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Full text of "Dictionnaire classique d'histoire naturelle [electronic resource]"

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KING'S 
Collège 

LONDON 

Library 


200824489  9 


KING'S  COLLEGE  LONDON 


! 


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II» 


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DICTIONNAIRE 

s 

CLASSIQUE 


D'HISTOIRE  NATURELLE, 


PAR  MESSIEURS 

AuDOTTiN ,  Isid.  Bourdon,  Ad.  Dhongniart,  Cambessédes,  De  Can- 
DOiiLE ,  G.  Dei,a.fossEj^  Deshayes ,  E.  Deslonchamps ,  Drapiez, 
Dumas,  Ed-\vards,  H,-M.  Edwards,  A.  Fée,  GEorrROY  Saint- 
HiLAiRE  ,  Isid.  Geoffroy  Saint-Hilaire  ,  Guérin  ,  Guiiii^EMiN , 
A.  De  Jussieu,  Kunth,  Latreille  ,  Lesson,  C.  Prévost,  A.  Ri- 

ÇHARD,   et  BORY  DE  SaINT-YiNCENT. 

Ouvrage  dirigé  par  ce  dernier  collaborateur,  et  dans  lequel  on  a  ajouté,  pour 
le  porter  au  niveau  de  la  science ,  un  grand  nombre  de  mots  qui  n'avaient 
pu  faire  partie  de  la  plupart  des  Dictionnaires  antérieurs. 


TOME  SEIZIEME. 


T-Z. 


PARIS. 


REY  ET  GRAVIER,  LIBRAIRES-EDITEURS, 

Quai  des  Augustins,  n"  55  ; 
AMABLE  CpBIN  et  C%  LIBRAIRES-EDITEURS, 

Rue  de  Vaugirard ,  n'*  17. 


VWlWWWWV 


OCTOBRE  l83o. 


AVERTISSEMENT. 


Â.près  huit  ans  d'efforts  continus ,  les  rédacteurs  du  Dictionnaire 
classique  d'Histoire  naturelle  sont  arrivés  au  terme  de  leur  travail. 
Nous  avions  d'abord  espéré  qu'il  serait  possible  de  borner  cet 
ouvrage  à  dix  ou  douze  volumes  ;  les  accroissemens  reçus  jour- 
nellement par  la  science  nous  ont  forcé  à  l'étendre  jusqu'à 
seize  ;  encore  un  Supplément ,  où  nous  avons  plus  d'une  fois  ren- 
voyé pour  certains  articles,  y  deviendra-t-il  nécessaire.  Nous 
préférons  cette  manière  de  compléter  un  livre ,  composé  en  cons- 
cience, sous  tous  les  rapports,  à  la  mise  au  jour  d'ime  seconde  édi- 
tion, moyen  par  lequel  on  trompe  trop  souvent  les  acquéreurs  d'une 
édition  première,  laquelle  demeure  ainsi  une  chose  à  jamais  incom- 
plète et  de  nulle  valeur  ,  quoique  l'acquéreur  l'ait  payée  comme 
si  elle  devait  être  suffisante.  A  ce  motif  que  nous  n'hésitons  point  a 
considérer  comme  de  probité,  se  joint  une  raison  non  moins  puis- 
sante en  faveur  des  Supplémens  faits  pour  compléter  et  tenir  à  jour 
les  Dictionnaires  ;  cette  raison  se  trouve  dans  la  facilité  que  donne 
pour  les  recherches  l'ordre  alphabétique  commencé  et  invaria- 
blement suivi.  Cet  ordre  étant  le  seul  moyen  commode  pour  le 
lecteur  de  trouver  le  mot  qu'il  cherche,  il  est  vraiment  déplorable 
de  voir  tant  d'auteurs  s'éloi(jner  de  cette  manière  de  procéder 
dans  certains  Dictionnaires ,  dont  beaucoup  de  parties  sont  sans 
contredit  parfaitement  rédigées,  mais  qui  sont  devenues  d'un  usage 
presque  impo"Ssible ,  à  cause  de  la  confusion  qu'on  s'est  complu  a 
introduire  en  beaucoup  de  cas.  On  y  a  inventé  des  no;ns  arbitrai- 
rement francisés  ou  (jui  n'ont  aucune  espèce  de  rapport  avec  la 
racine  usitée  et  scientifique  ,  afin  de  reproduire  des  objets  qu'on 


r 


(  2  ; 

avait  omis  à  leur  véritable  place,  ou  qui  ne  furent  connus  qu'après 
que  leur  série  alphabétique  se  trouvait  être  depuis  long^-temps 
épuisée.  Ces  articles  dont  l'apparition  intempestive  est  une  sorte 
de  tour  de  force,  et  dont  qui  que  ce  soit  ne  saurait  deviner 
l'existence ,  sont  devenus  de  volumes  en  volumes  des  augmen- 
tations égarées  à  tous  les  volumes  précédens;  on  a,  sous  la 
rubrique  de  simples  adjectifs,  dans  des  livres  dont  l'essence 
est  de  ne  présenter  que  des  séries  de  titres  substantifs,  introduit 
violemment  de  véritables  traités  que  leur  étendue  démesurée 
ne  rend  pas  toujours  plus  complets,  parce  qu'on  y  a  négligé, 
comme  par  caprice,  des  branches  entières  de  la  science  qu'on 
forçait  en  quelque  sorte  à  comparaître  à  la  place  qui  ne  devait 
point  être  la  sienne.  Il  est  inutile  de  citer  le  moindre  exemple  de  ces 
désignations  arbitraires  érigées  en  titre  pour  amener  tel  ou  tel 
sujet  à  la  commidité  de  l'auteur  ou  pour  réparer  quelque  négli- 
gence; il  n'en  pouvait  résulter  qu'une  longue  superfétation  de 
texte  sans  rapport  réel  aux  mots  avec  lesquels  on  prétendit  le  rat- 
tacher; mots  qu'on  n'ira  probablement  jamais  chercher;  or, 
comme  on  ne  lit  pas  un  dictionnaire  de  la  même  manière  qu'on 
lit  un  livre  ordinaire,  et  que  cette  sorte  d'ouvrage  n'est  faite  que  j 
pour  être  en  quelque  sorte  feuilletée  selon  qu'on  a  besoin  d'y 
trouver  tel  ou  tel  sujet ,  on  ne  saurait  trop  signaler  les  voies  con-  i 
fuses  où  s'engageraient  les  auteurs  de  pareilles  entreprises  s'ilai 
persistaient  à  suivre  de  mauvais  exemples.  Nous  n'eussions  pas  tou-  | 
ché  cette  question  si  nous  n'avions  lu  quelque  part  que  l'une  de? 
personnes  qui  a  le  plus  abusé  de  la  faculté  de  faire  perdre  poui 
ainsi  dire  la  tête  à  ceux  qui  consultent  ses  écrits ,  se  complaisait 
signaler  dans  notre  ouvrage  l'omission  de  quelques  genres  formé 
assez  récemment,  et  dont  nous  renvoyons  l'histoire  à  des  volume! 
futurs  ;  nous  le  demandons  au  lecteur,  lui  fùt-il  janiais  venu  dan 
l'idée  de  chercher  des  mots  qui  commencent  naturellement  pa 
l'une  des  premières  lettres  de  l'alphabet  dans  un  article,  qu'à  forc< 
de  tortures  faites  au  lan{;agc,  l'auteur  est  parvenu  à  faire  corn 


(  3  ) 

iiiencer  par  la  lettre  Z  ?  Notre  esprit  ne  nous  fournit  pas  d'autre 
réponse. 

On  a  aussi  trouvé  que  le  Dictionnaire  dont  voici  le  dernier  vo- 
luine,  avait  paru  avec  quelque  lenteur;  il  nous  a  effectivement 
occupé  durant  huit  ans ,  ce  qui  n'équivaut  guère ,  dit-on ,  qu'à  deux 
tomes  chaque  année.  Mais  pour  repousser  un  tel  reproche,  il  suf- 
fira de  faire  remarquer  à  nos  Abonnés  que  la  plupart  de  nos  vo- 
lumes qui  devaient  se  composer  de  trente  à  trente-six  feuUes,  en 
contiennent  de  quarante  à  quarante-huit  ;  que  par  notre  format  et 
par  le  caractère  employé ,  chacun  équivaut  à  deux  ou  trois  de  ceux 
dont  se  composent  les  Dictionnaires  imprimés  jusqu'ici.  Nos  arti- 
cles ne  sont-ils  pas  d'ailleurs  presque  tous  originaux,  et  composés 
ordinairement  sm*  des  matériaux  propres  à  chaque  auteur  au  lieu 
de  l'être  simplement  à  coups  de  livres  ?  Il  est  plus  d'un  de  ces  arti- 
cles dont  la  lecture  eût  pu  être  faite  devant  la  première  des  so- 
ciétés savantes  du  monde,  ou  imprimés  dans  les  recueils  acadé- 
miques à  tout  aussi  juste  titre  que  tant  de  mémoires  à  prétentions 
dont  on  occupe  le  plus  le  monde  savant  et  les  cent  bouches  de  la 
renommée. 

Des  planches  ont  été  jointes  à  notre  Dictionnaire  ;  nous  disions 
dans  notre  Préface  (T.  i,  p.  xii)  que  nous  ne  les  y  croyions  pas 
indispensables,  et  que  nous  les  donnerions  plus  pour  nous  con- 
former à  l'usage  que  dans  im  but  direct  d'utilité  ;  cependant,  pour 
nous  mieux  conformer  au  dessein  qui  domine  d'un  bout  à  l'autre 
de  l'ouvrage ,  celui  de  donner  autant  que  possible  du  nouveau , 
chaque  collaborateur ,  selon  sa  partie ,  a  dû  désigner  à  la  gravure 
des  objets  qui  lui  paraissaient  avoir  besoin  d'être  reproduits ,  ou 
qui  n'avaient  jamais  été  figurés.  Pour  que  ces  objets  ne  fussent  pas 
confusément  mêlés  en  suivant  la  série  alphabétique ,  et  qu'on  pût  à 
la  fin  les  ranger  dâns  un  ordre  naturel ,  on  n'a  point  numéroté  les 
planches;  il  devient  conséquemment  indispensable  d'en  donner 
une  Explication  raisonnée  en  douze  à  quinze  feuilles  qui,  reliée 
avec  lesdites  planches  dans  l'ordre  rationnel  qu'on  aura  soin  de 


(4) 

suiTresj  devra  former  avec  elles  un  volume  complémentau'e  de 
grosseur  à  peu  près  égale  à  ceux  du  texte.  Ce  catalogue  raisonné 
devenait  d'autant  plus  nécessaire ,  que  divers  objets  dont  il  n'est 
rien  dit  dans  le  cours  des  seize  volumes  demeureraient  incomplè- 
tement connus,  et  que  les  figures  dispersées  dans  les  diverses  livrai- 
sons,, n'ont  presque  jamais  le  moindre  rapport,  même  alphabé- 
tique, avec  les  volumes  de  texte  que  ces  livraisons  accompagnèrent. 
Une  pareille  marche  fut  suivie  dans  toutes  les  collections  du  môme 
genre  ;  sans  l'explication  ici  promise,  nos  planches  demeureraient 
à  peu  près  inutiles  ;  cette  explication  étant  jointe  à  l'Atlas  du  Dic- 
tionnaire classique,  eta'y  trouvant  intimement  ralliée,  il  ne  restera 
rien  à  désirer  pour  en  faire  un  premier  Supplément  destiné  à  dé- 
crire plus  d'un  objet  nouveau  ou  bien  au  redressement  de  quel- 
ques erreurs.  Ceux  de  messieurs  les  Souscripteurs  qui  voudraient 
acquérir  le  petit  volume  complémentaire  dont  il  est  ici  question , 
sont  engagés  à  faire  connaître  leur  intention  à  MM.  Rey  et  Gravier. 
On  ne  leur  fera  guère  attendre  un  texte  qui  est  rédigé  d'avance , 
et  dont  la  publication  donnera  la  facilité  de  relier  l'Atlas  du  Dic- 
tionnaire classique  en  même  temps  que  les  seize  autres  tomes. 

(B.) 


DICTIONNAIRE 


CLASSIQUE 

D'HISTOIRE  NATURELLE. 

*\'V.V\VVVVVVVVVVVVVV*WVV\VVVVVVV\VVVVVVVVV»/VVVVV4'VVVVVVVVVVVVVVVVV1VVV\^ 

TAB  TAB 


TaALEB.  mam.  Nom  arabe  que 
Forskahl  rapporte  au  Renard  et  que 
Desraarest  pense  devoir  appartenir 
plutôt  au  Chacal.  (aud.) 

TAAOD-YU-ÏCHIIN.  ois.  Nom 
sous  lequel  on  connaît  plus  commu- 
nément le  Martin-Pêcheur  du  Ben- 
gale.       MaRTIN-PÈCHEUR.  (DII..Z.) 

TABAC.  BOT.  PHAN.  V.  NiCOTIANE. 

On  a  étendu  ce  mot  à  des  Plantes  qui 
n'ont  aucuns  rapports  avec  les  Nico- 
tianes;  ainsi  Ton  nomme  vulgaire- 
ment :  Tabac  DES  MONTAGNES,  DES 

Vosges  ou  des  Savoyards,  \ Ar- 
nica monlana.  V.  Arnica,  (g..n.) 

TABAC  D'ESPAGNE,  ins.  Nom 
spécifique  donné  à  un  Papillon  du 
genre  Angynne.  (aud.) 

TABAK.  POIS.  Même  chose  qu'A- 
ban-Tabak,  espèce  de  Ceutrogaslre. 
V.  ce  mot.  (b.) 

TABANIEN^.Tûifl/.'/fi'es.  ins.  (Au- 
paravant Taoniens.)  Famille  de  Diji- 
tères  composée  du  genre  Tabanus  de 
Linné,  et  qui  a  pour  caractères  :  an- 
tennes de  trois  articles  ,  dont  le  der- 
nier annelé;  trompe  toujours  saillan- 
te ,  terminée  ordinairement  par  deux 

tome  XVI, 


lèvres ,  renfermant  un  suçoir  de  six 
pièces  ccailleuses  ,  lancéolées ,  avec 
les  palpes  avancés.  Ces  Insectes  sont 
bien  connus  ,  surtout  des  habitans  de 
la  campagne  ,  à  raison  des  tourmens 
qu'ils  font  éprouver  aux  bœufs  et  aux 
chevaux  ,  dont  ils  percent  la  pea'u 
afin  de  sucer  leur  sang.  Il  paraît  hors 
de  doute  que  ce  sont  les  OEstrus  des 
Grecs   et   les  Asili  des  Romains. 
D'autres  Diptères  non  moins  impor- 
tuns, plus  généralement  répandus , 
que  l'on  distinguait  des  précédens, 
tant  par  leur  physionomie  que  par 
leur  origine ,  puisque  les  précédens 
étaient  censés  provenir  de  petits  Ani- 
mauxaquatiques,  deSangsues  même, 
selon  quelques  auteurs,  tandis  que 
les  derniers  tiraient  leur  existence  de 
Vers  s'engendrant  dans  le  bois,  fu- 
rent appelés  par  les  premiers vJfjci/;*, 
et  par  les  seconds  Tabani.  Cette  der- 
nière dénomination  ,  plus  ou  moins 
altérée,  a  leniplacé  dans  les  langues 
modernes  dérivant  de  la  latine,  les 
noms  d'OEstre  et  d'Asile.  Quant  aux 
Insectes  qui  furent  nounnés  Mfops 
et  Tabani t  nous  soujiçonnons  que  ce 
sont  les  Slomoxcs  des  naturalistes 
actuels,  et  particulièrement  l'espèce 
distinguée  par  i'cpilhèie  de  Calci- 

1 


2 


ÏAB 


TAB 


nans.  V.  StomoX£.  Quoi  qu'il,  en 
soit,  les  Taons  ordiuaiies  ressemblent 
à  do  grosses  Muuclies  et  en  ont  le 
port.  Leur  corps  est  peu  velu  ,  et  ge- 
ueiaiement  tacheté  ,  tantôt  de  blanc 
ou  de  gris,  tantôt  de  roussâtre,  sur 
un  fond  plus  ou  moins  brun  ou  noi- 
râtre. Leur  tête  est  de  la  largeur  du 
thorax,  presque  héniisphéiique,  et 
occupée  presque  entièrement ,  sur- 
tout dans  les  mâles,  par  les  yeux  qui 
sont  communément  d'un  vert  doré  , 
avec  des  raies  et  des  taches  pour- 
prées. Les  antennes  sont  environ  de 
la  longueur  de  la  tête  dans  les  gran- 
des espèces,  plus  allongées  dans  quel- 
ques autres  de  petite  taille,  de  trois 
articles  ,  dont  le  dernier  plus  grand, 
conique  ,  terminé  en  pointe  ,  sans  au- 
cun appendice  ;  il  est  le  plus  sou- 
vent taillé  en  croissant,  à  quelque 
distance  de  sa  base,  avec  des  divi- 
sions li'ansverses  et  superficielles,  au 
nombre  de  trois  à  sept.  La  trompe 
dans  la  plupart  est  presque  membra- 
neuse ,  toujours  saillante,  perpendi- 
culaire, de  la  longueur  de  la  tête  ou 
un  peu  plus  courte,  et  terminée  par 
deux  lèvres  allongées.  Les  deux  pal- 
pes sont  ordinairement  couchés  sur 
elle,  d'une  forme  conique,  compri- 
més ,  velus  et  composés  de  deux  ar- 
ticles. Le  suçoir   est  formé  de  six 
pièces,  écailleuses,  étroites  et  allon- 
gées ,  qui,  au  moyen  de  rainures  et 
d'arêtes,  s'emboîtent  réciproquement 
et  ne  foruicnt  qu'un  seul  corps.  Elles 
représentent  le  labre  ,  les  deux  man- 
dibules ,  les  deux  mâchoires  et  la 
languette  des  Coléoptères.  Ces  Insec- 
tes et  les  Cousins  sont  les  seuls  Dip- 
tères dont  les  pièces  du  suçoir  soient 
aussi  nombreuses.  Les  ailes  sont  éten- 
dues horizontalement  de  chaque  côté 
du  corps ,  et  leur  réliculation  est 
plus  compliquée  que  celle  des  Athé- 
ricères  et  de  plusieurs  autres  Dip- 
tères ,  ayant  le  même  port.  Les  cuil- 
lerons  recouvrent  presque  entière- 
ment les  balanciers.  L'abdomen  est 
triangulaire  et  déprimé.  Les  tarses 
.sont  terminés  par  trois  pelotes  si- 
tuées entre  les  crochets.  Ces  Insectes 
sont  très  communs  dans  les  pâtura- 


ges, les  forêl.s  humides,  et  volent  ei 
bourdonnant.  C'est  surtout  dans  le. 
temps  chauds  et  orageux  qu'ils  as- 
saillent, et  souvent  en  grand  nom- 
bre, les  Bêtes  de  somme  et  rilommi 
même.  Les  Chevaux  sont  quelquefoi 
couverts  de  sang  par  l'ellet  de  leur,' 
piqûres.  Il  paraîtrait  que  ces  pen- 
chans  sanguinaires  sont  plus  propres 
aux  femelles  qu'aux  mâles.  On  ren- 
contre souvent  ceux-ci  sur  les  fleuri 
et  sur  les  troncs  d'arbres.  «  Le  plus 
souvent,  disent  Lcpelletier  et  Ser- 
ville  (Encylop.  mélhod.) ,  ou  les  voit 
voler  dans  les  allées  des  bois  ,  y  fai- 
sant en  quelque  sorte  la  navette ,  res- 
tant quelque  temps  suspendus  à  une 
même  place,  puis  se  transportant, par 
un  mouvement  brusque  et  presque 
direct,  à  l'autre  bout  de  leur  station 
aérienne  pour  y  reprendre  la  même 
immobilité,  et  tournant  la  tête  dans 
chacun  de  ces  mouvemens  vers  des 
côtés  opposés.  En  cherchant  à  nous 
j  endre  compte  de  ces  évolutions, nous 
nous  sommes  assurés  qu'ils  guettent 
alors  le  passage  des  femelles  et  tâ- 
chent de  les  saisir  en  se  précipitant 
sur  elles,  puis  s'enlèvent,  lorsqu'ils 
ont  réussi  à  s'en  emparer,  à  une  hau- 
teur oii  l'œil  ne  peut  les  suivie.  » 

Le  Taon  des  Bœufs  {Tabanus  bch- 
vinus)  est  la  seule  espèce  dont  on  ait 
encore  observé  les  métamorphoses. 
Degéer  nous  apprend  qu'elle  vit  dans 
la  terre,  qu'elle  est  sans  pâtes,  cy- 
lindrique, mais  amincie  par  devant  , 
d'un  blanc  jaunâtre ,  et  que  son  corps 
est  formé  de  douze  anneaux.  Sa  tête 
porte  en  devant  deux  crochets  ccail- 
leux,  robustes,  mobiles,  recourbés 
en  dessous ,  avec  lesquels  elle  creuse 
la  terre.  Son  mode  de  nourriture  est 
inconnu.  L'Insecte  y  subit  ses  autres 
transformations.  La  nymphe  est  pres- 
que cylindrique,  nue,  avec  deux  tu- 
bercules sur  le  fron;.  L'abdomen 
est  partagé  en  huit  anneaux  ,  ayant 
à  leur  hoî  d  postérieur  une  frange  de 
longs  poils.  Le  dernier  est  arme  de 
six  pointes  écailleuses  ,  à  l'aide  des- 
quelles elle  monte  à  la  surface  de  la 
terre  lorsqu'elle  est  sur  le  point  (le 
devenir  Insecte  paifait ,  ce  qui  a  lieu 


TAB 

après  avoir  passé  environ  un  mois 
sous  cette  Ibrme. 

Lepelletler  et  Serville  ont  exposé  , 
dans  l'Encyclopédie  méthodique  ,  les 
divers  chaugemens  qu'a  éprouvés  le 
genre  Tabanusde  Linné,  ainsi  que  les 
caractères  de  tous  ceux  qui  en  déri- 
vent. Dans  notre  Histoire  générale 
des  Crustacés  et  des  Insectes ,  nous 
avions  nous-même  commencé  celle 
élaboration.  Depuis  celte  époque  , 
l'excellent  ouvrage  de  Meigen  sur  les 
Diptères  d'Europe  ,  les  recherches  de 
Wiedemann  et  de  Macquart ,  les  ob- 
servations sur  diverses  espèces  d'A- 
mérique de  Palisot-Beauvois,  et  celles 
que  nous  avons  insérées  dans  l'En- 
cylopédie  méthodique  (article  Pan- 
gonie],  ont  aplani  les  principales  dif- 
ficultés que  présentait  l'élude  des 
Insectes  de  cette  famille.  Mais  il  n'en 
est  pas  ainsi  de  leur  histoire  propre- 
ment dite  ,  puisque  ,  depuis  Degéer  , 
elle  n'a  fait  aucun  pas.  Les  Tabaniens 
peuvent  se  diviser  ainsi  : 

L  Trompe  beaucoup  plus  longue 
que  la  tête,  grêle,  en  forme  de  si- 
phon ,  terminée  ordinairement  en 
pointe  ;  palpes  très -courts  propor- 
tionnellement à  sa  longueur;  dernier 
article  des  antennes  à  Ixuit  anneaux. 

Genre  ;  V k^q,o^\2.{P angonia). 

IL  Trompe  plus  courte  ou  guère 
plus  longue  que  la  tête,  membra- 
neuse ,  terminée  par  deux  grandes 
lèvres;  palpes  grands  ,  avancés;  der- 
nier article  des  antennes  divisé  en 
:inq  ou  quatre  anneaux. 

A,  Longueur  des  antennes  ne  sur- 
lassant  que  peu  celle  de  la  tête;  leur 

Jernier  article  terminé  en  alêne , 
aillé  en  croissant ,  divisé  en  cinq 

anneaux, dont  le  premier  très-grand, 

unideuté  supérieupemcnt. 

Genre  :  Taon  {Tabanus). 

»•  Antennes  notablement  plus  lon- 
ijucs  que  la  tête,  terminées  pnr  un 
rliclc  en  forme  de  cône  allongé  ou 
presque  cylindrique,  n'oflrant  sou- 
'cut  que  quatre  anneaux, 

a.  Dernier   article  des  antennes 


TAB  3 

partagé  en  cinq  anneaux  ;  trois  yeux 
lisses. 

Genres  ;  Siltie  [Sihius)  ,  Chry- 
80PS  {Chrysops). 

b.  Dernier  article  des  antennes 
partagé  en  quatre  anneaux  ;  point 
d'yeux  lisses. 

Genres  :  H^ematopote  {Hœmato- 
pota),  Hexatome  {Hexaloma).  (lat.) 

TABANUS,  INS,  Dénomination  la- 
line  du  genre  Taon,  (aud,) 

TABAQUEUR.  tns,  Goedart,  dans 
son  ouvrage  sur  les  métamorphoses 
des  Insectes  ,  décrit  et  figure  sous  ce 
nom  une  larve  et  un  Papillon  que 
Duméril  ci'oit  être  la  Noctua  gamma 
ou  lambda.  (aud,) 

TABAXIR  ou  T ABASHEER,  bot. 
et  MIN.  Concrétion  siliceuse  qui  se 
trouve  dans  les  entre -nœuds  des 
Bambous.  P'.  ce  mol.  (b.) 

TABELLARIA.  ois.  Aldrovande 
donne  ce  nom  à  un  Oiseau  qui  paraît 
être  notre  OEdicnème.  F",  ce  mot- 

(DR..Z.) 

TABERN^MONTANA.  bot, 
phan,  Geni'e  de  la  famille  des  Apo- 
cynées  et  de  la  Pentandrie  Mono- 
gynie  ,  L.  ,  offrant  pour  caractères 
essentiels  :  un  calice  persistant,  très- 
petit  ,  à  cinq  divisions  plus  ou  moins 
profondes  ;  une  corolle  hypocratéri- 
forme,  dont  le  limbe  est  divisé  en 
cinq  lobes  étalés ,  plans  et  obtus  ; 
cinq  étamines  incluses,  à  anthères 
sagiltées  ;  deux  ovaires  surmontés 
d'un  style  filiforme  portant  un  stig- 
mate bifide  et  dont  la  base  est  élar- 
gie ;  deux  follicules  un  peu  renflés, 
contenant  des  graines  nichées  dans 
une  pulpe,  Linné  réunissait  dans  ce 
genre  quelques  espèces  qui  ont  for- 
mé un  genre  particulier  nommé  jîm- 
sonia.  D'un  autre  côté,  les  botanistes 
modtMnes  y  font  rentrer  le  Clcckia 
de  INccker  établi  sur  le  Tabernœ- 
muntaiia grandijiura,  L.,  e\.\eNerium 
(livaricalnm  ,  L.  ,  ou  N.  coronarium  , 
Jacq.  C'est  à  R.  Brown  ,  Riiiz  et  Pa- 
von  ,  Kunth  ,  et  aux  auteurs  de  l'En- 

1* 


4  TÀB 
cvclopécUe,  qu'on  doit  la  conuais- 
sance  de  la  plupart  des  espèces  qui 
conslilueiit  le  genre  Tabernœmon- 
tana,  et  dont  le  nombre  s'élève  a 
plus  de  quarante.  Ce  sont  en  général 
des  Arbrisseaux  ou  Arbustes  ,  rare- 
ment des  Arbres,  à  feuilles  opposées, 
excepté  peut-être  dans  une  espèce 
{T.allernifulia,  L.,  ou  T.  orieiUalis , 
R.  Brown),  ovales,  acuminées,  lisses, 
entières,  accompagnées  de  stipules 
interpéliolaires ,  adnées  inférieure- 
ment,  libres  au  sommet ,  et  a  tleurs 
souvent  jaunes  et  odorantes  ,  dispo- 
sées en  corymbes  ou  en  cimes  pres- 
que die  ho  tomes.  Les  Talernœmon- 
lana  sonl  indigènes  des  diverses  con- 
trées chaudes  du  globe.  On  en  trouve 
la  plupart   dans  l'Amérique  equi- 
noxiale  ,  quelques-unes  dans  f/nde- 
Orientale,  à  la  Nouvelle-Hollande, 
etc.  Parmi  les  espèces  les  plus  remar- 
quables, nous  citerons,  i°  le  T.  citn- 
/o/ia,L.; Plumier, /co«.,tab.  248, fag. 
2    qui  croît  dans  les  Antilles  et  que 
l'on  cultive  au  Jardin  des  Plantes  de 
Paris.  Le  T.  a/ba ,  Jacq. ,  Jmer.,  58 , 
tab.  175  ,  fig.  i5,  est  une  espèce  des 
mêmes  régions  ,  et  qui  a  été  souvent 
confondue  avec  la  précédente,  a".  Le 
T.  grandiflora ,  L.  ;  Jacq. ,  Amer. ,  4o, 
tab   3i,  que  Ton  rencontre  dans  les 
forêts  de  Carthagène.  3°.  Le  T.  Pan- 
dacqui,  Poiret,  Encycl.  meth. ,  qui 
est  la  Plante  décrite  et  figurée  par 
Sonnerat  (  Vojyage  à  la  Nouvelle- 
Guinée,  p.  49,  lab.  19)  sous  le  nom 
de  Pandacqin.  Cel  Arbuste  croit  dans 
la  Nouvelle-Guinée.  4".  Le  T.  diua- 
ricata ,  R.  Brown  ;  Nerium  divanca- 
tum,  L.  ;  iV.  coronarium,  Jacq.,  Icon. 
rar.  ,  tab.   52;    Flos   manillanus , 
Rum'ph,  Herb.  Amb  ,  vol.  4,  p.  87, 
lab.  39;  Nandi-Erv  atam,  Rlieede, 
Uort.  ÎHalab.,\o\.  2  ,  p.  io5  ,  tab.  .54 
et  55.  Cette  espèce  habite  les  Indes- 
Orientales.  5".  Enfin  le  T.  orienlalis, 
R.  Browu,  Nou.-Hotl.,  p.  468  ,  qui 


TAC 

TABERNE.  bot.  phan.  On  a  ainsi 
iVancisé,  dans  quelques  Dictionnai- 
res, le  nom  de  Tabernœmontana.  V . 
ce  mot.  (G..N.) 

TABlTIiUS.  INS.  Genre  de  Cha- 
ransons  établi  par  Mégerle,  et  admis 
par  Germar  qui  le  nomme  Tkyla- 
ciles.  V.  Rhynchophores.  (aud.) 

TÂBLIER.  BOT.  PHAN.  La- 
belle. 

TABOLEIRINllO.  moll.  Même 
chose  que  Canterinho.        ce  mot. 

(B.) 

TABOURET,  bot.  phan.  Noi 
vulgaire  adopté  dans  certains  Die 
tioùuaires  pour  le  genre  T/Uaspi.  V 
ce  mot.  (G..N.) 

TABUAN.  OIS.  Nom  sous  leque 
on  désigne  ,  dans  plusieurs  ouvrages 
la  grande  Pei ruche  à  collier  etcrou 
pion  bleus.  V.  Perroquet.  (dr..z 
TACAMAHACA.  bot.  phan.  f 
Calophylle  et  Tacamaque. 

TACAMAQUE.  Tacamahaca.BO' 
PHAN.  Ce  nom  a  été  donné  à  pli 
sieurs  substances  résineuses  qui  di 
fèrent  entre  elles ,  soit  par  leur  or 
gine.soit  par  leurs  qualités  phys 

ques.  Celles  qui  se  trouvent  enco 
1    .      ...    .       5   (Je 

isa 


e-HoUande 
paraît  ap' 


t^e  trouve  dans  la  Nouvel 
interlropicale,  et  auque 
partenir  le  Ciirulu-PrJa  de  Rheede  , 
Bori.  Malab.,1,  p.  83  ,  tab.  46  ,  qui , 
selon  Murray,  est  le  T.  aUena/u- 


quelquefois  dans  le  commerce  à 
droguerie  découlent  d'Arbres  fai 
partie  des  genres  Jcica  et  Elaphru 
qui  appartiennent  à  la  faradle  t 
Térébinthacées  ,  tandis  qu'une  au 
résine    nommée    aussi  Tacamac 
provient  du  Calophyllum  Inopli 
lum ,  Plante  de  la  famille  des  G 
lifères.  La  Tacamaque  ordinaire 
attribuée ,  par  la  plupart  des  autei 
à  VElaphriuin  lumcniosum,  5acc[.. 
Fagara  oc/and ra  ,  L.,  Arbre  qui  c 
dans  la  province  de  Venezuela 
l'Amérique  méridionale.  Cette  ré 
est  en  masses  brunes ,  bigarrée- 
taches  jaunâtres  o'u  rougeàtres  ; 
sont  formées  par  l'agglomeratio 
petites  larmes  molles  et  transpa 
tes  et  mêlées  des  débris  d'une  é( 
iaunc  très -mince.  Les  larmes 
quelquefois  séparées;  leur  odeu 
peu    sensible  lorsqu'elles  son 
masses.  Elles  se  pulvérisent  Ir 


TAC 

ment,  et  elles  cxhalenl  alors  une 
odeur  laible  et  assez  suave.  Brûlées  , 
elles  répandent  une  fumée  dont  l'o- 
deur tient  le  milieu  entre  celles  de 
la  lavande  et  du  musc. 

La  Tacaraaque  angélique  ou  su- 
blime, est  produite  par  l'/cica  Taca- 
ma/iaca,  Kuuth,  ou  par  Vicica  hepta- 
■phylla,  Aublet,  Plantes  qui  ont  beau- 
coup de  rapports  entre  elles,  si  toute- 
lois  elles  ne  sont  pns  identiques.  Ce 
sont  des  Arbres  indigènes  delà  répu- 
blique de  Colombie  et  delà  Guiane. 
Le  second  y  est  nommé  vulgairement 
Aroucou  des  Galibis  et  Arbre  (T en- 
cens. La  sorte  de  résine  Tacamaque 
dont  il  est  ici  question  est  plus  pure 
que  les  autres;  son  odeur  est  persis- 
tante et  a  de  l'analogie  avec  celle  de 
l'Angélique.  Elle  est  à  demi  opaque, 
d'une  couleur  grisâtre  à  l'extérieur, 
un  peu  jaune  ou  rougoâlre  à  l'inté- 
rieur, d'une  cassure  terne  et  d'une 
saveur  amère.  On  la  trouve  ordinai- 
rement contenue  dans  des  calebasses. 

La  Tacamaque  de  l'île  Bourbon 
est  aussi  désignée  sous  les  noms  de 
Baume  vert.  Baume  Marie  et  Baume 
de  Calaba.  Elle  découle  par  incisions 
du  Calophyllum  Inophjllum  ,  La- 
marck,  ou  C.  Tacamaàaca ,  WiU- 
denow,  et  probablement  aussi  du 
C,  Calaba,  Arbres  de  la  famille  des 
Gutlifères  qui  croissent  dans  les  îles 
de  Madagascar  et  de  Mascareigne. 
Cette  substance  est  sous  la  forme 
d'une  masse  molle,  gluante,  se  soli- 
difiant lentement  à  l'air,  d'une  cou- 
leur verte  foncée  ,  d'une  odeur  très- 
forte,  qui,  en  s'affaiblissant ,  devient 
'i.ssez  agréable  et  analogue  à  celle  du 
Fenu-Grec.  La  Tacamaque  de  Bour- 
bon ne  se  dissout  qu'imparfaitement 
dans  l'alcohol  froid ,  et  même  dans 
l'alcohol  bouillant;  elle  laisse  sur- 
nager sur  ce  dernier  un  liquide  hui- 
leux.Traitée  par  l'élher,  elle  laisse  un 
lésidu  floconneux. 

Les  résines  Tacamaques,  dont  nous 
venons  d'exposer  une  courte  des- 
cription ,  étaient  autrefois  regardées 
comme  des  médicamens  précieux,  et 
on  les  prescrivait  dans  beaucoup  de 
piéparalions  olficlnales.  Leurs  pro- 


TAC  S 

priétés  sont  analogues  à  celles  de  la 
résine  de  Gomart,  de  la  Myrrhe  et 
d'autres  résines  qui  découlent  par 
incisions  de  Técorce  des  Térébinlha- 
cées.  Aussi  leur  usage  est-il  aujour- 
d'hui fort  limité.  La  Tacamaque 
ordinaire  est  un  des  ingrédieus  da 
baume  de  Fioraventi.  (g, .n.) 

TACATJD.  POIS.  Espèce  du  genre 
Gade.  F",  ce  mot.  (b.) 

TACATACA.  ois.  Nom  vulgaire 
des  Pics  et  non  pas  des  Toucans,  ainsi 
que  l'avancent  plusieurs  ornitholo- 
gistes. P^.  Pic.  (DR..Z.) 

TACCA.  BOT.  PHAN.  Ce  genre,  de 
l'Hexandrie  Monogynie ,  a  été  éta- 
bli par  Forster  {Plant.  escuL,  n.  28, 
et  Prodrom. ,  n.  '209),  et  placé  par 
R.  Brown  à  la  suite  des  Aroïdées  , 
connue  intermédiaire  entre  cette  fa- 
mille et  celle  des  Aristolochiées.  Il  a 
été  ainsi  caractérisé  par  ce  dernier 
botaniste  {Prodr.  Flor.  Nov.-Holl,, 
p.  o4o)  :  périanthe  supère  ,  à  six  di- 
visions régulières  et  persistantes  ;  six 
étamines,  dont  les  filets  sont  insérés 
à  la  base  des  divisions  du  périanthe, 
dilatés  et  en  capuchon  au  sommet  ; 
anthères  ayant  leurs  loges  séparées  , 
adnées  par  la  base  à  la  partie  interne 
et  concave  des  pétales;  ovaire  uni- 
loculaire,  à  trois  placentas  pariétaux, 
pluriovulés  ;  style  marqué  de  trois 
sillons ,  portant  trois  stigmates  dila- 
tés ;  baie  polysperme ,  renfermant  des 
graines  striées ,  pourvues  d'albumen , 
et  d'un  embryon  petit ,  situé  près  de 
l'ombilic. 

Le  Tacca  pinnatijida  ,  Forst.,  loc. 
cit.  ;  L.  fils  ,  Suppl.  ;  Lamk.,  lUustr., 
tab.  23i2;  Tacca  phallifera  et  T.  lit- 
torea ,  Rumph ,  Herb.  Amb.,  vol.  5  , 
tab.    112  et  ii4;  Katu-Schena, 
Rhéede  ,  Hort.  Malab.,  vol.  11  ,  tab. 
21  ,  est  une  Plante  dout  les  racines 
sont  très  -  épaisses  ,  tubéreuses,  mu- 
nies de  fibres  capillaires.  Elles  sont 
employées  comme  aliment  par  les 
habitans  d'Otahili  et  d'autres  îles  de 
la  mer  du  Sud.  Les  feuilles  sont  tou- 
tes radicales  ,  pétiolées  ,  fort  amples  , 
assez  semblables  à  celles  du  Dracon- 
tium  polyphyllum ,  ordiuairemcnV  à 


6  TAC 

trois  grandes  divisions ,  chacune 
d'elles  pinnalifide,  composée  de  fo- 
lioles contlucnles  ,  allongées  et  très- 
ëtroites.  Du  centre  des  feuilles  s'élève 
une  hampe  droite,  terminée  par  une 
ombelle  simple  de  fleurs  ,  dont  les 
pédoncules  sont  inégaux  et  accom- 
pagnés à  la  base  d'un  involucre  de 
folioles  vaginales,  étroites,  longue- 
ment acuminées.  Cette  Plante  croît  à 
Madagascar  oii  les  habitans  la  dési- 
gnent sous  le  nom  de  Tavoulou  ; 
elle  est  aussi  répandue  dans  les  Indes- 
Orientales,  la  Nouvelle- Hollande  et 
les  îles  de  la  Polynésie. 

Une  seconde  espèce  a  été  décrite 
par  Gawler  {Bot.  Magaz.,  n.  i488) 
sous  le  nom  de  Tacca  integrifolia. 
Cette  Plante  ,  ainsi  que  l'indique  son 
nom  spécifique  ,  est  remarquable  par 
ses  feuilles  entières.  Elle  est  origi- 
naire des  Indes-Orientales.  (g..n.) 

TACCO.  Saurothera.  ois.  Vieillot 
a  séparé  des  Coucous  cet  Oiseau  que 
BOUS  avons  déjà  décrit  parmi  les  es- 

{>èces  du  genre  Coua  ,  pour  en  former 
e  type  d'un  genre  nouveau  auquel 
il  assigne  les  caractères  suivaus  :  bec 

Elus  long  que  la  tête,  glabre  à  sa 
ase,  lisse,  comprimé  par  les  côlés, 
convexe  en  dessus,  droit;  mandibule, 
supérieure  dentelée  sur  les  bords , 
courbée  seulement  à  son  extrémité  ; 
narines  pblongues ,  couvertes  par 
une  membrane  ;  langue  aplatie,  poin- 
tue; orbites  nues  ;  ailes  courtes  ,  ar- 
rondies, à  penne  bâtarde  courte  ;  les 
deuxième  et  troisième  rémiges  les 
plus  longues;  dix  rectrices  ;  quatre 
doigts  :  deux  devant  réunis  à  leur 
base,  deux  derrière.  Vieillot,  qui  pa- 
raît avoir  particulièrement  observé 
cet  Oiseau ,  et  qui  peut  être  fondé  à 
l'isoler  sous  une  dénomination  géné- 
rique, ajoute  qu'il  fait  sa  principale 
nourriture  de  chenilles,  de  gros  Sca- 
rabés  et  de  très-petits  Reptiles  ;  qu'il 
les  chasse  avec  un  tel  abandon  ,  que 
lui-même  devient  souvent  la  victime 
de  son  audace  trop  imprudente  ou 
bien  de  son  aveugle  confiance.  Son 
nom  lui  vient  des  sons  qu'il  articule 
rëqucmmcnt  et  d'une  manière  réité- 


TAC 

l  ée  en  relevant  chaque  fois  la  queue 
habitude  qui  lui  a,  en  outre,  valu  le 
surnom  de  Pie,  sous  lequel  le  dési- 
gnent assez  vulgairement  les  Nègres 
et  les  Créoles  de  Saint-Domingue  on 
l'espèce  est  assez  commune,  f^.  Coua 

(DR..Z.) 

TACHE  NOIRE,  pois.  Espèce  du 
genre  Chœtodon.  V.  ce  mot.  (b.) 

TACHET.  OIS.  Espèce  du  genre- 
Fourmilier.  Ou  désigne  aussi  sous 
ce  nom  une  espèce  du  genre  Balara. 
y.  Fourmilier  et  Batara.  (dr..z., 

TACHETÉ.  BEPT.  opH.  Espèce  du 
genre  Couleuvre.  F .  ce  mot.  (b.) 

TACHIA.  BOT.  PHAN.  Aublet 
{Plant.  Guian.,  i,p.  75,tab.  ag)  a 
décrit ,  sous  le  nom  de  Tac/iia  guia- 
nensis ,  une  Plante  de  la  Tétrandrie 
Monogynie,  L.,  et  de  la  famille  des 
Gentianées ,  formant  un  genre  nou- 
veau ,  dont  le  nom  a  été  inutilement 
changé   par   Schreber  en  celui  di 
Myrmecia.  Ses  caractères  sont  les  sui- 
vans  :  calice  tubuleux,  cylindrique  . 
à  cinq  dents  droites  et  aiguës  ;  co- 
rolle lubuleuse,  un  peu  renflée  prè^ 
de  l'orifice,  le  limbe  divisé  en  cinq 
segmens   ovales  ,   pointus  ,    étalés  ; 
quatre  étamines  dont  les  filets  sont 
attachés  à  la  partie  inférieure  du 
tube,  portant  des  anthères  droites  et 
oblongues;  cinq  petites  glandes  en-  ii 
tourant  la  base  de  l'ovaire  ;  style  fili-  1 
forme  plus  long  que  les  étamines  ,  i 
terminé  par  un  stigmate  à  deux  la-  | 
mes  ;  capsule  oblongue  ,  à  deux  val-l 
ves  qui,  par  leur  introflexion  ,  cons- 
tituent une  cloison  qui  divise  la  cap-f 
suie  en  deux  loges,  et  qui  portent 
sur  les  bords  des  graines  nombreuses 
très-petites  et  visqueuses.  Le  Tachia 
guianensis,  Auh].,  loc.  cit.;  Mjrme- 
ciascandens ,  Willd.,  est  un  Arbris- 
seau grimpant  dont  les  tiges  soni 
quadrangulaires ,  haiutes  de  cinq  t, 
six  pieds  ,  divisées  en  rameaux  oppo  l| 
sés  ,  létragones,  sarmenleux,  muni:: 
de  feuilles  opposées ,  ovales-lancéo 
lées  ,  acuminées  ,  portées  sur  des  pé 
tioles  canaliculés ,  dilatés  à  la  bas  i 
de  manière  à  embrasser  la  tige.  Le  | 
fleurs  sont  iauncs  ,  solitaires  dan  I 


TAC    -  TAC  7 

l'aisselle  des  Icuilles.  A  eu  juger  par  longues  ,   terminales  el  axillaircs. 

la  mauvaise  figure  qu'en  a  dounée  (g..n.) 

Aublet,  cette  Piaule  a  le  port  de  TACHIGALIA.  bot.  piian.  Genre 

certaines  Rubiacées  ;  elle  paraît  en  de  la  famille  des  Légumineuses,  tri- 

outre  douée  de   stipules,  quoique  bu  des  Cassiées ,  et  de  la  Décandrie 

l'auteur  ne  mentionne  dans  le  texte  Monogynie ,  L. ,  établi  par  Aublet 

qu'un  pétiole  engainant  à  la  base.  (G«za/i.,  p.  Sya  ,  tab.  i43) ,  et  oiTranl 

Mais  sou  ovaire  libre  et  la  structure  les  caractères  suivans  :  calice  à  cinq 

de  sa  capsule  empêchent  de  la  clas-  sépales  un  peu  inégaux  ,  obtus  ,  sou- 

ser  parmi  les  Rubiacées;  elle  pour-  dés  en  un  tube  obconique ,  strié; 

rait  plutôt  avoir  quelques  rapports  corolle  à  cinq  pétales  inégaux  ,  insé- 

avec  les  Loganiées  de  R.  IJrown  qui  rés  sur  la  gorge  du  calice;  dix  éta~ 

ont  aussi  les  caractères  des  R.ubia-  mines  saillantes,  à  filets  velus  à  la 

cées  ,  à  l'exception  de  l'ovaire  libre,  base  ;  trois  plus  courts  dressés  ;  ovaire 

V.  l'article  Loga.niées.  légèrement  stipité  ;  style  filiforme  , 

Persoon  a  donné  le  nom  de  Ta-  aigu;  gousse  comprimée-plane,  meni- 

chia  au  Tachigalia  d' Aublet.  V.  ce  braneuse,  indéhiscente,  monosper- 

mot.                                  (G..N.)  me-oblongue,  ressemblant  à  celle 

des  Dalbergia.  Le  nom  de  ce  genre  a 
TACHIBOTE.  Tachiboia.  ro'J'.  été  inutilement  changé  par  Schreber, 
PHAN.  Aublet  {  Plant.  Ginaii.  ,  i,  Necker  et  Pei  soon  ,  qui  lui  ont  subs- 
p.  287,  lab.  112)  a  décrit  et  figuré  litué  ceux  de  Cubœa ,  Valentynia  et 
sous  le  nom  de  Tachibota  guianen-  Tac/w"a.  Les  deux  espèces  décrites  par 
sis  une  Plante  de  la  Guiane,  type  Aublet  sous  les  noms  de  T.  pajiicu- 
d'un  genre  particulier  qui  se  place  lata  et  T.  trigona ,  sont  très-ressem- 
dans  la  Pentandi  ie  Trigynie  ,  L.  ,  blantes  entre  elles ,  au  point  que  Ri- 
mais dont  les  affinités  naturelles  ne  chard  père,  qui  les  a  étudiées  sur  les 
sont  point  éclaircies  ,  quoiqu'on  lui  lieux  mêmes  ,  les  considère  à  peine 
ait  trouvé  quelques  rapports  avec  les  comme  de  simples  variétés.  Elles 
genres  Pi/jarea  et  Pi/7g'we/a.  Ce  genre  croissent  sur  les  rives  des  fleuves 
a  reçu  de  Schreber,  Willdenow^  et  dans  la  Guiane  ,  oii  les  habitans  leur 
Gmelin,  le  nouveau  nom  de  iSa//;2fl5«a  donnent  le  nom  de  Tassi.  Ce  sont 
qui  n'a  pas  été  adopté.  Yoici  ses  ca-  des  Arbres  à  feuilles  pinnées  sans 
ractères  essentiels  :  calice  divisé  pro-  impaire,  à  pétioles  et  pédoncules  tri- 
fondément  en  cinq  segmens  lancéo-  gones,  à  fleurs  jaunes  paniculées  ,  les 
lés;  corolle  à  cinq  pétales,  insérés  sur  divisions  des  paniculcs  en  épis  dén- 
ie réceptacle,  un  peu  plus  long  que  ses, dépourvus  de  bractées.  (G..N.) 
le  calice;  stigmates  sessiles  ,  courts, 

écartés  ;  capsule  ovoïde- arrondie  ,  *  TACHIMA.  bot.  phan..  Les  ha- 

trigone,  couverte  par  le  calice  per-  bilans  de  Quito  ,  près  du  volcan  de 

sistant,  à  trois  valves  divisées  jus-  Cotopaxi,  donnent  ce  nom  au  C<2Cû/m 

?|u'à  leur  milieu  et  à  trois  loges  ,  ren-  teretifolia  ,  Kunlh  ,  Nop.  Gêner,  et 

armant  des  graines  très  petites  ,  an-  Spec.  Amer.,  iv,  p.  169,  tab.  55?. 

guleuscs ,    pointues.  La   Tachibota  (g..n.) 

guianensis,  Kuh\.,  loc.  cit. ;  Salmasia  TACHIiNE.  Tachina.  iNS.  Genre 

racemosa,  VYi^ld. ,  est  un  Arbrisseau  de  Diptères  de  la  famille  des  Athéri- 

qui  croît  dans  les  forêts  de  la  Guiane.  cères ,  tribu  des  Muscides.  Avant  que 

Ses  nimcaux  soul  cylindriques  ,  hé-  d'exposer  sa  composition  dans  les  di- 

rissés  de  poils  roux  ,  garnis  de  feuil-  verses  méthodes,  nous  rcinarque- 

lesalterncs,  presque scssil'cs  ,  ov;iles  ,  rons  d'abord  que  cette  dénomination, 

ohlongues,acuminécs,  très-enlièrcs,  étant   trop   rapprochée  de  celle  de 

accompagnées  de  deux  stipules  li-  ï'fic/«"////5,  donnée  par  Graveuhorst  à 

néaires  et  caduques.  Les  fleurs  sont  un  genre  de  Coléoptères  ,  devrait  être 

blanches ,  disposées  en  grappes  1res-  abandonnée,  et  avec  d'autant  plus 


8  ÏAC 

de  raison  encore  que  Duméril  avait 
depuis  long-temps  désigné  sous  celle 
é'Ecfiinomyia  la  coupe  générique, 
appelée  Tachina  par  Fabricius.  Du- 
méril place  les  Echinomyies  dans  sa 
famille  des  Laléralisles  ou  Chéto- 
loxes  de  l'ordre  des  Diplères ,  et 
comme,  d'après  lui,  le  second  ar- 
ticle des  antennes  est  le  plus  long 
I  de  tous,  qu'elles  sont  cachées  dans 
une  fossette ,  et  que  le  corps  est  hé- 
rissé ,  il  est  évident  qu'il  a  en  vue  des 
Mouches  que  Linné  nomme  Musca 

f'ivssa,  fera,  puisqu'elles  offrent  seu- 
es  ces  cai'actères.  C'est  aussi  de  cette 
manière  que  nous  avons  composé 
ce  genre  dans  nos  divers  ouvrages. 
Quoique  Fabricius  signale  autrement 
son  genre  Tachina,  il  y  comprend 
néanmoins  les  Echinomyies  du  na- 
turaliste précédent ,  en  leur  asso- 
ciant toutefois  des  Muscides  essen- 
tiellement différentes  ,  comme  les  es- 
pèces appelées  tremula  ,  rotundata  , 
globosa  ,  etc.  Fallen  et  Meigen  ,  en 
n'attachant  pas  la  même  importance 
aux  disproportions  relatives  de  la 
longueur  des  deux  derniers  articles 
des  antennes,  et  en  employant  d'au- 
tres considérations  ,  ont  beaucoup 
plus  étendu  le  genre  Tachina ,  de 
Sorte  qu'il  est  composé ,  dans  l'ou- 
vrage sur  les  Diptères  d'Europe  du 
dernier,  de  trois  cent  quinze  espèces, 
mais  divisé  cependant  en  un  grand 
nombre  de  groupes,  d'après  lés  an- 
tennes ,  les  ailes  et  les  yeux.  Selon 
cet  auteur ,  ce  genre  a  pour  carac- 
tères essentiels  :  antennes  inclinées 
ou  couchées ,  de  trois  articles ,  dont 
le  troisième  tronqué  inférieurement , 
avec  une  soie  nue  ou  simple  ,  située 
sur  son  dos ,  près  de  sa  base.  Bouche 
garnie  de  moustaches.  Ailes  écartées, 
avec  une  nervure  transverse  près  du 
sommet.  Ces  Diptères  rentrent  dans 
notre  première  section  des  Muscides  , 
celle  des  Créophiles  ,  et  qui  se  dis- 
tingue de  toutes  les  autres  par  la 
grandeur  des  cuillerons  recouvrant 
presque  entièrement  les  balanciers. 
La  cellule  extérieure  et  terminale, 
située  immédiatement  au-dessous  de 
la  cubitale,  est  fermée  poslérieure- 


TAC 

ment  par  une  nervure  transverse,  et 
la  soie  des  antennes  est  simple  ,  ca- 
ractères qui  les  éloignent  de  beau- 
coup d'autres  Créophiles.  Enfin  les 
côtés  de  la  cavité  orale  sont  garnis 
de  longs  poils  en  forme  de  crins ,  ou 
d'espèces  de  moustaches,  ce  qui  ne 
permet  pas  de  confondre  ces  Dip- 
tères avec  d'autres  analogues  ou  très- 
voisins,  comme  les  Gymcosomes,  les 
Phasies  ,  les  Trixes  ,  les  Miltogram- 
mes  ,  etc. ,  où  la  bouche  est  simple- 
ment soyeuse.  Pour  éclaircir  ce  su- 
jet, qu'aucun  naturaliste  français  n'a 
encore  traité  à  fond  ,  ajoutons  à  ces 
remarques  quelques  considérations 
tirées  de  la  disposition  des  nervures 
des  ailes.  A  partir  de  leur  base  et  vers 
le  bord  extérieur,  une  première  ner- 
vure longitudinale,  beaucoup  plus 
courte  que  les  suivantes  et  se  réunis- 
sant à  ce  bord  ,  se  bifurque ,  et  for- 
me en  se  terminant  une  cellule  trian- 
gulaire et  allongée  qui  nous  paraît 
répondre  à  cet  espace  des  ailes  su- 
périeures des  Hyménoptères  occupé 
par  le  stigmate  ou  point  épais.  Vien- 
nent immédiatement  après  deux  au- 
tres nervures  longitudinales,  gagnant 
aussi  le  même  bord,  mais  plus  bas, 
avant  le  sommet  de  l'aile,  et  formant 
deux  longues  cellules  linéaires,  dont 
l'extérieure  ou  supérieure  est  censée  j 
une  cellule  radiale,  et  l'autre  ou 
l'inférieure  une  cellule  cubitale. L'in- 
férieure de  ces  deux  nervures  forme 
le  côté  externe   d'une  cellule  dis- 
coïdale,  et  par  son  prolongement  ce- 
lui d'une  autre  cellule  située  immé- 
diatement au-dessous  de  la  précé- 
dente ,  mais  beaucoup  plus  étendue  , 
en  forme  de  triangle  scalène  et  ter- 
minale ;   une   nervure   transverse  , 
manquant  dans  la  plupart  des  Mus- 
cides des  autres  sections  ,  et  même 
dans  plusieurs  de  celle,-ci  ,  la  ferme 
en  arrière  et  à  quelque  distance  du 
bord  postérieur.  Au  -dessous  de  cette 
cellule  en  est  une  autre  pareillement 
terminale  et  triangulaire ,  un  peu  i 
moins  avancée  postérieurement,  mais  i 
remontantplushaut,et  de  niveau  avec  '■ 
la  discoïdale  dont  nous  avons  parlé,  i 
La  nervure  iransverse  de  l'autre  ccIt 


TAC 

îule  terminale  ou  de  celle  qui  est  si- 
tuée sous  la  cubitale  ,  tantôt  gagne 
diiectemenl  le  bord  extérieur  ,  tantôt 
se  réunit  avec  la  nervure  longitudi- 
nale ,  formant  le  côté  intérieur  de 
cette  cubitale  avant  qu'elle  se  joigne 
au  même  bord,  de  sorte  que  la  cel- 
lule terminale  extérieure  est  comme 
pétiolée  ou  unidentée. 

La  première  division  des  ïacliines 
de  Meigen  se  compose  des  plus  gran- 
des IMuscides  connues ,  et  dont  quel- 
ques-unes se  lient  avec  quelques  Sto- 
moxides  exotiques  (  Stomoxys  hom- 
bylansj  Fabr.)  par  leur  port.  Ces  es- 
pèces ,  ainsi  que  les  autres  Tachines 
du  même  auteur ,  ressemblent  à  nos 
Mouches  ordinaires.  Le   corps  est 
court,  hérissé  de  gros  poils,  avec  la 
tête  presque  hémisphérique,  un  peu 
avancée  et  rétrécie  en  pointe  vers  le 
front;  les   ailes   écartées,  bordées 
extérieurement  d'une  rangée  de  pe- 
tits cils  ou  de  petites  épines  courbés  ; 
l'abdomen  triangulaire  ,  en  partie  co- 
loré ou  transparent  dans  plusieui'S  ; 
les  pâtes  épineuses,  et  les  tarses  ter- 
minés par  deux  crochets  et  deux  pe- 
tites palettes  membraneuses  ;  les  ar- 
ticles des  tarses  antérieurs  sont  sou- 
vent plus  élargis  ,  du  moins  dans  les 
femelles.  Les  yeux  sont  velus  dans 
plusieurs.  La  soie  des  antennes  est 
simple,  et  se  compose  de  deux  à 
trois  articles.  La  plupart  des  larves, 
dont  on  a  observé  les  habitudes,  dé- 
voren  t  celles  de  divers  autres  Insectes, 
et  notamment  des  Lépidoptères.  En 
ouvrant  la  tribu  des  Muscides  par 
les   Echinomyies ,  nous  arriverons 
naturellement  aux  OcA^ptères,  aux 
Lophosies,  par  les  dernières  ïachines 
de  Meigen ,  très-voisines  de  ces  Dip- 
tères par  les  antennes  et  la  disposi- 
tion des  nervures  des  ailes.  Nous 
passerons  ensuite  aux  Phanies  ,  aux 
Xystes,  aux  Gymnosomes  de  ce  sa- 
vant,  et  de -là  aux  Phasies ,  aux 
Trixes  ,  aux  Mlttogrammes  et  aux 
Gonies.  A  ces  genres  de  Muscides  en 
succéderont  d'autres,  tels  que  ceux 
de  Zeuxie,  d'Idie,  de  Mésembrine  , 
de  Sarcophage,  etc.,  où  la  soie  des 
antennes  est  barbue. 


TAC  9 

Meigen  partage  son  genre  Ta- 
china  en  quatre  sections  principales  : 
1°.  Troisième  et  dernier  article  des 
antennes  évidemment  plus  court  que 
le  précédent;  soie  toujours  triarti- 
culée  ;  angle  postérieur  et  externe  de 
la  cellule  terminale  située  sous  la 
cubitale  ,  toujours  fermé  par  le  bord 
extérieur  (  la  nervure  transverse  de 
cette  cellule  se  rendant  directement 
à  ce  bord ,  de  sorte  que  l'angle  ci- 
de?sus  est  ouvert  et  n'est  fermé  que 
par  le  bord).  Cette  section  répond  au 
genre  Echinamyie  de  Duméril.  La  T. 
ferox  de  Meigen  s'éloigne  des  autres 
espèces  par  les  palpes  termines  en 
massue  ,  ou  plutôt  en  forme  de  spa- 
tule. Elle  est  le  type  d'un  nouveau 
genre,  celui  de  Fabricia,  établi  par 
Robineau-Desvoidy. 

2°.  Les  deux  derniers  articles  des 
antennes  presque  de  la  même  lon- 
gueur; soie  à  deux  ou  trois  articles. 
Cette  section  peut  se  diviser  ainsi  : 
angle  postérieur  et  externe  de  la 
cellule  terminale  située  sous  la  cu- 
bitale, fermé,  ainsi  que  dans  la  sec- 
tion précédente,  par  le  bord  exté- 
rieur. Le  même  angle  fermé  à  ce 
même  bord  par  la  réunion  de  la  nei'- 
vure  transverse  de  cette  cellule  et 
de  la  nervure  longitudinale  formant 
son  côté  extérieur.  Le  même  angle 
fermé  de  même,  mais  à  quelque  dis- 
tance du  bord  de  l'aile,  de  sorte  que 
la  cellule  est  comme  pétiolée  au 
même  angle,  ladite  nervure  longitu- 
dinale se  prolongeant  au-delà.  Les 
Tachines  de  cette  subdivision  for- 
maient anciennement  pour  Meigen 
un  genre  particulier,  celui  de  Mela- 
nophora;  nous  avons  cru  devoir  le  ré- 
tablir. Les  Tachines  des  deux  subdi- 
visions précédentes  en  composeront 
un  autre,  celui  de  Tachinaire  (Trt- 
chinaria). 

5".  Troisième  article  des  antennes 
manifestement  plus  long  que  le  pré- 
cédent, mais  d'une  fois  au  plus.  Ailes 
comme  dans  le  dernier  genre.  On  eu 
formerait  un  autre,  Campeinyie  (Cûm- 
pemyia),  avec  ces  Tachines. 

4".  Troisième  article  des  antennes 
quatre  fois  au  moins  plus  long  que 


lo  TAC 

lo  piécédenl.  Quatre  espèces  seuic- 
inent  se  rapprochent  des  Méhuiopho- 
res  quant  aux  ailes.  Quelques  autres  , 
dont  le  troisième  article  des  antennes 
est  fort  long,  sont  remarquables  par 
la  saillie  et  l'éclat  argentin  de  l'ex- 
trémité antérieure  de  leur  tête  ;  elle 
a  la  forme  d'une  courte  pyramiile. 
Cette  section  composerait  aussi  un 
genre  particulier  auquel  on  donnerait 
le  nom  de  Métopie  {Metopia) ,  déjà 
employé  par  Panzer  pour  désigner  un 
genre  comprenant  ces  dernières  es- 
pèces. Le  côté  postérieur  de  la  cellule 
terminale  extérieure  est  tantôt  cour- 
be ,  tantôt  droit  ou  presque  droit; 
son  angle  interne  postérieur  est  ordi- 
nairement aigu  et  même  prolongé 
dans  plusieurs,  au  moyen  de  la  ner- 
vure ;  mais,  dans  la  plupart  des  Mé- 
lanophores,  il  est  obtus  ou  arrondi , 
et  la  portion  du  limbe,  comprise  entre 
le  bord  postérieur  et  les  deux  cel- 
lules terminales  ,  foi'me  une  sorte  de 
demi-équerre.  tci  les  yeux  sont  nus; 
là  ils  sont  velus.  Meigeu  s'est  servi 
avec  avantage  de  ces  caractères  pour 
subdiviser  ses  premières  coupes,  celles 
qui  reposent  sur  les  différences  res- 
pectives de  la  longueur  des  deux  der- 
niers articles  des  antennes.  11  rap- 
porte à  la  seconde  les  Diptères  sui- 
vans  de  Fabricius  ;  les  Mouches  : 
radicum  ,  puparum  ,  helluo  y  les  Ta- 
chines  :  quadripuslulata tremula  , 
ocyptera  ,  lateialis  ;  la  Téphrite  : 
grossijicaiionis  ,  à  laquelle  il  faut 
réunir  sa  Musca  roralis.  Dans  la  troi- 
sième section  se  placent  encore  les 
Muscides  suivantes  de  Fabricius  : 
Musca  larvanim  ,  Tac/iina  erina— 
cens.  Enfin  la  dernière  comprend  les 
espèces  du  genre  Musca,  que  celui- 
ci  nomme  labiata,  marmorata.  Par- 
mi celles  de  cette  section,  dont  la 
nerVure  transverse  se  réunit  avant 
le  bord  avec  la  nervure  longitudi- 
nale formant  le  côté  externe  de  la 
première  cellule  terminale  cxtci  ieure, 
nous  citerons  celle  que  Panzer  a  fi- 
gurée ( Faun.  Genn.  ,  liv  ,  i5)  sous 
Ja  dénomination  de  Carbonaiia.  Si  le 
pouibrc  des  espèces,  offrant  la  même 
disposition  de  nervures,  était  plus 


TAC 

considérable,  on  pounait  aussi  le 
séparer  génériquemenl ,  de  mêm 
qu'on  l'ii  fait  pour  les  Mélanopliores. 

(LAÏ.) 

TACHINE.  Tachinus.  jns.  Genre 
de  l'ordre  des  Coléoptères,  famille 
des  Brachélylres ,  institué  par  Gra- 
veuhorst,  et  dont  beaucoup  d'esjjèces 
avaient  été  confondues  par  Fabricius 
et  Panzer  avec  les  Oxypores.  11  a 
pour  caractères  :  tête  enfoncée  posté- 
rieurement dans  le  corselet  jusque 
près  des  yeux  ;  corselet  trapéziforme; 
antennes  grossissant  insensiblement 
et  composées  d'articles  obconiques; 
palpes  filiformes:  jambes  épineuses; 
î'avanl-dernier  anneau  de  Pabdomen 
ordinairement  le  plus  long  de  tous 
(écliancré  dans  plusieurs  mâles).  Ces 
Insectes  sont  très-petits,  fort  agiles, 
et  habitent  les  substances  stercorai- 
res ,  les  fumiers  ,  etc.  Quelques-uns 
se  trouvent  dans  les  Champignons. 
Gyllenhal  en  a  décrit  {Insect.  suec.) 
vingt-deux  espèces  qu'il  répartit  dans 
deux  sections.  Les  uns  ont  le  corps 
proportionnellement  plus  large  et  en- 
tièrement pointillé.  Le  Tachine  sou- 
terrain ,  Oxyporus  suhterraneus  , 
Fabr.  D'un  brun  noir,  luisant,  gla- 
bre, avec  une  tache  roussâtre  et  al- 
longée sur  chaque  élytre,  vers  l'an- 
gle huméral;  les  pieds  d'un  roussâ- 
tre obscur;  anus  biépineux.  —  L 
Tachine  bordé  ,  Oxyporus  margi- 
natus,  Fabr.  De  la  couleur  du  pré- 
cédent, mais  avec  la  marge  du  cor- 
selet ,  les  pieds  et  les  élytres  tirant 
sur  le  fauve  ;  suture  de  ces  élytres  et 
une  grande  tache  oblique,  triangu- 
laire, près  de  leur  bord  extérieur, 
noires.  —  Le  Tachine  rufipéde  , 
Oxyporus  rujipes ,  Fabr.  Corns  d'un 
brun  noir  encore  ,  mais  dont  les  ély- 
tres n'ont  point  de  taches  ,  et  sont 
simplement  bordées  de  fauve  posté- 
rieurement; pieds  roussâtres;  anten- 
nes enlicremenl  d'un  brun  noirâtre. 
Les  autres  ïachincs  ont  le  corps  plus 
étroit  et  plus  long,  rétréci  aux  deux 
bouts ,  avec  la  surface  dù  thorax  et 
des  élytres  lisse ,  ou  n'offrant  que 
quelques  points  assez  grands,  cl  for- 
mant sur  les  élylrcs  des  lignes.  — 


TÀC 

LeTACiiiNE  ïJÈTE  NoiRH,  Siaphyliiiiis 
airicapiilus ,  Fabr.  ,  fauve,  luisant, 
avec  la  tête  ,  la  poitrine  ,  l'ecusson  et 
l'eslrémité  postérieure  de  l'abdomeu 
noirs  ;  elytres  d'un  bleu  foncé  ,  avec 
une  tache  en  croissant  à  l'angle  exté- 
rieur de  la  base  et  l'extrémité  pâles. 

(LAT.) 

TACHITES.  BOT.  PHAN.  Solander 
a  constitué  sous  ce  nom  un  genre 
qui,  selon  Gaertner  ,  est  le  même 
que  le  Melycitus  de  Forster.  V.  ce 
mot.  (G..N.) 

TAGHYDROMIE.  ins.  J^.  Sique. 

TACHYDROMIENS.  Tachydro- 
miœ.  INS.  Nom  donné  par  Meigen  à 
une  petite  famille  de  Diptères  ,  com- 
posée des  Empis  de  Linné,  dont  les 
antennes  n'offrent  que  deux  articles 
distincts,  avec  une  soie  terminale; 
dont  la  trompe  est  courte,  perpen- 
diculaire, avec  les  palpes  couchés 
sur  elle  ;  dont  l'abdomen  est  de  sept 
anneaux,  et  qui  ont  deux  pelottes 
entre  les  crochets  des  tarses.  Meigen 
compose  cette  famille  des  genres  Hé- 
mérodromie,  Tachydromie  et  Dra- 
pétis.  (lat.) 

TAGHYDROMDS.  ois.  (Vieillot.) 
F'.  Goure -Vite. 

TAGHYERGES.  ins.  Schœnherr 
désigne  ainsi  un  sous-genre  de  Go- 
léoptères  de  la  famille  des  Rhyncho- 
phores  ou  de  celle  des  Gurculionides, 
qui  ne  s'éloignerait  du  genre  Or- 
chestes{V.  ce  mot) ,  auquel  il  se  rat- 
tache ,  que  par  le  nombre  apparent 
ou  distinct  des  articles  des  antennes; 
il  serait  de  douze  au  lieu  de  onze,  la 
portion  de  ces  organes  comprise  en- 
tre le  premier  article  et  ceux  com- 
posant la  massue,  ou  ce  qu'il  appelle 
funiculus ,  ofl'rant  un  article  de  plus, 
Ou  Sept  à  la  place  de  six  ,  dont  elle 
est  formée  dans  les  Orc/icstes  pro- 

f»res.  Cet  autour  cite  pour  exemples 
es  Rhynchènes  suivans  de  Fabri- 
cius  :  'S'fl//ci6,  .Ça//ce/i;  l'espèce  nom- 
mée Iota  par  Gyllcnhall  ,  VOrchcsles 
rv/i tarais  de  Dejean,  et  l'O.  con finis 
de  Mégcrle.  (lÀt.) 

TACHYGLOSSUS.  mam.  INom 


ÏAG  •  1 

proposé  par  Illiger  pour  être  substi- 
tué à  celui  d'Echidné.  (aud.) 

TAGIIYLITE.  min.  Breithaupt  a 
désigné  sous  ce  nom  une  espèce  mi- 
nérale qu'on  tjouve  dans  le  Basalte 
et  dans  la  Wacke  à  Sasebiihl  près 
Gottingue.  Ge  Minéral  mal  carac- 
térisé a  des  rapports  extérieurs  avec 
l'Obsidienne  et  la  Gadolinite.  (aud.) 

TAGllYPE.  Tachypus.  ins.  Genre 
de  Goléoptères  de  la  famille  des  Car- 
nassiers, tribu  des  Garabiques,  donné 
d'abord  par  Weber  à  un  groupe 
formé  des  genres  Procrustes  et  Ca- 
rabus  de  Bonelli.  (lat.) 

TAGHYPETES.  ois.  (Vieillot.) 
Syn.  de  Frégate.  F',  ce  mot.  (dr..z.) 

T  A  G  H  Y  P  H  O  ]N  E.  Tachyphonus. 
OIS.  Vieillot  a  formé  d'une  partie  de 
notre  sixième  division  des  Tangaras, 
un  genre  auquel  il  assigne  les  carac- 
tères suivans  :  bec  lougicorne,  assez 
robuste  ,  convexe  en  dessus  ,  un  ,peu 
comprimé  latéralement;  mandibule 
supérieure  échancrée ,  droite  ou  un 
peu  inclinée  vers  son  extrémité; 
l'inférieure  entière;  narines  oblon- 
gues  situées  près  du  capistrum  ;  lan- 
gue pointue,  fendue  à  son  bout;  les 
deuxième  ,  troisième  et  quatrième  ré- 
miges les  plus  longues  de  toutes; 
quatre  doigts  :  trois  devant ,  un  der- 
rière ;  les  extérieurs  réunis  à  leur 
base.  K.  Tangara.  (dr..z.) 

TAGHYPORE.  Tachyporus.  ins. 
Genre  de  Goléoptères  établi  par  Gra- 
venhorst ,  et  ne  différant  de  celui 
de  ïachine  {V.  ce  mot)  que  par  les 
palpes  terminés  en  alêne.  L'espèce 
la  plus  commune  et  que  Ton  trouve 
sous  les  pierres,  la  mousse,  sur  le 
gazon,  et  même  sur  les  fleurs,  est  le 
TaCIIYPOKE  CIIRYSOMÉLlNj  Oxypoîus 

chrysomeliniis ,  Fabr.  Son  corps  est 
convexe,  d'un  noir  luisant,  très- 
Ijsse ,  glabre  ,  avec  le  corselet ,  les 
pieds  cl  la  base  des  élytres  d'uu  roux 
jaunâtre.  Les  élytres  ,  à  l'exception 
de  leur  base,  sont  d'un  roussâtre  vif. 
y.  jîour  les  autres  espèces  ,  les  ou- 
vrages de  Gravenhorst  et  de  Gyllen-, 
hall.  (LAT.) 


1 2  TAC 

TACHYS.  INS.  Geure  de  l'ordre 
des  Coléoplères  proposé  par  Ziegler 
pour  désigner  plusieurs  espèces  de 
Bembidions  qui,  par  la  grosseur  des 
yeux  et  leur  habitus  ,  se  rappro- 
chent plus  particulièrement  des  Ela- 
phres.  La  tête  ,  à  raison  des  ^eux , 
paraît  être  plus  large  que  le  corse- 
let. Celte  dernière  partie  a  la  forme 
d'un  cœur  lionqué,  sans  impres- 
sions prononcées  aux  angles  posté- 
rieurs. De  toutes  les  coupes  géné- 
riques qu'on  a  détachées  de  celle  de 
Bembidion ,  celle-ci  est  la  plus  tran- 
chée. L'espèce  sur  laquelle  on  l'a 
fondée  est  la  Cicindela  Jlavipes  de 
Linné ,  que  Fabricius  range  avec 
les  Elaphres.  Le  corps  est  en  dessus 
d'un  bronzé  marqué  de  rouge  cui- 
vreux, avec  deux  gros  points  enfon- 
cés sur  chaque  élytre  près  de  la  su- 
ture ;  le  dessous  est  d'un  vert  noi- 
râtre. La  base  des  antennes,  les 
palpes  et  les  pieds  sont  jaunâtres.  Cet 
Insecte  est  très-commun  aux  envi- 
rons de  Paris  ,  dans  les  lieux  aquati- 
ques. On  trouve  en  Autriche  deux 
autres  espèces.  (lat.) 

TAGHYSURE.  pois.  Genre  établi 
par  Lacépède  et  qui  ne  paraît  pas 
avoir  été  adopté  par  Guvier.  (aud.) 

TACHYTE.  Tachytes.  ins.  Genre 
d'Hyménoptères  ainsi  désigné  par 
Panzer ,  et  le  même  que  celui  de 
Lyrops.  V.  ce  mot.  (lat.) 

TACRHAITZE.  mam.  (Samuel- 
Daniels.)  V.  Bouquetin  a  ckinière 
d'Afrique  au  mot  Chèvre. 

TACSONIE.  Tacsonia.  bot.  phan. 
Jussieu ,  dans  son  Gênera  Plantai um 
et  dans  le  sixième  volume  des  An- 
nales du  Muséum  ,  a  séparé  du  genre 
Passijlora  les  espèces  qui  ont  le  tube 
du  calice  long,  le  limbe  à  dix  seg- 
mens,  et  la  gorge  munie  d'une  mem- 
brane squammuleuse  au  lieu  d'une 
couronne  de  filets.  Ce  genre  a  reçu 
le  nom  de  Tacsonia,  et  il  a  été  adopté 
sans  modifications  par  Kunlh  et  De 
Candolle.  Son  organisation  étant  In 
même  que  celle  des  Passiflores,  sauf 
les  caractères  essentiels  que  nous  ve- 


TAC  H 

nons  de  mentionner,  nous  renvoyonal 
aux  articles  Passiflore  et  Passi- 
FiiORéES,  qui  contiennent  des  dé- 
tails fort  étendus  sur  la  singulière 
structure  florale  de  ces  Plantes.  Dans 
le  troisième  volume  de  son  Pro- 
dromiis  Systematis  P  egelabilium ,  De 
Candolle  décrit  vingt-six  espèces  de 
Tacsonies ,  qui  pour  la  plupart  crois- 
sent au  Pérou  et  en  d'autres  contrées 
de  l'Amérique  équinoxiale.  Elles  sont 
distribuées  en  quatre  sections  de  laM| 
manière  suivante  : 

La  première  (  Eutacsonia  )  a  un 
grand  involucre,  composé  de  trois 
bi'actées  tantôt  libres,  tantôt  cohé- 
rentes. On  y  compte  huit  espèces  , 
parmi  lesquelles  nous  ne  citerons  que 
celles  qui  ont  été  figurées ,  savoir  : 
1°.  Tacsonia  adulterina ,  Juss.  ;  Pas- 
siflora  adulterina  ,  L.  fils  ;  Smith  , 
Plant,  ined.,  lab.  24.  Originaiie  de 
la  Nouvelle-Grenade.  20.  T.  lanata  , 
Juss.,  Ann.  du  Mus.,  6,  tab.  69, 
fig.  1.  Des  Andes  de  Quindiu.  'h'>.  T. 
ftinnalistipula  ,  Juss.  ;  Passiflora pin- 
natislipula  ,  Cavan.  ,  Icon. ,  5  ,  tab. 
428.  Du  Chili.  4°.  T.  tornentosa , 
Juss.  ;  P.  tornentosa,  Cavuu., Dissert., 
10,  tab.  275  et  276.  Du  Pérou. 

La  deuxième  section  a  reçu  le  nom  j 
de  Bracteogama,  parce  que  les  trois|| 
bractées  qui  forment  l'involucre  sont  E 
soudées  entre  elles  en  un  tube.  Elle 
se  compose  de  neuf  espèces ,  parmi 
lesquelles  on  distingue  le  Tacsonia 
peduncularis ,  Juss.;  ou  Passiflora 
peduncularis  ,  Cavan.,  Icon.,  5,  tab. 
426;  le  Tacsonia  tripartila ,  Juss., 
loc.  aV.  ,  lab.  60;  el  le  T.  mi.rta , 
Juss. ,  ou  Passiflora  mixta  ,  Smith  , 
Jcon.  ined. y  tab.  26.  Ces  Plantes  sont 
indigènes  du  Pérou  et  de  la  Co- 
lombie. 

La  troisième  section  {Distephana) 
est  caractérisée  par  son'in  vol  ucre  petit, 
à  trois  folioles  libres  munies  de  deux 
glandes  aux  aisselles;  la  gorge  du 
calice  porte  un  tube  membraneux  el 
une  série  de  ligules.  Le  Tacsonia 
glandulosa,  Juss. ,  ou  Passiflora  glan- 
dulosa,  Cavan.,  Dissert.,  10,  tab.  281 , 
est  le  type  de  celte  section  qui  ren- 
ferme trois  autres  esp  èces  de  CayennC; 


i 


TAE 

el  auxquelles  De  Giuulollc  réunit  avec 
doute  quelques  Phmtes  nouvelles  , 
mais  insuffisamment  connues. 

Enfin  la  quatrième  section  {Psi- 
lai'Jhus  )  se  dislingue  fort  bien  par 
l'absence  d'involucre  lloral.  Elle  ne 
se  compose  que  du  Tacsonia  triner- 
via ,  Juss.  ,  loc.  cil.,  tab.  58;  et  du 
7'.  viridijlora  ou  Passiflora  viridi- 
flora,  Cavan.  ,  Jeun.,  5,  tab.  428. 
Cette  dernière  espèce  fait  le  passage 
des  Tacsonia  aux  Passifiora  et  aux 
Muruciiia.  (g..n.) 

TADIN.  MoiiL.  Adanson  (Voyage 
au  Sénégal ,  pl.  i3)  donne  ce  nom  à 
une  espèce  de  Nérile  marine  que 
Gmelin  rapporte  avec  doute  au  iVe- 
riia  tesseliata  ;  elle  paraît  bien  en 
effet  être, la  même  espèce.  V.  NÉrite. 

(D..H.) 

^  TADORiNE.  OIS.  Espèce  du  genre 
Canard.  Cette  espèce  est  pour  Cuvier 
(Règne  Animal)  le  type  d'une  sons- 
division  du  genre  Canard.  V.  ce  mot. 

(DR..Z.) 

T^NIA.iNT.  ^.  Ténia. 

TjENIA.  pois.  Espèce  du  genre 
Ruban,  Cepola.  V.  ce  mot.  (b.) 

T^NIAÏNOTE.  Tœnianotus.  vois. 
Ce  genre,  établi  par  Lacépède,  a  été 
adopté  par  Cuvier  ( i ''^  édition  du  Rè- 
gne Animal)  qui  le  place  parmi  les 
Acanthoptérygiens  ,  à  la  fin  de  la  sec- 
tion des  Percoïdes  ,  et  lui  donne  pour 
caractères  essentiels  de  ressembler"  à 
des  Scorpènes ,  mais  d'avoir  le  corps 
très-comprimé  verticalement  avec  la 
partie  épineuse  et  la  partie  molle  de 
la  dorsale  non  distinguées  l'une  de 
l'autre,  et  formant  un  large  ruban 
vertical  étendu  tout  le  long  du  dos  , 
commençant  très-avant  et  presque 
entre  les  yeux.  Ce  genre  ne  renferme 
qu'un  petit  nombre  d'espèces.  Dans 
la  deuxième  édition  de  sou  Règne 
Animal ,  Cuvier  les  dislingue  à  peine 
des  Scorpènes.  ■  (aud.) 

ï^iNIOIDES  ou  POISSONS  ElN 
RUBAN.  POIS.  Cuvier  a  établi  sous 
ce  nom  une  famille  de  Poissons  acan- 
thoptérygiens ,  qui  sont  Irès-allongés, 
irès- aplatis  par  les  côtés  et  à  très- 


TAF  1 3 

petites  écailles.  Celte  famille  a  élé 
divisée  (2^  édition  du  Règne  Animal , 
T.  II,  p.  217)  en  trois  tribus,  de  la 
manière  suivante  : 

•f  Museau  allongé;  bouche  fendue, 
armée  de  fortes  dents  pointues  et 
ti'anchantes  ;  mâchoire  inférieure 
plus  avancée  que  l'autre. 

Genres  :  Lf.pidope  ,  Tkichiure. 

ff  Bouche  petite  et  peu  fendue. 

Genres  :  Gymnètre,  Styléphore. 

ff f  Museau  court ,  bouche  fendue 
obliquement. 

Genres  :  Ruban,  Lophote.  ces 
mots  et  le  Supplément.  (aud.) 

T^NITIS.  bot.  crypt.  {Fougères.) 
Les  Plantes  que  Swartz  a  placées 
dans  ce  nouveau  genre  étaient  au- 
paravant confondues  avec  les  Pteris  ; 
cependant  elles  en  diffèrent  par  leurs 
groupes  de  capsules  nus  ,  placés  entre 
le  bord  et  la  nervure  moyenne  et  for- 
ment une  ligne  continue  ou  inter- 
rompue parallèle  à  cette  nervure.  Le 
Pieris  furcata  est  le  type  de  ce  génie 
qui  comprend  encore  trois  ou  quatre 
espèces  à  frondes  simples  ou  piunées, 
toutes  propres  aux  régions  cqiialo- 
riales.  (ad.  b.) 

ÏAERNA.  OIS.  Syn.  du  Sterna  Hi~ 
rundo  de  Linné,  grande  Hirondelle 
de  mer.  V.  Sterne.  (dr..z.) 

TAFALLA.  bot.  phan.  Sous  ce 
nom,  Ruiz  et  Pavon  {Prodr.  Flor. 
Peruv.j  p.  i36,  t.  29)  ont  établi  un 
genre  composé  de  quelques  espèces 
du  Pérou  oii on  les  connaît  vulgaire- 
ment sous  le  nom  d'yljiaci/pi.  Voici 
les  caractères  que  ces  auteurs  lui  at- 
tribuent ;  fleurs  dioïques  ;  les  mâles 
disposées  en  un  chaton  allongé,  cy- 
lindroïde,  portant  des  anthères  scssi- 
les,  tétragones,  sans  calice  ni  corolle  j 
les  fleurs  femelles  constituent  un  cha- 
ton ovale,  charnu  ,  à  quatre  ou  cin(j 
segmens  imbriqués,  composé  de  deux 
à  quatre  fleurs  qui  ont  un  calice  fort 
pelit ,  supère  ,  tridenté  ;  iioinl  de  co- 
rolle} un  ovaire  Irigono  enfoncé  dans 
un  chalon;  un  sligmalc  trigone ,  al- 


14  TAG 

longé  ;  le  IVuit  est  un  cône  ovale , 
chninu,  renfermant  deux  à  quatre 
graines  Irigones.  Les  espèces  qui 
constilLient  ce  genre,  dont  le  nom  a 
été  légèrement  changé  par  Persoon 
en  celui  de  Tawalla,  sont  des  Arbres 
ou  Arbrisseaux  vésinifères  ,  exhalant 
une  odeur  forte,  à  rameaux  opposés  , 
et  à  feuilles  opposées,  dentées  en  scie. 
Kunth  {Nou.  Gen.  Amer.,  vu,  p. 
1  64  )  a  signalé  ce  genre  comme  iden- 
tique avec  V Hcdyosiiium.       (g.  .n.) 

TAFELDSPATH.  min.  V.  Gram- 

MIT  et  WoX,I.ASTONIE. 

TAFFETAS.  moi>l.  Les  mar- 
chands emploient  quelquefois  ce  nom 
pour  désigner  le  Conus  Tulipa  ,  L. 

(aud.) 

TAFON.  MOLii.  Nous  avons  lu 
avec  attention  la  description  qu'A- 
danson  donne  de  la  Coquille  qu'il 
nomme  ainsi.  Il  est  impossible  de  la 
rapporter  au  Purpura  lapillus  ou 
à  toute  autre  Coquille  connue.  Elle 
doit  faire  partie,  selon  nous,  du  genre 
Fuseau.  (D..H.) 

TAFTAF.  BOT.  PHAN.  Selon  Lippi 
et  Cailliaud,  les  Arabes  donnent  ce 
nom  au  Corindurii  cardiospermum , 
qui  croît  sur  les  bords  du  Nil  et  que 
les  chameaux  mangent.  (g..n.) 

T.\GAL.  MOLL.  Adanson  (Voy.  au 
Sénég.,  pl.  19)  a  donné  ce  nom  à  une 
espèce  de  Solen  que  Gmelin  rapporte 
bien  à  tort  au  Solen  sljigillatus.  La- 
marck  ne  le  cite  à  aucune  de  ses  es- 
pèces. Cette  Coquille  d'Adanson  n'a 
donc  point  encore  été  introduite  dans 
nos  catalogues  modernes.  (n..H.) 

TAGENARIOS.  ois.  Suivant  Ges- 
ner  ,  il  faut  considérer  sous  ce  nom 
déjà  fort  ancien  ,  le  Lagopède  Ptar- 
migan.  V.  Tétras.  (dr..z.) 

TAGÉNIE.  Tagenia.  iNS.  Genre 
de  l'ordre  des  Coléoptères  ,  famille 
des  Mélasomes,  tribu  des  Piméliaircs, 
distinct  des  autres  de  la  môme  divi- 
sion par  les  caractères  suivans  :  men- 
ton carré  ,  à  bord  supérieur  droit  ou 
presque  droit;  corps  oblong,  étroit  ; 
tête  allongée  postérieurement  dcr- 


TAG 

rière  les  yeux  ,  et  portée  sur  une  es- 
pèce de  cou  ou  de  nœud  ;  antennes 
presque  perfoliées  ,  avec  le  troisième 
article  guère  plus  long  que  les  sui- 
vans, et  le  onzième  ou  le  dernier  très- 
petit,  ou  réuni  avec  le  précédent; 
palpes  un  peu  plus  épais  à  leur  ex- 
trémité; corselet  en  forme  de  cœur 
allongé,  tronqué  aux  deux  bouts  ;  ab- 
domen ovalaire.  Ce  genre  ne  se  com- 
pose jusqu'ici  que  de  peu  d'espèces, 
toutes  très-pelites  ,  habitant  pour  la 
plupart  le  littoral  de  la  Méditerranée, 
et  vivant  à  terre ,  souvent  cachées 
dans  le  sable  ou  sous  des  pierres.  Il 
paraît  que  ce  genre  avait  d'abord  été 
établi  par  Herbsl  sous  le  nom  de 
Stenosis.  Celui  de  Tagénie  que  nous 
lui  avons  donné  a  prévalu.  Fabricius 
a  rangé,  mais  avec  doute,  l'espèce 
la  plus  commune  ,  la  Tagénie  fili- 
forme avec  les  Akis.  Une  autre  es- 
pèce se  trouvant  aussi  en  France., 
mais  plus  rare,  est  celle  que  nous 
avons  nommée  Tagenia  minuta. 

(lat.) 

TAGETES.  BOT.  phan.  Genre  de 
la  famille  des  Synanthérées  ,  type  de 
la  tribu  des  Tagétlnées,  et  de  la  Syn- 
géuésie  superflue ,  L.,  offrant  les  ca- 
ractères suivans  :  involucre  composé 
de  folioles  sur  une  seule  rangée  , 
soudées  entre  elles  par  leurs  bords 
et  dans  presque  toute  leur  longueur; 
ou,  en  d'autres  termes,  involucre 
simple  ,  lubuleux,  marqué  de  côtes 
longitudinales,  et  divisé  au  sommet 
en  autant  de  dents  qu'il  y  a  de  côtes. 
Réceptacle  plau  ou  un  peu  convexe  , 
nu  ,  glabre  et  ponctué.  Calatliide 
composée  au  centre  de  fleurons  her- 
maphrodites ,  et  à  la  circonférence 
de  demi-fleurons  femelles  ,  souvent 
au  nombre  de  cinq;  fleqrons  du  cen- 
tre tubuleux,  droits,  à  cinq  décou- 
pures linéaires,  souvent  un  peu  ve- 
lues en  dedans  ;  demi-fleurons  de  la 
circonférence  à  languette  très-large 
et  arrondie.  Ovaires  oblongs  ,  sur- 
montés d'ini  style  filiforme  ,  de  la 
longueur  du  tube  aniliéral ,  et  ter- 
miné par  un  stigmate  à  deux  bran- 
ches réfléchies  ;  akènes  oblongs  , 
étroits  ,  compiiuiés,  surmontés  d'une 


ÏAG 

aigrette  coinposco  de  trois  à  six  paii- 
leltes  ou  poils  rudes  ,  droits  ,  iné- 
gaux et  subulés.  Ce  genre  se  compose 
d'environ  quinze  espèces,  qui  pour 
l:i  plupart  croissent  au  Mexique  et 
dans  les  coulrées  adjacentes  de  l'A- 
mérique. Quelques-unes  en  ont  été 
retirées  pour  être  plus  convenable- 
ment placées  dans  le  genre  Bœbera. 
Cassini  a  ibrmé  sou  genre  Enalcida 
sur  le  Tagetes  fœniculacea  de  Des- 
l'ou  laines. 

l'arrai  les  Plantes  de  ce  genre  le 
plus  anciennement  connues  ,  il  en 
est  deux  que  Ton  cultive  fréquem- 
ment dans  les  jardins,  et  sur  les- 
quelles nous  devons  attirer  un  mo~ 
ment  Taltention.  Le  Tagetes  erecta  y 
L. ,  Ijamk. ,  lUustr. ,  tab.  684  ,  a  été 
désigné  dans  les  vieux  auteurs  sous 
les  noms  bizarres  et  incorrects  de 
Cary opky Uns  indiens,  de  Flos  af/i- 
canus,  (ÏOthonna  major,  etc.  Encore 
aujourd'hui  on  lui  donne  vulgaire- 
ment celui  à' OEillet  d' Inde ,  quoique 
cette  Plante  ait  pour  patrie  le  Mexi- 
que, et  non  l'Inde  proprement  dite  ; 
mais  on  donnait  autrefois  le  nom 
d'Indes  -  Occidentales  aux  contrées 
équinoxiales  de  l'Amérique  ,  déno- 
mination vicieuse  qui  a  fait  com- 
mettre beaucoup  de  semblables  er- 
reurs quant  à  l'origine  des  objets 
d'histoire  naturelle  ,  et  à  une  époque 
oii  l'on  ne  se  doutait  guère  de  la 
géographie  botanique.  La  tige  du  Ta- 
getes erccta  est  droite,  presque  sim- 
ple, glabre  ,  striée,  fistuleuse,  munie 
<'e  feuilles  alternes  ,  péliolées  ,  ai- 
lées,  à  folioles  linéaires-lancéolées , 
dentées  en  scie  et  un  peu  ciliées  sur 
les  bords.  Les  fleurs  sont  solitaires 
'iiix  extrémités  de  la  lige  et  de  ses 
rymificalions  ;  eHes  sont  jaunes  ou 
orangées,  oflrant  d'ailleurs  beaucoup 
tie  nuances  dans  les  couleurs  ,  et  for- 
mant ainsi  autant  de  variétés  produi- 
ses par  la  culture.  Celle  Plante  exhale 
une  odeur  forte  quand  on  la  froisse 
entre  les  mains  ;  elle  est  cultivée 
comme  Plante  d'agrément  dans  les 
parterres  oii  elle  fleurit  à  la  fin  de 
l'été,  et  se  présente  souvent  dans  un 
état  de  monstruosité  ou  de  doublure 


TAG  15 

qui  donne  naissance  à  des  variétés 
assez  agréables  à  l'oeil. 

Le  Tagetes  patula ,  L.,  est  une  au- 
tre espèce  aussi  cultivée  dans  nos 
jardins  depuis  la  fin  du  seizième 
siècle,  et  originaire  des  mêmes  con- 
trées que  la  précédente.  Elle  a  des 
tiges  divisées  en  rameaux  nombreux, 
touffus  et  étalés.  Ses  fleurs  sont  gran- 
des, d'un  jaune  orangé,  et,  de  même 
que  dans  le  T.  erecta ,  elles  offrent 
plusieurs  variétés  ,  soit  dans  leur 
grandeur  ,  soit  dans  le  mélange  des 
couleurs.  (g-.js.) 

TAGÉTINÉES.  bot.  phan.  Tribu 
établie  par  Cassini  dans  la  famille  des 
S^nantnérées.  P' .  ce  mot.  (g..n.) 

ÏAtiNICAÏI.  MAM.  Espèce  du 
genre  Cochon.  K.  ce  mot.  (b.) 

TAGONE.  Tagona.  iNS.  Genre  de 
l'ordre  des  Coléoptères,  section  des 
Hétéromères,  établi  par  Fischer  (En- 
lom.  de  la  Russie)  sur  deux  espèces 
de  la  Russie  méridionale ,  qui ,  à  eu 
juger  d'après  les  figures  qu'il  en 
donne  ,  semble  se  rapprocher  de  ce- 
lui de  Tentyrie.  Cependant,  par  la 
manière  dont  se  terminent  les  palpes, 
par  la  dilatation  des  tarses  anté- 
rieurs ,  les  cils  dont  ils  sont  garnis  , 
la  forme  des  antennes,  et  quelques 
autres  caractères  ,  ce  genre  avoisine 
aussi  celui  d'Hélops.  Il  s'en  éloigne- 
rait simplement  par  l'absence  des 
ailes.  Banon  nous  a  communiqué  un 
Hélops  de  la  Turquie  européenne 
qui  est  aussi  aptère.  (lat.) 

*  TAGUA.  BOT.  PiiAN.  Nom  donné 
par  les  habitans  de  Sanla-Fé  de  Bo- 
gota à  une  espèce  de  Loranthiis  ar- 
borescent décrit  par  Kunth  sous  le 
nom  àc  L.  Togua.  (o..N.) 

TAGUATO.  OIS.  Plusieurs  auteurs 
désignent  sous  celte  dénomination 
générale  les  Accipilres  ou  Oiseaux 
de  proie.  (uji..z.) 

TAGUC.  BOT.  PU  AN.       CaMAN»  AO, 

TAGYARIOS.  ots.  (Suidas.)  Même 
chose  que  Tagonarios.  P^.  ce  mot. 

(t>u..z.) 

TAUL\.  OIS.  Flacourl  donne  co 


i6  TA[. 

nom  à  Uîic  Sarcelle  qui  paraît  être  la 
même  que  celle  de  l'île  de  Luçon. 
V .  Canard.  (dr.'z.) 

TAIBI.  MAM.  (  Marcgraaff.)  Syn. 
de  Marmose.  V.  Didei^phe.  (b.) 

TAILLE -MER.  ois.  Syn.  vul- 
gaire du  Goéland  à  pieds  jaunes.  V. 
Mouette.  (dr..z.) 

TAILLE-VENT.  ois.  (Fleurieu.) 
Nom  que  les  mateiols  donnent  aux 
Goélands.  V .  Mouette.  (dr..z.) 

TAILLEUR.  OIS.  Nom  donné  vul- 
gairement à  la  Fauvette  couturière. 
La  même  désignation  spécifique  a 
aussi  été  appliquée  à  la  Frégate.  V. 
Sylvie  et  Fbégate.  (dr..z.) 

TAIOBA.  POIS.  (Lacépède.)  Espèce 
du  sous -genre  Eleotris.  K.  Gobie. 

(B.) 

*  TAIPA.  BOT.  PHAN.  Selon  le 
docteur  F.  Hamilton  ,  c'est  le  nom 
que  porte  dans  l'Inde  une  espèce  de 
Mangifera  ,  décrite  par  Rumphius 
Herb.  Amb.  ,  i  ,  p.  97  ,  sous  le  nom 
de  Manga  sylvestiis  secunda.  (g..n.) 

TAIRA.  MAM.  Espèce  du  genre 
Glouton.       ce  mot.  (b.) 

TAIT-SON.  ois.  Espèce  du  genre 
Coua.  P"'.  ce  mot.  (b.) 

TA  LAB.  BOT.  PHAN.  Même  chose 
que  Ghada.       ce  mot.  (b.) 

TALAPIOT.  OIS.  Espèce  du  genre 
Picucule  de  l'Amérique  méridionale. 
P^.  Picucule.  (dr..z.) 

TALAUMA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Magnoliacées  et  de  la 
Polyandrie  Polygynie  ,  L. ,  établi  par 
Jussieu  sur  une  espèce  confondue 
anciennement  avec  les  Magnolia ,  et 
offrant  les  caractères  essentiels  sui- 
vaus  :  calice  à  trois  sépales  péla- 
loïdes;  corolle  composée  de  neuf  à 
douze  pétales;  ctamines  et  ovaires, 
en  nombre  indéfini,  agrégés  sur  un 
réceptacle  en  massue  ;  carpelles  réu- 
nis en  un  fruit  slrobiliforme,  ovoïde, 
ligneux  ,  exiérieurcmcnt  muni  d'é- 
caillcs,  s'ouvrant  à  la  maturité  en 
plusieurs  parties  semblables  à  des 
valves  ,  cl  offrant  alors  le  réceptacle 


TAL 

séminifère  dénudé;  graines  au  nom- 
bre de  deux  ,  ou  par  avortement  so- 
litaires dans  chaque  loge  ,  pendantes 
et  fixées  à  un  fil.  Ce  genre  ne  ren- 
ferme qu'une  seule  espèce  ancien- 
nement figurée  par  Plumier  {Gênera ,  I 
p.  38  ,  tab.  7),  décrite  par  Sv^artz 
sous  le  nom  de  Magnolia  F lumieri , 
et  par  Lamarck  sous  celui  cCAnona 
dodecapelala.  De  CznàoWe  {System  \ 
Veget.,  I,  p.  46o)  en  a  donné  une 
description  très-détaillée  d'après  les 
manuscrits  et  les  dessins  de  Richard, 
et  il  l'a  nommée  Talauma  P lumieri ■ 
C'est  un  Arbre  très-élevé  qui  a  le  j 
port  d'un  Magnolia,  et  qui  ne  s'en' 
distingue  que  par  la  singulière  dé- 
hiscence  de  son  fruit.  Il  croît  le  long 
des  torrens,  à  la  Martinique,  à  l;i 
Guadeloupe  et  en  quelques  autres 
îles  des  Antilles.  (g..n.) 

TALC.  MIN.  Le  mot  de  Talc,  ; 
comme  celui  de  Spath  ,  s'employait  j 
dans  l'ancienne  minéralogie  pour  dé-  ! 
signer  une  certaine  structure  com- 
mune à  des  substances  de  nature  dif- 
férente. On  appelait  de  ce  nom  tous 
les  Minéraux  qui  se  divisent  avec  fa- 
cilité en  lames  minces  et  brillantes. 
C'est  dans  ce  sens  qu'on  disait  Talc  de 
Moscovie  pour  dénommer  cette  va- 
riété de  Mica  en  grandes  lames  trans- 
parentes que  l'on  trouve  en  Sibérie,  et 
que  les  Russes  font  servir  à  quelques 
usages;  Talc  de  Venise,  pour  distin- 
guer une  autre  substance  lantinaire 
d'un  blanc  verdàtre  et  très-douce  au 
toucher ,  que  l'on  transporte  dans 
cette  ville  de  plusieurs  points  du  Ty- 
rol.  Dppuis  que  les  minéralogistes 
considèrent  la  composition  chimique 
comme  la  base  fondamentale  de  leurs 
classifications,  le  mot  de  Talc  est 
devenu  spécifique  sui^^ant  les  uns, 
et  générique  selon  d'autres;  il  ne  sert 
plus  qu'à  distinguer  un  certain 
groupe  de  substances  tellement  rap- 
prochées par  leur  composition  et  par 
leurs  caractères  extérieurs  ,  qu'on  les 
confond  presque  toujours  entre  elle^  ; 
les  différences  qu 'elles  présentent  son  l  1 
eu  effet  si  peu  tranchées  que  l'on 
conçoit  sans  peine  que  les  minéralo- 


TAL 

gisles  aient  été  long-temps  partagés 
sur  la  question  de  savoir  si  on  doit 
les  considérer  comme  les  variétés 
d'une  seule  espèce  ou  bien  comme  • 
autant  d'espèces  distinctes ,  mais  très- 
voisines  les   unes  des   autres.  Les 
substances  dont  nous  parlons  ici  sont 
ces  Pierres  magnésiennes  très-onc- 
tueuses au  toucher,  que  l'on  distin- 
gue communément  par  les  noms  de 
Talc  proprement  dit ,  de  Glilorite  ,  de 
Stéalite  et  de  Serpentine.  Les  résul- 
tats des  analyses  modernes  tendent  à 
faire  croire  qu'il  existe  entre  elles 
des  différences  essentielles  de  com- 
position ,  et  qu'ainsi  l'on  doit  leur 
conserver  ces  dénominations  spéci- 
fiques; toutefois,  comme  il  est  assez 
difficile  de  séparer  l'histoire  du  Talc 
de  celle  de  la  Stéatite  ,  et  qu'il  y  a  de 
l'avantage  à  les  étudier  comparative- 
ment, nous  continuerons  à  les  réunir 
ici  sous  leur  ancien  nom  commun, 
et  nous  renverrons  pour  la  Chlorite 
et  la  Serpentine  aux  articles  oia  il 
en  a  été  traité  d'une  manière  spé- 
ciale. 

Le  Talc  proprement  dit  ;  Trisili- 
cale  de  Magnésie.  Substance  douce  et 
grasse  au  toucher  ,  tendre  ,  se  laissant 
facilement  rayer  par  l'ongle  ou  racler 
avec  le  couteau,  et  s'offrant  sous  des 
formes  qui  se  ramènent  à  un  prisme 
droit   rhomboïdal.  Le  Talc  a  fré- 
quemment la  structure  laminaire  ;  il 
est   divisible   en   feuillets  minces, 
Hexibles  ,  mais  non  élastiques  comme 
ceux  du  Mica.  Sa  foi  me  primitive 
est,  suivant  Haiiy,  un  prisme  droit 
rhomboïdal   de  120'  et  60",  dont 
les  dimensions  sont  encore  incon- 
nues. C'est  l'un  des  Minéraux  les 
plus  tendres ^les  arêles  et  les  angles 
de  ses  cristaux  s'émoussent  avec  la 
plus  grande  facilité;  passé  avec  frot- 
tement sur  une  étoffe,  il  y  laisse  des 
taches  blanclialrcs.  Sa  pesanteur  spé- 
cifique est  de  2,7.  Sa  poussière  est 
douce  et  savonneuse;  son  éclat  est 
vitreux  ,  passant  Quelquefois  à  l'éclat 
soyeux  ou  à  un  éclat  gras  adamantin. 
Il  possède  deux  axes  de  réfraction , 
et  acquiert  par  le  frottement  l'élec- 
tricité résineuse. Chauffé  seul  dans  un 

TOME  XVI. 


TAL  a 

raatras  ,  il  ne  dégage  point  d'eau  ,  et 
ne  perd  pas  sa  transparence;  à  un  feu 
vif,  il  s'exfolie  et  blanchit  sans  se 
fondre  ,  ou  s'arrondit  vers  les  bords 
en  une  masse  buUeuse;  dans  le  Bo- 
rax ,  il  se  dissout  avec  effervescence 
en  un  verre  transparent.  Il  est  com- 
posé d'un  atome  de  Magnésie  et  de 
deux  atomes  de  Silice,  ou  en  poids 
de  Magnésie  20  ,  et  Silice  70.  L'Oxide 
de  Fer  y  fait  quelquefois  l'office  de 
principe  colorant.  Les  variétés  de 
forme  et  de  structure  sont  peu  nom- 
breuses; elles  composent  la  série  sui- 
vante : 

1°.  Le  Talc  hexagonal  :  en  prisme 
hexaèdre  régulier,  produit  par  la 
troncature  des  arêtes  longitudinales 
aiguës  de  la  forme  primitive  ;  cris- 
taux verts  du  lac  de  Viana  en  Pié- 
mont. On  peut  rapporter  à  cette  va- 
riété des  cristaux  en  prisme  droit 
triangulaire  ,  qui  n'en  sont  probable- 
ment qu'une  modification  acciden- 
telle due  à  l'oblitération  de  trois  des 
pans  du  prisme  hexagonal ,  ou  ,  si 
l'on  veut ,  à  l'accroissement  démesuré 
des  ti'ols  autres. 

2".  Le  Talc  laminaire  :  en  feuillets 
minces,  droits  ou  contournés,  d'un 
vert  foncé,  d'un  blanc  verdâtre  ou 
d'un  gris  jaunâtre.  Au  Saint-Go- 
thard ,  avec  des  ci  islaux  rhomboï- 
daux  de  Dolomie  ;  au  Tyrol  dans  le 
Zillcrlhal;  au  Taberg  eti  Suède. 

3*^.  Le  Talc  lamellaire  :  en  petites 
lamelles  ordinairement  llexueuses , 
blanches,  jautiâtres  ou  rosaires.  A 
Snarum  ,  près  Modum  ,  en  Norvège; 
à  Guauaxuato,  au  Mexique;  à  Eas- 
lon  ,  aux  Etats-Unis  d'Amérique. 

4**.  Le  Talc  écailleux  appelé  fort 
improprement  Craie  de  Briançon  : 
en  masses  qui  se  divisent  par  écail- 
le S,  et  sans  offrir  de  joints  continus. 
A  Prasles,  en  Piémont. 

6*.  Le  Talc  fibreux.  Blanc,  vert, 
ou  gris  jaunâtre;  composé  de  fibres 
rayon  nées. 

6".  Le  Talc  endurci  :  en  masses  fi- 
breuses ou  un  peu  compactes  qui  ont 
pris  plus  de  dureté. 

7''.  Le  Talc  pulvérulent  :  en  masse 
terreuse  ou  argiloïde  d'un  gris  blan- 

ii 


i8  TAL 

châtre.  ABoulbois  ,  au  nord  d'Héric  , 
près  de  Nantes,  au  Brésil,  à  Canla- 
gallo  et  à  Minas-Geraes. 

Le  Talc  appartient  aux  terrains 
primordiaux,  oli  on  le  rencontre  en 
lits  ou  couches  subordonnées  au  mi- 
lieu des  Micaschistes,  des  Calcaires, 
des  Dolomies,  des  Serpentines  et  des 
Pliyllades;   il  est  la  laase  des  Stea- 
schistes ,  et  entre  dans  la  composition 
de  plusieurs  Roches  de  la  même  épo- 
que, telles  que  les  Ophiolites  et  les 
Ophicalces.  Quant  aux  variétés  miné- 
ratogiques  de  Talc  pur  ,  on  les  trouve 
assez  communément  dans  les  terrains 
où  abondent  les  Roches  magnésien- 
nes et  amphiboliques.  Le  Talc  lami- 
naire ne  se  rencontre  qu'en  petites 
masses  et  superficiellement;   il  ne 
forme  à  lui  seul  ni  filons  ,  ni  lits  ,  ni 
couches  ;  il  s'associe  fréquemment  au 
Quartz,  au  Feldspath,  au  Grenat,  à 
la  Dolomie.  Le  Talc  écailleux  et  le 
Talc  endurci  se  rencontrent  au  con- 
traire eu  couches  assez  puissantes  ;  le 
dernier  abonde  dans  tous  les  endroits 
où  l'on  observe  la  Sléatite  et  la  Ser- 
pentine. 

Le  Talc  est  employé  à  différens 
usages;  la  variété  laminaire  d'un 
blanc  nacré  légèrement  verdâtre ,  que 
l'on  recueille  au  Zillerthal  et  dans 
l'Oberwald  en  Tyrol ,  est  transportée 
à  Venise  où  elle  est  connue  dans  le 
commerce  sous  ie  nom  de  Talc  de 
Venise.  Quand  elle  est  pulvérisée, 
broyée  et  réduite  en  pâte  fine  ,  on  en 
compose  des  crayons  colorés  que  l'on 
uomme  pastels.  La  propriété  dont 
jouit  sa  poussière  de  rendre  la  peau 
lisse  et  luisante ,  et  de  lui  donner  une 
apparente  fraîcheur  ,  la  fait  employer 
comme  cosmétique;  elle  est  la  base 
du  fard  dont  se  servent  les  femmes, 
et  dont  le  principe  colorant  est  le 
rouge  de  carthame;  on  fabrique  éga- 
lement ce  cosmétique  avec  le  Talc 
blanc  écailleux  ,  dit  Craie  de  Brian- 
çon  ,  que  les  Briançonnais  tirent  de 
la  montagne  Rousse,  près  de  Fenes- 
Irelles;  du  hameau  de  brailly,  dans  la 
vallée  de  Saint-Martin  ,  et  de  Praslcs 
en  Piémont.  Ce  même  Talc  écailleux, 
dans  son  état  naturel,  est  employé 


TAL 

par  les  tailleurs  en  guise  de  craie 
pour  tracer  leurs  coupes  sur  les  étof- 
fes ;  enfin  on  se  sert  du  Talc  pulvéru- 
lent pour  dégraisser  les  soies,  pour 
diminuer  le  frottement  des  machines 
et  pour  faciliter  l'entrée  des  pieds 
dans  les  bottes  neuves. 

La  Stéatite.  Silicate  de  Magnésie 
hydraté;  Talc  Stéatite  ,  Haiiy.  Subs- 
tance à  structure  non  lamellcuse  , 
très-onctueuse  au  toucher,  et  don- 
nant de  l'eau  par  la  calcination;  elle 
diffère  du  Talc  proprement  dit  en  ce 
qu'elle  n'offre  aucune  trace  déstruc- 
ture cristalline  ,  et  que  les  formes  ré- 
gulières sous  lesquelles  on  la  ren- 
contre quelquefois  sont  empruntées 
à  d'autres  Minéraux.  Elle  a  la  cassure 
inégale,  mate,  souvent  écailleuse  ;  elle 
est  tendre  ;  se  laisse  rayer  facilement 
par  l'ongle  et  couper   au  couteau 
comme  du  savon;  sa  lâclure  est  blân- 
che ,  quelle  que  soit  la  couleur  de 
l'échantillon.  Elle  est  susceptible  de 
poli.  Sa   pesanteur   spécifique  est 
de  2,6  à  2,8.  Au  chalumeau  ,  elle 
blancbit   et   fond  difficilement  eu 
émail ,  ou  se  réduit  en  une  pâte  blan- 
che. Sa  couleur  la  plus  ordinaire  est 
le  blanc;  elle  passe  à  des  teintes  dif- 
férentes de  gris  ,  de  jaune,  de  vert , 
de  rose  et  de  rouge;  elle  est  compo- 
sée d'un  atome  de  bisilicate  de  Ma  - 
gnésie  et  d'une  proportion  d'eau  qui 
n'est  pas  encore  connue  exactement. 
La  Sléatite  de  Buyreuth  ,  analysée  par 
Klaproth ,  lui  a  donné  69, 5o  de  Silice, 
3o,5o  de  Magnésie,  a,.'jo  d'Oxide  de 
Fer,  et  5,5o  d'Eau. On  dislingue  par- 
mi les  variétés  de  Stéatite  :  la  Stéatile 
fibreuse,    Stéatite    asbestiforme  de 
Saussure.  Elle  ressemble  à  de  l'As- 
beste  dur,  mais  ses  fibres  sont  gio.s- 
sicres  et  inégales;  elles sorft  beaucoup 
plus  tendres  ,  disposées  parallèlement 
entre  elles  ou  en  faisceaux  divergens. 
Au  Saint-Gotliard  ;  dans  la  vallée 
d'Ala,  en  Piémont;  en  Norvège, 
dans  îa  Serpentine;  en  Sibérie,  près 
d'Ekatcrincbourg.   La  Stèaliie  gra- 
nulaire. Grisâtre  ou  gris-blouàire ,  à 
structure  grenue  ou  oolitique.  Lu 
Sléntite  compacte  ou  endurcie.  Plus 
dure  que  les  précédentes;  à  structure 


TAL 

parfaitement  compacte  ;  à  cassure  lui- 
sante ou  terne ,  inégale  ou  cireuse  ; 
blanche ,  verte ,  rosâtre  et  souvent 
marbrée.  En  Corse,  en  Saxe,  en 
Bohême,  en  Sibérie,  etc.  La  Stéalite 
terreuse ,  vulgairement  nommée  Craie 
(T Espagne.  A  cassure  écailleuse  ,  Irès- 
friable;  elle  accompagne  la  Stéalite 
endurcie.  Au  cap  Lézard ,  en  Cor- 
noLiailles;  dans  les  montagnes  de 
l'Ara gon.  La  Stéalite  dendritique. 
Compacte,  blanche,  avec  dendiites 
noirâtres,  dues  à  des  particules  de 
Fer  ou  de  Manganèse  ,  ou  ,  comme  le 
pense  le  docteur  Schneider ,  à  des 
particules  de  Graphite.  A  Wunsiedel 
et  à  Gopfersgiun  ,  près  de  Thier- 
sheim  ,  dans  la  principauté  de  Bay- 
reuih.  La  Stéatite  pseudomorphiqueoa 
polyédrique.  Se  montrant  sous  des 
formes  régulières  qui  appartiennent 
à  d'autres  espèces  ,  telles  que  le 
Quartz  hyalin  ,  le  Calcaire  spalhique, 
le  Calcaire  brunissant,  etc.,  et  dont 
la  Stéalite  s'est  bornée  à  copier  la 
figure  extérieure  sans  conserver  au- 
cune trace  de  leur  structure  interne. 

On  ne  peut  douter  que  les  corps 
réguliers  dont  il  s'agit  ne  soient  de 
véritables  pseudomorphoses ,  c'est-à- 
dire  que  la  Stéatite  n'offre  ici  des  for- 
mes d'emprunt  dont  les  types  préexis- 
taient dans  d'autres  cristaux  qui  lui 
ont  cédé  leur  place.  Mais  comment 
s'est  opéré  le  remplacement  de  la 
substance  de  ces  cristaux  par  la  ma- 
tièrestéatiteuse?C'esl  ce  qu'on  n'a  pu 
jusqu'à  présent  expliquer  d'une  ma- 
nière satisfaisante;  il  est  seulement 

rnobable  que  cette  substitution  a  eu 
ieu  graduellement  par  des  causes 
chimiques  f^ui  agissaient  à  la  fois 
pour  détruire  ou  dissoudre  les  parti- 
cules dn  la  première  sub.^iance  ,  et 
pour  déposer  celles  du  nouveau  corps 
en  leur  place.  On  ne  peut  admellrc 
en  effet  que  ces  formes  empruntées 
aient  été  produites  ,  comme  iipiès 
coup  ,  par  une  sorte  de  moulage  dans 
des  cavités  régulières  qui  seraient 
restées  libres  après  la  destruction  des 
premiers  cristaux,  car  ici  la  malière  de 
la  pseudomorphosc  cl  celle  de  la  gan- 
gue environnante  ne  diffèrent  aucunc- 


TAL  19 

ment  par  leur  nature  ,  et  elles  ont  été 
par  conséquent  de  formation  con- 
temporaine. On  distingue  dans  la 
Stéatite  polyédrique  les  sous-variétés 
suivantes  : 

!..  La  Stéatite  quarlziforme.  En 
Quartz  hyalin  prismé  ;  à  Gopfers- 
griin  et  à  Wunsiedel ,  dans  le  pays  de 
Bayreuth,  dans  un  lit  d'Argile,  et  à 
Altenberg,  en  Saxe.  En  Quartz  émar- 
giné,  dans  la  vallée  de  Biel  ,  près  du 
glacier  du  Mont-Rose,  au  milieu  de 
la  Serpentine.  Ces  petits  corps  régu- 
liers sont  implantés  dans  une  Stéalite 
amorphe  de  même  nature,  avec  la- 
quelle ils  se  confondent.  Ils  n'offrent 
aucune  différence  dans  la  mesure  de 
leurs  angles  avec  les  cristaux  de 
Quartz  auxquels  nous  les  rapportons  , 
et  plusieurs  ont  comme  ceux-ci  des 
stries  qui  sillonnent  transversalement 
les  pans  de  leurs  prismes.  On  trouve 
souvent,  dans  la  même  Stéalite  ou 
dans  le  voisinage,  de  véritables  cris- 
taux de  Quartz  qui  sont  restés  in- 
tacts. 

j.  La  Stéatite  calcari forme.  En 
calcaire  spaliiique  rhomboïdal  ,  pri- 
mitif ou  équiaxe;  en  calcaire  métas- 
tatique;  en  rhomboïdes  contournés, 
comme  ceux  du  Calcaiie  brunissant  ; 
dans  la  Sléalite  de  Cayreulh. 

3.  La  Stéatite  feldspatlii forme.  En 
Feldspath  quadrihexagonal  ;  à  Garls- 
bad  en  Bohême,  dans  un  Granité;  à 
rs'ieder^chona  ,  près  de  Freyberg. 
Celte  dernière  pseudomorpbose  pré- 
sente cela  de  remarquable  que  l'al- 
tération a  commence  par  le  centre  du 
cristal ,  et  que  la  partie  extérieure  a 
souvent  conservé  la  dureté  ot  le  tis'su 
lamcllcux  du  Feldspath  de  Bonnard. 

On  a  rapporté  à  la  Stéatite  une 
substance  qui  a  beaucoup  de  rapports 
avec  elle  par  ses  caractèi  es  cxléi  icurs, 
et  que  l'on  trouve  à  la  Chine,  d'oii 
elle  nous  est  rapportée  sous  la  forme 
de  petites  figures  grotesques  appelées 
Magots.  Il  est  possible  que  la  matière 
de  quelques-uns  de  ces  petits  bustes 
ail  été  fournie  par  la  vci  ilable  Sléa- 
lllc;  mais,  dans  le  plus  grand  nombre 
de  cas,  la  sulislancc  qui  les  compose 
est  sensiblement  plus  dure,  quoi- 


30 


TAL 


TAL 


qu'elle  se  laisse  encore  rayer  par  l'on- 
gle ;  elle  est  iufusible  ,  el  se  distingue 
surtout  de  la  Stéatite  par  l'absence 
de  la  Magne'sie  et  par  la  présence  de 
l'Alumine  et  d'une  quantité  notable 
de  matière  alcaline.  Haûy  l'a  décrite 
sous  le  nom  de  2'alc graphique-^  niais 
les  minéralogistes  modeiiies  s'accor- 
dent à  la  considérer  comme  formant 
une  espèce  distincte  du  Talc  et  de  la 
Stéatite  qu'ils  placent  à  la  suite  des 
Silicates  alumineux.  Elle  a  reçu  un 
grand  nombre  de  dénominations  dif- 
férentes :  on  l'a  nommée  Agalinato- 
lile ,  Koreiie ,  Lardiie ,  Pierre  de  lard, 
Pierre  à  Magols ,  Pagodile ,  Glyphite. 

Léonhard  regarde  la  Pimélite  de 
Kosemiitz  et  de  Baumgarten  eu  Silé- 
sie  comme  n'étant  qu'une  simple  va- 
riété de  Stéatite  colorée  par  l  Oxide 
de  Nickel;  mais  cette  substance  ter- 
reuse, d'un  vert  pomme,  pourrait 
bien  constituer  une  espèce  à  part,  si 
l'on  en  juge  d'après  une  analyse  de 
Klaprolb  qui  ne  l'a  trouvée  formée 

3ue  de  Silice ,  d'Oxide  de  Nickel  et 
'Eau. 

Enfin  ,  il  est  encore  une  substance 
qu'on  pourrait  être  tenté  de  rappor- 
ter à  la  Stéatite,  et  qui  n'en  diffère 
que  par  une  petite  quantité  d'Alu- 
mine. C'est  le  Minéral  connu  sous  le 
nom  de  Pierre  de  savon  (  Seifenstein  ) 
que  l'on  trouve  en  veines  dans  la  Ser- 
pentine du  cap  Lézard ,  en  Cor- 
nouailles.  Il  est  grisâtre  ou  bleuâtre, 
et  souvent  bariolé  ou  tacheté;  sa 
surface  est  très-onctueuse.  Son  ana- 
lyse par  Klaproth  a  donné  le  résultat 
suivant  :  Silice ,  45;  Alumine,  9,125; 
Magnésie,  24,75;  Oxide  de  Fer,  i; 
Eau,i8. 

La  Stéatite  appartient  aux  terrains 
primordiaux  de  sédimcns ,  et  aux 
terrains  de  sédimens  inférieurs;  elle 
accompagne  presque  toujours  la  Ser- 
pentine, au  milieu  de  laquelle  elle 
forme  des  veines  dans  toutes  sortes 
de  directions,  et  plus  rarement  des 
amas  irréguliers  ou  des  lits.  Elle  est 
commune  dans  les  Serpentines  de  la 
Corse,  des  Pyrénées,  d'Espagne; 
dans  celles  de  la  vallée  d'Aost  el  de 
la  montagne  Rousse ,  en  Piémont  ;  du 


cap  Lézard  et  de  Saint-Cleer  en  Cor- 
nouailles;  de  Portsoy,  des  îles  de  Sky 
et  d'Arran  en  Ecosse,  de  l'île  d'An- 
glesea,  de  Zîîeblilz  et  d'Ebrenfrie- 
dersdorf,  en  Saxe;  de  Kazzeuberg  et 
d'Erbendorf  en  Bavière.  On  la  ren- 
contre quelquefois  dans  les  filons 
métallifères  (  en  Suède,  en  Hongrie) 
et  dans  les  Roches  trappéenues  (  aux 
îles  Feroë,  dans  le  Basalte;  dans  la 
mine  Weierhecke  ,  prés  de  'Tringens- 
tein  ). 

On  a  étendu  le  nom  de  Talc  à  di- 
verses substances  minérales  qui  n'ap- 
partiennent pas  à  ce  genre. 

Talc  bleu.  Syn.  de  Disthène.  ï^. 
ce  mot. 

Talc  de  Briançon.  Variété  écail- 
leuse  du  Talc  lamellaire  ou  de  la 
Stéatite.  ^.  Talc. 

Talc  Chlobite.  F".  Chlobite. 

Talc  granuleux.  J^.  Nacrite. 

Talc  graphique.  F".  Pagodite  et 
Talc  Stéatite. 

Talc  UE  MoscQViE.  F.  Mica  la- 
minaire. 

Talc  ollaire.  Serpentine. 

Talc  de  Venise.  Variété  de  Talc 
laminaire  du  Tyrol ,  que  l'on  trans- 
porte à  Venise  pour  les  besoins  du 
commerce. 

Talc  zographiq.ue.  V.  Chlorite 
et  Terre  terte.  (g.  del.) 

TALÉGALLE.  Talegalla.  ois. 
Genre  de  l'ordre  des  Gallinacés.  Ca- 
ractères :  bec  très -robuste  et  très- 
épais,  égalant  la  longueur  du  tiers 
de  la  tête  ,  comprimé  en  dessus  ;  man- 
dibule supérieure  convexe,  entamant 
les  plumes  du  front;  narines  placées 
de  chaque  côté,  à  la  base,  ovalaires, 
oblongues,  percées  dans  une  mem- 
brane large;  mandibule  inférieui'e 
moins  haute,  mais  plus  large  que  la 
supérieure,  presque  droite  en  des- 
sous, obliquement  taillée  en  bec  de 
flûte  à  sa  pointe,  à  bords  lisses,  à 
branches  écartées  à  la  base,  et  l'écar- 
tement  rempli  par  une  membrane 
emplumée  ;  tête  et  cou  garnis  de 
plumes  à  barbules  ;  joues  entière- 
ment nues;  ailes  arrondies,  médio- 
cres ;  première  rémige  très-courte  , 


TAL 

la  deuxième  un  peu  plus  longue,  la 
troisième  dépassant  toutes  les  autres  , 
les  quatrième  et  cinquième  diminuant 
de  longueur  après  la  troisième,- queue 
assez  longue  ,  arrondie  ;  tarses  assez 
robustes  ,  médiocrement  longs  ,  gar- 
nis de  larges  scutelles  en  devant  ; 
doigts  assez  longs  :  celui  du  milieu  le 
plus  allongé  ,  l'extei  ne  le  plus  court , 
les  trois  de  devant  garnis  à  leur  nais- 
sance d'un  rebord  membraneux , 
plus  large  entre  les  doigts  externes 
et  médians;  ongles  convexes,  aplatis 
en  dessous  ,  légèrement  recourbés  et 
médiocrement  robustes;  le  pouce  est 
long  ,  appuyant  en  entier  sur  le  sol , 
et  garni  d'un  ongle  également  ro- 
buste. Ce  genre,  nouvellement  établi 
par  Lesson  ,  ne  se  compose  encore 
que  d'une  seule  espèce  découverte 
par  ce  savant  dans  les  forêts  de  la 
Nouvelle-Guinée.  Gomme  il  ne  nous 
dit  rien  de  ses  mœurs  et  de  ses  habi- 
tudes, tout  fait  penser  qu'il  n'aura 
pu  rencontrer  aucune  occasion  d'ob- 
server particulièrement  l'Oiseau.  D'a- 
près l'indication  des  caractères  géné- 
riques ,  les  Talégalles  ,  dont  le  nom 
est  composé  des  mots  Taleuaet  Gal- 
lus ,  deux  Oiseaux  différens  qui  rap- 
pellent le  Talégalle  dans  ses  formes, 
pourraient  prendre  place  dans  la  mé- 
thode immédiatement  après  les  Pein- 
tades. 

Talégali^e  dk  Guvier  ,  Talegalla 
Ciiuierii,  Less.  Plumage  entièrement 
noir.  Taille,  celle  d'une  Poule  moyen- 
ne. De  la  Nouvelle -Guinée  où  l'es- 
pèce paraît  être  fort  rare.  (nR..z.) 

ÏA.LEVE.  Porphyiio.  ois.  Genre 
de  la  seconde  famille  de  l'ordre  des 
Gralles.  Gawjctères  :  bec  fort,  dur, 
épais,  conique,  presque  aussi  haut 
que  long,  plus  court  que  la  tête; 
arête  de  la  mandibule  supérieure  dé- 
primée ,  se  dilatant  j  usque  très-avant 
sur  le  crâne  ;  narines  placées  de  cha- 
que côté  du  bec,  près  de  l'arête, 
percées  dans  la  masse  cornée ,  à  peu 
près  rondes,  ouvertes  de  part  en 
pari  ;  pieds  longs  et  robustes  ;  doigts 
allongés  .  Irs  aniérieurs  entièrement 
divises,  garnis  sur  les  côtés  de  petites 


TAL  iri 

membranes  très-étroites  ;  siles  mé- 
diocres ;  la  première  rémige  plus 
courte  que  les  deuxième,  troisième 
et  quatrième  qui  sont  régulièrement 
étagées.  Les  Talèves,  que  l'on  nomme 
Porphy lions  ou  Poules  sultanes ,  sont 
de  charmans  Oiseaux  aquatiques,  re- 
vêtus pour  la  plupart  de  couleurs 
fort  éclatantes  ;  ils  habitent  les  fleu- 
ves et  les  rivières  ,  mais  plus  sou- 
vent les  lacs  ,  les  marais  et  les  bas- 
fonds  que  la  saison  des  pluies  couvre 
d'eau  qui  s'y  maintient  pendant  une 
partie  de  l'année.  Dans  leur  manière 
de  vivre ,  ils  diffèrent  assez  peu  des 
Gallinules;  seulement  on  les  voit, 
pour  leur  nourriture ,  rechercher  les 
fruits  et  les  graines  de  préférence 
aux  feuilles  et  autres  parties  des  Vé- 
gétaux, ainsi  qu'au  poisson  dont  s'ac- 
commodent plus  ordinairement  les 
Gallinules;  aussi,  par  ces  motifs, sont- 
ils  plus  souvent  à  terre,  occupés  de 
cette  recherche  ,  et  courant  à  travers 
les  champs  cultivés  et  ensemencés  de 
riz  et  de  maïs  surtout,  que  nageant 
à  la  surface  des  eaux  ou  plongeant 
dans  leur  sein.  Ge  n'est  point  qu'ils 
y  manquent  des  grâces  et  de  la  faci- 
lité que  l'on  remarque  dans  la  plu- 
part de  ces  Oiseaux  qui  ,  quoique 
privés  des  larges  membranes  servant 
de  rames  aux  Palmipèdes  ,  se  tirent 
néanmoins  avec  une  adresse  et  une 
aisance  admirables  de  tous  les  genres 
de  natation  ;  au  contraire  ,  ils  en 
étalent  beaucoup  plus  encore  que  les 
autres,  et  ont  en  outre  cet  avantage, 
qu'ils  sont  également  prompts  et 
agiles  à  la  course.  La  disette  de  leurs 
alimens  favoris  les  porte  à  pénétrer 
quelquefois  dans  les  forêts  oii  les  at- 
tire sans  doute  l'espoir  de  rencontrer 
ces  amandes  qu'une  enveloppe  so- 
lide et  dure  préserve  pendant  un 
temps  plus  long  de  la  pourriiure  ou 
de  la  germination.  A  l'aide  de  leur 
bec  fortement  armé  d'énormes  man- 
dibules ,  ils  parviennent  sans  efforts 
apparens  à  briser  ces  enveloppes  li- 
gneuses, et  à  dégager  la  portion  nu- 
tritive dont  ils  sont  très-friands  el 
qu'ils  portent  au  bec  ,  de  même  que 
toutes  les  autres  nourritures,  avea 


22  TAL 

les  doigts  de  l'un  des  tarses  ,  et  en  se 
tenant  debout  sur  l'autre.  Quoique 
les  Talèvcs  soient  ptojDres  aux  con- 
trées les  plus  chaudes  du  giobe  ,  une 
espèce  néanmoins  se  trouve  abon- 
damment répandue  dans  toutes  les 
parties  méridionales  de  l'Europe.  En 
est-elle  originaire  ?  s'y  est-elle  établie 
accidentellement?  est-elle  la  même 
espèce  qui  jadis  excita  si  éminem- 
ment la  sensibilité  des  maîties  du 
monde  en  gastronomie  comme  ils  le 
furent  en  puissance?  Ce  sont  des 
questions  que  l'on  a  bien  des  fois 
agitées  sans  les  avoir  résolues  d'une 
manière  satisfaisante.  Ces  Oiseaux  en 
général  sont  timides  et  craintifs  ;  on 
les  a  vus  cependant  déployer  un  grand 
courage  en  diverses  circonstances  , 
et  même  dans  les  pièges  où  ils  se 
trouvaient  pris.  Leur  humeur  soli- 
taire et  tranquille  les  retient  éloignés 
des  lieux  habités;  c'est  là  qu'ils  cè- 
dent au  besoin  de  se  reproduire  :  leur 
nid  fort  ample,  mais  négligemment 
arrangé  ,  consiste  en  toute  espèce  de 
débris  de  végétaux  sur  lesquels  sont 
déposés  de  la  mousse  et  du  duvet. 
La  ponle  est  de  t'ois  ou  quatre  œufs 
blancs  et  parfaitement  ronds.  Il  est 
possible  que  le  genre  Talève  soit 
nombreux  en  espèces  ;  mais  tout  porte 
à  croire  que  beaucoup  d'auteurs  ont 
regardé  comme  telles  de  simples  va- 
riétés d'âge  ou  les  mêmes  individus 
aux  différentes  époques  de  la  mue. 
Nous  ne  rapportons  ici  que  les  es- 
pèces qui  paraissent  bien  constatées 
et  généralemeut  adoptées. 

Talève  blanc,  Porphyrio  albus , 
Lath.  Plumage  entièrement  blanc; 
bec,  membrane  frontale  et  pieds  rou- 
ges. Taille,  vingt  pouces.  Les  jeunes 
sont  d'un  bleu  cendré;  ils  ont  le  bec 
et  la  membrane  d'un  rouge  terne  , 
et  les  pieds  grisâtres.  De  l'île  de 
Norfolk. 

Taléve  émeraudîn  ,  Porphyrio 
smaragdinus ,  Temm.  ,  Ois.  color.  , 
pl.  431  ;  Porphyrio  indicus,  Horsf. 
De  Java. 

Talève  a  manteau  noir  ,  Por- 
phyrio mclanutusy  Temm.  De  la  Nou- 
velle-Hollande. 


TAL 

Talève  a  manteau  vert,  Por- 
phyrio smaragnotus,  Temm.  Des  côtes 
méridionales  de  l'Afrique. 

Talève  meunier  ,  Porphyrio  pul- 
veruLentus ,  Temm.,  Ois  color.,  pl. 
4o5.  Taille,  quatorze  pouces  ei  demi. 
Des  côtes  méridionales  de  l'Afrique. 

Talève  Pobphyrjgn  ,  Porphyrio 
hyacinthinus  ,  Temm.  Parties  supé- 
rieures d'un  bleu  foncé  éclatant,  de 
même  que  les  tectrices  alaires ,  les 
rémiges,  les  reclrices  et  la  poitrine; 
joues  ,  gorge  ,  devant  et  côlé^  du  cou 
d'un  brun  bleu  verdâtre  pâle;  occi- 
put, nuque,  cuisses  et  abdomen 
d'un  bleu  foncé  ;  tectrices  subcau- 
dales blanches  ;  bec  d'un  rouge  vif, 
ainsi  que  la  plaque  frontale  et  co- 
ronale  qui  est  presque  de  niveau 
avec  l'arêle  du  bec,  et  vient  aboutir 
derrière  les  veux  ;  pieds  et  doigts 
d'un  rouge  de  chair  pâle,  l'intermé- 
diaire ,  sans  l'ongle  ,  plus  long  que  le 
tarse.  Taille,  dix-huit  pouces.  Des 
contrées  méridionales  de  l'Europe. 

(DR..Z.) 

TALI-BOCOMPOL-MERA.  bot. 
FHAN.  (Rumph.)  l'^.  Clompan. 

TALIEBOEBOT.  bept.  oph.  r. 
Coba-Coras. 

*  TALIERA.  BOT.  PHAN.  Le  Cory~ 
pha  Taliera,  Roxburgh  {Corom.,  3, 
p.  5i,  lab.  255  et  2^6),  a  été  érigé  en 
un  genre  particulier  sous  le  nom  de 
Taliera  par  Marlius  {Gênera  Palm., 
p.  10)  qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  fleurs 
sessiles  ,  hermaphrodites  ;  spalhes 
nombreuses  incomplètes;  calice  tri- 
fide;  corolle  à  trois  pétales;  six  éta- 
mines,  cohérentes  à  la  base  en  une 
cupule  insérée  au-dessous  des  pistils  ; 
trois  ovaires,  cohérens  par  leur  côté 
interne;  style  court;  stigmate  non 
distinct;  trois  baies  monospermes, 
qui  rarement  parviennent  toutes  à  la 
maturité;  albumen  homogène,  creux; 
embryon  vertical.  L'espèce  sur  la- 
quelle ce  genre  a  élè  constitué,  est 
un  Palmier  de  l'Inde  Orientale  dont 
le  stipe  est  marqué  de  cicatrices  an- 
nulaires; les  frondes  sont  palmées- 
flabelliformes,  étalées  en  éventail  ar- 
rondi ;  les  Heurs,  petites,  vcrdâtres  , 


TAL 

sont  disposées  en  un  régime  très> 
raïueux ,  terminal ,  dressé ,  à  ra- 
meaux étalés;  les  baies  sont  d'une 
couleur  olivâtre.  (g..n.) 

TALIGALÉE.  Taligalea.  bot. 
PHAN»  Aublet ,  dans  son  ouvrage  sur 
les  Plantes  de  la  Guiane,  a  établi 
sous  ce  nom  un  genre  qui  appartient 
à  la  famille  des  Verbénacées  et  à  la 
Didynamie  Angiospermie  du  Sys- 
tème sexuel.  Linné  fils  a  changé  ce 
nom  en  celui  à' Amasonia  qui  a  été 
adopté  par  Yahl ,  Persoon  ,  Kunlh  et 
la  plupart  des  auteurs  irfodernes. 
D'un  autre  côté  ,  Necker  a  encore 
surchargé  la  synonymie  en  confé- 
rant à  ce  genre  le  nom  de  Diplos- 
tema.  Voici  ses  caractères  princi- 
paux :  calice  quinquéfide  j  corolle  tu- 
bulcuse,  beaucoup  plus  longue  que 
le  calice,  ayant  le  limbe  à  cinq  seg- 
raens  presque  égaux  ;  quatre  étami- 
nes  à  peine  didynames  ;  stigmate  bi- 
parti; drupe  entourée  par  le  calice 
persistant,  à  deux  ou  quatre  osselets 
uniloculaires  ,  monospermes.  Le  type 
de  ce  genre  est  le  Taligalea  campes- 
tris ,  Aubl.,  Guian.,  2,  p.  62f) ,  tab. 
262.;  Amasonia  erecla,  Valil ,  Eclog., 
2  ,  p.  5i  ?  Sa  tige  est  herbacée  ,  haute 
d'environ  trois  pieds  ,  garnie  de  feuil- 
les alternes,  lancéolées-ovales,  lé- 
gèrement dentées  en  scie  et  scabres. 
Les  fleurs  sont  jaunes,  penchées, 
tournées  d'un  même  côté  ,  disposées 
en  grappe  terminale.  Cette  Plante 
croît  à  la  Guiane.  Yahl  en  a  décrit 
une  seconde  espèce  indigène  de  l'île 
de  la  Trinité  ,  sous  le  nom  d'Ama- 
sonia punicea.  Enfin  Kunth  en  a  fait 
connaître  une  nouvelle  espèce  arbo- 
rescente {A.  arborea)  qui  croît  près 
de  Javita  chns  les  Missions  de  l'Oré- 
noque.  (G..N.) 

*  TALINASTRUiM  et  TALTNEL- 
LUM.  BOT.  PHAN.  (De  CandoUe.) 
Sous-genres  du  Talinum.  V.  ce  mot. 

(0..N.) 

TALINUM.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Porlulacées  et  de  la 
Dodécandrio  Monogynie  ,  L.  ,  établi 
par  Adansou  qui  le  composait  des 
espèces  de  Pu?tulaca  dont  la  cap- 


TAL  a.- 

sule  était  trivalve.  Adopté  par  les  bo- 
tanistes modernes  ,  il  a  été  augmenté 
de  plusieurs  espèces  nouvelles ,  dont 
quelques-unes  ont  été  érigées  par 
Kunth  en  un  genre  particulier  sous 
le  nom  de  Calandrinia.  Voici  les  ca- 
ractères essentiels  du  genre  Talinum 
ainsi  réduit  par  Havsrorth  et  De  Gan- 
dolle  :  calice  caduc ,  à  deux  sépales 
opposés  et  ovales  ;  cinq  pétales  hypo- 
gyaes  ou  insérés  à  la  base  du  calice  , 
libres  ou  légèrement  soudés  dans 
leur  partie  inférieure  ;  dix  à  vingt 
étamines  insérées  au  même  point  que 
les  pétales ,  et  souvent  un  peu  adhé- 
rentes avec  ceux-ci;  style  filiforme, 
fendu  au  sommet  en  trois  stigmates 
étalés  ou  réunis  eu  tête  ,  et  figurant 
un  stigmate  simple;  capsule  à  trois 
valves,  uniloculaire  et  polysperme  ; 
graines  aptères  fixées  à  un  placenta 
central.  Ce  genre  se  compose  de  Plan- 
tes herbacées  ou  suflrutescentes,  gla- 
bres et  charnues.  Leurs  feuilles  sont 
alternes  ,  très-entières  :  leurs  fleurs 
sont  fugaces  ,  s'ouvrent  sous  l'in- 
fluence d'un  beau  soleil,  et  sont  dis- 
posées en  cimes  ou  en  grappes.  Elles 
croissent  en  Amérique  ,  tant  septen- 
trionale que  méridionale,  à  l'excep- 
tion d'une  seule  espèce  qui  se  trouve 
en  Arabie ,  et  qui  forme  le  genre 
Orygia  de  Forskahl.  De  Gandolle 
{Prodr.  Sjst.  Veget.,  3,  p.  356)  a 
distribué  les  onze  espèces  connues 
jusqu'à  ce  jour  en  trois  groupes  qui 
pourront  par  la  suite  former  autant 
de  genres  particuliers. 

Le  premier  est  le  F hemeranthus  de 
Rafinesque  ,  ou  Talinum  de  Pursli  et 
Nuttall.  Ce  sont  des  Plantes  grasses 
herbacées  ou  vivaces,  remarquables 
en  ce  que  leurs  trois  stigmates  sont 
ramassés  de  manière  à  imiter  un  stig- 
mate simple.  Les  feuilles  sont  cylin- 
driques; les  fleurs  disposées  en  cime 
dichotome.  C'est  à  ce  groupe  que  se 
rapportent  :  le  Talinum  terelifolium  , 
Pursh  ,  qui  croît  dans  l'Amérique 
septentrionale ,  et  le  T.  napiforme , 
nouvelle  espèce  du  Mexique. 

Le  second  groupe  a  été  nommé 
Talinastrum ,  et  se  compose  de  cinq 
espèces,  parmi  lesquelles  nous  cite- 


t4  TAL 

rons  le  Talinuin  crassifoUum,  Willd., 
ou  Portulaca  crassi/'ulia,  Jacq.,  Hor/. 
Vindob. ,  3,  lab.  62;  le  T.  païens, 
Willd.,  Portulaca  païens,  Jacq.,  loc. 
cit.,  2,  lab.  i5i  ,  RuLingia  païens, 
Ehrarth;  et  le  T.  cuneifulium,  Willd., 
ou  Orygia  portulacifulia  ,  Foi  sk.  , 
FL.  Jlrab.  descript.,  io3.  Ces  Plantes 
sont  indigènes  des  contrées  chaudes 
de  l'Amérique  équinoxiale  et  des  An- 
tilles; la  dernière  croît  dans  l'Arabie 
heureuse  près  d'Hadie.  Elles  se  dis- 
tinguent par  leur  style  filiforme,  à 
trois  stigmates  distincts  et  étalés,  et 
par  leur  ovaire  globuleux.  Ce  sont  de 
petits  Arbrisseaux  un  peu  charnus, 
a  feuilles  planes,  à  fleurs  en  panicule 
pu  en  corymbe  lâche. 

Sous  le  nom  de  Talinellum ,  De 
Candolle  comprend  quatre  espèces 
du  Pérou  et  aes  régions  adjacentes 
de  l'Amérique  septentrionale,  décri- 
tes par  Ruiz  et  Pavon  et  par  Kunth. 
Ces  Plantes  sont  herbacées  et  proba- 
blement toutes  annuelles;  elles  ont 
un  style  épais  ,  surmonté  de  trois 
stigmates  épais  ,  presque  plans.  Cette 
section  se  rapproche  beaucoup  du 
Calandrinia  ,  dont  elle  ne  diffère  que 
par  la  caducité  du  calice.  (g..n.) 

TALIPOT.  BOT.  PiiAN.  Syn.  de 
Corypha  umbraculifera.  (b.) 

TALISIA.  BOT.  BHAN.  Ce  genre  est 
composé  d'un  petit  nombre  d'Arbres 
et  d'Arbustes  originaires  des  régions 
tropicales  d'Amérique.  Leurs  feuilles 
sont  grandes  ,  alternes,  pennées  sans 
impaire  ,  dénuées  de  stipules.  Leurs 
fleurs  sont  disposées  en  grandes  pa- 
nicules.  Le  calice  est  fendu  jusqu'au- 
delà  du  milieu  en  cinq  lobes  ;  les  pé- 
tales ,  au  nombre  de  cinq  ,  sont  al- 
ternes avec  les  lobes  du  calice  ,  et 
munis  intérieurement,  au-dessus  de 
leur  base,  d'un  long  appendice  cou- 
vert de  poils  ;  le  disque  est  très-char- 
nu ,  son  bord  régulier  se  prolonge 
entre  les  pétales  et  les  filets  ;  les  éta- 
mines  ,  au  nombre  de  huit,  sont  in- 
sérées sur  le  disque  autour  d'un 
ovaire  situé  au  centre  de  la  fleur;  le 
stigmate  est  presque  sessile  ,  divisé  à 


TAL 

son  sommet  en  trois  dents  très-cour- 
tes ;  l'ovaire  renferme  trois  ou  quatre 
loges  uniovulées;  les  ovules  sont  in-- 
sérés  au  fond  des  loges,  dressés; 
le  fruit  n'a  point  encore  été  occrit.  Le 
Talisia  a  été  placé  par  Aublel  dans 
rOclandrie  Monogynie  de  Linné ,  et 
par  Jussleu  dans  la  famille  des  Sapin- 
dacées,  oii  il  doit,  selon  nous,  prendre 
place  non  loin  du  Ci/pania  et  du  JVe-? 
/7/^6'/i«OT,- nous  pensons  cependant  que 
son  rang,  dans  la  série  des  genres  de 
cette  famille,  ne  pourra  être  décidé- 
ment fixé  que  lorsque  son  fruit  sera 
connu.  (cAMB.) 

TALITRE.  Talith/s.  crust.  Genre 
de  l'ordre  des  Amphipoder. ,  famille 
des  Crevettines  ,  qui ,  suivant  la  Mé- 
thode de  Milne  Edw^ards ,  exposée 
dans  une  belle  Monographie  des 
Crustacés  de  cet  ordre,  appartient  à 
sa  tribu  des  Crevettines  sauteuses  , 
ou  celles  dont  le  corps  est  fortement 
comprimé  latéralement  ,  avec  les 
divisions  latérales  des  premiers  seg- 
mens  thoraciques  grandes ,  clypéi- 
formes,  et  les  hanches  des  dernières 
paires  de  pâtes  fort  grandes.  Il  s'éloi- 
gne maintenant  des  autres  genres  de 
cette  tribu  par  les  caractères  suivans  : 
antennes  supérieures  beaucoup  plus 
courtes  que  les  inférieures,  et  de  la 
longueur  à  peine  de  celle  de  leur 
pédoncule  ;  palpe  des  mandibules  nul 
ou  simplement  rudimentaire.  Au- 
cune des  pâtes  terminée  par  un  ren- 
flement ou  dilatation  en  manière 
de  main  ,  avec  un  crochet  ou  doigt 
susceptible  de  se  courber  en  dessous. 
Ce  dernier  caractère  dislingue  ce 
genre  de  celui  d'Orchestic  qui  en  est 
très-voisin.  La  seule  espèce  connue 
et  très-commune  sur  nos  côtes  est  la 
Talttbe  sauteuse,  Garnmanis  lo- 
custa,  Fabr.  ;  Onisci/s  loçusta  ,  Paîl.  , 
Spicil.  Zoo/.,  IX,  tab.  4,fig.  7.  Milne 
Edwards  en  a  observé  deux  autres, 
qui  lui  ont  paru  inédites.  Il  les  pu- 
bliera bientôt  dans  les  Annales  des 
Sciences  naturelles.  (lat.) 

TALLAR.ET.  ois,  Syn.  vulgaire 
de  la  Mouette  rieuse,  f^.  Mouette. 

(DB..Z) 


TAM 

TALLO.  BOT.  PHAN.  Syn.  à.' Arum 
esculentum  à  Olaïii.  V.  GouET.  (b.) 

TALPAGOTA.   ois.    Espèce  du 
genre  Pigeon.  P'.  ce  mot.  (b.) 

TALPOIDE.  MAM.  (LRcépède.)  T'. 
AsPALAx  et  Bathyergus. 

TAMAG.  BOT.  PHAN.  L'un  des 
noms  indiens  de  la  Zcdoaire.  (b.) 

TAMAGAS.  OIS.  Vieux  mot  par 
lequel  on  désignait  en  Languedoc 
les  deux  principales  espèces  du  genre 
Pie-Grièche.  J^.  ce  mot.  (dr..z.) 

*  TAMALAPATR^.  bot.  phan. 
(L'Ecluse.)  Nom  indien  donné  à  la 
feuille  du  Laurier,  que  Lamarck  a 
regardé  comme  une  espèce  distincte 
du  Cannelier  sous  le  nom  de  Mala- 
hathrum  emprunte  des  pharmacies. 
P .  Laurieu.  (b.) 

TAMAINDUA.  mam.  Espèce  du 
genre  Fourmilier.  V.  ce  mot.  (B.) 

TAMANDUA-GUACA.  mam. 
(Marcgraaft\)  V.  Tamanoir  au  mot 
Fourmilier. 

TAMANOIR.  MAM.  Espèce  du 
genre  Fourmilier.  V.  ce  mot.  (b.) 

TAMARA.  BOT.  PHAN.  V.  Pada- 
Mactu. 

TAMARAKA.  bot.  phan.  V. 
Maraka. 

TAMAR-HENDI.  bot.  phan. 
(Delile.)  Même  chose  que  Tamarin. 
V.  Tamarinier.  (b.) 

TAMARIiN.  mam.  Espèce  du  genre 
Ouistiti  devenue  type  d'un  sous- 
genre.      Ouistiti.  (b.) 

TAMARINIER.  Tamarindus.  bot. 
phan.  Genre  de  la  famille  des  Légu- 
mineuses ,  tribu  des  Cassiécs  ,  offrant 
les  caractères  suivans  :  calice  à  cinq 
sépales  soudés  en  un  tube  par  la  base  ; 
trois  supérieurs  libres  ,  réfléchis 
supérieurement  et  oblongs  ;  deux  in- 
férieurs cohérens  en  un  seul  lobe, 
plus  larges,  à  deux  nervures  et  sou- 
vent bidentés  au  sommet.  Corolle  à 
trois  pétales  alternes  avec  les  trois 
sépales  supérieurs  ;  deux  ovales  ren- 
flés en  capuchon  vers  le  milieu.  Ela- 


TAM  2  Fi 

mines  au  nombre  de  neuf  à  dix  dont 
deux  ou  trois  plus  longues,  monadel- 
])hes,  anthérifères ;  sept  plus  cour- 
tes ,  stériles.  St^de  subulé.  Légume 
pédicellé  ,  en  forme  de  sabre ,  com- 
primé, uniloculaire ,  à  valves  char- 
nues ,  pulpeuses  entre  l'épisperme 
el  l'endosperme,  renfermant  irois  à 
six  graines  ovoïdes-carrées,  à  tron- 
cature oblique  vers  le  bile ,  à  cotylé- 
dons inégaux  à  la  base.  Ce  genre  ne 
se  compose  que  d'une  seule  espèce, 
car  la  Plante  américaine  paraît  n'être 
qu'une  simple  variété  de  celle  que 
nous  allons  décrire  succinctement  et 
qui  a  été  transportée  dans  toutes  les 
colonies  des  pays  chauds. 

Le  Tamarinier  de  l'Inde  ,  Ta- 
marindus indica ,  L. ,  Rhéede,  Hori. 
Malab.  ,  i  ,  iab.  23  ,  est  un  Arbre 
originaire  des  Indes-Orientales,  de 
l'Afrique  et  surtout  de  l'Egypte.  Son 
tronc  est  très-élevé  ,  revêtu  d'une 
écorcc  brune  el  gercée,  divisé  supé- 
rieurement en  branches  fort  éten- 
dues et  garnies  de  feuilles  également 
pinnées  sans  impaires,  composées  de 
dix  à  quinze  paires  de  folioles  pres- 
que sessiles,  elliptiques,  obtuses  et 
équilaiérales  à  leur  base.  Les  fleurs  , 
roses  ou  d'un  jaune- verdâ.tre  et  assez 
grandes  ,  sont  disposées  en  grappes 
un  peu  pendantes,  situées  au  sommet 
des  rameaux.  Les  fruits  sont  des 
gousses  à  valves  épaisses  ,  longues  de 
quatre  à  cinq  pouces  ,  un  peu  recour- 
bées ,  d'une  couleur  brune-rougeâ- 
tre,  remplies  d'une  pulpe  jaunâtre 
ou  d'un  rouge  brun.  Le  Tamarin  du 
commerce  est  cette  pulpe  que  l'on 
envoie  séparée  de  sa  gousse  et  conte- 
nant encore  les  graines  ainsi  que  les 
filamens  dont  elle  est  naturellement 
entremêlée  avant  de  l'expédier  en 
Europe.  On  lui  fait  subir  une  légère 
coction  dans  des  bassines  de  cuivre, 
afin  de  l'empêcher  de  moisir.  Elle  est 
alors  d'une  couleur  rouge-noirâtre  , 
d'une  consistance  pâteuse  ,  d'une 
odeur  vineuse  et  d'une  saveur  aigre- 
lette sucrée  et  un  peu  astringente.  La 
pulpe  de  Tamarin  .analysée  parVau- 
quelin  f  Annales  de  Chimie  ,  T.  v  ,  p. 
ga),  a  fourni  les  résultats  suivans: 


36  TAM 

Acide  citrique,  9,40;  Acide  tartri- 
que  ,  1,55;  Acide  malique  ,  o,45  ; 
sur-tai  trate  de  Potasse  ,  5,25  ,  Sucie  , 
i  2,5o;  Gomme,  4,70;  Gelée  végétale, 
6,25  ;   Parencliyme  ,    54,35  ;  '  Eau  , 
•27,55.  La  grande  quantité  de  sucre 
contenue    dans    la    pulpe  de  Ta- 
marin ne  paraît  pas  y  être  inliérente. 
Celte  quantité  n'est  aussi  considé- 
rable que  parce  que  l'on  y  ajoute  du 
sucie  par  couches  alternatives  pour 
la  conserver  ;  du  moins  c'est  ainsi 
que  l'on  agit  aux  Antilles  et  dans 
diverses  contrées  de  l'Inde.  La  pulpe 
de  Tamarin  ayant  été  préparée  dans 
des  bassins  de  cuivre  ,  oli  proba- 
blement on  la  laisse  séjourner  pen- 
dant un  temps  plus  ou  moins  long  , 
il  arrive  assez  souvent  qu'elle  ren- 
ferme du  cuivre;   on  reconnaît  la 
présence  de  ce  métal  vénéneux  en  y 
plongeant  une  lame  de  fer  bien  polie, 
sur  laquelle  le  cuivre  se  revivifie. 
La  falsification  des  Tamarins  est  une 
des  plus  fréquentes  de  la  droguerie  : 
c  est  surtout  avec  des  pruneaux  ré- 
duits en  pulpe,  à  laquelle  on  mêle 
des  fibres  de  racines  de  fraisier,  et 
que  l'on  acidulé  au  moyen  de  l'Acide 
tarlrique  et  même  de  l'Acide  suH'uri- 
que.  Celte  falsification  se  reconnaît 
facilement  par  les  sels  de  Baryte,  si 
l'Acide  employé  est  le  sulfurique  ; 
mais  lorsqu'on  s'est  servi  de  l'Acide 
tartriqùe,  il  n'y  a  guère  moyen  de 
reconnaître  bien  positivement  cette 
fraude. 

Ou  emploie  la  pulpe  de  Tamarin 
comme  médicament  purgatif  et  ra- 
fraîchissant :  on  en  fait  bouillir  une 
once  dans  une  pinte  d'eau,  el  l'on 
administre  celte  décoction  ,  convena- 
blement édulcorée  ,  dans  les  mala- 
dies aiguës  qui  réclament  les  anti- 
phlogistiques.  A  une  dose  plus  élevée 
(deux  onces  dans  une  pinte  d'eau 
bouillie  pendant  un  quail -d'heure), 
celte  boisson  devient  laxalive.  Le  Ta- 
marin est  employé  en  Egypte  et  au 
cap  de  Bonne-Espérance  pour  assai- 
sonner les  viandes.  Les  peuples  de 
l'intérieur  de  l'Afrique  en  font  des 
provisions  pour  les  voyages  qu'ils 
entreprennent  ilans  ces  contrées  brû- 


TAiVI 

lantes  :  celle  pulpe  leur  fournit  de.i 
boissons  acidulés  propres  à  calmer  la 
soif,  et  dont  les  effets  n'ont  rien  de 
nuisible  à  la  santé  des  voyageurs. 

(G..N.) 

TAMARIS  ou  TAMARISC.  Ta- 
marix.  bot.  phan.  Les  anciens  au- 
leuis  et  Tournefort  donnaient  à  un 
genre  de  Plantes  le  nom  He  Tarnaris- 
cus ,  que  Linné  abrégea  en  celui  de 
Tarnarix,  et  qui  fait  partie  de  la  Pen- 
tandrie  Trigynie  du  système  sexuel. 
Il  était  placé  par  Jussieu  dans  la  fa- 
mille des  Portulacées  ;  mais  Desvaux, 
dans  un  Mémoire  lu  à  l'Institut  eu 
i8i  5  ,  et  dans  les  Annales  des  Scien- 
ces naturelles  pour  1827,  établit  sur 
ce  genre  la  petite  famille  des  Tama- 
riscinées  qui  a  été  adoptée  par  les 
auteurs  modernes,  l^'.  Taîvïarisci- 
NÉES.  Cet  auteur  élimina  du  genre 
Tarnarix  les  espèces  à  étamines  mo- 
nadclphes  (  Tarnarix  germaiiica ,  L.  , 
etc.  )  dont  il  forma  le  genre  Myrica- 
ria  (  ce  mot  )  et  réduisit  le  genre 
Tarnarix  à  celles  qui  offraient  quatre 
à  cinq  étamines.  Voici  ses  caractères 
essentiels  :  calice  profondément  divisé 
en  quatre  ou  cinq  segmens;  corolle  à 
quatre  ou  cinq  pétales:  étamines  au 
nombre  de  quatre  à  cinq,  alternes 
avec  les  pétales  presque  entièrement 
libres;  ovaire  longuement  atténué  au 
sommet,  surmonté  de  trois  stigmates 
longs  ,  divergens  el  glanduleux;  cap- 
sule triangulaire  .  à  trois  valves  ,  ren- 
fermant un  grand  nombre  de  grai- 
nes insérées  à  la  base  des  valves  ou 
dressées  presqu'au  fond  de  la  cap- 
sule. Aigrette  des  graines  compo- 
sées d'un  grand  nombre  de  poils 
simples.  Dans  le  troisième  volume 
du  Frodromus  Systenialis  Ve.gelabi- 
lium  ,  De  Candolle  a  décrit  dix-huit 
espèces  de  Tamariscs  qui  sont  des 
Arbustes  ou  des  Herbes  croissant 
pour  la  plupart  dans  les  contrées 
chaudes  et  tempérées  de  l'ancien 
monde.  Plusieurs  sont  indigènes  des 
conli'écs  orientales  ,  principalement 
de  la  Sibérie  el  des  environs  de  la 
mer  Caspienne  ;  quelques  -  unes  se 
trouvent  au  Sénégal  ,  dans  l'Inde- 
Oriontalc  et  en  Chine.  Parmi  ces  Plan- 


TAM 


TAM 


tes  nous  citerons  seulement  la  plus 
commune. 

Le  Tamarisc  de  France  ,  Tama- 
rix gallica  ,  L.  ;  Blackw. ,  Herb. ,  tab. 
33 1  ;  Tamaiiscus Narboneiisis  ,LobeI. 
Icon. ,  2  ,  lab.  218  ;  est  un  Arbrisseau 
dont  la  tige  s'élève  à  quinze  ou  vingt 
pieds  ,  divisée  presque  dès  sa  base  en 
rameaux  nombreux,  grêles,  revêlus 
d'une  écorce  rougeâtre  et  garnis  de 
feuilles  courtes,  ti'ès- glabres ,  glau- 
ques, amplexicaules  ,  aiguës,  appli- 
quées et  paraissant  imbrique'es  sur 
les  jeunes  pousses.  Ses  fleurs  sont 
blanches  ou  légèrement  purpurines  , 
disposées  en  épis  grêles ,  un  peu  lâ- 
ches au  sommet  et  dans  la  partie  la- 
térale des  branches.  Cet  Arbrisseau 
est  Irès-commun  dans  les  localités 
sablonneuses  des  côtes  de  la  Méditer- 
ranée et  de  l'Océan.  Il  se  trouve  aussi 
le  long  des  rivières  de  l'Europe  mé- 
ridionale. On  le  cultive  dans  quel- 
ques jardins  comme  Arbusle  d'orne- 
ment. Son  écorce,  ses  rucines,  ses 
feudles  et  son  bois  étaient  autrefois 
usités  comme  diurétiques;  elles  ont 
une  saveur  amère  ,  légèrement  stip- 
tiqiie ,  et ,  en  quelques  pays  ,  on  les  a 
substituées  au  Houblon  pour  donner 
de  l'amertume  à  la  bière.  Le  bois 
prend  quelquefois  assez  d'accroisse- 
ment pour  qu'on  puisse  le  travailler 
et  en  faire  des  tasses  et  des  barils;  on 
l'emploie  aussi  comme  bois  de  chauf- 
fage, et  ses  cendres  donnent  beau- 
coup de  soudfi  si  l'Arbuste  a  crû  dans 
un  terrain  salé,  et  de  la  potasse  s'il 
provient  d'un  sol  éloigné  de  la  mer. 

TAMARISGÏNÉES.  Tamâiisci- 
nece.  rot.  piian.  Desvaux  (  Mémoire 
lu  à  l'Institut  en  181 5  ,  et  Ann.  des 
Scienc.  nat. ,  4,  p.  344  )  a  constitué 
sous  ce  nom  une  petite  famille  de 
Plantes  polypéiales  hypogynes  ,  qui 
a  été  ainsi  caractérisée  :  calice  persis- 
tant, composé  de  quatre  à  cinq  sé- 
pales soudés  à  la  base  ,  ou  en  d'autres 
termes  à  quatre  ou  cinq  lobes  profon- 
dément découpés  et  un  peu  imbri- 
qués pendant  l'eslivation.  Corolle  à 
autant  de  pétales  que  de  lobes  au 
calice  ,  insi-rés  à  la  base  de  celui  -ci , 


marcescens,  à  estivallon  imbriquée. 
Etamines  en  nombre  égal  ou  double 
de  celui  des  pétales,  à  filets  tantôt 
entièrement  libres,  tantôt  mouadel- 
phes.  Ovaire  libre,  ovoïde-pyrami- 
dal ,  trigone ,  surmonté  d'un  style 
tantôt  très-court,  tantôt  trigone,  et 
de  trois  stigmates  étalés  ou  réunis  en 
capitule.  Capsule  trigone,  trivalve, 
uiiiloculaire ,  polysperme  ,   à  trois 
placentas  fixés  tantôt  à  la  base,  tan- 
tôt le  long  de  la  ligne  médiane  des 
valves.  Graines  dressées  ou  ascen- 
dantes, oblongues-comprimées ,  mu- 
nies au  sommet  d'une  houpe  de  poils, 
dépourvues  d'albumen  ,   ayant  un 
embryon  droit ,  à  radicule  petite  ,  in- 
férieure, à  cotylédons  plans,  con- 
vexes,  oblongs.  Les  Plantes  de  cette 
famille  sont  des  Aibrisseaux  ou  ra- 
rement des  Herbes  vivaces  ,  à  bran- 
ches effilées ,  garnies  de  feuilles  al- 
ternes, petites,  persistantes,  entiè- 
res, squammiformes  et  ordinairement 
glauques.  Leuis  fleurs,  dont  la  co- 
rolle est  blanche  ou  rose,  sont  dis- 
posées en  épis  ou  en  grappes  ,  et  leurs 
pédicelles  sont  munis  de  iDractées. 
Cette  famille  a  des  affinités  avec  les 
Portulacées  et  les  Paronychiées  ,•  mais 
la  structure  et  la  position  de  ses  grai- 
nes l'en  distinguen t  suffisamment.  Se- 
lon Auguste  Saint- Ililaire  ,  elle  se 
rapproche  davantage  des  Lythraires 
et  des  Onagraires ,  mais  elle  diffère 
des  premières  par  l'eslivation  imbri- 
quée de  ses  parties  florales ,  par  ses 
pétales  insérés  à  la  base  du  calice  et 
par  ses  graines  pariétales;  elle  se  dis- 
tingue des  Onagraires  par  son  ovaire 
libre  et  par  l'cstivation  imbriquée  de» 
parties  de  la  fleur.  L'ancien  genre 
Tarnarix  de  Linné,  maintenant  di- 
visé en  deux  (  Tarnarix  et  Myricaria) 
constitue  à  lui  seul  cette  petite  fa- 
mille. (G..N.) 

TAMARISCCJS.  bot.  piian.  C'était 
le  nom  sous  lequel  les  anciens  bota- 
nistes désignaient  le  genre  Tarnarix. 
V.  Tamarisc.  (g..n.) 

TAMARIX.  BOT.  PHAN.  P\  Tama- 
risc. 

TAMATIA.  Cainto.  ois.  Genre  de 


a8  TAM 

l'ordre  des  Zygodaclyles.  Caractères  : 
bec  assez  long  ,  plus  large  que  haut, 
droit  à  la  base,  sans  arête  proémi- 
nente et  compriiuée  à  la  pointe; 
mandibule  supérieure  courbée  vers 
l'extrémilé  et  dépassant  l'inférieure 
qui  se  termine  en  pointe  ;  narines 
placées  de  chaque  côté  à  la  base  , 
percées  dans  la  masse  cornée  ,  en- 
tièrement cachées  par  les  poils  courts 
et  roides  de  la  face;  pieds  médio- 
crement robustes;  tarse  de  la  lon- 
gueur du  doigt  extérieur;  quatre 
doigts  :  deux  antérieurs,  réunis  jus- 
qu'à la  seconde  articulation,  deux 
postérieurs  libres  ;  ailes  courtes  ,  les 
trois  premières  rémiges  étagées,  la 
quatrième  et  la  cinquième  la  plus 
longue.  A  des  formes  massives  et  pour 
ainsi  dire  un  peu  grotesques  ,  les  Ta- 
matias  joignent  un  caractère  silen- 
cieux ,  une  physionomie  triste ,  qui 
prend  assez  souvent  une  teinte  de 
stupidité.  Ils  habitent  les  contrées 
les  plus  chaudes  de  l'Amérique  méri- 
dionale, et  passent  les  journées  pres- 
que entières  au  milieu  des  brous- 
sailles écartées  ou  sauvages;  jamais 
ils  n'entrent  dans  les  grands  bois  et 
les  forêts ,  ni  ne  se  hasardent  dans 
les  plaines  ;  aussi  est-il  fort  difficile 
de  les  observer.  D'Azara  ,  qui  a  re- 
cherché et  étudié  d'une  manière  fort 
scrupuleuse  la  plus  grande  partie  des 
Oiseaux  du  Paraguay,  n'a  pu  par- 
venir à  se  procurer  qu'une  seule  es- 
pèce deTamatia  ,  et  cejjcndant  il  n'y 
a  aucun  doute  que  toutes  celles  qui 
habitent  le  Brésil  ne  se  trouvent 
également  au  Paraguay,  du  moins  il 
en  est  ainsi  de  presque  tous  les  Oi- 
seaux de  ces  deux  pays  limitrophes. 
Dans  leur  état  d'immobilité  ,  les  Ta- 
malias,  soit  qu'ils  éprouvent  quel- 
ue  gêne  particulière,  soit  qu'ils  ne 
istinguent  point  facilement  ce  qui 
les  environne,  se  laissent  approcher 
de  très -près  avant  de  prendre  leur 
vol;  niais  lorsqu'ils  sont  à  la  quête 
des  insectes  qui  paraissent  faire  leur 
unique  nourriture  et  dont  le  besoin 
les  force  à  quitter  leur  retraite  ,  alors 
tout  leur  porte  ombrage,  et  l'on 
«'aperçoit ,  à  leurs  ricochets  conti- 


TAM 

nuels  ,  qu'ils  sont  constamment  agi- 
tés par  la  crainte  d'être  découverts. 
Les  Tamatias  se  réimissent  par  cou- 
ple dans  la  saison  des  amours;  et, 
tant  qu'elle  dure,  les  deux  sexes  se 
tiennent  fidèle  compagnie  ;  ils  ap- 
portent ensemble  dans  le  trou  d'un 
arbre  carié  les  débris  de  végétaux  et 
le  duvet ,  qui  doivent  former  la  cou- 
che sur  laquelle  la  femelle  dépose 
ordinairement  les  cinq  œufs  d'un 
blanc  jaunâtre  et  tachetés  de  brun  , 
dont  se  compose  ordinairement  la 
ponte  des  Tamatias  ;  ensemble  en- 
core ils  élèvent  la  jeune  famille,  et 
lorsqu'elle  peut  se  passer  des  soins 
paternels ,  tous  se  séparent  et  vont 
chacun  de  leur  côté  pourvoir  à  leur 
existence.  Nous  citerons  les  princi- 
pales espèces  : 

ÏAMATIA  A  BEC  BOUGE  ,  BUCCO  Cal- 

caratus  ,  Lath.  ;  Coruus  ausiralis , 
Gmel.;  Monasa  tranquilla ,  Vieill. 
Parties  supérieures  d'un  noir  foncé, 
les  inférieures  d'un  uoir  grisâtre; 
lectrices  alaires  bordées  de  blanc  ; 
bec  et  iris  rouges  ;  pieds  bruns  ;  ailes 
tubcrculées  à  leur  partie  supérieure; 
queue  facilement  étagée.  Taille,  onze 
pouces.  De  la  Guiane.  , 

Tama-tia  Chacuru  ,  Bucco  Cha- 
c«/7/,  Vieill.  Parties  supérieures  rous- 
ses, rayées  transversalement  de  noi- 
râtre; côtés  de  la  tête  noirs;  une 
bande  blanche  sur  la  nuque;  une 
bandelette  de  même  nuance,  qui  part 
de  l'angle  du  bec,  entoure  l'œil  et 
s'étend  jusqu'au  méat  auditif;  rec- 
trices  brunes ,  rayées  de  roux  ;  gorge, 
devant  du  cou  et  parties  inférieures 
blanchâtres  ;  bec  rougeâtre  à  sa  base, 
noir  vers  la  pointe;  pieds  verdâtres. 
Taille,  huit  pouces.  Du  Paraguay. 

Tamatia  a  collier  ,  Bucco  coUa- 
ris,  Lath.,  Buff.,  pl.  enl.'Sg.'i.  Parties 
supérieures  rousses ,  rayées  trans- 
versalement de  noir;  sur  le  dos  une 
bande  transversale  fauve  qui  des- 
cend sur  les  côtés  de  la  poitrine;  sur 
le  dessus  du  cou  une  bandelette 
noire;  rémiges  premières  brunes  ,  les 
secondaires  bordées  extérieurement 
de  jaunâtre,  et  les  tertiaires  brunes 
ruyées  de  noir}  rectrices  rousses, 


3 


TAM 

I  rayées  IransTersalement  ;  joues  rous- 
1  ses;  gorge  et  devant  du  cou  blan- 
châlres;  parties  inférieures  roussâ- 
tres ,  plus  foncées  vers  l'abdomen; 
mandibule  supérieure  noirâtre,  l'in- 
férieure cendrée,  ainsi  que  les  pieds. 
Taille,  huit  pouces.  De  la  Guiane. 

Tamatia  a  DOS  BiiA>x  ,  Bucco  leu- 
conolus  ,  Vicill.  De  l'Afrique.  Cette 
espèce  pourrait  bien  n'être  qu'une 
variété  du  Barbican  fulvirostre. 

Tamatia  a  guos  bec  ,  Bucco  ma~ 
crorhynchos,  Lalh.,BufF.,  pl.  enl.  69. 
Parties  supérieures  noiiâtres;  som- 
met de  la  tête  noir  5  les  côtés,  le 
front,  l'occipul,  un  demi-collier  sur 
le  cou,  gorge  et  devant  du  cou 
blancs;  une  bande  transversale  sur 
la  poitrine  et  extrémité  des  plumes 
des  flancs  noires  ;  parties  inférieures 
blanches  ;  rémiges  secondaires  et  rec- 
trices  terminées  de  blanchâtre;  bec 
noir  et  fort;  pieds  noirâtres.  Taille, 
sept  pouces.  De  la  Guiane. 

Tamatia  a  ventre  tacheté,  ^wc- 
co  cayennensis  ,  Lath.,  BufF.,  pl.  enl. 
206  ,  fig.  1  et  2.  De  la  Guiane.  Cette 
espèce  s'est  glissée  par  double  emploi 
à  l'arlicle  BarbTj  sous  le  nom  de 
Barbu  à  tête  et  gorge  rouges. 

Tamatia  vulgaire,  Capito  vul- 
garis ,  Bucco  Tamalia  ,  Lath.,  Bafl"., 
pl.  enl.  746,  fig.  1.  Parties  supé- 
rieures brunes  variées  de  rcussâlre  ; 
sommet  de  la  tête  et  front  roux;  un 
demi-collier  varié  de  roux  et  noir; 
une  grande  tache  noire  derrière  l'œil  ; 
gorge  d'un  jaune  orangé;  parties  in- 
férieures d'un  blanc  roussâtre ,  ta- 
chetées de  noir;  bec  et  pieds  noirs. 
Taille,  sept  pouces.  De  Cayenne. 

(dr.,z.) 

TAMBOUL.  BOT.  PHAN.  Même 
chose  qu'Anrbore.  ï^.  ce  mot.  (u.) 

TAMBOUR.  POIS.  On  désigne  sous 
ce  nom  vulgaire  un  Poisson  des  mers 
de  la  Caroline  qui  fait  entendre  sous 
l'eau  un  bruit  sourd;  c'est  le  Labrus 
chrornis,  L.  f^.  Labre.  (aud.) 

TAMBOURETTE.  ors.  Espèce  du 
Scnre  Pigeon,  r,  Pigeon-Tourte- 

"Er-LE.  (DR..Z.) 


TAM  iç) 

TAMBOURISSA.  bot.  pijan.  Nom 
sous  lequel  Sonnerat  a  décrit  l'Arbre 
qui  est  aussi  appelé  Tamboul  ou  Bois 
Tambour  ,  et  dont  Jussieu  a  formé  le 
genre  Ambora.  V^.  ce  mot.  (g..n.) 

TAMIA.  MAM.  Sous-genre  d'Écu- 
reuil, f  '.  ce  mot.  (b.) 

TAMIER  OTJ  TAMINIER.  Tamu^. 
bot.  phan.  Genre  de  la  famille  des 
Asparagioées  ou  Smilacinées,  el  de 
la  Diœcie  Hexandrie ,  L.,  offrant  les 
caractèies  suivans  :  les  fleurs  mâles 
ont  un  périgone  campanulé,  profon- 
dément divisé  en  six  segmens;  six 
étamines  dont  les  filets  sont  plus 
courts  que  le  calice,  et  terminés  par 
des  anthères  dressées.  Les  fleurs  fe- 
melles se  composent  d'un  périgone 
semblable  à  celui  des  fleurs  mâles; 
d'un  ovaire  infère,  portant  un  style 
cylindrique,  terminé  par  trois  stig- 
mates. Le  fruit  est  charnu,  bacci- 
foime,  à  trois  loges,  conlenaul  deux 
à  trois  graines  globuleuses.  Les  es- 
pèces de  Tamiuiers  sont  en  très-petit 
nombre  et  indigènes  de  l'Europe,  de 
l'Asie  et  du  cap  de  Bonne-Espérance. 
La  principale  espèce  est  le  Tamus. 
communis ,  L.,  vulgairement  nommé 
Sceau  de  ]Notre-Dame,  Yigne  noire, 
etc.  Sa  racine  tubéreuse  produit  des 
tiges  sarmenteuses  qui  s'entortillent 
autour  des  Arbrisseaux  du  voisinage. 
Ses  feuilles  sont  cordiformes  ,  pélio- 
lées  ,  luisantes  el  d'une  couleur 
verte.  Ses  fleuis  sont  petites,  d'un 
blanc  verdâtre  ,  disposées  en  grappes 
dans  les  aisselles  des  feuilles.  Les 
fruits  sont  bacciformes ,  rouges,  de 
la  grosseur  d'un  grain  de  groseille. 
La  racine  du  Tarainier  a  une  sayeur 
âcre  et  amère;  elle  passait  aulrefois- 
pour  purgative,  et  pour  résolutive 
lorsqu'on  l'appliquait  extérieure- 
ment sur  les  contusions  :  aujourd'hui 
elle  est  inusitée.  (g..n.) 

TAMNOPIULUS.  ois.  Vieillot  a 
donné  ce  nom  aux  Balaras  de  d'A- 
zara.  (aud.) 

TAMNOPIIORA.  rot.  crypt. 

[Hydruphyles.)  Dans  sou  iSpecies  JL- 
garum  publié  en  18^2,  Agardh  jv 


ôo  TAM 

fondé  sous  ce  nom  un  genre  de  la 
tribu  des  Floridëes,  et  qui  comprend 
les  Fucus  corallorhiza  ,  triangulaiis 
et  Seafortliii  de  ïuruer,  (G..N.) 

TAMONEA.  EOT.  phan.  Aublel, 
dans  ses  Plantes  de  !a  Guiaue ,  a  cons- 
titué sous  ce  nom  un  genre  de  la  fa- 
mille des  Verbénacées  et  de  la  Dian- 
drie  Monogynie  ,  L. ,  qui  a  reçu  inu- 
tilement de  Schreber  le  nom  de  G/d- 
nia.  Voici  ses  caractères  essentiels  : 
calice  persistant ,  à  cinq  dents  subu- 
lées;  corolle  tubuleuse,  renflée  à  sa 
base ,  réli  écie  à  son  orifice  ,  ayant  son 
limbe  à  quatre  ou  cinq  lobes  inégaux; 
deux  étamiues  fertiles  ,  deux  plus  pe- 
tites stériles;  ovaire  libre,  surmonté 
d'un  style  et  d'un  stigmate  quadri- 
lobé;  haie  sèche,  enveloppée  par  le 
calice,  renfermant  un  noyau  globu- 
leux à  quatre  loges  monospermes.  Le 
type  de  ce  genre  est  le  Tamonea  spi- 
cata  ,  Aubl. ,  loc.  cit.  ,  tab.  268  ;  Ta- 
moiiea  rnutica,  Swariz  ;  Gliinia  muti- 
cUy  Willd.;  Leptocat-pus  Chcmœdrifo- 
lius,  Link.  C'est  une  Plante  herbacée, 
à  racines  fibreuses,  à  tiges  glabres, 
droites,  hautes  d'un  pied  et  demi, 
presque  télragones  ,  garnies  de  feuil- 
les opposées  ,  pétiolées,  ovales,  cré- 
nelées et  obtuses.  Les  fleurs,  dont  la 
corolle  est  fort  petite  ,  sont  dir.posées 
en  épis  lâches,  opposés  et  axillaires.. 
Celte  Plante  croît  sur  le  bord  des 
chemins  à  Cayenne.  Swartz  a  réuni 
à  ce  genre  sous  le  nom  de  Tamonea 
spinosa ,  le  P'erbena  curassat'ica  de 
Linné,  ou  Zapania  curassavica  de 
Lamarck.  Le  Tamonea  lappulacea  de 
Poiret  a  été  plus  convenablement 
rangé  dans  le  genre  Priva.  P".  ce 
mot.  (G..N.) 

ÏAMPOA.  noT.  pnAN.  Un  Arbre 
de  la  Guiane  a  été  décrit  fort  incom- 
plètement sous  ce  nom  générique 
par  Aublet,  dans  son  ouvrage  sur  les 
Plantes  d^:  la  Guiane ,  vol.  2,  Suppl., 

f».  Sf)  ,  tab.  S88.  Ses  fruits  sont  axil- 
aires,'  disposés  en  grosses  grappes  , 
ayant  la  loi  me  et  la  grosseur  d  une 
pomme  moyenne,  à  plusieurs  côles 
lisses  ,  jaunîllres  ,    remplies  d'une 


TAN 

substance  tendre  et  comme  gélati- 
neuse ,  dans  laquelle  il  y  a  plusieui  s 
pépins  blancs  dont  l'amande  exh;il( 
une  odeur  d'ail.  Le  calice  est  com- 
posé de  cinq  petites  folioles  ovale  - 1 
aiguës  qui  persistent  avec  le  fruii. 
On  ne  connaît  pis  les  aulies  pariif  s 
de  l'organisation  florale  de  cet  Arbia 
qui  s'élève  à  la  hauteur  de  vingt 
à  trente  pieds,  sur  un  pouce  de  dia-i 
mètre.  Il  se  divise  au  sommet  eu 
branches  longues,  ramifiées  et  dai-i 
gées  dans  tous  les  sens,  garnies  d« 
feuilles  alternes  ,  pétiolées  ,  fermes  , 
ovales,  entières,  aiguës,  vertes  el 
lisses  en  dessous.  L'écorce  ,  ainsi  que 
les  feuilles,  répandent  un  suc  épais 
et  jaunâtre  lorsqu'on  les  déchire.  Le 
bois  ,  que  les  Nègres  nomment  Bois  ] 
portugais,  est  jaunâtre,  dur,  com- 
pacte, et  employé  pour  la  construc- 
tion des  bâtimens.  Cet  Arbre  croît  à 
la  Guiane  ,  dans  les  plaines  de  Caux 
surmergées  pendant  la  saison  plu- 
vieuse. (G..N.) 

TAMPOY.  BOT.  PHAN.  Nom  sous 
lequel  Camelli  a  décrit,  dans  le  grand 
ouvrage  de  Pvay,  un  Arbre  des  Philip- 
pines qui  paraît  être  une  Myrtacée, 
voisine  de  VEugenia  Jamhos.  (g..n.) 

ÏAN^CIUM.  BOT.  PHAN.  Genre 
de  la  Didynamie  Angiospermie ,  éta- 
bli par  Swartz  {Frodr.  Ftor.  liid.- 
Occid.,  p.  92),  et  offrant  les  carac- 
fères  suivans  :  calice  tubuleux  ,  cy-  : 
lindiique,  tronqué,  à  bords  entiers; 
corolle  dont  le  tube  est  élargi  à  sa 
partie  supérieure,  le  limbe  divisé  en 
cinq  parties  presque  égales;  quatre 
étamiues  did^ naines  presque  égales 
en  longueur,  plus  le  rudiment  d'une 
cinquième  éiamiuc ;  ovaire  arrondi, 
surmonté  d'un  style  simple  et  d'un 
stigmate  bilamellé ;  baie  très-grosse, 
levêtuc  d'une  écorce  fort  épaisse,  [ 
renfermant  plusieurs  graines  éparscs 
dans  la  pulpe.  Ce  genre  a  des  rap- 
ports avec  lo  Cresce/itia  ,  dans  lequel  j 
les  auteurs  ont  pl.u;é  quelques  -  unes 
de  ses  espèces.  Celles-ci  sont  en  petit 
nombre  et  indigènes  des  contices 
équinoxiales,  principalement  des  An-  j 


i 


TAN 

lllles.Les  Tanœciuni  Jaroba  et  T.  pa- 
rasiticum,  Swartz ,  espèces  sur  les- 
quelles le  genre  a  été  fondé ,  sont  des 
Plantes  à  tiges  nombreuses  ,  grim- 
pantes ,  quelquefois  radicanles  ,  gar- 
nies de  feuilles  géminées  ou  ternées  , 
ovales,  épaisses,  coriaces,  très-en- 
tières ,  glabres  et  luisantes.  Dans  la 
première  espèce  ,  les  aisselles  des 
feuilles  émettent  des  vrilles  par  les- 
quelles la  Plante  s'accroche  aux  Ar- 
bres voisins.  Les  fleurs  sont  latérales 
et  solitaires. 

Willdenow  a  placé  dans  ce  genre 
le  Crescentia  pinnala ,  Jacq. ,  Collée  t. , 
vol.  5,  p.  2o3,  tab.  18,  qui  est  un 
grand  Arbre  à  feuilles  pinnées  avec 
impaire,  à  fleurs  solitaires,  latérales, 
et  à  fruit  bacciforme  comme  dans 
les  autres  Tanœcium.  Cette  Plante 
croît  dans  la  Mozambique.  (g..n.) 

TAWAGRA.  OIS.  (Linné.)  Sya. 
latin  de  Tangara.      ce  mot.  [DR..Z.) 

TAIN AISIE.  Tanacetum.  boï.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Syuanthérées 
corymbifères  de  Jussieu ,  tribu  des 
Anthémidées  de  Cassini,  et  offiant 
les  caractères  essentiels  suivans  :  in- 
volucre  hémisphérique  ,  composé  de 
folioles  étroites,  nombreuses  et  im- 
briquées; réceptacle  un  peu  coni- 
que, nu  et  ponctué;  calalhide  com- 
posée de  fleurons  nombreux,  régu- 
liers ,  ceux  de  la  circonférence  fe- 
melles, à  corolle  tubuleuse  à  trois 
dents;  ceux  du  centre  hermaphro- 
dites, ayant  la  corolle  à  cinq  seg- 
mens;  akènes  petits,  penlag.)nes, 
obconiques,  couronnés  par  un  léger 
rebord  membraneux  ,  à  cinq  dents. 
Les  ïanaisies  sont  des  Plantes  her- 
bacées ou  sous  -  frutescentes  ,  qui 
croissent  dans  les  contrées  voisines 
de  la  Méditerranée  et  dans  le  Levant. 
On  n'en  connaît  qu'un  petit  nombre 
d'espèces,  dont  la  plus  remarquable 
est  la  Tanaisie  communk,  Tana- 
cetum vulgare^  L. ,  que  l'on  rencontre 
fréquemment  dans  les  terrains  pier- 
reux et  un  peu  humides  de  l'Iunopc 
méridionale  et  tempérée.  Cette  Plante 
a  un  port  Irès-élégant  ;  ses  tiges  sont 
droites,  rapprochées  en  toulfe ,  gar- 


TAN 


5i 


nies  de  feuilles  vertes,  pinnées  ou 
bipiunées,  à  pinnules  sessiles,  étroi- 
tes ,  incisées  ,  crépues  dans  une  va- 
riété. Les  fleurs  sont  d'un  beau  jaune 
doré  ,  et  forment  par  leur  réunion 
un  large  corymbe  terminal.  Toutes 
les  parties  de  la  Tanaisie  ,  et  princi- 
palement les  feuilles,  exhalent  une 
odeur  pénétrante,  due  à  la  présence 
d'une  huile  volatile  fort  abondante. 
Elles  possèdent  à  un  haut  degré  des 
propriétés  stimulantes  et  anthelmin- 
liques.  (g..n.) 

TANAOS.  INS.  Genre  de  Coléop- 
tères de  la  famille  des  Porte-Becs  ou 
Rhynchophores  ,  tribu  des  Altala- 
bides  ,  institué  par  Scliœnherr  ,  et 
qu'il  place  dans  la  huitième  division 
de  ses  Curculionides  orthocères  ou  à 
antennes  droites,  celle  des  Itliycé- 
lides.  La  seule  espèce  connue  avait 
été  rangée  par  Thunberg  avec  les 
Apions  {Sangi/ineum),  dont,  en  efiet, 
elle  se  rapproche  beaucoup  pour  le 
faciès.  Mais  le  corps  est  plus  allongé, 
avec  les  antennes  composées  de  douze 
articles  distincts  ,  et  dont  le  troi- 
sième et  les  suivans  jusqu'au  hui- 
tième inclusivement  ,  sont  presque 
égaux  et  lenticulaires  ;  les  quatre 
derniers  forment  une  massue  ovoïde 
et  pointue.  Le  museau-trompe  est  de 
la  longueur  de  la  tête,  cylindrique 
et  avancé.  Les  yeux  sont  arrondis  et 
peu  saillans.  Le  corselet  est  presque 
conique.  Les  élytres  sont  allongées, 
rétrécies  vers  le  bout  et  recouvrent 
l'anus.  Les  pieds  sont  très -courts, 
robustes,  avec  les  cuisses  épaisses,  les 
jambes  presque  droites  et  mutiques. 
Le  pénultième  article  des  tarses  est 
bilobé.  Ces  caractères  tirés  de  Schœn- 
herr  ont  clé  vérifiés  sur  un  individu 
que  l'un  de  nos  collaborateurs,  Guc- 
riu  ,  a  eu  l'amitié  de  nous  donner.. 

(1.AT.) 

TANARIUS,  BOT.  PHAN.  La  Plante 
de  l'Inde  décrite  sous  ce  irorn  par 
Rumph  ,  a  clé  placée  dans  le  genre 
JUciiuis  par  Linné  ,  et  l  éunic  ,  dans 
ces  derniers  temps,  au  nouveau  genre- 
JlJappa  par  Adrien  Ue  Jussieii.  p", 

MaPPA.  ^i*— -T"^  (o..n.) 


3i  ÏAN 

TANCHE.  POIS.  Sous  -  genre  de 
Cyprins  dont  la  Tanche  vulgaire 
forme  le  type.  V.  Cyprin.  (b.) 

TANCHE  DORÉE,  pois.  Espèce 
du  genre  C^ïprin.  V.  ce  mot.  (b.) 

TANCHOR.  POIS.  (Lacépcde.)Syn. 
de  Tanche  doiiée.  V.  Cypkin.  (b.) 

TANDALE-COTTI.  eot.  phan. 
Syn.  malabare  de  Crotalaria  juncea. 
V.  Crotala-IRE.  (b.) 

TANG.  POIS.  Espèce  du  genre 
Muge.  y.  ce  mot.  (B.j 

TANGARA.  Tanagra.  ois.  Genre 
de  l'ordre  des  Granivores.  Caractères  : 
bec  plus  ou  moins  conique,  presque 
triangulaire  à  la  base  et  terminé  en 
pointe  ;  mandibule  supérieure  con- 
vexe, un  peu  échancrée  à  l'extrémité  , 
l'inférieure  droite  ,  un  peu  renflée 
vers  le  milieu  ;  les  bords  de  toutes 
deux  un  peu  fléchis  en  dedans  ;  na- 
rines placées  de  chaque  côte  du  bec  , 
près  de  sa  base,  dans  une  fosse  na- 
sale fort  petite  ,  arrondies ,  ouvertes  , 
en  partie  cachées  par  les  plumes 
avancées  du  front;  pieds  médiocres; 
quatre  doigts  ":  trois  devant ,  l'inter- 
médiaire de  la  longueur  du  tarse  , 
uni  à  l'externe  par  la  base,  l'interne 
libre  ;  ailes  médiocres  ;  la  première 
rémige  un  peu  plus  courte  que  la 
deuxième  etla  troisièmequi  dépassent 
toutes  les  autres.  Si  tous  les  Tangaras 
égalaient  en  richesse ,  en  éclat  et  en 
diversité  de  couleurs  ,  la  plupart  des 
espèces  de  ce  beau  genre,  aucun  autre, 
bien  certainement  ,  n'exciterait  à  un 
plus  haut  degré  notre  admiration; 
cl ,  sous  ce  rapport,  cesOiseaux,  avec 
les  Cotingas  et  les  Colibris,  peuvent 
balancer  en  faveur  du  Nouveau- 
Monde  ,  la  réputation  qu'ont  valu  aux 
contrées  les  plus  orientales  de  l'an- 
cien, les  Paradisiers ,  les  Souimangas, 
les  RoUiers,  etc.,  etc.  Ils  l'empor- 
tent sur  ces  derniers  par  une  douce 
sociabilité.  Ils  se  tiennent  de  pré- 
férence dans  les  bosquets  et  sur  la 
lisière  des  grands  bois  ,  oti  ils  ne 
s'enfoncerjt  que  lorsqu'ils  ne  trouvent 
plus  ailleurs  les  petits  fruits  sucrés  , 


TAN 

les  baies  et  les  insectes  dont  ils  se 
nourrissent.  On  a  observé  que,  dans 
ce  cas  ,  ils  cessent  de  Se  tenir  cons- 
tamment dans  les  broussailles  oix  ils 
passaient  les  journées  entières  quand 
ils  ne  quittaient  point  les  jardins,  et 
s'élèvent  jusqu'à  la  sommité  des  plus 
grands  arbres  :  ce  qui  prouve  qu'ds 
n'aiment  point  les  fourrés  obscurs 
qui  masquent  la  retraite  des  reptiles, 
plus  souvent  qu'elles  ne  servent  d'abri 
aux  habilaus  des  airs.  Leurs  chants 
sont,  en  général ,  dépourvus  d'har- 
monie; quelques  espèces  seulement 
expriment,  par  des  sons  agréables, 
le  plaisir  que  leur  fait  éprouver  l'at- 
tente de  voir  bientôt  éclore  une  nou- 
velle famille  à  laquelle  ils  prodigue- 
ront ,  long- temps  encore  après  la 
naissance  ,  les  mêmes  soins  que  ré- 
clamait l'extrême  jeunesse.  Les  nids, 
construits  avec  beaucoup  d'adresse  et 
de  solidité  par  les  époux  qui  y  tra- 
vaillent en  commun  et  avec  une 
constance  remarquable,  sont  hémi- 
sphériques, composés  en  dehors  de 
petites  biichcttes  et  de  brins  d'herbe 
entielacés  que  garnit  intérieurement 
un  matelas  de  laine  ou  de  duvet.  Les 
femelles  y  déposent  deux  et  rarement 
trois  œufs  elliptiques,  d'un  blanc 
assez  souvent  verdâtre  ,  parsemé  de 
petites  taches  brunes  et  quelquefois 
rougeâlres.  On  sent  que  pour  des 
groupes  tels  que  celui-ci ,  composés 
de  plus  de  soixante  espèces  ,  il  est 
difficile  d'établir  des  généralités  qui 
ne  soient  point  sujettes  à  de  grandes 
modifications  :  aussi  ne  les  traçons- 
nous  qu'avec  hésitation,  et  seulement 
pour  esquisser  les  traits  les  plus  sail- 
lans  du  genre. 

On  peut  répartir  les  Tangaras  en 
six  sections  que  l'ou  çaraclériserait 
de  la  manière  suivante  : 

I.  Bec  conique  ,  plus  court  que  la 
tête,  aussi  large  que  haut;  mandi- 
bule supérieure  arquée  ,  un  peu  ai- 
guë :  les  Tangaras  proprement 
niTS. 

If.  Bec  court  ,  présentant ,  lors- 
qu'il est  observé  verticalement ,  un 
élargissement  à  chaque  côté  de  sa 
base;  queue  proportionnellement  plus 


TAN 

te  que  dans  les  autres  sections  :  les 
Tangabas  EunioNEs. 

III.  Bec  conique  ,  gros ,  bombé  , 
aussi  lai  ge  que  haut  ;  dessus  de  la 
mandibule  supérieure  arrondi  :  les 
Tangaras  gros-becs. 

IV^.  Bec  conique,  un  peu  bombé  , 
une  dent  sailUmle  sur  le  côlc  :  les 
Tangatias  Callurions. 

V.  Bec  conique;  mandibules  infé- 
rieures à  branches  i  en  liées  en  ar- 
rière :  les  Tangahas  Rampuogèles. 

VI.  Bec  conique,  légèrement  ar- 
qué, échancré  à  la  pointe  :  les  Tan- 
garas Tachypiiones. 

Plusieurs  méthodistes  ont  érigé  en 
genres  particuliers  chacune  de  ces 
section.-i  ou  divisions.  Nous  suivrons, 
dans  l'énumération  que  nous  allons 
faire  des  principales  espèces ,  l'ordre 
alphabétique  ,  mais  nous  ajouterons 
un  chiDTre  qui  indiquera  la  section  à 
laquelle  chacune  doit  appartenir. 

Tangara  aux  ailes  vertes,  Ta- 
nagra  c/iloruptera ,  "Vieil l.  Du  Brésil.  I. 

Ta.vgara  Archevèqtje,  Tanagra 
Ë[nscopiis,Y)tsm.:  Tacliyphunus  Epis- 
copiis  ,  Yieill.  Parties  supéiieures 
d'un  vert  olivâtre  j  têle,  cou  et  poi- 
trine d'un  gris  ardoisé,  irisé  en  vio- 
let; croupion  et  abdomen  gris  ;  ré- 
miges el  rectrices  d'un  brun  noirâtre, 
bordées  de  vert  jaunâtre;  petites  tec- 
trices alaires  d'un  jaune  doré  ;  bec 
et  pieds  noirs.  Taille  ,  sept  pouces. 
La  femelle  est  un  peu  moindre  ;  elle 
est  d'un  gris  brunâtre  avec  des  reflets 
verdâires  sur  les  parties  supéiieures; 
les  inférieures  sont  cendrées  ,  irisées 
deviolâlre,  les  aiitres  nuances  sont 
les  mctnes  ,  m^is  beaucoup  moins 
vives.  Du  Brésil  cl  du  Pérou.  I. 

Tang  vra  a  ]iANDEAU  ,  Tanagra 
i^ittaia,  Tcmm»^  Ois.  color.  ,  pl.  48. 
Du  Bré.Ml.  I. 

Tangaha  BEr:u  de  la  Cauoline. 
Gros- Bec  bleu. 

Tanoau A  RLEU  ET  JAUNE ,  Pymiiga 
cyanicterus  ,  Vicill.  Parties  supé- 
rieures d'un  bleu  azuré  avec  des  re- 
flets verdâtres  ;  têle,  cou,  i^orgc  , 
>  croupion  ,  tectrices  alnires  et  caudales, 
'  '"cciriccs  intermédiaires  d'un  bleu 
d'azur;  rémiges  cl  réel;  ices  noirâtres, 

TOME  XVI. 


TAN  53 

bordées  de  bleu  ;  devant  du  cou  et 
haut  de  la  poitrine  d'un  bleu  bril- 
lant ,  avec  Une  tache  lunulée  ,  sem- 
blable de  chaque  côté  des  flancs  ; 
parties  inférieures  jaunâtres  ;  bec 
noir  ;  pieds  jaunes.  Taille  ,  sept 
pouces.  IV. 

Tangara  bleu  a  tête  rl.îkciie  , 
Tanagra  leucocephaia  ,  V  ieill .  Parties 
supéiieures  d'un  bleu  pâle,  faible- 
ment cendré  ;  rémiges  et  rectrices 
noires,  bordées  de  bleuâtre  ;  front  , 
auréole  des  yeux  et  tour  du  bec  d'un 
noir  velouté  ;  sommet  de  la  têle  d'un 
blanc  bleuâtre  ,  avec  quelques  plumes 
rouges  en  avant;  parties  inférieures 
bleuâtres;  bec  noir;  j>ieds  cendrés. 
Taille,  sept  pouces.  Du  Paraguay.  I, 

Tangaha  du  Canada  ,  Tanagra 
rubra  ,  La  th.  ;  Pyranga  erythrumeia 
Vieill.  Pi  umage  d'un  beau  rouge  de 
feu;  ailes  et  queue  d'un  noir  velouté; 
bec  jaune;  pieds  bleuâtres.  Taille, 
six  pouces,  ija  femelle  a  les  parties 
supérieures  verdâtres  ,  les  rémiges  et 
les  rectrices  noires  ,  bordées  de  ver- 
dâtre  ;  le  mâle  très-jeune  est  couvert 
d'une  livrée  à  peu  près  semblable; 
mais  à  l'âge  d'un  an,  apics  la  pre- 
mière mue,  il  prend  la  couleur  rouge, 
alors  les  rémiges  et  les  rectrices  sont 
d'un  brun  noirâtre  ,  bordées  de 
blanchâtre.  V. 

Tangara  cardinal  brun.  V, 
Troupiale  brun. 

Tangara  chlorotique,  Tanagra 
chlorutica,  L.  ,  Bufl".  ,  pl.  col.  ii4 
fig.  1;  Euphone  chlorotique  ,  Desm. 
Pallies  supérieures  d'un  noir  violet, 
brillant  ;  front  ,  moilié  du  vertex  , 
poitrine,  ventre,  côtés  du  corjis  et 
tectrices  sub- caudales  d'un  beau 
jaune  foncé;  rémiges  noires  avec  une 
tache  blanche  veis  le  tiers  de  leur 
longueur  à  l'inlérieur;  rectrices  noires 
avec  une  tache  blanche  aux  deux  la- 
térales, vers  l'extrémité  en  dedans; 
bec  et  pieds  noirâtres,  l^a  femelle  a 
les  teinles  brunes  au  lieu  d'clrc  noires 
et  verdâtres  oii  elles  sont  d'un  jaune 
pur  chez  les  mâles.  Taille  ,  quatre 
pouces.  Du  Brésil  et  de  la  Guiaue.  II. 

Tangara  citrin  ,  Tanagra  citri- 

S 


34 


TAN 


TAN 


neUa ,  Temm.  ,  Ois.  col.,  pl.  42, 
tig.  2.  Du  Brésil.  1. 

Tan  GARA  Dr.sMAR£ST  ,  Tanagra 
Desrnaresti,  Vieil). Parlies  supérieure.^ 
variées  de  jaune  et  de  noir;  front  et 
milieu  du  devant  du  cou  noirs;  som- 
met de  la  tête  d'un  bleu  verdâtre  ; 
occiput,  côtés  de  la  tête  ,  menton  et 
parties  inférieures  jaunes  ;  rémiges 
et  rectiices  noires,  bordées  de  jaune  ; 
bec  bruii  ;  pieds  rougeâlres.  Taille  , 
quatre  pouces.  Du  Brésil.  VI. 

Tangara  Diadème  ,  Tanagra  Dia- 
c/e/«a/rt,  Na Itérer,  Temm.  ,Ois.  color., 
pl.  243.  Parties  supérieures  d'un  bleu 
vif  ;  les  inférieures  d'une  nuance 
plus  foncée  ;  tour  du  bec  d'un  noir 
velouté;  nuque  couverte  d'une  belle 
calotte  de  plumes  blanches  que  pré- 
cède une  touffe  d'autres  plumes 
soyeuses  d'un  rouge  de  feu;  rémiges 
noires,  bordées  de  bleu  et  terminées 
de  brun  ;  rectrices  noires  ,  bordées 
de"t)leu  ;  bec  et  pieds  d'un  gris  noi- 
râtre. Taille  ,  six  pouces  et  demi.  Du 
Brésil.  II.  • 

Tangara  a  épatilettes  iîleues  , 
Saltator  cyanupteriis  ,  Vieill.  Parties 
supérieures  d'un  cendré  bleuâtre , 
les  inférieures  d'une  nuance  plus 
âle  ;  petites  tectrices  alaires  d'un 
leu  azuré  ti  ès-vif;  rémiges  et  rec- 
trices noires,  bordées  d'aigne-marine  ; 
bec  et  pieds  noirâtres.  Taille  ,  six 
pouces.  La  femelle  est  presque  géné- 
ralement d'une  nuance  brunâtre  et 
grise  oii  le  mâle  est  bleu.  Du  Brésil. 
III. 

Tangara  esclave,  Tanagra  do- 
minica  ,  Laih.(  Didus  Palmarurn  , 
Vieill.,  BufF.,  pl.  enl.  i56,  fig.  2. 
Parlies  supérieures  brunes  ,  irisées 
de  vert-olive;  tectrices  alaires  ,  ré- 
miges et  rectrices  brunâtres,  bordées 
d'olivâtre;  parties  iuférieures  blan- 
châtres ,  tachetées  longitudinalement 
de  brun  ;  bec  et  pieds  couleur  de 
corne.  Taille,  six  pouces.  Des  An- 
tilles. I. 

Tangara  Evêque,  Tanagra  Epis- 
coptis  ,  Lath.  ,  Bull'.,  pl.  cnl.  178, 
fig.  1  et  2.  Plumage  d'un  gris  bleuâtre 
à  reflets  verdâlres  et  violets  ;  dos  , 
croupion  et  parties  inférieures  vio- 


lâtres;  petites  tectrices  alaires  d'uu 
blanc  bleuâtre,  les  moyennes  nuan- 
cées de  violet  et  les  grandes  cendrées  ; 
rémiges  et  rectrices  noirâtres,  bordées 
de  bleu;  bec  et  pieds  noirs.  Taille, 
six  pouces.  La  femelle  est  presque 
entièrement  d'un  cendré  olivâtre  avec 
les  parties  plus  ou  moins  foncées.  De 
Ca\enne.  I. 

Tangara  a  face  rouge  ,  Vyranga 
erjlhropis  ,  Vieill.  ,  Ornith.  amér.  , 
pl.  20,  fig.  1.  Parties  supérieures 
noires;  cou,  croupion,  tectrices  cau- 
dales et  parties  inférieures  d'un  jaune 
verdâtre  ;  grandes  tectrices  alaires 
terminées  de  jaune,  les  rectrices  le 
sont  de  blanchâtre;  devant  de  la  tête 
jusqu'au-dessous  de  l'œil  et  le  menton 
d'un  rouge  écarlale;  bec  jaunâtr^î  ; 
pieds  bleus.  Taille,  six  pouces.  Du 
territoire  des  Osages.  IV. 

Tangara  FRiNGix,Lo'iDE ,  Tachy- 
phonus  frin^iLLoides  ,  Svyains.  Parties 
supérieures  d'un  gris  cendré  ;  tête 
surnrfmtée  de  deux  huppes  rouges; 
côtés  du  cou  ,  rémiges  et  rectrices 
d'un  noir  assez  pur;  parties  infé- 
rieures blanches;  bec  et  pieds  noi- 
râtres. Taille,  cinq  pouces.  Du  Bré- 
sil. VI. 

Tangar.4.  a  front  jaone  ,  Tanagra 
fiavifrons  ,  Lath.  Parties  supérieures 
d'un  vert-olive;  sommet  de  la  tête, 
occiput  et  partie  de  la  nuque  bleus  , 
avec  la  base  des  plumes  brune;  front 
jaune;  rémiges  et  rectrices  noires; 
parties  inférieures  jaunâtres;  bec  et 
pieds  noirs.  Taille  ,  cinq  pouces.  II. 

Tangara  a  gorge  noire  et  blan- 
che, iSa/Za/or  atricullis,  Vieill.  Parties 
supérieures  brunes  ;  une  tache  noire 
eu  avant  de  l'œil  ;  gorge  et  partie  du 
devant  du  cou  noirs,  variés  de  blan- 
cliâlre,  quelquefois entjèrement  noirs; 
parties  inférieures  blanchâtres,  nuan- 
cées de  rouge;  bec  d'un  jaune  orangé; 
pieds  noirâtres.  Taille  ,  huit  pouces. 
Du  Paraguay.  III. 

Tangara  grivert,  Coracias cayen 
nensis  ,  Lath.  ;  Saltalor  virescens , 
Vieil!.,  BufT.  ,  pl.  enl.  616.  Parties 
supérieures  d'un  vert-olive;  un  trait 
blanc  sur  les  côtés  de  la  tête  ;  joues, 
devant  du  cou  ,  poitrine  et  abdomea 


TAN 

d'un  gris  cendré  ;  gorge  blanche  , 
encadrée  d'un  trait  noir  ;  rémiges 
bordées  de  verdâlre  clair;  bec  rouge  ; 
pieds  gris.  Taille,  neuf  pouces.  De 
Cayenne.  III. 

Tangara  Jacakini.  V.  Gros-Bec 
Jacarini. 

Tangara  Jacapa  ,  Tanagra  Jaca- 
pa  ,  Lath.  ;  Ramphocelus  purpureus , 
Desm.  l'iumage  noir  à  l'exception  de 
la  tête  ,  de  la  gorge  et  de  la  poitrine 
qui  sont  d'un  rouge  pourpré  très- 
foncé;  bec  noir,  avec  la  base  de  la 
mandibule  inférieure  irès-élargie  et 
d'un  blanc  argentin  très-brillant  dans 
l'état  de  \ie;  pieds  noirs. T;iille  ,  six 
pouces.  La  femelle  a  toutes  les  man- 
dibules noirâtres  ,  tout  le  plumage 
brun  et  d'un  pourpré  terne.  De  la 
Guiane.  V. 

Tangara  jaune,  Tanagra  flava. 
Parties  supérieures  d'un  brun  jau- 
nâtre ;  sourcils  et  parties  inférieures 
d'un  jaune  foncé;  lectriSe?  alaires  et 
rémiges  brunes,  bordées  de  jaune; 
bec  noirâtre  ;  pieds  bruns.  Taille  , 
huit  pouces.  Du  Paraguay.  III. 

Tangara  jaune  et  noir  ,  Pjranga 
icteronielas,  Vieill.  Parties  supérieures 
et  côtés  (le  la  tête  noirs;  les  inférieures 
jaunes  ;  des  raies  transversales  jaunes 
et  noires  sur  le  milieu  de  la  gorge  ; 
bec  noirâtre  en  dessus  ;  pieds  d'un 
brun  rougeâtre.  Taille,  sept  pouces. 
Du  Brésif.  IV. 

Tangara  Lanton  ,  Lanio  cristalus, 
Vieill.  Plumage  noir;  sommet  de  la 
tele  garni  d'une  huppe  rouge;  joues 
et  capistrum  jaunes  ;  milieu  de  la 
gorge  roux  ;  petites  tectrices  subu- 
lairL's  blanches;  bec  et  pieds  noirs. 
Taille  ,  six  pouces.  Du  Brésil.  IV. 

Tangara  nègre,  Tanagra  cay en- 
ne  nsis ,  Larfi. ,  Buff. ,  pl.  enl.  ii4, 
hg.  5.  Plumage  noir,  faiblement  irisé 
en  hieu  ;  une  tacheorangée  de  chaque 
Cote  de  la  poiii  ine  ;  bec  et  pieds  noirs, 
l'aille,  cinq  pouces.  De  l'Amérique 
méridionale.  II. 

Tangara  noir,  Tanagra  nigerri- 
ma,  Laih.  ;  Tachyphonus  leiicupîerus , 
Vieill.  Plumage  noir,  à  l'exception 
des  petites  lectrices  alaires  qui  sont 
blanches  ;  bec  et  pieds  noirs.  Taille, 


TAN  35 

SIX  à  sept  pouces.  La  femelle  a  le 
plumage  roux  ,  plus  foncé  en  dessus 
qu'en  dessous.  Delà  Guiane.  VI. 

Tangara  noir  et  blanc  ,  Saltator 
rnelanoleucus ,  Vieill.  Parties  supé- 
rieures noires;  cette  nuance  se  pro- 
longe par  deux  échancrures  sur  la 
poitrine  qui  est  d'un  beau  blanc  , 
ainsi  que  le  reste  des  parties  infé- 
rieures; bec  noir,  jaune  inférieure- 
ment  ;  pieds  noirs.  Taille,  sept  pouces. 
De  11  Guiane.  III. 

Tangara  noir  du  Brésil.  J^. 
Gros-Bec  Jacarini. 

Tangara  noir  et  jaune  ,  Tanagra 
melaniclera  ,  La  th.  Parties  supé- 
rieures d'un  Cendré  ferrugineux  ; 
croupion  roux;  sommet  de  la  tête  et 
joues  noirs;  tectrices  alaires  striées 
de  blanc  ;  rémiges  brunes  ,  bordées 
de  blanchâtre;  rectrices brunes  ,  bor- 
dées de  jaune;  parties  inférieures 
d'un  jaune  foncé;  bec  et  pieds  livides. 
Taille  ,  sept  pouces.  La  femelle  est 
d'un  vert  olive  en  dessus  ,  d'un  jaune 
blanchâtre  en  dessous.  IV. 

Tangara  onglet,  Tanagra  sfriala, 
Lalh.  Parties  supérieures  noires  ;  tête, 
dessus  du  cou  ,  petites  et  moyennes 
tectrices  alaires  d'un  bleu  azuré ,  avec 
l'origine  des  plumes  noire  ;  poitrine 
et  croupion  d'un  jaune  orangé;  tec- 
trices caudales  d'un  noir  verdâlre  j 
abdomen  jaune;  bec  noirâtre  ,  mais 
blanchâtre  en  dessous  ;  pieds  bruns. 
Taille  ,  sept  pouces.  La  femelle  a  les 
parties  supérieures  brunes,  la  tête  et 
les  petites  tectrices  alaires  variées  de 
bleu  et  de  blanc ,  les  rémiges  et  les 
rectrices  noiiâtres  ,  le  devant  du  cou 
mordoré,  les  parties  inférieures  d'un 
brun  clair.  Du  Paraguay.  II. 

Tangara  organiste  ,  Tanagra 
//z//s/c<z,  Vieill.  ;  Fipra  rnusica,  Lalh. 
Sommet  de  la  lôte  ,  occiput  et  dessus 
du  cou  bleus ,  bordés  de  chaque  côté 
par  un  trait  noir;  rémiges  et  rectrices 
noires,  irisées  de  bleu;  front  ,  cioii- 
piun  et  parties  inféiieures  jaunes j 
bec  et  pieds  noirs.  Taille  ,  quatre 
pouces.  La  femelle  o  les  parties  su- 
périeures d'un  vert  cendré  et  le  dessus 
du  cou  d'un  bleu  grisâtre  pâle.  Des 
Antilles.  H. 


3€  TAN 

Tangaba  rASSE-VERT ,  Tanagm 
cayana,  Lalh.  ,  BufF.  ,  pl.  enl.  290  , 
fig.  1  etsgi.Parliessupérieuresvertes; 
sommet  de  la  tête  roux  ;  dessus  du 
cou  et  croujjion  d'un  jaune  doré; 
côtes  de  la  lète  noirs  ;  gorge  d'un 
gris  bleuâtre;  parties  inférieures  va- 
riées de  jaune,  de  roux  et  d'ardoisé; 
rémiges  et  lectiices  bordées  de  vert 
doré  ;  bec  et  pieds  noirâtres.  Taille  , 
quatre  pouces  et  demi.  La  femelle  a 
les  parliessupérieures  d'un  vert  olive, 
les  inférieures  d'un  jaune  à  reflets 
verts.  De  la  Guiane.  I. 

TaNGARA    PASSE  -  VERT    A  TETE 

BLEUE  ,  Taiiagia  Linnœi.  Parties  su- 
périeures variées  de  vert  et  de  jaune  ; 
tectrices  alaires  vertes;  rémiges  et 
reclrices  latérales  brunes,  bordées  de 
vert;  rectrices  intermédiaires  vertes; 
sommet  de  la  tête,  occiput,  joues, 
nuque  ,  dessus  et  côtés  du  cou  d'un 
bleu  violâtre  ,  irisé  en  vert,  avec  la 
base  des  plumes  d'un  brun  noirâtre  ; 
gorge  jaune  ;  abdomen  d'un  jaune 
doré  ;  le  reste  des  parties  inférieures 
varié  d&  jaune,  de  morrloré  et  de  vert  ; 
bec  noirâtre  ,  gris  en  dessous  ;  pieds 
gris.  Taille,  quatre  pouces  et  demi. 
De  la  Guiane.  I. 

Tangara  plombé  ,  Saltator  cœru- 
lescens ,  Yieill.  Parties  supérieures 
d'un  gris  de  plomb;  un  Irait  d'un 
blanc  jaunâtre  qui  traverse  la.  région 
de  l'œil  ;  croupion  et  lectrices  alaires 
d'un  noir  bleuâtre;  une  tache  noire 
à  l'angle  du  bec;  parties  inférieures 
d'un  loux  blanchâtre;  bec  et  pieds 
noirs.  Taille,  huit  pouces.  Du  Para- 
guay. III. 

Tangara  ponceau  ,  Sallator  piir- 
purascens.  Parties  supérieures  d'un 
rouge  de  feu  foncé  ,  variées- de  bru- 
nâtre; rémiges  et  reclrices  brunes, 
bordées  d'un  rouge  vineux  très-vif; 
tectrices  alaires  d'un  rouge  brun  , 
encadrées  de  rouge  pur;  parties  infé- 
rieui'cs  d'un  rouge  ponceau  ;  bec  et 
pieds  noirs.  Taille,  sept  pouces.  Du 
Paraguay-  HI- 

Tangara  rouoe  ,  Tachyphonus 
/•/v^e/-,  Vieill-  Parties  supérieures  d'un 
rouge  sombre  ;  soinmel  de  la  tête 
couvert  de  longues  plumes  effilées 


TAN 

dont  celles  du  centre  sont  d'un  rouge 
vif;  menton  et  gorge  d'un  rouge  pon- 
ceau ,  qui  passe  au  rouge  de  rose  sur 
les  parties  inférieures  ;  flancs  d'un 
rouge  obscur;  bec  et  pieds  d'un  brun 
rougeâtre.  Taille  ,  six  pouces.  Du 
Brésil.  IV. 

Tangara  boxige  iiu  MississiPi , 
Tanagm  rnlssUsipiensis  ,  Lalh.  ;  Py- 
ranga  œstiua ,  Yieill.,  BufF.,  jd.  enl. 
74i.  Plumage  louge,  à  l'exceptioa 
des  rémiges  qui  sont  brunes  ;  bec 
jaunâtre  ;  pieds  bleuâtres.  Taille,  six 
pouces  et  demi.  La  femelle  a  les  parties 
supérieures  d'un  jaune  brunâtre  ou 
olivâtre;  les  parties  inférieures  d'un 
jaune  orangé  lerne.  IV. 

Tangara  rouge-cap,  Tanagra  gu- 
laris ,  Lath.  ;  Nemosia  gularis,  Viedl. 
Parties  supérieures  d'un  noirbrillant; 
tête  et  haut  de  la  gorge  d'un  rouge 
vif;  bas  de  la  gorge  d'un  pouipre 
obscur  ;  devant  et  côlés  du  cou,  poi- 
trine et  païties  inférieures  d'un  blanc- 
pur;  rémiges  et  reclrices  noirâtres; 
bec  brun  ,  orangé  en  dessous;  pieds 
gris.  Taille,  six  pouces.  Du  Brésil.  I. 

Tangara  scarlate,  Tanagra  ru- 
bra ,  Var.,,  Lnili.  ;  Ramphocelus  coc- 
cineus ,  Yieill.  Plumage  d'un  rouge 
écarlale  très -vif;  ailes  ,  queue  et 
jambes  d'un  noir  vçlouté;  bec  noi- 
râtre eu  dessus  ,  blanc  en  dessous. 
Taille,  sept  pouces.  La  femelle  a  les 
parties  supérieuies  vertes  ,  les  infé- 
rieures d'un  vert  jaunâtre,  les  ré- 
miges et  les  rectrices  d'un  brun  ver- 
dâtre.  Du  Mexique.  V. 

Tangara  septicoi.ore  ,  Tanagra 
Tatao,  Lalh.  Parties  supérieures  d'un 
noir  velouté;  tête  et  peti'.es  lectrices 
alaires  vertes;  croujnon  d'un  rouge 
orangé  ;  gorge  ,  cou  inférieur  et 
grandes  lectrices  alaioes  d'un  bleu^ 
violet;  poitrine  et  parties  inférieures 
d'un  vert  d'ai^uc  -  marine  ;  bec  et 
pieds  noirs.  Taille  ,  six  pouces.  La 
femelle  a  les  teintes  beaucoup  plus 
ternes.  De  !a  Guiane.  1. 

Tangara  silencieux  ,  Tanagra 
silei/s,  Lalh.  ;  Jrre/non  silense,  Yieill. 
Parties  supérieures  d'un  bnm  oli- 
vâtre; Icte  noire,  ornée  sur  le  som- 
met d'une  bande  d'un  gris  clair  ; 


TAN 

une  ligne  blanche  qui  part  du  bec  et 
traverse  l'œil  5  une  large  bande  noire 
sur  la  poitrine  qui  est  blanchâtre  , 
ainsi  que  toutes  les  parties  infé- 
rieures ;  bec  et  pieds  noirâti  es.  Taille, 
ix  pouces.  De  l'Amérique  méridio- 
nale, m. 

Tangara  de  Such,  Tacàjphonus 
^uchii ,  Swains.  Parties  supérieures 
'l'un  vert  d'olive  ;  une  huppe  jai.ne 
sur  le  sommet  de  la  tête;  scapulaires 
et  tectrices  sub  -  alaires  blanches  à 
leur  base  ;  parties  inférieures  blan- 
châtres, tirant  sur  le  roux;  bec  et 
pieds  noirs.  Taille,  cinq  pouces.  Du 
Brésil,  ^l. 

Tangara  Syacou  ,  Tanagra  punc- 
taia,  Lalh.,  BulF.  ,pl.  enl.  i33  ,  fig.  1. 
Parties  supérieures  d'un  vert  brillant, 
bleuâtre,  tacheté  de  brun-noir  sous 
certains  aspects  ;  les  inférieures  de 
nuances  plus  pâles  et  sans  taches; 
rémiges  et  reclriccs  noires  ,  bordées 
de  vert;  bec  noirâtre  ;  pieds  bruns. 
Taille  ,  six  pouces.  Du  Brésil.  I. 

Tangara  tacheté,  Saltato?-  ma- 
ciilntus,  Vieill.  Parties  supérieures 
brunes;  côtés  de  la  tête  variés  de 
brun  et  de  noirâtre  ;  rémiges  noiiâ- 
tres  ;  tectrices  alaires  noires,  tachetées 
de  blanc;  rectrices  tachetées  de  même 
à  l'exception  des  deux  intermédiaires  ; 
parties  inférieures  roussâtres,  tache- 
tées longiludinalement  de  brun,  sur 
le  devant  du  cou  ;  bec  noirâtre  ,  bleu 
en  dessous  ;  pieds  bruns.  Taille,  sept 
poiices.  Du  Paraguay.  III. 

Tangara  Tangavio  ,  Tanagra  bo- 
nariensis  ,  La  th.  ;  Tac/iyp/ionus  bona- 
riensis ,  Vieill.  Plumage  d'im  noir 
violet  ;  des  reflets  verts  sur  les  ailes  et 
queue  ;  petites  tectrices  alaires 
blanches;  bec  et  pieds  noirs.  Taille, 
^'oïl  pouces.  La  femelle  a  la  tête  d'un 
noir  azuré  ,  et  le  reste  du  plumage 
d'un  brun  tacheté  de  noir  luisant  sur 
le  dos.  De  l'Amérique  méridionale. 

VI.  ^ 

Tangara  a  tête  bleui;,  Tanagra 
f^yanocep/ia/a  ,  Temm.  ,  pl.  color. 
2if)  ,  fig.  2.  Femelle  :  parties  supé- 
rieures noires,  avec  la  plupart  des 
plumes  terminées  de  voit;  tête  et 
«aenion  d'un  bleu  de  turquoises  ; 


TAN  ,  5.7 

joues  et  nuque  rouges  ;  petites  tec- 
trices alaires  noires  ,  terminées  d'o- 
rangé; rémiges  et  rectrices  brunes, 
bordées  de  verdâtre  ;  parties  infé- 
rieures vertes  :  bec  et  pieds  noirâtres. 
Taille ,  quatre  pouces.  La  femelle  a 
la  tête  et  le  menton  d'un  bleu  cendré, 
les  joues  et  la  nuque  d'un  brun 
rouge,  et  toutes  les  teintes  en  général 
d'une  nuance  moins  décidée  que  chez 
le  mâle.  DeTAmérique  méridionale.  I. 

Tangara  a  tète  et  gorge  rousses, 
Nernosia  riificapilla  ,  Vieill,  Parties 
supérieures  d'un  vert  olive;  tête  et 
gorge  d'un  roux  foncé  ;  une  tache 
jaune  de  chaque  côté  du  cou  ,  sur  le 
croupion  et  les  tectrices  sub-ca  udales  ; 
devant  du  cou  et  haut  de  la  poitrine 
d'un  jaune  foncé  ;  abdomen  d'un 
jaune  pâle,  rémiges  brunes,  bordées 
de  verdâtre;  bec  noirâtre,  jaune  en 
dessous  ;  pieds  bruns.  Taille  ,  cinq 
pouces.  Du  Brésil.  I. 

Tangara  a  tête  rousse,  Saltaior 
riificapillus ,  Vieill.  Parties  supé- 
rieures d'un  gris  bleuâtre;  tête,  nu- 
que et  parties  inférieures  d'un  brun 
roussâtre  ;  front ,  lorum  et  ventre 
d'un  noir  roussâtre;  rémiges  et  rec- 
trices noires,  frangées  degrisbleuâlre; 
bec  et  pieds  noirs.  Taille,  sept  pouces. 
De  l'Amérique  méridionale.  1I[. 

Takgara  a  tête  verte  ,  Pyranga 
chlorucephala  ,  Parties  supé- 

rieures bleuâtres;  tête  verdâtre;  par- 
lies  inférieures  jaunes;  bec  brun; 
pieds  rougeâtres.  Taille,  six  pouces. 
La  femelle  a  les  parties  supéi  ieures 
d'un  vert  olivâtre  et  les  inférieures 
d'un  jaune  verdâtre.  De  l'Amérique 
méridionale,  IV. 

Tangara  tricolore  ,  Tanagra  tri- 
color,  Lalh.,  BufF. ,  pl.-enl.  53,  fig.  1. 
Parties  supérieures  d'un  brun  noi- 
râtre, avec  le  bord  des  rémiges  et 
des  rectrices  d'un  vert  brillant;  som- 
met de  la  tête  ,  nuque  et  côtés  du  cou 
d'un  vert  jaunâtre  doré  ;  front  et 
devant  de  la  gorge  noirs;  petites  lec- 
trices alaires  d'un  bleu  violet;  crou- 
y)ion  orangé;  poitrine  et  ventre  d'un 
vert  bleuâtre;  bec  noir;  pieds  gris. 
Taille  ,  cinq  pouces.  La  femelle  a 
toutes  les  teintes  beaucoup  moins. 


38  TAN 

vives  et  coiuine  recouveiles  de  pous- 
sière. Du  Brésil.  I. 

ÏANAGHA  VARIÉ ,  Tanagra  velia  , 
Vieill.;  Motacilla  uelia  ,  L. ,  BufT. , 
pl.  enl.  669,  fig.  3.  Parties  supérieures 
noires;  fiorit ,  joues  ,  petites  lectrices 
alaires  et  caudales  ,  bord  des  rémiges 
el  des  reclrices  ,  gorge  ,  poitrine  et 
flancs  d'un  bleu  irisé;  un  collier  d'un 
noir  velouté  ;  tcclrices  sub  -  alaires 
blanches  ;  croupion  d'un  jaune  pâle; 
milieu  du  ventre  et  parties  inlé- 
rieures  de  couleur  marron  ;  bec  et 
pieds  bruns.  Taille,  cinq  pouces.  De 
la  Guiane.  I. 

Tangara  a  ventre  bleu  ,  Tana- 
gra cyanopentris ,  Yieill.  Parties  su- 
périeures variées  de  jaune  et  de  noir  ; 
sommet  de  la  tête  ,  nuque  et  menton 
d'un  vert  jaunâire  ;  c  !~irum  et 
milieu  de  la  gorge  noirs;  rémiges  et 
rectrices  noires,  bordées  de  verdâtre; 
poitrine  et  ventre  d'un  bleu  qui  se 
nuance  de  verdâtre;  bec  noir;  pieds 
rougeâtres.  Taille,  six  pouces.  Du 
Brésil.  I. 

Tangara  verdâtre  ,  T^ireo  vires- 
cens  ,  Yieill.  Parties  supérieures  d'un 
gris  olivâtre  ;  sommet  de  la  tête  noi- 
râtre ;  sourcils  blancs  ;  une  tache 
grise  entre  le  bec  et  l'œil  ;  rémiges  et 
rectrices  brunes,  bordées  de  verdâtre  ; 
petites  tectrices  alaires  d'un  vert- 
olive  foncé  ;  parties  inférieures  grises  ; 
gorge  blanchâtre;  tectrices  sub-cau- 
dales  jaunâtres;  bec  et  pieds  noirs. 
Taille ,  cinq  pouces.  Ds  l'Amérique 
septentrionale.  I. 

Tangara  verderoxjx  ,  Tanagra 
gujanensis  ,  Gmel.  Parties  supé- 
rieures d'un  vert  olivâtre  ;  sommet 
de  la  tête  et  joues  d'un  gris  cendré; 
front  et  trait  oculaire  d'un  roux  vif; 
parties  inférieures  d'im  vert  jaunâtre; 
gorge  et  abdomen  d'un  gris  blan- 
châtre; bec  et  pieds  brunâtres.  Taille, 
six  pouces. 

Tangara  vert-olive  ,  Tanagra 
mugua  ,  Lalh.  ;  Saltalor  olivaceus  , 
Vieill.  ,  Buff.  ,  pl.  enl.  206.  Parties 
supérieures  d'un  vert- olive  foncé  ; 
un  trait  blanc  entre  le  bec  et  l'œil  , 
et  plus  bas  un  aulre  noir  ;  menton 
blaijc  ;  gorge  jaunâtre,  avec  une  ban- 


TAN 

i 

delette  noirâtre;  devant  du  cou  el 
parties  inférieures  d'un  jaune  rous- 
sâtre  ;  tectrices  sub-caudales  rousses  ; 
bec  et  pieds  bruns.  Taille  ,  huit 
pouces.  De  la  Guiane.  III. 

Tangara  vert  du  Brésii,  ,  Ta- 
nagra  virens  ,  Lath.  Parties  supé- 
rieures vertes  ;  une  lâche  noire  sur  la 
joue ,  une  autre  un  peu  plus  haut ,  la 
gorge  de  la  même  nuance  ;  un  trait 
bleu  qui  part  du  bec  et  descend  sur 
chaque  côté  du  cou  ;  petites  tectrices 
alaires  d'un  vert-bleuâtre  très-bril- 
lant, les  moyennes  et  les  grandes, 
vertes;  rémiges  et  rectrices  brunes  , 
bordées  de  vert,  irisé  en  bleu  ;  de- 
vant du  cou  jaune  :  parties  infé- 
rieures d'un  vert  jaunâtre  ;  bec  et 
pieds  bruns.  Taille ,  six  pouces.  I. 

Tangara  vert  et  bleu  ,  Tanagra 
chlorocyanea  ,  Yieill.  Parties  supé-r 
ricures  ,  côtés  de  la  gorge,  du  cou  , 
de  la  poitrine  et  du  ventre ,  d'un  vert 
olivâtre  ;  rémiges  el  reclrices  brunes, 
bordées  de  verdâtre  ;  parties  infé- 
rieures d'un  bleu  pâle  ;'  bec  et  pieds 
bruns.  Taille  ,  cinq  pouces.  De  l'A- 
mérique méridionale.  I. 

Tangara  DE  YiGORS,  Tachyphonus 
Vigorsii,  Sv?ains.  Plumage  d'un  noir 
vlolâtre  ;  tête  ornée  d'une  huppe 
rouge  ;  scapulaires  et  lectrices  sub-f 
alaires  blanches  ;  bec  et  pieds  noirs. 
Taille,  six  pouces.  Du  Brésil.  Yl. 

(DR..Z.) 

TANGARACA.  bot.  phan.  Pison 
a  décrit  sous  ce  nom  des  Plantes  du 
Brésil,  remarquables  par  leurs  dan- 
gereuses propriétés  ,  mais  trop  im- 
parfaitement connues  pour  qu'on 
puisse  les  déterminer.  Adanson  a 
emplo3'é  ce  mot  Tangaraca  comme 
synonyme  à'Hamelia  de  Jacquin  e" 
de  Linné.  (g..n.) 

TANGAROU.  ois.  (Buffon.)  Pour 
Tangara  roux.  P'.  Tangara.  (db..z.) 

TAINGAY.  bot.  phan.  F".  Alaoao. 

TANGILING.  mam.  V.  Pango- 

LINO. 

TANGHINIA.  bot.  phan.  Du 
Petit  -  Thouars  {Gêner.  Madagasc.  , 
p,  10)  a  élabli  sous  ce  nom  un  genre 


TAN 

de  la  famille  des  Apocyuées  ,  auquel 
il  a  imposé  les  caractères  suivans  : 
calice  quinquëfidc ,  étalé;  corolle  iu- 
lundibuliforme  ,  plus  longue  que  le 
calice,  ayant   la  gorge  dilalée,  le 
limbe  plan,  quiuquélobé  ,  à  esliva- 
tion  torse;  cinq  ëtamines  dont  les 
anthères  sont  sessiles,  cordiformes, 
et  insérées  sur  le  tube  à  l'endroit  ou 
il  est  élargi  ;  chaque  anthère  munie 
inférieurement  de  tubercules;  ovaire 
double,  portant  un  seul  style,  sui- 
monté  d'un  stigmate  capité  ,  et  por- 
tant deux    boui  relels  au  sommet , 
renfermés  dans  les  anthères  ;  fruit 
diupacé,  à  deux  carpelles,  ou  à  un 
seul  par  suite  d'avortement  ;  ces  car- 
pelles sont  pyriformes,  acuminées, 
contenant  un  noyau  ligneux,  hérissé 
defilamens;  la  graine  se  compose  de 
deux  grands  cotylédons  é]-ais,  con- 
caves, sans  albumen,  et  d'un  em- 
bryon renversé.  Ce  genre  ,  d'après 
son  propre  auteur,  est  peut-être 
fondé  sur  la  même  Plante  que  le 
Cerbera  Manghas ,  figuré  par  Gaert- 
ner,  tab.  120  et  124.  Si  cette  déter- 
mination est  exacte,  le  C.  Manghns 
est  certainement  une  Plante  mal  dé- 
crite par  les  auteurs  ,  et  forme  un 
genre  absolument  distinct  du  vrai 
Cerbera  qui  a  pour  type  le  C.  Theve- 
tia.  D'un  autre  côté,  on  a  indiqué  le 
Tangkinia  comme  congénère  de  l'O- 
chrusia  de  Jussieu.  F",  ce  mot.  Quoi 
qu'il  en  soit,  l'Arbre  sur  lequel  Du 
Peiit-Thouars  a  fondé  son  genre, 
croît  à  Madagascar  oia  les  habitans  lui 
donnent  le  nom  de  Voa-Tanghing. 
Dans   l'Encyclopédie    méthodique , 
Poiret  lui  a  imposé  celui  de  T.  vene- 
nifera.  Cet  Arbre  ne  manque  pas  d'é- 
légance ;  ses  rameaux  sont  aressés, 
garnis   de   feuilles  ramassées  ;  les 
lleurs  sont  disposées  en  panicules 
terminales.  L'amande  de  son  fruit 
possède  des  propriétés  excessivement 
vénéneuses,  analogues  à  celles  qui 
résident  dans  plusieurs  autres  Apo- 
cynces.  Clin/  les  peuples  ignorans  de 
MaflRgHscar  ,  on  se  sert  de  ces  graines 
comme  épreuve  judiciaire;  si  l'ac- 
cusé résiste  au  poison  ,  il  est  inno- 
«eut;  s'il  succombe  ,  on  regarde  son 


TAN  . 
délit    comme    suffisamment  avéré. 

(G..N.) 

TANI.  BOT.'pHAN.  V.  Belleregi. 

TANIBOUCA.  BOT.  phan.  La 
Plante  décrite  et  figurée  par  Aublet 
[Guian.,  1 ,  tab.  178)  sous  le  nom  de 
Tanibouca  guianensis ,  a  été  réunie 
par  la  plupart  des  auteurs  modernes 
au  genre  Termiiialia.  V .  ce  mot. 
Nonobstant  cette  indication,  Spren- 
gel  l'a  placée  dans  le  genre  Gimber- 
natia  de  Ruiz  et  Pavon  ,  qui  est  le 
même  que  le  Chiinchoa  de  Jussieu. 

(G..N.) 

TANJOUG.  BOT.  PHAN.  Syn.  de 
Mimusops  à  Sumatra.  (b.) 

TANMANAK.  Phibalura.  ois. 
Genre  de  l'ordre  des  Insectivores. 
Caractères  :  bec  très-court ,  un  peu 
conique,  convexe  en  dessus,  dilaté 
sur  les  côtés  ,  épais  ,  fort;  mandibule 
supérieure  à  dos  arqué,  échancrée  à 
la  pointe;  narines  placées  de  chaque 
côté  du  bec,  à  sa  base,  dans  une 
très-petite  fosse  nasale,  peu  distinctes 
et  couvertes  d'une  membrane;  pieds 
médiocres  ;  quatre  doigts  :  trois  en 
avant,  soudés  à  leur  base,  un  en 
arrière;  ailes  de  médiocre  longueur; 
première  et  deuxième  rémiges  dépas- 
sant toutes  les  autres  ;  queue  longue, 
grêle  et  très  -  fourchue.  Le  genre 
Tanmanali,  institué  par  Vieillot  sur 
l'inspection  d'une  seule  espèce  rap- 
portée du  Brésil,  ne  se  trouve  point 
encore  plus  nombreux;  et,  quoique 
plusieurs  observateurs  aient  entre- 
pris la  tâche  d'étudier  particulière- 
ment les  mœurs  de  cet  Oiseau,  la 
difficulté  de  l'approcher  au  milieu 
des  forêts  presque  encore  vierges ,  a 
rendu  leurs  tentatives  à  peu  près 
vaines.  On  ne  connaît  même  pas  la 
nourriture  dont  il  fait  habituelle- 
ment usage,  et  l'on  n'a  pu  présumer 
qu'elle  consistait  en  insectes  que  par 
les  débris  trouvés  dans  reslomac  du 
petit  nombre  d'individus  qui  ont  été 
tués  et  préparés  pour  venir  occuper 
une  place  méthodique  dans  les  col- 
lections d'ornithologie.  Temminck  , 
jugeant,  par  la  conlbrmation  de  cet 
Oiseau,  que  sa  place  devait  être  in- 


4o       _  TAN 

terraédiaire  de  celles  des  Tangaras  et 
(les  A'Janaldns,  a  Ibrgti  une  dénomi- 
nation générique  qui  lient  aussi  des 
uns  el  des  autres.  Il  eût  été  plus  con- 
venable sans  doute  de  respecter  celle 
adoptée  par  Vieillot,  et  qui  est  moins 
discordante  à  l'oreille  ;  mais  nous 
avons  pensé  qu'ayant  adopté  la  mé- 
thode de  l'auteur  du  Manuel  d'orni- 
thologie, nous  ne  pourrions  dans  ce 
cas-ci  nous  dispenser  d'adopter  un 
nom  qu'il  a  composé  à  desseiu. 

Tanmanak  a  bec  jaune  ,  Phiba- 
Lura  Jlavirostris,  Vieill.,Temm.,  Ois. 
col. ,  pl.  1  ] 8.  Parties  supérieures  bru- 
nes ,  rayées  transversalement  de  vert 
jaunâtre  et  de  noir  ;  sommet  de  la 
tête  bruu  ,  varié  de  noir;  les  plumes 
de  l'occiput  longues  et  susceptibles 
de  se  relever  en  huppe  ,  sont  d'un 
roux  doré;  cou  rayé  de  brun,  de 
noir  et  de  blanchâtre  ,  les  nuances 
sont  plus  foncées  en  dessus;  rémiges 
brunes  ,  les  secondaires  bordées  de 
verdâtre  ;  rectrices  inégales  de  ma- 
nière à  rendre  la  queue  très-four- 
chue,  vertes  à  l'extérieur,  noirâtres 
intérieurement;  menton  et  haut  de 
la  gorge  d'un  jaune  doré;  parties 
inférieures  et  tectrices  caudales  rayées 
de  blanc ,  de  noir  et  de  jaune  ver- 
dâtre; bec  jaune;  pieds  rougeâtres. 
Taille,  .sept  pouces.  (nR..z.) 

TANOS.  MTN.  On  trouve  ce  nom 
appliqué  dans  Théopliraste  et  dans 
Pline  à  des  Pierres  vevtes  très-volu- 
mineuses qu'on  trouvait  en  Perse. 
Quelques  minéralogistes  ont  cru 
qu'on  pouvait  \es  rapporter  à  la 
Chaux  Uuatée.  (a-UD.) 

TANREC.  Cenlenes.  mam.  (On 
ëcrit  aussi  ïenrec  ;  l'orthographe  que 
nous  adoptons  est  celle  de  Buffon.) 
Genre  d'Insectivores  compose  d'un 

Eetit   nombre   d'espèces  remarqua- 
les  par  leur  corps  couvert  en  tota- 
lité ou  en  partie  de  suies  rudes  et  à 

{)einc  flexibles,  ou  même  de  vérila- 
)les  piquans,  semblables  à  ceux  des 
Hérissons.  Ce  genre  d'Insectivores 
est,  avec  le  genre  Taupe,  celui  qui 
se  rapproche  le  plus  par  son  système 


TAN 

dentaire,  des  Carnassiers  proprement 
dits  ou  Carnivores.  Il  a  quarante 
dents  ,  savoir  :  de  chnque  côté  et  à 
chaque  mâchoire ,  trois  incisives ,  une 
canine  et  six  mâchelières  ,  parmi  les- 
quelles on  dislingue  deux  fmsses 
molaires  et  quatie  vraies  ,  dont  la 
couronne  présente  plusieurs  pointes. 
La  lêle  des  Tanrecs  est  très-allongée, 
conique,  pointue,  terminée  par  un 
museau  assez  fin.  Un  petit  mufle  en- 
toure les  narines.  Les  yeux  sont  assez 
petits;  les  oreilles  sont  arrondies  et 
très-courtes.  Le  corps  ,  de  forme 
allongée,  n'est  point  terminé  par  une 
queue.  Les  membres,  qui  sont  plan- 
tigrades, se  terminent  par  cinq  doigts 
armés  d'ongles  robustes  et  propres  à 
tout.  Tels  sont  les  caractères  de  ce 
genre  confondu  par  les  anciens  au- 
teurs avec  les  Hérissons,  mais  dis- 
tingué par  Cuvier  et  Geofiioy  qui 
l'ont  nommé  Setiger,  par  liliger  qui 
l'a  nommé  Cenlenes  ;  enfin  par  Lacé- 
pède  qui  l'a  nommé  Tenrecus. 

Les  espèces  de  ce  genre,  au  nom- 
bre de  trois,  sont  originaires  de  Ma- 
dagascar; mais  elles  se  trouvent  aussi 
maintenant  aux  îles  de  France  et  de 
Mascareigne.  Elles  se  nourrissent 
d'Insectes,  et  vivent  dans  des  ter-: 
rierS  placés  dans  le  voisinage  des 
eaux.  Elles  passent  une  portion  de 
l'année  dans  cet  état  de  sommeil  lé- 
thargique qu'on  a  nommé  hiberna- 
tion ,  parce  que  c'est  toujours  dans  la 
saison  froide  que  s'engourdissent  les 
Animaux  de  nos  contrées  ,  tels  que 
les  Hérissons,  les  Loii;s  {J^.  ce  mot), 
etc.  On  assure  au  contraire  que  le 
phénomène  de  l'hibernation  se  pro- 
duit chez  les  Tanrecs  pendant  les 
plus  grandes  chaleurs  ;  fait  extrême- 
ment curieux  et  de  la  plus  haute 
importance  pour  la  physiologie. 

Le  Tanrkc  soyeux,  Cenlenes  se- 
tosi/s  ;  Eiinaceus  se/osi/s,  Gmel.,  c'est 
le  Tanrec  de  Bufibn  ,  T.  xii ,  pl.  fi6. 
Le  front,  le  dessus  du  col,  les  épau- 
les ,  sont  couverts  dé  piquans  anne- 
Ics  de  noir  et  de  blanc  jaunâtre;  le 
dos,  les  flancs  et  la  croupe ,  de  soies 
rudes  de  même  couleur,  et  les  joues, 
les  membres  el  les  parties  inférieureu 


TAN 

du  corps,  de  poiis  blanchâtreà.  Une 
hiippe  ,  formée  de  piquans  assez  fins  , 
existe  vers  la  nuque.  Cette  espèçe  est 
à  peu  près  de  la  longueur  du  Hé- 
risson ;  innis  SCS.  formes  sont  plus 
grêles.  On  sait,  et  Buffon  l'a  dit  le 
reniier,  qu'il  ne  peut  se  melire  en 
oule  comme  ce  dernier  ;  ce  qui  lient 
au  développement  moins  parfait  du 
muscle  peaucier. 

Le  Tbndrac  ,  Buff.  T.  xii ,  pl.  , 
ou  ÏANREC  ÉPiN£UX,  Ccnlenes  spi- 
nosus ,  Desin.  ,  esl  un  peu  plus  petit 
que  le  précédent.  Tout  le  dessus  du 
corps  et  les  flancs  sont  couverts  de 
piquans  blancs  à  leur  base,  bruns 
dans  le  reste  de  leur  étendue,  sauf 
l'exlième  pointe  qui  est  quelquefois 
blanche:  la  tête,  les  membres,  les 
parties  inférieures  du  corps,  sont 
couverts  de  poils  d'un  blanc  rous- 
sâtre. 

Le  Tanrec  kayé  ,  Centenes  semi- 
spiiiosus ,  Desm.  ,  a  élé  décrit  par 
Buffon  dans  le  Tome  m  des  Supplc- 
mens.  On  serait  porté  à  le  prendre 
pour  le  jeune  en  livrée  de  l'une  des 
espèces  précédentes  ,  si  des  observa- 
tions faites  par  Geoffroy  sur  une 
mère  et  ses  petits  ,  n'avaient  établi  sa 
distinction  spécifiqiie.  11  n'a  que  qua- 
tre à  cinq  pouces  de  long,  et  se  dis- 
tingue par  trois  raies  longitudinales 
d'un  bianc  jaunâtre  sur  un  fond  noi- 
râtre ,  et  par  des  poils  entremêlés  de 
piqiiaus  qui  forment  vers  la  nuque 
une  huppe,  comme  chez  le  Tanrec 
soyeux.  (is.  g.  st.-h.) 

TANROUJOU.  BOT.PHAN.  r.  Hy- 

MÎNÉE-COURBABIL. 

TANTALE.  Tantalus.  ois.  Genre 
de  la  seconde  famille  des  Gralles. 
Caractères  •  bec  très -long,  droit, 
sans  fosse  na^ale  ,  un  peu  fléchi  à  la 
pointe  qui  est  courbée;  mandibule 
supérieure  voûtée,  avec  sa  base  large 
et  dilfiiée  sur  les  côtés  ,  sa  pointe 
comprimée  et  cylindrique;  les  bords 
des  dcux'mandibulcs  sont  très-cour- 
bés  en  dedans  et  tranchans;  f;ice 
nue;  narines  pbcées  à  la  base  du 
bec  et  à  sa  surface,  fendues  longi- 
ludmalement  dans  la  substance  cor- 


TAN  4i 

née  qui  les  recouvre  par-dessus  ; 
pieds  très-longs  ;  quatre  doigts:  trois 
devant  ,  l'intermédiaire  de  moitié 
moins  long  que  le  tarse,  les  laléraiix 
réunis  par  de  larges  membranes  dé- 
coupées ;  un  derrière  portant  à  terre 
dans  toute  sa  longueur;  ongles  un 
peu  aplatis,  courts,  presque  obtus  ; 
ailes  assez  longues  ;  première  et 
deuxième  rémiges  à  peu  près  égales 
et  dépassant  toutes  les  autres.  Si  l'on 
prenait  à  lâche  de  faire  l'histoire 
étymologique  des  noms  imposés  gé- 
nériquetnenî  aux  Oiseaux,  sans  doute 
il  serait  difficile  de  déterminer  les 
motifs  qui  ont  pu  faire  choisir  celui 
de  Tantale  pour  le  groupe  qui  nous 
occupe.  En  effet  ,  l'observation  n'a 
trouvé  dans  les  mœurs  ou  les  habi- 
tudes de  ces  Oiseaux  rien  qui  puisse 
avoir  quelques  rapports  avec  le  cruel 
festin  donné  aux  Dieux  par  le  fils  de 
Jupiter  et  de  Plota  ,  ;iinsi  qu'avec  le 
juste  châtiment  infligé  par  la  colère 
céleste;  à  moins  cependant  qu'il  n'y 
ait  matière  à  comp.'irer  l'imniobililé 
des  Tantales  sur  le  bord  des  eaux  ,  à 
la  position  du  Roi  phrygien  au  mi- 
lieu du  lac  ou  Mercure  le  tenait 
plongé  ;  mais  nos  Tantales  ne  sont 
frappés  d'une  apparente  immobilité 
que  lorsqu'ils  sont  parfaitement  re- 
pus; et  la  victime,  condamnée  à  la 
faim  et  à  la  soif  perpétuelles  ,  en- 
foncée dans  le  lac  jusqu'au  menton, 
ne  pouvait  ni  humer  l'eau  qui  se 
relirait  à  son  moindre  mouvement, 
ni  mordre  à  la  grappe  qui  lui  échap- 
pait sans  cesse.  Les  quatre  Tantales, 
les  seules  espèces  connues  jusqu'à  ce 
jour,  sont  des  Oiseaux  paisibles  et 
tranquilles,  qui  rentlent  même  de 
grands  services  aux  habitans  des 
lieux  qu'ils  fréquentent,  en  les  dé- 
barrassant de  reptiles  extrêmement 
incommodes  par  leur  féconde  multi- 
plication. Ces  reptiles  joints  à  quel- 
ques poissons,  font  la  nourriture 
habituelle  des  Tantales  qui ,  du  reste, 
sont  des  Oiseaux  slupidos  auxquels 
l'approche  de  l'homme  et  l'eflet  de 
ses  armes  ne  paraissent  imposer  au- 
cun sentiment  de  crainte,  ni  même 
donner  l'envie  de  fuir.  Us  établissent 


42  TAN 

leur  nid  sur  les  arbres  élevés  :  l'aire 
assez  spacieuse,  composée  de  joncs 
et  de  bûchettes,  liés  par  un  ciment 
de  terre,  reçoit  deux  ou  trois  œufs 
verdâtres,  pointillés  de  brun-noiiâ- 
tre.  Les  jeunes  restent  long -temps 
au  nid  ou  les  parens  leur  portent  la 
nourriture  avec  une  constance  re- 
marquable. Ces  Oiseaux  émigrent 
périodiquement  ;  ils  subissent  cha- 
que année  une  mue  qui  n'apporte 
qu'une  différence  momentanée  et  peu 
sensible  dans  leur  plumage.  On  les 
trouve  dans  toutes  les  contrées  chau- 
des et  marécageuses  des  deux  con- 
tinens. 

Tantale  d'Amérique  ,  Tanlalus 
loculator,  Lath. ,  Buff. ,  pl.  enl.  868. 
PI  umage  assez  généralement  blanc; 
rémiges  et  rcctrices  noires  ,  irisées  de 
bleu  et  de  rougeâtre;  occiput  et  haut 
du  cou  garnis  de  petites  plumes  bru- 
nes ,  roides  et  effilées;  tête  et  cou 
nus  à  membrane  ridée,  calleuse  et 
d'un  bleu  noiiâtre  surtout  dans  la 
région  des  yeux;  gorge  nue  exten- 
sible; bec  d'un  brun  jaunâtre;  pieds 
noirâtres.  Taille,  trois  pieds.  La  fe- 
melle a  le  cou  garni  d'un  duvet  gri- 
sâtre ;  la  tête  et  la  gorge  seules  sont 
dénudées.  Le  jeune  a  la  tête  et  le 
cou  emplumés  d'un  blanc  varié  de 
jaunâtre;  le  corps  noir;  le  dos,  le 
ventre  et  la  tête  d'un  gris  cendré, 
fort  sujet  à  varier.  Dans  l'Amérique 
méridionale,  depuis  la  Caroline  jus- 
qu'au Brésil. 

Tantale  Ibis  ,  Tantalus  Ibis ,  La  th. , 
Buff.,  pl.  enl.  389.  Plumage  blanc, 
à  l'exception  des  lectrices  alaires  qui 
tirent  sur  le  rose  pourpré,  et  ont  de 
plus  une  zône  d'un  pourpre  éclatant 
qui  serpente  sur  l'aile;  des  rémiges 
et  des  rectrices  qui  sont  d'un  noir 
brillant ,  faiblement  irisées  en  bleuâ- 
tre et  en  rouge;  sommet  de  la  tête, 
joues  et  devant  du  cou  dénudés  en 
partie,  laissant  voir  la  membrane 
d'un  rouge  vif;  bec  j;iune  ;  pieds 
rouges.  Taille  ,  quarante-deux  pou- 
ces. La  femelle  presque  semblable  au 
mâle,  seulement  les  membranes  nues 
occupent  moins  d'espace.  Le  jeune 
a  le  plumage  en  tout  ou  en  partie, 


TAN 

suivant  son  âge,  d'un  gris  cendré. 
Du  Sénégal. 

Tantale  Jaunguill  ,  Tan/alits 
leucocephalus ,  Lath.  Parties  supé- 
rieures blanches;  rémiges  et  grandes 
tectrices  alaires  noires;  partie  de  la 
tête  nue  ,  couverte  d  une  membrane 
jaunâtre;  une  bande  transversale 
noire  sur  la  poitrine;  tectiices  cau- 
dales d'un  violet  pourpré  ,  mais  cette 
nuance  disparaît  presque  entière- 
m-ent  à  l'époque  de  la  mue;  bec 
jaune;  pieds  rougeâtres.  Taille  ,  qua- 
rante à  quarante  -  deux  pouces.  La 
femelle  a  les  nuances  qui  sont  com- 
plètement noires  chez  le  mâle  ,  d'un 
brun  plus  ou  moins  foncé  ;  le  jeune  , 
suivant  qu'il  se  rapproche  plus  de 
l'état  adulte,  est  d'un  gris  brunâ- 
tre ,  varié  de  blanc.  De  l'Inde  et  de 
Ceylan. 

Tantale  lacté  ,  Tantalus  lacteus, 
Temm.,Ois.  color.  ,  pl.  062.  Taille, 
trente-six  pouces.  De  Java.  (dr..z.) 

TANTALE,  min.  Ce  Métal ,  dont 
la  découverte  est  due  à  Ekcberg ,  et 
dont  le  nom  fait  allusion  à  la  pro- 
priété qui  le  distingue,  d'être  inso- 
luble dans  les  acides  ,  est  la  base 
d'un  genre  minéralogique  composé  de 
deux  espèces  :  la  Tanlalite  et  l'Yltro- 
Tantalite.  La  détermination  de  ces 
espèces  laisse  encore  beaucoup  à 
désirer,  à  raison  de  la  variété  des 
échantillons  que  l'on  en  connaît ,  et 
de  l'imperfection  de  leurs  formes 
cristallines.  Elles  sont  liées  par  un 
caractère  commun,  celui  de  donner 
avec  le  Borax  un  verre  plus  ou 
moins  coloré  par  le  fer,  et  suscep- 
tible de  prendre  au  flamber  l'aspect 
d'un  émail. 

La  Tantalite.  Tantalate  de  Ter 
et  de  Manganèse,  nomçnée  aussi  Co- 
lombite  et  Tantale  oxidé  ferro-mau-  ' 
ganésifère.  C'est  une  substance  d'un 
brun  noirâtre,  opaque,  à  poussière 
d'un  noir  brunâtre,  et  quelquefois 
d'un  brun  rougeâtre,  pesante,  ayant 
un  éclat  faiblement  mclnlloïdc.  Ses 
cristaux  ,  qui  sont  fort  rares  ,  déri- 
vent d'un  prisme  droit  rectangulaire, 
d'un  octaèdre  rhomboidal ,  dont  le». 


TAN 


TAN 


45 


faces  s'inclineut  deux  à  deux  sous  les 
angles  de  145°  8',  99°  8'  et  91°  i  J 
(JMohs).  Cette  détermination  ne  se 
rapporte  toutefois  qu'aux  cristaux  de 
Tantalile  trouvés  en  Bavière.  Ceux 
de  Finlande,  dont  les  formes  sont 
moins  nettes,  pourraient  bien  avoir 
pour  type  un  prisme  à  base  obli- 
que,  et  formeront  peut-être  un  jour 
une  espèce  distincte.  La  Tantalite  est 
susceptible  de  clivage  parallèlement 
aux  faces  du  prisme  rectangulaire. 
Le  clivage  parallèle  à  l'un  des  pans 
est  assez  net;  celui  qui  est  dans  le 
sens  de  la  base  est  le  moins  distinct. 
Les  faces  verticales,  situées  dans  la 
direction  du  principal  clivage  ,  sont 
fortement  striées  parallèlement  à 
l'axe.  Sa  cassure  est  généralement 
inégale  ou  conchoïde.  Sa  dureté  est 
supérieure  à  celle  de  l'Apalile,  et  in- 
férieure à  celle  du  Quartz.  Sa  pesan- 
teur spécifique  varie  depuis  6  jus- 
qu  à  7,9.  Traitée  seule  au  chalu- 
meau ,  elle  n'éprouve  aucune  altéra- 
tion ;  avec  le  Corax  ou  le  Sel  de 
Phosphore,  elle  se  fond  en  un  verre 
qui  oftVe  la  couleur  indicative  du 
Fer;  avec  la  Soude,  elle  donne  une 
fritte  verte  ,  ce  qui  est  l'indice  de  la 
présence  du  Manganèse.  Les  analyses 
de  la  Tantalite  ne  s'accordent  point 
entre  elles,  et  il  est  difficile  d'assi- 
gner la  véritable  composition  de  la 
Tantalite.  Elles  semblent  même  in- 
diquer au  moins  deux  espèces,  sa- 
voir :  la  Tantalite  de  Kimilo  en  Fin- 
lande ,  qui  serait ,  d'après  Berzelius, 
un  ïantalate  simple  de  Fer  et  de 
Manganèse ,  composé  d'Acide  tanta- 
lique ,  81  ;  Bioxide  de  Manganèse,  i  o, 
et  Bioxide  de  Fer  ,  9;  et  la  Tantalite 
de  Bodenmais  en  Bavière,  qui  serait 
un  sous-Tan talatc. 

La  Tantalite  de  Broddbo,  eu  Suède, 
ne  dillere  de  celle  de  Kimilo,  que 
parce  qu'elle  est  mélangée  avec  quel- 

?i^ues  centimètres  de  Tantalate  de 
^haux  et  de  Fer,  et  d'e  Tungstate  de 
Fer  et  de  Manganèse.  Celle  de  Finbo 
s  en  dislingue  par  une  proportion 
d'Oxide  d'Etain  assez  considérable, 
mais  qui  paraît  variable.  On  connaît 
çncore  une  Tantalile  de  Haddam,  en 


Connecticut,  qui  renferme  de  l'Acide 
tungstite  et  se  rapproche  ainsi  de 
celle  de  Broddbo.  Enfin  Ekcberg  a 
décrit  anciennement  une  variété  de 
Tantalite  trouvée  à  Kimito,  dont  la 
pesanteur  spécifique  et  les  propriétés 
extérieuies  diffèrent  de  celles  de  la 
Tantalile  ordinaire.  Il  l'en  avait  dis- 
tinguée par  le  nom  de  Tantalite  à 
poudre  couleur  de  cannelle.  Ce  n'est, 
suivant  Berzelius  ,  qu'un  mélange  de 
Tantalite  ordinaire  avec  une  grande 
quantité  de  Tantalure  de  Fer.  Sa 
pesanteur  spécifique  augmente  avec 
la  proportion  de  Tantalure,  et  peut 
aller  jusqu'à  7,94.  ^ 

Les  variétés  se  réduisent  à  deux, 
qui  sont  : 

La  Tantalile  cristallisée.  Les  for- 
mes de  la  Tantalite  de  Bodenmais 
représentent  le  prisme  rectangulaire, 
soit  pur ,  soit  modifié  légèrement 
sur  ses  arêtes  et  sur  ses  angles. 

La  Tantalite  massive  ;  en  petits 
nodules  ou  nids,  engagés  dans  des 
Roches  granitiques. 

La  Tantalile  appartient  aux  ter- 
rains primordiaux  cristallisés  ;  elle 
se  rencontre  disséminée  accidentel- 
lement, et  toujours  en  petite  quan- 
tité dans  le  Granité  graphique  ou  la 
Pegmalite,  et  dans  le  Micaschiste  Ou 
la  trouve  en  Finlande  à  Skogbohle, 
sur  la  paroisse  de  Kimito  et  dans  le 
district  de  Haliko,  dans  une  Pegma- 
.tite  à  Feldspath  rougeâlre;  à  Broddbo 
et  Finbo  près  de  Fahlun  en  Suède, 
avec  l'Albite,  la  Topaze  pyrophysa- 
lite,  le  Feldspath  et  le  Quartz;  dans 
l'Amérique  du  nord  ,  à  IJaddam  et  à 
New-Loudon  en  Connecticut,  avec 
l'Albite  au  milieu  d'un  Pegmalite  ; 
à  Bodenmais  en  Bavière,  dans  un 
Micaschiste  avec  le  Béryl  aiguc-ma- 
rine,  la  Cordlérite  et  l'Urane  phos- 
phaté. 

L'Yttro  -  Tantalite.  Tantalate 
d'Yttrla ,  nommée  aussi  Tantale  oxidé 
ytirifère  (Haiiy),  Ytlro  -  Columbile 
(Phillips),  Ytlro-Tontale.  Sous  ce 
nom  on  a  réuni  des  substances  amor- 
phes dont  la  composition  est  encore 
mal  connue ,  mais  qui  loutei  ren- 
ferment de   l'Yllria   combiné  avec 


44  TAN 

l'Oxide  de  Tanlalc.  Elles  sont  noires, 
jaunes  ou  d'un  brun  sombre;  el  la 
couleur  de  leur  poussière  est  le  gris- 
cendré  verdàtre.  Leur  cassure  est 
inégaie;  leur  dureté  est  supérieure  à 
celle  de  l'Apatite.  Elles  sont  suscep- 
tibles d'être  raclées  avec  le  couleau. 
Soumises  à  l'aclion  de  la  chaleur, 
elles  changent  de  couleur  sans  se 
fondre;  avec  le  Borax,  elles  se  dis- 
solvent en  un  verre  incolore  qui  peut 
devenir  opaque  au  flamber.  Leur 
composition  est  encore  mal  connue  : 
la  proportion  de  l'Acide  tantalique 
varie  de  5o  à  60  pour  cent.  Elles  sont 
Iréquemment  mêlées  de  Tungstates. 

On  distingue  trois  variétés  de  cou- 
leurs : 

1".  L'Yttro-Tantalite  noire.  Elle 
présente  quelques  indices  de  cristal- 
lisation. Elle  est  opaque  et  a  un  éclat 
demi-métallique.  Sa  pesanteur  spé- 
cillque  est  de  5,596  (Berzelius).  On 
la  trouve  disséminée  en  petits  grains 
dans  les  Roches  granitiques. 

2*.  L'Yttro-Tantalite  jaune.  Sans 
aucune  trace  de  cristallisation.  Éclat 
résineux  à  lu  surface  et  vitreux  dans 
la  cassure.  Pesanteur  spécifique,  5,88 
(Ekeberg).  Elle  se  rencontre  en  pe- 
tites lames  ou  en  grains  au  milieu 
d'un  Feldspath. 

3°.  L'Yttro-Tantalite  noir  brunâ- 
tre. Translucide  sur  les  bords ,  se 
pré.ientant ,  comme  la  précédente  et 
avec  elle,  en  lamelles  ou  en  grains  , 
ayant  un  éclat  intermédiaire  entre  le 
vitreux  et  le  résineux.  Ces  trois  va- 
riétés d'Yltro-Tanlalile  se  trouvent 
disséminées  dans  des  lits  de  Feld- 
spath et  au  milieu  de  la  Pegmatite  à 
Ylterby,  et  dans  les  environs  de 
Finbo  cl  de  Korarfsberg  en  Suède. 
La  même  substance  existe  aussi  au 
Groenland,  oii  elle  a  pour  gangue 
un  Feldspath  d'un  rouge  incarnat. 

(g.  DEL.) 

TANTAREVEL.  bot.  phan.  On 
désigne  sous  ce  nom  ,  aux  environs 
de  iVlontpellier ,  le  Houblon,  (aud.) 

TANYGLOSSE.  Tanyglossa.  ins. 
Génie  de  l'ordre  des  Diptères  établi 
par  Meigcn,  et  qui  correspond  à  celui 


TAN 

queLatreille  a  nommé  Paugonie. 
ce  mot.  (aud.) 

TANYMÈQUE.  Tanymectis.  in.s. 
Nom  donné  par  Germar  à  un  genre 
de  Coléoptères  de  la  famille  des  Por- 
te-Becs ou  Rliynchophores  ,  adopté 
par  Dejean  ,  Schœnhcrr,  et  que  celui- 
ci  place  dans  la  troisième  division 
des  Curculionides  gonalocères  (an- 
tennes coudées)  et  à  museau  court, 
celle  des  Brachydérides  ,  subdivision 
de  ceux  dont  le  corps  est  olilong  ,  le 
plus  souvent  ailé  ,  avec  les  épaules 
plus  ou  moins  saillantes  ,  en  manière 
d'angle.  Parmi  les  Charansonites  à 
antennes  coudées  ,  dont  le  museau- 
trompe  est  court,  avec  ses  deux  sil- 
lons latéraux  obliques,  les  Thylaci- 
tes,  les  Herpistiques,  les  Brachydères, 
les  Eusomes ,  les  Tanymèques  ,  les 
Promécops  et  les  Silones  ,  forment  un 
groupe  naturel.  La  plupait  des  es- 
pèces vivent  à  terre  ,  et  sont  généra- 
lement de  couleur  grise  ou  cendrée. 
Le  premier  article  de  leurs  antennes 
s'étend  souvent,  lorsqu'd  est  rejeté 
en  arrière,  au-delà  des  yeux ,  qui 
sont  arrondis.  Le  muscau-trompe  est 
déprimé  et  en  carré  plus  ou  moins 
long ,  échancré  en  devant;  le  bord 
inférieur  de  la  cavité  gulaire  se  di- 
vise en  trois  lobes  ou  festons  ,  dont 
l'intermédiaire  est  occupé  par  un 
menton  arrondi.  Les  mandibules  sont 
épaisses  et  arrondies.  Le  corselet  est 
tronqué  aux  deux  extrémités.  Les 
pâtes  sont  presque  semblables ,  ou  du 
moins  les  deux  antérieures  diffèrent 
peu  des  autres,  et  les  cuisses  sont 
simples.  Quelques-uns  de  ces  genres 
sont  aptères;  les  autres  sont  ailés,  et 
de  ce  nombre  est  celui  de  Tany- 
mèque.  Le  corps  est  obl(?ng ,  avec  la 
tête  et  le  corselet  notablement  plus 
étroits  que  l'abdomen.  Les  antennes 
sont  composées  de  douze  articles, 
dont  le  premier  plus  long  que  la  tète, 
les  sept  suivans  obcoiiiques,  et  dont 
les  quatre  derniers  formant  une  mas- 
sue ovalaire  et  pointue;  le  second 
est  un  peu  plus  long  que  les  sui- 
vans. Le  museau -trompe  est  dépri- 
mé, carré  ,  presque  uni ,  ou  simple- 


TAN 


45 


Yiieul  plus  élevé  ,  ou  plus  enfoncé 
longitudinalcmeut  dans  son  milieu  , 
un  peu  plus  long  que  large  ,  avec 
les  sillons  latéraux  courts  et  ar- 
qués. Le  corselet  est  presque  cylin- 
drique, sensiblement  plus  long  que 
large.  L'écusson  est  petit  et  trian- 
gulaire. L'abdomen  l'orme  un  carré 
allongé ,  rétréci  en  pointe  poslé- 
rieurcment.  Les  cuisses  sont  lenflées 
au  milieu.  Les  jambes  n'offrent  ni 
denlelurcs  ni  épincssensiblcs.  Schœn- 
herr  divise  ce  genre  en  trois  sec- 
tions, selon  que  le  museau-trompe  a 
une  impression  longitudinale  ,  que 
sou  milieu  offre  une  ligne  élevée,  ou 
que  sa  surface  supérieure  est  égale. 
La  première  est  encore  distinguée  des 
autres ,  en  ce  que  chaque  élytre  se 
termine  isolément  en  poinle,  tandis 
que  dans  celle-ci  les  deux  étuis  se 
rapprochent  pour  former  ensemble 
une  pomle  commune.  A  la  piemière 
appartient  l'espèce  de  ce  geme  la 
plus  commune  en  France,  le  Tany- 
MÈQUE  MANTELÉ,  CufcuUo  palleaius, 
Fabr.  ;  Panzer,  Faun.  Insect. ,  xix, 
lab.  5  ,  son  corps  est  noir,  mais  cou- 
vert de  petites  écailles  épaisses  ,  dont 
les  supérieures  noiiâlres,  cl  dont 
les  inférieures  et  les  latérales  blan- 
châtres. F.  pour  les  autres  espè- 
ces, Sc\\cenherr  {Curculion.  Disposit. 
melhod.).  (lat.) 

TAiNTPE.  Tarif  pus.  ins.  Genre  de 
l'ordre  des  Diptères,  famille  des  Né- 
mocères  ,  tribu  des  Tipulaires,  divi- 
sion des  Culiciformcs  ,  établi  par 
Meigen  ,  et  que  nous  caractérisons 
ainsi  :  pâtes  longues  ,  déliées  ,  les 
deux  antérieures  plu)  longues  et 
avnncées;  yeuxgr.mds,  écliancrés; 
point  d'ocelles  ou  d'yeux  li.-scs;  pal- 
pes saillans,  filiformes,  ccurbés,  de 
quatre  articles  (ou  de  cinq  ,  y  coin- 
pris  le  tubercule  ladicalj,  tous  sim- 
ples et  saiLS  divisions  annulaires; 
'•niennes  pre.■^quc  filifoi mes  ,  plus 
longues  que  la  tète,  de  quatorze  ar- 
ticles ,  presque  tous  globuleux  ,  et 
dont  le  dernier  un  peu  plus  gros; 
celles  des  niales  garnis  de  poils  longs 
et  épais,  formant  un  grand  panache, 


avec  l'avant  -  deri]ier  articlf  •  fort 
long,  cylindrique;  celles  des  femel- 
les simplement  garnies  de  quelques 
poils  ,  avec  le  pénultième  article 
semblable  aux  précédons  ;  ailes  étroi- 
tes ,  inclinées  sur  les  côtés  du  corps , 
velues.  Dcgécr  nous  a  donné  l'his- 
toire d'une  espèce  de  ce  genre  ,  qu'il 
lange  avec  les  ïipules  ,  et  qu'il 
nomme  Tipule  bigahriîe,  Tipula 
inaculata;  ccsi,  suivant  Meigej)  ,  le 
Cltironomns  monilis  de  F;ibricius 
{System,  nnllia!.)^  et  la  Tipule  à  pâtes 
d'arlequin  de  Geoffroy.  Elle  est  blan- 
châtre, avec  des  taches  cendrées  sur 
les  ailes,  et  les  pâtes  entrecoupées 
de  noir.  J..a  larve  est  aquatique,  a  la 
forme  d'un  ver  long  et  cylindrique, 
avec  la  tête  ovalaire,  munie  de  deux 
petites  antennes  et  de  deux  petits 
yeux  n-oirs.  Le  corps  est  ensuite  di- 
visé en  douze  segmens,  dont  le  pre- 
mier plus  grand,  ayant  la  forme  d'un 
thorax  ,  et  portant  en  dessous  deux 
pales  longues,  cylindriques,  réunies 
supéi  ieurement  en  une  seule  tige  ,  et 
couronnées  à  leur  extrémité  par  une 
série  de  longs  crochets  mobiles,  cour- 
bés en  dehors  et  en  dessous.  L'Ani- 
mal peut  en  retirer  les  extrémifds  ou 
les  divisions  dans  la  lige  commune, 
et  môme  presque  entièrement  le  tout 
dans  l'intéricin'  du  corps  ,  de  mauièi  e 
qu'elles  ne  pa\aissent  plus  au  dehors 
que  sous  la  forme  de  moignon.  Lors- 
qu'elles sont  étendues',  soit  perpen- 
diculairement ,  soit  obliquement  , 
elles  ressemblent  à  des  béquilles  ou 
à  des  jambes  de  bois.  Le  dernier  an- 
neau du  corps  offre  deux  autres  pales 
presque  semblables  aux  précédentes, 
mais  entièrement  séparées,  et  point 
susceptibles,  à  ce  qu'il  paraît,  de 
rentrer  dans  le  corps.  La  larve  s'en 
sert  à  peu  près  comme  les  chenilles 
arpcnteuses,  en  courbant  alors  le 
derrière  en  dessous;  mais  ces  organes 
restent  toujours  roides.  Quatre  pe- 
tites lames  triangulaires,  très-trans- 
parentes ,  sont  placées  inn^iédialc- 
mcnl  au  -  dessus  de  ces  deux  paies 
postérieures.  Vers  le  dos  sont  deux 
petits  corps  cylindriques,  perpendi- 
culaires, terminés  chacun  par  nue 


46 


TAN 


TAN 


aigrette  de  longs  poils,  et  que  l'on 
doit  considérer  comme  des  tubes  res- 
piratoires ,  puisque  deux  corps  de 
trachées  y  aboutissent. 

Au  rapport  de  Benoît  -  Frédéric 
Fries,  auteur  d'une  Monographie  des 
Tanypes  de  Suède  ,  les  larves  de  ces 
Diptères  difFèrcnt  de  celles  des  Chi- 
ronomes  ,  dont  elles  se  rapprochent 
d'ailleurs  beaucoup  par  l'existence 
de  ces  deux  organes.  La  nymjihe 
ressemble  en  général  à  celle  des  Ti- 
pulaires  aquatiques,  et  particulière- 
ment des  ïipulaires  culiciformes. 
Son  corps  est  plié  en  double.  La  tête 
est  arrondie  et  pourvue  de  deux  yeux 
ovales.  Le  thorax,  gros  et  comme  bos- 
su ,  offre  en  desiius  deux  pièces  ova- 
les ,  terminées  en  une  pomte  trans- 
parente ,  élevées  perpendiculaire- 
ment,  représentant  deux  sortes  d'o- 
reilles ,  et  de  chaque  côté  une  grande 
lame  ovale  renfei  mant  les  ailes.  L'ab- 
domen est  courbé  en  dessous  ,  al- 
longé ,  divisé  en  huit  anneaux  ,  et 
terminé  par  deux  pointes  roides  ,  al- 
longées ,  coniques,  formant  une  sorte 
de  petite  queue,  et  par  des  aigrettes 
de  longs  poils.  Ces  pièces,  ainsi  que 
les  deux  espèces  d'ailerons  de  la  par- 
tie supérieure  du  thorax,  sont  pro- 
bablement des  organes  respiratoi- 
res. Celle  nymphe  se  lient  toujours 
perpendiculairement  dans  l'eau  ,  le 
plus  souvent  dans  son  milieu  et  fixée 
à  quelque  Plante;  elle  vient  aussi 
quelquefois  à  sa  surface.  La  tête  est 
toujours  en  haut,  et  l'abdomen  en 
bas  et  courbé.  Lorsqu'elle  veut  chan- 
ger de  place  ou  nager,  elle  redresse 
cette  dernière  partie  du  corps  et  bat 
le  liquide  qu'elle  habile  par  coups 
réitérés.  L'auteur  de  la  Monographie 
précilée  l'a  enrichie  de  quelques  nou- 
veaux détails  historiques,  et  en  men- 
tionne douze  espèces.  V.  cet  ouvrage, 
Meigen  et  Macquart(Diptères  du  nord 
de  la  France).  (lat.) 

TANYPÈZE.  Trt^/j/7ez(7. INS. Genre 
de  Diptères  institué  par  Fallcn  , 
adopté  par  Meigen  ,  qui  le  range 
dans  la  famille  des  Mnscides  et  qu  il 
signale  ainsi  :  antennes  couchées  sur 


la  face ,  rapprochées ,  de  trois  arti- 
cles ,  dont  le  dernier  oblong  ,  com- 
primé, avec  une  soie  dorsale,  nue, 
insérée  à  sa  base;  hypostome  un  peu 
incliné  ,  plan  ,  nu;  yeux  oblongs  , 
écartés;  front  étroit,  nu;  abdomeu 
allongé,  de  six  anneaux  ;  adcs  cou- 
chées ,  parallèles,  avec  la  quatrième 
nervure  longitudinale  recourbée. Mei- 
gen ne  cite  qu'une  seule  espèce ,  le 
Tanypèze  LoNGiM.vNE  ,  Tanypeza 
longimana.  La  soie  des  antennes  y 
est  représentée  avec  des  poils  ,  ce  qui 
ne  s'accorde  pas  avec  la  description. 
La  figure  qu'il  donne  de  la  trompe, 
des  palpes,  et  de  l'Animal  entier, 
nous  fait  soupçonner  que  ce  genre 
n'appartient  point  à  celle  famille  , 
et  qu'il  se  rapproche  bien  plus  de 
celle  des  Dolichopodes.  V.  pour  plus 
de  détails,  le  même  article  dans  l'En- 
cyclopédie méthodique.  (lat.) 

TANYRHYNCHIDES.  ins.  Nom 
donné  par  Schœnherr  à  sa  neu- 
vième division  des  Curculionides  go- 
natocères  et  à  museau-trompe  court, 
ou  brachyrhynques  ,  et  qu  il  distin- 
gue des  autres  de  la  même  seclion 
par  les  caractères  sulvans  :  rostre 
(  museau -trompe  )  perpendiculaire, 
allongé,  presque  linéaire;  pédoncule 
{scapiis)  des  antennes  prolongé  au- 
delà  des  yeux.  Celle  division  com- 
prend les  genres  Tanyrliynduin  et 
Mioridnus.  (i-at.) 

T AN YRHYNQDE .  Tanyrhynchus. 
INS.  Genre  de  l'ordre  des  Coléop- 
tères ,  famille  des  Rhynchophores  ou 
Porte-Becs  ,  tribu  des  Charansoniles  , 
établi  par  Schœnherr  ,  et  qu'il  range 
dans  sa  division  des  ïanyrhynchides. 
J^.  ce  mol.  Ce  genre,  formé  sur  une 
seidc  espèce  ,  Tanjr/ty,nc/ii/s  lerranus 
et  propre  au  cap  de  Bonnc-Espé 
rance  ,  paraît  se  rapprocher  des  Otio- 
rhynqucs  (  anciennement  Pachygas- 
tres)  el  autres  genres  atialogues  ,  mais 
en  différer  par  le  museau  -  trompe 
une  fois  plus  long  que  la  tête,  pres- 
que filiforme,  linéaire  cl  arqué.  Ses 
deux  sillons  ordinaires  sont  supë 
rieurs,  presque  droits  cl  s'élendan 
dans  toute  sa  longueur  jusqu'au 


TAN 


TAN 


4? 


yeux.  Les  antennes  sont  très-grêles  , 
longues,  composées  de  douze  articles, 
(lout  le  premier  ou  le  pédoncule  [sca- 
pus)  s'élendant  au-delà  des  yeux  ,  et 
renllé  en  massue  à  son  extrémité 
les  suivans  sont  allongés,  presque 
obconiques,  et  se  raccourcissent  gra- 
duellement; les  quatre  derniers  for- 
ment une  massue  ovale  et  allongée. 
Les  yeux  sont  oblongs  et  déprimés. 
Le  corselet  est  transversal ,  arrondi 
latéralement ,  et  légèrement  lobé  der- 
rière les  yeux.  Les  ailes  manquent. 
L'écusson  est  à  peine  distinct.  Les 
étuis  réunis  sont  trois  fois  plus  longs 
que  le  corselet,  forment  un  ovoïde- 
oblong,  et  sont  un  peu  échancrés  en 
dedans  à  leur  base.  Les  pieds  sont 
robustes,  avec  les  cuisses  en  massue  ; 
les  antérieures  sont  un  peu  dentées; 
les  jambes  sont  mutiques.  (lat.) 

TANYSPHYRE.  Tanjsphyrus.  ins. 
Genre  de  Tordre  des  Coléoptères  , 
famille  des  Porte-Becs  ou  Rbyncho- 
phores,  tribu  des  Gharansonites,  éila- 
bli  par  Germar ,  et  que  Scbœnherr 
place  dans  sa  division  des  Molytides, 
la  cinquième  de  ses  Brachyrbynques, 
oi  dre  des  Gurculionides  gonalocères. 
Dans  notre  article  Rhynchophores 
de  ce  Dictionnaire,  nous  l'avons  fort 
éloigné  des  genres  qui  l'avoisinent 
dans  celte  méthode,  et  nous  avons 
pensé  que  ,  dans  un  ordre  naturel, 
il  devait  être  a.ssoclé  aux  Rbynché- 
nides.  Le  corps  est  court,  presque 
ovoïde  et  ailé,  avec  le  museau-trompe 
fort ,  presque  aussi  long  que  la  tête 
et  le  corselet,  cylindrique,  arqué,- 
les  yeux  oblongs  et  point  saillans  ; 
le  corselet  à  peu  près  isométrique, 
l'onqué  aux  deux  bouts  ,  arrondi  sur 
les  côtés  et  un  peu  plus  étroit  en 
•^•evant;  l'écusson  peu  sensible;  l'ab- 
doiiien  ovôïdo-carré  ,  recouvert  en- 
tièrement en  dessus  par  les  élytres  ; 
les  pâtes  fortes,  avec  les  cuisses  en 
massue,  et  les  jambes  terminées  par 
un  fort  crochet.  Mais  ce  qui  distingue 
ce  genre  ,  ainsi  que  ceux  de  Bracho- 
"yx  et  d'Anoplus  des  autres  Rhyn- 
chénides,  c'est  que  les  t.nrses  sont 
fort  courts  ,  larges  ,  aplatis  ,  et  que  le 


dernier  article  est  embrassé  en  ma- 
jeure partie  par  les  deux  lobes  de 
l'article  précédent  ;  le  dessous  est  tout 
garni  d'un  duvet  soyeux.  Les  anten- 
nes sont  composées  de  douze  articles, 
dont  le  premier,  le  plus  long  de  tous, 
atteint  presque  les  yeux;  le  second 
obconique ,  épais,  plus  grand  que 
les  suivans;  ceux-ci  petits  cl  serrés  , 
et  dont  le  huitième  forme  avec  les 
derniers  une  massue  épaisse  ,  presque 
globuleuse.  Ce  genre  a  pour  type  le 
Rkyncliœnits  Lemnœ  de  Fabricius , 
Insecte  ayant  à  peine  une  ligne  de 
long,  noirâtre,  obscur,  ponctué, 
avec  les  ély  1res  ass,ez  fortement  striées; 
elles  offrent,  dans  certains  individus, 
quelques  taches  grisâtres;  ses  côtés, 
ceux  du  corselet  et  du  dessous  du 
corps,  sont  de  cette  couleur,  qui  est 
formée  par  de  petites  écailles,  mais 
s'obliléi ant.  Cette  espèce  vit  sur  la 
Lentille  d'eau.  Oulie  l'Allemagne,  la 
Suède  ,  elle  habite  les  environs  de 
Paris.  Nous  Tavons  reçue  aussi  de 
Rouen  ,  d'oii  elle  nous  a  été  envoyée 
par  Lebas ,  entomologiste  des  plus 
zélés  et  des  plus  habiles  à  découvrir 
les  plus  petites  espèces.  (i-a.!.) 

TANYSTOMES.  Tanystoma.  ins. 
Famille  de  l'ordre  des  Diptères,  ayant 
pour  caractères  :  trompe  saillante; 
palpes  insérés  près  de  la  cavité  orale, 
découverts;  suçoir  de  quatre  soies; 
antennes  de  trois  ou  deux  articles, 
dont  le  dernier,  non  compris  le  sty- 
let ou  la  soie,  sans  divisions;  larve 
changeant  de  peau  pour  passer  à 
l'état  de  nymphe.  Ce  dernier  carac- 
tère, le  nombre  des  pièces  du  suçoir 
et  la  forme  du  dernier  article  des 
aniennes,  distinguent  cette  famille  de 
celles  de  quelques  autres  du  même 
ordre,  dont  la  tiompe  est  en  totalité 
ou  en  grande  partie  saillante,  et 
auxquelles  la  dénomination  de  Ta- 
nyslomes  (bouche  étendue)  pourrait 
rigoureusement  être  appliquée.  Elle 
.se  compose  des  genres  Asiliis ,  Empis 
cl  Bombylius  de  Linné ,  et  des  sui- 
vans de  Fabricius  :  Jnlkrax,  Cyt/ie- 
ira  ,  Bihio  ,  Leplis ,  Jl/ierix  et  Doli- 
chopus.  La  plupart  de  ces  genres  for- 


48  TAN 

niant  autant  de  tribus  on  de  petites 
familles  pai'licullères,  la  coupe  desTa- 
nysloines  peut  être  considérée  comme 
une  grande  section  de  l'ordre  des 
Diptères.  Leurs  larves  ont  la  figure 
de  vers  allonges  ,  presque  c^'lindri- 
ques  ,  sans  pâtes  ;  la  tête  armée  de 
crochets  ou  d'appendices  rélrac- 
tiles,  dont  elles  se  servent  pour  ron- 
ger ou  sucer  les  matières  qui  leur 
servent  d'alimcns.  Elles  changent  de 
peau  lorsqu'elles  veulent  se  niéla- 
morphoser.  Les  nym[)hes  sont  nues, 
€t  olFicut  extérieurement  les  organes 
locomoteurs  et  les  antennes  de  l'In- 
secte pai  friit  ,  qui  sort  de  sa  dé- 
pouille par  une  feule  dorsale  de  la 
peau, 

La  plupart  des  Tanystomes  ,  tels 
que  les  Asiliques  ,  les  Empides  ,  les 
'îhérèves ,  les  Leptides  et  les  Doli- 
chopodes  ,  font  leur  proie  de  divers 
Insectes  ;  quelques-uns  ,  tels  que  les 
premiers  ,  les  saisissent  avec  leurs 
pâtes  et  s'envolent  avec  eux.  Cer- 
tains Asiles  s'emparent  même  de 
gros  Bourdons  et  de  Coléoplères  de 
moyenne, taille.  Leurs  larves  ,  à  l'ex- 
ceplion  de  celles  des  Leptides,  pa- 
raissent avoir  des  habitudes  diffé- 
rentes; on  les  trouve  dans  la  terre. 
Les  autres  Tanyslomes ,  comme  les 
Bombilles  ,  les  Anthrax,  etc.,  qui, 
en  état  parfait,  vivent  du  suc  des 
fleurs,  ou  du  moins  ne  montrent 
point  alois  le  même  instinct  carnas- 
sier ,  sont  carnassières  sous  la  forme 
de  larves.  Nous  avons  souvent  rencon- 
tré la  dépouille  de  leurs  nymphes 
dans  les  nids  de  quelques  Apiaires 
solitaires ,  ce  qui  nous  lait  présumer 
que  ces  larves  sont  parasites.  Les 
organes  sexuels  des  mâles  de  ces  In- 
sectes sont  ordinairement  saillans,  et 
font  paraître  leur  abdomen  terminé 
en  massue  ou  par  un  bourrelet. 

Nous  partagerons  cette  famille  en 
deux  coupes  principales.  Dans  la 
première  ,  la  troin|)C  ,  toujours  entiè- 
rement ou  presque  esilièrcnient  sail- 
lante ,  se  piésente  sous  la  forme  d'un 
tube  ou  d'un  siphon  plus  ou  moins 
long,  tantôt  cylindrique  ou  conique, 
tantôt  filiforme  ou  sétacc  ;  la  gaîne 


TAN 

est  de  consistance  assez  solide  ;  les 
deux  lèvres  du  bout  se  confondeut 
avec  elles ,  ou  ne  forment  qu'ut\ 
empâtement  peu  volumineCux  compa- 
rativement à  son  étendue.  Les  palpes 
sont  petits.  Le  dernier  "article  des 
antennes  oDTrc  souvent  un  stylet 
articulé.  Les  larves  ont  une  tête 
écailleuse,  et  qui  dès-lors  ne  change 
point  de  forme. 

Une  première  subdivision  com- 
prendra ceux  qui  sont  éminemment 
carnassiers,  dont  le  corps  estoblong, 
avec  le  thorax  rétréci  en  devant, 
l'abdomen  tantôt  conique  ou  cylin- 
drique ,  tantôt  ovalaire  et  rétréci  à 
sa  base  ,  et  les  ailes  croisées.  Les  an- 
tennes ^ont  toujours  rapprochées. 
La  trompe  est  généralement  courte  , 
cylindrique  ou  conique.  Ici  vient  la 
tribu  des  Asiliques  et  celle  des  Hybo- 
tides  et  des  Empides. 

La  seconde  subdivision  nous  pré- 
sentera des  Tauystomes  à  formes 
proportionnellement  plus  courtes  et 
plus  larges,  et  dont  le  port  se  rap- 
proche de  celui  de  nos  Mouches  or- 
dinaires. La  tête  est  exactement  ap- 
pliquée contre  le  thorax  ;  les  ailes 
sont  écartées  ;  l'abdomen  des  uns  est 
déprimé  ,  triangulaire  ou  presque 
carré;  celui  des  autres  est  renflé, 
vésiculeux  ;  la  trompe  est  souvent 
fort  longue  et  menue.  Trois  autres 
tribus,  les  Vésiculeux  ,  les  Boinby- 
liers  et  les  Anthracieus  ,  cotn posent 
celte  subdivision. 

Les  derniers  Tanystomes  ,  ceux  de 
notre  seconde  division,  ont  une  trom- 
pe membraneuse  ,  dont  la  tige  est 
très-courte  et  point  ou  peu  saillante 
au-delà  de  la  cavité  orale,  et  se  ter- 
mine par  deux  grandc's  lèvres,  tou- 
jours à  découvert  et  souvent  rele- 
vées ou  ascendantes.  Les  palpes  sont 
plus  grands  que  dans  l?  division 
piécédentc.  Le  dernier  article  des 
antennes  e.st  le  plus  souvent  tantôt 
ovoïde  ou  globuleux,  tantôt  en  forme 
de  palette.  Il  porte  généralement  une 
soie  assez  longue,  i^es  pieds  sont 
presque  toujours  longs  et  menus.  Les 
larves  ont  une  tête  molle  cf  de  forme 
vai  i.dilc. 


TAD 

Nous  partagerons  aussi  en  deux 
celle  seconde  division  ge'nérale.  Les 
lins  ont  les  ailes  écartées  et  dont  les 
nervures  forment  plusieurs  cellules 
complètes,  ainsi  que  dans  presque 
tous  les  Tanyslomes  précédeus.  Le 
dernier  article  des  antennes  est  ovoï- 
do-conique  ou  presque  semi-globu- 
leux el  transversal.  Ces  Tanyslomes 
composeront  la  tribu  des  Leptides. 
Dans  les  autres  et  derniers  ,  les  ailes 
sont  couchées  sur  le  corps  et  n'of- 
frent au  plus  que  deux  cellules  com- 
plètes ou  fermées,  ainsi  que  celles 
des  Muscides.  Les  antennes  se  ter- 
minent aussi  par  une  palette. 

Ceux  dont  le  corps  est  comprimé 
latéralement,  avec  la  tête  triangu- 
laire ,  un  peu  avancée  en  manière  de 
museau  ,  les  palpes  plats  et  couchés 
sur  la  trompe,  l'abdomen  courbé  en 
dessous,  et  les  pâtes  longues,  dé- 
liées, garnies  de  petites  épines,  for- 
ment la  tribu  des  Dolichopodes. 

Ceux  dont  le  corps  est  déprimé , 
avec  la  tête  arrondie,  presque  en- 
tièrement occupée  dans  les  yeux,  du 
moins  dans  les  mâles;  les  palpes  re- 
levés ,  filiformes  ou  en  massue;  les 
pieds  courts  ou  peu  allongés ,  sans 
épines,  et  dont  les  postérieurs  onl 
souvent  les  tarses  larges  et  aplatis, 
composeront  une  dernière  tribu  , 
celle  des  Géphalopsides  ,  et  qui  com- 
prendra les  genres  Callomyie  ,  Pla- 
typèze,  Pipuncule  et  Scénopine. 

(LAT.) 

TAON.  Tabanus.  ins.  Genre  de 
l'ordre  des  Diptères,  famille  des  Ta- 
baniens, embrassant  dans  la  Méthode 
de  Linné  cette  famille  ,  mais  ne  com- 
prenant aujourd'hui  que  les  espèces 
dont  les  caractères  sont  :  trompe 
îuère  plus  longue  que  la  tête  ,  mem- 
iraneuse,  terminée  par  deux  grandes 
èvres  ;  palpes  grands  ,  avancés  ,  ren- 
flés à  leur  extrémité  dans  les  mâles, 
subulés  dans  les  femelles;  antennes 
de  la  longueur  environ  de  la  tête, 
dont  le  dernier  article  taillé  en  crois- 
■  sant ,  terminé  en  alêne  ,  divisé  en 
<  cinq  anneaux,  dont  le  premier  Irès- 
I  grand  ,  avec  une  dent  supérieure; 
!  point  d'yeux  lisses.  A^aut  exposé  à 

TOME  xvr. 


TAP  49 

l'article  Tabaniens  ce  que  l'histoire 
de  ces  Insectes  ,  et  particulièrement 
des  Taons ,  nous  offre  de  plus  inté- 
ressant,  nous  nous  contenterons  ici 
de  mentionner  quelques-unes  des 
espèces  principales  : 

Taon  albipéde  ,  Tahanus  alhipes , 
Fabr.,  l'un  des  plus  grands  du  genre; 
d'un  noir  foncé  ,  avec  le  thorax  et  la 
base  de  l'abdomen  couverts  d'un 
duvet  grisâtre;  jambes  blanches.  11 
est  rare  aux  environs  de  Paris. 

Taon  des  Boeufs,  Tahanus  Bo- 
vinus ,  L.,  l'un  des  plus  grands  en- 
core ;  brun  en  dessus  ;  segmens  de 
l'abdomen  bordés  postérieurement 
en  dessus  de  gris  roussâlre,  avec  une 
tache  triangulaire  et  grisâtre  au  mi- 
lieu; jambes  d'un  jaunâtre  pâle; 
yeux  verts;  ailes  ayant  des  nex'vures 
d'un  brun  roussâlre. 

Taon  automnal  ,  Tabanus  au- 
tumnalis,  L.,  noirâtre;  des  raies  cen- 
drées et  longitudinales  sur  le  tho- 
rax; desslis  de  l'abdomen  noir,  avec 
trois  rangées  longitudinales  de  ta- 
ches blanchâtres  ,  celles  de  la  rangée 
du  milieu  triangulaires;  les  autres 
ou  les  latérales  plus  larges ,  échan- 
crées  ,  en  forme  de  demi  -  équerre  ; 
jambes  blanchâtres. 

Taon  marrocaiN,  Tabanus  tnar- 
rocanus,  Fabr.,  grand,  noir,  avec 
des  taches  d'un  jaune  doré  sur  l'ab- 
domen. En  Barbarie  et  en  Portugal. 
Au  rapport  du  professeur  Desfon- 
taines, les  Chameaux  sOnt  quelque- 
fois tout  couverts  de  ces  Insectes. 

(lat.) 

TAONABO.  BOT.  pùAN.  (  Aublei.) 
Syn.  de  Ternstrœniia.  V.  ce  mot. 

TAONIENS.  INS.  T-.  TABiNIENS. 

TAPAYE.  REi'T.  sAun.  Espèce  du 
genre  Agame  devenu  type  rl'un  sous- 
genre  qui  a  conservé  son  nom.  f^. 
Agame.  (b.) 

TAPE-BOIS.  OIS.  Syn.  vulgaire  de 
la  Sitlelle.  V.  ce  niot.  (nii..z.) 

TAPEINE.  Tapeina.  m^.  Lepelle- 
tier  et  Serville  ont  ainsi  désigné , 
dans  le  Dictionnaire  des  Insectes  do 
l'Encyclopédie  ujéthodique,  un  gcuie 

4 


f.o  TAP 

de  Coléoptères  de  la  famille  des  Lon- 
gicornes ,  compobé  des  Lainies  à  corps 
aplati,  et  dont  les  mâles  ont  leurs 
antennes  insérées  chacune  à  la  partie 
postérieure  d'un  long  appendice  nais- 
saut  des  rebords  latéraux  du  front, 
et  s'étendant  transversalement  en  li- 
gne droite  de  manière  à  couvrir  les 
yeux;  elles  sout  formées ,  dans  les 
deux  sexes,  de  onze  articles.  Ils  en 
décrivent  quatre  espèces  ,  toutes  du 
Brésil,  et  qui  leur  ont  paru  être  iné- 
dites. (l'Aï.) 

^  TAPEINIA.  BOT.  PHAN.(  Jussieu.) 
Syn.  de  Witsenia.  V .  ce  mot.  (g..n.) 

,  TAPETI.  MAM.  Espèce  du  genre 
Lièvre.  (b.) 

TA  P  H I E  N .  Taphozous.  m  am. 
Genre  établi  par  Geoffroy  Sainl- 
Hilaire  dans  la  famille  des  Chauve- 
Souris,  et  qui  sera  traité  au  raotVES- 

PEIITILLON.  (I.ESS.) 

TAPHRIE.  Tap/iria.  INS.  Genre 
de  Coléoptères  delà  famille  des  Car- 
nassiers, tribu  des  Carabiques,  sec- 
lion  des  Simpliciraanes  dans  notre 
méthode,  tribu  des  Féroniens  dans 
celle  de  Dejean  ,  et  distingué  des  au- 
tres genres  de  cette  division  par  les 
caractères  suivans  :  les  trois  premiers 
articles  des  deux  tarses  antérieurs 
dilatés  dans  les  mâles;  crochets  de 
tous  dentelés;  dent  du  milieu  de  l'é- 
chancrure  du  menton  bifide;  palpes 
maxillaires  filiformes;  les  labiaux  ter- 
minés en  massue  obconique  ;  corselet 
orbiculaire.  La  dénomination  de  ce 
genre,  quoique  ses  caractères  n'eus- 
sent pas  élé  publiés  par  Bonelli,  créa- 
teur de  cetle  coupe  ,  s'est  tellement 
répandue  par  ses  relations  avec  divers 
èntomologisles,  qu'elle  a  prévalu  sur 
celle  de  Synuchus  que  lui  a  donnée 
Gyllenhal.  La  seule  espèce  connue 
est  le  Cai'abus  t^iwalis  d'IUiger  ou 
Vj'Jgonum  iHua/e  de  Sturm.  Elle  est 
longue  de  trois  à  quatre  lignes,  d'un 
brun  très-foncé  ou  presque  noire, 
avec  les  antennes  et  les  pales  fauves. 
Les  élytres  ont  des  stries  simples  dont 
les  plus  internes,  plus  marquées,  et 
offrant  chacune  deux  ou  trois  poiu- 


TAP 

tes  enfoncées.  On  la  trouve  dans  Icsi 
bois  el  les  forêts,  sous  les  pierres  eti 
sous  les  feuilles.  Elle  est  rare  auxt 
environs  de  Paris.  (lat.) 

ÏAPHRINA.  BOT.  CRYPT.  {Mucé- 
dinées.  )  Pries  avait  donné  d'abord 
à  ce  genre  le  nom  de  Taphria  que 
porte  déjà  un  genre  d'Insecle»,  et 
qu  il  a  légèrement  modifié  par  cette 
raison  ;  il  ne  renferme  qu'une  seule 
espèce  décrite  d'adord  sous  le  nom 
à' Erineum  aureutii,  et  qui  croît  sur 
les  feuilles  de  divers  Peupliers.  Il 
diffère  des  vraies  Erineum  par  ses  fi-  ' 
lamens  renflés  et  presque  vésiculaires, 
arrondis  ,  continus  ,  réunis  en  grou- 
pes serrés  ,  d'un  aspect  so\eux.  Cette 
petite  Cryptogame  ,  qui  forme  des  ta- 
ches d'un  jaune  d'or,  est  fréquente 
sur  les  feuilles  des  Peupliers  et  sur- 
tout du  Tremble,  (ad.b.) 

TAPHRODÈRE.  Taphroderes.iNS. 
Genre  de  Coléoptères  de  la  famille 
dés  Rhynchophores ,  tribu  des  Bren- 
ihides ,  établi  par  Schœnherr  ,  et  qui , 
d'aprèi  les  caractères  qu'il  1  ui  donne  , 
différerait  plus  particulièrement  de 
celui  de  Brente  ,  à  raison  des  fossettes 
latérales  de  son  corselet  et  de  son 
abdomen  dont  les  premières  rece- 
vraient les  cuisses  des  deux  parties 
antérieures,  et  les  deux  aulres  les 
cuisses  intermédiaires,  ainsi  que  par 
la  brièveté  des  jambes  ,  et  les  taises 
dépourvus  de  pelotes.  La  lêie  est 
très  -  allongée  ,  plus  éti'oite  en  de- 
vant, et  portée  sur  un  cou  distinct; 
les  élylres  sont  tronquées  oblique- 
ment et  eu  dedans  à  leur  extrémilé. 
heBrentus  foveatus  de  Fabricius  en- 
tre dans  ce  genre.  Schœnherr  cite 
une  autre  espèce  qu'ill  nomme  bre- 
vipes.  (liAT.) 

TAPLV.  BOT.  piiAN.  Espèce  de  Cra- 
/œt^a. Cratévikh.  (g..n.) 

TAPIAI.  ïNs.  Suivant  Laireille, 
on  a  donné  ce  nom  dans  l'Amérique 
méridionale  à  une  espèce  de  Fourrai. 

(ATJD.) 

T.^PIER.  BOT.  PHAN.  On  a  ainsi 
fiancisé  dans  certains  Dictionnaires 
le  nom  du  genre  C/atœva,  dont  uoe 


TAP 

espèce  porle  le  oom  de  Tapia.  P'. 
Gratévier.  (g..n.) 

*  TAPINA.  BOT.  PHAN.  Mailius 
(  Gênera  et  Spec.  Fiant.  Brasil.  ,  3 , 
p.  59  )  a  créé  sous  ce  nom  un  nou- 
veau genre  qui  appartient  à  la  t'anjille 
des  Gesnériées  de  Richard  et  à  la 
Didynamie  Angiospermie ,  L.  Il  l'a 
ainsi  caiactérisé  :  calice  libic,  pro- 
fondément découpé  en  cinq  segmens 
inégaux;  corolle  infundibuliforme , 
un  peu  ringeule,  bossue  à  la  base  et 
dans  la  partie  postérieure;  le  tube 
fort  renflé  antérieurement,  la  gorge 
étranglée,  le  limbe  dressé,  à  deux 
lèvres  dont  la  supérieure  est  bilobée  , 
l'inférieure  trilobée;  quatre  élamines 
didjinames  avec  le  rudiment  d'une 
cinquième;  anthères  cohérentes  ;  dis- 
que annulaire  hypogyne,  tuméfié 
postérieurement  en  une  glande  ;  cap- 
sule ovée,  coriace,  uniloculaire  ,  bi- 
valve, à  deux  placentas  pariétaux, 
bilamellés,  portant  des  graines  nom- 
breuses et  obliques.  Deux  espèces 
seulement  constituent  ce  genre  ;  l'une 
d'elles  ,  Tapina  harbata,  Mart. ,  Loc. 
cit. ,  tab.  2  i5  ,  fig.  1  ,  a  déjà  été  men- 
tionnée par  jNées  d'Esenbeck  et  Mar- 
lius ,  dans  le  onzième  volume  des 
Actes  de  Bonn  ,  sous  le  nom  de  Ges- 
neria  barbata;\'ix\\\vc  espèce,  Tapina 
pusilla,  Mart.  ,  loc.  cit.,  lab.  S25  , 
fig.  2,  est  entièrement  nouvelle.  Ces 
Plantes  croissent  dans  les  lieux  om- 
bragés et  fourrés  des  forêts  vierges  du 
Brésil  oriental.  Leurs  tiges  sont  sim- 
l'b.'s  ou  rameuses  ,  naissant  d'une  tu- 
bérosité  souterraine;  ainsi  que  tout 
le  reste  de  la  Plante ,  elles  sont  molles 
et  charnues;  leurs  feuilles  sont  pc- 
tiolées  ,  opposées,  mais  quelquefois 
devenant  un  peu  alternes  et  éloi- 
gnées par  suite  d'un  dérangement 
dans  l'opposition  des  feuilles  qui  for- 
ment chaque  paire.  Les  fleurs  ,  dont 
la  coiolle  est  blanche  ,  sont  solitaires 
ou  rarement  géminées,  portées  sur 
des  pédoncules  axillaires.  CG..N.) 

TAPIiNIA.  BOT.  CRYPT.  Agaric. 

TAPINOTE.  Tapinotus.  ins. Genre 
4e  Coléoptères  de  la  famille  des  Rhyn- 
vhophorcs,  tribu  des  Charansonites, 


TAP  5i 

fondé  par  Schœnherr  qui  l'a  placé 
dans  sa  division  des  Cryptorhynchi- 
des ,  ordre  des  Curculionides  Gona- 
tocèrcs,  légion  des  Mécorhynques. 
Ainsi  que  dans  les  autres  Crypto- 
rhynchides ,  la  poitrine  offre  un  sil- 
lon ,  mais  peu  prononcé  et  court;  les 
yeux  sont  latéraux,  presque  ronds  et 
peu  saillans  ;  le  museau-trompe  est 
fort,  cylindrique  et  arqué.  Les  anten- 
nes n'offrent  que  onze  articles  dont  les 
quatre  derniers  forment  une  massue 
ovale  et  pointue;  le  premier  et  ensuite 
les  trois  suivans  sont  les  plus  longs  de 
tous  ;  le  corselet  semble  être  un  peu 
plus  long  que  large;  il  est  presque 
conique,  rétréci  en  devant,  bisinué 
à  sa  base,  avec  les  angles  antérieurs 
uri  peu  avancés  en  manière  de  petits 
lobes;  l'écusson  est  à  peine  sensible; 
les  élylres  forment  un  carré  long, 
aplati  dorsalernent  et  ne  recouvrant 
point  l'anus;  les  pâtes  sont  assez  lon- 
gues ,  presque  égales  ;  les  antérieui'es 
sont  distantes  des  autres,  avec  les 
cuisses  en  massue  et  dentées  ;  les 
jambes  sont  droites  -et  mutlques  à 
leur  extiémité.  Ce  genre  a  été  établi 
sur  une  seule  espèce  que  Schœnherr 
nomme  Ephippiger ,  et  qu'il  dit  être 
de  l'Europe  tempérée.  (lat.) 

TAPIOKA.  bot.  PHAN.  Fécule 
blanche  obtenue  de  la  racine  de  Ja- 
troplia  ou  Janipha  Manihot ,  Plante 
qui  fournit  en  outre  la  faiine  de  Cas- 
save.  f^.  ce  mot.  IjcTapioka  ne  diffère 
de  celle-ci  que  par  un  plus  grand 
degré  de  pureté,  car  la  Cassave  est 
un  mélange  d'amidon,  de  fibres  vé- 
gétales et  de  matière  extraclive  ,  tan- 
dis que  le  Tapioka  est  de  l'amidon 
parfaitement  purifié,  surtout  après 
qu'on  lui  a  fait  subir  plusieuis  lava- 
ges. Cette  fécule  se  rassemble  sous 
forme  de  grains  durs,  brillans  ,  assez 
gros  ,  sans  odeur  ,  d'une  saveur  qui  se 
rapproche  de  celle  de  la  fève  ,  et 
ayant  beaucoup  de  ressemblance  avec 
le  sagou  extrait  de  la  moelle  clos  Pal- 
miers; aussi  lui  donne-t-on  ,  dans  le 
commèrce,  le  nom  de  sagou  blanc. 
De  même  que  toutes  les  autres  subs- 
tances  féculentes,    le   Tapioka  est 

4* 


52  TAP 

tiounissant,  et  sert  à  préparer  des 
potages  et  des  bouillies  convenables 
aux  convalescens.  (g..n.) 

TAPIR.  Tapirus.  mam.  Genre  de 
Pachydermes,  de  la  tribu  des  ïridac- 
tyles ,  créé  par  Brisson ,  admis  par 
tous  les  zoologistes,  et  ayant  pour 
caractères  :  molaires  présentant  à 
leur  couronne,  avant  d'être  usées, 
deux  collines  transverses  et  rectili- 
gues;  nez  tei'miné  en  une  petite 
trompe  mobile  en  tous  les  sens  ,  mais 
non  terminée  par  un  organe  de  tact 
comme  celle  de  l'Eléphant  ;  cou  assez 
long  ;  peau  assez  épaisse  et  recou- 
verte de  poils  l'as  ;  deux  mamelles  in- 
guinales. Six  incisives  en  haut  et  six 
en  bas;  quatre  canines  et  quatorze 
molaires  en  ha  ut  et  douze  en  bas. 

Long-temps  on  a  cru  ce  genre  par- 
ticulier seulement  à  l'Amérique.  Les 
riches  et  belles  découvertes  de  Diard 
et  Duvaucel  ont  prouvé  qu'il  existe 
aussi  en  Asie. 

§  i.  Tapirs  vivons . 

Le  Tapir  d'Amérique;  ,  Tapirus 
americanus  ,  Grael.  ,  Desm. ,  645.  La 
synonymie  du  Tapir  est  très-étendue. 
Cet  Animal  a  en  effet  été  mentionné 
dans  beaucoup  d'écrits  •.  c'est  le  Mai- 
pouride  Barrère,  le  Tapiirèle  de  Marc- 
graafF,  le  Mborebi  d'Azara  ,  VJn- 
ta  des  Espagnols  ,  et  le  Tapir  de 
Bufifon.  LeTapir  a  la  tête  assez  grosse, 
très-relevée  sur  l'occiput;  les  yeux 
très-petits  ;  le  museau  est  terminé  par 
une  petite  trompe  mobile  dans  tous 
les  sens,  et  presque  entièrement  mus- 
culaire ;  le  corps  est  gros  ;  la  queue 
très-courte  et  en  forme  de  tronçon  ; 
les  poils  sont  courts  ,  serrés  et  lisses  , 
d'un  brun  ou  brun  fauve  plus  ou 
moins  foncé.  Le  mâle  a  sur  le  cou 
une  sorte  de  petite  crinière.  Le  Tapir 
vit  solitaire  dans  les  profondes  forêts 
et  les  savanes  du  Nouveau-Monde  j 
son  naturel  est  doux  et  timide,  et  il 
s'apprivoise  aisément  :  il  vit  de  fruits 
et  d'herbes  tendres  ,  et  se  trouve  dans 
toute  l'Amérique  méridionale. 

Le  Tapir  Pinchaquk  ,  Tapirus 
P inchaque,  Roulin  ,  Ann.  des  6c, 


TAP 

nat.  ,  1829.  Occiput  aplati  ;  nuque 
ronde  ;  corps  couvert  d'un  poil 
épais  ,  brun  noirâtre  ;  une  place 
nue  sur  les  fesses  ;  une  raie  blanche  à 
l'angle  de  la  bouche.  Squelette  diffé- 
rant beaucoup  de  l'espèce  ordinaire. 
IN'habite  que  les  sommités  des  mon- 
tagnes, tandis  que  l'espèce  précé- 
dente vit  dans  les  plaines. 

Le  Tapir  de  l'Inde  ,  Tapirus  indi- 
cus,F.  Cuv.  ;  le Maïba ,  Desm . ,  646  ; 
Tapirus  inalayanus ,  Raffles.  Cette 
espèce,  nouvellement  découverte  par 
Diaid,  a  le  corps  gros  et  trapu;  sa 
trompe  a  de  sept  à  huit  pouces;  son 
pelage  est  composé  de  poils  courts  et 
ras ,  de  couleur  d'un  blanc  sale ,  tan- 
dis que  la  tête  jusqu'aux  épaules ,  les 
jambes  et  la  queue  sont  d'une  cou- 
leur noire  foncée;  le  mâle  n'a  point 
de  crinière  sur  le  cou.  Ce  Tapir, 
figui'é  par  F.  Cuvier,  est  très-com- 
mun dans  les  forêts  de  Sumatra  et 
de  la  presqu'île  de  Malak.  D'après 
une  figure  du  mé  des  Chmois  ,  un 
Anglais  a  cru  reconnaître  un  Tapir 
qu'il  a  fait  graver  dans  V^lsiatic  Jour- 
nal. Tout  porte  à  croire  que  c'est  un 
Animal  fantastique  ou  composé  de 
quelques  traits  de  l'Eléphant,  du 
Tigre,  etc.;  cependant  on  en  a  fait 
le  Tapirus  sinensis  qui  n'est  rien 
moins  qu'authentique. 

5  ss.  Tapirs  fossiles. 

Tapir  gigantesque  ,  Tapirus  gi- 
ganteus ,  Cuvier  ,  Desm.  ,647.  Ce  Ta- 
pir avait  la  taille  des  plus  grands 
Elephans  ;  ses  molaires  présentent 
des  collines  droites  et  non  saillantes 
à  leur  extrémité ,  et  de  nombreuses 
crénelures  sillonnent  l'arêle  de  ces 
collines  dans  les  germes  des  dents; 
on  ne  connaît  point  d'os  fossiles  de 
celle  espèce,  autres  que  les  dents 
qu'on  a  trouvées  dans  les  terrains 
meubles  en  plusieurs,  lieux  de  la 
France. 

Tapir  mastodontoïde  ,  Tapirus 
maslodontoides ,  Harlan ,  Faunearacr. 
D'un  tiers  moins  grand  que  le  3"a- 
pirus  giganteus ,  et  bien  supérieur  au 
Tapir  cl'Amérique  vivant.  Les  mo- 
laires ,  lorsque  leur  couronne  csl 


TAP 

usée,  prësenient  des  disques  appro- 
cha nt  de  ceux  du  Mastodon  gigan- 
teum.  Il  a  élé  trouvé  dans  le  Ken- 
tucky  :  on  doit  regarder  cette  espèce 
comme  un  vrai  Mastodonte  et  non 
un  Tapir.  (less.) 

TAPIRE.  OIS.  Surnom  que  l'on 
donne  aux  Perroquets  qui,  par  ma- 
ladie ou  par  un  accident  quelcon- 
que ,  ont  la  couleur  qui  forme  natu- 
rellement le  fond  du  plumage  parse- 
mé de  teintes  variées.  (DR. .2.) 

TAPIRIER.  Tapiria.  bot.  phan. 
Ce  genre ,  établi  par  Aublet  (  Guian. , 
1  ,  p.  070  ,  lab.  188  )  appartient  à  la 
Décandrle  Pentagynie ,  L.  ,  et  a  élé 
placé  à  la  suite  de  la  famille  des  Té- 
rébinlhacées.  Cette  place  n'est  pas 
définitive,  car,  d'après  le  sentiment 
de  Kuntli,  on  doit  exclure  ce  genre 
des  Térébinthacées.  Necker  et  Schre- 
beront  inutilement  substitué  au  nom 
imposé  par  Aublet  ceux  de  Salaber- 
na  et  de  Joncquetia.  Voici  les  carac- 
tères essentiels  de  ce  genre  :  calice 
divisé  profondément  en  cinq  segmens 
égaux,  presque  arrondis  et  caducs; 
cinq  pétales  insérés  sur  un  disque 
^ypogyiie  ?  proéminen  t  ;  dix  étamines 
insérées  au  même  endroit  ;  cinq  stig- 
mates sessiles  et  obtus;  capsule  mar- 
quée de  cinq  sillons ,  à  cinq  valves  et 
à  cinq  graines  munies  d'arille ,  ou 
plutôt  capsule  composée  de  cinq  car- 
pelles monospermes. 

Le  Tapirier  de  la  Guiane  ,  Ta- 
piria guianensis  ,  Aubl. ,  loc.  cit.  ; 
Joncquetia  paniculata,  Willd. ,  est 
un  Arbre  très-élevé,  divisé  supérieu- 
rement en  brandies  nombreuses  et 
étalées  qui  forment  une  cime  touffue. 
Les  feuilles  sont  pétiolées  ,  ailées  ,  à 
deux  ou  trois  paires  de  folioles  gla- 
bres, entières,  acuminées ,  termi- 
nées par  une  impaire.  Les  fleurs  sont 

f)etiles,  disposées  en  panicules  axil- 
aires  et  terminales.  Cet  Arbre  croît 
dans  les  forêts  de  Sinemari  et  de  la 
Terre  de  Caux,  à  la  Guiane.  (g..n,) 

TAPIROSTHERIUM.MAM.  Foss. 
Blainville  a  proposé  ce  nom  pour  un 
genre  de  Mammifères  fossiles  que 


TAP  5..> 

Cuvier  dési'gne  sous  celui  de  Lophio- 
don.  (AUD.) 

TAPIS.  Tapes,  moll.  Schuma- 
cher, dans  son  Traité  de  Conchylio- 
logie, a  donné  ce  nom  à  un  démem- 
brement des  Vénus  qui  rassemblerait 
celles  qui  sont  ireillissées.  Ce  genre 
est  inadmissible.  F".  Vénus.  (d..h.) 

TAPIS  DE  PERSE,  moll.  Les  mar- 
chands désignent  par  ce  nom  une  Co- 
quille qui  appartient  au  genre  Fas- 
ciolaire  de  Lamarck,  Fasciolaria  Tra- 
peziurn.  V.  Fasciolaire.  (d..h.) 

TAPOA-TAFFA.  mam.  (  John 
White.  )      Dasyure  Taffa.  (b.] 

TAPOGOMiEA.  bot.  phan.  (Au- 
blet.)/^. Callicoque  et  Cephaélis  / 

TAPOMANA.  BOT.  phan.  Adanson 
a  ainsi  nommé  la  Plante  figurée  par 
Burmann  (  Thesaur.  Zeyl.  ,  tab.  89) 
sous  le  nom  de  Rhus  zeylanicus , 
trifoliatus ,  et  qui  a  été  placé  dans  le 
genre  Connarus  par  Linné.  Gaertner 
a  fait  de  cette  Plante  le  type  de  son 
genre  Omphalobium.  V.  ce  mot. 

(G..N.) 

TAPON.  Ois.  Syn.  vulgaire  du 
Bouvreuil.  V-  ce  mot.  (dr..z.) 

TAPUIT.  OIS.  (  Sepp.  )  Syn.  vul- 
gaire du  MotteUX.  y.  TRAQ.UET. 

(DR..Z.) 

TAPDIN.  oiSv  pour  ce  qui  est 
relatif  aux  œufs  nommés  Tapuns  ,  le 

mOtDAlC.  (DR..Z.) 

TAPURE.  Tapura.  bot.  phan, 
Aublet  (  Guian. ,  p.  126  ,  tab.  48  )  a 
établi  sous  ce  nom  un  genre  qui  a  été 
placé  par  DeCandolle  dans  la  famille 
des  Chailletiacées.  Schreber  en  a  inu- 
tilement changé  le  nom  en  celui  de 
Rohria  que  l'on  a  réservé  pour  une 
autre  Plante.  Voici  ses  caractères  es- 
sentiels :  calice  divisé  profondément 
en  oinq  lobes  ciliés  ,  inégaux  ;  corolle 
à  trois  pétales  soudés  à  la  base  avec 
les  filets  des  étamines,  et  simulant 
une  corolle  monopélale  ,  deux  plus 
longs  ,  bipartis  ;  le  troisième  plus 
court,  triparti;  trois  étamines;  un 
style  long  ,  terminé  par  trois  stigma- 
tes; fruit  inconnu.  Le  Tapura  guia- 


nensis ,  Aubl. ,  loc.  cit.  ;  Rohria peùo- 
flora  ,  WiUd.  ;  CliaiUetia  sessilijlora  , 
D.  G. ,  Aun.  du  Mus. ,  vol.  17,  p.  i3o, 
tab.  I  ,  fig.  2  ,  est  un  Arbrisseau  dont 
la  tige  se  divise  en  rameaux  nom- 
breux, flexibles,  diffus,  garnis  de 
fouilles  alternes,  simples,  péliolces  , 
glabres,  entières,  oblongues ,  acu- 
minées,  accompagnées  à  la  base  de 
deux  stipules  caduques.  Les  fleurs 
sont  très-petites ,  velues  ,  disposées  en 
grappes  courtes  sur  des  pédoncules 
axillaires  ,  et  insérées  sur  les  pétioles. 
Cet  Arbrisseau  croît  dans  les  grandes 
forêts  de  la  Guiane  où  les  créoles  le 
connaissent  sous  le  nom  de  Bois  de 
Colette.  (G..N.') 

TARA.  BOT.  PHAN.  Sous  ce  nom 
chilien  ,  Molina  a  décrit  une  Plante 
de  la  famille  des  Légumineuses  qui  a 
été  réunie  par  quelques  auteurs  aux 
genres  Cœsalpinia  et  Poincinia.  De 
Candolle  l'a  placé  dans  le  nouveau 
genre  Coiilleria.  V .  ce  mot  au  Sup- 
plément. (G..N.) 

TARALÉE.  Tarnlea.  bot.  phan. 
Aublet  (  Guian. ,  2  ,  p.  74r) ,  tab.  298) 
a  décrit  sous  le  nom  de  Taralea  oppo- 
siti/ulia  ,  nue  Plante  qui  a  été  réunie 
par  Willdenow  au  genre  Dipterix , 
synonyme  de  Coumarouna.  J^.  Gou- 
MAROU.  (g..n.) 

TARANDUS.  mam.  r.  Renne  au 
mot  Gerf. 

TARAS.  MOLL.  Genre  proposé  par 
Risso  et  trop  imparfaitement  carac- 
térisé pour  êtrë  adopté.  (d..h.) 

TARASPIG.  bot.  phan.  Les  jar- 
diniers donnaient  ce  nom  ,  par  cor- 
ruption du  mot  Thlaspi,  à  diverses 
espèces  ci'Iberis  cultivées  comme 
Plantes  d'ornement,  qui  étaient  au- 
trefois confondues  avec  les  Thlaspi , 
et  notamment  à  Viberis  amaïa.  V. 
IbÉkide.  (g..n.) 

TARATUFOLO.  moll.  V.  BiBE- 

RONE. 

TAPiAX.  OIS.  (Gesner.  )  Syn.  de 
la  grande  Outarde.  V.  ce  mot. 

(DR..Z.) 

TARAXACONASTRDM.  bot. 


TAR 

PHAN.  (Vaillant.)  Syn.  A'Hyuseris,  L. 
f^.  ce  mot.  "  (G,.N.) 

TARAXACONOIDES.  bot.  phan. 
Le  Leontodon  hastile ,  L.  ,  avait  été 
érigé  en  un  genre  particulier  sous  ce 
nom  par  Vaillant  :  c'est  le  même  que 
le  Virea  d'Adanson.  (g..n.) 

TARCHON.  BOT.  phan.  Avicenne 
et  les  vieux  botanistes  donnaient  ce 
nom  ,  ainsi  que  ceux  de  Tarcun  et  de 
Targon,  à  diverses  espèces  de  Sy- 
nanthérées,  notamment  à  l'Estragon 
[Artemisia  Dracunculus),  à  la  Ptar- 
mique  [Achillea  ptarmica)  et  à  la 
Pyrèthre.  J^.  ces  mots.  (G..N.) 

TARGHONANTHE.  Tarchonan- 
thus.  BOT.  phan.  Ge  genre ,  de  la  fa- 
mille des  Synanthérées ,  tribu  des 
Vernoniées  ,  a  été  anciennement  éta- 
bli par  Vaillant  qui  lui  réunissait  en| 
outre  la  Plante  dont  on  a  formé  Ig 
genre  Iva.  Linné,  Bergius  et  la  plu- 
part des  botanistes  modernes  commi- 
rent de  graves  erreurs  dans  la  des-j 
cription  des  fleurs  du  Tarchonanthui 
en  les  considérant  comme  herma- 
phrodites munies  d'un  ovaire  supèn 
et  d'uue  aigrette  plumeuse.  Gaerine 
fut  le  premier  qui  en  observa  les  ûeur^ 
femelles  ,  et  qui  les  décrivit  avec 
son  exactitude  accoutumée.  Richard 
père,  dans  le  Gatalogue  du  jardin  <1< 
l'Ecole  de  Médecine ,  publié  en  1 80 1 
reconnut  les  affinités  naturelles  tk 
Tarchonanthus  en  le  plaçant  près  ik 
J^ernonia,  parmi  les  Synanthérées 
Malgré- ces  reclificalions,  DeGandol- 
le,  dans  son  premier  Mémoire  sur  \c\ 
Gbmposées  ,  publié  en  1810,  ay  ni 
examiné  de  nouveau  les  fleurs  du  '1\ 
chonanthiis  carnphoratus ,  pensa  qi  " 
les  descriptions  de  Linné  et  de  Bcr 
gius  n'étaient  pas  erronées,  et  cou 
séquemmeut  n'adopta  pas  les  IHcc 
de  Gaerlner  sur  la  structure  florHli 
de  ce  genre.  D'après  sa  manière  c!i 
voir,  on  devait  placer  le  Tarchonan- 
thus dans  une  autre  famille  que  lo 
Composées ,  et  Desfonlaines ,  adoj» 
tant  cette  opinion j  indiqua  les  Thy 
mêlées  comme  la  famille  où  le  genr 
en  question  était  placé  par  DeGaiT 
dollc.  Ces  controverses  n'ont  pas  mai; 


TAR 

que  d'inspirer  beaucoup  d'intérêt  à 
l'auteur  qui  s'est  le  plus  occupé  de  la 
famille  des  S^nanthérées ,  à  H.  Cas- 
sini  dont  la  décision  fut  en  faveur  de 
Gaertner.  Ce  botaniste  s'est  assuré 
que  le  prétendu  ovaire  libre  ou  su- 
père,  observé  par  les  auteui's,  et  de 
nouveau  par  De  Candolle,  était  un 
nectaire  épigyne,  et  que  ces  auteurs 
n'avaient  étudié  que  les  fleurs  mâles. 
En  réunissant  les  descriptions  qu'il  a 
faites  de  ces  fleurs  à  celles  des  fleurs 
femelles  observées  par  Gaertner,  il  a 
tracé  de  nouveaux  caractères  généri- 
ques que  nous  ne  pouvons  reproduire 
ici  dans  toute  leur  étendue ,  mais 
dont  nous  allons  présenter  les  plus 
remarquables. 

La  calathide  mâle  se  compose  d'un 
assez  grand  nombre  de  fleurons 
égaux,  presque  réguliers,  entourés 
d'un  involucre  composé  de  cinq  à  dix 
folioles  presque  sur  un  seul  rang  , 
soudées  par  la  base ,  appliquées ,  ova- 
les ,  tomenteuses  en  dehors.  Le  ré- 
ceptacle est  petit,  plan,  garni  de 
poils  longs  et  nombreux.  La  corolle 
est  laineuse  en  dehors,  glabre  en  de- 
dans, en  tube  cylindrique ,  campa- 
niforme  ,  divisé  profondément  en 
cinq  segmeus  inégaux  ,  longs  et  très- 
arqués  en  dehors.  Les  étamines  ont 
les  filets  glabres,  insérés  sur  la  partie 
inférieure  de  la  corolle,  les  anthères 
saillantes,  soudées  par  les  bords,  mu- 
nies au  sommet  d'appendices  courts, 
et  à  Id  base  d'appendices  très-longs, 
filiformes.  Le  nectaire  est  très-grand , 
en  forme  de  godet.  Il  n'y  a  point  d'o- 
vaire, mais  un  style  échancré  ou  bi- 
lobé  au  sommet,  glabre  infcrieurc- 
ment,  couvert  de  poils  collecteurs 
dans  sa  partie  supérieure. 

La  calathide  femelle  est  formée  de 
fleurons  nombreux  ,  égaux  ,  ayant  un 
Jnvolucre  et  un  réceptacle  semblables 
à  ceux  de  la  calathide  mâle.  La  co- 
rolle imite  celle  des  fleurs  mâles  ;  elle 
est  continue  par  sa  base  avec  le  som- 
met, de  l'ovaire,  et  persiste  avec  le 
fruit  auquel  elle  sert  d'aigrette.  L'o- 
vaire est  petit,  obovoïde,  oblong , 
couvert  de  longs  poils  laineux  ,  mais 
privé  d  une  véritable  aigrette.  U  n'y 


TAR  55 

a  point  de  nectaire  comme  dans  les 
fleurs  mâles.  Le  style  est  saillant ,  à 
deux  branches  stigmatiques  ,  courtes 
et  divergentes.  On  trouve  des  rudi- 
mens  d'élamines  incluses  dans  la  co- 
rolle. 

Les  espèces  de  Tarchonanthes  sont 
peu  nombreuses  ,  et  toutes  indigènes 
du  cap  de  Bonne-Espérance;  nous  ne 
parlerons  ici  que  du  Tarchonanthe 
CAMPHRÉ ,  Tarckonanthus  camphora- 
tus,  L.,  qui  est  le  type  du  genre,  et 
que  l'on  cultive  dans  les  jardins  de 
botanique.  C'est  un  Arbrisseau  d'en- 
viron quinze  pieds,  dont  la  tige  est 
droite,  roide  et  rameuse  ;  les  jeunes 
rameaux  sont  couverts  d'un  coton 
court  et  blanc.  Les  feuilles  sont  al- 
ternes ,  persistantes  ,  analogues  à  cel- 
les de  la  Sauge  officinale,  lancéolées 
oblongues  ,  planes  ,  très  -  entières  , 
épaisses  ,  vertes  en  dessus  ,  blanches 
et  cotonneuses  en  dessous,  exhalant 
une  odeur  de  camphre  quand  on  les 
froisse.  Les  calathides  de  fleurs  dont 
les  couleurs  sont  rouges  ou  blanches  , 
forment  des  épis  ou  des  panicules  à 
l'extrémité  des  rameaux.  (g..n.) 

T ARGON.  BOT.  PHAN.  Tar- 

CHON. 

TARD  ARAS., OIS.  L'un  des  syno- 
nymes vulgaires  du  Gerfaut,  y.  Fau- 
con. (DR..Z.) 

TARDAYEL.  bot.  phan  C'est  le 
nom  malabare  du  Sperniacoce  his- 
pida,\j.  Adanson  l'a  substitué  comme 
générique  au  Spermacoce  de  Linné. 
F',  ce  mot.  (g..n.) 

TARDIGRADES.  mam.  V.  Edbn- 
TÉs  et  Bradypes. 

TARDIGRADE.  Tardigradus. 
MICR.  Spallanzani  a  donné  ce  nom, 
dans  son  Mémoire  sur  les  Animaux 
qui  peuvent  revivre ,  à  un  être  mi- 
croscopiqne  que  Blainville  dit  avoir 
observé  ,  et  qu'il  croit  être  une  larve 
de  Goléoplère;  mais  il  serait  hasar- 
deux de  s'en  tenir  à  cette  détermina- 
lion,  (aud.) 

TARDONE.  OIS.  Syn.  vulgaire  de 
Tadorne.      Canard.  (dr..z.) 


56  TAR 

TAREIRA.  POIS.  Espèce  d u  Genre 
Piythrin.  J^.  ce  tnot.  (B,j 

TAREFRANCHE.  OIS.  Syn.  vul- 
gaire de  l'Orfraie.  V.  Faucon. 

(DR..Z.) 

T  ARENNA.  bot.  ph  an.  Une  Plante 
de  l'île  de  Ceylan  et  qui  n'est  connue 
que  par  ses  fruits  ,  a  été  érigée  sous 
ce  nom  en  un  genre  particulier  par 
Gaertner  {De  Fruct. ,  i  ,  p.  iSg  ,  lab. 
a8),  et  qui  a  été  placé  par  Jussieu 
à  la  suite  des  Rubiacées.  Ces  fruits 
sont  des  baies  sphériques  disposées 
en  panicules  dont  les  ramifications 
sont  un  peu  flexueuses.  Elles  sont 
couronnées  par  le  calice  persistant, 
striées,  biloculaires,  renfermant  qua- 
tre à  six  graines  dans  chaque  loge  ; 
celles-ci  sont  placées  horizontale- 
ment ,  attachées  au  centre  et  non  sur 
les  parois  de  la  loge,  bombées  d'un 
côté  en  forme  de  croissant,  compo- 
sées de  deux  cotylédons  foliacés  et 
d'une  radicule  cylindrique  recour- 
bée ,  ayant  diverses  directions  dans 
les  différentes  graines.  (o..n.) 

TAREP^TULE.  auach.  Nom  donné 
à  une  Araignée  très-célèbre  en  Ita- 
lie ,  rangée  aujourd'hui  dans  le  genre 
Lycose  {  V.  ce  mot.  )  et  employé 
aussi  géne'riquement  par  Fabricius 
(  Tarentula  )  pour  désigner  une  covipe 
de  notre  famille  des  Pédipalpes  ,  or- 
dre des  Arachnides  pulmonaires , 
comprenant  le  genre  Phryne  d'Oli- 
vier ,  et  celui  que  nous  avons  nommé 
Thélyphone.  V .  ces  mots.  Clat.) 

TARET.  Teredo.  MoLii.  De  tous 
les  Animaux  mollusques  celui-ci  est 
sans  contredit  le  plus  nuisible;  vivant 
dans  les  bois  qu'il  crible  de  trous , 
les  meilleurs  pilotis  ne  résistent  pas 
long-temps  à  ses  attaques  réitérées. 
Assaillis  connime  des  bois  vermoulus , 
les  plus  grosses  pièces  de  bois ,  des 
vaisseaux  même  sont  détruits ,  si  on 
n'a  su  les  garantir  de  ce  fléau  dont  la 
Hollande,  plus  que  tout  autre  pays, 
connaît  les  dommages.  Les  Tarets  at- 
taquent tous  les  bois  plongés  dans  la 
mer  au-dessous  des  plus  basses  ma- 
rées; ils  ne  peuvent,  comme  beaucoup 
de  Mollusques ,  supporter  les  aller- 


TAR 

nances  des  marées.  Cette  observation, 
dont  on  pourrait  tenir  compte  pour 
quelques  travaux  maritimes  ,  n'est 
d'aucune  utilité  pour  ceux  qui  doi- 
vent être  en  permanence  dans  l'eau  ; 
ces  bois  ne  peuvent  être  préservés 
que  par  une  assez  profonde  carboni-: 
sation  ou  par  le  doublage  en  cuivre 
delà  partie  couverte  par  la  mer. 

Les  Tarets  appartiennent  aux  Con- 
chifères  ,  de  la  famille  des  Tubicolés 
de  Lamarck,  et  des  Lamellibranches 
adesmacés  de  Blainville,  et  sont  de 
véritables  Coquilles  bivalves  qui  long- 
temps furent  méconnues,  et  qu'A- 
danson  le  premier,  dans  un  beau 
Mémoire  qu'il  publia  parmi  ceux  de 
l'Académie  ,  ramena  à  leur  place  na-^ 
turelle,  à  côté  des  Pholades  qui  ont 
avec  elles  la  plus  grande  analogie- 
Quelques- unes  ,   en  efîet  ,  vivent 
dans  les  bois  flottans  et  pourris,  et 
d'autres  dans  des  Argiles ,  ou  enfon- 
cées assez  profondément.  La  Ion-, 
gueur  des  siphons  supplée  au  tube 
des  Tarets.  Lamarck  ,  en  plaçant 
les  Tarets  dans  sa  famille  des  Tubi- 
colées ,  y  a  été  entraîné  par  la  pré- 
sence du  tube  calcaire  dont  l'Animal 
revêt ,  à  mesure  qu'il  grandit  et  s'en- 
fonce dans  le  bois ,  le  trou  qu'il  y 
creuse.  Celte  circonstance  ,  que  La- 
marck a  regai'dée  comme  de  première 
valeur,  n'est  cependant  que  secon- 
daire devant  d'autres  caractères  pris 
principalement  dans  la  nature  et  la 
structure  de  la  coquille.  Entraîné  par 
le  même  motif,  Lamarck  plaça  parmi 
les  Fistulanes  un  véritable  Taret  à 
tube  isolé,  et  déjà  nous  avons  pu 
faire  remarquer  à  l'article  Fistulane 
une  autre  erreur  à  laquelle  les  figu- 
res de  l'Encyclopédie,  copiées  du 
Journal  de  Schrœter,  ont  donné  lieu, 
l'Animal  d'un  Taret  vu  hors  de  la 
coquille  ayant   été  pris  pour  une 
Fistulane  complète ,  portant  son  tube 
et  sa  coquille,  et  le  tube  lui-même 
cité  comme  une  autre  espèce  que  La- 
marck i-ange  parmi  les  Fistulanes. 
La  Coquille  qui  a  donné  lieu  à  ces 
erreurs  est  le  Fistulatia  gregata  qui 
est  un  Taret  véritable.  Un  autre 
genre  que  Lamarck  a  placé  dans  ces 


ÏAR 


TAR 


57 


Tubicolës  aussi  à  tort  que  les  ïarets , 
est  le  genre  Térédine  que  l'on  n'a  ja- 
mais trouvé  que  fossile ,  et  qui  pour- 
rait fort  bien  servir  de  liaison  entre 
les  Tarets  et  les  Pholades.  Un  autre 
genre  dont  on  ne  connaît  que  l'énor- 
me tube,  la  Cloisonnaire ,  viendra  , 
selon  toutes  les  probabilités ,  se  ran- 
ger à  côté  des  Tarets ,  ce  qu'on  ne 
saurait  décider  maintenant,  puisque 
la  Coquille  n'est  pas  connue.  La  réu- 
nion de  ces  quatre  genres  formerait 
pour  nous  une  famille  distincte  de 
celle  des  Tubicolés  qui  ne  contien- 
drait plus  que  trois  genres ,  Arrosoir, 
Clavagelle  et  Fistulane.  Le  genre 
Clavagelle  devra  se  partager  eu  deux, 
car  on  ne  saurait  confondre  celles 
dont  les  valves  sont  presque  ostréi- 
fo  rraes  avec  celles  qui  sont  épi- 
neuses et  couronnées  comme  les  Ar- 
rosoirs. 

Ce  que  nous  venons  de  dire  indi- 
que naturellement  la  place  que  doi- 
vent occuper  les  Tarels  dans  la  série 
générique  au  commencement  de  la 
famille  des  Adesmacés  ,  et  suivis  des 
Cloisonnaires ,  des  Térédiues  et  des 
Pholades.  Le  genre  Taret,  introduit 
dans  la  science  par  Adanson ,  fut 
compris ,  malgré  ce  travail ,  parmi  les 
Multivalves  de  Linné,  et  il  en  suivit 
le  sort,  c'est-à-dire  qu'après  y  être 
resté  jusqu'aux  premiers  travaux  de 
Lamarck,  il  fut  placé  par  celui-ci 
dans  une  petite  famille  formée  seu- 
lement de  lui  et  des  Fistulanes;  de- 
puis ce  moment  il  resta  comme  il 
devait  dans  la  classe  des  Acéphales, 
et  ses  rapports,  qui  ne  furent  plus 
contestés ,  restèrent  les  mêmes  dans 
toutes  les  méthodes,  ou  du  moins 
n'éprouvèrent  que  des  changemens 
peu  importans.  Les  caractères  que 
Blainville  a  donnés  à  ce  genre  sont 
fort  étendus;  nous  allons  les  trans- 
crire ici ,  et  ils  suffiront  pour  qu'on 
ait  une  idée  satisfaisante  de  sa  struc- 
ture. Corps  très -allongé  ,  vermi- 
forme;  le  manteau  fort  mince,  tu- 
buleux,  ouvert  seulement  en  avant 
et  à  sa  partie  inférieure  pour  la  sor- 
tie d'un  pied  en  forme  de  mamelon; 
les  tubes  distincts  très-courts ,  l'in- 


férieur ou  respiratoire  un  peu  plus 
grand  que  le  supérieur  ,  et  cirrheux  ; 
bouche  petite;  appendices  labiaux 
courts  et  striés  ;  anus  à  l'exlrémilé 
d'un  petit  tube  flottant  et  ouvert  dans 
la  cavité  du  manteau,  assez  avant 
l'origine  des  tubes;  branchies  fort 
longues  ,  fort  étroites  ,  rubanécs  , 
réunies  dans  toute  leur  longueur  et 
librement  prolongées  dans  toute  Té- 
tendue  de  la  cavité  tubuleuse  du 
manteau  ;  un  seul  gros  muscle  ad- 
ducteur entre  les  valves;  un  anneau 
musculaire  au  point  de  jionclion  du 
manteau  et  des  tubes,  dans  lequel  est 
implantée  une  paire  d'appendices  ou 
palmules  cornéocalcaires,pédiculées, 
jouant  laléralement  Tune  vers  Tau- 
Ire.  Coquille  épaisse,  solide,  très- 
courte  ou  annulaire ,  ouverte  en 
avant  comme  en  arrière;  les  valves 
égales,  équilatérales  ,  anguleuses  et 
tranchantes  antérieurement,  ne  se 
touchant  que  par  les  bords  opposés 
extrêmement  courts;  charnière  nulle; 
un  cueilleron  intei'ne  considérable  ; 
une  seule  impression  musculaire  peu 
sensible;  tube  plus  ou  moins  distinct 
de  la  substance  dans  laquelle  vit  TA- 
nimal ,  cylindro-conique  ,  droit  ou 
flexueux ,  fermé  avec  Tâge  à  l'extré- 
mité buccale ,  de  manière  à  envelop- 
per l'Animal  et  sa  coquille  ,  toujours 
ouvert  par  l'autre  et  divisé  intérieu- 
rement en  deux  siphons  par  une 
cloison  médiane. 

Il  est  une  particularité  remarqua- 
ble dans  la  structure  des  ïarets ,  c'est 
qu'ils  peuvent  clore  l'ouverture  pos- 
térieure de  leur  tube  au  moyen  d  une 
paire  d'osselets  qu'on  nomme  pal- 
mules  :  ces  palmules  sont  tantôt  sim- 
ples comme  dans  le  Taret  commun, 
tantôt  palmulées  et  articulées  comme 
dans  le  Taret  de  TInde ,  tantôt  enfin 
ils  sont  en  entonnoirs,  implantés  les 
uns  dans  les  autres.  La  manière  dont 
les  palmules  sont  articulées  dans  le 
Taret  de  TInde  avait  fait  émettre  à  La» 
marck  l'opinion  que  ces  osselets  por- 
taient les  branchies  de  TADimal,  et 
que ,  dans  chaque  individu  ,  il  v  avait 
non-seulement  une  paire  de  palmules 
articulées,  mais  encore  une  seconde 


58  TAR 

paire  de  simples;  mais  lions  avons  pu 
nous  assurer  d.ins  plusieurs  espèces 
qu'il  n'y  avait  jamais  qu'une  paire  de 
palmules  quelle  que  soit  d'ailleurs  sa 
siructure.  Nous  indiquerons  les  prin- 
cipales espèces. 

ÏAHET  COMMUN,  Teredo  naualis , 
Lin. ,  Gmel.  ,  p.  5747,  n*>  i  ;  Lamk.  , 
Anim.  sans  vert.  T.  v,  p.  44o,  n^  ij 
Blainv. ,  Malac. ,  p.  679  ,  pl.  81  ,  fig. 
6.  Le  Taret ,  Adanson  ,  Voy.  au 
Sénég.  ,  p.  264,  pl.  jg;  Encyclop., 
pl.  167,  fig.  1  à  5.  Espèce  très-com- 
mune sur  nos  côtes  ,  à  palmules  sim- 
ples, bicornes,  en  palettes.  Blainville 
sépare  de  cette  espèce  celle  décrite  par 
Adanson  ;  il  lui  donne  le  nom  de  Ta- 
ret du  Sénégal  ;  il  le  distingue  surtout 
d'après  Adanson  par  les  palmules  qui 
sont  simples  ,  tandis  qu'elles  sont  bi- 
cornes dans  le  Taret  commun  de  nos 
côtes. 

Taret  en  pâqtjet  ,  Teredo  grega- 
tiis ,  Nob.  ;  Ustulana gregata ,  Lamk. , 
Anim.  sans  vert.  T.  V,  p,  435,  n'* 
3.  Schrœler,  Elnl.  in  Gonch. ,  2, 
p.  574  ,  lab.  6  ,  fig.  20  ;  Encycl.  ,  pl. 
167,  fig.  6  à  i4;  Guettard,  iMém. 
T.  3 ,  tab.  70 ,  fig.  6  à  9.  Il  n'est  pas 
tlouteux  que  cette  espèce  appartienne 
aux  Tarets,  elle  en  a  tous  les  carac- 
tères ,  si  ce  n'est  celui-ci  de  peu  d'im- 
portance ,  que  le  tube  reste  fermé  à 
tous  les  âges;  mais  la  coquille  en 
anneau  ,  mais  les  palmules  dentées  , 
et  la  nature  de  l'Animal  figuré  par 
Schrœter  et  recopié  dans  rËncycIo- 
pédie  où.  Laraarck  l'a  pris  pour  la 
Fistulane  corniforme  ,  tout  indique 
que  cette  Coquille  est  un  Taret  véri- 
table. 

Taret  des  Indes  ,  Teredo  palmii- 
Intus,  Lamk.,  loc.  cit.  ,  n"  2  ;  Teredo 
bipalmulata ,  ibid.,  Syst.  des  Anim. 
sans  vert.;  Cuv. ,  Règ.  Anim.  T.  11, 
p.  4g4;  Adanson  ,  Act.  de  l'Acad.  des 
Scienc,  i75g,  pl.  g,  fig.  12.  Celte 
esfièce  ,  beaucoup  plus  grande  que 
les  précédentes,  est  remarquable  par 
SCS  palmules  articulées,  assez  sem- 
blables aux  larges  antennes  de  quel- 
ques Bombyces  mâles.  (n..n.) 

TARFEH.  BOT.  PHAN.  Nom  vul- 


TAR 

gaire,  dans  la  Haute-Egypte,  des  Ta- 
tnnrix  africana  e\.  gallica  ,  selon  Cail- 
liaud  et  Delile.  (g..n.) 

TARGER.  POIS.  Nom  vulgaire  de 
la  Plie.  (B.) 

TARGEUR.  POIS.  Nom  d'une  es- 
pèce de  Plcuronecte  appartenant  au 
genre  Turbo.  (b.) 

*  T ARGON.  BOT.  PHAN.  r.  Tar- 

CIION. 

TARGIONIA.  BOT.  crypt.  {Hépa- 
tiques. )  Micheli  a  créé  ce  genre  qui 
ne  comprend  qu'une  seule  espèce, 
croissant  sur  la  terre  humide  dans 
presque  toute  l'Europe.  11  est  Irès- 
voisin  du  Sphœrocarpus  qu'on  avait 
réuni  avec  lui.  Le  Targionia  hypo- 
pkylla  forme  sur  la  terre  de  très-pe- 
tites rosettes  composées  de  frondes 
oblongues  ,  spalulées,  vertes  en  des- 
sus ,  noirâtres  et  couvertes  de  radi- 
celles en  dessous  ;  à  l'extrémité  de  ces 
frondes  ,  naissent  les  fructifications 
qui  consistent  en  un  involucre  mem- 
braneux ,  formé  de  deux  membranes 
et  renfermées  enllèrement,  jusqu'à  la 
maturité,  dans  l'intérieur  de  la  fron- 
de ;  la  capsule ,  qui  est  contenue  dans 
cet  involucre,  est  d'abord  surmontée 
d'un  prolongement  styliforme  ,  ana- 
logue à  celui  des  capsules  des  Jun- 
germannes;  il  tombe  bientôt,  et  à  la 
maturité,  la  capsule  s'ouvre  en  deux 
valves;  elle  renferme  des  sporules 
mêlées  à  des  filamens  en  spirales. 

(ad.  b.) 

TARIER.  OIS.  Espèce  du  genre 
Traquet.  V.  ce  mot.  (dr..z.) 

TARIER.  CONCH.  Guettard,  dans 
le  T.  m  de  ses  Mémoires,  a  établi 
d'une  manière  très-précise,  d'après 
la  coquille,  le  tube  et  l'Animal,  le 
genre  Taret  des  auteurs.  T'.  ce  mot. 

(D..H.) 

TARIÈRE  ou  0VI5>CAPTE.  Te- 
rebra.  iNS.  Nom  donné  au  prolonge- 
ment caudiforme  et  postérieur  de 
l'abdomen  des  femelles  de  divers  In- 
sectes ,  tantôt  servant  simplement  à 
introduire  leurs  œufs  dans  des  cavités 
propres  à  les  recevoir,  tantôt ,  et  plus 
rigoureusement ,  servant  à  percer  ou 


TAR 

inciser  diverses  substances  ordinaire- 
ment végétales  ou  seront  aussi  placés 
ces  œufs.  Dans  le  premier  cas  ,  cette 
Tarière  n'est  qu'un  simple  oviducte 
extérieur;  dans  le  second,  c'est  un 
instrument  ofïènsif ,  destiné  à  prépa- 
rer le  logement  de  la  postérité  de 
l'Insecte.  V.  Aiguillon,  Insectes, 
Sauterelle  ,  Cigale  ,  Hyménop- 
tères ,  Porte-Tarière  ,  etc.  (lat.) 

TARIN.  OIS.  Espèce  européenne 
du  genre  Gros-Bec  ,  qui  ressemble  le 
plus  au  Serin  des  Canaries  ,  et  qui  se 
croise  le  plus  facilement  avec  elle.  Il 
apprend  aussi  à  chanter,  s'engraisse 
bien  et  rivalise  pour  la  délicatesse  de 
sa  chair  avec  l'Ortolan.  F .  Gnos- 
Bec.  »  (b.) 

TARIRI.'  BOT.  PHAN.  Selon  Bar- 
rère  et  Aublet ,  les  Galibis  donnent 
ce  nom  à  un  Arbrisseau  de  la  Guiane 
dont  on  ne  connaît  dans  les  herbiers 
que  les  feuilles  qui  servent  à  ces 
peuples  pour  teindre  en  violet  le  co- 
ton. Lamarcka  cru  reconnaître  quel- 
ques similitudes  entre  ces  feuilles  et 
celles  du  Psei/dG-BrasUiiim  de  Plu- 
mier qui  est  une  espèce  de  Ccmocla- 
<ii(i-  (g.,n.) 

TARO.  BOT.  PHAN.  Pour  Tarro.  P'. 
ce  mot.  Le  mot  Taro  est  cité  par 
Mentzel  comme  synonyme  de  Lenlis- 
que  {Fistaica  Lentiscus)  dans  Avi- 
cenne.  (g..n.) 

TARPA.  INS.  Nom  donné  par  Fa- 
bricius  à  un  genre  d'Hyménoptères  , 
formé  aux  dépens  de  celui  de  Ten- 
ihredo  de  Linné  ,  et  que  nous  avians 
désigné  auparavant  sous  la  dénomi- 
nation de  Mégalodonte.       ce  mot. 

(lat.) 

T ARRIERE,  ins.  P'.  Tarière. 

T  ARRIÈRE.  Terebellum.  moll. 
Ce  genre  fut  établi  pour  la  première 
fois  par  Klein  (  Ostrac  ,  p.  38  ),  et  ce 
qui  est  étonnant ,  c'est  qu'il  est  pres- 
que l'unique  que  l'on  a  nu  conserver 
de  cet  auteur  qui  a  fait  de  ses  genres 
le  plus  souvent  de  singuliers  mélan- 
ges de  Coquilles  diverses.  Oublié 
Quelque  temps,  ce  genre  fut  repro- 
duit par  Lamarck  dans  le  Système 


TAR  5n 

des  Animaux  sans  vertèbres  ,  et  de- 
puis conservé  comme  genre  ou  comme 
sous-genre  dans  toutes  les  méthodes. 
Cependant  tous  les  zoologistes  ne  lui 
conservèrent  pas  les  mêmes  rapports; 
Lamarck  les  mit  entre  les  Porcelaines 
et  les  Ancillaires  dans  sa  famille  des 
Enroulés  j  Cuvier  les  rangea  entre  les 
Ovules  et  les  Volutes ,  tandis  que 
Sowerby  (  the  Gênera  récent  of  fossiL 
Shells)  émet  l'opinion  qu'elles  pour- 
raient bien  avoisiner  les  Strombes , 
parce  qu'il  leur  trouve  deux  échan- 
crurcs  à  la  base  de  la  lèvre  droite. 
Blainville  se  rapproche  beaucoup  de 
ro[)inion  de  l'auteur  anglais  en  réu- 
nissant dans  sa  famille  des  Angys- 
tomes  les  Strombes  et  la  famille  des 
Enroulés  de  Lamarck,  dans  laquelle 
est  également  agglomérée  celle  des 
Columellaires  du  même  auteur.  H 
est  à  présumer  que  cet  arrangement 
ne  sera  pas  conservé  ;  on  en  verra  les 
raisons  à  l'article  Angystome  dans 
le  Supplément  auquel  nous  ren- 
voyons. 

Malgré  le  petit  nombre  d'espèces 
dont  se  compose  le  genre  Tarrière , 
Moulfort  (  Conchyl.  syst.  T.  it  )  a 
ti'ouvé  moyen  de  faire  ,  sur  nu  carac- 
tère de  la  plus  mince  valeur,  un  genre 
Sérapne  que  presque  personne  n'a 
adopté;  Sowerby  cependant  l'a  con- 
servé dans  son  Minerai  Conchology  , 
et  Defrance  l'a  également  conservé 
dans  le  Dictionnaire  des  Sciences  na- 
turelles ,  oii ,  après  avoir  décrit  à  cet 
article  le  Terebellum  convolutum  sous 
le  nom  de  Séraphe ,  il  l'a  décrit  de 
nouveau  à  l'article  Tarrière  du 
même  ouvrage.  Les  caractères  géné- 
riques peuvent  être  exprimés  de  la 
manière  suivante  :  Animal  inconnu  , 
mais  ayant  certainement  un  ample 
manteau  couvrant  la  coquille;  co- 
quille involvée  ,  mince  ,  étroite ,  lui- 
sante, pointue,  à  spire  extérieure  ou 
cachée;  ouverture  longue,  étroite; 
bord  droit,  subbisinueux  à  la  base; 
columelle  lisse  ,  droite,  plus  longue 
que  la  base  du  bord  droit.  Les  Tar- 
rières  ont  un  aspect  particulier  qui 
les  rend  faciles  à  distinguer  :  irès- 
lisscs,  irès-brillanies  comme  les  Oli- 


6o  TAR 

ves  et  les  Ancillaires,  elles  s'en  dis- 
tinguent ,  et  par  la  forme  de  l'ouver- 
ture beaucoup  plus  étroite  ,  et  par  la 
columelle  qui  est  toute  lisse,  et  non 
terminée  par  un  bourrelet  comme 
dans  ces  genres. On  ne  connaît  encore 
dans  ce  genre  que  les  trois  espèces 
suivantes. 

Tarxiière  subulée  ,  Terebellum 
subulalum,  Lamk.  ,  Anim.  sans  vert. 
T.  VII,  p.  4io  ,  u°  1  ;  BuUa  Terebel- 
lum, L,,  Ginel. ,  p.  3428  ,  n°  22;  Lis- 
ter ,  Conch.,  tab.  706,  fig.  3o ,  3i  , 
737,  fig.  02  ;  Favanne,  pl.  1  9  ,  fig.  d  ; 
Knorr,  Yerg.,  2,  tab.  4,  tig.  4,  5; 
Martini ,  Conch.  T.  2  ,  tab.  5i  ,  fig. 
568  ,  fiGg;  Encyclop. ,  pl.  36o  ,  fig.  1  , 
a,  b,  c.  C'est  la  seule  espèce  vivante 
connue;  sa  spire  est  saillante;  elle  est 
variable  dans  ses  couleurs;  tantôt 
ponctuée,  tantôt  vergettée ,  quelque- 
fois flammulée  ou  foudroyée. 

Tarrijèbe  fusiforme  ,  Terebel- 
lum fusifurme  ,  Lamk.  ,  Ann.  du 
Mus.  T.  XTi,  p.  3oi,  n''  3;  ibid. 
Anim.  sans  vert. ,  loc.  cit. ,  n**  3  ;  ibid. 
Ann.  du  Mus.  T.  i,  p.  383,  n"  3. 
Espèce  fossile  des  euvlrons  de  Paris. 
Elle  a  beaucoup  d'analogie  avec  l'es- 
pèce vivante;  sa  spire  est  visible. 

Tarrière  en  oublie  ,  Terebellum 
convolulum,  Lamk.,  Ann.  du  Mus. 
T.  i,  loc.  cit.,  n**  1  ,  et  T.  vi,  pl. 
44 1  ,  fig.  3  ;  ibid. ,  Ann.  T.  xvi ,  loc. 
cit.  ,  n°  2;  ibid.  Anim.  sans  vert., 
loc.  cit. ,  n°  2  ,  Blainv. ,  Malac. ,  pl. 
27  ,  fig.  2  ;  Serapha  coripolulum  , 
Montfort,  Conch.  syst.  T.  il ,  p.  374; 
ibid.,  Sow.  ,  Minerai  Conchol.,  pl. 
286  ;  Bulla  sopita  ,  Brand  ,  Foss. 
hant.  T.  i ,  fig.  29  ,  a  ,  et  Bulla  volu- 
tata  ,  ejusd. ,  tab.  6  ,  fig.  76.  Fossile 
des  environs  de  Paris  ,  surtout  de  Gri- 
gnon  et  de  l'argile  de  Londres.  Sa 
spire  est  complètement  intérieure. 

{D..H.) 

TARRO.  BOT.  riiAN.  A  l'article 
Chanchan  de  ce  Dictionnaire  ,  on  a 
cité  le  mot  Tarro  comme  celui  que  les 
insulairesd'Owhyhéc  et  d'autres  con- 
trées delà  Polinésie,  emploient  pour 
désigner  les  variétés  de  Vyinim  cscu- 
Icntum  ,  dont  les  racines  contiennent 
beaucoup  de  fécule  amylacée.  Le  mot 


TAR 

de  Tarro  ou  Taro  est  généralenieat 
équivalent  à  celui  de  pain,  dnns 
toutes  les  îles  de  la  mer  du  Sud  , 
quelle  que  soit  la  dislance  qui  les 
sépare;  ce  qui,  suivant  notre  colla- 
borateur Lesson  ,  est  une  preuve  en 
faveur  de  l'identité  d'origine  des  ces 
diverses  peuplades.  Ainsi  les  nou- 
veaux Zélaudais  qui  n'ont  pas  chez 
eux  VArum  esculentum  donnent  le 
nom  de  Tarro  au  pain  grossier  qu'ils 
font ,  eu  broyant  sur  des  pieries , 
les  racines  fibreuses  d'une  Fougère 
(  A  croslichum  furcatum  ) .       (G. .  n  .  ) 

TARSE.  zooE.  F".  Iksecïe  et  Sque- 
lette. 

TARSIER.  Tarsius.  mam.  Genre 
de  Lémuriens  Quadrumanes,  établi 
par  Storr  et  adopté  par  Cuvier  ,  ayant 
pour  caractères  :  tête  arrondie  ;  mu- 
seau court;  yeux  très-grands  ;  mem- 
bres postérieurs  très-allongés  ,  à  tarse 
trois  fois  plus  long  que  le  métatarse  ; 
queue  longue.  Formule  dentaire  :  in- 
cisives ,  quatre  en  haut  et  deux  en 
bas;  canines ,  une  en  haut  et  une  en 
bas;  molaires,  six  eu  haut  et  six  en- 
bas.  Ce  genre  ,  plus  voisin  des  Galéo- 
pithèques  el  des  Chauve-Souris  que 
des  Quadrumanes ,  se  compose  de 
trois  espèces  dont  deux  sont  des  Mo- 
luques  ,  et  une  seule  de  Madagascar. 

Le  Tarsier  aux  mains  rousses  , 
Tarsius  Spectrum,  Geoff.  Buffon  a  dé- 
crit cet  Animal  sous  le  nom  de  Tar- 
sier ,  et  Peunant  sous  celui  de  [f  uolly 
Gerboa.  Les  Malais  d'Amboine,  sa 
patrie,  le  nomment  Podje;  il  a  la 
taille  d'un  Mulot  ;  les  jambes  posté- 
rieures plus  longues  que  le  corps;  le 
pelage  roux  ;  les  yeux  énormément 
grands  ;  les  oreilles  nues ,  transpa- 
rentes et  de  moitié  moins  longues  que 
la  tête;  sa  queue  est  très-longue  et 
en  partie  dénuée  de  poils.  Il  habite 
les  lies  Moluqucs. 

Le  Tarsier  aux  mains  brunes, 
Tarsius  fuscomanus ,  Fisch.  ,  Geoff. 
Cette  espèce  est  un  peu  plus  grande 
que  la  précédente;  elle  en  diflere  par. 
la  couleur  brune  peu  foncée  du  corps 
qui  est  d'un  gris  blanc  en  dessous  i 
les  oreilles  out  de  longueur  les  dcuxi 


ÏAR 

îiers  de  celle  lîe  la  tèle.  Elle  habite 
l'île  de  Madagascar. 

Taiisier  DE  Banca,  Tarsius  Ban- 
l  anus,  Horsf. ,  Zool.  Reseac;  Desm., 
821.  Ce  Tarsier  n'a  point  d'incisives 
intermédiaires  à  la  mâchoire  supé- 
jieiirej  les  oreilles  sont  arrondies, 
horizontales,  beaucoup  plus  courtes 
que  la  têle  :  la  queue  est  très-grêle, 
et  le  pelage  brun.  Il  habite  l'île  de 
Banca  ,  une  des  Moluques.  (i.ess.) 

.       TARTARET.  ois.  L'un  des  syno- 
I    nymes  vulgaires  du  Faucon  pèlerin. 
Faucon.  (dr..z.) 

TARTARIN.  mam.  Espèce  du 
genre  Cynoce'phale.  V^.  ce  mot.  (b.) 

TARTARIN.  ois.  Syn.  vulgaire  du 
Sizerin.       Gros-Bec.  (dr..z.) 

TARTOJN  -  RAIRA.  bot.  phan. 
Nom  d'une  belle  espèce  de  Daphné  à 
feuilles  soyeuses,  commune  sur  les 
côtes  de  la  Méditerrane'e.  (g..n.) 

TARTRATES.  chim.  org.  Sels 
provenant  de  la  combinaison  de  l'A- 
f   t;ide  tarfrique  avec  les  bases.  La  plu- 
part d'entre  eux  étant  des  produits 
'  artificiels ,  nous  ne  devons  pas  nous 
■  en  occuper.  Le  bi-Tartrate  de  Po- 
tasse est  un  sel  tout  formé  dans  plu- 
>  sieurs  substances  végétales  et  notam- 
1  nient  dans  les  raisins  II  constitue 
!  presqu'entièrement  le  Tartre  qui  se 
I   dépose  du  vin  renfermé  dans  les  ton- 
neaux. Celui-ci  contient  en  outre  de 
I   la  matière  colorante  jaune  ou  rouge, 
du  Tartrate  de  Chaux,  souvent  du 
Sulfate  de  Chaux  et  une  matière  azo- 
tée. Quand  on  a  purifié  le  Tartre 
'  on  obtient  le  bi-Tarlrate  de  Potasse 
«  en  cristaux  que  l'on  connaît  sous  le 
I  nom  vulgaire  de  Crème  de  Tartre, 
*  et  qui  est  fréquemment  employé  en 
'  rnédccine  comme  purgatif.  On  s'en 
rt  aussi  pour  la  préparation  du 
"us-carbonate  de  Potasse  très-pur, 
pour  celle  de  l'émétique  ou  Tartrate 
de  Potasse  et  d'Antimoine.  (g..n.) 

TARTRE.  CHIM.  oRG.  V.  Bi-Tar- 
f  TBATE  DE  Potasse  au  motTARTRATES. 

TARTRIQUE.    CIllM.    ORG.  y. 
Acide  tahtarique. 


TAS  61 

TARTUFFITE.  min.  Nom  donné 
à  une  variété  de  Calcaire  qui  exhale, 
par  le  frottement ,  une  odeur  de 
Trufifes.  J^.  Chaux  carbonatée. 

(g.  DEIi.} 

TARUS.  INS.  Nom  sous  lequel 
Clairville  désigne  un  genre  de  Co- 
léoptères de  la  famille  des  Carnas- 
siers ,  que  nous  avions  appelé  Cymin- 
dis.  V.  ce  mot.  (lat.) 

TASCHEC.  OIS.  Syn.  vulgaire  de 
la  Mésange  à  longue  queue.  V.  Mé- 
sange. (DR..Z.) 

TASMANNIA.  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Magnoliacées ,  éta- 
bli par  R.  Brown  (  in  D.  C.  Sjst. 
Kegei.^  1,  p.  445  et  547)  et  offrant  les 
caractères  suivans  :  fleurs  dioïques 
ou  polygames.  Calice  à  deux  sépales; 
pétales  au  nombre  de  deux  à  cinq. 
Les  fleurs  mâles  ont  des  étamines 
nombreuses,  et  sont  tantôt  absolu- 
ment dépourvues  de  pistils,  tantôt 
en  offrent  seulement  un  rudiment. 
Les  fleurs  femelles  du  hermaphro- 
dites ont  un  ovaire  uniloculaire ,  un 
stigmate  adné  longitudinalement  au 
côté  intérieur  de  l'ovaire;  baie  po- 
lysperme.  Ce  genre,  d'après  son  au- 
teur, doit  former,  avec  Vilicium  et 
le  Winlera  ou  J^rymis,  un  groupe 
particulier  pour  lequel  il  propose  le 
nom  de  Wintérées  {Wintereœ).  Deux 
espèces  ,  qui  croissent  à  la  Nouvelle- 
Hollande,  composent  ce  genre.  L'une 
a  été  décrite  par  De  Candolle,  loc. 
cit.,  et  figurée  par  Delessert  [Icon. 
Select.,  I,  tab.  84)  sous  le  nom  de 
Tasmannia    aromatica.  Elle  a  été 
trouvée  dans  les  localités  les  plus 
froides  de  la  Nouvelle-Hollande,  sur 
les  montagnes  de  l'île  de  Van-Dié- 
men  ,  dans  l'île  King  et  au  détroit 
d'Entrecastcaux.  L'autre  espèce  est 
le  Tasmannia  insipida ,  mieux  nom- 
mée  T.  dipetala ,   parce    que  son 
écorce  n'est  pas  entièrement  dépour- 
vue d'arôme.  Elle  se  trouve  près  de 
Port-Jackson.  Ces  espèces  sont  des 
Arbrisseaux  très-glabies  ,  toujours 
vcris,  garnis  de  feuilles  très-entiè- 
res ,  portées  sur  de  courts  pétioles. 
Lçs  pédiccUes  sont  unitlores,  plus 


G  a  TAÏ 

courts  que  les  feuilles  grêles  ,  nais- 
sant par  paquets  des  aisselles  des 
feuilles  supérieures.  Les  branches 
sont  terminées  par  une  petite  stipule 
enroulée,  aiguë  et  caduque.  (g..n.) 

TATAIBA.  BOT.  PHAN.  L'Arbre 
décrit  sous  ce  nom  brésilien  par 
Marcgraaff ,  paraît  être  le  Morus  iinc- 
toria  ,  L.  ,  vulgairement  nomme  Bois 
jaune.  (g..n.) 

TAÏAMA.  BOT.  PHAN.  Oviédo, 
dans  son  Histoire  naturelle  de  l'Inde, 
désigne  sous  ce  nom  l'Ananas. 

,      .  (G..N.) 

TATARE.  OIS.  Syn.  vulgaire  du 
Martin-Pêcheur  sacré.  F^.  TouiRAM- 

PHE.  (DR..Z.) 

TATARET.  ois.  Syn.  vulgaire  du 
Faucon  pèlerin,  f^.  Faucon. 

(DR..Z.) 

ÏATEPAL.  BOT.  PHAN.  Syn.  à'yli- 
ra  aruiidinacea ,  espèce  du  genre 
Canche,  à  Amboine.  (b.) 

TATOU.  Dasypus.  mam.  Genre  de 
l'ordre  des  Edentés,  créé  par  Linné 
et  subdivisé  par  les  aiiteurs  moder- 
nes. Les  espèces  de  ce  genre  sont  re- 
marquables par  le  test  écailleux  et 
dur  qui  les  recouvre.  Les  Tatous 
ont  de  grandes  oréilles  ;  des  ongles 
allongés,  quatre  ou  cinq  doigts  en 
avant  et  toujours  cinq  en  arrière; 
le  museau  pointu.  Ils  se  creusent  des 
terriers,  vivent  de  végétaux  et  d'in- 
sectes. On  les  subdivise  en  sous-gen- 
res ainsi  qu'il  suit  : 

-j-  Pktodonte,  Priodonies,  F.  Cuv. 
Incisives  nulles  ;  canines  nulles  ;  mo- 
laires, vingt-cinq  en  haut  et  vingt- 
quatre  en  bas.  F.  Cuvier  a  créé  ce 
genre  pour  recevoir  le  Talou  géant; 
le  nombre  des  dents  varie  un  peu 
dans  cette  espèce  ;  toutes  les  mol.iires 
ont  à  peu  près  les  mêmes  proportions 
entre  elles,  et  toutes  sont  compri- 
mées latéralement ,  surtout  les  anté- 
rieures; les  unes  et  les  autres  sont 
divisées  longitudinalemcnt  dans  leur 
milieu  par  une  partie  plus  claire  que 
les  autres  ,  et  demi-lransparenle  ;  les 
dénis  inférieures  ont  aussi  la  forme 
de  lames,  et  sont  divisées.  Les  carac- 


TAT 

tères  extérieurs  sont  les  mêmes  qu 
ceux  des  Talusies;  deux  mamelle 
pectorales;  cinq  doigts  aux  pieds  d 
devant. 

Le  Priodonte  géant,  Priodontes 
gigaiileus ,  Dasypus giganteus  ,  Cuj^. , 
Desin.  ,  584;  le  deuxième  Kabassou, 
Buffon;  le  grand  Tatou  d'Azara  ;  le 
Ta'ou  noir  des  bois  ,  au  Paraguay. 
Le  Priodonte  a  la  tête  proportion- 
nellement plus  petite  que  les  Taiu- 
sies  ;  sa  queue  est  ronde,  ayant  à 
peu  près  la  moitié  de  la  longueur  du 
corps  et  recouverte  d'écaillés  tuilées; 
douze  ou  treize  bandes  mobiles  à  la 
cuirasse  ,  composée  de  compartimens 
plus  longs  que  larges;  les  oreilles 
assez  petites  ;  le  museau  long  et  les 
ongles  très-robustes  ;  la  couleur  de 
la  tête,  des  flancs  et  de  la  queue  est 
blanchâtre,  le  reste  noirâlie.  Il  vît 
dans  les  bois  ,  fouille  la  terre  et  habile 
les  alentours  de  l'Assomption  au  Pa- 
raguay. 

tf  Tatusiu  ,  Talusia.  F.  Cuvier  a 
institué  ce  genre  pour  recevoir  les 
Tatous  sans  dents  incisives  ou  sans 
dénis  implantées  dans  l'os  inter- 
maxillaire. Incisives  nulles  ;  canines 
nulles;  molaires,  neuf  en  haut  et 
huit  en  bas.  Le  nom  A' Arrnadillo  y 
généralement  employé  par  les  peu- 
ples des  pays  oii  les  Talusies  vivent, 
aurait  peut-être  été  préférable. 

§  I.  Quatre  doigts  aux  pieds  de  de- 
vant; deux  ou  quatre  mamelles. 

La  Tatusie  Apar  ,  Tatusia  Jpar , 
Dasypus  ylpar ,  Desm.  ,  58i  ;  le  Ta 
lou  Apar,  Buff.  ;  le  Talou  mataco 
d'Azara;  Tulypeutes  ,  ï\\\^.  •■,  c'est  1 
Dasypus  tricinclus ,  L.  Ce  Tatou  a 
la  tète  oblongue  ,  presque  pyrami- 
dale; le  museau  poi6tu;  la  queue 
très  -  courte  et  aplatie;  les  oreilles 
médiocres  ;  trois  bandes  mobiles  ;V 
la  cuirasse;  les  compartimens  tu- 
berculeux ;  les  pieds  assez  faibles  ; 
deux  mamelles  pectorales  ;  treize 
rangées  de  plaques  polygones  sur  le 
bouclier  de  la  croupe,  de  couleur 
ploinbce;  poils  bruns,  rares  sous  le 
ventre,  abondans  sur  les  jambes  et 


ÏAT 

^iir  le  rebord  des  plaques  mobiles  ; 
il  peut  se  rouler  complètement  en 
l)OLile,  et  fouille  la  terre  diflTicile- 
ment.  Celte  espèce  habite  la  républi- 
que Argentine  et  le  Tucuraau  ,  sur- 
tout aux  environs  de  Buenos- A\ res. 

La  Ta-tusie  a  quatre  bandes  ,  Ta- 
tusia  quadricincia.  Cette  espèce,  au 
moins  douteuse  ,  est  le  Dasypus  qua- 
dricinctus  de  Linné,  et  qu'd  ne  spé- 
.  cifie  que  par  ces  mots  :  quatre  ran- 
gées d'écaillés  oiseuses.  C'est  le  Che- 
loniscus  de  Columna  ;  le  Cataphrac- 
ius  scutis  duobus ,  cingulis  quatuor 
de  Brisson.  Linné  penche  à  regarder 
cette  espèce  comme  une  variété  de  la 
précédente,  et  comme  étant  identi- 
(  que  avec  le  Dasypus  quadricinctus  de 
I  Inolina.  Patrie  inconnue. 

La  Taïusie  Péua  ,  Tatusia  Peba  , 
Dasypus  Peba,  Desm.,  b^2:  Dasypus 
sep/em-,  ucto-  et  novemcinctus  ,  L.  y  le 
t  Cachicame ,  BufF.  ;  V Aiatocktli  de 
1  Hernandez.  Le  Tatou  noir  d'Azara  ; 
1  le  Tatou  Péba,Marcgraaff.  Linnéavait 
I  fait  trois  espèces  de  cet  Animal  ;  sa 
<  queue  est  ronde  ,  annelée  dans  pres- 
\  que  toute  son  étendue  ,  et  est  de  la 
I  longueur  du  corps;  la  cuirasse  est 
t  formée  de  sept ,  huit  ou  neuf  bandes 
i  mobiles  ,  dont  les  comparlimcns  sont 
t  rectangulaires  ;  ceux  des  bandes  sont 
i  petits  et  arrondis;  les  oreilles  sont 
très-longues,  et  il  a  quatre  mamelles; 
le  lest  est  de  couleur  noire;  les 
écailles  se  dépoiiillent  souvent  sur  les 
lianes  ,  et  leur  partie  osseuse  blanche 
^■^l  mise  à  nu.  Il  creuse  la  terre  ,  et 
st  très -commun  au  Brésil,  à  la 
Guiane  et  au  Paraguay. 

La  Tatusië  mulet  ,  Tatusia  hybri- 
la,  Dasypus  hybiidus ,  Desm. ,  583  ; 
le  Tatou  mulet  d'Azara  ;  le  Mbouri- 
'jua  des  Guaranis.  Ce  Tatou  se  rap- 
proche du  précédent  dont  il  diiïere 

■  par  sa  queue  arrondie  ,  longue  de  la 
''inoilic  du  corps  à  peu  près  ;  son  rrui- 
>scau  est  allongé;  ses  oieiilcs  sont 
{grandes;  ses  jambes  courtes,  et  il 
'a  cinq,  six  ou  sept  bandes  mobiles 

■  à  la  cuirasse.  Ce  Tatou  habite  les  en- 
•droits  découverts  ,  les  pampas  de 

Biidnos-Ayres  ;  il  est  assez  commun 
au  Paraguay. 


TAT  G  3 

<Ji  H.  Cinq  doigts  aux  pieds  de  devant; 
deux  mamelles. 

La  Tatusie  Tatouay,  Tatusia  Ta- 
touay, Dasypus  Tatouay,  Dcim.,  .586; 
ArinadiLLo  africanus  ,  Seba  ;  Dasypus 
unicinclus  ,  L. ,  i  ;  le  Kabassou  ,  BufF.  ; 
le  Tatouay  d'Azara.  Cette  espèce  est 
remarquable  par  douze  ou  treize 
bandes  mobiles  qui  composent  son 
test;  les  oreilles  sont  rectaugulaii fes  , 
plus  longues  que  larges;  la  queue  est 
arrondie,  moins  longue  que  la  moitié 
du  corps,  et  chargée  de  tubercules 
distans  et  rares  ;  la  tête  est  légèrement 
bombée  ;  les  oreilles  sont  grandes  et 
le  museau  long,  couleur  plombée 
obscure.  On  le  trouve  à  Cayenne  ,  au 
Brésil  et  au  Paraguay. 

La  Tatusie  velue,  Tatusia  villosa, 
Dasypus  villosiis ,  Desm. ,  587;  le  Ta- 
tou velu  ,  d'Azara.  Ce  Tatou  est  plus 
petit  et  plus  velu  que  le  précédent, 
auquel  il  ressemble  beaucoup;  il  n'a 
qu'un  pied  cinq  pouces  de  longueur 
totale  ;  ses  poils  sont  abondans  , 
bruns  et  très-longs;  les  bandes  mo- 
biles sont  au  nombre  de  six  ou  sept; 
le  test  a  postérieurement  des  écailles 
aiguës  et  dentelées;  les  plaques  des 
bandes  sont  rectangulaires  ;  la  queue, 
annelée  à  sa  base  ,  est  plus  longue  un 
peu  que  le  tiers  du  corps  ;  les  oreilles 
sont  médiocres;  des  écailles  rudes, 
très-âpres  ,  revêlent  la  tête  ;  le  ventre 
et  les  pales  sont  très-velues;  il  re- 
cherche les  cadavres  des  chevaux  ou 
autres  Animaux  morts  ,  et  mange  les 
parties  molles  putréfiées.  Cette  es- 
pèce habile  les  pampas  de  la  Plata. 

La  Tatusie  Piciiiy,  Tatusia  minu- 
ta ,  Dasypus  minutus  ,  Desm . ,  f>88  ;  le 
Tatou  Pichiy,  d'Azara;  l'Encoubert, 
F.  Cuv. ,  Mamm.  Sa  queue  est  ronde, 
longue  de  presque  la  moitié  du 
corps,  couverte  de  fortes  écailles  dis- 
posées en  anneaux;  le  test  à  six  ou 
sept  bandes  mobiles  ,  formées  de  pla- 
ques rectangulaires  ;  les  oreilles  sont 
très-pelites  ;  les  écailles  de  la  tête  sont 
lisses,  écbancrées  ^ur  les  côtés  au- 
dessus  de  l'œil  ;  des  poils  bruns ,  assez 
abondans  sur  le  test  cl  sur  les  parties 
inférieures  ;  le  boucliei-  de  la  croupe 
est  fortement  denté  sur  son  rebord  j 


64  TAU 

longueur,  dix  pouces.  Elle  habite  tout 
le  sud  de  l'Amérique,  jusqu'au  dé- 
troit de  Magellan,  depuis  Buénos- 
Ajres  ;  elle  vit  dans  les  pampas. 

(less.) 

TATTIA.  BOT.  PHAN.  Nom  subs- 
titué inutilement  par  quelques  au- 
teurs à  celui  de  Napimoga  employé 
par  Aublet.  f^.  ce  mot.  (g..n.) 

"TATTULE.  OIS.  Syn.  vulgaire  du 
Choucas. Corbeau.  (dr..z.) 

TATULA.  BOT.  PHAN.  Espèce  du 
genre  Datura.  f^.  ce  mot.  (b.) 

*  TATUSIE.  MAM.  r.  Tatou. 

TAU.  POIS.  Espèce  de  Batrachoïde. 
F",  ce  mot.  (b.) 

TAUPE.  Talpa.  mam.  Genre  de 
Carnassiers  insectivores ,  composé 
dans  l'état  présent  de  la  science  de 
deux  espèces  dont  l'une,  excessive- 
ment commune  dans  presque  toute 
l'Europe ,  est  connue  de  tout  le 
monde.  Cet  Animal,  par  l'habitude 
où  nous  sommes  de  le  voir  journelle- 
ment ,  semble  peu  digne  d'intérêt  et 
peu  propre  à  exciter  la  curiosité.  Ce- 
pendant,  comme  on  va  le  voir,  il 
n'est  réellement  aucun  Mammifère 
dont  l'histoire  présente  un  plus  grand 
nombre  de  faits  remarquables.  L'his- 
toire naturelle  offre  peu  de  sujets 
aussi  intéressans  que  les  mœurs  de 
la  Taupe ,  la  conformation  toute  par- 
ticulière de  ses  organes  du  mouve- 
ment, et  surtout  les  anomalies  si  cu- 
rieuses et  si  inexplicables  que  pré- 
sentent ses  organes  des  sens  et  son 
appareil  sexuel.  Ces  anomalies  sont 
telles  que  la  série  zoologique  n'en 
présente  d'exemple  dans  aucune  au- 
tre famille  ,  et  que  pour  trouver 
d'aussi  profondes  déviations  organi- 
ques, il  faut  sortir  de  l'ordre  normal 
et  entrer  dans  le  domaine  des  faits 
de  la  monstruosité.  Aussi  un  grand 
nombre  de  pages  serait-il  nécessaire 
pour  présenter  l'histoire  de  la  Taupe 
avec  tous  les  développemens  conve- 
nables ,  développemens  dont  nous 
sommes  forcé  ,  à  notre  grand  regret , 
de  nous  abstenir  presque  toujours 


TAU 

dans  cet  article  oii  il  importe  surtout 
de  donner  un  résumé  clair  et  suc- 
cinct des  caractères  et  des  prijicipaux 
faits  de  l'organisation  et  des  mœurs 
de  la  Taupe. 

Organes  de  la  nutrition.  La  Taupe 
est  l'un  des  Mammifères  qui  possè- 
dent le  plus  grand  nombre  de  dents. 
On  en  compte  onze  de  chaque  côté  et 
à  chaque  mâchoire ,  savoir  :  pour  la 
supérieure,  trois  incisives,  une  ca- 
nine et  sept  mâchelières  parmi  les-l 
quelles  on  distingue  quatre  faussesl 
molaires  et  trois  vraies.  Les  incisives, 
assez  petites  ,  bien  rangées  ,  tran- 
chantes ,   ressemblent  à  celles  desl 
Carnivores;  la  canine,  forte  et  très-l 
saillante  ,    est  remarquable  en  cej 
qu'elle  a  deux  racines  dont  l'anté-l 
rieure  est  plus  grande,  et  s'insère  sil 
profondément   dans   le  maxillairej 
qu'elle  touche  presque  l'os  du  nez  ,1 
ce  qui  offre  quelque  analogie  avec! 
ce  qui  a  lieu  chez  les  autres  Iusecli-| 
vores  où  l'insertion  des  canines  (in-l 
oisives,  suivant  la  plupart  des  au-l 
leurs,  f^.  Musaraignes)  est  aussi! 
très -profonde.  Les  trois  premières! 
fausses  molaires  sont  petites,  la  qua-| 
trième  est  assez  grande.  Les  vraies! 
molaires  diffèrent  peu  de  celles  des! 
autres  Insectivores  ;  elles  présentent! 
plusieurs  pointes  dont  la  plupart  sont! 
très-aiguës.  A  la  mâchoire  inférieure,! 
on  compte  de  même ,  comme  nous! 
l'avons  vu  ,  onze  dents  de  chaque! 
côté;  mais  les  auteurs,  tous  d'accord I 
sur  la  détermination  des  dents  supé-l 
rieures,  ne  le  sont  nullement  à  l'é-i 
gard  des  inférieures  :  la  plupart  d'en-l 
tre  eu-x  admettent,  de  chaque  côté  ,1 
quatre  incisives  ,  une  canine  et  sixl 
mâchelières  ,  savoir  :  trois  fausses! 
molaires  el  trois  vraies.  Fréd.  Cuvier,B 
dans  son  ouvrage  sui'  les  Dents  (  p.  y 
6i),  admet  au  contraire  quatre  inci- 
sives et  sept  mâchelières  ,  parmi  Ics-i 
quelles  il  distingue  quatre  faussesii 
molaires  et  trois  vraies  ;  suivant  cette! 
détermination   il   n'existerait  point 
de  canines.  Ces   deux  dclermin:--  i 
tions ,  la  première  surtout ,  noii-> 
paraissent  peu  admissibles  :  car  ell<"s 
supposeraient    plusieurs  anomalies 


TAtI  TAU  65 

qui  nous  semblent  ne  pas  exister  vu  dans  noire  article  Musaraigne. 

réellement.  Les  onze  dents  de  la  mâ-  Le  système  dentaire  de  la  Taupe  est 

choire  inférieure  peuvent  très-bien  donc  cehii  d'un  Insectivore  ,  plus 

être  déterminées  comme  les  onze  de  rapproché  que  les  genres  voisins  des 

la  mâchoire  supérieure  ;  et  rien  u'em-  véritables  Carnassiers  ou  Carnivores  : 

pêche  que  l'on  ne  puisse  distinguer  les  organes  internes  de  la  digestion 

a  l'imo  comme  à  l'autre  trois  incisi-  indiquent  les  mêmes  rapports.  L'in- 

ves  ,  une  canine,  quatre  fausses  mo-  testin  n'est  que  dix  fois  aussi  long  que 

laires  et  trois  viaies  :  détermination  l'Animal  ;  son  diamètre  est  peu  con- 

qui  ramène  le  sj^stème  de  dentition  siderable,  et  varie  peu  dans  ses  diffé- 

de  la  Taupe  à  celui  de  tous  les  Car-  rentes  régions;  il  n'existe  aucune 

nivores  ,  et  qui  diffère  essentielle-  trace  de  cœcum.  L'estomac  est  cepen- 

ment  de  toutes  celles  données  jus-  dant  très-ample  :  il  reçoit  le  cardia 

qu'à  ce  jour,  en  ce  que  la  prétendue  à  sou  centre. 

quatrième  incisive  est  prise  ici  pour  Organes  du  mouvement.  La  Taupe 

une  canine.  Nous  ne  pouvons  indi-  peut  être  considérée  comme  le  type 

ç[uer  que  très-succinctement  les  mo-  des  Animaux  fouisseurs  :  aussi  dans 

tifs  sur  lesquels  nous  nous  fondons  nul  autre  genre,  les  membres,  et  en 

{)0ur  proposer  ce  changement  :  voici  général  tout  le  squelette  ,  n'ont  subi 
es  principaux  d'entre  eux  ,  la  de  modifications  plus  profondes  et 
cinquième  dent  considérée  comme  plus  remarquables.  Les  membres  an- 
une  canine  par  la  plupart  des  auteurs,  térieurs  sont  très  -  rapprochés  de  la 
et  comme  la  première  fausse  molaire  tête  et  extrêmement  courts,  quoique 

f)ar  Fr.  Guvier  et  par  nous ,  n'a  point  mus  par  des  muscles  d'un  volume 

a  forme  d'une  canine  :  elle  ne  diffère  considérable  ,  et  voici  quelle  est  leur 

des  autres  fausses  molaires  que  parce  composition  :  l'omoplate  est  un  os 

i«  qu'elle  est  plus  grande  et  leur  res-  grêle,  de  forme  allongée,  et  où  l'on 

semble  entièrement  par  sa  forme  et  lemarque  à  peine  quelques  vestiges 

sa  composition  ;  2*  elle  n'a  point  non  d'épine.   Au  contraire,   par  l'effet 

,  plus  la  position  d'une  canine;  car,  d'une  modification  inverse  ,  c'est  tout 

lorsque  les  mâchoires  sont  rappro-  au  plus  si  la  clavicule  mérite  le  nom 

chécs,  elle  se  trouve  derrière  la  ca-  d"os  long;  elle  est  tellement  raccour- 

nine  supérieure,  tandis  qu'elle  de-  cie  que  son  diamètre  surpasse  sa  lon- 

vrait  se  trouver  au-devant  si  elle  était  gueur;  enfin  l'épaule  tout  entière  se 

I  réellement  la  canine  inférieure  ;  S*' la  trouve  placée  au~dessous  des  verlè- 

«  quatrième  dent,  jusqu'à  présent  re-  bies  cervicales  et  en  avant  du  tronc, 

gardée  comme  une  incisive  ,  et  que  parce  que  le  sternum  se  prolongeant 

nous  prenons  pour  la  canine,  diûeie  beaucoup  en  avant  reporte  antérieu- 

des  vraies  incisives  par  sa  forme  et  sa  rcment  avec  lui  la  clavicule,  et  par 

direction  ;  elle  est  aussi  plus  grande  ,  suite  l'épaule  et  tout  le  membre, 

i  comme  on  le  voit  en  regardant  la  mâ-  L'humérus  est  modifié  à  peu  près  de 

(  choire  par  sa  face  interne;  4^  notre  la  môme  manière  que  la  clavicule  : 

<  détermination  ramène  à  la  règle  le  celle  partie  moyenne  ,  que  l'on  nom- 

»  système  dentaire  de  la  Taupe,  en  me  le  corps  de  l'humérus,  existe  à 

Dmontrant  qu'elle  n'a,  comme  tous  peine  en  vestige ,  et  ses  deux  exlré- 

I  les  Carnivores,  que  six  incisives  à  mités  se  trouvent  presque  contiguës. 

l  1  une  el  à  l'autre  mâchoire  ;  5**.  enfin  Le  radius  forme  une  lige  courte,  mais 
*  elle  nous  seml)lc  aussi  plus  confor-   robuste,  entièremenl  séparée  du  cu- 

'tn^eà  la  règle  que  celle  de  Frédéric  bilus;  et  celui-ci,  de  forme  triangu- 
'  (iivier  ,  suivant  laquelle  la  Taupe   laire,cst  surtout  remarquable  en  ce 

«n  aurait  point  de  canines  inférieures;  que  son  apophyse  oiccrane  icmonte 
'  anomalie  d'autant  plus  remarquable   beaucoup  au-delà  de  l'articulation 
que  les  canines  sont  Irès-conslantes   du  bras  avec  l'avanl-bras.  l'cile  est 
chez  les  Insectivores  ,  ainsi  qu'on  l'a   chez  la  Taupe  la  disposition  îles  os 

TOMlî  XVI.  5 


66  TAU 

quisoulienneullH  main,  sorte  rie  pelle 
consli  iiite  par  la  nature  avec  une 
admirable  perfection.  La  paume  est 
tournée  en  dehors  ;  d'oii  il  résulte 
que  lorsque  la  Taupe  fouille  ,  la  terre 
est  rejete'e  de  chaque  côté  de  son 
corps,  et  non  lancée  sous  son  ventre, 
comme  il  arriverait  si  la  main  eût 
conservé  sa  direction  ordinaire.  Mais 
ce  qui  rend  surtout  cette  main  remai- 
quable,  et  ce  qui  même  lui  donne  une 
ressemblance  grossière  avec  la  main 
humaine ,  c'est  sa  largeur  à  peu  près 
égale  à  sa  longueur.  Les  os  du  mé- 
tacarpe et  les  premières  phalanges 
des  doigts  sont ,  comme  l'humérus 
lui-même  ,  des  os  à  extrémités  arti- 
culaires sans  corps  ou  tige  intermé- 
diaire ,  et  par  conséquent  beaucoup 
plus  courts  que  de  coutmne.  Au  con- 
traire la  phalange  onguéale  est  à  tous 
les  doigts  très-forte  et  très-longue  ; 
elle  est  droite  ,  convexe  en  dessus  ,  et 
est  reçue  tout  entière  dans  la  cavité 
d'un  ongle  long  ,  robuste  et  de  même 
forme  qu'elle.  Les  membres  posté- 
rieurs de  la  Taupe  sont,  de  même 
que  les  antérieurs  ,  terminés  par 
cinq  doigts,  et  armés  d'ongles  allon- 
gés, robustes  et  propres  à  fouir  :  leur 
composition  ne  présente  d'ailleurs 
rien  de  particulier.  Le  péroné  est 
.soudé  avec  le  tibia  dans  sa  portion 
inférieure  ;  le  fémur  est  de  forme  oi'- 
dinaire  ;  le  bassin  est  ^u  contraire 
très-remarquable  en  ce  qu'il  est  ou- 
vert en  devant,  très- long  et  telle- 
ment étroit  qu'un  foetus  ne  saurait 
le  traverser.  Nous  allons  voir  com- 
ment cet  obstacle  à  l'accouchement 
a  été  levé  par  une  disposition  parti- 
culière des  organes  génitaux. 

Organes  de  la  génération.  La  Taupe 
fomellc  se  distingue  de  toutes  les  au- 
tres femelles  de  Mammifères  (  en  ex- 
ceptanl  quelques  genres  voisins)  en 
ce  que  l'appareil  génital  et  l'appaieil 
urinaire  débouchent  à  l'extérieur  par 
des  orifices  entièrement  distincts  :  il 
n'y  a  plus  rien  de  commun  chez  elle 
entre  la  vulve  et  le  méat  urinaire. 
Ainsi  les  trois  systèmes  d'organes  qui, 
chez  les  autres  Animaux  ,  traversent 
le  bassin  et  se  confondent  à  leur  ex- 


TAU 

Ircmilé,  de  manière  à  n'avoir  plus 
qu'un  orifice  comme  chez  les  Ovipa- 
res et  les  Monotrêmes ,  ou  deux 
comme  chez  les  Mammifères  nor- 
maux ,  restent  distincts  chez  la  Taupe 
jusqu'à  leur  terminaison.  Une  autre 
anomalie  plus  remarquable  encore 
peut-être,  et  dont  la  connaissance  est 
due  à  Breton  ,  savant  naturaliste  de 
Grenoble ,  c'est  que  le  bassin  étant 
devenu  très-étroit  ^  mais  en  même 
temps  s'étant  ouvert,  les  organes  gé- 
nito-urinalres  et  le  rectum  ne  sont 
plus  enfermés  dans  sa  cavité  ,  et  se 
placent  en  pariie  dans  l'écartement 
des  deux  pubis  ou  même  au-dessous 
de  telle  sorte  que  le  fœtus  en  nais- 
sant ne  traverse  point  le  bassin  :  cir- 
constance très-remarquable  en  elle- 
même,  et  plus  encore  en  ce  qu'elle 
lui  permet  de  grandir  davantage  dans 
le  sein  maternel .  Dans  aucune  espèce 
en  effet,  les  petits  ne  naissent  avec 
un  volume  plus  considérable,  pro- 
portion gardée  avec  celui  de  la  mère 
Kufirî  d'aulres  faits  non  moins  cu- 
rieux, que  Geoffroy  Saint-Hilaire  a 
fait  connaître  dans  son  Cours  sur 
l'histoire  naturelle  des  Mammifères 
sont  les  suivans  :  les  Taupes  femelles 
ont  dans  leur  jeune  âge,  et  proba- 
blement jusqu'au  premier  accouple- 
ment ,  l'entrée  du  canal  sexuel  en- 
tièrement fermée  :  il  n'existe  chez 
elles  aucune  trace  de  vulve.  Cette  dis 
position  suffirait  seule  pour  rendre 
difficile  la  distinction  du  sexe  des 
jeunes  Taupes  ;  mais  cette  distinction 
devient  bien  plus  difficile  encore  par 
l'eiTc t  d'une  modification  très-remar- 
quable du  clitoris,  lequel  est  perforé 
par  le  canal  de  l'urètre,  et  se  trouve 
à  l'extérieur,  entièrement  semblable 
au  pénis  du  màlc.  Aùssi  les  jeunes 
femelles  sont-elles  presque  toujours 
prises  pour  des  màlcs  jusqu'à  ce  que 
l'examen  de  leurs  organes  internes 
ail  révolé  leur  véritable  sexe  ,  qu'un 
seul  caractère  peut  trahir  à  l'exté- 
rieur :  c'est  que  le  pénis  des  màlcs 
est  sensiblement  plus  éloigné  de  l'a- 
nus que  ne  l'est  le  clitoris  des  fe 
mclles.  Ces  faits,  récemment  connus 
et  qui  fournissent  de  nouvelles  preu- 


TAU 

ves  en  faveur  de  l'analogie  du  clito- 
ris  avec  le  pénis  [V .  Mammifères  ) , 
•  sont  d'autant  plus  curieux  que  jus- 
qu'à présent  on  ne  connaissait  de 
clitoris  perforé  chez  aucun  autre  Ani- 
mal ,  les  Tortues  exceptées  :  encore 
chez  ces  dernières,  le  canal,  que  notre 
ami  Martin  de  Saint-Ange  et  nous 
avons  démontré  traverser  le  clitoris, 
n'a-t-il  rien  de  commun  avec  l'urè- 
tre ,  et  appartient-il  à  un  tout  autre 
appareil  (  Tortue). 

Les  organes  génitaux  de  la  Taupe 
mâle  sont  beaucoup  moins  anomaux 
que  ceux  de  la  Taupe  femelle  :  il 
n'existe  chez  elle  comme  chez  les  au- 
tres Mammifères  que  deux  orifices  , 
l'un  intestinal  et  l'autre  commun  aux 
organes  urinaires  et  aux  organes  gé- 
nitaux. Le  pénis  est  pourvu  à  son 
extrémité  d'un  petit  os  conique  et 
très-pointu  ,  dont  la  connaissance  est 
due  à  Geoffroy  ,  et  qui  paraît  destiné 
à  percer  la  membrane  qui  bouche 
l'orifice  vaginal  de  la  femelle. 

Le  nombre  des   mamelles  de  la 
Taupe  a  généralement  été  mal  indi- 
•qiié  :  la  plupart  des  auteurs  ont  dit 
qu'il  en  existe  six  ,  d'autres  qu'il  en 
existe  deux  seulement.  iNous  en  avons 
compté  huit,  savoir:  deux  pectorales, 
quatre  placées  dans  la  région  ombi- 
ilicale,  et  deux  dans  la  région  iugui- 
'  nale.  La  Taupe  ne  produit  cependant 
«qu'un  très-petit  nombre  de  petits  ei 
^  souvent  même  qu'un  seul. 

Organes  des  sens.  La  tête  de  la 
ITaupe,  très-longue  comme  celle  de 
lia  plupart  des  autres  Insectivores, 
test  terminée  par  un  boutoir  ou  par 
tune  sorte  de  trompe  qu'elle  emploie 
i>ordinairement  à  la  manière  d'une 
itarière  pour  poicer  et  soulever  la 
I  terre,  mais  qui  est  r.ussi  un  organe 
'  de  loucher  et  peut-être  même  im  or- 
,gane  de  préhension.  D'assez  longues 
■mousl:iches  sont  placées  autour  de 
la  base  du  boutoir;  c'est  sans  doute 
dans  cette  partie  extérieure  de  la  tête 
que  réside  princip.ilcment  le  siège  du 
loucher;  car  la  paume  dos  mains  et 
la  plante  des  pieds  sont  entièrement 
"uns  ,  il  est  vrai  ,  mais  rccouviM  tes 
ci'une  piMii  rudr-  r-t  calleuse,  lia  lan- 


TAD  67 

ue  et  le  palais  sont  très-élendus , 
e  même  que  les  aicades  dentaires 
sont  très-longues  et  l'appareil  olfac- 
tif très-considérable.  Il  y  a  en  effet 
un  rapport  intime  et  nécessaire  entre 
le  développement  des  organes  du 
goût  et  ceux  de  l'odorat ,  puisque  les 
mêmes  os  forment  à  la  fois  et  la  voûte 
palatine  et  le  plancher  des  fosses  na- 
sales. Celles-ci  sont  très-profondes- 
les  coi  nets  forment  de  nombreux  re- 
plis; le  lobule  olfactif  est  très-volu- 
mineux :  en  un  mot  tout  concourt  à 
amener  chez  la  Taupe  le  sens  de  l'o- 
dorat à  un  haut  degré  de  perfection. 
L'ouie  a  aussi  beaucoup  de  finesse 
chez  la  Taupe  ,  quoiqu'il  n'y  ait  pas 
de  conque  auditive  ,  et  que  l'oreille 
externe  ne  soit  composée  que  d'un 
très-long  conduit  sous-cutané.  C'est 
à  Geoffroy  Saint-Hilaire  qu'est  due  la 
connaissance  de  ce  conduit ,  et  ce  qui 
est  un  fait  digne  de  remarque ,  c'est 
que,  dans  le  même  tetnps,  les  savans 
naturalistes  de  l'Astrolabe,  Quoy  et 
Gaimard,  trouvaient  un  semblable 
conduit  chez  l'Echidné  qui,  de  même 
que  la  Taupe,  est  un  Animal  fouis- 
seur et  manque  de  conque  auditive. 

Nous  venons  de  voir  que  sur  les 
quatre  appareils  de  seusntion  que 
nous  avons  examinés,  trois  sont  très- 
développés  chez  la  Taupe:  celui  qui 
nous  reste  à  examiner  est  au  con- 
traire beaucoup  au-dessous  du  degré 
de  développement  auquel  il  pax'vient 
ordinairement.  Toutefois  il  ne  faut 
pas  croire  que  l'oeil  soit  chez  la  Taupe 
commune  aussi  simple  et  aussi  in- 
complet que  l'ont  dit  la  plupart  des 
auteurs  :  c'est  surtout  par  sa  petitesse 
qu'il  se  dislingue  des  autres  Mammi- 
fères normaux.  INous  transcrivons 
textuellement  les  résultats  d'observa- 
tions que  nous  avons  faites  à  l'aide  du 
inicro;;cope ,  il  y  a  environ  un  an  ,  et 
auxquels  nous  ne  sommes  pas  arrivé 
sans  quelque  étonncmcnf  ,  prévenu 
que  nous  étions  par  les  idées  générale- 
mcntadmises  dauslascieucc.Du  reste, 
des  observations  analogues  aux  nô- 
tres avaient  déjà  été  faites  assez  an- 
ciennement, mais  elles  avaient  été  né- 
gligées j  nsqn'à  CCS  (loruuîrs  temps.  Li 

5* 


&8  ÏAU 

cornée  ,  très-convexe',  est  transpa- 
rente ,  comme  on  le  voit  en  l'exami- 
nant de  profil  :  vue  de  face  ,  elle  pa- 
raît d'un  gris  noirâtre.  Elle  est  en- 
châssée dans  une  membrane  d'un 
noir  profond  ,  qui  paraît  être  compo- 
sée d'une  sclérotique  très-fine  et  de 
la  choroïde  ;  en  dedans  de  cette  mem- 
brane ,  est  une  autre  membrane  blan- 
châtre, comparable  à  la  rétine,  que 
l'on  voit  très-bien  au  fond  de  l'oeil , 
lorsqu'on  a  enlevé  la  cornée  et  ex- 
trait le  cristallin  et  les  humeurs.  La 
matière  colorante  de  la  choroïde  est 
comme  chez  les  autres  Mammifères  ; 
le  cristallin  ,  qui  paraît  entouré  d'un 
cercle  ciliaire,  est  très -convexe  de 
même  que  la  cornée  ;  en  sorte  que,  si 
les  humeurs  de  l'œil  ont  la  densité 
ordinaire,  la  Taupe  doit  n'aperce- 
voir que  d'une  manière  confuse  les 
objets  éloignés  d'elle  ;  elle  ne  doit 
voir  que  comme  les  personnes  affec- 
tées de  myopie.  Nous  n'avons  pu 
apercevoir  la  pupille  bien  distincte- 
ment :  elle  paraît  être  elliptique  et 
verticale. 

Nous  arrivons  maintenant  à  Texa- 
n)en  d'une  question  qui  ,  dans  ces 
derniers  temps  ,  a  beaucoup  occupé 
les  anatomistes  ,  et  a  donné  lieu  à  de 
vives  et  nombreuses  discussions ,  et 
que  l'on  ne  peut  cependant  regarder 
comme  résolue  d'une  manière  com- 
plétée! définitive,  plusiewrs  anatomis- 
tes distingués  admettant  encore  celle 
des  deux  opinions  qui  paraît  la  moins 
fondée.  Le  nerf  optique  existe-l-il 
ou  n'existe-t-il  pas?  Celle  question 
peut  être  envisagée  sous  deux  points 
de  vue ,  et  l'a  été  en  effet  successive- 
ment. Existe-t-il  un  nerf  optique 
ayant  les  mêmes  connexions  que  chez 
l'Homme  et  les  Mammifères  nor- 
maux ,  c'est-à-dire  se  rendant  du 
globe  de  l'œil  aux  lobes  optiques  ou 
tubercules  quarlrijumeaux  ?  ou  bieir 
existe-t-il  un  nerf  qui,  sans  avoir 
toutes  les  connexions  que  présente  le 
nerf  optique  chez  l'Homme  et  les 
Mauimifères  normaux,  doive  cepen- 
<lant  être  considéré  comme  l'analo- 
gue de  la  seconde  paire  de  nerfs  ? 
Quelques  observateurs  ,  par  exetnple 


TAU 

Durondeau,  et,  dans  de  premiers  tra- 
vaux ,  le  docteur  Gall  ,  se  fondant 
sur  l'impossibilité  d'admettre  la  vi- 
sion sans  nerf  optique  ,  ont  attribué 
à  la  Taupe  un  nerf  optique  complet 
et  semblable  à  celui  de  l'Homme  et 
des  Mammifères  normaux  ;  mais  leur 
opinion  ne  peut  être  admise  aujour- 
d'hui. Carus,  Treviranus,  BailIy,ont 
cherché  à  établir  l'existence  d'un  nerf 
optique  rudimentaire ,  tandis  que  l'o- 
pinion qui  admet  l'absence  complète 
du  nerf,  a  été  défendue  par  Serres 
et  Desmoulins.  Le  premier  surtout , 
dans  son  Anatomie  du  cerveau  (T. 
II ,  p.  53  )  s'est  livré  à  une  discussioa 
étendue  sur  cette  question  ,  afin  d'é- 
tablir sur  de  nouvelles  preuves  soq 
opinion  déjà  exposée  dans  le  pre- 
mier volume  de  cet  ouvrage,  et  de 
répondre  aux  objections  qui  lui 
avaient  été  faites  par  Bailly.  Enfin 
Geoffroy  Saiut-Hilaire,  admettant 
comme  Serres  l'absence  d  un  trou 
optique,  et  celle  d  un  nerf  optique 
qui  présenterait  les  mêmes  con- 
nexions que  celui  des  Mammifères 
normaux ,  s'éloigne  de  l'opinion  de 
ce  célèbre  anatomiste,  en  établissant 
que  l'analogue  du  nerf  existe  dans 
une  branche  qui  du  fond  de  l'œil  se 
porte  à  la  cinquième  paire  et  se  con- 
fond avec  elle.  Telles  sont  les  prin- 
cipales opinions  émises  sur  ce  sujet 
par  divers  anatomistes  :  nous  avons 
cru  devoir  les  citer  toutes  à  cause  de 
l'importance  et  de  la  difficulté  de 
cette  qiiestion  qui  peut-être  ,  comme 
nous  le  disions ,  ne  doit  pas  êire  con- 
sidérée comme  résolue  d  une  ma- 
nière certaine  et  défini live.  Toute- 
fois, ayant  assisté  et  pris  part  à  un 
grand  nombre  de  dissections  ,  ayant 
vu  et  examine  les  prèuves  sur  les 
quelles  la  plupart  des  auteurs  q 
nous  avons  cités  appuyaient  leur  opi- 
nion ,  il  nous  paraît  dès  à  présent 
démontré  que  le  trou  optique  man- 
que chez  la  Taupe,  et  qu'il  n'existe 
aucun  nerf  qui  de  l'œil  se  porte  aux 
tubercules  quadrijumeaux  ;  fait  d'.iu 
tant  plus  remarquable  que  ces  lobu- 
les encéphaliques  sont  très-dévclop- 
pés  chez  la  Taupe. 


TAU 

Mœurs  de  la  Taupe.  La  Taupe  passe 
généralement  el  avec  raison  pour  un 
Animal  nuisible,  et  il  n'est  poini  de 
pays  où  l'on  ne  cherche  à  la  détruire. 
Cependant  il  est  faux  qu'elle  se  nour- 
risse de  racines  de  végétaux  ;  les 
dommages  qu'elle  produit  sont  dus 
à  d'autres  causes.  Les  galeries  nom- 
breuses qu'elle  se  creuse  peu  au- 
dessous  de  la  surface  de  la  terre  , 
causent  un  préjudice  notable  aux 
plantes  qui  se  trouvent  placées  au- 
dessus-  d'elles  ;  les  amas  de  terre 
qu'elle  élève  au-dessus  du  niveau  du 
sol,  et  que  l'on  connaît  sous  le  nom 
de  Taupinières ,  empêchent  qu'où  ne 
puisse  faucher  près  de  la  terre;  enfin, 
d  apiès  des  observations  récentes  de 
Geoffroy  Saint-Hilaire  ,  il  arrive  sou- 
vent à  la  Taupe  de  s'emparer  ,  pour 
construire  son  nid  ,  de  liges  de  di- 
verses Graminées  qu'elle  saisit  par  la 
racine  ,  et  fait  descendre  verticale- 
ment et  peu  à  peu  sous  terre.  C'est 
ainsi  que  l'on  a  trouvé  dans  un  seul 
nid  quatre  cent  deux  tiges  de  blé 
parfaitement  conservées  et  avec  leurs 
feuilles  entières. 

Nous  ne  pouvons  pas  entrer  ici 
dans  les  détails  que  rendrait  néces- 
saires la  description  des  galeries  sou- 
terraines de  la  Taupe  :  nous  nous 
bornerons  donc  à  dire  que  ces  gale- 
ries sont  construites  avec  un  art  ad- 
mirable ,  que  plusieurs  issues  sont 
ménagées  autour  du  gîte  ou  de  ia 
portion  centrale  qui  forme  le  domi- 
cile habituel  de  l'Animal  ,  qu'enfin 
tous  les  moyens  de  sûreté,  toutes  les 
précautions  que  pourrait  indiquer  le 

F lus  savant  calcul ,  ont  élé  prises  par 
instinct  de  la  Taupe.  Aussi  cet  Ani- 
mal sort  peu  de  Ses  galeries ,  ou  pour 
parler  plus  exactement,  vient  rare- 
ment à  la  surface  du  sol  :  car  deux 
fols  chaque  jour  la  Taupe  quitte  son 
gî'e  pour  aller  fouiller  la  terre  au 
loin ,  et  chercher  les  larves  d'insccics 
dont  elle  fait  sa  nourriture  habi- 
tuelle. La  Taupe  peut ,  en  très-pou 
de  temps  ,  sillonner  dans  tous  les 
sens  une  très-grande  masse  de  terre, 
ou  plutôt  telle  est  la  toufe-puissancc 
«'organisation  de  cet  Aniuial  ,  que 


TAU  &9 

les  chemins  naissent  partout  sur  ses 
pas  ,  et  qu'elle  marche  à  travers  la 
terre  presque  aussi  facilement  que 
nous  marchons  à  travers  l'air.  «  La 
Taupe  n'a  rien  ,  dit  Geoffroy  (Cours 
sur  les  Mammif.),  qu'elle  ne  le  doive 
à  son  travail.  Elle  ,  n'a  de  demeure 
qui  la  reçoive  ,  de  routes  à  parcourir, 
d'espace  pour  se  répandre  ,  de  lieux 
oii  paître,  qu'autant  qu'elle  s'est  tout 
donné.  )> 

De  même  que  les  auteurs  ont  été 
peu  d'accord  sur  la  composition  de 
l'appareil  oculaire  ,  de  même  des  opi- 
nions très-différentes  ont  élé  émises 
sur  ses  fonctions.  Toutefois,  c'est  au- 
jourd'hui un  fait  démontré  que  la 
Taupe  voit;  et  il  est  inutile  de  rap- 
porter les  expériences  positives  qui 
démentent  la  prétendue  cécité  de  cet 
Animal.  Nous  insisterons,  au  con- 
traire, sur  un  fait  des  mœurs  de  la 
Taupe  qui  est  beaucoup  moins  con- 
nu :  c'est  l'extrême  appétit  qu'elle 
ressent  pour  la  chair,  et  la  faim  ca- 
nine qui  la  dévore  presque  sans  cesse. 
«  La  Taupe  ,  dit  Geoffroy  Saint-Hi- 
laire ,  n'a  pas  faim  comme  tous  les 
autres  Animaux  :  ce  besoin  est  chez 
elle  exalté;  c'est  vlx\  épuisement  res- 
senti jusqu'à  la  frénésie.  Elle  se  mon- 
tre violemment  agitée  ;  elle  est  ani- 
mée de  rage  quand  elle  s'élance  sur 
sa  proie;  sa  gloutonnerie  désordonné 
toutes  ses  facultés;  rien  ne  lui  coûte 
pour  assouvir  sa  faim  ;  elle  s'aban- 
donne à  sa  voracité,  quoi  qu'il  ar- 
rive ;  ni  la  présence  d'un  homme,  ni 
obstacles  ,  ni  menaces  ne  lui  en  im- 
posent,  ne  l'arrêtent.  La  Taupe  at- 
taque ses  ennemis  par  le  ventre  ;  ellq 
entre  la  tête  entière  dans  le  corps  de 
sa  victime;  elle  s'y  plonge;  elle  y 
délecte  tous  ses  organes  des  sens.  » 
Une  Taupe  meurt  de  faim  au  bout  de 
trèà-peu  de  temps  ,  el  il  est  à  remar- 
quer que,  dans  le  cas  même  où  sa 
faim  est  portée  au  plus  haut  degré, 
elle  ne  touche  pas  aux  matières  vé- 
gétales qui  se  trouvent  près  d'elle. 
Qu'au  contraire,  un  Auimal  se  trouve 
à  sa  portée  ,  clic  s'élance  sur  lui  à 
l'improvistc  ,  lui  ouvre  le  ventre,  et 
le  dévore  piesquc  tout  entier  en  peu 


70  TAU 

de  temps.  Les  Crapauds  sonl  à  peu 
près  les  seuls  Animaux  qui  lui  rdpu- 
gnenl  ;  elle  dévore  avec  avidité  les 
Grenouilles  et  les  Oiseaux.  Si  même 
on  place  dans  un  lieu  fermé  deux 
Taupes  de  même  sexe,  la  plus  faible 
est  bientôt  dévorée  ,  et  l'on  ne  re- 
trouve   plus  d'elle  que  sa  peau  e* 
quelques  os.  Après  avoir  assouvi  sa 
laim  ,  la  Taupe  est  tourmentée  d'une 
soif  ardente  ,  tellement  que  si  on  la 
oaisit  par  la  peau  du  cou  ,  et  qu'on 
j'approche  d'un  vase  plein  d'eau,  on 
la  voit  boire  avec  avidité,  malgré  la 
gêne  d'une  telle  position.  C'est  au 
docteur  Flourens  qu'est  due  la  con- 
naissance de  la  plupart  de  ces  faits 
intéressans,  auxquels  il  importe  d'a- 
jouter que  les  Taupes  mangent  ,  au 
moins  lorsqu'elles  manquent  d'une 
meilleure  nourriture  ,  les  Courtiliè- 
res  et  les  Vers  blancs  ou  larves  de 
Hanneton.  Nous  insistons  à  dessein 
sur  ce  fait  qui  a  été  nié  par  quelques 
observateurs,  et  qui  prouve  que  la 
Taupe,  si  nuisible  à  l'agriculture  sous 
plusieurs  i-apports  ,  lui  est  aussi  utile 
a  quelques  égards. 

La  Taupe  commune  ,  Talpa  vulga- 
ris ,  Talpa  europœa,  L.,  est  connue 
de  tout  le  monde.  Son  pelage  est 
composé  de  poils  très-fins,  d'un  noir 
profond  ,  et  qui ,  ainsi  que  nous  l'a- 
vons constaté,  présente,  sous  cer- 
tains aspects  et  surtout  lorsqu'il  est 
mouillé,  quelques  reflets  métalliques 
analogues  à  ceux  qui  rendent  si  re- 
marquables les  Chrysochlores  ou 
Taupes  du  cap  de  Bonne-Espérance: 
sa  longueur  totale  est  de  cinq  pouces, 
sans  y  comprendre  la  queue  qui  a  un 
peu  plus  d'un  pouce.  C'est  à  cette 
même  espèce  que  se  rapportent  com- 
me variétés,  les  Taupes  tachetées, 
jaunes,  blanches  et  cendrées  que  l'on 
rencontre  accidentellement  en  Eu- 
rope ,  et  qui  ont  été  décrites  par  di- 
vers auteurs ,  sous  les  noms  de  2'alpa 
variegata  ^flava  ,  alba  et  cinerea. 

La  Taupe  aveugle  ,  Talpa  cœca  , 
Savi  ,  Mem.  scient. ,  est  une  espèce 
distinguée  récemment  par  Savi  ,  cl 
qui  paraît  être,  comme  laTaupe  com- 
mune, répandue  dans  plusieurs  con- 


TAU 

trées  de  l'Europe  et  notamment  en 
France,  quoique  sa  piésence  n'ait  été 
bien  constatée  qu'en  Italie.  Elle  est 
sensiblement  plus  petite  que  la  Taupe 
commune»  n^ayant  que  quatre  pouces 
environ  depuis  le  bout  du  museau 
jusqu'à  l'anus  ;  et  elle  en  difiere  en- 
core par  la  forme  plus  aplatie  de 
son  boutoir.  Du  reste,  ses  couleurs 
et  ses  formes  sont  généralement  les 
mêmes.  Le  nom  de  Talpa  cœca  a  été 
donné  à  cette  espèce  parce  que  l'oeil 
est  presque  entièrement  caché  sous 
la  peau.  L'ouverture  des  paupières  se 
trouve  réduite  à  n'être  plus  qu'uu 
petit  trou  semblable  à  celui  qui  résul- 
terait de  la  piqûre  d'une  épingle. 
Cette  Taupe  voit-elle  comme  la  Taupe 
commune?  Son  petit  globe  oculaire 
et  les  nerfs  qui  y  pénètrent  présen- 
tent-ils quelques  caractères  parti- 
culiers? Ce  sont  là  des  questions 
pleines  d'intérêt  et  que  peuvent  seuls 
résoudre  les  observateurs  places  dans 
les  lieux  oii  la  Talpa  cœca  est  abon- 
damment répandue. 

On  a  étendu  le  nom  de  Taupe  à 
quelques  genres  voisins  {V.  Sca- 
LOPE ,  ChrysochI/ORE  )  et  même  à 
quelques  Rongeurs  (  P^.  Aspalax  ). 

.(IS.  G.  ST.-H.) 

TAUPE.  POTS.  Espèce  du  genre 
Baliste.  F',  ce  mot.  (b.) 

TAUPE-GRILLON,  ins.  J^.  Cour- 
tilîère. 

TAUPE  DE  MER.  polyp.  Nom 
donné  par  Séba  au  Fungia  Talpa  de 
Laraarck.  V-  Fongie.       (e.  d..l.) 

TAUPIN.  MAM.  Espèce  du  genre 
Campagnol.      ce  mot.  (u.) 

TAUPIN.  Elater.  iNS.  Genre  de 
l'ordre  des  Coléoptères ,  famille  des 
Serricornes  ,  tribu  des  Elatérides  , 
appelés  vulgairement  en  français 
Scarabés  à  ressort ,  et  en  latin  No^ 
topeda,  Elater,  parce  que,  comme 
nous  l'expliquerons  plus  bas ,  cJes 
Insectes  étant  placés  sur  le  dos, 
peuvent  sauter  en  l'air  comme  par 
une  sorte  do  ressort  et  avec  un  son , 
résultant  du  choc  du  corps  contre  le 
plan.  Ils  sont  géncralcmenl  ovales  ou 


TAU 

elliptiques,  déprimés  ou  plus  larges 
que  hauts  et  défeudus  par  des  Idgu- 
mens  solides.  La  tête  est  enfoncée 

{"usqu'aux  yeux  dans  le  corselet ,  avec 
es  antennes  ordinairement  filiformes 
et  en  scie  ou  pectinées  (  appendicées 
au  bout  dans  plusieurs  et  paraissant 
alors  être  composées  de  douze  arti- 
cles), appliquées  dans  le  repos  sur  les 
côtés  intérieurs  du  corselet ,  se  lo- 
geant même  quelquefois  chacune 
dans  une  rainure  longitudinale  ,  pra- 
tiquée de  chaque  côté  de  l'avant- 
sternum  ou  sous  les  bords  du  corse- 
let; la  bouche  plus  ou  moins  enfon- 
cée dans  la  cavité  antérieure  de  cette 
partie  qui  forme  ainsi  une  espèce  de 
mentonnière  ;  les  mandibules  échan- 
crées  ou  bidentées  à  leur  pointe  ;  les 
palpes,  et  surtout  les  maxillaires, 
termines  par  un  article. plus  grand, 
en  forme  de  hache  ou  de  triangle 
renversé.  Le  corselet  a  la  figure  d'un 
trapèze  plus  ou  moins  allongé,  s'é- 
largissant  insensiblement  de  devant 
en  arrière ,  avec  les  angles  postérieurs 
prolongés ,  pointus  ,  appliqués  contre 
les  épaules  ;  le  milieu  du  bord  posté- 
ifieiir  est  un  peu  dilaté  en  manière 
de  petit  lobe  ,  souvent  échancré  ;  et  à 
la  jonction  de  ce  bord  avec  la  base 
des  clylres  est  une  dépression  Irans- 
verse.  Le  préslernum  se  termine 
postérieurement  en  une  pointe  com- 
primée latéralement  et  souvent  uni- 
denté.  L'écusson  est  généralement 
petit.  Les  élytres  sont  allongées  , 
étroites  et  presque  toujours  striées. 
Les  pâtes  sont  courtes  ,  comprimées  , 
en  partie  coniracliles  ,  unies  ,  sans 
épines  ,  avec  les  tarses  filiformes  et  à 
articles  ordinairement  entiers.  La 
brièveté  de  ces  organes  locomoteurs 
ne  permettant  pas  à  ces  Animaux  de 
se  relever  lorsqu'ils  sont  couchés  sur 
le  dos,  ils  se  rétablissent  dans  leur 

{)osition  naturelle  en  mettant  à  profit 
a  faculté  qu'ils  ont  de  sauter.  Afin 
d'exécuter  ces  mouvemens,  ils  con- 
tractent leurs  pâtes,  cl  les  serrant 
contre  le  dessous  du  corps,  baissant 
inférieurement  la  tète  et  le  corselet 
est  très-tnohilc  de  haut  en  bas, 
«t  rapprochant  ensuite  cette  dernière 


TAU  71 

partie  de  l'arrière-poitrinc  ,  ils  pous- 
sent avec  force  la  pointe  du  préster- 
num contre  le  bord  du  trou  situé  en 
avant  du  mésosternum  oii  elle  s'en- 
fonce brusquement  et  comme  par  res- 
sort. Le  corselet,  avec  ses  pointes 
postérieures,  la  tête,  le  dessus  des 
élytres,  heurtant  avec  force  contre  le 
plan  de  position ,  surtout  s'il  est 
ferme  et  uni,  aident ,  par  leur  élas- 
ticité ,  à  faire  élever  perpendiculaire- 
ment le  corps  en  l'air  de  manière 
qu'il  puisse  retomber  sur  ses  pales. 
L'Insecte  réitère  cette  manoeuvre  s'il 
u'a  point  réussi;  souvent  aussi  il 
vient  à  bout  par-là  d'échapper  à  ses 
ennemis.  Se  laisser  tomber  à  terre  est 
encore  un  moyen  qu'il  emploie  lors- 
que quelque  danger  le  menace.  Il  est 
bien  peu  de  personnes  qui  n'aient  eu 
occasion  de  rencontrer  quelques-uns 
de  ces  Anim.aux  et  de  remarquer 
leurs  habitudes.  Ils  se  tiennent  sur 
les  fleurs,  les  plantes  et  à  terre.  Cer- 
taines espèces,  propres  aux  contrées 
chaudes  du  Nouveau-Monde,  ont, 
ainsi  que  les  Lampyres,  une  pro- 
priété phosplîorique  dont  le  principe 
est  probablement  identique  ,  mais  ne 
l'ésidant  pas  dans  les  mêmes  parties 
du  corps  ;  elle  est  annoncée  par  la 
présence  de  deux  taches  jaunâtres  et 
arrondies ,  placées  près  des  angles 
postérieurs  du  corselet.  Delacordairc, 
qui  a  souvent  observé  les  Taupins  en 
état  vivant ,  nous  a  cependant  dit  que 
le  principal  réservoir  de  la  matière 
phosphorescente  était  situé  intérieu- 
rement à  la  jonction  du  thorax  et  de 
l'abdomen.  Suivant  Brown  ,  toutes 
les  parties  intérieures  de  l'Insecte 
jouissent  de  cette  propiiété.  Les  Tau- 
pins  phosphorescens  sont  connus  aux 
Antilles  sous  le  nom  de  Mouches  lu- 
mineuses ;  les  sauvages  les  appellent 
Cucuyus^  Coyioiiyuu ,  et  de-là  dérive 
le  nom  Cucujo  des  Espagnols.  L'une 
de  ces  espèces  ,  transportée  de  l'Amé- 
rique à  Paris  sous  la  forme  de  larve 
ou  de  nymphe,  dans  les  bois  oîi  elle 
avait  vécu  ,  et  y  ayant  achevé  sa  mé- 
tamorphose ,  a  été  pour  les  habitans 
du  faubourg  Saint-Antoine  un  sujet 
d'élouuemcnt  et  d'admiration  (Méin. 


7  2  TAU 

de  l'Acad.  des  Scienc.  ).  Les  derniers 
anneaux  du  corps  des  femelles  de 
Taupins  forment,  ainsi  que  dans  les 
Buprestes  du  même  sexe,  une  sorle 
de  queue  leur  servant  d'oviducte.  Les 
larves  de  quelques  espèces  ,  celle  du 
Taupin  strié  de  Fabricius  ,  par  exem- 
ple, rongent  les  racines  des  blés,  et 
peuvent,  parleur  multiplicité,  être 
très-nuisibles  :  d'autres  vivent  dans 
la  terre  et  les  bouses.  Degéer  en  a  dé- 
crit une  qu'il  avait  trouvée  dans  du 
terreau  de  bois  pourri.  Elle  est  pres- 
que cylindrique,  allongée,  munie 
de  deux  petites  antennes ,  divisée  en 
douze  anneaux  dont  la  peau  est  écail- 
leuse  ;  le  dernier  est  en  forme  de 
plaque  rebordée  et  anguleuse  sur  les 
bords  ,  avec  deux  pointes  mousses  et 
courbées  en  dedans;  l'on  voit  au- 
dessous  un  gros  mamelon  charnu  et 
rétractile ,  qui  fait  l'ofEice  de  pied. 
Léon  Dufour  a  publié  (  Ann.  des  Se. 
nal.  )  plusieurs  observations  anato- 
miques  sur  diverses  espèces  de  Tau- 
pins.  A  raison  du  nombre  des  con- 
duits hépatiques,  de  leur  longueur 
et  de  leur  mode  d'insertion,  ces  In- 
sectes se  rapprochent,  ainsi  que  les 
Buprestides ,  des  Carabiques.  Le  tube 
digestif  n'a  guère  plus  d'une  fois  et 
demie  la  longueur  du  corps;  immé- 
diatement après  un  œsophage  court , 
renfermé  dans  la  tête  ,  est  un  petit 
jabot  conoïde  et  lisse,  qui  a  échappé 
aux  regards  d'un  habile  anatomisle, 
Ramdhor.  Le  ventricule  chylifique 
de  quelques  espèces  est  bilobé.  Les 
testicules  sont  généralement  formés 
chacun  de  quarante  à  cinquante  cap- 
sules spermatiques  ,  soit  réunies  en 
une  grappe  arrondie,  comme  dans  le 
Taupin  sanguin  ,  soit  composant  plu- 
sieurs petits  groupes  ,  comme  dans  le 
Taupin  nébuleux,  Elater  miirinus.  Il 
y  a  deux  ou  trois  paires  de  vésicules 
séminales.  Dans  cette  dernière  es- 
pèce ,  l'armure  de  la  verge  est  com- 
posée de  trois  pièces  cornées ,  sou- 
dées à  leur  base  et  plus  ou  moins 
libres  à  leur  extrémité;  l'intermé- 
diaire est  une  espèce  de  slylel  logé 
dans  un  fourreau  membraneux.  L'or- 
gane générateur  des  femelles  est  bien 


TAU 

f>Ius  compliqué  que  celui  des  femel- 
es  de  plusieurs  autres  Coléoptères. 
La  glande  sébacée  de  l'oviducte  esl 
surtout  fort  remarquable;  ses  vais- 
seaux sécréteui'S  représentent  un  ar- 
buscule  à  trois  branches,  à  rameaux 
capillaires  ,  dicholomes  ,  et  offrant 
dans  quelques-unes  ,  à  chaque  divi- 
sion ,  une  dilatation  triangulaire  dont 
la  terminale  émet  deux  filets  tubu- 
leux  flottans.  Cet  appareil  fait  pré- 
sumer à  notre  observateur  qu'il  en. 
est  des  Taupins  comme  de  divers  au- 
tres Insectes,  notamment  les  Cassi- 
des,  les  Mantes  et  la  plupart  des  Lé- 
pidoptères ,  oii  il  existe ,  avant  ou 
après  la  ponte  des  œufs ,  une  hu- 
meur propre  à  former  à  ceux-ci  une 
enveloppe  commune  ou  une  sorte  de 
cocon.  Dans  le  Taupin  nébuleux,  la 
tige  de  cet  appareil ,  qui  ici  n'offre 
point  la  dilatation  dont  nous  venons 
de  parler,  s'abouche  dans  un  réser- 
voir obrond  dont  les  parois  épaisses 
semblent  être  cornées  à  l'intérieur. 
Cette  espèce  offre  encore  deux  vési- 
cules ,  remplies  d'une  matière  tan- 
tôt blanche,  tantôt  diaphane,  et 
confiuentes  par  le  bout  le  plus  amin- 
ci ,  afin  de  s'ouvrir  soit  dans  le  réser- 
voir, soit  à  l'origine  de  l'oviducte. 
Aucun  autre  Colcoptère ,  soumis  à 
ses  dissections  anatomiques  ,  ne  lui  a 
présenté  de  vésicules  analogues.  Les 
Taupins  ,  ainsi  que  la  plupart  des 
Serricornes  malacodermes ,  n'ont  que 
des  trachées  tubulaires. 

Le  genre  des  Taupins  se  compose 
d'une  quantité  assez  considérable 
d'espèces,  mais  qu'il  est  difficile  de  sé- 
parer par  divers  groupes  naturels  et 
bien  caractérisés.  Dans  notre  ouvrage 
sur  les  familles  naturelles  du  Règne 
Animal,  nous  avons  i^idiqué  quel- 
ques nouvelles  coupes  génériques 
dont  nous  donnerons  îe  signalement, 
d'après  l'exposé  que  nous  en  avons 
fait  dans  la  nouvelle  édition  du  Rè- 
gne Animal  de  Cuvier.  L'article 
"Taupin  de  l'Enyclopédic  méthodi- 
que offre  aussi  une  distribution  par- 
ticulière des  espèces  de  ce  genre,  et 
très-propre  à  faciliter  leur  étude.  La 
forme  des  articles  des  antennes,  celles 


TAU 

>  surtout  du  dernier,  du  second  et  du 

•  troisième  ,  la  présence  ou  l'absence 
des  taches  thôraciques  phosphores- 
centes, en  sont  la  base.  Les  auteurs 

:  de  cet  article  y  donnent  en  outre  les 
i  caractères  de  notre  genre  Hémirhipe 
t  et  à  l'article  Tétrai.obe  ,  ceux  de 

•  deux  autres  genres  qui  leur  sont  pro- 
\  près,  celui  qu'ils  désignent  ainsi  et 
i  celui  de  Péricalle  ;  ils  y  traitent  encore 
.  de  notre  genre  Lissode  ou  celui  de 
1  Lissome  de  Dalraan  ,  dénomination 

•  que  nous  avons  plus  tard  adoptée 
pour  ne  pas  embrouiller  davantage 
la  nomenclature. 

I.  Antennes  soit  filiformes,  et  se 
logeant  dans  une  rainure  longitudi- 
nale située  immédiatement  au-des- 
sous des  bords  du  corselet ,  soit  ter- 
minées en  une  massue  reçue  dans 
une  cavité  latérale  et  postérieure  de 
celte  partie  du  corps. 

A.  Antennes  filiformes  ,  se  logeant 
c  dans  une  rainure  longitudinale  et 
i  inférieure  des  bords  du  corselet.  Tous 
1  les  articles  des  tarses  entiers. 

Genre  :  Qalba  ,  Galba,  Latr. 

Mandibules  terminées  en  une  pointe 
I simple;  dernier  article  des  palpes 
presque  globuleux;  mâchoires  uni- 
lobées.  Corps  presque  cylindrique. 
Genre  formé  sur  des  Insectes  du 
Brésil. 

Genre  :  Eucnemis,  Eucnernis,  Arh . 

Extrémité  des  mandibules  bifide  ; 
dernier  article  des  palpes  presque  en 
forme  de  hache;  mâchoires  bilobées. 
Corps  presque  elliptique. 

Eucnemis  Capucinus ,  Manheir. 

Nota.  On  trouvera  dans  la  partie 
'ntomolocique  de  la  relation  du 
Vcyage  du  capitaine  Duperrey,  la 
'lescription  d'un  nouveau  gcnre.d'Iu- 
ectes  de  cette  division,  se  rappro- 
<  hant  des  Eucnémis  par  les  mandi- 
l'ules  et  les  palpes  ,  mais  ayant  les 
'•nlennes  pectinées  ,  le  port  des  Mé- 
'isis,  et  le  dessous  des  tarses  garni 
le  petites  palettes  comme  le  sont  ceux 
les  Lissomes. 

B.  Antennes  terminées  en  une  mas- 


TAD  73 

sue  perfoliée,  se  logeant  dans  une 
cavité  latérale  et  postérieure  du  cor- 
selet. Pénultième  article  des  tarses 
bifide. 

Genre  :  Thbosquje  ,  Throscus.  V. 
cet  article. 

II.  Antennes  libres  ou  se  logeant 
au  plus  dans  des  rainures,  le  long 
du  préslernum  et  jamais  en  massue. 

A.  Antennes  reçues  en  tout  ou  en 
partie  dans  deux  rainures  longitudi- 
nales du  pi'éàternum. 

a.  Dessous  des  tarses  garni  de  pe- 
lottes  prolongées  en  manière  de  lobes 
ou  de  palettes. 

Genre  :  Lissome,  Lissoma,  Daim. 

Antennes  entièrement  reçues  dans 
les  rainures  du  présternum  ;  leurs 
articles,  à  partir  du  troisième,  pres- 
que tous  Semblables.  Tête,  l'Animal 
étant  vu  en  dessus  ,  découverte.  V. 
Dalman ,  Ephém.  entom. ,  18:22. 

Genre  :  Chélonaire  ,  Chelona- 
rium,  Fabr. 

Second  et  troisième  articles  des  an- 
tennes plus  grands  que  les  suivans  , 
se  logeant  seuls  dans  les  rainures 
slernales.  Tête,  l'Animal  vu  en  des- 
sus, ne  pai^aissant  point,  et  cachée 
par  un  corselet  presque  semi-circu- 
laire. 

b.  Tarses  sans  prolongemens  infé- 
rieurs lobiformes.  (Les  deux  pieds 
antérieurs  reçus  ,  lorsqu'ils  sont  con- 
tractés dans  des  enfonceraens  laté- 
raux du  corselet.  ) 

Genre  :  Adélocère  ,  Adelocera , 
Latr. 

Ce  genre  sera  figuré  avec  détails 
dans  la  partie  zoologique  du  voyage 
précité,  et  dans  l'Iconographie  du 
Règne  Animal  ,  publiée  par  Guérin. 

B.  Antennes  libres  ou  entièrement 
à  découvert. 

a.  Palpes  presque  filiformes  ou  lé- 
gèrement plus  gros  à  leur  extrémité. 

Nota.  Antennes  pectinées. 

Genre  :  Phyllocj^re  ,  Phyllocerus, 
Dej. 


7*  TAU 

b.  Dernier  article  des  palpes,  des 
maxillaires  surtout,  notablement  plus 
gros  que  les  précédens ,  presque  en 
forme  de  hache. 

*  Les  quatre  premiers  articles  des 
tarses  courts  ,  triangulaire  ;  le  pénul- 
tième bifide. 

Nota.  Côté  interne  du  troisième  ar- 
ticle des  antennes  et  des  suivans  des 
mâles  prolongé  à  sa  base  en  un  ra- 
meau élargi  au  bout  5  les  mêmes  ar- 
ticles simplement  en  scie  dans  les  fe- 
melles. 

Genre  -,  Cérophyte  ,  Cerophytum  , 
Latr.  V.  ce  mot. 

**  Articles  des  tarses  presque  cy- 
lindriques et  entiers. 

f  Tête  enfoncée  jusqu'aux  yeux 
dans  le  corselet  j  présternum  s'avan- 
çaut  sur  la  bouche,  avec  son  bord 
terminal  arqué. 

—  Labre  et  mandibules  cachés  par 
l'extrémité  extérieure  du  pré.slernum 
et  l'épistome  ou  chaperon. 

Genre  :  Geyptostome,  Crjplos- 
toma,  Dej. 

Troisième  article  des  antennes  pro- 
longé au  côté  interne  vers  son  ori- 

f;ine  en  un  rameau  droit  et  linéaire  ; 
'angle  de  son  sommet  et  celui  des 
sept  suivans  dilatés  en  manière  de 
dent  ;  le  dernier  article  long  ef  étroit; 
les  second  et  quatrième  plus  courts. 

V. ,  pour  d'autres  détails  ,  le  qua- 
trième volume  de  la  nouvelle  édi- 
tion du  Règne  Animal  de  Cuvier , 
p.  453. 

Genre  :  Nématode  ,  Nematodes , 
Latr. 

Premier  article  des  antennes  long  ; 
les  cinq  suivans  obconiques  ,  égaux  , 
à  l'exception  du  premier  d'entre  eux 
ou  du  second  qui  est  un  peu  plus 
court;  les  cinq  derniers  plus  épais  , 
presque  perfoliés  ;  le  terminal  ovoï- 
de. (  Corps  presque  linéaire.  ) 

Exemple  :  Eucnemis  Fîlum,M:inh. 

 Labre  et  mandibules  décou- 
vertes. 


TAU 

^  Antennes  des  mâles  au  moic 
leiininées  en  manière  d'éventail. 

Genre  :  Hémihhipe,  Hemirhipus 
Latr. 

Nota,  Nous  avons  rapporté  à 
genre  les  Elater/labellicornis  et  fa 
cicularis  de  Fabricius  ;  n'ayant  plu 
celte  dernière  espèce  à  notre  disposi 
tion  ,  nous  n'avons  pu  comparer  se 
tarses  avec  ceux  de  la  précédente.  le 
les  quatre  premiers  articles  ont  e 
dessous  des  prolongemens  lobifor 
mes,  caractère  qui  a  servi  de  base 
rétablissement  du  genre  Tétralobe 
Tetialobus  de  Lepellelier  et  Servill 
(  Encycl.  méthod. ,  Insect.  x ,  p.  694) 
Si  les  tarses  de  l'autre  étaient  con 
formés  de  même,  le  genre  précéden 
ne  diflférerait  pas  de  celui  d'Hémi 
rhipe. 

A\  Antennes  pectinées  tout  au  plu 
dans  les  jnâles. 

<f  Les  quatre  premiers  articles  de 
tarses  offrant  en  dessous  des  prolon 
gemens  lobiformes.  Côtés  de  la  tel 
dilatés  ,  au  dessus  de  la  tête,  en  ma 
nière  de  dent  ou  de  corne  pointue 
dirigée  en  avant. 

Genre  :  PÉRlCAiii.E,  Pericallus 
Lepell.  et  Serv. 

Les  Elaîerfurcatus,  ligneus  ,  sutu 
ralis  ,  etc.  ,  de  Fabricius. /^.l'Encyôl 
méthod.  ,  Insect.  x  ,  p.  ôgé. 

414)  Tous  les  articles  des  tarses  san 
prolongemens  inférieurs  lobiformes 

Genre  :  Nyctérilampe  ,  Nycteri 
lainpus ,  Latr. 

Deux  taches  phosphorescentes  (jau 
nâtres  ou  roussàtres  )  sur  les  côtés  d 
corselet.  i 

Les  Etaler  noctilucus ,  pfiospho 
rcus ,  i.gnilus ,  etc.,  de  Fabricius 
Une  ou  deux  espèces  du  Brésil  son 
remarquables  par  .  la  grosseur  de 
yeux  ,  caractère  indiquant  leur  ana 
logie  avec  les  Lampyres  mâles.  Le 
pelletier  et  Servillc  rangent  ces  Insec 
tes  (Encycl.  mélhod,  )  dans  la  divi 
sion  des  Taupiiis  dont  le  dernier  ar 
ticlc  des  antennes  est  rétréci  bru 


TAU 

j  qucnient  en  une  pointe  parlicullère  , 
'  iiniuint  un  douzième  ;u"licle;  mais 
comme  ce  caractère  est  généralement 
commun  à  toutes  les  espèces  ,  et  qu'il 
est  plus  ou  moins  protioncé ,  son  ein- 

riloi,  vu  la  difficulté  d'apprécier  les 
imites  de  cette  distinction  ,  nous  a 
^^paru  devoir  être  rejeté. 

La  première  [E.  noctilucus)  des 
«espèces  précitées,  est  celle  dont  nous 
iwvons  parlé  dans  les  généralités  sous 
îles  dénominations  de  Cucujus,  de 
%M.ouche  lumineuse  ,  etc.  ;  elle  est  lon- 

Kued'un  peu  plus  d'un  pouce;  d'un 
run  obscur ,  mais  toute  couverte 
Id'un  duvet  cendré,  plus  ou  moins 
i^oncé.  Son  corselet  a  de  chaque  côté  , 
«près  des  angles  postérieurs,  une  tache 
^aune,  ronde,  convexe,  luisante  et 
çlabre.  Cet  Insecte  est  très-commun 
idans  toute  l'Amérique  méridionale. 

le  n"  2,  1829,  du  Bulletin  des 
i6ciences  naturelles. 

Genre  :  Cténicère  ,  Ctenicera  , 
ibalr. 

Corselet  sans  taches  phosphores- 
ncentes.  Antennes  des  mâles  au  moins 
içectinées  dans  toute  leur  longueur. 

Les  Elater  hœmatodes ,  cupreus  , 
koec/inicornis  des  auteurs. 

Cténicère  marron,  Elater  casta- 
meus,  L.  ,  Fabr.  Son  corps  est  noir, 
i«vec  les  élytres ,  leur  extrémité  excep- 
'•■■l^e,  jaunes  ;  le  dessus  du  corselet  est 
couvert  d'un  duvet  de  celle  cou- 
<nu-.  Cette  espèce  est  commune  au 
TÏniemps  dans  les  bois,  les  jardins 
Ijacens,  et  se  tient  de  prélérence 
ir  les  fleurs  de  groseiller. 

Genre.:  T.vupin ,  Elater,  L. 

Corselet  sans  taches  phosphores- 
■nles.  Antennes  tout  au  plus  en  scie, 
'lême  dans  les  mâles. 

Taupin  ocuj,é  ,  Elater  oculatus , 
'J-  Long  d'un  poc.ce  et  demi,  noir, 
fîOintillé  de  blanc;  deux  taches  ar- 
^•ondies,  liès-noires,  entourées  de 
wlanc  sur  le  corselet.  De  l'Amérique 
'jeptenlrionale. 

Taupin  ferrugineux  ,  Elaicr fer- 
ugineus  ,  L,  L'une  des  espèces  indi- 


TAU  7  S 

gènes  des  [)lus  grandes.  Corps  noir  , 
pointillé  ,  avec  le  dessus  du  corselet  ,. 
le  bord  postérieur  excepté  ,  et  les  ély- 
tres d'un  rouge  fauve.  Le  labre  est  de 
niveau,  usa  naissance,  avec  l'épi- 
stome  ou  sur  le  même  plan.  D'après 
ce  caractère,  que  l'on  observe  aussi 
dans  d'autres  espèces  ,  nous  avions 
établi  (Fam.  nat.  du  Règn.  Anim.  ) 
le  genre  Ludie  ,  Ludia, 

Taupin  sanguin  ,  Elater  sangui- 
neus  ,  L.  Corps  elliptique  ,  long  d'en- 
viron six  lignes,  noir,  pubescent  , 
avec  les  élytres  entièrement  rouges. 
Antennes  en  scie;  leurs  second  et 
troisième  articles  plus  petits  que  les 
suivans.  Extrémité  antérieure  de  l'é- 
pistome  plus  élevée  que  le  labre  et 
arrondie.  Il  se  trouve  aussi  dans  nos 
environs. 

Taupin  thoracique  ,  Elater  tho- 
racicus  ,  Fabr.  De  la  division  du  pré- 
cédent, mais  plus  petit  et  noir,  avec 
le  corselet  d'un  rouge  fauve. 

Taupin  porte-croix  ,  Elater  cru- 
ciatus ,  L.  De  la  grandeur  du  précé- 
dent, mais  un  peu  plus  large.  Epi- 
stome  pareillement  plus  élevé  que  le 
labre  ,  mais  moins  arrondi  en  d^evant; 
troisième  article  des  antennes  aussi 
long  que  les  suivans.  Corps  noir, 
avec  les  pâtes,  le  dessus  du  corselet 
et  les  élytres  fauves  ;  cette  teinte  plus 
vive  sur  le  corselet  :  vine  bande  lon- 
gitudinale au  milieu  des  élytres  , 
une  autre  le  long  de  la  suture,  for- 
mant une  croix,  avec  une  troisième 
bande  trausverse  ,  noires;  une  autre 
bande  de  cette  couleur,  partant  des 
épaules  et  se  réunissant  avec  la  pré- 
cédente. Rare  aux  environs  de  Paris. 

Taupin  germanique  ,  Elater  ger- 
mnnus  ,  Oliv.  ;  E.  œneus ,  Fabr. 
Epistome  presque  de  niveau  avec  le 
labre,  droit  en  devant.  Troisième  ar- 
ticle des  antennes  delà  longueur  des 
suivans.  Corps  ovale,  plus  large  que 
dans  les  espèces  précédentes,  d'un 
bronze  luisant  en  dessus,  d'un  noir 
bronzé  ou  plus  foncé  en  dessous. 
Pales  noires.  Le  Taupin  bronzé, 
Elater  œneus ,  L.  ,  n'en  diffère  guère 
que  par  la  couleur  roussâlre  des 
pieds . 


I 


76  TAU 

Taupin  nébuleux  ,  Elaler  muri- 
nus,  L.  Espèce  fies  plus  communes 
dans  nos  environs  ,  de  la  forme  de  la 
prëcéfienle,  d'un  noirâtre  mélangé 
de  cendré  eu  dessus,  d'un' cendré 
roussâti  e  en  dessous  ;  deux  tuber- 
cules peu  élevés  sur  le  corselet.  Tarses 
roussâlres. 

ff  Tête  dégagée  postérieurement 
ou  ne  s'enfonçaut  pas  entièrement 
dans  le  corselet  jusqu'aux  yeux  (  qui 
sont  saillans  et  globuleux). 

Genre  :  Gampyle  ,  Campylus  , 
Fisch.  ;  Exophthalmus ,  Lat. ,  Fam. 
nat.  du  Règn.  Anim. 

Corps  long,  étroit,  presque  li- 
néaire. Antennes  insérées  sous  les 
bords  d'une  saillie  ,  déprimée  et  ar- 
quée ,  formée  par  l'épistome. 

Ge  genre  a  pour  type  V Elater  linea- 
ris  de  Linné  dont  son  JUesomelas  n'est 
qu'une  variété;  il  faut  encore  y  join- 
dre les  ELater  borealis  et  cinctus  de 
Gyllenhal. 

Dans  cette  exposition  des  genres 
dérivant  de  celui  à' Elater  Ae  Linné  , 
nous  avons  commencé  par  ceux  qui , 
dans  un  ordre  naturel,  semblent  se 
rapprocher  davantage  des  Bupres- 
tides ,  ou  faire  le  passage  de  celte 
tribu  à  celle  des  Elatérides.  (lat.) 

TAURACO.  OIS,  Même  chose  que 
Touraco.  F',  ce  mot.  (dr..z.) 

TAUREAU.  M.4.M.  G'est  le  mâle 
entier  dans  l'espèce  du  Bœuf  domes- 
tique, Bos  Taurus.      (is. g.st.-h.) 

TAUREAU  D'ÉTANG,  ois.  Syn. 
vulgaire  du  Butor.  V.  HénoN.  (dr..z.) 

TAUROCEROS.  bot.  phan.  Les 
anciens  Grecs  désignaient  sous  ce 
nom  la  Macre  ,  Trapa  natans  ,  L. 

(G..N.) 

TAURUS.  MAM.  C'est  dans  le  lan- 
gage ordinaire  le  nom  latin  du  Tau- 
reau. Linné  en  a  fait  le  nom  spécifi- 
que de  l'espèce  du  Bœuf  domestique. 

(is.  G.  ST.-n.) 

TAUSCHÉRIE.  Tauscheria.  mot. 
FHAN.  Genre  de  la  famille  des  Cruci- 


TAV 

fères  ,  tribu  des  Isatidées,  et  de 
Tétradynamie  siliculeusc  ,  établi  ( 
manuscrit  par  Fischer  et  publié  pi 
De  Candolle  {Syst.  Keget.,  2  ,  p.  56 
qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  calice  ég 
à  la  base;  pétales  oblong?,  cuné 
formes  ;  étamines  non  deniiculée 
silicule  convexe  d'un   côté,  pla 
de  l'autre  ,  et  bordée  d'ailes  me" 
braneuses,  rugueuses-plissées ,  ro 
lées  du  côté  plan  de  la  silicule  q 
est  indéhiscente,  uniloculaire ,  re 
fermant  une  seule  graine  pendant 
oblongue  ,  à  cotylédons  oblongs-1 
néaires  ,  iucombans  un  peu  obliqu 
meut.  Ce  genre  est  voisin  de  Visât: 
sa  silicule  ressemble  à  celle  de  VO. 
thionema  monospermum  ,  et  n'en  di 
fère  qu'en  ce  que  les  ailes  menibra 
neuses  qui  la  bordent  ne  sont  p- 
planes.  Les  deux  espèces  qui  le  cons 
tituent  {Tauscheria  lasiocarpa  et  '1 
gymnocarpa)  ont  été  découvertes  p 
Tauscher  dans  les  déserts  des  Kir 
ghises  près  du  lac  Inderskoe.  Ce  so 
des  Plantes  herbacées  ,  annuelles 
dressées  ,  glabres.  Leur  tige  est  fili 
forme ,  munie  de  feuilles  glauques 
pareilles  à  celles  des  Isatis,  les  inf 
rieures  oblongues,  rétrécies  à  la  bas 
les  caulinaires  sessiles  ,  entières 
sagitlées.  Les  fleurs  sont  très-petite 
blanchâtres  ,  dépourvues  de  brac 
tëes,  et  disposées  en  grappes  opposé 
aux  feuilles  et  presque  terminal 

(G..N. 

TAUVAR.  MAM.  Nom  groënlan 
dais  du  Narval.  (is.  g.  st.-h.) 

TAVALLA..  BOT.  ni  an.  Persoo 
a  ainsi  modifié  le  nom  du  Genre  T< 
falla  de  Ruiz  et  Pavon.  F-  ce  mot. 

(g  n 

•  TAVERNIERA.  bot.  pha. 
Genre  de  la  famille  des  Légumineu'' 
ses  ,  tribu  des  Hédysarées ,  établi  pa 
De  Candolle  (Mém.  sur  les  Légum. 
p.  339  )  qui  l'a  placé  entre  les  genre 
Vicerma  et  Heciysarum ,  quoique  tel 
Icmenl  rapproché  de  l'un  et  de  l'an 
tre  que  son  a-uleur  a  hésité  à  en  fair 
une  simple  section  de  l'un  d'eux.  1 
dilTèrc  cependant  du  Dicerma,  1  p;> 
sou  calice  dont  les  cinq  lobes  so» 


TAX 

«tous  distincts  et  atteignent  la  moitié 
idesa  longueur;  2°  par  ses  gousses 
'  érissées  sur  les  faces  des  soies  roi- 
es  et  épaisses  ,  assez  semblables  à 
elles  de  plusieurs  Hedysarum.  Il  se 
ilistingue  de  ce  dernier  genre  ,  1°  par 
-ou  calice  dont  les  lobes ,  quoique 
-;aux,  sont  presque  disposés  en  deux 
Jevres ;  2*  par  sa  carène  obtuse  et 
•ion  tronquée;  5"  par  le  faisceau  des 
tamines  à  peine  courbé  au  sommet 
et  non  coudé  à  angle  droit.  Ce  genre 
se  compose  de  trois  espèces  nommées 
Tauerniera  nummuLaria ,  spartea  et 
appacea.  La  première  est  une  Plante 
nouvelle  décrite  et  figurée  par  De 
CandoUe  ,  loc.  cit.  ,  tab.  62  ,  d'après 
échantillon  recueilli  près  de  Bag- 
dad par  Olivier  et  Bruguière.  Les 
<  deux  autres  étaient  décrites  dans  les 
auteurs  sous  le  nom  générique  à'He- 
djsarum.  Ces  Plantes  sont  des  Ar- 
i  brisseaux  de  l'Orient,  à  branches 
t  cylindriques  ,  couvertes  vers  leurs 
5  sommités  d'un  duvet  blanc,  mou  et 
!  cotonneux.  Les  stipules  sont  souvent 
i  soudées  ensemble  ;  les  pétioles  sont 
(Courts,  et  portent  tantôt  une  seule 
I  feuille  terminale  ,  tantôt  trois  ;  les 
I  fle  1rs  sont  disposées  en  grappes  ou  en 
i  faisceaux,  aux  aisselles  des  feuilles. 

(G..N.) 

'     TAVERNON.  bot.  piian.  V.  Bois 
Arada. 

ÏAWA.  OIS.  Espèce  du  genre  Guê- 
I  pier.  F.  ce  mot.  (b.) 

TAXANTHÈME.  Taxanthema. 
'  BOT.  PHAN.  Necker  {Elem.  Bot. ,  1,  p. 
1 1.*))  a  institué  sous  ce  nom  un  genre 
cla  famille  des  Plumbaginées  et  delà 
entandrie  Pentagynic  ,  L. ,  qui  cor- 
'■spond  au  genre  lÂmonium  ancien- 
"etnent  établi  par  ïourncfort,  el  réu- 
|>  au  Slaticc  par  Linné.  En  l'adop- 
irjt,  Brow^n  {Frodr.  Fl.  Nov.-HoU. , 
•  4a6  )  a  ainsi  posé  ses  caractères  : 
'lice  infuridibuliforme  ,  dont  Iclim- 
'e  est  scarieux,  à  cinq  plis  et  à  cinq 
dents;  corolle  à  cinq  pétales  ou  di- 
'  visé  profondément  en  cinq  parties; 
'îinq  étamines  insérées  sur  les  onglets 
des  pétales;  cinq  ou  rarement  trois 
styles  distincts;  capsule  unloculaire 


TAX  77 

ne  présentant  point  de  valves ,  ren-» 
fermant  une  seule  graine  pourvue 
d'albumen;  épis  unilatéraux  dont  les 
Heurs  sont  accompagnées  de  deux  ou 
trois  bractées.  Outre  les  espèces  de 
Slatice ,  qui  composaient  l'ancien 
genre  Limonium ,  R.  Brown  y  a  com- 
pris une  Plante  de  la  Nouvelle-Hol^- 
lande  ,  et  qu'il  a  nommée  Taxanthe- 
ma australis.  Elle  a  une  racine  fusi- 
forme  ,  des  hampes  paniculées  ,  mu- 
nies de  feuilles  oblongues,  spatulées 
et  très-glabres.  (g..n.) 

TAXICORNES.  INS.  Famille  de 
Coléoptères  hétéromères  ,  dont  les 
mâchoires  sont  dépourvues  au  côté 
interne  d'onglet  corné  ;  dont  les  an- 
tennes, le  plus  souvent  insérées  sous 
les  bords  avancés  de  la  tête  ,  sont 
comtes,  plus  ou  moins  perfoliées  ou 
grenues  ,  grossissent  insensiblement, 
ou  se  terminent  en  massue,  et  dont 
les  pieds  ne  sont  propres  qu'à  la 
course,  avec  les  articles  des  tarses  en- 
tiers ,  et  deux  crochets  simples  au 
bout  du  dernier.  Plusieurs  mâles  ont 
deux  cornes  ou  deux  éminences  sur 
la  tête.  Les  jambes  antérieures  sont 
souvent  élargies  et  en  forme  de  trian- 
gle renversé.  La  plupart  de  ces  In- 
sectes vivent  sous  les  écorces  des  Ar- 
bres ou  dans  les  Champignons.  Les 
uns  tiennent  de  près  au  genre  Téué- 
brion  de  Linné  ;  et  les  autres  à  celui 
de  Diapère  de  Geoffroy  qui  en  fait 
partie  ,  ainsi  qu'à  celui  d'Aniso- 
tome.  Suivant  les  observations  de 
Léon  Dufour,  les  Hypophlées ,  les 
Diapères  et  les  Elédoncs  ou  Boléto- 
phages  ont  un  appareil  de  sécrétions 
cxcrémentilielles  ,  et  le  ventricule 
chylifique  est  hérissé  de  papilles  ; 
mais  les  Diapères  offrent  de  plus  des 
glandes  salivaires. 

Nous  partageons  cette  famille  en 
deux  trlous  ,  les  Diapérales  et  les 
Cossyphènes.  Dans  la  première,  la 
tète  est  découverte  et  jamais  entière- 
ment engagée  dans  une  entaille  pro- 
fonde delà  partie  antérieure  du  cor- 
.selet.  Cette  tribu  comprend  les  genres 
Phalérie  ,  Ulome,  Diapère,  Néomide, 
Pcntaphylle  ,  Hypophlée,  ïracliys- 


If 


78  TAX 

cèle  ,  Léioàe,  Tétralome,  Elédoue  et 
Coxèle.  La  seconde  tribu  se  compose 
d'Héléroraères  qui ,  par  la  forme  gé- 
nérale du  corps  ,  se  rapprocbent  des 
Peltis  de  Fabricius  ,  des  Gassides  et 
de  plusieurs  Niiidules;  il  est  ovoïde 
ou  subhémisphérique,  débordé  tout 
autour,  par  Ja  dilatation  des  côtés 
du  corselet  et  des  élytres  ;  la  tête,  vue 
en  dessus  ,  est  tantôt  entièrement  ca- 
chée par  le  corselet,  tantôt  comme 
encadrée  par  lui  dans  une  entaille 
profonde  de  son  extrémité  antérieure. 
Celle  division  renferme  les  genres 
Cossyphe  ,  Hélée  et  Nilion.  (lat.) 

TAXIDERMIE,  zool.  On  a  donné 
le  nom  de  Taxidermie  (  mot  forgé 
<Ju  grec  peau  et  arrangement)  à  l'art 
de  préparer,  pour  les  collections,  les 
dépouilles  des  Animaux  des  classes 
supérieures  ,  bien  que  ,  par  une  ex- 
tension forcée  du  terme  ,  on  ait  com- 
pris sous  cette  désignation  la  conser- 
vation des  Insectes ,  les  soins  que  ré- 
clament les  lests  des  Mollusques,  et 
par  suite  les  axes  solides  des  Poly- 
piers coralligènes  La  Taxidermie  est 
donc  ce  qu'où  nommait  naguère  Vart 
cC empailler  les  Quadrupèdes  et  les  Oi- 
seaux ,  et  sur  lequel  divers  auteurs 
nous  ont  laissé  des  traités  ex-professo 
ou  des  Mémoires  insérés  dans  divers 
recueils  ;  tels  sonl  ceux  de  Duhamel , 
Pltel,  Chaplal,  l'abbé  Manesse,  Mau- 
duyt,  Girardin  ,  Denon  ,  Mouton- 
Fonteville,  Dufresne  ,  Boitard  et 
Dupont.  On  distingue  de  la  Taxi- 
dermie les  moyens  simples  de  con- 
servation ,  par  le  secours  des  pré- 
parations liquides  ou  des  alcohols, 
des  acides  ,  dans  lesquels  on  se 
borne  à  immerger  un  Animal  quel- 
conque dans  une  liqueur  plus  ordi- 
nairement spirilueuse.  p^.  le  mot 
Pképakations. 

La  Taxidermie  est  une  découverte 
toute  récente ,  et  qu'on  doit  attribuer 
à  la  France  ,  car  il  y  a  à  peine  qua- 
rante ans  que  les  nations  étrangères 
en  pratiquent  les  procédés,  et  même 
en  France  ,  les  anciens  cabinets  ,  et 
celui  deRéaumur  entre  autres  si  cé- 
lèbre, ne  présentaient  que  des  dé- 


TAX  I 

pouilles  informes ,  des  peaux  écor-J 
chées  et  simplement  bourrées  ,  ap-l 
pendues  aux  parois-  des  salles  deal 
musées.   Les   Allemands  paraissent! 
toutefois  être  les  premiers  inventeurfil 
de  ces  Oiseaux  faits  plume  à  plumel 
et  placés  sur  carton  et  sous  verre 
mais  bien  qu'on  cherchât  le  plusl 
possible  à  imiter  la  nature  ,  ces  imi-|| 
talions  étaient  trop  souvent  fautivesjl 
pour  qu'on  piît  s'en  servir  pour  l'é-l 
tude ,  et  elles  n'eurent  d'autre  suc-l 
cès  que  celui  de  la  curiosité,  car  lesl 
figures  gravées  devaient  encore  l'em-l 
porter   sur  elles  en  exactitude.  Lal 
Taxidermie  aujourd'hui  est  parve-l 
nue  à  rivaliser  avec  la  nature.  Pai-i 
son  art  elle  fait  revivre  les  Animaux;! 
et  on  ne  saurait  trop  reconnaître  Isl 
service  que  lui  a  rendu  Bécœur  enl 
découvrant  la  composition  du  savonj 
qui  porte  son  nom  ,  et  dont  l'arsenia 
fait  la  base.  Ce  savon  arsenical,  bieni 
que  décrié  ,  est  préférable  à  tous  les! 
autres  ingrédiens  qu'on  a  cherché  àl 
lui  substituer,  et  l'emporte  surtout! 
pour  la  belle  et  longue  conservation! 
dos  peaux  que  procure  son  emploil 
exclusif.  On  ne  peut  se  dissimuler! 
qu'il  faut  à  celui  qui  veut  se  livrer  àl 
la  Taxidermie  ,  soit  pour  les  collec- 
tions publiques  ,  soit  pour  les  collec- 
tions particulières,  qu'il  joigne  une 
connaissance  assez  étendue  des  êtres 
à  celle  de  leurs  habitudes  en  rapport 
avec  les  diverses  parties  de  leur  orga- 
nisation ,  pour  donner  à  leurs  mem- 
bres remplis  de  filasse  et  de  brins  de 
fer ,  la  souplesse ,  les  contours  qui  les 
distinguaient  dans  l'état  de  vie.  C'est 
principalement  le  crAne  qu  'il  importe 
d'étudier  dans  ses  divers  contours  , 
pour  remplacer  les  plans  musculaireis 
enlevés  par  des  couches  artificielles 
bien  entendues.  Dans  les  Oiseaux,  si 
non)breux  en  genres  çt  en  espèces, 
combien  n'est -il  pas  nécessaire  de 
prêter  les  plus  minutieuses  altentious 
aux  détails  de  leurs  parties  diverses? 
Certes  ,  il  est  facile  de  commettre 
bien  des  contresens,  en  ne  tenant  pas 
compte  des  formes  relativement  aux 
mœurs  et  aux  habitudes  de  ces  êtres. 
Le  but  de  ce  Dictionnaire  se  refuse 


TAX 

i  ce  que  nous  li  aillons  rie  la  Taxider- 
crnie  sous  le  rappoi  L  manuel  et  iechni- 
f,que  :  nous  nous  bornerons  doue  à 
vprésenier  l'ensemble  ds  cet  art.  Sous 
L  le  nom  à'instrumens ,  les  préparateurs 
udésignent  les  scalpels  ,  les  pinces  et 
.autres  ustensiles  qui  servent  aux  dis- 
>sections,  et  l'on  conçoit  qu'ils  doi- 
went  parfois  varier  dans  leur  force 
■•suivant  la  taille  relative  et  la  classe 
Lides  Animaux  à  conserver.  Les  pré- 
iseruatifs  sont  destinés  à  enduire  les 
«surfaces  écorchées  des  peaux  ,  et  à 
^s'opposer  à  ce  que  les  insectes  puis- 
.-seut  s'y  développer  et  les  endom- 
rmager.  Par  suite,  en  desséchant 
>  vivement  la  peau,  ils  s'opposent  à 
:1a  chute  des  poils  ou  des  plumes. 
<  On  a  tour  à  tour  exclusivement 
1  ou  accessoirement  employé  le  tan  , 
!  le  sublimé  corrosif  en  poudre  ,  le 
«vert-de-gris,  l'orpiment,  l'essence  de 
i  lérébenlhine  ,  le  soufre  et  l  'huile  de 
[pétrole.  ÎNicolas  préconisa  sa  pom- 
1  made  savonneuse  et  la  liqueur  tan- 
inante  de  son  invention  ,  mais  le  sa- 
^von  arsenical  ou  de  Bécœur,  seul 
I  usité  aujourd'hui  au  Muséum  ,  a  fait 
i  négliger  avec  raison  tous  ces  moyens 
[précités;  seulement  comme  ce  mé- 
!  lange  est  dangereux  ,  il  est  nécessaire 
(  de  s'entourer  de  précautions  en  s'en 
^servant.  Le  savon  de  Bécœur  est  ainsi 
I  composé  :  arsenic  blanc  du  com- 
:tnerce,  a4o  giammes;  potasse,  90; 
'  chaux  en  poudre,  3o;  savon,  24o  ; 
I  camphre,  12.  Ces  diverses  matières 
>sont  battues  ensemble  avec  un  peu 
'd'eau  et  à  froid,  seulement  on  dis- 
•■sout  préalablement  le  camphre  dans 
'  quelques  gouttes  d'eau-de-vie.  Celle 
I  pommade  est  étendue,  à  l'aide  d'un 
I  pinceau  ,  sur  toutes  les  y)arties  inter- 
'  'ies  des  peaux  ,  partout  où  les  légu- 
I  mens  adhéraient  au  lissu  cellulaire. 

Les  Quadrupèdes  se  dépouillent 
^sous  l'abdomtîn ,  à  l'aide  d'une  lon- 
gue incision  vcrîicale  ,  aidée  d'inci- 
'  sions  cruciales  sous  les  membres: 
'  mais  on  conçoit  combien  floivcnl  va- 
rier les  procédés  à  employer  pour 
détJicher  la  pt-au  ,  à  cause  de  la  taille 
•'t  de  la  nature  des  enveloppes  cuta- 
nées  Toujours  est-il  nécessaire  de 


TAX  79 
laisser  adhérer  le  moins  possible  de 
graisse  à  la  peau,  et  c'est  alors  le  cas 
de  saupoudrer  de  tan  ses  surfaces  dé- 
nudées pour  absorber  celle  qui  serait 
trop  tenace  à  Biiie  disparaître.  Il  fiaut 
aussi  prendre  toutes  les  précautions 
possibles  pour  que  le  sang  ne  ruisselle 
point  sur  les  parties  extérieures  et  sur 
le  pelage,  qu'il  tacherait  fort  souvent 
d'une  manière  disgracieuse.  La  peau, 
ainsi  enduite,  est  appliquée  sur  des 
moules  ea  bois,  que  maintiennent  des 
tiges  en  fer  garnies  de  chanvre  dont 
la  grosseur  et  la  forme  sont  calculées 
sur  le  volunie  relatif  de  l'Animal; 
puis,  avant  qu'elle  ait  séché,  ou  don- 
ne les  diverses  formes  à  l'ensemble 
en  soutenant  les  poils,  les  mousta- 
ches ,  etc. ,  dans  la  position  voulue 
j  usqu'à  parfaite  dessicca  lion .  Les  yeux 
naturels  sont  arrachés  de  leur  orbite 
et  remplacés  par  des  yeux  d'émail  ou 
de  verre .  et  les  positions  étudiées 
d'après  les  habitudes  des  familles 
naturelles.  Les  grands  Quadrupèdes, 
tels  que  les  Eléphans ,  les  Rhinocé- 
ros ,  demandent  des  charpentes  énor- 
mes et  de  longs  tannages  pour  leurs 
peaux  ,  tandis  que  certains  Mammi- 
fères se  préparent  aussi  facilement 
que  les  Oiseaux.  Les  Cétacés,  par 
l'abondante  couche  huileuse  qui  est 
placée  sur  les  tégumens  extérieurs  , 
sont  Irès-difEciles  à  dépouiller  avec 
propreté  ,  et  lorsqu'on  fait  sécher 
leurs  peaux,  l'épiderme  s'en  détache 
par  plaques  et  par  écailles,  et  pe)'d 
tout  l'éclat  qu'il  ne  devait  qu'à  ce 
tissu  plein  de  vie.  Souvent  la  cou- 
leur de  cet  épiderme  ,  qui  est  d'un 
blanc  argenté  très-éclatanl ,  se  trans- 
forme en  couches  jaunes  huileuses 
très-intenses  dues  à  l'oxigénatiou  de 
l'huile. 

Los  Oiseaux  se  dépouillent  avec  la 
plus  grande  facilité  :  seulement  le 
plomb  qui  les  a  frappés  a  souvent  fait 
jaillir  le  sang  sur  leurs  )5lumes,  et 
tache  leur  parure.  On  doit  chercher 
à  y  remédier ,  à  cacher  ces  taches  dé- 
goûtantes. On  doit  aussi  avoir  égard 
aux  aigrettes  cl  aux  divers  ornemens 
accessoires  qui  surmontent  la  têle  ou 
quelques  autres  piu  lics  du  corps.  Les 


8o  TAX 

Oiseaux,  dont  la  lêle  est  garnie  de 
peaux  nues,  tels  que  les  Dindons, 
les  Pintades  ,  ont  besoin  de  prépara- 
tions anaîoniiques  graduées  el  ména- 
gées ,  pour  obtenir  une  dessiccation 
de  ces  parties,  qui  ne  blesse  point  la 
vue  et  qui  ne  dénature  pas  trop  les 
caractères  spécifiques.  Les  voyageurs 
ne  recueillent  que  les  peaux  des  Oi- 
seaux en  les  bourrant  simplement 
avec  du  coton.  Sous  cette  forme,  elles 
présentent  les  plus  grandes  facilités 
pour  leur  transport ,  et ,  quoique  sè- 
ches ,  on  les  ramollit  lorsqu'on  juge 
convenable  de  les  monter  en  Europe; 
et  les  piocédés  sont  les  mêmes  que 
ceux  que  l'on  suit  pour  monter  les 
Oiseaux  fraîchement  tués.  Il  est  tou- 
tefois nécessaire  de  serrer  avec  pré- 
caution les  peaux  simplement  bour- 
rées el  de  veiller  à  ce  que  les  plumes 
conservent  leur  position  respective. 
Nous  avons  longuement  traité  ties 
moyens  de  remédier  aux  cas  acci- 
dentels qui  se  présentent,  dans  nos 
articles  relatifs  aujç  préparations  , 
insérées  dans  les  Annales  maritimes 
el  coloniales,  année  1819,  el  dans 
notre  long  article  Taxidermie  du 
Dictionnaire  des  Sciences  naturelles. 
C'est,  lorsqu'il  s'agit  des  Oiseaux, 
que  les  positions  à  donner  à,  leurs 
membres  doivent  être  soigneusement 
étudiées  d'après  Ipurs  habitudes  et 
leurs  mœurs,  et  qu'elles  doivent  ri- 
valiser par  une  heureuse  imitation 
avec  la  nature  :  on  doit  à  Hucklan 
quelques  préceptes  à-ce  sujet. 

Les  Reptiles  ne  présentent  point 
de  différence  trop  tranchée ,  dans  les 
procédés  qu'ils  nécessitent ,  de  ceux 
des  Mammifères  ou  des  Oiseaux.  Seu- 
lement les  Tortues  ,  munies  d'une 
enveloppe  osr-euse  extérieure  ,  sont 
dépouillées  en  fendant  un  des  côtés 
de  la  carapace  et  détachant  les  tégu- 
mens.  Les  Lézards,  les  Grenouilles  , 
les  Serpens  sont  dépouillés  de  plu- 
sieurs manières  ,  el  quelquefois  ver- 
nis à  leur  surface  lorsque  la  peau  est 
sèche. 

Linné,  d;ins  ses  Aménités  acadé- 
nii<jues,  a  donné  pour  les  Poissons 
un  procédé  qui  n'est  plus  suivi.  La 


TAX 

préparation  de  ces  êtres  est  analogue 
à  celle  des  Cétacés.  Cependant  la 
plupart  d'entre  eux  se  refusent  à  ce 
moyen  ,  qui  les  raccornit  et  les  rend 
très -souvent  mécoimaissables.  La 
Taxidermie  ne  sert  guère  qu'aux  gi- 
gantesques espèces  el  surtout  aux 
Poissons  cartilagineux.  Les  autres 
familles  réclament  uniquement  le  se- 
cours des  liqueurs  spiritueuses. 

Les  Insectes  se  conservent  dessé- 
chés el  piqués  sur  des  morceaux  de 
liège  ou  des  lames  de  moelle  de  Sa- 
gou.  Quelques  personnes  ont  cherché 
à  les  vider  à  l'aide  de  procédés  qui 
tous  sont  défectueux  et  inutiles.  Les 
larves  ont  particulièrement  besoin  de 
quelques  soins  plus  compliqués,  mais 
leurs  formes  et  leur  coloration  dis- 
paraissent si  aisément  par  leur  des- 
siccation ,  qu'on  doit  se  borner  à  les 
conserver  dans  des  liqueurs  de  force 
graduée  alcoholique.  La  chasse  de 
ces  êtres,  les  moyeos  de  les  faire  périr 
sans  les  endommager,  les  soins  de 
leur  éducation  ,  lorsqu'on  élève  des 
chenilles  pour  en  obtenir  de  brillans 
Papillons  ,  la  disposition  à  donner  à 
leurs  dépouilles  ,  sont  autant  d'objets 
qui  nécessitent  une  attention  spéciale. 

Il  en  est  de  même  pour  les  Mollus- 
ques el  les  Zoopliytcs.  Les  liqueurs, 
pour  les  Animaux-nus,  sont  de  pre- 
mière nécessité.  La  simple  conserva- 
*  lion  pour  leurs  parties  solides ,  ne 
nécessite  que  des  soins  de  propreté 
et  d'arrangement.  Les  Crustacés  ont 
besoin  d'être  dessalés  dans  de  l'eau 
douce  avant  d'être  desséchés,  car, 
sans  cette  pi'écaulion  ,  ils  se  désarti- 
culeraient et  attii'eraient  l'humidilé 
de  l'air.  On  conçoit  que  nous  ne  pou- 
vions entrer  ici,  ainsi  que  nous  l'a- 
vons fait  ailleurs  ,  dans  de  nombreux 
détails  sans  outrepasser  considéra- 
blement l'espace  dont  nous  pouvions 
disposer.  Nous  avons  Monc  dû  nous 
borner  à  un  exposé  général  de  la 
Taxidermie.  (joess.) 

*  TAXINÉES.  Taxineœ.  bot.  phan. 
Le  professeur  Richard  a  ainsi  nommé 
la  première  section  de  la  famille  des 
Conifères  ,  et  qui  comprend  les  geu- 


TAX 

i-es  Podocarpus ,  Dacrydium  y  Phyl- 
locladus  ,  Taxas  ,  Salisburya  et 
Ephedra .  F.  ces  mois.         (g . . N . ) 

TAXODIUM.  BOT.  PHAN.  Richard 
père  a  érigé  le  Cupressus  distic/ia, 
L. ,  en  un  genre  particulier  qu'il  a 
nommé  Taxodiurn.  he  même  genre 
a  reçu  do  Mirbel  le  nom  de  Schu- 
berlia,  qui  a  été  abandonné  et  trans- 
porté par  Marlius  à  un  autre  genre 
de  Plantes.  Le  Taxodium  appartient 
à  la  famille  des  Conifères  et  à  la  Mo- 
noecie  Monadelphie  ,  L.  Il  a  été  ainsi 
camctérisé  par  Richard  (Mém  sur 
les  Conif. ,  p.  i43  ,  lab.  lo  )  :  fleurs 
monoïques  sur  les  mêmes  rameaux. 
Les  mâles  forment  de  petits  chatons 
globuleux  disposés  en  une  grappe 
pyramidale  rameuse;  les  écailles  en 
i  forme  de  bouclier,  porlanten  dessous 
trois  à  cinq  anthères.  Lés  fleurs  fe- 
melles forment  deux  à  trois  chatons 
rapprochés  et  placés  à  la  base  des 
grappes  de  fleurs  ;  les  écailles  aiguës, 
réfléchies  au  sommet  et  portant  deux 
:  fleurs  à  la  base.  Le  fruit  est  un  gal- 
i  bule  globuleux  ou  ovoïde,  composé 
'  d'écailles  pellées,  en  forme  de  clous, 
1  ligneuses,  anguleuses  ;  les  péricai  pes 
f  sont  presque  ligneux  ,  irréguliers  ; 
•  l'embryon  est  cylindrique,  presque 
^  de  la  longueur   de  l'endosperme  , 
îiVMnt  six  à  sept  cotylédons  linéaires. 
'  Ce  genre  se  compose  uniquem.enl  du 
Taxodium  dislichum,  Rich.  ,  vulgai- 
'  rement  nommé  Cyprès  chauve  de 
^Amérique  septentrionale.  C'est  un 
Vibre  qui  se  distingue  de  loules  les 
mires  Conifères  par  son  porl.  Au 
i-remier  coup-d'œil,  on  le  prendrait 
l'Our  un  Mimosa,  à  raison  de  ses 
liaiilles  distiques  simulant  des  fçuilles 
finement  pennées.  Ses  racines  sont 
1  cmarquables  par  les  exostoses  coni- 
jues  ,  nues  et  hautes  de  deux  à  trois 
pieds,  qu'elles  émettent.  Cet  Arbre 
''^t  cultivé  en  Europe  pour  l'ornement 
les  jardins  paysagei  s. 
Le  Taxodium  se  distingue  des  Cy- 
'pcès,      par  SOS  fleurs  mAlcs ,  dout 
les  chatons  exliêmcment  petits  et 
globuleux,  sont  disposés  en  grappes 
araeuses  ,  au  lieu  d  cire  solitaires  et 

TO^tE  XVI. 


ÏAY  8i 

terminaux;  2°  par  ses  fleurs  femelles 
qui  sont  également  des  chatons  écail- 
leux  et  arrondis,  et  dont  les  écailles 
ne  portent  que  deux  fleurs  dressées. 
Par  ce  dernier  caractère  ,  il  se  rap- 
proche du  Thuya,  mais  il  en  dififère 
par  son  fruil  dont  les  écailles  sont  en 
forme  de  clous  comme  celles  desCy-  , 

fuès.  Son  embryon  constamment  po- 
ycoiylédoné,  c'csl-à-dire  divisé  en 
plusieurs  lanièies  dont  le  nombre 
varie  de  cinq  à  neuf,  le  fait  en  outre 
suffisamment  distinguer  de  l'un  et 
l'autre  de  ces  genres.  (g..n.) 

TAXDS.  MAM.  C'est  dans  quelques 
ouvrages  le  nom  spécifique  du  Blai- 
reau ,  Vf  sus  mêles,,  L.    (is.  g.  st. -h.) 

TAXUS.  BOT.  p&AN.  y.  If. 

TAYAZOU.  MAM.  Même  chose  que 
Coure.  F',  ce  mot.  (b.) 

TAYLORIA.  BOT.  crypt.  [Mous- 
ses.] Hooker  a  donné  ce  nom  au  genre 
que  Schleicher  avait  établi  sous  celui 
de  Hookeiia.  Ce  dernier  nom  étant 
déjà  appliqué  par  Smilh  à  un  autre 
genre  de  Mousse,  le  Tayloria  de  Hoo- 
ker ou  Hooiceria  de  Schleicher  et  de 
Schwœgrichen  est  ainsi  caractéi  isé  : 
périslome  simple  ,  formé  de  trente- 
deux  dents  très -longues,  tordues  en 
spirale,  rapprochées  par  paires;  cap- 
sule soutenue  sur  une  apophyse; 
coiffe  très-petite,  campanulée.  La 
seule  espèce  connue  de  ce  genre,  le 
Tayloria  splachnoides  ,  croît  dans  les 
Alpes  et  eu  Norvège;  elle  a  une  tige 
simple  ,  garnie  à  sa  base  d'une  rosette 
de  feuilles  oblongues,  dentelées;  la 
capsule  esl  longuement  pédicellée , 
droite,  cylindrique,  insensiblement 
rétrécic  à  sa  base,  surmontée  d'un 
opercule  conique,  allongé;  la  colu- 
melle  tait  saillie  hors  de  la  capsule  et 
est  renflée  à  son  extrémité,  (ad.b.) 

TAYTETOU.  mam.  Véritable  nom 
brésilien  ,  suivant  le  prince  Maximi- 
lien  de  Ncuwicd,  du  Pécari  à  collier, 
Dicotyles  turquatuSy  Fr.  Cuv.,  que  les 
colons  portugais  appellent  Força  à 
quechada  branca.  Le  Dicotyles  la- 
biatus  est  le  Caytelo  des  Brésiliens. 

j  (less.) 

6 


82  TEC 

TAZETTE.  jîoT.  phan.  Espèce  du 
genre  Narcisse.  F.  ce  mot.  (b.) 

TCHIGIÏAI.  MAM.  Ce  mot ,  que 
l'on  a  aussi  écrit  Czigù/iai ,  Czigtai  , 
J^^ygytO'î'^  est  l'un  des  noms  de  pays 
de  V'Equus  hemionus.  V.  Cheval. 

(IS.  G.  ST. -H.) 

ÏCHIN  -  CHIAN  -  KIAPP.  mam. 
Nom  chinois  d'un  Mammifère  qui 
paraît  être  le  Pangolin  à  queue  courte. 

(IS.G.  ST.-H.) 

TCOUG.  OIS.  Nom  d'un  Busard 
de  l'Inde ,  Falco  melanleucos. 

(IS.  G.  ST.-H.) 

TECHICHI.  mam.  Ce  nom  mexi- 
cain servait  à  désigner  le  Raton  cra- 
bier  {Procyoïi  cancriuorus  ,  GecfF.), 
que  les  premiers  Espagnols  qui  dé- 
couvrirent le  Mexique,  prirent  pour 
un  Chien  ,  analogue  aux  espèces  du 
genre  Canis.  (less.) 

TECK.  BOT. PHAN. On  désigne  sous 
ce  nom  le  bois  du  Tectoiia  grandis, 
L.  p^.  Tectona.  (G..N.) 

TECOIXIN.  REPT.  SAUR.  (Séba.) 
Nom  d'un  Saurien  du  Mexique  en- 
core indéterminé.         (is.  G.  st. -H.) 

TECOLITHES.  échin.  foss.  Nom 
que  Pline  et  quelques  auteurs  anciens 
appliquaient  à  des  corps  organisés 
fossiles  qu'on  cioil  être  des  Poiutes 
d'Oursins.  (atjd.) 

TECOMA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Bignoniacées  et  de  la  Di- 
dyn;imic  Aijgiospermie ,  L.  ,  établi 
par  Jussieu  (  Gênera  Plantajum,  p. 
ï57),  et  ainsi  caractérisé  :  calice  cam- 

f)anulé,  à  cinq  dents;  corolle  dont 
e  lube  est  court  ,  la  gorge  campa- 
nuléc ,  le  limbe  bilabié ,  à  cinq  lobes  ; 
quatre  étamines  didynames,  plus  une 
cinquième  rudimenlaire;  stigmate  bi- 
lamclié;  capjule  en  forme  de  silique, 
biloculaire,  bivalve,  ayant  la  cloi- 
son opposée  aux  valves  ;  graines  pla- 
cées sur  deux  rangées  ,  imbriquées  , 
bordées  d'une  aile  membraneuse.  Ce 
genre  est  un  démembrement  du  Ei~ 
gnonia  de  Linné  ,  dont  il  diflèrc  à 
peine  par  les  caractères.  Il  se  com- 
pose d'une  dizaine  d'espèces  qui 


TEC 

croissent  en  Amérique  ,  particuliè- 
l  ement  eu  Virginie  ,  :iu  Mexique  et 
dans  les  Andes  du  Pérou.  Une  espèce 
a  clé  trouvée  à  la  Nouvelle  Hollande 
et  dans  l  île  de  Norfolk.  Ce  sont  des 
Arbres  ou  raremenl  de.s  Ai  hri-  seaux 
à  feuilles  opposées  ,  digitées,  ou  plus 
souvent  impaiiplnnées.  i^es  Ueurs 
sont  terminales ,  en  panicules,  jau- 
nes ou  rouges.  Parmi  ces  espèces , 
nous  citerons  comme  type  le  Tecorna 
radicanSy  Juss.  ;  Bignoiiia  radicaiis  , 
L. ,  Arbrisseau  connu  vulgairement 
dans  les  jardins  sous  le  nom  de  Jas- 
min de  Virginie.  Ses  tiges  sont  sar- 
menleuses  ;  elles  s'accrochent  aux 
murailles  par  de  petits  crampons  qui 
naissent  des  nœuds,  et  elles  s'élèvent 
quelquefois  jusqu'à  plus  de  trente 
pieds  de  haut.  Son  feuillage  est  très- 
beau,  ailé  avecimpaire,  à  foliolesnom-' 
breuses ,  vertes ,  ovales-aiguës  et  iné- 
galement  dentées  en  scie.  Les  fleurs 
sont  grandes,  infundibuliformes , 
d'un  rouge  vif,  et  disposées  en  bou- 
quets au  sommet  des  rameaux.  Cette 
belle  Plante  est  originaire  de  la  Vir- 
ginie et  d'autres  Etats  de  l'Améri- 
que septentrionale.  Elle  se  cultive 
avec  facilité,  et  se  perpétue  au  mo^en 
de  drageons  et  de  boutures.  Elle  est 
Irès-propre  à  garnir  les  murs  et  les 
berceaux  dans  les  bosquets  d'été. 
Elle  ne  craint  pas  le  froid  ,  mais  l 'ex- 
position au  midi  est  celle  qui  lui  est 
le  plus  favorable. 

Jussieu  a  encore  rapporté  au  genre 
Tecoma  le  Bignonia  s/ans  ,  L. ,  ainsi 
que  quelques  autres  espèces  origi- 
naires des  climats  chauds  derAnic- 
rique-  Nous  avons  dit  qu'une  espèce 
était  Indigène  de  la  Nouvelle-Hol- 
lande. R.  Brovsrn  l'a  décrite  sous  le 
nom  de  Tecoma  australis,  auquel  il  a 
réuni  coumic  synonyme  le  Bignonia 
Pandorea  de  Ventcn;jt  (Malmaison  , 
tab.  43J.  Enfin  Kunlh,  dans  sesiV(;(  d 
Gênera  et  Species  Planlarum  œqui- 
nùclialium,  eu  a  publié  six  '^spèces  ( 
nouvelles  sous  les  noms  de  T.  digi-  \ 
tata,  nzaleœjlora ,  rosafolia,  sambii- 
cifulia,  sorùijb/ia  cl  mof/is.  Elles  ci  ois-i 
sent  au  Pérou,  au  Mexique  et  dans  i 
la  Nouvelle-Andalousie.  (g..n.} 


TEC 


TEC 


83 


TECTAIRE.  MOLL.  Mouifort 
iConcliyl.  Syst.  T.  ii)  a  proposé  ce 
genre  pour  une  Coquille  qui  fait  par- 
tie du  genre  Monodonte  de  Lamarck. 
V.  Monodonte.  (d..h.) 

TECTARIA.  bot.  crypt.  {Fou- 
gères.) Nom  donné  par  Gavauilles  à 
un  genre  de  Fougères  qui  répond 
exactement  à  \ Aspidium  de  Sw^artz 
et  des  autres  auteurs  plus  récens.  V. 
AspiDiuM.  (ad.b.) 

TECTIBRANGHES.  ^cc/^•^/•a«c/^^•a. 
MOLL.  Guvier  le  premier  rassembla 
dans  une  famille  à  laquelle  il  donna 
ce  nom,  tous  les  Mollusques  qui  por- 
tent la  branchie  sur  le  dos  ,  cachée 
par  les  lobes  du  manteau.  Celte  fa- 
mille contient  les  genres  Pleurobran- 
che,  Aplysie*  Dolabelle ,  Notarche 
et  A.cère.  Ce  dernier  a  pour  sous- 
genres  les  Bullées,  les  Bulles  et  les 
Acères  propres.  Latreille,  en  adop- 
tant les  Tecllbranches  dans  ses  Fa- 
milles naturelles  du  Règne  Animal , 
les  a  partagés  en  deux  familles,  les 
Tentacules  pour  les  genres  Pliylli- 
rhoé  ,  Notarche,  Apl^sie,  Actéon  , 
Dolabelle  et  BuUine,  et  les  Acères 
pour  les  genres  buUée,  Bulle,  Sor- 
raet  et  Doridie.  V.  tous  ces  mois. 

TEGTIPENNF:S  ou  stegopte- 

HES.  INS.  Famille  créée  par  Duméril 
dans  l'ordre  des  Névroptères;  elle 
•correspond  en  pai  lie  à  la  famille  des 
Planipennes  de  Latreille.  P^.  ce  mot. 

CATJD.) 

TEGTONA.  BOT.  than.  Genre  de 
la  famille  des  Verbénacées  et  de  la 
Penlaiidrie  Monogynie,  L.  ,  oflrant 
les  caractères  suivans  :  calice  campa- 
nulé,  persistant,  tomenteux  ,  à  cinq 
ou  six  découpures  ovales  ;  coiollc  ,  à 
peine  plus  longue  que  le  calice,  pu- 
bescenle  en  dehors  ,  ayant  le  tube 
court,  le  limbe  à  cinq  ou  six  divi- 
sions; cinq  ou  six  étamincs;  ovaire 
Velu,  entouré  d'un  rebord  glandu- 
leux d'un  rouge  orangé,  surmonté 
d'un  style  et  d'un  stigmate  à  deux  ou 
trois  divisions  ;  drupe  sec,  globuleux, 
de  la  grosseur  d'une  noiscltc,  ren- 
fermé dans  le  calice  renflé  en  vessie, 


renfermant  un  noyau  à  quatre  loges 
qui  contiennent  chacune  une  graine. 
Ce  genre  n'est  constitué  que  par  une 
espèce  qui  offre  assez  d'intérêt  pour 
mériter  une  mention  détaillée. 

Le  Tectona grandis,  L.  fils,  SuppL; 
Roxb.,6b/o/7z.,tab.6  j  Jc/^/,s,  Rumph, 
Heib.  Amboin.,  3,  lab.  i8;  TelJLa , 
Rhéede,  Hort.  mal.,  4,  tab.  27; 
Teka  grandis,  Lamk.,  Illustr.,  tab. 
i36,  est  un  des  plus  grands  Arbres 
connus.  Son  tronc  est  droit,  très- 
gros  ;  son  bois  dur  et  serré  ;  ses  bran- 
ches étalées ,  divisées  en  rameaux 
quadrangulaires ,  un  peu  pubescens, 
garnis  de  feuilles  opposées,  amples, 
un  peu  pendantes,  portées  sur  de 
courts  pétioles,  presque  ovales,  ré- 
trécies  à  la  base,  aiguës,  entières, 
parsemées  de  points  blanchâtres,  ve- 
loutées en  dessous,  marquées  de  ner- 
vures un  peu  saillantes.  Les  fleurs 
forment  une  belle  et  grande  pani- 
cule  élalée  au  sommet  des  branches. 
Les  ramifications  de  cette  panicule 
sont  d'un  gris  cendré,  couvertes  de 
poils  très-fins  et  glanduleux;  à  la 
base  de  chaque  division  sont  des 
bractées  opposées  ,  sessiles  et  lancéo- 
lées. Gel  Arbi  e  croît  dans  les  grandes 
forêts  de  llnde-Orientale ,  au  Ma- 
labar ,  au  Goromaudel  ,  à  Geylan , 
Java,  etc  Sou  bois,  connu  sous  le 
nom  de  Teck ,  a  une  propriété  qui  le 
fiit  rechercher  pour  la  construction 
des  plus  gros  navires;  il  est  solide, 
quoique  léger,  et  il  n'est  pas  sujet 
à  être  attaqué  par  lis  vers.  Des  bâti- 
rnens  construits  avec  ce  bois  durent 
trois  fois  plus  long-temps  que  ceux 
qui  sont  faits  avec  toute  autre  espèce 
de  bois.  On  a  fait ,  il  y  a  quelques 
années  ,  dans  les  chantiers  de  Lon- 
dres,  la  fâcheuse  découverte  qu'il 
a  une  qualité  vénéneuse  très-in- 
tense. Des  charpentiers  blessés  par  des 
éclats  de  ce  bois,  sont  morls  eu  très- 
peu  de  temps,  les  uns  avec  des  symp- 
tômes gangréneux,  les  autres  avec 
les  signes  qui  suivent  l'absorption  des 
substances  vénéneuses.  Les  Indiens 
l'emploient  pour  les  charpentes  de 
leurs  habitations.  On  teint  avec  ses 
feuilles  la  soie  cl  le  coton  en  pour- 


84 


TEC 


TEE 


prfi.  Ces  feuilles,  ;tinsi  que  les  fleurs, 
servent  encore  à  des  usages  médicaux. 

Un  Végétal  aussi  précieux  serait 
une  excellente  acquisition  pour  l'Eu- 
rope ;  et  quoiqu'il  semble  requérir 
une  température  élevée,  étant  origi- 
naire des  pays  chauds,  ou  ne  doit 

f»as  désespérer  de  l'acclimater  dans 
es  contrées  méridionales,  et  parti- 
culièrement dans  les  lieux  oii  se  cul- 
tivent en  plein  air  les  Dattiers,  les 
Orangers  et  les  Citronniers,  parmi 
lesquels  il  vit  dans  son  pays  natal. 
Le  professeur  Thouin  (Ann.  du  Mu- 
séum ,  vol.  2  ,  p.  82)  a  depuis  long- 
temps fait  connaître  les  motifs  qui 
font  présumer  en  faveur  de  son  accli- 
matation. Il  dit  que  cet  Arbre  a  la 
faculté  de  dormir  chaque  année, 
c'esl-à-dire  de  perdre  ses  feuilles, 
et  de  rester  dans  une  inactivité  au 
moins  apparente  pendant  plusieurs 
mois.  Les  gelées  n'auraient  donc  que 
peu  d'action  sur  lui,  puisqu'il  paraît 
prouvé  qu'elles  ne  sont  nuisibles  aux 
Arbres  qu'autant  que  les  vaisseaux 
séveux  sont  remplis  de  fluides.  Il  y 
aurait  encore  plus  de  chances  de 
réussite  s'il  était  reconnu  que  le 
Tectona  grandis  fût  muni  de  bour- 
geons écailleux;  ces  écailles  proté- 
geraient les  jeunes  pousses  contre  les 
froids  qui  se  font  quelquefois  res- 
sentir dans  un  climat  dont  la  tem- 
pérature est  moins  élevée  que  celle 
de  l'Inde.  (g..n.) 

TECTRICES.  OIS.  Nous  avons, 
avec  la  plupart  des  ornithologistes, 
adopté  ce  mot  pour  désigner  les  plu- 
mes qui,  disposées  comme  les  tuiles 
ou  les  ardoises  sur  un  toit,  garnis- 
sent et  recouvrent  les  ailes  et  la 
queue  des  Oiseaux.  Les  premières 
se  distinguent  par  l'épithète  d'alai- 
res;  les  autres  par  celle  de  caudales. 
LcsTeclrices  sont  alaires  proprement 
dites  ou  supérieures,  lorsqu'elles  gar- 
nissent le  dessus  des  ailes,  cette  par- 
tie qui  s'offre  constamment  à  nos 
regards;  on  les  dit  subulaires  ou  in- 
férieures ,  lorsqu'on  veut  expruner  le 
dessous  des  ailes  ou  la  partie  en 
contact  avea  les  flancs ,  et  qui  se 


trouve  cachée  quand  l'Oiseau  n'est 
point  livi é  au  vol  ou  à  quelque  agita-  , 
tioi)  extraordinaire.  On  divise  encore 
les  Tecti  ices  alaires  en  petites  ou  pii- 
maircs ,  moyennes  ou  secondaires,  et 
grandes  ou  tertiaires.  Les  petites  gar- 
nissent le  poignet  ou  le  fouet;  elles 
sont  situées  dans  la  région  la  plus 
rapprochée  de  la  tête.  Les  moyennes 
sont  intermédiaires  de  celles-ci  et  des 
grandes  qui  recouvrent  immédiate- 
ment les  rémiges  ou  les  pennes.  Les 
plumes  qui  recouvrent  la  queue  en 
dessus  sont  appelées  Tectrices  cau- 
dales ou  uropygiles;  elles  prennent 
naissance  au  bas  du  dos,  vers  le 
croupion,  et  se  prolongent  plus  ou 
moins  sur  les  rectrices  qu'elles  re- 
couvrent quelquefois  entièrement  et 
qu'elles  dépassent  même  de  beau- 
coup dans  certaines  espèces,  surtout 
parmi  les  Gallinacés.  Les  Tectrices 
suhcaudales  ou  anales  sont  les  plu- 
mes qui  garnissent  la  base  des  lec- 
trices en  dessous  de  la  queue,  y. 
pour  les  autres  détails,  ce  qui  a  été  dit 
aux  mots  Ailes  et  Qdeue.  (dïl.z.) 

TEECOSE  ET  TEECOSE-BOU- 
RONG.  MAM.  Noms  malais  dont  l'un, 
d'après  Marsden  ,  s'applique  au  R.at 
de  Sumatra  ,  et  l'autre  aux  grandes 
Roussetles.  Teecose-Bourong  signifie 
Rat-Oiseau.  (is.  g.  st.-h.) 

TEEDIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Scrophularinées  et  de  la 
Didynamie  Angiospermie,  L. ,  établi 
par  Rudolphi  (Journal  de  Botanique 
de  Schrader  ,  2 ,  p.  289)  et  offrant  les 
caractères  essentiels  suivans  :  calice 
divisé  profondément  en  cinq  lobes; 
corolle  hypocratérifornie ,  le  limbe  à 
cinq  divisions  obtuses;  style  très- 
court  ,  persistant  ;  baie  biloculaire 
polyspnrme.  Ce  genre  a  été  constitué 
aux  dépnns  du  Capraria  de  Linné, 
dont  il  diffère  par  la  forme  de  sa  co- 
rolle ,  son  style  non  caduc ,  et  par  son 
fruit  qui  est  une  baie  au  lieu  d'une 
capsule.  L'espèce  principale  de  ce 
genre  est  le  Teedin  lucida,  Rudolph., 
/oc.  cit.  ,  ou  Capraria  litcida  ,  L.  ; 
Borkhai/senia  lucida  ,  Rolh.  C'est 


ÏEE 

uue  Plante  blsaunuelle?  douée  d'une 
odeur  forte  ,  et  qui  croît  au  cap  de 
Bonne-Espérance.  Sa  tige  est  rameu- 
se ,  quadrangulaire  ,  bordée  par  la 
décurrence  des  pétioles  ,  garnie  de 
feuilles  opposées,  oblongues-ovales  , 
acuminées.  Les  fleurs  sont  roses  et 
forment  une  pauicule  terminale.  Une 
autre  espèce  ,  découverte  par  Bur- 
chell  dans  les  mêmes  contrées  que  la 
précédente  ,  a  été  décrite  dans  le  Bo- 
tanical  Regisler,  n.  2i4,  sous  le  nom 
de  Teedia  piibescens.  Elle  se  distin- 
gue du  T.  lucida  par  sa  pubescence 
glanduleuse,  et  par  ses  fleurs  plus 
grandes.  (g..n.) 

TEESDALIA.  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Crucifères,  tribu 
<  des  Thlaspi  lées  ,  et  de  la  Tétradyna- 

I  mie  siliculeuse,  établi  parR.  Brown 
1.  Hort.  Keiv.,  deuxième  édition, 
[1  vol.  4  ,  p.  83)  et  adopté  par  De  Can- 
|.  dolle  qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  calice 
.1  décidu  ,  divisé  profondément  en  qua- 
(Itre  sépales;  corolle  à  quatre  pétales, 
)f  entiers,  égaux  ou  inégaux  ;  étamines 
h  pourvues  d'une  squammule  à  leur 

I I  base  interne  ;  silicule  déprimée  ,  ova- 
11  le,  cchancrée  au  sommet,  à  valves 
II  naviculaires  déhiscentes,  un  peu  ai- 
|1  lées  sur  la  carêne  ,  à  cloison  oblon- 
itgue  ,  étroite,  non  surmontée  d'un 
^  style;    deux  graines  dans  chaque 
!  loge  ,  presque  orbiculaires  ,  compri- 
.t  mées,  à  cotylédons  presque  orbicu- 
I  laires ,  accombans.  Ce  genre  formé 
a  aux  dépens  de  quelques  Lepidium  et 
/  Tberis  des  auteurs  ,  est  très-distinct 
>par  les  caractères  ,  ainsi  que  yjar  le 
^port.  Il  a  été  établi  dans  la  même 
lannée  par  R.  Brown,  et  par  Bastard  , 
Ldans  son  Supplément  à  la  Flore  du 
département  de  Maine-et-Loire,  qui 

l'avait  nommé   Guepinia  ;  mais  le 
:<genre  de  Brown  a   l'antériorité  de 
,  Lfluelques  mois.  Les  Teesdalia  Iberis 
,  let  T.  Lepidium  ,  autrefois  connus 
^1  "ious  les  noms  de  Iberis  medicauUs  et 
M  Lepidium  rnedicaulis ,  sont  de  petites 
.ji-^Jantes  annuelles  qui  croissent  dans 
ifces  localités  sablonneuses  de  l'Eu- 
l^opc.  Leurs  feuilles  sont  radicales, 
^^■wisposécs  en  rosette  ,  pcliolécs  et  pin- 


TEG  85 

natilobées  Du  collet,  s'élèvent  plu- 
sieurs petites  hampes  presque  aphyl- 
les  ,  simples,  terminées  par  des  grap- 
pes de  fleurs  blanches  très-petites. 

(G..N.) 

TEFF.  BOT.  PHAN.  Nom  de  pays 
du  Poa  abyssinica  dont  les  grains 
servent  à  faire  du  pain.  (g,.n.) 

TEFFLUS.  INS.  Genre  de  Coléop- 
tères de  la  famille  des  Carnassiers , 
très-voisin  de  ceux  de  Procerus ,  de 
Procruste ,  de  Carabe  proprement  dit 
( ce  motj.  Il  est  composé  d'une 
espèce  aptère,  à  palpes  extérieurs 
terminés  par  un  grand  article  en  forme 
de  hache  allongée ,  et  dont  les  tarses , 
ainsi  que  ceux  des  Procerus  ,  sont 
identiques  dans  les  deux  sexes.  Mais 
ce  genre  est  très-distinct  des  précé- 
dens  et  des  autres  qui  lui  sont  ana- 
logues par  son  labre  qui  est  en- 
tier ou  sans  échancrure.  Le  troisième 
article  des  antennes  est  trois  fois  au 
moins  plus  long  que  le  précédent. 
La  dent  du  milieu  de  l'échancrure 
du  menton  est  petite.  Ce  genre  a  été 
établi  par  Leach  sur   une  grande 
espèce  que  l'on  trouve  en  Guinée  et 
au  Sénégal ,  dans  le  tronc  des  ar- 
bres pourris ,  et  qui  est  le  Carabus 
Megerlei  de  Fabricius.    P^.  ,  pour 
d'autres  détails,  le  second  volume 
du  Spéciès  général  des  Coléoptères 
deDejean,  p.  20.  (i^at.) 

TÉGÉNÉRIE.  Tegeneria.  ahaciin. 
Genre  établi  par  Walckenaer  ,  et  qui 
correspond  à  celui  d'Araignée  de 
Latreille.  F",  ce  mot.  (aud.) 

TEGANIUM.  BOT.  phan.  (  Smie- 
del.  ;  Syn.  de  iVo/fi/za.  (g..n.) 

TEGMEN.  BOT.  PHAN.  Mirbel  » 
employé  ce  mot  pour  désigner  l'en- 
veloppe immédiate  de  l'amande,  que 
les  auteurs  ont  nommée  générale- 
ment tunique  interne  ,  et  De  Can- 
dolle  endoplèvre.  (g..N.) 

*  TEGMENS.  Tegnienia.  bot. 
PHAN.  Liuk  a  donné  ce  nom  aux 
écailles  qui  recouvrent  les  graines 
dans  les  bourgeons.  (0..N.) 

*  TEGULARIA,    bot.  crypt 


86  TEG 

{Fougères.)  Reinwardt  et  Horiis- 
chuch  (  Sylloge  Pl.  nou.  à  Soc.  bol. 
Ratisb.  edit.  T.  ii,  p.  3)  ont  récem- 
ment publié  sous  ce  nom  un  genre 
ainsi  caractérisé  :  soi  es  presque  mar- 
ginaux,  oblongs  ,  déprimés  au  cen- 
tre ;  induse  oblong,  peltc  ,  échancré 
à  la  base  et  adné  ,  son  bord  déhis- 
cent dans  toute  sa  longueur.  Ce  genre 
est  fondé  sur  V ^spidium  truncaturn  , 
Swartz ,  que  les  auteurs  nomment 
Tegularia  adianthifolia.  (g..n.) 

TEGULCHITEH.  mam.  C'est, 
d'après  le  voyageur  Krascheninni- 
kow ,  le  nom  d'un  Rongeur  qui  vit 
au  Kamtschatka ,  et  dont  le  genre 
même  est  indéterminé,  (is.  g.  st. -h.) 

TÉGUMENS.  zooi..  Dans  certains 
Zoophytes  dont  la  structure  est  très- 
simple,  toutes  les  parties  du  corps 
paraissent  homogènes ,  et  il  n'existe 
aucune  différence  notable  entre  la 
texture  considérée  et  la  superficie 
du  corps  ou  dans  son  épaisseur; 
mais  chez  la  presque  totalité  des 
Animaux  le  contraire  a  lieu  ,  et  il  est 
facile  de  distinguer  dans  leur  com- 
position anatoraique  une  enveloppe 
extérieure  ou  tégumentaire  et  des 
organes  intérieurs  que  celle-ci  est 
destinée  à  proléger.  En  général  c'est 
une  membrane  plus  ou  moins  molle 
qui  constitue  celte  enveloppe  tégu- 
mentaire ,  à  laquelle  on  donne  le 
nom  de  Peau  ;  mais  quelquefois 
l'une  des  lames  qui  la  composent 
s'incruste  de  matière  calcaire  ou 
cornée,  et  constitue  une  espèce  de 
squelette  extérieure;  d'autres  fois, 
enfin  ,  elle  est  le  siège  d'une  sécrétion 
et  se  recouvre  d'une  croûte  calcaire 
qu'on  nomme  coquille.  Dans  les 
Animaux  sans  vertèbres,  l'enveloppe 
tégumentaire  est  destinée  non-seu- 
lement à  protéger  les  parties  inté- 
rieures ,  mais  aussi  à  fournir  des 

f)oints  d'appui  aux  organes  actifs  de 
a  locomotion.  Chez  les  Vertébrés, 
au  contraire,  il  existe  toujours  un 
système  d'organe  spécial  pour  foui- 
nir  aux  muscles  des  leviers  et  des 
points  d'appui,  et  la  peau  ne  sert 


TEl 

que  peu  aux  mouvemens.  Mais  une 
fonction  dont  elle  est  le  siège  chez  les 
uns  comme  chez  les  autres  (pourvu 
toutefois  que  ses  propriétés  physiques 
ne  s'y  opposent  pas),  c'est  le  tact  ou 
le  toucher. 

Quant  à  la  structure  et  aux  prin- 
cipales modifications  que  présente  le 
système  tégumentaire ,  dans  la  série 
animale ,  il  en  a  déjà  été  souvent 
question  dans  ce  Dictionnaire,  et  le 
défaut  d'espace  ne  nous  permettant 
pas  d'y  revenir  ici ,  nous  nous  bor- 
nerons à  renvoyer  aux  articles  Mam- 
mifères ,  Insectes  ,  Moi,ltjsq,ues  , 
etc.  (h.-m.  E.) 

TEICHMEYERA.  bot.phan.  (Sco- 
poli.)  Probablement  synonyme  de  Pi- 
rigara.  V.  ce  mot.  (G..N.) 

TEIGNE.  BOT.  PHAN.  L'un  des 
noms  vulgaires  de  la  Cuscute.  V.  ce 
mot.  (b.)' 

TEIGNE.  Tinea.  iNS.  Genre  de 
l'ordre  des  Lépidoptères  ,  famille  des 
Nocturnes  ,  section  des  Ténéiles,  au- 
quel ou  avait  donné  d'abord  une 
grande  extension  {V.  Tinéites),  et 
qui ,  tel  que  nous  l'avons  réduit,  se 
distingue  de  tous  les  autres  de  la 
même  coupe  pur  les  caractères  sui- 
vans  :  palpes  inférieurs  très-appa- 
rens,  relevés,  mais  ne  dépassant  pas 
ou  presque  pas  le  front,  cylindri- 
ques; trompe  très-courte,  formée  de 
deux  petits  filets  membraneux  et  dis- 
joints; tête  huppée;  ailes  inclinées. 
D'après  ce  signalement,  il  faudra  re-l 
trancher  du  genre  auquel  Fabrlciua, 
a  conservé  ce  nom ,  un  grand  nom- 
bre d'espèces.  Voici  les  principale^ 
qui  doivent  y  rester.  La  Teigne  nra 
TAPISSERIES,  Tinea  tapetzella,  L.;. 
Pyralis  tapezana  ,  Fabr. ,  Suppl.,' 
Enlom.   System.   Ailes  supérieure- 
noires;  leur  extrémité  postérieu' 
ainsi  que  la  tête,  blanches  (i).  ^ 


(l)  Fabricius  avait  d'abord  C Enlom.  A 
emend.)  ptacé  cetic  espèce  dans  son  genro 
nca  ,  mais  il  en  fil  ensuite  (Suppl.)  une 
raie,  avec  la  dcnoniinalion  de  Tapcznna  ,  s 
avait  donnée  pre'ccdcmnicnl  4  une  vc'rilablo  I  ' 
raie.  , 


i 


TEI 

chenille  rouge  les  draps  el  les  ëlof- 
fes  de  laiuc,  s'y  foiiue  une  galerie 
en  manière  de  voûte  de  leurs  par- 
celles ,  et  qu'elle  allonge  à  mesure 
qu'elle  avance.  Réaumiir  la  range 
parmi  les  Fausses -Teignes. —  La 
Teigne  des  pelleteries  ,  Tinea  pel- 
lionella,  L.  ;  Réaum. ,  Insect.  ,  m  , 
pl.  6,  fig.  13-16.  Ailes  supérieures 
d'un  gris  argenté,  avec  un  ou  deux 
points  noirs  sur  chaque.  Sa  chenille 
coupe  les  poils  des  pelleteries  el  les 
détruit  rapidement.  Elle  se  forme 
avec  eux  un  tuyau  feutré.  —  La  Tei- 
gne A  FRONT  JAUNE ,  Tinea  flavifron- 
tella ,  Fabr.  Jaunâtre  ,  avec  le  tou- 
pet d'une  couleur  f)lus  vive,  tirant 
sur  le  roussâtre.  Sa  chenille  ravage 
les  collections  d'Oiseaux  et  d'Insec- 
tes ,  et.  vit  dans  un  fourreau  soyeux. 

—  La  Teigne  des  grains  ,  Tinea 
granella ,  Fabr.  ;  Rœs.  Insect. ,  1 , 
class.  4 ,  Papil.  noct. ,  xii.  Ses  ailes 
Supérieures  sont  marbrées  de  brun  , 
de  noir  et  de  gris.  Le  duvet  formant 
le  toupet  est  roussâtre.  Sa  chenille , 
connue  sous  la  dénomination  de 
Fausse-Teigne  des  blés,  en  lie  plu- 
sieurs grains  avec  de  la  soie ,  et  se 
construit  ainsi  un  tube  d'oii  elle  sort 
de  temps  en  temps  pour  les  ronger. 
Elle  nuit  ainsi  beaucoup  aux  blés  que 
l'on  conserve  et  qu'on  laisse  en  repos. 

—  La  Teigne  des  draps  ,  ou  celle 
que  Fabricius  nomme,  d'après  Linné, 
Tinea  sarcileUa.  Quoique  l'une  des 
plus  pernicieuses  et  des  plus  com- 
munes ,  elle  n'est  pas  encore  bien 

■  connue.  Les  figures  de  Réaumur , 
citées  par  les  auteur.s,  sembleraient, 
à  en  juger  par  l'une  d'elles,  la  onziè- 
me, que  cette  espèce  n'appartiendrait 
pas  à  noire  genre  Teigne  proprement 
dit. Ses  palpes  inférieurs  sont  grands, 
recourbés  et  terminés  en  pointe;  ca- 
ractère qui  rapprocherait  cet  Insecte 
des  espèces  de  notre  genre  Volu- 
cre  (1),  et  particulièrement  de  la 


(i)  C'est  par  une  inadvertance  lypograplii- 
que  tjnc  dans  la  seconde  c'dilion  du  Aègiie  Ani- 
mal,  la  noie  (ij  du  loinc  v,  p.  421,  a  étc  placée 
à  l'ai  liclc  de  la  'J  eignc  des  lapissericj  ;  elle  se 
rapporte  à  celle  des  draps. 


TEI  87 

Tinea  pestianella  de  Scopoli  et  de 
Linné.    Nous    soupçonnons  même 
qu'elles  ne  diSerent  pas.  Suivant  le 
dernier,  la  Tinea  sarcitella  est  d'un 
gris  argenté,  avec  un  point  blanc  de 
chaque  côté  du  thorax.  Dans  la  Ti- 
nea pestianella,  le  dessus  de  la  tête 
du  thorax ,  et  même  la  base  des  ailes 
supérieures,  sont  blancs.  Les  palpes 
inférieurs  ,  recourbés  en  manière  de 
cornes,  sont  aussi  de  cette  couleur, 
mais  avec  quelques  anneaux  noirs. 
Les  ailes  sont  couchées  horizonta- 
lement sur  le  corps,  blanchâtres, lui- 
santes ;  le  dessus  des  supérieures  pré- 
sente quelques  taches  de  différentes 
grandeurs,  noirâtre;  les  inférieures 
sont  d'une  couleur  uniforme,  bor- 
dées postérieurement  de  longs  cils, 
ainsi  que  le  bord  interne  des  précé- 
dentes. Cette  Teigne  est  ici  la  plus 
commune  de  toutes  ,  ce  qui  nous 
fait  présumer  qu'elle  est  la  même  que 
la  Tinea  sarcitellh  de  Linné ,  et  que 
cet  auteur  en  ayant  donné  une  des- 
cription défectueuse ,  probablement 
d'api-ès  quelque  individu  mal  con- 
servé ,  Scopoli  n'aura  pas  reconnu 
cette  espèce  dans  celle  qu'il  nomme 
Tinea  vestianella.  Quoi  qu'il  en  soit 
la  chenille  de  la  Tinea  sarcitella  se 
trouve  sur  les  draps  et  les  étoffes  de 
laine.  Elle  habite  un  fourreau  de 
soie,  ayant  le  plus  souvent  la  forme 
d'un  fuseau  ,  et  qu'elle  revêt  des  poils 
qu'elle  a  détachés.  Elle  l'allonge  par 
un  bout  à  mesure  qu'elle  croît ,  le 
fend  pour  l'élargir,  et  y  ajoute  une 
pièce.  Ses  excrémens  ont  la  couleur 
de  la  laine  qu'elle  a  rongée.  Toutes 
les  Teignes  aimant  l'obscurité  et  le 
repos,  c'est  en  visitant  souvent  les 
étoffes  et  autres  matières  qu'elles 
rongent  et  en  les  exposant  à  l'air, 
que  l'on  peut  empêcher,  ou  dimi- 
nuer du  moins  leurs  ravages.  On 
peut  aussi  atteindre  le  même  but  eu 
enveloppant  ces  corps  dans  des  toiles 
d'un  tissu  très-serré,  ou  autant  que 
possible  imperméable;  c'est  ce  que 
pratiquent  généralement   les  mar- 
chands drapiers.  On  pourrait  encore 
les  renfermer  avant  l'époque  oîi  l'In- 
secte parlait  dépose  ses  «jul's,  d.uis 


88  TEL 

des  caisses  que  l'on  calfeutrerait  avec 
Je  plus  grand  soin.  J)u  coton  ou  de 
1  eloupe,  imbibé  d'essence  de  térében- 
thine ou  de  quelque  autre  liqueur 
d'une  odeur  très- pé  né  Iran  te ,  placé 
sur  les  mêmes  objets  ,  paraissent 
aussi  éloigner  ces  Insectes;  mais  le 
plus  sûr  est  de  leur  interdire  toute 
approche  au  moyen  des  précautions 
indiquées  plus  haut.  (lat.) 

On  a  désigné  sous  ce  nom  de  Tei- 
gne divers  Insectes  différens  entre 
eux,  et  dont  plusieurs  n'appartien- 
nent pas  à  l'ordre  des  Lépidoptères. 
On  nomme  vulgairement  : 

Teigne  aquatique,  des  Larves  de 
Friganes. 

Teigne  des  Chardons  ,  des  larves 
de  Cassides. 

Teigne  du  chocolat,  de  petites 
larves  qu'on  trouve  dans  le  chocolat 
fabi'iqué ,  et  qui  ont  été  décrites  par 
Réaumur  dans  le  tome  m  de  ses 
Mémoires. 

Teigne  de  i.a  cire  ,  une  espèce 
du  genre  Gallerie.  V .  ce  mot. 

Teigne  des  cuirs,  des  larves  du 
genre  Crambe.  V.  ce  mot. 

Tejgne  des  Faucons  ,  des  espèces 
d'Arachnides  dy  genre  Ricin. 

Teigne  du  Lis  ,  des  larves  de 
Criocères  ,  etc. ,  etc.  (axtd.) 

TEIRA.  Pois.  Espèce  de  Plalax. 
V.  Choetodon.  (b.) 

TEISSON  ou  TAISSON.  mam. 
Nom  du  Blaireau  dans  plusieurs  pro- 
vinces de  la  France  méridionale.  Ce 
mot  est  dérivé  du  mot  latin  Taxus. 

(IS.  G.  ST.-H.) 

TEK  A ,  TEKKA  et  THEKA.  bot. 
PHAN.  Ces  noms  ,  d'origine  indienne, 
ont  été  employés  par  divers  auteurs 
pour  désigner  le  genre  que  Linné  a 
iiommé  Tectona.      ce  njot.  (g..n.) 

TÉLAGON  .  MAM.  Espèce  du  genre 
Midas.  F.  ce  mot.  (b.) 

TÉLAMONIA.  bot.  crypt. 
AoAiiic. 

téléboite.  Telebois.  moll. 
(ienre  que  proposa  Montfort  (Cou- 


TEL 

chyl.  syst.  T.  i,  p.  366  j  avec  un 
fiagment  de  tige  d'Encrinite,  qu'il 
place  parmi  les  Coquilles  mullilocu-, 
laires.  (d..h.) 

TELEGGO.  MAM.  Marsden  écrit 
ainsi  le  nom  d'un  Animal  de  Suma- 
tra, qu'il  dit  exhaler  une  odeur  fé- 
tide. C'est  très-certainement  le  Téla- 
gou  ,  Mydaus  meliceps.  V.  Mydas. 

(less.) 

TELEKTA.  bot.  phan.  Le  genre  ' 
établi  sous  ce  nom  par  Baumgarten , 
dans  le  tioisième  volume  de  ÏEnu- 
mçratio  stirpium  Transyluaniœ  publié 
en  ï8,i6  ,  est  foudé  sur  le  Buphlal- 
mum  cordifolium  de  Waldstein  et 
Kitaibel ,  dont  Cassini  a  fait,  en  iSiS, 
le  tyjpe  de  son  genre  Molpadia.  Ce-  ' 
pendant ,  les  caractères  génériques 
assignés  au  Telekia  ne  concordent 
pas  parfaitement  avec  ceux  de  ce  der- 
nier genre,  surtout  en  ce  qui  con- 
cerne l'aigrette  que  l'auteur  dit  être 
plumeuse  ,  tandis  que  Cassini  a  re-  i 
marqué  que  celte  aigrette  est  très-  i 
courte,  en  forme  de  couronne,  of-  j 
frant  quelquefois  une  longue  pail-  ■  i 
lette  filiforme,  à  peine  plumeuse.  !i 
Sprengel  ,  qui  a  eu  occasion  de  voir  ii 
un  échantillon   authentique  de  la  »l 
Plante  observée  par  Baumgarten,  ^ 
déclaré  qu'il  n'y  avait  pas  d'aigrette. 
Par  ces  motifs,  Cassini  pense  qu'on 
doit  regarder  le  genre  Telekia  comme 
identique  avec  son  Molpadia,  mais 
qu'il  ne  serait  pas  juste  d'admettre  le 
premier  nom,  malgré  sa  priorité, 
parce  que  les  caractères  génériques, 
en  sont  trop  imparfaits.  V.  Molpa-  , 

DIE.  (G..N.) 

TÉ LÉOBR ANCHES,  pois.  La  fa- 
mille à  laquelle  Duméril  a  donné  ce 
nom  dans  sa  Zoologie  analytique , 
répond  exactement  à  l'ordre  que  Cur 
vier  appelle  des  Plecto^nalhes.  f^.  ce 
mot.  (b.)  , 

TÉLÉOSAURE.  Teleosaurus. 
rept.  foss.  Sous  -  genre  nouvelle- 
ment établi  par  Geoffroy  Saint-Hi- 
laire  (Mémoires  du  Muséum  ,  T.  xii , 
pour  y  placer  un  Reptile  fossile 
découvert,  il  y  a  quelques  années 


I 


TEL 

par  notre  collaborateur  Lamouroux, 
et  connu  sous  le  nom  de  Crocodile 
fossile  de  Caen.  V.  Crocodile.  Ce 
Reptile  a  en  effet  de  nombreux  rap- 
ports avec  les  Crocodiles  ,  surtout 
avec  les  Gavials  ;  mais  il  présente 
aussi  d'importantes  différences  qui 
ont  porté  Geoffroy  à  en  faire  un  sous- 
genre  particulier  dans  la  famille  des 
Crocodiliens.  Les  principaux  caiac- 
tères  du  sous-genre  Teleosaurus  sont 
les  suivans  :  les  arrière-narines  ,  pla- 
cées au  niveau  de  la  fosse  orbilaire, 
sont  irès-grandes  ;  l'o.s  que  Geoffroy 
appelle  jugal ,  et  que  Cuvier  consi- 
dère comme  un  frontal  postérieur, 
est  plus  grand  que  chez  les  Croco- 
diles, et  plus  descendu  vers  l'arcade 
maxillaire;  l'adorbitaljOu  portion  or- 
bilaire du  maxillaire,  est  extrême- 
ment long  et  grêle;  enfin  tous  les  os 
placés  dans  le  voisinage  et  en  arrière 
de  Torbite,  sont  modifiés  d'une  ma- 
uièie  remarquable.  Le  sous-genre 
Teleosaurus,  qui  ne  comprend  encore 
qu'une  seule  espèce  ,  Teleomurus  ou 
Crocodilus  cadomensis ,  a  été  ainsi 
nommé  à  cause  de  la  conformation 
de  son  crâne,  plus  vtoisine  que  chez 
les  autres  Crocodiliens,  de  la  con- 
formation propre  aux  Mammifères. 

(IS.  G.  ST.-H.) 

TELEOZOMA.  bot.  crypt.  [Fou- 
gères.] Le  genre  désigné  sous  ce  nom 
par  R.  Brown  (Appendice  au  Voyage 
de  Francklin  )  est  le  même  que  le 
Cemcopteris  d'Adolphe  Brongniart. 

.     ,  (G..N.) 

TELEPHE.  Telephium.  bot.  phan. 
'  Genre  de  la  famille  de  Paronychiées  , 
tribu  des  Téléphiées ,  et  de  la  Pen- 
tandrie  Trigynie,  L.  ,  offrant  les  ca- 
ractères suivans  :  calice  persistant , 
'  divisé  profondément  en  cinq  lobes 
'  oblongs  et  concaves;  corolle  à  cinq 
i  pétales  insérés  à  la  base  du  calice, 
alternes  avec  ses  lobes,  et  de  la  lon- 
gueur de  ceux-ci;  cinq  étamines  op- 
j  posées  aux  sépales  et  insérées  à  leur 
■  base  ;  trois  styles  étalés,  recourbés  et 
soudés  par  la  base;  capsule  pyrami- 
dale ,  Ingone  ,  trivalve  ,  divisée  seu- 
lement à  la  base  en  trois  loges  ,  mais 
en  apparence  uniloculairc  ,  parce  que 


TEL  89 

les  cloisons  ne  se  prolongent  pas  dans 
la  partie  supérieure;  graines  nom- 
breuses attachées  à  un  placenta  cen- 
tral et  disposées  par  six  rangs  ;  em- 
bryon latéral  courbé  ,  incompléle- 
nicnl  annulaire;  albumen  farineux. 
Ce  genre  avait  été  placé  par  Jussieu 
dans  les  Portulacées  ;  effectivement 
il  tient  le  milieu  entre  cette  famille 
et  celle  des  Paronychiées.  Il  ne  se 
compose  que  de  trois  espèces  dont 
deux  sont  exotiques  ,  indigènes  de  la 
Barbarie  et  du  cap  de  Bonne-Espé- 
rance. L'espèce  la  plus  anciennement 
connue  croît  dans  la  région  médi- 
leiranéenne  ;  c'est  le  Telephium  Im- 
perali ,  L. ,  Plante  herbacée,  fruti- 
culeuse  ,  à  tiges  couchées  ,  glabres  et 
glauques,  garnies  de  feuilles  alter- 
nes, munies  de  stipules.  Les  fleurs 
sont  blanches  ,  rapprochées  au  som- 
met des  tiges  en  plusieurs  corymbes 
serrés. 

Les  anciens  botanistes  appliquaient 
le  nom  de  Telephium  à  diverses  Plan- 
tes ,  telles  que  le  Sedum  Telephium  , 
le  Rhodiola  rosea  ,  V  Arenaria  pèploi- 
des ,  VOrnithopus  scorpioides  ,  etc. 

(G..N.) 

TELEPHIASTRUM.  bot.  phan. 
Le  genre  que  Dillen  nommait  ainsi 
est  le  même  que  le  Talinum  d'Adan- 
son.  F',  ce  mot.  (g..k.) 

♦  TÉLÉPHIÉES.  Telephieœ.  bot. 
PHAN.  De  Candolle  [Prodr.  Syst. 
Feget.  ,  3  ,  p.  366  )  a  donné  ce  nom 
à  la  première  tribu  de  la  famille  des 
Paronychiées ,  qui  se  compose  des 
genres  Telephium  et  Corrigiola.  V. 
ces  mots.  (g..n.) 

TELEPHIOIDES.  bot.  phan. 
(Tournefort  etMœnch.)  Syn.  A!udn- 
drachne  de  Linné.  F.  ce  mot.  (g..n.) 

TELEPHIUM.  BOT.  phan.  r.  Ti- 

LÈPHE.  (G..N.) 

TÉLÉPHORE.  Telephorus.  jns. 
Genre  de  Coléoptères  penlamèi  es,  de 
la  famille  des  Serricornes,  division 
des  Malacodermes  ,  tribu  des  Lam- 
pyrides,  faisant  partie,  dans  la  Mé- 
thode de  Linné,  de  celui  de  Can- 
iharis,  réuni  pai  Geoffroy  ù  celui  des 


9"  TEL 

Maluchlcs  sous  la  dcnominalion  com- 
mune de  Gicindèle ,  dislingue  par 
Schœffei'  sous  celle  de  Téléphore ,  que 
Degécr ,  Olivier  et  les  autres  natura- 
listes français  ont  adoptée,  et  préfé- 
rable à  celle  de  Linné ,  conservée  par 
Fabricius  et  d'autres  entomologistes. 
Ou  a  fait  dériver  l'étymologie  de  Té- 
léphore de  deux  mots  grecs,  signifiant 
porte  -  mort  ;  mais  ne  vient-elle  pas 
plutôt  de  deux  autres  mots,  porté  au 
loin.  Ces  Insectes,  en  effet,  d'après 
d'anciennes  observations  consignées 
dans  les  Ephéraérides  des  Curieux  de 
la  nature  ,  et  confirmées  depuis  par 
d'autres  faits  semblables,  sont  quel- 
quefois transportés  au  loin  avec  leurs 
larves,  et  souvent  en  quantité  consi- 
dérable, par  des  vents  impétueux,  à 
la  suite  d'une  tempête  ou  d'un  oura- 
gan ,  qui  en  bouleversant  la  terre , 
déracinant  les  arbres  des  forêts,  les 
pins  ,  et  les  sapins  particulièrement , 
met  à  découvert  leurs  retraites.  C'est 
dans  la  Suède  et  en  Hongrie ,  lors- 
que la  terre  était  couverte  de  neige  , 
que  ces  phénomènes  ont  eu  lieu. 
D'autres  Insectes  vivans,  des  Vers,  et 
même  des  Araignées  ,  étaient  mêlés  , 
mais  en  moins  grand  nombre  ,  avec 
les  Téléphores  et  leurs  larves.  Ces 
Animaux  occupaient  souvent  une 
grande  étendue  de  terrain.  De-là  , 
suivant  les  conjectures  de  Réaumur, 
auquel  Degéer  avait  communiqué  une 
observation  de  celte  nature ,  faite  en 
1745  et  réitérée  en  1760,  l'explica- 
tion de  ces  pluies  d'Insectes  dont 
divers  historiens  ont  fait  mention. 
Un  corps  déprimé,  toujours  mou, 
ailé  dans  les  deux  sexes  ,  n'ayant  au- 
cune propriété  phosphorique  ;  une 
tête  découverte,  et  point  notablement 
prolongée  en  devant  sous  la  forme 
d'un  museau  ;  des  antennes  écartées 
à  leur  base  ,  filiformes  et  simples  ;  des 
mandibules  finissant  en  une  pointe 
simple  et  très-aiguë;  des  palpes  ter- 
minés par  un  article  plus  grand  que 
les  précédens  et  en  forme  de  hache  ; 
des  yeux  ronds  et  très-saillans  ;  un 
corselet  presque  carré,  cl  des  taises 
dont  le  pénultième  article  est  bilobë, 
tel  est  l'ensemble  des  caractères,  au 


TEL 

moyen  desquels  on  distinguera  tou- 
jours le  genre  Téléphore  de  ceux  di 
la  même  tribu,  celle  des  Lampyrides. 
Ces  Insectes  se  tiennent  haljiliiel- 
lement  sur  les  fleurs  ou  sur  les  feuil- 
les. Leurs  habitudes  sont  néanmoin.-;, 
du  moins  en  partie  ,  carnassières,  et 
on  a  vu  des  femelles  dévorer  même- 
leurs  larves.  INous  les  avons  nous- 
même  souvent  rencontrées  dans  des 
momens  où  ils  faisaient  preuve  d'un 
pareil  instinct.  Il  est  confirmé  par 
l'anatomie  ;  car,  selon  Dufour,  le 
canal  digestif  est  absolument  droit. 
Les  vaisseaux  biliaires  sont  au  nom- 
bre de  quatre,  ce  qui  rapproche  ce-> 
Insectes  des  Lycus  ,  avec  lesquels  ils 
ont  aussi  ,  sous  le  rapport  des  or- 
ganes de  la  génération  ,  beaucoup  de 
conformité.  La  seule  larve  connue , 
celle  du  Téléphore  ardoisé,  e-^t  pres- 
que cylindrique,  molle,  allongée, 
d'un  noir  mat  et  velouté,  avec  les 
antennes ,  les  palpes  et  les  pieds  rous- 
sâtres.  La  tête  est  pourvue  de  fortes 
mandibules.  Sous  le  dernier  anneau 
ou  le  douzième,  est  uti  mamelon 
servant  à  la  progression.  Elle  vil  dans 
la  terre  humide,  où  elle  se  nourrit 
de  proie.  Elle  se  métamorphose  de 
bonne  heure  ,  puisque  l'Insecte  par- 
fait est  lui-même  printanier.  Les 
faits  rapportés  au  commencement  de 
cet  article  nous  porteraient  même  à 
ctoire  qu'il  peut  arriver  à  ce  der- 
nier état  pendant  l'hiver.  On  aurait 
pu  laisser  dans  ce  genre  celui  de 
Si/is ,  qu'on  a  formé  depuis  peu,  et 

aui  ne  s'en  éloigne  guère  que  par  les 
eux  échancrures   postérieures  du 
corselet. 

Le  TÉLÉPHORE  ARDOISÉ ,  Canl/iaris 
fusca,  L.,  est  le  plus  grand  des  in- 
digènes. Son  corps  est  long  il'environ 
six  lignes,  d'un  rouge  jaunâtre  en 
grande  partie,  avec  l'extrémité  pos- 
térieure de  la  tête ,  leS  étuis  ,  les  pâ- 
tes,  à  l'exception  de  leur  origine, 
la  poitrine  et  les  derniers  anneaux 
noirâtres  ;  le  milieu  du  corselet  oll'rc 
une  tache  noire. 

Le  TÉLÉPiiORR  T.ivinE,  Cantharia 
livida,  L.,  très-voisin  du  précédent, 
n'a  qu'un  point  uoir  sur  la  tête;  le 


TEL 

corselet  est  iVun  jaune  roussâlre , 
sans  lâches;  les  élytres  sont  d'un 
jaune  d'ocre;  le  bout  des  cuisses  est 
noir.  V.  quant  aux  autres  espèces  et 
leur  synonymie  ,  Schœnherr  et  l'ar- 
ticle Téléphoreàe  rEncyclopëdie  mé- 
thodique, (lat.) 

TÉLESCOPE.  POIS.  Espèce  du 
genre  Pomatome.  F",  ce  mot.  (B.) 

TÉLESCOPE.  Telescopium.  moll. 
Montfort  (Conch.  syst.  T.  ii)  institua 
d'abord  ce  genre  pour  le  Cerithium 
Telescopium  ,  et  il  suffit  de  voir 
cette  Coquille  ,  qui  dépend  certaine- 
raenl  des  Cérites,  pour  se  convaincre 
que  ce  genre  est  inutile.  Blainville  Pa 
admis ,  non  comme  section  des  Cé- 
rites ,  mais,  ce  qui  a  droit  d'étonner, 
comme  section  des  Troques.  V.  ce 
mot  et  Cérite.  (d..h.) 

TELESIE.  MIN.  Nom  créé  par 
Haiiy  pour  désigner  les  variétés  du 
Coiindon  hyalin  ,  connues  vulgaire- 
ment sous  celui  de  Gemme  orientale , 
et  qu'il  regardait  alors  comme  for- 
mant une  espèce  distincte  du  Corin- 
don Adamantin,  f^.  Corindon. 

(g.  DEL.) 

TELESTO.  POLYP.  Genre  de  l'or- 
dre des.Tubulariées  dans  la  division 
des  Polypiers  flexibles  ,  ayant  pour 
caractères  :  Polypier  phytoïde,  ra- 
racux,  fisluleux,  crétacéo  -  membra- 
neux, opaque,  strié  longitudinale- 
ment.  Ce  genre  est  très-peu  connu, 
et  ne  devrait  peut  -  être  pas  rester 

Sarmi  les  Polypiers.  Lamarck  ne  le 
islingue  point  du  genre  Synoïque , 
et  le  range  dans  l'ordre  de  ses  Tuni- 
ciers  ,  adoptant  ainsi ,  jusqu'à  un  cer- 
tain point,  l'opinion  de  Savigny  qui 
regarde  les  S3  noïques  comme  des  As- 
cidies agrégés.  Lamouroux  a  eu  con- 
naissance de  ces  diverses  opinions  , 
il  a  néanmoins  laissé  son  genre  Te- 
lèsto  parmi  les  Polypiers.  A  l'état  de 
dessiccation  ,  il  est  difficile  de  pro- 
noncer sur  la  nature  de  ces  êtres.  Ils 
forment  de  petites  touffes  rameuses  ; 
les  rameaux  et  1rs  tiges  sont  peu  vo- 
lumineux ,  plissés,  el  comme  fanés  ; 
on  n'y  voit  point  de  pores  ;  leur  sub- 


TEL  91 

slance  est  flexible  et  d'un  aspect  su- 
béreux ;  leurs  couleurs  varient  du 
violet  au  jaune,  au  jaune  oraugé  et 
au  vert.  Ils  se  trouvent  attachés  aux 
rochers  et  aux  Plantes  marines  des 
mers  de  l'Australie  et  de  l'océan 
Atlantique  entre  les  tropiques.  La- 
mouroux rapporte  trois  espèces  à  ce 
genre  :  les  Telesto  lutea,  aurantiaca 
Q\  pelasgica.  (e.  D..L.) 

TELTPOGON.  bot.  fhan.  Genre 
de  la  famille  des  Orchidées,  tribu 
des  Epidendrées ,  établi  par  le  pro- 
fesseur Kunlh  (  in  Humb.  Nov.  gen.,  \ 
1 ,  p.  335  )  et  offrant  pour  caractères  : 
un  calice  six  divisions  profondes , 
étalées ,  régulières  ;  labelle  seulement 
un  peu  plus  large  que  les  autres;  un 
gynostème  dressé  ,  court,  poilu  ,  ter- 
miné par  un  appendice  subulé;  une. 
anthère  pédicellée,  et  offrant  posté- 
rieurement un  crochet  recourbé  et 
aigu.  L'anthère  est  cordiforme ,  et 
contient  quatre  masses  de  pollen  so- 
lides et  sessiles.  L'organisation  de 
celle  étamine  est  très -singulière  et 
demande  à  être  examinée  de  nouveau. 

Deux  espèces  apparliènnent  à  ce 
genre  ,  savoir  :  Telipogon  angustijo^ 
lins  ,  Kunth  ,  loc.  cit.  ,  tab.  76 ,  qui , 
par  erreur,  a  été  décrite  par  Willde- 
now  sous  le  nom  de  Tradescantia 
nervosa  ;  l'autre  ,  Telipogon  lalifolius. 
Ce  sont  des  Plantes  parasites  et  ori- 
ginaires de  la  Nouvelle -Grenade. 

.    (A.  R.) 

*TELLI1MA.  BOT.  PiiAN.  Genre  de 
la  famille  des  Saxifragées  et  de  la 
Décandrie  Digynie,  L.,  établi  par 
Brown  dans  l'Appendice  botanique 
au  Voyage  du  capitaine  Franckhn  , 
et  ainsi  caractérisé  :  calice  conique  , 
renflé ,  à  demi  supère ,  quinquédenté  ; 
corolle  à  cinq  pétales  laciniés;  dix 
étamines;  deux  styles  surmontés  de- 
stigmates  anguleux  ;  capsule  à  demi 
supère,  revêtue  par  le  calice  persis-. 
tant ,  uniloculaire,  bivalve  au  som- 
met,  à  placentas  pariétaux,  poly-r 
spermes.  Ce  genre  est  très-rappi  ocné 
de  Vifeuchera  et  du  Kahlia  do 
Thunberg;  il  a  été  formé  aux  dépens 
(le  quelques  Milclla,  parmi  lesquels 


ga  TEL 

be  trouve  le  Mile  lia  grandi flora  , 
Purs  h  ,  ou  Tellirna  grand  ijlora  , 
Lindl.  ,  Bot.  Regist.  ,  n.  1178.  Ce 
sont  des  Plantes  herbacées  et  indi- 
gènes de  l'Amérique  septentrionale. 
Leurs  feuilles  sont  péliolées  ,  à  limbe 
onduleux  ,  lobé  et  crénelé  ou  denté. 
Les  fleurs  sont  verdâtres  ou  d'un 
rouge  livide  ,  disposées  eu  épis  et 
unilatérales.  (c.N.j 

TELLINE.  Tellina.   conch.  Les 
anciens  couchyliologues,  qui  les  pre- 
miers donnèrent  ce  nom  à  un  certain 
nombre  de  Coquilles  bivalves  ,  dési- 
gnèrent plutôt  par  là  celles  que  nous 
nommons  aujourd'hui  Douaces  d'a- 
près Linné.  Les  autres  Tellines  étaient 
rangées  par  eux  parmi  leurs  Péton- 
cles. Ce  fut  donc  avec  raison  qu'A- 
danson,  en  établissant  un  genre  Tel- 
line  dans  sa  Méthode  couchyliolo- 
gique,  n'y  plaça  que  des  Donaces , 
ce  que  Linné  aurait  dû  imiter;  mais 
il  lui  est  arrivé  quelquefois,  ainsi 
qu'à  d'autres  auteurs  depuis  lui  ,  de 
faire  de  pareils  changemens  à  la  suite 
desquels  les  dénominations  généi'i- 
ques  sont  totalement  dénaturées  et 
ne  s'appliquent  plus  aux  mêmes  êtres. 
Linné  comprenait  un  assez  grand 
nombre  de  Coquilles  diverses  dans  ses 
Tellines.  Lorsquel'on  commença  à  ré- 
former la  classification  ,  les  Tellines 
subirent   plusieurs  démembremens 
qui  furent  successivement  adoptés. 
Les  Animaux  des  Donaces  et  des  Tel- 
lines ont  entre  eux  une  grande  ana- 
logie. Poli  la  trouva  telle ,  qu'il  n'hé- 
sita pas  à  eu  faire  un  seul  genre  sous 
le  nom  de  Peronœa.  Cependant  il 
existe  quelques  différences  ,  et  sur- 
tout dans  les  Coquilles,  qui  justifient 
très-bien  la  séparation  que  l'on  en  a 
faite.  Voici  les  caractères  que  l'on 
assigne  à  ce  genre  :  Animal  à  peu 
près  semblable  à  celui  des  Donaces  , 
mais  plus  comprimé,  à  pied  plus 
grand  et  plus  aplati;  syphons  très- 
longs.  Coquille  transverse  ou  orbi- 
culaire,  le  plus  souvent  aplatie,  à 
côté  postérieur  anguleux  ,  oifraul  sur 
le  bord  un  pli  flexueiix  et  irrégnlier  ; 
une  seule  ou  deux  dents  cardinales 


TEL 

sur  la  même  valve;  deux  dents  laté- 
rales souvent  écartées.  J-ies  Tellines  1 
sont  de  jolies  Coquilles  dont  on  con- 
naît un  assez  grand  nombre  d'es-  1 
pèces,  soit  vivantes,  soit  fossiles.  Oi-  ! 
nées  de  belles  couleurs  ,  elles  sont  à  ; 
cause  de  cela  recherchées  des  ama- 
teurs. On  les  distingue  assez  facile-  1 
ment  des  genres  qui  les  avoisinent 
par  la  charnière  dont  les  dents  laté- 
rales sont  écartées ,  par  l'aplatisse- 
ment et  le  peu  d'épaisseur  du  lest, 
mais  surtout  par  le  pli  postérieur  que 
l'on  ne  trouve  sur  aucun  autre  genre. 
Lnmarck  a  établi  sous  le  nom  de  1 
Tellinide  un  genre  très -voisin  des  : 
Tellines  ,  et  que  probablement  on 
n'adoptera  pas;  car  il  ne  diffère  que  1 
par  le  pli  postérieur  qui  est  peu  pro- 
noncé ,  et  par  la  position  des  dents  • 
latérales;  caractère  que  Lamarck  juge 
de  peu  d'importance ,  puisque,  dans 
le  genre  qui  nous  occupe  (T.  v,  p. 
ÎJ20),  il  place  plusieurs  autres  espèces 
analogues  sans  faire  attention  qu'elles 
ont  les  caractères  des  Tellinides,  et 
dit  que  dans  quelques  autres  la  char- 
nière ressemble  à  celle  des  Capses, 
mais  que  le  pli  du  bord  les  en  dis- 
tingue. D'après  cela   on   peut  de- 
mander pourquoi   Lamarck   admet  ^ 
dans  les  Tellines  des  Coquilles  à  char-  " 
nière  de  Capse ,  lorsqu'il  en  sépare 
une  seule  sur  un  caractère  de  moindre 
valeur  ,  pour  en  faire  le  genre  Tel- 
linide. Alors,  de  deux  choses  l'une, 
ou  mettre  dans  les  Tellinides  toutes 
les  Coquilles  à  pli  postérieur  peu 
prononcé  qui  ont  des  dents  latérales , 
ou  supprimer  le  genre  Tellinide  pour 
le  joindre  aux  Tellines  à  côté  des  es- 
pèces analogues  ,  ce  qui  est  indispen  - 
sable.  Nous  pensons  que  le  genre 
Telline  étant  défini,  avec  des  dents 
latérales  et  un  pli  postérieur,  on 
pourrait  bien  réunir  en  un  groupe 
particulier  toutes  les  Coquilles  à  pli 
postérieur  et  sans  dents  latérales  ,  on 
diminuerait  de  huit  ou  dix  espèces  le 
genre  déjà  très  -  nombreux  des  Tel - 
lines.  Lamarck  compte  dans  ce  genre 
cinquante-quatre  espèces  vivantes  ;  il 
en  existe  au  moins  quarante  de  fos- 
siles,  dont  plusieurs  analogues  ou 


I 


TEL 

subanalogucs  ,  avec  des  espèces  ac- 
tuellemeut  vivantes. Nous  allons  citer 
quelques  espèces  pour  servir  d'exem- 
ple au  genre. 

Telline  sojoeil  levant  ,  Tellina 
'radiata,  Lamk. ,  Anim.  sans  vert. 

f)30,  n.  1  ;  Tellina  radiata, 
IL.  jGmel. ,  p.  Sa3a,  n.  ai;  Lister, 
Conch.  ,  tab.  SgS,  fig.  24o  ;  Gualt., 
iTest.,  tab.  89,  fig.  l;  Chemnilz  , 
iConch.  T.  VI,  lab.  11,  fig-  102;  En- 
■cj-cl. ,  pl.  289,  fig.  2.  Belle  Coquille 
rayonnée  de  rose  pourpré.  Elle  est 
commune. 

Telljne  maculée  ,  Tellina  macu- 
'(osa,  Lamk.  ,  loc.  cit.,  n.  4;  Lister, 
.GoucjU.,  tab.  399,  fig.  208;  Favanne, 
.l^onch.,  lab.  49,  fig.  F,  1  ;  Ghemnitz , 
^3ouch.,  tab.  8,  fig.  78 ,  et  tab.  11, 
i  ig.  104;  EncycL,  pl.  288  ,  fig.  5  et  7. 
I^olie  espèce  subrostrée,  striée,  cou- 
' 'erte  de  taches  litturées  violettes, 
li  ubrayonnées ,  sur  un  fond  blanc. 
J)û  la  dit  des  mers  de  l'Inde. 

Telline  de  Spengler  ,  Tellina 
%ipenglen,  Lamk.,  loc.  cit.,  n.  8; 
ki.,Gmel.,p.  3204,  n.  3o;  Ghemnitz, 
f 'onch.  T.  VI,  tab.  10,  fig.  88  ,  89, 
)C'0;  Encycl.  ,  pl.  287,  fig.  5,  a,b. 
i.^'Spèce  très-remarquable,  Irès-étioile, 
M  élégamment  dentelée  supérieure- 
ment. 

I  Telline  langue  d'or  ,  Tellina 
\>hliacea,  L.,  Gmel,,  p.  3252  ,  n.  18  ; 
• 'amk.  ,  loc.  cit.,  n.  12;  Rumph, 
Jlus.,  lab.  45,  fig.  k;  Cbemnitz, 
"•onch.  T.  IV,  tab.  10,  fig.  96;  En- 
>ycl. ,  pl.  287  ,  fig.  4.  Goquille  pré- 
l^  ieuse,  très-mince,  Irès-aplatie  ,  et 
'  un  beau  jaune  d'or. 

Telline  PÉTONcuLAiRr. ,  Tellina 
'imies,  L.,  Gmel.,  p.  3239,  n.  66; 
'amk.,/oc.c//.,n.  34  ;  Lister, Gonch. , 
''b.  266,  fig.  i02;  Born,Mus.,  tab. 
)  fig.  Il  ;  Encycl.,  pl.  290,  fig.  2; 
umph,  Mus.  tab.  42,  fig.  i.  G'est 
■me  des  plus  grandes  et  des  plus 
isies.  Elle  est  suborbiculaire. 
i  ELLiNE  RAPE,  Tellina  scubinata  , 
,  Gmel. ,  p.  324o,  n.  68;, Lamk., 
cit.,n.  54;  Gualt.,  Test.,  tab.  76, 
E;  Cbemnitz,   Conch.  T.  vi  , 
i'-  i3  ,  fig.  1  22  ,  1  25  ,  124  ;  Encycl. , 
291  ,  fig.  4 ,  a  ,  1) ,  c,  d.  Jolie 


TEL  9^ 

Coquille  écailleuse  ,  vulgairement  la 
Râpe  ou  la  Langue  de  Chai, 
/l ELLINE  DENTÉE,  Tellina  garga- 
dia,h.,  Gmel.,  p.  3228,  u.  1  ;  Lamk., 
loc.  cit.,  n.  4o;  Rumph,  Mus.,  tab. 
43  ,  fig.  N;  Cbemnitz,  Conch.  T.  vi, 
tab.  8  ,  fig.  63  ,  64;  Encycl.,  pl.  287, 
fig.  2.  Elle  est  remarquable  par  les 
longues  épines  de  son  corselet. 

Adansou  (Voyage  au  Sénégal, 
pl.  18)  a  donné  le  nom  de  Tel- 
line  ,  d'après  les  anciens  conchy- 
liologucs,  à  un  genre  que  Linné  a 
nommé  Donace  ,  réservant  le  nom  de 
Telline  à  une  partie  des  Pétoncles 
des  mêmes  auteurs.  P'.  Donace  et 
Telline.  (d..h.) 

TELLINIDE.  Tellinides.  conch. 
Genre  établi  par  Lamarck  ,  dans  son 
dernier  ouvrage,  pour  une  Coquille 
très-voisine  des  Tellines  qui  n'en 
diffère  que  par  le  pli  postérieur  qui 
est  moins  marqué,  et  par  l'une  des 
(lents  latérales  qui  est  très-voisine  de 
la  charnière.  INous  ne  pensons  pas 
que  ces  caractères  soient  suffisans 
pour  un  bon  genre,  et  sous  ce  rap- 
port nous  sommes  d'accord  avec 
Blainville  qui  a  joint  les  Tellinides 
aux  Tellines.  V.  ce  mot.  (d..h.) 

TELLURE.  MIN.  Cette  substance 
métallique  a  été  découverte  en  1782 
par  Muller  de  Reichenstein  dans  le 
minerai  d'Or  de  Transylvanie  ,  nom- 
mé vulgairement  Or  blanc.  Kirvvau 
s'empressa  de  radmettre  dans  sa  mé- 
thode sous  le  nom  de  Sylvanite,  tiré 
de  celui  du  pays  ou  elle  avait  été 
trouvée;  mais  Klaproth  ,  ayant  con- 
firmé les  expériences  de  Muller,  et 
renouvelé  en  quelque  sorte  sa  décou- 
verte en  retrouvant  le  même  Métal 
dans  l'Or  de  Nagyak  ,  lui  donna  le 
nom  de  Tellure,  adopté  depuis  par 
tous  les  chimistes.  Le  Tellure  n'existe 
à  l'état  natif,  c'est-à-dire  à  l'état  li- 
bre ou  dégagé  de  toute  combinaison  , 
que  dans  le  minerai  ou  il  a  éié  dé- 
couvert pour  la  première  fois;  encore 
ne  l'a-t-OQ  jamais  trouvé  parfaite- 
ment pur  ,  et  il  est  toujours  mélangé 
de  quelques  parties  de  Fer  et  d'Or  : 


9i  TEL 

ce  dernier  Métal  lui  est  associé  dans 
tous  ses  minerais.  Les  autres  subs- 
tances métalliques ,  avec  lesquelles  le 
Tellure  forme  difFérens  alliages,  sont 
le  Plomb,  l'Argent  et  le  Bismuth. 
Tous  les  minerais  de  Tellure  ont 
pour  caractères  communs  d'avoir  l'é- 
clat métallique,  de  se  foudre  au  cha- 
lumeau, et  de  brûler  sur  le  charbon 
avec  flamme  et  fumée,  en  y  laissant 
une  auréole  bordée  de  rouge  ou  d'o- 
rangé. Si  l'on  dirige  sur  cette  trace  le 
feu  de  réduction  ,  elle  disparaît ,  et 
en  même  temps  la  flamme  se  colore 
en  vert  foncé;  en  outre  ces  minerais 
sont  solubles  dans  l'Acide  nitrique, 
et  la  solution  précipite  en  noir  lors- 
qu'on y  plonge  un  barreau  de  Zinc. 
Les  Alcalis  forment  dans  la  même 
solution  un  précipité  blanc,  flocon- 
neux ,  qu'ils  redissolvent  bientôt 
lorsqu'ils  sont  en  excès.  On  connaît 
aujourd'hui  quatre  espèces  de  mine- 
rais de  Tellure  qui  paraissent  distinc- 
tes les  unes  des  autres  tant  par  leurs 
formes  cristallines  que  par  leur  com- 
position chimique.  Ces  quatre  es- 
pèces sont  :  le  Tellure  natif  ferrifère , 
le  Tellure  feuilleté ,  le  Tellure  gra- 
phique et  le  Tellure  bismuthique. 

1.  Tellure  natif  auro- ferri- 
fère, aussi  nommé  Tellure  blanc, 
Or  blanc  ,  Or  problématique.  Subs- 
tance d'un  blanc  d'étain  ou  d'un  gris 
jaunâtre  ,  tendre  et  fragile ,  ayant  une 
structure  laminaire  ou  granuleuse  à 
grain  d'acier.  Ses  cristaux  qui  sont 
très -rares  paraissent  dériver  d'uu 
rhomboïde.  Ce  sont  des  prismes 
hexaèdres ,  réguliers ,  ayant  les  arêtes 
des  bases  remplacées  par  des  facettes 
disposées  en  anneau.  Sa  dureté  est 
supérieure  à  celle  du  Gypse,  et  infé- 
rieure à  celle  du  Calcaire  spathi- 
que.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de 
6,ii5  (Klaproth);  passée  avec  frot- 
tement sur  le  papier,  elle  y  laisse 
une  trace  légèrement  noirâtre.  Au 
chalumeau,  elle  décrépite,  fond  aisé- 
ment sur  le  charbon  ,  brûle  avec  une 
flamme  verdâlre  et  se  volatilise;  l'o- 
deur de  raves  qu'elle  répand  quel- 
quefois n'est  pas  due  au  Tellure,  mais 
au  Sélénium  dont  elle  est  mélangée. 


TEL 

La  variété  de  Facebay  est  composées 
suivantKlaproth  ,  de  Tellure,  92,551 
Fer  ,  7,20  ;  Or  ,  o,25. 

Les  variétés  connues  sont  :  i**  I 
Tellure  natif  cristallisé,  en  prisna 
régulier,  à  six  pans,  dont  les  arêtq 
horizontales  sont  tronquées  ;  les  fa* 
cettes  des  troncatures  sont  inclinée 
à  la  base  d'environ  116°.  Le  Tellup, 
natif  lamellifurme,  en  petites  lam0' 
gioupées  confusément  et  d'un  écla  : 
assez  vif.  C'est  principalement  à  cet!  : 
variété  que  l'on  a  donné  le  nom  d'O 
blanc  ;  elle  ressemble  assez  par  so)  ; 
aspect  à  l'Antimoine  natif  en  petite 
lames.  3°.  Le  'Tellure  natif  à  grau. 
d'Acier,  en  petites  masses  grenues, 
à  grain  fin ,  d'un  blanc  jaunâtre.  Ceti  ' 
teinte  jaune  paraît  due  à  quelque 
parties  de  Fer  pyriteux  dont  ceti 
variété  est  accidentellement  raélau 
gée. 

Le  Tellure  natif  auro-ferrifère  n 
se  rencontre  qu'en  petite  quantii 
dans  la  nature  ;  il  appartient  aux  tei 
rains  primordiaux  de  Sédiment,  o 
terrains  semi-cristallisés ,  et  se  trou\ 
toujours  disséminé  ou  sous  la  forn 
de  veinules  au  milieu  des  Grauwa* 
kes  et  des  Calcaires  compactes  de 
Transylvanie.   Les   substances  q 
l'accompagnent  le  plus  oïdinair 
ment  sont  le  Quartz  ,  le  Fer  pyriteuj 
l'Or  natif,  la  Blende  et  la  Galèn 
C'est  à  Facebay  ,  près  de  Zalathn: 
qu'on  l'a  observé  pour  la  premiè 
fois  dans  les  mines  de  Maria-Hiilfi 
de  Maria-Lorelto  et  de  Sigismund 
on  l'a  retrouvé  depuis  en  Amérique 
à  Hultihglou ,  dans  le  district  c 
Nevs^-Stràtford ,  eu  Connecticul.  C 
l'exploite  comme  mine  d'Or  en  Tra) 
sylvaiiie.  La  quantité  d'Or  qu'il  rei 
ferme  est  très-variable  ,  et  quelque 
fois  elle  est  nulle;  c'est  pour  ce» 
qu'on  lui  a  donné  lés  noms  à' Aura.* 
problematicum ,  Auruin  paradoxum 

2.  Tellure  feuilleté  ou  tlcj^» 
lîiFÉRE  ,  Tellure  natif  auro-plomb  ' 
fère,  Hauy  ;  vulgairement  Or  de  INj 
gyag.  Tellure    de  Plomb    mèlr  ■ 
'rellurure  d'Or,  et  souvent  de  Su 
fure  d'Argent  cl  de  Sulfure  de  Ploml 
Substance  d'un  gris  de  plomb,  i 


TEL 

structure  lamelleuse,  tendre  et  flexi- 
ble saus  élaslicilé.  Ses  cristaux  déri- 
vent d'un   piisnie  droit  rectangu- 
laire, clivable ,  avec  beaucoup  de 
nelleté,  parallèlement  à  la  base.  Sui- 
vant de  Bournon  ,  ce  prisme  serait  à 
ba>es  cairces.Sa  dureté  est  supérieure 
ià  celle  du  Talc  et  inférieure  à  celle 
du  Gypse  laminaire.  Sa  pesanteur 
;  spécifique  est  de  8,919  (Muller).  Sa 
teinte  la  plus  ordinaire  est  le  gris  de 
plomb  passant  au  noir  de  fer;  elle 
tache  légèrement  le  papier  en  noir. 
^Sur  le  charbon ,  elle  fond  aisément 
een  répandant  une  fumée  blanche  ,  et 
finit  par  se  transformer  en  uu  grain 
métallique  et  nialléable.  Elle  est  coni- 
\  posée,  d'après  Klaproth  :  de  Tellure, 
^52,2;  Plomb,  54;  Or,  9;  Argent, 
335;  Guivi  e ,  1,5;  Soufre,  3. 

Les  variétés  du  Tellure  feuilleté 
'.sont  :  le  laminiforiiie  :  en  lames  rec- 
l.langulaires  à  bords  biselés  ,  dont  les 
K^raudes  faces  sont  éclatantes  et  un 
kjeu  raboteuses;  les  facettes  obliques, 
[niacées  sur  les  bords  s'inclinent  sur 
a  base  sous  un  angle  de  1 1 0°  environ; 
1  l'au Ires  facettes  placées  sur  les  an- 
[i^les  font  avec  cette  même  base  un 
l'.ngle  de  122**  5o'  (Phillips);  le  /a- 
nnellaire  :  en  petites  lamelles  dissé- 
iniinées  dans  un  Manganèse  lithoïde  ; 
f  î  eu mp acte. 

Il  est  une  variété  de  Tellure  plom- 
ii)ifère  ,  d'un  blanc  jaunâtre,  dont  la 
'  oinposition  paraît  s'éloigner  beau- 
oup  de  celle  des  autres  variétés,  car 
'le  contient,  d'après  une  analyse  de 
'proth  ,  sur  100  parties:  Tellure, 
jb;  Or,  !26,75;  Plomb,  19,73  ;  Ar- 
•  'it,  8,5o;  Soufre,  o,5o.  Aussi  la 
'part  des  minéralogistes  allemands 
mglais  la  considèrent- ils  comme 
espèce  particulière.  Klaproth  lui 
donné  le  nom  de  Gelùerz;  Léon- 
'd  l'a  décrite  sous  celui  de  JFeiss- 
llur^  et  Phillips  sous  celui  ^  Yel- 
•'  Telluriiim;  mais,  suivant  Bro.oke, 
crislallisalion  est  analogue  à  celle 
la  variété  ordinaire  ,  et  la  dillc- 
iice  des  analyses  peut  s'expliquer 
I  les  quantités  variables  de  Sulfure 
IMomb  et  d'Argent  dont  le  Tcl- 
0  plombil'ère  est  toujours  mélangé. 


TEL  9.'> 

Le  Tellure  feuilleté  est,  comme 
l'espèce  précédente,  une  substance 
accidentelle  des  filons  métallifères. 
Son  principal  gisement  est  dans  les 
mines  de  Nagyag  en  Transylvanie, 
ou  il  a  souvent  pour  gangue  immé- 
diate le  Manganèse  lithoïde  d'un 
rouge  de  rose  ;  les  substances  qui 
l'accompagnent  ordinairement  sont 
la  Blende ,  la  Galène  ,  le  Cuivre  gris , 
l'Arsenic  natif,  le  Fer  pyriteux  et 
l'Or  natif.  On  l'a  observé  aussi  avec 
le  Tellure  graphique  ,  à  OfFenbauya 
dans  la  même  contrée. 

3.  Tellure  graphique  ,  vulgaire- 
mentOr  graphique;  Tellure  natif  au- 
ro-argeutifère,  Haiiy;  Tellurure  d'Or 
et  d'Argent,  Beudant.  C'est  une  subs- 
tance d'un  gris  d'acier  clair ,  à  cas- 
sure inégale  et  grenue,  tendre  et 
fragile.  Ses  formes  cristallines  déii- 
venl  d'un  prisme  droit  rectangu- 
laire, ou,  suivant  Beudant,  d'un 
pri^nie  rhoniboïdal  ,  de  106°  à  107". 
Les  cristaux  se  clivent  avec  assez  de 
netteté  parallèlement  à  l'un  des  pans 
du  prisme  rectangulaire;  ils  sont  tn 
général  striés  longitudinalement  sur 
l'autre  pan.  Sa  dureté  est  supérieure 
à  celle  du  Talc  ,  et  inférieure  à  celle 
du  Calcaire  spalhique.  Sa  pesanteur 
spécifique  est  de  5,7^3  (Muller).  il 
fond  aisément  sur  le  charbon  eu  un 
globule  métallique  d'un  gris  sombre, 
et  couvre  le  charbon  d'une  fumée 
blanche  qui  disparaît  au  l'eu  de  ré- 
duction; en  continuant  le  feu,  on 
obtient  un  grain  métallique  d'un 
jaune  clair  qui,  après  le  rel'ioidisse- 
ment,  est  très- brillant  et  ductile. 
Elle  est  composée  ,  d'après  Klaproth  : 
de  Tellure,  60;  Or  ,  3o  ;  Argent,  10. 

Ses  variétés  sont  ;  le  Tellure  gra- 
phique cristallisé  :  en  petits  prismes 
octogones,  modifiés  par  une  seule 
facette  sur  les  bords  qui  correspon- 
dent aux  grandes  arêtes  des  bases  de 
la  forme  primitive,  et  par  plusieurs 
rangées  de  facettes  sur  les  angles  ;  en 
octaèdres  rectangulaires,  modifiés  sur 
les  angles  et  sur  les  arêtes  ;  le  Tellure 
graphique  dendritique  :  en  cristaux 
aciculaires  ,  groupés  régulièrement 
sur  un  même  plan  sous  des  angles  de 


96  TEL 

60  el  120  degrés  ,  et  quelquefois  sous 
un  angle  droit.  Plusieurs  de  ces  dou- 
bles cristaux  ,  en  se  rangeant  à  la 
file  ,  imitent  grossièrement  des  carac- 
tères orientaux  j  de  là  le  nom  d'Or 
graphique  donné  à  cette  variété. 

Le  Tellure  graphique  appartient, 
comme  l'espèce  précédente,  aux  fi- 
lons métallifères  du  Porphyre  syéni- 
tique  de  la  Transylvanie.  On  ne  l'a 
trouvé  jusqu'à  présent  que  dans  la 
mine  à'ile  Franzisius  a  Offenbanya  , 
et  dans  celle  de  INagyagj  il  est  quel- 
quefois accompagné  par  le  Tellure 
plombifère.  Les  substances  qui  lui 
sont  dissociées  ordinairement  sont  le 
Quartz  hyalin,  la  Blende,  le  Cuivre 
et  rOr  natif.  Le  Tellure  graphique 
est  recherché  par  les  mineurs  et  ex- 
ploité avec  avantage  ,  à  raison  de  la 
grande  quantité  d'Or  qu'il  contient. 

4.    TfiLLUKE  BISMUTH I QUE  ,  aUSSi 

nommé  Argent  mulybdique.  D'après 
une  ancienne  analyse  de  Klaprolh  , 
celle  substance  avait  été  regardée 
comme  un  Sulfure  de  Bismuth  con- 
tenant seulement  5  pour  ico  de  Sou- 
fre ;  mais  l'essai  chimique  auquel 
Berzelius  l'a  soumise  a  montré  que 
c'était  un  véritable  alliage  deBismuth 
el  de  Tellure  dont  les  proportions 
sont  encore  inconnue».  Elle  se  pré- 
sente en  lamelles  plus  ou  moins  éten- 
dues ,  disséminées  dans  une  Roche 
porphyrique  ;  ces  lamelles  paraissent 
être  des  prismes  hexagonaux  réguliers. 
Sa  couleur  est  le  gris  d'acier.  Elle  est 
tendre,  fragile,  flexible  et  opaque. 
Sa  pesanteur  spécifique  est  de  7,8. 
Elle  est  soluble  dans  l'Acide  nitri- 
que, et  la  solution  précipite  abon- 
damment par  l'eau.  Chauffée  dans  un 
tube  ouvert,  elle  brunit ,  fond  aisé- 
ment en  un  globule  en  répandant  une 
odeur  de  Sélénium  ,  puis  elle  dégage 
une  fumée  blanche  qui  s'attache  au 
verre  et  se  résout  en  gouttelettes 
transparentes  ;  ce  qui  reste  de  la  masse 
est  un  globule  de  Bismuth  qui,  par 
l'action  d'un  feu  prolongé  ,  se  couvre 
d'Oxide  brun  de  Bismuth  en  fusion. 
Celte  sul)stance  a  été  trouvée  dans 
un  Porphyre  altéré  à  Deutsch-Pilscn 
et  Borsony,  en  Hongrie;  elle  y  est 


TEL 

accompagnée  de  Calcaire  brunissant 
et  de  Fer  pyriteux. 

La  substance  découverte  par  Es- 
mark  en  i8i4,  à  Tellemarken  en 
Norvège,  et  prise  par  lui  pour  du 
Tellure  natif,  n'est  encore  qu'un  al- 
liage de  Tellure,  de  Bismuth  et  de 
Sélénium,  d'après  les  essais  de  Ber- 
zelius. Celte  substance  ,  que  Haiiy  a 
classée  dans  sa  méthode  sous  le  nom 
de  Tellure  sélénié  bismuthifère ,  est 
sous  la  forme  de  petites  lames  comme 
le  Tellure  bismuthique  de  Hongrie. 
Elle  est  associée  au  Cuivre  pyriteux  , 
au  Cuivre  malachite,  et  à  du  Mica 
verdâtre  par  transparence,    (g.  del.) 

TELOPEA.  bot.  phan.  Genre  de 
la  famille  des  Protéacées  et  de  la  Té- 
trandrie  Monogynie  ,  L. ,  établi  pa: 
R.  Brown  (  Trans.  Linn.  Soc.  ,10, 
p.  197)  qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  pé- 
rianthe  irrégulier  ,  fendu  longitudi- 
nalement  d'un  côté  ,  quadrifide  de 
l'autre;  étamines  situées  dans  la  con- 
cavité supérieure  des  divisions  du  pé- 
rianlhe;  glande  hypogyne  ,  unique, 
presque  annulaire;  ovaire  polysper- 
me,  pédicellé  ,  surmonté  d'un  style 
persistant ,  et  d'un  stigmate  oblique, 
en  forme  de  clou,  convexe;  follicule 
uniloculaire ,  cylindracée  ;  graines 
munies  au  sommet  d'une  aile  non 
bordée  d'un  côté  ,  vasculaire  de  l'au- 
tre ,  à  nervure  obliquement  récur- 
rente ;  fleurs  en  corymbes  ou  en  grap 
pes  entourées  d'un  involucre  imbri 
qué,  caduc.  Ce  genre  a  été  constitu 
sur  des  Plantes  décrites  par  Cava— 
nilles,  Smith  et  Labillardière ,  sous 
le  nom  générique  à'  Embolhrium. 
Knight  et  balisbury  l'ont  appelé  Hy- 
logyne,  nom  qui  n'a  pas  prévalu, 
quoique  celui  de  Telopea  eût  déjà 
servi  à  Solan  ler  pour  désigner  un 
genre  d'Eu  phorbiacées  identique  avec 
le  Carnirium  de  Riim|^h  et  de  Gaert- 
uer ,  mais  qui  fait  piu  tie  de  VJlciirM 
tes.  Les  J^elopea  speciosissima  et  tnin-\ 
cata  sont  des  Arbrisseaux  tiès-clé- 
gans  ,  ayant  leurs  branches  munies 
de  feuilles  éparses,  dentées  ou  enlii'- 
res.  Les  fleurs  sont  ronges,  termina-» 
les ,  el  munies  de  bractées  solitaire.^ 


TEM 

à  la  base  de  chaque  paire  de  pédlcel- 
les.  Ces  Plantes  croissent  dans  la 
Noiivelle-ïloUande,  aux  environs  du 
Port-Jackson  et  à  la  Terre  de  Diémen. 

(G.N.) 

TEMAPARA..  bept.  saur.  (Séba.) 
Syn.  de  Marbré.  V.  ce  mot  ainsi  que 

TuriMAMBIS.  (IS.G.ST.^H.) 

»  TEMEMAZAMA.  mam.  Hamll- 
ton  Smilb  (Traus.  Soc.  Linn.  T.  xiii) 
indique  sous  le  nom  Antilope  Te- 
memazama  un  Mammifère  améri- 
cain qu'il  croit  être  le  Pudu  de  Mo- 
ilina.  (is.  G.ST.-H.) 

TEMERI.  BOT.  PHAN.  Le  docteur 
Della-Cella  intlique  sous  ce  nom  bé- 
idouin,  comme  assez  commune  dans 
e  es  parages  africains  des  Syrtes  ,  une 
'iPlanle  dont  les  feuilles  sont  dentées  , 
•velues et  blanchâtres,  rnaisdonlil  n'a 
^)as  vu  la  fleur.  Nous  larecommandons 
iuux  recherches  des  voyageurs  natu- 
Lalistes,  parce  que  la  connaissance 
de  ses  racines  fibreuses  qui  se  char- 
e^ent  de  tubercules  très-nourrissans  , 
l'un  très-bon  goût ,  et  comparables  à 
eeux  de  certains  Souchets,  peut  dé- 
tenir  fort   utile  dans  les  déserts, 
Domine  objet  de  culture,  ou  dans  cer- 
nins  cantons  arides  et  sablonneux 
ees  pays  chauds.  (c] 

TEMIA.  OIS.  Genre  de  l'ordre  des 
))mnivores.  Caractères  :  bec  médio- 
ve,  robuste,  élevé  à  la  base,  com- 
rrimé  sur  les  côtés;  mandibules  re- 
inbées,  convexes  sur  les  côtés, 
érement  conniventes  vers  la  poin- 
;  front  large,  revêtu  de  plumes 
jlo'.ilées,  serrées;  narines  ovalaires, 
•liles  ,  placées  au  milieu  d'un  sillon 
la  base  du  bec  ;  pieds  robustes  ; 

Iiatre  doigts  :  trois  en  avant,  assez 
édiocres  ;  l'exleine  faiblement  uni 
r  sa  base  à  l'intermédiaire  ;  un  en 
rière;  ongles  comprimés;  ailes  ar- 
ndies  ;  rémiges  entières,  les  troi- 
;me  et  quatrième  dépassant  toutes 
J  autres;  queue  plus  longue  que  le 
rps  ,  composée  de  dix  reclrices  cu- 
iformes.  Un  dernier  examen  com- 
.ralif  que  nous  avons  pu  faire  des 
laucops  et  des  Témias  nous  a  dé- 
TOME  xvr. 


TEM  97 

cidé  à  adopter  l'opinion  du  profes- 
seur Cuvier  ,  que  ces  Oiseaux  ne 
pouvaient  être  réunis  sous  un  seul 
type  générique.  En  conséquence, 
nous  renvoyons  au  mot  Glaucope 
pour  lu  description  du  Glaucope 
TÉMiA  qui  devra  être  reportée  ici. 

TEMMIA.  OIS.  Espèce  du  genre 
Bécasseau.  T'^.  ce  mot.  (dr..z.) 

TEMNODON.  pois.  Genre  de  l'or- 
dre des  Acanthoptérygiens  ,  établi 
par  Cuvier  et  placé  récemment  dans 
sa  famille  des  Scombéroïdes  (Règne 
Anim.  ,  2^  édit.  T.  11 ,  p.  1206  ).  Il  ne 
comprend  qu'une  es|^èce  le  Temno- 
doii  sallator,  Cuv. ,  et  a  pour  carac- 
tères de  présenter  une  queue  sans  ar- 
mure; la  petite  nageoire  ou  les  épines 
libres  au  devant  de  l'anale  comme  les 
sériales  ;  leur  première  dorsale  très- 
frêle  et  très-basse;  la  seconde  et  l'a- 
nale couvertes  de  petites  écailles. 
Mais  leur  principal  caractère  ,  ajoute 
Cuvier,  consiste  dans  une  rangée  de 
dents  sépai  ées  ,  pointues  et  tranchan- 
tes à  chaque  mâchoire  ;  derrière  celle 
d'en  haut  en  est  une  rangée  de  petites, 
et  il  y  on  a  enfin  en  velours  au  vo- 
mer ,  aux  palatins  et  à  la  langue.  Leur 
opercule  finit  en  deux  pointes,  et  ils 
ont  sept  rayons  aux  ouies.  L'espèce 
connue  est  commune  aux  deux 
Océans.  (aud.) 

TEMPÉRATURE.  Ce  mot  sert  à 
désigner  en  physique  l'état  relatif  des 
corps  par  rapport  à  la  chaleur,  état 
qui  nous  est  manifesté  par  la  sensa- 
tion de  froid  ou  de  chaud  que  ces 
corps  nous  font  éprouver.  On  mesure 
l'intensité  de  l'action  du  calorique 
sur  les  corps  au  moyen  des  thermo- 
mètres ,  inslrumens  composés  de 
substances  lrès-su^ceptibles  de  dila- 
tation ou  de  condensation  par  l'elFet 
d'une  plus  ou  moins  grande  chaleur. 
L'examen  de  la  Température  propie 
des  corps  et  des  variations  qu'elle  su- 
bit selon  la  diversité  de  nature  de 
ceux-ci ,  est  une  question  de  physique 
générale  qui  ne  l'ait  point  jiartie  des 
matières  destinées  à  être  traitées  dans 
ce  Dictionnaire.  Nous  ne  devons  nous 

7 


98  TEM 

occuper  ici  que  de  la  distribution  de 
la  chaleur  à  la  surface  du  globe,  dont 
l'inégalité  constitue  les  diflerens  cli- 
mats. Déjà  ,  à  l'article  GÉocnAPHiE, 
on  a  présenté  des  considérations  as- 
sez étendues  sur  les  zones  qui  parta- 
gent la  terre  en  plusieurs  climats  oii 
les  êtres  organisés  varient  de  telle 
sorte  que  chaque  climat  est  caracté- 
risé par  l'existence  d'Animaux  et  de 
Plantes  qui  lui  sont  propres.  La  Tem- 
pérature est  bien  la  principale  cause 
(le  ces  diversités  qu'on  observe  dans 
la  nature  organique  en  passant  d'uu 
climat  à  l'autre  ;  mais  ,  pour  caracté- 
riser un  climat,  il  faut  encore  taire 
entrer  en  ligne  de  compte  les  consi- 
dérations que  fournissent  les  circons- 
tances météoi  ologjques  locales  ,  telles 
que  l'humidité  ou  la  sécheresse  >  les 
vents,  la  lumière,  etc.  Renvoyant 
aux  articles  dont  ces  considérations 
font  le  sujet,  ou  qui  ont  fourni  l'oc- 
casion de  les  développer  (  particulière- 
ment aux  mots  Atmosphère,  Eau, 
Electricité,  Lumière,  Mer,  Mé- 
téores et  Mines),  nous  nous  borne- 
rons ici  à  présenter  quelques  notions 
élémentaires  sur   les  Températures 
moyennes  des  diverses  régions  et  sur 
les  causes  qui  établissentde  si  grandes 
différences  d'un  lieu  à  un  autre  entre 
ces  Températures.  Au  moyen  de  ces 
renseignemeiîs,  nous  pourrons  faire 
sommairemtînt  connaître  les  résultats 
obtenus  sur  ce  sujet  par  des  savans 
du  premier  ordre  ,  résultats  qui  , 
réunis  en  un  faisceau  scientifique, 
forment  aujourri'hui  une  doctrine 
d'un  haut  intérêt,  mais  qui  demande 
d'être  corroborée  ou  plutôt  complé- 
tée par  de  nouvelles  observations. 

Pour  évaluer  la  Température 
moyenne  d'un  lieu  ,  il  ne  faut  pas  se 
contenter,  comme  on  le  faisait  au- 
trefois ,  de  prendre  le  milieu  entre  le 
maximum  et  le  minimum  de  la  hau- 
teur du  thermomètre  pendant  le 
cours  de  l'année  ,  mais  il  faut  encore 
avoir  égard  à  la  durée  de  chaque 
Température.  Une  série  d'observa- 
tions journalières  qui  présentent  la 
Température  moyenne  de  chaque 
jour,  peut  conduire  à  la  détcrmi- 


TEM 

nation  de  la  Températuré  moyenne  t 
de  l'année.  On  fait  lu  somme  de  ces 
Températures  moyennes  diurnes,  etj 
on  la  divise  par  le  nombre  des  jouff 
de  l'année,  c'est-à-dire  par  trois  cent 
soixanic-cinq  ou  trois  cent  soixante- 
six  ,  selon  que  l'année  est  commune 
ou  bissextile.  Dans  noire  hémisphèr* 
boréal,  la  Température  moyenne  dt 
l'année  est  assez  exactement  repré- 
sentée par  celle  du  mois  d'octobre; 
mais  comme  la  quantité  de  chaleurj 
distribuée  à  la  surface  de  la  terre 
dans  chaque  contrée  ,  varie  beaucouf 
d'une  année  à  l'autre ,  il  convient 
d'embrasser  un  grand  nombre  d'an- 
nées afin  d'opérer  des  compensation- 
entre  les  années  les  plus  froides  el 
les  plus  chaudes;  c'est  le  seul  moyen 
d'obtenir  une  valeur  moyenne  digni 
de  quelque  confiance. 

Après  avoir  obtenu  les  Tempéra- 
tures moyennes  de  diverses  contrée 
du  monde  ,  on  a  recherché  les  cause 
qui   occasionent  entre  elles  une  siÉ 
grande  diversité.  Depuis  loug-tempM 
on  sait  que  les  latitudes  plus  ou  molcfl 
élevées  ,  c'est-à-dire  la  plus  ou  moinj 
grande  proximité  de  l'équateur,  esÊ 
la  première  cause  de  la  chaleur  deM 
climats.  C'est  aussi  une  connaissancB 
fort  ancienne  que  celle  de  rinlluencJ| 
de  l'élévation  du  sol ,  de  telle  sortn 
que  plus  ou  s'élève  dans  l'almo-yj 
sphère,  et  plus  la  chaleur  diminueB 
iMais  ce  n'est  que  dans  les  temps  mofl 
dernes  qu'on  a  déterminé  avec  exacl 
titude  la  mesure  de  celte  infitienceH 
et  qu'on  a  fait  connaître  combien  lel 
divers  |X)ints  du  globe  situés  au^ 
mêmes  latitudes  présentaient  ent! 
eux  de  difîercnccs  quant  à  la  Tem 
pérature  moyenne.  C'est  principale 
ment  au  célèbre  A.  Hinnboldl  que  I 
science  est  redevable  d'une  imniens 
quantité  d'observatiqns  fiilcssur  ceti 
question.  Ce  savant  a  présenté  dai 
un  tableau  les  Températures  moyci 
nés  de  divers  points  de  l'hémisphc» 
boi  éal  ilu  globe  ;  et  à  la  première  vi- 
on  est  fiappé  du  peu  de  concordano 
qu'il  y  a  entre  les  Températures  d< 
lieux  situes  à  des  latitudes  sembl.1: 
blcs.  En  joignant  par  des  lignes  ,  s\\ 


TEM 

un  globe  ou  une  mappe-inonde ,  les 
points  oîa  la  Tempéra tui  e  est  la  même, 
on  foime  des  courbes  non  parallèles 
à  1  equateur  ,  présentant  des  sommets 
convexes  vers  le  pôle  et  d'autres  con- 
caves, selon  que  la  Température, 
coirespoudante  à  ces  ligues,  est  plus 
forte  dans  certaines  localités  du  nord  , 
et  vice  versa  ,  que  celte  Température 
se  projette  plus  au  midi.  Ces  lignes 
ont  reçu  le  nom  de  lignes  isolhennes ; 
leur  auteiu'  a  constaté  que,  dans  la 
zone  torride ,  elles  sont  beaucoup 
mains  sinueuses,  à  un  tel  point 
qu'elles  deviennent  presque  parallè- 
les à  l'équaleur. 

La  Température  moyenne  de  l'an- 
née ne  suffit  pas  pour  indiquer  com- 
'    plétement  la  distribution  de  la  clia- 
Jcur  dans  les  divers  points  du  globe, 
il  faut  encoie  considérer  les  Tempé- 
ratures extrêmes  dans  chaque  lieu  , 
c'est-à-dire  les  moyennes  de  l'hiver 
et  de  l'élé  ,  ainsi  que  celles  du  mois 
le  plus  froid  et  du  mois  le  plus  chaud. 
Ces  évaluations  acquièrent  de  l'im- 
portance aux  jeux  des  agriculteurs  , 
puisqu'elles  leur  fournissent  des  don- 
\   nées  fort  uliles  sur  l'acclimatation  et 
la  réussite  de  certains  végétaux.  Ainsi 
la  vigne  ne  réussit  pas  bien  dans  les 
piovincesdu  nord-ouest  de  l'Europe, 
!  parce  que  les  étés  ne  sont  pas  assez 
chauds  poui-  la  n)atuiité  du  raisin, 
D  itis  le  nord-est .  au  couti  aire ,  cette 
I  plante  est  cultivée  à  de  hautes  lati- 
tudes, parce  que  les  étés  sont  suffi- 
saminent  ch;iuds  et  forment  com- 
rperisation  à  la  rigueur  des  hivers 
ipii    la  Température    moyenne  Je 
l'année. 

Mous  n'ajouterons  rien  à  ce  qui  a 

•  été  déjà  dit  à  l'article  GÛograpuie  , 

•  conc  -rnanl  riufluence  do  la  Tempé- 
I  raliue  sur  les  être-»  vivans;  nous  ne 
1  parlerons  pas  non  plus  de  la  Tempé- 
'  vatnre  inléiii-iiie   du   globe,  parce 

•  qu'il  en  a  dé).à  élc  suffisamment  traité 
I»  ailleurs. le  mot  Mines.  Enfin  nous 
r  ne  pf)uvons  nous  livier,  vu  la  sléri- 

I  lilé  des  documens  ,  à  la  discussion 
d'une  question  fort  intéressante  pour 

f  l'Iiistoire  naturelle  générale  ,  celle  de 
savoir  si  la  Température  de  certaines 


TE\1 


localités  a  diminué,  et  si,  par  cette 
seule  cause,  les  êtres  qui  les  peu- 
plaient ont  disparu.  Mais  c'est  ici  le 
lieu  d'offrir  à  nos  lecteurs  quelques 
dJtails  sur  les  excessives  chaleurs  et 
les  iVoids  rigoureux  auxquels  l'Hom- 
me a  résisté,  quoique,  si  nous  eu  ju- 
gions par  ce  que  nous  éprouvons  sous 
noire  climat  européen  ,  nous  serions 
portés  à  croire  qu'il  est  impossible  de 
vivre  à  des  Températiu^es  aussi  éloi- 
gnées de  celles  qui  nous  sont  habi- 
tuelles. Le  maximum  de  chaleur,  ob- 
servé à  l'ombre  et  assez  loin  de  toute 
réverbération,  n'a  pas  dépassé  46».  A 
Pondichéry,  à  Bassora  et  au  Sénégal , 
on  a  vu  le  thermomètre  atteindre  44 
et  même  45".  'A  Pélersbourg,  il  est 
monté  jusqu'à  3o  ,  et  à  Paris,  ce  de- 
gré de  chaleur  a  souvent  été  observé  ; 
ce  qui  prouve  que  la  lx)ngueur  du  sé- 
jour du  soleil  au-dessus  de  l'horizon 
peut  occasioner  une  chnleur  diurne 
extrêmement  forte  ,  quoiqu'à  des  lati- 
tudes tiès-élevées.  Enfin  ,  d'après  les 
observations  des  savans  de  l'expédi- 
tion d'Egypte,  à  Pbiloc,  le  thermo- 
mèti  e  exposé  au  soleil  s'est  élevé  j  us- 
qu'à  70°.   L'intensité  du  froid  en  Si- 
bérie était  connue  depuis  long-temps 
pax  l'observation  de  la  congélation 
du  Mercure,  fait  queGmeliu  annonça 
en  1734.  Les  voyages  des  capitaines 
Parry  et  Francklin,  dans  l'océan  Gla- 
cial ,  ont  fourni  des  observalions  d'un 
froid  encore  plus  considérable  que 
celui  de  la  Sibérie.  Eu  février  1S19, 
le  thermomètre  de  Parry  est  descendu 
jusqu'à  47",  et  Francklin  a  observé 
5o"  au  fort  de  l'Entreprise.  Si  l'on 
compar(i  ce  degré  evtrême  de  froid 
avec  l'extrême  chaleur  observée  à 
Philoé  qui  était  de  70"  au-dessus  de 
la  glace  ,  on  a  une  échelle  de  1  20  de- 
grés, c'est- à-du  e  siu  passant  de  20 
degi  es  l'inlervalle  qui  sépare  le  terme 
de  la  congélation  de  celui  de  l'eau 
bouillante.  {O..N.} 

  A 

TEMPETE.  OIS.  Espèce  rlu  genre 
Pétrel.  F',  ce  mot.  (dh,.z.) 

TEMPLETONIA.  cot.  m  an. 
Genre  de  la  famille  des  Légumineu- 
ses ,  tribu  des  Lotées ,  et  de  la  Dia- 


JOO  TEM 

flelphie  Décandrie  ,  L.  ,  établi  par 
R.  Brown  {in  Horl.  Kew.,  édit.  a, 
vol.  4,  p.  269)  el  ainsi  caractérisé  : 
calice  à  cinq  dents  un  peu  inégales; 
corolle  papilionacée  dont  la  carène 
est  oblongue  ,  un  peu  plus  longue 
que  les  ailes;  élainines  réunies  par 
la  base,  la  dixième  quelquel'ois  plus 
courte,  un  peu  libre;  les  anthères 
uniformes;  gousse  pédicellée,  plane, 
comprimée,  contenant  plusieurs  grai- 
nes strophiolées.  L'espèce  ,  sur  la- 
quelle ce  genre  a  été  fondé  ,  est  une 
Plante  de  la  côte  occidentale  et  mé- 
ridionale de  la  iNouvelle-Hollande  , 
que  Yentenat  (  Malm. ,  tab.  53  )  a  dé- 
crite et  figurée  sous  le  nom  de  Raf- 
nia  retusa.  Une  seconde  espèce,  in- 
digène des  mêmes  contrées ,  a  été 
publiée  dans  le  Botanical  Magazine  , 
lab.  2008,  et  dans  le  Botanical  Re- 
gisler,  tab.  869,  sous  le  nom  de  Tem- 
plelonia  glauca.  Ces  deux  Plantes 
sont  des  Arbrisseaux  glabres,  à  feuil- 
les alternes,  simples,  cunéiformes, 
rétuses,  mucronées.  Les  fleurs  sont 
grandes,  d'un  rouge  ponceau,  soli- 
taires dans  les  aisselles  des  feuilles. 

(G..N.) 

TEMUS.  BOT.  PHAN.  Molina  ,  dans 
son  Histoire  naturelle  du  Chili ,  a 
décrit  sous  le  nom  de  Temus  mus- 
chata,  un  Arbre  formant  un  genre 
nouveau  quiapparlientàla  famille  des 
Magnoliacées  et  à  la  Polyandrie  Digy- 
nie,L.  Cet  Arbre  est  toujours  vert,  ra- 
meux,  muni  de  feuilles  al  ternes,  pétio- 
lées,  ovales  ,  vertes  et  luisantes.  Les 
fleurs  sont  situées  au  sommet  des 
branches  et  répandent  une  odeur 
très-agréable.  Le  calice  est  à  trois 
découpures  obtuses  ;  la  corolle  jaune 
ou  blanche ,  composée  de  dix-hui-t 
pétales  éiroits  et  longs  ;  les  étamines 
sont  nombreuses  ,  à  filets  sétacés  plus 
courts  que  la  corolle  ,  à  anthères  glo- 
buleuses; il  y  a  deux  ovaires  supères, 
surmontés  de  deux  styles  et  de  deux 
stigmates;  le  fruit  est  une  baie  à  deux 
coques  ,  assez  semblable  à  celle  du 
café,  et  contenant  des  graines  arillées. 
Le  bois.de  cet  Arbre  est  très-dur,  et 
employé  au  Chili  à  confectionner 
toutes  sortes  d'ouvrages  j  les  feuilles 


TEN 

ont  une  odi^ur  aromatique  ,  analogH' 
à  celle  de  la  Muscade.  (G..N.y 

TEN DAR IDÉE.  Ten-Jaridea.  bot. 
CRYPT.  (  Artkiodiées.  )  Genre  établi 
par  Bory  de  Saint- Vincent  dans  la 
famille  des  Arthrodiées  et  la  secliou 
des  Conjuguées.  Il  comprend  les  es- 

{)èccs  de  Conjuguées  de  Vaucher  doiii 
a  matière  verte  est  disposée  dans  cha- 
que article  en  forme  d'étoiles  qui  , 
passant  ensuite  par  l'accouplement 
des  tubes  d'un  article  dans  un  autre  , 
le  recueille  pour  former  les  corps  re- 
producteurs. Le  Confeiva  stellina  de 
Miiller  et  le  Conjugata  pectinalis  de 
Vaucher  appartiennent  à  ce  genre. 

(ad.  b.) 

TENDONS.  zooL.  On  donne  ce 
nom  aux  faisceaux  ligamenteux  plus 
ou  moins  arrondis  qui  donnent  in- 
sertion aux  fibres  musculaires  et  ser- 
vent à  les  fixer  aux  os.  Ce  sont  ea 
général  des  cordons  allongés ,  étroits, 
d'une  couleur  blanche,  brillante,  et 
d'une  solidité  très-grande.  Chez  les 
Crustacés  ,  les  Tendons  sont  rempla- 
cés par  des  lames  calcaires  sembla- 
bles aux  parties  qui  constituent  le 
squelette  tégumentaire  ,  et  chez  les 
Insectes  ils  présentent  des  modifica- 
tions analogues.  (h.-m.  e.) 

TENDRAC.  MAM.  (Buflbn.)  Espèce 
du  genre  Tanrec.  f^.  ce  mot. 

(IS.  G.  ST. -H.) 

TENÉ.  BOT.  PHAN.  (LeschenauU.) 
Syn.  de  Petit-Millet ,  Pa«/cw/«  itali- 
ciini,  L.,  aux  environs  dePondichéry. 
F^.  Panic.  (b.) 

TÉNÉBRICOLES  ou  LYGOPHI- 
LES.  INS.  Famille  de  Coléoptères  lié- 
téromères  ,  dans  la  Méthode  de  Du- 
méril  (  Z60I.  anal.),  composée  des;! 
genres  Upide,  Ténébrion  ,  Opatre ,  , 
Pédinc  et  Sarrotrie.  Les  caractères  • 
qu'il  lui  assigne  sont  :  élytres  dures, 
non  soudées;  antennes  grenues,  ea; 
masse  allongée.  Ils  ne  conviennent, 
pour  ces  derniers  orga^ies,  qu'à  plu- 
sieurs espèces  de  quelques-uns  de  ces 
genres,   et    peuvent  s'appliquer  à| 
d'autres  lléléromères.  Celle  famille  I 
embrasse  notre  tribu  des  Ténébrio- 


101 


lites  et  une  portion  de  celle  des 
p.JJapsides.  (lat.) 

TÉNÉBRION.  Tenebrio.  iNs. 

■  ienre  de  Coléoptères  de  la  famille 
lies  Mélasomes,  îribu  des  ïénébrio- 

i.  iites,  distingué  des  autres  de  cette 
.  ribu  parles  caractères  suivans  :  corps 
nllongc,  étroit,  presque  de  la  même 
ci.argeur  partout  ;  antennes  grossis- 

ianl  insensiblement  vers  le  bout,  ou 
presque  fililormes  ;  pieds  antérieurs 
11  cuisses  renflées  et  à  jambes  étroites, 
•i.iourbées  ou  arquéesj  les  quatre  tarses 

■  intérieurs  offrant  distinctement  cinq 

I  u'ticles  ,  et  les  deux  postérieurs  qua- 
;r.re;  corselet  plus  large  que  long. 
PParmi  les  espèces  indigènes  ,  la  plus 
:.:onnue,  est  le  Ténébuion  de  la 
F,?ARJNE  ,  Tenebrio  molitoj',  h.  ,  qui  se 
't  rouve  fréquemment ,  surtout  le  soir, 
ilans  les  lieux  peu  fréquentés  de  nos 
baabilaiions ,  dans  les  boulangeries  , 
ees  moulins  à  farine,  sur  les  vieux 
■murs,  etc.  Ainsi  que  plusieurs  au- 
;i  res  Insectes  nocturnes  ,  elle  est  sou- 
K'ent  attirée  par  la  lumière.  Son  corps 
;.-'.3t  long  d'un  peu  plus  de  six  lignes, 
Jl'un  brun  presque  noir  en  dessus, 
(couleur  de  marron  et  luisant  en  des- 
I' ous ,  avec  le  corselet  de  la  largeur 
[i le  l'abdomen  ,  carré  et  marqué  pos- 
[eérieurement  de  deux  impressions  ; 
if  es  étuis  soiit  pointillés  et  striés.  Sa. 
;jarve,  que  l'on  donne  en  nourriture 

II  ux  Rossignols,  vit  dans  le  son  et 
43  farine,  oix  elle  se  transforme  aussi 
'i:n  nymphe.  Elle  est  longue,  cylin- 
Hrique  ,  d'un  jaune  d'ocre ,  très- 
i  isse  et  fort  luisante,  avec  les  pâtes 

ii.  rès-conrtes.  Au  rapport  de  Lacor- 
^aire  ,  une  grande  espèce  (  T.  grandis) 

lie  l'Amérique  méridionale,  toute 
•ncu'e  ,  avec  les  étuis  ayant  des  points 
iisposés  en  séries  longitudinales, 
frmais  peu  profondes,  et  que  l'on  trouve 
tîous  les  écorces  des  vieux  arbres , 
élance  par  l'anus,  et  à  la  distance  de 
>plus  d'un  pied,  une  liqueur  caus- 
ilique. 

Le  TÉNÉnmoN  obscur  ,  Tenebrio 

■  obscunis  ,  Fabr. ,  n'est  peut  -  être 
Iflu'une  variété  de  la  première  espèce, 
^a'un  noir  très-mal  on  dessus,  et 


légèrement  plus  clair  et  un  peu  moins 
obscur  en  dessous.  (lat.) 

TÉNÉBR10NJ.TES.  ins.  Tribu  de 
la  famille  des  Mélasomes,  ordre  des 
Coléoptères ,  section  des  Hétéromè- 
res.  On  a  vu  à  l'article  Mélasomes 
que  cette  famille  embrassait  le  genre 
Tenebrio  de  Linné  et  des  naturalistes 
qui  suivirent  sa  méthode.  Il  aurait 
été  dès- lors  plus  naturel  de  dési- 
gner cette  famille  sous  le  nom  de 
'i'énébrionites.  Mais  comme  elle  est 
très-étendue,  et  que  nous  avons  lâ- 
cbé  de  nous  rapprocher  à  cet  égaid 
de  Fabricius,  cette  dénomination  dé- 
signera spécialement  une  division  des 
Mélasomes,  composée  du  genre  Te- 
nebrio de  ce  célèbre  naturaliste  et  de 
quelques  autres  qui  s'y  rallachoiit. 
Les Ténébrionites  sont  munis  d'ailes, 
caractère  qui  les  distingue  des  autres 
Mélasomes.  Leur  corps  est  ordinai- 
rement oblong ,  déprimé  ou  peu  éle- 
vé, avec  le  corselet  presque  carré  et 
de  la  largeur  de  l'abdomen  ,  à  son 
bord  postéi'ieur.-Les  palpes  sont  plus 
gros  à  leur  extrémité,  et  le  dernier 
article  des  maxillaires  est  plus  ou 
moins  en  forme  de  hache  ou  de  trian- 
gle renverse.  Les  mâchoires  sont 
toujours  entièrement  découvertes  par 
devant,  le  menton  étant  beaucoup 
plus  étroit  que  dans  la  plupart  des 
autres  Mélasomes.  Léon  Dufour  n'a 
pu  découvrir  dans  le  ïénébrion  obs- 
cur l'existence  de  cet  appareil  sali- 
vaire  qu'il  a  observé  dans  les  Pimé- 
liaires  et  même  dans  les  Blaps,  quoi- 
que ce  dernier  genre  ait  une  grande 
affinité  avec  celui  des  ïénébrions. 
Nous  partageons  les  Ténébrionites 
en  trois  sections  : 

1°.  Ceux  dont  le  corps  est  ovale, 
avec  le  corselet  arqué  latéralement, 
ou  en  demi-ovale  tronqué  antérieu- 
rement, plus  large,  au  bord  posté- 
rieur au  moins,  que  l'abdomen  ,  peu 
ou  point  rebordé;  les  palpes  maxil- 
laires terminés  par  un  article  sécu- 
riforme  ,  et  les  antennes  grossissant 
insensiblement. 

Genres  :  Cryptique  {Crypticus)  et» 
Opatre  iOpatrum). 


I03 


ù".  Ceux  dont  le  corps  est  allongé, 
étroit ,  presque  de  la  même  largeur 
partout ,  ou  plus  large  postérieure- 
ment ,  avec  le  corselet  presque  carré, 
et  les  antennes  disposées  en  une 
grosse  massue  ,  ou  dilatées  brusque- 
metii  à  leur  extrémité. 

Genres  :  Toxique  (ro.r/cw//z),  Cok- 
TICTJS  (Coruci/s),  OnTiJocÈBE  {Or//io- 
cerus) ,  CliiiioscjÎLE  {Chiroscelis)  et 
Boucs  (Buros). 

3°.  Ceux  dont  le  corps  est  à  peu 
près  conformé  de  même  que  dans  la 
section  précédente,  mais  dont  les 
antennes  sont  de  grosseur  ordinaire 
et  ne  se  terminent  point  brusque- 
ment en  massue.  Les  deux  pieds  an- 
térieurs ont  les  cuisses  grosses  et  les 
jambes  étroites ,  et  courbées  ou  ar- 
quées. 

Genres  :  Calcah  [Calcar),  Upis 
[Upis],  TÉNÉBRiON  [Tenebrio),  et  tlÈ- 
TÉROTARSE  {Heterotarsus).  (lat.) 

TENGA.  BOT.  PHAN.  Nom  malais 
du  Coco.  (b.) 

TENGYRE.  Tengyra.  iNS.  Genre 
d'Hyménoptères  de  la  famille  des 
Fouisseurs,  tribu  des  Scolièles.  Nous 
l'avons  établi  sur  une  seule  espèce 
(Tengyre  de  Sanvitale),  et  dont  nous 
ne  connaissions  alors  que  le  mâle.  Il 
est  infiniment  rapproché  de  celui  de 
Tiphie;  mais  ses  antennes  beaucoup 
plus  longues  que  la  tête  et  le  corselet , 
ses  mandibules  bidentées  à  leur  ex- 
trémité, la  cellule  radiale  des  ailes 
supérieures  se  terminant  en  pointe 
peu  éloignée  de  leur  extrémité  ,  le 
dernier  demi-segment  ventral  for- 
mant un  crochet  recourbé  et  creusé 
en  gouttière  ,  l'en  éloignent.  Mais 
Van-der-Linden  ayant  trouvé  cet 
Insecte  accouplé  avec  une  espèce  du 
genre  Mélboque  ,  il  s'ensuivrait  que 
çelui  de  Tengyre  devrait  être  sup- 
primé. (liAT.) 

TENLIE.  MAM.  Nom  du  Chacal  à 
dos  noir  chez  les  Hottentots.  F",  ce 
mot  à  l'article  Chien,    (is.  o.  st.-h.) 

TÉNIA.  Tœnia.  int.  Genre  de 
l'ordre  des  Cesloïdes,  ayant  pour  ca- 
ractères .  corps  allongé,  déprimé,  ar- 


TEN 

ticulé;  tête  munie  de  quatre  suçoirs. j 
Les  Vers  intestinaux ,  auxquels  on  a 
donné  ce  nom,  se  rencontrent  très- 
fréquemment  dans  les  voies  digesli- 
ves  des  Animaux  vertébrés  et  se  ca- 
ractérisent très-facilement.  On  na 
pourrait  les  confondre  qu'avec  les 
Bolhriocéphales ,  les  Trienophores  et; 
quelques  Cysticerques  ;  ils  se  distin- 
guent aisément  des  deux  premiers 
genres  par  la  foi  me  de  leur  tête  cl  de» 
leurs  suçoirs;  du  dernier  par  le  dé- 
faut de  vésicule  caudale.  Les  Ténias 
fournissent   l'exemple   de   la  plus 
grande  différence  observée  dans  les 
proportions  entre  les  espèces  d'un  i 
même  genre.  Il  y  a  des  Ténias  long* 
à  peine  d'une  ligne  ;  il  n'est  pas  rare»  : 
d'en  trouver  de  trente  à  quarante; 
pieds  ;  mais  que  serait-ce  si  l'on  pou-, 
vail  ajouter  foi  au  dire  de  quelques^ 
auteurs,  qui  parlent  de  Ténias  de  « 
quarante  à  cinquante  aunes,  et  mêmes 
de  huit  cents  aunes  de  long  !  Ces 
Animaux  sont  ti  ès-allongés  ,  aplatis, 
rubanés  ,  rétrécis  en  avant  ,  formés 
de  nombreuse?  articulations  situées 
à  la  suite  les  unes  des  autres  et  plus 
ou   moins   solidement   unies  entra 
elles.  Quelques  naturalistes  et  mé- 
decins avaient  supposé  ,  d'après  desj 
observations  inexactes  ,  et  guidés  pari 
une  analogie  trompeuse,  que  les  Té-i 
nias  étaient  des  Animaux  composés, 
comparables,  sous  ce  rapport,  aux:! 
Polypes  et  à  quelques  autres  Zoo- 
phyles  ;  que  chaque  articulation  était! 
un  individu  ayant  ses  moyens  d'cxis  ^ 
tence  particuliers  ,  mais  vivant  d'un 
vie  commune  avec  toutes  les  autre 
articulations  consliluanl   la  massi 
animée  nommée  Ténia;  on  supposai 
également  que  ces  parasites  étaient 
privés  de  tête  ,  supposition  qui  dé- 
coulait naturellement  de  la  première. 
Ces  opinions  ne  sont  plus  adopléea 
par  personne  ;  l'organisation  des  Té- 
nias mieux  connue,  mieux  appré 
ciée,  ne  laisse  plus  s)ir  ce  point  ma 
tière  à  aucun  doute. 

Quelle  que  soit  la  longueur  qu'ai 
teignent  les  Ténias,  leur  laigeu) 
n'excède  pas  un  pouce,  et  le  plui 
grand  nombre  reste  bien  nu-dossou| 


de  cette  dimension.  Ils  sont,  dans 
tous  les  cas  ,  liès-ainincis  en  avant 
oii  se  trouve  une  partie  distincte  un 
peu  renflée  qui  est  la  tete.  Contrac- 
tile dans  tous  ses  points  ,  la  tête  , 
pendant  la  vie  de  l'Animal,  se  mon- 
tre sous  une  foule  d'aspects ,  mais 
après  la  moi  l  elle  afïccte  en  général 
une  forme  particulière  qui  paraît  as- 
sez constante  pour  chaque  espèce j 
elle  a  quelquefois  la  forme  d'une  ta- 
blette carrée  plus  ou  moins  épaisse, 
d'un  coin  tronqué  ou  arrondi;  elle 
est  oblongue  ,  cordiforme,  obcordée  , 
hémisphérique  ,  pyramidale  ,  ellipti- 
que ,  etc. ,  elc.  On  trouve  constam- 
ment à  la  tête  des  Ténias  quatre  os- 
cules  ou  suçoirs,  orifices  externes  de 
conduits  nourriciers  qui  parcourent 
la  longueur  de  l'Animal  ;  ils  sont  le 
plus  souvent  circulaires  ,  raiement 
elliptiques  ou  à  contours  anguleux  , 
munis  d'un  rebord  ou  anneau  plus 
opaque  que  le  reste,  et  qui  paraît 
être  de  nature  musculaire  dans  les 
grandes  espèces.  La  situation  la  plus 
ordinaire  des  oscules  est  la  suivante  : 
deux  correspondent  à  l'une  des  faces 
du  Ver,  et  les  deux  autres  à  la  face 
opposée,  plus  rarement  deux  cor- 
respondent aux  face:  et  deux  aux 
bords  :  ils  sont  quelquefois  dirigés 
tout-à-fait  en  avant;  la  tête  alors 
prend  une  figure  cariée  dont  les  os- 
cules occupent  les  angles  ;  leur  gran- 
deur varie  par  rapport  à  celle  de  la 
tete;  ils  sont  plus  ou  moins  voisins 
les  uns  des  autres,  plus  ou  moins 
rapprochés  de  l'extrémité  antérieure. 
Pendant  la  vie,  oti  peut  voir  sur  les 
grandes  espèces  que  l'intérieur  des 
^■iculcs  a  la  forme  d'un  entonnoir 
dont  le  sommet  se  continue  avec  des 
vaisseaux  dont  nous  parlerons  plus 
lias  ;  après  la  mort ,  il  est  rare  que  le 
leuxsoil  apparent,  on  n'aperçoit  que 
'  anneau  béant  extérieur  qui  en  est 
1  orifice.  Beaucoup  de  Ténias  n'ont  ù 
têie  d'autre  organe  que  les  oscules 
'ont  nou.s  venons  de  parler;  beaucoup 
•ussi  sont  munis  d'une  trompe  ré- 
laclile  nue  ou  armée  de  crocliels  ; 
t  trompe  est  située  en  avant  et  sur- 
nonle  la  tête  ;  elle  peut  rentrer  dans 


TEiN  105 

l'intérieur  dé  celle-ci  en  se  retour- 
nant comme  un  doigt  de  gant.  On 
aperçoit  dans  le  point  de  la  tête 
qu'elle  doit  occuper,  un  petit  enfon- 
cement ou  une  légère  saillie  suivant 
qu'elle  est  plus  ou  moins  rétractée  : 
lorsque  la  tête  est  demi-transparente, 
on  distingue  fort  bien  au  travers  de 
ses  parois  la  trompe  retirée  dans  son 
intérieur.  En  la  supposant  saillante 
au-dehors  autant  qu'elle  est  suscep- 
tible de  l'être  ,  elle  présente  alors , 
suivant  les  espèces,  un  certain  nom- 
bre de  variétés  de  formes  qui  aident 
souvent  à  les  caractériser  ;  il  est  des 
Ténias  dont  la  trompe  est  plus  lon- 
gue que  la  tête  ,  aussi  longue  ,  ou  plus 
courte;  elle  peut  être  conique,  cy- 
lindrique ,  en  massue  ,  terminée  par 
un  renflement,  etc.  Beaucoup  d'es- 
pèces ont  un  double  rang  circulaire 
de  crochets  au  sommet  de  leur  trom- 
pe ;  il  n'y  en  a  quelquefois  qu'un  seul 
rang  :  ces  crochets  paraissent  de  na- 
ture cornée;  leur  pointe  est  dirigée 
en  arrière,  et  leur  grosseur,  varia- 
ble suivant  les  espèces,  paraît  assez 
constante  pour  tous  les  individus 
d'une  môme  espèce.  On  nomme  col 
l'intervalle  situé  entre  la  tête  et  les 
premières  articulations;  cette  partie 
qui  manque  souvent,  et  qui  est  en 
général  plus  étroite  que  la  tête  .  n'of- 
fre d'ailleurs  rien  de  remarquable 
que  sa  longueur  plus  ou  moins  con- 
sidérable ,  et  qu'on  emploie  souvent 
comme  caiactère  spécifique;  il  n'est 
pas  rare  que  la  transparence  du  col 
permette  de  distinguer  les  quatre 
vaisseaux  naissans  des  suçoirs  et  qui 
se  rendent  dans  le  corps.  Toute  la 
portion  articulée  des  Ténias  porte  le 
nom  de  corps  et  constitue  à  elle  seule 
presque  toute  leur  masse.  Ses  articu- 
lations antérieures  sont  souvent  peu 
distinctes  et  ressemblent  à  des  rides; 
à  mesure  qu'elles  se  rapprochent  de 
l'extrémité  postérieure,  leurs  dimen- 
sions augmentent  et  leurs  formes  se 
prononcent.  Eu  considérant  la  série 
d'articulations  composant  le  corps 
d'un  Ténia  ,  ou  voit  qu'elles  alTectenl 
difl'érentes  figures,  leur  aspect  change 
insensiblement  et  comme  par  grada- 


io4     •  TEN 

tion  ;  il  n'y  a  que  peu  de  Ténias  dont 
toutes  les  arliculaiions  aient  la  même 
forme  et  qui  ne  diflèrenl  que  par  le 
volume.  Leur  afiliéience  entre  elles 
est  plus  ou  moins  forte  suivant  les 
espèces  ,  les  dernières  se  détachent 
toujours  avec  beaucoup  de  facilité. 
Il  est  difficile  de  se  procurer  des  Té- 
nias pourvus  de  lo>Ues  leurs  articu- 
lations ;  il  est  même  presque  impos- 
sible d'être  assuré  qu'il  n'en  manque 
point  quelques-unes.  Quelle  que  soit 
la  forme  des  articulations,  on  peut  y 
distinguer  q^iatre  bords  et  deux  faces. 
Le  bord  antérieur,  uni  avec  l'articu- 
lât ion  qui  précède  ,  est  toujours  plus 
mince  que  le  postérieur  et  presque 
constamment  plus  étroit  ;  le  bord  pos- 
térieur, qui  s'unit  avec  l'articulation 
suivante,  est  en  général  épais,  souvent 
renflé  ,  et  recouvre  une  étendue  plus 
ou  moins  considérable  des  deuxftjces 
de  l'articulation  qui  suit,  au  point 
qu'il  y  a  des  Ténias  que  cette  disposi- 
tion fait  paraître  comme  imbiiqués; 
ce  bord  est  droit  ou  un  peu  échan- 
cré.  Les  bords  latéraux ,  rarement 
droits  et  parallèles  ,  sont  souvent  un 
peu  inclinés  l'un  sur  l'autre  ,  con- 
vexes, ondulés  ou  diversement  échan- 
crés  ;  presque  toujours  ces  bords  ,  ou 
l'un  des  deux  seulement ,  présentent 
une  petite  ouverture  ordinairement 
bilabiée,  à  lèvres  un  peu  saillantes  , 
que  nous  nommerons  pore  génital, 
et  dont  nous  parlerons  ci-après.  Les 
bords  latéraux  ,  en  se  réunissant  avec 
le  bord  postérieur,  forment  un  angle 
plus  ou  moins  saillant,  arrondi  ou 
aigu  ,  dont  la  série  fait  paraître  les 
deux  côtés  des  Ténias  comme  dente- 
lés ;  dans  quelques  espèces  ,  cet  an- 
gle se  prolonge  considérablement 
en  forme  de  petite  lanière,  quelque- 
fois d'un  côté  seulement  :  il  ne  faut 
pas  confondre  ce  prolongement  avec 
ce  que  nous  nommerons  lemnisque. 
Les  deux  faces  des  articulations  sont, 
dans  la  plupart  des  cas  ,  planes  et 
unies ,  quelquefois  légèrement  ridées 
longitudiualement  ou  transversale- 
ment ;  elles  sont  parfois  un  peu  con- 
vexes dans  leur  milieu  aux  dernières 
articulations;  cela  dépend  de  la  pré- 


TEN 

sence  des  ovaires  remplis  d'œufs  en 
maturité.  Une  ou  deux  espèces  ont 
leur  pore  génital  placé  sur  les  faces 
près  du  bord  antérieur.  Quand  les 
articulations  sont  translucides,  oa 
peut  souvent  distinguer  la  structure 
des  ovaires.  Les  formes  des  articula- 
tions sont  assez  variables  ;  on  peut 
les  rapporter  aux  suivantes  :  plus  lar- 
ges que  longues  (  c'est  la  ligure  la 
plus  ordinaire),  presque  carrées,  plus 
longues  que  larges,  cunéiformes  (ré- 
trécies  en  avant  ),  infundibuliformes 
(semblables  dux  précédentes  )  le  bord 
postérieur  échancré  ,  cyathiformes 
(la  figure  précédente  ,  mais  beaucoup 
plus  courte),  cordiformes  ,  ellipti- 
ques, moniliformes  ,  etc.  Quoique 
la  figure  des  articulations  soit  sou- 
vent employée  comme  caractère  spé- 
cifique ,  il  ne  faut  pas  y  attacher  trop 
d'importance,  car  souvent  telle  ou 
telle  forme  dépend  ,  dans  la  même 
espèce,  du  degré  plus  ou  moins 
considérable  de  contraction  oii  elles- 
se  trouvaient  lors  de  la  mort  de  l'A- 
nimal ,  et  plus  encore  de  la  mauière 
dont  on  les  place  pour  les  étudier: 
en  tiraillant  légèrement  le  corps  des 
Ténias  ,  nous  avons  vu  changer  du 
tout  au  tout  la  figure  des  articula- 
tions tiraillées.  La  dernière  articula- 
tion a  souvent  une  forme  toute  diffé- 
rente des  autres. 

Les  divers  organes  dont  se  com- 
pose un  Ténia  sont  recouverts  d'une 
pellicule  très-mince,  transparente, 
intimement  adhérente  partout  au 
tissu  sous-jacent ,  et  qu'on  ne  peut 
parvenir  à  enlever  par  lambeaux  que 
sur  les  articulations  d'un  certain  vo- 
lume. On  dit  que  l'on  trouve  en  des- 
sous quelques  fibres  musculaire 
longitudinales  qui  ne  sont  pas  inter- 
rompues sur  le  point  de  jonction  des 
arliciilations;  nous  n'avons  pu  voir 
rien  de  semblable.  La  tête ,  le  col  et 
le  corps  des  Ténias  par/iissent  formes 
d'une  matière  ayant  un  aspect  géla- 
tineux ,  opaque  ou  demi-transpa- 
rente ,  au  milieu  de  laquelle  on 
aperçoit  quelquefois  des  granulations 
plus  opaques  que  le  reste,  et  qu'il 
ne  faut  pas  confondre  avec  les  œufs; 


TEN  TEN  io5 

nous  ignorons  si  celte  substance  est  premières  articulations  ,  dans  une 

douce  de  la  propriété  contractile  ,  série  plus  ou  moins  longue  ,  en  sont 

mais  il  est  certain  que  (ouïes  les  par-  ilépourvus,  mais  ils  existent  dans  les 

:  lies  des  Ténias  sont  douées  de  cette  dernières,  et  d'autant  plus  dévelop- 

propriélé;si  ceile-ci  dépend  de  l'ac-  pés  que  ces  articulations  sont  plus 

lion  de  fibres  musculaires  ,  il  fau-  voisines  de  l'extrémité  postérieure; 

.  drait  que  ce  système  musculaire  fût  ils  sont  situés  dans  la  partie  moyenne 

'  très-compliqué  dans  les  Ténias  ,  et  à  et  leur  figure  varie  suivant  les  espè- 

;  peine  peut-on  y  distinguer  quelques  ces.  Ils  paraissent  tantôt  comme  une 

•  fibres.  Examinés  vivans  et  encore  au  tache  opaque  ou  translucide  ,  tantôt 

.  milieu  des  mucosités  intestinales  ,  on  comme  un  petit  nodule  ovale  ou  ar- 


voit  ces  Animaux  exécuter  des  mou-  rondi,  ayant  une  cavité  intérieure, 

^vemens  ondulatoires,  et  une  partie  où  ils  sont  ramifiés  en  grappe,  en 

.de  leurs  articulations  se  resserrer,  arbrisseau ,  etc. 

;  tandis  qu'une  autre  partie  s'allonge  ;  Nous  avons  déjà  indiqué  l'exis- 

1 1  nous  avons  vu  de  petits  Ténias  ,  mis  tence  d'un  pore  génital  qui  se  trouve 

[idans  l'eau  tiède,  nager  à  la  manière  presque  constamment  sur  les  bords 

des  Sangsues  ,  en  faisant  des  ondula-  latéraux  ,  et  beaucoup  plus  rarement 

liions  assez  rapides.  sur  la  ligne  moyenne  des  arlicula- 

Le  système    digestif  des  Ténias  lions.  De  ce  pore  naît  un  petit  canal 

.consiste  en  quatre  petits  vaisseaux  qui  se  bifurque  bientôt  ;  l'une  de  ces 

:qui  naissent  des  suçoirs  et  qui  se  pro-  branches  va  directement  à  l'ovaire  ; 

longent  dans  le  col  ;  ils  ne  tardent  l'autre,  plus  petite,  se  dirige  le 

ipoint  à  se  réunir  et  à  n'en  former  bord  antérieur  de  l'articulation,  oii 

:que  deux  qui  parcourent  toute  la  elle  paraît  se  terminer  dans  une  pe- 

longueur  de  l'Animal  ;  ils  marchent  tile  ampoule.  La  situation  des  pores 

parallèlement  et  sont  situés  près  des  génitaux  latéraux  varie  suivant  les 

bords  latéraux.  Au  niveau  du  bord  espèces  ;  quelques-unes  ont  deux  po- 

postérieur  de  chaque  articulation  ,  ils  res  à  chaque  articulation,  opposés 

ccommuniquent  entre  eux  au  moyen  sur  chaque  bord  ;  d'autres  en  ont 

cd'une   branche  transversale.    Nous  d'un  côté  seulement  ;  chez  d'autres  , 

cn'avons  point  eu  l'occasion  de  nous  les  pores  génitaux  sont   alternes  , 

^procurer  de  Ténias  assez  gros  et  assez  c'est-à-dire  une  articulation  ayant 

"frais  pour  pouvoir  les  injecter  (i),  son  pore  génilal  sur  le  bord  gauche, 

rmais  nous  doutons  que  le  système  de  celle  qui  suit  a  le  sien  sur  le  bord 

^vaisseaux  nourriciers  soit  aussi  sim-  droit ,  et  ainsi  de  suite;  enfin  il  y  a 

pie  qu'on  le  dit;  ce  que  nous  avons  des  Ténias  où  Ton  trouve  une  suite 

►observé  en  injectant  le  Distome  h^pa-  d'articulations  qui  ont  leur  pore  gé- 

ilique  ,  que  l'on  peut  comparer  aux  nilal  du  même  côté,  et  la  série  sui- 

Ténias  sous  le  rapport  de  l'organe  vante  sur  le  côté  opposé  ,  sans  qu'il 

digestif,  nous  porte  à  croire  qu'il  y  ait  d'ordre  régulier  pour  le  noni- 

Mtisle  d'autres  ramifications.  brc  d'articulations  de  chaque  série: 

Il  est  difficile  de  savoir  si  les  Té-  on  désigne  cette  disposition  par  l'ex- 

liîias  sont  androgynes  ou  hermaphro-  pression  de  pores  vaguement  alternes. 

ilites;  tous  les  individus  parvenus  à  On  trouve  quelquefois  des  Ténias  par 

nn  certain  degré  de  développement  le  pore  génital  desquels  sort  un  petit 

»nt  toujours  présenté  des  ovaires  ;  les  appendice  en  général  cylindrique, 

—   que   Rudolphi  nomme   lemnisque  : 

Cl).On  ne  peut  injecter  les  Ténias  que  par  les  Cette  partie  est  regardée  COmme  l'or- 

Kules  de  la  léle,  cl  fort  peu  en  ont  d'assez  vo-  gane  génital  mâle;  rarement  toutes 

Bimineux  pour  se  préier  à  cette  préparàiion.  les  articulations  sont  munies  de  lem- 

rrJ'.;rirj:.'.xr.i;TJSu:„"„i;t  «i^i"";  "  piusf,ccuom„..„t 

wer  sans  doute  à  cause  de  la  présence  de  val-  quelques-uncs  seulement  en  SOnt 

pourvues  ;  on  trouve  également  U 


io6  TEN 

inèinc  espèce  avec  ou  sans  lemnls- 
ques.  Quelques  autours  ont  considéré 
le  pore,  que  nous  nommons  génital  , 
comme  un  suçoir  ou  bouche  destinée 
à  fibsorber  les  sucs  nutritifs  néces- 
saires à  chaque  articulation.  La  très- 
grande  longueur  des  Ténias  ,  l'exces- 
sive petitesse  des  conduits  par  les- 
quels les  sucs  nutritifs  doivent  passer 
avant  de  parvenir  aux  articulations  , 
surtout  aux  dernières  qui  sont  en 
même  temps  les  plus  volumineuses, 
foutes  ces  considérations  ne  laissent 
pas  que  de  donner  une  sorte  de  pro- 
babilité à  cetle  opinion  ,  et  l'on  peut 
ajouter  encore  que  les  pores  géni- 
taux peuvent  s'appliquer,  à  la  ma- 
nièi  e  de  ventouses  ,  et  avec  une  cer- 
taine force  aux  parois  intestinales. 
Cependant  le  rapport  direct  des  ca- 
naux naissant  de  ces  pores,  avec  les 
ovaires,  et  le  défaut  d'anastomoses 
avec  ceux  qui  ,  naissant  de  la  tête , 
parcourent  toute  la  longueur  de  l'A- 
nimal, nous  font  penser,  avec  Rudoi- 
plii ,  que  l'on  doit  les  regarder  com- 
me appartenant  seulement  aux  orga- 
nes reproducteurs.  On  a  trouvé  des 
Ténias  repliés  sur  eux-mêmes ,  et 
a3'ant,  dans  celle  situation,  quelques- 
uns  do  leurs  pores  génitaux  accolés 
et  comme  anastomosés;  nous  avons 
trouvé  dans  l'intestin  d'une  Bécasse 
deux  Ténias  (  Tœiiia  filiim)  entortil- 
lés, et  ayant,  dans  plusieurs  points, 
leurs  pores  génitaux  accolés  de  cotle 
manière  et  unis  assez  fortement.  Est- 
ce  ainsi  qu'ils  se  fécondent  eux-mê- 
mçs  ou  réciproquement  ?  ou  n'est-ce 
qu'une  circonstance  fortuite  ?  On 
peut  disserter  là-dessns ,  mais  non 
donner,  ce  nous  semble,  une  solu- 
tion délinilive. 

Tous  les  Ténias  sont  ovipares; 
leurs  œufs,  en  général  très-petits  et, 
en  nombre  incalculable,  ont  ordi- 
nairement plusieurs  enveloppes;  la 
plupart  sont  arrondis  ou  ovalaires: 
q\ielques  espèces  ont  leurs  œufs  fort 
allongés  et  ti  ès-aigus aux  deux  bouts. 
Les  articulations  chargées  d'oeufs  en 
maturité  se  détachent  très-facilement 
SUT  tout  dans  les  dernières  ;  en  ou- 
vrant des  Animaux  contenant  des 


Ténias,  on  trouve  souvent  en  niêm» 
temps  que  ces  Vers,  quelques  arti- 
culations détachées  ,  souvent  aussi 
elles  sortent  avec  les  excrémens.  On 
avait  pris  ces  articulalions  détachées 
pour  des  Vers  particuliers  que  l'on 
nommait  Cucurbitaiiis.  Il  est  proba- 
ble que  c'est  le  mode  le  plus  ordi-f 
naire  par  lequel  les  Ténias  répandent 
leurs  œufs  ;  la  vie  ne  tarde  pas  à  s'é- 
leinilre  dans  ces  articulations  ,  elles 
se  détruisent  peu  à  peu,  et  les  œufs 
qu'elles  contiennent  sont  mis  en  li- 
beité.  On  a  également  observé  sur 
quelques  espèces  ,  que  les  ovaires  se 
détachent  et  tombent  en  totalité  avec 
la  peau  qui  les  recouvre,  laissant  j 
percées  dans  leur  centre,  les  articu-| 
lations  dont  ils  faisaient  partie  encorel 
unies  eulre  elles  :  c'est  encore  là  sans! 
doute  un  moyen  de  partuiition  desl 
Ténias.  Enfin  il  est  prcsumable  aussfl 
que  les  œufs  peuvent  sortir  par  le  pe-l 
lit  canal  qui  s'étend  des  ovaires  aul 
pore  génital.  Ce  mode  de  parluritioJ 
n'a  été  observé  qu'une  seule  fois  pail 
Goëze.  I 
Les  Ténias  ,  comme  tous  les  ctresl 
vivans  ,  sont  sujets  à  des  monstruo-B 
sites  :  une  des  plus  communes  esfl 
celle  qu'on  a  érigée  en  espèce  sous  la 
nom  de  Ténia  marteau.  Dans  celta 
monstruosité,  un  assez  grand  nom-1 
bre  des  articulations  antérieures  sona 
très-iapprochées  d'un  côté  et  très-fl 
écartées  de  l'autre  ,  à  peu  près  com-l 
me  un  éventail  étendu  ;  les  autrefl 
articulations  sont  dans  l'état  normal  I 
la  partie  ditlorme  de  l'Animal  es|| 
posée  transversalement  sur  celle  quil 
a  conservé  la  forme  ordinaire  ,  de' 
sorte  que  celte  anomalie  de  fonnû 
simule  assez  bien  un  marteau  em 
manche  ,  arrondi  par  un  bout  ci 
pointu  par  l'autre.  Le  Muséum  cl< 
Vienne  possède  un  Ténia  dont  1ï 
tête  présente  six  oscules  au  lieu  d< 
quatre;  il  a  été  trouvé  dans  les  in-i 
teslins  d'un  Chai.  Le  même  Muséimtji 
possède  un  morceau  de  Tœnia  fo/ii/riii, 
(de  riJonune)  dont  l'un  des  borde 
est  simple  et  l'autre  double,  ou  plu 
tôt  il  semble  que  ce  soit  deux  Tcnr.i 
soudés  par  un  côté.  Nous  avons  troiu^ 

: 


TEjN 

vé  dans  l'intestin  d'un  Cygne  un  as- 
sez grand  nombre  de  Ténias  dont  la 
plupart  avaient  les  premières  articu- 
.ations  très-élargies  dans  un  inter- 
valle de  quelques  lignes  de  longueur, 
elles  semblaient  séparées  longilucli- 
aalement  par  une  pellicule  mince 
.oon  articulée. 

Les  espèces  de  Ténias  sont  très- 
nombreuses  ,  et  se  trouvent  pour  la 
plupart  dans  les  intestins  des  Ani- 
;maux  vertébrés;  ils  sont  rares  néan- 
itmoins  dans  les  Poissons ,  oli  ils  sem- 
S  blent  être  remplacés  par  les  Bothrio- 
n.:éphales.  L'élude  des  espèces  dans 
bce  genre,  comme  dans  tou.s  les  genres 
'îtrès-naturels  ,  est  fort  difficile  et  laisse 
>ouvent  de  l'inceslitude.  Rudolpbi 
■irtage  les  Ténias  en  trois  sections  ; 
I  a  première  comprend  les  espèces  dé- 
,  pourvues  de  trompe  ;  la  deuxième 
[  ;clles  qui  en  sont  pourvues  ,  mais  ou 
.-■lie  n'est!  point  armée  de  crochets  ;  la 
;  loisième  les  espèces  à  trompe  armée. 

I"^*^  section  —  Tœiiia  expansa  ,  den- 
v  ici/Iala,  pectinata,  lanceolala ,  pli- 
[ca/rt  ,  fesiiva,  ant/iocephala ,  oinpha- 
wdes ,  dirninuta,  perlata,  cruciata  , 
'Ongiceps  ,  crenala  ,  nasutn  ,  tripunc- 
ita^  citcumerina,  opiintiuides  ,  Litle- 
jcfl/rt,  dendriùca,  difformis,  angustata, 
licoUis  ,  longicollis ,  ocellata  ,  toru- 
jsa,  dispar ,  tuberculata. 
lî^  section.  —  Tœnia    osculata  , 
oliœruphura  ,  variabilis  ,  lœvigata  , 
■mphitrica  ,  mu/abi/is  ,  cjal/ii/armis , 
iampanulala  ,  infundibulijormis  ,  vil- 
osa  ,  seligera  ,  vaginal  a  ,  polymor- 
\ha  ,  sphœrocepliala,  bacillaris  ,  py- 
^rnidata  ,  sphenocephala  ^  plalyce- 
\>hala  ,  aiigulala  ,  lœvis  ,  œqiiabilis  , 
^■'nu/'roi/ris ,  i/iversa,  capillaris  ,  ca- 
'itellala  ,  unilaleralis  ,  fasciata,  fi- 
^'tm  ^  rnicroccp/iala ,  li/iea^  elliplica, 
^•icemosa ,  globifcia,  îiymphœa,  gra- 
■'lis,  pusU/a,  hrevicollis  ,  crasbipora, 
htUia  ,  candelabraria  ,  parallei'ipi- 
^da  ,  farciminalis  ,   styiifera  ,  pa- 
^tdo.xa,  iiiterrupta,  oLigoloma ,  fla- 
VJllùrn ,  inalleus. 

11 III»  section. —  Tœnia  fuliurn  ,  rfiar- 
\.nata,  inlermedia,  serra/a,  crassi- 
•p»  ,   lalicollis  ,  c/assicollis  ,  corn- 
^  icla  ,   quadrala  ,   aiirila  ,  rnac.ro- 


TEN  107 

rhyncha  ,  octolobata ,  straminea  ,  acu- 
ta  ^Jîliformis  ,  rnu/tislriata  ,  iiijiala  , 
sinuosa  ,  (rilineala  ,  undulata  ,  ser- 
pentulus ,  j-iorosa  ,  craierifurmis ,  me- 
gacanlha  ,  longirostris  ,  crassu/a  ,  ca- 
pitata ,  scul'jcina.  (e.d..l.) 

TEr>JNANTITE.  min.  Variété  de 
Cuivre  gris  arsenifère,  dont  Phillips 
a  fait  une  espèce  qu'il  a  dédiée  à 
Tennant.  Sa  forme  oriiinaire  est  le 
dodécaèdre  rliomboïdal  ;  elle  est  d'un 
noir  bleuâtre  métallique  ;  sa  pous- 
sière est  d'un  gris  rougeâtre;  sa  pe- 
santeur spécifique  est  de  4,57.  -A-u 
chalumeau  ,  elle  briile  sur  le  char- 
bon avec  une  flamme  bleuâtre  ,  et  en 
répandant  une  forte  odeur  d'ail.  Elle 
est  composée,  d'après  l'analyse  de 
Phillips,  de  Cuivre,  45,52  ;  Soufre, 
28,74;  Arsenic,  ii,84;  Fer,  9,26; 
Quartz  ,  h.  La  Tennautite  a  été  trou- 
vée en  Cornouallles  dans  les  filons 
de  Cuivre  qui  traversent  le  Granité 
et  le  Schiste  argileux  ;  elle  y  est  ac- 
compagnée de  Cuivre  pyrileux  ,  de 
Cuivre  sulfuré  et  de  Cuivre  gris  an- 
timonifère.  (g.  del.) 

TENNU.  MAM.  r.  Saladang  et 
Tapir. 

TENORIA.  BOT.  PHAN.  Genre  éta- 
bli par  Sprengel  dans  la  famille  des 
Oinbellifères.  Il  renfermait  plusieurs 
espèces  de  Buplevrum  ,  tels  que  les 
B,  f/uticosum  ,  plantagineuni ,  spino— 
sum  ^  ainsi  que  le  Crithmuni  lalifo- 
liuni.  Les  botanistes  ne  l'ont  pas 
adopté. 

Dans  son  Systema  Vegelabilium  , 
Sprengel  cite  comme  synonyme  de 
Trixis /ru/escens  ou  Perdicii/m  radiale 
le  Tenuria  calyculata  de  Beriero.  Ce 
genre  Tenoria  ou  Tenorea  a  été  pu- 
blié par  A.  Colla,  botaniste  de  Turin, 
auteur  d'un  ouvrage  ayant  pour  ti- 
tre :  Hortus  Ripulensis ,  etoii  se  trou- 
vent les  caractères  de  ce  nouveau 
genre  qui  ne  semble  pas  mériter  d'ê- 
tre séparé  du  Trixis.  (o..N.) 

TENREC.  MAM.  Pour  Tanrec. 
ce  mot.  (is.  G.  ST.-H.) 

TENTACULAIRE.  Tentacularia 


io8  TEN 

INTEST.  Genre  établi  par  Bosc  (  Bull. 
phiJ.,  1797,  n°  2,  p.  9,  fig.  I  ;  et 
adopté  par  quelques  naturalistes  ; 
réuni  aux  Télrarhynques  par  Rudol- 
plii ,  sous  le  nom  de  Telnirhyncus 
macrobothrius.  V.  Tétrariiynque. 

TENTACULITES.  MOLL^('Schio- 
theim  ).  V.  Molosse. 

TENTHLAGO.  rept.  oph.  L'un 
des  noms  de  pays  du  Crotale  du- 
ï  issus.  (is.  G.  ST.-H.) 

TENTHRÈDE.    Tenthredo.  ins. 
Genre  de  l'ordre  des  Hyménoptères  , 
section  des  Térébrans ,  famille  des 
Porte-Scies,  tribu  des  Tentbrcdines  , 
qui,  dans  les  premières  méthodes, 
comprit  d'abord  celte  tribu, mais  qui, 
dans  l'état  actuel  de  la  science ,  ne 
renferme  plus  que  les  espèces  offrant 
les  caractères  suivans  :  antennes  fi- 
liformes ou  légèrement  plus  grosses 
vers  le  bout,  de  neuf  articles,  sim- 
ples dans  les  deux  sexes  ;  deux  cel- 
lules radiales  et  quatre  cellules  cu- 
bitales dont  la  dernière  fermée  par 
le  bord  postérieur  de  l'aile.  Jurine , 
ayant  cru  devoir  appliquer  la  dé- 
nomination générique  de  Tenthrède 
aux  espèces  dont  les  antennes  sont 
terminées  en  forme  de  bouton ,  et 
qui  sont  généralement  les  plus  gran- 
des de  la  tribu,  celles  que  Geoffroy 
et  Olivier  en  avaient  déjà  séparées, 
l'un  sous  le  nom  de  Crahro  et  l'autre 
sous  celui  de  Cimbex ,  appelle  Al- 
lante ,  Allantus  ,  le  genre  dont  il 
s'agit  ici.  Le  docteur  Leacli  en  a  ré- 
duit l'étendue.  Les  espèces  dont  le 
corps  est  allongé  ou  de  longueur 
moyenne ,  dont  les  antennes  pré- 
sentent les  mêmes  proportions,  ont 
neuf  articles  ,  avec  le  quatrième  plus 
long  que  le  troisième,  forment  un 
genre  propre  auquel  il  conserve  la 
dénomination  précédente d'y///a«///s; 
telles  sont  les  espèces  de  Tenibrèdes 
appelées  par  Khig  semi-cincla  ,  noiha, 
zonata,  etc.;  celles  qui  ne  diffèi-ent 
de  celles-ci  ,  qu'en  ce  que  ces  deux 
articles  sont  d'égale  longueur,  com- 
posent le  genre  Tenthredo.  Il  y  rap- 
porte les  espèces  que  le  même  auteur 


TEN 

nomme  rapœ ,  dimidiata,  nassala, 
etc.  ;  d'autres  Tenthrèdes  de  nous,  ou 
d'autres  Allantes  de  Jurine,  dont  le 
corps  est  court  et  épais  ,  avec  les  an- 
tennes de  neuf  ou  dix  articles,  plus 
épaisses  dans  leur  milieu  ,  terminées 
en  pointe,  et  oLi  le  troisième  article 
est  plus  long  que  le  quaii  ième,  for- 
ment dans  la  méthode  du  naturaliste 
anglais  deux  autres  genres  ,  Athalia 
et  Selandrla  :  ici  les  antennes  ont 
neuf  articles  et  là  dix.  Lepelletier 
adopte  le  premier  ,  mais  en  donnant 
un  article  de  plus  aux  antennes  ; 
il  nous  a  cependant  paru  que  la  sé- 
p;tration  même  du  neuvième  et  du 
dixième   élait  faiblement  exprimée 
ou  à  peine  rudimen taire.  Les  Ten- 
thrèdes ,  spiiiarum  ,  ivsœ  ,  annulaUt 
de  Klug,  rentrent  dans  cette  coupe 
générique  ;  celles  qu'il  nomme  T. 
seiva  ,  cinereipes  et  ot^nla  ,  appar- 
tiennent à  la  seconde ,  celle  de  Selan- 
dria.  Lepelletier  et  Serville  ne  com- 
prennent plus  maintenant  (  EncycL 
mélhod.  )  dans  le  genre  Tenthrède 
proprement  dit  que  les  Allantes  de 
Jurine  dont  les  antennes  sont  com- 
posées de  neuf  articles  ,  assez  lon- 
gues ,  et  ne  vont  point  en  grossissant. 
Les  Allantes  ,  oii  elles  sont  composées 
du  même  nombre  de  pièces  ,  mais  qui 
vont  en  grossissant,  et  sout  plus  cour 
tes,  forment  le  genre  Corj' /m ,  dan 
lequel  ils  établissent  plusieurs  divi 
sions  et  subdivisions  d'après  les  pro 
portions  de  ces  organes,  celles  d 
l'abdomen  et  la  considération  de  1 
seconde  et  de  la  troisième  cellule  eu 
bitale.  Il  nous  est  impossible  d'entre 
dans  d'Autres  détails.  Devant  e\po 
ser  en  ouire  à  l'article  Tenthréoinb 
les  particularités  les  plus  inléressan 
tes  de  l'histoire  de  ces  Insectes ,  nou 
nous  abstiendrons  d'en  parler  ici ,  c 
nous  nous  bornerons  à  la  citation  d 
espèces  suivantes. 

Te  N  Tii  R  È  D  E  G  u  É  p  i( ,  Ten  thredo  trî- 
cincta ,  Fabr.  ;  la  Mouche  à  scie  s 
quatre  bandes  jaunes  ,  GeolT. ,  n°  11 
pl.  16,  fig.  5.  Longue  de  six  lignes 
noire  ,  avec  le  labre,  le  bord  poslë 
rieur  du  prothorax  ,  du  premier  se 
ment  de  l'abdomen  et  celui  d 


TEN 

ulres ,  à  partir  du  quatrième,  jau- 
es.  Anleunes  plus  grosses  vers  le 
out ,  noires  ,  avec  le  premier  article 

iiuve.  Pâtes  de  celle  couleur ,  avec  du 
oir  sur  les  cuisses.  Une  leinle  brune 
la  côte  des  ailes  supérieures.  ïrès- 

l  Oinmune  aux  environs  de  Paris. 

TeNTURÈDE  de  la.  SCROPHUIiAIRE  , 

^renlhredo  Scrophii tariœ  ,  L.  ;  Panz. , 
Jaun.  Jnsecî.  Germ. ,  lo,  le  mâle. 
AiOxigue  de  cinq  lignes,  noire,  avec 
;.e3  antennes  fauves  et  un  peu  plus 
rosses  vers  leur  extrémité.  Anneaux 
ee  l'abdomen,  à  l'exception  du  se- 
oond  et  du  troisième ,  ayant  le  bord 
ooslérieur  jaune.  Jambes  et  tarses 
lauves.  Sur  la  Scropbulaire. 

Tenthrebe  alerte,  Tenthredo  vi- 
IddiSfh.;  Panz.,  ibid.  64,  2.  An- 
tennes sétacées.  Corps  vert,  avec  des 
laches  sur  le  thorax  ,  et  une  bande  le 
)DUg  du  milieu  du  dessus  de  l'abdo- 
laen  ,  noires.  Sur  le  Bouleau. 

Dans  quelques  autres  espèces  le 
Dorps  est  proportionnellement  plus 
oourt  et  plus  épais.  Fabricius  en  a 
mit  des  Hylolomes  ,  etLeach  des  Sé- 
lundries.  Telle  est  la  Tenthrède  co- 
mnneuse,  Tenthredo  oua/a,  L.  ;  Uy- 
hUoma  ouata,  Fabr.  Elle  est  longue 
'environ  quatre  lignes,  noire,  avec 
majeure  partie  du  dessus  du  thorax 
))uge,  et  une  tache  blanchâtre  près 
îhs  cuisses.  La  côte  des  ailes  supé- 
eeures  est  noire  en  majeure  partie. 
I  »  larve  ,  qui  vil  sur  l'Aune ,  est  d'un 
rirt  céladon ,  mais  toute  couverte 
liUn  duvet  cotonneux  blanc,  com- 
losé  de  petites  touffes  plates  de  petits 
ils  élevés  eu  forme  de  brosses ,  et 
«rtant  de  plusieurs  cavités  allon- 
ges. Cette  matière  s'enlève  aisément 
disparaît  dans  les  individus  qui 
iU  fait  leur  dernière   mue.  Ces 
rves  entrent  en  terre  pour  passer 
I  l'élat  de  nymphe;  la  coque  qui 
r  renferme  est  double;  l'intérieure 
l très-mince,  trcs-flexible ,  avec  un 
rcle  blanchâtre  dans  son  milieu; 
^ixlérieure  est  assez  dure  et  assez 
^astique,  d'une  soie  d'un  brun  obs- 
t  r  ei  recouverte  de  grains  de  terre. 
Dans  cette  division  se  range  encore 
Tenthrède  du  Cerisier,  Ten- 


TEN  109 

tliredo  Cerasi,  L.  ;  Mouche  à  scie  de 
la  larve  Limace  ,  Degéer.  Elle  est  pe- 
tite, d'un  noir  luisant,  avec  les  ailes 
noirâtres;  les  jambes  et  même  une 
partie  des  tarses  pâles.  Sa  fausse-che- 
nille a  vingt  pales;  elle  est  noire  ou 
d'un  vert  foncé,  et  enduite  d'une 
matière  visqueuse  ,  d'une  odeur  dé- 
sagréable, et  qui  lui  sert  à  se  tenir 
fixée  sur  les  feuilles  du  Cerisier,  du 
Poirier,  de  l'Aubépine,  etc.,  dont 
elle  se  nourrit,  et  à  tempérer  l'ar- 
deur des  rayons  du  soleil.  Elle  res- 
semble à  une  petite  Limace. 

La  Tenthrède  des  galles  ou  la 
Mouche  à  scie  des  galles  ligueuses 
du  Pin  de  Degéer,  que  nous  avions 
mentionnée  à  l'article  Tenthrède  de 
la  seconde  édition  du  nouveau  Dic- 
tionnaire d'Histoire  naturelle,  appar- 
tient au  genre  INémate.  (lat.) 

TENTHRÉDINES.  Tenthredinetœ, 
Tenthredinidea ,  Leach.,  iNS.  Hymé- 
noptères composant  la  première  tribu 
de  la  famille  des  Porte-Scies ,  section, 
des  Térébrans ,  ainsi  nommée  du 
genre  Tenthredo  de  Linné  qu'elle  em- 
brasse. Un  abdomen  parfailement 
sessile  ,  cylindracé  ,  formé  de  neuf 
anneaux  et  muni  dans  les  femelles, 
à  son  extrémité  iriférieui'e,  d'une  ta- 
rière logée  dans  une  coulisse,  consti- 
tuée par  deux  lames  aplaties,  cultri- 
formes ,  cornées  ,  dentelées  en  ma- 
nière  de  scie,  et  représentant  l'ai- 
guillon proprement  dit  des  Hymé- 
noptères pourvus  de  cette  arme  offen- 
sive; une  tête  cari'ée,  offrant  deux 
mandibules  fortes ,  plus  ou  moins 
dentées  ,  une  languette  trifide  et 
comme  digilée,  des  palpes  maxillaires 
composées  de  six  articles  ,  et  les  la- 
biaux de  quatre;  la  présence  de  deux 
petits  corps  arrondis  ,  en  forme  de 
grains  et  ordinairement  colorés,  si- 
tues derrière  l'écusson  ;  des  ailes  lui- 
santes, paraissant  comme  chiffonnées, 
et  dont  les  sujjérieures  out  toujours 
une  cellule  radiale  au  moins  ,  et  deux 
ou  trois  cellules  cubitales  complètes  , 
outre  celle  qui  les  suit  et  qui  est  fer- 
mée par  le  bord  postérieur,  enfin  un 
vol  lourd,  signalent  ces  lusecles.  Cou- 


iio  TLIN 

siiiérës  dans  leur  premier  dtat  ou  ce- 
lui de  larves  ,  ils  se  distinguent  aussi 
des  autres  Hyménoptères  en  ce  que, 
un  polit  noml)re  exccplé,  ils  sont  les 
seids  qui  vivent  en  plein  air  ,  et  qui , 
par  leurs  ("ormes  ,  leurs  couleurs  et  le 
nombre  de  leurs  prîtes,  ressemblent 
à  des  chenilles  ;  mais  ces  larves  diffè- 
rent spécialement  do  celles  que  l'on 
désigne  ainsi  par  le  nombre  même  de 
ces  pales,  qui  est,  dans  la  plupart, 
de  dix-huit  à  vingt-deux,  dont  les 
six  premièies  ,  ainsi  que  celles  des 
chenilles  proprement  dites  ,  toujours 
écaillcuses  et  les  autres  membraneu- 
ses. Nous  avons  dit  dans  la  plupart, 
parce  que  quelques-unes  sont  dé- 
pourvues de  celles-ci  ;  leur  tête  offre 
aussi  deux  yeux  ti ès-distincls  ,  ca- 
ractère qui  les  distingue  encore  des 
larves  des  Lépidoptères.  D'après  ces 
dissemblances  et  quelques   autres  , 
on  est  convenu  de  désigner  les  larves 
desTenlhi é  liues parla  dénomination 
de  fausses-chenilles.  Deg('cr  et  Du- 
trochet  ont  publié  quelques  observa- 
tions iuîëiessanles  sur  leur  analomie 
intérieure.  De  même  que  les  chenilles 
pioprement  dites  ,  elles  ont  des  vais- 
seaux propres  à  sécréter  et  à  renfer- 
mer la  soie  qu'elles  emploient  à  la 
construction    de   leur   coque  lors- 
qu'elles veulent  passer  à  l'état  de 
n;ynipiie,  et  dont  les  fils  sortent  par 
une  libère  placée  aussi  au  bout  de  la 
lèvi  e  inféi  ieure  ,  mais  qui ,  suivant  la 
remarque  de  Degéer,  est  plus  compli- 
quée que  celle  des  chenilles.  Les  an- 
tennes de  rinsecle  parfait  varient 
beaucoup  quant  à  leur  coui position 
et  à  leur  forme;  tantôt  elles  se  ter- 
minent en  manière  de  bouton  ou  de 
massue  qui  se  divise  même  quelque- 
fois en  deux  branches;  tantôt  elles 
sont  fdiformc.s  ou  sélacces  ;  là  elles 
soûl  simples  dans  les  deux  sexes  ;  ici, 
celles  des  mâles  forment  un  beau  pa- 
nache ,  ou  sont  au  moins  dentées  en 
scie.  Quoique  le  nombre  des  articles 
varie,  il  est  généralement  de  neuf. 
La  tôle  est  un  peu  plus  large  que 
longue  ou  transversc ,  arrondie  aux 
côtés  postérieurs  ,  avec  les  deux  yeux 
ccariés  ,  ovales  et  entiers.  Le  labre  est 


ordinairement  découvert,  membra- 
neux et  arrondi  par  devant.  Les  mâ- 
choires et  la  lèvre  sont  courts,  hi 
languelteest  droite,  divisée  en  troil 
lanières,  doublées,  et  dont  la  mi* 
loyenne  plus  étroite.  Ses  palpes  souf' 
plus  courts  que  les  maxillaires,  ave< 
le  dernier  article  ovalairc.  Les  extr^ 
mités  latérales  du  prolhorax  se  rejet* 
tent  et  s'élargissent  en  arrière  , 
présentent  l'apparence  de  deux  épail 
lelles  ;  souvent  colorées  en  jaune.  Li 
dessus  du  mcsothorax  offre  deux  \U 
gnes  imprimées  qui  convergent  pol 
térieurement  pour  former  un  aui^le 
et  l'on  distingue  fréquemment  dan; 
leur  entre-deiix  une  autre  ligne,  m;^! 
droite.  L'écusson  est  en  carré  trans 
versai.  Le  segment  portant  les  secon- 
des ailes  a  de  chaque  côté  un  eiifoU 
cément,  ce  qui  lui  donne  la  fi^ur 
d'une  sorte  de  double  Y  renverséj 
Les  deux  petits  corps  en  forme  di 
grains  apialis  ,  dont  nous  avons  pari* 
plus  haut,  sont  situés  au-dessus  di 
ce  segment  de  chaque  côté  de  1  é^ 
cussou.  La  coulisse,  cnlre  laqucll«l 
est  placée  la  tarière  de  la  feu?elle|;l 
consiste  en  deux  lames  concaves  I 
c'est  avec  le  jeu  alternatif  des  deuil 
lames   composant   celle    tarière  c 
l'aclion  des  dentelures  ,  que  cet  In 
sccle  fait   successivement  dans  h 
branches  et  autres  parties  des  végé 
taux  de  petits  trous  dans  chacun  dc.<; 
quels  il  place  un  œuf  et  ensidie  un- 
liqueur  mousseuse  qui  empêche,  ; 
ce  que  l'on  présume ,  les  ouverture 
de  se  fermer.  A  mesure  que  les  œid 
grossissent,  les  plaies,  faites  par  le 
entailles  de  la  scie,  deviennent  pin 
convexes;  quelquefois  elles  prennen 
la   (orme   d'une  galle  ligneuse  on 
molle  et  pulpeuse,  selon  la  natuiec' 
la  consistance  de  la  portion  oflVnsc 
du  végétal  ;  dans  ce  cas,  ces  excnti- 
sances  servent  à  la  (bis  do,  berceau  i 
de  nourriture  à  la  larve;  tantôt  cil 
y  subit  toutes  ses  yiétamorphc 
tantôt  elle  quitte  sa  demeure  ; 
qu'elle  veut  se  changer  en  nymphe, 
el  se  laisse  tomber  à  terre  pour  s'* 
cacher.  C'est  là  aussi  que  hcaticou 
d'autres  larves  ,  qui  ont  vécu  de  foui 


il 


TEN 


1 1 1 


^,  achèvent  leurs  transtonnations. 
•gecr  eu  a  observé  dont  la  nym- 
le  élîiit  nue;  mais  presque  toutes 
. .  itit  des  coques  ;  celles  nièiue  de  quel- 
ques-unes ,  les  Hyloloines  ,  par  exem- 
^)le ,  sont  doubles;  l'exléi  ieure  est 
aoinpoiée  d'uns  soie  grossière  et  à 
r.randes  mailles;  l'intérieure  est  d'un 
lîissu  serré  el  flexdile;  d'autres  faus- 
ces-chenilles  fixent  leurs  coques  aux 
parties  des  végélaux  qui  leur  ont 
o'ourni  leurs  alimens.  L'une  des  ex- 
rrémilcs  de  ces  coques  se  détache  en 
ananièrède  calot  te  pour  livrer  passage 
i  l'Insecte  parfait.  Plusieurs  de  ces 
aarves  vivent  en  société,  quelquefois 
iinême  sous  une  lente  soyeuse  ,  à  l'ins- 
aar  de  plusieurs  chenilles,  et  ne  sont 
vjas  moins  nuisibles  qu'elles.  Celle 
[ijui  vit  sur  le  Pin  est  souvent  pour 
;cet  arbre  un  fléau  des  plus  perni- 
;;:ieux. 

Ou  trouvera  dans  les  Mémoires  de 
)Degéer  la  description  et  l'hisloixe 
Il'un  grand  nombre  de  ces  fausses- 
lijhenilles  :  leurs  formes  et  Icars  tégu- 
rnens  varient  beaucoup  ,  selon  les  es- 
>oèccs;  il  eu  est  surtout  une  très-re- 
imarquable  ,  et  que  nous  devons  d'au- 
aant  plus  mentionner  qu'elle  est  très- 
:  :oinmune  dans  nos  jaidins,  sur  les 
•  euilles  du  Poirier  et  du  Cerisier; 
:;  est  celle  qu'il  nomme  fausse-che-- 
1  lille  Limace.  Elle  est  presque  coni- 
liue,  noire,  gluante,  et  ressemble, 
l 'u  premier  aspect,  à  un  jeune  indi- 
vidu du  Mollusque  désigné  ainsi. 
.Quelques  espèces  ont  cela  de  projire, 
i'^ue  le  dessous  de  leui-  corps  est  muni 
Il'un  certain  nombre  de  petits  mame- 
lons réiractiles.  Sous  le  rapport  des 
'jlitudes,  il  y  en  a  de  singulières  ; 
un-i  quelques-unes  de  ces  larves  se 
'  Ouleriten  spirale,  d'autres  ont  l'ex- 
f-rémité  postérieure  de  leur  corps 
i-levé  en  arc.  Celles  des  Cimbex  peu- 
vent seringuer  par  les  côtés,  et  jus- 
[■^uà  un  pied  de  distance,  des  jets 
iJ'une  liqueur  verdâtrc.  Il  en  est  qui 
^onscrvent  encore  long-teinps  après 
-Ire  mises  en  coque  leur  forme  pri- 
fîiitive. 

L'historien  des  Insectes  des  envi- 
•r<ms  de  Paris  forma  d'abord  ,  avec  les 


Tenlhièdes  de  Linné  à  antennes  eu 
boulon  ,  un  genre  propre  sous  le  nom 
de  Crabro  ou  Frelun,  désignation  assez 
impropre,  et  qu'Olivier  remplaça  en- 
suite par  celle  de  Cimbex.  Degéer 
n'adopta  point  ce  changement,  el , 
après  avoir  exposé  une  distribulion 
de  ces  Insectes,  d'après  la  variété  de 
formes  des  antennes,  il  en  suivit  une 
autre  fondée  sur  le  nombre  des  pales 
de  leurs  larves;  mais  il  est  ai;;é  de 
voir  qu'elle  contrarie  l'ordre  naturel , 
puisque  parmi  les  Hylotomes,  consi- 
dérés dans  leurs  limites  génériques 
actuelles,  il  en  est  dont  les  fausses-che- 
nilles ont  vingt  et  dix-huit  pâtes. Uu 
natui^aliste  qui,  par  l'emploi  d'un  ca- 
ractère dont  on  ii'avait  pas  encore 
fait  usage,  celui  tiré  du  réseau  des 
ailes,  a  le  plus  contribué  à  débrouil- 
ler le  genre  Tentkredo  de  Linné  ,  est , , 
sans  contredit  ;  Jurinc  père.  Nous 
citerons  ensuite  le  docteur  Kiiig  qui 
a  publié  d'excellenles  monogra[)lues 
de  plusieurs  genres  de  cette  tribu, 
et  le  travail  de  Lepellelier  de  Saint- 
Fargeau  qui  les  embrasse  tous,  mais 
dont  la  synonymie  aurait  besoin 
d'être  mise  en  concordance  avec  celle 
de  rentomologisle  précédent  ,  Le- 
pollotier  n'ayant  pu  se  procurer  ces 
ouvrages  à  l'époque  oii  il  a  rédigé  le 
sien.  Le  docteur  Leach  ,  dans  le  troi- 
sième volume  de  son  Zoological 
Miscellany  ,  a  exposé  une  distri- 
bution générale  et  plus  étendue  do 
celte  famille  d'Hyménoptères  qu'il 
partage  en  neuf  races,  et  flans  la- 
quelle il  a  intioduit  plusieurs  nou- 
velles coupes  génériques,  iriais  peu 
importantes  pour  la  plupart.  L'on 
pourra  consulter,  tant  pour  ces  mé- 
thodes que  pour  la  nôtie,  ce  qu'ont 
dit  à  cet  égard  Lepellelier  de  S.iint- 
Fargeau  el  Serville ,  dans  le  dernier 
volume  des  Insectes  de  l'Encyclopé- 
die méthodique. 

Les  Tenlhrédines  ,se  divisent  natu- 
r(;llemenl  en  deux  sections,  les  Ten- 
lhrédines propres  et  celles  que  l'on 
peut  nommer  Siréciformi?s ,  à  raison 
de  leur  alTmité  avec  les  Sirex.  Dans 
les  premières,  l'abdomen  est  dépri- 
mé et  la  tarière  n'en  dépasse  point 


11  i  TE]N 

Fextrémilë  postérieure.  Le  bout  in- 
terne des  deux  jambes  antérieures 
ofïVe  deux  épines  droites  et  divergen- 
tes. Les  antennes,  lorsqu'elles  sont 
simples,  ne  sont  souvent  composées 
que  de  neuf  articles.  Les  fausses-che- 
nilles-vivent  en  plein  air  ou  retirées 
dans  des  excroissances  végétales. 
Tantôt  le  labre  est  toujours  appa- 
rent ou  découvert;  le  iiiilieu  du  côté 
interne  des  quatre  jambes  postérieu- 
res n'offre  point  d'épines  ou  n'en  a 
qu'une  au  plus.  Les  fausses  chenilles 
ont  de  dix-huit  à  vingt-deux  pâtes. 
Là,  les  antennes,  toujours  courtes, 
sont  terminées  par  un  rentlement, 
soit  en  forme  de  cône  renversé  et  ar- 
rondi au  bout  ou  en  bouton  ,  soit  par 
un  grand  article  en  massue  allongée, 
prismatique  ou  cylindrique  ,  cilié  ou 
velu ,  et  quelquefois  fourchu  dans  les 
mâles,  plus  épais  dans  l'autre  sexe; 
le  nombre  des  articles  qui  précèdent 
ce  renflement  est  de  cinq  au  plus. 

I.  Antennes  terminées  par  un  ren- 
flement en  forme  de  bouton  ,  précédé 
de  quatre  ou  cinq  articles  semblables 
dans  les  deux  sexes.  (Toutes  les  faus- 
ses-chenilles connues  ayant  vingt- 
deux  pales.  ) 

A.  Deux  cellules  radiales;  trois  cel- 
lules cubitales  (i)  dont  la  dernière 
lermée  par  le  bord  postérieur  de 
l'aile. 

Genre  :  Cimbex  ,  Cimbex. 

Les  espèces  dont  les  quatre  cuisses 
postérieures  sont  très -renflées  dans 
les  raâles  composent  les  genres  Cim- 
bex,  Trichiosoma  et  Clauellaria  de 
Leach. 

Celles  où  l'on  n'observe  point  cette 
dlfiérence  sexuelle  forment  ceux  qu'il 
nomme  Zarœa,  Abia ,  Amasis. 

B.  Une  cellule  radiale  appendicée; 
quatre  cellules  cubitales  dont  la  der- 


(l)  L'étendue  des  deux  premières  dépend  de 
la  disparition  de  l'une  des  deux  petites  ner- 
vures qui,  d.-<«s  les  ailes  oùil  y  a  quatre  cellules 
cubitales,  séparent  la  première  de  la  seconde, 
ou  celle-ci  de  la  troisième. 


TEN 

nière  fermée  par  le  bord  postérieur 
de  l'aile. 

Genres  :  Perga  ,  Perga ,  et  Syzi- 
GONijs ,  Syzlgonia. 

IL  Troisième  et  dernier  article  des 
antennes  formant  une  massue  allon- 
gée ,  prismatique  ou  cylindrique, 
plus  grêle,  ciliée,  quelquefois  four- 
chue dans  les  mâles.  (  Une  cellule 
radiale  ordinairement  appendicée. 
Fausses-chenilles  ayant  vingt  ou  dix- 
huit  pâtes.  ) 

A.  Quatre  cellules  cubitales'. 

Genres  :  Hylotome,  Bylotoma  ^ 
et  ScinzocÈRE  ,  ScJdzocera,  Nob.  ; 
Cryptus ,  Leach. 

Nota.  Dans  les  Cryptus  de  Lepelle- 
tier  la  cellule  radiale  n'est  point  ap- 
pendicée. 

B.  Trois  cellules  cubitales. 

Genre  :  Ptii,ie,  Pdlia,  de  Lepel- 
letier. 

Ici  les  antennes,  offrant  toujours 
distinctement  neuf  articles  au  moins , 
sont  tantôt  filiformes  ou  insensible- 
ment plus  grosses  vers  le  bout ,  tan- 
tôt sétacées. 

I.  Antennes  de  quinze  articles  au 
plus  ,  et  le  plus  souvent  de  neuf,  sim- 
ples dans  les  deux  sexes,  ou  tout  au 
plus  et  très-rarement  serai-pectinées 
dans  les  mâles. 

A.  Antennes  simples  dans  les  deux  I 
sexes.  ; 

a.  Deux  cellules  radiales.  f 

*  Quatre  cellules  cubitales. 

Genres  :  Tenthrèdh,  Tenlhredo  ; 
Athalie  ,  Alhalia.  Knpporlez-y  les  ' 
suivans  de  Leach,  Selandria ,  Al- 
lait tus.  t 

**  Trois  cellules  cubitales. 

f  Antennes  de  onze  à  quinze  ar-  i 
ticles. 

Genre:  Masade,  Masada deLeach , 
auquel  nousréiinissons  ceuxd'.^co'erc 
et  Saiofia ,  qu'il  avait  pareillement 
établis  d'après  notre  collection  ,  mais 
encore  inédits.  F'.  KluQ,  Monogra- 


-ihie  du  genre  Teuthrède  ,  espèces 
182-186. 

ff  Antennes  de  neuf  articles. 

Genre  :  Dolère  ,  Do'erus.  Rap- 
;  portez-)'  les  suivans  de  Leach  ,  Fenu- 
Dosylheus ,  Emphjius. 

h.  Une  cellule  radiale. 

Genre  :  Pristiphore  ,  Pristiphora; 
NÉMATii,  iV(?//2rt///s.  Joignez -y  ceux 
1.  de  Messa  et  de  Crœsus  de  Leach. 

B.  Antennes  semi-peclinées  dans 
I  les  mâles. 

Genre  :  Cladie,  Cladins,  Nob. 

II.  Anlenues  de  seize  articles  au 
I  moins  ,  peclinées  ou  en  éventail  dans 
1  les  mâles ,  et  en  scie  dans  les  femelles. 

Genres:  hovHY-RE ,  Lophyrits ,  et 
1  Ptérygophore  ,  Pterygojj/ioms. 

Tanlôt  le  labre  est  caché  ou  peu 
«saillant.  Le  côté  interne  des  quatre 
i  jambes  postérieures  présente,  avant 
>son  extrémité,  deux  ou  trois  épines. 
:  Les  antennes  sont  toujours  composées 
t  d'un  grand  nombre  d'articles.  La  tête 
f  est  forte ,  portée  sur  une  sorte  de  cou  , 
:  avec  les  mandibules  très-croisées.  Les 
!  fausses  chenilles  n'ont  point  de  pâtes 
;  membraneuses. 

Genres  :  Mégalodonte,  Megalo- 
'  don/es ,!Soh.  ;  Ta/pa,  Fnhr. ,  et  Pam- 
.  PfiiJLiE ,  PamphUiiis ,  iS'ob.  ,  Ljda  , 
IFabr. 

Les  Tenthrédines  de  notre  seconde 
î  section  ,  les  Siréciformes,  ont  l'abdo- 
men généralement  comprimé,  avec 
■;t  tarière  saillante  par-delà  ,  en  ma- 
nière de  queue.  L'extrémité  interne 
les  deux  jambes  antérieures  n'offre 
qu'une  seule  épine  qui  est  courbe  et 
terminée  par  deux  dénis.  Celles  des 
fausses  chenilles ,  dont  on  a  suivi  les 
mélamorphoics,  vivent  dans  l'inté- 
rieur des  végétaux  ou  dans  le  vieux 
bois. 

T.  Antennes  et  palpes  maxillaires 
ferminés  en  manière  de  fouet  ou 
brusquement  sélacés  vers  leur  extré- 
mité. 

Genre:  Xyèle,  Xrela. 
TOME  xvr. 


TFN  ii5 

II.  Antennes  soit  terminées  en  ma^ 
nière  de  fuseau  allongé,  soit  insen- 
siblement plus  grêles  vers  le  bout. 

Genres  :  Cephus  ,  Cepkus ,  et  Xi- 
PRYDJiiE ,  Xip/iydna.  (lat.) 

TENTYRIE.  Tenijria.  ms.  Genre 
de  l'ordre  des  Coléoptères,  famille 
des  Mélasomes, tribu  desPiméliaires, 
confondu  par  Fahricius  avec  celui' 
d'JÂis,  et  que  nous  signalerons  ainsi  : 
corps  ovalaire  ,  avec  le  corselet  pres- 
que orbiculaire,  soit  plus  étroit  que 
l'abdomen,  soit  de  sa  largeur,  mais 
arrondi  aux  angles  postérieurs  ,  et 
laissant  un  vide  entre  eux  et  la  base 
des  él)  très.  Têle  point  rétrécie  posté- 
rieurement. Antennes  grossissant  in- 
sensiblement,  de  onze  articles  très- 
distincts,  obconiques  ou  presque  cy- 
lindriques et  amincis  vers  la  base 
pour  la  plupart,  les  avant-derniers 
presque  en  forme  de  toupie,  et  le 
dernier  ou  le  onzième  presque  aussi 
long  que  le  précédent,  ovoïde.  Labre 
ûecouvert  et  point  reçu  dans  une 
échancrure  du  bord  antérieur  de  la 
tête  ;  milieu  de  ce  bord  un  peu  avance' 
en  pointe  ou  en  manière  de  dent. 
Dernier  article  des  palpes  maxillaires 
un  peu  plus  grand,  presque  oljconi- 
qnc.  Menton  recouvrant  la  base  des 
mâchoires,  presque  carré,  avec  le 
bord  supérieur  arioncii  et  échancré 
dans  son  milieu.  Abdomen  en  forme 
d'ovoïde  renversé  et  tronqué  à  sa 
base.  Jambes  étroites  et  simples. 

Les  Tentyries  sont  propres*  aux 
contrées  méridionales  et  sablonneu- 
ses de^  l'Europe  méridionale,  ainsi 
qu'à  d'autres  de  l'Afrique  cl  de  l'A- 
sie ;  tels  sont  les  yj^/s  glahra  ,  piwc- 
tala,  abbreviata,  orbiculata  et  lœvi- 
gâta  de  Fabricius.  Il  nous  a  p;iru  que 
le  genre  Tagona  de  Fischer  (  Enlom. 
de  la  Russie  )  n'en  diderail  pas  essen- 
tiellement. Nous  rcnvenons  ,  pour 
d'autres  détails,  au  second  volunîc  de 
n 0 1 re  Gênera  Crust.  et  Insect.    (lat. ) 

TËiNUiROSTRES.  ois.  Duméril 
emj)loie  ce  mot  pour  désigner,  djins 
sa  /.oologie  analytique,  plusici'irs  fa- 
milles d'Oiseaux  dont  le  bec  est  en 


ii4  TEP 

général  long  et  mince  ,  flexible,  peu 
dur  et  même  souvent  mou.  L'une  de 
ces  familles  appartient  à  son  second 
ordre,  les  Passereaux,  et  l'autre  au 
cinquième,  les  Echassiers.  (du..z.) 

TEPE  .  MAM.  Hernandoz ,  dans  son 
Histoire  du  Mexique,  a  décrit  sous  le 
nom  de  Tejje  maxtLaton  un  Chat  que 
Linné  a  cru  être  \e  Felis  tigrina,  es- 

f)èce  fort  douteuse  ou  qui  est  plutôt 
e  Chat  margay.  (less.) 

TEPESIA.  BOT.  PHAN.  Gaertner 
fils  {  Carpologia ,  p.  72,  tab.  192, 
fig.  6  )  a  érigé  sous  ce  nom  ,  en  un 
genre  nouveau  de  la  famille  des  Ru- 
biacées,  unePlante  dont  on  ne  connaît 
que  le  fruit  couronné  par  le  calice. 
Le  calice  est  supère ,  à  quatre  dents 
inégales  5  deux  opposées  plus  gran- 
des ,  extérieures  ,  dressées  ,  courbées 
en  dedans  ;  deux  plus  petites  conni- 
venles  ,  alternes  avec  les  plus  gran- 
des, toutes  un  peu  obtuses,  bossues 
à  la  base,  marquées  d'un  sillon  mé- 
dian ,  et  persistantes.  Le  fruit  est  une 
baie  infère  ,  oblongue  ,  quadrilocu- 
laire  ,  renfermant  plusieurs  graines 
nichées  dans  une  pulpe  ,  pourvues 
d'un  albumen  charnu  et  d'une  radi- 
cule vague.  Ce  fruit  provient  de  la 
collection  de  l'Héritier.  La  Plante 
(  Tepesia  diibia  )  est  probablement 
originaire  du  Chili.  (g..n.) 

TEPHIS.  BOT.  PHAN.  (  Adanson.  ) 
P^.  Atbaphace. 

TEPHRANTHUS.  bot.  phan. 
(Necker).  Syn.  de  Meborea  d'Aublet. 
J^.  ce  mot.  (G..N.) 

TÉPHRINE.  MIN.  Nom  créé  par  De 
Lamélherie,  et  adopté  par  Cordier 
pour  désigner  une  espèce  de  Lave 
feldspathique  provenant  de  la  dé- 
composition des  Roches  leucoslini- 
ques.  f^.  Laves  et  Roches,  (g.  tel.) 

TÉPKRITE.  Tephrilis.  ins.  Genre 
de  l'ordre  des  Diptères,  famille  des 
Alhéricères ,  tribu  des  Muscides.  De 
petites  Mouches  dont  les  ailes  sont 
c;énéralcment  tachetées ,  et  qu'elles 
haussent  et  abaissent  presque  conti- 


ÏEP 

nuellcment  dans  le  repos,  et  dont  it 
corps  est  terminé  dans  les  femelles  par 
un  tu^au  écailleux,  leur  servant  à 
déposer  leurs  œufs  dans  les  semences 
des  plantes,  de  divers  fruits,  et  quel- 
quefois encore  sous  l'épiderme  de  la 
tige  de  divers  végétaux  ,  ce  qui  occ;i- 
sione  souvent  ensuite  une  excrois 
sance  ou  galle,  avaient  paru  à  Degi 
(  Mém.  Insect.  ,  6  ,  p.  4i  )  devoir  fo 
mer  dans  le  genre  Mtisca  une  familh- 
propre.  C'est  avec  ces  mêmes  Dipt<  - 
res  que  nous  avons  composé  le  gem  c 
Tephrilis que  Fabricius  a  adopté, 
mais  aux  dépens  duquel  il  en  a  établi 
un  autre,  celui  de  Dacus ,  ne  diffé- 
rant du  précédent  que  par  l'allon- 
gement de  la  palette  des  antennes. 
Quelques  espèces  de  son  genre  Sca~ 
/op/iaga  doivent  être  rapportées  au 
premier.  Dans  la  méthode  de  Mei- 
gen,  la  dénomination  générique  de 
Tephrilis  est  supprimée.  Quelques 
espèces  forment  le  genre  Ortalis , 
introduit  par  Fallen  ,  et  les  autres 
celui  de  Trypeta.  En  comparant  les 
caractères  qu'il  leur  assigne  ,  on  voit 
que  le  premier  ne  s'éloigne  du  se- 
cond que  par  son  hypostome  ou  sur- 
bouche,  et  que  par  l'abdomen  dé- 
pourvu dans  les  femelles  de  stylet  ou 
d'oviducle  saillant;  du  moins  n'at- 
tribue-t-il  ce  signalement  qu'aux 
Trypètes.  Cet  ovlducte  doit  cepen- 
dant exister  dans  les  Ortalides  ,  puis- 
que plusieurs  de  ses  espèces  (  O.  ce- 
ras  i ,  syngenesiœ)  placent  aussi  leurs 
œufs  dans  des  baies  ou  des  semences; 
mais  il  peut  être  mou  et  rétiré  dans 
l'intérieur  de  l'abdomen.  Quoi  qu'il 
en  soit  ,  les  Téphrites  font  partie 
d'une  division  des  Muscides  que  nous 
avons  nommée  Carpomyzes ,  et  s'éloi- 
gnent des  Cépha/ies ,  des  Sepsis  et  des 
Diopsis,  à  raison  de  leur  corps  et  de 
leurs  pâtes  beaucoup  moins  allon- 
gées. L'abdomen  des  femelles  ,  com- 
posé de  cinq  anneaux  de  même  que 
celui  des  Ortalides  ,  e^t  terminé  par 
un  oviducte  tubulaire,  toujours  sail- 
lant. La  lêie  vue  en  dessus  est  plutôt 
transverse  que  longitudinale  ,  ce  qui 
les  distingue  des  'Télanops.  L'abdo- 
men des  Platyslomcs,  autre  genre  de 


TEP  TEP  115 

ia  même  division  ,  ne  présente  en  de-   Lies  ailes  ont  une  bande  brune  en  zig- 
hors  que  quatre  segmens.  Meigen   zag.  La  femelle  pique  les  tiges  du 
mentionne  soixanle-lrois  espèces  de   Chardon  hëmorrhoïdal  pour  y  en- 
Tr^ pètes  ou  Téphriles,  parmi  les-   foncer  ses  œufs;  il  y  naît  une  galle 
quelles  nous  citerons  le  Téi'iirite  de   servant  d'habitalioa  et  d'aliment  à  la 
!  LaBardaN£,  Musca  Jrclii,  Deg.  ,   larve.  Dans  l'ouvrage  sur  le  Règne 
1  Ins.  ,  6 ,  p.  42  ,  pl.  2  ,  fig.  6  ,  i4.  Le    Animal  de  Cuvicr,  nous  avons  cité 
corps  est  d'un  vert  jaunâtre  et  parse-    une  observation  de  Caloire  ,  payeur- 
:  raé  de  poils  roides  et  unis.  L'extrémité    général  à  Colmar,  relative  à  une 
^  de  l'écusson  oflre  un  point  de  cette    autre  espèce  de  ïéphrite  qui,  dans 
|v  couleur;  on  en  voit  d'autres  sur  l'ab-   l'Ile-de-France,  nuit  beaucoup  à  la 
i  domen  et  disposés  sur  quatre  lignes    culture  du  Citron  ,  en  ce  que  les  fe- 
;  longitudinales.  Les  ailes  ont  quatre   nielles  déposent  leurs  œufs  dans  les 
bandes  transverses,  d'un  brun  clair,    fruits  de  cet  arbre  et  les  empêchent 
!lLa  tarière  forme  un  tuyau  conique,    de  parvenir  à  une  parfaite  maturité. 
I  tronqué  au  bout ,  servant  de  fourreau       L'espèce  de  la  même  division  qui 
iiàuu  autre  tuyau  ,  mais  mou,  Irans-    attaque  plus  communément  les  Oli- 
parent  ,  cylindrique,  et  emboîtant   ves,  l'Osc^Vi/s  0/eœ  de  Fabriclus,  offre 
lui-même  un  autre  tube  ayant  plus    tous  les  caractères  des Téphrites;  seu- 
lie  roideur ,  terminé  en  pointe  et  qui   lemenl  la  palette  des  antennes  est 
doit  être  l'oviducle  proprement  dit.    proportionnellement  plus  allongée, 
L'abdomen  du  mâle  est  arrondi  à  son    ce  qui  rapproche  cet  Insecte  des  Da- 
exlrémité,  et  son  dernier  anneau  est    eus  de  ce  célèbre  entomologiste.  Le 
deux  fois  plus  grand  que  le  précé-    corps  est  rougeâtre  ,  avec  une  grande 
dent.  C'est  dans  les  graines  des  fleurs    partie  du  .dessus  du  thorax  ex  deux 
de  la  Bardane  que  cas  Insectes  que    rangées  de  taches  sur  l'abdomen  , 
l'on  voit  souvent  rôder  autour  d'elles    noirâtres.  L'écusson  et  les  pieds  sont 
en  grand  nombre,  et  en  balançant   jaunâtres.  Z^'.  Coquebert,  Illust.  icon. 
continuellement  leurs  ailes,  placent    des  Insec. ,  déc.  3,  pl.  9.4,  f.  i6.  Con- 
leurs  œufs.  Les  larves  rongent  l'inlé-    sultez,  pour  les  autres  espèces  ,  Mei- 
l  ieur  de  ces  graines.  Elles  sont  ovales,    gen  et  l'article  Tie/V/zi/e  de  TEncvcl. 
-garanties  par  un  derme  coriace,  d'un   méthod.  (laï.) 
blanc  jaunâtre  luisant,  rases,  avec 

l;i  partie  antérieure  du  corps  conique  ;  TÉPflRITE.  min.  Nom  donné  par 
la  tête  de  figure  variable  et  armée  Pline  à  de.s  Pierres  dont  la  nature 
l'un  instrument  écailleux ,  en  forme  n'est  pas  bien  connue,  et  dont  le 
de  crochet  noir,  rélractile ,  et  au  principal  caractère  était  d'avoir  une 
moyen  duquel  elles  rongent  la  pulpe  couleur  d'un  gris  de  cendre, 
séminale.    L'extrémité  opposée  du  .  (g.del.) 

f;orpo  est  comme  tronquée  et  aplatie  TEPHROITE.  MIN.  Nom  donné 
MX  bout;  on  y  aperçoit  une  grande  par  Brcilhaupt  à  un  Minéral  com- 
lache  d'un  jaune  d'ocre  sur  laquelle  pacte,  à  cassure  imparfaitement  con- 
icsont  deux  points  bruns  formés  par  clioïdc,  ayant  une  couleur  gris  de 
des  stigmates  postérieurs.  C'est  dans  cendre  et  un  éclat  tirant  sur  l'Ada- 
ces  mêmes  graines,  et  vers  la  fin  manlin.  Il  est  plus  dur  que  la  Chaux 
'l'août,  que  ces  larves  se  convertissent  phosphatée  et  moins  que  le  Feld- 
KTl  nymphes.  Leur  dernière  transibr-  spath.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de 
oraalion  n'a  lieu  que  dans  le  mois  de  4,io  ;  il  fond  au  chalumeau  en  une 
iiuin  de  l'année  suivante.  La  TÉ-  scorie  noire.  On  le  trouve  dans  la 
1PHU1TE  DU  CuAHuoN  ,  Tepliiilis  Car-  mine  de  Sparta,  aux  Etals-Unis,  avec 
L. ,  Réaum. ,  Insect. ,  3  ,  pl.  45,  la  Fianckllnile  et  le  Zinc  oxidé 
5g.  12,  lo,  est  d'un  noir  luisant,  rouge.  Breithaupt  lui  trouve  quel- 
wvec  une  ligne  de  chaque  côté  du  que  ressemblance  extérieure  avec 
horax  ,  l'écusson  et  les  pâtes  jaunes.    l'A-rgenl  jnuriaté.  (g.del.) 

8* 


ii6  TEP 

TÉTHROSIE.  Tephrosia.  bot. 
THAN.  Genre  de  la  l'amille  des  Légu- 
mineuses, tribu  des  Lotdes ,  établi 
par  Persoou  aux  dépens  de  plusieurs 
Galega  exotiques ,  puis  adopté  par 
Kunth  et  De  Candolle  qui  l'ont  aug- 
menté d'un  nombre  considérable  d'es- 
pèces décrites  par  les  auteurs  sous 
divers  noms  génériques,  et  principale- 
ment sous  ceux  de  Galega  et  Rohinia. 
Voici  ses  caractères  essentiels  :  calice 
dépourvu  de  bractées  ,  à  cinq  dents 
presque  égales  ;  corolle  pnpilionacée  , 
dont  l'étendard  est  grand,  arrondi, 
soyeux  et  pubescent  au  côté  externe  , 
réfléchi;  les  ailes  adhérentes  à  la  ca- 
l'ène  obtuse;  étamines  tantôt  mona- 
delphcs,  tantôt  dladelphes;  le  filet 
supérieur  quelquefois  à  demi  soudé  ; 
style  filiforme  ,  terminé  par  un  stig- 
mate; gousse  ordinairement  sessile , 
cçmprimée,  plane,  linéaire,  poly- 
sperme,  à  valves  planes  et  à  graines 
comprimées.  De  Candolle  a  établi 
quatre  sections  dans  ce  genre  qui  a 
pour  synonyme  le  Needhamia  de  Sco- 
poli  ;  et  il  leur  a  donné  des  noms  qui 
avaient  autrefois  servi  à  désigner  des 
genres  distincts  du  Galega.  La  pre- 
mière est  nommée  Mundulea,  et  se 
compose  de  quelques  espèces  de 
rinde-Orientale  qui  étaient  placées 
dans  les  Robinia  par  Roxburgh.  La 
seconde  section  se  rapporte  au  genre 
Brissonia  de  Necker;  elle  est  formée 
d'un  petit  nombre  d'espèces  de  l'A- 
mérique septentrionale.  La  troisième, 
sous  le  nom  de  Craccoides  ,  renfernie 
quati^e  espèces  de  l'Amérique  méri- 
dionale et  des  Antilles.  La  quatrième, 
à  laquelle  De  Candolle  a  conservé  le 
nom  de  Reineria  ,  imposé  par  Mœnch 
à  une  espèce  qu'il  considérait  comme 
type  d'un  genre  particulier,  se  com- 
pose d'un  grand  nombre  d'espèces 
(environ  quarante)  qui  habitent  les 
diverses  contrées  chaudes  du  globe; 
ainsi  on  en  trouve  dans  l'Inde-Orien- 
tale,  l'Afrique  et  l'Amérique  méri- 
dionale. A  Ceylan  ,  le  Tephrosia  ou 
Galega  tinctoria  sert  préparer  de 
l'Indigo ,  et  on  le  connaît  sous  le  nom 
vulgaire  d'Anil,  qui  est  aussi  donné 
à  Vliidigo/era  tinctoria.  Une  espèce 


des  environs  de  Popayan  ,  dans  1  ■ 
niérique  méridionale,  est  employ 
par  les  habilans  en  guise  de  Séné; 
aussi  Kunth  l'a-t-il  nonmiée  T.  Senna. 
En  outre  des  quatre  sections  que  nous 
venons  de  mentionner  ,  De  Candolle 
a  rejeté  à  la  fin,  comme  trop  peu 
connues ,  une  vingtaine  d'espèces 
pour  la  plupart  décrites  sous  le  nom 
do  Galega.  Les  Téphrosies  sont  en 
général  des  Plantes  frutescentes  ou 
herbacées,  munies  de  stipules  libres 
et  lancéolées,  de  feuilles  imparipin- 
nées  ,  et  de  fleurs  blanches  ou  rouges 
disposées  en  grappes  axillaires. 

Le  genre  Kiesera  ,  récemment  éta- 
bli par  Pveinvv^ardt  et  Hornscliuch  , 
paraît  devoir  rentrer  dans  le  Tephro- 
sia. (G..N.) 

TEPION.  KOT.  PHAN.  Adansott 
avait  formé,  sous  ce  nom  un  genre 
désigné  autrefois  par  Vaillant  sous 
le  nom  de  Ceralopetaloides  ,  et  que 
Linné  a  réuni  au  genre  F'erbesiiia. 

(G..N.) 

TEPDGUIPE.  BOT.  THAN.  L'Ar- 
brisseau d'Amérique  décrit  sous  ce 
nom  par  Lœfling  appartient  à  la  fa- 
mille des  Légumineuses  ,  mais  n'a 
pu  être  rapporté  avec  certitude  à  au- 
cun genre  connu.  (g..n.), 

TERAMNDS.  bot.  than.  Patrick 
Browne(jfif/\s/.  Jam.,  ^90)3  établi  sous 
ce  nom  un  genre  de  la  famille  des  Lé- 
gumiueuses  ,  qui  a  été  adopté  par 
Svvartz,  et  ainsi  caractérisé  :  calice  à 
deux  lèvres,  la  supérieu  replus  longue, 
bifide  ,  l'inférieure  partagée  profon- 
dément en  trois  lobes  aigus;  corolle 
papilionacée ,  dont  la  carène  est  très- 
petite,  cachée  par  le  calice;  étamines 
monadclphes,  dont  cinq  stériles; 
stigmate  en  tête,  sessile  au  sommet 
de  l'ovaire;  gousse  linéaire  ,  compri- 
mée et  polysperme.  Ce  genre,  qui  a 
été  placé  par  De  Candolle  dans  la 
tribu  des  Phaséolées  ,  ne  se  com- 
pose que  de  deux  expèces  auxquelles 
Swartz  a  donné  les  noms  de  Teram- 
nus  uncinatus  et  T.  volubilis.  Linné 
avait  placé  la  première  parmi  les  Do- 
lichos.  Ce  sont  des  sous-Arbrisseaux 
indigènes  des  Antilles,  à  rameaux 


TER 

voliibiles  ,  un  peu  anguleux,  à  feuilles 
tritbliolées,  et  à  fleurs  petites,  rou- 
i;eâtres  ,  formant  des  grappes  axil- 
laircs  plus  longues  que  la  feuille. 

(G..N.) 

TER  AN  A.  BOT.  CRTCi'T.  (  Champi- 
jig/iû/is.)  Acianson  a  établi  sous  ce  nom 
an  genre  qui  comprend  ])lusieurs 
.Igaricus  de  Michell,  et  parliculière- 
i  ment  ceux  figurés  pl.  66,  fig.  6  et  7, 
•.  qui  sont  des  Thelephora  ,  et  qui ,  d'a- 
près sa  description  ,  paraissent  être 
les  Thelephora  cœrulea  et  ferruginea 
dePersoou.  (ad.  b.) 

TERAPON.  POIS.  r.  Esclave  et 

:  PjERCIIE. 

TERCOL  ET  TERCOU.  ois.  Noms 
s  souvent  employés  au  lieu  de  Torcol. 
>  T^.  ce  mot.  (dr..z.) 

TÉLIÉBELLÀIRE.  Terchellaria. 
PPOLYP.  Genre  de  l'ordre  des  Millépo- 
irées,  dans  la  division  des  Polypiers 
eenlièreraent  pierreux  ,  ayant  pour  ca- 
rractères  :  Polypier  fossile,  dendroïde , 
àà  rameaux  cylindriques,  épars  ,  con- 
I  lournés  en  spirale  de  gauche  à  droite 
ûou  de  droite  à  gauche,  indiflerem- 
ument  ;  pores  saillans,  presque  tubu- 
'leux,  nombreux,  situés  en  quin- 
cconce ,  plus  ou  moins  inclinés  suivant 
Heur  position  sur  la  sphère.  Ce  genre 
i.de  Polypiers  fossiles,  établi  par  La- 
nmouroux,  est  un  des  mieux  caracté- 
rrisés  de  ceux  qui  se  trouvent  aux  eu- 
' virons  de  Caen.  On  ne  peut  le  con- 
l  fond  re  avec  les  Spiropores  ;  ceux-ci 
i  ont  leurs  pores  seulement  contournés 
t  en  spirale  ,  et  sur  une  seule  rangée  ; 
(  dans  les  Térébellaires  ,  c'est  la  subs- 
l  tance  du  Polypier  qui  semble  tournée 
s  sur  sou  axe  ,  et  chaque  tour  forme  un 
l^bourrelet  saillant  inférieurement.  On 
I  oe  peut  mieux  comparer  celle  struc- 
'  lure,  pour  l'apparence  ,  qu'à  la  spire 
de  certaines  coquilles  lurriculécs , 
notamment  aux  Turrilellcs  imbri- 
•  quécs  et  imbricataires  ;  seulement  on 
'  conçoit  que  dans  lePolypier  l'accrois- 
sement s'est  fait  par  la  pointe  ct.mcme 
par  la  surface.  On   peu!  s'assurer 
de  celte  structure,  non-seulement  en 
examinant  des  échantillons  oii  cxis- 


TER  117 

tcnt  des  rameaux  qui  commençaient 
à  se  former,  mais  encore  en  sciant  ou 
en  usant  une  branche  sur  sa  longueur. 
Toute  la  surface  des  Térébellaires  est 
couverte  de  petits  pores  faciles  à  dis- 
tinguer à  l'œil  nu,  disposés  régu- 
lièrement en  quinconce  et  très-voi- 
sins les  uns  des  autres.  Ces  pores, 
étudiés  sur  des  ccbantillons  bien  con- 
servés ,  présentent  une  disposition 
fort  singulière  :  en  dessous  du  petit 
bourrelet  formé  parla  saillie  des  tours 
de  spire,  les  pores  sont  plus  serrés 
que  partout  ailleurs;  ils  ne  sont  point 
saillans,  et  leur  ouverture  est  béante; 
sur  la  convexité  du  bourrelet ,  les 
pores  sont  tubuleux,  saillans  et  ou- 
verts j  enfin,  sur  la  porlion  inclinée 
de  la  spire,  jusqu'au  bourrelet  du 
tour  de  spiie  qui  succède,  les  pores 
bien  évidcus  sont  bouchés  par  un 
opercule.  Quelque  bizarre  que  pourra 
paraître  une  pareille  structure  ,  ce 
n'est  point  une  illusion  ,  nous  l'avons 
constatée  sur  un  grand  nombre  d'é- 
chanlillons;  les  pores  tubuleux  du 
bourrelet  sont  souvent  cassés  ,  les  au- 
tres presque  toujours  bien  distincts. 

Les  Térébellaires  naissent  d'un  pe- 
tit empâtement;  la  tige,  courte,  plus 
grosse  que  les  branches  ,  et  propor- 
tionnée pour  la  grosseur  au  nombre 
de  celles  -  ci ,  se  ramifie  beaucoup 
dans  l'une  des  espèces  et  peu  dans 
l'autre  ;  c'est  la  seule  différence  es- 
sentielle ,  et  il  n'y  aurait  nul  incon- 
vénient à  les  réunir.  Lamouroux  les 
sépare  l'une  sous  le  nom  de  Terebel- 
laria  ramosissima  ,  et  l'autre  sous  ce- 
lui de  T.  antilope.  (e.  d..l.) 

TÉRÉBELLE.  Terebella.  annei,. 
Ce  genre,  établi  originairement  par 
Linné  ,  a  subi  de  nombreux  change- 
mcns  dont  les  principaux  sont  dus  à 
Savigny.  Ce  savant ,  dont  nous  sui- 
vons ici  la  méthode,  admet  le  genre 
Térébelle  en  le  restreignant  aux  es- 
pèces qui  ont  pour  caractères  dislinc- 
tifs  :  bouche  semi-inférieure  ;  tenta- 
cules très-longs  ,  entièrement  décou- 
verts; six  ,  quatre  ou  deux  branchies 
complètement  libres  ,  supérieures  , 
arbusculiforuies,  à  subdivisioii.s  nom- 


ii8  TER 

breuses:  premier  segriieiit  dépourvu 
(h  soies  et  s^ns  disque  operculaire. 
Ce  genre  appartient  dans  Ja  classifi- 
cation de  Savigny  (  Ouvr.  d'Egypte, 
in-P,  Syst.  des  Annel. ,  p.  69  et  83  ) 
à  l'ordre  des  Serpulées  cl  à  la  famille 
des  Amphytritcs.  Il  se  distingue  des 
autres  genres  de  cette  famille  par  des 
caractères  assez  tranchés;  ainsi  il 
diffère  des  Serpules  ,  des  Sabelles  et 
des  Ilerraelles,  parce  qu'elles  ont  des 
lames  ventrales  d'une  seule  sorte , 
portant  toutes  des  soies  à  crochets,  et 
parce  qu'elles  sont  pourvues  de  longs 
tentacules.  Elles  partagent  ces  carac- 
tères avec  les  Amphictènes;  mais  ce 
qui  les  en  éloigne,  c'est  la  position 
semi-inférieure  de  leur  bouche  ,  leurs 
tentacules  découverts  à  la  base  ,  et 
l'absence  des  soies  au  premier  seg- 
ment qui  n'offre  pas  d'opercule.  D'au- 
tres caractères  différentiels  le  font 
encore  reconnaître  en  étudiant  avec 
plus  de  soin  l'organisation  extérieure 
des  espèces  de  ce  genre-  Leur  corps 
allongé,  fuselé  ou  ventru,  est  garni 
par  dessous  d'une  large  bandelette 
charnue  qui  s'étend  du  second  seg- 
ment au  quatorzième  oii  elle  se  ter- 
mine en  pointe;  il  est  .ensuite  pro- 
longé après  le  dix -huitième  et  le 
vingtième  segment  en  une  queue  cy- 
lindrique ,  dirigée  en  arrière  et  com- 
posée d'anneaux  très-nombreux  ;  les 
trois  ou  quatre  derniers  anneaux'for- 
ment  un  tube  court ,  replié  en  des- 
sous et  terminé  par  un  anus  plissé  et 
circulaire.  La  bouche  ,  presque  exac- 
tement antérieure ,  présente  deux 
lèvres  transverses  dont  la  supérieure 
large,  avancée,  voûtée,  est  surmon- 
tée de  nombreux  tentacules ,  et  dont 
l'inférieure  est  étroite  et  plisséc  en 
travers.  Les  tentacules  qu'on  voit  in- 
sérés autour  de  la  lèvre  supérieure 
sont  inégaux,  la  plupart  sont  longs  , 
filiformes  ,  striés  circulairement  , 
très-extensibles  ,  marqués  en  dessous 
d'un  sillon  ,  frisés  sur  les  bords  et 
rendus  visqueux  et  préhensiles  par 
de  fines  aspérités.  Les  pieds  ou  ap- 
pendices des  trois  premiers  segmens 
sont  nuls  ou  anomaux  ;  ainsi,  dans  le 
premier  segment,  ils  consistent  en 


TER 

deux  filets  inférieurs,  demi  -  circu- 
laires ,  conligus  à  leur  base,  écartés 
à  leur  sommet  et  tournés  en  devat)t , 
ceux  du  second  sont  absolument  nuls, 
et  les  appendices  du  troisième  con- 
sistent en  deux  feuillets  inférieurs  , 
écartés  dès  leur  base,  semblables 
d'ailleurs  aux  précédens.  Les  pieds 
du  quatrième  segment  et  de  ceux  qui 
suivent  sont  conformés  à  l'ordinaire 
et  de  trois  sortes  :  1  °  les  premiers  pieds 
ont  une  rame  dorsale  pourvue  de 
soies  subulées ,  mais  pas  de  rame  ven- 
trale ni  soies  à  crochets;  2"  les  se- 
conds pieds  et  les  suivans,  jusques  et 
compris  les  dix-septièmes  et  même 
les  dix-neuvièmes  ,  sont  à  rame  dor- 
sale pourvue  d'un  faisceau  de  soies 
subulées  et  à  ïame  ventrale  en  forme 
de  mamelon  transverse,  aririée  d'un 
double  rang  de  soies  à  crochets  ; 
5°  les  dix -huitième  et  vingtième 
pieds  ,  et  les  suivans  ,  compris  la  der- 
nière paire,  manquent  de  rame  dor- 
sale ,  mais  en  ont  une  centrale  garnie 
comme  les  précédens  d'un  double 
rang  de  soies  à  crochets.  Les  pieds 
des  trois  derniei  s  segmens  sont  pres- 
que imperceptibles;  toutes  les  soies 
subulées  sont  tournées  en  dehors  et 
terminées  simplement  en  pointe. 
Quant  aux  soies  à  crochets ,  elles  sont 
courtes  et  minces ,  étranglées  vers 
leur  sommet  qui  est  relevé,  arrondi 
en  dessus  et  découpé  par  dessous  en 
quatre  dents. Les  branchies,  au  nom- 
bre de  six ,  de  quatre  ou  de  deux , 
sont  complètement  supérieures  et  in- 
sérées sur  les  second ,  troisième  et 
quatrième  segmens,  près  de  la  base 
cles  appendices  quand  ceux-ci  exis- 
tent :  elles  consistent  en  autant  d'ar- 
buscules  délicats  plus  ou  moins  touf- 
fus. 

Les  Térébelles  construisent  des 
fourreaux  ouverts  antérieurement , 
presque  fermés  en  arrière  ,  membra- 
neux et  peu  solides;  elles  les  entou- 
rent de  fragmens  de  coquilles  ou  de 
grains  de  sable,  et  se  tiennent  dans 
leur  intérieur.  Savigny  a  partage  le 
genre  Térébelle  en  trois  tribus. 

f  Lèvre  supérieure  non  dilatée  en 
deux  lobes.  Appendices  des  premici 


TER 

et  troisième  segmens  formant  ensem- 
ble quatre  lobes  latéraux  dirigés  en 
avaut.  Branchies  au  nombre  de  trois 
paires ,  ramifiées  dès  leur  base ,  in- 
sérées aux  second,  troisième  et  qua- 
trième segmens. 

r*  Tribu.  —  TEREBELLiE  SIMPLICES. 

La  TÉRÉEELLE  COQUILLIÈRE,  Tere- 
bella  conchilega  de  Linné  et  de  Cu- 
vier,  qui  est  la  même  que  la  Nereis 
conchilega  de  Pallas.  Des  côtes  de 
l'Océan. 

La  TÉRÉBELLE  MÉDUSE  ,  Terebella 
Medusa,  Sav. ,  Aun.  d'Egypte  ,  pl.  i, 
fig.  3.  Des  côtes  de  la  mer  Rouge. 

La  TÉRÉBELLE  ciRREUSE ,  Tcre- 
lella  cirrata  ,  Sav. ,  ou  la  Nereis  cir- 
rosa  de  Linné ,  et  V Amphitriîe  cirrata 
de  MuUcr  et  d'Olhon  Fabricius,  ou 
encore  le  Ver -Méduse,  Dicquem.  , 
Journ.  de  Phys. ,  1 777,  mars  ,  p.  2i5, 
tab.  i  ,  fig.  10 ,  11 . 

ff  Lèvre  supérieure  dilatée  à  sa 
base  en  deux  IoIdcs  latéraux  ,  tentacu- 
lifères.  Appendices  du  premier  et  du 
troisième  segment  nuls.  Branchies  au 
nombre  de  deux  paires  ,  ramifiées  dès 
leur  base,  insérées  aux  second  et 
troisième  segmens. 

Il"  Tribu.  —  Terebella  phyzeli^. 

La  TÉRÉBELLE  CHEVELUE,  Tere- 
hella  cincinnata  d'Olhou  Fabricius 
(  Faun.  Groenl. ,  n**  270  ).  Des  mers 
du  Nord. 

fff  Lèvre  supérieure   Appen- 
dices des  premier  et  troisième  seg- 
mens nuls.  Une  seule  paire  de  bran- 
chics  ramifiée  à  l'extrémité  ,  insérée  , 
à  ce  qu'il  paraît ,  au  troisième  seg- 
ment. 

IIPT  ribu.  —  Terebella  Jdalije. 

La  TÉRÉBELLE  VENTRUE ,  Terebella 
ventricosa ,  Bosc  (  Hist.  des  Vers  ,  T.  i, 
pl.  6  ,  fig.  4,  5  )..Des  mers  de  l'Amé- 
'  rique  septentrionale. 

Savigny  cite  encore  dans  chaque 
seiction  plusieurs  e.«pèces  qu'il  rap- 
(  porte  à  son  genre  Tércbelle ,  mais  il 
1  n'accepte  pas  toutes  celles  qui  ont 
'  été  classées  dans  ce  genre  par  les  zoo- 
1  légistes;  ainsi  la  Terebella  aphroHitois 


TER  119 

de  Gmelin  est  une  Léodice.  Les  Té- 
rébelles  bicornis  et  stellata,  Abild.  et 
Gmel. ,  sont  des  Serpules  ;  les  T.  ca- 
runculata ,  complanata  et  rostrata  , 
Gmel.,  sont  des  Pleiones  ;  sa  Tere- 
bella chrysocephala  est  une  Hermelle; 
sa  Terebella  Jiava  est  une  Chloé. 

(aud.) 

TEREBELLUM.  moll.  Klein 
(  Meth.  ostrac.  )  a  depuis  long-temps 
établi  ce  genre  qui  est  absolument  le 
même  que  celui  que  les  auteurs  mo- 
dernes ont  reproduit  sous  le  nom  de 
Tarrière. ce  mot.  (d..h.) 

TEREBENTHINA.  bot.  phan. 
(  Rumph,  Jmb. ,  6 ,  tab.  67,  fig.  2.  ) 
Même  chose  qu'AmlDulie.       ce  mot. 

TEREBENTHINES,  bot.  phan. 
On  appelle  ainsi  des  substances  ré- 
sineuses liquides  ,  d'une  consistance 
oléagineuse  ,  d'une  odeur  forte  et  pé- 
nétrante ,  d'une  saveur  acre  et  chau- 
de ,  d'une  couleur  plus  ou  moins 
jaune.  Les  Térébenthines  s'obtien- 
nent en  pratiquant  des  incisions  à 
l'écorce  d'Arbres  qui  appartiennent 
spécialement  aux  familles  des  Coni- 
fères, Térébinthacées  et  Légumi- 
neuses. On  les  a  souvent  confondues 
avec  les  Baumes  naturels ,  mais  elles 
en  diffèrent  par  l'absence  de  l'Acide 
benzoïque  ,  qui  forme  le  caractère 
spécial  de  ceux-ci.  Elles  ne  sont  com- 
posées que  d'une  résine  dissoute  dans 
une  huile  volatile.  Nous  allons  in- 
diquer ici  les  principales  Térében- 
thines usitées  dans  les  arts  : 

TÉRÉBENTHINE  DE  Chto.  C'est  la 
plus  estimée  de  toutes;  on  la  l'etire 
du  Pistacia  Terebinthus ,  L. ,  famille 
des  Tciébinthacées.  F".  Pistachier. 

TÉRÉBENTHINE  DE  CoPAiiu,  Vul- 
gairement Baume  de  Copahu  ,  qui 
se  relire  du  Copaifera  qfficirialis  ,  L., 
famille  des  Légumineuses.  J^.  Go- 

PAÏFKRE. 

TÉRÉBENTHINE    DU    CANADA  OU 

Baume  du  Canad\  ,  faux  Baume  de 
Gilead,  fourni  par  VAbies  balsamea 
de  la  f;imille  des  Conifères.  F.  Sapin. 

TÉRÉBENTHINE  DE  VeNISE  Ou  PI' 

MÉLÈZE  ,  fournie  par  le  Larix  euro- 


>30 


TEK 


TER 


pœa,  l'itmille  des  Couifères.  J^.  Mi.- 

TÉRIJBJÎNTHINE  DE  StRASJÎOUUG  OU 

DU  Sapin  ,  qui  découle  de  VÀbies 
taxi/ulia,  famille  des  Conifères,  f^. 

SAPiN. 

ÏÉRliBENTHINE  DE   BORDEAUX  OU 

DU  Pin  ,  produite  par  le  Pinus  mari- 
/i/«a,  famille  des  Conifères.  V.  Pin, 
etc. ,  etc.  (a.  r..) 

TÉRÉBINÏHACÉES.  Terebimha- 
ceœ.  BOT.  PHAN.  Famille  naturelle  de 
Végétaux  dicot^'lédons  polypétales  , 
sur  laquelle  le  professeur  Kunlh  a 
publié  un  excellent  Mémoire  dans  le 
T.  11  des  Annales  des  Sciences  natu- 
relles ,  p.  333.  Nous  allons  indiquer 
d'abord  les  caractères  généraux  pro- 
pres à  toute  la  famille,  après  quoi 
nous  ferons  connaître  les  divisions 
ou  tribus  qu'on  y  a  établies  ,  et  dont 
plusieurs  ont  été  considérées  comme 
des  familles  dislincles,  entre  autres 
par  R.  Biown  et  Kunth.  Les  Téré- 
binthacées  sont  des  Arbres  ou  des 
Arbrisseaux  en  général  exotiques , 
souvent  laiteux  ou  résineux.  Leurs 
feuilles  sont  alternes ,  simples  ou  plus 
souvent  composées,  dépourvues  de 
stipules  ,  ce  qui  peut  servir  à  les  dis- 
tinguer des  Ijégumineuses  qui  ont  le 
même  port.  Elles  ont  des  fleurs  her- 
maphrodites ou  unisexuées,  de  peu 
d'apparence,  généralement  disposées 
en  grappes  plus  ou  moins  rameuses; 
chacune  d'elles  présente  un  calice  de 
trois  à  cinq  sépales  ,  quelquefois  réu- 
nis ensemble  à  leur  base.  La  corolle 
qui  manque  quelquefois  se  compose 
en  général  d'autant  de  pétales  sim- 
ples qu'il  y  a  de  lobes  au  calice.  Les 
étamines  sont  en  nombre  égal,  rare-^ 
ment  double  ou  quadruple  deS' péta- 
les; dans  le  premier  cas  elles  alter- 
nent avec  ceux-ci.  Ces  étamines  sont 
tantôt  immédiatement  insérées  sous 
l'ovaire,  tantôt  sur  un  disque  adhé- 
rent avec  la  base  du  calice.  Le  pistil 
se  compose  de  trois  à  cinq  carpelles 
tantôt  distincts  ,  tantôt  soudés  par 
leur  ba.se,  tantôt  enfin  entièrement 
réunis  en  un  seul,  et  souvent  envi- 
ronnés d'un  disque  périgyne  et  annu- 


laire; quelquefois  plusieurs  de  ces 
carpelles  avortent,  et  il  n'en  reste 
qu'un  seul  au  centre  de  la  ilcur  ;  cha- 
cun d'eux  est  à  une  seule  loge  ,  con- 
tenant tantôt  un  ovule  porté  au  som- 
met d'un  podosperme  filiforme  qui 
naît  du  fond  de  la  loge,  tantôt  un 
ovule  renversé ,  tantôt  enfin  deux 
ovules  renversés  ou  collatéraux.  Les 
fruits  sont  secs  ou  dru[iacés,  à  une 
ou  plusieurs  loges  suivant  qu'ils  pro- 
viennent d'un  seul  ou  de  plusieurs 
carpelles  ;  ils  ne  contiennent  en  gé- 
néral qu'une  seule  graine  :  elle  ren- 
ferme un  embryon  épispermique  , 
droit  ou  plus  ou  moins  recourbé. 

Nous  avons  dit  au  commencement 
de  cet  article  que  plusieurs  auteurs 
avaient  proposé  de  partager  la  famille 
des  ïérébiuthacées  en  un  certain 
nombre  de  tribus  ou  de  familles  dis- 
tinctps  ;  ainsi  Robert  Brown  avait 
divisé  les  genres  de  Térébinthacées 
en  trois  familles  qu'il  nommait  Jna~ 
cardées ,  Amy ridées  et  Connaracées. 
Kunth,  dans  son  Mémoire  sur  les 
Térébinthacées  ,  eu  forme  sept  fa- 
milles distinctes  qu'il  décrit  sous 
les  noms  de  :  i°  Térébinthacées 
vraies;  -2°  Juglandées  ;  3°  Burséra- 
cées;  4"  Amyridées;  5"  Ptéléacées  ; 
6°  Connaracées  ;  7?  Spondiacées  ; 
mais ,  à  l'exception  de  la  famille  des 
Juglandées  déjà  établie  par  nous  de- 
puis long-temps  ,  et  qui  est  bien  dis- 
tincte par  ses  fleurs  mâles  disposées 
en  chatons  et  son  ovaire  infère,  les 
autres  familles  ne  nous  paraissent 
être  que  de  simples  tribus  d'un  même 
ordre  naturel,  analogues  à  celles  qui 
ont  été  établies  dans  d'autres  graniies 
familles  voisines,  et  en  paiticulier 
dans  les  Rosacées  et  les  Légumineu- 
ses. D'un  autre  côté  nous  ferons  re- 
marquer que  le  professeur  Adrien  de 
Jussieu ,  dans  son  beau  travail  sur 
les  Rulacées,  a  joint  à  cette  famille 
les  genres  qui  forment  le  groupe  des 
Ptéléacées  de  Kunth  qui  déjà  avait 
parfaitement  senti  les  rapports  de 
cette  famille  avec  celle  des  Rulacé(  s. 
De  ces  diverses  remarques  ,  il  résulte 
que  la  grande  famille  des  Térébin-f 
thacées  peut  se  diviser  en  cinq  tribus 


ÏEII 

naturelles  dont  voici  les  caractères  cl 
l  indiculion  des  genres  qui  leur  ap-- 
partiennent. 

1°.    xInaCAUDIÉES    ou  TÉRÉBINTIIA- 

CÉES  vraies  : 

Fleurs  en  général  unisexuées  ;  éta- 
j  mines  distinctes;  disque  périgyne  ; 
(  ovaire  simple  ,  uniovulé.  Fruit  mo- 
I  nosperme  ,  sec  ou  légèrement  char- 
l  nu.  Jnacardium,  J.;   Cassuvium  , 
^  Rumpli  ,•  Rhinocarpus  ,  Kunlh-;  Cam- 
I  bessecfea  ,  Kunlh;   M  an  gif  ma  ,  L.  ; 
.  Buchanania  ,  Roxb.;  Pislacia  ,  L.  ; 
.  Astroniuni  y  Jacq.  ;  Comociadia ,  L.  ; 
IPicramnia ,  Sw.  ;  li/ius ,  L.  ;  Mauria, 
Kunth;  Duuaua,  Id.;  Sc/iinus ,  h.  ; 
Sorindeia,  Du  Pet.-Th. 

2°.  BuRSÉRAcÉEs,  Kunlh. 

Fleurs  en  général  hermaphrodites  ; 

(  ëtamines  distinctes  ;  disque  périgyne  ; 

'  ovaire  à  deux  ou  cinq  loges  contenant 

'  chacune  deux  ovules  collatéraux  at- 
tachés à  l'angle  interne  :  Elaphrium, 

,  Jacq.;  Boswellia,  Roxb.  ;  Balsamo- 
dendrum,  Kunth  ;  Icica ,  Aubl.  ;  P/o- 
tium ,  Burm.  ;  Biirsera  ,  Jacq.  ;  Mari- 

,  gnia  ,  Comm.  ;  Colophonia  ,  Comm.  ; 

t  Canarium ,  L.  ;  Hedwigia  ,  Sw. 

5''.  Amyridées,  Kunth. 

Cette  tribu  ,  qui  ne  comprend  que 
!  le  geni  e  Amyris  de  Linné  ,  se  distin- 
;  gue  par  l'absence  du  disque,  par  un 
(  ovaire  à  une  seule  loge  contenant 
I  deux  ovules  pendans.  Le  fruit  est 
i  drupacé  et  monosperme. 

4°.  CoNNARAcÉES.  R.  Brown. 

Fleurs  en  général  hermaphrodites  ; 
'  ëtamines  mouadelphes  par  la  base  de 
1  leurs  filets;  pas  de  disque;  ovaires 
au  nombre  de  cinq,  rarement  réduit 
.  à  un  seul ,  contenant  chacun  deux 
'  ovules  collatéraux  et  ascendans;  cap- 
sules une  à  cinq,  monospermes,  sou- 
vent déhiscentes  par  une  l'ente  lon- 
t  gitudinale  :  Cneslis,  Juss.  ;  Rourea , 
Aubl.  ;  Connarus  ,  L. 

S*'.  Spondiacées,  Kunlh. 

Fleurs  souvent  unisexuées  ;  étami- 
I  nés  libres;  disque  annulaire  ;  ovaire 


TER  ii\ 

sessile ,  à  cinq  loges  contenant  cha- 
cune un  ovule  pendant  de  leur  angle 
interne.  Drupe  contenant  un  noyau 
à  deux  ou  cinq  loges  :  Spondias,  L.  ; 
Poupartia ,  Comm. 

La  famille  des  ïércbinthacées  a  de 
très-grands  rapports  avec  plusieurs 
.lutres  familles,  et  entre  autres  avec 
les  Légumineuses,  les  Rosacées,  les 
Rhamnées  et  les  Rutacées.  Elle  dif- 
fère des  deux  premières  par  l'absence 
des  stipules,  des  Rhamnées  par  leur 
ovaire  constamment  libre  et  leurs 
élamines  alternes  et  non  opposées  aux 
pétales  ,  et  des  Rutacées  par  leur  em- 
bryon dépourvu  d'endosperme. 

.     .  (A.  R.) 

TEREBINTHE.  bot.  phan.  Espèce 
du  genre  Pistachier.  K.  ce  mot. 

(a.  r.) 

TEREBRA.  moll.  V.  Vis. 

TÉRÉBRANS.  Terehrantia.  iNs. 
Latreille  a  établi  sous  ce  nom  une 
grande  section  de  l'ordre  des  Hymé- 
noptères comprenant  tous  ceux  de  ces 
Insectes  dont  les  femelles  sont  pour- 
vues d'une  tarière.  Cette  section  est 
partagée  en  deux  familles  ,  les  Porte- 
Scies  et  les  Pupivores.  V.  ces  mots. 

(aud.) 

TÉRÉBRATULE.  Terebratula. 
CONCH.  Si  nous  n'étions  restreints 
dans  les  articles  de  ce  Dictionnaire  à 
une  fort  grande  concision  ,  nous  au- 
rions cherché  à  présenter  avec  quel- 
ques détails  l'histoire  du  genre  ïéré- 
bratule.  Il  est  sans  contredit  un  des 
plus  intéressans  ,  et  pouvant  devenir 
par  la  suite  d'une  grande  utilité  à  la 
géologie,  lorsque  les  nombreuses  es- 
pèces qui  le  composent  seront  déler-» 
minées  avec  tout  le  soin  convenable, 
ce  genre  mérite  à  tous  égards  de 
fixer  l'attention  des  naturalistes. 

Linné  confondait  le.s  Térébralules 
dans  son  genre  si  indigeste  des  Ano- 
n)ies  ,  dans  lequel  se  trouvaient  le.s 
Hyales.  On  dut  à  Bruguière  ,  dans 
l'Encyclopédie  ,  la  formation  du 
genre  qui  nous  occupe;  en  n'est  pas 
seulement  dans  les  planches  de  cet 
ouvraçe  qu'il  fut  indiqué  comme  on 
le  croit  ordinairement  ;  mais  il  fut 


iJj  TER 

caiactérisë  dans  les  tablenux  qui 
commencent  le  volume  des  Vers 
que  l'on  doit  à  Biuguière.  Les  ïé- 
rehialules  soul  trop  évidemment 
(litFerentes  des  Anomies  pour  que, 
dès  le  commencement,  le  genre  qui 
les  circonscrit  ne  fût  pas  adopte.  La 
seule  question,  qui  dès-lors  restait  à 
décider ,  était  celle  des  rapports  à  don- 
ner au  génie.  La  classification  de 
Bruguière  ,  calquée  sur  celle  de  Lin- 
né ,  ne  pouvait  présenter  rien  de  bien 
satisfaisant;  il  n'en  a  pas  été  tout-à- 
f'ait  de  même  de  celle  de  Lamarck 
dans  laquelle  on  ne  trouve  plus  cette 
division  peu  naturelle  des  Multival- 
ves  ;  aussi  les  Cranies ,  les  Orbiculcs , 
les  Galcéoles  et  les  Lingules  fuient 
rapprochées  des  Térébratules  dans  la 
série  des  genres  dans  laquelle  on  n'a- 
vait point  encore  forme  de  familles  ; 
dès  que  plus  tard,  dans  la  Philoso- 
phie zoologique  ,  elles  furent  propo- 
sées ,  il  y  en  eut  une  sous  le  nom  de 
Brac.hiopodes  qui  rassembla  les  gen- 
res Lingule ,  Térébratule  et  Orbicule. 
Ces  rapports ,  établis  sur  la  connais- 
sance des  Animaux  des  deux  genres 
principaux,  Térébratule  et  Lingule, 
ont  été  consei  vés  dans  toutes  les  mé- 
thodes ;  il  en  est  quelques-unes, 
celle  de  Cuvier  et  de  ses  imitateurs, 
oi\  les  Brachiopodes  ont  constitué  un 
ordre  et  non  plus  une  famille  comme 
chez  Lamarck;  mais  cette  question 
ne  peut  être  traitée  ici.  F".  Brachio- 
podes et  Mollusques.  Le  genre  Crio- 
pus  de  Poli  n'est  en  effet  qu'une  Té- 
rébratule; mais  le  savant  naturaliste 
italien  n'ayant  point  approfondi  l'a- 
natomie  de  ce  Mollusque ,  et  n'en 
ayant  d'ailleurs  décrit  qu'une  seule 
espèce,  ceci  est  insuffisant  pour  en 
déduire  les  principes  qui  doivent  gui- 
der dans  la  délimitation  des  es- 
pèces. 

Les  Térébratules  se  trouvent  en 
immense  quantité  dans  les  couches  de 
la  terre;  on  les  observe  dans  des  ter- 
rains très-anciens.  Elles  sont  les  pre- 
miers Mollusques  dont  on  retrouve 
les  traces  ;  et ,  depuis  celte  époque  si 
reculée;,  on  voit  des  Térébratules 
dans  toutes  les  formations  marines  se 


TER 

succéder  d'iilge  en  âge,  jusque  main- 
tenant que  dans  certaines  mers  on  en 
trouve  une  très -grande  quantité. 
Dans  un  si  grand  nombre  dobji  ' 
qui  constituent  pour  nous  une  1 
mille  naturelle,  on  a  observé  des  fuî- 
mes, des  accidens  particuliers  dans 
un  certain  nombre  d'espèces ,  d'oii 
ont  pris  naissance  plusieurs  genres; 
la  plupart  d'entre  eux,  formés  d'iipr'is 
des  caractères  de  peu  d'importance 
ou  variables,  ne  peuvent  supporter 
un  examen  approfondi;  nous  cite- 
rons pour  exemple  le  genre  Spiii- 
fer  qui,  caractérisé  surtout  d'après 
les  ."^pirales  qu'il  renferme,  con- 
tient, d'après  ce  caractère  seul  em- 
ployé d'une  manière  exclusive,  des 
Térébratules  et  des  Productus.  Si  , 
d'un  autre  côté,  nous  étudions  les 
genres  Magas,  Strygocéphale ,  Penia- 
mère  et  Productus,  nous  ne  leur 
trouvons  pas  véritablement  de  carac- 
tères suffisans  ;  peut-être  devrions- 
nous  y  joindre  encore  le  genre  Stro- 
phomène  de  Raflnesque  qui,  d'après 
lui,  aurait  une  valve  adhérente,  ce 
que  nous  avons  peine  à  croire  dans 
une  Coquille  de  celte  forme  et  de  cette 
structure. 

Le  genre  Magas  de  Sowerby  ne  dif- 
fère que  par  les  osselets  de  l'mtérieur 
qui  se  simplifient  et  tendent  à  dispa- 
raître ;  le  Strigocéphale  de  Défiance 
a,  au  contraire,  ces  osselets  très-ré- 
guliers et  fort  développés  ,  un  grand 
appendice  médian  de  la  valve  supé- 
rieure se  bifurque  à  son  extrémité  , 
et  cette  bifurcation  est  reçue  sur  une 
lame  saillante  et  médiane  de  la  valve 
inférieure.  Le  Penlamère,  Sow.  ,  est 
divisé  dans  la  valve  inférieure  par 
une  grande  cloison  médiane  ,  et  dans 
la  supérieure  par  deux  cloisons  laté- 
rales ,  de  sorte  que ,  lorsque  l'on  vient 
à  casser  cette  Coquille  pétrifiée  ,  la  sé- 
paration se  faisant  dans  l'endroit  des 
cloisons  ,  on  la  partage  facilement  en 
cinq  morceaux,  deux  pour  la  valve 
inférieure  tt  trois  pour  la  supérieure. 
Les  Productus  ,  Sow. ,  se  distinguent 
plus  nettement  des  Térébratules  en 
ce  qu'ils  n'ont  aucune  ouverture  soit 
au  crochet  de  la  valve  inférieur!  . 


TER 


TER 


193 


soil  au-dessous  de  lui  ,  de  sorte  que 
i  on  peut  les  regarder  comme  des  Co- 
quilles libres,  ce  qui  les  sépare  des 
Térebralules  proprement  dites  qui 
îoutes  sont  adhérentes  par  un  pédi- 
cule ligamenteux. 

Dans  les  classifialions  les  plus  nou- 
velles, on  a  cherché  à  établir  des 
groupes  d'espèces  ,  et  pour  cela  Blain- 
ville  ,  dans  sa  Malacologie  ,  et  Rang  , 
dans  son  Manuel  de  Conchyliologie, 
se  sont  servis  des  genres  élablis  que 
nous  venons  de  ciler  pour  en  faire 
autant  de  groupes.  On  a  dû  observer 
que  ces  genres  reposaient  sur  la  for- 
me de  l'appareil  apophysaire  de  l'in- 
térieur et  ses  diverses  modifications. 
Blainville,  dans  son  article  Térébra- 
tule  du  Dictionnaire  des  Sciences  na- 
turelles, a  proposé  des  divisions  re- 
posant sur  ces  mêmes  caractères,  et 
il  n'a  pu  les  établir  que  pour  les  es- 
pèces vivantes ,  de  sorte  que  l'im- 
mense quantité  des  espèces  fossiles 
ne  peut  être  admise  dans  ces  groupes 
que  par  une  analogie  qui  souvent 

feut  tromper.  Après  avoir  observé 
appareil   apophysaire    d'un  assez 
grand  nombre  d'espèces  vivantes  de 
Térébratules ,  nous  l'avons  vu  varier 
pour  chaque  espèce ,    mais  d'une 
grande  constance  dans  les  indivi- 
dus de  même  espèce,  ce  qui  nous 
donne  la  conviction  que  c'est  un 
moyen  infaillible  de  'distinguer  les 
espèces  ;  mais  nous  croyons  aussi  que 
ce  moyen  est  mauvais  pour  établir 
1  des  divisions  dans  l'universalité  du 
I  genre  ,  puisque ,  pour  les  espèces  fos- 
l  siles  ,  il  sera  toujours  impossible  d'en 
!  faire  l'application.  Il  faut  en  conve- 
1  nir ,  jamais  une  méthode  ne  peut  être 
i  faite  pour  une  petite  portion  d'un 
j  genre;  il  faut,  pour  être  bonne  et 
«admissible,  qu'elle  l'embrasse  tout 
\  entier  ,  et  ce  n'est  pas  ce  que  l'on 
1  trouve  dans  celle  que  Blainville  a 
f  faite  pour  le  genre  Térébratule  dans 
I  l'article  que  nous  venons  de  men- 
t  tionner. 

Après  une  étude  long  temps  conti- 
•■  nuée,  après  avoir  recueilli  une  très- 
ï grande  quantité  d'espèces  du  genre 
9  qui  nous  occupe  dans  l'intention  d'en 


faire  la  monographie,  nous  nous  ha- 
sarderons à  présenter  les  divisions 
que  nous  nous  proposions  d'établir  : 
deux  grandes  sections  se  présentent 
sur  un  caractère  que  nous  croyons 
d'une  assez  grande  valeur  pour  qu'il 
serve  à  l'établissement  de  deux  gen- 
res voisins  ou  de  deux  sous-genres  , 
les  Térébratules  qui  toutes  sont  per- 
cées ,  et  les  Productus  qui  ne  le  sont 
pas.  Les  vrais  Productus,  peu  nom- 
breux en  espèces  ,  ne  sont  susceptibles 
d'aiîcune  division  ;  il  n'en  est  pas  de 
même  des  Térébratules  ,  elles  se  par- 
tagent en  deux  grandes  sections, 
celles  qui  sont  percées  au  sommet  de 
la  valve  inférieure  et  celles  qui  ont 
une  feute  triangulaire  au  dessous  du 
crochet  de  la  valve  inférieure ,  cro- 
chet qui  est  toujours  entier.  Deux 
divisions  seprésentent  encore  dansles 
espèces  à  crochet  perforé  au  sommet: 
1°  pour  celles  qui  ont  une  petite 
pièce  triangulaire  qui  complète  le 
trou  du  crochet  et  descend  jusqu'au 
bord  cardinal  ;  2"  pour  celles  qui  ont 
le  crochet  percé  ,  mais  toujours  dé- 
pourvu de  celle  pièce.  La  seconde 
grande  division  ,  celle  des  espèces  à 
ouverture  triangulaire,  pourrait  être 
également  divisée  en  deux  d'après  la 
forme  du  bord  cardinal ,  tantôt  droit , 
tantôt  arqué;  enfin  ,  toutes  ces  divi- 
sions pourraient  encore  en  subir  d'au- 
tres Sur  des  caractères  extérieurs , 
tels  que  les  stries ,  les  côtes  ,  les  plis  , 
elc.  ,  pour  rendre  plus  facile  la  dé- 
termination des  espèces.  L'immense 
quantité  d'espèces  de  Térébratules 
fossiles  répandues  dans  les  divers  ter- 
rains du  globe  ,  la  constance  de  quel- 
ques-unes à  certains  étages  de  ces 
terrains ,  les  peuvent  rendie  d'une 
grande  utilité  pour  leur  élude  et  leur 
détermination  certaine,  comme  cela 
a  pu  avoir  lieu  pour  quelques  espè- 
ces de  Gryphées  ;  mais,  pour  faire 
celte  heureuse  application  de  cette 
partie  de  la  zoologie  à  la  géologie ,  il 
manque  une  bonne  monographie  de 
ce  genre  ,  monographie  qui ,  pour  la 
bien  faire,  présentera  une  foule  de 
diflicultés  que  l'on  surmontera  avec 
d'autant  plus  de  peine  que  les  os- 


1  j4  ter 

pèces,  étant  très-nombreuses,  pas- 
sent insensiblement  de  l'une  à  l'au- 
tre ,  et  que  l'on  n'a  point  encore 
trouvé  de  principes  à  l'aide  desquels 
on  pourrait  les  circonscrire. 

Limite  comme'  nous  le  sommes 
dans  cet  article  ,  nous  nous  contente- 
rons d'indiquer,  pour  servir  d'exem- 
ple, une  espèce  dans  chacune  des 
sections  que  nous  avons  proposées. 

t  Espèces  dont  la  grande  valve  est 
percée. 

1°.  Ouverture  du  crochet  arrondie. 

A.  Due  ou  deux  pièces  triangu- 
laires au  crochet  de  la  grande  valve. 

TÉRÉBRA.TULE  BOSSUE ,  Terehvatula 
dorsata,  Lamk. ,  Anim.  sans  vert.  T. 
VI ,  p.  246  ,  n°  8  ;  Anornia  dorsala  , 
L.  ,  Gmel.  ,  p.  3348  ;  Ghemnitz  , 
Gonch.  T.  vm,  tab.  78,  fig.  710, 
711;  Encycl.,  pl.  5242,  fig.  j  ,  a,  b, 
c,  d.  Coquille  assez  commune  dans 
les  collections.  L'ouverture  du  cro- 
chet est  fort  grande,  et  complétée 
supérieurement  par  deux  petites  piè- 
ces triangulaires  qui  souvent  sont 
disjointes  dans  la  partie  médiane  de 
la  coquille.  On  la  trouve  au  détroit 
de  Magellan  ,  d'après  Ijamarck. 

B.  Ouverture  du  crochet  sans  piè- 
ces triangulaires. 

TÉBÉBRATUi-E  VITREE ,  Terebva- 
lulavitrea,  Lamk.,  Anim.  sans  vert. 
T.  VI,  p.  245  ,  n.  1  ;  Anornia  vitrea 
L.  ,  Gmel. ,  n°  58  ;  Knorr,  Vergn. , 
4,  tab.  3o ,  fig.  4;  Born.  ,  Mus., 
p.  116,  vign.  ;  Ghemnitz,  Gonch. 
T.  VIII ,  tab.  78  ,  fig.  707,  708  ,  709  ; 
Encycl. ,  pl.  269 ,  fig.  1 ,  a  ,  b  ,  c  ,  d. 
Espèce  grande,  globuleuse,  toute 
lisse  ,  dont  le  crochet  relevé  est  percé 
d'un  petit  trou,  dont  le  bord  est  très- 
épais.  Dans  cette  même  section  doi- 
vent se  placer  les  Terehratula  caput 
serpentis ,  truncata ,  etc.,  qui  ont 
l'ouverture  du  crochet  sans  pièces 
triangulaires,  mais  qui  l'ont  percée 
si  près  du  bord  cardinal  que  quel- 
quefois la  valve  supérieure  sert  à  la 
borner. 

2°.  Ouverture  triangulaire  du  bord 


TER 

cardinal  au  sommet  de   la  grande 
valve. 

TÉRÉBRATULE  A  GOUTTIÈRE  ,  Tere- 

bratuLa  canalifera ,  Lamk.  ,  lac.  cit.  , 
n.  4o;  Encyclop.  ,  pl.  244,  fig.  4, 
a  ,  b.  Goquille  pétrifiée  ,  trigone  , 
trilobée,  dont  la  valve  inférieure  a 
un  talon  large  et  ;iplali,  divisé  en 
deux  parties  égales  par  une  fente 
triangulaire  dont  le  sommet  com- 
mence à  la  pointe  du  crochet  ,  et  la 
base  se  dirige  vers  la  charnière  oii 
elle  se  termine. 

ff  Espèces  dont  la  grande  valve 
n'est  jamais  percée.  Genre  Produclus 
en  partie  de  Sowerby. 

TÉRÉBRATULE  DE  Martini,  Tere- 
bratula.  Martini,  INob.  ;  Productus 
Martini,  Sovy. ,  Min.  Gonch.,  pl. 
017,  fig.  2,3,4;  Anornites  Produc- 
tus,  Mart. ,  Pet.,  Derb.  ,  tab.  32, 
fig.  X  ,  2,  3.  Goquille  pétrifiée,  cou- 
verte de  stries  longitudinales  et 
rayonnantes  du  sommet  à  la  base; 
la  charnière  est  droite,  linéaire,  el 
le  crochet  de  la  valve  inférieure  n'est 
jamais  percé;  la  valve  supérieure  est 
concave  en  dessus ,  ce  qui  n'est  pas 
habituel  dans  les  Térébratules* 

On  pourrait  facilement  diviser 
cette  section  en  deux  autres  d'après 
la  manière  dont  se  comporte  le  bord 
cai\linal  qui  tantôt  est  droit  et  tantôt 
courbé  comme  dans  la  presque  to- 
talité des  Térébratules  de  la  premièn 
division.  (d..h.) 

TÉRÉDINE.   Teredina.  Moix 
Genre  curieux  établi  par  Lamarck  el 
placé  par  lui  dans  la  famille  des  Tu- 
bicolés.  La  Goquille  qui  lui  a  servi  de 
type  est  le  Fistulana  personala  qui 
peut,  comme  Lamarck  lui-même  l'a 
fort  bien  senti,  servir  de  passage  en- 
tre les  Tarets  et  les  Pholades.  On  ne 
peut  contester  eu  effet  les  rapports  1 
qui  lient  ces  deux  genres;  on  trouve  1 
un  tube  libre,  en  m(ass\ie  termiaét 
par  deux  valves  adhérentes  au  pour-  i 
tour  «le  l'ouverture  du  tube,  et  ollc  \ 
sont  parfaitement    closes  ,  lorsqii» 
celles  des  Tarets  sont  trèj-bâillanlc? 
mais  ,  à  cet  égard  ,  nous  présenieron 


i  TER 

^  loul  à  riieiuc  quelques  observations 
que  nous  a  suggérées  l'étal  de  ces  Co- 
tinilles.  Les  rapports  entre  lesTarets 
il  les  Pholades  avaicnl  élé  établis 
pour  les  Térédines  d'après  les  carac- 
tères extérieurs  seulement,  tels  que 
le  tiîbe  et  la  forme  de  ]a  coquille; 
1   nous  avons  pu  y  ajouter  d'autres  ca- 
I  ractèresplus  essentiels,  tels  que  l'cxis- 
fiîtence,  dans  Icsïéi  édines,  d'une  |>ièce 
T  postérieure  semblable  à  l  écusson  des 
l'iiolades  et  à  l'intérieur  des  valves, 
(  de  véritables  palettes  courbées  ,  pai- 
I  tant  des  crochets  et  terminées  en  ma- 
■  melons  absolument  identiques  à  celles 
les  Tarets  et  des  Pholades.  On  doit 
laire  attention  que  l'existence  de  l'é- 
cusson  dans  ce  genre  donne  la  preuve 
qu'il  se  rapproche  plus  des  Pholades 
que  des  Tarets  dans  lesquels  celte 
pièce  ne  s'est  point  encore  rencon- 
trée; elle  amène  aussi  à  celte  convie- 
lion  que  la  coquille  ,  à  tous  les  âges  , 
iloit  être  extérieure  en  dehors  du 
lube,  ce  qui  n'a  pas  lieu  cbcz  les  Ta- 
icls  oii  le  lube  se  ferme  au  terme  de 
I  accroissement  .de  l'Animal.  Nous 
ivons  un  groupe  de  Térédines  toutes 
n foncées  dans  un  morceau  de  bois 
iossile,  ce  qui  indique  qu'elles  ont 
.   me  manière  de  vivre  analogue  aux 
Ifarets  et  à  quelques  Pholades. 

Lorsque  l'on  examine  une  Téré- 
Idine,  ou  doit  être  frappé  de  l'immo- 
ibilité  de  ses  valves,  et  nous  sommes 
nkonné  qu'on  ait  admis  le  fait  sans 
liiscussion  ,  lorsque ,  de  toute  évi- 
IJence ,  il  est  contraire  et  à  la  manière 
Ide  vivre  de  l'Animal  et  à  la  structure 
iie  sa  coquille.  Si  l'on  faisait  à  un 
[«zoologiste  la  question  suivante  :  Une 
coquille  bivalve  dont  la  charnière  est 
semblable  à  celle  d'une  Phola de, pour- 
ryue  comme  elle  d'une  pièce  calcaire 
^oostérieure ,  couvrant  les  crochets, 
.>i'ant  des  palettes  à  l'intérieur  et  vi- 
fam  flans  le  bois,  est-elle  faite  pour 
'îlre  immobile?  Nous  pensons  qu'il 
|.  la'hésilera  pas  à  dire  qu'elle  est  faite 
^  oour  Se  mouvoir.  L'analogie  a  tant 
:ie  force  pour  valider  cette  conclu- 
lon ,  qu'on  peut  la  prendre  comme 
.trouvée  par  l'observation  directe  , 
Ut  cependant  il  en  est  autrement  pour 


TE  a  i  2  n 

les  Térédines;  elles  sont  construilt-s 
pour  se  mouvoir,  et  cependant  elles 
sont  immobiles.  L'Animal  n'a  pu 
tarauder  le  bois  sans  qu'elles  fussent 
libres  et  mobiles  comme  dans  les  Ta- 
rets. L'observation  nous  fait  voir 
constamment  le  contraire. 

Il  y  a  ici ,  on  ne  peut  le  nier  ,  une 
évidente  contradiclion  dans  la  nature 
des  faits  ;  on  ne  peut  admettre  cepen- 
dant une  telle  contradiclion  dans  les 
fins  de  la  nature  qui ,  dans  l'organi- 
sation des  êtres,  ne  fait  rien  de  su- 
perflu. Si  elle  crée  un  êlrc  pour  per- 
cer le  bois,  elle  lui  en  donne  les 
moyens,  qu'ils  soiciil  chimiques  ou 
mécaniques.  On  sait  que  dans  les 
Tarets  ce  moyen  est  mécanique;  la 
coquille  est  coupante;  elle  reçoit  des 
muscles  piiissans;  elle  est  en  un  mot 
disposée  pour  couper  le  bois  fibre  à 
fibre.  On  doit  donc  penser  que  dans 
laTélrédine,  la  coquille  ayant  la  struc- 
ture fort  analogue,  que,  destinée  à 
creuser  le  bois,  elle  a  dvi  jouir  de 
loule  la  mobilité  convenable  pour  le 
faire.  Nous  sommes  donc  ramenés 
à  conclure  qu'elle  a  été  mobile  durant 
la  vie  de  l'Animal ,  et  peut-être  ne 
nous  sera-t-il  pas  impossible  de  don- 
ner l'esplicalion  de  ce  fait,  de  résou- 
dre cette  espèce  d'énigme. 

Toutes  les  Térédines  se  sont  trou- 
vées à  l'étal  fossile  seulement;  leur 
tube  et  leur  coquille  sont  épais,  so- 
lides ,  et  sont  partout  d'une  égale 
épaisseur  en  dedans.  On  les  trouve 
remplies  d'un  sable  grossier  dont  on 
peut  les  débarrasser,  et  outre  cela 
souvent  des  concrétions  calcaires  ad- 
hérentes le  plus  ordinairement  dans 
l'intérieur  des  valves.  Si  l'on  vient  à 
casser  un  de  ces  tubes,  on  s'aperce- 
vra que  non-seulement  sa  stiuclure 
actuelle  esl  absolument  différente 
des  tubes  analogues  même  à  celix  si 
solides  des  Cloisonnaires  ,  mais  en- 
core que  les  concrétions  se  lient  aux 
valves  par  continuité  de  substance, 
de  sorte  que  l'on  serait  porté  à  croire 
qu'elles  existaient  pendant  la  vie  de 
l'Animal,  et  qu'elles  sont  le  résultat 
d'une  maladie;  on  no  tarde  pas  à  se 
convaincre  que  ce  n'esl  pas  là  leur 


i  jf.  TE  II 

véritable  origine,  puisqu'elles  enve- 
loppent de  couches  concentriques  des 
grains  de  sable  ;  on  voit  ces  couches 
s'étendre  assez  régulièrement  sur 
toute  la  surface  intérieure  du  tube  et 
de  la  coquille  sans  discontinuité  entre 
ces  deux  parties;  on  les  voit  dans 
quelques  circonstances  s'épaissir, dans 
une  autre  devenir  onduleuses  et  pres- 
que stalacliforines.  Lorsque  ces  corps 
n'ont  pas  été  retirés  du  lieu  d'habi- 
tation ,  on  les  trouve  couverts  d'une 
couche  mince  testacée  qui  se  détache 
quelquefois  assez  facilement,  et  qui 
représente  pour  nous  le  tube  lui- 
même  dans  lequel  se  serait  faite  une 
incrustation  calcaire  qui ,  s'emparant 
de  toutes  les  parois  du  tube  et  de  la 
coquille,  l'aurait  épaissi,  obstrué, 
pour  ainsi  dire ,  en  la  couvraùl  de  ses 
coucbes  concentriques.  Comme  le 
moulage  s'est  fait  dans  une  cavité 
creusée  dans  le  bois  ,  au  fond  de  la- 
quelle était  la  coquille,  il  en  résulte 
que,  si  cette  coquille  était  bâillante, 
l'espace  vide  a  dû  se  trouver  comblé  , 
et  alors  la  couche  calcaire  s'est  mou- 
lée sur  le  bois ,  et  on  y  i  etrouve  en 
effet  l'empreinte  de  couches  fibreuses. 
Ceci  ne  peut  se  remarquer  dans  tous 
les  individus,  parce  qu'il  en  est  de 
cette  coquille  comme  de  quelques  es- 
pèces de  Pholades  qui  sont  bâillantes 
à  certain  âge  ou  à  certaine  époque  de 
leur  vie ,  et  qui  se  complètent  eiasuite. 
Les  impressions  ligneuses  peuvent 
s'apercevoir  sur  les  individus  encore 
incomplets;  elles  ne  peuvent  exister 
sur  les  autres  ;  aussi  ces  derniers  sont 
toujours  plus  réguliers  dans  cette 
partie  que  les  autres. 

Parsuite  des  observations  que  nous 
venons  de  présenter,  il  nous  semble 
bien  facile  maintenant  d'expliquer 
l'immobilité  actuelle  des  valves  des 
Térédines  sur  la  partie  antérieure  du 
tube  ,  et  de  détruire  cette  apparente 
contradiction  dont  on  peut  mainte- 
nant se  rendre  compte.  On  peut  donc 
conclure  que  ,  pendant  la  vie  de  l'A- 
nimal ,  les  valves  étaient  détachées  du 
tube,  qu'elles  étaient  libres  de  leur 
mouvement ,  et  que  la  fixité  qu'elles 
ont  actuellement  provient  d'une  cause 


TER 

accidentelle,  indépendante  de  la  na- 
ture du  corps  organisé  qui  fait  le  su- 
jet de  cet  article. 

Déjà,  dans  noire  ouvrage  sur  les 
Fossiles  des  environs  de  Paris  ,  nous 
avons  rectifié  en  quelques  points  im- 
portans  la  caractéristique  de  ce  genre; 
nous  pensons  qu'on  peut  aujour- 
d'hui, d'après  ce  qui  précède  ,  l'ex- 
primer de  la  manière  suivante  :  co- 
quille bivalve,  équivalve ,  bâillante 
de  chaque  côté,a3ant  une  charnière 
comme  celle  des  Pholades,  et  garnie 
postérieurement  d'une  seule  pièce 
accessoire  en  écusson  ;  des  palettes  à 
l'intérieur  des  valves  ,  partant  des 
crochets.  Cette  Coquille ,  pholadilbr- 
me  ,  libre,  à  l'extrémité  d'un  tube 
ordinairement  droit,  en  massue  ,  ou- 
vert aux  deux  extrémilés  dont  la  pos- 
térieure ovale  ,  est  partagée  par  deux 
arêtes  longitudinales  comme  dans  les 
Fistulanes.  Malgré  la  grande  analo- 
gie qui  existe  entre  ce  genre  et  les 
Pholades ,  on  ne  peut  cependant  le 
confondre  avec  elles;  l'existence  du 
tube  et  la  forme  de  la  coquille,  qui 
est  globuleuse  ,  arrondie  ,  séparent 
suffisamment  ces  deux  genres,  ainsi 
que  le  tube  constamment  ouvert, 
droit  j  en  massue  ,  tandis  que  l'écus- 
son  postérieur  le  dislingue  fort  bien 
des  Tarets.  Nous  ne  mentionnerons 
qu'une  seule  espèce,  celle  que  l'on  at- 
tribue aux  environs  de  Paris. 

TÉRÉDiNE  MASQUÉE ,  Teredina  per- 
sonata,  Lamk.  ;  Fislulana  personata  y 
Lamk. ,  Ann.  duMus.  T.  vu  ,  p.  439, 
n"  4 ,  et  T.  xii ,  pl.  45  ,  fig.  6,7;  a  , 
b  ;  Teredina  persuiiata  ,  ibid.  ,  Anim. 
sans  vert.  T.  v,  p.  458  ,  n"  1 ,  ibid.; 
Nob.  ,  Descript.  des  Coa.  foss.  de, 
Paris  ,  T.  I,  p.  18  ,  pl.  1  ,  ng.  aS,  26  , 
28;  Teredo  anlenanle ,  Sow.  ,  Min. 
Conch.  T.  I,  tab.  102,  fig.  3,  an 
eadem?  fig.  1  ,  2,  3  et  4  de  la  même 
planche.  La  longueur  de  celte  Co- 
quille ,  son  tube  compris  ,  est  de  deux 
pouces  environ;  son  plj.is  grand  dia- 
mètre est  de  huit  à  neuf  lignes  dans 
les  plus  grands.  (d..h.} 

TEREDO.  MOLL.  Syn.  de  Tard. 
f^.  ce  mot.  (A.UD.) 


TER 

»  TEREDO.  ANNEL.  Berglus  (Act. 

>lockh.  ,  1765,  [).  2q8;  tab.  9,  fig. 

-5  )  a  confondu  avec  les  Tards ,  sous 
nom  de  Teredo  Chrysodon ,  une  es- 
oe  d'Annelide  qui  doit  être  l'appor- 
e  à  l'Amphiclére  du  Gap  de  Savi- 

-!)3.  f^.  A>LPU1CTÈRE.  (AUD.) 

TÉRÉDYLES.  ins.   Famille  de 
>idrc  des  Coléoptères,  fondée  par 
)Liméril.  f^.  Psrck-Bois.  (aud.) 

TEREGAM.  uot.  phan.  Syn.  ma- 
(bare  AqUcus  ampelos.  V.  Figuier. 

TERETIFORMES.  ins.  Famille 
établie  par  Duméril  dans  le  premier 
MTolurae  des  Leçons  d'Anatomie  com- 
loarée  de  Cuvier,  et  désignée  ensuite 
cous  le  nom  de  Cylindroïdes.  V.  ce 
■not.  "  (aud.) 

TERFEZ.  BOT.  CRYPT.  {Lycoper- 
d^cées.)  Un  des  noms  vulgaires  ,  en 
Urabie ,  de  la  Truffe  de  ce  pays. 

(G..N.) 

^^TERGÎPEDE.  Tergipes.  moll. 
jjenre  curieux  dontForskael  le  pre- 
mier fit  connaître  le  type  sous  le  nom 
«le  Limax  Tergipes.  Ce  petit  Animal , 
fdmis  par  Linné  au  nombre  des 
»oris,  n'en  fut  séparé  que  fort  tard 
i>ar  Cuvier  (Règne  Animal)  et  placé 
mar  lui  dans  les  Nudibranches  (  p'^.  ce 
mot  )  après  les  Eolides  et  non  loin 
Vies  Dorisi  Lamarck  n'adopta  pas  ce 
renre,  mais  il  n'imita  pas  Linné,  et 
«rangea  le  Tergipe  dans  le  genre  Eo- 
ddc  avec  lequel  il  a  en  effet  de  grands 
•rapports.  Férussac  n'imita  par  La- 
«narck ,  il  suivit  les  rapports  indiqués 
ijar  Cuvier.  La  treille  et  Blainvillc  ne 
Changèrent  rien  à  cet  égard  dans  les 
rapports  établis;  on  trouve  les  Ter- 
»;ipes  dans  l'une  et  l'autre  méthode, 
I  côté  des  Eoiides  et  des  Laniogères. 
)3n  peut  donc  regarder  comme  définl- 
iMvement  fixée  la  place  de  ce  petit 
(jenre  dans  la  méthode. 

Les  Tergipes  sont  de  très -petits 
IVloUusques  nus,  llmaciformes ,  qui 
«lagent  souvent  renversés  ,  et  qui  , 
outre  des  tentacules,  sont  pourvus 
uJur  le  dos  de  plusieurs  paires  d'ap- 
«endices  branchifères ,  en  massue, 


TER 


1  i7 


terminées  par  une  petite  ouverture. 
Ces  appendices,  d'après  Forskael  , 
peuvent  servir  de  pieds  à  l'Animal; 
il  marche  alors  au  fond  de  l'eau  sur 
les  corps  solides  ,  renversé  sur  le  dos, 
ce  qui  lui  a  valu  le  nom  que  Cuvier 
a  donné  à  ce  genre.  Le  disque  loco- 
moteur ou  le  pied  proprement  dit 
s'étend  dans  toute  la  longueur  du 
corps  ,  et  en  est  séparé  par  un  sillon. 
Voici  au  reste  comment  sont  expri- 
més les  caractères  de  ce  genre  :  corps 
conique,  claviforme ,  avec  un  pied 
encore  assez  peu  sensible ,  comme 
dans  les  Laniogèi  es,  pourvu  en  des- 
sus d'espèces  de  branchies  tentaculi- 
formes  en  petit  nombre  ,  et  disposées 
sur  deux  rangs  ;  les  deux  paires  de 
tentacules  céphaliques  de  grandeur 
un  peu  variable.  Pendant  très-long- 
temps on  ne  connut  qu'une  seule  es- 
pèce de  ce  genre  ;  c'est  à  Krusens- 
tern  qu'on  en  doit  une  seconde. 

Tebgipe  LAciNULÉE ,  Tefgipes  la- 
cinulaia,  Guv.  ,  Règ.  Anim.  T.  11, 
p.  394;  Limax  Tergipes,  Forsk.  , 
Faiin.  arab.  ,  p.  99  ;  et  Icon.  ,  fig.  E  , 
1,2;  Doris  lacinulata ,  Gmel.  ,  p. 
oio5  ;  Eolis  lacinuLata  ,  Lamk.  , 
Anim.  sans  vert.  T.  vi  ,  p.  5o2  ,  n" 
4  ;  Blainv. ,  Trait,  de  Malac. ,  pl.  46 
his  ,  fig.  6  ;  Encyclop. ,  pl.  82  ,  fig.  5, 
6.  Animal  de  quelques  lignes  de  lon- 
gueur. (D..H.) 

TERIN.  OIS.  Pour  Tarin,  espèce 
du  genre  Gros -Bec.  V.  ce  mot. 

(DR..Z.) 

TERMES.  Termes,  ins.  Genre  de 
l'ordre  des  INévroptères ,  famille  des 
Planipennes  ,  tribu  des  Termitines  , 
qui  a  pour  caractères  :  quatre  arti- 
cles (1)  à  tous  les  tarses,  dont  les 
quatre  premiers  très-courts.  Ailes  cou- 
chées horizontalement  sur  le  corps, 
très-grandes,  égales,  n'offrant  que 
des  nervures  longitudinales,  Ijlfides 
au  bout. Tète  arrondie,  avec  trois  yeux 
lisses,  dont  un  peu  distinct  sur  le 
front,  et  les  deux  autres  situés,  un 


(i)  Trois,  selon  la  plupart;  mais  nous  en 
avons  compté  un  tle  plus  sur  de  grands  indi- 
vidus. 


1 2H  TER 

de  chaque  côté,  près  du  bord  interne 
dos  yeux  ordinaires.  Antennes  pres- 
que moniliformes,  de  la  même  gros- 
seur partout  ,  courtes  ,  composées 
d'une  vingtaine  d'articles.  Mandi- 
bules cornées  et  pointues.  Quatre 
palpes  filiformes.  Lobe  extérieur  ter- 
minant les  mâchoires  en  forme  de 
galette  (/^.  Orthoptères),  l'interne 
corné  et  en  forme  de  dent.  Lèvre 
quadrifîde.  Prothorax  presque  carré 
ou  semi-orbicuhiire.  Deux  petits  ap- 
pendices coniques  et  biarticulés  au 
bout  de  l'abdomen.  Insectes  actifs 
dans  tous  les  âges  ou  à  demi-méta- 
morphose, vivant  en  socielé  innom- 
brable, composées  plus  spécialement 
d'individus  en  élal  de  larve,  les  ou- 
vriers ou  les  Irauailleurs  ,  et  d'une 
autre  sorte  d'individus  ,  pareillement 
aptères,  mais  à  tête  et  mandibules 
plus  grandes  ,  chargés  de  la  défense 
de  l'habitation  ,  et  distingués  sous  le 
nom  de  solda/s.  Abdomen  des  femel- 
les excessivement  volumineux  au 
moment  de  la  gestation. 

Le  nom  générique  de  ces  Insectes 
paraît  provenir  du  mot  termes  ou  lar- 
mes ,  donné  par  d'anciens  auteurs  la- 
tins (Vitruve ,  Isidore  de  SévlUe,  etc.  ) 
à  une  sorte  de  petit  Ver  qui  rongeait 
le  bois,  et  particulièrement  le  chêne 
et  le  tronc  d'olivier  ,  désigné  aussi  de 
même  par  quelques  auteurs.  INous 
avons  lieu  de  soupçonner  que  la  dé- 
nomination à'Acariis,  appliquée  au- 
jourd  hui  à  diverses  espèces  de  Mites 
ou  de  Cirons,  fut  primitivement  don- 
née aux  larves  du  Termès  lucifuge 
qui ,  dans  le  midi  de  l'Europe  et  dans 
le  Levant,  fait  un  tort  considérable 
à  ces  arbres  ,  et  qui ,  à  une  époque  oîi 
les  yeux  étaient  privés  du  secours  des 
verres  propres  à  augmenter  leur  puis- 
sance ,  pouvaient  être  considérés  , 
parmi  les  Animaux  dignes  d'atten- 
tion, comme  les  plus  petits  de  tous. 
De-là  ,  sans  doute,  l'origine  du  nom 
de  Caria ,  par  lequel  les  Arabes  et 
d'autres  peuples  orientaux  distin- 
guent les  Termès  ou  Termites;  de-là 
aussi  est  venu  le  mot  caries,  indi- 
quant la  vermoulure  ou  pourriture 
du  bois  ;  c'est  ce  que  prouve  encore 


TE  II 

l'étymologie  du  mot  Acarus.  Four-| 
mis  blanches  ,  Poux  de  bois  ,  telleif 
sont  les  dénominations  de  ces  Insec-j 
les  dans  nos  colonies.  Adanson  leai 
appelle  Vagvagues.  j 
Leurs  larves  foi  mèrcnt  d'abord  ex-} 
chisivement,  dans  la  jnélhode  de  Lin-^ 
né   et  de  quelques   autres  nalura— f 
listes,  le  genre  Termès  proprementj 
dit.  Considérés  dans  leur  état  par("ait)i 
ou  pourvus  d'ailes  ,  ces  mêmes  In— t 
sectes  lurent  associés  aux  Hémérobes! 
el  aux  Perles  ou  Fausses- Friganes  ; 
mais  les  observations  recueillies  pai 
Smealhman  sur  ces  Animaux  et  in—  j 
sérées  dans  le  Voyage  de  Sparmann  i 
au  cap  de  Bonne-Espérance  et  dans 
les  Transactions  philosophiques  de  la 
Société  royale  de  Londres  ,  celles  de 
Kœnig  encore  remplirent  les  lacunes 
de  leur  histoire  ;  ces  connaissances  j 
quoique  encore  imparfaites  ,  recti- 
fièrent à  cet  égard  la  méthode,  et 
l'Insecte  pourvu  d'ailes  rentra  dans 
le  premier  de  ce  genre  au  devint  aussi 
un  Termès.  Degéer  (i)  qui,  dans  Ié 
troisième  volume  de  ses  Ménaoires , 
avait  placé  deux  espèces  ailées  de  ce 
genre  avec  les  Perles  ou  Fausses-Fri- 
ganes,  présuma  ensuite,  en  décri- 
vant une  autre  espèce  propre  au  cap 
de  Bonne-Espérance  (  Tom.  vu  ,  p. 
47  et  suiv.  ),  qu'il  s'était  trompé  à 
cet  égard.  Il  ne  faut  pas  ,  à  son  exem- 
ple ,  réunir  aux  Termès  un  petit  In- 
secte très-commun  partout,  et  que 
l'on   trouve   plus  particulièrement;, 
dans  les  livres  négligés  ,  le  vieux  pa- 
pier, sur  le  bois  et  dans  les  collec- 
tions d'insecles ,  semblable  à  un  Pou  , 
et  qu'on  a  nommé  pour  cette  raison. 
Pou  de  bois.  Cette  espèce  el  plusieurs 
autres  composent  un  genre  propre, 
très-dis.'.inct  du  précédent,  celui  de 
Psoque.  F',  ce  mot.  Nous  avons  pré-^ 
senlé  à  l'article  Termès  de  la  seconde 
édition    du    nouveau  Dictionnnircî 
d'Histoire  naturelle  un  extrait  f)rt:. 
étendu  de  l'histoire  Aç.  ces" Insectes-: 
Forcés  ici  de  nous  restreindre,  iio-.iia 
nous  bornerons  à  reproduire  le  rcsu- 
iné  que  nous  en  avons  donné  poslc- 


(t)  Il  écrit  Terme  au  singulier. 


TER  TER  1129 

,  rieureinent  dans  l'ouvrage  sur  le  Rè-  longues ,  étroilcs  et  très-croisées  l'une 

gne  Animal  de  Cuvier.  Celte  esquisse,  sur  l'autre  ;  ils  sont  beaucoup  moins 

oflfrant  d'ailleurs  les  particularilés  les  nombreux,  se  tiennent  près  de  la 

plus  intéressantes  et  les  plus  avérées  ,  surface  extérieure  de  l'habitation  ,  se 

j.ourra  suffire  au  plus  grand  nombre  présentent  les  premiers  dès  qu'on  y 

de  nos  lecteurs.  f^^it  brèche  ,  et  piiicent  avec  force.  Oa 

«Les  Termites,  propres  aux  con-  dit  aussi  qu'ils  forcent  les  ouvriers 

trées  situées  entre  les  tropiques  ou  à  au  travail.  Les  demi -nymphes  (i) 


celles  qui  les  avoisinent ,  sont  connus 
sous  le  nom  deFourrais  blanches  ,Poux 
de  bois ,  Caria  ,  etc. ,  et  y  font  d'hor- 


ont  des  rudimens  d'ailes,  et  ressem- 
blent d'ailleurs  aux  larves;  devenus 
Insectes  parfaits,  les  Termites  quit- 


ribles  dégâts  sous  la  forme  de  larves  tent  leurs  retraites  primitives,  s'en 

plus  particulièrement.  Ces  larves  ou  volent  le  soir  ou  la  nuit  en  quantités 

les  Termites  ouvriers,  travailleurs,  prodigieuses  j  perdent  au  lever  du 

ressemblent  beaucoup  à  l'Insecte  par-  soleil  leurs  ailes  qui  se  sont  dessé- 

t'ait ,  mais  elles  ont  le  corps  plus  chées ,  tombent,  et  sont  en  majeure 

mou  sans  ailes,  et  leur  tête,  qui  pa-  partie  dévorés  par  les  Oiseaux,  les 

raît  proportionnellement  plus  ^ran-  Lézards  et  leurs  autres  ennemis.  Au 

,  de  ,  est  ordinairement  privée  d  yeux  rapport  de  Smeathman ,  les  larves,  re- 

i  ou  n'en  a  que  de  très-petits.  Elles  cueillent  les  couples  qu'elles  rencon- 

i  ■  sont  réunies  en  sociétés  ,  dont  la  po-  trent ,  renferment  chacun  d'eux  dans 

I  ;  pulation  surpasse  tout  calcul  ;  vivent  une  grande  cellule ,  une  sorte  de  pri- 

i  à  couvert  dans  Tintérieur  de  la  lerre ,  son  nuptiale  oii  elles  nourrissent  les 

!  des  arbres  et  de  toutes  les  matières  époux  j  mais  nous  avons  lieu  de  pré- 

i  ligneuses,  comme  meubles,  plan-  sumer  que  l'accouplement  a  lieu, 

i  ches,  solives,  etc.,  qui  font  partie  comme  celui  des  Fourmis,  dans  l'air 

{'  des  habitations  ;  elles  y  creusent  des  ou  hors  de  l'habitation,  et  que  les 
i, galeries  qui  forment  autant  de  routes 
-ji  conduisant  au  point  central  de  leur 
j  domicile, 'et  les  corps  ainsi  minés, 
ae  conservant  que  leur  écorce ,  lom- 


femclles  occupent  seules  l'attention, 
des  larves  dans  le  but  de  former  une 
nouvelle  colonie.  L'abdomen  des  fe- 
melles acquiert  alors,  à  raison  delà 


nibbent  bientôt  en  poussière.  Sidesobs-    quantité  innombrabledesœufsdontil 


«acles  les  forcent  d'en  sortir ,  elles 
sconstruisent  en  dehors ,  avec  les  ma- 
cères qu'elles  rongent,  des  tuyaux 
>u  des  chemins  qui  les  dérobent  tou- 
tours  à  la  vue.  Les  habitations  ou  les 
aids  de  plusieurs  espèces  sont  exté- 
rieures,  mais  sans  issue  apparente; 
lilantôt  elles  s'élèvent  au-dessus  du 


est  rempli,  un  volume  d'une  gran- 
deur étonnante.  La  chambre  nuptiale 
occupe  le  centre  de  l'habilation  ,  et 
autour  d'elles  sont  distribuées  avec 
ordre  celles  qui  contiennent  les  œufs 
et  les  provisions.  Quelques  larves  de 
Termites,  dits  voyageurs,  ont  des 

des  habitu- 


yeux  et  paraissent  avoir 
1  en  forme  de  pyramides,  de  tou-   des  un  peu  différentes ,  et  se  rappro- 
elles  ,  quelquefois  surmontées  d'un    cher  davantage,  sous  ce  rapport,  de 


bbapiieau  ou  d'un  toit  ti  ès-solide ,  et 
jui ,  par  leur  hauteur  etleur  nombre, 
)nt  l'apparence  d'un  petit  village; 
tantôt  elles  forment  sur  les  branches 
Ides  arbres  une  grosse  masse  globu- 
ï.euse.  Une  autre  sorte  d'individus, 
iCS  neutres,  nommés  aussi  soldats, 
lît  que  Fabricius  prend  faussement 
)ur  des  nymphes,  défend  Thiibita- 
kion.  On  les  distingue  à  leur  tcle  beau- 
k>:oup  plus  forte  et  plus  allongée ,  et 
dont  les  mandibules  sont  aussi  plus 

TOME  XVI. 


nos  Fourmis.  Les  Nègres  ou  les  Hot- 
lenlols  sont  très-friands  de  ces  In- 
sectes. On  les  détruit  avec  de  la  chaux 
vive  et  mieux  encore  avec  de  l'arse- 
nic que  l'on  introduit  dans  leur  do- 
micile. Règne  Animal ,  deuxième  édi- 
tion ,  Tome  V,  p.  a54.  » 

Les  deux  espèces  ,  que  l'on  trouve 
dans  nos  départemens  méridionaux 


(i)  Nous  sommes  le  premier  qui  lus  ayons 
observées. 


i5o  TER 

ainsi  qu'en  Espagne  et  en  Italie  ,  sont 
petites ,  et  se  logent ,  comme  certaines 
Fourmis  ,  dans  les  galeries  qu'elles  se 
pratiquent  sous  l'écoice  des  chênes  , 
des  oliviers  et  dans  leur  partie  li- 
gneuse. L'une  d'elles ,  le  ïermés  lu- 
ciFUGE,  Termes  lucifugum ,  Ross., 
Faun.  Etrusc.  mant.  T.  ii ,  tab.  5  , 
fig.  lo ,  est  très-commun  dans  les  en- 
virons de  Bordeaux.  Son  corps  est 
noir,  luisant,  avec  les  ailes  brunâ- 
tres ,  un  peu  transparentes  ,  plus 
obscures  à  la  tête,  et  l'extrémité  des 
antennes ,  ainsi  que  les  jambes  et  les 
tarses,  d'un  roussâtre  pâle.  Ce  Ter- 
mès  s'est  introduit  à  Rochefort  dans 
les  ateliers  et  les  magasins  de  la  ma- 
rine, et  a  excité  par  ses  ravages  de 
vives  alarmes.  On  a  cru  qu'il  y  avait 
été  importé,  d'autant  plus  que  l'on 
trouve  dans  l'Amérique  septentrio- 
nale une  espèce  très-analogue.  Mais 
ce  Termes,  étant  généralement  ré- 
pandu ,  de  même  que  le  suivant,  dans 
toute  l'Europe  méridionale ,  a  pu  s'é- 
tendre jusqu'à  Rochefort. —  Le  Ter- 
jViÈs  MiAVicoLLE ,  Termes  flavicoLte  , 
Fabr. ,  très-abondant  aussi  dans  les 
mêmes  contrées  ,  et  surtout  en  Espa- 
gne oii  il  nuit  beaucoup  aux  oliviers  , 
ne  diffère  du  précédent  que  par  la 
couleur  jaunâtre  du  prothorax.  Les 
nids  ou  termitières  des  espèces  qui 
habitent  le  nord  de  l'Afrique  s'élè- 
vent peu  au-dessus  de  la  terre;  mais 
ii  n'en  est  pas  ainsi  des  habitations 
que  forment  les  espèces  beaucoup 
plus  grandes  des  régions  intertropi- 
cales. Quelques-unes  de  celles-ci, 
ressemblant  à  des  huttes  coniques 
plus  ou  moins  rapprochées,  et  sou- 
vent assez  nombi  euses  pour  offrir  , 
comme  nous  l'avons  dit  ,  l'aspect 
d'un  petit  village  ,  ont  douze  à  quinze 
pieds  d'élévation,  et  sont  d'une  telle 
solidité  qu'elles  ne  s'affaissent  point 
sous  les  pieds  des  Bœufs  et  de  divers 
autres  Animaux  assez  lourds  qui  mon- 
tent dessus. 

Une  bonne  monogra])liie  de  ce 
genre,  surtout  si  elle  était  accompa- 
gnée de  nouvelles  observations  des 
mœurs  de  ces  Insectes  ,  offrirait  d'au- 
tant plus  d'intérêt  que  sous  le  nom 


TER 

de  Fatale,  on  avait  confondu  plu- 
sieurs espèces;  que  celles  qui  ont  été 
décrites  ne  1  ont  été  que  très-impar- 
faitement, et  que  l'on  en  possède 
beaucoup  d'inédites.  Parmi  les  indi- 
vidus neutres,  nous  en  connaissons 
dont  chaque  segment  de  thorax  a  de 
chaque  côté  une  forte  épine.  Ce  ca- 
ractère semblerait  annoncer  quelque 
différence  d'habitudes.  La  forme  de 
la  tête  de  ces  individus  n'est  pas  non 
plus  la  même  dans  tous.  Dans  nos 
espèces  indigènes  et  quelques  autres, 
celle  partie  du  corps  est  allongée  et 
presque  cylindrique;  dans  d'autres, 
généralement  plus  grandes,  elle  est 
proportionnellement  plus  courte  et 
plus  large ,  presque  carrée  ou  un  peu 
en  cœur.  Ces  Insectes  sont  étran- 
gers aux  contrées  septentrionales  des 
deux  mondes  ,  et  ne  dépassent  point 
en  deçà  de  l'équateur ,  ou  vers  le  pôle 
arctique,  le  458  degré  de  latitude. 

(LAT.) 

TERMINALIER.  Termlnalia.ysot. 
PHAN.  Ce  genre  ,  que  l'on  désigne  en- 
core sous  le  nom  vulgaire  de  Bada- 
mier ,  fait  partie  de  la  famille  dés 
Myrobalanées  de  Jussieu,  ou  Com- 
brétacées  de  R.  Brown,  et 'se  distin- 
gue par  les  caractères  suivans  :  leS 
tleurs  sont  polygames  ,  c'est-à-diré 
que  sur  le  même  epi  elles  sont  mâles 
à  la  partie  supérieure  et  hermaphro- 
dites à  la  base.  Le  limbe  du  calice  est 
comme  campanule  à  cinq  divisions 
ovales,  velues  intérieurement.  La  co-? 
roUe  manque.  Les  élaraines,  au  nom- 
bre de  dix  ,  sont  dressées  et  libres. 
L'ovaire  est  infère,  ovoïde  allongé; 
le  style  est  simple,  un  peu  arqué,  ter- 
miné par  un  stigmate  allongé  et  ob- 
tus. Le  fruit  est  une  drupe  ovoïde, 
comprimée,  contenant  un  noyau  os- 
seux et  monosperme. .  La  graine  se 
compose  d'un  gros  embryon  sans  en- 
dosperine.  Les  espèces  de  ce  genre 
.sont  des  Atbres  plus  oh  moins  élevés, 
originaires  de  l'Inde  et  des  îles  Mau- 
rice; ayant  leurs  feuilles  alternes, 
très-rapprochécs  les  unes  des  autres 
à  Pexlrémité  des  jeunes  rameaux ,  qui 
est  plus  ou  moins  épaissie,  ce  qoi 
donne  à  ces  Arbres  un  port  tout  par- 


TER 

:  ticulier.  Leurs  fleurs  sont  asseii  pe- 
tites ,  disposées  en  épis  solitaires  à 
l'aisselle  des  feuilles.  L'espèce  la  plus 
.  commune  est  le  Terminalia  Calappa, 
L. ,  qui  croît  à  l'Ile-de-France  ,  et 
.  dont  on  mange  les  graines  qui  ont  à 
;  peu  près  la  saveur  des  amandes  dou- 
i  ces  et  des  noisettes.  Une  autre  espèce, 
originaire  de  l'Inde,  le  Terminalia 
Benzoin ,  fournit  une  matière  rési- 
i  neuse  et  odorante  ,  analogue  au  Ben- 
join, et  que  l'on  a  cru  long-temps 
•  être  le  vrai  baume  de  ce  nom;  mais 
i  on  sait  aujourd'hui  qu'on  le  retire  du 
j  c  S/jrax  Benzoin .      Benjoin  .   ( a  .  n .  ) 

î     TERMINOLOGIE,  bot.  ppian.  Ce 
imom  ,   d'une  composition  vicieuse 
jjpuisqu'il  est  formé  d'un  mot  latin  et 
ud'un  mot  grec,  désigne  cette  partie 
iide  la  botanique  qui  a  pour  objet  la 
«  définition  des  termes  employés  dans 
lie  langage  botanique  :  on  lui  a  subs- 
ttitué  le  nom  de  Glossologie.  Les  mots 
remployés  dans  la  botanique  sont  de 
odeux  ordres.  Les  uns  servent  à  dési- 
çgner  les  organes  ou  leurs  fonctions , 
cce  sont  des  noms  substantifs;  ils  sont 
ppeu  nombreux  ,  tels  sout  ceux  de  ra- 
c:ine,  tige  ,  fleur,  fécondation  ,  etc. 
ILes  autres,  au  contraire,  sont  ein- 
ûloye'j  pour  exprimi3r  les  raodifica- 
i.ious  que  chaque  organe  peut  pré- 
senter dans  toutes  ses  qualités  inter- 
nes ou  externes ,  comme  la  forme  , 
couleur,  la  grandeur,  etc.  Ces 
iierniers  mots  sont  toujours  des  ad- 
jectifs qui  sont  excéssivement  nom- 
)oreux,  mais  dont  une  très-grande 
>)artie  sont  employés,  soit  dans  le 
àangage  vulgaire,  soit  dans  les  au- 
rres  sciences.  (a.  k.) 

TERMIS.  BOT.  PHAN.  C'est  le  nom 
vulgaire  en  Arabie  d'une  espèce  de 
'■jupin  que  Forskahl  a  décrite  sous  le 
«cm  deLupinus  Termis  et  qui  est  cul- 
tivée comme  fourragedans  le  royaume 
fie  Naples.      Lupin.  (o..n.) 

TERMITE.  INS.  r.  Termés. 

TERMONITIS.  dot.  phan.  Nom 
mcien  du  Mufflier,  Antirrhinum,  sui- 
'  ant  Dioscoride  ,  cité  par  Adanson. 

(AUD.) 


TER  i5i 

TERNATEA.  bot.  piian.  Tour- 
nefort  avait  institué  sous  ce  nom  un 
genre  qui  a  été  réuni  par  Linné  au 
genre  Ciitoria.  De  CandoUe  en  a  fait 
une  simple  section  de  ce  dernier 
genre,  quoiqu'il  ait  été  rétabli  par 
Kuuth,  dans  ses  Nova  Gênera,  vol.  6, 
p.  4i5.  V.  Clitorjî.  (g..n.) 

TERNIABIN  ou  TERENIABIN. 
BOT.  PiiAN.  La  substance  sucrée  que 
les  Orientaux  désignent  sous  ce  nom, 
paraît  être  la  Manne  produite  par 
l'Ai  ha  gl ,  espèce  du  genre  Hedjsa- 
rum  de  Linné  dont  on  a  fait  un  genre 
particulier.  F'.  Manna  et  Sainfoin. 

(G..N.) 

TERNIER.  OIS.  Syn.  vulgaire  de 
Grimpereau  de  muraille.  F".  Ticiio- 

DROME.  (DR..Z.) 

TERNSTROEMIA.  bot.  phan.  Ce 
genre,  fondé  par  Mutis ,  a  été  placé 
par  Linné  (ils  dans  la  Polyandrie  Mo- 
nogynie,  et  est  devenu  plus  tard  l'un 
des  types  de  la  famille  des  Terns- 
trœmiacées.  Il  renferme  seize  espèces 
qui  végètent  dans  les  régions  tropi- 
cales des  deux  hémisphères  ;  quatorze 
sont  originaires  de  l'Amérique  ,  et 
deux  des  Indes-Orientales.  Les  Terns- 
trœmia  sont  des  Arbres  ou  des  Ar- 
brisseaux à  feuilles  éparses,  coriaces  , 
très-entières  ou  légèrement  dentées , 
dénuées  de  stipules ,  articulées  au 
point  de  leur  insertion.  Les  fleurs 
sont  solitaires  et  naissent  à  l'aisselle 
des  feuilles.  Le  calice  est  muni  de 
deux  bractées  à  sa  base  ,  composé  de 
cinq  folioles  disposées  sur  deux  rangs; 
deux  d'entre  elles  sont  extérieures  et 
plus  petites.  Les  pétales,  au  nombre 
de  cinq,  sont  plus  ou  moins  soudés 
à  leur  base  en  une  corolle  monopé-» 
laie.  Les  étamines,  glabres  et  en  nom- 
bre indéfini,  adhèrent  légèrement  à  la 
base  des  pétales  :  les  filets  sont  courts  ; 
les  anthères  sont  longues  ,  soudées 
dans  toute  leur  longueur  avec  les  fi- 
lets, biloculaires ,  et  s'ouvrent  lon- 
giludinalement  par  leur  face  interne. 
Le  style  est  unique,  termine  par  le 
stigmate  :  l'ovaire  est  divisé  eu  deux 
ou  cinq  loges  renfermant  chacune  de 
^cux  à  cinq  ovules  suspendus  dans 


102 


TER 


TER 


l'angle  interne.  Le  fruit  est  coriace 
ou  légèrement  charnu,  globuleux, 
termine  par  les  restes  du  style  ,  en- 
veloppé à  la  base  par  les  Iblioles  du 
calice  qui  persistent;  à  sa  maturité, 
il  se  déchire  irrégulièrement  en  plu- 
sieurs valves.  Les  graines  sont  ob- 
longues,  dépourvues  d'aile  membra- 
neuse; le  tégument  est  double;  l'ex- 
térieur crustacé ,  l'inlérieur  mem- 
braneux; le  périsperrae  est  charnu; 
l'embryon  est  recourbé  sur  lui-même, 
de  sorte  que  la  radicule  et  le  sommet 
des  cotylédons  sont  dirigés  vers  le 
hile. 

Le  type  de  ce  genre  est  le  Teins- 
tiœmia  rneridionalis  décrit  par  Mutis  ; 
on  doit,  selon  nous,  réunir  à  ce 
genre  le  Taonabo  d'Aublet  (  Tona- 
bea  ,  Juss.  Gen.  )  Le  Ternslrœmia  , 
ainsi  constitué,  se  dislingue  du  Cleye- 
ra  ,  Thunb.  ,  par  ses  pétales  sou- 
dés entre  eux  et  par  ses  anthères  gla- 
bres. Il  diffère  du  Fieziera  Swartz  , 
par  la  disposition  des  folioles  calici- 
nales  ,  par  ses  pétales  soudés  entre 
eux,  par  ses  ovules  peu  nombreux 
dans  chaque  loge  de  l'ovaire,  et  par 
son  embryon  recourbé  sur  lui-même 
et  non  presque  droit.  Ses  fleurs  her- 
maphrodites, ses  étamines  plus  nom- 
breuses, ses  anthères  adnces  ,  l'éloi- 
gnent  de  Y'Eurya  de  Thunbei  g  ,  avec 
lequel  on  l'a  quelquefois  confondu. 

(CAMB.) 

TERNSTROEMIACÉES.  Terns- 
tiœmiaceœ.  bot.  phan.  Famille  éta- 
blie en  181 3,  par  Mirbel  et  qui  a 
pour  type  les  genres  Ternstiœinia  et 
Freziera.  Depuis  cette  époque  ,  les 
recherches  des  botanistes  sédentaires 
et  les  découvertes  des  voyageurs  l'ont 
singulièrement  enrichie,  et  elle  se 
trouve  aujourd'hui  formée  d'un  nom- 
bre assez  considérable  de  genres  ,  ori- 
ginaires pour  la  plupart  des  régions 
tropicales  des  deux  hémisphères.  Les 
Ternstrœmiacées  sont  des  Arbres  ou 
des  Arbrisseaux  dépourvus  d'ai- 
guillons. Leurs  feuilles  sont  toujours 
dénuées  de  stipules  alternes  ,  arti- 
culées à  leur  base  ,  généralement  en- 
tières ,  coriaces.  Les  fleurs  sont  pres- 
que toujours  hermaphrodites  ,  très- 


rarement  polygames.  Le  calice  est 
souvent  muni  de  deux  bradées  à  sa 
base  ;  il  est  compose  de  folioles  im- 
briquées, tantôt  disposées  sur  deux 
rangs ,  tantôt  se  recouvrant  l'une 
l'autre.La  corolle  est  formée  de  cinq 
ou  d'un  plus  grand  nombre  de  péta- 
les hypogyues,  souvent  soudés  entre 
eux  à  leur  base;  leur  préfloraison  est 
toujours  imbriquée  ;  les  élamines 
sont  nombreuses,  hypogynes,  tantôt 
libres  ,  tantôt  adhérant  légèrement  à 
la  corolle ,  tantôt  enfin  réunies  plus 
ou  moins  à  leur  base  ou  formant  plu- 
sieurs faisceaux  distincts.  Les  anthè- 
res sont  adnées  ou  vacillantes;  leur 
mode  de  dchiscence  varie  dans  les 
différens  genres.  Le  pollen  ,  plongé 
dans  l'eau  ,  présente  une'forme  à  peu 
près  triangulaire  ;  ses  angles  sont 
souvent  terminés  par  une  vésicule 
transparente.  Le  pistil  est  toujours 
libre  ;  les  styles  sont  tantôt  au  nom- 
bre de  trois  à  sept,  tantôt  uniques 
dans  chaque  fleur;  dans  ce  dernier 
cas  le  stigmate  est  divisé  en  autant 
de  lobes  qu'il  y  a  de  loges  à  l'ovaire. 
Les  ovules  sont  insérés  dans  l'angle 
interne  des  loges.  Les  fruits  sont 
tantôt  déhiscens  ,  tantôt  indéhiscent 
Les  graines  offrent  tous  les  dc;^ 
d'insertion  ,  depuis  celles  des  Tems- 
Irœmia  ,  qui  sont  pendantes  ,  jusqii  à 
celles  des  Bonnelia,  qui  sont  di  ~ 
sées;  tantôt  elles  sont  recouvertes  a 
l'extérieur  par  une  enveloppe  crus- 
lacée,  tantôt  terminées  supérieiur- 
ment,  ou  même  des  deux  côtés,  par 
une  aile  membraneuse;  d^ns  certains 
genres  elles  sont  munies  d'un  pùi-i 
sperme,  dans  d'autres  elles  en  sont 
totalement  dépourvues.  L'embrvou 
est  entièrement  recourbé  sur  lui- 
même  dans  le  Ternslrœmia  et  le  <"(  - 
chlospermurn  ;  il  ne  pré-ente  qu'uiii 
légère  courbure  dans  le  Freziera 
enfin  il  est  parfaitement  droit  tlan>t 
tous  les  autres  genrfes  :  la  radiculcî 
est  toujours  dirigée  vers  le  hile. 

A  l'exemple  de  Kunlh  ,  nous  avoiiH 
cru  devoir  réunir  aux  Ternslrœnîia- 
cces  les  Théacées  de  Mirbel  (Camc- 
liées,  D.  G.).  Ainsi  constituée,  cctifi 
famille  comprend  vingt  genres, 


TER 

voir  :  Cûchlospermum  ,  Kimth  (  genre 
anomal,  destine  peut-être  à  deve- 
nir un  jour  le  type  d'une  nouvelle 
;  famille)!;  Ternslrœmia ,  Mutis  ;  Fre- 
.  siéra  ,  Swartz  ;  Cleyera  ,  Thunb.  ; 
,  Lellsomia  ,  Ruiz  et  Pav.  ;  Eurya  , 
;  ïhunb.  ;  Scitrauja  ,  Willd.  ;  Stewar- 
tia  f  Cav.  ;  Malachodendron  ^  Cav.  ; 
'  i  Laplacea,  Kuntii;  Gordonia ,  lEAWs  ; 
Camellia  ,  L.  ;  f^entenatia  ^  Palis.- 

I  Beauv.  ;  Bonnetia ,  Nob.  non  Schreb. 
!  (  Bonnetiœ  spec. ,  Mart.  et  Zucc.  )  ; 
.  Archiiœa ,  Mart.  et  Zucc.  ;  Mahurea  , 

Aubl.  ;  Mania  ,  Pers.  ;  Kielmey.era  , 
Mart,  et  Zucc;  Caraipa,  Aubl.; 
;  T/tea,  h.  Aces  vingt  genres,  décrits 
.  dans  un  Mémoire  que  nous  avons 
j  publié  récemment  dans  le  Recueil  du 
?  Muséum  de  Paris ,  on  doit  eii  ajouter 

II  plusieurs  autres  découverts  à  Java 
}  par  Blume.  Nous  ne  les  mentionne- 
)  rons  pas  dans  cet  article  ,  n'ayant 
I  point  eu  jusqu'ici  l'occasion  de  les 
i  examiner. 

Les  Ternstrœmiacées  ont  de  grands 
I  rapports  avec  les  Gullifères  :  elles  se 
(  distinguent  de  celte  famille  par  leurs 
t  feuilles  alternes  ;  par  le  nombre  nor- 
I  mal  des  parties  de  leur  fleur,  qui  pa- 
1  raît  être  de  cinq  et  de  ses  multiples  , 
eel  non  de  deux  et  de  ses  multiples; 

f>ar  leurs  pétales  souvent  soudés  à 
eur  base;  enfin  par  l'organisation 
(  de  leur  graine  et  de  leur  embryon. 
ICiles  différent  des  Hypéricées  par 
Heurs  feuilles  alternes;  par  leurs  ra- 
'  meaux  ,  leurs  feuilles  et  leurs  pédon- 
tcules  articulés;  par  la  structure  de 
1  leur  graine  et  de  leur  embryon.  Elles 
(Ont  aussi  quelque  affinité  avec  les 
'  Marcgraviacées  et  les^'iliacées  ;  mais 
<  ces  rapports  nous  paraissent  beaii- 
i  coup  tiioins  intimes  que  ceux  qu'elles 
I  présentent  avec  les  Hypéricées  et  sur- 
i  tout  avec  les  Gultifères.  (camb.) 

TERPNANTHUS.  bot.  phan.  Le 
!  genre  décrit  sous  ce  nom  par  Nées  et 
Msrtius,  est  le  même  que  le  Spiran- 
•  thera  d'Auguste  Saint-Hilaire.  F^.  ce 
'  'not.  (G..N.) 

TERRA  MERITA,  uor.  than.  y. 

'  CUBCUMA  J.ONG. 


TER  i53 

TEPlRAIN.  géol.  Les  mots  Ter- 
rain et  Tormalioii  fréquemment  etn- 
ployës  dans  tous  les  écrits  qui  traitent 
de  l'histoire  naturelle  de  la  Terre , 
ont  reçu  des  acceptions  tellement  va- 
riées ,  qu'il  devient  presque  impossi- 
ble aujourd'hui  de  donner  une  défi- 
nition claire  et  précise  de  chacun 
d'eux,  et  surtout  de  bien  faire  sentir, 
sans  entrer  dans,  quelques  explica- 
tions préliminaires  ,  en  quoi  les  idées 
attachées  à  l'une  de  ces  expressions 
doivent  différer  de  celles  rendues  par 
l'autre  :  ce  qu'on  peut  dire  d'une 
manière  très-générale  ,  c'est  que  par 
Terrain  on  a  jusqu'à  présent  en- 
tendu désigner  en  géologie  une  frac- 
tion quelconque  de  la  masse  solide 
de  l'ëpiderme  terrestre,  un  ensemble 
de  substances  minérales  ou  de  Ro- 
ches considérées,  soit  sous  le  rapport 
de  leur  nature  (  Terrain  calcaire  , 
granitique ,  schisteux  ,  etc.  ) ,  soit  sous 
celui  de  leur  origine  présumée  ou 
des  circonstances  de  leur  production 
(  Terrain  neptunien  ,  volcanique,  ma- 
rin ,  d'eau  douce  ]  ,  soit  enfin  sous 
celui  de  leur  âge  ou  ancienneté  re- 
lative (  Terrain  primitif,  secondaire, 
tertiaire ,  etc.  ) 

On  se  sert  très-souvent  du  mot 
Formation  exactement  de  la  même 
manière  (  Formation  granitique  ,  F. 
marine  ,  F.  primitive),  bien  que  la 
plupart  des  auteurs  s'accordent  assez 
maintenant  pour  considérer  les  Ter- 
rains comme  des  groupes  d'un  ordre 
supérieur  qui  comprennent  plusieurs 
formations.  Ainsi  la  portion  exté- 
rieure de  la  Terre,  la  seule  dont  nous 
puissions  étudier,  la  structure  ,  est 
composée  de  substances  minérales 
[Minéraux).  Lorsque  celles-ci  se  ren- 
contrent en  amas  considérables  ou  en 
assises  épaisses  et  étendues,  qu'elles 
soient  seules  comme  dans  le  Calcaire, 
le  Gypse,  le  Sel  Gemme,  etc.;  qu'elles 
soient  mélangées  plusieurs  ensemble, 
comme  dans  le  Granit,  le  Gneiss,  etc. , 
ou  bien  même  encore  qu'elles  soient 
des  agrégations  de  fragmens  de  dil- 
férens  mélanges  préexistans  (  Pou- 
dingue polygétiique ,  Brèche  univei- 
sellc),  elles  sont  appelées  Roches. 


i34  TER 

Les  Roches  qui  semblent  avoir  ëté 
formées  dans  une  même  période,  sous 
une  suite  de  circonstances  liées  entre 
elles  et  non  interrompues,  constituent 
une  Formation ,  et  la  réunion  d'un 
plus  ou  moins  grand  nombre  de  For- 
mations est  un  Terrain  ;  de  sorte  que, 
comme  on  le  voit  dans  cette  classifi- 
cation des  matériaux  dont  est  com- 

f)Osée  l'enveloppe  de  noire  planète  , 
es  Formations  sont  des  groupes  d'un 
ordre  inférieur  à  ceux  que  représen- 
tent les  Terrains ,  et  elles  sont  éta- 
blies sur  une  considération  de  même 
ordre  ,  c'est-à-dire  sur  l'âge  relatif 
(les  substances  qu'elles  comprennent, 
quelle  que  soit  l'origine  ou  la  nature 
de  celles-ci.  Les  Terrains  embrassent 
de  grandes  époques  que  les  forma- 
tions partagent  en  péi'iodes  plus  ou 
moins  longues.  Cependant  les  masses 
minérales  qui  entrent  dans  la  com- 
position du  sol  qui  nous  porte,  peu- 
vent être  étudiées  sous  trois  points 
de  vue  très-distincts. 

1°.  Elles  n'ont  point  été  produites 
toutes  en  même  temps. 

2°.  Elles  n'ont  pas  été  formées  de 
la  même  manière. 

3°.  Elles  ne  sont  pas  de  la  même 
nature. 

Comme  il  n'y  a  pas  de  rapports 
constans  et  nécessaires  entre  la  na- 
ture intime  des  Roches  et  leur  âge  , 
de  même  qu'il  n'y  en  a  pas  entre 
celui-ci  et  leur  mode  de  formation  , 
les  groupes  établis  sur  chacune  de 
ces  considérations  ne  peuvent  nulle- 
ment se  ressembler,  et  dans  un  arran- 
gement méthodique  ils  ne  peuvent 
être  opposés  les  uns  aux  autres  ,  leui  s 
caractères  n'étant  pas  comparables  ; 
c'est  exactement  pour  prendre  un 
exemple,  comme  si,  voulant  écrire 
l'histoire  des  hommes  célèbres  ,  on 
les  classait,  i"  suivant  l'époque  de 
leur  naissance;  a*"  selon  la  nation  à 
laquelle  ils  ont  appartenu  ;  5"  enfin 
d'après  le  genre  de  talent  qui  les  a 
illustrés  :  il  est  certain  que  des  asso- 
ciations qui  ont  si  peu  d'analogie 
entre  elles  ne  devraient  pas  être  dési- 
gnées par  un  même  nom,  ainsi  qu'on 
le  fait  habituellement,  en  employant 


TER 

les  mois  Terrain  et  Formation  comme 
synonymes.  11  serait  sans  doute  plus 
utile  et  plus  philosophique  de  ne  pas 
user  d'un  seul  terme  pour  exprimer 
des  idées  différentes ,  tout  comme  il 
faudrait  ne  pas  se  servir  indistincte- 
ment pour  rendre  chacune  de  ces 
idées  de  plusieurs  expressions  qui  ont 
dans  le  langage  ordinaire  des  signifi- 
cations diverses  :  ne  pourrait-on  pas 
éviter  ce  double  inconvénient  en  atta- 
chant définitivement  aux  mots  consa- 
crés etjusqu'à  présent  si  variablcment 
employés,  Terrain,  Formation,  Dépôt ^ 
Sol,  des  valeurs  déterminées  et  inva- 
riables ?  C'est  ce  que  nous  avons  tenté 
de  faire  depuis  assez  long-temps  ; 
mais  1r  choix  du  mot  à  appliquer  à 
telle  idée  plutôt  qu'à  telle  autre ,  pou- 
vant être  considéré  comme  fait  d'une 
manière  jusqu'à  un  certain  pointarbi- 
traire,  nous  sentons  très-bien  qu'une 
résolution  quelconque  prise  à  ce  sujet 
ne  saurait  prévaloir  qu'autant  qu'elle 
serait  présentée  comme  le  fruit  de 
l'accord  des  géologues  influens  de  di- 
vers pays  et  de  plusieurs  écoles,  et 
qui  auraient  consenti  ,  dans  l'intérêt 
de  la  science  ,  à  s'entendre  ,  après 
avoir  mis  de  côté  toute  opinion  an- 
térieurement adoptée  par  chacun 
d'eux  :  quoi  qu'il  en  soit  et  en  at-. 
tendant  que  les  décisions  d'un  tel 
congrès  viennent  nous  fixer  ,  nous 
livrerons  avec  confiance  à  l'examen  , 
à  la  critique  et  au  jugement  des  ob- 
servateurs, ce  résultat  de  notre  ten- 
tative pour  répondre  à  ce  qui  nous 
semble  être  un  besoin  dans  l'état  ac- 
tuel de  la  science. 

Persuadé  que  la  nécessité  des  dis- 
tinctions que  nous  proposons  d'éta- 
blir est  déjà  reconnue  et  comprise  , 
ou  bien  qu'elle  le  sera  facilement  j 
nous  nous  bornei-ons  à  faire  précé- 
der les  définitions  que  nous  avons 
adoptées  ,  de  quelques  reflexions  gé- 
nérales qu'il  est  indispensable  de  se 
rappeler. 

La  surface  solide  du  globe  n'est 
pas  dans  un  état  permanent  ,  et  nou> 
sommes  chaque  jour  témoins  des  mo- 
difications qu'elle  éprouve.  En  effet  , 
certains  points  de  celle  surface  reçoi- 


TER 

»  vent  de  raccroissement ,  soit  aux  dé- 
I.  pens  d'autres  points  qui'  se  dégra-r- 
dent ,  soil  au  moyen  de  matières  nou- 
1  velles  qui  sous  diflerens  états  sont  re- 
.  jetées  du  sein  de  la  terre  ;  car  tandis 
.  que  les  particules  de  Roches  décom- 
i  posées  et  atténuées  par  l'action  des 
;  influences  atmosphériques  sont  en- 
I  traînées  sans  cesse  par  les  eaux  cou- 
!  rantes  des  sommités  qui  s'abaissent 
vers  les  cavités  qui  se  remplissent , 
I  les  sources  thermales  ,  les  volcans  , 
viennent  couvrir  de  leurs  précipités 
I  et  de  leurs  déjections  une  partie  des 
•  dépôts  précédemment  formés.  Par 
I  intervalle  encore  des  secousses  vio- 
lentes en  écartant  les  parties  conti- 
nues de  celle  surface  ,  en  soulevant 
ou  abaissant  des  portions  de  sol  plus 
ou  moins  étendues  ,  produisent  de 
nouvelles  anfractuosités  et  par  suite 
souvent  le   déplacement  rapide  et 
local  des  eaux. 

Aussi  avant  que  nous  puissions  pé- 
nétrer dans  le  sein  de  la  terre,  quelle 
que  soit  l'élévation  des  montagnes  ou 
la  profondeur  des  précipices  dont  les 
flancs  et  les  bords  escarpés  s'offrent 
à  notre  examen  ,  partout  nous  re- 
trouvons dans  l'épaisseur  du  sol  l'in- 
dication d'une  succession  d'effets  com- 
parables à  ceux  que  nous  venons  de 
signaler  et  dont  nous  voyons  les  cau- 
ses agir  autour  de  nousj  l'analogie 
nous  porte  donc  à  reconnaître  qu'au 
moins  cette  mince  épiderme  dont  il 
nous  est  permis  d'étudier  la  compo- 
sition ,  n'a  pas  été  formée  d'un  seul 
jet  et  instantanément. 

La  présence  dans  certaines  Roches 
de  fragmens  usés  et  arrondis  par  un 
long  frottement  et  qui  proviennent 
de  Roches  nécessairement  plus  an- 
ciennes ,  celle  au  milieu  de  masses 
pierreuses,  dures  et  épaisses,  de  nom- 
breux vestiges  de  corps  organisés  qui 
Ont  dû  vivre  libres  au  sein  des  eaux 
ou  sur  le  sol  découvert  avant  leur 
enfouissement;  les  différences  que 
présentent  les  fossiles  de  couches 
ou  feuillets  superposés,  différences 
qui  généralement  sont  d'autant  plus 
grandes  (si  l'on  compare  ces  débris 
des  êlrea  détruits  aux  Animaux  et 


TER  i35 

aux  Plantes  qui  existent  maintenant) 
u'on  renconti'e  les  premiers  dans 
es  dépôts  formés  à  des  époques  re- 
lativement plus  éloignées  de  l'époque 
actuelle ,  sont  autant  de  faits  qui 
concourent  à  nous  prouver  que  non- 
seulement  les  périodes  successives  ont 
été  très-niullipliées,  mais  encore  qu'il 
s'est  écoulé  un  temps  inappréciable, 
mais  certainement  bien  long  depuis 
que  les  phénomènes  qui  se  lient  à 
ceux  qui  se  produisent  sous  nos 
yeux,  ont  commencé  à  avoir  lieu. 

Ce  serait  toutefois  commettre  une 
grave  erreur  que  de  vouloir  appliquer 
à  l'histoire  du  globe  entier  ce  qui  n'est 
réellement  relatif  qu'à  ce  qu'avec 
raison  les  géologues  appellent  son  e/i- 
ueloppe ,  son  épiderme ,  son  écorce,  et 
de  chercher  à  expliquer,  comme  on 
l'a  fait  souvent,  l'origine  et  la  for- 
mation de  la  planète,  par  ce  que  nous 
avons  appris  de  positif  sur  l'origine  et 
sur  la  formation  de  l'espèce  d'encroû- 
tement, pour  ainsi  dire  insignifiant, 
qui  la  recouvre;  ce  sont  deux  choses 
probablement  aussi  étrangères  l'une  à 
l'autre  que  Phabit  l'est  au  corps  qu'il 
revêt ,  et  autant  vaudrait  croire  qu'il 
est  possible  de  prendre  une  idée 
exacte  de  l'organisation  physique  de 
l'Homme  par  l'examen  que  l'on  ferait 
du  tissu  de  ses  vêtemens. 

Lorsque  partant  des  temps  présens 
nous  pénétrons  graduellement  dans 
le  passé  ,  l'analogie  peut  bien  nous 
servir  de  guide  jusqu'au  moment  oii 
l'enveloppe  terrestre  a  commencé  à 
se  former  ;  mais  au-delà  nous  n'aper- 
cevons plus  rien,  tout  est  conjecture, 
et  nous  pouvons  à  peine,  d'après  cer- 
taines démonstrationsde  physique  gé- 
nérale, d'après  des  documens  four- 
nis par  l'astronomie  et  par  le  calcul , 
fiiire  quelques  hypothèses  plus  ou 
moins  probables,  non  pas  encore  sur 
la  nature  du  noyau  primitif  et  sur  son 
origine,  mais  seulem.ent  sur  la  cause 
du  peu  de  consistance  qu'il  a  dû  avoir 
pour  prendre  la  forme  particulière 
qui  lui  est  propre  et  sur  celle  des 
modifications  que  sa  surface  a  dû 
éprouver  pour  devenir  habitable. 
En  prenant  l'histoire  de  la  Terre 


2 


i36  TER 

au  moment  où  le  fil  de  l'analogie  nous 
abandonne  ,  c'est-à-dire  lorsqu'une 
première  pelliculesolide,  existantdéià 
autour  de  sa  masse  supposée  fluide 
ou  molle  par  l'effet  d'une  chaleur 
propre ,  les  anfracluositës  de  sa  sur- 
î'ace  étaient  déjà  remplies  d'un  liquide 
aqueux,  il  est  possible  de  rapporter  à 
deux  agens  principaux  ,  à  l'eau  el  au 
calorique  ,  la  série  des  phénomènes 
et  des  opérations  successifs  qui  ont 
contribué  simultanément,  isolément 
ou  concurremment,  à  augmenter  l'é- 
paisseur, à  faire  varier  la  composi- 
tion et  à  modifier  la  forme  de  cette 
première  pellicule. 

Ce  sont  ces  causes  générales  dis- 
tinctes que  l'on  a  voulu  personnifier 
en  appelant  Neptuniens  les  effets  pro- 
duits par  l'intermédiaire  des  eaux  et 
en  désignant  par  opposition  ,  sous  la 
dénomination  de  Plutoniens  ou  F^ut- 
caniens  ,  ceux  qui  peuvent  être  attri- 
bués à  une  force  inconnue  dont  le 
siège  est  dans  l'intérieur  du  globe  et 
c[ui  semble  avoir  quelques  rapports 
avec  le  principe  de  la  chaleur  et  du 
feu,  si  toutefois  ceux-ci  ne  sont  pas 
seulement  des  cfi'ets  de  cette  puissance 
interne. 

Cette  première  distinction  très-im- 
portante ,  qui  peut  servir  à  envisa- 
ger sous  deux  points  de  vue  différens 
toutes  les  associations  de  substances 
minérales  ,  ne  suffit  plus  à  la  science; 
il  est  une  foule  de  circonstances  se- 
condaires qui  ont  présidé  à  la  forma- 
tion des  Minéraux  et  des  Roches  et 
qui  ont  produit  des  effets  apprécia- 
bles; il  est  donc  nécessaire  de  trou- 
ver le  moyen  d'indiquer  ces  circons- 
tances dans  les  descriptions  géologi- 
ques ;  ainsi  les  produits  neptuniens 
doivent  être  distingués  suivant  qu'ils 
ont  été  formés  sous  la  mer  ou  sous 
les  eaux  douces  ,  sur  les  rivages  ou 
dans  les  profondeurs  ,  à  l'embou- 
chure ou  sur  le  trajet  des  fleuves, 
dans  les  lacs,  dans  les  marécages, 
par  des  sources  froides  ou  thermales, 
pures  ou  minérales ,  etc.  D'un  autre 
côté,  les  produits  plutoniens  poussés 
dehors  par  une  fotce  interne,  soit  à 
l'étal  solide,  soit  à  celui  de  masses 


TER 

pâteuses,  ceux  rejetés  sous  forme  d 
coulée  ,  de  poussière  ou  de  vapeur , 
les  déjections  des  solfatares,  des  s;il- 
ses  ,  des  volcans  ,  etc. ,  ne  peuven 
être  non  plus  confondus. 

Il  est  évident  ,  d'après  ce  qui  s 
passe  maintenant,  qu'un  grand  nom 
bre  de  causes  ont  dû  agir  dans  1 
même  moment,  et  que  les  effets  varie 
qui  en  sont  résultés  ,  ont  été  contem- 
porains. Ainsi  tous  les  modes  possi-^ 
laies  de  formation  peuvent  se  trouver' 
à  une  même  époque ,  et  à  toutes  les 
époques  déterminables ,  des  circons- 
tances semblables  se  sont  reprodui- 
tes. On  voit  en  second  lieu  que,  sauf 
quelques  exceptions ,  la  même  sorte 
de  matière  n'appartient  exclusive- 
ment à  aucune  période,  ni  à  aucune 
formation.  j 

Malgré  ces  généralités,  il  n'est  past 
moins  vrai  que  l'expérience  et  l'ha-i 
bitude  peuvent  faire  apercevoir  a 
l'observateur  qu'il  existe  certaines 
relations  assez  constantes  entre  la 
nature ,  l'âge  et  l'origine  de  telle  va- 
riété de  Minéral ,  de  telle  Roche  ou 
de  telle  association  de  ces  substan- 
ces ,  pour  qu'à  la  seule  inspection  il 
puisse  reconnaître  qu'un  Calcaire  , 
par  exemple,  dont  il  ne  possède  que 
des  échantillons,  a  été  formé  plutôt 
dans  l'eau  douce  que  dans  la  mer, 
pour  qu'il  puisse  présumer  que  ce 
Calcaire  accompagnait  telle  autre 
matière  ,  et  qu'enfin  il  a  été  forrnc 
plutôt  avant  qu'après  tel  autre  dé- 
pôt ,  etc. 

Cela  suppose  qu'un  assez  grand 
nombre  de  substances  minérales  ont 
été  précédemment  vues  dans  une  po- 
sition constanlc  qui  leur  est  particu- 
lière et  qu'elles  ont  été  éludiées  com- 
me type  ,  dans  l'ordre  de  leur  an- 
cienneté ;  c'est  aussi  là  le  but  prin- 
cipal des  travaux  des  géologues,  et 
ce  qu'ils  appellent  une  classification 
géologique  des  Terraijis  n'est  autre 
chose  que  l'élablissemcnt  de  cet  or- 
dre d'ancienneté  des  dépôts  qui  en- 
trent dans  la  composition  très-com- 
pliquée de  l'épidermc  terrestre. 

Il  serait  facile  de  reconnaître  le 
rang  de  chacun  d'eux  si  la  Terre  s'é- 


TER 

liait  successiveraenl  enveloppée  de 
o:ouches  conceutriques  non  interrom- 
)iies,  et  si  chacune  de  celles-ci  re- 
;ouvrait  en  tous  points  celle  qui  l'a 
jiécéde'e,  car  des  superpositions  di- 
ecles  seraient  toujours  visibles  ;  mais 

I  n'en  est  pas  ainsi,  l'enveloppe  ter- 
k'estre  ne  se  divise  pas  en  feuillets 
\^K)mplets,  et  dont  le  nombre  par  con- 
de'quent  soit  égal  sur  tous  les  points; 
II  faut  la  considérer  plutôt  comme 
yîomposée  de  lambeaux  de  formes  ir- 
■  égulières  ,  de  nature  et  d'origine  dif- 
t'érentes,  et  qui  ont  été  placés  à  côté 
biiii  au-dessus  les  uns  des  autres  pen- 
!  iant  un  laps  de  temps  plus  ou  moins 
!<>0Dg,  de  manière  que  les  plus  anciens 

i.  lépôts ,  n'ayant  jamais  été  recouverts 
^)ar  d'autres  dans  certaines  de  leurs 
"  )arlies,  ou  ayant  été  dénudés  après 
t>;oup,  peuvent,  aussi  bien  que  les 
T'  )h\s  modernes  ,  paraître  à  la  surface 
il'iu  sol;  tout  comme  entre  deux  bancs 
B.le  Roclies  que  l'on  voit  immédiate-' 
hment  superposées  dans  une  localité  , 
'il  peut  s'en  trouver  beaucoup  d'au- 
irres  intermédiaires  dans  un  autre 
lieu. 

I    L'objet  de  toule  classification  géo- 
oDgiquc  est  en  définitive  de  conduire 
faire  connaître  l'âge  relatif  d'une 

ii.  ortion  quelconque  du  sol,  lorsque 
«'on  a  pu  étudier  sa  structure  et  sa 
composition.  Sa  plus  grande  utilité 
sst  d'apprendre  à  rechercher  d'une 
^inanière  rationnelle  et  à  trouver  les 

-ii  iulés  de  substances  minérales  pré- 
letises  pour  l'industrie  ,  les  aris  et 
Jigricuhure  ,  que  la  Terre  renferme 
Man^son  sein,  et  qui,  loin  d'y  être 
■déminées  au  hasard,  ont  au  con- 
.  me  des  giscmens  déterminés. 

Les  classifications  géologiques  dif- 
f.Tcnt  essentiellement  de  celles  qui 

II  !  pour  fin  (ledisposer  d'une  manière 
ithhodique  les  corps  de  la  nature, 
L  les  mômes  principes  ne  peuvent 
uigcr  dans  l'étiiblissemcnt  des  unes 
t  clos  autres.  Lu  histoire  naturelle 
inpiement  dite,  on  rapproche  les 
iinriaux,  les  plantes  et  les  minéraux 
"mes,  d'après  les  caractères  phy- 
'jues  qui  leur  sont  communs  et  in- 

lens;  on  les  réunit  en  genres  et 


TER  i37 

familles  en  raison  de  la  somme  des 
rapports  que  présente  leur  organisa- 
tion ;  en  géologie  on  n'opère  plus  sur 
des  corps  ni  sur  des  espèces,  mais  sur 
des  groupes  que  l'on  établit  presque 
arbitrairement ,  et  que  l'on  cherche 
à  disposer  dans  un  ordre  chronolo- 
gique suivant  Tépoque  relative  à  la- 
quelle ont  été  produites  les  matières 
dont  ils  se  composent  ;  aussi  les  mots 
genre  et  famille  ne  pourraient-ils  être 
employés  dans  une  pareille  méthode 
sans  que  le  sens  de  leur  acception 
ne  soit  changé. 

Les  travaux  du  géologue  ressem- 
blent beaucoup  plus  à  ceux  de  l'his- 
torien et  de  l'archéologue  qu'à  ceux 
du  naturaliste,  puisque,  à  l'exemple 
des  premiers  ,  il  essaie  de  combiner 
la  connaissance  de  faits  dont  il  est 
témoin  ,  avec  les  traces  des  événemens 
passés,  pour  en  conclure  quelle  a  été 
la  nature  et  la  série  de  ces  événe- 
mens ;  seulement  l'un  cherche  à  faire 
l'histoire  de  la  Terre  sur  les  rensei- 
gneraens  qu'il  puise  dans  les  phéno- 
mènes naturels,  tandis  que  les  autres 
écrivent  l'histoire  de  l'homme,  celle 
de  la  civilisation  et  des  arts  sur  les 
documens  que  leur  fournissent  les  li- 
vres ,  les  traditions  et  les  monuraens. 

Après  ces  prolégomènes,  qui  au- 
ront fait  au  moins  sentir  l'urgence  d'a- 
voir à  employer  dans  le  langage  géo- 
logique des  expressions  propres  pour 
exprimer  celles  des  idées  qui  se  pré- 
sentent le  plus  l'réquemmcnt ,  nous 
définirons  comparativement  les  mots 
Terrain ,  Tormadon ,  Vépôtei  Sol. 

Par  Terrain,  nous  entendons  tout 
groupe  ou  sous -groupe  établi  par- 
mi les  matériaux  qui  composent  l'é- 
piderme  terrestre,  sur  la  seule  con- 
sidération du  rang  et  de  la  place  qu'il 
occupe  relativement  aux  autres  grou- 
pes ,  quelle  que  soit  l'origine  présu- 
mée ou  la  nature  des  substances  qu'il 
comprend.  Nous  dirons  alors  un  Ter- 
rain i)r-irnaire,  un  Terrain  secondaire , 
les  Terrains  primaires,  les  Terrains 
tertiaires  ,  etc.  :  nous  diions  aussi  les 
Terrains  parisiens,  le  Terrain  juras- 
sique,  etc. ,  comme  indiquant  des  ter- 
mes de  comparaison  dont  la  place  est 


I! 


1Ô8  TER 

bien  déterminée  dans  la  série  des 
terrains  ,  et  auxquels  ou  peut  rappor- 
ter, comme  ayant  élë  formés  dans  le 
même  temps,  tels  ou  tels  matériaux 
déposés  plus  ou  moins  loin  des  points 
où  se  trouvent  Paris  et  le  Jura.  INous 
dirons  encore  Terrain  houilUer,  Ter- 
rain salifère ,  Terrain  oolithique ,  non 
pas  pour  indiquer  tous  les  dépôts  qui 
renferment  de  la  Houille  ,  du  Sel 
gemme  ou  des  Oolilhes  ;  non  pas 
même  pour  dire  que  les  dépôts  ainsi 
dénommés  i-enferment  toujours  les 
substances  et  les  corps  dont  ils  ont  reçu 

eur  nom,  mais  pour  désigner, d'après 
l'usage  presque  généralement  adopté , 
certains  systèmes  de  couches  dont  la 
position  relative  est  bien  déterminée, 
et  au  milieu  desquels  la  Houille,  le 
Sel  ou  les  Oolithes  ont  été  fréquem- 
ment ,  mais  non  toujours  et  exclusi- 
vemeut  rencontrés. 

Nous  réserverons  le  mot /^i»mfl/iO/i 
pour  préciser  les  différens  modes  de 
production  des  substances  minéi'ales , 
et  nous  rendrons  ainsi  à  ce  mot  l'ac- 
ception qui  lui  convient  le  mieux 
dans  le  génie  de  notre  langue,  accep- 
tion dont  il  a  été  détourné  par  le  cé- 
lèbre Werner  et  par  ses  élèves,  à  une 
époque  oli  les  idées  théoriques  et  les 
observations  ne  faisaient  pas  sentir  la 
nécessité  de  lui  laisser  sa  valeur  ra- 
dicale; en  effet,  les  premiers  géolo- 
gues Wernériens,  qui  avaient  princi- 
palement étudié  les  Terrains  anciens  , 
regardaient  toutes  les  Roches  comme 
formées  également  dans  le  sein  d'un 
liquide,  et  le  peu  d'attention  qu'ils 
donnaient  à  la  détermination  précise 
des  corps  organisés  que  renferment 
les  dépôts  les  plus  récens,  ne  leur  per- 
mit pas  d'apercevoir  la  variété  des 
circonstances  qui  ont  présidé  à  la 
formation  de  ces  derniers;  aussi  ils 
ontrapportéà  la  mêmefbrmafion, non 
pas  les  choses  formées  de  la  même 
manière,  mais  celles  formées  dans  le 
même  temps. 

Non-seulement ,  comme  nous  l'a- 
vons vu  précédemment,  des  forma- 
tions dues  à  des  causes  très-variées 

peuvent  appartenir  à  la  même  épo- 
que ,  mais  encore  elles  se  trouvent 


TER 

quelquefois  liées  ensemble  d'un 
manière  si  intime,  soit  par  des  mé- 
langes ,  soit  par  des  alternances 
soit  par  des  enchevôtremens  ,  qu'i 
est  impossible  de  ne  pas  les  laisseï 
réimies  dans  un  même  groupe,  c'est 
à-dire  dans  un  même  Terrain  ,  di 
sorte  enfin  qu'un  Terrain  bien  \l 
mité  peut  réellement  comprendre  de 
formations  marines  ,  des  formation 
d'eau  douce ,  des  formations  volcani- 
ques qui  se  seront  succédées  à  plu- 
sieurs reprises ,  ou  qui  auront  eu  liei 
simultanément.  C'est  ainsi  que  le 
Terrain  carbonifère  ou  Terrain  houil-| 
lier  proprement  dit ,  qui  comprend  h 
groupe  de  substances  minérales  plac^ 
entre  le  Grès  rouge  ancien  et  le  Grès 
rouge  nouveau ,  a  ,  dans  certaines  lo- 
calités, les  caractères  d'une  formation 
fluviatile  unique  ,  lorsque  dans  d'au- 
tres il  est  représenté  par  des  forma- 
tions fluviatiles,  alternant  avec  des 
formations  marines  qui  sont  les  uncî 
etlesautres  accompagnées  ou  travei- 
sées  par  des  masses  ou  strates  trap- 
péens  et  po.rphyritiques  dont  l'ori- 
gine est  ignée. 

Un  exemple  achèvera  de  rendr< 
plus  sensible  l'utilité  des  distinctions 
que  nous  indiquons.  Dans  les  Ter-^ 
rains  tertiaires  du  bassin  de  la  Ta- 
mise, qui  sont  de  même  âge  que  ceui 
du  ba?sin  de  la  Seine,  on  ne  rencon-i 
tre  ni  le  même  nombre  ni  les  mêm 
sortes  de  formations  distinctes.  Ces 
ainsi  que  notre  Gypse  et  nos  Marna 
à  coquilles  d'eau  douce  ne  se  retrou-* 
vent  pas  aux  environs  de  Londres,  et  j 
qu'autour  de  cette  ville  un  dépôt 
argileux  {London  Clay)  remplace  lo 
dépôt  calcaire  de  notre  Pierre  à  bâtir  j 
(  Calcaire  grossier  ). 

D'après  ce  qui  vient  d'être  dit ,  ou 
voit  qu'indiquant  des  périodes,  dc-^ 
âges  ,  et  comprenant  un  plus  ou 
moins  grand  nombre  de  dépôts  for- 
més simultanément  ou  successive- 
ment, quelle  que  soit  d'ailleurs  l'ori 
gine  présumée  ou  la  nature  de  ce- 
dépôts,  les  Terrains  doivent  avoir  de- 
limites  tranchées,  et  pour  ainsi  dire  d< 
convention  ;  d'un  autre  côté  ,  on  sent 
la  nécessité  de  donner  à  chacun  dea 


TER 

Terrains  que  l'usage  général  aura  fait 
;  établir  un  nom  insignifiant  et  tout- 
à-fait  étranger  au  mode  de  forma- 
1  lion  ou  à  la  nature  des  Roches  dont 
liil  se  compose;  chaque  nom  de  Ter- 
I  rain  devrait  porter  avec  lui  comme 
i;un  numéro  d'ordre  qui  indiquât  le 
i  vang  d'ancienneté  du  groupe  qu'il 
lidésiguepar  rapport  à  tous  les  autres 
t;groupes.  Au  contraire,  les  formations 
I  de  même  sorte  peuvent  être  de  même 
i.iige  tout  comme  elles  peuvent  être 
l'dage  très-différent;  en  effet,  depuis 
;Jes  Terrains  primaires  jusqu'au  mo- 
^nnent  actuel,  il  y  a  eu  des  forma- 
i  lions  marines,  d'eau  douce,  volcani- 
ques  ,  et  ces  trois  sortes  de  formations 
|,qui  ont  pu  être  produites  dans  le 
i  même  moment  physique  ,  apparlien- 
Mient  souvent  à  une  même  époque, 
cet  par  conséquent  au  même  Terrain; 
ilil  en  est  exactement  de  même  des 
\idépôts  ,  puisque  les  Terrains  primai- 
r  res ,  comme  ceux  de  formation  ré- 
cente, renferment  des  Calcaires,  des 
Aj-rès,  des  Argiles,  et  que  l'on  ren- 
:oonlre  des  Calcaires,  des  Sab'les,  des 
ïSilcx  marins,  et  des  Calcaires,  des 
nables  et  des  Silex  formés  par  les 
u^aux  douces.  Pour  compléter  celle 
naomenclature  générale  ,  on  pourrait 
!t;e  servir  exclusivement  du  mot  Sol 
>30ur  désigner  ,   soit   le   Terrain  , 
iiîoic  la  formation,  soit  la  nature  de 
^:a  Roche,  qui  dominent  à  la  surface 
li'une  contrée ,  et  dire,  par  exemple, 

•  esol  de  telle  contrée  est  calcaire  et 
Il  appartient  aux  formations  marines 

•  les  Terrains  secondaires  ;  le  sol  de 
>;e  bassin  est  de  formation  lacustre; 
t:elui  de  ces  collines  est  granitique, 
tchisteux  ,  calcaire  ,  etc. 

Sans  entrer  daus  aucune  discus- 
Mon  relativement  aux  idées  plus  ou 
moins  hypothétiques ,  assez  généra- 
eemcnt  ndopiées  aujourd'hui  sur  la 
formation  et  la  composition  de  la  par- 
tie extérieure  du  globe  que  nous  ap- 
pelons épiderme  ,  écorce  ,  enveloppe, 
>"Our  la  flistingucr  du  noyau  plané- 
'laire  qu'elle  revêt,  nous  considére- 
>ons  comme  démontré  ou  au  moins 
^omnic  admis  par  un  assez  grand 
t'Ombre  de  géologues,  que  l'on  peut 


TER  1S9 

rapporter  à  deux  causes  la  pro- 
duction des  masses  dont  il  nous 
importe  de  connaître  l'arrangement 
de  celles-ci.  Les  unes  ne  sont  : 
1°  que  la  substance  même  de  la  pla- 
nète qui ,  en  perdant  à  sa  surface  ex- 
térieure la  chaleur  qui  est  propre  à 
sa  masse,  et  tient  encore  celle-ci, 
selon  un  grand  nombre  de  probabi- 
lités ,  daus  uu  état  de  fusion  et  de, 
liquidité,  ont  formé  une  pellicule 
solide  que  l'on  peut  regarder  comme 
le  sol  vraiment  primitif  (Granit  mas- 
sif?); a**  ou  bien  que  celte  même 
matière  ,  partie  de  points  plus  ou 
moins  distans  de  la  surface,  qui, 
après  avoir,  à  toutes  les  époques  et 
momentanément,  percé  la  première 
croûte  durcie,  l'avoir  traversée  et 
s'être  répandue  et  épanchée  partout 
où  elle  a  pu  se  faire  jour  à  la  manière 
des  laves  ,  s'est  également  refroidie  et 
solidifiée  (Granit,  S^énile,  Porphyre, 
Trachyte  ,  Basalte,  Lave).  Les  Ro- 
ches, ainsi  produites,  constituent 
d'une  manière  générale  les  forma- 
tions ignées  ,  plutoniennes  ou  vul- 
caniennes  des  auteurs;  elles  appar- 
tiennent aux  Terrains  de  tous  les 
âges,  et  l'enferment  des  dépôts  très- 
variés. 

Les  autres  Roches  paraissent  par 
analogie  avoir  été  formées  sous  un 
liquide  aqueux  qui  tenait  en  dissolu- 
lion  ou  en  suspension  les  molécules 
dont  elles  se  composent;  ce  sont  des 
précipités  cristallins  (  Marbre  sta- 
tuaire, Gypse,  etc.)  ou  des  sédimens 
proprement  dits  (  Calcaire  grossier  , 
Grès,  Marne).  Elles  sont  comprises 
dans  ime  seule  classe  opposée  l\  la 
première  sous  la  désignation  de  for- 
mations aqueuses  ou  neptuniennos. 
Leur  existence  suppose  celle  d'un  li- 
quide qui  recouvrait  la  place  qu'elles 
occupent;  souvent  elles  sont  évi- 
demment composées  des  débris  re- 
connaissables  des  formations  préexis- 
tantes ,  et,  dans  un  grand  nombre  de 
cas,  elles  renferment  les  vestiges  de 
plantes  et  d'animaux  que  celte  ma- 
nière d'être  a  fait  appeler  Fossiles. 

J^.  FoSSII.IÎS  ,  GÉOLOGIE. 

En  adoptant  avec  plusieurs  géolo- 


1 4o  TER 

gues  deux  classes  principales  de  for- 
jnations,  i"  les  Formations  plutunien- 
nes ,  2°  les  Formations  neptuniennes  , 
que  nous  plaçons  dans  deux  colonnes 
parallèles  ,  nous  ne  considérons  , 
ainsi  que  nous  l'avons  dit  précédem- 
jnent,  cette  division  que  comme  une 
considération  générale  qui  ,  ayant 
seulement  pour  objet  l'origine  pré- 
sumée des  substances  minérales  que 
chaque  colonne  renferme,  doit  être 
mise  en  dehors  de  la  classification 
chronologique  des  Terrains.  INous 
devons  même  nous  empresser  de 
dire  qu'il  faudrait ,  pour  eire  consé- 
quent, établir  une  ou  deux  classes 
mixtes  dans  lesquelles  on  placerait 
les  dépôts  dont  les  particules  sorties 
de  l'intérieur  de  la  Terre  à  l'état  pul- 
vérulent,  à  celui  de  liquide  ou  de  va- 
peur, ont  été  déposées  comme  de  vé- 
ritables sédimens  par  les  eaux  au  sein 
desquelles  elles  ont  été  jetées  ou 
répandues  par  l'action  plutonienne 
(Vakite,  Pépérine,  Tufa,  Mo^'a,  etc.); 
ce  seraient  là  ,  si  l'on  voulait  créer  un 
nom  nouveau  .  des  formations  pluto- 
neplitniennes,  de  même  que  l'on  pour- 
rait appeler  formations  neptuno-plu- 
tonieniies ,  les  dépôts  formés  par  les 
eaux  et  modifiés  après  par  l'action  du 
feu  (Tripoli,  Jaspe?  Schistes  tal- 
queux?  Dolomie?);  mais  autant  il 
nous  semble  nécessaire  de  faire  ces 
remarques  ,  autant  il  nous  paraîtrait 
impossible  et  inutile  d'en  faire  la 
base  d'une  classification  réelle.  Il 
n'est  peut-être  pas  superflu  d'expli- 
quer ici  que  ,  par  âge  des  Terrains  et 
des  diverses  formations  ,  on  doit  en- 
tendre l'époque  oii  les  matériaux  qui 
les  composent  ont  été  associés  et  réu- 
nis dans  les  lieux  oii  on  les  voit  au- 
jourd'hui (  à  l'exception  cependant 
tiu  cas  de  brisement  et  de  soulève- 
ment qui  a  pu,  dans  plusieurs  points, 
produire  des  déplacemens  ) ,  et  non 
l'époque  do  la  production  primitive 
de  ces  matériaux.  Ainsi,  pour  m'ex- 
{)liquer  par  un  exemple ,  un  poudding 
ou  une  brèche  de  Granit  peut  appar- 
tenir à  un  Terrain  très-récent ,  tandis 
que  le  Granit  de  chaque  galet  ou 
fragment  sera  très-ancien;  de  môme 


TER 

encore  les  matières  qui  sortent  cha- 
que jour  de  la  bouche  des  volcans 
peuvent  être  réellement,  au  moins  en 
partie  ,  aussi  anciennes  que  tous  les 
autres  matériaux  de  la  terre  ,  etc.  ; 
l'âge  enfin  se  rapporte  au  moment 
de  la  formation  et  du  dépôt.  Il  est 
facile  de  concevoir  d'après  cela  que 
la  position  relative  de  deux  dépôts 
qui  n'ont  point  été  bouleversés  après 
coup,  qui  sont  ce  que  l'on  appelle 
en  place,  doit  indiquer  l'âge  respec- 
tif de  chacun ,  lorsque  ceux-ci  ont 
été  également  formés  au  sein  des  eaux 
par  voie  de  sédiment  et  de  précipi- 
tation de  haut  en  bas;  car  dans  ce 
cas  le  sédiment  qui  est  dessous  aura 
toujours  été  déposé  avant  celui  qui 
est  dessus.  Mais  au  contraire  dans 
les  masses  sorties  à  diverses  épo- 
ques du  sein  de  la  Terre  ,  leur  posi-  i 
tion  peut  n'avoir  aucun  rapport  avec  i 
leur  âge.  En  effet,  la  même  lave  qui  j 
s'épanche  sur  les  Terrains  les  plus  ) 
modernes  et  vient  les  recouvrir ,  si  { 
(  comme  on  le  croit)  elle  prend  sa  ) 
source  sous  la  première  croûte  solide  i 
du  globe ,  peut  s'être  intercalée  entre  j 
chacun  des  dépôts  qu'elle  a  traver-  l 
sés  ,  de  manière  à  être  vue  également  ' 
dessus  et  dessous  de  la  même  Ro- 
che de  sédiment ,  sans  que  l'on  puisse  ii 
déduire  de  cps  diverses  positions  l'é-  i 
poque  à  laquelle  elle  est  venue  se 
placer  oîi  elle  est.  La  superposition, 
le  meilleur  moyen  pour  déterminer 
d'une  manière  directe  1  âge  des  Ter- 
rains ,  ne  peut  donc  être  employée 
que  pour  les  formations  neptunien- 
nes ^  quant  à  l'âge  des  formations 
loniennes ,  il  ne  saurait  être  indiqué 
que  par  la  manière  dont  celles-ci  se 
coupent  entre  elles  (  les  plus  nouvel- 
les devant  couper  les  plus  anciennes), 
et  que  par  la  connaissance  du  dernier 
des  Terrains  de  formation  neplu- 
nieune  que  chacune  recouvre  ou  tra- 
verse ,  résultat  en  paijtie  négatif  au- 
quel on  ne  peut  arriver  que  par  une  ~ 
suite  d'observations  difficiles  à  faire. 

Il  faut  donc  pour  celte  raison  éta- 
blir la  série  des  Terrains,  d'après  leur 
superposition,  en  ne  faisant  allenlion 
qu'aux  formations  neptuniennes  etdej' 


TER 

scclimcnl ,  comme  élanl  les  seules  qui 
■jjuisseut  lournir  le  moyen  d'étudier, 
;dans  l'ordre  de  leur  auciennelé  ,  les 
jaoïnbreux  leuillets  dont  se  compose 
i'épiderme  terrestre.  Quant  aux  for- 
iraalions  d'origine  ignée,  on  ne  peut 
ique  chercher  à  rapporter  chacune 
fd'elles  aux  divers  groupes  formés  d'a- 
iprès  ces  premières  observations  direc- 
des,  en  réunissant  les  faits  propres  à 
lindiquer  la  période  pendant  laquelle 
«les  matériaux  dont  elle  se  compose 
«sont  sortis  de  l'intérieur  du  globe^ 
ijes  Formations  plutonieunes  ne  doi- 
yvent,  d'après  ces  considérations,  être 
>pour  ainsi  dire  considérées  que  comme 
•accessoires  dans  une  classliicalion  des 
ITerrains  ;  il  en  sera  exactement  de 
firaême  des  formations  caractérisées 
)par  des  débris  d'animaux  ou  de  vé- 
^claux ,  soit  marins  ,  soit  des  eaux 
îdouces  ,  soit  terrestres  ,  et  si  la  pré- 
ssence  de  telles  ou  telles  espèces  de 
FFossiles  peut  conduire  à  la  détermi- 
DDation  de  l'âge  de  la  Formation  et 
jpar  conséquent  du  Teirain  qui  les 
'.renferme  ,  il  n'en  est  pas  de  même 
*de  l'absence  ou  de  l'existence  des 
t  fossiles  en  général  ,  de  la  présence 
'  de  fossiles  marins  ou  de  fossiles  d'eau 
cdouce,  en  prenant  ces  caractères  dans 
'  des  termes  vagues  ;  car  ces  carac- 
I tores  ne  sont  que  le  résultat  de  cir- 
uconstances  qui  se  sont  produites  dans 
Houles  les  périodes,  et  ils  ne  peuvent 
servir  de  base  à  une  classification 
t  chronologique  des  Terrains  ,  comme 
plusieurs  auteurs  ont  essayé  de  le 
1  faire,  en  divisant  ceux-ci  :  i''  en  épi- 
:zoïques ou  métazoïques  supérieurs  ou 
postérieurs  à  la  présence  ,  ou  même  , 
Ion  quelques-uns,  à  l'existence  des 
■  i  ps  organisés  ;  et  a"  en  hypozoï- 
<iue^  ou  prozoïques  inférieurs  ou  an- 
i  térieurs  aux  corps  organisés. 

INous  ne  pouvons  nous  dispenser 
I  d'entrer  dans  quelques  explications 
r  relativement  aux  caractères  tirés  des 
IFossiles ,  pour  faire  sentir  combien 
i  ces  distinctions  proposées  sont  peu 
'  en  harmonie  avec  l'esprit  d'obser- 
vation qui  commence  à  s'introduire 
dans  l'élude  de  la  géologie  ,  depuis 
qu'abandonnant  ces  anciennes  idées 


Tl-R  i4i 

que  le  monde  ancien  était  touldifié- 
rent  du  monde  actuel  ,  on  cherche  à 
éclairer  l'histoire  du  passé  par  l'é- 
tude des  phénomènes  qui  ont  lieu 
ïous  nos  yeux. 

LiesFossiles  sont  pour  tout  le  monde 
aujourd'hui  les  débris,  les  vestiges  et 
même  les  empreintes  de  corps  orga- 
nisés qui  ont  vécu  ,  soit  sur  la  terre  , 
soit  dans  les  eaux  ,  et  que  les  masses 
pieireuses  enveloppent  ;  les  condi- 
tions essentielles  pour  qu'un  corps 
devienne  fossile,  sont  qu'il  soit  placé 
sous  les  eaux,  et  que  celles-ci  dé- 
posent autour  de  lui  une  matière 
minérale  qui  l'empêche  de  se  détruire 
entièrement.  Mais  ces  conditions  qui 
se  rencontrent  fréquemment  pendant 
la  formation  des  dépôts  qui  ont  lieu 
dans  les  mers  ,  dans  les  lacs  ou  sur  le 
trajet  des  Qeuves,  n'existent  pas  pen- 
dant la  formation  des  Roches  qui 
sortent  ou  sont  poussées  de  l'intérieur 
du  globe  à  un  état  de  liquidité  et 
d'incandescence  plus  ou  moins  grand 
qui  suffirait  même  pour  détruire  les 
corps  qui  y  auraient  été  enveloppés  ; 
et  aujourd'hui,  comme  aux  époques 
précédentes  ,  les  laves  qui  s'écou- 
lent du  Vésuve,  de  l'Etna,  etc.,  et 
même  celles  que  rejettent  les  volcans 
sous-marins  ,  ne  renferment  très- 
proljablement  que  peu  de  corps  orga- 
nisés ,  tandis  qu'à  l'embouchure  de 
nos  fleuves,  sur  nos  rivages,  il  se  dé- 

f)Ose  des  vases,  des  sables  qui  enve- 
oppenl  de  nombreux  débris.  Si  nous 
n'envisageoîis  que  les  Formations 
neptunienncs  et  de  sédiment ,  il  n'est 
pas  moins  évident  que  tandis  que  loin 
des  côtes  ,  les  dépôts  formés  dans  la 
mer  pourront  n'envelopper  aucuu 
animal  ou  végétal  ,  ceux  qui  auront 
lieu  sur  les  rivages  en  seront  i emplis 
qui  ne  seront  pas  semblables  ,  aux 
embouchures  des  fleuves  ,  dans  les 
golfes  ,  sur  les  plages  ouvertes  ,  etc.  , 
et  qui  différeront  également  de  ceux 
des  sédimens  du  fond  des  lacs ,  des 
étangs,  des  marécages,  etc.,  bien 
que  tous  ces  dépôts  appartiendront  à 
la  même  période  et  qu'ils  seront  eu 
un  mot  du  même  Age.  Il  est  donc  vrai 
de  dire  que  la  présence  ou  l'absence 


i42  TER 

des  Fossiles  ,  comme  l'existence  de 
telle  ou  telle  sorte  de  Fossiles,  ne 
peuvent  fouriiir  des  caractères  de- 
poque,  et  que  ces  faits  peuvent  indi- 
quer seulement  des  modes  dill'erens 
de  Formation  à  chaque  époque. 

Par  les  mêmes  molils  ,  on  voit  que 
les  Fossiles ,  contenus  dans  les  sédi- 
mens  d'un  même  âge,  ne  sauraient 
donner  qu'une  idée  approximative  et 
très-peu  exacte  de  l'ensemble  des  êtres 
qui  peuplaient  le  sol  au  moment  oii 
ces  sédimens  ont  été  formés;  car, 
tandis  que  certains  animaux  ou  végé- 
taux sont  exposés  fréquemment ,  par 
suite  de  leurs  habitudes  et  de  leur 
habitation,  à  être  entraînés  dans  les 
iassins  marins  ou  lacustres  dans  les- 
quels les  sédimens  se  forment ,  les  in- 
dividus d'autres  espèces,  peut-être 
plus  multipliées ,  vivant  dans  des  cir- 
constances toutes  différentes,  péris- 
sent sans  laisser  aucun  témoignage 
de  leur  existence,  parce  que  leurs 
dépouilles  restent  après  leur  mort 
exposées  au  contact  immédiat  de  l'air 
ou  de  l'eau.  Qui  peut  douter  en  effet 
que ,  dans  le  moment  actuel ,  des  ca- 
davres d'animaux  qui  habitent  les 
rives  et  l'embouchure  des  fleuves  , 
comme  sont  les  Loutres ,  les  Castors , 
les  Hippopotames  et  la  plupart  des 
Pachydermes  ,  les  Tortues  ,  les  Cro- 
codiles, etc. ,  ne  soient  journellement 
portés  dans  la  mer  par  les  eaux  dou- 
ces aflluentes  qui  charrient  en  même 
temps  des  sédimens  vaseux  et  aréna- 
cés  propres  à  les  envelopper  et  à  les 
conserver  ;  lorsque ,  au  contraire  ,  les 
nombreuses  tribus  de  Singes  qui  ha- 
bitent les  forêts,  les  Antilopes  des 
déserts  ,  les  Chamois  des  hautes  mon- 
tagnes, sont  presque  tous  à  l'abri  des 
causes  qui  pourraient  les  placer  sous 
les  eaux  chargées  de  troubles;. il  en 
est  de  même  des  plantes  marécageu- 
ses et  de  rivage,  comparées  à  celles 
des  contrées  sèches  et  des  hautes 
montagnes ,  les  premières  seront  très- 
abondantes  dans  les  sédimens,  et  les 
secondes  ne  s'y  rencontreront  que 
très-rarement. 

Mais,  pour  que  ces  conséquences 
soient  justes  ,  il  ne  faut  pas  considé- 


M 

TER  1^ 

rer  fous  les  Fossiles  comme  ayant  élJ^ 
enfouis  à  la  place  ou  les  corps  orga- 
nisés qu'ils  représentent  ont  vécu  ,  i ,  j 
faut  croire  que  presque  toujoui  -^  i! 
ont  clé  apportés  dans  le  lieu  ou 
les  trouve  de  points  plus  ou  niomi 
éloignés;  c'est  ce  que  l'on  ne  saurai 
se  refuser  à  admettre  pour  presque 
tous  les  débris  d'animaux  et  de  végé- 
taux qui  ont  habité  le  sol  découvert, 
pour  presque  tous  ceux  qui  existaieni 
dans  les  eaux  douces  courantes  el 
même  pour  une  grande  partie  dci 
êtres  marins;  les  premiers  sont  sou- 
vent dans  des  dépôts  cristallins  ou  se- 
dimenleux,  stratifiés  sur  une  grandt 
épaisseur  formée  successivement  e 
lentement  (  Gypse  de  Montmartre ^ 
Houillères  ).  Ils  occupent  tous  les 
étages  de  ces  sédimens  ;  ils  y  sont  as- 
sociés plus  fréquemment  avec  des  ha- 
bitans  des  eaux  douces  ou  avec  des 
débris  marins  qui  quelquefois  sont 
mêlés  aux  uns  et  aux  autres. 

Si  des  inondations  subites  avaient 
noyé  et  fait  périr  sur  le  sol  qu'ils 
habitaient  les  animaux  et  les  végé- 
taux terrestres,  leurs  débris  seraient 
entassés  pêle-mêle  sous  les  sédimens 
marins  qui  les  auraient  conservés  jus- 
qu'à nous  ,  les  végétaux  adhéreraient 
par  leurs  racines  dans  la  couche  ter-  . 
restre  qui  les  nourrissait;  cet  ancien  t> 
terreau  n'aurait  point  partout  dis-  ri 
paru,  il  n'aurait  pas  été  délayé  et 
entraîné  |)ar  les  eaux  envahissantes 
plus  facilement  que  les  sédimens 
marneux  et  meubles  sur  lesquels  ces 
corps  reposent  aujourd'hui;  on  re- 
trouverait au  moins  sur  les  roches 
solides  des  témoignages  de  l'action 
précédemment  exercée  par  les  in- 
fluences atmosphériques  ,  etc.  ;  les 
squelettes  des  iNIammifères,  de  ces 
grands  Herbivores  dont  on  rencontre 
tant  de  débris  épai's  dans  les  derniers 
sédimens  de  nos  continens  actuels, 
devraient  s'y  voir  l'éi^nis  aux  restes 
encore  en  place  des  pâturages  des 
forêts  qui  leur  donnaient  et  la  nour- 
riture cl  un  abri;  car  comment  sup- 
poser qu'une  inondation,  qui  aurait 
noyé  des  animaux  en  laissant  leurs 
cadavres  sur  le  lieu  même  qu'ils  par- 


TER 


TER 


i45 


sauraient  quelques  niomens  aupara- 
vant ,  aurait  en  même  temps  arraché , 
liéraciné  toutes  les  plantes  et  détruit 
-  e  terreau  qui  alimentait  celles-ci? 
Comment  cette   cause  impuissante 
oour  détruire  les  squelettes  de  petits 
animaux  que  l'on  trouve  intacts  dans 
--e  Plâtre,  dans  des  Marnes,  aurait- 
lille  arraché  et  brisé  les  arbres  ,  etc.? 
Jn  trouve  bien  dans  quelques  mines 
le  Charbon  de  terre  des  liges  qui  ont 
jonsei'vé  une  position  verticale,  mais 
.:e  cas  est  tout-à-fait  exceptionnel  ;  la 
.plupart  des  plantes  caractéristiques 
(des  mêmes  terrains  sont  couchées  dans 
;  e  sens  des  strates  ,  étendues  et  com- 
;  primées  entre  leurs  feuillets  ;  à  Saint- 
pitienne ,  où  le  fait  de  la  verticalité 
Itles  tiges  de  grands  végétaux  mono- 
«olylédones  a  été  le  mieux  observé  , 
;celles-ci  sont  dans  un  banc  de  Grès 
fi  upérieur  à  la  Houille  ;  pour  quèl- 
i[ues-unes  qui  laissent  voir  à  leur 
^^<ase  des  divisions  qui  rappellent  l'o- 
j  igine  et  la  bifurcation  des  racines, 
luresque    toutes   au   contraire  sont 
omme  tronquées  ou  rompues;  bien 
Mus  ,  le  pied  des  tiges  rameuses,  sou- 
f  ent  conliguës,  est  à  des  niveaux  très- 
!  Ifférens  dans  le  banc  de  Grès  qui  les 
iinveloppe  ,  de  sorte  que  celui  des 
ii;nes  serait  placé  plus  haut  que  le 
commet  des  autres ,  ce  qui  indique- 
aait  une  surface  de  sol  bien  exlraor- 
iinairement  contournée;  enfin,  et 
fetle  raison  est,  à  ce  qu'il  semble  , 
i!:ne  des  plus  puissantes  ,  la  substance 
i'ierreuse  est  homogène  au-dessous  , 
tutour  et  au-dessus  des  liges ,  de  telle 
oortc  qu'il  f-iudiait  supposer  que  les 
u'Iantes  ont  ^régété  sur  une  terre  sa- 
i'ionncuse,  tellement  semblable  par 
■•a  nature,  sa  composition,  sa  cou- 
'■'ur,  etc.,  au  sable  qui  serait  venu 
nnfouir  plus  tardée  que  l'on  a  appelé 
tme  forêt  de  Fougères  pétrifiée  en 
hlace,  qu'on  ne  pourrait  voir  aucune 
Jgne  de  séparation  entre  le  sol  nour- 
•icier  de  ces  plantes  et  le  sédiment  qui 
'»t  venu  les  détruire.  Comment  une 
MSsure  suivant  une  ligne  qui  passerait 
-(ntre  le  collet  des  racines  et  les  tiges, 
l'indiquerait  -  elle  pas  l'ancien  sol 
lerreslre?  Comment  aussi  toutes  les 


ramifications  des  racines  auraient- 
elles  été  détruites  ,  elles  qui  auraient 
dû  être  protégées  par  le  Terrain  au- 
quel on  suppose  qu'elles  n'ont  pas 
cessé  d'adhérer ,  et  lorsque  dans  les 
mêmes  dépôts   les   empreintes  des 
feuilles  et  des  ramuscules  les  plus 
minces  ont  été  conservées?  On  peut 
donc  dire  d'une  manière  générale  et 
peut-être  absolue  que  les  vestiges  de 
corps  organisés  terrestres,  qui  sont 
devenus  fossiles  ,  ont  été  apportés  des 
terres  sèches  sur  un  sol  depuis  long- 
temps inon'dé  ,  et  le  plus  souvent  par 
des  eaux  douces  courantes  qui,  dans 
beaucoup  de  cas ,  ont  porté  aussi  dans 
le  bassin  des  mers  les  débris  des  ani- 
maux lacustres  et  fluviaîiles  qui  exis- 
taient sur  leur  cours.  De  cette  ma- 
nière simple  s'explique ,  ainsi  qu'on 
le  verra  ci-après ,  et  les  mélanges  et 
les  alternances  fréquentes  ,  dans  un 
même  lieu,  de  Fossiles  marins,  de 
Fossiles  des  eaux  douces  et  de  Fos- 
siles terrestres  ,  sans  qu'il  soit  en  au- 
cune manière  besoin  de  supposer  des 
envahissemens  et  des  reli'aites  plu- 
sieurs fois  répétées  des  mers.  Quant 
aux  grandes  accumulations  de  co- 
quilles marines  qui  composent  des 
dépôts  puissans  divisés  en  un  grand 
nombre  de  bancs  (  Calcaire  grossier) , 
celles  de  ces  coquilles  qui  sont  entiè- 
res ,  comparées  à  l'immense  quantité 
de  celles  dont  les  débris  triturés  les 
enveloppent,  le  mélange  sans  ordrede 
Mollusques  qui  n'ont  pu  vivre  en- 
semble, la  dispersion  des  valves,  le 
changement  subit  que  l'on  remarque 
dans  les  espèces  de  deux  lits  très- 
minces  immédiatement  superposés, 
le  retour  des  premières  espèces  dans 
un  nouveau  lit,  etc. ,  sont  autant  de 
raisons  qui  portent  à  croire  que  beau- 
coup de  Fossiles  marins  ont  été  réu- 
nis hors  du  lieu  de  leur  habitation 
ordinaire  par  les  rnouvemens  cons- 
tans,  périodiques  ou  irréguliers  des 
eaux  au  sein  desquelles  les  animaux 
vivaient ,  phénomènes  analogues  à  ce 
qui  se  passe  sur  nos  plages  et  sur  le 
fond  de  nos  mers. 

Des  faits  bien  constatés,  et  dont 
les  navigateurs  sont  chaque  jour  lé- 


i42  TER 

des  Fossiles  ,  comme  l'existence  de 
telle  ou  telle  sojle  de  Fossiles,  ne 
peuvent  fournir  des  caractères  d'é- 
poque, et  que  ces  faits  peuvent  indi- 
quer seulement  des  modes  dilïerens 
de  Formation  à  chaque  époque. 

Par  les  mêmes  motifs  ,  on  voit  que 
les  Fossiles,  contenus  dans  les  séui- 
mens  d'un  même  âge,  ne  sauraient 
donner  qu'une  idée  approximative  et 
très-peu  exacte  de  l'ensemble  des  êtres 
qui  peuplaient  le  sol  au  moment  où 
ces  sédimens  ont  été  formés;  car, 
tandis  que  certains  animaux  ou  végé- 
taux sont  exposés  fréquemment ,  par 
suite  de  leurs  habitudes  et  de  leur 
habitation ,  à  être  entraînés  dans  les 
bassins  marins  ou  lacustres  dans  les- 
quels les  sédimens  se  forment ,  les  in- 
dividus d'autres  espèces,  peut-être 
plus  multipliées ,  vivant  dans  des  cir- 
constances toutes  différentes,  péris- 
sent sans  laisser  aucun  témoignage 
de  leur  existence,  parce  que  leurs 
dépouilles  restent  après  leur  mort 
exposées  au  contact  immédiat  de  l'air 
ou  de  l  eau.  Qui  peut  douter  en  effet 
que ,  dans  le  moment  actuel ,  des  ca- 
davres d'animaux  qui  habitent  les 
rives  et  l'embouchure  des  fleuves  , 
comme  sont  les  Loutres  ,  les  Castors , 
les  Hippopotames  et  la  plupart  des 
Pachydermes ,  les  Tortues ,  les  Cro- 
codiles, etc. ,  ne  soient  journellement 
portés  dans  la  mer  par  les  eaux  dou- 
ces alïiuentes  qui  charrient  en  même 
temps  des  sédimens  vaseux  et  aréna- 
cés  propres  à  les  envelopper  et  à  les 
conserver  ;  lorsque ,  au  contraire  ,  les 
nombreuses  tribus  de  Singes  qui  ha- 
bitent les  forêts,  les  Antilopes  des 
déserts  ,  les  Chamois  des  hautes  mon- 
tagnes, sont  presque  tous  à  l'abi'i  des 
causes  qui  pourraient  les  placer  sous 
les  eaux  chargées  de  troubles  ;  il  en 
est  de  même  des  plantes  marécageu- 
ses et  de  rivage,  comparées  à  celles 
des  contrées  sèches  et  des  hautes 
montagnes ,  les  premières  seront  très- 
abondantes  dans  les  sédimens,  et  les 
secondes  ne  s'y  rencontreront  que 
très-rarement. 

Mais,  pour  que  ces  conséquences 
soient  justes  ,  il  ne  faut  pas  considé- 


TER 

rer  tous  les  Fossiles  comme  ajanlétJ 
enfouis  à  la  place  oii  les  corps  orgaJ 
nisés  qu'ils  représentent  ont  vécu;  il 
faut  croire  que  presque  toujours  ii| 
ont  été  apportés  dans  le  lieu  oii  or 
les  trouve  de  points  plus  ou  moini 
éloignés;  c'est  ce  que  l'on  ne  saurai 
se  refuser  à  admettre  pour  presque 
tous  les  débris  d'animaux  et  de  végé- 
taux  qui  ont  habité  le  sol  découvert 
pour  presque  tous  ceux  qui  existaien 
dans  les  eaux  douces  courantes  e 
même  pour  une  grande  partie  des 
êtres  marins;  les  premiers  sont  sou- 
vent dans  des  dépôts  cristallins  ou  sé 
dimenteux,  stratifiés  sur  une  grand» 
épaisseur  formée  successivement  ei 
lentement  (  Gypse  de  Montmartre 
Houillères  ).  Ils  occupent  tous  le- 
étages  de  ces  sédimens  ;  ils  y  sont  as- 
sociés plus  fréquemment  avec  des  ba- 
bitans  des  eaux  douces  ou  avec  des 
débris  marins  qui  quelquefois  son 
mêlés  aux  uns  et  aux  autres. 

Si  des  inondations  subites  avaien 
noyé  et  fait  périr  sur  le  sol  qu'ils 
habitaient  les  animaux  et  les  végé- 
taux terrestres  ,  leurs  débris  seraient  f 
entassés  pêle-mêle  sous  les  sédimens 
marins  qui  les  auraient  conservés  jus- 
qu'à nous  ,  les  végétaux  adhéreraient 
par  leurs  racines  dans  la  couche  ter- 
restre qui  les  nourrissait;  cet  ancien 
terreau  n'aurait  point  partout  dis- 
paru, il  n'aurait  pas  été  délayé  et 
entraîné  par  les  eaux  envahissantes 
plus  facilement  que  les  sédimens 
marneux  et  meubles  sur  lesquels  ces 
corps  reposent  aujourd'hui;  on  re- 
trouverait au  moins  sur  les  roches 
solides  des  témoignages  de  l'action 
précédemment  exercée  par  les  in- 
fluences atmosphériques,  etc.;  les 
squelettes  des  Mammifères,  de  ces 
grands  Herbivores  dont  on  rencontre 
tant  de  débris  épai's  dans  les  dernicis 
sédimens  de  nos  continens  actuels, 
devraient  s'y  voir  réu;jis  aux  restes 
encore  en  place  des  pâturages  des 
forêts  qui  leur  donnaient  et  la  nour- 
riture cl  un  abri;  car  comment  sup- 
poser qu'une  inondation  ,  qui  aurait 
noyé  des  animaux  en  laissant  leurs 
cadavres  sur  le  lieu  même  qu'ils  par- 


TER 


TER 


i45 


;oui  aienl  quelques  momens  aupara- 
i  vant ,  aurait  en  même  temps  arraché , 
liéraciué  toutes  les  plantes  et  détruit 
re  terreau  qui  alimentait  celles-ci? 
L^omment  cette   cause  impuissante 
poour  détruire  les  squelettes  de  petits 
i.snimaux  que  l'on  trouve  intacts  dans 
li.e  Plâtre ,  dans  des  Marnes,  aurait- 
►  îlle  arraché  et  brisé  les  arbres  ,  etc.? 
LOn  trouve  bien  dans  quelques  mines 
die  Charbon  de  terre  des  liges  qui  ont 
rconservé  une  position  verticale,  mais 
i  :e  cas  est  tout-à-fait  exceptionnel  ;  la 
pjlupart  des  plantes  caractéristiques 
[ides  mêmes  terrains sontcouchées  dans 
|ee  sens  des  strates  ,  étendues  et  coin- 
•  primées  entre  leurs  feuillets  ;  à  Saint- 
itienne,  oii  le  fait  de  la  verticalité 
kl  les  tiges  de  grands  végétaux  mono- 
Liîolylédones  a  été  le  mieux  observé  , 
tcelles-ci  sont  dans  un  banc  de  Grès 
piiupérieur  à  la  Houille  ;  pour  quèl- 
j;|ues-unes  qui  laissent  voir  à  leur 
))ase  des  divisions  qui  rappellent  l'o- 
rigine et  la  bifurcation  des  racines, 
)oresque    toutes   au   contraire  sont 
icomme  tronquées  ou  rompues;  bien 
)blus  ,  le  pied  des  tiges  rameuses,  sou- 
n'entcontiguës,  est  à  des  niveaux  très- 
i  lifFérens  dans  le  banc  de  Grès  qui  les 
iiînveloppe  ,  de  sorte  que  celui  des 
unes  serjiit  placé  plus  haut  que  le 
<  ommet  des  autres ,  ce  qui  indique- 
iiait  une  surface  de  sol  bien  extraor- 
lilinairenient  contournée;  enfin,  et 
::elle  raison  est,  à  ce  qu'il  semble  , 
1  me  des  plus  puissantes  ,  la  substance 
')ierrcuse  est  homogène  au-dessous  , 
nmlour  et  au-dessus  des  tiges  ,  de  telle 
ortc  qu'il  faudrait  supposer  que  les 
intes  ont  végété  sur  une  terre  sa- 
lonncuse,  tellement  semblable  par 
■  t  nature,  sa  composition,  sa  cou- 
lur,  etc.,  au  sable  qui  serait  venu 
i  :rifbuir  plus  tard  ce  que  l'on  a  appelé 
ne  forêt  de  Fougères  pétrifiée  en 
ice,  qu'on  ne  pourrait  voir  aucune 
;ucde  sé[)ar.'ilion  entre  le  sol  nour- 
ler  de  ces  plantes  et  le  sédiment  qui 
t  venu  les  détruire.  Comment  une 
sure  suivant  une  lignequi  pass'crait 
Il  Ire  le  collet  des  racines  et  les  tiges, 
'  mdiquerail  -  elle  pas  l'ancien  sol 
rreslrc?  Comment  aussi  toutes  les 


ramifications  des  racines  auraient- 
elles  été  détruites  ,  elles  qui  auraient 
dû  être  protégées  par  le  Terrain  au- 
quel on  suppose  qu'elles  n'ont  pas 
cessé  d'adhérer ,  et  lorsque  dans  les 
mêmes  dépôts  les  empreintes  des 
feuilles  et  des  ramuscules  les  plus 
minces  ont  été  conservées?  On  peut 
donc  dire  d'une  manière  générale  et 
peut-être  absolue  que  les  vestiges  de 
corps  organisés  terrestres,  qui  sont 
devenus  fossiles ,  ont  été  apportés  des 
terres  sèches  sur  un  sol  depuis  long- 
temps inondé  ,  et  le  plus  souvent  par 
des  eaux  douces  courantes  qui,  dans 
beaucoup  de  cas ,  ont  porté  aussi  dans 
le  bassin  des  mers  les  débris  des  ani- 
maux lacustres  et  fluviaîiles  qui  exis- 
taient sur  leur  . cours.  De  cette  ma- 
nière simple  s'explique ,  ainsi  qu'on 
le  verra  ci-après ,  et  les  mélanges  et 
les  alternances  fréquentes  ,  dans  un 
même  lieu ,  de  Fossiles  marins ,  de 
Fossiles  des  eaux  douces  et  de  Fos- 
siles terrestres ,  sans  qu'il  soit  en  au- 
cune manière  besoin  de  supposer  des 
envahissemens  et  des  retraites  plu- 
sieurs fois  répétées  des  mers.  Quant 
aux  grandes  accumulations  de  co- 
quilles marines  qui  composent  des 
dépôts  puissans  divisés  en  un  grand 
nombre  de  bancs  (  Calcaire  grossier] , 
celles  de  ces  coquilles  qui  sont  entiè- 
res ,  comparées  à  l'immense  quantité 
de  celles  dont  les  débris  triturés  les 
enveloppent,  le  mélange  sans  ordrede 
Mollusques  qui  n'ont  pu  vivre  en- 
semble, la  dispersion  des  valves,  le 
changement  subit  que  l'on  remarque 
dans  les  espèces  de  deux  lits  très- 
minces  immédiatement  superposés, 
le  retour  des  premières  espèces  dans 
un  nouveau  lit,  etc. ,  sont  autant  de 
raisons  qui  portent  à  croire  que  beau- 
coup de  Fossiles  marins  ont  clé  réu- 
nis hors  du  lieu  de  leur  habitation 
ordinaire  par  les  mouvemens  cons- 
tans,  périodiques  ou  irréguliers  des 
eaux  au  sein  desquelles  les  animaux 
vivaient ,  phénomènes  analogues  à  ce 
c|ui  se  passe  sur  nos  plages  et  sur  le 
fond  de  nos  mers. 

Des  faits  bien  constatés,  et  dont 
les  navigateurs  sont  chaque  jour  té- 


146  TER 

ville  pour  se  rendre ,  soit  dans  les 
Vosges  ,  soit  dans  le  Limousin  ,  dans 
la  Bretagne  ou  dans  les  Aidennes, 
passe  des  Terrains  les  plus  récens  sur 
d'autres  Terrains  graduellement  plus 
anciens  qui  sortent  de  dessous  les 
premiers  et  les  débordent  dans  pres- 
que toute  la  ceintvu'e  que  nous  ve- 
nons de  tracer.  L'ensemble  des  Ter- 
rains qui  surmontent  et  recouvrent 
la  ligne  qui  nous  semble  être  le  point 
de  contact  do  l'épiderme  terrestre 
avec  le  noyau  planétaire,  n'a  dans 
aucun  point  une  épaisseur  connue  de 
mille  mètres  ,  c'est-à-dire  que  cette 
épiderme  si  compliquée  dans  sa  struc- 
ture et  dont  l'étude  présente  tant  de 
faits  remarquables,  n'est  pas  au  globe 
qu'elle  revêt  comme  serait  sur  une 
sphère  de  trente  six  pieds  de  dia- 
mètre une  enveloppe  épaisse  d'un 
millimètre. 

Par  Sol ,  il  faut  comprendre  la  sur- 
face terrestre  qui  est  recouverte  par 
les  eaux  aussi  bien  qVie  celle  qui  est 
en  contact  avec  l'atmosphère;  l'une 
est  le  Sol  submergé  ,  l'autre  est  le 
Sol  émergé,  distinction  qu'il  est  im- 
portant d'établir,  parce  que  les  phé- 
nomènes qui  ont  lieu  sur  l'un  ne  sont 
nullement  comparables  à  ceux  qui  se 
passent  sur  l'autre.  Tant  que  le  Sol 
est  recouvert  par  les  eaux  ,  il  est  pour 
ainsi  dire  protégé  par  elles  et  mis  à 
l'abri  des  dégradations  qu'il  éprouve 
promptement  lorsqu'il  est  exposé  à 
l'action  atmosphérique.  Les  vagues 
et  les  courans  littoraux  déplacent  bien 
quelques  matières  meubles  sur  les 
rivages  et  les  bas-fonds  ;  mais  l'action 
la  plus  violente  des  mers  agitées  se 
fait  à  peine  sentir  dans  les  profon- 
deurs. Aussi  tout  porte  à  croire  que 
loin  des  côtes,  dans  la  pleine  mer, 
le  fond  resterait  dans  un  étal  de  calme 
et  de  stabilité  parfait ,  si  la  cause 
qui  produit  les  éruptions  volcani- 
ques ,  les  tremblemens  de  terre  ,  etc., 
ne  venait  momentanément  agiter  ce 
fond ,  et  le  revêtir  par  place  dè  dé- 
jections ignées;  si  les  pluies,  les  in- 
nombrable^ filets  d'eau,  les  rivières 
et  les  fleuves  qui  détrempent  et  sil- 
lonnent les  conlinens,  si  les  vagues 


TEK  i 

qui  battent  les  falaises  escarpées  n'apM 
portaient  pas  sans  cesse  dans  le  bassiA 
fies  mers  des  matériaux  nouveau! 
enlevés  aux  terres  sèches ,  et  que  leH 
courans  se  chargent  de  distiibuejl] 
dans  leur  marche,  suivant  la  pesan- 
teur de  chacun  d'eux,  jusqu'à  di 
grandes  distances. 

Aussitôt  que,  par  une  cause  quel- 
conque ,  une  portion  du  Sol  submer 
gé  est  mise  à  sec,  une  grande  révolu 
tions'est  opérée  pour  elle,  dans  ce  sens 
qu'elle  va  être  modifiée  tout  aulre 
ment  qu'elle  ne  l'était  précédemment 
alors  seulement  commencent  l'actiot 
de  la  chaleur  et  du  froid  alternatifs 
celle  de  l'air  ,  des  l'ayons  solaires  ,  d 
la  pluie,  des  torrens,  etc.  ;  le  sol  sous 
marin  dont  les  ondulations  étaien 
douce?  ,  dont  les  anfractuosités  tcn 
daient  à  s'effacer,  est  déchiré,  dé 
coupé  violemment  ,  imraédiatemen 
après  son  émersion ,  jusqu'à  ce  qu 
l'équilibre  se  rétablisse  au  moyen  de 
éboulemens  et  du  comblement  du  li 
des  fleuves  par  les  débris  que  leur 
eaux  entraînent  des  hauteurs  vers  le 
parties  basses.  Sur  le  sol  sec ,  il  ne  s 
Fait  plus  ni  sédimens  ni  fossiles;  tou 
les  êtres  qui  ont  vécu  sur  lui ,  et  qu 
y  restent  après  leur  mort,  sont  bien 
tôt  réduits  à  un  peu  de  terreau  qu 
ne  saurait  transmettre  le  souvenir  d 
leurs  formes.  Si  des  sources,  en  sor 
tant  de  terre,  laissent  déposer  le 
sels  qu'elles  tenaient  eu  dissolution! 
si  les  volcans  rejettent  des  matièrci 
fondues  et  pulvérulentes,  ces  sub- 
stances précipitées  ou  refroidies  « 
l'air,  ne  ressembleront  pas  à  celle» 
déposées  par  les  mêmes  agens  sou 
des  eaux  profondes  qui  les  soumeti 
taient  à  uue  forte  pression.  Les  da 
nés ,  les  alluvious  et  attcrissemens  d 
peuvent  êire  produits  qu'au  contai 
du  Sol  submergé  et  du  Sol  émergi 
les  Stalactites ,  lesToui  bes,  l'Humé 
appartiennent  tout-^-fait  à  ce  del 
nier;  il  est  donc  vrai ,  en  thèse  gcnt 
raie ,  qu'il  se  fait  peu  de  vhose  sur  11 
terre  que  nous  habitons  qui  puis.'î 
rendre  compte  de  la  formation  dd 
Terrains  qui  sont  soumis  à  noire  cx'« 
mcn  ,  et  que,  d'un  autre  côté,  nou 


TER 

i  ne  retrouvons  rien  dans  la  composi- 
!  tion  de  ces  mêmes  Terrains  qui  nous 
rappelle  ce  qui  se  fait  sous  nos  yeux  ; 
,  mais  s'ensult-il  que  les  causes  qui  ont 
f  produit  les  feuillets  dont  la  terre  est 
c  enveloppée ,  ont  cessé  d'agir?  Au 
I.  contraire ,  toutes  les  analogies,  le 
j;  raisonnement  et  les  faits  ,  portent  à 
f'.  croire  que  sous  les  eaux  actuelles,  des 
I .  dépôts  sont  formés ,  et  que  ceux-ci 
it  enveloppent  des  débris  de  corps  or- 
I .  ganisés  contre  la  conservation  des- 
quels nous  ne  saurions  élever  des 
doutes  fondés,  lorsque  nous  voyons 
jmos  eaux  incrustantes  conserver  la 
>  substance  et  toujours  la  forme  des 
i  plantes,  des  fruits  et  des  animaux 
I .  que  l'on  y  plonge,  par  la  seule  raison 
.  que  l'enduit  inaltérable  dont  elles 
\i  recouvrent  ces  corps,  les  met  à  l'abri 
»de  l'action  désorganisatrice  de  l'air 
cou  de  l'eau. 

Avancer  qu'il  ne  se  fait  plus  rien 
i  de  comparable  à  ce  qui  constitue  par 
fexemple  les  Terrains  tertiaires  pari- 
b siens,  parce  qu'effectivement  on  n'a 
Il  pu  constater  d'une  manière  directe 
qque  des  formations  analogues  se  pre'- 
fparent  dans  les  profondeurs  de  l'O- 
ccéan  ,  ou  bien  parce  que,  dans  plu- 
;  sieurs  localités  connues,  le  sol  sous- 
r.marin  est  resté  le  même  depuis  un 
('temps  immémorial,  ce  serait  s'^ap- 
30uyer  sur  des  argumcus  bien  faibles 
DOur  essayer  de  nier  les  relations  in- 
times et  continues  qui  lient  l'état 
orésent  de  la  terre  à  ses  états  précé- 
IJens,  et  qui  rattachent  sans  intcr- 
'uption  le  présent  au  passé;  car, 
ll'unc  part,  que  deviennent  toutes 
<  es  matières  chariées  périodiquement 
ries  fleuves,  si  elles  ne  forment 
^  des  bancs  étendus  et  épais  sur  le 
1  cil  elles  sont  portées?  D'un  autre 
té  ,  que  signifie  l'observation  réel- 
'nent  bien  exacte  que,  dans  un  très- 
md  nombre  de  parages  ,  le  fond  ne 
mgc  ni  de  nature  ni  de  profon- 
u-,  si  ce  n'est  que  ces  parages  sont 
Ignés  de  toutes  les  circonstances 
orables  à  la  production  des  sédi- 
us?  Depuis  que  l'on  pêche  des 
uires  dans  la  baie  de  Cancalc,  et 
:U  corail  sur  les  côtes  de  Barbarie  , 


TER  i47 

si  on  a  remarqué  qu'aucune  matière 
meuble  n'avait  été  apportée  dans  ces 
lieux  ,  c'est  peut-être  parce  que  là  il 
ne  débouche  aucun  grand  cours' d'eau 
continental  ;  et  que  des  courans  ba- 
layent le  sol  sous-marin,  ou  que  les  ^ 
mouvemens  de  la  mer  portent  tout  à 
la  côte,  etc.  Croirait-on  que,  dans 
les  temps  anciens,  les  sédimens  cou- 
vraient plus  qu'aujourd'hui  égale- 
ment toutes  les  parties  du  sol  des  an- 
ciennes mers;  et  n'est-il  pas  démon- 
tré au  contraii-e  ,  par  une  foule  d'ob- 
servations ,  que  les  plus  anciens  sédi- 
mens n'occupent  que  des  espaces 
limités  ?  Si ,  dans  les  endroits  où 
vivent  habituellement  les  animaux 
fixés  et  ceux  qui  recherchent  des  ro- 
ches dures  et  des  eaux  limpides  ,  on 
ne  voit  pas  le  fond  se  couvrir  d'épais 
limons,  c'est  que  ces  animaux  ne  se 
seraient  pas  établis  ,  et  n'auraient  pu 
continuer  à  exister  dans  un  lieu  ou 
des  troubles  les  auraient  gênés  et 
bientôt  enfouis. 

Par  Sol  il  ne  faut  pas  entendre 
strictement  la  surface  solide  qui  est 
en  contact  immédiat ,  soit  avec  l'air, 
soit  avec  l'eau;  on  doit  soulever,  pour 
ainsi  dire,  les  derniers  lits  de  gra- 
vier, de  limon,  de  vase  et  d'humus, 
ui  voilent  dans  un  grand  nombre 
e  points  les  formations  régulières 
plus  anciennes,  dont  le  sol  émerge 
reçoit  ses  véritables   caractères  et 
une  physionomie  particulière.  Ce 
sont  les  carrières,  les  rives  des  val- 
lées ,  les  falaises,  et  en  général  toutes 
les  excavations  naturelles  ou  artifi- 
cielles peu  profondes  ,  qui  fournis- 
sent les  moyens  de  connaître  la  na- 
ture réelle  du  sol  d'une  contrée  que 
l'on  veut  comparer  à  une  autre. 
La  forme  extérieure  ,  la  culture,  la 
végétation,  sont  en  général  en  rapport 
avec  la  composition  des  Terrains  ,  et 
le  géologue,  qui  a  beaucoup  voyagé 
et  nicn  observé,  peut,  d'après  ces 
Indications  en  apparence  étrangères 
au  sujet  dont  il  s'occuj)e  ,  apercevoir 
qu'il  quitte  un  Terrain  pour  passer 
sur  i»i  autre;  il  se  laisse  souvent  di- 
riger par  elles  sur  les  points  qui  lui 
présentent  le  plus  d'intérêt  pour  l'é- 

10* 


3 


i48  TER 

lude  ou  même  pour  la  recherche  et  la 
découverte  des  substances  utiles  aux 
arts  ,  à  l'industrie  et  à  l'agriculture  , 
l'un  des  objets  les  plus  importans  de 
ses  travaux. 

La  pi'ésence  de  débris  de  végétaux 
terrestres  dans  les  plus  anciens  Ter- 
rains de  formation  neptunienne ,  et 
dans  presque  tous  ceux  qui  se  sont 
succédés,  rend  incontestable  que, 
depuis  les  temps  les  plus  reculés  ,  il 
a  existé  simultanément  un  sol  sub- 
mergé et  un  sol  émergé;  il  est  en 
même  temps  tiès-probable  que  les 
diverses  parties  de  nos  continens  ac- 
tuels n'out  pas  été  abandonnées  par 
les  eaux  dans  le  même  moment;  tel 
plateau,  comme  celui  du  centre  de  la 
France,  était  peut-être  déjà  couvert 
de  végétaux  terrestres  ,  loi'sque  les 
charbons  de  terre  et  tous  les  Terrains 
secondaires  et  tertiaires  n'avaient  pas 
encore  été  formés  dans  les.  mers  en- 
vironnantes, et  depuis  ce  temps  ce 
même  plateau  s'est  trouvé  sous  les 
circonstances  aux  influences  desquel- 
les les  parties  basses  de  nos  vallées 
n'ont  été  soumises  que  depuis  la  for- 
mation des  'J'errains  les  plus  récens 
et  après  le  dernier  abaissement^  des 
eaux. 

Les  périodes  d'immersion  et  d'é- 
mersion  sont  donc  relatives  pour  cha- 
que point  de  la  surface  terrestre,  et 
l'on  ne  saurait  par  conséquent  établir 
deux  époques  dans  le  temps  et  clas- 
ser chronologiquement  les  Terrains 
et  les  phénomènes  géologiques  d'après 
la  circonstance  de  la  mise  à  sec  de 
nos  continens ,  puisque  à  la  rigueur 
cette  mise  à  sec  a  pu  se  faire  succes- 
sivement depuis  la  formatiou  des 
premiers  Terrains  jusqu'à  nos  jours, 
et  qu'elle  peut  continuer  encore  , 
ainsi  que  nous  dirons  de  nouveau  en 
parlant  de  la  distinction  de  l'époque 
actuelle  et  de  l'époque  ancienne. 

Des  Dépôts. 

Il  ne  faut  pas  confondre  les  dépôts 
avec  les  roches  ,  malgré  l'extrême 
rapprochement  qui  existe  entre  les 
uns  et  les  autres  ;  celles-ci ,  considé- 
rées minéralogiquemeut,  doivent  in- 


TER  . 

diquer  des  minéraux  simples  ou  des 
associations  constantes  de  certaines 
substances  ;  leurs  caractères  ,  pris 
dans  leur  composition  ,  leur  tex- 
ture ,  leur  dureté,  leur  aspect,  ne 
doivent  pas  varier  sans  que  la  roche 
ne  change  de  nom;  plusieurs  roches 
peuvent  ainsi  se  rencontrer  clans 
un  même  banc  ,  dans  un  même 
bloc,  et  faire,  à  plus  forte  raison, 
partie  d'un  même  dépôt;  car,  pour 
être  conséquent  avec  ses  principes  ,  le 
minéralogiste  doit  regarder  comme 
autant  de  roches  distinctes  les  mélan- 
ges qu'il  voit  être  diiïérens,  sans  faire 
aucune  atteution  au  gisement  de  ces 
derniers.  Les  dépôts  doivent  avoir 
une  acception  plus  large  ;  la  roche 
dominante  essentielle  doit  seule  ser- 
vir  à  les  désigner  ,  et  avec  cette  roche 
principale  peuvent  s'en  trouver  d'ac- 
cidentelles ,  subordonnées  ou  dissé- 
minées; ainsi  la  colline  de  Mont- 
martre est  composée  à  sa  base  d'un 
dépôt  gypseux  qui  comprend,  entre 
des  bancs  de  Gypse  ,  des  lits  de  Mar-  j 
nés  ,  d'Argile  et  même  de  Calcaire. 
Le  sommet  de  cette  montagne  est  un 
dépôt  arénacé  ,  au  milieu  duquel  on  *f 
trouve  de  l'Argile ,  du  Grès ,  des 
Meulières,  qui  sont  autant  de  roches  , 
distinctes.  Le  Terrain  oolithique  est  y 
un  dépôt  calcaire  en  général  comprué 
au  Terrain  houillier  qui  est  un  dépôt 
arénacé. 

Le  même  dépôt  peut  changer  de 
nature  graduellement  par  le  change- 
ment  dans  la  proportion  des  diverses,H 
matières  dont  il  est  composé  :  un  dépôtM 
calcaire  passe  à  un  dépôt  argileux  ou 
un  dépôt  arénacé,  et  uice  versa.  A.\isw^ 
il  peut  êire  utile  dans  le  langage  géo-.H 
logique  de  combiner  ensemble  plu-^l 
sieurs  expressions  pour  indiquer  ceS.fl 
diverses  combinaisons.  Lorsqu'un  ■ 
dépôt  est  formé  de  lits  argileux  et  de  I 
bancs  calcaires  qui  iillernent,  ouH 
peut  dire  qu'il  est  argileux  et  calcaire,  H 
ou  calcaire  et  argileux,  scion  que  ■ 
l'Argile  ou  le  Calcaire  domineront.  ■ 
Si,  au  contraire,  on  veut  exprimer  H 
que  l'Argile  et  le  Calcaire  sont  mé-  I 
langés  dans  les  mêmes  roches  et  dans  H 
les  mêmes  bancs  principaux  ,  on  ap-  H 


TER 

>ellcia  le  dépôt,  argllo-calcaire  ,  cal- 
carëo-argileux.  La  diversité  des  mé- 
ianges  qui  constituent  les  dépôts  est 
irès- grande;  cependant  sur  trois 
\-ents  espèces  environ  de  substances 
Boinérales  distinctes ,  il  n'en  entre 
)as  vingt  dans  la  composition  essen- 
;  ielle  des  dépôts  qui  constituent  l'épi- 
ilerme  terrestre;  encore  les  minéraux 
j;(ue  l'on  y  découvre  y  sont-ils  très- 
rarement  purs  en  grandes  masses  ,  et 
r'iiresque  toujours  ils  sont  mécon- 
uaissables  au  premier  aspect.  Les 
Hoches  de  cristallisation  sont  celles 

([ne  l'on  voit  presque  exclusivement 
ians  les  Terrains  anciens  ,  tandis 
lie  celles  de  sédimens  sont  le  plus 
boudantes  dans  les  Terrains  moder- 
uies;  les  unes  et  les  autres  alternent 
peuvent  ensemble,  et  principalement 
àans  les  Terrains  moyens.  On  doit 
distinguer  les  dépôts  selon  q-u'ils  se 
ii  résentent  en  masses  non  str.itifiées, 
i\i  bien  en  couches,  tables  ou  feuil- 
ests ,  parce  que  ces  dispositions  sont 
oouveut  en  rapport  avec  leur  mode  de 
îarmation  et  leur  âge,  et  qu'il  peut 
CDnduire  à  faire  découvrir  celui-ci. 
I  l'on-seulement  les  fossiles  envelop- 
(és  dans  les  dépôts  anciens  diffèrent 
te  ceux  que  renferment  les  dépôts 
uodernes,  mais  leur  mode  de  con- 
e  îryation  et  surtout  leur  liaison  plus 
utime  avec  la  gaugue  qui  les  a  con- 
î3rvés  ,  peut  encore,  jusqu'à  un  cer- 
nin  point,  indiquer  à  quel  Terrain 
tt  à  quelle  sorte  de  formation  doit 
t>tre  rapporté  un  dépôt  que  l'on  ob- 
î3i-ve  isolément. 

Loin  d'assurer  que  les  dépôts  des 
niffércns  âges  ont  toujours  été  tels 
i^u'ils  se  présentent  à  notre  observa- 
(  on  (  et  pour  nous  en  tenir  ici  à  ceux 
'  m  ont  été  formés  au  sein  des  eaux  ) , 
'  DUS  devons  croire  que  le  temps  et 
1  \  circonstance  de  l'émersion  ont  mo- 
uific  beaucoup  leur  consistance ,  leur 
"spect  et  peut-être  même  leur  com- 
osilion.  Les  sédimens  argileux  et 
alcaires  purement  mécaniques  n'ont 
léoriginaircmcnt  que  des  vases  qui, 
«us  l'eau,  seraient  reslëes  dans  un 
-rtat  continuel  de  mollesse;  ce  n'est 
jue  depuis  qu'elles  font  partie  du  sol 


TER  i49 

émergé,  que  ces  vases  se  sont  durcies 
et  qu'elles  se  sont  fendillées  par  le 
retrait;  ensuite  l'évaporalion  des 
eaux  a  donné  lieu  à  la  précipitation 
des  sels  cristallins  dissous  par  elles , 
et  ceux-ci  ont  rempli  les  solutions  de 
continuités  ,  les  fentes ,  les  cavités  , 
ou  bien  ils  ont  cimenté  les  molécules 
désagrégées;  c'est  ainsi  que  d'une 
boue  homogène,  le  dessèchement  et 
l'évaporation  ont  fait,  selon  toutes  les 
apparences  ,  des  marbres  compacte!, 
durs  comme  sont  ceux  de  Sainte- Anne, 
de  Namur,  etc. ,  si  fréquemment  em- 
ployés pour  nos  ameublemens.  C'est 
sûrement  par  des  causes  analogues 
que  beaucoup  de  sables  ont  été  trans- 
formés en  Grès  ;  que  des  graviers 
ont  été  convertis  en  Pouddings  dont 
les  parties  sont  si  solidement  liées 
que  le  choc  brise  les  fragmens  les 
plus  durs  plutôt  que  de  les  séparer. 
Beaucoup  de  substances  ,  que  l'on 
trouve  en  nodules  au  milieu  des  dé- 
pôts mécaniques,  tels  que  les  Silex 
dans  presque  tous  les  Calcaires  à 
grains  fins,  les  rognons  de  Stron- 
tiane  sulfatée  dans  les  Argiles  ,  les 
Meulières  dans  d'autres  Argiles,  sont 
des  produits  postérieurs  au  dépôt  des 
matières  au  sein  desquelles  ils  se  sont 
formés  par  réaction  chimique  ou  par 
le  rapprochement  lent  de  molécules 
similaires  primitivement  écartées. 

Le  changement  de  nature  des  corps 
organisés  fossiles ,  la  transformation 
des  bois,  des  coquilles,  des  polypiers 
en  Silex,  en  Agalhes  ,  en  Fer  sulfuré, 
en  Spath  calcaire,  etc. ,  ne  s'est  pas 
opérée  instantanément;  la  liaison  in- 
time de  ces  corps  avec  la  gangue  qui 
les  enveloppe ,  est  l'effet  d'une 
sorte  de  mouvement  intestin  que  l'at- 
traction moléculaire  entretient  dans 
les  masses  minérales  les  plus  solides. 

Il  ne  faut  donc  pas  s'élonner  si  la 
solidité  et  l'aspect  cristallin  sont  des 
caractères  que  Von  \  elrouve  plus  com- 
munément à  mesure  que  l'on  passe 
de  l'étude  des  Terrains  récens  aux 
Terrains  anciens;  il  faut  encore  moins 
trotivcr,  dans  le  peu  de  dureté  des 
sédimens  actuels  compares  à  ceux  des 
premiers  temps,  une  preuve  que  les 


i6o  TER 

opérations  de  la  nature  ont  changé, 
car  c'est  coranie  si ,  comparçint  des 
ruines  antiques  et  dégradées  depuis 
des  siècles  par  les  influences  atmo- 
sphériques avec  un  monument  mo- 
derne et  que  les  ouvriers  viennent 
d'abandonner,  on  s'étonnait  de  trou- 
ver les  pierres  de  celui-ci  réunies  par 
un  ciment  moins  dur  ,  leurs  surfaces 
plus  polies ,  plus  blanches  et  non  cor- 
rodées ,  et  comme  si  l'on  assurait 
que,  dans  les  siècles  à  venir,  le  même 
monument  ne  ressemblera  pas  toul- 
à-faitaux  ruines  dont  il  diffère  tant 
aujourd'hui. 

Des  Formations. 

Quoique  la  distinction  des  forma- 
tions plutoniennes  et  des  formations 
neptuiiiennes  paraisse  très-nalurelle 
et  incontestable,  il  est  cependant  im- 
possible ,  dans  l'état  actuel  de  nos 
connaissances ,  de  tracer  la  limite  en- 
tre ces  deux  classes  el  d'assigner  aux 
p\  oduits  qui  doivent  entrer  dans  cha- 
cune d'elles  ,  des  caractères  dislinc- 
tifs  qui  puissent  indiquer  leur  origi- 
ne ;  d'une  part,  on  sait  par  des  expé- 
riences directes  que  des  matières  fon- 
dues et  refroidies  lentement,  ou  sous 
une  forte  pression ,  peuvent  ne  pas 
différer  de  précipités  cristallins  dont 
les  molécules  auraient  été  dissoutes 
dans  un  liquide  aqueux;  d'un  autre 
côté  la  stratification  ou  la  disposition 
massive  ne  peuvent  être  considérées 
comme  propres  exclusivement ,  la 
première  aux  dépôts  de  sédiment 
neptuniens  ,  et  la  seconde  aux  pro- 
duits ignés  ;  car  certaines  Roches , 
telles  que  le  Calcaii-e  et  le  Granit  qui 
peuvent  être  pris  comme  exemples 
des  deux  groupes,  se  voient  également 
eu  assises  bien  distinctes  ou  en  mas- 
ses irrégulières  non  Stratifiées.  Ce 
n'est  donc  que  par  un  ensemble  de 
caractères,  et  plus  encore  par  la  posi- 
tion relative  des  Roclies,  par  de  nom- 
breuses analogies,  que  l'on  pourra 
se  décider  à  ranger  certaines  d'entre 
elles  plutôt  dans  les  produits  du  feu 
que  dans  celui  de  l'eau;  la  discus- 
sion qui ,  pendant  long-temps,  a  par- 
tagé les  géologues  en  rlcux  camps , 


TER 

les  Wernériens  ou  Neptuniens  el  les 
Plutoniens  ou  Huttoniens  ,  n'est  pas 
encore  terminée  pour  un  certain 
nombre  de  masses  minérales  à  struc- 
ture cristalline,  que  pour  trancher  la 
difficulté  on  attribue,  dans  les  classi- 
fications modernes,  en  même  temps 
aux  deux  agens  (le  Granit ,  le  Gneiss, 
certaines  Roches  talqueuses  et  am- 
phiboliques,  etc.).  Quant  aux  dé- 
pôts formés  mécaniquement  par  l'a- 
grégation de  particules  enlevées  à 
des  dépôts  préexistans  ,  et  quant  à 
ceux  qui  renferment  des  vestiges  de 
corps  organisés  ,  leur  origine  aqueuse 
ne  peut  être  contestée,  et  c'est  priu- 
cipalejnent  parmi  les  matériaux  de  ce 
dernier  ordre  qu'il  importe  de  re- 
chercher quelles   sont  les  diverses 
circonstances  qui  ont  présidé  à  leur 
formation  ;  sans  cela  il  serait  difiicile 
de  parvenir  à  écrire  l'histoire  des  évé- 
nemens  qui  ont  eu  lieu  sur  la  terre 
dans  les  temps  les  plus  rapprochés 
du  nôtre,  pour  essayer  de  remonter 
de  proche  en  proche  et  par  une  suite 
d'inductions  graduées  jusqu'à  l'épo- 
qseoii  les  causes  dont  nous  pouvons 
apprécier  les  efiets  ont  commencé  à 
agir. 

Dès  l'instant  que  l'étude  des  fossi- 
les et  la  comparaison  de  chacun  d'eux 
avec  dès  êtres  vivans  ,  a  conduit  à  ne 
pas  confondre  les  vestiges  des  ani- 
maux et  des  végétaux  qui  ont  dû 
exister  dans  des  eaux  salées  avec 
ceux  des  animaux  et  végétaux  qui 
ont  dû  habiter  les  eaux  douces,  il  a 
paru  tout  naturel  et  tout  simple  de 
supposer  que  les  Roches  qui  contien- 
nent les  premiers  ont  été  formées 
dans  la  mer,  et  que  celles  qui  ren- 
ferment les  seconds  ont  été  produites 
dans  des  lacs ,  des  marais  ou  des  fleu- 
ves ;  de  là  est  résultée  la  distinction 
des  Formations  marines  et  des  For- 
mations d'eau  douce.  Cependant  ici 
encore  la  limite  n'est  pas  tranchée 
comme  ou  aurait  pu  le  croire,  car 
dans  les  mêmes  couches  ou  dans  des 
couches  con ligués  et  qui  ont  évidcm- 
meut  succédé  l'une  à  l'autre  ,  sans 
trouble  ,  et  ont  même  alterné  à  plu- 
sieurs reprises  entre  elles;  dans  des 


TER 

.  dépôts  diflférens  ,  mais  placés  non  loiu 
les  uns  des  autres  dans  le  même 
(bassin  ,  à  une  même  hauteur  et  sans 

Sue  rien  annonce  qu'ils  ont  éprouvé 
es  déraugemens  ,  on  trouve  des  Ibs- 
■siles  marins,  d'eau  douce  et  terres- 
tres ,  dont  le  mélange  ,  le  rapproclie- 
'  ment  et  l'alternance  ne  peuvent  s'ex- 
pliquer qu'eu  supposant  que  dans 
1  beaucoup  de  cas  les  eaux  fluviatiles 
iOnl  dans  les  temps  anciens  charié  et 
-déposé  dans  la  mer,  comme  elles  le 
!  font  aujourd'hui,  les  débris  des  corps 
•  organisés  qu'elles  avaient  nourris  ou 
qu'elles  avaient  enlevés  à  la  terre 
sèche  dans  leur  trajet.  On  conçoit 
que  dans  cette  supposition  le  mé- 
:  lange   de  fossiles  marins  et  d'eau 
I douce,  qui  est  propre  à  indiquer  la 
circonstance  particulière  de  l'em- 
bouchure d'un  fleuve  dans  la  mer, 
peut  n'être  pas  toujoui's  constant ,  et 
(  que  par  place  les  sédimens  fluviatiles 
ne  contiendront  aucun  corps  marin; 
'que  plus  loin  le  mélange  se  verra  et 
>  qu'insensiblement  plus  loin  encore 
les  corps  marins   pourront  rester 
seuls  ;  oii  finira  alors  ,  pour  le  géo- 
:  logue  qui  ne  s'en  rapporterait  qu'aux 
échantillons  qu'il  aurait  sous  les  yeux 
ou  à  l'examen  de  quelques  localités 
isolées  ,  la  formation  d'eau  douce,  et 
où  commencera  la  formation  marine? 
L'histoire  géologique  des  Roches  ca- 
ractérisées par  des  animaux  des  eaux 
douces  ou  terrestres  ne  peut  donc 
résulter  que  d'un  grand  nombre  de 
<  considérations  ,   et  surtout  de  leqr 
gisement  ou  position  relative  avec 
d'autres  Roches;  les  caractères  pu- 
1  reraent  minéralogiques  ou  zoologi- 
f  ques  pourraient  induire  en  erreur,  et 
s  si  l'on  s'en  rapportait  à  eux  seuls,  si 
'  de  la  présence  alternative  de  fossiles 
I  marins  et  de  fossiles  d'eau  douce  dans 
île  même  lieu,  il  fallait  en  conclure 
'la  présence  alternative  de  la  mer  et 
àes  eaux  non  sSlées  ,'  on  serait  forcé 
d'attribuer  a  des  causes  extraordi- 
'  uaires  et  loul-à-fait  incompréhensi- 
'  hles,  des  faits  très-faciles  à  expliquer 
.  par  l'observiUion  de  ce  qui  arrive  sous 
nos  ^  eiix  :  il  a  déjà  été  dit  préccdcm- 
raent  que  l'intégrité  des  fossiles  ne 


ÏER  lôi 

peut  être  une  objection  à  faire  contre 
la  possibilité  de  leur  transport,  car 
dans  des  dépôts  évidemment  marins, 
comme  sont,  aux  environs  deParis, 
ceux  de  Griguon  et  de  Beauchamp  si 
célèbres  par  le  grand  nombre  de 
•coquilles  marines  qui  y  Sont  conser- 
vées entières  au  milieu  d'un  sable 
formé  de  débris,  ou  trouve  égale- 
ment quelques  Gyclostomes  terres- 
tres ainsi  que  des  Planorbes  et  des 
Lymnées  lacustres  qui,  quoiquenrès- 
minces  et  très-fi'agiies ,  ne  sont  bri- 
sées en  aucune  manière,  et  comme 
les  animaux  auxquels  toutes  ces  co- 
quilles ont  appartenu  n'ont  pas  ha- 
bité les  mêmes  lieux,  il  faut  bien 
admettre  que  les  unes  ou  les  autres 
de  ces  dépouilles  ont  été  apportées. 

La  non-existence  de  fossiles  marins 
dans  des  dépôts  formés  sous  la  mer 
par  des  eaux  douces  affluentes,  n'est 
pas  noa  plus  inconcevable,  car  l'arri- 
vée continuelle  d'un  liquide  étranger, 
et  pour  ainsi  dire  délétère  pour  Jes  ha- 
bitans  des  eaux  «salées  ,  l'abondance 
des  troubles  que  ce  liquide  apporte  et 
dépose,  soit  continuellement,  soit 
périodiquement,  l'agitation  profonde 
qu'il  produit  en  s'écoulant  dans  les 
abîmes  de  l'Océan ,  sont  des  motifs 
sullisans  pour  empêcher  les  animaux 
marins  sédentaire5  de  s'établir  et  de 
se  propager  dans  des  lieux  qui  sont 
pour  eux  comme  des  déserts  inhabi- 
tables, et  quant  à  ceux,  plus  alertes 
qui  les  traversent  par  hasard  ou 
même  qui  viennent  y  chercher  leur 
proie  ,  ils  y  périssent  rarement,  et  il 
n'est  pas  étonnant  de  ne  pas  trouver 
leurs  dépouilles  confondues  avec 
celles  des  êtres  que  les  fleuves  ont 
entraînés  le  plus  souvent  après  leur 
mort  et  qu'ils  ont  déposés  à  peu  de 
distance  de  leur  embouchure.  Il  est 
donc  nécessaire  d'admettre  qu'outre 
les  dépôts  formés  dans  le  bassin  des 
meis  par  les  eaux  salées  ,  loiu  de 
l'influence  et  sans  la  participation  des 
eaux  continentales,  et  ceux  auxquels 
les  eaux  douces  seules  ont  donné  lieu, 
soit  dans  les  lacs,  soit  sui'  le  trajet 
des  fleuves  ,  il  existe  des  formatiouj 
mixtes ,  composées  de  sédimens  ap- 


i5a  TER 

portés  parles  eaux  douces  courantes 
et  déposées  par  elles  sous  la  mer  , 
soit  avant,  soit  après  leur  mélange  , 
et  à  des  dislances  plus  ou  moins 
grandes  de  leur  emboiichuie.  Peut- 
être,  après  examen,  trouvera-t-on  que 
beaucoup  de  sédimens  sont  dus  à  cq 
concours  de  circonstances  ;  les  for- 
mations que  l'on  pourrait  appeler 
fluvio-marines  sont  peut-être  les  plus 
nombreuses.  En  elFet ,  presque  tous 
les  dépôts  de  Houille  et  de  Lignite, 
la  plupart  des  couches  argileuses  et 
arénacees,  qui  alternent  avec  les  di- 
verses assises  du  Calcaire  oolitique  , 
tels  que  le  Lias,  l'Argile  de  Dives, 
celle  deHonfleur,  le  Sable  ferrugi- 
neux ,  les  Argiles  et  Calcaires  de 
Weald  et  de  Purbeck  ,  etc.  ,  etc.  , 
et  parmi  les  Terrains  plus  lécens 
des  environs  de  Paris,  l'Argile  plas- 
tique ,  les  parties  supérieures  du 
Calcaire  grossier  ,  le  Gypse  à  osse- 
mcns,  les  faluns  de  la  Loire,  etc., 
contiennent  des  amas  de  végétaux 
terrestres  ,  des  squelettes  d'animaux 
fluviatiles,  des  ossemens  de  Quadru- 
pèdes mammifères  dont  la  réunion 
annonce  que,  selon  toutes  les  appa- 
rences ,  tous  ces  dépôts  formés  au- 
dessous  du  niveau  des  mers  à  des 
distances  plus  ou  moins  rappro- 
chées des  côtes ,  l'ont  été  en  grande 
partie  au  moyen  de  matières  enle- 
vées au  sol  émergé  par  les  eaux  qui 
sillonnaient  celui-ci.  Si  l'on  réflé- 
chit au  peu  d'action  des  eaux  ma- 
rines sur  leur  fond  ,  si  l'on  compare 
le  petit  nombre  de  points  où  elles 
peuvent  long-temps  dégrader  les  cô- 
tes ,  à  ia  surface  des  terres  lavées  et 
sillonnées  par  les  pluies,  à  l'immense 
étendue  de  rivages  auxquels  les  eaux 
courantes  enlèvent  sans  cesse  des  par- 
ticules qui  ,  en  définitive  ,  arrivent 
à  la  mer ,  il  sci'a  facile  d'admettre 
cette  proposition  ,  qi.e  presque  toutes 
les  formations  de  sédiment  ne  sont 
que  des  at'.érissemens  fluviatiles. 

Il  est  un  mode  de  formation  assez 
difficile  à  rapporter  aux  classes  pré- 
cédemment indiquées,  c'est  celui  des 
dépôts  produits  par  les  eaux  miné- 
rales chaudes  ou  froides,  et  qui ,  en 


TER 

sortant  du  sein  de  la  terre,  ont  aban- 
donné les  matières  qu'elles  tenaient 
en  dissolution  ;  ces  dépôts  ne  peuvent 
être  assimilés  à  des  sédimens  ,  ils  ne 
sont  pas  toujours  formés  de  substan- 
ces préexistantes  et  dissoutes,  mais 
souvent  ils  sont  le  résultat  de  réac- 
tions chimiques  ;  sortis  derinlérieur 
de  la  terre  de  bas  en  haut,  ils  sont 
comme  les  produits  plutoniens  rare- 
ment stratifiés  ;  tels  sont  les  Traver- 
tins, le  Calcaire  siliceux?  etc.  Leur 
présence  n'annonce  pas  que  le  lieu 
qu'ils  occupent  était  un  bassin  rempli 
d'eau  ;  cependant  ce  phénomène  dont 
les  parties  sèches  des  contlnens  nous 
présentent  des  exemples  a  eu  et  doit 
avoir  lieu  encore  sous  les  eaux ,  soit 
sur  le  fond  des  lacs  (  Ecosse,  Auver- 
gne) ,  soit  même  beaucoup  plus  en- 
core dans  la  mer  en  raison  de  son 
immense  étendue.  Il  y  aura  donc  des 
dépôts  cristallins  formés  par  des  eaux 
que  l'on  peut  appeler  fontinales ,  soit 
sur  la  terre,  soit  sous  les  eaux  douces, 
soit  dans  la  mer,  et  ces  précipités 
analogues  entre  eux ,  sous  le  rapport 
minéralogique  ,  pourront  différer  en- 
tièrement par  leurs  caiaclères  zoolo- 
giques. 

La  nature  de  cet  article  ne  per- 
mettant pas  d'entrer  dans  de  plus 
grands  développemens  à  ce  sujet, 
et  les  exemples  cités  précédemment 
pouvant,  à  la  rigueur ,  suffire  pour 
faire  voir  combien  il  serait  difficile 
d'assigner  leur  véritable  cause ,  aux 
faits  que  l'on  peut  observer  en  géo- 
logie ,  si  l'on  n'avait  pas  pour  se  gui- 
der l'analogie  et  le  raisonnement  ;  il 
convient  d'indiquer  maintenant  les 

Frincipaux  modes  de  formation  que 
on  pourra  être  conduit  à  reconnaî- 
tre dans  les  dififérens  membres  d'un 
même  terrain  et  qu'il  Importe  d'in- 
diquer dans  les  descriptions  géolo- 
giques. ' 

Parmi  les  formations  évidemment 
formées  par  l'inlermède  des  eaux  oa 
formations  neptunlennes ,  il  sera  fa- 
cile de  trouver  dans  la  composition 
des  Roches  ,  dans  leur  homogénéité , 
dans  leur  texture,  dans  leur  aspect 
terreux  ou  cristallin,  dans  les  mé- 


TER 

anges  que  souvent  elles  oÉfrent ,  dans 
'  grosseur  et  la  forme  des  parties 
ont  elles  se  composent  ,   dans  le 
I  iode  d'agrégation  ou  de  cimentation 
ce  celles-ci,  etc.,  des  notions  sou- 
eut  très-exactes  sur  les  diverses  cir- 
constances qui  ont  occasioné  ou  ac- 
compagné leur  production,  on  pour- 
ra au  moins  distinguer  d'un  manière 
énérale  celles  qui  sont  dues  à  une 
t  écomposition  et  à  un  précipité  chi- 
ff/ique  de  celles  qui  ne  sont  que  le 
L'ésultat  du  remaniement  de  parties 
kolides  préexistantes.  S'il  n'est  pas 
jusqu'à  présent  possible  d'assigner 
1  ux  divers  modes  de  formation  des 
[aaractères  extérieurs  exclusifs  et  pré- 
jiâs,  propres  à  faire  connaître  chacun 
.'eux  ;  on  peut  déjà  espérer  que  l'ob- 
îervateur  pourra  par  la  suite  ,  au 
Kioyen  de  la  réunion  de  certains  si- 
nnes  dont  l'analogie  lui  donnera  la 
aaleur  ,  et  en  étudiant  concurrem- 
ifieat ,   mais  non  exclusivement  la 
aature  minéralogique  des  Roches  , 
«s  espèces  de  fossiles  ,  leur  associa- 
oon ,  leur  état  de  conservation  ,  etc. , 
aarvenir  à  assurer  que  tel  dépôt  a  eu 
eeu  non-seulement  sous  les  eaux  de  la 
l'ier  ou  bien  sous  celles  d'un  lac  d'eau 
pouce  ,  mais  encore  à  présumer  que 
certains  ont  été  formés  dans  la  haute 
l'ier  ou  sur  les  rivages,  et  peut-être 
if.ême  arrivera-l-on  sous  ce  rapport 
un  point  de  précision  tel  qu'il  sera 
cossible  de  dire  :  Telle  couche  an- 
conce  que  là  était  un  golfe  ,  telle  au- 
fe  indique  un  cap  placé  au  nord  ou 
iij  sud  du  point  observé  ,  telle  un  dd- 
<oit  ,  telle  une  cote  ouverte,  telle 
306  embouchure  de  fleuve  ,  un  cou- 
nnt  constant  ,  des  courans  varia- 
bles, un  remou  ,  etc.  ,  etc. ,  de  rna- 
nère  enfin  que  par  l'examen  mi- 
lutieux  et  bien  entendu  des  diverses 
rrmations  de  sédiment,  on  pourra, 
ssqu'à  un  certain  point,  retrouver 
'  fo;  me  des  terres  sèches  et  des  mers 
HX  différentes  époques  qui  ont  pré- 
dé  la  disposition  relative  actuelle 
>îs  unes  et  des  autres,  et  assigner- 
3  places  que  chacune  occupait  sur 
>  surface  du  globe.  Il  est  déjà  pos- 
i>le  de  justifier  par  des  faits  cette 


TER  i43 

prétention  qui  pourrait  paraître  exa- 
gérée. 

Depuis  qu'une  fouïe  d'observa- 
tions bien  analysées  ne  laissent  pour 
ainsi  dire  plus  de  doute  sur  le  sou- 
lèvement d'une  partie  des  Alpes  et 
des  Pyrénées  à  une  époque  très-ré- 
cente ,  c'est-à-dire  depuis  le  dépôt  de 
la  Craie  ,  l'épaisseur  considérable  de 
certaines  assises  secondaires,  comme 
celles  du  Lias  et  du  Calcaire  ooliti- 
que,  que  l'on  reconnait  en  couches 
presque  verticales  ou  contournées  sur 
le  flanc  des  montagnes  qui  les  ont 
soulevées  ,  l'homogénéité  de  ces  Ro- 
ches, les  espèces  pélagieunes  de  co- 
quilles qu'elles  renferment ,  fournis- 
sent une  somme  de  caractères  qui  , 
comparée  à  l'ensemble  de  ceux  des 
mêmes  Roches  que  l'on  a  étudiées  loin 
du  lieu  de  leur  redressement  sur  les 
côtes  de  France  et  d'Angleterre ,  par 
exemple,  annonce  que  vers  ces  der- 
nières localités  étaient  les  rivages 
d'une  vaste  mer  qui,  au  point  oii  se 
trouvent  maintenant  les  cimes  de  nos 
plus  hautes  montagnes,  avait  plu- 
sieurs mille  mètres  de  profondeur. 
On  aura  donc  dans  les  formations 
neptuniennes  :  i°  des  formations 
mariries  ,  pélagiennes  ou  littorales  ; 
2"  des  formations  lacustres,  centra- 
les ou  riveraines;  3°  des  formations 
fluviatiles;  4*  des  formations  fluvio- 
marines, et  celles-ci  difl'èreront  sui- 
vant qu'elles  auront  eu  lieu  à  l'en- 
trée cl'un  fleuve  dans  la  mer,  au 
point  du  mélange  de  ses  eaux  avec 
les  eaux  salées  ou  enfin  sur  le  trajet 
de  courans  marins  dans  lesquels  se- 
ront venues  se  répandre  les  matières 
apportées  par  les  eaux  douces;  5° 
des  formations  fontinales  ,  c'est-à- 
dire  dues  à  des  sources  d'eaux  chau- 
des ou  froides  ,  qui  ont  déposé  les 
substances  qu'elles  tenaient  en  disso- 
lution ,  soit  sous  la  seule  influence 
atmosphérique ,  soit  sous  des  eaux 
douces  ou  même  sous  des  eaux  salées 
peu  ou  très-profondes  ;  circonstances 
dont  chacune  a  pu  donner  aux  pro- 
duits des  propriétés  particulières  cor- 
respondantes. 

Parmi  les  formations  plutooiennes. 


]  54  TER 

il  y  aura  une  distinction  àétablir  entre 
les  uialières  qui  sont  sorties  de  l'in- 
térieur de  la  terre  pour  s'épancher 
sur  les  parties  sèches  de  sa  surface, 
.soit  fondues  ,  soit  pulvérulentes  ou 
volatilisées,  et  qui  ont  pris  de  la  con- 
sistance à  l'air  et  sous  une  simple 
pression,  et  celles  qui,  sorties  sur  le 
fond  des  mers  ,  ont  été  modifiées  par 
l'action  du  liquide  qui  les  recouvrait  ; 
mais  malheureusement  on  n'a  pas 
encore  assez  comparé  entre  eux  les 
produits  volcaniques  terrestres  et 
ceux  des  volcans  sous-marins  pour 
pouvoir  établir  d'une  manière  posi- 
tive entre  les  formations  ignées  an- 
ciennes des  distinctions  analogues. 
L'observation  a  seulement  appris  que 
les  matières  sorties  de  l'intérieur  de 
la  terre,  à  un  état  d'incandescence 
plus  ou  moins  grand ,  ont  varié  de 
nature  aux  différentes  époques  ;  ainsi 
les  Roches  granitoïdes  sont  les  plus 
anciennes ,  peut-être  même  le  sol 
primitif  ou  la  première  pellicule  re- 
froidie autour  de  la  masse  planétaire 
était-il  granitique  ;  viennent  ensuite 
les  Porphyres  qui  coupent  et  traver- 
sent les  Granités;  puis  les  Trachytes, 
les  Basaltes ,  et  enfin  les  Laves  qui 
dominent  successivement  dans  les 
produits  plutoniens  des  différentes 
époques  que  l'on  peut  tracer  dans 
l'histoire  de  la  Terre.  A  quoi  tient 
cette  difïerence  entre  des  substances 
qui  paraissent  prendre  leur  source 
au  mêine  point?  Est-ce  aux  différen- 
tes influences  extérieures  qu'il  faut 
l'attribuerou  plutôt  est-ce  réellement 
parce  que  l'épiderme  terrestre  pre- 
nant graduellement  plus  d'épaisseur, 
par  le  refroidissement  et  par  la  con- 
solidation de  nouvelles  pellicules,  les 
matières  rejetées  aujourd'hui  vien- 
nent d'une  zone  moins  éloignée  du 
centre  du  noyau  terrestre  et  par  con- 
séquent peut-être  différente ,  par  sa 
nature ,  des  zones  extérieures.  Dans 
cette  supposition  ,  il  ne  faudrait  pas 
pour  cela  admettre  qu'au-dessour. 
d'une  enveloppe  de  Granit  on  de- 
vrait retrouver  successivemcul  plu- 
sieurs autres  enveloppes  de  Por- 
phyre, de  Trachyte  ,  de  Basalte  et 


- 


TER 

de  Lave;  car  ces  Roches  n'exîste 
probablement  pas  en  nature  et  tell 
que  nous  les  voyons  au  point  d' 
viennent  les  matériaux  dont  elles 
composent.  Ceux-ci  sont  des  élémeu 
qui  ont  besoin  d'éprouver  une  cer 
taine  action  ,  de  réagir  les  uns  s 
les  autres  ,  d'être  en  contact  ave 
l'eau,  avec  l'air,  ou  placés  sous  un 
moindre  pression,  etc.,  pour  produii 
des  Granits  ,  des  Porphyres  ,  de 
Trachytes ,  des  Laves  ,  etc.  C'eg 
ce  qui  nous  a  engagé  à  désigner,  daa 
le  tableau  théorique  de  la  superpo 
sition  des  Terrains  au-dessous  de  c 
que  nous  avons  appelé  le  Sol  primitil 
plusieurs  zones  graniligènes  ,  por 
phyrigènes,  etc.,  pour  indiquer  qu 
là  est  le  gisement  présumé  fies  ma 
tières  dont  les  Granits  et  les  Porphy 
res  ont  été  formés.  Ces  zones  son 
tout-à-fait  idéales  ,  et  leur  existen 
comme  la  place  relative  qu'elles 
cupent  sont  fondées  sur  une  hypo 
thèse;  elles  font  partie  du  noya» 
planétaire  que  les  géomètres  et  le 
physiciens  sont  disposés  à  considé 
rer  comme  composé  de  matière  do 
la  densité  et  peut-être  la  nature  soi 
différentes  du  centre  à  la  circonj 
férence  du  globe. 

Le  sol  primitif  sera  dans  cetL 
même  hypothèse  :  la  ligne  matérielle 
qui  limitait  la  Terre  dans  l'espace  aii 
moment  oii  la  surface  de  celte  pla 
nèle  solidifiée  etosidéea  commenc 
à  s'encroûter  peu  à  peu  d'une  séri 
de  dépôts  ,  de  sédimens  et  de  préci' 
pités  dont  l'ensemble  constitue  Vé 
piderme  terrestre. 

Quelque  réelle  que  semble  ctr 
la  distinction  établie  entre  la  mass 
originaire  du  globe  el  son  envelopp 
surajoutée,  ce  n'est  que  par  suppr 
sition  que  l'on  peut  fixer  la  limite 
reconnaître  le  sol  primitif  dans  quel 
qucs  points,  sous.l(/s  dépôts  qui  1 
cachent  en  partie;  car  si  la  corapo 
sition  semblable  des  Roches  grani 
toïdes,  sur  presque  tous  les  points  di 
'globe  oîi  on  les  a  rencontrées  ; 
l'existence  de  ces  Roches  sous  touW 
les  autres  Roches  peut  porter  à  croir 
que  la  première  pellicule ,  devenu 


* 


TER  TER  i55 

ide autour  de  la  terre,  était  de  na-  cristalline,  qui  ne  contiennent  ni  dé" 
e  granitique;  d'un  autre  côté,  la  bris  de  Roches  préexistantes  ni  ves- 
'  "  '  "  tiges  de  corps  organisés  ,  et  qui  , 
constituant  les  montagues  les  plus 
élevées  de  la  surface  du  globe  ,  se 
rencontrent  sous  toutes  les  autres 
Roches  dans  les  profondeurs  les  plus 
liverses  époques  du  sein  de  la  terre,  grandes.  La  seconde  classe  embras- 
!Ql  des  motifs  qui  doivent  nous  em-    sait  toutes  les  Roches  disposées  en 

assises  ,  couches  ou  lits  ,  dans  la  for- 
mation desquelles  on  aperçoit  l'ac- 


^ierposition  de  certains  Granits  à 
j  Roches  qui  renferment  des  dé- 
■is  de  corps  organisés  ,  leur  dispo- 
ion  analogue  dans  beaucoup  de 
>  à  celle  des  Roches  sorties  fluides 


cher  d'assurer  qu'au-dessous  des 
,js  anciens  Granits,  pour  nos  ob- 
\:vations ,  il  n'existe  pas  des  Roches 
sédiment  qui  devaient  faire  partie 


tion  mécanique  de  l'eau ,  et  qui , 
renfermant ,  soit  des  fragmens  brisés 


[  l'épidermc  terrestre  dont  nous  ne   ou  arrondis  d'autres  Roches,  soit  des 

corps  fossiles,  composent  plus  or- 
dinairement le  sol  des  plaines  et  des 
collines  basses.  L'observation  ne 
tarda  pas  à  faire  voir  que  ces  carac- 
tères, en  apparence  si  tranchés  ,  n'é- 
taient pas  exclusifs  les  uns  des  autres; 
que  d'une  part  des  Roches  cristalli- 


uuvons  ainsi  déterminer  la  limite 
«férieiire. 

Des  Terrains. 

! 

iAAyant  suffisamment  déterminé  le 
liis  que  nous  croyons  convenable 
i  conserver  au  mot  Terrain  ,  il  suf- 


a  de  faire  remarquer  que  toutes  les    sées  étaient  d'une  origine  postérieure 


BDoniinations  secondaires ,  qui  m- 
queront  des  particularités  étran- 
rrès  à  l'ordre  relatif  des  divisions 
ee  l'on  voudra  établir,  devraient  à 
rigueur  être  rejetées  :  c'est  ainsi 
ce  les  deux  classes  de  Terrains  à 
) ons  et  de  Terrains  à  couches ,  pro- 


à  de  véritables  sédimens  ,  et  d'une 
autre  que  des  assises  remplies  de  ga- 
lets et  de  vestiges  d'animaux  ou  de 
végétaux ,  étaient  recouvertes  par  des 
Roches  que  leurs  caractères  minéra- 
logi'ques  devaient  faire  ranger  parmi 
les  Terrains  primitifs.  C'est  pour  ren- 


fsées  dans  l'origine  par  les  mineurs  dre  compte  de  ces  nombreuses  ano- 
cemands,  que  la  distinction  des  Ter- *malies  et  exceptions  que  l'on  ima- 
ms en  zootiques  et  azooliques,  n'ont   gina  ,  sous  le  nom.  de  Terrains  inter- 


.1  subsister, lorsque  plus  éclairés  sur 
mode  de  production  des  masses 
rnérales  ,  les  géologues  ont  reconnu 
e  l'existence  des  filons  ou  des  cou- 
!es ,  l'absence  ou  la  présence  des 
>bris  de  corps  organisés  ,  sont  en 
ipport ,  non  avec  l'âge  de  ces  mas- 
i,.,  mais  avec  la  manière  dont  elles 
t  été  formées. 

)arjs  la  théorie  neptunienne ,  pro- 
Jëe  avec  tant  d'art  et  de  succès 
r  le  célèbre  Werner  et  adoptée  pen- 
mt  sa  vie  avec  tant  de  confiance  et 
tnlhousiasme  par  la  plupart  de  ses 
ibreux  élèves  ,  les  caractères  mi- 
ilogiques  des  Terrains  parurent 
[r'respondre  avec  l'ancienneté  le- 
)\ive  de  formation  de  ceux-ci,  et  ces 
«•actères  servirent  à  distinguer  les 
Trains  primitifs  des  Terrains  sc- 
ladaires.  La  première  classe  com- 
binait toutes  les  masses  à  texture 


médiaires  ou  de  ti'ansitiou,  une  troi- 
sième classe  que  l'on  plaç.T  entre  les 
deux  autres ,  aux  dépens  desquelles 
elle  s'accrut  au  point  qu'il  n'est  pas 
un  seul  des  géologues  ,  qui  ont  con- 
servé cette  division  des  Terrains  , 
qui  puisse  désigner  avec  certitude 
un  'Terrain  prirsilifqui  ne  mérite, 
par  analogie,  de  rentrer  dans  la 
classe  des  Terrains  intermédiaires 
dont  la  limite  supérieure  tie  peut  être 
non  plus  tracée  que  d'une  manière 
arbitraire,  et  non  d'après  des  carac- 
tères minéralogiques  et  zoologiques 
certains. 

Pénétrés  des  difficultés  que  présen- 
taient ces  premières  divisions  dcs'Ter- 
rains,  et  surtout  desinconvéniensque 
les  dénominations  employées  entraî- 
nent avec  elles  ,  beaucoup  de  géolo- 
gues essayèrent  de  lutter  contre  l'u- 
sage reçu  ,  d'abord  en  substituant 


i56 


TER 


au  mot  priinillf,  qui  a  un  sens  trop 
pi  ëcis  ,  celui  de  primordial  qui  n'in- 
dique qu'un  rang  et  peut  comprendre 
des  dépôts  formés  en  partie  des  dé- 
bris de  dépôts  antérieurs;  les  anciens 
Terrains  primitifs  et  les  Terrains  de 
transition  purent  alors,  sans  contra- 
diction, ne  composer  qu'une  même 
classe.  Telle  est  la  base  de  la  classi- 
fication des  Terrains  que  Brongniart 
proposa  dans  la  deuxième  édition  de 
la  Descriplion  géologique  des  envi- 
rons de  Paris.  Ce  savant  divise  les 
Terrains  ,  i°  eu  Terrains  primor- 
diaux, qui  embrassent  les  Terrains 
primitifs  et  intermédiaires  de Werner; 

en  Terrains  de  sédiment  qu'il 
parlage  d'une  manière  fixe  en  infé- 
rieurs ,  moyens  et  supérieurs. 

La  plupart  des  géologues  anglais 
bannirent  tous  les  noms  de  classes 
usités  par  l'école  Wernérienne  ,  et 
Phillips  et  Conybeare  ,  dans  leur 
Géologie  de  l'Angleterre  ,  rangè- 
rent les  dépôts  qui  avaient  été  re- 
connus et  étudiés  dans  le  sol  de  la 
Grande-Bretagne  ,  dans  l'ordre  de 
leur  ancienneté  ,  ils  en  composèrent 
des  ordres  qu'ils  appelèrent  inferior 
order  (Terrain  primitif,  Wern.),  siub- 
medial  order  (Terrain  de  transition, 
yVeru.),  medial  orffe/'(compreHaut  le 
principal  gîte  des  Charbons  de  terre  et 
des  Roches  que  certains  auteurs  rap- 
portent aux  Terrains  de  transition , 
tandis  que  d'autres  les  placent  avec 
les  Terrains  secondaires  )  ,  superme- 
dial order  [TerrHins  à  couches  (i^/ce/zj, 
Wern.,  Terrains  secondaires),  su- 
perior  order  (  Terrains  tertiaires). 

Jusque-là  les  matières  rejetées  du 
sein  de  la  terre  par  les  volcans  brû- 
lans  ou  par  ceux  évidemment  éteints 
depuis  peu  de  temps ,  furent  consi- 
dérés comme  peu  importans  sous  le 
rapport  de  leur  étendue,  et  comme 
des  productions  pour  ainsi  dire  acci- 
dentelles dont  on  forma  une  classe, 
placée  en  appeudice  à  la  suite  des 
classifications  de  Terrain  ,  sous  le 
nom  de  Terrain  volcanique,  Terrain 
p^roïde  ,  Terrain  pyrogène  ,  Terrain 
d  épanchement ,  etc. 

Cependant  les  idées  de  Hutlon  ot 


TER 

Playfair,  les  travaux  elles  obsi  i  \ 
lions  de  De  Buch  ,  de  Huinboldt, 
Mac  Cullock,  de  Boué,  devaient  éteij 
dre  le  domaine  des  formations  ana 
logues  aux  produits  des  volcans  ad 
tuels  ;  on  vit  que  les  effets  dus  à  l'a^ 
tion  de  ceux-ci  pouvaient ,  de  procl 
eu  proche  ,  être  comparés  à  dei  effel 
produits  aux  époques  les  plus  recul 
lées ,  et  celte  vérité  reconnue  fit  nai 
tre  l'idée  de  présenter  deux  sériaj 
parallèles  de  Terrains ,  les  uns  for^ 
més  par  l'eau  ,  les  autres  attribudj 
au  feu.  Cette  nouvelle  base  de  dis! 
tribution  des  Terrains  ,  présenté 
par  Humboldt,  développée  avec  u 
profoud    savoir  par  Boué  ,  vieu 
d'être  adoptée  par  Brongniart  dan 
son  important  ouvrage  sur  la  struc- 
ture de  l'écorce  du  globe,  ouvrag<l 
qui  renferme  un  grand  nombre  d'obj 
servations  nouvelles  et  auquel  nou 
renvoyons  le  lecteur  pour  les  détail 
relatifs  à  l'histoire  minéralogique  el 
zoologique  des  groupes  de  substance 
minérales  ou  des  formations.  Si  nou 
n'avons  pas  cru  devoir  suivre  dan 
cet  article  les  divisions  principale 
el  la  nomenclature  nouvelle  pro- 
posées par  l'auteur,  c'est  que  l'un 
et  l'autre  nous  ont  paru  trop  s'écar 
ter  des  idées  généralement  reçues 
comme  toutes  les  grandes  innova 
tions,  celle-ci  a  besoin  de  la  sanctioi 
de  l'expérience  et  du  temps  ,  et  ell 
doit  être  soumise  à  la  critique  im' 
partiale  et  sévère  avant  que  d'êtr 
adoptée  ;  nous  nous  bornerons  ei 
conséquence  à  donner  un  extrait  très 
succinct  de  cette  classification  à  la  fit 
du  présent  article  ,  lorsque  nous  au- 
rons exposé  les  caractères  des  Ter 
rains  et  des  forniations  ,  dans  l'ordc 
que  nous  avons  cru  devoir  suivre  di 
préférence  ,  comme  s'écartant  moini 
de  l'usage  général  et  comme  étah 
plus  en  harmonie  av'ec  les  principe 

3ue  nous  avons  développés  précé 
emment  sur  le  choix  du  sens  à  don 
ncr  aux  mots  Terrains,  Formations 
Dépôts  et  Sol. 

Nous  avons  suffisamment  dit  C[U 
les  Terrains  étaient ,  pour  ainsi  dirô 
des  cadres  dans   lesquels  devaien 


TER 

re  plact?»  toutes  les  l'ormalions  et 
us  les  dépôts  ,  quelle  que  soit  leur 
.igine  et  leur  nature  ,  pourvu  que 
s  unes  et  les  autres  fussent  du 
êmeâge  ou  à  peu  près;  nous  avons 
..;alenient  essayé  de  démontrer  que 
classification  des  Terrains  était 
nnangement  chronologique  des  for- 
jations  et  dépôts,  et  que  les  lignes 
:  démarcation  entre  les  Terrains 
1 1  cadres  pouvaient ,  jusqu'à  un  cer- 
i:in  point,  être  arbitraires  ;  qu'il  suf- 
i^.ait  pour  la  facilité  de  l'étude  que 
6S  lignes  fussent  placées  d'une  ma- 
cère précise  et  fixe,  et  principale- 
tenl  celles  qui  établissent  les  gran- 
dis coupes;  car,  à  mesure  que  l'on 
t>:scend  dans  les  subdivisions ,  on 
i(it  se  rapprocher  et  l'on  se  rappro- 
ee,  pour  ainsi  dire  sans  le  vouloir, 
-  i^roupes  naturels. 
-Nous  avons  défini  ce  que  l'on  peut 
t  tendre  par  sol  primitif  :  c'est  au- 
•ssus  de  lui  ,  c'est  dans  les  dnfrac- 
oosités  qu'il  a  présentées  ,  que  se 
ûQt  déposées  toutes  les  masses  mi- 
rrales  qui   composent  l'épiderrae 
rrestre  ;  si  ,  comme  nous  ne  pou- 
EDS  nous  dispenser  de  le  répéter, 
1.  parties  dont  sont   formées  ces 
lisses  minérales  avaient  été  préci- 
(  ées  du  sein  d'un  liquide  qui  au- 
ii  t  uniformément  enveloppé  le  sol 
iiimitif ,  les  plus  anciens  dépôts  sc- 
ient ceux  que  recouvrent  les  au- 
•  s ,  et  l'ordre  des  superpositions 
iliquerait  l'ordre  exact  d'ancien- 
1  té  :  cela  est  vrai  pour  tous  les  sé- 
pnens  ou  précipités  produits  dans 
wein  des  giands  amas  d'eau;  mais 
matières  rejetées  du  sein  de  la 
ire  apportent  de  nombreuses  ex- 
citions et  viennent  déranger  cet 
Ire;  il  est  donc  nécessaire,  après 
loir  reconnu  à  des  caractères  po- 
I  fs  les  produits  des  eaux  ou  nep- 
1  liens  ,  de  s'en  tenir  à  eux  pour 
I  blir  la  classification  des  Terrains, 
!»f  à  intercaler  après  ,  dans  les  ca- 
>53  établis  ,  ceux  des  produits  ignés 
lat  l'époque  de  la  formation  sera 
f'respondante.  Il  s'en  faut  que  dans 
>at  actuel  de  la  science  on  possède 
.ez  de  renseignemens  pour  disiri- 


TER  i57 

buer  ,  d'après  ces  règles,  tous  ces  dé- 
pôts et  toutes  ces  formations  distinc- 
tes; mais  il  y  a  tout  lieu  d'espérer 
que  l'observation  lèvera  successive- 
ment les  difEcultés  qui  restent  en- 
core à  surmonter. 

La  principale  tient  à  ce  que  nous 
ne  connaissons,  avec  quelques  dé- 
tails ,  qu'une  petite  portion  de  la 
surface  totale  de  la  terre,  l'Allema- 
gne, la  France  ,  l'Angleterre,  et  quel- 
ques points  seulement  de  chacun  de 
ces  pays  ont  été  étudiés.  Est-il  pro- 
bable que  la  structure  de  l'épiderme 
terrestre  soit  la  même  partout?  Bien 
plus,  l'expérience  et  l'analogie  n'in- 
diquenl-elles  pas  déjà  que  les  divi- 
sions bien  tranchées  que  nous  éta- 
blissons ,  que  les  groupes  bien  dis- 
tincts que  nous  réunissons  en  un 
lieu  ,  ne  sont  nullement  reconnais- 
sablés  ,  même  dans  des  contrées  peu 
éloignées,  tandis  qu'au  contraire  cer- 
taines formations  peuvent  paraître 
identiques  à  des  distances  très-gran- 
des ,  parce  qu'elles  sont  les  effets  de 
causes  analogues  ,  sans  que  pour  cela 
il  faille  en  conclure  qu'elles  sont 
de  même  époque  :  ainsi  les  dépôts 
qui  se  forment  à  l'embouchure  de 
tous  les  grands  fleuves  du  monde 
pourront  se  ressembler,  ainsi  que 
les  déjections  des  volcans  les  plus 
éloignés  les  uns  des  autres,  tandis 
que  dans  un  petit  espace,  la  mer, 
les  eaux  douces,  les  sources,  etc., 
produiront  dans  le  même  temps  des 
formations  qui  ne  seront  nullement 
comiparablcs. 

Toute  division  de  la  portion  con- 
nue du  globe  ne  peut  donc  être  en- 
core regardée  que  comme  provisoire 
et  comme  applicable  seulement  aux 
pays  qui  ont  été  étudiés;  c'est  un 
terme  de  comparaison  très-utile  pour 
les  recherches  ultérieures ,  et  il  est 
de  la  plus  grande  importance  de  pré- 
venir les  observateurs  contre  la  ten- 
dance trop  générale  qu'ils  ont  à  vou- 
loir retrouver  partout  ce  qui  a  été 
précédemment  observé  et  consigné 
dans  les  livres;  avec  cette  disposi- 
tion d'esprit,  il  est  toujours  possible 
de  comparer  et  d'identifier  les  choses 


j58  ter 

les  plus  dissemblables,  tout  comme 
il  est  facile  à  certains  étymologisles 
en  changeant,  retranchant  ou  ajou- 
tant des  lettres  à  un  mot,  de  le  faire 
dériver  d'un  autre  mot  entièrement 
différent.  Une  autre  difficulté  tient  à 
ce  que  nous  ne  connaissons  pas  bien 
les  Terrains  qui  forment  les  limites 
extrêmes  des  formations  que  nous 
devons  classer;  les  plus  anciennes  se 
confondent  avec  la  masse  planétaire 
qu'ils  enveloppent  ;  mille  causes  se- 
condaires ,  et  le  temps  peut-être,  les 
ont  dérangées,  altérées,  modifiées; 
elles  ne  sont  plus  telles  qu'elles  ont 
été  formées  ;  les  circonstances  aux- 
quelles elles  sont  dues  sont  difficiles 
à  démêler  ,  il  manque  au  contraire 
aux  formations  qui  ont  lieu  mainte- 
nant l'efFel  de  ces  causes  secondai- 
res qui  ont  agi  sur  les  dépôts  qui 
constituent  la  plus  grande  partie  de 
l'écorcc  terrestre.  Ainsi  les  dépôts 
actuels  ,  précipités  par  les  eaux,  nous 
sont  cachés  au  sein  de  ces  mêmes 
eaux ,  tandis  que  toutes  les  forma- 
tions de  sédimens  des  époques  plus 
ou  moins  éloignées  ont  été  mises  à 
sec  ,  desséchées  ,  sillonnées   et  en 
partie  décomposées  par  les  inûuen- 
ces  atmosphériques. 

Pour  prendre  un  point  de  compa- 
raison ,  qui  puisse  lier  les  phénomè- 
nes des  temps  les  plus  éloignés  à  ceux 
de  l'époque  actuelle,  il  conviendrait 
de  prendre  dans  la  série  des  forma- 
tions un  terme  mojen  bien  connu, 
bien  étudié  ,  qui  servît  d'horizon 
géologique,  tout  comme  l'on  fait  avec 
avantage  dans  l'étude  de  l'histoire 
d'un  peuple,  en  étudiant  d'abord  ses 
mœurs  et  ses  institutions  dans  un 
siècle  sur  lequel  les  documeus  cer- 
tains abondent,  pour  remonter  de 
celte  époque  certaine  à  celles  qui  se 
perdent  dans  la  nuit  des  temps,  et 
pour  redescendre  ensuite  de  cette 
même  époque  à  celle  contempoi-aine. 

Or,  en  géologie,  l'époque  princi- 
pale de  la  formation  de  la  Houille 
peut  servir  à  former  un  Terrain  type. 
Les  nombreuses  exploitations  qui  ont 
traversé  ,  dans  tous  les  sens  ,  le  sol 
qui  renferme  ce  combustible,  ont 


TER 

fait  connaître  sa  composition  et  se 
I apports  avec  les  Terrains  qu'il  re- 
couvre et  avec  ceux  par  lesquels 
est  recouvert.  Le  dépôt  houiller  ci 
aussi  celui  qui  s'est  présenté  dans  l 
contrées  les  plus  distantes,  avec  l 
caractères  minéralogiques  et  phyt 
logiques  le   plus,  constans.  Apr 
l'avoir  bien  caractérisé ,  il  est  facil 
de  le  comparer  ,  i°  en  retrogradan* 
de  proche  en  proche  avec  les  plu: 
anciennes  formations  ;  2°  en  s'élevan 
graduellement  avec  les  dépôts  qu 
viennent  sous  nos  yeux  augmente 
et  modifier  encore  l'écorce  du  globe 
Le  groupe  des  Terrains  carbonifè 
res  pourrait  donc,  en  sui'  ant  l'exeitt 
pie  des  géologues  anglais,  former  m 
ordre  moyen,  intermédiaire  ou  mé- 
dian [médiat  oïder) ,  au-dessous  du- 
quel on  aurait  les  Terrains  inférieur 
et  au-dessus  les  Terrains  supérieurs 
Cette  classification  ,  l'une  des  plai 
simples,  nous  semble  mieux  que  touti 
autre  répondre  au  but  que  l'on  s» 
propose  d'atteindre.  Cependant  not 
intention  ici  étant  d'innover  le  moi 
possible  et  de  concilier  le  langa 
généralement  compris  avec  les 
soins  de  la  science ,  nous  conservo: 
aux  principales  divisions  des  Terrai 
les  dénominations  de  primaires^  * 
condaires  et  tertiaires. 

Sol  primitif. 

Dans  la  supposition,  fondée  sur  uj 
assez  grand  nombre  de  faits  et 
considérations  ,  que  le  globe  terre 
tre  a  été  originairement  et  est  enco 
pour  la  plus  grande  partie  de  sa  mai 
se  ,  dans  un  état  de  fluidité  ignér 
nous  appelons  sol  primitil  la  surfaC 
solide  du, premier  encroûtement  qï 
le  refroidissement  et  l'oxidation  oij 
produit  autour  du  noyau  incandc 
cent;  nous  ignorons,  il  est  vrai ,  1|| 
nature  réelle  de  cette  preinière  ét 
derme,  et  ce  n'est  que  par  hypotln 
que  nous  regardons  ^une  partie  dêS 
Hoches  granitoïdes  ,  et  spécialement 
les  Granits  massifs,  comme  entrant 
essentiellement  dans  sa  composition? 
cette  hypothèse,  qui  s'appuie  au  lesW 
sur  l'observation  que  du  Granit  S* 


TER 

trouve  presque   partout  an  -  des- 
sus de  toutes  les  autres  Roches  ,  est 
uns  inconvénient  pour  le  but  que 
'DUS   nous  proposons   d'atteindre  , 
ni  est  d'avoir  un  point  de  départ 
laur  la  série  que  nous  voulons  éta- 
iir  entre  les  produits  formés  depuis 
.<s  temps  les  plus  anciens  jusqu'à 
iux  de  l'époque  présente.  11  suffit 
îî  faire  remarquer  que  dans  l'état 
•ntuel  de  la  sciejice  on  ne  peut  af- 
i  :mor  que  sous  les  substances  miné- 
illes  que  nous  sommes  porté  à  re- 
}  irdér  comme  les  premières  ,  c'est-à- 
(ire  comme  les  plus  anciennes  de 
Lppiderme  terrestre,  il  n'en  existe 
liS  un  grand  nombre  d'autres  qui  , 
■  elles  nous  étaient  connues,  ajou- 
iraient  beaucoup  à  l'idée  que  nous 
i)3us  nous  faisons  de  l'épaisseur  que 
L>)us   attribuons  à  celles-ci.  Quoi 
lii'il  en  soit ,  les  analogies  nous  per- 
eetlent  de  raisonner  comme  si  le 
iranit  avait  composé  cette  première 
;;liicule ,  pour  ainsi  dire  figée  ,  qui  a 
t»nsti!ud  le  sol  primitif;  ce  serait  lui 
lOrs  qui  aurait  formé  les  parois  des 
[■emiers  bassins  dans  lesquels  se 
irnt  rassemblées  les  premières  eaux 
>:>ndensées  ;  ce  seraient  les  parties 
>;  ce  premier  sol  qui  brisées,  tri  lû- 
tes, décojnposées  ,  dissoutes,  se- 
iient  entrées  dans  la  composition 
premiers  sédimeus  neptuniens. 
B5mparable  jusqu'à  un  certain  point 
rx  amas  de  scories  que  l'on  voit 
j)lter  sur  un  bain  de  matière  fon- 
ne  ,  cette  première  enveloppe  solide 
ï!  notre  planète,  mince  et  flexible, 
'du  être  d'autant  plus  facilement  et 
us  fréquemment  soulevée  et  fen- 
lllée  que  son  épaisseur  était  moin- 
*e  j  on  conçoit  que  les  matières  li- 
iiides,  analogues  par  leur  composi- 
)>n  à  celles  précédemment  durcies, 
sont  fait  jour  à  travers  de  nom- 
feuscs  fissures  ,  d'abord  presque 
intinuellemcnt  en  raison  du  peu 
î  résistance  qu'elles  rencontraient, 
•ais.  ensuite  plus  rarement  et  à  des 
'lervallei  plus  longs,  lorsque  ve- 
int  de  points  plus  éloignés  de  la  pre- 
nièrc  surface  ,  le  poids  des  masses 
valent  à  soulever  devenait 


TER  i59 

plus  considérable  ;  dans  les  premiers 
momens  surtout,  ces  matières  en 
sortant  sous  dilïérens  états  de  dessous 
le  sol  primitif,  se  sont  associées  aux 
sédimens  qui  se  formaient  par  une 
autre  voie  :  elles  ont  péiu^tré  et  mo- 
difié celles-ci,  elles  se  sont  épancLiées 
au-dessus  d'elles  pour  être  recouvertes 
et  modifiées  à  leur  tour  par  de  nou- 
veaux sédimens  ,  etc.  ;  de  celte  action 
simultanée  et  continuelle  de  phéno- 
mènes dus  à  des  causes  différentes  , 
de  la  prédominance  de  l'action  plu- 
tonienne  dans  les  premiers  âges ,  de 
la  ressemblance  des  débris  remaniés 
par  les  premières  eaux  avec  les  ma- 
tériaux d'origine  ignée,  ont  dii  résul- 
ter des  produits  mixtes  dans  lesquels 
les  caractères  propres  à  l'une  ou  à 
l'autre  origine  sont  conlbndus  :  aussi 
devient-il  réellement  impossible  de 
séparer  nettement,  dans  les  Terrains 
les  plus  anciens  ,  les  Roches  neptu- 
luniennes  des  Roches  plutoniennes. 
Ces  deux  ordres  de  formations  éta- 
blissent deux  embranchemens  qui 
parient  d'une  lige  commune  ,  et  qui 
sont  d'autant  plus  distincts  qu  ils 
s'éloignent  de  celle-ci.  En  efiet,  si 
l'on  examine  d'une  pari  les  Calcaires 
anciens  qui  renferment  les  Trilobi- 
tes  ,  les  Productus  ,  les  Spirifères  , 
etc.  ,  on  ne  peut  douter  de  leur  for- 
mation sédimenteuse  ;  les  Quarlzites 
et  les  Schistes  argileux,  qui  alter- 
nent avec  les  vieux  Calcaires  et  qui 
renferment  les  mêmes  fossiles  ,  ont 
aussi  évidemment  été  déposés  dans  le 
sein  des  eaux;  entre  les  Schistes  ar- 
gileux et  les  Phyllades  satinés,  entre 
les  Stéaschisles  ,  les  Mica.schisles  et 
enfin  les  variétés  nombreuses  qui  con- 
duisent aux  véritables  Gneiss,  oii 
peul-on  placer  une  ligne  tranchée  de 
démarcation?  D'un  autre  côté  com- 
bien de  nuances,  combien  de  liai- 
sons intimes  entre    cette  dernière 
Roche  et  le  Granit  qui ,  par  sa  struc- 
ture ,  sa  composition  et  ses  rapports 
de  position,  ne  peut  plus  être  sép.ué 
de  tous  les  produits  évidemment  plu- 
toniens.  Ainsi  toujours  forcés  d'a- 
voir recours  à  des  conventions  ,  à 
des  décisiona  plus  ou  moins  arbitrai- 


i6o  TER 

les  lorsque  nous  voulons  soumettre 
les  œuvres  de  la  nature  à  nos  divi- 
sions méthodiques  pour  essayer  de 
faire  comprendre  ce  que  sent  si  bien 
celui  qui  étudie  et  voit  par  lui-même, 
et  ce  qu'il  est  si  difficile  d'expliquer 
aux  autres  d'une  manière  claire  sans 
s'écarler  de  la  vérité  ;  nous  croyons 
que  dans  la  classification  philosophi- 
que des  formations,  le  Gneiss  peut 
être  réellement  regardé  comme  le 
lien  commun  aux  deux  ordres  prin- 
cipaux ,  comme  le  point  de  réunion 
des  deux  embranchemens  des  Ro- 
ches pluloniennes  et  rieptuuiennes  , 
soit  que  l'on  regarde  sa  véritable  ori- 
gine comme  impossible  à  déterminer, 
soit  que  plus  hardi  on  veuille  conce- 
voir son  existence  comme  le  résultat 
du  dépôt  lians  les  eaux  et  par  les 
eaux  d'élémens  sortis  épars  du  sein 
de  la  tevre. 

l'e  Classe.  —  Terrains  primaires. 

Syn.  Terrains  primordiaux,  T.  pri- 
mitifs, T.  de  transition  et  T.  in- 
termédiaires. 

Comprenant  toutes  les  associations 
de  Roches  dont  la  formation  paraît 
avoir  précédé  le  principal  dépôt  aré- 
nacé  qui  renferme  la  Houille,  leur 
limite  supérieure  est  ainsi  détermi- 
née d'une  manière  arbitraire  ,  mais 
fixe  par  la  présence  du  Grès  rouge 
ancien  {OUI  red  Sandstoné)  qui  com- 
mence la  série  des  Terrains  secon- 
daires. Les  Terrains  primaires  réu- 
nissent les  Terrains  primitifs  et  les 
Terrains  de  transition  des  géologues 
de  l'école  Wernérienne  ,  qu'il  n'est 
réellement  plus  possible  de  distin- 
guer; presque  toutes  les  Rocbes  de 
crilallisation  hétérogène  entrent  es- 
sentiellement dans  leur  composition. 
Celles-ci  sont  par  leur  structure  et 
leur  gisement  tellement  liées  entre 
elles  et  même  avec  des  Roches  évi- 
demment agrégées  et  formées  par 
voie  de  sédiment ,  au  sein  d'un  seul 
liquide  aqueux,  que  la  distinction 
des  formations  neptuniennes  cl  plu- 
loniennes est  dans  les  Tcn  ains  an- 
ciens ,  ainsi  que  nous  venons  de  le 


TER 

dire  eu  parlant  du  sol  primitif,  un;ljj 
(les  problèmes  les  plus  diffi^ciles  de;  \ 
la  géologie  ;  il  est  également  presque 
impossible  d'assigner  dans  les  Ter- 
rains primaires  lui  ordre  de  super 
position  constant,  et  par  couséquen' 
un  âge  relatif  aux  divers  groupes  de] 
Roches  qui  s'associent  le  plus  géné- 
ralement entre  elles ,  et  que  l'on  peu 
regarder  comme  îoxm'àùons  indépen- 
dantes ,  expression  qui  indique  qu 
ces  associations  ont  été  retrouvées  les| 
mômes  dans  des  contrées  éloignées  1 
unes  des  autres;  et  que  chacune  a  été 
vue  superposée  indififéremment  sur 
l'une  de  celles  qui  sont  plus  ancien- 
nes ;  cependant  au  milieu  des  incer- 
titudes dont  les  nouvelles  observa- 
tions viennent  chaque  jour  augmen- 
ter le  nombre ,  on  peut  reconnaître 
dans  les  terrains  primaires  connus; 
trois  groupes  assez  distincts  par  la 
prédominance  de  certaines  Roches 
et  par  quelques  caractères  généraux 
Ainsi  les  Roches  cristallisées  grani- 
loïdes,  dans  lesquelles  le  Mica  est 
partie   essentielle   (  le   Granit ,  lei 
Gneiss  ,  le  Micaschiste  ) ,  prédomi-; 
neut  dans  le  plus  ancien.  Dans  l'é- 
tage moyen  on  voit  en  plus  grande, 
abondance  les  Roches  talqueuses  et 
sléaschisteuses ,  tandis  que  les  Schis4 
tes  argileux,  les  Quartzites  ,  de  vé- 
ritables Grès  et  des  Calcaires  coqud- 
1ers  indiquent  l'étage  supérieur.  Ce 
caractère  de  la  prédominance  in  di-1. 
que  que  dans  chacun  de  ces  étagesp 
on  peut  retrouver  en  amas,  ou  conl"| 
me    bancs   subordonnés  ,  presque 
toutes  les  Roches  qui  appartiennenfi 
aux  deux  autres  et  que  le  passage  du 
premier  au  dernier  terme  de  la  série 
se  fait  par  une  suite  d'oscillation  dont] 
l'observateur  peut ,  jusqu'à  un  cerri 
tain  point,  se  rendre  compte  pour  se 
diriger ,  mais  qu'il  ne.  peut  décrire 
d'une  manière  exacte  ;  aussi  les  géo- 
logues qui  ont  étudié  la  structure  des 
Terrains  primaires  dons  divers  paysj 
leur  ont  bien  reconnu  une  physl 
nomie  particulière  et  un  faciès  com 
muu  ,  mais  ils  sont  loin  de  s'accorde 
sur  les  détails  et  s\n-  les  divisions  se 
condaires  à  établir  ;  les  uns  regarde!» 


TER 

comme  des  formations  distinctes  ce 
ique  les  autres  appellent  dépôts  su- 
bordonnés,  etc.;  quoi  qu'il  en  soit, 
une  vérité  importante  paraît  ressortir 
lies  contradictions   apparentes  que 
l'on  remarque  dans  les  ouvrages  des 
jautcurs  qui  ont  vu  par  eux-mêmes  , 
.c'est  que  non-seulement  des  Roches 
entièrement  semblables  ont  été  t'or- 
;:méts  ou  ont  pris  place  dans  l'ccorce 
I  terrestre  à  des  époques  très-difFéren- 
i  les,  mais  encore  que  plusieurs  associa- 
l lions  semblables  ou  formations  indé- 
• '"  idantes  sont  entrées  dans  la  com- 
Mition  de  cette  ccorce  à  plusieurs 
r reprises,  tandis  que  des  groupes  dis-> 
l'.iucts  ont  été  formés  dans  le  même 
>inoment.  C'est  dans  les  fissures  ou 
filons  dont  sont  traversés  les  Ter- 
Éi'ains  primaires   et  principalement 
1  curs  Roches  de  cristallisation,  que 
tic  rencontrent  le  plus  grand  nombre 
ll'espèces  minérales  isolées  et  la  plu- 
part des  Minérais  métalliques  ;  les 
Ifébris  de  Végétaux  et  d'Auimnux 
|[ii'ils  renferment  se  voient  presque 
ï^vclusivement  dans  les  Roches  d"a- 
,'{régatlou  cl  de  sédiment ,  et  parmi 
;irelles-ci  dans  celles  que  Von  peut, 
>>ar  leur  position,  regardei-  comme 
res  [<lus  nouvelles  (  Calcaires  ,  Scliis- 
i.t'5  argileux  ,  Grès  ). 

Les  ïcrj-ains  piimaiies  se  voyent 
découveil  et  constituent  le  sol  de 
li'ajs  immenses;  les  pi incipales  chaî- 
nes de  montagnes  du  globe  en  sont 
3jrmées;  les  Roches  cristallisées  hé- 
•^rogènes  et  massives  dont  l'origine 
Ilutonienne  est  le  moins  équivoque  , 
fccu|)CîJt  ordinairement  1  axe  cen- 
al  de  celles-ci,  tandis  que  les  flancs 
>}ni  recouverts  par  les  Strates  rc- 
I  ressés  des  dépôts  ]>lus  ou  moins 
ôdiinenleux  ,  regardés  par  celle  rai- 
).)n  comme  siiccessivemcnl  pltKS  ré- 
'lîns;  bien  qu'ici  une  question  très- 
rnporlante  se  présetilc  ,  soit  que  l'on 
•ODsiiièro  dans  le  fait  du  soulève- 
•^ent  réceutdes  montagnes,  leur  axe 
>omnie  un  sol  jirofond  mis  en  évi- 
iSDce  par  des  malièrts  icslées  ca- 
irtëcs,  ou  que  l'on  regarde  cet  axe 
rumine  actuellement  forinc  par  les 
matières  qui  ont  soulevé  relies  nlois 

TOME  XVI. 


TER  i6i 
plus  anciennes  qui  les  recouvraient. 
Les  corps  organisés  des  Terrains 
prnnaires  appanienneiU  à  des  êtres 
dont  la  plupart  n'ont  plus  d'analo- 
gues exislans.  Les  plus  remarquables 
par  leur  oi  ganisation  Irès-compliquée 
qui  les  rapproche  des  Crustacés  sont 
les  nombreuses  espèces  de  Trilobiles 
qui  composent  une  famille  de  plu- 
sieurs genres  dont  on  ne  retrouve 
plus  de  traces  dans  les  Terrains  se- 
condaires. Avec  plusieurs  espèces 
d'Orthocératites  ^  de  Spirifères  ,  de 
Productus  de  Térébratules  cl  un 
nombre  immense  de  Polypiers  pier- 
reux,  toutes  dépouilles  des  habitans 
delà  mer,  on  trouve  des  Végétaux 
terrestres  appartenant  aux  mêmes 
genres  que  ceux  beaucoup  plus 
abondans  dans  les  plus  anciens  Ter- 
rains secondaires.  Celles  des  Roches 
des  Terrains  primaires  qui  ont  été 
évidemment  formées  de  parties  pré- 
existantes teuues  en  suspension  ou  en 
dissolution  dans  un  liquide  aqueux 
qui  les  a  laissé  se  déposer,  et  les  fossi- 
les marins  qu'elles  pi  ésenlenl  associés 
avec  des  Végétaux  terrestres,  four- 
nissent la  preuve  qu'à  l'époque  re- 
culée de  leur  formation,  toule  la  sur- 
face dii  la  terre  était  déjà  sous  l'in- 
fluence de  circonstances  au  moins 
analogues,  sous  beaucoup  de  rap- 
ports, à  celles  qui  existent  mainte- 
nanl  ;  c'est-à-dire  par  exemple  qu'elle 
était  entourée  d'une  atmosphère  pro- 
pre à  la  végétation  de  plantes  aont 
nous  retrouvons  l'organisalion  dans 
des  végétaux  actucllemeul  existans  , 
qu'un  sol  d'une  nature  quelconque, 
et  plus  ou  moins  étendu  ,  était  à  sec 
et  fournissait  la  nourriture  à  ces  vé- 
gétaux; que  la  plus  grande  partie 
était  recouverte  par  de  vastes  mers 
dont  les  eaux  n'avaient  sans  doute 
point  de  propriétés  contraires  à  la 
vie  d'animaux  organisés  comme  ceux 
qui  peuplent  nos  mers. 

Après  avoir  comparé  les  Terrains 
primaires  des  deux  contiuens,  Hum- 
boldt  décrit  comme  formations  indé- 
pendantes (  Essai  géognoslique  sur  le 
gisement  des  Roches  dans  les  deux 
iiéniisphèrcs  ) ,    les   associations  du 

i  1 


Roches  que  nous  nous  boruerons  à 
indiquer  ici ,  dans  l'ordre  d'anclen- 
«elé  ou  de  cunleinporanéité  que  cet 
illustre  géologue  croit  avoir  reconnu; 
nous  présentons  ce  tableau  comme 
le  résultat  de  l'observation  faite  sur 
la  plus  grande  échelle,  établie  à  l'aide 
des  connaissances  les  plus  étendues, 
renvoyant  le  lecteur  à  l'ouvrage  fon- 
damental qui  en  est  le  développe- 
ment. / 

f  ÏEHRAINS  PRIMITIFS. 

I.  Granit  primitif. 

Granité  et  Gneiss;  Granit  Stannl- 
fère  ;  Weisstein  (Eurile)  avec  Ser- 
pentine. 

II.  Gneiss  primitif. 

Formations  parallèles. 

Gneiss  et  Micaschiste  ;  Granit  pos- 
térieur au  Gneiss  et  antérieur  au 
Micaschiste  ;  Syénite  primitive  ?  Ser- 
pentine primitive?  Calcaire  grenu. 

III.  Micaschiste  primitif. 

Granit  postérieur  au  Micaschiste 
et  antérieur  au  Thonschiefer  (Schiste 
argileux);  Gneiss  postérieur  au  Mica- 
schiste; Grunstein-Schiefer  (  Dia- 
l)ase  schisloïde?). 

IV.  Thonschiefer  primitif  (Schiste 
primitif.  ) 
Formations  parallèles. 

Roche  de  Quartz  ;  Granit-Gneiss 
postérieur  au  Thonschiefer;  Por- 
phyre primitif?  Eupholide  primitive. 

f t  Terrains  de  transition. 

V.  Calcaire  grenu  stéatiteux,  Mica- 
schiste de  transition  et  Grauwake 
avec  Anthracite. 

VI.  Porphyres  et  Syénites  de  tran- 
sition recouvrant  immédiatement  les 
Roches  primitives  ,  Calcaire  noir  et 
Grunstein. 

VU.  Thonschiefer  de  transition 
renfermant  des  Grauwackes  ,  des 
Grunstein ,  des  Calcaires  noirs ,  des 
Syénites  et  des  Porphyres. 

VIII.  Porphyres  ,  Syénites  et 
Grunstein  postérieurs  au  Thonschie- 
fer de  transition  ,  quelquefois  même 
au  Calcaire  à  Orlhocéraliles. 


TER 

IX.  Euphotide  de  transition. 

La  Norvège ,  le  Caucase ,  les  îles 
Britanniques  ,  la  presqu'île  du  Co- 
tentin  ,  la  Bretagne,  la  Saxe,  le 
Uartz,  la  Tarentaise,  la  Suisse,  la 
Hongrie  ,  le  Mexique  et  le  Pérou , 
sont  les  points  étudiés  qui  ont  fourni 
des  exemples  pour  l'établissement  de 
cette  dernière  partie  de  la  série. 

IP  Classe. — Terrains  secondaires. 

Le  Grès  rouge  ancien  { Old  red 
Sand  stone  )  commence  cette  série  qui 
s'étend  jusqu'à  la  Craie  inclusive- 
ment; entre  les  deux  limites  vien- 
nent se.placer  un  assez  grand  nom- 
bre de  groupes  ou  Terrains  indcpen- 
dans  qui  ont  été  observés  et  décrits  ^ 
isolément  en  Allemagne,  en  Angle- 
terre et  en  France,  et  dont  les  rap- 
ports réciproques  sont  assez  difficiles 
a  saisir  et  à  énoncer ,  parce  que  ces 
groupes  qui  ne  se  voient  presque 
jamais  ensemble  dans  une  même 
contrée,  semblent  comme  s'exclure 
les  uns  les  autres,  et  s'être  plutôl 
remplacés  que  suivis;  il  en  résulte 
que  la  physionomie  générale  des  Ter- 
rains secondaires  varie  beaucoup 
plus  d'un  pays  à  un  autre  que  celle 
des  Terrains  de  la  classe  précédente, 
et  que  la  synonymie  des  noms  qui| 
ont  été  donnés  à  chacune  de  leursi 
divisions  ,  dans  les  diverses  langues»! 
est  très-incertaine. 

Les  Terrains  secondaires  sont  es- 
sentiellement composés  de  forma- 
tions marines  et  de  Ptoches  de  sédi 


mens  ou  d'agrégation  ;  ils  sont  très-f 


distinctement  stratifiés;  leurs  assisesi 
sont  nombreuses  ,  peu  épaisses  ,  al- 
ternantes ,  parallèles  et  horizontales! 
ou  à  peu  près  dans  le  sol  des  plaines 
basses  et  des  plateaux  peu  élevés; 
elles  sont  contournées  ,  pUssées  et  f- 
plus  ou  moins  inclinées  à  l'approche^ 
des  chaînes  de  montagnes ,  sur  les 
flancs  desquelles  elles  s'élèvent  el 
qu'elles  constituent  même  en  partie  ^■ 
jusqu'à  une  grande  élévation  ,  maii 
toujours  alors  dans  un  état  de  dis- 
location et  de  déplacement.  Ces  Ter-j 
rains  renferment  un  très-grand  nomj 
bre  de  fossiles  marins  et  terrestres  eï 


TER 

qu€l<]iies-uns  qui  ont  vécu  proba- 
blement dans  des  eaux  douces  ;  pres- 
fue  tous  appartenant  à  des  espèces 
)u  même,  à  des  genres  actuellement 
□  conuus.  Les  Trilobitcs  des  derniè- 
es  assises  des  Terrains  primaires  ne 
i'y  montrent  plus  que  très-rarement; 
es  Ammonites  ,  les  Bëlemnites  et  lés 
)sscraens  d'Icthyosaures  et  de  Plé- 
'osaures  s'y  rencontrent  exclusive- 
nent,  au  moins  jusqu'à  présent.  Ces 
livcrs  débris  de  corps  organisés  ne 
ont  pas  indistinctement  et  égale- 
iient  répartis  dans  les  assises  de  dif- 
lîi  ente  nature  minéralogique  ;  les  vé- 
etaux  terrestres  ,  lorsqu'à  eux  seuls 
ne  forment  pas  des  bancs  ,  sont 
aisi  que  les  coquilles  d'eau  douce  , 
iiveloppcs  dans  les  Argiles  feuille- 
es  et  quelquefois  dans  les  Roches 
ténacées;  celles-ci  plus  fréquem- 
icnt  "ne  contiennent  rien  ;  les  fos- 
iles  marins  occupent  les  sédimens 
alcaires  et  les  bancs  marneux  ;  mais 
Hos  les  premiers  ils  sont  générale- 
lenl  brisés  et  réunis  pêle-mêle  et 
uis  ordre;  dans  les  seconds  ils  sont 
itiers,  groupés  par  familles  et  as- 
iciés  à  quelques  parties  de  végétaux 
ireslres.   Les   Minerais  exploités 
ms  les  Terrains  secondaires  sont 
1  petit  nombre;  ils  sont  générale- 
enl  disséminés  dans  les  Roches  en 
hies  ,  nodules,  taches  ou  druses, 
ais  non  en  fiions. 

A.  Terrain  carbonifère. 

On  doit  considérer  d'une  manière 
nérale  legite  principal  delà  Houille 
)mme  un  seul  et  même  grand  systè- 
de  couches  arénacées,  interrompu 
me  manière  irrégulière  par  des  lits 
I  amas  plus  ou  moins  nombreux  et 
ais  de  Charbon  de  terre  et  par  des 
limons  calcaires  non  continus,  qui 
)nl  été  dé[)osés  que  localement  et 
'les  (époques  différentes  et  qui  peu- 
nt  nianauer  par  conséquent.  Ce- 
ndant d  après  des  observations  de 
'ail,  faites  particulièrement  en  An- 
•terre  et  dont  on  voit  la  confirma- 
'n  sur  quelques  points  du  conti- 
nt, l'on  peut  diviser  ce  grand  sys- 
^  me  en  trois  sous-groupes  dans  les- 


TER  i65 
quels  le  Grès  rouge ,  le  Calcaire  bi- 
tumineux et  la  Houille  prédominent, 
et  qui  se  succèdent  dans  l'ordre  que 
nous  venons  d'indiquer. 

*  Grès  rouge  ancien. 

Synonymie.  Old  Red  Sand  stone  , 
A.  ;  Jungère,  Gi'auwake,  G. 

Formation.  Alluviale,  de  trans- 
port sous  des  eaux  courantes  ;  bancs 
de  sable  ou  plage. 

Roches.  Grès  à  grains  quartzeux, 
plus  ou  moins  fins,  souvent  micacé, 
en  bancs  parallèles,  solides;  Argile 
schisteuse  en  lits  micacés;  Conglo- 
mérat grossier  ;  fragmens  de  Quartz , 
de  Schiste,  noyaux  argileux;  couleur 
générale  ,  rouge  de  brique,  quelque- 
fois verdâtre ,  blanche  ou  rosée; 
taches  de  ces  diverses  couleurs. 

Fossiles.  Rares;  Plantes  terrestres. 
On  cite  en  outre  des  Encrines  et  des 
Térébratules? 

Nota,  he  Grès  de  Mey  près  Caea 
dans  lequel  on  a  récemment  trouvé 
des  Trilobites,  des  Produclus ,  des 
Modioles ,  etc. ,  et  que  l'on  a  donné 
comme  un  exemple  de  VOld  Red 
Sand  stone,  appartient  au  Terrain 
primaire  Irilobitien. 

Localités.  Lesud  du  pays  deGalles; 
Hereford;  environs  de  Bristol,  et  sur 
le  continent,  Huy  près  Namur. 

**  Calcaire  carbonifère. 

Synonymie.  Mou  tain  et  carbonî- 
ferous  Limestone,  A.;  Calcaire  an- 
thracifère  (Om.  d'Halloy.  ) 

Formation.  Marine  ,  pelagienne  , 
de  sédijnent ,  fond  vaseux. 

Roches.  Calcaire  fin ,  sublamel- 
laire, gris  bleu  ou  noir  ,  eoloré  par 
du  Charbon  et  traversé  par  des  vei- 
nes blanches  de  Chaux  ;  Calcaire 
sjpathique  ;  bancs  parallèles  distincts  ; 
Schistes  argileux;  Grès  micacé.  Pou- 
dingue; Ampelite  alumineux  en  lits 
subordonnés. 

Fossiles.  Nombreux,  marins,  plu- 
sieurs Productus,  Spirifèies,  Evom- 
phales  ,  Caryophillies  ,  Encrines  en 
si  grand  nombre  que  le  Calcaiie  a  été 
appelé  Calcaire  à  Eniroques  ,  à  En- 
crines. 


}64 


TER 


Exemple,  Marbre  de  Namur  (pclil 
Granit) ,  Ciiflon  près  de  Uristol. 


***  'V 


Terrain  boitiller. 

Synonymie.  Coal  Measures ,  A.  ; 
Steiu  kohlengcbirge,  G. 

Formation.  Fluvio-marine  ,  alter- 
nance rc5pétée  un  grand  nombre  de 
fois  de  dépôts  de  vase,  de  sable  et  de 
malières  végétales,  cbarriés  d;ins  la 
mer  ou  dans  de  grands  lacs  par  des 
courans  conslans,  continus  ou  pé- 
riodiques, cfïels  de  causes  qui  ont 
agi  loiig-lemps  et  d'une  manière  iu- 
termillente  dans  le  même  lien. 

liochts.  Giès  micacé,  souvent  ar- 
gileux et  gris  ;  Grès  blanc  :  Poudin- 
gue; Schiste  micacé;  Argile  schis- 
teuse; lloiiillu,  alternant  un  grand 
nombre  de  lois  dans  le  même  ordre. 
Fer  caibonalé  en  lils  subordonnés; 
amas  et  petites  veines  de  Blende  et 
de  Galène. 

Fossiles.  Essentiellement  des  Vé- 
gétaux terrestres  monocot^  lédons  des 
familles  des  Prêles  ,  des  Fougères 
et  dos  Lycupodiarées  ;  quelques  co- 
quilles inarmes  ;  et  plus  fréquem- 
ment des  coquilles -analogues  aux 
Unio  et  autres  bivalves  des  eaux 
douces. 

Observations.  Le  Terrain  qui  ren- 
ferme de  la  Houille  est  peut-êtie 
celui  qui  est  le  mieux  connu,  parce 
que  les  nombreuses  exploitations  , 
auxquelles  ce  combustible  a  donné 
lieu,  ont  permis  de  le  traverser  dans 
toutes  les  directions.  Il  couvre  rare- 
ment des  espaces  d'une  grande  éten- 
due; mais  il  occupe  des  bassins  cir- 
conscrits qui  souvent  sont  en  série 
au  pied  des  Terrains  plus  anciens  et 
plus  élevés.  Ou  coiniaît  cependant 
des  Terrains  houillers  à  une  grande 
élévation  ;  mais  leur  position  actuelle 
peut  être  considérée  comme  le  résul- 
tat d'un  dérangement  de  sol.  Les 
coucbes  de  ces  Terrains  sont  pi  esque 
toujours  contournées,  brisées  ou  tlc- 
cbies  sur  elles-mêmes  ,  de  sorte  que 
la  direction  (ies  lils  de  charbon  est 
assez  difficile  à  déterminer  sans  des 
observations  directes.  Les  diverses 
Rocbes  de  sédiment  qiii  composent 


TER 

le  Terrain  houillcr  sont  quciqucfoi 
traversées  par  des  Hoches  d'une  au- 
tre origine ,  telles  que  des  Porphyres 
des  Basaltes,  des  Trapps,  qui  oni 
localement  alléré  la  Houille  et  dé- 
placé les  couches;  aussi  les  soluti(yij 
de  continuité,  que  les  ouvriers  nom- 
ment failles  j  sonl-t  lles  tiè.-i-fiéquen- 
tes  dans  ces  sortes  d'exploitations. 
Les  diverses  Roches  plutonieunei 
que  nous  venons  d'indiquer  et  qu 
paraissent  s'être  introduites  de  baj 
en  haut  au  milieu  dessédimeus  nep- 
tuniens  ,  y  forment  ce  que  les  Anglais 
appellent  des  dikes. 

L'origine  végélale  de  la  Houill 
paraît  admise  actuellement  par  pres- 

aue  tous  les  géologues;  mais  cem-ci 
iffèrent  d'opinion  sur  Jes  circon.S' 
lances  d'enfouissement  des  corps  or- 
ganisés dont  le  charbon  provient;  le 
uns  regardent  les  Terrains  houillcr 
comme  des  espèces  de  Tourbières  for- 
mées de  Plantes  qui  auraient  véc 
dans  le  lieu  même  oii  on  rencoulr 
leurs  débris  :  tandis  que  les  autre; 
penseutque  les  Végétaux,  enlevés  au 
Terres  sur  lesquelles  ils  vivaient,  ont 
été  portés  par  des  eaux  ûuviatiles  dans 
de  profonds  bassins  marins  ou  lacus- 
lies.  Les  premiers  fondent  leur  ma- 
nière de  voir  sur  la  parfaite  conser- 
vation des  feuilles  de  Fougères  que 
l'on  voit.en  si  grande  abondance  dans 
les  Schistes  qui  accompaguent  la 
Houille  (car  on  en  reconnaît  très- 
rarement  dans  la  Houille  elle-même 
dont  la  texture  est  plutôt  celle  d'un 
Minéral)  et  aussi  sur  l'existence  de 

3*uelques  tiges  qui  ont  été  observée,' 
ans  une  positioa  verticale.  Les  se- 
conds eu  faisant  remarquer  que  cetl« 
dernière  circonstance ,  tout-à-fait  ex- 
ceptionnelle ,  n'est  nulle  pari  propre 
à  démontrer  en  même  temps  l'inser- 
tion ele^'ces  mêmes  liges  verlicalej 
dans  un  sol  qui  les  aurait  nourris,  S( 
servent ,  pour  expliquer  la  formation 
des  Charbons  de  terre,  de  l'cxempl 
que  fournissent  tous  les  grands  fleu 
vcs  et  notanimcul  ceux  de  l'Améri 
que  méridionale  qui  ,  comme  l'oi 
sait ,  charrient  coutinuellemenl  à  1 
mer  une  immense  quantité  de  boi 


TER 

■Jont  les  couruns  marins  s'emparent 
■)oiir  les  distribuer  jusque  sur  les 
:ô\es  de  l'Islande  et  du  Spilzberg  ; 
llls  s'appuient  encore  i''  sur  la  min- 
eur extrême   de  certains  lits  de 
louille  qui  n'ont  que  quelques  li- 
gnes d'épaisseur;  a"  sur  ce  que  de 
a  Houille  de  même  sorte  remplit  des 
i^siires  qui  se  croisent  dans  diveis 
.lis ,  et  3''  enfin  sur  la  puissance  ds 
juelques  Terrains  houlllers  qui  ont 
plusieurs  centaines  de  pieds  sans  que 
on  remarque  de  différence,  entre  les 
)remiers  et  les  derniers  dépôts  ;  ce 
jui  est  difficile  à  expliquer  dans  la 
upposition  que  les  Végétaux  des  lits 
uférieurs  auraient ,  comme  ceux  des 
its  supérieurs,  vécu  en  place  sur 
m  sol  terrestre  ,  tandis  que  les  nom- 
)i  euses  couches  de  Schiste  et  de  Grès 
|ui  les  séparent,  auraient  été  dépo- 
ses sous  des  eaux  profondes,  comme 
in  ne  peut  en  douter  d'après  leur  na- 
iire  et  leur  structure.  Le  Terrain 
niiller  est  connu  dans  un  trop  grand 
)!nbi  e  de  localités  pour  qu'il  soit  pos- 
ible  de  les  citer  toutes  ;  l'Angleterre, 
s  Pays-Bas  et  la  France  possèdent 
■lucoup  de  ininei  de  Houille  ;  mais 
ins  ce  dernier  pays  toutes  celles 
vploitées  sous  ce  nom  ,  principale- 
icnt  dans  le  mi<ii  ,  n'appartiennent 
is  au  Terrain  houiller  proprement 
it.  Les  iMines  de  Valenciennes  ,  de 
Ions,  celle  de  L\uy  près  Bayeux  , 
■  Saint  Etienne  près  L^on  ,sont  des 
wemplesdu  véritable  Terrain  houil- 
rer;  dans  l'Américjue  septentrionale  , 
Il  Nouvelle-Hollande  ,  la  Chine,  il 
ixisie  dfS  miues  de  Charbon  qui  ont 
rrésenté  a\ix-«bservateurs  des  carac- 
•ires  gcnéiaux  analogues  à  ceux  des 
«xploilations  que   nous  venons  de 
iiiler  en  Europe. 

B.  Terrains  muriatifiîres. 

On  peut  dcsi;4»ier  sous  ce  nom  le 
TOiipe  de  Terrains  placé  entre  celui 
iui  renlerme  le  principal  i^isemiMit 

M  Ciiarbon  de  terre  et  les  Terrains 
•  alilhiqucs  proprement  dits  dont  la 
ririe  commence  par  le  fiias. 

I  Les  Terrains  murialifèrcs  compo- 
^s  de  Roches  arénucces  et  de  grands 


TEK  iC.'î 

dci!Ôts  marneux  j  au  milieu  desquels 
paraissent  de  puissantes  assises  cal- 
caires, ont  olFerl  les  premiers  excm- 
l'ies  du  gisement  du  Sel  gemme  en 
roche,  et  long-temps  on  a  cru  que 
cette  substance  ne  se  lencontrait  que 
dans  les  Terrains  de  cet  âge;  mais 
les  nouvelles  observations  ont  appris 
qu'il  en  était  du  Sel  comme  de  la 
Houille,  et  on  a  constaté  sa  présence 
non-seulement  dans  les  argiles  du 
Jjias  et  de  la  Craie  ,  mais  dans  celle 
des  Terrains  tertiaires. 

On  peut  reconnaître,  dans  ce 
groupe  et  dans  l'ordre  de  leur  an- 
cienneté relative  ,  les  Terrains  sui- 
vans  qui  ont  été  fréquemment  vus  , 
placés  en  superposition  contrastante 
sur  le  Terrain  houiller. 

*  Grès  rouge. 

Synonymie.  Grès  vosgien  ;  Psé- 
phite  loiigeàtre;  partie  du  Low^er 
Sand  slone  ,  A.  ;  Rothe  Todtlie- 
gende , G. 

l'orinadon.  Les  Roches  arénacées 
qui  composent  ce  Terrain  sont  géné- 
ralement des  Grès  blancs  ou  plus 
souvent  colorés  en  rouge  ,  tiès-ana- 
logues  à  ceux  que  l'on  voit  dans  les 
groupes  inférieurs  au  Terrain  houil- 
ler avec  lesquels  il  est  presque  im- 
possible de  ne  pas  les  confondre  lors- 
que celui-ci  n'existe  pas  ;  ces  Grès 
qui  sont  très -fréquemment  feldspa- 
tniques  (arkoses)  passent  à  des  Poud- 
dings  à  cailloux  quartzeux  et  à.  des 
conglomérats  à  fragmens  anguleux. 
Quoique  formés  par  voie  de  sédi- 
ment, ces  dépôts  se  lient  avec  les 
Roches  porphyriliques  et  trappéen- 
nes  que  l'on  rencontre  fréquemment 
dans  leur  voisinage  et  qui  paraissent 
être  du  même  âge  ;  on  pourrait  par 
ces  motifs  cioire  qu'une  partie  des 
Roches  d'agrégation  du  Grès  rouge 
sont  composées  do  matériaux  pluto- 
niens  ,  c'est-à-dire  sortis  du  sein  de 
la  tf*rre  avec  les  Porphyres  et  qui' 
auraient  été  immédiatement  rema- 
niés et  disposés  en  strates  par  les 
eaux. 

7'bssî/cs.  Ou  n'a  pas  jusqu'à  pré- 
sent rencontre  d«  fossiles  dans  ce 


i66 


TER 


TER 


Terrain,  Les  Vosges  ..Cartijçny  dans 
le  Calvados  ,  les  environs  d'Exeter  eu 
Angleterre  présentent  des  exemples 
bien  caractérisés  de  ce  Terrain. 

Minéralogie.  Chrome  oxidé  ,  Man- 
ganèse ;  Fer  oligiste,  Galène,  Blende, 
Malachite,  Calamine. 

**  Calcaire  alpin. 

Synonymie.  Terrain  Peneen,  Ma- 
nesian  Limestone ,  A.;  Alpen-Kal- 
stein  ,  Zechstein  ,  G. 
Formation.  Marine  ,  de  sédiment , 
grand  dépôt  calcaire  placé  entre  le 
Grès  rouge  précédent  et  le  Grès  bi- 
garré. 

Roches.  Calcaire  compacte,  de  cou- 
leur grise  ou  rougeâtre,  stratiHé  ;  Do- 
lomie  ou  Calcaire  magnésien  en  bancs 
subordonnés  dans  le  premier  ,  ou  le 
remplaçant  entièrement  ;  Schistes  bi- 
tumineux avec  Cuivre  pyriteux  et  des 
empreintes  de  Poissons. 

Fossiles.  Assez  rares  ,  Encrines  , 
Madrépores,  Térébratules  ,  Ammo- 
nites ;  le  Productus  aculeatus. 

Poissons  des  genres  perdus  Palaeo- 
thrissum  et  Palœnoniscum  ;  un  Rep- 
tile du  genre  Monitor  ;  des  Végétaux 
marins  (Fucoïdes,  Zostérites),  dans 
les  Schistes  bitumineux. 

Les  Schistes  bitumineux  et  cui- 
vreux du  pays  de  Mansfeld ,  célèbres 
depuis  long-temps  par  les  exploita- 
tions auxquelles  ils  donnent  lieu  , 
forment  les  assises  inférieures  du  sys- 
tème calcaire  du  Zechstein ,  nom  d'a- 
bord donné  par  les  mineurs  alle- 
ihandsauseulCalcaire  compacte  qu'ils 
devaient  traverser  avant  que  d'arri- 
ver aux  Schistes  exploitables,  mais 
que  les  géologues  ont  appliqué  à  tout 
lin  Terrain  qui  renferme  un  grand 
nonibre  de  Roches  particulières  con- 
nues en  Allemagne  sous  les  déno- 
minations de  Stinkslein  ,  Stinhkalk  , 
Hohlenkalh ,  Asche,  Bitlerkalk.  Des 
Schistes  marneux  et  bitumineux  très- 
analogues  par  leur  position  au-dessus 
du  Grès  rouge  et  par  les  Poissons  fos- 
siles qu'ils  renferment  ayant  été  trou- 
vés en  France  (Autun)  ,  en  Angle- 
terre (Durham) ,  en  Amérique  (Con- 
necticut),  ces  Schistes  forment  une 


sorte  d'horizon  géologique  très^re- 
marquable,  et  leurs  liaisons  et  leurs 
alternatives  avec  les  dernières  as- 
sises du  Calcaire  alpin  ,  ou  Zec/islein 
en  Allemagne ,  et  avec  celles  du 
Calcaire  magnésien  en  Angleterre, 
établissent  jusqu'à  un  cerlaui  point 
le  parallélisme  de  ces  deux  dernières 
Roches  calcaires  qui  ne  se  voient  pas 
ensemble. 

Le  nom  de  Calcaire  alpin  pourrait 
induire  en  erreur,  si  l'on  en  inférait 
que  les  Calcaires  des  Alpes  appar- 
tiennent à  ce  Terrain  ;  celle  opinion 
qui  a  exisié,  cède  chaque  jour  à  l'évi- 
dence des  observations  qui  prouvent 
que  les  Roches  des  Alpes  assimilées 
à  tort  aux  Calcaires  de  la  Thuringe 
sont  en  général  beaucoup  plus  nou- 
velles (  Lias,  Craie).  CelTerrain  ren- 
ferme comme  Roches  subordonnées 
des  Gypses  fibreux  ,  des  Argiles  et 
du  Sel  gemme  ,  et  comme  Minerais 
exploitables,  du  Fer  hydroxidé  ,  du 
Manganèse  ,  de  la  Galène  ,  de  la  Ca- 
lamine ,  du  Cuivre  bitumineux  ,  etc., 
du  Mercure. 

***  Grès  bigarré. 

Synonymie.  T.  Pœcilien  (Brong.);| 
Bunler-Sandstein  ,  G.;  New  Red 
Sand  stone ,  A. 

Formation.  Marine  ou  fluvio-ma- 
rine ,  puisqu'elle  contient  des  Fos- 
siles terrestres  avec  des  débris  d'Ani- 
maux marins  et  qu'elle  est  essentiel- 
lement composée  de  dépôts  de  Grès 
et  d'Argile  qui  alternent  entre  eux. 
Le  nom  donné  à  ce  Terrain  vient 
de  ce  que  souvent  le  Grès  est  coloré  j 
par  bandes  ou  par  taches  ronges, 
blanches  et  verdâtres  ;  les  Marnes 
présentent  le  même  accident. 

Roches.  Grès  micacé  ,  quelquefois 
oolithiq'ue  (Rogenstein);  Marnes, 
Gypse  nbreux  et  Sel  gemme. 

Fossiles.  Assez  rares  ,  Coquilles 
marines  ,  Térébralul'es  ,  Plagiosto- 
mes  ,  Trigonellics  ,  Pecten  ,  etc.  ;  d* 
Végétaux  terrestres  assez  nombreux  j 
des  Equisélacées  ,  des  Fougères  qui 
paraissent  différer  <le  celles  des  Ter- 
rains houillcrs  j  des  Conifères  ;  de» 


« 


TER 

jiliacées.  Dans  un  grand  nombre  de 
ocalités,  les  Marnes  supérieures  du 
jrès  bigarre  alternent  et  se  contbn- 
!ent  avec  le  système  des  Marnes  iri- 
jes  qui  elles  mêmes  se  lient  avec  les 
issises  inférieures  du  Lias  ;  mais  l'in- 
erpositiou  d'assises  puissantes  d'un 
Calcaire  très-distinct  en  Allemagne 
lux  environs  de  Gœttingue  ,  sert  à 
soler  les  uns  des  autres  ces  dépôts 
narneux  gypso-muriatifères. 

****  Le  Calcaire  conchylien. 

Synonymie.  Muschelkalk.  Ce  Cal- 
;aire  qui  n'a  pas  été  reconnu  en 
ingleterre  et  dont  quelques  lam- 
jeaux  sont  indiqués  dans  le  nord-est 
le  la  France  (près  Lunéville)  et  dans 
e  raidi  (Toulon) ,  est  très-puissant 
lans  le  nord  de  l'Allemagne,  dans 
L-t  Thuringe,  le  Wurtemberg. 

Formation.  Marine,  sédiment  dé- 
«osé  dans  une  mer  profonde ,  dépôt 
Ide  Calcaire  compacte  renfermant 
»x>mrae  Roches  subordonnées  du  Cal- 
caire marneux  ,  du  Gypse  strié  ,  et 
liu  Sel  gemme. 

Fossiles.  Très-nombreux  ;  les  plus 
xaraclérisliques  parmi  les  Mollus- 
j[ues  sont  Encrinites  liliformis ,  Te- 
rrebratula  vulgaris ,  Ammonites  nodo- 
\iius.  Les  Plésiosaures  et  Ichtyosaures, 
lainsi  qu'un  grand  Saurien,  commen- 
snent  à  paraître  dans  ce  Calcaire.  Les 
Wégétaux  observés  sont  peu  nom- 
ureux;  ils  indiquent  des  Plantes  tei"- 
rrestres  apportées  dans  la  mer  par  les 
^urs  d'eau  douce  ,  à  l'embouchure 
xifu  sur  le  trajet  desquels  vivaient  sans 
Idoute  les  Reptiles  qui  viennent  d'être 
iindiqués. 

*****  Marnes  irisées. 

Synonymie.  Kenper,  G.;  Varie- 
p^ted  or  Red  Mari,,  A. 

Formation.  Fluvio- marine  ,  atté- 
rissement. 

Hoc/ies.  Arénacées  ;  sédimens  va- 
Meux  ;  Marne  bigarrée  de  rouge  ,  de 
wiolct,  de  gris,  de  bleu  et  de  verdâ- 
iire,en  feuillets  souvent  très-minces, 

Erenant  la  disposition  schisteuse  ; 
rrès  ,  Houille  ,  Calcaire ,  Gypse  et 


TER  167 

Sel  marin  en  bancs  ou  amas  subor- 
donnés. 

Fossi/es.  Plantes  terrestres  assez 
abondantes  ;  Coquilles  marines  rares. 
Les  environs  de  Lons-le-Saulnier  , 
Vie,  fournissent  un  exemple  de  ce 
Terrain  qui  se  lie,  comme  il  a  été  dit 
précédemment ,  avec  les  assises  infé- 
rieures du  Lias,  d'une  manière  telle- 
ment intime  que  plusieurs  géolo- 
gues rattachent  ce  dernier  Terrain  au 
groupe  muriatifère  et  le  séparent  du 
système  jurassique  ou  oolithique  , 
tandis  que  d'autres  observateurs  re- 
gardent le  Lias  comme  le  dernier 
membre  de  la  série  oolithique. 

Gisement  du  Sel  gemme.   On  a 
remarq^ué  que  presque  toutes  les  assi- 
ses argileuses  qui  viennent  d'être  in- 
diquées depuis  le  Terrain  houiller, 
renferment  du   Sel  gemme  5  cette 
substance  y  est  presque  toujours  ac- 
compagnée de  Gypse  fibreux,  et  bien 
qu'elle  se  présente  en  bancs  puissans 
que  l'on  a  reconn  us  dans  un  espace  de 
plusieurs  lieues  sans  interruption ,  elle 
semble  constituer  plutôt  de  grands 
amas  enveloppés  ,  que  des  dépôts 
continus  ;  souvent  aussi  les  Argiles 
sont  seulement  imprégnées  de  Sel  que 
l'on  oblientpuraprèsavoirlavé  celles- 
ci  et  fait  évaporer  le  liquide.  Les  Fos- 
siles marins  qui  sont  si  a.bondans  dans 
les  dépôts  calcaires  sont  rares  au  con- 
traire dans  les  Argiles  muriatifères  , 
et  le  Sel  lui-même ,  ainsi  que  le 
Gypse,  ont  plus  fréquemment  con- 
servé les  vestiges  de  corps  organisés 
continentaux.    Quelques  géologues 
pensent   que  la  formation  du  Sel 
gemme  et  du  Sulfate  de  Chaux  qui 
raccompagne  constamment,  poiu'rait 
être  due  en  partie  à  quelque  influence 
plutonienne  du  genre  de  celle  qui  au- 
rait contribué  à  la  transformation  de 
certaines  Chaux  carbonalées  en  Do- 
lomie. 

C.  Terrains  oolithiques  ou  ju- 
rassiques. 

Ce  groupe  commence  par  le  Lias  et 
se  termine  aux  couches  arénacées  du 
système  crétacé.  Comparés  d'une  ma- 
nière générale  aux  Terrains  muiiati- 


i68  TER 

f'ères,  les  Terrains  juraà-.i'|ii(.\-;,t'n  >!ir- 
fèreiil  parla  prédoniinciicc  des  a.ssises 
calcaires  entre  lesquelles  des  Argiles 
viennent  s'intercaller  d'une  manière 
asstz  peu  constante  et  comme  secon- 
daire. Les  Calcaires  sont  générale- 
ment compactes  ou  oolilhiques  et 
d'une  teinte  jaunâtre,  au  lieu  que 
ceu\  du  groupe  précédent  sont  plus 
fréquemment  gris  et  verdâties  ;  les 
Argiles  sont  presque  toujours  grises 
ou  bleuâtres,  tandis  que  la  couleur 
dominante  des  précédentes  est  le 
rougp,  le  violâtre  ;  les  Ammonites  , 
dont  plusieurs  espèces  caractérisent 
déjà  les  Calcaires  plus  anciens,  abon- 
dent dans  toutes  les  parties  du  sys- 
tème oolilhique,  ainsi  que  les  Bélem- 
nites  ,  les  Trigonies  ,  les  Oslrées  ,  les 
Térébratules ,  etc.;  c'est  là  aussi  le 
gisement  principal  des  Ichtyosaures, 
des  Plésiosaures  et  de  grauils  Repti- 
les Sauriens  {Geosau/ns ,  Megalosau- 
rus)  dont  les  espèces  paraissent  per- 
dues. 

Les  Terrains  oolithlques  ayant  élé 
étudiés  avec  beaucoup  Je  soin  en 
Angleterre  ,  les  géologues  de  ce  pav's 
ont  été  conduits,  par  leurs  recherches 
spéciales  ,  à  y  reconnaître  un  assez 
grand  nombre  d'associations  cons- 
tantes de  Roches  et  de  Fossiles  aux- 
quelles ils  ont  donné  des  noms  parti- 
culiers aujourd'hui  assez  générale- 
ment adoptés;  car  en  étudiant  les 
mêmes  Terrains  en  France  sur  les 
côtes  qui  bordent  le  canal  de  la  Man- 
che et  au  pourtour  du  bassin  au 
centre  duquel  est  placé  Paris,  les 
mêmes  subdivisions  ont  pu  être  éta- 
blies ;  cette  identité  résulte  sans 
doute  de  ce  que  les  Terrains  anglais 
et  ceux  de  la  France  septentrionale 
font  réellement  partie  d'une  même 
enceinte  géologique,  et  il  ne  faut  pas 
plus  s'en  étonner  que  de  la  dii&culté 
que  l'on  éprouve  à  subdiviser  de  la 
même  manière  le  même  grand  sys- 
tème lorsqu'on  le  rencontre  hors  de 
ces  limites;  il  faut  même  se  garder 
de  ressemblances  que  l'o!)  croit  pou- 
voir trouver  entre  de  minces  dépôts 
formés  dans  des  conirées  éloignées  ; 
car  rien  n'est  si  facile  que  de  taire 


TKR  H 

q'ic  deux  fo:  malions  de  Teirains  fi-l 
iiissent  par  se  lessembler  au  moyen 
reIranchemenSjd'in  lerprélalions,elc™ 
Le  Terrain  oolilhique  est  nettement  i 
slralilic  ;  les  Calcaires  souvent  com-j-) 
pactes  et  évidemment  formés  par  voiejfâ 
de  sédiment  sont  rarement  employés  v 
comme  Marbre;  les  oolithes  sont  de  i 
petites  particules  plus  ou  moins  ré- 
gulièrement  arrondies   que  l'on   a  : 
comparées  à  des  œufs  de  Poissons  et  i; 
dont  certains  grands  dépôts  de  ce  sys-  V 
tème  sont  entièrement  composés  ; 
quelquefois  les  grains  oolitniques 
sont  de  grosseur  inégale  et  de  forme 
irrégulière.  Ils  paraissent  être  dus  à 
un  mode  particulier  de  dépôt  de  la 
Roche  ;   on  trouve  souvent  à  leur 
centre  un  petit  fragment  de  Coquille 
ou  de  tout  autre  corps  qui  semble 
avoir  été  encroûté  de  Carbonate  cal- 
caire; non-seulement  tous  les  bancs 
du  'système  ooiithique  ne  renferment 
pas  d'oolithes  ,  mais  ce  caractère  ap- 
partient à  des  Calcaires  plus  anciens 
et  au  Grès  bigarré.  Les  Fossiles  ma- 
rins très-nombreux  en  espèces  et  in- 
dividus sont  accumulés  et  souvent 
brisés  dans  les  bancs  calcaires  ,  tan- 
dis que  dans  les  Argiles  ils  sont  plus 
entiers  et  aussi  plus  fréquemment  as-  : 
sociés  à  des  débris  de  corps  organisés  |t 
flijvialiles  et  terrestres.  \ 

*  Lias. 

Synonymie. Calciuvc  à  Gryphéesar- 4 
quées  ;  IVlergelkalk  ,  Gryphiten  K.alks- j» 
tein  ,  G.  La  dénomination  anglaise ■) 
de  Lias  est  celle  généralement  adop^Hg 
tée.  Il' 

Forma/ion.  Essentiellement  (luvio-ll^ 
marine,  dans  laquelle  sont  associés 
les  débris  généralement  entiers  d'Ani- 
maux marins  et  d'Animaux  fluviati- 
les  ,  ainsi  que  de  Plantes  terrestres; 
Dépôts  faits  probablement  d  ans  une 
mer  très-profonde  sous  le  trajet  d'un 
courant  venant  des  continen■^. 

Roches.  Arénacces  ,'mais  plus  sou- 
vent marneuses  et  calcaires  ;  le  Cal*- 
caire  rarement  pur  et  cristallin  ,  mais 
à  grains  lins  et  argileux;  couches  peu 
épaisses  ,  nombreuses  ,  présenlaul 
(le  fréquentes  alternances.  Lignite', 


TER 

houille,  An'.hraciie  ,  Gypse  et  SA 
rnme  ou  bancs  ou  amas  subordou- 

Fossiles.  Très-noinbieux ,  marins  , 
nivialilcsel  leiresties,  parmi  lesquels 
iiu>ieurs  espèces  d'Ichtyosaures  et 
î  e  riésiosaui  es.  Plus  de  vingt  Ammo- 
lùles  dont  quelques-unes  ne  se  irou- 
ent  pas  d;tns  les  couches  supërieu- 
as;  des  liélemnites  ,  Trochus,  Méla- 
ities  ,  Patelles  ,  Pernes,  Modioles,  des 
écrites,  des  Pentacrinites  ,  etc. ,  etc. 

La  Gryphée  arquée ,  Gr.  arcuala 
M  incurva  ;  V  Jlmmoniles  BuckLandi , 
'  î  Plagiosloma  gigantea ,  sont  les  Go- 
uailles données  comme  caracléristi- 
iiues.  Les  Charbons  de  terre  du  Lias 
uui  paraissent  provenir  de  Végétaux 
fès-analogues  à  ceux  des  véritables 
(Quilles  sont  en  général  de  qualité 
ibférieure  ,  et  ils  ne  constituent  pas 
ees  dépôts  étendus. 
•  Grès  du  Lias. — Les  Roches  aréna- 
'èes  de  ce  Terrain  prennent  locale- 
ment un  assez  grand  développement  ; 
Iles  renferment  des  empreintes  de 
légétaux  et  des  lits  subordonnés 
Argile  ;  confondues  avec  le  Grès  de 
I  Craie  inférieure  et  même  avec  des 
irès  tertiaires  ,  sous  le  nom  de  Qua- 
'i'r  Sandstein  ,  elles  sont  en  général 
sacées  immédiatement  sur  les  Mar- 
iis  irisées  et  sous  le  Lias  argileux  ,  de 
aauière   que   les  divers  géologues 
iiuvent  par  des  motifs  aussi  valables 
S3  rapporter  les  uns  aux  Marnes  iri- 
tps  ,  les  autres  au  Lias. 

Les  falaises  de  Lime-Regis  en 
ojrsel  Shire ,  le  Solde  la  Bourgo- 
i«e ,  les  environs  de  Bayeux  près 
loen  ,  présentent  des  exemples  du 
aas  que  l'on  rencontre  dans  un 
»and  nombre  d'autres  localités  au- 
uur  du  bassin  central  de  l'Europe. 

*"*■  Oolithe  inférieure. 

Synonymie.  Infcrior  Oolithe  ,  A.; 
wenschiissigc  Oolithe,  G.  C'est  à 
►  te  subdivision  qu'appartient  l'Oo- 
Hihe  ferrugincu.«e  des  environs  de 
Byyeux  ;  la  liste  des  Fossiles  que  cette 
Kche  renferme  ,  comparée  à  celle 
■  »  Fossiles  du  Lias  ,  concourt  avec 
Bciques  superpositions  non  contras- 


TER  169 

tantes  que  l'on  a  observées ,  à  établir 
qu'il  s'est  écoulé  un  assez  long  temps 
avant  que  les  Argiles  du  Lias  aient 
été  recouvertes  par  les  premiers  Cal- 
caires ool  il  biques.  La  Grypkœa  ar- 
cuala si  commune  dans  le  Lias  est  ici 
remplacée  par  la  Gr.  Cimbiiim. 

LOolilhe  inférieure  renferme  de 
la  iiouille  exploitable  [Whitby)  avec 
des  empreintes  de  Fougères,  d'Equi- 
setum  et  de  G^cadées  ;  des  Sables  ar- 
gileux, micacés,  jaunâtres,  commen- 
cent assez  généralement  cet  étage  ooli- 
thique  qui  est  séparé  du  second  ou 
mo^en  par  des  bancs  argileux. 

***  Calcaire  marneux. 

Synonymie.  FuUers'  Earlli. 

Les  environs  de  Baîh  en  Angleterre 
et  les  f:ilaises  d'Arromanches  à  Port- 
en-Bessin  (Mormandie)  fournissent  des 
exemples  d'un  dépôt  marno-calcaire, 
qui  dans  celte  dernière  localité  sur- 
tout a  pris  un  grand  développement; 
sa  couleur  dominante  est  le  gris  jau- 
nâtre ;  il  se  compose  de  couches  norn- 
breuses  d'Argile  et  de  Calcaire  argi- 
leux qui  alternent  entre  elles  et  qui 
renferment  les  Fossiles  marins  moins 
nombreux  et  mieux  conservés  que 
dans  i'Oolithe  ferrugineuse.. 

****  Oolithe  moyenne. 

La  pierre  à  bâtir  de  Caen  ,  celle 
des  environs  de  Bath  ,  désignées  par 
les  géologues  anglais  par  l'expression 
de  Great  Oolithe,  appartiennent  aux 
assises  inférieures;  c'est  une  Roche 
à  grains  oolithiques  très-fins,  très- 
égaux  ,  donnant  des  pierres  de  gran- 
des dimensions  et  fiiciles  à  tailler, 
d'une  couleur  blanche  ou  d'un  jaune 
clair,  et  renfermant  quelques  Fossiles 
marins  entiers  au  milieu  de  débris 
très-finement  triturés  ;  des  Poissons  , 
des  Crocodiles  et  plusieurs  espèces  de 
Plésiosaures  et  Ichtyosaures  sont  les 
aiiimaux  vertébrés  qui  y  ont  été  ob- 
î^ervés.  Au-dessus  de  cette  Roche 
dont  les  exploitations  importantes 
ressemblent  beaucoup  à  celles  du 
Calcaire  grossier  des  environs  de  Pa-- 
ris  ,  les  géologues  anglais  ont  établi 
plusieurs  groupes  qui  u'oppa>l'en- 


»7o  TEK 

lient  qu'à  quelques  localités  ;  tels 
sont  1°  le  Forest-maible  dont  feraient 
partie  les  Roches  de  Calcaire  fissile 
exploitées  à  Stonesfield  près  Oxford 
{Stonesfield  Slate) ,  au  milieu  des- 
quelles on  a  trouvé  avec  des  Coquil- 
les marines  (Trigonies  ,  Ammonites  , 
Nautiles  ,  Bélemnites)  ,  avec  des  Vé- 
gétaux terrestres  (  Fougères ,  Cyca- 
dées  et  Conifères),  des  débris  d'In- 
sectes et  jusqu'à  des  ossemens  d'un 
Çetit  Mammifère  insectivore  de  la 
famille  des  Didelphes  ;  ce  fait  uni- 
que jusqu'à  présent  et  qui  annonce- 
rait l'existence  ou  du  moins  la  pré- 
sence des  Mammifères  sur  les  terres 
dont  sont  venus  les  Végétaux  trouvés 
dans  les  mêmes  couches  ,  a  besoin  , 
jpour  être  admis  dans  la  science  d'une 
manière  définitive ,  qu'il  ne  reste  au- 
cun doute  sur  le  gisement  des  Calcai- 
res fissiles  de  Stonesfield  qui  n'ont 
point  été  retrouvés  même  à  quelques 
lieues  de  la  petite  vallée  dans  laquelle 
on  les  exploite  par  des  puits,  tandis 
que  les  dépôts  que    l'on  regarde 
comme  leur  étant  inférieurs  et  supé- 
rieurs se  voient  en  contact  immédiat 
et  se  présentent  avec  des  caractères 
constans   à  de  grandes   distances  ; 
d'une  autre  part  les  grains  oolithi- 
ques  que  renferment  les  Schistes  cal- 
caires de  Stonesfield  et  les  Roches 
arénacées  qui  les  accompagnent  sont 
comme  disséminés  dans   une  pâle 
étrangère  dans  laquelle  on  trouvé  des 
fragmens  et  des  galets  roulés  de  véri- 
table Calcaire  oolithique;  enfin  tout 
en  regardant  théoriquement  comme 
probable  l'existence  des  Mammifères 
a  cette  époque  reculée,  on  peut  jus- 
qu'à démonstration  du  contraire  sup- 
poser que  les  matériaux  remaniés 
a'un  Terrain  oolithique  auraient  pu 
être  postérieurement  entraînés  avec 
des  Fossiles  de  ce  même  Terrain  dans 
des  cavités  préexistantes,  de  la  même 
manière  que  les  cavernes  à  ossemens 
ont  été  remplies. 

Le  véritable  intérêt  de  la  science 
veut  qu'on  laisse  subsister  les  doutes 
tant  que  l'on  n'a  pas  réellement  les 
moyens  delcslever,  quelles  quesoient 
les  ihcorics  que  les  laits  douteux  ap- 


TEll 

puieut  ou  contrarient.  C'est  au  Fo 
rest-marble  des  Anglais  que  sur  1 
continent  on  rapporte  le  Calcaire  . 
Polypiers  de  Caen,  les  Schistes  calcai 
res  de  Solenhofen  (Pierre  lithogra- 
phique) etd'Eichslœdl,  célèbres  pai 
les  nombreux  Fossiles  qu'ils  renfer- 
ment, parmi  lesquels  on  cite  aussi  de- 
Insectes  et  les  ossemens  de  deux  espè 
ces  perdues  de  Reptiles  volans  (  Pté- 
rodactyles) dont  les  Schistes  de  Slo- 
nesfîeld  renfermeraient  égalemen  t  de- 
débris  ,  si,  comme  le  pense  le  célèbre 
Buckland  ,  les  ossemens  regardés  jus 
u'à  présent  comme  des  os  d'Oise;iu> 
evaient  être  plutôt  rapportés  à  ce? 
Reptiles  singuliers.  Le  Cornbras/t 
l'Oolithe  filicifère  de  Mamers  (J.  Des- 
noyers) appartiennent  à  l'étage  supé- 
rieur de  l'Oolithe  moyenne. 

*****  Argile  de  Dives. 

Synonymie.   Oxford  Clay  ,  A. 
Marne  oxfordienne. 

Formation.  Très-analogue  à  CiWc 
du  Lias  et  par  conséquent  fluvio- 
marine  ,  composée  de  bancs  épais 
d'une  Argile  bleue  violâtre  avec  de 
lits  minces  ou  des  nodules  de  Calcair 
marneux  à  grains  fins.  Les  Fossile^: 
entiers  sont  très-nombreux  ;  des  dé- 
bris d'Animaux  fluviatiles  (  Croco- 
diles,  Ichtyosaures  )  et  deVégélau» 
terrestres,  sont  mêlés  aux  Coquille^ 
marines  parmi  lesquelles  des  Ainmo-^ 
niles ,  des  Trigonies  ,  des  Pernes ,  de^i 
Tércbratules ,  etc.,  et  le  Gryphœa  r//-f 
latala,  dominent.  Les  environs  d'Ox 
ford  et  les  côtes  du  Calvados,  de  Vil 
lers-sur-Mer ,  Dives  (  Vaches- ISoi 
res)  ,  Mamers ,  Boulonais  ,  etc.  L 
Gypse  que  l'on  reucontre  dans  1 
Argiles  de  Dives  et  d'Oxford  ne  peu 
pas  être  considéré  comme  de  forma 
tion  coulemporaine  ;   ce   sont  d 
Cristaux  disséminés  produits  aprr 
coup  par  le  jeu  des  aflS.nités  à  la  suit 
de  la  décomposition  des  Pyrites  qtt 
ces  Marnes  renferrarent  abondant^ 
ment. 

♦•****  Oolilhe  supérieure. 

La  grande  quantité  de  Polypi 
qui  cai  aclérisent  les  principaux  ba  . 


3 


TER 

rie  cette  sërie  supérieure  à  l'Argile 
eie  Dives  et  d'Oxford  les  a  fait  dësi- 
ifner  par  les  géologues  anglais  sous 
(enom  de  Coral-Rag qu'il  ne  faut 
atas  confondre  avec  le  Calcaire  à  Po- 
lypiers de  Gaen  qui  est  plutôt  le  Fo- 
eresl-marble.  Le  Calcaire  à  Dicérates 
Hfortagne  ,  Bou'onais) ,  celui  de  Yil- 
'•ers  à  Trouville  (Calvados),  d'Hed- 
'  ilngton  près  Oxford,  etc.,  sont  des 
xemples  de  ce  Terrain  dont  quel- 
l  [ues  assises    supérieures  semblent 
I  iresqueuniquementcomposées d'une 
>ctiie  Gryphëe  ,  Gr.  virgula  (Luma- 
helle  du  Havre,  du  Boulonais ,  des 
nvirons  de  Beauvais  ,  de  la  Ro- 
helle ,  etc.) 

*******  Argile  d'Honfleur. 

Synonymie.  Kimnieridge  -  Clay  , 
larue  argileuse  havrienne. 
Formation.  Très-analogue  à  celles 
es  Argiles  de  Dives  et  du  Lias  ;  flu- 
io-niarine,  Argile  bleue  ,  lits  fissi- 
es,  Fossiles  marins  nombreux  (Os/refl 
tiltoidea,  caractéristique),  Bois,  Cro- 
odiles,  Ichtyosaures,  etc.  ;  cap  la 
lève ,  Villers-Ville  ,  Oxford  ,  Kim- 
.leridge  ,  Boulonais  ,  etc. 

********  Oolithe  de  Portland. 

Synonymie.  Portland  Stone. 
Formation.  Marine  ,  Calcaire  ooli- 
lique  à  grains  fins,  fournissant  de 
rrès-belles  pierres  à  bâtir  :  Silex  cor- 
dés en  lits  interrompus.  Le  Pecten 
imellosus  ou  \ Amtnonites  triplicatus 
»3nt  donnés  comme  Fossiles  caracté- 
istiques  de  ce  dépôt  oolilhique  su- 
eërieur  à  l'Argile  d'Honfleur.  L'île 
lee  Portland  est  Je  type  de  ce  Ter- 
un  dont  on  ne  peut  citer  des  exem- 
les  bien  positifs  sur  le  continent, 
|tiUoique  dans  le  Boulonais  on  en  re- 
rouve  des  traces. 

D.  Terrains  Weldiens. 

'  On  peut  réunir  sous  ce  nom  et 
>tnme  un  exemple  bien  caractérisé 
Ji/une  grande  formation  due  aux  at- 
Irrisscmens  produits  dans  la  merp;jr 
eaux  douces  afflueutes  qui  alter- 
llitivement  ont  déposé  à  peu  de  dis- 
■*rie  de  l'embouchure  d'un  fleuve 
Calcaires  ,  des  sables  et  des  va- 


TER  171 

ses  avec  de  nombreux  débiis  de  Vé- 
gétaux terrestres  ,  d'Animaux  fluvia- 
tiles  qui  se  sont  trouvés  accidentelle- 
ment mêlés  à  quelques  Fossiles  ma- 
rins. 

Comme  cela  doit  être  ,  cette  for- 
mation est  locale  et  très-circonscrite  ; 
les  difFérens  étages  que  l'on  a  reconnus 
dans  sa  composition  ,  i°  le  Calcaire 
de  Purbeck  ,  2°  le  Sable  ferrugineux 
d'Hasting,  5°  l'Argile  de  Weald,  ne 
sont  pas  également  développés  dans 
les  mêmes  lieux  ;  ils  le  sont  même 
plus  souvent  en  raison  inverse  l'un 
de  l'autre.  La  liaison  intime  de  ces 
Terrains  avec  le  Calcaire  oolithique 
inférieur  et  avec  les  Roches  arénacées 
de  la  Craie  fjui  l'un  et  l'autre  sont 
sans  contredit  des  sédimens  formés 
dans  la  mer ,  l'association  des  Fossi- 
les marins  avec  les  Fossiles  terrestres 
et  fluviatiles  plus  nombreux ,  il  est 
vrai  ,  fournissent  des  caractères  et 
des  inductions  qui  suffisent  pour  em- 

f>êcher  de  regarder  ces  dépôts  comme 
acustres. 

*  Le  Calcaire  de  Purbeck. 

Synonymie.  Purbeck  Liraestone  ; 
Lumachelle  de  Purbeck. 

Formation.  Fluvialile.  Calcaire 
compacte,  concréiionné  ou  fissile,  eu 
bancs  quelquefois  très-durs  et  sus- 
ceptibles de  recevoir  un  poli  brillant. 
Coquilles  univalves  analogues  au 
Paludina  viuipara  ,  Coquille  fluvia- 
lile. 

Fossiles.  Empreintes  de  Poissons 
dans  les  lits  argileux  fissiles  ,  Cro^- 
codiles  ,  Tortues  ,  Huîtres. 

Exemple.  L'île  de  Puibeck  ,  la 
partie  supérieure  de  l'île  de  Portland 
au-dessus  du  Calcaire  oolithique  de 
ce  nom  ,  le  même  Calcaire  en  bancs 
subordonnés  dans  les  Argiles  de 
Sussex. 

**  Sable  ferrugineux  d'Hasting. 

Synonymie.  Iron-Sand,  Hasling's- 
Sand,  Tilgatc-Beds ,  Aiscn-Sand&- 
tein. 

Formation.  Allérissement  fluvia- 
tile.  Sable  et  Grès  presque  toujours 
colorés  en  rouge  et  en  noir  par  le 


17»  TER 

Fer  hydroxidé.  Bancs  irès-puissans 
intercalas  ,  d'Argile  plastique  mar- 
brée de  rouge  ,  de  jaune  et  de  brun  , 
comme  l'Argile  plastique  terliaire 
(Savigny). 

ï'ossiles.  Terrestres  et  fluvialiles  ; 
Lignite  eti  bancs  ou  en  fragmens  dis- 
sémines dans  les  Sables  et  lès  Grès  ; 
os  de  Mëgabsaure,  d'Iguanodon  ,  de 
Plésiosaures  ,  de  Crocodiles  ,  de  Tor- 
tues, de  Poissons  ,  d'Oiseaux  ;  C_yrè- 
nes  ,  Paludin«s  ,  Unio  ,  Potamiâes  , 
Oursins. 

Exemple.  Sus^ex,  Hasling,  envi- 
ions de. -Beauvais  (Savigny),  cap  la 
Hève,  etc. 

Argile  Weldienne. 

Synonymie.  Weald-Clay  ,  Tets- 
vorlh-Clay,  Oaktree-Clay. 

Formation.  Fluviatile.  Argile  sou- 
'vcnt  plastique  contenant  des  bancs 
de  Calcaire  compacte  et  de  Sable  fer- 
rugineux subordonnes. 

Fossiles.  La  plupart  de  ceux  des 
■Sables  ferrugineux  {Cypris  faba,  ui- 
vipara?).  Ce  dépôt  bien  caractérisé 
dans  les  vallées  de  Kent  et  de  Sussex 
6e  voit,  moins  développé,  sur  la  côte 
française  auprès  du  cap  la  Hève  et 
dans  le  pays  de  Bray,  au  nord-ouest 
de  Beauvais. 

E.  Terrains  crétacés. 

Si  l'on  fait  abstraction  des  forma- 
tions d'eau  douce  accidentelles  et  lo- 
cales dont  il  vient  d'être  question,  les 
Terrains  crétacés  d'origine  marine 
succèdent  aux  Terrains  jurassiques 
ou  oolilbiques  dont  ils  se  distinguent 
par  un  grand  nombre  de  corps  or- 
ganisés qui  leur  sont  particuliers  ;  ce- 
pendant ils  renferment  encore  la  plu- 
part des  genres  des  systèmes  anté- 
rieurs dont  on  ne  retrouve  plus  d'in- 
dices dans  les  Terrains  tertiaires,  tels 
que  les  Ammonites  ,  Trigonies  ,  Pla- 
gioslomes  ,  Bolemnites. 

Farmi  les  Fossiles  caractéristiques 
des  Terrains  crétacés,  on  cite  les  Ha- 
miles,  Turrilites,  Scapliitcs  et  Bacu- 
liles,  ainsi  que  Vinoceramus  su/ca- 
tiis  ,  le  Caùlliis  Cuvieii  et  le  Gry- 
pliœa  Colutnba.  On  peut  dans  ces 


TER 

Terrains  distinguer  l'étage  infcricu» 
ou  aiénacé  qui  par  ses  Grés  ,  ses  Ar- 
giles (  t  ses  Jjgiiiles,  le  lie  aux  Ter- 
rains VVeldieus  ,  et  l'étage  supéricui 
ou  calcaire  dans  lequel  existe  la  Craie 
projireuient  dite  :  c'e^t  à-dire  celle 
Roclie  calcaire  blancbe,  tendre,  ta- 
chante, qui  compose  la  plus  grande 
partie  des  falaises  des  deux  rives  du 
canal  de  la  Manche,  entre  le  Havre 
et  Calais. 

La  quantité  de  sable  disséminé, 
qui  entre  dans  la  compo;ition  de  la 
Craie  supérieure,  est  très- variable,  et 
les  proportions  généralement  crois- 
sautes  des  étages  supérieurs  aux  in- 
férieurs ont  conduit  les  géologues 
à  distinguer  trois  grandes  assises 
crayeuses,  auxquelles  ils  ont  donné 
des  dénominations  particulières  : 
1°  l'inférieure  ou  Craie  chloriléc; 
2°  la  moyenne  ou  Craie  Tuffau;  S"'  la 
supérienie  ou  Craie  blancbe. 

Il  est  cependant  essentiel  de  faire 
observer  que  ces  divisions  distinctes 
qu'il  est  possible  d'établir  dans  les 
Terrains  du  centre  de  l'Europe,  et 
particulièrement  sur  les  deux  rives  du 
canal  de  la  Manche  ,  s'effacent  déjà 
dans  les  terrains  crétacés  qui  s'ap- 
puient sur  les  hautes  montagnes  des 
Alpes  et  des  Pyrénées,  dont  ils  for- 
ment en  partie  les  contreforts,  et 
même  les  crêtes  les  plus  élevées  dans 
certains  points.  Dans  ces  dernières 
localités  ,  les  terrains  crétacés  ne  sont 
plus  leconnaissables  pour  les  géolo- 
gues habitués  à  les  étudier  autour  du 
bassin  parisien.  Les  Roches,  par  leur 
dureté,  par  leurs  couleurs,  peuvent 
être  et  ont  été  confondues  avec  celles 
de  Terrains  plus  anciens.  Ce  sont 
spécialement  les  Fossiles  qui ,  dans 
ces  derniers  temps,  ont  conduit  avec 
les  inductions  tirées  des  superposi- 
tions ,  à  reconnaître  la  présence  des 
terrains  crétacés  dans  la  composition 
de  nos  grandes  chaînes  européennes. 

*  Craie  inférieure  ou  chlorilée. 

Synonymie.  S.  Sable  et  Grès  verts  ; 
Inferior  Grecn  Sand  ,  A. 

l  ormaiion.  Allérissemcnt  mîfrin  ; 
Sable  ferrugineux  ou  colore  an  vcri 


TER 

lus  ou  moins  foncë  par  les  grains 
)uvent  Irès-gros  de  Fer  silicalé;  no- 
ules  de  Fer  phosphaté;  bancs  de 
irès  Irès-durs  subordonnes. 

Fossi/es.  Marins  ti  ès- nombreux  , 
'  u  mi  lesquels  on  trouve  beaucoup 
•  débris  ,  quelques  Fossiles  tei  res- 
•s  (  bois  )  subordonnés. 
Ces  Fossiles  appartiennent  à  un 
-S-grand  nombre  des  genres  qui 
1  actérisent  les  Terrains  secondaires 
l  écédens  ,  et  qui  manquent  dans  les 
"errains  tertiaires  ,  tels  que  les  Am- 
loriites,    Plagiosloines  ,   Podopsis  , 
iiocérames,  Trigonies,  etc.  Les  plus 
.iraclcrisliques  sont  les  Gervilia  at'i- 
loides  ^  l  âelis  minor,  Tri^onia  ali- 
'mis. 

**  Craie  moyenne  ou  TufTau. 

Celte  variété,  distincte  dansia  ccin- 
i.re  sud-est  du  bassin  central  de  la 
lance  ,  se  confond  ,  soit  avec  la 
rnie  inférieure  sableuse  ,  soit  avec 
Craie  supérieure  tendre  ;  elle  ne 
itlere  réellement  de  Cf:lle-ci  que  par 
:ie  proportion  plus  sensible  de  sa- 
le; elle  est  plus  dure,  moins  blan- 
e,  et  fournit  de  très- bonnes  picr- 
^  à  bâiir.  Les  assises  distinctes  sont 
avent  sépaiées  par  des  bandes  irré- 
ilières  plus  siliceuses,  et  même  par 
'  S  rognons  de  Silex  ordinairement 
londs. 

Les  Fossiles  ,  moins  aboudans  que 
'is  la  Craie  sableuse  inférieure, 
lit  à  peu  près  les  mêmes;  cepen- 
uit  les  dépouilles  des  Animaux  pé- 
,'ieus   remportent  sur  celles  des 
)ilusques  littoraux. 
I'>nlre  la  Craie  inférieure  et  la  Craie 
(Tau  ou  moyenne, on  rencontre  fié- 
lemment  des  lit-i  argileux  (Gault) 
ni  contiennent  beaucoup  de  Fos- 
les  marins  bien  consejvés. 

***  Craie  blanche. 

C'est  un  précipité  formé  proba- 
rnenl  loin  dos  cotes,  et  après  que 
[)articules  grossières  ,  suspendues 
IIS  les  mêmes   eaux,  avaient  été 
;  »  dépoiécs.  Lu  Craie  blanche,  dont 
i(i  dd  Meudon  et  des  rôles  de  Nor- 
iindie  (Dieppe,  Calais)  otlVc  des 


TER  175 

exemples  ,  8e  voit  également  sur  les 
côtes  de  l'Anglelerre  (Albion).  La 
stratification  y  est  peu  apparente;  la 
masse,  qui  a  quelquefois  plusieurs 
centaines  de  pieds  d'épaisseur ,  cit 
coupée  horizonlalenienl  et  de  six, 
huit  à  quinze  pieds  de  distance  par 
des  lignes  de  rognons  siliceux  (Silex 
pyromaque),  et  même  par  des  lits 
minces  et  continus.  La  disposition  et 
la  forme  de  ces  Silex  annoncent  que 
ces  corps  n'ont  pas  préexisté  à  la 
masse  qui  les  enveloppe,  mais  plutôt 
que  ce  sont  le  résultat  de  la  conglo- 
rnération  sur  certains  points  de  la 
matière  siliceuse  d'abord  disséminée 
dans  la  pâte  calcaire. 

To  ute  la  Craie  blanche  ne  contient  , 
pas  de  Silex,  la  partie  inférieure  eu 
est  souvent  dépourvue. 

Les  Fossiles  sont  plutôt  rares  qu'a- 
bondans;  cependant  quelques  lils  en 
reJiferment  eu  grand  nombre  :  ils 
sont  tous  marins  et  accompagnés  ra- 
rement de  Bois  terrestres. 

Plusieurs  grands  Pteptiles  inconnus 
{Mososarirus)  ont  été  trouvés  dans  la 
Craie  supérieure  de  Maëslricht.  On 
cite  avec  raison  le  Catillus  Cuvieri 
comme  un  des  Fossiles  le  plus  carac- 
téristiques. 

IIP  Classe. — Terrains  tertiaires. 

Tous  les  Terrains  supérieurs  à  la 
Craie  doivent  être  compris  sous  cette 
dénomination  générale;  il  s'en  faut 
cependant  qu'ils  soient  tous  du  même 
âge,  et  parmi  eux  il  est  possible  de 
leconnaître  des  dépôts  très-dislincts 
formés  soit  eu  même  temps  sous  des 
influences  très  -  dilFéreules  ,  tantôt 
sous  des  influences  semblables  dans 
des  temps  différens.  Jusqu'à  présent 
ou  peut  dire  que  la  limite  qui  sépare 
la  Craie  des  Terrains  qui  lui  sont 
supçi  poscs ,  est  suffisamment  tran- 
chée; mais  il  ne  s'ensuit  pas  que  ce 
que  nous  voyons  autour  de  nous  soit 
de  même  partout,  il  est  même  Pio- 
bd)le  qu'entre  les  produits  de  di-ux 
époques  très-difl'érenlcs  pour  nous, 
il  s'est  fait  des  dépôts  qui  participent, 
pitr  leurs  caractères  zoologitiues ,  et 
des  Terrains  secondaires  et  des  Ter- 


174  TER 

rains  tertiaires  ;  aussi  ne  faut-il,  dans 
l'état  actuel  de  la  science,  regarder 
l'opposition  que  l'on  remarque  dans 
deux  séries  de  Terrains  immédia- 
tement superposés  que  comme  un 
fait  local. 

Dans  les  Terrains  tertiaires  on  ne 
voit  plus  ni  Ammonites,  ni  Bélem- 
nites ,  ni  Plagiostomes,  Catillus,  etc., 
et  l'on  voit,  au  contraire,  un  grand 
nombre  de  genres  inconnus  et  d'es- 
pèces nouvelles.  Presque  tous  les 
Terrains  tertiaires  sout  ou  des  dé- 
pôts littoraux,  ou  des  dépôts  isolés, 
faits  dans  des  localités  circonscrites; 
de  sorte  que  l'on  conçoit  facilement 
les  différences  qui  les  distinguent  en- 
tre eux. 

Tous  les  Terrains  terlaires  actuel- 
lement soumis  à  l'inspection  des  géo- 
logues ,  n'ont  pas  été  émergés  en 
même  temps,  et  les  uns  étaient  peut- 
être  déjà  depuis  long-temps  aban- 
donnés par  les  eaux,  que  les  autres 
n'étaient  pas  encore  déposés;  aussi 
parvient-on  chaque  jour  à  séparer 
et  à  rapporter  à  des  âges  très-diffé- 
rens  des  dépôts  que  l'on  avait  con- 
fondus et  que  l'on  regardait  comme 
contemporains.  Desnoyers  est  l'un 
des  géologues  qui  a,  dans  ces  der- 
niers temps ,  fourni  les  meilleures 
preuves  de  cette  succession  dans  les 
formations  tertiaires ,  et  qui  a  classé 
une  grande  partie  des  dépôts  connus 
dans  l'ordre  relatif  de  leur  ancien- 
neté. Ses  observations,  d'accord  avec 
celles  d'Elie  de  Beaumont ,  de  Boue  , 
de  Lyell  et  d'un  grand  nombre  d'ob- 
servateurs, ont  même  démontré  que, 
pendant  la  formation  de  la  série  des 
Terrains  tertiaires  ,  la  surface  de  la 
terre  a  été  agitée  par  de  violentes 
commotions ,  à  la  suite  desquelles 
nos  plus  hautes  montagnes  alpines 
ont  été  soulevées,  et  la  forme,  ainsi 
que  la  relation  des  bassins  marins, 
ont  changé.  Un  des  accidens  que  pré- 
sentent fréquemment  les  divers  dé- 
pôts tertiaires,  c'est  l'alternance  d'as- 
sises qui  ne  renferment  que  des  dé- 
pouilles d'Animaux  ou  de  Végétaux 
fluvialiles  et  terrestres  avec  d'autres 
assises  entièrement  remplies  de  Fos- 


TER 

siles  marins  ;  c'est  encore  le  mélang« 
de  Fossiles  des  eaux  douces  avec  1 
débris  des  êtres  qui  ont  habité  1 
mer.  Ces  faits ,  déjà  observés  da'_ 
les  Terrains  plus  anciens  (Charbo 
de  Terre,  Calcaire  de  Purbeck,  Argii 
de  Weald  ),  s'expliquent  également 
pour  presque  tous  les  cas  ,  par  1 
afRuens  d'eau  douce  dans  les  bassin 
marins;  aSluens  d'autant  plus  nom 
breux,  que  la  suiface  des  Terres  dë-^ 
couvertes  a  été  plus  étendue.  Dans, 
un  petit  nombre  de  circonstances, 
ou  peut,  il  est  vrai,  attribuer  les 
alternances  à  des  changemcns  rela- 
tifs de  niveau  de  divers  points  du 
sol,  à  la  suite  des  grands  bouleverse- 
mens  que  nous  avons  signalés.  Par 
exemple,  il  semble  démoutré  que  les 
Faluns  marins  de  la  Touraine  sont 
superposés  aux  Meulièies  lacustres 
des  Terrains  parisiens;  mais  on  peut 
moins  expliquer  cette  alternance  par 
un  soulèvement  des  mers  au-dessus 
de  leur  niveau  précédent ,  que  par 
l'affaissement  du  sol  déjà  émergé. 

Entrer  dans  de  plus  grands  détails' 
à  ce  sujet,  ce  serait  revenir  sur  les 
généralités,  trop  longues  peut-être, 
qui  sont  en  tête  de  cet  article. 

Jusqu'à  ce  que  l'on  soit  parvenu  à 
établir  une  série  chronologique  con- 
tinue des  dépôts  tertiaires  connus, 
si  toutefois  cette  tentative  peut  être 
couronnée  de  succès ,  on  les  divise 
assez  naturellement  en  deux  grands 
groupes  dont  on  peut  trouver  les 
types  dans  les  Terrains  des  environs 
de  Paris  d'une  part,  et  dans  les  col- 
lines subapennines  de  l'autre  :  i"  les 
Terrains  tertiaires  parisiens;  a®  les 
Terrains  tertiaires  subapennins. 

A.  Terrains  tertiaires  parisiens» 

*  Argile  plastique. 

Synonymie.  Plastic-Clay. 

Formation.  Fluvio-marine. 

Fossiles.  Marins  et  fluvialiles,  selon' 
les  localités. 

Dans  les  anfractuosités  de  la  Craie 
déjà  consolidée  et  comme  ravinée, 
on  trouve  des  dépôts  puissans  ,  mais 
non  continus,  d'Argile  blanche  ou' 


TER 

»Iorce  en  rouge,  jaune  et  gris,  qui 
t  propre  à  la  fabrication  des  poté- 
es fines.  Souvent  ces  dépôts  repo- 
nt  sur  des  galets  ou  cailloux  roulés 
liceux;  ils  alternent  avec  des  bancs 
■  Sable  et  de  Grès  qui  le  plus  sou- 
nt  les  recouvrent;  des  amas  de 
ignite  plus  ou  moins  puissans,  et 
IIS  lesquels  on  reconnaît  la  prd- 
ice  de  Végétaux  dicotylédones, 
s  débris  de  Reptiles  (Crocodiles) 
des  Mollusques  fluviatiles  carac- 
1  isent  l'Argile  plastique  de  nos  en- 
ons  ,  tandis  qu'autour  de  Londres 
dans  l'île  de  Wight ,  le  même  Ter- 
un  ne  renferme  que  des  Fossiles 
'^rins.  Au  surplus,  l'Argile  plas- 
que  proprement  dite ,  qui ,  dans  ces 
tféreiites  localités  ,  offre  les  mêmes 
iractères  minéralogiques ,  ne  con- 
ent  pas  de  Fossiles  ;  ceux-ci  se 
>ient  plutôt  dans  les  Sables  et  Grès 
ipérieurs. 

Les  Argiles  de  Vanvres  ,  de  Gen- 
Ily,  de  Dreux,  sont  des  exemples 
1  Terrain  d'Argile  plastique.  Nulle 
iPt  ce  dépôt  Me  paraît  coulenii*  les 
ossiles  de  la  Craie. 

**  Calcaire  grossier. 

Synonymie.  Calcaire  à  Céritbes  , 
)ndon-Clayj   Calcaire  trilonien 
;  irongniart;. 
.  Formation.  Marine  de  rivage. 
Le  Terrain  de  Calcaire  grossier  est 
)"raposé  d'assises  distinctes  de  sédi- 
(ens  plus  ou  moins  fins,  et  dans  les- 
iiels  on  voit  distinctement  les  débris 
itlurés  de  Coquilles  et  d'autres  corps 
-arins  avec  lesquels  on  en  trouve 
iii  ont  conservé  leur  intégrité ,  sur- 
'  lit  dans  certaines  localités  ,  comme 
I  ignon  ,  Courlagnon  ,  Parnes,  Ma- 
ly  ,  etc.  Ces  Fossiles  ,  qui  ont  été 
>bjet  de  recherches  et  de  travaux 
'irticuliers,  sont  en  très-grand  nom- 
'«"e  (plus  de  douze  cents  espèces), 
tous  jusqu'à  présent  paraissent 
tfférer  de  ceux  des  Terrains  plus 
iicicns  ;    ils   diffèrent   également , 
iiioique  d'une  manière  moins  iran- 
i'  jée ,  des  Fossiles  des  Terrains  su- 
f  irieurs  ou  subapenuins.  Le  Calcaire 
•ossier,  exploité  autour  de  Paris, 


TER  ,75 

fournit  les  pierres  d'appareils  et  les 
moellons  employés  dans  les  cons- 
tructions de  celte  grande  cité. 

***  Grypse  palœothérien. 

Synonymie.  Gypseous  fresh-water. 
Formation.  Fiuvialile ,  sous-raa- 
rine. 

Au  milieu  des  Calcaires  grossiers 
ou  aperçoit  déjà  localement  (  Nan- 
terre,  Vaugirard)  des  dépôts  plus  04 
moius  puissans  d'Argile  ou  de  Mar* 
nés  calcaires,  qui  renferment  des  Co- 
quilles d'eau  douce,  des  ossemens 
de  grands  Mammifères  perdus,  et  du 
Gypse,  ainsi  que  des  nodules  de 
Slronliane.  Ces  dépôts  accidentels 
annoncent  que  dans  la  baie  marine, 
sous  les  eaux  de  laquelle  se  déposait 
le  Calcaire  grossier  marin  ,  il  débou- 
chait quelque  cours  d'eau  douce,  qui 
de  temps  en  temps  apportait  son  tri- 
but à  la  mer.  Des  circonstances  qu'il 
n'est  pas  possible  de  développer  ici, 
ont  fait  prédominer,   pendant  un 
temps  plus  ou  moins  long  ,  l'arrivée 
des  matériaux  fluviatiles  et  du  Gypse 
ui  ont  donné  lieu  à  un  Terrain  d'eau 
ouce  qui  s'est  trouvé  intercalé  dans 
les  dépôts  marins;  aussi  le  Terraia 
gypseux  ne  forme- 1- il  réellement 
qu'un  grand  amas  ovoïde  ,  dont  la 
plus  forte  épaisseur  correspond  aux 
buttes  de  Montmartre.  On  peut  ob- 
server que  cet  amas  n'a  cependant 
été  formé  que  successivement ,  puis- 
qu'il est  stratifié.  Les  ouvriers  qui 
l'exploitent  distinguent  trois  masses 
gypseuses  :  1°  la  supérieure  ou  haute 
masse  ;  2°  la  moyenne  ou  seconde 
masse;  5°  l'inférieure  ou  basse  masse. 
Elles  sont  séparées  les  unes  des  au- 
tres par  des  lits  plus  ou  moins  nom- 
breux et  épais  de  Marnes  qui  ne  sont 
pas  employées. 

La  Rocnc  gypseuse  est  un  vérita- 
ble Sel  qui  semble  avoir  été  précipité 
d'une  dissolution  ,  soit  que  le  Gypse 
soit  arrivé  réellement  dissout  dans 
les  eaux  courantes  qui  afRuaient 
dans  ce  lieu  ,  soit  que  ces  eaux  fus- 
sent chargées  d'une  certaine  quan- 
tité d'Acide  sulfurique  qui,  ren- 
contrant de  la  Chaux  carbonatée  en 


176  TER 

suspension ,  ramail  transformée  en 
Sulfate. 

La  présence  dans  le  Gypse  pa- 
risien des  grands  Maminifères  de 
cures  inconnus,  auxquels  Guvier  a 
onné  les  noms  de  Falœolherium , 
à!  Jnoplotherium  ,  de  Dicliohunes , 
Chœropo lames,  etc.,  est  trop  connue, 
et  il  nous  reste  trop  peu  de  place  pour 
que  nous  ne  nous  empressions  pas 
de  renvoyer  aux  ouvrages  spéciaux 
de  Guvier  et  Brongniart  sur  ce  sujet, 
l'un  des  plus  importuns  de  la  géolo- 
gie moderne. 

Avec  les  Mammifères  cités  ci-des- 
sus, le  Gypse  renferme  encore  les  dé- 
bris de  nombr  eux  Reptiles  (Croco- 
diles, Tortues),  de  Poissons,  etc.  Les 
plâtrières  d'Aix  en  Provence ,  qui 
paraissent  devoir  être  comparées  à 
celles  de  Paris  ,  renferment  en  outre 
une  très-grande  quantité  d'Iusecles 
terrestres  de  tous  les  ordres.  De 
même  que  dans  le  Calcaire  gro-ssier, 
on  a  observé  des  dépôts  d'eau  douce 
intercalés,  on  voit  dans  le  grrind 
amas  gypseux  ses  lits  alterner  avec 
d'autres  lits  qui  renferment  dos  Co- 
quilles marines  (Hutte  aux  Gardes, 
Montmartre,  Soisy,  etc.);  de  sorte 
que  les  conséquences  exlraordmai- 
res  auxquelles  avait  d'abord  donné 
lieu  l'observation  des  Terrains  paii- 
siens,  ne  paraissent  réellement  pas 
fondées,  et  personne  ne  croit  plus 
que  des  irruptions  et  des  retraites 
alternatives  des  mers  soient  néces- 
saires pour  expliquer  la  formation 
des  Terrains  parisiens. 

Le  Gypse  propren)enl  dit  est  re- 
couvert par  des  Marnes  ,  parmi  les- 
quelles une  Marne  argileuse  verte  se 
lait  remarquer  par  sa  constance. Cette 
Marne  ,  très-argileuse  ,  et  qui  est 
employée  aux  environs  de  Paris  à  la 
fabrication  des  tuiles  ,  carreaux  ,  bri- 
ques et  poteries  grossièrt^s ,  ne  con- 
tient pas  de  Fossiles,  mais  elle  est 
au  milieu  d'autres  lits  de  diverses 
couleurs,  qui  reideriuent  les  unes  des 
Coquilles  d"eau  douce,  telles  que 
Lymnécs  et  Planorbcs  (  Pantin  )  ;  les 
autres  des  Huîtres  ,  des  Cériles,  des 
débris  de  Poissons  marins,  clr. 


TEll 

****  Sables  et  Giès  marins  supé- 
rieurs. 

Synonymie.  Dpper  marine. 
J^oi matiun.  Attérissement  maria 
Sable  stratifié  eu  lils  distincts  fer 
rugineux  ,  micacé  ,  quelquefois  trè- 
blauc,  remplacé  par  des  bancs  d 
Grès  tiès-dur  qui  ne  sont  pas  con 
tinus,  et  sont  visiblement  le  résulta 
de  l'agglutination  du  Sable  par  place 
Ce  grand  dépôt  sableux,  qui  cou 
louue  les  hauteurs  de  toutes  les  col- 
lines des  environs  de  Paris,  renferra 
des  Coquilles   marines  très-analo- 
gues à  celles  du  Calcaire  grossier; 
mais  comme  elles  ont  presque  par- 
tout été  détruites,  leurs  moules, 
très-difficiles  à  bien  caractériser  spé- 
cifiquement, ne  se  voient  que  dans 
les  bancs  de  Grès  qui  généralement 
occupent  les  parties  supérieures  du 
dépôt. 

»***■*  Calcaire  d'eau  douce  supé-  . 
rieur  et  Meulières. 

Synonymie.  Upper  marine. 

Formation.  Un  grand  df'pôt  ,  qiii 
semble  avoir  eu  réellement  lieu  sous 
des  eaux  douces  fluvialiles  et  lacus- 
tres, recouvre  les  Sables  marins,  et 
il  difière  par  place  quant  à  la  nattn'e 
des  Roches  dont  il  est  composé  :  tan- 
tôt ce  sont  des  Calcaires  à  grains  fins, 
tantôt  ce  sont  des  Silex  caverneux 
propres  à  faire  des  meules  ,  et  qui 
contiennent,  avec  des  Lymuées  ,  des 
Planorbes  ,  des  Hélices,  etc.,  des  de- 
bris  de  Végétaux  aquatiques  (Chara, 
Gyrogonites). 

Les  Meulières  des  plateaux  pari- 
siens et  le  Calcaire  des  environs 
d'Orléans  appartiendraient  à  ce  dé- 
pôt lacustre  supérieur;  mais  il  faut 
remarquer  qu'à  la  partie  sud  et  sud- 
est  du  Bassin  parisien,  la  formatioa 
d'eau  douce  la  plus  superficielle  se 
lie  sans  interruption  avec  l'Argile 
plastique  qui  recouvre  la  Craie,  d 
qu'une  grande  partié  de  celte  loi^ 
innlion  peut  être  considérée  comme 
contemporaine,  et  du  Gypse,  et  d» 
Calcaire  grossier  lui-même.  Cette  ob:- 
serNation  s'applique  à  ce  que  non* 


j  TER 

ms  à  (lire  en  quelques  mois  des 
lains  tertiaires  subapennins. 

.  Terrains  tertiaires  subapen- 
nins. 

(Quoique  d'une  manière  générale 
\5  puissent  être  considérés  comme 
ilus  récens  que  notre  C:dcaire  gros- 
sier parisien,  on  ne  peut  établir,  en- 
ae  les  diflerens  membres  dont  ils  se 
L>oinposent  et  les  formations  pari- 
tiicnnes ,  des  rapports  exacts;  ils  se 
uûm  posent  de  grands  amas  argileux 
Meuâtres ,  qui  renferment  des  Li- 
mites et  de  nombreux  débris  de 
I  lollusques  marins,  presque  tous  dif- 
jérens  de  ceux  du  Calcaire  grossier 
(uarisien,  et  ayant  beaucoup  plus  d'a- 
laalogie  avec  le  lest  des  Mollusques 
lui  vivent  encore  dans  les  mers  eu- 
i  ironnanles. 

Les  Argiles  sont  surmontées  par 
des  dépôts  de  Sables  ferrugineux  et 
tle  Gadioux  roulés,  au  milieu  des- 
iiuels  on  trouve  non-seulement  des 
.Joquilles  marines ,  mais  aussi  des 
lïssemens  de  grands  Mammifères  ter- 
eestres.  Ces  derniers  dépôts  se  con- 
londent  avec  ce  que  l'on  a  appelé  le 
Oituvium  ;  mais  devant  avouer  fran- 
Ihement  qu'après   avoir  beaucoup 
Uudié  et  réfléchi,  nous  ne  savons 
>)lus  ce  que  c'est  que  le  Diluuium,  ou 
l 'lutôt  s'il  y  a  eu  un  Diluviian  en  lant 
l-,u  il  faudrait  le  considérer  comme 
te  résultat   d'un   cataclysme  uni- 
versel; nous  renvoyons  pour  celte 
liiscussion  au  dernier  Mémoire  que 
nous  avons  publié  dans  ceux  de  la 
•Société  d'Histoire  naturelle  de  Paris, 
rr.  IV,  à  l'Extrait  de  nos  Mémoires 
liur  les  environs  de  Paris  (  Société 
'Philomalique ,  iHaS,  cahier  de  mai 
î3t  juin),  et  surtout  aux  beaux  Mé- 
»raoires  de  Desnoyers  et  Elic  de  Beau- 
«aont  ,  dans  lesquels  on  peut  voir 
ECombien  nous  avons  appris  depuis 
'peu  en  géologie,  et  condjicn  il  nous 
rreste  à  apprendre  encore.  (Annales 
ides  Sciences  naturelles,  iSaS  iBoo.) 

Depuis  les  côles  d'Espagne  jus- 
ifqil'aux  environs  de  Vienne  en  Au- 
titiiche,  en  suivant  le  littoral  de  la  Mc- 
■iditerranée  et  remontant  le  Danube  , 

TOME  XVI.- 


TER  175* 

on  rencontre  des  Terrains  apparte- 
nant à  cette  division  et  dont  les  ca- 
ractères sont  identiques.  Le  Graq  des 
Anglais  ,  les  Faluns  du  Colentin  et  de 
la  Loire,  une  partie  de  la  Molase  co- 
quillaire  de  la  grande  vallée  de  la 
Suisse ,  sont  également  regardés  com- 
me analogues  aux  Terrains  des  colli- 
nes subapeunines. 

Je  ne  puis  terminer  cet  article  sans 
cherclter  à  faire  excuser  le  retard  que 
j'ai  apporté,  dit-on  ,  à  la  publication 
du  dernier  volume  du  Dictionnaire  , 
et  sans  en  demander  sincèrement  par- 
don au  public,  à  l'éditeur  et  à  mes 
collaboraleurs. 

J'avais  réuni  beaucoup  de  maté- 
riaux ,  mais  à  mesure  que  j'ai  étudié 
les  auteurs  récens,  je  me  suis  aperçu 
de  l'impossibilité  de  les  mettre  d'ac- 
cord entre  eux.  Forcé  de  choisir,  je 
me  suis  trouvé  dans  la  position  d'un 
juge  auquel  on  demande  un  jugement 
avant  qu'il  ait  pu  acquérir  une  con- 
viction. Je  confie  ma  justification  aux 
auteurs  qui  connaissent  ce  que  c'est 
que  la  conscience  littéraire,  et,  sous 
ce  rapport,  je  suis  certain  que  tous 
les  collaboraleurs  du  Dictionnaire 
classique  prendront  ma  défense  au- 
près de  ceux  qui  auraient  mal  compris 
les  motifs  qui  m'ont  empêché  de  me 
livrer  plus  tôt  à  la  critique.  (c.P.) 

TERRAPÈRE.  rept.  ciiel.  Sous- 
genre  de  Tortues  ainsi  nommé  par 
Merrem  et  comprenant  les  Tortues  à 
boîte.  (is.  G.  ST.-H.) 

TERRASSON.  ois.  Syn.  vulgaire 
de  Molteux.  V.  Traquet.  (dr..z.) 

TERRES.  MIN.  Sous  ce  nom,  les 
minéralogistes  dési{!,'nent  communé- 
ment un  grand  nombre  de  subs- 
tances Jîiinérales  amorphes,  très-va- 
riées dans  leur  nature  intime  et  leurs 
différens  caractères  ,  et  qui  toutes  ont 
un  aspect  terne  et  terreux.  Nous  al- 
lons énumérer  ici  rapidement  les  es- 
pèces principales  qui  portent  ce  nom. 

Terre  absoruantb.  Dans  les  an- 
ciens traités  de  matière  médicale,  on 
trouve  réunies  sous  ce  nom  les  subti- 

1 1  hh. 


TEK 


tances  qui  ont  la  piopriëlé  d'absoi- 
ber  les  sucs  acides  qui  se  développent 
fréquenunfiiit  dmis  l'estomac;  tels 
sont  la  Magnésie  ,  le  Phosphate  de 
Chaux ,  elc. 

ÏERUE  ADAM] QUE.  SynoDyme  de 
Fer  oxidé  rouge. 

Terre  d'Almagra.  Terre  rouge 
ocreusc  dont  on  se  sert  dans  la  pein- 
ture à  fresque,  et  qui  ressemble  beau- 
coup à  la  Sanguine. 

Terre  altjmineuse.  C'est  une  va- 
riété du  Lignite  terreux.  Le  même 
nom  s'applique  e'galement  aux  terres 
dont  on  extrait  l'Alun  ou  Sulfate 
d'Alumine  et  de  Potasse. 

Terre  ampélite.  Espèce  de  Schiste 
■  pjrileux  susceptible  de  s'efHeurir,  et 
ayant  de  l'analogie  avec  le  Lignite 
pyriteux.  Les  anciens  le  nommaient 
aussi  Terre  de  Yigne. 

Terre  anglaise.  Espèce  d'Argile 
plastique  avec  laquelle  on  fait  les 
faïences  à  couverte  transparente. 

Terre  argileuse,  celle  qui  con- 
tient une  quantité  notable  d'Argile. 

Terre  d'Arménie.  C'est  une  es- 
pèce d'Ocre  rouge  employée  dans  la 
peinture  à  fresque. 

Terre  arsenicale.  Synonyme 
d'Arscoic  noir  et  pulvérulent,  et  de 
Chaux  nrseniatée. 

Terre  bitumineuse.  On  a  donné 
re  nom  aux  substances  minérales  ter- 
reuses qui  contiennent  du  Bitume. 

Terre  bleue.  Nom  vulgaire  du 
Fer  phosphaté  pulvérulent  et  de  cer- 
taines Lilhoinarges,  qui  doivent  cette 
couleur  au  Cuivre  carbonalë  azuré. 

Terbe  bleue  de  montagne  ou 
simplement  Bleu  de  montagne.  Sy- 
nonyme vulgaire  de  Cuivre  carbo- 
nate. 

Terre  brune  de  Cologne.  Espèce 
de  Lignite  terreux  exploitée  en  grand 
à  Libias,  que  l'on  vend  à  Cologne,  et 
qui  sert  à  ialsifier  les  Tabacs  à  priser. 
On  l'emploie  aussi  dans  la  peinture  ri 
fresque,  et  on  la  brûle  pour  le  chauf- 
fage. 

Terre  de  BRUYÉnE.  C'est  un  mé- 
lange  de  Sable  fin  el  de  Terreau  ou 
Humus.  Elle  est  en  général  noirâtre 
et  légère,  très  -  perméable  à  l'eau. 


TER 

Celte  Terre  est  indispensable  pom 
la  culture  d'une  foule  d'Arbustes  ou 
d'Arb  risseaux  :  tels  sont  surtout  ceuior! 
de  l'Amérique  du  JNord  et  du  Cap 

Terre  calaminatre.  Les  fabri- 
cans  de  Laiton  appellent  ainsi  le  Zinc 
oxidé  Calamine. 

Terre  calcaire.  Svnonytne  vul- 
gaire de  la  Chaux  carbonalée. 

Terre  delà  Chine.  L'un  des  noms 
vulgaires  du  Kaolin. 

Terre  cimolée  ou  de  Cimolis. 
Espèce  d'Argile  qui ,  selon  Thëo- 
phraste ,  servait  non-seulement  en 
médecine,  mais  pour  dégraisser  les 
étoffes  de  laine. 

Terre  comestible.  Les  peuples 
sauvages  de  plusieurs  contrées  du 
globe,  très-éloignées  les  unes  des 
autres,  sont,  au  rapport  d'un  grand 
nombre  de  voyageurs  ,  réellement 
géophages.  C'est  ainsi  que  Hum- 
boldt  a  vu  des  peuplades  sur  les||1 
bords  de  l'Orénoque  qui ,  pendant 
plusieurs  mois  de  l'année,  se  nour- 
rissent presque  exclusivement  d'une 
sorte  de  Terre  argileuse  qu'ils  font 
cuire  à  moitié.  Le  même  fait  a  été  \ 
observé  à  la  Nouvelle-Calédonie  par 
Labillardière ,  à  Java  par  Lesche- 
naull  ,  en  Guinée  ,  au  Sénégal  par 
d'autres  voyageurs,  etc.  Dans  ces  B 
difïéreus  lieux,  cette  Terre  contient  ■ 
toujours  une  très -grande  quantité  w 
d'Argile  et  il  est  beaucoup  plus  pro- 
bable qu'elle  agit  comme  uue  sorte 
de  lest  dans  l'estomac  de  ces  malheu- 
reux peuples,  plutôt  qu'elle  ne  les 
nourrit. 

Terre  Corundi.  Nom  vulgaire  de 
l'Ëmeril  de  l'Inde  ou  Corindon  la- 
melleux. 

Terre   cuivreuse.   On  nomme  t 
ainsi  certains  Minerais    de  Cuivre 
devenus   ternes  et  pulvérulens  par 
suite  de  la  décomposition  qu'ils  ont 
éprouvée. 

Terre  de  Damas.  C'était  une  des  J 
Terres  argileuses  dont  les  anciens^ 
faisaient  usage.  On  pense  que  la  Terre 
de  Damas  était  uue  espèce  d'Ocre 
rouge. 

Terre  nÉcoLon.vNTE.  Nom  vul- 
gaire du  Lignite  d'Auvergne,  qui  a 


TER 

.    pi  opriclé  de  décolorer  beaucoup 
liquides,  et  cuire  autres  le  vi- 
igre  rouge. 

Terre  écumeuse.  Synonyme  vul- 
iiire  de  la  Chaux  caibonalée  nia- 
iiésienne  nacrée. 

Teîike  a  foulon.  On  nomme  ainsi 
iflérenles  variétés  d'Argile  douce  au 
luclier  qui  sont  employées  pour  en- 
wer  aux  étoffes  de  laiue  l'huile  dont 
11  s'est  servi  pour  carder  et  liler  la 
iine. 

Tekre  a  FODii.  Argile  plastique 
têlée  de  Sable  qui  est  susceptible  de 

cuiie  sans  se  fendre,  et  que  l'on 
lin  ploie  de  préférence  pour  ia  cou- 
icliou  des  fours. 

Terue  galaïienne.  C'était  une 
!-;s  Terres  argileuses  employées  par 
55  anciens. 

Terre  glaise.  L'un  des  noms  vul- 
li  ires  de  l'Argile  plastique. 

Tehrl;  hoppjenne.  Nom  vulgaire 
la  Magnésie  carbonalée. 

Terre  du  Japon  (Bot.  Phan.), 
ts/Tfl  Japonica.  Nom  sous  lequel  le 
îichou  a  long-temps  été  désigné. 

Terre  de  Lemnos,  Argile  blanche 
liait  on  formait  des  espèces  de  pas- 
Iles,  et  sur  lesquelles  on  imprimait 
I:  iiiprfinte  d'un  cachet.  De  là  le 
um  de  Terre  sigillée  qu'on  lui 
))niiait  aussi. 

Terre  magnésienne.  Nom  vul- 
iire  de  la  Magnésie. 
'Terre  de  M/inganèse  ferrugt- 
;:usE.  Nom  vulgaire  du  Manganèse 
lidé  noir. 

'Terre  de  MAP.MAROscn.  L'un  des 
f  ins  vulgaires  de  la  Chaux  pbos- 
i>aléo  terreuse. 

'>Terre  marneuse  ,  celle  où  la 
iirnc  est  en  excès. 
TTerre  marti.vle  bleue.  Nom  vul- 
iire  du  Fer  phosphaté  pulvérulent. 
'îTerre  médicinale.  Les  anciens 
iipiloyaienl  autrefois  un  grand  nom- 
le  de  Terres  dans  l'art  de  guérir  ; 
îles  étaient  les  Terres  de  Lemnos, 

•  Cimolis,  de  Chio,  de  Lybie  ,  les 
I  ls  d'Arménie ,  etc. 

IFeRRE    MÉLIENNE   OU  DE  MÉLOS. 

était  une  des  Terres  médicinales 

•  anciens. 


TER  175* 

Terre  miraculeuse.  Synonyme 
de  Chaux  carbonalée  farineuse.  Celte 
substance  porte  également  le  nom  de 
Farine  fossile. 

Terre  ochroïte.  Klaprolb  avait 
d'abord  donné  ce  nom  au  Cerium. 

Terre  d'ombre.  On  appelle  ainsi 
une  Terre  d'un  beau  brun  foncé  ,  et 
qu'on  emploie  dans  la  peinture.  Elle 
vient,  dil-on,  de  l'Ombrie,  province 
des  Etats  romains.  Mais  il  en  existe 
aussi  dans  d'autres  parties  de  l'Italie, 
Elle  doit  sa  couleur  à  l'Oxide  de  Fer 
qu'elle  contient  en  abondance. 

Terre  de  Patna.  C'est  une  Argile 
qu'on  trouve  sur  les  bords  du  Gange, 
et  dont  on  fait  des  vases  réfrigérans. 

Terre  de  Perse.  Espèce  d'Ocre 
rouge,  analogue  à  celle  qu'on  nomme 
Rouge  indien. 

Terre  pesante.  Nom  \ailgaire  de 
la  B:iryte. 

Terre  de  pipe.  C'est  une  variété 
d'Argile  plastique  d'un  gris  foncé , 
qui  devient  bianche  dans  la  cuisson  , 
et  avec  laquelle  on  fait  non-seule- 
ment des  pipes,  mais  des  plats,  des 
assiettes ,  etc. 

Terre  a  pisé  .  C'est  une  Terre  forte 
mélangée  de  pierres  et  de  cailloux 
d'une  grosseur  moyenne  ,  et  dont  on 
se  sert  pour  faire  le  pihé ,  sorte  de 
bâlisse  économique  très-usitée  dans 
plusieurs  provinces  de  la  France. 

Terre  a  porcelaine.  L'un  des 
noms  vulgaires  du  Kaolin  ou  Feld- 
spath décomposé. 

Terre  samïenne  ou  de  Samos. 
L'une  des  Terres  que  les  anciens  era- 
ployaienl  en  médecine. 

Terre  savonneuse.  On  donne 
quelquefois  ce  nom  aux  Argiles  à 
foulon. 

Terre  sidneyenne.  Delamélberie 
avait  donné  ce  nom  à  une  Argile 
rapportée  par  Sidney  ,  de  la  Nou- 
velle-Galles. 

Terre  de  Sienne.  Espèce  d'Ocre 
d'un  beau  jaune,  que  l'on  lire  des 
environs  de  Sienne  en  Italie. 

Terre  de  Sienne  brûlée.  C'est  la 
précédente  que  l'on  a  fait  griller,  et 
qui,  par  suite  de  cette  opération  ,  ;i 
pris  une  teinte  rouge  transparente. 


176*  TER 

ÏEHHE    SIGILLÉE,       .    TjiaRE  DE 

Lemnos. 

Terhe  de  Sinope.  Espèce  d'Ocre 
l  ouge  employée  autrefois  en  méde- 
cine et  dans  la  peinture. 

Tehbe  de  Smyrne.  On  donne  quel- 
quefois ce  nojn  au  Natron  du  Levant. 

ÏEHRE  A  SUCRE.  C'est  l'Argile  dont 
on  se  sert  dans  les  raffineries  pour 
purifier  le  sucre. 

Terre  talcatre  ou  ïài-queuse. 
On  appelle  ainsi  la  Chlorite  ou  le 
Talc  pulvérulent. 

Terre  tufière  ou  tofacée.  C'est 
un  Tuf  friable  qui  sert  de  castine 
dans  beaucoup  de  forges. 

Terre  végétale.  On  appelle  ainsi 
la  Terre  qui  est  propre  à  la  végéta- 
tion. Elle  forme  à  la  surface  du  globe 
une  couche  dont  l'épaisseur  est  ex- 
trêmement variable,  mais  qui,  en  gé- 
néral ,  est  plus  considérable  dans  les 
vallées  ,  les  plaines  déclives,  que  sur 
les  montagnes  qui  en  sont  souvent 
tout-à-fait  dépourvues.  Les  subs- 
tances qui  entrent  dans  la  composi- 
tion de  touleTerrc  végétale,  sont  l'Ar- 
gile ,  la  Silice,  le  Calcajre  et  l'Hu- 
mus. C'est  du  mélange  de  ces  quatre 
substances  ,  dans  des  proportions  di- 
verses ,  que  résulte  la  Terre  propre 
à  la  végétation,  et  cependant ,  à  l'ex- 
ception de  l'Humus,  ces  matières 
isolées  sont  impropi^s  à  la  végéta- 
tion. On  distingue  difFérens  types  de 
Terre  végétale  que  nous  allons  rapi- 
dement caractériser  : 

1°.  Terre  argileuse  ou  Terre  forte. 
Elle  se  compose  d'Argile  et  de  Silice, 
mais  la  première  de  ces  substances 
y  prédomine  5  on  y  trouve  de  plus 
une  certaine  quantité  d'Humus,  quel- 
quefois de  rOxide  de  Fer  et  quelques 
autres  corps  étrangers  ,  mais  dans 
de  faibles  proportions.  Elle  est  onc- 
tueuse et  douce  au  toucher,  se  pétrit 
facilement  entre  les  doigts  en  rete- 
nant les  formes  qu'on  lui  a  données; 
elle  se  laisse  très-difficilemont  péné- 
trer par  l'eau  ,  et  relient  fortement 
ce  liquide  quand  une  fois  il  s'est  in- 
terposé entre  ses  molécules. 

2°.  Terre  franc/te  ou  Terre  nor" 
maie.  Celte  Terre ,  aue  les  cultiva- 


TER 

teurs  cousidèicnt  comme  le  type  du 
la  bonne  terre  végétale,  est ,  comme 
la  précédente,  composée  d'Argile  et 
de  Sable,  mais  dans  des  proportions 
beaucoup  plus  convenables  à  la  vé- 
gétation. Le  Sable  y  prédomine.  Sa 
couleur  est  grisâtre  ou  brune  ;  elle  es| 
douce  au  toucher  ,  se  divise  avec  un 
grande  facilité  ,  se  laisse  facileraen 
pénétrer  par  l'eau. 

5".  Terre  calcaire.  C'est  celle  qui 
pour  base  le  Carbonate  de  Chaux 
mêlé  avec  de  l'Argile  et  du  Sable 
en  différentes  pi  oporlions.  Elle  es 
assez  douce  au  loucher.,  retient  l'ea 
facilement,  a  uue  couleur  plus  o 
moins  blanchâtre. 

4".  Terre  siliceuse  ou  sableuse.  Eli 
est  formée  de  Sable  ou  Silice  eu  ex 
cès  ;  elle  est  rude  au  toucher,  légère 
se  laisse  rapidement  pénétrer  pa 
l'eau. 

5''.0n  nomme  Humus  ou  Terreau^ 
le  produit  de  la  décomposition  des 
substances  animales  et  végétales  4 
l'air  libre.  Par  suite  de  la  fermen-» 
talion  qui  s'est  établie  dans  ces  subs- 
tances ,  de  nouveaux  produits  son! 
formés  ;  tel  est  entre  autres  l'Ul- 
mine  ou  Acide  ulmique,  résultat  dd 
la  décomposition  des  tissus  végn 
taux  ,  et  qui  paraît  jouer  un  rôle  iam 
portant  dans  les  ])hénomènes  de  la 
nutrition  des  Végétaux.  L'Humus  esl 
de  toutes  les  Terres  végétales  la  plia 
propre  aiix  phénomènes  de  la  vcgd 
talion.  ■ 

Terre  verte.  Ce  nom  a  été  donoB 
à  un  grand  nombre  de  substanc(|| 
terreuses  de  nature  diverse ,  inai^ 
ofifrant  toutes  uue  couleur  verte 

Terre  verte  de  Hollande.  Tei  i< 
argileuse  employée  dans  la  peinture 
à  l'huile. 

Terre  verte  de  Vérone  ou  Bil- 
DOGÉE.  On  la  retire  du  Monle-Brelo-^ 
nico  ,  dépendant  du  Monle-Bald* 
Faujas  de  Saint -Fond  la  considèfl 
comme  un  Feldspath  décompos» 
Elle  esl  employée  dans  la  peinlurfil 
fresque.  I 

Terre  viTRiriABLfi.  Nom  vulgM^ 
de  la  Silice.  (*• 


TES 

ÏERRENOIS.  BOT.  THAN.  Pfom 
iilgaire  adopté  comme  scientifique 
uar  quelques  botanistes  français  pour 
eésiguer  le  genre  Bunium.  V.  ce  mot. 

(B.) 

TERRÈTE.  BOT.  phan.  Un  des 
Synonymes  vulgaires  de  Lierre  ter- 
2Stre,  Glechuma  hederacea,  Gle- 

BHOME.  (G..N.) 

TERRIER.  MAM.  On  nomme  ainsi 
!jîs  retraites  souterraines  d'un  grand, 
oombre  d'espèces  de  Mammifères , 
îlîlles  que  le  Lapin ,  etc. ,  etc. 

(IS.  G.  ST. -H.) 

TERRIER-.  OIS.  L'un  des  synony- 
)«es  vulgaires  du  Grimpereau  de  mu- 
iiiile.      TicHoonoME.  (dr..z.) 

TERRITÈLES.  arachn.  Latreille 
(établi  sous  ce  nom  une  section  par- 
.i  les  Araignées  fileuses;  elle  ren- 
rrrae  quelques  genres  qui  ont  l'ha- 
ïtude  de  tendre  sur  la  terre  leurs 
i'iles.  Tels  sont  les  Mygales,  les 
I types  et  les  Eriodons.  (aud.) 

TERSEX,  BOT.  CRYPT.  P'.  FictJLB 
l  TERRE. 

TERSINE.  OIS.  Espèce  du  genre 
"ocné. ce  mot.  (dr..z.) 

TES  AN.  MOLL.  C'est  le  nom  qu'A- 
luison  (Voyage  au  Sénégal,  pl.  7} 
)jnne  au  DoUum  Perdix ,  Lamk.  V. 

ICONNE.  (D..H.) 

TESSARIE.  Tessaria.  bot.  phan. 
:2nre  de  la  famille  des  Synanthé- 
|tes ,  tribu  des  Vernoniées  ,  établi 
r  Ruiz  et  Pavon  {Flor.  Peruv.  et 
\iuL  Prodr.)  et  offrant  les  caractères 
livans  :  involucre  turbiné  ou  pres- 
l'ie  campanule  ,  composé  de  folioles 
^ulièrement  imbriquées  ;  les  exté- 
iures  et  intermédiaires  persistan- 
i ,  appliquées,  larges,  concaves, 
Irriaces  ,  un  peu  pubescentes  ,  fran- 
ps  ou  longuement  ciliées  sur  les 
lirds:  les  intérieures  caduques, 
rroites  ,  oblongucs  ,  aiguës  et  un 
réfléchies  au  sommet,  scarieuses 
très  -  glabres.  Réceptacle  légère- 
ment plan  ,  hérissé  de  paillettes  nii- 
nmes,  longues  et  nombreuses.  Ca- 
lide  ayant  au  centre  une  fleu» 

tome  XVI  . 


T'Eâ  J1717 

mâle  ,  unique  ,  dont  la  corolle  est 
purpurine,  grande,  tubuleuse,  régu- 
lière, à  cinq  lobes;  les  autres  fleurs 
sont  femelles  ,  nombreuses,  formant 
plusieurs  rangées  ,  ayant  la  corolle 
plus  petite  que  celle  de  la  fleur  mâle, 
tubuleuse,  très-grêle,  terminée  au 
sommet  par  des  dents  irrégulières. 
La  fleur  mâle  est  pourvue  d'un  ovaire 
presque   entièrement   avorté,  mais 
surm.onté  d'une  aigrette  pileuse,  très- 
développée.  L'ovaire  des  fleurs  femel- 
les est  petit,  oblong,  muni  d'un  bour- 
relet basilaire  ,  et  d'une  aigrette  de 
poils  non  plumeux.  Le  genre  Tes- 
saria a  été  de  nouveau  publié  par 
Willdenow  dans  les  Mémoires  des 
Curieux  de  la  nature  de  Berlin  pour  ? 
1807,  sous  le  nom  de  Oynheteria.  Il 
se  rapproche  des  genres  Monarrhe- 
nus,  Monenteles ,  Pluchea,  Chlœnolo- 
et  d'autres  qui,  pour  la  plupart, 
sont  des  démembremens  de  l'ancien 
genre  Conyza  des  auteurs.  Kunth  a 
décïit  sous  le  nom  de  Conyza  riparia, 
une  Plante  qu'il  a  soupçonnée  être  le 
Tessaria  inlegrifoli.a  de  Ruiz  el  Pavon  ; 
mais  Gassini  pense  qu'on  peut  la  dis- 
tinguer génériqueraent ,  parce  que  la 
fleur  centrale  mâle  est  privée  d'ai- 
grette. Les  Tessaries  sont  des  Arbris- 
seaux du  Pérou  ,  qui  croissent  sur  le 
bord  des  rivières.  L'un  [T.  integrifo- 
Ha)di  des  feuilles  oblongues,  obova- 
les  ,  entières  ;  l'autre  (T.  dentata)  se 
distingue  par  ses  feuilles  oblongues 
et  dentées.  (g..n.) 

*  TESSAROPS.  Tessarops.  arach. 
Genre  d'Araclniiries  pulmonaires,  de 
la  familie  des  Fileuses  ou  du  genre 
Aranea  de  Linné ,  établi  par  Rafi- 
nesque  ,  et  qui  s'éloignerait  de  tous 
les  autres  de  cette  famille  parle  nom- 
bre des  yeux  qui  ne  serait  que  de 
quatre.  D'après  les  autres  caractères 
et  les  habitudes  de  la  seule  espèce 
connue,  et  qui  est  propre  aux  Et.ils- 
Uuis  de  l'Amérique ,  ce  genre  nous 
semble  avoir  de  grands  rapports  avec 
les  Aranéides  de  In  division  des  Sau- 
teuses. V.  les  Annales  tics  Sciences 
physiques,  imprimées  ù  Pruxelles, 
T.'vui  ,  p.  88.  (i,AT.) 

1 3 


! 


i7«  TES 

TESSAKTIIOISIE.  Tessarthonia. 
MiuR.  Turpia  a  donnd  le  nom  de 
Tessarlhonie  mouiliforme  à  un  être 
végétal  microscopique  entièrement 
dénué  de  mouvement ,  composé  de 
quatre  globules  verls  ,  développés 
bout  à  bout,  et  dans  lesquels  ou  ne 
rencontre  aucune  granulation  repro- 
ductrice. Sa  longueur  totale  est  d'un 
cinquantième  de  millimètre  ,  et  le 
diamètre  d'un  de  ses  globules  d'un 
deux  centième.  Il  se  rencontre  dans 
les  croûtes  vertes  fixées  aux  surfaces 
des  corps  plongés  dans  les  eaux  dou- 
ces et  tranquilles.  (G..N.) 

TlîSSÉLITE.  MIN.  Variété  d'A- 
pophyilite  des  îles  Feroë.  P^.  Apo- 

PHYLLITE.  (G.DEIi.) 

*  TESSER ATOME.  Tesseratoma. 
INS.  Genre  de  l'ordie  des  Hémiptères, 
famille  des  Géocorises  ,  établi  par 
Lepellelier  et  Serville  (  Encyclopédie 
méthodique  ) ,  voisin  de  celui  des 
Penlatomes  par  la  forme  générale  du 
corps,  mais  dont  les  antennes  n'ont 
que  quatre  articles  et  dont  le  protho- 
rax se  prolonge  postérieurement  en 
forme  de  lobe  tronqué.  Les  deux  es- 
pèces connues  ,  Edessa  papillosa , 
Fabr.  ;  E.  arnethystina ,  ejusd. ,  sont 
des  Indes-Orientales.  (lat.) 

TESSON  ou  TAISSON.  mam.  Nom 
donné  par  quelques  auteurs  anciens 
au  Blaireau.  P^.  ce  mot.  (aijd.) 

TEST.  MOLi-.  Syn.  de  Coquille, 
ce  mot,  et  les  articles  Mollus- 
ques et  Conchyliologie.  (aud.) 

TESTACELLE.  Testacella.  moll. 
Ce  genre  ,  très-voisin  des  Limaces,  a 
été  institué  par  Draparnaiid  dans  son 
utile  ouvrage  sur  les  Mollusques  ter- 
restres et  tluviatiles  de  France.  Ce 
genre,  adopté  par  Lamarck  ,  lui  fut 
atlribucainsiqu'à  Faure  Bignet,  peut- 
être  plus  justement  à  ce  dernier  qui 
fut  le  premier,  à  ce  qu'il  paraît,  qui 
observa  l'Animal  singulier  sur  lequel 
ce  genre  a  été  constitué;  il  ne  pouvait 
manquer  d'être  adopté,  puisqu'il  re- 
pose sur  de  bons  caractères,  et  il  le 
fut  en  effet  par  tous  les  zoologistes  La 
place  qu'on  devait  donner  à  ce  genre 


TES 

dans  la  série  était  marquée  invariable 
ment  par  sa  nature  comme  un  lerm 
moyen  ,  connne  un  intermédiaire  i  ii 
tre  lesliimaceà  elles  Hélices.  JariKii 
on  n'a  contesté  ce  point ,  et  si  l'on 
marque  quelques  variations  dans  le 
méthodes,  elles  ne  proviennent  qu( 
de  lamanière  d'envisager  le  degn 
d'afiSnités  avec  les  genres  circouvoi 
âinsaualogues  à  celui-ci. 

La  Testacelle  est  un  Animal  al- 
longé ,  limaciforme ,  plus  étroit  anté- 
rieurement que  postérieurement,  m 
dans   presque  toute  son  étendue 
pourvu  à  son  extrémité  postérieur» 
d'une  fort  petite  coquille  rudimea- 
taire  ,  à  ouverture  très-large  et  revê- 
tue en  dedans  d'un  manteau  miucf 
et  extensible;  la  tête  est  beaucouj 
plus  petite  proportionnellement  qui 
dans   les   Limaces;  elle  présente) 
comme  dans  celles-ci,  quatre  tenta< 
cules  ,  une  paire  buccale ,  plus  courtJ 
que  les  autres  céphaliques  et  oculi- 
fères  au  sommet.  De  la  racine  de  cet 
tentacules  partent  deux  petits  sillons 
qui  parcourent  le  dos  et  gagnent  U 
bord  de  la  coquille.  On  voit  dans  cejï 
genre,  comme  on  peut  également  loi 
remarquer  dans  plusieurs  autres  ,  quel 
la   coquille   a   véritablement  pouri 
usage  primitif  de  protéger  les  organe» 
de  la  respiration.  Ici  la  cavité  pulmo4 
naire  est  postérieure;  la  coquille  l'estl 
également;  le  cœur,  organe  de  cir-l 
culation  et  de  respiration  tout  à  làl 
fois  ,  ne  s'écarte  pas  de  la  cavité  puI-V 
monaire  ,  tandis  que  les  organes  dél 
la  génération  ,  indépendans  de  ceuxl 
dont  nous  venons  de  parler,  n'oaS 
point  changé  de  place;  leur  orificfl 
commun  est.  comme  dans  lesLimace^H 
à  la  base  du  tubercule  droit.  A  l'exS 
ception  de  ces  différences  qui  dépenS 
dent,  comme  on  le  voit,  de  la  placA 
relative  des  organes  et  non  de  leurB 
modification  profonde  ,  tout  le  reitel 
de  l'organisation  des  Testacellcs  esti 
semblable  à  celle  des  Limaces.  Voicîl 
de  quelle  manière  les  caractères  d®! 
ce  genre  sont  exprimés  :  corps  ellip'l 
solde,  allongé,  gastéropode;  le  piedl 
non  sépare  par  un  sillon  latéral;! 
derme  épais  couvrant  également  tout! 


TES 

f !e  ooi  ps  comme  dans  les  Limaces ,  si 
n'est  à  s;i  pai  tie  postérieure  où  il 
•  ;5t  protégé  par  uue  petite  coquille 
extérieure;  manteau  fort  mince  et 
jouvant  prendre  dans  quelques  occa- 
..ions  une  extension  telle  qu'il  couvre 
oout  le  corps,-  trou  pulmonaire  ar- 
rondi, postérieur,  à  droite,  au-des- 
>.'0us  du  sommet  de  la  coquille;  anus 
oout  près  de  cet  orifice;  quatre  tenta- 
■  :ules  complètement  rétractiles;  les 
looslérieurs  plus  grands,  oculifères  au- 
oommet  ;  oi  ifice  des  organes  de  la  gé- 
itiération  à  la  base  du  grand  tentacule 
rlroit.  Coquille  très-petite  externe, 
presque  auriforme,  légèrement  spi- 
ale  à  son  sommet,  à  ouverture  fort 
rande  ,  ovale  ,  obliquement  évasée  , 
Ayant  le  bord  gauche  roulé  en  de- 
ans. 

On  crut  long-temps  que  les  Testa- 
elles  étaient  rares  parce  que  l'on  n'a- 
aait  point  encore  étudié  l«urs  moeurs 
tt  leur  manière  de  vivre.  Au  lieu  de 
sster,  comme  les  Limaces,  à  la  surface 
lee  la  terre  pour  y  chercher  une  nour- 
iture  végétale  souvent  en  putréfac- 
oon  ,  les  l?estacelles  s'enfoncent  dans 
terre  assez  profondément,  à  ce 
u'il  paraît ,  y  recherchent  les  Vers 
orabrics  qu'elles  attaquent  et  dont 
les  font  leur  nourriture  habituelle; 
;pendant  elles  ne  lestent  pas  cons- 
nmraent  dans  la  terre  ,  elles  en  sor- 
iiDt  le  soir  surtout,  et  quelquefois 
les  trouve  en  très-grand  nombre 
oïl  pendant  le  jour  on  n'en  aper- 
ivvail  aucune  ;  aussi  doit-on  les  cher- 
ter  à  la  lumière.  Quelques  conchy- 
logues  ont  cherché  à  établir  plu- 
Burs  espèces  dans  la  Testacelle  de 
/ance;  mais  il  est  reconnu  que  ce 
sont  que  des  variétés.  Férussac, 
DUS  le  Pi  odrome  de  son  ouvrage  sur 
Mollusques  terrestres  et  fluvia- 
'■S ,  inriique  trois  espèces  dont  l'une 
:  au  moins  fort  douteuse.  Nous  al- 
iis  indiquer  les  deux  autres. 
Testacelle  ormier  ,  Tes/ace/la 
'diofidea,  Lamk.  ,  Anim.  sans  vert. 
1  VI  ,  2«part.  ,  p.  52,  u"  1;  ibi<L  , 
ure  Big. ,  Bull,  des  Scienc.  ,  n"  6i  ; 
k-ap.,  Hist.  nat.  des  MoU.  de  Fr.  , 
è.Gg.  43  à  48,  et  pl.  9,fig.  la  , 


TES 

i5j  Cuv. ,  Ann.  du  Mus.  T.  r,  p. 
44o,  pl.  29,fig.  6,  7;  Fé  russ. ,  Hist. 
nat.  des  Moll.  terr.  et  fluv.  ,  pl.  8, 
fîg.  5  à  g;  Blainv.  ,  Malac.  ,  pl.  4i , 
fig.  2.  Longue  d'un  pouce  et  demi, 
ou  un  peu  plus;  cette  espèce  porte 
une  coquille  à  peine  de  cinq  ou  six 
lignes,  à  ouverture  très-ample,  à 
peine  spirée  au  sommet.  L'Animal  est 
grisâtre  ou  fauve,  quelquefois  rou- 
geâtre,  tantôt  maculé  de  brun  ,  tan- 
tôt de  couleur  uniforme.  Il  se  trouve 
dans  toute  la  France  méridionale. 

Testacelle  de  Maugé  ,  Test  ace  lia 
Maugei,  Féruss.  ,  loc.  cit. ,  n°  2 ,  pl. 
8,  fig.  jo,  12.  Espèce  bien  distincte 
de  la  première  :  son  Animal  est  rou- 
geâtre ,  parsemé  de  taches  brunes  j 
ses  tentacules  sont  beaucoup  plus 
grêles  que  dans  l'espèce  de  France  ; 
ils  sont  filiformes,  et  le  pourtour  du 
corps  est  de  couleur  orangée.  La  co- 
quille fort  mince ,  allongée ,  ovalaire, 
est  fauve ,  cornée  et  légèrement  striée; 
la  spire  plus  saillante  que  dans  l'au- 
tre espèce. j,Celle-ci  se  trouve  à  Téné- 
rifîfe;  elle  a  été  rapportée  vivante  en 
Angleterre ,  et  elle  est  acclimatée 
dans  le  jardin  botanique  de  Bristol. 
Nous  empruntons  ces  détails  à  l'ou- 
vrage de  Férussac.  (d..h. 

TES  TAC  ËS.  MOLL.  On  entend 
par  ce  mot ,  qui  n'est  plus  en  usage  , 
les  coquilles  des  Mollusques  prises 
isolément  et  absiraclion  faite  de  leurs 
habitans.  f^.  Mollusques  et  Co- 
quilles. (D..n.) 

TliSTAR.  POIS.  Espèce  de  Lépi- 
dogaslre  du  sous -  genre  Gobiesoce. 
ce  mot.  (b.) 

TESTICULE.  zooL.  r.  Généra- 
tion. 

*  TESTUDINARrA.  rot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Dioscorées 
et  de  la  Diœcie  Hexandrie,  L.  ,  éta- 
bli par  Burchell  et  Salisbury,  et 
adopté  par  J.  Lindley  [But.  Rcgist. , 
n.  921  )  avec  Iks  caractères  suivans  : 
périanthe  à  six  segnicris  éi;ilcs  ,  li- 
néaires ,  presque  égaux.  Les  fleurs 
mâles  ont  six  étamines  insérées  à  la 
base  des  segmens  du  périanihc.  fiCs 

13* 


1 


i8o  TET 

tlcius   remclles  offrent    trois  stades 
soudes  entre  eux;  une  capsule  mem- 
braneuse et  des  {^raines  ailées.  La 
Plante,  sur  laquelle  ce  genre  a  été 
constitué  ,  avait  clé  d'abord  placée 
dans  le  Ta  m  us  ;  et,  en  effet,  les  in- 
dividus mâles  ressemblaient  beau- 
coup à  ceux  du  Ta/nus  communis. 
Le  voyageur  Burchell  ayant  décou- 
vert en  abondance  celle  Plante  4  l'é- 
poque oii  elle  portail  du  fruit ,  pensa 
qu'on  devait  en  former  un  genre  plus 
voisin  du  Dioscorea  que  du  Tamus , 
et  auquel  il  imposa  le  nom  de  Tesli- 
tudinaria,  à  cause  de  la  ressemblance 
de  son  caudex  avec  la  carapace  d'une 
Toi  lue.  Le  Testitudinaria  elephanti- 
pes  est  une  Plante  de  la  pointe  aus- 
trale  d'Afrique  ,   poussant  chaque 
année  de  sa  souche  des  tiges  ou  ra- 
meaux volubiles  ,  garnis  de  feuilles 
vertes,  réniformes,  apiculées,  et  por- 
tant des  fleurs  mâles  en  grappes  et 
des  fleurs  femelles  presque  solitaires. 
La  souche  ,  qui  est  la  partie  la  plus 
remarquable  de  celte  Plante,  a  des 
dimensions  considérables  (  quelque- 
fois trois  pieds  de  diamètre  et  de 
hauteur).  Elle  est  subéieuse  ou  char- 
nue ,  marquée  de  lignes  qui  s'anasto- 
mosent de  manière  à  simuler,  comme 
nous  l'avons  dit  plus  haut ,  l'écaillé 
des  Tortues.  Sa  substance  iulérieure 
peut  être  comparée  ,  pour  la  consis- 
tance et  la  couleur,  aux  Turneps, 
et  les  Hotlentots  la  mangent  après 
l'avoir  fait  cuire  sur  les  charbons. 

Une  seconde  espèce  a  été  mention- 
née par  Burchell  sous  le  nom  de  Tes- 
litudinaria  montaiia.  (g..n.) 

TESTUDO.REPT.CHÉL.  F^.ToBTTJ£. 

*  TETA.  BOT.  PO  AN.  Roxburgh 
avait  appliqué  ce  nom  d'origine  ben- 
galaise à  une  Plante  qui  a  été  décrite 
sous  le  nom  générique  de  Peliosan- 
thes.  P^.  ce  mol.  (g..n.) 

TETAARSOAK.  mam.  (  Fabri- 
cius.  )  L'un  des  noms  du  Phoca  groen- 
landica  dans  les  langues  du  Nord. 
V.  Phoque.  (b.) 

TÉTANOCÈRE.  Telauocem.  ins. 
Ce  genre  deDiplcrcs,  de  la  famille 


TET 

des  Athéricères  ,  a  été  établi  dc) 
long-temps  par  Uuméril.  Il  fait  p;i 
de  sa  famille  des  Latéralisètes  ou  Ci 
toloxes,  qui  se  compose  de  nos 
phides  et  de  nos  Muscii'es.  11  s'c  i 
gne,  ainsi  que  celui  d'Echiriom\ k 
des  autres  genres  de  celle  iVunille  pai 
la  longueur  du  second  article  des  an- 
tennes ou  l'intermédiaire  qui  est  ni 
grande  que  celle  du  suivant  ou  de  la 
palette.  Ces  organes  sont  dressés,  di- 
rigés en  avant  dans  le  repos,  tandis 
que  ceux  des  Echinorayies  dont  le 
corps  est  d'ailleurs  hérissé,  sont  ca- 
chés dans  une  fossette.  Aucune  es- 
pèce n'est  mentionnée.  Dans  les  notes 
relatives  à  chaque  genre  il  esl  dit  que 
les  Tétanocères  ont  la  tête  grosse  ,  hé- 
misphérique ,  tronquée  en  arrière, 
avec  la  bouche  renflée  et  vésiculeuse. 
On  trouve  ces  Insectes  sur  les  plantes 
qui  se  décomposent  et  sur  les  ma- 
tières animales.  Leurs  larves  s'y  dé- 
veloppent aussi.  Ces  additions  nous 
font  présumer  que  l'auteur  a  eu  en 
vue  nos  Sépédons  et  plusieurs  espè- 
ces de  Scatophages  de  Fabricius  ou 
cette  division  des  Muscides  que,  dans 
la  seconde  édition  de  l'ouvrage  sur  le 
Règne  Animal  de  Cuvier,  nous  avons 
nommée  Dolichocères.  Les  antennes 
peuvent  avoir  leur  second  article  plus 
grand  que  le  troisième,  et  différei 
cependant  par  d'autres  considéra- 
tions, de  manière  à  pouvoir  fournir 
divers  caractères  génériques.  Nous 
ne  comprenons  dans  le  genre  Téta- 
nocère  que  les  Dolichocères  dont  le? 
antennes,  aussi  longues  environ  quel.i 
tête,  ont  leur  second  article  en  carre 
long  et  étroit,  aussi  long  ou  un  peu 
plus  long  que  le  troisième;  tels  soni 
les  Scatophages  reticiilata,  gramintin. 
de  Fabricius  ;  son  Oscinis planifrons . 
etc.  La  tribu  des  Muscides ,  au  sur- 
plus ,  nonobstant  les  amélioration- 
importantes  que  lui  ont  fait  éprouver 
les  rechercîies  de  iMeigen  et  de  Fal- 
len,  esl  encore  très- embrouillée. 

(LAT.) 

*  TETANOPS.  Telanops.  iNS. 
Genre  de  Diptères,  de  la  famille  des 
Athéricères,  établi  par  FaJlen  ei 
adopté  par  Mcigen.  Dans  la  nouvelle 


TliT 

dition  de  l'ouvrage  sur  le  Règne 
,  Vninial  tic  Guvicr,  uous  l'avons  placé 

!aus  notre  division  des  Carponiyzes  , 

le  la  tribu  des  Muscides.  Il  se  dislin- 
;i;ue  des  autres  geni'es  de  cette  tribu 

)ar  la  forme  de  la  tête  qui,  vue  en 
lilessus,  pai-aîiêlre  presque  triangulai- 


TliT  181 

obliqucnienl ,  et  sont  tonnées  de  trois 
articles  dont  le  dernier  elliptique, 
comprimé,  oblus ,  avec  unç  soie  ve- 
lue, insérée  au  milieu  de  son  côté 
supérieur  ou  dorsal.  Les  ailes  sont 
couchées  hoiizontalcmeut  sur  le 
corps  ,  et  leur  première  nervure  lon- 


re  et  aussi  longue  que  large  ,  par  les  giludinale  est  simple,  l/abdomen  est 

nlennes  qui  sont  écartées  ,  avancées,  simple,  allongé,   cylindrique,  de 

)elites,  de  trois  articles  dont  le  troi-  cinq  anneaux. 

iièrae  ovale,  comprimé,  obtus  et  La  Tétaniire  a  ventrk  pale, 

BDuni  d'une  soie  simple,-  enfin,  par  Tetani/rajjallidàenfns,M.ei^.Y,Uih 


on  corpa  assez  allongé.  Le  Diptère, 
fiervanl  de  type  générique  ,  semble  se 
■approcher  de  nos  Oscines  et  de  plu- 
ieurs  Scalophages  de  Fabricius.  La 
).dartie  antérieure  de  la  tête  ,  située 
nnimécJiatement  au-dessous  des  an- 
eennes,  que  le  dernier  nomme  hypos- 
ome  ,  el  que  nous  considérons  comme 
aa  face,  va  en  pente,  est  nue  et  ca- 
fenée.  Les  ailes  ,  dans  le  seul  individu 
jue  nous  possédons,  sont  un  peu  rele- 
«^ées.  L'abdomen  esl  conique,  compo- 
«é  extérieurement  de  cinq  anneauv, 
t;t  terminé  dans  les  femelles  par  un 
ttylet  courbé  en  dessous  el  articulé. 


53,fig.  5-8,  est  noire,  luisante,  avec 
les  antennes,  le  front  el  les  pieds 
pâles  et  l'abdomen  presque  fauve. 
De  Suède.  (vat.) 

TÉTARD.?REPT.  BAT.  On  sait  que 
les  jeunes  Batraciens  ,  principalement 
ceux  de  la  famille  des  Anoures , 
comme  les  Grenouilles ,  les  Rainettes, 
les  Crapauds  ,  les  Pipas  ,  naissent 
avec  des  formes  très- différentes  de 
celles  de  leurs  parens,,  el  qu'ils  su- 
bissent des  métamorphoses  très-re- 
marquables. Ce  sont  les  jeunes  dans 
leur  premier  état  que  l'on  désigne 
sous  le  nom  de  Têtard ,  nom  auquel 


La  TÉTANOPS  ^MYOPiNE  ,  Meig.  ,        ^  quelquefois  substitué  celui  de 


Dipt.  T.  V,  p.  353  ,  tab.  5i  ,  fig.  i-5, 
!St  longue  d'environ  deux  lignes , 
).)lanchâlre ,  avec  les  pieds  pâles,  et 
les  taches  sur  les  ailes  el  l'abdomen  ; 
(telles  des  ailes  sont  noirâtres  et  les 
'abdominales  noires  et  opposées.  En 
>îuède.  (lat.^ 

ÏETANOSIA.  BOT.  PHAN.  Richard 
l'iVait  désigné  en  manuscrit ,  sous  ce 
woni,  le  Ximenia   de  Jussieu.  T^. 
IlMiNIE.  (g,.n.) 

/  TETANURE.    Tetanura.  iNS. 
renre  de  Diptères  de  la  famille  des 
Llhéricères ,   tribu   des  Muscides  , 
Hétabli  par  Fallen  ,  adopté  et  figuré  par 
leiçen ,  et  que  nous  avons  placé  pro- 
►yisoirement ,  d'après  la  seule  inspec- 
âon  des  figures ,  dans  notre  division 
les  Scatomyzides.  Le  corps  et  les 
>ates  sont  assez  allongés.  La  tète, 
^vxxe  en  dessus,  est  plane  el  soyeuse, 
^es.ycux  sont  ronds  ,  écartés  ;  la  face 
sst  pei  pendiculaire  ,  carénée  et  pres- 
jque  nue;   les  antennes,  beaucoup 
>lu3  courtes  que  la  tôle,  s'avancent 


larve  dont  on  se  sert  absolument  dans 
le  même  sens  en  entomologie.  F".  Gé- 
nération, Grenouilles,  Métamor- 
phose, OEuf,  etc.        (IS.  G.  ST.-H.) 

TÉTARTIN.  MIN.  Nom  donné  par 
Breilhaupt  à  l'espèce  de  Feldspath  à 
base  de  Soude,  plus  généralement 
connue  sous  ceux  d'Albite  et  de  Gléa- 
velandile.  J^.  Feldspath,  (g.del.) 

TÊTE.^zooL.  r.  Squelette. 

On  a  employé  le  nom  de  Tête  en 
y  joignant  une  autre  dénomination 
pour  désigner  plusieurs  objets  Irès- 
différens.  Ainsi,  dans  les  Oiseaux  on 
nomme  : 

Tète  d'azur  ,  une  espèce  de  Gros- 
Bec. 

TÊTE  DE  FAYENCE  ,  unc  Mésauge. 

Dans  les  Reptiles  •. 
TÈTE  FOURCHUE,  uue  espècc  d'A- 
game. 

Dans  les  Poissons  : 
TÈTE  d'Ane  ,  une  espèce  de  Chabot 


l82 


TKT 


TÊTE  Diî  i(iÈVHE ,  une  espèce  de 
Gobie. 

Parmi  les  Conchifères  : 
TÈTE  d'Araignée  et  de  Bécasse, 

deux  espèces  différentes  de  Rocher. 
TÊTE  DE  Barbet,  une  espèce  de 

Cërite. 

TÊTE  DE  Dragon,  une  espèce  de 
Porcelaine. 

TÊTE  dTsis  ,  une  Pyrule. 

TÊTE  DE  Boeuf  ou  Mâchoire  de 
Boeuf  ,  un  Casque. 

TÊTE  de  Requin  ,  une  autre  espèce 
de  ce  dernier  genre. 

TÊTE  DE  Serpent  ,  une  espèce  de 
Porcelaine. 

Dans  les  Insectes  : 

TÊTE  AitJV^EJ?:,^  une  espèce  d'Apho- 
die. 

TÊTE  BiiEirE  ,  une  espèce  de  Bom- 
byx désignée  sous  ce  nom  vulgaire 
par  Geoffroy. 

TÊTE  ÉcoBCHÉE ,  une  espèce  de  Co- 
léoptère  du  genre  Attelabe. 

TÊTE  DE  MORT  ,  une  espèce  de 
Sphinx. 

Parmi  les  Zoophytes  : 

TÊTE  DE  MÉDUSE ,  des  espèces  du 
genre  Euryale.  (aud.) 

TETEMA.  ois.  Espèce  du  genre 
Fourmilier.  V.  ce  mot.  (dr..z.) 

TÉTHIE ,  TÉTHYE,  THÉTYE  or 
THÉTHYE.  POLYP.  moli,.  Il  semble 
que  les  auteurs  se  soient  entendus 
pour  varier  de  toutes  les  manières 
possibles  l'orthographe  de  ce  malheu- 
reux nom  qui  a  reçu  de  plus  deux 
applications  différentes.  Lamarck 
(Anim.  sans  vert.  T.  ii,  p.  384  )  a 
formé  le  genre  Téthie  aux  dépens  des 
Alcyons;  il  le  place  rians  la  section 
de  ses  Polypiers  empâtés,  entre  les 
Eponges  et  les  Gëodies.  Pour  lui  les 
Téthies  sont  des  Polypiers  lubéreux  , 
subglobuleux  ,  très-fibreux  intérieu- 
rement, à  fibres  subfasciculées  ,  di- 
vergentes ou  rayonnantes  de  l'inté- 
rieur à  la  circonférence,  et  aggluti- 
nées entre  elles  par  un  peu  de  pulpe; 
à  cellules  dans  un  encroûtement  cor- 
tical ,  quelquefoi.?  caduc;  les  oscules 


TET 

rarement  perceptibles.  Ainsi  le  carac- 
tère essentiel  des  Téthies  serait  d'a- 
voir à  l'intérieur  des  fibres  diver- 
gentes ou  rayonnantes.  L'auteur  ne 
parle  point  des  Animaux  construc- 
teurs. Cuvier  (Règn.  Anim.  T.  iv, 
p.  88  )  considère  les  Thélhyes  à  peu 
près  de  la  même  manière  que  La^ 
marck;  il  lès  place  entre  les  Alcyons 
et  les  Eponges ,  dans  sa  quatrième 
tribu  des  Polypiers  oii  l'écorce  ani- 
male ne  renferme  qu'une  substance 
charnue  sans  axe  osseux  ni  corné  ,  et 
réunit  sous  ce  nom  divers  corps  ma- 
rins de  tissus  variés,  mais  toujours 
sans  Polypes  visibles  ,  et  dont  l'inlé- 
rieur,  plus  ou  moins  fibreux  ,  est  en- 
touré d'une  croûte  de  consistance  va- 
riable suivant  les  espèces.  Il  avertit 
(  en  note  )  qu'une  grande  partie  des 
Alcyons  de  Lamarck  appartiennent 
réellement  à  ses  Téthies.  Savigny 
C  Me'm.  sur  les  Anim.  sans  vert.  , 
11'  part.)  emploie  le  nom  de  Téthye 
comme  nom  d'ordre  ou  de  famille 
d'Animaux,  soit  simples,  soit  agré- 
gés, que  leur  organisation  fait  rap- 
procher des  Mollusques  acéphales 
sans  coquilles  ou  ascidiens.  Il  est  a 
remarquer  que  les  Télhyes  agrégées 
ou  composées  de  Savigny  avaient  été 
confondues  avec  les  Alcyons  dont 
elles  ont  l'aspect  surtout  quand  elles, 
sont  desséchées ,  et  qu'il  est  très-pro- 
bable qu'il  reste  encore  dans  le  genre 
Alcyon  beaucoup  de  productions  ma-  | 
rines  ,  connues  seulement  à  l'état  dé  ■" 
dessiccation  ,  qu'il  faudra  rapprocher 
de  ses  Téthyes  quand  leurs  Animaux 
seront  connus.  Ainsi  le  nom  de  Té- 
thies,  de  quelque  manière  qu'on  le 
considère  et  qu'on  l'écrive ,  a  servi  , 
à  désigner  des  espèces  dégagées  du 
genre  Alcyon.  Lamouroux  ,  qui  écrit 
Tëthye.s  et  Thétyes,  n'a  point  adopté 
ce  genre  tel  que  l'entendent  Cuvier  et  _ 
Lamarck;  il  en  a  réuni  les  espèces  à 
son  genre  Alcyon  (  V.  ce  mot  )  ;  il 
n'a  point  non  plus  conservé  le  nom 
de  Téthyes  composées  avix  genres  éta- 
blis par  Savigny  ,  et  qu'il  adopte, 
mais  il  les  réunit  à  ses  Polypiers  sai- 
coïdes.  Audouin  et  Edwards  ont  fait 
une  étude  toute  spéciale  de  ce  genreK 


TET 

■uis  liaraux  importans ,  qui  pai'aî- 
onl  dans  leurs  Rechercnes  pour 
I  vir  à  l'histoire  naturelle  du  litto- 
1  de  la  France  ,  fixeront  sans  doute 
)S  idées  sur  sa  structure,  (e.d..!..) 

TETHYS.  Te/A/5.MOLL.  Genre  de 
lollusqiies  nus  que  Linné  créa  avec 
i  troisième  espèce  de  Lièvre  marin 

•  Rondelet,  et  que  depuis  tous  les 
)logistes  ont  adopté.  Comme  tous 

s  autres  Mollusques  nus  connus  de 

m  temps,  Linné  plaça  ceux-ci  dans 

1  classe  des  Mollit $ca  qui  comprenait 
ussi  bien  des  Mollusques  véritables 
lie  des  Radiaires  et  des  zoophytes. 
iCS  réformes  que  Cuvier  et  Lamarck 
['portèrent  dans  sa  méthode  ne  pu- 
tiU  laisser  subsister  ce  mélange  que 
il  uguière  avait  toléré.  Cuvier,  dans 
ou  Tableau  élémentaii'e  de  zoologie, 
t  Lamarck  ,  dans  le  Système  des  Ani- 
laux  sans  vertèbres  ,  rapportèrent 
un  et  l'autre  les  Téthys  aux  MoUus- 
ues  nus ,  et  les  rapprochèrent  d'au- 
es  Gastéropodes  analogues.  Depuis, 
■  uvier  donna  une  anatomie  complète 

2  ces  Animaux,  et  ne  fit  que  forti- 
r  l'opinion  que  les  travaux  de  Bo- 
dsch  avaient  laissée  avec  quelque 

icertitude.  Placé  par  Cuvier  dans  le 
lègne  Animal ,  dans  l'ordre  des  Nu- 
lilibranches ,  entre  les  Tritonies  et  les 
ocyllées  ,  il  fut  admis  par  Lamarck 
:lans  la  famille  des  Tritoniens  sans 
l.hanger  de  rapports  ,  car  cette  famille 
contient  presque  tous  les  mêmes  gên- 
ées que  les  Nudibranches.  Si  l'on 
consulte  les  Tableaux  systématiques 
"les  Animaux  mollusques  de  Férus- 
»ac,  on  trouve  dans  l'ordre  des  Nu- 
ilibranches  une  famille  des  Tritonies 
ilans  laquelle  le  genre  qui  nous  oc- 
cupe est  compris  dans  les  rapports 
«signés  par  Cuvier.  Blainville ,  en 
«lonnant  le  nom  de  Polybranches  aux 
'Wudibranches  de  Cuvier,  les  a  par- 
tagés notamment  en  deux  familles 
l'après  le  nombre  de  tentacules  ;  il  a 
'îommé  Uicères  les  Mollusques  de  la 
seconde  ,  parce  qu'ils  n'en  ont  que 
»|eux  ;  et  les  Téthys  furent  mises  à  la 
in  après  les  Tritonies.  La  méthode 
Lalreille  diffère  asse^  notablement 


TET  ,8.^ 
de  celle  que  nous  venons  cle  citer; 
les  divisions  par  familles  sont  établies 
d'après  la  disposition  des  branchies, 
et  la  seconde  famille  des  JNudibran- 
ches ,  les  Séribranches,  est  par  ce 
moyen  absolument  la  même  que  celle 
des  Dicères  de  Blainville  ,  ce  qui 
prouve  que  les  deux  moyens  em- 
ployés par  ces  zoologistes  sont  égale- 
ment bôQs.  Les  caractères  génériques 
sont  les  suivans  :  corps  ovale ,  dé- 
primé ,  bombé  en  dessus ,  plan  en 
dessous  et  pourvu  d'un  large  pied 
dépassant  de  toute  part  le  dos  étroit 
et  sans  rebord;  deux  tentacules  su- 
périeurs fort  longs,  à  la  partie  anté- 
rieure desquels  est  un  tube  contrac- 
tile ;  bouche  à  l'extrémité  d'un  petit 
tube  sans  dents  ni  langue  hérissée? 
au  milieu  d'un  large  voile  frontal, 
demi-circulaire ,  frangé  dans  tout  son 
bord;  branchies  alternativement  iné- 
gales et  disposées  sur  une  seule  ligne 
de  chaque  côté  du  dos. 

Ce  qui  frappe  d'abord  dans  les  Té- 
thys, c  est  le  grand  voile  frontal  demi- 
circulaire  qu'elles  portent  sur  la  tête. 
Ce  voile,  membraneux  et  cilié  sur 
ses  bords,  ne  se  voit  dans  aucun  au- 
tre Mollusque  ;  il  est  séparé  du  corps 
par  un  étranglement  profond  ;  ce 
corps  ovalaire  ,  plan  en  dessous  ,  con- 
vexe en  dessus,  ne  diffère  pas  d'une 
manière  notable  de  celui  des  autres 
Gastéropodes  nus.  La  tête,  dont  le 
voile  fait  partie  ,  est  séparée  du  corps 
par  un  étranglement;  elle  porte  en 
dessus  une  paire  de  tentacules  en 
cornet  évasé,  mais  dépourvus  de 
points  oculaires  ;  en  dessous,  et  dans 
la  partie  médiane  et  inférieure,  se  voit 
l'ouverture  buccale  qui  est  simple  et 
d'où  sort  une  petite  trompe;  cette 
bouche  est  dépourvue  de  plaques  ou 
de  crochets  cornés  et  même  de  lan- 
gue ;  on  y  remarque  seulement  quel- 
ques papilles  charnues.  Le  bord  .tu- 
térieur  ,  comme  nous  l'avons  dit ,  s'é- 
tale en  une  large  plaque  charnue  fort 
mince,  et  dont  le  bord  est  terminé 
par  un  nombre  considérable  de  fran- 
ges Icntaculaires  probablement  ex- 
tensibles durant  la  vie  de  rAiiimal. 
Le  corps  ,  plus  étroit  que  la  t(He  ,  est 


ÏET 

ovalo-oblon 
que  toute  la  la 

sépare  ni  par  un  sillon  ni  par  un 
manteau  membraneux  même  rudi- 
nienlaiie.  On  trouve  sur  le  dos,  sur 
deux  lignes  longitudinales  et  laté- 
rales ,  deux  rangées  de  tubercules 
charnus,  alternativement  gros  et  pe- 
tits ;  ils  sont  terminés  par  des  cils,  et 
ils  constituent  les  branchies.  A  la 
partie  intérieure,  dans  l'étrangle- 
ment qui  sépare  la  tête  du  corps,  on 
remarque  à  droite  et  postérieurement 
l'anus ,  et  un  peu  en  avant  un  orifice 
double  pour  les  organes  de  la  géné- 
ration. Nous  ne  donnerons  pas  plus 
de  détails  sur  l'organisation  des  Té- 
thys  ;  elle  a  beaucoup  d'analogie  avec 
celle  desEolides  ,  et  nous  renvoyons 
au  beau  Mémoire  de  Cuvier  qui  se 
trouve  ,  comme  nous  l'avons  dit  , 
parmi  ceux  des  Annales  du  Muséum. 
Grnelin ,  Lamarck  ,  etc.  ,  ont  cité 
rleux'  espèces  de  Télhys;  Blainville 
croit  qu'il  n'en  existe  qu'une  dont 
l'autre  ne  serait  qu'une  variété.  Com- 
me ces  Animaux  n'ont  pas  été  obser- 
vés fréquemment ,  il  est  presque  im- 
possible dans  ce  moment  de  décider 
cette  question. 

TÉTH  ys  LÉPORiNB  ,  Tethys  lepori- 
na,  L. ,  Gmel. ,  p.  3i36  ,  n**  i  j  Té- 
thys ,  Cuv.,  Ann.  du  Mus.  T.  xii, 
pl.  24  ;  Encyclop. ,  pl.  81  ,  fig.  1  ,  a? 
Blainv.  ,  Malac.  ,  pl.  46  Ài5,fig.'g. 
Elle  a  jusqu'à  huit  pouces  de  lon- 
gueur. Elle  habite  la  Méditerranée. 

TÉTHYS  t)E  BoHADSCH  ,  Tethys 
Fimbria ,  Lamk.  ,  Anim.  sans  vert. 
T.  vr,  p.  3o8  ,  n<»  2;  Tethys  Fimbria, 
L.  ,  Gmel.  ,n°i;  Bohadsch  ,  Anim. 
mar. ,  lab.  b  ,  fig.  x  ,  a  ;  Encyclop. , 
pl.  81 ,  fig.  3  ,  4.  Egalement  de  la  Mé- 
diterranée. Diffère  de  la  précédente 
en  ce  que  les  filamens  du  voile  sont 
presque  nuls.  L'Animal  que  Bohadsch 
a  examiné  ayant  été  trouvé  mort ,  on 
peut  supposer  une  mutilation. 

(D..H.) 

TETIGOMETRE.  ins.  Tetti- 

GOMÉTRB. 

TÉTRABOTHRYDES.  intest./^. 

BOTRYOCÉPHALE. 


TET 


;  le  pied  est  aussi  large  TÉTRAGANTHE.  pois.  Espèce  d. 
iccmréneure.  eliln'est  genre  Chœtodon. ce  mot.  (b.) 

TETRACARPUM.  bot.  phan 
(Mœnch.)  Syn.  de  Schkuhria.  V.  c( 
mot.  (G..N.) 

TETRACERATIDM.  bot.  phak 
(De  Candolle.)  V.  Notoceuas. 

TÉTRACÈRE.  Tetracera.  bot. 
phan.  Ce  genre  de  Linné  est  le  mêrar 
que  le  Tigarea  d'Aublet ,  et  que  VEu- 
ryandra  de  Forster.  Il  appartient  à  h. 
famille  des  Dilléniacées  et  peut  êtro 
caractérisé  de  la  manière  suivante  : 
fleurs  unisexuées  ,  dioïques  ou  poly- 
games ,  disposées  en  panicules  ou  eu 
grappes.  Galice  de  quatre  à  six  sé- 
pales arrondis,  persistans  et  prenant 
même  de  l'accroissement  après  la^ 
fécondation  pour  former  une  sortq 
d'involucre  a  la  base  du  fruit.  Les 
élamines  sont  très-nombreuses,  insé- 
rées sous  les  pistils;  leurs  filets  sont: 
dilatés  au  sommet.  Les  pistils  varient 
de  trois  à  cinq ,  qui  se  terminent  cha- 
cun par  un  style  simple  et  aigu ,  et 
deviennent  autant  de  capsules  uni- 
loculaires  contenant   une  ou  deux 
graines  ovoïdes  ,  luisantes  ,  envelop- 
pées d'un  arille  à  leur  base  et  atta- 
chées à  l'angle  interne  de  chacune 
d'elles  ;  elles  s'ouvrent  comme  en 
deux  valves.  Les  espèces  de  ce  genre 
sont  des  Arbustes  sarmenteux  ou  des 
Arbrisseaux  à  feuilles  alternes,  ea 
général  très-rudes  à  leur  face  supé-J 
rieure.  Elles  croissent  communément! 
dans  les  régions  intertropicales  de 
l'un  et  de  l'autre  continent,  mais  en 
plus  grand  nombre  dans  l'Amérique 
méridionale.  (a.  r.) 

TÉTRACÈRES.  Tetracerala.  \ 
MOLli.  Première  famille  des  Poly-| 
branches  de  Blainville  ,  lesquels  cor- 
respondent aux  Nudibranches  de  Cu- 
vier. Cet  ordre  fut  p.irtagé  en  deux 
groupes ,  d'après  le  nombre  des  ten- 
tacules. La  famille  des  Télraccrcs 
renferme  les  Polybrai^ches  à  quatre 
tentacules.  Ce  sont  les  genres  Glau- 
eus,  Laniogère,  Tergipède,  Cavo- 
line  et  Eolide.  P'.  ces  mots.  Ou 
ne  peut  disconvenir  que  ces  gem 


TET 

Il  entre  eux  beaucoup  d'analogie, 

I  l'on  en  exceple  seulement  le  La- 
ogère  qui  paraît  s'éloigner  des  au- 

►  es.  '  (D..H.) 

TÉTRAGÈRES.  crust.  INoni  em- 
lioyé  ancienueinent  par  Latreille 
)Our  désigner  les  Crustacés  de  l'o;- 
«re  des  Isopodes,  qu'il  ne  dislin- 
raait  pas  encore  des  Insectes,  (aud.) 

TETRACMIS.  bot.  crypt.  [Mous- 
vs.)  Nom  donné  par  Bridel  à  la  sec- 
uon  du  genre  Teiraphis  qui  com- 
ifrend  le  TetJ-aphis  pellucida.  (ad.  b.) 

•TETRACOLIDM.  bot.  orypt. 
'^ucédinées.)  Genre  établi  par  Link, 
.  ayant  pour  type  le  Torula  tuhercu- 
\nriœ  de  INées.  11  a  été  réuni  de  nou- 
tsau  et  avec  raison  ,  à  ce  qu'il  nous 
^•mble  ,  au  Torula  par  Pries  ;  il  n'é- 
itit  en  effet  caractérisé  que  par  ses 
ilamens  dont  les  articulations  sont 
mnstamment  au  nombre  de  quatre  , 
uractère  propre  tout  au  plus  à  éta- 
iiir  une  espèce.  La  petite  Plante  mi- 
coscopique  qui  a  été  l'objet  de  cette 
iystinction  ,  croît  parasite  à  la  surface 
ïun  autre  Champignon  ,  le  Tuber- 
iilaiia  ifulgaris ;  et  l'on  peut  se  de- 
mander, d'après  sa  description,  s'il 

II  fait  pas  partie  de  ce  Champignon, 
si  c'est  bien  une  Plante  parasite  et 

a jn  de  simples  poils  articulés,  (ad.  b.) 

•  *  TETRACTIS.  bot.  phan.  Spren- 
îlîl  [Neu.  Enldeck.,  ô,  p.  55)  a  établi 
*us  ce  nom  un  genre  qu'il  a  rap- 
»rtë  à  la  famille  des  Renonculacées 
_  qu'il  a  ainsi  caractérisé  :  point 
iinvolucre  sous  la  fleur;  calice  à 
uatre  sépales  obtus;  corolle  nulle  ; 
iiatre  étamines  à  anthères  oblon- 
iies  ,  attachées  par  la  hase  ;  quatre 
nryopses  aigus.  Le  Tetractis  capen- 
»ï  est  une  petite  Plante  ligneuse  ,  à 
uuilles  alternes  ,  oblongues  ,  entiè- 
ss;  à  fleurs  portées  sur  des  pédon- 
liles  capillaires  ,  groupés  au  sommet 
l'S  branches.  Celte  Plan  le  croît  au 
pp  de  Bonne-Espérante.  (g..n.) 

ITETRADACTYLES  MAM.  et  gis. 
«mille  établie  par  Klein  ,  et  com- 
«nant  les  Rongeuis  pourvus  de 


TET  i85 

quatre  doigts  à  leurs  pieds  antérieurs; 
tels  sont  les  Agoutis  et  les  Edentés. 
f^.  Tatous.  Vieillot  a  ,  dans  la  Mé- 
thode ornithologique  ,  appliqué  le 
nom  de  Tétradactyles  à  une  tribu 
parmi  les  Oiseaux  écbassiers ,  tous 
pourvus  de  quatre  doigts  aux  pieds. 

(aud.) 

TÉTRADÉC APODES,  crust.  Dé- 
nomination assez  impropre  appli- 
quée par  Blainville  aux  Crustacés 
isopodes  qui  ont  sept  paires  de  pâtes 
ou  quatorze  pieds ,  et  qu'il  a  éten- 
due aux  Caliges ,  aux  Chevrolles  et 
aux  Lernées,  dout  les  pâtes  n'attei- 
gnent pas  ce  nombre.  (axtd.) 

TETRADIUM.  bot.  phan.  Lou- 
reiro  a  établi,  d'après  un  Arbre  de  la 
Cochinchine,  ce  genre  ainsi  caracté- 
risé :  fleurs  hermaphrodites  ;  calice 
court,  quadriparti  ;  pétales  plus  longs 
que  le  calice  et  au  nombre  de  quatre  ; 
quatre  étamines  égales  aux  pétales  , 
à  filets  épais,  subulés  et  velus;  ovaire 
quadrilobé  ;  style  nul;  quatre  stig- 
mates subulés  et  dressés;  un  fruit 
formé  de  quatre  capsules  arrondies  , 
s'ouvrant  par  le  sommet,  renfermant 
chacune  uue  graine  de  même  forme, 
luisante,  arillée.  Les  feuilles  sont 
pennées  avec  impaire  à  folioles  gla- 
bres et  très-entières;  les  fleurs  blan- 
châtres ,  disposées  en  grappes  vastes, 
trichotomes,  presque  terminales.  Ce 
genre  appartient  très-vraisemblable- 
ment au  groupe  des  Zanthoxylées 
dans  les  Rutacées.  Suivant  Smith  il 
devrait  même  être  rapporté  au  genre 
Zantlioxylum.  Il  a  aussi  des  rapports 
fort  grands  avec  le  Brucea.  (a.  d.  j.) 

*TETRAD01NTIUM,  bot.  crypt. 
(  Mousses.  )  Schwœgriclien  a  séparé 
sous  ce  nom  générique  les  trois  es- 
pèces dé  Teiraphis  confondues  autre- 
fois sous  le  nom  de  Teiraphis  ovaia, 
mais  qui  diffèrent  plus  du  Teiraphis 
pellucida  par  leur  port  que  par  des 
caractères  réellement  génériques. 

(AD.  B.) 

TÉTRADÏNAMES  (étamini-s). 
BOT.  PiiAN.  On  dit  que  les  étamines 
sont  Tétradynames  ,  quand,  étant  au 
nombre  de  six ,  quatre  sont  couslatn- 


I.S6  TET 

menl  plus  grandes  que  les  deux  au- 
tres. Les  quatre  grandes  sont  réunies 
par  paires  et  séparées  par  les  deux 
plus  courtes  qui  sont  également  op- 
posées. Toutes  les  Crucifères  ont  les 
étanimes  Télradyuames.  (a.h.) 

TETRADYNAMIE.  BOT.  PUAN. 
Quinzième  classejdu  Système  sexuel 
de  Linné ,  renfermant  les  Plantes 
dont  les  élamines  sont  tétrad^names 
(  ce  mot  ).  Cette  classe  se  divise  en 
deux  ordres  d'après  la  structure  du 
fruit  qui  est  une  silique  ou  une  sili- 
cule.  De  là  la  Tctradynamie  sili- 
queuse,  et  la  Tétradynamie  silicu- 
leuse.  ï^.  Système  sexuei..  (a.r.) 

TETRAGASTRIS.    bot.  phan. 
Gaertner  a  décri  t  et  figuré  sous  le  nom 
■  de  Tetragastiia  ossea  (vol.  a,  p.  i3o, 
tab.  109),  un  fiuit  charnu,  offrant 
quatre  noyaux  monospermes  ,  à  grai- 
nes pendantes  et  dépourvues  de  pé- 
risperrae.  Willdenow  le  rapportait  à 
son  Trewia  nudiflora.  Maintenant  on 
le  regarde  comme  appartenant  à  une 
Plante  toul-à-fait  différente  et  de  la 
famille  des  Térébinthacées ,  VHedivi- 
gia  balsami/era  de  Swarlz.  Cet  Arbre 
croît  à  Saint-Domingue  oii  il  porte 
vulgairement  le  nom  de  Bois  cochon. 
C'est  le  même  que  Bertero  a  confondu 
à  tort  avec  une  Sapindacée,  VEpàie/is 
fi-axinea ,  Willd.,  et  qui  se  trouve 
cité  à  l'article  Matayba,  dans  le  Pro- 
dromus  de  De  CandoUe.      (a.  d.  J.) 

TÉTRAGNATHE.  Tetragnalha. 
ARACHN.  Genre  de  la  famille  des  Ara- 
néides ,  ou  des  Arachnides  tileuses, 
division  desOrbilèles  ou  Tendeuses  , 
dont  les  yeux,  au  nombre  de  huit, 
sont  situés,  quatre  par  quatre,  sur 
deux  lignes  presque  parallèles  et  sé- 

f)arées par  des  intervalles  égaux;  dont 
es  mâchoires  sont  longues,  étroites, 
élargies  seulement  à  leur  extrémité 
supérieuie,  et  dont  les  chélicères 
(mandibules  ou  griffes  de  la  plupart 
des  naturalistes  )  sont  pareillement 
allongées  ,  surtout  dans  les  mâles  ,  et 
avancées.  Le  corps  lui-même  est  gé- 
néralement étroit  et  long.  La  toile  de 
Cfis  Aranéides  est'  verticale.  On  n'a 


3< 

1 


TKT 

encore  découvert  eu  Europe  qu  uu 
seule  espèce,  qui  estl'yïra/iea  exlemc 
de  Linné,  l'Araignée  à  ventre  cy  lindri 
que  et  pâtes  de  devant  étendues ,  d< 
Geoffroy.  Le  corps  est  roussâtre,  ave< 
l'abdomen  d'un  vert  jaunâtre  doié  ;  i 
a  sur  le  dos  une  ligne  noire  et  rami 
fiée,  une  bande  de  la  même  couleur 
la  partie  opposée  du  ventre,  et  deu 
lignes  jaunâtres  sur  les  côtés.  Les 
couleurs  sont  un  peu  modifiées,  sui 
vaut  les  différences  d'âge.  Les  chélicè- 
res du  mâle  sont  proportionnellemeni 
plus  grandes  que  celles  de  l'aulra 
sexe ,  et  leur  première  pièce  est  armée 
d'une  forte  épine.  Cette  Aranéide 
forme  sur  les  buissons  ,  les  plantes  , 
et   plus   particulièrement   près  des 
ruisseaux  et  des  mares,  une  toile  ver-^ 
ticale,  à  réseau  régulier,  au  centre 
de  laquelle  elle  se  tient,  les  quatr 
pâtes  antérieures  étendues  en  avant 
les  deux  postérieures  dirigées  en  u 
sens  opposé ,  et  les  deux  autres  reje-" 
tées  latéralement.  Lister  l'a  vue  s'ac-< 
coupler,  le  aS  de  mai,  vers  le  cou 
cher  du  soleil.  Les  deux  sexes  son 
suspendus  en  l'air,  et  par  le  moye: 
d'un  fil,  sous  la  toile.  Ils  appliquen 
mutuellement  leur  ventre  l'un  contr 
l'autre;  le  mâle  est  en  dessous ,  e 
son  abdomen  s'étend  en  ligne  droite 
celui  de  la  femelle  est  courbé ,  et  soq| 
extrémité  postérieure  touche  la  bas 
du  ventre  de  l'autre  individu.  Leur^i 
pâtes  et  leurs  chélicères  sont  entre-*! 
lacées.  Leur  réunion  s'opère,  comm 
les  autres  Aranéides,  par  le  jeu  al 
ternatif  des  palpes.  Un  tubercule  qud 
l'on  observe  à  leur  dernier  article^ 
est  le  seul  organe  fécondateur  que  c 
naturaliste  ail  bien  reconnu.  On  voit 
par  la  description  qu'il  fait  de  ce 
article ,  que  sa  structure  est  assea 
compliquée.  La  ponte  a  lieu  vers  lî' 
fin  de  juin.  Le  cocon  est  de  la  graa 
deur  d'un  grain  de  poivre,  assez  fort 
et  composé  de  fils  lâches.  Les  plui 
intérieurs  sont  d'un  bleu  verdâtre 
les  extérieurs  sont  piys  foncés,  et  pr 
sentent  des  inégalités  produites  pa 
de  petits  globules.  Les  œufs  sont  d'u 
jaune  pâle.  Le  cocon  est  souvent  at- 
taché à  des  joncs  ou  à  des  feuilles 


TET 

I  e  même  observateur  ayant  renfermé 
I  îus  une  boîte  deux  femelles,  l'une 
telles  tua  l'autre  sur-le-ch^mp ,  se 


:it  à  If 


a  sucer,  et  une  secousse 


de 


boîte  l'ayant  forcée  d'abandonner 
proie,  elle  revint  la  chercher  et  la 
isir.  Les  œufs  éclosent  en  automne, 
egéer  a  trouvé  de  jeunes  Aranéides 
■î  cette  espèce  adhérentes  à  plu- 
rieurs  de  ces  fils  de  soie  que  l'on  voit, 
mns  les  beaux  jours  d'automne ,  vol- 
tiger en  l'air;  et  il  a  même  observé 
ii'elles  les  allongeaient.  Elles  se 
lassent  emporter  et  flotter  avec  eux 
iiir  le  mouvement  de  l'air.  Il  com- 
ilit  l'hypothèse  de  Lister  à  l'é- 
tnrd  de  la  faculté  qu'auraient  ces 
iiiniaux  de  seringuer  ou  d'éjaculer 
is  fils.  L'Ile-de-France  cl  l'Améri- 
we  produisent  quelques  autres  es- 
cces  de  Tétragnathes-  (I'AT.) 

•*  TETRAGOCYANrS.  bot.  phai». 
Il  Petlt-Thouars  (Tableau  des  Or- 
i'idées  des  îles  Australes  d'/..frique) 
uinsi  nommé  une  Plante  qu'il  a  fi- 
rrée  (tab.  3.^  et  54  du  même  ou- 
aage) ,  sous  les  noms  de  Cyanorchis 
cà' Epidendrum  tetragonum.  Achille 
chard  l'a  placée  dans  le  genre  Li- 
dorum.  (o..N.) 

TËTRAGONE.  Tetragon 
nnre  établi  par  Quoy  et  Gaimard 
□n.  des  Se.  nat.  î'.  Ti,  p.  82),  qui 
assignent  pour  caractères  :  Ani- 
II  libre,  gélatineux,  transparent, 
3 -ferme,  quadrilatère,  allongé, 
inqué  à  une  extrémité,  et  terminé 
Vautre,  qui  est  l'ouverture  unique, 
•quatre  pointes  saillantes,  dont 
XX  sont  ordinairement  plus  petites, 
genre  renferme  un  seule  espèce 
irée  dans  l'Atlas  des  Annales  ; 
s  il  est  probable  qu'on  devra  le 
primer,  car  il  ne  nous  paraît  être 
re  chose  qu'un  fragment  de  Dy- 
e.  (aud.) 

rÉTRAGONE.  Tetragonus ,  Te- 
nu. BOT,  PHAN.  Qui  offre  quatre 
■58.    Expression  principalement 
sacrée  pour  les  liges  de  certaines 
htes,  par  exemple  celle  d^s  La- 

(G..N.) 


TET  1&7 

TÉTRAGOINIE.  Tetragonia.  bot. 
PHAN.  Genre  de  la  famille  des  Ficoï- 
déesetde  l'IcosandriePentagynie,  L., 
offrant  les  caractères  suivans  :  calice 
quadrifide  ou  rarement  trifide  ,  dont 
le  tube  est  adhérent  à  l'ovaire  por- 
tant quatre   à   huit  prolongemens 
cornus  ,  et  les  lobes  sont  colorés  à 
l'intérieur;  corolle  nulle;  étamines 
en  nombre  variable;  ovaire  divisé 
en  loges  dont  le  nombre  varie  de  trois 
à  huit ,  et  surmonté  d'autant  de  sty- 
le» qu'il  y  a  de  loges;  noix  osseuse, 
ailée  ou  cornue,  indéhiscente,  divisée 
en  trois  à  huit  loges  ;  graines  soli- 
taires dans  chaque  loge.  Les  espèces 
qui  composent  ce  genre' sont  au  nom- 
bre de  dix  à  douze;  la  plupart  crois-  , 
sent  au  cap  de  Bonne-Espérance; 
mais  on  en  trouve  quelques-unes  au 
Japon  ,  à  la  Nouvelle-Zélande  et  au 
Pérou.  Ce  sont  des  Herbes  ou  des 
Plantes  un  peu  ligneuses  ,  à  feuilles 
alternes,  planes,  charnues,  indivises, 
ordinairement  très-entières,  à  fleurs 
axillaires  ,  pédicellëes  ou  sessiles.  De 
CandoUe  {Trodrom.  Syst.  Veg. ,  5  , 
c.  4.53)  a  formé  deux  sections  dans 
le  genre  Tetragonia  ,  lequel  se  rap- 
proche du  Mesembryanthemum  ,  mais 
qui  en  diffère  essentiellement  par 
l'absence  de  la  corolle  :  la  première, 
sous  le  nom  de  Tetragonoides ,  com- 
prend trois  espèces  ,  dont' la  plus  re- 
marquable est  le  Tetragonia  expansa, 
Ait.,  Hort.  Kew.,  2,  p.  178;  De 
Cand.,  Plant,  grasses,  tab.  ii4  ;  De- 
midovia  tetragonoides ,  Pallas  ,  Hort. 
Demid.,  tab.  1.  Cette  Plante  est  her- 
bacée,  à  feuilles  pétiolées,  ovoïdes- 
rhomboïdales  ,  à  fleurs  sessiles  ,  à 
fruits  munis  de  quatre  cornes.  Elle 
est  originaire  du  Japon  et  de  la  Nou- 
velle-Zélande ,  et  elle  a  été  transpor- 
tée dans  les  jardins  des  diverses  con- 
trées du  globe  ,  o\x  on  la  cultive  à 
cause  de  ses  feuilles  qui  se  mangent 
en  guise  d'épinards.  La  seconde  sec- 
tion ,  nommée  Tetragonocarpos  ,  se 
compose  de  six  espèces  qui  croissent 
toutes  au  cap  de  Bonne-Espérance  , 
et  parmi  lesquelles  nous  citerons  seu- 
lement les  Ti  herbacea  et  fruticosa , 
qui  sont  le  plus  anciennement  con— 


1 88  TET 

nues,  cl  qui  onlélc  figuras  pai'  Gotn- 
inelyu  {Hort.  AmstcL  ,  2,  tab.  10a  et 
io3  )  sous  le  nom  de  Tetragonocnrpus. 

(G..N.) 

TETRAGONOCARPUS.  bot. 
PHAN.  (  Commelyn.  )  Sjn.  Tetra- 
goiiia.  V.  TktkÂgonik.  (o,.n.) 

*  TÉTRAGOMODÈRE.  Telrago- 
noderus.  iNS.  Genre  de  ColéoiJÎères 
de  la  famille  des  Carnassiers  ,  Uibu 
des  Carabiques ,  établi  par  Dejean 
sur  une  petite  espèce  [T.  variegatus) 
de  Cajenne,  et  dont  le  rang,  dans 
une  série  naturelle  ,  n'est  pas  encore 
fixé.  Il  nous  avait  paru  qu'il  avoisinait 
celui  à'Jniara  de  Bonelli ,  et  qu'il  ne 
s'en  éloignait  guère  qu'en  ce  que  les 
tarses  antérieurs  des  mâles  sont  pro- 
portionnellement moins  dilatés,  el 
plutôt  obconiques  qu'en  forme  de 
cœur;  mais,  dans  le  quatrième  volu- 
me de  son  Spéciès,  le  comte  Dejean 
le  place  avec  ses  Harpaliens.  (t^at.) 

TETRAGONOLOBUS.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Légumineu- 
ses qui  était  réuni  au  Lotus  par 
Linné  ;  il  en  fut  séparé  par  Scopoli  et 
Mœnch  ,  sous  le  nom  qu'il  porte  ac- 
tuellement, et  par  Necker,  sous  celui 
de  Scandalicla.  Ses  caractères  essen- 
tiels consisleni  dans  un  calice  tubu- 
leux,  quinquéfiile  ;  les  ailes  de  la  co- 
rolle plus  courtes  que  l'étendard  ;  la 
carène  en  forme  de  bec  ;  le  style 
flexueux  ;  le  stigmate  infundibuli- 
forme  se  terminant  en  bec  obli- 
que ;  la  gousse  cylindracée  bordée 
de  quatre  ailes  foliacées.  Ce  genre 
contient  quatre  espèces  qui  croissent 
dans  la  région  méditerranéenne;  ce 
sont  des  Plantes  herbacées  ,  à  stipu- 
les larges,  foliacées  ,  à  feuilles  trifo- 
liées ayant  les  pétioles  munis  d'une 
petite  bordure,  à  fleurs  solitaires  ou 
géminées,  portées  sur  des  péiioncules 
axillaires.  Le  T.  siliquosus  est  une 
petite  Plante  à  grandes  fleurs  jaunes, 
très-commune  dans  les  prés  humi- 
des de  l'Europe  méridionale  et  tem- 

{lérée.  Le  T.  purpureus  est  remarqua- 
)Ie  par  ses  belles  fleurs  d'im  rouge 
foncé.  On  cultive  cette  Plante  pour 


TET  I 
l'ornement  dans  quelques  j;n.l: 

-  (G.. 

TETRAGONOPTERE.  rois.  So, 
genre  de  Saumon.  J^.  ce  mot.  (v, 

TETR  AGONOTHECA.  bot.  m  a 
Linné  avait  d'abord  établi  sous  ce  uoi 
un  génie  qu'il  réunit  ensuite  au  J'. 
lymnia  et  qui  en  a  été  de  nouvr  1 
séparé  par  1  Héritier.  Ce  genre  app.n 
tient  à  la  famille  des  Synanthérécs 
tribu  des  Hélianlhées  ,  et  à  la  S\  ri 
gcriésie  superflue  ,  1j.  Il  diflere  di 
Polymnia  par  son  involucre  simple 
tétragone  ,  à  quatre  divisions  ti- 
larges  ;  ses  fleurs  radiées  ;  sou  réi  < 
tacle  garni  de  paillettes,  et  ses  akène 
privés  d'aigrette.  Le  Telragonoth 
helianthoides  ,  l'Hér. ,  Stirp.,  tab.  1 
Polymnia  Tetragonotheca ,  L.  ,  e- 
une  Plante  originaire  de  la  Virgini» 
et  de  la  Caroline,  et  que  l'on  cultiv» 
comme  Plante  d'ornement  dans  quel 
ques  jardins  d'Europe.  Ses  tiges  son 
hautes  de  deux  ou  trois  pieds,  raraeu 
ses  vers  le  sommet ,  garnies  de  feuil- 
les larges,  rudes,  spatulées,  oppo- 
sées ,  un  peu  sinuées  ou  dentées,  e 
légèrement  velues.  Chaque  ïameai; 
est  terminé  par  une  belle  fleur  jaune 

(G..N.) 

TÉTRAGONURE.  pois.  Ce  genn 
de  Poissons  Acanthoptérygièns,  placf 
par  Guvier  à  la  suite  des  Vomers  ,  ne 
comprend  encore  qu'une  seule  e.-pècc 
de  là  Méditerranée  ,  le  Tetragonuru^ ^ 
Ciwieri  de  Risso,  qui  paraît  être  Imt 
Mugil  niger  de  Rondelet,  pl.  ^"^^vL 
et  le  Corvus  lùLoticus  d'Aldrovande 
Fisc. ,  p.  610.  Les  caractères  du  gcnn 
Tétragonure  off"rent  près  de  la  quem 
deux  carènes  saillantes  qui  lui  on 
valu  le  nom  qu'il  porte.  Le  coips  csl 
allongé;  la  dorsale  est  longue,  épi- 
neuse, mais  très-basse;  la  deuxièm* 
est  molle,  plus  élevée  que  la  prcs 
mière  dont  elle  est  rapprochée.  L'te 
nale  est  située  vis-à-vis  cette  deuxiè; 
me;  les  pectorales  sont  un  peu  et 
avant  des  ventrales,  ^es  branches  d< 
la  mâchoire  inférieure  sont  élevée 
verticalement  et  garnies  d'une  ranfié 
de  dénis  tranchantes  ,  pointues ,  ta»' 
sant  la  scie,  et  s'emboîtant  dans  1 


! 


TET 

Ichuirc  suptii  ieurc.  seule  espèce 
aune  est  uomince  Corbeau  par  les 
oveiiçaux.  C'est  un  Poisson  noir, 
■ouvert  d'écaillés  striées,  et  dont 
chair  est,  dit -on,  vénéneuse. 

(XiKSS  ) 

TÉTRAGONDRIDES.  rois.  On 
donné  ce  nom  à  une  pelile  fa- 
ille  de    Poissons  Acanthoptéry- 
ns ,   ayant   pour  type  le  genre 
tragonure  de  Cuvier.  Cette  fa- 
lillc  n'a  point  encore  été  adoptée 
ir  les  ichthyologistes,  et  rien  d'all- 
urs  ne  semble  en  faire  naître  la 
écessité.  (less.) 

TÉTRAGULE.  Tetragulus.  int. 
enre  établi  par  Bosc  (  Nouv.  Bull, 
lïil. ,  1811  ,  n°  44,  p.  269  ,.tab.  2  , 
1  ) ,  réuni  par  Rudolphi  aux  Peri- 
atomes.      ces  mots.       (e.  d..l,) 

TETRAHIT.  BOT.  PHAN.  Dillen  et 
danson  donnaient  ce  nom  généri- 
je  à  une  Plante  que  Linné  a  placée 
;ns  le  genre  Galeopsis.  V.  ce  mot. 

*  TETRAHITUM.  bot.  ^nl^^'L 
Mire  formé  sous  ce  nom,  aux  dé- 

ns  du  Slachys,  par  Mœnch,  puis 
ee  nouveau  proposé  par  Link  et  HofF- 
1  lansegg  dans  leur  Flore  portugaise, 
Va  pas  été  généralement  adopté.  F'. 
rrACHlDE.  ^(g..n.) 

TETRALIX.  BOT.  phan.  Les  an- 
ioens  botanistes  donnaient  ce  nom  à 
i'iverses  Plantes,  particulièrement  à 
rae  espèce  à'Erica,  pour  laquelle 
liinné  l'a  employé  comme  nom  spé- 
tfique.  V^.  Bruyère.  (g..n.) 

*  TETRAMÈLES.  bot.  phan.  Sous 
!î  nom  ,  R.  Brown  (  Append.  bot.  au 
'oyage  d'Oudney,  Denham  et  Clap- 
eerton ,  p.  25)  fait  mention  seule- 
«eiit  d'un  nouveau  genre  de  Plantes 
lodigènes  de  Java  qui  a  beaucoup  de 
ppports  avec  le  Datisca,  et  qui  est 
semarquable  par  la  division  qualer- 
laire  de  toutes  les  parties  de  ses 
ceurs  dioiques.  Il  propose  de  coks- 
tiluer,  avec  ce  genre  et  le  Datisca, 
me  nouvelle  famille  sous  le  noin  de 
^ihcé^s  ,  Daiisceœ.  (G..N.j 


TET  189 

'TÉTRAMÈRES  ou  TÉTRAMÉ- 
RES.  INS.  (Duméril.)  Section  de  Co- 
léoptères comprenant  ceux  dont  tous 
les  tarses  ont  quatre  articles.  Dans 
plusieurs  ,  notamment  les  Longicor- 
nes  ,  le  dernier  a  un  renflement  no- 
duleux  à  sa  base  ,  ce  qui  pourrait 
d'abord  faire  ranger  ces  Insectes  avec 
les  Pentamères.  Mais  il  n'existe  point 
de  véritable  articulation,  et  le  des- 
sous de  cette  partie  rentlée  n'offre 
point  les  pelolles  que  l'on  observe 
dans  la  plupart  des  Tétramères  sous 
les  trois  premiers  articles,  ou  du 
moins  sous  les  deux  intermédiaires. 

(T.  AT.) 

TETRAMERIUM.  bot.  phan. 
Gaertner  appelle  ainsi  un  genre  de 
la  famille  des  Rubiacées,  qu'il  a  éta- 
bli et  ayant  pour  type  le  Cuffa  occi- 
denlalis  d'Aublet.  L'examen  attentif 
que  nous  avons  fait  des  caractères  de 
ce  genre  ,  nous  a  prouvé  qu'ils  sont 
absolument  les  mêmes  que  ceux  du 
Faramea  d'Aublet ,  et  que  par  con- 
séquent ils  doivent  être  réunis,  ainsi 
que  nous  l'avons  fait  dans  notre  tra- 
vail général  sur  les  Rubiacées.  Ces 
caractères  sont  :  un  calice  à  quatre 
dents;  une  corolle  tubuleuse ,  infun- 
dlbuliforme,  à  quatre  lobes  étalés; 
quatre  étamiues  incluses;  un  fruit 
coriace,  déprimé,  à  une  seule  loge 
contenant  une  seule  graine  égale- 
ment déprimée ,  attachée  au  fond  de 
la  loge  par  une  large  cicatrice  d'oU 
partent  deux  lignes  entrecroisées. 

(A.R.) 

TÉTRANDRIE.  bot.  phan.  Qua- 
trième classe  du  Système  sexuel  de 
Linné,  qui  réunit  toutes  les  Plantes 
phanérogames  et  hermaphrodites, 
qui  ont  quatre  étamines.  Cette  classe 
se  compose  de  quatre  ordres  :  1°  la 
Télrandrie  Monogynie  ;  2"  la  Tétran- 
drie  Digynic;  3°  la  Tétrandrie  Tri- 
gynie,  et  4°  la  Tétrandrie  Tétragy- 
nie.  y.  Système  sexuel.      (a.  r.) 

TETRANTHERA.  bot.  phan. 
(Jacquin.)Syn.  de  Litsea.  F.  ccvnol. 

(G..N.) 

TETRANTHUS.  bot.  phan. 
Sw^arlz  [ProdiDin.  Feg.  Ind.  occid.  , 


igo  TET 

p.  1 16)  a  décrit ,  sous  le  nom  de  Te- 
tranlhus  litloialis  ,  uue  Plante  for- 
mant un  genre  nouveau  de  la  Syn- 
génésie  séparée,  L.  ,  mais  qui  est  trop 
imparfaitement  connu  pour  qu'on 

Ï>uisse  fixer  exactement  sa  place  dans 
a  série  des  ordres  naturels.  Néan- 
moins il  nous  paraît  appartenir  à 
la  famille  des  Synanlhérées  ,  sans 
que  nous  puissions  reconnaître  la 
tribu  qui  lui  convient.  Cette  Fiante 
a  presque  le  port  d'un  Mittchella  ;  sa 
tige  est  filiforme  ,  rampante  ,  garnie 
de  feuilles  opposées,  péliolées,  ovoï- 
des, presque  cordiformes,  à  trois  ner- 
vures ,  glabres  des  deux  côtés.  Les 
fleurs  sont  situées  dans  les  aisselles 
des  feuilles  et  portées  sur  des  pédon- 
cules solitaires  et  plus  longs  que 
celles-ci  ;  elles  sont  au  nombre  de 
quatre  renfermées  dans  un  involucre 
composé  de  cinq  folioles.  Le  calice 
est  d'une  seule  pièce,  ayant  le  bord 
oblique  ;  la  co>  olle  est  tubuleuse  ;  les 
étammes  sont  syngénèses  ;  le  fruit  est 
un  akène  ou  fausse  graine  couronnée 
par  le  bord  cilié  du  calice;  le  récep- 
tacle est  nu.  Cette  Plante  croît  à  Saint- 
Domingue.  (g..n.) 

TETRAO.  OIS.  Syn.  latin  de  Té- 
tras. P^.  ce  mot.  (DR..Z.) 

TÉTRAODOIN.  pois.  Tétbo- 
Doy. 

TÉTRAONYX.  INS.  Genre  de  Co- 
léoptères de  la  famille  des  Tracbé- 
lides,  voisin  de  ceux  (de  Mylabre  et 
de  la  Cantharide,  à  antennes  gros- 
sissant insensiblement  vers  le  bout, 
ou  presque  filiformes,  à  corselet  en 
carré  transversal ,  à  élytres  de  forme 
et  de  grandeur  ordinaire  ,  recouvrant 
les  ailes,  mais  distinct  des  Insectes 
précédens  et  de  quelques  autres  de 
la  même  famille  par  les  tarses,  dont 
le  pénultième  article  est  échancré  ou 
presque  bilobé.  Ces  Coléoptères  sont 
propres  au  nouveau  continent,  et 
l'espèce  sur  laquelle  nous  avons  éta- 
bli ce  genre,  a  été  figurée,  dans  la 
partie  zoologique  du  Voyage  de  Hum- 
boldt  et  Bonpland  (pl.  16,  fig.  7),  sous 
le  nom  de  TÉtraonyx  a  huit  ta- 
ches ,  Tetraonyx  oclo  -  maculalurn. 


TET 

Elle  est  noire,  avec  quatre  tac 
rouges  sur  chaque  étytre.  Klug  en 
décrit  et  figuré  une  autre  espèce  qu 
se  trouve  au  Brésil ,  et  qu'il  a  placé 
parmi  les  Cantharides  {Lylta  sei 
guttata).  Elle  est  pareillement  noire 
mais  chaque  élytre  n'olfre  que  tro' 
taches  et  qui  sont  d'un  fauve  jau 
nâtre.  (lat.) 

TETRAOPE.    Teiraopes.  iMS 
Genre  de  Coléoptères  indiqué  pa 
Dalman  dans  la  Synonymie  des  In 
sectes  de  Schœnherr,  et  composé  d'e" 
pèces  de  Lamies  (famille  des  Longi 
cornes),  dans  lesquelles  les  yeux  son 
partagés  en  deux  par  le  renflemen 
des  côtés  de  la  tête,  servant  d'inser- 
tion aux  antennes,  qui  sont  d'aillei 
peu  allongés  et  simples.  Le  corps  est 
court,  presque  cylindrique,  avec  lei 
corselet  transversal  et  inégal.  Quel- 
ques espèces  semblent,  par  la  ma- 
nière aiguë  dont  se  terminent  leurs 
antennes  ,  se  rapprocher  des  Apomé- 
cynes  de  Dejean  ,  qui ,  de  même  que 
les  Tétraopes ,  font  le  passage  des 
Lamies  aux  Saperdes.  La  Lamie /or- 
nalor  de  Fabricius  est  le  type  dn 
genre.  Quelques  autres  espèces,  pa- 
reillement originaires  de  l'Amérique 
septentrionale  et  d'autres  des  Indes 
Orientales,  y  rentrent.  (l.at.) 

'  TETRAOTIS.  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Synanthérées ,  très 
voisin  du Lagascea  de  Cavanilles ,  éta 
bli  par  Reinward t  et  Blume  ( Bijdrag. 
Ft.  iiederl.  ind. ,  2 ,  p.  892  )  qui  l'on 
ainsi  caiactérisé  :  fleurs  réunies  e 
tête ,   accompagnées    de  bractées 
involucre  partiel,  tubuleux  (fendu- 
sur  le  dos  ) ,  à  limbe  denticulé.  Fleu 
rons  du  centre   tubuleux ,  denli 
culés  ,  hermaphrodites ,  stériles;  ceux 
de  la  circonférence  plus  petits  ,  fe- 
melles ,  à  corolle  en  languette  ,  divisé 
Jusqu'à  la  moitié  en  trois  segmcns  ; 
akènes  sans  aigrette ,  enveloppés  par 
rinvolucre.  Les  deux  espèces  de  ce 
genre,  Te/raof's  paluflosa  et  hugi- 
jfblia,  sont  des  Plantes  herbacées, 
croissant  dans  les  marais  de  Java. 

(G..N.) 

*  TETRAPATiFA.  bot.  phaK. 


TET 

Cauilolie  a  donné  ce  nom  à  la 
Msième  seclion  du  genre  Pû5s//?ora, 
juelle  ne  renferme  qu'une  seule 
[)ùce  ,  P.  Tetrandra  ,  originaire  de 

Nouvelle-Zélande,  et  dont  les 
rties  de  la  fleur  sont  en  nombre 

iternaire.  (g  .n.) 

TETRAPHIS.  BOT.  crypt.  )Mous- 
.)  Genre  parfaitement  caractérisé 
son  périslome  simple,  à  qua- 
0   dents    triangulaires,  dressées; 
capsule  est  droite  ,  couverte  par 
le  coifie  campanulée,  déchirée  à 
base  en  plusieurs  lanières.  Tou- 
5  les  espèces  de  ce  genre  sont  fort 
tites  et  croissent  eu  Europe  ;  la 
i!S  commune  est  le  Tetraphis  pellu- 
ia ,  dont  la  tige  et  les  feuilles  sont 
us  grandes,  transparentes;  les  trois 
1res  ,  confondues  d'abord  sous  le 
in  de  Tetraphis  ovata  ,  sont  Irès- 
isines  l'une  de  l'autre,  et  ne  diffèrent 
e  par  la  forme  des  feuilles;  elles 
il  extrêmement  petites,  presque 
pourvues  de  tige  et  de  feuilles,  et 
)issen  t  s  ur  des  rochers  presq  ue  n  us . 

(ad.  b.) 

r  E  T  R  A  P I L  E.  Tetrapilus .  bot. 

AS.  Loureiro  {Fior.  Cochinch.,  2  , 

7  5o)  a  décrit  sous  ce  nom  un  genre 
li  se  place  dans  la  Diœcie  Dian- 
te,  L.,  qui  paraît  faire  partie  de  la 
Dflille  des  Jasminées.  Selon  quel- 
ees  auteurs  il  serait  identique  avec 
ÏFontanesia  de  Lablllardière.  Voici 

caractères  :  les  fleurs  mâles  ont 
(Calice  très-pelit,  persistant,  cam- 
Kiulé,  quadrifide,  à  segmens  aigus; 
ee  corolle  campanulée  dont  le  tube 

très-court  ,  a  quatre  sillons  ,  le 
kbe  quadrifide  ,  à  segmens  repliés 
(forme  de  capuchon  ;  deux  étami- 
»  à  filets  épais  ,  courts,  portant  des 
khères  ovées,  fixes  et  biloculaires. 
iî  fleurs  femelles  ont  le  calice  et  la 
aolle  comme  dans  les  fleurs  mâles; 
oovaire  ovoïde,  surmonté  d'un  style 
lis  ,  très-court  ,  et  d'un  stigmate 
dde.  Le  fruit  est  une  petite  baie 
î»ïde,  biloculaire,  renfermant  quel- 
*s  graines  un  peu  arrondies.  Le 
^apUus  brachiatus ,  est  un  petit 
©risseau  à  rameaux  ouverts  ,  gar- 


TET  ,9, 

nis  de  feuilUs  opposées,  ovales,  lan- 
céolées, légèrement  dentées  en  scie  , 
et  glabres.  Les  fleurs  sont  blanches  \ 
petites,  disposées  en  grappes  courtes 
et  axillaires.  Cette  Plante  croît  dans 
les  baissons  à  la  Cochinchine. 

TÉTHAPNEUMONES.  arachn. 
Nous  avons  nommé  ainsi,  dans  nos 
Familles  naturelles  du  Règne  Ani- 
mal ,  une  première  section  des  Ara- 
néides,  ayant  pour  caractères  :  quatre 
cavités  pneumo-branchiales  à  la  base 
du  ventre  ,  deux  de  chaque  côté.  Elle 
a  été  établie  d  après  les  observations 
de  Léon  Dufour,  et  comprend  les 
genres  Mygale,  Cténize,  Atype,  Erio- 
don  ,  Filistate  et  Dysdère.  (lat.) 

TETRAPODE.  Tetrapodum.  MAM. 
Le  genre  que  Necker  propose  de  for- 
mer sous  ce  nom  ,  dans  la  Phytologie 
zoologique  ,  paraît  devoir  renfermer 
tous  les  Quadrupèdes  vivipares  ,  ex- 
cepté les  Dactylophores  [V'.  ce  mot) 
et  les  Cétacés  ,  dont  cet  auteur  ne  dit 
pas  ce  qu'il  faut  faire.  (b.) 

TETRAPOGOIN.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Graminées 
et  de  la  Polygamie  Monœcie,  L.  , 
établi  par  Desfontaines  [Flor,  Al- 
lant., vol.  2,  p.  389,  tab.  25r))  qui  l'a 
ainsi  caractérisé  :  fleurs  en  épi ,  ses- 
siles  ,  disposées  sur  quatre  rangées  ; 
lépicène  triflore,  à  deux  valves  mem- 
braneuses, oblongues,  inégales,  mu- 
tiques.  Deux  fleurs  latérales  herma- 
phrodites ayant  leurs  glumcs  à  deux 
valves  ,  l'extérieure  en  carène,  velue, 
tronquée  ,  aristée  ;  l'intérieure  plus 
petite,  membraneuse,  mutique ;  trois 
étamincs  ;  deux  styles  barbus.  La 
fleur  centrale  est  pédicellée,  plus  pe- 
tite, stérile,  ayant  la  glume  à  deux 
valves  tronquées  ,  presque  égales  et 
toutes  les  deux  arislées.  Ce  genre  a 
été  réuni  au  Chloris  par  Palisot  de 
Beaiivois,  quoique  le  port  de  l'espèce 
qui  le  constitue  {Te/rapogonviilusum) 
s'éloigne  de  ce  dernier  genre.  Cette 
petite  Graminée  croît  dans  les  sables 
près  de  Cafsa.  (g..n.) 

TÉTRAPTÈRES.  Tetrapicra.  ins. 


iga  TET 

Division  générale  des  Insectes,  com- 
posée de  ceux  qui  ont  quulre  ailes 
membraneuses;  tantôt  elles  sont  nues, 
comme  dans  les  iSévroptcres  et  les 
H^/ménoptères  ,  lanlôt  elles  sont  cou- 
vertes d'une  poussière  farineuse, 
comme  dans  les  Lépidoptères. 7^.  ces 
mots.  (lat.) 

TETRAPTERIS.  bot.  phan. 
Génie  de  la  famille  des  Malpighia- 
cées  et  de  la  Décandrie  Trigynie ,  L. , 
établi  par  Gavanilles  ,  et  adopté  par 
Kunth  et  De  Candolle  avec  les  carac- 
tères suivans  :  calice  persistant  ,  di- 
visé profondément  en  cinq  folioles 
chargées  extérieurement  de  glandes  ; 
corolle  à  cinq  pétales  onguiculés  , 
orbiculés  ,  réniformes  ;  dix  étamines 
à  filels  soudés  par  la  base  ;  trois  ovai- 
res soudés  ,  surmontés  d'autant  de 
stjïles  et  de  stigmates  aigus;  trois  sa- 
naares  fixées  à  un  axe  central ,  mu- 
nies sur  le  dos  de  crêtes  membraneu- 
ses ,  subulées  ou  filifoi  mes  ,  et  bor- 
dées d'ailes  dont  les  deux  inférieures 
sont  plus  petites.  Ce  genre  ne  diffère 
que  par  ces  derniers  caractères  du 
Triupteris  dont  il  est  un  démembre- 
ment. Il  renferme  sept  espèces  ori- 
ginaires de  l'Amérique  méridionale 
et  des  Antilles.  Ce  sont  des  Arbris- 
seaux volubiles  ,  à  feuilles  opposées, 
portées  sur  des  pétioles  non  glandu- 
leux. Les  (leurs  sont  jaunes,  dispo- 
sées en  ombelles  ou  en  panicules  axil- 
laires  et  terminales.  Nous  citerons 
comme  principales  espèces  les  Tetrap- 
teris  aciilifolia  ,  huxifolia,  et  mucro- 
nata,  Cav.  ,  Diss.  g,  p.  455,  tab.  261 
et  262.  Elles  croissent  à  la  Guiane  et 
à  Saint-Domingue. 

Le  nom  de  Tetrapteris  a  été  em- 
ployé par  Pluknet  et  d'autres  bota- 
nistes anciens,  pour  désigner  une 
espèce  de^Te/ragonia.  (g..n.) 

TÉTRAPTURE.  pois.  Sous  ce 
nom  Rafinesque-Sclimalz  a  établi 
un  genre  de  Poissons  osseux  Tho- 
raciques  ne  renfermant  qu'une  es- 
pèce nommée  Tetrapterus  bellune , 
qui  fréquente  les  mers  de  la  Sicile, 
et  qui  est  très-voisin  du  genre  Isiio- 
lihore  de  Lacépède  dont  il  diffère 


par 


TET 
ses  catopes  à 


un  seul  rajO) 

TETRARllYNQDE.  Teimrhyr 
chus.  INT£ST.  Genre  de  l'ordre  d. 
Gestoïdes   ayant    pour  caracU 
corps  aplati ,  non  articulé  ;  tête  n: 
de  deux  fossettes   bipartites,  (  ; 
quatre  trompes  rétractiles  garnies  (i 
crochets.  Les  espèces  de  ce  genre  on 
par  la  structure  de  leur  tête  et  I 
foi  me  de  leur  corps,  beaucoup  d 
ressemblance  avec  les  Floriceps  ;  i 
n'en  diffèrent  essentiellement  que  p: 
l'absence  d'une  vésicule  caudale;  c 
plus  ils  ne  sont  jamais  contenus  da 
une  enveloppe  particulière  ,  mais  1 
bres  au  milieu  des  chairs.  Pour  re: 
dre  plus  intelligible  ce  que  nous  d 
rons  ici  des  Tétrarhynques  ,  et  po 
ne  pas  grossir  cet  article  de  délai 
inutiles,  nous  renvoyons  au  mot  Yjj 
RiCEPS  ,  où  l'on  pourra  prendre  u 
idée  de  la  tête  et  de  ses  accessoire 
Nous  ajouterons  que  les  fossettes  di 
Tétrarhynques  sont  en  général  ph 
grandes,  divisées  en  deux  parties  pi 
une  lame  longitudinale  ou  sti'ié 
dans  le  même  sens  ;  les  trompes  so: 
beaucoup  plus  fortes;  le  corps  e 
plus  court,  plus  opaque,  et  termi 
par  une   sorte  d'appendice  ou 
queue  très  -  mobile.  Les  mouvem 
des  Tétraihynques  sont  beauco 

fdus  vifs  que  ceux  des  Floricepi 
eurs  trompes  sortent  et  rentrent  avi 
une  grande  rapidité;  leur  queue  e 
toujours  eu  mouvement.  Rudolf' 
fait  observer  que  pour  bien  connaît 
ces  êtres ,  il  faut  les  avoir  vus  t 
vans.  On  n'a  pu  leur  découvrir  d'o: 
ganes  génitaux  ni  d'œufs.  Ils  se  ret 
contrent  rarement  dans  les  voies  di 
gestives;  c'est  au  milieu  des  viscèn 
et  des  muscles  qu'ils  habitent.  Juî 
qu'ici  on  ne  les  a  trouvés  que  dar 
quelques  Poissons  et  Mollusques  c< 
phalopodes. 

Rudolphi  a  décrit  dix  espèces 
Tétrarhynques  dans  son  Synopsis 
les  Telrarhynchus  megacephalus  ,gro 
sus  ,  altenuatus ,  'Jiscophorus ,  tenui 
cullis ,  megabothrius ,  macrobothrius 
appendicula/us ,  scolecinus ,  gracUii 

(e  D..Ii-) 


TET 

TETRARRHENA.  bot.  phan. 
(  Genre  de  la  famille  des  Graminées  et 
.  de  la  Tétrandrie  Digynie,  L. ,  établi 
[  par  R.  Brown  {Piodr.  Plor.  Nuu- 
Hulland.,  p.  210),  el  ainsi  caraclé- 
.  lise  :  lépicène  unillore,  bivalve,  plus 
petite  que  le  périanthe;  celui-ci  ses- 
sile,  double,  l'un  et  l'autre  bivalves  , 
jsans  squammules  extérieures  ,  ni  fais- 
ûceaux  de  poils  ;  deux  écailles  hypo- 
^gyjies  ,  opposées  ,  alternes  avec  les 
vvalviiles  du  périanlbe  ;  quatre  éta- 
ronines  ;   deux  styles  surmontés  de 
jstigmaies  plumeux.  Ce  genre  est  très- 
ireraai  quable  entre  les  Graminées  par 
de  nombre  anomal  de  ses  étamines. 
m  ne  se  compose  que  de  trois  espèces 
iindigènes  de  la  Nouvelle^Hollande , 
eet  dont  l'une  a  été  figurée  par  Labil- 
liardière  [Nop.- Hotl. ,  vol.  1  ,  pag. 
'  no  ,  tab.  1 J7),  sous  le  nom  à'E/ira/iia 
istickophylLa.  Ces  Plantes  ont  des 
tleurs  disposées  en  épis  ou  en  grappes 
'-impies.  (G..N.) 

'  TÉTRAS,  letrao,  ois.  Genre  de 
i  "ordre  des  Gallinacés.  Caractères: 
i)ec  court ,  fort ,  nu  à  sa  base  ;  man- 
Jdibule  supérieure  voûtée  ,  convexe  et 
:ouvbée  depuis  son  origine;  narines 
l)  jlacées  à  sa  base ,  à  moitié  fermées 
oar  une  membrane  voûtée,  cadrées 
•  jar  les  plumes  avancées  du  front; 
onrcils  nus,  garnis  de  papilles  rou- 
;^es;  pieds  robustes  ;  tarse  emplumé 
lusqu'aux  doigts,  et  souvent  jus- 
iju'aux  ongles;  quatre  doigts  :  trois 
T:n  avant ,  réunis  jusqu'à  lapremièi  e 
(  rticulalion  ,  et  garnis  d'aspérités  sur 
s  bords;  un  derrière;  ailes  courtes; 
remière  lémige  moins  longue  que 
a  deuxième;  troisième  et  quatrième 
«lépassanl  toutes  les  autres  ;  seize 
l'U  dix -huit  rectrices.  Tout  en  res- 
cctant  l'opinion  des  savans  ornitlio- 
gislcs  ,  qui  ne  veulent  point  admet- 
tre la  réunion  en  un  seul  genre  des 
létras  proprement  dits,  des  Gelinolcs 
tdes  Lagopèdes,  nous  trouvons  en- 
re  tous  les  membres  de  ce  groupe 
ne  liaison  tellement  soutenue  que, 
.  nous  étions  dans  la  nécessité  abso- 
ue  de  poser  les  limites  génériques 


tiois 


TOME  xvr. 


TET 

rions  vraiiiemblablenieni  ,les  obsta- 
cles impossibles  à  surmonter.  Néan- 
moins, comme  il  y  a  dans  leurs  habi- 
tudes difïerenles  nuances,  nous  nous 
réservons  de  tracer  avec  la  descrip- 
tion de  chacune  des  espèces  princi- 
pales l'esquisse  particulière  de  ses 
mœurs.  Ces  espèces  principales  sont: 
TÉTHAS  AUERHAK  ,  Tetrao  iirogal- 
lus,  Gmel.  ;  le  grand  Coq  de  Bruyère 
Biiff. ,  pl.  enl.  73  et  74.  Parties  su- 
périeures d'un  brun  noirâtre,  par- 
semé de  petits  points  cendrés;  tête  et 
cou  d'un  noir  cendré  ;  sourcils  rou- 
ges; tectrices  alairès  brunes,  vaiiées 
de  petits  points  et  de  zig-zags  d'un 
noir  foncé;   rectrices  noires,  avec 
quelques  petites  taches  blanches,  dis- 
posées à  quelque   distance  de  leur 
extrémité;  gorge  ornée  de  plumes 
allongées,  noires;  poitrine  à  reflets 
verts;  ventre  et  abdomen  noirs,  avec 
des  taches  blanches  ;  croupion  et 
flancs  noirs,  parsemés  de  zig  zags  cen- 
drés; bec  blanchâtre;  pieds  bruns. 
Taille,  trente-quatre  pouces.  La  fe- 
melle est  d'un  tiers  plus  petite;  elle 
a  tout  le  plumage  tacheté  de  roux, 
de  noir  et  de  blanc;  les  plumes  de  la 
gorge  d'un  roux  clair,  celles  de  la 
poitrine  d'un  roux  foncé,  les  rec- 
trices rousses,  rayées  de  noir,  et  le 
bec  brun.  Les  jeunes  mâles,  avant 
leur  première  mue,  ressemblent^'aux 
femelles;  après  ils  ont  la  poitrine  d'un 
vert  légèrement  lustré,  et  les  parties 
supérieures  variées  de  beaucoup  de 
cendré;  surlei  autres  parties  ou  voit 
encore  plus  ou  moins  de  plumes  rous- 
ses, restes  de  la  première  parure.  On 
trouve  les  grands  Coqs  de  bruyère 
en  assez  grand  nombre  eu  Livonie  , 
en  Russie,  en  Sibérie,  et  générale- 
mont  dans  toutes  les  parties  septen- 
trionales de  l'Asie  ;  ils  sont  plus  rares 
en  Allemagne,  en  Hongrie,  et  surtout 
en  France;  ils  habitent  les  forêts 
montagneuses  plantées  de  sapins  ,  et 
ne  fréquentent  jamais  de  leur  propre 
gré  les  plaines  ni  les  bruyères  ,  quoi- 
que leur  nom  semble  indiquer  qu'ils 
choisissent  ces  dernières  pour  leur 
résidence  habituelle.  Ils  font  leur 
nourriture  tle  plusiouis  espèces  de 

1 3 


194  TET 

fruits  ,  de  baies  ,  de  graines  ,  et  sur- 
tout de  jeunes  feuilles  et  de  bour- 
geons. Ces  Oiseaux  commencent  à 
ressentir  les  feux  de  l'amour  vers  le 
milieu  du  printemps,  et  ils  s'y  livrent 
avec  tout  le  délire  de  la  passion  la 
pli'is  vive.  Le  mâle  relève  les  plumes 
de  la  tête ,  étale  celles  de  la  queue  en 
forme  de  roue,  laùsse  traîner  celles 
des  ailes ,  exprime  par  des  contenan- 
ces variées,  et  toutes  plus  extraordi- 
naires les  unes  que  les  autres,  l'ivresse 
dont  il  est  animé  ;  il  voltige  sans  cesse 
du  sol  sur  les  arbres  pour  en  des- 
cendre tout  aussitôt  et  courir  près  de 
ses  femelles  ;  il  les  appelle  par  un  cri 
très-i'orl  qui  commence  et  se  tei  mine 
par  une  explosion  aiguë  et  perçante; 
la  femelle  y  répond  par  une  espèce 
de  rallement  plus  doux.  A  cette  épo- 
que ces  Oiseaux  semblent  avoir  perdu 
leur  défiance  naturelle  qu'ils  poi  - 
tent  à  l'extrême;  ils  se  laissent  ap- 
procher assez  pour  être  facilement 
ajustés  par  le  cnasseur;  ils  paraissent 
même  ne  faire  aucunement  attention 
au  bruit  du  coup  de  fusil,  tant  est 
violente  la  passion  qui  les  domine. 
Cette  situation  surnaturelle  dure  or- 
dinairement six  semaines;  alors  les 
femelles  fécondées  se  séparent  des 
mâles  qui  retournent  à  leurs  habi- 
tudes solitaires  et  farouches  ;  elles 
vont  déposer  à  l'écart  et  sur  le  sol 
oLi  elles  ont  amassé  quelques  brins  de 
mousses  ou  des  feuilles  sèches  ,  quel- 
quefois même  simplement  dans  la 
poussière,  de  huit  à  seize  œufs  ova- 
laires,  blancs,  tachetés  de  jaunâtre. 
Elles  les  couvent  avec  assiduité,  élè- 
vent leurs  poussins  comme  font  nos 
poules  domestiques  ,  et  les  retiennent 
auprès  d'elles  jusqu'à  l'époque  de 
nouvelles  amours. 

TÉTRAS  BiBKAN,  Tetiao  Tetrix, 
Lath.  ;  Petit  Coq  de  Bruyère  à  queue 
fourchue,  Bu2.,  pl.  enl.  172  et  173. 
Parties  supérieures  ,  tête,  cou  ,  crou- 
pion et  poitrine  noires  ,  irisés  de  vio- 
let; sourcils  rouges;  tectrices  alaires 
d'un  noir  mat,  marquées  d'une  large 
bande  blanche;  rectrices  noires;  tec- 
trices subcaudales  blanches  ;  boc 
noir;  pieds  bruns.  Taille,  vingt-deux 


TKT 

pouces;  queue  très  -  fourchue  ;  les 
deux  rectrices  latérales,  beaucoup 
plus  longues  que  les  autres,  sont 
contournées  en  sens  contraiie.  La  fe- 
melle est  moins  grande  d'un  tiers;  sa 
queue  n'est  presque  pas  fourchue; 
elle  a  tout  le  plumage  brun  ,  varié  de 
lignes  transversales  rousses  et  noires.; 
Les  jeunes  mâles,  avant  leur  pre- 
mière mue  ,  ressemblent  aux  fe- 
melles; après  et  suivant  l'âge ,  ils  of- 
frent dans  leur  lobe  un  mélange  qui 
tient  plus  ou  moins  de  la  livrée  des 
deux  sexos.  Le  petit  Coq  de  Bruyère, 
qui  habite  les  mômes  lieux  que  le 
grand  ,  est  cependant  moins  rare 
dans  nos  contrées  tempérées.  Ces  Oi- 
seaux se  réunissent  par  troupes  dans 
les  forêts  plantées  de  bouleaux  ,  dont 
les  jeunes  pous.-^es  fout  leur  nourri- 
ture favorite.  Ils  entrent  en  amour 
vers  la  fin  de  l'hiver  et  bien  avant 
les  grands  Tétras  ;  comme  eux  ils 
sont  entièrement  dominés  par  le  be- 
soin qui  les  tourmente,  et  déplus 
les  mâles  se  disputent  les  femelles 
avec  un  acharnement  qui  occasione 
souvent  la  perte  de  l'un  des  cham- 
pions. Ces  mâles,  dans  leur  ravisse- 
ment ,  et  posés  sur  les  branches  des 
arbres,  s'agitent  en  tout  sens,  ap- 
pellent leurs  femelles  par  un  cri  d'a- 
mour qui  s'entend  de  fort  loin  et  au- 
quel ou  s'empresse  de  répondre.  Les 
soins  de  Pincubation  sont  à  peu  près 
les  mêmes  :  au  bout  de  vingt-un  jours 
il  sort  de  huit  ou  douze  œufs  jau- 
nâtres ,  tachetés  de  roux  ,  autant  de 
Poussins  qui  grandissent  rapidement, 
mais  qui  ne  se  séparent  qu'au  bout 
de  l'année.  Aux  approches  de  l'hiver 
toutes  les  petites  troupes  se  i-assem- 
blenl  pour  former  des  bandes  nom- 
breuses, et  aller  de  concert  à  la  re- 
cherche dé  la  nourriture ,  sous  la 
neige  qu'elles  fouillent  et  soulèvent 
de  manière  qu'il  en  résulte  des  cavi- 
tés très-dangereuses  pour  les  chas- 
seurs. 

TÉTRAS  (>ELtNOTE,  Telrao  bonasia, 
L.,  Buff.,  pl.  enl.  474  e't475.  Parties 
supérieut  cs  brunes  ,  variées  de  taches 
rousstjs ,  noires  et  blanches  ;  une 
bande  blanche  qui  naît  entre  le  bett 


TET 

et  l'œil  et  descend  de  chaque  côté  de 
la  gorge;  petits  sourcils  rouges  ;scapu- 
laires  entourées  d'une  bande  blanche; 
croupion  cendré  varié  de  zig  -  zags 
noirs  ;  rémiges  et  rectrices  nuancées 
de  même  ,  avec  une  bande  noire  vers 
le  bout  des  dernières  qui  sont  en 
outre  ,  à  l'exception  des  intermédiai- 
res ,  terminées  de  cendré;  bas  de  la 
.  gorge  noir;  plumes  de  la  nuque  un 
peu   allongées  ;   parties  inférieures 
noires,  avec  le  milieu  des  plumes 
roux  et  le  bord  blanc;  bec  noirâtre; 
pieds  bruns.  Taille,  treize  pouces.  La 
ïemclle  est  moins  grande;  elle  n'a 
point  de  noir  à  la  gorge;  ses  joues 
sont  rousses  ;  la  poitrine  est  de  la 
même    couleur  ,   mais  tachetée  de 
noir;  la  bande  scapulaire  blanche  et 
jaune.  On  trouve  quelquefois  une 
variété  qui  a  de  lai  ges  taches  ,  et  sou- 
vent même  des  parties  tout  entières 
blanches.  Sparman  en  a  fait  une  es- 
pèce sous  le  nom  de  Tetrao  canus. 
On  trouve  des  Geliuoles  dans  toutes 
les  grandes   forêts   montueuses  de 
l'Eu  ope.  C'est  un  excellent  gibier, 
très-recherché  des  chasseurs  qui  ten- 
dent à  ces  Oiseaux  une  foule  de  piè- 
ges ou  on  les  attire  avec  des  appeaux 
qui  imitent  leurs  sifflemens  ;  ils  y 
donnent  avec  d'autant  plus  de  faci- 
lité ,  qu'ils  sont  d'un  caractère  peu 
défi  ml.  Les  Gelinotes  se  nourrissent 
de  toutes  les  parties  tendres  des  vé- 
gétaux,  mais  surtout  de  baies  et  au- 
tres fruits  succulens;  les  sexes  se  re- 
<  cherchent  à  la  fin  de  l'automne  ,  mais 
leurs  amours  ne  sont  ni  aussi  vives 
ni  aussi  tumultueuses  que  celles  des 
•Coqs  de  Bruyère;  aû  printemps  ils 
.«s'occupent  de  la  préparation  du  nid, 
f  qu'ils  établissent  dans  les  broussailles 
-au  milieu  des  touffes  desséchées  de 
ffougères;  on  y  trouve  ordinairement 
dde  douze  à  vingt  œufs  roussâtres , 
ttachetés  de  brunâtre;  très-peu  de 
1  jours  après  leur  naissance,  les  pous- 
isins  se  mettent  à  courir,  et  à  cher- 
ccherleur  nourriture  sous  la  conduite 
'^de  la  mère  qui  ne  les  quitte  pour 
*ainsi  dire  plus  pendant  tout  l'été. 
'Ces  Oiseaux  extrêmement  timides 
M:ourent  et  volent  avec  beaucoup  d'a- 


TET  iQ'i 

f;iiité  ;  ils  s'accoutument  Irès-diBici- 
ement  à  la  captivité,  et  toutes  les 
tentatives  que  l'on  a  faites  pour  en 
peupler  les  basse-cours  ont  été  in- 
fructueuses. 

TÉTRAS    GelINOTE    DE    LA  BAIE 

d'Hudson,  Tetrao  canadensis,  Lath., 
BuIF. ,  pl.  enl.  i5i  et  loa.  Parties 
supérieures  brunes ,  rayées  de  noi- 
râtre et  de  cendré  ;  rémiges  noirâtres 
frangées  de  blanc;  rectrices  noires, 
terminées  de  roux;  une  double  tache 
blanche  derrière  chaque  aile;  lorum 
noir;  sourcils  rouges;  gorge  et  poi- 
tiine  noires;  le  reste  des  parties  in- 
férieures brun,  avec  des  taches  lu- 
n  ilaires  noires;  bec  noir;  pieds  gris 
et  velus.  Taille  ,  douze  pouces.  La 
femelle  est  plus  petite,  avec  le  bec 
brun  ;  la  gorge  et  la  poitrine  rousses, 
et  généralement  toutes  les  nuances 
plus  claires.  Dans  tout  le  nord  de 
l'Amérique. 

TÉTRAS  Gelinote  d'Ecosse  ,  Te- 
trao scoticus ,  Lath.  Parties  supérieu- 
res d'un  brun  marron ,  tacheté  de 
noir;  tête  et  cou  d'un  brun  marron 
uniforme;  un  cercle  de  petites  plu- 
mes blanches  autour  des  yeux  ,  et  au- 
dessus  un  sourcil  dentelé  très-élevé, 
d'un  rouge  très -vif  au  temps  des 
amours;  une  petite  tache  blanche  à 
l'angle  de  la  mandibule  inférieure; 
rémiges  et  moyennes  tectrices  bru- 
nes; seize  rectrices  :  les  quatre  inter- 
médiaires d'un  brun  marron  ,  rayées 
de  noir,  les  autres  noirâtres;  toutes 
terminées  de  roux  marron;  parties 
inférieures  brunes,  variées  de  nom- 
breux zig-zags  noirs  ;  bec  petit  et  noi- 
râtre ,  caché  en  partie  par  les  plumes 

3ui  garnissent  les  narines  ;  pieds  et 
oigts  entièrement  couverts  de  poils 
gris.  Taille,  seize  pouces.  La  femelle 
a  les  nuances  moins  pures  et  moinr. 
foncées  ;  les  zig-zags  et  les  taches  sont 
plus  nombreuses  sur  tout  son  plu- 
mage; les  sourcils  rouges  sont  beau- 
coup plus  petits.  Les  jeunes  ofiront 
de  grandes  variations  dans  la  robe 
qui  est  ordinairement  d'un  roussâtrc 
très-clair  ,  tacheté  et  rayé  irréguliè- 
rement de  noir.  Cette  espèce  se  trouve 
très-abondamment  rc|>auduc  dans  le 

i5* 


196  TET 

uord  de  l'Ecosse,  beaucoup  moins  en 
Angleleri  e  el  en  Irlande  ;  elle  se  lient 
sur  les  montagnes  les  plus  élevées 
au  milieu  des  bouleaux  qui  les  gar- 
nissent; elle  y  vit  soliiaire  et  ne  se 
rapproche  des  vallées  que  peudant 
l'hiver;  en  aucune  saison  on  ne  la 
voit  en  plaine.  Elle  établit  son  nid 
au  milieu  des  broussailles  sur  le  sol  ; 
la  femelle  y  dépose  de  six  à  dix  œufs 
d'un  cendré  rougeâtre ,  tacheté  de 
rouge  obscur.  Sa  nounilure  consiste 
en  bourgeons,  feuilles,  baies ,  etc. 

TiiTiiAS  Gklinote  AFBAiSE,  Tetvao 
lunbelLiis,  Lalh.,  BulF.,  pl.  enl.  io4. 
Parties  supérieures  variées  de  brun  , 
de  roux,  de  noir, de  cendré  et  do  blan- 
châtre; nuque  ornée  d'une  hup[)e  de 
plumes  assez  longues, brunes  ,  layées 
de  noir  et  de  loux,  susceptibles  de 
se  relever;  de  chaque  côté  au  bas  du 
cou  ,  uue  touffe  de  longues  plumes 
d'un  noir  irisé  en  vert  et  recourbées 
inférieurement  ;  gorge  et  devant  du 
cou  d'un  roux  assez  vif,  tacheté  de 
brun;  poitrine  noirâtre;  le  reste  des 
parties  inférieures  d'un  brun  foncé, 
layé  de  roussâtre  et  de  noir;  lectrices 
cendrées ,  variées  de  noir  et  de  brun, 
avec  une  large  bande  noire  ;  bec  noi-- 
râlre;  pieds  garnis  en  devant  de  plu- 
mes cendrées  qui  descendent  jusqu'à 
la  moitié  du  tarse.  Taille,  dix-sept 
pouces.  De  l'Amérique  septentrio- 
nale. La  femelle  et  le  jeune  ont  la 
hui^pe  et  les  bouquets  de  plumes,  au 
bas  du  cou  ,  bien  moins  prononcés 
que  chez  le  mâle  adulte;  générale- 
ment toutes  les  nuances  noires  in- 
clinent au  brun. 

TÉTRAS  GeLINOTE  DES  IndES.  V. 

Ganga  a  quatre  randes. 

tétras  g elinote  des  sabees.  v. 
Ganga  des  sarles. 

TÉTRAS  GeLÎNCTEDU  SÉNÉGAL.  V. 

Ganga  namaquois. 

TÉTRAS  -  LA(iOPÈD£   PtARMIGAN  , 

Teirao  lagopus  ,  L.  ;  Telrao  alpinus , 
JNils.;  Tetrao  rupest/is,  Gmel.;  Atta- 
gas  blanc,  Buff.,  pl.  enl.  129  et  494. 
ÎPlumage  blanc;  une  bande  noire 
qui  part  de  l'angle  du  bec  et  lr.*verse 
l'œil;  sourcils  rouges  ,  terminés  par 
uue  petite  membrane  dentée;  rec- 


TËÏ 

triées  latérales  noires,  terminées  de 
blanc;  queue  composée  de  dix-huit 
rectrices  ;  bec  faible  ,  comprimé  vers 
la  pointe  el  noir  ;  pieds  et  doigts  cou- 
verts de  plumes  laineuses  blanches; 
ongles  ci'ochus    subulés   et  noirs. 
Taille ,  quatorze  pouces.  La  femelle 
n'a  point  de  bandes  noires  sur  les 
yeux.  En  plumage  d'été  ,  le  mâle  a 
les  parties  supérieures  d'un  cendré 
roux,  varié  de  nombieux  zig-zags 
noirs  ;  les  yeux  traversés  par  une 
bande  noire;  la  gorge  blanche,  ta- 
chetée de  noir;  la  poitrine  et  les 
flancs  variés  de  noir,  de  roux  et  de 
blanchâtre;  le  ventre,  l'abdomen, 
les  tectrices  subcaudaleg,  les  ailes  et 
les  pieds  entièi  ement  blancs.  La  fe- 
melle a  les  parties  supérieures  assez 
régulièi  ernenl  rayées  de  roux  et  de 
noir;  comme  dans  le  plumage  d'élé  , 
'elle  est  privée  de  la  bande  oculaire 
noire  ;  le  milieu  du  ventre,  les  ailes 
el  les  pieds  sont  blancs.  Le  jeune  est 
finerntîut  rayé  de  roux  ,  de  cendré  et 
de  noir.  Au  piinlemps  comme  eu  au- 
tomne le  plumage  des  adultes  est 
presque  toujours  varié  d'un  nombre 
plus  ou    moins    grand  de  plumes 
blanches.   Le  Lagopède  Ptarmigan 
habite  les  régions  montagneuses  et 
élevées  de  l'Europe  et  de  l'Amérique. 
On  le  trouve  en  grand  nombre  en 
Suisse  el  dans  les  Alpes  ;  il  s'y  nour- 
rit de  jeunes  plantes ,  de  bourgeons, 
de  fruits  el  de  graines;  il  construit 
son  uid  au  milieu  de  la  mousse  ;  la 
ponte  est  de  dix  à  quinze  œufs  d'un 
jauue  lougeâtre,  tacheté  de  noirâtre. 
Quoique  cet  Oiseau  paraisse  peu  sen- 
sible au  froid  ,  on  le  voit  néanmoins 
pendant  l'hiver  quitter  le  sommet 
des  montagnes  pour  venir  s'abriter 
dans  les  vallées  :  il  s'y  rend  par  trou- 
pes assez  nombreuses.  Son  vol  est 
bas  ,  incertain  et  peu  prolongé.  La 
vie  sauvage  lui  doune  un  air  slupide; 
du  reste  il  faut  encore  user  d'adresse 
pour  l'approcher  à  la  portée  du  fusil  ; 
aussi  les  chasseurs  qui  recherchent  ce 
gibier  sont-ils  souvent  plus  heureux 
dans  les  pièges  qu'ils  lui  tendent. 

(DR..Z.) 

TETRASPOR  A.  bot.  cRvrr.  (  Uha- 


TET 

cées.)lSom  donuc  j^ar  Link  à  uti  genre 
forme  aux  dépens  des  Ulves,  qui  a 
été  admis  par  Agardh.  Il  comprend 
des  espèces  à  membrane  tubuleuse 
gélatineuse,  el  dans  lesquelles  on  a 
observé  que  les  sporules,  sont  grou- 
pées quatre  par  quatre.  Telles  sont 
les  tl/wa  lubrica  ,  gelatinosa  et  cytiii- 
drica.  Ces  Plantes  croissent  dans  les 
eaux  douces  stagnantes.  F'.  Ulve. 

(ad.  b.) 

TETRATHECA.  BOT.pnAN.  Genre 
de  rOctandric  Monogynie  ,  L.  ,  éta- 
bli par  Smilb  [Nou.-Hotl.  ,  i  ,  tab. 
s»),  placé  d'abord  dans  la  famille  des 
Polygalées ,  puis  réuni  par  R.  Brown 
à  sa  petite  famille  des  Trémandrées. 
Il  est  essentiellement  caractérisé  par 
un  calice  persistant  à  quatre  sépales 
presque  égaux  ;  une  corolle  à  quatre 
pétales;  quatre  clamines  à  anthères 
qiiadriloculaires;  un  ovaire  ovoïde, 
surmonté  d'un  style;  une  capsule  bi- 
loculaire  ,  bivalve,  renfermant  une  à 
deux  graines  dans  chaque  loge.  Cinq 
espèces,  originaires  de  la  Nouvelle- 
Hollande  et  de  la  Terre  de  Van-Dié- 
men  ,  constituent  ce  genre.  Ce  sont 
de  petits  Arbrisseaux  qui  ont  le  port 
de  certaines  Bruyères,  à  tiges  droites, 
nombreuses,  grêles,  à  feuilles  alter- 
nes, épaisses  ou  rapprochées  en  ver- 
ticilles  ,  quelquefois  chargées  de 
poils  glanduleux.  Dans  certaines  es- 
pèces, les  pétales  sont  d'un  rouge 
foncé.  Outre  les  Plantes  décrites  et 
figurées  par  Smith  (  loc.  cit. ,  et  Exot. 
Hot.,  lab.  20  et  522  )  sous  les  noms  de 
Tetralheca  juncea,  ericifolia  et  thy- 
mifoLia ,  deux  espèces  ont  été  pu- 
bliées par  Labillardière  [Nou.-Holl. 
Spec. ,  tab.  1 22  et  12.0  )  sous  les  noms 
de  T.  pilosa  e\.  gland ulosa.    (c.  .N.j 

TÉTRATOME.  Telratoma.  ins. 
Genre  de  Coléoptères  ,  famille  des 
Taxicornes  ,  tribu  des  Diapériales  , 
distingué  des  autres  de  celte  division 
par  les  caractères  suivans  :  antennes 
insérées  à  nu ,  terminées  en  une  grosse 
massue  ovalaii  e  ,  formée  par  les  qua- 
tre derniers  articles.  Corps  ovoïde. 
Dernier  article  des  palpes  maxillaires 
plus  grand  que  le  précédent,  presque 


TET  J97 

en  forme  de  iriant^le  renversé.  Jam- 
bes sans  épines;  tous  les  articles  des 
tarses  entiers.  Ce  genre  se  compose 
d'un  petit  nombre  d'espèces  que  I  on 
trouve  dans  les  Champignons  et  tou- 
tes de  petite  taille.  Le  TÉTRATOME  DES 
CriAMrjGNONS,  Tetr.  Fwigon/m,  Fab., 
est  fauve,  avec  la  massue  des  anten- 
nes etlatêle,  la  bouche  exce[)tée,  noi- 
res. Les  élytres  sont  d'un  noir  bleuâ- 
tre et  vaguement  pointillées.  —  Le 
Tétr  atome  de  Desmabest  ,  Tetr. 
Desniarestli  ,  dont  la  déco-uverte 
est  due  à  l'un  de  nos  zoologistes  les 
plus  distingués,  est  d'un  vert  cui- 
vreux en  dessus.  IjCs  premiers  arti- 
cles des  antennes,  la  poitrine  et  les 
pâtes  sont  fauves.  Cette  seconde  es- 
pèce, trouvée  aux  environs  de  Paris 
dans  le  mois  de  décembre,  est  extrê- 
mement rare.  (i-at.) 

*   TETRAZYGIA.   bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Mélastoma- 
cées  ,  établi  par  Richard  père-  dans 
son  herbier  et  publié  par  De  Can- 
dolle  [Prodr.  Syst.  Veget. ,  5,  pag. 
174)  avec  les   caractères  suivans  j 
calice  ayant  le  tube  urcéolé ,  le  limbe 
débordant  l'ovaire,  persistant  et  à 
quatre  dents  courtes  ;  corolle  à  qua- 
tre pétales  obovales  ;  quatre  à  huit 
é  ta  mines  égales  ,  à  anthères  linéaires  , 
obtuses  à  la  base,  munies  d'un  pore 
au  sommet;'  ovaire  glabre,  portant 
un  style  grêle  et  un  stigmate  punc- 
ti forme;  baie  capsulaire  à  quatre 
loges  renfermant  un  nombre  consi- 
dérable de  graines  anguleuses,  cu- 
néiformes, luisantes,  marquées  d'un 
bile  linéaire.  Ce  genre  se  compose 
d'Arbrisseaux  indigènes  des  Antilles, 
à  feuilles  ovales  ou  oblongues,  Iri- 
nervéef»  ,    discolores  ,    blancliAlres  , 
rougeâtres  ou  couvertes  d'une  pous- 
sière ccailleuse  en  dessons  ,  à  fleurs 
blanches  disposées  en.panicules  ou 
en  corymbes.  Les  espèces  sont  au 
nombre  de  cinq,  distribuées  en  deux 
sections.  La  première,  sous  le  nom 
de  Tetrasteinon  ,  est  caractérisée  par 
ses  quairn  élamines,  et  ne  contient 
que  1^"  Tctrazygia  tctrandra  ,  D.  C.  , 
ou  Melastoma  lelrandra  de  Swarlz,. 


1 98  TET 

L<i  seconde  ,  uoimtice  Oc/oslcnwn ,  à 
cause  de  ses  huit  ëtiimincs,  contient 
quatre  espèces,  savoir  :  i°  T.  disco- 
lor  ou  Melastoma  dkcolur,  L.,  Jacq., 
Jiner.  ,  tah.  §4  ;  a"  2\  elœagnuidea 
ou  M.  elœagnoides  ,  Swarlz,  Vahl  , 
Icon.  PL  Amer. ,  a  ,  tab.  28  ;  S**  T. 
augitslifolia  ou  M.  aiigustifoUa,  Sw., 
Vahl ,  loc.  cit.  ,  3  ,  tab.  26  ;  T. 
crotonifoLia  ou  M,  crolonifulia  de 
l'Encyclopédie.  (g..n.) 

TÉTRIX.  Tet/i.x.  ins.  Genre 
d'Orthoptères  ,  de  la  l'ainilie  des  Sau- 
teurs ,  tribu  des  Acridiens.  Deux  di- 
visions de  celui  de  Gryllus  de  Linné, 
la  seconde  [Bulla)  et  la  cinquième 
(£oc«5/a), composenidans  la  méthode 
de  Geoffroy  le  génie  Acrydium  ^  dé- 
nomination presque  identique  avec 
celle  à'Acrida,  donnée  parle  précé- 
dent au  genre  Truxalis  de  Fabricius. 
Celui-ci  en  forma  un  nouveau  avec 
C(M  laines  espèces  de  Criquets  (lesdeux 
dernières  de  Geoffroy  el  quelques  au- 
tres), remarquables  par  le  prolonge- 
ment postérieur  et  scutelliforme  du 
corselet.  Ce  furent  ses  Acrydium  ;  il 
comprit  les  autres  espèces  dans  le 
genre  Gryllus.  Ne  voulant  pas  l'imi- 
ter dans  ce  bouleversement  de  noms, 
et  adoptant  cependant  les  deux  cou- 
pes génériques,  nous  avons  appelé  Te- 
trix  la  première,  ou  celle  Acrydium 
de  ce  savant.  Des  antennes  filiformes 
n'ayant  que  treize  à  quatorze  articles, 
pré^j^ernum  recevant  dans  une  cavité 
une  grande  partie  de  dessous  de  la 
tête,  lèvre  quadrifide,  tarses  n'of- 
frant point  entre  les  crochets  de  pe- 
lotte ,  corselet  prolongé  postérieu- 
rement en  forme  de  grand  écusson  , 
élyires  très  petites,  eu  forme  d  écail- 
les (]  )  :  tel  est  le  signalement  de  ce 
geni  e,  qui  se  compose  d'une  vingtaine 
d'espèces,  toutes  petites,  répandues 
dans  les  deux  mondes  ,  el  dont  la  sy- 
nonymie a  été  en  partie  débrouillée 
par  Lepelletier  el  Serville,  dans  l'En- 
cyclopédie méthodique  ,  à  l'article 


(l)  !/(!■;  organes  soxucls,  coDkpairs  nvtc  ceux 
des  Criquets,  i)re'senlcnl  aussi  des  diOei-enccs. 


TET 

Tétiix i  ainsi  que  par  nu  travail  qu'ilb 
n'ont  jx)int  connu  ,  celui  de  Zelters- 
ledt  sur  les  Orthoptères  de  la  Suède, 
el  repi  oduil  dans  sa  Faune  des  Insec- 
tes de  L^punie.  Il  divise  ce  genre  en 
deux  sections,  selon  que  le  corps  est 
étroit ,  allongé  ,  ou  simplement  ob- 
long,  el  que  le  prolongement  posté- 
rieur du  corselet  dépasse  l'abdomen  , 
ou  qu'il  est  de  sa  longueur,  pointu  , 
et  s'incline  un  peu,  au  lieu  d'être  as- 
cendant. Les  espèces  de  celte  second* 
section  aiment  les  lieux  arides  el  pa- 
raissent en  été  ;  celles  de  la  première 
fréquentent  les  teri'ains  humides  et 
sont  printanières.  Il  a  suivi ,  à  cet 
égard,  la  nomenclature  de  Fabricius. 
Son  A.  subulalum  ,  ou  notre  Tétrix 
subulé  ,  est  selon  lui  d'un  brun  lous-- 
sâtre  obscur,  avec  les  jambes  pâles, 
tachetées  de  noirâtre.  Il  appartient 
à  la  première  division.  Consultez, 
quant  à  ses  variétés  et  à  d'auties  es- 
pèces ,  les  ouvrages  précités,  (lat.) 

TÉTRODON.  Tetraodon.  pois. 
Genre  créé  par  Linné  pour  des  Pois- 
sons de  l'ordre  des  Osseux  Pleclogna- 
tes ,  el  de  la  famille  des  G\  mnodontes 
de  la  méthode  de  Cuvier.  Voisins  des 
Diodons  ou  Boursoufflés ,  et  des  Môles 
ou  Poissons -Lunes  ,  les  Tétrodons 
ont  leurs  mâchoires  divisées  dans 
leur  milieu  par  une  suture,  ce  qui 
donne  à  leurs  maxillaires  l'appaience 
d'avoir  quatre  dents,  ainsi  que  l'in- 
dique leur  nçm  générique.  Leur  peau 
est  dure,  coriace  et  revêtue  d'épines  j 
nombreuses  et  acérées.  Leur  chair  est  ; 
parfois  vénéneuse.  Lorsque  ces  Pois-  ' 
sons  nagent,  leur  corps  est  oblong  et 
sans  dilatation;  mais  lorsqu'ils  sont  j 
inquiétés  ,  ils  remplissent  toute  leur  • 
cavité  abdominale  d'air  ,  ce  qui  dis- 
tend outre  mesure  cette  partie;  ils  , 
poussent  aussi  un  petit  grognement  ' 
qu'on  entend  d'assez  loin  ;  dans  cette 
position  ils  se  len versent  et  présen- 
tent à  leurs  ennemis  les  épines  qui 
les  recouvrent,  rt  dont  les  pointes  se 
trouvent  ainsi  di  essées.^Ces  Poissons 
aiipartiennent  aux  mers  des  régions 
chaudes,  et  ne  sont  nulle  part  plus 
communs  que  sur  les  rivages  d'.^fri- 


TET 

que  ,  dans  la  moi  Rouge  et  priucipa- 
lomeni  sur  les  côtes  d'Egypie.  Le 
lypo  du  genre  est  le  Fahaca  des  Ara- 
Ijes  (  Tetraodoti  Uneatus  ,  L.  )  décrit 
I  par  GeoflVoy  Saint-Hilaire  dans  le 
.^rand  ouvrage  de  la  Commission 
d'Egypte,  et  figuré  pl.  i  ,  fig.  i.  Ce 
tPois-son,  très -anciennement  connu 
ppar  les  Grecs  ,  est  parfois  jeté  en 
'  i^rande  abondance  sur  les  livages 
(l'Egypte  lors  des  inondations  du  Nil , 
I  et  sert  de  jouet  aux  enfans.  Il  a  le  dos 
!  et  les  flancs  rayés  de  brun,  zig-za- 
.gués  de  blanchâtre.  Paterson  a  décrit, 
idans  le  soixante-sixième  volume  des 
Transactions   philosophiques ,  une 
espèce  qui  jouit  de  propriétés  élec- 
triques, et  qu'il  nomme  à  cause  de 
I  ela  ,  Telraodon  electricus.  On  con 
liait  une  nombreuse  suite  d'espèces 
toutes  propres  aux  mers  chaudes  des 
contrées  intertropicales ,  et  parmi  les- 
quelles, il  est  vrai,  existent  encore 
quelques  doubles  emplois,  (less.) 

*  TETRODUS.  BOT.  phan.  H.  Cas- 
sai (  Dict.  des  Scienc.  nat. ,  vol.  liV  , 
p.  i^ya  )  a  proposé  sous  ce  nom  un 
s^enre  ou  sous-genre  de  V.Helenium , 
r[iii  aurait  pour  type  VH.  quadriden- 
'.alum  de  Labillardière  ,  et  qui  serait 
caractérisé  par  les  corolles  du  centre 
1  quatre  divisions,  à  quatre  étamines, 
()  ir  son  réceptacle  cyllndracé  ,  et  par 
s  squammules  de  l'aigrette  non 
1  listées,  mais  obtuses,  coriaces  et 
uès-enlicres.  (g..n.) 

TETRONCIUM.  bot.  phan, 
^Villdenow  a  donné  ce  nom  à  un 

iire|qui  ne  diffère  du  Triglochin 
|iie  par  le  nombre  quaternaire  des 
■arties  de  sa  fleur,  f^.  Triglochin. 

(G..N.) 

TETRORAS.  pots.  Genre  établi 
.par  Rafinesque  pour  une  espèce  de 
I^Poisson  très-voisin  des  Carcharias. 

(B.) 

T ETT IGOMETRE.  Tetligometra . 
l'iNs.  Genre  d'Héuïiptères  ,  section  des 
Hoinoplères  ,  famille  des  Cicadair^s  , 
tribu  des  Fulgorelles,  dont  les  an- 
»lennes  plus  courtes  que  la  tête  sont 
i.nsértfes  dans  une  fossette  transver- 


sale, au-dessous  des  yeux  ,  composées 
de  trois  articles,  dont  le  premier  fort 
court,  le  second  allongé,  cylindrico- 
ovoïde  ,  et  le  troisième  très-petit,  en 
forme  de  tubercule,  portant  une  soie, 
eî  inséré  à  l'extrémité  latérale  et  su- 
périeure du  précédent.  La  tête  est  en 
forme  de  triangle  curviligne,  |)resque 
lunulée,  terminée  en  pointe  en  de- 
vant, aplatie  el  unie,  tant  en  dessus 
qu'en  dessous  ,  avec  les  yeux  triangu- 
laires ,  et  point  saillans  au-delà  des 
bords  latéraux.  Les  yeux  lisses  sont 
imperceptibles  ;  le  corps  est  ovoïde. 
On  voit  à  la  base  des  élytres  ,  une 
écaille  assez  grande  et  de  leur  consis- 
tance. Les  pâtes  sont  comprimées  ; 
l'extrémité  des  jambes  postérieures  et 
celle  du  premier  article  de  leurs  tarses 
sont  couronnées  de  petites  épines.  On 
n'en  connaît  qu'un  petit  nombre  d'es- 
pèces. Nous  citerons  la  T.  dorsale 
[dorsalis)  qui  est  d'un  vert  un  peu 
.jaunâtre,  avec  les  pâtes  et  une  tache 
près  de  la  base  de  la  suture  ,  rouges. 
On  la  trouve  à  Paris,  et  en  Anjou  , 
d'oii  elle  a  été  rapportée  par  Carcel. 
V.  pour  d'autres  espèces  l'Encyclo- 
pédie méthodique.  (lat.) 

TETTIGONE.  Tettigonia.  iNs. 
Sous  cette  dénomination  dérivant  du 
grec  ,  Fabricius  a  désigné  un  genre 
d'Hémiptères  ,  composé  de  ces  Insec- 
tes que  les  Latms  appelèrent ,  au  sin- 
gulier, Cicada ,  et  qui  sont  les  Ci- 
giiles  de  la  France  méridionale.  Ce 
genre  embrasse  la  troisième  division 
de  celui  de  Cicada  de  Linné,  ses  Man- 
niferœ  non  saltantes.  Geoffroy  avait 
pensé  que  ,  dans  la  supposition  que 
l'on  distinguât  génériquemenl  les  Ci- 
gales de  Provence,  ou  les  grandes  es- 
pèces,  et  qui  sont  pourvues  de  trois 
yeux  lisses ,  des  petites  espèces  ,  oii 
ces  organes  ne  sont  qu'au  nombre  do 
deux,  l'on  pourrait  conserver  aux 
premières  le  nom  de  Cigale  ,  (  icada, 
et  appeler  les  dernières  des  i'rocigalcs, 
Telligonia.  Cette  opinion  a  été  adop- 
tée par  les  entomologistes  français  ; 
mais  fiommc  les  Procigalcs  forment 
une  division  considérable,  subdivisée 
eu  plusieurs  gcm  es,  celte  division  est 


aoo  TET 

devenue  uye  tribu  ,  celle  des  Cica- 
delles  ,  et  la  riénomination  de  Tetti- 
gonia  a  été  restreinte  à  l'une  de  ces 
coupes.  Le  genre  Tcttigone,  d'après 
l'exposition  méthodique  de  la  tribu 
des  Cicadelles  ,  proposée  par  Lcpel- 
letier  et  Serville  dans  l'Encyclopédie 
méthodique,  fait  partie  de  la  troi- 
sième division  de  celle  tribu  ,  celle 
des  Tcltigonidcs  {f^.  cet  article).  11 
paraît  qu'il  s'éloignerait  de  ceux  de 
Scaris  ,  de  Penthimie  et  de  Proconie, 
de  la  même  division  ,  par  les  carac- 
tères suivans  :  corps  linéaire  ,  tête 
transversale  ,  un  peu  moins  longue 
que  le  prothorax ,  aussi  large  que 
lui  ,  échancrée  circulairement  dans 
toute  sa  largeur  postérieure  ,  avec  le 
bord  antérieur  épais  et  arrondi.  Ils 
en  décrivent  deux  espèces  qui  leur 
oui  paru  inédites,  en  citent  plusieurs 
autres  exotiques,  rangées  par  Fabri- 
cius dans  son  genre  Cicada,  et  à  l'é- 
gard des  indigènes  ne  mentionnent 
(|ne  celle  qu'il  nomme  viriHis ,  ou 
I  l  Cigale  verte  à  tête  panachée,  de 
GeoIFroy.  Elle  est  longue  de  près  de 
trois  lignes,  verte,  avec  la  tête,  les 
pâtes  et  des  bandes  jaunâtres  sur  le 
ventre.  Le  dessus  de  la  tête  et  l'écus- 
son  ont  deux  points  noirs.  Cette  es- 
pèce est  aussi  pour  nous  une  Tetti- 
gone.  (lat.) 

*  TETTIGOf^IDES.  TeUigonides. 
INS.  Division  de  la  tribu  des  Cica- 
delles, famille  des  Cicadaires,  ordre 
des  Hémiptères,  établie  dansTEncy- 
clopédie  méthodique  par  Lepelletier 
et  Serville,  et  qu'ils  distinguent  des 
deux  antres  divisions  de  la  même 
tribu  ,  les  Ulopides  et  les  Cercopides, 
par  les  caractères  suivans  :  jambes 
postérieures  triangulaires;  leurs  an- 
gles garnis  dans  toute  leur  longueur 
d'épines  fines  ,  ordinairement  fort 
nombreuses. 

Les  unes  ont  les  ocelles  ou  yeux 
lisses  placés  sur  le  milieu  de  la  partie 
supérieure  de  la  tête. 

Ici  le  bord  antérieur  de  la  lête  est 
arrondi  cl  épais. 

Genres  :  Sc.vRis,  Pi'NTiiiMiE,  Tr.ï- 
TiGONE,  Proconie. 


ÏET 

Là  ce  bord  est  mince,  presque  tran- 
cha ul. 

Genre  :  Eupélix. 

D'autres  ont  les  ocelles  placés  sur 
la  ligne  qui  sépare  la  partie  supé" 
rieure  de  la  têle  de  l'inférieure. 

Genre  Ev acanthe. 

Enfin  ces  ocelles  peuvent  être  si- 
tués sur  le  milieu  de  la  partie  anté- 
rieure de  la  lête. 

Genre  :  Iassus.  (e.4.t.) 

TETYRE.  Telyra.  ins.  Genre 
d'Hémiptères  de  Fabricius,  le  même 
que  celui  de  Sculellère  établi  ,  avant 
lui,  par  Lamaick.  Scutei^lère. 

(L.iT.) 

TEUCRIDM.  BOT.  PHAN.  V.  Ger- 

M  ANDRÉE. 

TEUTHLACO.  bept.  oph.  Nom 
mexicain  de  divers  Serpens  et  plus 
spécialement  du  Di/rissus.  V.  Cro- 
tale, (is.  G.  ST.-H.) 

TEXON  ,  TEXUGO.  mam.  Oa 
nomme  ainsi  le  Blaireau  dans  quel- 
ques parties  de  l'Europe  méridionale, 

(IS.G.  ST.-H.) 

TEXTDLAIRE.  Textularia.  moll. 
Genre  de  Coquilles  microscopiques 
proposé  par  Defrance  dans  le  Diction- 
naire des  sciences  naturelles  et  carac- 
térisé par  Blainvllle  dans  le  Traité 
de  Malacologie.  Formé  d'abord  pour 
une  seule  espèce,  D'Orbigny  l'adopta 
dans  son  tableau  des  Céphalopodes 
et  en  ajouta  vingt  à  la  première  ;  il 
rectifia  aussi  le  genre  en  lui  donnant 
des  caractères  plus  complets,  car  De-^ 
france  n'avait  point  aperçu  l'ouver- 
ture. C'est  dans  la  famille  des  EnaU 
losfègues  à  côté  des  Bigénériues  ,  que 
D'Orbigny  a  placé  ce  genre.  On  ne 
peut  contester  que  ce  genre  Bigéné- 
rine  n'ait  avec  celui-ci  beaucoup  d'a- 
nalogie; il  ne  iliiTère  que  pa\  la  posi- 
tion de  l'ouverture  et  en  ce  que  les 
Bigéncrines  ,  après  avoir  commencé 
par  deux  rangs  de  loges  qui  alternent 
entre  elles,  se  terminent  par  une  seule 
série  comme  dans  les  Nodosaires  , 
tandis  que  les  Texlulaiics ,  quel  que 


THA 

ititleiir  âge,  ont  toujours  deux  rangs 
:  éloges.  Le  genre  Texiulaire  devra 
lonc  être  consacré,  et  il  restera  bien 
'bahlemeut  dans  les  rapports  indi- 
os  par  D'Orbigny.  On  pourra  le  ca- 
cteriser  de  cette  manière  :  coquille 
longée,  conique  ,  rarement  dépri- 
Je ,  formée  de  deux  rangées  do  lo- 
. es  alternantes  ,  de  jnanière  à  former 
lar  leur  jonction  une  ligne  médiane 
kjraphé,  angulo-sinueuse ,  étendue 
1 3  chaque  côté  de  la  base  au  sommet  ; 
rïverture  en  demi-lune  ,  au  côté  in- 
rrne  de  chaque  loge. 
(  Quoique  ce  genre  comprenne  déjà 
rngt-sept  espèces,  le  plus  grand 
jDmbre  n'étant  indiqué  que  nomina- 
vvemeut,  il  nous  est  impossible  d'en 
•^terminer  beaucoup.  Nous  iudique- 
nns  les  suivantes  pour  servir  d'exem- 
te  du  genre. 

'  TeXTUL AIRE  SAGITTULE  ,  Textula- 

aa  sagittula ,  Defr. ,  Dicl.  se.  nat.  , 
l;llas ,  pl.  de  Foss.  fig.  6;  ibid.  , 
-ainv.,  Malac,  pl.  5,  fig.  65  ibid., 
'COrbig.,  Céphal.,  Ann.  des  se.  nat. 
..vil,  p.  263,  n.  ;  Soldani,  T.  11, 
bb.  i53,  fig.  T.  Elle  est  fossile  à 
ustel-Arquato ,  et  son  analogue  vi- 
int  existe  dans  la  Méditerranée. 

Textulaire  bossue  ,  Textularia 
ibbosa  ,  D'Orb.,  loc.  cit.,  n.  6,  et 
oodèles,  2«  livrais.,  u.  28;  Soldani, 
,.  II,  tab.  152  ,  fig.  I,  K.  Elle  se 
oîuve  comme  la  précédente  vivante 

fossile  dans  les  mêmes  lieux. 
'JTextulaire  ACICUJ.ÉE,  Textulc- 
Bî  aciculala,  D'Orb.,  loc.  cit.,  u.  i5, 
..  .11,  fig.  1 ,  2,  3  ,  4.  Coquille  très- 
lin'é,  très-étroile  ;  de  l'Adriatique. 

TEYU-GUAÇU.  REPT.  SAUR. 
Ilarcgi  aff.  )  Nom  de  pays  d'un  ïu- 
noambis  d'Amérique.  V.  Tupjnam- 

»3.  (IS.G.ST.-H.) 

ITEZER-DEA.  mam  On  nomme 
nsi  en  Barbarie  V Ic/ineumon  Pha- 
(>onis.  V.  Civette,    (is.' g. sT.-n.) 

ITHATS.  Tliais.  Fabr.  ;  Zerinthia  , 
r,hs.  INS.  Genre  de  Lépidoptères  de 
I  famille  des  Diurnes  ,  tribu  des  Pa- 
llonides,  division  de  ceux  dont 
MS  les  pieds  sont  ambulatoires,  et 


THA  201 

dont  la  chrysalide  est  attachée  non- 
seulement  par  son  extrémité  poslé- 
rieui  e,  mais  encore  par  un  lien  de 
soie  fixé  de  chaque  côté  sur  le  corps 
oii  elle  repo.se,  et  formant  au-dessus 
d'elle  une  boucle  ou  un  demi-an- 
neau transversal  (j).  Ainsi  que  les  Pa- 
pillons proprement  dits  ou  les  Equi- 
tés de  Linné,  et  les  Parnassiens,  les 
Thaïs  eut.  le  bord  interne  des  ailes 
concave,  et  non  susceptible  d'em- 
brasser l'abdomen  par  dessous  et  de 
lui  former  une  gouttière  propre  à  le 
recevoir.  Mais  les  chenilles  sont  dé- 
pourvues de  ce  tentacule  fourchu  ou 
en  forme  de  corne,  que  celles  des 
Insectes  dos  deux  genres  précédens^ 
peuvent  faire  sortir  de  la  partie  su- 
périeure du  cou  et  y  faire  rentrer.  Ces 
chenilles,  à  eu  juger  du  moins  par 
celle  du  T.  hypsipile ,  ont  sur  le  dos 
une  rangée  d'épines  charnues.  Les 
femelles  n'ont  point  à  l'extrémité  pos- 
térieure de  l'abdomen  cette  espèce 
de  poche  cornée  qui  caractérise  celles 
des  Parnassiens.  Les  Thaïs  ressem- 
blent d'ailleurs ,  sous  tous  les  autres 
rappoi'ts  ,  à  ces  derniers  Papillonides. 
Les  palpes  labiaux,  ou  ceux  qui  sont 
a ppa rens  ,  offrent  aussi  trois  articles 
distincts,  sont  grêles,  très-velus ,  et 
vont  en  pointe;  les  antennes  sont 
pareillement  courtes  et  terminées  en 
bouton;  mais  cette  massue  est  plus 
allongée  et  un  peu  courbe  (2).  Tous  ces 
Papillonides  sont  pareillement  pro- 
pres à  quelques  contrées  occidentales 
de  l'hémisphère  septentrional  de  l'an- 
cien monde  ;   mais  les  espèces  du 


(1)  Suivant  Godart,  ]a  chrysalide  des  Thaïs 
est  attachée  parles  deux  Louis  et  terminée  an- 
térieurement par  deux  petites  pointes,  armées 
de  crochets. 

(2)  La  comparaison  Je  ces  parties  avec  les 
mêmes  des  Piérides  et  d'autres  caractères  nous 
annoncent  que,  dans  une  série  naturelle,  il  faut 
passer  îles  Papillons  aux  Parnassiens ,  de  ceux- 
ci  aux  Tliaïs  et  de  là  aux  Piérides  et  aux  Co- 
liades.  Bois-Duval  ,  en  plaçant  les  Thaïs  immé- 
diatement après  les  Papillons,  afin  do  lier  les 
Parnassiens  avec  les  Piérides  au  moyen  de  l'es- 
pèce de  ce  dernier  genre,  nommée  Crnlœgi, 
nous  paraît  avoir  sacrifié  l  onsemhle  des  rap- 
ports à  quelques  considérations  isolées  et  do  peu 
d'importance. 


3oa 


THA 


THA 


genre  Parnassien  sont  toutes  alpines  , 
et  ne  peuvent  se  montrer  que  lorsque 
les  chaleurs  out  fondu  la  neige  qui 
recouvrait  les  localités  qu'elles  habi- 
tent. Les  Thaïs,  au  contraire ,  sont 
confinées  aux  extrémités  méridionales 
de  la  zone  tempérée,  ne  se  trouvent 
même  en  général  que  dans  les  con- 
trées qui  circonscrivent  le  bassin  de 
la  Méditerranée,  ou  dans  quelques 
îles  de  cette  mer,  et  sont  pour  la  plu- 
part très-prinlanières.  On  ne  connaît 
encore  que  quatre  espèces  de  Thaïs  ; 
mais,  d'après  une  communication 
que  nous  a  faite  Rois-Duval  ,  il  en 
existerait  une  autre ,  figurée  dans 
l'ouvrage  de  Drury  sur  les  Insectes 
de  la  Chine  ,  se  rapprochant  du  T. 
Cerisy ,  et  dont  on  aurait  négligé  (de 
faire  mention.  Ce  savant  lépidoptéro- 
logue  rapporte  au  T.  rumina ,  comme 
simple  variété  ,  le  Thaïs  médésicasle. 
,  De  ces  quatre  espèces,  l'une,  par  la 
transparence  de  ses  ailes  et  dont  les 
inférieures  parfaitement  arrondies  et 
sans  dents  au  bord  postérieur,  se 
rapproche  davantage  des  Parnas- 
siens (0-  Tel  est  le  "TnAÏs  Apolline, 
Thaïs  apollina  et  Pythias  ,  Es  p.  ; 
Thia,  Iliibner.  Les  ailes  sont  presque 
transparentes,  d'un  blanc  jaunâtre, 
plus  vif  et  plus  pur  sur  les  inférieu- 
res ,  particulièrement  dans  le  mâle, 
avec  le  limbe  postérieur  noirâtre; 
celui  d*es  inférieures  offre  une  rangée 
de  taches  oculaires  noires  ,  ayant  un 
point  bleu  au  milieu,  et  surmontées 
d'un  petit  croissant  rouge  ,  bordé  de 
noir.  Les  supérieures  ont  près  de  la 
côte  et  vers  le  milieu  deux  grandes 
taches  noires;  cette  côte,  ainsi  qu'une 
grande  partie  de  la  surface ,  est  cou- 

f)ée  par  de  petits  traits  de  cette  cou- 
eur  ou  noirâtres  ;  entre  ces  taches  et 
le  bord  postérieur  est  une  bande 
transverse  de  la  même  couleur,  bor- 
dée de  chaque  côté  de  blanc  jau- 
nâtre; la  bordure  extérieure  est  plus 
étroite  et  ne  forme  qu'une  raie;  l'au- 
tre bordure,  ou  l'interne  et  la  plus 


(î)  Nous  soupçonnons  que  la  chenille  dilTèrc 
sentiWement  de  celles  des  espèces  suivantes. 


large  ,  offie  dans  la  feuïeile,  au  i 
interne,  ime  rangée  de  petites  tach 
louges.  Les  nervures,  formant  1 
cellule  discoïdale  et  fermée  des  ail 
inférieures  ,  sont  aussi  en  grande  pa 
tie  de  celte  couleur  dans  le  niêm 
sexe,  [je  côté  interne  de  ces  ailes  es 
dans  l'un  et  l'autre  sexe,  noir,  de 
puis  la  base  jusque  près  du  milie 
De  la  Grèce  et  de  la  Syrie. 

Les  autres  Thaïs  ont  les  ailes  plu 
farineuses,  et  les  inférieures  so" 
dentées  au  bord  postérieur.  Les  un 
et  les  autres  sont  toujours  jaunes 
avec  des  taclies  noires.  Dans  deux  d 
ces  espèces,  aucune  des  dentelur 
des  inférieures  ne  se  prolonge  man' 
feslement  en  manière  de  queue.  Dan 
l'une,  le  Thaïs  hypsipyle  ,  Thai 
hypsipyle  ,  Fabr.  ;  T.  polyxena,  di 
na ,  hypermnestra ,  selon  d'autres;  1 
bord  postérieur  des  quatre  ailes  oflfr 
sur  les  deux  faces  une  ligne  jaune 
bordée  de  noir  ,  très-anguleuse ,  fo 
niant  une  rangée  de  dents  aiguës;  1 
tache  noire  de  la  cellule  discoïdal 
des  ailes  inférieures  est  divisée  tan 
en  dessus  qu'en  dessous  ;  le  dcssu 
des  supérieures  n'a  point  de  tach 
rouges,  et  celles  des  intérieures  son 
placées,  du  moins  au  côlésupéiieu 
sur  des  taches  noires ,  marquées  d'u 
point  bleu.  La  chenille,  qui  est  d'u 
jaune  citron,  avec  des  lignes  latë 
raies  fauves,  entrecoupées  de  poin* 
noirs,  et  une  rangée  d'épines  rou 
geâtres  et  charnues  le  long  du  dos 
vil  sur  l'Aristoloche  clématite.  O 
trouve  cette  espèce  en  Piémont,  dan 
la  Hongrie  et  la  Russie  méridionale 
Dans  la  suivante,  le  Thaïs  rumina 
Thais  rumina,  Fabr. ,  et  dont  le  T.  m 
desicaste,  propre  à  quelques  départe 
mens  méridionaux   de   la  France 
n'est,  comme  nous  l'avons  dit,  qu'un 
variété,  a  des  taches  rougis  et  plu 
grandes  sur  les  deux  faces  des  quatn 
ailes;  le  limbe  postérieur  du  dessu: 
des  supérieuies  est  noir,  n\tc  deu3 
rangées  transverscs  de  taches  jaunes 
la  tache  noire  de  la  cellule  discoïdal 
des  inférieures  n'est 'point  divisée  e 
dessus  ,  en  manière  de  petites  ligne 
mais  simplement  échanciée  ou  près 


TH 

eu  fonue  de  cœur;  la  base  dos 
iines  ailes  présente  en  outre  ,  des 
ux  côtés,  des  taches  rouges.  L'es- 
se proprement  dite  habile  l'Espa- 
t-e  et  le  Portugal.  Sa  chenille  vil  sur 
ristoloche  rouge.  Dans  la  dernière 
1  èce  enfin,  le  Thaïs  Cerisy,  Thais 
.'•/sj,God.,  les  ailes  inférieures  ont 
■  >  dents  plus  avancées,  etpiésen- 
itit  l'apparence  de  petites  queues. 
<.5  ailes  ont  postérieurement  une 
ugée  de  six  taches  d'un  rouge  écar- 
ee,  lunulées  ou  en  croissant;  les 
we'rieures  ont  des  deux  côlés  sept 
aades  noires.  Ce  Thaïs  a  été  pris, 
iraois  de  février,  sur  les  raonta- 
fss  élevées  et  arides  d'Ourlac,  ar- 
ifpel  de  la  Méditerranée.  Consultez 
ïir  ce  genre,  l'Histoire  naturelle  des 
ppidoptères  de  France  de  Godard, 
tticle  Papillon  de  l'Encyclopédie 
ithodique,  Hiibner,  Ochsenhei- 
rr  et  Bois-Duval  [Europ.  Lepidopt. 
k'ex  Method.  ) .  (l  a.t  .  ) 

^^THALAMIA.BOT.  PHAN.(Spren- 
..)Syn.  de  Todocarpus.  V.  ce  mot. 

(G..N.) 

THALAMIUM.  bot.  crypt.  (  Li- 
ms.  ]  Ce  mot  qui  signifie  lil,  habi- 
lle ,  a  été  créé  par  Acharius  pour 
!î  sorte  d'organe  carpomorphe- ou 
«olhécie,  presque  fermé  ,  sphéri- 
!!,  niché  dans  la  substance  même 
Ithalle^  recouvert  d'une  enveloppe 
tpérithécium  propre,  dans  lequel 
rnent  les  pores.  Les  Thalamium 
vent  être   en   nombre  plus  ou 
li  ns  considérable  dans  une  même 
ithécie.  Quelquefois  il  se  termine 
un  pore,  et  quelquefois  par  un  os- 
ée; tantôt  il  reste  clos  jusqu'à  la  fin 
i>a  vie,  et  tantôt  il  est  déhiscent.  Le 
Thalamium,  employé  par  Acha- 
pour  former  les  mots  idiolhala- 
hornothalame  ,  etc.,  semble  êtie 
«s  synonyme  du  mot  Apothécie, 
nie  que  soit  la  forme  de  celui-ci. 
vvant  cet  auteur,  les  Lichen,s  sont 
llhal  mes  quand  leurs  apothécics 
formés  par  une  substance  pro- 
rdifierente  du  thnlle  et  discolore  ; 
(OlhalarTics  quand  une  partie  du 
14e  seulement  a  concouru  à  leyr 


THA  2o?> 

fonnalion;  el  homotbalamcs  quand 
ils  sont  formés  en  entier  par  cet  or- 
gane. Acharius  qualifie  d'athalatnes 
les  Lichens  qui  ne  montrenl  point 
d'apolhécie  :  le  genre  Lepra  est  seul 
dans  ce  cas.  (a.  f.) 

THALAMDLE.  Thalamus.  moi.l. 
Montforl,  dans  son  Traité  systéma- 
tique de  Conchyliologie,  T.  ii ,  p. 
022 ,  a  figuré  un  corps  pétrifié  qui 
a  tous  les  caractères  des  Bélemnites, 
mais  qui  est  arqué  dans  toute  sa  lon- 
gueur. On  s'est  demandé  si  cette 
courbure  était  naturelle,  et  cela  a 
semble  peu  probable  ,  lorsque,  mal- 
gré les  recherches  de  plusieurs  per- 
sonnes sur  les  Bélemnites  ,  celte  Co- 
quille ne  s'est  pas  retrouvée  depuis 
Montfort.  F".  Bélemnite  (d..h.) 

*  THALARCTOS.  mam.  Sous- 
genre  proposé  par  Gray  parmi  les 
Ours,  et  dont  le  type  serait  l'Ours 
polaire.  F".  OuBS.       (is.  G.  st. -H.) 

THALASSÈME.  Thalassema. 
ANNEL.;  Genre  de  l'ordre  des  Lom- 
bricine.s  et  de  la  famille  des  Echiu- 
res,  établi  par  Cuvier  et  adopté  par 
Savigny  (Ouvrage  d'Egypte,  in-f'', 
pag.  loo  et  loi  )  qui  lui  donne  pour 
caractères  :  bouche  non  rétractile 
située  dans  la  cavité  d'un  ample 
tenlacule  plié  longiludînalement  et 
ouvert  en  dessous.  Deux  soies  pris— 
m.a tiques  et  crochues  sur  leur  extré- 
mité antérieure  du  corps  et  des  an- 
neaux de  soies  plus  petites  à  son  ex- 
trémité postérieure.  Ce  genre,  qui  est 
jusqu'à  présent  le  seul  delà  famille, 
présente  quelques  autres  traits  d'or- 
ganisation extérieure  que  Savigny  a 
développés  avec  soin  et  qui  avaient 
déjà  été  étudiés  par  Pallas.  Leur  corps 
est  mou,  cylindrique,  obtus  en  ar- 
rière, aminci  en  avant,  composé 
d'anneaux  très-nombreux  et  liés  ser- 
rés ,  et  entourés  chacun  d'un  cercle 
de  papilles  glanduleuses,  plus  sail- 
lantes vers  l'extrémité  postérieure 
qui  se  termine  par  un  pelit  anus  cir- 
culaire. Leur  bouche  est  très- petite, 
exactement  antérieure  el  renfermée 
dans  la  base  d'un  large  et  grand  tcu- 


ao4  THA 

laculo  courbé  en  forme  de  cuillcion  , 
ouvert  par  dessous.  Ijcs  soies  sont 
droites,  plates,  lisses,  disposées  sur 
deux  rangs  circulaires  à  l'extrémité 
postérieure  du  corps,  et  il  existe  deux 
soies  plus  ibrtes  et  crochues  ,  rappro- 
chées er  situées  sous  sou  extrémité 
antérieure. 

On  ne  connaît  encore  qu'une  es- 
pèce ,  la    TilALASSÈME  ORniNAIUE  , 

Thalassema  vulgaris  ,  Sav. ,  ou  la 
T/ialasserna  Ëchiiirus  de  Cuvier  qui 
est  la  même  espèce  que  le  Lntnbricus 
Echiurus  de  Pallas  [Mise.  Zool. ,  p. 
i46 ,  t.  11,  fig.  1-6  ,  et  Spic.  Zool. , 
fasc.  lo,  p.  3,  t.  1 ,  fig.  1-5).  Elle  ha- 
bite les  côtes  de  l'Océan  et  vit  enfon- 
cée dans  le  sable.  (axjd.) 

THALASSIA.  bot.  phan.  (  Kœ- 
nig.)  Même  chose  queZostera.  ce 
mot.  (b.) 

THALASS  [DROME .  Thalassidro- 
ma.  OIS.  Vigors  a  sépai'é  du  genre 
Pétrel  toutes  les  espèces  qui ,  outre 
les  narines  réunies  en  un  seul. tube  à 
la  surface  du  bec,  ou  laissant  voir 
deux  orifices  distincts,  présentaient 
une  queue  carrée  ou  faiblement  four- 
chue ,  un  tarse  très-long ,  etc. ,  et  en  a 
formé  un  genre  nouveau  qu'il  carac- 
térise ainsi  :  bec  assez  court ,  atténué  , 
très-comprimé,  subitement  recourbé 
à  la  pointe  en  dessus;  ailes  longues, 
aiguës;  première  et  troisième  rémiges 
les  plus  courtes,  la  deuxième  la  plus 
longue. 

Dans  ce  genre  doivent  être  placés 
le  Pétrel  Leach  ,  le  Pétrel  tempête  et 
autres  Pétrels-Hirondelles  ,  ainsi  dé- 
signés, dans  une  troisième  section  du 
genre,  par  Temminck  qui,  en  l'éta- 
blissant, avait  prévu  la  dislocation 
opérée  par  Vigors.  (du..z.) 

THALASSINE.  Thalassina.  crust. 
Genre  de  l'ordre  des  Décapo  les,  fa- 
mille des  Macroures  ,  division  des 
Homards  [ylslacini) ,  que  nous  avons 
établi  sur  une  espèce  des  mers  orien- 
tales ,  remarquable  par  la  Corme 
étroite  et  comme  nodulcuse  de  son 
post-abdomen  ,  ce  qui  a  motivé  la 
dénomination  de  Scorpionidc  {Scor- 


THA 


I 


])ioni(les)  que  nous  lui  avons  donnéo 
Elle  a  été  figurée  par  Herbst  {Caule. 
ariumalus,  i.xrr),  et  par  Ijeach  dan 
ses  Mélanges  de  Zoologie.  Les  qualr 
pieds  antérieurs  se  terminent  pa 
deux  doigts,  mais  dont  le  fixe,  oi 
celui  qui  est  formé  par  le  prol  n 
geuîcnt  de  l'angle  de  l'avanl-dei  : 
article,  est  plus  court  que  le  d 
mobile  ou  le  pouce,  ou  n'a  pre 
que  l'apparence  d'une  forte  dent . 
feuillets  des  nageoires  latérales 
l'extrémité  postérieure  de  l'abdoini  r 
sont  étroits,  allongés  et  sans  arêU's 
le  segment  intermédiaire  ou  le  (' 
nier  a  la  figure  d'un  triangle  un 
versé.  Ces  derniers  caractères  sei  yen 
à  distinguer  ce  genre  de  celui  d« 
Gébie  de  Leach  ,  confondu  par  llissi 
avec  le  précédent.  (lat.) 

THALASSINE.  annel.  V.  Tha^ 
lasséme. 

THALASSIOPHYTES.uoT.cRYPi 
Ce  nom  a  été  employé  par  La  mou- 
roux  pour  désigner  la  classe  de  Plan- 
tes cryptogames  ,  à  laquelle  appar- 
tiennent les  Fucus  et  autres  Plante 
marines.  Il  en  a  été  traité  au  rao 
Hydrophytes  plus  généralemen 
usité.  (a.  r.) 

THALICTRELLE.  bot.  phan 
l'article  Isopyrum  ,  nous  avions  proi 
posé  sous  le  nom  de  Thalictrella  ui 
genre  qui  aurait  eu  pour  type  l'/ji 
pyrum  thalictroides,  L.  ;  niais  non 
avons  reconnu  depuis  que  ce  genr< 
reposait  sur  des  caractères  insufllsaul 
pour  mériter  d'être  adopté.     (a.  r.) 

tHALICTROIDES.    bot.  ph^ 
Amrhitn  avait  formé  sous  ce  nom  ua 
genre  qui  fut  nommé  Ciniicifuga  paj 
Linné,  puis  réuni  à  VActœa.  f 
n)ot  et  CiMic  AIRE.  (g.  .N.)| 

THALICÏRON.  bot.  phan.  No? 
francisé  du  genre  Thalictrum  ou  Pm 
gamon.  F'.  PiG.olON.  (a.  R.I 

THALICTRUM.  bot.  phan. 

PiGAMON.  ^ 

THALIDES.  MOLL.  Sous  ce  no« 
Savigny  a  établi  le  second  ordre  i 


1  Ta  A 

•  i  Ascidies;  il  le  compose  d'un  seul 
me  que  pi  obablcmeut  il  se  piopo- 
it  tic  Lleinoinbrer  de  ceUii  des  Bi- 
ores  (Sa/pa)  auquel  uous  reu- 
yous.  (D..H.) 

;THALIE.  kept.  oph.  Espèce  du 
■tire  Couleuvre.  F",  ce  mot.     (u  j 

iTHALIE.  Tlialia.  moj^l.  Browue, 
IIS  soa  Histoire  naturelle  de  la  Ja- 
[Lie  ,  avait  donné   ce  nom  aux 
i  uniaux  que  depuis  on  nomma  Bi- 
\ts{Salpa).       ce  mot.  (d..h.) 

LHALIE.    Thnlia.   bot.  phan. 
nre  de  la  famille  des  Cannées  et 
la  Monandrie  Monogynie  ,  présen- 
les  caractères  essentiels  suivans  : 
ce  ou  périanthe  extérieur  à  trois 
lisions 5  corolle  ou  périanthe  inté- 
liur  à  cinq  segmens  réunis  par  la 
ne  en  un  tube  tiigone  ,  trois  exté- 
urs  plus  étroits;  labelle  du  nec- 
le  cuculliforme  ;  anthère  simple  , 
Vide,  portée  sur  un  filament  par- 
;ulier;  style  déprimé;  stigmate  por- 
té et  riugent;  capsule  biloculaire, 
•'.fermant  une  seule  graine  pourvue 
:  m  albumen  corné.  Ce  genre  ne  ren- 
me  qu'un  très-petit  nombre  d'es- 
ses, cnr  on  en  a  séparé  les  Thalia 
inœfonnis  et  dicholoma  qui  se  rap- 
rtent  au  genre  Phrynium.  Le  T/ia- 
dealbata  ,  Fraser  ;  Rose.  ,  in  Linn. 
ans.  Yiii,  p.  34o  ;  Bot.  Magaz., 
»  .  1690  ;  est  une  Piaule  de  la  Caro- 
ce  méridionale  ou  elle  croît  dans 
lieux   aquatiques.    Ses  feuilles 
rt  grandes,  ovales,  réfléchies  au 
i>!)inet ,  marquées  d'une  forte  ner- 
e  médiane  et  de  nombreuses  ner- 
es  latérales  qui  se  dii  igent  vers  le 
nnmet.  La  tige  ressemble  au  chau- 
des Roseaux  ,  et  porte  au  sommet 
spathe  qui  renferme  des  fleurs 
inches  et  violettes,  disposées  en 
i  licules. 

'je  Thalia  geniculalaesl  une  autre 
'  èce  fort  remarquable  ,  indigène 
l'Amérique  méridionale.  Elle  a 
figurée  anciennement  par  Plu- 
îr, /co«. ,  108  ,  fig.  1 .  (g..n.) 

.'HAL.LE.  Thailus.  bot.  crypt. 
donne  le  nom  de  Thalle  ou  de 


THA  20.') 
Réceptacle  universel,  à  ces  expan- 
sions lépreuses  ou  i'aiineuses,  folia- 
cées, ou  dendroïdes  ,  sur  lesquelles 
naissent  les  organes  qui,  dans  les  Li- 
chens ,  ont  reçu  le  nom  d'apoihécies, 
parce  qu'ils  renferment  les  gongy- 
les,ou  celui  d'organes  carpomorphes, 
parce  qu'ils  simulent  des  fruits  sans 
en  être  réellement.  Le  Thalle  est  es- 
sentiellement formé  de  deux  parties  , 
l'une  extérieure  que  l'on  qualifie  de 
Coi  ticale ,  et  l'autre  intérieure  que 
l'on  qualifie  de  Médullaire.  Ces  deux 
parties  sont  souvent  distinctes  ;  on 
peut  les  séparer  dans  les  Usnées  ,  en 
donnant  une  extension  suffisante  à 
leurs  expansions.  Tous  les  Lichens 
ont  un  Thalle  ;  la  présence  de  ce 
support  est  donc  le  caractère  essen- 
tiel qui  les  fait  reconnaître.  Plus  la 
nature  semble  ajouter  aux  propor- 
tions de  cet  organe,  et  plus  elle  sem- 
ble simplifier  les  apolhécies  :  les 
Verrucariées,  par  exemple,  qui  n'ont 
qu'un  Thalle  mince  et  délié,  souvent 
à  peine  visible  ,  ont  des  apolhécies 
d'une-  structure  fort  compliquée , 
tandis  que  les  Ramalines  et  les  Us- 
nées ,  qui  semblent  donner  le  der- 
nier terme  de  l'accroissement  du 
Thalle,  en  ont  au  contraire  de  fort 
simples  ;  la  molécule  rudimentaire 
du  Thalle  est  globuleuse  ou  ovoïde. 
Nous  dirons  ailleurs  quelle  influence 
a  cette  légère  modification  de  forme 
sur  la  disposition  du  Thalle  dans  les 
Lichens  adultes.  Ces  molécules  se 
reproduisent  dans  tous  les  sens,  et  le 
Lichen  est  alors  crustacé  dès  sa  nais- 
sance ;  quelquefois  elles  se  repiodui- 
sent  seulement  vers  deux  points  op- 
posés ,  et  alors  l'origine  est  filamen- 
teuse. Le  Thalle  se  détruit  vers  le 
centre  dans  la  plupart  des  Lichens 
adhércns  à  folioles  soudées  ;  de  bas 
en  haut  dans  plusieurs  Lichens  den- 
droïdes (  Cenomjce).  Vers  la  fin  de  la 
vie  du  Végétal ,  il  perd  ses  proprié- 
tés hygrométriques  et  s'oxide  ,  pour 
nous  servir  de  l'expression  de  quel- 
ques lichcnographes ,  et  passe  au 
louge-brun.  Cette  particularité  a 
donné  lieu  à  l'inlroduclioa  d'un  bon 
nombie  d'espèces  douteuses  dans  la 


Q06.  THA 

plupart  des  ouvrages  destinas  à  dé- 
crire ces  Pliintes  curieuses.  Le  Thalle 
ne  donne  naissance  à  des  apolhecies 
que  dans  les  parties  qui  sont  suffi- 
samment saturées  de  molécules  orga- 
niques. Dans  certains  cas ,  on  croi- 
rait que  toutes  sont  destinées  à  rece- 
voir des  organes  carpomorphés  ;  si 
l'on  examine  attentivement  le  Thalle 
de  certaines  espèces  de  Lécanores ,  on 
le  trouve  quelquefois  enfièrement 
formé  d'apolhécies  ,  soit  déjà  déve- 
loppées ,  soit  à  l'état  rudimenlaire. 
La  bordure  qui  entoure  certains  Li- 
chens est  le  point  où  siège  le  mouve- 
ment d'extension  du  Thalle  ;  tous 
n'en  montrent  pas,  mais  il  est  une 
circonstance  qui  la  développe  :  c'est 
lorsque  deux  Thalles  se  rencontrent 
et  se  gênent  dans  leur  accroissement , 
la  bordure  est  alors  produite  par  un 
afflux  de  tissu  cellidaire.  Nous  avons 
choisi  le  Thalle  comme  base  secon- 
daire de  notre  Système  lichénogra- 
phique.  Quelques  autres  croient  à 
une  possibilité  de  transmutation  de 
la  forme  crustacée  en  forme  folia- 
cée ;  si  cela  arrive,  les  exemples  sont 
trop  peu  nombreux  pour  qu'on  puisse 
en  déduire  aucun  principe  de  classi- 
fication. Nous  avons  remarqué  ,  et 
il'autres  auteurs  avant  nous  avaient 
fait  la  même  observation  ,  que  le 
Thalle  passait  insensiblement  de  la 
forme  crustacée  à  la  forfiie  dendroïde; 
mais  eh  changeant  ces  formes,  la  na- 
ture amène  d'autres  modifications 
dans  les  organes  essentiels.  Nous  au- 
rions encore  beaucoup  d'autres  cho- 
ses à  dire  sur  le  Thalle  ;  mais  nous 
devons  nous  rappeler  que  dos  détails, 
inléressans  peut-être  dans  un  ou- 
vrage spécial,  seraient  déplacés  dans 
un  ouvrage  de  la  nature  de  celui-ci. 

(A..r.) 

THALLITE.  mtn.  L'un  des  noms 
donnés  en  premier  lieu  à  l'Epidote 
qui  en  a  reçu  bien  d'autres.  (ax;d.) 

TH  AMN ASTÉRIE .  Thamnasteria . 
POLYP.  Genre  de  Polypiers  établi  par 
Lesauvage  (  Mém.  de  la  Soc.  d'Hist. 
nat.  de  Paris  ,  T.  i ,  part.  1 1  ,  p.  24 1  , 
pl.  i4  )  sur  une  espèce  fossile  trouvée 


THA 

aux  environs  deCaen  ,  dans  la  couch 
calcaire  noinniee  Coral-rag  (  varié 
du  Calcaire  à  Polypiers  ).  Il  lui  donn 
pour  caractères  :  Polypier  pierreux 
rameux  j  surface  des  rameaux  cou 
verte  d'étoiles  lamelleuses  ,  sessilei 
à  lames  linéaires  arrondies.  Il  cj 
rapporté  à  l'ordre  des  Madréporée&  e 
placé  immédiatement  avant  le  geu~ 
Porite.  Lamouroux,  qui  a  connu 
Polypier,  n'a  point  adopté  le  genre 
Thamnastérie  ;  il  considère  l'espècel 
sur  laquelle  il  a  été  établi  comme  une 
Astrée  qu'il  a  décrite  sous  le  nom 
d'/lstrca  dendroidea  dans  l'Encyclo- 
pédie méthodique ,  p.  126.  (E.D..I,. 

*  THAMNEA.  bot.  phan.  Ge 
de  la ,  Pentandi  ie  Monogynie  ,  li 
établi  en  manuscrit  par  Solarider , 
communiqué  par  R.  Brov^n  à  Ado 
phe  Brongniart  qui  l'a  compris  da" 
la  nouvelle  famille  des  Bruniac' 
dont   il  a  donné  la  mouograpb 
(  Annales  des  Sciences  naturelles 
T.  Tiii ,  pag.  586  ).  Voici  les  car- 
tères  qu'il  lui  attribue  :  calice  do 
le  tube  est  court,  adhérent  inférie 
rement  à  l'ovaire ,  libre  supérieur 
ment  ,  à  segmens  lancéolés ,  gi 
bres,  scarieux,  imbriqués  ,  du  do 
ble  plus  long  que  le  tube;  coro 
dont  les  pétales   sont  onguiculés 
ayant  leur  limbe  ovoïde  étalé  ,  l'oB 
gïet  large,  bicarené  ;  élaraines  inci 
ses ,  à  anthères  oblongues  ,  linéair^ 
à  loges  parallèles ,  adnées ,  déli», 
cenles  par  une  fente  longitudinal 
disque  plan,  charnu,  couvrant  1'. 
vaire  ,  ayant  le  bord  élevé  ;  ovaire 
fère ,  plan  dans  sa  partie  supérieure 
uniloculaire  ,  traversé  dans  son  m; 
lieu  par  une  colonne  centrale  q 
porte  à  son  sommet  épaissi  envi 
dix  ovules  pendans  et  insérés  cirC-, 
lairement  sur  une  simple  rangée 
style  simple,  cylindrique,  surmont 
(l'un  stigmate  entier.  Ce  genre  ne  reil 
ferme  qu'une  seule  espèce  ,  Tluimn 
uniflora,  Soland.  mss.  ,  qui  croît»" 
cap  de  Bonne-Espérance.  C  est  U . 
sous- Arbrisseau  à  ïameaux  fdifo 
mes,  dressés,   fastigiés ,  garnis  d 
feuilles  petites  ,  presque  rhomboida 


TIIA 

>,  courtes,  obtuses,  carénées,  ap- 
•quées  en  spirale  contre  les  ra- 
-■aux  ,  les  supérieures  un  peu  plus 
ligues  et  servant  d'iuvolucre  aux 
irs  qui  sont  solitaires,  terminales 
ilanclics.  (G..N.) 

THAMNIA.  BOT.  PHAN.  (Pa- 
kIc  Browne.  )  Syn.  de  Lœtia.  F",  ce 
ot.  (G..N.) 

iTHAMNIDIUM.  bot.  crypt.  {Mu- 
linées).  Ce  genre,  de  la  t\ibu  des 
Lijcorées ,  est  caractérisé  par  ses  fi- 
ineus  cloisonnés,  droits,  terminés 
r  une  vésicule  arroudie,  pleine  de 
oorules  ,  et  portant  inférieureinent 
s  filamens  plus  fins  terminés  par 
te  très- petite  vésicule  ou  par  une 
iiile  sporidie.  Ces  filamens  inférieurs 
Dat  rameux  et  disposés  en  cime  dans 
.  vrais  Thamnidium  de  Link;  ils 
uQt  simples  et  verticillés  dans  le 
rnre  TAe/ac//^  de  Marlius  qui  paraît 
vvoir  être  réuni  au  précédent.  Ces 
tites  Plantes  croissent  sur  les  ma- 
res en  putréfaction.  Marti  us  a  dé- 
.t  et  figuré  quatre  espèces  du  genre 
'lelactis  observées  par  lui  au  Brésil 
r  les  feuilles  pourries.  Ces  peti- 
i  moisissures  sont  aussi  remarqua- 
is par  leurs  belles  couleurs  que  par 
irs  formes  élégantes.         (ad.  B.)- 

rHAMNIUM.  BOT.  CRYPT.  {Li- 
^ns.)  Ventenat  avait  donné  ce  nom 
a  grande  division  du  genre  Licben 
Linné  ,  qui  renferme  les  Licbens 
uticuleux  (  Cenornjce ,  Fychnothe- 
'■>  Scyphop/iora  ,  Stereocauloii  ql 
ifourea  des  modernes).   Fries  a 
opté  ce  nom  de  Tharnniuni  (Arbris- 
uu  en  grec  )  pour  désigner  les  prin- 
îales  divisions  des  genres  Usnea  et 
ernia.  (a.  F.) 

ITIIAMNOCHORTUS.  bot.  pu  an. 

Brown  a  indiqué  sous  ce  nom 
'rocir.  Nov.-HolL  ,  i  ,  p.  244  )  un 
nre  de  la  famille  des  Resliacées  qui 
composerait  des  Restio  sca/iosus 
spicigeri/s  de  Thunb.  ,  et  Restio  di- 
utomus  de  Rotlboel.  Ce  géni  e  se  dis- 
Jgue  par  son  style  simple  ;  son  fruit 
'  i  est  une  noix  mouosperme ,  envi- 
iUnéc  à  sa  base  par  les  folioles  ca- 


THA 


907 


licinalcs  dont  les  plus  exlci ieurcs  et 
latérales  offrent  une  carène  en  forme 
d'aile.  (a.  r.) 

THAMNOMYCES.  bot.  crypt.  Ce 
genre,  dont  la  place  naturelle  est 
très-douteuse,  se  i approche  surtout 
des  Rhizomorpha  par  son  aspect  et  la 
nature  de  son  tissu,  et  des  Sphœria 
par  ses  organes  reproducteurs.  Il 
présente  une  lige  rameuse,  à  ra- 
meaux cylindriques,  noirs,  creux  in- 
térieurement,  lormé  de  fibres  longi- 
tudinales, serrées,  et  portant  des  pé- 
ridiunis  arrondis,  enfoncés  en  partie 
dans  la  substance  des  rameaux ,  s'ou- 
vrant  par  un  pore  au  sommet ,  et  ren- 
fermant des  spoiidies  rassemblées  en 
masse.  Le  type  de  ce  genre  est  une- 
Plante  qui  croît  sur  les  rochers  au 
Brésil  ,  et  qui  a  été  déciite  par  Eh- 
renherg  [  Hor.  phys.  Berul. ,  p.  80, 
pl.  17,  fig.  1  );  il  a  en  outre  rapporté 
à  ce  genre  quelques  autres  Plantes 
dont  le  rapprochement  est  très- dou- 
teux, (ad.  b.) 

ÏH A MNOPHI LE .  Thamnophilus . 
INS.  Genre  de  la  lamille  des  Gurcu- 
lionides  de  Schœnherr,  division  des 
Thamnophilides ,  auquel  il  rapporte 
comme  synonymes  le  genre  Magda- 
/is  de  Germar,  ceux  de  R/iynodes  de 
Oejean  ,  et  de  R/iina  d'Olivier,  et 
dont  les  espèces  sonl  des  R/iinc/iœnus 
pour  Fabricius.  Nous  avons  exposé  à 
l'article  PiAYNCHOPHOres  les  carac- 
tères de  la  division  des  Thamnophi- 
lides. Ceux  mainlemenl  qui  distin- 
guent les  ïhamnophiles  des  Lœmo- 
sacciis  sont  plus  spécialement  fondés 
sur  la  considération  des  antennes. 
Elles  sont  insérées  au  milieu  du  mu- 
seau-trompe; le  quatrième  article  et 
les  trois  suivans  sont  courts,  pressés 
les  uns  contre  les  autres  ,  en  forme 
de  cou'pe,  et  les  plus  éloignés  insen- 
siblement plus  gros;  le  neuvième 
forme,  avec  les  trois  suivans  et  der- 
niers, une  massue  ohlongo-ovoïde  et 
pointue.  Nous  ajouterons  que  le  mu- 
seau-trompe est  arqué,  et  que  le  corps 
est  allongé  et  cylindrique. 

wSchœnherr  partage  ce  genre  en 


308  TUA 

deux  races.  Dans  la  première  le  mu- 
seaii-lrompe  est  une  fois  plus  long 
que  la  têlc,  plus  sensiblement  arque, 
et  le  corselet  est  bisinué  au  bord 
postérieur,  [ci  se  placent  le  Rkya- 
chœnus  viulaceus  de  Fabricius,  les 
R.  phlegmaticus ,  cerasi  et  stygius 
de  Gy  lien  bal,  et  le  Magdalis  dupli- 
cata de  (rerinar. 

Dans  la  seconde  race,  type  de  l'an- 
cien genre  Edo  de  Germar,  le  mu- 
seau-trompe est  à  peine  plus  long 
que  la  tête  et  presque  droit.  Le  bord 
postérieur  du  corselet  est  presque 
droit,  ou  sans  sinus  bien  prononcés. 

Parmi  les  espèces  de  celte  division, 
il  en  est  oil  la  massue  des  antennes 
est  très  -  grande  ,  sa  longueur  fait 
presque  la  moitié  de  la  longueur  to- 
tale. Tel  est  \e  Rhynchœiius  Rhina  de 
Gyllenbal ,  ou  la  Rliine  à  antennes 
velues  de  noire  Histoire  générale  des 
Insectes.  ScliœQberr  en  fait  un  sous- 
genre  qu'il  homme  Panus.  Le  Rhyn- 
chène  du  Prunier  [R.  Pruni]  de  Fa- 
bricius,  qui  est  d'un  noir  obscur, 
avec  les  antennes  fauves,  le  corselet 
biluberculé  ,  et  les  élytres  marquées 
de  stries  crénelées,  appartient  à  la 
division  propre  de  cette  race,  dis- 
tincte de  la  précédente  par  les  pro- 
portions ordinaires  de  la  massue  des 
antennes.  Sa  larve  ,  qui  vit  sur  les 
feuilles  du  prunier  ,  du  cerisier,  est , 
suivant  Gyllenbal ,  gélatineuse  et  en 
forme  de  limace.  Gelle  d'une  espèce 
de  Tenthi  ède  se  nourrit  de  même  et 
présente  les  mêmes  formes.  Y  aurait- 
il  eu  à  cet  égard  quelque  méprise? 

(LAT.) 

THAMNOPIIILIDES.  ins.  Sep- 
tième division  de  la  famille  des  Cur- 
culionides  de  Scbcenherr,  ordre  des 
Gonatocères ,  et  qu'il  signale  ainsi: 
rostre  allongé,  cylindrique,  fléchi; 
antennes  arquées,  en  massue,  de 
douze  articles  ,  insérées  dans  un 
petit  canal ,  vers  le  milieu  du  rostre; 
tête  point  allongée  derrière  les  yeux; 
pygidie  (ou  croupion)  nu.  Il  compose 
celle  division  des  genres  Lœinosaccus 
et  Thatnnophilus.  Ces  Curculionides 
n'ont,  selon  nous  ,  que  des  rapports 
bien  éloignés  avec  ceux  dont  les  an- 


TUA 

tennes  sont  réellement  droites,  tel 
que  les  Atlelabus  de  Linné  cl  de  Fa 
biicius,  et  nous  pensons  qu'ils  doi 
vent  faire  partie  de  la  division  de 
Rliyncbénides.  V.  ce  que  nousavo 
dit  à  cet  égard  dans  le  Tome  XIV* 
ce  Dictionnaire,  p.  699.  (l..*.!.) 

THAMNOPHILDS.  ojs.  Pou 
Tamno[)lùLus.  V.  ce  mot.  (b.) 

THAMNOPHORA.  bot.  crypt 
(  T'ucacées.  )  Agardh  a  établi  ce  gen 
qui  a  pour  type  le  Fucus  corallorhiz 
de  Turner,  et  auquel  il  réunit  av 
doule  les  Fucus  triangularis  et  Sea 
forthii  du  même  auteur.  Ce  sont  dr 
Plantes  d'un  port  assez  particulic"^ 
formées  de  rameaux  filiformes  ,  cou 
verts  de  tubercules  coniques,  sem" 
blables  à  de  petites  feuilles  grasse' 
divisées  souvent  en  plusieurs  dents 
leur  extrémité  et  disposées  sur  deu 
ou  trois  rangs.  Agardh  caractéri 
ainsi  la  fructificalion  de  ce  genre 
réceptacles  filiformes ,  rameux  conMn 
do  petits  buissons;  sporidies  de  deu 
sortes,  les  unes  anguleuses,  les  au 
très  en  forme  de  disque.  Les  trois  e" 
pèces  de  ce  genre  sont  toutes  d 
mers  équatoriales  ou  australes. 

(ad.  b.); 

THANASIME.  Thanasimus.  INS^ 
Génie  de  Coléoptères  de  la  famil 
des  Serricornes,  division  des  Mala- 
codermes ,  tribu  des  Clairones,  cor- 
respondant à  celui  de  Clerus  de  Fa- 
bricius. Ainsi  que  dans  nos  Opile? 
ou  les  Noloxes  de  cet  auteur ,  le> 
antennes  ne  se  terminent  point  en 
une  massue  aussi  bien  Irancbée  que 
dans  plusieurs  autres  Insectes  de 
cette  tribu  ,  ou  vont  presque  en  gros- 
sissant; les  palpes  maxillaires  sont 
filiformes,  et  le  dernier  article  des 
labiaux  est  grand  ,  en  forme  de  ha- 
che, tandis  que  dans  les  Opiles  le.'> 
quatre  palpes  finissent  de  la  sorte.  H 
paraît  que  les  larves  de  ces  Coléop- 
tères vivent  dans  le  bois  ,  ou  dévo- 
rcntdu  moins  celles  de  divers  autres 
Insectes  xylophages.  Altelabus  for- 
micarius  de  Liniui,  et  le  Clerus  muùl- 
larius  de  Fabricius-,  sont  les  espèces 


I 

t 

I 

THA 

-•s  plus  connues  du  genre  Thana- 
iime.  La  première  est  noire,  avec  le 
)orselet  et  la  base  des  élytres  fauves; 
f«s  élytres  offrent  deux  bandes  trans- 
eerses  blanches.  On  en  voit  une  de 
,  lus  sur  celles  de  la  seconde  espèce  ; 
uur  base  est  d'ailleurs  fauve,  mais 
•i  corselet  noir,  ainsi  que  le  corps, 
«lelle espèce  est  eu  outre  plus  grande. 

(LAT.) 

TEA.^i\TO?mLE.T/ianatop/iilus. 
<ss.  Nom  donné  par  le  docteur  Leacli 
Lun  genre  formé  aux  dépens  de  celui 
ee  Boucliei-  (  F',  ce  mot  )  ou  Silpha  , 
1 1  qu  i  comprend  les  espèces  de  cel  ui-ci 
oont  les  antennes  sont  dislinclement 
eerfolices  à  leur  extrémité,  et  dont 
^îs  élytres  sont  échancrées  ou  foi  lè- 
vent siuuées  postérieurement.  C'est 
îî  que  l'on  observe  dans  la  Silpha 
\imiata  de  Fabricius  cl  la  Silpha  dis- 
aar  d'Illiger.  ^lat.) 

THANATOPHYTOM.  bot.  crypt. 
ILycoperdacées.  )  Nom  donné  par 
•.ée.s  ci  Ësenbeck  au  genre  déjà  décrit 
iir  De  GandoUe  sous  celui  de 
[>-jclonia.  K.  ce  mot.  (ad.  b.) 

THcVPITIouTAPITI.  mam.  Même 
i:iose  que  Tapeti.  C'est  le  Lapio. 

(IS.G.ST.-H.)  • 

THAPSIE.  Thapsia.  eot.  phan. 
'Cure  delà  famille  des  Ombellifères 
de  la  Pentandrie  Dlgynie,  L.  ,  of- 
sant  les  çaractèi'es  suivans  :  fleurs 
i«sposées  en  une  ombelle  dépourvue 
I  involucregénéral  et  composée  d'une 
mglaine  de  rayons  ou  ombellules 
')uries.  Chaque  (leur  offre  un  calice 
iilier  à  peine  perceptible;  une  co- 
olie à  cinq  pétales  lancéolés,  re- 
'«urbés;  cinq  étamines  à  filets  capil- 
in.'S  de  la  longueur  des  pétales  :  un 
Mire  oblong ,  surmonté  de  deux 
}yl(!S  couils,  terminés  par  des  stig- 
mates obtus  ;  un  fruit  composé  de 
:;u\  akènes  oblongs  ,  comprimés, 
Mivexes  ,  striés  dans  leur  partie  ex- 
■  rleure,  et  munis  chacun  de  deux 
les  membraneuses ,  échancrées  à 
\ivs  deux  extrémités.  Par  la  foruie 
;  Son  fruit ,  le  genre  Thapsia  se  rap- 
•ochn  flu  haserpiliu/ii ,  oii  le  nom- 
.'e.  des  ailes  est  de  huit  pour  les  deux 

tomf:  XV t. 


TUA  209 
akènes  ,  tandis  qu'il  n'y  a  que  quatre 
ailes  dans  le  double  akène  du  Thap- 
sia. On  connaît  environ  douze  espè- 
ces de  Thapsies  qui ,  de  même  que  la 
plupart  des  Ombellifères,  ont  pour 
patiie  l'Europe  méridionale  et  la  ré- 
gion méditerranéenne  La  plus  re- 
marquable est  le  Thapsia  villosa  ,  L., 
Plante  qui  croît  dans  nos  départe- 
mens  méridionaux  ainsi  qu'en  Italie 
en  Espagne,  dans  le  Levant  et  la 
Barbarie.  Sa  tige  est  haute  de  deux  ou 
trois  pieds,  garnie  dé  feuilles  alter- 
nes, fort  amples  ,  plusieurs  fois  ai- 
lées ,  velues  et  un  peu  blanchâtres  en 
dessous.  Les  fleurs  sont  jaunes  ,  et 
forment  de  grandes  ombelles  termi- 
nales. La  racine  contient  un  suc  qui 
est  très-cori  osif  et  dont  on  se  sert  en 
uelques  pays  pour  guérir  les  dartres, 
ette  racine  ressemble  en  tous  points 
à  celle  du  Thapsia  garganica ,  L. , 
aulre  espèce  des  contrées  méridio- 
nales ,  et  qui  a  reçu  le  nom  de  faux 
Turbith,  à  raison  de  ses  propriétés 
purgat-ives  analogues  à  celles  du  vrai 
Turbith (CoAzc-o/p-u/wi  Turpethum^  L.) 

Viviani  [Tlorœ  Ljbicœ  Specim.,  p. 
17)3  décrit  sous  le  nom  de  Thapsia 
Sylphium  une  Plante  de  la  Cyrénaï- 
que  ,  qu'il  croit  être  celle  dont  le  suc 
de  la  racine  était  célèbre  dans  l'au- 
tiquilé  sous  le  nom  de  Sylphium,  et 
qui  avait  valu  à  la  contrée  le  nom  de 
Regio  sylphifera.  P'.  Sylphium. 

(G..N.) 

THAPSDS.  150T.  PHAN.  Nom  scien- 
tifique du  Bouillon-Blanc,  espèce  du 
genre  Molène.  F .  ce  mot.  (b.) 

THAP.ANDÎTE.  min.  Ce  nom  dé- 
signe non  pas  une  espèce  nouvelle  , 
mais  une  variété  de  Dolomie  spathi- 
qùe,  que  le  docteur  Lang  a  trouvée  en 
Saxe  dans  les  carrières  de  Schwans- 
doifl",  situées  dans  la  vallée  de  Tha- 
rand.  (aud.) 

THARASALTS.  bot.  phan.  Piaule 
peu  connue  des  environs  d'Alep  , 
citée  par  Rauwolf,  et  que  Rai  pla- 
çait dans  les  Bermudiana  ou  Sisy- 
riiichium.  (G..N.) 

THASPIUM.  EOT.  PHAN.  Nullall 
(  Gênera  of  norlh  /iiner.  Pl.,  i  ,  p. 

14 


jio  THA 

196  )  a  (Jonnd  ce  nom  à  uu  genre  de 
la  famille  lies  Omijellifères ,  et  de  la 
Penlaudrie  Digyiiie,  L.  Voici  les  ca- 
ractères essentiels  qu'il  lui  a  imposés  : 
calice  à  cinq  dents;  pétales  acuini- 
nés,  loulcs  au  dedans;  styles  diva- 
riqués  ;  frùit  presque  elliptique  ;  cha- 
que akène  convexe  avec  cinq  côtes  ai- 
lées ,  à  ailes  presque  égales;  les  inler- 
V  lUes  présentent  des  rainures  ou  sil- 
lons ;  point  d'involucre  ;  involucelles 
unilatéraux,  à  environ  trois  folioles. 
Ce  genre  qui. a  reçu  le  nom  de  27tas- 
piuin  et  non  celui  iJe  Thapsium,  com- 
me qnelques  auteurs  l'ont  écrit  de- 
puis Nullall,  se  compose  de  cinq  es- 
pèces qui  croissent  clans  l'Amérique 
septentrionale,  et  dont  quelques-unes 
ont  été  décrites  sous  les  noms  géné- 
riques de  Smyrnium ,  Ligusdcum  et 
Cnidium.  Ainsi  le  T.  aureum  est  le 
Smyrnium  aureum  dePursh;  les  T. 
Barh  'inode  et  aclœifolium  sont  des  Li- 
gusdcum dans  Michaux;  le  T.  atru- 
purpureum  a  été  rapporté  au  genre 
Cnidium  de  Cusson.  Ces  Plantes  ont 
des  fleurs  jaunes  ,  dont  plusieurs  sont 
stériles;  des  feuilles  biternées ,  les 
radicales  rarement  entières,  plus 
souvent  dentées  en  scie  sur  les  bords. 
Chaque  ombelle  est  ordinairement 
accompagnée  d'une  feuille  qui  lui  est 
opposée.  (g..n.) 

THAUMASIA.  bot.  CHrPT.  {Hy- 
drophytes.)  Agardh  a  établi  sous  ce 
nom  un  genre  qui  comprend  le  jFwr/zs 
flauus,  L. ,  Suppl.  ,  et  une  nouvelle 
espèce  également  des  mers  équato- 
riales  ;  mais  ces  Plantes ,  rares  et  très- 
imparfaitement  connues  ,  doivent 
laisser  encore  beaucoup  de  doutes 
sur  les  véritables  caractères  de  ce 
genre  qui  sont  ainsi  établis  par 
Agardh  :  fronde  composée  de  (ila- 
mens  cornés,  assez  roules,  articulés, 
dont  les  aréoles  sont  remplis  par  une 
membrane.  La  fronde  est  rameuse,  à 
rameaux  dressés,  presque  pentago- 
nes, laciniés  et  dentelés  dans  le  Thau- 
masia Jiava  des  mers  de  Ceylitn  ;  elle 
est  simple  et  ovale  dans  le  fhauiiiasia 
ovalis  qui  croît  sur  les  côtes  de  l'Amé- 
rique du  Sud.  (An.  B.) 


TlIÉ.   Thea.  bot.  i'has.  G(i 
d'ahord  placé  dans  la  famille 
Aurantiées  ,  puis  devenu   le  typy^ 
d'un  ordre  naturel  distinct  sous  iB 
nom  de  ïhéacées,  qui  ,  ilepuis  ,  a  ëtl 
réuni  aux  Tei  nstrœmiacées.  V.  cB 
mot.  Voici  les  caractères  de  ce  genre  B 
calice  nui  ,  à  cinq  divisions  proB 
fondes,  égales  et  imbriquées  entrB 
elles  latéralement;  corolle  de  cinq  B 
neuf  pétales  inégaiix,  les  exiérieurB 
plus  courts;  étamines  uombreuseB 
inséiées  à  la  base  des  pétales;  BletB 
subulés;  anthères  oblongues,  s'ouB 
vrant  par   un   sillon  longiludinaiB 
style  simple  à  sa  base,  trifide  à  soiB 
sommet ,  ch;ique  division  lerminéB 
par  uii  stigmate  capitulé  ;  ovaire  a* 
trois  loges,  contenant  chacune  quatrift 
ovules  insérés  à  l'angle  interne,  le» 
deux  supérieurs  dre.-sés ,  les  deux  inlK 
féricurs  pendans.  Le  fruit  est  un« 
capsule  globuleuse  ,  à  trois  côtes  ar-jlj 
rondies  ,  à  trois  loges,  dont  une  oB 
même  deux  avortent  quelquefois,  ell 
qui  s  ouvrent  par  leur  sommet  ;  cha-l 
que  loge  contient  une  ou  deux  grai-^l 
nés  glohuleuses,  ayant  leur  tégumenlp 
double,  l'extérieur  crustacé  ,  1  inlé-| 
rieur  mince  et  membraneux;  l'em-jl 
bryon  ,  dépourvu  d'endosperme  ,  esjl 
homotrope  ,  à  radicule  très-courte  eW 
à  cotylédons  réniformes  très-gros  t; 
très-épais.  Ce  genre  se  compose  dci 
deux  ou  trois  espèces,  originaires  do^ 
la  Chine  et  de  la  Cocliinchine.  Ci 
sont  des  Arbrisseaux  à  feuilles  alter-i 
nés,  coriaces,  dépourvues  de  stij^u- 
les ,  ayant  des  fleurs  blanches  ,  assez 
grandes  et  axillaires.  L'une  des  es- 
pèces do  ce  genre  mérite  de  fixer 
noire  attention  ,  puisque  c'e^t  elle 
dont  les   feuilles  ,  convenablemeni 
préparées ,  founcnt  la  substance  con- 
nue sous  le  nom  de  thé,  et  avec  la- 
quelle on  préparc  une  infusion  qui 
est  d'un  si  grand  usago. 

TiiÉ  pfî  r.  v  Chine,  Thea  sinensis  , 
Sims  But.  Mag.  T.  9^8  ;  Rich.  ,  Bot. 
uiédic,  3,  p.  699;  T/ica  bohea  cl 
Thea  viridis,  L.  — Linné  et  la  plu- 
))art  de.>  holanistcs  anciens  ont  dis- 
tingué deux  espèces  du  genre  Thé, 
savoir  :  le  T/ica  bohea ,  qin  a  six  pé- 


i 

1 


■  THE 

lies  à  la  corolle,  et  le  Tàea  viridis , 
,ai  eu  a  neuf.  Mais  cette  distincîinn, 
i:niqueinent  fonde'e  sui'  le  iioinbte 

■es  pétales  ,  n'a  point  été  adoptée  par 
plusieurs  modernes  ,  qui  regardent 
-is  deux  espèces  ,  et  même  celles  que 
joureiro  a  mentionnées  dans  sa  Flore 
r2  la  Gochitichine ,  comme  ideuli- 
ùies. 

I  Le  ïhé  de  la  Chine  est  un  Arbris- 
«au  qui  peut  acquérir,  quand  il  est 
taandonné  à  lui-même  ,  une  hauteur 
!î  vingt-cinq  à  trente  pieds,  mais 
ui ,  dans  l'état  de  culture,  dépasse 
I  rement  cinq  ou  six.  Ses  feuilles  al- 
rrnes  sont  courtement  pétiolées, 
aabres  ,  ovales- allongées  ,  aiguës, 
wiaces,  longues  d'environ  deux 
»»uces  sur  un  pouce  de  large,  légè- 
rment  dentées  en  scie  dans  leur 
intour.  Les  fleurs  sont  blanches, 
iillaires  et  agglomérées  au  nombre 
!!  trois  à  quatre  à  l'aisselle  des  feuil- 
sî  supérieures.  Cet  Arbrisseau  est 
lis'iuaiie  des  contrées  orientales  de 
Usie  ;  il  croît  naturellement  en 
iiiue,  au  Japon  et  dans  d'autres 
•^s  voisins  oli  il  est  l'objet  d'une 
lllure  extrêmement  soignée.  Tan- 
tt  on  le  plante  sur  les  bords  des 

amps  ;  plus  souvent  on  en  forme 
.>s  espèces  de  quinconces  sur  le  pen- 
;ai;l  des  coteaux.  Ce  n'est  guère 
1  'après  trois  ou  quatre  années  de 
fiintation  qu'en  commence  à  re- 
(eillir  les  feuilles  sin-  les  jeunes 
;;ds  do  Thé,  et  cette  récolle  cesse 

squ'ils  ont  atteint  huit  à  dix  ans. 
te.-.t  nécessaire  alors  de  les  recéper 
la  base  ,  et  c'est  sur  les  jeunes 
1  usses  qui  s'élèvent  de  leur  souche 
«e  l'on  recommence  la  récolte  des 
i  iiiles.  En  Chine  et  au  Japon  ,  celle 

;olte  a  lieu  deux  fois  par  an,  au 
1  ntemps  et  vers  le  mois  de  septem- 
•  e.  Les  feuilles  de  la  première  cueil- 
I  le  forment  un  Thé  plus  fin  et  plus 
limé.  ïNous  allons  briève?nent  dé- 
I  re  li'S  préparalions  qu'on  fait  subir 
•e.s  feuilles  pour  les  amener  à  l'état 

nous  les  connaissons  dans  le  com- 

:rcc. 

Lorsque  les  feuilles  ont  été  récol- 
set  triées,  on  les  plonge  d;ins  l'eau 


bouilhuite,  et  on  les  y  laisse  seule- 
ment pendant  une  demi -minute; 
on  les  retire,  on  les  égoutle  et  on  les 
jette  sur  des  plaques  de  fer  grandes 
et  plates,  qui  sont  placées  au-dessus 
d'un  fourneau.  Ces  espèces  de  poêles 
doivent  être  ;issez  chaudes  pour  que 
la  main  de  l'ouvrier  eli  endure  la 
chaleur  avec  peine.  Les  feuilles  doi- 
vent être  continuellement  remuées; 
quaml  on  juge  qu'elles  ont  été  suffi- 
samment chauffées  ,  on  les  enlève  et 
on  les  étend  sur  de  grandes  tables 
lecouvertes  de  nattes.  D'autres  ou- 
vriers s'occupent  alors  de  les  rouler 
avec  la  paume  de  la  main  ,  tandis  que 
l'un  d'eux  cherche  à  les  refioidir  le 
plus  proraptemenl  possible,  en  agi- 
tant l'air  avec  de  grands  éventails  ; 
cette  opération  doit  être  continuée, 
jusqu'à  ce  que  les  feuilles  soient 
complètement  refroidies  sous  la  main 
de  celui  qui  les  roule.  Ce  premier 
temps  a  pour  objet  de  blanchir  les 
l'euilles^et  de  les  priver  du  suc  acre 
et  vireux  qu'elles  contiennent.  Cette 
opération  du  gi  illage,  sur  des  plaques 
•  de  fer,  doit  être  répétée  deux  ou  trois 
fois,  en  ayant  soin  de  les  chauffer  de 
moins  en  moins  et  de  les  rouler  avec 
plus  de  soin.  Pour  quelques  espèces 
de  Thé  fort  estimées,  chaque  feuille 
doit  être  roulée  séparément  ;  mais 
pour  les  espèces  ordinaires,  on  en 
roule  plusieurs  à  la  fois.  Lorsque  le 
Thé  ainsi  préparé  a  été  parfaitement 
séché,  avant  de  le  renfermer  dans 
des  boîtes  ou  dans  des  caisses ,  on  l'a- 
romatise avec  différentes  Plantes  odo- 
riférantes. La  connaissance  de  ces 
Végétaux  a  long-temps  été  un  secret 
pour  les  Européens  ;  mais  on  sait  gé- 
néralement aujourd'hui  que  les  Chi- 
nois emploient  pour  cet  usage  les 
fleurs  de  VOlea  fragrans  et  celles  du 
Camellia  Sesaiiqun  ,  Arbrisseau  de  la 
même  famille  que  le  Thé,  et  peut- 
être  encore  celles  de  la  Rose  à  odeur 
de  thé  que  nous  avons  naturalisée 
dans  nos  jardins  depuis  un  certain 
nombre  d'années. 

Le  nombre  des  variétés  ou  sortes 
de  Thé  du  commerce  est  très-consi- 
dérable. Ct\s  variétés  dépendent  eu 

i4* 


2  !  1 


THE 


gtinér  il  de  l'élat  plus  ou  moins  avancé 
de  dëvelo.[ipement  des  feuilles  au  mo- 
ment oii  on  en  a  fait  la  récolte,  du 
soin  avec  lequel  elles  ont  été  blan- 
chies et  voulées  ,  et  surtout  de  leur 
grillage  plus  ou  moins  long-lcmps 
prolongé.  Nous  indiquerons  ici  les 
varlcléi  principales,  et  surtout  celles 
qui  méiit'  nt  la  préréience.  Ou  peut 
diviser  les  espèces  de  ïhés  en  deux 
sections  :  les  Tàés  verts  et  1rs  Thés 
noirs.  Les  premiers  ont  une  couleur 
veile  ou  grlsâlie  et  comme  glauque; 
ils  soûl  plus  âcrcs,  plus  aromatiques 
(]uc  les  seconds  dont  la  couleur  est 
plus  ou  moins  brune  ,  et  qui  sont 
généralcinenl  plus  doux  et  donnent 
une  infusion  d'une  couleur  plus 
foncée. 

Parmi  les  Thés  verts  nous  citerons 
les  variétés  suivantes  : 

i".  Thé  Hayswen  ou  Hiswiii.  C'est 
une  des  meilleures  sortes  et  l'une  de 
celles  que  l'on  emploie  le  plus  géné- 
lalemenl  en  France.  Il  est  d'une 
teinte  verte-bleuâtre.  Ses  feuilles  sont 
grandes,  roulées  dans  le  sens  de  leur 
longueur;  son  odeur  est  agréable  et 
sa  saveur  astringente. 

2".  Le  Thé  perlé.  Ainsi  nommé 
parce  que  ses  feuilles  sont  plus  rou- 
lées et  afFectenl  une  forme  presque 
globuleuse.  Il  est  composé  de  feuilles 
plus  minces  et  plus  jeunes  que  le 
Thé  Hayswen  ;  son  odeur  est  plus 
agréable  et  sa  couleur  plus  brune. 
Celle  forme  arrondie  des  grains  du 
Thé  perlé  provient  de  ce  que  les 
feuilles  ,  après  avoir  été  roulées  dans 
le  sens  de  leur  longueur  ,  sont  re- 
pliées sur  elles-mêmes  suivant  leur 
largeur. 

5**.  Le  Thé  poudre  à  canon.  I!  est 
choisi  parmi  les  deux  sortes  précé- 
dentes et  se  compose  des  feuilles  les 
plus  petites  et  les  plus  exactement 
roulées  sur  elles-mêmes,  de  manière 
à  avoir  quelque  1  essemblance ,  pour 
la  grosseur  de  leurs  grains,  avec  la 
poudre  à  canon.  Celte  espèce  est  trcs- 
a  g  réaille  ,  fort   rcchercnée   et  d'un 

prix  élevé. 

4«*.  Le  Thé  Schiilangow  Théhulan. 
\\  ressemble  beaucoup  au  Tlu-  Hays- 


yjcw  ,  mais  sou  odeur  est  iuriniineii 
plus  suave  et  plus  développée.  11  e^ 
assez  rare  dans  le  commerce. 

Au  nombre  des  Thés  noirs  non 
menliorMiei ons  : 

1".  Le  Thé  Saoutchon  on  Souchor 
D'uu  brun  noirâtre,  d'une  odeur  1 
d'une  saveur  plus  faible  que  les  Thi 
veris  en  général  ;  formé  de  jeuiK 
feuilles  lâchement  roulées  dans  1 
sens  de  leur  longu<iur.  En  généra 
on  mélange  poiu'  l'usage  habituel  u 
tiers  de  Thé  Souchon  avec  deux  lie; 
de  Thé  vert.  L'infusion  est  plus  ce 
lorée  et  moins  acre  que  si  l'on  n'e 
ployait  que  le  Thé  vert. 

2°.  Le  Thé  Pekao  ou  Peko.  Difle: 
peu  du  So'.iclion  ,  si  ce  n'est  que  so 
odeur  est  plus  .«uave  et  plusdéveloç 
pée.  Il  paraît  formé  de  feuilles  pli 
jeunes  et  recouvertes  d'un  duvet  pli 
abondant.  On  y  trouve  quelqiiefoi 
ain.■^i  que  dan?  la  variété  précédent 
de  petits  fragmens  de  jeunes  brai 
elles. 

Toutes  les  espèces  de  Thé  doive: 
être  soigneusemeui  placées  à  l'aj 
bri  du  contact  de  l'air  et  de  la  I 
mière  ;  pour  cela  on  doit  les  couse 
ver  dans  des  boîtes  de  bois  ou 
ploinb  ,  ou  mieux  encore  dans  d 
vases  de  porcelaine  hermétiqueme: 
fermés  ,  et  que  l'on  ne  doit  jama 
laisser  débouchés. 
.  L'analyse  chimique  du  Thé  a  él 
faite  ,  il  y  a  plusieurs  années  ,  p 
Cadet  de  Gassicourt ,  qui  en  a  retiré 
per  la  distillation,  une  eau  astrir 
gente  sans  aucune  trace  d'huile  vol; 
tilc  ,  un  extrait  amer  styptique  coni 
posé  d'acide  gallique  et  de  lannii 
Pendant  long-temps  on  a  attribué 
couleur  verte  de  certaines  espèces  c 
Thé  aux  jilaques  de  cuivre  sur  le! 
quelles  on  les  fait  sécher;  mais  l'an 
lyse  chimique  a  prouvé  le  peu  de  fot 
dément  de  cette  assertion. 

Eu  considérant  combien  l'usage 
Thé  est  généralement  répandu  da 
presque  toutes  les  /parties  de  l'Ei 
rope,  on  s'étonnera  que  l'introdui 
lion  de  cette  substance  ,  devenue 
quoique  sorte  de  première  nécessi 
pour  (•(i!aiiî'<  peuples,  ne  remon 


la  au-delù  du  milieu  du  dix-sep- 
1  cine  siècle.  Ce  sont  les  Hollandais, 

'  seul  peuple  de  l'Europe  auquel 
?s  poris  de  la  Chine  et  du  Japon 

aient  ouverts,  qui  les  premiers  firent 
lonnaiire  aux  Européens  les  usages 

.  les  propriétés  du  Thé,  et  qui  ont 
nnsi  lendu  l'Iiuropo  tributaire  de 

;  Chine  pour  une  somme  qui,  au- 
luurd'hui  ,  excède  cent  vingt-cinq 
l  ullions  de  francs  par  année.  L'em- 
eereur  du  Brésil  a  cherché,  depuis 
nn  certain  nombre  d'années,  à  in- 
coduire  dans  ses  vastes  Etals  la  cul- 
nue  du  Thé.  Il  a  fait  venir  de  la 
bhinc  des  habitans  de  cette  partie  de 
AA.sie  habitués  à  ce  genre  de  cul- 
lure;  mais  jusqu'à  présent  ces  tenta- 
wes  ont  été  suivies  de  peu  de  succès. 

Nous  ne  répéterons  point  ici  les 
'  oges  qui  ont  été  prodigués  au  Thé, 
ii  tous  les  inconvéniens  et  tous  les 
i-iaux  dont  on  a  accusé  son  usage 
l'être  la  source.  C'est  auprès  des 
eeuples  qui  en  font  habituellement 
ssage,  et  pour  lesquels  celte  boisson 
■iJt  devenue  un  véritable  besoin  , 
liu'il  faut  recueillir  les  faits  propres 
«éclairer  celte  question.  Or,  les  An- 
liais  ,  les  Hollandais  ,  les  Belges ,  les 
'danois  ,  les  Suédois,  les  Russes  ,  les 
,[.nglo-Américains,  sont  loin  de  con- 
if  dérer  le  Thé  comme  une  boisson 
aangereuse.  Chez  la  plupart  de  ces 
eeuples  elle  a  un  avantage  hygiéni- 
laïc  incontestable.  D;ins  un  pays  cou- 
eîrts  de  brouillards  pendant  une 
sartic  de  l'année  ,  au  milieu  d'une 
ttmosphère  froide  et  humide  ,  le  Thé, 
*ar  la  légère  excitation  qu'il  déve- 
)oppe  et  surtout  par  la  quanlilé  d'eau 
bhaude  qu'il  introduit  dans  l'esto- 
Jiac,  entretient  le  corps  dans  un  état 
ee  diaphorèse  indispensable  au  libre 
txercice  des  fonctions  et  à  l'entretien 
te  la  sanlé. 

L'usage  de  celle  boisson  com- 
iience  depuis  plusieurs  années  à  se 

épanflre  plus  généralement  en  Fran- 
'  e.  II  est  rare,  dans  les  classes  ai- 
fées-  de  In   société  ,   qu'une  soiré'.^ 
hiver  se  passe  sans  prendre  le  thé. 

.lello  boisson  a  le  grand  avantage 
ce  favoriser  la  digestion  :  aussi  esl- 


THR 

ce  toujours  quelque  temps  après  le 
repas  que  l'on  eu  fait  usage ,  et  son 
administration  est  ,  comme  chacun 
sait,  un  remède  vulgaire  contre  les 
digestions  laborieuses.  L'usage  h;i- 
biluel  du  Thé  ,  surtout  lorsqu'on  le 
boit  irès-fortj  ne  convient  qu'aux 
personnes  d'un  tempérament  mol 
et  Lmphatique;  mais  les  hommes 
d'une  constitution  sèche  et  nerveuse 
les  femmes  faibles  et  excitables  doi- 
vent s'en  abstenir,  ou  en  corriger  la 
trop  grande  activité  en  y  mélangeant 
une  quantité  suffisante  de  lait. 

Gomme    substance  médicamen- 
teuse, l'usage  du  Thé  est  bien  moins 
répandu.  De  même  que  les  autres 
substances  stimulantes  ,  il  active  et 
développe  les  différentes  fonctions  ; 
la  digestion  est  plus  prompte,  le 
cours  du  sang  plus  rapide,  l'exha- 
lation cutanée  plus  abondante  et  les 
facultés  intellectuelles  plus  dévelop- 
pées. C'est  surtout  pour  favoriser  la 
digestion  ,  le   cours  des   urines  et 
celui  des  sueurs,  que  les  médecins 
prescrivent  quelquefois  l'usage  d'une 
infusion  de  demi-gros  à  un  gros  de 
Thé  dans  une   pinte  d'eau  bouil- 
lante :  quelques  auteurs  ont  même 
prétendu  que  l'usage  habituel  do 
cette  boisson  empêchait  les  calculs 
urinaiies  de  se  former  dans  la  ves- 
sie, ou  du  moins  fnvorisai.1  singuliè- 
rement l'évacuation  des  petits  gra- 
viers qui  s'jr  développent  si  fréquem- 
ment ;  mais  la  première  de  ces  asser- 
tions   n'est   malheureusement  pas 
aussi  vraie  qu'on  l'a  prétendu,  (a.  r.) 

Le  nom  de  TiiÉ  a  été  donné  par 
analogie  à  une  foule  de  Plantes. exo- 
tiqlies ,  dont  les  feuilles  olFrcnl  la 
consistance  et  les  formes  du  Thé. 
Elles  sont  employées  chez  les  divers 
peuples  du  globe  comme  boisson  d'a- 
grément, et  il  y  en  a  quelques-unes 
dont  la  consommation  est  très-consi- 
dérable; tel  est  surloul.  le  Thé  du 
Paraguay  dont  l'usage  est  généi'al 
dans  l'Amérique  du  sud.  Comme  ces 
Thés  sont  connus  sous  le  nom  des 
pays  oii  croissent  les  Plantes  qui  les 
produiseni  ,  nous  mentionnons  ici  les 
prineipar.x  sous  leurs  tities  vulgaires. 


3l4 


TUE 


THE 


Thé  des  Antilles  ,  le  Capra/ia 
hijlora ,  L. 

Thé  des  Apalaches  ,  le  Cnssine 
Peragua,  L. 

Tué  dk  Bogota,  les  feuilles  du 
Syinplocos  Alsionia  ,  Ricli. 

Thé  chinois,  le  Rhamnus  thee- 
sans ,  L. 

Thé  commun  des  Cochinchjnojs  , 
le  Teucrium  T/iea  de  Louieiro. 

Tué  d'Europe  ,  la  Véronique  offi- 
cinale, Veronica  ojjficinalis ,  L. ,  et 
le  Prunellier ,  Prunus  spinosa ,  F",  ces 
mots. 

Thé  de  France  ,  la  Sauge  offici- 
nale ,  Salvia  officinatis ,  L.  Sauge. 
Thé  des  Jésuites.  J^.  Thé  du  Pa- 

EAGUAY. 

Thé  du  Labrador  ,  Ledurn  latifh- 
lium.  Plante  de  la  famille  des  Kri- 
cinées ,  dont  les  feuilles  sont  vertes 
.su|iérieurement ,  couvertes  d'un  du- 
vet ferrugineux  en  dessous  et  repliées 
S'.ir  les  bords.  Ces  feuilles  ont  de  l  a- 
nalogie  ,  quant  à  leurs  propriétés  , 
avec  celles  des  R/iododendron.  V.  ce 
mot. 

Thé  de  l'île  Bourbqn.  Sous  ce 
nom  et  sous  celui  de  Faham  ou  Fa- 
hon ,  on  fait  usage  dans  les  îles  Mau- 
l'ice ,  en  guise  de  Tbé  ,  des  feuilles 
d'une  Orchidée  originaire  de  l'île 
Bourbon,  et  que  notre  collaborateur 
A.  Richard  a  reconnu  pour  V Aiigrœ- 
cutn  fragraits  de  Dupetit-Thouars 
(Hist.  des  Orchidées  d'Afr. ,  pl.  54). 

Thé  de  la  Martinique  ,  même 
chose  que  le  Thé  des  Antilles. 

Thé  de  la  mer  du  Sud  ,  le  Lep- 
tospen/ium  Thea. 

Thé  du  Mexique  ,  le  Chenopo- 
dium  ambrosioides ,  L. 

Thé  des  Norvégiens,  les  feuilles 
d'une  petite  espèce  de  Ronce  ,  Rubus 
arcticus ,  L. 

Thé  de  la  Nouvelle-Hollande, 
les  feuilles  de  deux  espèces  dé  Salse- 
pareille ,  Smilax  glycipliyllos  etRi- 
jjogonum ,  Smith . 

Thé  de  la  Nouvelle-Jersey,  le 
Ceanolhus  americanus  ,  L.  ,  qui  croît 
abondamment  dans  l'Amérique  sep- 
lenlrionale. 

Tué  du  Paraguay,  Tut;  des  Jé- 


suites ,  Herbe  de  Saint-Bartuém: 
MY.  Ce  Thé  est  produit  par  Vllcx 
paraguariensis  ou  Jlex  Mate,  Au 
gusIe  Saint-Hilaire,  Plantes  remai- 
quables  du  Brésil,  Introduclion,  p. 
U  .  C'est  un  Arbuste  de  la  famille  des» 
Célastrinées,  et  du  même  genre  qiw 
le  Houx.  F',  ce  mot. 

Thé  des  Taktares  ,  le  Rhododerm 
dron  clirysanthum.  (g..»,) 

THÉACÉES.  BOT.  phan.  r\ 
Ternstroemiacées.  \ 

THÉAMÈDE.  min.  Pline  donnç 
ce  nom  à  une  Pierre  trouvée  en  Elhio'^ 
pie,  et  qui  avait  la  piopriété  de  re-» 
pousser  le  Fer.  C'était  piobahlemen 
une  variété  de  Fer  oxidulé,  dou 
d'un  fort  magnétisme  polaire,  et  qu 
agissait  par  répulsion  sur  quelques' 
morceaux  de  Fer  a^ant  acquis  lt| 
même  propriété.  (g.  del.) 

THEBESIA.  rot.  phan.  (Necker.) 
P'.  Knowltonie. 

THEGACORIS.  bot.  phan.  Genr* 
de  la  famille  des  Euphorbiacécs ,  qu 
nous  avons  établi  dans  uotre  Mono-- 
graphie  des  genres  de  cette  famille 
(p.  12,  tab.  1  )  d'après  une  Plante  de 
Madagascar.  Ses  caractères  sont  le 
suivans  :  fleurs  mâles  dioïques;  calic 
cinq  ou  six-parti;  cinq  étamines  op- 
posées aux  divisions  du  calice  et  ia- 
sérées  au-dessous  d'un  pistil  rudi- 
menlaire  en  cône  renversé,  à  fileta 
flexueux ,  dont  le  sommet  dilaté  porte 
un  anthère  à  loges  distinctes  et  ova- 
les ;  cinq  petites  glandes  alternant 
avec  les  élamines.  Les  fleurs  femelles- 
ont  le  calice  quinqué  -  parti  ;  troif  -. 
st^'les  un  peu  épais  ,  bifides  au  som-: 
met  ;  l'ovaire  placé  sur  un  disque- 
glanduleux  ,  glabre  ,  à  trois  loges  bio- 
vulces.  Tige  ligneuse.  Feuilles  al- 
ternes,  entières ,  glabres,  péliolées, 
accompagnées  de  deux  petites  sti- 
pules caduques;  fleurs  disposées  en- 
grappes  axillaires  cl  terminales,  so- ^ 
litaires  ou  géminées,  lâches  et  cour- 
tement  pédoncnlées.  (a  d.  J.)  , 

THÉCADACTYLES.  rept.  saitr^J 
Sous-genre  de  Geckos.  V.  ce  mol. 

(IS.  G.  ST.-U,) 


THE 

TIIËCAPHORE.  Thecap/wrum. 
oOT.  PHAN.  (  Ehrart.  )  Syn.  du  mot 
.asigyne  employé  par  feu  Richard. 
T.  Basigyn£.  (b.) 

THECARIA.  BOT.  cbypt.  {Li- 
Genre  voisin  du  ferrucai  ia , 
tabli  par  Fée  (  Essai  sur  les  Cryptog. 
ilfif. ,  p.  97  el  lôo  ,  tab.  j  ,  fig.  16  )  et 
linsi  caraclérisé  :  llialle  étendu,  meni- 
i>raneux ,  adhéieut,  uniforme;  apo- 
hhécies  li'gèrement  pédicellées,  irré- 
iiulières,  arrondies  ou  ovales,  presque 
tm  forme  de  sculelles ,  à  bords  épais 
Il  concolores  ;  leur  disque  recouvert 
par  une  membrane  qui  fait  corps  avec 
eeur  substance,  et  qui  s'en  détache 
l-ians  le  pourtour  en  vieillissant  ;  subs- 
aancc  intérieure  noire  el  homogène. 

genre  ne  renferme  qu'une  seule 
'>spèce  (  'Ihecai'ia  quassiœvola  )  qui 
ce  trouve  sur  les  écorces  du  Qi/as- 
\iia  excelsa  et  d'Arbres  inconnus. 

rcN.) 

THÉ C IDÉE.  Thecidea.  conch. 
jienre  fort  curieux  établi  par  De- 
i  rance,  et  que  l'on  devra  conserver. 
Voisin  des  Térébiatules  sous  plus 
l'un  rapjiort,  il  s'en  éloigne  par  un 
".arBCtèi  e  d'une  grande  valeur  ,  selon 
1  ions,  par  l'adhérence  de  la  valve  in- 
t  érieure  ,  qui ,  dans  tous  les  cas  ,  n'est 
ramais  perforée,  quand  même,  comme 
;':ela  a  lieu  dans  quelques  espèces  fos- 
liiles,  les  traces  d'adhérence  auraient 
)oresque    disparu.    Mais    un  autre 
Kooyen  de  reconnaître  sûrement  ce 
;;enre  et  de  le  dislingucr,  c'est  la  sih- 
çjulière  disposition  de  l'appareil  apo- 
îîhysaire  delà  valve  supérieure,  ap- 
pareil tellement  considérable  qu'il 
'•emplit  presque  toute  la  cavité  des 
'/alves,  à  tel  point  que  dans  certaines 
^ispèceson  conçoilà  peinecommenl  un 
\.\.nimal  a  pu  exister  dans  un  si  petit 
vîspace.  Il  est  fort  diflicile  qu'une  des- 
:nption  sans  figures  pût  suffire  pour 
lionnfT  une  iflée  exacte  de  la  struc- 
ture dn  l'îtppnrcil  intérieur  de  ces 
Coquilles;  il  est  principalement  for- 
imé.  d'un  partie  conique  et  centrale 
>iur  laquelle  s'implantent  des  lames 
klemi-circiilaires  de  chaque  côlé'  qui , 
J&îlernativemcnl  se  reploienl  sur  elles- 


THE  2jf. 

mêmes  de  manière  à  laisser  entre 
elles  un  espace  qui  est  occupé  par 
une  lame  intermédiaire  plus  courte 
et  non  recourbée  ;  dans  quelques  es- 
pèces ,  ces  lames  ont  les  Ijords  sim- 
ples; dans  d'autres,  au  contraire, 
elles  sont  couvertes  de  fines  granula- 
tions, et  se  terminent  pnr  un  bord 
libre,  frangé,  très- finement  el  très- 
régulièrement.   La  valve  inférieure 
est,  comme  dans  la  plupart  des  Téré- 
bratules,  plus  grandeet  plus  profonde 
que  la  supérieure  qui  est  presque  tou- 
jouis  opei cuUforme ;  tantôt  elle  est 
adhérente  par  une  grande  étendue  de 
sa  surface,  et  alois  elle  est  Irès-irré- 
gulière,  quelquefois  elle  adhère  seu- 
lement par  une  petite  portion  du  cro- 
chet ,  et   alors   elle   conserve  une 
grande  régularité.  En  dedans  celle 
valve  est  couverle  de  fines  granula- 
tions qui  deviennent  un  peu  plus 
grosses  sur  le  bord  qui  ordinairement 
est  large  et  aplati  dans  la  valve  su- 
périeure ;  ces  granulations  sont  moins 
prononcées  ,  si  ce  n'est  sur  le  bord  oii 
elles  çont  aussi  grosses  que  dans 
l'autre  valve.  Le  sommet  de  la  valve 
inférieure  est  plus  ou  moins  long, 
selon  les  espèces;  et  il  est  souvent 
marqué  eu  dessus  d'un  sillon  médian 
qui  correspond  à  l'échancrure  mé- 
diane du  bord  cardinal.  La  charnière 
a  de  l'analogie  avec  celle  des  Téré- 
bratules  ;  de  chaque  côlé  d'une  échan- 
crure  médiane  du  bord  cardinal  de 
la  valve  inférieure  se  voit  une  apo- 
physe oblique  qui  s'iniplante  dans 
une  cavité  correspondante  de  la  valve 
supérieure  de  manière  à  retenir  celle- 
ci  fortement  sous  l'aile  d'un  ligament. 
Le  bord  cardinal  de  la. valve  supé- 
rieure présente  à  sa  parlie  moyenne 
une  saillie  assez  large  et  aplatie  qui 
s'engage  dans   l'échancrure  de  la 
valve  inférieure,  et  de  chique  côté 
creusée  dans  son  épaisseur,  et  à  sa 
base  se  voient  les  cavités  articulaires 
de  la  charnière. 

Ce  genre,  encore  peu  considérable 
en  espèces,  peut  être  caractérisé  de 
la  manière  suivante  :  coquille  ]ietile, 
arrondir*  ou  ova le  ,  i tuiqtii valve  ,  té- 
rébratulifbrme  >  adhérente,  plus  ou 


3j6  THE 

moins  régulière  scion  le  degré  d'ad- 
hérence ;  valve  supérieure  plaie, 
operculiforjne  ,  armée  à  l'intérieur 
d'un  appareil  apophysaire  considé- 
rable, composé  de  lames  demi-circu- 
Inires  ;  jamais  d'ouverture  au  crochet 
de  la  valve  inférieure. 

Toutes  les  espèces  de  Thécidées 
sont  peliles  ;  elles  ont  l'aspect  de  pe- 
tites Térébralules.  On  en  connaît  «ne 
vivante  dans  la  iMéditerranée  et  cinq 
ou  six  autres  fossiles;  ce  qui  est  re- 
marquable ,  c'est  qu'elles  ne  se  sont 
trouvées  jusqu'à  présent  que  dans  la 
craie  etsurlout  dans  les  parties  infé- 
rieures de  cette  formation. 

Thécidée  de  la  Méditerranée  , 
Thecidea  mediterranea  ,  Defr. ,  Die!, 
se.  nat.  T.  liiii;  Risso  ,  Hist.  nat., 
Nice,  T.  IV,  fig,  i83.  Petite,  pustu- 
leuse, blanche  ,  lisse  à  l'extérieur. 

Thécidée  rayoxnée  ,  Thzcidea 
ladiata,  Defr.,  loc.  cit.,  Blainv. , 
Malac. ,  p.  5j  3  ,  pl.  56  ,  fig.  i  ;  Téré- 
bralule ,  Faujas  ,  Histi  nat.,  Mont.  S.- 
Pierre de  Maëstricht  ,  lab.  J7,  fig.  8 
Fossile  dans  plusieurs  endroits  à 
Maëstricht,  à  Piéhou,  à  Gypli ,  dans 
la  craie.  Elle  est  régulière ,  symé- 
trique et  très-granuleuse  en  dedans. 

(D.,II.) 

THEGUA.  MAM.  Nom  chilien 
d'une  race  de  Chiens  d'après  Molina. 

(IS.  G.  ST. -H.) 

THELA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Plumbaginées ,  et  de  la 
Pentandrie  Monogynie ,  L. ,  établi  par 
Loureiro  (  Flor.  cochinch. ,  1 ,  p.  147  ) 
et  offrant  les  caractères  suivans  :  in- 
volucre  à  trois  folioles;  cHlice  persis- 
tant, coloré  ,  tubuleux;  le  limbe  à 
cinq  lobes,  portant  des  glandes  pé- 
dicellées;  corolle  hypocratériforme  , 
dont  le  tube  est  une  fois  plus  long 
que  le  calice  ,  le  limbe  à  cinq  lobes  ; 
ovaire  supérieur,  surmonté  d'un  style 
et  d'un  stigmate  à  cinq  divisions; 
baie  à  cinq  côtes ,  uniloculaire  et  mo- 
nospeimc.  Ce  genre  se  compose  de 
deux  espèces  ,  Thela  coccinea  et  alba , 
Lour. ,  loc.  cit.;  ce  sont  des  Plantes 
originaires  de  la  Chine  et  de  la  Co- 
chinchinc  qui  ont  les  plus  grands 


THE 

rapports  avec  le  Plumbagu  zeyla 
nica.  (G..N.5, 

THELAGTIS.  rot.  crypt.  (Mucé 
dinées.)  Genre  établi  par  Martius  e 
qui  ue  paraît  pas  différer  snfEsam 
ment  du  Tliamnidium  de  Ivink.  T 
ce  mot.  (ad.  b.) 

*  THELASIS.  BOT.  PHAN.  Nou 
veau  genre  de  la  famille  des  Orcbi 
dées,  fondé  par  Blume  {Bijdr.  Fl 
nederl.  Ind.,  p.  585)  tjui  l'a  ainsi  ca 
ractérisé  :  périanlhe  a  cinq  sépale 

f)resque  égaux  ,  dressés,  connivens 
es  extérieurs  «oudés  par  la  base ,  lé 
gèiemenl  carénés;  labelle  à  peu  pr' 
de  la  grandeur  des  sépales  ,  concav 
à  la  base,  dressé  ,  ayant  son  limb 
indivis;  gynosième  petit,  dressé 
profondément  écbancré  au  sommet 
anthère  biloculaire  ,  terminant  le  gy-* 
nostème  à  sa  partie  postérieure  ;  mas-j 
ses  polliniqiies  au  nombre  de  quatre 
dans  chaque  loge  ,  presque  globu- 
leuses, petites,  pulpeuses,  portées 
sur  un  pédicelle  commun,  écailleux 
au  sommet  et  crochu  à  la  base.  Ce 
genre  est  fondé  sur  trois  espèces  de 
Java  {  T/ielasis  ohtusa,  cari/iata  et 
capitata)  qui  sont  des  Herbes  para- 
sites, sociales,  glabres;  à  racines  fas- 
ciculées;  à  feuilles  charnues,  por- 
tées ordinairement  sur  des  bulbes;  à 
fleurs  sessiles ,  disposées  en  épi  sur 
une  hampe  radicale.  (g..n.) 

THÉLAZIE.  Thelazia.  intest. 
Genre  établi  par  Bosc  (  Journ.  de 
phys.  T.  xcviii,  p.  ai 4) d'après  la  des- 
cription et  la  figure  faite  par  Rhodes, 
vétérinaire  à  Plaisance,  déparlement 
du  Gers ,  sur  une  espèce  de  Ver  qu'il 
trouva  sous  les  paupières  d'un  Bœuf 
affecté  d'ophtalmie.  Ce  genre  est  ca- 
ractérisé ainsi  :  corps  allongé  ,  cylin- 
drique ,  atténué  aux  deux  bouts, 
terminé  antérieurement  par  une  bou- 
che à  trois  valvules  ,  entourée  de 
quatre  stigmates  ovales,  et  postérieu- 
rement en  dessous  par'une  fente  lon- 
gue, bilabiée  ;  canal  aérien  multilobé. 
Outre  la  caractéristique  <lu  genre, 
on  trouve  {lue.  cil.  )  une  description 
détaillée  et  une  figure  lrès-gioss.ie  dç 


j  THE 

Animal.  Nous  ue  pouvons  cioire 
u'ou  ue  se  soil  polul  mépris  en  dou- 
ant la  description  des  parties  inté- 
1  cures  de  ce  Y er  :  «  Quatre  canaux' 
iriens  noirâtres ,  naissant  de  quatre 
.  igniates  voisiris  de  la  bouche,  se 
f  iuni.-sant  au  tiers  de  la  longueur  de 
AAniinal  en  un  seul  canal  pourvu  des 
seux  côtés  opposés  d'environ  soixante 
•ppendices  creux,  terminés  en  poin- 
î,  et  venant  aboutir  à  l'anus.  » 
l'oilà  quelque  chose  de  bien  étr;inge 
•ans  un  Ver  intestinal  Némaloïde, 
ceux  qui  ont  disséqué  un  certain 
nombre  de  Vers  intestinaux  ,  et  pour 
uui  il  est  démontré  que  ces  Animaux 
Vont  point  d'organes  respiratoires, 
uu  moins  appréciables,  auront  peine 
iajouler  foi  à  une  pareille  descrip- 
oon.  Ils  observeront  qu'en  décrivant 
tî  Ver,  on  parle  d'un  intestin ,  de 
lanaux  aériens,  et  nullement  d'or- 
ïanes  géniJaux  ;  or,  ils  savent  que 
nns  les  Nématoïdes  les  organes  gé- 
idlaux  mâles  ou  femelles  sont  prodi- 
iaeusement  développés,  et  se  remar- 
uuenl  avant  toute  chose  ;  ils  ne  pour- 
jont  s'empêcher  de  penser  que  ce 
uue  l'on  a  pris  pour  des  canaux  aé- 
eens  étaient  probablement  des  orga- 
Bes  génitaux  ,  et  qu'avant  d'adopter 
genre  Thelazia ,  il  devient  néces- 
i:'.ire  de  disséquer  de  nouveau  l'Ani- 
I  lal  sur  lequel  ce  genre  a  été  établi. 

(e.  D..L.) 

THELEBOLUS.  bot.  crypt.  {Ly- 
)pperdacées.)  ïode  a  établi  ce  genre 
Jirieux  et  a  fait  connaître  une  des 
eeux  espèces  qui  le  composent  dans 
mn  ouvrage  sur  les  Champignons  du 
tecklembourg.  C'est  une  très  petite 
rryptogame  (jui  croît  sur  les  fumiers; 
uaque  individu  est  globuleux  et  gros 
))mme  un  grain  de  millet;  il  est  for- 
laë  d'une  masse  spongieuse,  arron- 
itie  ,  excavée  à  son  sommet  ot  conte- 
nant une  petite  vésicule  sphérique, 
.'éri table  péridiura  d'abord  caché 
«ans  le  përidium  externe  cl  chassé 
1  j-dehors  lors  de  la  maturité;  ce  pé- 
"dium  interne  est  rempli  de  sporu- 
ismucilagincuses.  Cette  petite  Piaule 
'OÎt  par  groupes  sur  les  fumiers; 

le  est  jaunâtre.  Une  autre  espèce  du 


THE  317 
môme  genre  croît  sur  la  icrre,  dans 
les  lieux  sombres;  elle  vient  égale- 
ment par  groupe  ,  et  est  fixé  sur  un 
tomentum  blanc  ;  ses  péridiums  sont 
plus  gros  ,  d'un  jaune  safran,  (ad.  b.) 

TliÉLÈPHE.  BOT.  PHAN.  Pour  Té- 
lèphe.  F',  ce  mot.  (g..n.) 

THELEPHORA.  bot.  crypt. 
{  Œamjyig/w/is.)  On  peut  considérer 
les  Champignons  qui  constituent  ce 
genre  comme  ceux  dont  la  sli  uclure 
est  la  plus  simple  ,  la  moins  parfaite  , 
et  comme  passant  souvent  à  un  état 
de  développement  incomplet  qui  les 
rapproche  des  Cr^'ptogames  Byssoï- 
des.  Ces  Plantes,  dont  la  forme  exté- 
rieui'e  varie  beaucoup,  sont  compo- 
sées d'une  masse  charnue  ou  filamen- 
teuse formant  tantôt  un  chapeau  dis- 
tinct, porté  sur  un  stipe  court,  cen- 
tral ou  latéial,  tantôt  un  demi-cha- 
peau fixé  par  le  côté  sur  les  troncs 
des  arbres,  tantôt  enfin  une  sorte  de 
membrane  plus  ou  moins  épaisse  et 
charnu(ï,  adhérente  aux  bois  morts; 
à  la  surface  inférieure  de  ce  chapeau 
plus  ou  moins  irrégulier  est  fixé  une 
membrane  complètement  adhérente 
à  la  chair  et  à  peine  distincte  de  son 
tissu  ,  lisse  ou  formant  des  papilles 
courtes ,  obtuses ,  irrégulières  et  épar- 
ses;  toute  cette  membrane  porte  des 
thèques  grêles ,  en  partie  plongées 
dans  la  membrane ,  quelquefois  im- 
parfaites ,  et  qui  semblent  même  dis- 
paraître complètement.  C'est  dans  ce 
cas  que  ce  genre  diffère  à  peine  des 
Byssus  à  filamens  entrecroisés  et  réu- 
nis en  une  masse  charnue  ,  qui  ne 
sont  peut-être  que  des  Thcléphores 
ou  d'autres  Champignons  incomplè- 
tement développés  ou  avortés.  Ces 
dernières  Thcléphores  constituent  le 
genre  ou  sous  -  genre  Z-e/o5//w//rt  de 
Fries.  Les  espèces  dont  le  chapeau  est 
slipité  croissent  sur  la  terre  ,  celle 
dont  le  chapeau  est  sessile  ou  même 
adhérent  par  sa  face  supérieure  ,  vi- 
vent sur  les  arbres  morts  :  ce  sont  les 
plus  nombreuses. 

Les  couleurs  de  ces  Œiampignons 
varient  beaucoup  ,  et ,  suivant  les  es- 
pèces, on  y  retrouve  presque  toutes 


21 8  ÏIIE 

les  tiintcs  possibles  excepte  le  vcrl. 
Aucune  espèce  n'est  reconnue  pour 
vcnéneiise,  el  aucune  non  plus  n'est 
comestible;  leur  tissu  sec  el  fibreux 
ne  p;iraît  pas  les  rendre  susceptibles 
de  touruir  un  aliment  agréable. 

(ad.  b.) 

THELEPOGON.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Graminées 
et  de  la  Triandrie  Digyriie,  L.,  établi 
par  Rot  11  {in  Rœm.  et  Sc/uilt'  Syst. , 
•2  ,  p.  46  )  et  ainsi  caractérisé  :  invo- 
liicre  monopliylle,  cartilagineux  ,  ap- 
pliqué. Léplcènc  bivalve ,  cartilagi- 
neuse, renfermant  trois  fleurs  ses- 
siles;  les  latérales  mâles,  l'inlermé- 
diaire  hermaphrodite.  Celle-ci  offre 
une  glume  à  deux  valves  presque  éga- 
les; trois  étu mines;  deux  stigmates 
un  peu  épaissis.  Les  fleurs  mâles  ont 
la  valve  extérieure  surmontée  d'une 
longue  arête  tordue  et  géniculée  ; 
trois  élaniines  souvent  imparfaites. 
Ce  genre  est  fonilé  sur  une  Plante  qui 
avait  été  placée  parmi  les  liol/boei/a  j 
mais  il  se  distingue  suffisamment  par 
son  involucre  et  la  structure  de  ses 
fleurs.  On  n'en  connaiL  qu'une  seule 
espèce  (  Tlielepugon  elegans  ,  Roth.), 
Gmminée  encore  peu  connue,  et  qui 
croît  dans  l'Inde-Orifinlale.  (G..N.J 

THÉLIGONE.  Theligonum.  bot. 
PHAN.  Genre  de  la  famdlc  des  Ché- 
nopodées ,  et  de  la  Monœcie  Polyan- 
drie ,  L. ,  ainsi  caractérisé  :  les  fleurs 
mâles  ont  un  périgone  turbiné  ,  à 
deux  divisions  roulées  en  dehors  ,  et 
renferment  douze  à  vingt  étamines  à 
filets  droits,  de  la  longueur  du  péri- 
gone, terminées  par  des  anthères  sim- 
ples. Les  fleurs  femelles  ont  le  péri- 
gone plus  petit  que  dans  les  mâles, 
et  renferment  un  ovaire supère ,  pres- 
que globuleux,  portant  un  style  fili- 
forme, terminé  par  un  stigmate  sim- 
ple. liC  fiuit  csi  uufi  petite  capsule 
globuleuse  et  monosperme.  Le  Tlie- 
Ugonuni  cynocrambe  ,  L.  ,  est  une 
Plante  herbacée,  succulente,  divisée 
en  rameaux  étalés,  garnis  de  feuilles 
ovales  ,  atténuées  en  pétioles  et  char- 
nues. Les  fleurs  mâles  sont  géminées 
et  pédiccllées  dans  les  aisselles  des 


THE 

feuilles  supérieures.  Les  fleurs  fe- 
melles sont  sessiles  dans  les  aisselle: 
du  bas  de  la  tige.  Les  fruits  contien 
nent  une  grande  quantité  de  crislauj 
en  aiguilles  d'oxalale  calcaire.  On 
trouve  cette  Plante  dans  toute  la  ré- 
gion méditerranéenne.  (g..n,) 

ÏHELOTREMA.  bot.  cryi-t.  {Li- 
chens. )  Ce  genre  avait  été  primitive- 
ment établi  par  De  Candolle  sous  If 
nom  de  /^o/u'<2/irt ;  mais  Acharius  lui 
a  imposé  la  dénomination  ci-dessui 
qui  a.été  généraleuicnt  adoptée.  Voici 
ses   caractèies  principaux  lhalh 
crustacé,  plan,  étendu,  uniforme, 
adhérent  par  toute  sa  surface  infé- 
rieure, charge  en  dessus  de  verruej 
formées  par  le  lhalle  lui-même,  el 
s'ouvrant  au  sommet  par  un  trou  en- 
touré d'un  rebord;  à  l'intérieur  d« 
ces  verrues  est  un  conceplacle  mun; 
d'un  double  périthécium;  l'un  supé- 
rieur ,  épais  ,  noir  ,  et  qui  manque  ra^ 
renient;  l'autre  Irès-mincc,  membra- 
neux, quelquefois  seul,  ou  se  déchi- 
rant dans  sa  partie  supérieure  et  re-^ 
couvrant  un  noyau  compacte  un  peu 
strié.  Ce  genre  est  voisin  du  Porina 
etdu  Verracaria;  il  se  compose  d'une: 
quinzaine  d'espèces  qui  croissent  sur 
les  rochers  et  les  écorces  d'arbres. 
Une  espèce  décrite  et  figurée  par  Fée 
(Ess.  sur  les  Crvpt.  des  éc.  off".,  p.  i4 
pl.  54,  f.  1  )  est  parasite  sur  le  thalle 
d'un  autre  Lichen  que  l'on  trouves 
sur  les  écorces  du  Quinquina  rouge 
Parmi  les  Thelotiema  anciennemen 
connus,  nous  citerons  les  T.  tepadi-' 
num,   Ach.  ,   ou  Lichen  incliisiis  ^ 
Sowerb.  ,  Engl.  bot.  ,  p.  lo .  lab.  6-8j 
et  le  T.  exaniheinatica  ,  Ach.  ,  ou  Li-\ 
chen  e.vanthematicus ,  Smith,  EngU 
bot.  ,  vol.  17, 'ab.  ii84.         (g..n.)  ; 

THELPHUSE.  Thelphusa.  ckust^ 
Genre  de  l'ordre  des  Décapodes,  fa- 
mille des  Brachyures  ,  tribu  des  Qua- 
drilatères ,  que  nous  avions  d'abortf 
désigné  sous  la  dénomination  de  Po^ 
lamophile  ,  que  nous  .ivons  cnsuitl 
abandonnée  parce  q^i'elle  avait  éll 
déjà  consacrée  à  un  genre  d'Insed 
tes  coléoptères.  lyélymolou;ie  de  « 
nom  et  de  ceux  de  Potamobiecl  Ptf" 


t 


THE 

:amon ,  douuéà  géiîériquenient  par 
jeach  et  Savigny  à  ces  Crustacés, 
udique  qu'ils  fonl  leur  séjour  habi- 
uel  dans  les  rivières  ,  et  c'est  efFecti- 
'enient  le  Crabe  liuvialilc  de  Belon , 
lie  Rondelet  et  de  Gcsner,  qui  esl  le 
\  jpe  de  ce  genre.  Ainsi  que  dans  plu- 
l-ieurs  autres  quadrilatères  plus  rap- 
«rochés  que  les  autres  des  Crabes 
ifiroprenient  dits  ,  le  quatrième  article 
des  pieds- mâchoires  extérieurs  est 
onséié  dans  un  sinus  interne  de  l'ex- 
rrémité  supérieure  de  l'article  précé- 
dent qui  forme  une  sorte  de  quadri- 
aalère  irrégulier,  arrondi  extérieure- 
aoent  ;  mais  les  Thelphuses  se  dis- 
iinguent  des  Crabes  par  leur  test 
yyant  la  figure  d'un  cœur,  tronqué 
loostérieurement  ,  l'écarlement  de 
eeurs  yeux,  leur  chaperon  rabattu, 
e3urs  tarses  chargés  d'arêtes  dentelées 
lu  épineuses,  et  par  leurs  habitudes; 
liies  semblent  faire  le  passage  des 
iî^rabes  terrestres  ou  ceux  que  l'on 
fppelle  communément  Touiiouroux 
lUx  Antilles  ,  aux  Crabes  de  mer.  Les 
Ktédicules  oculaires  sont  proportion- 
Kiellement  plus  longs  que  ceux  de  ces 
ferniers  Décapodes,  et  logés  dans  des 
cavités  assez  grandes  et  ovales.  Les 
miennes  latérales  sont  insérées  ,  ainsi 
!  ue  celles  des  Pilumnes,  à  l'extrémité 
.Tfternes  de  ces  fossettes ,  et  sous  l'ori- 
iine  des  pédicules  oculaires;  mais 
nies  sont  beaucoup  plus  courtes, 
composées  d'uç  petit  nombre  d'arti- 
l'ies,  et  leur  tige,  cylindrico-conique, 
l'est  guère  plus  longue  que  leur  pé- 
I  oncule.  Les  serres  sont  fortes,  de 
irandcur  inégale,  et  terminées  par 
'.es  doigts  allongés  ,  finissant  en 
f'ointe  et  dentelés  au  côté  interne.  La 
croisième  paire  de  pieds  est  un  peu 
llus  longue  que  la  précédente  et  les 
iiuivantes.  Le  post- abdomen  ou  la 
1  ueue  est  divisé  ,  dans  les  deux  sexes  , 
tin  sept  segmens  ou  tablettes  ;  celui, 
t  es  mâles  forme  un  triangle  étroit  et 
lllongé;  il  est  ovale,  beaucoup  plus 
irand,  et  lecouvre  tout  le  plastron 
ans  les  fomelies. 

L'esi)ècc  propre  à  l'Iîurope  méri- 
dionale ,  et  à  quelques  a  ii  très  contrées 
ttuécs  sur  la  iVléditerj anée  ,  a  joui 


ïUfc:  219 

chez  les  anciens,  et  particulièrement 
chez  les  Grecs ,  d'une  grande  célé- 
brité à  raison  des  vertus  médicales 
qu'ils  lui  attribuaient;  il  paraît  même 
qu'elle  a  été  l'emblème  de  la  constel- 
lation zodiacale  dite  le  cancer.  Pline, 
Dioscoride ,  Avicenne,  et  plusieurs 
autres  auteurs  anciens,  en  ont  fait 
mention.  Elle  est  représentée  sur  plu- 
sieurs médailles  antiques  ,  celles  d'A- 
grigente  en  Sicile  notamment.  Au 
rapport  d'Elien  ,  le  Crabe  de  rivière 
prévoit ,  ainsi  que  les  Tortues  et  les 
Crocodiles,  les  débordemeus  du  Nil, 
et  gagne  environ  un  mois  aupara- 
vant les  hauteui's  voisines.  Il  est  très- 
commun  dans  toutes  les  rivières,  et 
particulièrement  dans  divers  lacs  de 
cratères  d'anciens/ volcans.  A  Rome  , 
on  le  mange  dans  tous  les  temps  de 
l'année,  et  surtout  les  jours  d'absti- 
nence ;  mais  ,  ainsi  que  pour  d'autres 
Crustacés  ,  on  préfère  ceux  qui  vien- 
nent de  muer  ou  qui  sont  près  de 
celte  crise  ;  on  les  sert  alors  sur  les 
tables  du  pape  et  des  cardinaux  ;  quel- 
ques personnes,  pour  adoucir  leur 
chair  ,  les  fonl  périr  dans  du  lait.  On 
les  porte  au  marché  attachés  avec 
une  corde  ,  mais  placés  à  une  certaine 
distance  les  uns  des  autres  afin  qu'ils 
ne  puissent  pas  se  ronger  ou  se  dé- 
vorer mutuellement.  Suivant  Belon  , 
les  Caloyers  du  mont  Athos,  dans 
les  ruisseaux  duquel  cette  espèce  est 
commune,  la  mangent  crue,  sa  chair 
leur  paraissant  plus  savoureuse  dans 
cet  état  que  lorsqu'elle  esl  cuile.  Les, 
Arabes  nomment  ce  Crustacé  Sara- 
iaai  mais  ,  comme  ils  désignent  aussi 
delà  même  manière  des  Ocypodes  du 
pays,  il  paraîtrait  que  cette  dénomi- 
nation est  synonyme  de  celle  deTour- 
lourou  ,  donnée  par  divers  voyagcuis 
aux  Crabes  de  terre  et  de  rivière.  La 
même  espèce  s'étend  jusqu'en  Pers»^. 
Lalande  en  a  rapporté  une  autre  de 
son  voyage  au  cap  de  Bornie-E-;pé- 
rauce;  Leschcnault de  laTour  eu  a  re- 
cueilli une  ti  oisième  dans  les  rivières- 
des  montagnes  de  l'Ile  de  Ceylan,  et 
qui  se  rapproche  beaucoup  du  Cancer 
senex  de  Fabricius  (Herbsl,  Canc^ 
XLViM,  5),  que  l'on  Irouve-^sur  la 


aao  THE 

côte  rie  Corornandcl  où  clic  csl  appe- 
lée en  inalahare  Tii/e-Nanc/un.Toulcs 
les  Thelpliuses  de  l'ancien  conlinenL 
se  resseiniilentpar  la  forme  du  troisiè- 
me article  des  pieds-mâchoires  exté- 
rieurs ,  celle  du  test,  ainsi  que  par  les 

firoportions;  il  oflre  toujours  derrière 
es  cavités  oculaires  une  impression 
transverse  et  linéaire.  Mais  dans 
une  espèce  du  nouveau  continent, 
et  la  seule  qui  nous  soit  connue,  la 
Thelphuse  d£NTE?.ée  ,  Tlielphusa 
senata,  Herbst.,  Cane,  x,  ii  ,  le  test 
e^t  plus  large,  sans  enl'oncement  par 
derrière  les  cavités  oculaires  ;  le  troi- 
sième article  des  pieds-mâchoires  ex- 
térieurs est  en  forme  de  triangle  tron- 
qué transversalement  au  sommet  et 
arqué  au  côlé  extérieur.  Les  appen- 
dices sous-caudaux  diffèrent  aussi  de 
ceux  des  espèces  précédentes.  Notre 
Thelphuse  fluviatile  a  été  très-bien 
figurée  par  Olivier  dans  son  Voyage 
dans  r.empire  ottoman  ,  ainsi  que  par 
Savigny,  dans  le  grand  ouvrage  sur 
l'Egypte.  Son  chaperon  est  entière- 
ment rebordé  par- devant,  ce  qui  la 
distingue  de  la  Thelphuse  indienne  , 
Cancer  senex ,  Fab. ,  oii  cette  por- 
tion antérieure  du  test  n'a  de  rebord 
que  sur  les  côlés;  elle  est  d'ailleurs 
presque  bilobée  et  épaissie  en  des- 
sous. Les  bords  de  ce  test,  en  ar- 
rière des  dépressions,  ne  sont  point 
dentés. 

Nous  renverrons  pour  d'autres  dé- 
tails à  la  seconde  édition  du  nouveau 
Dictionnaire  d'histoire  naturelle,  et 
à  la  partie  entoinologique  de  l'Ency- 
clopédie méthodique  ,  mais  en  pré- 
venant que  dans  ce  dernier  ouvrage 
on  a  écrit  par  inadvertance  Telphuse 
au  lieu  de  Thelphuse.  (lat.) 

THELXIOPE.  Thelxiopa.  crust. 
Genre  de  l'ordre  des  Crustacés  dé- 
capodes de  Rafinesque,  et  le  même 
que  celuid'^o/rao/edu  docleurLeach. 

f^.  HoMOX.H.  (l'Aï.) 

THELY MITRA.  noT.  piian.  Genre 
de  la  famille  des  Orchidées  ,  établi 
pîu- Fors  ter  ,  adopté  parSwartz,  R. 
Brown  et  la  plupart  des  auteurs.  Il 
contient  des  Plantes  herbacées  ,  ori- 


THE 

ginaires  en  grande  partie  delà  Nou- 
velle-Hollande, et  offrant  pour  ca- 
ractères :  un  calice  régulier  et  étalé; 
un  labelle  sessile  et  semblable  pour 
la  forme  aux  autres  divisions  calici- 
uales  ;  une  anthère  terminale,  paral- 
lèle au  stigmate,  contenant  deux 
masses  polliniques  ,  pulvérulentes. 
Les  fleurs  sont  ordinairement  dispo- 
sées en  épis.  R.  Brown  a  mentionné 
dans  son  Prodrome  dix  espèces  de  ce 
genre,  touies  originaires  de  la  Nou- 
velle-Hollande, (a.r.) 

T  H  É  L  Y  P  H  O  N  E.  T/ielyphonus. 
ARACH.  Genre  d'Arachnides  pulmo- 
naires, de  la  famille  fies  Pcdipalpes, 
confondu  par  Linné  avec  celui  de 
Phalangium  ,  et  que  nous  avons  sé- 
paré de  celui  de  Tarentula  de  Fabri- 
cius.  Il  paraît  faire  le  passage  de  ce-, 
lui  de  Phryne  à  celui  de  Scorpion, 
dont  il  est  bien  distinct  par  le  nombre 
des  pneumo-branchics  qui  n'est  que 
de  quatre;  par  l'abdomen  pédicule; 
les  chélicères  terminées  par  un  seu 
doigt ,  celui  qui  est  mobile,  et  qui,  d 
même  que  dans  les  Aranéides ,  es 
en  forme  de  crochet  ou  de  griffu  ;  la 
languette  icssomblant  à  un  petit 
dard,  etcacliée;  les  palpes  épincuxy 
la  figure  des  pieds  antérieurs  qui  se 
terminent  par  un  tarse,  composée  de 
plusieurs  petits  articles,  enfin  par 
l'absence  de  ces  lames  dentelées  pro- 
pres aux  Scorpions  ,  et  qu'on  nomraé 
peignes  ,  ainsi  que  d'une  queue  noueu 
se  et  offrant  au  bout  un  aiguillon. 
L'abdomen  des  Thélyphones  est  ce- 
pendant terminé  par  une  sorte  de 
queue  j  mais  c'est  plutôt  une  soie  ou 
un  filet,  et  divisée  en  un  grand  nom- 
bre de  pelils  articles.  Ce  caractère, 
un  corps  plus  étroit  et  plus  allongé, 
des  palpes  plus  courts,  plus  gros, 
avec  deux  doigts  connivens  au  bout 
ou  formant  bien  la  pince ,  dislingucnl 
ce  genre  de  celui  de  Phryne.  L'espèce 
la  plus  connue  est  le  Phalangium 
caudaliim  de  Linné  ,  figuré  par  i'allaS 
(Spicileg.  Zool.,  IX,  5,  1-2)  et  par 
Guériu  ,  Iconogr.  du  Règn.  Aniii»., 
Avachn.,  pl.  -î,  fig.  5cl3a,qijisc 
trouve  à   Java.  Les  Indes -Oricn- 


ÏHE 

lies  en  fournissent  une  autre  plus 
cille  ,  et  dont  les  pâtes  sont  fauves. 

en  existe  une  troisième  qui  est 
ropre  aux  Aiitilles  ,  et  qu'à  la  Mar- 
nique  on  appelle  le  Vinaigrier 
.iJourn.  de  Phys.  et  d'Hist.  nat.  , 
|-777  ).  Toutes  ces  espèces  ,  ainsi  que 
>;s  Phr\  nés  ,  ont  le  corps  i-evêlu  d'une 
'2au  assez  ferme  et  tirant  sur  le  brun 
r)ncé.  (lat.) 

THKLYPTERIS.  bot.  crypt. 
IFougères.)  Les  anciens  donnaient 
•;  nom  à  une  Fougère  qui  paraît, 
i  /oir  été  notre  Pteris  aqiiilina.  Adan- 
),»M  s'en  est  servi  pour  désigner  le 
•enre  F/eris ,  L.  (G..N.j 

ÏHELYRA.  BOT.  PHAN.  Du  Pefii- 
IJiouars  (  Gênera  nou.  Madag.  ,  u. 
n)  a  établi  sous  ce  nom  un  genre 
mi  appartient  à  la  famille  des  Rosa- 
v!es,  tribu  des  Cbrysobalanées.  Ce 
?;;nre  oilVe  les  caractèies  essentiels 
litivans  :  calice  campanulé  à  la  base, 
rrmanl  un  petit  tube  adné  au  pérlon- 
nle  comme  dans  le  Pelargonium  ; 
•  •roUe  à  cinq  pétales;  dix  étamines 
))nl  six  fertile? ,  placées  sur  l'un  des 
.lés,  quatre  dentiformes,  avortées 
;i!r  l'autre  côté  ;  anthères  fixées  par 
dos  ,  déhiscentes  latéralement  ; 
ylc  latéral;  ovaire  biovulé;  baie? 
.gueuse ,  velue  intérieurement ,  ren- 
irmant  une  seule  graine  sans  albu- 
f en  ,  à  cotylédons  épais ,  inégaux  et 
lissés  ,  dont  l'un  enveloppe  l'autre  , 
à  radicule  inférieure.  Le>  espèces 
'  ■  ce  genre  n'ont  pas  été  décrites  :  ce 
int  des  Arbres  de  Madagascar,  à 
uuilles  alternes  et  m  unies  de  bractées 
Mnduleuses.  (g..n.) 

•*  THELYTHAMNOS.  bot.  phan. 
wreugel  fils  (  Teni.  suppl.  ad  Syst. 
tfiget.  ,  p.  25)  a  fondé  sous  ce  nom 
Il  genre  de  la  famille  des  Synantlié- 
ees,  nui  tient  le  milieu  entre  VOEde- 
elVyimel/us,  mais  qui  s'en  dis- 
ipgue  par  son  involucre  et  ses  fruits, 
n  Plante  qui  forme  le  type  de  ce 
ouveau  genre  a  reçu  le  nom  de 
Aeljt/iamnus  Jilifurrnis  ,  et  a  été 
wuvée  pai  Ztyherau  cap  de  Hoiine- 
fpérance ,  près  de  Guadenlhnl  cl 


^  THE  ail 

Caledon.  C'est  un  très-petit  sous-Ar- 
buste, simple,  glabre,  grêle,  haut 
de  deux  j^ieds  et  plus.  Sa  tige  est 
garnie  inlérieurement  de  fouilles  li- 
néaires -  filiformes  ,  les  inférieures 
pinnatifides  et  ramassées  ,  celles  du 
milieu  de  la  tige  éparses  et  presque 
tiifides,  les  supérieures  ou  florales 
simples.  Les  fleurs  sont  disposées  en 
panicule  terminale.  L'involucre  est 
globuleux,  ressemblant  à  un  pois, 
composé  de  folioles  étroitement  im- 
briquées ,  les  inférieures  ovales,  ob- 
tuses, sca rieuses  sur  leurs  bords,  ma- 
culées au  sommet  ;  les  supérieuics 
munies  au  sommet  d'un  appendice 
oibiculaire,  étalé,  scarieux  ,  presque 
aussi  long  que  les  fleurs.  Le  récep- 
tacle est  garni  de  paillettes.  Les  fleu- 
rons du  rayon  sont  jaunes  en  lan- 
guette linéaire  ,  bidentée  au  sommet , 
fertiles  aussi  bien  que  ceux  du  dis- 
que qui  sont  rouges.  Les  akènes  sont 
linéaires  ,  cylindracés  ou  un  peu 
comprimés  ,  munis  à  la  base  de  longs 
poils  ,  couronnés  au  sommet  par  une 
aigrette  composée  de  paillettes. 

(G..N.) 

THEMA.  ois.  P'.  Merle  MOQUEUR. 

THEMA-MUSICUM.  moll.  Klein 
a  formé  sous  cette  dénomination  un 
génie  qui  correspond  assez  bien  à  la 
première  section  des  Volutes  de  La- 
marck  qui  a  pour  type  le  VoLuta  mu- 
sicalis.  f^.  Y OI.VTE.  (d..h.) 

THb:MEDA.  cot.  phan.  Forskahl 
(F/.  jEgypL-yîrab.,  p.  178)  a  établi 
sous  ce  nom  un  genre  de  la  famille 
des  Graminées ,  et  de  la  Polygamie 
Monœcie  ,  L. ,  auquel  il  a  imposé  les 
caractères  suivans  :  fleurs  polygames  ; 
les  mâles  pédicellées  et  mutiques  ;  lé- 
picène  uniflore,  à  une  seule  valve; 
glume  à  deux  valves;  trois  étamines  ; 
une  seule  fleur  hermaphrodite,  ses- 
sile,  intérieure,  ayant  une  arête  très- 
longue ,  partant  du  réceptacle;  trois 
étamines  et  un  ovaire  fertile.  Ce  gen- 
re ,  qui  pourrait  bien  être  le  même 
que  V  Anlhisliria,  ne  renferme  qu'une 
seule  espèce  ,  Tliemeda  polygawa  , 
Graininée  qui  croît  en  Arabie,  et 


I 


□  a  il  THE 

dont  les  chaumes  sont  ramifies  à  leur 
partie  supérieure;  les  (leurs  eu  épi 
termina! ,  renfermées  dans  les  gaîues 
des  feuilles  supérieures.  (G..N.) 

THÉ  M  É  ONE.  Themeon.  moll. 
Montfort  a  créé  ce  genre  dans  le  pre- 
mier volume  de  sa  Conchyliologie 
systématique  ,  p.  ao2  ,  pour  un  genre 
de  Coquilles  microscopiques  inultilo- 
culaires,  qui  doit  rentrer  dans  celui 
des  Polystomelles  dont  il  n'eSl  qu'un 
double  emploi  inutile.  F".  Polysto- 
MELIiE.  (D..n.) 

THEMISTO.  Themisto.  crust. 
Genre  de  l'ordre  des  Amphipodes, 
établi  par  Guériu  dans  le  quatrième 
volume  des  Mémoires  de  la  Société 
d'histoire  naturelle  de  Paris  ,  et  qui  , 
d'après  une  monographie  des  Crusta- 
cés de  cet  ordre  ,  communiquée  à  l'A- 
cadémie royale  des  sciences  parMilne 
Edwards,  son  auteur,  se  place  natu- 
rellement dans  la  famille  des  Hypé- 
rines  de  celui-ci.  Tête  grosse,  presque 
entièrement  occupée  par  les  yeux, 
portant  quatre  antennes  simples  , 
toutes  terminées  par  une  tige  plu- 
riarticuiée  ,  s'amincissant  graduelle- 
ment pour  se  finir  en  pointe  ,  et  dont 
les  inférieures  sont  notablement  plus 
longues  que  les  supérieures;  quatorze 
pieds  ,  les  quatre  antérieurs  beau- 
coup plus  petits  que  les  suivans,  les 
seconds  terminés  par  uue  pince  di- 
dactyle,  ceux  de  la  cinquième  paire 
beaucou|)  plus  lougs  que  les  autres, 
avec  le  quatrième  article  armé  en  de- 
dans d'un  rang  de  petites  dents  en 
forme  de  peigne;  les  trois  premières 
paires  d'appendices  sous -abdomi- 
naux terminées  chacune  par  deux  fi- 
lets sétacés  ,  mulliarticulés  et  ciliés  : 
tels  sont  les  caractères  qui  distin- 
guent ce  genre  de  ceux  de  la  même 
famille,  et  particulièrement  de  celui 
d'Hypérie  dont  il  se  rapproche  le 
plus.  On  ne  connaît  encore  qu'une 
seule  espèce  et  qui  a  été  trouvée  aux 
îles  Malouines  par  Gaudichaud,  au- 
quel Guérin  l'a  dédiée.  (lat.) 

TH  EN  A  RDI  A.  bot.  than.  Genre 
de  la  famille  des  Apocynées  ,  et  de  la 


THE 

Penlandrie  Monogynie ,  L.  ,  établi 
par  Kunth  (iVot^.  gêner.  Pl.  œquia. , 
3,  p.  210,  t.  24o)  qui  l'a  ainsi  caracté- 
risé :  calice  petit ,  profondément  di- 
visé en  cinq  segineus;  corolle  rola- 
cée ,  ayant  le  tube  excesslvemenl 
court;  le  limbe  à  cinq  segftiens  doui 
les  côtés  sont  inégaux,  l'entrée  du 
tube  nue;  cinq  étamines  saillantes,, 
insérées  à  la  base  de  la  corolle  ,  ayant; 
les  anthères  sagittées,  adhérentes  pat 
leur  milieu  au  stigmate  ;  deux  ovaires 
^entourés  de  cinq  écailles  hypogynes; 
un  style  unique,  filiforme;  les  fi  uiU 
ou  follicules  sont  inconnus.  Ce  genre 
ne  se  compose  que  d'une  seule  espèce» 
décrite  et  figurée  par  Kunth  sous  le 
nom  de  T/ienardia  floribunda.  C'esl 
une  Plante  à  tige  volubile,  munie  dé 
feuilles  opposées,  très- entières ,  de 
fleurs  vei  dâtres,  disposées  en  ombel- 
les agglomérées,  et  portées  sur  des 
pédoncules  axillaires ,  rameux  et  f ri- 
chotomes.  Elle  croît  près  de  la  ville 
de  Mexico.  (g..n.)  : 

THÉNARDITE.  min.  Sulfate  an- 
hydre de  Soude.  Substance  saline,, 
cristallisée,  très  -  soluble  ,  tendre,, 
transparente  lorsqu'elle  est  nouvelle- 
ment retirée  du  lieu  oii  elle  s'est  dé- 
posée; mais  perdant  bientôt  sa  trans- 
parence au  contact  d'un  air  humide  „ 
et  se  recouvrant  à  sa  surface  d'une» 
couche  pulvérulente  provenant  de^ 
l'absorption  d'une  certaine  quantité 
d'eau.  Elle  a  une  structure  lami-. 
naire,  dont  les  joints  conduisent  àa 
un  prisme  droit ,  rhombo'idal ,  d'eu-* 
viron  et  55°.  Elle  est  facile  à» 

casser;  sa  dureté  est  supérieure  àî 
celle  du  Gypse  et  inférieure  à  celle 
du  Calcaire  spalhique.  Sa  pesanteur 
spécifique  est  de  2,16;  son  éclat  est 
vitreux  dans  les  cassures  fraîches. 
Soumise  à  l'action  de  la  chaleur,  elle 
ne  diminue  pas  sensiblement  de 
poids;  elle  se  dissout  dans  l'eau  dis- 
tillée sans  laisser  de  résidu.  La  solu- 
tion que  l'on  obtient^  ne  précipite  sa 
base  par  aucun  réactif.  Si  l'on  éva- 
pore ,  le  sel  s'en  sépare  de  nouveau 
sous  forme  cristalline  sans  retenir  U 
moindre  quantité  d'eau.  Il  est  com- 


9 


THE 

ose,  suivant  Casaseca  ,  de  99,78  c|e 
uUaie  anhydre  de  Soud«|  el  0,22  de 
)us-Garbouale  de  Soude.  Siii  100 
uties,  le  Sulfate  anhydre  pur  con- 
t-ent  :  Acide  suHurique,  56, i8,  et 
roude,  43,82.  La  Thcnardile  cristal- 
sse  en  octaèdres  rhomboïdaux ,  sans 
Kiodificalions  ou  poi  lant  à  leurs  soni- 
's  une  facette  rhomboïdale  ,  paral- 

i  aux  bases  du  prisme  primitif, 
ille  a  été  dëcouverle  en  Espagne  ,  à 
•nq  lieues  de  Madrid,  et  à  deux, 
eues  et  demie  d'Araujuez,  dans  un 
i  idroit  connu  sous  le  nom  de  Salines 
Œspartines.  Pendant  l'hiver,  des 
11.UX  chargées  de  Sulfate  de  Soude 
aaussudenl  du  fond  d'un  bassin  ,  et 
luns  l'été  ,  par  suite  de  l'évaporalion  , 
lies  se  concentrent  et  déposent  bicn- 
!l,  sous  forme  de  cristaux  plus  ou 
'Oins  nets  et  irrégulièrement  grou- 
•!S ,  une  partie  du  Sel  qu'elles  rete- 
i.iient  en  solution.  La  découverte  de 
I  lté  substance  a  été  mise  à  profit 
>nur  les  aris.  La  quantité  de  Sulfate 

•  Soude  que  l'on  relire  du  bassin 
IKsparlines  est  si  considérable  ,  que 
^■;puis  neuf  à  dix  ans  elle  suffit  à  ali- 
reuter  une  fabrique  de  savon,  et 
!  rmet  encore  de  livrer  au  commerce 
i  le  grande  quantité  de  Soude  arti- 
lielle.  (o.  DEL.) 

iTHENE.  Thenus.  chust.  Genre  de 
iiidre  des  Décapodes,  famille  des 
^icroures,  et  formé,  par  le  docteur 
isach  ,  sur  le  Scyllarm  orientalis  de 
i'!bricius(  Ruinp. ,  Mus.  ri,  n  ).  Celte 
i-)èce  diffère  ries  autres  Scyllares  par 
sa  les!  qui,  mesuré- par  devant ,  est 
us  large  que  long,  ofTr^  à  chaque 
ird  latéral  une  entaille  profojide, 
fpar  ses  yeux  situés  aux  angles  au- 
iieurs  de  ce  lest.  Celui  des  Ibaci/s 
même  naturaliste  pré.-enle  les 
ftloies  proportions;  rjiais  ici  les  yeux 
ni  beaucoup  plus  intérieurs  el  rap- 
wchés  des  antennes  mitoyennes. 

(L\T.) 

miEODOlNlON.  BOT.  piiAN.  An- 
m  liom  de  la  Pivoine  chez  les  Grecs, 
fon  Mentzel  et  Adanson.  (g,.n,) 

THEODORA.  bot.  phan.  (  Médi- 


THE  22S 

eus.)  Syn.  du  genre  Schulia  de  Jyc- 
quin.  P^.  ce  mol.  (g..n.) 

THÉODORÉE.  Theodurea.  bot. 
PfJAN.  Cassini  (Bull,  des  Se.  de  la  Soc. 
Philom. ,  1818  ,  p.  168  )  a  établi  sous 
ce  nom  un  genre  de  la  famille  des  Sy- 
nanthérées,  tribu  desCarlinées  el  de 
la  Syngénésie  égale  ,  L.  ,  qu'il  a  placé 
à  la  suite  du  Sai/ssurea ,  et  qui  est 
ainsi  caraclérisé  :  involucre  presque 
campanule  ou  turbiné,  composé  de 
folioles  nombreuses  ,  imbi  iquées  ,  ap- 
pliquées, coriaces;  les  extérieures 
ovales-oblongues  ou  lancéolées,  les 
intermédiaires  semblables  aux  exté- 
rieures, mais  toujours  surmontées 
d'un  appenciice  plus  ou  moins  grand 
et  étalé ,  scarieux  ,  coloré  el  déchi- 
queté; les  intérieures  oblongues  ou 
linéaires,  appendioulées  comme  les 
inlei  mé  iiaires  ;  réceptacle  plan  ,  gar- 
ni de  padlelles  nombreuses  et  mem- 
braneuses; calalhide  composée  de 
fleurons  égaux  ,  nombreux  ,  presque 
réguliers,  et  hermaphrodites;  ovaire 
glabre,  muni  au  sommet  d'un  bour- 
relet en  forme  de  couronne  et  mem- 
braneux, surmonté  d'une  aigrette 
double,  l'extérieure  courte,  formée 
de  poils  inégaux  viu  peu  ciliés;  l'in- 
térieure longue,  formée  de  paillelles 
égales  et  plumeuses.  Ce  genre  se  com- 
pose de  deux  espèces  originaires  de 
Sibérie  :  la  première  est  le  Theodurea 
amara  ,  décrit  par  Linné  sous  le  nom 
générique  de  Serralula ,  el  par  De 
Candolle  sous  celui  de  Saussurea.  La 
seconde  espèce  a  été  envoyée  par  Fis- 
cher sous  le  nom  de  Saussurea  pul- 
chella.  Ce  sont  d'assez  belles  Plantes 
à  feuilles  oblongues  ,  entières  ou  pin- 
nalifides  ,  ayant  les  folioles  inlérieu- 
les  de  l'involucre  surmontées  d'ap- 
pendices plus  ou  moins  étalés  et  dé- 
coupés ,  d'une  vive  couleur  purpu- 
rine. C'est  par  ce  caractère  que  le 
goure  Theodorea  se  distingue  esseo- 
liollement  du  Saussurea.  (g..n.) 

ÏHEODORIA.  BOT.  piiAN.  Necker 
a  substitué  ce  nom  à  celui  à' h' ira 
imposé  par  Aublol  à  un  genre  qui  a 
«lé  réuni  nu  Slerculia.  V.  ce  mot. 

(O..N.) 


3  24  THE 

THEODOXE.  MOLii.  Génie  que 
Wontforl,  flans  le  tome  ii  de  sa  Con- 
chyliologie syslématique  ,  proposa 
pour  le  Nerila  Jluviatilis  dont  La- 
marck  a  l'ail  le  genre  INériline  que 
tous  les  couchylioloi^ues  ont  adopté. 

F.  NÉniTINJE  et  NÉRITE.  (D..H.) 

THEOMBROTUM.  bot.  phan.  Ce 
nom  ,  dans  Pline  ,  se  rapporte ,  selon 
quelques  vieux  botanistes  à  \'Ama- 
ranthus  tricolor.  (g.  .n.) 

THEOMESTRON.  bot.  pu  an.  Un 
des  noms  de  la  Potentille  ,  chez  les 
anciens.  (g..n.) 

THÉOÎNÉE.  Theoiwa.  polyp. 
Genre  de  l'ordre  des  Milléporé.es  , 
ayant  pour  caractères  :  Polypier  fos- 
sile en  masse  conique  grossièrement 
cylindrique  et  ondulée,  simple  ou 
hilobée  ;  surface  couverte  de  trous  ou 
eufoncemens  profonds  ,  nombreux  , 
très  -  irréguliers  dans  leur  forme  , 
épars  ;  pores  à  ouverture  presque  an- 
guleuse ,  très-petits  ,  épars  ,  toujours 
placés  sur  la  partie  unie  du  Polypier, 
jamais  dans  les  enfoncemeus  rem- 
plis seulement  de  légères  rugosités. 
Ce  genre  ,  établi  par  Lamouroux  ,  ne 
renferme  qu'une  espèce  nommée  T. 
clalhrata  ,  et  qui  se  trouve  fossile 
dans  le  Forest-Marble  des  environs 
de  Caeu.  (e.d..l.) 

THÉOPHRASÏÉE.  Tàeop/irasia. 
BOT.  PHAN.  Genre  de  la  famille  des 
Apocynées  el  de  la  Pentandrie  Uigy- 
nie  ,  Li. ,  que  l'on  désigiïe  communé- 
ment sous  le  nom  de  CoquemoUier , 
et  qui  offre  les  caractères  suivans  :  le 
calice  est  monosperme,  à  cinq  divi- 
sions profondes  et  persistantes;  la 
corolle  est  campaniforme ,  à  cinq  lo- 
bes égaux  et  arrondis,  garnie  à  sa 
base  interne  d'un  appendice  circu- 
laire, à  cinq  découpures  obtuses  et 
épaisses;  les  étamines,  au  nombre  de 
cinq  ,  sont  insérées  à  la  base  de  la 
corolle,  légèrement  moiiadelphes  in- 
férieurement  oii  leurs  filets  sont  lar- 
ges et  plans;  les  anthères  sont  rap- 
prochées et  comme  soudées  entre  elles 
autour  du  stigmate;  l'ovaire  est  libre, 
à  cinq  angles  ;  le  style,  de  la  longueur 


THE 

des  étamines  ,  se  termine  par  un  sli 
mate  capitulé  el  pentagone,  recou 
vert  par  1  "anthères.  Le  fruit  est  un 
baie  crustacée  ,  chai  nue  intérieure 
ment,  à  deux  loges  contenant  ch 
cune  un  grand  nombre  de  graio 
éparses  dans  la  pulpe.  Les  grain 
contiennent  un  embryon  dressé  da 
un  endospernie  coiné.  Ce  genre 
compose  de  plusieurs  e.'pèces  tout 
originaires  d'Amérique.  Ce  sont  d 
Arbrisseaux  poitant  de  très-grand 
feuilles  coriaces,  persistantes,  allo 
gées  et  profondément  dentées  ,  rare 
ment  entières  ,  le  plus  souvent  ver 
cillées  et  rapprochées  au  sommet  de 
tiges  et  des  rameaux.  Les  fleurs  so 
disposées  en  épis  plus  courts  que  1 
feuilles  et  naissent  à  leurs  aisselle 

(a.r. 

THEPHIS.  BOT.  PHAN.  (Menizel 
Ancien  nom  grec  de  la  Renouée  {P 
lygonum).  (Adanson.)Syn.  génériqui 
d'jtlraphaxis  unclulala,  L.  (g..n. 

THÉRAPHOSES.  Theraphos 
ARACiiN.  Walkenaer  donne  ce  nom 
une  grande  division  de  la  famille  de 
Aranéides  et  lui  assigne  les  caractè 
res  suivans  :  mâchoires  horizontales 

fialpes  insérés  à  l'extrémité  ou  sui* 
es  côtés  extérieurs  des  mâchoires 
mandibules  articulées  horizontale- 
ment, proéminentes,  munies  d'un  on 
glet  mobile  qui  se  replie  en  dessous 
Cette  division  renferme  les  genre- 
Mygale,  Olelère  (  Alype  ,  Latr.  )  e 
Missulène^Eriodon,  Latr.).  Elle  cor 
respond  parfaitement  à  la  premièit 
section  que  Latreille  a  formée  danr 
son  grand  genre  Mygale  de  la  nou- 
velle édition  du  Règne  Animal.  Oi 
peut  se  former  une  idée  exacte  rii 
celte  division  eu  consultant  l'alla 
que  nous  publions  pour  faire  suite  • 
celle  nouvelle  édition  ,  sous  le  litr< 
d'Iconographie  du  Règne  Animal 
la  planche  première  des  Arachn^'es 
première  livraison  ,  représente  \v. 
genres  Mygale  cl  Eriodon  de  La- 
treille. '  (0-) 

THÉRATE.  The/aies.  iNS.  Genn 
de  Tordre  des  Coléoptères  ,  de  la  fa 
mille  des  Carnassiers,  Iribu  des  Ci- 


THE 

ulclètes,  établi  par  nous  sous  celte 
.nomination  ,  cl  presque  en  même 
■inps,  parBouelli,  sous  celle  d'Eu- 
cliilc,  5ur  des  Insectes  qui  parais- 
it  exclusivement  propres  aux  îles 
luéesau  nord  de  la  Wouvelle-Hol- 
(iide,  et  à  celles  de  la  Soude.  Ils  ont 
Il  général  le  port  des  Gicindèles  , 
;  lis  leur  tête  est  un  peu  plus  forte  , 
\cc  les  yeux  plus  saillans  et  le  labre 
iucé.   L'échancrure    du  menton 
til're  point  de  dent.  Les  tarses  sont 
inblables  dans  les  deux  sexes  ,  avec 
■  pénultième  article  en  forme  de 
Hir  et  sans  échancrurc;  il  est  sim- 
meut  creusé  en  dessus  pour  servir 
l'insertion  du  suivant.  Mais  un  ca- 
anctère  qui  le  distingue  de  tons  les 
iiutres  Carnassiers  est  l'étal  rudimen- 
jiire  du  palpe  maxillaire  interne;  il 
>st  extrêmement  petit  et  aciculalre. 
/«'espèce  la  plus  saillante,  et  qui,  de- 
mis les  voyages  de  d'Eutrecasteau,  de 
"reyciuet,  de  Duperrey  et  de  d'Ur- 
iille,  est  assez  répandue  dans  nos 
ooUeclions  ,  a  été  placée  par  Fabri- 
lius  parmi  les  Gicindèles  avec  le  nom 
ppécifique  de  labiala.  Elle  a  près  de 
i  ix  lignes  de  long  ;  le  dessus  du  corps 
îSl  d'un  bleu  violet  luisant  ;  le  labre , 
«abdomen  et  les  cuisses  sont  d'un 
couge  fauve.  Elle  se  tient  sur  les 
îîuiiles  des  ai'bres.  Nous  renvenons, 
I  uant  aux  autres  espèces  ,  au  premier 
f  olume  du  Spéciès  des  Goléoptères  de 
Mejean  ,  et  au  Mémoire  sur  le  genre 
i  'urychilé  de  Bonelli ,  inséré  dans  le 
e  icueil  de  ceux  de  l'Académie  royale 
I  e  Turin  ,  T.  xxili ,  p.  248.  J^.  aussi^, 
uant  aux  détails  des  caractères  de  ce 
eenre,  le  premier  cahier  de  l'Jcono- 
1  raphic  du  Règne  Animal ,  par  Gué- 

iiill.  (liAT.) 

THÉRÉBTINTriAGÉES.  bot.  phan. 

TÉIUCBINTIIACÉES. 

TI1ÉR.EVE.  Thereua.  iNS.  Genre 
ce  Diptères  de  la  famille  des  Tanys- 
omes,  IriWu  des  Leplides  ,  établi  par 
abriclus  sous  le  nomAe  Bibiu  ,  don- 
•é  avant  lui  par  Geoffio}'^  à  un  genre 
e  Tipulaires,  et  que,  pour  éviter 
)ulc  confusion ,  nous  avons  rem- 
lacé  par  la  dénomination  de  Thc- 

TOME  XVI. 


THE 

rêve ,  changement  que  Meigen  a 
adopté.  De  même  que  dans  les  autres 
Leplides  et  autres  Tanystomes  de  no- 
tre seconde  division  générale  (  Règne 
Animal  de  Guvier,  2'=  édit. ,  p.  467  ) 
la  tige  de  la  trompe  des  Thérèves  est 
très-courte,  point  ou  très-peu  sail- 
lante au-delà  de  la  cavité  orale  ,  et  se 
termine  par  deux  grandes  lèvres.  Les 
ailes  sont  écartées  et  ofFi  enl  plusieurs 
cellules  complètes,  ce  que  l'on  voit 
aussi  dans  les  Leptis  et  autres  genres 
voisins.  Mais  les  palpes  des  Thérèves 
ne  sontpointextéiieurs.  Lesantennes, 
guère  plus  longues  que  la  tête,  sont 
rapprochées  à  leur  base ,  avancées  et 
composées  de  trois  articles  dont  le 
premier  allongé  et  cylindrique,  le  se- 
cond beaucoup  plus  court,  en  forme 
de  coupe  ,  elle  dernier  en  fuseau  avec 
un  petit  stylet  articulé  au  bout.  Les 
yeux  lisses  sont  distincts.  On  trouve 
ces  Diptères  sur  les  feuilles  ou  sur  le 
sable  ;  ils  sont  agiles  ,  et,  à  ce  qu'il  pa- 
raît, carnassiers.  Degéer  en  a  décrit 
la,  larve  d'une  espèce  qu'il  place  avec 
ses  INémbtèles  ( /«V/tts)  et  que  Meigen 
rapporte  au  Bibio  nohilitata  deFabri- 
cius.  Elle  vit  dans  la  terre  et  a  la 
forme  d'un  petit  Serpent.  Son  corps 
est  blanc  et  pointu  aux  deux  bouts. 
Pour  passer  à  l'état  de  nymphe  ,  elle 
se  dépouille  de  sa  peau.  Gette  Thé- 
l'ève  est  hérissée  de  poils  roux, 
avec  les  demi-segmens  supérieurs  de 
l'abdomen  noirs ,  bordés  de  fauve 
postérieurement  ;  le  ventre  est  noi- 
râtre, avec  des  bandes  jaunes.  Une 
autre  espèce  et  la  plus  commune  de 
notre  pays  ,  est  la  Thérèvi;  piiÉ- 
BÉiENNE,  Thereva  plebeia.  Suivant 
Meigen  ,  qui  cite  comme  synonyme , 
mais  avec  doute,  le  Taon  noir  à  an- 
neaux du  ventre  bordés  de  blanc,  de 
Geoffroy,  le  mâle  est  noirâtre  avec 
l'abdomen  noir,  velu,  entrecoupé 
transversalement  de  lignes  jaunes. 
La  femelle  a  le  thorax  pâle,  rayé  de 
noirâtre  ,  et  l'abdomen  ardoisé,  avec 
des  bandes  noires  et  les  incisions  seg- 
mentaires  pâles  ;  c'est  la  Némotèle  à 
bandes  de  Degéer.  L'espèce  qu'on  a 
nommée  anilis  ,  est  distinguée  des 
autres  par  son  thorax  roussâtre  et  son 

«S 


t 


uifi  TUE 

al)clorticn  d'un  l)lanc  argenlé  ou  gri- 
sâtre. Elle  se  tient  sur  le  sable,  et 
s'envole  promptement  dès  qu'on  veut 
la  saisir.  Meigeu  met  ce  genre  dans  sa 
famille  des  Xylolomes  ,  et  il  en  men- 
tionne vingt  espèces.  (lat.) 

THERIAGALIS.  uot.  puan.  Mon- 
tidbanus  ,  ancien  auteur  cité  par 
Mentzel  et  Adanson,  nommait  ainsi 
le  Cochlearia  armoracia ,  L.  (g..n.) 

THÉRIDION.  AMACHN.  Genre 
d'Arachnides   pulmonaires  ,    de  la 
famille  des  Aranéi'des  ou  Pileuses, 
division  des  Inajquitèles  et  Filan- 
dières,  établi  par  Walckenaer.  Le 
nombre  dns  yeux  et  leur  disposition 
les  distinguent  des  autres  genres  de 
celte  Iribu.  Ces  organes  sont  au  nom- 
bre de  huit,  dont  quatre  intermé- 
diaires formant  un  carré,  et  deux  de 
chaque  côté  situés  sur  une  élévation 
commune;  les  deux  antérieurs  des 
quati'e  précédens  sont  pareillement 
placés  sur  une  petite  éminence.  Le 
céphalothorax  est  en  forme  de  cœur 
renversé  ou  presque  triangulaire.  Les 
longueurs  respectives  des  pâtes  des 
Latrodectes  de  ce  savant  ne  nous 
ayant  point  paru  différer  de  celles  des 
pâtes  des  ïhéridions,  et  ces  Aranéi- 
des  se  ressemblant  d'ailleurs  par  tous 
les  autres  caractères  ,  nous  avons  cru 
devoir  n'en  former  qu'une  seule  coupe 
générique.  Elle  renferme  un  grand 
nombre  d'espèces  pour  la  connais- 
sance desquelles  nous  renverrons  à 
ses  ouvrages  ainsi  qu'à  l'article  ÏHÉ- 
BiDioN  de  la  seconde  édition  du  nou- 
veau Dictionnaire  d'histoire  natu- 
relle. Il  a  publié,  dans  le  cinquième 
fascicule  de  son  Histoire  des  Animaux 
de  celte  famille,   des  observations 
fort  curieuses  sur  l'accouplement  du 
Théridion  bienfaisant ,  The/idion  be- 
nignum^  petite  espèce  très-commune, 
s'établlssant  entre  les  grappes  des 
raisins  ,  et  qu'elle  garantit  de  l'alta- 
que  de  plusieurs  petits  Insectes  en  les 
arrêtant  au  moyen  de  sa  toile.  La  fe- 
melle a  le  céphalothorax  brun  avec 
des  poils  gris  en  devant.  L'abdomeu 
est  renflé  ,  fauve,  avec  une  suite  de 
taches  noires  le  long  du  milieu  du 


THE 

dos ,  dont  la  première  grande ,  car 
rée  ,  bordée  de  poils  gris ,  et  dont  le 
autres  transverses.  Celle  espèce  ap 
parlienl  à  la  division  de  celles  qui  on 
les  yeux  latéraux  conligus,  la  laa 
guette  triangulaire  et  l'abdomen  ova 
laire.  Dn  autre  Théridion  encore  plas 

!)etit,  l'Araignée  des  morts  de  Rossi, 
labite  l'intérieur  des  boîtes  renfer- 
mant des  Insectes,  et  détruit  le  Pso- 
que  pulsateur  et  une  espèce  d'Acarus 
qui  infeste  souvent  nos  collections 
lorsqu'on  les  laisse  dans  des  lieux 
froids  et  humides.  —  Le  THÉRioroN 
COURONNÉ  ,  Théridion  redimitum  , 
dont  l'abdomen  est  blanc,  avec  ua 
ovale  couleur  de  rose  ,  rapproche  les 
bords  d'une  feuille  avec  de  la  soie 
afin  d'en  former  une  sorte  de  tuyau 
lui  servant  de  domicile:  l'inténeur 
est  tapissé  avec  la  même  matière} 
l'ouverlure  est  près  l'un  des  bords. 
Le  cocon  est  placé  auprès,  et  l'Aait 
mal  le  garde  soigneusement.  En  Tos  . 
cane  el  en  Corse  on  redoute  beaucoup 
la  piqûre  du  Théridion  marmi^* 
o  NATTA,  Aranea  i3-guttata ,  Rossi; 
elle  pusse  même,  mais  sans  preuves 
positives  el  dignes  de  confiance  ,pouÉ 
être  mortelle.  Le  corps  est  noir 
avec  treize  taches  d'un  rouge  de  sang 
sur  l'abdomen.  L'Araignée  maclans.. 
de  Fabricius  ,  Théridion  très-rappr 
ché  du  précédent ,  inspire,  dans  1 
contrées  de  l'Amérique  méridional 
qu'elle  habile  ,  les  mêmes  alarmes, 
el  qui  tirent  peut-êtreleur  origine  des 
couleurs  de  ces  Animaux.  (lat.) 

THERMAÎNTIDE.  min.  Hauy  a 
donné  ce  nom  à  des  Roches  homo- 
gènes qui  ont  subi  l'action  du  feu, 
mais  non  pas  de  celui  des  volcans.  Il 
nomme  le  Tripoli  Thermantide  tri- 
polécnne ,  et  le  Jaspe-Porcelaine  de 
Wcrner ,  Thermantide  jaspoïile.  t^- 
Tripoli  et  Porcellanite.  Cg.  dbl.) 

THERMES.  INS.  p'.  Termés. 

THERMIA.  bot.  phan.  (Nuttal. 
Syn.  de  T/iermopsis.i  p^.  ce  nwt. 

IG..N.) 

THËRMOPSIS.  bot.  phan.  (ienre 
de  la  famille  des  Légumineiise.^,  tiibu 


THli 

Sophorées  ,  élabll  par  K.  Brown 
Hort.Ken'.,  edit.  2,  vol.  5,  p.  5) 
t  aiusi  caractérisé  :  calice  oblong  ou 
ntipanulé,  quadri-  ou  quinquéfide, 
lesque  bilabié ,  couvexe  dans  sa 
artie  postérieure,   et  aminci  à  la 
ase;  cinq  pétales  presque  égaux , 
.étendard  elles  ailes  réfléchis,  la  ca- 
ènu  obtuse;  étainiues  persistantes; 
eusse  comprimée,  en  forme  de  ter 
ce  faux  ou  linéaire  ,  polysperme.  Ce 
c-cnre  a  été  décrit  par  INutlall  sous  le 
,  om  de  Thermia,  et  par  Rafinesque 
ous  celui  de  Scolobus.  Il  renferme 
lùnq  espèces  dont  la  principale  est 
:  Tliennopsis  rhomhifolia  de  l'Amé- 
aque  septentrionale.  Trois  espèces 
IT.  fabacea  ,  lanceolàîa  et  Ccrgonen- 
'J^)  étaient  placées  dans  le  genre  So- 
khora  par  Pallas  et  Willdcnovv  ;  elles 
)()nt  indigènes  de  la  Sibérie  et  des 
uutres  contrées  du  nord-est  du  grand 
jîntinent  asiatique.  Enfin  une  nou- 
telle  espèce,  originaire  du  Napaul , 
reçu  le  nom  de  T.  napaulensis  ou 
lïburnifolia.  (ti..N.) 

THERMUTIS.  bot.  phan.  Selon 
I  lentzel  et  Rueillus,  les  anciens  Grecs 
césignaient  sous  ce  nom  le  Lychnis 
■  ioica ,  et  le  Thymus  Acinos ,  L. 

(G..N.) 

THERMUTIS.  bot.  crypt.  Fries 
établi  sous  ce  nom  un  genre  qui 
pour  type  le  CoLlema  velutinum 
'  Acharius.  Il  l'a  retiré  de  la  fa'-' 
)  ille  des   Lichens  pour  le  placer 
1  rmi  les  Byssacécs  ou  Champignons 
i/ssoïdes  des  auteurs,  et  il  a  réuni  à 
•  genre  quelques  Cryptogames  que 
un  plaçait  dans  les  genres  Scytone- 
ta  et  Dematium.  Ces  Plantes  crois- 
I  nt  sur  les  pierres  et  la  terre  humide 
ims  les  contrées  septentrionales  de 
Europe.  Ijo  T/iermulis  a  une  très- 
■ande  aflinité  avec  le  Cœnogoiiium 
lEhrenberg;  mais  il  s'en  distingue 
nr  de  légers  cnractères  qui ,  néan- 
moins ,  ont  paru  suffisans  à  Fries 
)  )ur  l'élablissemenl  d'un  genre.  Voi- 
ceux  qu'il  propose  ;  thallus  un 
;u  pulvérulent,  formé   de  fibres 
ches,  irrégulièrement  entrelacées, 
lauulées,  opaques  et  devenant  noi- 


TliE  227 

res  ;  conceptacles  orbiculaires  ,  en- 
foncés dans  le  thalius  ,  marginés  , 
changeant  d'apparence  par  suite  du 
développement  des  fibres  internes; 
sporules  en  masse.  (g..n.) 

THÉSÉE.  Theseiis.  ins.  Nom  d'une 
espèce  du  genre  Papillon  proprement 
dit.  f^.  Papillon.  (g.) 

TliÉSION.  Thesium.  bot.  phan. 
Genre  placé  autrefois  dans  la  famille 
des  Eléagnées,  mais  reporté  depuis 
par  Browrn  dans  sa  nouvelle  famille 
des  Santalacées  où  il  se  dislingue  par 
les  caractères  suivans  ;  le  périanthe 
est  simple ,  tubuleux  et  adhérent  avec 
l'ovaire  qui  est  infère;  le  limbe  tubu- 
leux ou  étalé  est  à  quatre  ou  cinq  di- 
visions plus  ou  moins  profondes  ;  les 
étamines,  en  même  nombre  que  les 
divisions  calicinales  ,  leur  sont  oppo- 
sées. Le  style  est  simple,  filiforme, 
terminé  par  un  stigmate  capitulé.  Le 
fruit  est  couronné  par  le  limbe  du  ca- 
lice; il  est  légèrement  charnu  ,  uni- 
loculaire  et  nionosperme.  La  graine 
est  renversée,  et  contient  au  centre 
d'un  endosperme  blanc  et  charnu  un 
petit  embryon  cylindrique  ayant  la 
même  direction  que  la  graine.  R, 
Brown  (  Prodr. ,  1 ,  p.  355  )  a  proposé 
de  retirer  du  genre  Tliesiuin  un  grand 
nombre  des  espèces  exotiques  pour 
en  former  deux  genres  particuliers 
dont  l'un  aurait  pour  type  les  The- 
sium crassifolium  ,  funale ,  etc.,  et 
l'autre  les  T.  squarrosum  ,  fragile  , 
etc.  Plus  récemment  Nuttal  a  établi 
un  genre  distinct  qu'il  nomme  Co- 
mandra  pour  le  T.  nmbellalum.  Au 
genre  Thesium  appartiennent  les  es- 
pèces distinguées  sous  les  noms  de 
T.  lifiophyltum ,  ramosum  ,  alpinum , 
humile  et  ebracleatum.  Ce  sont  de 
très-pelilès  Plantes  clalcos,  à  feuilles 
alternes,  linéaires  et  à  fleurs  vcrda- 
tres,  petites  et  de  peu  d'apparence. 

Auguste  de  Saint- Hilaire  (  Mém. 
Mus.  Hist.  nat. ,  4  ,  p.^  382  )  a  le  pre- 
mier bien  fait  connaître  l'organisa- 
tion de  l'ovaire  dans  le  genre  The- 
sium. Ayant  examiné  deux  espèces 
de  ce  genre  recueillies  au  Brésil ,  il. 
leur  a  trouvé  un  ov.ii'  C  luiiloculaire 

i5« 


I 


238 


THE 


oCfraut  un  réceptacle  central ,  inter- 
rompu par  la  fécondation  ,  du  soni- 
mel  duquel  pendent  trois  ovules  dont 
un  seul  est  lecondé.  La  même  orga- 
nisation se  retrouve  dans  les  espèces 
d'Europe.  (a.,  r.) 

THESPESIA.  BOT.  piiAN.  Corrëa  , 
sous  ce  nom  générique,  a  séparé  du 
genre  Hibiscus  une  espèce  l'ort  remar- 
quable, l'Hibiscus  popu/neus  de  Lin- 
né. Elle  est,  en  eflfel,  bien  distincte 
par  son  calice  tronqué  ,  accompagné 
d'un  auti'é  calice  extérieur  ou  in  vol  u- 
celle,  de  trois  folioles  caduques,  et 
par  sa  capsule  dont  les  cinq  loges  sont 
coupées  chacune  par  une  demi-cloi- 
son ,  s'avançant  de  l'extérieur  et  pré- 
sentant quatre  graines  insérées  vers 
la  base  de  son  angle  interne.  Outre 
l'espèce  primitive  qui  croît  dans  les 
Indes-Orientales  et  les  îles  de  la  mer 
du  Sud,  on  en  connaît  une  des  An- 
tilles dont  les  belles  fleurs  pourpres 
ont  quatre  ou  cinq  pouces  de  diamè- 
tre ;  c'est  le  Thespesia  graridiflora, 

D.  G.  (A.D.J.) 

THETHYON.  Moll.  (Aristote.) 
Syn.  d'Ascidie,  y.  ce  mot.  (b.) 

*  THETYS.  MAM.  Nom  donné  par 
le  docteur  Busseuil  à  une  petite  espèce 
du  genre  Kanguroo  ,  nouvellement 
rapportée  de  la  Nouvelle -Hollande 
par  ce  voyageur ,  et  dont  F.  Cuvier  a 
publié  la  figure  dans  son  Histoire  na- 
turelle des  Mammifères. 

(IS.  G.  ST. -H.) 

THETHYS.  Thethys.  moll.  Pour 
Téthys.  V.  ce  mot. 

THEUTIS.  POIS.  Genre  de  Poissons 
abdominaux  qiai  ne  diflfère  guère  des 
Chœtodons  et  que  Linné  n'en  avait 
peut-être  séparé  que  par  la  considé- 
ration des  nageoires  qui  placent  ces 
derniers  dans  les  Thoraciens.  Lacë- 
pède  l'a  depuis  détruit  en  réunissant 
les  deux  espèces  qui  le  constituaient 
à  quatre  Chœlodons  pour  en  former 
le  genre  Acanthure  adopté  pnr  Cu- 
vier. J^-  ACANTHUBE.  (B.) 

THEUTOS.  MOLi-.  (Aristote.)  F". 
Calmab. 

THEVETIA.  BOT.  than.  Le  gene 


THE 

établi  sous  ce  nom  par  quelques  au- 
teurs a  été  réuni  au  ('erbcra.  V.  co 
mol.  (c.N.) 

THIA.  CBUST.  V.  TniE. 

THIARE.  MOLL.  On  a  donne  !( 
nom  de  Thiare ,  en  y  ajoutant  un 
épithèle,  à  plusieurs  Coquilles  ;  ains 
les  marchands  nomment  : 

Thia-RE  BATARDE,  la  Voluta  pe 
tusa  de  Linné. 

Thiare  épiscopale  ,  la  Volui 
episcopalis  ,  L.  ,  qui  appartient  a 
genre  Mitre  de  Lamarck. 

Thi-are  pluviatile,  une  espèc 
du  genre  Mélanie. 

TniABE  PAPALE  ,  la  P'olu/a  papa 
lis ,  L. ,  qui  est  une  Mitre  pour  La 
marck.  (aud.) 

THIBAUDIA.  bot.  phan.  Genr 
de  la  famille  des  Ericinées  ,  trib 
des  Vacciniées ,  établi  par  Ruiz  e 
Pavon  et  adopté  par  Kunth  qui  1 
caractérise  ainsi  :  l'ovaire  est  adh 
rent;  le  limbe  du  calice  est  à  cin 
dents  ;  la  corolle  est  tubuleuse ,  ren 
flée  dans  sa  partie  inférieure,  ayan 
son  limbe  à  cinq  divisions  ;  les  éta^ 
raines,  au  nombre  de  dix,  sont  in- 
cluses et  leurs  anthères,  privées  d'ap 
pendices  à  leur  base  ,  se  prolongenti 
supérieurement  en  deux  petits  tubes 
le  style  est  dressé,  simple,  termin 
par  un  stigmate  presque  capitulé;  1 
fruit  est  une  baie  couronnée  par  1 
•calice  à  cinq  loges  polyspermes.  ~ 
genre  est  extrêmement  voisin 
f^accinium  dont  il  ne  diflfère  que  pa 
sa  longue  corolle  tubuleuse  ;  il 
compose  d'un  grand  nombre  d'esp' 
ces  originaires  de  l'Amérique  mer 
dionale.  Ce  sont  des  Arbustes  ou  d 
Arbrisseaux  à  feuilles  éparses  ,  rar 
ment  opposées  ,  très-entières ,  cori 
ces,  persistantes;  les  fleurs  sont 
solitaires  ou  disposées  en  grapj 
axillaires  ,  ordinairement  d'une  " 
teinte  rouge  ;  avant  leur  développ 
ment,  elles  sont  recouvertes  de  larg 
bractées  squammiformes  dont  la  ré 
uion  constitue  une  sorte  de  cône. 

(a.r.) 

THIE.  Thia.  CRUST.  Genre  de  l'c 
dre  des  Décapodes ,  famille  des  B 


THI 

hyures,  tribu  des  Arqués,  établi 
i.ir  Leaclî.  Le  test  ,  de  même  que 
elui  des  Atélécycles,  est,  relalive- 
lent  à  sa  longueur,  moins  large  que 
l'lui  des  Crabes  ,  plus  arrondi  ou 
Liborbiculaire  ,  et  comme  dans  les 
l'iniers  et  les  Pirimèles  ,  les  Ibsset- 
^  recevant  les  antennes  intermé- 
liaires  sont  plutôt  longitudinales  que 
ransversales.  Le  troisième  article  des 
•ds-mâchoires  extérieurs  est  rétréci 
s  sou  extrémité  supérieure ,  et  se 
Limine  en  manière  de  dent,  carac- 
ère  que  nous  offrent  encore  les  Até- 
^'C)  cles  ;  mais  les Thies se  distingueu  t 
0  ce.s  divers  genres  par  les  yeux  qui 
I  ont  très-petits  et  peu  saillans.  Le 
'  est  est  uni ,  et  l'espace  du  plastron  , 
ompris  entre  les  pâtes ,  est  très- 
troitet  de  la  même  largeur  partout. 
'Cs  Crustacés  semblent  se  rappro- 
lier  par  quelques  rapports  des  Co- 
istes  et  des  Leucosies.  L'espèce  sur 
'quelle  ce  genre  a  été  l'ormé  {T/iia 
/Va),  a  été,  figurée  par  l'auteur 
ur   la   planche  io3«   de  ses  Mé- 
mges  de  Zoologie.  Il  ignorait  sa  pa- 
ie,- mais  Milne  Edwards  nous  l'a  fait 
cnnaître ,  en  ayant  apporté  plusieurs 
I  idividus  qu'il  avait  trouvés  dans  le 
I  ible,surles  bords  de  la  Méditer- 
uiée,  près  de  Naples.  (i^at.) 

THIEBAUTIA.  bot.  phan.  Dans 
Il  deuxième  livraison  des  Annales  de 
Il  Société  Linnéenne  de  Paris  (  mai , 
SSa-i ,  p.  i52)  que  dirigeait  Thié- 
-aut  de  Berneaud ,  un  genre  d'Or- 
hàidées  a  été  établi  par  Colla  de  Tu- 
i  in ,  sous  le  nom  de  Thiebautia.  Il  a 
tour  type  le  Limodorum  purpureum  , 
ihamk.  ,  qu'il  ne  faut  pas  confondre 
vvec  la  Plante  de  ce  nom  décrite  dans 
ÎHorlus  Kewensis.  Celle  de  Lamarck 
iSt  une  Plante  américaine,  tandis  que 
u  Plante  des  auteurs  anglais  est  ori- 
iiinaire  des  Indes-Orientales.  L'étude 
ce  la  figure  du  Thiebautia  nervusa , 
i(|olla  ,  loc.  cit.  ,  nous  a  fourni  la  cer- 
ilude  presque  complète  que  cette 
'l'iante  n'est  autre  chose  que  le  Li- 
modorum altum  de  V Horius  Kewen- 
'  is,  figuré  dans  le  Botanical  Ma- 
<mzine  ,  lab.  930,  et  placée  par  les 


ÏHL  229 

auteurs  modernes  dans  le  genre  Ble- 

^i^-  (G..N.) 

THILACHIUM.  bot.  phan.  Lou- 
reiro  (Flor.  Cochinck. ,  éd.  WiUd.  , 
1  ,  p.  417)  a  fondé  sous  ce  nom  un 
genre  de  la  Polyandrie  Monogynie  , 
qui  a  été  placé  dans  la  famille  des 
Gapparidées,  et  ainsi  caractérisé  :  ca- 
lice en  forme  de  follicule,  acuminé 
au  sommet ,  fermé  ,  se  coupant  en 
travers  lors  de  la  maturité  de  la  fleur; 
corolle  nulle;  un  grand  nombre  d'é- 
tamines  (environ  soixante-dix  )  lon- 
gues ,  dressées  et  insérées  sur  le  to- 
rusj  baie  oblongue ,  à  dix  faces  ,  sti- 
pitée,  uniloculaire  et  polysperme.  Le 
Thilachium  africanum  ,  Loureiro , 
loc.  cit. ,  est  un  petit  Arbre  à  rameaux 
étalés  ,  à  feuilles  ovées  ,  alternes  ,  à 
fleurs  rassemblées  sur  des  pédon- 
cules terminaux.  Cet  Arbxe  croît  sur 
la  côte  orientale  et  australe  d'Afri- 
que. De  Jussieu  [Ann.  du  Muséum, 
vol.  12  ,  p.  71  )  a  réuni  à  ce  genre  le 
Cappaiis  panduriformis  de  Du  Petit- 
ïhouars,/et  une  autre  espèce  indi- 
quée sous  le  même  nom  par  Lamarck. 
Ces  deux  Plantes  sont  indigènes  de 
Maurice  et  Madagascar.  En  outre, 
De  Candolle  {Prodrom.  Syst.  veget. , 
1,  p.  254)  a  décrit  deux  nouvelles 
espèces  de  la  Nouvelle-Hollande  et 
des  Antilles.  (g..ts[.) 

THILICRANIA.  bot.  phan. 
Théophraste  a  désigné  sous  ce  nom 
une  Plante  que  C.  Bauhin  a  rappor-. 
tée  au  Cornouiller  sanguin,  (ato.) 

THIOUR.  OIS,  Le  docteur  Della- 
Cella  rapporte  que  c'est  le  nom  donné 
par  les  Bédouins  au  Falco  peregrinus 
qu'ils  dressent  pour  la  chasse  au  vol 
avec  beaucoup  de  soin.  Le  prix  d'un 
bon  ïhiour  est  souvent  le  même  que 
celui  du  meilleur  Chameau.  (b.) 

THIUM.  bot.  phan.  Mœnch  avait 
établi  sous  ce  nom  un  genre  qui  se 
composait  des  yisiragalus  hians  et 
sulcatus  ,  et  qui  n'a  pas  été  adopté. 

(G..N.") 

THLAQUATZIN.  mam.  Nom  gé- 
nérique des  Didel plies  dans  le  Mexi- 
que. (l8.0.ST.-n. 


25o  ÏUL 

THLASPI.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Crucifères,  type  de  la 
tribu  des  Thiaspidees,  cl  de  la  Té- 
Iradynamie  siliculeuse,  L.  ,  offrant 
les  caractères  suivans  :  calice  égal  à 
sa  base;  corolle  dont  les  pétales  sont 
égaux  et  entiers;  élamines  dont  les 
filets  sont  libres  et  dépourvus  de 
dents;  silicule  déprimée,  échancrée 
au  sommet,  surmontée  du  style  très- 
court,  persistant,  à  valves  navicu- 
laires  munies  sur  le  dos  d'une  mem- 
brane aliforme ,  à  cloison  ovale  ou 
oblongiie  ;  plusieurs  graines  non  bor- 
dées dans  chaque  loge;  cotylédons 
plans ,  un  peu  convexes  et  accom- 
bans.  Ces  caractères  ne  conviennent 
qu'à  une  partie  des  espèces  de  Thlaspi 
de  Linné  et  de  la  plupart  des  auteurs, 
lesquelles  sont  maintenant  placées 
dans  d'autres  genres  anciennement 
établis  ou  nouvellement  proposés  , 
tels  que  le  Capsella  et  V Hutchinsia. 
Le  genre  Thlaspi  difîère  esseulielle- 
ment  de  ces  deux  derniers  par  sa  si- 
licule à  valves  naviculaires  plus  ou 
moins  allées  sur  le  dos.  Il  se  compose 
d'environ  quinze  espèces,  formant 
cinq  sections  caractérisées  d'après  la 
forme  des  valves,  du  fruit,  le  nom- 
bre et  la  structure  des  graines  ,  et  qui 
ont  reçu  de  De  Candolle  les  noms  de 
Pachjphragma ,  Carpoceras ,  Nomis- 
mn ,  Neurofropis  et  Pteropleris.  Par- 
mi ces  Plantes  nous  nous  bornerons 
à  citer  le  Thlaspi  ari-'ense ,  L. ,  qui 
appartient  à  la  section  des  Nomisma  , 
et  qui  croît  abondamment  en  Europe 
parmi  les  moissons.  Les  Thlaspi  sont 
en  général  des  Herbes  annuelles  ,  ra- 
rement vivaces  ,  dressées,  rameuses  , 
toutes  glabres,  à   feuilles  entières 
ou  dentées  ,  les  radicales  pétiolées  , 
les  caulinaires  amplexicaules.  Leurs 
fleurs  sont  blanches  ,  formant  des 
grappes  terminales. 

Le  nom  de  Thlaspi,  et  par  corrup- 
tion celui  de  Teraspi  ou  Taraspic  , 
sont  fréquemment  usités  chez  les  jar- 
diniers ,  pour  désigner  certaines  es- 
pèces d'iheris  cultivées  pour  l'orne- 
ment des  parterres.  (g..n.) 

THLASPIDËB:S.  bot.  than.  Trol- 


ÏIIO 

sième  liibu  établie  par  De  Candoll 
parmi  les  Crucifères.  P^.  ce  mot.  (b. 

ÏHLASPIDIUM.  BOT.  PHAW 
Tournefort,  /Vdanson  et  Mœnch  on 
ainsi  nommé  le  Biscutella  ,  L.  —  D 
Candolle  s'en  est  servi  pour  désignçi 
une  des  secl-ions  qu'il  a  établies  dan 
ce  genre.  (g..n.) 

ÏHLASPIOÎDES.  BOT.  phan.  Nom 
employé  par  Barrère  pour  désigner 
le  Dodonœa  viscosa,  L.  (g..n.) 

THLIPSENCÉPHALE.  mam. 
Monstre. 

T  H  L I P  S  O  M  Y  Z  E.  Thlipsomysa. 
INS.  Genre  de  Diptères  établi  par 
Wiedemann  dans  le  premier  volume 
de  son  ouvrage  sur  les  Diptères  exo- 
tiques ,  qui  nous  paraît  avoir  dé 
grands  rapports  avec  ceux  de  Gcron 
et  de  Phthirie  de  Meigen  ,  tribu  des 
Bombyliers  ;  mais  dont  nous  n'avons 
pu  encore  bien  apprécier  les  diffé- 
rences caractéristiques,  faute  d'avoir 
eu  sous  les  yeux  l'espèce  {Bcmbylius 
compressus ,  Fab.)  sur  laquelle  il  a 
été  formé.  (lat.) 

THOA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  UrJticées  et  de  la  Monœcle 
Polyandrie ,  L. ,  établi  par  Aublet 
(Plaptes  de  la  Guiane,  vol.  2,  pag, 
874,  tab.  5.56)  et  ainsi  caractérisé: 
fleurs  monoïques  ,  dépourvues  de  pé- 
rigone ,  disposées  sur  un  épi  noyeux, 
articulé;  les  mâles  occupent  presque 
toute  la  longueur  de  l'épi;  les  femel- 
les ,  au  nombre  de  deux  ,  situées  à  1  • 
base.  Chaque  fleur  mâle  renferme  u:. 
grand  nombre  d'étamines,  situées  à 
chaque  nœud  de  l'épi,  ayant  les  filets 
libres  ,  courts  ,  filiformes  ,  terminées 
par  de  petites  anthères  globuleuses. 
Les  fleurs  femelles  se  compoF.ent  cha- 
cune d'un  ovaire  sessile ,  surmonté 
de  trois  où  quatre  stigmates.  Le  fruit 
est  une  capsule  ovale-oblongue  ,  mu- 
nie sous  son  écorce  de  poils  soyeux 
et  piquans  ,  à  une  seule  loge  ren- 
fermant une  seule  graine.  Le  Thoa 
ureris ,  Au'ol.  ,  loc.  cit.,  est  un  Ar- 
brisseau à  feuilles  oppbsécs  ,  entières, 
à  rame.iux  opposés  ,  dlchotomes  à 
leur  extrémité  ,  et  à  fleurs  en  épi.  Il 


THO 

roît  dans  les  forêts  de  la  Guiane. 
on  écorce  et  ses  branches  laissent 
'couler,  lorsqu'on  les  entame,  une 
queur  claire  et  visqueuse,  qui  se 
onvertit,  par  la  dessiccation  ,  en  une 
omrae  transparente.  Les  poils  que 
ou  trouve  sous  le  test  de  !a  capsule, 
causent  une  vive  démangeaison  à  la 
<?eau.  L'amande  de  la  graine  ,  bouil- 
ee  ou  grillée  ,  est  bonne  à  manger. 

(G..N.) 

THOEE.  T/ioa.  polyp.  Genre  de 
ordre  des  Sertulariées  ayant  pour 
aiactères  :  Polypier  pliyloïde,  ra- 
(  leuxj  tige  formée  de  tubes  nom- 
ireuï,  entrelacés;  cellules  presque 
tulles  ;  ovaires  irrégulièrement  ovoï- 
ees  ;  polypes  saillans.  Les  Polypiers 
i;u  genre  Thoée,  très-voisins  des  Tu- 
tulariées  ,  appartiennent  néanmoins 
uux  Sertulariées  par  la  présente  des 
Tvaires ,  la  forme  des  cellules  et  plu- 
ieeurs  autres  caractères.  Ils  ont  un 
'a'jcies  qui  leur  est  propre  ;  ils  res- 
eemblent  à  une"  racine  de  substance 
ODide  et  cornée  ,  cassante  dans  sa 
»artie  inférieure  ,.uu  peu  plus  flexi- 
11e  dans  la  supérieure  et  garnie  d'une 
rrande  quantité  de  fibres  droites  , 
oDurtes  et  roides;  la  substance  des 
ïhéonées  est  membrano-cornée,  leur 
QDuleur  fauve  plus  ou  moins  foncée, 
t'els  sont  les  caractères  que  donne 
*amouroux  au  genre  Thoée  qui  ne 
eînferme  que  deux  espèces,  T/i.  ha- 
Kcna  et  Sauignji.  (e.  D..ii.) 

*  THOM^A.  BOT.  PHAN.  C'est  le 
oom  d'un  des  nombreux  genres  que 
irinius  a  proposés  dans  la  famille 
ees  Graminées,  mais  qui  n'a  pas  en- 
ajre  été  généralement  adopté.  (g..n.) 

THOMASIA.  BOT.  PHAN.  Genre 
Jiabli  parGay  dans  son  Mémoire  sur 

tribu  des  Lasiopétalées  ,  et  faisant 
»artie  de  la  famille  des  Byttnéria- 
iées.  Ce  genre  se  compose  de  petits 
rrbustes  roides  ,  originaires  de  la 
oouvelle- Hollande.  Leurs  feuilles 
ont  alternes,  plus  ou  moins  lobées  ; 
iiurs  (leurs  sont  disposées  en  grappes 
>|>po3ée3  aux  feuilles;  chaque  fleur 
1 1  acconrpagnée  d'une  bractée  pcr- 
^ôtantc  et  à  trois  divisions;  le  calice 


est  pétaloïde,  campanulé,  persistant 
et  velu  ;  la  corolle  se  compo.se  de 
cinq  pétales  très-petits  en  forme  d'é- 
cailles  qui  manquent  quelquefois  ; 
les  filets  des  étamines,  au  nombre  de 
cinq  à  dix,  sont  monadelphes  par 
leur  base;  quand  il  y  eu  a  cinq,  tous 
sont  fertiles  et  antliérifères;  quiind  il 
y  en  a  dix,  cinq  alternes  sont  stériles  ; 
les  anthères  sont  à  deux  loges  et  s'ou- 
vrent par  une  fente  longitudinale; 
l'ovaire  est  simple  et  à  trois  loges:  le 
fruit  est  une  capsule  à  trois  loges  et 
à  trois  valves;  les  graines  sont  ellip- 
soïdes. L'auteur  de  ce  genre  l'a  com- 
posé des  Lasiopetalum  purpureum , 
Li.  triphyllum,  Ij.  sulaiiaceum ,  L. 
quercifolium ,  et  d'une  espèce  nou- 
velle qu'il  nomme  Thoniasia  foliosa. 

(A.R.) 

THOMISE.  Thomisus.  arachn. 
Genre  d'Arachnides  pulmonaires  de 
la  famille  des  Aranéides  ou  Pileuses  , 
section  des  Latérigrades ,  et  composé, 
avec  celui  de  Philodrome,  des  Arai- 
gnées-Crabes de  plusieurs  auteurs. 
Dans  l'uné  et  l'autre  les  mâchoires 
sont  inclinées  sur  la  languette  qui 
est  plus  haute  que  large  ,  et  les  yeux 
forment  par  leur  disposition  un  crois- 
sant ou  un  demi-cercle.  Mais  dans 
les  ïhomises,  les  latéraux  sont  situés 
sur  des  éminences  ,  tandis  que  les 
mêmes  des  Philodromes  sont  ses- 
siles.  Là,  d'ailleurs,  les  quatre  yeux 
postérieurs  sont  presque  de  niveau 
ou  sur  la  même  ligne  ;  les  Chélicères 
sont  plus  petites  et  cunéiformes,  et 
les  quatre  dernières  pales  sont  brus- 

auement  plus  courtes  que  les  précé- 
entes.  Les  mâles  diffèrent  souveat 
beaucoup  par  les  couleurs  de  leurs 
femelles  et  sont  beaucoup  plus  petits. 

Les  Philodromes  faisaient  d'abord 
partie  du  genre  Thomise.  Walcke- 
naer  les  en  a  détachés,  et  peut-être 
pourrait-on  simplifier  davantage  celte 
dernière  coupe  générique  ,  eu  en  for- 
mant une  nouvelle  avec  quelques  es- 
pèces exotiques,  telles  que  les  sui- 
vantes :  Lamarck,  Cancéride,  Plagu- 
sie  ,  Lcucosie  ,  Pinnothère  ,  Chasseur, 
etc.  ,  celles  cU  un  mot  qui,  à  noire 
article  Thomise  de  la  seconde  édition. 


23  a  TIIO 

du  nouveau  Diclionuaire  d'Histoiie 
naturelle,  composent  la  première  di- 
vision de  ce  genre.  Elles  paraissent 
même  se  rapprocher  beaucoup  plus 
des  Micrommates  (Sparasse,  Walck.j 
que  des  Thomises  proprement  dils. 
Parmi  les  espèces  exotiques,  qui, 
d'après  les  caractères  indiqués  ci- 
dessus,  appartiennent,  sans  aucun 
doute,  à  ce  genre  ,  nous  citei'ons  les 
trois  suivantes  :  leTiioMisE  arrondi, 
Jlranea  globosa  ,  Fabr.  ;  Walck.  , 
Faiiu.  Fr.  Aran.,  vi ,  4.  Long  d'en- 
viron trois  lignes,  noir,  avec  l'ab- 
domen globuleux,  rouge  ou  jaunâtre 
dans  son  pourtour.  —  Le  Thomise  a 
CRÊTE,  T/iumisus  cristalus,  Clerck, 
A/an.  Suec. ,  pl.  6,  tab.  6.  De  la 
grandeur  du  précédent ,  roussâlre  ou 
brun,  parsemé  de  poils.  Yeux  laté- 
raux portés  sur  un  tubercule  plus 
gros  que  les  autres  ;  une  raie  jaunâtre 
à  l'extrémité  antérieure  du  céphalo- 
thorax; deux  autres  de  la  même  cou- 
leur ,  formant  un  V  sur  son  dos. 
Abdomen  arrondi ,  avec  une  bande 

Jaunâtre,  dentée  latéralement,  au  mi- 
ieu  de  son  dos.  Pieds  épineux.  Celte 
espèce  se  lient  presque  toujours  à 
terre.  —  Le  Tuomise  citron,  Ara- 
nea  ciirea  ,  Degéer  ;  Schœff.  ,  Icon. 
Insect. ,  lab.  19,  fig.  i5.  D'un  jaune 
citron  ,  avec  l'abdomen  grand-,  dilaté 
postérieurement,  et  oflFiant  souvent 
en  dessus  deux  lignes  ou  deux  taches, 
soit  rouges ,  soit  couleur  de  souci. 
Elle  se  tient  sur  les  fleurs.  Consultez 
pour  d'autres  espèces  le  Tableau  des 
Aranéides  deWalckenaer ,  et  l'article 
Thomise  de  la  seconde  édition  du 
nouveau  Dictionnaire  d'Histoire  na- 
turelle. (LAT.) 

THOMSOINITE.  min.  (  Brookç.  ) 
Substance  blanche  ,  vitreuse  ,  trans- 
parente ou  au  moins  translucide  , 
d'une  dureté  médiocre  et  facile  à  cas- 
ser; s'oÉFrant  sous  la  forme  de  pris- 
mes plus  ou  moins  modifiés  par  des 
fficeltes  sur  les  bords  et  sur  les  an- 
i^les,  et  susceptibles  de  clivage  dans 
trois  directions  perpendiculaires  en- 
tre elles.  La  foime  primitive  de  ces 
cristaux  est,  suivant  Boudant,  un 


THO 

risme  droit  à  bases  cai  rées ,  et ,  selon 
rooke,  Haidinger  et  Phillips,  un 
prisme  droit,  rhomboïdal,  de  go"* 
4o';  le  clivage  parallèle  aux  pans  est 
d'une  grande  netteté;  la  cassure  est 
inégale;  son  éclat  est  vitreux  et  pass^e 
à  l'éclat  nacré.  LaThomsonite  est  fra- 
gile; sa  dureté  est  supérieure  à  cellé' 
de  la  Chaux  flualée  et  presque  égale 
à  celle  de  la  Chaux  [)hosphalée;  sa 
pesanteur  spécifique  est  de  2,37.  Elle 
seboursouffleau  chalumeau,  et  donne 
de  l'Eau  par  la  calcination;  par  un 
feu  pi  olongé,  elle  devient  opaque  et 
d'un  blanc  de  neige  sans  Se  fondre. 
Elle  estsoluble  en  gelée  dans  l'Acide 
nitiique.  Elle  a  été  analysée  par 
Thomson  et  par  Berzelius.  L'analyse 
de  ce  dernier  chimiste  a  donné  :  Si- 
lice ,  58, 3o  ;  Alumine  ,  3o,ao  ;  Chaux^ 
i5,54;  Soude,  4,53;  Oxide  de  Fer, 
o,4o;  Eau,  i3.  La  Thomsonite  se 
présente  ordinairement  en  cristaux 

firismatiques,  implantés  par  une  de 
eurs  extrémités  sur  leur  gangue. 
Souvent  ils  se  réunissent  en  rayon- 
nant autour  d'un  centre,  et  compo- 
sent ainsi  des  groupes  flabelliforra^ 
ou  des  masses  bacillaires  ,  à  structure 
radiée;  on  la  trouve  aussi  en  masses 
amorphes  passant  à  la  variété  précé-< 
dente.  On  n'a  encore  observé  la 
Thomsonite  que  dans  une  seule  lo- 
calité ,  à  Kilpatrick  en  Ecosse,  dans 
les  Roches  trappéennes  ;  elle  y  est  ac- 
compagnée de  Prehnite.      (g.  del.) 

THON.  Thynnus.  pois.  Cuvier  a 
proposé  sous  ce  nom  un  sous-genre 
pour  les  Poissons  acanthoptérygienk 
de  la  famille  des  Scombres  qui  se  dis- 
tinguent des  autres  espèces,  parce 
que  la  première  dorsale  se  prolonge 
jusqu'à  la  seconde  qu'elle  touche 
même  le  plus  .souvent.  Ce  sont  des 
Poissons  à  chair  dense,  compacte, 
très-estimée  lorsqu'elle  est  préparée, 
et  qui  donnent  lieu  à  de  grandes  pê- 
ches. Ils  ont  été  décrits  au  mot  ScoM- 
BRE,  T.  XV,  p.  377  de  ce  Diclioa- 
naire.  (lt.ss.) 

THONINA.  BOT.  F^iAN.  To- 

NINA. 

THONSCHIEFER.  min.  Ce  nom. 


THO 

illomand  qui  coiTespond  à  notre 
schiste  argileux  est  souvent  emplo^ré 
Kir  les  géologues  français  pour  dési- 
-Dcr  cette  roche.  (aud.) 

THORA.  BOT.  PHAN.  Les  anciens 
'  lonuaienl  ce  nom  à  une  espèce  véné- 
leuse  de  Renoncule  ,  à  laquelleLinné 
a  imposé  comme  spécifique.  fG..N.) 

THORACANTHE.  Thoracantha. 
iSNS.  Par  celte  dénomination  (Thorax 
i^pineux  ) ,  nous  avons  désigné  un 
ç^fenre  d'Hyménoptères  ,  delà  famille 
iiles  Pupivores  ,  tribu  des  Chalcidites, 
vvoisin  ,  par  la  plupart  de  ses  rap- 
pporis,  des  Chalcis;  mais  s'en  éloi- 
ggnant ,  ainsi  que  de  tous  les  autres 
"genres  de  cètte  division  ,  à  raison 
od'une  dilatation  prolongée  de  l'écus- 
sson,  et  qui,  comme  dans  les  Scutellai- 
rres  et  plusieurs  Cicadaires,  recouvre, 
ddu  moins  en  grande  partie  ,  les  ailes. 
ILes  Insectes  sur  lesquels  nous  avons 
eétabli  ce  genre  ont  été  recueillis  au 
fBrésil  par  le  célèbre  botaniste  Saint- 
fflilaire.  (lat.) 

THORA-PAERU.  bot.  phan. 
;(Rheede,  Malab.,  tab.  6,  pl.  i3).  Syn. 
dde  Cytisus  Cajan,  L.  V.  Cajan.  (b.) 

THORACIENS  ou  THORACI- 
(QUES.  POIS.  Troisième  ordre  de  la 
(classe  des  Poissons  de  Linné,  et  le 
iplus  nombreux  en  espèces.  Ses  ca- 
iractères  consistent  dans  un  squelette 
cosseux  et  dans  la  disposition  des  na- 
figeoires  ventrales  placées  sous  les  pec- 
tlorales.  Les  genres  renfermés  dans 
(cet  ordre  sont  :  Cepola,  Echeneis^  Co- 
iryphœna^  Gobius,  Cottiis,  Scorphœna, 
.Z eus ,  P/euronec/es ,  Chœiodon ,  Spa- 
irus  ,  Scarus  ,  Labrus  ,  Sciœna ,  Pe/ca, 
tGasterosteus  ,  Scomber  ^  Centrogasier, 
^Mullus  et  Trigla.  Tous,  à  l'exception 
'à'Echeneis  et  de  Pleuronectes  deve- 
mus  des  Malacoplérygiens  subbra- 
cchiens  ,  rentrent  dans  l'ordre  des 
.  Acanthoptérygiens  de  Cuvier  .  ( 
cces  mots.)     "  (b.) 

THORACIQUES  ou  STER- 
NNOXES.  INS.  Famille  de  Coléop- 
t«tères  ,  établie  par  IJuméril  ,  dans  sa 
^Zoologie  analytique  ,  se  composant 
Ides  genres  Ccbrion,  Alope,  Trosque, 


THO  a53 
ïaupin  ,  Bupreste  et  Trachys.  Elle 
embrasse  ceux  de  nos  Coléoptères 
serricornes  qui  forment  la  tribu  des 
Cfbrionitcs  ,  et  celles  (les  Bupresti- 
des  ot  des  Elatérides.  (lat.) 

THORACIQUES.  Thoi  •acici.  iNs. 
Division  que  nous  avions  formée 
dans  les  Coléoptères  pentamères  de 
la  famille  des  Carnassiers,  tribu  des 
Carabiques  ,  et  que  ,  dans  la  nouvelle 
édition  du  Règne  Animal  de  Cuvier, 
nous  avons  remplacée  par  trois  sec- 
lions  :  les  Qiiadrimanes  ,  les  Simpli- 
ciinanes  et  les  Palellimanes.  Ce  sont 
les  Harpaliens,  les  Féroniens,  et  les 
Patellimanes  de  Dejean.  (la.t.) 

THORAX.  zooL.  (c  Le  Thorax, 
dans  les  Animaux  articulés,  dit  Au- 
douin  ,  dans  vin  article  homonyme  de 
l'Encyclopédie  méthodique  (Jnsect-, 
X,  p.  637  }>  PSt  celte  partie  de  l'en- 
veloppe extérieure  ou  du  squelette  (  i  ) 
située  entre  la  lête  et  l'abdomen.  » 
Cette  définition  répondant  parfaite- 
ment à  celle  que  Linné  donne  du 
mot  Tronc  ,  nous  renverrons  à  ce 
dernier  article  et  au  mot  Insectes. 

(LAT.) 

THOREE.  Thorea.  bot.  cbypt. 
{Chaodinées.)  Genre  que  nous  avons 
établi  en  1808  dans  les  Annales  du 
Muséum  d  Histoire  naturelle  (T.  xu, 
p.  126,  pl.  18),  et  dont  les  cai-actères 
consistent  en  des  filamens  solides  , 
obscurément  articulés,  couverts  dans 
toute  leur  étendue  de  ramules  articu- 
lés par  sections  transverses,  terminés 
en  soie  ,  muqueux  et  disposés  en  un 
duvet  serré  d'une  grande  mucosité 
au  tact.  Les  Thorées  diffèrent  des 
Balrachospernics,  parce  que  les  arti- 
culations de  leurs  ramules  ordinai- 
rement simples  ne  sont  pas  ovoïdes, 
et  des  Cladoslèphes,  parce  que  les  ra- 
mules de  ceux-ci  beaucoup  plus  ri- 
gides et  non  sétifères  ne  couvrant 


(l)  Nous  pensons  que  lorsqu'il  s'agit  des  Ani- 
maux sans  vertèbres,  celte  expression  ne  dé- 
viait plus  cire  employe'e,  et  qu'à  l'e'gard  de  ceux 
qui  composent  la  classe  des  lusectcs  de  Linnc' , 
comme  dans  ce  cas,  l'on  pourrait  de'signor  l'en- 
semble de  leur  enveloppe  exte'rieure  ctsegnicn- 
taire  parla  dénomination  de  Squeletoidc. 


ii54  TlIO 

pas  tout  le  filament  principal  ,  ne 
sont  que  verlicillés.  En  retranchant 
(le  nos  anciennes  espèces  le  Thorea 
pluma  qui  doit  être  examiné  de  nou- 
veau ,  et  le  viridis  que  nous  avons 
reconnu  être  un  Oscillaire,  il  restait 
le  Thorea  rainosissima,  ornement  des 
eaux  de  la  Seine  devant  Paris  même, 
esf)ècc  découverte  à  Dax  par  ïhore 
qui  la  nomma  Cçnferva  hispida  ,  et 
le  T/turea  violacea ,  l'nn  des  Végé- 
taux les  plus  élégans  des  eaux  de 
l'île  de  Mascareigne  oii  nous  la  dé- 
couvrîmes en  1802.  INos  recherches 
cul  ajouté  à  ces  espèces  plusieurs  es- 
pèces nouvelles,  toutes  d'un  port  élé- 
gant. Thorea  Gratelupi,  ^i.,  dont  les 
ulamens  simples  et  fasciculés  sont 
revêtus  d'un  duvet  jaunâtre  ,  pâle. 
Graleloup  a  trouvé  le  premier  cette 
charmante  espèce  aux  environs  de 
Dax.  Thorea  vil/osa  ,  IN .  ;  Conferva 
vilLosa  ,  Roth.  Elle  habite  la  mer.  — 
Thorea  hepatica  ,  N.  ,  duvet  blanc; 
les  articulations  des  ramules  alterna- 
tivement opaques  et  translucides.  Se 
trouve  dans  les  eaux  froides  sulfu- 
reuses ,  particulièrement  à  Enghien  , 

Près  l'étang  de  Montmorency;  nous 
avons  revue  au  pays  de  Liège.  —  Le 
Conferva  vilLosa  d'Hudson  et  de  quel- 
ques auteurs  pourrait  bien  rentrer 
dans  ce  genre.  Il  en  est  de  même  de 
quelques  autres  Plantes  décrites  par 
divers  auteurs.  Telles  sont  le  Chorda 
tomentosa ,  Lyngb.  ,  Tent.  ,  p.  74, 
pl.  19,  A.  —  Le  Chorda  Jilum  ,  va- 
riété du  même  auteur,  tab.  18  ,  D  , 
qui  ne  peut  absolument  être  la  même 
chose  que  le  Filum.  - —  Le  Scytonema 
fœnicuLacea  qui  est  V Halimenia  fœ- 
/iicw/rtcend'Agardh,  et  le  Thorea Leh- 
/«a««<  de  la  Flore  Danoise,  tab.  i.'j94, 
f.  1.  Ce  sont  de  véritables  Thorées. 

THORYBETRON.  bot.  phan. 
(Pline.)  Même  chose  que  Uorypétron. 
ce  mol.  (B.) 

THOS  ou  THOUS.  mam.  Les  an- 
ciens désignaient  sous  ce  nom  un 
Mammifère  carnassier  que  l'on  croit 
avoir  été  le  Chacal.  (aud.) 

ÏHOÏTEA.  BOT.  than.  Rottboel 


THO 

{Nou.  Act.  Dan.f  a,  p.  55o,  tab.  a)  a 
décrit  sous  le  nom  de  Thotiea  gran- 
dijlora  ,  une  Plante  formant  un  genre 
nouveau  sur  lequel  les  reuseigne- 
mens  nous  manquent  poui'  pouvoir 
donner  des  indications  précises  sur 
ses  caractères  et  ses  afiBlnilés.  (G..N.J 

THOUAR.SIE.  BOT.  phan.  On  a 
voulu  ainsi  franciser  le  mot  Thuarea, 
nom  d'un  genre  de  Graminées  fondé 
par  Du  Petit-Thouars  dans  le  Sj/iop- 
675  de  Persoon.  t^cn.) 

THOUIINIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Sapindacées  cldeTOc- 
tandrie  Monogynie,  L.  ,  établi  par 
Poiteau  ,  et  qu'il  ne  faut  pas  confon- 
dre avec  un  autre  du  même  nom  public 
par  Thunberg. Voici  quels  sont  ses  ca- 
ractères :  calice  divisé  jusqu'à  la  base 
en  quatre  ou  cinq  segmens.  Pétales 
au  nombre  de  cinq  ,  hypogynes,  dé- 
pourvus d'appendices  sur  leur  face 
interne.  Disque  régulier,  occupant 
le  fond  du  calice,  terminé  par  un 
bord  crénelé  qui  s'étend  entre  les 
pétales  et  les  étaraiues.  Etamines  au 
nombre  de  dix,  ou  par  avortement 
de  huit ,  insérées  sur  le  disque  ;  filets 
libres;  anthères  mobiles,  bilocidai- 
res  ,  à  loges  s'ouvrant  longitudinale- 
menî  par  leur  face  interne.  Ovaire 
central,  divisé  en  trois  lobes  ,  trilocu- 
laire ,  à  loges  uniovulées.  Style  in- 
séré entre  les  lobes  de  l'ovaire,  trifide, 
à  lobes  portant  les  papilles  sligmali- 
ques  sur  leur  face  interne.  Ovules 
dressés.  Fruit  composé  de  trois  sama- 
res  accolées  par  leur  bord  interne  h 
un  axe  central  triangulaire,  et  con- 
tenant chacune  une  graine  dressée. 
Graines  dépourvues  d'arille;  tégu- 
ment membraneux;  embryon  cour- 
bé; radicule  courte,  appliquée  sur  le 
dos  d'un  des  cotylédons.  Les  IVioui- 
nia  sont  des  Arbres  ou  des  Arbris- 
seaux originaires  de  l'Amérique  tro- 
picale. Leurs  feuilles  sont  alternes, 
dépourvues    de  stipules  ,  pennées 
avec  impaire  ou  composées  de  trois 
folioles  articulées.  Les  fleurs  sont  po- 
lygames et  disposées  en  grappes  ou 
en  panicules.  Ce  genre  a'des  rapports 
avec  le  Schmidelia  dont  il  se  dislln- 


ÏHR 

;ue  pnr  ses  fleurs  régulières  et  par 
organisation  de  son  t'ruil.  Ainsi  que 
ians  ce  dernier  genre,  les  folioles 
latérales  des  espèces  de  Thouiiiia  à 
"cuilles  Irifoliolées  sont  quelquefois 
sujettes  à  avorter ,  et  c'est  un  cas  de 
\:q  genre  qui  a  fait  nommer  l'une 
i  Telles  Thouinia  simplicifolia. 

Hamilton  a  changé  récemment  le 
joom  de  Thouinia  en  celui  de  Thyana 
[qui  ne  nous  paraît  pas  devoir  être 

Wdopté.  (CAMB.) 

THOUS  ou  THOS.  mam.  Nom 
Henné  par  les  anciens  à  un  Carnas- 
>sier  qui  paraît  être  le  Chacal. 

^IS.  G.  ST. -II.) 

THRACIE.  Thracia.  conch.  Nous 
avions  depuis  long-temps  observé  une 
[Coquille  fort  rare  encore  dans  les 
ccolleclions.  Dans  celle  de  Brongniart, 
telle  portait  une  étiquette  de  Leach 
»avec  le  nom  de  Thracia  pubescens^ 
CCette  Coquille  n'est  autre  que  le  Mya 
ppubesce/is  de  Linné.  C'est  de  celte 
iraanière  que  nous  avons  su  que  celte 
i^elle  espèce  était  devenue  le  type 
dd'un  nouveau  genre  du  zoologiste 
aanglais.  Nous  nous   étions  depuis 
qquelque  temps  livré  à  des  recher- 
cches  assidues  sur  plusieurs  genres 
\ voisins  des  Corbules  et  des  Anatines 
cconfondus  surtout  avec  ces  dernières 
eet  avec  les  Myes  ,  lorsque  la  connais- 
ssance  delà  Thracie  nous  détermina  à 
lia  séparation  définitive  non-seule- 
rineut  de  ce  genre  ,  mais  encore  de 
^plusieurs  autres  ,  sur  un  caractère 
qqui  était  resté  inaperçu  jusqu'alors  , 
11  existence  d'une  dent  libre  et  cadu- 
tque  à  la  charnière.  La  forme  de  cette 
ipièce  osseuse  supplémentaire  ,  son 
umode  d'articulation  ou  de  jonction  , 
cet  les  accidens  qui  résultent  de  sa 
pprésence  sur  le  test  lui-môme  ,  ont 
eété  les  moyens  qui  nous  ont  utile- 
nraent  servi  pour  la  distinction  de 
cces  genres.  Nous  les  avons  réunis 
ddans  une  famille  que  nous  avons 
tinommée  Osléodcsmes  (/^.  ce  mot  au 
'"Suppl.;,  et  le  genre  Thracie  en  fait 
ipartie.  Nous  avons  pu  le  caractériser 
Id'une  manière  plus  complète  que  ne 
de  l'ait  Blainville  ,  parce  que  lorsque 


THR  9r,r. 

nous  lui  communiquâmes  le  Thraci'^ 
corbuloides  de  notre  collection  ,  nous 
ignorions  que  cette  Coquille  portât  à 
la  charnière  un  osselet;  maintenant 
que  nous  connaissons  une  troisième 
espèce  de  nos  côtes  ,  que  nous  l'avons 
avec  cette  pièce  essentielle,  nous  avons 
pu  conclure  par  analogie  pour  les  es- 
pèces oii  elle  manquait ,  ayant  pu 
étudier  les  impressions  qu'elle  laisse 
à  l'intérieur  sur  le  bord  cardinal; 
nos  inductions  ont  dû  prendre  une 
bien  grande  force  lorsque  nous  avons 
retrouvé  ces  impressions  sur  les  au- 
tres espèces. 

Nous  pensons  que  le  genre  Thracie 
peut  être  utilement  conservé  ,  puis- 
qu'il pourra  être  facilement  reconnu, 
à  l'aide  des  caractères  suivans  :  Ani- 
mal inconnu.  Coquille  ovale,  oblon- 
gue  ,    transverse  ,   subéquilatérale  , 
inéquivalve  ,  un  peu  bâillante  aux 
extrémités;  valve  droite  plus  pro- 
fonde et  plus  grande  que  la  gauche  ; 
charnière    présentant    sur  chaque 
valve  un  cuilleron  plus  ou  moins 
grand,  horizontal,  contenant  dans 
des  fossettes  un  ligament  interne  dont 
le  côté  postérieur  donne  attache  et 
retient  fortement  un  osselet  demi- 
cylindrique.  Impression  musculaire, 
antérieure  ,  allongée  ,  étroite  ,  réunie 
à  la  postérieure  ,  petite  et  arrondie 
par  une  impression  palléale  profon- 
uément  échancrée  postérieurement. 
Les  rapports  de  ce  genre  ,  comme  l'a 
dit  Blainville,  s'établissent  entre  les 
Corbules ,  les  Anatines  et  les  Myes  ; 
mais  ils  sont  plus  grands  avec  les 
Anatines  qu'avec  les  autres  genres  , 
puisque,  comme  on  le  verra  au  rnot 
Anatine  ,  au  Supplément,  les  Co- 
quilles de  ce  genre  sont  également 
pourvues  d'un  osselet  cardinal  ;  elles 
se  rapprochent  des  Corbules  par  l'i- 
négalilé  des  valves,  desLutraires  par 
la  forme  des  cuillerons,  et  des  Anati- 
nes par  l'un  et  l'autre  de  ces  carac- 
tères, mais  aussi  par  l'osselet. 

Thracie  pubescente  ,  Thracia  pu- 
bescens,  Leach,  Nob.  :  Blainv.,  Ma- 
lac,  p.  565.  Coquille  ovale,  large  de 
deux  pouces  et  demi  uu  moins  et  de 
In  moitié  moins  large  ,  arrondie  anté- 


9  36 


ÏHR 


rieurement ,  carrée  postëi  ieureineiil  ; 
elle  habite  les  mers  d'Europe  et  la 
Mëiiiterranée  sur  les  côtes  de  Sicile. 

TiiRACiii  CORBULOÏDE,  Thvacia  coi- 
buloUies,  Nob.,  Atl.is  de  ce  Diclionn.; 
ibid. ,  Bl;>inv.  ,  Malac,  pl.  76,  fig,  7. 
Plus  bombée  ,  plus  mince  que  la  pré- 
cédente, ses  cuillerous  sont  obliques 
et  fort  petits.  (d..h.3 

THRAN.  MAM.  et  poiss.  Nom  vul- 
gaire sous  lequel  on  désigne  généra- 
lement dans  les  contrées  du  nord  de 
l'Europe  l'huile  de  Poisson  et  de  Ba- 


1 


eine. 


THRASIA. 
la  famille  des 
Kunlh  {Nou. 
œqui/i.  ,  1  ,  p. 


Catjd.) 

BOT.  PHAN.  Genre  de 
Graminées  établi  par 
gen.  et  spec.  Plant. 
121  ,  tab.  39  )  qui  l'a 
ainsi  caractérisé  :  épillets  composés 
de  deux  fleurs,  l'une  hermaphrodite 
à  deux  étamines,  l'autre  mâle  à  trois 
étamines  ;  lépicène  à  deux  valves  ,  la 
supérieure  profondément  découpée 
en  deux  segraens  munis  d'une  arête 
au-dessous  du  sommet ,  l'inférieure 
entière  et  mutique.  La  fleur  herma- 
phrodite est  munie  d'une  glume  à 
deux  valves  mutiqiies;  la  fleur  mâle 
n'a  qu'une  valve  à  la  glume;  point 
d'ëcailles  hypogynes;  deux  styles  à 
stigmates  en  pinceau  ;  caryopse  re- 
couverte par  la  glume.  Le  Thrasia 
paspaloides  est  une  Graminée  ra- 
meuse, qui  a  le  port  du  Paspalum 
platycaule.  Les  épis  sont  unilaté- 
raux ,  non  articulés  ;  le  rachis  est 
membraneux,  caréné.  Cette  Plante 
proît  dans  les  lieux  chauds  et  pres- 
que inondés  de  l'île  Panumana  sur 
VOrénoque.  (g..n.) 

THRATTA.  poiss.  Un  des  anciens 
noms  de  l'Alose.  (b.) 

THRELKELDIA.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Chenopodées 
établi  par  R.  Brown  (P/odr.  Fl.  Nov- 
Holl. ,  p.  409)  qui  l'a  ainsi  caracté- 
risé :  périanthe  urcéolé  ,  muni,  sur 
son  bord  intérieur  tronqué  ,  de  trois 
écailles  membraneuses;  trois  étami- 
nes hypogynes,  opposées  aux  écail- 
les; utricule  renfermée  dans  le  pé- 
rianthe qui  devient  charnu  en  forme 


THR 

de  drupe  ou  de  baie;  graine  ovoïJe^ 
pourvue  d'albumen  et  d'un  embryon 
périsphérique  ,  inverse.  Le  T/trelÂel 
dia  diffusa  est  une  Plante  suflrutes 
cente  ,  étalée  ,  glabre  ,  à  feuilles  al 
ternes  ,  à  demi-cy  lindriques  ,  à  fleuri 
axillaires ,  solitaires,  sessiles  et  dé- 
pourvues de  bractées.  Elle  croît  dans 
a  partie  australe  de  la  Nouvelle-Hol- 
ande.  {g..n.) 


THRICHECOS. 

J^.  MoHSli. 


MAM.  (  Linné.  ) 


THRIDACINE  et  THRIDAX.  bot, 
PHAN.  Les  anciens  auteurs  grecs 
donnaient  ces  noms  aux  espèces  de 
Laitues  à  feuilles  épineuses  sur  leur 
côte  médiane  et  inférieure.  Linné  a 
donné  le  nom  de  Tridax  à  une  autre 
Plante  de  la  famille  des  Synanlhé- 
rées.      Tridax.  (g..n.) 

THRINAX.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Palmiers  et  de  l'Hexan- 
drie  Monogynie  ,  L. ,  offrant  les  ca- 
ractères suivans  :  fleurs  sessiles,  mu- 
nies de  bractées  ,  hermaphrodites. 
Spadice  engainant,  composé  de  plu- 
sieurs ^palhes  incomplètes  et  imbri- 
quées. Périanthe  unique  en  forme 
de  cupule  à  six  dents.  Six  étamines 
à  filets  filiformes  et  à  anthères  linéai- 
res. Ovaire  triloculaire?  surmonté 
d'un  style  un  peu  épais  ,  et  d'un  stig- 
mate unique ,  presqu'en  massue  , 
obliquement  iufundibuliforme.  Baie 
sèche  ,  contenant  un  noyau  osseux 
fragile,  et  une  seule  graine  pourvue 
d'un  albumen  solide,  égal,  et  d'un 
embryon  situé  presqu'à  la  base.  Ce 
genre,  établi  par  Linné  fils,  adopté  par 
Swarlz  et  par  les  botanistes  moder- 
nes ,  ne  renferme  qu'une  seule  espèce 
(  Thrinax  parviflora  ,  Sv?.  ,  Fl.  Ind.- 
Occid. ,  1 ,  p.  6 1 4  ;  Corypfia  palmacea, 
P.  Browne,  Jarn.  ,  p.  190}.  Ce  Pal- 
mier a  une  tige  des  plus  petites  et  des 
plus  grêles  ,  dépourvue  d'épines.  Ses 
frondes  sont  palmées,  flabelliformr 
terminales,  à  pétioles  engaînans  ,  li- 
breux  ,  réticulés.  Ses  fleurs  sont  pe- 
tites et  disposées  en  longues  grappes 
paniculées.  On  trouve  'ce  Palmier  aux 
Antilles ,  particulièrement  à  la  Ja- 


A 


!5 

Ht 


THR 

laïque  et  sur  le  continent  adjacent 
e  l'Ainérique  méridionale.  (c.Tf.) 

THRINCIE.  Thrincia.  bot.  piian. 
ieure  de  la  famille  desSynanthérées, 
:ibu  des  Chicoracées ,  et  de  la  Syn- 
énésie  égale,  L. ,  établi  par  Roth 
-Tû/a/.  Bot.  ,  1  ,  p.  98)  et  offrant  les 
i^ractères  essentiels  suivans  :  invo- 
licre  composé  de  folioles  inégales  , 
inbriquécs  ,  sur  deux  ou  trois  rangs  ; 
féccplacle  nu ,  alvéolé  ;  calathide 
omposée  de  demi-fleurons  nom- 
I  reux 


TlIR 


257 


I  ites 


,  en  languette  et  hcrmaphro- 
akènes  des  fleuri  centrales 


n^^ourvues  d'une  aigrette  portée  sur 
court  pédicelle  et  formée  de  poils 
llumeux  ,  inégaux  ;  l'aigrette  est 
rfès-courle  dans  les  fleurs  de  la  cir- 
Donférence.  Ce  genre  se  compose  de 
luelques  espèces  qui  étaient  autre- 
)Dis  placées  dans  les  genres  Leonto- 
don  ,  Hroseris  et   Hedypnois.  Le 

Virincia  hirla ,  Roth ,  /oc.  cil.  ;  Léon-- 
)odon  hirturn,  L. ,  est  une  Plante  as- 

3Z  commune  dans  les  lieux  stériles 
ee  l'Europe.  On  tiouve  encore  en 

l'rance  ,  surtout  dans  les  contrées 

néridionales ,  les  T.  hispida  et  tube- 

(G..N.) 

THRIOCEPHALUM.  bot.  phan. 
»a  Plante  décrite  par  Forster  [Gcn. , 
5)  sous  le  nom  de  Thriocephalurn 
amorale,  est  la  même  que  le  Killin- 
ia  monocephala  de  Rotlboel. 

ILLINGIE.  (G,.N.) 

THRIPOPHAGOS.  ois.  (  Charle- 
n  ).  Ancien  synonyme  grec  du 
rirapereau.  F',  ce  mot.  (dr..z.) 

THRIPS.  INS.  Genre  de  l'ordre 
îes  Hémiptères,  section  des  Homop- 
rres,  famille  des  Aphidiens,  ayant 
wur  caractères  :  antennes  fllifor- 
•63  ou  presque  sétacées ,  de  huit 
tticlcs;  rosira  gulaire;  prothorax 
and ,  analogue ,  pour  l'étendue ,  au 
arselet  des  Coléoptères  et  des  Or- 
ittoplères  ;  ailes  linéaires  ,  frangées, 
>ouchées  parallèlement  sur  le  corps; 
rrses  à  deux  articles ,  dont  le  der- 

iier  vésiculeux ,  sans  croclvets  ;  corps 
roil  et  allongé ,  avec  l'abdomen  1er- 
""""""" 


courber  comme  celui  des  Staphylins. 
La  composition  des  tarses  sufiirait 
seule  jusqu'ici  pour  distinguer  ces 
Insectes  des  autres  du  même  ordre. 
Mais  les  palpes  qui  accompagnent 
leur  rostre,  découverts  d'abord  ])ar 
Degéer,  et  vus  ensuite  par  nous  et 
par  Straus ,  forment  un  autre  carac- 
tère non  moins  tranché  ,  et  qui ,  avec 
d'autres    différences  d'organisation 
buccale ,  a  donné  lieu  à  ce  dernier 
savant  de  présumer  que  ce  genre  ap- 
p;iriient  à  l'ordre  des  Orthoptères. 
Mais  les  espèces  les  plus  grandes 
n'ayant  guère  au-delà  d'une  ligne  de 
longueur,  il  nous    paraît  difiicile 
d'obtenir  à  cet  égard  une  grande  cer- 
titude ou  de  se  garantir  des  illu- 
sions microscopiques,  surtout  lors- 
qu'on se  livre  à  ces  recherches  avec 
l'esprit  subjugué  par  quelque  idée 
systématique.  Les  ïhrips  vivent  sur 
les  fleurs,  les  plantes  et  sous  les 
écorces  des  arbres.  Une  espèce  {T, 
Junipenria)hahite  les  galles  et  les  bou- 
tons du  genévrier.  Suivant  Linné ,  le 
Thrips  Noiii,  T/ir/ps  phjsapus,  dé- 
forme aussi  ceux  du  Lotus  cornicu- 
latus,  et  fait  avorter  les  épis  du  sei- 
gle. Les  larves,  au  défaut  d'ailes  près, 
ressemblent  à  l'Insecte  parfait.  L'on 
soupçonne  même  que  la  femelle  du 
Thrips  de  l'Orme,  Thrips  Ulmi,  est 
aptère.  Le  Thrips  noir,  qui,  adulte, 
est  entièrement  noir,  se  présente  sous 
une  teinte  d'un  rouge  de  sang  dans 
son  premier  âge.  L'espèce  que  l'on  a 
nommée  Thrips  FAScié  ,  Thrips  fas- 
ciata,  a  les  ailes  blanches,  entrecou- 
pées de  bandes  noires.  Degéer  a  dé- 
crit et  figuré  en  détail  ces  espèces 
avec  son  exactitude  ordinaire,  (lat.) 

THRIPSIDES.  INS.  Tribu  de  la 
famille  des  Hyménélytres  (  celle  des 
Aphidiens  du  Règne  Animal  de  Cu- 
vier),  ordre  des  Hémiptères,  com- 
posé du  genre  Thrips.  V.  cet  article. 

CLAT.) 

THRISSE.  Thrissa.  pois.  Sous- 
genre  de  Clupes,  et  nom  scientifique 
du  Cailleu-Tassart.  r.  Clupe.  (b.) 

TIIRIXPERMUM.    bot.  phan. 
Loureiro  [Flor.  Cochinch. ,  2 ,  p.  634) 


a  58  THR 

a  ëlabli  sous  ce  nom  un  genre  de  la 
famille  des  Orchidées,  et  delà  Gj- 
nandrie  Monandrie  ,  L. ,  auquel  il  a 
imposé  les  caractères  suivaas  :  (leurs 
disposées  en  une  sorte  de  chaton  li- 
néaire, comprimé  ,  charnu,  couvert 
de  bractées  alternes  et  aicucs;  péri- 
gone  à  cinq  divisions  subulées,  linéai- 
res ,  longues  ,  presque  égales  ,  dres- 
sées; un  nectaire  iixé  au  réceptacle 
entre  les  deux  divisions  inférieures 
du  périgone  ,  divisé  en  deux  lèvres  , 
l'inférieure  tri  fi  de ,  à  segmens  laté- 
raux, obtus  ,  courts  ,  l'intermédiaire 
plus  long,  conique  et  ascendant;  la 
lèvre  extérieure  ovale ,  entière  et  sail- 
lante ;  une  étamine  dont  le  filet  est 
soudé  avec  le  pistil ,  à  anthère  bilo- 
culaire,  operculée;  ovaire  filiforme  , 
droit  ;  st^le  épais  portant  un  stigmate 
simple;  capsule  oblongue,  Irigone  , 
tri  valve  ,  uniloculaire  ,  renfermant 
ua  grand  nombre  de  graines  très-pe- 
tites en  forme  de  poils.  Le  Thiixper- 
mum  ceiUipeda  ,  Lour.  ,  loc.  cit. ,  est 
une  Plante  parasite  sur  les  Arbres 
des  forêts  de  la  Cochinchine,  (g..n.) 

T  H  R  O  S  Q  U  E.  Throscus  ,  Nob .  ; 
Trixagus  ,  Kugel.  iNS.  Genre  de  Co- 
léoptères pentamères  ,  de  la  famille 
des  Serricornes,  tribu  des  Elatérides, 
établi  sur  une  espèce  [Dermestoides) 
rangée  par  Linné  avec  les  Tauplns 
{T-^.  ce  mot),  et  par  Fabricius  avec 
les  Dermestes.  Il  se  dislingue  de 
tous  les  autres  de  la  même  tribu 
par  les  caractères  suivans  :  antennes 
terminées  en  une  massue  de  trois  ar- 
ticles ,  et  reçue  dans  une  cavité  des 
côtés  inférieurs  du  corselet;  pénul- 
tième article  des  tarses  bifide  ;  au- 
cune fissure  ou  échancrure  à  l'extré- 
milé  des  mandibules.  La  manière 
dont  se  terminent  les  antennes  a  dé- 
terminé Olivier  à  désigner  spécifi- 
quement ce  Coléoptère  sous  le  nom 
A\î  clavicornis  (Col.,  u,  genre  Tau- 
pin  ,  pl.  8  ,  fig.  85  ,  a  ,  b).  Il  est  Irès- 

Eeiit,  ovoïde,  d'un  brun  foncé,  pu- 
escent,  avec  des  stries  ponctuées  sur 
les  étuis.  Lorsqu'on  le  touche,  il 
contiacle  ses  antennes  et  ses  pieds. 
On  le  trouve  dans  les  bois  de  chêne, 


THR 

souvent  parmi  les  herbes.  Sa  larve  vit 
dans  l'iulérieur  de  cet  arbre.  F.  pour 
d'autres  détails,  Gylleuhal,  Insect. 
Suec,  1,  p,  i58  et  169.  (la.t.) 

THRYALLIS.  BOT.  PHAN.  Linné 
donna  ce  nom  à  un  genre  qui  resta 
long-temps  dans  l'obscurité  la  plus 
profonde  pour  la  plupart  des  bota- 
nistes. Il  l'avait  fondé  sur  une  Plante 
grossièrement  figurée  par  Marcgraaff 
dans  son  Histoire  naturelle  du  Bré- 
sil >  P;  79  >  f-  3  ,  mais  que  personne 
n'avait  vue  en  nature  ;  elle  n'existe 
même  pas  dans  l'herbier  de  Linné. 
Ce  genre  a  été  éclairci  récemment  par 
la  publication  de  trois  espèces  nou- 
velles dont  deux  ont  été  décrites  et 
figurées  par  Martius  {Nov.  Gen.  Pl. 
Bras.,  vol.  3^  p.  77,  fig.  200  et  aSi), 
et  l'autre  par  Lindley  {Bot.  Regist. , 
n.  1162  ).  Ces  descriptions  ne  laissent 
aucun  doute  sur  la  place  du  Tkryallu 
parmi  les  ordres  naturels.  Il  appar- 
tient sans  aucun  doute  à  la  famille 
des  Malpighiacées ,  section  des  Hip- 
tagées  de  De  CandoUe.  Voici  les  ca- 
ractères essentiels  que  Lindlev  {loc. 
cit.  )  lui  assigne  ;  calice  quinquéfide, 
inégal  ,  dépourvu  de  glandes;  cinq 
pétales  onguiculés;  dix  étamines; 
ovaire  triloculaire ,  surmonté  de  trois 
styles;  péricarpe  sec,  triquèlre,  tri- 
loculaire ,  divisible  erf  trois ,  con- 
tenant trois  graines ,  et  renfermé 
dans  le  calice.  Les  caractères  assignés 
par  Martius  diffèrent  peu  des  précé- 
dens  ;  néanmoins  comme  ils  sont  tra- 
cés d'après  deux  belles  Plantes  dont 
on  connaît  l'organisation  du  fruit, 
et  qui  ont  un  port  bien  différent  de 
celle  décrite  par  Lindley,  à  tel  point 
qu'on  les  croirait  de  genres  différens, 
nous  croyons  utile  de  mentionner  ici 
les  plus  essentiels  :  le  calice  est  à  cinq 
divisions  profondes  ;  la  corolle  à  cinq 
pétales  onguiculés,  étalés;  les  dix 
étamines  sont  monadelphes  à  la  base; 
il  y  a  trois  styles  connés  inférieure- 
ment  et  surmontés  de  trois  stigmates 
simples  ;  le  fruit  est  une  drupe  sèche, 
placée  dans  le  cilice  agrandi,  à  trois 
coques  presque  ligneuses  ,  triangu- 
laires et  mouospcrmes.  Les  espèces 


THU 

5  Thryatlis  sout  ^)eu  nombreuses. 
\\  plus  ancieniienienl  connue  est  le 
hijallis  brasiliensis  ,  L.,  figuré  par 
arcgraatl'.  Le  2'.  brachystachys  est 
Plant»  décrite  et  figurée  par  Lind- 
\y.  Enfin,  les  deux  Plantes  nou- 
îlles  que  Martius  a  l'ait  connaître 
.  ec  tous  les  détails  sufiisans,  ont 
k^u  les  noms  de  T.  longifolia  et  T. 
tifolia.  Ce  sont  des  Arbrisseaux  à 
ailles  ovales  ,  à  fleurs  en  panicules 
^rminales  ,    toutes  originaires  du 
fésil.  (G..N.) 

THRYAS.  BOT.  PHAN.  (Ruellius 
Mentzel.  )  S^n.  àlEpimediiim  ,  L. 

(G..X.) 

THRYOTHORE.  Thryot/iorus. 
«s.  Vieillot  a  fondé  sous  ce  nom  im 
i:nre  qui  renferme  de  petits  Oiseaux 
eès-voisins  des  Fauvettes  et  des  ïro- 
(odytes.  Ces  espèces  se  trouvent  à 

Gui.Tne,  au  Brésil  et  au  Paraguay. 

(A.UD.) 

THRYSANTHE.  bot.  phan.  Pour 
libyrsauihe.       ce  mot.  (g..n.) 

THRYSSES.  Thryssa.vois.  Cuvier 
ccréé  un  petit  sous-genre  de  Poissons 
tus  ce  nom  ,  destiné  à  séparer  quel- 
:jes  espèces  du  genre  Mystus  de  La- 
\  pède.  Ce  sout  des  Poissons  de  l'or- 
■  e  des  Malacoptérvgiens  abdomi- 
iiux  de  la  famille  des  Clupées,  et 
iii  sout  particularisés  par  des  os 
maxillaires  garnis  de  dents  uom- 
•  euses  ,  se  prolongeant  en  poin- 
S3  libres  au-delà  de  la  mâchoire  in- 
l  'ieure.  Les  Chipées  appartenant  au 
I  us-genie  Thryssa  sout  les  Clupea 
ysius ,  L.  ;  Clupea  setirostris ,  de 
ous:,onnet,  figuré  planche  lo  de 
I  n  premier  fascicule,  et  enfin  Clupea 
)ystax ,  de  Schneider,  pl.  85.  (less.) 

THUAREA.  r.oT.  PHAN.  Genre  de 
famille  des  Graminées  et  de  la 

rriandiie  Digynie  ,  L.  ,  établi  par 

m  Pelil-Thouars  (  in  Peisoon  Sy- 
'psis,  1  ,  p.  uo)  et  nommé  Micro- 
huarea  par  le  même  savant  dans  ses 
enres  nouveaux  de  Madagascar. 

>!i  adoptant  ce  genre,  Rob.  Browu 
Vof//-.  Tlor.  Nov.-Holl.  ,  197)  l'a 

1  nsi  caractérisé  :  glumes  hiflores  ,  à 


THU 

une  seule  valve,  disposées  en  épis 
sur  un  rachis  dilaté,  les  inférieures 
androgynes,  les  autres  mâles.  Périan- 
the  extérieur  hermaphrodite,  l'inté- 
rieur maie  avec  une  valve  extérieure 
eu  forme  de  glume;  deux  écailles  hy- 
pogynes  ;  trois  étamines  ;  deux  styles; 
stigmates  plumeux;  caryopse  renfer- 
mée dans  le  périanthe  et  couverte 
par  le  rachis  qui  s'est  endurci  et  en- 
roulé Le  Thuarea  sarmentosa ,  Du 
Petil-Thouars,  primitive  espèce  du 
genre,  est  une  Graminée  rampante, 
à  feuilles  digitées  ,  à  feuilles  distiques 
et  à  fleurs  en  épis  qui  se  cachent  dans 
le  sol  à  peu  près  comme  àan?,V Ara- 
chis  hypogœa.  Cette  Plante  croît  dans 
les  localités  sablonneuses  à  Madagas- 
car. R.  Brown  a  réuni  à  ce  genre 
V Ischœmum  involulum  de  Forster,  et 
il  a  décrit  deux  nouvelles  espèces  de 
la  Nouvelle-Hollande,  sous  les  noms 
de  Thuarea  latifolia  et  T.  média. 

(G..N.) 

TFiUlA.  MIN.  MOLL.  P'^.  Thuya. 

THULlïE.MiN.  Substance  lami- 
naire d'un  rouge  de  rose,  à  cassure 
vitreuse  ,  d'une  dureté  inférieure  à 
celle  du  Quartz  ,  et  se  clivant,  selon 
Brdoke,  dans  deux  directions  difle- 
rentes,  parallèlement  aux  pans  d'un 
prisme  quadrangulaire  de  92°  3o'  et 
87"  3o.  Elle  est  encoi'e  peu  connue; 
on  ignore  quelle  est  sa  composition  , 
et  ses  caractères  extérieurs  ne  suffi- 
sent pas  pour  la  distinguer  du  Silicate 
de  Manganèse,  analysé  et  décrit  par 
Henri  Rose.  Elle  se  trouve  à  Sulilaud 
en  Tellemark,  dans  la  partie  méri- 
dionale de  la  Norvège  ,  où  elle  est  ac- 
compagnée de  Quartz  ,  de  Chaux 
fluatée  et  d'idocrase  cuprifère. 

(g.  DEL.) 

THUMERSTEIN  et  THUMITE. 

MIN.  P^.  AX-IMITE, 

THDNBERGIA.  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Acanthacées  et  de 
la  Didynamie  Angiospermie  ,  L. , 
offrant  les  caractères  essentiels  sui- 
vans  :  calice  double  ;  l'extérieur  à 
deux  folioles  ovales-oblongues ,  ai- 
guës ;  l'intérieur  tubuleux  ,  très- 
couit,  ordinairement  ù  douze  dents 


THC 


étroites;    corolle  inlundibulit'orme 
dont  le  tube  s'élaif^it  insensiblement , 
le  limbe  à  cinq  divisions  ovales  et 
étalées  ;  quatre  éta mines  didyn;lmes  ; 
capsule  globuleuse  ,  courbée  en  bec 
d'oiseau,  à  deux  loges  qui  s'ouvrent 
longiludinalcmeut.  Le  genre  T/iun- 
hergia  ne  renfermait  primitivement 
que  le   Thunbergia  capensis  ,  qui  , 
comme  son  nom  l'indique,  croît  au 
cap  de  Bonne-Espérance.  C'est  un 
Arbrisseau  à  tiges  diffuses,  quadran- 
gulaires  ,  garnies  de  feuilles  ovales, 
ciliées  et  velues.  Les  fleurs  ont  une 
couleur  Jaune.  On  a  décrit  depuis 
six  ou  sept  nouvelles  espèces  qui  ont 
l'Inde  pour  patrie,  et  parmi  lesquel- 
les nous  citerons  le  Thunbergia  fra- 
grans ,  Roxburgh  (Cororn.  ,  i  ,  p-  47, 
tab.  67)  que  l'on  cultive  aujourd'hui 
dans  les  serres  des  jardins  d'Europe, 
et  qui  est  fort  remarquable  par  son 
port  semblable  à  celui  du  Liseron 
des  baies ,  et  par  ses  fleurs  de  cou- 
leur chamois,  et  d'une  odeur  fort 
agréable. 

Un  autre  genre  Thunbergia  avait 
été  proposé  dans  les  Actes  de  Stock- 
holm pour  1773;  mais  il  a  été  réuni 
au  Gardénia.  (g..n.) 

THDR.  MAM.  F'.  Boeuf. 

THURARIA.  BOT.  PHAN.  Molina  , 
dans  son  Histoire  naturelle  du  Chili, 
a  décrit  sous  ce  nom  un  genre  que 
Jussleu  réunit  au  Codon.  V.  ce  mot. 

(G..N.) 

THURL  BOT.  PHAN.  Thuria. 
(  Rumph. ,  Amb.  T.  i,  pl.  76  ).  S_yn. 
A'jEschynomene  grandiflora  à  Am- 
boine.  (b) 

THUYA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Conifères  ,  tribu  des  Gu- 
presslnées  ,  caractérisé  de  la  manière 
suivante  :  fleurs  monoïques  sur  des 
rameaux  différens;  les  mâles  forment 
de  petits  chatons  ovoïdes,  presque 
globuleux  ,  composés  de  petites  écail- 
les pekées  portant  les  anthères  à  leur 
face  inférieure  ;  les  chatons  femelles 
sont  petits  et  déprimés  ,  composés 
d'écaillés  imbriquées  à  la  base  des- 
quelles sont  deux  fleurs  dressées  ;  le 


THY 

fruit  est  un  petit  cône  globuleux  o 
ovoïile  dont  les  écailles  ont  leur  sora 
met  renflé  et  recourbé;  le  péricarpi 
est  osseux  ,  et  quelquefois  se  prolongi 
sous  la  forme  de  deux  petites  allei 
latérales.  Les  espèces  de  Thuya  son 
des  Arbres  de  hauteur  médiocre ,  qu 
croissent  dans  l'Asie  ou  l'Araériqu 
septentrionale.  Deux  espèces  surtou 
sont  cultivées  dans  les  jardins,  sa 
voir  :  le  Thuya  orientalis ,  qui  est  \ 
plus  commune  et  originaire  de  1 
Chine,  et  le  Thuya  occidentalis  di 
l'Amérique  du  Nord.  Les  Thuyas 
avons-nous  dit  dans  le  Traité  des 
Conifères  ,  pag.  iSg  ,  se  distingueni 
par  un  port  qui  leur  est  propre 
Leurs  feuilles  sont  toujours  peti- 
tes ,  sous  la  forme  d'écaillés  imbri- 
quées; les  ramifications  de  la  tige 
qui  sont  fort  nombreuses,  sont  corU' 
primées  et  presque  planes ,  de  ma- 
nière à  représenter  ch  quelque  sort« 
de  grandes  feuilles  composées  analo- 
gues à  celles  de  quelques  Ombelli- 
fères;  leurs  chatons  femelles  sont  for- 
més d'écaillés  peu  nombreuses  ,  à  la 
base  de  chacune  desquelles  on  trouve 
deux  fleurs  dressées.  On  a  séparé  de 
ce  genre  le  Thuya  articulata  de  Des 
fontaines  qui  forme  le  type  du  genre 
Callitris.  (a.  r.) 


THYANA.  BOT.  PHAN.(Hamilton 
F'.  Thotjinia. 

THYASSIRE.  Thyassira.  moll.G 
genre  est  dû  à  Leach  ,  et  il  paraît  êtn 
un  double  emploi  du  genre  Amphi 
(lesme  de  Lamarck.  11  n'a  point  él 
adopté.  P'.  Amphidesme.  (d..h.) 

*  THYLACINE.  Thylacinus.  m.vmJ 
Sous-genre  de  Marsupiaux,  établi  rén 
cemnieut  par  Temminck  (Mon.  dcsi 
Mamm.  T.  i,  p.  60  )  et  dont  le  lypel 
est  le  Didelphis  cynocepkala  de  Har-| 
ris  ,  que  tous  les  auteurs  modernai 
plaçaient  dans  le  genre  D<isyure  dèj 
Geofl"roy  Saint-Hllaire.  Le  Thyladnej 
diffère  en  effet  des  Das^ures  en 
qu'il  a  sept  molaires  de  chaque  ci 
et  à  chaque  mâchoire,  savoir  :  deuxi 
fausses  jnolaires  et  fcinq  vraies.  L 
genre  Phascoga/e ,  que  'rcmminck 


THY 

Jgalen>enl  formé  aux  dépens  des  Da- 
. .y lires  ,  a ,  comme  le  Thylacine,  sept 
i  nolaires  de  chaque  côté  et  à  chaque 
;  uâchoire  ;  mais  on  distingue  parmi 
illes  trois  fausses  molaires  e!  seule- 
!  lient  quatre  vraies.  Ce  soiss-genre 
.  rès-remarquable,  et  que  caractéri- 
ceat  en  outre  quelques  différences 
[l'une  moindre  importance,  ne  i  en- 
i  enne  encore  qu'une  seule  espèce  que 
remininck  appelle  Thylacinus  Har- 
■isii,  et  dont  la  description  a  déjà  été 
lionuée  dans  ce  Dictionnaire  sous  le 
laoni  de  Dasyurus  cjnocephalus.  F'. 

))aSYURE.  (IS.  G.  ST. -H.) 

THY  LACIS.  MAM.  Nom  proposé 
uar  Illigcr  pour  le  genre  Perameles  , 
I  l  qui  n'a  point  été  adopte. 

(is.  G.  ST.-H.) 
THYLACITE.    Thy  tacites.  iNS. 
irenre  de  l'ordre  des  Coléoptères,  fa- 
i.nille  des  Rhynchophores  ,  tribu  des 
]]hnransons  ,  division  des  Bréviros- 
ires,  établi  par  Gennar.  Il  forme, 
wec  ceux  A' Herpislicus  et  de  Bra- 
i./iyderes  un  petit  groupe  composé 
.'espèces  aptères,  ayant  les  sillons 
intpunaires   courbes;   le  niuseau- 
I  rompe  court,    déprimé,  presque 
arré ,  de  la  largeur  de  la  base  de  la 
ète  ou  guère  plus  étroit;  le  corselet 
ilus  long  que  large,  tionqué  ou 
;  roit  aux  deux  bouts  ,  plus  ou  moins 
lihléet  arrondi  vers  le  milieu  des 
l'ôlés  ;  les  yeux  ronds  et  saillans  ; 
1  abdomen  presque  orbiculaire  dans 
'  ;s  uns  ,  ovoïde  ou  ovalaire  et  ti'on- 
ué  à  sa  base  dans  les  autres;  et  les 
j  lisses  simples  dans  tous.  Les  Thy- 
citeset  les  Herpistiques  s'éloignent 
tes  Brachydères  {Naupactus,  Uej.) 
^ar  leurs  antennes  de  la  longueur  au 
lus  du  corselet ,  et  dont  le  premier 
.•licle  ne  dépasse  guère  ou  de  très- 
au  les  yeux.  Les  Thylaciles  ont  des 
limites  presque  droites  ,  sans  cro- 
loet  bien  apparent  au  bout ,  les  arti- 
'  es  intermédiaires  des  antennes  très- 
Dints,  presque  lenticulaires,  et  le 
»rselel  ordinairement  presque  or- 
nculaire  ,  ce  qui  dislingue  ces  In- 
rîctps  des  Herpistiques.  Scbcenherr 
'  réunit  le  genre  Puly<fii/s  de  Dejean. 

TOMJE  XVI. 


THY  241 

Ici  cependant ,  les  second  et  lioisiè- 
me  articles  des  antennes  sont  pres- 
que de  la  même  longueur,  tandis  que 
chez  les  Thylacites  proprement  dites, 
celui-ci  est  évidemment  plus  court 
que  l'autre.  Le  naturaliste  suédois 
précité  partage  les  Thylaciles  en  plu- 
sieurs sous-genrcs  doiit  nous  ne 
pouvons  exposer  les  caractères.  Quel- 
ques espèces  ont  le  corps  proportion- 
nellement plus  allongé.  Telles  sont 
les  Curculiv  Robiniœ  d'Herbst ,  les 
C.  fritillum  et  pilosus  de  Fabricius  , 
Sch.  Les  Charansons  geminatus  , 
curyli  ,  liinbatus  ,  inuricatus  ,  onisciis 
du  même  auteur  ou  d'Olivier,  for- 
mant une  autre  division  distinguée 
par  le  corps  plus  court,  l'abdomen 
plus  large,  presque  orbiculaire,  etc. 
Il  en  est,  parmi  ces  espèces,  dont  le 
museau-trompe  offi'e  une  ligne  im- 
primée,  transverse.  (liAT.) 

THYLACITIS.  bot.  phan.  Re- 
neaume  avait  anciennement  décrit  et 
figuré  sous  ce  nom  le  Genliana  acau- 
lis,  L.  ^  (G..N.) 

THYLACIUM.  bot.  phan.(  Spren- 
gel.  )  Pour  Thilachium  de  Loureiro. 
ce  mot.  (G..N.) 

TKYM.  Thymus,  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Labiées,  composé 
d'un  grand  nombre  d'espèces  qui  tou- 
tes sont  de  petits  sous-Arbrisseaux  ou 
des  Plantes  herbacées  ,  plus  ou  moins 
odorantes;  leur  tige  est  rameuse, 
quadrangulaire  ;  leurs  fleurs  et  leurs 
feuilles  sont  petites.  Les  caractères  de 
ce  genre  consistent  en  un  calice  tubu- 
leux  ,  strié  ,  à  cinq  dents;  trots  supé- 
rieures et  deux  inférieures  ,  formant 
ainsi  deux  lèvres;  l'entrée  du  calice  est 
garnie  intérieurement  d'une  rangée 
circulaire  de  poils  blancs,  qui  la  bou- 
chent complètement  après  la  chute 
de  la  corolle;  celle-ci  est  courte,  à 
deux  lèvres  ,  la  supérieure  légèrement 
échancrée  ,  l'inférieure  à  trois  lobes 
presque  égaux  .  celui  du  milieu  un 
peu  plus  giand  et  Icgèremenl  émar- 
giné  à  son  sommet.  Le  genre  Thym 
est  voisin  du  genre  Méli.sse  dont  il 
diffère  surtout  par  les  poils  i\\x\  gar- 

16 


■2't2  THY 

nissciil  rinicilcuf  du  calice.  l'Iu- 
sinius  (!S|>ècc'S  sont  passées  succcssi- 
veinenl  de  l'un  de  ces  geiiies  dans 
l'aulre.  Ou  a  retire  du  genre  Tii^in 
ivs  espèces  qui  ont  les  fleurs  accom- 
pagnées de  larges  hraclée.s  reunies  en 
pclits  épis  terminaux  et  aggloméi  écs  , 
pour  en  former  le  genre  Origan. 

Les  espèces  de  ce  t;enre  les  plus  re- 
marquables sont  le  Th^ni  oïdinaire, 
Thymus  vulgaris ,  L.  ,  Rich. ,  Bot. 
mcd.,  1  ,  p.  265,  qui  est  un  petit 
sous  -  Arbrisseau  liès-rameux,  to- 
menfeux,  pulvérulent  et  blancbâtre  , 
originaire  des  contrées  méridionales 
de  la  France,  et  qu'on  cultive  dans 
tous  les  jardins  comme  Plante  aro- 
matique ,  employée  comme  condi- 
ment dans  nos  pi  é[)arations  culinai- 
res. Le  Serppllet,  Thymus  Sei'py II um, 
L.  ,  Rich.  ,  loc.  cit.,  1,  pag.  264, 
si  commun  sur  les  pelouses  de  nos 
bois  oii  il  s'étale  et  forme  des  tourtes 
colorées  et  odorantes.  Il  y  en  a  une 
variété  à  odeur  de  citron.  Ses  qualités 
et  SCS  usages  sont  les  mêmes  que  ceux 
du  Thym  ordinaire.  (a.k.) 

THYMALE.  Thymalus.  iNS.  Quel- 
ques Coléoptères  rangés  par  Linné 
dans  son  genre  Silp/ia  ont  paru  à 
Fabricius  devoir  en  former  un  au.tie, 
et  qu'il  a  appelé  Pelds.  Mais  cette 
dénomination  ayant  été  déjà  em- 
ployée par  GeofîVoy  pour  désigner  le 
genre  précédent,  nous  l'avons  rem- 
placée par  celle  de  Thymale.  Ces  Co- 
léopti  res  ,  dont  on  ne  connaît  encore 
qu'un  petit  nombre  d'espèces ,  ont  de 
grands  rapports  avec  les  INitidules 
(/^.  ce  mot).  Leurs  antennes  se  ter- 
minent en  une  massue  de  trois  arti- 
cles ;  la  bouche  est  découverte  en 
dessus;  les  palpes  sont  plus  gros  à 
leur  extrémité;  le  premier  article 
des  tarses  est  court,  et  les  trois  sui- 
vans  sont  allongés  ,  entiers  ,  égaux  et 
simplement  velus  en  dessous;  le  corps 
est  tantôt  plus  ou  moins  ovalaire  et 
déprimé,  tantôt  presque  hémisphé- 
rique. On  les  trouve  sous  les  écorces 
des  arbres  ,  dans  les  champignons  qui 
croissent  sur  eux,  }ii  bois  pourr  , 
etc.  La  seule  espèce  qu'à  uolre  con- 


TliY 

naissance  l'on  ail  encore  ilécouvcrii j 
en  France,  est  le  Tuymaj-iï  hoium  i 
Pelth  limbata,  Fabr.  File  est  pics<] 
hémisphérique,  d'un  biun  ayant  m 
reflet  l)ronzé,  pubescente,  et  bordc<| 
de  rouge.  Les  autres  habitent  le-| 
contrées  du  Nord  et  l'Allemagne  ' 
Olivier  a  placé  celles  qu'il  a  décrite: 
{iunata  )  ferruginea  ,  ubluiiga)  dan 
le  génie  Silpha ;  mais  ces  Coléoptère 
en  sont  distingués  par  leurs  rrtandi 
bules  bifides  ou  échancrées  à  leu 
extrémité,  par  leurs  tarses,  (lat.) 

THYiMALLE.  eois.  V.  Corégom 
et  Saumon.  .  | 

ÏHYMBRA.  BOT.  PHAN.  Genre  d« 
la  famille  des  Labiées  et  de  la  Didy- 
namie  Gy mnospermie  ,  L.  ,  ollranl 
les  caractères  suivans  :  calice  presque 
cylindrique,  comprimé  latéralement, 
muni  en  dehors  d'une  rangée  da 
jioils  sur  ses  deux  bords  ,  nu  en  de- 
dans ,  divisé  en  deux  lèvres  dont  la 
supérieure  est  plus  large,  trifide , 
l'inférieure  plus  étroite,  bifide;  co- 
rolle ayant  le  tube  presque  cylindri 
que,  le  limbe  à  deux  lèvres,  la  su 
périeure  plane,  droite,  échancrée^ 
l'inférieure  à  trois  découpures  pre" 
que  égalesj  quatre  étamines  didyna 
mes;  ovaire  quadriiobé,  portant  ' 
son  milieu  un  style  bifide;  qualr 
akènes  placés  dans  le  fond  du  calice 
Ce  genre  a  beaucoup  de  rapport  ave 
le  Satureia  dont  les  espèces  out  1 
parties  de  la  tleur  plu.s  régulières 
les  bords  externes  du  calice  non  mu 
nis  d'une  rangée  de  poils.  On  le  di 
tingue  plus  facilement  du  Thymus 
par  l'absence  des  poils  qui  se  trouve!* 
à  l'intérieur  du  calice  dans  ce  de^ 
nier  genre.  Les  espèces  de  Thymh 
sont  indigènes  de  la  légion  médite" 
ranéenne,  'principalement  delà  c6t 
d'Afrique.  Ou  n'en  connaît  que  troi 
ou  quatre  ,  parmi  lesquelles  nou 
mentionnerons  seulement  ,  coram 
type  du  genre  ,  le  Thymbia  spicata 
L. ,  qui  croît  dans  les  pays  inéridio 
naux  et  orientaux  de  l'Europe.  Ces 
une  Plante  à  tiges  ligneuses,  hautes 
d'environ  un  pied,  rapiciiscs,  garnies 
de  feuilles  linéaires  cl  ciliées. 


THY 

leurs  sont  disposées  à  l'exlrëinité  des 
,  aineaux  en  vertlcilles  Irès-rappro- 
:hcs  qui  forment  un  épi  terminal. 
;:etle  Plante  est  très-odorante.  (G..N.) 

TFIYMEL^A..  eot.  phan.  Les  an- 
!<iens  botanistes  employaient  celte  dé- 
loniinalion  pour  désigner  des  Plan- 
es qui  n'avaient  entre  olles  que  des 
i^pports  extérieurs,  telles  qu'un 
'.llobi/laria  ,  un  Tournefurtia  ,  un  Se- 
jago ,  etc.  Ils  l'appliquaient  aussi  à 
kies  espèces  que  Tourneibrt  érigea 
lim  un  geïire  particulier  ,  qui  a  été 
partagé  par  Linné  en  deux  sous  les 
kionis  de  Daphne  et  Passeriua.  V. 
ees  mots.  (G..N.) 

.  /IHYMÉLÉES.   Thymeleœ.  bot. 
BHAN.  Famille  de  Plantes  Dicotylé- 
dones Apétales  et  Périg^nes  ,  coinpo- 
té&  de  Végétaux  ayant  entre  eux  une 
rraude  ressemblance  extérieure  et 
Kieaucoup  d'analogie  dans  l'organi- 
aalion  de  leurs  diverses  parties.  Ce 
l'Ont  eu  général  des  Arbustes  élégans, 
irès- rarement  des  Plantes  herbacées 
;  ui  portent  des  feuilles  alternes  ou 
ipposées,  dépourvues  de  stipules  et 
tnlières.  Leurs  fleurs,  d'un  aspect 
.1,'réable  ,  sont  solitaires  ou  agglomé- 
rées, tantôt  à  l'aisselle  des  feuilles, 
intôl  au  sommet  des  rameaux.  Ces 
curs  se  composent  d'un  périanlhe 
i  in|)le,  coloré  et  pétaloïde,  le  plus 
)iiveut  long  et  lubuleux  ,  assez  fré- 
ueininent  velu  extérieurement,  à 
uatre  ou  cinq  divisions  imbriquées 
1  téralement  avant  l'épanouissement 
ee  l;i  fleur.  Les  étamines  ,  insérées  à 
I   partie  supérieure  du  tube  sont  en 
eétiéral  en  nombre  double  de  ses  di- 
ssions ,  el  alors  elles  sont  alterna- 
(vemcnt  plus  grandes  et  plus  pe- 
ttes ,  on  môme  nombre  ou  en  nom- 
ire  moindre  que  celui  des  divisions 
dicinalfs.  Les  filets  sont  courts;  les 
nlhères  à  deux  loges  ,  s'ouvrant  cha- 
îne par  un  sillon  longitudinal.  L'o- 
i.iire  est  libre,  à  une  seule  loge  con- 
itnant  un  ovule  unique  qui  pend  de 
»n  sommet,  quelquefois  un  peu  la- 
i-ralemenl.  Le  style  quehfucfois  liès- 
»urt  se  termine  par  un  stigmate  ea- 
Ittttié  ou  déprimé  cl  simple  ;  à  sa 


THY  a43 

base  l'ovaire  est  environné  d'un  dis- 
que périgyne  annulaire  plus  ou  moins 
saillant.  Le  fruit  est  charnu  ,  quel- 
quefois presque  sec,  à  une  seule  loge 
et  à  une  seule  graine.  L'endosperme  , 
qui  manque  assez  fréquemment ,  est 
en  général  charnu  ,  et  l'embryon 
offre  une  radicule  courte  ,  conique , 
supérieure,  et  des  cotylédons  beau- 
coup plus  longs  et  en  général  assez 
épais. 

Les  genres  de  cette  famille  sont  : 
Diica  ,  L.  ;  Lagetta  ,  Juss.  ;  Pinielea  , 
Banks  et  Sol.  ;  Daphne ,  L.  ;  Passeri- 
na,  L.  ;  Slellera,  L.  j  Struthiola ,  L.  ; 
Lachnea,  L.  ;  Dais,  L.  ;  Gnidia,  L.  ; 
Nectandra  ,  Berg.  (a.  r.) 

THYMIAÏITLS.  bot.  phan.  An- 
cien nom  grec,  selon  Rucllius  et 
Mentzel ,  de  la  Potenlille  ou  Quinte- 
feuille.  (G.-'N.) 

THYMOPHYLLA.  bot.  phan.  La- 
gasca  (  Geri. ,  p.  2.5)  a  établi  sous  ce 
norh  un  genre  de  la  famille  des  Sy- 
nanthérées,  Coiymbifères  de  Jus- 
sieu,  et  de  la  Syngénésie  égale,  L.  , 
auquel  il  a  imposé  les  caractères  es- 
sentiels suivans  :  involucre  mono- 
phylle  ,  campanulé,  denté;  calathide 
multiflore;  réceptacle  nu;  aigrette 
couîposée  de  cinq  paillettes  tron- 
quées et  courtes.  Le  Thymophylla 
setigera  est  un  sous  -  A  rbrisseau  à 
rameaux  presque  filiformes,  garnis 
d'un  grand  nombre  de  feuilles  oppo- 
sées ,  sessiles  ,  presque  sélacées  et  to- 
menteuses.  Les  calathides  des  fleurs 
sont  purpuiines,  solitaires  au  som- 
met de  pédoncules  terminaux.  Cette 
Plante  est  originaire  de  l'Amérique 
méridionale.  (g..n.) 

THYINNE.  Thynnus.  ins.  Genre 
d'Hyménoptères  ,  de  la  Camille  des 
Fouisseurs,  tribu  des  Sapygiles  ,  créé 
par  Fabricius,  qui  le  compose  de  qua- 
tre espèces,  mais  dont  une  .«eule, 
celle  qu'il  nomme  T.  deniatus,  forme 
le  type  de  cette  coupe,  les  autres 
espèces  renirant  dans  ia  famille  dos 
Apiaircs.  ijcsThynnes  ont  de  grands 
rapports  avec  les  Sapygcs,  cl  plus 
encore  avec  Ir.;  Polocines.  Ainr^i  que 

i6* 


24*  ÏIIY 

(liius  ces  deux  genres,  les  ailes  supé- 
rieures olFrent  une  cellule  radiale  al- 
longée, quatre  cellules  cubitales,  dont 
la  dernière  fermée  par  le  bord  pos- 
térieur de  ces  ailes,  et  dont  les  deux 
intermédiaires  reçoivent  chacune  une 
nervure  récurrente.  Les  yeux  n'ont 
point  d'échancrure  au  côté  interne, 
et  les  mandibules  sont  simplement 
bidentées,  caractères  qui  les  distin- 
guent des  Hyménoptèies  précédens. 
Les  antennes  sont  filiformes  comme 
dans  les  Polochres.  Nous  avons  re- 
présenté, dans  notre  Gênera  Crust.  et 
Imect.,  le  mâle  de  cette  espèce.  Do- 
novan  ,  dans  son  ouvrage  sur  les 
Insectes  de  la  Nouvelle-Hollande  ,  a 
figuré  les  autres  espèces  mentionnées 

fiar  Fabricius,  mais  qui ,  comme  nous 
'avons  dltplushaut,nesontpoint  des 
Thynnes  ,  mais  de  véritables  Apialres 
[Sle/ides  et  Cœlioxydes).  Il  existe  ce- 
pendant d'autres  espèces  de  ce  genre, 
dont  les  unes  de  la  même  contrée, 
elles  autres  du  Brésil,  mais  inédites. 

(LAT.) 

THYONE.  MOLL.  Oken  (  Manuel 
de  zoologie  )  a  établi  ce  nom  pour  dé- 
signer un  genre  créé  aux  dépens  des 
Holothuries ,  et  qui  comprendrait 
VHul  fusus  (\eGme\\n.  (atjd.) 

THYREOCORISE.  Thyreocorises. 
INS. Genre  d'Hémiptères  de  Schranck, 
le  même  que  celui  de  Scutellère. 

THYREOPHORE.  Thyreop/iora. 
INS.  Genre  de  l'ordi'e  des  Diptères  , 
famille  des  Athéricères  ,  tribu  des 
Muscides,  division  des  Scatomyzi- 
des  (Règ.  Anim.  de  Guvier  ,  2«  édit. , 
11,  p.  522),  qui  nous  paraît  avoisi- 
ner  ,  dails  une  série  naturelle  ,  les 
genres  Scatophage,  Sphérocère,  etc., 
et  qu'il  est  facile  de  reconnaître  aux 
caractères  suivans  :  tèle  arrondie  , 
sans  avancement  brusque  à  la  région 
buccale  ;  cet  espace  garni  de  mous- 
taches; palpes  spatuliformes ;  anten- 
nes très-courtes,  logées  dans  une  ca- 
vité frontale,  avec  la  palette  lenticu- 
laire, munie  d'une  soie  simple  ;  ailes 
couchées  sur  lecorps,  longues,  velues; 
toutes  les  cellules  terminales  fei  tnées 


THY 

par  le  bord  postérieur  ;  pâtes  posl.' 
rieures  a  cuisses  grandes  et  à  articli 
des  tarses  presque  égaux  ;  écussoii 
Ici  miné  p«r  deux  soies  roides  ,  ou 
crins.  On  trouve  sur  les  cadavres  des 
chiens  et  toujours  dans  l'arrière-sai- 
son  l'espèce  servant  de  type  ,  celle 
qu'on  a  nommée  Cynophile  (T.  cy~ 
nophila,  Panz. ,  Faun.  Ins.  German., 
fasc.  34,tab.  Sa).  Elle  est  d'un  bleu 
foncé,  avec  la  tête  rougeâtre,  et  deux 
points  noirs  sur  chaque  aile.  D'a- 
près une  observation  qui  nous  avait 
été  communiquée  par  un  entomolo- 
giste de  nos  amis  ,  Percheron  fils  ,  et 
confirmée  par  une  autre  de  même 
nature  ,  citée  par  Lepelletier  et  Ser- 
ville,  à  l'article  Thy réop/iore  de  l'En- 
cyclopéiiie  méthodique,  la  tête  de  cet 
Insecte  est  phosphorescente,  nous 
avons  rapporté  à  ce  genre  le  Musca 
/ï^/ca/a  deCoquebert,  rangée  parMei- 
gen  dans  celui  de  Scatophaga.[jj\.T.) 

THYREUS.  INS.  Panzer  ,  dans  sa 
Révision  des  Hyménoptères  figurés 
dans  sa  Faune  d'Allemagne  ,  nomme 
ainsi  le  genre  Crocise.  F",  ce  mot.' 

(lat.J 

THYRIDE.  Thyris.  iNS.  Genre  de 
Lépidoptères,  famille  des  Crépuscu- 
laires ,  division  des  Sésiades  ,  établi 
par  le  comte  de  Hofmansegg,  à  an- 
tennes légèrement  fusiformes ,  sans 
houppe  d'écaillés  à  leur  extrémité  ,  et 
à  ailes  anguleuses  et  dentées.  L'In-' 
secte  sur  lequel  ce  genre  a  été  formé 
est  le  Sphynx  feneslriiia  de  Fabricius 
(God.,  Lépid.  de  France,  o,  pl.  aS, 
fig.  i).  Bois-Duval  ,  dans  son  Essai 
sur  une  monographie  des  Zygénides 
(p.  i8)  nous  l'a  fuit  connaître  le  pre- 
mier, dans  son  état  de  Chenille.  Elle 
est ,  nous  dit-il  ,  nue  ,  d'un  blanc 
sale,  avec  deux  lignes  latérales  de' 
points  d'un  noir  bleuâtre  ;  la  tête,  les 
pâtes  ccailleuses  et  le  dessus  du  pre- 
mier anneau  sont  d'un  noir  brun  ;  sa 
partie  antérieure  est  un  peu  effilée. 
Elle  vit  à  la  manière  des  Cossus,  dans 
les  tiges  des  Sambucus  ebulus  et  niger^ 
et  même  dans  celle  de  V /Irctium  /appa. 
La  chrysalide  est  raccpurcie  ,  légè- 
rement épineuse  sur  les  côtés,  comme 


ÏHY 

:elle  des  Sesia.  L'iusecle  pavl'ait  éclol 
m  juilinl;  il  vole  à  l'ardeur  du  soleil 
.ur  les  Oinhellifères,  et  plus  particii- 
ièremput  sur  les  tleurs  d'iiyèble.  Il 
labite  la  France,  l'Italie  ,  l'Espagne, 
a  Suisse,  rAlleinaguc  et  l'Amérique 
eplentrionale.  Il  caractérise  ainsi 
L:etle  espèce  :  ailes  dentelées  ,  d'un 
irunàtre  doré,  avec  des  points  fau- 
t-es  et  cieux  taches  vitrées  {F',  sa  des- 
i:ription  et  la  figure,  pl.  i ,  fig.  4).  Il 
iMi  décrit  une  seconde  [F'iirina) ,  qui 
ce  trouve  dans  l'Amérique  seplentrio- 
i.iale  et  même  en  Andalousie.  Ses  ailes 
vont  faiblement  dentées  ,  noirâtres  , 
iMvec  des  taches  rouges  et  une  tache 
riàtrée,  qui  est  Irès-pelite  sur  les  ailes 
supérieures  et  larg.e  aux  inférieures, 
il  en  a  donné  la  figure  (pl.  i,  fig.  5). 

(lat.) 

THYRSANTHUS.  bot.  piian.  E1- 
iiiolt  a  fondé  sous  ce  nom  un  genre 
lile  Légumineuses  p\  écédemment  éta- 
)i)li  par  jSutlal  sous  celui  de  Wisteria. 
Y^.  ce  mot. 

I  Le  nom  de  Thyrsanthiis  a  encore 
|t:té  employé  pai;  Schrank  pour  dési- 
gner un  genre  fondé  sur  le  Lysima- 
\khia  thyrsiflora,  mais  qui  n'a  pas  été 
Idopté.  (G..N.) 

I  THYRSE.  BOT.  PHAN.  On  appelle 

II  insi  une  inflorescence  dans  laquelle 
less  fleurs  forment  une  grappe  ra- 
nieuse ,  dressée  et  à  peu  près  pyrami- 
Isale,  comme  dans  le  Marronnier  d'In- 
lee,  le  Lilas  ,  etc.  Cette  inflorescence 
l'.'est  pas  distincte  de  la  grappe. 

I  THYRSIE.  Thyrsia.  tns.^ Genre 
lee  Coléoptères  ,  famille  des  Longi- 
loornes  ,  institué  par  Dalman  dans  ses 
winatecla  entomologie  a,  qui ,  sous  quel  - 
loues  rapports,  paraît  se  rapprocher 
lee  certaines  espèces  de  Saperdes  du 
■prësil ,  décrites  par  Klug  [amicta,  to- 
■aa/a  ,  palliata,  dasycera,  ciliaris),  et 
Bi^r  d'autres  de  divers  Prioniens.  F". 
Bjalman  et  l'Encyclopédie  mélhodi- 
lime,  article  Thyksie.  (lat.) 

I  THYRSINE.  BOT.  ru  an.  Selon 
■Jenizel  ,  les  auteurs  donnaient  ce 
Ikom  à  \  Orobnnche  caryopkyllœa ,  L. 


THY  24r» 

Gleditsch  l'a  employé  pour  désigner 
le  genre  Cytinus.  (G..N.) 

THYRSIS.  BOT.  PHAN.  Rcneaume 
a  décrit  et  figuré  sous  ce  nom  \eDian- 
thiis  barbatus  ^  h.  (g..n.) 

THYSANOMITRION  .  BOT.  CRYPT. 
{  Mousses.)  Sous  le  nom  de  Thysano- 
mitrion    Richardi  ,  Schwaegrichen 
[Spec.  Musc,  suppl.y  p.  61,  tab.  u8) 
a  publié  une   Mousse  formant  un 
genre  nouveau  qui  avait  élé  primiti- 
vement observé,  peint  et  décrit  par 
L.-C   Richard.    JBridel  [Mantiss. 
Musc.  ,  p.  yS)  a  donné  au  niêtJie 
genre  le  nom  de  Campylopus.  La 
Plante  sur  laquelle  ce  genre  a  été 
fondé  ,  est  une  Mousse  assez  élégante 
qui  forme  des  louff'es  étalées  à  la  sur- 
lace du  sol,  sur  les  pierres,  à  la  mon- 
tagne de  la  Soufrière  dans  l'île  de  la 
Guadeloupe.  Ses  tiges  sont  ascendan- 
tes ,  très-peu  rameuses,  longues  de- 
puis un  jusqu'.T  six  pouces  ,  grêles  et 
brunes  ,  garnies  de  feuilles  raf)pro- 
chées ,  dressées,  lancéolées,  cuspi- 
dées,  concave^,  carénées,  brunes. 
Les  organes  fructificateurs  sont  fasci- 
culés  au  sommet  de  la  tige,  portés  sur 
des  soies  flexueusès  ,  brunes  ;  l'urne 
est  cylindrique,  égale,  hérissée  à  la 
base  de  rugosités  aiguës;  le  périslome 
est  à  seize  dents,  courtes,  fixées  sur  le 
bord  intérieur  de  l'urne;  la  coiffe  est 
campanulée-subulée ,   frangée  à  sa 
base ,  munie  au  sommet  de  soies 
courtes. 

Walker  -  Arnotl ,  dans  le  second 
volume  des  Mémoires  de  la  So- 
ciété d'Histoire  naturelle  de  Paris, 
a  réuni  au  genre  Thysanomitrion 
plusieurs  espèces  décrites  par  les  au- 
teurs sous  les  noms  génériques  de 
Dicranum,  IFeissia,  Trichostomum  et 
Campylopus.  Elles  ont  toutes  la  coiffe 
héi  issée  à  la  base  de  rugosités  aiguës, 
ce  qui  est  le  caractère  essentiel  du 
genre.  (g..n.) 

*THYSANOPODE.  Thysanopoda. 
CRTJST.  Nous  avons  récemment  établi 
ce  nouveau  genre  pour  recevoir  uu 
Crustacé  voisin  des  Mysis  ,  mais  dont 
les  branchies,  rameuses  comme  celles 
des  Squilles  ,  sont  placées  ,  à  l'extâ- 


346     "  TIJ\ 

rieur,  à  la  base  des  pâtes  thoraci- 
ques,  et  flottenl  daus  le  liquide  am- 
biajit.  (ii.-M.jî.) 

T^iYSANOTHE.  Thysanulkus.  bot. 
PiiAN.  Genre  de  la  famille  des  As- 
phodélées  et  de  l'Hexandrie  Mouogy- 
nie,  L. ,  établi  par  R.  Biown  {Fior. 
Holl.  ,  p.  282  )  qui  l'a  ainsi  caractci- 
rise  :  perianthe  élalé,  persistant,  di- 
visé profondément  en  six  segmens 
dont  les  intérieurs  sont  les  plus  lar- 
gos ,  le  liuabe  coloré  de  chaque  côté  , 
les  bords  garnis  de  cils  articulés  ; 
élamines,  au  nombre  de  six  ,  rare- 
ment de  trois  ,  insérées  à  la  base  du 
périfinlhe  ou  bypogynes,  déclinées, 
à  filets  glabres  ,  à  anthères  linéaires 
inséiées  à  la  base  de  l'écliancrure  ; 
les   trois  intérieures  ordinairement 
allongées  et  renversées  ;  ovaire  à  lo- 
ges dispeimes;  style  fdiforme,  dé- 
cliné ;  stigmate  petit  ;  capsule  à  trois 
loges  et  à  trois  valves  portant  les 
cloisons  sur  leur  milieu;  deux  grai- 
nes strophiolées  ,  l'une  dressée ,  l'a  u- 
tre  pendante.  Ce  genre  ,  voisin  de 
V Arlhîopodium  et  S<i  V Anlhenciim  ,  a 
été  constitué  par  Salisbury  (  Parad. 
Lond. ,  io3)  sous  1^  nom  de  Clilamis- 
porum.  Il   renferme  vingt-une  es- 
pèces qui  croissent  dans  la  Nouvelle- 
Hollande,   et   parmi  lesquelles  se 
trouve  la  Plante  figurée  par  Labillar- 
dière  {  Nov.-Holl. ,  tab.  109)  sous  le 
nom    d' Ornithogali/m  dic/totomum. 
Les  Thysauothes  sont  des  Plantes 
herbacées  ,  vivaces  ,  à  racines  fibreu- 
ses ou  fasciculées ,  charnues  ,  à  feuil- 
les étroites  ,  linéaires,  et  à  fleurs  ter- 
minales ,  ordinairement  en  ombelles, 
portées  sur  des  pédicelles  ai  ticulés 
vers  leur  milieu.  (g..n.) 

THYSANOURES.  Thysanoura. 
INS.  Second  ordre,  dans  notre  méthode, 
de  la  classe  des  Insectes  ,  composé  de 
ceux  qui  sont  aptères,  pourvus  de  six 
pieds,  de  mandibules  et  de  mâchoi- 
res ,  ne  subissent  point  de  métamor- 
phoses ,  et  offrent  sur  les  côtés  du 
corps  et  à  son  extrémité  postérieure 
des  appendices  particuliers ,  facilitant 
la  locomotion.  Tous  ces  Insectes  sont 
de  petite  taille  ,  ont  le  corps  mou  , 


THY 

mais  le  plus  souvent  garni  de  p;  ■ 
écailles  luisantes,  remplacées  pai 
poils  dans  d'autres ,  fuient  la  lui:i 
et  ne  quittent  leurs  retraites  qu>:  .  . 
nuit.  Les  uns  habitent  l'intérieur  d 
nos  maisons,  et  se  tiennent  cacli 
dans  les  armoires,  les  fentes  de  châs 
sis  ,  etc.  ;  les  autres  se  trouvent  sou 
les  pierres  ,  ou  dans  les  lieux  hurai 
des.  Ceux-ci  courent  ti  ès-vite;  ceux 
là  ont  la  faculté  de  sauter.  Cet  ordr 
se  divise  en  deux  familles  ,  les  Lépi 
mènes  et  les  Podurelles.  V.  ce  mot 

(LAT.) 

THYSANDS.  bot.  phan.  Loureir 
appelle  ainsi  un  Arbrisseau  de  la  C 
chinchine  dont  les  feuilles  sontcora 
posées  de  dix  paires  de  folioles  très 
entières  et  glabres  ;  les  pciioncule 
axillaires  et  multiflores.  Les  fleur 
présentent  un  calice  à  cinq  folioles 
rouge,  persistant;  cinq  pétales  ob-« 
longs  et  égaux  au  calice,  ouveits, 
blancs;  dix  étamines  courtes,  à  filets 
réfléchis,  à   anthères  arrondies  e' 
dressées;  un  ovaire  létragone;  qualr 
styles  filiformes  ,  insérés  latérale 
mentaux  quatre  angles  de  l'ovaire; 
autant  de  stigmates  légèrement  bifi 
des;  un  fruit  composé  de  quatre  dru 
pes  oblongues ,  gibbeuses,  recour- 
bées au   sommet  ,    revêtues  d'un 
écorce  laineuse  qui  s'ouvre  latérale- 
ment ,    et  renfermant  chacun  un 
noyau  solitaire  ,  ovale-oblong  ,  lisse, 
enveloppé  à  sa  base  par  une  tunique 
charnue  et  frangée.  Loureiro  indique 
son  genre  comme  ayant  de  l'affinité 
avec  une  Simaroubée  ,  le  Simaba} 
suivant  Willdenow^,  ce  serait  un  Ai~ 
lanthus.  Tous  les  caractères  énoncés 
ci-dessus  portent  à  croire  que  c'est 
plutôt  une  espèce  de  Connarus  ou  du 
moins  un  genre  voisin,  et  qu'il  doit 
par  conséquent  prendre  place  dans 
le  groupe  des  Conuaracées  établi  aux 
dépens  des  anciennes  Tércbinthacées.. 

(A.  D.  J.) 

THYSSELINUM.  uot.  phan.  Les 
anciens  désignaient  sous  ce  nom  ime 
Ombellifère  que  Linné  plaça  dans 
sou  genre  Seli/ium  (S.  palustre), 
mais  qui  en  fut  sépai-ée  comme  genre 
distinct  par  Crantz  '  et  Ilofl'mann. 


TIA. 

t 'e  geure  n'a  ^)as  été  admis  par  Koch 
par  le.s  botanistes  qui  se  sont  oc- 
cupés réceimnenl  de  rétude  des  Om- 
bcllifères.  (G..N.} 

TIARELLA.  bot.  phan.  Genre  de 
la  famille  des  SaxitVagees  et  de  la  Dé- 
caudrie  Digynie,  L.  ,  offrant  les  ca- 
ractères suivans  :  calice  persistant, 
pproloudemeut  découpé  en  cinq  seg- 
mens  ovales,  aigus;  corolle  à  cinq 
{•pétales  oblongs  ,  ti  ès-entiers  ,  insérés 
i&ur  le  calice  ;  dix  élamiues  à  filets 
aaussi  insérés  sur  le  calice  ,  plus  longs 
qque  la  coioUe;  ovaire  bifide,  sur- 
Linouté  de  deux  styles  courts,  teimi- 
cnés  par  des  stigmates  simples;  cap- 
sule oblongue  ,  uniloculaire  ,  à  deux 
ivalves  presque  planes  et  dont  l'une 
eesl  plus  grande  que  l'autre.  Ce  genre 
eesl  très-rapprociîé  du  Milella  ;  il  n'en 
diffère  que  par  de  légers  caractères, 
Itirés  de  la  forme  des  pétales  et  de 
ccelle  des  valves  de  la  capsule.  Dans 
ice  dernier  genre  ,  les  pétales  sont 
f presque  pinnalifides  et  les  valves 
>sont  égales.  On  ne  connaît  que  qua- 
Itre  espèces  de  TiareUa  ;  elles  sont 
t  toutes  originaires  de  l'Amérique  sep- 
ttentrionale.  Le  Tiarella  cordifolia , 
IL.  ,  Lamk.  ,Illustr.,  tab.  Syo,  est  une 
jolie  Plante  herbacée,  dont  les  tiges 
ou  hampes  sont  droites,  grêles,  nues, 
lhaules  de  quatre  à  six  pouces  Les 
I  feuilles  sont  toutes  radicales  ,  portées 
sur  de  longs  pétioles  ,  larges  ,  cordi- 
ifortnes,  inégalement  dentées  à  leur 
contour   et  quelquefois  légèrement 
lobées.  Les  fleurs  sont  nombreuses, 
ipetiles,  blanches,  situées  au  som- 
met des  hampes.  Cette  Plante  croît 
jau  Canada  et  dans  les  pays  raoutueux 
tdes  extrémités  de  l'Amérique  septen- 
Itrionale.  On  la  cultive  en  Europe 
(dans  la  plupart  des-jardins  de  bota- 
inique.  (g,.n.) 

TIARIDIUM.  liOT.  PHAN.  Genre 
>  de  la  famille  des  Borraginées  et  de  la 
IPentandi  ie  Monogynic ,  L.  ,  établi 
ipar  Lf^hmann  [yispcrif.,  p.  i  5)  qui  l'a 
«ainsi  caractérisé:  corolle  hypocralé- 
I  nforme  dont  le  tube  est  anguleux,  la 
p  gorge  resserrée  cl  à  cinq  rayons  ou 
«  dents  inférieures  ,  les  découpures  du 


Tin  a  47 

liinbiî  ouilulées  ;  style  Irès-courl,  sur- 
monté d'un  stigmate  capité  ;  quatre 
noix  biloculaires  ,  milriformes,  acu- 
minées,  cohérentes  et  closes  à  la 
base;  réceptacle  commun  nullement 
visible.  Ce  genre  est  formé  aux  dé- 
pens de  quelques  espèces  A'Heliotru- 
pium  et  particulièrement  de  V H.  in- 
dicuniy  L.  ,  dont  R.  Brown  {Prodr. 
Fl.  Nov-HolL.  ,  p.  490)  a  le  premier 
indiqué  la  séparation  générique,  à 
cause  (le  ses  noix  milriformes  et  pro- 
fondément bilobées.  Lehmann  réunit 
à  ce  nouveau  genre  deux  autres  es- 
pèces, l'une  de  l'Inde-Orienl.ile  (  T. 
velutiniim  ] ,  et  l'autre  du  Brésil  (  T. 
elongalum).  Ce  sont  des  Plantes  à 
tiges  herbacées  ,  dressées  ,  hérissées 
ou  très-velues,  à  feuilles  ovales  ou 
cordiformes  aiguës  ,  et  à  corolles  plus 
grandes  que  le  calice.  (g..n.; 

*  TrBERL4.  MAM.  Pvafinesque 
nomme  ainsi  une  famille  qu'il  dis- 
tingue parmi  les  Rats  ,  el  qui  n'a 
point  été  adoptée.        (is.  g.  st.-h.) 

TIBIANE.  Tibiana.  polyp.  Genre 
de  l'ordre  desTubulariées,  ayant  pour 
caractères  :  Polypier  phytoïde^  listu- 
leux;  rameaux  tlexucux  ou  en  zig-zag, 
avec  des  ouvertures  polypeuses  ,  la- 
térales ,  alternes,  raienjent  éparscs. 
Ces  Polypiers  sonl  formés  de  lube.-^ 
plus  ou  moins  n ombreux, a gglulincsel 
liés  ensemble  sans  être  ana.^tomosés  ; 
à  une  hauteur  qui  varie,  les  tubes  se 
séparent,  s'écartent  et  forment  des 
branches  peu  ou  point  ramifiées  en 
général,  flexueuses  ou  en  zig-zag; 
les  cellules  ou  ouvertures  dans  les- 
quelles sont  situés  les  Polypes  se  trou- 
vent placées  à  l'extrémité  de  chaque 
flexuosilé  des  branches;  ces  ouver- 
tures sonl  dirigées  vers  la  base  du 
Polypier  ou  latéralemenl.  Les  tubes 
des  liges  et  de  leurs  divisions  sont 
fistulcux ,  sous  cloisons  internes.  La 
substance  desTibianes  est  de  nature 
cornée  ,  peu  flexible  ,  cassante ,  quel - 
quefois  légèrement  crétacée.  Ce  genre 
ne  renferme  que  deux  espèces  ,  Ti- 
biana fasciculata  et  rarnea.   (e.  D..ii.) 

TTBICEN.  INS.  Espèces  du  genre 
Cigale.  F",  ce  mot.  (u.) 


j48  tic 

TIBOUCHINA.  EOT.  iMiAN.Gcuie 
de  la  famille  des  Mélastomacées  et 
(le  la  Décandrie  MouDgynie,  L. ,  éta- 
bli par  Aublet  (  Guian.  ,  i  ,  p.  466  , 
tab.  177  j ,  et  aiusi  caractérisé  par  De 
Candolle  {Prodr.  Syst.  Veget.,  3, 
P-  i43)  :  calice  dont  le  tube  est 
luibiné,  revêtu  d'dcailles  imbri- 
fjuées,  ceint  à  la  base  d'un  double 
involucre ,  l'un  et  l'autre  composé 
de  deux  bractées  soudées;  le  limbe 
à  cinq  lobes  lancéolés,  sans  appen- 
dices entre  les  lobes.  Corolle  à  cinq 
pétales  ovales.  Etamines  ayant  leurs 
filets  glabres  ,  le  conneclif  des  an- 
thères muni  à  la  base  de  deux  oreil- 
lettes obtuses.  Ovaire  entièrement 
libre  ,  soyeux  au  sommet  ;  capsule 
déhiscente  ;  graines  en  hélice.  Ce 
genre,  que  Necker  a  nommé  Savas- 
tenia  ,  se  compose  d'une  seule  espèce 
(  Tibouchina  aspera ,  Aubl .  ;  Melas- 
toma  Tibouchina,  Encyciop.,  M.  aro- 
iiialica ,  Vahl).  C'est  un  Arbrisseau 
de  la  Guiane  ,  à  rameaux  légèrement 
télragones  et  à  pétioles  écailleux  sca- 
bres.  Les  feuilles  sont  brièvement 
pétiolées,  ovales,  obtuses  à  la  base, 
aiguës  au  sommet ,  très-entières,  à 
cinq  nervures,  hérissées,  soyeuses 
en  dessous  ,  couvertes  en  dessus  de 
poils  appliqués  et  très-serrés  vers  les 
nervures.  Les  fleurs  sont  rouges  , 
peu  nombreuses  ,  formant  de  petits 
corymbes  terminaux  ou  axillaires. 

(G..N.) 

TIBOURBOU.  BOT.  PHAN.  ]Nom 
vulgaire  chez  les  habitans  de  la  Guia- 
ne ,  d'une  espèce  'VJpeiba.  V.  ce 
mot.  (g..n.) 

TIBURON.  POIS.  Espèce  du  genre 
Squale.  P".  ce  mot.  (b.) 

TICANTO  ou  TIRANTO.  bot. 
PHAN.  Rhéede  [Hort.  Mal.  ,  6,  t.  19) 
a  décrit  et  figuré  sous  ce  nom  ,  qui  a 
été  adopté  comme  générique  par 
Adanson,  le  Guilandina  panicul.ata 
de  Lamarck.  Cette  Plante  fait  main- 
tenant partie  du  genre  Cœsalpinia. 

(G..N.) 

TICHODROME.  Tichodroma . 
OIS.  Genre  de  l'ordre  des  An  iso- 
dactyles. Caractères  :  bec  très-long  , 


TIC 

faiblement  arqué,  giêlc ,  cylindri 
que,  anguleux  à  sa  base,  déprimé 
vers  la  pointe:  narines  percées  ho 
rizontalemcnt,  à  moitié  Fermées  pa 
une  membrane  voûtée  ;  quatre  doigts 
trois  en  avant ,  l'externe  soudé  par  la 
base  à  l'in  terniédiaire  ;  un  en  arrière , 
ai-mé  d'un  ongle  très-long;  ailes  am 
pies  ;  première  rémige  courte,  deuxiè 
me  et  troisième  étagées ,  les  trois  sui- 
vantes les  plus  longues;  queue  ar- 
rondie; rectrices  à  baguettes  flexibles. 
La  seule  espèce  qui  compose  le  genre 
Tichodrome  fut  pendant  long-temps 
considérée  comme  un  Grimpereau  ; 
c'est  bien  à  la  rigueur  un  Grimpe- 
reau,  mais  qui  ne  court  pas  en  tous 
sens,  et  avec  l'extrême  vivacité  que  l'o 
remarque  dans  ces  petits  hôtes  de 
bois;  d  se  cramponne  sur  les  mur 
seulement,  et  s'y  tient  long-temp.? 
dans  une  situation  veiticale.  Il  es 
d'ailleurs  doué  de  caractères  distinc 
tifs  qui  ne  permettent  pas  de  le  con 
fondre  avec  les  trois  véritables  es 
pèces  de  Grimpereaux,  et  Illiger 
agi  de  la  manière  la  plus  judicieuse 
eu  formant  pour  lui  une  coupe  génë 
riquc.  Le  "Tichodrome,  fidèle  à  se 
murailles  ,  ne  les  quitte  pas  pour  ni- 
cher, à  moins  qu'il  ne  trouve  plus  de 
sécurité  au  milieu  des  rochers  ,  dans 
les  crevasses  inaccessibles  à  d'autre" 
qu'à  lui.  Son  nid,  fait  assez  ncgli 
gemment  avec  des  débris  de  matière' 
ligneuses,  entourant  un  peu  de  du 
vet,  renferme  cinq  œufs  blanchâtres, 
finement  tachetés  de  brun.  Cet  Oi 
seau  n'est  pas  très-rare  dans  les  par 
lies  méridionales  de  i'Europe  ;  i 
existe  aussi  en  Barbarie ,  et  l'on  as 
sure  qu'on  le  retrouve  sous  les  mêra" 
latitudes  en  Asie,  jusqu'en  Chine.  Il 
se  nourrit  exclusivement  d'Insectes 
ou  de  leurs  larves;  il  est  assujetti  à 
la  double  mue  qui  n'est  vraiment  ap- 
parente que  chez  le  mâle ,  par  la 
chute  des  plumes  noires  qui  lui  pa- 
rent la  gorge  au  printemps. 

TlCHODI^OME  ÉCHELETTE  ,  Tic/lO- 

droma  phœnicoptera ,  Temm.;  Ce, 
thia  rnuraria ,  Gmel.  ,  Buff. ,  pl.  enl 
37!2.  Parties  supérieures  d'un  gri 
cendré,  clair;  sommet'de  la  tête  d'un 


TIC 

feinte  plus  rembrunie;  tectrices  alai- 
res  d'un  rouge  cramoisi  vif;  rémiges 
.terminées  de  noir,  bordées  de  cra- 
noisi  et  murquces  intérieurement  de 
kleux  grandes  taches  blanches  ;  réc- 
riées noires  terminées  de  blanc  et  de 
;;::endré;  gorge  et  devant   du  cou 
Mioirs ,  ainsi  que  le  bec  et  les  pieds  ; 
parties  inférieures  d'un  cendré  noi- 
-râlre.  Taille  ,  six  pouces  et  demi.  Les 
r'emelles   et  les  mâles  en  plumage 
l'hiver  ont  toutes  les  parties  supé- 
i'ieures  cendrées ,  la  gorge  et  le  devant 
du  cou  d'un  cendré  blanchâtre. 

(l)R..Z.) 

TICHURL  MAM.  Nom  du  Minck  en 
Finlande.       Marte,  (is.g.  st.-h.) 

TICOREA.  BOT.  PHAN.  Genre 
t  tabli  par  Aublet  et  faisant  partie  de 
a  tribu  des  Cuspariées  dans  la  fa- 
nille  des  Rutacées,  oli  il  se  distingue 
ar  les  caractères  suivans  :  calice  à 
inq  dénis  ou  à  cinq  divisions  peu 
irofondes;  corolle  de  cinq  pétales 
linéaires  très-longs ,  réunis  en  une 
orolle  pseudo- monopétale  ,  tubu- 
euse  ,  infundibuliforme  ,  à  limbe  of- 
rant  cinq  divisions  ouvertes  ,  égales 
i.u  inégales.  Les  élamines  au  nombre 
ee  cinq  à  huit  dont  trois  ou  six  sont 
lériles  ,  ont  leurs  filets  plans  et  in- 
;rés  à  la  base  de  la  corolle.  Les  ovai- 
-35  au  nombre  de  cinq  sont  soudés 
itre  eux  et  glabres  ,  entourés  d'un 
isque  hypogyne  annulaire.  Les  sty- 
s  souvent  souciés  entre  eux  se  ter- 
iiinent  par  un  stigmate  à  cinq  lobes; 
I  fruit  se  composede  cinq  capsules  mo- 
spermes  et  déhiscentes.  Ce  genre  est 
t  rmé  de  sept  espèces  originaires  de  la 
ttuiane  et  nu  Brésil.  Ce  sont  des  Ar- 
stes  ou  de  grands  Arbres  odorans  , 
ifeuilles  alternes,  articulées,  simples , 
iplus  généralement  trifoliolées  ;  les 
Kurs  sont  blanches  ou  jaunes  et  fer- 
rent des  grappes  ou  des  corymbes. 
cce  genre  doivent  être  réunis  comme 
•  simples  synonymes  le  Sciuris  de 
«es  et  Martius  (non  Schreb.)  et  VO- 
pliyLlum  de  Schrebei-.       (a.  r.) 

mCTIG.  OIS.  Espèce  du  nre 
oucherolle.  V.  ce  mot,  (b.) 


TIE 


349 


TICTIVIE.  OIS.  Espèce  du  genre 
Gobe-Mouche.  V.  ce  mot.  (b.j 

TICUNAS.  BOT.  PHAN.  r.  Majo- 

BAMBA.  (B.) 

♦  TIEDEMANNIA.  bot.  phan.  De 
CandoUe  (Mém.  sur  les  Ombellifères, 
p.  f)i,  tab.  12)  a  récemment  établi 
sous  ce  nom  un  genre  de  la  famille 
des  Ombellifères  ,  et  qui  a  pour  type 
une  Plante  que  Walter  et  Pursh 
avaient  placée  parmi  les  OEnatUhe  et 
EUiott  parmi  les  Siiim.  Elle  croît 
dans  les  marais  des  forêls  de  Pins 
de  la  Cai'oline  ,  et  offre  un  aspect, 
rare  dans  la  famille  des  Ombel- 
lifères ,  par  ses  feuilles  réduites  à 
un  pétiole  fistuleux ,  cylindrique, 
pointu  et  marqué  çà  et  là  de  cloisons 
transversales  comme  ^^mX Ery ngium 
corniculatum ,  et  surtout  dans  VOt- 
îoa  de  Kunth.  Elle  ressemble  telle- 
ment à  cette  dernière  Plante  qu'on 
serait  tenté  de  la  confondre  avec  elle, 
si  les  caiactères  carpologiques  n'é- 
taient très-différens  et  ne  la  rappro- 
chaient davantage  du  Pastinnca.  La 
fleur  du  Tiedemannia  teretifulia 
présente,  d'après  EUiott,  des  pétales 
acuminés,  réfléchis?,  et  des  anthè- 
res adnées  au  filet.  Le  fruit  est  ova- 
le-plan ,  formé  de  deux  méricarpes 
aplatis  par  le  dos  ,  bordés  d'une 
aile  membraneuse  et  munis  de  cinq 
côtes  filiformes  légères  et  assez  rap- 
prochées. Les  vallécules  sont  planes, 
remplies  chacune  par  un  canal  oléi- 
fère; on  en  compte  deux  sur  la  com- 
missure. Le  carpophore  est  divisé  en 
deux  filets  jusqu'à  la  base;  la  graine 
est  comprimée  dans  le  même  sens 
que  les  méricarpes.  L'ombelle  est 
composée;  l'un  et  l'autre  involucre 
est  à  quatre  ou  cinq  folioles  subu- 
lés  ;  les  fleurs  sont  blanches.  (g..N.) 

TIEN-SGHU.  MAM.  ÉLÉPHANT. 

TIERCELET,  ois.  On  désigne 
sous  ce  nom  tous  les  Oiseaux  de  proie 
mâles  dont  le  volume  est  toujoiu's 
moindre  d'un  tiers  que  celui  des  fe- 
melles. (DR..Z.) 

TIERS.  OIS.  De'nomination  vul- 


af.o  TIG 

gaire  de  la  Sarcelle  d'ciii.  V .  Ca- 

NAHD. 

Bcloii  donne  aussi  ce  nom  au  llarle 
huppé.  ^.  Harle.  (DII..Z.) 

.  TIEÏ-EUWERIK.  ois.  (  Sepp.  ) 
Syn.  néerlandais  de  la  Farlouse.  V. 

PiPIT.  (DR..Z.) 

TIEDTE.  ROT.  PiiAN.  Nom  vul- 
gaire à  Java  d'une  espèce  de  Slrycli- 
nos  qui  fournil  une  substance  véué- 
neuse  dont  les  naturels  se  servent 
pour  empoisonner  leurs  llèclies.  P . 
Strychnos.  (g..n.) 

TIGAREA.  BOT.  PiiAN.  Ce  genre 
d'Aublet  est  le  même  que  le  Tetracera 
de  Linné  auquel  il  a  été  réuni.  P^. 

TÉTRACERA.  (a.  B..) 

ÏIGE.  Caulis.  bot.  phan.  La  tige 
est  cet  organe  des  Végétaux  qui  croît 
en  sens  inverse  de  la  racine  ,  c'est-à- 
dire  qui  s'élève  dans  l'atmosphère  , 
tandis  que  la  racine  s'enfonce  dans 
la  terre  ,  et  qui  après  s'être  divisé  en 
branches  et  en  rameaux  ,  porte  les 
feuilles  et  les  organes  de  la  fructifi- 
cation. A  l'exception  de  quelques 
Végétaux  des  dernières  classes  ,  tou- 
tes les  Plantes  phanérogames  et  une 
grande  partie  des  Cryptogames  ont 
une  lige;  mais  quelquefois  cet  organe 
est  si  court,  tellement  peu  développé, 
qu'il  paraît  ne  pas  exister,  et  c'est 
dans  ce  cas  que  l'on  dit  que  les  Plan- 
tes sont  acaules  ou  sans  tige  ,  comme 
dans  la  Primevère  ,  la  Dent  de  Lion  , 
etc.  11  ne  faut  pas  confondre  avec  la 
lige  proprement  dite  le  pédoncule 
radical  ou  la  hampe  ,  qui  l'un  et 
l'autre  ne  sont  que  des  supports  pro- 
pres de  fleurs  ,  qui  ne  donnent  ja- 
mais naissance  à  des  feuilles,  comme 
dans  la  Jacinthe,  la  Dent  de  Lion,  etc. 
D'après  leur  organisation  et  le  mode 
suivant  lequel  elles  se  développent , 
on  dislingue  cinq  espèces  de  tige  , 
savoir  ;  le  tronc,  le  stipe,  le  chaume, 
la  souche  et  la  lige  proprement  dite. 

1°.  Le  tronc  est  la  tige  ligneuse 
des  Arbres  de  nos  forêts,  du  Chêne, 
du  Sapin  ,  du  Hêtre  ,  etc.  U  est  co- 
nique ,  allongé  ,  c'est-à-dire  que  sa 
plur>  grande  épaisseur  est  à  sa  base 


TIG 

et  qu'il  va  en  diminuant  veis  scn 
eonimet.  I!  est  nu  et  simple  inférieu 
reinent  ,  terminé  à  son  sommet  p:. 
des  divisions  successivement  plus  pe- 
tites, auxquelles  on  a  donné  les  nom 
de  branches  ,  de  rameaux  ou  de  ra 
milles  ou  ramuscules,  et  qui  poi 
lent  ordinairement  les  feuilles,  h 
stipules  et  les  organes  de  la  repro 
duction.  Le  tronc  est  propre  aux  Ai 
bres  dicolylédonés  ;  il  se  compose  in 
térieuremenl  d'un  canal  médullaii 
central  ,  autour  duquel  sont  placëi 
les  couches  ligneuses  disposées  p;i 
anneaux  concentriques,  et  envelop|. 
à  l'extérieur  d'une  écorce  bien  di- 
tincte.  Hs'accroît  par  l'addition  suc 
cessive  de  nouvelles  couches  qui  s 
forment  chaque  année  entre  le  bo 
et  l'écorce. 

2°.  Le  stipe  est  la  tige  ligneuse  d 
Végétaux  dicolylédonés  ,  tels  que 
Palmiers ,  les  Dracœna ,  etc.  ;  il  a 
forme  d'une  sorte  de  colonne  cylio 
drique  ,  c'est-à-dire  aussi  grosse 
son  sommet  qu'à  sa  base  (ce  qui  e 
le  contraire  du  tronc),  souVent  mê 
plus  renflée  à  sa  partie  moyenne  qu 
ses  deux  extrémités,  rarement  ra 
fiée,  couronnée  à  son  sommet  par 
bouquet  de  feuilles  ,  entremêlées 
fleurs  ;  son  écorce,  lorsqu'il  en  a  u 
est  ordinairement  peu  distincte 
reste  de  la  tige.  Il  se  compose  int 
rieurement  d'une  masse  de  tissu 
lulaire  dans  laquelle  les  fibres  lign 
ses  sont  éparses  sans  ordre;  il  s'a 
croît  en  hauteur  par  le  développ 
ment  du  boulon  qui  le  termine  s 
périeurement ,  et  en  épaisseur  par 
multiplication  des  filets  ligneux 
sa  circonférence. 

3°.  Le  c/mw/we  est  la  tige  propre  a 
Graminées  ,  aux  Cypéracées  ,  a 
Joncs  ,  etc.  ;  elle  est  simple,  rarena 
ramifiée  ,  le  plus  souvent  fistuleu 
c'est-à-dii'e  cl-euse  inléricureme" 
séparée  de  distance  en  distance 
des  nœuds  ou  cloisons  pleines  et  ss> 
lantes,  d'oii  parlent  des  feuilles 
ternes  et  engainantes. 

4°.  La  souche  ou  rhizome.  0 
donné  ce  nom  aux  tiges  souterrai 
et  horizontales  d(/s  Plantes  viva 


TKi 

■achées  entièrement  ou  en  partie  sous 
a  terre  ,  et  qui  poussent  par  une  de 
eurs  extrémités  de  nouvelles  liges  ou 
lie  nouvelles  feuilles,  à  mesure  que 
'autre  extrémité  se  détruit.  C'est  à 
i-'.eUe  tige  soutei  raine  que  l  'on  donne 
:oininunément  les  noms  impropres 
f.  le  racine  succise,  racine  progressii'e  , 
•le.  I^es  diverses  sortes  d'Iris,  le  Sceau 
itle  Salomon  ,  la  Sylvie,  la  Scnbicuse 
uuccise ,  en  oQVent  des  exemples.  La 
oouche    est    absolument  organisée 
comme  la   Tige  proprement  dite  ; 
wulre  sa  dii'ection  à  peu  près  hori- 
ooutale  sous  terre,  un  des  principaux 
caractères  de  la  souche,  caractère  qui 
la  dislingue  de  la  racine,  c'est  d'of- 
ririr  toujours  ,  sur  quelques  points  de 
ïa  surface,  les  traces  des  feuilles  ou 
lees  tiges  des  années  précédentes  ,  ou 
ees  écailles  qui  en  tiennent  lieu  ,  et 
lee  s'accroître  par  sa  base  ou  par  le 
int  le  plus  rapproché  des  feuilles  , 
qui  est  le  contraire  de  la  véritable 
«cinc. 

5°.  Enfin  on  donne  le  nom  commun 
;  général  de  Tiges  à  toutes  celles  qui, 
'flërenles  des  quatre  espèces  précé- 
eentes  ,  ne  peuvent  être  rapportées 
^aucune  d'elles.  Le  nombre  des  V  c- 
tîtaux  qui  ont  une  tige  proprement 
It.te  est  de  beaucoup  le  plus  considë- 
ble. 

Nous  ne  parlerons  point  ici  de  la 
liructure  intérieure  des  Tiges,  ni  du 
Itode  suivant  lequel  elles  s'accrois- 
Irnt  ;  ces  sujels  importans  ont  déjà 
ié  traités  aux  mots  Accroissement, 

SVATOMIE  VÉGÉTAI.E,  MoNOCOTYLi;- 

''Ns,  auxquels  nous  renvoyons. 
jlILa  Tige  peut  présenter  une  foule 
modifications,  qui  servent  de  si- 
ifles  pour  caractériser  les  Végétaux, 
us  nous  contenterons  d'énumérer 
les  plus  importantes. 

Suivant  sa  consistance,  la  Tige 
t  être  :  1  °  herbacée,  quand  elle  est 
dre,  verte,  plus  ou  moins  char- 
e  ou  fibreuse,  et  qu'elle  périt  com- 
•lement  chaque  année.  Une  Tige 
l'bacée  peut  appartenir  à  une  ra- 
e  annuelle  ,  c'est-à-dire  que 
•te  la  Plante  meurt  chaque  année  , 
«à  une  racine  vivacc ,  qui  tous  les 


TIG  j5i 

ans  reproduit  de  nouvelles  Tiges  her- 
bacées ;  ii^  suffruteseente  ou  demi-li- 
gneuse ,  celle  qui  est  ligneuse  à  sa 
base,  mais  dont  les  rameaux  sout 
herbacés  et  annuels  ;  telle  est  celle 
de  la  Rue  odorante,  du  Chèvrefeuille, 
de  la  Vigne-Vierge  ,  etc.  ;  3"  ligneuse, 
celle  qui  est  dure  ,  persistante  dans 
toutes  ses  parties.  C'est  d'après  cetie 
consistance  de  la  Tige  que  l'on  a  dis- 
tingué les  Végétaux  en  :  Herbes,  ceux 
qui  ont  la  Tige  herbacée;  Sous-Ar- 
brisseaux ,  ceux  dont  la  tige  est  li- 
gneuse à  sa  base  et  annuelle  dans  ses 
ramifications  ;  Arbustes  ,  Jrbrisseaux 
ou  Arbres  ,  ceux  dont  la  Tige  est 
complètement  ligneuse. 

B.  La  forme  de  la  Tige  est  très-su- 
>       .        •    ■   1,^       ►       ,  > 

jette  a  varier  ;  ainsi  elle  est  en  gêne- 
rai cylindrique,  d'autres  fois  compri- 
mée; quelquefois  elle,  présente  des 
angles  plus  ou  moins  saillans  et  plus 
ou  moins  nombreux  ,  et  peut  être 
triangulaire,  carrée,  pentagone  ,  etc. 

C.  La  Tige  est  simple,  c'est-à-dire 
sans  aucune  rarpification  ,  comme 
celle  de  la  Digitale  pourprée,  du 
Bouillon  blanc,  etc.  ;  elle  peut  être 
plus  ou  moins  ramifiée  ou  rameuse, 
diclîolome  ,  trichotome  ,  etc. 

D.  La  Tige  n'affecte  pas  toujours 
la  direction  verticale,  bien  que  celle- 
ci  soit  la  plus  générale;  quelquefois 
elle  est  oblique  ou  étalée  à  la  surface 
du  sol  ,  rampante  quand  elle  s'étale 
et  s'enracine  par  tous  les  pointa  qui 
touchent  à  la  terre  ;  traçante  ou  sto- 
lonifèi  e  ,  quand  elle  pousse  des  rejets 
qui  s'enracinent  de  distance  en  dis- 
tance ,  comme  dans  le  Fraisier  par 
exemple  ,  etc.,  etc.  (a.  r.) 

TIGERERZ.  MIN.  P'.  Ampihbole 

GLOBULIFORME  RADIÉE. 

TIGERINE.  coNCH.  Espèce  du 
genre  Lucine.  V.  ce  mot.  (b.) 

TIGLINE.  BOT.  PHAN.  Substance 
résineuse  nouvellement  obtenue  du 
Croton  Tiglium.  V.  Croton.  (b.) 

TIGLIUM.  BOT.  PHAN.  Espèce  de 
Croton.       ce  mot.  (g..n.) 

TIGRE.  MAM.  Espèce  du  genre 
Chat.  V.  ce  mot.        (is.  G.  ST.-n.) 


2»  2 


TU 


TIGIIE.  nEVT.  opu.  Espèce  du 
sous-genre  Python,  r.  Coui.euvhe. 

(B.) 

TIGRE.  MOLL.  Espèce  du  genre 
Cone.       ce  mot.  (b.) 

TIGRE.  REPT.  opn.  Espèce  du 
genre  Couleuvre.  F^.  ce  mol.  (b.) 

TIGRE.  POIS.  Espèce  du  genre 
Ostracion.  p^.  ce  mot.  (b.) 

TIGRE  INOIK.  MAM.  (Laborde.) 
Variété  foncée  de  Couguar.  P'.  ce 
mot  et  Chat.  (b.) 

TIGRIDIA.  BOT.  PiiAN.  Genre  de 
la  famille  des  Iridées  et  de  la  iVJona- 
delphie  Triandrie,  L.,  établi  par  Jus- 
sieu  {Gêner.  Pl.,^.  67)  sur  une  Plan- 
te que  Linné  avait  réunie  au  genre 
Ferraria.  Voici  ses  caractères  essen- 
tiels :  fleurenveloppéedans  unespalhe 
à  deux  folioles  ;  périanthe  pétaloïde  , 
composé  de  six  parties  dont  trois  ex- 
térieures beaucoup  plus  grandes  que 
les  intérieures  ;  trois  étamines  réunies 
par  leurs  filets  eu  un  long  tube  ;  style 
simple,  terminé  par  trois  stigmates 
bifides;  capsule  triloculaire.  Le  Tf- 
gridia  Favonia  est  une  Plante  ma- 
gnifique remarquable  surtout  par  sa 
fleur  qui  est  ornée  des  plus  vives  cou- 
leurs; les  bords  sont  d'un  rouge  pon- 
ceau  ou  aurore,  et  le  fond  jaune 
clair  marqué  de  taches  de  la  même 
couleur  que  celle  des  bords.  Celte 
Plante  est  originaire  du  Alexique,  oii 
elle  fut  observée  dès  les  premiers 
temps  de  la  conquête.  La  plupart  des 
botanistes  ,  depuis  Hernaudez  et  Lo- 
bel  jusqu'à  Linné ,  l'ont  mentionnée. 
Cependant  elle  n'est  devenue  com- 
mune dans  les  jardins  que  vers  la  fin 
du  siècle  dernier.  (g..n.) 

TIGRINE.  BOT.  PHAN.  r.  Ttgri- 

DIA. 

TIGRIS.  Moi.i>.  Genre  formé  par 
Klein  (Méth.  ostrac.  ,  p.  4i  )  pour 
deux  espèces  de  Turbos;  le  Turbo 
Pica  en  est  une.  Ce  genre  ne  pourrait 
être  adopté.  ^.  TxJBBO.  (d..h.) 

TUÉ.  OIS.  Espèce  du  genre  Mana- 
kin.  V.  ce  mot.  («  J 


TIL 

TIJIN.  MAM.  ECUHEUIL  COM-[ 

MUff. 

TIKANTO.  BOT.  PHAN.  V.  Ti-, 

CANTO. 

TIKKA-ARIKELLO.  bot.  phan. 
Espèce  de  Paspale  qui  paraît  le  mêrnct* 
que  l'espèce  appelée  dans  les  IndesiH 
Mcnya.       ce  mot.  (b.) 

TlKLIN.  OIS.  Espèces  des  genresi 
Gailinule  et  Râle.  P".  ces  mots,  (b.) 

TIKOUS.  MAM.  C'est,  d'après! 
noire  collaborateur  Lesson  ,  le  notnl 
malais  de  plusieurs  espèces  de  RatsJ 

(IS.  G.8T.-H.|'j 

TILDRA.  ois.  Syn.  vulgaire  dél 
l'Huîtrier  Pie.  P^.  Huitrier.  (db..z. 

TILESIA.  bot.  phan.  Sous  le  nond 
de  Tilesia  capilata ,  Me^  er,  dans  ssl 
Flore  d'Essequebo  ,  a  publié  unq 
Plante  formant  un  genre  nouveau  da 
Synanthérées  qui,  selon  Sprengel, 
doit  être  réuni  au  Meyera  de  SchreJ 
ber  ;  mais  ce  dernier  nom  est  luH 
même  synonyme  de  ceux  à!P2nydra\ 
Sobrya  et  Crjpliiospermum.  P^.  Eny-J 
DRE.  (g..n.) 

TTLÉSIE.  Tilesia.  polyp.  GeniJ 
de  l'ordre  des  Escharées  ,  dans  la  diJ 
vision  des  Polypiers  entièrement  pief-f 
reux,  ayant  pour  caractères  :  Poly-f 
pier  fossile,  pierreux,  cylindrique, 
rameux,  tortueux  ,  verruqueux;  po- 
res ou  cellules  petites,  réunies  ei 
paquets  ou  en  groupes  polymorph 
saillans,  et  couvrant  en  grande  pa 
tie  le  Polypier;  intervalle  entre  U 
groupes  lisse  et  sans  pores.  Ce  genre, 
établi  par  Lamouroux,  ne  renfernid 
qu'une  espèce  ,  Tilesia  distorta  ,  trou-T 
vée  dans  le  Forest-Marble  des  envH 
ronsdeCaen.  (e.d..i..)| 

TILIA.  BOT.  phan.  P^.  TlLLETJli. 

TILIACÉES.  BOT.  phan.  Familld 
natui-elle  de  Végétaux  dicotylédond 
polypétales,  à  insertion  hypogyne^ 
ayant  pour  type  et  pour  genre  F^n-Bî 
cipal  le  Tilleul ,  et  composée  a'Ar-  " 
bres  ou  d'Arbrisseaux  ,  rarement  di 
Plantes  herbacées  ,  à  feuilles  aller- ' 
nés  ,  simples  ,  accoiinpagnces  à  Ipui  I 


TIL 

ase  tle  deux  stipules.  Les  fleurs  sont 
xillaires,  pédonculées,  solitaires  ou 
iversenient  groupées  ;  leur  calice 
il  simple,  formé  de  quatre  à  cinq 
ipales ,  rapprochés   en  forme  de 
ilves  avant  répanouissement  de  la 
3ur ,  une  coi'ollc  d'un  même  nom- 
<e  de  pétales  ,  qui  manquent  rare- 
:enl,  et  sont  souvent  glanduleux 
i  munis  d'un  appendice  à  leur  base 
i  frangés  dans  leur  contour.  Les 
aminés  sont  en  grand  nombre,,  li- 
f es ,  hypogynes,  à  anthères  bilocu- 
tires ,  s'ouvrant  par  un  sillon  lon- 
ttudinal ,    rarement  par   un  trou 
acé  au  sommet  de  chaque  loge, 
oovaire  est  libre,  offrant  de  deux  à 
ixJoges  qui ,  chacune,  contiennent 
usieurs  ovules  insérés  à  leur  angle 
iterne  et  sur  deux  rangées  longilu- 
aales.  Le  style  est  simple,  terminé 
r  un  stigmate  lobé.  Le  fruit  est 
ee  capsule  à  plusieurs  loges ,  con- 
ant  plusieurs  graines  ;  quelque- 
ss  la  capsule  est  indéhiscente  ,  ou 
un  le  fruit  est  une  drupe  mono- 
urme  par  avorlement.  Les  graines 
iliennent  un  embryon  droit  ou  un 
1  recourbé ,  dans  un  endospetme 
irnu. 

.Plusieurs  genres  ,  autrefois  placés 
is  les  Tiliacées  ,  en  ont  été  retirés 
ir  former  des  types  de  familles 
ivelles.  Ainsi  le  Flacurùa  est  de- 
nu  le  type  de  la  famille  des  Fla- 
itianées;  les  genres  ^/.ra,  Lœiia 
"anara  forment  la  nouvelle  fa- 
lie  des  Bixinées  du  professeur 
Qlh  ;  les  genres  Hermannia,  VaL- 
t'ia  et  Mahernia  forment  la  tribu 
IHermanniées  dans  la  famille  des 
nériacées.  D'un  autre  côté  le 
fe  Elœocarpus  avait  été  retiré  de 
e  famille  par  Jussicu  pour  en 
Bliluer  une  famille  sous  le  nom 
éëocarpées;  mais  celte  nouvelle 
lie  ,  qui  ne  dillere  des  Tiliacées 
j  par  des  pétales  frangés  et  des 
ères  s'ouvrant  par  un  trou  placé 
ur  sommet  et  non  par  une  fente 
iludinale  ,  nous  parait  établie  sur 
ifFérences  de  trop  peu  d'impor- 
^,  et  nous  l'avons  réunie  aux  Ti- 
ScOmme  une  simple  tribu.  Voici 


TIL  25  5 

l'énumération  des  genres  qui  ap|iar- 
lienncnt  à  cette  famille. 

I.  Pétales  entiers;  anthères  s'ouvrant 

par  un  sillon  longitudinal. 

Tiliacées  vraies. 

Sparmannia  ,  Thunb.  ;  Abatia  , 
R.  et  Pav.  ;  Heliocarpus  ,  L.  ;  Aiili- 
chorus  ,  L.  ;  Corchorus ,  L.  ;  Honcke- 
nya,  Willdenow;  Triunfetta,  L.  ; 
Grewi.a  ,  Juss.  ;  Columbia  ^  Pers.; 
Tilia  ,  L.  ;  Diplophractwii ,  Desfont.; 
Muntingia  ,  L.  ;  Apeiba  ,  Aubl.  ; 
Sloaiiea ,  L.  ;  Prochia  ,  Brovvne. 

On  réunit  encore  aux  Tiliacées, 
mais  avec  quelques  doutes  ,  les  gen- 
res suivans  : 

AbLaida  ,  Aublet  ;  Gyrostemon  , 
Desf.  ;  Chrisùana,  D.  G.;  Alegria^ 
Mocino  ;  Z,^7/efl  ,  Willd.  ;  P  atica  ^ 
L.;  Espéra,  Willd.;  Wiskslrœmia  ^ 
Schrad.  :  Berrya  ,  Roxb. 

II.  Pétales  frangés  dans  leur  contour; 
arithères  s'ouvrant  par  des  pores 
terminaux.^  * 

EliÉoCAl^PÉES. 

Elœocarpus,  L,  ;  Aceralium,  De 
Gaud.  ;  Dicera  ,  Fors  t.  ;  Friesia  , 
D.  G.  ;  Vallea  ,  Mut.  ;  Tricuspidaria, 
R.  et  Pav.;  Decadia  ,  Lour. 

Les  Tiliacées  ont  une  très-grande 
affinité  avec  les  iVIalvacées  dont  elles 
diffèrent  par  leurs  étamines  libres , 
leurs  anthères  à  deux  loges  et  leur 
embryon  placé  au  centre  d'un  en- 
dosperme  charnu ,  avec  les  Byttné- 
riacées  dont  elles  se  distinguent  par 
leurs  élamines  nombreuses  ,  libres; 
leur  style  simple,  etc.  (a.r.) 

TILIGUGU.  REPï.  SAUR.  Nom 
d'une  espèce  du  genre  Scinque. 

(IS.  G.  ST. -H.) 

TILIN.  MOLL.  Nom  qu'Adanson 
(Voy.  Jiu  Sénég.  ,  pl  6)  a  donné  au 
Conus  reticuLalus.      CÔNE.  (d..h.) 

*  TILIQUA.  REPT.  SAUH.  Sous- 
genre  de  Scinques,  proposé  par  Gray, 
qui  est  caractérisé  par  le  manque  de 
dents  au  palais  ,  et  a  pour  type  le 
Sciiicus  ocellatus  de  Daudin. 

(is.  G,  ST.-H.) 


3r)4  TIL 

TÏLLANDSIE.   Tillandsia,  dot. 
PiiAN.  Vulgairement  Caragate.  Gcn- 
r»;  delà  raiiiille  des  Bioméliacéts  (;l  de 
l'Wexandrie  Monogynie,  L. ,  ollraut 
les   caractères  suivans  :  périanlho 
double,  non  adhérent   à  l'ovaire; 
l'extérieur  ou  calice  à  trois  divisions 
lancéolées,  persistantes  ,  roulées  sur 
elles-mêmes;  l'intérieur,  ou  corolle, 
lubuleu\-tiifîde  ou  divisé  jusqu'à  la 
base  en  trois  pétales  plus  longs  que 
le  calice  ,  ouverts  et  réilcchis  à  leur 
sommet;  six  étamincs  dont  les  filets 
sont  insérés  à  la  base  du  périanthe 
intérieur;  capsule  oblongue  linéaire, 
acurainée  ,  marquée  de  ti  ois  sillons  , 
à  trois  loges  et  à  trois  valves  dont  les 
bords  sont  roulés  en  dedans  ;  graines 
très-nombreuses,  environnées  d'une 
aigrette  de  poils.  Ce  genre  renferme 
un  très- grand    nombre  d'espèces 
dont  le  port  est  fort  variable;  plu- 
sieurs sont  des  Herbes  parasites  sur 
les    troncs  des.  Arbres;   les  unes 
icsseinblent  à  des  Jgawe  ou  à  des 
Aloes  ,  les  autres  àj||des  Bromelia. 
Les  Tillandsia  usneoides  et  trichoides 
sont  surtout  remarquables  par  leius 
tiges  filifoimes  et  flexueuscs.  En  gé- 
néral leurs  feuilles  sont  engainantes 
et  radicales;  leurs  fleurs  sont  situées 
au  sommet  de  hampes  garnies  d'é- 
cailles  vaginales;  elles  sont  ordinai- 
rement disposées  en  épis,  chacune 
accompagnée  d'une  spathe.  Toutes 
les  ïillaudsies  croissent  en  Améri- 
que, particulièrement  dans  les  An- 
tdles  ,  le  Brésil ,  le  Pérou  ,  la  Colom- 
bie et  le  Mexique.  On  eu  cultive  en- 
viron dix  espèces  dans  les  serres 
chaudes  des  jardins  d'Europe ,  parmi 
lesquelles  nous  citerons  seulement 
les  deux  suivantes  :  i°  le  Tillandsia 
ntriculata,  Willd.,  qui  croît  sur  les 
troncs  des  Arbres  ,  dans  les  forêts  des 
Antilles;  ses  feuilles ,  semblables  à 
celles  de  l'Ananas,  sont  concaves  à 
l'intérieur,  et  forment  des  espèces  de 
réservoirs  où  l'eau  s'amasse  et  four- 
nit ,  tant  aux  hommes  qu'aux  divers 
animaux  ,  une  boisson  excellente; 
2°  le  T.  usneoides ,  L.  Cette  espèce , 
originaire  des  mênies  lieux  que  la 
jirécédente,  est  employée  à  de  nom- 


TIL  I 

brcux  usages.  On  en  importe  de  iail 
Jamaïque  dans  l'Amérique  seplen-»jj 
trionale  une  grande  quantité,  quiL 
sert  à  faire  des  coussins  ,  des  selles  d 
etc.  (G..N.) 

TILLE.  Tillus.  IN3.  Genre  de  l'or- k 
dre  des  Coléoptères,  de  la  familial 
des  Serricornes  ,  division  des  Mala-I 
codermes  ,  tribu  des  Clairones  ,  créi 
par  Olivier,  et  dont  l'espèce  ser 
vaut  de  type  (T.  elungatus)  avait  él( 
placée  par  Linné  avec  les  Chryso-p 
mêles.  Ces  Coléoptères  ont  une  gran- 
de  aflinité  avec  ceux  que  Geoffroy  s 
distingués   génériquement   sous  U 
nom  de  Clairons;  leur  corps  est  ce- 
pendant un  peu  plus  allongé.  Leur» 
tarses,  même  vus  en  dessus,  oiTrcn 
cinq  articles  dont  les  troisième  et  qu» 
trième  dilatés,  en  forme  de  triangL 
renversé;  le  dernier  article  des  pal 
pes  est  très-grand  et  sécuriforme  ;  le 
mandibules  sont  bidentées  à  leur  ei 
trémité,  et  les  antennes  sont  tantô 
dentées  en  scie  ,  depuis  le  qualrièm 
article  jusqu'au  dixième  inclusive 
ment ,  tantôt  terminées  brusquemen 
depuis  le  sixième  en  une  massue  den 
tée  de  la  même  manière.  On  trouv 
ces  Insectes  sur  le  vieux  bois  ou  su 
les  troncs  des  arbres.  Ce  genre  a  él 
adopté  par  Fabricius  ,  mais  il  y 
réuni  des  espèces  (  2,  3"  .'i  )  qui  doiven 
être  rapportées  à  celui  d'Enopli 
Son  Cleri/s  i/nifascialus  a  plutôt,  se 
Ion  nous  ,  les  caractères  desTdles  qu 
ceux  des  Clairons. 

Le  Tille  allongé  ,  ChrjsomeL 
elongata ,  L.  ,  est  noir  ,  avec  le  corse 
let  fauve.  L'espèce  désignée  sous  1 
nom  A' ambttlans  paraît  n'être  qu'ud 
variété  de  la  précédente  avec  le  c(W 
selet  de  la  couleur  du  corps,  (lat.) 

TILLÉE.  Tillœa.  bot.  pha* 
Genre  de  la  famille  des  Crassulacéej 
anciennement  établi  par  Michdï 
puis  adopté  par  Linné  qui  y  aval 
réuni  des  espèces  analogues  par  lett 
port  et  leur  petitesse,  mais  assczdi 
iérentes  par  leur  structure.  De  Can 
dolle  {Prodr.  S)  st.  J'cg. ,  5  ,  p.  38» 
et  Mém.  sur  les  ('rassulacce.s ,  p.  »» 


TIL 

iTél.ibli  \é  genre  Tillœa  à  peu  ]n  ès 
•ms  les  limites  que  Micheli  lui  avail 
iiniliveinent  assignées,  et  il  a  rc- 
Xé  les  'liltœa  aquatica^  L. ,  et  7\ 
aillantii ,  Willd.  ,  dans  le  genre 
iilliarda    dont  il   avait  aulrelois 
Dposé  l'élablisscinent  dans  le  Bul- 
in  de   la    Sociétd  Philouialique  , 
1^9  j  P-  J  ,  t:t  dans  les  Plantes  gras- 
,  lab.  74.  xiinsi  réduit,  le  genre 
œa  se  compose  de  irès-petiles 
sautes,  glabres,  annuelles,  crois- 
iint  dans  les  lieux  liumides  ,  a^ant 
ui  feuilles  entières  et  opposées,  les 
uurs  blanches,  axillaiies  et  solilai- 
i>.  Le  calice  est  à  trois  ou  quatre 
ryisionsj  les  pétales  en  même  nom- 
ee  ainsi  que  lesétamines;  les  écail- 
■  neclarifères  hypogynes  sont  cx- 
'limement  petites  ou  peut-être  iiian- 
tent  totalement;  les  carpelles,  au 
i;mbre  de  trois  ou   quatre,  sont 
peu  resserrés  vers  leur  n)ilieu  et 
.  contiennent  que  deux  graines.  La 
l'iule,  qui  forme  le  type  de  ce  genre, 
le  Tillœa  miiscosa  ,  L.  ;  U.C., 
grass.  ,  lab.  75.  Elle  croît  .lans 
lieux  un  peu  humides  et  sablon- 
liux  de  l'Europe.  Cinq  autres  espè- 
•i  ont  clé  trouvées  en  Amérique  et 
IMS   la    Nouvelle-Hollande;  mais 
lelques-unes  d'entre  elles  seront 
it-être  un  jour  rejelées  parmi  les 
•liianla.  ,  (g..n.) 

I  TILLEUL.  Tilia.  kot.  phan. 
rnre  et  type  de  la  famille  des  Tilia- 
ss.  Les  espèces  de  ce  genre  sont 
Arbres  plus  ou  moins  élevés,  à 
lilles  alternes,  pétiolées  ,  simples  , 
•  nies  de  deux  stipules  caduques 
;eur  base;  leurs  pédoncules  sont 
lllaires,  uni-  ou  multiflores  ,  ac- 
inpagnés  à  leur  base  d'une  bractée 
'Jugée,  veinée,  soudée  en  grande 
'lie  avec  le  pédoncule,  libre  dans 
:  moitié  supérieure.  Le  calice  est  à 
■;q  divisions  profondes  et  caduques; 
I  corolle  formée  de  cinq  pétales 
i5  ou  accompagnés  à  leur  base  in- 
itie d'une  écaille  nectarifère.  Les 
irnines  sont  très-nombreuses  et  hy- 
Synes.  L'ovaire  est  libre,  globu- 
iK,  à  cinq  loges  contenant  chacune 


TIM  2f)5 

deux  ovules.  Le  style  est  simple  ,  lei'- 
miné  par  uu  stigmate  à  cinq  lobes. 
Le  fi  uit  est  une  capsule  globuleuse 
à  cinq  loges,  indéhiscente.  Les  espè- 
ces de  ce  genre ,  au  nombre  d'une  di- 
zaine ,  sont  originaires  de  l'Europe  ou 
de  l'Amérique  septentrionale.  Pies- 
que  toutes  celles  qui  viennent  du 
Nouveau -Monde  ont  leurs  pétales 
accompagnés  d'une  écaille  qui  naît 
de  leur  base  et  qui  parfois  est  aussi 
longue  que  le  pétale  lui-même,  tan- 
('is  que  dans  les  espèces  européennes 
les  pétales  sont  toujours  nus.  Parmi 
ces  dernières  ,  nous  ferons  remar- 
quer :  i**  le  TiLiiEUJi  SAUVAGE  ,  TiUa 
sy  lues  iris,  Desf. ,  ou  T.  microphylla  ^ 
\  eut.  ,  Diss.  ,  p.  4  ,  t.  1  ,  f  1  ;  qu'on 
reconnaît  à  ses  jeunes  rameaux  verts, 
se?  feuilles  plus  [)elites.  —     Le  Tu.- 

I-EUI.  A  I.ARGES  FEUITA.ES  ,  T.plalJ- 

pliyllus ,  Vent. ,  lue.  cit.  ,  t.  1  ,  f,  i2  ; 
qu'on  cultive  abondamment  dans  les 
jardins.  Parmi  les  espèces  exotiques 
introduites  dans  nos  jardins,  nous 
citerons  ici  les  Tilia  americana  ,  L.  ; 
T.  pubescens  ,  Ventjcnat  ;  T.  alba  , 
Michx. ,  etc.  (a.  r.)  - 

ÏILLY.  OIS.  Espèce  du  genre 
Merle.  A",  ce  mot.  (dr..z.) 

TILLY.  130T.  PHAN.  On  désigne 
sous  le  nom  de  Graines  de  Tilly  celles 
du  Crotoii  Tigliuni  qui  donnent  par 
expression  une  huile  excessivement 
purgative.  (g..n.) 

TILVAU.  OIS.  Syn.  vulgaire  du 
Chevalier  aux  pieds  verts,  f^.  Che- 
valier. (DR.  z.) 

TIMAC.  BOT.  PHAN.  Liane 

COUREUSE. 

TIMALIE.  Timalia.  ois.  Genre 
de  l'ordre  des  Insectivores.  Carac- 
tères :  bec  médiocre  ,  comprimé  ; 
mandibule  supérieure  courbée  de  la 
base  au  sommet,  à  peine  échaucrée, 
à  arête  arrondie  et  très  -  saillante 
entre  les  narines  qui  sont  placées  de 
chaque  côté  de  cette  base  dans  une 
fossette  ovalaire  ;  pieds  médiocres  , 
très-robustes  ;  ongle  postérieur  du 
double  plus  grand  que  les  antérieurs; 
ailes  courtes  ;  troisième  à  sixième  ré- 


2  56  ÏIM 

miges  dcliancrdes  à  leur  bord  exté- 
rieur; sixième  et  septième  les  plus 
longues;  queue  allongée,  arrondie. 
Ce  genre,  établi  par  liorsHeld,  ne  se 
compose  encore  que  de  deux  espèces 
dont  une  a  été  décrite  provisoirement, 
et  d'après  le scntimenldeTemminck , 
dans  le  genre  Brève,  Pitta.  Toutes 
deux  appartiennent  à  l'île  de  Java  , 
et  présentent  dans  leurs  mœurs  et 
leurs  habitudes  la  plus  grande  ana- 
logie avec  les  Merles. 

TiMALiE  A  CALOTTE  ,  T'imaiia  pi- 
leata,  Horst".  Parties  supérieures  d'un 
fauve  olivâtre  ;  sommet  de  la  tête 
marron;  l'émiges  fauves ,  bordées  d« 
brun  châtain  ;  reclrices  fauves ,  rayées 
de  brunâtre;  cou  et  gorge  blancs, 
striés  de  noir  qui  est  la  couleur  de  la 
lige  des  plumes;  parties  inférieures 
l)lanchâtres  ;  bec  et  pieds  noirs. 
Taille ,  six  pouces.  De  Java. 

Tjmalie  thoraciquk  ,  Pitta  tho~ 
racica,  Teram.,  ois.  col. ,  76.  Plu- 
mage d'un  brun  marron ,  à  l'excep- 
tion d'une  tache  noire  sur  la  gorge 
et  d'une  plaque  blanche  sur  la  poi- 
trine; bec  et  pieds  noirs.  Taille,  cinq 
pouces.  De  Java.  (dr..z.) 

TIMARCHE.  Timarcha.  iNS. 
Genre  de  l'ordre  des  Coléoptères , 
indiqué  par  Megerle  et  Dejean  ,  com- 
posé des  espèces  de  Chrysomèles  pri- 
vées d'ailes  ,  ayant  les  éiy très  réunies, 
le  corps  gibbeux ,  et  dont  les  tarses 
sont  ordinairement  îrès-dilatés ,  sur- 
tout dans  les  mâles.  On  les  trouve  à 
terre  ,  dans  les  bois  ,  sur  le  gazon  ou 
aux  bords  des  chemins.  Elles  mar- 
chent très-lentement ,  et  font  sortir 
par  les  articulations  des  pâtes  une  li- 
queur jaunâtre  ou  rougeâtre.  Les  lar- 
ves ont  le  corps  très-renflé,  nu,  et 
presque  de  la  couleur  de  l'Insecle 
parfait.  Linné  avait  placé  une  espèce 
de  ce  genre  ,  la  Timarche  Téné- 
BRiON  V  Tenebrio  iœvigatus  ,  Oliv.  , 
Col. ,  6  ,  91 ,  pl.  1 ,  fig.  11  j  dans  celui 
de  Tenebrio.  Elle  est  longue  de  quatre 
à  huit  lignes,  noire  ,  avec  le  corselet 
et  les  élytres  lisses,  finement  poin- 
tillés, les  antennes  et  les  pieds  vio- 
lets. Les  Chrysomèles  tvgosa,  sca- 


TIM 

ù/-a  ,  latipes ,  coriaria  ,  goettingenu 
sont  aussi  des  Timarches.  (la'j 

TIMIE.  Timia.  iNs.  Genre  de  D. 
tères  de  la  famille  des  Athéricèrc 
tribu  des  Muscides,  division  des G^ 
noinyzides  (Règne  Animal  ,  2"  éd) 
Il  ,  p.  535)  ,  établi  par  WiedemaL 
Parmi  les  espèces  de  cette  divisioi- 
antennes  plus  courtes  que  la  tête  , 
en  est  dont  la  première  cellule 
limbe  postérieur  des  ailes  est  presqi  ^ 
fermée  ,  et  telles  sont  celles  qui  coirij 

f>osent  les  genres  Timie  et  celui  d'U 
idie  de  Meigen.  Le  premier  se  dil 
tiugue  du  second  par  la  palette  ti<| 
antennes  qui  est  courte,  demi-ovoïd 
et  par  l'abdomen  ,  divisé  extérieui 
ment  en  six  anneaux.  L'on  en  a  déci  ; 
deux  espèces;  l'une,  la  Timie  téï 
RotroE  (  T.  erythiocephala ,  Wied 
Anal.  Entom.  ,  p.  1 5  ,  f.  6) ,  est  noir' 
avec  la  tête,  l'ccusson  et  les  pâtes  d'u 
jaune  rougeâtre;  on  l'a  trouvée  si 
les  bords  du  Jaïk  et  du  Wolga  ,  s* 
les  fleurs  de  la  Salicaire  et  des  Ta 
marisques.  Sa  larve  habite  dans  l< 
Galles  ou  dans  les  racines  des  Sali 
cornes  ;  l'autre  espèce,  la  T.  apicai 
{T.  apicalis,  Meig.,  v,  t.  53,  fig.  16 
est  noire,  avec  les  tarses  fauves  et  ul 
tache  noire  sur  les  ailes,  près  de  lei 
extrémité.  Elle  a  été  observée  en  Po 
tugal  par  le  comte  de  HofTmanseg 
et  en  Espagne  par  Léon  Dufour. 

(EAT- 

TIMMIA.  BOT.  PHAN.  (Gmelin 
Syn.  de  Cyrtanthus  d' Ai  ton.  « 
mot.  (G..N. 

TIMMIE.  Timmia.  bot.  cryi 
f  Mousses.  )  Ce  genre  établi  par  He 
wig  a  été  réuni  par  quelques  aulei 
au  Miiiurn  ou  Brynm  ,  mais  il  oll 
des  caractères  suffisans  pour  eu  ê: 
séparé.  Voici  ceux  que  Walker-A 
nott  (  Mém.  de  la  Soc  d'Hist.  nat.  \ 
Paris  ,  vol.  2,  p.  296)  lui  altribiiS 
péristome  double;  l'extérieur  à 
dents  ;  l'intérieur  composé  desoixà 
te-quatre  cils  réunis  à  la  base  en  u 
membrane  plane  ,  libres  au  sonirtrt 
ou  réunis  par  deux  et  quatre,  et  ft 
niant  ainsi  des  dents  opposées  à  cel! 
du  péristome  cMcr^eur.  Ce  gcurc 


A 


TIN 

.  )Our  type  le  Timmia  megapolitana , 
•  spèce  qui  forme  de  Irès-belles  toull'es 

ertes  sur  les  Rochers  schisteux  datïs 
Alpes   et    dans   le   duché  de 

icckleinbourg  ;  elle  se  trouve  e'gale- 
Mient  aux  Etals -Uuis  d'Amérique, 
ïar  le  T.  cucullata  de  Michaux  est 
même  Plante.  On  lui  a  réuni  en 

utre  le  T.  polytric/iuides  de  Bridel  , 
Il  comme  simple  variété  le  2'.  aus- 

hica.  Les  autres   espèces  admises 

ar  les  bryologistes  sont  encore  des 
[.lariélés  de  la  même  Plante  ,  ou  des 

Jousses  trop  peu  connues.  (g..n.) 

TIMONIUS.  BOT.  piiAN.  Sous  ce 
oom,  Rumphius  (Herb.  Amb.,vol.  3, 
hb.  i4o)  a  figuré  une  variété  à  feuil- 
«s  étroites  de  l'Erithalis  polygama, 
(î'oist.  (G..N.} 

TIMORIENNE.  Timorienna.yLoiA.. 
tô-enie  que  Quoy  et  Gaimarcl  crurent 
pouvoir  distinguer  suflB.samment  des 
iiphores,  mais  qui  n'en  est  séparé 
iiicUemeut  que  par  de  trop  faibles 
(.jraclères.  Blainvillc,  dans  le  Traité 
ee  Malacologie,  l'a  admis  seulement 
wnme  section  ou  groupe  dans  le 
eenie  Salpa.  V .  ce  mot.  (d..h.) 

TIMSAH.  HEPT.  sAtiR.  Syn.  arabe 
Crocodile.  (b.) 

TIMUCD.  POIS.  Pisou  ,  dans  son 
iistoire  naturelle  de  l'Inde,  liv.  3, 

62,  a  figuré  sous  ce  nom  la  Fistu- 
iire  Pélimbe  ,  qu'il  <lit  être  nommée 
tehe  agulka  par  les  Portugais  de 
»acao.  (l.£SS.) 

TliS'A.  BOT.  PHAX.  Rœmer  et 
:thulie.-i  donnent  ce  nom  au  Gelo- 
luiii  de  Gaertner  et  de  Du  Petit- 
!  houars  ,  qu'il  ne  faut  point  confon- 
<  e  avec  le  genre  du  même  nom  éta- 
i  i  par  Roxburgh.  Nous  avons  chercbé 
pprouver  ,  dans  un  Mémoire  publié 
ccemment ,  que  le  Tina,  fondé  sur 
' -ux  Plantes  originaires  des  îles  de 

ancc  et  de  Madagascar  ,  ne  diflé- 
1  il  du   Cupania  que  par  ses  fruits 

loculaires  ,  caractère  qui  nous  pa- 
îîl  loin  de  suffire  pour  motiver, 
ims  la  farnilie  des  S.ipindacécs  ,  des 

îîtinctious  génériques.  (camh.) 


TINAC.  BOT.  PHAN.    1^.   LlANfi  A 
COUREUX. 

TLVAMOU.  Tinamus.  ois.  Genre 
de  l'ordre  des  Gallinacés.  Caractères  : 
bec  droit,  grêle,  déprimé  ,  plus  large 
que  haut,  obtus  ou  arrondi  à  l'ex- 
trémité ;  mandibule  supérieure  élar- 
gie en  dessus,  lléchie  ver.i  le  bout;  na- 
rines percées  au  milieu  du  bec  ,  dans 
une  longue  fosse  nasale,  ovoïdes,  ou- 
vertes ;  pieds  assez  longs;  tarse  sou- 
vent garni  d'aspérités  à  la  partie  pos- 
térieure ;  quatre  doigts  courts,  eutiè-  . 
rement  divisés  ;  trois  en  avant,  un  en 
arrière  élevé  ou  touchant  la  terre  : 
ongles  petits  et  déprimés;  ailes  cour- 
tes; les  quatre  premières  rémiges  éta- 
gées,  les  cinquième  et  sixième  les  plus 
longues  ;  queue  cachée  ,  composée  de 
dix  reclrices  ,  et  quelquefois  n'en 
montrant  aucun  vestige. 

Les  ïinarnous  sont,  pour  les  con- 
trées de  l'Amérique  méridionale  ,  la 
ressource  qu'oflVent  à  l'Europe  les  di- 
verses espèces  de  Perdrix;  on  les  y 
considère  comme  un  éxcellent  gibier, 
mais  la  consommation  est  bien  loin 
d'y  être  aussi  grande  que  celle  que 
nous  faisons  chaque  année  en  Per- 
drix; aussi  les  Tinamous  ont-ils  mul- 
tiplié d'une  manière  qui  serait  vrai- 
ment affligeante  ,  si  les  vastes  plaines 
que  souvent  ils  couvrent  n'étaient 
malheureusement  destinées  à  n'offrir 
de  long -temps  le  spectacle  d'une 
heureuse  culture  que  tout  semble  ap- 
peler eu  vain  sur  ce  sol  fertile.  Ces 
Oiseaux  qui  peuvent  contrebalancer, 
par  la  rapidité  de  la  course  ,  le  désa- 
vantage de  la  pesanteur  du  vol  occa- 
sionée  par  la  brièveté  des  ailes  ,  sont 
néanmoins  d'un  naturel  fort  stupide, 
et  ne  songent  guère  à  prendre  la  fuite 
que  lorsque  le  chasseur  est  pour  ainsi 
dire  sur  eux.  Quoiqu'on  les  voie  sou- 
vent en  très-grand  nombre  dans  des 
espaces  fort  resserrés  ,  l'on  n'a  jamais 
apei  çvi  entre  eux  de  marques  de  sen- 
sibilité réelle  ,  et  chaque  Tinamou 
paraît  isolé  au  milieu  du  groupe.  Les 
cris  qu'ils  font  entendre  pendant  le 
jour,  sont  peu  bruyans  ;  il  n'en  est 
pas  de  même  de  ceux  du  soir  ,  ce  qui 


TOME  XVI. 


17 


^>58  TIN 

poileiait  à  penser  que  s'ils  pafsenl 
solilairemcnt  la  journée,  ils  aiment  à 
se  réunir  pendant  la  nuit;  mais  comme 
ils  sont  presque  toujours  en  garde 
contre  leurs  nombreux  ennemis  ,  et 
retirés  sous  les  broussailles  épaisses  , 
il  a  ,  jusqu'ici,  été  diilicile  de  cons- 
tater le  fait.  C'est  encore  sous  ces 
broussailles  et  sur  la  lene  revêtue 
seulement  de  quelques  feuilles  sè- 
clies  ,  que  la  femelle  pond  de  quinze 
à  vingt  œufs;  la  couvée  a  lieu  deux 
fois  dans  l'année.  Les  Tinaraous  se 
,  nourrissent  dé  toute  espèce  de  fruits  , 
de  baies  ,  de  graines  et  d'insectes 
surtout;  ils  fréquentent  les  bois,  mais 
ne  s'y  tiennent  pas  habiluellemenl. 
L'on  n'est  parvenu  que  fort  difficile- 
ment à  élever  des  Tin;imous  en  cap- 
tivité ;  ils  conservent  toujours  quel- 
que chose  de  leur  humeur  farouche  , 
et  dès  qu'ils  peuvent  recouvrer  leur 
indépendance  ,  ils  n'en  laissent  pas 
échapper  l'occasion. 

TiNAMOU  APEQXJIA ,  Tuiamus  obso- 
letus,  Tera.,  Ois.  color.,  pl.  196.  Par- 
ties supérieures  d'un  brun  noirâtre  , 
nuancé  de  roux  ;  sommet  de  la  tête  et 
dessus  du  cou  d'un  noir  cendré;  côlés 
du  cou  et  gorge  d'un  cendré  roussàtre; 
devant  du  cou,  poitrine,  flancs  et 
ventre  d'un  roux  ferrugineux  clair; 
longues  plumes  des  flancs  qui  descen- 
ilent  sur  les  cuisses  ,  de  même  que 
celles  de  l'abdomen  ,  lousses  ,  large- 
ment rayées  de  noir  ;  rémiges  et  gran- 
des tectrices  alaires  brunes,  bordées 
extérieurement  de  gris  brunâtre  ;  rec- 
trices  très-courtes  ;  bec  brun  rou- 
geâtre  ;  pieds  d'un  brun  roux;  taille 
onze  pouces.  La  femelle  a  toutes  les 
teintes  beaucoup  plus  ternes.  Du 
Brésil. 

TiNAMou  CARAPÉ,  Tiiiamus  nanus, 
'reram.,Ois.  color., pl.  5i6;  Cryptura 
nana.  Vieill.  Parties  supérieures  bru- 
nâtres avec  le  bout  des  plumes  du  dos 
du  croupion  noir  traversé  pardes  raies 
fines  et  ondulées  d'un  gris  blanchâ- 
tre ;  ces  plumes  sont  en  outre  large- 
ment frangées  de  roussàtre,  ce  qui 
produit  une  espèce  de  réseau  irrégu- 
lier entre  les  grandes  taches  ou  pla- 
ques noires;  sommet  de  la  tête  varié 


TIN  " 

de  roux  et  de  gris  ,  avec  le  milieu  de 
plumes  noir  ;  joues  et  côtés  du  coi 
d'un  gris  cendré  ,  avec  le  bord  de 
plumes  noirâtre;  nuque  et  dessus  di 
cou  d'un  brun  cendré  avec  le  mille 
des  plumes  noir;  petites  et  moyenne 
lectrices  alaires  d'un  roux  Isabelle 
rayé  de  noir  avec  de  grandes  tache 
blanchâtres;  rémiges  noires  bordée 
extérieurement  de  roussàtre;  garg 
et  milieu  des  parties  inférieures  blan 
châtres  ,  faiblement  ra\éde  noirâtre 
poitrine  d'un  fauve  Isabelle  ,  rayé  e 
strié  de  brun  ;  plumes  qui  recouvren 
le  croupion  touffues  ,  duvetées  ,  for 
mant  un  épais  faisceau  d'une  appa 
rence  soyeuse;  bec  brun  avec  la  mac 
dibule  inférieure  jaune  à  la  base 
pieds  jaunâtres.  Taille  ,  six  pouces 
La  femelle  est  moins  grande  d'ui 
sixième  ;  ses  feintes  tirent  plus  sur  1 
roussàtre;  elle  a  les  taches  du  do 
moins  noires  et  moins  grandes  ,  ave 
les  traits  ondulés  roussâtres.  Du  Bré- 
sil et  du  Paraguay. 

TiNAMou  CENDRÉ,  Tinamtts  cine- 
reus  ,  Latlî.  Parties  supéiieures  d'ui 
brun  cendré  ,  les  inférieures  d'uni 
nuance  un  peu  plus  claire;  lêle  e 
cou  roussâtres;  rémiges  noires;  rec-* 
trices  à  peine  visibles;  bec  d'un  brun 
foncé  avec  la  mandibule  inférieur^ 
blanchâtre;  pieds  grisâtres.  Taille, 
douze  pouces.  De  la  Guiane. 

TiNAjiou  GTJAZU  ,  Tinamus  rufes-* 
cens,  Temm. ,  Ois.  color.  ,  pl.  4i2. 
Parties  supérieures  d'un  gris  faible- 
ment nuancé  de  roussàtre,  avec  le? 
plumes  traversées  par  des  raies  noi- 
res et  blanches  ,  contiguës  par  un  de 
leui's  bords  ;  sommet  ele  la  tête  cen- 
dré ,  parsemé  de  taches  oblougues 
noires  ,  bordées  de  roux  ;  elessus  du 
cou  et  poitrine  d'un  roux  Isabelle; 
un  trait  qui  part  de  la  bouche  et  une 
tache  sur  L'oreille,  noiiâtres;  joues  , 
gorge  et  partie  du  devant  du  cou 
blanchâtres;  ventre  d'un  gris  isa- 
belle,  faiblement  strié  de  noirâtre; 
abdomen  et  flancs  grisâtres  ,  rayés  de 
noirâtre  ;  petites  tectrices  alaires  d'un 
roux  isabelle  foncé  ,  rayées  de  noir 
bordé  de  blanchâtre;  rémiges  de  la 
même  nuance  aux  barbes  extérieures; 


TIN 

point  de  rectrlces  ;  bec  assez  long  , 
noir  à  la  pointe,  jaunâtre  à  l'origine, 
pieds  brunâtres.  Taille  ,  quinze  pou- 
ce». Du  Biésil. 

TiNAMOU  Magoua.  ,  Tinamus  bra- 
siliensis  ,  Lalh.,  Buft". ,  })!.  enl.  476. 
Parties  supérieures  d'un  brun  cen- 
Idré  ,  tacheté  de  noirâtre;  soraniel  de 
la  tête  d'un  roux  foncé;  rémiges  d'un 
brun  noirâtre;  rectriccs  très-courtes  ; 
.gorge  et  abdomen  blai>cs  ;  le  reste 
.des  parties  intérieures,  d'un  gris  cen- 
idré  ,  tacheté  de  brun;  bec  noirâtre, 
bl;inchâtre  en  des.sous  ;  pieds  bruns  ; 
taille,  seize  pouces.  De  la  Guianc. 

TiNAMou  NocTiVAGUE ,  Tinamits 
nnoctivagus ,  Pr.  Maxim.  Parties  su- 
ppérieuies  d'un  gris  cendré  obscur  , 
s  varié  de  brun  et  de  rougeâtre  ,  rayées 
n  ie  noir  ;  sommet  de  la  tète  et  crou- 
ppion  d'un  brun  ferrugineux  ;  rémi- 
t^es  d'un  brun  noirâtre  ;  reclrices  de 
nnême  nuance  et  très-courtes  ;  gorge 
blanchâtre;  poitrine  d'un  roux  pale  ; 
te  reste  des  parties  inférieures  rous- 
'ôâtre.  Bec  brun  ,  blanchâtre  à  la  base 
ilc la  m;indibule inférieure;  piedsd'un 
)Drun  cendré:  taille,  treize  pouces. 
Du  Brésil. 

TiN.vMOTJ  Oarxana,  Tinamus  slH- 
.•^ulosiis  ,  Tcmm.  Parties  supérieures 
l'un  roux  foncé  avec  les  grandes  plu- 
unes  frangées  de  noirâtre;  front  et 
oommet  de  la  tête  noirs;  joues,  occi- 
iKUt,  nuque  et  bas  du  cou  d'un  roux 
ttjncé  ;  bord  des  rémiges  et  grandes 
cectriccs  alaires  brunes  ,  tachetées  de 
1!  lanc  et  variées  de  zig  zags  noirs  ;  rec- 
rrices  courtes  d'un  gris  l^lcuâtre  avec 
•  extrémité  olivâtre  ;  tectrices  cauda- 
î;îs ,  terminées  de  blanc  roussâlre  , 
vvec  des  zig-zags  noirs  ;  gorge  d'un 
liane  rous^âtre  ;  poitrine  et  flancs 
'un  gris  bleuâtre,  nuancé  de  vert 
Bilive;  ventre  d'un  jaune  cendré  fiiae- 
■«enl  rayé  de  gris;  niilieu  de  l'abdo- 
■«len  blanc,  les  côtés  variés  de  jau- 
Bâtre  ;  de  brun  et  lic  noir  :  bec  brun, 
■Jancliâlrc  à  la  base  en  de.sso\is  ;  pieds 
BiUn  jaune  cendré.  Taille,  dix  pou- 
«■^g.  Du  Brésil. 

■  TiN.VMou  «AYÉ  ,  Tinamus  undti- 
Wfi^us  ,  Temin.  ;  Cryptura  sylvicuia , 
HmWÎII.  Parties  supéiieures  rayées  de 


TIN  fl59 

noirâtre  et  de  roussâtre  ;  sommet  de 
la  tête  d'un  brun  bleuâtre  ;  petites 
tectrices  alaires ,  brunes ,  rayées  de 
roussâtre  et  poinlillées  de  noirâtre; 
les  grandes  ainsi  que  les  rémiges  d'un 
roux  marron  ;  pai  ties  inférieures  d'un 
bianc  jaunâtre;  cuisses  recouvertes 
de  plumes  roussâlres  ,  bordées  et  on- 
dulées de  raies  blanchâtres  et  noires  ; 
bec  d  uri  noir  bleuâire,  avec  la  base 
de  la  mandibule  iuf.-rieure  blanchâ- 
tre; pieds  d'un  brun  jaunâtre.  Taille, 
douze  pouces  t;pis  quarts.  Du  Pa- 
raguay. 

TiNAMou  Souï  ,  Tinami/s  Soul , 
L  ith.,  BufF. ,  pl.  enl.  829.  Parties  su- 
périeures d'un  brun  Ibucé;  sommet 
de  la  tête  et  haut  du  cou  noirâtres  • 
rémiges  noires  ,  bordées  de  brun  ; 
reclrices  d'un  brun  sombre,  extrê- 
mement courtes  ;  gorge  d'un  blanc 
roussâtre;  parties  inférieures  rousses. 
Bec  brun  ,  noirâtre  en  dessus  ,  d'un 
blanc  jaunâtre  à  la  base  des  mandi- 
bules en  dessous  ;  pieds  brans.  Taille, 
neuf  pouces.  La  femelle  a  les  nuances 
en  général  plus  claires,  la  tête  et  le 
dessus  du  cou  d'un  roux  brunâtre. 
Dans  toute  l'Amérique  équinoxiale. 

TiNAMou  Tataupa,  Tiiiamus  Ta- 
taiipa  ,  Temm.j  Ois.  color.,  pl.  4i5  ; 
Cryptura  Talaupa,  Vieill.  Parties  su- 
périeures d'un  gris  bleuâtre  foncé, 
presque  noir  sur  le  sommet  de  la  tête, 
les  côtés  et  le  derrièi  e  du  cou  ;  lec- 
trices ai  aires  brunes,  bordées  de  roux 
foncé  ;  les  rémiges  d'une  nuance  un 
peu  plus  sombre  ;  l  ectrices  courtes 
et  brunes;  gorge  blanche;  parties 
inférieures  d'un  gris  de  plomb  foncé; 
lectrices  subcaudates  et  celles  qui 
garnissent  les  cuisses  d'un  noir  bleuâ- 
tre ,  bordées  de  blanc.  Bec  et  pieds 
rouges.  Taille  ,  neuf  pouces.  Cette 
espèce  est  sujette  à  d'assez  grandes 
variations  de  plumage,  dépendantes 
de  l'âge  de  l'oiseau  ;  mais  toujours  y 
reconnaît-on  les  nuances  caractéristi- 
ques. Du  Brésil.  (nn..z.) 

TINCAL  ou  TINKAL.  min.  p^. 
Soude  boratée. 

TINDA-PAUUA.  bot.  phan. 
Rhe<;dc  f  Hort.  Jilalab.,  1  ,  lab.  49) 


q6o  tin 

a  figurd  sons  ce  nom  le  Moriis  in- 
dka,  L.  (G..N.) 

TINEA.  INS.  7^.  Teigne. 

*  TINEA.  iioT.  l'iiAN.  La  Tlante  à 
laquelle  Sprengel  {Neue  EnUlcckun- 
gen)  avait  donne  le  nom  de  Tinca 
iiiplinervia^  esl  le  Prockia  Crucis  des 
auteurs.  (g..n.) 
'  TINÉITES.  Tineites.  iNS.  Scclion  de 
Lépidoptères  noclurncs,  ainsi  nom- 
mée du  genre  primitif,  Teigne  ,  37- 
Tiea ,  dont  elle  est  formée.  Tous  les 
Lépidoptères  nocturnes  doul  les  che- 
nilles vivent  dans  des  fourreaux  re- 
çurent d'abord  de  Réaumur  cette  dé- 
signation générale,  et  il  les  distingua 
en  Teignes  propiemenl  dites  et  en 
Fausses-Teignes  (i),  selon  que  ces 
habitations  sont  mobiles  ou  transpor- 
tées par  ces  Animaux  lorsqu'ils  mar- 
chent, ou  qu'elles  sont  fixes.  On  peut 
rapporter  aux  Fausses-Teignes  les 
chenilles  mineuses  de  feuilles  et  cel- 
les qui  vivent  dans  l'inlérieur  de  di- 
vers fruits  ;  mais  en  adoptant  un  tel 
caractère  ,  l'on  sera  obligé  de  com- 
prendre dans  ce  groupe,  les  Psychés, 
certaines  espèces  de  Pyrales  (Pooto- 
na),  les  Aglosaes  ,  Lépidoptères  noc- 
turnes, qui  s'éloignent  évidemment, 
en  état  parfait,  des  véritables  Tei- 
gnes ordinaires.  Dans  la  méthode  de 
Linné ,  les  Teignes  composent  la  sep- 
tième division  de  son  genre  PJtalœna 
et  qu'il  signale  ainsi  :  ailes  roulées 

f>re.sque  cy  lindriquement  ;  front  sail- 
aut.  Elles  constituent  une  coupe  gé- 
nérique propre  dans  l'Histoire  des  In- 
sectes des  environs  de  Paris  de  Geof- 
froy; leur  tête  offre  un  toupet  élevé 
et  avancé  ;  les  chenilles  sont  cachées 
dans  un  fourreau  qui  sert  aussi  de 
retraite  à  leurs  chrysalides.  Yoilà  , 
selon  lui  ,  ce  qui  dislingue  cette 
coupe  de  celle  des  Phalènes.  Les  Tei- 
gnes de  nos  appartemens  el  autres 
Insectes  analogues  en  sont  l'objet. 


(i)  Ses  Teignes  aquatiques  softl  des  larves  de 
Friganes.  K.  ce  mot  ainsi  que  celui  de  Psyché 
pour  quelques  espèces  de  Teignes,  auxquelles  il 
applique  la  de'nomination  de  LignipcrJœ  donnée 
par  des  anciens  auteurs  à  ces  clienillcs  et  à 
(juelqucs  autres  analogues. 


TIN 

A  l'exemple  de  Linné  ,  Degéer  ne  les 
sépare  pas  génériquement  des  Pha- 
lènes ,  pt  se  borne  à  en  former  diver- 
ses sections  de  sa  quatrième  famille 
et  de  la  suivante.  La  manière  dont  il 
distribue  ces  Phalènes  est  tiès-arli- 
ficielle  ;  car  à  des  Géomèln  s  ou  Pha- 
lènes propres  succè  leut  des  Lépidop- 
tères de  divers  genres ,  qui  ne  se  lient 
point  entre  eux.  D'après  la  connais- 
sance des  espèces  dont  Linné  com- 
pose sa  division  des  Teignes  ,  on  voit 
qu'il  s'est  proposé  de  réunir  dans  ce 
groupe  toutes  celles  qui  présentent 
les  caractères  suivans  :  ailes  soit  rou- 
lées ou  moulées  sur  le  corps ,  soit 
très-inclinées  et  appliquées  sur  ses 
côtés  ,  relevées  postérieurement  en 
manière  de  queue  de  coq  dans  plu- 
sieurs ;  les  supérieures  étroites  et  al- 
longées ;  les  inférieures  larges  ,  plis- 
sées ,  avec  une  frange  de  poils  au 
bord  postérieur;  corps  ,  ces  organes 
compris,  ayant  dans  le  repos,  une 
forme  presque  linéaire.  Chenilles  ra- 
ses ,  munies  pour  la  plupart  de  seize 
pâtes  (  deux  de  plus  ou  deux  de 
moins  dans  quelques-unes  )  ,  ca- 
chées, tantôt  sous  une  toile  soyeuse, 
tantôt  dans  l'intérieur  de  diverses 
parties  des  Végétaux  dont  elles 
se  nourrissent  ;  mais  se  fabriquant 
le  plus  souvent  avec  les  matières 
animales  ou  végétales  qu'elles  ron- 
gent, des  fourreaux  leur  servant  de 
domicile,  soit  fixes,  soit  mobiles, 
et  oii  elles  subissent  leurs  métamor- 
phoses. Tel  sera  le  signalement  des 
Tinéites.  Les  Aglosses  et  qutlques 
autres  Lépidoptères  rangés  par  Réau- 
mur avec  les  Fausses-Teignes  ,  et 
dont  le  port  d'ailes  forme,  lorsque 
l'Insecte  est  trasquille  ,  un  triangle 
allongé  ,  sont  ainsi  exclus  de  celte 
section  ,  et  rentrent  dans  celle  des 
Pyralides. 

Les  Tinéites  sont  les  pygmées  de 
l'ordre  des  Lépidoptères  ,  mais  ne  le 
cèdent  pas,  en  ornemens,  aux  espèces 
plus  grandes,  excitant  sous  les  mêmes 
rapports  ,  notre  admiration  ;  et  c'e.-t 
avec  raison  que  Scopoli  {Enlurn.  Car- 
niol.,  p.  245)  a  dit  :  «  Tinearum  co- 
pia ,  parvifas  ,  pulchrètudo  stupenda  , 


TIN 

vt  in  /lis  potissimum  nalura  thesauros 
si/os  ejfudisse  uideatur ,  tantaque  in 
minimis  hisce  niajestas  ,  ut  admirari 
po/ius  eam  liceat  ,  (luam  apiis  verbis 
indicare  ;  »  de  jnênie  que  dans  les 
Hespéiies  Cupido  et  Gnidus  de  Fa- 
briciiis  {Entom.  Sjsleni.)  ,  les  ailes 
présentent  souvent  des  taches  ou  des 
points  dores  ,  argentés  et  en  relief, 
mais  placés  ici  sur  les  supérieures. 
Malheureusement  ,  beaucoup  de  ces 
Insectesuous  sonttrès  pernicieux  sous 
la  forme  de  chenilles.  Celles  des  Tel- 
gues  proprement  dites,  nommées  vul- 
gairement Vers  ,  se  vêtissent  aux  dé- 
pens de  nos  étoffes  en  laine,  de  nos 
fourrures ,  des  crins  employés  dans 
nos  meubles  ,  des  poils  des  Mammi- 
fères dont  nous  conservons  les  peaux 
dans  nos  musées  ,  ainsi  que  des  plu- 
mes ou  du  duvet  des  Oiseaux  des 
mêmes  collections.  A  l'aide  de  leurs 
mâchoires,  ces  chenilles  coupent  ces 
diverses  substances  et  les  réunissent 
avec  de  la  soie  ,  pour  construire  les 
fourreaux  cylindriques  ou  coniques, 
qui  leur  servent  d'habitation.  La  na- 
ture leur  a  appris  à  en  augmenter, 
d'après  les  degrés  de  leur  croissance, 
les  diamètres  ;  elles  les  fendent,  et,  en  y 
ajoutant  une  nouvelle  pièce,  elles  peu- 
vent leur  donner  plus  de  grosseur  ou 
les  allonger  par  un  bout.  Elles  y  su- 
bissent leurs  mélamorphoses,-après  en 
avoir  fermé  les  ouvertures  avec  de  la 
soie.  Réaumur  a  exposé  avec  détails 
les  curieux  procédés  de  ces  Insectes  , 
et  c'est  aux  Mémoires  de  ce  grand 
naturaliste  que  nous  renverrons  ceux 
de  nos  lecteurs  qui  désireront  les  con- 
naître. Une  autre  chenille  de  cette 
section  ,  la  Teigne  des  blés  ,  dont 
Olivier  a  fait  une  Alucile  et  qui  est 
pour  nous  un  OEcophore ,  noua  est 
bien  plus  nuisible  par  son  extrême 
multiplication  et  eu  ce  qu'elle  dé- 
truit l'une  de  nos  premières  subs- 
tances alimentaires,  le  Blé.  11  est 
encore  exposé  aux  ravages  de  la 
chenille  d'une  autre  Tinéite  ,  la 
fausse-chenille  des  blés  ,  qui ,  avec 
de  la  soie  ,  en  lie  plusieurs  grains 
pour  s'en  former  un  tuyau  dont  elle 
sort  de  temps  en  temps  ,  pour  ron- 


TIN  261 

gcr  le  blé.  D'autres  Fausses-Teignes 
en  perçant  les  rayons  de  cire  qui  leur 
sert  de  nourriture,  font  de  grands 
dégâts  dans  nos  ruches.  D'autres 
chenilles  de  Tincitcs  creusent,  en  di- 
vers sens  ,  le  parenchyme  des  feuil- 
les ,  et  y  produisent  ces  espaces  des- 
séchés et  blanchâtres  ou  jaunâtres  , 
eu  forme  de  taches  ,  de  lignes  onilu- 
lées  ou  serpentiformes  que  l'on  y  ob- 
serve souvent.  Il  eu  est  qui  rongent 
la  surface  de  ces  feuilles  ,  en  s'y 
niellant  à  l'abri  sous  une  espèce  de 
tente  soyeuse  qu'elles  se  fabriquent. 
Les  boutons,  les  fruits,  les  galles 
même  résineuses  de  quelques  Arbres 
conifères  ,  sont  pour  d'autres,  leurs 
habitations,  et  leurs  provisions  ali- 
mentaires. Réaumur  en  a  observé  qui 
se  font  des  fourreaux  de  pure  soie  ,  et 
qu'il  distingue  ,  d'après  leurs  formes 
et  leur  composition ,  en  fourreaux 
en  crosse,  et  en  fourreaux  à  manteau  j 
l'un  dea  bouts  des  premiers  est  cou- 
tourné,  en  quelque  sorte,  en  manière 
de  crosse  ;  les  seconds  sont  renfermés 
dans  une  enveloppé  à  deux  valves  ou 
battans  ,  formant  une  espèce  de  man- 
teau ,  et  qui  est  un  assemblage  de 
petites  écailles  transparentes,  roides, 
de  la  couleur  d'une  feuille  sèche  ,  et 
arrangées  à  peu  près  comme  les  écail- 
les.des  Poissons.  Telle  est  encore  la 
composition  du -bout  recourbé  en 
crosse  des  tuyaux  précédens.  Plu- 
sieurs autres  chenilles  ont  pour  lo- 
gement des  portions  membraneuses 
de  feuilles  qu'elles  divisent  en  deux 
lames  et  qu'elles  appliquent  ensuite 
l'une  sur  l'autre.  Lorsque  l'une  d'el- 
les est  prise  sor  le  bord  d'une  feuille 
dentée  ,  l'un  des  côtés  du  fourreau 
présente  alors  une  rangée  de  dente- 
lures ;  par  celles  des  deux  extrémités 
du  tuyau  qui  est  appliquée  sur  la 
feuille  ,  la  chenille  fait  sortir  sa  tête 
et  ronge  le  parenchyme  du  Végétal. 
Le  bout  opposé  oôVe  quelquefois  trois 
arêtes  ou  trois  cornes  ,  et  dans  quel- 
ques autres  encore,  il  est  fermé  par 
deux  lames  de  soie  identiques.  Si  l'on 
coupe  une  partie  de  ce  tuyau  ,  l'Ani- 
mal répare  cette  perte  en  y  substi- 
tuant de  nouvelles  pièces.  On  trouve 


a6a  TIN 

sui  r Astragale  et  sur  quelques  autres 
Plantes  des  fourreaux  <le  Teignes  que 
le  même  naturaliste  daigne  sous  la 
dénomination  de  fourioaux  à  falba- 
las, les  fragmens  de  feuilles  dont  ils 
sont  composés  formant  Iransversalc- 
ment  des  saillies  annulaires  et  den- 
tées sur  leurs  bords.  Certaines  Ti- 
néites  ,  toujours  eu  état  de  larves  , 
logent  leurs  fourreaux  même  dans  le 
parencliyme  des  feuilles.  Une  étude 
plus  suivie  de  ces  Insectes  nous  dé- 
voilerait sans  doute  beaucoup  d'au- 
tres particularités  non  moins  dignes 
d'intérêt  ,  et  nous  fournirait  le  moyen 
d'établir  dans  cette  petite  famille  des 
coupes  naturelles. 

Afin  de  rapprocher  notre  nomen- 
clature de  celle  de  Piéaumur,  nous 
n'avons  formé,  dans  la  seconde  édi- 
tion du  Règne  Animal  de  Cuvier  , 
qu'une  seule  section  des  Pyralides  et 
tics  Tinéites,  mais  en  faisant  observer 
que  l'on  pourrait  les  en  séparer.  Cette 
liislocation  nous  paraît  même  aujour- 
d'hui nécessaire  {K.  plus  haut)  ;  et 
la  section  des  Tinéites  se  composera 
exclusivement  des  genres  suivans  : 

I.  Palpes  inférieurs  (  ou  labiaux  ) 
avancés  ;  le  dernier  article.  ,  au 
plus,  relevé;  palpes  supérieurs  ap- 
parens. 

Genres  :  Gallékie  (  Galleria  ) , 
Crambus  {Crambus)  ,  Alticite  {J/u- 
ci/a),  EuPLOCAME  {Euplocamus) ,  et 
Phycis  [Phycis). 

II.  Palpes  inférieurs  entièrement 
relevés  et  même  recourbés ,  dans 
plusieurs  ,  par  dessus  la  tête. 

A.  Palpes  inférieurs  moyens  et 
très-apparens  ;  yeux  écartés. 

Genres  :  Teigne  (  Kz/ea),  Imthyie 
(  Ilithyia  ) ,  Yponomeute  (  Ypono- 
meuta) ,  et  OEcophora  {(Ecophora). 

B.  Palpes  inférieurs  très-petits  et 
velus;  yeux  Irès-rapprochés. 

Genre  :  Adèle  {Adela).  (lat.) 

TI1NELIER.  BOT.  PHAN.  On  a  ainsi 
francisé  dans  quelques  Dictionnaires 
Je  nom  du  genre  Anguillaria.  V.  ce 
wot.  (0..N.) 


TIN 

TINGAZU.  OIS.  Espèce  du  geiin 
Coua.  V.  ce  mol.  (Js  ; 

TINGIS.  Tingis.  iNS.  Genre  d'Hé- 
miptères ,  de  la  famille  des  Géocori- 
ses  ,  tribu  des  Membraneuses  ,  insti- 
tué par  Fabricius  ,  et  composé  de  pe- 
tites espèces  remarquables  par  leur 
corps  très-aplati  ,  presque  diaphane 
et  réticulé  dans  plusieurs ,  et  dont  les 
antennes  sont  terminées  en  bouton, 
avec  le  troisième  article  beaucoup 
plus  long  que  les  autres.  La  plupart 
vivent  sur  les  Plantes  ,  en  piquent  les 
feuilles  ou  les  fleurs  et  y  produisent 
quelquefois  de  fausses  Galles.  L'es- 
pèce qui  se  trouve  sur  les  feuilles  du 
Poirier  et  que  les  jardiniers  nomment 
Tigre,  s'y  multiplie  quelquefois  en 
si  grande  abondance  ,  que  tout  le 
parenchyme  de  ces  feuilles  est  dé- 
truit ,  et  que  le  fruit  étant  trop  à 
découvert  ne  parvient  point  à  matu- 
rité. La  larve  du  Tingis  Clavicorue 
habite  les  fleurs  de  la  Germandréc 
petit  Chêne  {Teucrium  Chamœdrys) , 
les  fait  gonfler  par  ses  piqûres,  et  le 
pétale  s'épaississant ,  son  limbe  ne 
peut  plus  se  développer.  Lepellelier 
et  Serville  (Encyclop.  mélhod.)  divi- 
sent ce  genre  en  trois  sections  for- 
mant elles-mêmes  des  genres  propres. 
Les  espèces  dont  le  corselet  se  pro- 
longe postérieurement  eu  manière 
d'écussoh  ,  et  dont  les  côtés  sont  for- 
tement dilatés  et  membraneux,  com- 
posent la  première  et  le  genre  Tingis 
proprement  dit.  Nous  citerons  les  T. 
pyri ,  gassypii,  cardui,  de  Fabricius, 
et  les  espèces  que  nous  avons  nom- 
mées cristata  ,  carinata  ,  ainsi  que  la 
Punaise. à  fraise  antique  de  Geofl"roy. 
Les  espèces  où  le  corselet  pareille- 
ment prolongé  en  arrière  n'est  point 
ou  très-peu  dilaté  latéralement,  sont 
comprises  dans  la  seconde  section  , 
ou  le  genre  Monanlhie  :  les  T.  cla- 
vicornis  ,  Echii,  de  Fabricius,  et  quel- 
ques autres.  Celles  où  l'écusson  est 
distinct  du  corselet  foniieut  la  der- 
nière section  ou  le  genre  Picrna.  Le 
Tingis  capitata  de  notre  Gênera  en 
estlet_jpe.  (i.at.) 

TINGMIK.  ois.  Même  chose  que 


!  TIO 
jaigup.  V.  ce  mot  et  Cormoran. 

TINGULONG.  iîot.  phan.  Syn. 
l  ius  Rumphius  [Flerb.  Amb.,'] 54, 
,ih.  ao)  de  VAmyris  Protium,  h. 

(G..N.) 

TINI.  OIS.  Syn.  vulgaire  de  la 
liesserelle.      Faucon.  (dr..z.) 

TINIARIA.  BOT.  PHAN.  Sous- 
crire de  Renouée.  J^.  ce  mot.  (b.) 

TINIER.  BOT.  PHAN  L'un  des 
loms  vulgaires  du  Pinus  Cembra.  V. 

'IN. 

Dans  l'Encyclopédie  méthodique  , 
ion  a  donné  le  nom  de  ïinier  à  l'an- 
aîien  genre  Tinus  de  Linné,  réuni  de- 
Knxîs  au  Clelhra.  (G..N.) 

TmNUNCULOIDES.  oia.  Syn.  de 
>a  Cresserelette.  F".  Faucon. 

(IS.  G.  ST.-H.) 

TINNUNCULUS.  ois.  Syn.  de  la 
ÎHresserelle.  V.  Faucon.  (dr..z.) 

T I N  O P O R  E.  Tinoporus.  moll. 
jjrenre  que  proposa  Montfort  (Conch.. 
>;5yst.  T.  I,  p.  i46)  pour  un  démern- 
►oreraent  inutile  des  Sidéroliles  de 
.Laraavck  et  compris  aujourd'hui 
Hans  les  Calcaires  de  D'Orbigny. 
SiDÉROLiTJi  et  Calcarink. 

(D..H.) 

TINTILAME.  ois.  Syn.  vulgaire 
Ide  la  Charbonnière.  K.  Mésange. 

(DR..7;.) 

TINUS.  BOT.  PHAN.  Tournefort 
wmployait  ce  mot  comme  nom  géné- 
rique de  la  Plante  nommée  vulgaire- 
waeal  Laurier- J'in  qui  appartient  au 
çgenre  Kiburnum.  Trois  autres  genres 
llu  nom  de  Tinus  ont  été  établis  par 
-Linné,  Burmann  et  Fabricius ,  mais 
tttous  les  trois  ont  été  supprimés  et  se 
rïrapporlent  aux  genres  CleChra ,  Ar- 
ddisia  et  Decu maria.  (g. .n.) 

TIONG  BATU.  ois.  On  nomme 
«ainsi  à  Sumatra  le  Coracias  orienta- 
l'iis  de  Linné  ,  tandis  que  le  nom  de 
ITiong  seul  est  appliqué  au  Grncula 
rreligiosa  de  Linné  ;  celui  de  Tioiig 
talu  ou  Punting  alou  désigne  VOrio- 
I  lus  chinensis;  et  le  Tiuj}  api  ou  Bu~ 
'  rang  papa  le  Lanius  bentet  d'IIors- 
fifield.  (LF.S8.) 


TIP  26S 

TIOWGIlNE.    BOT.    PHAN.  Non. 

français  formé  par  Poiret  dans  l'En- 
cyclopédie, du  mot  chinois  Tsjon- 
gina,  pour  désigner  le  genre  Bœckea. 
F",  ce  mot.  ) 

TIOQUET.  ois*.  Syn.  vulgaire  du 
Pinson  d'Ardecne.  V.  Gbos'Bec. 

(DH..Z.) 

TIPHIE.  Tiphia.  ins.  Genre  d'Hy- 
ménoptères ,  famille  des  Fouisseurs  , 
tribu  des  Scoliètes  ,  institué  par  Fa- 
bricius ,  et  qui  se  distingue  des  autres 
de  la  même  division  par  les  caractè- 
res suivans  :  palpes  maxillaires  al- 
longés ;  languette  évasée  ;  mandibu- 
les étroites,  arquées,  allant  en  poin- 
tes sans  dents  j  premier  article  des 
antennes  presque  conique ,  le  second 
découvert  j  une  épine  recourbée  à 
l'anus  des  mâles  j  un  point  épais , 
distinct ,  aux  ailes  supérieures  j  leur 
cellule  radiale  ouverte  ou  incomplète 
dans  les  femelles  ;  deux  cellules  cu- 
bitales complètes,  recevant  chacune 
une  nervure  recurrenj;e  ;  ébauche 
d'une  troisième  cellule  ,  s'étendaut 
jusqu'au  bord  postérieur.  Le  corps 
de  ces  Insectes  est  noir  et  générale- 
ment vel  u  ou  pubescent.  On  les  trouve 
sur  les  fleurs  ou  à  terre  ,  et  dans  les 
lieux  sablonneux.  Les  femelles  dépo- 
sent leurs  œufs  dans  des  trous  de  la 
surface  du  sol;  mais  comme  ces  Hymé- 
noptères sont  généralement  lourds  , 
nous  doutons  fort  qu'ils  puissent ,  à 
la  manière  des  Sphex  ,  s'emparer  de 
divers  autres  Insectes  pour  approvi- 
sionner leurs. larves  ,  et  nous  présu- 
mons qu'ils  sont  parasites.  La  Tiphte 
MoRio  [Morio^  Fab.)  dont  le  corps  est 
entièrement  noir,  paraît  de  très-bonne 
heure  ,  tandis  qu'une  autre  espèce  , 
femorata ,  très-voisine  de  la  précé- 
dente ,  mais  dont  les  quatre  cuisses 
postérieures  sont  fauves,  ne  se  mon- 
tre que  sur  la  fin  de  l'été  et  en  au- 
tomtîe.  Quelques  autres  espèces  de 
Fabricius  doivent  être  placées  soit 
avec  les  Myzines,  soit  avec  les  Sco- 
lies.  (lat.) 

TIPHION  ouTIPHIUM.  but.phan. 
On  a  cru  reaon naître  le  Tiissilago  far- 


264  TW 

Java  lUins  la  Plante  dcciile  sous  ce 
nom  par  Théophrasle.  (g..n.) 

TIPIILE.  POIS.  Sous  ce  nom,  Ges- 
ner  a  décrit  un  Poisson  qu'on  croit 
être  une  espèce  de  Syngnathe.  Dans 
ces  derniers  temps,  Rafinesqiie  l'a 
appliqué  à  un  genye  qui  comprend 
les  Syiigiiathus  Typhle  et  Jlcus  de 
Linné.  (less.) 

TIPULAIRES.  Tipulariœ.  iNS. 
Tribu  de  l'ordre  des  Diptères  ,  fa- 
mille des  Némocères  ,  distinguée  de 
la  tribu  des  Calicides  ,  composant  ex- 
clusivement avec  elle  cette  famille, 
par  les  caractères  suivans  :  trompe 
soit,  et  le  plus  souvent  ,  très-courte, 
terminée  par  deux  grandes  lèvres  , 
soit  longue,  en  forme  de  siphon,  mais 
courbée  en  dessous  (asindule);  su- 
çoir très -court  ,  de  deux  à  quatre 
soies  au  plus  palpes  courbes  et  tou- 
jours très-courts,  lorsqu'ils  sont  rele- 
vés. Cette  tribu  se  compose  du  genre 
Tipula  de  Linné  et  des  premiers  en- 
tomologistes ;  de  là  l'origine  de  la 
dénomination  de  Tipulaires.  Elle  en 
comprend  aujourd'hui  un  grand  nom- 
bre ,  établis  ,  pour  la  plupart ,  par 
Meigen.  Ainsi  que  dans  les  Cousins  , 
leur  corps  est  ordinairement  étroit  et 
allongé  ,  avec  les  pâtes  longues  et 
grêles  ;  la  tête  ronde,  occupée  en  ma- 
jeure partie,  surtout  dans  les  mâles  , 
par  les  yeux  à  facettes  ;  le  thorax 
élevé;  les  ailes  longues  et  étroites, 
tantôt  écartées  ,  tantôt  croisées  hori- 
zontalement et  quelquefois  penchées 
ou  en  toit  ;  les  balanciers  nus  et  pro- 
portionnellement plus  longs  que  ceux 
des  autres  Diptères  ,  et  l'abdomen  al- 
longé ,  cylindrique  ,  souvent  terminé 
en  massue  dans  les  mâles ,  et  finis- 
sant en  pointe  dans  les  femelles.  Les 
antennes  sont  toujours  plus  longues 
que  la  tête,  de  quatorze  à  seize  arti- 
cles dans  le  plus  grand  nombre  et 
variant  souvent  selon  les  sexes.  Cel- 
les de  plusieurs  mâles  sont  dans  les 
uns  pectinées  ou  en  scie ,  dans  les 
autres  garnies  de  poils  formant  des 
panaches  ,  des  faisceaux  ou  des  verli- 
cilles.  Ces  Diptères  se  tiennent  sur 
les  Plantes  ,  dans  les  prairies,  les  jar- 


ÏIP 

dins.  Gœdai  t  et  Leuwcahœck  ont 
nommé  Tailleurs  les  grandes  espè- 
ces ;  d'autres  les  ont  appelées  Tipulcs 
Couturières.  Les  petites  ont  été  dé- 
signées par  la  dénomination  deT^u- 
liciformes,  à  raison  d'une  sorte 
ressemblance  avec  les  Cousins.  Quel- 
ques-unes de  ces  petites  espèces  s't- 
lèvent  dans  les  airs  et  y  forment  de 
petites  nuées  qui  montent  et  descen- 
dent continuellement  dans  une  ligne 
verticale  ;  elles  font  entendre  un  petit 
bourdonnement  aigu.  C'est  surtout 
en  automne  que  ces  Insectes  sont  plus 
abondans  ;  quelques  espèces  même 
se  montrent  l'hiver.  Leurs  larves  ont 
la  forme  de  petits  Yers  allongés,  dont 
la  tête  est  écailleuse  ou  de  figure 
constante  ,  ordinairement  munie  de 
deux  très-petites  antennes  coniques, 
de  deux  crochets  et  de  quelques  au- 
tres pièces  ,  propres  à  la  manduca- 
tion.  Leur  corps  est  annelé  ou  arti-». 
culé,  sans  pâtes  ,  pourvu  quelquefois 
cependant  d'appendices  ou  de  mame-:. 
Ions  qui  les  sinmlent  ou  leur  en  tien- 
nent même  lieu.  Les  unes  ont,  de 
chaque  côté  ,  une  série  de  stigmates; 
d'autres  n'en  ont  que  quatre  ,  savoir 
deux  sur  l'un  des  premiers  anneaux, 
et  les  deux  autres  postérieurs.  Quel- 
quefois les  trachées  se  prolongent 
dans  l'intérieur  de  divers  poils  ,  qui 
ont  ainsi  l'apparence  de  branchies; 
d'autres  respirent  au  moyen  d'un 
tuyau  postérieur.  Il  en  est  qui  offrent 
des  yeux  ou  des  organes  considérés 
comme  tels.  Ces  larves  ont  des  habi- 
tudes très-variées  ;  les  unes,  telles  que 
celles  des  Tipulaires  culiciformes , 
sontaqualiques,  et  tantôt  nagent  très- 
bien,  ainsi  que  la  Nymphe,  tantôt  se 
tiennent  dans  des  trous,  ou  dans  des 
fourreaux  de  diverses  matières  qu'el- 
les ont  fabriqués;  d'autres  vivent  dans 
la  terre,  le  fumier,  ou  dans  les  parties 
corrompues  et  hutnides  des  Végétaux. 
Il  en  est  qui  se  nourrissent  de  Cham- 
pignons où  elles  font  leur  séjour; 
quelques-unes  même  de  celles-ci  les 
tapissent  d'un  enduit  gluant  qui  leur 
sert  de  lit  et  de  tente.  Des  Galles  ou 
monstruosités  végétales  forment  l'ha- 
bitation de  quelques  autres.  L'union 


I 

TIP 

(  des  deux  sexes  se  prolonge  souvent 
I  long-temps.  Les  derniers  anneaux  de 
!  l'abclomen  des  lemelles  composent 
.  un  oviducte  ,  allant  en  pointe  ,  ce 
i  qui  leur  donne  le  moyen  d'enfoncer 

plus  ou  moins  profondément  leurs 
.  œufs  dans  les  diverses  substances  pro- 

près  à  la  nourriture  de  leurs  larves. 

I.  Antennes  ,  celles  des  mâles  gu 
(  moins,  notablement  plus  longues  que 
lia  têle  ,  filiformes  ou  sétacées  ,  de 
iplus  de  douze  articles  dans  presque 
I  tous  :  pieds  longs  et  grêles. 

1 .  Jamais  d'yeux  lisses  ;  palpes  tou- 

•  jours  courts  ;  tête  point  ou  peu  pro— 
i  longée  en  devant;  ailes  croisées  sur 
lie  corps  ou  en  toit,  avec  des  nervu- 
'  res  généralement  peu  nombreuses  , 
Ilongiludinales ,  divergentes  et  libres 
I  postérieurement  ;  yeux  lunulésj  jam- 
1  bes  sans  épines. 

A.  Antennes  entièrement  garnies 
'  de  poils ,  mais  beaucoup  plus  longs 
»  dans  les  mâles  et  formant  un  grand 
I  panache  triangulaire. 

TlPTJLAIHES  CTTLlCiroHMES. 

a.  Des  ailes  dans  les  deux  sexes. 

Genres  :  CoRèTiiRE  ,  CiiiRONOMfi  , 
Tanype. 

b.  Point  d'ailes  ,  dans  les  femelles 
;au  moins. 

Genre  :  Ghionée. 

B.  Antennes  (de  treize  articles  au 
1  moins,  dans  les  deux  sexes),  n'of- 
Ifrantquedes  soies  courtes,  ou  tout 
«au  plus  ,  et  dans  les  mâles  seulement, 

•  un  seul  faisceau  de  poils  ,  situé  à  leur 
thase. 

TlPTJLAIRES  GALLICOLES. 

Genres  :  Cératopogon,  Psyciiode, 
t  QéciDoMYiE,  Lestrémie. 

2.  Des  yeux  lisses  et  palpes  longs  ; 
ttête  prolongée  en  devant  et  ailes  écar- 
t'tées  ,  dans  plusieurs  ;  nervures  de  ces 

•  ailes  ,  le  plus  souvent  nombreuses, 
I  réimies,  du  moins  en  partie,  transver- 
i-salemenl  ;  des  cellules  discoïdales  fer- 
nniëes.  "ïeux  ovales  ou  ronds  ,  le  plus 
î<souvent  sans  échancrure,  et  accom- 


TIP  afif) 

pagnés  d'yeux  lisses,  dans  ceux  ,qui^, 
en  ont  une  ;  jambes  épineuses. 

ïlPUIiAIRES  TERRICOLES. 

A.  Yeux  toujours  entiers  ;  point 
d'yeux  lisses  (ailes  écartées  dans  plu- 
sieu  rs). 

a.  Ailes  toujours  écartées  ;  anten- 
nes des  riiâles  ordinairement  pecli- 
nées,  en  scie  ou  barbues;  dernier  ar- 
ticle des  palpes  fort  long  ,  comme  di- 
visé en  petits  nœuds. 

Genres  :  Cténophore  ,  Pédicir  , 

TiPULE,  NÉPHROTOMEjPtYCHOPTERE. 

b.  Ailes  le  plus  souvent  couchées 
sur  le  corps  ;  dernier  article  des  pal- 
pes guère  plus  long  que  les  autres , 
point  noduleux. 

*  Antennes  de  plus  de  dix  articles. 

f  Antennes  presque  entièrement 
grenues. 

Geni'es  :  Rhipidte  ,  Lasioptèbe  ,  ^ 
LiMNOBiE  ,  Polymère. 

ff  Derniers  article^  des  antennes 
plus  menus  que  les  précédens  et  al- 
longés. 

Genres  :  ïrichocjère,  MACROPizE, 

DiXE. 

**  Antennes  de  dix  ou  six  articles 
Genres  :   Moektstocère  ,  Hexa- 

TOME  ,  NÉMATOCÈRE. 

B.  Yeux  échancrés  dans  quelques  ; 
deux  ou  trois  yeux  lisses  (ailes  tou- 
jours couchées  sur  le  corps). 

Tiptjlaires  fungivores. 

a.  Palpes  courbés,  de  quatre  arti- 
cles au  moins  distincts  ;  antennes  fili- 
formes ou  sétacées. 

*  Devant  de  la  têle  prolongé  en 
manière  de  bec  ou  terminé  par  une 
trompe  longue ,  eu  siphon  ,  se  pro- 
longeant le  long  de  la  poitrine. 

Genres  :  Ryphe,  Asindule  ,  Gno- 

RTSTE. 

**  Tête  point  notablement  prolon- 
gée en  manière  de  bec;  trompe  fort 
courte. 

f  Anleuues  des  mâles  pluS  longues 


a66  TIP 

que  la  tête  et  le  thorax  (en  forme  de 
soie  ,  avec  les  deux  premiers  articles 
plus  épais). 

Genres  :  BoiiiToriiiLE ,  Macro- 

CÉRE. 

ft  Antennes  des  deux  sexes  de  l.i 
longueur  au  plus  de  la  têle  el  du 
thorax. 

—  Les  quatre  jambes  poste'rieures 
entièrement  garnies  au  côté  exté- 
rieur de  petites  épines. 

Genres  :  Mycétophile  ,  Leïa. 

 Extrémité  postérieure  des 

jambes  munie  seule  d'épines. 

Genres  :  Sciophile  ,  MycÉtobie  , 

PlATYURE  ,    SyNAPHE  ,    MOLOBRE  , 

Campylomyze. 

b.  Palpes  relevés,  n'offrant  qu'un 
seul  article  distinct.  Antennes  en 
forme  de  fuseau  comprimé. 

Genre  :  GÉBOPiiATE. 

II.  Antennes  en  forme  de  massue, 
presque  cylindrique  ou  conique , 
épaisse,  perfoliée,  ou  terminées  par 
un  article  plus  gros  ,  guère  plus  lon- 
gues que  la  tête,  dans  les  deux  sexes, 
de  douze  articles  au  plus  ;  corps  court, 
épais. 

TlPULAIRES  FliORAI-ES. 

1.  Antennes  de  douze  articles. 

Genre  :  Cordyle. 

a.  Antennes  de  onze  articles. 

a.  Point  d'yeux  lisses  distincts. 

Genre  :  SiMULiE. 

B.  Des  yeux  lisses  ,  distincts. 

a.  Yeux  échancrés  ;  palpes  d'un 
seul  article. 

Genre  :  Scatopse. 

b.  Yeux  sans  échancrure;  palpes 
à  trois  ou  quatre  articles  distincts. 

Genres  :  Penthrétie  ,  Dilophe. 

3.  Antennes  de  huit  ou  neuf  arti- 
cles. 

Genres  :  BipioN  ,  Aspiste.  (IjKT.) 

TIPUL.  OIS.  Syn.  vulgaire  de  la 
Grue,  L.  JT.  Grue.  (nu..z,) 


TIV 

TIPULARIA.  BOT.  PHAN.  Nutlall 
(  Gêner,  oj'noith  Arner.,  pl.  a,  p.  Kjij; 
a  établi  sous  ce  nom  un  genre  de  la 
famille  des  Orchidées  et  de  la  Gy- 
nandrie  Monandric ,  L. ,  qu'il  a  ainsi 
caractérisé  :  périanlbe  dont  les  cinq 
segmens  sont  spathulés  ,  ouverts ,  les 
trois  extérieurs  oblongs  ou  obovales, 
les  deux  intérieurs  plus  étroits;  la- 
bellft  entier,  très-courl  et  concave, 
crénelé  ,  muni  à  la  base  d'un  éperon 
entier,  étroit  et  filiforme,  deux  fois 
plus  long  que  l'ovaire;  gynostème 
libre,  dépourvu  d'ailes,  mais  seu- 
lement muni  d'un  rebord  sur  les  cô- 
tés; anthère  operculée,  persistante, 
renfermant  quatre  masses  poUini- 
ques  ,  parallèles,  solides  ,  ni  granu- 
leuses ni  pulvérulentes.  Ce  genre  ne 
se  compose  que  d'une  seule  espèce 
décrite  par  Pursh  (7* /or.  Âm.  sept.  , 
2,  pag.  585  )  sous  le  nom  d'Orc/us 
dcscolor.  C'est  une  Plante  qui  res- 
semble en  quelques  points  au  Limo- 
dorum  abortwum;  elle  croît  dans  b'^ 
endroits  stériles  plantés  de  Pins  ,  cl 
puis  la  Nouvelle-Jersey  jusqu'à  la 
Caroline  méridionale.  (G..N.) 

TIPULE.   Tipula.  iNS.  Cette  dé- 
nomination ,  ainsi  que  celles  de  Ma- 
cropedium  ,  Macrona  ,  Pedo  ,  etc., 
fut  donnée  par  les  anciens  à  des  Dip- 
tères très-analogues  par  leur  forme 
générale  ,  la  longueur  de  leurs  pâtes, 
au  Cousin  ,  mais  point  offensifs.  Quel- 
ques auteurs  les  ont  encore  appelés 
Tailleurs  ou  Mouches  Couturières  ; 
mais  leur  histoire  ,  établie  sur  des 
faits  positifs  et  dégagés  d'erreurs , 
ne  date  guère  que  de  l'époque  oii 
Réaumur  publia  ses  beaux  Mémoi- 
res. Il  proposa  de  séparer  des  Tipu- 
les  ,  sous  le  nom  de  Prolipule  ,  d'au- 
tres Diptères  ayant  des  rapports  avec 
elles  ,  mais  qui  en  diffèrent  par  les 
palpes.  Le  genre  Tipula  de  Linné  et 
des  entomologistes  du  même  âge  ,  est 
devenu  le  type  d'une  famille ,  celle 
desTipulalres  [J^.  ce  mot),  eltel  qu'il 
est  maintenant  limité  ,  se  caractérise 
ainsi  :  trompe  très-courte,  bilabiée, 
dont  le  suçoir  ne  paraît  formé  que  de 
deux  soles.  Deux  palpes  saillans ,  fili- 


ÏIP 

nues,  courbés ,  de  cinq  articles  (i) , 
ont  le  dernier  long  ,  comme  noueux 
lU  annelé  j  tête  plus  basse  que  le 
lorax  ,  prolongée  eu  devant  en  ma- 
ière  de  museau  cylindrique  ;  l'cpis- 
,»me  terminé  en  pointe  ;  yeux  arron- 
•is,  entiers  ;  point  d'yeux  lisses;  an- 
•nnes  à  peu  près  identiques  dans  les 
reux  sexes  ,  courfes  ,  sétacées  ,  de 
eize  articles  ,  presque  tous  cylindri- 
iiues  ,  avec  quelques  poils  verticillcs 
M  bout;  le  premier  plus  long,  le 
txond  court,  presque  en  forme  de 
•jupe  ,  el  le  dernier  très-pelit.  Tho- 
itx  élevé  ;  ailes  elliptiques ,  écar- 
':es  dans  le  repos  ;  deux  cellules  im- 
itédiatement  après  celle  de  la  côte, 
Partant  de  l'origine  de  ces  ailes  et 
»i;rmées  vers  les  deux  tiers  de  leur 
longueur  ;  une  troisième  cellule  pa- 
tiîillement  complète ,  mais  petite  et 
rrrondie  ,  située  immédiatement  sous 
ssdeux  précédentes  ;  trois  autres  cel- 
ililes  parcourant  toule  la  longueur 
!3  l'aile,  mais  fermées  par  le  bord 
>ostérieur  ,  à  la  suite  de  celles-ci  ; 
;3Xlrémité  extérieure  de  l'aile  offrant 
uusieurs  autres  cellules  incomplèies 
Il  fermées  de  . même.  Abdomen  al- 
nngé   terminé  dans  les  femelles  par 
Il  oviducte  extérieur,  formé  de  deux 
iilves  écailles  écailleuses,  conniven- 
ss  ou  réunies  .  et  allant  en  pointe  ; 
uus  gros  au  bout  ou  en  massue  dans 
hiutre  sexe.  Pâtes  grêles,  fort  lon- 
irtes  ,  n'ayant  d'épines  qu'à  l'extré- 
iiité  des  jambes. 

CCes  derniers  caractères,  ainsi  que  la 
aanière  dont  se  termine  l'ab  Jomen  , 
ont  communs  à  d'autres  Tipulaires, 
IHles  de  rria  division  des  Terricoles  , 
i  des  Porte-Becs  de  Meigen.  Pour 
Militer  l'accouplement ,  la  femelle 
ccourbe  son  derrière  en  haut ,  el  le 
ijâle,  placé  au-devant  d'elle,  peut  en 
antournant  son  corps  ,  accrocher  en 
Stssous  le  dernier  anneau  de  l'abdo- 
sen  de  sa  compagne.  Celle-ci,  au 
wment  de  la  ponte,  se  lient  el  mar- 
ée dans  une  situation  verticale,  s'ai- 


I  l)  Nous  tenons  compte  du  tubercule  radical, 
fqoe  ne  falfpas  Meigen  en  n'admettant  que 
l«tr«  articles. 


TIP  267 

danl  seulement  de  ses  deux  dernières 
pâtes  et  de  la  pointe  écailleuse  termi- 
nant son  abdomen;   elle  lui  sert  à 
percer  la  terre  et  à  introduire  ses 
œufs  dans  les  trous  qu'elle  y  fait ,  de 
distance  en  dis  lance.  C'est  plus  par- 
ticulièrement au  terreau  et  à  la  terre 
des  marais  qu'elle  confie  les  germes 
de  sa  postérité.  Ces  œufs  sont  très- 
durs,  d'un  noir  luisant  et  de  figure 
oblongue,  un  peu  contournée  en  ma- 
nière de  croissant.  Les  larves,  d'après 
les  observations  de  Réaumur  ,  qui 
nous  fournit  ces  détails  ,  ressemblent 
à  des  vers  allongés  ,  grisâtres  ,  cylin- 
driques, mais  amincis  auxdeuxbouts, 
lisses  et  sans  pales.  La  tête  ,  qui  est 
petite,  écailleuse  et  susceplible  de  se 
retirer  dans  l'anneau  suivant,  offre 
deux  petites  antennes  cliarnues  el  une 
bouche  inférieure ,  composée  de  deux 
crochets  ,  paraissant  moins  agir  l'un 
contre  l'autre,  que  contre  deux  au- 
tres pièces  placées  au-dessous  d'eux, 
sur  une  môme  ligne ,  fines  ,  écailleu- 
ses ,  convexes  extérieurement,  con- 
caves sur  l'autre  face  et  dentelées  au 
bord  supérieur.  Les  seuls  stigmates 
que  ce  grand  naturaliste  ait  pu  dé- 
couvrir sont  situés  sur  le  dernier  an- 
neau de  corps,  au  nombre  de  si'i  ,  et 
sur  deux  rangées  transverses  ,  deux  , 
quatre.  Les  deux  supérieurs  sont  plus 
grands  ,  forment  autant  de  taches 
brunes  qui,  vues  à  la  loupe  ,  parais- 
sent être  composées  de  deux  plaques 
circulaires,  représentant  un  œil  avec 
son  iris  ;  deux  grandes  taches  par- 
courant toute  la  longueur  du  corps 
y  aboutissent  par  des  filets  qu'elles 
jettent  à  leur  extrémité  postérieure. 
Réaumur  yjense  que  l'air  pénètre  in- 
térieurement par  ces  stigmates,  tan- 
dis qu'il  sort  par  les  quatre  autres 
plus  petits  et  situés  au-dessous  ;  le 
pourtour  du  dernier  anneau  du  corps 
est  divisé  en  six  rayons  ou  angles, 
dont  les  deux  supérieurs  plus  grands. 
Ces  larves  se  nourrissent  uniquement 
de  terre  ,  el  lorsqu'elles  sont  tyès- 
abondantes  dans  les  mêmes  localités, 
elles  nuisent  aux  Plantes  ,  en  déta- 
chant ou  isolant  leurs  racines  et  les 
privant  ainsi  des  sucs  nutritifs  qu'el- 


fl68  TiQ 

les  recevraient.  On  trouve  d;ins  le 
ten  eau  de  divers  Arbres  d'autres  lar- 
ves an^dogues  ;  mais  celles-ci  appar- 
tiennent à  d'autres  genres  de  la  même 
division.  C'est  là  aussi  que  les  uns  et 
les  autres  subissent  leurs  dernières 
métamorphoses  ;  les  nymphes  sont 
allongées  ,  ont  antérieurement  deux 
tubes  respiratoires,  en  forme  de  cor- 
nes, les  pâtes  repliées  sur  elles-mêmes 
ou  contournées,  et  présentant  dans 
toute  la  longueur  de  l'abdomen  des 
rangées  annulaires  et  transverses  de 

Îetites  épines  ,  qui  leur  servent  à  s'é- 
ever  à  la  surface  du  terrain  ,  lors- 
qu'elles doivent  se  dépouiller  de  leur 
peau  et  devenir  Insectes  parfaits. 
Elles  peuvent  aussi  en  faire  usage 
pour  ramper,  Lepclletier  et  Serville 
(Encycl.  méth.)  ont  partagé  les  Ti- 
pules  proprement  dites  en  celles  qui 
ont  l'une  des  cellules  postérieures  des 
ailes  pétiolée,  et  en  celles  oii  toutes 
ces  cellules  sont  sessiles.  Dans  la  pre- 
mière division  se  range  la  Tipule 
DES  CULTURES  {T.  oleraceu,  h.;  T.  pra- 
Jtensis,  Dég.,  Ins.  vi,  tab.  18,  fig.  12, 
i5J  ,  dont  le  thorax  est  cendré  ,  rayé 
d'obscur;  dont  l'abdomen  est  d'un 
roussâtre  foncé,  et  qui  a  les  ailes 
noirâtres,  avec  le  côté  roussâtre.  A 
l'autre  division  appartient  la  Tipule 
SAFRANÉE  {T.  c/vceula ,  L.),  qui  est 
d'un  noir  velouté  ,  avec  trois  bandes 
fauves  sur  l'abdomen  ,  et  une  tache 
brune  sur  les  ailes.  Ici  vient  encore 
le  T.  coRNiciNE  {T.  cornicina ,  L.), 
dont  le  corps  est  jaune ,  arec  trois 
ligues  noirâtres  sur  l'abdomen.  Les 
ailes  ont  une  tache  marginale  obs- 
cure. F^.  pour  les  autres  espèces  Mei- 
gen  et  Macquart  (Diptères  du  nord 
de  la  France).  (i^at.) 

TIQUE.  OIS.  Syn.  vulgaire  du  Pi- 
pil  des  Buissons.  7^.  Pipit.  (dr..z.) 

TIQUE  .  ARACH.  On  nomraeici  vul- 
gairement certains  ^carus  de  Linné 
qui  s'attachant  au  corps  de  divers 
Animaux,  en  sucent  le  sang;  telles 
sont  plus  particulièrement  les  espè- 
ces du  genre  Jxode.  V.  ce  mot. 

(JCAT.) 

TIQUEkS.  Riciiiiœ.  arachn.  Nous 


TIR 

avons  désigné  ainsi,  parmi  les  Arach 
nides  trachéennes,  une  tribu  de  1; 
famille  des  Holètres,  ayant  pour  ci-  . 
ractères  :  huit  pieds  propres  à  1< 
course  ou  du  moins  point  natatoires 
un  suçoir  formé  de  trois  lames  01 
lancettes  dont  deux  représentant  lei 
chélicères ,  et  l'autre  la  languette 
Ces  Arachnides  sont  la  plupart  para- 
sites, et  composent  les  genres  sui- 
vans  :  Bdclle ,  Smaride ,  Ixode  et  Ar- 
gas.  r.  ces  mots.  (lat.) 

TIQUILIA.  BOT.  PHAN.  Le  genre 
établi  sous  ce  nom  par  Persoon 
(  Enchir.  ,  1,  p.  157)  et  qui  avait  poui 
type  le  Lit/iosperrnurn.  dichotomu, 
de  la  Flore  du  Pérou  ,  a  été  réun: 
au  Coldenia  par  Lehmann.  F".  Coi> 
DÉ.VIE.  (g..n.^ 

TIRAILLEUR,  ins.  F.  Canon-1 

nies. 

TIRAINITE.  Tirnnites.  moix.  Ui 
morceau  de  Baculile  usé  ou  incom- 
plètement formé  ,  dépourvu  de  se 
cloisons  persillées,  a  été  pour  Mont- 
fort  le  Sujet  de  ce  genre  qui  n'a  pa: 
été  adopté,  f^.  Baculite.  (D..n.) 

TIRATUNFULI.  bot.  crypt. 
Même  chose  que  Coatunfuli.  f^.  ce 
mot.  (b.) 

TIRE- ARRACHE,  ois.  Syn.  vul- 
gaire de  la  Rousserolle.  V.  Sylvie. 

(DR..Z.) 

TIRE-FOND.  Haustator.  aïoLL.- 
Ce  genre  inutile  fut  créé  par  Mont- 
fort  dans  le  second  volume  de  sa 
Conchyliologie  systématique  pour 
une  Turritelle  fossile  des  environs  de 
Paris ,  Tunitella  imbricataria ,  parce 
que  sa  suture  enfoncée  et  ses  tours 
anguleux  la  font  ressembler  à  une 
vis  prenante  que  les  tonneliers  met- 
tent en  usage  et  nomment  lire-fond. 
/^.Turritelle.  (d..h.) 

.  TIRE-LANGUE,  ois.  Syn.  vul- 
gaire du  Torcol.  y.  ce  mot.  (dr..z.) 

TIRÉSIAS.  PSYCH.  Notre  collabo- 
rateur Bory  de  Saint- Vincent  a  établi 
et  décrit  sous  ce  nom  un  genre  nou- 
veau de  la  famille  des  Arthrodiées  et, 
de  la  tribu  des  Zoocarpées,  dans  le-- 


TIS 

quel  il  signale  comme  espèce  princi- 
1  ,)le  le  Confeiva  hipaitita  de  Dilwyn. 
Les  cai  aclères  de  ce  genre  ont  clé  ex- 
(io>és  dans  ce  Dictionnaire  (T.  i,  pag. 
3^7).  Depuis  ce  temps,' le  genre  Tire- 
as  a  clé  adopté  par  Fries  qui  l'a 
i.icé  parmi  ses  Hydropbyces  ou  Al- 
les,  et  qui  a  lait  observer  que  le 
■<oocarpea  delNées  d'Esembeck  {Nui>. 
/cf.  nat.  cur.  ,  ann.  181  3,  pag.  617) 
ail  le  même  genre.  Le  même  auteur 
|ipi)se  que  la  majeure  partie  des  Pro- 
'■fera  cle  Vaucher,  ainsi  aue  \ (ff.de- 
yonitim  de  Link,  doivent  taire  partie 
lu  Tirésias.  (G..N.) 

TIRICA.  OIS.  Espèce  peu  connue 
le  Perroquets. ce  mot.  (fl-) 

TIRIN.  OIS.  (Belon.  )  Syn.  vul- 
u'aire  duCiui.     Gros-Bec.  (.dh..z.) 

TIRIT.  OIS. Syn.  vulgaire  du  Mou- 

-het.  K.  ACCENTEUR.  (DR..Z.) 

TIRITZ.  OIS.  Syn.  vulgaire  du 
['rayer.  T^.  Bruant.  (dr..z.) 

TIRU-CALLI.  BOT.  PHAN.  Nom 
Indien  d'une  espèce  d'Euphorbe  figu- 
rée par  Rhéede  (  Hort,  Malab. ,  8  , 
:ab.  44  ).  C'est  i'Eupàorbia  Tim- 
caI/i,L.  (c.N.) 

TIRUS.  POIS.  Genre  créé  par  Ra- 
inesque  pour  recevoir  une  seule  es- 
tpcce  des  mers  de  Sicile,  qu'il  nomme 
iTirus  marinoratus ,  et  voisine  des 
^ Halmones i  il  n'a  pas  été  adopté. 

(ZjESS*  ) 

*  TISIPHONE.  REPT.  OPH.  (Fitzin- 
-ger.  )  Sous-genre  de  Vipères  ,  voisin 
des  "Trigonocéphales.  J^,  Vipère. 

(IS.  G.  ST.-H.) 

TISSERAND,  ois.  L'un  des  noms 
vulgaires  du  Worabée.  V.  Gros- 

IjEC.  {DR..Z.) 

TISSERANDS.  Textores.  ois. 
\  ieillol  a  donné  ce  rvom  à  la  onzième 
l^rnille  des  Oiseaux  sylvains  de  sa 
méthode  ornithologique  5  elle  com- 
prend les  genres  Loriot,  Malimbe, 
Iciérie,  Carouge  ,  Baltimore,  Trou- 
piale  et  Casàique.  (dr..z.) 

TISSERIN.  Ploceus.  ois.  Genre 
de  l'ordre  des  Granivores.  Caractè- 
res :  bec  robuste  ,  dur,  fort,  en  cône 


TIS  289 

assea  allongé  ,  convexe  ,  presque 
droit ,  aigu  ,  comprimé  et  fléchi  vers 
la  pointe;  mandibule  supérieure  à 
arête  qui  s'avance  entre  les  plumes 
du  Iront;  ses  bords,  ainsi  que  ceux 
de  l'inférieure,  sont  courbés  en  de- 
dans; narines  ovoïdes,  ouvertes, 
placées  de  chaque  côté  près  de  la  sur- 
face;' pieds  médiocres;  tarse  aussi 
long  que  le  doigt  intermédiaire;  quatre 
doigts,  trois  en  avant,  soudés  à  la 
base,  un  en  arrière  ;  ailes  médiocres; 
quatrième  rémige  la  plus  longue.  Le 
nom  de  Tisserin  ,  donné  par  Cuvier 
aux  Oiseaux  dont  se  compose  ce  gen- 
re ,  est  tiré  de  l'art  étonnant ,  de  l'a- 
dresse toute  particulière  qu'il.s  appor- 
tent dans  la  construction  de  leurs 
nids  :  les  premiers  matériaux  de  la 
bâtisse  consistent  en  quelques  brins 
de  jonc  que  l'Oiseau  arrange  symé- 
triquement et  enlace  avec  l'extrémité 
des  feuilles  roides  et  pointues  d'un 
Paudanus  ou  de  toute  autre  plante  de 
même  élévation  ;  il  amasse  autour 
de  cette  charpente  une  abondante 
quantité  de  soie  ,  de  laine  ,  de  duvet , 
de  coton  et  d'a(i*es  substances  dou- 
ces et  molles  ,  qu'il  se  met  à  tisser  ou 
plutôt  à  feutrer  de  manière  à  donner 
à  l'ensemble  la  forme  d'un  sac  cy- 
lindrique ,  pyramidal  ou  conique , 
tout  à  la  fois  épais  et  léger.  Ce  sac  est 
solidement  attaché  par  un  point  de 
suspension,  et  l'ouverture  pratiquée 
sur  l'extrémité  de  la  face  opposée  au 
côté  d'oii  soufflent  les  vents  pluvieux, 
garantit  de  l'humidité  l'intérieur  du 
nid  oii  Ton  observe  une  espèce  de 
cloison  qui  partage  l'appartement  en 
deux;  l'espace  du  fond  est  destiné  à 
la  couveuse  ,  l'autre  est  occupé  par 
le  mâle  que  vient  ensuite  retrouver 
la  femelle  quand  elle  ne  peut  plus 
habiter  avec  ses  petits  sans  danger 
de  les  écraser.  Ces  Oiseaux  fichent 
eu  société  ,  et  non-seulement  le  même 
arbre  reçoit  uu  nombre  considérable 
de  couveuses,  mais  chacune  d'elles 
a  l'habitude  d'appliquer,  lors  de 
chaque  ponte  ,  le  nouveau  nid  contre 
l'ancien,  de  sorte  que  Ton  finit  par 
ne  plus  apercevoir  qu'une  masse  de 
nids  accolés  les  uns  contre  les  auli  cs  > 


370 


TIS 


et  enveloppant  les  branches  dont  ils 
ont  occasioné  le  dessèchement.  La 
potilc  est  eu  gênerai  de  trois  à  cinq 
œuls.  On  trouve  des  Tisserins  sur  les 
deux  conlinens ,  dans  la  région  in- 
tertropicale. Les  espèces  sont  assez 
nombreuses  ;  nous  citerons  : 

TissEiuN  d'Abyssinie  ,  Loxia 
abyssinien ,  Lalh.  Parties  supérieu- 
res ,  ventre  ,  abdomen  et  jambes  jau- 
nes ;  tête,  gorge  et  poitrine  noirs; 
scapulaires  noiiâtres;  teclrices  alaires 
brunes,  bordées  de  gris  ;  rémiges  et 
rectrices  noires  ,  frangées  de  jaune  ; 
bec  noir;  pieds  rongea  1res.  Taille, 
cinq  pouces. 

Tisserin  Alecto  ,  Textor  Alecto  , 
Temm.jOIs.  col,,  p!.  446.  Tout  le 
plumage  d'un  noir  lustré,  avec  la 
base  des  plumes  blanche;  côtés  de  la 
poitrine  et  flancs  garnis  de  plumes 
noires,  dont  les  barbes  intérieures 
sont  largement  tachetées  de  blanc; 
rémiges  i'iangces  de  brun;  bec  jau- 
nâtre ,  recouvert  à  la  base  de  protu- 
bérances cornées  ,  blanchâtres;  pieds 
d'un  brun  noirâtre.  Taille ,  neuf 
pouces  six  lignes,  ^s  contrées  occi- 
dentales de  l'Afrique. 

Tisserin  BicoiiORE,  Ploceus  bico- 
lor,  Vieill.  Parties  supérieures  bru- 
nes ,  rémiges  et  rectrices  bordées  d'o- 
livâlre;  gorge  et  devant  du  cou  mu- 
nis de  jaune  à  cause  de  l'extrémité 
des  plumes  qui  est  de  celte  couleur; 
poitrine  et  parties  inférieures  d'un 
jaune  vif  et  foncé;  bec  gris,  avec  les 
bords  et  le  dessous  jaunes  ;  pieds  gris. 
Taille,  six  pouces  et  demi.  Du  Sé- 
négal. 

^  Tisserin  Cap-Mobe  ,  Oriolus  Tex- 
tor,  La  th. ,  BufF. ,  pl.  enl.  07.5  et  576. 
Parties  supérieures  d'un  jaune  oran- 
gé foncé;  sommet  de  la  lête,  joues, 
menton  et  gorge  d'un  brun  noirâtre  ; 
nuque  et  haut  du  cou  d'un  brun  rou- 
geâire;  tectrices  alaires,  rémiges  et 
rectrices  d'un  brun  olivâtre,  i)ordées 
de  jaune;  parties  inférieures  d'un 
jaune  foncé.  La  femelle  offre  du  jaune 
clair  partout  oii  cette  nuance  est  oran- 
gée chez  le  mâle;  du  reste  il  paraît 
que  les  teintes  de  ce  dernier  varient 
beaucoup  et  se  rapprochent  de  celle 


TiS 

de  la  femelle  pendant  l'hiver;  bec 
pieds  bruns.  Taille  ,  sept  pouces  h 
lignes.  De  l'Afiique. 

Tisserin  a  front  d'or,  P/oce«5  a 
ri  fions ,  Temm.,  Ois.  color. ,  pl.  17 
Parties  supérieures  variées  de  bru 
et  de  vert  jaune;  front  et  sommet 
la  lête  d'un  jaune  doré  ;  joues 
gorge  jaunes;  côté^  du  cou  et  parti 
inférieures  d'un  jaune  citron  :  se 
pulaires,  tectrices  alaires  ,  rémiges 
rectrices  d'un  brun 'verdâtre ,  bor 
dées  de  jaune  ;  bec  noir;  pieds  ro 
geâtres.  Taille  ,  six  pouces.  La  femcii 
a  les  parties  supérieures  d'un  ccn 
dré  verdâtre  avec  le  bord  des  plu 
mes  d'un  vert  jaunâtre,  la  gorgée 
les  parties  inférieures  d'un  jaun 
verdâtre,  varié  de  gris;  bec  et  pied 
bruns.  De  l'Afrique  méridionale 

Tisserin  Nélicourvi,  Loxia  pen 
silis  ,  Lath.  Parties  supérieures  d'u 
vert  sombre;  tête  et  devant  du  co 
jaunes;  trait  oculaire  verdâtre;  ré 
miges  noires,  bordées  de  verdâtre 
rectrices  noires;  parties  inférieur 
d'un  jaune  verdâtre;  bec  et  pied 
bruns.  Taille,  cinq  pouces.  De  Ma 
dagascar. 

Tisserin  orangé  ,  Ploceus  aurait 
tins  ,  Vieill.  Parties  supérieures  d'u 
vert  olive;  tête,  gorge  et  parties  infé 
rieures  d'un  jaune  orangé;  un  trai 
noir  qui  part  de  l'angle  du  bec  et  s'é 
tend  au-dessus  de  l'œil;  moyenne 
tectrices  alaires  jaunes;  grandes  tec^ 
triées  alaires,  rémiges  et  rectric 
d'un  vert  noirâtre,  bordées  de  jau- 
nâlre;  bec  brun;  pieds  jaunâtres. 
Taille  ,  cinq  pouces.  De  l'Afrique. 

Tisserin  a  tète  noire,  Ploceua 
me/aiwcep/ialus  ,Yie\\l.  Tout  le  plu- 
mage d'un  jaune  clair,  à  l'exccplioit 
de  la  lête  ,  du  cou ,  de  la  gorge  et  de 
la  poitrine  qui  sont  noirs,  des  tec- 
trices alaires,  des  rémiges  et  des  rec- 
trices qui  sont  noirâtres,  bordées  dé 
jaunâtre  ;  bec  noir  ;  pieds  rougeâli'es. 
Taille ,  cinq  pouces  six  lignes.  Dii 


Sénégal 


Tisserin  voilé,  Ploceus  fclatus 
Vieill.  Parties  supérieures  d'un  jaune 
olivâtre  ;  front ,  côtés  de  la  tête , 
gorge,  devant  du  cou,  d'un  noir  ve- 


TIT 

t  loûté  qui  finit  eu  pointe  sur  la  poi- 
trine ;  nuque  ,  dessus  et  côtés  du  cou  , 

.  croupion  ,  poitrine  ventre  cl  abdo- 
men d'un  jaune  dore;  rémiges,  rec- 

!  triées  et  grandes  tectrices  alaires  d'un 
brun  olive  ,  bordées  de  jaune  :  bec  et 
pieds  d'un  gris  bleuâtre.  Taille,  six 
pouces.  La  femelle  est  plus  petite, 
et  n'a  que  le  capistrum  d'ui\  noir  ve- 

i  louté  ;  toutes  les  autres  nuances  sont 

I  moins  vives.  (dk..z.) 

TISSUS  CELLULAIRE,  MUS- 
«CULEUX,  MÉDULLAIRE  ouNER- 
•  VEUX  £T  FIBREUX,  zool.  F.  Ani- 

TITA.  BOT.  PHAN.  (  Scopoli.  )  Syn. 
(de  Cassipourea  d'Aublet.  (g..n,) 

TITAN-COTTE.  roT.  piian.  Nom 
'vulgaire  dans  ITnde  d'une  espèce  de 
.Stiychnos  {  S.  Potatorum)  dont  les 
s  graines  servent  à  purifier  les  mau- 
vaises eaux.  (G..N.) 

TITANE.  MIN.  Métal  découvert  en 
1781  par  William  Gregor ,  dans  le 
>  sable  ferrugineux  d'un  ruisseau  de 
lia  vallée  de  Menacban  en  Cornouail- 
lles.  Il  reçut  bientôt  de  Kirwan  le 
iDom  de  Ménachine;  mais  Klaproth  , 
i ayant  analysé  le  Schorl  routée  de 
!  Hongrie,  y  ilécouvrit  aussi  ce  même 
Métal  et  lui  donna  le  nom  de  Titane, 
fqui  lui  est  resté.  On  ne  l'a  point  en- 
tcorc  observé  à  l'état  métallique  dans 
lia  nature,  et  l'on  n'est  pas  même 
{parvenu  à  le  réduire  complètement 
(dans  les  laboratoires;  mais  feu  le 
(docteur  Wollaslon  l'a  trouvé  dans 
I  des  scories  de  forges  du  pays  de  Gal- 

I  les,  en  petits  cristaux  cubiques,  ayant 

I I  ecla  l  et  la  couleur  du  Cuivre  bruni  ; 
■sa  pesanteur  spécifique  est  de  5,3. 
t Ce  Métal,  à  l'état  d'Oxide  ou  plu- 
'  tôt  d'Acide  titaniqus,  est  la  buse 
cd'un  genre  composé  de  quatre  espè- 
(  ces,  dans  b^squelles  il  est  libre  ou 
-combiné,  soit  avec  la  Cliaux ,  soit 
javec  l'Oxldc  de  Fer.  Ces  quatre  es- 
ipèces  sont  le  Titane  oxidé  rouge  ou 
'le  Ruthile  ,  le  Titane  anatase  ,  la 
'  Graïionile  et  le  Titane  silicéo-calcaire 
)0U  le  Sphène.  Les  deux  dernières  ,  la 
Î^Craïtonite  et  le  Sphène,  ayant  déjà 


TIT  37 I 

été  déciitcs  dans  ce  Dictionnaire  ,  il 
ne  nous  lesteplus  à  parler  ici  ((ue 
des  deux  autres,  le  Titane  oxidé 
rouge  et  le  Titane  anatase.  Indiquons 
d'abord  les  caractères  communs  aux 
diilérens  Minerais  qui  contiennent  de 
rOxide  de  Titane.  Fondus  avec  la 
Soutle,  ils  produisent  un  sel  insolu- 
ble dans  l'eau  ,  mais  attaquable  par 
l'Acide  muriatique  et  dont  la  solu- 
tion précipite  en  rouge  brun  par  le 
fcrro-prussiale  de  Potasse,  si  le  mi- 
nerai ne  renferme  que  de  l'Oxide  de 
Titane,  et  en  vert  d'herbe  s'il  con- 
tient de  l'oxide  de  Fer.  Dans  l'un  et 
l'autre  cas  ,  une  lame  de  Zinc  ,  plon- 
gée dans  la  solution,  lui  communi- 
que toujours  une  teinte  violette. 

Titane  oxidé  rouge  ou  Ruthile, 
Schorl  rouge  de  Hongrie  ,  de  Boni  ; 
Titanite,  Kirwan.  Minéral  d'im  rou- 
ge brunâtre,  tiiant  quelquefois  sur 
le  louge-aurore  et  sur  le  jaune-brun, 
translucide  ou  opaque  ,  ayant  un 
éclat  métalloïde,  une  dureté  assez 
considérable  ,  une  structure  lami- 
naire ,  et  s'ofFrant  fréquemment  sous 
la  forme  de  cristaux  prismatiques , 
chargés  de  cannelures  longitudinales. 
Ces  cristaux  dérivent  d'un  prisme 
droit ,  à  bases  cariées  ,  dans  lequel  le 
côté  de  la  base  esta  la  hauteur  à  peu 
près  comme  11  est  à  h.  Les  clivages 
parallèles  à  l'axe  ont  beaucoup  de 
netteté;  la  cassure  transversale  est 
conchoïde  et  un  peu  raboteuse.  Le 
Ruthile  est  facile  à  casser;  sa  dureté 
est  presque  égale  à  colle  du  Quartz; 
sa  pesanteur  spécifique  est  de  4,25. 
Seul,  il  est  infusible  au  chalimieau; 
avec  le  Borax  ,  il  se  dissout  en  pro- 
duisant beaucoup  de  bulles.  Le  Ru- 
thile pur  est  formé  de  66  parties  de 
Métal  pur  et  de  34  d'Oxigène.  Il 
est  fréquemment  mêlé  d'oxide  de 
Fer,  d'oxide  de  Manganèse  et  même 
de  Chaux  ,  qui  s'y  trouvent  en  quan- 
tités très- variables.  Les  variétés  de 
formes  du  Ruthile  sont  peu  nom- 
breuses ;  mais  elles  sont  remarqua- 
bles par  leur  tendance  générale  à 
s'accoler  deux  à  deux  par  une  face 
terminale,  oblique  à  l'axe.  Les  crisr 
taux  simples  sont  des  prismes  à  quar 


»7a  TIT 

tre  ou  huil  paus,  lerrninës  par  des  ])y- 
ramidcsdu  même  nombre  de  faces.  La 
réunion  des  cristaux  maclcs  a  tou- 
jours lieu  de  manière  que  deux  cris- 
taux prismatiques  se  joignent  par 
deux  faces  obliques  à  l'axe,  en  for- 
mant une  sorte  de  coude  ou  de  ge- 
nou; de  là  le  nom  de  Gcniculcs  que 
donne  Haiiy  aux  cristaux  de  Ruihile 
ainsi  accolés  ,  et  dont  les  axes  font 
toujours  enlie  eux  ,  par  leur  croise- 
ment, un  angle  obtus  d'environ  ii4". 
Souvent  la  jonction  se  répète  plu- 
sieurs fois  entre  un  certain  nombre 
de  prismes,  dételle  sorte  qu'il  ré- 
sulte de  leur  assemblage  des  portions 
de  polygone  ou  des  espèces  de  rosa- 
ces, analogues  à  celles  que  l'on  ob- 
serve dans  le  Fer  pyrileux  prisma- 
tique. Les  variétés  de  structure  sont 
les  suivantes  :  le  Ruthile  laminaire, 
en  lames  ou  en  grains  à  structure 
lamelleuse.  —  Le  Lamelliforme  ,  en 
petites  lamelles  répandues  à  la  sur- 
face d'un  Quartz  hyalin  (  la  Tête- 
Woire ,  au  Mont-Blanc);  en  lames 
hexagonales,  aiguës,  modifiées  sur 
leurs  angles  et  sur  leurs  bords  (Saint- 
Chrisloplie  en  Oisans).  —  Le  cylin- 
droïde  ,  en  longs  prismes  striés  et 
souvent  engagés  dans  du  Quartz  ; 
en  cylindres  creux  et  recouverts  de 
Chlorite  (au  Saini-Gothard  ).— ^L'A- 
ciculaire ,  en  filets  capillaires  ou  en 
aiguilles  qui  ont  quelquefois  un  dé- 
cimètre de  longueur  et  qui  sont  en- 
gagés ordinairement  dans  le  Quartz 
hyalin  (à  Madagascar,  au  Brésil,  à 
Geylan).  —  Le  Réticulé  (Sagénite  de 
Saussure,  Crispite  de  Lamélherie  )  ; 
composé  d'aiguilles  qui  se  croisent 
sous  des  angles  conslans ,  de  manière 
à  imiter  un  réseau  ou  un  filet  par 
leur  assortiment  (au  Saint-Gothard , 
sur  le  Quartz  ,  le  Feldspath  ,  le  Fer 
oligiste;  en  Hongrie,  près  de  Boï- 
nick).  —  Les  variétés  de  mélanges 
sont:  i"  le  Titane  Ruthile  ferrifère , 
Eisenlitan  ;  d'un  gris  de  fer  ,  agissant 
sur  l'aiguille  aimantée,  renfermant 
de  rOxidule  de  Fer  en  proportions 
variables.  Certaines  variétés  granu- 
ïiformes  en  contiennent  jusqu'à  56 
et  4o  pour  ico;  ce  qui  les  a  fait  rc- 


TIT 

garder  comme  constituant  une  véri- 
table combinaison  d'Oxide  de  Fer  et 
d'Acide  titanique,  à  laquelle  on  a 
donné  les  noms  de  Fer  titane  ou  de 
Tilanate  de  Fer.  On  j)eut  distinguer 
deux  sous -variétés  dans  le  Titane 
Ruthile  ferrilère  :  le  Laminaire  ou 
Massif,  Galliticinite  ;  se  trouve  dans 
les  terrains  piimitifs  en  masses  ou  eu 
veines  ;  au  Spessart  près  d'Aschafien- 
bourg;  à  Egersund  en  Norvège:  le 
Granuliforme  (  Ménakanite,  Isérlne, 
Wigriue)  provenant  en  grande  partie 
de  la  destruction  des  Roches  volca- 
niques. —  2^.  Le  Titane  Ruihile 
Chromifère  ;  d'un  gris  métallique 
noirâtre  qui  appi  oche  du  gris  de  fer  : 
à  Karingbricka  ,  paroisse  de  Fernbo, 
près  Sahla  en  Suède  ,  dans  un  Talc 
verdâtre.  —  3".  Le  Titane  Ruihile 
Uranifère  :  à  Gersdof ,  en  Saxe. 

Le  Titane  oxidé  rouge  ou  Ruthile 
appartient  aux  terrains  primordiaux 
dans  lesquels  ou  le  rencontre  pres- 
ue  toujours  disséminé  sous  la  forme 
e  cristaux  ,  formant  quelquefois  des 
nids  ou  des  veines  plus  ou  moins 
puissantes ,  ou  tapis.saut  de  ses  ai- 
guilles les  cavités  de  dificrenles  Ro- 
ches, depuis  le  Granité  le  plus  ancien 
jusqu'aux  Schistes  et  aux  Calcaires 
intermédiaires.  Les  substances  qui 
lui  sont  le  plus  ordinairement  asso- 
ciées,  sont  le  Quartz  hyalin  qui  lui 
sert  presque  toujours  de  gangue  im- 
médiate, le  Feldspath,  le  Fer  oligiste, 
le  Fer  spalhique,  la  Chlorite,  etc. 
On  le  trouve  dans  le  Granité  en 
France  à  Saiut-Yrieix  ,  près  de  Li- 
moges; dans  le  Gneiss  ,  à  Areudal  en 
Norvège  oii  il  est  associé  au  Sphène; 
dans  la  Pegmatite,  aux  environs  de 
Gandy  ,  île  de  Ceilan;  dans  le  Gra- 
nité alpin  ,  vallée  de  Chamouny  ; 
dans  le  Micnschisle,  à  Boïnick  et  Rho- 
nitz  en  Hongrie,  au  passage  du  Sinr- 
plon  et  au  Saiut-Gotnard  ;  au  milieu 
des  Schistes  talqueux,  à  Saint-Jean- 
de-Belleville,  vallée  de  Doron  piès 
de  Moustiers  en  Savoie;  dans  la  Syé- 
nite  ,  à  l  île  de  MuU  ;  et  dans  le  Cal- 
caire de  Rannoch  en  Ecosse.  Le  Ti- 
tane Ruthile  se  rencontie  très-rare- 
ment dans  les  terrains  pyrogènes: 


I 


ÏIT 

'j  Hon  le  cite  i^ans  le  Basalte  deSatlel- 
►6erg  eu  Bohême.  Il  est  beaucoup 
d^his  commun  j\  l'état  de  Fer  titarié 
Çranulifoi  me  ou  de  INigrine  dans  les 
rtcriaius  d'alluvion  et  surtout  dans  les 
'Sables  ferrugineux  qui  proviennent 
le  la  destruction  des  Roches  primor- 
lialcs  et  volcaniques  (  vallée  de  Me- 
";  lakan  en  Cornouailles  ;  Iserufer  en 
"i  l3ohèine;  Ohlapian  en  Transylvanie), 
j     Titane    Anatase  ;    Oc  ta  cd  ri  te  , 
i  Saussure;  Schorl  bleu  indigo,  Rome 
'  :1e  risle  ;  Oisanile  ,  Delamétherie. 
Occouvert  par  8chreiber  en  Dau- 
hiiié  ,  dans  les  Roches  primitives 
^•^  montagnes  de  l'Oisaus.  Ce  Mi- 
loral  ne  s'est  encore  montré  que  sous 
.1  forme  de  très-petits  cristaux  oc- 
f.ièdres ,  de  deux  à  huit  lignes  de 
longueur  ;  ces  cristaux  sont  rarement 
iicolores  ;  le  plus  souvent  ils  ont  une 
inte  d'un  bleu  indigo  ou  d'un  gris 
.'.cier  joint  à  un  éclat  demi-métal- 
que.  La  forme  primitive  de  ces  cris- 
aixesl,  suivant  Haviy,  un  octaèdre 
hase  carrée  dont  les  faces  sont  in- 
linées  de  part  et  d'autre  de  la  base 
le  iSy".  Il  ne  serait  pas  impossible 
'  faire  dériver  cette  forme  par  des 
iiodificalions  a^sez  simples  de  celle 
Mse   nous   avons  indiquée  comme 
int  la  forme  primitive  du  Titane 
iithile;  en  sorte  que  les  deux  es- 
ces  ne  sont  pas  nettement  distin- 
ic'es  l'une  de  l'autre  par  les  ,carac- 
i  i.'s  crislallographiques.  Leur  sépa- 
lion  n'est  pas  établie  non  plus 
nue  manière  rigoureuse  par  les  ré- 
iillals  de  l'analyse  chimique;  car 
m  n'a  pu  retirer  de  cette  substance 
nie  de  rOxide  de  Titane  ;  mais  on 
nore  à  quel  degré  d'oxidation  se 
I  ouve  ce  Métal ,  et  s'il  est  réellement 
i  l'état  d  Oxide  pur.  Le  Titane  Ana- 
|tase  se  clive  avec  nellelé  parallèle- 
inetit  aux  faces  de  l'octaèdre  primitif, 
-i  de  plus  dans  le  sens  de  la  base 
commune  des  deux  pyramides  dont 
i  l  est  l'assemblage.  Il  est  facile  à  bri- 
icr  ;   sa    cassure   est   conchoïdalc  ; 
ion  éclat  se  rapproche  de  l'éclat  ada- 
"nantiu;  il  est  transparent,  ou  au 
I moins  translucide,  lorsqu'on  le  place 
entre  l'œil  et  une  vive  lumière.  Sa 

TOME  XVI. 


dureté  est  intermédiaire  entre  celles 
de  la  Chaux  phosphatée  et  du  Feld- 
spath ;  sa  pesanteur  spécilique  est  de 
3,82.  Seul,  il  est  iulusible;  avec  le 
Borax  il  se  comporte  comme  l'espèce 
précédente.  On  ne  connaît  jusqu'à 
présent,  dans  cette  espèce,  que  des 
variétés  de  formes  et  de  couleurs  • 
encore  ne  sont- elles  pas  très-nom- 
breuses. On  distingue  parmi  les  pre- 
mières :  le  Titane  Anatase  primitif- 
en  octaèdre  pur,  à  base  carrée,  dont 
les  faces  sont  recouvertes  de  stries 
transversales.  —  Le  Baré  ,  qui  est  la 
vai  iété  précédente  dont  les  sommets 
sont  tronqués  parallèlement  à  la 
base.  — Le  Dloctaèdre,  provenant 
d'une  modification  par  quatre  faces 
sur  les  angles  des  sommets.  Les  cou- 
leurs les  plus  ordinaires  sont  le  brun 
jaunâtre,  le  brun  enfumé,  le  gris,  le 
rouge  brun,  le  bleu  indigo  pur.' Il 
est  plus  rare  de  trouver  des  cristaux 
blancs  ou  presque  incolores. 

LeTitane  Anatase,  beaucoup  moins 
répandu  dans  la  nature  que  le  Titane 
oxidé  rouge,  ne  s'est  encore  trouvé 
que  dans  deux  ordres  de  terrains  : 
les  terrains  primitifs  et  les  terrains 
d'alluvion.  Dans  les  premiers,  on  ne 
le  rencontre  que  dans  les  fissures  et 
dans  les  veines  quartzeuses  qui  tra- 
versent le  Granité  et  le  Micaschiste. 
C'est  dans  le  Granité  du  Dauphiné 
que  Schreiher  le  découvrit  pour  la 
première  fois  près  du  hanieau  de  la 
Villette  commune  de  Vaujani' eu 
Oisans.  U  est  en  cristaux  dissémi- 
nés dans  des  veines  feldspathiques 
et  quartzeuses,  et  accompagné  de 
Feldspath  albite  ,  de  Ghiorile  ,  de 
Craïtonite  et  do  Fer  oligiste.  On  l'a 
retrouvé  ilepuis  dans  la  Gorge  de  la 
Selle  ,  au-dessus  du  pont  du  Diable  , 
dans  la  commune  de  Saint-Christo- 
phe. Il  a  été  découvert  ensuite  au 
Saint-Gothard  par  Saussure  :  il  est 
eu  cristaux  bruns  ou  noirâtres  ,  quel- 
quefois gris  de  lin,  épars  sur  des 
druses  de  Quartz  et  de  Feldspath 
adulaire  et  associés  à  d'autres  cris- 
taux de  Fer  oligiste,  de  Titane  oxidé 
rouge,  de  Sphèno  cl  de  Zircon.  Ou 
l'a  trouvé  cuiorc  au-dessus  du  vil- 


,74  TIT 

lage  de  Selvaz  dans  les  Grisous  ;  aux 
environs  de  Mousliers  en  Tarcnlaisc; 
à  Barèges  dans  les  Py''^"'-''^^  î  ^"  Coi'- 
nouailles  ,  etc.  ;  enlm  à  Villa-l\ica  , 
au  Brésil,  il  se  rencontre  en  ciislaux 
isolés  ,  transpareus  et  d'un  blanc 
grisiitie,  au  milieu  des  sables  qui 
renferment  l'Or  et  les  Diamans. 

(g.  DEL.) 

TITAN -EISENSÏEIIN.  min. 
Fi:«. 

TITANOKÉRATOPHYTE.poLyp. 
INom  un  peu  trop  grec  par  lequel 
Boerhaave  a  désigné  ses  Gorgones. 

(E.  D..L.) 

TITARES.  OIS.  Espèce  du  genre 
Chevalier,  f^.  ce  mot.  (dr..z.) 

TIT A-T ALT.  BOT.  piian.  (Rhéede.) 
Syn.  malabaie  d'une  espèce  de  Lise- 
ron (  ConvolvuLus  maximus ,  L.  , 
Suppl.)  (G..N.) 

TITHON.  INS.  Papillon  du  genre 
Salure.  F^.  ce  mot.  (n.) 

TITHONIE.  Tithonia.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Synanllié- 
rées  ,  tribu  des  llélianlliées-Rudbec- 
kiées  de  Cassini ,  établi  |)ar  Desfon- 
taines dans  un  Mémoire  lu  à  l'Aca- 
démie des  Sciences,  en  1780,  admis, 
d'après  ce  Mémoire  resté  manuscrit , 
dans  le  Gênera  Plantarum  de  Jus- 
sieu  ,  et  définitivement  constitué  par 
son  auteur  dans  les  Annales  du  Mu- 
séum d'Histoiie  naturelle  ,  T.  i  ,  pl. 
49  ,  lab.  4.  Examiné  de  nouveau  par 
Cassini,  ce  genre  a  été  ainsi  carac- 
térisé :  invoTucre  plus  long  que  les 
fleurs  du  disque  ,  presque  campa- 
nulé ,  composé  de  folioles  enlière- 
Tnent  libres  et  irrégulièrenieut  dis- 
posées sur  trois  rangs;  les  extérieii- 
res  formant  deux  rangées  ,  un  peu 
inégales  et  dissemblables,  larges, 
presque  arrondies,  coriaces,  appli- 
quées, se  terminant  en  un  long  ap- 
pendice étalé,  ovale,  foliacé;  les  in- 
térieures, en  une  seule  rangée,  beau- 
coup plus  petites  ,  oblongucs  ,  jncm- 
bianeuses  ,  non  terminées  par  un 
appendice  ,  plus  ou  moins  analo- 
gues aux  paillettes  du  réceptacle; 
celui-ci  est  conique,  muni  de  pail- 


TIT 

leltes  enveloppant  les  fleurons,  ob 
longues-lancéolées  ,  cor'iaces-mem 
braneuses  ,  roides  et  presque  splnc  s- 
ccntes.  La  calatbide  est  radiée,  coin 
posée  au  centre  de  fleurons  noni- 
breux  ,  réguliers  ,  hermaphrodites 
et  à  la  cil  conférence  d'un  l  ang  d4 
demi  fleurons  ligules  et  neutres.  Le 
corolle  des  fl.eurs  du  centre  a  le  lub^ 
court  et  pubesccnt,  le  limbe  très-| 
long;  le  tube  anthéral  est  muni  ai 
sommet  d'un  appendice  ovale-lan- 
céolé, aigu,  et  à  la  base  d'appendi- 
ces très-courts.  Le  fruit  est  oblong. 
tétragone,  lisse  ,  comme  tronqué  ai 
sommet,  surmonté  d'une  aigrette  ei 
forme  rie  couronne  coriace,  incisée 
ou  denliculée  irrégulièrement ,  of- 
frant en  outre  sur  les  ovaires  inté- 
ric'Ms  une  ou  deux  petites  écailled 
filiformes,  triquètres,  légèrement  ci- 
liées sur  les  angles,  placés  entre  It 
divisions  de  l'aigrette  stéplianoïde.] 
La  corolle  des  fleuis  de  la  circonfé- 
rence a  le  tube  très-court,  la  lan- 
guette longue,  large,  elliptique,! 
oblongue,  ordinairement  dentée  au| 
sommet.  Il  n'y  a  aucun  rudiment 
d'étamines;  mais  on  y  observe  uni 
ovaire  avorté,  long,  grêle,  triquètre, 
privé  de  style  et  surmonté  d'une  pe- 
tite aigrette  stéphanoïde.  Le  genre  | 
Tilhoiiia  fut  établi  primitivement  sur 
une  belle  Plante  du  Mexique,  dont 
les  graines  avaient  été  envoyées  en 
1778  au  Jardiu-du-Pioi  par  Thiei  ry 
de  Ménonville.  DesTonlaines  décrivit 
celte  Plarjte  dans  le  Mémoire  que 
nous  avons  cité  plus  haut,  et  lui 
donna  le  nom  de  Til/ionia  lagelijlora. 
Elle  fut  cultivée  pendant  quelques 
années  au  Jardin-du-Roi ,  niais  elle 
ne  tarda  pas  à  disparaître.  Lamarck 
en  donna  une  mauvaise  figure  dans 
ses  Illustrations  des  genres  ,  tab.  708, 
et  l'auteur  du  genre  la  fil  connaître 
quelques  années  après  par  une  des- 
cription et  une  figure  assurément 
bien  supérieure  à  celle  de  L;\marck. 
Enfin,  \e  Tithonia  ne  reparut  daus 
les  jardins  que  vers  rannée  1822, 
époque  à  laquelle  il  fleurit  à  Neuiily 
chez  le  duc  d'Orléans.  Depuis  ce 
temps,  celte  Plante  n'est  point  rare 


/ 


I 


TIT 

dans  les  parterres ,  et  elle  contribue 
j  la  décoration  de  ceux  où  l'on  cul- 
tive les  espèces   remarquables.  Sa 
tige  est  haute  d'environ  un  décimè- 
tre, droite,  légèrement  piibescenle  , 
4   munie  de  feuilles  alternes  ,  corditor- 
mes  ,  triangulaires,  divisées  en  ra- 
meaux iuégaux,  portant  chacun  une 
vcalathide  dont  les  fleurs  ont  une 
i  belle   couleur  d'un  jaune  de  feu. 
(C'est  à  cette  couleur  que  Desfontai- 
ines  fit  jadis  allusion,  en  donnant  à 
>  son  nouveau  genre  le  nom  de  l'amant 
j  rajeuni  de  l'Aurore. 

H.  Cas?ini  reconnut  que  le  genre 
:  TUhonia  ne  devait  point  être  placé 
iprès  du  Gaillardia  de  Fougeroux 
;  ainsi  que  Desfonlaines  l'avait  pro- 
fposé;  il  lerapprocha  (\tV Helianthus , 
cet  même  il  y  fit  entrer,  comme  se- 
(conde  espèce,  Y  Helianthus  tubœfor- 
tmis  de  Jacquin  ,  Hort.  Sc/iœnb. ,  vol. 
:3  ,  p.  65  ,  tab.  575.  (G..N.) 

TITHYMALE.  Tithymalus.  uot. 
JSous  ce  nom  les  anciens  désignaient 
ll€  genre  Euphorbe.  F",  ce  mot. 

(G..N.) 

TITHYMALOIDES.  bot.  piian. 
ILe  genre  établi  sous  ce  nom  par 
.Tourncforl  avait  été  réuni  par  Linné 
;à  V Ei/phorbia.  Poiteau  l'a  rétabli 
.^sous  le  nom  de  Fedilanlhus.  V.  ce 
imof. 

Ventenal  employait  le  mot  Tithy- 
rmaloïde:^  pour  désigner  la  famille  des 
lEuphorbiacées.  (g..n.) 

TITHYS.  OIS.  L'un  des  synonymes 
1  latins  du  Rouge-Queue.  Sylvie. 

(Dn..z.) 

TITL  MAM.  Nom  de  pays  du  Dou- 
1  roncouli ,  et  aussi  de  quelques  Ouis- 
itilis.  (IS.  G.  ST.-H.) 

TITI.  BOT.  CRTTT.  (  Foi/gères.  ) 
''Nom  qu'on  donne  à  O-Tnïli  à  une 
{petite  Fougère  que  Lahillarrlière 
t  nomme  P/eris  nigiilosa ,  et  que  les 
;  habiî;:ns  de  cette  \\c  emploient  pour 
I  impi  imer  sur  leurs  étoffes.      (a.  b.) 

TITI  A.  OIS.  Nom  générique  pro- 
pposé  par  Hcrmann  pour  recevoir  des 
IPics  à  bec  rrcourbé  et  ('ont  le  type 
rest  le  Promépic  de  Levaillant.  (liLSS.) 


TIT  975 

TITIRE.  INS.  Nom  vulgaire  du 
Sa/y  rus  Bathseba  de  Fabricius.  V. 
Satybe.  (g.) 

TTTIRL  OIS.  Espèce  du  genre 
Gobe-Mouche.  F',  ce  mot.  (dr..z.) 

TITIRl  ou  TITRL  pois.  Nom 
caraïbe  d'un  petit  Poisson  des  An- 
tilles ,  mentionné  par  Labat,  et  qui 
paraît  être  une  Clupée.  (Less.) 

TITIT.  OIS.  Espèce  du  genre  Gros- 
Bec,  (b.) 

TITMOUSE.  OIS.  L'un  des  noms 
vulgaires  de  la   Charbonnière.  F. 

MÉSANGE.  (DR..Z.) 

TITREG.  OIS.  Syn.  vulgaire  du 
Moiteux. Traquet.  (dr..z.) 

*  TITTMANNIA.  bot.  phan. 
Reichenbach  a  fondé  sous  ce  nom  un 
genre  de  la  famille  des  Scrophulari- 
nées  et  de  la  Didynamie  Angiosper- 
mie,  L.  ,  auquel  il  a  imposé  les  ca- 
ractères suLvans  :  calice  divisé  en 
cinq  segmens  ét;aux;  corolle  person- 
née  ,  la  lèvre  inférieure  trilobée,  re- 
dressée ;  quatre  étamines  didynames 
à  filets  arqués  ;  les  anthères  supé- 
rieures cohérentes  ;  capsule  bilocu- 
laire  bivalve  ,  à  cloison  épaissie  vers 
son  milieu  et  formant  le  placenta. 
Ce  genre  se  compose  de  plusieurs 
Plantes  placées  par  les  auteurs  dans 
différens  genres  anciennement  con- 
nus. L'auteur  y  rapporte  le  Torenia 
scabra  àe  R.  Brown,  ainsi  quel'/^/z- 
tirrhinum  Jiexandrum  de  Forster,  que 
Brown  considérait  comme  un  Tore- 
nia. Il  y  réunit  encore  les  Lindernia 
alsiiiuides  ,  scapiqera  et  siibidata  de 
R .  Brown ,  V Huriiernannia  viscosa  de 
Wilidenow,  et  les  Lindernia  monti- 
cola  et  grandijlora  de  Nuttall.  A 
l'exception  de  ces  deux  dernières  es- 
pèces qui  croissent  dans  l'Amérique 
du  nord,  les  autres  sont  indigènes  de 
rindc-Orienlale  et  de  la  Nouvelle- 
J  loi  lande.  Ce  sont  de  petites  Plantes 
heibacces,  à  feuilles  opposées,  à 
pédoncules  axlUaires  et  terminaux  , 
dépourvues  de  bractées,  les  pé- 
doncules IVuclifèies  penchés  et  re- 

i8* 


276  TL.i 
dressas  après  la  Jéhiscencc  de  la  cap- 
sule. 

TITYRA.  OTS.  L'un  des  synony- 
mes de  la  Bccarde.  A",  ce  mol. 

(DR..Z.) 

TIUTK.  MAM.  L'un  des  noms  de 
pays  du  Morse.  (is.  o.  st.-iî.) 

TIDTVA.  OIS.  Syn.  vulgaire  du 
Stercoraire   parasite.    V.  Stkrco- 

EAIHE.  (DU..Z.) 

TIVEL.  CONÇU.  Adanson  (  Voy. 
au  Senég.  ,  pl.  iS)  »  nommé  ainsi 
une  Coquille  de  son  genre  Tellinc  , 
Dunax  ,  Linné.  Nous  ne  la  trouvons 
mcnlionnoe  ni  dans  Gmeliu  ,  ni  dans 
Lamarck  ;  il  paraît  que  depuis  Adan- 
son  cette  espèce  n'a  pas  été  retrou- 
vée. (D--H.) 

TIVOUGH.  OIS.  Espèce  du  genre 
Huppe.  P^.  ce  mot.  (db..z.) 

TJAKKO.  MAM.  (Schreber.  )  L'un 
des  noms  du  Macaque.     (is.  o.  st.  h.) 

TJAMPACA.  BOT.  PHAN.  Espèce 
du  genre  Michelia ,  L.        ce  mot. 

(B.) 

TJERU  CANSJAVA.  bot.  phan. 
V.  Cansjava. 

TKAKE.MAM.Nom  Loltentot  d'un 
grand  Gélacé  dont  l'espèce  n'est  pas 
déterminée.  (is.  g.  st.-h.) 

TLAGOGELOTL.  mam.  L'un 
des  noms  mexicains  de  l'Ocelot,  et 
d'oii  est  dérivé  ce  dernier  mot.  P'. 
Ghat.  (is.  g.  st.-h.) 

TLAGOOZLOT.  mam.  L'un 
des  noms  mexicains  de  l'Ocelot,  l^. 
Ghat.  (is.  g.  st.-h.) 

^  ÏLAHUELTLOCA-QUAHUITL. 
BOT.  PHAN.  Nom  de  pays  de  l'  Ai  bre 
encore  inconnu  d'oii  l'on  relire  au 
Mexique  la  gomme  Garague.  (b.) 

TLAMIÏZI.  MAM.  Nieremberg  in- 
dique sous  ce  nom  un  Garnassier  du 
Brésil  que  Desmarest  croit  être  le 
Margay.  V.  Chat.      (is.  g.  st.-h.) 

TLAMOTOTLI.  mam.  Nom  mexi- 
cain d'un  Ecuieuil,  d'après  Heinan- 
dcz.  Séba  a  aussi  employé  ce  nom 
qu'il  paraît  avoir  appliqué  à  une 


ÏME 

autre  espèce  dont  Pcnnanl  a  fait  i' 
puis  le  Sciurus  rnexicanus. 

(is.  t>.  ST.-Il.) 

ïLAQUATZIiN    et  TLAQUA 
GUM.  MAM.  Noms  mexicains  des  Di-| 
delphes.  Hernandez  nomme  en  outr 
Tlaquatziu   épineux  le  Goendou 
longue  queue.  K.  ce  mot  à  l'articL 
PoRc  Ei'ic.  (is.  o.  st.-h.) 

TLATLIIAUHQUr  ou  TLATH- 
LHAUIISQUL  MAM.  G'est,  d'^pn 
les  auteurs,  le  nom  mexicain  d'u 
Chat  dont  l'espèce  est  indéterminée 
et  peut-être  aussi  un  nom  donné  e 
commun  à  plusieurs  Chats;  car  o 
trouve  l'Ocelot  désigné  sous  le  no 
de  Tlalhlauhsqui-Oceloll. 

(is.  g.  st. -h.) 

TLAUQUECHUL.  ois.  (  Hernan- 
dez.  )  Syn.  de  Spatule  rose.  F'.  Spa- 
tule. (DR..Z.) 

TLIPOTON.  bot.  phan.  r.  Co-\ 

HAYAX.LI. 

TMESIPTERIS.  bot.  crypt.  [Ly-\ 
copodiacées.)  Bernhardi  (  Journal  de| 
Schrader  ,  1800  ,  vol.  2  ,  p.  i5i  ,  pl. 
2  ,  fig.  5  )  a  établi  sous  ce  nom  un| 
genre  qui  a  été  réuni  par  Brov?n  ai 
Psilotum  dé  Swartz.  Il  ne  diSere^ 
en  eflet ,  de  ce  dernier  genre  que  pari 
ses  capsules  biloculaires ,  caractèrel 
qui,  selon  R.  Brown,  ne  sert  qu'à! 
établir  une  simple  section  du  PsiA 
lolunL.    Le    Tmesipteris   lanneiisis , 
Bernh.  ,  loc.  cit. ,  est  une  Plante  re-| 
cueillie  parForsIer  dans  la  Nouvelle 
Zélande  et  non  dans  l'île  dè  Tai 
L'espèce  nommée  aussi  T.  taniiensis\ 
par  Labillardière  [Nov.-Holl. ,  2 
p.  io5  ,  tab.  262)  en  diffère  par  ses 
feuilles    tronquées    au  sommet  et] 
surmontées  d'une  petite  pointe  séla- 
cée.  C'est  le  Psilutum  truncatum  de 
R.  Brown  qui  croît  aux  environs  du 
Port-Jackson  et  à  la  Terre  de  Dié- 
men.  L'une  et  l'autre  sont  parasites 
sur  les  troncs  des  Fougères  arbores- 
centes, (g.  .N.) 

TMÉSITERNE.  Tmesiternus.  iNS. 
Genre  de  Coléoptères  ,  de  la  famille 
des  Longicornes  dont  nous  avons 
exposé  les  caractères  dans  la  nou- 


TOB 

velle  cdiiiou  du  llôgne  Animal  de 
Cuvier.  Il  {"orme,  avec  quelques  au- 
tres genres ,  tels  que  ceux  de  Dislri- 
chocèi  e  ,  Tragocère  et  Leptocèi  e , 
une  division  particulière  se  rappro- 
chant sous  quelques  rapports  des  Sa- 

?)erties  ,  et  sous  d'autres  ,  comme  la 
orme  du  corselet  et  celle  de  l'abdo- 
men ,  des  Lcptures.  Les  Tmési ternes 
ont  des  palpes  presque  filiformes  ,  les 
antennes  insérées  dans  une  échan- 
crure  des  yeux,  séîacées,  simples, 
plus  longues  que  le  corps  •  le  corselet 
mutique,  plus  large  et  lobé  posté- 
rieurement, avec  le  présternum  pro- 
longé poilérieurement ,  tronqué  et 
reçu  ,  à  son  extrémité  ,  dans  une 
cchancrure  du  mésosternum.  Toutes 
les  espèces  que  nous  connaissons  ont 
été  apportées  de  l'Australasie  ,  et  c'est 
iuissi  la  patrie  des  Tragocères  et  des 
Distichocères.  Quelques-unes  sei'ont 
décrites  et  figurées  aans  la  partie  de 
Il  relation  du  voyage  du  capitaine 
Duperrey  consacrée  à  l'histoire  na- 
turelle, (lat.) 


TOC 


277 


*  TOBINIA..  BOT.'  PHAN.  Genre 
£  établi  par  Desvaux  (  in  Hamilt. 
iPiodr.  Fl.  Ind.-Occid. ,  ^.  56  ^  aux 
'dépens  de  quelques  Zanthoxylum 
1  des  auteurs ,  et  ainsi  caractérisé  : 
t calice  petit,  à  trois  dents  peu  pro- 
rnoncées ,  quelquefois  divisé  protbn- 
cdément  en  trois  parties;  corolle  à 
t  trois  pétales.  Les  fleurs  femelles  ont 
lun  ovaire  à  trois  lobes,  surmonté  de 
Itrois  stigmates  filiformes;  trois  car- 
jpelles  monospernies.  Ce  genre  s'é- 
Moigne  suffisamment  du  Zanthoxylum 
ipar  son  calice  tridenté  ou  tripartile, 
fpar  le  nombre  de  ses  pétales  ,  de  ses 
rëtamines  ,  de  ses  styles  et  de  ses  car- 
I  pelles.  Il  se  compose  de  cinq  espèces 
«dont  une  seule  (  T.  coriacec  )  est  ab- 
>soli.iment  nouvelle.  Les  quatre  au- 
I  très  étaient  connues  antérieurement 
>sous  les  noms  de  Zanthoxylum  spi- 
r<nosum  ,  acuminatum  ,  emarginatum 
teX.  lernatum  ,  Swartz.  Ce  sont  des 
'Arbres  ou  des  Arbuste;;,  les  uns 
I  inermes  et  les  autres  i  lunis  d'aigull- 
i  lonsjiiyant  le  fovl  des  Zanthoxylum, 
-ià  feuilles  impari-pinnées ,  rarement 


lernées,  à  fleurs  dispo  ces  eu  gr.tp- 
pes.  Ils  croissent  dans  les  Antilles, 
principalement  à  l'île  de  la  Jamaïque. 

TOBIRA.  BOT.  PUAN.  Wom  japo- 
nais d'une  espèce  de  Pitlospore.  F'. 
ce  mot.  (^.i^.) 

TOCARD.  OIS.  Espèce  du  genre 
Toucan.  ^.  Lev. ,  Hist.  des  Touc. , 
pl.  9.  De  l'Amérique  méridionale. 
/^.Toucan.  (i)r..z.) 

TOCK.  OIS,  Espèce  du  genre  Ca- 
lao, p^.  ce  mot.  '  (DR..Z.) 

TOCKAIE.  lîEPT.  sAun.  To- 

KAIE. 

TOGO.  OIS.  Espèce  du  genre  Tou- 
can, f^.  ce  mot.  (DR..Z.) 

TOCOCO.  OIS.  L'un  des  noms  vul- 
gaires du  Flamraant  rouge.  F'.  Phé- 

NICOPTÈRE.  (DR..Z.j 

TOCOLIN.  OIS.  Espèce  du  genre 
Troupiale.       ce  mot.  (dii..z.) 

TOCOYENA.  BOT.  phan.  Dans 
notre  Monographie  de  la  famille  des 
Rubiacées  {F',  les  Mémoires  de  la 
Société  d'histoire  naturelle  de  Paris 
vol.  5),  nous  avons  réuni  en  un 
seul  les  deux  genres  Posoqueria  et 
Tocoyena  d'Aublet,  en  lui  conser- 
vant ce  dernier  nom  ,  et  lui  donnant 
les  caractères  suivans  :  le  limbe  du 
calice  est  marginal  et  à  cinq  dents; 
la  coralle  est  longuement  tubuleuse, 
à  tube  grêle;  le  limbe  du  calice  est 
un  peu  oblique  ,  à  cinq  divisions  pro- 
fondes et  étalées;  les  cinq  étamines 
sont  insérées  à  la  gorge  de  la  corolle 
qui  est  velue;  elles  sont  saillantes; 
les  anthères  sont  allongées  ,  pointues 
à  leur  sommet,  terminées  à  leur  par- 
tie inférieure  par  deux  petits  culs- 
de-sac  arrondis.  Le  style  est  long, 
et  se  termine  par  un  stigmate  à  deux 
divisions  étroites.  Le  fruit  est  ovoïde , 
terminé  supérieurement  par  le  limbe 
du  calice  qui  forme  un  petit  tube 
légèrement  saillant;  il  est  charnu  ,  à 
deux  loges,  contenant  chacune  un 
assez  petit  nombre  de  graines  ovoï- 
des ou  légèrement  polyédriques  ,  in- 
sérées sur  deux  rangs  à  l'angle  iur- 


278 


TOD 


tei'ne  de  la  loge.  Ce  genre  se  compose 
de  trois  à  quatre  espèces.  Ce  sont  des 
Arbrisseaux  quelquefois  volubiles  , 
originaires  de  l'Amérique  méridio- 
nale. Leurs  feuilles  sont  opposées, 
grandes  ,  coriaces  ,  persistunles  ,  avec 
des  stipules  inlerpétiolaires.  Leurs 
fleurs  ont  sept  à  huit  pouces  de  lon- 
gueur; elles  forment  une  sorte  de 
corymbc  qui  termine  les  jeunes  ra- 
meaux. 

Le  Tocoyena  a  de  très-grands  rap- 
ports avec  les  genres  Gardénia  et 
Mussœnda.  Il  ditfère  de  l'un  et  de 
l'autre  par  la  forme  de  ses  anlhèi  es  ; 
de  plus  du  premier  par  son  fruit  dont 
les  graines  globuleuses  et  non  pla- 
nes ,  sont  insérées  à  l'angle  interne 
et  sur  deux  rangs  et  non  éparses  dans 
la  pulpe;  du  second  par  ses  graines 
Irès-gi^osses  et  en  petit  nombre  et  non 
fort  petites  et  très- nombreuses. 

(A.  n.) 

TOCRE.  Odontophorus.  ois.  (Vieil- 
lot. )  Genre  établi  aux  dépens  des 
Perdrix  pour  y  placer  une  espèce  , 
Perdix guianensis  ,  L.  ,  dont  le  bec  , 
très-comprimé  sur  les  côtés ,  est  bi- 
denté  à  chaque  bord  et  vers  le  bout 
de  sa  partie  inférieure,  f^.  PcnDRix. 

(DR..Z.) 

TODDALTA.  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Térébinthacées  et 
de  la  Pentandrie  Monogynie ,  L. , 
établi  par  Jussieu  (  Gêner.  Plant., 
p.  371  )  et  offrant  les  caractères  sui- 
vans  :  calice  à  quatre  ou  cinq  dents  , 
persistant;  corolle  à  quatre  ou  cinq 
pétales  hypogynes  et  se  recouvrant 
^par  leurs  bords  pendant  l'estivation  ; 
torus  en  forme  de  disque;  étamines 
au  nombre  de  quatre  ou  cinq  ;  st^le 
très  -  court ,  portant  un  stigmate 
tronqué;  baie  sèche,  gl.induleuse 
dans  son  écorce  ,  à  quatre  ou  cinq 
loges  et  renfermant  autant  de  graj- 
nes  presque  réniformes ,  couvertes 
d'un  test  noir,  épais,  corné,  presque 
pierreux  ,  composées  d'un  albumen 
charnu ,  d'un  embryon  axile ,  un 
peu  arqué,  à  cotylédons  linéaires  et 
à  radicule  supérieure.  Ce  genre  a 
reçu  diverses  déuominalions  :  Com- 
mevson  le  nommait  Vepris  dans  les 


TOD 

herbiers,  Schreber  et  Smith  ont  lu 
lilement  changé  le  nom  proposé  p 
Jussieu  en  ceux  de  Cranizia  cl  1 
Scopolia.  Linné  avait  placé  la  Plaii' 
qui  en  forme  le  type  parmi  les  Pau 
Linia  qui  appartiennent  à  une  famil 
difiérenle.  Celte  espèce  (  Toddali 
aculeala,  Pers.  ;  T.  asiatica ,  Laml. 
Illusl.)  est  un  Arbrisseau  dont  l( 
tiges  sont  grêles,  rameuses  ,  garnie 
ainsi  que  les  nervures  médianes  à' 
feuilles,  d'aiguillons  crochus,  court'  , 
très-nombreux,  larges  à   la  base, 
noirâtres  au  sommet.  Les  feuille 
sont  péliolées  ,  alternes,  ternées,  à 
folioles  ovales-lancéolées,  glabres, 
obtuses  au  sommet.  Les  fleurs  son 
disposées  en  grappes  dans  les  aissel 
les  des  feuilles.  On  a  réuni  à  cette 
espèce,  comme  simples  variétés  ,  les 
T.  nidda  de  Lamarck  ,  el  T.  rubicau- 
lis  de  Willdenow^.  Cette  Plante,  ainsi 
que  irois  autres  espèces  décrites  pami 
Lamarck  sous  les  noms  de  T.  lanceo- 
lala,  paniculata  et  angust'tfulia,  crois 
sent  dans  les  îles  de  l'Archipel  indien 
et  à  Maurice.  (g..n.) 

TODEA.  BOT.  CRYPT.  [Fougères.) 
Genre  de  la  tribu  des  Osmundacées 
et  si  voisin  de  V Osmunda  ,  que  le  cé- 
lèbre auteur  du  Prodrome  de  la  Flore 
de  la  Nouvelle-Hollande  a  réuni  cesB*''' 
deux  genres  ;  cependant  l'aspect  d{ 
ces  Plantes  est  assez  différent  pour 
qu'on  puisse  conserver  le  genre  éta- 
bli par  Willdenovy  soit  comme  genre, 
soit  comme  section  bien  tranchée.  Les 
capsules  du  Todea  sont  membraneu- 
ses ,  globuleuses  ,  bivalves  ,  sans  vé- 
ritable anneau  élastique,  mais  pré- 
sentant sur  un  de  leurs  côtés  un  petit 
disque  renflé  et  réticulé  autrement 
que  le  reste  de  la  capsule  ;  elles  son! 
portées  sur  un  court  pédicelle,  et  ce 
qui  les  distingue  des  véritables  Os- 
munda, c'est  qu'elles  sont  insérées 
le  long  des  nei  vures,  sur  la  face  in- 
férieure dés  pinnulcs  qui  ne  sont  nul- 
lement déformées  et  ne  forment  pas 
des  grappes  ou  panicules  comme  dansK 
les  Osmunda.  On  connaît  deux  ef^pè-j 
ces  publiées  de  ce  genre  qui  sont  :J 
1°  le  Todea  africana  ,  Willd.  [Os^ 


TOD 

.  . mu/ida  daràara  ,'ïl\\.inb.),  qui  croît 
t  également  au  cap  de  Bonne-Espé- 
L  rance  et  à  la  INouvelle-HoUande  et 
i  dont  les  ("rondes  sont  épaisses  et  co- 
riaces; 2"  le  Todea  F/aseri,  Grcv.  et 
LiHook. ,  espèce  à  feuilles  nietubraneu- 
:-se5  qui  croît  à  la  Nouvelle-Holliinde 
dans  les  nionlai:;nos  Uleues.  Brown 
t.en  indique  une  aulre  espèce  étran- 
jgère  à  la  Nouvelle-Hollande,  à  fronde 
îpellucide  ,  comme  celle  des  ïricho- 
rnanes;  il  a  probablement  voulu  si- 
îunlor  par-là  une  cliarman  le  Fougère 
;i  vient  d'être  rapportée  de  la  Nou- 
w  lie-Zélande,  par  Lesson  jeune,  bo- 
t  uiisle  du  vo^fage  de  l'Astrolabe. 

(ad.  b.) 

TODIER.  Todits.  OIS.  Genre  de 
l'ordre  des  Insectivores.  Caractères  : 
bec  assez  allongé,  plus  large  que 
haut,  entouré  de  longs  poils  à  sa 
bise;  mandibules  très -minces,  la 
supérieure  à  arête  distincte  se  ter- 
minant en  pointe,  l'inférieure  ob- 
tuse, tronquée;  narines  placées  à  la 
^urfnce  du  bec  et  assez  éloignées  de 
i  base,  ouvertes,  arrondies;  pieds 
lediocres;  quatre  doigts,  trois  en 
vant,les  latéraux  inégaux  ;  l'interne 
ini  jusqu'à  la  seconde  articulation  ; 
'xterne  jusqu'à  la  troisième;  ailes 
jLirtes;  les  deux  premières  rémiges 
r/)oins  longues  que  la  troisième ,  la 
juatrième  dépassant  toutes  les  autres. 

Le  geni'e  Todier,  que  Temminck 
1  réduit  à  une  seule  espèce,  se  lie 
ès-élroitement  au  genre  Moucbe- 
ile  par  quelques-unes  des  plus  pe- 
lés espèces  que  divers  ornilholo- 
istes  persistent  même  à  considérer 
onime  de  vrais  Todiers.  Nous  ne 
ous  permettrons  pas  de  décider  la 
uestion  ,  surtout  si,  comme  le  dit 
iemminck,  l'observation  du  carac- 
re  et  des  mœurs  a  beaucoup  influé 
ir  la  restriction  du  genre  Todier. 
elle  unique  espèce  donc  appartient 
IX  Antilles,  et  très-prob.iblement 
•i\  contrées  cqualoriales  de  l'Amé- 
(\ui-  ;  elle  y  jouit  de  la  vie  commune 
lUX  Moucberolles  et  aux  Gobe-Mou- 
hes  ,  et  comme  certains  Martins-Pê- 
lieurs,elle  établit  son  nid  dans  In 
■rre  ou  le  tuf  tendre  des  crêtes  des 


TOD 

ravins,  mais  à  une  hauteur  telle 
qu'elle  n'ait  rien  à  redouter  des  inon- 
dations ,  et  que  le  berceau  de  la  jeune 
famille  soit  parfaitement  abrité  de  la 
pluie.  Ce  nid,  ou  plutôt  celte  loge 
souterraine,  présente  un  apparte- 
ment arrondi  oia  l'on  arrive  par  une 
galerie  tortueuse  ;  la  couchetie  con- 
siste en  quelques  brins  de  paille  re- 
couverts de  duvet  sur  lequel  la  fe- 
melle dépose  quatre  ou  cinq  œufs 
gris,  tachetés  de  brunâtre;  elle  les 
couve  avec  beaucoup  de  constance 
jusqu'à  ce  qu'ils  soient  éclos  ;  alors 
le  mâle  rivalise  de  tendresse  avec  sa 
compagne  envers  les  nouveau-nés 
qu'ils  ne  quittent  plus  jusqu'à  la  cou- 
vée suivante.  Ce  charmant  petit  Oi- 
seau, que  les  créoles  de  Saint-Do- 
mingue nomment  vulgairement  petit 
Perroquet  de  lerre,  recherche  les  en- 
droits solitaires  ,  ce  qui  est  cause  sans 
doute  qu'on  les  rencontre  si  rare- 
ment dans  les  collections.  Le  mâle 
fait  entendre  dans  la  saison  des 
amours  un  petit  chant  assez  agréa- 
ble, auquel  la  femelle  répond  sou- 
vent par  un  petit  cri  d'appel;  hors 
cette  époque  on  les  a  toujours  trou- 
vés fort  silencieux.  Leur  vol  droit  et 
rapide  ne  permet  de  les  apercevoir 
que  lorsqu'ils  sont  posés  à  terre  ou 
sur  des  pierres  élevées,  car  sur  les 
arbres  leur  couleur  et  leur  cxiguilé 
les  dérobent  aux  yeux  les  plus  atten- 
tifs. 

Todier  vert,  Todus  viridis ,  L. , 
BufT. ,  pl.  enl.  585  ,  fig.  1  et  2.  Par- 
ties supérieures  d'un  vert  brillant; 
front  d'un  fauve  vérdâtre;  rémiges  et 
reclrices  brunes ,  bordées  de  vert  ; 
gorge  et  devant  du  cou  d'un  rouge 
vif  tirant  un  peu  sur  l'orangé  très- 
foncé,  avec  l'extrémité  de  chaque 
petite  plume  frangée  de  blanc  ;  angles 
du  bec  garnis  de  plumes  blanches 
que  suit,  en  se  dirigeant  vers  les 
oreilles  ,  une  grande  touffe  d'un  bleu 
d'aigiie-niarine ;  parties  inférieures 
blanchâtres  avec  les  flancs  d'un  beau 
rose;  tectrices  subcaudales  d'un  jau- 
ne verdâtre  ;  bec  d'un  gris  jaunâtre  , 
noir  à  la  pointe;  pieds  rougeâlres. 
Taille,  trois  pouces  et  demi.    (nn.  .z.) 


38o  TOD 

T  O  D I K  A.  M  P  n  E .  Todiramphus . 
OIS.  Geuic  (ie  l'ordiu  des  Alcyons. 
Caractères  :  bec  droit ,  très-déprimé  , 
plus  large  que  haut;  mandilmles 
égales,  obtuses  et  aplaties  vers  l'ex- 
treîiiilé  ,  à  bords  entièrement  lisses  , 
l'inférieure  tiès-légèrement  renflée; 
nariijcs  placées  longiludinalenicnt  à 
la  base  du  bec  dans  une  fissure  obli- 
que ,  très-peu  apparente;  elles  sont 
bordées  par  les  plumes  du  front;  pieds 
médiocres  ;  tarses  allongés  ;  ailes 
courtes,  arrondies;  première  rémige 
courte,  la  quatrième  la  plus  longue; 
queue  allongée;  rectrices  égales.  La 
création  du  genre  Todiraniphe  est 
due  à  Lesson ,  qui  l'a  publié  dans 
le  troisième  volume  des  Mémoires 
de  la  Société  d'histoire  naturelle 
de  Paris.  11  comprend  deux  es- 
pèces d'Oiseaux  de  la  mer  du  Sud 
dont  ou  avait  jusqu'alors  élé  fort  em- 
barrassé, ne  pouvant,  à  cause  de 
certains  caractères ,  les  placer  parmi 
les  Martins-Pêcheurs  auxquels  néan-r- 
moins  ils  ressemblent  beaucoup.  Ces 
Oiseaux  font  partie  du  petit  nombre 
de  ceux  que  les  insulaires  des  archi- 
pels de  la  Société  révèrent  comme 
leurs  divinités.  Lesson  ,  qui  leur  a  vu 
décerner  les  honneurs  du  culte  le 
plus  fanatique,  nous  apprend  que 
cette  coutume  est  pratiquée  de  temps 
immémorial ,  et  que  la  défense  sé- 
vère de  porter  la  moindre  atteinte  à 
ces  favoris  ou  protégés  du  grand 
dieu  0/0,  n'a  pas  peu  contribué  à  en 
rendre  la  race  aussi  nombreuse 
qu'elle  l'est  maintenant,  et  très-dif- 
ficiles les  moj'ens  de  s'en  procurer 
des  dépouilles  qui ,  lorsqu'on  en  ren- 
contre accidentellement  ,  sont  de 
suite  portées  au  temple,  et  offertes 
comme  hommage  au  grand  Oro. 

ToDiUAiMPHE  SACi^É,  Todiramphus 
sacer,  Less.,  loc.  cit.,  avec  figure; 
Alcedo  lutta,  Gmel.  ;  Alcedo  sacj-a , 
Var. ,  a  ,  b  et  c;  Lath.  Cette  espèce 
est  sujette  à  de  grandes  variations 
occasionées  par  l'âge  et  vraisem- 
blablement par  les  différentes  mues. 
II  est  assez  probable  que,  sur  la  foi 
des  auteurs  qui  ne  l'avaient  pas 
Vive  plus  que  nous,  nous  l'avons  dé- 


ÏOF 

critû  plusieurs  fois  sous  des  noms  di 
férens  à  l'arlicle  Mahtin-Pècheu 
ToDiUAMi'HK  DIVINISÉ,  Tudirarn 
phus  diuinus ,  Less.  ,  /oc.  cit.  ,  av 
figure.  Parties  supérieures  brunes 
sommet  de  la  tête  d'un  brun  très 
foncé;  joues  verdâtres;  rémiges  br 
nés,   faiblement  bordées  de  vert 
rccirices  d'un  brun  verdâtre;  gor 
blanche,  une   bandelette  noire 
large,  naissant  de  la  commissure  d 
bec ,  et  séparant  le  blanc  de  la  gor 
du  bi  un  vei  dâtre  de  la  têle  ;  un  lar 
collier  noir  sur  le  ha  ut  de  la  poitrin 
le  reste  des  parties  inférieures  d'u 
blanc   passant   au   roussâlre;  Ion 
gueur  de  la  queue,  trenle-quati 
lignes.  La  forme  du  bec ,  qui  e 
beaucoup  plus  aplati  que  dans  l'e 
pècé  précédente  ,  qui  est  légèreme 
convexe  en  dessus  et  qui  ressembl 
rait  parfaitement  à  celui  d'un  ïodi 
s'il  avait  la  moindre  trace  de  carè 
et  les  barbes  qu'on  observe  à  la  ba 
du  bec  des  Oiseaux  de  ce  genre , 
éloigné  l'idée  qu'avait  d'abord  conçu 
Lesson  que  le  Todiramphe  divlni 
pouvait  être  !a  femelle  duTodiramp' 
sacré.  Ce  bec  n'a  que  dix-huit  lign 
de  longueur;  celle  de  l'Oiseau  est 
sept  pouces  huit  lignes.  (dr..z.] 

TODTLIEGENDES.  min.  C'esi-à 
dire  Sol  mort  ou  sté/ile.  C'est  le  nor 
que  les  Allemands  ont  donné,  en 
joignant  l'epithèlc  de  Rolhes  ,  a 
Grès  rouge  ancien ,  ou  Pséphite.  P 
ce  mot.  (g.  det..] 

TODUS.  OIS.  (Linné.)  Syn.  d 
Todier.  F",  ce  mot..  (dr..z.) 

TO-EMI.  BOT.  CRYPT.  7^.  La 
DE  Tigre. 

TOFFA.  MAM.  Espèce  du  gen 
Dasjure.  F",  ce  mot.  (b.- 

ÏOFFD.  OIS.  L'un  des  noms  vu 
gaires  du  Petit  Oiseau  de  Paradis,  f 
Paradis.  (dr..z. 

TOFIELDIA.  BOT.  phan.  Gem 
de  la  famille  des  Colchicacées  et  _ 
l'Hexandrie  ïrigynie  ,  L.  ,  offrant  1 
caractères  suivans  :  périanthe  ext^ 
rieur  ou  calice  un  peu  éloigné  de 
fleur,  membraneux,  Irifide,  pctil 


/ 


TOF 

:  persistant  ;  périanthe  inléneur  ou 
.  coiolle  à  six  pétales  oblougs,  con- 
i  caves  ,  égaux  ,   étalés  ,  persislans  , 
beaucoup  plus  longs  que  le  calice; 
:  •  six  étainines  opposées  aux  pétales, 
I  ayant  leurs  filets  subulés ,  simples, 
i    i^Iabres  ,  de  la  longueur  de  la  corolle  ; 
les  anthères  incombantes  ,  cordifor- 
mes;  trois  ovaires  supères,  conni- 
veus  ,  acuminés  et  finissant  en  styles 
très-courts  el  verticaux;  stigmates 
capités;   trois   capsules  cohérentes 
par  la  base,  gibbeuses  ,  membra- 
neuses ,  uniloculaires  ,  bivalves,  dé- 
; ,  hiscéntes  par  le  côté  intérieur  ;  grai- 
1  nés  nombreuses,  elliptiques-oblon- 
:  gues  ,  anguleuses,  insérées  sur  le 
bord  interne  de  chaque  valve.  Le 
j genre  TqfielHia  a  été  établi  parHud- 
sson  sur  une  Plante  que  Linné  avait 
}  placée  dans  son  genre  Anihericuni ; 
)  mais  ce  dernier  est  aujourd'hui  com- 
I  posé  de  plusieurs  espèces  qui  se  pla- 
icent  parmi  les  Liliacées.  Jussieu  et 
"Michaux   reproduisirent    le  même 
;  genre  sous  le  nom  de  Narthecium 
cqui  appartient  aussi  à  .d'autres  Mo- 
jnocotylédones.    \^  Isidrogalvia  de 
IRu  z  et  Pavon  ne  diffère  point  du 
tgenre  dont  il  est  ici  question.  Enfin  , 
^Willdenow  augmenta  la  confusion 
fsynonymique  en  donnant  le  nom 
(o! Heionias  burealis  à  la  Plante  sur 
llaquelle  le  Tofieldia  a  été  fondé.  Les 
fespèces  de  ce  genre  ,  quoique  peu 
rnombi  euses,  étaient  fort mal.connues 
ïavant  le  ti'avail  que  Smith  a  publié 
I  dans  le  quatoizièine  volume  desïran- 
ssactions  de  la  Société  Linnéenne  de 
ILondres.  Ce  savant  botaniste  y  a 
«ëclairci  l'histoire  de  six  espèces  dont 
lies  plus  remarquables  sont  les  T. 
valustris  et  T.  alpina.  La  première 
5t  une  petite  Plante  à  capitule  de 
Heurs  ovoïde  ,  qui  croît  dans  le  nord, 
des  deux  continens  ,  et  qui  se  re- 
trouve en  quelques  localités  de  l'E- 
cosse et  de  la  Suisse  ;  c'est  V ylnthe- 
ricum  caly culalum  de  Linné  ,  77. 
.Lapp.,  éd.  2,  io6,  lab.  lo,  fig.  3; 

Narthecinin  pi/sillum  de  Michaux, 
WHelonias  borealis  de  Willdenow^. 
I  Le  T.  alpina  y  est  la  Plante  qui,  dans 
Ma  Flore  Française  ,  porte  à  lorl  le 


TOL  281 

nom  de  T.  palusiris.  Elle  a  un  épi 
de  fleurs  c^^  lindrlque.  Ou  la  trouve 
abondamment  dans  les  pâturages 
gras  et  humides  des  Alpes.  (o.,N,) 

TOILE  D'ARAIGNÉE,  moll. 
Syn.  vulgaire  du  Conus  arenosus.  V. 
CoNE.  (a.  r.) 

TOILE  A  MATELAS,  moll.  Syn. 
vulgaire  du  Murex  melongena.  V. 
Pyrule.  (a.  r.) 

TOIT  CHINOIS.  MOLi..  Nom  vul- 
gaire d'une  Coquille  du  genre  Ca- 
lyplrcc.  V.  ce  mot.  (b.) 

TOJA.  uoT.  PiiAN.  Qu'on  pro- 
nonce Toca.  Nom  de  V  Ulex  europeiis 
dans  la  Galice  oLi  il  parvient  à  une 
hauteur  extraordinaire,  et  forme  des 
espèces  de  bois  taillis,  y.  Atocha 
et  Ajonc.  (b.) 

TOKAIE.  KEPT.  SAUR.  Espèce  dn 
genre  Gecko.  V .  ce  mot. 

(IS.  G.  ST. -H.) 

TOLAI.  MAM.  Espèce  du  genre 
Lièvre.  F^.  ce  mol.     (is.  g.  st. -h.) 

TOLAK  ou  TULAK.  bot.  phan. 
Même  chose  que  Delb.  J^.  ce  mot. 

(B.) 

TOLCHIQUATLÏ.  ois.  Espèce  du 
genre  Chouette.  F",  ce  mol.  (dr..z.) 

TOLEK.  OIS.  Nom  que  l'on  donne 
au  Tourne-Pierre./^,  ce  mot.  (dr..z.) 

TOLOO-PARAH.  pois.  (Russel.) 
V.  GavStérostée  ,  sous-genre  Ltche. 

(B.) 

TOLPIS.  BOT.  PHAN.   F.  Dre- 

PANIA. 

TOIjU.  OIS.  Un  Coucou  de  Su- 
matra ,  qu'on  appelle  dans  le  pays 
Kradok  ou  Booboot ,  est  le  Cuculiis 
Tolu  du  Catalogue  systématique  de 
sirRafB.es.  (less.) 

TOLU.  Toluifera.  bot.  piian.  D;»ns 
les  Annales  des  Se.  natur. ,  vol.  a, 
p.  l68,  nous  avons  démontré  que  ce 
genre  n'avait  été  fondé  que  sur  une 
erreur,  et  parce  qu'on  lui  avait  at- 
tribué les  caractères  d'un  fruit  qui 
lui  était  totalement  étranger.  D'après 
les  échantillons  authcntiquciS  conser- 
vés dans  l'herbier  du  célèbre  Hum- 


TOM 


TOM 


holdt,  nous  avons  reconnu  que  l'Ar- 
bre qui  produit  le  baume  de  Tolu 
était  une  espèce  du  genre  Myroxy- 
lum  ,  de  la  famille  des  Légumineuses, 

f;enre  dont  une  autre  espèce  produit 
e  baume  du  Pérou  ;  en  conséquence 
nous  l'avons  désigné  sous  le  nom  de 
JiJyruxylu/n  toluiferum.  Le  baume 
de  Tolu  K>e  diffère  par  aucun  carac- 
tère du  baume  du  Pérou  solide.  V. 
Myroxyle.  (a.r.) 

TOLUIFERA.  bot.  phan.  r.  My- 
roxyle. (a.  r.) 

TOLYPEUTES.  mam.  Illiger  avait 
établi  sous  ce  nom,  parmi  les  Tatous, 
un  sous- genre  qui  n'a  point  été 
adopté,  et  dont  le  type  était  le  Dasy- 
pus  iricinctus.  (is.  g.  st. -h.) 

TOMATE,  bot.  phan.  P^.  Lyco- 

PERSICUM. 

TOMBAC.  MIN.  V.  Cuivre. 

TOMBECORNE.  bot.  pii\n.  Ce 
nom  ,  q\ii  est  une  traduction  fran- 
çaise du  mot  Piptoceras ,  a  été  in- 
venté pour  placer,  dans  le  Diction- 
naire des  Sciences  naturelles,  la  des- 
cription d'un  .nouveau  genre  de  Sy- 
nanlhérées  créé  par  Cassini,  aux  dé- 
pens du  Cenlaurea  de  Linné.  Plutôt 
que  d'adopter  un  mot  qui  surcharge 
inutilement  la  nomenclature,  nous 
préférons  renvoyer  au  Supplément 
l'article  P//;/oce/a5.  (g..n.) 

TOMENTELLE.  Tomentella.  bot. 
crypt.  (C/iamj)/gnons.)  Genre  établi 
par  Pcrsoon  {Oùs.  myc,  2,  p.  18), 
réuni  ensuite  au  TheU'phora.  V.  ce 
mot.  (a.  n.) 

^  TOMENTEUX.  Tomentosus.  bot. 
P11.4.N.  Une  partie  couverte  de  poils 
courts  ,  très-serrés  de  manière  à  of- 
frir quelque  ressemblance  avec  du 
drap,  est  dite  tomenteuse  :  telles  sont, 
par  exemple,  les  feuilles  du  Bouillon 
blanc.  (a.  r.) 

TOMEX.  bot.  phan.  Ce  nom  a  été 
donné  à  trois  genres  qui  ,  tous  les 
trois,  font  partie  de  genres  admis 
antérieurement.  Le  Tomex  tomen- 
losa,  L.,  est  synonyme  du  CaUicarpa 
lanata  ;  le  Tomex  de  Thunberg  se 


rapporte  au  Litsœa  ,  et  le  Tomex  d 
Forskahl  est  le  même  que  le  Dobera 
de  Jussieu.  Mais  comme  ce  dernier 
j^enre  n'a  pas  été  déci  it  dans  ce  Dic- 
tionnaire et  qu'il  a  été  renvoyé,  à  cet 
eilct  ,  au  mot  Tomex,  nous  devons 
dire  un  mot  ici  de  ce  genre  qui  est 
encore  fort  peu  connu,  et  dont  les 
affinités  naturelles  sont  loin  d'être 
déterminées. 

La  Plante  sur  laquelle  il  a  été 
constitué  par  Forskahl  {Flor.  arab., 
p.  32)  est  un  Arbre  que  les  Arabes 
nomment  Z?oZieA ,  à  feuilles  opposées, 
ayant  le  pétiole  jaunâtre  ,  épaissi  à  la 
base,  les  Heurs  disposées  en  panicule 
resserrée,  le  fruit  bon  à  manger.  Le 
calice  est  urcéolé,  à  quatre  dents.  Il 
y  a  quatre  pétales  plus  longs  que  le 
calice;  quatre  étamines  ayant  leurs 
filets  subulés  ,  réunis  à  la  base  en  un 
tube  tétragone,  les  anthères  dres- 
sées; quatre  petites  écailles  entre  les 
pétales  et  les  étamines  ;  l'ovaire  su- 
père,  sui monté  d'un  style  court  et 
de  deux  stigmates.  Le  fruit  est  ovoï- 
de ,  tuberculeux  ,  charnu  ,  visqueux 
et  renfermant  une  seule  graine. 

(G..N.) 

TOMICUS.  INS.  r.  Tomique. 

TOMINEO.  ois.  Même  chose  que 
Rubis  ,  espèce  d'Oiseau-Mouche,  r . 
Colibri.  (b-} 

TOMIQUE.  [Tomicus,  Lair  ,  Ips. 
de  G.)  INS.  Genre  de  Coléoptères, 
de  la  famille  des  Xylophages,  répon- 
dant à  celui  àe  Bostru hus  de  Fabri- 
cius  ,  moins  quelques  espèces  ,  com- 
posant le  ^cnre  Pla/ypus,  ainsi  que 
les  Hylésines  du  même.  Leur  coips 
est  cylindrique  ,  avec  la  tête  globu- 
leuse', s'enfonçant  dans  le  corselet, 
les  paipes  irès-polils  et  coniques  ,  les 
antennes  de  onze  articles  ,  courtes  cl 
terminées  en  massue  ;  mais  cette  mas- 
sue est  solide,  et  tous  les  articles  des 
tarses  sont  entiers  ,  ce  qui  distingue 
ces  Insectes  des  Hylurges,  des  Scoly- 
tes  ,  des  Camptocères  et  des  Hylési- 
nes proprement  dits  ,  genres  qui  son  t 
des  démembremens  de  celui  auquel 
Fabricius  a  donné  co  dernier  nom. 
Maintenant  les  Tomiques  différenl 


TOM 

des  Platypes  par  plusieurs  caraclè- 
res  ;  les  antennes  ne  sont  point  sus- 
|i  ceplibles  de  se  replier  sous  la  tête  et 
;  leur  massue  est  annelée;  leur  tête  est 
..arrondie  en  dessus;  les  côtés  du  cor- 
sseleî  n'oflrent  point  d'échancrure  ,  et 
'  la  longueur  des  tarses  ,  dont  le  pre- 
mier article  est  peu  allongé,  égale 
.  au  plus  celle  des  jambes  ;  les  yeux 
s  sont  allongés  et  un  peu  échancrés. 
iLes  larves  de  ces  Insectes  ,  lorsqu'el- 
lles  sont  très-mullipliées ,  ce  qui  ar- 
irive  souvent ,  font  de  grands  dégâts 
rdans  nos  forêts  ,  en  vivant  dans  le 
'.bois  et  le  perçant  en  divers  sens.  Ce 
s  sont  surtout  les  Arbres  résineux  ou 
ide  la  famille  des  Conifères  qu'elles 
.attaquent;  on  en  a  décrit  un  assez 
£grand  nombre  d'espèces  ,  la  plus 
'.grande  de  ce  genre  est  le  T.  typo- 
( GRAPHE   {Bosirichus    typographus  , 
IFab.  ;  Scolytus  typograp/iiis  ,  Oliv., 
icol.  IV,  ))1.  1,  fig.  7,  a,  b).  Il  est  long 
cde  trois  lignes,  d'un  brun  noirâtre, 
[plus  ou  moins  foncé,  garni  de  poils 
jjaiinâtres  ,  avec  les  élytreç  fortement 
ïStriées ,  tronquées  circiilairement  à 
Heur  extrémité,  qui  offre  plusieurs 
i dents,  et  dont  une  plus  grande,  au 
Ibout  de  cette  troncature.  D'autres 
-Tomiques  {laricis  ,  monographus ,  bi- 
>.  dens,  chalcographus,  etc.)  ressemblent 
;au  précédent  par  la  manière  dont  se 
t terminent  les  élylres  ;  mais  le  nombre 
i  des  dents  n'est  pas  toujours  le  même; 
rd'autres  caractères  distinguent  d'ail- 
rs  ces  espèces.  Celles  dont  les 
télytres  sont  arrondies  et  inermes  à 
Heur  extrémité  ,  composeront  une  au- 
Itre  section.  Gyllenhaly  place  le  Der- 
I  mestes  micrographus  de  Linné  ou  VHy- 
ilcsinus  villosus  de  Fabricius  ,  les  apa- 
Ités  dispar,  limbàlus  et  Tiliœ  de  celui- 
:  ci ,  ainsi  que  son  Hylesinus  melano- 
cephalus.  (i-at.) 

TOMOGÈRE.  coNcH.  Monifort 
(Conchyl.  Syst.  T.  ii ,  p.  Sôg  )  avait 
établi  ce  genre  avant  que  Lamarck 
eût  proposé  celui  qu'il  nomme  Anos- 
torne  ,  fait  pour  les  mêmes  Coquilles. 
On  devait  choisir  celui  des  deux  noms 
qui  avait  été  publié  le  premier;  il 
en  a  été  autrement,  la  dénomination 


TON  Ji85 

de  Lamarck  a  prévalu,  f^.  Anostome. 

(D..H.) 

ÏOMOMYZE.  Tomomyza.  Genre 
de  Diptères,  établi  par  VViedemann 
(Dipt.  Exot,),  et  qui  paraît  appartenir 
à  notre  tribu  des  Anlhraciens  ,  fa- 
mille des  Tanystomes.  11  s'éloignerait 
des  autres  de  la  môme  tribu  par  l'ab- 
sence d'yeux  lisses,  et  à  en  juger, 
d'après  la  ligure  qu'il  donne  des  an- 
tennes ,  en  ce  que  ces  organes  n'ont 
point  de  styles  à  leur  sommet;  la 
trompe  est  à  peine  saillante.  L'es- 
pèce servant  de  type  [Anthracoides) 
est  du  cap  de  Bonne-Espérance. 

TOMOSITE.  MIN.  (Ch.  Hartmann.) 
Yariélé  de  Carbonate  de  Manganèse. 
P^.  ce  mot.  (a.  k.) 

TOM-TIÏ.  OIS.  L'un  des  noms 
vi'ilgaii'es  du  Todier.  F",  ce  mot. 

(Dn..z.) 

TONABEA.  BOT.  I'han.  L'auteur 
du  Gênera  Plantarum  décrit  sous  ce 
nom  le  genre  Taonabo  d'Anblel ,  qui 
ne  nous  paraît  point  suffisamment 
distinct  du  Ternslrœmia  de  Mulis. 

f^.  ÏEBNSTROEMIA,  (CAMB.) 

TONGA.  MAM.  On  nomme  ainsi 
sur  la  côte  de  Guinée,  d'après  le  père 
Labat ,  une  grande  Chauve-Souris 
qui  est  très-certainement  une  Rous- 
se!te ,  et  que  Lesson  croit  être  la 
Roussette-Geoffroy,    (is.  g.  sï.-h.) 

TONGA.  BOT.  PHAN.  (Pragon.) 
Fruit  d'un  Solarium  voisin  du  Melon- 
gena,  L.,  qui  croît  sur  les  côtes  d'A- 
frique au  nord  du  Zaïre  et  que  man- 
gent les  Nègres.  (b.) 

TONG-CHU-BALANQUE.  bot. 
PHAN.  Syii.  de  Topier ,  espèce  du 
genre  Cralœua.  V .  ce  mot.     ,  (b.) 

TONINA..  bot.  PHAN.  Genre  établi 
par  Aublet  pour  une  petite  Plante 
tluviatile,  originaire  de  la  Guiane, 
et  qui  a  été  si  incomplètement  dé- 
crite jusqu'à  présent,  que  nous  croyons 
devoir  en  donner  ici  une  description 
plus  détaillée.  La  Jonina  flupiatilis  , 
Aublet  ,  Guian.,  p.  869,  t.  53o  ,  croît 
dans  les  ruisseaux  ,  dans  les  étangs 
et  les  marais  de  la  Guiane.  Ses  liges 


384 


TON 


TON 


sont  simples,  tlinergées,  longues  d'un 
pied  et  au-delà;  leurs  feuilles  sont 
idlernes,  sessiles ,  canalicalées  à  leur 
Ijase,  linéaires  ,  aiguës  et  un  peu  re- 
courbées ;  les  fleurs  forment  de  petits 
capitules  globuleux  >  pédoncules,  op- 
posés aux  feuilles  et  accompagnés 
d'une  spalhe  linéaire  un  peu  plus 
longue  que  le  pédoncule.  Le  capitule 
se  compose  de  fleurs  mâles  et  femelles 
disposées  sans  ordre.  Chaque  fleur 
est  accompagnée  d'une  très -petite 
écaille  linéaire  ;  les  (leurs  rnâles  sont 
pédicellées  ;  elles  offrent  un  calice 
presque  globuleux-,  urcéolé  ,  à  trois 
divisions  profondes  ,  orbiculaires , 
convexes,  acuminées;  une  sorte  de 
godet  monosépale,  tronqué  et  entier 
à  son  sommet,  plein  et  turbiné  à  sa 
base;  en  dedans  de  cet  organe  trois 
étamines  insérées  sur  le  sommet  de 
la  partie  pleine  ,  et  en  dedans  des 
étamines  qui  sont  plus  longues  que 
le  calice,  trois  filamens  qui  parais- 
sent être  ou  trois  étamines  avortées  , 
ou  trois  stigmates  d'un  ovaire  avorté. 
Les  (leurs  femelles  sont  presque  ses- 
siles ;  leur  calice  est  composé  de  trois 
sépales  ou  écailles  allongées  ,  aiguës, 
ciliées  ,  plus  longues  que  les  fleurs 
mâles  ;  en  dedans  du  calice  sont  trois 
autres  écailles  plus  courtes  comme 
spatliulées  et  ciliées  de  poils  articu- 
lés ,  qui  naissent  de  leur  partie  supé- 
rieure. L'ovaire  est  libre  et  sessile,  à 
trois  côtes  très-prononcées ,  à  trois 
loges  contenant  chacune  un  seul 
ovule  attaché  à  la  partie  supérieure 
de  l'angle  interne  et  renversé  ;  le 
style  est  triangulaire  et  terminé  par 
trois  stigmates  oblongs  et  obtus.  Le 
fruit  est  une  capsule  tricoque ,  envi- 
ronnée par  les  écailles  caliciuales,  à 
trois  loges  monospermes ,  qui  s'ou- 
vrent chacune  par  une  suture  lou- 
giludinale.  Chaque  graine  qui  est 
ovoïde  et  presque  globuleuse  se  com- 
pose d'un  endospcrme  charnu  et  d'un 
très-petit  embryon  discoïde,  extraire, 
opposé  au  hile. 

La  seule  espèce  qui  forme  ce  genre 
a  été  réunie  par  B-oth  à  VEriocaitlon, 
sous  le  nom  à'E.  amplexicaule  ,  et 
Vahl  l'a  décrite  sous  le  nom  A'Hy- 


phydra    atnplcxicauUs  ,  Syinb. 
p.  99.  (A.  ii., 

TONITE.  OIS.  Espèce  du  genr 
Gros-Bec.  V.  ce  rnot.  (b.) 

TONNE.  Dolium.  moll.  Ce  genr 
est  un  de  ceux  que  les  anciens  con 
chyliologues  reconnurent  sans  le  ca 
ractériser  d'une  manière  rigoureu.se 
nous  pourrions  les  citer  presque  tousi 
il  nous  suffira  d'indiquer  Lister  e 
Gualtierri  à  l'appui  de  ce  que  noui 
avançons.  Linné,  comme  pour  pl 
sieurs  autres  genres,  ne  fil  que  suivr 
leur  indication  en  faisant  des  Tonne 
une  section  distincte  des  Buccins 
section  qui,  conservée  par  Bruguièr 
dans  l'Encyclopédie  ,  fut  enfin  éri 
gée  en  genre  par  Lamarck  dans  1 
Système  des  Animaux  sans  vertèbres 
il  le  plaça  tout  près  des  Harpes  et  de 
Buccins,  et  tous  les  zoologistes  depui 
lui  l'adoptèrent  en  lui  conservant  le 
mêmes  rapports.  Lamarck  lui-mêm 
dans  ses  ouvrages  suivans  ne  modiû 
que  fort  peu  les  relations  de  ce  genr 
qu'il  plaça  dans  la  famille  des  Pur 
puracées  ou  Purpurifères.  Cuvier 
(  Règne  Animal)  fit  des  Tonnes  u 
des  nombreux  sous-genres  des  Bue 
cins,  ramenant  ainsi  ceux-ci  presqu 
à  l'état  oii  les  avait  laissés  Linné.  Fé 
russac  suivit  l'opinion  de  Cuvier  qu 
Blainville  ne  partagea  pas  d'abor 
dans  son  Traité  de  Malacologie  et 
laquelle  il  revint  un  peu  plus  tar 
dans  l'article  Tonne  du  Dictionnair 
des  Sciences  naturelles.  Après  avoi 
énoncé  l'opinion  de  Linné  ,  Blain 
ville  fait  remarquer  que  l'on  ne  peu 
mieux  faire  que  de  l'adopter  complè 
tement;  par  conséquent  le  genre  qu 
nous  occupe  redeviendrait  une  petit 
section  des  Buccins.  Si  l'Animal  de 
Tonnes  était  connu  ,  s'il  était  sem 
blable  à  celui  des  Buccins  ,  s'il  por 
lait  comme  eux  un  opercule  ,  mai 
que  la  Coquille  seule  présentât  quel 
ques  différences  sur  la  valeur  des 
quelles  les  auteurs  trompés  auraien 
établi  un  genre  ,  nous  concevrion 
facilement  la  nouvelle  manière  d 
voir  de  Blainville  et  nous  serions  ur 
des  premiers  à  Tadoptcr  ;  mais  l'Ani 


I 


TON 


TOP 


u85 


.il  des  Tonnes  u'étant  pas  connu  et 
1  Coquilles  présentant  des  diflercn- 
s  telles  avec  les  Buccins  ,  qu'il 
i  visle  aucun  passage  entre  les  deux 
mes,  nous  croyons  qu'il  y  a  de 
lus  Ibrlcs  présomptions  à  croire  que 
Animal  se  trouvera  différent  des 
uccins  ,  qu'à  supposer  le  contraire, 
uuel  que  soit  d'ailleurs  le  sort  du 
renrc  Tonne  qui  sans  doute  ne  tar- 
'çra  pas  à  être  connu  complètement  , 
ici  de  quelle  manière  il  peut  être 

Iu  actérisé  :  Animal  inconnu  ;  co- 
uille  mince  ,  ventrue  ,  globuleuse  , 
-spire  courte  ,  cerclée  ti-ansversalc- 
tieut;  bord  droit,  denté  ou  crénelé 
ions  toute  sa  longueur;  columelle 
[ifcavée  ,  tordue  ,  plus  ou  moins  ou- 
terle  à  la  base;  ouverture  oblongue, 
hhancrée  à  la  base. 

Le  nombre  des  Tonnes  connues 
asqu'à  présent  est  peu  considérable; 
itamarck  en  décrit  sept  et  Brocchi 
cois  fossiles  ;  mais  parmi  ces  der- 
ifiers  le  Dotium  lampas  nous  semble 
lùen  incertain  et  pourrait  fort  bien 
t'êfre  qu'un  Buccin  encore  jeune  ;  il 
pen  faut  de  beaucoup  que  cette 
ooqnille  offre  tous  les  caractères 
•^s  Tonnes  ;  quant  aux  deux  autres  , 
!  les  ont  cela  de  particulier  ,  d'avoir 
:  urs  analogues  parfaits  vivans  en- 
i:>re  maintenant  soit  dans  la  Médi- 
rrranée,  soit  dans  la  mer  des  Indes 
II  celle  d'Amérique. 

Tonne  taceetéi;  ,  Dolium  macu- 
ttitm,  Lamk.,  Anim.  sans  vert.  T.  vu, 
a6o,  n.  3  ;  Buccinum  Dolium  ,  L., 
imel.,  p.  3470,  u.  5;  ibid.  ,  Brug  , 
Dacyclop.,  n.  4,  pl.  4o3,  fig..  5,  a,  b  ; 
ee  Minjac,  Adanson  ,  Voy.  au  Séné- 
1.4,  pl.  7,  fig.  6;  Lister,  Concli. , 
l'b.  889,  fig.  19;  Favanne,  Conch., 
.  27,  tig.  G  1 ,  C.  2  ;  Mai  tini ,  Conch. 
.  m,  tab.  1,17,  fig.  107")  et  n8, 
3082.  Espèce  assez  grande  qui  se 
oouve  dans  l'Océan-Indien,  dans  les 
<  ers  d'Afrique  ,  au  Sénégal  ,  dans 
Méditerranée  ,  et  fossile  dans  le 
•♦aisanlin. 
Tonne    cassidiforme  ,  Dolium 
omum,  Lamk.,  loc.  c/7.,n.  5  ;  Bucci- 
im  Pomum,  L.,  Gmel.,  n.  4 ;  ibid., 
rug.  ,  n.  6  ;  Encyclop.,  pl.  4o3  ,  fig. 


2  ,  a  ,  b;  Favanne  ,  Conch.  ,  pl.  27  , 
lig.  G;  Knorr  Vergn.  6,  tab.  20, 
fig.  2  ;  Martini  ,  Conch.  T.  n  ,  tab. 
56,  fig.  570,  371  :  Buccinum  Fomum, 
Brocc. ,  Conch.  foss.  subap.,  p.  325, 
n.  5.  On  la  trouve  vivante  dans  la 
mer  de  l'Inde  ,  en  Amérique  ,  à  la 
Nouvelle-Zélande,  etc.,  et  fossile 
dans  le  Plaisantin.  (d..h.) 

TONNIINGIA.  BOT.  i>han.  Genre 
proposé  par  Necker  pour  le  Trades- 
caiitia  axillaris.  Il  n'a  point  été 
adopté.  (a.  r.) 

TOlNSELLA.  bot.  phan.  (Schre- 
ber.  )  Syn.  de  Tontelea.  P'.  ce  mot. 

(A.  R.) 

TONTANEA.  bot.  phan.  Le  genre 
ainsi  nommé  par  Aublet  doit  être 
réuni  au  Coccucjpsilum  ,  dans  la  fa- 
mille des  Rubiacées.  (a.  r.) 

TONTELEA.  bot.  phan.  Le  genre 
désigné  par  Aublet  50uii  ce  nom  qui 
a  été  changé  en  celui  de  Tonsella 
par  Schreber  ,  a  été  réuni  au  Salacia 
de  Linné.  F',  ce  mot.  (g..n.) 

TOOK.  MAM.  L'un  des  noms  de 
pays  de  l'Elan.  P'^.  ce  mot  à  l'article 
Cerf.  (is.  g.  st. -h.) 

TOPAN.  OIS.  L'un  des  noms  vul- 
gaires du  Calao-Tock.  f^.  ce  mot. 

(DR..Z.) 

TOPAZE.  OIS.  Espèce  du  genre 
Colibri.  F',  ce  mot.  (dr..z.) 

TOPAZE.  MIN.  Les  anciens  ont 
appelé  Topaze  une  Pierre  verte  que 
l'on  trouvait  dans  une  île  de  la  mer 
Rouge,  qui  portait  le  même  nom; 
mais  cette  Pierre  paraît  avoir  été  de 
toute  autre  nature  que  les  substances 
réunies  sous  la  même  dénomination 
par  les  minéralogistes  modernes. 
Werner  avait  composé  son  espèce 
Topaze  des  ditlérentes  sortes  de  Gem- 
més que  les  lapidaires  nomment  To- 
pazes de  Saxe,  du  Brésil  et  de  Sibérie, 
et  qu'il  ne  faut  pas  confondre  avec  la 
Topaze  dite  orientale  ,  qui  est  un  Co- 
rindon Télésie.  Haiiy  .1  montré  qu'il 
fallait  y  réunir,  comme  simples  va- 
riétés, deux  substances  que  l'on  avait 


986 


TOP 


considérées  comme  des  espèces  dis- 
lincles  et  donl  l'une  a  reçu  le»  noms 
de  Scliorl  blanc  ,  de  Bcril  scliorlifor- 
me ,  de  Leucolillie  et  de  Pyciiilc  ,  et 
l'autre  ceux  de  Physalithe  et  Pyro- 
pliysallllie.  Les  caractères  conirtiiins 
aux  variétés  nombreuses  et  assez  dis- 
parates qui  sont  renfermées  dans  l'es- 
jièce,  telle  que  l'adtnettenl  aujour- 
d'hui la  plupart  des  minéralogistes, 
se  tirent  de  la  densité  et  de  la  dureté, 
de  la  structure  cristalline  et  de  la 
composition  chimique.  Les  Topazes 
ont  une  dureté  supérieuie  à  celle  du 
Quartz  hyalin.  Leur  pesanteur  spé- 
cifique est  assez  considéi  able  ;  elle  est 
de  3,49  dans  les  variétés  les  plus  pu- 
res :  elles  sont  toujours  cristallisées 
et  se  cliveni.  avec  une  netteté  remar- 
quable dans  ime  seule  direction, 
perpendiculaire  à  l'axe  de  cristallisa- 
tion, ou  au  sens  suivant  lequel  se 
fait  l'allongemeni  des  cristaux.  L'é- 
clat du  joint,  mis  à  découvert  par  ce 
clivage  ,  est  si  vif  qu'il  peut  servir  de 
caractère  pour  faire  reconnaître  une 
Topaze.  Toutes  les  variétés  de  ce  iMi- 
péral  sont  essentiellement  composées 
de  Silice,  d'Acide  sulfurique  et  tl  A- 
lumine,  dans  des  proportions  qui 
paraissent  un  peu  variables,  quand 
ou  compare  les  lésultats  des  nom- 
breuses analyses  qui  en  ont  été  faites. 
Ces  différences,  qui  semblent  en  rap- 
port avec  la  diversité  des  phénomè- 
nes optiques,  ne  sont  cependant  ni 
assez  considérables  ni  assez  bien 
prouvées  pour  établir,  entre  les  va- 
riétés qui  les  ont  fournis,  une  ligne 
nette  de  séparation.  La  forme  pri- 
mitive et  fondamentale  de  la  To|>aze 
est  un  prisme  droit  rhomboïdal  de 
124°  32  (Haùy)  et  55"^  58.  Ce  prisme 
ne  se  clive  avec  rietlclé  que  paral- 
lèlement à  ses  bases.  Haiiy  a  néan- 
moins aperçu  des  joints  parallèles 
aux  pans,  et  d'autres  obliques,  qui 
mènent  à  un  oct'ièilre  l  ectiingulaire. 
Les  cristaux  de  Topaze  ont  donc  une 
double  structure,  et  l'on  est  maître 
de  choisir  entre  un  prisme  et  un  oc- 
taèdre le  solide  qui  représente  le 
noyau  ou  la  forme  primitive  de  l'es- 
pèce. Dans  le  prisme  rhomboïdal , 


TOP 

auquel  on  donne  la  préférence 
cause  de  sa  plus  grande  simplicité 
la  hauteur  est  à  la  grande  diagonal 
de  la  base  à  peu  près  comme  les  nom 
bres  39  et  3i.  La  Topaze  est  doue 
de  la  double  réfi  action  attractivni| 
(Biot).  Elle  possède  deux  axes  d» 
double  réfraction  et  l'angle  des  axa 
est  sujet  à  varier  d'un  éclianlillon  . 
l'autre  lorsque  la  substance  n'est  p 
tout-à-fait  pure.  La  Topaze  est  aus 
du  nombre  des  substances  qui  joui 
sent  connue  le  Dichroïte  ou  la  Go 
diérite  ,  de  la  propriété  de  dono 
des  couleurs  différentes  par  rcfracj 
tion ,  suivant  les  sens  dans  lesque 
la  lumièi  e  les  traverse.  Selon  Sore 
elle  posséderait  le  trichroïsme,  c'es 
à-dire  qu'elle  manifesterait  trois  co 
leurs  différentes ,  étant  placée  da 
des  positions  diverses  entre  l'œil 
la  lumière.  Certaines  Topazes  ,  cell 
du  Brésil  entre  autres,  sont  pho 
phorescentes  quand  on  les  place  su 
un  fer  chaud.  Toutes  les  variétés 
l'espèce,  le  pyrophysalithe  exceplél 
possèdent  en  outre  la  propriété 
s'élecliiscr  par  la  chaleur.  La  vert 
électrique  est  surtout  très-sensib' 
dans  les  Topazes  du  Brésil  et  dej 
Sibérie.  Les  Topazes  de  Saxe  la  po 
sèdent  à  un  fiible  degré  ,  et  elles  o 
besoin  d'être  isolées  pour  la  manife 
1er.  La  Topaze  s'éleclrise  aussi  av* 
une  grande  facilité  par  le  frolteme 
ou  par  la  simple  pression  entre  1 
doigts.  Lorsqu'elle  est  limpide,  cl 
est  isolante  et  conserve  son  éleclrics 
très-long-temps.  Les  Topazes  sor 
infiisibles au  chalumeau;  avec  le  Bi 
rax,  elles  se  dissolvent  lentenu^nl  e 
un  verre  incolore.  Les  variétés 
formes  qu'elles  présentent  sont  as.sej 
nombreuses.  On  peut  les  rapporter 
trois  types  principaux  :  le  prisn: 
droit  rhomboïdal  ,  l'octaèdre  rcclar 
gulaire  et  l'oclaèdrc  à  base  rhomb< 
Ce  «ont  en  effet  des  prismes  iliom 
boï  laux  terminés,  soit  par  une  b  if 
droite  entourée  de  facettes  annula 
res  (Topazes  de  Saxe  et  du  Brésil 
soit  par  des  sommets  cunélform 
(Topazes  do  Sib.erie),  soit  par  d 
sommets  pyramidaux  (Topazes 


c 


TOP 

!  Brésil).  Quelques  cristaux  présentent 
.  une  différence  de  configuration  dans 
1  leurs  sommets,  qui  est  en  rapport 
3  avec  la  diversité  des  pôles  élecU'i- 
cques,  qui  se  développent  aux  doux 
eexirémilés  du  cristal.  Les  Topazes 
1  considérées  dans  l'ensemble  de  leurs 
{propriétés  ou  de  leurs  modifications, 
I  peuvent  se  diviser  en  trois  variétés 
^principales  que  nous  allons  étudier 
•  successivement,  en  leur  conservant 

I  les  noms  qui  leur  avaient  été  donnés 
qquand  on  les  considérait  comme  des 
eespèces  distinctes. 

1.  Topaze  Gemme.  C'est  la  véri- 
t  table  Topaze  du  commerce.  Elle  se 
[présente  ordinairement  sous  la  forme 
dde  prismes  surchargés  de  stries  lon- 
ggiludinales  ou  mênie  de  cannelures 
pprofondes ,  qui  en  dissimulent  les 
ppans  ,  et  aussi  sous  forme  de  nior- 
cceaux  roulés  ou  arrondis  par  le  fiot- 
tlemeut.  Les  cristaux  de  Topazes  ac- 
qquîèreul  quelquefois  un  volume  con-, 
ssiilérable.  L'on  en  cite  quelques-un*s 
ddont  le  diamètre  est  de  trois  ou  qua- 
tre pouces,  et  d'autres  dont  la  lon- 
fîÇîueur  est  d'un  demi-pied  environ. 
COn  a  trouvé  aussi  des  Topazes  rou- 
lilées  de  la  grosseur  du  poing.  Les 
•plus  remarquables,  sous  ce  rapport, 
îont  les  Topazes  de  Sibérie  et  celles 
liiu  Brésil.  La  Topaze  Gemme  est  tou- 
lours  transparente  ou  translucide  , 
uvec  des  couleurs  assez  variées.  Elle 
li  un  éclat  vitreux  Irès-sehsible  et 
iiîusceptible  d'èlrc  rehaussé  p;ir  le  poli 
fît  par  la  taille;  sa  dureté  est  supé- 
iieureà  celle  du  Quartz  et  inférieure 

II  celle  du  Spinelle;  sa  pesan leur  spé- 
cifique est  de  3,5.  La  Topaze  est  un 
Muo  silicate  d'Alumine  ,  composé  en 
Moids  de  d'Alumine,  .î.^  de  Sili- 
!'îe ,  et  8  d'Acide  fluorique  (  Berzé- 
iius). 

Les  variétés  de  couleurs  de  la  To- 
paze Gemme  sont  assez  nombreuses. 
On  peut  les  partager  en  trois  séries 
'   isiinctes,  dont  chacune  comprend 
usieurs  teintes  din'ércnti'S  ,  et  dont 
'"'^  types  appartiennent  aux  princi- 
»'ales  localités  dans  lesquelles  la  To- 
•aze  a  été  observée  jusqu'à  présent. 
Topozei  du  Brésil  ou  jaunes  vous- 


TOP  fl87 
sdtres  et  violettes.  Leur  teinte  la  plus 
habituelle  est  le  jaune  foncé  tirant 
sur  l'orangé.  L'intérieur  de  ces  cris- 
taux est  souvent  rempli  de  glacures 
qui  les  déparent,  et  leur  contour  dé- 
forme par  de  nombreuses  cannelu- 
res. C'est  néanmoins  à  cette  division 
qu'appartiennent  les  Topazes  les  plus 
estimées  dans  le  commerce.  On  peut 
les  subdiviser  en  plusieurs  sous-va- 
riétés comme  le  font  les  lapidaires: 
la  Topaze  jaune  ,  qui  est  sans  mé- 
lange de  roux  ni  de  viole!  ;  très-ré- 
pandue, mais  de  peu  de  valeur.  —  La 
Topaze  orangée  ,  fort  recherchée  à 
cause  de  sa  belle  teinte.  —  La  Topnze 
jonquille,  d'un  jaune  safran  ,  vulgai- 
retnent  Hyacinllie  occidentale.  —  La 
Topaze  rose  pourprée  ,  Rubis  du  Bré- 
sil des  lapidaires.  —  La  Topaze  rose, 
d'un  violet  pâle;  Rubis  balais ,  sui- 
vant quelques-uns.  On  trouve  sou- 
vent au  Brésil  des  cristaux  de  To- 
paze rose  ou  d'un  violet  améthyste 
engagés  dans  des  cristaux  limpides 
de  Quartz  hyalin.  .  . 

Les  Topazes  du  Brésil  sont  beau- 
coup trop  communes  pour  avoir  une 
grande  valeur  dans  le  commerce;  les 
plus  estimées  sont  les  Topa^fes  roses 
et  violettes  et  les  Topazes  oiangces. 
Suivant  Léman,  une 'Topaze  orangée, 
parfaite  ,  d'environ  huit  lignes  de 
diamètre  ,  vaut  à  Paris  aSo  fr.  ;  une 
Topaze  d'un  beau  violet  a  une  valeur 
double  à  volume  égal.  Il  est  rare  d'a- 
voir naturellement  des  Topazes  de 
celte  teinte;  mais  on  y  supplée  en 
communiquant  artificiellement  cette 
couleur  aux  Topazes  rous^âli  es,  d'un 
jaune  foncé  ;  il  suffit  pour  cela  de  leur 
faire  subir  un  grillage  modéré  dans 
un  bain  de  s;d)le.  On  donne  à  ces  To- 
pazes artificielles  le  nom  de  'l'ojinzes 
brûlées  cl  l'on  réserve  celui  de  Rubis 
du  Brésil  pour' les  Topazes  qui  sont 
naturellement  rouges. 

Topazes  de  Saxe  ou  jaunes  paille  , 
d'un  blanc  jaunâtie  ou  d'un,  jaune 
languissant.  Les  ciislaux  de  celte.va- 
riété  sont  peu  volumineux  ;  ce  sont  or- 
dinairement des  prismes  fort  courts, 
ayant  au  plus  cinq  lignes  de  diamè- 
tie  et  présentant  quelquefois  leurs 


u88 


TOP 


TOP 


deux  sommets  ;  ils  sont  électriques 
par  la  chaleur  ,  mais  ils  out  souvent 
besoin  d'être  isolés  pour  manifester 
celte  vertu. 

Topazes  do  Sibérie  blanches,  bleuâ- 
tres et  verdâtres.  Ces  variétés  acquiè- 
rent souvent  un  volume  considérable. 
Elles  présentent  des  formes  très-com- 
pliquées ,  mais  dont  les  sommets  sont 
presque  toujours  terminés  en  coin  ou 
en  biseau.  On  dislingue  parmi  ces 
Topazes  les  sous-variétés  suivantes  : 
la  Topaze  blanche  ou  incolore.  Assez 
commune  en  Daourie,  oii  on  la  trouve 
en  cristaux  groupés  et  réunis  au  Bé- 
ril  aigue-marine  et  au  Quartz  hyalin 
noir:  mais  très-répandue  aussi  au 
Brésil,  oli  elle  est  roulée  en  mor- 
ceaux de  grosseur  très-variable  ,  au 
milieu  d'un  conglomérat  semblable 
au  Cascalho  des  mines  d'or  et  de  dia- 
mant. On  leur  donne  au  Brésil  le 
nom  de  Topazes  de  la  nouvelle  mine, 
pour  les  distinguer  des  Topazes  jau- 
nes et  violettes  du  même  pays  que 
l'on  appelle  Topazes  de  l'ancienne 
mine.  On  a  aussi  trouvé  des  Topazes 
incolores  en  Ecosse  ,  dans  la  Nou- 
velle-Hollande ,  etc.  Ces  Topazes  ont 
peu  de  valeur  dans  le  commerce  ; 
elles  ont  un  éclat  assez  vif  lorsqu'elles 
sont  parfaites  el  taillées  convenable- 
ment; on  a  quelquefois  essayé  de  les 
faire  passer  pour  des  Diamans  d'une 
(jualité  inférieure. —  La  Topaze  bleuâ- 
tre ou  Topaze  aigue-marine  orien- 
tale. D'un  beau  bleu  céleste.  Se  trou- 
ve en  Sibérie  ,  et  aussi  au  Brésil  ,  eu 
Ecosse  et  en  Saxe. — La  Topaze  bleu- 
verdâtre  ,  en  prisme  rhomboïdal  , 
avec  un  double  rai.g  de  facettes  à 
l'entour  des  bases.  Elle  se  trouve  en 
Daourie,  à  la  montagne  Odon-Tché- 
lon.  Les  habitans  du  pays  donnent  à 
celle  variété  le  nom  de  Dent  de 
Cheval. 

2.  Topaze  Pycnite  ,  le  Béril 
Schorli forme  ou  la  Leucolitïie  d'Al- 
temberg.  Celte  variété  se  présente  en 
cristaux  blancs,  opaques  ,  présentant 
la  forme  de  prismes  rhomboïdauxavec 
un  rang  de  facettes  à  l'enlour  des  ba- 
ses ,  et  plus  fréquemment  en  longs 
prismes  non  terminés,  opaques,  d'un 


blanc  jaunâtre  ou  d'une  teinte  vio- 
lette, chargés  de  cannelures  longitu- 
dinales ,  et  très-fragiles  dans  le  sens 
latéral.  Sa  pesanteur  spécifique  est 
de  3,5i;  elle  est  composée  en  poids 
de  Silice,  37;  Alumine,  54;  Acide 
fluorique  ,  9.  La  Pycnite  se  rencontre 
à  Allemberg  en  Saxe,  dans  un  Grei- 
sein  composé  de  Quartz  gris  et  de 
Mica  argentin  et  formant  un  lit  de 
plusieurs  pouces  d'épaisseur  ,  subor- 
donnée au  Micaschiste;  on  la  trouve 
aussi  à  Schlackenwald  en  Bohême, 
en  cristaux  blancs  assez  semblables  au 
Béryl  des  environs  de  Limoges,  dans 
un  Minerai  mélangé  de  Quartz,  d'E- 
tainoxidé,  de  Cuivre  pyriteux ,  de 
Schéelin  ferruginé  et  de  Molybdène 
sulfuré,  au  milieu  d'un  Gneiss.  On 
rencontre  aussi  la  Pycnite  en  Sibérie  , 
à  Kougsberg  en  Norvège,  et  en  Fran- 
ce dans  les  Pyrénées. 

3.  Topaze  pyrophysamte  ,  Hisin- 
ger  et  Berzélius;  Topaze  prismatoïde 
d'Haiiy.  En  masses  ou  cristaux  infor- 
mes de  couleur  blanche  ou  verdâtre  , 
offrant  quelques  indices  de  structure, 
et  entre  autres  un  joint  naturel  d'une 
aasez  grande  netteté.  Les  caractères 
physiques  de  cette  variété  s'accordent 
assez  bien  avec  ceux  de  la  Topaze 
Gemme,  à  l'exception  de  celui  qui 
se  tire  de  l'électricité  par  la  chaleur. 
Elle  est  composée,  d'après  Berzélius, 
de  Silice,  34;  Alumine,  58;  Acide 
Huorique,  8.  La  Topaze  pyrophysa- 
lite  se  trouve  en  cristaux  groupés  as- 
sociés au  Talc  et  à  la  Chaux  fluatée, 
au  milieu  du  Granité  de  Finbo  et  de 
Brodbo  ,  prc5  de  Fahlun  en  Suède.' 
Elle  existe  aussi  dans  le  Granité  de 
Goshen  ,  aux  Etals-Unis  avec  la 
Touimaline  verte  et  le  Mica  rose  la- 
minaire. 

Si  nous  réunissons  maintenant  les 
trois  variétés  principales  sous  le  point 
de  vue  de  leur  gisement  général,, 
nous  pourrons  dire  que  les  Topazes 
ne  se  sont  montrées  jusqu'à  présent 
que  dans  deux  sortes  de  terrains  diP- 
fércns  :  1"  en  cristaux  implantés  dans 
les  cavités  di;s  roches  primordiales, 
telles  que  le  Granit,  /le  Gneiss,  la 
Pegmalite ,  le  Gréisen  ,  le  .Micaschiste 


TOP 

et  le  Schiste  argileux  ,  et  dans  les  fi- 
.^.  Ions  qui  traversent  ces  mômes  Ro- 
!■  ciies.  C'est  ainsi  qu'on  les  trouve  en 
l'-Sibérie  ,  en  Spxe  et  en  Bohcme  ,  dans 
j  1  Ecosse  ,  au  Brésil  cl  dans  l'Amcri- 
K,quc  septentrionale.   Les  substances 
luqui  leur  sont  le  plus  ordinairement 
fssociëes,  sont  le  Quartz, hyalin  ,  le 
.Mica,  la  Tourmaline ,  le  Béryl,  la 
Chaux  fluatée ,  l'Etaln    oxidé ,  le 
'Sclieelin  ferruginé,  le  Cuivre  pyri- 
teux,  le  Molybdène  sulfuré  ,  etc.  52° 
en  morceaux  roulés  au  milieu  des 
terrains  d'alluvion  anciens  avec  d'au- 
ti  t'S  substances  ,  telles  que  la  Cymo- 
phane  ,  l'Euclase  ,  etc.  C'est  ainsi 
qu'on  les  trouve  au  Brésil,  dans  le 
iislrict  de  Serro-do-Frio  aux  envi- 
rons de  Yilla-Rica;  près  de  Hawkes- 
Ijury  dans  la  Nouvelle-Hollande  ;  au 
Kiiintschatka  ;  sur  les  bords  duPoyk 
1ins  le  Caucase;  en  Ecosse,  dans 
Vberdeenshire  ;   à  Eibenslock  en 
vixe.  (g.  DEL.) 

TOPAZOLITE.  MIN.  Nom  donné 
»ar  le  ilocteur  Bonvoisin  à  un  Grenat 
l'un  beau  jaune  de  Topaze  des  val- 
lées d'Ala  et  de  Mussa  en  Piémont, 
fp^.  Gremat.  (a.  r.) 

TOPAZOSÊME.  MIN.  Haiiy  nom- 
mait ainsi  une  Roche  qui  n'est  qu'un 
^jeptynite  empâté  de  Topaze,    (a.  r.) 

TOPHORA.  BOT.  CRYPT.  Pries  a 
insi  nommé  un  groupe  de  Plantes 
iryptogames  filamenteuses  ,  ayant  la 
[)5rme  des  Byssus,  et  qui  formaient  la 
eection  du  genre  Conferva  d'Agardh 
5S/S/.  Alg.  ,  p.  io5  )  désignée  par  ce 
ivant  sous  le  nom  de  Confervœ  Fo- 
^nnarurn.  Le  Byssus  Cryptarum,  L,, 
si  le  t^'pe  de  ce  genre  dans  lequel 
idennetit  encore  se  ranger  les  Con- 
erua  Fodiiiarum  ,  Brownii  ,  mollis 
'Agardh  ,  et  le  C.  cryptarum  de 
oory  de  Saint-Vincent,  observé  par 
!felui-ci  dans  une  grotte  de  l'île  Mas- 
«reigne.  Ces  Plantes  n'oflrcnt  rien 
ui  puisse  être  considéré  comme  or- 
4ne  de  fructification.  Ce  sont  des 
Jamens  libres  ,  verdoyans  ,  cloison- 
'iés  et  entrelacés.  On  les  rencontre 
lans  les  mines  et  les  grottes.  (o..n.) 

TOME  XVI. 


TOR  289 
TOPIlNAMBOUR.  bot.  phan.  Nom 
vulgaire  de  Vllelianlhus  tuherosus , 

L.  V .  HÉLIANTUE.  (b.) 

TOPITA.  OTs.  Espèce  du  genre 
Faucon  ,  division  des  Busards. 
Faucon.  (dr..z.)  ' 

TOPOBÉE.  Topolea.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Mélastoraa- 
cces,  établi  par  Aublet,  mais  réuni 
au  Blahea  par  De  Candolle.    (a.  r.) 

TOQUE.  MAM.  Espèce  du  genre 
Macaque. ce  mot.  (b.) 

TOQUE.  BOT.  PHAN.  Nom  vulgaire 
du  genre  Scutellaria.  V.  Scdtel- 

LAIRE.  (A.  R.) 

TORARÉ.  bot.  phan.  (  Lesche- 
nault.)  Syn.  de  Cylisus  Cajan,  L., 
aux  environs  de  Pondichéry.  (b.) 

TORBÉRITE.  MIN.  Werner  a 
donné  ce  nom  ,  en  l'honneur  de  Tor- 
bern  ,  à  l'Urane  phosphaté  vert  , 
nommé  aussi  Chalkolilhe  et  Uraue 
micacé,  f^.  Urane.  (g.  del.) 

TORCHE-PIN.  BOT.  PHAN.  L'un 
des  noms  vulgaires  du  Pinus  Mu~ 
gho.  V.  Pin.  (b.) 

TORCHE -POT  ET  TORCHE- 
PERTUIS.  OIS.  Syn.  vulgaire  de  la 
Sittelle  d'Europe.  Sittelle. 

(DR..Z.) 

TORCOL.  Yunx.  ois.  Genre  de  la 
seconde  famille  de  l'ordre  des  Zygo- 
dactyles.  Caractères  :  bec  court  , 
droit,  en  cône  déprimé,  effilé  vers  la 
pointe,  à  arête  arrondie;  mandi- 
bules entières  ;  narines  placées  à  la 
base ,  percées  dans  les  bords  con- 
caves de  l'arête,  nues,  en  partie 
fermées  par  une  membrane;  pieds 
médiocres;  quatre  doigts,  deux  en 
avant  ,  soudés  à  leur  origine;  deux 
en  arrière  entièrement  divisés  ;  ailes 
médiocres  ;  première  rémige  un  peu 
plus  courte  que  la  deuxième  qui  est 
la  plus  longue.  On  voit ,  d'après  l'ex- 
posé de  ces  caractères ,  qu'il  y  a  peu 
de  différences  entre  les  Torcols  et  les 
Pics  ;  cei  différences  sont  encore 
moins  sensibles  dans  les  mœurs  de 
ces  Oiseaux,  et  tout  ce  que  nous 
avons  dit  à  l'article  des  Pics  peut 

»9 


■ji)o  TOR 

rigoureiisemenl  i^'.'ippliquer  aux  Tor- 
cols;  seulement  ceux-ci  ,  à  cause  de 
la  force  et  de  la  dureté  du  bec  moin- 
dres de  beaucoup,  uv  caiiseul  point 
de  dommage  aux  arbieà  qu'ils  ne 
frappent  point  à  coups  redoublés 
poui  en  faire  sortir  les  Jusccles  ;  ils  ne 
courent  point  de  la  même  nuinière 
non  plus  sur  les  troncs,  parce  que  les 
LingucUes  de  leurs  reclrices  qui  ne 
sont  point  roidei  el  piquantes  comnif 
chez  les  Pics,  ne  peuvent  pas  leur 
servir  de  point  d'appui  pour  exécuter 
une  semblable  manœuvre.  Du  r(^sle 
le  Torcol  vit  el  émigie  solitairement; 
il   se  nourrit  d'fnsectes  ,  mais  les 
cherche  plus  souvent  à  terre  que  sur 
les  arbres.  A  loule  autre  habilalion  il 
préfère  le  voisinage  des  fourmilières  ; 
c'est  là  qu'il  trouve  ruie  abondante 
pAlure  ,  et  chacune  de  ses  visites  à  la 
république  est  pour  elle  une  vérita- 
ble calamité  ,  car  il  ne  lance  pas  de 
fois  sa  langue  exlen:.ible  el  cylindri- 
que dans  la  fourmilière,  qu'il  n'en 
lire  un  bon  nondire  d'habitans  ag- 
glutinés contre  les  parois  dé  l'iiisiru- 
ïnent  nourricier.  Le  Torcol  s'apparie 
de  bonne  heure,  el  oe' quitte  point 
l'objet  de  ses  amours  aussi  long- 
temps qu'il  lui  fait  partager  ses  feux  ; 
niais,  dès  que  la  saison  en  est  passée, 
il  retourne  à  ses  solitaires  habitudes. 
Comme  aux  Pics,  un  trou  dans  le 
tronc  d'un  arbie  vermoidu  est  le 
berceau  de  sa  jeune  famille  ;  la  fe- 
melle y  pond  ordinairement  six  et 
quelquefois  jusqu'à  dix  œufs  parfai- 
tement blancs.  Le  cri  de  ces  Oiseaux 
esl  uu  silïlenient  plus  ou  moins  aigu  , 
suivant  les  circonstances  qui  l'occa- 
siouent.   Le  Torcol  lire  son  nom 
d'une  Nhabitude  singulière,  et  que 
l'on  n'a  obseï  vce  chez  aueu'n  autre 
Oiseau  :  c'est  celle  de  tourner  le  cou 
d'un  mouvement  lent  et  sinueux  ,  de 
manière  quo  la  tête  se  renverse  en 
tout  sens.  Ces  contorsions  qui  tien- 
nent à  quelque  disposition  particu- 
lière des  organes  de  l'Oiseau  ,  puis- 
qu'on les  voit  pratiquées  p:ir  les  pe- 
tits dès  leur  naissatice,   est  encore 
une  sorte  de  my.stèrt:;  du  moins  au- 
cun natuialislo  à  iioli  e  connaissance 


TOR 

n'est  jusqu'ici  parvenu  à  l'expliqin 
pli\.siologiqueinent.  Si  nous  osioi 
hasarder  une  conjeciun*,  nous  li 
l  ions  qu'ajant  lemarqué  que  le  Toi 
col  donnait  à  ses  mouvcmens  u; 
succession  plus  rapide  loisqu'il  dlu 
frappé  de  quelque  objet  nouvear 
tout  nous  portait  à  cioiie  que  c 
mouvemens  étaient  déterminés  p; 
difFércntes  impressions  que  recev; 
l'organe  de  la  vue,  el  nous  no; 
cioyons  d'autant  plus  fondés  dai 
notre  opinion  que,  pendant  ces  cri 
ses,  le  Torco!  tient  constamment  1 
yeux  à  demi  fermés.  Ne  voit-on  p;  ; 
d'aillruns  les  Accipitres  noclurii' 
prendre  également  des  attitudes  sii 
gulicres  lorsque  la  lumière  les  ofFu 
que?  Le^  Torcols  ne  paraissent  m 
sujcHis  qu'à  une  seule  mue  annuelle 
et  elle  apporte  peu  d'altération  dar 
la  robe.  Les  deux  sexes ,  ainsi  que  N 
jeunes  en  état  de  voler,  se  resscir 
hlentau  point  qu'il  est  difllcile  de  1» 
distinguer.  Le  genre  esl  extrêmemei 
peu  nombreux;  l'on  ne  peut  mên 
rigoureusement     admettre  qu'uit 
seule  espèce  qui  parcourt  successiv* 
ment  presque  toutes  les  contrées  n 
l'Europe. 

ToiicoL.  D'ErjROPK,  Yi/nx  Torquilt 
L.  ,  BufF.  ,  pl.  enl.  698.  Parties  sup» 
rieures  très  -  élégamment  mélangc- 
de  gris,  de  brun  et  de  noirâtre;  r 
miges  brunes  ,  tachetées  extérieur 
menlderoux  clair;  reclrices  grise 
rayées  de  zig-zags  noirs  et  brum 
devant  du  cou  et  poitrine  d'un  b!a 
roussâlre,  rayé  de  noirâtre:  le  rc- 
dcs  parties  inférieures  blanchàl 
mêlé  de  quelques  traits  noii  âires  ;  1 
d'un  cendré  plombé;  piefls  bruiM 
très.  Taille  ,  si\ pouces  el  demi.  | 
ToKcoi, nE  r.v  Gui.vne,  J'/z/m"/;^! 
ntitissirnus ,  Gmel.  ,  BuCf.  ,  pl.  ci'* 
786  ,  fig.  I .  T^.  PicujrNE  isriNT-r-E. 

ToRCOI.  DTI  p  \lî  AGIT  \  Y,  Yl' 
JWtllS  ,  Lath.  PlCUMNE  3M  i^. 

(nu..; 

TORD.\    OIS.   Syn.  de  Pingo 
macroptèro.  T'^.  Pinootmnt.  (nn. 

TORDEUSES.  Tom  iccs.  l^s.T: 
de  la  famille  des  Lépidoptères  n 


TOR 

.:rnes,  composée  d'une  division  du 
;cnre  Phalœna  de  Linué,  qu'il  nom- 
me Torlrices.  Ce  sont  les  Plialènes  à 
larges  épaules  ou  Phalènes  cliappcs 
de  GcotlVoy,  et  les  Lépidoptères  for- 
mant le  ^enre  Pj rails  de  Fabricius. 
llls  sont  tous  de  petite  taille,  agréa- 
1  blement  colorés,  ayant  des  antennes 
<siuiples,  une  spiritiompe  distincte, 
',  les  palpes  inférieurs  presque  sembla- 
i  bles  à  ceux  des  Noctuelles;  le  tlierax 
;uni;  les  ailes  en  toit  écrasé  ou  pres- 
^que  horizontales,  et  dont  les  supé- 
'irieures  ont  ordinairement  le  bord 
'.■extérieur  arqué  à  sa  base,  rétréci  en- 
ssuite ,  ce  qui  donne  à  ces  Insectes  une 
iphysionomie  particulière  ,  celle  d'un 
vale  tronqué  :  de  là  l'origine  de  la 
Liiomination  de  Phalènes  chappes. 
Les  chenilles  ont  seize  palleSjle  corps 
lis  ou  peu  velu,  et  vivent  à  cou- 
vert ,  soit  dans  des  tuyaux  de  feuilles 
jumelles  tordent  et  qu'elles  roulent, 
fixant  successivement  et  dans  un 
nenie  sens,  selon   le  nombre  des 
t)urs  ,  divers  pointes  de  leur  surûice 
;  )'!r  des  couches  de  fils  de  soie,  soit 
ntre  des  fieurs  agrégées  ou  ombel- 
iifères  dont  elles  lient  les  pédoncules 
partiels  afin  de  s'y  ménager  une  re- 
raite.  D'autres  vivent  dans  l'inté- 
ieur  de  divers  fruits,   comme"  les 
>orames,  les  poires,  etc.  Elles  ron- 
ent  les  parties  tendres,  et  qtielque- 
ois  aussi  les  graines  des  végétaux 
u'elles  habitent.  Plusieurs  de  ces 
Ihenillcs  sont  rétrécies  postérieurc- 
iicnt ,  ce  qui  les  a  fait  nommer  par 
•éaumur  chenilles  en  forme  de  pois- 
ons. Leurs  coques  ont  la  forme  d'un 
aleau.  Cette  tribu  se  compose  des 
enresP\rale,  Malronule,  Xylopo- 
fe,  Volucre  et  Procérate.  (l.a.t.) 

TOPiDPIED.  p.OT.  CRYPT.  Nom 
roposé  par  Bridel  pour  désigner 
1  fi  ançais  le  genre  Carnpylopus.  V. 
;j  mol.  (b.) 

TORDYLE.  Tordjllum.  bot. 
HAV.  Genre  de  la  famille  des  Om- 
ellifères  et  de  la  Peniandrie  Digy- 
ie,  L.  ,  oKiant  les  caractères  essen- 
fils  suivans  :  involucrc  et  invqlu- 
îUes  polyphylles;  corolle  dont  les 


TOR  29, 

pétales  sont  étalés  en  rayons  et  bi- 
fides; akènes  comprimés,  munis  d'un 
rebord  de  saillies  tuberculeuses  for- 
mont  un  anneau  marginal ,  et  pré- 
sentant sur  le  dos  quatre  bandelettes 
(canaux  oléifères)  très- grêles.  Ce 
genre  ne  se  compose  que  d'un  petit 
nombre  d'espèces  qui  croissent  dans 
l'Europe  méridionale  et  dans  l'O- 
rient. Linné  avait  placé  dans  ce  genre 
quelques  espèces  qui  ont  formé  de 
nouveaux  genres  ou  qui  ont  été  réu- 
nies à  des  genres  déjà  établis.  Ainsi 
les  Tordylliim  Anlhrlscus  et  nodosum 
ont  d'abord  été  réunis  aux  Caucnlis 
puis  ont  été  érigés  en  un  genre  dis- 
tinct sous  le  nom  de  Torllls.  En- 
suite Hoflmann  en  a  séparé  le  Tor- 
dyllum  apulum ,  pour  en  former  le 
nouveau  genre  Condylocaipus.  Le 
Tordyle  officinal  est  une  Plante  her- 
bacée ,  à  feuilles  piunécs  ,  composées 
de  folioles  oblongues  ,  lobées,  cunéi- 
fo  rmes,  a  fleurs  blanches  ,  munies 
d'involucelles  plus  longs  que  l'cm- 
bellule,à  fruits  munis  d'un  bourre- 
let épais  ,  calleux  et  blanc.  Cette 
Plante  passait  autrefois  pour  possé- 
der quelques  propriétés  médicales; 
mais  on  n'en  fait  plus  aucun  usage. 
Les  Tordylluin  syrlncum  et  maximum 
sont  deux  autres  espèces  très-remar- 
quables. La  première  ,  qui  croît  en 
Syrie  et  que  l'on  cultive  dans  les  jar- 
dins de  botanique,  a  le  fruit  très- 
grand,  ovale,  presque  orbiculaire, 
entouré  d'un  rebord  crénelé,  tuber- 
culeux ;  les  tleurs  petites,  entourées 
d'involucres   cl  d'involucelles  fort 
longs.  La  seconde  espèce  est  une  as- 
sez grande  Plante  herbacée,  dont  la 
tige  est  velue,  les  ombelles  rougeâ- 
tres  avant  leur  développement;  les 
involucelles  à  peu  près  de  la  longueur 
des  ombellules  ,  et  le  fruit  orljicu- 
laire,  ayant  un  rebord  cartilagineux, 
crénelé.  Celle  Plante  croît  dans  les 
lieux  arides  de  l'Europe  méridionale 
et  tempérée.  Elle  se  retrouve  jus- 
qu'aux environs  de  Pai  is.  (o..N.) 

*  TORDYLINËES.  bot.  phan. 
Koch  a  établi  sous  ce  nom  une  petite 
tribu  dans  b-s  Oinl)cllifèrcs ,  carne- 

^9*  , 


f 


i^ga  TOIV 

lei  Isce  par  le  rebord  plissé  el  comme 
denlc  du  fiuil.  Elle  ne  renferme  que 
les  genres  Toidylium  et  Hasselquis- 
tia.  (G..N.) 

TORÉNIE.  Turenia.  bot.  piian. 
Genre  de  la  famille  des  Scrophula- 
rinées  el  de  la  Didynamie  Angio- 
spermie,  L. ,  oflraut  les  caractères 
siiivans  :  calice  persistaiil,  lidjuleux, 
anguleux,  à  deux  lèvres,  la  supé- 
rieure à  trois  pointch  aiguës  ;  l'infé- 
rieure enlière  ,  plus  étroite;  corolle 
tuhuleuse  ,  ringenle,  à  deux  lèvres  , 
la  supérieure  hilobée ,  l'inférieure 
irifiile;  quatre  étamines  didynames  , 
les  deux  filets  supérieurs  plus  courts , 
fertiles,  à  anthères  cohérentes  par 
paires,  les  deux  filets  inférieurs  di- 
visés au  sommet  en  deux  branches 
dont  une  stérile  plus  courte;  ovaire 
oblong  ,  surmonté  d'un  style  filifor- 
me, terminé  par  un  stigmate  bifide  ^ 
aigu  ;  capsule  oblongue  ,  à  deux  lo- 
ges et  à  plusieurs  graines  attachées 
à  une  clolsou  parallèle  aux  valves. 
Ce  genre  est  très-voisin  du  VandcLlia 
el  du  Lindemia  ;  il  se  compose  d'un 
petit  nombre  d'espèces  qui  sont  des 
Plantes  lierbacées  ,  à  feuilles  oppo- 
sées ,  dentées  ,  à  pédoncules  asillai- 
res  et  terminaux,  dépourvus  de  brac- 
tées ,  les  fructifères  dressés.  Celle 
qui  a  ^ervi  de  au  genre,  est  le 

Torenia  asiatica,  L.  ,  Lanik.,  lUust., 
lab.  520  ,  fig.  i  ;  Kaka-pu  ,  Rhéede  , 
3Jalab.  ,  vol.  9  ,  tab.  53.  Elle  croît 
dans  les  Indes- Orientales  et  à  la 
Chine.  R-  Brown  a  indiqué  comme 
appartenant  au  genre  Torenia  le 
Capraria  crustacea  .  L.  ,  et  l'yJntir- 
j-hiiiuni  hcxandnim ,  ForsSer.  D'un 
autre  côlé  ,  Reiclienbach  a  fondé  un 
genre  Tittmannia  oli  il  a  fait  euirer 
celle  dernière  Plante  ainsi  que  le 
Torenia  scabra   de  R.  Brown.  V. 

TlTTMANHIA.  (g..N.) 

T0REZI.4l.  bot.  piian.  Le  genre 
de  la  fauiille  des  Graminées  ,  fondé 
sous  ce  nom  par  Ruiz  et  Pavon  dans 
leur  Flore  du  Pérou  et  du  Chili,  pa- 
raît être  le  même  que  le  Disarrhcniim 
de  Labillardière  qui  est  congénère  , 


TOR 

selon  R,  Brown,  de  VlJierochloe  de 
Gmeliu,  (g...n.) 

TORILIS.  BOT.  PII  AN.  Genre  del 
la  famille  des  Ombellifères  et  de  la 
Penlandrie  Digynie,  L.  ,  établi  par 
Gaertner  (  de  Fruct.  ,  i  ,  p  82  )  et 
adopté  par  la  plupart  fies  botanistes 
modernes.  Voici  les  caractères  qui 
lui  sont  assignés  par  Hoffmann  (  Umb. 
gci^.  ,  p,  5o  )  :  involucre  universel, 
composé  d'une  à  cinq  folioles;  invo- 
lucres  partiels  de  cinq  à  huit  folioles 
non  rabattues;  calice  persistant, 
égal  ;  corolle  dont  les  pétales  sont 
bilobés  ,  obcordiformes,  munis  d'une 

fietite  laciniure  canaliculée,  lancéo- 
ée  ;  fruit  ovale,  couvert  de  soies  ou 
de  petites  pointes  sur  les  côtes  el  les 
vallécules  ;  chacun  des  akènes  rétréci 
au  sommet,  à  vallécules  inarquées  de 
quatre  canaux  oléifères  {vittœ) ,  con- 
vexes ,  et  portant  des  points  sur  deux 
ou  trois  rangées;  spermajîofle  fili- 
forme ,  sélacé  ,  presque  bifide.  Le 
type  de  ce  géni  e  est  le  Tordy  liumJn- 
t/irisciis,  L. ,  ou  Caucalis  Anthriscus, 
Willd.  ,  Plante  très-commune  dans 
les  haies  de  toute  l'Europe.  Sprengel 
y  a  joint  plusieurs  espèces  ci-devant 
placées  dans  les  genres  Caucalis  el 
Scandix,  (g..n.) 

TOR  MENT  [LLE.  Tormentilla. 
BoT.  PHAN.  Ce  genre  a  été  réuni  pai 
le  professeur  Nestler ,  de  Strasbourg ,] 
au  genre  Po'.enlille.  (a.  \\.)  * 

TORNATELLE.  Torna/ella.Moi.z 
Genre  intéressant  que  Linné  confon 
dait  avec  les  Volutes,  sur  le  seu 
cai-actère  des  plis  columellaircs  ,  san^ 
faire  attention  à  un  autre  caractèrt 
d'uue  plu:  grande  valeur ,  l'iutégrilc 
de  l'ouverture  ,  tandis  que  les  Vo- 
lutes véritables  sont  toutes  échau- 
crées  à  la  base.  Lorsque  Lam;ircl 
réforma  le  gom-e  Volute  de  Linné 
dans  ses  premiers  travaux  zaologi 
que.s,  il  est  à  présumer  que  les  Tor- 
nalelles  furent  comprises  dans  Ii 
genre  Auricule.  Plus  tard  (Extrait  du 
Cours,  iSii)  elles  en  furent  sépa- 
rées et  jointes  aux  Pyi^'aïuidolles  ;  ^  llf 
constituèrent  la  famille  des  Plica- 


I 


ciis  qui  fut  mise  à  une  grande  dis- 
tance des  Auiicules,  au  milieu  des 
-Mollusques    operculés.  Cependant 
l-amarck  ignorait  complètement  que 
I  'S  genres  lussent  operculés;  mais, 
idé  par  son  génie  ,  il  devina  les 
apports  que  tous  les  zoologistes  lui 
oiitesièi  eut.  Guvicr,  dans  le  Règne 
Vuimal  ,  fut  un  des  premiers  à  reje- 
'•r  la  manière  de  voir  de  Lamarck, 
en  réunis;:ant  les  ïornatellcs  aux 
luricules,  et  plusieurs  autres  genres 
|ui  constituent  la  famille  des  Pul- 
nionés  aquatiques.  Lamarck,  néau- 
iioins ,  pei  si?ta  dans  son  opinion 
ns  y  rien  changer.  Férussac  ,  dans 
■  s  Tableaux  systématiques  des  Ani- 
îiiaux  mollusques,  divisa  les  Pulmo- 
iit'S  aquatiques  en  plusieurs  familles  ; 
une  d'elles,  celle  des  Auriculcs , 
mtienl  le  genre  Torna telle.  Dans 
n  Iraité  de  Malacologie  ,  non-seu- 
nient  Blainville  partagea  l'opinion 
le  Férussac;  mais  encore  l'exagéra 
■n  réunissant  dans  le  genre  Pictin 
es  Toi  notelles  et  les  Couovules  ,  ces 
lernières  séparées  ainsi  à  tort  des 
Vuricules.   Dans  le  même  temps  , 
Jiay,  savant  zoologiste  anglais,  an- 
lonça  que  la  Tornatelle  est  pourviie 
i  un  opercule  ;  on  fut  alors  obligé 
le  revenir  à  l'opinion  de  Lamarck, 
t  El  ainville  [Dernières  Additions  et 
.'orrections  au  Traité  de  Malacolo- 
ie),  sans  réparer  complètement  son 
ireur,  rétablit  le  genre  Tornatelle 
Il  faisant  la  question  s'il  devra  res- 
r  ou  non  dans  la  famille  des  Au- 
icules.  Cet  auteur  connaît  trop  bien 
importance  d'un  caractère  tel  que 
<;lui  de  l'opercule  pour  hésiter  un 
noment  dans  la  réponse  qu'il  aurait 
u  faire  à  cette  question.  Latreille 
ut  le  sage  esprit   d'adopter  sans 
hangemens  !a  famille  des  Plicacés 
Lamarck,  et  delà  laisser  parmi 
i  Mollusques  operculés,  dans  des 
■pporis  fort  convenables,  à  la  fin 
'C.  la  longue  série  des  Mollusques 
'perculés  dont  la  coquille  a  l'ouver- 
ure  entière.  Rang,  par  suite  d'un 
ibli  involont;iirc  sans  doute,  n'a 
icnlionné  nulle  pari  le  genre  Tor- 
ilellc.  Dans  son  Manuel  de  Gon- 


TOR  açiS 
chyliologic  ,  nous  lemarquous  le 
même  oubli  poui-  le  genre  Pyrami- 
delle  :  ce  qui  nous  fait  croire  que, 
réunis  dans  une  même  lamille,  c'est 
celte  famille  tout  entière  qui  man- 
que. 

Les  caractères  génériques  peuvent 
être  exprimés  de  cette  manière  :  Ani- 
mal inconnu,  operculé;  opercule 
ovalaire  ,  corné;  coquille  euioulée, 
ovale,  cyliiidracée ,  ie  plus  souvent 
striée  transversalement  et  dépourvue 
d'épiderme  ;  ouverture  oblongue  , 
entière,  un  peu  versante  à  la  base; 
un  ou  plusieurs  gros  plis  sur  la  co- 
lumelle;  bord  droit,  mince,  tran- 
chant ,  n'ayant  jamais  de  bourrelet 
ni  en  dedans  ni  en  dehors,  ijamarck 
rapporte  à  ce  genre  une  petite  co- 
quille marine  nommée  Piétin  par 
Adanson  ;  mais  c'est  à  tort,  selon 
nous,  qu'elle  se  trouve  dans  ce  genre. 
Ses  caractères  ne  s'accordent  pas  avec 
ceux  que  nous  venons  d'indiquer 

f)our  les  Tornatelles.  Non-seulement 
a  lèvre  droite  est  épaisse  et  dentelée, 
ce  qui  ne  se  voit  pas  dans  les  Torna- 
telles ,  mais  encore  les  plis  du  boid 
gauche  ne  sont  pas  tous  persislans 
sur  la  columelle  :  deux  caractères 
qui  se  retrouvent  exclusivement  dans 
les  Auricules.  Un  autre  motif  non 
moins  important  pour  réunir  le  Pié- 
tin à  ce  dernier  genre,  c'est  qu'il 
manque  d'opercule.  Les  espèces  de  ce 
genre  sont  encore  peu  nombreuses; 
on  en  connaît  douze  à  quatorze  tant 
vivantes  que  fossiles  ;  elles  sont  toutes 
marines.  A  l'exception  d'une  seule, 
toutes  les  espèces  sont  striées  élégam- 
ment en  travers;  elles  sont  générale- 
ment ovoïdes ,  cylindracées  ,  à  spire 
courte  et  obtuse;  l'ouvertuie  est  al- 
longée ,  rétrécie  postérieui  emcnt , 
évasée  et  un  peu  versante  à  la  base. 
Parmi  les  espèces  qui  peuvent  le 
mieux  caractériser  le  genre  Torna  =■ 
telle,  nous  citerons  les  suivantes  : 

ToPvNATELiiE  I3HOCAIU),  Toi/iatclla 
flammea,  Lamk.  ,  Anim.  sans  vert. 
T.  VI,  2°  partie,  pag.  219,  n.  1  ; 
ibid. ,  Sowerby,  Gênera,  n.  24,  f.  1.; 
Voluta  Jlammea,  L.  ,  Gmcl.  ,  prtg.. 
5435  ,  n.  2  ;  Lister  ,  Conchyl.  ,.  talu 


394  TOR 
8i4,  fig.  24  ;  Martini  ,  Conch.  T.  ii, 
t.  45,  fig.  ^5ç)  ;  Bu/imus  variegntiis, 
JEfrug.  ,  Èncycl.  ,  n.  67  ,  pl.  452  ,  fig. 
1  ,  a  ,  b.  Très-jolie  coquille  qui  a 
trois  rangées  de  lâches  longues, 
flammulées,  pourprées  sur  un  fond 
blanc;  un  seul  pli  colunicllaii e.  Elle 
vient  de  la  mer  des  Indes.  Sa  lon- 
gueur est  de  vingl-cinq  à  trente  mil- 
limètres. 

Tounatelle  lvisante,  Tornatella 
nitidula ,  Lamk. ,  loc.  cit. ,  n.  5  ;  ibid. , 
Sowerbj' ,  Gênera,  loc.  cit.,  fig.  2; 
Encycl.,  pl.  45^,  fig.  2,  a,  b.  Co- 
quille remarquable  en  ce  qu'elle  est 
lisse,  brillante  et  d'une  belle  cou- 
leur de  rose;  elle  n  quelques  sliics  à 
la  base  du  dernier  tour  ,  la  columelle 
a  deux  plis  ,  l'inférieur  est  très-gros, 
épais  et  oblique. 

TonNATEi.i.E  STiiLONNÉE ,  Toriia- 
lella  sulcata,  Lamk.;  Auriciila  sul- 
cata ,  Lamk.,  Ann.  du  Mus.  T.  iv, 
pag.  434,  n.  1  ,  et  T.  viii ,  pl.  60, 
fig.  7  ,  a  ,  b  ;  Sowerby  ,  Gênera , 
lue.  cit.  ,  fig.  5.  Espèce)  l'ossilc  des 
environs  de  Paris  ,  élégamment  sil- 
lonnée ;  les  sillons  sont  simples  et 
non  traversés  par  des  stries  longitu- 
dinales comme  dans  une  autre  espèce 
que  l'on  pourrait  confondre  avec  elle. 
Elle  n'est  pas  très-rare  à  Grignon , 
à  Parues,  à  Chaumont  et  à  Mouchy. 

(D..H.) 

TOROBRANCHE.  Torobranc/iia. 
MOLL.  Dans  sa  Classification  naturelle 
des  Mollusques,  Gray  nomme  ainsi 
le  deuxième  ordre  de  la  classe  des 
iSaccop//o/a  (Acéphales  nus,  Guv.), 
lequel  contient  le  genre  Pyrosome 
lui  seul.  V.  ce  mot  ainsi  que  Ai;É- 

PHALÉS.  (D..H.) 

TORPILLE.  Torpédo,  rois.  Genre 
créé  par  Duméril  et  démembré  du 
genre  Raia  de  Linné,  ayant  pour 
type  la  Torpillé  ,  si  célèbre  par  l'ap- 
pareil électrique  qu'elle  possède  qui 
se  reti'ouve  chez  plusieurs  autres  es- 
pèces de  genres  difl'érens.  Les  espèces 
de  Torpédo  appartiennent,  dans  la 
mélbode  de  Cuvier ,  à  l'ordre  des 
Chondroptérygiens  à  bi  anchies  fixes, 
et  ont  long-temps  clé  confondues 


TOR 

sous  lenom  dey^am  Toipedo  ,  bien 
qu'on  les  ail  distinguées  dans  ces 
derniers  temps.  Leur  caractère  gé- 
nérique est  d'avoir  une  queue  courte 
un  disque  arrondi ,  épais,  le  corp 
lisse,  les  dents  petites  et  aiguës. 
Raie.  (i-ess.^ 

*  TORQUATRIX.  rept.  oph 
(Giay.)  Syn.  de  Tortrix  ou  Rouleau. 
f^.  Cl?  mot.  (is.  G.  ST.-ii.) 

TORQUEOLE.  ois.  Espèce  du 
genre  Perdrix.      ce  mot.  («  ) 

TORQUILLA.  ois.  Syn.  duTorcol 
d'Europe,  F.  ce  mot.  (dr..z.) 

TORRÉLITE.MiN.  Minéral  trouvé 
ilans  l'Etal  de  New-Jersey  en  Sussex, 
où  il  est  disséminé  dans  le  Minerai 
de  fer  d'Andover,  l'une  des  plus  cé- 
lèbres mines  des  Etals-Unis;  il  est 
d'un  rouge  vermillon  peu  foncé  et  a 
une  structure  grenuCj  sa  poussière 
est  d'un  rouge  de  rose.  Il  est  assez 
dur  pour  rayer  le  verre;  il  agit  fai- 
blement sur  l'aiguille  aimantée  et 
fait  effervescence  dans  les  acides.  Seul 
il  est  infusible  au  chalumeau  ;  mais 
avec  le  borax  ,  il  donne  un  ven  e 
verdâlre,  qui  perd  sa  couleur  par  le 
refroidissement.  Ce  Minéral  a  été  ana- 
lysé par  Ch.  Renwick,  qui  l'a  dédié 
au  docteur  John  Torrey.  Suivant  lui, 
il  serait  composé  de  :  Silice  ,  32, 60  ; 
Chaux,  24,08  ;  Protoxide  de  Fer,  21  ; 
Péroxide  de  Cériuzn,  12,52  ;  Alu- 
mine, 5,68;  Eau,  3,,5o.  Mais  Chil- 
dreu  et  Faraday,  qui  ont  examiné  un 
échantillon  de  ce  Métal  ,  n'y  ont  pu 
reconnaître  la  présence  du  Ccrium. 

(g.  DEL.) 

TORREYA.  BOT.  piian.  Les  Cy- 
perus  cespilosus  et  diandri/s  de  Tor-j 
rey  (  Catal.  pl.  New-York- ,  p.  89  etl 
90)  ont  été  érigés  par  Rafinesque  enl 
un  genre  distinct  sous  le  nom  dej 
Torreya^  mais  ce  genre  n'a  pas  élél 
adopté. 

Sprengel  {Neiie  Entdeck.  ,  2,  pag.' 
121  )  a  établi  un  autre  genre  Torreya 
qu'il  a  placé  dans  la  famille  des  iNyc- 
taginées  ,  et  dans  la  Pentandric  Mo- 
nogyrîie,  \j.  Il  lui  a  imposé  les  ca- 
ractères essentiels  snivans  :  cal' 


TOR 

'oloïc,  à  cinq  lol)es;  coioiU;  (iihu- 
lise,  ayant  le  limbe  quinquéfitle 
,  ilcchi  ;  cinq  étainines  ,  à  lilots  ad- 
I.S  au  tube  ,  spiraux  ,  plus  longs  que 
I  i  corolle  ,  à  anthères  didymes  ;  slig- 
tc  tiliioruie;  noix  à  valves  intro- 
iiic!>.  CegciMc  ne  renferme  qu'une 
oce  qui  croît  dans  le  Brésil  et  que 
eugel  nouiine  T.  paniculata. 

^  (G..N.) 

\  TORTRIGES.  ins.  Troisième  di- 
,on  formée  par  Scopoli  {Eut.  carn. , 
.  )  dans  son  genre  Phalène.  (u.) 

TORTRIX.  REPT.  opii.  INom  la  lia 
i;u  genre  Rouleau.       ce  mot.  (u.) 

TORTUE.  Tesiuch.  wilvt.  On  con- 
iaît  sous  le  nom  de  Tortues  des  Ani- 
iiaux  vertébrés  dont  le  cœur  a  deux 
i  reilleltes,  cl  ilont  le  corps,  porté  sur 
v  uatre  pieds  ,  est  enveloppé  par  deux 
llaques  ou  lioucliers  osseux  formés 
<iar  le  sternum  et  les  côtes.  Les  Tor- 
ues  se  composent  d'un  grand  noni- 
rre  d'espèces  dont  les  mœurs  et  les  ca- 
lactères  généraux  ofFi  enî  assez  de  dis- 
;fimblance  pour  qu'on  ait  établi  plu- 
eeurs  géni  es  qui  répondent  au  grand 
eenrc  Testudo  ào.  Linné,  et  qui  per- 
;ietlent  aiijourd'hui  d'appliquer  aux 
orlues  le  nom  de  Chéloniens  ,  en  en 
i:isant  une  famille  très-naturelle  di- 
issée  en  tribus  et  en  petites  sections 
ec  ces  mêmes  tribus.  Linné  ,  ou  plu- 
ii'tGmelin  ,  dans  la  treizième  édition 
uu  SYSte/na  Nalurœ,  divisa  tous  les 
teptilesen  deux  classes,  les  R^epliles 
[pieds  ,  Replilia,  et  les  Reptiles  sans 
i:eds,  Serpenles.  Les  Tortues  s'y 
couvent  placées  à  la  tête  des  vrais 
[Utiles   comme  genre  caractérisé 
1  un  test  eiiveloppaut  le  corps , 
1  ic  termine  une  queue.  Ainsi  s'ex- 
i   iine  Linné  :  Corpus  caudaluni  ,  lo- 
1  C'a  osseâ  atit  cu/iaced  superne  eù  in- 
' rne ,  vcl  stjiia/nis  supeniè  ublecAiim. 
'ris  inaiidibula  superior  inferiorcni 
^xiduin  iuslar  clandeiis.  Dans  ce 
i;are  sont  classée  trcnic-deux  cs- 
!!Cos.  Alexandre  Brongniart  ,  dans 
'.a  Ess.ii  de  classification  !iatur(dlc 
5:s  Reptiles  ,  publié  en  aBof) ,  établit 
l'mme  premier  ordre  les  Chélonicus 


TOil 

et  leur  donne  pour  caractères  dis- 
tinctifs  de  ne  point  avoir  de  dénis  en- 
cluiisées,  et  d'avoir  le  corps  couvert 
d'une  carapace.  Il  propo.^e  de  les  di- 
viser en  trois  genres  qui  sont  les  sui- 
vans  :  1°  Chéloue  ,  a^ant  pour  type 
les  Tortues  luth,  caret,  franche  et 
couanne  ;  2°  Emyde,  dont  les  espèces 
vivent  dans  les  eaux  douces,  et  qui 
sont  les  Emydes  féroce,  rosirée,  ma- 
lamata  ,  bourbeuse  ,  petisylvanique 
et  Tortue  à  boîte;  enfin  les  vraies 
Tortues  seraii.iil  des  espèces  terres- 
tres ,  telles  que  la  grecque,  la  géo- 
métrique, clc.  Duméril  ,  en  1806, 
dans  sa  Zoologie  analytique  ,  range 
les  Tortues  dans  son  premier  ordre 
ou  les  Chéloniens,  de  la  troisième 
classe  ,  les  Reptiles  ;  puis  il  divise 
ces  Chéloniens  en  quatre  génies  : 
1^  les  Chélonées  dont  les  mâchoires 
sont  cornées  et  tranchantes,  les  pales 
terminées  par  des  doigts  immobiles, 
et  aplatis  en  nageoires;  2°  les  Tor- 
tues, qui  joignent  aux  mêmes  carac- 
tères ceux  d'avoir  les  doigts  réunis 
en  moignons  sans  être  aplatis  en 
nageoires;  5°  les  Emydes ,  dont  les 
doigts  sont  mobiles  et  réunis  par  une 
membrane;  4"  enfin,  les  Ghéîys  , 
dont  les  mâchoires  sont  plates,  sans 
bec  corné,  les  pâtes  membraneuses 
et  palmées. 

Diudin,  dans  son  Hist^)ire  natu- 
relle des  Reptiles  de  l'édition  du 
BulFon  de  Soimini-,  adopta  le  genre 
re6/(7(/y  qu'il  divisa  en  trois  sections, 
les  Chélones  ou  Tortues  marines , 
les  Tortues  d'eau  douce  et  les  Tor- 
tues terrestres  qui  comprennent  cin- 
quante-huii  espèces.  Toutefois  il  est 
le  premier  qui  ait  distingué  les  Tor- 
tues à  boîte  comme  petite  tribu.  La- 
Ireille  ,  dans  son  Histoire  naturelle 
des  Reptiles  (1798) ,  faisant  suite  au 
J)^tit  BulFon  de  Uélerville,  admet  !cs 
divisions  suivantes  :  Tortues  de  mer 
{Chelonia  de  Brongniart  ) ,  et  y  décri! 
six  espèces;  Torlues  d'eau  douce  et 
tel  rostres,  et  y  admet  trente-une  es- 
pèces. Celte  division  de  Latrcille  est 
enlièrement  celle  proposée  en  1788 
par  Lacépcdc  qui  toutefois  ne  fit  con- 
naître que  vingt- six  csiièces.  Mais 


296  TOR 

l'ouvrage  le  plus  important  pour  les 
Reptiles  qui  nous  occupent,  est  celui 
que  Schœpff  leur  consacra  sous  ce 
titre  :  Histuria  Testudinum  iconiùus 
illuslrata,  publié  in -4°  à  Eilang  en 
1793  et  enrichie  de  plus  de  vingt-cinq 
planches  très-bien  gravées.  Bonna- 
terre,  en  1789,  dans  son  Traité  d'Er- 
pétologie faisant  partie  de  l'Encyclo- 
pédie ,   forme  avec  les  Tortues  sa 
deuxième  classe  ou  celle  des  Reptiles 
à  queue  ,  et  décrit  vingt-huit  espèces 
sans  proposer  de  division  parmi  elles. 
Merrem ,  dans  son  Tenlamen  sjste- 
matis  vlmphibiorum  ,  publié  en  1820  , 
range  les  Tortues  dans  le  premier 
•rdre  de  ses  Pholidota  et  il  les  nom- 
me Tesiudinata.   Il  les  sous-divise 
ensuite  en  quatre  genres  qu'il  spéci- 
fie ainsi  :  x°  Pedibus  pinnifurmibus  : 
premier  genre  ,  Caret  la  ,  testa  cor- 
neâ  s   deuxième   genre,  Sp/iargis  , 
testa  coriaceâ.  —  a**  Pedibus  digi- 
tatis  :  troisième  genre  ,  T/ionîx,  testa 
coriaceâ,  d'après  Geoffroy;  et  qua- 
trième genre ,  Testudo  ,  testa  cor/ieâ. 
Ce  dernier  genre  a  quatre  sous-gen- 
res qui  sont  :  Matamata ,  labia  car- 
nifa  ;  Emys  ,  labia  cornea ,  digiti  dis- 
tincti ,  sternum  fîrmum  ;  Terrapene  , 
sternum  lobo  anteriore  aut  utroque 
mohili;  Chersine ,  digitis  indistinctis. 
Il  en  décrit  soixante-deux  espèces. 
Enfin  Cuvier,  dans  les  deux  éditions 
de  son  Règne  Animal ,  a  apporté  des 
modifications  aux  divisions  de  cette 
famille,  que  nous  rapellerons  ici,  seu- 
lement parce  que  ce  seront  celles  que 
nous  suivrons  dans  cet  article.  Tels 
sont  les  ouvrages  généraux  écrits  sur 
les  Tortues  ;  mais  une  foule  d'auteurs 
en  ont  fait  connaître  des  espèces  nou- 
velles, des  genres  nouveaux ,  ont  pu- 
blié des  Mémoires  sur  leur  organisa- 
tion ,  de  sorte  que  nous  nous  iDorne- 
rons  à  citer  ceux  dont  nous  auions 
emprunté  des  détails  à  mesure  que 
nous  arriverons  à  mentionner  les  es- 
pèces que  leur  travail  concerne. 

Les  Tortues  ou  Chélonées  ont  donc 
le  cœur  à  un  seul  ventricule  divisé 
en  deux  poches  d'inégale  capacité, 
communiquant  l'une  dans  l'autre  et 
surmontées  de  deux  oreillettes.  Le 


i 

TOR 

sang  du  corps  ,  dit  Cuvier  (  Règj 
Animal,  a»  ëdit.  T.  11,  p.  6),  enti 
dans  l'oreillette  droite;  celui  du  poi 
mon  dans  la  gauche;  mais  les  deu 
sangs  se  mêlent  plus  ou  moins  e 
pa.ss;int  par  le  ventricule.  Les  Tor 
tues  semblent  au  premier  aspect  <i( 
animaux  retournés.  Elles  sont  en  eflé 
enveloppées  dans  un  double  plas 
tron  ,  sous  lequel  la  tête,  la  qucu 
et   les    quatre    membres  peuven 
rentrer  lorsque  l'individu  a  besoi 
de  proléger  ces  parties  ,  et  qui  ei 
sortent  au  contraire  dans  les  acte 
habituels  de  la  vie.  La  partie  supé 
rieure  de  l'enveloppe  des  Tortues 
faite  en  forme  de  voûte  ,  est  ce  qu'oi 
nomme  la  carapace.  Cette  boîte  os 
seuse  est  donc  le  résultat  de  la  sou- 
dure des  huit  paires  de  côtes,  dont  l 
surface  et  élargie,  qui  l'unissent  in- 
timement avec  les  apophyses  arlicu 
laires  des  vertèbres  ,  transformée 
elles-mêmes  en  plaques  amincies 
Ces  soudures  se  faisant  par  engrai- 
nage,  il  en  résulte  une  immobilit 
parfaite  dans  leur  jeu  ,  et  une  grand 
force  dans  des  parois  disposées  ei 
"VoiJte.  La  partie  inférieure  qu'on  ap- 
pelle le  plastron  ,  est  aussi  composé» 
de  neuf  pièces  soudées  qui  relracen 
le  sternum  et  ses  annexes,  suivan 
Geoffroy  Saint-Hilaire  et  dont  les  i)ar 
ties  cartilagineuses  se  trouvent  êtr 
représentées  par  une  bordure  circu- 
laire de  la  carapace.  Les  vaisseau 
qui  s'introduisent  dans  ces  pièce 
osseuses  qu'ils  nourrissent ,  sont  re 
couverts  d'un  périoste  assez  épaiHj 
et  d'un   épiderme  dense,  squamH 
meux  extérieurement  oii  il  se  chang 
en  lamelles  nommées  écailles.  Le 
côtes  elles  vertèbres  dorsales  et  lom 
baires  se  trouvant  ainsi  complète 
ment  extérieures,  il  en  résulte  un 
inversion  dans  l'insertion  des  plan 
musculaires,  qui  s'attachent  en  de- 
dans des  surfaces  de  ces  os  pour  moi; 
voir  les  membres  et  le  cou.  L'extré 
milé  vertébrale  s'articule  avec  la  ca 
rapace,  et  l'extrémité  sternale,  asse 
analogue  à  la  clavicule,  s'articule  ave 
le  plastron  ,  de  manière  que  le-i  deu: 
épaules  ,  dit  Cuvier  , 'forment  un  an 


TOR 

neau  dans  lequel  passent  l'œsophage 
et  la  trachée  artère.  Une  troisième 
branche  osseuse  ,  plus  grande  que  les 
deux  autres  ,  représente,  comme  dans 
les  Oiseaux  ,  l'apophyse  coracoïde  , 
et  son  extrémité  postérieure  reste 
libre.  Les  os  longs  des  Testudinées 
n'out  point  de  canal  iiicduUaire.  Ijcs 
pièces  osseuses  qui  composent  le 
crâne  varient  singulièrement  dans 
les  degrés  d'aplatissemens  qu'elles 
présentent.  On  dit  que  le  sphénoïde 
manque  complètement  dans  les  têtes 
des  Tortues  terrestres.  Les  nerfs  ol- 
factifs et  optiques  traversent  des  cloi- 
sons cartilagineuses,  car  les  osseux 
n'ont  point  de  trous  pour  leur  donner 
passage.  Les  poumons  sont  volumi- 
neux ;  mais  comme  les  côtes  sont  im- 
mobiles, il  en  résulte  une  modifica- 
tion de  la  respiration  qui  s'exécute 
par  la  bouche,  et  par  un  mouvement 
de  déglutition,  qui  force  l'air  à  entrer 
parles  n\arines  et  puis  à  se  diriger  vers 
les  poumons.  Les  maxillaires  des  Tor- 
tues sont  revêtus  d'une  corne  analo- 
gue à  celle  qui  forme  le  bec  des  Oi- 
seaux; seulement  les  Chélydes ,  au 
i  lieu  de  corne,  ont  une  peau  mince 
:  sur  les  mâchoires.  Leur  langue  est 
courte  ,  hérissée  de  papilles  très-dé- 

•  veloppées.  Leur  estomac  est  robuste 
'  et  à  un  seul  ventricule  ;  les  intestins , 
j privés  de  cœcum  ,  ne  donnent  au 
I  tube  intestinal  qu'une  longueur  mé- 
tdiocre.  Leur  vessie  est  ample. 

Dans  ces  derniers  temps,  Isidore 

•  Geoffroy  Saint-Hilaire  et  J.-G.  Mar- 
itiu  ont  découvert  chez  les  Tortues 
ffemelles  deux  canaux  qui  mettent  la 
tcavité  du  péritoine  eu  communica- 
ttion  avec  les  corps  caverneux ,  et  ont 
jpublié  des  remat  ques  d'un  haut  in- 
I  térêt  sur  la  structure  et  la  disposition 
«du  cloaque,  du  clitoris  et  des  corps 
ccaverneux  chez  ces  mêmes  Animaux. 
ILeur  Mémoire  a  été  lu  à  l'Académie 
ààes  Sciences  le  18  février  1828  ,  et  se 

.;  jlrouve  inséré  dans  les  Annales  des 
^  >Sciences  naturelles  pour  le  mois  de 

tfévrier  i8i8.  Nous  donnerons  un  ex- 
^,  lirait  de  ce  travail  qui  ,  bien  que 

serré  ,  fera  apercevoir  l'intéressante 
.  découverte  de  ces  deux  naturalistes. 


TOR  297 

«  Les  Tortues,  principalement  les 
terrestres,  ont  le  cloaque  disposé  de 
la  même  manière  que  chez  l'Orni- 
thorhynque,  c'est-à-dire  la  vessie, 
les  deux'  uretères  et  les  deux  ovi- 
ductes  ,  pour  les  femelles,  les  deux 
canaux  déférens  ,  pour  les  mâles  , 
s'ouvrent  dans  une  première  poche 
qui  est  le  canal  urétrho-  sexuel  de 
M.  Geoffroy  Sainl-Hilaire.  Ce  canal 
uréthro-sexuel  s'ouvre  ensuite  avec 
le  rectum  dans  une  poche  spacieuse 
qui  est  le  véritable  cloaque  ou  vesti- 
bule commun  ,  et  qui  communique 
à  l'extérieur  par  l'ouverture  anale. 

»  Un  fait  très-remarquable,  et  que 
l'on  retrouve  aussi  chez  l'Ornilho- 
rhynque,  c'est  que  les  orifices  des 
uretères  sont  séparés  de  Forifice  de 
la  vessie  par  les  orifices  des  oviducles 
ou  des  canaux  déférens. 

»  M.  Cuvier  a  indiqué  dans  son 
Anatomie  comparée  ,  chez  les  Tor- 
tues mâles,  deux  canaux  placés  de 
chaque  côté  des  corps  caverneux  , 
ayant  leur  orifice  dans  la  cavité  du 
péritoine,  et  se  prolongeant  jusqu'au 
gland  ,  oii ,  disait-il,  ils  se  terminent 
en  cul-de-sac.  MM.  Isid.  Geoffroy  et 
Martin-Saint- Ange  ont  reconnu  que 
cette  assertion  n'est  pas  exacte  ,  et 
ils  ont  établi  plusieurs  faits  qui 
donnent  un  grand  intérêt  physiolo- 
gique à  ces  canaux  qu'ils  ont  nom- 
més péritonéaux.  Au  lieu  de  se 
terminer  en  cul-de-sac  ,  ils  se  divi- 
sent à  leur  extrémité  en  deux  bran- 
ches dont  l'une  va  s'ouvrir  à  l'exté- 
rieur à  l'extrémité  du  pénis,  chez 
les  mâles,  du  clitoris  chez  les  fe- 
melles, et  dont  l'autre  s'ouvre  dans 
le  corps  caverneux  par  une  ouverture 
ou  par  un  petit  nombre  d'ouvertures 
chez  les  Tortues  terrestres ,  par  une 
multitude  de  pores  dans  d'autres 
genres ,  chez  les  Trionix  par  exem- 
ple. Il  résulte  de  là  que  la  cavité  du 
péritoine  se  trouve  communiquer 
d'une  part  avec  l'extérieur,  de  l'autre 
avec  la  cavité  du  corps  caverneux  et 
le  tissu  éreclile  du  gland  oti,  comme 
on  sait,  le  sang  s'amasse  pendant 
l'érection.  Les  canaux  péritonéaux  , 
qui  ont  quelque  analogie  avec  les 


» 


a  98  TOJl 

conduits  aquifères  tics  llololhurios  cl 
d'un  grand  nombre  d'autres  Ani- 
maux sans  vertèbres,  joueraient-ils 
conînie  eux  un  rôle  dans  la  fonction 
rospiittloirc?  C'est  -ce  que  pense 
M.  Gcollroy  Saint-llilaire  père  ,  et  ce 
qu'il  a  surtout  cherché  à  établir  au 
sujet  du  Crocodile  chez  lequel  Mar- 
lin-Sairit-Angu  et  Isid.  Geofïioy  ont 
aussi  découvert  des  canaux  périlo- 
néaux,  assez  analogues  par  leur  dis- 
position à  ceux  des  Tortues.  M.  Cu- 
vier  a  adopté  la. même  opinion  à  l'é- 
gard de  plusieurs  JPoissons  cartilagi- 
neux où  l'on  trouve  des  canaux  qui 
ineltent  en  communication  la  cavité 
du  péritoine  avec  le  fluide  ambiant. 
Du  reste,  la  communication  qui  existe 
entre  les  corps  caverneux  et  la  ca- 
vité péritonéale  des  Tortues,  d'après 
MM.  J.  Geoffroy  et  Martin,  est  un 
fait  qu'on  ne  connaît  encore  que  chez 
les  Tortues  ,  et  qui  indique  que  les 
canaux  peritonéaux  remplissent  chez 
les  Tortui  s  de  doubles  fonclions  dont 
il  est  encore  impossible  dans  l'état 
présent  de  là  science  de  se  faire  une 
idée.  » 

Les  membres  des  Tortues  se  trou- 
vent resserrés  entre  le  plastron  et  la 
carapace,  et  leur  longueur  n'élève  pas 
assez  le  corps  au-dessus  du  sol  pour 
que  la  locomotion  soit  aisée;  aussi  la 
démarcbe  de  ces  Animaux  se  ressent 
d'un  tel  mécanisme  et  ne  se  compose 
que  d'une  sorte  de  reptation  sur  qua- 
tre pieds  ,  embarrassée  et  lente.  Mais 
les  Tortues  dont  les  membres  sont 
terminés  par  des  nageoires,  vivant 
au  milieu  d'un  fluide  dans  lequel  leur 
corps  aplati  est  enveloppé  de  deux 
lames,  glisse  aisément,  possèdent  une 
force  puissante  et  par  suite  une  nata- 
tion rapide.  Les  Tortues  terrestres  se 
traînent  donc  péniblement  sur  le  sol 
où  elles. ne  vivent  qu'une  partie  de 
l'année  en  se  creusant  des  terriers  oii 
elles  s'engourdissent  dans  les  régions 
teînpérées  pendant  les  saisons  d'hi- 
ver. Celles  qui  habitent  au  sein  des 
mers  fréquentent  les  côtes  pendant 
un  certain  temps  de  l'année,  pour  y 
pondre  ,  dans  les  sables  des  rivages  , 
leurs  œufs  que  la  chaleur  solaire  fait 


TOK 

éclore,  et  cette  |)onle  n'a  communé- 
uient  lieu  que  la  nuit.  La  taille  de 
ces  Animaux  varie  suivant  les  espè- 
ccj,  et  on  connaît  des  Toi  tues  d'une 
très-petite  taille  aussi  bien  que  des 
espèces  de  dimensions  gigantesques 
et  pesant  pins  de  six  cents  livres. 
Les  individus  des  Chélonées  sont 
très-vivaces.  On  en  a  vu  ne  pas  mou- 
rir à  la  suite  de  longues  abstinences, 
et  les  navigateurs  en  conservent 
long-temps  à  bord  des  vaisseaux, 
bien  que  privées  d  alimens  et  ren- 
veisées  sur  le  dos. 

Les  Tortues  marines  vivent  d'her- 
bes qu'elles  paissent  au  fond  de  l'eau 
et  aussi  de  petits  Mollusques  et  d'A- 
nimaux. Les  terrestres  recherchent 
les  racines  ,  les  herbes  ,  les.  limaces 
et  les  larves  des  Insectes.  Les  Tortues 
des  eaux  douces  trouvent  dans  les  ri- 
vières les  substances  végétales  et  ani- 
males dont  elles  se  nourrissent. 

Les  Tortues  ont  été  divisées  par 
les  auteurs  anglais  en  plusieurs  fa- 
milles qui  sont  les  vrais  Chélonicns, 
renfermant  le  genre  Tes/U(/o  des  au- 
teurs; les  Emydées  ,  Bell,  ayant  les 
genres  Emys,  Brongniart,  Terrapene, 
Merrem  ,  Tortue  à  boîtes  ,  ou  Temo- 
therus  ,  Bell,  Kiaosteinuu,  Spix  ,  et 
Chelys,  Duméril.  Les  Kinosternon  de 
Spix  ont  le  corps  déprimé,  le  sternum 
fixé  à  son  milieu,  les  lobes  antérieurs 
et  postérieur  à  charnières  et  le  plas- 
tron rétréci.  On  n'en  connaît  qu  une 
seule  espèce  ,  le  Kinosleruurn  loiigi- 
caudalum.  La  troisième  famille  e^t 
celle  des  Trîon idées  ne  lenfermanî 
que  le  genre  Trionyx  de  Geoflroy- 
Saint-Hilaire  ;  la  quatrième  est  celle 
des Sphargidées, ayan t  le  genre Spliar- 
gis  de  Merrem  ;  la  cinquième  et  der- 
nière est  celle  des  Chéloniadéos,  dont 
le  type  unique  est  le  genre  Chelonia 
de  Brongniart.  Cuvier  dans  le  Régne 
Animal  ne  fiil  qu'une  seule  famille 
des  Tortues  ou  qu'un  seul  genre  qu'il 
divise  en  cinq  sous-gcnrcs ,  en  se 
servantdes caractères  tirés  de  la  forme 
des  carapaces,  de  la  nature  des  té- 
gumens  qui  la  recouvrent  et  de  leurs 
pieds.  Son  premier  sous -genre  est 
celui  des  Tortues  de  t(jri  c  ,  Tesiudo  , 


T01\ 

liroijg.,  ou  C/ie/sine  âe  Meirem,  dont 
.  la  carapace  est  bombée  el  son  Iciiui'  par 
une  charpente  osseuse  ,  solide  el  soii- 
,  dée  de  toute  part.  Les  jambes  sont 
i comme  tronquées,  terminées  par  des 
.  doigts  courts  ,  réunis  en  une  sorte  de 
1  moignon  presque  jusqu'aux  ongles, 
t  et  pouvant  se  retirer,  ainsi  que  la  lête, 
>sous  la  carapace.  Les  vraies  Tortues 
•  sont  terrestres  et  vivent  de  matières 
wégélales.  L'espèce  qui  se  tiouve  en 
iEurope  est  la  Tortue  grecque,  Tes- 
,  li/du  grœca  de  Linné,  représentée  par 
.-ShoeUer  dans  les  planches  8  el  9  ,  et 
.  qu'on  rencontre  communément  dans 
ITArchipeL  Les  autres  espèces  sont  la 
l^grande  Tortue  des  Indes,  Testudo  in- 
\Cdica  (SchœfF.,  pL  22),  la  géométrique 
j  {Testudo  geonietrica ,  Lacép.  ,  pl.  9  ; 
[Ile  Couï,  T.  radiata ,  Shaw,  qui  vit  à 
lia  iNouvelle-Hollande.  Bell  a  sous- 
cdivisé  ce  genre  en  deux  tribus  qu'il 
iDonime  les  Pjxis  lorsque  la  partie 
aantérieurèdu  bouclier  est  mobile  ,  et 
lies  Kinyxis  ,  lorsque  la  partie  posté- 
irieure  de  la  cariipace  est  seule  mo- 
Ibile.  On  compte  dans  le  seul  genre 
'ITorlue  une  vingtaine  d'espèces  parmi 
Hesquelles  plusieurs  ont  été  décou- 
wertes  dans  ces  derniers  temps. 

Le  deuxième  sous-genre  ou  leis  Tor- 
ttues  d'eau  douce  ,  les  Eniys  de  Bron- 
niart,  ne  diflèreut  des  vraies  Tortues 
jqque  parce  que  leurs  doigts  sont  allou- 
és et  garnisdans  leur  intervalled'une 
membrane;  leurs  ongles  sont  au  nom- 
re  de  cinq  en  avant  et  de  quatre  en 
arrière.  Les  espèces  de  ce  sous-genre 
ont  organisées  pour  vivre  presque 
lonslamment  dans  l'eau,  oii  elles 
:;;herchent  les  petits  Poissons,  les  In- 
sectes des  fleuves  eldes  rivières  L'É- 
lyde  d'Europe  est  la  Testudo  europea 
lie  Schneider  ,  Vorbicularis  de  Linné 
jjui  est  très-répandue  dans  nos  ri- 
rpières.  A  ce  sous-genre  appartien- 
lent  vingt-six  espèces  de  toutes  les 
Jartics  du  globe,  et  les  Ckelonida  de 
F?ilzinger  et  les  JJydrespis  de  Bell  qui 
boe  sont  que  des  Emydes  à  cou  plus 
lliUongé,  telle  que  \  Emys  loiigicollis 
'le Shaw  oii  viennent  encore  se  grou- 
per cinq  petites  espèces.  Les  Tortues 
Il  boîte  sont  encore  des  Emydes  dont 


TOR  2  99 

le  plastron  est  divisé  en  deux  bai- 
lans  ,  et  qui  comprennent  cinq  espè- 
ces. Enfin  les  Tortues  Chélonures  de 
Fleming  ,  ou  Chélydres  de  Fitzinger 
se  distinguent  des  Emydes  parce  que 
leurs  membres  et  leur  queue  sont 
trop  volumineux  pour  rentrer  sous  la' 
ca;-apace.  Le  type  de  celte  petite  di- 
vision est  la   Testudo  serpentina  de 
Linné,  l^e  tioisième  sous-genre  est 
celui  des  Tortues  marines  ou  Chélo- 
nées  ,   C/ielonia  ,   Brongniai  l;  elles 
sont  caractérisées  par  leuis  membres 
terminés  en  larges  nageoires  poin- 
tues ,  envelop[iant  dans  leur  masse 
les  doigts*,  et  pouvant  lentrer  sous 
la  carapace  :  ce  sonl  les  gcans  de  la 
famille  ,  et  leur  ^shair  délicieuse  est 
la  ressource  des  navigateurs  dans  les 
parages    qu'elles    fréquentent  ,  tels 
que  l'île  de  l'Ascension.  La  pUis  cé- 
lèbre par  l'énorme  taille  qu'elle  ac- 
quiert ,  est  la  Tortue  francbe  ,  Tes- 
tudo Mydas  ,  avec  laquelle  on  en  a 
confondu  deux  espèces  très-voisines, 
les  Testudo  niaculosa  el  lachrymata  , 
Cuvier.  Les  arls  tirent  un  très-grand 
parti  de  l'écaillé  d'une  espèce  de  ce 
sous-genre,  le  Caret,  Testudo  imhrica- 
/a,  L.  ,  dont  .sont  voisines  les  Testudo 
virgata ,  Guv.  et  radiata,  SchœfF.  La 
Couanne  ,  Testudo  caretta,  Gm.  ,  est 
de  la  Méditerranée,  et  on  obtient  de  ses 
chairs  une  huile  à  brrller.  Quelques 
Chélonées  onlleurs  écailles  tégumen- 
taires  remplacées  par  un  epiderme 
analogue  à  du  cuir.  Ce  sonl  les  Sphar- 
gis  de  Merrera  ,  dont  le  type  est  le 
Luth,  Testudo  coriacea ,\j\\mé,  el  le 
Vesmochells   atlantica   de  Lesucur. 
Enfin  les  Tortues  à  gueule,  ou  Che- 
lys  de  Duméril,  sonl  des  Tortues  dont 
les  membres  ne  peuvent  point  être 
serrés  sous  la  carapace  ,  qui  ont  le 
nez  prolongé  en  une  petite  trompe, 
et  dont  la  bouche  est  lendue  en  tra- 
vers sans  avoir  de  machoiies  de  cor- 
nes. Le  type  de  cette  division  esl  la 
Malaniata  ou    Testudo  Jiinhria  de 
Gmelin.  Le  cinquième  sous-genre  esl 
celui  des  Trionyx  ou  Tortues  molles, 
établi  par  Geolhoy  Sainl-Ililaire  dans 
le  bel  ouvrage  sur  l'Egypte  cl  dans 
les  Annales  du  Muséum.  Leur  peau 


3oo  TOR 

est  molle,  les  pieds  sont  palmes, 
terminés  par  trois  doigts  ongulés. 
Leur  bec  corné  est  garni  de  lè- 
vres charnues  ,  leur  nez  se  prolonge 
en  une  petite  trompe.  Ces  Trionyx 
vivent  dans  L'eau  douce  des  riviè- 
Jes,  et  l'espèce  la  plus  remarquable 
est  la  Tortue  molle  du  Nil  ,  Tes- 
tiido  triunguis  de  Foiskalh  et  Trio- 
nyx œgyptiacus  de  Geoffroy  Saint- 
•Hilaire  ,  magnifiquemeul  représentée 
dans  le  grand  ouvrage  de  la  commis- 
sion d'Egypte.  On  y  joint  la  Tortue 
molle  d'Amérique,  Tesfudo  ferox  de 
Gmelin  ,  qui  vit  à  la  Floride  et  à  la 
Guiane  ,  que  Bartram  a  représenté 
grossièrement ,  pl.  a  ,  t.  i  de  son 
voyage.  On  joint  encore  aux  Trio- 
nyx les  T.  javanicus  ,  Geoff. ,  Ann. 
du  Mus.  T.  XIV;  T.  carinatus,  Geoff"., 
ibid.j  T.  siellatus  ,  ibid.  ;  T.  ei/p/ira- 
ticus  ,  Olivier,  Voyage  en  Turquie  , 
pl.  42;  le  T.  gangeticus ,  Duv.,etle 
T.  granulosiis ,  Leach,  ou  T.  granosa, 
de  Schœfl'er,  pl.  3o.  Un  assez  grand 
nombre  de  Tortues  sont  décrites  dans 
le  Journal  de  l'Académie  des  Sciences 
naturelles  de  Philadelphie.  Il  faudrait 
pour  ce  genre  une  révision  générale 
qui  nous  manque,  et  nous  avons  dû 
dans  cet  article  nous  borner  à  une 
mention  rapide  et  succincte,  simple- 
ment indicative  des  détails  les  plus 
généraux.  (liEss.) 

TORTDLA.  BOT.  phan.  Genre 
établi  par  Roxburgh  et  réuni  par  Jus- 
sieu  au  Priua.  F",  ce  mot.       (a.  r.) 

TORTULE.  Torlula.  bot.  crypt. 
(  Mousses.  )  Hedwig  avait  distingué 
deux  genres  de  Mousses  sous  les  noms 
de  Tortula  et  de  Barbula  ;  la  plupart 
des  auteurs  modernes  ont  réuni  en 
un  seul  ces  deux  genres  ,  qui  ne  dif- 
féraient que  par  la  disposition  des  or- 
ganes mâles,  et  plusieurs  en  ont  sé- 
paré sous  le  nom  àe  Synlric/iia  quel- 
ques espèces  dont  le  péristomc  pré- 
sente quelques  différences  par  ses  cils 
soudés  par  la  base.  Du  reste  le  genre 
Torlula  pris  dans  son  acception  la 
plus  étendue  est  un  des  groupes  les 
plu.s:  distincts  et  les  plus  naturels  de 
la  famille  des  Mousses  ;  il  est  carac- 


TOR 

lérisé  par  son  périslome  formé  de  seiz 
ou  trente-deux  cils  très-allongés,  ii 
li  formes  ,  contournés  en  spirale,  U 
bres  jusqu'à  la  base  dans  les  vrai 
2'or/ula,  soudés  entre  eux  inférieure! 
ment  dans  les  Syalrichia.  La  capsull 
est  droite,  cylindrique,  l'operculT 
ordinairement  allongé  ,  conique  ol 
subulé  ;  la  coiffe  est  fendue  latérale! 
ment.  Ces  Mousses  sont  en  généra 
peu  rameuses  ,  à  tige  courte  ,  droitel 
leurs  feuilles  sont  insérées  tout  aul 
tour  de  la  tige,  souvent  terminées  pal 
des  poils  blancs  et  le  plus  souvenl 
disposées  en  rosette  ;  elles  croissent  l| 
plus  ordinairement  sur  les  murs  ,  1( 
pierres ,  ou  sur  la  terre  et  souvenl 
dans  les  terrains  argileux  ;  plusieuri 
croissent  dans  les  pays  chauds.  Lj 
nombre  des  espèces  connues  est  cou] 
sidérable  ,  il  s'élève  entre  quarantl 
et  cinquante.  (ad.b.)| 

TORULA.  BOT.  crypt.  [Muçédi 
nées,  )  Sous  ce  nom  Persoon  avai| 
réuni  plusieurs  Plantes  qui  ont  ét 
depuis  divisées  en  plusieurs  genre 
par  les  auteurs  modernes.  Link 
donné  au  genre  Torula  un  caractèr 
qui  le  circonscrit  davantage;  il  con 
siste  à  présenter  des  filamens  couché 
rameux,  entrecroisés,  moniliforme 
et  dont  les  articles  globuleux  ,  conti 
gus,  se  séparent  facilement  et  forme 
autant  de  sporidies  noirâtres.  Il  n'a 
met  dans  ce  genre  que  deux  espèces 
les  Torula  Herbarum  et  tenera  qii 
croissent  sur  les  herbes  et  les  boi 
morts.  Les  T.  expansa  et  alha  d 
Persoon  sont  des  Monilia  suiva 
Link  et  des  Hormisciiim  de  Kunze 
le  T.  fuiiginosa  de  Persoon  forme  1 
genre  Antennaria  de  Nées.  Enfin  II 
T.  fructigera  est  devenu  le  type  d 
genre  Oïdeum;  mais  toutes  ces  dis] 
tinctions  fondées  sur  des  caraclèi 
aussi  légers  que  ceux  qui  séparer 
ces  differeus  genres,  méritent- ell 
d'être  admises?  C'est  ce  que  nous  son: 
mes  bien  loin  de  penser;  la  plupa 
des  caractères  qui  distinguent  ces  d 
vers  genres  nous  paraissent  au  cor 
traire  tout  au  plus  siisceptiblos  d' 
tablir  des  sections  ^  dans  un  gra 


TOT 

:;genvc  naturel  ;  quelques-uns  même 
:uc  sont  peut-être  que  spécifiques  ,  et 
d'autres  résultent  seulement  de  l'é- 
jpoque  ou  les  Plantes  qu'on  a  décri- 
tes ont  été  observées.  (AD.  B.) 

TORULEUX.   Toruiosus.  uox. 
|f  l'HAN.  Cet  adjectif  s'emploie  pour  une 
-  irlie  alternativement  rentlée  et  con- 
.ictée  r  telle  est  la  gousse  d'un  grand 
;:iionibre  de  Légumineuses,     (a.  r.) 

*  TORULIiMUM.    BOT.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Cypéracées  , 
1  t;d)li   par  Uesvaux  (  in  Hamiltoii 
Prodr.  Plant.  Ind.-Occid. ,  p.  i5)  et 
qui  se  distingue  du  Cyperus  par  ses 
iumes  imbriquées  en  tous  sens  et 
)ii  distiques,  et  par  ses  épillets  cy- 
!u)(lriques.  Le  type  de  ce  genre  (  ï'o- 
riilinium  conferlum)  est  une  Plante 
leCayenne,  qui  a  beaucoup  d'affini- 
ics  avec  le  Cyperus  ferox  de  Richard 
Ici.  Soc.  /}ist.  nat.  Paris,  i,  p.  66), 
uc  l'auteur  place  également  dans  le 
•nre  Torulinium.  (g..n.) 

TOSAGRIS.  BOT.  PHAN.  Ce  genre , 
tbli  par  Pallsot- Beau  vois  dans  la 
uiille  des  Graminées,  a  été  réuni 
i  Podosœmum.  P'.  Podosème. 

(A.  R.) 

TOSAR.  cONCH.  Quoique  Gmelin 
t  rangé  le  Tosar  d'Adanson  (Voy. 
1  Sénég. ,  pl.  17  ,  fig.  i4  )  parmi  les 
cllines  sous  le  nom  de  Tellina  sene- 
ilensis  ,  rien  ne  prouve  que  celte 
quille  appartienne  effectivement  à 
■  genre.  Comme  le  remarque  Blain- 
lle,  Adansou  n'ayant  point  parlé  de 
.  charni-ère,  il  est  assez  difficile  de 
décider  pour  le  genre.  Cependant 
annonce  qu'elle  est  assez  semblable 
celle  d'espèces  précédemment  dé- 
ites  ;  alors  on  peut  assurer  ,  s'il  en 
l  ainsi ,  que  le  "Tosar  est  une  Vénus, 
oujours  est-il  que  celte  Coquille  n'a 
icuncment  l'aspect  d'une  Telline. 

(D..n.) 

TOT  ANUS.  OTS.  (Beclistein.  )  Syn. 
rie  Chevalier.  P^.  ce  mot.  (dk..z.) 

TOTIIENA  ou  TOTENA.  moll. 
Calmar. 

TOTOM  KO.  MOLL,  Adauson  (Voy. 


TOU  3oi 

au  Sénég.,  pl.  8  ,  fig.  n  )  a  décrit 
sous  ce  nom  une  jolie  espèce  de  Buc- 
cin que  Gmelin  a  nommée  Buccinurn 
Pullus,  dénomination  que  lui  a  con- 
servée Lamarck  en  la  rangeant  parmi 
les  Nasses.  J^.  Buccin.  (d..h.) 

TOU  AN.  MAM.  Nom  de  pays  d'un 
Didelphe.  V.  ce  mot.  (b.) 

TOUCAN.  Ramphastos  .OIS.  Genre 
de  la  famille  de  l'ordre  des  Zygodac- 
tyles.  Caractères  :  bec  cellulaire  , 
très-grand,  beaucoup  plus  long  que 
la  tête,  plus  large  et  plus  haut  que 
le  front ,  presque  droit ,  un  peu  cour- 
bé à  la  pointe,  à  arête  vive  et  dis- 
tincte; bords  des  mandibules  ordi- 
nairement dentelés  ;  narines  placées 
presque  sur  le  front,  et  cachées  der- 
rière la  lame  cornée  du  bec,  ovoïdes 
et  entourées  par  une  membrane  ; 
pieds  loris  ,  robustes  ;  quatre  doigts  , 
deux  en  avant,  réunis  jusqu'à  la  se- 
conde articulation,  l'externe  de  la 
longueur  du  tarse;  deux  en  arrière; 
ailes  médiocres  et  concaves;  troisiè- 
me et  quatrième  rémiges  les  plus 
longues;  dix  rectrices.  A  l'aspect  d'un 
Toucan  el  surtout  de  son  bec  énorme, 
presque  auïsi  volumineux  que  tout 
le  corps  dépouillé  de  ses  plumes,  on 
est  tenté  de  croire  à  l'impossibilité 
qu'un  aussi  faible  Animal  puisse 
porter  un  organe  de  dimensions  aussi 
démesurées.  Eu  effet ,  si  ce  bec  avait 
la  densité  que  l'on  observe  dans  ceux 
d'un  volume  ordinaire,  il  est  pro- 
bable que  la  force  musculaire,  quel- 
que piodigieuse  qu'elle  fût ,  ne  pour- 
rait l'emporter  sur  la  pesanteur,  et 
que  l'Oiseau ,  forcé  d'obcAr  à  la  gra- 
vité, essaierait  en  vain  de  se  porter 
en  avant,  et  plus  vainement  encore 
de  s'élever  au-dessus  du  sol.  Mais  la 
structure  interne  de  ce  bec  est  si  ad- 
mirable que  la  densité  diminue  en 
proportion  de  l'augmentation  du  vo- 
lume. Pour  la  pesanteur  spécifique, 
ce  bec  est  à  celui  du  Faucon  à  peu 
près  ce  qu'est ,  dans  les  produits  vol- 
caniques ,  un  gros  morceau  de  pierre 
ponce  à  un  assez  petit  cristal  de 
Feldspath.  L'intérieur  est  un  tissu 
spongieux  ,  présentant  une  multitude 


5o2  TOU 

de  cavitds  aériennes  formdes  par  des 
cloisons  excessivement  milices  ,  cl  en- 
veloppées d'une  paroi  un  peu  plus 
épaisse  qui  donne  à  l'organe  rap[>a- 
lence  de  solidité  qui  nous  trompe. 
Du  reste,  aucune  observation  saiis- 
laisantc  n'a  pu  jusqu'ici  faire  deviner 
les  motifs  qui  ont  porté  la  nature  à 
donner  un  si  grand  développement 
à  l'appareil  buccal  des  Toucans,  et 
Ions  lei  raisonnemeiis  auxquels  on  a 
été  conduit  n'ont  oIFert  aucune  pro- 
bidjililé  admissible.  Les  dimensions 
du  bec  paraissent  néanmoins  gêner 
fortement  l  Oiseau  ;  car  ,  outre  qu'il 
est  obligé  de  saisir  la  nourriture  par 
l'un  des  côtés  des  mandibules  j  il 
doit  immédiatement  la  pousser  avec 
adresse  vers  leur  extrémité,  et,  dès 
qu'elle  y  est  parvenue,  la  lancer  en 
1  air  afin  qu'elle  puisse  retomber  dans 
1  arrière-bouche  qu'à  dessein  il  tient 
^{randement  oti verte  par  l'écartenient 
des  mandibules.  Dans  le  vol,  les 
Toucans  ont  constamment  la  pointe 
du  bec  dans  la  direction  du  vent: 
cette  manœuvre  est  facile  à  conce- 
voir, autrement  l'Oiseau  devrait  obéir 
à  une  influence  qui  souvent  contra- 
rierait et  ses  mouvemens  cl  sa  vo- 
lonté. Ils  conservent  cette  même  po- 
sition dans  le  repos  ,  et  alors  ce  bec  , 
formant  un  angle  droit  avec  la  tète 
qu'il  paraît  emboîter  ,  fait  à  l'œil  l'ef- 
fet d'un  fourreau  assez  mal  ajusté. 
Comme  les  habitudes  des  Toucans 
sont  absolument  les  mêmes  que  celles 
des  Aracaris  avec  lesquels  ils  étaient 
précédemment  confondus ,  on  peut, 
à  cet  égard  ,  revoir  ce  qui  a  élé  dit  au 
premier  volume  de  cet  ouvrage  ,  page 
490.  On  trouve  les  Toucans  avec  les 
Aracaris  dans  lés  régions  les  plus 
chaudes  de  l'Amérique  méridionale. 

Les  dames  du  Brésil  et  du  Pérou 
emploient  dans  leur  parure  certaines 
parties  du  plumage  des  Toucans,  et 
particulièrement  celles  qui  consti- 
tuent le  devant  du  cou  et  de  la  poi- 
liine;  la  mode,  dont  l'empire  est 
universel ,  a  transmis  à  la  vieille  Eu- 
rope ces  goûts  du  Nouveau-Monde  , 
et  pendant  un  certain  temps  nos 
belles  ont  considéré  comme  mise 


TOD 

(rès-recherchée  une  robe  garnie  1 
gorges  de  Toucans. 

Nuus  citerons  parmi  ces  espèces  : 
Toucan  u'Azaiia.    r.  Ahacai!; 


Bâillon.  V.  Akacai 


u'Azaka. 

Toucan 
Bâillon. 

Toucan  a  gorge  ELAScnc  iiiji 
Cayenne  ,  Ramphn'itus  erythror/ijii' 


c/ios  ^  Latli.  Pyriies  supérieures  110 
res  ,  avec  les  tectrices  caudales  d'u 
jaune  verdâlrc  ;  devant  du  cou  et  hau 
de  la  poitrine  d'un  blanc  pur;  l 
reste  des  parties  inférieures  d'un  noi 
mat  ;  dessus  du  bec  noir  avec  la  bas 
entourée  il'une  large  bande  grisâtre 
dessous  rouge  avec  une  bande  trans 
vcrsale  d'un  gris  noirâtre;  pieds  ver 
dâtres.  Taille ,  dix-sept  pouces 

Toucan  a  gorge  jaune,  Ram 
phastus  discolorus ,  Lath.  Parties  su 
périeures  d'un  noir  ii  isé  de  verdâtre 
joues  et  gorge  d'un  jaune  verdâtre 
poitrine,  haut  du  ventre  et  tectrice 
caudales  d'un  rouge  vif;  bec  noir 
sa  base  ,  d'un  gris  verdâtre  à  l'ex 
trémilé,  avec  les  bords  rouges;  piei 
noirâtres.  Taille ,  dix-sept  pouces.  D 
Brésil 

Toucan  Tocard  ,  Ramphastos  Ti 
card ,  Yieill  ,  Levaill.  ,  pi:  g.  Paiti 
supérieures  d'un  noir  mat  qui  pren 
un  certain  brillant  sur  les  ailes  et  1 
queue;  devant  du  cou  blanc;  u 
large  collier  sur  la  poitrine  ,  et  tec 
triées  caudales  d'un  rouge  cramoisi! 
bec  arqué  comme  une  faux:,  arronc 
sur  les  côtés  et  sur  l'arête;  niandibul 
supérieure  jaune  et  d'un  brun  ver| 
dâlre ,  les  deux  nuances  séparées  dir 
gonalement  par   une  ligne  noire) 
mandibule    inférieure  entièremer 
d'un  brun  verdâtre;  pieds  cendn 
olivâtres.  Taille,  vingt  pouces.  D 
Paraguay 

Toucan  Tucai  ,  Ramphasios  Tu 
cani/s  ,  Lath. ,  BufF.  ,  pl.  eul.  807.  Pai 
ties  supérieures  noires  ,  à  reflets  broi 
zés  ;  joues,  gorge  et  devant  du  co 
d'un  jaune  orangé  ;  tectrices  cauilale 
d'un  jaune  de  soufre  ;  bec  très-long 
mandibule  supérieure  verte,  ave 
trois  grandes  t;:chcs  triangulain 
d'un  jaune  orangé  syr  les  côtés ,  ui 


T013 

;;iic  jaune  en  dessus  et  rcxU'tJiullc 
bleue;  mandibule  inttiiicuio  blcuo  , 
1  nuancée  de  veit  au  milieu  ;  pieds  d''.ui 
1  Ccudré  bleuâtre.  Taille,  vingt  pou- 
ces. Du  Brésil.  (UII..Z.) 

TOUCHES.  BOT.PHAN.  Mémechose 
queChouhak.  (b.) 

TOUCliIREA.  r.oT.  i>han.  (  Au- 
blel.  ]  V.  APAI.ATON. 

TOUCNAM-GOURVI.  ois.  Es- 
pèce du  genre  Tisserin.  V.  ce  mol. 

(DR..Z  ) 

TOUCOUMAPJ.  OIS.  Nom  sous 
lequel  on  désigne  communément  les 
Pics  à  cravate  noise,  jaune,  mordorée, 

etc.         Pic.  (DR..Z.) 

TOUDA.  OIS.  L'uu  des  noms  vul- 
gaires du  Pique-Bœuf".  V.  ce  nio(. 

(DU..Z.) 

TOUDRE.  OIS.  S^n.  vulgaire  de  la 
Grive.  V.  IVIerle.  (Da..z.) 

TOUFFE  ARGENTINE,  uot. 
CRYPT.  {Champignons.  )^Av\ç.\.  dési- 
gne sous  ce  nom  trois  Champignons 
du  genre  Agaric  dont  les  espèces  n'ont 
point  encore  été  rigoureusement  dé- 
terminées par  les  auteurs  systémati- 
ques. (A.  R.) 

TOUFFE  SAVONIÈRE.  bot. 
CRYPT.  (  Champignons.  )  Espèce  d'A- 
garic indéterminée,  (a.  li.) 

TOUHOU.  OIS.  Nom  .sous  lequel 
on  désigne  aussi  le  Pigeon  océanique. 
/  .  Pigeon.  (dr..z.) 

TOUI-ÉTÉ.  ois.  Espèce  du  gen^  e 
Perroquet.  F",  ce  mol.  (nR..z.) 

TOUÏS.  ois.  Nom  donné  par  Buf- 
fnn  à  line  pelile  famille  de  Perru- 
ches à  queue  courte;  elles  sont  toutes 
de  l'Amérique  méi  idionale.  f^.  Per- 
roquet. (DR..Z.) 

TOUIT.  Pipilo.  OIS.  Genre  de  la 
mélhofle  de  Vieillot  ,  qui  doit  être 
placé  dans  l'ordre  des  Insectivores. 
Caractères  :  bec  robuste,  épais  à  la 
base^  convexe  en  dessus;  mandibule 
supérieure  couvrant  à  son  origine  les 
bords  de  l'inférieure  ,  recourbée  et 
écliancrée  vers  le  bout;  l'inférieure 
plu3  courte  ,  enlière  ,  avec  les  bords 


TOU  ôo5 
repliés  en  dedans;  narmes  rondes, 
ouvei  tes  et  glabres  ;  base  du  bec  gar- 
nie de  quelques  soies  à  la  commis- 
sure; quatre  doigts;  trois  en  avant 
et  un  en  arrière,  les  extérieurs  réu- 
nis à  leur  base;  ailes  courtes,-  les 
(juatre  premières  rémiges  égales  et 
dépassant  toutes  les  autres.  Ce  genre 
ne  se  compose  que  d'une  seule  espèce 
qui  ,  quoique  connue  depuis  fort 
long-temps,  n'avait  jamais  obtenu 
de  place  iixe  dans  les  méthodes  :  elle 
fut  tour  à  tour  un  Bruant,  un  Gros- 
Bec  et  un  Bouvreuil.  Sa  patrie  est 
l'Améiique  septentrionale  ;  on  la 
trouve  répandue  en  été  dans  piesque 
tous  les  Etals  de  cette  grande  répu- 
blique ;  en  hiver  elle  se  retire  vers 
les  bords  tempérés  du  Mississipi.  Elle 
place  son  nid  à  teri'e  au  milieu  des 
broussailles  ;  il  est  construit  d'un 
am|)le  et  épais  matelas  d'herbes  fines 
et  molles  qui  entourent  des  feuilles 
et  des  liges  de  gramen  entrelacées 
avec  d'à  ut  l  es  parties  de  différens  vé- 
gétaux. La  ponte  est  de  cinq  œufs 
rougeâlpes,  tachetés  de  rouge  foncé. 
Pendant  l'incubation  le  maie  fait  en- 
tendre un  chant  vif  et  gai  et  presque 
non  interrompu. 

TouiT  i^ou\,  Pipilo  ater,  VieilL; 
Emberiza  erytlirophtalina  ,  Lath.  , 
Wils. ,  Am.  ornit.  ,  2,  p.  10;  Frin-^ 
gilla  erjthrophlalma ,  L.  ;  Tringilla 
carulinensis  y  Briss.  Parties  supérieu- 
res d'un  noir  luisant  ;  extrémité  des 
reclrices  latérales,  poitrine  et  ventre 
blancs;  flancs  d'un  hrun  jaunâtre; 
parties  inférieures  brunâtres;  une 
tache  blanche  sur  les  cinq  premières 
rémiges;  un  anneau  noir  ;>ux  jambes; 
bec  et  pieds  bruns.  Taille,  six  pou- 
ces et  demi.  La  femelle  a  les  parties 
supérieures  d'un  brun  olivâtre,  les 
rémiges  et  les  rectrices  d'un  jaune 
foncé,  les  parties  inférieures  jaunâ- 
tres. (DR..Z.) 

TOUITE.  OIS.  Espèce  du  genre 
Gros-Bec  J^.  ce  mot.  (dr..z.) 

TODKAN.  OIS.  P'.  Toucan. 

TOULIGIJIBA.  BOT.PHAN.  (Adan- 
son.l  Syn.  de  Robinia  coccinea  ,  L. 

(A.B.) 


3o4  TOU 

ÏOULICIA.  BOT.  ruAN.  Aiibloi 
décrit  sous  ce  nom  un  genre  de  la 
Gulane  qui  appartient  à  l'Octan- 
drie  Monogyuie ,  L.  ,  et  qui  a  clé 
réuni  par  Jussieu  à  la  famille  des 
Sapindacées.  Ce  genre  se  compose 
d'un  seul  Arbre  qui  a  ,  selon  Poi- 
teau  ,  quelque  chose  du  port  des  Pal- 
miers. Ses  feuilles  sont  grandes, 
penuées  sans  impaire.  Ses  fleurs  sont 
disposées  en  grandes  panicules  ter- 
mioales.  Le  calice  est  divisé  jusqu'à 
la  base  en  cinq  folioles  ,  presqu'éga- 
les  entre  elles  ,  et  dont  deux  sont 
extérieurs.  Les  pétales,  au  nombre 
de  cinq  ,  sont  munis  sur  leur  face 
inlerne  d'un  appendice  assez  long  , 
bipartite  et  couvert  de  poils.  Le  dis- 
que occupe  le  fond  du  calice  et  se 
prolonge,  entre  les  pétales  et  les 
élamines,  en  un  bord  à  peu  près  ré- 
gulier ,  et  divisé  en  cinq  lobes  obtus. 
Les  étainines  ,  au  nombre  de  huit, 
sout  insérées  sur  le  disque  :  les  an- 
thères sont  biioculaires.  Le  st^^le  est 
court ,  trifide  ;  ses  lobes  portent  sur 
leur  face  interne  les  papilles  stig- 
ina tiques.  L'ovaire  est  triloculaire  et 
contient  dans  chaque  loge  un  ovule 
ascendant.  Le  fruit  est  composé  de 
trois  saniares  accolées  par  leur  bord 
interne  à  un  axe  central  triangulaire, 
el  renfermant  chacune  à  leur  sommet 
une  seule  graine  ascendante.  Les 
graines  sout  dépourvues  d'arille  ; 
le  tégument  externe  est  crustacé  ; 
l'embryon  est  courbé  ;  la  radicule 
est  petite,  appliquée  sur  le  dos  d'un 
des  cotylédons  ;  ceux-ci  sont  assez 
grands  ,  aplatis  ;  l'extérieur  ,  en 
forme  de  hameçon  ,  embrasse  l'inté- 
rieur qui  est  replié  transversalement 
sur  lui-même.  Le  Toulicia  a  de 
grands  rapports,  par  la  structure  de 
son  fruit,  avec  les  Serjania;  mais  il 
en  diffère  sufiSsamment  par  ses  fleurs 
presque  régulières  et  par  ses  feuilles 
penuées  sans  impaire.  Schreber  a 
changé  le  nom  de  ce  genre  en  celui 
de  Punœa  qui  n'a  point  été  admis 
par  la  majorité  des  botanistes. 

(CA.MB.) 

TOULOU.  OIS.  Espèce  du  genre 
Cuucal.   Celte  dénomination  a  été 


TOU 

adoptée  par  Vieillot  pour  celle  du 
genre.       Couc AL,  (dr..z.) 

TOUMANA.  OI3.  Syn.  vulgaire  de 
la  Ghouelte  Hurfang.  J^.  Choueite. 

(dh-.z.) 

TOUNATEA.  bot.  phan.  Le  genre 
nommé  ainsi  par  Aublel  rentre  dans 
le  Swarlzia  dont  il  ne  forme  plus 
qu'une  section.  V.  Swartzie. 

(G..N.) 

TOUNZE.  OIS.  Espèce  du  genre 
Martin-Pêcheur,  p^.  ce  mot.  (dr..z.) 

TOUPIE.  Moix.  Quelques  zoolo- 
gistes ont  conservé  cette  dénomina- 
tion française  pour  le  genre  Trochuf 
de  Linné  :  comme  le  nom  de  Troc/ius 
est  le  plus  généralement  employé, 
nous  y  renvoyons. 

Adanson  a  donné  le  nom  de  Tou- 
pie à  un  genre  composé  de  quelques- 
uns  des  Turbos  de  Linné  ,  et  entre 
autres  du  Turbo  liltoreus  et  de  quel- 
ques autres  analogues.  Aujourd'hui 
ces  Coquilles  font  partie  du  genre 
Littorine  de  Férussac.   V.  Litto- 

RINE.  (D..H.) 

*  TOUPIE.  INF.  Espèce  du  genre 
Turbinelle,  V.  ce  mot.  (b.) 

TOUR  DE  BABEL,  conch.  Ce 
nom  vulgaire  a  été  donné  à  plusieurs 
Coquilles  du  genre  Plenroiome,  et 
entre  autres  au  Pleurotorna  /urris  et 
au  Pleuroloma  bahylonica  de  La- 
marck.  (a.r.) 

TOURACO.  Musophaga.  ois. 
Genre  de  la  première  famille  de  l'or- 
dre des  Zygodactyles.  Caractères  : 
bec  court,  large  et  fort;  arête  ordi- 
nairement très-élevée  ,  toujours  ar- 
quée ,  échancrée  à  la  pointe  ;  extré- 
mité de  la  mandibule  formant  un 
angle  ;  narines  placées  de  chaque  côté 
du  bec ,  à  la  base  et  près  de  l'arête , 
fermées  en  partie  par  la  substance 
cornée  ,  souvent  couvertes  et  cachées 
par  les  plumes  du  front;  pieds  ro- 
bustes ;  quatre  doigts  ,  deux  en  avant 
et  deux  en  arrière;  quelquefois  l'un 
de  ces  derniers  se  reporte  en  avant, 
et  l'Oiseau  paraît  momentanément 
avoir  trois  doigts  en  avant  ;  ailes 
courtes;  troisième  el  quatrième  ré- 


TOU 

miges  les  plus  longues;  dix  rectrices. 
L'Afrique  est  la  patrie  des  Touracos, 
et  quoique  ces  Oiseaux  y  soient  assez 
rares  ,  on  ne  laisse  pas  que  d'eu  trou- 
ver maintenant  dans  presque  toutes 
les  collections  d'ornithologie;  il  est 
vrai  que  la  beauté  de  leui  port  el 
Vclal  (le  leur  plumage  sont  des  mo- 
it's  suffisaiis  pour  les  rechercher  avec 
)eaucoup  d'empressement  par  la  plu- 
i^irt  des  collecteurs.  La  lareté  des 

I  ouracos  tient  vraisemblablement  à 
leur  caractère  très-peu  défiant  qui 

.  les  fait  tomber  dans  tous  les  pièges 
[  que  leur  tendent  les  Africains.  Leur 
hair  est  pour  ces  peuples  sauvages 
m  mets  très-agreable,  et  il  peut  l'êtie 

II  effet,  car  ces  Oiseaux  ne  se  nour- 
^^ent  que  de  fruits  succulens  ,  tels 

jue  ceux  des  diverses   espèces  de 
^Iiisa.  Ces  fruits,  que  plusieurs  Tou- 
icos  recherchjcnt  de  préférence  à 
oute  autre  nourriture,  leur  ont  valu 
-  surnom  de  Musophages.  Les  forêts 
iinbragées,  que  traversent  les  fleuves, 
lit  la  lésidence  habituelle  des  Tou- 
icos  ;  ils  y  voltigent  de  branche  en 
ranche  et  ne  s'en  écartent  guère  , 
ir  la  raison  sans  doute  que  leurs 
des ,   extrêmement  courtes  ,  leur 
nterdisent  les  longues  excursions, 
js  soins  de  la  nidification  se  bor- 
;ent ,  chez  eux  ,  au  choix  d'un  trou 
■^^cz  grand  et  assez  profond  dans  le 
onc  carié  ou  vermoulu  de  l'un  de 
s  arbres  sur  lesquels  plusieurs  siè- 
es  ont  passé;  la  ferrielle  y  dépose 
uatre  œufs  blancs  et  arrondis  qui 
ont  couvés  avec  beaucoup  d'assi- 
nilé  par  elle  et  par  le  mâle.  La  jeune 
irnille  qui  en  résulte  reste  souvent 
nie  aux  parens  jusqu'à  ce  que  le 
■soin   de   la  reproduction  vienne 
)umeltre  chacun  des  membres  qui 
I  composent  à  l'immuabilité  de  la 
ii  qui  assure  la  conservation  des 
ices. 

Bec  emplumé  à  la  base. 

it 

0  TouRACo  DE  BuFFON ,  Musophaga 
t,  iiuffvnii  ,  \>Ç'.VH\\\.  ,  pl.  17.  Parties 
it  iupérieurcs  d'un  beau  vert  avec  les 
5  'dmiges  el  les  rectrices  d'un  bleu  vio- 
-  let;  lête  ornée  d'une  li':ppe  relevée 

TOME  XVt. 


TOU  Sofi 
qui  s'Insère  sur  la  nuque;  premières 
rémiges  rouges  ;  petites  tectrices  alai- 
res  .vertes  ,  les  moyennes  d'un  vert 
bleuâtre,  les  grandes  se  confondant 
insensiblement  par  la  dégradation 
des  nuances  avec  le  bleu  violâiredes 
réinigcs  et  du  croupion;  une  tache 
noire  et  blanche  au-dessou.s  de  l'œil  • 
parties  inférieures  d'un  vert  un  peu 
plus  pâle  que  celui  des  supérieures; 
bec  d'un  rouge  de  carmin  ;  pieds 
noirs.  Taille  ,  dix-sept  pouces. 

Ï0U11A.CO  LoURi,  Cuculus  persa, 
Lath.  ,  Buff. ,  pl.  enl.  601.  Parties 
supérieures  d'un  vert  foncé  brillant 
à  reflets  violets;  deux  traits  blancs 
dans  la  région  des  yeux  ;  un  trait 
violet  intermédiaire  des  deux  blancs; 
yeux  entourés  d'une  membrane  pa- 
pillaire  rouge  ;  tête  ornée  d'une  hup- 
pe de  plumes  nombreuses,  longues 
et  effilées,  disposées  sur  deux  rangs 
qui  se  réunissent  en  crête  au  som- 
met; ces  plumes  sont  du  même  vert 
que  celles  du  corps,  mais  terminées  de 
blanc;  croupion  d'un  vert  noirâtre; 
tectrices  caudales  d'un  vert  très- 
foncé;  grandes  rémiges  d'un  rouge 
foncé  et  chatoyant,  les  moyennes 
rouges,  bordées  extérieurement  de 
brun  ;  rectrices  d'un  vert  fonce  en 
dessus  ,  noirâtres  en  dessous  ;  termi- 
nées de  noir;  parties  inférieures  ver- 
tes ;  plumes  des  cuisses  effilées  et  noi- 
râtres; bec  blanchâtre;  pieds  noi- 
râtres. Taille,  dix-huit  pouces.  La  fe- 
melle a  les  couleurs  beaucoup  moins 
vives.  De  l'Afrique  méridionale. 

ToURACO  A  HUPPE  ROtroE  ,  Mi/so- 
phaga  erythrolopha  ,  Temm.  ,  Ois. 
color^ ,  pl.  23;  Opaetltrus  erylhrolo- 
phns,  Vieill.  Parties  supérieures  d'un 
vert  cuivreux  foncé  très-luisant;  tête 
garnie  d'une  huppe  ou  espèce  de 
casque  foi  mé  par  la  réunion  de  deux 
plans  latéraux  de  plumes  fines  ,  ser- 
rées, longues  el  très-douces  au  tou- 
cher; ces  plumes  ,  qui  sont  fort  dé- 
liées, se  réunissent  au  sommet:  c'est 
en  quelque  sorte  uns  crête  rouge  qui 
s'étend  sur  le  haut  du  cou  pour  se 
confondre  insensiblement  avec  les 
plumes  d'un  vert  foncé  qui  recou- 
vrent celle  partie  ;  rcmigcs  primaires 


1 


3o6  TOD 

fl  inlcrmcdiaii'es  d'un  l)eau  rouge 
vif,  qui  pàlil  sur  les  barbes  internes, 
les  petites  vertes  à  reflets  bleuâtres 
de  même  que  les  tectrices  alaii  es  ; 
reclrices  et  tectrices  caudales  d'un 
vert  bronzé  obscur  el  brillant  en 
dessus ,  d'un  veil  olivâtre  en  des- 
sous ;  de  chaque  côté  de  la  tête  une 
grande  plaque  blanche  qui  remonte 
sur  le  fronl  el  y  prend  une  teinte 
rougeâire;  paupières  et  membranes 
papillaires  des  yeux  d'un  rouge  pour- 
pré ;  parties  inférieures  d'un  vert 
cuivreux  un  peu  terne  à  reflets  bleuâ- 
tres ;  bec  jaune  ;  pieds  cendrés. 
Taille,  dix-sept  pouces.  Du  su'l  de 
l'Afrique. 

Bec  nu  et  large  à  sa  base  ;  mandibule 
supérieure  se  prolongeant  quel- 
quefois en  plaques  arrondies  sur  le 
front. 

TOUBACO-MUSOPHAGK  GEANT  ,  Mil- 

^ophaga  giganlea  ,  Vieill.  ,  Levaill.  , 
pl.  19.  Parties  supérieures  d'un  bleu 
éclatant  ;  lêle  garnie  d'uue  huppe 
noire  ,  irisée  de  bleu  ;  rémiges  bleues 
terminées  de  noir  ;  recu  ices  noires 
avec  une  baude  transversale  rousse  ; 
un  plastiOM  vert  sur  la  poitrine;  par- 
ties inférieures  d'un  brun  vif  tirant 
sur  le  roux;  bec  d'un  jaune  orangé; 
pieds  noirs.  Taille,  vingt-cinq  pou- 
ces. De  l'Afrique  méridionale. 

ToUBACO-MuSOfHAGE  VA-RIÉ  ,  MlJ- 

sophaga  ijariegata  ,  Vieill.;  Phasia- 
niis  qfricani/s ,  Lath.  ,  Levaill.  Par- 
ties supérieures  d'un  gris  cendré  avec 
une  tache  longitudinale  noirâtre  sur 
le  milieu  de  chaque  plume  ;  une 
huppe  de  plumes  fort  allongées  ,  effi- 
lées et  couchées  sur  la  nuque  qui  est, 
ainsi  que  le  sommet  de  la  tête  ,  les 
joues,  la  gorge  et  le  devant  du  cou , 
d'un  bruu  marron;  rémiges  noires, 
variées  de  blanc;  rectrices  d'un  gris 
ardoisé  terminées  de  noir  ;  parties 
inférieures  blanches,  avec  un  trait 
longitudinal  noir  au  milieu  de  cha- 
que plume;  bec  et  pieds  noirs.  Taille, 
dix-huit  pouces.  Du  Sénégal. 

TOURACO  -  MlISOPH  AGIi      VIOLET  , 

Musop/iaga  uio/acea  ,  Lath.,  Levaill,, 
pl.  18.  Parties  supérieures  d'un  pour- 


TOU  ! 

l  i  é  à  rctlets  violets  ;  un  large  triy , 
Liane  denière  l'œil  ;  rémiges  d'SÊ'i 
rouge  cramoisi  ;  rectrices  inégalejfl; 
les  intermédiaires  plus  longues  ;  pall 
lies  inférieures  d'un  violet  tirant  sil; 
le  cendré  ;  bec  jaune  avec  la  base  d  || 
mandibules  recouverte  par  une  pesl 
nue ,  caronculée  et  rouge,  qui  s'éter  If 
jusqu'aux  yeux  ;  pieds  bruns.  Taill  H 
dix-huit  pouces.  Du  sud  de  l'Afi  iqu  M 

(DR..Z.  m 

TOURAT.  OIS.  Nom  vulgaire  M 
la  Draine.       Mehle.  (db..z.H 

TOURBE.  MIN.  Matière  brune  c  E 
noirâtre  ,  spongieuse , [plus  ou  moii  m 
combustible,  formée  par  l'accurail. 
lation  de  certaines  plantes  qui  croii  1, 
seul  en  abondance  dans  les  marai  li 
C'est  un  composé  de  parties  végét  m 
les,  entrelacées,  comprimées,  pën(  I 
trées  de  limon  ,  et  souvent  faciles  à  r  I, 
connaître  malgré  l'allération  qu'elli  I 
ont  subies;  elle  renferme  méir  I. 
presque  toujours  des  débris  d'heib  I. 
sèches,  qui  ont  conservé  leur  pi(  I. 
mière  forme  et  leiu'  structure.  Cet  ï. 
matière  brûle  avec  une  tlamme  pli  1 
ou  moins  vive  ,  en  répandant  une  (vÊk 
niée  et  une  odeur  analogues  à  cellfl 
des  herbes  sèches,  elle  se  charboniff 
à  la  manière  du  bois  ,  et  donne  poiiS 
résidu  des  cendies  légères,  suscepi 
tibles  d'être  employées  comme  ameui 
dément.  On  en  dislingue  deux  varif 
tés  principales. 

Tourbe  des  marais.  Cette  variél 
est  brune,  spongieuse  et  tendre.  Ce 
la  plus  commune  et  celle  qui  est  gé 
uéralement  connue  par  son  empk 
dans  l'économie  domestique.  Elle  et 
tantôt  filamenteuse  dans  sa  cas>un 
par  suite  des  végétaux  non  alién 
qu'elle  renferme,  et  tantôt  coinpac 
et  terreuse,  sans  végétaux  appareil 
(Tourbe  limoneuse).  Soumise  à  1 
distillation  ,  elle  donne  du  Gaz  acid 
carbonique  ,  du  Gaz  hydrogène  car 
boné  ,  de  l'Acide  pyro-Ugneux  ,  c 
environ  quarante  pour  cent  de  ma 
tière  charbonneuse.  On  n'y  a  trouv 
ni  Bitume,  ni  Résine,  ni  substance 
alcalines  ou  pyrileuses.  Cette  Tourb 
se  rencontre  en  amas  considérable 


TOU 

dans  les  lerrains  marécageux  et  hu- 
miides  qui  sont  encore  ou  qui  oui  été 
fie  fond  d'étangs  ou  de  lacs  d'eau 
idouce.  Elle  s'y  présente  iinmécliale- 
iment  au-dessous  de  la  terre  végétale, 
»ou  seulement  recouvorle  d'une  cou- 
chii  de  salde  et  de  limon.  Elle  cou- 
ivre  quelquefois  des  espaces  immenses 
;idans  les  parties  basses  de  nos  conti- 
Bliens ,  et  forme  aussi  de  petits  dépôts 
ddans  les  baules  vallées,  dans  les  gor- 
|ges  des  montagnes ,  et  dans  des  bas- 
sins qui  se  trouvent  aux  plus  grandes 
jjhauteurs  que  la  végétation  puisse 
latteindrc  aujourd'hui.  Les  amas  de 
^Tourbe  ou  les  Tourbières  sont  sou- 
rvent  d'une  grande  épaisseur  :  ils  son  t 
qquelquefois  divisés  eu  couches  sépa- 
rrées  par  des  lils  minces  de  limon  et 
dde  sable.  La  plupart  sont  encore  sous 
l'eau;  mais  il  en  est  qui  sont  à  sec 
eet  recouverts  par  des  alluvious  qui 
Dont  donné  naissaiice  à  de  belles  prai- 
rries.  Lorsque  les  Tourbières  sont  ainsi 
innasquées  par  la  végétation  ,  leur  pré- 
sseuce  se  manifeste  par  l'élasticité  du 
literrain  ,  qui  tremble  sous  les  pieds, 
ssurlout  lorsqu'il  est  humide.  Cette 
)propriélé  peut  même  aider  à  sauter  , 
!3t  permet  aux  Hollandais  de  fr  anchir 
iies  fossés  de  dix-huit  pieds  de  large 
liu'ils  pratiquent  dans  leurs  Tour- 
)oières.  Ces  terrains  ont  souvent  une 
:certaiue  mollesse  ,  qui  est  telle  qu'on 
ïic  peut  y  marcher  sans  y  enfoncer, 
lîette  mollesse  et  cette  élasticité  des 
ITourbicrcs  leur  donnent  la  double 
aaculté  de  repousser  les  corps  légers, 
tels  que  les  pieux  de  bois  qu'on  y 
!iin fonce  ,   et   d'absorber   les  corps 
(ourds  qu'on  laisse  à  leur  surface, 
l' t  qui  disparaissent  peu  à  peu,  étant 
vecouverls  par  la  matière  environ- 
nante qui  se  déverse  au-dessus  d'eux. 
lUnsi  la  Tourbe  exerce  une  sorte  de 
wression  dans  tous  les  sens  .  à  la  ma- 
nière des  liquides;  et  lorsqu'on  y 
ireuse  des  fosses,  il  arrive  qu'elles 
<.e  trouvent  comblées  au  bout  d'un 
'•.erlain  temps,  ce  qui  a  donné  lieu  à 
'opmion  que  la  Tourbe  se  régénérait 
^isez  promptement,  même  dans  les 
tmdroits  secs.  Les  Tourbières  sont 
muelquefois  (lotlantes  à  la  surface  de 


TOU  3o7 
certains  lacs,  et  forment  des  îlots  qui 
se  meuvent  au  gré  des  vents,  et  qui 
supportent  et  nourrissent  des  ani- 
maux. Les  diverses  parties  d'une 
même  masse  présentent  des  Tourbes 
de  qualité  différente.  La  Tourbe  la 
plus  superficielle  est  lâche  et  très- 
spongieuse  :  elle  porte  le  nom  de 
Bousin  ou  de  Tourbe  fibreuse.  A  me- 
sure que  l'on  s'enfonce  au-dessous, 
on  trouve  une  Tourbe  de  plus  en 
plus  compacte  et  noire,  et  l'on  finit 
par  ne  plus  avoir  qu'une  masse  ho- 
mogène dans  laquelle  les  végétaux 
sont  réduits  en  une  sorte  de  bouillie. 
Ce  sont  les  Tourbes  compactes  et  li- 
moneuses qui  passent  pour  les  meil- 
leures. On  trouve  au  milieu  des 
Tourbières  des  substances  de  nature 
assez  variée.  D'abord  quelques  sub- 
stances minérales  ,  et  entre  autres  le 
phosphale  de  Fer  pulvérulent,  qui 
enveloppe  les  racines  et  les  tiges  des 
végétaux  qui  entrent  dans  la  compo- 
sition de  ce  combustible;  on  prétend 
y  avoir  obsei  vé  aussi  du  sulfate  de 
Fer  et  des  Pyrites-;  mais,  suivant 
Brongniart ,  la  plupart  des  Tourbes 
nommées  Pyriteuses  sont  de  vérita- 
bles Lignites.  On  rencontre  en  outre 
dans  les  Tourbières  une  grande  quan- 
tité de  coquilles,  toutes  d'eau  douce, 
et  dont  les  animaUx  se  sont  décom- 
posés en  même  temps  que  les  matières 
végétales  ;  on  y  trouve  aussi  des  dé- 
bris de  mammifèies,  qui  appartien- 
nent en  général  aux  espèces  qui  vi- 
vent encore  sur  les  lieux;  des  troncs 
d'arbres  ,  qui  ont  conservé  leur  soli- 
dité ,  et  qui  portent  souvent  l'em- 
preinte de  la  hache  qui  les  a  abattus; 
enfin  différens  monumens  de  l'in- 
dustrie humaine  ,  des  armes  ,  des  ou- 
tils ,  des  bois  de  construction  ,  des 
chaussées  entières  qui  se  sont  enfon-* 
cées  dans  la  Tourbe  et  ont  été  eii 
quelque  sorte  submergées  par  celte 
siib.'^ tance  molle.  Ces  observabions 
tendent  à  prouver  que  la  TourI)e  est 
de  formation  moderne;  et  en  effet  il 
s'en  {)ro  luit  encore  de  nos  jours  en 
assez  grande  quantité  dans  certains 
lieux.  On  n'a  cependant  aucune  don- 
née bien  certaine  sur  le  mode  de  Ibr- 


20^ 


3o8 


TOU 


nialion  tlo  ce  cumbusllble  ,  ni  sui  les 
«.iiuscs  qui  font  que  ceilains  inaiais 
en  renleiment ,  tandis  que  d'autics 
laissent  pouirir  les  végétaux  qu'ils 
nourrissent,  sans  pouvoir  les  tians- 
l'oiiner  en  Tourbe,  il  paraît  seule- 
ment qu'il  ne  se  produil  de  la  Tourbe 
que  lorsque  le  terrain  est  couvert 
d'une  eau  peu  profonde  ,  privée  de 
sels  et  lentement  renouvelée,  et  qu'il 
n'est  jamais  couiplétement  desséché 
par  les  chaleurs  de  l'été.  Après  ces 
conditions,  la  nature  de  la  végéta- 
tion qui  s'établit  dans  cette  eau 
exerce  une  grande  influence  sur  la 
lormation  de  la  Tourbe.  Les  plantes 
qui  paraissent  lui  être  les  plus  favo- 
rables sont,  parmi  les  Cryptogames, 
les  Conterves  ,  le  Sphagnurn  des  ma- 
rais, les  Prêles  et  les  CItara  ,  et  parmi 
les  autres  Végétaux  ,  les  Roseaux  , 
les  Scirpes,  les  Carex  ,  etc.  Les  prin- 
cipales Tourbières  connues  existent 
en  Hollande,  dans  le  Hanovre  et  la 
Westphalie,  et  en  Ecosse.  Eu  Franco, 
nous  en  possédons  d'assez  considé- 
rables dans  la  vallée  de  la  Somme  , 
entre  Amiens  et  Abbeville;  dans  les 
environs  de  Beauvais,  et  même  au- 
près de  Paris,  dans  la  vallée  d'Es- 
soune.  La  Tourbe  est  employée  prin- 
cipalement comiue  combustible  par- 
tout où  elle  est  abondante,  el  ou  le 
bois  et  la  houille  manquent;  aussi 
les  Hollandais  en  font-ils  une  im- 
meiise  consommation.  On  lacaibo- 
uise  en  vases  clos  ,  et  le  charbon  que 
l'on  obtient  est  employé  aux  mêmes 
usages  que  le  charbon  de  bois.  On 
s'en  sert  aussi  en  agriculture  pour 
amender  les  terres  sableuses  et 
crayeuses.  Ses  cendres  ont  la  pro- 
priété de  fertiliser  singulièrement 
les  prairies. 

-  Tourbe  marine.  C'est  celle  qui 
est  composée  en  tout  ou  en  partie  de 
végétaux  marins,  et  notamment  de 
Fucus.  Les  Hollandais  la  pèchent 
dans  certains  lacs  salés  ,  et  la  nom- 
ment Vairy.  De  CandoUe  en  a  ob- 
.servé ,  sur  les  dunes  des  environs  de 
la  Haie,  qui  était  presque  entière- 
ment formée  [)ar  une  espèce  de  Va- 
rcc,  le  Fucus  digitatus.  Celte  variété 


TOU 

(le  'J'ouibe  ne  s'est  point  encore  pi 
senlée  en  masses  assez  éleudues  po 
avoir  été  l'objet  d'aucune  exploit 
lion.  (g.  DEL 

TOUKBE  PAPYRACÉE.  min.  ^ 

DUSODYLE. 

TOURBIÈRES,  min.  C'est  le  no 
que  l'on  donne  aux  terrains  tourbe 
ou  formés  par  la  Tourbe.  F",  ce  de 
nier  mol,  (g.del 

TOURDE.  OIS.  Nom  que  l'on  don 
vulgairement  à  la  Grive.  F'.  Mkul 

(nR..z 

TOU  RUELLE,  ois.  ï^.  Mer 
LrroRNE, 

TOURUOU.  OIS.  Syn.  vulgaire  c 
la  Grive.  F.  Merle.  (db..z. 

TOURET.  OIS.  On  nomme,  ain 
le  Mauvis  dans  certains  cantons.  P 
Merle.  (dr.-z. 

TOURETTE.  bot.  phan.  On  i: 
peut  admettre  ce  nom  francisé  et  d( 
rivé  de  Turrilis ,  parce  qu'il  pourra 
se  confondre  avec  le  mot  Tourrell 
ou  Tourretie  [Tourrelia)  qui  désigt 
un  autre  genre.  ï^.  TuRUiTis.  (g..n 

TOURLOURI.   BOT.  PHAN.  l 
Palmier  ainsi  nommé  à  la  Guiane  e: 
\e  Pilopkora  de  Jacquin  ,  ou  Mani 
caria  saccifera  de  Gaertner,  F . 
NICARIA.  (a.  r. 

TOURLOUROU.  crust.  r.  GÉ 

CARCIN. 

TOURMALINE,  min.  Espèce  de  1 
famille  des  Silicates  dont  la  natui 
chimique  n'est  point  encore  bien  coi 
nue,  et  que  les  analyses  les  pli 
récentes  tendent  à  faire  considère 
comme  un  de  ces  genres  ,  tels  qi 
ceux  du  Pyroxène  et  du  Grenat  ,  qi 
comprennent  un  certain  nombre  c 
substances  de  même  formule,  dar 
lesquelles  les  mêmes  principes  élec 
tro-uégatifs  sont  unis  à  des  bas< 
différentes,  mais  isomorpbes  enti 
elles.  Guidé  par  de  puissantes  ans 
logies  ,  Haiiy  a  confondu,  sous  la  dé 
nomination  commune  de  Tourma 
line,  des  Minéraux  que  la  diversil 
de  leurs  caractères  extérieurs  ava 
fait  séparer  les  uns  des  autres  et  qi 


TOU  TOU  5o9 

|iiut  poi  lé  beaucoup  de  noms  diÛereus    les  l  ésullal:;  de  l'analyse.  Les  Toui- 
iivoinnie  ceux  de  Scliorl  commun  ou    malines  sont  des  substances  à  cassure 
i.lecirique  ,  d'Aphiizile  ,  de  Daowrile,    vitreuse,  dures,  fusibles  avec  plus  ou 
|(  c  Rubellite ,  de  Sibërite  el  d'Indi-    moins  de  difficulté,  très-éleclriques 
L  olile.  Celui  de  ces  Minéraux  qui  a  été    par  la  chaleur.  Elles  se  présentent 
f    plus  anciennement  connu,  est  la    toujours  cristallisées,  et  le  plus  sou- 
'ournialiue  brune  de  l'île  de  Ceyla!!,    vent  disséminées  en  cristaux  prisma- 
pportée  en  Europe  vers  le  milieu  du    tiques  ou  cylindriques  très-aflongés 
izième  siècle  ,  et  qui  frappa  l'atten-   dans  les  Roches  des  terrains  pritnor- 
on  par  la  propriété  singulière  d'al-   diaux.   Ces  cristauv   se  réunissent 
rer  les  corps  légers  lorsqu'elle  avait   quelquefois  pour  former  des  grou- 
té  soumise  à  l'action  de  la  chaleur  ,   pes  plus  ou  moins  réguliers ,  des  par- 
e  qui  la  lit  appeler  Ïire-Ceudres.  Il  lies  isolées  au  milieu  de  la  Roche.  Ils 
araît  que  le  nom  de  Tourmaline,   dérivent  d'un  rhomboïde  obtus  de 
OU5  lequel  elle  fut  connue  des  sa-   i33°  26'.  Les  clivages  parallèles  aux 
ans  ,   n'est  qu'une  corruption  de   faces  de  ce  rhomboïde  sont  peu  sen- 
elui  qu'on  lui  donne  à  Ceylan.  Dans   sibles  ,  et  ne  se  montrent  que  dans 
1 1  suite ,  on  apporta  du  Brésil  en  Eu-  certains  cristaux  opaques.  On  aper- 
ope  des  Tourmalines  vertes  en  pris-   çoit  dans  quelques  autres  des  joints 
lies  striés  longitudinalement ,  que  surnuméraires  parallèles  à  l'axe  el 
lOn  rapprocha  de  celles  de  Ceylan  ,   passant  par  les  arêtes  culimaantes 
ar  cela  seul  qu'elles  partageaient   de  la  forme  primitive.  La  cassure  est 
r;ur  vertu  attractive,  et  bientôt  on   généralement  raboteuse  ou  vitreuse 
a  découvrit  en  Tyrol  ,  en  Espagne   et    inégale,   quelquefois  articulée, 
ttdans  une  multitude  d'autres  pays.  X»eur  dureté  est  supérieure  à  celle  du 
i  iéunies  d'abord  par  Rinraann  et  Quartz  et  inférieure  à  celle  de  la  To- 
^Vallérius  à  l'ancienne  famille  des   paze.  Leur  pesanteur  spécifique  varie 
<  éolithes,  puis  à  celle  des  Schorls  de  3  à  .^,26.  Elles  sont  tantôt  opaques 
ar  Roraé  de  l'Isle ,  les  Tourmali-  ou  légèrement  translucides,  tantôt 
■es  furent  ensuite  partagées  par  les   transparentes.  Dans  ce  dernier  cas, 
I  linéralogisles  modernes  en  quatre  la  transparence  n'a  souvent  lieu  que 
roupes  principaux  ,  considérés  par  dans  le  sens  perpen.îiculaire  à  l'axe 
IX  comme  autant  d'espèces  dislinc-  des  prismes,  et  elles  paraissent  opa- 
:;s.  Le  premier  groupe,  composé  ques  dans  le  sens  parallèle  à  l'axe. 
C3  toutes  les  Tourmalines  noires  et  Lorsqu'elles  sont  transparentes,  elles 
opaques,  fut  désigné  par  le  nom  de   possèdent  à  un  faible  degré  la  double 
i:horl  commun;  le  second,  formé  réfraction,  laquelle  est  toujours  ré- 
eî  toutes  les  variétés  vertes  ou  brunes  pulsive  ,  d'après  les  expériences  de 
,  (  ouées  d'un  certain  degré  de  trans-  Biot.  Les  Tourmalines  qui  sont  trans- 
irence,  conserva  le  nom  de  Tour-   parentes  dans  tous  les  sens,  présen- 
laline  ;  le  troisième  ou  l'Indicolite  tent  fréquemment  le  phénomène  du 
>mprit  les  variétés  d'un  bleu  indigo   dichroïsme  ;  elles  sont  ordinairement 
;  Suède ,  et  le  quatrième  ou  la  Ru-   d'une  teinte  presque  noire  ,  parallèle- 
ellite,  les  variétés  roses  ou  violettes  ment  à  l'axe,  et  vertes  ,  brunâtres 
3  Sibérie.  Depuis  lors  ,  on  s'est  ac-  ou  rouges  perpendiculairement  à  ce 
urdé  généralement  à  réunir  toutes  même  axe.  Les  Tourmalines  s'élec- 
4S  Tourmalines  en  une  seule  espèce  ,  trisent  vitreusement  par  le  frottement 
l'exemple  d'Haiiy  ;  seulement  la  et  quelquefois  par  la  simple  pression 
éupart  des  auteurs  la  partagent  en   entre  les  doigts;  mais  elles  sont  sur- 
Kusieurs  sous-espèces  ou   variétés   tout  remarquables  par  I.1  propriété 
l'incipalcs  ,  dans  la  vue  de  conserver   qu'elles  ont  de  s'éleclriscr  par  l'ac- 
laelqiics  traces  des  anciennes  dis-   tion  de  la  chaleur  et  de  nianifester 
notions,  ou  de  préparer  celles  que   l'une  ou  l'autre  espèce  d'élccliicilc 
umblent  devoir  nécessiter  un  jour  ou  toutes  les  deux  à  la  fois,  suivant 


1 


5io  TOU 

la  manière  dont  le  calorique  se  meut 
et  se  distribue  dans  leur  intdiieur. 
Celle  vertu  pyro-ëlt-clrique  dépend 
uniquement  du  chanf^ement  de  lera- 
pe'ralurede  la  Pierre;  elle  ne  se  ma- 
nifeste que  pendant  tout  lo  temps  que 
la  température  de  la  Tourmaline  s'é- 
lève ou  s'abaisse;  si  celle-ci  de- 
meure stationnalre ,  l'action  électri- 
que finit   bientôt   par  dispaïaître. 
Quand  une  Tourmaline  a  été  chauf- 
fée également  dans  toutes  ses  parties 
et  qu'elle  est  devenue  électrique, 
elle  présente  toujours  vers  les  extré- 
mités de  son  axe  deux  pôles  contrai- 
res ,  l'un  vitré  et  l'autre  résineux. 
Les  centres  d'action  de  ces  pôles  sont 
situés  à  une  petite  distance  des  som- 
mets, et  la  partie  moyenne  est  sensi- 
blement dans  l'état  naturel.  Les  flui- 
des électriques  qui  se  développent 
dans  la  Tourmaline,  sont  distribués 
à  peu  près  comme  le  sont  les  fluides 
magnétiques  dans  une  aiguille  ai- 
mantée.  Là  Tourmaline  étant  un 
mauvais  conducteur  de  l'électricité  , 
ne  prend  ni  ne  cède  ,  en  s'électrisant, 
aucune  particule  de  fluide  aux  corps 
environnans.  La  séparation  des  deux 
électricités  a  lieu  dans  chaque  mo- 
lécule; aussi  lorsqu'on  casse  une 
Tourmaline  pendant  qu'elle  mani- 
feste la  vertu  polaire  ,  chaque  frag- 
ment,  quelque  petit  qu'il  soit,  a  ses 
deux  moitiés  dans  deux  états  opposés 
comme  la  Tourmaline   entière.  Si 
l'action  électrique  se  développe  par 
élévation  de  température ,  le  pôle 
vitré  se  montre  toujours  à  un  même 
sommet  dans  chaque  Tourmaline  ,  et 
le  résineux  à  l'autre.  Si  au  contraire 
elle  est  développée  par  abaissement 
de  température  ,  les  pôles  se  renver- 
sent, c'est-à-dire  que  l'extrémité  qui 
est  vitrée  dans  le  premier  cas  devient 
résineuse,  et  vice  versa.  Les  prismes 
de  Tourmaline,  dans  lesquels  se  dé- 
veloppent aussi  des  électricités  con- 
traires ,  dérogent  à  la  loi  de  symétrie 
par  une  différence  de  configuration 
dans  leurs  sommets  qui  n'offrent  pas 
le  même  nombre  de  facettes ,  et  en 
général  le  sommet,  qui  en  a  le  plus 
çst  celui  ilans  lequel  réside  le  pôle 


TOU 


( 


vitré,  lorsque  la  Tourmaline 
élecirisée  par  refroidissement.  Si  t 
lieu  (le  chauffer  et  de  refroidir  cclli 
ci  également  dans  toutes  ses  parliei 
comme  nous  l'avons  supposé  préc< 
deniment,  on  la  chauffe  ou  on 
refroidit  par  une  de  ses  exlrémil 
seulement,  alors  la  Tourmaline  r 
manifeste  ,  au  moins  pendant  que 
qiies  instans  ,  qu'une  seule  e3[)è< 
d'électricité  dans  toute  sa  longueu; 
et  c'eit  toujours  celle  qui  est  propi 
au  côté  le  plus  chaud,  c'est-à-dii 
celle  que  1  on  y  développerait  e 
chauffant  la  Tourmaline  uniform* 
ment  :  celle-ci  reprend  ses  deuv  pôl( 
aussitôt  que  la  chaleur  y  est  réguli» 
rement  répartie. 

Tels  sont  les  faits  principaux  qi 
servent  de  base  à  la  théorie  des  pro 
priétés  électriques  des  Tourmaline: 
Lémery  passe  pour  être  le  prcmi 
auteur  qui  ait  fait  mention  delà  vert 
pyro- électrique   des  Tourmaline 
Il  crut  reconnaître  que  la  chale 
communiquait  à  ces  Pierres  le  pou] 
voir  d'attirer  ec  même  de  repousse 
dans  certains  cas  les  corps  léger 
qu'on  leur  présentait,  tels  que  de 
cendres,  de  la  limaille  de  fer,  el<i 
-^pinus  ,  en  1766,  publia  dans  le 
Mémoires  de  Berlin  une  Dissertatio 
dans  laquelle  il  exposa  ,  le  premie 
le  phénomène  de  la  polarité  électr 
que  des  Tourmalines ,  et  chercha 
établir  la  parfaite  analogie  de  o 
corps  avec  ceux  qui  possèdeul  le  m 
gnétisme  polaire.  Bientôt  après  Wil 
son,  physicien  anglais,  reconnut 
l'aide  d'expériences  très-précises,  q 
ce  phénomène  ,  observé  et  décrit  pr 
.Epinus  ,  n'avait  lieu  que  dans  le  c 
oii  la  Tourmaline  était  égaleme 
échauffée  dans  toute  sa  longueur, 
que  lorsqu'on  la  chauffait  inégal 
ment ,  elle  ne  montrait  qu'une  espè 
d'électricité.  Enfin  Canton  a  trou 
que  la  Toui'maline  n'est  électriq 
qu'autant  que  sa  tempéialure  s'ëlè 
ou  s'abaisse  et  que  la  polarité  a  lie 
en  sens  contraire  dans  ces  deux  cas 
Ces  faits  imporlans  ,  dont  la  plupai^n 
avaient  été  mal  saisis,  ou  exposés  p^Vi 
les  physiciens  et  les  minéralugistq|4( 


j  TOU 

l'une  niauîère  peu  exacte,  ont  été 
{.  onstalés  par  les  travaux  récens  tle 
^kcqueiel  ,  qui  a  répété  toutes  les 
jv  xpériences  et  observé  la  loi  du  phé- 
lomène  à  l'aide  de  procédés  nou- 


TOU 


01  I 


nos  connaissances  sur  ce  sujel  eu 
nous  mettant  sur  la  voie  de  recon- 
naître les  dittérens  principes  qui  en- 
trent essentiellement  dans  sa  compo- 
sition. Il  résulte  de  ce  travail  qu'une 
'eaux  et  susceptibles  d'une  grande  grande  partie  des  anciennes  anal^  ses 
hnécision.  que  l'on  a  faites  de  ce  Minéral  sont 

Quant  aux  propriétés  chimiques 
les  Tourmalines  ,  elles  sont  sujettes 
i  varier  eu  raison  des  bases  diff'é- 
(«Dtes  qui  peuvent  se  remplacer  mu- 
liuellemeut  dans  leur  composition. 
))n  peut  dire  en  général  que  les 
Tourmalines  sont  fusibles  au  chalu- 
Doeau,  mais  quelquefois  avec  difii- 
i:ullé,  en  une  scorie  grise  ou  noirâ- 
rre  ,  et  qu'elles  se  dissolvent  dans  le 
t3orax  en  donnant  un  verre  incolore, 
ijelles  qui  renferment  de  la  Lilhine 


fautives  ;  que  dans  plusieurs  de  ses 
variétés,  les  rouges  et  les  vertes  par 
exenjple  ,  la  Lilhiue  a  échappé  aux 
chimisles  en  même  temps  que  l'A- 
cide borique  que  Gmelin  a  reuconlré 
dans  toutes  les  Tourmalines  en  quan- 
tité notable.  En  comparant  les  nou- 
velles analyses  que  l'on  doit  à  ce  sa- 
vant, .soit  entre  elles,  soit  avec  les 
analyses  anciennes,  qui  paraissent 
mériter  le  plus  de  confiance,  on  est 
conduit  à  regarder  la  Silice,  l'Acide 
*e  boursoufflent  beaucoup  et  éprou-    borique,  l'Alumine,  comme  les  pi  iu- 
went  la  plus  graude  difficulté  à  se    cipes  les  plus  essentiels  des  Tourma- 
bbndre.  On  les  avait  même  regardées    lines,  et  à  considérer  celles-ci  comme 
XM)nime  tout-à-faif  infusibles  ,  et  de-    des  boro-silicates  d'Alumine  et  d'une 
àà  le  nom  de  Tourmaline   Apyre    base  alcaline ,  qui  est  tantôt  la  Po- 
||u'on  leur  donnait  anciennement;    lasse  ou  la  Soude,  tantôt  la  Ijithine, 
ais  lorsqu'on  opère  sur  de  légères    quelquefois  la  Mapjnésie  ou  la  Chaux, 
wsquilles,   sur  des  aiguilles   très-    Quant  aux  Oxides  de  Fer  ou  de  Man- 
iminces  ,  on  parvient ,  quoiqu'avec    ganèse  ,  ils  font  la  fonction  de  prin- 
>oeine,  à  les  fondre  sur  leurs  bords,    cipes  colorans  el  entrent  dans  la  com- 
tes Tourmalines  qui  renferment  de    position  de  la  substance  en  remplace- 
aa  Chaux  se  boursoufflent  considéra-    ment  d'une  certaine  portion  d'Alu- 


oleraent  aussi;  mais  elles  fondent 
assez  facilement  en  une  scorie  jau- 
aâtre  et  huileuse.  On  reconnaît  dans 
ees  Tourmalines  la  présence  de  l'A- 
xide  borique  à  l'aide  d'un  procédé 
cort  simple  qui  a  été  mis  en  usage 
»ar  Turner.  11  consiste  à  mêler  à  peu 
(près  à  parties  égales  la  poudre  du 
l\linéral  avec  un  flux  composé  d'une 
)partie  de  Chaux  fluatée  et  de  quatre 
tel  demie  de  bi-sulfate  de  Potasse  ,  et 
il  la  fondre  au  chalumeau  sur  le  fil 
lile  Platine.  Au  moment  de  la  fusion, 
da  flamme  prend  une  belle  couleur 
iverte  ,  qu'elle  perd  aussitôt. 

Il  est  peu  d'espèces  minérales  qui 
laieut  donné  lieu  à  un  plus  grand 
«ombre  de  recherches  chimiques  que 
Ja  Tourmaline  j  et  néanmoins  il  reste 
pcncore  de  nombreuses  incertitudes 
>5ur  la  véritable  nature  de  cette  subs- 
llance.  Un  travail  récent  de  Gmelin 
ide  Tubingue  a  cependant  avancé 


mine.  Sous  le  rapport  des  différences 
que  présentent  les  Tourmalines  dans 
la  nature  de  leurs  bases  alcalines  ,  et 
par  suite  dans  leurs  propriétés  chi- 
miques ,  nous  partagerons  l'ensemble 
de  leurs  variétés  en  deux  groupes 
principaux  ou  en  deux  sous-espèces  ; 
l'une  comprendra  les  Tourmalines  à 
base  de  Potasse  ou  de  Soude ,  sans 
Lithine,  qui  sont  de  couleur  noire 
et  opaques  ,  et  qui  fondent  avec  assez 
de  facilité  au  chalumeau  en  une  sco- 
rie grise  ou  noirâtre.  Ce  sont  les 
Tourmalines  communes  des  minéra- 
logistes allemands;  nous  les  réunirons 
ici  sous  la  dénomination  de  Tour- 
maline Schorl  ,  qui  a  été  adoptée  par 
Alex.  Brongniart.  La  seconde  sous- 
espèce  se  composera  des  Tourmali- 
nes à  base  de  Lilhine  qui  sont  plus 
ou  moins  transparentes,  Ires-  diffici- 
lement fusibles  ,  et  dont  les  cotdeurs 
les  plus  ordinaires  sont  le  vert,  le 


3i9  TOU 

bleu  et  le  rouge.  Nous  la  déciirous 
sous  le  nom  de  Toui  inaline  Apyrite, 
qui  avait  été  donné  à  l'une  de  ses 
variétés,  à  raison  de  son  infusibililé 
très-marquée.  Mais  avant  de  passer 
à  l'examen  plus  détaillé  de.^  caractè- 
res et  propriétés  de  chacune  de  ces 
sous-espèces,  nous  devons  faire  con- 
naître l'histoire  des  propriétés  qui 
leur  sont  communes  ou  les  considé- 
rer sous  le  rapport  des  variétés  de 
formes  et  de  structure. 

Variétés  de  formes.  — Les  formes 
cristallines  de  la  Tourmaline  sont 
assez  nombreuses.  Haiiy  en  a  décrit 
dix-huit  qui  ,  toutes  ,  manifestent 
d'une  manière  sensible  dans  la  dis- 
position de  leurs  facettes  à  l'entour 
du  noyau  rhoraboïdal,  ce  défaut  de 
symétrie  dont  nous  avons  parlé  et 
qui  se  trouve  en  rapport  avec  les 
propriétés  électriques  que  possède  le 
Minéral.  Parmi  ces  formes  ,  les  unes 
que  l'on  a  pu  observer  en  cristaux 
isolés  et  terminés  des  deux  côtés  , 
dérogent  doublement  à  la  symétrie, 
tant  à  cause  de  la  différence  de  con- 
figuration que  présentent  leurs  som^ 
mets  ,  que  par  la  tendance  qu'ont  les 
angles  latéraux  du  rhombdïde  à  pro- 
duire le  prisme  triangulaire  au  lieu 
du  prisme  hexaèdre  régulier;  trois 
dn  ces  angles  étant  constamment  mo- 
difiés tandis  que  les  trois  autres  ne 
subissent  aucun  décroissement.D'au- 
tres  variétés,  dont  les  cristaux  se  pré- 
sentent groupés  ou  implantés  dans 
les  Roches,  n'ont  été  observées  qu'a- 
vec un  seul  sommet ,  et  par  consé- 
quent on  ignore  quelle  aurait  été  la 
configuration  du  second  sommet  , 
s'il  avait  pu  se  produire  librement. 
Nous  citerons  quelques-unes  des 
principales  formes  qui  appartiennent 
à  ces  deux  séries. 

*  Cristaux  observés  avec  les  deux 
sommets. 

i*>.  Tourmaline  tfédécimale  , 
Haiiy;  prisme  à  neuf  pans,  terminé 
d'un  côté  par  un  sommet  à  trois  fa- 
ces surbaissées,  parallèles  à  celles  du 
noyau  ,  et  de  l'autre  par  un  plan  per- 
pendiculaire à  l'axe.  En  Sibérie  ,  au 


TOU 

Groenland  (variété  noire),  au  Saint- 
Golhard  ,  dans  la  Uolomie  greuut 
(variété  d'un  vert  clair}. 

2*.    ToUnMAIilNE  8EXDÉCIMALE 

prisme  hexaèdre  régulier  ,  teimind 
d'un  côté  par  un  sommet  à  dix  faces|j 
obliques,  et  de  l'autre  par  un  sommet 
à  quatre  faces  dont  une  perpendicu- 
laire à  l'axe.  Au  Saint  -  Gotbard] 
dans  le  Micaschiste  (variété  verte). 

3"?.  Tourmaline  isogone  :  pi  isme 
à  neuf  pans  terminé  par  un  sommet 
à  trois  faces  et  un  autre  à  six  faces.! 
A  Madagascar ,  au  Groenland ,  àl 
Bow^doinham  ,  dans  le  Maine  aux! 
Etals-Unis  d'Amérique,  à  Haddatal 
en  Connecticut ,  à  Bovey  dans  le  De- 
vonshire  en  Angleterre  ,  au  Saint-j 
Golhard.  C'est  une  des  variétés  lesj 
plus  communes. 

4°.  TOUHM  ALINE  ÉQUIDIFFÉRENTE.  1 

Prisme  à  neuf  pans  ,  terminé  d'un 
côté  par  un  sommet  à  six  faces,  plus 
surbaissé  que  celui  de  l'Isogone,  et 
de  l'autre  par  un  sommet  à  trois  fa- 
ces, plus  surbaissé  que  le  sommet 
correspondant  de  cette  même  variété. 
Souvent  le  prisme  se  raccourcit  ex- 
trêmement, et  le  cristal  prend  la 
forme  lenticulaire.  A  Ceylan. 

S**.  Tourmaline  nonodècimale. 
Le  prisme  a  neuf  pans,  terminé  d'un 
côté  par  un  sommet  à  neuf  faces  dont 
èix  disposées  en  anneau  ,  et  de  l'an-  <| 
\tre  par  un  plan  perpendiculaire  à  ■| 
l'axe.  En  Sibérie  (variété  violette). 

Cristaux  avec  un  seul  sommet. 

6".  Tourmaline  prosennéaèdre. 
Prisme  à  neuf  pans  ,  terminé  par  un 
sommet  à  neuf  faces. 

Les  variétés  de  formes  indétermi- 
nables se  bornent  aux  deux  sui 
vantes: 

La  Tourmaline  cylindroïde.  En 
prismes  ordinairement  très-allongés 
et  déformés  par  des  arrondissemens  i 
et  de  nombreuses  cannelures;  ils  se  ; 
groupent  fréquemment  et  composent 
des  masses  bacillaires  ou  des  agrégats 
de  cristaux  entrelacés ,  dont  les  in- 
tervalles sont  remplis  parla  matière 
de  la  Roche  environnante.  Ces  cris 
taux  cylindroïdes  ont  'généralement 


î 


TOU 

une  faible  épaisseur  ,  mais  il  eu  est 

3ui  atteignent  dtux  ou  trois  pouces 
e  iliamèlx'e.  Us  se  divisent  quelque- 
fois avec  assez  de  facilité  dans  le  sens 
,  perpeudiculaîïe  à  l'nxe.  Dans  cer- 
tains cas  ils  sont  naturellement  par- 
Uagés,  suivant  cette  direction,  en 
tronçons  fort  minces  et  séparés  les 
uns  des  autres  par  une  autre  subs- 
I  tance  ordinairement  quartzeuse  (la 
Tourmaline  verte  de  Massachusels  )  ; 
icette  circonstance  entraîne  presque 
ttoujours  la  courbure  de  l'axe  du 
icrislal.  Cette  variété  de  forme  de  la 
Tourmaline  est  l'une  des  plus  com- 
jimunes  et  se  rencontre  dans  une  mul- 
[Itilude  de  lieux. 

La  Tourmaline  aciculaire  ,  eu  ai- 
kguilles  plus  ou  moin^  déliées,  fasci- 
iculées  ou  radiées  ;  quelquefois  en  fi- 
Uels  capillaires. 

Les  cristaux  de  Tourmaline  mon- 
ttrent  fréqu^ment  dans  leur  cassure 
I  des  indices  de  leur  accroissement  par 
Ucouches  ou  enveloppes  successives. 
|(Ces  couches  ou  enveloppes  sont  ren- 
udues  sensibles,  comme  nous  le  ver- 
iiroDsplusbas,  parles  teintes  qui  les  di- 
wcrsifient  et  les  séparent  nettement  les 
mnes  desautres. Tantôt  cettestructure 
(d'accroissement  se  manifeste  princi- 
1  paiement  dans  le  sens  perpendicu- 
llaire  à  l'axe,  et  le  cristal  paraît  com- 
fposé  de  couches  planes  parallèles , 
cidifféremment  colorées  (  Tourmaline 
càe  Sibérie,  de  l'île  d'Elbe);  tantôt 
eellese  manifeste  parallèlement  à  l'axe 
tpar  des  couches  cylindriques  de  cou- 
iifeurs  variées  qui  s'^emboîtent  les  unes 
ddans  les  autres  (  Tourmaline  de  Gos- 
hhen  et  de  Chesterfleld  aux  Etats- 
IDnis  ),  Certains  cristaux  de  Tour- 
nmnlines  semblent  n'être  formés  que 
dd'un  faisceau  régulier  d'aiguilles 
tirés -déliées  ,  fortement  serrées  et 
disposées  à  l'entour  d'un  axe  com- 
lunun  (Tourmaline  de  Bovey  en  De- 
rvonshire).  Cette  structure  composée 
JQc  nuit  pas  à  la  transparence  ni 
rinênin  au  poli  et  à  l'éclat  des  surfaces 
îxtéricures  ;  elle  n'est  sensible  que 
l  orsqu'on  vient  de  briser  le  cristal. 
')uejquefois  les  prismes  ou  cylindres 
fie  Touimalines  sont  comme  arlicu- 


TOD  3i5 

lés,  c'est-à-dire  qu'ils  présentent, 
lorsqu'on  les  casse  transversalement, 
une  surface  concave  sur  l'un  des 
fragmens  et  une  surface  convexe  sur 
l'autre. 

Soi/s-espèces. 

1.  TouBMALiNE  Sciioni,,  Brougn.; 
Schorl ,  Wern.  ;  aussi  nommé  Schorl 
noir  ,  Schorl  électrique  et  Schorl  de 
Madagascar  ,  Aimant  électrique  de 
Ccylau  ,  Aphrizite.  Elle  comprend 
toutes  les  Tourmalines  communes  , 
le  plus  souvent  de  couleur  noire  , 
opaques  ou  légèrement  translucides, 
à  base  de  Potasse  ou  de  Soude  et 
quelquefois  de  Manganèse  ;  facile- 
ment fusibles  au  chalumeau  en  une 
scorie  grise  ou  noirâtre.  Elle  se  pré- 
sente sous  toutes  les  formes  cristal- 
lines que  nous  avons  décrites  ,  et  fré- 
quemment aussi  en  masses  bacillai- 
res et  en  aiguilles  fasciculées  ou  ra- 
diées ;  elle  est  colorée  principale- 
ment par  rOxide  de  Fer.  Ses  cris- 
taux noirs  sont  faciles  à  confondre 
avec  du  Pyroxène  des  volcans  et  de 
l'Amphibole  hornblende.  On  les  dis- 
tingue ,  soit  par  leurs  propriétés 
électriques,  soit  par  leur  forme  et 
leur  structure.  Les  cristaux  de  Tour- 
maline ont  une  teudance  remarqua- 
ble à  produire  des  prismes  composés 
d'un  nombre  impair  de  pans;  les 
joint*' longitudinaux  sont  rarement 
apparens  ,  beaucoup  moins  sensibles 
que  dans  les  deux  autres  espèces  et 
toujours  inclinés  entre  eux  de  120°; 
enfin  les  pans  sont  ordinairement 
sillonnés  de  stries  parallèles  à  l'axe. 
Les  Tourmalines  Schorls  n'ont  pas 
d'autre  usage  que  d'être  employées 
dans  les  expériences  relatives  à  l'é- 
lectricité produite  par  la  chaleur. 
Celles  qui  ont  obtenu  à  juste  titre  la 
préférence  à  cet  égard ,  sont  les  Tour- 
malines cylindroïdes  de  la  Nouvclle- 
Caslille  en  Espagne. -La  Tourmaline 
Schorl  appartient  aux  terrains  pri- 
mordiaux cristallisés  ,  et  se  montre  à 
presque  tous  les  étages  de  ces  ter- 
rains, en  cristaux  disséminés  au  mi- 
lieu des  Roches  ,  plus  rarement  im- 
plantés dans  leurs  cavités  drusiqucs^ 


Si4  TOU 

et  quelquelbis  ijénélranl  les  veines 
quarizeuses  qui  les  traversent.  Les 
substances  qui  l'accompagnent  le 
plus  ordinairement  sont  le  Quartz 
hyalin,  le  Feldspath,  le  Mica,  le 
Grenat,  l'Etain  oxidé  ,  le  Béril ,  la 
Gliau'x  phosphatée  :  on  la  trouve 
moins  fréquemment  associée  au  Tri- 
pliane,  au  Sphèue  ,  au  Cuivre  pyri- 
teux  ,  au  Graphite  ,  au  Fer  oxidulé  , 
au  Fer  arsenical  ,  etc.  Elle  existe 
dans  le  Granité  des  environs  île  Nan- 
tes, et  dans  celui  de  Sainte-Hono- 
rind ,  près  de  Cherbourg;  dans  le 
Granité  porphyioïde  de  Bovey  et  de 
Ghudbigh  ,  près  d'Exeler  en  Devon- 
shire,  en  cristaux  remarquables  par 
leur  volume  et  leur  couleur  d'un 
noir  de  velours.  Ces  cristaux,  dont  le 
prisme  est  assez  court  eu  égard  à  sa 
grosseur ,  ont  tantôt  toutes  leurs  faces 
lisses  et  brillantes  et  tantôt  leur  som- 
met hérissé  de  pointes  capillaires. 
Leur  forme  est  celle  de  la  variété 
isogone  ;  ils  sont  associés  à  de  gros 
prismes  hexaèdres  de  Phosphorite 
violâtre  et  à  des  cristaux  de  Feld- 
spath. Leur  surface  est  souvent  re- 
vêtue d'une  couche  de  Fer  hydroxidé 
jaune-brunâtre.  La  Tourmaline  se 
rencontre  dans  le  Gneiss  en  beaucoup 
d'endroits.  Elle  est  assez  commune 
dans  la  Pegmatite  ,  où  elle  se  pré- 
sente ordinairement  en  cristaux  as- 
sez gros ,  à  surface  terne  et  d'un  noir- 
grisâtre.  Mais  la  Roche  dans  laquelle 
elle  abonde  principalement  est  le 
Micaschiste  ;  elle  y  est  quelquefois  en 
si  grande  quantité  qu'elle  paraît  faire 
partie  constituante  de  la  Roche ,  et 
forme  alors  ce  qu'on  a  désigné  eu 
jA.llemagne  sous  le  nom  de  Schiste  à 
Tourmaline.  Telle  est  la  Tourmaline 
d'A-uersberg  en  Saxe  :  on  la  trouve 
dans  un  Micaschiste  noirâtre,  en  gros 
cristaux  à  surfaces  lisses  et  brillantes 
à  Karosulik,  sur  la  côte  occidentale 
du  Groënland.  Les  Tourmalines  d'un 
brun  sombre  ,  en  prismes  grêles  et 
cylindriques  ,  d'Espagne  ,  de  Mada- 
gascar et  de  Geylan,  appartiennent  à 
la  même  Roche.  On  rencontre  aussi 
la  Tourmaline  Schorl  dans  les  Cal- 
caires lamellaires ,  et  dans  les  Dolo- 


TOU  f 

mies  grenues  subordonnées  au  Wic 
schiste  aux  environs  de  New-York 
à  London-Grow  en  Pensylvanie  (v  i 
riélé  orangée  ,  avec  Sphène  )  ;  à  Caiii 
po-Longo;  au  Saint-Golhard  (varie! 
d'un  brun  foncé  et  d'un  vert  clair 
On  la  trouve  dans  les  Roches  stéali 
teuses  de  Greiner  en  Tyrol;  dans  I 
Chlorile  schistoïde,  à  Windisch-Kap 
pel  en  Carinthie;  dans  le  Porphyr 
argileux,  à  Menât  en  Auvergne  (va 
riété  globuliforme ,  radiée).  Enfin  I 
Tourmaline  se  rencontre   aussi  e 
morceaux  roulés  dans  les  sables  d 
rivières  et  dans  les  terrains  de  Iran 
port  :  c'est  ainsi  qu'on  la  trouve  ai 
Brésil  et  à  Ceylan.    Leschenault  . 
rapporté  de  cette  île  un  échaotilloi 
de  la  Roche  argilo-ferrugineuse  qi; 
lui  sert  de  gangue  et  qui  renferii 
aussi  des  cristaux  roulés  de  Quar 
et  de  Spinelle  pléonaste. 

2.  Tourmaline  Apyrxte  ;  aus 
nommée  Tourmaline  Apyre  ,  Haiiy 
Apyrite  ,  Uausmann  ;  ïndicolith 
Rubellite ,  Sibérite  ,  Daourite ,  Tou 
maline  brésilienne.  Cette  sous-espèc 
comprend  toutes  les  Tourmaline 
transparentes,  vertes,  bleues,  rou 
ges  et  incolores,  ordinairement  à  baj 
de  Lithine  et  quelquefois  de  Soude 
et  qui  sont  très-difficilement  fusibh 
au  chalumeau.  Plusieurs  variétés  i 
boursoufflent  considérablement  pi 
l'action  du  feu,  d'autres  se  décote 
rent  et  répandent  une  lumière  phos 
phorique  des  plus  vives.  Cette  souï 
espèce  présente  des  couleurs  extré 
memenl  variées  ;  souvent  même  plu 
sieurs  teintes  différentes  sont  ass( 
ciées  dans  le  même  échantillon.  Ce 
couleui's  sont  quelquefois  très-vive 
ce  qui  ,  joint  au  degré  de  dureté  doi 
jouit  la  Tourmaline ,  la  rend  digc 
d'être  admise  au  nombre  des  pierr< 
précieuses.  Ce  sont  principalerae 
les  variétés  vertes  et  rouges  qui  so 
employées  par  les  lapidaires  ;  ell 
sont  en  général  peu  estimées;  m 
on  a  cherché  souvent  à  les  fa  ires  pa 
ser  dans  le  commerce  pour  d'aulr 
pierres  d'une  plus  grande  valeur.  L 
Tourmalines  Apyrites  ne  diffère 
pas  ,  quanta  leur  minière  d'être  da 


ÏOU 

|ia  nature  ,  des  Tourmalines  noires  et 
Upaques;  elles  sont,  toujours  dissé- 
ninées  comme  celles-ci  dans  les  Ro- 
:hes  des  terrains  primordiaux;  mais 
leulement  elles  y  sont  moins  abon- 
lanles.  Sous  le  rapport  des  couleurs, 
kîlles  se  divisent  en  un  grand  nombre 
le  variétés.  Nous  n'indiquerons  ici 
^|ue  les  principales  ,  en  faisant  con- 
buaître  en  même  temps  les  lieux  dans 
^desquels  on  les  trouve. 

Couleurs  simples. 

Tourmaline  blanche  ou  incolore  : 
lau  Saint-Gothard  ,  dans  la  Dolomie; 
ii  l'île  d'Elbe,  dans  un  Granité j  près 
•idu  bourg  d'Oisaus  en  Dauphiué  ;  en 
SSibéiie.  Plusieurs  cristaux  ont  leur 
ppartie  supérieure  limpide  et  incolore, 
lilandis  qu'ils  sont  opaques  et  d'un 
'  Im  uu  noirâtre  inférieurement.  — 
ilourmaline  o/angée  ou  couleur  hya- 
ccinîhe  :  à  Ceylan.  —  Tourmaline 
\ vert-jaunâtre  :  à  Ceylan.  Péridot  de 
(Ceylan  des  lapidaires.  — Tourmaline 
vverte  ou  brésilienne  :  d'un  vert  céla- 
àion  ;  en  cristaux  quelquefois  gros 
ccomme  le  pouce,  engagés  dans  le 
l<,Quartz  hyalin  (Emeraude  du  Brésil). 
lEn  prismes  cyliudroïdes  ,  avec  la 
ITourmaline  violette  dans  le  Granité 
(  de  Goshen  et  de  Chesterfield  ,  pro- 
vvince  de  Massachusets  aux  Etats- 
lUnis.  Ces  prismes  sont  souvent  très- 
aallongés  ,  couibés  et  interrompus 
ddans  leur  longueur  par  des  veines  de 
(,Quarlz.  —  Tourmaline  bleue  ou  in- 
cdicolithe  de  d'Andrada,  d'un  bleu 
iindigo  ,  translucide.  En  aiguil- 
iles  fasciculées  ou  radiées  ,  en  pris- 
tmes  cylindroïdes.  Dans  la  mine  d'D- 
Itoë  en  Suède  ,  oii  elle  est  accompa- 
jgnée  de  Feldspath  alblte,  de  Pétalite, 
fde  Triphane  ,  de  Quartz  ,  de  Mica  , 
ode  Lépidolilhe,  d'Etain  oxidé ,  etc. 
-  A  Gosnen  au  Massachusets  ,  dans  un 
(Granité  à  gros  grains  de  Feldspath 
laminaire  et  de  Mica  rose  ;  à  Chester- 
îfield  ,  même  province  ,  dans  un  sem- 
iblable  Granité  avec  la  Tourmaline 
«violette  5  à  INorthampton  ,  ibicl.' — 
I Tourmaline  violette  :  Rubellite,  Kir- 
•wan  et  Kàrslen  ,  Sibérite,  Daourite, 
«JchorI  rouge  et  Rul)is  de  Sibérie  , 


TOD  3i5 
colorée  par  l'Oxide  de  Manganèse. 
Cette  variété  se  présente  tantôt  en 
cristaux  implantés,  transparens  ou 
translucides  ,  ayant  depuis  quelques 
lignes  jusqu'à  un  pouce  de  grosseur, 
en  prismes  cylindroïdes;  eu  aiguilles 
fasciculées  ou  réunies  en  gerbes  ;  eu 
cristaux  divergens  autour  d'un  cen- 
tre commun  et  terminés  de  l'autre 
part  par  des  sommets  à  facettes.  La 
Tourmaline  violelte,  surtout  celle 
d 'uu  beau  rouge  cramoisi ,  est  em- 
ployée avec  succès  par  les  lapidaires. 
On  la  vend  souvent  sous  le  nom  de 
Rubis  oriental  ;  elle  est  d'un  grand 
prix  lorsqu'elle  est  parfaite,  mais  il 
est  extrêmement  rare  de  la  trouver 
exempte  de  glaces.  Celle  qui  vient  de 
Sibérie  et  de  l'Inde  et  qui  est  com- 
posée d'aiguilles  divergentes,  n'est 
que  translucide  ;  lorsqu'elle  est  polie, 
elle  devient  chatoyante  et  d'un  assez 
joli  jeu.  On  la  taille  ordinairement 
en  cabochon.  Elle  se  rencontre  en 
cristaux  cylindroïdes  violâtres  ,  sou- 
vent assez  grêles,  engagés  dans  du 
Quartz  ou  dans   la  Lépidolilhe ,  à 
Kradisko  ,  près  Rosena  en  Moravie. 
Elle  a  été  prise  pour  de  la  Lépido- 
lilhe cristallisée.  En  masses  radiées 
d'un  rose  cramoisi ,  dans  la  Pogma- 
tite,  à  Shaytanska  district  d'Ekate- 
rinbourg ,  gouvernement  de  Perra 
en  Sibérie  ;  à  Ceylan  ;  dans  le  royau- 
me d'Ava.  C'est  de  ce  pays  que  vient 
le  plus  beau  groupe  connu  ,  celui  que 
possède  le  Muséum  britannique,  qui 
est  presque  de  la  grosseur  de  la  tête. 
Il  a  appartenu  au  docteur  Greville, 
qui  le  tenait  de  la  personne  à  laquelle 
le  roi  d'Ava  l'avait  donné.  On  l'es- 
tima i2,5oo  francs,  lorsque  le  par- 
lement d'Angleterre  fit  apprécier  la 
collection  de  Greville.  Le  Muséum 
d'histoire  naturelle  de  Paris  en  pos- 
sède un  morceau  moins  volumineux, 
mais  aussi  très-remarquable;  il  est 
gros  comme  le  poing;  sa  couleur 
est  de  rouge  foncé.  Il  est  probable 
qu'il  vient  du  même  pays  que  celui 
du  Muséum  britannique. 

Couleurs  mélangées.— Ites  variétés 
noire  ,  bleue ,  rouge  et  verte  de  Tour- 
maline ,  ont  pendant  qtu;lquc  temps 


.11 6  TOU 

constiliié  des  espèces  à  part  dans  la 
minéralogie  allemande  ,  sons  les 
noms  (le  Schoi  l ,  d'Indicolilhe  ,  de 
Rubellite  et  de  Tourmaline  brési- 
lienne. Haiiy  a  le  premier  démon- 
tré la  nécessité  de  réunir  tous  ces 
Minéraux  en  une  seule  espèce,  en  se 
fondant  tout  à  la  fois  et  sur  les  rap- 
ports de  formes  et  de  propriétés  phy- 
siques ,  qui  semblent  déjà  les  lier 
étroitement  entre  elles  ,  et  sur  les 
rapports  de  position  que  ces  mêmes 
corps  ont  entre  eux  dans  la  nature. 
Non-seulement  ces  quatre  variétés 
principales  de  Tourmaline  ont  la 
même  manière  d'être  et  se  rencon- 
trent dans  le  même  terrain  ,  mais  en- 
core elles  sont  fréquemment  asso- 
ciées deux  à  deux  ou  trois  à  trois 
dans  le  même  échantillon  ,  en  offrant 
tantôt  la  disposition  par  couches 
planes  ,  parallèles  et  supei  posées 
dans  le  sens  de  Taxe  des  prismes, 
tantôt  la  disposition  par  couches  cy- 
lindriques emboîtées  les  unes  dans 
les  autres.  Les  Tourmalines  bicolores 
ne  sont  pas  rai'es  en  Sibérie  ;  beau- 
coup de  cristaux  de  Rubellite  ont 
leur  centre  d'im  rouge  cramoisi ,  et 
leur  partie  extérieure  d'un  rose  ten- 
dre. D'autres  fois  le  centre  est  d'un 
bleu  indigo  et  le  contour  brun  ou 
rougeâtre.  Dans  les  Granités  du  Mas- 
sachusets,  on  voit  souvent  un  cylin- 
dre de  Rubellite  entouré  par  une 
Tourmaline  verte  qui  lui  sert  comme 
d'étui  ;  dans  d'autres  échantillons  , 
c'est  la  Tourmaline  Schorl  qui  four- 
nit l'axe  du  cylindre,  et  l'enveloppe 
est  de  la  Tourmaline  violette  ou  de 
rindicolithe.  La  Sibérie,  l'île  d'Elbe, 
le  Saint- Gothai'd ,  nous  offrent  des 
exemples  de  plusieurs  couleurs  dis- 
posées dans  le  même  cristal  par  cou- 
ches parallèles.  Il  arrive  souvent  que 
dans  les  cristaux  de  Sibérie  la  partie 
inférieure  est  l'ouge  ,  taudis  que  l'ex- 
trémité est  jaune  et  blancliâlre. 
Quelquefois  le  cristal  est  terminé 
d'un  côté  par  une  couche  limpide  et 
incolore  ,  tandis  que  le  reste  du  pris- 
me est  rouge ,  bleu  ou  verdâtrc.  On 
trouve  à  l'île  d'Elbe  des  prismes  as- 
sez courts  qui  offrent  trois  nuances 


TOU 

bien  tranchées  de  rose,  de  jaune 
de  vert. 

La  distinction  des  Tourmalines  ci 
plusieurs  espèces,  fondée  soit  su 
les  couleurs,  soit  sur  la  coinposi 
tion ,  ne  se  maintient  pas,  comna 
on  vient  de  le  voir,  dans  leur  gi 
sèment,  pui.^qu'elles  affectent  1 
même  position  dans  les  mêmes  ter 
rains  et  qu'elles  ofirent  les  analogie 
de  rencontre  les  plus  remarquables 
Toutes  les  Tourmalines  se  préscnten 
constamment  cristallisées  :  presqu 
toutes  disséminées  dans  des  Roches 
plus  rarement  implantées  sur  les  pa 
rois  de  leurs  cavités,  ne  formant  ja 
mais  à  elles  seules  de  véritables  cou 
ches  ou  amas  ;  elles  ne  se  rencon 
trenl  que  dans  les  terrains  primor 
diaux  cristallisés,  et  ne  paraissen 
pas  remonter  beaucoup  plus  haut 
dans  la  série  ,  que  le  terrain  de  Mi- 
caschiste. On  en  a  cité  cependant 
dans  les  Schistes  argileux  ,  et  dans 
les  Roches  graniloïdes  des  dépôts  in- 
termédiaires. Mais  c'est  surtout  dans 
la  Pegmatite  et  dans  le  Micaschiste 
qu'elles  abondent,  ainsi  que  dans  les 
Roches  qui  leur  sont  subordonnées. 
On  ne  connaît  point  de  Tourmalines 
dans  les  terrains  de  sédiment  ni  dans 
les  terrains  pyrogènes  ou  volcani- 
ques; mais  on  les  trouve  en  cristaux 
roulés  ,  avec  d'autres  débris  de  Ro- 
ches primordiales,  dans  les  sables 
des  rivières  et  les  ail  uvions  anciennes. 

(G.  DEL.) 

TOURMENTIN.  ois.  L'un  des 
noms  vulgaires  du  Pétrel-Tempête.  | 

/^.PÉTREL.  (DR..Z.)  l 

TOURNEFORTIE.  Tournefortia. 
BOT.  PHAN.  Ce  genre,  delà  familledes 
Borraginées  et  de  la  Pentandrie  Mono- 
gynie ,  a  été  anciennement  constitué 
par  Plumier  sous  le  nom  de  Pittonia, 
et  dédié  au  célèbre  Pitton  de  Tourne- 
fort.  Linné  changea  le  nom  générique 
en  celui  de  Tournefortia  qui  a  été 
généialemenl  adopté,  l^e  nombre  des 
espèces  de  ce  genre  s'étant  énormé- 
ment accru,  plusieurs  d'entre  elles, 
étudiées  avec  plus  de  soin,  ont  l'ié  re- 
connues comme  app?<rlenanl  à  d'au- 


j  TOU 

\if.à  gemeà.  D'un  autre  côlé  ,  le  Mes- 
>i  rschmidia  de  Linné  a  élë  réuni  au 
l'oumefortia  par  R.  Brown  [Prodr. 
/'/.  Nuw.-Holl. ,  p.  476)  qui  a  ainsi 
s  cai  aclérisé  ce  dernier  genre  :  calice 
i;rlivisé  profondément  en  cinq  lobes  ; 
L-corolle   hypocratériforme,  piesque 
rrolacoc,  ayant  la  gorge  nue  ;  élamines 
làncluses  ;  stigmate  pelle  ,  presque 
cconiquc;  baie  à  deux  noyaux  disper- 
Bmcs.  Ce  genre  renferme  un  grand 
«nombre  d'espèces  pour  la  plupart  in- 
iigènes  de  l'Amérique  méridionale. 
Ce  sont  des  Arbrisseaux  ou  Arbustes, 
•-ouvent  volubiles  et  grimpans;  quel- 
|Lies-uns,en  petit  nombre,  sont  des 
Aibres  droits.  Leurs    feuilles  sont 
.  jparses  ou  rarement  ternées ,  enliè- 
n-es ,  scabres  ou  (omenteiises.  Les 
tifleurs  sont  disposées  en  longs  épis 
iierminaux  ,  roulés  eu  crosse  au  som- 
•t  tnef,  à  peu  près  comme  les  fleurs  des 
iiHéliolropes  ;  elles  sont  unilatérales 
eît  dépourvues  de  bractées,    (g.  .n.) 

TOURNE-MOTTES,  ois.  Syn. 
nrulgaire  du  Motteux.  P'.  Traquet. 

(DR..Z.) 

TOURNE-PIERRE.  Strepsilas. 
)3is.  Genre  de  la  seconde  famille  de 
'ordre  des  Gralles.  Caractères  ;  bec 
médiocre,  dur  à  la  pointe,  allongé, 
:oouique ,  droit,  légèrement  courbé 
!en  haut,  assez  fort,  à  arête  apla- 
iie  ,  à  pointe  droite  et  tronquée  ; 
narines  placées  de  chaqxie  côté  du 
«ec  à  sa  base  et  longiludinalement , 
wercées  de  part  en  part ,  à  moitié  fer- 
mées par  une  membrane  ;  pieds  mé- 
liliocres  ,  nus  jusque  un  peu  au-des- 
i'  us  du  genou  ;  quatre  doigts  ,  trois 
i'ievant  et  un  derrière,  les  antérieurs 
unis  à  la  base  par  une  membrane 
ircs-courte,  le  postérieur  articulé 
i'ur  le  tarse;  ailes  pointues,  la  pre- 
mière rémige  la  plus  longue.  L'hnbi- 
lude  qu'ont  les  Oiseaux  qui  compo- 
t  ent  ce  genre  ,  de  déplacer  avec  ïe 
'  )ec  ,  les  pierres  d'un  certain  volume, 
1  )Our  saisir  les  vers,  les  insectes  et 
^1  ulres  petites  proies  qui  se  réfugient 
fi'rdinairement  sous  ces  pierres,  leur 
|t>nt  fait  donner  le  nom  de  Tourne- 
l'ierres  ;  et  si  l'on  n'en  connaît  jus- 


TOU  5i7 
qu'ici  qu'une  seule  espèce  ,  au  moins 
on  n'en  pourrait  trouver  qui  fût  plus 
répandue  ,  car  on  l'a  observée  dans 
tous  les  coins  du  monde  qui  ont  été 
visités  par  les  naturalistes.  Néanmoins 
partout  elle  est  peu  nombreuse ,  et  il 
est  même  rare  de  la  rencontrer  au- 
trement qu'isolée  ;  elle  se  tient  ordi- 
nairement sur  les  plages  maritimes 
ou  abondent  les  petils  Mollusques 
qu'elle  semble  préférer  à  toute  autre 
nouiriture;  elle  les  attend  fixement 
avec\ine,  grande  constance,  et  lors- 
ïju'ils  viennent  à  paraître ,  elle  se 
jette  sur  eux  avec  tant  de  précipita- 
tion ,  qu'ils  n'ont  pas  le  temps  ou  de 
regagner  l'eau,  ou  de  s'enfoncer  dans 
le  sable.  Tout  porte  à  croire  qu'elle 
passe  vers  le  nord  pour  y  faire  sa 
ponte,  car  on  n'en  a  trouvé  de  traces 
nulle  part  ailleurs  ;  elle  l'opère  dans 
le  sable  au  milieu  d'un  enfoncement 
que  la  femelle  pratique  peu  d'instans 
avant  d'y  déposer  ses  œufs  ;  ils  y  sont 
au  nombre  de  trois  ou  quatre;  leur 
couleur  est  le  vert  cendré  ou  olivâ- 
tre. Le  Tourne-Pierre  aime  les  voya- 
ges. 

Tourne-Pierre  a  collier,  Sùep- 
silas  cullaris  ,  Temm.  ;  Tringa  inler- 
pres  ,  Gmel.  ;  Morinella  collaris  , 
Meyer,Coulon-Chaud, BufF.,  pl.  eul., 
856.  Parties  supérieuies  d'un  roux 
marron  vif,  parsemé  irrégulièrement 
de  grandes  taches  noires;  sommet  de 
la  tête  d'un  blanc  roussâtre  ,  strié  de 
noir  ;  front  ,  joues,  un  large  collier, 
partie  du  dos  ,  deux  bandes  sur  les 
lectrices  alaires,  tectrices  caudales, 
milieu  de  la  poilrine  et  parties  infé- 
rieures d'un  blanc  pur;  une  bande 
noire  qui  part  du  front ,  passe  devant 
les  yeux  ,  s'y  divise  en  deux  branches 
dont  l'une  va  joindre  la  base  de  leur 
mandibule  inférieure  et  l'autre  des- 
cend en  s'élargissant  ,  sur  les  côtés 
du  cou,  entoure  la  gorge  et  forme 
un  large  plastron  qui  s'étend  sur  les 
côtés  de  la  poitrine  ;  une  large  bande 
brune  sur  le  croupion;  rcctrices  la- 
térales blanches.  Bec  noir  ;  pieds 
d'un  jaune  orangé.  Taille,  huit  pou- 
ces et  demi.  La  femelle  ne  diffère  que 
par  des  nuances  moins  vives. 


3i8  ÏOU 

Les  jeunes  de  l'anuéc  n'ont  aucune 
trace  de  noir,  ni  fie  roux;  ils  oui  lt\s 
parties  supcrieui es  d'un  bru»  foncé 
avec  le  bord  des  plumes  j.uinâire,  la 
tète  et  la  nuque  d'uu  cendré  obsciu- , 
rayé  de  noirâtre;  les  côtés  de  la  tête 
et  du  cou  gi  is  ,  lâchetés  de  blanc  ; 
la  bande  urop^'giale  brune  ,  bordée 
de  roux  ;  la  gorge  et  le  devant  du 
cou  blanchâtres;  les  côtés  de  la  poi- 
trine d'un  brun  foncé  avec  Textré- 
milé  de  chaque  plume  blanchâtre  ; 
les  parties  inférieures  d'un  blanC  pur; 
le  bec  noirâtre  ;  les  pieds  d'un  jaune 
rougeâlre.  C'est  alors  :  Tiinga  mo- 
linella,  L.  ;  Arenaria  cineiea.,  Briss.; 
Coulon-Ghaud  de  Cayenne,  BufF. , 
pl.  enl.  34o  ;  Coulon-Chaud  gris  , 
i3ufF.,  pl.  enl.  857. 

Les  jeunes  à  l'âge  d'un  an  ont  les 
plumes  qui  forment  le  large  plastron 
ou  collier  sur  le  devant  du  cou  et  sur 
les  côtés  de  la  poitiine  noires,  bor- 
dées de  blanchâtre;  les  joues  et  le 
front  blanchâtres,  pointillés  de  noir; 
le  sommet  de  la  tête  et  la  nuque  d'un 
hruia  foncé,  tacheté  de  noirâtre;  le 
reste  des  plumes  des  parlies  supérieu- 
res noires  entourées  de  roux;  une 
grande  tache  noire  sur  la  rectrice  la- 
térale. (nii..z.) 

TOURNESOL,  bot.  phan.  Espèce 
du  genre  Hélianthe.  V.  ce  mot.  Les 
anciens  donnaient  aussi  ce  nom  à 
plusieurs  Plantes  dont  les  fleurs  se 
tournent  toujours  du  côté  du  soleil. 
La  matière  colorante,  connue  dans 
les  arts  et  la  chimie  sous  le  nom  de 
Tournesol  ,  s'obtient  du  Croton  tinc- 
torium  ,  que  l'on  fait  macérer  dans 
l 'eau  et  que  l'on  traite  par  les  alcalis. 
On  obtient  encore  une  sorte  de  To\ir- 
nesol  en  traitant  de  la  même  manière 
la  Parelle  (  Lecariora  Parella  )  et 
d'autres  Lichens  tinctoriaux.  (g..n.) 

TOURNESOLIA.  bot.  phan.  (Sco- 
poli).  Ckozopiioka. 

TOURNIQUET,  tns.  Nom  donné 
en  français  par  Geoffroy  aux  Insectes 
Coléoptères  du  genre  Gyrinus.  K. 
Gyrin.  (laï.) 

lOUROCO.  OIS,  Espèce  du  genre 


TOU 

Pigeon.    V.  Pigeon-Tourterell 

(DR..Z. 

TOUROU-TOUROU.  bot.  pha 
A  la  Guiaue,  les  Galibis  nommaiei 
ainsi  la  Plante  dont  Aublet  a  forn 
son  genre  Ivira  ,  réuni  maintenant  a 
géni  e  Sterculia.  V.  ce  mol.  {g..n. 

TOUROULIA.  bot.  phan.  Aubl 
(Plantes  de  la  Guiane,  vol.  i ,  p.  49 
lab.  194)  a  décrit,  sous  le  nom  ( 
Tuuroulia  guianensis ,  un  grand  Ai 
bre  de  la  Guiane  formant  un  geni 
dont  les  affinités  ne  sont  pas  détei 
minées,  et  qui  peut  être  caractéri 
ainsi  :  calice  turbiné  ,  à  cinq  dent 
corolle  à  cinq  pétales  concaves,  a 
rondis,  alternes  avec  les  dents  d 
calice;  étamines  nombreuses,  ayai 
leurs  filets  insérés  sur  le  calice,  pli 
courts  que  la  corolle  ,  terminés  pf 
des  anthères  à  deux  loges  écartée: 
ovaire  adhérent  au  calice  ,  surmoni 
d'un  stigmate  sessile ,  oblong  et  strii 
baie  charnue  ,  marquée  de  stries  ,  ci 
biculaire  ,  comprimée  ,  divisée 
plusieurs  loges  (deux  à  sept)  qu 
chacune  ,  renferment  une  gr 
oblongue  ,  anguleuse  ,  couverte  c 
poils  roussâtres.  Le  nom  du  geni 
TourouUp,  a  été  inutilement  chang 
par  Schreber  en  celui  de  Robinsonii 
Le  T.  guianensis  cvoh  dans  les  foré 
voisines  de  la  rivière  de  Sinamary 
la  Guiane.  C'est  un  grand  Arbre, 
feuilles  imparipinnées  ,  et  à  fleui 
formant  une  panicule  terminale. 

(G..N.]B 

TOURRETIE.  Tourretia.  bo-JI 
PHAN.  Ce  genre,  de  la  famille  des  Bi 
gnoniacées  el  de  la  Didynamie  An  l 
giospermie,  L. ,  fut  établi  par  Doni 
bey  et  adopté  sous  ce  nom  par  Jus 
sieu  dans  son  Gênera  Piantarun 
L'Héritier  [Slirp.  nov.  ,  1  ,  lab.  17 
en  changea  inutilement  le  nom  e 
celui  de  Domheya  qui  a  été  appliqu 
à  d'autres  genres  et  particidièremen 
à  un  genre  de  Buttnériacées.  Voi 
ses  caractères  essentiels  :  calice  divis 
en  deux  lèvres  ,  la  supérieure  pli 
étroile,  acuminée  ,  l'inférieure  pli 
large,  à  qualrc  crénelures  ;  corol 
lubuleuse,  reî.seriécvers  le  milieu 


TOU 

i>iya»t  le  limbe  à  une  seule'lèvre  su- 
icrieure  prolongée  en  capuchon  : 
leux  petites  dents  à  la  place  de  la 
èvre  inférieure;  quatre  étamines  di- 

l'Iynames  cachées  sous  le  capuchon  , 
I  anthères  bilobées  ;  un  seul  stig- 
■Mte;  capsule  ovoïde,  coriace,  li- 
;iieuse ,  hérissée  d'aiguillons  cro- 
lius,  à  deux  loges,  à  deux  valves  qui 
uivrenl  par  le  sommet ,  ayant  une 
ison  prismatique  centrale  sémini- 
fic,  formée  par  le  repli  des  valves, 
u unies  de  deux  ailes  qui  avancent 

I  His  les  loges  et  les  subdivisent  cha- 

le  en  deux  fausses  loges,  renfer- 

II  lut  un  petit  nombre  de  graines 
l'inprimées  et  bordées.  Le  Tourretia 

^iappacea  est  une  Plante  herbacée, 
arnpante  ou  grimpante,  tétragone, 
,ilicholome,  à  feuilles  opposées,  ter- 
jjées  et  munies  de  vrilles  dans  les  di- 
;chotomie3  des  bi'anchcs.  Les  fleurs 
il  ont  disposées  en  épis  terminaux, 
-^elte  Plante  croît  au  Pérou.  (g..n.) 

TOURTE.  OIS.  Espèce  du  genre 
'*igeon.  f^.^ce  mot.  (b.) 

TOURTEAU.  CKUST.  Nom  vul- 
%aue  du  Cancer  Pagurus  de  Linné. 

(LAT.) 

TOURTELETTE.  ois.  Espèce  du 
;(;enre  Pigeon.  T^.  Pigeon-Tourte- 

liELLE.  (DR..Z.) 

TOURTELÏNE.  ois.  Espèce  du 
;<enre  Pigeon.  P' .  ce  mot.  (b.) 

TOURTEREAUX,  ois.  Nom  que 

•  on  donne  vulgairement  aux  jeunes 
.'ourterelles.  K.  Pigeon.  (dr..z.) 

TOURTERELLE,  ois.  Espèce  qui 
orme  le  type  d'une  grande  division 

•  ans  le  genre  Pigeon.  V.  ce  rnot. 

(DR..Z.) 

TOURTERELLE  DE  MER.  ois, 
ifom  sous  lequel  on  désigne  souvent 
:?s  Guillemots.       ce  mot.  (dr..z.) 

TOURTERELLE,  molt..  Non- 
eeulement  ce  nom  a  été  donné  à  une 
sspèce  de  Colombellc  ,  mais  encore  à 
lu  assez  grand  nombre  de  Strombes 
I  ue  les  conchyliologues  du  siècle  der- 
I  ier  semblent  avoir  tous  désigné  de 
felte  manière.  (d..h.) 


TOU  5i9 

TOURTRAG.  OIS.  Syn.  vulgai.e 
du  Traquei-Pâtre.  F^.  Traquet. 

(DR..Z.) 

TOUT-BEC.  OIS.  Syn.  vulgaire 
de  Toucan.       ce  mot.  (dr..z.) 

TOUTlv BONNE  rot.  phan.  Nom 
vulgaire  de  la  Sauge  orvale  et  de 
l'Anserine  Bon-Henri.  (a.  r.) 

TOUTE- EPIGE.  bot.  phan.  Syn. 
vulgaire  du  Myitus  Pimenta,  espèce 
du  genre  Myrte.  P^.  ce  mot.  (b.) 

TOUTE-YIVE.  OIS.  Nom  vul- 
gaire du  Proyer.  P^.  Bruant. 

TOU  Y  OU.  OIS.  Nom  que  l'on 
donne  dans  l'Amérique  méridionale 
aux, Cigognes  Jabirus  et  que  l'on  a 
étendu  fort  improprement  à  l'espèce 
américaine  du  genre  Rhea.  (DR..Z.) 

TOUYOUYOU.  OIS.  Syn.  du  Ja- 
biru  d'Amérique,  f^.  Gigogne. 

(DR..Z.) 

TOVARIA.  BOT.  phan.  Ruiz  et 
Pavon  [Syst.  Tl.  Peruv.  ,  ï  ,  p.  85 ,  et 
Gênera,  p.  49,  t.  8)  ont  fondé  sous  ce 
nom  un  génie  de  l'Octandrie  Mono- 
gynie,  L. ,  et  qui,  dans  un  travail 
récent  publié  par  Don  {Edimb.  new 
philos.  Journ.,  décemb.  1828,  p.  49), 
a  été  placé  parmi  les  Capparidées. 
Voici  les  caractères  que  ce  dernier 
auteur  lui  assigne  :  calice  caduc,  ou- 
vert ,  ordinairement  à  huit  ,  rare- 
ment six  ,  sept  ou  neuf  folioles  ova- 
les-lancéolées. Corolle  dont  les  pé- 
tales sont  en  nombre  égal  à  celui  des 
folioles  calicinales  et  alternes  avec 
elles,  insérées  sur  un  disque  élevé, 
charnu  et  tuberculeux,  obovés  ,  à 
cinq  nervures  distinctes  ,  ayant  leurs 
onglets  hérissés  de  papilles  très-nom- 
breuses. Etamines  en  même  nombre 
que  les  pétales,  alternes  avec  eux  et 
insérées  plus  intérieurement  sur  le 
disque  ;  leurs  fdets  sont  subulés,  mu- 
nis à  leur  base  de  poils  simples  fort 
nombreux;  leurs  anthères  sont  in- 
trorses,  biloculaires  ,  d'abord  dres- 
sées, puis  renversées  après  la  florai- 
son ;  les  loges  sont  parallèles  ,  dé- 
hiscentes par  une  fente  longitudi- 
nale.  Ovaire    uniloculaire  ,  lisse. 


520  TOV 

sphérique,  placé  sur  le  disque,  con- 
teuant  plusieurs  ovules  pariclaux. 
Style  trèà-courl,  cpais,  cylitidi  iquo  , 
surmonté  d'un  stigmate  à  huit  lobes 
tuberculiformes  ,  concave  en  dessus  , 
sillonné  inféricurement  cl  couvci  t  de 
papilles  nombreuses  très-courtes.  Baie 
globuleuse,  uniloculaire,  crustacée, 
couronnée  par  le  slyle  persistant  et 
placé  sur  un  disque  élevé,  enlière- 
meut  remplie  d'une  pulpe  succulen- 
te ,  déhiscente  irrégulièrement,  el 
polysperme.  Graines  logées  d;ins  la 
pulpe  ,  tordues  en  spirale  simple  , 
munies  de  deux  tégumens  ,  l'exté- 
rieur cruslacé  ,  bruu  ,  finement  ponc- 
tué ;  l'intérieur  membraneux  ,  blanc, 
diaphane  ,   cellulaire  ,    offrant  au 
sommet  une  petite  chalaze  brune, 
proéminente.    Embryon  dépourvu 
d'albumen  ,  courbé  ,  jaune,  à  coty- 
lédons  presque  cylindriques  ,  ob- 
tus ,  à  radicule  un  peu  plus  grosse, 
très -obtuse,    vague,  rapprochée 
latéralement   de  l'ombilic.   Par  la 
forme  et  la  structure  de  son  fruit , 
le  genre  Tovaria  se  rapproche  du 
Morisoiiia  et  du  Cralœfa ,  mais  il  a 
le  port  et  les  feuilles  composées  du 
Cleome;  son  stigmate  rappelle  celui 
des  Papavéracées,  et  ses  graines  sont 
plus  semblables  à  celles  des  lAéséda- 
cées  qu'à  celles  des  Capparidées.  Le 
Toparia  pendula  ,  Ruiz  et  Pav.  ,  Fl. 
Penw.  ,  3  ,  p.  73,  tab.  3o6,  est  une 
Plante  herbacée  ,  annuelle,  glabre, 
à  tige  dressée ,  rameuse  ,  munie  de 
feuilles  alternes  ,  lernées,  et  de  fleurs 
ayant  l'aspect  de  celles  du  Fyrola 
iiniflora ,  et  disposées  en  une  grappe 
terminale.  Cette  Plante  croît  dans  les 
forêts  du  Pérou. 

Necker  avait  fondé  un  genre  Tova- 
ria qui  est  synonyme  du  Smilacina 
de  Desfontaines.  Le  genre  Tovaria 
d'Adanson  ,  fondé  sur  le  Polygonum 
vir"inicum  ,  n'a  pas  été  adopté. 

(G..N.) 

TOVOMITA.  BOT.  PHAN.  Genre 
de  la  taniille  des  Guttifères  ,  établi 
par  Aublet  et  adopté  par  presque  tous 
les  autres  botanistes  ,  et  spécialement 
parCholsy  el  J.  Cambessèdes  qui,  l'un 
et  l'KUlrc,'ont  publié  uu  travail  parti- 


TOX  ■ 

culier  sur  cette  famille.  Voici  les  Cil 
raclères  auxquels  on  peut  reconnaît  ■ 
le  ;;enre  qui  nous  occupe  :  le  calice  I 
compose  de  deux  à  quatre  sépales  ;  I 
corolle  de  quatre,  six  et  même  jusqu  ■ 
dix  pétales  égaux,  équilaléraux  et  o  ■ 

fio^ésaux  sépales.  Les  étamines,  do  I 
c  nombre  varie  de  vingt  jusqu'à  ciil 
quante,  sont  libres  et  disposées  -^rrl 
plusieurs  rangées  ;  leurs  filets  sui 
épaissis  au  sommet  et  se  termine 
en  une  anthère  à  deux  loges  très-pi 
tiles  et  placées  obliquement.  Les  st 
les  au  nombre  de  quatre  ou  cinq  soi 
extrêmement  courts  et  se  termine 
chacun  par   un   îtigmate  épais  ; 
fruit  est  une  capsule  couronnée  p; 
les  styles  et  les  stigmates  persistan; 
à  quatre  ou  cinq  loges  monosperme 
s'ouvraut  en  autant  de  valves  ,  et  lai 
sant  à  son  centre  la  columelle  cha; 
gée  de  cloisons  ;  les  graines  sont  et 
veloppées  par  un  arille  pulpeux. 

Les  espèces  de  ce  génie  sont  d 
Aibres  ou  des  Arbrisseaux  dont  1 
feuilles  sont  marquées  de  points  c 
de  ligrjes  transparentes;  les  fleu 
sont  hermaphrodites  ou  unisexuée 
disposées   en  grappes  ou  en  cini 
axillaires  ou  terminales.  Toutes  1 
espèces  sont  originaires  de  l'Amér 
que  méridionale,  à  l'exception  d'ui 
seule  qui  a  été  trouvée  à  Madagasca 
A  ce  genre  les  auteurs  ont  réuni 
genre  Marialva  de  Vandelli  et 
Beauharnoisia  de  Ruiz  et  Pavon.Dai 
son  travail  sur  les  Guttifères  (Mér 
iVlus.  16  ,  p.  584),  ug'tre  collahor; 
leur  Cambessèdes  a  cru  devoir  réî 
nir  au   Tovoinita   les  deux  genr 
Ochrocarpos  rie  Du  Petit-Thouars 
Ilicranthera  de  Choisy.         (a.,  r. 

TOVUS.  MAM.  C'est,  d'après  Erxl 
ben  ,   le   nom  d'une  Loutre  à 
Guiane.  (is.  G.  ST.-H. 

TOXÉRITE.  Toxerites.  moll.  B 
(inosque  a  établi  ce  genre  qui  est  rcs 
fort  douteux  pour  une  Coquille  cic 
sonnée  que  Rang  rapproche  des  H 
mites  et  Blainville  des  Orthocèr< 
Cette  dernière  opinion  nous  sembi 
rait  préférable  s'il  est  bien  réel  q 
le  siphon  de  celle  Coquille  soit  ce 


TOX 

i  tial }  mais  les  cloisons  sonl-elles  sim- 
I  pies  ou  découpées?  Il  uous  semble 
indispensable  de  répondre  à  celte 
question  avant  de  pouvoir  rien  sta- 
tuer sur  le  genre  dont  il  est  ici  ques- 
1  lion.  (D..II.) 

TOXICARIA.  BOT.  PflAN.  La 
Plante  décrite  par  quelques-uns  sous 
,  le  nom  de  Toxicaria  rnacassarie/isis, 
I  est  la  même  que  celle  qui  a  servi  de 
'  type  au  genre  ^nliaris  de  Lesche- 
j  nault. Antiaris.  (g..n.) 

TOXICObENDRUM.  bot.  phan. 
1  Plusieurs  Végétaux  vénéneux  ont  été 
i  désignés  sous  ce  nom  trop  banal  povir 
I  mériter  d'être  admis  comme  signifi- 
icatif.  On  l'a  appliqué  particidière- 
iment  à  une  espèce  de  Rhus  dont  les 
(émanations  sont  dangereuses.  Thun- 
iberg  s'en  e^l  servi  pour  un  genre 
(d'EHphorbiacées  du  Cap,  Plante  qui 
test  plus  connue  sous  le  nom  A'Hyœ- 
inanc/ie.  f^.  ce  mot.  (g.  n.) 

TOXIQUE.  Toxicum.  ins.  Genre 
ide  Coléoptères  ,  famille  des  Mélaso- 
iraes,  qui  ne  diffère  guère  de  celui  de 
'  Ténébriou  que  par  les  antennes,  dont 
lies  trois  derniers  articles  formeut  une 
1  massue  comprimée.  Il  a  été  établi  sur 
lun  Insecte  apporté  par  feu  Riche  de 
sou  voyage  aux  Indes-Oi  ientales,  et 
tjue  nous  lui  avons  dédié  [Toxicum 
,  liichesianum,  Latr.,  Gêner.  Crust.  et 
).Ias.  T.  1,  pl.  9  ,  fig.  1  et  2  ,  p.  i68}. 

(lat.) 

TOXOPHORE.  Toxophora.  ins. 
(Genre  de  Diptères,  famille  des  Ta- 
fnyitomes,  tribu  des  Bombyliers  ,  dis- 
llingué  de  tous  les  autres  de  cette  di- 
>vision  par  ces  caractères  :  trompe 
iavancée,  manifestement  plus  longue 
qque  la  tête  ,  très-grêle  et  allant  en 
ppointe  ;  palpes  apparcns;  des  yeux 
lisses  ;  aulennes  beaucoup  plus  lou- 
ues  que  la  tête,  rapprochées  à  leur 
ase  ,  avancées ,  filiformes  ,  de  trois 
«articles  ,  dont  les  deux  premiers  cy- 
lindriques et  le  dernier  conique,  plus 
:court  que  les  précédcns  ;  le  premier 
'le  plus  long  de  tous. 

Lcpellelier  et  Scrville  (Encyclop. 
rmétiiod. ,  article  To.xophore)  font  dé- 

TOME  XVI. 


TOX  5., 

river  l'étymologie  du  nom  de  Toxo- 
phore  de  deux  mots  grecs  exprimant 
la  lorme  arquée  de  leur  abdomen - 
mais  ne  vieiu-elle  pas  plutôt  dé 
deux  autres  mots  empruntés  de  la 
même  langue  ,  Porte-arc  ou  Porte- 
flèche?  c'est  ce  qui  nous  semble  plus 
naturel. 

Ces  Diptères  ont  le  thorax  gibbeux, 
ainsi  que  les  Bombilles  ,  mais  les  pro- 
portions du  corps  varient.  Dans  les 
uns  ou  les  plus  ramassés ,  sa  forme 
diffère  peu  de  celle  de  ces  derniers 
lusectes  ;  l'abdomen  est  triangulaire 
et  un  peu  courbé  en  dessous.  Telle 
est  une  espèce  de  l'Amérique  septen- 
trionale ,  que  nous  devons  à  l'amitié 
d'uu  des  naturalistes  de  ce  pays, 
aussi  recommandable  par  son  obli- 
geance que  par  son  instruction  et 
son  zèle ,  Le  Conte  ,  major  du  génie 
d'artillerie ,  si  souvent  cité  par  le 
comte  Dejean  ,  dans  son  Spéciès  des 
Coléoptères.  Dans  d'autres  Toxopho- 
res  ,  le  corps  est  plus  long ,  avec  l'ab- 
domen en  fornre  de  cône  allongé  et 
obtus  ,•  de  ce  nombre  est  la  T.  tache- 
tée [maculala)  figurée  par  Meigen 
(T.  II,  tab.  19,  fig.  12— 16),  mais 
qui  l'avait  été  bien  long-temps  avant 
lui  par  Villers  {  ylsilus  fasciculalus  , 
Entom.  Lin.,  3,  pl.  10,  fig.  01).  Cette 
jolie  espèce  nous  a  été  envoyée  par 
Boyer  de  Fonscolombe  ,  qui  l'avait 
prise  aux  environs  d'Aix  ;  Labillar- 
dière  l'a  aussi  rapportée  de  Syrie.  Le 
corps  est  noir,  avec  un  duvet  doré  , 
sur  le  devant  et  les  côtés  du  thorax  , 
ainsi  que  sur  l'abdomen  5  le  dos  de 
cette  dernière  partie  du  corps  ofïl'c* 
deux  rangées  longitudinales  de  taches 
noires  ;  on  en  voit  d'autres  disposées 
de  même  et  formant  trois  lignes  en 
dessous.  Les  Toxophores  de  notre 
troisièine  division,  semblables  aussi 
par  l'allongement  du  corps  ,  à  des  Ti- 
pules  ou  à  (les  Cousins  ,  ont  l'abdo- 
men linéaire  ,  déprimé  ,  avec  l'ex- 
trémité très -fournie  d'écaillés.  Ces 
espèces  sont  particulières  au  nouveau 
continent  ,  nous  eu  avons  reçu  du 
Brésil  et  des  Étals-Unis.  Wicdomann 
en  décrit  une  de  Java  :  celle  qu'il 
nomme  cupi'ea  ,  et  à  laquelle  il  rap- 

21 


32.  TOZ 

porlc  le  Bonthyliiis  cvpreus  de  Fa- 
bricius  ,  esl  de  Gayenne.  (i-at.) 

TOXOTE.  Toxoles.  ins.  Genre 
de  Coléoptères  de  la  famille  des  Lon- 
gicornes,  proposé  par  Megerle  et  au- 
quel nous  réunissons  celui  qu'il 
nomme  Pachyta;  il  comprend  des 
Rhagles  et  des  Leplures  de  Fabri- 
cius  ,  dont  les  deux  sexes  sont  ailés  , 
ayant  le  dernier  article  des  palpes 
presque  en  massue  triangulaire  ou 
obconique,  la  tête  prolongée  posté- 
rieurement derrière  les  yeux  ,  sans 
rétrécissement  brusque  ,  les  côtés  du 
corselet  épineux  ou  tuberculés  ,  les 
yeux  entiers  ou  peu  écbancrés  ,  les 
antennes  rapprocbées  à  leur  base, 
aussi  longues  au  moins  que  le  corps  , 
simples,  avec  le  premier  article  beau- 
coup plus  court  que  la  tête.  Les  es- 
pèces dont  les  tubercules  latéraux  du 
corselet  sont  pointus,  en  forme  d'épi- 
nes, composent  le  genre  Taro/z/s  pro- 
prement dit  ;  telles  sont  les  Leptures 
tneridiana  ,  hiimeralis  de  Fabricius  , 
et  ses  Kbagies  {Rhagium)  :  cursor, 
femelle  du  R.  noclis  ,  et  cinctum-, 
celles  oîi  ces  tubercules  sont  obtus 
ou  arrondis  forment  le  genre  Pa- 
chyta ;  les  Leptures  quadrimaculata , 
inteirogationis ,  de  Fabricius  ;  et  son 
Rhagium  clathratum  ,  dont  sa  Lep- 
ture  réticulée  n'est  qu'une  variété. 
1^.  l'article  Toxo!e  de  l'Encyclopé- 
die métbodique.  Nous  exposerons 
dans  le  Supplément  les  - caractères 
d'un  autre  genre,  celui  d'Euryplère, 
qui  termine  addilionnellement  cet 
article.  (i.at.) 

TOXOTRÊME.  Toxotrema.  moll. 
Genre  inutile  proposé  par  Rafinesque 
pour  quelques  espèces  d'Hélices  sur 
lesquelles  il  est  impossible  de  trouver 
mollf  non-seulement  pour  un  genre, 
mais  même  pour  une  section  du 
genre.  V.  Hélice.  (d..h.) 

TOZZETTIA.  BOT.  phan.  Le 
professeur  Savi  de  Pise  a  fait  sous  ce 
nom  un  genre  pour  le  Phalaris  utri- 
culata,  qui  n'a  pas  été  adopté. 

(A.  H.) 

TOZZIE.  Tozzia.  «ot.  tban.  Ce 


TRA 

genre  appartient  à  la  Dldynamie  An- 
giospermie  ,  L.  ,  et  a  été  définitive- 
ment classé  parmi  les  Scropbulari- 
nées  par  Auguste  Saint-Hdaire  (Mém. 
du  Mus.  d'Hist.  nat.  ,  1827  ,  T.  xiv, 
p.  94)  qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  calice 
campanulé  ,  presque  bilabié,  à  qua- 
tre dents  ;  corolle  beaucoup  plus  lou^ 
que,  bilabléc;  la  lèvre  supérieure  bi- 
lobée,  l'inférieure  tripartie;  quatre 
étamincs  didynames,  à  anthères  at- 
tachées par  leur  sommet  dorsal,  ayant 
leurs  loges  arisiées  à  la  base  et  déhis- 
centes longitudinalement  ;  un  .seul 
style  surmonté  d'un  stigmate  oblusj^ 
ovaire  supère,  à  deux  loges  renfer- 
mant deux  ovules  oblongs,  attachés 
presque  dans  toute  leur  longueur,  li- 
bres h  la  base  ;  fruit  un  peu  drupacé  , 
raonosperme  par  avortcmenl  ;  graines 
munies  d'un  ombilic  linéaire  ,  d'un 
périsperme  charnu  et  grand,  et  d'un 
embryon  petit ,  placé  sur  le  bord  du 
périsperme  ,  droit ,  parallèle  à  l'om- 
bilic ,  ayant  la  radicule  supère.  Le 
Tozzia  alpina ,  L. ,  unique  espèce  du 
genre,  est  une  Plante  herbacée,  à 
racine  vivace  ,  à  lige  faible,  rameuse, 
garnie  de  feuilles  ovales,  dentées, 
opposées,  presque  amplexicaules.  Les 
fleurs  sont  jaunes  et  forment  une 
sorte  d'épi  lâche  dans  les  aisselles  des 
feuilles.  Cette  Plante  croît  dans  les 
bois  des  Alpes  et  des  Pyrénées. 

(G..N.) 

TRABICU LINE.  BOT.  crypt. 
(Mousses.)  Nom  français  donné  par 
Bridel  au  genre  Zygotrichia.   (a.  r.) 

TRACAS.  OIS.  L'un  des  Syn.  vul- 
gaires du  Traqucl-Pâlre.  P^.  Tra- 

Q,UET.  (DR..Z.) 

TRACHÉE-ARTÈRE,  zool.  Tou- 
tes les  fols  que  les  organes  de  la  res- 
piration sont  placés  à  l'intorieur  du 
corps  ,  il  existe  nécessairement  un  ou 
plusieurs  canaux  destinés  à  mettre  en 
communication  la  cavité  respiratoire 
avec  le  fluide  ambiant.  C'est  ce  qui  a 
lieu  dans  tous  les  Vertébrés  à  respi- 
ration aérienne  ,  et  c'est  au  principal 
segment  du  conduit  respiratoire  que 
l'on  donne  le  nom  de  Trachée-Artèie. 

La  Trachée- Arlèrç  est  un  canal 


TRA. 

plus  ou  moins  régulièrement  cyiin- 
orique,  et  composé  d'anneaux  carti- 
lagineux, Je  plus  souvent  incomplets, 
superposés  les  uns  aux  autres  eu 
nombre  très-variable.  La  longueur  de 
la  Trachée-Artère  est  le  plus  souvent 
proportionnelle  à  celle  du  col  :  cepen- 
dant elle  peut  commencer  ou  se  ter- 
miner plus  ou  moins  haut,  et  se  re- 
plier sur  elle-même  au  lieu  de  s'é- 
tendre en  ligne  droite.  Les  anneaux 
de  la  Trachée-Artère  sont  unis  entre 
eux,  et,  lorsqu'ils  sont  incomplets, 
complétés  en  arrière  par  une  mem- 
brane ,  ordinairement  celluleuse  ou 
fibreuse,  et  présentant  aussi  quelque- 
fois des  fibres  musculaires. 

Dans  les  Animaux  chez  lesquels  il 
n'existe  qu'un  seul  poumon,  comme 
les  Serpens ,  la  Trachée- Artère  se 
prolonge  jusqu'à  cet  organe  et  s'ou- 
vre dans  sa  cgivité  par  un  large  ori- 
fice. Dans  les  Animaux  où  il  existe 
deux  poumons ,  la  Trachée-Artère  se 
divise  au  contraire  presque  toujours 
en  deux  canaux  que  l'on  nomme 
bronches,  et  qui  eux-mêmes  se  sub- 
divisent ensuite  dans  l'intérieur  du 
poumon.  La  structure  des  bronches 
ofFre  une  grande  analogie  avec  celle 
de  la  Trachée-Artère. 

C'est  à  l'union  des  bronches  avec 
la  Trachée-Artère  que  se  trouve  chez 
les  Oiseaux  le  larynx  inférieur  ou 
l'organe  producteur  de  la  voix,  ainsi 
nommé  parce  qu'on  l'a  comparé ,  à 
cause  de  sa  fonction  ,  au  larynx  pro- 
prement dit,  ou  larynx  supérieur,  qui 
est  l'organe  producteur  de  la  voix 
chez  les  autres  Vertébrés  à  respira- 
tion aérienne.  Ces  larynx  ,  soit  le  su- 
périeur, soit  l'inférieur ,  sont  formés 
de  plusieurs  pièces  cartilagineuses, 
de  forme  très -variable  ,  ordinaire- 
ment pourvues  de  muscles  destinés 
à  opérer  leur  rapprochement  ou  leur 
écartemenl,  et  qui,  sous  le  point  de 
vue  de  l'analomie  philosophique , 
peuvent  être  considérés  comme  des 
anneaux  ou  comme  des  portions 
d'anneaux  trachéens.  La  présence  du 
larynx  supérieur  est  constante  chez 
tous  les  Vertébrés  à  respiration  aé- 
rienne ;  le  laiynx  inférieur  n'existe 


TKA.  3a5 
au  contraire  que  chez  les  Oiseaux- 
encore  manque-t-il  chez  quelques-^ 
uns  par  exemple  chez  le  Vautour 
royal. 

Le  canal  aéiien  ,  dans  lequel  nous 
avons  deja  distingué  les  bronches  •  le 
larynx  inférieur,  lorsqu'il  existe  ,'  la 
Irachee-Artère,  le  larynx  supérieur 
est  complété  supérieurement  par  l'ar- 
rière-bouche  et  par  le  canal  qui  s'é- 
tend des  narines  postérieures  aux  na- 
rines antérieures;  canal  que  Geoffroy 
Saint-Hilaire  a  nommé  cranio-ies- 
piratoire,  et  qui  appartient  en  eflët 
essentiellement  à  l'appareil  respira- 
toire ,  quoiqu'on  le  considère  plus 
ordinairement  comme  appartenant 
aux  organes  de  l'olfaction. 

Il  suit  de  ce  qui  précède  qu'il  ne 
peut  exister  chez  les  Vertébrés  à  res- 
piration aquaticjue,  ou  les  Poissons, 
ni  Trachée-Artère  ni  Larynx,  en  pre- 
nant ces  mots  dans  toute  la  rigueur 
de  leur  sens  physiologique.  Toutefois 
ces  organes  se  retrouvent  aussi  bien 
chez  les  Poissons  que  chez  les  autres 
Vertébrés  sous  le  point  de  vue  phi- 
losophique, c'est-à-dire  lorsqu'on 
les  recherche ,  non  dans  leur  ensem- 
ble ,  mais  dans  leurs  élémens  (Phil. 
anat.  T.  i  ).  Nous  croyons  devoir 
nous  borner  ici  à  indiquer  ce  fait  sans 
cliercher  à  fournir  ses  preuves  que 
nous  ne  pourrions  trouver  que  dans 
les  résultats  d'une  discussion  longue 
et  abstraite.     Respiration  et  Voix. 

(IS.G.ST.-H.) 

TRACHEENNES.  Tracheariœ. 
ARACHN.  Dénomination  dans  notre 
méthode ,  du  second  ordre  de  la 
classe  des  Arachnides  et  indiquant 
que  ces  Animaux  ont ,  pour  organes 
respiratoires  ,  des  Trachées,  Au  lieu 
de  former,  comme  d;.ns  les  Insectes, 
deux  vaisseaux  principaux  s'éten- 
dant  parallèlement  dans  toute  la  lon- 
gueur du  corps  et  recevant  l'air  par 
un  grand  nombre  d'ouvertures  laté- 
rales ,  elles  sont  ici,  ou  dans  cet  or- 
dre d'Arachnides,  concentrées  :  l'ab- 
domen en  est  le  centre  ou  le  foyer,  et 
de  là  partent  en  rayonnant,  les  ra- 
meaux destinés  à  porter  le  fluide 
respirable  dans  les  autres  parliês  du 

ai* 


5i4  TUA 

corps.  On  nn  découvre  que  deux 
stigmates  et  qui  sont  situés  intérieu- 
rement près  de  l'origine  de  l'abdo- 
men ou  sur  le  dessous  du  céphalo- 
thorax ,  près  de  sa  jonclion  avec  cette 
portion  du  corps.  Les  Arachnides 
trachéennes  différent  encore  des  pul- 
monaires ,  premier  ordre  de  la  même 
classe,  par  le  nombre  des  yeux  qui 
n'est  que  de  deux  à  quatre;  les  orga- 
nes sexuels  sont  toujours  uniques. 
Si  l'on  étudie  les  formes  de  la  bou- 
che dans  les  lamilles  et  les  tribus 
de  cet  ordre,  l'on  se  convaincra  qu'elle 
présente  beaucoup  plus  de  modifica- 
tions que  dans  l'oi'dre  des  Pulmonai- 
res. Les  dernières  Arachnides  tra- 
chéennes semblent,  par  la  simplicité 
ou  rimperfeclion  de  leur  organisa- 
lion,  se  rapprocher  des  Animaux  in- 
vertébrés les  plus  inférieurs;  ils  ne 
se  lient  nullement  avec  les  Myriapo- 
des ,  premier  ordre  de  la  classe  des 
Insectes;  la  transition  est  trop  brus- 
que ,  mais  ils  ont  des  rapports  avec 
ceux  de  l'ordre  des  parasites  et  avec 
certains  Diptères'  aptères.  Nous  par- 
tageons l'ordre  des  Arachnides  tra- 
chéennes en  trois  familles  ,  les  Faux- 
Scorpions,  les  Pycuogonides  et  les 
Holèlres.  V-  ces  mots.  (lat.) 

TRACHÉES,  zooii.  Vaisseaux  uni- 
quement destinés,  d'après  leur  orga- 
nisation particulière,  à  transmettre 
l'air  qu'ils  reçoivent,  dans  l'Animal 
en  *tat  parfait,  au  moyen  d'ouvertu- 
res pi  opres  (stigmates)  pratiquées  à 
la  surface  de  la  peau  ,  dans  les  diffc- 
reules  parties  du  corps,  servir  ainsi  à 
la  respiration  et  à  suppléer  au  défaut 
de  circulation.  Nous  disons  une  or- 
ganisation particulière,  afin  qu'on  ne 
confonde  pas  des  appendices  ou  pro- 
longemens  cutanés  pouvant,  à  raison 
de  leur  forme  tubulaire ,  introduire 
l'air  dans  les  Trachées,-  avec  les  or- 
ganes désignés  ainsi.  Nous  ajoutons 
dans  l'Animal  en  état  parfait ,  parce 
que  certaines  larves  aquatiques  ont 
des  expansions  latérales  ,  dans  Fin  lé- 
rieur  desquelles  on  aperçoit  des  Tra- 
chées ,  communiquant  en  manière  de 
branches  ou  de  veines  avec  les  Tra- 


TRA 

chées  principales  de  l'intérieur  du 
corps  ,  cl  qui  absorbent  le  fluide  res- 
pira ble,  soit  par  les  pores  de  la  peau, 
soit  avec  les  poils  dont  ces  expan- 
sions, que  l'on  considère  comme  des 
sortes  de  Fausses-Brancbies  ,  sont  or- 
dinairement garnies.  Voulant  éviter 
des  répétitions  inutiles,  nous  renver- 
rons a  l'article  Insectes  ;  on  pourra 
aussi  consulter  celui  de  Trachées  de 
la  partie  des  Insectes  de  l'Encyclopé- 
die méthodique,  oii  Guérin,  son  ré- 
dacteur, a  présenté  un  résumé  assez 
étendu  de  tout  ce  qui  a  été  dit  jusqu'à 
ce  jour  sur  celte  matière.  (lat.) 

TRACHÉES.  BOT.  phan.  On  ap- 
pelle ainsi  l'une  des  espèces  de  vais- 
seaux qui  existent  dans  les  Plantes. 
Malpighi  leur  a  donnéce  nom  à  cause 
de  la  ressemblance  de  structure  qui 
existe  entre  eux  et  les  organes  respi- 
ratoires dans  la  classe  des  Insectes. 
Ce  sontdes  tubes  formés  par  une  lame 
extrêmement  étroite,  argentine,  trans- 
parente ,  roulée  sur  elle-même  en 
spirale,  et  dont  les  bords  un  peu  plus 
épais  se  touchent  de  manière  à  ne 
laisser  aucun  espace  entre  eux,  sans 
cependant  contracter  entre  eux  d'ad- 
hérence. Quelquefois  néanmoins  les 
spires  des  Trachées  ne  se  déroulent 
pas,  et  c'est  à  cette  sorte  de  vaisseaux 
que  le  célèbre  professeur  Link  a 
donné  le  nom  de  F'aisseaux  en  spi- 
rale soudée.  On  aperçoit  facilement 
les  Trachées  en  rompant  avec  soin 
l'extrémité  d'une  jeune  branche  de 
Sureau  ou  de  Rosier  ;  les  filamens 
qu'on  voit  entre  les  deux  fragmens 
sont  des  Trachées  dont  les  spires  sont 
plus  ou  moins  écartées.  Selon  les  pro- 
fesseurs Link  et  Schrader  ,  la  lame 
roulée  eu  spirale  est  creusée  en  gout- 
tière sur  son  côté  interne.  Dans  les 
Plantes  dicotylédones  on  trouve  les 
Trachées  autour  de  la  moelle  ,  dans 
les  parois  du  canal  qui  l'environne, 
et  dans  les  monocolylédones  ,  c'est 
ordinairement  an  centre  des  faisceaux 
ligneux  ;  l'écorce  et  les  couches  an- 
nuelles du  bois  n'en  contiennent  ja- 
mais. On  on  trouve  quelquefois  dans 
les  racines ,  bien  quo^  quelques  au- 


TUA 

leurs  eu  aieul  uié  l'existeuce  dans 
C€tte  partie  ;  il  est  tiès-faclle  d'en 
dérouler  dans  les  nervures  des  feuil- 
les ,  les  pétales  ,  les  filets  des  étaaii- 
nes ,  etc.  On  ne  sait  pas  encore  posi- 
tivement comment  les  Trachées  sa 
terminent  à  leur  sommet ,  ni  com- 
ment elles  commencent;  ainsi,  sui- 
vant le  professeur  Mirbel  ,  les  Tra- 
chées finissent  par  du  tissu  cellulaire, 
tandis  que  Du  Trochet  croit  qu'elles 
se  terminent  par  une  sorte  de  cône 
plus  ou  moins  aigu.  Hedwig  considé- 
•  mit  les  vaisseaux  spiraux,  qne  Grew 
appelait  vaisseaux  aériens ,  comme 
composés  de  deux  parties  ,  savoir  : 
d'un  tube  droit  et  central  ,  rempli 
d'air  et  que  pour  celte  raison  il  nom- 
mait vaisseau  pneumatophore^  et  d'un 
autre  tube  roulé  en  spirale  sur  le  pré- 
cédent, rempli  de  fluide  aqueux  ,  et 
auquel  il  donnait  les  noms  de  vais- 
seau ad\1ucteur,  chylifère  ,  etc.  Bern- 
hardi  a  émis  une  autre  opinion  sur 
la  structure  des  Trachées  ;  il  les  con- 
sidère comme  formées  d'un  tube  ex- 
térieur très-mince,  dans  lequel  une 
petite  lame  argentine  est  roulée  en 
spirale  de  manière  à  en  tenir  les 
parois  écartées.  Enfin  quelques  au- 
teurs admettent  que  les  spires  des 
Trachées  sont  unies  entre  elles  par 
une  membrane  très-mince  qui  se  dé- 
chire facilement  quand  le  fil  spiral 
vient  à  se  dérouler.  Il  résulterait  de 
cette  opinion  que  ,  dans  leur  état  na- 
turel ,  les  Trachées  forment  un  tube 
continu. 

Les  Trachées  ou  vaisseaux  en  spi- 
rale varient  beaucoup  quant  à  leur 
grosseur  ;  ainsi  généralement  elles 
sont  plus  grosses  dans  les  Plantes 
dont  le  tissu  est  lâche  et  succulent; 
tandis  qu'elles  sont  beaucoup  plus 
petites  dans  celles  dont  le  tissu  est 
plus  sec  et  plus  dense.  Dans  les  Co- 
nifères elles  sont  tellement  fines  et 
fugaces,  que  plusieurs  auieurs  en  ont 
nié  l'existence  ;  mais  le  professeur 
Link  les  y  a  trouvées  dans  les  jeunes 
pousses  de  toutes  les  Conifères  qu'il 
a  examinées.  Elles  sont  aussi  fort  pe- 
tites dans  les  Plantes  aquatiques , 
I  comme  les  Potamogétons,  les  Myrio- 


TRA  525 
pkyllum  ,  les  Zanichellia  ,  etc.  Elles 
manquent  tout-à-fait  dans  les  Naias, 
le  Caulinia  ,  le  Ceratophy Uum  ,  le 
Zostera,  le  Lemna  et  le  Chara,  tou- 
tes les  Plantes  acotylédones  ,  excepté 
dans  les  Fougères ,  où  elles  existent 
évidemment. 

Les  Trachées  ne  sont  pas  toujours 
simples  ;  on  en  trouve  souvent  à  dou- 
ble ,  triple  et  même  à  un  plus  grand 
nombre  de  spirales  parallèles.  Ces 
modifications  s'observent  principale- 
ment dans  beaucoup  de  Plantes  mo- 
nocotylédones.  (a.  r.) 

TRAGHÈLE.^  Trachelus.  ins. 
Genre  d'Hyménoptères  de  Jurine,  le 
même  que  celui  de  Cephus.  V.  ce 

mot.  (i,AT.) 

TRACHÉLIDES.  Trachelides. 
INS.  Famille  des  Coléoptères  ,  de  la 
section  des  Hétéromères  ,  composée 
de  ceux  dont  la  tête  ,  triangulaire  ou 
en  forme  de  cœur  ,  est  portée  sur  un 
pédicule  ou  rétrécie  brusquement  et 
en  manière  de  cou  postérieurement , 
et  qui  étant  aussi  large  ou  plus  large 
que  l'extrémité  antérieure  du  corselet 
au  point  oii  commence  ce  pédicule  , 
ne  peut  rentrer  dans  la  cavité  de 
celte  partie  du  corps.  Ce  corps  est 
souvent  mou  ou  peu  solide  ,  avec  les 
élylres  flexibles,  sans  stries,  et  quel- 
quefois très-courtes  ;  les  mâchoires 
n'offrent  j.imais  au  côté  interne  d'on- 
glet ou  de  dent  écailleuse.  Tous  les 
articles  des  tarses  sont  le  plus  sou- 
vent entiers,  et  les  crochets  du  der- 
nier sont  bifides  dans  plusieurs.  La 
plupart  de  ces  Insectes  sont  herbivo- 
res ;  beaucoup,  lorsqu'on  les  prend, 
courbent  la  tête  et  replient  les  pieds  , 
et  contrefont  le  mort  ;  les  autres  sont 
très-agiles.  Dans  la  nouvelle  édition 
de  l'ouvrage  sur  le  Règne  Animal  par 
Guvier  ,  nous  avons  partagé  cette  fa- 
mille en  six  tribus  :  les  Lagriaires , 
les  Pyrochroïdes ,  les  Mordellones  , 
les  Anthicides,  les  Horiales  et  les 
Cantharidies.  (lat.) 

TRACHÉLIE.   Trachelium.  bot 
PHAN.  Genre  de  la  fiimille  des  Gam- 
panulacées  et  de  la  Pentaudrie  Mo- 


326  TRA 

iiogynie ,  L. ,  offrant  les  caractères 
essentiels  suivans  :  calice  fort  petit, 
persistant ,  à  cinq  dents;  corolle  in- 
fundihuliforme  dont  le  tube  est  grêle, 
allongé,  le  limbe  court,  à  cinq  lobes 
concaves;  cinq  ëtamines  renfermées 
dans  le  tube  et  insérées  à  sa  base; 
un  style  saillant  ,  surmonté  de  trois 
stigmates  fort  petits  ;  capsule  pres- 
que globuleuse  ,  petite  ,  à  trois  loges, 
s'ouvrant  à  la  base  par  trois  trous  , 
renfermant  des  graines  nombreuses  , 
comprimées ,  elliptiques  ,  luisantes. 
Ce  genre  ne  renferme  que  trois  es- 
pèces dont  deux  croissent  dans  le 
Levant  et  la  Barbarie,  l'autre  au  cap 
de  Bonne-Espérance.  Le  Trachelium 
cœruleurn ,  L. ,  est  cultivé  en  Europe 
comme  Plante  d'ornement.  Ses  tiges 
sont  rameuses,  hautes  d'un  pied  et 
demi,  garnies  de  feuilles  alternes, 
ovales  ou  un  peu  lancéolées,  irrégu- 
lièrement dentées  en  scie,  et  glabres» 
Les  fleurs  ont  une  belle  couleur  azu- 
rée ,  quelquefois  blanche  ,  et  sont 
disposées  en  corymbes  terminaux 
très-épais.  Celte  Plante  croît  sponta- 
nément dans  les  lieux  humides  et 
ombragés  de  la  région  africaine  et 
asiatique,  voisine  de  la  Méditeri'a- 
née.  (g..n.) 

TRACHÉLIPODES.  moli-.  La- 
marck  est  le  premier  qui  ait  créé  cette 
dénomination  pour  la  donner  à  un 
ordre  de  Mollusques  distraits  des 
Gastéropodes  des  auteurs.  Ces  der- 
niers se  réduisent  considérablement 
par  cela  seul ,  puisque  dans  le  systè- 
me de  Lamarck  tous  les  Mollusques 
à  coquille  extérieure  sont  Trachéli- 
podes.  Il  est  bien  vrai  que  le  plus 
grand  nombre  est  réellement  Tra- 
chélipode;  mais  comme  ils  dérivent 
évidemment  des  Gastéropodes  ,  qu'il 
n'y  a  point  de  faits  particuliers  dans 
l'organisation  qui  puisse  servir  à  les 
séparer  selon  tous  les  principes  de 
la  zoologie ,  nous  pensons  qu'il  sera 
inutile  de  conserver  cette  division 
comme  nous  l'avons  fait,  au  reste, 
pressentir  à  l'article  Mollusque.  P^. 
ce  mot.  (D..H.) 

TRACHÉLOBRANCHES.  Tm- 


TRA 

chelobranchia.  Mort.  Ce  mot  indique 
des  Animaux  qui  portent  leur  bran- 
chie  sur  le  cou.  Gray,  dans  sa  Clas- 
sification naturelle  des  Mollusques, 
a  proposé  de  le  donner  à  un  groupe 
formé  d'une  partie  des  Macrostomes 
et  des  Calyptraciens  de  Lamarck. 
C'est  en  efïcl  des  huit  genres  suivaus 
que  cet  ordre  est  composé  :  Sigaret, 
Cryptostome  ,  Yélutiue ,  Cabochon  , 
Stomate  ,  Crépidule  ,  Calyptrée  et 
Mitrule.  Ce  dernier  est  démembré 
des  Calyptrées.  Ou  ne  peut  discon- 
venir qu'il  n'existe  une  certaine  liai- 
son entre  ces  genres  ;  cependant  les 
Sigarets  et  les  Cryptostomes ,  qui 
sont  operculés,  et  les  Vélutines  qui 
s'en  rapprochent  par  leurs  rapports  , 
ne  nous  semblent  pas  à  leur  place 
avec  les  genres  qui  suivent.  F',  cha- 
cun des  articles  que  nous  venons  de 
citer.  (D..U.) 

TRACHICHTHE.  Trachichtys. 
POIS.  Sous  ce  nom,  qui  signifie  Pois- 
son âpre ,  Shaw  avait  fait  un  genre 
pour  recevoir  le  Pemphiprion  carina- 
tus  de  Schneider  (Add.,  p.  55i)  qu'il 
nommait  Trachictliys  australis.  Ce 
genre  a  sur  le  dos  une  seule  nageoire 
courte,  élevée  et  pointue;  le  museau 
est  court  et  obtus  ,  les  dents  sont  en 
velours  ,  des  écailles  élevées  et  caré- 
nées sont  placées  dessus  et  dessous 
la  queue;  les  branchies  ont  quatre 
rayons.  Ce  genre  appartient  aux  Pois- 
sons Acanthoptérygiens  de  la  deuxiè- 
me tribu  de  Cuvier.  (less.) 

TRACHINE.  Trachinus.  pois.  F. 

VlV£. 

TRACHINIDES.  pois.  Sous  ce 
nom ,  Risso  a  proposé  d'établir  une 
famille  de  Poissons  Jugulaires  Acan- 
thoptérygiens, destinée  à  recevoir  les 
genres  Trachinus  ,  IJranoscopus  et 
Callyonjmus.  Cette  famille  des  Tra- 
chinides  ou  la  cinquième  ,  est  carac- 
térisée par  un  corps  subconique;  deux 
yeux  situés  sur  la  partie  supérieure 
de  la  tête  et  par  des  opercules  armées 
de  fortes  épines.  (i.Ess.) 

TRACHINOTE.  pois.  (L^cépèdc.) 
F',  GASTénosTÉB,  sou^-genre  LiCiiE. 


TRACHITE.  MIN.  el  g^ol.  Poui- 
iTrachvte.  V.  ce  mot.  (b.) 

*TRACHODE.  Trachodes.  ins. 
<  Getne  de  l'ordre  des  Coléoptères  , 
((famille  des  Rh^'iichophores  ,  établi 
I ,  par  Schiippel  et  adopté  par  Ger- 
mar  et  Schœnherr.  Il  se  compose  de 
i  i  quelques  Charansonites  dont  le  mu- 
;  ;  seau-trompe   est   long  ,  arqué  ,  li- 
néaire ,  découvert  ;  dont  les  pieds 
:  sont  également  rapprochés  à  leur 
naissance;  qui  ont  douze  articles  aux 
antennes  et  dont  huit  avant  la  massue 
|.  terminale  ;  le  corselet  tronqué  aux 
deux  extrémités,  resserré  en  devant 
€t  arrondi  latéralement  ,  les  élytres 
ovales,  légèrement  convexes.  Schœn- 
herr y  rapporte  le  Curculio  hispidus 
de  Linné;  il  cite  aussi  le  Rhynchœ- 
nussquamiferAe  Gyllenhall  et  le  Tra- 
chodes ptiiiuides  de  Germar.  Ce  genre, 
et  quelques  autres  ,  sont  réunis  en 
un  seul ,  celui  de  Miorhine  ,  dans  la 
nouvelle  édition  du  Règne  Animal 
de  Guvier.  (lat.) 

TRA  C  JI O  N I T  E .  Trachoniies . 
CRUST.  C'est  ainsi  que  nous  avions 
d'abord  désigné  le  genre  de  Crusta- 
cés Décapodes  ,  de  la  famille  des  Bra- 
chyures  ,  tribu  des  Triangulaires  , 
que  le  docteur  Léach  nomme  Mitftrax. 
Nous  avons  adopté  depuis  celte  der- 
nière dénomination.  (T.A.T-) 

TRACHURUS.  pois.  Rafinesque, 
dans  son  llhiologia  siciliana,  forme 
sous  ce  nom  un  genre  dont  le  Scom- 
ber  Sauras  de  Linné  est  le  type  et  qui 
contient  quatre  autres  espèces,  (b.) 

TRACHUSE.  Trachiisa.  ms.  Genre 
d'Hyménoptères,  ainsi  nommé  par 
feu  Jurine  père,  et  qui,  à  raison  des 
principes  très- exclusifs  de  sa  mé- 
thode ,  est  un  grand  magasin  com- 
posé de  beaucoup  d'Apiaires  très- 
différentes  par  la  conformation  de  la 
trompe  et  par  les  habitudes  ,  et  for- 
mant plusieurs  genres  très-distincts  , 
telsqueceuxdeDasypodcjCœlioxyde, 
Dioxyde  ,  Slélide  ,  Anthidie  ,  Osmie, 
Anthocope  ,  Mégachile,Hériade,  Pa- 
nurge,  Eucèrc.  (lat.) 

TRAGHYDE.  Trachys.  ins.  Genre 


TUA  327 
de  l'ordre  des  Coléoptères  ,  sccliou 
des  Pentamères  ,  famille  des  Serri- 
cornes  tribu  des  Buprestides,  établi 
par  Fabncius,  et  composé  d'espèces 
généralement  petites  ,  dont  le  corps 
est  court,  presque  triangulaire,  avec 
une  excavation  au  milieu  du  front , 
le  corselet  transversal  et  lobé  pos- 
térieurement ,  les  tarses  courts  et 
à  articles  larges  ;  les  deux  premiers 
articles  des  antennes  sont  beaucoup 
plus  gros  que  les  suivans  ;  les  qua- 
tre suivans  sont  petits  et  grenus  ,  et 
les  cinq  derniers  ont  seuls  la  forme 
de  dents  de  scie.  Parmi  les  espèces 
indigènes  ,  nous  citerons  : 

Le  Trachyde  minime  ,  Trachys 
minuta,  Fab.  ,  ou  le  Richard  ondé 
de  Geoffroy  ,  dont  le  corselet  est 
bronzé,  avec  les  élytres  noirâtres  et 
traversées  par  des  bandes  d'un  blanc 
grisâtre  et  ondées. 

Le  Tracii  ïde  nain  ,  Trachys 
nana,  Fab.  ,  qui  est  un  peu  plus  al- 
longé que  le  précédent,  d'un  noir 
bronzé,  sans  bardes  sur  les  élytres. 

Le  Trachyde  pygmée,  Trachys 
ptgmœa ,  Fab.,  ayant  la  forme  du 
premier,  le  corps  bronzé,  avec  la  tête 
et  le  corselet  d'un  cuivreux  brillant, 
et  les  élytres  vertes.  Nous  avons  sou- 
vent trouvé  cette  espèce  en  grande 
abondance  ,  sur  les  feuilles  de  la 
Mauve  ,  dans  le  département  de  la 
Charente.  Ces  trois  espèces  n'ont 
guère  plus  d'une  à  deux  lignes  de 
longueur;  leurs  élytres  sont  entières. 

Guérin  a  figuré,  dans  son  Icono- 
graphie du  Règne  Animal  ,  Insec- 
tes, pl.  11,  fig.  5,  une  espèce  qui 
lui  a  été  envoyée  de  Saint-Domin- 
gue par  Déjardin ,  et  à  laquelle  Oli- 
vier a  donné  le  nom  de  Bupreste 
ENSANGI.ANTÉ ,  BuprcsUs  cruentata. 
Elle  est  longue  de  près  de  trois  li- 
gnes ,  noire;  ses  élytres  sont  en  scie  , 
striées ,  avec  des  taches  jaunes  et 
deux  taches  rouges  à  l'extrémité. 

(LAT.) 

TRACHYDÈRE.  Trachyderes.  ins. 
Genre  de  Coléoptères ,  de  la  famille 
des  Longicornes  ,  formé  par  Dalman 
avec  les  CeramUx  ou  Capricornes,  of- 
frant les  caractères  suivans  :  corselet 


3^8  TRA 

grand  ,  beaucoup  plus  large  que  la 
tête;  exlrémilé  postérieure  du  pré- 
slernum  et  souvent  aussi  l'antérieure 
élevée  en  carène;  écusson  allongé; 
abdomen  en  triangle  tronqué  ou  ob- 
tus ;  antennes  longues  ,  grêles  ,  sans 
faisceaux  de  poils.  Toutes  les  espèces 
de  ce  genre  sont  propres  à  l'Amérique 
méridionale  ou  aux  Antilles,  et  font 
partie  de  celui  de  Ceramhix  de  Fabri- 
cius  ;  telles  sont  les  suivantes  :  suc- 
cinctus ,  dimiciiatus  ,  rujipes ,  slriatus, 
auxquelles  il  faut  en  ajouter  quelques 
autres  mentionnées  par  Schœnherr. 
La  première  ,  dont  le  corps  est  brun  , 
avec  le  corselet  ridé  ,  biépineux  ,  les 
antennes  comprimées  et  un  peu  en 
scie  ,  et  le  milieu  des  él3'lres  tra- 
versé par  une  bande  jaune  ,  plus  ou 
moins  large ,  est  très-commune  aux 
Antilles  et  dans  d'autres  contrées  de 
l'Amérique  méridionale.  Consultez 
l'article  Trachydère  de  l'Encyclopé- 
die méthodique.  (I/AT.) 

TRACHYDERME.  Trachyderma. 
INS.  Genre  de  Coléoptères,  de  la  fa- 
mille des  Mélasomes  ,  composé  de 
Pimélies  de  Fabricius, d'Olivier, etc., 
dont  l'abdomen  est  proportionnelle- 
ment plus  étroit,  plus  allongé  ,  sou- 
vent très-comprimé  latéralement,  et 
dont  les  patcs  sont  longues  ,  avec  les 
jambes  grêles,  étroites,  et  terminées 
par  de  petits  éperons  ;  telles  sont  les 
espèces  que  Fabricius  nomme,  longi- 
pes ,  hispida ,  riiorbilosa  ,  et  la  Pime- 
lia  anoniala  de  Fischer.  (lat.) 

TRACHYLIE.  Trachylia.  bot. 
CRYPT.  {Lichens.)  Fries  a  formé  sous 
ce  nom  un  genre  qu'il  a  placé  auprès 
des  Calyciurn ,  mais  qui  ressemble 
beaucoup  par  ses  caractères  exté- 
rieurs aux  Lecidea  parmi  lesquels 
plusieurs  des  espèces  qui  le  consti- 
tuent avaient  été  placées  ancienne- 
ment. Il  caractérise  ce  genre  ainsi  : 
apothécies  sesslles,  enfoncées  dans  le 
tnallus,  ronds  ou  irréguliers,  légère- 
ment convexes  ;  surface  inégale  par 
la  proéminence  des  sporidics  ;  lhallus 
adhérent  crustacé.  Ce  genre  diffère 
des  Lecidea,  suivant  Fries  ,  par  l'ab- 
sence d'une  enveloppe  commune  au- 


TRA 

tour  des  sporidies.  Meyer  n'adopte 
pas  ce  genre  dont  il  distribue  les  es- 
pèces parmi  les  Lecidea  et  les  Patel- 
laria.  Les  espèces  que  Fries  rapporte 
à  ce  genre  sont  les  Lecidea  lignaria  , 
Ach.;  Lecidea  tessulala  ,  Flœrke  ;  Le- 
cidea citrineLla,  Ach.;  Lecidea  art/io- 
niuides ,  Ach.  (ad.  b.) 

TRACHYLOMA.  BOT.  CRYPT.  I 
{Mousses.)  Bridel  a  formé  sous  ce 
nom  un  genre  pour  le  Neckera  pta- 
nifoUa  ,  Fledv^,  ;  mais  il  n'a  point 
été  adopté.  (a.  u.) 

TRACHYMÈNE.  Trachymene.  bot. 
PHAN.  Genre  de  la  famille  des  Om- 
bellifères,  tribu  des  Hydrocotylinées, 
voisin  desHydrocolyles  et  qui  se  com- 
pose de  plusieui  s  espèces  que  l'on  a 
retirées  du  genre  Azotella  de  La- 
marck.  Voici  les  caractères  de  ce 
genre  :  son  involucre  est  formé  de 
plusieurs  folioles  distinctes  ,  placées 
à  la  base  d'une  ombelle  généralement 
simple;  les  pétales  sont  plans;  le 
fruit  est  comprimé,  rugueux,  ayant 
son  raphé  étroit  et  côtes  longitudi- 
nales. Toutes  les  espèces  de  ce  genre 
croissent  à  la  Nouvelle-Hollande  ;  ce 
sont  de  petits  sous- Arbrisseaux  à 
feuilles  linéaires,  entières,     (a.  r.) 

TRACHYMITRIDM.  bot.  cbypt. 
{Mousses.)  Genre  établi  récemment 
par  Bridel  et  voisin  des  Weissia  et 
des  Giimmia  dont  il  ne  diffère  même 
que  par  sa  coiffe  couverte  de  petites 
soles  qui  lui  donnent  de  la  rudesse  , 
caractère  bien  peu  important  pour 
fonder  une  distinction  générique.  La 
seule  Plante  placée  dans  ce  genre, 
par  son  auteur,  est  le  TVeissia  ciliata, 
Hook.,  Musc,  e.xot. ,  pl.  171 ,  ou  Syr- 
rhopodon  ciliatus  ,  Schwaegr.  ;  il 
croît  à  l'île  de  Ternate  sur  les  bois 
pourris.  (ad.  b.) 

TRACHYNOTE.  Trachynotus. 
INS.  Genre  de  Coléoptères  ,  que  nous 
avons  formé  (Règue  Animal,  a'^édit., 
2,  p.  i4)  avec  des  espèces  de  Sépidies 
du  cap  de  Bonne-Espérance  ,  qui  s'é- 
loignent des  autres  par  leurs  yeux 
étroits  ,  allongés  ,  peu  élevés  ,  et  leur 
corselet  presque  orbiculaire,  sansca- 


TRA 

dène  dorsale,  ni  dllalalions  lalérales. 

iLe  dernier  article  des  antennes  est  , 
au  plus  ,  de  la  grandeur  du  précé- 
dent ;  c'est  ce  que  l'on  observe  dans 

kles  Sépidies  ,  reticulatu?n,  rugosum  , 
(////û/z/OT,  de  Fabricius,  et  Vacumina- 
ntm  de  Schœnherr.  (lat.) 

TRACHYNOTIA.  bot.phan.  Syn. 
dde  Spariina.  V.  Spartine.    (a.  b.) 

TRAGHYPÈTES.  ois.  V.  Fré- 
ggate, 

*TRACHYPHLÉE.  Trachyphlœus. 
UNS.  Genre  de  la  famille  des  Rhyn- 
cchophores,  tribu  des  Charansonites , 
l'division  de  ceux  qui  ont  le  niuseau- 
t trompe  court,  les  sillons  recevant  le 
^premier  article  des  antennes  droits , 
tet  qui  sont  aptères.  Le  corps  est  ovoï- 
dde  ,  hispide  ,  avec  les  antennes  cour- 
ues ;  le  corselet  transversal ,  tronqué 
aaux  deux  bouts  ,  dilaté  et  arrondi  la- 
ttéralement  j  l'abdomen  grand  ,  pres- 
rque  ovoïde ,  recouvert  par  des  ëlytres 
jsoudées  ;  les  jambes  droites  ,  angu- 
lieuses  et  épineuses  à  leur  extrémité 
iinterne.  Ces  Insectes  se  tiennent  dans 
Ile  sable.  Schœnherr  y  rapporte  les 
(Charansons  scabriusculus  et  erinaceus 
ide  Fabricius,  ainsi  que  quelques  au- 
ttres  espèces.  (lat.) 

TRACHYPODIUM.  bot.  crypt. 
[[Mousses.)  Nom  inédit  que  Bridel  se 
iproposail  de  donner  au  genre  qu'il  a 
i  décrit  sous  celui  àieLepidopiluni  dans 
ssa  Bryologia  unwersalis ,  T.  ii ,  p. 
::268.  f^.  ce  mot  au  Supplément. 

(ad.  b.I 

TRACHYPTÈRE.  pois.  Le  genre 
' Trachypterus  a  été  créé  par  Gouan 
I  pour  une  espèce  de  Poisson  de  la  Mé- 
iditerranée  ,  décrite  par  Gmelin  sous 
lie  nom  de  Sabre  ou  Cepola  Tra- 
\chyptera,  et  qui  pourrait  bien  être  • 
Ile  GymuêtreCépédien.  C'est  un  Pois- 
•.son  long  de  deux  pieds  et  de  couleur 
ùargentée.  Ses  caractères  génériques 
•sont  de  manquer  de  nageoire  anale, 
rmais  d'avoir  des  ventrales  thoraci- 

2ues  ,  une  caudale  distincte  et  une 
orsale  soutenue   par    des  rayons 
longs,  dentelés  en  scie  antérieurc- 
'mcnt;  leur  ligne  latérale  est  armée 


ÏRA  3a9 

d'épines.  Ce  genre  ,  de  la  famille  des 
Percoides  ,  appartient  aux  Poissons 
Acanlhoptérygiens.  (juess.) 

TRACHYS.  INS.  P^.  ÏRACHYDE. 

TRACHYS.  BOT.  PHAN.  Le  Cen~ 
chrus  mucronatus  ,  L.  ,  a  été  érigé 
en  un  genre  particulier  sous  le  nom 
de  Trachys  par  Persoon  (  Enchirid. 
bol.  ,  1  ,  p.  85  )  qui  le  caractérise 
ainsi  :  épis  digités  ;  rachis  membra- 
neux ;  fleurs  unilatérales  ;  lépicène 
bivalve,  uni  flore  ;  glume  bivalve; 
trois  étamines  ;  ovaire  surmonté  de 
deux  styles.  Le  Trachys  mucronata 
est  un  petite  Gramiuée  annuelle  qui 
croît  dans  les  localités  sablonneuses 
de  rinde-Oiientale.  C'est  le  Pani- 
cuin  squairosiirn  de  Willdenow. 

(G..N.) 

TRACHYSCELE.  Trachyscelis. 
INS.  Genre  de  l'ordre  des  Coléop- 
tères ,  famille  des  Taxicornes  ,  tribu 
des  Diapérales ,  formé  de  petits  In- 
sectes ayant  le  corps  arrondi,  sou- 
vent même  bombé,  semblables  au 
premier  coup-d'œil  aux  Aphodies,  de 
la  tribu  des  Scarabéides  ,  dont  les  an- 
tennes insérées  à  nu  ,  et  guère  plus 
longues  que  la  tête,  se  terminent  en 
une  massue  ovoïde  ,  de  six  articles  , 
et  dont  toutes  les  jambes  sont  larges, 
triangulaires  et  propres  à  fouir.  C'est, 
en  effet  ,  dans  le  sable  et  sur  les 
bords  de  la  mer  ,  qu'on  trouve  ces 
Insectes  ;  nous  en  avons  décrit  deux 
espèces  ,  dont  l'une  {aphodioides)  est 
noire,  très-bombée ,  avec  les  jambes 
épaisses  et  très-épineuses  ,  et  dont 
l'autre  {rufus)  est  déprimée  ou  peu 
élevée  ,  fauve  ,  avec  les  jambes  com- 
primées. Elles  se  trouvent  dans  les 
déparlemens  de  la  France  ,  situées 
sur  la  Méditerranée.  Le  comte  Dejean 
en  cite  une  troisième  [opatroides] 
qu'il  a  découverte  en  Espagne. 

(I.AT.) 

TRAGHYSPERMUM.  bot.  phan. 
Rafinesque-Schmaltz  a  établi  sous  ce 
nom  un  genre  qui  a  pour  type  le 
Menyanthes  irachyspenna  de  Mi- 
chaux ,  que  l'on  a  placé  parmi  les 
ViUarsia,  et  qui  en  diffère  par  ses 


35o  TRA 

pt5iales  non  ciliés  et  pai-  ses  graines 
vésiculeuses  et  glabres.  (g..n.) 

ÏRACHYTE.  MIN.  ET  GioL.  Ma- 
segna,  Da  Rioj  Nécrolite,  Brocchi. 
Roche  composée  d'une  pâte  de  Feld- 
spath terreux,  très-lâche,  cellulaire 
et  rude  au  toucher ,  enveloppant  fré- 
quemment des  cristaux  de  Feldspath 
vitreux,  fendillés,  linéaires  et  pas- 
sant à  la  Ponce,  et  contenant  aussi 
une  petite  quantité  de  Fer  titane. 
On  y  trouve  encore  ,  comme  parties 
accessoires  ,  des  cristaux  d'Amphi- 
bole, de  P^roxène  ,  de  Mica  brun  , 
de  Fer  oligite.  Celte  Roche  est  com- 
munément blanchâtre  ou  d'un  gris 
cendré  ,  quelquefois  rougeâtre.  Elle 
est  fusible  au  chalumeau  en  émail 
blauc.  Il  en  existe  une  variété  ter- 
reuse et  friable  à  laquelle  Buch 
a  donné  le  nom  de  Domite  ,  parce 
qu'elle  forme  le  Puy-de-Dôme  en 
Auvergne.  Le  Trachyte  a  ordinaire- 
ment une   structure  porphyroïde. 
Cette  Roche  compose  des  terrains 
d'une  assez  grande  étendue  ,  sous 
forme  de  plateaux  et  de  montagnes 
coniques.  Elle  ne  présente  aucun  in- 
dice de  stratification,  mais  des  fissures 
irrégulières  et  presque  verticales.  Le 
Trachyte  forme  en  France  les  masses 
du  Puy-de-Dôme  et  du  Puy-Chopine, 
du  Mont-d'Or  et  du  Cantal,  (g.  bel.) 

TRAGHYTELLA.  bot.  fhan. 
Genre  établi  par  De  Candolie  (  Syst. 
Vegel. ,  1 ,  p.  4io  )  sur  deux  Plantes 
que  Loureiro  avait  placées  ,  l'une 
parmi  les  Actœa ,  l'autre  dans  les 
Calligonum.  Quoique  ces  Plantes 
ne  soient  connues  que  par  les  des- 
criptions imparfaites  de  Loureiro, 
elles  semblent  néanmoins  former 
un  genre  qui  appartient  à  la  famille 
des  Dilléniacées .  tribu  des  Délima- 
cées  ,  dont  elles  diffèrent  par  leurs 
baies  polysperraes.  Au  surplus  ,  voici 
les  caractères  essentiels  assignés  à  ce 
genre  douteux  par  De  GandoUe ,  d'a- 
près Loureiro  :  calice  persistant ,  à 
quatre  ou  cinq  sépales  5  corolle  à 
quatre  ou  cinq  pétales  ;  étamines 
nombreuses  ;  un  ou  deux  ovaires  sur- 
montés chacun  d'un  seul  style  ;  une 


TRA 

ou  deux  baies  polyspermes.  Les  T/yz] 
chytella  Actœa  et  T.  Calligonum 
D.  C. ,  loc.  cit. ,  sont  deux  Arbustei 
grimpans,  à  feuilles  alternes,  couver] 
tes  d'aspérités  très  -  rudes  ,  à  ûeuM 
blanches ,  disposées  en  grappes.  Ils 
croissent  en  CThine,  oli  leurs  feuilles 
sont  employées  à  polir  les  ouvrages 
d'étain.  (g..n.) 

TRAC-TRAC.  ois.  Espèce  di 
genre  Traquet.       ce  mot.  (dr..z.) 

TRADESCAINTIE.  Tradescantia] 
BOT.  PHAN.  Genre  de  la  famille  ded 
Commélinées  et  de  l'Hexandj-ie  Mo- 
nogynie  ,  L.  ,  composé  d'un  granc 
nombre  d'espèces  toutes  exotiques] 
Ce  sont  des  Plantes  herbacées ,  an- 
nuelles ou  vivaces  ,  à  feuilles  linéai- 
res ,  engainantes ,  à  fleurs  disposée^ 
en  ombelles  ou  en  grappes,  tantôt  axin 
laires  et  tantôt  terminales.  Ces  fieurs 
offrent  un  calice  à  six  divisions  très- 
profondes  ,  trois  extérieures  plus  pe- 
tites et  verdâties  ,  trois  intérieure^ 
plus  grandes,  colorées  et  pétaloïdes 
six  étamines  à  filamens  velus  ,  insé- 
rées à  la  base  des  divisions  internes  . 
ayant  les  anthères  à  deux  loges  écar-j 
tées  par  un  connectif  assez  large.  L'c 
vaire  est  libre,  à  trois  loges  contenant 
chacune  deux  ovules  attachés  à  leui 
angle  interne  ;  le  style  est  simple,  ter- 
miné par  un  stigmate  également  sim^ 
pie  ;  le  fruit  est  une  capsulç  ovoïde, 
obtuse  ,  à  trois  loges  ,  contenant  cha- 
cune une  ou  deux  graines  et  s'ouvrani 
en  trois  valves  septifères  sur  le  milieu 
de  leur  angle  interne. 

Parmi  les  espèces  de  ce  genre  on 
doit  mentionner  ici  la  Thadescantii 
DE  Virginie  ,  Tradescantia  Virginia- 
na,  L.,  vulgairement  appelée  Ephé- 
mère de  Virginie  et  qu'on  cultive  très 
abondamment  dans  nos  jardins  où 
elle  est  parfaitement  acclimatée;  se! 
jolies  fleurs  bleues  sont  très-fugaces 
De-là  le  nom  à' Ephémère  sous  leque 
ou  la  désigne  généralement,  (a.  R.) 

TRAGACANTHA.  bot.  phan 
Une  des  espèces  d'Astragale  d'oii  dé 
coule  la  gomme  adragant.  V.  Astra 

GALE.  (A.-  H- 


TRA. 

ITRAGANTIIES.  bot.  phan.  Les 
ijciens  grecs  donnaient  ce  nom  à  la 
..atricaiie.  Il  a  été  employé  rëcem- 
i.ent  par  Wallroih  [Sched.  ait.  de 
Hal.  Select.  T,  J,  p.  456  in 
')in.)  pour  un  nouveau  genre  qui  a 
l'our  type  VArternisia  tenuifolia  de 
k  v^illdenow ,  ou  A.  capiLtifolia  de 
jamarck.  Voici  les  caractères  qu'il 
lai  a  imposés  :  réceptacle  resserré, 
au;  involucre  oblong,  simple,  à  six 
(Mioles  égales;  environ  six  fleurons 
eermaphrodites  ;  pistil  court  ;  ai- 
irelte  sessile ,  scabre,  égale  aux 
^eurons;  port  de  V Artemisia.  L'au- 
'i!ur  a  rapporté  ce  genre  à  la  tribu 
ees  Eupatoriuées.  H.  Cassini ,  ayant 
({aminé  avec  une  scrupuleuse  at- 
iimtion  la  Plante  sur  laquelle  il  est 
J3nsliti".é ,  a  décidé  qu'elle  n'avait 
aas  en  effet  les  caractères  de  \ Arie- 
msia,  quoiqu'elle  en  offrît  tout-à- 
liit  le  port ,  mais  qu'elle  devait  être 
nngée  parmi  les  Milania  qui ,  néan- 
noins,  sont  généralement  pourvues 
';'une  tige  volubile  ,  de  feuilles  op- 
losées  ,  et  ordinairement  larges, 
llalgré  ces  différences  et  quelques 
uutres  peu  importantes,  on  ne  peut 
Il  distinguer  génériquement.  (g..n.) 

TRAGANUM.  bot.  phan.  Genre 
pe  la  famille  des  Chénopodées ,  établi 
car  Dclile  (Flore  d'Egypte,  n.  3is, 
nb.  22  ,  f.  I  )  sur  une  Plante  qui  a 
Il  fleur  des  Salsola,  mais  qui  se  dis- 
ingue  essentiellement  par  son  calice 
(ont  la  base  endurcie  devient  un 
(oyau  monosperme,  et  la  partie  in- 
iirieure  ne  se  prolonge  pas  en  mcm- 
l'ranes  latérales.  Le  Traganum  nuda- 
iim  est  une  petite  Plante  sous-li- 
''neuse,  tortueuse,  qui  n'offre  rien 
ie  remarquable ,  et  qui  croît  en 
îgypte.  (G..N.) 

TRAGE.  OIS.  L'un  des  synony- 
laes  de  la  Draine.  V.  Merle.  (dh...z.') 

TRAGELAPHOS.  mam.  Les  an- 
iens  désignaient  sous  ce  nom  un 
^erf  que  Buffbn  a  cru  reconnaître 
ans  une  variété  de  Cerf  ordinaire  , 
t  que  quelques  naturalistes  moder- 
?ies  regardent  comme  le  même  que 


TRA  33i 
l'Hippelaphe  d'Aristole.  V.  Cebf. 

(IS.  G.  ST. -II.) 

IRAGELAPHDS.  mam.  (Gesner.) 
V .  OEgagre  au  n^ot  Chèvre. 

TRAGIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Euphorbiacées  et  de  la 
Monœcie  Triandrie  ,  L. ,  offrant  les 
caractères  suivans  :  fleurs  monoï- 
ques ;  les  mâles  ayant  un  calice  tri- 
parti; deux  à  trois  étamines  dont  les 
filets  sont  courts.  Les  fleurs  femelles 
ont  un  calice  à  six  rarement  à  cinq 
ou  huit  divisions ,  quelquefois  pin- 
natifides,  persistantes;  le  style  tri- 
fide  ;  trois  stigmates.  Le  fruit  est 
capsulaire ,  hispide  ,  à  trois  coques 
presque  globuleuses,  bivalves  et  mo- 
nospermes. Adrien  De  Jussieu  a  éloi- 
gné de  ce  genre  le  Tragia  merciirialis, 
L. ,  ainsi  que  d'autres  espèces  dé- 
crites dans  l'Encyclopédie  (  T.  mar- 
ginata,  colorata^  filiformis),  pour  les 
placer  parmi  les  Acalypha.  Son  nou- 
veau genre  Microstachys  est  formé 
aux  dépens  de  quelques  espèces  de 
Tragia  de  Linné  et  de  Vahl  (  T.  cha- 
metœa,  corniculata  eX.  bicornis).  Les 
Plantes  qui  restent  dans  le  genre 
Tragia  sont  au  nombre  de  quinze 
environ ,  dont  la  moitié  est  originaire 
d'Amérique,  surtout  du  continent 
boréal  ;  les  autres  croissent  dans 
l'Inde  orientale,  l'Arabie,  l'Afrique 
équinoxiale  et  australe.  Parmi  ces 
Plantes,  nous  indiquerons  comme 
•une  des  plus  remarquables,  le  Tra- 
gia volubilis ,  L. ,  qui  croît  dans  les 
Indes-Orientales,  ainsi  que  dans  les 
Antilles  et  sur  le  continent  de  l'Asie 
méridionale.  Ses  liges  sont  ligneuses, 
rameuses  et  grimpantes  ;  elles  s'élè- 
vent à  environ  trois  mètres  en  s'en- 
tortillant  autour  des  arbres  et  des 
arbustes.  Ses  feuilles  sont  alternes  , 
ovales  ou  oblongues  ,  échancrées  en 
cœur  à  la  base  ,  acuminées  au  som- 
met, irrégulièrement  dentées  en  scie, 
portant  sur  les  deux  faces  quelques 
poils  rares  ,  courbés  et  piquans. 

(G..N.) 

TPtAGIUM.  BOT.  PHAN.  Sprengel 
a  rétabli  sous  ce  nom  un  ancien  genre 
d'Ombellifères  que  Linné  a  réuni  au 


53  j  ÏRA 

Pimpinella ,  V.  BoucAoïi.  Kocl»  et 
De  Cundolle  en  font  une  section  ca- 
ractérisée par  ses  fruits  velus  et  ses 
racines  vivaces  et  annuelles,  («..N.) 

TRAGOCAMELDS.  mam.  Pallas 
a  ainsi  nommé  le  N^'l-Gaut.  f  '.  An- 
tilope. (IS.G.ST.-H.) 

TRAGOCÈRE.  Tragocenis.  ins. 
Genre  de  Coléoptères  ,  de  la  famille 
des  Longicornes,  indiqué  parle  comte 
Dejean  dans  le  catalogue  de  sa  collec- 
tion des  Insectes  de  cet  ordre,  et  ayant 
pour  type  une  espèce  delà  Nouvelle- 
Hollande,  et  que  dans  la  seconde  édi- 
tion du  Règne  Animal  par  Cuvier , 
nous  avons  placé  avec  les  genres  Dis- 
tichocère,  Tmésisterne  et  Leplocère, 
dans  une  division  particulière  [f^. 
Tmésisterne).  Les  Tragocères  s'en 
éloignent  par  les  caractères  suivans  : 
point  de  saillie  présternale  ;  antennes 
filiformes  ,  un  peu  plus  courtes  que 
le  corps  ,  un  peu  en  scie  ;  corselet 
inégal,  un  peu  sinué  latéralement  ; 
élytres  formant  un  carré  long,  (lat.) 

TRAGOCEROS.  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Synantliérées ,  tribu 
des  Hélianthées,  établi  par  Kunth 
{  Nou.gen.  etspec.  Pl.  œquin.  T.  iv  , 
p.  249  ,  tab.  385  ),  qui  l'a  ainsi  ca- 
ractérisé :  involucre  oligopliylle;  ré- 
ceptacle plan,  muni  de  paillettes; 
fleurons  du  disque  nombreux  ,  tubu- 
leux  et  mâles;  ceux  delà  circonfé- 
rence ,  au  nombre  de  cinq  à  six ,  en 
languette  et  femelles;  akènes  linéai- 
res ,  comprimés  ,  couronnés  par  la 
corolle  endurcie,  et  par  une  arête  en 
forme  de  languette  bifide.  Le  Trago- 
ceros  ziiinioides  est  une  Plante  her- 
bacée ,  très-rameuse",  ayant  le  port 
de  V Heterospermum  maritimwn.  Ses 
rameaux  cylindriques  sont  garnis  de 
feuilles  opposées,  entières;  ses  fleurs 
sont  terminales  ,  solitaires  et  pédon- 
culées.  Cette  Plante  croît  dans  les 
lieux  arides  et  montueux  du  Mexique. 

Les  anciens  donnaient  le  nom  de 
Tra^ocez-os  à  l'Anémone.  (g..n.) 

TRAGOPE.  Tragopus.  iNS.  Genre 
d'Hémiptères  ,  de  la  famille  des  Cica- 
daires ,  que  nous  avons  formé  dans 


i 


TRA 

la  seconde  édition  du  Règne  Anim 
de  Cuvier  (T.  ix ,  p.  219),  sur  des  e 
pèces  de  Membracis ,  dont  le  corsel 
présente,  de  chaque  côté  ,  une  saill 
en  forme  de  corne ,  et  qui  se  prolonf 
postérieurement  en  une  pointe  voi 
tée ,  de  la  longueur  de  l'abdomen  < 
remplaçant  l'écusson  ;  le  milieu  d 
dos  n'est  point  élevé.  Les  M.  glabra 
albirnacula  et  xauthocephala  de  Fa 
bçicius  ,  nous  paraissent  entrer  dar 
ce  nouveau  genre.  (lat.] 


TR  AGOPOGON .  bot.  ph  an.  Gen 
de  la  famille  des  Synanthérées ,  trib 
des  CUicoracées,  oô"rant  les  caraclè 
res  essentiels  suivans  :  involucre  sim 
pie,  renflé  à  sa  base  et  comme  cam 
panulé  à  sa  partie  supérieure,  com^ 
posé  de  huit  à  dix  folioles  lancéolées 
aiguës ,  égales  et  soudées  entre  elles 
réceptacle  plan  et  nu;  calathide  com 
posée  de  demi-fleurons  dont  les  ex 
térieurs  sont  très -longs  et  étalés 
akènes  très-allongés,  striés  longitu- 
dinalemenl,  brunâtres  et- tubercu 
leux  ,  amincis  supérieurement  en  ui 
col  très-grêle  et  couronnés  par  un 
aigrette  plumeuse.  Ce  genre  est  très 
voisin  du  Scorzonera  dont  il  ne  dif 
fère  que  par  la  structure  de  son  in 
volucre.  11  se  compose  d'un  peti 
nombre  d'espèces  parmi  lesquelle 
nous  citerons  comme  type  le  Trago 
pogoii  pratense  ,  L.  ,  vulgairemen 
nommé  Salsifix  sauvage  et  Barbe  d( 
Bouc.  Cette  Plante ,  qui  croît  abon- 
damment dans  les  prés  de  toute  l'Eu 
rope  ,  a  une  racine  pivotante  et  char 
nue.  Sa  tige  est  dressée  ,  rameuse 
garnie  de  feuilles  lancéolées,  aiguës 
quelquefois  crépues.  Ses  fleurs  son 
jaunes,  grandes,  solitaires  et  ter- 
minales. En  plusieurs  contrées  oc 
mange  les  racines  de  cette  Plante 
comme  celles  de  la  Scorzonère  d'Es- 
pagne. Les  enfans  sont  même  avide 
de  l'herbe  qui  est  laiteuse  et  douce 
ils  la  mangent  crue,  surtout  lors 
qu'elle  est  tendre  et  avant  que  la  tig( 
se  soit  développée.  Ou  cultive  dan 
les  jardins  potagers  le  Tragopogoi 
ponifoUum ,  à  cause  de  ses  racine 
qui  sont  comestibles.  Les  fleurs  d 


TRA 

■îlte  dernière  espèce  sont  violelle». 

(G..N.) 

•  TRAGOPYRON.  bot.  phan.  L'un 
tes  noms  anciens  du  Sarrasin. 

(A.  R.) 

'TRAGORCHIS.  bot.  phan.  (  Lo- 
eel.  )  Syn.  à'Orchis  coiiuphora. 

(a.  k.) 

'  TRAGORIGANUM.  bot.  phan. 
Lom  donne'  par  les  auteurs  anciens  à 
Musieuis  Labiées  des  genres  Thym  , 
iiarrielte  ,  Siderilis  ,  etc.        (a.  r.) 

TRAGOS.  MAM.  Nom  grec  du 
r-ouc.  Klein  a  fait  de  Tragusle  nom 
eéuérique  des  Chèvres,  (is.  g.  st.-h.J 

TRAGOS.  BOT.  PHAN.  Deux  Phm- 
'-;5  portent  ce  nom  dans  Dioscoride  ; 
lune  est  ime  Graminee  dont  la  graine 
>st  alimentaire,  l'autre  est  l'Ephedra. 

(A.  K.) 

TRAGOSELINUM.  bot.  phan. 
frabernaemontanus.)  Syn.  de  Pimpi- 
tella.  V.  BoucAGE.  (a.  r.) 

TRAGOSITE.  Tragosita.  ins.  Dé- 
coraination  altérée  par  Fabricius  et 
aaykuU  qui  l'a  suivi ,  de  celle  de  Tro- 
Dossite,  donnée  par  Olivier  à  un  genre 
ee  Coléoptères  ,  de  la  famille  des  Xy- 
))phages.  Aux  espèces  dont  celui-ci 
îe  compose,  les  deux  autres  natura- 
>-stes  en  ont  ajouté  qui  appartiennent 

divers  genres  de  la  section  des  Hé- 
îâromères.  F",  l'article  Trogosite. 

(lat.) 

TRAGOTROPHUM.  bot.  phan. 
./un  des  noms  anciens  du  Sarrasin. 

(A.R.) 

TRAGULUS.  MAM.  Nom  du  genre 
-!lhevrolain  ,  dans  la  méthode  de  Bris- 

liOn.  (IS.G.ST.-H.) 

I  RAGUS.  BOT.  PHAN.  Haller  a 
linài  nommé  un  genre  de  Graminées 
jjui  a  pour  type  le  Ceachiiis  racerno- 
,!us  de  Linné.  Plus  tard  ,  Schreber 
'ul  imposa  le  nom  de  Lappago  qui 
fut  admis  par  plusieurs  botanistes 
iTialgré  l'antériorité  du  mot  Tragus. 
*Voici  les  caractères  de  ce  genre  : 
épillcts  géminés,  ternes,  qualernés 
3U  quinés ,  uniflores  et  nus.  Lépi- 
cènc  à  deux  valves  ,  l'inféi  ieure  irès- 
pelile  ,  plane  ,  membraneuse  ,  la  su- 


TRA  353 

pérleure  comprimée-concave  ,  carti- 
lagineuse, hérissée  de  pointes.  Glume 
à  deux  valves  membraneuses.  Ecail- 
les hypogynes  au  nombre  de  deux. 
Trois  étamines.  Deux  styles  surmon- 
tés de  stigmates  plumeux.  Le  Tragus 
racemosus  ,  Desiont.  ,  Fl.  ail.  ,  2  ,  p. 
388  ;  Lappogo  racemusa  ,  Willden,  , 
Host. ,  Gram. ,  1  ,  tab.  36  ,  est  une 
Graminée  à  feuilles  planes,  et  à  épis 
terminaux,  solitaires,  nou  articulés. 
Elle  croît  dans  les  terrains  sablon- 
neux de  l'Europe  ,  de  l'Afrique  sep- 
tentrionale et  du  Mexique.  (g..n.) 

TRAINASSE,  bot.  phan.  L'un 
des  noms  vulgaires  du  Poljgonum 
auiculare.  K.  Renouée.  (b.) 

TRAINE,  ois.  Syn.  vulgaire  de  la 
Draine.  V.  Merle.  (dr..z.) 

TRAINE-BUISSON,  ois.  V.  Ac- 
centeur. 

TRAIN E-CHARRDE.  ois.  L'un 
des  synonymes  vulgaires  du  Mot- 
tcux.  y .  Traquet.  (dr,.z.) 

TRAIT.  REPT.  OPH.  .(Bounalerre.) 
Syn.  de  Javelot.  V.  Erix.  (b.) 

TRA  LE.  OIS.  Syn.  vulgaire  du 
Mauvis.  V .  Merle.       '  (dr..z.) 

TRALLÏANA.  bot.  phan.  Lou- 
reiro  {Fhr.  Cochinch.  ,  éd.  Willd. , 
1 ,  p.  194  )  a  établi  sous  ce  nom  un 
genre  peu  connu  de  la  Pentandrie 
Monogynie  ,  L.,  et  qui  a  été  place 
par  De  Candolle,  d'après  Jussieu  , 
dans  la  famille  des  Célastrinées.  Il 
offre  les  caractères  suivans  :  calice 
persistant  ,  profondément  divisé  en 
cinq  lobes  arrondis;  corolle  à  cinq 
pétales  réfléchis  ,  oblongs  ;  disque 
élevé,  à  dix  crénelures  ;  cinq  étami- 
nes hypogynes?  ;  ovaire  presque  rond, 
surmonté  d'un  seul  style  ;  baie  à  peu 
près  arrondie,  biloculaire,  conte- 
nant deux  graines  anguleuses  sur  le 
côté  intérieur,  arrondies  sur  le  côté 
extérieur.  Ce  genre,  encore  trop  peu 
connu  ,  se  compose  d'une  seule  es- 
pèce (  T.  scandens)  ,  Arbu:ite  grim- 
pant ,  qui  croît  dans  la  Cochinchine. 
Ses  feuUles  sont  cordi formes  ,  acu- 
mlnées  ,  entières;  ses  fleurs  sont  la- 


334  TRA 

térales,  blanches-vRrdâtres  ,  portées 
sur  des  pédoncules  dicholomes. 

TRANGEBRIS  ou  TRUNSJIBIN. 
BOT.  PHAN.  Sorte  de  manne  ou  de 
substance  oncluense ,  sucrée  et  pur- 
gative, que  produit  sur  toutes  les 
parties  de  sa  superficie  une  espèce  de 
Sainfoin  d'Arabie  et  de  Perse,  Hedy- 
saruiii  Jl/ia^i,  L.  C'est  pendant  les 
uuils  d'été  dont  la  fraîcheur  la  con- 
dense, que  cette  substance  est  la  plus 
abondante.  (b.) 

ÏRAPA.  BOT.  PHAN.  V.  Macre. 

TRAPELUS.    REPT.    SAUR.  J^. 

Changeant  et  Agame. 

TRAPEZE.  Trapezium.  moli.. 
Genre  proposé  par  Schumacher  pour 
quelques  espèces  du  genre  Fascio- 
lairc  de  Lamarck  ;  mais  fondé  sur 
de  trop  faibles  caractères  ,  il  n'est 
pas  admissible.  F".  Fascioi-aire. 

(D..H.) 

TRAPEZIE.  Trapezia.  crust. 
Genre  de  l'ordre  des  Décapodes  ,  fa- 
mille des  Brachyures  ,  tribu  des  Qua- 
drilatères, qui  a  pour  caractères  :  test 
presque  carré ,  avec  les  yeux  situés 
à  ses  angles  intérieurs  ;  quatrième 
article  des  pieds-mâchoires  extérieurs 
inséré  à  l'angle  interne  du  sommet 
du  précédent;  antennes  latérales  pla- 
cées entre  les  cavités  oculaires  et  les 
antennes  médianes;  serres  grandes. 
Ces  Crustacés  ont  de  grands  rapports 
avec  les  Rhombilles  ou  Gonoplaces  , 
mais  leur  test  est  proportionnellement 
plus  long  et  plus  éti'oit ,  et  se  rappro- 
che de  la  forme  d'un  trapèze ,  dont  le 
côté  antérieur  est  plus  large  ;  les  pé- 
dicules oculaires  sont ,  en  outre,  bien 

filus  courts.  Nous  avons  décrit,  dans 
'Encyclopédie  méthodique  ,  cinq  es- 
pèces de  ce  genre  ;  celles  dont  la  patrie 
nous  est  connue  habitent  les  mers 
des  Indes-Orientales.  Les  unes  ont 
deux  dents  à  l'extrémité  antérieure  de 
chaque  bord  latéral  du  lest,  tel  est  le 
Cancer  cymodoce  d'Herbst  (Krabb., 
tab.  .'il,  fig.  5),  ainsi  que  son  C.  rufo- 
punctatus  {ibid.,  tab.  47,  fig.  6),  nous 
pai'aissent  être  de  ce  nombre.  Bosc 
avait  placé  la  dernière  avec  les  Ocy- 


TRA 

podes  ;  les  autres  espèces  n'offr 
à  chaque  bord  latéral  qu'une  se 
dent,  celle  de  l'angle  antérieur. 
Cancer  glaherrimus  d'Herbst  {  ibi 
tab.  20,  fig.  ii5)  vient  avec  cell 

ci.  (LAI 

TRAPEZIUM.  MOLL.  r.TRAPè; 


TRAPP.  MIN. 
Trapp. 


V.  CoRNÉENI 


TRAPPE-BOIS.  OIS.  L'un  des  noi 
vulgaires  de  la  Siltelle.  V.  ce  mot] 

(DR..i 

TRAPU.  OIS.  Espèce  du  gerlj 
Sylvie  d'Europe.  V.  Syi^vie.  C 
aussi  le  nom  que  porte  un  Pic 
l'Inde.  V.  Pic.  (dr. 

TRAQUET.  Saxicola.  ois.  Gei 
de  l'ordre  des  Insectivores.  Car^ 
tères  :  bec  droit  et  grêle ,  un 
plus  large  que  haut  à  sa  base  ,  rai 
d'une  arête  saillante  qui  s'avai 
sur  le  front  ;  mandibules  subuléc 
pointues  ,   la   supérieure  sensibi 
ment  courbée,  entourée  de  quelqi 
poils  ;   narines   placées  de  chaql 
côté  de  la  base ,  ovoïdes,  à  moitié  fa 
mées  par  une  membrane  ;  tarses  orc 
nairement  assez  longs  ;  quatre  doigi 
trois  en  avant,  l'externe  soudé  par 
base  à  l'intermédiaire  ;  un  en  arrièi 
pourvu  d'un  ongle  assez  court ,  mw 
fort  arqué  ;   première  rémige  assj 
longue,  la  seconde  plus  courte  que 
troisième  et  quatrième  qui  dépassel 
toutes  les  autres.  Les  Traquets  sol 
des  Oiseaux  généralement  silencieu: 
néanmoins  ils  partagentavecles  peti 
chantres  des  bois  et  des  jardins  ui 
admirable  douceur  de  mœurs  ,  et  t 
moignent  par  leurs  habitudes  ui 
confiance  extrême  ,  se  retirant ,  per 
dant  l'hiver,  dans  des  contrées  où  i 
n'ont  point  à  souffrir  de  la  riguei 
de  cette  saison  ;  ils  ne  repassent  qu'e 
avril  dans   les  régions  tempéré» 
c'est  alois  qu'ils  se  répandent  dai 
les  campagnes,  qu'ils  y  étalent  leu 
grâces  légères  ,  qu'ils  "viennent  sui 
tout  voltiger  sur  les  terres  abandoi 
nées  par  la  routine  agricole  à  u 
repos  périodique,  qu'ils  animent  en6 
la  solitude  des  bruyères.  Les  uns  î 


IRA 

lixent  au  sein  des  champs  les  plus 
riches  eu  végétation  ,  sautillant  de 
buissons  en  buissons  ;  là,  perchés  sur 
la  branche  la  plus  en  évidence  ou  sur 
les  bornes  de  démarcation  ,  quelque- 
fois sur  les  grillages  de  clôture  ,  ils 
semblent  appeler  l'attention  par  un 
.  iiinage  sonore  et  souvent  répété,  tout 
^eu  faisant  parade  d'un  élégant  plu- 
nage  ;  d'autres  ,  agitant  sans  cesse  la 
[lieue,  par  un  mouvement  brusque 
I  saccadé  ,  se  plaisent  surtout  dans 
i.les  sillons  nouvellement  tracés  parla 
L'^harrue,  et  les  effleurent  d'un  vol  bas 
f2t  rapide,  pour  se  poser  sur  la  moite 
lia  plus  élevée  ,  habitude  qui  leur  a 
svahi  le  nom  de  Motteux  ;  il  en  est 
fïnfin  qui  ,  d'un  cnractère  moins  fa- 
nmilier  ,  préfèrent  à  tout  les  lagunes 
l'irides  ,  les  terrains  vagues  et  plus 
sjolitaires.  Tous  ont  le  vol  peu  sou- 
tttenu  ,  et  ne  gagnent  jamais  la  som- 
miitc  des  grands  arbres  à  moins  qu'ils 
nae  s'y  trouvent  portés  par  la  poursuite 
ii'une  petite  proie  ,  encore  en  des- 
coendeni-ils  tout  aussitôt.  Ils  se  uour- 
I rissent  exclusivement  d'Insectes;  ils 
Éétablissent  j  soit  dans  les  buissons  les 
pplus  épais  ,  soit  sous  une  motte  abri- 
Mée  de  gazon,  leur  nid  qu'ils  conslrui- 
îseut  avec  des  herbes  fines  et  de  la 
mousse  entourant  un  abondantduvet. 
[La  ponte  est  de  cinq  ou  six  œufs  d'un 
;blanc  bleuâtre,  presque  toujours  par- 
i-semé  de  taches  nombreuses,  et  rous- 
i-sâlres.  On  trouve  des  ïraquets  sur 
':ous  les  points  du  globe;  les  espèces 
i^ont  nombreuses  ,  nous  citerons  : 
Traquet  d'Angleterre.  P^.  Gobe- 

^MoUCHE  BEC-FJGUE. 

ÏRAQUET  AURORE.  P^.  SyXiVIE  AU- 
RORE. 

Traqttet    blanc.    7^.  Bruant 

PROYER. 

Traquet  black-burn.  f^.  Sylvie 
blackbuun. 

Traquet  bleu  et  roux.  P^.  Syl- 
vie ROUGE-GORGE  BLEUE. 

Traquet  brun  cendré.  F".  Syi.vie 
DE  Magellan. 

Traquet  a  chaperon  noir,  Saxi- 
cola  pileala  ;  Sylvia  pileata  ,  La  th. 
Parties  supérieures  d'un  brun  rous- 
sâlre  ;  tête  et  côtés  de  la  tête  noirs  ; 


TRA  335 

base  des  rectrices  blanclie  ;  extrémité 
noue  ainsi  que  la  totalité  des  deux 
intermédiaires;  sourcils ,  front ,  haut 
de  la  gorge,  ventre  ,  croupion  et  tec- 
trices caudales  d'un  blanc  pur;  une 
ceinture  noire  sur  la  poitrine;  bec 
noirâtre;  pieds  bruns.  Taille,  cinq 
pouces.  De  la  Chine. 

Traquet  citrin.  V.  Sylvie  ci- 
tri  ne. 

Traquet  commandeur  ,  JF.nantlie 
nigra,  Vieill.,  Levaill.,  Ois,  d'Afriq.^ 
pl.  189.  Tout  le  plumage  noir,  à  l'ex- 
ception des  petites  ,  tectrices  alaires 
qui  sont  d'un  blanc  rosé  ;  bec  et  pieds 
noirâtres.  Taille,  sept  pouces.  De  l'A- 
frique. 

Traquet  familier  ,  yEnanthe  spe- 
/■fl/a,  Vieill.  5  Sylvia  s/jera/a,  Vieill.; 
Levaill,,  Ois.  d'Afrique,  pl.  i83.  Par- 
ties supérieures  d'un  bruu  verdâlre 
très-foncé;  rémiges  et  lectrices  alaires 
brunes,  bordées  de  brunâtre  ;  rectri- 
ces intermédiaires  noirâtres  ;  les  deux 
latérales  fauves  ,  marquées  oblique- 
ment de  noirâtre;  parties  inférieures 
grises,  nuancées  de  roux;  bec  et 
pieds  noirs.  Taille,  cinq  pouces.  Du 
cap  de  Bonne-Espérance. 

Traquet  ferrugineux.  F'.  Syl- 
vie ferrugineuse. 

Traquet  a  front  jaune.  F".  Syl- 
vie AUX  ailes  dorées. 

Tra  quet  a  gorge  blanche,  jEnan- 
làe gultu/alis,  Yieûl.  Parties  supérieu- 
res d'un  brun  roussâtre  ;  rémiges  et 
rectrices  noires;  sourcils,  gorge,  ven- 
tre et  base  dos  rectrices  blancs  ;  poi- 
trine d'un  roux  clair;  bec  et  pieds 
noirs.  Taille,  six  pouces.  Delà  Nou- 
velle-Hollande. 

Grand  Traquet  du  cap  de  Bonne- 
Espérance,  Sylvia  ho tte?ito ta ,  Lath. 
Parties  supérieures  d'un  brun  fauve; 
dessus  de  la  tête  brun  varié  de  noi- 
râtre ;  une  bande  transversale  rous- 
sâtre sur  le  croupion  ;  rémiges  et  tec- 
trices alaires  brunes,  Ijordées  de  rous- 
sâtre; base  des  rectrices  et  tectrices 
caudales  blanches  ,  le  reste  noir  ter- 
miné de  blanchâtre  ;  les  intermédiai- 
res noirâtres  terminées  de  Auive;  gorge 
blanchâtre;  poitrine  variée  de  brun 
cl  de  noirâtre  ;  parties  inférieures 


336  TRA 

fauves ,  blanchâtres  sur  l'abdomen  ; 
bec  et  pieds  noirs.  Taille  ,  huit  pou- 
ces. 

Grand  ïuaquet  des  Piiiltppinf.s, 
Jl'Uianthe  philippen{,is,N\e\\\.;  Syluia 
pâi/ippe/isis ,  Laih.  ;  Biiff.,  pl.  cnl. , 
i85,fig.  a.  Parties  supérieures  noirâ- 
tres ;  tc'le  et  gorge  d'un  blanc  rous- 
sâtre,  taclietë  de  jaune  orangé,  un 
large  collier  d'un  rouge  terne  ,  ac- 
compagné au-dessous  d'une  bande 
d'un  noir  bleuâtre,  qui  remonte  sur 
le  dos  oii  sont  deux  taches  blanches, 
outre  les  deux  petites  bandes  de  même 
nuance  qui  se  trouvent  sur  les  lectri- 
ces alaires  ;  parties  inférieures  d'un 
blanc  rougeâlre  ;  bec  et  pieds  jaunes. 
Taille,  six  pouces  et  demi. 

Traquet  gris.  P^.  Sylvie  gris 
DE  Souris. 

Traquet  imitateur  ,  JEnanthe 
//7z//(Z//Y.r ,  Vieill.;  Levaill.,  Ois.  d'A- 
frique ,  pi.  i8i.  Parties  supérieures 
d'un  brun  noirâtre  ;  sommet  de  la 
tête  noir  j  frout  ,  sourcils  ,  gorge  , 
devant  du  cou  ,  parties  inférieures  et 
tectrices  caudales  d'un  blanc  pur  ; 
croupion  roussâtre  ;  trait  oculaire, 
descendant  des  deux  côtés  du  cou 
noir  ;  rémiges  noires  bordées  de  rous- 
sâtre ;  rectrices  brunes  frangées  de 
blanc  ;  un  plastron  noir  sur  la  poi- 
trine ;  bec  et  pieds  noirs  ;  taille,  six 
pouces.  La  femelle  est  un  peu  plus 
petite  et  a  généralement  toutes  les 
nuances  ternes.  Le  jeune  n'a  point 
de  plastron  noir  sur  la  poitrine;  ses 
teintes  brunes  sont  roussâtres  et  le 
blanc  est  nuance  de  roux.  De  l'inté- 
rieur de  l'Afrique. 

Traquet  Leucomèle  ,  Saxicola 
leucornela ,  Temm.,  Ois.  color. ,  pl. 
267  ,  fig.  3.  Parties  supérieures  d'un 
brun  noirâtre  ;  côtés  de  la  tête,  es- 
pace entre  l'œil  et  le  bec  ,  gorge  et 
devant  du  cou  d'un  noir  pur;  som- 
met de  la  tête  ,  occiput  et  derrière  du 
cou  d'un  blanc  pur  ;  origine  des  rec- 
trices blanche  ,  le  reste  et  les  deux 
intermédiaires  entièrement  noirs,  par- 
ties inférieures  blanches;  flancs  d'un 
gris  cendré  ,  obscur  ;  bec  et  pieds 
noirs.  Taille,  cinq  pouces  et  demi. 
La  femelle  a  les  parties  supérieures 


TRA 

d'un  cendré  foncé,  la  tèle  et  la  nuqi 
d'un  cendré  clair;  la  gorge  blancu 
tre  ,  les  parties  inférieures  cendrée 
avec  le  devant  du  cou  nuancé  de  rou| 
sâtre.  Les  jeunes  mâles  ont  les  j.li. 
mes  des  parties  supérieures  lerminc< 
de  brun  roussâtre  ;  le  blanc  de  la  tê 
sali  par  l'e;itrémité  brunâtre  des  pl 
mes,  la  gorge  et  le  devant  du  c 
rayés  de  noir  et  de  roussâtre  ,  le  ve 
tre  blanchâtre.  Du  nord  de  TEurop 
Traquet  a  longs  pieds.  V.  Syi| 

VIE  A  LONGS  pieds. 

Traquet  de  Madagascar.  F".  Sy 

VIE  FITERS. 

Traquet  montagnard,  JEnanL 
moniicola ,  Vieill.;  Levaill.,  Ois.  d' 
frique,  pl.  i84,  f.  2,  et  pl.  18.'),  fig 
et  2.  Plumage  noir  à  l'exception  d 
petites  tectrices  alaires  ,  des  tectric 
caudales,  des  rectrices  latérales  et  d 
l'abdomen,  qui  sont  blancs. Le  jeun 
est  en  grande  partie  d'un  gris  bleu'' 
tre  avec  le  milieu  des  rectrices  et  d 
rémiges  noir.  Dans  un  âge  plus  avanc 
le  plumage  est  plus  noir  ,  mais 
front,  le  dessus  et  le  derrière  de  l| 
tête  conservent  la  teinte  grise  ;  1 
épaides  et  le  ventre  sont  blanchâtre: 
il  y  a  du  roux  au  croupion  et  au  bor 
extérieur  des  rémiges.  En  tout  tera 
le  bec  et  les  pieds  sont  noirs.  Taille! 
six  pouces.  Du  sud  de  l'Afrique. 

Traquet  motteux,  Saxicola  yEnan 
t/ie,  Bechst.  ;  Sylvia  Mnanthe,  La  th. 
BufF. ,  pl.  enl.,  .654  ,  fig.  1  et  2.  Par 
lies  supérieures  d'un  gris  cendré 
front ,  bandeau  ,  gorge  et  parties  in- 
férieures d'un  blanc  pur;  une  band 
noire  partant  de  l'angle  des  mandi 
bules  ,  passant  sous  les  yeux  et  re- 
couvrant les  oreilles  ;  rémiges  et  tec- 
trices alaires  noires  ;  rectrices  inter- 
médiaires noires,  les  autres  blanche: 
aux  deux  tiers  de  l'origine;  devan 
du  cou  d'un  blanc  roussâtre  ;  bec  e 
pieds  noirs.  Taille  ,  cinq  pouces  e 
demi.  La  femelle  a  les  parties  supé- 
rieures d'un  brun  cendré  ;  le  fron 
d'un  épi  roussâtre  ;  la  bande  oculaire 
les  rémiges  et  les  tectrices  alaires  d'ui 
brun  foncé  ;  le  cou  et  la  poitrine  rous 
sâtres  ,  les  parties  inférieures  d'ur 
blanc  roussâtre.  De  l'Europe. 


ÏRA. 

Traquet  PATRE  ,  Saxicola  ruhi- 
:oia  ,  Bechsi.  ;  Motacilla  rubicola , 
jj-mel.  ;    Moùacilla    tschecantschia , 
Kniel.;  Biiff.,  pl.  enl. ,  678  ,  fig.  1  ; 
LLievaill.,  Ois.  d'Afrique,  î8o.  Parties 
supérieures  noires  ,  ainsi  que  la  tête, 
.ia  gorge  et  les  rectrices  ;  plumes  de 
la  nuque  et  du  dos  bordées  de  rous- 
iâfre;  côtés  du  cou  ,  petites  tectrices 
Jlaires  et  croupion  blancs  ;  grandes 
eectrices  alaires  et  rémiges  noirâtres, 
wordées  de  roux  ;  poitrine  roussâtrc; 
«arties  inférieures  d'un  blanc  rous- 
âatre  ;  bec  et  pieds  noirs.  Taille,  qua- 
pre  pouces  ,  trois  quarts.  La  femelle  a 
fss  parties  supérieures  noirâtres  bor- 
këes  de  roux  ,  la  gorge  naine  ,  fine- 
lent  tachetée  de  blanchâtre  et  de 
ussâtre.  De  l'Europe  et  de  l'Afrique. 
Traquet  a  plastron  NoiR,y4^«(î/z- 
ke  pectoralis  ,  Yieill.  Parties  supé- 
lèeures  ,  gorge  ,  devant  du  cou  ,  haut 
fe  la  poitrine,  rémiges  et  moitié  pos- 
lirieure  des  rectrices  d'un  noir  lui- 
int  ;  scapulaires,  bord  des  tectrices 
.aires, moitié  antérieuredes  rectrices 
.  parties  inférieures  d'un  blanc  pur  ; 
ec  et  pieds  bruns.  Taille,  cinq  pou- 
es.  De  l'Australasie. 
Traquet  a  queue  bleue  ,  Syhia 
'anura  ,  Lath.  Parties  supérieures 
lun  cendré  verdâtre  ;  rémiges  bru- 
bordées  de  verdâtre  en  dehors  et 
î  jaune  en  dedans;  rectrices  brunes, 
tardées  de  bleu  ;  croupion  bleuâtre; 
ssous  des  veux  ,  gorge  et  pa.ties 
Ififérieures  d  un  blanc  jaunâtre;  coiés 
la  poitrine  d'un  roux  orangé;  be.c 
kpieds  noirs.  Taille,  cinq  pouces.  De 
.'Sibérie.  I 
XTraquet  a  queue  striée  ,  JEnan- 
pljgmalura,\iei\\  -.  Levai!  1.,  Ois. 
Trique,  pl.  188,  fig.  1.  Plumage 
\im  noir  luisant  à  l'exception  des 
lites  tectrices  alaires  qui  sont  blan- 
•es  et  seulement  noires  à  l'extré- 
fltté  ;  tectrices  subcaudales  rousses  ; 
^l'ilrices  noires  ,  les  deux  iutermé- 
'"li  ires  sont  striées  et  semblent  gauf- 
f^lees  transversalement ,  de  sorte  que 
ondulations  deviennent  très-seu- 
les au  toucher  ;  bec  et  pieds  noirs, 
lilie  ,  cinq  pouces.  De  l'Afrique  et 
t  Bengale- 

TOME  XVI. 


TRA  337 

Traquet  ray^.  P'.  Sylvie  ta- 
chetée. 

Traquet  DU  SÉNÉGAL ,  ^nanûie 
leucorr/ioa  Y leill..,  Syluia  leuconhoa, 
Lath.;  Butt.,  pl.  enl.,  583,  fig.  1. 
Parties  supérieures  d'un  roux  som- 
bre ;  front,  sourcils  et  menton  blancs; 
un  espace  noir  entre  le  bec  et  l'œil  ; 
une  tache  d'un  brun  roussâtie  sur 
les  oreilles  ;  une  bande  de  môme 
nuance  et  bordée  de  blanc  eu  des- 
sous partant  du  bec,  traversant  les 
yeux  et  se  joignant  à  la  tache  auri- 
culaire ;  rémiges  primaires  noires 
les  autres  et  les  tectrices  alaires  bor- 
dées de  brun;  gorge  et  parties  infé- 
rieures rouges  ;  tectrices  caudales 
blanches  ,  ainsi  que  les  cïeux  premiers 
tiers  des  rectrices  latérales  ;  bec  et 
pieds  bruns.  Taille  ,  sept  pouces.  La 
femelle  a  les  parties  supérieures  beau- 
coup plus  foncées  en  couleur;  les  ré- 
miges et  les  rectrices.  à  l'exception  de 
l'origine,  noires;  les  parties  inférieu- 
res d'un  blanc  jaunâtre;  la  poitrine 
rougeâtre.  Le  reste  comme  le  mâle. 

Traquet  a  sourcils  jaunes.  F^. 
Sylvie  a  sourcils  jaunes. 

Traquet  Stapazin,  Saxicola  Sta- 
pazina,  Temm.  ;  Sylvia  Stapazina  , 
La  t  h.  ;  Motacilla  Stapa  zina,  Gmel .  Par- 
ties supérieures  d'un  blanc  roussâtre; 
joues  ,  côtés  de  la  tête  ,  gorge,  scapu- 
laires,  tectrices  alaires  et  rémiges  noi- 
res ;  sommet  de  la  fête  ,  croupion  et 
parties  inférieures  d'un  blanc  pur  ; 
rectrices  blanches,  terminées  de  noir, 
les  deux  intermédiaires  noires  ;  bec 
et  pieds  noirs.  Taille  ,  cinq  pouces. 
La  femelle  a  les  parties  supérieures 
noirâtres  ,  variées  de  roux  ;  le  som- 
met de  la  tête  d'un  brun  roussâtre, 
les  sourcils  blanchâtres  ,  les  joues  et 
Ic^  gorge  d'uii  bruù  roirâlre.  mélangé 
de  roux  ;  le  devant  du  cou  et  la  poi- 
trine d'un  blanc  roussâtre  ,  les  rémi- 
ges noires  frangées  de  roux.  De  l'Eu- 
rope. 

Traquet  tarier  ,  Saxicola  rube- 
tra,  Bechst. ;  Motacilla  rubet/a, Gmel.; 
Sylvia  rubetra,  Latli.;  Bufl'.,  pl.  enl., 
678,  fig.  2.  Parties  supérieures  d'un 
brun  noirâtre  ,  avec  le  bord  des  plu- 
mes d'un  brun  roussâtre;  bande  des 


358  TRA 

yeux  qui  aboutit  à  l'occiput,  de  même 
que  celle  qui  descend  de  chaque  côte 
du  cou  et  gorge  d'un  blanc  pur;  une 
grande  tache  sur  les  ailes  de  la  uièu).-; 
couleui';  rcctriccs  intermédiaii es  et 
extrémité  des  latérales  d'un  brun  noi- 
râtre ;  leur  base  blanclie  ;  devant  du 
cou  et  poitrine  d'un  roux  clair  ;  par- 
ties inférieures  d'un  blanc  nuancé  de 
roussâlre;  bec  et  pieds  noirs.  Taille  , 
cinq  pouces.  La  femelle  a  les  nuances 
beaucoup  moins  vives  ,  et  toutes  les 
parties  blanches  dans  le  mâle,  nuan- 
cée-; lie  roussâlre.  De  l'Europe. 

Tbaquet-Takieu  a  queue  pi- 
QUANTi;.  Z''.  Sylvie  de  la  Terre  de 

FEV. 

TrAQUET  TERAT-boULAN.  Mer- 

EE  desIndes.  (dr..z.) 

TRASGOBANE.  rept.  oph.  (  Bo- 
.  mare.  )  Syn.  d'Amphisbène.   F",  ce 
mot.  (is.  G.  ST. -H.) 

TRASI.  BOT.  PHAN.  Syn.  de  Cype- 
rus  esculeiitus  dans  les  environs  de 
Vérone.      Souchet.  (b.) 

TRASS.  MIN.  C'est  une  sorte  de 
Tuf  volcanique  blanchâtre,  com- 
posé de  débris  de  Ponce  plus  ou 
moins  altérés  et  réunis  par  un  ci- 
ment d'apparence  argileuse.  On  en 
exploite  à  Andernach  ,  sur  les  rives 
du  Rhin  entre  Coblentz  et  Bonn  ,  et 
il  entre  dans  la  composition  du  mor- 
tier dont  on  se  sert  en  Hollande  pour 
les  travaux  hydrauliques,  (g.dei..) 

TRASSOITE.  min.  Spodile  cris- 
lallifère  altéré  ;  espèce  de  Roche  vol- 
canique comprenant  ,  suivant  Cor- 
dier,  les  Trabs  et  Tufs  volcaniques 
d'un  gris  cendré  ,  une  partie  des 
Tufs  blancs  ou  d'un  blanc  jaunâtre, 
de  prétendus  Tripolis  volcaniques  et 
des  Thermantides  tripoléennes.  F'. 
Laves.  (g.det..) 

TRATRA-TRATRA.  mam.  V. 
Trétré-Tbétré. 

TRATTENIKIA.  bot.  PHAN,  Le 
genre  nommé  ainsi  par  Pcrsoon  est 
ie  même  que  le  Marschallia  de 
Schreber.  F^.  ce  mol.  (g..n.) 

TR  ATTTNICKIA.  bot.  phan. 


TRE 

Genre  de  la  Polygamie  Monœcie, 
établi  par  Willdenow^  [Spec.  ,  4  , 
975)  Cl  placé  avec  doute  à  la  su 
delà  famille  des  Térébinlhacées. 
est  ainsi  caractérisé  ;  Heurs  herm 
phrodites  et  mâles   mêlées  ;  cal 
campanulé,  Iritlenté;  corolle  ca 
panulée,  tridentée  ;  cinq  élamin 
insérées  sur  le  lorus  ;  ovaire  ovoïd 
style  simple  ,  subulé  ;  fi  uit  incoun 
Le  Traltiiiickia  l'huifulia  est  un  grai 
Arbre  qui  a  le  port  d'un  Rhus 
feuilles  imparipinnées  ,  à  fleurs  d 
posées  en  panicule  terminale.  Il  cr 
dans  la  province  de  Para  au  Brésil 

(G..N 

TRAUMATE.  min.  Nom  don 
par  D'Aubuisson   des  Voisins  à 
Graimackeou  au  Psammite  des  te 
rains  intermédiaires.  (g.  dex, 

TRAVERTIN,  min.  Nom  donj 
par  les  Italiens  au  Tuf  calcaire 
la  plaine  de  Tivoli,  formé  par  \ 
dépôts  de  l'Anio  ,  et  qui  est  e 
ployé  à  Rome  comme  pierre  d'à 
pareil.        Chaux  cabbonatée 

(g.  DEL 

TRAYE.  GTS.  Syn.  vulgaire  de 
Draine.  P'.  Mebee,  (dr..z  ^ 

TREFEUIL.  BOT.  phan.   Vie  f 
nom  français  du  Trèfle  ,  employé  p 
Rabelais.'  '  (b. 

n 

TREFLE.  Trifulium.  bot.  pha| 
Ce  genre  est  un  des  plus  nombre 
en  espèces  el  des  plus  naturels  de 
famille  des  Légumineuses.  Il  fori 
le  type  d'un  groupe  nommé  Trii  il! 
liées  {Trifolieœ)  par  R.  Browu 
De  CandoUe  ,  lequel  groupe  faitp 
tie  de  la  tribu  des  Lolées.  Il  appa 
lient  à  la  Diadelphie  Décandric, 
et  préseule  les  caractères  esseutu 
suivans  :  calice  tubuleux  ,  persistai 
dépourvu  de  glandes  ,  à  cinq  den 
corolle  papilionacée  dont  les  péta 
sont  souvent  soudés  par  la  base  ; 
carène  plus  courte  que  les  ailes 
l'étendard  ;  dix  élamine.s  diadclph 
gousse  petite  ,  déhiscente  ,  souve 
ovoïde  ,.à  une  ou  deux  graines  ,  pl 
courte  que  le  calice  dans  lequel  e 
e.st  enveloppée  ,  ou  rarement  oblo 


L 

tu 


TRE 

;iie  à  trois  ou  quatre  graines  ,  un  peu 
ùus  longue  que  le  calice.  Linné  réu- 
iissait  au  Trifulium  les  espèces  qui 
.  ment  maintenant  les  genres  ilfe/i- 
:us  et  PococÀia.  En  excluant  ces 
i  nières  des  vrais,  Trèfles,  ceux-ci 
ont  au  nombre  d'environ  cent  cin- 
i  inle,  dont  cent  Irenîe  bien  deter- 
luès.  Ces  Plantes  croissent  pour  la 
iipart  dans  les  contrées  méridiona- 
-  de  TEurope ,  l'Afrique  septentrio- 
ile  et  l'Orient.  On  en  trouve  un  as- 
cz  grand  nombre  dans  l'Europe  lem- 
'érée;  mais  c'est  principalement  en 
la  lie,  en  Hongrie  et  en  Espagne  que  la 
ilupartdes  Trèfles  outéléobservés.Le 
loroiesseur  Savi  de  Pise  a  donné ,  sur 
ee genre  de  Plantes,  des  observations 
•leines  d'intérêt,  et  a  débrouillé  ,  soit 
i»ar  ses  écrits  ,  soit  par  la  commun i- 
wtion   des  échantillons  -  types ,  la 
oonfusiou  qui  régnait  parmi  les  es- 
èèces.  L'Amérique  septentrionale  ,  le 
lexique  et  la  pointe  australe  d'Afri- 
,ue  n'ont  fourni  qu'un  très-petit 
eorabre  de  Trèfles  qui  ont  été  décrits 
>ar  Pursh ,  iNultall,  Kunth  et  Se- 
ings, Les  Trèfles  kont  des  Plantes 
ferbacées  ,  à  feuilles  ordinairement 
rifoliées,  rarement  quinquéfoliolées. 
fes  feuilles  sont  munies  de  stipules 
liiuées  au  pétiole.   Les  fleurs  sont 
îiîunies  eu  capitules  ou  en  épis  très- 
«rrés.  Leur  couleur  est  variable  ;  on 
n  voit  de  purpurines,  de  blanches 
de  jaunâtres. 

L'importance  des  Trèfles  ,  comme 
Hautes  fourragères,  nous  imposerait 
aibligalion  id'en  faire  connaître  les 
rrincipales  espèces  ,  si ,  d'un  autre 
lité  ,  nous  n'étions  retenus  par  la 
)i»usidération  du  grand  nombie  de 
;:s  Plantes  qui  demandent  à  être 
ticviles  avec  beaucoup  de  détails  , 
»Dur  qu'on  puisse  les  distinguer  fa- 
Uement.  Nous  nous  bornerons  donc 
mentionner  ici  celles  qui  sont  les 
lus  remarquables  sous  le  rapport 
pçricole. 

Le  Trèfle  des  très  ,  Trifulium 
atense,  L.,  a  une  racine  vivace  ,  de 
aquelle  s'élèvent  plusieurs  liges  gar- 
ces de  feuilles  dont  les  folioles  sont 
'7ales,  entières  ou  à  peine  dentées. 


THE  339 
Les  fleurs  sont  d'un  rouge  pourpre 
rarement  blanches,  réunies  en  une 
lete  arrondie,  munie  à  sa  base  de 
deux  feudles  qui  forment  une  sorte 
d  involiicre.  Celte  Plante  est  com- 
mune dans  les  prairies  de  l'Europe 
On  la  cultive  en  grand  dans  les  terres 
qui  ont  servi  à  la  culture  des  Céréa- 
les ;  ce  qui  évite  l'inconvénient  des 
jachères  ,  c'est-à-dire  qu'on  n'est  pas 
obligé  de  laisser  en  culture  le  terrain 
et  qu'on  peut  se  procurer  jusqu'à 
deux  ou  trois  récoltes  de  fourra-^es 
par  an.  Le  Trèfle  est  le  plus  hâtif  des 
fourrages  que  fournissent  les  prairies 
artiflcielles  ;  c'est  une  excellente 
nourriture  pour  les  bestiaux  ,  mais 
il  faut  .se  garder  de  leur  en  donner 
eu  trop  grande  quantité,  surtout  à 
l'état/rais,  parce  qu'il  leur  cause  des 
indigestions  d'autant  plus  dangereu- 
ses que  la  Plante  est  plus  succulente. 
Plusieurs  autres  espèces  de  Trèfles 
parmi  lesquelles  nous  citerons  le 
Trèfle  incarnat,  Trifolium  incar- 
naturii  ,  L.  ,  nommé  vulgairement 
Trèfle  farouche  ;  le  Trèfle  ram- 
pant, Trifolium  repens ,  L.  ;  et  le 
Trèfle  des  campagnes  ,  Trifolium 
agrarium,h.,  sont  également  cul- 
tivées comme  Plantes  fourragères. 
La  première,  qui  a  un  aspect  fort 
élégant,  est  très-répandue  dans  les 
pays  méridionaux;  les  deux  autres 
le  sont  dans  le  Nord,  principale- 
ment en  Angleterre  et  en  Allemagne. 

On  a  étendu  le  nom  de  Trèfle  à 
des  Plantes  qui,  pour  la  plupart, 
n'ont  de  commun  avec  ce  genre  que 
d'avoir  des  feuilles  à  trois  folioles. 
Ainsi  on  a  nommé  : 

Trèfle  aigu,  une  espèce  d'0.ra/«. 

Trèfle  aquatique  ,  d'eau  ,  des 
MARAIS,  le  Ményanlhe  aquatique, 
Mcnyanthes  tr  if  allât  a,  L. 

Trèfle  ritumineux,  le  Psoralea 
bituminosa ,  L. 

Trèfle  de  Bourgogne  ,  la  Lu- 
zerne cultivée  ,  Meciica{>o  satiua ,  L. 

Trèfle  de  Castor  ou  de  Chèvre, 
le  Ményautlie. 

Trèfle  cornu,  \e  Lotus  cornicu- 
lalus  , L. 


ôio  TRE 

TllKFI.r.  d'eau,  f.  TllÈfLi:  AQ»UA- 
TIQ.UE. 

ïnÈFLE  ÉPINEUX  ,  le  Fagoilia  cre- 
lica ,  L. 

Tréfile  nEMonnoÏDAL,  le  Lotus 
hirsuliis  ,  L.  ,  ou  Dovycnium  hirsu- 
lum ,  Ser. 

Trèfle  des  jardinieus  ,  le  Cyiisus 
sessilijolius ,  L. 

Trèfle  jaune  ,  le  Lotus  comicu- 
Intus.  V Anthyllis  vulnerama  et  VOxa- 
lis  stricta ,  L. ,  et  petit  Trèfle  jau- 
ne, une  espèce  de  Medicago  {M.  Lup- 
puliiia). 

Tbèfle  des  marais  ,  le  Mcnyan- 
the. 

Trèfle  miellé  et  Trèfle  mus- 
qué, le  MelUotus  cœrulea,  L. 

(G..N.) 

TPtEFLIER.  OIS.  Syn.  vulgaire  du 
Chardonneret.  P'.  Gros-Bec. 

(DR..Z.) 

TREICHE.  OIS.  Syn.  vulgaire  de 
la  Diaine.  F.  Merle.  (dr..z.) 

TREILLTSSÉ.  moll.  Espèce  du 
genre  Casque.  F .  ce  mot.  (b.) 

TREILLISSÉE.REPT.  opii.  Espèce 
du  genre  Couleuvre.  (b.) 

TREINATADES.  jnt.  Troisième 
ordre  de  la  classe  des  Intestinaux 
dans  la  méthode  de  Zeder  et  de  Ru- 
dolphi.  (b.) 

TREIZIA.  BOT.  PHAN.  Le  genre 
fondé  sous  ce  nom  par  HaWorth  ,  aux 
dépens  de  quelques  espèces  d'Eu- 
phorbia,  n'a  pas  été  adopté.  (o.-.N.) 

TREMA.  BOT.  PHAN.  Sous  le  nom 
de  Tréma  cannablnn  ,  Loureiro  {Fl. 
Coc/ii/ic/i. ,  2,  p.  689)  a  décrit  une 
Plante  formant  un  genre  particulier 
qui  appartient  à  la  Monœcie  Peatan- 
drie  ,  et  qui  offre  les  caraclères  sui- 
vans  :  les  fleurs  mâles  ont  un  périan- 
ihe  unique  ,  à  cinq  folioles  lancéo- 
lées, étalées';  cinq  ctamines  à  filets 
plus  longs  que  les  folioles  du  périan- 
thc,  à  anthères  presque  rondes.  Les 
ficurs  femelles  ont  le  périanthc  com- 
me dans  les  Heurs  màlcs  ;  un  ovaire 
presque  rond  ,  comprimé  verlicale- 
nieiit,  portant  deux  stigmates  sessi- 


II 


il 


TRE 

les  ,  courts  et  velus.  Diupe  près 
arrondie  ,  légèrement  comprim,  . 
supère  et  jnouosperme  ;  graines  lm 
forme  de  très-petites  nucules,  cri 
Liées  lie  trous.  Le  Tréma  cannabin 
est  un  Arbre  de  médiocre  grandeur 
à  rameaux  a.scendans  ,  recouvert 
d'une  écorce  fibreuse  comme  cel! 
du  Chanvre.  Les  feuilles  sont  altei 
nés  ,  cannelées  ,  acuminées,  dentée] 
en  scie  et  tomenteuses.   Les  fleuri 
sont  nombreuses  dans  les  aissell 
des  feuilles.  Cette  Plante  croît  dan 
les  forets  de  la  Cochinchinc.  (g..n 


TREMANDRA.  bot.  phan.  Genr 
établi  par  R.  Brov^n ,  mais  dont  c 
savant  botaniste  n'a  point  encore  pu 
blié  les  caractères.  Il  forme  avec  1 
Tetratheca  deSmith  une  petite  fauiill 
de  Plantes  toutes  originaires  de  1 
Nouvelle-Hollande  ,  et  que  R.  Browi 
a  nommée  Trémaridrées.  Le  genr 
Tremanâra  ,  outre  les  caractères  coi 
muns  à  la  famille  et  que  nous  allon 
exposer  dans  l'article  suivant ,  se  dis 
tingue  du  Tetratheca  par  son  calic 
formé  de  cinq  sépales,  par  sa  coroll 
de  cinq  pétales  et  par  ses  dix  étamin 
dont  les  anthères  sont  à  deux  et  no 
à  quatre  loges.  Ce  genre  se  compo; 
de  deux  espèces.  Ce  sont  de  pelil 
Arbustes  velus,  rameux ,  qui,  pa 
leur  port,  ressemblent  à  des  Ciste: 

(a.  R.; 

TREMANDREES.  Tremandrea 
BOT.  PHAN.  Dans  ses  General  Rt  *' 
marks  y  p.  12  ,R.  Brovyn  a  établi  soi 
ce  nom  une  petite  famille  nouvcll 
voisine  des  Polygalées  ,  et  qu'il  co 
pose  du  genre  Tetratheca  ne  Smith 
et  d'un  genre  nouveau  et  inédit  qu'  '■ 
nomme  Tremandra.  Cette  petite  f;  , 
mille  offre  les  caractères  suivans  :  " 
calice  est  formé  de  quatre  ou  cinq  S( 
pales  inégaux  et  valvaires ,  caducs  * 
la  corolle  de  quatre  ou  cinq  pétait  ^! 
réguliers,  alternes  avec  les  sépalcsi  t 
et  roulés  en  dedans  avant  leur  opa 
nouisseiiient.  Les  élamines  ,  au  noui  ■ 
bre  de  huit  à  dix,  sont  dressées  \  't 
hypogynes  ,  placées  deux  par  deux  ej  ^''> 
face  lie  chaque  pétale;  leurs  nuthèrd 
sont  terminales ,     deux  ou  à  qiialirii 


T 


lie  ^ 


TRE 

ogcs  s'ouvrant  par  un  poie  ou  une 
,  orle  de  petit  tube  à  leur  soimnet. 
. j'ovaire  est  ovoïde,  comprimé,  à 
lieux  loges,  contenant  chacune  d'uQ 
trois  ovules  pendans.  Le  style  est 
.iiraple  et  se  termine  par  un  ou  deux 
itigrnates.  Le  fruit  est  une  capsule 
.'voide  comprimée  ,  à  deux  loges  , 
ouvrant  eu  deux  valves  septifères 
uur  le  milieu  de  leur  face  interne.  Les 
rraines  sont  attachées  à  la  parlie  su- 
i#erieure  de  la  cloison  ;  elles  sont  pen- 
santes et  ofî'rent  un  appendice  en 
»3rme  de  caroncule.  L'embryon  est 
vyliadrique ,  placé  au  centre  d'un  en- 
dosperme  charnu  et  ayant  sa  radicule 
K)urnée  vers  le  hile. 

Les  Végétaux  qui  composent  celte 
«mille  sont  de  petits  Arbustes  origi- 
naires de  la  Nouvelle-Hollande  ,  or- 
iinairemeul  rameux  et  couverts  de 
coils  glanduleux.  Leurs  feuilles  sont 
lilternes  ou  verticillées ,  sans  slipu- 
,  entières  ou  dentées;  leurs  fleurs 
a^ni  axillaires  el  solitaires.  Les  Tré- 
uandrées  sont  fort  voisines  des  Poly- 
aalées,  cependant  elles  en  diffèrent 
aar  la  régularité  de  leurs  fleurs  et  la 
itructure  des  anthères  ,  par  la  préflo- 
iiison  du  calice  et  de  la  corolle  ,  par 
aappendice  de  la  graine  situé  vers  le 
)3mmet  et  non  au  hile^  el  enfin  par 
oovaire  dont  les  loges  contiennent  en 
éénéral  plusieurs  graines.  (g..n.) 

TREMANTHUS.  bot.  phan.  (Per- 
»on.  )  Syn.  de  Strigilia.  F",  ce  mot. 

(A.R.) 

TREMATODON.  bot.  crypt. 
Mousses.)  Genre  institué  parRichard 
aans  la  Flore  de  l'Amérique  du  Nord 
ce  Michaux,  et  qui  se  dislingue  des 
h^icra/ium)pHr  les  dents  du  périslonie 
ncéolées  et  percées  de  trous  ;  les 
Jilres  caracièr.es  sont  les  mêmes  dans 
;s  deux  genres.  Les  Trématodons 
iréscntent  tous  une  apophyse  linéai- 
lî,  oblique  à  la  base  de  leur  capsule 
nui  est  inclinée.  Ces  Plantes  croissent 
lar  la  terre  el  les  rochers  en  Europe 
i  en  Amérique.  Le  Dicranum  amhi- 
vuim  ou  Mriium  selaceiun  ,  L- ,  est  le 
I^pe  du  genre.  (ad.  b.) 

TREMATOPNÉS.  vois.  Duméril 


'h 


ÏRE  S'il 
(  Zool.  anal.,  p.  loi)  désigne  sous  ce 
nom  son  premier  ordre  des  Poissons 
qui  répond  à  peu  près  aux  Chondron- 
térygiens  de  Linné  et  de  Guvler  ,  et 
qu'il  divise  comme  ce  dernier  en  Cy- 
closlomes  el  en  Plagiostomes.  F.  ces 
mots.  jg.) 

TREMBLE,  bot.  piian.  Nom  vul- 
gaire d'une  espèce  de  Peuplier.  V.  ce 
"lot.  (a.  H.) 

TREMBLEUR.  poi.s.  (Bonatenc.)  . 
F.  Malapertube. 

TREMBLEYA.  bot.  i'han.  Genre 
de  Ui  famille  des  Mélastomacées  éta- 
bli par  De  Candolle  [Prodr.  Syst. 
V eget. ,  3  ,  Ji25  )  qui  l'a  ainsi  carac- 
térisé :  calice  dont  le  tube  est  ovoïde, 
resserré  au  sommel ,  le  limbe  à  cinq 
lobes  arislés  ou  oblongs  ;  corolle  à 
cinq  pétales  ovales;    dix  élamines 
inégales  dont  cinq  alternes  avec  les 
pétales,  ayant  des  anlhères  ovales, 
terminées  par  un  bec  court,  et  por- 
tées sur  un  conneclif  qui  se  prolonge 
à  sa  base  en  une  languette  en  forme 
de  spatule  ou  de  cœur  avec  l  échan- 
crure  au  sommet  ;  les  cinq  autres  éta- 
mines  ayant  celte  languette  nulle  ou 
demi  avortée  ;  stigmate  punctiforme  ; 
capsule  ovoïde  ,  quinquéloculaire  , 
glabre;  graines  en  hélice?  Ce  genre 
appartient  à  la  Iribu  de-Rhexiées  , 
et  se  distingue  principalement  par 
le  nombre  quinaire  de  ses  parties  flo- 
rales. Il  se  compose  de  six  espèces 
découvertes  au  Brésil,  dans  les  pro- 
vinces de  Saint-Paul  et  des  Mines  , 
parMartius.  De  Candolle  en  a  formé 
trois  sections  qu'il  a  nommées  Jaco- 
bia  y  Ahrahamia  et  Eriolcuca  ,  el  qui 
peut-être  seront  un  jour  considérées 
comme  trois  genres  distincts  ou  dont 
les  intervalles   s'évanouiront  lors- 
qu'on connaîtra  un  plus  grand  nom- 
bre d'espèces.  Les  Tremblcya  sont 
des  Arbustes  à  feuilles  sessiles  ou 
péliolées  ,  oblongues  ou  linéaires  , 
très-entières,  marquées  de  une  à 
liois  nervures.  Leurs  fleurs  sont  au 
nombre  de  une  à  trois  au  sommet  d« 
pédoncules  axillaires  ou  terminaux. 

'  (G..N.) 


343  TRE 

TREMELLAIRKS.  BOT.  CRYPT. 
Seconde  tribu  des  Chaodinées.  A',  ce 
mot.  (B.) 

TREMELLARIA.  bot.  crypt. 
Sous  ce  uom,  Link  a  établi  un  ordre 
particulier  des  Algues,  qui  sont  for- 
mées d'une  substance  gélatineuse, 
telles  que  le  Nosloc  ,  les  Coiifeiva Jlu- 
viatilis ,  toriilosa,  nodosa,  e!c.  Ces 
différentes  Algues  ont  cntie  elles 
trop  peu  de  rapports  pour  que  le 
groupe  proposé  par  Link  soit  adopté. 

(G..N.) 

TREMELLE.  Tremella.  bot. 
CRYPT.  [Champignons.)  Ce  nom  fut 
donné  anciennement  à  beaucoup  de 
Champignons  et  même  d'autres  Plan- 
tes cryptogames  gélatineuses.  Plu- 
sieurs d'entre  elles  en  ont  été  exclues 
et  font  partie  d'autres  familles;  tel 
est  le  Tremella  Nostoc/i ,  type  du 
genre  Nostoch  de  la  famille  des  Chao- 
dinées ;  d'autres  constituent  divers 
genres  de  la  tribu  des  Trémellinées 
[V.  ce  mot).  Persoon  a  le  premier 
mieux  limité  ce  genre,  et  Pries  depuis 
lui  en  a  encore  séparé  différens  grou- 

f)es  assez  distincts.  Il  caractéi  ise  ainsi 
e  vrai  genre  Tremelle  :  Champi- 
gnons gélatineux  ,  moux  ,  homogè- 
nes ,  presque  pellucides  ,  de  forme 
variée,  lobés  ou  repliés;  surface  sem- 
blable, partout  glabre,  couverte  d'une 
membrane  mince,  fructifère  ;  texture 
fibro-cellulaire;  sporidies  nues,  dis- 
persées dans  le  tissu  vers  la  surface 
et  se  répandant  sur  cette  surface  qui 
ne  présente  aucune  papille.  La  plu- 
part de  ces  Plantes  croissent  sur  les 
troncs  des  Arbres  morts  ou  sur  les 
branches  tombées;  une  seule  a  été 
observée  sur  la  lerre  ;  leur  couleur  la 
plus  habituelle  est  un  jaune  plus  ou 
moins  orangé;  leur  forme  ressemble 
généralement  à  celle  des  lobes  du 
cerveau  ou  aux  replis  des  intestins. 
Leur  surface  est  tantôt  lisse  ,  tantôt 
recouverte  d'une  poussière  glauque 
formée  par  les  sporules  répandues  à 
la  surface.  A  la  suite  de  ce  genre  , 
Pries  rapporte  en  appendice  deux 
groupes  qu'il  considère  comme  pou- 
vant devenir  3es  genres  distincts  ; 


ÏRE 

1°  les  Coryne  dont  le  tissu  est  cham 
et  la  forme  ressemble  à  une  massu 
2"  les  Phyllopta  qui  sont  presqu 
cartilagineuses  et  dont  la  forme  e 
presque  celle  d'une  fronde  foliacéf 

(AD.  H. 

TREMELLINEES.  bot.  ciiypi 
[Champignons.)  Tribu  de  la  famd 
des  Champignons  qui  diffère  essen 
tiellement  des  Plantes  de  ce  group 
par  l'absence  d'une  membrane  fruc 
tifère  régulière;  ce  sont  des  Plante 
d'une'consistance  molle,  gélatineuse 
qui  deviennent  en  séchant  dures  c 
cornées,  dépourvues  de  ihèques,  ma 
dont  les  sporules  sont  éparses  à 
surface  de  la  membrane  épidermi 
que,  ou  sortent  de  dessous  celte  me 
brane.  Les  genres  de  cette  tribu  sont 
Hymenella,  Pries;  Dacrymyces,^ée 
^rgyrium,  Pries;  Encephalium ,h\n 
[Nœmalhelia ,  Pries)  ;  Acrospermun, 
Tode  ,  Pries  ;  Tremella  ,  pries  ;  Exi 
dia  ,  Pries.  (ad.  b. 

TRÉMÉSIE.  Tremesia.  moll.  Nor 
sous  lequel  Rafinesque  faitconnaîlr 
dans  le  supplément  à  la  iVlouograph 
des  Coquilles  de  l'Ohio  (Ann.  géil  ^. 
des  Se.  nat.  ,  septembre  1820),  u 
nouveau  genre  qu'il  avait  déjà  donn  ;.- 
sous  le  nom  de  Notrème.  Mais,  qui  ^ 
que  soit  le  nom  qu'il  lui  ait  donne 
n'ayant  présenté  à  son  égard  que  d( 
détails  Insuffisans  ,  on  doit  conserve 
beaucoup  de  doutes  quand  il  s'ag 
surtout  d'admettre  un  genre  dont 
coquille  adhérente  est  composée  < 
trois  pièces,  et  qui  offre  à  la  ba 
une  ouverture  pour  le  passage  de 
tête  de  l'Animal  :  il  est  à  croire  qi 
c'est  une  Balane  ou  une  Cranie  m 
observée  qui  a  donné  naissance  à  < 
genre.  (D..n. 

TREMEX.  JNS.  Genre  de  l'ordij 
des  Hyménoptères,  famille  des  Porl< 
Scies,   tribu   des   Urocères ,  étab< 
par  Jurine  sur  des  espèces  de  Sircjii 
Treme.v  magus ,  fuscicornis ,  de  P^l 
bricius  ,   dont   les   antennes  n'ot 
que  treize  articles  dans  les  femell< 
et  quatorze  dans  les  mâles  ,  et  q< 
n'ont,  en  outre,  que  deux  cellules  ci 
bitales  dont  la  première  recevant  l' 


T 


'.I.' 


1 


;  THE 

■  eux  nervures  vécurrenles  el  la  se- 

■  )U(ic  incomplète.  Comme  dans  les 
liiii  Sirex,  il  n'y  a  que  deux  cellules 
iidiales  dont  la  seconde  incomplète. 
.  epelletier  et  Serville  ont  cru  (  Eu- 
,  yclop.  mélhod.  )   qu'à  l'égard  du 

ombre  des  articles  des  antennes,  il 
avait  erreur;  mais  ils  se  trompent 
uu  moins  quant  au  Tremex  fuscicor- 
lis  femelle.  Celles  du  Tremex  Colurn- 
ca  ,  mais  que  Jui  iue,  d'après  l'omis- 
icon  qu'il  l'ait  de  cette  espèce  ,  paraît 
Vavolr  point  vues ,  nous  ont  paru 
vvoir  un  ou  deux  articles  de  plus 
..ans  les  individus  du  même  sexe.  Ce 
avant  ne  s'est  pas  non  plus  mépris 
iuant  au  nombre  des  cellules  cubi- 
ules.  Nous  n'en  avons  observé  aussi 
tue  deux  dans  les  mêmes  espèces. 

(LAT.) 

TREMOIS.  BOT.  PHAN.  L'un  des 
coms  vulgaires  du  Blé  de  mars. 

(A.  R.) 

TREMOLIÏE.  MIN.  r.  Amphi- 

OOLE. 

TREMULA..  BOT.  phan.  Nom  latin 
uu  Tremble ,  Pupulus  Tremula ,  L. 

Pkuplier.  Ce  nom  et  celui  de 
yremulariaonlélé  donnés  à  plusieurs 
rrraminécs,  et  en  particulier  aux  es- 
èèces  du  genre  Briza.  (a.  r.) 

TREMULINE.  bot.  crypt.  [MoiiS' 
Vi$.  )  Nom  français  donné  par  Bridel 
uu  genre  Tayloiia.  V.  ce  mot.  (a.r.) 

TRENTEPOHLIA.  bot.  piian. 
lté  nom  ,  maintenant  employé  en 
r-yptogamie,  avait  servi  à  désigner 
eénériquemcnl  une  Crucifère  qui 
i.iit  partie  du  genre  Heliuphila. 

(G..N.) 

TRENTEPOHLTA.  bot.  crypt. 

loiiferuées.)  Ce  nom  a  été  donné  par 

(artius  à  un  ^enre  de  Plantes  fila- 
iienteuses  dont  plusieurs  ont  été  con- 
i  dérées  comme  des'Mucédinées  Bys- 
mdes  et  d'autres  comme  des  Confér- 
ées. Nées  lui  a  donné  celui  A' Arn- 

hicoiduin  ;  mais  Agardli  l'a  rétabli 
ous  celui  de  Treiitepo/ilia  et  l'a  classé 
Tvec  raison  parmi  les  Confervées  au- 
rrès  du  Scytonema.  Le  type  de  ce 
eenre  est  le  Trentepohlia  aurea  ovi 


TRE  3*3 

Byssus  aurea,  h.,  qui  croît  sur  les 
pierres  ou  les  bois  humides  ;  d'autres 
espèces  habilcînt  sur  les  bords  des 
eaux  douces  ou  dans  leur  sein.  Le 
Treiilepohiia  purpurea  croît  sur  les 
rochers  baignés  par  la  haute  mer; 
elle  estabondiinte  près  de  Sainl-Gllle, 
sur  les  col  es  de  la  Vendée  oli  elle 
couvre  les  fentes  des  rochers  de  ga- 
zon semblable  à  du  velours  pourpré. 
Ces  Plantes  sont  forméesMe  filainens 
flexibles  généralement  de  couleurs 
brillantes  ,  articulés  ,  se  terminant 
})ar  lin  article  renflé  qui  renfci me  la 
fructification.  Vta  Byssus  lulilhus,  L., 
que  Alartius  avait  rapporté  à  ce  genre, 
est  devenu  le  type  du  genre  Chroole- 
piis  d'Agardh. 

Parmi  les  Mousses  le  genre  établi 
sous  le  mémo  nom  par  Hoffmann 
n'a  yjas  été  adopté;  il  comprenait  <ie 
Bryum  annoliiiurn  ,  Hedw.  (au.b.) 

TREPIZIÏE.  M]N.  Dur  a  nommé 
ainsi  une  Stalactite  siliceuse  trouvée 
par  lui  près  du  village  do  Trepiz  , 
aux  environs  de  Froliburg  eu  Saxe. 

(g.  DEL.) 

*  TREPOCARPUS.  bot.  phan. 
So  us  ce  nom  générique,  Nultall  a 
communiqué  à  De  Gaudolle  une 
Plante  du  territoire  de  l'Arkansa  , 
qui  forme  un  genre  nouveau  de  la 
famille  des  Ombelliferes  et  de  la  tribu 
des  Cuminées.  Voici  les  caractères 
que  De  Candolle  (  Mémoire  sur  les 
Ouîbeliifères ,  p.  56)  lui  attribue.- 
calice  à  cinq  dents  subidées,  tardi- 
vement caduques  après  l'antlièse  ; 
corolle  à  pétales  obcordiformes  , 
échancrés,  infléchis;  fruit  anguleux- 
pyramidal  ,  presque  cylindroïdc  ,  un 
peu  comprimé  latéralement  ;  méri- 
carpes  convexes  sur  le  dos  ,  marqués 
de  cinq  côtes  primaires  à  peine  proé- 
minentes et  bordées  de  chaque  côté 
d'une  ligne  brune,  de  quatre  côtes 
secondaires  élevées,  ayant  à  leur 
partie  Inférieure  un  canal  oléifère; 
commissure  épaisse ,  sillonnée  dans 
le  milieu  ,  marquée  de  deux  canaux 
oléifères;  graine  droite,  un  peu  com- 
primée sur  le  dos.  Le  Trepocarpus 
yEthusœ,  Nuit.,  D.  C,   /oc.  cit.  , 


344 


TRE 


pl.  i4  ,  esl  uue  Plante  annuelle  ,  ra- 
meuse ,  glabre  ,  à  tige  grêle  ,  et  à 
i'euilles  nuiltifides,  linéaires,  analo- 
gues à  celles  des  Mthusa.  Les  om- 
belles sont  pédonculëes  et  naissent 
opposées  aux  feuilles.  Une  seconde 
espèce ,  originaire  de  la  Louisiane  , 
a  été  décrite  par  De  CandoUe  sous 
le  nom  de  T.  brachycarpus.  Ce  n'est 
peut-être  qu'une  simple  variété  de 
la  précédente.  (G-..N.) 

TREPPOSâ.  BOT.  CKYPT.  {Ulfa- 
cées.)  Link  a  proposé  de  former  sous 
ce  nom  un  genre,  VUha  indica,  ca- 
ractérisé par  sa  fronde  membraneuse 
percée  de  trous  et  privée  de  fructifi- 
cations externes.  (ad,  b.) 

TRERON.  OIS.  Nom  que  Vieillot 
donne  à  l'une  des  sections  de  son 
genre  Pigeon.  (dr..z.) 

TRESSULE.  BOT.  crypt.  Nom  pro- 
posé par  Bridel  pour  désigner  en 
français  le  genre  Syntrichia.  J^.  ce 
mot.  (b.) 

TRETORRHIZA.  bot.  phan. 
L'une  des  divisions  établies  par  Re- 
neaulme  dans  legenre  Gentiane. 

(A.R.) 

TRÉTRÉ-TRÉTRÉ.  mam.  Flac- 
court  désigne  sous  ce  nom  un  Qua- 
drumane de  Madagascar ,  voisin  de 
rindri  à  courte  queue,  si  ce  n'est 
cette  espèce  elle-même.    (is.  g.  st.-h.) 

TREVIRANA.  bot.  phan.  Deux 
genres  ont  été  dédiés  aux  deux  frè- 
res Treviranus ,  célèbres  naturalis- 
tes et  physiologistes  ;  mais  tous  les 
deux  sont  des  doubles  emplois  de 
genres  précédemment  établis  ,  ou  du 
moins  adoptés  sous  d'autres  noms. 
Le  Trevirana  de  Rolh  est  le  même- 
que  \' Hornemaimia  de  Willdenow^. 
Celui  qui  a  été  proposé  par  ce  der- 
nier botaniste,  est  V ylchirnenes  de 
P.  Brovvne  ou  Cyrilla  de  L'Héritier. 

(G..N.) 

ÏREVOUXIA.  bot.  phan.  (Sco- 
poli.)  Synonyme  Turia  de  Fors- 
kahl        ce  mot.  (g..n.) 

TREWIA.  BOT.  PHAN.  Sous  le  nom 
de  Trewia  nudiflora ,  Willdenow  a 


TRI 

fait  un  genre  particulier  de  la  Plan 
que  Rhéede  {Huit.  Malab. ,  i.  tal 
42  )  avait  décrite  et  figurée  autrefo 
sous  le  nom  de  Canschi.  Elle  pnraîi  l , 
d'après  le  port ,  très-voisine  du 
tera  de  la  famille  des  Euphorbia(  i 
et  c'est  dans  ce  genre  que  Wili 
nov7  lui-même  l'avait  placée.  A 
les  caractères  a.ssignés  au  Trety 
fleurs  dioïques.  Calice  à  trois  ou  qu  i 
tre  divisions  ,  à  préfloraison  valvairC; 
puis  réfléchies.  Les  mâles  ont  ui 
grand  nombre  d'étamines   à  filet 
soudés  par  la  base.  Les  femelles  o  i 
un  style  à  quatre  divisions  oblon 
gues,  réfléchies,  plumeuses  à  l'int 
rieur  j  un  ovaire  à  quatre  loges  un 
ovulées  ;  le  fruit  est  tricoque,  d'apr 
la  figure  de  Rhéede.  La  Plante  s 
laquelle  le  genre  Trewia  a  été  fon 
est  un  Arbre  du  Malabar ,  à  rameau 
garnis   de   feuilles  alternes ,  très 
grandes,  pétiolées,  lai'ges,  ovales 
un  peu  acuminées  au  sommet.  L 
fleurs   sont  latérales ,  disposées 
long  des  rameaux  en  épis  ou  plut( 
en  longues  grappes  pendantes.  Wil 
denow  a  cité  comme  spécifiquemcr 
semblable  à  cette  Plante  le  Tetragas 
tris  ossea  de  Gaertner,  mais  A.  ~ 
Jussieu  pense  que  ce  fruit  appartier  » 
à  une  Plante  qui  n'est  même  pas  ui 
Euphorbiacée.  Le  Mallotus  de  Lou  * 
reiro  ,  qui  a  été  associé  au  Trewia  pa  ii: 
Willdenovsr,  est  plus  rapproché  d  » 
Rottlera.  V .  c&  moi.  (g..n." 

TRIACANTHES.  pois.  Sous-geni||a 

de  Balistes.  V.  ce  mot.  (b.)  ^, 

TRIACHNE.  BOT.  phan.  Genre 
la  famille  des  Synanthérées  ,  Irib 
des  Nassauviées  ,  établi  par  H.  Cas 


sin-i  (Bull,  de  la  Soc.  Phil. ,  janvii 
1817  et  mars  1818  )  qui  Ta  ainsi  ca 
ractérisé  :  involucre  double;  Tinté 
rieur  formé  de  cinq  folioles  à  pe 
près  sur  une  seule  rangée ,  égales 
ovales-mucronées  ,  se  recouvrant  pa 
les  bords  ;  l'extérieur  composé  d'en 
viron  trois  petites  écailles  membra 
neuses;  réceptacle  petit,  nu;  cala 
thide  radialiforme  ,  à  cinq  fleurs  her  \ 
maphrodites  ,  ayant  leur  corolle  di 
visée  en  deux  lèvres;  akène  obovoïde 


fi 

1 


TRI 

muni  de  quelques  côtes  saillantes  , 
BurruoDlé  d'une  aigrette  Irès-lougue  , 
caduque,  composé  de  trois  (rarement 
quatre  ou  cinq)  paillettes  nues,  lar- 
içes  au  sommel  ,  presque  spaluldes , 
ppaisses  dans  le  milieu  ,  membra- 
tûeuses  sur  les  deux  côte's,  rélrécies 
Il  la  partie  inférieui'e.  Ce  genre  se 
arapproche  tellement  du  Nassauvia , 
ipie  la  seule  différence  essentielle  qui 
la  distingue  ,  réside  dans  les  paillet- 
ées de  son  aigrette  qui  sont  très-larges, 
»apdis  qu'elles  sont  fort  étroites  dans 
ee  Nassauuia.  D'un  autre  côté ,  il  a 
>ûeaucoup  d'affinité  avec  le  Triptilion 
iont  il  difïere  surtout  par  les  paillet- 
ées de  l'aigrette  qui  sont  ûues  et  non 
frangées.  Ainsi  la  place  de  ce  genre 
sst  fixée  entre  les  genres  Nassauvia 
tt  Triptilion ,  comme  lien  intermé- 
iiaire.  Il  est  fondé  sur  une  petite 
'Plante  originaire  du  détroit  de  Ma- 
liçellan  ,  et  étiquetée  Perdiciurn  re- 
curvaium  dans  l'herbier   de  Jus- 
iieu.  Gassini  lui  a  imposé  le  nom  de 
ÏVriachne  pygmœa.  Cette  Plante  n'a 
[[u'environ  deux  pouces  de  hauteur  ; 
llle  est  ramassée  en  peloton  ,  l'ameu- 
ee,  entièrement  couverte  de  feuilles 
ambriquées,  sessiles ,  ovales-aiguës, 
loriaces  ,  persistantes  ,  dentées-ciliées 
1  la  base.  Les  fleurs  ,  dont  les  corolles 
iiaraissent  avoir  été  jaunes  ,  sont  ses- 
liiles  et  rassemblées  en  capitules  au 
lommet  des  rameaux.  (a..N.j 

TRIADE LPHES  (ét aminés),  bot. 
IHAN.  Etamines  réunies  par  leurs  fi- 
eets  en  trois  faisceaux  comme  dans 
"Hypericum  œgyptiacum.      (a.  r.) 

TRIADENUM,  bot.  phan.  Genre 
«Toposé  par  Rafinesque  pour  VHy- 
Mericuni  virginum^  L.  Il  n'a  pas  été 
-dopté.  (A,  R.) 

TRIADÎCA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
aa  famille  des  Euphorbiacées  et  de 
»a  Diœcie  Diandiie,  L.  ,  établi  par 
>uoureiro  {FLor.  Cuchiiich.  ,  2,  p.  748) 
VI  oQVant  les  caractères  suivans  :  les 
(leurs  mâles  sont  disposées  en  un 
hhaton  filiforme,  long  ,  offrant  une 
férié  de  tubercules  multiflores  (brac- 
':écs  tuberculeuses  à  la  base ,  selon 


TRI  54& 

A.  De  Jussieu),  Chacune  des  fleurs 
a  un  périanihc  unique  ,  irifide  ,  petit 
et  campanule;  deux  étamines  à  Ulels 
plans,  très-courts,  à  anthères  bilo- 
bées.  Les  fleurs  femelles  ,  portées  sur 
des  pieds  difïerens  ,  ont  l'inflores- 
cence et  le  périanthe  des  fleurs  mâles; 
leur  ovaire  est  supère,  presque  rond, 
portant  un  style  épais,  court,  sur- 
monté de  trois  stigmates  oblongs  , 
dressés.  Le  fruit  est  une  baie  sèche, 
presque   arrondie,  triloculaire,  et 
monosperme.  Ce  genre  ,  encore  trop 
peu   connu  ,  se  compose  de  deux 
grands  Arbres  (  Triadica  cochinchi- 
jiensis  et  sine/isis)  à  feuilles  très-en- 
tières ,  obtuses   ou  acuminées.  Ils 
croissent  dans  la  Cochinchine  ,  et  en 
Chine  près  de  Canton,  (g..n.) 

TRI^NA.  BOT.  phan.  Genre  de  la 
famille  des  Graminées  ,  établi  par 
Kunth  (  Now.  Gen.  et  spec.  Fiant, 
œquin.  1  I,  p.  179,  tab.  61)  qui  l'a 
ainsi  caractérisé  :  épillets  bitloresj 
l'une  de  fleurs  hermaphrodite,  l'au- 
tre neutre  munie  de  trois  arêtes; 
lépicène  à  deux  valves  ,  L'inférieure 
munie  à  la  base  d'une  arête  qui  ad- 
hère à  la  valve  jusqu'au  milieu  ; 
glume  à  deux  valves,  acuminées,  mu- 
tiques  ;  trois  étamines;  deux  styles 
surmontés  de  stigmates  plumeux  ; 
caryopse  libre,  renfermée  dans  la 
valve  supérieure  de  la  glume.  Ce 
genre  ne  se  compose  que  d'une  seule 
espèce,  T.  7ucemosa ,  qui  croît  dans 
les  lieux  cultivés  du  Mexique  ,  en- 
tre Guanaxuato  et  Villalpando.  Son 
chaume  est  rameux  ,  garni  de  feuilles 
linéaires-planés.  Ses  fleurs  sont  en 
épis  terminaux  ,  solitaires  ,  à  épillets 
alternes,  pédicellés,  écartés  et  dis- 
tiques. (G..N.) 

TRŒNOPHORUS.  int.  r.  TniÉ- 

NOPHORE. 

TRIANDRIE.  bot.  phan.  Troi- 
sième classe  du  système  sexuel  de 
Linné.  V.  Système.  (a.  b.) 

*  TRIAINGIS.  BOT.  PHAN.  Nom 
donné  par  Du  Petit-Thouars  à  son 
Angrœcuni  triquetnini  (  Orchidées 
des  îles  australes  d'Afrique,  t.  4o). 

frr..N.)-' 


346 


TRI 


ÏUIAINGLE.  REPT.  opii.  Espèce 
du  genro  Couleuvre.  F .  ce  mol.  (u.) 

TRUNGULAIRE.  iiiîFr.  oph.  Es- 
pèce du  genre  Couleuvre.  F.  ce  mot. 

(«•) 

TRIANGULAIRES.  Trigoaa. 
cuusT.  Section  de  la  famille  des  Bia- 
chyurcs,  ordre  des  Décapodes,  ainsi 
nommée  de  ce  que  le  lest  de  ces  Crus- 
tacés est  généralement  triangulaire 
ou  presque  ovoïile  et  rétréci  en  pointe 
ou  en  manière  de  bec  par  devant;  il 
est  très-inégal  ou  raboteux  ;  les  yeux 
sont  latéraux;  l'épistome  est  presque 
carré  et  presque  isométrique;  les 
pieds  sont  souvent  larges  et  grêles: 
dans  beaucoup  de  mâles  ,  les  serres 
sont  plus  grandes  que  celles  des  fe- 
melles. On  a  désigné  collectivement 
plusieurs  de  ces  Animaux  sous  la  dé- 
nomination d'Araignée  de  mer.  On 
n'en  connaît  encore  en  état  fossile 
que  deux  espèces. 

Cette  section  ou  cette  tribu  est  com- 
posée d'un  assez  grand  nombre  de 
genres  institués  pour  la  plupart  par 
le  docteur  Leach  ,  mais  souvent  fon- 
dés sur  des  caractères  très -minu- 
tieux. Dans  les  uns  ,  fous  les  pieds  , 
à  commencer  aux  seconds  ou  ceux 
qui  viennent  après  les  serres,  sont 
semblables,  et  leur  grandeur  dimi- 
nue progressivement.  Ici  la  queue  ou 
le  postabdomen  des  deux  sexes,  ou 
des  femelles  au  moins  ,  est  divisée  en 
sept  tablettes.  Viendront  en  tête  les 
genres  dont  les  serres  sont  grandes 
dans  les  deux  sexes. 

Genres  :  Parthenope  ,  Lambrus, 

EURYNOME  ,  MiTHRAX  ,  AcANTIIO- 
NYX. 

Ceux  ensuite  oii  les  serres ,  de 
grandeur  moyenne  dans  les  deux 
sexes,  sont  courtes  ou  même  petites 
dans  les  femelles. 

Genres  :  Pjse  ,  Naxie  ,  Lissa  ,  Cho- 
RINE  ,  PÉRicÈKE  {  Arnatkia ,  Roux  ), 
Maïa  ,    MiciPPE  ,    Stenocionops  , 

GaMPOSCIE  ,  HaLTME  ,  HyAS  ,  LlBI- 

NXE,  Doclée,  Egérie. 

Ici  la  queue  offre  au  plus  six  ta- 
blettes. 


TRI 

Genres  :  Leptope  ,  Hyménosome 
ÏNACnus,  EuiiypoDE,  Achée,  Sté- 

NonHYNQUE  ,  LePTOPODIE. 

Ceux  de  notre  seconde  division  gé 
nérale  ont  les  pieds  postérieurs  au- 
trement conformés  que  les  précc- 
dens. 

Genres  :  Pactole  et  Lituode. 

(LAT 

TREANTHÊME.  Trianlhema.  bot 
PiiAN.  Genre  de  la  famille  des  Por- 
luhcées  et  de  la  Décandrie  Digy- 
nie  ,  L. ,  établi  par  Sauvages ,  dan- 
sa Méthode  des  Feuilles,  adopté  pa 
Linné,  et  oftrant  les  caractères  sui 
vans  :  calice  à  cinq  sépales  persis 
tans ,  réunis  par  la  base  ,  légèrcmeni 
colorés  à  l'intérieur,  mucronés  au 
dessous  de  leur  sommet  ;  point  dJ 
corolle;  cinq  ou  dix  étamines,  rare- 
ment en  plus  grand  nombre,  insé- 
rées à  la  base  du  calice  et  libres 
à  anthères  réniformes;  ovaire  os'oï 
de  ,  si'.rmonlé  de  un ,  deux  ,  rare- 
ment trois  styles  ou  stigmates  fili- 
formes ;  capsule  s'ouvrant  transver- 
salement un  peu  au-dessous  de  so 
milieu  ,  la  valve  supérieure  formant  ti 
les  parois  d'une  loge  qui  ne  renferme  « 
qu'une  seule  graine;  l'autre  loge,  ii 
formée  par  la  valve  inférieure,  ren- 
ferme une  seule  graine  ou  du  moins  ^ 
un  petit  nombre  de  graines.  Les  gen-  jj 
res  Zaleya  de  Burmann ,  Rocama  et  j,, 
Papularia  de  Forskahl,  ont  été  réu- 
nis au  Tiiantheina.  Celui-ci  a  été  di- 
visé par  De  Candolle  en  deux  sec- 
tions  nommées  Za'eya  et  Rocama.  j 
La  première  est  caractérisée  par  ses  ' 
étamines  au  nombre  de  dix  ou  da-  }^ 
vantage.  Elle  renferme  cinq  espèces  ^_ 
qui  croissent  les  unes  dans  l'Inde- 
Orienwle  ,    les  autres  au   cap  de 
Bonne-Espérance,  et  parmi  lesquel- 
les nous   citerons  comme  type  le 
Trianlhema  decandra,  L.  —  L'autre 
section  se  distingue  par  des  étamin 
au  nombre  de  cinq,  et  se  compose  de 
trois  espèces,  dont  deux  [T.  pentan-^ 
dra  ,  L. ,  et  T.  cristallina  ,  Vahl) 
croissent  en  Arabie  et  la  troisième 
(r.  monogynUy  L.  )  se  trouve  dans 
les   Antilles  et  au  Mexique.  Les 


TRI 

ianthêmes  sont  des  herbes  plus 
a  moins  charnues  ,  quelquefois 
in  peu  ligneuses  à  la  base.  Leurs 

ailles  sont  très- entières  ,  pëtio- 
tx'S;   leurs  fleurs  sont  sessiles  et 


xillaircs. 


(G..N.) 


TRLIS.  BOT.  PHAN.  (  Dioscoriilc.  ) 
«vu.  d'Epimeciii/m.  (Césalpin.  )  Syn. 
\  jinemone  hepatica.  (a.  n.) 

TRL\THERA.  BOT.  PHAN.  Desvaux 
L't  Palisot-Beauvois  (  Agrostogr. ,  p. 
^9  ,  tab.  g  ,  fig.  4  )  ont  établi  sous  ce 
laom  un  genre  de  la  famille  des  Gra- 
Ifniuécs ,  auquel  ils  ont  imposé  les 
caractères  suivans  :  axe  en  épi  sim- 
»i)le;  locustes  fertiles;  g[umes(  valves 
lie  la  lépicène  )  aiguës,  plus  courtes 
Ilueles  petiles  fleurs.  Fleurs  fertiles, 
composées  d'une  glume  inférieure  di- 
r/isée  au  sommet  en  trois  soies  très- 
wetites  presque  égales,  et  d'une  glu- 
nne  inférieure  entière.  Fleurs  avor- 
tées ,  composées  seulement  d'un  ru- 
lliment  de  glume,  terminé  par  trois 
icoies  très-longues  presque  égales.  Le 
rreste  de  l'organisation  florale  n'est 
»as  connu.  Ce  genre,  encore  fort  dou- 
teux ,  ne  renfei  me  qu'une  seule  es- 
wèce  nommée  par  Desvaux  Triathera 
ï'uncea.  ■  (g..n.) 

TRIBLEMMA.  bot.  phan.  Genom 
Il  été  donné,  selon  Martius ,  à  un 
j^enre  de  la  famille  des  Mélasto- 
macées  ,  établi  par  R.  Brown  ;  mais 
De  Candolle  n'ayant  pu  le  retrouver 
llans  aucun  des  ouvrages  publiés  par 
5ce  savant ,  lui  a  substitué  celui  de 
Wertolonia  qui  avait  été  faussement 
iUppliqué  à  plusieurs  genres  antérieu- 
rement établis  sous  d'autres  déno- 
minations. K.  Bertolonia  au  Sup- 
)Dléraent.  (g..n.) 

TRIBLIDIUM.  bot.  cbypt.  {Cham- 
ingnons.)  Ce  genre  établi  par  Reben- 
itisch  a  été  considéré  par  B'ries  comme 
«me  simple  section  de  son  genre  Cœ- 
toangiii/fiy  tandis  que  Persoon  et  d'an- 
r.res  auteurs  l'ont  admis.  11  appartient 
Il  la  tiibu  (les  Pézizoidées  et  diffère 
Wes  vrais  Cœnangium  par  son  récep- 
•acle  qui  s'ouvre  par  plusieurs  fentes 
vayonnantcs  j  ce  caractère  le  rappro- 


TRI  347 

che  des  Phacidium  et  de  la  famille 
des  Hypoxylées  j  le  fond  de  ce  récep-  . 
tacle  est  occupé  par  une  membrane 
fructifère ,  lisse  ,  formée  de  ihèques 
droites  ,  persistantes.  Les  espèces  au 
nombre  de  quatre  ou  cinq  croissent 
sur  les  rameaux  des  arbres;  elles  sont 
petiles  et  noires.  (ad.  b.) 

TRIBOLIE.  Triholium.r^s.Ç,  enre 
de  Coléoptères  hétéromères  ,  établi 
par  Mac-Leay  dans  le  premier  fasci- 
cule de  son  ouvrage  intitulé  Jnnu- 
losa  jauanica  ,  ayant  pour  type  le  Co- 
Lydium  castaneum  d'Herbst  et  le  Tro- 
gosila  feniiginea  de  Fabricius.  Il  pa- 
raît se  rapprochci-  de  celui  de  Phalé- 
rie,  famille  des  ïaxicornes ,  et  en 
différer  par  ses  antennes  presque 
grenues  et  terminées  en  une  massue 
perfoliée,  de  trois  articles.  Le  corps 
est  presque  linéaire,  dépi'imé,  avec  \ 
le  corselet  en  carré  transversal  et  un' 
peu  rebordé.  (lat.) 

TRIBRACHIA.  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Orchidées  ,  tribu 
des  Malaxidées  ,  établi  par  Lindley 
{Bot.  Regist.  ,  n.  gGB)  qui  l'a  ainsi 
caractérisé  :  masses  poUiniques  au 
nombre  de  deux  ,  sillonnées  posté- 
rieurement,  dépourvues  de  caudi- 
cule  et  de  glande  ;  anthère  terminale, 
operculaire,  caduque,  senii-bilocu- 
laire  ,  membraneuse  ;  gynostême 
muni  au  sommet  de  deux  appendi- 
ces cirrhiformes  ;  labelle  entier,  on- 
guiculé avec  la  base  prolongée  du 
gynostême;  sépales  étalés;  les  laté- 
raux extérieurs  soudés  avec  la  base 
du  gynostême;  les  intérieurs  très- 
petits.  Le  type  de  ce  genre  (  Tribra- 
chia  pendula)  est  une  petite  Plante 
originaire  de  Sierra -Léone  en  Afri- 
que ;  les  autres  espèces  croissent 
dans  l'Asie  tempérée.  Ce  sont  des 
Plantes  herbacées,  parasites,  acaules, 
bulbeuses  ,  à  feuilles  naissant  des 
bulbes,  et  à  hampes  radicales  por- 
tant de  petites  fleurs.  (g..n.) 

TRIBULUS.  MOLi..  Genre  fait  par 
Klein  [Tent.  Meth.  Ostrac. ,  p.  i8) 
pour  quelques  Coquilles  hérissées  de 
tubercules  pointus,  appartenant  aux 
Ricinules  et  aux  Pourpres.  (d..h.) 


348  TRI 

TRIlîllLUS-KOSTRATUS.  mulj.. 
KJein  [Tent.  Oslrac. ,  p.  65  J  a  formé 
ce  genre  pour  quelques-uns  des  Ro- 
chers de  Linné.  Il  ne  peut  êlre  con- 
servé, n'étant  fondé  sur  aucuns  bons 
caractères.  F^.  Rocheh.  (d..h.) 

TRIBULUS.  BOT.  i^iAN.  Herse. 

ÏRICA.  BOT.  CRYPT.  (  Acharius.  ) 
V.  Gyrome. 

TRICARIUM.  BOT.  PHAN.  Le 
genre  établi  par  Loureiro  [Flor.  Co- 
chinch. ,  2  ,  p.  68i  )  a  été  signalé  par 
Adrien  De  Jussieu  comme  ayant 
beaucoup  d'af&nités  avec  le  genre 
Cicca  de  la  famille  des  Euphorbia- 
cées,  et  ne  pouvant  en  être  distingué 
que  par  le  nombre  des  loges.  D'un 
autre  côté  ,  Willdenow  ,  éditeur  de 
l"^ouvrage  de  Loureiro,  considère  le 
Tricarium  comme  exessiveraent  voisin 
àeVArgylhamniaàonl  'iX  ne  dijBfère, 
dit-il  ,  que  par  le  fruit.  Le  Tricarium 
Cochinchinense  est  un  petit  Arbre 
des  forêts  delà  Cochinchine,  à  ra- 
meaux ascendans,  garnis  de  feuilles 
alternes  ,  très-entières  et  glabres.  Les 
fleurs  sont  monoïques,  disposées  en 
grappes;  elles  ont  un  calice  à  quatre 
folioles ,  muni  de  quatre  glandes  ; 
quatre  étamines  ;  un  stigmate  laci- 
nié;  un  fruit  drupacé  à  trois  coques 
et  à  trois  graines.  (g..n.) 

TRICENTRUM.BOT.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Mélastomacées,  tribu 
des  Rhexiées,  établi  par  De  Candoîle 
{Prodr.  Sysl.  Veget.  ,  o  ,  p.  laS  )  qui 
l'a  ainsi  caractérisé  :  calice  dont  le 
tube  est  ovoïde  ,  surmonté  de  quatre 
lobes  étroits  ,  pointus  et  le  plus  sou- 
vent terminés  par  trois  soies;  corolle 
à  quatre  pétales  ovales  ou  oblongs  ; 
huit  étammes  semblables  entre  elles , 
à  filets  glabres  ,  à  anthères  linéaires  , 
terminées  en  bec,  munies  d'un  con- 
neclif  qui ,  à  son  articulation ,  se  pro- 
longe en  trois  éperons,  deux  en  avant 
et  un  en  ari'ière  ;  ovaire  libre  ,  non 
soyeux  au  sommet;  style  filiforme  ; 
capsule  ovoïde  ,  quadriloculaire  ; 
graines  en  limaçon.  Ce  genre  a  été 
londé  sur  une  Plante  rapportée  du 
Brésil  par  le  prince  de  Neuwicd  ,  et 


TRI 

conservée  dans  l'Herbier  de  Kunth. 
De  CandoUe  y  réunit  avec  doute  le 
Rhexia  leptopkylLa  de  Bonplaud 
(  Rhex.  ,  tab.  24  ),  qui  lui  ressemble 
par  la  fleur  et  le  fruit,  mais  qui  a  un 
port  très-différent.  Ces  Arbustes  ont 
des  fleurs  loses  solitaires  assez  sem- 
blables à  celles  des  vrais  R/iexia. 

[a. .s.) 

TRICERA.  BOT.  PU  AN.  Schrcber 
et  Sw^arlz  ont  donné  ce  nom  à  un 
genre  d'Euphorbiacces  qui  avait  d'a- 
bord reçu  de  Vahl  celui  de  Crantzia. 
Il  a  pour  caractères  principaux  :  des 
fleurs  monoïques;  un  calice  à  quatre 
ou  cinq  divisions  profondes;  quatre 
étamines  insérées  sous  un  pistil  avor- 
té ,  à  filets  longs  ,  saillans  ,  à  anthè- 
res introrses ,  arquées;  trois  styles 
épais,  bipartis,  peisistans;  capsule 
déhiscente  par  trois  fentes  ,  intérieu- 
rement à  trois  coques  tricornes  qui 
renfei'ment  chacune  deux  graines 
luisantes  et  noires.  A.  De  Jussieu  a 
proposé  de  réunir  ce  genre  au  Buxus 
dont  il  ne  diffère  que  par  la  forme  de 
ses  feuilles  qui  ne  se  séparent  pas  en 
deux  lames,  et  par  la  disposition  de 
ses  fleurs  qui  sont  en  grappes.  La 
fleur  femelle  est  unique ,  solitaire  et 
terminale  ;  à  la  base  sont  les  fleurs 
mâles,  nombreuses  et  pédonculées. 
On  connaît  trois  espèces  de  Tricera  y 
toutes  de  l'Amérique  équinoxiale.  * 

(G..N.) 

TRICERAIA.  BOT.  phan.  (  R ce- 
rner et  Schultes.  )  Synonyraé  de  La- 
cepedea  de  Kunth.  (g..n.)  1 

TRICEROS.  BOT.  phan.  Genre  de 
la  Pentandrie  Trigynie ,  L,  ,  établi 
par  Loureiro  [Flor.  Cochiiich.  ,  pag. 
2  3o)  qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  calice 
infère  ,  persistant ,  à  cinq  folioles  ai- 
guës ,  étalées  ;  corolle  à  cinq  pétales 
oblongs,  étalés,  plus  longs  que  le 
calice  ;  cinq  étamines  à  peu  près  de 
la  longueur  de  la  corolle  ;  ovaire 
presque  arrondi,  portant  trois  styles 
courts  ,  écartés  à  la  base,  et  trois  stig- 
mates simples  ;  baie  coriace ,  supère , 

f)ortant  au  sommet  trois  cornes,  tri- 
oculaire  ,  renfermant  deux  graines 
presque  arrondies ,  î^cuminées.  Le 


TRi 

I  l'/ice/vs  Cochinchinensis  est  un  pellt 
rameaux  élalés ,  à  teuilles 
(  lipinnees  ,  avec  une  impaire ,  et  à 
I  leurs  blanches  disposées  en  grappes 
j  errainales.  Cet  Ai-bre  croît  dans  les 
riontagues  de  la  Cocliiuchine.  Spren- 
Kel  [Syst.  Veget. ,  i ,  p.  94?  )  a  réuni 
»ans  motif  plausible,  aux  Triceros  , 
me  Plante  d'Amérique  dont  Kuuth 
fait  son  genre  Lacepedea.  Willde- 
iJOw ,  dans  son  herbier,  avait  nommé 
JTrice/aia  ce  dernier  genre  ,  et  ce 
aom  a  été  adopté  par  Rocmer  et 
Mchidtes.  (g..n.) 

TRICH^TA.  BOT.  PHAN.  Genic 
le  la  famille  des  Graminées  ,  établi 
)jar  Palisot  -  Beauvois  (Agrostogr,, 
)).  86,  lab.  17,  fig.  8)  qui  l'a  ainsi 
caractérisé  :  axe  en  épi  simple  ;  lo- 
custes rapprochées  ;  valves  de  la  lé- 
isicène  (  glumes  de  PalisoL- Beauvois  ) 
..iguës  ,  hispides  sur  le  dos  ,  de  même 
[[ue  les  paillettes  inférieures  ,  retifer- 
miantdeuxou  trois  Heurs;  valve  infé- 
lieure  de  la  glume  divisée  au  sommet 
m  deux  dents  ou  soies  entre  lesquel- 
ees  est  une  autre  soie  plus  grande  , 
Mexueuse  et  réiléchie;  valve  supé- 
ieure  bifide-denlée  ;  écailles  hypo- 
jynes  ,  lancéolées,  entières,  glabres; 
ttyle  biparti  ;  stigmate  plumeux.  Ce 
{enre  est  fondé  sur  le  Broinus  ovatus 
Ue  Cavanilles  ,  Plante  de  PEurope 
nncridionale ,  et  qui  n'a  que  des  rap- 
><)orts  éloignés  avec  les  Bromus.  Cette 
"lante  serait  mieux  placée  parmi  les 
Writiciim ,  si  ce  n'était  son  port  et  les 
iliflerences  qu'oflfre  sa  structure  flo- 

•  ale,  particulièrement  les  poils  pi- 
|(uans  dont  ses  glumes  sont  laérissées 
linsi  que  la  forme  de  la  soie  ,  flexueu- 

•  es  et  constamment  horizontales. 

(G..N.) 

ÏRICH^iNDRUM.  bot.  piian^Lcs 
■spèces   à'Elychrjsum    qui  offrent 
lieux  soies  à  la  base  de  chaque  an- 
hère  ,  ont  été  sépai  écs  par  Necker  cri 
un  genre  particulier  sous  le  nom  de 
IVrichandrum  ,  qui  n'a  pas  été  adopté. 

(O..N.) 

*  TRICHAiNTHERA.  uot.  phan. 
-le  Ruellia  giganlea  de  liumboldt  cl 
^ioupland  {Pt.  œquin.  ,  a,  pa^.  yT) , 


TRI  349 
tab.  102  )  doit  former  un  genre  nou- 
veau, sous  le  nom  de  Tiichanthera , 
qui ,  selon  Kunth  ,  est  caractérisé 
par  ses  étamines  saillantes,  ses  an- 
thères velues  ,  et  les  logos  do  sa  cap- 
sule dispermes. 

TRICHARIA.  DOT.  ckypt.  (  Li- 
chens. )  Ce  genre  ,  placé  parmi  lès  in- 
cerlœ  aedis  de  notre  méthode  ,  est 
caractérisé  de  la  manière  suivante  : 
thalle  membraneux  ,  lisse  ,  plan  , 
presque  arrondi ,  ayant  l'aspect  d'une 
pellicule  mince.  L'apolhécie  est  d'a- 
bord verruciforme ;  les  verrues,  re- 
marquables par  un  osliole  proémi- 
nent, sont  éparses  sur  leur  support. 
Elles  émettent  avec  le  temps  un  fila- 
ment allongé,  solide  et  roide  ,  atté- 
nué vers  son  extrémité,  épaissi  vers 
la  base  et  de  couleur-  noirâtre.  Le 
Tricharia  est  un  Lichen  épiphylic 
qui  se  trouve  fréquemment  à  la  sur- 
face supérieure  des  feuilles  d'un 
grand  nombre  d'Arbres  de  Cayenne 
et  de  Saint-Domingue.  Il  forme  des 
taches  ovales  ,  irrégulières  ,  d'un  as- 
pect grisâtre  ;  ces  taches  ou  plutôt  ces 
thalles  ont  l'apparence  d'une  pelli- 
cule déliée  qui  n'adhère  pas  forte- 
ment à  la  feuille.  Vue  au  microscope, 
celle  pellicule  est  légèrement  trans- 
lucide, percée  d'un  grand  nombre  de 
pores  cellulaires;  elle  Cot  illimitée. 
La  base  verruciforme  de  l'apothécie 
le  fait  ressembler  à  un  bulbe  qui 
supporterait  une  hampe.  Deux  espè- 
ces composent  ce  genre:  l'une  est  le 
Tricharia  melaiiolhrix ;  l'autre,  le 
Tricharia  leucoihrix ;  toutes  deux  sont 
figurées  tab.  3  ,  fig.  i8  de  notre  IMé- 
thoiie.  Meyer  veut  que  ce  genre  soit 
placé  parmi  les  Champignons.  Il,  y 
a  cejDendant  un  thalle;  en  le  plaçant 
à  la  fin  de  notre  Méthode  ,  nous  avons 
annoncé  qu'il  demandait  à  être  mieux 
connu.  (a.  r.) 

TRICHE,  ois.  Syu.  vulgaire  de  la 
Draine.  V.  MERiiE.  (rjR..z.) 

TRICHECllUS.  MAM.  Nom  h. lin 
du  genre  Morse,  y.  ce  mot. 

(IS.  O.  ST. -H.) 

TRIC111i:L0STYL1S.  i:ot.  viiAN. 


I 


p 


5?)0 


TRI 


Genre  de  la  fiimille  des  Cypërace'es  , 
proposé  par  Tlieni.  Lesliboudois  pour 
les  espèces  de  Fimhristylis  qui  ont 
trois  stigmates  et  les  fruits  triangu- 
laires, (a.  n.) 

TRICHERA.  BOT.  phan.  Le  pro- 
fesseur Scliradcr  avait  proposé  de  di- 
viser eu  plusieurs  genres  les  Sca- 
bieuses.  L'un  de  ces  genres,  ayant 
pour  type  la  Scabiosa  arwensis  ,  avait 
reçu  le  nom  de  Trichera.  F'.  Sca.- 
BIEUSE.  (a.  r.) 

TRICHIE.  Trichius.  iN.s.  Genre  de 
Coléoptères  ,  famille  des  Lamellicor- 
nes, tribu  des  Scarabéides,  division 
de.'i  Mélilopliiles ,  distingué  des  autres 
genres  composant  cette  division  par 
les  caractères  suivans  :  pièce  axillaire 
de  la  médi-poitrine  non  avancée  en- 
tre les  extrémités  latérales  et  posté- 
rieures du  corselet  et  l'angle  exté- 
rieur de  la  base  des  élytres  ;  mé- 
sostertfum  non  saillant  antérieure- 
ment. Corselet  presque  orbiculaire , 
tronqué  en  devant.  Longueur  des 
pieds  antérieurs  identique  dans  les 
deux  sexes.  Menton  aussi  long  ou 
plus  long  que  large  ,  échancré  seu- 
lement au  milieu  du  bord  supérieur  ; 
mâch(tires  découvertes. 

Les  Mélitophiles  se  partagent  na- 
turellement en  deux  sections,  dont 
les  caractères  les  plus  saillans  sont 
foniiës  sur  l'aplatissement  ou  l'élé- 
vation de  la  pièce  axillaire  de  la  mé- 
di-poitrine et  sur  le  mésosternum 
dont  l'extrémité  antérieure  n'est 
point  prolongée  dans  les  uns  et  s'a- 
vance dans  les  autres  en  manière  de 
corne  obtuse  ou  pointue.  Il  nous  a 
paru  encore  que  dans  tous  les  Méli- 
tophiles de  la  première  section  ,  ou 
ceux  dont  la  pièce  axillaire  est 
aplatie  et  ne'paraîl  pas  en  dessus,  et 
dont  le  mésosternum  n'est  point  sail- 
lant, l'insertion  des  pnlpes  labiaux 
est  plus  latérale,  de  sorte  que  la  ca- 
vité de  laquelle  ils  naissent  est  tout- 
à-fait  marginale  ou  en  partie  inté- 
rieure. Les  Trichies  appartiennent  à 
cette  section  et  se  distinguent  des 
Plalygénies ,  des  Crématoscheiles  et 
des  Incas  ,  par  le  menton  proporlion- 


TRI 

nellemenl  plus  allongé  ,  et  laissan 
découvert  la  base  des  mâchoires, 
genre  Goliath  ,  restreint  aux  espi 
africaines,  et  quelques  Cétoines  à  o 
selet  arrondi  latéralement  et  dont 
formera  de  nouveaux  genres,  ouv 
ront  la  seconde  section  :  lechapcr 
et  les  derniers  anneaux  de  l'abdom 
diffèrent  un  peu  dans  les  deux  sex 
f.  l'Encyclop.  méthod. ,  et  la  Fau 
des  Insectes  de  Laponie. 

Sous  le  rapport  des  habitudes  ,  1 
Trichies  se  lapprochent  beauco 
des  Cétoines,  et  vivent  aussi  génér 
lement  sur  les  fleurs.  Quelques  esp 
ces,  telles  que  V Hemipiems  et  de 
ou  trois  autres  de  l'Amérique  septe 
tricnale,  se  tiennent  constamment 
terre  ,  et  la  tarière  toujours  saillantà 
qui  termine  l'abdomen  des  femellel 
annonce  qu'elles   doivent  enfoncé 

filus  profondément  leurs  œufs  daij 
es  lieux  oii  elles  les  déposent ,  ou  lé 
placer  dans  d'autres  substances,  ] 
bois,  à  ce  que  nous  présumons.  L^ 
larves  des  autres  vivent  soit  dans  1 
tan  ou  le  bois  pourri ,  soit  dans  1 
terreau  ,  et  y  subissent  leurs  méta 
moiphoses. 

Dans  notre  Gêner.  Crust.  et  Insec 
nous  avions  déjà  partagé  ce  genre  e 
deux  coupes  principales  ,  fondées  su 
l'absence  ou  la  présence  de  la  tU 
rière  dont  nous  avons  parlé  plu 
haut.  La  première  avait  été  subdiv 
sée  d'après  les  longueurs  respectiv 
des  pâtes  et  quelques  autres  cara 
tères.  Lepelletier  et  Serville  (artic 
Trie/lie  de  l'Encyclop.  méthod.  )  on 
augmenté  le  nombre  de  ces  coupes 
présenté  quelques  nouvelles  considfi'' 
rations  très-propres  à  faciliter  l'étud  i 
des  espèces. 

Celles  dont  les  femelles  sont  d 
pourvues  de  taiière  saillante  pou 
raient ,  selon  eux,  former  quatre  ge 
res  :  là  ,  les  mandibules  sont  entiè 
rement  cornées  ,  et  tel  est  le  principe 
caractère  du  genre  Osmoderma  qui 
pour  type  le  Trie/dus  Ereinila  de  Fa 
bricius.  Gyllenhal  avait  distingu 
spéciiiquement  le  mâle;  Zettersle 
avait  déjà  relevé  celle  erreur  dans 
Faune  des  Insectes  de  Laponie,  ou' 


II 

vl 

\ 


TRI 

l  ige  que  Lepeiletier  et  Serville  ue 
imaissaioul  pas  alors. 
Ici  les  niaïuUbules  sont  membra- 
iises;  lesTriclùes,  dont  le  menton 
tiu  et  dont  les  jambes  extérieures 
it  Iridenlées  exlérieu retient ,  elc.  , 
iiposent  le  second  genre,  celui 
Ji,'e/iias ,  auquel  ils  rapportent  le 
Trie/dus  liinbatus  de  Schœnherr.  Par- 
iai les  espèces  qui  ont  le  menton 
xelu  ,  les  jambes  antérieures  biden- 
tées  au  côté  externe,  les  unes  ont  les 
»arses  postérieurs  aussi  longs  ou 
vuère  plus  longs  que  leurs  jambes; 
!î  dernier  arlicle  des  palpes  un  peu 
iilaté  extérieurement,  et  un  enfonce- 
Ment  postérieur  sur  le  pygidion  ,  très- 
irononcé  surtout  dans  les  femelles, 
roes  Trichius  nubilis  et  octo-punctatus 
ee  Fabricius  sont  dans  ce  cas ,  et 
wrment  le  genre  Gnorimus.  Les  Tri- 
Hiies  de  la  même  subdivision  où  l'a- 
lus  n'offre  point  un  tel  enfoncement, 
oont  les  tarses  postérieurs  sontbeau- 
Doup  plus  longs  que  les  jambes,  et 
lui  ont  le  dernier  article  des  palpes 
Iflindrique ,  composent  seuls  le  genre 
Vric/iius.  Nous  citerons  plus  parli- 
lulièrement  le  Trichius  fasciaius  de 
aabricius,  dont  le  corps  est  noir,  cou- 
eert  d'un  duvet  jaune,  avec  le  cha- 
eeron  échancréj  les  élylres  traver- 
i'î'es  par  deux  bandes  jaunes  ,  souvent 
éiunies  du  côté  de  la  suture;  à  l'ex- 
vcmité  de  chaque  élytre  est  une  élé- 
ntion  arrondie  en  l'orme  de  tuber- 
jile.  Eu  rendant  compte  de  ce  Ira- 
aiil  et  de  celui  de  Kirby  sur  le  même 
e^nre  de  Trie/dus  de  Fabricius  (Bul- 
;:lin  des  Scienc.  nat. ,  1829,  n.  y), 
t  ejean  reproche  aux  deux  entomolo- 
i.stes  français  précités  d'avoir,  ainsi 
lue  l'avaient  déjà  fait  d'autres  natu- 
iilistcs,  confondu  avec  cette  espèce 
leux  autres  qu'il  dit  être  bien  dis- 
inctes  ,  savoir:  \e  ga//icus  et  Vcbdo- 
■•.inalis  de  son  Catalogue.  Mais,  d'a- 
rrèsla  naluredes  c.Traclèresqu'illeur 
iîsigne  ,  le  nombre  des  variétés  citées 
'Hr  Gyllenhal  cl  Zetlcrstedl ,  et  l'in- 
ueace  du  climat  et  du  sol  sur  cer- 
•  lines  espèces ,  nous  sommes  portés 
rejeter  ces  distinctions  spéciliques. 
<'oùs  les  individus  du  genre  Trie/dus 


TRI  35. 

gallicus  de  ce  savant ,  que  nous  avons 
observés,  ont  constamment  sur  l'ex- 
trémité postérieure  de  l'abdomen 
deux  grandes  taches  jaunes  très-rap- 
prochées  intérieiuemenl  ou  réunies. 
i;iles  n'existent  point,  ou  sont  plus 
petites  et  d'une  teinte  beaucoup  plùs 
pâle  ou  blanchâtre  dans  le  Trichius 
fasciatus.  Cette  différence  et  celle  de 
la  taille  doivent,  selon  nous,  être 
attribuées  à  la  diversité  des  tempé- 
ratures des  localités  propres  à  ces  In- 
sectes. 

Les  Trichies,  dont  les  femelles  sont 
munies  d'une  tarière  toujours  sail- 
lante, composent  le  ^cuva  f^aigus  de 
Scriba  ,  ou  celui  à! Acanthurus  de 
Kirby.  Dans  sa  description  de  quel- 
ques nouveaux  genres  et  espèces  de 
Coléoptères  pétalocères  ,  insérée  dans 
le  Zool.  Journ.  ,  ï).  10  ,  avril ,  sep- 
tembie,,i827,  ce  dernier  naturaliste 
avait  formé  avec  le  Trichius  Umbalus 
un  autre  genre,  celui  de  CampuLi- 
pus  ,  le  même  que  celui  à'Jgenius  de 
Lepeiletier  et  Serville.  Il  partage  le 
genre  Trichie,  ainsi  restreint,  en 
sept  sous-genres  :  ses  Aleurosdci  ré- 
pondent aux  Gnorimes  des  derniers, 
et  ses  Gymnodi  à  leur  yenre  Osmo- 
derme.  Les  autres  sous-genres  sont 
des  divisions  du  genre  auquel  ils  ont 
conservé  la  dénomination  de  Trichie. 

TRICHIE.  Trichia.  bot.  crypt. 
{Lycoperdacées.)  Ha  lier  a  le  premier 
donné  ce  nosn  à  un  genre  de  petits 
Champignons  croissant  sur  les  bois 
morts  ,  présentant  un  péridium  or- 
dinairement pédicellé  et  qui  en  se  dé- 
truisant se  transforme  en  ime  toufi'e 
de  jfilamens  entrecroisés;  c'est  ce 
même  groupe  que  BuUiard  a  nommé 
Sphœrocarpus  et  que  De  Caudolle  a 
conservé  presque  entier  sous  le  nom 
de  Trichia:  les  mycologistes  snoder- 
nes  l'ont  subdivisé  à  l'infini ,  et  tout 
ce  groupe  aurait  besoin  d'une  révi- 
sion pour  établir  des  coupes  inlernié- 
diaires  entre  celles  des  auteurs  mo- 
dernes cl  le  groupe  trop  étendu  d'Hal- 
1er  et  de  Ruîliard.  Le  genre  Trichia^ 
tel  qu'il  est  limité  maintenant,  peut 
être  caractérisé  ainsi  :  péridium  glo- 


352  TRI 

buleux  ou  irregulier  ,  simple  ,  incin- 
braneuT  ,  se  rompant  vers  son  som- 
mei  ;  (ilamcns  insérés  vers  le  fond  du 
péridium  ,  repliés  et  s'étendant  au 
dehors  avec  ëlasticilc  après  sa  rup- 
ture ;  sporules  éparses  à  leur  surface, 
ijon  agglomérées.  Toutes  ces  petites 
Plantes  croissent  sur  les  bois  morts; 
leur  péridium  est  ordinairement  pé- 
dicelîé.  (ad.  li.) 

TRiCHILIE.  TriclùUa.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Méliacées. 
Dans  un  temps  oli  cette  famille  comp- 
tait peu  d'espèces ,  on  en  avait  rap- 
porté une  assez  grande  partie  à  ce 
genre.  Déjà  plusieurs  en  ont  été  sé- 
parées avec  raison;  une  élude  plus 
exacte  nous  engage  à  proposer  en- 
core quelques  nouvelles  distinctions 
et  à  ne  conserver  parmi  les  Tricliilla 
que  celles  auxquelles  peuvent  s'ap- 
pliquer les  caractères  génériques  sui- 
vans  :  calice  court ,  à  quatre  ou  cinq 
dents  plus  ou  moins  profondes;  au- 
tant de  pétales  libres  ;  des  filets  en 
nombre  double  ,  larges  ,  bidenlés  à 
leur  sommet  qui  porte  une  anthère 
dressée,  soudées  entre  elles ^lus  ou 
moins  haut  eu  un  tube  ;  style  simple; 
stigmate  en  tête  souvent  marqué  de 
deux  ou  trois  lobes  ;  ovaire  porté  sur 
un  disque  qui  tapisse  tantôt  une  par- 
tie de  sa  surface  ,  tantôt  la  base  du 
tube  ,  à  trois  ou  plus  rarement  deux 
loges  biovulécs.  Capsule  à  deux  ou 
plus  souvent  trois  valves  qui  portent 
les  cloisons  sur  leur  milieu  ,  à  deux 
ou  trois  loges  dans  chacune  desquel- 
les sont  une  ou  deux  graines  couver- 
tes en  partie  et  en  totalité  par  un 
arille  charnu  ;  pas  de  périsperme  ; 
embryon  à  cotylédons  épais  et  colla- 
téraux, à  radicule  à  peine  saillante, 
très-courte  et  supère.  Le  genre  Tri- 
chilia  ainsi  circonscrit  contient  en- 
core dix-sept  espèces  qu'on  peut  grou- 
per naturellement  en  deux  sections  : 
l'une  qui  pré.sente  le  nombre  cinq 
dans  les  parties  de  sa  fleur  et  des  ovu- 
les collatéraux  dans  chaque  loge  ; 
l'autre  ,  à  laquelle  le  Poriesia  de  Ca- 
vanilles  sert  de  type  et  qui  devrait 
reprendre  ce  nom  si  elle  était  distin- 


TRI 

guée  génériquemeat  ,  dans  laquel 
on  remarque  le  nombre  quatre ,  d 
ovules  superposés  et  constamme 
des  anthères  velues.  Toutes  ces  e 
pèces  sont  originaires  de  l'Amériq 
équaloriale,  à  l'exception  de  deu 
qu'on  a  recueillies  au  Sénégal.  L'un 
de  ces  dernières  croît  aussi  dans  l 
montagnes  de  l'Arabie,  et  c'est  VEl 
caj'a  de  Forskahl.  Nous  avons  propos 
de  faire  du  Trich'dia  inoschala  d 
Swariz,  ou  bois  de  Musc  de  la  Jamaï 
que,  un  genre  particulier  que  nou 
nommons  Moschoxylum  et  qui  se  dis 
lingue  du  précédent  par  ses  pétale 
ordinairement  soudés  en  une  corolh 
monopétale,  mais  surtout  par  la  forra» 
du  tube  des  élamines.  Ce  tube  en  eflFe 
est  complet  et  présente  sur  son  ou- 
verture huit  ou  dix  dents  subulëe: 
qui  alternent  avec  autant  d'étamines 
Neuf  espèces,  la  plupart  nouvelles 
se  rattachent  à  ce  genre  :  elles  habi 
tent  également  l'Amérique  équato- 
riale. 

La  Trichilie  glanduleuse  ,  Tri- 
chilia  glandulosa,  originaire  de  k 
Nouvelle-Hollande,  nous  a  aussi  pré- 
senté une  organisation  différente  d{ 
celle  du  genre  auquelon  le  rapportait 
el  nous  en  avons  fait  un  nouveau  soui 
le  nom  de  Sjnoum,  ainsi  cai'aclérisé 
calice  quadriparli  ;  quatre  pétales  li- 
bres ;  huit  filets  soudés  en  un  tube 
court  qui  porte  en  dedans  huit  an- 
thères dépassant  à  peine  son  rebord 
entier;  style  court;  stigmate  discoïde. 
Fruit  capsulaire  à  trois  loges  ;  dan 
chacune  d'elles  du  sommet  de  l'augl 
interne  pend  une  lame  charnue  qu 
porte  aduées  sur  ses  côtés  et  sa  fao 
interne  deux  graines  :  l'organisatio 
de  celles-ci  paraît  la  même  que  dan 
les  Tric/iilia  ,  et  la  lame  charnue  qu 
avec  la  forme  du  tube  dislingue  bie 
ce  genre  est  sans  doute  la  réunion  d 
deux  arilles.  Il  y  a  enfin  d'autres  es- 
pèces qui  présentent  autour  de  leur 
ovaire  uù  second  tube  plus  court 
que  celui  des  étamiues  et  qui  doivent 
également  être  séparées  pour  rentrer 
dans  d'autres  genres  :  tels  sont  les. 
T.  alliacea  et  spcctabilis  de  Forslei 
Toutes  ces  Plantes  au  reste  sont  des 


I 

I 


TRI 


35; 


lees;  chaque  pinnule  est  traversée 
par  des  nervures  pinnees  ,  à  ner- 
vu  es  bifurquées,  portant  vers  leur 
milieu  un  groupe  de  capsules  ar- 
rondies ,  recouvertes  par  un  tceu- 
meiit  lorind  de  poils  cntreh  ' 


TRI 

Vibres  ou  des  Arbrisseaux  à  feuilles 
iinées,  à  folioles  alternes  ou  dispo- 
•s  par  paires.  (A.  D.  ï.) 

TRICHI  LIÉES.   Trichiliœ.  bot. 
'ii.vN.  Seconde  tribu  de  la  famille  des 
\  liacées  qui  renferme  les  genres 
nchilia  ,    Ekebergia  ,    Guarea  et 
/c/fi/a.       MiÉiiiACÉES.  (a.r.j 

TRICHINIUM.  BOT.  PHAN.  Genre 
de  la  famille  des  Amarauthacées  cl 
de  la  Pentandrie  Monog^nie,  L.  , 
itabli  par  R.  Browu  {P/vdr.  FL 
iSop.-HolL  ,  p.  4i4)  qui  l'a  ainsi  ca- 
aaclérisé  :  périanthe  divisé  profondé- 
aoenten  cinqsegmens  linéaires  ;  cinq 
Itainines  cohérentes  par  la  base,  dé- 
pourvues de  dentelures ,  à  anthères 
hiloculaires  ;  style  indivis  ,  surmonté 
un  stigmate  capité  ;  ulricule  d'une 
eeule  valve,  monosperme,  renfermé 

aans  la  base  connivente  du  périanthe  néralogisles  ;  ils  le  donnaient  aux  Mi- 
cont  les  segmens  sont  étalés  et  plu-   néraux  fibreux,  tels  qu'une  variété 


un 

I  aces  qui 

s  ouvre  par  un  côté  cl  persiste  sur 
Ja  Plante.  Le  Trichipteris  excelsa 
est  une  Fougère  très-grande  ,  peut- 
être  arborescente,  qui  croît  au  Brésil 
près  de  Rio-Janeiro  ,  et  à  l'île  Sainte- 
Catherine.  Elle  est  figurée  dans  l'At- 
las du  Voyage  de  la  Coquille,  sous 
le  nom  de  Polypodium  Tœnilis. 

TRICHITE.  Trichites.  coNCH.  De- 
france  est  le  premier  qui  ait  rappelé 
ce  nom  depuis  long- temps  oublié 
pour  l'appliquer  à  un  genre  de  Co- 
quilles singulières.  Ce  nom  avait  d'a- 
bord été  employé  par  les  anciens  mi- 


d'Al  un,  un  sulfate  de  Chaux  fibreux 
etc.  Par  suite  de  la  ressemblance  dé 
contexture,  le  nom  fut  bientôt  donné 
aux  Coquilles  qui  la  présentaient,  et 
ce  furent  Guettard  et  Bertrand  qui 
les  premiers  l'employèrent  de  la  sorte. 
Ces  auteuis  ne  mettaient  aucune  dis- 
.  luisantes.  Les  poils  qui  recouvrent  liuction  entre  les  Coquilles  qu'ils  nom- 
périanlhe  sont  d'abord  appliqués  ,   mèrent  Trichites;  dès  qu'elles  étaient 

formées  de  fibres,  elles  entraient  dans 


lieux.  Ce  genre  se  compose  de  six  es- 
èèces  qui  croissent  à  la  Nouvelle- 
ifollande.  Ce  sont  des  Herbes  à  ra- 
imes  ordinairement  vivaces,  à  feuil- 
ss  alternes  ,  à  fleurs  terminales , 
lisposées  en  tête  ou  en  épis,  accom- 
ngnées  de  trois  bractées  scarieuses 


UJIS 


étalés. 


(G..N.) 

TRICHIOSOME.  Trichiosoma. 
.■•'S.  Genre  de  l'ordie  des  Hyménop- 
ires  ,  famille  des  Porte-Scies  ,  tribu 
;.?s  Tenlhrédines ,  établi  par  le  doc- 
lur  Leach  [ZooL  Miscell.,  5),  mais 
ni  ne  nous  paraît  pas  suffisamment 
.-stinct  de  celui  de  Cimbex.  (liAT.J 

'*  TRICHIPTERIS.  rot.  crtpt. 


le  genre.  La  découverte  que  l'on  a 
faite  de  plusieurs  genres  à  coquilles 
fibreuses  n'a  plus  permis  de  ranger 
dans  un  même  cadre  toutes  celles  qui 
présentent  ce  caractère;  dès-lors  il  a 
fallu  restreindre  le  genre  Tiichite  à 
certaines  Coquilles  fibreuses,  et  il  pa- 
raît que  Delrnnce  y  rassemble  celles 
que  De  Saussure  indiquait  assez  va- 
oi/gères.)  Presle ,  dans  son  ouvrage  guement  sous  le  nom  de  Piunigène, 


ititulé  Deliciœ  pragcnses  ,  a  établi 
MUS  ce  nom  un  genre  qui  ne  coni- 
'rend  jusqu'à  présent  qu'une  seule 
pèce  ,   le   Polypodium    Tœnitis  , 
julf. ,  Fougère  du  Brésil  qui  diflère 
i.us  des  autres  Polypodes  par  son 
pect  et  la  structure  de  sa  fronde 
le  par  des  caractères  bien  essentiels 
I  ns  la  fructification;  les  fiondes 


et  de  plus  une  giande  coquille  de 
rOolite  ferrugineuse  qui  paraît  en 
différer  sous  quelques  rapports.  La 
coquille  fie  De  Saussiue  est  libre,  al- 
longée, étroite,  équivalvc  ,  parfaite- 
ment close,  chargée  de  grosses  côtes 
longitudinales  irrégulièrement  ondu- 
leuses  ;  celle  de  l'Oolitc  ferrugineuse 
est  arrondie,  inéquivalve  ,  un  peu 


cnt  bipinnées,  à  pinnules  lancéo-  bâillante  au  bord  postérieur,  et  paraît 
KS  ,  linéaires,  pétiolces  et  articu-  avoir  été  adhérente  par  sa  valve  plate 

93 


TOMÉ  xvt. 


304  TIU 

qui  est  la  plus  petite.  Nous  présu- 
mons que  celle  coquille  a  été  ndlic- 
lonte  par  quelques  indices  que  nous 
trouvons  sur  la  valve  que  nous  pos- 
sédons ,  la  seule  entière  connue.  11 
existe  sur  ces  Coquilles  beaucoup 
d'incertitudes  ;  comme  on  ne  con- 
naît pas  la  charnière  de  la  l'inni- 
gène  de  De  Saussure,  on  ne  peut 
encore  établir  leurs  rapports  et  ad- 
mettre des  genres  qu'il  faudra  pro- 
bablement changer.  (D..II.) 

TRlCilITE.  MIN.  Les  anciens  pa- 
raissent avoir  désigné  par  ce  nom  un 
Sel  cristallin  en  filamens  capillaires, 
comme  l'Alun  de  plume.     (a.  dei..) 

TRTCHLTS.  kot.  phan.  (Haller.  ) 
Syn.  de  P/iarnacei/jJi  Cerpiana ,  L. 

(A.K.) 

TRTCHOri.  BOT.  PUAN.  Persoon 
[Enchir.  ,  2  ,  p.  624}  a  donné  ce  nom 
au  genre  Batschia  de  Thunberg , 
parce  qu'il  existait  d'autres  genres 
sous  celte  dernière  dénomination. 
Le  Tnc/waest  encore  très-peu  connuj 
il  apparlienl  à  la  famille  des  Méni- 
spermacées  ,  et  offre  les  caractères 
suiva^ns  :  fleurs  dioïques;  calice  à  trois 
sépales;  corolle  à  trois  pétales  coria- 
ces, velus  ,  rapprochés  vers  leur  mi- 
lieu ,  réfléchis  au  sommet.  Les  fleurs 
mâles  ont  six  élamines  insérées  sur 
le  disque  ,  trois  extérieures  stériles, 
alternes  avec  les  pétales  ;  trois  cen- 
trales monadelplies  et  fertiles.  Les 
fleurs  femelles  offrent  six  étamines 
stériles,  à  filets  bimaculés  au  som- 
met; trois  carpelles  drupacés  ,  co- 
riaces, oblongs,  velus,  renfermant 
une  graine  plissée  en  deux.  Les  Tri- 
choa  racemusa  et  coiiferta  sont  des 
Arbustes  grimpans,  à  feuilles  sim- 
ples et  alternes.  Ils  croissent  à  Mari- 
quita  dans  l'Amérique  méridionale. 

(G..X.) 

TRIGHOCARPUS.  bot.  phan. 
(Schreber.)  Syn.  à' Jhlania,  Aublet. 

(A.  R.) 

ÏRICHOCEPHALE.  Trichocepha- 
lus.  INT.  Genre  de  l'ordre  des  Néma- 
toïdes  ,  ayant  pour  caractères  :  corps 
cylindrique,  élastique,  capillaire 
dans  sa  partie  antérieure,  renflé  et 


TUI 

cylindrique  dans  sa  partie  postérieure 
bouclie  orbiculaij  e  ;  verge  du  niâh 
unique,  renfermée  dans  une  gaîne 
L'extrémité  antérieure  amincie  et  ca- 
pillaire du  corps  des  Tricliocéphale.s 
et  l'extrémité  opposée,  subilemen 
renflée,  donnent  aux  Animaux  de  ce 
genre  un  aspect  qui  les  rend  facile: 
à  distinguer  parmi  les  autres  IS'éma- 
loïdes.  On  reconnaît  également  le: 
mâles  avec  facilité  ,  parce  que  la  par- 
tie renflée  de  leur  corps  est  contour- 
née en  spirale,  taudis  que  dans  le: 
femelles  cette  partie  n'est  que  légère 
ment  arquée;  dans  l'un  et  l'autr* 
sexe  tout  le  corps  est  couvert  <l'an-B 
neaux  excessivement  ténus,  disposi- 
tion commune  à  tous  les  Nématoïdes 
La  bouche  est  une  petite  ouvertun 
arrondie,  très- difficile  à  voir  à  caus( 
de  la  ténuité  de  l'extrémité  an  lé 
rieui'e  ;  dans  une  espèce  elle  est  en- 
tourée de  petits  crochets  dirigés  ei 
arrière.  On  ne  connaît  des  organe 
intérieurs  que  ce  que  l'op  peut  aper- 
cevoir au  travers  de  la  peau;  l'intes- 
tin, très-étroit  dans  la  portion  ca^ 
pillaire  du  corps,  se  renfle  un  peu 
dans  la  p;irtie  postérieure  ;  les  orgnncS 
génitaux  internes  mâles  ou  femclie; 
paraissent  l'entourer.  Dans  la  fe- 
melle, l'anus  et  la  vulve  semblen 
confondus  dans  une  petite  ouvertur( 
qui  termine  le  corps  en  arrière;  dan; 
le  mâle,  l'extrémité  postérieure  dt 
corps  présente  Une  petite  gaîne  C3-lin- 
drique  dans  laquelle  est  située  un» 
verge  unique,  ordinairement  plu: 
longue  que  la  gaîne.  Les  œufs  son 
gros  ,  eu  égard  au  volume  de  ces  Vers 
elliptiques  et  terminés  aux  deux  bout 
par  un  petit  nodule  arrondi,  form.( 
très- singidière  que  l'on  relroiivi 
néanmoins  dans  les  espèces  du  genn 
Trichosome.  Les  Tricbocéphales  ha 
bitent  les  gros  intestins  et  particu- 
lièrement le  coacum  de  quelques 
Mammifères.  Une  seule  espèce  a  été 
trouvée  dans  l'estomac  d'un  Reptile 
le  Bipède,  Lacerta  Jpus,  L.  ;  elle  s< 
distingue  en  outre  des  autres  Tricho 
céphales  par  quelques  caractères  qu 
nécessiteront  de  la  placer  dans  ui 
genre  à  pari. 


TRI 

Rudolphi  a  décrit  dix  espèces  de 
Trichocépliales  :  Ttichocephalus  dis- 
)ar ,  palœforrnis ,  affinis  ,  conlortus  , 
:  inguiculatus  ,  depressiusculus  ,  cre- 
uialus  ^  minutus ,  nodosus  ,  echinalus. 

(E.  D..L.) 

TRICHOCÈRE.  Trichocera.  iNS. 
"ireme  de  l'ordre  des  Diptères  ,  f'a- 
i.nille  des  Némocères,  tribu  des  Tipu- 
^aires  ,  division  des  Terricoles  ,  établi 
Meigen ,  et  distingué  des  autres 
,cares  de  cette  division  par  les  carac- 
tères suivans  :  dernier  article  des 
[i  jalpcs  guère  plus  long  que  les  pré- 
;édens  ,  non  annelé  ;  ailes  couchées 
ur  le  corps  ;  antennes  en  forme  de 
coie  ;  les  premiers  articles  presque 
ivvalaires  ,  les  suivans  plus  meuus  , 
Dongs  et  pubescens.  La  Tipula  hie- 
ualis  de  Dégeer,  et  la  T.  regulationis 
te  Fabricius  ,  espèces  que  l'on  trouve 
oommunément  sur  les  murs ,  dans 
ees  maisons  ,  même  en  hiver,  sont  de 
ee  genre.  (lat.) 

TR ICHOCEROS.  bot.  ph  an.  Gen  re 
e  la  famille  des  Orchidées  ,  tribu 
tes  Epidendres,  établi  par  le  pro- 
sseur  Kunth  \  in  Humb.  et  Bonpl. 
^{ov.  Gen.,  1,  p.  538)  et  auquel  il  as- 
gne  les  caractères  suivans  :  les  six 
ivisions  du  calice  sont  étalées,  pres- 
ue  égales  et  régulières  ,  le  labelle  est 
arbu  à  sa  base;  le  gynostême  est 
eelu  et  se  prolonge  de  chaque  côté  en 
m  appendice  eu  forme  d'antenne 
Dilue;  l'anthère  est  terminale  et 
pperculée;  les  masses  de  pollen  sont 
raples,  solides,  et  portées  sur  un 
'îtinaclc  qui  leur  est  commun.  Ce 
3nre  se  compose  de  deux  espèces 
airasites,  ayant  leur  tige  renflée  en 
ulbe  à  sa  base  et  fouillée.  Les  fleurs 
»nt  disposées  en  épis.  L'auteur  de 
!  genre  en  a  figuré  une  espèce  sous 
nom  de    Trichoceros  parviJlo''us  , 
i  c.  cit.  ^  t.   76.  Ces  deux  espèces 
oissont  dans  les  Andes  de  la  JNou- 
Pîlle-Grenade.  (a.r.' 

TR  ICHOCERQU  K.  Trichocerca. 
;fus.  Genre  établi  par  Lnmarck 
our  quelques  espèces  rangées  par 
I  ullrr  dans   son   genre  Trichode. 
iry  rie  Saint-Vincent ,  dans  son  ar- 


TRI  555 

ticle  Microscopiques  de  l'Encyclopé- 
die méthodique,  a  modifié  les  carac- 
tères de  ce  genre  et  n'y  a  plus  laissé 
qu'une  seule  espèce,  Tric/iocerca  Po- 
cillurn,  Larak.  ,  Anim.  sans  vert.  , 
2,  pag.  26,  n.4:  Encycl. ,  tub.  i5,' 
fig.  19  et  22.  Dans  cet  Animal,  le 
corps  est  ovoïde,  oblong ,  tronqué 
antérieurement ,  oii  se  voit,  l'ouver- 
ture buccale  garnie  de  cils  ;  le  corps 
est  enveloppé  dans  un  fourreau  très- 
musculeux  ,  et  se  termine  par  une 
queue  articulée  et  composée.  Ce  petit 
Animal  vit  dans  l'eau  des  marais. 
Les  autres  espèces  de  ce  genre  for- 
ment le  nouveau  genre  Leïodine  de 
Bory  de  Saint-Vincent.  (a.  r.) 

TRICHOCHLOA.  BOT.  PHAN. 
Genr'  de  la  famille  des  Graminées 
et  de  la  Triandrie  Digynie,  L. ,  éta- 
bli par  De  Gandolle  (Gâtai,  du  Jardin 
de  îilontpellier,  i8i3,  p.  i5i  ),  et  qui 
a  été  réuni  par  la  plupart  des  auteurs 
au  Podosœmum  de  Desvaux  et  de 
Palisot  de  Beauvois.  Celui-ci  avait  le 
premier  indiqué  la  différence  essen- 
tielle générique  d'une  espèce  de  Po- 
dosœmum de  l'Amérique  du  Nord , 
qu'il  nommait  Tricliockloa  purpurea. 
Rœraer  et  Schultes  ont  adopté  le  nom 
imposé  par  De  Candolle  ,  en  réunis- 
sant à  ce  genre  les  Podosœmum  pu- 
bliés par  Kunth.  Podos^muim. 

TRIGHOCLADUS.  lot.  ^phan. 
Persoon  a  ainsi  nommé  le  genre 
Dahlia  de  Thunberg,  parce  que  ce 
nom  a  été  appliqué  (mais  postérieu- 
rement), par  Cavanilles,  h  un  autre 
genre  de  Hantes  auquel  Willdenow 
et  De  Candolle  ont  donné  celui  de 
Georgliia.  Nous  avons  suivi  la  no- 
menclature de  CCS  derniers  botanis- 
tes. V.  Dahlia.  (g..n.) 

TRICHOCLINE.  bot.phan.  Genre 
de  la  famille  des  Synanihéréts,  tribu 
des  Mutisiées,  établi  par  11.  Cassini 
(Bull,  de  la  Soc.  l'hilom.  ,  Janvier 
1817),  pour  une  Plante  de  l'Amé- 
rique méridionale  que  Lamarck  avait 
rapportée  au  genre  Duronicum.  Le 
genre  TrichocUrie  a  dos  rapports  avec 
Visotypus  de  Kunth  ,  auprès  duquel 

23" 


âr.6  ÏRI 

son  auteur  l'a  placé  ;  mais  il  eu  dif- 
fère par  son  réceplacle  garni  de  pail- 
lettes grandes  plus  longues  que  les 
ovaires  ,  tandis  qu'elles  sont  courtes 
dans  ï'Isotypus.  Du  reste  ,  le  Tricho- 
cline  a  l'involucrc  irrégulier  ,  les 
folioles  extérieures  plus  longues  que 
les  intérieures  ;  la  calalhidc  radiée, 
composée  au  centre  de  fleurons  nom  - 
breux ,  bilabiés  et  hermaphrodites  , 
et  à  la  circonférence  d'un  rang  de 
demi-fleurons  biligulcs  et  femelles. 
Les  anthères  sont  munies  à  la  base 
de  deux  appendices  plumeux  ;  le  style 
des  (leurs  du  centre  est  divisé  au  som- 
met en  deux  branches  stigraatiques 
courtes  ,  arrondies  ,  non  divergentes, 
munies  eu  dehorsde  poils  collecteurs. 
Les  corolles  sont  un  peu  variables  ; 
celles  de  la  circonférence  ont  la  lan- 
guette intérieure  ordinairement  in- 
divise, mais  quelquefois  divisée  pres- 
que jusqu'à  sa  base  en  deux  lanières  ; 
celles  du  centre  offrent  des  variations 
dans  la  profondeur  des  incisions  qui 
séparent  les  deux  lèvres. 

Le  Trichocline  iiicana  ,  Gass.;  Do- 
ronicum  iiicanum  ,  Lamk.;  Arnica  in~ 
caiia  ,  Pers.,  est  une  Plante  herbacée, 
acaule  ,  ayant  des  feuilles  radicales, 
vertes  et  lisses  en  dessus  ,  blanches 
et  cotonneuses  en  dessous  ,  les  unes 
très-entières  ,  linéaires  ,  laricéolées  , 
les  autres  atténuées  en  pétiole  à  la 
base  ,  et  pinnatitides  à  la  partie  su- 
périeure. La  hampe  est  nue  ,  coton- 
neuse ,  et  porte  au  sommet  une  belle 
calalhide  de  fleurs  d'un  jaune  orangé, 
avec  l'involucre  blanc  -  cotonneux, 
Cette  Plante  a  été  rapportée  des  en- 
virons de  Monte- Video  par  Gommer- 
son. 

TRIGHODACTYLE.  Trichodac- 
lyliis.  cRTJST.  Genre  de  l'ordre  des 
Décapodes  ,  famille  des  Brachyures  , 
tribu  des  Quadrdalères  ,  voisin  de 
celui  des  Thelphuses,  ayant  un  test 
presque  carré,  le  troisième  article 
des  pieds- mâchoires  extérieurs  en 
forme  de  triangle  allongé  et  crochu 
au  bout ,  et  les  tarses  couverts  d  un 
duvet  serré.  ?lous  avons  élabli  ce 
genre  sur  un  petit  Crustace  habitant 


TRI 

les  eaux  douces  du  Brésil ,  et  apport» 
de  ce  pays  par  feu  De  Lalande  ,  na- 
turaliste voyageur  qui  a  rendu  lanii 
de  services  au  Muséum  d'Histoire  na 
turellc  de  Paris,  par  les  nombreuse 
collections  qu'il  a  foi  mées  ,  soit  dan 
celle  partie  de  l'Amérique,  soit  aifl 
cap  de  Bonne-Espérance.  (i>at.) 

TRICHODE.  Trichoda.  infus 
Grand  genre  d'infusoires  élabli  pa 
MuUer,  ma'is  dont  I.amarck  et  Bon 
de  Saint-Vincent  ont  successivemep 
retiré  plusieurs  espèces  qui  sont  de- 
venues les  types  de  genres  nouveaux 
Tel  qu'il  est  aujourd'hui  circonscri 
par  notre  célèbre  collaborateur,  li 
genre  Trichode  offre  les  caractère 
suivans  :  un  seul  faisceau  de  poili 
ou  de  cils  vibraliles  à  la  partie  an- 
térieure d'un  corps  glabre  poslérieu 
rement,  et  qui ,  en  avant  ,  ne  se  ter 
mine  par  aucun  bouton  en  raanièr< 
de  tête.  Les  espèces  de  ce  genre  son 
encore  extrêmement  nombreuses;  lei 
plus  remarquables  sont  les  Trichodi 
navicula,  Mull. ,  t.  27,  f,  11-12;  T 
cometa  ,  MuU.,  t.  23,  f,  4  5  ;  T.  Irom 
ba,  Mull.  ,  t.  23,  f.  17-20;  2'.  fœla 

MuU.  ,  t.  25,  f.  11-15.  (A.  R.), 

TRICHODERME.  Trichoderma 
BOT.  CRYPT.  (  Lycoperdacées.  )  C 
genre ,  fondé  par  Persoon  ,  a  été  res- 
treint par  Fries  dans  des  limites  plu 
étroites.  Il  en  a  séparé  le  Trichodermt 
roseum,  qui  forme  son  genre  Hyphc 
lia;  le  Trichoderma  fuliginoides  s 
range  dans  \es  Reliculaiia ,  \e  Tri 
ckoderma  luberculaium  doit  forme 
un  autre  genre  distinct.  Il  caractéris 
ainsi  les  vrais  Trichoderma  :  péridiur 
irrégulier ,  formé  de  filamens  ra 
meux ,  entrecroisés,  disparaissant  en 
suite  dans  son  milieu  :  sporidies  trè; 
petites,  sèches  ,  agglomérées.  Le  Tn 
ckoderma  viride ,  espèce  très-cora 
mune  qui  croît  sur  les  branches  mor 
tes  après  les  pluies  ,  est  géncralemei 
considérée  comme  le  type  du  genre 
Quelques  espèces  moins  bien  con 
nues  viennent  se  grouper  autoi 
d'elle.  Toutes  se  développent  dai 
les  mêmes  circonstances.     (ad.  b.i 

TRTGHODES.  ins.  r.  Clatroi 


1 


TRI 

TRICHODËS.  iNFUs.  Deuxième 
)rdre  établi  p.ir  Bory  de  Sainl-Vin- 
>laiis  lu  ciasbc  des  Microscopiques. 
^  .  ce  mot.  (a.  II.) 

TR1CHQUP:SMA.  bot.  phan. 
»  genre  de  la  famille  des  lîorragl- 
1  lées  et  de  la  Peutandrie  Monogynie  , 
i  vait  autrefois  été  distingué  par  lioer- 
'haave  et  Médicus  ,  sous  les  noms  de 
■aginoidcs  et  de  Putlic/ùa.  II  a  été 

cconslitué  par  R.  Brown  {Froclr.  T'I. 
^Sov.-Holl.  ,  p.  496)   qui  l'a  ainsi 
iclérisé  :  calice  à  cinq  divisions 

luibndes;  corolle  presque  rotacée, 
\yant  la  gorge  nue  ,  les  divisions  du 
ifimbe  subulées  au  sommet  ;  étamiues 
laillanles,  dont  les  fileto  sont  Irès- 

ourts,  les  anthères  cohérentes  mu- 
mies  sur  le  dos  de  poils  disposés  en 
«taux  séries,  terminées  par  des  arêtes 
iiubulées  et  tortillées^  stigmate  pies- 
lue  simple;  noix  à  demi  enfoncées 
aans  les  fossettes  d'une  colonne  à 
LUatre  ailes  ,  et  attachées  près  du 
jommet  de  celle-ci.  Ce  genre  a  été 
rjrméaux  dépens  du  Z?or<ï^ode  Linné, 
oont  il  diffère  non-seulement  par  U 
li'.ructure  du  fruit  et  des  anthères  , 
Mais  encore  par  la  gorge  de  la  co- 
ooWe  dépourvue  d'écaillés.  Les  espè- 
ces qui  le  composent  sont  les  Borago 
xidica,  zeylanica  et  africana.  (G..N.3 

TRfCHODlUM.  BOT.  phan.  Genre 
ee  la  famille  des  Graminées  et  de  la 
Vriandrie  Digyuie  ,  L.  ,  établi  par 
i.i.-C.  Richard      jWic/i.T.  Flor.  Bur. 
i  lmer.  ,  1 ,  p.  42  ,  t.  8  )  qui  l'a  ainsi 
laractérisé  :  fleurs  en  panicule;  lépi- 
eène  (glume  extérieure)  à  deux  val- 
ees  presque  égales,  linéaires,  lancéo- 
:t;es  ,  muliques  ;    glume  intérieure 
rnivalve  ,  plus  courte  que  la  lépi- 
tène  ,  ovale  ,  lancéolée  ,  mutique  et 
iiabre;  trois  étamines  ;  ovaire  obo- 
»oïde,  surmonté  de  deux  styles  di- 
t«rgens  et  velus.  Ce  genre  est  exces- 
»;vement  voisin  des  Jgroslis  dont  il 
I  le  port  et  la  plupart  des  caractères, 
nr  il  ne  se  distingue  que  par  sa  glume 
intérieure  univalve  au  lieu  d'être  bi- 
lUlve.  Les  Trichodium  laxi/lorum  et 
si'(eci://77Âe«5  son  ides  Graminées  à  chau- 
wes  dressés  ou  couchés ,  à  feuilles  li- 


TRI  S  57 

néaires  courtes  ,  à  fleurs  en  panicu- 
les  dont  les  pédoncules  sont  très- 
hns  et  capillaires.  Ces  Planics  crois- 
sent dans  les  Etats-Unis  d'Amérique. 

TRICIIODON.  POIS.  Genr^étai/li 
par  Steller  pour  un  Poisson  décrit 
par  Pal  las  sous  le  nom  de  Tracidnus 
Tric/iodun,  et  que  Cuvier  nomme 
Trichodon  Stelleri.  Ses  caractères  sont 
d'avoir  un  préopercule  muni  d'épi- 
nes assez  fortes,  et  l'opercule  ter- 
miné en  pointe  aplatie;  la  bouche 
est  fendue  dans  le  sens  vertical,  et 
le  corps  n'est  point  recouvert  d'é- 
cailles.  fLEss.) 

TRICHOG AMILA,  bot.  phan.  Le 
genre  ainsi  nommé  par  P.  Browne  a 
été  réuni  au  Chalcas  dans  la  famille 
des  Auranliées.  (a.  r.) 

TRICHOGASTEll.  pois.  (Schnei- 
der. )  V.  Osphuonéme,  soùs-genr« 
Trichopode. 

*  TRICHOG  LOTTIS.  BOT.  PHAN. 
Genre  de  la  famille  des  Orchidées  , 
établi  par  Blume  {Bijdr.  IL.  ned.Ind., 
p.  359)  (jui  l'a  ainsi  caractérisé  :  pé- 
riauthe  a  cinq  sépales  étalés  ,  les  la- 
téraux extérieurs  appuyés  sur  le  la- 
belle  ;  celui-ci  est  adné  dans  toute  sa 
longueur  avec  le  gynostème,  terminé 
inférieurement  en  forme  de  sac  et 
muni  de  chaque  côté  d'un  processus  ; 
le  limbe  indivis,  ayant  l'orifice  du 
sac  calleux  et  presque  fermé  ;  gynos- 
tème pourvu  à  sa  partie  interne  et 
basilaire  d'un  processus  ,  et  au  som- 
met d'un  rostelle  recourbé;  anthère 
terminale  biloculaire  ;  masses  poUi- 
niques  solitaires  dans  chaque  loge, 
bilobées,  obovées,  céréacées,  portées 
sur  un  pédicelle  crochu  ou  pellé  à  sa 
base.  Ce  nouveau  genre  se  compose 
de  trois  espèces  (  T.  retusa  ,  lancen- 
laria  et  rigida)  qui  croissent  dans  les 
forêts  des  montagnes  de  l'île  de  Jav^. 
Ce  sont  des  Plantes  herbacées  ,  para- 
sites ,  rameuses  ,  radicanles  ,  à  feuil- 
les coriaces  ou  charnues,  à  fleurs  so- 
litaires ou  peu  nombreuses  portées 
sur  des  pédoncules  très-coui  ts,  laté- 
raux ou  opposés  aux  feuilles. 


4 


TRI 


*  TRICHOGNATHE.  ,ïWt/io^/m- 
iha.  iNS.  Genre  de  l'ordre  des  Coléop- 
tères, section  des  Penlainèrcs,  famille 
des  Carnassiers,  tribu  des  Carabi- 
ques,  établi  par  Latreille  dans  la 
nouvelle  édition  du  Règne  A.ninial, 
et  auquel  il  assigne  les  caractères 
suivans  :  les  quatre  premiers  articles 
des  tarses  antérieurs  très-dilatés  dans 
les  mâles,  et  le  pénultième  de  tous 
profondément  échancré  dans  les  deux 
sexes;  dernier  article  des  palpes  ex- 
térieurs en  forme  de  cône  renversé  et 
allongé;  mâclioires  ayant  à  leur  côté 
extérieur  une  saillie  triangulaire  et 
velue;  palpes  fort  longs;  labre  of- 
frant deux  crénelures  et  trois  dents 
obtuses;  sommet  de  la  languette  ar- 
mé de  trois  épines.  Ce  genre  remar- 
quable diftëre  de  tous  ses  congénères 
par  la  saillie  des  mâchoires.  Il  ne  se 
compose  que  d'une  seule  espèce  pro- 
pre au  Brésil  ,  à  laquelle  Latreille  a 
donné  le  ï\om  Trichognatha  mai- 
ginipennis,  et  que  nous  avons  figurée, 
AtiXïS  l'Iconographie  du  Règne  Ani- 
mal, i'"*^  livr.,  Insectes,  pl.  4,  fîg.  5 
et  5  a  ,  sous  le  nom  de  Trichognathus 
niarginatus.  Cet  Insecte  est  long  de 
plus  de  six  lignes,  déprimé  comme 
unBrachine;  sa  tète,  ses  antennes, 
ses  pâtes  et  son  corselet  sont  d'uu 
rouge  brique;  les  clytres  sont  d'un 
noir  bleuâtre,  entourées  du  même 
rouge  ;  le  dessous  est  également 
rouge.  Il  a  été  trouvé  une  scide  fois 
au  Brésil  par  Auguste  Saiut-Hilaire. 

(G.) 

TRICHOGONUM.  bot.  crypt. 
(Pàlisot-Beauvois.)  Syn.  Ae  Lemanea, 
Bory.  (a.  k.) 

TRICHOLOMA.  bot.  crypt.  F. 
Agaric. 

TRICHOMANES.  bot.  crypt. 
{Fougères.)  Ce  genre  constitue  avec 
V Hymeiwphylluin  la  tribu  des  Hymé- 
nophyllées ,  bien  distincte  de  la  plu- 
part des  Fougères  par  son  port  et 
par  ses  capsules  sessiles,  discoïdes, 
il  anneau  élastique  complet.  Il  fut 
établi  par  Linné,  qui  y  comprenait 
non-seulement  les  vrais  Trichoma- 
Jies ,  mais  \es  Hymenophyllum  ,  qui 


TRI 

en  ont  été  séparés  par  Smith.  Les  ur 
et  les  autres  présentent  des  group< 
de  capsules  placés  sur  le  bord  d« 
frondes  à  l'extrémité  des  nervures 
portés  sur  un  axe  filiforme  plus  o 
moins  allongé ,   et  environnés  pa 
un  involucre  membraneux  ouvert  d 
côté  extérieur;  cet  involucre  est  e: 
forme  d'entonnoir,  à  bord  entier 
dans  les  Trichomanes ;  il  est  à  deu 
valves  dans  les  Hymeiwphyllum.  INo 
tre  collègue  Bory  de  Saint-Vincen 
a  séparé  des  Trichomanes  les  deu 
genres  Fea  et  Hymenoslachys  qui 
malgré  leurs  rapports  très-intime 
avec  les  Trichomanes ,  peuvent  êtr 
considérés  comme  des  genres  auss 
différens  que  les  Osmunda  et  les  To 
dea  ,  que  les  Acrostichum  et  les  Po 
lybotrya.  Les  Trichomanes  sont  de 
Fougères  à  fronde  membraneuse 
transparente  ,  simple  dans  quelque| 
espèces,  ordinairement  très-découpéé 
Dans  le  premier  cas ,  celte  fronde  es 
arrondie,  réniforme  ou  allongée;  le^ 
nervures  partent  toutes  de  la  base  ei 
rayonnant  et  en  se  dicholoraant.  Danl 
le  second  cas ,  les  frondes  sont  pin- 
nées  ou  bipinnées,  ou  même  encore 
plus  divisées;  les  pinnules  sont  dé 
coupées  en  lanières  oblongues ,  obtu 
ses  ,  quelquefois  filiformes  et  i-éelle- 
ment  capillaires,  chacune  traversé 
par  une  seule  nervure  qui  ,  dan 
quelques  espèces ,  est  presque  tota 
lement  dépourvue  d'expansion  mera' 
braneuse  ;  les  involucres  qui  entou- 
rent les  capsules  sont  en  forme  di 
cornet  plus  ou  moins  évasé,  tantô 
plongés  en  partie  dans  la  fronde,  tan 
tôt  complètement  isolés  et  pédicellés 
l'axe  sur  lequel  sont  portées  les  cap 
suies  se  prolonge  souvent  au-dehor 
en  une  longue  soie  roide  et  fine 
Toutes  ces  Plantes  croissent  dans  le 
lieux  frais  et  humides  des  pay 
chauds;  elles  sont  très-nombreuse 
en  Amérique  et  dans  les  îles  de  \i 
mer  du  Sud.  Une  seule  espèce  croî 
en  Europe  ,  encore  est-elle  limitée 
une  petite  partie  de  l'Irlande,  (ad.  b 

T  R I C  H  O  M  A  TES.  bot  .  ch  yp-H 
L'une  des  sections  établies  par  Pa 


TRf 

haut  de  lioauvois  dans  la  famille  ilcs 

rilICHOlNEMA.  130T.  PHAN.  Genre 
ilde  1.1  tamille  des  Iridées  et  de  la 
'iriiandrie  Wonog^uie,  très-voisin  du 
renie  Jxia  dont  il  a  clé  dëlaché  par 
.wler  {  Bo/.  Mogaz.,  n.  675),  et 
|Ljaractérisé   essentiellt-inent   par  sa 
!  athc  bivalve,  à  valves  lancéolées  , 
^uës,  très-entières;  son  pcrlanthe 
six  divisions  égales  et  à  tube  très- 
^urt  ;  les  filets  de  ses  étamines  très- 
arts  et  velus  ,  et  ses  trois  stigmates 
l'jbipartis.  Les  espèces  ,  au  nombre  de 
^  ,  qui  constituent  ce  genre,  sont  de 
^  lies  Fiantes  ayantl'aspect  des  J.t/û; 
|ret  originaires,  pour  la  plupart,  du  cap 
le  Bonne-Espérance.  Une  seule  croît 
l.ins  le  midi  de  TEiirope;  c'est  le 
iT.  Bulbocodiuni ,  qui  a  été  également 
érigé  par  Maratli  en  un  genre  parti- 
culier sous  le  nom  Ae  Romulea. 

(G..N.) 

TRICHONOTE.  pois.  Sous-genre 
dde  CoUionyme,  V.  ce  mot.  (b.) 

TRICHOON.  BOT.  PHAN.  Genre 
!de  la  famille  des  Graminées  et  de  la 
Triandrie  Digynie  ,  L.  ,  établi  par 
Roth  (  Catal. ,  2  ,  p.  2  et  3  )  sur  une 
Plante  placée  par  Retz  (Obs. ,  4,  pag. 
21  )  dans  le  genre  Arundo.  Le  carac- 
Itère  essentiel  qui  distingue  le  Tri- y 
clioon  du  Saccharum  et  de  \ Arundo, 
test  d'avoir  l'ovaire,  et  non  les  glu- 
rmes  ,  entoure  à  la  base  d'une  houppe 
cde  poils.  Le  Trichoon  Karka  ,  Pers. , 
Œnchir.  ,  1,  p.  102,  est  une  Plante 
commune  dans  l'Inde-Orienlale  oii 
son  chaume  sert  à  couvrir  les  toits. 

(G..N.) 

ÏRICHO  PHORE .   Trichophorum . 
fBOT.  PHAN.  Genre  de  la  famille  des 
'Cypéracées  et  de  la  Triandrie  Mono- 
,^gynie  ,  L,,  établi  par  Persoon  {Eii- 
chir.  Bot.  ï.  i ,  p.  69)  et  ainsi  carac- 
térisé ;  épillets  presque  ovales  ,  com- 
,  posés  d'écaillés  imbriquées  en  tous 
sens;  akènes  entourés  desoies  ca- 
i  pillaircs  très-longues  ,  ordinairement 
au  nombre  de  six  ,  cl  ne  formant  pas 
■  un  paquet  lanugineux,  comme  dans 
Ile  genre  Eriophorum  dont  le  Tricho- 
phorum est  un  démembreracnî.  Ce 


TRI 


genre  a  été  rejeté  par  la  plupart  îles 
botanistes  ,  attendu  la  faiblesse  de 
ses  caractères.  Persoon  y  rapporte  les 
Scirpus  Eriophorum  et  lineatus  de 
Michaux  ,  et  VEriophorum  alpinum  , 
L.,  espèces  qui  croissent,  les  premiè- 
res dans  l'Amérique  septentrionale  , 
la  dernière  dans  les  Alpes  d'Europe! 

TRICHOPHORUS.  bot.  ïuYpi. 
(Palisot  de  Beauvois.)  Syn.  d'Oscil- 
laria.  (a.  r.) 

TRrCIIOPHYLLUM.  BOT.  PHAN. 
Nuttall  (  Gen.  Amer.  T.  11,  p.  167  ) 
a  établi  sous  ce  nom  un  genre  qui 
appartient  à  la  famille  des  Synanthé- 
rées ,  et  à  la  S^ngénésie  superflue  de 
Linné.  C'est  probablement  le  même 
que  VEriophyllum  de  Lagasca,  et  par 
conséquent  il  devrait  être  supprimé, 
puisque  celui-ci  a  l'antériorité.  Néan- 
moins Cassini  est  d'avis  de  le  conser- 
ver provisoirement ,  attendu  que  les 
descriptions  des  deux  genres  sont  in- 
complètes et  laissent  encore  quelques 
doutes  sur  leur  identité.  Quoique  Nut- 
tal  ait  placé  son  genre  près  des  Ta- 
getes,  Cassini  ne  pense  pas  qu'il  doive 
faire  partie  des  Tagétinées  ,  parce 
qu'il  a  plus  d'affinité  .réelle  avec  le 
Schkhuria  dont  il  diffère  principale- 
ment par  ses  fleurs  de  la  circonfé- 
rence en  nombre  à  peu  près  égal  à 
celui  des  folioles  de  l'involucre  qui 
varie  de  cinq  à  quatorze.  Ces  deux 
genres  forment  le  passage  de  la  tribu 
des  liéléniées  à  celle  des  Tagéti-  ' 
nées  ,  mais  ils  sont  plus  rapprochés 
de  la  première.  Les  deux  espèces 
dont  ce  genre  est  composé  sont  des 
Plantes  herbacées  ,  à  feuilles  alternes 
ou  opposées  ,  palmées  ,  pinnatifides 
et  cotonneuses.  Leurs  fleurs  sont  d'un 
beau  jaune  ,  solitaires  au  sommet  des 
pédoncules  dichotomes  et  terminaux. 
Le  Trichophyllum  lanaium ,  Nutt. , 
Actinella  laiiata  ,  Pursh  ,  croît  près 
de  la  source  de  la  rivière  Columbia 
dans  l'Amérique  septentrionale.  Le 
Trichophyllum  opposiiifolium,  Nutl., 
a  été  trouvé  sur  les  montagnes  stéri- 
les ,  près  du  fort  Mandan  ,  sur  les 
bords  du  Missouri.  (o..N.) 


36o  TRI 

T  R I C  H  O  P  O  D  E.  Tridiopodus. 
POIS.  Sous-genre  d'Osphronème.  V. 
ce  mot.  (b.) 

TRICHOPTERA.  ins.  V.  Pha- 

L^NULA  el  PSYCHODE. 

TRICHOPTÈRE.  rois.  Espèce  du 
genre  Osphronème.  f^.  ce  mot.  (u.) 

T  R I C  H  O  P  T  È|R  E.  Trichoptera. 
INS.  Nom  donné  pai'Meigen  au  genre 
de  Diptères  que  nous  avions  établi 
sous  la  dénomination  de  Psychode , 
et  qu'il  a  ensuite  abandonné,  en  adop- 
tant le  nôtre.  (lat.) 

TRIGHOPTERIS.  bot.  phan. 
Sous  ce  nom  générique,  Necker  avait 
formé  un  genre  qui  avait  pour  type 
le  Knaulia  ptumosa  dont  l'aigrette 
est  piumeuse.  Ce  genre  est  le  même 
que  le  Pterocephalus  de  Lagasca.  V . 
ce  mol.  (G..N.) 

TRIGHOPTERIS.  bot.  crypt. 
(Sprengel.)  Syn.  de  Trichipteris.  J^. 
ce  mot.  (AD.  B.) 

TRÏGHOPUS.  BOT.  PHAN.  Sous  ce 
nom  générique,  Gaertner  a  décrit  un 
fruit  de  l'île  deCeylanoii  il  cstnommé 
vulgairement  Bempul.  G'est  une  cap- 
sule enveloppée  dans  le  calice  trian- 
gulaire-ailé ,  divisée  intérieurement 
en  trois  loges  contenant  chacune  deux 
graines  attachées  aux  cloisons  ,  mu- 
nies d'un  albumen  cartilagineux  à  la 
base  duquel  est  niché  un  très-petit 
embryon  à  un  seul  cotylédon.  Il  n'est 
pas  possible  de  décider  à  quelle  fa- 
mille de  Monocotylédones  ce  fruit  ap- 
partient; car  il  faudrait  connaître  le 
nombre  et  l'insertion  des  étamines , 

fiour  placer  le  Trichopus ,  soit  dans 
es  Amomées  ,  soit  dans  les  Iridées 
ou  les  Narcissées.  (g..n.)^ 

TRIGHOSANTHE.  Trichosanthes. 
BOT.  PHAN.  Ge  genre,  de  la  famille 
des  Gucurbitacées ,  avait  reçu  primi- 
tivement de  Micheli  le  nom  A' An- 
guilla, d'oîi  est  dérivé  celui  d'An- 
guine,  sous  lequel'il  a  été  désigné 
dans  quelqiies  ouvrages  français.  On 
lui  a  réuni  le  Ceratosanthes  de  Jus- 
sieu,  et  il  a  élé  ainsi  caractérisé: 
fleurs  fnonoïques,  blanches.  Les  mâ- 


TRI 

le?  ont  uu  calice  profondément  divis 
en  cinq  lobes  sétacés-appendiculcs 
munis  extérieurement  de  cinq  d(;iji! 
alternes  avec  les  lobes  ;  une  corol;< 
à  cinq  divisions  ciliées  ;  cinq  étam: 
nés  réunies  en  trois  faisceaux  à  an- 
thères soudées,  ayant  leurs  loges  ex- 
trêmement flexueuses.  Les  fleurs  fe* 
melles  ofi"rent  un  calice  à  cinq  dents 
une  corolle  à  cinq  divisions  laciniées 
ciliées;  un  style  trifîde;  les  stigmate 
oblongs  subulés.  Le  fruit  est  oblong 
divisé  en  un  nombre  de  loges  qu 
varie  de  trois  à  neuf,  renfermant  de 
graines  tuniquées,  obtuses,  très-dlf 
formes.  Ge  genre  renferme  enviro 
vingt-quatre  espèces  indigènes  dei 
climats  équatoriaux  ,  principalemen 
des  Antilles  et  des  Indes-Orientales 
Linné  n'en  connaissait  que  quatre 
les  auteurs  qui  l'ont  suivi ,  principa- 
lement Lamarck  et  Loureiro,  en  on 
décrit  onze  autres;  enfin  Blume 
dans  son  Abrégé  de  la  Flore  de  Java 
en  a  publié  neuf  nouvelles.  Ge  soni 
des  Plantes  à  tiges  ligneuses  ,  quel- 
quefois volubiles,  munies  de  vrille; 
el  de  feuilles  diversement  découpées. 

(G..N.) 

TRIGHOSOME.  Trichosoma.  int 
Genre  de  l'ordre  des  INématoïdes  , 
ayant  pour  caractères  :  corps  cylindri- 
que ,  élastique,  excessivement  grêleJ 
grossissant  un  peu  et  insensiblement: 
vers  sa  partie  postérieure  ;  bouche 
punctiforme;  verge  du  mâle  unique, 
renfermée  dans  une  gaîue  à  sa  base 
Les  Trichosoraes ,  au  premier  aspect, 
ressemblent  à  un  poil  blanc  ou  à  un 
bout  de  cheveu  plus  étroit  en  avant 
qu'en  arrière;  de  tous  les  Entozoai— 
res,  ce  sont  ceux  dont  le  diamètre  est 
le  plus  petit.  Ils  ne  différent  des  Tri- 
chocéphales  {V .  ce  mot),  qu'en  ce  que 
ceux-ci  sont  subitement  renflés  en 
arrière  et  dans  une  certaine  étendue, 
tandis  que  les  Trichosomes  le  sont 
beaucoup  moins  et  d'une  manière  in- 
sensible. La  bouche  ,  l'inteslin  et  les 
organes  génitaux  paraissent  confor- 
més de  la  même  manière  dans  les 
deux  genres;  les  œufs  sont  également 
elliptiques  et  terminés  aux  deux  bouts 
par  un  nodule  arrondi. <Quoiquebeau- 


TRI 

^:oup  plus  minces  que  les  Trichocé- 
bbhalcs  ,  les  Trichosoines  ont  leurs 
pfEufs  de  même  volume  que  ceux  des 
horemiers;  ils  sont  peu  nombreux  et 
dacés  à  la  file  dans  les  ovaires.  Les 
|i  II  ichosomes  se  trouvent  parliculière- 
hment  dans  les  gros  intestins  des  Oi- 
Leaux;  on  en  trouve  néanmoins  quel- 
ques-uns dans  les  Mammifères  et 
Bjêrae  dans  les  Reptiles.  Les  espèces 
cent  excessivement  difficiles  à  distin- 
;iîuer  entre  elles,  et  leurs  caractères 
»;)resque  nuls  ;  aussi  la  plupart  des 
Tricliosomes  mentionnés  par  Rudol- 
bhi  sont-ils  rangés  dans  les  espèces 
douteuses  ,  ou  mieux  sont  désignés 
»ar  le  nom  de  PAnimal  dans  lequel 
Us  ont  été  trouvés.  Nous  citerons 
eeuleraent  ici  les  espèces  qui  ont  reçu 
mn  nom  spécifique   :  T.  breuicolle, 
hblusiusculiim  ,  obtiisum  ,  inflexum  , 
oongiculle,  plica.  (e.  D..ii.) 

*  TRIGHOSPERMUM.  bot.  phan. 
iue  genre  fondé  en  manuscrit  sous  ce 
icom  ,  par  Palisot  de  Beauvois  ,  n'a 
t/U  être  adopté ,  car  il  repose  sur  un 
saractère  qui  appartient  réellement 
uu  genre  Partheniurn  dont  il  a  été 
fdlaché.  V.  ce  mot. 

Sous  le  même  nom,  Blume  [Bij- 
rrageii  Flor.  nederl.  Indie ,  pag.  hÇ)  ) 

établi  un  genre  de  la  famille  des 
lixiuées  et  de  la  Polyandrie  Digy- 
liie,  L.,  auquel  il  a  imposé  les  carac- 
Bires  suivans  :  calice  à  cinq  sépales 
wales  ,  caducs  ,  imbriqués  pendant 
eestivation  ;  corolle  à  cinq  pétales 
wales  un  peu  plus  courts  que  le 
aalice;  étamines  nombreuses,  libres, 
iisérées  sur  un  disque  hypogyne,  à 
mlhères  didymes  ;  ovaire  presque  bl- 
Mculaire,  surmonté  de  deux  sligma- 
res  échancrés  et  sessiles  ;  capsule  ré- 
iiiforme ,  à  deux  valves  hérissées  en 
eehors ,  portant  chacune  sur  leur 
liilieu  un  placenta  linéaire;  graines 
oombreuses,  lenticulaires,  arillées, 
kliëes  sur  leurs  bords  ,  munies  d'un 
ilbumen  charnu,  de  cotylédons  fo- 
•  acés  orbiculés  ,  et  d'une  radicule 
I  irigée  vers  le  centre.  Le  Trichosper- 
\aurn  javanicum  est  un  Arbre  à  feuil- 
^^;s  alternes  ovales,  oblongues,  échan- 


ÏRI  36 1 

crées  en  cœur  à  la  base,  légèrement 
dentées  en  scie,  munies  de  deux  glan- 
des en  dessous  ,  à  stipules  ovales  et  à 
fleurs  formant  des  cimes  axillaires. 
Cet  Arbre  croît  dans  les  montagnes 
stériles  de  la  province  de  Buitenzorg. 

(G..N.) 

TRICHOSPIRA.  BOT.  i>han.  Genre 
de  la  famille  des  Synanthérées  ,  tribu 
des  Vei'noniées  de  Gassini ,  établi  par 
Kunth  [Nov.  Gen.  et  Sp.  Plant,  œquin. 
T.  IV,  p.  28,  tab.  5i2)  ,  qui  l'a  ainsi 
caractérisé  :  involucre  nul  ;  calalhide 
entièrement  composée  de  fleurons  ver- 
ticillés  ,  agglomérés,  séparés  par  des 
bractées,  tubuleux,  hermaphrodites;, 
akènes  surmontés  de  huit  ou  neuf 
arêtes  ,  dont  deux  sont  beaucoup  plus 
longues  et  très-divergentes.  Le  Tri- 
chospira  menthoides  est  une  herbe 
rampante  ,  à  feuilles  inférieures  al- 
ternes ;  les  supérieures  opposées.  Les 
fleurs  sont  de  couleur  violâtre.  On/ 
ti'ouve  cette  Plante  dans  les  localités 
sablonneuses  sur  les  rives  de  l'Apu- 
res dans  l'Amérique  méridionale. 

(G..N.) 

*  TRIGHOSPOREES.  Trichos- 
porœ.  BOT.  PHAN.  Sous  ce  nom,  Blume 
[Bijdr.  Fl.  nederl.  Ind.,p.  769)  établit 
une  section  dans  la  famille  des  Bi- 
gnoniacées  ,  caractérisée  par  ses  grai- 
nes pendantes  et  prolongées  aux  deux 
extrémités  ou  seulement  à  l'une  d'el- 
les ,  en  une  aile  sétaeée  ou  membra- 
neuse. Getle  section  se  compose  des 
quatre  genres  :  Tromsdorffia  ,  Bl.  ; 
Trichosporujn,,  Don  ;  Lysionutus,  Don; 
et  Agalniyla  ,  Bl.  V.  ces  mots  à  leur 
lettre  ou  au  Supplément.  (g..n.) 

*  TRICHOSPORUM.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Bignoniacées 
et  de  la  Didynamie  Angiospermie,  L. , 
établi  par  Don  et  adopté  par  Blume 
[Bijdr.  FL  nederl.  Ind.,  p.  765)  avec 
les  caractères  suivans  :  calice  tubu- 
leux divisé  jusqu'à  la  moitié  en  cinq 
lobes  égaux  ;  corolle  tubuleuse,  cour- 
bée, dilatée  à  l'oi  ifice  ,  le  limbe  obli- 
que presque  bilabié  ;  quatre  étami- 
nes didynames,  avec  le  rudiment 
d'une  cinquième  ;  anthères  jointes 
ensemble ,  à  loges  parallèles  ;  stig- 


56-2 


TRI 


inale  creux  ,  presque  iuruudibiili- 
Ibrine  ;  capsule  très-longue,  en  forme 
de  silique  ,  bivalve,  à  quatre  fausses 
loges  ;  graines  petites  ,  de  chaque 
côlé  prolongées  eu  une  queue  séti- 
lorme.  Ce  genre  se  compose  de  deux 
espèces  (  T.  tadicans  et  T.  pulchrum  ) 
qui  sont  des  Plantes  à  lige  radicante, 
à  feuilles  ovales  ou  lancéolées,  gla- 
bres ,  à  fleurs  rouges ,  jaunes  en 
dedans,  portées  au  nombre  de  deux 
sur  des  pédoncules  axillaii  es  ou  ter- 
minaux. Elles  croissent  dans  les  fo- 
l'êts  de  Java  et  de  Sumatra.  (g..n.} 

TRIGHOSTEMA.  bot.  piïan. 
Genre  de  la  famille  des  Labiées  et  de 
la  Didynaraie  Gymnospermie,  L.,  of- 
frant les  caractères  suivans  :  calice 
persistant,  à  deux  lèvres,  la  supé- 
rieure plus  grande ,  à  trois  décou- 
pures égales ,  l'inférieure  à  deux  di- 
visions aiguës;  corolle  dont  le  tube 
est  très-court ,  la  lèvre  supérieure  en 
forme  de  faucille  ,  l'inférieure  tri- 
lobée,  le  lobe  du  milieu  fort  petit; 
quatre  étamines  très-longues  ,  cour- 
bées, didynames  ;  style  surmonté 
d'un  stigmate  bifide.  Linné  a  fondé 
ce  genre  sur  deux  espèces  de  l'Amé- 
rique septentrionale ,  qui  ont  reçu 
les  noms  de  Trichostema  brachiata  et 
dichotoma.  Ce  sont  de  petites  Plantes 
à  tiges  rameuses,  garnies  de  feuilles 
sessiles  ,  ovales-lancéolées  ,  entières  , 
à  fleurs  pédicellées,  situées  au  som- 
met de  petits  rameaux  axillaires. 
Loureiro  a  décrit ,  sous  le  nom  de 
T.  spiralis,  une  Plante  de  la  Gochin- 
ch  ine,  qui  probablement  n'appar- 
tient pas  au  même  genre  que  les  pré- 
cédentes. (G..N.) 

TRICHOSTEMMA.  bot.  phan. 
Cassini  a  ainsi  nommé  un  genre  ou 
sous-genre  de  Synanthérées  ,  mais 
qui  ne  peut  être  conservé  sous  ce 
nom  ,  puisqu'il  existe  un  genre  Tri- 
chostema fondé  par  Linné.      (g.  .n.) 

TRIGHOSTOME.  Tric/iostomum. 
BOT.  CRYPT.  (  Mousses.  )  Hedwig 
avait  formé  sous  ce  nom  un  genre- 
fort  naturel  dans  son  ensemble,  qui 
a  été  adopté  avec  peu  de  modifica- 


TRI 

tions   par  les  botanistes   qui   I  uil 
suivi  immédiatement,  et  qui  ,  mên» 
dans  les  temps  plus  réceus,  n'a  él| 
divisé  qu'en   un  petit  nombre  ( 
genres  par  Hooker,  Arnott  et  Schw< 
grichen  ,  mais  qui  est  devenu  l'obj 
de  subdivisions  infinies  de  la  pan 
de  Bridel  et  de  quelques  autres  niu' 
cologistes.  Le  genre  Trichustomui 
a  donné  naissance  à  trois  genn 
généralement   adoptés  :  Trichostc 
mum  ,   Cinclidoius  et  Didymodon 
mais  Bridel  a  désigné  les  Trichos 
tomes  de  Hooker  et  deSchwsegrichei 
sous  le  nom  de  Racomitrion ,  et  1 
Didymodon  sous  ceux  de  TricbosK 
mes,  de  Gynodon  et  de  Desmatodoi 
En  admettant  comme  type  du  gen 
Trichostome  les  espèces  européenne: 
qui  ont  été  rapportées  en  premier 
ce  genre  par  Hedwig  et  qui  en  fo 
raaient  anciennement  la  majeure  pa 
tie,on  doit  adopter  ce  genre  tel  q 
Schwaegrichen  et  Hooker  l'on  t  lirait 
et  le  caractériser  ainsi  :  capsule  te 
miuale  pédicellée;  péristome  for 
de  seize  dents  égales,  filiformes  ,  d; 
visées  jusqu'à  la  base,  ou  de  trenl 
deux  rapprochées  par  paires  ;coifl 
campanulée.  Ce  dernier  caractère 
distingue  des  Vidymodon  <\\x\  ont! 
coiffe  fendue  latéralement.  Les  Tri 
chostoraes  sont  des  Mousses  géné 
ralement rameuses,  à  feuilles  étalées 
allongées  ,  souvent  terminées  par  u 
poil  blanc  qui  les  fait  paraître  lai 
neuses;   les  capsules  sont  souver 
allongées ,  droites  ;  l'opercule  est  su 
bulé ,  et  les  cils  du  péristome  très 
allongés  ,  filiformes.  Les  espèces  le 
plus  communes  sont  les  Trichosto 
mum  lauuginosum  ,  canescens ,  acici/JL 
lare  ,  etc.  Les  premières  croissent  su 
les  rochers  arides ,  la  dernière  cro 
dans  l'eau.  (ad.  b.) 

TRIGHOSURE.  Trichosurus.  M  AU 
Sous-geinre  de  Phalanger.  V .  t 
mot.  (b.] 

TRIGHOTHEGimi.  bot.  crym 
[Mucédinées.)  La  seule  espèce  coni 
prise  jusqu'à  ce  jour  dans  ce  genre 
été  observée  par  Link  qui  eu  a  form 
un  genre  distinct,  Qt  qui  lui  donc 


TRI 

s  caractères  siiivans,  caractères  qui 
loignent  beaucoup  des  Trichoder- 
os  et  le  rapprochent  des  Sporotii- 
lurn  :  filamens  ranieux  ,  entremêlés, 
ous  cloisonnés  ;  sporidies  nues  (sans 
ppendice)  à  deux  loges  séparées  par 
ne  cloison.  C'est  ce  dernier  carac- 
;  G  qui  distingue  ce  genre  des  Spo- 
uiches.  Le  Trichotîiecium  roseum 
oît  sur  les  Plantes  et  les  bois  morts, 
iusi  que  sur  les  excrémens  dessé- 
les  de  divers  animaux  ,  sur  lesquels 
forme  des  plaques  de  quelques  li- 
es de  diamèlre  un  peu  saillantes, 
loutées  ,  d'abord  blanches  et  deve- 
nu ensuite  roses,  couleur  qui  est 
,e  au  développement  des  sporidies 
1  seules  sont  colorées.  Link  avait 
nsidéré   cette   Plante   comme  la 
me  que  le  Trichoderma  roseum  de 
1  soou  ;  mais  il  est  reconnu  que  ce 
at  deux  Plantes  différentes.  Spren- 
i  a  rapporté  à  ce  genre  plusieurs 
litres  espèces ,  que  les  auteurs  ,  qui 
sont  plus  spécialement  consacrés 
l  étude  de  ces  petits  Champignons  , 
.  (jusidèrenl  comme  se  rangeant  dans 
lies  genres   différens  ;  tels  sont  le 
^aciridium  de  INées,  le  Polythrin- 
:ium  de  Kunze ,  le  Macroirichum  de 
iïreville,  et  quelques  Bolryds. 

(ad.  b.) 

TRICHOTOME.  bot.  phan.  Se 
liit  d'une  tige  ou  d'un  pédoncule  sub- 
llivisé  par  trifurcations.        (a.  r.) 

^  *TRICHOTOSIA.  bot.  phan. 
ja-enre  de  la  famille  des  Orchidées  , 
fétabli  par  Blume  (  Bijdr.  Tl.  ned. 

'nd.,  p.  542)  qui  l'a  ainsi  caractérisé  : 
))érianlhe  dont  les  sépales  sont  un 
))eu  ouveris  ;  les  extérieurs  pubes- 
V'.exis  ,  les  latéraux  insérés  sur  l'on- 
;jlet  du  gynostème,  figurant  un  épe- 
'•on  obtus;  labelle  onguiculé  ,  adhé- 
'•ent  par  la  base  à  l'onglet  du  gynos- 
t.ème  ,  le  limbe  à  peine  lobé  ou  Irès- 
tBUtier  ;  anthère  terminale  ,  adhérente 
Il  la  dent  dorsale  du  gynostème,  à 
Hpux  loges  partagées  en  quatre  pe- 

iiles  loges;  masses  poUiniques  au 
■  sombre  de  quatre  dans  chaque  loge, 

comprimées,  farineuses,  pulpeuses, 
cohérentes  au  moyen  d'une  mem- 


TRI  365 

brane  élastique.  Ce  genre  se  compose 
de  quatre  espèces  (T.  ferox ,  pauci- 
flora  ,  macrophylla  et  annulata)  qui 
croissent  sur  les  arbres  du  mont  Sa- 
lak  à  Java.  Ce  sont  des  herbes  cau- 
lescentes  ,  un  peu  velues  ,  à  feuilles 
sessiles,  coriaces  ou  légèrement  char- 
nues, à  fleurs  peu  nombreuses,  ac- 
compagnées de  bractées  ,  et  portées 
sur  des  pédoncules  solitaires  et  oppo- 
sées aux  feuilles.  (g..n.) 

TRICHURE.  INT.  Nom  donné  par 
Wagler  et  adopté  par  quelques  au- 
teurs ,  à  un  genre  de  Vers  intesti- 
naux ,  nommé  depuis  avec  plus  de 
raison  Trichocéphale.  F .  ce  mot. 

(E.  D.,Ii.) 

TRICHURI.  MAM.  (Spix.)  r.  Sa- 
pajou. 

TRICLA.  MOLL.  (Retzius.)  Même 
chose  que  Gioenia  et  Char.  V.  ce 
dernier  mot  et  Bulle.  (b.) 

TRICLASITE.  min.  Cette  subs- 
tance ,  dont  on  doit  la  découverte  à 
Walmann ,  a  été  décrite  pour  la  pre- 
mière fois  par  Hausmann  sous  le 
nom  de  Triklasit ,  parce  qu'elle  se 
clive ,  selon  lui ,  dans  trois  sens  diffé- 
rens, propriété  qui  lui  est  commune 
avec  une  multitude  d'autres  Miné- 
raux. De  son  côté  ,  Hisinger,  qui  en  a 
fait  l'analyse ,  l'a  désignée  sous  la 
dénomination  de  Fahlunite ,  tirée  du 
lieu  oîi  elle  se  trouve  ;  mais  ce  chi- 
miste paraît  avoir  réuni  sous  ce  nom 
deux  substances  de  natures  diverses  : 
d'une  part,  celle  qu'il  appelle  Fahlu- 
nite tendre ,  et  qui  est  la  véritable 
Triclasite  d'Hausmann;  de  l'autre, 
celle  qu'il  décrit  comme  Fahlunite 
dure,  et  qui  se  rapproche  beaucoup 
de  la  Cordiérile  par  sa  composition. 

La  Triclasite  est  un  Minéral  d'un 
brun  rougeâtre  ou  d'un  vert  olive 
plus  ou  moins  foncé  ,  tendre  fusible  , 
donnant  de  l'eau  par  la  calcinalion. 
Elle  se  présente  tantôt  en  cristaux 
prismatiques,  dont  les  bords  sont  fré- 
quemment arrondis  ,  tantôt  en  mas- 
ses amorphes,  compactes,  à  cassure 
écailleuse,  inégale  et  luisante.  Sa 
dureté  est  supérieure  à  celle  de  la, 


Il 


364  TRI 

Phosphoiilc  et  inférieure  à  celle  du 
Fcldsjvith  adulaire.  Sa  pesanteur  spé- 
cifique vnrie  de  2,61  à  2,66.  Chauflec 
dans  le  tube  de  verre,  elle  dégage 
de  l'eau  eu  assez  grande  quanlilé; 
sur  le  charbon  ,  elle  blanchit  et  fond 
sur  les  bords  en  un  verre  blanc  et 
bulleiix  ;  avec  le  Borax,  elle  se  dissout 
lenlement  en  un  verre  légèrement  co- 
loré par  le  Fer.  La  déterrninalion  de 
cette  espèce ,  sous  les  rapports  cristal- 
lographique  et  chimique  ,  laisse  en- 
core beaucoup   à  désirer.  Suivant 
Haûy  ,  ses  formes  cristallines  dérive- 
raient d'un  prisme  oblique  rhomboï- 
dal  dans  lequel  l'incidence  de  deux 
pans  M  serait  de  109°  28'  et  celle  de 
la  baseP  sur  M  de  99°  24'.  Hausmanu 
et  Léonhard  les  font  dériver  d'un 
prisme  droit  rhomboïdal  d'environ 
1  lo** ,  et  Brooke  adopte,  pour  leur  for- 
me primitive ,  un  prisme  hexaèdre  ré- 
gulier ;  il  présume  même  qu'il  pour- 
rait y  avoir  identité  entre  la  Triclasite 
et  le  Minéral  du  Groënland  auquel 
on  a  donné  le  nom  de  Gieseckite.  Elle 
est  composée  ,  suivant  Hisinger,  de 
Silice  ,  46,70  ;  Alumine  ,  26,73  ;  Pro- 
toxide  de  Fer ,  5,oi  5  Magnésie  ,  2,97  ; 
Eau,  i3,5o.  On  en  connaît  deux  va- 
riétés :  1°.  La  Triclasite  cristallisée.  En 
prismes  irréguliers  ordinairement  à 
six  pans  ,  quelquefois  à  huit  et  même 
à  dix,  dont  les  bords  sont  arrondis  , 
en  sorte  que  les  cristaux  ont  l'air  d'a- 
voir été  fondus.  Ils  offrent  dans  le  sens 
longitudinal  une  cassure  lamelleuse 
assez  éclatante.  Ces  cristaux  sont  opa- 
ques ou  seulement  translucides  dans 
leurs  bords  les  plus  amincis.  Dans  la 
mine  de  Cuivre  de  Fahlun  ,  au  lieu 
nommé  Terra-Nopa  ,  avec  la  Galène 
et  le  Cuivre pyriteux.  2«'.  La  Tricla- 
site massive.  En  masses  bacillaires  ou 
réniformes  ,  à  cassure  écailleuse  ou 
conchoïde,  semblable  pour  l'aspect  à 
certaines  variétés  de  Serpentine.  A 
Fahlun  ,  et  principalement  dans  les 
mines  de  Lovise  et  d'Erik- Matts  ,  oii 
elle  est  disséminée  dans  un  Schiste 
talqueux  ou  chloritlque.  La  Triclasite 
estjusqu'à  présent  une  substance  rare, 
qui  n'a  encore  été  trouvée  que  dans 
Une  seule  localité  (la  mine  de  Cuivre 


TRI 

de  Fahluu  en  Suède.);  elle  y  est  di 
séminée  dans  des  Roches  schist* 
et  au  milieu  de  Minerais  qui  pai 
sent  appartenir  au  terrain  de  Mu 
schiste.  (g.  DJi. 

♦  TRICLLNIUM.  BOT.   PHAN.  I 

Fiante  décrite  sous  le  nom  de  7/ 
clinium  odoratum  par  Rafinesnui 
dans  son  Flora  Ludoviciana ,  p.  7c 
a  été  réuni  avec  doute  au  genre  iSi 
nicula  par  De  CandoUe  {Prodro. 
Syst.  Veget. ,  4 ,  p.  85  ).  (g..n 

TRICLTNUM.  bot.  cbypt.  {Chq, 
pignons.)  Fée  ,  dans  son  ouvrage  s 
les  Cryptogames  des  écorces  olfii 
nales  ,  a  établi  sous  ce  nom  un  gen 
qui  ne  renferme  qu'une  seule  espè 
croissant  sur  le  tronc  et  les  branch 
des  Quinquina  du  Pérou  ;  il  le  cara 
térise  ainsi  :  chapeau  presque  men 
braneux ,  imbriqué  ,  divisé  en  lobe 
crénelé,  et  dont  la  substance  ef 
formée  de  trois  couches;  la  premiè 
supérieure ,  lisse  ,  à  tissu  serré ,  ca 
tilagino-membraneuse  ;  la  seconde  c 
moyenne  formée  de  globules  ou  fihi 
mens  velus,  colorés;  la  troisième  o 
l'inférieure  est  un  tissu  byssoïde 
filamens  disposés  en  réseau.  Dai 
l'espèce  qui  sert  de  type  à  ce  genr< 
la  couche  supérieure  est  d'un  gr 
brunâtre;  la  couche  inférieure  e 
blanchâtre,  et  la  partie  moyenne 
qui  est  d'un  rouge  vif  et  qui  deviei 
ensuite  orangée ,  paraît  contenir  d 
grains  noirs  qui  sont  probablemei 
les  sporidies.  L'auteur  de  ce  genre 
rapproche  des  Hypochnus ,  avec  le 
quels  il  a  en  effet  des  rapports  ass 
marqués.  (ad.  b. 

*  TRICLISPERMA.  bot.  phan.  1 
genre  fondé  sous  ce  nom  par  Raf 
nesque  et  qui  a  pour  type  le  Po/j 
gala  paucifolia  ,  n'a  pas  été  adopt 

(G..N. 

TRICOHE.  Tricolia.  moli..  Gen 
non  admissible  proposé  par  Risso  ; 
l'a  formé  avec  deux  espèces  de  Ph 
sianelles.  V.  ce  mot.  (d..h. 

TRICONDYLE.  Tricondyla.  I>; 
Genre  de  Coléoptères  ,  de  la  famil  ^ 
des  Carnassiers,  tribu  des  Cicind»! 


t 


TRI 

lies,  éabli  par  nous  sur  un  Insecte 
!  la  Nouvelle-Guinée,  rangé  par 
ilivier  avec  les  Cicindèles  [optera)  et 
r.r  Schœnherr  avec  les  Collyris.  Il 
ppartient  à  la  division  des  Cicin- 
mètes  ,  dont  les  espèces  n'ont  point 

dont  au  milieu  de  l'échancrure  du 
fcnton  ,  dont  les  palpes  maxillaires 
I  !  dépassent  guère  le  labre  ,  et  oii 
M  labiaux  sont  contigus  à  leur  nais- 
BDCe,  avec  le  premier  article  grand, 
•ais.  Ce  genre  est  maintenant  dis- 
ipgué  de  ceux  de  Thérale  et  de  Col- 
wre  composant  avec  lui  cette  divi- 
)on  ,  par  plusieurs  caractères.  Les 
rricondjles  sont  aptères  ,  leurs  an- 
oanes  sont  filiformes  et  l'avant-der- 
eer  article  des  palpes  labiaux  est  le 
uus  long  de  tous  ;  le  corselet  est 
tesque  ovoïde  ,  tronqué  et  rebordé 
iix  deux  extrémités  ;  l'abdomen  est 
tralaire  ,  rétréci  vers  sa  base  et  un 
[lu  gibbeux  postérieurement.  Les 
Djis  premiers  articles  des  tarses  an- 
rrieurs  sont  dilatés  dans  les  mâles  ; 

troi.sième  est  prolongé  oblique- 
eent  au  côté  interne ,  en  manière  de 
)be  ;  le  suivant,  beaucoup  plus  petit 
imoins  prolongé  ,  est  presque  sem- 
aable.  On  en  connaît  deux  espèces 
iiintla  seconde  (Cjû«ea)  est  de  Java. 
..  le  Spéciès  général  du  comte  De- 
lan,  et  l'Iconographie  du  Règne 
1  limai  publiée  par  notre  coUabora- 
iijr  Guérin  (i'^  livr. ,  Insec.  ,  pl. 

fig.  3et3a,b,c,d,e,f,g) 

(LAT.) 

TTRICOPHORE.  ois.  V.  Crinon. 

TTRTCORYNE.  bot.  phan.  Genre 
la  famille  des  Asphodélées  et  de 
ilexandrie  Monogynie ,  L.,  établi 
ir  R,  Brown  [Frodr.  flor.  Nov.- 
co//.  ,  p.  278)  qui  l'a  ainsi  caracté- 
*ié  :  périanthe  profondcineni  divisé 
six  segmens  étalés,  égaux  et  ca- 
(ics;  six  étamines  ayant  leurs  filets 
I  rbus  en  forme  de  pinceau,  leurs 
l.lhères  attachées  par  la  base  qui  est 
»hancrée  ;  ovaire  partagé  en  trois 
jçcs  dispermes  cl  soudées  par  la  base 
i  st^'le  filiforme;  stigmate  simple; 
ois  péricarpes  (carpelles  séparés), 
forme  de  massue  ,  à  une  seule 


TRI  565 

valve  ,  et  monospermes.  Ce  genre  est 
placé  daub  la  série  naturelle  ,  entre 
\' Anlhericuvi  et  le  Cœsia  ;  il  se  com- 
pose de  cinq  espèces  qui  croissent 
dans  la  Nouvelle-Hollande.  Ce  sont 
des  Plantes  herbacées  ,  à  racine  fi- 
breuse, ordinairement  vivace,  à  feuil- 
les étroites  comme  celles  des  Grami- 
nées. Celles  qui  sont  rameuses  ont 
à  la  base  des  rameaux  une  stipule  in- 
térieure. Les  fleurs  sont  en  ombelle  , 
dressées,  jaunes  ,  portées  sur  des  pé- 
dicelles  arlicidés  avec  le  périanthe. 
Celui-ci  après  la  floraison  se  roule  en 
spirale  et  tombe  bientôt.  Les  péricar- 
pes simulent  des  noix  couvertes  de 
leur  brou  ,  et  sont  réduites  quelque- 
fois à  deux  ou  à  une  seule  par  avor- 
temenl.  (g..n.) 

TRICOT.  MOLL.  Nom  marchand 
du  Conus  mercator.  (a.  b,.) 

TRICOTÉ.  MOLT..  Nom  marchand 
donné  à  plusieurs  Coquilles  des  gen- 
res Casque  et  Vénus.  (a.  r.) 

TRICRATUS.  BOT.  phan.  (  L'Hé- 
ritier.) Syn.  à'Jbronia.         (a.  b.) 

TRICTRAC.  OIS.  Syn.  vulgaire  de 
la  Draine.  P' .  Meble.  (db..z.) 

TRICUSPIDAIRE.  intest.  Nom 
donné  par  Rudolphi  à  un  genre  de 
Vers  intestinaux  qu'il  a  nommé  de- 
puis Triénophore.  F.  ce  mot.  (e.  d..l.) 

TRICUSPIDARIA.  bot.  phan. 
Rulz  et  Pavon(iS>'s/.  Fl.Peruv,  p.  1 12, 
et  Frodr.  tab.  66  )  ont  fondé  sous  ce 
nom  un  genre  de  la  Polyandrie  Tri- 
gynie  ,  et  qui  a  été  placé  dans  la  petite 
famille  des  Elœocarpées.  Il  offre  les 
caractères  suivans:  calice  à  cinq  dents; 
corolle  à  cinq  pétales  tricuspidés  ; 
torus  annulaire  glanduleux  à  dix  fa- 
ces ;  quinze  anthères  muliques,  dé- 
hiscentes par  le  sommet;  capsule  tri- 
loculaire,à  trois  valves  qui  portent 
les  cloisons  sur  leur  milieu;  graines 
peu  nombreuses. 

Le  Tricuspidaria  dependens  ,  Ruiz 
et  Pavon  ,  loc.  cit.  ;  Tricuspis  depen- 
dens, Pers.  C'est  un  Arbre  d'environ 
vingt -cinq  pieds  de  haut,  qui  croît 
dans  les  grandes  forèls  et  aux  lieux 
inondes  nu  Chili.  T^es  feuilles  sont 


366 


TRI 


opposées  ,  ovales-oblongues  ,  deutées 
en  scie.  Ses  (leurs  sont  portées  sur  des 

{)édoncules  axillaircs  et  solitaires.  Les 
labitansdu  Chili  donnent  à  cet  Arbre 
le  nom  vulgaire  de  Patogua,  et  em- 
ploient son  bois  à  divers  usages  éco- 
nomiques. (c.N.j 

TRICDSPIS.  BOT.  ni  AN.  Persoon 
{Syng. ,  2  ,  p.  g.  )  a  ainsi  altéré  le  nom 
du  genre  Trîciispidaria  de  Ruiz  et 
Pavon. 

Palisot  de  Beauvois ,  dans  son 
Agrostographie  ,  p.  77,  tab.  i5,f.  lo, 
a  donné  le  nom  de  Tricuspis  à  un 
genre  de  Graminées  fondé  sur  le  Poa 
cœrulescens  àe  Michaux,  et  sur  une 
autre  espèce  de  la  Caroline.  Le  Wind- 
soria  de  Nutlall  paraît  être  le  même 
genre.  Ses  caraclères  consistent  dans 
la  lépicène  à  deux  valves  naviculaires, 
renfermant  cinq  à  sept  fleurs;  la  valve 
inférieui'e  de  la  glume  terminée  par 
deux  dents,  mucronée  au  milieu  du 
sommet;  la  supérieure  tronquée  ,  un 
peu  échancrée;  les  écailles  hypogynes, 
frangées  et  tronquées  ;  le  style  bitide  ; 
la  caryopse  surmontée  de  deux  cornes. 

(G..N.) 

TRICYCLA.  BOT.  PHAN.  (Cavanil- 
les.)  Syn.  de  ^«^aiwwV/ea,  Commer- 
sou.  (a.  k.) 

TRIDAGNE.  Tridacna.  conch.  Les 
Coquilles  de  ce  genre  ,  ainsi  que  celles 
des  Hippopes  ,  avaient  été  comprises 
au  nombre  des  Cames  par  Linné  et 
ses  imitateurs.  C'est  à  Lamarck  qu'est 
due  leur  séparation  sur  des  motifs 
sufl5.sans  pourla  justifier;  aussile gen- 
re Tridacne  fut  généralement  admis 
dans  toutes  les  méthodes.  Dans  le 
premier  arrangement  que  donna  La- 
marck ,  le  genre  qui  nous  occupe  fut 
très -éloigné  des  Cames  et  rapproché 
des  Bucardes  et  des  Isocardes  avec  les- 
quels ,  par  sa  forme ,  il  a  beaucoup 
plus  de  rapports.  Lamarck  ne  fit  pas 
attention  alors,  pas  plus  que  lorsqu'il 
rangea  ce  genre  dans  la  famille  des 
Cardiacées  de  sa  Philosophie  zoolo- 
gique ,  qu'il  ne  présen  lait  qu'une  seule 
impression  musculaire,  ce  qui  le  sépa- 
rait assez  nettement  et  des  Cames  et 
des  Bucardes^  en  attachant ,  comme  il 


r 


TRI 

le  fit  plus  tard,  une  grande  impor 
lance  pour  la  méthode  au  nombre  de 
muscles  des  Conchifères.  Les  idées  d 
Lamarck  à  cet  égard  ne  furent  arrê 
tées  quedans  son  dernier  ouvrage,  e 
par  le  nouvel  arrangement  qu'il  pro 
posa  ,  il  se  rapprocha  de  l'opinion  d( 
Linné  qui  resta  cependant  profondé 
ment  modifiée.  Lamarck ,  en  efFet 

Ear  rim[jorlance  qu'il  donna  au  nom 
re  des  muscles  ,  introduisit  dans  1 
section  des  Dimyaires  les  Cames  e 
autres  genres  adhérens  et  irrégulier 
justement  éloignés desSpondyles  prè 
desquels  ils  étaient  restés  j  usqu'alors 
Celte  grande  division  fut  terminé^ 
par  ces  genres  ,  et  la  suivante  ,  celli 
des  Monomyaires ,  commença  par  l4 
famille  des  Tridacnes  {J^.  ce  mot) 
de  sorle  que  les  genres  Came  et  Tri 
dacnc  se  trouvèrent  rapprochés  plu 
qu'ils  n'avaient  été  dans  aucune  autre 
de  ses  raélhodesprécédentcs.Lamarcl 
en  cela  suivait  à  peu  près  la  marche 
de  Cuvier,  en  la  modifiant  suivan 
d'autres  principes  de  classification 
Cuvier,  en  effet,  dans  le  Règne  Ani-^ 
mal  ,  proposa  le  premier  de  faire  des 
deux  genres  Tridacne  ctHippope  ung 
famille  des  Bénitiers  qu'il  plaça  dans 
les  Dimyaires  entre  les  Mytilacés  e1 
les  Cardiacés.  Cette  dernière  famille 
commence  par  les  Cames  :  ainsi  que 
nous  l'observions,  la  manière  de  voir 
de  Lamarck  en  ceci  n'est  qu'une  mo- 
dification de  celle  de  Cuvier.  Blain- 
ville  ,  dans  son  Traité  de  Malacologie^^ 
a  été  plus  loin  que  Lamarck  et  Cuviei"  i 
en  réunissant  dans  une  seule  famille 
les  Cames  et  les  Tridacnes,  rentranti 
par  là  bien  plus  qu'eux  dans  rarran-| 
gement  linnéen  ;  nous  ne  pensons  pas?|. 
que  cette  opinion  soit  admise ,  et  plu 
el'un  motif  s'y  oppose.  Les  Tridacne; 
sont  des  Coquilles  régulières  non  ad 
hérenles,  si  ce  n'est  par  un  byssus.j 
Quoique  l'Animal,  comme  celui  des; 
Cames,  ait  trois  ouvertures  au  man- 
teau ,  il  est  cependant  comme  renverse; 
dans  sa  coquille,  et  présente  d'ail- 
leurs une  organisation  assez tliffércntr 
pour'justifier  une  famille  à  part.  La- 
treillc  ,  comnie  on  le  sait,  s'est  utile- 
ment servi  de  la  forme  du  mante  m 


TRI 

uir  l'établissement  des  ordres  et  des 
nulles  dans  ses  Familles  naturelles 
Règne  Animai  ;  il  a  conservé  néan- 
>ins  la  famille  des  Tridacnes  dans 
^  rapports  donnés  par  Cuvier  ,  et  on 
it  que  maintenant  l'opinion  est  ar- 
lée  à  ce  sujet.  Les  caractères  gcné- 
|ues  peuvent  être  exprimés  de  la 
I  i.inière  suivante  d'après  Blainville; 
■  elle  caractéristique  est  assez  exacte 
!)Oiir  donner  une  idée  suffisante  de  la 
itructure  de  l'Animal  :  corps  assez 
[pais;  les  bords  renflés  et  lobés  du 
iiaauteau   adhérens   et   réunis  dans 
Miresque  toute  la  circonférence  ,  de 
iiiianière  à  n'offrir  que  trois  ouvertu- 
ces;  la  première  en  bas  et  en  avant 
MOur  la  sortie  du  pied,  la  seconde  en 
liant  et  en  arrière  pour  la  cavité 
iiranchiale  ;  la  troisième,  beaucoup 
Mus  petite  ,  au  milieu  du  bord  dorsal 
lu  supérieur  pour  l'anus  ;  deux  paires 
appendices    labiaux  extrêmement 
rrêles  et  presque  filiformes  au  milieu 
fesquels  est  un  orifice  buccal  fort  pe- 
liit;  branchies  allongées ,  étroites,  la 
supérieure  beaucoup  plus  que  Pinfé- 
lieure,  réunies  entre  elles  dans  prcs- 
lue  toute  leur  longueur.  Un  très- 
iros  muscle  adducteur  médian  et 
iresque  dorsal  analogue  du  poslé- 
1  ieur,  des  autres  Bivalves  et  réuni  avec 
'n  muscle  rélracleiir  du  pied  encore 
ilus  considérable;  le  muscle  adduc- 
lîur  antérieur  nul  ou  rudimentaire  ; 
nasse  musculaire  abdominale  consi- 
t érable  ,  donnant  issue  comme  d'un 
nlice  à  un  gros  faisceau  de  fibres 
iiusculaires  byssoïdes. 

Coquille  épaisse  ,  solide  ,  assez  gros- 
•  ère,  irrégulière  ,  triangulaire  ,  plus 
Lfi  moins  inéquilatérale,  et  placée  sur 
■;s  côtés  de  l'Animal ,  de  manière  que 
!  dos  de  l'Animal  correspond  au 
C'Ord  libre  des  valves,  ce  qui  le  met 
9ins  une  position  renversée  relative- 
ment à  la  coquille;  l'extrémité  buc- 
nle  ou  anléiicure  du  côté  du  liga- 
t'ient;  sommets  inclinés  en  arrière  ; 
narniùre  dissemblable  tout-à-fait  en 
'  ^'ant  d'eux  ;  une  dent  lamelleuse  prœ- 
udinale  et  deux  dents  latérales  ccar- 
'ics  sur  la  valve  gauche  ,  correspon- 
dantes à  deux  dcnis  lamelleuscs  prœ- 


TRl  367 
cardinales,  et  à  une  latérale  écartée 
de  la  valve  droite;  ligament  externe  , 
antérieur,  allongé;  une  grande  im- 
pression musculaire  submédiane  ,  bi- 
fide ,  presque  marginale,  et  souvent 
peu  sensible  ;  une  autre  antérieure 
beaucoup  plus  petite  ,  moins  marquée 
et  peu  distincte  de  l'impression  pal- 
léale. 

On  ne  connaît  point  encore  un 
grand  nombre  d'espèces  dans  le  genre 
Tridacue;  toutes  sont  marines,  et  ha- 
bitent les  mers  intertropicales.  L'une 
d'elles  acquiert  un  volume  gigantes- 
que, quelquefois  tel  qu'on  peut  la 
considérer  comme  la  plus  grande  de 
toutes  les  Coquilles  connues.  La  Co- 
quille qui  sert  de  bénitier  dans  l'é^ 
glise  de  Saint-Sulpice  est  surpassée 
en  grandeur  par  quelques  autres  ré- 
pandues en  Italie.  Une  seule  espèce 
est  comme  fossile. 

Tri D ACNE  GIGANTESQUE  ,  Trldocfia 
gigas  ,  Lamk.  ,  Chama  gigas  ,  Lin., 
Gmel,  ,  p.  5299;  Pturaph,  Mus. ,  tab. 
45,  fîg.  B.  Chemnitz,  Conch.,  tom.  7, 
lab.  4(),  fîg.  496;  Encycl.,  pl.  235,  fig. 
1 .  Le  plus  grand  individu  connu  pèse, 
dit-on  ,  plus  de  .5oo  livres.  (d..h.) 

TRTDAGINÉES.  conch.  On  trouve 
cette  famille  établie  pour  la  première 
fois  sous  ce  nom  dans  Touvrage  de 
Lamarck  (Anim.  sans  vert.).  Elle 
est  une  imitation  de  celle  proposée 
antérieurement  par  Cuvier  (Règne 
Animal)  sous  le  nom  de  Bénitiers  ; 
dans  l'un  et  l'auire  auteur,  cette  fa- 
mille est  composée  des  deux  genres 
ïridacrie  et  Hippope.  (  J^.  ces  mots.  ) 
La  plupart  des  auteurs  ont  adopté 
cette  famille,  qui  en  effet  se  distingue 
très-bien  par  les  Animaux  qui  sont 
placés  dans  leur  coquille  d'une  ma- 
nière particulière. Blainvilleestleseul 
qui  ne  l'ait  pas  adopté  ,  et  qui  en  réu- 
nissant les  deux  genres  Hippope  et 
Tridacne  en  un  seul ,  le  confonde  dans 
laffimille  des  Camacés.  Nous  croyons 
que  cetxixemple  ne  sera  pas  suivi ,  et 
quels  que  soient  les  rapports  quel'on 
donne  à  cette  famille  des  Tridncnées  , 
rien  ne  s'oppose  à  ce  qu'elle  soit  con- 
servée. (D..11.) 


368  TRI 

TRIDAGlNITES.  Tridacnitus . 
MoiiL.  Nom  donné  par  Lalrcille  à  la 
fatnille  des  Tridacnes  de  Lamaick. 
r-^.  ce  mot.  (d..h.) 

TRIDACTYLE.  Tridactylus.  iNS. 
Genre  'i'i  l'ordre  des  Orthoptères, 
famille  des  Sauteurs  ,  établi  par  Oli- 
vier, et  ne  diflérant  des  Courtillières 
(  F^.  ce  mot  )  que  par  les  jambes 
postérieures  qui,  au  lieu  d'être  ter- 
minées par  un  tarse  conformé  comme 
à  l'ordinaire,  portent  à  sa  place  des 
appendices  molDiles,  étroits,  crochus 
et  en  foi  me  de  doigts.  Les  caractères 
de  ce  genre  sont  exprimés  ainsi  qu'il 
suit  par  les  auteurs  de  l'Encyclopédie 
mél'iodique  :  antennes  assez  courtes  , 
composées  de  dix  ou  douze  articles 
distincts,  presque  moniliformes ;  mâ- 
choires terminées  par  une  pièce  cor- 
née, dentée;  celle-ci  recouverte  par 
une  autre  pièce  voûtée,  de  consis- 
tance membraneuse  ;  lèvre  quadrl- 
tide;trois  ocelles peuapparens;  corps 
un  peu  cylindrique  ;  corselet  aussi 
large  que  long;  élytres  et  ailes  ho- 
rizontales;   abdomen   terminé  par 
quatre  appendices;  pas  de  tarière 
dans  les  femelles  ;  pâtes  antérieures 
propres  à  fouir  ;  leurs  jambes  munies 
d'épines  à  leur  extrémité  seulement  ; 
leurs  tarses  de  trois  articles  insérés  à 
l'extrémité  de  la  jambe,  et  suscep- 
tibles de  se  cacher  dans  un  sillon 
qui  se  trouve  à  la  partie  postérieure 
de  la  jambe;  jambes  intermédiaire: 
comprimées  ,  presque  ovales  ,  se  ré- 
trécissant vers  Textrémité;  leurs  tar- 
ses conformés  comme  les  antérieurs; 
cuisses  posiérieuies  fortes,  propices  à 
sauter;  leurs  jambes  allongées,  grê- 
les, quadraugulaires;  leur  côté  su- 
périeur un  peu  échancré  ,  dentelé  , 
dilaté  vers  l'extrémité  qui  est  cou- 
verte de  quelques  lames  écailleuses  , 
très-serrées  contre  la  jambe;  leur 
extrémité  portant,  au  lieu  de  tarse, 
deux  ou  cinq  appendices  mobiles. 
Les  Tridacty  les  sont  de  petits  Orthop- 
tères qui  vivent  dans  les  sables  hu- 
mides aux  bords  des  rivières;  ils 
creusent  des  trous  et  sillonnent  le  sa- 
ble comme  les  Courtillières.  Un  ento- 


ÏRI 

mologisle  distingué  de  Lyon ,  Foi 
dras,  a  publié  en  1829  une  brochui 
intitulée  :  Observations  sur  le  Tri 
dactyle  panaché.  L'auteur  a  \.\o\x\ 
celte  espèce  en  grandes  sociétés  si 
les  bords  du  Rhône;  il  eu  donne  ut^| 
description  détaillée,  avec  une  figu  ' 
accompagnée  de  traits  représenta 
toutes  les  parties  grossies,  bon  trava 
est  surtout  précieux  par  les  observ 
lions  qu'il  a  faites  sur  les  mœurs 
ces  petits  Insectes.  Nous  regrette 
que  les  limites  de  cet  ouviage 
nous  permettent  pas  de  les  rapport 
ici  ;  nous  nous  bornerons  à  dire  qu' 
a  vu  les  Tridaclyles  avaler  les  grai 
de  sable  humide,  et  il  pense  qu'i 
se  nourrissent  des  Animaux  micro 
coplques  qui  peuvent  s'y  trouve 
fixés.  Ce  genre  a  été  divisé  en  deu 
sections  ,  selon  que  les  jambes  poste 
rieures  se  terminent  par  cinq  apper 
dices  ou  par  deux.  La  première  sec 
tion  correspond  au  genre  Tridactyl 
proprement  dit,  et  la  seconde  ai 
genre  Xya  d'Illiger,  C'est  à  celle-t 
qu'appartient  le  Tridactyle  pana 
CHÉ,  Tridacty luR  variegatus ,  Illig. 
Lalr. ,  Fondras,  Obs. ,  etc.,  fig 
1-2.  On  la  trouve  dans  tout  le  mid 
de  la  France,  en  Italie  et  en  Aile 
magne.  (<>•; 

TRIDACTYLES  ou  TRIMÈRES 
INS.  Duméril  ,  dans  sa  Zioologi 
analytique  ,  désigne  ainsi  la  vingt 
deuxième  famille  des  Coléoptères 
et  contenant  les  genres  Dalycère 
Eumorphe  ,  Eudomyque ,  Scyrane 
Coccinelle.  (g.) 

TRIDAX.  EOT.  PHAN.  Le  gem 
établi  sous  ce  nom  par  Linné  est ,  se 
Ion  R.  Brown  f  Trans.  soc. Linn.,:s.it 
p.  io3  )  ,  le  même  que  celui  qui  a  ét 
proposé  plus  lard  sous  celui  de  Bal 
ùîsia  universellement  adopté.  P^.  Bai. 

BISiE.  (G..N.) 

TRIDENS.  BOT.  PHAN.  Genre  pro 
posé  par  Rœmer  et  Schultes  pou 
quelques  espèces  de  Poa.  Il  n'a  pa 
été  adopté.  (-*•• 

TRIDENTEA.  bot.  phan.  Genrt 


TRI 

orof^osé  par  Haworth  pour  le  Stape- 
)ia  grand ijlora.  i^.  Stapélii:.  (a.r.) 

TRIDESMIS.  BOT.  piiAN,  Le  geure 
itabli  sous  ce  nom  par  Loureiro 
■  Floi''  Cochincli. ,  2 ,  p.  706  )  a  ëlé 
I  réuni  au  Croton  ,  maigre  le  caractère 
^|ue  présentent  ses  sépales  nombreux 
tst  disposés  en  trois  faisceaux.  (g..n.) 

TRIDËSMOS.  BOT.  PHAN.(Ghoisy.) 
S?ous-genre  de  Millepertuis.  ce 
maot.  .  (B.) 

TRIDIGITÉE  f  FEUILLE  ).  bot. 
^  ?nAN.  Une  feuille  composée  de  trois 

loles  sessiles  au  sommet  d'un  pé- 
..iole  commun  est  dite  Tridigilée; 
!,;elles  sont  celles  d'un  grand  nom- 
bre d'O.ra/w.  (a.r.) 

;  TRIDIGITÉS.  3NS.  (Lalreille.  ) 
|t>jyu.  de  Triraères.  V.  ce  mot.   (a.  r.) 

TRIDOPHYLLUM.  bot.  phan. 
iNecker  appelait  ainsi  un  genre  qu'il 
(formait  des  espèces  de  Potentilles 
nui  ont  les  feuilles  trifoliées,    (a.  r.) 

*  TRIDRIS  ET  TRIODRIS.  bot. 
rPHAN.  Noms  sous  lesquels  Du  Petit- 
IThouars  a  mentionné  son  Dryopeia 
'rripelaloides  (Orchidées  des  îles  aus- 
j.rales  d'Afrique  ,  tab.  5).  (G..N.) 

TRIE.  oïs.  Syn.  vulgaire  de  Mau- 
ivis.  F.  Meule.  (dr..z.) 

TRIE.  bept.  opn.  Espèce  de  Cou- 
eeuvre.  P^.  ce  mot.  (b.) 

*  TRIENCEPHALE.  zqol.  r. 
Acéphale. 

TRIÉÎSOPHORE.  Triœnophorus. 
.nntest.  Genre  de  l'oi'dre  des  Cestoï- 
Ues  ayant  pour  caractères  :  corps  al- 
(ongé,  déprimé,  subarticalé  ;  bou- 
iiie  bilabiée  5  lèvres  armées  chacune 
Ue  deux  aiguillons  à  trois  pointes. 
#]e  genre,  qui  ne  renferme  qu'une 
>spèce  ,  se  distingue  f.icilemenî  parmi 
«eux  qui  composent  l'ordre  des  Ges- 
ooïdes.  On  n'a  encore  trouvé  les  Trié- 
uopbores  que  dans  quelques  Pois- 
l  ons,  tantôt  libres  dans  le  caual  in- 
'  eslinal ,  tantôt  renfermés  dans  des 
astcs  contenus  cux-mcmcs  dans  les 

tome  XVI. 


TRI  369 

viscères  de  l'abdomen.  La  longueur 
de  ces  Vers  varie  d'un  pouce  à  deux 
pieds;  leur  largeur  d'une  demi-ligne 
à  une  ligue  et  demie;  la  tête,  toute 
d'une  venue  avec  le  corps ,  est  apla- 
tie ,  presque  carrée ,  tronquée  en 
avant  ;  la  bouche  à  deux  lèvres  ,  une 
supérieure  ,  l'autre  inférieure  ,  ar- 
mées chacune  de  deux  aiguillons' à 
trois  pointes  ,  ressemblant  en  quel- 
que sorte  à  un  trident;  le  corps  est 
aplati  ou  un  peu  cylindroïdc,  plus 
étroit  à  sa  partie  antérieure,  qui  con- 
serve le  même  diamèti^e  ,  transversal 
dans  une  grande  partie  de  son  éten- 
due. Pendant  la  vie,  cette  partie  du 
corps  se  rentle  de  place  en  place  et 
devient  alors  noduleuse  ;  la  partie 
postérieure ,  plus  large ,  est  plutôt 
ridée  transversalement  que  vérita- 
blement articulée;  ses  'bords  sont 
crénelés.  C'est  sur  cette  dernière 
portion  que  sont  situés  les  ovaires 
qui  ont  la  forme  d'un  petit  sac  ar- 
rondi et  sont  rangés  sur  une  ligne 
longitudinale;  ils  contiennent  une 
grande  quantité  d'œufs  ovales.  L'es- 
pèce unique  porte  le  nom  de  Triœ- 
nophoius  nodulosus.  (e.  d..l.) 

TRIENTALÏS.  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Priraulacées  et  de 
l'Heplandrie  Monogynie,  L. ,  offrant 
les  caractères  suivans  :  calice  à  sept, 
folioles  lancéolées,  persistantes;  co- 
rolle rotacée,  divisée  profondément 
en  sept  lobes  ovales-lancéolés;  sept 
étamines  à  filets  capillaires  ;  ovaire 
surmonté  d'un  style  filiforme  et  d'un 
stigmate  capité;  baie  sèche,  globu- 
leuse, déhiscente  par  ses  sutures,  à 
une  seule  loge  renfermant  plusieurs 
graines  attachées  à  un  placenta  lijjre. 
Le  Trientalis  europœa  ,  L. ,  est  une 
petite  Plaute  à  racines  vivaces  ,  fi- 
breuses ,  à  tige  haute  de  trois  à  six 
pouces,  dressée,  presque  nue  dans 
sa  partie  inférieure ,  garnie  dans  sa 
partie  supérieure  de  feuilles  au  nom- 
bre de  cinq  à  huit,  lancéolées,  rap- 
prochées et  formant  une  sorte  dt; 
vcrticille.  Les  Heurs  sont  blanches, 
solitaires  au  sommet  d'un  à  trois  pé- 
diccllcs  qui  naissent  dans  les  aisselles 

£4 


370 


TRI 


des  l'cuilles  siipcrieui  es.  Celte  Planic 
croît  dans  les  ibrêls  des  contrées  sep- 
lentrionales  de  riiémisphcrc  arcli- 
qiic.  Elle  abonde  dans  le  nord  de  la 
Russie  cl  de  l'Amérique;  sa  limite 
la  plus  méridionale  en  Europe  est  la 
forêt  des  Ardcnnes  ,  quoiqu'on  dise 
l'avoir  trouvée  dans  les  montagnes 
du  Dauphinc."  (g..n.) 

TRIFOLIÉE    (FKUILLE).  EOT. 

PHAN.  Feuille  composée  de  trois  fo- 
lioles ;  exemple  :  celles  du  Trèfle. 

(A.R.) 

TRIFOLIÉES.  ]?0T.  piian.  V.  Lé- 
gumineuses. 

TRIFOLIUM.  BOT.  riiAN.  r. 
Trèfle. 

TRIG-LE.  Trigla.  rois.  Genre  de 
Poissons  Osseux  Acanlhoptérygiens 
à  joues  cuirassées,  de  la  deuxième 
famille  de  la  Méthode  de  Cuvier.  Le 
genre  Trigle  est  caractérisé  par  des 
sou5-orbilaires  recouvrant  une  partie 
plus  ou  moins  grande  de  la  joue,  et 
s'articulant  avec  le  préoperculc;  sept 
rayons  épineux  et  libres  occupent  le 
devant  de  la  dorsale,  et  les  rayons 
sont  libres  sous  la  pectorale;  leur 
tête  a  la  forme  d'un  parallélipipède. 

Les  VRAIS  Trigles  ,  Trigla ,  Cuv., 
ont  des  dents  en  velours  aux  mâchoi- 
res et  au-devant  du  vomer  ;  leurs 
pectorales  sont  médiocres.  Un  bruit 
sourd  qu'ils  font  entendre  leur  a  valu 
le  nom  de  Grondins.  Les  quatre  es- 
pèces des  mers  d'Eui'ope  sont  le  Rou- 
get commun  ,  Trigla  pini ,  Blocii ,  pl . 
355 ,  à  cbair  délicate ,  et  le  Rouget  ca- 
mard  ,  Trigla  lineata  ,  L.  et  Bloch  , 
pl.  35 î  le  Perlon  ,  Trigla  Hiri/ndo  ,. 
Bloch,  pl.  60,  et  le  Petit  Perlon, 
Trigla  pœcilcpierayCuv .  ^Vo'is.T .  iv, 
p.  47.  De  l'océan  Atlantique.  Uu 
grand  nombre  d'espèces  étrangères 
viennent  s'adjoindre  à  celles  que 
nous  venons  d'indiquer. 

Les  PiuoNOTES  ,  séparés  par  Lacé- 
pèdc  et  par  Cuvier  des  vrais  Trigles , 
n'en  diflërent  que  parce  que  les  dents 
on  velours  forment  une  rangée  sur 
chaque  palatin;  leurs  nageoires  sont 
un  peu  pitis  allongées  que  celles  des 


TRI 

l'eiions  ,  et  sci  vent  à  les  soutenir  un 
peu  dans  l'air.  Cuvier  n'y  admet  qut 
quatre  espèces  ,  qui  sont  les  Trigla 
punc/afa,  de  Bloch,  pl.  352  cl  354; 
Trigla  slrigala ,  Cuvier,  que  Milchill 
a  figuré  ,  ])l.  4,  fig.  4  des  Transac- 
tions de  New- York;  et  les  TrigliU 
palmipes,  Mitchill ,  et  Tribulus,  Cuv 

Les  Mai^aiimats  ,  Perisledion  ,  J>a- 
cép.,  forment  un  sous-gcure  très- 
distinct  des  vrais  Trigles  par  l'épaisse 
cuirasse  écailleuse  qui  enveloppe  le 
corps,  et  aussi  par  certains  carac- 
tères, tels  que  aeux  pointes  bifur 
quant  le  museau  ,  des  barbillons  ra- 
meux  ,  et  aucune  dent  sur  les  palai 
ni  les  mâchoires.  La  seule  espèce 
ancicnnenjent  connue  est  de  la  Médi- 
terranée ;  c'est  le  Trigla  catapliracta 
des  auteurs  ,  que  Bloch  a  mal  figurée 
pl.  349.  Les  mers  des  Indes  en  possè- 
dent, plusieurs  autres  espèces  décrites 
dans  le  Tome  iv  de  l'Histoire  des 
Poissons  de  Cuvier. 

Les  Dacttloptères  ,  Lacép.,  sont) 
encore  plus  distincts  des  vrais  Trigles 
que  les  Malarma  Is.  Ilsontdetrès-lonç:s 
rayons  sur  les  pectorales,  réunis  eu 
une  grande  iîageoire  qui  sert  d'aile; 
leur  tête  est  plaie ,  grenue,  et  une 
très-longue  épine  occupe  le  bas  du 
préopercule.  Ce  sont  des  Poissons  qui 
jouissent,  comme  les  Exocets,  de  la 
faculté  de  se  soutenir  dans  l'air  en 
volant.  La  Méditerranée  en  possède 
un,  figuré  dans  Bloch,  pl.  554,  le 
Trigla  volitans,  de  Linné  ,  et  Russel 
en  a  figuré,  pl.  161,  un  second  ,  que 
Cuvier  nomme  Dactyluplerus  orien- 
lalis,  et  qu'il  a  décrit  dans  son  His- 
toire naturelle  des  Poissons ,  T.  iv, 
p.  i54. 

Enfin  les  Céphal acanthes  ,  dd^ 
Lacépède  ,  ne  diffèrent  des  Dactylop* 
tères  que  par  l'absence  complète  des 
nageoires  surnuméraires  qui  servent 
d'ailes.  La  seule  espèce  connue  est  le^ 
Gasterosteus  spinarella ,  de  Linné, 
qui  vil  à  Surinam  ,  et  que  l'on  a  cru 
long  -  temps  originaire  des  Indes 

(less.) 

TRIGLIDES.  POTS.' Nom  proposé 
par  Risso,  ilans  le  Tome  ht,  p.  .199, 
de  son  Histoire  naturelle  de  Nice, 


TRI 

loiir  sa  onzième  famille  de  Poissons, 
.aractéi  isee  par  un  corps  conique  ; 
jjne  tête  cubique,  cuirasse'c;  deux 
nageoires  dorsales  distinctes;  un 
.'ppercule  avec  un  préopercule;  les 
^ppaules  et  l'occiput  souvent  hérissés 
li'une  espèce  d'aiguillon.  Cette  fa- 
imille  renferme  le  genre  Trigle  ,  Tri- 
^sfla  ,  des  auteurs  ,  les  Malarmats  et 
ees  Dactyloptères.  (less.) 

TRIGLOCIIIN.  BOT.  PHAN.  Vul- 
[^aireraent  Troscart.  Genre  de  la  fa- 
anille  des  Alismacées  et  de  l'Hexan- 
lirie  Trigynie,  L. ,  offrant  les  carac- 
tères suivans  :  périgone  à  six  divi- 
(i:ions  presque  égales  ,  dont  les  trois 
antérieures  sont  pétaloïdes;  six  éta- 
nnines  très-courtes  ;  ovaires  soudés 
icntre  eux  ,  au  nombre  de  trois  ou  six, 
i!  stigmates  sessiles  ;  autant  de  co- 
ji[ue5  droites  et  monospermes.  Les  es- 
wèces  qui  constituent  ce  genre  sont 
nu  nombre  de  douze  environ,  et  sont 
téparties  dans  les  diverses  régions 
Uu  monde.  On-en  trouve  en  Europe, 
(t;n  Amérique,  en  Asie  et  à  la  Nou- 
•fel le -Hollande.  Ce  sont  de  pelite.s 
Plantes  herbacées,  marécageuses,  à 
eéuilles  radicales  linéaires  ,  longues  , 
llu  milieu  desquelles  naissent  des 
iiampes  qui  soutiennent  des  épis  de 

I  eurs  petites,  verdâtres  ou  un  peu 
tougeâlres.  Le  TrigLochiii  palustre 
isst  commun  dans  les  marais  et  les 
))rairie3  humides  de  l'Europe. 

(G..N.) 

TRIGLOSSUM.  bot.  phan.  Fis- 
;lher,  dans  le  Catalogue  du  jardin  de 
îiorenki ,  a  établi  sous  ce  nom  un 
;enre  de  la  famille  des  Graminées  et 
lie  la  ïriandrie  Monogynie  ,  L.  ,  qui 
)»araîl  voisin  du  Ludoïfia  de  Willde- 
now  et  du  Reinirea  d'Aublet.  IjBS  ca- 
ractères assignés  à  ce  genre  n'étant 
)ias  énoncés  avec  assez  de  piécision , 

II  est  impossible,  de  rien  statuer  à 
eeur  égard.  Le  Triglossinii  bambusi- 
umrn ,  qui  a  fleuri  en  i8iJ  dans  le 
■  ardin  de  Gorenki ,  est  une  Plante 
^ssf/,  semblable  au  Bambou,  et  qui 

'élève  à  la  hauteur  de  trois  à  cinq 
i»ieds  ;  elle  est  rameuse,  et  ses  ra- 
'neaux  sont  terminés  par  un  épi  dont 


TRI  271 

les  épillets  sont  composés  de  huit  à 
dix  fleurs  serrées  autour  d'un  axe 
commun.  (g..n.) 

TRIGONA.  MOLL.  Mégerle ,  dans 
son  nouveau  Système  de  Conchyliolo- 
gie ,  propose  cenom  pour  un  genre 
qui  aurait  pour  type  les  Venus  tunies- 
cens  et  Venus  radiata ,  L.  ;  mais  ce 
genre  n'a  pas  été  adopté.       (a.  n.) 

TRIGONE.  Trigona.  ins.  LatreiUe 
avait  établi  ce  genre  aux  dépens  du 
grand  genre  Apis ,  dans  ses  ouvrages 
antérieurs  au  Règne  Animal  ;  mais  il 
Pa  supprimé  et  réuni  à  son  genre 
Mélipone.  V.  ce  mot  (g.) 

TRIGONÉES.  MOLL.  Famille  éta- 
blie par  Lamarck  essentiellement  ca- 
ractérisée par  des  dents  cardinales 
lamelliformes  ,  striées  transversale- 
ment :  elle  se  compose  des  genres 
Trigonie  et  Castalie.  V.  ces  mots. 

(aud.) 

TRIGONELLE.  Trlgonella.  bot. 
l'HAN.  Genre  de  la  famille  des  Légu- 
mineuses, tribu  des  Lolées-Trifoliées, 
et  de  la  Diadelphie  Décandrie,  L. , 
offrant  les  caractères  suivans  :  calice 
campanulé,  quinquéfide;  corolle  pa- 
pilionacée,  ayant  la  carène  très-pe- 
tite, les  ailes  et  l'étendard  un  peu 
ouverts  ,  et  simulant  une  corolle  à 
trois  pétales;  dix  étamines  diadel- 
phes  ;  style  simple  relevé  et  terminé, 
par  un  stigmate  simple  ;  gousse  ob- 
longue,  comprimée  ou  cylindrique, 
acuminée  ,  polysperme.  Le  genre 
Trigonella  renferme  un  grand  nom- 
bre d'espèces  (  plus  de  quarante  ) 
dont  plusieurs  avaient  été  placées 
dan.s  les  genres  Trifulium  et  Meli- 
lotus  ,  ou  qui  formaient  des  genres 
particuliers  sous  les  noms  de  Tce- 
nunigrecum ,  Buceras  et  Falcatala, 
proposés  par  Tournefort ,  Mœnch  et 
Brotero.  La  plupart  de  ces  espèces 
croissent  dans  les  différentes  conirées 
de  la  région  méditerranéenne.  Ce  sont 
des  Plantes  herbacées  ,  à  feuilles  tri- 
foliolécs,  accompagnées  de  stipules  , 
à  fleurs  axillaires,  disposées  en  tête 
ou  en  grappes.  Parmi  c*;s  Plantes, 
nous  nous  bornerons  à  cilcr  le  Tri- 
gonella Fœnunigrevinn,  L.,  vulgnirc- 


37  a  TRI 

meut  nomme  Fenugrcc  et  Sdnëgré. 
Sa  lige  est  droite,  simple  ,  garnie  de 
feuilles  à  folioles  obovees ,  obscuvé- 
ment  dcnlccs  ou  crénelées;  ses  fleurs 
sont  jaunes  pâles,  presque  scssiles 
et  axillaircs  ;  les  gousses  sont  lon- 
gues ,  un  peu  aplaties  et  arquées , 
terminées  par  une  longue  pointe, 
contenant  plusieurs  graines  presque 
rhomboïdales  ,  jaunâtres  ,  douées 
d'une  odeur  très-forte.  La  farine 
de  ces  graines  était  autrefois  em- 
ployée en  médecine  comme  émol- 
lienlc  sous  forme  de  cataplasmes , 
de  lotions,  etc.;  aujourd'hui  elle  ne 
sert  plus  que  dans  la  médecine  vété- 
rinaire. Le  Fenugrec  est  sponlané 
dans  les  champs  de  l'Europe  méri- 
dionale. (g..n.) 

TRIGONELLITE.  foss.  Parklu- 
sou  a  nommé  ainsi  des  corps  fossiles 
d'une  nature  'singulière  ,  que  l'on 
trouve  dans  les  couches  plus  ancien- 
nes que  la  Craie.  Ils  ont  environ  dix- 
huit  lignes  de  longueur  sur  trois 
pouces  de  large  et  une  ligue  seule- 
ment d'épaisseur  ,  légèrement  con- 
vexes d'un  côté  et  garnis  de  tubercu- 
les, concaves  de  l'autre  côté  et  mar- 
qués de  stries  transversales ,  se  sé- 
parant suivant  leur  longueur  et  for- 
mant deux  moitiés  qui  ,  chacune, 
ressemblent  assez  à  une  valve  de 
Vénus.  Parldnson  a  nommé  ces  fos- 
siles Trigonellites  lata,  Org.  ram.  , 
3 ,  t.  i5,  f.  9  et  J2.  On  les  trouve 
dans  les  Oolithes  brunes  près  Dan- 
cevoir-sur-Aube ,  département  de  la 
Haute-Marne.  (A.n.) 

TRIGONIA.  BOT.  PHAN.  Genre 
établi  par  Anblet  et  rapporté,  tantôt 
à  la  Décandrie  Monogynie  de  Linné, 
tantôt ,  et  avec  plus  de  raison ,  à  la 
Monadelphie.  Voici  quels  sont  ses 
caractères  :  calice  persistant ,  divisé 
plus  ou  moins  profondément  en  cinq 
lobes  un  peu  inégaux.  Cinq  pétales 
inégaux;  le  supérieur  dressé ,  grand, 
concave,  muni  extérieurement  au- 
dessus  de  sa  base  d'une  gibbosilé 
assez  prononcée;  les  latéraux  assez 
pctils,  plans;  les  inférieurs,  inc- 
quilaléraux  ,  en  forme  de  carène , 


TRI 

connivcns.  Dix  ou  douze  étamine? 
excentriques  ,  opposées  aux  pétales 
inférieurs  ;  filets  réunis  en  un  tube 
fendu  longitudinalement  du  côté 
antérieur,  inégaux,  les  deux  laté- 
raux souvent  stériles  :  anthères  in- 
sérées par  le  dos,  divisées  en  deux 
loges  qui  s'ouvrent  longitudinale-— 
ment  parleur  face  interne.  Deux  ouli 
quatre  glandes  situées  à  la  base  de| 
l'ovaire  ,  opposées  au  pétale  supé- 
rieur. Ovaire  libre ,  divisé  en  trois 
loges  pluriovulées.  Sule  terminé  par 
un  stigmate  trilobé.  Ovules  attachés 
sur  deux  rangs  dans  l'angle  interne 
des  loges.  Capsule  trigone ,  trilocu- 
laire,  s'ouvrant  par  le  milieu  des  lo- 
ges en  trois  valves  dont  les  bords 
repliés  en  dedans  forment  les  cloi- 
sons. Graines  laineuses  ,  attachées  à 
un  axe  central  trigone  ;  tégument 
peu  épais;  périsperme  charnu;  em- 
bryon central ,  droit ,  placé  dans  le 
sens  transversal  de  la  graine;  radi- 
cule petite  ;  cotylédons  grands  ,  ar- 
rondis ,  aplatis.  Les  Trigonia  sont 
des  Arbrisseaux  dont  les  rameaux 
flexibles  entourent  les  Arbres  plus 
élevés  et  forment  des  lianes  élégan- 
tes. Leurs  feuilles  sont  opposées  , 
munies  de  stipules,  entières.  Leurs 
fleurs  sont  disposées  en  grappes  axil- 
laircs ou  en  panicules  terminales. 
Ce  genre  comprend  sept  espèces,  tou- 
tes originaires  de  l'Amérique  tropi- 
cale, savoir  :  Trigonia  vil/osa,  Aubl.; 
lœpis ,  Aubl.  ;  sericea ,  Knnth  ;  mol- 
lis ,  D.  C.  ;  nipea  ,  Nob.  ;  pubes- 
cens ,  Nob.  ;  cepo,  Nob.  ;  Croionoides, 
Nob.  C'est  à  cette  dernière  espèce 
que  l'on  doit  rapporter  le  Crolon 
eriosperniiim ,  Lamk.  Les  affinités  du 
Trigonia  sont  très-difficiles  à  établir. 
L'auteur  du  Gênera  Planlarum  l'a- 
vait placé  à  la  suite  des  Malpighia- 
cées  ,  Runlh  l'a  réuni  aux  Hippocra- 
téacées ,  et  nous  avons  récemment 
développé  (  Fier.  Bras,  merid.  ,  a  , 
pag.  lia)  les  raisons  qui  nous  ont 
porté  à  adopter  cette  opinion  de 
préférence  à  celle  émise  par  Au- 
guste de  Saint-Hilalre  qui  avait 
proposé  de  le  rapprocher  des  l'oly- 
galées.   Nous  n'aurions  cependant 


TRI 

hésité  à  le  consldéiei  comme  le 
Isyi^ie  d'une  nouvelle  lamille,  si  nous 
(wions  connu   d'autres  genres  qui 
usseul  former  un  groupe  avec  lui. 
'.cLlc  famille,  si  elle  était  établie, 
.  1  approcherait  des  Hippocratéacées 
^ar  son  port,  ses  feuilles  opposées  et 
os  ovaires  triloculaires;  et  des  Lé- 
umineuses  par  la  structure  de  ses 
lueurs.  (cAMiî.) 

TRIGONIE.  Trigonia.  moli..  On 
sst  redevable  de  ce  genre  à  Bru- 
luière ,  qui  le  proposa  dans  les  plan- 
ches de  l'Encyclopédie,  mais  sans  le 
laractériser.  En  l'adoptant  dans  ses 
Il  remiers  travaux,  Lamarck  lui  imposa 
nue  caractéristique  incomplète  ,  qu'il 
eectifia  lorsque  Péron  eut  rapporté  de 
oDn  voyage  aux  Terres  Australes  une 
ïrigonie  vivante.  Connaissant  mieux 
:î  genre,  Lamarck  fut  à  même  de 
uii  donner  des  rapports  plus  natu- 
eels.  Il  l'aivait  d'abord  placé  entre 
îtà  Hippopes  et  les  Arches  ;  il  le  fit 
entrer  ensuite  dans  la  famille  des 
,Lrcacées  ,  dans  laquelle  il  resta  jus- 
lue  dans  son  dernier  ouvrage.  La 
Donnaissance  qu'il  eut  de  la  Coquille 
lu'il  nomme  Gastalie,  lui  fit  enlre- 
coir  d'autres  rapports  pour  les  Tri- 
oonies,  11  les  sépara  eu  conséquence 
ces  Arches  ,les  joignit  aux  Castalies  , 
Il  fit  de  ces  deux  genres  la  famille 
ces  ïrigonées  (       ce  mol),  qu'il 
ilaça  comme  intermédiaire  entre  la 
nmillc  des  Arches  et  celle  des  INaïa- 
ces.  Ce  rapprochement  de  Lamarck  , 
lui  fut  généralement  regardé  comme 
i»ux  ,  puisque  presque  personne  ne 
:  adopta,  sans  être  absolument  juste, 
test  cependant  beaucoup  plus  qu'on 
te  l'avait  cru.  On  a  pu  s'en  convain- 
te  depuis  que  Quoy  et  Gaimard  ont 
lapporté  de  leur  voyage  un  Animal 
nu  genre  qui  nous  occupe.  Cet  Ani- 
i.ial ,  dont  le  manteau  est  fendu  dans 
wute  sa  circonférence,  comme  cela 
lieu  aussi  dans  les  Mulcltes  el  les 
iinodontes,  paraît  encore  avoir  d'au- 
res  rapports  avec  elles.  Cuvier  (Rè- 
me  Animal  )  pressentit  aussi  que  l'A- 
>imal  des  Trigooics  avait  le  manteau 
undu  dans  toute  sa  longueur;  car  il 


TRI  '  575 

coijipril  ce  genre  dans  le  genre  Arche, 
ù  titre  de  sous-genre,  ce  qui  est  une 
légère  modification  de  la  première  opi- 
nion de  Lamarck.  Blaiuville  s'écarta 
entièrement  de  tout  ce  qui  avait  été 
lait  avant  lui  sur  le  genre  Trigonie: 
il  lui  assigna  des  rapports  auxquels 
on  ne  devait  pas  s'attendre  :  il  le  mit 
à  la  fin  de  la  famille  des  Camacés , 
ce  qui  donne  à  penser  que  l'Animal 
a  le  manteau  trifoi'é  comme  les  au- 
tres genres  de  la  même  famille.  Nous 
n'avons  jamais  pu  nous  rendre 
compte  des  motifs  qui  ont  conduit 
Blainville  dans  cet  arrangement,  ui 
par  quelle  induction  ,  ne  connais- 
sant pas  l'Animal  des  Trigonies ,  il 
les  a  mises  à  côlé  des  Tridacnes  el 
des  Isocardes. 

Les  coquilles  du  genre  X^ii^oii'^ 
sont  remarquables  par  leur  l'orme 
presque  toujours  triangulaire;  elles 
se  reconnaissent  aussi  à  l'épaisseur  de 
leur  lest  et  à  la  disposition  toute  par- 
ticulière de  la  charnière.  Comme  le 
plus  grand  nombre  des  espèces  n'est 
connu  qu'à  l'état  fossile  et  engagées 
dans  des  gangues  dures,  de  manière 
qu'il  devient  presque  toujours  impos- 
sible d'eu  examiner  la  charnièi  e , 
l'épaisseur  de  la  coquille  peut  être 
d'un  grand  secours  pour  empêcher 
de  la  confondre  avec  d'autres  d'une 
forme  à  peu  près  semblable;  mais 
qui ,  ayant  le  lest  très-mince  ,  appar- 
tiennent, selon  toutes  les  vraisem- 
blances, au  genre  Pholadomie.  P^.  ce 
mol.  Les  caractères  génériques  sont 
exprimés  de  la  manière  suivante  : 
Animal  sublrii^onc,  ovalaire,  aplati , 
à  pied  sécuriiorme,  à  manteau  dé- 
pourvu de  siphons,  et  ouvert  dans 
tout  son  pourtour,  si  ce  n'est  au 
bord  dorsal.  Coquille  équivalve,  inc- 
quilatérale,  trigoue,  quelquefois  sub- 
orbiculairc.  Dents  cardinales  oblon- 
gues  ,  aplaties  sur  les  côtés,  fort  sail- 
lantes, divergentes,  sillonnées  trans- 
versalement, dont  deux  sur  la  valve 
droite  sillonnées  de  chaque  côté  ,  et 
quatre  sur  l'autre  valve  sillonnées 
d'un  seul  côlé.  Ligament  extérieur 
marginal. Quoiquel'on  trouve  vivante 
i;nc' espèce  de  Trigonie,  il  est  fort 


374  TRI 

icinaïquable  qu'on  n'en  cite  aucune 
fossile  dans  les  terrains  tertiaires  : 
toutes  appartiennent  aux  terrains  se- 
condaires ,  oii  elles  sont  quelquefois 
re'pandues  en  grande  abondance. 
Lorsque  l'on  aura  éludré  les  Trigo- 
nies  d'une  manière  convenable ,  nous 
avons  la  persuasion  qu'elles  devien- 
dront d'un  grand  secours  à  la  géo- 
logie, certaines  espèces  étant  propres 
à  quelques  formations  qu'elles  ne 
dépassent  jamais.  Nous  allons  citer 
quelques-unes  des  espèces  les  plus 
importantes. 

Tbigonie  PECTINÉE ,  THgonia pec- 
îinata,  LamL,  Anim.  sans  vert.T.  vi, 
p.  63,  n.  i;  Trigonia  marginata , 
ihid.,  Ann.  du  Mus.  T.  iv,  pl.  67, 
fig,  -2;  Blainville,  Malac.,  pl.  70, 
fig.  1,1?.  Coquille  rarissime  tiouvée 
à  l'île  de  King.  Elle  est  la  seule  espèce 
vivante  connue. 

TniGONiE  ALiEOBME ,  Trigonia  ali- 
formis,  Sow-,  Min.  conch.,  tab.  21 5; 
"Parkinson,  Organ.  rem.  T.  m,  tab. 
12,  fig.  9;  Défiance,  Dict.  Se.  nat. 
T.  LV,  p,  297.  Coquille  très-oblique, 
rostrée  postérieurement.  Elle  carac- 
térise quelques  parties  de  la  forma- 
tion crayeuse. 

Trigonie  a  côtes,  Trigonia  cos- 
tata,  Sow.,  Min.  conch.,  tab.  85; 
Lamarck,  Anim.  sans  vert.,  loc.  cit., 
n.  8;  Encyclop.,  pl.  238  ,  fig.  1,  a,  b; 
Knorr,  Pétrif.,part.  2,b,  i,a,pl.  17, 
fig.  7.  Coquille  élégante  ,  commune 
dans  les  argiles  du  Havre,  et  assez 
fréquente  dans  l'oolilhe  ferrugineuse 
de  Caen.  (D..11.) 

TRIGONIME.  Trigonima.  moll. 
Genre  fort  incertain  proposé  par  Ra- 
finesque,  dans  le  Journal  de  Physi- 
que, 1819,  pour  une  .Coquille  qu'il 
dit  cloisonnée,  ce  qui  paraît  fort  peu 
probable  d'apiès  la  caractéristique 
qu'il  en  donne.  (d..u.) 

TRIGONIS.  BOT.  PHAN.  Ce  genre 
de  Jacquin  a  été  réuni  au  Cupania. 

^  (A.R.) 

TRIGONOBAÏE.  Trigonobaius. 
pois.  Wom  proposé  par  Blainville 
pour  un  sous-genre  démembré  des 
Raies,  Raya,  parmi  les  Poissons  car- 


TRI 

tilagineux.  Le  type  de  ce  genre  est  la 
Pastenague ,  décrite  T.  xiv  ,  p.  448  . 
de  ce  Dictionnaire ,  dans  le  sous- 
genre  Trygon.  (less.; 

TRIGONOCÉPHALE.  rept.  oin 
Sous-Genre  de  Vipères.  P .  ce  uma. 

(IS.  G.  ST.-JI  ; 

*  ÏRIGONOSTEMON.  rot.  pu  a  n  . 
Blume  avait  établi,  sous  le  nom  iK 
Trigostemon,  dans  ses  Bijdrageii  lui 
de  Flora  van  nederlandsch  Indie,  p;ig. 
600  ,  un  genre  dont  il  a  légèrement 
changé  la  dénomination  dans  la  pré- 
face de  sa  Flora  Japœ.  Ce  genre  ap- 
partient à  la  famille  des  Euphorbia- 
cées,  et  présente  les  caractères  sui- 
vans  :  fleurs  monoïques.  Calice  à  cinq 
divisions  profondes;  corolle  à  cinq 
pétales  connivens  en  forme  de  clo- 
che, séparés  par  cinq  glandes.  Les 
fleurs  mâles  ont  trois  étamines  dont 
les  filet?  sont  soudés  en  un  seul  à  la 
base ,  et  sont  libres  et  bifides  au  som- 
met; les  loges  des  anthères  diver- 
gentes à  leur  partie  supérieure ,  et 
adnées  à  la  partie  inférieure.  Les 
fleurs  femelles  ont  un  ovaire  à  trois  . 
loge%uniovulées  ;  trois  styles  bifides., 
Le  fruit  est  une  capsule  à  trois  co- 
ques. Une  seule  espèce  constitue  ce 
genre  ;  elle  a  reçu  le  nom  de  T.  ser~ 
ralum.  C'est  un  Arbuste  à  feuilles 
éparses  ,  ternées-verticillées  au  som- 
met des  ramuscules ,  portées  sur  de 
courts  pétioles ,  oblongues-acumi- 
nées ,  obtuses  à  la  base  ,  finement 
dentées  en  scie.  Les  fleurs  forment 
des  grappes  simples  et  axillaires. 
Cette  Plante  croît  dans  l'île  de  Nusa 
Kambanga.  (g..n.) 

TRIGONDLE.  moel.  Espèce  du 
genre  Miliole.  V.  ce  mot.  (b.) 

*  TRIGOSTEMON.  bot.  phan. 
V.  Trigonostemon, 

TRIGDÈRE.  Triguera.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Solanées  eA 
de  la  Pentandrie  Monogynie,  L.  ^ 
offrant  les  caractère.?  efsenliels  sui-W 
vans  :  calice  persisijant  ,  quinquë-JB' 
fide  ;  corolle  campanuléc  ,  irrégu-H< 
lièrc,  ayant  le  tube  court,  le  limbdi- 
presque  à  deux  lèvres,  à  cinq  lobeî»|i 


il 


TRI 

ll;.uix,  les  lieux  supéiieuis  uu  [)cn 
llochis  ;  cinq  ctainines  à  anthères 
.;iuees,  rapprochées  eu  cône;  ovaire 
,  .rmonlé  d'un  siffle  et  d'un  stigmate 
i  tête  ;  baie  sèche  ,  globuleuse  ,  à 
i.  latre  loges  renfermant  deux  graines 
I  »as  chaque  loge.  Ce  genre  se  coin- 
1  jse  de  deux  espèces  {T.  ambrosiaca 
I  .  T.  inodora)  décrites  par  Ca vanilles, 
.  indisrènes  de  l'Andalousie.  Ce  sont 
k-es  Plantes  herbacées  à  tiges  angu- 
■  uses ,  simples  ou  rameuses,  garnies 
r'e  feuilles  alternes,  presque  sessiles  , 
tslues,  légèrement  dentées  et  lan- 
iolées,  à  fleurs  d'un  pourpre  violet. 
'  e  Triguera  ambrosiaca  exhale  une 
i  leur  de  musc  fort  agréable.  (g..N.) 

TRIGULA.  BOT.  PHAN.  De  Can- 
eoUc  [Sjst.  Vegct.  ^  i,  pag.  i5i)  cite 

nom  d'une  figure  inédite  de  ]No- 
i>?nha  comme  synonyme  de  son  Cle- 
ualis  fioronhiana  ,  Plante  de  Java 
DQCore  trop  peu  connue.  (G..N.j 

TRTJASSE.  OIS.  Syu.  vulgaire  du 
iirros-Bec.  F~.  ce  mot.  (dr..z.) 

TRILEPISIUM.  BOT.  PHAN.  Du 
'eelil-Thouars  {Gen.  Madagaac.  ,  n. 
44)  a  établi  sous  ce  nom  un  genre 
fe  ricosandrie  Polygynie,  L.,  qui  a 
lié  placé  avec  doute  à  la  suite  de  la 
mmille  des  Rosacées.  Voici  ses  ca- 
ïactères  :  calice  épais  ,  quinquéfide  , 
non   adhérent  à   l'ovaire;  corolle 
n  ulle  ;  étamines  nombreuses  ,  insé- 
léessur  le  calice  sur  plusieurs  rangs, 
i  filets  grêles  ;  tube  intérieur  (disque) 
)i  lacé  entre  les  étamines  et  l'ovaire  , 
ferminé  par  trois  languettes  ;  ovaire 
Boonosperme  ,  portant  un  style  plus 
&ong  que  le  tube  ,  bifide  au  sommet , 
Il  stigmates  cotonneux.  Le  Trilepi- 
iium  Madagascariense  est  un  Arbuste 
Il  feuilles  alternes,  lancéolées,  enve- 
coppées  dans  leur  jeunesse  de  stipu- 
les caduques.  Cg-.n.) 

TRILISA.  BOT.  THA-N.  Genre  de  la 
■iunille  des  Synanthérées ,  tribu  des 
^Bfcpatoriées  ,  fondé  par  Cassiui  (Bull, 
la  Soc.  Philom. ,  septembre  i8i8), 
'•et  ainsi  caractérisé  :  involucre  pres- 
ique  hémisphérique,  composé  de  fo- 
ilioles  sur  deux  ou  trois  rangées-,  im- 


TIU  373 

bru|uccs  ,  paiscniées  de  glandes,  les 
intérieures  plus  larges  cl  plus  lou- 
qucs  que  les  extérieures;  réceptacle 
nu  ;  calathide  composée  de  fleurons 
égaux,  nombreux,  réguliers,  tous 
hermaphrodites;  ovaires  épaissis  au 
sommet ,  parsemés  de  glandes  ,  à  dix 
côtes  hérissées  de  poils  ,  surmontés 
d'une  aigrette  composée  de  paillettes 
hérissées  de  grosses  dents  coniques  ; 
corolles  purpurines  ,  parsemées  de 
glandes.  Ce  genre  est  un  démembre- 
ment du   Liatris ,  dont  il  ne  devra 
probablement   être    considéré  que 
comme  une  simple  section  ,  parce 
que  ses  caractères  essentiels  résident 
dans  la  très -légère  différence  que 
présente  l'aigrette  qui ,  au  lieu  d'être 
pluraeuse  ,  comme  dans  le  Liatris  et 
le  Suprago ,  c'est-à-dire  ornée  de 
poils  ciliés,  est  simplement  dentée. 
Le  Liatris  odoratissima ,  Willd.,  est 
le  type  de  ce  genre  ,  dans  lequel  Cas- 
sini  place  encore  le  Liatris  panicu- 
lala  du  même  auteur.  Ce  sont  des 
Plantes   de  l'Amérique  septentrio- 
nale, à  lige  herbacée,  à  racine  vi 
vace  ,  à  calathides  disposées  en  pani- 
cules  ou  en  corymbes.  (g..n.) 

TRILIX.  BOT.  PHAN.  Un  genre  en- 
core fort  peu  connu  a  été  établi  sous 
ce  nom  par  Liuné  qui  l'a  placé  dans 
la  Polyandrie  Polygynie ,  et  qui  l'a 
ainsi  caractérisé  :  calice  persistant ,  à 
trois  folioles;  corolle  à  trois  pétales 
très-courts  ;  étamines  nombreuses  , 
•insérées  sur  le  réceptacle  ;  ovaire  su- 
périeur, surmonté  d'un  slyle  et  d'un 
stigmate  simple;  baie  presque  penta- 
gone ,  à  cinq  loges ,  enveloppée  par 
le  calice  ;  graines  nombreuses ,  tort 
petites.  Le  Trilix  liilea,  L. ,  Mant. 
Plant,,  pag.  24?  ,  est  un  Arbrisseau 
dont  la  tige  est  droite,  rameuse,  et 
s'élève  à  la  hauteur  de  dix  à  douze 
pieds.  Les  feuilles  sont  alternes,  pé- 
tiolées  ,  cordiformes  ,  presque  peltées 
et  dentées  en  scie.  Les  fleurs  sont  por- 
tées sur  des  pédoncules  terminaux 
divins  en  pédicclles  alternes.  Cette 
Plante  croît  dans  les  environs  de 
Carlhagène  ,  dans  l'Amérique  méri- 
dionale. 


576  TRI 

TRILLIE.  Trillium.  bot.  puan. 
Genre  de  la  famille  des  Asparagi- 
nces  ,  voisin  des  Paris,  et  qui  s'en 
distingue  par  les  caractères  suivans  : 
son  calice  est  à  six  divisions,  trois 
extérieures  plus  petites  et  étalées, 
trois  intérieures  plus  grandes  et  dres- 
sées. Les  élamines ,  au  nombre  de 
six,  sont  dressées,  rapprochées  et  à 
fîlamcns  très-courts.  L'ovaire  est  li- 
bre, triangulaire,  à  trois  loges  con- 
tenant chacune  un  assez  grand  nom- 
bre de  graines  attachées  sur  deux 
rangées  longitudinales  à  leur  angle 
interne.  Du  sommet  de  l'ovaire  par- 
tent trois  gros  stigmates  en  forme  de 
cornes ,  glanduleux  sur  leur  face  in- 
terne seulement.  Le  fruit  est  charnu 
et  à  trois  loges  polyspermes.  Les  es- 
pèces de  ce  genre  sont  des  Plantes 
herbacées  vivaces  ,  originaires  de 
l'Amérique  septentrionale.  Leur  tige 
se  termine  par  une  seule  gi-ande  fleur, 
environnée  par  un  involucre  formé 
de  trois  feuilles  verticillées.  (a.r.j 

ÏRILOBITES.  Foss.  On  a  donné 
le  nom  d'Entomolite,  et  ensuite  celui 
de  Trilobite ,  à  des  Animaux  très- 
singuliers  ,  que  no"us  ne  connaissons 
qu'à  l'état  fossile,  et  qui  se  reconnais- 
sent à  leur  corps  divisé  en  trois  par- 
ties ou  lobes ,  par  deux  sillons  pa- 
rallèles à  son  axe,  et  composé  d'un 
certain  nombre  d'anneaux.  Pendant 
long-temps  il  a  régné  une  grande 
confusion  dans  l'iiistoire  de  ces  dé- 
bris organiques;  mais  depuis  quel- 
ques années  ils  ont  été  le  sujet  de 
travaux  approfondis  ,  et  les  re- 
cherches qu'on  doit  à  Al.  Brongniart 
ont  aplani  les  difficultés  que  pré- 
sentait leur  étude,  en  même  temps 
qu'elles  ont  contribué  puissamment 
aux  progrès  de  nos  connaissances 
dans  celte  branche  de  la  zoologie  an- 
tédiluvienne. D'après  ce  naturaliste, 
les  Trilobites  doivent  former  une  fa- 
mille distincte,  et  présentent  les  ca- 
l  actères  suivans  :  «  Leur  corps  est  di- 
visé en  trois  parties  plus  ou  moins 
distinctes;  l'antérieur,  que  nous 
nommerons  bouclier  [ièlc  ,  Walch, 
etc.),  paraît  offrir  la  réunion  de  ce 


TRI 

Ïu'on  appelle  généralement  dans  lea 
nsectes  la  tôte  et  le  corselet;  la  par- 
tie moyenne  du  corps,  divisée  par 
des  articulations  transversales  très- 
dislinctes  ,  peut  être  considérée  com- 
me l 'abdomen  (  tronc ,  Walch  ,  etc.)  ^ 
ou  réunion  du  ventre  et  du  dos  :  laj 
partie  postérieure,  souvent  séparée 
nettement  de  la  moyenne,  quelque- 
fois aussi  se  confondant  presque  avec 
elle,  divisée  par  des  articulations  ou 
plis  transversaux  moins  prononcés  ^ 
portera  le  nom   de  post-abdomen. 
Tous  les  naturalistes  l'ont  appelée 
([ueue,  par  analogie  avec  la  partie  àl 
laquelle  on  donne  ce  nom  tout  aussi  t 
improprement  dans  les  Crustacés  ;j| 
le  canal  intestinal  le  traverse;  maisi 
comme  il  y  a  ,  outre  cette  partie,  un» 
véritable  queue,  nous  n'avons  pu  lu» 
laisser  ce  dernier  nom.  C'est  à  I'ex-j| 
trémité  de  cette  prolongation  de  l'ab-f 
domen  que  se  voit  dans  plusieurs 
espèces  un  appendice  coriace  ou  crus- 
tacé ,  et  allongé,  soit  sans  articula- 
tions, comme  dans  les  Limules,soit 
composé  de  plusieurs  feuilles  dis- 
posées en  éventail,  comme  dans  les 
Ecrevisses;  cette  partie  appendicu- 
îaire  ,  ne  renfermant  aucun  viscère  , 
doit  porter  le  nom  de  queue.  Ces  deux 
abdomens  sont  divisés  longitudina- 
lement  dans  tous  les  Trilobites  parji 
deux  sillons  profonds  ,  en  trois  par-|| 
lies  ou  lobes  d'inégale  longueur  :  ce-  \ 
lui  du  milieu  est  généralement  le 
plus  étroit ,  le  plus  distinctement  . 
articulé;  les  latéraux,  plus  larges, 
s'étendent  même  quelquefois  sous 
forme  d'expansions  presque  mem- 
braneuses ,  qui  semblent  être  soute- 
nues par  des  côtes,  ou  appendices 
dures  et  costiformes,  partant  de  l'ab- 
domen et  du  post-abdomen.  Nous 
appellerons  flancs,  avec  Audouin,  ces 
lobes  ou  parties  latérales  :  nous  avons 
dit  que  c'était  le  caractère  essentiel 
des  Trilobites;  il  ne  manque  dans 
aucune  espèce  ,  et  ne  se  voit  avec 
cette  netteté  dans  aucun  Animal  vi- 
vant connu.  Le  bouclier  est  divisé  en  | 
ti'ois  parties  plus  ou  moins  distinctes  ; 
une  moyenne ,  qu'on  peut  appeler  t 
front  avec  Walch  ,  et  deux  latérales  H 


!  TRI 

ixquelles  on  peut  conserver  le  nom 
3  joues  qu'il  leur  a  donné.  On  re- 
larque   sur   ce   ftont  ,   ou  partie 
loyenne  du  bouclier,  deux  ou  plu- 
eurs  tubercules,  et  souvent  sur  les 
arties  latérales  ,  ouioues,  deux  au- 
■  es  tubercules  saillans ,  très-difFé- 
;  'ns  des  premiers  ,  et  qui  ont  été  assi- 
ijilés  à  des  yeux.  Les  articulations 
e  l'abdomen  et  du  post-abdomen 
ont  quelquefois  prolongées  latéra- 
ement  en  appendices  saillans.  Tan- 
at  la  queue  n'existe  pas,  tantôt  elle 
st  formée  par  uiie  membrane  qui  se 
ermine  en  pointe ,  ou  d'un  appen- 
iice  crustacé  en  forme  d'alêne.  Enfin, 
li  moi,  ni  aucun  des  observateurs 
:  [ui  ont  étudié  ces  Animaux  ,  n'avons 
amais  rieu  vu  qui  pût  être  comparé 
I    des  antennes  (Brongniart,  Hist. 
;iat.  des  Trilobites  ,  p.  4).  »  Le  savant 
i[ue  nous  venons  de  citer,  et  les  na- 
Lu  alistes  qui  l'avaient  précédé ,  n'a- 
.  -aient  également  aperçu  chez  les 
iTrilobltes  aucune  trace  de  pâtes  ,  et 
.'Audouin  ,  en  appliquant  à  ces  Ani- 
;  naux  les  principes  que  lui  avait  four- 
i  lis  l'étude  comparative  de  la  struc- 
ure  du  thorax  des  Insectes  .  avait  été 
;ouduit  à  penser  qu'ils  devaient  né- 
■.essairement  en  manquer,   ou  du 
nnoins  ne  présenter  que  des  pales 
^ )ranchiales.  {V.  ses  Recherches  sur 
iies  rapports  naturels  qui  existent  en- 
l:re  les  Trilobites  et  les  autres  Ani- 
maux articulés ,  dans  le  huitième  vo- 
urae  des  Annales  des  Sciences  phy- 
iiiques.)  L'observation  directe  vient 
ile  confirmer  cette  opinion.  Gold- 
ii'uss  a  découvert  récemment  chez 
!  'jlsaphus puslulatus ,  Sch.,  des  ves- 
ilges  de  pieds  qui  paraissent  avoir  été 
natatoires  ou  branchiaux;  ils  sont 
irès-petits,  et  quelques-uns  semblent 
'  ilrc  articulés  (      Ann.  des  Se.  nat. 
IT.  XV,  p.  83). 

Les  Trilobites  sont  tous  des  Ani- 
imaux  marins;  on  les  trouve  cons- 
i-amment  associés  avec  des  Coquilles 
":t  d'autres  productions  maritimes, 
.jeur  nombre  paraît  avoir  été  im- 
nense;  car  certains  dépôts  en  sont 
f  enf>plis  au  point  que  la  pierre  semble 
litre  entièrement  composée  de  ces 


TRI  377 

Animaux ,  dont  plusieurs  avaient  la 
faculld  de  se  contracter  en  boule,  à 
la  manière  des  Sphéromes  et  des  Glo- 
méris.  Plusieurs  d'entre  eux  sont 
enfouis  dans  les  couches  les  plus 
profondes  de  la  terre;  ils  paraissent 
d'abord  presque  çeuls ,  et  semblent 
avoir  été  les  premiers  habitans  soli- 
des des  premières  eaux  marines  qui 
ont  laissé  des  débris  organiques;  en- 
fin ils  ont  cessé  d'exister  ,  sinon  en 
totalité,  du  moins  en  très -grande 
partie  ,  lorsque  des  Crustacés  plus 
semblables  à  ceux  qui  vivent  de  nos 
jours  ,  tels  que  des  Limules  ou  des 
Idotées,  ont  commencé  à  paraître.  Les 
couches  les  plus  anciennes  ,  dans  les- 
quelles on  9it  trouvé  des  Trilobites , 
sont  des  terrains  de  transitions  schis- 
toïdes  du  Cotentin,  de  la  Bretagne, 
d'Angers ,  de  la  Suède  et  de  l'Amé- 
rique septentrionale.  On  en  rencon- 
tre aussi  dans  un  calcaire  noirâtre 
appartenant  aux  terrains  de  transi- 
tion ,  en  Suède,  en  Angleterre  et  en 
Bohême ,  dans  du  calcaire  gris  et 
compacte  de  Dudley,  etc.  ,  qui  ren- 
ferme aussi  des  Térébratules  ;  et  dans 
des  couches  calcaires  des  terrains  de 
sédiment  inférieur,  qui  se  trouvent 
près  de  Saint-Pétersbourg;  mais  il  ne 
paraît  pas  qu'on  en  ait  découvert 
dans  des  dépôts  plus  réceus  que  ce 
dernier,  qui  est  de  beaucoup  infé- 
rieur à  la  craie  (  f^.  Brongniart , 
op.  cit.). 

Les  naturalistes  ne  sont  pas  d  ac- 
cord sur  la  place  que  les  Trilobites 
doivent  occuper  dans  les  méthodes 
naturelles  ;  les  uns  regardent  ces  Fos- 
siles comme  des  Coquilles  à  trois  lo- 
bes :  d'autres  pensent  que  ce  sont  des 
Animaux  voisins  des  Oscabrions  ;  et 
enfin  la  plupart  des  auteurs  les  plus 
récens  les  regardent  comme  étant 
des  Crustacés.  La  première  de  ces 
opinions  ,  soutenue  par  Klein,  Luyd, 
Woltersdorf,  etc.  ,  est  entièrement 
abandonnée  depuis  long-temps.  La 
seconde  a  été  adoptée  par  Schlotheim, 
Tilésius  et  Latreille,  et  les  raisons 
qui  viennent  à  l'appui  de  celte  ma- 
nière de  voir  ont  élé  exposées  avec 
beaucoup  de  développement  dans  un 


578  TRI 

Mémoire  que  ce  dernier  iialutalisie  a 
inséré  dans  les  Annales  du  iMuséuin, 
T.  VII.  Le  principal  rnotlf  qui  a  porté 
Lalreiile  à  chercher  ailleurs  que 
parmi  les  Animaux  articulés  ,  pour 
les  analogues  des  Trilobitcs  ,  est  l'ab- 
sence présumée  de  pales  chez  ces 
êtres  singuliers,  caractère  négatif  qui 
ne  se  rencontre  jamais  dans  cette 
grande  division  du  règne  animal.  Or, 
parmi  les  Animaux  sans  vertèbres, 
inarticulés,  les  Oscabrions  sont  les 
seuls  qui  puissent  être  comparés  aux 
ïrilobites;  car,  ainsi  que  l'observe 
Latrcille,  ils  présentent  exclusive- 
ment des  apparendfes  d'articulations, 
et,  au  premier  coup-d'œil ,  ils  sem- 
blent être  des  Cloportes  sans  pieds 
ni  antennes.  Enfin  ,  un  fait  qui  sem- 
ble très-favorable  à  ce  rapproche- 
ment ,  c'est  que  chez  plusieurs  Tri- 
lobitcs les  bords  latéraux  du  corps 
paraissent  avoir  été  membraneux  ,  et 
que  ces  membranes  étaient  proba- 
blement soutenues  par  des  prolonge- 
mens  solides,  disposition  qui  ne  se 
rencontre  pas  chez  les  Animaux  arli- 
,culés,  mais  qui  n'aurait  rien  de, très- 
surprenant  chez  des  Mollusques  voi- 
sins des  Oscabrions.  Linné,  Morli- 
mer,  Wilkens  ,  Briinnich  et  Bluraen- 
bach ,  au  contraire  ,  ont  rapproché 
les  Trilobites  des  Insectes  aptères  , 
et  Wahlenberg ,  Alexandre  JBron- 
gniart,  Audouin  ,  Goldfuss  ,  etc., 
les  ont  rangés  parmi  les  Crustacés. 
En  effet,  la  forme  générale  du  corps, 
sa  division  constante  en  une  tête 
confondue  avec  le  corselet ,  en  un 
abdomen  et  en  une  queue  ou  post- 
abdomen ,  l'existence  et  la  position 
des  yeux ,  enfin  les  divisions  .annu- 
laires du  corps ,  sont  autant  de  ca- 
ractères qui  rapprochent  ces  Ani- 
maux des  Crustacés  isopodes  ,  et  la 
faculté  de  se  contracter  en  boule  leur 
est  commune  avec  plusieurs  de  ces 
Isopodes,  tels  que  les  Sphéromes.  Mais 
deux  ordres  de  caractères  semblaient 
éloigner  les  Trilobites  des  Crustacés  , 
savoir  :  la  division  de  l'abdomen  et 
de  la  queue  en  trois  lobes  longitu- 
dinaux, et  l'absence  présumée  des 
antennes  et  des  pâtes.  Aucun  autre 


TIU 

Animal  arlicuU  connu  ne  préscnll 
des  divisions  longitudinales  ausîf 
bien  marquées  ,  et,  lorsqu'on  eu  voi} 
des  traces ,  les  lobes  latéraux  souj 
rudimentaires  comparativement  ait 
lobe  moyen  ,  tandis  que  chez  prçsqu* 
tous  les  ïrilobites  le  contraire  se  reJ 
marque;  mais  si  aucun  Crustacé  viJ 
vant  n'est  divisé  supérieurement  en 
trois  lobes  aussi  distincts  que  les  TriJ 
lobites,  il  n'en  est  pas  moius  vrai  qui 
chez  presque  tous  les  Edriophthalmes 
l'arceau  supérieur  des  anneaux  tho- 
raciques  est  formé  de  trois  pièces  : 
l'une  médiane,  très-grande;  et  dcus 
latérales  assez  petites  (  V.  Audouin  . 
Recherches  sur  les  rapports  natu- 
rels des  Trilobites,  etc.).  Il  s'ensuil 
donc  que  sous  ce  rapport  les  Trilo- 
bites ne  diffèrent  des  Edriophlhal- 
mes  que  par  un  plus  grand  déve- 
loppement des  pièces  latérales  dd 
l'arceau  supérieur  ou  des  flancs,  el 
une  structure  semblable  dans  tou9 
les  anneaux  qui  suivent  la  tête, 
tandis  que  chez  les  Crustacés  dont 
nous  venons  déparier,  les  cinq  ou 
six  derniers  segmens  ne  présentent 
plus  aucune  trace  de  division  lon- 
gitudinale. L'absence  des  antennes 
ne  paraît  pas  être  un  motif  plua 
puissant  pour  nous  faire  éloigner  les 
Trilobites  de  la  classe  des  Crustacés  j 
car  dans  les  espèces  vivantes  on  con- 
naît plus  d'un  exemple  de  l'état  ru- 
dimentaire  de  ces  appendices  ,  ou 
même  de  leur  absence  totale.  Enfin, 
le  défaut  apparent  de  pâtes  ambu- 
latoires ne  devait  pas  nous  autoriset 
à  conclure  que  ces  membres  n'exis- 
taient point  à  l'état  de  pâtes  bran- 
chiales. La  première  condition  d 
tout  organe  respiratoire  est  d'êt 
membraneux  ,  et  d'une  texture  plu 
ou  moius  molle  et  favorable  à  l'im 
bibition;  c'est  ce  qui  se  voit  toutes 
les  fois,  que  les  membres  abdomi 
naux  (comme  chez  les  Isopodes 
ou  tous  ceux  qui  suivent  les  appen 
dices  de  la  bouche  (comme  chez  1 
Apus),  présentent  des  modification 
de  ce  genre.  Il  n'<était  donc  pa 
difficile  de  croire  que  chez  les  Tri 
lobites  toutes  les  patcs  étaient  dey 


TRI 

s  branchiales  ,  cl  par  conséquent 
inbianeuscs.  Or  ,  Jcur  conserva- 
II  aurait  été  alors  si  difficile , 
on  ne  devrait  pas  s'étonner  de 
!i  pas  trouver  de  traces  ;  et ,  en  ad- 
llant  qu'ils  avaient  existé,  on  ne 
vait  plus  se  refuser  à  ranger  les 
iobiles  parmi  les  Crustacés.  Mais, 
reste,  Goldluss  a  donné  à  cette 
inion  toute  la  certitude  qui  résulte 
l  'observation  directe  ;  car  il  a  enfin 
slaté  l'existence  de  pâtes  bran- 
iles  rudimentaires  chez  ces  Ani- 
(IX.  Il  paraît  donc  hors  de  doute 
aurd'hui  que  les  ïrilobiles  appar- 
anent  à  la  classe  des  Crustacés ,  et 
entre  les  Branchiopodes  et  les 

wpodes  qu'ils  semblent  devoir  être 

nngés. 

ILa  famille  des  Trilobiles  a  été  di- 
ïsée,  par  Al.  Brongniart ,  en  cinq 
'mres,  qui  se  distinguent  à  l'aide 
ss  caractères  suivans  : 

-f  Caltîmène.  Corps  contractile,  en 
il'hère  presque  hémisphérique  j  bou- 
iiier  portant  plusieurs  tubercules  ou 
lis;  deux  tubercules  oculiformes  ré- 
c:ulés  ;  abdomen  et  posl  -  abdomen 
Ibords  entiers;  l'abdomen  divisé  en 
))uze  ou  quatorze  articles;  point  de 
lijeue  prolongée. 

ff  AsAPHE.  Corps  large  et  assez 
jat;  lobe  moyen,  saillant  et  très- 
iistinct  ;  flancs  ou  lobes  latéraux 
ffant  chacun  le  double  de  la  lon- 
iweur  du  lobe  moyen;  expansions 
Jiibmembraneuses  dépassant  les  arcs 
ejs  lobes  latéraux;  bouclier  demi- 
irculaire,  portant  deux  tubercules 
cculiformes  réticulés;  abdomen  di- 
lÀsé  en  huit  ou  douze  articles. 

ftf  Ogyoie.  Corps  très-déprimé , 
la  ellipse  allongée,  non  contractile, 
iQ  sphère  ;  bouclier  bordé  ;  un  sillon 
eeu  profond,  longitudinal,  partant  de 
)on  extrémité  antérieure  ;  point  d'au- 
''es  tubercules  que  les  oculiformes; 
rrotubérances  oculiformes  peu  sail- 
«ntes  ,  non  réticulées;  angles  posté- 
'ieurs  du  bouclier  prolongés  en 
ointes;  lobes  longitudinaux  peu 
itillans;  abdomen  composé  de  huit 
'rticulations. 


TRI  579 

tttt  Paradoxide.  Corps  déprimé, 
non  contractile  ;  flancs  beaucou])  plus 
larges  que  le  lobe  moyen;  bouclier 
presque  demi-circulaire  ;  trois  rides 
obliques  sur  le  lobe  moyen  ;  point 
de  tubercules  oculiformes  ;  abdomen 
à  douze  articulations  ;  arcs  des  flancs 
abdominaux  et  post-abdominaux  plus 
ou  moins  prolongés  hors  de  la  mem- 
brane qui  les  soutient. 

ftfff  Agnoste.  Corps  ellipsoïde, 
semi-cylindrique  ;  bouclier  et  flancs 
bordés ,  à  bords  peu  relevés  ;  lobe 
moyen  ne  présentant  que  deux  divi- 
sions transversales  d'une  seule  pièce 
chacune;  deux  tubercules  glandu- 
leux à  la  partie  antérieure  du  corps. 

Dans  la  nouvelle  édition  du  Règne 
Animal  de  Cuvier,  Latreille  propose 
de  distribuer  ces  genres  en  trois  grou- 
pes principaux,  savoir  :  les  Rénifor- 
mes  ,  renfermant  le  genre  Agnosle  ; 
les  Contractiles  ,  qui  répondent  au 
genre  Calymène;  et  les  Etendues, 
comprenant  les  trois  genres  Asaphe  , 
Ogygie  et  Paradoxide.  Enfin  ,  un  na- 
turaliste américain  ,  J.  Dekay,  a  éta- 
bli dernièrement,  sous  le  nom  à'Iso- 
telus ,  un  sixième  genre  de  Trilobites, 
qu'il  caractérise  de  la  manière  sui- 
vante ;  corps  ovaiaire-oblong  ,  tantôt 
contracté,  tantôt  étendu;  tête  ou 
bouclier  grand  et  arrondi ,  égal  en 
grandeur  à  la  queue  ,  et  portant  seu- 
lement deux  tubercules  oculiformes; 
abdomen  avec  huit  articulations  ;  sail- 
lie frontale  terminée  en  dessous  par 
deux  prolongemens  semi- lunaires  ; 
post-^abdomen  ou  queue  large,  éten- 
due ,  avec  des  divisions  peu  dis- 
tinctes et  aussi  grand  que  le  bouclier  ; 
lobes  longitudinaux  très  -  distincts. 
{Observations  on  the  structure  ofTri- 
lobitis  ,  etc.;  Armais  oflhe  Lyccurn  of 
natural  history  of  New-York ,  vol.  1, 
1824.)  P^.  Agnoste  ,  Asaphe  ,  Ca- 
lymène ,  Ogygie  et  Paiiadoxide. 

(e.-m.  e.) 

TRILOBOS,  CONÇU.  Ce  genre  éta- 
bli par  Klein  {  Ostroc.  rrtet/i. ,  172) 
pour  les  espèces  de  Térébralules 
striées ,  non  percées  au  sommet  et 
dont  le  bord  strié  est  divisé  en  trois 


38o 


TRI 


lobes  ,  paraît  être  le  même  que  le 
genre  Spirilei-e  deSoweib^.  V.  Si'i- 

UirÈRJJ.  {^x.  II.) 

TRILOCULINE.  TtilucuUna. 
MOLL.  Genre  proposé  par  D'Orbigny , 
dans  son  Travail  général  sur  les  Cé- 
phalopodes, aux  dépens  des  Milioles 
de  Lamarck.  Ce  genre ,  fort  utile  et 
que  probablement  on  adoptera,  ainsi 
que  la  plupart  de  ceux  qui  l'accom- 
pagnent, fait  partie,  dans  la  Mé- 
thode de  D'Oibigny  ,  de  la  famille 
des  Agathistèques ,  oii  il  présente 
des  rapports  fort  naturels  avec  d'au- 
tres genres  ,  Biloculine  ,  Quinqué- 
loculine ,  etc. ,  dont  l'analogie  est  in- 
contestable. Caractères  génériques  : 
Coquille  microscopique  triangulaire, 
ovoïde  -  oblongue  ,  formée  de  trois 
loges  alternant  sur  le  grand  axe , 
présentant  alternativement  l'ouver- 
ture ,  qui  est  terminale,  à  l'une  et  à 
Taulre  extrémité  de  la  coquille.  Ou- 
verture ronde  ou  ovalaire  ,  partagée 
longitudinalement  par  une  apophyse 
styloïde,  implantée  par  la  base  ;  cette 
apophyse  est  tantôt  simple,  tantôt  bi- 
fide. Dans  ce  genre,  la  forme  de  la 
coquille  et  le  nombre  des  loges  visi- 
bles sont  les  mêmes  à  tous  les  âges, 
ce  qui  rend  la  délerminalion  des  es- 
pèces plus  facile.  Il  n'y  a  jamais 
que  trois  loges  visibles ,  (l'oii  vient  le 
nom  du  genre  :  c'est  le  caractère  qui 
en  définitive  le  dislingue  le  mieux 
des  Spiroloculines ,  des  Bdoculines 
et  des  Quinquéloculines,  qui,  comme 
les  Ti'iloculines ,  ont  l'ouverture  gar- 
nie d'un  appendice  styloïde.  Celte 
apophyse  est  implantée  perpendicu- 
lairement au-devant  de  l'ouverture , 
qu'elle  partage  en  longueur  en  deux 
parties  symétriques.  Nous  indique- 
rons quelques-unes  des  espèces  les 
mieux  connues  et  des  plus  fréquem- 
ment figurées,  pour  qu'il  soit  plus 
facile  de  reconnaître  le  genre  et  de 
s'en  faire  une  juste  idée. 

TmiiOCUI-INE  TRIOONULE  ,  TlU.O- 

culina  trigonula,  D'Orb.  ,  Mém.  sur 
les  Céph. ,  Ann.  des  Se.  nal.  T.  vu  , 

& 299,  n.  «,  pl-  16  ,  fig.  5  à  9  ;  ihiâ., 
odèles  de  Céph,,  4«  livr.  ,  n.  ; 


TRI 

Miliolites  liigonula  ,  Lamk. ,  Anii 
sans.  vert.  'T.  vu,  p.  61a,  n. 
Encycl.,  tab.  éGg  ,  fig.  2  ;  ihid.,  Ani 
du  Mus.  T.  V,  p.  35j  ,  n.  3  ,  T.  13 
pl.  17,  fig.  4,  a,  b,  c.  Les  figur 
données  par  Lamai  ck  ont  été  copiéi 
par  Brown  ,  Genr.  de  Lamk.,  tab. 
fig.  b  ,  et  par  Parkinson ,  Organ.  rem 
lab.  11,  fig.  17  à  19.  Coquille  fossil 
grosse  à  peine  comme  la  moitié  d'i 
grain  de  millet,  abondamment  r< 
pandue  dans  les  calcaires  grossiei 
parisiens  et  dans  ceux  de  Valognes 

TllII,OCUI.ÎNE  OBLONGUE,  TrilocL 

lina  oùlonga,  D'Orh.,  loc.  cit.,  n.  16»! 


Modèles  ,  4o  livr.,  n. 


95 


Vemiici 


lum  oblongum,  Moulagu ,  Test.  Britl 
p.  522,  tab.  i4,  fig.  9  ;  "Fleinminj 
Mem.  uf  the  W enter.  Soc.  T.  ivf 
20  part.,  tab.  i5,  fig.  4.  Celle  Co-I 
quille  est  curieuse  par  la  maniènl 
dont  elle  est  distribuée  géographil 
quement.  D'Oibigny  la  cite  vivant 
dans  la  Méditerranée,  l'Océan,  si 
les  côtes  de  France  et  d'Anglelerref 
et  dans  la  mer  des  Antilles ,  et  fos- 
sile aux  environs  de  Bordeaux  ,  di 
Dax ,  de  Soissons  ,  et  à  Caslel-Ar- 
quato.  (d..h. 

TRILOPHUS.  BOT.  PiiAN.  Genr 
établi  par  Fischer  pour  une  espèc 
de  Ménisperme  :  il  n'a  pas  et 
adopté.  (a.r.) 

*  TRILOPDS.  BOT.  PHAN.  Le  genr 
constitué  sous  ce  nom,  dans  le  hui 
tième  volume  des  Mémoires  des  Cu 
rieux  de  la  nature  ,  est  le  même  qu 
VHamamelis.  V.  ce  mot.  (g..n.) 

TRIMER ANTHES.  bot.  phak 
H.  Gassini  a  établi  sous  ce  nom  ui 
genre  formé  aux  dépens  des  SiegesA 
ieolia.  C'était  le  même  que  Mœucljj 
avait  constitué  autrefois  sous  le  nor 
de  Schkuhria,  qui  a  clé  appliqué 
une  autre  Plante  également  de  la  fa- 
mille des  Synanthérées.  Le  caractèn 
principal  du  Trinicranthes  consiste 
dans  sa  fleu«i-  à  trois  parties,  c'esl-à-j 
dire  à  trois  ctaraiues  et  à  corolle  tri- 
lobée, caractère  trop  faible  peut-êtn 
pour  motiver  l'établissement  d'ui 
genre  distinct;  aussi  son  auteur  n( 
paraît-il  le  considérer  que  comme  ui 


TRI 

us-genre  du  Siegesbeck'ui.  Au  sui- 
.!>,  il  a  poui-  type  le  A',  flosculosa 
li'Héritier ,  Sùrp.  nou. ,  fasc.  2, 

157,  tab.  19.  (G..N.) 
ITRIMÈRES.  Trimera.  iNs.Latreille 
!c;ne  sous  cfi  uoni  la  quatrième 
lou  de  Tordre  des  Coléoptères; 
j  se  compose  d'Insectes  qui  n'ont 
trois  articles  à  tous  lés  taises. 

[IIMÉRÉS.  INS.  .-r.  Tridac- 
cs. 

L  RIMÉRÉSURE.  rept.  oph.  (La- 
(iède.y  Sous-genre  de  Vipères,  p^. 
mot.  (is.  G.  ST.-n.) 

J  RIMÉRIE.  Trirneria.  bot.  phan. 
Mire  établi  par  Salisbury  dans  la 
uille  des  Iridées  ,  mais  qui ,  selon 
•  sieu ,  doit  être  réuni  au  Cipura 
.lublet.  (a.r.) 

TRIMORPHÉE.  Trimorphœa.  bot. 
UN".  Genre  de  la  famille  des  Sy- 
tilhérées  et  de  la  tribu  des  Asté- 
:s  ,  établi  par  Gassiui  (Bull,  de  la 
I'.  Pbilom. ,  septembre  1817  ,  pag. 
;  et  ainsi  caractérisé  :  involucre 
iudracé  ,  composé  de  folioles  iné- 
'3  ,  imbriquées  ,  linéaircs-lancéo- 
,•  réceptacle  nu,  plan,  alvéolé; 
ihide  discoïde  ,  radiée  ;  le  centre 
lisque  composé  de  fleurons  nom- 
ux,  réguliers  et  hermaphrodites  , 
irconférence  présentant  deux  sor- 
de  fleurs ,  celles  de  la  couronne 
■1  ieure  formant  plusieurs  rafigées, 
ssées ,  tubuleuses   et  femelles , 
les  de  la  couronne  extérieure  sur 
ix  rangées  irrégulières  ,  étalées  en 
on,  ligulées  et  femelles;  ovaires 
V  longs  ,    comprimés  ,  surmontés 
uune  aigi'etle  légèrement  plumeuse. 
lî  genre  est  fondé  sur  ï Erigeroa 
rre ,  L.  ,  qui  diffère  de  VErigeroii 
wadense ,  type  du  vrai  genre  Eri- 
rroii,  par  le  caractère  tiré  des  formes 
»verses  de  ses  fleurs.  Cette  Plante 
.1  commune  en  Europe,  dans  les 
MUx  arides  ,  oii  elle  fleurit  pendant 
i  derniers  mois  de  l'été.  VErigeroii 
illarùi  ,  qui  croît  dans  certaines 
:alîtés  (les  montagnes  de  la  Savoie 


TRI  58 1 

et  du  Dauphiné,  est  encore  une  es- 
pèce do  Trirnorphœa.  (G..N.) 

TRINACTE.  BOT.  phan.  (Gaert- 
ner.)  Syu.  de  Jinigia.  (a.  11.) 

TRINERVEE  (  FEUILLE  ).  BOT. 
PfiAN.  Celle  qui  présente  trois  ner- 
vures longitudinales  partant  de  la 
base.  (a.r.) 

■  TRINEDRE.  Trineura.  ins.  Genre 
de  Diptères  établi  par  Meigen,  et  qui 
correspond  au  genre  Phore  de  La- 
treille.  V.  Phore.  (g.) 

TRINGA.  OIS.  (Linné.)  Syn.  de 
Bécasseau.  V.  ce  mot.  (dr..z.) 

TRINIE.  Trinia.  bot.  phan.  Le 
Pimpinella  dioîca ,  L.  ,  Plante  assez 
commune  dans  les  contrées  raontueu- 
ses  et  ombragées  de  l'Europe,  a  été 
distingué  èn  un  genre  particulier 
sous  le  nom  de  Trinia  par  Hoffmann, 
et  adopté  récemment  par  Koch  et  De 
CandoUe.  Il  se  distingue  essentielle- 
ment par  les  caractères  suivans  -. 
Plante  dioïque  ou  dioïque-polygame. 
Galice  réduit  à  un  bord  peu  appa- 
rent; pétales  de  la  Piaule  mâ.Ie  lan- 
céolés ,  échancrés  ;  ceux  de  la  fleur 
femelle  terminés  par  une  petite  pointe 
infléchie  ;  fruit  comprimé  latérale- 
ment, ovoïde,  couronnés  par  les  sty- 
les réfléchis;  carpelles  à  cinq  côtes 
filiformes,  égales,  les  latérales  for- 
mant des  bordures;  vallcQules  sans 
canaux  oléifères  ,  ou  à  canaux  oléi- 
fères peu  visibles,  tandis  qu'ils  exis- 
tent sur  les  côtes;  graine  gibbeuse- 
convexe ,  légèrement  plane  antérieu- 
rement; involucre  variable;  carpo- 
phore  très-plan,  membraneux  etni- 
fîde.  Le  Trinia  glaberrinia ,  HoITm.  ^ 
Pimpinella  dioica ,  L.  ,  n'est  pas  la 
seule  espèce  de  ce  genre  :  Koch  et 
De  Caudolle  lui  en  ont  réuni  quel- 
ques autres  qui  entraient  dans  di- 
vers genres  de  la  famille.  (g..n.) 

TRTîNODE.  Trinodes.  ins.  Genre 
de  Coléoptères  Pen  ta  mères  de  la  fa- 
mille des  Glavicornes,  tribu  des  Bir- 
rhiens,  établi  par  Mégorle  et  Dcjean, 
et  ne  différant  des  Birrliits  que  par 
SCS  antennes  qui  n'ont  que  trois  ar- 


TIU 


licics  à  la  massue,  tandis  que  les 
premiers  ont  la  massue  anlennaire 
composée  de  six  pièces.  L'espèce 
t^pe  de  ce  genre  esvY Anthrcaus  kir- 
tiis  de  Fabricius  ,  figuré  par  Panzer, 
Faun.  Ins.  Germ.,  IX  ,  16.  (g.) 

TRIODEX.  BOT.  piiAN.  Genre  pro- 
posé par  Raiinesque  pour  les  Carcx 
à  trois  stigmates  et  à  fruit  trigone. 
Laiche.  (a.  r.)  • 

TRIODIE.  Trioâia.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Graminées  et- 
de  la  ïriandrie  Digynie,  L.,  offrant 
les  caractères  suivans  :  fleurs  dispo- 
sées en  panicules.Epillets  rnultiflores. 
Lépiccne  à  deux  valves  presque  éga- 
les ,  carénées,  mutiques.  Glume  à 
deux  valves,  l'inférieure  Iridentée,  la 
dent  du  milieu  roide  et  en  forme  de 
barbe;  deux  écailles  hypogynes;  trois 
étamines;  deux  styles  perlant  des 
stigmates  piumeux;  caryopse  libre. 
R.  Brown  {Prodr.  Flor.  Nov.-HolL, 
p.  182)  a  fondé  ce  genre  sur  quelques 
espèces  de  la  Nouvelle-Hollande , 
qui  sont  des  Plantes  vivaces,  un  peu. 
roides  ,  ayant  le  port  des  Poa  ou  des 
leslicca.  Il  pense  que  l'on  doit  y  réu- 
nir le  Festitca  decujnbens ,  L. ,  ou 
Danthonia  decumlens  ,  D.  C.  Deux 
espèces  nouvelles  de  Triodia,  et  ori- 
ginaires du  Mexique  ,  ont  été  décrites 
et  figurées  par  Kunlh  [Noua  Gênera 
et  Spec  œquin.,  tab.  4?  et  48)  sous 
les  noms  de  T.  pulchella  et  avenacea. 

(G...N.) 

TRIODON.  POIS.  Nous  avons  fi- 
guré ,  dans  le  voyage  de  La  Coquille, 
un  Poisson  de  l'ordre  des  Plectogna- 
thes  de  Cuvier,  voisin  des  Diodons  et 
desTélraodons.  Nous  en  avons  publié 
la  figure  sous  le  nom  de  Triodon  ma- 
croplerus ,  Zool.,  pl.  4.  C'est  le  même 
que  Reinwardt  a  nommé  Triodon 
bursarius.  Ce  genre  est  ainsi  carac- 
térisé dans  le  Règne  Animal  de  Cu- 
vier :  la  mâchoire  supérieure  divisée 
comme  chez  les  Tétraodons ,  l'infé- 
rieure comme  chez  les  Diodons;  un 
os  très-long  occupant  l'abdomen  et 
soutenant  un  immense  fanon;  na- 
geoires comme  chez  les  Diodons  ; 
surface  de  leur  corps  âpre  et  hérissée 


TRI 

de  lamelles.  La  seule  espèce  conniif 
est  des  mers  indiennes.  (less. 

^  TRIOpONTE.  Triodonta.  iwiu 
Genre  d'Infusoires  faisant  partie  cl 
la  famille  des  Kolnodinées  ,  étal 
par  Bory  de  Saint-Vincent  dans  so 
Traité  des  Microscopiques.  Voici  I 
caractères  assignés  ;i  ce  genre  :  cor{ 
membraneux  ,  antérieurement  Ir 
denté,  peu  ou  point  variable  dar 
son  contour,  se  renflant  quelquefoi 
et  élargi  en  avant.  Le  type  de  ( 
genre  est  le  Kolpoda  cuneus  ,  MuU. 
tab.  16,  fig.  6  ,  8;  Encycl. ,  tab.  7 
fig.  28,  5o.  (a.  a. 

TRIODOPSIDE.  Triodopsis. Mox.: 
Genre  établi  par  Rafinesque  (  Jourt 
de  Phys.  et  d'Hist.  T.  xcviii),  t 
dans  lequel  il  range  les  espèces  d'He 
lix,  à  lèvres  épaisses,  fortement  ora 
biliquées,  et  munies  à  leur  ouvertui 
de  trois  dents.  Ce  genre  n'a  pas  et 
adopté.  (aud.) 

TRIONGULIN.  Triongulinus.im 
Léon  Dufour  a  donné  ce  nom  à  ui 
petit  Insecte  qu'il  a  trouvé  sur  de 
Andrènes  ,  et  qu'il  présumait  appar 
tenir  à  l'ordre  des  Parasites.  Ce  pré 
tendu  Pou  ne  paraît  être  autre  chos 
que  la  larve  d'un  Méloé  ,  puisqu'oi 
en  a  obtenu  un  grand  nombre  en  fal 
sant  éclore  les  œufs  de  ce  Coléoptère 
Déjà  depuis  Irès-long-teraps  on  con 
naissait  cette  larve  ,  car  on  la  trouv 
figurée  dans  l'ouvrage  de  Godart 
publié  en  i685  ;  et  l'auteur  dit  l'avoi; 
vu  s^'tir  des  œufs  d'un  Méloé  qu'L 
figure  à  côté.  Degéer  a  connu  auss 
cette  larve;  Rirby  l'a  décrite  sous  1< 
nom  de  P'ediculus  Melittoe,  sans  sa- 
voir qu'elle  provenait  des  œufs  di 
Méloé.  Enfin  Schaw  la  représenl< 
comme  la  larve  du  Méloé  proscaracéc 
Quoiqu'on  sache  bien  actuellemen 
l'origine  de  cet  Insecte  ,  on  ne  connaî 
pas  ses  mœurs,  et  on  n'a  pu  savoi 
comment  une  si  petite  larve  parvie» 
à  se  transformer  en  un  gros  iMéloé;  » 
est  cependant  probable  qu'elle  pas^ 
les  premiers  temps  de  sa  vie  sur  di 
vers  Hyménoptèi  es  qu'elle  suce;  mM 
là  s'arrêtent  nos  c(riniaissances  à  soi 
sujet.  O'apiès   vun'  ol)servaliou  d 


TRI 

ici-,  publiée  daus  un  journal  alle- 
I  aincl  {Brandes,   Archiu  des  Jpo- 
\iieier-fereifis,  lab.   29,  cab.  3, 
.  209 ,  avec  fig.),  la  larve  des  Can- 
larides  ne  différerait  pas  beaucoup 
•i  celle  dont  nous  venons  de  parler. 

'.  MÉLOÉ  et  C^NTHARIDi:.  (g.) 

TRIOINUJM.  JÎOT.  PHAN.  Espèce  du 
inve  Hibiscus.  (A.  11.) 

TRIONYX.  BEPT.  cHÉi,.  ^'Geoffroy 
i.âint-Hilairc.  )  Genre  de  l'ordre  des 
hhéloniens.  r.  Tortue,  (is.  g. st.-h.) 

TRÏOPTÉRIDE.  Triopteris.  r>OT. 
iiAN.  Genre  de  la  famille  des  Mal- 
£ghiacées  et  de  la  Décandrie  Trigy- 
«e,  L.  ,  offi'ant  les  caractères  sui- 
mns  :  calice  persistant,  divisé  pro- 
indément  en  cinq  segmens  munis 
ittérieurement  et  à  la  base  de  deux 

andes  ;  corolle  à  cinq  pétales  prcs- 

le  arrondis,  onguiculés;  dix  éta- 
lines,  dont  les  filets  sont  cobérens 
lia  base;  cinq  alternes  plus  grandes 
lie  les  autres;  trois  ovaires  unilocu- 
iires,  renfermant  chacun  un  ovule 
iKndant;  trois  styles  surmontes  de 
iigmates  obtus:  trois  carpelles  lé- 

rrement  soudés  par  la  base  ,  por- 
rnt  trois  ailes  dont, deux  supé- 
C3ures  et  une  troisième  inférieure, 

dinairement  munis  d'une  petite 
tête  dorsale.  Ce  genre  se  compose 
!!  sept  ou  huit  espèces  qui  croissent 
lins  les  contrées  équatoriales  de 
:\lmérique  ,  principalement  dans 
;s  Antilles ,  et  parmi  lesquelles  nous 
Itérons  les  Triopteris  javanensis  ,  L,, 
..  rigida,  S-warlz,  T.  ovata,  Gavan., 
^.  iss. ,  9,  lab.  25g,  et  T.  lucida, 
lanth,  iVop.  Gen.  Am.  ,  vol.  5  ,  tab. 
l'i.  Ce  sont  dés  Arbustes  grimpans 
Ifeuilles  opposées  ,  très-entières,  à 
.îurs  bleues  ou  jaunâtres,  disposées 
Il  grappes  composées ,  terminales  ou 

lillaires.  (g..N.) 

TRIOSTEUM.  BOT.  phan.  Genre 
!!  la  famille  des  Caprlfoliacées  et  de 

Penlandiie  Monogynie,  L.,  offrant 
îs  caractères  essentiels  suivans  :  ca- 
•:e  persistant,  à  cinq  divisions  li- 
•iaires-lancéolées ,  accompagnées  de 

aclécs  ;  corolle  à  peine  plus  longue 


TRI  383 

que  le  calice,  tubuleuse;  le  limbe 
divisé  en  cinq  lobes  courts,  inégaux 
cl  obtus  j  ovaire  adhérent  à  la  partie 
inférieure  du  calice  ,  surmonté  d'un 
^eul  style;  baie  couronnée  parles  di- 
visions calicinales  ,  à  trois  loges ,  ren- 
fermant trois  graines  osseuses  et 
striées.  Ce  genre  se  compose  de  trois 
espèces  dont  deux  croissent  dans  l'A- 
mérique septentrionale ,  et  la  troi- 
sième à  Madagascar.  Ce  sont  des 
Plantes  à  tiges  fortes  ,  sous-ligneuses, 
droites,  liantes  d'un  à  deux  pieds, 
garnies  de  feuilles  opposées  ,  sessiles  , 
et  portant  des  fleurs  axillaires.  Les 
Triusterman  perfuliatum  et  angustifo- 
lium,  L. ,  Plantes  indigènes  de  la 
Virginie  ,  ont  des  racines  qui  passent 
pour  émétiques.  Cg..n.) 

TRIPAM.  BOT.  cRYPT.  V.  Boudin 

NOIR. 

TRI  PENNÉE    ou  TRIPINNÉE 

(PEUlIiLE).  BOT.  PHAN.  7^.  FeUILLE. 

TRIPHANE.  MIN.  Ce  Minéral  était 
connu  anciennement  sous  les  noms 
de  Schorl  spatheux  el  de  Zéolithe  de 
Suède.  D'Andrada  est  le  premier  mi- 
néralogiste qui  l'ait  décrit  comma  une 
espèce  particulière  ;  il  le  nomma  Spo- 
dumène ,  qui  veut  dire  couvert  de 
cendres,  parce  que  l'ayant  chauffé 
dans  un  creuset,  il  trouva  qu'il  se  dé- 
litait en  parcelles  d'un  gris  foncé, 
dont  l'aspect  était  celui  de  la  cendre. 
Haiiy  préféra  une  dénomination  dé- 
duite de  la  structure  du  Minéral,  et 
le  nom  de  Triphane  qu'il  lui  a  imposé 
et  qui  a  été  adopté  par  la  plupart  des 
minéralogistes  ,  fait  allusion  à  la  pro- 
priété dont  jouit  cette  substance  d'of- 
frir dans  trois  sens  différens  des  cli- 
vages qui  ont  à  peu  près  le  même 
degré  de  netteté.  Le  Triphane  est 
un  Minéral  verdâtre  dont  l'éclat  tire 
sur  le  nacré  et  dont  la  structure  est 
lamelleuse.  Son  clivage  multiple  con- 
duit à  deux  formes  primitives  diffé- 
rentes ,  mais  parfaitemcntcompatibles 
l'une  avec  l'autre;  savoir  :  un  octaè- 
dre rectangulaire ,  dont  quatre  faces 
MIVL  placées  verticalement  fout  entre 
elles  deux  angles  de  loo''  et  de  80", 
tandis  que  l'incidence  de  P  sur  P  est 


384  TRI 

de  i^G'^  (Haiiy);  et  un  prisme  droit 
rhomboïdal ,  dont  les  pans  sont  don- 
nés par  les  faces  M  de  l'octaèdre  pré- 
cédent. Suivant  Brooke,  ce  prism^ 
aurait  des  valeurs  d'angles  qui  difle- 
reraient  sensiblement  de  celles  que 
Haiiy  veut  désigner  ;  elles  seraient 
de  ijô^  et  878:  De  plus ,  le  prisme  se- 
rait divisible  dans  le  sens  des  diago- 
nales de  sa  base;  mais  aucun  clivage 
bien  distinct  n'indiquerait  si  cette 
base  est  droite  ou  oblique.  Le  Tri- 
phane est  facile  à  briser.  Sa  cassure 
transversale  est  raboteuse  et  inégale  ; 
sa  dureté  est  supérieure  à  celle  de 
l'Apatite  et  inférieure  h  celle  du 
Quartz.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de 
3,170.  Soumis  à  l'action  du  Feu  dans 
le  matras ,  il  donne  un  peu  d'Eau  ,  et 
devient  plus  trouble  et  plus  blanc 
qu'aupai'avant  ;  chauffé  sur  le  char- 
bon ,  il  se  boursouffle  et  fond  ensuite 
en  un  verre  incolore  et  presque  trans- 
parent. Il  est  composé  ,  suivant  Ar- 
fvvredson,  de  Silice,  66, 4o  ;  Alumine, 
Lithion,  8,83;  Oxide  de  Fer  ,  i,45. 
Le  Triphane  ne  s'est  pas  encore  pré- 
senté sous  des  formes  régulières  dans 
kl  nature;  il  est  toujours  en  petites 
masses  lamellaires  ou  en  prismes  plus 
ou  moins  allongés,  irréguliers  et  non 
tel  minés  ,  disséminés  dans  des  Roches 
granitiques.  Ses  lames  sont  ordinai- 
rement brillantes  et  translucides.  Sa 
couleur  est  toujours  verdâtre ,  avec 
un  éclat  légèrement  perlé  ;  mais  ses 
teintes  varient  du  vert  blanchâtre  pâle 
au  vert  jaunâtre  et  au  vert  pur. 

Le  Triphane  appartient  exclusive- 
ment aux  terrains  primordiaux  cris- 
tallisés ,  et  se  rencontre  toujours  dis- 
séminé dans  les  Roches  les  plus  an- 
ciennes de  ces  terrains  et  presque 
uniquement  dans  le  Granit.  Les 
substances  quil'accompagnentlc  plus 
constamment  sont  le  Quartz,  le  Feld- 
spath blanc  ,  lo  Pétai ite ,  le  Mica  ,  les 
Tourmalines  noires,  bleues  et  violet- 
tes ,  la  Topaze  ,  le  Fer  oxidulé  et  l'E- 
tain  oxidé.  Celui  de  la  mine  d'Utou  , 
en  Sudermanie ,  est  le  plus  ancienne- 
ment connu;  il  a  pour  gangue  un 
Granit  dont  le  Feldspath  est  d'un 
rouge  de  chair,  et  qui  contient  en 


TRI 

môme  temps  de  la  Pétalile  et 
Tourmalines.  Le  Triphane  a  élé  tr 
vé  depuis  à  Fahltigel ,  près  de  Sterzi 
en  Tyrol,  dans  une  Roche  compo 
de  Feldspath  laminaire  blanc,  de  Mi 
nacré,  d'un  peu  de  Quartz  et  de  To 
maline.  Cette  variété  est  d'un  v 
grisâtre  ,  et  ressemble  beaucoup 
Triphane  d'Dton.  On  l'avait  pris  d 
bord  pour  un  Pyroxène  diopsid 
mais  Léonhard  nous  a  fait  connaî 
sa  véritable  nature.  On  trouve  au 
du  Triphane  d'un  vert  pâle  dans 
Granit,  à  Killiney  ,  près  deDubl 
en  Irlande  ;  il  y  accompagne  la  su 
tance  nommée  Killinite  ,  et  qui  n'c 
est  probablement  qu'une  simple  vî 
riété.  Ou  cite  encore  le  Triphane  ( 
Petershead  en  Ecosse.  Enfin  !e  mên 
Minéral  se  trouve  encore  au  Groër 
land  et  dans  plusieurs  localités  di 
Etals-Unis  en  Amérique,  principah 
meutàGoshen  ,  dans  le  Massachuset 
dans  le  Granit  qui  contient  les  Te 
pazes  et  les  Tourmalines  vertes 
rouges.  (G.  DEii." 

TRIPHAQDE.  Tnphaca.  eoÎ 
PHAN.  Un  genre  encore  très-impar 
failcment  connu  a:  été  décrit  sous  C 
nom  par  Loureiro  {FL  Cochinch.  ,  à 
p.  708)  et  a  élé  placé  par  De  Candoll 
dans  la  famille  des  Byllnériacée 
Yoici  ses  caractères  essentiels  :  fleu 
monoïques  ,  munies  d'un  calice  qui 
quéfide,  dépourvues  de  corolle.  L 
mâles  renferment  quinze  étamin 
monadelphes?  Les  femelles  ont 
seul  style,  et  le  fruit,  composé  c 
trois  carpelles,  en  forme  de  gousscj 
Le  Triphaca  af ricana  est  un  Arbre 
feuilles  longuement  pétiolécs  ,  cor 
diformes  et  entières,  à  fleurs  jaunej 
disposées  en  cymes  latérales  et  1er 
minales.  Il  croît  sur  la  côte  de  Me 
zambique.  C'est  peut-èlre  une  cspèc 
de  Sterculia.  (g..n.] 

TRI PH ASIE.  Triphasia.  boi 
THAN.  Genre  de  la  famille  des  Ait 
1  antiacécs  ,  établi  par  Loureiro  (  7  ! 
Cochinch.  ,  1  ,  p.  189)  et  adopté  pa 
Gorréa  ,  Kuuth  et  De  Candolle  ave» 
les  caractères  suivant  :  calice  trilidr 
petit,  persistant  ;  corolle  à  trois  pi 


TRI 

lales  hypogynes;  six  ëlainines  liyço- 
■lynes  ,  à  filets  libres  >  ou  quelquetois 
u  nombre  de  cinq  ,  et  alors  la  cin- 
iiiùme  opposée  au  plus  grand  pétale  ; 
,  vaire  placé  sur  un  disque  hypogyne, 
trois  ou  quelquefois  à  quatre  loges 
tcnfermant  un  ovule pendantdu soui- 
liiet  de  chaque  loge;  un  style  épais 
hortant  un  stigmate  déprimé ,  niar- 
Lué  de  trois  sillons  ;  baie  triloculaire, 
i  loges  inonospermes.  Ce  genre  a  été 
«wdé  sur  le  Lirnonia  trifoLiata  ^  L.  , 
\lanùss. ,  207;  Jacq. ,  le.  rar,  ,  tab. 
^65.  C'est  un  Arbre  épineux,  à  feuil- 
s  alternes,  tcrnées,  ponctuées  de 
IcUides  translucides,  à  fleurs  pédon- 
Lulées  et  placées  dans  les  aisselles 
lees  feuilles.  Il  croît  daus  Ic^  Irides- 
|>i»rientales  et  la  Chine.  On  le  cultive 
lu.issi  en  Amérique  sur  les  bords  de 
kOréncque ,  près   d'Angostura.  De 
LandoUe  {Prodr.  ,  1 ,  p.        )  a  dé- 
■•'it  une  seconde  espèce  de  Triphasia 
\m'\\  a  nommée  monophylla  parce 
luu'elle  a  des  feuilles  simples.  Elle 
Iroît  à  Timor.  (g..n.) 

I  TRIPHORA.  BOT.  PHAN.  Genre 
Irabli  par  jNuttall  {Gen.  of  norlh  Jim. 
\ilants^  p-  192]  pour  deux  espèces 
leî  Plantes  du  genre  Arethusa ,  sa- 
l).)ir  :  /irethusa  pendula  et  Genda- 
\jides.  F'.  Aréthuse.  (a.k.) 

l'TRIPHORE.  Triphons.  moll. 
leesten  1824  que  nous  avons  proposé 
%  genre  pour  de  petites  Coquilles 
ïtrriculée.s  que  nous  découvrîmes 
Isîsiles  à  Valmondois.  Depuis,  quel- 
lies  espèces  furent  trouvées  vivantes, 
I  l'une  entre  autres  vient  de  la  Mé- 
Itlerranée.  En  citant  noire  genre, 
l  ainvillc  le  met  à  la  suite  des  divi- 
sions qu'il  propose  dans  le  genre 
;i;rite.  Si  ces  petites  Coquilles  ont 
.li<ie  analogie  incontestable  avec  les 
■  «lirites  ,  elles  ont  aussi  des  caractères 
mui  les  en  distinguent  très-nette- 
Ijfcnt.  Leur  nom  indique  celui  des 
ilrractères  qui  est  le  plus  saillant  et 
Ml  plus  important,  c'est  que  la  co- 
«ïiille  se  termine  par  trois  ouvertu- 
■jms,  ce  qui  ne  s'observe  dans  aucun 
•Mtre  genre.  Certains  Géritcs,  tels 

I  TOME  XVI. 


TRI  385 
que  le  C.  sulcatum,  outre  l'ouver- 
ture antérieure  terminale  ,  ont  le  ca- 
nal de  la  base  recouvert  antérieu- 
rement, de  telle  sorte  qu'il  est  réduit 
à  un  véritable  trou.  Dans  les  Tri- 
phores  on  retrouve  d'abord  une  dis- 
position semblable;  mais  de  plus  il 
existe  une  troisième  ouverture  dor- 
sale et  postérieure  dans  une  direction 
opposée  à  celle  qui  est  antérieure: 
Celle  ouverture  dorsale  se  prolonge 
quelquefois  en  un  petit  tube  fort 
courl  garni  d'un  petit  bourrelet  mar- 
ginal. Ce  petit  tube  postérieur  est 
certaiuemcnt  ce  qu'il  y  a  de  plus 
extraordinaire  daus  ces  Coquilles  :  il 
est  sans  aucun  doute  destiné  au  pas- 
sage d'un  organe  particulier ,  proba- 
blement celui  de  la  génération  ;  mais 
l'Animal  n'étant  pas  connu,  on  n'a 
pu  s'assurer  d'une  manière  divecte 
à  quel  usage  il  était  destiné.  Les  ca- 
ractères génériques  peuvent  être  ex- 
primés de  la  manière  suivanle  :  Ani- 
mal inconnu.  Coquille  allongée ,  tur- 
riculée*,  gonflée  dans  le  milieu  ,  tou- 
jours sénestre ,  terminée  par  trois 
ouvertures  rondes  :  une  antérieure, 
la  plus  grande;  une  à  la  base  et  tu- 
buleuse;  et  la  troisième  postérieure, 
le  plus  souvent  garnie  d'un  bour- 
relet. Les  Triphores  sont  de  très- 
petites  Coquilles  marines,  qui  ont 
cela  de  particulier  d'être  toujours  à 
gauche  ,  et  d'avoir  les  tours  de  spire 
ornés  de  plusieurs  rangs  de  petites 
perles  très-régulières  ;  elljs  ont  aussi 
ce  caractère  l  emarsjuable  d'être  plus 
enflées  dans  le  milieu  qu'aux  deux 
extrémités.  Nous  ne  connaisspns  en- 
core que  quatre  espèces  dont  nous 
citerons  seulement  la  suivante,  la 
seule  qui  ait  été  figurée. 

TniPiioiiE  PEULÉ,  Triphora  gemma- 
tum ,  Nob.  ;  CériteTristome,  Blainv,, 
Miilac,  p.  4o4  ,  pl.  20  ,  fig.  3  5  a.  Co- 
quille longue  de  quatre  à  cinq  li- 
gnes ,  ornée  d'une  ruie  pourprée  sur 
un  fond  blanc  ou  couleur  de  corne. 
Elle  est  de  la  mer  des  Indes.  (d..h.) 

TRÏPHRAGMIUM.  bot.  cuypt. 

{Urcdiaées.)  Le  genre  désigné  par 
Link  sons  ce  nom  est  exliômemcnt 

u5 


386  TRI 

voisin  des  Puccinid  et  des  Phragmi- 
(litirn.  Il  est  ainsi  caractérisé  :  spo- 
ridies  presque  globuleuses,  pédiccl- 
lées,  divisées  en  trois  loges  par  une 
cloispn  transversale  et  longitudinale, 
sortant  de  dessous  l'épidei  me.  11  dif- 
i'ère  des  Puccinies  par  ses  sporidies  à 
trois  loges,  et  non  pas  à  deux  seule- 
ment; et  des  Phragmidiitm ,  parce 
que  ces  sporidies  sortent  de  dessous 
1  épiderine  et  non  de  sa  surface,  et 
qu'elles  sont  divisées  en  un  nombre 
de  loges  généralement  inoins  consi- 
dérable. Link  rapporte  à  ce  genre  le 
Puccinia  Ulrnariœ  de  la  Flore  Fran- 
çaise, qui  est  assez  fréquent  sur  les 
feuilles  de  la  Reine  des  prés,  (ad.  b.) 

*  TRIPHYLLOCYNIS.  iîoï.  phak. 
Nom  donné  par  Du  Petit-Tliouars 
(Orcliidées  des  îles  austiales  d'Afri- 
que, t.  i4  )  à  une  Plante  qu'il  a  éga- 
lement nommée  Cynosorchis  aphylla, 
et  que  notre  collaborateur  A.  Ri- 
chard ,  dans  son  Mémoire  sur  les 
Orchidées  des  îles  de  France  et  de 
Mascareigne  ,  a  placée  dans  son  genre 
Gymnadenia.  (g.  .m  .  ) 

TRÏPIISNA.    BOT.    PHAN.    (  Lou- 

reiro.  )  V.  Tripinnaria. 

TRIPINNARIA.  bot.  phan.  Lou- 
reiro  a  établi  un  genre  de  la  Didy- 
namie  Angiosperraie  ,  L.  ,  sous  le 
nom  de  2'ripinna ,  qui  a  été  changé 
par  Persoon  en  celui  de  Tripiiinaiia. 
Ce  genre  est  caractérisé  de  la  manière 
suivante  :  calice  cyathiforrae,  à  cinq 
crénelures;  corolle  presque  campa- 
nulée,  ayant  le  limbeétalé  à  cinq  seg- 
raens  ovales,  ondulés,  velus,  le  su- 
périeur plus  grand;  un  stigmate 
aigu',  bifide;  baie  charnue,  unilo- 
culaire,  contenant  plusieurs  graines 
oblongues,  comprimées.  Le  Tripin- 
jiaria  Cochinchinensis ,  Pers.  ;  Jri- 
pinna  tripinnaia ,  Lour. ,  Fl.  Co- 
c/imch.y^,  p-  476,  est  un  grand 
Arbre,  à  rameaux  étalés  ,  garnis  de 
feuilles  tripinnées  ,  à  folioles  ovales- 
aiguës,  à  fleurs  d'un  jaune  rouge, 
disposées  en  grappes  terminales.  Cet 
Arbre  croît  dans  les  forêts  montueu- 
5es  de  la  Cochinchine.  (o..N.) 


TRI 

^  TlUPLARIS.  BOT.  PHAN.  Genre  d 
la  famille  des  Polygonées  et  de  h 
Triandrie  Trigynie  ,  L. ,  oflrant  lei 
caractères  suivaus  :  périgone  ou  ca 
lice  grand,  persistant,  tubuleux,  l 
limbe  divisé  en  trois  lobes  ;  trois  éta- 
mines  à  anthères  linéaires  ;  ovain 
.surmonté  de  trois  styles  portant  troii 
stigmates  velus;  noix  monosperme 
trigone  ,  enveloppée  par  le  calice.  C 
caractères,  tels  que  Linné  les  a  tra 
cés ,  ne  sont  pas  adoptés  par  tous  lea 
auteurs  qui  ont  écrit  sur  ce  genre 
Aublet ,  Willdenow  et  Kunlh  lui  at 
tribueut  des  fleurs  dioïq ues  ;  les  inâiei 
ayant  douze  ou  neuf  élamines  ;  1 
fleurs  femelles  a^ant  l'ovaire  entour 
de  trois  étainines  stériles  squamml- 
formes.  Le  Triplarts  a/nericana ,  L 

T.  pyramidalis  ,  Jacq.  ,  est  un  Arbr 
qui  croît  abondamment  sur  le  con'» 
tinent  de  l'Amérique  méridionale  , 
particulièrement  à  la  Guiane  et  danj 
la  pi'ovince  de  Caracas.  Ses  feuille» 
sont  alternes  ,  très-grandes  ,  engaP 
nantes  à  la  base.  Ses  fleurs  sont  dis-> 
posées  en  épis  axillaires  et  termi 
naux.  (G..N.j 


3 


TRIPLASIS.  BOT.  PHAN.  Genre  d 
la  famille  des  Graminées  et  de  I4 
Triandrie  Digynie ,  L.  ,  établi  pa) 
Palisot-Beauvois  ,  sur  une  Plantj 
décQuvcrte  par  Delile  dans  les  Etalst 
Unis  de  l'Amérique  septentrionalej 
Il  est  ainsi  caractérisé  ;  lépicène  \ 
deux  valves  membraneuses  ,  aiguës 
renfermant  quatre  fleurs  pédicellée 
la  supérieure  stérile;  glume  à  valv 
inégales,  l'inférieure  profondémen 
incisée  en  deux  seginens  éutre  les- 
quels est  une  très-longue  soie  proj 
duite  par  le  prolongement  de  la  nerl 
vure  dorsale;  la  valve  supérieur^ 
entière,  velue  en  dehors  et  réfléchie 
Les  fleurs  forment  une  sorte  d'épi  01 
de  panicule  grêle  dont  les  division 
sont  presque  sclacées  et  terminées  pa 
un  épillet  ovale.  (g..n.) 

TRIPLAX.  INS.  Genre  de  Vo\'ài\ 
des  Coléoptères,  section  des  Téir 
mères,  famille  des  (jlavipalpes ,  claij 
bli  par  Fabricius ,  et  ne  difîerant  dej 


I 


TRI 

TEiolyles  que  par  ses  antennes  pres- 
que grenues  ,  et  terminées  par  une 
massue  plus  courte,  ovoïde,  et  par 
les  mâchoires  dont  la  division  iulé- 
irieure  est  membraneuse,  avec  une 
vseule  petite  dent  au  bout.  F;ibri- 
(.cius  en  a  distingué  ceux  qui  ont  une 
librine  presque  hémisphérique  ou  qui 
>sont  presque  ronds,  et  en  a  formé  le 
Lgenre  Tiitorna;  il  réserve  le  nom  de 
YT/ipIax  aux  espèces  dont  le  coi'ps  est 
ûovale  ou  oblong.  Ces  Insectes  vivent 
lidans  les  champignons  ,  sous  les  ecor- 
ices  des  arbres  morts ,  etc.  On  ne 
iconnaît  pas  leurs  métamorphoses. 
>Nous  citerons  comme  type,  dans  la 
ipremière  division ,  le  Triplax  a 
IDEUX  PUSTULES,  Tritoma  bipuslu- 
ilaia,  Fabr.,  Oliv.,  Col.,  89  A/*,  i-3. 
III  est  noir,  avec  une  tache  rouge  à 
Ma  base  de  chaque  clytrc.  On  le 
ttrouve  à  Paris;  et  dans  la  seconde 
lidivision  ,  le  Tiuplax  kusse  ,  Tri- 
iplax  russica,  Oliv. ,  tab.  5;  Erot. , 
[pl.  1,  fig.  1.  (G.) 

TRIPLE-BANDEAU,  ois.  Espèce 
('du  genre  Sylvie.  Sylvie-Roite- 

IJUET.  (DR..Z.) 

TRÎPLIMA.  BOT.  PiiAN.  Genre 
oropôsé  par  Rafinesque  pour  les  Ca- 
rex  à  deux  stigmates  et  point  de  dents 
•îur  l'ulricule.  (a.R.) 

TFilPLITE.  MIN.  (Beudant.)  Syn. 
île  Manganèse  phosphaté,  f^.  Man- 

TRTPLOCEINTRON.  bot.  phan. 

\.  Casslni  a  proposé  sous  ce  nom  un 
:;enre,  ou  plutôt  un  sous-genre,  formé 
Mux  dépens  de  quelques  Ceiitaurea 
ile  Linné  ,  et  particulièrement  des 
fC.   meJitensis  et  aputa  ,  espèces  qui 

croissent  dans  les  contrées  méridio- 
iiales  de  l'Europe.  Il  se  distingue  en 
.;eqiie  l'apiiendicc  des  folioles  inter- 
médiaires de  l'involucre  est  muni  à 
■ia  base  de  plusieurs  épines  ,  et  qu'il 
>oorle  en  outre  deux  autres  épines 
salérales,  situées  à  une  distance 
notable  de  sa  base.  Ce  sous-genre 
upparlient  à  la  section  des  Galci- 
1  râpées.  (g..n.) 


TRI  587 

TRIPLOCOMA.  BOT.  CIiyi'T. 
(Mousses.)  Bachelot  de  la  Pilaye 
(Journal  de  Bot. ,  i8i4  ,  vol.  3  ,  pag. 

101  )  propose  avec  raison  de  substi- 
tuer ce  nom  à  celui  de  Dawson'ia 
donné  par  R.  Brown  à  un  genre  de 
Mousses  qu'il  a  fait  connaître.  En 
effet,  Paiisot  de  Beauvois  avait,  an- 
térieurement à  Brown,  donné  le  nom 
de  Davyson  Turner  à  un  genre  de  ces 
Hydrophytes  sur  lesquels  Dawsou 
Tiuner  a  composé  un  si  bel  ou- 
vrage, rs'ous  avons  conséquemment, 
à  l'exemple  de  Lamouroux,  adopté 
le  nom  de  Dawsonie  pour  un  genre 
de  Floridées.  F'.  DA^vso^'IE,  (b.) 

TRIPOGON.  BOT.  PHAN.  fRœmer 
et  Schulles.)  Syn.  de  Triatkera. 

(A.B.) 

TRIPOLI.  MIN.  On  donne  coin— 
munémeiil  ce  nom  à  des  substances 
d'apparence  argileuse,  à  structure 
fossile  et  à  grain  très-fin ,  sèches  au 
toucher,  ne  faisant  point  pâte  avec 
l'eau  ,  et  pouvant  être  employées 
comme  matières  à  polir.  Elles  sont 
composées  presque  entièrement  de  Si' 
lice;  elles  sont  généralement  légères, 
et  d'une  teinte  rougeâtre  ou  d'un 
rose  pâle.  On  dislingue  des  Tripolis 
d'origines  diverses  :  les  uns  ne  sont 
que  des  Schistes  ou  des  Argiles  chauf- 
fées et  torréfiées  naturellement  par 
les  feux  des  volcans  ou  des  houillères 
embrasées;  tels  sont  ceux  de  Poligné, 
près  de  Rennes  en  Bretagne,  et  de 
Corfou.  Ce  dernier  est  plus  connu 
sous  le  nom  de  Tripoli  de  Venise. 
D'autres  proviennent  de  Schistes  al- 
térés par  la  décomposition  naturelle 
des  Pyrites  qui  les  accompagnent  : 
tel  est  celui  de  Menai  ,  près  de  Riom 
en  Auvergne.  Enliu  il  en  est  qui  pa- 
raissent avoir  été  produits  par  Peau, 
el  qui  ne  sont  que  des  sédimens  très- 
fins  de  Silice  ou  de  Ponce  broyée. 
Tel  est  le  Tripoli  ou  la  Terre  pourrie 
des  Anglais  ,  et  la  Terre  de  Ringel- 
bach  ,  près  d'Oberslcin  avec  laquelle 
on  polit  les  Agathcs  que  l'on  trouve 
dans  celle  localité. 

Les  Tripolis  servent  à  pohr  les 
pierres  el  les  métaux  :  on  les  emploie 

35* 


388        '  'i;Ri 

à  l'eau  ou  ou  les  ddlayc  avec  lU: 
l'huile  d'olive;  quelquelois  ou  les 
mêle  à  un  tiers  de  soulre,  et  ou  étend 
le  mélange  sur  un  cuir  pour  s'en 
servir.  (c 

TRirOLIUM.  150T.  PII  AN.  Espèce 
du  genre  Àstei'.  Le  Ti  ipolion  de  Dios- 
coride  était,  selon  Séiapion,  le 
voU'itlus  Turpelhum,  et  selon  Coluui- 
na  ,  le  Plumbago  eiircpœa.     (a.  k.) 

TRIPOS.  Mien.  Bory  de  Saint- 
Vincent  a  établi  sous  ce  nom  un 
genre  d'Cnt'usoires  dans  la  famille  des 
Cercariées,  qui  a  pour  tvpe  le  Cer- 
caria  Tr/pos,  Muil.  ,  tab.  19,  fig.  22  ; 
Encycl.,  lab.  10,  fig.  4.  Ce  genre  est 
ainsi  cavaciérisé  :  corps  non  contrac- 
tile, plat,  autérieurement  tronqué, 
amiuci  postérieurement  en  triangle, 
et  terminé  en  queue  droite,  non 
flexueuse  ,  avec  un  appendice  anté- 
rieur de  chaque  côté  du  coips. 

(A.r..) 

TRIPSACUM.  iioT.  PHAN.  Genre 
de  la  famille  des  Graminées,  tribu 
des  Pauicées,  et  de  la  Monœcie  ïrian- 
drie,  L.,  dont  les  caractères  sont  : 
des  fleurs  monoïques  disposées  en 
longs  épis  digités,  les  fleurs  femelles 
occupant  la  partie  inférieure  et  les 
mâles  la  partie  supérieure  de  ces  épis. 
Le  racliisestarticulé  et  flexueux  ;  cha- 
que dent  porte  plusieurs  épillels  bi- 
flores  et  sessiles.  Dans  l'épillet  mâle, 
la  lépicène  se  compose  de  deux  valves 
oblongues,  mutiques,  concaves,  non 
carénées ,  à  peu  prè->  égales  entre 
elles.  Chaque  fleur  ofîi  e  une  gluine 
formée  de  deux  paillettes  membraneu- 
ses ,  concaves  ,  acuminées  à  leur  som- 
met; la  glumelle  consiste  en  deux 
paléoles  tronquées  ,  unilatérales ,  sou- 
ciées ensemble  par  l'un  de  leurs  côtés; 
les  trois  é  la  mines  ont  des  anthères 
allongées,  s'ouvraut  seulement  par 
leur  partie  supérieure  et  portées  sur 
des  filamens  grêles.  Les  épillels  fe- 
melles sont  solitaires,  également  bi- 
flores;  la  lépicène  se  compose  de 
deux  valves  ,  l'une  extérieure  presque 
plane j  l'autre  intérieure,  enfoncée 
dans  une  excavation  du  rachis,  très- 
convexe;  l'une  et  l'autre  sont  cartila- 


TRI 

giiicuses  ,  se  terminent  eu  pointe  ,  é 
sont  mutiques.  Des  deux  fleuri  l'un 
est  neutre  cl  extérieure,  l'autre  est 
femelle.  La  fleur  neutre  ne  renferme 
aucun  vestige  de  pistil,  mais  sa  glume 
est  la  même  que  celle  de  la  fleur  fe- 
melle. Celle-ci  est  à  deux  valves, 
l'uue  extérieure,  oblongue  aiguë, 
concave  à  sa  base  ;  l'autre  intérieure, 
plus  étroite  et  bifide  à  son  somn)et. 
Le  pistil  offre  d'un  côté  trois élamines 
rudimeutaires  et  deux  paléoles  exces- 
sivement petites.  L'ovaire  esl  allongé 
et  se  termine  insensiblement  en  un 
style  simple  qui  porte  à  son  sommet 
deux  longs  stigmates  subulcs  et  velus. 
Le  fruit  esl  enveloppé  dans  les  écailles 
qui  sont  rapprochées  et  considérable- 
ment endurcies. 

Les  espèces  de  ce  genre  sont  origi- 
naires de  l'Amérique  septentrionale. 
Ce  sont  de  belles»  et  grandes  Grami- 
nées vivaces ,  mais  dont  on  tire  fort 
peu  de  parti.  (a.  n.)- 

'  *  TRIPTÈKE.  Triplera,  moll. 
Quoy  et  Gaimard  ,  qui  ont  décrit 
et  figuré  ce  genre  dans  les  Annales 
des  Sciences  naturelles  (  T.  vi ,  pag. 
76,  et  pl.  2,  fig.  .^j,  lui  assignent  pour 
caractères  :  corps  oblong  ,  charnu , 
contractile,  à  extiémilé  inférieure  ar- 
rondie ,  la  supérieure  présentant  tme 
ouverture  large,  dentelée  sur  s,es 
bords  ,  munie  de  doux  petites  nageoi- 
res latérales,  insérées  eu  dedans  du 
limbe  et  surmontées  d'un  voile  mem- 
braneux de  même  forme  et  de  mênK' 
grandeur  qu'elles.  Point  d'apparence 
de  tête  ni  d'yeux.  Ce  nouveau  genre 
mériterait  d'être  étudié  avec  soin  ,  ce 
que  n'ont  ])u  faire  les  auleurs:  il  est 
cependant  probable  que  c'est  un  Plé^ 
l'opode  très- voisin  des  Cléodores. 
L'espèce  unique  a  reçu  le  nom  de 
Tri PTJÈRE  ROSE ,  à  cause  de  sa  cou- 
leur. Quoy  et  (iaimard  Idnt  trouvée 
près  du  port  Jackson.  (ald.} 

TUIPTERELLE.  Triplerclla.  rot." 
PnAN.  Goure  de  la  famille  dos  Bro- 
méliacées et  de  la  Triandrie  Mono- 
gyuie  ,  L.,  établi  par'le  professeur 
Richard  [in  JiJichx.  Flor.  minier.,  i, 


TR[ 

Hp.  19,  lab.  3),  et  ofFiaut  les  canic- 
lères  siiivans  :  le  calice  est  obloug, 
tiianguiaire  ,  inbuleiix  ;  le  limbe  est 
court,  à  six  divisions  peu  profoudeis. 
[Les  étamiues,  au  nombre  de  trois, 
isont  incluses  ,  insérées  au-dessous  des 
divisions  calicinales  ,  pi'esque  ses- 
siles.  L'ovaire  est  infère;  leiit^le,de 
lia  longueur  des  étamines  et  iriangu- 
llalre,  se  termine  par  trois  stigmates 
.. courts,  t'pais  et  obtus.  Le  fruit  est 
lune  capsule  couronnée  par -le  tube 
icalicinal  persistant,  à  trois  loges  con- 
t  tenant  chacune  un  grand  nombre 
;de  graines  oblongues,  striées  et  pres- 
iquc  cylindriques,  attachées  à  leur 
..angle  interne.  Les  espèces  de  ce 
igenre,  au  nombre  de  deux  senle- 
iment ,  sont  de  petites  Plantes  grêles 
coriginaires  de  l'Amérique  septenlrio- 
luale;  leurs  feuilles  sont  extrêmement 
{petites  et  peu  nombreuses  ,  sessiles , 
léparses;  les  fleurs  teiminales  en  ca- 
^pitule  ou  au  nombre  de  deux  seu- 
iiement.  Le  genre  Triplerelle  est  irès- 
woisin  du  Burmannia ,  mais  il  en 
f  diffère  par  le  nombre  de  ses  étamiues 
eet  la  forme  de  son  calice.       (A.  R.) 

TRIPTÈRES.  POIS.  Sous-genre  de 
(Cotle.  P^.  ce  mot.  (b.) 

TRIPTÈRES.  MOLL.  Par  un  dou- 
Ible  emploi,  Blainville,  dans  sou 
ITrailé  de  Malacologie,  donne  ce  nom 
àà  une  section  des  Rochers,  quoique 
(Quoy  et  Gaimard  s'en  fussent  servis 
[pour  un  genre  nouveau  auquel  ils 
(ont  donné  le  même  nom  de  Tripière. 
iP'.  ce  niot.  (d..u.) 

TRIPTERIUM.  BOT.  phan.  De 
•  Candollea  ain.si  nommé  la  première 
ssection  du  genre  T/ialicl/um,  à  la- 
rquelle  appartient  le  T.  aquilegifolium, 
fct  qui  se  distingue  par  son  fruit  tri- 
Cgone  à  angles  ailés.  (g..n.) 

TRIPTÉRONOTE.  Tripleronoles. 
Ftoi».  Rondelet  ayant  figuré  par  iuad- 
^vertance  ,  sous  le  nom  de  Hauling 
ooi«  Hautain  ,  un  véritable  Lavaret 
«avec  trois  dorsales  au  lieu  de  deux  , 
t celte  erreur  a  été  prise  au  sérieux 
ipar  Lacépèdc  ,  qui  a  Coudé  sur  cette 
I  représentation  fabuleuse  son  genre 


TRI  58<, 

Triptéronole.  P\  Saumoj4  ,  sous- 
genre  GOUEGONK.  •  (u  ) 

*  TRIPTEROSPERMUM.  bot. 
riiAN.  Blume  [Bijdr.  FI.  ned.  lad., 
p.  849)  a  établi  sous  ce  nom  un  genre 
de  la  famille  des  Genlianées  et  de  la 
Pcntaudrie  Monogynie,  L.  ,  qu'il  a 
ainsi  caractérisé  :  calice  lubuleux 
quinquéfide;  corolle  tubuleuse  quin- 
quélide  ;  cinq  étamines  incluses,  à 
anthères  sagitlées;  ovaire  pédicellé  , 
entouré  à  sa  base  d'un  urcéole  court  ; 
style  filiforme,  surmonté  d'un  stig- 
mate bifide  ,  recourbé  en  dehors  ;  baie 
cliarnue,  uniloculaire ,  polysperme; 
graines  munies  d'une  crête,  et  fixées 
aux  parois  de  la  baie  en  trois  séiics 
stratifiées;  embryon  à  radicule  cen- 
trifuge. Le  Triptsrospermiim  ir'me/ve 
est  une  Hei  be  volubile  ,  à  feuilles  op- 
posées ,  ovales,  aiguës,  très-entières, 
glabres,  à  trois  nervures,  à  fleurs 
accompagnées  de  bractées  ,  et  solitai- 
res au  sommet  de  pédoncules  axillai- 
l'es.  Cette  Plante  croît  dans  les  forêts 
élevées  des  montagnes  de  Salak  et  de 
Gède  à  Java.  (g..n.) 

TRIPTfLlON.  BOT.  PiiAN.  Genre 
de  la  famille  des  Synanthérées,  tribu 
des  Nassauviées  où  Cassini  le  place 
à  côté  du  Panphalea ,  et  lui  attribue 
les  caractères  suivans  :  involucre  cy- 
lindracé,  composé  de  dix  folioles  im- 
briquées sur  deux  rangs,  dont  les 
cinq  extérieures  plus  courtes;  récep- 
tacle petit,  muni  au  centre  d'un  fais- 
ceau de  paillettes  autour  duquel  Sont 
rangées  les  cinq  fleurs  qui  composent 
la  calathide.  Chaque  fleur  est  her- 
maphrodite ,  à  corolle  tubuleuse  à 
la  base,  ayant  son  limbe  à  deux  lè- 
vres ,  dont  l'extérieure  est  la  plus 
longue;  ovaires  ovoïdes  ,  glabres,  à 
trois  côtes  ,  surmontés  d'une  aigrette 
très-ciiduque  ,  couîposéc  de  trois  pe- 
tites paillettes  un  peu  ciliées  à  leur 
sommet.  Les  espèces  qui  composent 
ce  genre  croissent  au  Gliili.  L'une 
d'elles  [T.  spifiosi/rn)  esi  une  fort  jolie 
Plante  à  fFeurs  bleues  et  à  feuilles 
laciniées,  à  lobes  épineux,  qui  lui 
donnent  un  aspect  fort  élégant.  Dans 


TR[ 


le  Botanical Register,  vol.  lo,  n.  853, 
Lagasca  a  donné  un  aperçu  mono- 
graphique du  genre  Triptilion,  qui 
comprend  quatre  espèces,  dont  trois 
nouvelles.  Berlero  en  a  découvert 
au  Chili  une  espèce  à  fleurs  blan- 
ches qui  a  un  port  un  peu  diflerent , 
et  qui  probablement  formera  un 
genre  distinct  lorsqu'elle  sera  mieux 
examinée.  (g..n.j 

TRIQUE -MADAME,  bot.  piian. 
Nom  vulgaire  du  iSef/«/7/  o/Ziw/«  ,  L. 
V.  Obpin.  (b.) 

TRIQUETRA.  conch.  Klein,  dans 
son  Tetitamen Melhod.  Ostrac. ,  p .  itb, 
donne  ce  nom  à  un  genre  de  la  classe 
des  Dico/icha  aurila.  Il  se  compose 
d'une  seule  Coquille  qui  appartient 
au  genre  Unio.  V.  Mulette.  (d..h.) 

TRIQUÈTRE.  conch.  Nom  que 
Blaiuville  ,  dans  son  Traite  de  Mala- 
cologie ,  a  donné  à  une  des  sections 
du  genre  Vénus  ,  section  qui  ren- 
ferme toutes  les  espèces  triangulaires. 

V.  VÉNirs.  (D..H.) 

TRIRAPHIS.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Graminées  et  de  la  Po- 
)_ygynie  iMonœcie ,  L. ,  établi  par  Ro- 
bert Brown  (  Prodr.  T'I.  Nov.-Hull.  , 
p'.  j85)  qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  lé- 
picèue  (glume ,  R.  Br.  )  nuilliflore, 
à  deux  valves  égales  et  nnitiqucs; 
épilleis  distiques,  à  deux  ou  plu- 
sieui's  fleurs,  les  intérieures  herma- 
phrodites ,  les  autres  mâles  et  sté- 
riles ;  valves  extérieures  de  la  glume 
(  périanthe  ,  R.  Br.  )  portant  au  som  - 
met trois  arêtes  droites;  valve  inté- 
rieure rautique;  deux  petites  écailles 
hypogynes  ;  trois  étamines  ;  deux 
styles  à  stigmates  velus;  fleiu's  en 
panicule.  Ce  genre,  voisin  de  VEc- 
trosia  &\.  àw  Chloris,  ne  renferme  que 
deux  espèces ,  Triraphis  pungens  et 
T.  mollis,  qui  croissent  dans  la  ré- 
gion interlropicale  de  la  Nouvelle- 
Hollande.  (G..N.) 

TRISANTHUS.  bot.  piian.  Le 
genre  fondé  sous  ce  nom  par  Lourei- 
ro  rentre  dans  V Hydrucotyle,  ctmême 
ne  diffère  pas  de  V Hydrocotite  lunata, 


TRI 

ainsi  que  De  CandoUe  s'en  est  assuré 
par  la  vue  de  l'échantillon  de  Lou- 
reiro.  (g..n.) 

TRÏSCALE.  BKFr.  oph.  Espèce  du 
genre  Couleuvre.  J^.  ce  mot.  (b.) 

*  TRTSECUS.  BOT.  PHAN.  Ce  nom 
est  donné  ,  dans  le  6*  volume  du  Sys- 
lerna  Vegetahilinm  de  Schultes  ,  à  un 
genre  établi  en  manusci it  par  Willde- 
now  ,  et  qui  appartient  à  la  Pentan- 
drie  Trigynie  ,  L.  Voici  les  caractères 
génériques  imposés  à  ce  genre  :  calice 
(]iunquédenlé  ;  cinq  pétales  ;  capsule 
à  trois  loges  monospermes.  L'espèce 
unique  du  genre  est  nommée  T.fraii- 
gulœfolius ,  et  elle  a  été  récoltée  sur 
les  bprds  de  l'Orénoque  par  Hum- 
boldt  et  Bonpland.  (g..n  ) 

TRISETARIA.  bot.  phan.  (Fors- 
hahi.)  Syn.  de  Trisetum.  V.  ce  mot. 

(g..n.) 

/l'RISETARTUM.  bot.  phan.  (La- 
biliardière.  )  Syn.  de  Trisetum.  ce 
mot.  (g..n.) 

TRISETUM.  BOT.  PHAN.  Grnre  de 
la  famille  des  Graminées  et  de  la 
Triandrie  Digynie,  L.  ,  établi  par 
Porsoon  d'après  Forskahl  qui  lui  avait 
donné  le  nom  de  Trisetaria.  H  ne  dif- 
fère essentiellement  du  genre  Avena 
que  par  la  valve  extérieure  de  la  glu- 
me ,  munie  de  trois  arêtes,  dont  les 
deux  latérales  ne  sont  quelquefois  que 
de  deux  dents  ou  deux  soies  qui  ac- 
compagnent celle  du  milieu.  La  prin- 
cipale espèce  de  ce  genre  est  le  Tri- 
setum Torskahlii ,  Pers. ,  Plante  her- 
bacée à  tiges  rameuse-;  ,  munies  de 
feuilles  courtes  ,  linéaires  ,  et  portant 
des  fleurs  disposées  en  une  panicule 
serrée  et  terminale.  Ou  trouve  cette 
Plante  en  Egypte^Les  autres  espèces 
ont  été  décrites  par  les  auteurs  sous 
le  nom  générique  à'yJfenn.;  telles 
sont  les  J .  hitidae'pan  i/lurn  ,  De?f.  ; 
y/,  virldis  et  elongata ,  Kuntli.  Les 
deux  premières  croissent  en  Afrique, 
dans  le  bassin  de  la  Médilerr  ince;  les 
deux  autres  sont  indigènes  du  Mexi- 
que. (g.-N.) 

TRISIOLA.  BOT.  l'HAN.  Genre  éla- 


TRI 

bli  par  Rafîaescjue  pour  VUniola  pa- 
/iicu/a/a  ,  mais  qui  n'a  pas  été  adopté. 

(A.R.) 

TRISIS.  coNCH.  Dans  son  Manuel 
(le  Zoologie,  Oken  a  propose  ce  genre 
pour  une  Coquille  assez  singulière 
[Arca  torluosa)  ,  mais  qui,  malgré 
aa  forme,  appartient  bien  au  genre 
Arche  ,  et  n'a  pas  de  caraclèi-es  sulïï- 
sans  pour  former  un  genre  à  part.  P^. 
Abcii£.  (D,.n.) 

TRISOPTÈRE.  POIS.  Genre  créé 
par  Rafinesque  -  Schmaltz  pour  un 
Poisson  très-voisin  des  Gades  ,  et 
qui  vit  dans  les  mers  de  Sicile.  C'est 
le  Trisopterus  fasciatus  ,  d'un  jaune 
doré  ,  rayé  de  bleu  ,  et  dont  la  queue 
est  fourchue.  (less.) 

TRISTAN.  INS.  Nom  donné  par 
'Geoffroy  au  Satyrus  hipparc/iia  de 
Fabricius.  F'.  Satyre.  (g.) 

TRISTANIE.  Trislania.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Myi'tacées , 
tribu  des  Leplospermées ,  offrant 
lies  caractères  suivans  :  calice  turbiné 
adhérant  par  sa  base  avec  l'ovaire  in- 
fère ,  tubuleux,  persistant  et  à  cinq 
■  divisions;    corolle  de  cinq  pétales; 
tétamines  variant  de  douze  à  quinze, 
iinsérées  sur  une  seule  rangée,  à  la 
jpartie  supérieure  du  tube  calicinal  ; 
.anthères  courtes,  presque  giobuleu- 
fses  et  inirorses  ;  style  et  stigmate  sim- 
jples.  Ovaire  à  cinq  loges  contenant 
un  très-grand  nombre  d'ovules  atla- 
ichés  à  leur  angle  interne.  Le  fruit  est 
Tune  capsule  variant  de  trois  à  cinq 
llog3S  polyspermcs,  dont  le  sommet 
est  plus  ou  moins  à  fiu  an-dessus  du 
tube  calicinal.  Les  graines  sont  petites 
et  dépourvues  d'ailes.  Les  espèces  qui 
forment  le  genre  Tihtania  établi  par 
R.  Brown  (/«  Hort.  Kew.  ed.  3,  4,  p. 
417)  ont  été  retirées  du  genre  Mcla- 
leiica.  Ce  sont  des  Arbustes  de  la 
Nouvelle-Hollande,  à  feuilles  sin)- 
pleS;  entières,  lancéolées,  ayant  les 
fleurs  disposées  en  corymbes  pédon- 
culés.  On  compte  euviron  cinq  ou  six 
espèces  de  ce  genre  ,  dont  une  est  >is- 
sez  commune  dans  les  jardins  d'agré- 
ment; c'est  le  Tnstaiiia  neriijulia , 


TRI  59, 

Sa''.  ^°f"  '  qui' est  figuré  dans 
1  Atlas  de  ce  Dictionnaire. 

Poiret  avait  aussi  établi  un  genre 
Tnstarna  pour  le  Ponceletia  arundi- 
nacea  de  Du  Petii-Thouars.  Mais  ce 
genre  ,  qu'il  ne  faut  pas  confondre 
avec  le  Foiice/etia  de  R.  Brown  ,  a 
été  réuni  au  Spariina.  (a.  r.) 

TRISTELLATEIA.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Malpighia- 
cécs  ,  établi  par  Du  Petil-Thouars 
(  Gen.  Nov.  Madag.  ,  p.  i4,  n.  47  ),  et 
ainsi  caractérisé  :  calice  à  cinq  divi- 
sions ;  corolle  à  cinq  pétales  onguicu- 
lés ,  infléchis  ;  dix  étamines  dont  cinq 
alternes,  plus  petites;  ovaire  marqué 
de  Irois  pores  glanduleux  ;  style  cour- 
bé de  la  longueur  des  étamines  ;  fruit 
capsulaire  à  trois  carpelles  couronnés 
par  six  appendices;  embryon  roulé, 
dépourvu  de  périsperme.  Ce  genre  a 


été  nommé  Zjmum  par  Jussieu,  d'a- 
près Noronha.  Il  ne  renferme  qu'une 
seule  espèce  (T.  inadagascariensis) , 
Arbrisseau  do  Madagascar,  à  tige 
grimpante,  garnie  de  feuilles  entiè-  . 
res  ,  les  inférieures  verticillées  ,  q,ua- 
ternées ,  les  supérieures  opposées, 
glanduleuses  à  la  base.  Les  fleurs  sont 
jjiuues  et  disposées  en  grappes. 

(G..N.) 

TRISTEMME.    Tristemma.  bot. 
PnAN.  Genre  delà  f;irnil!e  des  Mélas- 
tomacées  cl  de  la  Décandric  Monogy- 
nie,  L. ,  établi  par  Jussieu  (  Gêner. 
Plant. ,  p.  529)  et  ainsi  caractérisé  : 
calice  entouré  à  la  base  de  plusieurs 
bractées,  tubuleux,  à  quatre  ou  cinq 
découpures  ,  muni  près  du  iimbe 
d'appendices  y)arbus  ;  corolle  à  quati  e 
ou  cinq  pétales  onguiculés  ;  huit  à 
dix  éîamines  à  aulhères  un  peu  ar- 
quées ,  munies  à  la  base  de  petites 
oreillettes  ;  ovaire  à  peine  adhérent 
au  calice  par  Sa  base,  au  sonmiet; 
baie  déprimée  de  diverses  manières, 
revèluc  du  calicé  ,  à  quatre  ou  cinq 
loges.  Ce  genre  tient  le  milieu  entre 
VOsbcckia  et  le  Melastoma  ;  il  a  été 
1  éuni  à  ce  dernier  par  Don  ,  mais  De 
Candolle  l'a  conservé.  La  principale 
espèce  a  été  nommée  Tristemma  Vi- 
riisanuir  pf  i'  Commcrson,  qui  l'a  de- 


Sga  ^  TRI 

couverte  à  l'îleMaurice,  et  que  Ven  le- 
naf  a  figurée  dans  son  Choix  rlePlan- 
tes,  pl.  35.  Deux  autres  espèces  ont 
été  décrites  sous  le  nom  de  T/is- 
temma  hirtiim  et  angustifolium ;  l'une 
croît  en  Afrique  au  royaume  d'Owa- 
re,  l'autre  dans  les  Moluques. 

(G..N.) 

TRISTECA.  BOT.  CRYPT.  'copo- 
diacées.)  S;yn.  du  Psilotum  de  Palisot 
de  Beau  vois.  fA.  ii.) 

*  TRISTEGIS.  BOT.  PHAN.  (Nées.;) 
Syn.  du  Melinis  de  Palisot  de  Beau- 
vois.  (a.  R.) 

TRISTICHA.  BOT.  PHAN.  Le  gen- 
re établi  sous  ce  nom  par  Du  Petil- 
Thouars  avait  été  nommé  antérieu- 
rement Dufourea  par  Bory  de  Saint- 
*     Vincent.  V.  ce  mot.  (g..n.) 

TRISTICHIS.  BOT.  CRYPT.  {Mous- 
ses.') Le  genre  fondé  sous  ce  nom  par 
Ehrarht  est  le  Diplocomium  de  We- 
ber  et  Mohr.  11  a  pour  type  le  Meessia 
longiseta  d'Hedwig.  J^~.  Diploco- 
mium. (ad.  b.) 

TRISTOME.  Tristoma.  moll, 
Blainville  a  cru  à  tort  que  nous 
avions  primitivement  donné  ce  nom 
à  no'lre  petit  genre  Triphore  ,  qui 
pour  nous  n'a  jamais  porté  que  ce 
dernier  nom  auquel  nous  renvoyons. 

(D..H.) 

TRISTOME.  Tristoma.  intest. 
Genre  de  l'ordre  des  Tréma todes  , 
ayant  pour  caractères  :  corps  aplati; 
deux  pore?  antérieurs  simples  ,  le  troi- 
sième postérieur  radié;  un  organe  par- 
ticulier cirrhiformè  entre  les  pores  an- 
■  lérieurs.  Ce  genre,  établi  par  Cuvier, 
renferme  deux  espèces  assez  grandes, 
dont  le  corps  est  aplati ,  oibiculaire, 
les  bords  minces,  plus  ou  moins  si- 
nueux. Antérieurement  (i)  ces  Vers 
présentent  un  lobe  distinct  du  reste 
du  bord  par  deux  échancruies  au 
fond  desquelles  existe  un  pore  or- 
biculaire;  tourné  vers  la  face  inférieu- 


(l)  11  paraît,  d'après  In  figure  qu'a  donnée. 
Cûyier  du  'J'rislome  rouge,  qu'il  considère 
comme  antérieures  les  parties  que  Rudolphi 
regarde  comme  postérieures. 


TRI 

re ,  d'uneligne  de  diamètre  ,  imperfo- 
ré ,  tenant  au  corps  de  l'Animal  par 
un  pédicule  court  et  étroit.  Sur  le 
lobule  ou  à  sa  base  existe  une  ouver- 
ture de  laquelle  sort  un  organe  peu 
distinct  qui  paraît  être  un  cinhe  ou 
organe  génital  mâle;  il  est  inerme 
dans  l'une  desespèces  ,  garni  de  petits 
aiguillons  dans  l'autre;  à  une  certai- 
ne,distance  de  l'extrémité  postérieure 
et  en  dessous,  existe  un  autre  porc.de 
plus  de  deux  lignes  de  diamètre  ,  sub- 
orbiculaire ,  pédiceilé  comme  les  deux 
pores  antérieurs;  sa  substance,  plus 
ferme  que  celle  du  corps  ,  est  presque 
cartilagineuse  ;  dans  son  centre  existe 
un  disque  orbiculaire  duquel  partent 
sept  rayons  saillans  qui  se  rendent  à 
la  circonférence ,  laquelle  est  épaisse, 
bordée  et  un  peu  ondulée;  les  rayons 
sont  lisses ,  mais  le  disque  et  les  inter- 
valles des  rayons  sont  couverts  de 
granulations  petites  et  élevées.  Des 
vaisssaux  parcourent  le  corps  et  se 
dirigent,  en  se  divisant ,  vers  la  cir- 
conférence. Ces  êtres  singuliers  ont 
été  trouvés  sur  quelques  espèces  de 
Poissons.  L'une  des  espèces  a  été 
nommée  Tr.  coccineum  par  Cuvier, 
et  l'autre  Tr.  maculatum  par  Rudol- 
phi.      .  (E.D..ii.; 

*  TRITELEIA  bot.  phan.  Genre 
récemment  publié  par  Liudley  {Bot. 
Regist. ,  n.  lagS  in  (extu),  d'après 
des  Plantes  rapportées  par  le  voyageur 
Douglas.  Ce  genre,  voisin  du  Bm- 
diœa  ,  dans  la  famille  des  Aspboclé- 
lées  ,  offre  les  caractères  suivaus  :  pé- 
rianthe  hypocralériforme  ,  continu 
avec  le  pédicelle,  ayant  son  limbe  par- 
tagé eu  six  divisions  ;  six  étamines  fer- 
tiles ,  trois  placées  à  la  gorge  du  pé- 
riantlie  et  devant  ses  divisions  ,  les 
trois  autres  alternes  et  placées  sur 
le  tube;  écailles  hypogynes  nulles; 
ovaire  pédoncule  ,  Irlloculaire ,  poly- 
sperme;  style  trigoue,  continu  avec 
l'ovaire;  rois  stigmates.  Ce  genre 
comprend  trois  espèces  herbacées , 
dont  une  croît  dans  le  nord-ouest  de 
l'Amérique  ,  et  a  été  trouvée  par  Dou- 
glas ;  c'est  sou  T.  grandijlora.  Les 
deux  autres  [  T.  bivalvis  et  uniflora) 


TRI 

mont  indigènes  du  Chili,  et  ont  élé 
i  rouvées,  la  première  par  Mac-Rae  , 
iiiux  environs  de  Santiago,  la  secon- 
de par  Gillies  ,  près  de  iVlendoza. 

(G..N.) 

TRITICUM.  lîOT.  piiAN.  r.  Fro- 

TRITOxMA.  BOT.  niAN.  Genre  de 
la  famille  des  Asphodélëes  et.  de 
THexandrie  Monogynie ,  L. ,  établi 
»ar  Gawler  {Bot.  Magaz. ,  n.  744) 
p|ui  l'a  ainsi  caractérisé  :.  périanllie 
iBampauulé-cylindracé ,  à  six  dents; 
liix  étamines  insérées  sur  le  récep- 
pacle  de  l'ovaire,  très-droites,  li- 
lores  ,  saillantes  ,  alternativement 
Icourtes  et  longues;  stigmate  en  forme 
be  point  terminant  le  style;  capsule 
partilagineuse ,  ovale,  à  trois  côtés 
llbtus;  graines  nombreuses,  sur  deux 
■langées,  triquètres,  ou  diversement 
tmguleuses,  se  recouvrant  muluelle- 
Iment.  Ce  genre  est  fondé  sur  une 
Wlante  placée  d'abord  parmi  les  ylle- 
wris,  puis  réunie  au  Welthcimia ;  mais 
Il  paraît  suffisamment  distinct  par  les 
laaractères  tirés  des  étamines  non  sou- 
leëes  au  périanthe  du  style  non  sépa- 
laable  en  trois ,  ainsi  que  par  ceux  de 

■  1  capsule  et  par  le  port.  Les  princi- 
iaales  espèces  de  ce  genre  sont  enl- 
evées comme  Plantes  d'ornement 
laans  les  jardins.  Nous  citerons  sous 
le 3  rapport  les  Tritoma  Uuaria,  média 
Itt  pumila  ,  figurées  dans  les  ouvrages 
BKiglais ,  et  dans  les  LiliacéeS  de 
■tedoulé.  Ce  sont  des  Plantes  origi- 
liiaires  du  cap  de  Bonne-Espérance, 
■«'e  leur  rhizome  qui  est  épais  sortent 
lees  feuilles  rubanées  ,  et  une  hampe 
■Eentrale  qui  porte  des  fleurs  pen- 
laantes  disposées  en  épi  et  d'une  cou- 
leur orangée,  (g.  .N.) 

I  *  TRITOMAINTHE.  bot.  phan. 
■jjink.)  Pour  Tiitoma.  V.  ce  n.ot. 

I  (G..N.) 

I  TRITOME.  Tiitoma.  iNs.  Geoffroy 
léësigne  ainsi  le  ÎMycélophage  quadri- 

,  Isiaculc.  V.  IMycétothage.  Enfin 
wabricius  a  désigné  sous  le  même 

.nom  une  division  du  genre  ïriplax. 

■  ^  ce  mot.  (g.) 


>    TRI  39.Î 

TRITON.  Triton,  rept.  bat.  Gen- 
re de  la  famille  des  Urodèles ,  très- 
voisin  de.s  Salamandres  ,  auxquelles, 
on  l'avait  même  réuni  jusqu'à  Lau- 
rcnli.  Son  caractère  distinclif consiste 
dans  la  forme  de  la  queue,  qui  est 
comprimée  au  lieu  d'êlrecylindrique , 
et  qui  se  trouve  ainsi  convertie  en  un 
organe  de  natation.  Les  Tritons  pas- 
sent en  eQ'el  presque  toute  leur  vie 
dans  l'eau  ,  comme  l'indique  le  nom 
de  Salamandres  aquatiques,  qui  leur 
a  souvent  été  donné.  Les  Triions  sont 
célèbres  par  les  expériences  de  Spal- 
lanzani  sur  leur  force  de  reproduc- 
tion; expériences  d'où  il  résulte  qu'ils 
peuvent  reproduire  plusieurs  fois  de 
suite  et  en  entier  le  même  membre 
lorsqu'on  le  leur  coupe.  On  cite  aussi 
comme  une  autre  iaculté  non  moins 
singulière  ,  celle  que  leur  a  reconnue 
Dufay ,  de  pouvoir  être  pris  dans  la 
glace,  et  y  rester  assez  long -temps 
sans  périr.  Toutefois,  il  est  douteux 
que  cette  faculté  très -remarquable 
leur  appartienne  en  propre;  il  est 
même  des  Batraciens,  de  famille  dif- 
férente, qui  paraissent  la  présenter 
également,  et  tels  sont  principale- 
ment les  Crapauds  ,  comme  il  résulte 
d'expériences  encore  inédites  que 
nous  avons  faites  pendant  l'hiver  de 
1828  ,  soit  sur  le  Bufo  vulgaris  y  soit 
sur  le  Bufo  calamita. 

Les  Tritons  se  nourrissent  princi- 
palement de  larves  d'Insectes  et  de 
petits  Mollusques.  Ils  nagent  en  agi- 
tant leur  queue  de  droite  à  gauche, 
plongent  facilement  en  se  laissant  en- 
traîner par  leur  propre  poids  ,  mais 
sont  tenus  à  des  efforts  souvent  répé- 
tés pour  venir  respirera  la  surface  de 
l'eau.  Leurs  œufs  ,  qui  forment  de 
longs  chapelets ,  éclosent  au  com- 
mencement de  l'été ,  quinze  jours 
après  la  ponte.  Les  petits  conservent 
leurs  branchies  plus  ou  moins  long- 
temps, selon  les  espèces;  les  indivi- 
dus qui  ne  les  ont  point  encore  per- 
dues au  commencement  de  l'hiver, 
les  conservent  jusqu'au  printemps. 

On  trouve  plusieurs  espèces  de  Tri- 
tons dans  l'Europe  etl'Amérique  sep- 
tentrionale; mais  les  auteurs  s'accor- 


3g4  TRI 

dent  peu  sur  leur  nombre  et  leurs  ca- 
ractères. Les  mieux  caractérisées  sont, 
])armi  les  espèces  européennes  ,  le 
Triton  marbré,  Salamanclra  marrno- 
rata  ,  Lat.,ou  Triton  Gesiieii,  Laur.; 
le  Triton  à  (lancs  tuchclés  ,  Sal.  at- 
■jjesliis;  \cVonciué  ,  Sal.  piinctala  ;  le 
Grêlé,  Sa/,,  cristala  \  Je  Palmipède, 
Sal.  palmata.  Lu  plupart  de  ces  espè- 
ces sont  brunes  en  dessus  avec  le  ven- 
tre d'une  couleur  plus  claire  et  des 
taclies  noires  ou  noirâtres  dont  la 
disposition  varie.  Leur  taille  est  or- 
dinairement de  cinq  à  b'^il  pouces. 

Une  espèce  plus  digne  de  fixer  l'at- 
tention ,  quoiqu'on  ne  la  retrouve 
plus  aujourd'hui  vivante,  est  celle 
dont  les  débris  fossiles  ont  été  trouvés 
dans  les  Schistes  d'OEningen  ,  et  que 
Scheucbzer  avait  cru  être  les  restes 
d'un  Homme  ;  sa  dissertation  intitulée 
Homo  diluvii  testis  est  devenue  célè- 
bre. Jean  Gesner  paraît  être  le  premier 
qui  ait  révoqué  en  doute  la  détermi- 
na lion  deScheuchzer,  mais  pour  lui  en 
substituer  une  autre  non  moins  erro- 
née, celle  qui  fait,  des  ossemens  fos- 
siles d'OEningen,  les  débris  d'une 
grande  espèce  de  Silure.  Malgré  les 
travaux  de  Gesner  et  d'un  grand 
nombre  d'autres  aufem'S  ,  c'est  donc 
seulement  aux  natuialistes  contem- 
porains ,  principalement  à  l'illustre 
auteur  des  Ossemens  fossiles  ,  qu'on 
doit  d'avoir  prouvé  que  les  os  du  pré- 
tendu Homo  diluuii  teslis  sont  seule- 
ment les  os  d'une  espèce  de  Triton  , 
aujourd'hui  perdue,  et  d'une  taille 
gigantesque.  (i.s.  g.  st.-h.) 

TRITON.  Triion.   moll.  Genre 
démembré  des  Murex  de  Liuné  par 
Lamarck  dans  son  dernier  ouvrage-, 
généralement  adopté  depuis  ,  et  tou- 
jours placé  dans  le  voisinage  des 
Ranelles  et  des  Rochers.  Les  Tritons 
diffèrent  peu  en  effet  de  ces  deux 
genres.  Dans  le  premier,  les  bour- 
relets sont  opposés,  latéraux,  et  cor- 
respondant les  uns  aux  autres  :  11  n'y 
en  a  jamais  que  deux  pour  chaque 
tour  de  spire.  Dans  les  Rochers,  les 
varices  sont  au  nombre  de  trois  ou 
en  plus  grand  nombre,  se  succédant 


TRI 

à  des  intervalles  égaux;  elles  des- 
cendent du  sommet  à  la  base  de  la 
coquille.  Dans  les  Tritons  enfin  les 
varices  ou  bourrelets  ne  sont  jamais 
épineux  comme  dans  les  Rochers  et 
régulièrement  disposés;  ils  sont  épars 
en  nombre  et  à  distances  variables  !l 
sur  chaque  tour,  et  ne  se  correspon-  . 
danl  jamais  d'une  manière  constante 
et  régulière.  Les  Animaux  des  Tri- 
tons paraissent  ne  différer  en  rien  de  r 
ceux  des  Rochers;  ils  habitent  les 
mêmes  mers  et  ont  les  mêmes  mœurs; 
ils  habitent  surtout  les  mers  chau- 
des. On  trouve  quelques  espèces  dans 
la  Méditerranée.  On  en  compte  un 
assez  grand  nombre,  soit  vivans, 
soit  fossiles  ,  soixante  environ.  Ces  • 
derniers  sont  beaucoup  moins  nom- 
breux, et  ne  comptent  que  pour  un 
tiers. Caractères  génériques  :  Coquille  ; 
ovale  ou  oblongue,  canaliculée  à  sa 
base,  à  bourrelets,  soit  alternes  ,  soit 
rares,  ou  subsolilaires ,  jamais  épi-; 
neux  ,  et  ne  formant  jamais  de  ran- 
gées longitudinales. Ouverture  oblou- 
gue.  Opercule  corné,  épais,  à  élé-; 
mens   concentriques  ou  squameux. 
Nous  indiquerons  dans  ce  genre  quel- 
ques-unes dos  principales  espèces. 

TiiiTON    É.M.viLi.É  ,    Triton  va- 
riegatum ,  Lamk. ,  Anim.  sans  vert. 
T.  VII ,  p.  1 78  ,  n .  1  ;  Murex  Tritonis,  l 
L. ,  Gmel. ,  p.  0.549  »      69  ;  Lister  ,  I 
Conch.  ,  tab.  969,  fig.  12;  Gualt.,.| 
Test.,  tab.  48,  fig.   A;  Favanne,d|; 
Conch.,  pl.  5i2,  fig.  G  1 ,  G  3  ;  Chemn,;,» 
Conch.  T.  IV,  tab.  i54,  fig.  12778» 
1281,  et  tab.  i55,  fig.  1282,  laSSjjiji 
Encycl.,  pl.  42i,  fig.  2,  a  ,  b.  Très^fc 
grande  et  fort  belle  Coquille  ,  l'unef 
des  plus  grandes  connues  ,  émaillëe 
de  vives  couleurs.  Elle  vil  dans  l'O- 
céan Indien  et,  dit-on,  dans  la  Mcdi' 
terranée.  On  la  nomme  vulgairement 
la  Trompette  marine  ou  la  Conque 
de  Triton,  \ 
Triton    tuberculeux  ,  Trilot. 
lampas,  Lamk.;  Murex  lamptis,  L.i 
Gmel.,  p.  35,'>2,  n.  26;  Lister,  Conch. j 
tab.  1025  ,  fig.  88;  Rumph  ,  Musj|, 
Amb.,  tab.  ao ,  fig.  c,  n;  Favannel|[, 
Conch.,  pl.  5i  ,  fig.  ,E  2  ,  E  3  ;  Mar-K 
tini,  Conch.  T.  iv,  tab,  128,  figK 


TRI 

306,  1257,  et  tab.  129,  fig.  ia5S,' 
25g  ;  Kiicycl.,  pl.  420  ,  fig.  n  ,  a  ,  b. 
Tiande  Coquille  ventrue ,  très  luber- 
iilcuse  ,  vulgairement  nommée  la 
iulotte  de  Suisse.  Elle  vient  des 
icrs  de  l'Inde  où  clic  n'est  pas 
(ès  rare. 

Triton   baignoire  ,    Tri/on  lo- 
rium,  Lamk.,  lue.  cit.,n.  lO;  Murex 
>num,  1^.,  Gmel.,  p.  3555  ,  n.  5o  j 

I  umph,  R]\is.  Amb.,  tab.  u6  ,  fig.  B  ; 
vaune,  Cotich.,  pl.  34,  fig.  A  5  ; 
oycl.  ,  j)l.  4i5,  fig.  5.  Coquille 

l'iit  le  canal  est  assez  fortement 

II  (lu.  On  la  nomme  vulgairement  le 
liinocéros  ou  la  Gueule  de  Lion  ,  à 

ause  des  dents  saillantes  qui  sont 
ans  son   ouverture  sur  le  bord 
rroit. 

Triton  GRiMAÇ.iNT,  Triton  JÎnus, 
amk.,  loc.  cit.,  n.  21  ;  Murex  Anus, 
. ,  Gmel.  ,  p.  5556  ,  n.  5b  ;  Lisler , 
onch.,  lab.  835,  fig.  57;  D'Argenv., 
onch.,  pl.  g,  fig.  ii;  Martini,  Conch. 
•  II,  tab.  4i,  fig.  4o5 ,  4o4  ;  Fa- 
inne,  Coticli. ,  pl.  3i  ,  fig.  H  1; 
lualtierri,  Test.,  lab.  07,  fig.  lî,  E; 
iicycl.,  pl.  4i5  ,  fig.  5  ,  a  ,  b.  lispècc 
i»rl  singulière  par  sa  distorlion ,  et 
marquable  par  la  forme  de  son  ou- 
^rture  très-tuberculeuse,  et  garnie 
une  large  lame.  Vulgairement  la 
rimace  ,   l'Anus.    Elle   vient  de 
lude.  (D..ri.) 

TRITONIE.  Tritonia.  moj.l.  On 
i\l  le  genre  Trilonie  à  Cuvier,  qui 
I  proposé  et  décrit  pour  la  pre- 
ière  fois  dans  le  premier  volume 
;s  Annales  du  Muséum.  L'anatomic 
Til  en  donna  le  mit  à  même  d'éia- 
ir  les  rapports  de  son  nouveau 
tnre  avec  les  Doris,  et  ces  rapports 
nt    incontestables.    En  adoptant 
genre,  De  Roissy,  dansleBufTbn 
:  Sonnini ,  le  rangea  dans  les  Gas- 
iOpodes,  entre  les  Doris  et  les  On- 
idies.  Suivant  en  cela  les  indica- 
ms  de  Cuvier  ,  Limarck  (  IMiilos. 
^ol.)  proposa  la  famille  des  Trilo- 
en3(/^.  ce  mot),  dans  laquelle  six 
nres  furent  admis, et  les  Tritonies, 
tre  les  Scy liées  et  les  Télhys  ,  sont 
1115  , naturellement  placées  que  ne 


TRI  395 

1  avait  fait  De  Roissy.  Les  rapports  as- 
signés par  Laraarck  -ù  ce  genre  n'é- 
prouvèrent aucune  modification  dans 
la  Méthode  qu'il  publia,  en  j8j2, 
dans  l'Extrait  du  Cours.  Les  INudi- 
branches  de  Cuvier  (Règne  Animal) 
correspondent  assez  exactement  à  la 
famille  des  Tritonicns  de  Lamarck. 
Le  genre  qui  nous  occupe  s'y  trouve 
naturellement  placé  entre  les  l'oly- 
cères  et  les  Télhys,  plus  éloigné  des 
Doris  que  dans  le  principe.  Lamarck, 
dans  son  dernier  ouvrage  ,  persista 
dans  l'arrangement  de  la  famille  des 
Tritoniens,  et  n'y  apporta  d'autre 
changement  que  de  mettre  les  Tri- 
toniens entre  les  Eolides  et  les  Scyl- 
lées  ,  au  lieu  de  les  laisser  entre  les 
Scyllées  et  les  Tétbys.  Les  Tableaux 
systématiques  de  Férussac,  tout  en 
présentant  en  apparence  de  grands 
changemens  dans  les  iNudibranches 
de  Cuvier,  les  laissent  cependant , 
quant  au  fond,  dans  les  mêmes 
rapports  ,  les  divisions  des  familles 
n'ayant  rien  changé  dans  l'ordre  li- 
néaire des  genres  ;  aussi  les  Tiilonies 
n'en  restent  pas  moins  entre  les  Poly- 
cères  et  les  Télhys.  Blainville  (Mala- 
cologie )  restreignit  la  famille  des 
Dicères  [F',  ce  mot)  à  trois  genres,  et 
ils  ont  sans  contredit  une  grande 
analogie.  Les  Tritonies  sont  entre  les 
Scyllées  et  les  Télhys .  ce  qui  con- 
firme des  rappoi  Is  de  Lamarck  ,  qui 
aurait  peut-être  fait  deux  familles  à 
la  place  de  celle  des  Tritoniens  ,  s'il 
avait  porléscn  atleution  sur  le  nom- 
bi-e  des  tentacules  ,  caractère  dont 
Blainville  s'est  servi  fort  habilement. 
J/arrangement  de  la  famille  des  Séri- 
branches  de  Lalreille  (Fam.  nat.  du 
Règn.  Anim.  ,  p.  174  )  correspond 
entièrement  et  e^iaclement  à  la  fa- 
mille des  Dicères  de  Blainville  ,  quoi- 
que ses  caractères  soient  pris  de  la 
disposition  des  branchies  et  non  du 
noudjre  des  tentacules.  Les  Tritonies 
y  sont  placées  dans  les  mômes  rap- 
ports que  dans  Blainville.  Les  carac- 
tères génériques  sont  exprimés  de  la 
7nanière  suivante  :  corps  limaciforme, 
bombe  ,  convexe  en  dessus  ,  plan  ,  et 
pourvu  d'un  li>rge  disque  muscu- 


396  ÏRI 

luire ,  propre  à  ramper  eu  dessous; 
lieux  tentacules  supérieurs  rélrac- 
liles  dans  une  sorte  d'étui;  une 
grande  lèvre  ou  voile  circulaire  fron- 
tale ;  bouche  armée  d'une  paire  de 
grandes  dents  latérales,  tranchantes 
et  deuticulées  sur  les  bords;  bran- 
chies en  forme  de  panaches  ou  d'ar- 
buscules  rangées  symélriquement  de 
chaque  côté  du  corps.  Les  Tritonies 
ont  assez  l'aspect  des  Doris;  leur 
corps  limaciforrae  est  pourvu  d'un 
large  pied  qui  occupe  toute  la  face 
ventrale;  ce  pied,  terminé  par  un 
bord  mince ,  laisse  en  dessus  une 
partie  nue,  au-dessus  de  laquelle 5ont 
rangées  les  branchies  qui  paraissent 
former  les  franges  élégantes  au  bord 
du  manteau  ;  au  côté  droit  cet  espace 
nu  de  la  partie  supérieure  du  pied 
présente  deux  ouvertures  séparées  , 
distantes  ,  pour  l'anus  et  les  organes 
de  la  génération.  Le  dos  est  granu- 
leux, comme  chagriné;  un  voile 
frangé,  comparable  en  petit  à  celui 
si  grand  des  Téthys,  tombe  au-dessus 
de  la  bouche.  Les  tentacules  ne  sont 
pas  moins  remarquables  que  dans  cer- 
tains Doris  :  un  étui  cylindrique  non 
rétractile  les  contient  en  entier;  ils 
en  sortent  et  y  rentrent  par  le  même 
mécanisme  que  ceux  des  Limaces. 
JNous  ne  pouvons  entrer  dans  les 
détails  d'organisation  intérieure;  ils 
ont  été  donnés  par  Cuvier  dans  le 
Mémoire  que  nous  avons  cité  et  au- 
quel nous  renvoyons.  Nous  ren- 
voyons également  à  l'article  Trilonie 
donné  par  Blainville  dans  le  Dic- 
tionnaire des  Sciences  naturelles.  On 
ne  connaît  encore  qu'un  petit  nom- 
bre d'espèces,  la  plupart  de  l'Océan 
Européen.  Nous  indiquerons  les  prin- 
cipales. 

Tritonie  de  Homberg  ,  '  Triionia 
Hombei'gii,  Cuv.,  Ann.  du  Mus.  T.  i , 
p.  483  ,  pl.  5i,  fig.  1  ,  i2 ,  et  pl.  32 
pour  les  détails  analomiques  ;  Lamk., 
Anim.  sans  vert.  T.  vi ,  part., 
p.  3o4  ,  n,  1  ;  Blainv.,  Malac,  pl.  46, 
fig.  6;  Dicquemare,  Journ.  de  Phys., 
octobr.  1786  ,  pl.  2-  Grande  espèce 
qui  aurait  jusqu'à  huit  pouces  de 
long  ,  à  ce  que  dit  Dicquemare.  EUô 


TRI 

n'a  ordinairement  que  deux  ou  troi? 
pouces.  Elle  vit  dans  la  Manche 


,  T/ilo/iid 


Tn  ITON I E  A  II  no  RESC  l'.NTE 

arbôrescens ,  Cuv.  ,  Ann.  du  Mu 
T.  VI ,  p.  454 ,  pi.  61 ,  fig.  8,9,  10 
Laink.,  ioc.  cit.,  n.  2  ;  Doris  cervina 
Gmel.  ,  p.  3io.5,  n.  12;  Bommé 
Mém.  de  Fless.  T.  tir,  fig.  i.  Beau 
coup  plus  petite  que  la  précédente 
Elle  se  trouve  aussi  dans  la  Manche 

(D..H.) 

TRITONIE.  Triionia.  bot.  phanH 
Genre  de  la  famille  des  Iridées  et  di 
la  Triandrie  Monogynie  ,  L.,  oCfran 
les  caractères  suivans  :  spathe  bival- 
ve, scarieuse;  périgone  tubuleux,  tur 
biné  ;  le  limbe  divisé  en  six  segme 
régulier^;  trois  étamines  à  filets  cour 
bés  ;  ovaire   infère  surmonté  d'ui 
style  portant  trois  stigmates  étalés 
capsule  ovale,  arrondie,  Iriloculaircj 
renfermant  plusieurs  graines  globu-| 
leuses  ,  ni  ailées  ,  ni  pulpeuses.  Ci 
genre  a  été  établi  par  Ker  dans  le 
tanicaL  Magazine  et  dans  \!Hortu\ 
Kewensis,  pour  y  recevoir  des  espè-i 
ces  qui  avaient  été  placées  autrefoij 
dans  les  genres  Gladiolus  et  Ixia.  On 
,en  compte  environ  quinze  espèces  . 
toutes  originaires  du  cap  de  Bonne- 
Espérance  ,  et  cultivées  dans  les  jar 
dins  d'Europe  oii  elles  exigent  lei 
mêmes  soins  que  les  nombreuses  es 
pèces  à.' Ixia  et  de  Gladiolus.  Parm 
ces  Plantes  nous  mentionnerons  pou 
leur  beauté,  le  Tritonia  crispa,  Ker 
Bolan.  Mag. ,  tab.  678;  Gladiolu.à. 
ciispus,  Andr.  ,  Rep.  ,  tab.  112;  ej 
le  Triionia  miniata 
609  ;   Jxia  miniata 
Schœnbr.  ,  1  ,  tab. 
nière  espèce  est  remarquable  par  le 
couleurs  maculées  de  son  périgone 
qui  la  font  distinguer  en  plnsieuv 
variétés.  (g..n.) 


,  Bot.  Mag.  \ 
,  Jacq.  ,  Hori  ï 
24.  Celte  der 


TRITONIENS.  moll.  LamarcJ 
proposa  cette  famille,  pour  la  prej 
mière  fois  ,  dans  sa  Philosophie  zoa 
logique;  il  y  rassembla  les  sixgenra 
Glauque  ,  Eolide  ,  Scylléc,  Triloni- 
Téthys  et  Doris.  Il  la  reproduisit  sa 
changemens  dans  l'pxlrait  du  Cou 
et  dans  son  dernier  ouvrage,  et  da 


TRI 

es  mêmes  rapports  au  commeii- 
iiient  dei  Gasléiopotles.  LesiNudi- 
mclies  de  Guvier  {V .  ce  mol)  re- 

M  cseutcnt  assez  exactement  celle  fa- 
Ue  des  Triloniens  de  Lamarck. 
le  fut  démembiéc  par  Fcrussac 
i,  eu  couservaul  son  nom,  lui  laissa 
ttre  genres  seulement:  Tiilonic, 
oto ,  Scyiliie  et  Tethys.  Elle  ne  fut 

ihnise  ni  par  Blainville  ni  par  La- 

iL'ille,  qui  la  partagèrent  en  divers 
oupes.  y.  NuDiuKAKCH£S  et  les  six 

,  ureii  que  nous  avons  cilés.  (d..h.) 

TRITRI.  OIS.  7^.  GoBE-MoucuE. 

ÏRIUMFEÏÏA.  BOï.  PHAN.  Genre 
de  la  famille  des  Tiliacees  et  de  la 
'l'olyandrie  Irlonogynle,  L.,  offrant  les 
aractères  suivans  :  calice  à  cinq  sé- 
aales,  obtus  ou  souvent  apiculés  au- 
eessous  du  sommet;  corolle  à  cinq 
élales  ,  ou  rarement  nulle;  étami- 
ees  au  nombre  de  dix  à  trente,  li- 
ires  ou  quelquefois  légèrement  cohé- 
eiltes  par  la  base;  ovaire  presque 
nd  ,  surmonté  d'un  seul  style;  cap- 
le  recouverte  de  poils  crochus,  et 
!>rmée  de  quatre  carpelles  plus  ou 
moins  soudés  entre  eux  ;  une  à  deux 
raines  dans  chaque  loge,  pourvues 
'un  embryon  renversé.  Ce  genre  se 
impose  d'euviron  trente  espèces  qui 
'oissent  dans  les  diverses  régions  in- 
rrtropicales  du  globe.  De  CandoUe 
'Frodr.  Syst.  Veget.  T.  t,  p.  .f)06  ) 
s  a  distribuées  en  deux  sections 
a'il  a  nommées  Lappula  et  Barira- 
(Ca ,  sections  qui  avaient  été  consi- 
rées  par  Gaerlner  comme  deux 
i!nres  distincts  sous  les  noms  de 
^^irium/eilaet  Bar/rarnia.  Parmi  celles 
la  première  section,  nous  citerons 
T.  Lappula,  L.,  qui  croît  dans  les 
tntilles  et  que  Plumier  (édit.  Burm. , 
Ib.  855)  avait  autrefois  figurée.  La 
iconde  section  est  beaucoup  plus 
îmbreuse  en  espèces  que  la  pre- 
ière  ;  elle  a  été  surtout  enrichie  par 
s  travaux  de  Yahl  ,  Lamarck  et 
uunth.  Les  Triumfetla  sont  des  Ar- 
i.isseaux ,  quelquefois  des  Plantes 
anuelles  ,  qui  n'ont  rien  de  rejnar- 
aable  soit  pour  l'ornement  ,  soit 
ur  les  usages  économiques.  (g..n.) 


TRI 


097 


TRIXAGE.  Trixngîts.  iNS.  Nom 
donné  par  Kugellan  au  genre  Thros- 
que.  P'.  ce  mot.  •  (g.) 

TRIXAGO.  BOT.  piiAN.  IMoench 
avait  constitué  sous  ce  nom  un  genre 
qui  avait  pour  type  le  Stachys  ar- 
vensiSy  mais  qui  n'a  pas  été  adopté. 

^  TRIXE.  Trixa.  tns.  Geme^de 
l'ordre  des  Diptères  ,  famille  des 
Ath  éricères  ,  tribu  des  Muscirics  éta- 
bli par  Meigen  (Diptères  d'Europe) , 
et  adopté  par  Latreille  dans  la  nou- 
velle édition  du  Règne  Animal.  Les 
caractères  assignés  à  ce  genre  par 
son  auteur  sont  :  antennes  courtes , 
insérées  chacune  dans  une  petite  ca- 
vité du  front,  rabattues,  de  trois 
articles  courts;  le  premier  très-courî, 
les  seconds  et  troisième  égaux  entre 
eux;  celui-ci  ovale  ,  portant  une  soie 
dorsale  nue,  courte,  biarticulée; 
ouverture  de  la  cavité  buccale  très- 
petite ,  ovale  ;  trompe  cachée  lors  du 
repos  dans  la  cavité  buccale,  géni- 
culée  ;  sa  base  très-courte;  palpes 
insérés  à  la  base  de  la  lèvre  ,  épais  , 
cylindriques,  obtus,  très-garnis  de 
soies,  un  peu  saillans;  tête  ovale; 
hypostome  velu  des  deux  côtés ,  muni 
de  quelques  soies ,  mais  sans  mous- 
taches proprement  dites;  front  velu, 
ayant  un  sillon  longitudinal  peu  en- 
foncé; yeux  fort  espacés  dans  les  fe- 
melles, beaucoup  plus  rapprochés 
et  plus  grands  dans  les  mâles;  trois 
ocelles  placés  en  triangle  sur  le  ver- 
tex;  corps  hérissé  de  poils;  corselet 
bombé  ,  garni  de  poils,  séparé  vei's 
son  milieu  par  une  ligne  transversale 
enfoncée  ;  ailes  lancéolées  ,  velues 
vues  au  microscope  ,  à  moitié  ou- 
vertes dans  le  repos  ;  deux  cellules 
au  bord  postérieur,  formées  cha- 
cune par  une  nervure  transversale 
avant  d'atteindre  ce  bord;  cuillerons 
grands;  balanciers  caches:  abdomen- 
ovale,  garni  de  poils  hérissés,  cou)- 
posé  de  quatre  segmcns;  pâtes  assez 
longues  ;  pelotes  des  tarses  fort  lon- 
gues dans  les  maies.  Ces  Diptères 
vivent  dans  les  pays  boisé.'}  et  maré- 
cageux. Meigen  en  décrit  six  espèces^ 


5(,8  TRI 

toutes  propres  i'i  l'Europe  et  incLlilos 
avant  lui.  La  Diclya  incaiia  de  Fa- 
hriciiis  (vSyst.  Antl.)  appartient  aussi 
à  ce  genre.  Elle  est  d'Amérique,  (g.) 

ïllIXrS.  BOT.  PiiAN.  P.  Browne , 
dans  son  Histoire  naturelle  de  la 
.laniaïque,  publiée  en  ï756,  établit 
Je  genre  l'rixis,  qui  fut  méconnu  par 
Linné  et  confondu  avec  te  Ferdiciuin. 
En  1811  ,  Lagasca  rétablit  sous  sou 
ancien  nom  ce  genre  qui  fui  admis 
par  De  Candolleet  par  Cassini.  Celui- 
ci  l'a  placé  dans  la  tribu  desNassau- 
viées  près  des  ^envci, Martrasia,  Jun- 
gia  el  Dumeiilia,  auxquels  il  ressem- 
ble par  son  involucre,  et  à  quelques 
égards  par  son  port.  Kuntli  a  ainsi 
caractérisé  le  genre  Trixis,  auquel  , 
d'après  Lamarck,  il  a  conservé  im- 
proprement le  nom  de  Perdicium  : 
involucre   composé  d'environ  huit 
folioles  à  peu  pi  ès  égales  ,  rétléchies, 
ceint  d'un  calicule;  réceptacle  garni 
de  poils;  tous  les  fleurons  de  la  ca- 
la tnide  hermaphrodites  ,  à  deux  lè- 
vi'es;  l'extérieure  plus  grande,  plane, 
tridentée  ;   l'inléi  ieure  partagée  en 
deux  lanières  linéaires  ;  anthères  mu- 
nies à  la  base  de  deux  soies  ;  aigrette 
poilue,  sessile.  Cassini  (Opuscules 
phyt.,  2»  vol.,  p.  169)  ajoute  à  ces 
caractères  celui  d'avoir  le  fruit  un 
peu  collifère.  Les  espèces  de  ce  genre 
sont  des  Plantes  herbacées  ou  fru- 
tescentes qui  croissent  dans  les  par- 
ties chaudes  de  l'Amérique,  prin- 
cipalement aux  Antilles  et  au  Pérou. 
Leurs  fleurs  sont  terminales,  dispo- 
sées en  panicv»les  ou  en  corymbes. 

Le  nom  de  Trixis  a  été  aussi  donné 
par  Swarlz  et  Schreber  au  genre 
BailUera  d'Aublel,  (g..n.) 

TRIZEDXiS.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Orchidées,  établi  par 
Lindley  {Collect.  Bot.,  lab.  2),  qui 
l'a  ainsi  caractérisé  :  périanlhe  h'i- 
parti  ;  le  segment  supérieur  bilohé; 
l'inférieur  triparti,  renflé;  labclle 
parallèle  à  la  colonne  (  gyuostéme), 
ayant  le  limlje  élargi  et  recourbé; 
stigmate  creux;  anthère  à  une  seule 
loge  ,  renfermant  deux  masses  polli- 


TRO 

niques  adhérentes  à  une  caudicule 
fusiforme.  La  seule  espèce  du  getui; 
['£rizeuxis  falcala,  LindI,,  loc.  cit.) 
est  une  Orchidée  parasite  sur  I  ^s 
arbres  ,  et  originaire  de  l'Amérique 
méridionale  ou  des  Antilles.  Ses  fleurs 
sont  très-petites  ,  et  disposées  en  ser- 
lules  au  sommet  d'une  hampe  bran- 
chue.  (G..N.) 

TROCIIETI.A..  BOT.  PII  AN.  De 

Candolle  (Mém.  du  Muséum  ,  T.  x., 
p.  106)  a  établi  sous  ce  nom  un  genre 
de  la  famille  des  By tlnériacées ,  qu'il 
a  ainsi  caractérisé  ;  calice  profondé- 
ment découpé  en  cinq  divisions  ,  nu 
extérieurement;  corolle  à  cinq  pé- 
tales ;  vingt  étamines  ayant  leurs 
filets  réunis  à  la  base  en  un  ur- 
céole  ,  cinq  d'entre  elles  stériles; 
un  seul  ovaire  presque  rond,  couvert 
d'écaillés  ,  surmonté  d'un  style  fili- 
forme ;  capsule  à  cinq  loges  et  à  cinq 
valves  ;  graines  petites,  presque  ron- 
des,dépourvues  d'ailes.  Ce  genre,  voi-| 
sin  des  Dumbeya,  se  compose  de  deux  ■ 
espèces  (T.  uniflora  et  T.  triflora)  qui  ! 
croissent  dans  l'île  de  Mascareigne.  1 
Ce  sont  des  Arbrisseaux  à  feuilles! 
entières,  couvertes  en  dessous  d'é-| 
cailles  rousses,  à  fleurs  au  nombre | 
de  une  à  trois  portées  sur  des  pédon- 
cules axillaires  et  pendans.  (g..n.) 

TROCHILUS.  OIS.  V.  Colibri. 

*  TROCHISCANTFIES.  bot.  pil^n. 
Genre  de  la  famille  des  Ombellifères, 
récemment  établi  par  Koch  {Uinb.,  j 
p.  io3,  fig.  95),  et  ainsi  caractérisé  :  • 
calice  dont  le  bord  est  à  cinq  dents; 
pétales  longuement  onguiculés,  spa- 
tulés  ,  presque  entiers,  avec  un  ap- 
pendice triaagidaire  infléchi;  fruit 
un  peu  comprimé  sur  les  côtes  ;  mé- 
ricarpes  munis  chacun  de  cinq  côtes 
presque  ailées,  les  latérales  formant 
une  bordure;  vallécules  larges,  à 
trois  ou  quatre  canaux  oléifères, 
la  .commissure  à  huit;  carpophorc 
biparti;  graines  demi-cylindriques. 
Le  gcni-e  Trochiscanthes  est  fondé  sur 
une  Plante  qui  a  été  promenée  dans 
quatre  genres  difleryens.  C'est  le 
Smyrniiim  nodiflorum  d'AUioni  [FI. 


TRO 

Fedem.,  p.  23,tab.  73),  le  Ligusti- 
ciirn  nodijlonan  de  Yillars,  Vylngelica 
paiticulata  et  V Imperator ia  nodijîora 
(le  Lamarck.  C'est  une  Herbe  vivace, 
glabre,  à  t'eiiille  radicale,  deux  à 
(rois  fois  subdivisée  en  segmens  ova- 
les-lanceolës  ,  dentés  en  scie.  La  tige 
l'st  Irès-rameuse  ,  portant  des  fleurs 
Manches.  Cette  Plante  croît  dans  les 
lorèts  ombragées  et  monlueuscs  de 
lEu  rope  méridionale.  (g..n.) 

TROCHITE.  MOLL.  Une  Coquille, 
nommée  Patella  chineiisis  par  Schu- 
macher, et  qui  est  probablement  le 
Patella  sine/isis,  L.  {Calyptrœa  sinen- 
^is,  Lamk.),  a  servi  à  cet  auteur  pour 
trmer  un  nouveau  genre,  qui  ne 
aurait  être  adopté,  s'il  e?t,  selon  les 
ipparences  ,  un  dédoublement  des 
Calyplrées.  (d..h.) 

TROCHITES  ou  ÏROCHILITES. 
10L.L..  et  échin;  Les  anciens  oryc- 
îographes  nommaient  ainsi ,  tantôt 
lies  Coquilles  trochoïdes  fossiles  ,  tan- 
tôt des  articulatious  de  tiges  d'An- 
crinites.  Ces  dénominations  ne  sont 
plus  en  usage.  (D..11.) 

*  TROCHOCARPA.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Epacridées  , 
lélabli  par  R.  Brown  [Prodr.  Flor. 
.Nov .-TioLl. ,  p.  548;  qui  l'a  ainsi  ca- 
iractérisé  :  calice  accompagné  de  deux 
Ibractées  ;  corolle  infundibulifoime  , 
«ayant  le  limbe  étalé,  barbu;  ovaire 
àà  dix  loges  ;  baie  drupacée,  ayant  un 
inoyau  en  forme  de  roue,  à  dix  lobes 
qqui  finissent  par  se  séparer.  Ce  genre 
sse  rapproche  beaucoup  du  Decas" 
ipora  par  les  caractères  et  le  port  ;  il 
me  renferme  qu'une  seule  espèce  pla- 
cée d'aijord  par  son  auleur  dans  le 
;.genre  Cyalkodes,  puis  réunie  au  Sty- 
\j)kelia  par  Rudge.  Le  T.  laurina,  13r., 
loc.  cit.  ,  est  un  petit  Arbre  glabre  , 
rayant  le  bois  très-dur  ,  portant  des 
Ifeuilles  éparses,  pétioiées  ,  marquées 
(ide  ncrvui'cs,  imitant  celles  des  Lau- 
iriers.  Les  fleurs  sont  blanches  ,  dis- 
fposées  en  épis  terminaux  el  axillaires. 
'Gel  Arbre  croît  aux  environs  du  port 
.)  Jackson.  (g..n.) 

TROCHO-COCHLEA.  moj.î. 


TRO  3()<) 
Genre  de  Klein  (J'e/a.  Ostrac,  p.  42) 
qui  représenterait  assez  bien  le  genre 
Monodonte  de  Lamarck,  s'il  ne  con- 
tenait aussi  quelques  Cyclostomes.Ce 
genre  est  tombé  dans  l'oubli.  (d..h.) 

ÏROCHO-CONUS.  MOLL.  Très- 
mauvais  genre  formé  par  Klein  {Met/i. 
Ostrac,  p.  72  ) ,  avec  des  Strombes  , 
des  Volutes,  des  Fuseaux,  quelques 
Cônes,  etc.  (d..h,) 

trochoïdes.  Troc/wida.  moll. 
Cuvier  (Règne  Animal)  a  partagé  les 
Pectinibranches  en  deux  grandes  fa- 
milles :  les  Trochoïdes  et  les  Bucci- 
noïdes.  Les  Trochoïdes  renferment 
quatre  genres  seulement  et  un  grand 
nombre  de  50us-genres.  L'ensemble 
de  ces  genres  et  sous-genres  repré- 
sente ,  dans  une  distribution  diffé- 
rente, six  des  familles  des  Traché- 
lipodes  de  Lamarck.  La  treille,  dans 
les  Familles  naturelles  du  Règne  Ani- 
mal ,  a  proposé  une  famille  des  Tro- 
choïdes, qui  est  la  troisième  des  Gas- 
téropodes pectinibranches.  Il  s'en 
faut  de  beaucoup  qu'elle  soit  aussi 
considérable  que  celle  de  Cuvier; 
elle  est  composée  des  genres  Troque, 
Carlran  ,  Roulette,  Monodonte  et 
Pleurotomaire.  Elle  représente  la  fa- 
mille des  Turbinacées  de  Lamarck. 
f^.  ce  mot  et  les  genres  que  nous 
venons  de  citer.  (d.,h.) 

TROCHULINE.  Trochulina.  mot.l. 
D'Orbigov  nomme  ainsi  ,  dans  son 
Tableau  des  Céphalopodes,  le  troi- 
sième sous-genre  des  Rotalies.  V,  ce 
mol.  (D..H.) 

TROCHUS.  MOLL.  r.  Troque. 

TROC  MUS -PtOSTRATDS.  moljc. 
Klein  a  formé  ce  genre  avec  quelques 
Fuseaux  à  spire  courte  et  large.  Il 
n'a  point  été  adopte.  V.  Fuseau. 

(D..n.) 

TROENE.  Ligiistrum.  «ot.  piian. 
Genre  de  la  famille  des  Jasminées 
dont  les  caractères  sont  :  un  calice 
tubuleux  ,  court  et  à  quatre  dents  ; 
une  corolle  monopétale  ,  régulière  , 
infundlbuiiforme,  à  quatre  divisions 
égales;  deux  élamines  insérées  au 


4oo 


TRO 


haut  du  Jube  île  la  corolle  el  saillan- 
tes ;  un  ovaire  (globuleux  à  deux  lo- 
ges contenant  clufcune  deux  ovules 
collaléraux  cl  pendans  ;  un  sl^le  sim- 
ple terminé  par  deux  stigmates  ra[)- 
prochés  et  aigus.  Lo  fruit  est  une  Itaie 
glol)uleu5e,  déprimée,  pisiforme  ,  à 
deux  loges  contenant  chacune  deux 
graines  presque  triangulaires  ,  qui 
sous  un  tégument  coriace  coiilien- 
neut  un  endosperme  charnu  ,  au 
centre  duquel  est  placé  un  cnd3r3-on 
ayant  la  radicule  supérieure.  Les  es- 
pèces de  ce  genre  sont  peu  nombreu- 
ses. Ce  sont  des  Arbustes  ou  des  Ar- 
brisseaux, à  feuilles  opposées  ,  entiè- 
res ,  sans  stipules  ;  ayant  de  petites 
fleurs  blanches  disposées  en  grappes 
terminales.  L'une  de  ces  espèces  [Li- 
gustrum  vulgare^  L.)  est  indigène  et 
croît  très  -  communément  dans  les 
bois  et  dans  les  haies.  Les  autres 
croissent  en  général  dans  la  Chine 
et  le  Japon.  On  cultive  assez  souvent 
dans  les  jardins  le  Ligustnim  japo- 
nicum,  Thunb.,  qui  passe  l'hiver  en 
pleine  terre  ,  et  se  distingue  par  ses 
larges  feuilles  et  ses  grappes  de  fleurs 
plus  grandes.  (a.  h.) 

TROGLODYTE.  Troglodytes . 
MAM.  Genre  de  Quadrumanes ,  éta- 
bli par  Geoffroy  Saint  -  Hilaire  et 
adopté  par  plusieurs  auteurs  pour 
placer  le  Chimpanzé  ou  Orang  noir. 

Orang.  La  race  d'Hommes  dési- 
gnée sous  ce  nom  dans  l'antiquité, 
paraît ,  d'après  notre  collaborateur 
Desmoulins  et  quelques  autres  au- 
teurs, n'avoir  été  qu'une  espèce  de 
Singes  du  genre  Cynocéphale. 

(IS.  G.  ST. -H.) 

TROGLODYTE.  Troglodytes. 
OIS.  Cuvier  cl  à  son  exemple  plu- 
sieurs autres  ornithologistes  ont  sé- 
paré les  Troglodytes  desSylvies,  pour 
en  former  un  genre  particulier  au- 
quel ils  assignent  pour  principaux 
oaractèi'es  :  un  bec  grêle,  entier,  droit, 
ou  un  peu  courbé  ;  des  mandibules 
de  la  longueur  de  la  tête  ;  quatre 
doigts  dont  un  en  arrière,  fort  court; 
des  ailes  courtes  ,  arrondies  ,  avec  la 
première  rémige  presque  nulle  ;  enfin 


TRO 

une  queue  susceptible  de  se  tenir  re- 
levée. Ces  caractères  ont  paru  tout 
au  plus  sulTisans  à  Tcmminck  pour 
établir  une  section  dans  le  genre  Syl- 
vie où  l'on  trouvera  avec  notre  Tro- 
glodyte d'Europe,  plus  connu  sous  le 
nom  fautif  mai^  vulgaire  de  Roitelet, 
quelques  espèces  de  l'Amérique  sep- 
tentrionale.     Sylvie.  (Dn..z.) 

TROGODERME.  Trogoderma.  iNS. 
Genre  de  l'ordre  des  Coléoptères, sec- 
tion des  Pentamères ,  famille  des  Cla- 
vicornes  ,  tribu  des  Dermeslins,  éta- 
bli par  Latreille  aux  l'iépens  du  genre 
Anthrenus  de  Fabricius,  et  difîerant 
de  ce  genre  par  la  massue  des  an- 
tennes qui  est  composée  de  quatre 
articles  drstincts  et  "perfoliés  ,  tandis 
que  dans  ceux-ci  elle  est  solide,  et 
formée  d'articles  très-serrés.  LesTro- 
godermes  diffèrent  encore  des  An-, 
thiènes  par  un  corps  oblong  ou 
ovoïde;  ils  s'éloignent  des  Attagènes 
par  les  antennes  qui ,  dans  ceux-ci, 
sont  te!  minées  par  une  massue  en  scie 
de  trois  articles.  On  connaît  trois  ou 
quatre  espèces  de  ce  génie;  la  plus 
ancienne  est  Y  Anthrenus  elongatus 
de  Fabricius.  Elle  habite  l'Europe. 

(G.) 

TROGON.  OIS.  V.  CouRoucou. 

TROGONTHERIUM.  mam.  Fis- 
cher (Mém.  des  naturalistes  de  iMos- 
coii)  a  donné  ce  nom  à  un  Mammi- 
fère fossile  dont  la  tête  avait  été  ti'ou- 
vée  aux  enviions  d'Azof,  et  que  l'on 
a  reconnu  être  une  espèce  du  genre 
Castor.  P^.  ce  mot.     (is.  g.  st. -h.) 

TROGOSSITE.  Trogossita.  ins. 
Genre  de  l'ordre  des  Coléoptères, 
section  des  Tétramères  ,  famille  des 
Xylophages  ,  établi  par  Olivier,  et 
adopté  par  Latreille  et  par  tous  les 
entomologistes.  Ce  genre  a  pour  ca- 
ractères essentiels  :  mandibules  plus 
courtes  que  la  tête ,  découvertes  ou 
saillantes  et  robustes  ,  croisées;  lan- 
guette presque  cornée,  non  pro- 
longée entre  les  palpes;  mâchoires 
d'un  seul  lobe;  antennes  plus  cour- 
tes que  le  corselet  ou  de  sa  longueur 
au  plus  ,  terminées  en'  une  massue 


ÏB.0 

omprimée,  un  peu  dentée  en  scie, 
l  formée  par  les  trois  ou  quatre  der- 
iiiiers  articles;  corps  étroit,  allongé 
It  déprimé  dans  le  plus  grand  nom- 
!  ire.  Ce  genre  se  distingue  des  Pros- 
Lomis  parce  que  ceux-ci  ont  les  man- 
libules  plus  longues  que  la  tête;  les 
Yassandres  s'en  éloignent  par  des 
antennes  presque  aussi  longues  (jue 
rî  corps ,  et  par  d'autres  caractères 
uussi  taciles  à  saisir.  On  connaît  la 
larve  d'une  espèce  de  Trogossite  ;  elle 
>st  désignée  dans  le  midi  de  la  France 
i)3us  le  nom  de  Cadelle.  Elle  a  envi- 
n3n  huit  lignes  de  long  sur  une  ligne 
te  large;  son  corps  est  composé  de 
oouze  segmens  assez  distincts,  hé- 
issc  de  poils  ,  el  d'une  couleur  blan- 
hhâtre  ;  elle  est  armée  de  six  pâtes 
ccailleuses.  Celte  larve  attaque  le 
r:oment  renfermé  dans  les  greniers  , 
['.cause  des  dommages  assez  consi- 
térables;  elle  se  nourrit  aussi  des 
I  bres  morts  ,  du  pain  ,  des  noix ,  etc. 
i  'Insecte  produit  par  celte  larve  est  : 
Le  Trogossite  mauritaniqtte  , 
Vrogossila  mauritanica ,  Oliv. ,  Eut. 
rrogoss.,  n.  î2  ,  pl.  i ,  fig.  2.  On  con- 
aaît  une  trentaine  d'espèces  de  ce 
Esnre.  Elles  sont  également  répau- 
uaes  dans  les  cinq  parties  du  monde. 

TROGOSSIT  AIRES.  TrogossitariL 
Lalreille  a  formé  sous  ce  nom 
me  tribu  de  Coléoplères  tétramères 
!;  la  famille  des  Xylopliages ,  com- 
•  enant  plusieurs  genres  de  celle  fa- 
illie qui  constituent  diverses  divi- 
îDDS,  d'après  sa  iMélhode  présentée 
uns  la  nouvelle  édition  du  Règne 
Daimal  ,  oii  la  tribu  des  Trogos- 
kaires  est  supprimée.  P^.  XYiiO- 
riAGES.  (gO 

'.TROGULE.  Trogulus.  arachn. 
esnre  de  l'ordre  des  Tracliéennes  , 
TTiille  des  Phalnngiens,  établi  par 
iiitreille  aux  dépens  des  Fhalangium 

■  Linné,  et  caractérisé  de  la  ma- 
■eère  suivante  :  corps  ovale,  tléprimé, 
jlr.r ,  ayant  l'extrémité  antérieure 
Hiancée  ,  en  forme  de  chaperon  ,  ciui 

■  ^oit  dans  une  cavité  inférieure  les 
Bindibules  et  les  autres  parties  de 

I  TOME  xvr. 


TRO  4oi 

la  bouche  ;  yeux,  au  norahre  de  deux, 
séparés  et  peu  visibles;  mandibules 
terminées  par  deux  pièces  ;  abdomen 
ovalaire  ,  à  divisions  apparentes  ;  pal- 
pes simples,  fdifornies;  huit  pales. 
Ce  genre  est  composé  d'une  seule 
espèce  que  l'on  trouve  en  France  et 
en  Allemagne  ;  c'esi  le  Trogule  né- 
PIFORME,  Trogulus  iiepœformis,  Latr., 
Gen.  Crust.,  etc.  T.  i ,  p.  i42  ,  pl.  6  , 
fig.  1.  Il  est  long  de  quatre  lignes , 
ellipsoïde,  et  d'un  cendré  roux.  On 
le  trouve  sous  les  pierres.  (g.) 

TROLD-HUAL,  ou  TROL-WAL. 
MAM.  Nom  de  pays  d'un  grand  Cé- 
tacé  des  mers  du  Nord  ,  qui  paraît 
être  une  Baleine  ou  un  Cachalot. 

(IS.  G.  ST.-H.) 

TROLLITJS.  BOT.  PU  AN.  Genre 
de  la  famille  des  Renonculacées , 
tribu  des  Helléborées  ,  et^de  la  Po- 
lyandrie Polygyuie,  offrant  les  carac- 
tères essentiels  suivans  :  calice  co- 
loré, composé  de  cinq,  dix,  ou  quinze 
sépales  pctaloïdes  et  caducs  ;  corolle 
composée  de  cinq  à  vingt  pétales  pe- 
tits ,  tubuleux  à  la  base  et  déjetés  au 
sommet  en  une  seule  lèvre;  étamines 
et  ovaires  en  nombre  indéfini  ;  car- 
pelles capsulaii'es  ,  sessiles,  presque 
cylindriques  et  polyspermes.  Quatre 
espèces  constlluenl  ce  genre  queTour- 
nefort  confondait  avec  les  Hellébores. 
Trois  d'entre  elles  croissent  dans  l'an- 
cien continent ,  et  une  dans  le  nou- 
veau. Parmi  les  premiers,  nous  cite- 
rons, comme  type  du  genre,  le  Troi- 
lius .  europœus .,  L.,  belle  Plante  à 
fleurs  jaunes  que  l'on  trouve  dans 
les  pâturages  et  les  prairies  des  mon- 
tagnes alpines  de  l'Kurope,  el  que  l'on 
cultive  dans  les  jardins  comme  plante 
d'ornement.  Les  TroLlius  .sont  des 
Plantes  herbacées  à  tiges  glabres  et 
dressées;  à  racines  fibreuses,  fascicu- 
lées;  à  feuilles  radicales  et  caiilinai- 
res  pélinlces,  mullifidcs;  à  fleurs  ter- 
minales jaunes  et  rappelant  colles  de 
certaines  Renoncules  doubles  ,  à  rai- 
son de  leurs  sépales  nombreux  et  pé- 
taloïdes.  (g..n.) 

TROM iiETT A .  jîot. c^S-v^' {Cham- 
pignons.) Genre  établi  par  Adauson, 

26 


4oj  TRO 

el  l'ondé  sur  les  Piaules  figuiées  par 
Micheli  dans  ses  JSoua  Gênera,  pl.  82, 
fig.  5-8.  Le  genre  d'Adansoti  n'a  pas 
clé  admis;  les  espèces  citées  de  Mi- 
cheli appai tiennent  au  genre  Caii- 
tharellus.  f^.  ce  nnot.  (ad.b.) 

T  R  O  M  B I D I O  N .  Trombidium . 
ARACUN.  Génie  de  l'ordre  des  Tra- 
chéennes ,  famille  des  Acarides  ,  éta- 
bli parFabricius  aux  dépens  du  gi  and 
genre  ylcnnis  de  Linné  ,  et  ayant 
pour  caractères:  corps  presque  cari é, 
ordinairement  rouge,  déprimé,  mou, 
marqué  de  plusieurs  eufoncemens  , 
divisé  en  deux  parties,  dont  la  pre- 
mière ou  l'anlérieure  très-petite,  por- 
tant les  yeux  ,  la  bouche  et  la  pre- 
mière paire  de  pales;  buit  pieds  uni- 
quement ambulatoires;  yeux,  au 
nombre  de  deux ,  écartés  et  portés 
sur  des  pédicules;  deux  palpes  sail- 
lans  ,  pointus  au  bout,  avec  un  ap- 
pendice mobile;  une  sorle  de  doigt 
sous  cette  exlréraité;  mandibules  en 
griffes.  Ce  genre  se  distingue  des 
Erythrées ,  parce  que  ceux-ci  n'ont 
pas  les  yeux  portés  sur  un  pédicule 
saillant  et  immobile.  Les  genres  Ga- 
niase,  Cbevièle,  Uropode  et  Oribale 
en  sont  suffisamment  distingués  par 
leurs  palpes  qui  n'ont  point  d'appen- 
dice mobile  à  leur  extrémité.  On 
connaît  un  assez  grand  nombre  de 
Trombidions  ,  et  c'est  à  MûUer,  et 
surtout  à  Frédérick  Herrnann,  que 
l'on  est  redevable  de  celte  connais- 
sance.Cet  auteur  a  publié  un  ouvrage 
sur  {us  ylcarus  el  autres  genres  d'Ap- 
tères ,  intitulé  :  Mémoires  aptérolo- 
giques,  accompagnés  de  très-belles 
pianches  coloriées.  Les  Trombidions 
Vivent  dans  les  campagnes,  sur  les 
plantes,  les  arbres  et  sous  les  pierres. 
On  les  rencontre  plus  particulière- 
ment au  printemps.  Presque  toutes 
1l-s  espèces  décrites  sont  européennes. 
On  n'en  connaît  qu'une  qui  soit  exo- 
tique; mais  il  est  probable  que,  si 
l'attention  des  voyageurs  se  porte  sur 
les  Arachnides  de  petite  taille  ,  on  en 
découvrira  un  grand  nombre  dans 
les  contrées  équatoriales. 

Le  TflOMBiDioN  COLOJIANT ,  Trom- 


TUO 

hidiiiin  tinctojiuin,  Latr.,  Gen.  Cruat.  , 
el  1ns.  T.  j,  p.  i4.5.  Il  est  long  de; 

3ualre  à  cinq  lignes  ,  irès-soyeux  ,  > 
'un  beau  rouge-vermillon  ,  avec  les  i 
pieds  plus  pâles.  On  trouve  ce  Trora-  f 
lîidlon  dans  l'Inde,  en  Afrique  et  à 
Cayenne.  Il  est  probable  que  les  in-' 
dividus  de  ces  divers  pays  forment 
autant  d'espèces  distinctes  ;  mais  jus- 
qu'à présent  aucune  observation  u'a 
été  faite  à  ce  sujet. 

Le  Trombidiun  satiné  ,  Tiomhi- 
dium  holosericeum,  Latr.,  Gen.  Crust. 
et  Ins.  T  I,  p.  i46.  La  Tique  rouge 
satinée,  terrestie,  Geolf.  Hist.  des 
Ins.  T.  II ,  p.  6a4.  Il  n'a  pas  une 
ligne  de  longueur,  et  ressemble  pres- 
que entièrement  au  précédent.  On  le 
trouve  en  France.  (g.) 

TROMBIDITES.  arachn.  Leachi 
désigne    ainsi    une    petite  famille 
d'Arachnides  renfermant  les  genres 
Trombidion  et  Erythrée.  11  lui  assi—î 
gne  pour  caractères  :  bouche  munie 
de  mandibules;  palpes  avancés,  avec 
un  appendice  mobile  au  bout.  Dans] 
la  Méthode  de  LatrelUe  (Fam.  nat 
du  Règn.  Anim.),  cette  petite  divi- 
sion fait  partie  de  la  famille  des  Aca- 
rides. P^.  ce  mot.  (g.) 

TROMPE.    P/uboscis.    INS.  r. 
Bouche.  (g.) 

TROMPET^'E.  POIS.  r.  Fistu4 

LAIBE. 


TROMPETTE,   int.  Espèce  dut 
genre  Echinorhynque.  p^.  ce  mot. 

(B.) 

TROMPETTE,  bot.  cnyrT.  {Hjr 
drophytes.)  Espèce  du  genre  Lami-J  t 
naire.  F',  ce  mot.  (b.) 

-^TROxMSDORFMA.  bot.  phan.. 
Genre  de  la  famille  des  Bignoniacécs, 
établi  par  Bluiue  (jBf/'a/'.  7-7.  nederl 
Ind.,  p.  762).qui  l'a  ainsi  caractérisé 
calice  tubuleux,  à  quatre  ou  cinq  dé- 
coupures presque  égales;  corolle  ia 
fundibulitorme  ,  élargie  au  sommet 
le  limbe  quinqùélobé, inégal;  presque 
bilabié  ;  quatre  étamines  incluses, 
dont  deux  anthérifères;  anthères  bi- 
loculaires  ,  cohérentes  ,  à  loges  pa- 
rallèles; stigmate  large  presque  bila- 


TRO 

incUé;  capsule  en  forme  de  silique  , 
iillongée ,  à  quatre  fausses  loges  ,  à 
Unix  Viilves  qui  par  leur  introtlexion 
ornient  de  fausses  cloisons  séinini- 
tùres;  graines  petites,  pendantes, 
arolon^iées  à  la  base  en  une  aile  mem- 
liraneuse.  Ce  genre  est  (rès-voisin  du 
Dùlymocarpus  dont  il  ne  se  distingue 
:]ue  par  la  structure  de  ses  graines. 
Les  deux  espèces  (7'.  speciosa  et  elon- 
.(fa/a)  dont  il  se  compose  sont  des  Ar- 
brisseaux droits  ou  grimpans,  à  feuil- 
les opposées  ou  alternes,  dentées  eu 
jcie ,  à  tleurs  très-belles  ,  violettes 
3t  jaunes,  nombreuses,  portées  sur 
les  pédoncules  allongés  et  axlILiii  es. 
^'une  de  ces  Plantes  croît  dans  l'île 
Je  Java  ,  l'autre  dans  les  Moluques. 

Un  autre  genre  Tromsdorffia  a  été 
'  tabli  par  Martius  (iVop-.  Geii.  Bras.  , 

,  pag.  4o)  qui  l'a  ainsi  caracté- 
isé  :  calice  coloré  à  deux  folioles 
oucaves  ;  corolle  à  cinq  pétales ,  cou- 
!  erts  extérieurement  de  poils  lai- 
teux aussi  longs  qu'eux  ;  capsule  sta- 
linale  composée  de  cinq  filets  soudés 
ar  la  base,  portant  cinq  anthères 
niloculaires,  et  séparés  dans  leur 
artie  libre  par  cinq  lobes  très- 
.  ourls  ;  stigmate  sessile  ,  capité  ou 
rresqu'à  deux  lobes;  utricule  mono- 
oertne.  Ce  genre  appartient  à  la  fa- 
iiille  des  Amaranthacées  et  à  la  Pen- 
iiiadrie  Monogynie  ,  L.  Il  se  compose 
ee  trois  espèces,  savoir  :  i°  Trorns- 
vojffia  aurala,  Mart. ,  loc.  cit.  ,  lab. 
jSg ,  espèce  nouvelle  qui  croît  dans 
;  Brésil  occidental;  2^  T.  argentaia, 
Lui  a  été  découverte  à  Porto-Rico 
jar  le  docteur  Bertero  et  nommée  par 
îlui-ci ,  dans  les  herbiers,  Jtcliyran- 
\  >.es  nodosa  ;  5"  T.  puluerulenta  ou 
''esine  canescens ,  Willd.  ,  elyîi/er- 
ïant/iera  d tibia,  Kunth.  Ces  Plantes, 
liiules  originaires  de  l'Amérique  in- 
tîrtro[)icale  ,  sont  des  Herbes  ou  des 
•  )us-Arbrisseaux  dressés  ,  rameux  , 
relus  ou  soyeux,  à  feuilles  opposées, 
.à  fleurs  très-petites, réunies  en  pe- 
ts capitules  nombreux  sur  des  pé- 
-DDCules   terminaux   et  branchus. 

(G..N.) 

TIIONC.  Truncus.  iNs.  V.  Ttio- 
lix  et  Insectes. 


TRO  4o3 

TRONC.  Truncus.  BOT.  l'nAN.  Es- 
pèce de  tige  propre  aux  Arbres  dico- 
tylédons.  F'.  Tige.  (g..N.) 

TRONCATELLE.  TruncateMa. 
MOLL.  Genre  établi  par  Risso  (Hist. 
nat.  de  l'Europe  méridion.  T.  iv 
p.  124),  qui  lui  assigne  pour  carac- 
tères :  coquille  subcylindrique,  à 
sommet  tronqué,  mamelonné;  su- 
ture profonde;  ouverture  oviforme, 
un  peu  acuminée  à  droite;  péristome 
parfait,  réfléchi.  Risso  cite  deux  es- 
pèces ,  la  Troxcatelle  liissE,  Trun- 
caiella  lœvigala ,  et  la  Troncatelle 
cosTULÉE,  Truncalella  costulata.  Sui- 
vant lui,  elles  habitent  les  régions 
sablonneuses,  et  se  trouvent  aussi 
subfossiles.  D'après  cette  courte  des- 
cription,- qui  est  accompagnée,  de 
figures  fort  médiocres ,  il  est  très- 
diflicile  de  déterminer  quelles  sont 
les  Coquilles  dont  Risso  a  voulu  par- 
ler, (aud.) 

TRONCATIPENNES.  Truncati- 
peiiiies.  I3SS.  Lalreille  désigne  ainsi 
la  première  division  de  la  tribu  des 
Carabiques;  elle  est  caractérisée  de  la 
manière  suivante  :  palpes  cxlérieui's 
non  terminés  en  alêne  ;  côté  interne 
desdeux  jambes  antérieures  fortement 
échancré;  extrémité  postérieuie  des 
élylres  plus  souvent  tronquée.  Cette 
division  comprend  un  grand  nombre 
de  genres  qui  sont  traités  à  leur  lettre 
dans  ce  Dictionnaire.  (g.) 

TRONCATULINE.  Truncatulina. 
MOLL.  Lorsque  l'on  voit  des  Coquilles 
microscopiques  multiloculaires  adhé- 
rer à  des  corps  sous-inarins  par  l'une 
de  leurs  surfaces,  on  doit  se  demander 
si  ces  corps  sont  véritablement  des 
Céphalopodes;  et  s'il  est  une  objection 
sérieuse  à  faire  contre  l'opinion  qui 
les  admet  parmi  les  Mollusques  ,  elle 
doit  surtout  se  trouver  dans  ce  fait 
de  l'adhérence  qui  ne  permet  guère 
de  supposer  aux  petits  êtres  habi- 
tans  de  ces  Coquilles  une  organi- 
sation compliquée  ,  comparable  à 
celle  des  grands  Céphalopodes.  II 
faut  se  souvenir  que  les  raisonne- 
mens  ,  à  l'aide  desquels  les  Céphalo- 
podes microscopiques  ont  été  intro- 

26» 


4o4  TRiO 

iliiits  dans  les  Mollusques,  prenaient 
leur  principal  appui  dans  la  suppo- 
sition que  ces  coquilles  dlaicnt  inlc- 
ricuies   ou   subinlcrieures  ,  et  par 
conséquent  comparables  à  celle  de  la 
Spirule  ou  de  la  Sèche.  Quelques 
genres ,  tels  que  les  INummulites ,  les 
Sidérolites  el  les  Fabulaires ,  étaient 
très-probablement  dans  ce  cas;  mais 
cela  devient  extrêmement  douteux 
pour  d'autres  genres  ,  et  notamment 
pour  celui  dont  nous  nous  occupons, 
lia  constance  de  l'adhérence  des  co- 
quilles, l'extrême  variabilité  de  quel- 
ques espèces  qui  ont  été  modifiées  par 
le  corps  qui  leur  sert  d'appui ,  sont  des 
preuves  inconlestables  qu'elles  n'é- 
taient pas  contenues  dans  un  Animal, 
mais  qu'elles  le  contenaient.  L'ana- 
logie incontestable  de  structure  entre 
les  coquilles  du  genre  ïroncaluline  et 
celles  de  quelques  autres  avoisinans  , 
peut  faire  conclure  que  leurs  Ani- 
maux étaient  analogues,  et  par  consé- 
quent qu'ils  étaient  contenus  dans  la 
coquille.  Cette  conclusion  tendrait , 
quant  au  résultat ,  à  faire  sortir  tous 
ces  genres  des  Mollusques  céphalopo- 
des. Si  le  genre  Troncaluline ,  par  sa 
structure,  nous  a  conduit  à  ces  aper- 
çus, ce  n'est  pas  dans  un  court  article 
que  l'on  peut  approfondir  une  discus- 
sion fort  intéressante,  sur  laquelle 
nous  aurons  sans  doute  occasion  de 
revenir.  Quelques  espèces  du  genre. 
Troncatuline étaient  connuesavant  le 
travail  de  D'Orbigny,  Elles  devinrent 
pour  Montfort  le  sujet  des  deux  gen- 
res Polyxène  et  Cibicide,  qui  furent 
adoptés  par  un  assez  grand  nombre 
de  zoologistes;  mais  ils  doivent  être 
actuellement  rejetés  de  la  Méthode. 
D'Orbigny  a  placé  le  genre  Tronca- 
tuline dans  la  première  section  de  sa 
famille  des  Hélicostègues ,  à  côté  des 
Gyi-oïdines.  Nous  croyons  qu'un  au- 
tre ariangenient  serait  préférable,  et 
nous  avons  proposé,  dans  notre  Essai 
d'un  tableau  méthodique  des  Cépha- 
lopodes inséré  dans  l'Encyclopédie, 
do  lîjire  du  genre  un  groupe  à  part 
dans  la  même  famille ,  fondé  sur  la 
forme  et  la  position  de  l'ouverture. 
Caractères  génériques  :  coquille  tro- 


ïftO 

ciîilbrme,  spirale,  lronqu<ÎX5  etapl.r 
à  la  base  ;  spire  visible  à  la  base  s(mi 
lemeut,  constamment  fixée  par  lecôii 
[jlat.  Ouverture  eu  fente  paraissiint 
un  peu  eu  dessus,  et  se  continujint 
en   dessous   sur   la  ligne  sutur;ili 
jusqu'à  la  deuxième  et  la  troisièm 
loge.  Les  Troncatulines  habitent  1 
plus  souvent  sur  les  Gorallines,  su» 
la  lige  desquelles  elles  se  fixent  en 
s'y  moulant,  el  prenant  des  formes 
diverses  selon  le  lieu  d'habitation 
D'Orbigny  fait  observer  qu'une  es 
pèce  fort  commune   dans  l'Adria 
tique  est  tellement  variable ,  qu'el 
a  été  le  sujet  de  plus  de  vingt  plan 
ches  du  bel  ouvrage  de  Soldani. 

Troncatuline  TUBERCtJLÉE,  Trua 
catulina  tuberculata,  D'Orb. ,  Mém 
sur  les  Céphal.  Ann.  des  Se.  nat 
T.  TU,  p.  5279;  ibid.  ,  Modèles  d 
Céphal.,  a^livr.,  n.  37;  Soldani,  T.i 
tab.  45  ,  fig.  4  ,  k  k,  1 1,  m  m  ;  Nau 
tilus  farctus ,  Ficht.  et  Moll.,  tab.  g 
fig.  9  ,  h ,  1  ;  Nautilus  lobatus ,  Wal 
kers  ,  Min.  Sch.,  tab.  3  ,  fig.  71  ;  Po 
/yxenes  ciibratus  ,  Monlf.  ,  Conch 
Syst.  T.  II,  p.  iSg.  Coquille  qui  vi 
dans  l'Océan  Européen,  la  Méditer 
ranée ,  et  qui  se   trouvé  fossile 
Caslel-Arqualo,  aux  environs  deBor 
deaux  et  de  Paris  ,  selon  D'Orbigny 
mais  nous  ne  l'avons  jamais  trouvé^ 
dans  le  bassin  de  Paris. 

Troncatuline  geacée,  Truncatu 
lina  refulgeus,D'Oi  h.,  loc.cit.,  n.  5 
pl.  4 ,  fig.  8  à  1 1 ,  et  Modèles,  4^  livr. 
n.  77  ;  Cibides  refulgens,  Monlf.,  lot 
cil.,Tp.  12").  D'après  D'Orbigny,  cett 
Coquille  se  trouverait  dans  la  Médi 
lerranée,  dans  la  mer  du  Sud, 
Rawak,  à  l'île  de  Madagascar  et  a 
cap  de  Bonne-Espérance.  (d..h.) 

TRONCILLE.  Tnincilla.  MOI.Ï. 
Rafinesque,  dans  sa  Monographi 
des  Coquilles  de  rOhlo(Ann.  génér 
des  Scienc.  pbys.  T.  v }  propose  d 
démembrer  des  Mulettcs  les  espèce 
tronquées  et  triquèlres  ,  et  de  les  ràs 
sembler  sous  celle  dVjnomination  ge' 
nérique.  Voici  les  caractères  qu'i 
donne  au  nouveau  genre  :  coquîll 
semi-triangulaire;  a\e  presque  ra 


TIK) 

liai;  ligamcut  oblique;  Ironcatuie 
l-laue  ,  oblique,  postérieure;  denl 

ilobëe  ,  lisse  ,  denliculëe  et  compri- 
j.ace  ;  dent  lamellaire  comprimée , 
I  blique.  Mollusque  semblable  à  celui 
r  Unio  ?  Les  caractères  de  ce  genre 

^nt  insuffisans  pour  qu'on  le  puisse 
i  onserver. Peut-être  pourra-t-on ,  lors- 

ue  l'on  distribuera  les  Mulettcs  en 
,  actions  naturelles ,  d'après  les  for- 
.  les,  en  établir  une  pour  celles  qui 
K  3nt  triquètres.  V.  Mulette.  (d..h.) 

I   TROPiEOLUM.  BOT.  phan.  r. 

APUCINE. 

TROPÉOLÉES.  Tropœoleœ.  bot. 

tiAN.  Famille  proposée  par  Jussieu 
iV>lém.  Mus.  3,  p.  447)  pour  placer 
'  :  genre  de  la  Capucine  adoptée  par 

e  GandoUe  (Proiir.  1 ,  p.  683) ,  mais, 
î  u'à  l'exemple  d'Aug.  Saint-Hilaire , 

DUS  avons  réunie  aux  Géraniacées  , 

3ns  la  quatrième  édition  de  nos  Elé- 
O'.iens  de  botanique.  (a.  r.) 

TROPHIS.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
i  famille  des  Urticées,  offrant  les  ca- 
1  ctères  suivans  1  fleurs  dioïques  ; 
ïS  mâles  disposées  en  un  cbaton  axil- 
i  ire  ;  chacune  ayant  un  calice  à  qua- 
ee  divisions  obtuses;  point  de  co- 
il'lle  ;  quatre  étamiues  dont  les  filets 
t  nt  grêles,  du  double  plus  longs  que 
(  calice,  terminés  par  de  petites  an- 
tères  biloculaires.  Les  fleurs  femel- 
ss  forment  des  épis  plus  courts  que 

chaton  des  mâles  ;  leur  calice  est 
rune  seule  pièce,  presque  adhérent 

I  l'ovaire  qui  est  fort  petit  ,  portant 

II  style  bifide  et  deux  stigmates.  Le 
uuil  est  une  baie  globuleuse  ,  rou- 
«âlre,  à  une  seule  loge  monosperme. 
t3  Trophis  arnericana ,  L. ,  est  un 
rirbre  rameux,  à  feuilles  alternes, 
vales  ,  lancéolées  ,  glabres  et  enliè- 
ss.  Il  croît  dans  les  parties  chaudes 
:  l'Amérique,  particulièrement  dans 
55  Antilles.  Le  Trophis  aspera  de 
ifitz  (  Obseiv.  bot.,  .'),  p.  W,  est  un 
Irbre  des  Indes-Orientales  qui  paraît 
rire  le  même  que  le  Strehlus  de  Lou- 

iro.,  ou  Achymus  de  Wahl.  V.  ce 
i  rnier  mol.  (G..N.) 

ITROPHONE.   Trophon.  moli>. 


TRO  4or) 

Genre  établi  par  Montfoit  (Conch. 
Syst.  T.  II,  p.  i83)  pour  le  Murex 
magellxiniciis  de  Gmelin.  Cette  Co- 
quille est  loin  d'ofi'rir  des  caractères 
suffisans  pour  un  genre.  Nous  fe- 
rons observer  que,  généralement 
placée  dans  les  Rochers,  elle  ap- 
l>arlienl ,  selon  nous,  au  genre  Fu- 
seau ;  car  les  lames  élégantes  dont 
elle  est  embellie  ne  peuvent  êlr^; 
comparées  aux  varices  des  Rochers  , 
et  n'en  ont  pas  la  structure.  Ro- 
cher et  Fuseau.  (d..h.) 

*TROPHONIE.  Trophonia.  annel. 
Audouin  et  MilneEdvvards  ont  donné 
ce  nom  à  un  nouveau  genre  d'^nne- 
lidcs  de  la  famille  des  ïerricoles  ,  ca- 
ractérisé par  l'absence  d'une  tête  dis- 
tincte et  d'appendices  respiratoires, 
et  par  l'existence  de  pieds  saillans  et 
biramés  sur  chacun  des.  segmens  du 
corps.  L'espèce  d'après  laquelle  ces 
naturalistes  ont  établi  .ce  genre  ha- 
bite dans  le  sable  et  a  reçu  le  nom  de 
Teophonie  barbue  ,  Trophonia  bar- 
èala ,  à  cause  des  longues  soies  qui 
entourent  son  extrémité  buccale. 
leurs  Recherches  sur  le  littoral  de 
France.  (ii.-M.  E.) 

*  TROPHOSPERME.  Trophosper- 
mium.  BOT.  phan.  Le  professeur  Ri- 
chard nomme  ainsi  la  partie  d'un 
fruit  mûr  à  laquelle  les  graines  sont 
attachées.  C'est  le  même  organe  que 
d'autres  botanistes  désignent  sous  les 
noms  de  Placenta  et  de  Placentaire. 
F^.  Fruit.  (a.  r.) 

TROPIDIE.  Tropidia.  ins.  Genre 
de  l'ordre  des  Diptères,  famille  des 
Athéricères  ,  tribu  des  Sirphies  , 
établi  par  Meigen  et  adopté  par  La- 
treille.  Les  caractères  de  ce  genre 
.sont  :  antennes  plus  courtes  que  la 
tête,  non  insérées  sur  un  tubercule 
frontal,  composées  de  trois  articles  : 
les  deux  premiers  égaux  entre  eux; 
le  troisième  patclliforme  ,  portant 
une  soie  dorsale  nue;  hypostome  ca- 
réné, lisse;  ailes  velues  vues  au  mi- 
croscope, couchées  parallèlement  sur 
le  corps  dans  le  repos,  mais  un  peu 
en  toit,  sans  cellule  pédiforme; 
cuisses  postérieures  renflées,  portant 


4o6  TRO 
en  dessous,  vers  leur  extrémité,  une 
forte  dent.  Ces  Insectes  vivent  sur  les 
fleurs  dans  les  prairies.  On  ne  con- 
naît pas  leurs  métamorphoses.  Mei- 
gen  en  décrit  deux  espèces  :  la  pre- 
mière,  Tropidia  fasciata,  Meig., 
Dipt.  d'Eur.,  lab.  3,  pl.  3i,  fig.  i3, 
est  noire ,  longue  de  quatre  ligues  ; 
sei  antennes  sont  rousses;  l'abdotneu 
a  des  bandes  transverses  de  la  même 
couleur.  seconde,  Tropidia  milesi- 
formis,  Me'iQ.,  loc.  cit.,  fig.  i4  ,  est 
de  la  même  grandeur;  elle  est  noire  , 
brillante;  ses  antennes  sont  brunes; 
l'abdomen  a  deux  bandes  transver- 
ses, interrompues,  jaunes.  On  les 
trouvé  toutes  deux  en  France  et  dans 
toute  l'Europe.  (g.) 

TROPIDOLEPIS.  REPT.  8AUR. 

Sous-genre  établi  tout  récemment  par 
Guvier  parmi  les  Agames  (Règn.  An., 
2^  éd.  ) ,  et  comprenant  des  espèces 
semblables  aux  Agames  pourles  dents 
et  les  formes  ,  mais  uniformément  re- 
couvertes d'écaillés  imbriquées  et  ca- 
rénées. Leur  série  de  pores  cruraux 
est  très-marquée.  Le  type  de  ce  sous- 
genre  est  VJgama  undidala  de  Dau- 
din ,  espèce  américaine  ,  remarquable 
par  la  croix  blanche  qu'elle  a  sous  la 
gorge  et  qui  se  distingue  sur  un  fond 
d'un  bleu  noir.  (is.  g.  st.-h.) 

TROPIDORHYNQUE.  Tropido- 
rhynchus.  ois.  Genre  de  l'ordre  des 
Anisodactyles.  Caractères  :  bec  ro- 
buste ,  assez  allongé  ,  à  arête  fort  sail- 
lante et  arquée;  mandibules  à  bords 
tranchans;  la  supérieure  faiblement 
échancrée  au  sommet;  narines  pla- 
cées presque  au  milieu  du  bec,  ova- 
laires  ,  ouvertes  ;  pieds  robustes  ,  de 
médiocre  longueur  ;  ailes  un  peu  ar- 
rondies :  première  rémige  courte  ,  la 
deuxième  d'un  tiers  plus  longue  ,  la 
quatrième  et  la  cinquième  égales  , 
très-longues,  la  sixième  im  peu  plus 
courte  que  la  cinquième;  queue  assez 
allongée  ,  égale.  Quoique  nous  ayons 

f'  >lacé  avec  Temminck ,  parmi  les  Phi- 
édons,  les  trois  espèces  (Puiléoon 
CORNU  ,  Merops  corniculalus  ,  J^ath.  ; 
P.  GBACULÉ,  Gracula  cyauutis,  Lath.; 
'  et  P.  MoiNE^  Merops  nwnachiis,  IjuiI)  .) 


TRO 

dont  Vigors  et  HorsfielJ  ont  formé  1 
genre  Tropidorliynquc  ,  nous  avio^^ 
depuis  long-temps  reconnu  l'indis- 
pensable nécessité  de  plusieurs  cou 
pes  dans  ce  genre  Philédon  ,  véritabl 
cumulus  ou  l'on  avait  relégué  toute 
les  espèces  que  l'on  n'avait  pas  su  r  ' 
partir  dans  les  genres  établis.  Le  ge 
re  nouveau  sera  vraiseinblableinen 
auguienté  d'un  bon  nombre  d'espèc 
lorsqu'on  aura  pu  explorer l'intérieu 
de  cette  vaste  terre  appelée  Nouvel I 
Hollande.  Jusqu'à  ce  jour  il  ne  nou 
est  rien  parvenu  de  bien  exact  coq: 
cernant  les  mœurs  des  Tropidorhyn 
ques.      Philédon".  (dr..z.} 

*  TROPIDOSAURUS.  rept.  sa 
Boié  a  ainsi  nommé  un  sous-gcnr 
d'Agaraes  ,  différent  des  Tropidolep' 
en  ce  que  les  espèces  qui  le  composen 
manquent  de  pores  cruraux.  Cesou" 
genre,  établi  par  Boié  d'après  un 
espèce  nouvelle  de  la  Cochinchine, 
aussi  été  fldmis  par  Spix  qui  l'a  nom 
mé  Leposonia.  (is.  G.  ST.-n.) 

TROQUE.  Trochus.  moll.  Genr 
trè-i-beau  et  très-nombreux  de  C 
quilles  institué  par  Linné  ,  mais  près 
senti  par  Lister  et  quelques  autre 
conchyliologues  anciens.  Linné  ra" 
sembla  dan.s  ce  genre  un  assez  gran 
nombre  d'espèces  .  qui  depuis  en  fu 
rent  séparées  et  constituèrent  plu- 
sieurs genres.  Ces  démembremens  m 
se  firent  que  successivement ,  et  toui 
sont  dus  à  Lamarck.  Le  premier,  li 
genre  Cadran,  parut  dès  i8oi  dan; 
le  Système  des  Animaux  .sius  ver- 
tèbres ;  le  second  ,  le  genre  Roulette 
dans  le  dernier  ouvrage  du  savaiil 
piofcsseur;  et  le  troisième,  le  geur< 
Monodonte,  pris  en  partie  parmi  lœ 
Troques  et  les  Tiu"nos ,  fut  propos 
à  la  même  époque  que  le  premier 
Ces  démembremens,  en  rendant  plu 
naturel  le  genre  Troque,  le  lais 
sèreht  cependant  encore  iucerlaî 
sous  plusieurs  rapports,  comme  nou 
le  verrons  bientôt.  L'analogie  qu 
existe  entre  los  Troqiie.s  et  les  Turbo 
est  trop  évidente  et  trop  général 
ment  admise  pour  que  nous  ayon 
besoin  de  l'établir  de  nouveau.  De 


i 
i 


TRO 

1 

uis  Linné  toutes  les  méthodes  sont 
'accord  en  ce  point  que  les  Troques 
ont  voisins  des  Turbos.  Ces  genres 
nt  tant  d'analogie,  qu'il  a  paru  né- 
!  cssaire  à  Férussac  de  les  réunir  en 
n  seul.  Cette  idée  découle  de  l'ob- 
'  "rvalion,  et  elle  nous  semble  juste, 
;.  i  l'on  n'a  égard  qu'à  la  forme  exté- 
,  ieure  pour  la  séparation  des  genres. 
M 1  est  incontestable  qu'il  y  a  un  pas- 
age  insensible  entre  les  Troques  et 
es  Turbos ,  de  telle  sorle  qu'il  est 
mpossible  de  rompre  la  série  sans 
i;  ;uece  soit  arbitrairement.  On  voit 
lans  la  succession  des   espèces  la 
orme  de  l'ouverture  s'arrondir  peu 
.  peu  ,  le  bord  de  la  coquille  devenir 
Mioins  anguleux,  la  columeile  parti- 
i  iper  à  ces  changemens  en  se  cour- 
)ant  de  plus  en  plus;  en  un  mot  on 
.  oit  les  Troques  passer  aux  Turbos. 
Ml,  pour  être  naturel,  un  genre  ne 
loit  pas  être  circonscrit  arbitraire- 
inent,  on  ne  peut  dire  que  celui  qui 
ious  occupe  le  soit ,  du  moin*  pour 
•  e  qui  a  rapport  à  la  forme  qui  est 
'  ependant  le  caractère  principal.  A 
r  oté  de  ce  caractère,  il  en  est  un  au- 
re  dont  Blainville  a  senti  toute  la 
i  aleur ,  mais  dont  il  n'a  pu  cepen- 
ilant  tirer  tout  le  parti  :  nous  vou- 
i  ons  parler  de  la  nature  de  Topercule. 
iii  ce  caraclèi  e,  comme  cela  doit  être, 
itrévaut  sur  celui  de  la  forme  exlé- 
i  ieure  pour  la  distinction  des  deux 
:;enres,  il  en  résultera  des  change- 
iiiens  nombreux  dans  leur  compo- 
iition,  c'esl-à-dire  que  plusieurs  Tro- 
[jues  deviendront  des  Turbos,  et  ré- 
;iproquement  des  Turbos  rentreront 
ilans  les  Troques.  En  ne  considérant 
j[ue  l'opercule,  les  Troques  ?e  recon- 
naîtront à  l'opercule  corné,  et  les  Tur- 
30S  h  l'opercule  calcnire.  Il  s'établira 
jour  chaque  genre  une  série  de  for- 
mes comparables,  passant  de  la  tro- 
•-hoïde  à  la  turbinacée.  Il  y  aura  des 
li'urbos  Iroclnformei*  et  des  Troques 
liurbiniforrnes.  Une  objection  se  pré- 
sente  cependant  relativement  à  la 
■valeur  que  l'on  doit  donner  à  la  na- 
ture de  l'opercule.  Si  celte  valeur  est 
telle  ci  qu  elle  puisse  déierminçr  des 
.'genres,  pourquoi  dans  les  Natices  , 


TRO  '  4o7 

par  exemple,  n'en  est-il  pas  de 
mêipe?  Pourquoi  ne  ferait -on  pas 
deux  genres  dans  les  Natices  pour 
celles  qui  ont  l'opercule  corné  et 
celles  qui  l'ont  calcaire  ?  11  nous  sem- 
ble difficile  de  concilier  ces  deux  ma- 
nières de  procéder  dans  une  même 
méthode ,  et  de  donner  arbitraire- 
ment de  la  valeur  à  un  caractère  pour 
un  genre  voisin.  Notre  opinion  à  cet 
égard  est  toute  faite.  Nous  croyons 
que  la  nature  de  l'opercule  est  un 
caractère  de  trop  peu  d'importance 
pour  être  mis  en  première  ligne.  Nous 
pensons  qu'il  en  sera  des  genres  Tro- 
que et  Turbo  comme  du  genre  Na- 
tice,  que  l'on  sera  forcé  de  toût  réu- 
nir pour  établir  ensuite  des  groupes 
pour  faciliter  la  recherche  des  es- 
pèces. Il  est  évident ,  d'après  ce  que 
nous  avons  vu  et  d'après  ce  que  di- 
sent les  auteurs  et  Blainville  lui- 
même  ,  que  les  Animaux  des  Troques 
et  des  Turbos  ne  diffèrent  en  rien 
d'essentiel.  Il  faut  donc ,  par  une 
conclusion  toute  simple,  que  les  deux 
genres  soient  à  l'avenir  réunis.  On 
doit  d'autant  moins  contester  cette 
conclusion,  ce  nous  semble,  que  le 
raisonnement,  à  l'aide  duquel  nous 
l'obtenons  ,  est  admis  en  principe  par 
tous  les  zoologistes.  Les  caractères 
génériques  peuvent  être  exprimés  de 
la  manière  suivante,  d'après  Blain- 
ville :  Animal  spiral ,  ayant  les  côté.^ 
du  corps  souvent  ornés  d'appendices 
digités  ou  lobés  ,  et  pourvu  d'un  pied 
court,  arrondi  à  ses  deux  extrémités  ; 
la  têle  munie  de  deux  tentacules  plus 
ou  moins  allongés  ,  portant  les  yeux 
sur  un  renflement  à  la  partie  ex- 
terne de  leur  base,  et  souvent  assez 
distinct  pour  rendre  l'oeil  subpédou- 
culé  ;  bouche  sans  dent  supérieure  , 
mais  pourvue  d'un  ruban  lingual  en' 
spirale;  l'anus  à  droite  dans  la  ca- 
vité branchiale  ,  qui  renferme  une 
grande  branchie  ou  deux  inégales  en 
forme  de  peignes;  les  organes  de  la 
génération,  se  terminant  sur  l'indl- 
•vidu  femelle,  à  droite  ,  dans  la  cavilé 
branchiale,  et  sur  l'individu  maie 
par  une  sorte  de  languette  triangu- 
laire soutenue  par  un  petit  osselet. 


408  TRO 

Coquille  conique,  à  spire  élevée, 
quelquefois  surbaissée ,  à  pourtour 
plus  ou  moins  anguleux,  souvent 
mince  et  tranchant,  circonscrivant 
une  base  aplatie.  Ouverture  déprimée 
transversalen)ent  ,  à  bords  désunis 
dans  leur  partie  supérieure.  Colu- 
melle  arquée  ,  plus  ou  moins  sail- 
lante ù  sa  base;  un  opercule  corné, 
cii'cuiaire,  à  sommet  submédian,  en- 
roulé régulièrement  en  spirale;  les 
tours  de  spire  étroits  et  nombreux. 
Tel  que  nous  venons  de  le  circons- 
crire d'après  Blainville,  ce  genre 
contient  un  grand  nombre  d'espèces, 
au  nombre  desquelles  il  faut  compter 
celles  qui  ont  la  singulière  propriété 
d'agglutiner  des  corps  étrangers  sur 
les  coquilles.  Ces  coquilles ,  comme 
on  le  sait,  avaient  été  le  sujet  du 
genreFripière  de  Montfort,  genre  qui 
n'est  pas  admissible.  Quant  à  pré- 
sent, il  devrait  en  être  de  même  du 
genre  Monodonte,  qui  ne  se  distin- 
gue que  très-faiblement  des  Troques, 
puisque  le  caractère  principal  ,  la 
dentelure  du  bord  gauche,  se  voit 
dans  les  deux  genres  ,  mais  à  des  de- 
grés divers.  Eu  réunissant  en  un  seul 
genre  toutes  les  coquilles  des  Tro- 
ques et  des  Monodontes ,  à  opercule 
corné,  on  pourrait  facilement,  d'a- 
près la  forme  de  la  columelle,  former 
des  groupes  assez  tranchés,  pour 
les  espèces  à  columelle  droite,  tron- 
quée à  la  base;  a"  pour  les  espèces  à 
columelle  droite,  tronquée  à  la  base, 
dentelée  dans  sa  longueur;  pour 
les  espèces  à  columelle  simple,  ar- 
quée ,  subtronquée  à  la  base  ou  mu- 
nie d'un  petit  tubercule  ;  4*^  enfin  , 
pour  celles  qui  ont  la  columelle  ar- 

âuée  et  fortement  dentée  à  la  base. 
In  pourrait  établir  une  cinquième 
division  pour  les  espèces  aggluti- 
nantes. Mous  nous  sommes  assurés 
que  les  Coquilles,  qui,  avec  toute  la 
forme  des  Ti  oques,  ont  le  bord  mince 
et  découpé  en  épines  plus  ou  moins 
longues,  ont  toutes  l'opercule  cal- 
caire, et  se  rangent  par  conséquent 
dans  les  Turbos.  Ayant  traité  du  gen- 
re Monodonte  (F',  ce  mot),  nous  ne 
dpnnerons  ici  en  espèces  que  qucl- 


TRO 

ques-unes  de  celtes  des  Troques  pro- 
prement dits. 

Troqu£  dilaté,  Trochus  niloticiis, 
L. ,  Gmel. ,  p.  3565  ,  n.  i  ;  Lamk. , 
Anim.  sans  vert.  T.  vu,  p.  17,  n.  an  ; 
Lister,  Conch. ,  tab.  617,  fig.  5; 
Gualt.,  Test.,  lab.  59  ,  fig.  b,  c  ;  Fa- 
vanne ,  Conch.,  pl.  12,  fig.  B,  i: 
Chemn.,  Conch.  T.  v,  lab.  1705  et 
tab.  168  ,  fig.  i6i4;  Encycl.,pl.  444, 
fig.  1,  a  ,  b.  Grande  et  belle  Coquille 
flammulée  de  rouge  sur  un  fond 
blanc,  et  très-dilalëe  à  la  base  lors- 
qu'elle est  vieille.  Elle  est  des  mers 
de  l'Inde. 

TROQ.UE  MAcui-É,  Tvochus  Tuacu- 
latus ,  L. ,  Gmel.,  p.  3566  ,  n.  a; 
Lanik.  ,  loc,  ci/.,  n.  3i  ;  Lister, 
Conch.,  tab.  632,  fig.  20;  Gualt-, 
Tesf. ,  tab.  61  ,  fig.  d  ,  D;  Favanne , 
Conch.,  pl.  i3,  fig.  C;  Chemnitz, 
Conch.  T.  V,  tab.  168,  fig.  i6i5  à 
ibi8.  Coquille  très-conique,  diver- 
sement colorée ,  chargée  de  granu- 
lations, ayant  la  columelle  dentée 
dans  toute  sa  longueur.  Elle  est  assez- 
commune  ,  et  se  trouve  dans  les  mers 
de  l'Inde.  (d..h.) 

TROQUES.  icHiN.  On  a  donné  ce 
nom  à  des  articulations  séparées  ou  à 
des  portions  plus  ou  moins  considé- 
rables de  colonnes  de  Crinoïdes.  f^. 
Crinoides.  (E.D.,1..) 

TROSCART.  BOT.  phan.  Nom 
vulgaire  du  genre  Triglochin.  P^.  ce 
mot.  (CN.), 

TROSTEL.  OIS.  Syn.  vulgaire  du 
Mauvis.  F.  Merle. 

TROTTE- CHEMIN,  ois.  Nom 
vulgaire  sous  lequel  on  désigne  le 
Traquet  moiteur,  f^.  Tbaquet. 

(IÏR..Z.) 

TROUDENT.  bot.  crypt.  Nom 
proposé  par  Bridel  pour  désigner  en 
français  le  genre  Trémalodon.  ce 
mot.  (b.)^ 

TRODPIALE.  Tc/erus.  ois.  Genre 
de  l'ordre  des  Omnivores  ,  de  la  mé- 
thode ornithologique  de  Temminck. 
Caractères  :  bec  de  la  longueur  de  la 
tête  ou  plus  long  ,  droit ,  en  cône  al- 
longé, très-pointu,  un  peu  comprimé, 


I 


TRO 

ans  arête  distincte  ;  base  delà  man- 
iibule  supérieure  ëchancrant  les  plu- 
nes  du  front;  bords  des  mandibules 
entrans  ;  narines  placées  de  chaque 
'té  du  bec,  à  sa  base,  et  longiludina- 
inent  fendues  dans  la  masse  cornée, 
ouvertes  en  dessus  par  un  rudiment 
■orné;  pieds  médiocres;  tarse  de  la 
ougueur  ou  plus  long  que  le  doigt 
nterraédiaire  ;  doigts  latéraux  pres- 
î  ue  égaux  ;  l'externe  soudé  à  sa  base , 
interne  divisé;  ailes,  longues;  les 
leux  premières  rémiges  un  peu  plus 
ourles  que  la  troisième  et  la  qua- 
lièrae  qui  dépassent  toutes  les  au- 
res.  Le  nom  appliqué  aux  Oiseaux 
lont  nous  traitons  dans  cet  article, 
ndique  parfailemenl  une  grande  so- 
lubilité et  l'habitude  de  vivre  réunis 
■11  troupes  plus  ou  moins  nombreu- 
cà ,  de  parcourir  en  commun  toutes 
es  périodes  de  l'existence  ;  c'est  aussi 
0  que  l'on  observe  assez  générale- 
ion  t  dans  les  Troupiales.  Si ,  mena- 
is d'une  température  trop  rigou- 
euse  ,  ou  entraînés  par  l'espoir  d'une 
lurriture  plus  abondante ,  ils  se  dé- 
rminent  à  passer  d'une  contrée  dans 
me  autre,  on  est  sùv  de  les  y  voir 
rriver  comme  une  légion  vorace 
j  |ui ,  s'abaltant  en  masse  dans  un 
:i  hamp  nouvellement  ensemencé  ,  n'y 
aaisse  assez  souvent  que  la  certitude 
li'une  dévastation  presque  totale.  On 
te  fera  une  idée  de  la  quantité  numé- 
iique  de  ces  Oiseaux  dans  les  pays 
liii  ils  résident,  si  l'on  réfléchit  qu'un 
«articulier  de  la  Louisiane,  qui  fa i- 
»ait  son  amusement  de  chasser  ces 
))iseaux  ,  en  ramassa  dans  le  courant 
l'un  hiver  plus  de  vingt-cinq  mille 
l'une  seule  espèce ,  Icterus  phœni- 
teus ,  dont  les  peaux  furent  envoyées 
tn  France  oti  elles  ont  concouru  à 
»a  parure  des  dames.  La  saison  des 
rmours ,   qui   isole  ordinairement 
lhaque  couple,  n'exerce  point  cette 
anfluence   sur  les  Troupiales  ;  ils 
nichent   tous    ensemble,  et  ordi- 
"lairement    très- près   les    uns  des 
uutres,  soit  parmi  les  roseaux,  soit 
aur  de  très-grands  arbres  dont  les 
tranches ,  surchargées  de  nids  ,  font 
le  loin  un  effet  très-singulier.  Ces 


TRO  4o9 

nids,  cylindriques,  rarement  sphé- 
roïdaux,  sont  construits  avec  des 
joncs  et  des  tiges  de  Graminées  entre- 
lacés de  manière  à  leur  donner  la 
plvis  grande  solidité;  l'intérieur  est 
tapissé  de  feuilles  douces  et  moelleu- 
ses ,  recouvertes  en  outre  d'un  mate- 
las de  duvet.  La  ponte  qui,  habi- 
tuellement se  renouvelle  dans  l'an- 
née,  consiste  en  quatre  ou  six  œufs 
blancs  ou  grisâtres  ,  parsemés  de  ta- 
ches rousses  ou  noirâtres.  Les  Trou- 
piales se  nourrissent  également  de 
graines  et  de  fruits ,  de  pous.ses  ten- 
dres et  de  jeunes  feuilles ,  de  larves 
et  de  petits  Insectes  ;  il  n'est  même 

f)as  rare  de  les  voir  détacher  de  petits 
ambeaux  des  cadavres  dont  la  pu- 
tréfaction n'est  point  fort  avancée. 
Leur  vol  est  direct,  vif  et  rapide. 
Quelques  espèces  font  entendre  pen- 
dant certaine  partie  de  la  belle  sai- 
son un  chant  qui  n'est  point  désa- 
gréable. A  l'exception  du  Troupiale 
Rounoir  dont  la  découverte  est  l'un 
des  résultats  de  l'expédition  de  la 
Coquille ,  tous  sont  originaires  de 
l'Amérique. 

Plusieurs  ornithologistes  ont  fait 
des  coupes  nombreuses  dans  le  genre 
Troupiale;  on  leur  doit  les  genres 

CaROUGE  ,     CaSSIQXJE  ,     QUJSCALE  , 

Baltimore  ,  Ictérie  ,  Maximbe  , 
LÉiSTE,  Xantorne,  Dacnis,  etc.  Les 
distinctions  de  ces  genres  ne  nous 
ont  point  paru  assez  nettement  tran- 
chées pour  rompre,  quant  à  présent , 
l'unité  des  Troupiales.  Les  espèces 
sont  très-nombreuses,  parmi  les- 
quelles nous  citerons  les  suivantes  : 

Troupiale  acutipenne.  F'.  Gros- 
Bec  Agripenne. 

Troupiale  a  ailes  jaunes  ,  Oiio- 
lus  c/i/jsop/enis ,  Vig.  Tout  le  plu- 
mage noir,  à  l'exception  des  épaules 
et  du  croupion  qui  sont  jaunes;  une 
huppe  composée  de  plumes  effilées  et 
susceptibles  de  se  redresser  sur  la 
xiuque;  bec  et  pieds  noirs.  Taille, 
six  pouces  et  demi.  Du  Brésil. 

Troupiale  américain  ,  Icterus 
aniericanus ,  Daud.;  Oriolus  guia- 
nensis,  Gmel. ,  Bufl'. ,  pl.  cnl.  a 36, 
fig.  a;  J^elaius  militaiis,  Vieill.  ; 


4io  TRO 

Tanagra  milUaris,  Lath.  Parties  su- 

Eérieures  d'un  noir  l'once  ;  sourcils  et 
ord  des  premières  rétniges  blancs; 
poignet,  gorge  et  parties  inférieures 
d'un  rouge  vif;  bec  et  pieds  noirs. 
Taille,  sept  pouces.  De  Cayenne. 

Troupiale  Baltimore  ,  Iclerus 
Baltimore  ,  BulF. ,  pl.  enl.  5o6 ,  fig.  i . 
Parties  supérieures  noires  ;  croupion 
d'un  orangé  verdâtre  ;  tectrices  alai- 
res  noires  ,  bordées  d'orangé;  grandes 
rémiges  d'un  brun  noirâtre;  les  se- 
condaires noires,  bordées  de  blanc; 
rectrices  jaunes  avec  la  base  et  les 
deux  intermédiaires  en  entier  noires; 
poignet  ou  petites  tectrices  alaires , 
poitrine  et  parties  inférieures  d'un 
jaune  orangé;  gorge  noire;  bec  noi- 
râtre; pieds  bruns.  Taille,  sept  pou- 
ces. La  femelle  a  les  nuances  moins 
vives,  et  ses  ailes  sont  entièrement 
noires.  Les  jeunes  ont  le  plumage 
brun  avec  des  taches  sur  la  tête,  et 
la  majeure  partie  du  dessous  du  corps 
jaune.  De  l'Amérique  septentrionale. 

TroupialeduBengale./^.Etotjh- 
neau  du  cap  de  bonne-espjsr ange. 

Troupiale  BRUN  rougeatre,  Jge- 
laius  badius ,  Vieill.  Parties  supé- 
rieures d'un  brun  foncé  ;  une  tache 
noire  sur  la  joue  ;  grandes  et  moyen- 
nes tectrices  alaires  bordées  de  rou- 
geâtre  ;  rémiges  rougeâtres,  termi- 
nées de  noir;  parties  inférieures 
brunes ,  irisées  de  bleuâtre  ,  de  même 
que  la  tête  et  le  cou  ;  bec  et  pieds 
noirs.  Taille,  sept  pouces.  De  l'Amé- 
rique méridionale. 

Troupiale  a  calotte  rousse  , 
Jlgelaius  rujicapillus ,  Vieill.  Plu- 
mage noir  à  l'exception  de  la  tête  de 
la  partie  antérieure  du  cou  et  de  la 
gorge  qui  sont  d'un  brun  roux;  bec 
et  pieds  noirâtres.  Taille,  sept  pou- 
ces. De  l'Amérique  méridionale. 

Troupiale  deCarthagéne  ,  Orin- 
lus  carthaginensis ,  La  th.;  Coracias 
carthaginensis ,  Scop.  Parties  supé- 
rieures d'un  roux  foncé ,  varié  de 
brun;  tête  noire;  une  strie  blanche 
partant  de  la  commissure  du  bec  et 
vs'étendant  sur  les  côtés  de  la  tête 
jusqu'à  la  nuque;  rémiges  et  rectri- 
ces rousses,  tachetées  de  noir;  crou- 


TR0 

pion,  poitrine  et  ventre  jaunes;  l)cc 
et  pieds  noirs.  Taille,  huit  pouces. 
De  i'Améi'ique  méridionale. 

Troupiale  de  Cayenne,  Iclerus 
cayennensis ,  Daud.;  Oriulus  cayeii- 
riensls  ,  L.  ;  Agelaius  chrysopterua  , 
Vieill.,  Buff.  ,  pl.  enl.  .535,  fig.  9. 
Plumage  noir,  a  l'exception  des  pi— 
tites  tectrices  alaires  qui  sont  jaunes; 
bec  et  pieds  noirs.  Taille,  huit  pou- 
ces. La  femelle  a  le  dessus  et  les  côtés 
delà  tète  noirâtres;  les  sourcils  et  le 
dos  brun;  les  rémiges,  les  rectrices 
et  toutes  les  tectrices  bordées  de  rous- 
sâtre.  De  l'Amérique  méridionale.  ■ 

Troupiale  comm;un  ,  Oriolus  Icle- 
rus, L.  ;  Coracias  xaiillioriius ,  Scop. 
Parties  supérieures  noires,  ainsi  que 
la  gorge  et  le  devant  du  cou  dont  len 
plumes  sont  longues  ,  étroites  et  poin- 
tues; rémiges  primaires  noires,  les 
secondaires  blanches;  petites  tectri- 
ces alaires ,  croupion  et  flancs  d'un 
jaune  orangé  vif;  parties  inférieures, 
bec  et  pieds  d'un  noir  luisant.  Taille, 
neuf  pouces  et  demi.  La  femelle  a  le* 
nuances  beaucoup  moins  vives  el 
moins  pures.  Des  Antilles. 

Troupiale  Costotol,  Oriolus  No- 
pœ-Hispaniœ ,  Gmel.  Parties  supé- 
rieures d'un  jaune  terne;  rémiges, 
rectrices  et  gorge  noires  ;  grandes  tec- 
trices alaires  moins  terminées  de  jau- 
nâtre; parties  inférieures  jaunes;  bec 
et  pieds  noirâtres.  Taille,  neuf  pou- 
ces. La  femelle  est  d'un  jaune  terne, 
avec  l'extrémité  des  plumes  blan-; 
châtre.  De  l'Amérique  méridionale. 

Troupiale  cul-jaune,  Oriolus 
xanlhornus,  Gmel.  ;  Oriolus  mexica- 
nus ,  L. ,  BufF. ,  pl.  enl.  5  ,  fig.  1 .  Par- 
ties supérieures  jaunes;  rémiges, 
rectrices  et  gorge  noires  ;  tectrices 
alaires  noires,  bordées  pour  la  plu- 
part de  blanc;  parties  inférieures 
d'un  jaune  vif;  bec  et  pieds  noirâ- 
tres. Taille  ,  sept  pouces  et  demi.  Des 
Antilles  et  du  Mexique. 

Troupivle  Dragon,  Agelaius  vi" 
rescens ,  Vieill.  Parties  supérieures 
d'un  brun  noirâtre;  tête ,  rémiges  et 
rectrices  noirâtres  ;  croupion  d'un 
brun  verdâtre;  moyennes  et  petites 
tectrices  alaires,  parties  inférieures 


TRO 

unes  ;  bec  brun  ;  pieds  noirs.  Taille, 
lit  pouces  et  demi.  De  l'Amérique 
.iciiuionale. 

TRoui'iAiiE  Jacapani  ,  Oiiolus  Ja- 
tapanijh.  Parties  supérieures  noires, 
ivariées  de  brun  j  tête  ,  noirâtre  ,  de 
iinême  que  les  rectricesj  parties  infé- 
rieures variées  de  jaune  cl  de  blanc, 
rayées  de  noirâtre;  bec  ijoir;  pieds 
)£)run5.  Taille  ,  huit  pouces.  Du  Brésil. 

TRorpiALE  Jamacai  ,  Orioliis  Ja- 
macaii ,  Gmel.  Parties  supérieures 
jaunes  ,  avec  la  tête,  les  rémiges  ,  une 
ibande  sur  le  dos,  les  reclrices  d'un 
]3oir  pur;  parties  inférieures  jauuâ- 
Lilres  ;  gorge,  devant  du  cou,  hec  et 
jpieds  noirs.  Taille ,  dix  pouces.  Du 
firésil. 

Troupiale  mélanictére  ,  Ictervs 
vmelanicterus ,  Bonap.  Plumage  noir 
itk  l'exception  de  la  huppe ,  des  tec- 
irrices  alaires  et  caudales,  du  crou- 
)pion  et  des  barbes  internes  ,  des  rec- 
nrices  latérales  qui  sont. d'un  jaune 
wur;  bec  et  pieds  noirâtres.  Taille, 
sept  pouces  et  demi.  De  l'Amérique 
septentrionale. 

TRorpiAXE  DU  Mexique,  Oriolus 
mexicani/s ,  L.  Plumage  jaune  à  l'ex- 
;';eption  du  sommet  de"  la  tête ,  des 
rémiges  et  des  rectrices  qui  sont  d'un 
]ioir  pur;  peliles  tectrices  alaires  et 
:rémiges  secondaires  bordées  de  blanc 
aaunâtre;  bec  et  pieds  bruns.  Taille  , 
neuf  pouces. 

Troupiale  ROUGE ,  Oriolas  tuber, 
-jath.  Espèce  douteuse  rapportée  de 
'Inde  par  Sonnerai,  et  que  tout 
«orte  à  croire  devoir  être  la  même 
;::hose  que  le  Gobe-Mouche  vermillon 
Ue  Teniminck,  T^.  T.  vu,  p.  4i4. 

Troupiai-e  RouNoiR,  Iclerus  rufii- 
'jater,  Less.  ,  Zool.  de  la  Coq.,  pl.  aS, 
îîg.  1 .  Parties  supérieures  d'un  rouge 
M)run  foncé;  le  reste  du  plumage,  le 
>)ec  et  les  pieds  noirs.  Taille,  sepl 
wouces.  De  la  Nouvelle-Zélande. 

.'Troupiale  de  Saint-Domingui:, 
X)nolus  Dominicensis  ,  L. ,  Bufl". ,  pl. 
Knl.  .'>,  fig.  2.  Plumage  noir,  à  l'ex- 
ception du  croupion  ,  des  petites  tec- 
nrices  alaires  ,  des  tectrices  caudales  , 
»lu  ventre  et  des  flancs  qui  sont  d'un 


TRO  4n 

jaune  doré  ;  bec  et  pieds  noirs  ;  queue 
étagde.  Taille,  huit  pouces. 

'Troupiale  du  Sénégal.  P'.  Tis- 
serin Cap-More. 

Troupiale  Sipfleur  ,  Orio/as  vi- 
ridis ,  Lath.  ;  O/iolus  virens ,  Gnu'l. 
Parties  supérieures  d'un  brun  ver- 
dâtre;  bas  du  dos  et  parties  inférieu- 
res d'un  vert  olivâtre;  rémiges  bru- 
nes ,  bordées  de  vert  olive;  lectrices 
alaires  bordées  de  jaune;  rectrices 
d'un  vert  brunâtre  ;  poitrine  ver- 
dâlre,  nuancée  de  roux;  bec  gris; 
pieds  noirs.  Taille,  six  pouces.  De 
Saint-Domingue. 

Troupiale  TACHETÉ ,  Oriolus  me- 
lancolicus  ,  L.  ;  BufF.  ,  pl.  enî.  448, 
fig.  a.  Plumage  gris  ,  potntillé  ou  ta- 
cheté de  noirâtre;  une  bande  blan- 
che sur  la  région  des  yeux  ;  joues  et 
devant  du  cou  noirs  ;  cette  nuance  se 
termine  en  pointe  sur  la  poitrine  qui 
est,  ainsi  que  les  parties  inférieures  , 
les  lectrices  alaires  et  le  bord,  des  ré- 
piiges  et  des  rectrices,  nuancée  de 
jaunâtre;  bec  el  pieds  noirs.  Taille  , 
six  pouces.  Du  Mexique. 

Troupiale  a  tète  dorée  ,  Oriolus 
chrysocep/ia/us ,  L.  Plumage  noir,  à 
l'exception  du  sommet  de  la  tête,  des 
petites  tectrices  alaires,  du  croupion 
et  des  jrimbes  qui  sont  jaunes;  bec 
et  pieds  bruns;  queue  étagéc.  Taille  , 
huit  pouces.  De  l'Amérique  méridio- 
nale. 

Troupiale  a  tete  orangée  ,  Içfe- 
rus  xan/Ziocephalus  ,  Bonap.  ,  Suppl. 
à  rOrn.  de  Wils. ,  pl.  5  ,  fig.  i  et  2. 
Parties  supérieui  es  noires  ;  j  émiges 
bordées  d'une  teinte  roussâtrc  ;  som- 
met de  la  tête  d'un  jaune  orangé; 
cou  ,  gorge  et  [îoitrine  d'un  jaune 
brillant;  une  bande  noire  qui  part 
de  la  commissure  du  bec  entoure 
les  yeux  et  se  termine  en  pointe;  tec- 
trices qui  recouvrent  le  poignet  blan- 
ches, terminées  de  noir;  le  reste  du 
plumage  noir.  La  femelle  a  les  par- 
ties supérieures  brunes  noiiâires  ;  le 
front,  l'origine  des  joues  et  la  gorgo 
blanchâtres;  une  bande  jaune  variée 
d'orangé  au-dessus  et  au-dessous  des 
yeux  entourant  un  espace  couvert  de 
petites  plumes  variées  de  gris,  de 


4ij  TRO 

brun  et  de  roux  ;  côlës  du  cou  et 
milieu  du  ventre  blanchâtres,  ta- 
chetés de  brun;  poitrine  jaune;  bec 
et  pieds  noirâtres.  Taille  ,  dix  pouces 
et  demi.  De  l'Amérique  septentrio- 
nale. 

ÏBOUPIALE  VARIÉ,  Onolus  va- 
rias ,  Gmel.  ;  Oriolus  castaneus  , 
Lalh.  ;  Oriolus  spurius,  L.  ;  Oriolus 
capensis,  L.  Plumage  noir,  avec  le 
croupion  ,  les  tectrices  caudales  et  les 
parties  inférieures  d'un  brun  mar- 
ron; bec  et  pieds  noirs.  Taille,  six 
pouces.  Des  deux  parties  de  l'Amé- 
rique. 

Tboupialb  VERSicoLon,  Gracula 
quiscala ,  Lalh.  ;  Quiscalus  versicolor, 
Vieil!.;  I3oqap. ,  Suppl.  à  l'Orn.  de 
Wilson  ,  pl.  5,  fig.  1.  Plumage  d'un 
noir  brunâtre;  tête,  cou,  petites  tec- 
trices alaires  ,  croupion  et  poitrine 
d'un  noir  brillant ,  à  reflets  bleus  et 
pourprés  ;  bec  et  pieds  noirâtres. 
Taille ,  onze  pouces.  La  femelle  est 

f>lus  petite  ;  elle  a  le  dessus  de  la  tête , 
e  cou  et  le  dos  d'un  brun  foncé;  la 
gorge ,  la  poitrine  et  les  parties  infé- 
rieures d'un  brun  plus  clair;  les  tec- 
trices, rémiges  et  rectriois  d'un  noir 
faiblement  irisé.  Les  jeunes  sont  en- 
tièrement bruns.  Des  deux  Améri- 
ques. 

TboUpiale  vert,  Cassicusviiidis, 
Vieill.  ;  Buff.  ,  pl.  enl.  328.  Parties 
supérieui'es  et  tectrices  alaires  d'un 
vert  olivâtre  ;  sommet  de  la  tête  garni 
de  deux  longues  plumes  jaunes;  ré- 
miges noires  ;  rectrices  jaunes  ,  ter- 
minées et  bordées  de  noirâtre;  par- 
ties inférieures  d'un  brun  marron; 
bec  rougeâtre ,  avec  la  base  de  la 
mandibule  supérieure  fort  avancée 
sur  le  front  ;  pieds  noirs.  Taille , 
treize  pouces.  De  l'Amérique  méri- 
dionale. 

Tboupiale  YArou ,  Oriolus  persi- 
cus  ,  Lalh.  ;  Cassicus  icteronotus  , 
Vieill.;  Buff.,  pl.  enl.  i84.  Parties 
supérieures  d'un  noir  velouté  ;  tec- 
trices alaires  ,  croupion  ,  tectrices 
caudales,  rectrices,  à  l'exception  de 
l'extrémité,  d'un  jaune  brillant;  le 
reste  du  plu».Tnage  d.'un  noir  bleuâtre  ; 
bec  jaune;  pieds  noirs.  Taille,  treize 


TilO 

pouces.  De  rAïuériquc  méridionale. 

(DB..Z.) 

TROUSSE -COL.  ois.  Nom  que 
l'on  donne  vulgairement  au  Torcol, 
f^.  ce  mot.  (DR..Z.) 

TROX.  INS.  Genre  de  Coléoptères 
de  la  section  des  Penlamères ,  famille 
des  Lamellicornes ,  division  des  Aré- 
nicoles de  Latreille,  établi  par  Fa- 
briclus  ,  et  ayant  pour  caractères  es- 
sentiels :  antennes  guère  plus  lon- 
ues  que  la  tête,  toujours  composées 
e  dix  articles,  dont  le  premier  grand 
et  très-velu  ;  languette  entièrement 
cachée  par  le  menton  ;  labre  et  man- 
dibules peu  découverts;  ces  dernières 
parties  épaisses;  palpes  très-courts; 
menton  très-velu  ;  mâchoiies  armées 
de  dents  au  côté  interne;  corps  cen- 
dré ou  couleur  de  tene  ,  très-rabo- 
teux ou  tuberculeux  en  dessus;  tête 
inclinée,  se  terminant  par  un  angle 
allant  en  pointe;  corselet  court, 
Iransverse ,■  sans  rebords  latéraux, 
sinueux  postérieurement ,  avec  les 
angles  antérieurs  avancés  ;  abdomen 
grand ,  bombé ,  et  recouvert  par  des 
élytres  très-dures;  pieds  antérieurs 
avancés ,  et  dont  les  cuisses  recou- 
vrent le  devant  de  la  tête.  Ce  genre- 
se  compose  d'Insectes  de  moyenne- 
taille  ;  il  e^t  surtout  propre  aux  con- 
trées chaudes  de  l'Euiope ,  de  l'Afri- 
que ,  de  l'Inde  et  de  l'Amérique.. 
Quand  on  saisit  un  Trox  ,  il  produit 
une  stridulation,  au  moyen  du  frot- 
tement réitéré  et  alternatif  du  pédi- 
cule du  mésothorax  contre  les  parois 
internes  de  la  cavité  du  corselet.  Ces 
Insectes  paraissent  ronger  les  racines 
des  végétaux  ;  ils  se  tiennent  dans  le 
sable.  Nous  citei'ons  comme  type  du 
genre  : 

Le  Trox  sabuleux,  Trox  sabu- 
losus ,  Fabr.  Il  est  long  de  deux  li- 
gnes et  demie  ,  brun  terreux.  On  le- 
trouve  aux  environs  de  Paris.,  (g.) 

TROXIMON.  BOT.  ruAN.  Gaert- 
ner  a  séparé ,  sous  ce  nom  générique,, 
le  Tragopogon  Dandelipn ,  L.,  et  ce 
nouveau  genre  a  été  adopté  par  la 
plupart  des  auteurs  modernes.  Dans 
son  travail  récemment  publié  sur  la. 


TRD 

I ossification  des  Chicoracées ,  D. 
)on  le  caractérise  ainsi  ;  involucre  à 
liisieius  folioles ,  disposées  sur  une 
oiible  rangée,  égales  entre  elles  et 
npliquéesj  réceptacle  marqué  d'al- 
•'oies  ;  anthères  munies  de  deux  ap- 

tidices  basilaii'es;  stigmates  demi- 
\lindriques,  papilleux  ;  akènes  al- 
jugés  ,  sillonnés  ,  surmontés  d'une 
igrelte  de  poils  placés  sur  deux  ran- 
'-•es  ,  ^ersistans  ,  paléacés  ,  longs  et 
-  aux  entre  eux.  Le  Troximonuirgi- 

us  a  été  distrait  de  ce  genre  par 
)on  qui  en  a  formé  son  genre  Cjn- 
'lia  ,  et  qui  n'admet  dans  le  genre 
"roximon  que  les  T.  DaiicIelion,glau- 
lis  et  cuspidalus.  Ce  sont  des  Plantes 
erbacées  ,  vivaces  ,  à  feuilles  lioéai- 
ls  et  à  hampes  uniflores.  Elles  crois- 
ent dans  l'Amérique  septentrionale. 

(G..N.) 

TRUFFE.  Tuher.  bot.  crypt. 
ILycoperdacées.)  Les  Truffes  cons- 
ittuent  uu  des  genres  les  plus  rcmar- 
i(uables  parmi  les  Plantes  crypto- 
games ,  par  leur  structure,  leur  mode 
de  développement  et  leurs  usages. 
))n  sait  que  ces  Végétaux  singuliers 
rroissent  sous  la  terre  et  ne  se  iiion- 
rrent  jamais  à  sa  surface;  que  leur 
)3rme  est  arrondie,  plus  ou  moins 
i  régulière ,  leur  surface  lisse  ou  tu- 
>-'erculeuse;  qu'elles  ne  présentent 
lucune  espèce  de  racines  ,  et  qu'elles 
ee  développent  ainsi  dans  la  terre 
aans  être  fixées  à  aucun  autre  corps , 
tt  sans  puiser  leur  nourriture  autre- 
ment que  par  toute  leur  surface.  In- 
eérieurement  leur  couleur  est  brune, 
!;rise,  ou  même  blanche,  ordinai- 
tement  marbrée.  Cet  aspect  inté- 
lieur  varie  suivant  les  espèces,  et 
liin  examen  microscopique  serait  né- 
'.;essairc  pour  déterminer  si  la  struc- 
uirc  do  ces  diverses  espèces  est  réel- 
eement  la  même.  L'organisation  de 
la  Truffe  avait  été  indiquée  par  Mi- 
l'.heli,  et  ses  figures,  quoique  impar- 
faites, sont  assez  exactes  :  elles  pa- 
s'aissent  avoir  servi  de  base  aux  dos- 
oriptions  des  auteurs  modernes  ;  mais 
''est  à  Turpin  que  nous  devons  une 
iQalomie  complète  et  très-bien  faite 
i*ie  ce  Végétal  remarquable,  il  à  re- 


TRU  41-5 

connu  que  le  tissu  de  la  Truffe  était 
formé  de  filauïens  ou  tubes  c^^lin- 
driques  articulés,  et  diversement  unis 
entre  eux  par  leurs  extrémités, blancs, 
transparens  ,  et  ne  renfermant  aucun 
corps  étranger;  entre  ces  filamens 
se  trouvent  des  vésicules  sphériques 
plus  ou  moins  développées ,  dans 
l'intérieur  desquelles  se  développent 
les  corps  reproducteurs  ;  ce  sont  de 
petites  sphères  brunes ,  dont  la  sur- 
face est  déjà  hérissée  comme  celle 
des  Truffes ,  et  que  Turpin  nomme 
truffinelles.  Elles  sont  au  nombre  de 
trois  ou  quatre  dans  chaque  vésicule. 
Ces  corps  reproducteurs  se  répan- 
dent dans  le  sol  après  la  destruction 
de  la  Truffe  mère,  qui  se  réduit  en 
une  sorte  de  pâte  ou  de  bouillie.  Le 
développement  de  ces  jeunes  Truffes 
n'a  pas  encore  été  étudié ,  et  on  peut 
encore  douter  si  ces  petites  Truffes 

fseuvent  s'accroître  librement  dans 
a  terre,  ou  si,  dans  les  premiers 
temps  ,  elles  ont  besoin  de  se  fixer 
sur  les  racines  de  quelques  Végé- 
taux ,  comme  cela  a  lieu  pour  plu- 
sieurs genres  voisins. 

On  distingue  plusieurs  espèces  de 
Truffes  :  i".  La  Truffe  comkstiblf, 
Tuber  cibariwn,  Bull.,  Champ.  ,  pl. 
356  ;  Turpin,  Mém.  Mus.  T.  xv,  p. 
542  ,  pl.  i3.  Elle  se  distingue  par  sa 
surface  rude,  hérissée  de  tubercules 
pointus  ;  par  sa  couleur  d'un  brun 
foncé  extérieurement,  d'un  brun  noi- 
râtre mêlé  de  veines  blanches  inté- 
rieurement. C'est  la  plus  estimée  des 
gourmets;  son  odeur  est  forte,  agréa- 
ble ,  et  son  goût  tout-à-fait  particu- 
lier ne  peut-être  comparé  à  celui 
d'aucun  autre  corps.  On  trouve  celte 
espèce  dans  toute  l'Europe  tempérée, 
mais  plus  particulièrement  dans  le 
sud-ouest  de  la  France  et  dans  le 
Piémont.  Elle  croît  à  cinq  ou  six  pou- 
ces de  profondeur  sous  terre,  ordi- 
nairement dans  les  forêts  de  Charmes, 
de  Châtaigniers  ou  de  Chênes,  et  dans 
les  lei  rains  argilo  -  sablonneux  ,  un 
peu  ocreux.  Leur  volume  ordinah'e 
varie  de  la  grosseur  d'un  œuf  à  celle 
(lu  poing.  On  eu  cite  d'une  douzaine 
délivres,  mais  elles  sont  fort  rares. 


4i4 


TRU 


TRD 


On  sait  qu  on  a  profile  pour  les  re- 
cueillir du  goût  des  codions  pour 
ces  Clininpignons.  On  y  a  aussi  dressé 
des  chiens  dont  l'odoiat  si  sensible 
sait  leconiiaîlre  ces  Végétaux  sous 
terre.  On  en  distingue  plusieurs  va- 
riétés ,  fondées  sur  la  couleur  et  l'o- 
deur plus  ou  moins  agréable.  Ces 
variétés  dépendent  peut-être  aussi  du 
degré  de  développement  de  ces  Plan- 
tes; car  ou  sait  que  leur  tissu,  d'abord 
blanchâlie  et  compacte,  brunit  en 
mûrissant,  et  elles  n'acquièrent  leur 
consistance,  leur  couleur  et  leur  par- 
fum ordinaire  qu'à  leur  maturité,  qui 
a  lieu  à  la  fin  de  l'aulomne  ou  en 
hiver.  C'est  à  cette  époque  qu'elles 
sont  le  plus  estimées.  En  été  elles 
sont  grises,  compactes  et  beaucoup 
moins  parl'iunées.  On  les  .dislingue 
cependant  à  cette  époque  des  autres 
espèces  de  Truft'es,  par  leur  surface 
extérieure  brune  et  hérissée  de  poin- 
tes. Toutes  les  autres  espèces  ont  la 
surface  lisse. 

2°.  La  Truffe  musquée  ,  Tuber 
;«osc/ia/tfOT,  Bull.,  Champ.,  pl.  479. 
Elle  est  brune  en  dedans  et  en  de- 
hors, lisse  quand  elle  est  humide; 
son  odeur  est  musquée. 

0°.  La  Truffe  grise  ou  a  ooeur 
d'ail-,  Tuber  griseuni,  Pers.,.Syn., 
p.  i!27.  Elle  est  d'un  blanc  grisâtre 
à  l'intérieur  comme  à  l'extérieur,  et 
sans  veines;  son  odeur  est  alliacée. 
On  en  fait  bea\icoup  d'usage  en  Pié- 
mont,  où  elle  est  commune. 

4".  La  Truffe  «lanche  ,  Tuber 
jiheum,  Desf. ,  Flor.  Allant,  p.  456. 
Elle  est  complètement  blanche,  glo- 
buleuse, très-délicate.  Elle  croît  dans 
l'Afrique  seplenlrionale,  dans  les 
sables.  Elle  est  très-recherchée. 

Les  anciens  ont  parlé  souvent  des 
Truffes  qu'ils  désignent  sous  le  nom 
de  Hydiion;  mais  il  est  difficile  de 
savoir  au  juste  quelle  était  l'espèce 
qu'ils  indiquaient  sous  ce  nom. 
L'élude  spéciale  des  Truffes  de  la 
Grèce  et  du  midi  de  l'Italie  serait 
nécessaire  pour  fixer  ce  point.  Ou 
sait  qu'ils  en  faisaient  un  grand  cas. 
Pline  el  Apicius  en  parleul  assez  lon- 
guement, (ad.  b.) 


TRUFFE  D'EAU,  bot.  phan. 
L'un  des  noms  vulgaires  de  laMacré. 
V .  ce  mot.  (b.)  ' 

TRUFFONS.  BOT.  crypt.  Paulet 
donne  ce  nom  à  un  groupe  de  Cham> 
pignons  qu'il  rapproche  des  Clavai- 
res ,  et  qui  renlei  tne  des  Plantes  ex- 
trêmement diverses,  telles  que  de 
vraies  Clavaires,  des  Sp/iœria  et  l'er- 
got du  Seigle,  (ad.  B.) 

TRUITE  ET  TRUITE  SAtlMO, 
NEE.  POIS.  Espèces  du  genre  Sau- 
mon ,  dont  le  nom  a  été  étendu  à  plu- 
sieurs aûtrcs  Poissons  du  même  sous- 
genre  et  même  au  sous-genre  entier. 
Saumon.  (b.) 

"TRUMBLURE.  mam.  C'est,  d'a- 
près Lacépède ,  l'un  des  noms  de  paya 
du  Marsouin  dans  le  nord  de  l'Euro-, 
pe.  (is.  G.  ST.-H.) 

♦  TRUNCARIA.  bot.  phan.  Genre 
delà  famille  des  Mélastoraacées,  éta- 
bli par  De  Candolle  (  Prodr.  Syst. 
Veget.  5,  p.  106)  qui  l'a  ainsi  caracté- 
risé :  calice  dont  le  lube  est  cyliudra- 
cé  ou  presque  turbiné  ,  le  limbe  tron- 
qué ,  à  peu  près  entier  ;  corolle  à  pé- 
tales ovales;  dix  étamines  dont  les 
anthères  sont  allongées  ,  munies  d'un 
bec,  à  un  seul  pore  et  dépourvues 
d'oreillettes;  ovaire  entièrement  libre 
dans  le  fond  du  calice  ,  à  dix  faces, 
en  forme  de  coupe  au  sommet  ;  style 
filiforme  ;  stigmate  hémisphérique  j 
fruit  inconnu.  Ce  genre  est  fondé  sur 
une  Plante  découverte  par  Wartius 
dans  la  province  de  Para  au  Brésil ,  et 
à  laquelle  De  Candolle  a  donné  le 
nom  de  T.  caryophyllœa,  parce  que 
le  bouton  de  sa  fleur  ressemble  à  ce- 
lui du  Girofle.  (g..N.) 

TRUNGEBYN.  bot.  phan.  Sorte 
de  Manne  qu'on  trouve  en  Perse, 
et  qui  découle  de  \Alhagi  Mauro- 
rum,  D.  C,  ou  Manna  de  Don.  P'. 
ce  dernier  mot.  (-^-  i^O 

TRUXALE.  Truxalis.  jns.  Genre 
de  l'ordre  des  Orlhoplères,  famille 
des  Sauteurs,  établi  pa<-  Fabricius  et 
adopté  par  tous  les  entomologistes. 
Les  caractères  de  ce  genre  ont  été 
exprimés  de  la  manière  suivante  par 


'  TRU 

savaus  collaborateurs  de  l'Eucy- 
•  uédie  :  autennes  ensifoimcs,  tiian- 
iaircs  ,  prismatiques,  aussi  lun- 
es que  la  tête  et  le  corselet  pris 
Ltui)le  ,  inultiarticulées  ,  insérées 
itre  les  yeux  et  l'exlrcmilé  de  la 
r ,  sur  Iks  côtés  de  celle-ci  et  sous 
bords  latéraux;  uiandibules  mul- 
ntées  à  l'exlrémité;  dernier  ar- 
lo  des  palpes  presque  conique  j 
■  conique,  relevée,  et  plus  lon- 
que  le  corselet;  yeux  ovales,  peu 
.locuiinens;  tiois  ocelles,  savoir  : 
.eux  placés  sous  les  rebords  de  la 
île,  entre  l'insertion  des  antennes  et 
;:s  veux  ;  le  troisième  posé  en  dessus 
ee  ïa  tête,  fort  éloigné  des  deux  au- 
.•cs ,  entre  la  base  des  yeux  ;  corps 
i)3ni[)riiné,  étroit  et  allongé;  corselet 
lias  court  que  la  tête  ,  son  bord  pos- 
iirieur  prolongé  eu  un  angle  qui  re- 
wuvre  la  base  des  élylres  dans  le 
lïpos  ;    élytîes    longues,  étroites, 
t'oinlues  au  bout,  un  peu  plus  lon- 
l  ues  que  les  ailes  ;  ailes  assez  gran- 
ces ,  pointues  à  leur  extrémité  ,  assez 
nmples  vei  s  la  base  ;  leur  partie  pos- 
iérieure    fort    arrondie  ;  abdomen 
titroit ,  un  peu  comprimé;  pâtes  grê- 
lîs,  à  peu  près  également  espacées 
cQlre  elles;  les  quatre  antérieures 
feliles,  leurs  jambes  ayant  quelques 
t3lit"es    épines  ;   pâtes  postérieures 
l  ès-longues  ,  à  cuisses  grêles  ,  mu- 
(ques,  plus  longues  que  l'abdomen  ; 
i;imbes  fort  longues,  leur  extrémité 
iiunie  de  quatre  fortes  épines  ,  et  ar- 
l'.'ées  extérieurement  de  deux  rangs 
épines;  tarses  composés  de  cinq 
r;ticles  (considérés  en  dessous)  :  les 
i.uatre  premiers  égaux  dans  les  anlé- 
(Curs  el  les  intermédiaires;  le  cin- 
i.uicmebeaucoup  plus  long  qu'aucun 
tes  autres,  muni  de  deux  crochets  et 
l'une  forte  pelote  dans  leur  entre- 
(cux;  tarses  postérieurs  ayant  leur 
rremier  article  très-court,  le  second 
>ort  long  ;  le  troisième  à  peu  près 
laoilié  plus  court  que  le  précédent; 
'5  quatrième  encore  plus  court;  le 
rinquième  presque  de  la  longueur 
Res  deux  précédens  réunis,  terminé 
»ar  deux  forts  crochets  ayant  une 
rirosse  pclole  dans  leur  cnlrc-tieux. 


TRY  4.5 

Ces  Orthoptères  sont  propres  aux 
climats  chauds.  On  en  connaît  une 
douzaine  d'espèces;  mais  leurs  ca- 
ractères distinctifs  n'ont  pas  encore 
été  bien  exprimés  ,  et  il  est  probable 
qu'on  en  confond  plusieurs  ensemble. 
La  plus  connue  est  le  Truxnlis  na- 
sutus ,  Fabr. ,  figurée  par  Rœsel , 
Herbst,  Stoll  et  Drury.  Elle  se  trouve 
en  Afrique  el  dans  le  midi  de  la 
France.  (g.) 

TRYMATIUM.  bot.crypt.  {Mous- 
ses. )  Genre  de  Mousses  proposé  par 
Frœlich  pour  le  Weissia  verticiLlata. 

(A.  K.J 

TRYPETE.  Tiypeta.  iNs.  JVIeigen 
désignait  ainsi  le  genre  Téphrite,  F". 
ce  mol.  ^'(j.) 

ÏRYPÉTIIÉLIE.  Trypethelium. 
BÛT.  CRYPT.  (7v/c/ie/z5.)  Ce  genre,  fon- 
dé par  Acharius  dans  le  cinquième 
volume  des  Actes  de  Gorenki,  donne 
son  nom  au  troisième  sous-ordre  du 
groupe  des  Verrucariéesde  noire  mé- 
thode; il  est  ainsi  caractérisé  :  thalle 
crustacé  ,  cartilagineux  ,  plan  ,  étale, 
uniforme,  appliqué;  apothëcion  hé- 
misphérique ,  sessile,  coloré,  à  loges 
nombreuses  entourées  par  un  péri- 
thécinm«pais  à  ostioles  proéminens 
à  nucléums  globuleux ,  cellulifères! 
Le  genre  Trypeihelium  diffère  du 
Cliiodecton  eu  ce  que  ses  ostioles 
correspondent  à  autant  de  cellules 
{thalnrnia) ,  tandis  que  dans  le  C/iio- 
detton  ils  se  perdent  dans  une  masse 
homogène  ;  il  s'éloigne  du  Glyphis  en 
ce  que  celui-ci  n'a  point  de  véritable 
ostiole,  mais  bien  des  impressions 
linéaires  plus  ou  moins  immergées 
dans  la  substance  même  de  l'apothé- 
cion;  enfin  il  est  distinct  du  7'a/V72e«- 
taria  ,  parce  que  les  ostioles  superfi- 
ciels el  épars  ne  sont  poinl  disposés 
autour  d'un  axe  comumn.  On  peut 
porter  à  vingt  environ  le  nombre  des, 
espèces  de  Trypélhélies  connues;  huit 
ont  été  décrites  par  Acharius  dans  le 
Synopsis  Lichenuin;  huit  auti  es  l'ont 
été  dans  notre  Essai  sur  les  Crypto- 
games des  Écorces  exotiques  officina- 
les ;  le  reste  est  inédit,  (a.  F.) 

TRYI'ÉÏHÉLIÉES.  bot.  crypt. 


4i6  TRY 

[Lichens.]  C'est  le  deuxtémc  sous- 
ordre  il  11  groupe  des  Verrucaircs  de 
notre  Méthode;  il  comprend  les  gen- 
res à  apolhécion  dont  la  surface  est 
chargée  de  pores  nombreux,  arrondis 
et  superficiels.  Deux  genres  le  com- 
posent; ce  sont  les  genres  Trypethe- 
lium  et  Chiudectoii.  (A.F.J 

*  TRYPHERA..  bot.  ph.\n.  Genre 
de  la  fauiilledes  Amaranthacées  ,  éta- 
bli par  Bluine  (  Bijdr.  FI.  iied.  Jnd. 
p.  549)  qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  cali- 
ce corolloïde  à  cinq  sépales  ,  les  deux 
intérieurs  plus  petits;  nuit  élamines, 
rarement  neuf  ou  dix,  hypogynes  ,  à 
anthères  biloculaires  extrorses  ;  cinq 
stylessubulés  ;  capsule  membraneuse, 
renfermée  dans  le  calice  qui  n'a  pas 
changé  de  forme,  à  cinq  faces  et  à 
cinq  loges  polyspermes;  funicule  des 
graines  dilaté  eu  manière  de  sac  avec 
un  appendice  ;  albumen  farineux  ; 
embryon  périphérique  ,  courbé  ;  ra- 
dicule cenlripèle.  Le  Tryphera  pios- 
trata  est  une  Plante  tomenteuse  blan- 
châtre ,  à  tiges  ligneuses,  noueuses, 
garnies  de  feuilles  obovées  ,  ternées  , 
verticillées  ,  à  tleurs  eu  capitules  ter- 
minaux ou  situés  entre  les  feuilles. 
Elle  croît  dans  les  lieux  humides  et 
sur  le  bord  des  champs  de  la  piovince 
Krawang  à  Java.  (g..n.) 

TRYPOXYLON.  ins.  Genre  de 
l'ordre  des  Hyménoptères ,  section 
des  Porte  -  Aiguillons ,  famille  des 
Fouisseurs,  tribu  des  Crabronites  , 
établi  par  Latreille  qui  le  caractérise 
ainsi  :  chaperon  court  et  large;  an~ 
tenues  insérées  au-dessous  du  milieu 
de  la  face  antérieure  de  la  tête;  yeux 
échancrés;  mandibules  arquées  et 
sans  dents  ;  ailes  supérieures  n'ayant 
que  deux  cellules  cubitales  fermées, 
recevant  chacune  une  nervure  récur- 
rente; la  seconde  cellule  petite  çt 
moins  prononcée,  ainsi  qu'une  troi- 
sième ,  celle  qui  est  incomplète  et  qui 
atteint  presque  le  bout  de  l'aile;  ab- 
domen rétréci  à  sa  base  par  un  long 
pédicule.  Ce  genre  diffère  des  Go- 
Tjites  parce  que  ceux-ci  ont  les  yeux 
entiers;  les  Crabronss'en  distiugueut 
par  leurs  ailes  supérieures  qui  n'ont 


TSC 

au' une  seule  cellule  cubitale  fermée. 
On  connaît  cinq  à  six  espèces  de  ce 
genre;  la  plus  remarquable  est  celle 
que  Linné  a  décrite  sous  le  nom  de 
Sphex  Potier  {Sphex  T'igulus,  L.).  H 
est  noir  luisant,  avec  le  chaperon 
couvert  d'un  duvet  soyeux  argenté. 
La  femelle  profite  des  trous  qu'ofifre 
le  vieux  bois,  et  qui  ont  été  creusés 
par  d'autres  Insectes,  pour  y  déposer 
ses  œufs  et  de  petites  Araignées  des- 
tinées à  nourrir  ses  petits;  elle  en 
ferme  ensuite  l'ouverture  avec  delà 
terre  détrempée (Latr.,  Règn.  Anira.). 
On  le  trouve  en  Europe.  (g.) 

*  ÏSAH.  MAM.  Nom  africain  et  dè 
l'idiôme  mandara  du  IJœuf  domesti- 
que. (LESS.), 

TSAT-XU.  BOT.  .PHAN.  Syn.  sia- 
mois de  Rhus  vernix.  (b.)  . 

TSCHATAK.  mam.  Nom  du  Glou- 
ton chez  les  Tongouses.  (is.  g.  st.-h») 

TSCHEGRAVA.  ois.  Espèce  du 
genre  Sterne.  P' .  ce  mot.  (b.)' 

TSCHIAMA.  MAM.  Nom  d'une 
Marte  chez  les  Tartares  Morduans. 

(is.  g.  st. -h.) 

*  TSCHORNA.  MAM.  Nom  de  la 
Mangouste  d'Egypte,  suivant  Den- 
hàm,  dans  l'empire  de  Bornou.  F". 
ClVETTU,  (less.) 

*  TSCHUDYA.  BOT.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Mélastomacées, 
établi  par  De  CaudoUe  [Prodr.  Sjst. 
Veget.,  3  ,  p.  i55)  qui  l'a  ainsi  carach 
térisé  :  calice  dont  le  tube  est  globa- 
leux ,  le  limbe  à  cinq  lobes  sétifor- 
mes  et  persislans;  corolle  inconnue j 
dix  étamines  à  filets  légèrement  plans, 
à  anthères  oblongues  ,  munies  d'un 
seul  pore,  cl  dépourvues  d'oreillet- 
tes; ovaire  libre  ,  soyeux  à  sa  partie 
supéiieure;  style  filiforme,  ordinai- 
rement velu  à  sa  base;  capsule  glo- 
buleuse, membraneuse  (probable- 
ment indéhiscente),  à  quatre  ou  cin^. 
loges;  graines  nombreuses,  très-pe- 
tites ,  courbées  eu  forme  de  croissant, 
c  est-à-dire  surmonléqs  d'un  appen- 
dice courbé  et  aigu.  Ijcs  quatre  es- 
pèces qui  composent  ce  genre  sont 
des  Arbrisseaux  de  la  Guiane  cl  du 


TSJ 

résil ,  hérissés  de  poils  roux,  à  ra- 
:  leaux  cylindriques ,  garnis  de  feuil- 
r  s  ovales -acuminées ,  quinquéuer- 
ies ,  à  fleurs  petites ,  disposées  en 
appes  terminales.  (g..k.) 

TSEIRAN,  TSCHEIRAN  ou 
É-SEYRAN.  MAM.    V.  Antilope 

î  AZELLE. 

*TSEMCAN.  BOT.  PHAN.  r.  Cam- 

VNH. 

*  TSERIA-CA.METTI-VALLI. 

)T.  PHAN.  V .  CaDOQTJES. 

*  TSIELA.  BOT.  PHAN.  Syn.  mala- 
;ure  de  Ficus  indica,  L.  P^.  Figuier. 

(B.) 

'  TSIEM-TANI.  BOT.  phan.  r. 

UMPHIA. 

*  TSIERIA-MANGANARÏ.  bot. 
lAN.  (Rhéede,  Malab.,  ix ,  t.  85.) 

>  n.  de  Gratiola  chamœdrifolia ,  L. 

(B.) 

*  TSIEROU-PANEL.  bot.  phan. 

;  llhéede  ,  Hort.  Malab. ,  v,  tab.  16.) 
-;n.  à-'Uvaria  cerastoides  de  Rox- 
irgh.  (B.) 

*  TSIfi:ROU-PA]N]NA.  bot.  phan. 

>  héede,  Malab.  ,  iv,  pl.  og.)  Syn. 

Calopkyllum  Galaba,  L.  P' .  Ga- 

PHYLLUM.  (J3.) 

TSITSmi.  MAM.  Flacourt  (  Hist. 
Madagascar,  p.  i54)  raenlioune 
JS  ce  nom  une  espèce  d'Ecureuil 
is ,   qui  se  cache   dans  les  irous 
iiubres,  et   qui  n'est  ni  belle  ni 
i:nne  à  apprivoiser,  selon  ses  pro- 
es  expressions.  Cet  Animal  nous 
raît  être  le  Sciurus  madagasca- 
■nsis  de  Shaw.  (LEsa.) 

'  TSl-XU.  bot.  phan.  Syn.  chinois 
Termifialia  Ve.'-nix  y  Lamk.  (b.) 

;''*TSJEKANI.  bot.  PHAN.  P".  Cha- 

NI. 

TSJ  END  AM  OU  TSJENDANA.  bot. 
AN.  Syn.  malais  de  Sandal.  (b.) 

*  TSJERAM  -  GOTTAM.  bot. 
\N.  (Rhéede,  Hun.  Malab. ,  v  ,  t. 

*  )  Seconrle  espèce  du  genre  Basai 
Lamarck.  A^.  Basal.  (b.) 

*  TSJERI-VALLI.    bot.  phan. 


TUA  4i7 

Syn.  malabare  de  Cissus  carnosa. 
Cissus.  (3,) 

TSJÉROU-PAINNA.  bot.  phan. 
Et  non  Porta.  V.  Kina. 

TSJERU-CANSJAYA.  bot.  phan. 
V.  Chanvre. 

*  TSJERU-MULLA.  bot.  phan. 
Espèce  indéterminée  du  genre  Mo- 
gori  à  la  côte  de  Malabar,  peut-êlre 
le  Mogorium  unduiatum,  Lamk.  (b.) 

TSJOINGFIDIU.  bot.  phan.  Syn. 
chinois  d'Adénanlhère.  V.  ce  mot. 

fR.) 

TSJONGINA.  BOT.  PHAN.  P\  B^c- 

KEA. 

TSJONKOR.  BOT.  PHAN.  Même 
chose  queContsjor.  f^.  ce  mot.  (b.) 

TSJOVANNA.  BOT.PHAN.(Rhéede, 
Hort.  Malab.,  vi,  p.  81,  tab.  ^7.)/^. 
Ophyoxyj.um.  (b.) 

TSJDDAN-TSJERA.  bot.  phan. 
(Rhéede,  Malab.,  xii ,  tab.  36.)  Syn. 
à' Hottonia  indica.  (b.) 

TSJUDE-MARAM.  bot.  phan. 
Rhéede  (  Hort.  Malab. ,  ti  ,  p.  n  1  , 
tab.  66)  a  décrit  et  figuré  i>ous  ce 
nom  le  Jusiicia picta  de\ahl{Sfmb., 
2  ,  p.  i4).  C'est  un  élégant  Arbris- 
seau que  l'on  cultive  abondamment 
dans  les  jardins  de  Tlnde-Orientale  , 
et  qui  est  fort  remarquable  par  sou 
feuillage  panaché  de  jaune,  dont  les 
contours  représentent  les  traits  d'une 
caricature  de  figure  humaine.  (g..n.) 

*  TSJUMPADAHA.  bot.  phan.  r. 

ClIAMPADAIIA. 

TUA.  MAM.  Nom  tschuwache  du 
Chameau  proprement  dit. 

(IS.  G.  ST.-H.) 

TUABBA.  MAM.  Nom  de  pays  du 
lîhmoceros  africanus.  T^.  Rhinocé- 
ros. (IS.  G.  ST.-H.) 

TDACH.  MAM.  Andersen  cite  ce 
nom  comme  étant  celui  qui  sert  aux 
Groënlandais  à  désigner  un  Ecu- 
reuil ,  sans  doute  le  Petit-Gris  {Sciu- 
rus yjulgaris ,  L.)  (less.) 

TDATUA.  bot.  phan.  Nom  du 
Jatropha  gossypifotia  aux  environs 
de  Cumana.  (g..n.) 


tome  XVI. 


27 


4j8  TUB 

TUBA.  MOT.  l'iiAN.  Sous  ce  nom 
suivi  tic  divei'S  adjectifs,  Runiph  a 
désigné  plusieurs  Plantes  qui  se  rap- 
porlen là  l'ancien  genre Men/spermiim 
de  Lamarck ,  et  qui  sont  aujourd'hui 
placées  parmi  les  Cocculus.  (o..N.) 

TDBAKIWILA.  bot.  phan.  (Iler- 
mann.)  Nom  du  Momordica  Charan- 
//aàCeylah.  (g..n.) 

TUBANTHERA.  bot.  ni  an.  Le 
genre  établi  sous  ce  nom  par  Com- 
merson  et  Ventenat  doit  rester  réuni 
au  Ceanolhus.  Il  était  ibudé  sur  le 
C.  as/aticus  ,hi.  (G..N.) 

*  TUBA-PHONURGIGA.  molt.. 
Genre  vicieux  établi  par  Klein  {Te/il. 
Meth.  Ostrac.  ,-^.  55)  pour  des  Co- 
quilles à  ouverture  entière  et  dilatée 
appartenant,  pour  un  certain  nom- 
bre ,  aux  Bulimes.  (d,.h.) 

TUBBUTHD.  bot.  phan.  (Her- 
manu.)  Nom  du  Solanum  sodoniœum 
à  Geylan.  (g..n.) 

TDBE.  BOT.  PHAN.  Dans  une  co- 
rolle monopétale  on  appelle  Tube  la 
partie  inférieure  plus  ou  moins  lubu- 
leuse  et  cylindracée.  Il  en  est  de 
même  dans  les  calices  monosépales. 
V.  Cax.tc£  et  Corolle.        (a.  r.) 

*  TDBE  INTES  TINAL,  zool.  r. 
Intestins. 

TUBER.  BOT.  CRYPT.  V.  Truffe. 

TUBERARIA.  bot.  pu  an.  Nom 
d'une  espèce  à' Helianlhernum  dans 
les  anciens  auteurs  et  que  Linné  a 
admis  comme  spécifique.  (g..n.) 

TDBERCULAIRE.  Tuhercularia. 
BOT.  CRYPT.  {Mucédinées?)  Genre 
établi  par  Tode,  et  adopté  par  tous 
les  raycologistes,  qui  l'ont  cependant 
classé  différemment ,  sa  structure 
particulière  le  distinguant  de  la  plu- 
part des  groupes  établis  dans  ces  fa- 
milles. Les  Plantes  qui  le  composent 
se  présentent  sous  la  forme  de  petits 
tubercules  d'un  rouge  plus  ou  moins 
vif,  quelquefois  du  plus  beau  car- 
min, qui  percent  en  grand  nombre 
l'écorce  des  jeunes  branches  mortes. 
Ces  tubercules  sont  arrondis ,  gros 
comme  un  grain  de  millet  ou  de  mou- 


TUB 

tarde.  Ils  sont  fixés  sur  le  bois  ,  sous 
l'écorce  ;  leur  consistance  estcharuue, 
et  leur  surface  se  couvre,  à  une  épo- 
que déterminée  de  leur  développe- 
ment, d'une  poussière  blanchâtre  for- 
mée par  les  sporidies;  la  texture  de 
ce  tulicrcule  est  celluleuse,  ou  peut- 
être  formée  de  filamens  entrecroisés 
et  intimement  unis;  les  sporidies 
couvrent  complètement  la  surface; 
elles  sont  petites  et  globuleuses.  Ce 
genre,  dont  on  distingue  un  petit 
nondore  d 'espèces  ,  est  voisin  des 
Alractium.  Il  appartient  à  la  tribu 
des  Tubercularinécs  de  Fries ,  qui  ré- 
pond en  partie  à  celle  que  nous  avions 
nommée  Isariées.  {ad.  B.| 

TUBERCULAIRE.  Tubercularia. 
BOT.  CRYPT.  [Lichens.)  Le  genre  éta- 
bli sous  ce  nom  par  Hoffmann  et 
AViggers  ,  et  qui  comprenait  quelques 
Cœiwinyce  et  Bœomyces ,  n'a  pas  été 
adopté.  '  (g..n.)" 

TUBERCDLARIUS.  «ot.  crypt. 
[Hydrophytes.)  Le  genre  fondé  soos 
ce  nom  par  Roucel  (Flore  du  Cal- 
vados) est  le  même  que  \' yigarum  de 
Bory  de  Saint-Vincent.  K.  Lami- 
naire et  Obgyia.  fG..N.) 

TOBERCULE.  bot.  phan.  On 
donne  généralement  ce  nom  à  des 
excroissances  charnues  qui  se  déve- 
loppent sur  les  parties  souterraines 
des  Végélaux ,  et  que  l'on  a  fort 
loug- temps  ,  mais  à  tort,  regardées 
comme  des  racines ,  que  pour  celle 
raison  on  désignait  sous  le  nom  com- 
mun de  Racines  tubéreuses.  C'est  prin- 
cipalement aux  observations  de  Ba- 
nal,  de  Du  Petit-Thouars ,  et  plus 
récemment  de  Turpin  ,  qu'on  doit  la 
l'econnaissance  exacte  de  la  nature 
des  Tubercules.  Les  Tubercules  se 
développent  en  général  sur  les  ra- 
mifications souterraines  de  la  tige, 
C3uime,  par  exemple  ,  dans  la  Pomme 
de  terre,  le  Topinambour.  C'est  U 
corps  des  branches  souterraines  de  la 
tige  qui  s'épaissit,  se  renfle,  et  dont 
les  cellules  se  remplissent  de  grains 
de  fécule.  A  la  surface  de  ces  Tuber- 
cules on  aperçoit  un  nombre  plus  on 
moins  considérable  de  petits  bour- 


TUB 

ons  ,  en  général  placer  à  l'aisselle 
.  une  petite  écaille ,  qui  représente  en 
«[ucique  sorte  une  feuille  avortée  ou 
ostée  à  l'état  rudimentaire  par  suite 
lo  la  dilFérence  de  milieu  dans  le- 
[uel  elle  se  trouve  plongée.  Ces  pe- 
ts bourgeons,  qu'on  nomme  yeux , 
.cproduiseut  chacun  une  bi'anche  ; 
et  même  séparés  les  uns  des  autres, 
ils  peuvent  constituer  chacun  autant 
individus   distincts.  On  sait  que 
•tte  séparation  artificielle  des  yeux 
U  un  des  moyens  employés  pour 
multiplier  la  Pomme  de  terre.  Ainsi 
donc  les  Tubercules  ne  sont  que  des 
tiges  ou  ramifications  de  tiges  sou- 
terraines plus  ou  moins  renflées  et  fé- 
ulentes,qui  portent  à  leur  surface  un 
and  nombre  de  bourgeons  souter- 
l  ains  ,  destinés  à  la  reproduction  et  à 
'  1  multiplication  de  la  Plante.  Il  ne 
ut  donc  pas  confondre  les  Tuber- 
iiles  proprement  dits  avec  les  Ra- 
nes  tubéreuses.  On  doit  réserver  ce 
■rnier  nom  aux  racines  plus  ou 
moins  renflées  et  charnues,  qui  sont 
lanifeslement  plus  grosses  que  les 
-;es  qu'elles  supportent.  Ainsi  la  ra- 
ue  de  la  Patate,  celles  du  Cyclamen, 
.-lu  Navet,  du  Radis  ,  de  la  Carotte, 
este,  sont  des  racines  tubéreuses, 
iparce  qu'en  eflîet  c'est  la  racine  elle- 
même  qui  se  renfle  et  présente  plus 
tide  volume  que  la  lige.  Un  caractère 
jropre  à  distinguer  la  racine  tubé- 
reuse du  Tubercule  proprement  dit, 
:^"'cst  que  la  première  se  montre  dès 
'époque  de  la  germination  ,  tandis 
j|uc  le  Tubercule  ne  se  développe 
]:îue  beaucoup  plus  lard.  Ainsi  faites 
;iîermer  des  graines  de  Cyclamen,  de 
©.adis,  de  Navet,  etc.  ,  et  peu  de 
'.emps  après  que  la  radicule  aura 
;:ommencé  à  s'enfoncer  dans  la  terre  , 
wous  la  verrez  se  renfler,  et  prendre 
)5etit  à  petit  les  caractères  d'une  ra- 
:::inc  tubéreuse. Si,  au  contraire,  vous 
Goumettez  à  la  même  épreuve  une 
;^ralne  de  Pomme  de  terre ,  la  radi- 
«ule  s'enfoncera  dans  la  terre  ,  s'y  ra- 
•mfiera  sans  présenter  de  Tubercules. 
Ce. n'est  que  plus  lard,  quand  des 
loourgeons  souterrains  de  la  lige  se- 
vonl  nés  des  scions  souterrains ,  qu'on 


TUB^  4i9 

verra  ceux-ci  se  renfler  de  distance 
en  distance  pour  former  les  Tuber- 
cules. 

Les  Tubercules  des  Orchidées,  €t 
en  général  des  autres  Plantes  mono- 
colylédones,  ne  sont  pas  différens 
dans  leur  nature  et  leur  mode  de 
formation  de  ceux  des  Végétaux  di- 
cotylédons.  Ce  sont  des  rameaux 
courts  et  renflés,  qui  naissent  de  la 
partie  souterraine  de  la  tige,  et  qui 
ne  portent  jamais  qu'un  seul  bour- 
geon, (a,  r.) 

On  a  étendu  en  lichénographie  , 
par  analogie  de  forme  et  de  consis- 
tance avec  la  racine  dite  tubercu- 
leuse, le  nom  de  Tubercule  auxapo- 
thécies  arrondis  ,  presque  fermés , 
noirs,  crustacés,  nichés  sous  le  thalle, 
qu'ils  soulèvent ,  s'ouvrant  par  uu 
pore,  et  renfermant,  sous  le  péri- 
thécium,  un  nucléum  sporuligère. 
On  trouve  ce  genre  d'apothécie  dans 
les  Lichens  crustacés  du  sous-groupe 
des  Verrucariées. 

Le  nom  de  Tubercule  ,  que  nous 
avons  rendu  synonyme  de  Verrue , 
F'erruca,  peut  disparaître  sans  in- 
convénient de  la  terminologie  ,  puis- 
qu'il a  été  employé  déjà  en  phauéro- 
gamie,  et  que  l'on  ne  peut  trouver 
aucune  véritable  analogie  entre  les 
parties  charnues  et  féculentes  ,  con- 
nues sous  le  nom  de  Tubercules  ,  et 
le  léceplacle  partiel  d'un  Lichen. 
La  différence  essentielle  qui  se  trouve 
exister  entre  le  Tubercule  et  le  Thala- 
mium  est  l'exlstencif  d'un  nucléum 
sporuligère  dans  le  premier,  tandis 
que  dans  le  second  les  spores  se  trou  - 
vent nichés  dans  la  substance  int('- 
rieure  qui  est  celluleuse ,  adhérente 
au  périlhdciura  qui  jamais  ne  s'en 
sépare,  ce  qui  arrive  fréquemment 
dans  le  second.  Acharius  paraît  avoir, 
dans  ses  derniers  ouvrages ,  consi- 
déré le  Tubercule  et  le  Thalamium 
comme  une  même  sorte  d'apoihé- 
cium.  (a.  F.) 

*TUBËRÉES.  BOT.  CRYPT.  (Z^co- 
perdacées.)  Tribu  de  la  famille  des 
Lycoperdacées  ou  Gastéromy  cèles  des 
botanistes  allemands,  qui  a  pour  type 

27* 


42U  TUB 
lo.  genre  Triiiïc;  elle  compreml  les 
quatre  genres  Tubcr  ,  Rhizopogun  , 
'Polygaster  rt  Endogone.  Eik  est  ti  ès- 
voisine  des  Scléioliacccs.  y.  ces  mots. 

(ad.  li.; 

TUBÉREUSE  (racine). bot.  piian. 
A  l'arliclc  Tubercule  (  f^.  ce  mot) 
nous  avons  expose  noire  opinion  sur 
ces  nicincs.  (a.  h.) 

TUBÉR.EUSE.  Puliaulhes.  Et  non 
Polyaut/ies.  UOT.  l'iJAN.  Le  nom^  vul- 
gaire de  Tubéreuse  est  donné  à  une 
Plante  que  l'on  cultive  dans  les  jar- 
dins à. raison  de  sa  beauté  et  de  la 
suavité  de  son  odeur.  Elle  forme  un 
genre  dans  la  famille  des  Asphodé- 
lées  bu  Hcnicrocallidées  appartenant 
à  l'Hexandric  Monogynie,  L.  ,  el  qui 
se  distingue  par  les  caiactères  hui- 
vans  :  périanlhe  infère,  infundibu- 
liforme  ,  ayant  le  lube  dressé  ,  le 
limbe  penché,  à  six  segmens  égaux 
et  étalés  ;  six  étaraines  iusérées  silr  le 
tube  près  de  la  gorge  ,  à  anthères  plus 
longues  que  les  filets  ;  style  filiforme, 
triquètre  ,  reufermé  dans  le  tube, 
surmonté  de  trois  stigmates  laraellés  ; 
capsule  ceinte  à  la  base  par  le  pé- 
rianlhe ,  à  11  ois  valves  elà  trois  loges 
polyspermesj  les  graines  planes,  dis- 
posées sur  deux  rangées  dans  chaque 
loge. 

La  Titré REUSE  des  jardins  ,  Pa~ 
iianthes  uibe/osa,  L.  ;  Redouté,  Li- 
liacées,  tab.  i47  ,  est  une  Plante  qui 
paraît  originaire  du  Mexique.  Elle  e^t 
cultivée  ueptii»  plus  de  deux  cent 
trente  ans  en  Europe,  car  elle  a  élé  dé- 
crite par  Clu.siiis  vers  1694.  Son  nom 
de  Tubéreuse  lui  vient  sans  doute  de 
ce  que  cet  ancien  botaniste  la  nom- 
mait Hyacintitus  tubeiusâ  radice  ,  or- 
ganisation qui  lui  est  commune  avec 
une  foule  d'autres  Monocotylédones. 
Ciîlte  Plante  a  un  rhizome  épais,  por- 
tant un  bulbe  (unique,  duquel  par- 
tent plusieurs  tVuilles  radicales  ,  très- 
longues  et  rubanécs.  La  tige  est 
droite,  haute  de  plus  d'un  nièlre  , 
garnie  de  feuilles  squammiformes , 
et  porte  à  son  sommet  un  épi  de  bel- 
les fleurs  blanches  ,  rosées  à  l'exlré- 
milédu  périanlhe  et  disposées  ordi- 


TUB 

nairemenl  pai'  paires  dans  une  spatln'. 
L'odeur  de  la  Tubéreuse  ,  quoique 
fort  agréable,  est  nuisible  aux  per- 
sonnes nerveuses. 

Une  seconde  espèce  ,  originaire  du 
Brésil,  est  cultivée  depuis  1822  en 
Europe.  Link  lui  a  donné  le  nom  de 
Polia/ilhes  gracilis .  (g  . .  N. ) 

*  TUBEROGASTRIS.  «ot.  phan. 
Sous  ce  nom  Du  Petit-Thouars  (Or- 
chidées des  îles  australes  d'Afrique, 
lab.  3i)  a  figuré  une  Plante  qu'il  a 
aussi  nommée  Gastorckis  et  Limo(lu~ 
rum  liibcrculosuni.  (g.  .N.) 

*  TUBICÈNE.  Tublcenus.  iNs. 
Genre  voisin  des  Rhinomacers  établi 
par  Dcjeau  ,  cl  correspondant  à  celui 
d'Aulèle  de  Schœnhcrr.  J^.  Rijyn- 

CHOPHOKES.  (AUD.) 

TUBICIINELLE.  Tubicinella. 
CONCH.  Lainarck  a  proposé  sous  ce 
nom  (  Ann.  du  Mus. ,  1  ,  p.  46i  j  uo 
genre  nouveau  très-voisin  des  Bala- 
nes  et  auquel  il  attribue  lei;  caractères, 
suivans  :  coquille  univalve ,  régu- 
lière, non  spirale,  tubuleuse,  ré- 
trécie  vers  la  base  ,  tronquée  aux 
deux  bouts,  ayant  l'ouverture  ter- 
minale el  un  opercule  quadrivalve. 
Ce  genre  se  compose  de  deux  espèces 
qui,  comme  pbisienrs  espèces  de  Ba- 
bines, vivent  sur  le  corps  des  Balei- 
nes et  de  quelques  autres  Cétacés. 

(A.R.) 

TUBICOLAIRE.  Tubicolada. 
MiCR.  Genre  de  l'ordre  et  famille  des 
Rotifères.  f^.  ce  inol.  (b.)  ; 

TUBICOLÉES.  CONCH.  On  est  re-^i 
devable  à  Lamarck  de  la  famille  des 
Tubicolées,  qui  mérite  à  plus  d'un 
égard d'allirer  l'attention  des  conch\- 
liologues;  car  elle  est  composée  de 
gcnvcsde  Coquilles  bivalves  qui  ont 
la  propriété  particulière  de  s'envelop- 
per dun  tube  calcaire  protecteur.  Le 
caractère  de  ce  tube  a  clé  les^ardë 
comme  de  première  valeur  par  La- 
marck, et  il  a  été  pour  ce  savant  le 
motif  do  ]  admission  0^1  du  rejet  des 
genres  dans  la  famille  des  Tubico- 
lées. Quoique  ce  caractère  de  la  pré- 
sence d'un  tube  soit  d'une  grande 


TUB 

valeur,  il  ne  peut  être  cependant 
préféré  à  ceux  tirés  de  l'organisation 
des  Animaux  ,  et  des  traces  que  cette 
«organisation  laisse  sur  les  corpàlles. 
L'établissement  de  celte  tamille  a  été 
sans  contredit  d'une  grande  utilité, 
'  en   produisant  des  rapprochemens 
'  qu'il  ne  fallait  que  rendre  plus  par- 
I  faits  :  c'est  le  résultat  nécessaire  des 
(Observations  nouvelles  et  du  pro- 
jgrès  des  sciences.  Lainarck,  en  se  ser- 
'vant  trop  exclusivement  de  ce  carac- 
itère  du  tube,  a  introduit  évidemment 
(deux  types  distincts  d'organisation 
(dans  la  famille  des  Tubicolées.  En 
icomparant  une  Fistulane  avec  un 
Taret,  on  reconnaît  bien  facilement 
(que  ce  dernier  genre,  quoique  muni 
(d'un  tube,  passe  aux  Pbolades  par 
U'intermédiaire  des  Térédines  [f^.  ce 
imot),  ce  qui  n'a  pas  lieu  pour  les 
IFistulanes.  Lamarck  comprend  six 
îgenres  dans  la  famille  des  Tubico- 
lées ,  savoir  :  Arrosoir,  Clavagelle , 
IFislulane  ,  Gloisounaire  ,  Taret  et 
ITércdine.  Les  trois  premiers  genres 
tont  entre  eux  de  très-grands  rap- 
fports  ,  surtout  les  deux  premiers , 
eet ,  comme  nous  le  disions  ,  ils  en 
cont  beaucoup  moins  avec  les  sui- 
Tvans.  Ainsi,  dans  notre  manière  de 
\voir  ,  nous  bornerions  la  famille  des 
ITubicolées  à  ces  trois  premiers  gen- 
rres,  et,  rapprochant  les  Cloisonnai- 
rres,  les  Tarets  et  les  Térédines  des 
IPholades  ,  nous  formerions  de  ces 
titrois  genres  la  famille  suivante,  à 
lllaquelie  nous  conserverions  le  nom 
dde  Pboladaire.  Le  genre  Gastrociiêne 
[[V.  ce  mot)  n'étant,  comme  nous 
Il'avoDs  dit,  qu'un  double  emploi  des 
■IFistulanes,  ne  doit  plus  faire  [partie 
Idde  la  famille  des  Pholadaires  telle 
Mque  nous  la  concevons  ici.  J^.  Piio- 
■li£«Ai)AiRi;  et  les  divers  noms  gëné- 
fcriques  que  nous  avons  mentionnés 
Iddâns  cet  article.  (d.  ii.) 

I  TDBIGOL?:S.  ANN£L.  Cuvicr  a 
lâétabli  sous  ce  nom  ,  dans  la  classe  des 
BlAnnelides,  un  ordre  ayant  pour  ca- 
Hnraclères  :  des  branchies  en  forme  de 
■ppanaches  ou  d'arbuscules,  attachées 
B»a  la  tête  ou  sur  la  partie  antérieure 


TUB  4ji 

du  corps.  Il  y  range  les  genres  Ser- 
pule,  Sabelle,  Tértîbellc  et  Amphi- 
trite,  et  pense  que  les  Deutules  (si 
toutuf()is  ces  Animaux  étaient  des 
Annelides)  devraient  aussi  y  prendre 
place.  Dans  la  Méthode  de  Savigny, 
l'ordre  des  Serpulaires  correspond  à 
peu  près  à  celui  des  Tubicoles  ;  mais 
il  est  établi  sur  d'autres  caractères, 
et  renferme  aus.-ii  les  Arénicoles  et  le. 
genre  Clymène.  Dans  la  classification 
de  Blainville,  ces  Animaux  sont  de 
nouveau  séparés  ,  et  l'ordre  des  Hété- 
rocriciens  de  ce  savant  ne  comprend 
que  les  Tubicoles  de  Cuvier.  Enfin 
Audouin  et  Milne  Edwards  ,  tout 
en.  adoptant  l'ordre  des  Tubicoles 
dans  leur  travail  sur  les  Annelides 
des  côtes  de  la  France  (  travail  pré- 
senté à  l'Académie  eu  juillet  1829), 
y  ont  porté  quelques  modificatious. 
D'après  les  caractères  qu'ils  y  assi- 
gnent, ce  groupe  naturel  comprend 
non-seulement  les  Serpules  ,  les  Sa- 
belles  ,  les  Térébelles  ,  les  Araphi- 
trites  ou  Pectinaires  ,  et  les  Her- 
melles,  c'est-à-dire  les  Tubicoles  de 
Cuvier:  mais  encore  lè  génie  Sipho- 
nostome  ,  établi  récemment  par  Ollo, 
et  rangé  par  Blainville  à  C(jté  des 
Lombrics.  Quant  auxGlymènes,  ces 
auteurs  le  placent,  avec  toutes  les  au- 
tres Annelides  dépourvues  d'appen- 
dices respiratoires  ou  cavités  préhen- 
siles ,  dans  leur  ordre  des  Terricoles. 

(h. -M.  E.) 

TUBIFEX.  AN,N£ii.?  Lamarck,  qui 
a  établi  ce  genre  (Anim.  sans  vert. 
T.  ITI ,  p.  234),  lui  assigne  pour  ca- 
ractères :  un  corps  filiforme,  trans- 
parent, annelé  ou  subarticulc ,  muni 
de  spinules  latérales  ,  vivant  dans  un 
tube  ;  une  bouche  et  un  anus  aux 
extrémités.  Les  Tul)ifcx  sont  de  très- 
petils  Vers  qui  ont  beaucoup  d'ana- 
logie avec  les  Naïdes,  et  dont  les  ha- 
bitudes sont  assez  semblables.  Les 
uns  habitent  dans  la  vase  des  ruis- 
seaux ou  des  étangs  ;  les  autres  vi- 
vent dans  la  mer  et  sur  nos  côtes. 
Ces  Animaux  ont  rh;;l)itude  de  sor- 
tir une  partie  de  leur  corps  de  la 
vase,  et  de  l'agiter  dans  l'eau;  au 
moindre  danger,  ils  rentrent  dans 


422  ÏUB 

Jeur  tube.  Comme  leur  couleur  est 
quelquefois  rouge  de  saug,  on  croi- 
rait voir  au  fond  de  l'eau  des  taches 
de  ce  liquide.  Lamarck  rapporte  à  ce 
genre  deux  espèces  : 

Le  TUBIPEX  DES  KX7ISSEATJX,  Tu- 

hifex  rivuloriiin  ou  \c  Lumbricus  Tu- 
lifex  de  W\\\\ev,ZooL  Van.,  tab.  84, 
fig.  1-3  ,  figuré  par  Trembley ,  Hist. 
des  Polyp.,  tab.  7,  fig.  2.  Habite  le 
fond  des  ruisseaux,  et  est  muni  de 
soies  rétractiles. 

Le  ÏUBiFEX  MAUiN,  Tubifex  ma- 
rinus  ou  le  Lumbricus  tubicola  de 
Millier,  loc.  cit.,  tab.  7.5.  Il  habite 
en  Norvège  les  bords  de  la  mer.  Sa- 
vigny  pense  que  la  figui'e  de  Muller 
est  incomplète  par  la  perte  de  quel- 
ques anneaux  de  la  partie  posté- 
rieure, et  il  croit  que  celte  espèce 
pourrait  être  placée'parmi  les  Anne- 
lides  et  rapportée  à  sa  famille  des 
Maldanies.  (add.) 

TUBIFLORA.  bot.  than.  (  Gme- 
liu.  )  Syn.  à^ELytraria  de  Michaux. 

(G..N.) 

TUBILIUM.  BOT.  PHAN,  Genre  de 
la  famille  des  S_ynanthérées ,  tribu 
des  Inulées,  proposé  par  Cassini 
(Bull,  de  la  Soc.  Philora.,  octobr. 
1817,  p.  1.Ô3),  et  qui  a  pour  type 
VErigejvn  iiiuloides  de  Poiret.  Cette 
Plante  ne  peut,  sous  aucun  rapport, 
être  associée  au  genre  Erigeron  qui 
appartient  à  une  autre  tribu,  celle  des 
Astérées.  Le  genre  Tubilium  est  voi- 
sin du  Pulicaria ,  dont  il  se  distingue 
par  les  corolles  des  fleurs  de  la  cir- 
conférence qui ,  au  lieu  d'être  ligu- 
lées,  sont  tubuleuses.  Ces  corolles 
sont  radiantes,  très-apparentes,  plus 
longues  ,  aussi  larges  et  plus  colorées 
que  celles  du  centre;  elles  contien- 
nent des  étamines  rudiraentaires  et 
des  sligmatophores  inclus  à  cause  de 
la  longueur  du  tube;  circonstance 
qui  doit  s'opposer  à  la  fécondation, 
et  qui  se  présente  dans  les  fleurs 
monstrueuses  de  YJster  sinensis,  mais 
qui  n'est  pas  accidentelle  dans  le 
genre  dont  il  est  ici  question.  Le  Tu- 
bilium angustifolium  est  une  Plante 
herbacée,  à  tige  droite,  haute  d'eu- 


TUB 

viron  un  pied ,  striée ,  très-rameuse , 
légèrement  pubescente,  munie  de 
feuilles  alternes ,  sessiles,  oblongues- 
linéaires  ,  à  fleurs  jaunes  disposées 
en  petits  corymbes  irréguliers  au 
sommet  de  la  tige  et  des  rameaux. 
Cette  Plante  croît  dans  les  îles  Cana- 
ries. (c.N.) 

TUBILOMBRIC.  TubiLumbricus. 
ANNEL.  Genre  créé  par  Blainville  et 
abandonné  ensuite  par  son  auteur.  Il 
comprenait  les  genres  Lombric  et  Tu- 
bifex de  Lamarck.      ces  mots,  (atjd.) 

TUBINARES.  ois.  Dénomination 
employée  parllliger,  dans  son  Pro- 
drome des  Oiseaux,  pour  une  petite 
famille  de  Nageurs,  qui  comprend 
les  genres  Procellaria ,  Haladrvma  , 
Pachypdla  et  Diomedea  de  la  Mé- 
thode de  ce  savant  naturaliste.  Tou- 
tes les  espèces  dont  se  composent  ces 
genres  ont  les  narines  placées  dans 
des  fourreaux  tubiformes.  (dr..z.) 

TUBIPORE.  Tubipora.  polyp. 
Genre  de  l'ordre  des  Tubiporées  , 
ayant  pour  caractères  :  Polypier  pier- 
reux, composé  de  tubes  cylindriques, 
droits,  parallèles,  distincts,  réunis 
d'espace  en  espace  par  des  cloisons 
transversales  de  même  nature  que  le 
Polypier;  Animaux  exserliles  à  huit 
tentacules  frangés.  La  belle  couleur 
rouge  du  Tubipore  musique,  ses  tu- 
bes cylindriques,  parallèles,  assez 
volumineux  ,  les  cloisons  extérieures 

firesque  régulièrement  espacées  qui 
es  unissent  entre  eux,  rendent  ce 
genre  très-facile  à  reconnaître;  et, 
quoique  l'on  trouve  dans  les  divers 
échantillons  des  di{fcrences  assez  sen- 
sibles dans  la  grosseur  et  la  longueur 
des  tubes,  l'intervalle  des  cloisons 
et  l'intensité  de  la  couleur  ,  les  natu- 
ralistes s'accordent  à  regarder  ces 
différences  comme  individuelles  ou 
locales,  et  les  réunissent  sous  une 
seule  dénomination  spécifique.  Quel- 
ques auteurs  avaient  pensé  que  le 
Tubipore  musique  était  construit  par 
un  Animal  analogue  a6x  Anuclides. 
Banks  et  Solander ,  Péron  et  Lesueur, 
Chamisso  ,  qui  l'observèrent  vivant, 
annoncèrent  que  l'Animal  construt- 


TUB 

L'ur  de  celle  belle  production  marine 
i;iil  un  Polype,  mais  ils  ne  don- 
iùreut  point  de  détails  sursouoiga- 
lisation.  Ce  n'est  que  depuis  quel- 
nes  années  que  Lamoui'oux  a  fait 
innaître  le  rolype  du  ïubipore 
ius  un  Mémoire  lu  à  l'Académie 
i)yale  des  Sciences ,  et  inséi'é  dans 
,1  Relation  du  Voyage  autour  du 
uonde  par  le  commandant  Freyci- 
et.  Quelques  échantillons,  recueil- 
3  et  conservés  dans  l'alcohol  par 
jLioy  et  Gaimard,  médecins-natura- 
?tes  de  l'expédition  ,  furent  remis  à 
I  -amouroux.  Nous  les  disséquâmes  et 
lessinâmes  sous  ses  yeux.  C'est  un 
jxtrait  de  ce  travail  que  nous  l'epro- 
Juisons  ici.  Les  Polypes  susceptibles 
de  saillir  hors  de  leur  tube  et  de  s'y 
L  Clirer,  étaient  tous  dans  ce  dernier 
tilat.  L'ouverture  du  tube,  de  cou- 
leur jaune-verdâtre  (d'un  beau  vert 
lie  pendant  la    vie  )  ,  molle  et 
iiierabraneuse,  était  plus  ou  moins 
omplèlement  fermée  par  la  mem- 
luane  retournée  sur  elle-même,  qui 
venait  s'attacher  circulairement  au 
niveau  de  la  base  des  tentacules. 
Depuis  ce  point  jusqu'à  celui  oii  elle 
se  recourbe  à  l'entrée  du  tube ,  la 
membrane  est  mince  et  très-flexible  j 
Jle  est  sans  doute  contractile,  et 
C5l  de  sa  contraction,  ou  de  celle  de 
ijuelque^;  bandelettes  longitudinales 
(ji:i  la  fortifient  extérieurement,  que 
dépend  la  faculté  qu'a  le  Polype  de 
saillir  hors  de  son  tiibe.  A  partir  du 
point  oli  la  membrane  commence  à 
introduire  dans  le  tube,  et  en  la 
Liivant  jusqu'à  ce  dernier,  avec  le- 
quel elle  se  continue,  on  la  voit  peu 
'<>  peu  augmenter  d'épaisseur  et  de 
onsislance  jusqu'à  devenir  calcaire 
omme  le  reste  du  tube:  cependant 
i  surface  interne  ne  paraît  pas  se 
(jûiétrer  de  matière  calcaire ,  de  sorte 
[lie  toute  la  longueur  de  l'intérieur 
u  tube  est  tapissée  d'une  pellicule 
luollc  et  mince,  intimement  adhé- 
I  cnle  à  la  paroi  solide.  Il  est  facile  de 
l  onccvoir  que  le  tube  s'augmente  en 
longueur  par  l'ossification  progres- 
sive de  la  membrane.  Les  cloisons 
iransvcrsalos  se  formcul  pnr  une  sorte 


TUB  425 

d'hypertrophie  (i)  de  la  membrane; 
comme  la  plupart  des  tubes  s'allon- 
ent  également,  leurs  cloisons  se 
éveloppent  en  général  à  la  même 
hauteur,  et,  venant  à  se  rencontrer 
par  leurs  bords  octogones,  elles  se 
soudent  par  ces  mêmes  bords  lors- 
qu'elles sont  encore  molles,  et  res- 
semblent ,  après  l'entière  consolida- 
lion  ,  à  une  cloison  commune  tra- 
versée par  les  tubes.  Le  Polypier  du 
Tubipore  est  moins  consistant  que  la 
plupart  des  produits  calcaires  des  au- 
tres Polypes  ;  les  parois  des  tubes 
sont  même  évidemment  poreuses.  Du 
reste  ,  la  manière  dont  ils  s'accrois- 
sent et  tiennent  à  l'Animal  a  la  pluf 
grande  ressemblance  avec  ce  que  l'oK 
remarque  dans  quelques  grands  Po" 
lypiers,et  notamment  les  "Tubulaires. 
On  voit  alors  combien  ce  mode  d'ac- 
croissement diffère  de  celui  des  Acti- 
nies. Au  point  où  la  membrane  gé- 
nératrice du  tube  tient  au  Polype  , 
se  trouve  une  partie  membraneuse 
épaisse,  sorte  de  disque  qui  sépare 
pour  ainsi  dire  l'Animal  en  deux  par- 
ties :  une  supérieure  qui  porte  les 
tentacules  et  qui  peut  se  montrer  au 
dehors  ;  l'autre  inférieure ,  toujours 
cachée  dans  le  tube.  Les  tentacules, 
au  nombre  de  huit,  sont  épais,  gar- 
nis de  chaque  côlé  d'un  grand  nom- 
bre d'appendices  dirigés  en  avant , 
d'une  forme  lancéolée  et  couverts  de 
petites  granulations.  Les  tentacules 
se  divisent  facilement,  suivant  leur 
longueur,  en  deux  moitiés  qui  sont 
comme  soudées  sur  la  ligne  médiane. 
Le  disque  paraît  concave  supérieii- 
rement  ;  au  centre  nous  avons  cru 
distinguer  une  petite  ouverture  ar- 
rondie. A  la  face  inférieure  du  disque 
existe  une  petite  masse  molle  dont  il 
a  été  impossible  de  débrouiller  l'or- 
ganisation. A  la  circonférence  exis- 
tent huit  faisceaux  triangulaires, 
bien  distincts  les  uns  des  autres,  li- 


(i)  Pour  Lien  concevoir  cette  descriplion, 
que  nous  sommes  forrc'  de  presenler  le  plus 
laconiquement  possible,  il  ilcvienilrait  no'ces- 
salro  de  jclcr  lus  ynix,  sur  la  plauchc  84  de  l'at- 
las lUi  voytigc  lie  rUranic. 


424  ÏUB 

bres  dans  une  certaine  étendue  ,  s'a- 
miucissant  giaduellcment  ,  bientôt 
s'atlachant  à  la  membrane  interne 

aui  tapisse  le  tube  ,  et  finissant  par 
evenircapillaires  etpar  se  confondre 
avec  elle;  les  faisceaux  alternent,  à 
leur  attache  au  disque  ,  avec  les  ten- 
tacules, et  sont,  comme  eux,  formés 
de  deux  moitiés  accolées  et  facile- 
ment séparables;  elles  se  continuent 
avec  celles  des  tentacules  ,  de  façon 
pourtant  que  les  deux  moitiés,  qui 
forment  un  faisceau  entier  ,  Se  sépa- 
rent pour  aller  former  chacune  une 
moitié  des  deux  tentacules  qui  lui 
correspondent ,  et  que  les  deux  ten- 
tacules sont  rendus  complets  par  une 
autre  moitié  appartenant  aux  fais- 
ceaux voisins,  et  ainsi  de  suite;  de 
manière  que  les  tentacules  supérieurs 
et  les  faisceaux  inférieurs  paraissent 
formés ,  dans  leur  ensemble ,  de  seize 
pièces  réunies  deux  à  deux ,  mais  en 
sens  inverse  dans  les  uns  et  dans  les 
autres.  Une  foule  de  corpuscules 
ronds  (  probablement  des  œufs  ou  des 
ovaires),  de  grosseur  difïérente,  sont 
attachés  aux  faisceaux  par  de  minces 
et  courts  pédicules  ;  ils  sout  plus  nom- 
breux près  du  disque  qu'ailleurs.  Au 
fond  des  tubes  ,  dont  le  Polype  pa- 
l'aît  avoir  acquis  tout  sou  accroisse- 
ment ,  on  voit  une  petite  sphère 
creuse,  calcaire,  à  parois  minces, 
d'un  diamètre  égal  à  celui  de  l'inté- 
rieur du  tube,  surmontée  d'une  pe- 
tite tige  creuse  qui  se  termine  par 
une  sorte  de  godet,  à  la  circonfé- 
rence duquel  les  faisceaux  se  ter- 
minent :  rien  de  semblable  ne  s'ob- 
serve dans  les  tubes  qui  n'ont  point 
acquis  tout  leur  accroissement;  les 
faisceaux  sont  alors  implantés  à  la 
cloison  sur  laquelle  le  jeune  Animal 
s'est  développé.  Les  très-jeunes  Po- 
lypes ont  leur  tube  excessivement 
court  et  enlièrement  mou  ;  son  dia- 
mètre est  néanmoins  presque  égal  à 
celui  qu'il  acquerra  étant  adulte,  et 
les  plis  de  la  membrane  génératrice 
du  tube  sont  bien  marqués  à  son  ou- 
verture. P .  la  fig.  M  3  de  la  planche 
citée  en  note. 
L'espèce  a  été  nommée  par  Linné 


TUB  I 

Tubipora  musica  et  vient  des  ni' 
de  l'Inde.  (e.  d,.j. 

TUBIPORES.  BOT.  CRYPT.  iCham 
pignons.)  Norn  donné  par  Paulet  iui> 
espèces  de  Bolet  qui  composent  1< 
genre  nommé  Polyporus ,  d'api 
Micheli.  F",  ce  mot.  (ad.  r. 

TUBÏSPIRANTIA.MOLi..  Nom  ciu. 
Duméril  propose  pour  les  Siphono- 
branches  de  Blaiuville.  V.  Siphono- 

BRANCHES.  (D..H.) 

TUBITÈLES.  Tuhitelœ.  arachn. 
Latreille  désigne  ainsi,  dans  la  nou- 
velle édition  du  Règne  Animal,  une 
section  du  grand  genre  Araignée, 
composée  d'Araignées  qui  ont  les 
filières  cylindriques ,  rapprochées  en 
un  faisceau  dirigé  en  arrière  ;  les 
pieds  robustes ,  et  dont  les  deux  pre-  ' 
miers  ou  les  deux  derniers ,  et  vie 
versâ,  plus  longs  dans  les  uns,  et  dont 
les  huit  presque  égaux  dans  les  aU" 
très.  Dans  une  première  division  1( 
mâchoires  forment  un  cintre  autoui 
de  la  languette;  les  yeux  sont  tou- 
jours au  nombre  de  huit,  disposés 
quatre  par  quatre  sur  deux  lignes 
transverses.  Les  genres  Clotho  et 
Drasse  composent  cette  division.  Dans 
la  seconde  division,  les  mâchoires 
ne  forment  point  une  espèce  de  cin- 
tre renfermant  la  languette;  leur 
côté  extérieur  est  dilaté  inférieure- 


ment ,  au-dessous  de 


l'origine 


des 


palpes.  Quelques-uns  n'ont  que  six 
yeux,  dont  quatre  antérieurs  ,  et  les 
deux  autres  postérieurs  :  ce  sont  les 
Ségestries;  d'autres  ont  huit  yeux: 
ce  sont  les  Clubiones ,  Araignées  et 
Argyronètes.  V.  ces  mots.  Les  Arach- 
nides Tubitèles  filent  des  toiles  blan- 
ches, d'un  tissu  serré,  qu'elles  pla- 
cent dans  des  fentes ,  des  trous  de 
murs  ,  sous  les  pierres  ,  entre  les 
branches  et  les  feuilles  des  végétaux , 
et  jusque  dans  l'eau.  Elles  se  tien- 
nent à  l'affût  dans  ces  toiles  ,  et  dé- 
vorent les  Insectes  qui  viennent  s'y 
embarrasser.  ^  (g.) 

*  TUBOCYTISUS.  bot.  phan.  De 
Candolle  (Mou»,  sur  les  Légumineu- 
ses, p.  21 4)  a  formé  sous  ce  nom, 


TUB 

ans  le  genre  Cyiisi/s,  un  section  qui 
orrespond  au   genre  P'iborgia  de 
iœucn ,  mais  non  de  Tluinberg ,  et 
aui  pourrait  former  un  genre  assez 
rrononcé ,  par  son  calice  tubuleux 
nrminé  en  deux  lèvres,  dont  la  su- 
éérieure  est  presque  entière.  Les 
■  '.  leucanthus  ,  purpureus ,  allidus, 
ijfpinus  ,  etc. ,  appartiennent  à  ce 
rroupe  qui  est  très-naturel  et  qui 
înferme  des  Plantes  dont  les  fleurs 
)nt  de  diverses  couleurs.  (g..n.) 

TUBU.  BOT.  PHAN.  Gest-à-dire 
(cré.  Une  espèce  ou  varie'té  de  Coco 
uis  Rumph.  (b.) 

TUBDKARDWILA.  bot.  phan. 
èine  chose  que  Tubakiwila.  F",  ce 
ot.  (G..N.) 

TUBULAIRE.  Tuhularia.  polyp. 
t  nre  de  Polypiers  de  l'ordre  des 
nbulariées  ,  dans  la  division  des 
)lypiers  flexibles,  ayant  pour  carac- 
les  :  Polypier  simple  ou  rameux, 
bulé  ,    d'une   substance  presque 
ïuée,  transparente;  Polypes  soli- 
ires  à  l'extrémité  des  rameaux.  De 
us  les  Polypiers  flexibles,  les  Tu- 
ilaires  paraissent  être  ceux  dont  la 
iicture  est  la  plus  simple  :  des  tu- 
1  cornés  ,  grêles  ,  minces ,  fixés  par 
ur  base  ,  lisses  bu  couverts  de  ré- 
eîcissemens  et  de  dilatations  annu- 
(ires ,  simples  ou  peu  rameux,  sou- 
lut  réunis  plusieurs  ensemble,  sans 
llules  latérales  et  ovaires  exté- 
îurs  ;  voilà  ce  que  présentent  à  l'ob" 
rvalion  ces  Polypiers  peu  nom- 
veux  en  espèces  ,  si  l'on  en  distrait 
5  corps  hétérogènes  qu'ont  entassés 
tns  ce  genre  Pallas  ,  Gmelin  et  Es- 
iBr.  Il  n  y  a  qu'un  Polype  au  sommet 
!  chaque   tube,  tenant  à  celui-ci 
nr  une  membrane  molle  qui  en  est 
prolongement.    L'Animal  n'est 
iiint  rétractile  dans  son  tube;  il  est 
Ené  d'un  grand  nombre  de  lenla- 
Ues  disposés  sur  deux  rangs;  l'in- 
rne  est  dirigé  en  avant ,  l'extérieur 
réfléchit  du  colé  du  tube;  les 
«aires  sont  intérieurs,  et  sortent, 
l-t-cn  ,  entre  les  tentacules  extérieurs 
1  le  lube. 

^ Voici  les  noms  des  espèces  côm- 


TUB  425 

prises  dans  ce  genre  :  Tubularia  an- 
nulata,  comucopiœ  ,  indivisa  ^  gigan- 
tea  ,  inuscoides ,  trichoides ,  ranwsa  , 
pygmœa.  (e.  d..i..) 

*  TUBULARIA.  a.nnel.  Plusie  urs 
auteurs  ont  désigné  sous  ce  nom  di- 
vers Animaux  marins  qui  appar- 
tiennent à  la  classe  des  Annelides. 
La  Tubularia  aienosa  anglica  d'Ellis 
est  l'Hermelle  alvéolaire;  la  Tubu- 
laria magnifica  de  Shaw,  et  la  Tubu- 
laria penicillus,  sont  des  Sabelles. 

(aud.) 

TUBULARIA.  bot.  crypt.  [Hy- 
drophytes.)  Le  genre  établi  sous  ce 
nom  par  Adanson  et  Roucel  aux  dé- 
pens du  genre  Ulua ,  a  été  récem- 
ment adopté  sous  le  nom  de  Solenia. 

V.  SoiiÉNIE.  (G..2SI.) 

TUBULAR.IÉES.  polyp.  Cin- 
quième ordre  des  Polypiers  flexibles, 
dans  la  classification  de  Lamouroux. 
Ses  caractères  sont  ;  Polypiers  phy- 
toïdes ,  simples  ou  rameux,  jamais 
articulés  ,  ordinairement  d'une  seule 
substance  cornée  ou  membraneuse , 
ni  celluleuse ,  ni  poreuse,  et  recou- 
verte quelquefois  d'une  légère  cou- 
che crétacée  ;  Polypes  situés  aux  ex- 
trémités des  tiges  ,  des  rameaux  et 
de  leurs  divisions.  Cet  ordre  ren- 
ferme les  genres  Tibiane ,  Nais ,  Tu- 
bulaire,  Gornulaire ,  Télesto,  Lia- 
gore  et  JNéoméris.  V.  ces  mots. 

(e.  D..L.) 

TUBULEUX ,  TUBULEUSE.  bot. 
On  dit  qu'un  organe  quelconque  de 
Plantes  est  tubuleux  lorsqu'il  offre  la 
forme  d'un  tube  allongé.  Cette  ex- 
pression est  principalement  consaci'ée 
au  calice  et  à  la  corolle.  (g..n.) 

TUBULI  ou  TUBULITES.  moll. 
On  donne  indistinctement  l'un  de 
ces  noms  aux  Dentales  fossiles  ou 
aux  Bélemniles.  V.  ces  mots.  (u..h.) 

*1  UBULIFÈRES.  Tubulifera.  ins. 
Lepellelier  de  Saint-Fargeau  et  Ser- 
ville  désignent  ainsi  la  cinquième 
famille  de  leur  première  section  de 
l'ordre  des  Hyménoptères.  Celte  fa- 
mille répond  à  la  tribu  des  Chrysidei 
de  Latreille.  V.  Chrysides.  (g.) 


426 


TU  H 


TUB 


TUBULINA.  BOT.  CRYPT.  {Lyco- 
perdacées.)  Geure  établi  par  Peisoou, 
mais  que  la  plupart  des  mycologistes 
cousidèrent  simplement  coinme  une 
section  des  Licea.  Il  comprend  les 
Licea  cylindrica  et  fragifurmis,  figu- 
res sous  le  nom  générique  de  Sp/iœ~ 
rocarpus  par  Bulliard, Champignons, 
lab.  470,  fig,  5  et  lab.  384.  Ce  genre 
avait  été  nommé  TubuUfera  par 
Gmelin,  dans  son  Systema  Naturœ. 

(ad.  b.) 

TUBULIPORE.  Tubulipora . 
POLYp.  Genre  de  l'ordre  des  Cellé- 
porées  ,  dans  la  division  des  Polypiers 
flexibles,  ayant  pour  caractères  :  Po- 
lypier parasite  ou  encroûtant,  à  cel- 
lules submembraneuses,  ramassées, 
fasciciilées  ou  sériales  ,  et  en  grande 
partie  libres;  cellules  allongées,  tu- 
buleuses,  à  ouverture  orbiculée,  ré- 
gulière, rarement  dentée.  Ce  genre 
renferme  de  petits  Polypiers  voisins 
des  Gellépores  par  la  nature  de  leur 
lissa  qui  est  mince  et  fragile  ;  ils  s'en 
distinguent  par  leurs  cellules  allon- 
gées, tubuleuses  ,  d'un  diamètre  égal 
dans  leur  longueur  ,  libres  ou  acco- 
lées à  leurs  voisines  dans  quelques 
points  de  leur  étendue  :  leur  ouver- 
ture est  fonde  et  régulière;  les  cel- 
lules sout  fasciculées  ,  verticillées  ou 
disposées  par  rangs  lâches,  suivant 
que  la  forme  générale  du  Polypier  est 
discoïde  ou  allongée.  Le  genre  Obélie 
de  Lamouroux  ne  diffère  point  des 
Tubulipores. 

Les  espèces  de  ce  genre  sont  les 
suivantes  :  TuhuUpora  transversa  , 
Jiinbria  ,  orliculata  ,  foraminulata , 
Fatina ,  pateLlata.  (e.  del.) 

TUBULITES.  MOLE.  V.  Tubuli. 

TDCAN.  MAM.  Non  d'un  petit 
Quadrupède  fouisseur  du  Mexique, 
ayant  le  corps  épais  et  bas  sur  jam- 
bes, les  yeux  extrêmement  petits  ;  les 
pieds  antérieurs  tridaclyles  ,  les  pos- 
térieurs pentadactyles  ;  le  pelage  d'un 

5 aune  roussàtre  ,  et  la  queue  courte  : 
e  système  dentaire  est  inconnu.  Des- 
marest  pense  que  le  Tucan,  lorsqu'il 
sera  bien  connu  ,  formera  un  genre 
nouveau,  soit  parmi  les  Rongeurs 


fouisseurs  ,  soit ,  ce  qui  est  plus  pro- 
bable, parmi  les  Insectivores.  BuflTon 
avait  cru  reconnaître  en  lui  la  Taupe 
rouge  de  Séba  ,  qui  est  très-proba- 
blement une  Chrysochlore  ,  dont  on 
trouvera  la  description  exacte  au  Sup- 
plément de  ce  Dictionnaire. 

(18.  G.  ST.-H.) 

TUCANO.  OIS.  (  Azara.  )  Syn.  du 
Tocco.  y .  Toucan.  (DR..z.t 

TUCKTU.  MAM.  Nom  que  porte 
au  Groenland  ,  suivant  Anclerson  ,  le 
Renne,  Ceivus  Tarandus.  (less.) 

TUCUM.  bot.  rriAN.  Le  Palmier 
du  Brésil ,  décrit  sous  ce  nom  par 
Pison  ,  n'est  pas  encore  déterminé.  Il 
a  le  port  du  Dattier;  son  tronc,  d'une 
hauteur  médiocre,  est  chargé  d'as- 
pérités ,  et  la  côte  de  ses  feuilles  pin- 
nées  est  épineuse.  Les  diverses  par- 
ties de  ce  Palmier  sont  employées 
aux  mêmes  usages  économiques  que 
les  autres  Arbres  de  la  famille,  qui  se 
trouvent  en  abondance  dans  le  Brésil, 
et  sur  lesquels  Marlius,  de  Munich,^ 
publie  en  ce  moment  ,un  ouvrage 
extrêmement  remarquable.  (g..n.) 

*  TUDES-POLONICA.  conch.  Laj 
Coquille  que  Klein  {Tent.  Ostrac,^ 
p.  121)  a  en  vue  pour  faire  ce  genre 
est  évidemment  le  Marteau ,  dont  La- 
marck  a  fait  aussi  un  genre  sous  le 
nom  de  Maliens.  T^.  ce  mot.  (d..h.) 

TODINGA.  BOT.  PHAN.  (Du  Petit-^ 
Thouars.)  Syn.  raadécasse  du  Sarco-, 
lœiia.  (G..N.) 

TUDLIK.  ois.  Syn.  vulgaire  du 
Plongeon  Imbrim.  F.  PeongeoN.  f 

,  (DR..Z.) 

TUE-BREBIS,  bot.  phan.  Nom 
vulgaire  du  Finguicula  vulgaris ,h. 

(G..N.): 

TUE-CHIEN,  bot.  phax.  On  dé- 
signe vulgairement  sous  ce  nom  le 
Colchicum  aulumnale,h.  (g..n.) 

TUE-LOUP.  bot.  phan.  Syn.  vul- 
gaire de  VAconitum  Lycoctonum,  ïi* 

(b.) 

TUE-MOUGII^.  bot.  crypT. 
{Champignons.)  Syn.  vulgaire  de  VA- 
garicus  muscarius ,  h.  V.  Agaric 

(G..N.) 


[  I 


TUI 

TUEQUAL.  MAM.  Nom  norvégien 
1  Balénoptère  Gibbar  ,  d'après  La- 
pède.  (b.) 

TUF.  MIN.  Ce  mot  désigne  en  gé- 
rai des  Pierres  poreuses  produites 
r  voie  de  sédiment  ou  d'incrusta- 
a,  ou  provenant  de  matières  pul- 
lulenles,  remaniées  et  tassées  par 
au.  On  distingue  des  Tufs  calcai- 
s  (les  Travertins  et  autres  Calcaires 
rustans  ) ,  des  Tufs  siliceux  (les 
ncrétions  siliceuses  du  Geyser  en 
!;uide),  et  des  Tufs  volcaniques 
s  Tufas,  Pépérinos  et  PouzzoUmes 
reuses).  (g.del.) 

rUFAlTE.  mN.  L'une  des  espèces 
Hoches  volcaniques  que  distingue 
;  dier  ,  et  qui  comprend  les  subs- 
nces  appelées  communément  Tufs 
Icaniques  ,  Pépérinos,  etc.  V.  La- 

(g.  DEL.) 

TDFAU.  GÉOL.  V.  Craie. 

TUGALIK.  MAM.  Nom  groënlan- 
iis  du  Narval.  (is.  g.  st.-h.) 

rUGANG.  OIS.  Nom  sumatranois, 
vant  sir  Raffles  ,  du  Phasiarws 
//ws  de  Latham.  (less.) 

TDGET.  OIS.  L'un  des  noms  vul- 
uires  du  Scops.  1^.  Chouette. 

(DR..Z.) 

TDGON.  CONÇU.  Le  Tugon  d'A- 
amson  est  une  jolie  Coquille  fort 
lire  du  genre  Mye.  C'est  elle  qui  a 
))n  analogue  fossile  aux  environs  de 
'  Drdeaux  et  de  Dax.  Il  a  été  nommé 
lîya  ornata  par  Basterot ,  et  Anaùiia 
"obulosa  par  Lamarck.  F".  Anatine. 

(D..II.) 

*  TUI-CHIRIRL  OIS.  Nom  de  pays 
ee  la  Perriclie  aux  ailes  jaunes. 

1ERR0QUET.  (DR..Z.) 

TUILÉE.  CONÇU.  Nom  vulgaire  de 
IL  Tridaine  gigantesque,  qui  mérite 
lien  ce  nom  par  la  disposition  des 
rrandes  écailles  qui  couvrent  ses  lar- 
ges cotes,  f^.  Tridaine.  (d..ii.) 

*  TUI-TIVL  BOT.  piiAN.  Sons  ce 
om  de  pays,  Camelli  a  fait  mention 
un  petit  Arbre  des  Philippines  qui 

•  araît  être  une  Bignoniacée  ,  ayant 
:  -calice  spalhacé  comme  dans  le 


TUL  427 

Spalhodea  ,    et   le    fruit  slliqueux 
comme  dans  le  Cfl/fl/jua.  (g.-N.) 

TUIT.  OIS.  L'un  des  noms  vul- 
gaires du  Pouillot.  t^.  Sylvie. 

(DR..Z.) 

TUKA.  BOT.  PiiAN.  Le  fl-uil  du 
BerlholLetia  est  ainsi  nommé  par  les 
Portugais  du  Brésil.  ('CN.) 

TDKALANDA.  mam.  Nom  du  Co- 
chon chez  les  Tongouses.  (is.  G.  st.-h.) 

TDKKL  OIS.  On  nomme  en  malais 
Tukki-Bawang  une  espèce  de  Pic 
très  -  voisine  i!u  Pic  vert,  qui  est  ' 
le  Ficus  affinis  de  sir  Raffles,  et  qui 
vit  dans  Pîle  de  Sumatra  :  Tukhi  est 
le  nom  générique  des  Pics,  (less.) 

TDKTO  ou  TDKTU.  mam.  C'est , 
d'après  Anderson  ,  le  nom  groëulan- 
dais  du  Renne.  V.  ce  mot  à  l'ar- 
ticle Cerf.  (is.  g.  st.-h.) 

*  TULA.  BOT.  PHAN.  Feuillée,  dans 
ses  Observations  physiques  ,  vol.  5  , 
p.  63  ,  tab.  44  ,  a  décrit  et  figuré  sous 
ce  nom  une  Plante  qui  croît  sur  les 
rochers  maritimes  du  Pérou.  Adan- 
son  l'a  citée  comme  ty  pe  d'un  genre 
distinct  qui  a  été  admis  par  Rœmer 
et  Schultes,  et  placé  dans  la  Pentan- 
drie  Monogynie.  Ces  derniers  auteurs 
l'ont  ainsi  caractérisé  :  calice  tubu- 
leux  ,  à  cinq  dents  aiguës;  corolle 
infundibuliforme,  dont  le  limbe  e.st 
élalé,  partagé  en  cinq  lobes  dcnticu- 
lés  sur  leurs  bords;  capsule  renfer- 
mant plusieurs  graines  noires.  Le 
T.  Aâansoui  est  une  Plante  couverte* 
de  toutes  parts  d'une  substance  sa- 
line; elle  a  de  grosses  racines,  une 
lige  rameuse,  des  feuilles  opposées 
presque  réniformes ,  des  fleurs  blan- 
châtres, axillaires  ,  solitaires  et  pé- 
donculécs.  (g..n.) 

TULAK  ou  TULUK.  bot.  phan. 
Notn  arabe  du  Ficus  vasta  de  Fors- 
I<ahl.  (g..n.) 

TULAN.  MAM.  Nom  de  la  Marte 
commune  chez  les  Tartares.  (less.) 

TULAT.  coNcn.  On  trouve  ce  mol 
dans  le  Dictionnaire  des  Sciences  na- 
turelles ;  mais,  par  suite  d'iu)c  crrcm', 
il  a  été  mis  pour  Lulal,  qui  est  le  noui 


f 


4j8  TUL 

donnd  par  Adansou  à  une  Moule. 

V.  L.ULAT.  (D..U.) 

TDLAUX.  MAM,  Nom  tarlare  des 
jeunes  Cochons.  (less.) 

TDLAXODE.  conch.  Guetlard, 
dans  le  tome  m  de  ses  Mémoires,  a 

E reposé  ce  genre,  qui  est  resté  ou- 
lié  pour  la  plupart  des  tubes  ma- 
rins contournés,  que  Linné  rappor- 
tait aux  Serpules  ,  mais  qui,  étant 
cloisonnés  postérieurement ,  appar- 
tiennent bien  plus  probablement  aux 
Vermets.  ^V.  ce  mot.  (d..h.) 

TULBAGHIA.  bot.  phan.  Mal  à 
propos  TuLBAGiA.  Genre  de  la  famille 
des  Narcissées  et  de  l'Hexandrie  Mo- 
nogynie ,  L. ,  offrant  pour  caractères 
essentiels  :  un  périgone  coroUoïde , 
infundibuliforme ,  le  limbe  à  six  di- 
visions égales  ;  uue  couronne  placée  à 
l'orifice  du  tube,  composée  de  trois 
écailles  épaisses  et  bifides;  six  éta- 
mines,  dont  trois  insérées  à  l'entrée 
du  tube ,  les  trois  autres  plus  bas  et 
dans  le  tube;  style  court,  surmonté 
d'un  stigmate  obtus;  capsule  Irigone, 
enveloppée  par  le  périgone  persis- 
tant ,  à  trois  loges ,  à  trois  valves , 
chaque  valve  portant  une  cloison; 
deux  graines  dans  chaque  loge.  Ce 
genre  se  compose  de  deux  espèces 
(T.  alliacea  et  cepacea)  qui  croissent 
au  cap  de  Bonne-Espérance.  Ce  sont 
lies  Plantes  à  racines  bulbeuses  ou 
fasciculées ,  à  feuilles  radicales,  étroi- 
tes, linéaires,  un  peu  charnues,  à 
hampe  nue ,  portant  des  fieurs  rouges 
en  ombelles  ,  munies  d'une  spathe  à 
la  base. 

Le  nom  de  Tulbaghia  a  été  appli- 
qué par  Heister  au  Crinum  africa- 
num ,  L.,  qui  est  devenu  VAgapan- 
thus  cœruleus  de  L'Héritier.  ^g..n.) 

*  TULCAN.  OIS.  Syn.  de  Toucan 
à  ventre  rouge.  Toucan. 

(DR..Z.) 

TULIN.  OIS.  L'un  des  noms  don- 
nés vulgairement  au  Tarin.  P^.  Gros- 
Bec.  (DB..Z.) 

TDLIPACÉES.  BOT.  phan.  Syn.. 
de  Liliacées.  V.  ce  mot.  (g..n.) 

TULIPAIRE.  POLYP.  Nom  donné 


TUL 

par  Lamarck  à  un  genre  de  Polypie 
flexibles  établi  par  Lamouroux  so 
le  nom  de  Pasythée.  F .  ce  mot. 

(e.  D..L, 

TULIPE.  CONCH.  Nom  vulgai 
donné  à  plusieurs  Coquilles,  et  m 
tamment  à  une  grande  espèce  { 
Balane  {Balanus  'Tinlinnabulum) , 
une  belle  espèce  de  Fasciolaire  {Fi 
ciolaria  Tulipa)-,  à  une  Volute  (^( 
luta  Tulipa)^  à  un  Cône  [Conus  Ti 
lipa),et  enfin  à  une  Modiole.  (d..h 

TULIPE  EPANOUIE  ou  TULIP 
DE  MER.  MOLL.  Syn.  de  Ba/aai 
Tintinnabulum.  V.  Balane.  (b, 

TULIPE.    Tulipa.  bot.  phai 
Genre  de  la  famille  des  Liliacées 
de  l'Hexandrie  Monogynie,  L.,  o 
frant  pour  caractères  :  un  calic 
formé  de  six  sépales  égaux  ,  colorés 
dont  trois  extérieurs  et  trois  intern 
six  étaminôs  plus  courtes  que  le  cî 
lice  et  insérées  à  la  base  de  l'ovaire 
un  ovaire  sessile,  triangulaire,  à  tro 
loges  polyspermes  ,  terminé  par  u 
stigmate  sessile  et  à  trois  lobes  a 
roudis.  Le  fruit  est  une  capsule  tri 
gone  et  à  trois  loges,  contenant  u: 
grand  nombre  de  graines  orbiculai 
res ,  déprimées,  superposées ,  a  ttachéi 
sur  deux  rangées  longitudinales 
l'angle  interne  de  la  loge  ;  cette  ca 
suie  s'ouvre  en  trois  valves  septifèr 
sur  le  milieu  de  leur  face  interne.  Li 
Tulipes  sont  des  Plantes  à  racine  bul 
bifère  ;  leur  bulbe  est  à  tuniques  co: 
centriques;  la  hampe  est  simple,  po: 
tant  deux  ou  trois  feuilles  sessiles 
lancéolées  ,  aiguës  ,  et  terminée  pa 
une  seule,  rarement  par  deux  fleur 
très-grandes  et  peintes  de  couleur 
variées.  Un  grand  nombre  d'esp* 
ces  de  ce  genre  ci'oissent  naturelle 
ment  dans  les  provinces  méridiona-| 
les  de  l'Europe.  En  France  on  trouvé|j 
les  espèces  suivantes  :  i°  la  Tulip» 
sauvage,  Tulipa  sjlvestris ,  L.,  qu 
croît  aux  environs  de  Paris  ,  et  qu'o 
reconnaît  facilement  à  ses  grande: 
fleurs  jaunes  ,  dont  ^es  sépales  son 
très-aigus  ,  et  la  hampe  souvent  hi- 
flore  ;  2°  la  Tulipe  de  Cels  ,  Tulipd 
ceàiana,  Red.,  Ld.,  lab.  58  ,  égide- 


I 

1 


TDL 

I  nt  à  (leurs  jaunes,  plus  pelilcs 
î  dans  Tespèce  précédente  ,  lavées 
rougeâtrc  à  l'extérieur.  Elle  croît 
jis  les  provinces  méridionales  de 
■France,  ainsi  que  les  suivantes  : 
lTuli]ie  del'Ecluse,  T.  Clusii,  Red. , 
.,  lab.  07,  à  fleurs  roses  et  blan- 
■ss;  4°  Tulipe  œil  de  soleil,  T.  ocu- 

solis y  Saint- Amans  ,  Red.,  Lil., 

.  21  g.  Cette  espèce,  qui  par  la 
indeur  de  la  fleur  et  l'éclat  de  ses 
lileurs  peut  rivaliser  avec  l'espèce 

jardins,  a  été  signalée  pour  la 
imière  fois  par  Saint-Amans  ,  au- 
tr  d'une  Flore  des  environs  d'A- 
u.  Ou  l'a  retrouvée  depuis  dans  la 
^part  des  autres  contrées  chaudes 

la  France;  5"  on  trouve  aussi 
ras  les  mêmes  localités  la  Tulipe 

jardins  connue  sous  le  nom  de 
Ilipe  de  Gesner  ,  Tulipa  gesne- 
:na,  L.  Cette  belle  espèce  dont  on 
bsède  aujourd'hui  plus  de  six  cents 
idétés  a  été  décrite  pour  la  pre- 
;;îre  fois  par  Conrad  Gesner,  en 
ivig.  Il  l'avait  vue  fleurir  dans  un 
ildin  à  Augsbourg,  et  les  bulbes  prô- 
naient de  Constantinople.  Aussi 
Hsa-t-on  d'abord  que  celte  espèce 
icroissait  qu'en  Orient;  mais  dc- 
>son  l'a  trouvée  sauvage  en  Franc>j 
1  lans  pre?quc  toutes  les  autres  con- 
Pîs  méridionales  de  l'Europe.  Ce 
s  it  qu'un  demi-siècle  plus  tard,  qt.e 

Tulipes  furent  connues  et  culli- 
is  en  F'rance  ;  mais  les  Belges  et 
IHoUandais  nous  avaient  précédés 
l's  la  culture  de  celle  fleur,  et  en- 
eî  aujourd'hui  c'est  chez  les  fleu- 
fes  de  la  Hollande  qu'on  trouve 

plus  riches  collections  des  va- 
t.és  de  Tulipes.  Il  fut  un  temps 

quelques  variétés  rares  étaient 
tées  des  prix  extraordinaires,  tant 
lit  grande  l'avidité  des  amateurs 
l'ir  posséder  seuls  les  variétés  rares, 
lïtsi  on  parle  d'oignons  de  Tulipes, 

ont  clé  achetés  quatre  et  cinq 
lie  florins.  On  dit  même  qu'à 
«le,  un  amateur  passionné  donna 
'î  très- bel  le  brasserie  pour  un  seul 
liDon  de  Tulipe;  mais  aujourd'hui 
;50Ùt  pour  la  culture  des  Plantes 
llbeuses  n'est  plus  aussi  exclusif, 


TUL  429 

cependant  on  cile  encore  quelques 
amateurs  qui  paient  un  seul  bulbe 
jusqu'à  douze  et  quinze  cents  francs. 

Parmi  l'immense  quantité  de  va- 
riétés de  Tulipes  on  distingue  deux 
groupes  principaux,  l'un  qui  ren- 
l'erme  toutes  celles  qui,  sur  un  fond 
coloré,  réunissent  deux  ou  trois  an- 
ties  couleurs.  On  les  nomme  Tulipes 
biza/res ;  l'autre  qui  ont  le  fond  blanc 
avec  des  bandes  d'autres  nuances;  on 
les  appelle  Tulipes  ^amandes.  Une 
variété  de  Tulipe  pour  avoir  quelque 
prix  aux  yeux  des  amateurs  ,  doit 
avoir  la  tige  droite  ,  ferme  et  d'un 
beau  vert  ;  la  fleur  grande,  mais  pro- 
portionnée à  la  hauteur  de  la  tige  , 
plus  longue  que  large,  à  sépales  épais 
et  obtus  ,  ayant  les  couleurs  brillan- 
tes et  bien  nettement  tranchées. 

On  multiplie  les  Tulipes  soit  par 
le  moyen  des  cayeux  qui  se  dévelop- 
pent contre  les  bulbes  ,  soit  par  les 
graines.  Par  ce  dernier  procédé  on 
obtient  souvent  des  variétés  diffei  en- 
tes de  celles  dont  les  graines  provien- 
nent, (a.  r.) 

TULIPIER.  Lyriodendrum.  bot. 
PHAN.  Genre  de  la  famille  des  Ma- 
gnoliacécs  et  de  la  Polyandiie  Poly- 
gynie,  L.,  qui  a  pour  type  et  pour 
espèce  unique  un  grand  et  bel  Ar- 
bre ,  originaire  de  l'Amérique  sep- 
tentrionale ,  cultivé  et  acclimaté 
depuis  un  grand  nombre  d'années, 
dans  les  jardins  d'Europe.  Les  carac- 
tères de  ce  genre  sont  les  suivaus  : 
un  calice  formé  de  trois  sépales  ca- 
ducs et  pétaloïdes  ;  une  corolle  de  six 
pétales  très-grands  ,  imitant  par  leur 
disposition  un  périanthe  de  Tulipe  , 
des  élamines  très-nombreuses,  hypo- 
gynes,  disposées  sur  plusieurs  rangs, 
et  ayant  les  anthères  très-longues  ;  un 
grand  nombre  de  pistils  réunis  en 
tête  au  centre  de  la  fleur  ;  ayant  les 
ovaires  imbriquées  les  uns  sur  les 
autres,  et  des  stigmates  capitulés  et 
sessiles.  Ces  pistils  se  changent  en 
autant  de  samares  ou  fruits  membra- 
neux ,  qui  forment  par  leur  réunion 
une  soi  te  de  cône  écailleux.  Chacune- 
de  ces  samares  est  étroite,  allon-v 


45o  ÏUL 

géc,  à  une  seule  loge,  conlennnt 
deux  graines  et  se  terminant  à  leur 
sommet  par  une  aile  membraneuse  , 
lancéolée. 

Le  Tulipier  ,  Lynoclendnim  Tu- 
lipifera,  L. ,  Mich.  Arbr.  am.  ,  3, 
p.  202  ,  tab.  5  ,  est  un  grand  el  bel 
Arbre  qui  croît  dans  les  lieux  gras  et 
humides  de  la  Virginie  ,  et  dans  plu- 
sieurs autres  contrées  de  l'Amérique 
septentrionale.  Ses  fouilles  sont  alter- 
nes ,  péliolces  ,  glabres  ,  glauques  , 
Ironquées  à  leur  sommet  et  oâ'rant 
de  chaque  côté  deux  angles  aigus  , 
séparés  par  un  large  sinus  obtus.  A  la 
base  de  chaque  pétiole  sont  deux  lar- 
ges stipules  foliacées  et  obtuses  :  les 
fleurs  sont  grandes,  jaunâtres,  et  ter- 
minent des  rameaux  ;  l'écorce  des 
jeunes  rameaux  a  une  saveur  très- 
amère  ,  c'est  un  excellent  tonique 
que  l'on  emploie  fréquemment  pour 
le  traitement  des  fièvres  intermit- 
tentes dans  l'Amérique  boréale.  On 
peut  l'administrer  en  poudre  à  la 
dose  de  demi-once  à  vme  once ,  ou 
en  décoction  dans  Peau.  (.v.n.) 

*  TULLAK.  OIS.  Syn.  de  Calao  na~ 
sutus,  L.,  dans  le  Djabbel.  V.  CAiiAo. 

(B.) 

TULKA-PAGEROU.  bot.  phan. 
Suivant  Leschenaul  t,  on  nomme  ainsi 
le  F/iaseolus  aconilifolius,  cultivé  aux 
environs  de  Pondichéry.  (g..n.} 

TULLU-POUNDOU.  bot.  phan. 
(Burmann.)  Syn.  de  V Hibiscus  zey- 
lanicus  à  la  côte  de  Goromandel. 

{O..N.) 

TULOSTOMA.  bot.  ckypt.  {Ly- 
coperdacées.)  Genre  très-voisin  des 
Lycoperdons  établi  par  Persoon  ,  et 
qu'on  peut  définir  ainsi  :  péridium 
formé  de  deux  couches,  l'extérieure 
tombant  en  poussière  ;  l'intérieure 
membraneuse ,  s'ouvrant  par  une  ou- 
verture arrondie  ,  régulière  ;  sporules 
agglomérées,  mêlées  de  filameus.  Ces 
sortes  de  Lycoperdons  sont  assez  pe- 
tits, portés  sur  un  pédicule  allongé. 
Ils  croissent  sur  les  bois  morts  et  sur 
la  terre.  Fries  en  distingue  quatre 
espèces;  deux  sont  propres  à  l'Eu- 


TUN 

rope ,  el  deux  ont  clé  recueillies  j),u 
Klu-enberg  dans  les  déserts  de  l'Alri-jÉ^ 
que.  (AD.  li.)  K 

ÏULOSTPtOMA.  bot.  ciiYPT.r 
(Steudel.)  Pour  Tulostoma.  V.  cet 
mot.  '  (ad.b.) 

TULPAY.  BOT.  PHAN.  Nom  vul- 
gaire au  Pérou  d'un  Arbre  à  boIt| 
trè.s-dur,  employé  dans  les  construc- 
tions. Cet  Al  bre  appartient  au  geard 
Clarisia,  (g..n.) 

TUiMBA.  BOT.  PHAN.  Le  Leonuiv^ 
indicus  est  ainsi  nommé  au  MalabarJ 

{G..K.) 

TUMBA-CODIVELT.  bot.  piiak.! 
Nom  vulgaire  dans  l'Inde  du  Plum- 
bago  zeylanica ,  lu.  (Cr..N.) 

TUMBA-KOLA.  bot.  than.  (Her^ 
manu.)  Syn.  vulgaire   du  Phlon 
zeylanica  ,  L.  (g.. if.)  1 

*  TUMtTE.  MIN.  (Napione.)  SyQ.| 
d'Axinite.  P^.  ce  mot.  (g.D£I/.| 

TUMMAR  .  BOT.  PHAN.  Nom  aral 
du  Bauhinia  inermis  de  Forskahl. 

(G..N.) 

TDMPU.  BOT.  PHAN.  Le  Calceo 
laria  trijida  de  Ruiz  et  Pavou  est! 
ainsi  nommé  au  Pérou.  (g..n.) 

TUNA.  BOT.  THAN.  Dillen  a 
crit  sous  ce  nom  plusieurs  espècesl 
de  Cactus,  et  Linné  l'a  imposé  comme 
spécifique  à  une  Plante  de  ce  genrï 
qui  fait  maintenant  partie  des  Opuw 
tia.  C'est  le  nom  vulgaire  espagnof 

Selon  Forsliahl  ,  les  Arabes  doai 
nent  le  nom  de  Tuna  à  sou  JustiiM 
fœtida.  {Q,..VkÛ^ 

TONGA.  INS.  Syn.  brésilien 
Chique.  P^.  Puce.  (b.^ 

*  TUNGA.  BOT.  PHAN.  Dans  ft 
premier  volume  de  la  Tlora  indicaàt 
Carey  cl  Wallich  ,  un  genre  nouveau 
a  été  établi ,  sous  le  nom  de  Tunga^ 
par  Roxburgh.  Il  appartient  à  la  fa-» 
mille  des  Cypéracécs  et  à  la  Trian- 
drie  Monogyuie  ,  et  il  est  ainsi  ca- 
ractérisé :  chaton  (épi)  ovale,  imbpi*- 
que  dans  tous  les  sens  ;  calice  à  une 
seule  valve  et  à  une  ^eule  fleur;  co- 
rolle à  deux  valves  ;  graine  nue.  Ce* 
caractères  exprimés  en  termes  iraprt^ 


TUN 

)ies  et  peu  comparatifs  ,  ne  peuvent 
lonner  une  idée  suflisaule  de  l'orga- 
li^ation  tlorale;  il  est  donc  nécessaire 
l  avoir  recours  à  la  description  des 
.pcccs.  Une  noie  placée  à  la  suite  du 
1 1  actère  générique  nous  apprend  que 
'  i; e  n  r e  Tunga  po  u  r  r a î  t  b  i  e n  ê  t r e  1 

lyptum  de  VVahl.  L'auteur  en  a 
.ccrit  trois  espèces  sous  les  noms  de 
''.  iriceps,  lœi'igata  et  diandra.  Ces 
Mantes  croissent  dans  les  localités 
luinides  de  Coromandel  et  d'Ara- 
joine.  (G..N.) 

TUNGSTÈNE.  cniM.  et  min.  C'est 
ce  nom  que  les  chimistes  modernes 
liounent  à  l'un  des  corps  simples 
miëlalliques ,  que  l'on  a  aussi  appelé 
)icheelium,  en  l'honneur  du  célèbre 
ihhirniste  Schéele.  Ce  même  nom  a 
(l'té  donné  par  les  Suédois  à  un  Miné- 
aal  remarquable  par  sa  pesanteur, 
■1:1  composé  de  l'Acide  de'  ce  Minéral 
rmi  avec  la  Chaux.  Nous  l'avons  dé- 
T.ril  à  l'article  SchÉelin  ,  sous  le  nom 
Ide  Schéelin  calcaire.  P'.  ce  mot. 

(Ci.  DEL.) 

TUNGSTIQUE.  min.  r.  Acide. 

TUN-HIAM.  BOT.  PHAN.  (Ment- 
leei.)  Nom  chinois  du  Santal.  (g..n.) 

TUNICA.  BOT.  PHAN.  C'était  le 
iiom  de  rOEillel  {Dianthus  Caryo- 
v^hyllus ,  L.)  chez  les  anciens.  Dalé- 
ithamp  l'appliquait  au  Gypsophila 
nauralis ,  L.  (g..n.) 

TUNICIERS.  MOLL.  Dans  son  Sys- 
eèrue  des  Animaux  sans  vertèbres  , 
Ajamarck  a  établi  sous  cette  dénomi- 
liiation  une  classe  particulière  pour 
tes  genres  ^scidiael  Salpa  deGme- 
lin,  dont  auparavant  il  avaitformé, 
wyec  Cuvier  et  ions  les  autres  zoolo- 
l^istes  ,  un  ordre  dans  les  Mollusques  ; 
tmais  celte  opinion  du  savant  conchy- 
i<iogistc  n'a  pas  été  adoptée.  J^-  As- 
cidie et  Salpa.  (a.b.) 

TUNIN.  MAM,  Ce  mot  est  cor- 
compu  de  Ton  in  as ,  Tanin,  que  les 
't'ortugais  dounèrcnt  anciennement 
HUX  Cétacés  du  genre  Dauphin. 

(less.) 

TUNIQUES  SEMINALES.^  bot. 


TUP  45 1 

PHAN.  On  a  donné  ce  nom  aux 
membranes  qui  enlourcnt  la  graine, 
comme  l'arille ,  l'épisperme  ,  etc. 
Mais  cette  expression  ,  qui  ne  précise 
rien  ,  est  rarement  usitée.  7^.  Epi- 
SPERME  et  Graine.  (a.  r.) 

TUNIS [.  bot.  PHAN.  Selon  Cé- 
salpin,  c'était  le  nom  donné  primi- 
tivement à  rOEillet,  et  qui  est  peut- 
être  l'origine  du  mot  Tunica.  (g..n.) 

TUNNULIK  ou  TUNOMLIK. 
MAM.  Nom  grnënlandais  de  plusieurs 
grands  Cétacés.  (is.  G.  st.-h.) 

TUP  a.  bot.  PHAN.  Espèce  du 
genre  Lobélie.  P'.  ce  mot.  (b.,) 

TUPAIA  PRESS.  MAM.  Nom  ma- 
lais d'un  animal  du  genre  nommé 
Tiipaia  par  sir  Raffles  et  Cladohates 
par  F.  Cuvier.  Le  Vress  est  le  Tupaia 
ferruginea  ,  Horsf. ,  ou  Cladohates 
fe/rugineus,  F.  Cuv.,  figuré  dans  l'I- 
conographie du  Règne  Animal ,  par 
notre  collaborateur  Guérin  (Mamm., 
pl.  10,  fig.  4,  4  a)  Ce  nom  de  Tu- 
paia est  aussi  donné  à  des  Ecureuils 
indiens  par  les  habitans  de  la  pres- 
qu'île de  Malac.  (less.) 

TUPAIPI.  bot.  PHAN.  Ce  nom  a 
été  donné  ,  selon  Pison  ,  par  les  Bré- 
siliens à  une  Plante  parasile  qui  pa- 
raît être  une  Orchidée,  probablement 
un  Epidendrum.  (g..n.) 

TUPEICAVA.  BOT.  PHAN.  (Pison.) 
Syn.  brésilien  du  Scoparia  dulcis,  L. 
et  de  Basourinha.  (g..n.) 

TUPELO.  BOT.  PHAN.  Ce  mot, 
d'origine  américaine  ,  a  été  substitué 
par  Adanson  à  celui  de  Nyssa,  géné- 
ralement reçu  dans  la  science,  p^. 
Nyssa.  (g..n.) 

TUPHA.  BOT.  PHAN.  Ce  nom  in- 
dien, cité  par  Bauhln ,  paraît  con- 
venir à  ÏEi/genia  Jambos,  ou  à  VE, 
ma/accensis  f  L.  (g..n.) 

TU  PIN.  OIS.  Syn.  vulgaire  du 
Proyer.  F'.  Bruant.  (db..z.) 

TUPINAMBIS.  Tupinambis.  rept. 
SAUR.  Ce  genre  qui  doit,  comme  on 
l'a  dit  ailleurs  (^.  MonitorI,  le  nom 
de  Tupinambis  à  uue  erreur  de  Séba, 


432 


TUP 


ÏUP 


cl  que  plusieurs  auteurs  appellent 
Monitor  ou  Sauvegarde,  appartient 
à  la  famille  des  Lacertiens  ,  et  doit 
être  considéré  comme  très-voisin  des 
Lézards  proprement  dits.  Les  Tupi- 
uàmbis  ont  des  dents  aux  deux  mâ- 
choires ,  et  point  au  palais.  La  plu- 
partont  la  queue  comprimée  et  se  dis- 
tinguent très-bien  par  ce  caractère 
des  Lézards  ;  mais  d'autres  qui  ont  la 
queue  arrondie  ,  ne  s'en  distinguent 
guère  que  par  leur  taille  plus  consi- 
dérable, ei  par  l'absence  des  larges 
écailles  qui  forment  chez  ceux-ci  une 
bande  transversale  sous  le  col.  Nous 
devons  dire  que  ces  deux  caractères 
eux-mêmes  manquent  chez  quelques 
espèces  du  sous-genre  Amciva  ,  que 
l'ensemble  de  leurs  formes  et  la  dis- 
position de  leurs  écailles  ont  fait  rap- 
porter aux  ïupinambis,  et  qui  véri- 
tablement lient  les  deux  genres  de 
la  manière  la  plus  intime.  Cuvier 
partage  le  genre  Tupinambis  en  plu- 
sieurs sous-genres  établis  et  carac- 
térisés ainsi  qu'il  suit. 

f  TuPiNAMUis  ou  MoNiTORS'  pro- 
prement dits  ,  Tupinambis  ou 
Monitoi'. 

Ces  Tupinambis  auxquels  Merrem 
[f^ersuch  einesSjst.  der  Amph.)àoiaQe 
aussi  le  nom  de  Varanus ,  ont  pour 
caractères  des  écailles  petites  et  nom- 
breuses à  la  tête  ,  sur  les  membres  , 
sous  le  ventre  et  à  la  queue  :  celle-ci 
présente  en  dessus  une  carène  à  peine 
apparente  chez  plusieurs  espèces,  très- 
prononcée  au  contraire  chez  d'autres. 
Ces  dernières  sont  aquatiques. 

Nous  cilex'ons  parmi  elles  le  Tupi- 
nambis DU  Niii ,  Tupinambis  niloti- 
cus  ,  Daud.  ;  Lacerta  nilotica  ,  L.  ; 
F'aranus  Dracœna  ,  Merr.,  connu  de 
toute  antiquité  en  Egypte  ,  et  figuré 
même  sur  plusieurs  monumens.  Sa 
longueur  ordinaire  est  de  trois  pieds 
à  trois  pieds  et  demi  ;  ses  écailles,  de 
forme  ovale ,  sont  les  unes  vertes  et 
les  autres  noires  ,  et  l'Animal  pa- 
raît dans  son  ensemble  marbré  de 
ces  deux  couleurs.  Ce  Tupinambis, 
connu  des  Arabes  sous  le  nom  à'Oua- 
.fan  el  Bahr  ou  Lézard  du  fleuve  ,  est 


très-carnassier  :  en  captivité  ,  il  at- 
taque tous  les  petits  Animaux  qu'il 
peut  atteindre,  et  se  jette  avec  avidité 
sur  les  alimens  qu'on  lui  présente. 

Une  autre  espèce  également  con- 
nue dos  anciens  qui  la  nommaient 
Scinque  ,  et  qui  est  mentionnée  dans 
Hérodote  sous  le  nom  de  Crocodile 
terrestre  ,  est  le  Tupinambis  du  dé- 
sert ,  Tupinambis  arenarius  ,  Nob.  ; 
Varanus  scincus ,  Merr.,  ou.  VOua- 
ran-el-TIard  [Lézard  des  sables)  des 
Arabes.  Elle  forme  le  type  de  la  sec- 
tion des  Tupinambis  que  distingue 
sa  queue  à  carène  presque  nulle,  et 
que  Filzinger  a  érigée  en  genre  sou» 
le  nom  de  Varanus  ,  mot  auquel  il 
donne  par  conséquent  un  sens  plus 
étendu  que  Merrem.  Ce  Tupinam- 
bis, de  même  taille  que  le  précé- 
dent, est  couvert  d'écaillés  circulai- 
res ;  son  dos  est  généralement  d'un 
brun  assez  clair,  sur  lequel  on  \oit 
quelques  taches  carrées  d'un  jaune 
verdâtre  pâle.  Toutes  ses  dents  sont 
très-petites,  très-fines,  très-aiguës, 
tandis  que,  dans  l'espèce  précédente, 
celles  du  fond  de  la  bouche  sont 
grosses  et  à  pointes  mousses.  Il  dif- 
fère aussi  du  Tupinambis  du  Nil  par 
ses  habitudes;  il  vit  dans  les  déserts 
qui  avoisinent  l'Egypte  du  côté  de  la 
Syrie  ,  ce  qui  n'empêche  pas  qu'il  ne 
soit  très-bien  connu  en  Egypte  ,  les 
bateleurs  du  Caire  en  possédant  pres- 
que toujours  quelques  individus.  Il 
vit  assez  bien  en  effet  en  captivité;', 
mais  il  refuse  habituellement  de  man  ' 
ger,.eton  ne  parvient  à  le  nourrir 
qu'en  lui  mettant  des  morceaux  de 
chair  dans  la  gueule,  et  en  employant 
la  violence  pour  les  lui  faire  avaler. 
V.  ,  pour  plus  de  détails  ,  le  grand 
ouvrage  sur  l'Egypte  oii  nous  avons 
donné  avec  beaucoup  de  soin  l'his- 
toire de  cette  espèce  et  de  la  précé- 
dente. 

ff  Les  Sauvegardes  ,  Cuv. ,  Mo- 
nitor,  Fitz. 

Ils  ont  des  plaques  anguleuses  sur 
la  tête  ,  de  grantles  écailles  sur  I» 
ventre  et  autour  de  la  queue,  mais 
sans  éarène;  une  rangée  de  pores 


TUP 

ous  les  cuisses;  la  peau  de  la  gorge 
evètue  tle  petites  écailles  ,  et  for- 
lant  deux  plis  en  travers  ;  enfin  la 
ueue  comprimée  ;  ce  qui  indique 'eu 
ux  des  habitudes  aquatiques. 
L'espèce  la   plus  célèbre  est  le 
rRAND  Sauvegarda  d'Amérique, 
Mcerla  Teguixin,  L.,  qui  vit  dans  l'A- 
lériquedu  sud  ,  parvient  à  six  pieds 
e  long,  et  est  tacheté  de  jaune  sur 
n  fond  noir.  Il  vit  sur  les  bords  des 
ivières  ,  et  se  réfugie  à  l'eau  lors- 
u'on  le  poursuit. 

+ft  Les  Améivas. 

Les  Animaux  qui  composent  ce 
ous -genre  diSerent  seulement  du 
, récédent  par  leur  queue  ronde, 
juverte,  ainsi  que  le  ventre,  d'écail- 
s  carrées  ,  diposées  avec  régularité, 
s  se  rapprochent  aussi  beaucoup 
es  Lézards;  mais,  selon  la  remarque 
ee  Cuvier,  ils  ont»la  tête  plus  pyra- 
îaidale  ,  et  manquent  de  plaque  os- 
!use  sous  l'orbite. 

Les  Améivas  habitent  l'Amérique 
bamrae  les  Sauvegardes  auxquels  la 
liupart  des  auteurs  les  réunissent ,  et 
mxquels  ils  ressemblent  en  effet  pres- 
ue  entièrement.  Il  y  a  cependant 
uelques  zoologistes  qui  les  subdivi- 
jrnt  d'une  manière  assez  naturelle, 
lnoique  d'après  des  caractères  bien 
peu  importans.  C'est  ainsi  que  Fit- 
ïger  appelle  Pseudo-Jmeiua  quel- 
Mes  espèces  oli  les  écailles  du  dos 
lent  un  peu  carénées,  et  Spix  ,  Cen- 
yppyx,  une  autre  espèce  où  il  existe, 
Itns  un  sexe,  deux  petites  épines  de 
«aque  côte  de  l'anus. 

[•f  Les  Dragonnes,  Cuv. ,  Croco- 
\Adilurus,  Spix;  Ada,  Gray.  P^.  Mo- 
LwiTOR. 

IbElles  diffèrent  des  Sauvegardes  par 
lîxistcncc  sur  la  queue  de  crêtes 
lee  forment  des  écailles  relevées 
iureles.  Du  reste,  elles  habilenl  de 
Éèrae  l'Amérique,  parviennent  éga- 
lent à  une  taille  assez  considéra- 
:î,  et  différent  si  peu  que  Merrem 
réunit  aux  àeux  sous  -  genres 
Mcédens  sous  le  nom  de  Teius,  Les 
ȏces  ,  types  de  ce  sous -genre. 
Il  la  Dragonne,  Laçép.,  Quadr. 

TOME  XVI. 


TUR  .455 
ov. ,  pl.  9,  qui  vit  à  la  Guiane  ,  et 
le  LÉZARDET,  Lacerta  bicannata,'h., 
qui  habite  le  Brésil.  On  trouve  une 
bonne  figure  de  cette  espèce  dans  l'I- 
conographie du  Règne  Animal  pu- 
bliée par  noire  collaborateur  Gué- 
rin.  (is.  G.ST.-H.) 

TUP  IN  ET.  OIS.  Nom  que  porte 
quelquefois  la  Mésange  à  longue 
queue.  V.  Mésange.  (dr.,z.) 

TUPISTRA.  BOT.  PHAN.  Génie  de 
la  famille  des  Asparaginées  et  de 
l'Hexandrie  Mouogynie ,  L.  ,  établi 
par  Gawler  {in  Bot.  Mag. ,  tab.  i€55}, 
que  l'on  reconnaît  aux  caractères 
suivans  :  le  calice  est  monosépale, 
persistant,  campaniforme ,  formé  de 
six  sépales  soudés  ensemble  dans 
leur  moitié  inférieure  ,  libres  et  réflé- 
chis dans  leur  partie  supérieure;  les 
étamines,  au  nombre  de  six,  sont 
sessilcs  vers  le  milieu  de  la  face  in- 
terne de  chacun  des  sépales  ;  l'an- 
thère est  courte,  globuleuse,  pres- 
que didyme  ,  et  à  deux  loges  s'ou- 
vrant  par  un  sillon  longitudinal. 
L'ovaire  est  libre  ,  à  trois  loges^,  con- 
tenant chacune  deux  ovules  collaté- 
raux ,  attachés  à  l'angle  interne  de 
chaque  loge.  Le  style  est  épais , 
comme  triangulaire  ,  s'évasant  à  son 
sommet  en  trois  lames  sligmatiques. 
Le  fruit  est  une  baie  globuleuse  et  à 
trois  loges.  Une  seule  espèce  compose 
ce  genre,  Tupistfa  squalida  ,  Bot. 
Mag.,  tab.  i655.  Elle  est  originaire' 
d'Amboine.  Ses  feuilles  sont  radi- 
cales, lancéolées,  ondulées  sur  les 
bords,  et  marquées  de  fortes  ner- 
vures. La  hampe  est  radicale,  courte, 
et  se  termine  par  un  épi  long  de  qua- 
tre à  cinq  pouces,  compose  d'un  très- 
grand  nombre  de  fleurs  sessilcs  et 
fortement  pressées ,  ;jccompagnées 
chacune  d'une  très-petite  Ijractée. 

•  (A.B.) 

TUPITCHA.  BOT.  PHAN.  (  Aug.  de 
St.  -  Hilaire.  )  Nom  vulgaire  chez  les 
Guaranis  du  Sida  carpinifulia. 

(O..N.) 

TUPLIA.  poLYP.  (Oken.)Syu.  de 
Spougille.  (r.) 

TURBAN.  CONÇU.  Plusieurs  Co- 

a8 


434  TUR 

quilles  sont  l'ëunies  sous  ce  nom  vul- 
gaire; elles  apparlienncMt  aux  géni  es 
Ttnbo  ci,  Monodonle.  Le  Turban 
persan  est  le  Turbo,  cidaris ,  L.  ;  le 
Turban  fie  Pharaon  est  le  Monodonla 
P/iaraonis.  On  nomme  aussi  Turban 
rouge  ou  Turban  turc ,  la  lialane 
Tulipe,  Balanus  Tiiitianahulum. 

(D..H.) 

TURBAN.  BOT.  PiiAN.  On  a  désigné 
sous  ce  nom  le  Lis  Martagon  et  le  Lis 
Pompone.  (G..N.1 

♦TURBAISÊ.  BOT.  PHAN.  Variété  de 
Courge.  V.  ce  mot.  (b-) 

TURBA.1SS.  ÉCHiN.  Syn.  de  Cida- 
rites.  V-  ce  mot.  (B.) 

*  TURBICINES.  Turbicina.  moli.. 
Férussac,  dans  ses  Tableaux  systé- 
matiques des  Mollusques,  avait  cru 
nécessaire  de  faire,  avec  le  genre 
Cycloslome  lui  seul,  une  fa  nulle  à 
laquelle  il  donna  ce  nom.  Cette  fa- 
mUle  n'a  point  été  adoptée,     .  Cy- 

CLOSTOME.  (D..II.) 

TDRBIÎNACÉS.  MOXT..  Lamarck 
avait  proposé  celle  famille  dès  1809 
dans  la  Philosophie  zoologique.  Il  la 
composait  de  sept  genres,  et  il  la  re- 
produisit successivement ,  dans  l'Ex- 
trait du  Cours  et  daos  sou  dernier 
ouvi-age  ,  sans  y  apporter  de  change- 
niens  notables  ,  soit  dans  les  genres  , 
soit  dans  les  rapports  avec  les  fa- 
milles environnantes.  Ce  ne  peut 
donc  êlre  que  par  oubli  que  Blain- 
ville,  dans  son  Traité  de  Malacologie, 
a  donné  le  même  nom  tx  une  fa- 
mille de  Céphalopodes  microscopi- 
ques. L'antériorité  devra  faire  con- 
server son  nom  à  la  famille  de  La- 
marck  ,-  celle  de  Blainville  étant 
d'ailleurs  défectueuse.  Le  genre  Tur- 
bo ,  tel  que  Cuvicr  Ta  conçu  ,  cor- 
l  espond  presque  complètement  à  la 
famille  de  Lamarck.  La  famille  des 
Turbinacés  n'a  point  été  adoptée. 
Elle  méritait  de  l'être  cependant  en 
lui  faisant  subir  quelques  modifica- 
tions. Elle  nous  semble  plus  nalu- 
jelle  dans  son  ensemble  que  les  di- 
vers arrangemens  proposés  par  Fé- 
russac, Latrciile,  Rinig,  etc.,  qui, 


TUR 

malgré  l'analogie  bien  reconnue  des 
Turbos  et  des  Troques,  les  placent 
cependant,  comtne  Blainville,  dans 
deux  familles  distinctes.  La  famille 
des  Turbinacés  se  compose  des  gen- 
res Cadran  ,  Roulette  ,  Troque,  Mo- 
nodoiite  ,  Turbo  ,  Tun  itellc  ,  l'ha-^ 
sianelle  et  Planaxe.  y,  ces  inots. 
Dans  son  Traité  de  Malacologie, 
390,  Blainville  établit  parmi  les  Cé^ 
phalopodes  microscopiques  une  fa- 
mille sous  celte  dénomination.  Elle? 
est  formée  des  deux  seuls  genres  Cibi- 
eide  et  Rolalite,  ce  qui  prouve  que 
Blainville  n'a  pas  connu  à  beaucoup 
près  les  Coquilles  qui  auraient  pu 
êlre  placées  dans  cette  famille.  Le  pre- 
mier de  ces  genres  n'est  pas  admis- 
sible ,  et  le  second  ne  peut  l'être  sans 
réformes.  Nous  avons  donné  à  l'ariiclé 
MoLT,usQUEles  obser%'ationsque  nous 
avons  faites  sur  l'arrangement  des 
Céphalopodes  par  Blainville.  Nous  y 
renvoyons.  (d..h.) 

TURBINAIRE.  Turbinaiia. polyr 
Oken  ,  qui. a  créé  ce  genre,  y  range 
plusieurs  Zoophytcs  que  Linné  a 
décrits  coinmc  des  Madrépores;  lehi 
sont  les  Macl reparus  pellatus  ,  pileus^ 
cmter.  Ces  Polypiers  pierreux ,  qui 
sont  évasés  en  ombrelle,  n'ont  pas 
de  lige,  et  sont  adhérens  au  sol  par 
une  sorte  de  ciment.  C'est  là  le  ca?: 
raçtère  distinctif  de  celle  nouvelle 
coupe.  •  (aud.),>- 

TURBINÉ.  Turbin  atus.  BOt! 
PliAN.  On  dislingue  par  ce  mot  adjec- 
tif les  organes  des  Fiantes  qui  ouiU 
forme  d'une  poire  ou  d'une  toupiè. 

(G..N.): 

TURBINELLE.  Turbinella.  moli* 
Genre  institué  par  Lamarck  ,  dans  le 
Système  des  Animaux  .«ans  vertèbres 
en  1801,  et  formé  avec  des  Coquilles 
dont  Linné  faisait  des  Volutes.  Ce 
genre  fut  adopté  d'abord  par  Roissy^ 
dans  le  BulFon  de  Sonnini;  puis  pàr 
Moutforl  ,  dans  sa  Concli^  liologie 
systématique.  Ces  deux  naturalistes 
conservèrent  les  Turbinclles  tell» 
que  Lamarck  les  avait  caractéri- 
sées. Il  n'en  fut  pas  de  même  d'Okcn 
qui,  dan.s  son  Traité  de  Zoologie, 


TUR 

joignit  à  ce  genre ,  sans  aucun  motif, 
un  assez  bon  nombre  de  véritables 
Volutes,  Voluta  musicalis ,  etc.  Ce 
liangeinent  ne  pouvait  être  adoplé, 
uisqu'il  détruisait  l'ensemble  na- 
lucl  de  deux  genres,  dont  l'arran- 
emcnt  doit  rester  ce  qu'il  est  dans 
.iimarck  et  ses   imitateurs.  Aussi 
)ken  ue  fut  imité  par  personne,  et 
ous  les  auteurs,  en  adoptant  dans 
ours  méthodes  le  genre  Turbinelle  , 
l'y  ont  apporté  aucun  changement 
lotable.  Les  rapports  de  ce  genre 
ont  indiqués  par  sa  nature  même.  Il 
■st  évident  qu'il  ne  peut  être  éloigné 
•ai  des  Fuseaux  ni  des  Fasciolaires,  et 
encore  moin  s  des  Rochers.  A  cet  égard 
tes  auteurs  méthodistes  ont  fort  peu 
~arié ,  et  soit  que  l'on  consulte  les 
ouvrages  de  Cuvier,  ou  ceux  de  Féi  us- 
ac,  Blainville,  etc.,  on  ne  trouve  que 
les  différences  peu  importantes.  Ca- 
iaclères  génériques  :  Animal  incon- 
lu.  Coquille  turbinée  ou  fusiforme, 
analiculée  à  sa  base  ;  canal  plus  ou 
oins  long;  la  columelle  a^ant  trois 
•cinq  plis  transverses  et  comprimés  j 
an  opercule  petit ,  onguiforme ,  cor- 
tté  ,  e'pais  ,  subsinueux  ,  plus  étroit , 
Il  pointu  d'un  côté;  sommet  apicial. 
jCS  Turbinclles  sont  des  Coquilles 
ûarines  épaisses  ,  solides  ,  épider- 
nées,  présentant  dans  les  espèces  des 
Drmes  diverses  ,  toutes  caractérisées 
ar  les  gros  plis  transveiscs  placés  au 
ilieu  de  la  coluuielle.  On  peut  très- 
cilement  établir  plusieurs  groupes 
ans  ce  genre  ,  les   espèces  étant 
mtôt  fusiformcj,  presque  lisses,  à 
anal  long  à  la  base;  tantôt  plus 
urtes  ,    bucciniformes ,   à  canal 
urt.  Le  plus  grand  nombre  des 
pèces  de  ce  second  groupe  présen- 
ent  une  apophyse  saillante  sur  le 
Ord  droit  ,  comme  dans  les  Mo- 
t.océros.  Un  troisième  groupe  enfin 
erait  composé  des   espèces  muri- 
Buées ,  couiques,  à  columelle  trcs- 
foile  et  à  canal  très-court.  Les  Tur- 
iiinelles,  comme  l'a  fort  bien  senti 
amarck,  se  joignent  aux  Fascio- 
aires  par  quelques  espèces  douteuses 
~tre  ces  deux  genres-  Dans  ces  es- 
"èces  les  plis  sont  transverses,  mais 


TUR  435 

beaucoup  plus  petits,  et  placés  à  la 
base  de  la  columelle,  à  l'origine  du 
canal,  ce  qui  n'a  pas  lieu  dans  les 
Turbinelles  non  douteuses.  Ces  plis 
néanmoins  ne  sont  pas  comme  ceux 
des  Fasciolaires  ,  puisqu'ils  sont 
égaux  et  non  obliques. 

TuKBiNELLE  Poire,  Tui'binella  Py- 
nrn,  Lamk.,  Auim.  sans  vert.  T.  vit 
p.  io4,  n.  4;  Voluta  Pyrurn,  L. , 
Gmel.  ,  p,  346.5,  n.  102;  Lister, 
Conch.,  tab.  816,  fig.  26-27;  Mar- 
tini ,  Conch.  T.  m,  lab.  gS,  fig.  918- 
919,  et  T.  XI  ,  tab.  196,  fig.  1697- 
1698.  Coquille  épaisse,  pesante,  à 
queue  longue;  la  columelle  à  quatre 
gros  plis.  Elle  est  ornée  de  plusieurs 
rangées  transverses  de  points  bruns 
sur  un  fond  blanchâtre. 

Turbinelle  porte  -  ceinture  , 
TurhineLla  cingulifera,  Lamk.,  Anim. 
sans  vert. ,  loc.  cit.,  11.  i4;  Lister, 
Conch.,  tab.  828,  fig.  5o;  Murex 
ISassa  ,  L.  ,  Gmel.  ,  p.  355 1 ,  n.  93  ; 
Martini,  T.  iv,  tab.  122,  fig.  ii3i- 
]i32,  et  lab.  123,  fig.  i233-i234; 
Encycl.,  pl.  429  ,  fig.  1,  a  ,  b.  Espèce 
commune  de  l'Océan  des  Antilles. 
Elle  est  anguleuse  dans  le  milieu  ; 
sur  le  dernier  tour  on  remarque  une 
ligne  blanche  ,  un  peu  saillante ,  qui 
se  termine  sur  le  bord  droit  par  une 
dent  aiguë. 

Turbinelle  cornigère,  Turbi- 
nella  cornigera  ,  Lamk. ,  loc.  cit. , 
n.  7  ;  Voluta  Turbinellus,  L.,  Gmel., 
p.  3462,  n.  99;  Rumph  ,  Mus., 
tab.  24  ,  fig.  R  ;  d'Argenv.  ,  Conch. , 
pl.  i4  ,  fig.  p  ;  Martini ,  Conch.  T.  m, 
tab.  99  ,  fig.  944 ,  et  T._  xi ,  tab.  1 79  , 
fig.  1725-17:26.  Coquille  commune 
de  l'Océan  Indien  ,  armée  de  plu- 
sieurs rangées  d'épines  ;  spire  courte; 
canal  court;  columelle  dioitc  ,  avec 
cinq  plis  inégaux.  (d..h.) 

*  TURBINES.  Turbinata.  moll. 
Lalreilie,  dans  ses  Familles  natu- 
relles du  Règne  Animal ,  a  nommé 
de  la  sorte  une  famille  dont  une 
partie  a  été  empruntée  à  la  famille 
des  Tuibinacés  de  Lamarck  ,  et 
l'autre  à  des  familles  éloignées.  On 
trouve  en  effet  avec  les  genres  Tur- 

;8* 


456  TUR 

rilelle  et  Turbo  les  Ainpullaires 
et  les  Jaiithines.  C'est  probablement 
par  suite  d'une  ei  reur  que  ces  deux 
derniers  genres  se  trouvent  avec  les 
autres  ;  car  il  est  impossible  de  ti  ou- 
ver  entre  eux  une  analogie  qui  pût 
justifier  leur  rapprochement.  Celle 
famille,  composée  d'une  manière  peu 
rationnelle,  ne  peut  être  adoptée. 

(D..II.) 

TERBINOLIE.  Turbinolia.  polyp. 
Genre  del'ordredes  Caryophyllaires, 
'dans  la  division  des  Polypiers  entiè- 
rement pierreux,  ayant  pour  carac- 
tères :  polypier  pierreux,  libre  ou 
quelquefois  adhérent,  simple,  tur- 
biné  ou  cunéiforme ,  pointu  à  sa 
base,  strié  longitudinalement  en  de- 
hors et  terminé  par  une  cellule  lamel- 
]ée  en  étoile  ,  quelquefois  oblongue. 
Les  Turbinolies  forment  un  genre 
intermédiaire  entre  les  Caryophyllies 
simples  et  les  Fongies.  La  forme  de 
leur  étoile  et  les  stries  de  leur  surface 
exlérieure  les  rapprochent  des  pre- 
mières ;  elles  ont  des  rapports  avec 
les  secondes  en  ce  qu'elles  paraissent 
n'avoir  point  été  fixées  par  leur  base; 
telle  est  au  moins  l'opinion  de  La- 
marck.  Lamouroux  a  érnis  une  opi- 
nion contraire  ,  fondée  sur  quelques 
échantillons  de  sa  collection  qui  lui 
parurent  offrir  des  traces  d'une  base 
fixée. 

On  ne  connaît  les  Turbinolies  qu'à 
l'étal  fossile  j  elles  se  trouvent  dans 
plusieurs  sortes  de  terrains  ,  mais  par- 
ticulièrement dans  les  couches  tertiai- 
res. Ce  sont  des  Polypiers  peu  volu- 
mineux ,  siuiples  ,  turbines  ou  cunéi- 
formes ,  striés  longitudinalement  en 
dehors  et  qui  n'ont  qu'uneseulc  étoile 
terminale  ,  dont  les  lames  soutrayon- 
nahtes.  D'après  celle  structure  ,  ou  ne 
peut  douter  c^ue  le  Polype  des  Tur- 
binolies ne  fut  solitaire.  Les  espèces 
de  ce  genre  sont  les  suivantes  :  Tur- 
binolia patellata^  turbinata,  cy at hoi- 
ries ^  compressa,  crispa,  sulcata  ,  c/a- 
vus,  caryophyllus^  cellica.  (e.u,.l.} 

TURBINOLOPSE.  Turbinolopsis. 
j'Oi.YP.  (ienre  établi  par  (.araouroiix 
dans  l'ordre   des  Caryophyllaires , 


TUR 

dans  la  division  des  Polypiers  entiè- 
rement pierreux  ,  ayant  pour  carac- 
tères :  polypier  fossile  ,  en  forme  de 
cône  renversé  et  sans  point  d'attache 
distinct;   surface  extérieure  plane, 
marquée  de  lames  rayonnantes  réu- 
nies ensemble  à  des  intervalles  courl.<i 
et  égaux;  ces  lames  produisent  lalé- 
lalement   des   stries  longitudinales 
très-flexueuses,  dont  les  angles  sail-  ^ 
lans  ,  en  opposition  entre  eux  et  trè?i|J 
souvent  réunis ,  forment  des  trou^ 
rayonnans,  irréguliers  et  situés  eiill 
quinconce;  tous  ces  trous  ou  lacunes 
communiquent   ensemble  par  une  .. 
grande  quantité  de  pores  de  gran-  » 
deur  inégale.  Ce  genre  ne  renferme 
qu'une  espèce  ,  c'est  le  Tuibinoiopsis  \ 
ochracea.  (E.D..X..)  ï 

•  *  TURBINULINE.  Turbinulina. 
MOI.L.  Division  sous-générique  éta-  j 
blie  par  D'Orbigny  (Ann.  des  Se.  nal. 
T.  vii)  dans  le  genre  Rotalie  de  La- 
marck.  K.  Rotalie.  (aud.) 

TURBITH.  Turpethum.  bot.  phan. 
Les  Arabes  nommaient  ainsi  une  es- 
pèce de  Liseron  [Convolvulus  Tuipe- 
thuni)  dont  les  racines  sont  extrê- 
mement juirgatives.  On  a  aussi  ap- 
pelé Trr.ciTn  bâtard  ou  faux,  le 
Liaserpilium  latifuUum  ,  L.     (g. .> .  ' 

TURBITII  MINÉRAL,  min.  /  . 
Mercure. 

TDRBO.  MOLL.  Le  genre  Turbo 
est  du  petil  nombre  de  ceux  qui, 
créés  par  Linné,  sont  restés  à  peu 
près  intacts  dans  nos  méthodes  mo- 
dernes. Les  genres  Scalaire ,  Dau- 
phinule  et  Turritelie  sont  les  seuls 
dont  les  types  ont  été  trouvés  dans 
les  Turbos,  et  méritaient  d'en  être 
séparés.  En  ne  prenant  à  ce  genreiA 
qu'un  très-petit  nombre  d'espèces^ 
quelques  autres  ont  concouru  avec 
des  Troques  à  la  formation  du  genre 
Monodonîe.  C'est  à  Lamarck  qUI 
l'on  doit  les  modifications  néces-* 
saircs  que  le  genre  qui  nous  occupe 
a  éprouvées.  Elles  furent  proposées 
dans  les  premiers  travaux  du  .«^avant 
professeur  qui ,  dans  le  même  temps, 
déteimina  d'une  manière  précise  tS 


i 

I  TUK 

convenable  les  rapports  des  dëniem- 
I  bremens  cl  du  geure  lui-même.  De- 
I  puis  cette  époque  les  lapporls  ont 
1   peu  varié,  tous   les  auteurs  ayant 
iu  à  cet  égard  un  accord  d'opinion, 
:;e  qui  est  malheureusement  fort  rare 
I   clans  les  méthodes.  Le  genre  Turbo 
i  tait  partie  de  la  famille  des  Turbi-^ 
I   nacées  de  Lamarck.  Il  est  à  côté  des 
3  ;^Monodontes  et  des  Troques,  avant 
i  les  Planaires  et  les  Phasianelles,  mais 
(  trop  séparé   des   Dauphinules  qui 
1  -îont  dans   une  famille  précédente 
)  ivec  les  Scalaires.  Dans  notre  ma- 
jlMiière  de  voir,  les  Dauphinules  de- 
MiTaient  être  confondues  avec  les  Tur- 
,Bbbos.  Guvier  (Règne  Animal)  n'admet 
m\  titre  de  genre  aucuns  des  démem- 
■)3remens  des  Turbos.  Il  les  donne 
tcomme  sous-genres;  de  sorte  que  le 
'K^enre  Sabot  peut  être  regardé  comme 
Vûane  famille.  C'est  aussi  de  cette  ma- 
"miière  que  Férussac  l'a  envisagé  dans 
■>6es  Tableaux  des  Mollusques.  Cet 
Aauteur  n'a  pas  suivi  ici ,  comme  dans 
Abeaucoup  d'autres  points,  les  indi- 
,.Bccation3  du  savant  auteur  du  Règne 
iBâAnimal.  Aussi  a-l-il  introduit  dans 
Mies  deux  familles  qui  correspondent 
«jux  Pectinihranches  trochoïdes  de 
'■CHuvier,  une  confusion  dont  il  n'est  pas 
■)Dossible  de  se  rendre  compte.  Il  fau- 
'^Blrait ,  pour  la  mettre  hors  de  doute  , 
fti!ntrer  dans  des  détails  qui  sont  ici 
iMmuliles.  Nous  dirons  seulement  que, 
«jar  suite  d'i^ne  idée  fort  juste,  les 
Mileux  genres  Troque  et  Turbo  sont 
jMféunis  en  un  seul,  ce  qui  sera  adopté 
Sk)1us  tard  ;  mais  ce  qui  ne  le  sera 
Vnrobablement  pas,  c'est  la  disposition 
Sle  douze  sous-genres  qui  rentrent 
.ttJans  ce  genre  Troque,  sous-genres 
■,'Baaits  sur  des  caractères  d'inégale  va- 
'■«■eur,  et  dont  plusieurs  sont  à  rejeter 
■4.out-à-fait  comme  inutiles,  et  d'au- 
'MF.res  comme  pouvant  former  de  bons 
^■[çenres.  Si  nous  examinons  la  mé- 
;Mihode  de  Blainville,  nous  la  trou- 
^■rvons  beaucoup  plus  naturelle  que 
Seelle  de  Férussac,  et  beaucoup  plus 
^Rtt  rapport  avec  celles  de  Cuvier  ou 
'»*ie  Lamarck.  Le  genre  Turbo  fait 
'••«arliede  la  famille  des  Cricostomes, 
'B^ui  est  la  seconde  de  l'ordre  des 


TUR  457 

Asiphonobi  anches.  Bien  que  les  Tur- 
bos soient  au  commencement  de  cette 
famille  et  que  les  Troques  terminent 
la  précédente,  on  ne  peut  disconve- 
nir que  ces  deux  genres  ne  soient  liés 
par  trop  de  rapports  naturels  pour 
qu'ils  puissent  rester  de  cette  ma- 
nière dans  deux  familles,  p^.  Troque. 
Latreille  diffère ,  dans  son  arrange^ 
ment  méthodique,  des  auteurs  que 
nous  venons  de  mentionner;  mais 
cette  différence  a  plutôt  lieu  par  la 
coupure  des  familles,  qui  sont  peu 
rationnelles  ,  que  par  le  fond.  Cepen- 
dant ,  comme  nous  l'avons  vu  à  l'ar- 
ticle Turbines  {P^.  ce  mol),  on  ne 
conçoit  pas  les  rapports  assignés  aux 
Turbos  avec  les  Janthines  ,et  les  Am- 
pullaires,  et  encore  moins  leur  sépa- 
ration des  Troques,  Dauphinules  et- 
autres  genres  avoisinans.  En  défini- 
tive, de  tous  les  arrangemens  ,  celui 
de  Lamarck  nous  semble  le  préfé- 
rable ,  surtout  si  l'on  y  apporte  quel- 
ques changemens  devenus  nécessai- 
res,  tels  que  la  réunion  en  un  seul 
genre  des  Turbos,  des  Troques  ,  des 
Monodonles  et  des  Dauphinules.  Les 
caractères  génériques  suivans  sont 
empruntés  à  Blainville  (Traité  de 
Malacologie)  :  Animal  presque  en 
tout  semblable  à  celui  des  Toupies  ; 
les  parties  latérales  du  corps  ,  ornées 
d'appendices  lenfacuiaires ,  diffèrent 
de  nombre  et  de  forme;  tête  probos- 
cidiforme  ;  tentacules  gi  êles,  sétacés  ; 
yeux  souvent  subpédonculés  ;  bou- 
che sans  dent ,  labiale,  mais  pourvue 
d'un  ruban  lingual  fort  lonfj ,  eu- 
roulé  en  spirale,  et  contenu  dans 
la  cavité  abdominale;  un  sillon  trans- 
versal au  bord  antérieur  du  pied  ; 
deux  peignes  branchiaux.  Coquille 
conoïde  pu  siibturriculée,  à  pourtour 
jamais  comprimé;  ouverture  entière, 
arrondie,  non  modifiée  par  l'avant- 
derniertour,  à  bords  désunis  dans 
leur  partie  supérieure;  columellc  ar- 
quée, aplatie,  sans  troncature  à  sa 
base;   opercule  calcaire  ou  corné; 
spire  visible  du  côté  externe  dans 
ceux-ci ,  du  côté  externe  dans  ceux- 
là  ;  l'externe  souvent  épaissi  cl  g.uil- 
lochu.  Les  Turbos  sont  des  Coquilles 


458 


TUR 


marines  épaisses  ,  nacrées  ,  lurbinées 
ou  sublurîiculées ,  très-variées  dans 
leurs  couleurs  fel  les  accidens  exté- 
rieurs. On  en  connaît  déjî^  un  grand 
nombre  d'espèces  tant  vivantes  que 
fossiles;  mais  ces  dernières  sont  bien 
moins  nombreuses  que  les  pre- 
mières. Lamarck  compte  trente-qua- 
tre espèces  vivantes ,  et  Defrance 
vingt-huit  fossiles  ;  mais  ces  nombres 
ne  sont  pas  exacts ,  car  dans  notre 
collection  seulement  nous  comptons 
quarante-six  espèces  vivantes  ,  et 
plus  de  trente  fossiles.  Nous  allons 
indiquer  quelques-unes  des  princi- 
pales espèces  pour  servir  d'exemples 
au  genre. 

Turbo  Pie,  Turbo  Fica,  L.,  Gmel., 
p.  35g8,  n.  59;  Lamk.,  Anim.  sans 
vert.  T.  VII ,  p.  44  ,  n.  i4  ;  Bonnani , 
Récréât.,  3,  fig.  29 -3o;  Favanne , 
Conch.  ,  pl.  9,  fig.  F  2  ;  le  Livon  , 
Adans.  ,  Senég.  ,  tab.  12,  fig.  7; 
Chemn.,  Conch.  T.  v,tab.  176,  fig. 
1750-1751.  Coquille  très  -  commune 
des  mers  de  l'Inde ,  bariolée  de  blanc 
et  de  noir;  opercule  corné. 

TuHBO  bouciie-d'or  ,  Twho  chry- 
sostomus ,  L.,  Gmel.,  p.  Sogi  ,  n.  10  , 
Lamk.  ,  loc.  cit.,  n.  7  ;  Rumph,  Mus. 
Amb.,  lab.  îg,  fig.  e;  Favanne, 
Conch.,  pl.  9,  fig.  A  2;  Chemn., 
Conch.  T.  V,  tab.  178,  fig.  1766. 
Belle  Coquille  de  l'Océan  des  G  ran- 
des-Indes. La  nacre  intérieure  est 
d'une  belle  couleur  iaune  d'or. 

Turbo  bubané,  Tiirbo  petholatus, 
L.  ;  Gmel.,  p.  0690,  n.  8;  Lamk,, 
loc.  cil.,n.  12;  Rumph,  Mus.  Amb., 
tab.  19,  fig.  D  et  1  5  à  7;  Favanne, 
Conch.,  pl.  9,  fig.  Di  à  d4;  Chemn., 
Conch.  T.  V,  tab.  i83,  fig.  1826  à 
i835,  et  tab.  i84,  fig.  i836  à  iSSg. 
Cette  Coquille  est  connue  des  mar- 
chands sous  le  nom  de  Peau  de  Ser- 
pent. Elle  est  très- variable  dans  sa 
coloration,  le  nombre  de  ses  bandes 
et  des  taches  qui  s'y  voient.  Elle 
vient  des  mers  de  ITnde.  (d..h.) 

*  TURBO  LUNARIS.  moll.  C'est 
ainsi  que  Klein  {Tent.  Ostrac. ,  pag. 
55  )  nomme  un  genre  dans  lequel  il 
£ail.  entrer  trois  espèces  de  Cyclos- 


TDR 

tomes.  Ce  genre  n'est  point  admis- 
sible. (d.,h.) 

TURBONILLE.  Turbonilla.  mox,l. 
C'est  encore  un  de  ces  genres  fondés 
par  Risso  (Hist.  nat.  de  l'Europe 
méridion.  T.  iv)  sur  des  caractères 
si  vagues,  qu'il  est  impossible  de 
s'en  faire  une  idée  nette  :  les  figures 
qu'il  en  donne  sont  elles  -  mêmes 
très-imparfaites.  Quoi  qu'il  en  soit , 
voici  les  caractères  de  ce  nouveau 
genre  :  coquille  turriculée  ;  tours  de 
spire  souvent  plans,  les  trois  du 
sommet  mamelonnés  j  suture  étroite, 
profonde;  ouverture  presque  carrée, 
arrondie  à  droite,  à  angle  aigu  à  gau- 
che; péritrême  à  droite,  à  gauche  et 
sur  le  devant  parfait.  Risso  place  ce 
genre  entre  les  Pleurotoraes  et  les 
Roslellaires.  Il  cite  trois  espèces ,  et 
en  ajoute  une  quatrième  dans  l'ex- 
plication des  planches.  (aud.) 

TURBOT.  POIS.  Les  Turbots  for- 
ment aujourd'hui  un  sous-genre  que 
Cuvier  a  nommé  Rhombus ,  et  qui 
s'isole  des  Pleuronectes  vrais  par 
plusieurs  caractères.  Neuf  ou  dix  es- 
pèces de  Turbots  sont  aujourd'hui 
connues.  Pour  les  caractères  de  ce 
sous -genre,  P^.  Plexjrokecte. 

(eess.) 

TURC.  REPT.  OPH.  Espèce  du  gen- 
re Erix.  P'.  ce  mot.  (b.) 

*  TURCONDU.  MAM.  Nom  de  l'É- 
léphant à  Tombouktou.  (less.) 

*  TURCOSINE.  ois.  Espèce  du 
genre  Perroquet.  V.  ce  mot.  (dr..z.) 

TURCOT.  ois.  (Belon.)  Syn.  de 
Torcol.      ce  mot.  (dr..z.) 

TURDOIDE.  Lvos.  ois.  Depuis  la 
publication  de  sa  Méthode,  Temminck 
a  fait  une  coupe  dans  son  genre  trop 
nombreux  des  Merles  ,  et  l'a  inti- 
tulée Turdoïde.'  Ce  nouveau  genre, 
qui  se  compose  de  toutes  les  espèces 
exotiques  de  l'ancien  continent ,  pré- 
sente pour  caractères  :  un  bec  assez 
grêle  ,  plus  court  que  la  lête,  compvi- 
mé  à  la  pointe  qui  est  en  outre  fléchie 
et  faiblement  échancrcjc;  des  poils  a 
l'ouverture  de  cet  organe;  des  narines 
ovoïdes  ,  à  moitié  fermées  par  une 


TUR 

iicmbrane  nue  ;  des  pieds  couris,  fai- 
lles, îi  taise  plus  court  que  le  doigt 
lu  milieu  ;  le  doigt  externe  soudé  par 
1  base  à  l'intermédiaire;  des  ongles 
ourts  et  grêles;  des  ailes  courtes, 
lont  la  première  rémige  courte,  la 
euxièrae  moins  longue  que  la  troi- 
ièmequi,  ainsi  que  la  quatrième, 
'épasse  toutes  les  autres.  Nous  avons 
lécrit  la  plupart  des  Turdoïdes  à 
aotre  article  Merle. 

Meyer  a  l'ait  du  mot  Tubdoïde 
lin  synonyme  de  RousseroUe,  V. 
■>YLViE.  (nu  .z.) 

TURDCS.  bis.  V.  Meule. 

*ÏUR GÉNIE.  Turgenia.  bot. 
iiAN.  Hoftmann  (  Unibellif.^  éd.  2,  i , 
j.  59  )  a  établi  sous  ce  nom  un  genre 
le  la  famille  des  Ombellifères  ,  qui  a 
Jté  adopté  par  Kocli  et  De  Caudolle  , 
l  qui  est  ainsi  caractérisé  :  calice  à 
inq  dents  ;  pétales  obovales  ,  échan- 
:rés,  avec  une  petite  pointe  infléchie, 
es  extérieurs  étalés  en  rayons  et  bi- 
ides  ;  fruit  contracté  par  les  côtés  ; 
:arpelles  dont  les  côtes  primaires  la- 
érales  sont  placées  sur  la  commissure 
ît  légèrement  muriquées,  les  auUes 
sur  deux  ou  trois  rangées  et  hérissées 
;le  pointes  égales;  vallécules  à  un 
;eul  canal  oléifère;  graine  enroulée, 
tuvolucre  général  et  involucelles  à 
)hisieurs  folioles.  Le  Turgenia  lati- 
^olia,  Hoffra.,  loc.  cit. ,  ou  Caucalis 
'atifoUa  ,  L.,  est  le  type  de  ce  nouveau 
^enre.  C'est  une  iolie  Ombellifère,  à 
ileurs  rosées,  à  fepilles  plnnées,  les 
blioles  lancéolées,  incisées  et  décur- 
entes.  Elle  croît  en  Europe,  dans  les 
noissons.  (g..n.} 

*TURGOSEA.  BOT.  phan.  (Ha- 
worlh.)  Crassule. 

TURGOTIA.  BOT.  PHAN.  Com- 
inerson  ,  dans  ses  herbiers  et  ma- 
nuscrits, nommait  ainsi  l'Ixia  pyra- 
midalis  de  Lamarck  ,  qui  fait  main- 
tenant partie  du  genre  Watsonia. 

(G..N.) 

*ÏUI\GRIS.0T3.  Espèce  du  genre 
Pigeon.       ce  mot.  (b.) 

TURT.  BOT.  PHAN.  U yEschinomene 
i^randijlora y  L.,  est  nommé  Turi  ou. 


TUR 


4ôq 


Tt//ia  dans  Rumph.  Celle  Fiante  lait 
maintenant  partie  du  genre  Jgoti  de 
Desvaux  et  de  De  Candolle.    (g.  .n.) 

TDEIIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Cucurbitacées  ,  établi  par 
Forskahl  (i-'/o/-.  ACgjpL~y//aù. ,  p. 
i65}  et  ainsi  caractérisé:  tleurs  mo- 
noïques. Les  mâles  ayant  un  calice 
à  cinq  divisions  lancéolées,  étalées; 
une  corolle  rotacée ,  à  cinq  pétales 
jaunes  ;  cinq  étamines  dressées  ,  fili- 
formes, triadelphes,  à  anthères  on- 
dulées -  labyrinthiformes  ;  un  rudi- 
ment d'ovaire  demi  -  globuleux.  Les 
fleurs  femelles  ont  le  calice  et  la  co- 
rolle comme  dans  les  fleurs  mâles; 
des  filets  rudimentaires  d'étamines; 
un  ovaire  cylindrique,  épais;  trois 
sligniates  bllobés.  Le  fruit  est  cylin- 
drique? aminci,  velu  et  verruqueux. 
Ce  genre  renferme  cinq  espèces  qui 
croissent  en  Arabie.  L'une  d'elles 
{TuriaMog/iadd,  Forsk.)a  des  fleurs 
blanches  et  grandes;  un  fruit  char- 
nu, vert  et  ponctué  de  blanc,  avant 
sa  maturité ,  jaune  et  comestible  lors- 
qu'il est  mûr.  (g..n.) 

TURION.  Turio.  bot.  phan.  On 
appelle  ainsi  le  bourgeon  qui  s'élève 
chaque  printemps  des  racines  viva- 
ces.  Ils  est  en  général  dépourvu  d'é- 
cailles,  et  ne  diffère  des  bourgeons 
proprement  dits  que  par  eon  origine 
souterraine;  telles  sont  les  bourgeons 
des  Asperges,  des  Aslers,  elc.   (a.  r.) 

ÏURLU,  TURLUI.   ois.  Noms 
vulgaires  du  grand  Courlis  cendré. 
Courlis.  (dr..z.) 

*  TURLUR.  ois.  (Sepp.)Syn.  vul- 
gaire de  Chevalier  Gambette,  f^. 
Chevalier.  (pr..z.) 

TURLUT.  ois.  Syn.  vulgaire  de 
Farlouse.  p^.  Tipit.  (dr..z.) 

TURLUTOIRE.  ois.  Nom  imposé 
parle  vulgaire  à  rAl4)uette  Lulu.  f^. 
Alouette.  (dr..z.) 

TURNEPS.  bot,  phan.  Nom  d'une 
variété  de  la  Rave  ,  Brassica  Jiapa. 

,        ,  .  (G..N.) 

*  TDRNERACEES.  Tumeraceœ. 
bot.  piian.  L'une  des  deux  sections 


4i()  TDR 

de  la  lamille  des  Loasées,  et  que  le 
professeur  De  Gandolle  considère 
comme  une  famille  distincte.  Loa- 
sées. (a.  n.) 

TURINÈRE.  Turnera.  bot.  phan. 
Genre  établi  par  Linné,  d'abord 
placé  dans  la  îamille  des  Portula- 
cces,  puis  dans  celle  des  Loasées  par 
Kuulh  ,  et  que  De  Gandolle  consi- 
dère comme  type  d'une  lamille  dis- 
tincte, qu'il  nomme  Turnéracées.  . 
ce  mol  et  Loasées,  Le  genre  Turnera 
offre  les  caractères  suivans  :  son  ca- 
1  ice  est  monosépale  ,  lubuleux ,  à  cinq 
divisions  égales;  sa  corolle  se  com- 
pose de  cinq  pétales,  insérés  à  la  par- 
tie supérieure  du  tube;  les  étamines, 
au  nombre  de  cinq,  sont  attachées 
vers  la  partie  inférieure  du  tube  ;  les 
anthères  sont  oblongues  ,  introrses  et 
à  deux  loges  ;  l'ovaire  est  Jibre  ou 
légèrement  adhérent  dans  environ 
son  quart  inférieur.  Il  off're  une  seule 
loge ,  dans  laquelle  les  ovules  très- 
nombreux  sont  insérés  à  trois  tro- 
phospermes  pariétaux.  Du  sommet  de 
l'ovaire  naissent  trois  styles  simples, 
terminés  chacun  par  un  stigmate 
multifidc.  Le  fruit  est  une  capsule  à 
une  seule  loge ,  s'ouvrant  jusqu'à  son 
milieu  en  trois  valves ,  qui  portent 
les  graines  sur  le  milieu  de  leur  face 
interne.  Ces  graines  sont  allongées, 
obtuses,  accompagnées  d'un  arille 
membraneux,  unilatéral  et  irrégu- 
lièrement denté.  Les  espèces  de  ce 
genre  sont  des  Arbrisseaux  ,  des  Ar- 
bustes ,  ou  même  des  Plantes  her- 
bacées,  ayant  des  feuilles  alternes, 
simples ,  dentées  ou  pinnatifides  ,  of- 
frant ordinairement  deux  glandes  à 
leur  base,  mais  pas  de  stipules;  les 
fleurs  sont  axillaires  ,  jaunes,  soli- 
taires ou  en  grappes.  Toutes  sont  ori- 
ginaires de  l'Amérique  méridionale. 

(A.R.) 

TURNERITE.  min.  Pictet  a  dé- 
couvert anciennement  dans  les  Ro- 
ches de  Chamouny  un  Minéial  cris- 
tallisé que  l'on  a  regardé  pendant 
long-temps  comme  une  variété  de 
3phène.  Delamétheric  lui  avait  donné 
],f;  nom  dePictite.  Lcvy,  ayant  étudié 


TUR 

ses  cristaux  ,  a  cru  y  reconnaître  une 
espèce  nouvelle  qu'il  a  dédiée  au 
docteur  Turner.  Ses  formes  cristal- 
lines dérivent ,  selon  lui,  d'un  pris- 
me rhomboïdal  oblique  de  96"  lo', 
divisible  dans  le  sens  des  diagonales 
de  ses  bases.  Les  cristaux  de  Pictite 
sont  forts  pcti/s  ;  leur  couleur  est  le 
jaune  brunâtre  ,  et  leur  éclat  tire  sur 
l'adamantin.  Ils  sont  transparens  ou 
au  moins  translucides.  Leur  dureté 
est  à  peu  près  celle  du  Spath  fluor. 
D'après  quelques  eseais  de  Children, 
ils  seraient  composés  d'Alumine  ,  de 
Chaux,  de  Magnésie,  d'un  peu  de 
Fer.  Ils  renfermeraient  très-peu  de  Si- 
lice ,  et  pas  un  atome  de  Titane.  On  a 
trouvé  la  Turnérile  au  IVlont-Sorel  en 
Dauphiné,  avec  l'Albite,  la  Craïlonile 
et  l'Anatase.  (g.dei..) 

TURNIX.  Hernipodius.  ois.  Genre 
de  l'ordre  des  Gallinacés.  Caractè- 
res :  bec  médiocre ,  grêle ,  droit , 
très-comprimé;  arête  élevée,  cour- 
bée vers  la  pointe  ;  narines  li- 
néaires, placées  longitudinalement 
de  chaque  côté  du  bec  et  s'éleudant 
jusque  vers  le  milieu  ,  en  partie  fer- 
mées par  une  membrane  nue.  Pieds 
élevés  ;  tarses  longs  ;  trois  doigts  de- 
vant, point  en  arrière;  ailes  médio- 
cres ;  première  rémige  la  plus  longue; 
rectrices  faibles,  réunies  en  faiscrou' 
et  cachées  par  les  tectrices  caudales. 
Ce  genre  est  encore  un  des  résultats 
de  la  dislocation  du  grand  genre  Te^, 
trao  de  Linné;  il  renferme  tous  les 
plus  petits  Gallinacés.  On  les  trouve 
disséminés  dans  toutes  les  contrées 
chaudes  de  l'ancien  continent  ;  mais 
leurs  moeurs  sont  tellement  sauvageS' 
que  l'on  n'est  point  encore  parvenu  à 
pouvoir  les  étudier  d'une  manière  sa- 
tisfaisante; tout  ce  que  l'on  sait  de 
l'iiistoii'e  de  ces  Oiseaux  ,  c'est  qu'ils 
paraissent  préférer  la  course  au  vol, 
et  que  c'est  par  le  premier  des  deux 
moyens  qu'ils  savent  échapper  aux 
dangers  les  plus  imminens.  Aussi  les 
chasseurs  qui  recherchent  ce  petit 
gibier,  n'ignorant  pas  que  l'on  par- 
vient rarement  à  faire  lever  une  se- 
conde fois  les  Turnix ,  se  contentent-: 


TUR 

Is  d'observer  la  remise  el  d'y  con- 
luire  des  Chiens  dressés  pour  cette 
liasse.  Alors,  si  l'Oiseau  ne  trouve 
joint  un  buisson  prolecteur,  un  trou 
le  rocher  qui  puisse  rompre  la  piste 
t  le  mettre  à  1  abri  de  la  dent  meur- 
rière,  il  succombe  infailliblement 
nalgré  son  extrême  agilité.  Les  brous- 
lilles  et  les  bruyères  qui  établissent 
ine  démarcation  d'une  assez  grande 
tendue  entre  les  terrains  boisés  et  les 
laines  arides  ou  sablonneuses  ,  sont 
es  retraites  ordinaires  des  Turnix  ;  ils 
,  vivent  solitairement  et  paraissent 
nême  ne  se  réunir  que  dans  la  saison 
les  amours.  Les  individus  que  l'on  a 
n'is  vivans  ,  et  que  l'on  a  essayé  de 
îourrir  en  captivité  ,  touchaient  rare- 
nent  aux  graines  qu'on  leur  présen- 
ait  ;  mais  si  on  leur  offrait  de  petits 
nsecles  ,  assez  souvent  ils  les  ava- 
aient,  ce  qui  tend  à  faire  croire  qu'à 
es  derniers  se  borne  leur  nourriture. 
)u  reste ,  l'on  n'a  pu  les  conserver 
ong- temps   en  vie.   On  suppose 
(u'ils  nichent  dans  les  broussailles, 
aais  rien  n'a  pu  confirmer  encore  ce 
oupçon  ,  ni  donner  aucun  indice  sur 
'S  produits  de  la  ponte.  INous  citerons 
)armi  les  espèces  : 

Turnix  a  bandeau  noir  ,  Hemi- 
i.  oeiius  nigrifrons ,  Terara.;  Turnix  ni- 
rrijrons ,  Vieill.  ,  Gai.  des  Ois.  ,  pl. 
ii8.  Parties  supérieures  variées  de 
toux,  de  noir  et  de  blanc  roussâlre  ; 
éête  et  nuque  roussâtres  ,  tachetés  de 
coir  ;  deux  lignes  transversales  blan- 
hhes  et  une  noire  sur  le  front  ;  tectri- 
2S  alaires  d'un  roux  jaunâtre,  tache- 
•es  de  noir  vers  l'extrémité;  rémiges 
'  'un  gris  noirâtre  ;  gorge  roussâtre  ; 
avant  du  cou  et  poitrine  de  la  même 
uuance  ,  mais  parsemés  de  petites  ta- 
ihes  noires  ;  parties  inférieures  blan- 
bhes.  Becemplumé  à  la  base  rougeâ- 
rc  ainsi  que  les  pieds  ;  ongles  bruns. 
Vaille  ,  six  pouces.  Des  Indes. 

Turnix  uariolé  ,  Hemipodius  va' 
kUs  ,  Temm.,  Ois.  color.  pl.  454,  fig. 
.  Perdix  varia,  Lath.  Parties  supé- 
eures  variées  de  gris  et  de  brun , 
•rec  des  zig-zags  et  des  grandes  ta- 
ies triangulaires  noires  ;  front  et  au- 
lole  des  yeux  d'un  brun  noirâtre, 


TUR  '  441 

marqués  de  petits  points  blancs  ;  ré- 
miges noires  ;  devant  du  cou  et  poi- 
trine d'un  gris  cendré  pâle  ;  une  tache 
bleuâtre  accompagnée  de  plusieurs 
autres  rouges  et  brunes  sur  les  côtés 
du  cou;  parties  inférieures  blanches  ; 
bec  cendré;  pieds  jaunes.  Taille,  dix 
pouces.  De  la  Nouvelle-Galles  du  Sud. 

Turnix  combattant  ,  Hemipodius 
pugnax  ,  Temm.,  Ois.  color,,  pl.  6o  , 
fig.  2.  Parties  supérieures  d'un  brua 
roussâtre  rayées  de  noir  avec  le  bord 
des  plumes  alternativement  blanc  et 
noir  ;  front  et  lorum  d'un  gris  brunâ- 
tre, pointillés  de  blanc  ;  joues  brunes 
tachetées  de  blanc;  petites  tectrices 
alaires  d'un  cendré  blanchâtre  avec 
deux  larges  raies  noires  sur  chacune  , 
les  autres  d'un  roux  cendré  largement 
rayées  de  noir;  rémiges  bordées  exté- 
rieurement de  roux  cendré;  gorge  et 
milieu  du  cou  en  devant  d'un  noir 
pur;  côtés  du  cou  ,  poitrine  et  flancs 
d'un  blanc  cendré  largement  rayé  de 
noir  ;  parties  inférieures  d'un  roux 
marron  clair  ;  bec  jaune  ;  pieds  rou- 
geâtres.  Taille,  cinq  pouces  et  demi. 
La  femelle  a  généralementles  couleurs 
du  plumage  beaucoup  moins  vives  ; 
la  bande  longitudinale  de  la  gorge  au 
lieu  d'être  noire  est  blanche  avec  un 
simple  trait  noir  qui  l'encadre  ;  le  mi- 
lieu du  ventre  est  d'un  blanc  roussâ- 
tre. De  Java  ,  où  ces  Oiseaux  jouissent 
d'une  sorte  de  célébrité  pour  les  com- 
bats qu'ils  se  livrent  et  qui  servent 
d'amusement  au  peuple. 

Turnix  hottentot,  Hemipodius 
hotte ntot us  ,  Temm.  Parties  supérieu- 
res brunes ,  variées  de  zig-zags  roux 
et  noirs;  sommet  de  la  tête  noir,  avec 
le  bord  des  plumes  d'un  roux  foncé; 
joues  blanchâtres,  avec  le  bord  des 
plumes  roux  ;  côtés  et  devant  du  cou , 
poitrine  et  flancs  variés  de  blanc  rous- 
sâtre et  de  noir ,  avec  de  grandes  ta- 
ches brunes;  deux  bandes  l'une  blan- 
châtre et  l'autre  noire  sur  les  scapu- 
laires  ;  tectrices  alaires  variées  de 
roux,  de  blanc  et  de  noir:  rémiges 
brunes  terminées  et  frangées  de  jau- 
nâtre ;  rectrices  brunes  ,  variées  de- 
zig-zags  roux  et  noirs  ,  parsemées  de 
grandes   taches  blanchâtres;  gorge 


44a 


TUR 


ÏUR 


blanche,  avec  le  bord  des  plumes 
roux;  parties  îtife'rieures  d'un  blanc 
jaunâtre  ,  avec  quelques  lâches  bru- 
nes sur  le  milieu  du  ventre;  bec  me- 
nu et  gris;  pieds  jaunes.  Taille,  cinq 
pouces.  De  l'Afrique  méridionale  oLi 
Levaillant  qui  l'a  observé  dit  qu'il 
pond  dans  les  broussailles  huit  œufs 
d'un  gris  sale. 

TuRNix  MOUCHETÉ ,  licmipodius 
maculalus ,  ïemm.,  Tiiriiix  maculo- 
Vieill.,  Gai.  des  Ois.,  pl.  218. 
Parties  supérieures  brunes  variées  de 
roux  et  de  jaunâtre  ;  une  tache  noire 
au  milieu  de  la  plupart  des  plumes 
qui  sont  en  outre  bordées  de  blan- 
châtre; sommet  de  la  tête  Varié  de 
gris  et  de  roussâtre  ,  tacheté  de  noir 
avec  une  bande  longitudinale  blan- 
che; sourcils  et  côtés  du  cou  roux; 
joues  et  gorge  d'un  blanc  roussâtre; 
parties  inférieures  d'un  roux  clair  , 
rayé  de  noir  sur  les  flancs  et  les  côtés 
de  la  poitrine;  tectrices  alaires  l'Ous- 
ses  avec  une  tache  noire  vers  l'extré- 
mité ;  rémiges  cendr'ées  ,  bordées  ex- 
térieurement de  roux;  bec  et  pieds 
jaunes.  Taille,  cinq  pouces.  De  l'O- 
céanique. (DR..Z.) 

TURNIX.  OIS.  (  Bonna terre.) 
Ortycooe. 

TURPETHUM.  bot.  phan.  V. 

TURBITH. 

TDRPINIE.  Turpinia.  bot.  phan. 
Plusieurs  genres  ont  été  dédiés  à 
Turpin  qui,  sous  le  double  rapport 
^le  savant  botaniste  et  d'habile  ico- 
nographe, a  bien  mérité  de  la  science. 
Le  premier  genre  qui  porta  le  nom  de 
Turpinia,  fut  créé  en  180.')  par  Ven- 
tenat  (Choix  de  Plantes,  p.  ettab.  5i); 
le  second  a  été  constitué  en  1807  par 
Humboldl  et  Bonpland  (Plantes  équi- 
noxiales,  p.  ii3,  tab.  33);  le  troi- 
sième n'est  qu'un  changement  de 
nom  du  Poiretia,  proposé  par  Per- 
soon  ;  enfin  le  quatrième  fut  établi 
par  Rafinesque  en  1809  (  Journ.  de 
Bot.,  3,  p.  170).  Ces  divers  genres 
ayant  reçu  de  nouvelles  dénomina- 
tions ,  il  en  est  résulté  une  .certaine 
confusion ,  et  surtout  de  l'incertitude 
quant  à  celui  des  trois  qui  doit  rete- 


nir le  nom  de  Turpinia.  Si  l'on  s'en 
lient  au  principe  de  la  priorité,  c'est 
évidemment  au  génie  de  Ventenat 
que  le  nom  de  Turpinia  est  acquis, 
jniisque  le  nom  de  Dalrynipelea  ,  qui 
désigne  le  même  genre,  n'a  été  pro- 
posé qu'en  i8/4  par  Roxburgh  dans 
sa  Flore  du  Coromandel.  Mais  ce 
nom  de  DalrympeLea  a  été  admis 
par  plusieurs  auteurs.  D'un  autre 
côté,  le  Turpinia  de  Humboldt  et 
Bonpland  est  sanctionné  en  quel- 
que sorte  par  les  descriptions  exac- 
tes de  Kunlh  et  les  belles  figures 
qu'en  a  faites  Turpin ,  quoiqu'il  ait 
été  nommé  Fulcadea  par  Poiret ,  et 
plus  inutilement  encore  Voigtia  par 
Sprengel.  Quant  au  genre  Turpinia 
de  Rafinesque  ,  c'est  le  Liobadiurti  du 
même,  le  Schmalzia  de  Desvaux, 
qui  ne  forme  qu'une  simple  section 
dans  le  genre  Rhus. 

Le  genre  Dalrympelea  n'ayant  pas 
été  mentionné  dans  ce  Dictionnaire  , 
et  ayant  été  admis  par  De  CaudoUe 
sous  le  nom  de  Turpinia,  c'est  ici 
naturellement  le  lieu  de  le  faire 
connaître.  Nous  ne  pouvons  égale- 
ment nous  dispenser  de  décrire  le 
genre  Turpinia  de  Humboldt  et  Bon- 
pland ,  puisqu'on  y  a  renvoyé  du 
mot  Fulcadea.  Nous  allons  donc  tra- 
cer les  caractères  de  ces  deux  genres 
et  mentionner  les  Plantes  qui  les 
composent ,  en  commençant  par  le 
plus  ancien. 

Le  genre  Turpinia,  ïoxxAé  par  Ven- 
tenat ,  appartient  à  la  famille  des 
Gélastrinées ,  et  présente  les  carac- 
tères suivans  :  fleurs  polygames  dioï- 
ques.  Calice  persistant ,  profondé- 
ment divisé  en  cinq  lobes  colorés  sur 
leurs  bords.  Corolle  à  pétales  insérés 
sur  le  disque,  et  alternes  avec  les 
divisions  du  calice.  Disque  à  dix  cré- 
nelures,  sur  lequel  sont  insérées  cinq 
étamines  alternes  avec  les  pétales. 
Ovaire  trigone ,  surmonté  de  trois 
styles  soudés  en  un  seul.  Baie  tri- 
gone, iriloculaire,  à  loges  renfermant 
deux  à  trois  graines  osseuses  ,  tron- 
quées du  côté  du  hile.  Embryon  plan, 
droit,  situé  dans  un  albumen  char- 
nu, et  muni  de  cotylédons  épais. 


.  ÏUR 

Deux  espèces  constituent  ce  genre  : 
une  native  de  Saint-Domingue  (T«/- 
Hiiia  paniculata) ,  l'autie  de  l'Inde- 
Jiientale  (  T.  pomifera).  C'est  celle- 
i  qui  a  été  décrite  et  figurée  par 
Àoxburgh  (Ce/-o/7za«rf.,  5,  pag.  276, 
ab.  279)  sous  le  nom  de  Dalrym- 
~^elea  pomifera.  Ce  sont  des  petits  Ar- 
bres qui  ont  le  port  du  Staphylea ,  à 
feuilles  glabres,  opposées,  compo- 
-ées  de  folioles  pétiolées  ,  ovales  , 
icuminées,  dentées  en  scie,  à  fleurs 
blauclies,  panlculées. 

Le  genre  Turpinia  de  Huniboldt 
^^t  Bonpland  fait  partie  de  la  famille 
ies  Synanthérées  ,  et  il  a  été  placé 
par  Cassini  dans  la  tribu  des  Car- 
linées-Barnadésiées ,  entre  les  genres 
Vasyphyllum  et  Chuquiraga.  11  offre 
(es  caractères  suivans  :  involucre  cy- 
lindracé,  formé  de  folioles  régulière- 
ment imbi'iquées,  appliquées,  lan- 
:éolés  ,  coriaces  ,  spinulescentes  au 
sommet.  Réceptacle  petit,  plan  et  nu. 
Calalhide  composée  d'une  seule  fleur 
"égulière ,  hermaphrodite,  à  corolle 
:ylindracée,  soyeuse  extérieurement, 
nunie  à  l'entrée  du  tube  d'une  zone 
ie  poils  ,  le  limbe  divisé  en  cinq 
'«iegmens  égaux  et  linéaires.  Etamines 
'  \  anthères  pourvues  au  sommet  seu- 
tiement  d'appendices  oblongs  et  ob- 
tus. Style  simple,  très-long,  dénué 
le  poils  collecteurs,  renflé,  et  comme 
i,ronqué  au  sommet ,  ce  qui  résulte 
jrobablcment    de   la    soudure  des 
ieux  branches  stigmatiques.  Ovaire 
oblong,  cylindracé,  très-velu,  sur- 
nonté  d'une  aigrette  longue,  persis- 
«ante  ,  formée  de  poils  plumeux.  Les 
alathides  sont  sessiles  ,  très-rappro- 
ùiées ,  comme  fasciculées  ,  et  agglo- 
"nérées  en  une  sorte  de  capitule.  Cas- 
'ni  a  proposé  le  nom  àeDolichostylis 
i  long  style  ) ,  ou  celui    JEtheosly Lis 
JStyle  insolite),  dans  le  cas  oii  le  nom 
e  Turpinia  ne  serait  pas  adopté.  Le 
Tuipinia  laurifolia,\lnmh,  et  Bonpl., 
obc.  cit.,  est  un  Arbre  d'environ  dix- 
auit  pieds  de  haut,  dont  le  bois  est 
rrès-dur  ,  l'écoi  ce  crevassée ,  hérissée 
l'épines,  les  branches  éparses ,  gar- 
ies  de  feuilles  oblongues ,  aiguës 
X  deux  extrémités,  très-entières, 


TUR  44. ^ 

coriaces  et  glabres.  Les  fleurs  sont 
disposées  en  panicules  terminales. 
Cet  Arbre  croît  dans  les  parties  chau- 
des' des  Andes  du  Pérou.  (cN.) 

*TURQUET.  zooi..  Ou  simplement 
Turc.  Petite  race  dans  l'espèce  du 
Chien  domestique,  dont  la  peau,  va- 
riée de  taches  ,  est  dépourvue  de 
poils,  et  qui  fut  de  mode  dans  les 
salons  lors  de  son  introduction ,  la- 
quelle remonte  en  France  au  qua- 
torzième ou  quinzième  siècle,  (b.) 

ÏURQUET  ou  TURQUÎS.  bot. 
PHAN.  Un  des  noms  vulgaires  du 
Maïs  et  d'une  variété  de  Froment. 

(B.) 

TDRQUETTE.  bot.  phan.  F. 
Herniaire. 

TURQUIN.  OIS.  Espèce  du  genre 
Tangara.  F .  ce  mot.  -  (dr..z.) 

*  TURQUOISE.  INS.  Nom  donné 
par  Geoffroy,  dans  son  Histoire  des 
Insectes  des  environs  de  Paris ,  au 
Sphinx  staticis,  L. ,  qui  appartient; 
au  genre  Procris.  V.  ce  mot.  (b.) 

TURQUOISE.  BOT.  CRYPT.  {Cham- 
pignons.) Nom  donné  par  Paulet  à  un 
Agaric  dont  le  chapeau  est  d'un  beau 
bleu  de  ciel.  (ad.  b.) 

TURQUOISE.  MIN.  Ce  nom  dési- 
gne une  Pierre  opaque  ,  d'un  bleu 
claii"  ou  verdâtre  ,  assez  dure  pour 
recevoir  le  poli,  et  pour  être  em- 
ployée comme  Pierre  d'ornement. 
On  doit  distinguer  deux  sortes  dé 
Turquoises. 

1.  Turquoise  pierreuse  :  Tur- 
quoise orientale.  Turquoise  de  vieille 
roche  des  lapidaires,  Calaïte  de  Pline. 
D'une  couleur  bleuâtre  pâle  tirant 
sur  le  verdâtre  ;  elle  paraît  composée 
d'Alumine,  d'Acide  phosphorique , 
de  Chaux  et  d'Oxide  de  Cuivre  qui, 
sans  doute  ,  fait  fonction  de  principe 
colorant.  Cette  .substance  est  plus 
dure  que  le  verre ,  mais  elle  est  rayée 
par  le  Quartz.  On  la  trouve  en  Perse 
et  en  Syrie  dans  les  'terrains  d'al- 
luvion.  Elle  est  assez  estimée  comme 
bijou  ;  on  la  taille  en  cabochon ,  et 
on  la  monte  fréquemment  avec  uu 


444 


TUR 


TDK 


entourage  de  Dianiaus  ou  de  Rubis. 

9.  TuflQUOiSE  OSSEUSE  :  ïurquoisc 
occidentale ,  Turquoise  de  la  nouvelle 
roche  ,  Turquoise  Odontoliihe  ,  Fis- 
cher. Ce  n'est  qu'un  fragment  d'ivoire 
ou  d'os  fossile  pénétré  de  phosphate 
de  fer.  Elle  se  dislingue  de  la  Tur- 
quoise pierreuse,  en  ce  qu'elle  fait 
effervescence  dans  les  Acides  ;  de  plus 
sa  couleur  pâlit  et  devient  d'un  bleu 
pâle  ou  grisâtre  à  la  lueur  d'une  bou- 
gie ,  tandis  que  la  Turquoise  pier- 
reuse conserve  sa  belle  teinte.  On 
trouve  des  Turquoises  osseuses  en 
France ,  près  de  Simore  dans  le  dé- 
partement du  Gers  ,  et  en  Suisse  dans 
le  canton  d'Argovie.  Elles  ont  beau- 
coup moins  de  prix  que  les  Turquoi- 
ses de  vieille  roche.  (g.del..) 

TURR.EA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Méliacées  et  de  la  Dé- 
candrie  Monogynie ,  L.  ,  offrant  les 
caractères  suivans  :  calice  persistant, 
quinquéfide;  corolle  à  cinq  pétales 
très-longs,  en  languette;  dix  éta- 
mines  dont  le  tube  est  long,  à  dix 
dents  ,  les  anthères  insérées  à  la  base 
de  celles-ci  ou  dans  leurs  intervalles; 
un  style  surmonté  d'un  stigmate  un 
peu  épais  ;  capsule  à  cinq  loges  dis- 
permes ,  les  valves  portant  les  cloi- 
sons sur  leur  milieu.  Ce  genre  ren- 
ferme sept  espèces  qui  croissent  dans 
rinde-Orientale,  aux  îles  Madagascar 
et  Maurice,  et  sur  la  côle  voisine 
d'Afrique.  Ce  sont  des  Arbrisseaux 
rameux ,  à  feuilles  alternes  ,  simples  , 
tantôt  glabres,  tantôt  pubescentes , 
à  fleurs  axillaires  ,  réunies  plusieurs 
ensemble  et  munies  de  petites  brac- 
tées. Le  type  du  genre  est  le  Turrœa 
virens ,  L. ,  figuré  par  Smith,  Icon. 
ined.,  i  ,  tab.  lo,  et  par  Lamarck, 
lUustr.  Gen.,  tab.  55i,  fig.  i.  (g..n.) 

TDRRICULACÉS.  Turriculaceœ . 
MOLL.  Blainville,  dans  son  Traité  de 
Malacologie  ,  a  proposé  cette  famille 
pour  le  genre  Turrilite  lui  seul.  Cette 
famille  est  la  dernière  des  Céphalo- 
podes ,  et  elle  a  le  désavantage  d'iso- 
ler de  tous  ses  rapports  naturels  le 
genre  qu'elle  contient.  Elle  est  en 
eôet  éloignée  de  la  famille  des  Am- 


luonées ,  d'oii  le  genre  Turrilile  n'au- 
rait dû  jamais  sortir.  Le  système  de 
Blainville,  pour  ce  qui  a  rapport 
aux  Céphalopodes  ,  ayant  été  fait 
d'après  la  forme  des  coquilles,  il  a 
dû  en  l  ésulter  une  foule  d'erreurs  et 
de  faux  rapports,  tels  que  ceux  que 
nous  signalons  ici.  f^.  Turhidtjk. 

(D..I1.) 

TDRRICULE.  Turricula.  conch. 
Genre  proposé  par  Klein  (  Tent. 
Ostr. ,  74  )  pour  les  espèces  de  Mitres 
qui  ont  un  ventre  conique  ,  allongé  , 
prolongé  eu  arrière  en  une  spire  très- 
aiguë,  el  en  avant  par  un  canal  mé- 
diocre. Ce  genre  n'a  pas  été  adopté. 

/a.r.) 

T^JRRILITE.  Turrililes.  moll. 
Dans  un  Mémoire  inséré  dans  le  qua- 
rante-neuvième volume  du  Journal 
de  Physique,  1799,  Montfort  a  pour 
la  première  fois  proposé  le  genre 
Turrilile ,  l'un  des  meilleurs  que  l'on 
doive  à  cet  auteur.  Lamarck  l'adopta 
le  premier  dans  le  Système  des  Ani- 
maux sans  vertèbres  ,  et ,  depuis  ce 
moment,  il  fut  admis  dans  toutes  les 
méthodes.  Les  Coquilles  de  ce  genre, 
connues  à  l'état  fossile  seulement, 
ne  pouvaient  laisser  le  moindre  doute 
sur  jeurs  rapports  avec  les  Ammo- 
nites. Leur  structure,  semblable  à 
celle  des  Çoquilles  de  ce  genre,  ne 
permettait  pas  que  dans  une  mé- 
thode naturelle  elles  fussent  placées 
ailleurs  que  dans  leur  voisinage.  La- 
marck ,  dans  la  Philosophie  zoolo- 
gique,  plaça  les  Turrilites  dans  la 
famille  des  Ammonées  ,  ce  que  tous 
les  auteurs  imitèrent.  Il  faut  en  ex- 
cepter cependant  Montfort  et  Blain- 
ville, qui  conçurent  leur  arrange- 
ment sur  un  plan  différent  que  les 
autres  zoologistes.  Ils  ne  virent  dans 
les  Céphalopodes  qu'une  seule  sé- 
rie, qu  ils  établirent  d'après  la  forme 
des  coquilles  et  non  d'après  leur 
structure.  C'est  ainsi  que  les  fa- 
milles les  plus  naturelles  furent  dé- 
truites et  remplacées  par  d'autres  qui 
sont  loiu  d'en  être  les  équivalens. 
On  le  concevra  facilement  si  1  on 
fait  attention  que  dané  cette  manièio 
de  voir  on  a  réuni  toutes  les  Co- 


1 

\  TUR 

(ailles  discoïdes  ,  quelle  que  soit  la 
unie  de  leurs  cloisons,  toutes  celles 
a  sont  trochlfoi'raes ,  ou  turi  icu- 
ees  ,  ou  droites  ,  ou  seulement  ar- 
I  liées.  C'est  ainsi  que  dans  une  même 
(mille  ont  été  rassemblées  des  Go- 
illes  siphonifères  ,  à  cloisons  sim- 
.  les  et  à  cloisons  découpées;  d'au- 
res  sans  siphon  et  microscopiques. 
iJette  confusion ,  qui  ne  se  voit  que 
àans  un  petit  nombre  de  méthodes  , 
oomme  nous  l'avons  dit,  ne  se  mon- 
trera plus  probablement  depuis  que 
)t)e  Haan  et  D'Orbigny  ont  opéré  des 
hhangemens  si  utiles  dans  l'arran- 
cement  des  Céphalopodes.  Les  Tur- 
iiilites  sont  des  Coquilles  turriculées, 
lllongées  ,  toujours  tournées  à  gau- 
Lhe ,  d'une  structure  semblable  à 
eelle  des  Ammonites.  Ce  sont  donc 
ees  Ammonites  à  spire  verticale , 
comme  lesBaculites  sont  des  Ammo- 
iitcs  droites;  les  cloisons  nombreu- 
eîS  et  rapprochées  sont  percées  d'un 
ifphon  qui  doit  être  marginal ,  et  non 
rentrai ,  comme  l'indique  Montt'ort. 
luoraroe  cette  partie  n'a  point  encore 
lié  observée  dans  ce  genre,  ou  doit 
rréférablement  la  supposer  margi- 
sale  et  dorsale,  puisque  telle  est  sa 
cosition  dans  tous  les  autres  genres 
ee  la  famille  des  Ammonées.  Carac- 
:.Tes  génériques  :  coquille  spirale, 
urriculée,  multiloculaire ,  à  tours 
î^)ntigU5,  et  tous  apparens;  parois 
rt'ticulées  par  des  sutures  sinueu- 
;.*!S  ;  cloisons  transverses,  lobées  et 
éécoupées  dans  leur  contour,  et  per- 
éées  par  un  siphon  marginal  et  dor- 
dJ;  ouverture  arrondie,  garnie  d'un 
oourrelel  marginal.  A  l'espèce  la  plus 
Qiciennement  connue,  Brongniart, 
-tans  la  Géologie  des  environs  de 
^aris,  en  joignit  une  seconde  parfai- 
ment  distincte,  à  laquelle  Sower- 
}Y ,  dans  le  Minerai  Conchology , 
ou  ta  trois  autres  espèces  d'Angie- 
rre;  de  sorte  que  l'on  peut  main- 
rnant  compter  cinq  espèces  de  Tur- 
llites.  Nous  indiquerons  seulement 
lespèce  suivante,  qui  est  la  plus  ré- 
undue  dans  les  collections. 

TuRRiLiiTE  cosTULÉE,  TurriUlcs 
-islulala  ,  Lfjmk.  ,  Anim.  sans  vert. 


TUR  44  r» 

T.  VII,  p.  647;  Corne  d'Aramon  tur- 
binée  ,  Montf.,  Journ.  de  Physique  , 
T.  xi-ix ,  pl.  1,  fig.  1  ;  Tunilites  cos- 
tatus,  Sowr. ,  Min.  Conch.,  tab.  36; 
Parkins.,Oigan.  rem.  ï.  m,  lab.  lo, 
fig.  12;  Brong. ,  Géol.  des  env.  de 
Paris,  pl.  7,  fig.  4.  Coquille  quel- 
quefois longue  si  l'on  en  croit  Mont- 
fort,  mais  dont  on  trouve  le  plus 
ordinairement  des  fragmens  de  quel- 
ques pouces.  CeUe  Coquille  se  trouve 
assez  communément  à  la  montagne 
Sainte-Marguerite  de  Rouen,  dans  la 
Craie  inférieure.  C'est  dans  la  même 
position  géologique  que  sont  les  au- 
tres espèces  du  même  genre.  (d..h.) 

TURRIS.  MOLL.  Minaret. 

TURRITA.  BOT.  PHAN.  Mcluse 
désignait  sous  ce  nom  une  espèce 
à'Ârabis{A.  Turrita,  L.).  (g..n.) 

*  TURRITE.  Tunita.  moll.  De 
Haan  a  donné  ce  nom  au  genre  Tur- 
rilite,  quoique  cette  dernière  déno- 
mination soit  depuis  long-temps  con- 
sacrée. Ce  changement  ne  pouvait 
être  adopté,  f^.  Turrilite.  (d..h.) 

TURRITELLE.  Turriiella.  moll. 
Les  Turritelles  faisaient  autrefois  par- 
lie  du  genre  Turbo  de  Linné.  Elles  en 
furent  distinguées  par  Lamarck,  qui 
lit  pour  elles  un  genre  qu'il  proposa 
dans  son  Système  des  Animaux  sans 
vertèbres,  i8oi.  Il  le  plaça  à  cette 
époque  d'une  manière  peu  naturelle 
entre  les  Maillots  et  Janthines,  genres 
avec  lesquels  il  est  incontestable  que 
les  Turritelles  n'ont  aucun  rapport. 
Lamarck  le  sentit  bien  lui-même; 
car,  plus  tard,  dans  sa  Philosophie 
zoologique,  il  le  mil  dans  la  famille 
des  Turbinacés,  entre  les  Scalaires 
et  les  Vermets  ,  ce  qui  était  beaucoup 
plus  convenable.  Dans  l'Extrait  du 
Cours,  Lamarck  modifia  sa  seconde 
opinion  en  établissant  la  famille  inu- 
tile des  Scalaires  aux  dépens  de  celle 
des  Turbinacés  ,  dans  laquelle  le 
genre  Turrilelle  fut  placé  le  premier. 
Ce  changement  ne  fut  pas  le  dernier 
que  Lamarck  fit  subir  à  ce  genre; 
car  il  se  voit  le  dernier  de  la  famille 
des  Turbinacés  dans  son  dernier  ou- 


446 


TUR 


TUR 


vrage.Dans  le  Règne  Animal,  Cuvier 
fit  des  Turi  ilelles  un  des  nombreux 
sous-genres  des  ïurbos,  et  il  adopta 
de  [irérércncc  le  second  des  arr^an- 
gemens  de  Larfiarck ,  c'est-à-dire  qu'il 
les  rangea  entre  les  Scalaires  et  les 
Verinets.  Férussac  n'imita  pas  cet 
exemple,  et,  portant  la  confusion 
dans  toute  cette  famille  des  Peclini- 
hranches  trochoïdes  de  Cuvier ,  il 
transporta,  les  ïurritelles  entre  les 
Paludines ,  les  Vermets ,  les  Valvëes 
et  les  ]\alices,  comme  si  le  hasard 
seul  eût  décidé  du  choix.  Nous  avons 
vu  à  l'article  Turbines  que  l'opinion 
de  Latreille  n'était  guère  plus  admis- 
sible que  celle  de  Férussac  ,  dont 
elle  se  rapproche  sous  quelques  rap- 
ports. Ou  ne  conçoit  pas,  en  effet, 
quelle  liaison  peut  exister  entre  les 
Turritelles  et  les  Turbos  d'une  part, 
et. les  AmpuUaires  et  les  Janlhines 
d'une  autre.  Blainville ,  dans  son 
Traité  de  Malacologie ,  a  ,  comme 
Cuvier,  adopté  les  rapports  naturels 
indiques  dans  le  -^principe  par  La- 
marck.  Li;s  Turritelles  sont  des  Co- 
quilles allongées,  étroites,  pointues, 
formées  d'un  grand  nombre  détours 
de  spire;  le  dernier  se  termine  à  la 
base  par  une  ouverture  entière  ,  sub- 
quadrangulaire  ou  arrondie,  à  bord 
(iroit,  mince,  tranchant  et  sinueux, 
pette  ouverture,  pendant  la  vie  de 
l'Animai,  est  close  par  un  opercule 
corné,  mulllspiné,  très-semblable  à 
celui  des  Turbos  ou  des  Troques. 
Adanson  donne  ,  dans  son  ouvrage 
sur  les  Coquilles  du  Sénégal ,  la  des- 
cription de  deux  espèces  de  Turi'i- 
telles  dont  il  n'a  pas  examiné  les 
Animaux  ,  et  qu'il  rapproche  des  Cé- 
rites,  tout  en  faisant  observer  qu'elles 
n'appartiennent  pas  à  ce  genre.  L'une 
de  ces  deux  espèces  ,  le  Mésal ,  a 
beaucoup  de  rapports  avec  les  co- 
quilles du  genre  Proto  de  Defrance 
[P^.  Proto),  genre  qui  semble  établir 
un  passage  entre  les  Turritelles  et 
les  Vis.  I-ies  caractères  du  genre  Tur- 
rltelle  peuvent  être  exprimés  de  la 
manière  suivante  coquille  tuni- 
-culée,  non  nacrée;  ouverture  arron- 
A\e ,  entière  ,  ayant  les  bords  désunis 


supérieurement;  bord  droit,  mince, 
sinueux;  un  opercule  corné.  Animal 
incomplètement  connu,  d'après  une 
figure  de  -  d'Argenville.  Le  genre 
Turritelle  est  peu  nombreux  en  es- 
pèces vivantes.  Nous  en  comptons 
dix-huit,  et  au  moins  le  double  de 
fossiles  appartenant  aux  terrains  ter- 
tiaires seulement. 

TuRRiTELLfi  TAKIÈBE,  Turritella 
terebra ,  Lamk.  ,  Anlm.  sans  vert. 
T.  VII,  p.  56,  n.  2;  Turbo  terebra, 
L.  ,  Gmel.  ,  p.  36o8,  n.  81  ;  Lister, 
Conch. ,  tab.  690 ,  fig.  54  ;  Favanne, 
Conch. ,  pl.  39,  fig.  E,  et  pl.  71, 
fig.  p  ;  le  Ligar  ,  Adans. ,  Sénég. , 
tab.  10,  fig.  6;  Martini,  Conch. 
T.  IT ,  tab.  i5i,  fig.  i4i5  à  i4i9; 
Encycl.,  pl.  449,  fig.  5,  a,  b.  Jolie 
Coquille  très-effilée,  ornée  de  sillons 
transverses.  Sa  figure  sert  de  frontis- 
pice au  bel  ouvrage  de  Marlyn,  Uni- 
versal  Conchologisi.  (d..h.) 

TDRRITIS.  BOT.  PHAN.  Vulgai- 
rement ToM/7e//e.  Genrede  la  famille 
des  Ciuqlfères  et  de  la  Tétradynamle 
siliqueuse  ,  L. ,  offrant  les  caractères 
sulvans  :  calice  étalé;  pétales  ongui- 
culés ,  ayant  le  limbe  oblong  et  en- 
tier ;  étamines  non  denticulées ,  en- 
tières ;  silique  allongée ,  très-cora- 
primée  ,  dressée  ,  à  valves  planes  , 
marquées  de  nervures,  surmontées 
d'un  stigmate  obtus  ;  graines  très- 
nombreuses  ,  disposées  sur  deux  ran- 
gées dans  chaque  loge  ,  à  cotylédons 
plans  ,  accombans.  Ce  genre  est  très- 
voisin  de  \ Arabis ,  dont  il  diffère  par 
ses  graines  sur  deux  séries  dans  cha- 
que loge,  et  par  un  port  particulier. 
Il  se  compose  de  trois  espèces  ,  dont 
une  {Turritis  glabra,  L.)  croît  dans 
les  pâturages  secs  et  dans  les  localités 
boisées  de  toute  l'Europe.  Les  deux 
autres  espèces  [Turritis salsuginosaei 
T.  hispida,  D.  C.)  sont  indigènes  de 
contrées  éloignées;  la  première  croît 
en  Sibérie,  la  seconde  dans  les  mon- 
tagnes de  Quito.  Ce  sont  des  Plantes 
herbacées  ,  droites ,  glabres  dans  l'âge 
adulte,  quelquefois  scabres  dans  la 
jeunesse.  Les  feuilles  caulinairessont 
amplexicaules  ,  sagittdes  ,  entières; 


TUS 

les  radicales  sont  atténuées  en  pé- 
tiole et  dentées.  Les  fleurs ,  de  cou- 
leur blanche  ou  blanchâtre ,  for- 
TOent  des  grappes  terminales  allon- 
.gées.  (g..n,) 

TURSENIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
iJa  famille  des  Synanlhérées ,  proposé 
(parCassini  (Dict.  des  Se  nal.  vol.  67, 
[p.  48o)  sur  les  Baccharis  humlfusa  et 
minuata  de  Kunth,  qui  ont  le  récep- 
Hacle  garni  de  paillettes,  caractère 
■^suffisant,  selon  l'auteur,  pour  les 
•distinguer  génériquement  des  vrais 
tBaccharis.  A^.  Bachabide.  (g..n.) 

TURSIO.  MAM.  F".  MULI.AR  et 
lI^ACHALOT. 

TDRTUR.  OIS.  Nom  scientifique 
dde  la  Tourterelle.  P'.  Pigeon. 

(DI1..Z.) 

TURU.  BOT.  PHAN.  iNom  que  l'on 
dionne  vulgairement,  eu  certains  can- 
kons  du  Pérou ,  au  Peiiphragnws 
fHexuosus  de  Ruiz  et  Pavon  ,  réuni 
iiu  Cantua  de  Jussieu.  V.  ce  mol. 

(G..N.) 

TURUCASA.  BOT.  PHAN.  POR- 
L^IERIA. 

TU R VERT.  OIS.  Espèce  du  genre 
'*igeon  ,  Toui  lerelle  à  gorge  pour- 
orée.  P  .  Pigeon.  (dr..z.) 

TUSSACA.  BOT.  PîiAN.  Rafinesque- 
i<>chmaltz  (Journ.  de  Bot.,  4,  p.  270) 
I  établi  sous  ce  nom  un  genre  qui  a 
Kour  type  \&  Satyiium  repens  de  Mi- 
Ibaux  ,  et  qui  par  conséquent  paraît 
itre  un  double  emploi  du  Goodyera. 
ce  mot.  (G..N.) 

TUSSILAGE.  Tussilago.  lot. 
EHAN.  Genre  de  la  famille  des  Synan- 
àérées,  type  de  la  tribu  des  Tussi- 
jaginées  ,  et  offrant  les  caractères  sui- 
aans  :  involucre  campaniforme ,  for- 
laé  d'écaillés  à  peu  près  égales  ,  à  peu 
rrès  sur  un  seul  rang,  appliquées, 
hblongues-lincaires ,  foliacées-mcm- 
rraneuses.  Réceptacle  nu,  marqué 
.'alvéoles.  Calatnide  composée  au 
sanlre  de  fleurs  peu  nombreuses,  ré- 
uulièrcs  et  mâles  ,  à  la  circonférence 
te  fleurs  femelles  ,  sur  plusieurs  ran- 
îées ,  à  corolle  ligulée.  Les  fleurs 
àâles  centrales  ont  un  ovaire  avorté, 


^  TUT  447 

portant  une  aigrette  de  paillettes  peu 
nombreuses;  la  corolle  est  profon- 
dément divisée  en  cinq  scginens  re- 
courbés. Les   fleurs  femelles  sont 
pourvues  d'un  ovaire  obloug,  sur- 
monté d'une  aigrette  de  poils  très- 
nombreux  et  légèrement  plumeux; 
la  corolle  a  une  languette  longue, 
étroite  et  linéaire.  Les  caractères  que 
nous  venons  de  tracer  d'après  Cas- 
sini,  font  exclure  du  genre  Tussilago 
la  plupart  des  Plantes  que  les  au- 
teurs y  avaient  rapportées.  Celles-ci 
forment  les  types  de  plusieurs  genres 
nouveaux  qui  ont  été  décrits  dans 
ce  Dictionnaire;  tels  sont  les  Leib- 
tiilzia  ,  Homugyne  ,  LiguLaiid,  Nar- 
dosrnia,  Petasites,  Lieberkuhna,  Loxo- 
doii  et  Chevreiilia.  La  Plante  qui 
constitue  le  vrai  genre  Tussilago,  est 
le  T.  Farfara,\j.,  vulgairement  nom- 
mé Pas-d' Ane,  Herbe  Saint-Quirin  , 
Taconnet.  De  ses  racines  longues  et 
traçantes,  naissent  au  printemps  des- 
hampes droites,  simples,  cotonneu- 
ses, couvertes  d'écaillés  membra- 
neuses ,  vaginales  ,  et  terminées  cha- 
cune par  une  calalhide  de  fleurs  jau- 
nes. Les  feuilles,  qui  ne  paraissent 
qu'après  les  fleurs  ,  sont  toutes  radi- 
cales, pétiolées,  grandes,  ovales,  un 
peu  arrondies  et  cordiformes,  mu- 
nies sur  ieurs  bords  de  petites  dents 
rougeâtres,  lisses  et  vertes  eh  dessus, 
cotonneuses  et  blanches  en  dessous. 
Celle  Plante  croît  dans  les  terrains 
humides  et  argileux ,  sur  les  pentes 
exposées  au  soleil.  L'infusion  de  ses 
fleurs  est  ëmolliente ,  utile  contre  la 
toux  ;  d'où  est  dérivé  le  nom  de  Tus- 
silago qui  est  très-ancien.  (g..n.) 

*  TUSSILAGINÉES.  bot.  phan. 
H.  Cassini  a  donné  ce  nom  à  la  dix- 
septième  tribu  des  Synanthérées,  qui 
se  compose  des  genres  Tussilago, 
Nardosmia  q\.  Petasites.  V.  ces  mots. 

(G..N.) 

TUTHIE  ou  TUTIE.  cnm.  Sorte 
de  Sublimé  grisâtre,  formé  principa- 
lement d'Oxide  de  Zinc  et  que  l'on 
recueille  dans  les  cheminées  îles  four- 
neaux oii  l'on  traite  les  minerais  de- 
ce  MélaL  (G.  DEL.  ■ 


448  ~TYC 

•  TUTU.  OIS.  Espèce  du  genre 
Momot.  F .  ce  mot.  (n.) 

TUTUMA.  BOT.  PHAN.  Le  Cres- 
cetUia  Cujele  ,  L. ,  est  connu  sous  ce 
nom  en  diverses  parties  de  l'Ainc- 
rique  espagnole.  (g..n.) 

TUTTUM.  uoT.  PHAN.  (Forskahl.) 
Nom  arabe  du  Tabac.  (g..n.) 

TUYAU  CHAMBRÉ,  mqll.  foss, 
JBacujate. 

TUYAU  D'ORGUE,  polyp.  Syn. 
vulgaire  de  Tubipora  rnusica,  L. 
TUBIPORE.  .  (b.) 

TUYAU  DE  VÉNUS,  moll.  ? 
(Rumph.)  P^.  Arrosoir. 

*  TY.  MrcR.  Genre  de  la  famille 
des  Urodiëes  ,  dans  l'ordre  des  Gym- 
nodés,  caractérisé  par  un  corps  glo- 
buleux ,  sur  lequel  s'implante  un 
appendice  fisse  de  manière  à  repré- 
senter la  figure  des  lettres  T  et  Y. 
Une  seule  espèce  fort  extraordinaire 
forme  ce  genre,  tellement  distinct  du 
reste  des  Vibrions  de  MuUer,  avons- 
nous  dit  ailleurs,  qu'on  a  peine  à 
concevoir  à  quel  litre  ce  savant  l'a 
compris  dans  un  genre  qui  ne  sau- 
rait appartenir  à  une  même  famille. 
Celte  espèce  est  notre  Ty  des  puits, 
Ty  puteorum  {V,  Planches  de  ce  Dic- 
tionnaire ,  Mic. ,  13  ,  fig.  59)  ;  Vibrio 
maliens ,  Mull. ,  I/if. ,  tab.  8,  fig.  7-8  ; 
Encyclop.  Mélh.  ,  pl.  4  ,  fig.  7.  On 
la  trouve  parfois  en  immense  quan- 
tité dans  les  citernes ,  les  puits  et 
autres  réservoirs  d'eau  douce.  On 
est  émerveillé  d'y  voir  un  globule 
auquel  se  fixe,  comme  une  broche, 
antérieurement  fendue  en  deux  bran- 
ches qui ,  s'ouvrant  à  angle  droit 
pour  avancer,  figure  la  lettre  T, 
ou  se  fermant  à  angle  aigu  pour  re- 
culer, représente  l'Y.  On  douterait 
qu'une  figure  si  régulière  et  presque 
hiéroglyphique  pût  être  celle  d'un 
Animal ,  mais  des  mouvemens  très- 
marqués  et  parfois  fort  agiles  ne  lais- 
sent aucun  doute  à  cet  égard,  (b*.) 

*  TYCHIE.  Tychius.  ins.  Genre  de 
l'ordre  des  Coléoptères  établi  aux  dé- 


TYL 

pens  des  Charansons.  V.  Rhyncho- 

PIIORES.  (aUD.) 

*  TYLARI.  OIS.  lUiger  exprime 
par  ce  mot  latin  les  tubérosités  qui  se 
trouvent  sous  les  phalanges  des  doigts 
des  Oiseaux.  (db..z.) 

TYLAS.  OIS.  Syn.  de  Mauvis. 
Merle.  (dr..z.) 

*  TYLODE.  Tylodes.  in.s.  Genre 
de  l'ordre  des  Coléoptères,  créé  au?: 
dépens  des  Charansons.  V.  Rhyn- 

CHOPHORES.  (AUD.) 

TYLODÈRE.  Tyloderus.  ins. 
Genre  établi  aux  dépens  des  Charan- 
sons. T'^.  Rhyncuophores.  (aud.) 

TYLODINE.  Tylodina.  mold. 
Genre  encore  très-incertain  fondé 
par  Rafinesque  (Journal  de  physi- 
que, T.  Lxxxix)  ;  il  appartient  peut- 
être  a  la  famille  des  Aplysiens  et  ne 
renferme  encore  qu'une  seule  espèce 
originaire  des  mers  de  Sicile.  Cuvier 
n'a  admis  ni  le  genre  ni  l'espèce  dans 
la  seconde  édition  du  Règne  Animal, 

(AUD.) 

*  TYLOME.  Tylomus.  ins.  Genre 
de  l'ordre  des  Coléoptères  ,  créé  aux 
dépens  des  Charansons  ,  et  réuni  par 
Dejean  à  ses  Brachysomes.  F'.  Rhyn- 
cnoPHOREs.  (aud.) 

TYLOPHORE.-  Tylophora.  bot. 
piian.  Genre  de  la  famille  des  Asclé- 
piadées  ,  établi  par  R.  Brovï'n  {Trans. 
Soc.  Tf^eni.y  1,  p.  28  )  qui  l'a  ainsi 
cai-actérisé  :  corolle  rolacée  ;  cou- 
ronne staminale  ,  à  cinq  folioles  dé- 
primées, charnues,  l'angle  intérieur 
simple ,  sans  dent;  anthères  termi- 
nées par  une  membrane;  masses  pol- 
liniques  dressées,  fixées  par  la  base, 
à  bords  simples  ;  stigmate  mutique; 
follicules  lisses  ;  graines  aigreltées. 
Ce  genre  comprend  quatre  espèces 
qui  croissent  dans  la  Nouvelle-Hol- 
lande, près  du  Port-Jackson.  Ce  sont 
des  Herbes  ou  des  sous-Arbrisseaux 
volubiles  ,  à  feuilles  opposées  ,  raein>- 
bi  aneuses,  et  à  petites  tleurs  en  om- 
belles interpcliolaires.  (g..n.) 

TYLOPODA.  MAM.  Sous  ce  nom  , 
qui  n'a  pas  été  adopté  ,'illiger  dési- 


TYP 

ait  un  groupe  de  Ruminans  qui 
I  i  cspond  aux  Camelus  de  Linné. 
Chameau.    "        (is.  g.  st.-h.) 

i  YLOSÏOMA.  BOT.  CRYPT.  (Sprcn- 
I.)  Pour  Tiilostoma.  V.  ce  mot. 

(G..N.) 

JÏYMPAINIS.  BOT.  CRYFT.  {Champi- 
ons.) Tode  a  désigné  ainsi  de  très- 
ttils  Champignons  qui  constituent 
1  genre  très-voisin  des  Pezizes , 
eec  lesquelles  Persoon  les  a  même 
ujnis.  Frles   considère   ce  genre 
nname  distinct ,  et   le  caractérise 
usi  :  réceptacle  en  forme  de  coupe, 
Mouré  d'un  rebord  ;  épiderme  cor- 
}  membrane  fructifère  lisse  ou  lé- 
rrement  rugueuse,  d'abord  recou- 
rrte  par  un  tégument  incomplet , 
idétachanl  ensuite  avec  les  thèques 
ii  y  sont  fixées;  sporidies  variant 
ir  leur  forme  et  leur  nombre.  Les 
lîèces  de  ce  genre  sont  très-petites, 
rnées,  lurbinées  ou  coniques.  On 
connaît  huit  qui  toutes  habitent 
îT  les  rameaux  des  arbres  morts, 
lur  couleur  est  noire  ou  brune. 

(ad.  b.) 

ITYMPANOTOME.  Tympaiwtoma. 

Schumacher  (Essai  d'un  nou- 
^^^u  système  des  habi i ations  des  Yers 

■  lacés)  a  emprunté  ce  nom  à  Klein, 
!  i  l'écrivait  Tympanotonos  ,  pour 

ppliquer  à  un  genre  de  Coquilles 
I  e  Brongniart  a  éîabli  sous  celui  de 

tamide.       ce  mot.  (atjd.) 

ITYMPAA'ULE.  bot.  crvpt.  Bridcl 
insi  francisé  le  nom  du  genre  ('a- 
nperes.  ï^.  ce  mot.  (b.J 

ÏICYN-EL-FIL.'  BOT.  phan.  Selon 
iile,  c'est  le  nom  que  les  Arabes 
rinent  à  V Amoinum  Grana-Fara- 
i.  '  (G..N.) 

irYPHA.  BOT.  PHAN.  V.  Massp.tte. 

'  TYPHACÉES.  BOT.  phan.  Pour 
phiiiées.  T^.  ce  mot.  (g..n.) 

irYPHALyEA.  BOT.  PHAN.  Sous  Ce 
I  m  IVlcench  avait  érigé  le  Pauonia 
pha/ea  de  Cavanilies  en  un  genre 
fticulier  qui  n'a  pas  été  adopté. 

(G..N.)  . 

lYPlUE.  p.EPT.  opH.  Espèce  du 
nre  Couleuvre.  F.  ce  mot.  (b.) 

TOM  E  X  V  r . 


TYP 


449 


*  TYPIIIE.  INS.  Espèce  du  genre 
Géotrupe.  7^.  ce  mot.  (b.) 

TYPHINÉES.  Typhineœ.  bot. 
PHAN.  Famille  naturelle  de  Plantes 
Monocotylédones ,  à  étamines  hypo- 
gynes,  qui  a  pour  type  le  genre  Mas- 
se t  te,  Typha,  et  le  Sparganium.  Yoici 
les  caractères  généraux  de  cette  ft\- 
mille  :  ce  sont  des  Plantes  aquati- 
ques, à  feuilles  alternes,  engainantes 
à  leur  base ,  et  à  fleurs  unisexuées  et 
monoïques.  Les  fleurs  mâles  forment 
des  chatons  cylindriques  ou  globu- 
leux ,  composés  d'étamines  nombreu- 
ses ,  souvent  réunies  plusieurs  en- 
semble par  leurs  filets  ,  et  entremê- 
lées de  poils  et  de  petites  écailles , 
mais  sans  ordre  et  sans  calice  propre. 
Les  fleurs  femelles,  disposées  delà 
même  manière,  ont  quelquefois  les 
écailles  réunies  autour  des  pistils  et 
forment  nn  calice  à  six  sépales  ;  ce 
pistil  est  sessile  ou  stipité,  à  une, 
plus  rarement  à  deux  loges ,  conte- 
nant chacune  un  seul  ovule  qui  pend 
de  leur  sommet.  Le  style,  peu  dis- 
tinct de  l'ovaire,  se  termine  par  un 
stigmate  élargi ,  comme  membraneux 
et  marqué  d'un  sillon  longitudinal. 
La  graine  se  compose  d'un  endo- 
sperme  farineux  contenant  dans  son 
centre  un  embryon  cylindrique,  dont 
la  radicule  est  supérieure,'c'est-à-dire 
a  la  même  direction  que  la  graine. 
Celte  petite  famille  a  été  réunie  par 
rovv^n  à  celle  des  Aroïdées ,  avec 
laquelle  elle  a  en  effet  plusieurs 
points  de  contact  ;  mais  néanmoins 
elle  en  diffère  par  plusieurs  carac- 
tères ,  et  entre  autres  par  ses  graines 
pendantes  et  la  structure  de  ses  fleurs. 
Cependant  ces  deux  familles  ne  doi- 
vent pas  être  éloignées.  Faut-il  placer 
dans  celte  famille  le  genre Pandanus 
qui  ressemble  tellement  au  Sparga- 
nium, qu'il  paraît  en  quelque  soi'ie  en 
être  une  des  espèces  arborescer)tes;  ou 
bien  faut-il,  à  l'exemple  de  R.  Brown, 
en  former  une  famille  particulière 
sbus  le  nom  de  Pandanées?    (a.  r.) 

TYPHINOS.  POÏS.  No  m  ancien  du 
Malaplérure  électrique.  (n.j 

TYPHIS.  ciiusT.  Risso  est  le  prc- 

•J9 


4f.o  Tïl' 

mler  qui  ait  appelé  l'atlentîon  des 
zoologistes  sur  les  Crustacés  de  ce 
genre;  mais  sa  description  ne  nous 
paraissant^  pas  de  nature  à  donner 
une  idée  exacte  de  leui-  structure 
curieuse,  nous  croyons  que  de  nou- 
veaux détails  à  ce  sujet  ne  seront  pas 
sans  intérêt.  La  forme  générale  du 
ïyphis  est  semblable  à  celle  des  lly- 
phéries;  le  corps  est  plus  ou  moins 
ovalaiie,  la  tète  est  grosse  et  l'ab- 
domen rétréci.   La  disposition  des 
antennes  est   tout- à -tait  particu- 
lière :  les  supérieures,  grosses,  cou- 
dées, et  beaucoup  moins  longues  que 
la  tête,  sont  insérées  à  sa  partie  an- 
térieure et  inférieure;  les  inférieures 
sont  fixées  à  sa  parlie  inférieure  , 
au-dessous  des  yeux  et  sur  les  côtés 
de  la  bouche.  Leur  forme  est  aussi 
remarquable  que  leur  situation  ,  car 
elles  sont  grêles  ,  cylindriques  ,  séta- 
cées,  et  formées  de  quatre  tiges  arti- 
culées bout  à  bout  et  se  reployant 
l'une  sur  l'autre,  en  sorte  que  dans 
le  repos  ces  appendices  sont  cachées 
tout  entières  sous  les  parties  latérales 
de  la  tête,  bien  que  leur  longueur 
totale  soit  plus  grande  que  celle  du 
thorax  ;  enfin  la  dernière  de  ces  tiges 
est  composée  de  deux'arlicles  ,  tandis 
que  les  autres  coudes  ne  sont  formés 
que  d'une  seule  pièce  un  peu  rentlée 
.•>ux  deux  extrémités.  Celte  disposi- 
tion des  antennes  inférieures  se  re- 
marque aussi  dans  notre  genre  Oxy- 
céphale,  mais  n'existe  chez  aucun 
autre  Cruslacé  connu.  Les  yeux  sont 
grands  ,  mais  n'occupent  que  la  parlie 
antérieure  des  côtés  de  la  tôle.  Les 
appendices  de  la  bouche  ne  présen- 
tent rien  de  remarquable;  on  distin- 
gue ,  comme  à  l'ordiuaire  ,  autour  de 
cette  ouverture  un  labre ,  des  man- 
dibules portant  une  tige  palpiforme', 
giêle  et  allongée,   uue  languette, 
deux  paires  de  mâchoires  et  une  paire 
de  pates-mâchoires  de  même  forme 
que  chez  tous  les  Amphipodcs  de 
la  famille  des  Hypérines.  Le  thorax 
Cil  renflé  et  divisé  en  sept  anneaux. 
Les   quatre  premières    pales  sont 
courtes,  allongées  vers  le  bout  et 
appliquées   contre   la    bouche;  la 


TYr  ■ 

forme  de  celles  de  la  paire  antérieiV 
re  varie,  mais  celles  de  la  secon«! 
paire  sont  toujours   terminées  p9 
une  espèce  de  main  didactyle ,  doS 
la  griffe  mobile  est  formée  de  deul: 
articles.  Les  pâtes  de  la  troisième» 
de  la  quatrième  paire  sont  grêles  ,  cjB' 
lindriques,  très-longues,  et  terminéA 
par  un  petit  ongle  crochu  ;  dans  le  vMf 
pos  elles  sont  reployées  sous  le  corpA 
et  leur  extrémité  antérieure  vient 
loger  sous  les  parties  latérales  de  if 
bouche.  Le  premier  article  de  celle? 
de  la  cinquième  et  de  la  sixième  paii 
est  au  contraire  lamelleux  ,  extrême 
ment  grand,  et  constitue  une  espèc 
de  bouclier  qui,  en  s'appliquant  su 
la  face  inférieure  du  corps,  corani» 
les  battans  d'une  porte,  la  recouvi  en 
presque  complètement ,  et  cachen 
toutes  les  autres  pâtes  ;  près  de  Vejt 
Irémilé  inférieure  de  ces  grandes  lai 
mes  cornées  ,  on  voit  une  petite  tig; 
cylindrique,  dirigée  en  arrière,  divi 
sée  en  trois  ou  quatre  pièces,  et  for 
mée  par  les  autres  articles  de  cg 
pâtes  qui,  au  lieu  d'être  des  organe 
de  locomotion  ,  sont  devenus  près 
que  uniquement  des  armes  défensi 
ves.  Les  pâtes  de  la  septième  paip 
sont  très-petites;  elles  sont  cachée 
sous  les  précédentes  ,  et  réduites 
une  lame  cornée  portant  à  son  exlré; 
mité  inférieure  ua  petit  article  cylin 
drlque.  Les  appendices  membraneu\ 
fixés  au -dedans  du  point  d'inseï 
tion  des  pales,  sont,  comme  d'orrli 
naire,  au  nombre  de  douze,  mais  i'-^ 
sont  moins  lamèlleux  que  chez  I 
plupart  des  Amphipodes,  et  ont  plu 
tôt  la  forme  de  sacs  vésiculeux.  En^ 
l'abdomen  et  ses  appendices  présen 
lent  à  peu  près  les  mêmes  caractèfé 
que  dans  le  genre  Hypérie. 

En  comparant  cetle  descriptk» 
avec  celle  des  autres  Amphipod^ 
on  voit  que  les  caiaclères  les  plû 
propres  à  distinguer  le  genre  Typhi 
sont  les  suivaus  :  tête  grosse  et  arroi 
die  ;  antennes  inférieures  très-Ion 
gues,  grêles,  i-epliées  sur  clles-mêmeé 
et  insérées  à  la  face  inféiieure  de  )* 
têle ,  au-dessous  des^yeux;  pales  Ai 
la  seconde  paire  terminées  par  u» 


TYP 

lain  didactyle  ,  dont  la  grifle  est 
rmëe  de  deux  arlicles;  premier  ar- 

:1e  des  pales  de  la  cinquième  et 
icième  paire  très-grand  ,  lanielleux 

clj'péiforme j  pâtes  de  la  septième 
lire  rudirnenlaires.  Ce  genre  i entre 
;furcllement  dans  notre  famille  des 

i  ,'pe'rines  ,  groupe  assez  nombreux 
,l4mphipodes,  dont  le  type  est  le 
nure  Hypérie  de  Latreillc ,  que 
iraus  vient  de  décrire  sous  le  nom 

Hiéla  Les  principnles  espèces 
nnuues  sont  le  Typhis  ovoïde  de 
5SSO  (Crust.  de  la  Médit.,  pl.  2, 
:  .  9),  et  deux  espèces  nouvelles 
vni  nous  avons  donné  la  description 
nns  notre  Wonograohie  des  Amphi- 
des,  présentée  à  l'Académie  des 
ijences  ,  le  00  mars  1829.  (h.-m.  e.) 

TTYPHIS.  MoJLii.  Genre  fondé  par 
iinys  de  Monlfort  (Concbyl.  systém. 

II,  p.  6i5)  aux  dépens  des  Ro- 
eers ,  et  ayant,  suivant  lui,  pour 
I  actères  :  coquille  libre ,  uuivalve, 
«spire  élevée,  varicée  et  armée; 
luche  arrondie;  columelle  lisse; 
lire  extérieure  tranchante  et  armée; 
mal  de  la  base  large  et  soudé  i  un 
oe  dorsal  au  milieu  de  chacun  des 
::roissemens.  La  seule  espèce  con- 
ee ,  le  Typhis  tcjeifèee  ,  Typ/iis 
'  'ifer,  Monif.  ,  se  trouve  iossilc 
jjrrignon  et  dans  quelques  autres 
.alités,  Bruguière,  qui  en  a  donné 
re  bonne  figure  dans  le  Journal 
Histoire  naturelle,  croit  que  son 
ailogue  vivant  existe  :  mais  cela  pa- 
ît douteux.  (iVUD.) 

ICYPHLE.  POIS.  Nom  donné  quel- 
felois  au  Syngnathe  Aiguille  de 
;r.  (less.) 

irYPHLOPS.  TiEPT.  opii.  Ce  nom 

ii  désignait  l'Orvet  chez  les  Grecs, 
tîté  transporté  à  un  genre  fie  Ser- 
Mis,  composant,  avec  celui  des  Am- 
iisbènes,  le  groupe  auquel  Cuvier 
tnne  le  nom  de  Doubles-Marcheurs. 

ressemblent  au  premier  aspect  à 
5?  Lombrics  ,  de  même  que  les  Am- 
1  isbènes  ;  mais  tandis  que  ceux-ci 
tt,  comme  les  Chalcides  et  les  Bi- 
mnes ,  le  corps  entouré  de  bandes 
^icailles  de  forme  quadrangulaire , 


TYP  45i 

les  Typhlops  sont  couverts,  comme 
les  Orvets  ,  de  petites  écailles  imbri- 
quées. Les  autres  caractères  du  genre 
consistent  dans  l'œil  excessivement 
petit  et  à  peine  visible  au  travers 
de  la  peau  ,  l'anus  rejeté  presque 
tout-à-fait  à  l'extrémité  du  corps,  la 
langue  assez  longue  et  fourchue,  un 
poumon  quatre  fois  plus  grand  que 
l'autre;  enfin  un  museau  avancé,  garni 
de  plaques  :  Cuvier  n'a  pu  apercevoir 
de  dents  sur  ceux  qu'il  a  examinés. 
Ce  genre  très-curieux,  dont  Spix  a 
proposé  de  changer  le  nom  en  celui 
de  Slenostuna  ,  renferme  plusieurs 
espèces  vivant  dans  les  contrées  chau- 
des des  deux  conlinens.  Cuvier  le  par- 
tage en  quatre  sections  dont  nous  in- 
diquerons succinctement  les  caractè- 
res et  les  principales  espèces. 

1*.  Chez  les  uns  la  tête  est  obtuse 
et  de  même  venue  que  le  corps;  ces 
espèces  ressemblent  ,  dit  Cuvier  ,  à 
des  bouts  de  ficelle  mince.  Tel  est  le 
Rondoo  -  T-alaloo  de  Russel  dont 
Daudiu  avait  fait  un  Er^^x  et  Merrem 
unPvouleau  ;  Cuvier  le  place  parmi  les 
Typhlops  sous  le  nom  de  Typhlops 
Braminus. 

2".  Chez  d'autres  en  plus  grand 
nombre,  le  museau  est  déprimé,  ob- 
tus et  garni  de  plusieurs  plaques  eu 
avant.  Tel  est  le  Typhloi-s  a  sept 
STRIES  ,  Typhlops  seplernslriatus  , 
Schri.,  qui  se  distingue,  outre  la  dis- 
position de  ses  couleurs,  par  sa  queue 
plus  épaisse  que  la  tête  et  terminée 
par  une  sorte  d'appendice  ou  prolon- 
gement obtus.  Tel  est  encore  le  Ty- 
phlops RÉSEAU  ou  RÉTICUIiÉ  ,  T.  76- 

iiculalus,  Cuv.;  Anguis  reliculatus , 
Schn.  ,  qui  est  en  dessous  d'un  blanc 
jaunâtre  ,  et  qui  est  couvert  en  dessus 
d'écaillés  d'un  cendré  noirâtre  avec 
un  peu  de  blanc  au  milieu ,  ce  qui  le 
fiiit  paraître  comme  réticulé.  Cette  es- 
pèce, dont  la  longueur  est  de  sept  ou 
huit  pouces  ,  habite  Surinam. 

.0°.  Quelques-uns  ont  le  museau 
couvert  en  devant  d'une  seule  largo 
plaque,  abord  anléi  icur  un  peu  tran- 
chant. Tel  est  le  Typhlops  j.o.miîiu- 
cAii ,  Anguis  lumbricatis  ,  Lacép.  , 
Schn.  ,  qui  est  de  la  grosseur  d'une 

29" 


4f)j  TYV 

plume  à  écrire  et  dont  le  corps  est 
couvert  d'ccaillos  Ircs-peliirs ,  lisses, 
très-luisantes,  d'un  blanc  livide.  Il 
habile  les  îles  de  l'Arcliipcl  de  la 
Grèce  ,  et  on  trouve  aussi  la  même 
espèce  ,  ou  une  espèce  voisine  ,  dans 
l'Inde  où  on  l'appelle  Serpent  d'O- 
reille. 

4".  Enfin  Cuvier  a  indiiîiué  sous  le 
nom  de  Typhlops  philippiiws  (Règn. 
anim.  T.  ir  ,  p.  74,  2'"  édition)  une 
espèce  des  Philippines,  longue  de  huit 
pouces  et  entièrement  noirâtre,  chez 
laquelle  le  museau  se  termine  par 
une  petite  pointe  conique  ,  et  qui  est 
entièrement  aveugle.  Son  extrémité 
poslérieure  est  enveloppée  d'un  bou- 
clier ovale  et  corné. 

En  génér-al ,  les  espèces  du  genre 
Typhlops  soni  très-mal  déterminées, 
et  elles  doivent  être  revues  avec  beau- 
coup de  soin.  Cuvier  porte  à  vingt 
environ  le  nombre  de  celles  qui  exis- 
tent au  Muséum  royal  d'histoire  na- 
turelle ,  ou  qui  se  trouvent  décrites 
dans  les  auteurs.        (is.  G.  st. -H.) 

TYPHLTJS.  MAM.  Nom  sous  lequel 
les  anciens  désignaient  une  Taupe 
qu'ils  présumaient  être  totalement 
aveugle  et  qui  pourrait  bien  être  la 
Talpa  cœca  t\e  èdi\\..  (less.) 

typhoïdes,  bot.  phan.  LeP/w- 
laiis  arundinacea  ,  L.,  avait  été  érigé 
en  un  genre  particulier  par  iWœnch  , 
sous  le  nom  de  Typhoïdes  qui  ne  pou- 
vait être  adopté.  (g..n.) 

TYPHULA..  BOT.  CRYPT.  [Champi- 
gnons.) Pries  a  constitué  ce  genre 
aux  dépens  des  Clavaires.  Il  com- 
prend six  espèces  fort  petites  et  qui 
croissent  sur  les  herbes  sèches;  les 
plus  communes  étaient  les  CLavaria 
chordoslyles ,  erythropus ,  gyrans  et 
Jiliformis.  Ce  sont  des  Clavaires  sim- 
ples, cylindriques,  portées  sur  un  pé- 
dicello  plus  ou  moins  long,  quelque- 
fois rameux,  et  souvent  inséré  sur 
un  tubercule  radical;  la  masse  cy- 
lindrique (.si  charnue  et  couverte 
d'une  membrane  fructitère.  (ad.  iî.) 

*  TYPOLITHES.  r.  Fossiles. 

TYRAN.  OIS.  Espèce  du  genre 


TYR 

Faucon.  V.  ce  mol,  division  des  • 
AuTouns. 

Vieillot  a  établi  sous  le  nom  <le 
Tyiian  {Tyranniis)  un  genre  d'Oi- 
seaux insectivores  auquel  il  assigoe  ; 
les  caractères  suivans  :  iiec  robuste,  \ 
allongé,  déprimé  ,  garni  de  soies  à  sa  P 
base  ;  mandibule  supérieure  à  arête  I  ' 
droite  ,  mousse  et  même  convexe, 
échancrée  et  subitement  crochue  vers 
le  bout  ,   l'inférieure  droite  ,  plus 
courte,  un  peu  aplatie  en  dessous, 
retroussée  et  aiguë  à  son  extiémilé; 
narines  latérales  ,  basales  ,  ouvertes  1 
et  rondes;  quatre  doigts,  trois  eu  ^ 
avant ,  les  externes  réunis  à  la  base  ; 
un  en  arrière  ;  ailes  médiocres  ;  les 
trois  premières  rémiges  étagées,  quel- 
quefois la  quatrième  la  plus  longue. 

Temminck  n'ayant  point  trouvé 
entre  les  Tyrans  et  les  Gobe-Mou- 
ches de  difFéi  enccs  assez  caractéristi- 
ques pour  séparer  ces  Oiseaux,  lésa 
réunis  ou  plutôt  les  a  laissés  réunis 
comme  ils  le  furentparLalhara  etd'au- 
Ires  méthodistes.  Conséqueramenl  on 
trouvera  disséminées  parmi  nos  Gobe- 
Mouches  ,  les  espèces  qui  constituent 
le  genre  Tyran  de  Yieillot.  V. 
Gobe-Mouche.  (dr..z.) 

TYRANNEAU.  Tyrannulus.  ou. 
Vieillot  a  établi  ce  genre  pour  une  ^ 
seule  espèce  que  nous  n'avons  pas 
cru  différer  assez  des  Roitelets  pour 
l'en  séparer  ;  c'est  la  Sylvie  huppée , 
Sylvia  elala.  Du  reste  l'auteur  delà 
Galerie  des  Oiseaux  du  cabinet  d'his^ 
toire  naturelle  du  Jardin  du  Roi, et 
de  tant  d'autres  ouvrages  très-re^; 
commandables  sur  l'ornithologie, 
signe  pour  caractères  au  genre  uqu* 
veau  :  un  bec  très-court,  assez  grêlej 
convexe  eu  dessus  ,  entier  ,  incliué 
la  pointe  ;  des  narines  petites,  a», 
rondies  ,  couvertes  par  une  nieni^ 
brane  ;   une  langue  cartilagineuse, 
bifide  ;  les  première  et  quatrième  r^ 
niiges  les  plus  longues.  (dr..z.)^'; 

TYRIE.  REPT.  OPH.  Espèce  ^ 
genre  Couleuvre.  V.  ce  mol.  ('^•/f^ 

TYRIMNE.  Tyrimnus.  bot.  pua». 
Genre  de  la  famille  des  Svnsuthé- 


3,  U  ibu  des  Cuvduiuêes ,  propose 
H.  Cassini  (Bull.  de.  la  Société 
.loin.,  novejubro  1818)  qui  l'a  ainsi 
iactérisé  :  iuvolucre  urcéolc,  ou 
ipanulé-globuleux  ,  compose  de 
oies  iiiîbriquées  ,  appliquées  ,  co- 
jces  ,  garnies  de  poils  aranéeux  ,  et 
loescentes  au  sommet;  réceptacle 
lis,  charnu,    gavui  de  paillettes 
imbreuses  ,  filiformes  et  meinbra- 
iises  ;  calalhide  composée  de  fleu- 
ijS  nojnbreux,  liermaphrodiies ,  à 
uceptiou  d'une  rangée  extérieure 
I  fleurons  stériles  j  fruits  oblongs  , 
f>sque  télragones,  glabres,  munis 
i;n  bourrelet  apicilaire  élevé  en 
une  de  couronne,  surmontés  d'uue 
Mette  longue,  à  peine  plumeuse 
.sommet;  corolles  dont  le  tube  est 
N->-court,  le  limbe  partage  en  seg- 
lius  linéaires ,  denticulés  en  scie  sur 
ibords  ,  surmontés  d'un  long  ap- 
iidice  arrondi  £»u  sommet;  étami- 
i  complètement  nionadelphes.  Les 
aactères  principaux  du  genre  Tj- 
vnus ,  et  qui  le  distinguent  du  Car- 
\ts,  résident  dans  le  bourrelet  api- 
I  ire  du  fruit ,  dans  la  corolle  et  ses 
iinines  monadelphes.  Le  Carduus 
Loographus ,  L. ,  sur  lequel  il  a  été 
:^stitué  est  uue  Plante  qui  a  de 
inds  rapports  avec  le  Galaclites , 
11-seulement  par  ses  feuilles  ta- 
iies  de  blanc  ,  mais  encore  par  di- 
caractères  tirés  de  l'organisation 
Ua  fleur.  (g..n.) 

TYROLIEINISE.  rept.  oph.  (Sco- 
ii.)  Espèce  du  genre  Couleuvre, 
Uuber  tyrolensis.  V.  Couleuvre. 

(B.) 

JYROLITË.  MIN.  V.  Klapro- 

I  TE. 

ïYROiSIE.  jy/-o/^ffl.  cuusT.  Ra- 
eesque  désigne  ainsi  un  nouveau 
lare  de  l'ordre  des  Isopodes  dont 

caractères  nous  sont  encore  in- 
itnus;  (g.) 


TZO  45.) 

TïlîSE.  REPT.  ciiÉE.  Nom  de  pa^s 
de  la  Tortue  molle  du  Nil  qui  est  de- 
venue le  type  du  genre  Tiionyx  de 
Geoflioy  8aint-Hilaire.  V.  Tortue. 

(iS.  G.  ST. -II.) 

*TZA.NATL  TOTQTL.  ois.  (Fer- 
uandezO  Oiseau  mal  déterminé  et 
mal  connu  que,  d'après  de  trop  fai- 
bles indications,  quelques  auteurs 
ont  placé  au  hasard  dans  le  genre 
Couroucou,  souri  le  nom  deCourou- 
cou  du  Mexique.  (DR..i5.) 

*  TZAPOTL.  ROT.  PHAN.  P'.  Co- 
CIllZAPOTL. 

TZÉE-VARKENT-JE.  pois.  Le 
Poisson  ainsi  appelé  aux  Moluques  , 
et  qui  a  la  faculté  de  marclier  par 
terre  ,  est  une  espèce  de  Chironecle. 
V.  IjOPhie.  (13.) 

TZIGATLINA.  rept.  oph.  Le  pe- 
tit Serpent  américain  de  ce  nom  est 
peu  connu  ;  il  vit  de  Fourmis  et  pour- 
rait bien  être  un  Typhlops.  V.  ce 
mot.  (h.) 

*  TZINACANATLAPATLI.  bot. 
ptJAN.  (Hernandez.)  Passifloie  du 
Mexique  peu  connue  et  rapportée  mal 
à  propos  comme  synonyme  au  Passi- 
Jîoia  perfoliala ,  L.  ;  elle  pourrait 
fort  bien  être  le  Passijlora  maximi- 
liana ,  N.  (Ann.  Gén.  des  Scienc. 
phys.T.  II,  p.  149,  avec  figure),  (r.) 

*  TZITZIIIOA.  ois.  Espèce  )nexi- 
caine  du  genre  Canard.  F",  ce  mot. 

(B.) 

*  TZONYAYAUHQUL  ojs.  (Her- 
nandez.) Espèce  mexicaine  du  genre 
Canard.  F",  ce  mot.  (r.) 

TZO  PILOTE.  OIS.  Hernandez 
dans  son  Histoire  naturelle  du  Mexi- 
que ,  p.  3oi  de  l'édition  de  t65i  ,  a 
figuré  sous  ce  nom  américain  le  P'id- 
tur  Urubu  ,  type  du  genre  Calharte 
de  quelques  auteurs  et  du  genre  Zo- 
PiLOTE  de  Vieillot.  (eess.) 


454 


UDO 


Uagra.  MAM.  L'uu  (les  noms  du 
Tapir  au  Pérou,        (is.  g.  st.-h.) 

UARD.  BOT.  PHAN.  C'est,  selon 
Forskahl,  le  nom  que  portent  les  es- 
pèces de  Rosiers  dans  l'Arabie.  Les 
anciens  auteurs  écrivaient  Ku-Ard 
ou  Fard.  (g..n.) 

UARNAK,  POIS,  Même  chose 
qu'Ouarnak.  V.  ce  mot.  (b.) 

UBION.  Uhium.  bot.  phan.  Di- 
verses espèces  d'Ignames  [Dioscorea) 
cl  particulièrement  le  D.  alala,  dont 
les  racines  sont  comestibles,  sont 
designées  sous  le  nom  à'Ubium  dans 
V Het bai itim  A mboi rieuse  de  Rumph. 

(G..N.) 

*  UBIRRE,  POIS.  Syn.  de  Paille-en- 
Cul.  F".  Ceinture.  (b.) 

UGA.  CRUST,  Genre  de  l'ordre  des 
Décapodes,  famille  des  Brachyurcs, 
tribu  des  Quadrilatères  ,  établi  par 
Latreille  et  différant  des  Tourlou- 
voux  et  des  Cardisomes  par  leurs 
p;iles  dont  les  secondes  sont  les  plus 
longues  de  toutes  et  dont  leis  suivan- 
tes diminuent  ensuite  progressive- 
ment. Les  six  articles  de  leurs  pieds- 
mâchoires  extérieurs  sont  découverts 
et  droits  ;  le  troisième  est  un  peu  plus 
étroit  que  le  précédent  et  non  échan- 
cré  à  son  sommet  ;  le  pédoncule  du 
tlagre  est  à  découvert.  Le  test  .des 
Ucas  est  plus  dilaté  et  plus  bombé 
latéralement  que  celui  des  deux  gen- 
res auxquels  nous  les  comparons; 
leurs  cavités  oculaires  sont  plus  ob- 
longues  et  n'ont  point  d'élévations 
ni  de  tubercules  au  canthus  interne; 
le  chaperon  est  demi-circulaire;  le 
sommet  de  la  cavité  buccale  est  plus 
étroit  et  plus  cintré  et  divisé  en  cleux 
par  une  petite  cloison.  Les  habitudes 
de  ce  genre  ne  diffèrent  pas  de  celles 
des  Tourlouroux.  F.  ce  mot.  On  ne 
çonnaîl  qu'une  seule  espèce  de  ce 


genre  ,  c'est  I'Uca  Dca  ,  Latr. ,  Ocy. 
podefossor,  Lair. ,  Hist.  natur.  des 
Crust.  et  Ins,;  Cancer  Uca ,  L. ,  et 
Cancer  cordatus ,  figuré  par  Herbst 
Krabbon  ,  t.  b  ,  f.  38.  On  la  trouve 
dans  les  mai*ais  de  la  Guiane.  (g.) 

UCACOU.  BOT.  PHAN.  Pour  Uka- 
kou.  P^.  ce  mot.  (b.) 

UCHITE.  BOT.  PHAN.  Ce  nom  a  été 
imaginé  pour  recevoir,  dans  le  Dic- 
tionnaire des  Sciences  naturelles,  la 
description  du  genre  Buchiton  de 
Cassini.  Ne  pouvant  adopter  cette 
terminologie,  qui  surcharge  inutile- 
ment la  science  ,  n»us  préférons  ren- 
voyer l'article  Euchiton  au  Supplé- 
ment. (G..N.) 

UCRIANA.  BOT.  PHAN.  (Willde- 
novv.)  Syn.  de  Tocoyena  d'Aublet. 

(G..N.} 

UDAW^DHYA.  bot.  phan.  (Her- 
mann.)  Nom  que  porte  à  Ceylan  le 
Loranthus  loniceroides.  (g..n.) 

UDORA,  bot.  PHAN.  Nuttall  a 
ainsi  nommé  un  genre  formé  aux 
dépens  du  genre  Hypericum ,  et  qui 
avait  été  précédemment  établi  sous 
le  nom  à'Elodea.  Ce  genre  n'est  con- 
sidéré que  comme  une  section  des  i 
Hypericum.  V.  Millepertuis. 

(G..N.)  ! 

UDOTEE.  Udotea.  folyp.  Genre 
de  l'ordre  des  Corallinées,  division 
des  Polypiers  flexibles,  ayant  pour  I 
caractères  :  Polypier  non  articulé, 
ûabelliforme  ;  écorce  crétacée  n«M* 
interrompue  et  marquée  de  plusieurs 
lignes  courbes  ,  concentriques  et 
transversales.  Les  Udolées  ont  I» 
plus  grands  rapports  avec  les  Në- 
sées  ,  et  quoique  le  port  soit  un  peu 
différent,  la  structure  est  la  même. 
Leur  tige  simple  ,  encroûtée  à  l'ex- 
téiicur  de  matière  calcaire  presque 
friable ,  est  formée  /intérieurement 


UER 

lia  gros  faisceau  de  fibies  vei  dâlies 
uelacdes,  se  terminant  inférieure- 
aat  par  une  sorte  de  racine  cheve- 
qui  se  continue  avec  le  faisceau 
térieur  ;  celte  tige  se  développe  à 
jpartie  supérieure  en  une  expan- 
DQ  aplatie,  mince,  flabelliforme , 
i;iple  ou  lobée  ,  quelquefois  pro- 
tsre ,   formée  de  fibrilles  entre- 
iî»isée3  ,  imitant  une  sorte  de  feu- 
dont  la  texture  devient  très- 
jparente ,  lorsqu'on  déchire  l'ex- 
ùsion  après  l'avoir  fait  macérer 
Ms  l'eau  ;  ces  fibres  sont  couvertes 
line  couche  calcaire  excessivement 
mce ,  et  se  continuent  avec  celles 
ntenues  dans  la  tige.  Les  lignes  con- 
ntriques  qui  se  voient  à  la  surface 
>»  Uclotées  sont  des  traces  de  leur 
ccroissement  ;  leur  couleur,  dans 
t.:at  de  vie ,  est  d'un  assez  beau 
rrt  clair  ;  elles  blanchissent  par  l'ac- 
in  de  l'air.  Dans  les  Nésées,  les  fi- 
ées de  la  partie  supérieure  du  Po- 
^îier,  plus  grosses  et  quelquefois 
liiculées ,  au  lieu  de  se  feutrer  com- 
I!  dans  les  Udotées,  restent  libres  , 
s'accollent  partiellement  en  res- 
iit  parallèles,  ainsi  qu'on  le  remar- 
ce  dans  le  Nesea  phœnix  ;  voilà  en 
coi  consiste  la  principale  différence. 
11  ne  peut  méconnaître  -,  quoi  qu'on 
ait  dit ,  la  grande  ressemblance 
.  'offrent  les  Udolées  avec  VUlwaPa- 
rnia,  L.  [Dyctiota  Favonia,  Lamx.j; 

si  les  Udotées  sont  des  Polypiers 
ee  dont  il  est  permis  de  douter), 

es  formeraient  un  des  passages 
uraédiats  des  Animaux  aux  Plantes. 
!;  genre  renferme  deux  espèces  qui 
)'urraient  sans  inconvénient  n'en 
rrmer  qu'une.  Ce  sont  les  Udotea 

nglutinata  ,  Lamx.  ,  et  fiabellata, 
ajmx.  ,  qui  croissent  sur  les  hauts 

nds  de  la  mer  des  Antilles. 

(E.  D..I..) 

UELK , UELKEN , ULK , UNRE. 
AA.M.  Noms  divers  que  les  Allemands 
33nnent  au  Putois.  (b.) 

XJEREK.  BOT.  PHAN.  Selon  Adan- 
'■)n  ,  on  nomme  ainsi  au  Sénégal 
tespèce  à'yJcacia  qui  fournit  la  goni- 
Kie  blanche.    ,  (G..N.) 


ULG  455 

UERNAK.  VOIS.  Nom  groënlan- 
dais  donné  à  un  Poisson  anguilli- 
forme  que  Linné  a  décrit  comme  un 
Ophidium,  et  que  Cuvier  croit  être 
une  vraie  Anguille  ;  c'est  V Ophidium 
Vernak  de  Lacépède.  (less.) 

UGENA.  BOT.  cRYPT.  (  Cavanil- 
les.)  Syn.  de  LygodiUm.  V.  ce  mol. 

(B.) 

UGINL    BOT.   PHAN.   Espèce  du 
genre  Myrte.  V.  ce  mot.  (b.) 

UGOLA.  BOT.  CRYPT.  Genre  de 
Champignons  établi  par  Adanson  sur 
deux  Plantes  figurées  par  Micheli, 
dont  l'une  a  été  rapportée  aux  Pezi- 
zes.  Ce  genre  n'a  pas  été  adopté. 

(G..N.) 

UGONATES.  INS.  Pour  Unogates. 
V.  ce  mol.  (b.) 

UHROCHS  OU  UHROX.  mam. 
Même  chose  qu'Aurochs. 

(IS.  O.  ST.-H.) 

UKAKOU.  BOT.  PHAN.  Le  genre 
ainsi  nommé  par  Adanson  est  fondé 
%\xv\&Bidens  nipea  ,  qui  a  été  érigé 
postérieurement  en  un  genre  distinct  • 
par  Rohr  ,  sous  le  nom  de  Melaii- 
thera.  V.  ce  mot.  (g..n.) 

XIKI-EU-MEU.  BOT.  PHAN.  Le 
Croton  sebiferum ,  L.  ,  ou  Arbre  à 
suif,  est  ainsi  nommé  en  Chine.  Il 
constitue  maintenant  le  gem^e  Stilliii- 
gia.  P^.  ce  mot.  (g..n.) 

UKINGUSU-FA.  bot.  phan. 
(Thunberg.)  Syu.  japonais  du  Lemna 
ininor.  (o..n.) 

ULA.  BOT.  PHAN.  (Rhéede.)  Arbre 
probablement  congénère  du    Gne-  ' 
lum,  L.  V.  Gnet.  (g..n.) 

ULAR.  REPT.  OPH.  Paraît  être  le 
nom  générique  javanais  de  certains 
Serpens ,  car  on  nomme  Ular-Sawa 
le  Coluber  cancellalus  d'Oppel,  et  les 
Pylhons  Ular-Saudja.  (b.) 

IJLASSIUM.  BOT.  PHAN.  L'Arbre 
mentionné  sous  ce  nom  par  Ruraph, 
a  été  cilé  par  Loureiro  comme  ap- 
partenant à  son  genre  Echiiius.  P^. 
ce  mot.  (G..N.) 

ULCERARIA.  bot.  phan.  Selon 
Ruell,  les  anciens  nommaient  ainsi 


456  ULL 

le  Ballota  fœtida  ,  vulgairement 
connu  sous  le  nom  de  Marrube  noir. 
r.  Bali-ote.  (g..n.) 

OLCINUM.  BOT.  Pli  AN.  { Rueli.) 
Ancien  nom  de  la  Jacinlhe.  (g..n.) 

ULCUS.  BOT.  THAN.  On  nomme 
.linsi,  au  Pérou,  V MgiphiUi  muUi- 
Jlora  de  Ruiz  et  Pavon.  (g..n.^ 

ULEÏOTE.  Uleiota.  iNS.  Genre  de 
l'ordre  des, Coléoptères ,  section  des 
ïélramcres,  famille  des  Platysomes, 
établi  par  Larreille  et  auquel  Fabri- 
cius  a  donné  ensuite  le  nom  de  Brou- 
tes. Ce  genre  ressemble  beaucoup 
aux  Cucnjes  (^V.  ce  mot);  mais  il 
en  difTère  par  des  antennes  aussi  lon- 
guej  que  le  corps,  composées  d'ar- 
ticles cylindriques,  allongés,  dont 
le  troisième  est  aussi  long  que  les 
suivans;  leurs  palpes  sont  tous  fi- 
liformes et  non  terminés  en  mas- 
sue; leur  corps  est  aplati  comme 
dans  les  Cucujes  proprement  dits; 
les  mandibules  des  mâles  ,  de  l'es- 
pèce commune  dans  nos  climats,  ont 
extérieurement  un  prolongement  en 
forme  de  corne  longue  et  aiguë.  On 
ne  connaît  pas  la  larve  de  ces  In- 
sectes. La  seule  espèce  connue  se 
trouve  sous  les  écorces  des  arbres 
morts  dans  nos  forêts;  c'est  : 

L'Ui-EÏoTE  FXiAViPÈDE  ,  Uleiota 
Jlavipes  ,  Latr.  ;  Broutes  fMvipes  , 
Fabr.  ;  Cucujus  flavipes  ,  Oliv.  , 
Enlom.  T.  ly  ,  Cucuj. ,  p.  7  ,  n.  6  , 
pl.  1,  fig.  6,  a-b.  Cet  Insecte  est  long 
de  quatre  lignes  environ;  sa  couleur 
est  iauve  marron  plus  ou  moins  clair. 

(G.) 

ULEX.  BOT.  PiiAN.  ÎT.  Ajonc. 

ULH^NDA.  BOT.  PHAN.  (Her- 
mann.  )  Nom  que  porte  à  Ceylan 
Vinga  bigemina,  Willd.  (g..n.) 

*  ULIDIE.  Ulidia.  iNs.  Genre  de 
l'ordre  des  Diplères  ,  faràille  des 
Alliéricères  ,  trU^u  des  Muscides  , 
établi  par  Meigen  qui  lui  assigne 
pour  caractères  :  antennes  inclinées  , 
petites ,  plus  courtes  que  l'hypos- 
tome  ,  assez  éloignées  l'une  de  l'au- 
tre ,  composées  de  trois  articles  ;  les 
fleux  premiers  petits,  le  troisième 


ULL 

oblong ,  elliptique,  comprimé  ,  in  ui, 
à  sa  base  d'une  soie,  dorsale  nue , 
trompe  presque  entièrement  rentréi 
dans  la  cavité  buccale,  géniculée; 
palpes  aplatis ,  élargis  à  leur  extré- 
mité ,  un  peu  velus  sur  leurs  bords 
hypostome  descendant  au-desso 
des  yeux,  rugueux,  rétréci  au  iQJ^ 
lieu,  le  bord  de  la  bouche  nuetra 
levé  ;  front  très-large  ,  plat  ,  na 
gueux  ;  yeux  ronds  ;  trois  ocellej 
placés  en  triangle  sur  le  verte 
corps  presque  nu;  ayant  seuleme 
quelques  poils  courts  épars;  proth_ 
rax  séparé  du  mésothorax  par  u 
suture  transversale;  ailes  couch 
parallèlement  sur  le  corps  penda 
le  repos,  velues  vues  au  microscope' 
abdomen  ovale ,  légèrement  déprim 
composé  de  quatre  segraens  outr 
l'anus;  celui-ci  obtus  dans  les  mâl 
et  terminé  dans  les  femelles  par  u^ 
tarière  articulée  ;  pâtes  de  longue 
moyenne.  Meigeu  décrit  trois  espèc 
de  ce  genre  ;  celle  qui  en  forme 
type  a  reçu  de  lui  le  nom  d'UtiD 
FLORALE  ,  Ulidia  demandata.  Il  H 
décrite  dans  son  ouvrage  sur  I2 
Diptères  d'Europe,  ï.  v,  p.  386, 
figurée  dans  la  planche  53,  fig.  1 
C'est  la  Tephrilis  demandata 
Fabricius.  On  la  trouve  aux  enviro 
de  Paris.  (g. 

ULLOA.  BOT.  PHAN.  Les  aute" 
de  la  Flore  du  Pérou  avaient  cot 
titué  un  genre  nouveau  sous  le  ne 
de  JuanuLloa ,  lequel  fut  modifié  p7 
Persoon  en  celui  à'Ulloa  admis 
les  botanistes  de  l'époque  actuell 
Ce  gonre  ,  qui  appartient  à  la  famil^ 
des  Solanées  et  à  la  Pentandrie  M 
nogynie  ,  L.  ,  offre  les  caractères 
sentiels  suivans  :  calice  ovoïde  renfl" 
divisé  profondément  en  cinq  se^ 
mens;  corolle  tubuleuse,  gibbeuse  ^ 
l'entrée;  stigmate  oblong;  baie 
loculaire  recouverte  par  le  calice  qui 
s'est  agrandi  ;   graines  réniformes.. 
UUiloa  parasitica  ,  Pers. ,  Synops. 
1  ,  p.  218  ,  Juanulloa  parasitica 
Ruiz  et  Pav. ,  Fl.  Peruu. ,  2  ,  p.  W 
tab.  i85,  est  une  Plante  du  Pérou,  à 
feuilles   oblongues  ,  /acuminées  ,  à 


ULM 

.uis  rouges  disposées  eu  grappes 
-'nJanles.  (G..N.) 

ULLUCINA.  BOT.  PiiAN.  Nom  que 
lortent,  dans  la  province  de  Jaëu , 
l  ès  le  fleuve  des  Amazones  ,  les  Cro- 
m  adipalus  et  Thurifer  de  Kunth. 

(G..N.) 

*  ULLTJCTIS.  BOT.  PHAN.  Genre 
te  la  famille  des  Portulacées  ,  décrit 
*ar  Lozano  dans  le  Journal  de  la 

•  Nouvelle-Grenade  ,  en  iSog,  p.  i85  , 
!t  adopté  par  De  Candolle  avec  les 
caractères  suivans  :  calice  à  deux  sé- 
pales opposés  ,  presque  arrondis  , 
loncaves  ,  transparens  ,  colorés  et 

aducs.  Corolle  à  cinq  pétales  plus 
:ongs  que  le  calice ,  cordiformes  , 
i'ius  étroits  au  sommet ,  réunis  lé- 
l'èrement  à  la  base  en  un  tube  irès- 
lourt.  Cinq  étamines  ,  dont  les  filets 

•  ont  très-courts,  les  anthères  bilo- 
;'.ulaires,  dressées.  Ovaire  presque 
[llobuleux,  portant  un  style  filifor- 
Doe  de  la  longueur  des  étaraiues,  et 
un  stigmate  simple.  Capsule  unilo- 
;iulaire,  ne  renfermant  qu'une  seule 
;;;raine  oblongue.  Ce  genre  est  en- 
core trop  peu  connu  ,  quant  à  ses 
aaraclères  carpologiques  ,  pour  que 
ton  admission  soit  bien  définitive. 
Il  se  rapproche  par  la  fleur  du  Clay- 
jonia  ,  et  par  le  fruit  du  Portulacaria. 
'iUllucus  tuberosus ,  ainsi  nommé  à 
^ause  de  sa  racine  tubéreuse  comes- 
iible  ,  est  une  Plante  herbacée  que 

on  cultive  dans  les  jardins  de  la 
)!rovince  de  Quito,  oii  on  la  nomme 
.JllucoGtMelluco.  (g..n.) 

ULMACÉES.  BOT.  PHAN.  La  fa- 
mille établie  sous  ce  nom  et  qui  a 
K  our  type  le  genre  Ulmus,  a  été  réu- 
I  ie  à  la  famille  des  Urticées  dont  elle 
.jrme  une  tribu.  F'.  Ubticées. 

(a.r.) 

ULMAIRE.  Ulma/ia.  bot.  piian. 
,  )ne  belle  espèce  de  Spirœa  ,  connue 
tous  le  nom  de  Pieine  des  prés,  for- 
nait  autrefois  uti  genre  distinct  sous 
;î  nom  A'Uimaria.  Il  n'est  plus 
'u'une  section  du  genre  Spirœa.  P^. 
3  mot.  (G..N.) 

ULMTNE.  CHiM.  OKG.  Substance 
i^gnalée,  en  1797,  dan:;  l'écoroe  de 


tJLO  457 

l'Orme,  par  Vauquelin,  qui  lui  trou- 
vait de  l'analogie  avec  les  Gommes, 
mais  qui  l'avait  caractérisée  essen- 
tiellement par  la  propriété  d'cire  pré- 
cipitée par  les  Acides ,  et  de  ne  pas 
donner  d'Acide  lorsqu'on  la  mettait 
sur  des  charbons  ardens.  En  i8o4, 
Klaproth  examina  d\3  nouveau  cette 
matière,  et  lui  reconnut  diverses  qua- 
lités qui  la  firent  admettre  comme 
principe  immédiat  par  la  plupart 
des  chimistes  ,  et  notamment  par 
Berzelius  ,  Smithson  et  Braconuot.  ' 
Celui-ci  annonça  qu'on  pouvait  la 
produire  artificiellement  en  traitant 
le  Ligneux  par  la  Potasse.  Dans  le 
troisième  volume  des  Mémoires  de  la 
Société  d'Histoire  naturelle  de  Paris, 
p.  26  et  244,  Raspail  a  publié  des 
observations  sur  la  conversion  des 
tégumens  de  fécule  en  véritable  Ul- 
mine,  par  l'action  de  l'Acide  hydro- 
chlorique.  Il  en  résulte  que  l'TJlmine, 
au  lieu  d'être  considérée  comme  une 
substance    immédiate   particulière , 
n'est  que  de  la  Gomme  ou  du  Li- 
gneux altéré  par  les  Acides,  mais 
dont  toutes  les  parties  n'ont  pas  été 
attaquées.  C'est  ce  qui  fait  que  l'Ul- 
mine  présente  beaucoup  de  variétés 
dans  ses  couleurs  et  ses  prétendues 

fuopriélés  chimiques,  qu'elle  doit  à 
a  présence  des  Acides  naturels  ou 
étrangers  qui  ont  agi  sur  la  subs- 
tance gommeuse  ou  ligneuse. 

Une  opinion  contraire  a  été  émise 
dans  un  travail  récemment  publié 
par  P.  Boullay  fils  sur  l'Ulmine.  Ce 
jeune  chimiste  s'est  assuré  que  ce 
corps  était  un  Acide  particulier  (A. 
ulmique)  très-analogue  à  l'Acide  gal- 
lique  ,  mais  qui  en  diffère  par  un  de- 
gré beaucoup  plus  faible  de  satura- 
tion. Il  a  même  déterminé  plusieurs 
des  sels  que  cet  Acide  forme  avec  di- 
vers Oxides  métalliques.  Cette  décou- 
verte ,  sur  la  nature  de  l'Ulmine,  a 
ceci  d'important  pour  l'agriculture 
qu'elle  nous  donne  à  penser  que  les 
substances  nutritives  des  Végétaux 
sont  introduites  par  les  racines  à  l'c- 
lat  d'DImates  solubles  dans  l'eau. 

(G..N.) 

ULMUS.  BOT.  PHAN.  ^.  Orme. 


458  ULO 

^  ULOBORE.  Uloborus.  ahacun. 
Genre  de  l'ordre  des  Pulmonaires , 
famille  des  Fileuses,  établi  par  La- 
(l  eillc  et  auquel  il  donne  pour  carac- 
tères (Règne  Animal,  nouvelle  édi- 
tion) :  les  quatre  yeux  postérieurs 

f)laeés  à  intervalles  égaux,  sur  une 
igne  droite,  et  les  deux  latéraux  de 
la  première  ligne  plus  rapprochés  du 
bord  antérieur  du  corselet  que  les 
deux  compris  entre  eux ,  de  sorte  que 
cette  ligne  est  arquée  en  arrière  ;  mâ- 
choires ,  ainsi  que  celles  des  Epéires , 
commençant  à  s'élargir  un  peu  au- 
dessus  de  leur  base  et  se  terminant 
en  forme  de  pelote  ou  de  spatule; 
tarses  des  trois  dernières  paires  de 
pales  se  terminant  par  un  seul  on- 
glet ,  et  le  premier  article  des  deux 
pâtes  postérieures  ayant  une  rangée 
depelits  crins.  Le  corps  de  ces  Arai- 
gnées est  allongé  et  presque  cylin- 
drique ;  elles  se  placent  au  centre  de 
leur  toile  et  portent  en  avant  et  en 
ligne  droite  leurs  quatie  pieds  an- 
térieurs ,  tandis  que  les  quatre  pos- 
térieurs sont  dirigés  en  sens  opposés, 
et  que  les  intermédiaires  ou  ceux  de 
la  troisième  paire  sont  étendus  laté- 
ralement. Dès  qu'une  Mouche  ou  un 
autre  Insecte  est  empêtré  dans  leurs 
fils  ,  elles  l'enimaillottent  en  un  ins- 
tant et  le  sucent  ensuite  à  leur  aise. 
Leur  cocon  est  allongé,  étroit  et  an- 
guleux sur  ses  bords;  elles  le  sus- 
pendent verticalement  par  un  des 
bouts  du  réseau.  On  ne  connaît 
qu'une  espèce  de  ce  genre. 

L'Ulobore  de  Walkenaer  ,  Ulo- 
borus JVackenaeriiis ,  Latr,  ,  Gêner, 
Crust.  et  Ins.  T.  i,  p.  iio,  Règne 
Animal.  Long  de  cinq  lignes  ;  d'un 
jaunâtre  roussâtre,  couvert  d'un  du- 
vet soyeux  formant  sur  le  dessus  de 
l'abdomen  deux  séries  de  petits  fais- 
ceaux ;  des  anneaux  plus  pâles  aux 
pieds.  On  la  trouve  dans  les  bois 
aux  environs  de  Bordeaux.  Audouin 
adonné  la  description  d'une  seconde 
espèce  dans  l'Explication  des  plan- 
ches d'Egypte  de  Savigny.  (g.) 

♦feULOCÈRE.  Vlocerus.  iNs.  Genre 
de  la  section  des  Brenthides  établi 


ULO 

)ar  Dalmau  ,  adopté  par  Schceu- 
lerr,  et  correspondant  au  genre  Cla- 
dione  de  Lalreille.  p^.  Rhyncuo- 
l'IIORES.  (aud.) 

ULOME.  Uloma.  ins.  Genre  de 
l'ordre  des  Coléoptères,  section  des  ^ 
Héléromères ,  famille  des  Taxicor- 
ncs,  établi  par  iMegerle  pour  les  es-  i 
pèces  de  Phaléries  de  Latrellle  qui  i 
ont  le  corps  ovale ,  aplati  et  allongé. 
Nous  avons  fait  connaître  ces  Insec-  j 
tes  à  l'article  Phalérie,  J^.  ce  mol.  h 
On  peut  consulter  notre  Magasin  > 
d'Entomologie,  n"  a,  pour  la  des-  \ 
criplion  et  la  figure  d'une  nouvelle  i 
espèce  à  laquelle  nous  avons  donné 
le  nom  de  Fhaleria  bicoLor ;  elle  a  été 
trouvée  à  Cayenne.  (o.) 

ULOINATES.  Ulonata.  ms.  Fa- 
bricius  donne  ce  nom  à  la  seconde 
classe  des  Insectes.  Cette  classe  cor- 
respond à  l'ordre  des  Orthoptères 
d'Olivier  et  de  Latreille.  ^.  Ortiiop- 
TÈRes.  (g.) 

*  ULOPE.  Ulopa.  INS.  Ce  genre  a 
été  établi  par  Germar,  dans  le  Ma- 
gasin entomologique ,  pour  un  petit 
Insecte  de  l'ordre  des  Hémiptères, 
section  des  Homoptères ,  famille  des 
Cicadaires  ,  tribu  des  Cicadelies.  Ses 
caractères  sont  ,  d'après  l'Encyclo- 
pédie méthodique  :  antennes  cour- 
tes,  irès-écartées  l'une  de  l'autre, 
insérées  entre  les  yeux,  chacune  dans 
une  cavité,  composées  de  trois  arti- 
cles; les  deux  premiers  fort  courts, 
épais;  le  troisième  presque  cylindri- 
que, terminé  par  une  soie  assez  lon- 
gue qui  se  dirige  vers  le  plan  de  po- 
sition ;  bec  court,  cylindrique  ,  un 
peu  déprimé ,  s'étendant  dans  le  re- 
pos sous  la  poitrine  ;  son  extrémité 
dirigée  vers  la  partie  postérieure  du 
corps  ,  soutenu  par  une  grande  lame 
qui  cache  la  base  et  le  chaperon  en 
entier  ;  tête  plus  large  que  le  cor- 
selet ,  déprimée  en  dessus  ,  ses  bords 
tranchans;  yeux  grands,  saillans, 
oblongs ,  placés  aux  angles  posté- 
rieurs de  la  tête;  deux  ocelles  peu 
distincts  ,  et  placés  tellement  près  du 
bord  postérieur  de  la  tête ,  qu'ils 
peuvent  souvent  être  rocouvei  ts  par 


ULO 

I  partie  antérieure  du  corselet  ; 
DDrselet  court,  en  carré  transver- 
sal; écusson  triangulaire;  clytres 
[Ongues,  un  peu  en  forme  de  co- 

uilies ,  convexes  dans  leur  milieu , 

u   peu  réticulées  ;  point  d'ailes  ; 

bdomen  convexe  en  dessus;  ventre 
\yant  im  rebord  latéral  très-marqué  ; 
cnus  des  femelles  grand,  ayant  une 
eente  longitudinale;  celui  des  mâles 
aami  de  crochets;  pales  de  longueur 

loyenne,  les  postérieures  ne  parais- 
sant point  propres  à  sauter  ;  leurs 
rambes  et  leurs  tarses  entièrement 
dépourvus  d'épines  et  sans  dilatation  ; 
eefles-ci  presque  cylindriques;  la,rses 
(e  trois  articles  ,  le  dernier  muni  de 
ceux  crochets  épais.  On  ne  connaît 
lu'uue  espèce  de  ce  genre,  c'est 
IDiOPE  DES  BRUYÈRES ,  Ulopa  ericc- 
ùjrum,  Serv.  et  St.-Farg.,  Encycl.; 

Tlopa  obtecia,  Gerra. ,  Mag.  Entom. 
Halle,  1818,  p.  54,  n.  1.  Elle  est 
[ongue  de  deux  lignes,  d'un  testacé 
ooussâtre ,  assez  ponctuées  en  dessus  ; 
ees  élytres  sont  de  couleur  de  poix , 
wec  deux  bandes  irrégulières  blan- 
Ihâtres.  Elle  est  commune  sur  les 
inruyères  dans  la  forêt  de  Bondy. 

(G.) 

ULOSOME.  Ulosomus.  ins.  Genre 
66  l'ordre  des  Coléoptères  établi  aux 
iépens  des  Gliaransons  de  Linné, 
f"-^.  Rhynchophôres.  (aud.) 

ULOSPERMUM.  bot.  phan.  Le 
fenre  ainsi  nommé  par  Link  est 
oondé  sur  le  Conium  dichoîomum , 
»esf'. ,  qui  a  été  rapporté  au  Krubeia, 
ttabli  antérieurement  par  Hoffmann, 
naais  que  Sprengel  a  réuni  au  Ca~ 
ihrys.  V.  Cachryde.  (g..n.) 

ULOTA.  BOT.  cRYPT.  (Mousses.) 
irenre  très-voisin  des  Orlhotrichum , 
:tabli  par  Mohr,  adopté  par  Bridel  et 
)arHooker  elGreville.  Il  a  pour  type 
' Orthotrichum  crispum  de  Hedwig  , 
lit  ne  diffère  des  vrais  Orthotrics 
|(ue  par  sa  coiffe  glabre,  laciniée  à 
sa  hase.  On  rapporte  à  ce  genre,  ou- 
rre  l'espèce  que  nous  venons  de  citer, 
'Orthotrichum  Drurninondi ,  VOrtho- 
'richum  curvifoUa  et  V Orthotrichum 
'Mdtvi^ii.  V.  OnTnoTRTcir.  (ad.b.) 


hlv  459 

*  ULOTRÏQUES.  zooL.     Homme  . 

ULRIGIA.  BOT.  PHAN,  Jacquin  a 
fondé  sous  ce  nom  un  genre  ayant 
pour  type  V liorminum  caulescens 
d'Ortega  ,  mais  qui  n'a  pas  été  adop- 
té. (G..N.) 

ULRIQUE.  INS.  (Geoffroy.) 
Agrion. 

ULTICANA.  BOT.  PHAN.  Un  des 
noms  de  la  Belladone  chez  les  an- 
ciens. (G..N.) 

ULTIME.  Ultirnus.  moll.  Mont- 
fort  a  donné  ce  nom  à  des  espèces  de 
Coquilles  que  la  plupart  des  conchy- 
liologistes  ne  distinguent  pas  des 
Ovules.  V.  ce  mot.  (aud.(0 

ULULA.  OIS.  Ce  nom,  qui  est 
synonyme  de  Hulotte  ,  espèce  de 
Chouette ,  a  été  étendu  par  Cuvier 
à  une  sous-division  du  genre  Strix  , 
qui  comprend  des  espèces  intermé- 
diaires des  Chouettes  et  des  Hiboux  ; 
telles  sont  les  Ulula  laponica  et  U. 
nebulosa.  (dr..z,) 

ULUXIA.  BOT.  PHAN,  Ce  nom  a 
été  proposé  par  Jussieu  en  rempla- 
cement de  celui  de  Colurnellia  de 
Ruiz  et  Pavon  ,  parce  qu'il  existait 
déjà  en  botanique  des  noms  sembla- 
bles ou  à  peu  près  semblables.  F". 

COLUMELLIE,  (G,.N.) 
ULVA,  BOT.  CRYPT.  V.  UliVE. 

ULVACÉES.  BOT.  CRYPT.  {Hy~ 
drophyies.)  L'une  des  familles  de  l'or- 
dre des  Floridées,  tel  que  nous  l'ad- 
mettons [y.  Cryptogamie  de  la  Co- 
quille, p.  186)  et  qui  suit  les  Déles- 
séries.  Linné  avait  donné  pour  carac- 
tères d'un  genre  d'Algues  qu'il  forma 
sous  le  nom  à'Uha  :  la  fructification 
répandue  dans  une  expansion  mem- 
braneuse ;  et  comme  le  peu  d'espèces 
que  mentionna  ce  législateur  se  trou- 
vèrent être  vertes  et  formées  de  sim- 
ples expansions  ,  les  botanistes  après 
lui  accumulèrent  dans  ce  genre  tou- 
tes les  Plantes  aquatiques  membra- 
neuses ou  de  couleur  verte  ;  aussi  les 
êties  les  plus  disparates  ,  tels  que  les 
Spongodies,  les  Aspérococques ,  les 
Bi-yopsidées  ,  des  Laminaires  ,  des 


4Co  ULV 

Fl.'ibollaiies ,  des  Padines  et  jusqu'à 
des  Conferves,  deviuient  des  Ulves. 
Liiiiiouroiix   commença  à  éliminer 
d'un  groupe  si  mal  assorti  une  partie 
do  ce  qui  u  y  pouvait  demeurer  ,  et 
l'élevant  rai  rang  d'ordre  ,  en  le  ca- 
ractérisant toujours  par  sa  couleur 
verte  ,  ne  laissa  pas  que  d'y  admettre 
des  Plantes  brunâtres  et  des  Plantes 
violettes.  Les  Ulves  ne  sont  guère 
que    des  Halyménies  d'une  autre 
teinte  ,  et  c'est  par  une  sorte  de  con- 
cession faite  à  l  usage  que  nous  les 
en  séparons  pour  n'y  admettre  ,  sans 
égard  à  la  couleur  ,  que  des  H^/dro- 
phytes  dont  les  expansions  non  lu- 
buleuses  ,   gélatino-membraneuses  , 
devenant  minces  et  plus  transparen- 
tes avec  l'âge ,  de'pourvues  de  ner- 
vures, constituées  par  une  globuline 
juxta-posée  très-pressée  ,  sans  qu'un 
réseau  fibrillaire  la  paraisse  lier  ,  et 
dans  lesquelles  les  propagules  se  grou- 
pent en  gongyles  épars  et  irréguliers, 
ou  d'autres  fois  rapprochés  deux  par 
deux  et  quatre  par  quatre,  disposi- 
tion qui  fournit  d'excellens  moyens 
de  distinctions  génériques.  Du  reste 
les  Ulvacées  n'ont  pas  une  consis- 
tance plus  herbacée  que  les  autres 
Hydrophytes ,  ainsi  qu'on  le  répète 
sans  cesse.  Par  les  caractères  ci-des- 
sus ,  nous  en  éloignons  les  espèces 
lubuleuses  qu'on  a  l'habitude  d'y 
rapporter:  nous  y  admettons  les  seuls 
genres  Anadyomene,  Porphyia,  ULva 
et  CauLerpa.  Le  premier  fut  décrit 
dans  ce  Dictionnaire  comme  un  Po- 
lypier par  Lamouroux;  le  dernier 
n'est  pas  pour  nous  ce  qu'd  était  pour 
nos  prédécesseurs,  eu  ayant  trans- 
porté plusieurs  espèces  dans  la  fa- 
mille que  nous  avons  établie  sous  le 
nom  de  Bryopsidées  {V.  ce  mot  au 
Supplément).  La  presque  totalité  des 
Ulvacées  est  marine.  (b.] 

ULVE.  IJLva.  J30T.  CRTPT.  [Hy- 
drophytes. )  Réduit  dans  les  limites 
que  nous  lui  assignons  ,  et  qui  sont 
celles  ou  le  restreignit  aussi  Agardh 
dans  sou  dernier  ouvrage,  ce  genre 
répond  au  Phylloma  de  Liuk  ,  et  ses 
caractères  sont  :  fronde  plane ,  coui- 


UMB 

posée  d'une  expansion  membi  aueuse 
unie  sur  la  lame  ,  ondulée  ou  crispée 
sur  les  bords,  sans  tigçj  bien  pronon 
céc ,  ayant  les  gongyles  très-petits 
disposés  quatre  par  quatre  dans  son 
étendue.  Les  Ulves  sont  à  peu  près 
cosmopolites  ;  nous  en  avons  reçu 
plusieurs  identiques  de  tous  les  ri- 
vages du  monde.  Ces  espèces,  qui  se 
ressemblent  beaucoup,  sont  tiès-diffi.- 
ciles  à  distinguer.  Les  Uli>a  lalisùma, 
lactuca,  umbilicalls,  iiemaloidca,  fas~ 
data,  sont  les  principales  espèces  des 
rivages  européens  ;  les  Ulva  intesli- 
nalis ,  clathrala-,  compressa,  etc., 
des  auteurs,  appartiennent  au  genre 
Solénie  {V.  ce  mot) ,  Ilœa  de  Pries. 

(B.) 

ULYSSE.  INS.  Nom  d'une  belle 
espèce  du  genre  Papillon  proprement 
dit.  V .  Papillon.  (g.) 

UMBILICARIA.  bot.  crypt.  F". 
Gybophore  et  Ombilicaire. 

UMBILICITES.  MOLL.  Dénomina- 
tion employée  par  les  anciens  auteurs 
pour  désigner  des  Coquilles  fossiles 
des  genres  Cyclostome  et  Hélice. 

(attd.) 

UMBILICUS.  bot.  phan.  Linné 
avait  réuni  à  son  genre  Cotylédon 
V Umbilicus-Veiieris  àes  anciens  au- 
teurs. Cette  Plante  est  devenue  le  tjpe 
d'un  genre  distinct  dans  la  famille 
des  Crassulacées  ,  et  qui  présente  les 
caractères  suivans  :  calice  divisé  pro- 
fondément en  cinq  segmens  ;  corolle 
campanulée  ,  à  cinq  lobes  ovales, 
aigus ,  dressés  ;  dix  étamines  insé- 
rées sur  la  coioUe  ;  cinq  écailles  ob- 
tuses ;  fruit  composé  de  cinq  car- 
pelles amincis  au  sommet,  terminés 
par  des  styles  subulés.  Dans  la  revue 
de  la  famille  des  Crassulacées  et 
dans  le  troisième  volume  de  son  Pro- 
dromus  ,  le  professeur  De  Gandolle  a 
partagé  le  genre  Umbilicus  en  quatre 
sections  qu'il  a  nommées  Rosu/arta, 
Mucizonia  ,  Cotyle  et  Orostachys.  Ce 
dernier  nom  était  celui  d'un  genrè 
proposé  par  Fischer  de  Gorenki  et 
fondé  sur  le  Crassula  spinosa  ,  aiusî 
qu'une  autre  espèce  nouvelle.  Les 
Umbilicus,  au  nombre  de  treize  es- 


i 

1 

f 

I 

!  DNC 

tèccs  ,  sont  des  Plantes  grasses  her- 
wcces  ,  la   plupart  indigènes  des 
>ontrees  orientales.  h'Umbilicus peu- 
ulinus,  DeCandoUç,  Plant,  gra^s.  , 
h-  i56,  et  VU.  erectiis ,  D.  G.,_ 
il-  î'r.  ,  qui  avaient  été  confondus 
1  une  seule  espèce  par  Linné  ,  sont 
-:à  principales  espèces  du  genre  ,  et 
•îs  seules  que  l'on  trouve  dans  la 
Mauce  méridionale  et  occidentale. 

(G..N.) 

UMBLE.  rois.  J>^.  Omble. 

UiMBRÉ  REPT.  SAUR.  Espèce  du 
eînre  Agame.  K.  ce  mot.  (n.) 

UMSEMA.  BOT.  PHAN.  Un  génie 
été  proposé  inutilement  sous  ce 
oom  par  Rafinesque  pour  y  placer 
FotUederia  cordata  ,  L.  (g..n.) 

UNAU.  MAM.  Espèce  et  sous-genre 
ce  Bradype.       ce  mot.  (is.  G.  st-ii.) 

UjNCARIA.  bot.  PHAN.  Sclireber 
:  remplacé  inutilement .  par  ce  nom , 
e3lui  à! Ourouparia  d'Aublet  qui  a 
té  réuni  au  Nauclea.  V.  JNauclée. 

(G..N.) 

UNCIA.  MAM.  INom  donné  à  l'Once, 
r.pèce  du  genre  Cbat  ,  long-temps 
ijntondue  avec  le  Léopard,  et  que 
:  lifiilhs  a  figurée  avec  exactitude. 

(less.) 

UNCINAIRE.  Uncinaria.  intest. 

enre  établi  par  Frœlich  el  adopté 
aar  Gmelin,  renfermant  deux  espè- 
:;s   que   Rudolpbi  a   réunies  aux 
ilrongles  sous  les  noms  de  Sir.  le- 
'agonocephalus  et  ciinifurmis. 

(e.  D..L.) 

UNGINIE.  Uncinia.  bot.  phan. 
lersoon  {  End/irid.  ,  2,  p.  534  )  a 
t  ;abli  sous  ce  nom  un  genre  qui  com- 
irend  quelques  Carex  exotiques,  tels 
ue  les  Care.v  i/ncina/a  ,  hamata  et 
'inacea  ,  qui  croissent  à  la  Nouvelle- 
■élande  ,  au  Chili  et  dans  les  Anlil- 
'^s.  En  l'adoptant  et  en  y  ajoutant 
"ois  nouvelles  pspèccs  de  la  Nou- 
telIc-HoUandc ,  R.  13rovv^n  a  observé 
i  ue  ce  genre  ne  dilicre.  du  Care.v  que 
ar  la  présence  de  l'arêle  qui  ne 
'rend  pas  naissance  sur  la  base  de 
'écaille  ,  comme  WilKlenow  et  Per- 
>on  l'ont  prétendu,  mais  qui  est  vrai- 


DND  46i 

ment  bypogyne  insérée  entre  le  pé- 
rianthe  à  son  côté  extérieur.  (g..N 

UNCIROSTRES.  ois.  Tribu  d  E- 
chassiers  dans  Vieillot.  (b.) 

U?»)CITE.  MOLL..  Defrance  (Dict. 
des  Se.  nat.)  propose  d'établir  ce  genre, 
pour  une  espèce  de  Coquille  fossile, 
rangée  jusqu'à  ce  jour  parmi  les 
ïérébratules,  et  désignée  par  Schlo- 
tlieim  {Tetrefactenkunde,  pl.  9,  fig.  1) 
sous  le  nom  de  TerehraluLa  (iryphua. 
Ses  caractères  seraient  :  coquille  bi- 
valve, libre?  inéquivalve,  régulière; 
la  plus  grande  valve  ayant  un  cro- 
chet avancé  ,  courbé,  non  percé  à  son 
sommet  ;  celui  de  la  plus  petite  valve 
se  courbant  et  s'enfonçant  dans  le 
talon  de  la  plus  grande;  charnière.... 
de  laquelle  dépendent  deux  pièces 
osseuses  minces,  en  forme  de  faux, 
qui  s'avancent  dans  la  plus  petite 
valve;  un  enfoncement  considéra- 
ble de  chaque  côté  se  trouvant  placé 
au  bord  antérieur  el  au  bord  posté- 
rieur. L'espèce  unique  porte  le  nom 
d'UNCiTE  Gryphon,  Uncilçs  Grj~ 
phus.  Quelques  individus  ont  près 
de  trois  pouces  de  longueur,  (aud.) 

UNDAIRE.  Undaria.  POLYP.Oken, 
dans  son  Manuel  d'histoire  naturelle 
zoologique,  1 ,  p.  69g  ,  a  établi  sous 
ce  nom  un  genre  pour  les  Madrepora 
agaricites ,  L. ,  et  Madrepora  undata, 
Soland.  Le  premier  appartient  au 
genre  Pavonia  de  Lamarck,  et  le  se- 
cond au  genre  Jgaricia.  F .  ces  mots.  - 

(a.r.) 

UNDINA.  BOT.  CRYPT.  {Hydrophy- 
tes.)  Frifcs  a  établi  sous  ce  nom  un 
genre  qui  comprend  plusieurs  espèces 
de  Plantes  rapportées  par  divers  au- 
teurs au  genre  Nostoch,  et  qui  crois- 
sent sous  l'eau.  Outre  cette  diflercncc 
dans  le  milieu  dans  lequel  elles  ha- 
bitent, elles  diffèrent  des  vrais  Nos- 
lochs  par  leur  fronde  moins  foliacée, 
plus  molle,  plus  gélatineuse.  Cepen- 
dant les  caractères  qui  les  distinguent 
des  véritables  Nostochs,  toi  que  le 
Nosloch  commune,  ne  sont  pas  assez 
bien  précisés  pour  qu'on  puisse  con- 
sidérer ce  genre  comme  définitive- 
ment établi.  (ad.  b  ), 


463  UNI 

UNEDO.  BOT.  piiAN.  L'Arbousier 
ordinaire  porlait  ce  nom  clans  les  an- 
ciens auteurs.  Linné  a  employé  ce 
mol  Unedo  comme  nom  spe'cifiquc. 

■  (G..N.) 

UNGUENTARIA.  bot.  phan.  Au 
temps  de  C.  Bauhin ,  on  connaissait 
sous  ce  nom  à  Paris  ,  une  espèce 
d'Auronc  { Ahrotaniim)  employée  à 
des  usages  pharmaceutiques.  (g..n.) 

*  UNL  POIS.  Espèce  du  genre  Lo- 
pbie.  V.  ce  mot.  (n.) 

UNIBRANCHAPERTURE.  Uni- 
branchaperlurus.  pois.  (  Lacépède.  ) 
Syn.  de  Synbi'anche.  V.  ce  mot  et 
Murène.  (b.) 

UNICORNE.  MAM.  Même  cbose 
que  Licorne.  F",  ce  mot.  Les  défenses 
de  l'Elépbant  fossile  ont  aussi  été 
connues  autrefois  en  pharmacie  sous 
ce  nom.  (is.  G.  st.-h.) 

UNIGÔRNUS.  MOI.T..  (M.ontfort.) 
V.  Licorne  et  Monocéros. 

UNIFLORE.  bot.  phan.  On  dit 
d'une  tige  ou  d'un  pédoncule  qu'ils 
sont  uniflores,  lorsqu'ils  se  termi- 
nent par  une  seule  fleur;  une  spathe 
ou  uoeglumeest  unitlore  quand  elle 
renferme  une  seule  fleur,  etc.  (a.  r.) 

UNIFOLIOLÉE.  bot.  phan.  Une 
feuille  composée  peut  être  réduite 
à  une  seule  foliole;  telles  sont  par 
exemple  celles  des  Orangers  ,  des 
Citronniers,  de  la  Rosa  simjjîicifolia, 
etc.  On  reconnaît  une  feuille  com- 
posée unifoliolée  en  ce  qu'elle  est  ar- 
ticulée au  sommet  du  pétiole  qui  la 
porte  et  surtout  par  analogie  ,  parce 
que  les  autres  espèces  du  même  genre 
ou  de  la  même  famille  ont  les  feuilles 
pinnées.  (a.  r.) 

UINIFOLIUM.  bot.  piian.  (Do- 
doens ,  Daléchamp.)  Syn.  du  Con- 
vallaria  bifolia  ,  dont  Desfontaines  a 
fait  le  ^enre  Maianthernum.  (a.r.) 

UINIO.  MOLL.  r.  MULETTE. 

UINIOLA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Graminées  et  de  la  Trian- 
drie  Digynie,  L.,  offrant  les  carac- 
tères essentiels  suivans  =  épillets  ex- 
trêmement comprimés ,  composés  de 


UNI 

plusieurs  fleurs  sur  deux  rangées; 
quelques  écailles  inférieures  stérileg. 
valves  de  la  léplcène  plus  courtes 
que  celles  de  la  glume  ;  celles-ci  pres- 
que ovales,  eu  carène;  l'inférieure 
échaucrée  et  tronquée,  portant  une 
pointe  dans  l'écliancrure  ;  la  supé- 
rieure subulée,  dentée  ou  bifide  au 
sommet;  deux  écailles  ou  soies  liypo- 
gyues  ;  trois  étamines  ;  ovaire  écbaa» 
cré,  portant  deux  styles  et  deux  stig- 
mates en  pinceau  ;  caryopse  turbinée, 
non  sillonnée,  à  deux  cornes.  Le 
genre  XJidoLa  a  été  confondu  par  La- 
marck  avec  les  Eriza,  et  par  d'autrei 
avec  les  Pua;  mais  il  se  dislingue 
suffisamment  de  ces  deux  genres  par 
les  caractères  que  nous  venons  d'é- 
noncer et  par  un  port  particulier.  Le§ 
espèces  sur  lesquelles  il  a  été  fondé 
{Viiiola  paniculata  ,  spicata,  miicro- 
jiata)  sont  des  Plantes  qui  croissent 
dans  l'Amérique  septentrionale  et 
dans  les  Indes-Orientales.  R.  Brown 
a  réuni  au  Poa  VUniola  dislicho- 
phylla  de  Labillardière.  (g..N.)"« 

*UNIPELTÉS.  Unipeltata.  crust. 
Nom  donné  par  Latreille  à  une  fa- 
mille de  Stomapodes  renfermant  le| 
genres  Squille  ,  Gonodaclyle  ,  Coro-' 
nide,  Erychte  et  Alique.  J^.  ces  mots. 

(G.)'i 

UNIPETALE  (  coROLM  ).  bot, 
PHAN.  On  appelle  ainsi  une  corolle 
appartenant  au  type  polypétâle ,  mais 
qui  ne  se  compose  que  d'un  seul  pé-| 
taie,  par  l'avortemenl  des  quatre  au-, 
très;  telle  est,  par  exemple,  la  col 
rolle  de  l'Amorpha  et  de  quelque  ' 
autres  Légumineuses.  (a.  r.)^ 

UNIQUE.  MOLi..  Les  marchands] 
ont  distingué  pendant  lung-tempit| 
sous  ce  nom  une  espèce  de  Coquil 
(  le  Murex  pervenus ,  L.  )  dont  l 
tours  s'enroulent  de  droite  à  gauch* 
au  lieu  de  le  faire  de  gauche  à  droite* 
Elle  appartient  au  genre  Pyrule.  f^^ 
ce  mot.  (atjD.) 

UNIVALVES.  MOLL.  C'est  lenonï 
sous  lequel  on  désigne  communé- 
ment les  Coquilles  co^nposées  d'une 
seule  pièce  enroulée  ou  non.  Co- 
quilles, (aud.) 


vm 

iJiXI VALVES.  Uniuahia.  cnusT- 
nom  a  été  donné  par  Lalreille  à 
première  famille  de  l'ordre  des 
jphiropodes.  Elle  renferme  le  genre 

■  ycloi  e.  iT.  ce  mot.  (g.) 

iUiMSEXUELLES.  eot.  phan.  Par 
^oposition  à  Hermaphrodites.  J^.  ce 
yoi  et  Fleubs.  (b.) 

UNOGAÏES.  Unogata.  araciin. 
)0us  ce  uom,  Fabricius  désigne  la  sep- 
fème  classe  des  Insectes  ;  il  la  carac- 

rise  de  la  manière  suivante  :  deux 
lilpes  avancés;  mâchoires  cornées  , 
iiguiculées.  11  la  compose  des  gen- 
jS  Troinbidion  ,  Araignée  ,  Phalan- 
te  ,  Tarentule  et  Scorpion.  (g.) 

lUiNONA.  BOT.  PHAN.  Ce  genre,  de 
I  famille  des  Anonacées  ,  a  été  aug- 
tenté  par  Dunal  et  De  Gandolle 
Lun  grand  nombre  d'espèces  que  les 
iiteurs  avaient  décrites  sous  le  nom 

■  nérique  d'Uuaria.  Dans  sa  Flore 
liJava,  Blunie  n'a  pas  adopté  cette 
lïinion ,  et  il  a  replacé  ces  Plantes 
irmi  les  Uvaria,  parce  que  le  carac- 
rre  tiré  de  la  consistance  du  fruit  , 
icculent  dans  les  Uparia,  sec  dans 
>>  Unona,  et  la  disposition  des  grai- 
i-îS  sur  une  simple  rangée  dans  les 
•nona  ,  et  sur  deux  rangées  dans  les 
avaria,  n'a  aucune  valeur.  Il  réduit 

genre  Unona  aux  espèces  qui  ont 
sî  carpelles  allongés  et  monilifor- 
ces ,  ce  qui  nous  semble  corres- 
)  ndre  à  la  seconde  section  de  Dunal, 
)>minée  Desmos ,  parce  que  le  genre 
.esmos  dé  Loureiro  y  a  été  réuni.  Si 
1.  se  range  à  l'opinion  de  Blume, 

faudra  reporter  environ  les  trois 
liai  ts  des  Unona  de  Dunal  parmi  les 
avaria,  et  conséquemment  regarder 
l'mme  synonymes  de  ce  dernier 
':nre  le  Marenteria  de  Du  Pelit- 
l  iiouars,  et  le  Krokeria  de  INecker. 
•  espèce  la  plus  remarquable  parmi 
ss  vrais  Unona  est  l'Z/.  œthiopica, 
i;nnue  anciennement  sous  le  nom 

Fiper  œlhiopicum  ,  à  cause  de  son 
luit  aromatique  et  d'une  saveur 
i:re  analogue  à  celle  du  vrai  poivre; 
u  lui  donne  dans  le  commerce  le 
'•)m  de  ÎVlauiguette.  Les  Unona  ci  ois- 
"nt  dans  les  diverses  régions  éq^ua- 


UPE  465 

toriales,  en  Afrique,  en  Amérique 
et  en  Asie.  Le  Poivrier  d'Ethiopie 
est  très-abondant,  non-seulement  en 
Ethiopie,  mais  sur  les  côtes  occiden- 
tales de  l'Afrique  tropicale.  (o..N.) 

UNXIE.  Unxia.  bot.  phan.  Genre 
delà  famille  des  Synanthcrées ,  tribu 
des  Hélianthées-Millériées  de  Cas- 
sini,  offrant  les  caractères  essentiels 
suivans  :  involucre  composé  de  cinq 
folioles  à  peu  près  égales;  réceptacle 
plan  et  nu  ;  calathide  composée  au 
centre  de  cinq  fleurons  hermaphro- 
dites ,  ou  quelquefois  mêlés  de  mâles, 
et  à  corolle  tubuleuse;  à  la  circon- 
férence ,  de  cinq  demi-fleurons  fe- 
melles,  à  corolle  ligulée;  akènes  pri- 
vés d'aigrette.  Ce  genre  ne  renferme 
que  quatre  ou  cinq  espèces  origi- 
naires de  l'Amérique  méridionale. 
U Unxia  camphorata  ,  L.  fils  ,  sur  la- 
quelle le  genre  a  été  constitué,  croît 
dans  les  terrains  sablonneux  de  la 
Guiane  hollandaise  ;  elle  répand  une 
forte  odeur  de  camphre.  Les  Unxies 
sont  des  Plantes  herbacées,  à  rami- 
fications opposées,  dichotomes,  à 
feuilles  opposées,  entières  ou  divisées, 
à  fleurs  jaunes,  terminales  et  axil- 
laires.  (g..n.) 

UOLIN.  BOT.  PHAN.  V.  PlMELEA. 

UPAS.  BOT.  PHAN.  C'est  un  des 
noms  que  portent ,  à  Java,  diverses 
espèces  végétales  dont  les  habitans 
se  servent  pour  empoisonner  leurs 
armes  de  guerre  et  de  chasse.  Parmi 
ces  poisons  ,  deux  sont  surtout  célè- 
bres par  leur  activité.  Ce  sont  les 
Upas  Anliar  et  ïieuté  qui  provien- 
nent de  Plantes  appartenant  aux 
genres  Antiaris  et  Strychnos.  V.  ces 
mots.  ■  (g..n.) 

TJPATA.  BOT.  PHAN.  (  Adanson.  ) 

V.  AviCENNIE. 

UPERRHIZA.  BOT.  CRYPT.  [Lyco- 
perdacées.)  Genre  établi  par  Bosc 
{Beii.  Magaz.^  2,  p.  88,  pl.  6,  fig.  12), 
et  qui  est  rapproché  par  Fries  des 
Sclérodermes.  Ses  caractères  sont  les 
suivans  :  péridlum  subéreux  ,  ayant 
une  écorce  distincte  ,  couverte  exté- 
rieurement de  fibrilles  qui  se  rén- 


464  UPl 

nissent  inferieurement  pour  for- 
mer le  siipe,  s'ouviant  iriegulicie- 
ineut;  lilamcus  inlérieurs  entrelacés 
de  manière  à  former  des  cellules 
oblongui'S  ,  contournées,  qui  icnfcr- 
meut  des  sporules  libres.  La  seule 
espèce  connue  croît  dans  l'Amérique 
du  nord  dans  les  lieux  sablonneux. 
Elle  a  d'un  à  deux  pouces  de  dia- 
mètre. Quelques  espèces  exotiques 
peu  connues  se  rapportent  peut-être 
à  ce  genre.  (ad.  b.) 

UPÉROTE.  Uperotus.  mol-l.  Nom 
que  Guetlard  avait  proposé  pour  dé- 
signer les  espèces  de  Coquilles  que 
plus  tard  Lainarcli  a  réunies  sous  le 
nom  de  Fistulane.  F",  ce  mot.  (aud.) 

UPIDE.  Upis.  TNS.  Genre  de  l'ordre 
des  Coléoptères  ,  section  des  Hétéro- 
mères  ,  famille  des  Mélasomes,  tribu 
des  Téuébrionites ,  établi  par  Fabri- 
cius,  et  adopté  par  tous  les  entomolo- 
gistes ,  avec  ces  caractères  :  antennes 
insensiblement  renflées  vers  l'extré- 
mité ,  composées  de  onze  articles  ; 
les  septième,  huitième,  neuvième  et 
dixième  presque  semi-globuleux  ,  ar- 
rondis; le  onzième  obliquement  co- 
nique ,  ovale  ,  pointu  à  son  extré- 
mité ;  labre  apparent;  palpes  iné- 
gaux ,  les  maxillaires  de  quatre  arti- 
cles, les  labiaux  dè  trois;  dernier 
article  des  quatre  palpes  uu  peu  plus 
gros   que  les  autres  ,  cylindrico- 
conique,  comprimé;  menton  ovale, 
presque  carré ,  son  bord  supérieur 
arrondi;  tète  assez  forte,  plus  lon- 
gue que  large;  yeux  oblongs ,  placés 
aux  bords  latéraux  de  la  tête;  corps 
allongé  ,  point  déprimé  ;  corselet  plus 
étroit  (pie  les  élytres  ,  surtout  à  sa 
joncliou  avec  elles  ;  ëcusson  trian- 
gulaire; élytres  au  moins  trois  fois 
plus  longues  que  le  corselet,  leur 
partie  la  plus  large  étant  au-delà  du 
milieu  ,  recouvrant  des  ailes  et  l'ab- 
domen ;  abdomen  aplati  en  dessous; 
pâtes  allongées,  minces;  cuisses  en 
massue  allongée  ;   jambes  droites  , 
presque  dépourvues  d'épines  termi- 
nales; tarses  velus  en  des.sous,  leur 
dernier  article  muni  de  crochet.  L'es- 
pèce type  de  ce  genre  se  trouve  en 


URA. 

Suède,  dans  les  Bolets  ligneux;  c'est 
l'U)MD£  cÉBAMBOÏDE,  Upis  ccraml/oL' 
des  de  Fabricius  et  de  tous  les  au- 
teurs, (g.) 

*  UPOGÉBIE.  Upogebia.  crust/ 
Nom  ilonné  par  Leacb  aux  GrusIacéS 
qu'il  désigne  actuellement  sous  lej 
nom  de  Gébie.  V.  ce  mot.  (g-Jj 

URA.  CBUST.  Suivant  Bosc  oa 
donne  ce  nom  au  Brésil  à  un  Crus- 
tacé  qui  paraît  appartenir  au  genre 
des  Ecrevisses  et  dont  on  mange  Isb 
chair.  (g.) 

URALEPSIS.  BOT.  PHAN.  Nuttalf 
{Gênera  oj  norlk  Amer.^  pl.  i,  p.  62) 
a  constitué  sous  ce  nom  un  genre  de 
la  famille  des  Graminées  et  de  la' 
Triandrie  Digynie,  L. ,  qui  est  ainsi  |t 
caractérisé  :  lépicène  scarieuse,  quel- 
quefois cylindracé,e  ,  plus  courte  que 
la  glume,  à  deux  valves,  et  renfer-. 
mant  deux  à  trois  fleurs  alternes  et 
séparées;  glume  à  deux  valves  très- 
inégales  ,  l'extérieure  à  trois  pointes, 
dont  celle  du  milieu  est  beaucoup? 
plus  longue;  l'intérieure  plus  courte,î 
courbée  en  dedans;  trois  élamines;- 
deux  styles  ;  caryopse  un  peu  gib-i 
beuse.  \j  Aira  purpurea  de  Walter  et» 
Elliolt  est  le  type  de  ce  nouveaa, 
genre,  dans  lequel  l'auteur  place  une 
seconde  espèce  qu'il  nomme  U.  om-'f 
tulata.  Ces  Plantes  croissent  dans 
l'Amérique  septentrionale.  (g..2n'.) 

URALIER.  BOT.  PHAN.  Syn.  i' 
d'Anthocercis.  F.  ce  mot.  (b.) 

URANE.  MIN.  Corps  simple  métakj 
lique,  que  l'on  ne  trouve  dans  la  na?*' 
ture  qu'à  l'étal  de  combinaison.  Li 
véritablenaluredes  Minerais  d'Urani 
a  été  long-temps  méconnue.  L'u 
d'eux,  rUrane  noir,  qui  forme  aU' 
jourd'hui  la  première  espèce  du  gen- 
re ,  a  été  pris  pour  une  variété  de 
Blende  ,  à  laquelle  on  a  donné  le  nom 
de  Pech-Bleruie ,  Blende  do  Poix,  à 
raison  de  sa  couleur  noire  et  de  «on 
éclat  résineux.  Un  autre  Minci 
l'Uranite  en  petites  lames  vertes, 
été  regardé  d'abord  par  les  miucraloj 
gistes  comme  une  sortédeMica,  p 
par  les  chimistes  comme  un  Murial 


tTRA 

I  Cuivre.  Ce  fulKlaproth  qui  le  pre- 
I  ier,  en  1 789,  reconnut  dans  la  Pecli- 
tende  la  présence  d'un  Métal  nou- 
aau  ,  auquel  il  donna  le  nom  d'U- 
iae,tire  de  celui  de  la  planète  Ura- 
;ss ,  dont  la  découverte  date  à  peu 
■èès  du  même  lemps.  Il  a  depuis  re- 
i'>uvé  le  même  Métal  dans  l'Uranite. 
t-iS  Minerais  d'Urane  se  reconnaissent 
«liément ,  à  l'aide  du  chalumeau  ,  par 
rmanière  dont  ils  colorent  le  verre 

Borax.  Ils  lui  communiquent  une 
mte  d'un  jaune  sombre,  lorsqu'on 
a  traite  au  feu  d'oxidalion  ,  c'est-à- 
rre  lorsqu'on  les  place  dans  la  flam- 
eî  intérieure,  et  ils  le  colorent  au 
mtraireen  un  vert  sale,  lorsqu'onfait 
iir  sur  eux  la  flamme  extérieure.  Ils 
lit  d'ailleiivs  un  autre  caractère  com- 
uin ,  tiré  de  leur  dissolubililé  dans 
licide  nitrique.  La  solution  a  tou- 
uirs  une  teinte  légèrement  jaunâtre  ; 
te  précipite  en  jaune  par  les  Alcalis 

en  rouge  de  sang  par  le  Ferro- 
lussia  te  de  Potasse.  L'Urane  est  peu 
''îandu  dans  la  nature.  Il  est  cepen- 
int  la  base  d'un  genre  minéralogi- 
xe  qui  comprend  maintenant  quatre 
iièces ,  que  nous  allons  décrire  suc- 
lisivement. 

11.  Urane  Nom  ,  Bjoch.  et  Brong.  ; 
ane  oxidulé  ,  Hai^y  ;  la  mine  de  Fer 
Poix  de  Kirwau.  Celte  espèce  ne 
:ît  encore  ofî'erte  qu'en  masses  réni- 
rmes  ou  mamelonnées,  présentant 
/elqucfois    une  texture  i'euillelée 
ms  un  sens.  Sa  cassure  est  généra- 
ment  conchoïde  et  inégale  ;  sa  cou- 
ii'.r,  ainsi  que  celle  de  sa  poussière, 
le  brun  noirâtre;  elle  est  opaque; 
ai  éclat  est  imparfaitement  résineux 
métalloïde.  Elle  est  facile  à  casser; 
dureté  est  supérieure  à  celle  de 
•.palite  et  inférieure  à  celle  du 
lldspalh   adulaire  ;    sa  pesanteur 
îlcinque  est  de  6,47.  Elle  est  disso- 
)île  avec  effervescence  dans  l'Acide 
rrique ,  qu'elle  coloi  e  légèrement 
jaune;  seule  au  chalumeau  ,  elle 
liond  point;  chauffée  sur  la  pince 
I  platine  ,  elle  colore  en  vert  la 
■nmc  extérieure.  Elle  est  composée 
'  94  parties  d'Urane  et  de  6  d'Oxi- 
we.  On  ne   peut  distinguer  dans 

TOME  XVI. 


UllA  465 
cette  espèce  que  deux  variétés,  qui 
passent  fréquemment  de  l'une  à  l'au- 
tre :  rUrane  noir  concrétionné ,  en 
masses  sublaminaires  ,  à  feuillets 
courbes,  épais  et  dont  les  joints  sont 
lisses  et  éclatans;  l'Urane  noir  com- 
pacte, en  masses  amorphes,  à  cas- 
sure inégale  et  légèrement  ondulée. 
L'Urane  noir  est  une  substance  as- 
sez rare,  qui  appartient  exclusive- 
ment aux  terrains  primordiaux  et 
qu'on  n'a  encore  trouvée  jusqu'à  pré- 
sent que  dans  les  filons  métallifères, 
rincipalement  dans  les  mines  de 
lomb  et  d'Argent,  à  Joachimsthal 
en  Bohême ,  à  Johanngeorgenstadt 
et  dans  d'autres  mines  de  la  Saxe; 
on  la  trouve  aussi  à  Kongsberg  ,  en 
Norvège  ;  dans  le  comté  de  Gcr- 
nouailles  et  en  Ecosse. 

2.  Urane  HYDRoxiDÊ  ,  Urane 
oxidé  terreux;  Haiiy  ;  Ocre  d'Urane, 
Kirwan.  Substance  jaune,  donnant 
de  l'eau  par  la  calcination  ,  qui  ne 
s'est  encore  présentée  qu'en  masses 
à  texture  terreuse ,  ou  sous  forme 
d'efflorescence  ,  à  la  surface  de  l'U- 
rane noir  et  de  l'Urane  phosphaté 
jaune.  On  n'a  pas  encore  pu  déter- 
miner la  quantité  d'eau  qu'elle  con- 
tient. Suivant  Beudant,  l'Oxide  qui 
la  compose  est  le  Deutoxide  d'Urane 
à  li'ois  atomes  d'Oxigènc.  Ses  cou- 
leurs offrent  différentes  nuances  de 
jaune  et  passent  au  rouge  et  au  brun. 
Les  variétés  pulvérulentes  sont  pour 
la  plupart  d'un  jaune  citrin.  Cette 
espèce  a  été  observée  principale- 
ment à  Joachimsthal  en  Bohême,» 
Johanngeorgenstadt  en  Saxe  ,  et  à 
Saint-Yrieix ,  près  de  Limoges,  en 
France. 

3.  Ukane  phosphaté  ,  Urajiglim- 
mer,  Wern.  ;  Uranite,  Kirwan.  C'est 
la  substance  qui  a  été  décrite  par 
Haiiy  sous  le  nom  d'Urane  oxidé.  Il 
est  peu  de  Minéraux  dont  la  déter- 
mination ail  donné  lieu  à  autant  de 
méprises  que  celle'  de  celte  espèce. 
On  l'a  d'abord  regardée  comme  une 
variété  de  Mica  ;  Bergmann  l'a  prise 
ensuite  pour  un  Muriate  de  Cuivre, 
et  de  Born  pour  un  Oxide  de  Bis- 
muth; enfin,  pendant  long-temps 

5o 


466  URA 

les  ir.inéralogisles,  se  fondant  sur  l'a- 
nalyse que  Klaprolh  en  a  faite,  se 
sont  accordés  à  n'y  voir  qu'un  Deu- 
toxide  de  Bismuth,  jusqu'à  ce  que  de^i 
analyses  plus  récentes  de  R.  Phillips 
aient  démontré  dans  cette  substance 
la  présence  de  l'Eau  et  de  l'Acide 
phosphorique  ,  résultat  qui   a  été 
confirmé  depuis  par  les  recherches 
de  plusieurs  autres  chimistes.  Aussi 
a-l-ellc  reçu  un  grand  nombre  de 
noms  différens.  On  l'a  appelée  suc- 
cessivement Mica  vert ,  Cuivre  corné , 
Uraiie  micacé  ,  Uranite ,  Torbérile  et 
Chalcolilhe.  L'Urane  phosphaté  est 
une  subslancc  d'un  jaune  cilria  ou 
d'un  vert  d'émeraude  ,  transparente 
ou  translucide,  tendre,  fragile  et 
soluble  sans  effervescence  dans  l'A- 
cide nitrique.  Il  a  presque  toujours 
une  structure  laminaire  ,  dont  les 
joints  conduisent  à  un  prisme  droit 
à  bases  carrées,  dans  lequel  le  rap- 
poit  entre  le  côlé  de  la  base  et  la 
hauléur  est  à  peu  près  celui  de  5  à 
16.  Le  clivage  parallèle  à  la  base  est 
beaucoup  plus  net  que  les'  autres 
qui  s'aperçoivent  même  assez  diffi- 
cilement; son  éclat  est  vif  et  perlé. 
Il  est  facile  à  casser  ,  et  cède  à  la 
pression  de  l'ongle  ;  sa  durelé  est  su- 
périeure à  celle  du  Gypse  ,  et  infé- 
rieure à  celle  du  Calcaire  spalhiquc. 
Sa  pesanteur  spécifique  varie  de  2,19 
à  3,1 15.  Soumis  dans  le  matras  à  l'ac- 
tion de  la  flamme  du  chalumeau  ,  il 
donne  de  l'eau  et  devient  d'un  jaune 
paille  et  opaque  ;  sur  le  charbon,  il 
se  boursouffle  légèrement,  et  se  trans- 
forme en  un  globule  noirâtre  dont  la 
surface  offre  des  traces  de  cristalli- 
sation. Avec  le  Borax ,  il  fond  aisé- 
ment en  un  verre  transparent  coloré 
en  vert  jaunâtre;  il  se  dissout  sans 
effervescence  dans  l'Acide  nitrique  , 
auquel  il  communique  une  teinte 
jaune. 

L'Urane  phosphaté  a  prcsenlé  un 
grand  nombre  de  variétés  de  formes, 
qui  toutes  portent  l'empreinte  d'un 
prisme  ou  d'un  octaèdre  à  bases 
carrées.  Phillips  en  a  décrit  plus  de 
quarante;  Haiiy  en  indique  seu- 
lement trois.  Les  cristaux  sont  en 


■1 


URA 

général  très-pelils  ,  et  comme  ils  son 
picsque  toujouis  terminés  par  un 
face  perpendiculaire  à  l'axe,  ils  s'o 
frent  sous  l'aspect  de  tables  ou  d 
petites  lames  rectangulaires  plus  0 
moins  modifiées  sur  leurs  angles  o 
sur  leurs  bords.  Les  variétés  de  for-^ 
mes  indéterminables  et  de  struclur» 
se  réduisent  aux  trois  suivanlcri 
l'Urane  phosphaté  lamellifonne  ,  en 
petites  lames  irrégulières  ou  en  pe 
(ites  écailles,  éparses  ou  grou[)éei 
à  la  surface  des  Roches  qui  leur  ser-j 
vent  de  gangue.  L'Urane  phosphaté 
flabelliforme  :  composé  de  petite 
lames  implantées  de  champ  et  grou 
pécs  en  divergeant  en  manière  d'é 
ventail  (Urane  jaune).  L'Urane  pbos 
phaté  terreux,  en  petites  masses  pul 
vcrulenles  et  presque  compactes,  al 
surface  de  l'Urane  noir. — L'Uran 
phosphaté  n'est  jamais  pur  dans  1, 
nature  :  il  est  toujours  mêlé  ou  ,  sui 
vaut  Berzélius ,  combiné  avec  di 
sous -phosphate  de  Cuivre  ou  d 
Chaux,  ce  qui  constitue  deux  varie 
tés  principales  bien  distinctes  pa 
leurs  couleurs. 

1°.    Urane  vert}  Chalcolilhe  d 
Werner  ;  Urane  Mica  de  Kiî  wac 
D'un  vert  d'émeraude  ou  d'un  vei 
d'herbe  ,  quelquefois  d'un  vert  jau 
nâtre.  C'est  presque  uniquement 
cette   variété   qu'appartiennent  le 
formes  cristallines  connues.  Elle  do 
sa  couleur  verte  au  Cuivre.  Elle  C! 
composée,  d'après  Phillips  (  variél 
du  Cornouailles)  :  d'Acide  phosph( 
rique  ,  16  ;  d'Oxide  d'Urane  ,  6^ 
d  Oxide  de  Cuivre  ,  g  ;  et  d'Ea 
i4,5o.  L'Urane  vert  appartient  excl 
sivement  aux  terrains  primordial 
de  cristallisation  ;  il  se  trouve  dai 
les  filons  métallifères  qui  traverseï 
les  Pegmalitcs  et  autres  Roches  d 
terrains  granitiques  cl  micacés,  prii 
cipalemènî  dans  les  mines  d'Etaiif" 
d'Argent  et  de  Cuivre  ,  oii  il  se  pp 
sente  en  cristaux  implantés  ou  dissi 
minés  à  la  surface  des  diverses  sub: 
tances  pierreuses  ou  métalliques  qi 
accompagnent  le  Minerai.  11  y  fom 
quelquefois  de  pelitS  noyaux  comp 
sés  de  lames  entrelacées  ;  il  a  coin 


URA 

Boundmeut  pour  gangue  le  Silex  cor- 
le  ,   cl   s'associe  fréquemment  au 
ni;u'(z,  au  Fluoritc,  au  Feldspath, 
1   rUranc  noir,  au  Cobalt  oxirlé  et 
I    dirterens  Minerais  de  Fer.  On  l'a 
l'abord  découvert  en  Saxe,  dans  les 
lUons  .'irgentifères  de  Schneeberg  et 
i-ohanngeorgenstadt;  dans  les  filons 
terrlfères  d'Eibeustock  et  de  Rhein- 
(oreitenbach  ;  dans  les  mines  d'Etain 
66  Steinheidel  et  de  Zinnwald  dans 
TErzgebirge.  On  l'a  retrouvé  depuis 
t'D  Allemagne  à  Joachimslhal  en  Bo- 
luême ,  oii  il  est  assez  rare  ;  à  Welsen- 
«erg    dans    l'OberpHaz  ,    avec  du 
Tluor  violet ,  et  à  Bodenmais  en  Ba- 
iière,  oii  il  est  accompagné  de  cris- 
nux  de  Tantalite  ,  de  Béryl  et  de 
Veldspathj  dans  la  mine  Sophie  de 
SViltichen ,  pays  de  Bade;  à  Reiner- 
nu  dans  le  Wittemberg  avec  le  Co- 
dait violet.  On  cite  encore  l'Urane 
tert  en  petites  lames  sur  un  Schiste 
nrrugineux  à  Saska  dans  le  Bannat 
ee  Temeswar  en  Hongrie ,  et  aux  en- 
irrons  d'Ekaterinebourg  en  Sibérie, 
^ais  les  plus  belles  cristallisations 
uue  l'on  connaisse  viennent  der  mi- 
KS  d'Etain  et  de  Cuivre  du  comté 
eî  Cornouailles  en  Angleterre ,  et 
incipalement  de  la  mine  Gunnis- 
kke  près  de  Gallington  à  l'extrémité 
lientaledu  comté.  On  trouve  aussi 
beaux  échantillons  d'Urane  vert 
uns  les  mines  de  Sainl-Austle  ,  Tin- 
(oft,  etc.  Le  Quarlz,  le  Silex  corné 
ile  Cuivre  rouge  sont  ses  gangues 
r.  plus  ordinaires. 

'-•2°.  Urane  jaune.  D'un  jaune  citrin 
tec  une  nuance  de  verdâtre.  Cette 
iriété  se  rencontre  rarement  en  cris- 
:ix  nets,  mais  le  plus  souvent  en 
mes  disséminées  ou  agglomérées  et 
masses  (labelllformes  groupées  en- 

:  elles.  Berzelius  a  proposé  de  lui 
f.nserver  l'ancien  nom  d'Uranite, 
livant  ce  chimiste  ,  elle  est  compo- 
"îd'Oxide  d'Urane,  59,07  ;  d'Acide 
<  ospliorique ,  i.4,63;    de  Chaux, 

iau  ,  14,90  (  variélé  d'Aulun  ). 
'  Qrane  jaune  appartient,  ainsi  que 

irane  vert  ,  aux  terrains  prinjor- 
iiux  de  cristallisation  ,  et  se  ren- 
ntre  dans  les  veines  et  filons  qui 


URA  467 
traversent  le  Granité  et  surtout  dans 
les  Pegmatiles  altérées.  Il  a  d'abord 
été  découvert  en  France  par  Chani- 
peaux,  ingénieur  des  mines,  en  pe- 
tites masses  flabelliformes  dans  la 
Pegmatile  de  Saint-Symphorien  près 
d'Autun,  déparlement  de  Saône-et- 
Loire  ;  Leschevin  l'a  retrouvé  dans 
la  même  commune  au  lieu  à'iiVOu- 
clie  d'eau;  et  Alluand  l'a  observé  à 
Saint-Yrieix  et  à  Chanteloube  près, 
de  Limoges ,  en  petites  lamelles  épar- 
ses  dans  une  Pegmatile  décomposée 
et  accompagnées  de  Fer  hydroxidé. 
On  le  cite  encore  dans  le  Granité  aux 
environs  de  Chessy,  avec  des  Tour- 
malines noires  ,  et  à  Rabenstein  en 
Bavière  avec  des  Béryls  aigue-ma- 
rines.  Enfin  il  existe  aussi  dans  le 
Granité  de  Brunswick,  province  du 
Maine  ,  et  près  de  Baltimore  dans  les 
Etats-Unis  d'Amérique. 

4.  Urane  sulfaté.  John  de  Ber- 
lin a  décrit,  sous  le  nom  d'Urane  sul- 
faté, une  substance  d'un  vert  d'herbe, 
vitreuse  et  translucide,  soluble  dans 
l'eau,  et  que  l'on  a  trouvée  à  Joa- 
chimslhal en  Bohême,  dans  un  filon 
appelé  Rothengang  qui  traverse  un 
Micaschiste.  Elle  est  en  ci'istaux  aci- 
culaires ,  groupés  en  rayons  diver- 
gens  ,  et  associée  à  du  Gypse  égale- 
ment cristallisé  en  aiguilles.  Haiiy  a 
cru  pouvoir  rapporter  la  forme  de 
ces  cristaux  à  un  prisme  rhomboïdal 
à  base  oblique.   On  trouve  dans  le 
même  gisement  une  substance  jaune 
pulvérulente  ,  qui  a  été  prise  pour  de 
l'Urane  hydroxidé,  terreux,  qui  est 
insoluble  dans  l'eau,  et  que  John 
regarde  comme  un  sous-sulfate  d'U- 
rane. On  ne  connaît  ni  la  pesanteur 
spécifique  ni  la  dureté  de  ces  deux 
substances   dont   la  détermination 
laisse  encore  beaucoup  à  désirer.  On 
cite  encore  le  Sulfate  d'Urane  aux 
environs  de  Nantes,  oii  il  esl  accom- 
pagné de  Tourmalines  aciculaires. 

(g.  DEL.) 

URANIA.  BOT.  PiiAN.  Un  Arbre 
de  Madagascar  avait  été  décrit  et 
figuré  par  Sonnerat  (Voyages  aux 
Indes  ,  p.  223  ,  tab.  i24,  126  et  ia6) 
sous  le  nom  de  Kavenala  madagasca- 

00* 


I. 


/i68  URA 

riensis.  Schrebcr ,  qui  a  changé  inu- 
tilement tant  de  noms  généralement 
admis,  sub.-lilua  à  ce  nom  générique 
de  Raveiiala  celui  d'Uraiiia,  que 
Willdenow,  Persoon  et  plusieurs  au- 
tres  botanistes  ont  admis.  Fidèles 
au  principe  de  l'antériorité ,  nous 
ne  citerions  ici  le  nom  à" Urania  c[ue 
comme  synonyme  du  Ravciiala ,  si, 
par  inadvertance,  on  n'y  avait  ren- 
voyé de  ce  dernier  mot.  Le  genre  en 
question  appartient  à  la  famille  des 
Musacées  et  à  l'Hexandrie  Monogy- 
nie,  L.  Comme  il  ne  se  compose  que 
d'une  seule  espèce,  il  suffira  ,  pour 
faire  connaîti'e  le  genre,  de  donner 
une  courte  description  de  cet  Arbre 
intéressant.  Le  Ravenala  madagasca- 
riensis ,  Sonnerat ,  loc.  cit.,  Jacq. , 
Hort.  Schœnbi:,  lab.  90;  Uraiiia  spe- 
c/osc,  Willd. ,  a  un  tronc  droit  qui 
ressemble  au  stipe  des  talmiers ,  et 
où  se  voient  des  impressions  circu- 
laires, cicatrices  des  anciennes  feuil- 
les. Le  sommet  est  garni  d'un  éven- 
tail de  belles  feuilles  qui  ressemblent 
à  celles  du  Bananier.  Dans  les  ais- 
selles des  feuilles  naissent  des  ré- 
gimes de  fleurs  ,  au  nombre  de  dix 
à  douze  ,  renfermées  dans  une  gran- 
de spathe  fort  épaisse  et  charnue. 
Chaque  fleur  est  munie  d'une  petite 
spathe  partielle ,  partagée  en  deux 
pièces  pointues  et  pei'sistantes.  Le 
périantbe  «st  corolloïde ,  blanc,  di- 
visé jusqu'à  la  base  en  trois  (et  non 
quatre,  comme  Sonnerat  l'a  décrit 
par  erreur)  segmens   canaliculés  , 
dont  l'iuférieur  est  le  plus  large ,  ren- 
fermant les  organes  de  la  fructifica- 
tion. 11  y  a  six  étamines  ,  ayant  leurs 
filets  aussi  longs  que  les  pétales  ,  un 
peu  courbés  à  leur  sommet  et  portant 
chacun  une  anthère  linéaire,  très- 
longue  et  adnée.  L'ovaire  est  infère, 
allongé,  surmonté  d'un  style  aussi 
long  que  les  étamines,  et  terminé 
par  un  stigmate  divisé  en  trois  lobes 
bifides.  Le   fruit   est  une  capsule 
épaisse,  allongée,  triangulaire,  di- 
visée intérieurement  en  trois  loges  po- 
lyspernies,  s'ouvrant  en  trois  val- 
ves à  son  sommet,  et  contenant  des 
graines  ovales,  noirâtres,  cnvelop- 


URA 

pces  d'une  pellicule  azurée.  Cet  Ar- 
bre croît  à  Madagascar,  dans  les  lo- 
calités marécageuses.  Flacourt  en  a 
fait  mention  sous  le  nom  de  Foa- 
foutzi,  et  il  dit  que  les  graines  sont 
employées  par  les  Madécasses  pour 
faire  une  farine  qu'ils  mangent  avec 
du  lait,  et  que  la  pellicule  d'un  beau 
bleu  qui  recouvre  ces  graines,  four- 
nit de  l'huile.  Les  feuilles  sont  usi- 
tées pour  la  couverture  des  habi- 
tations. (G..N.) 

URANIE.  Umnia.  INS.  Genre  de 
l'ordre  des  Lépidoptères ,  famille  de» 
Diu  rnes,  tribu  des  Hespérides ,  éta- 
bli par  Fabricius  et  adopté  par  La- 
treille  qui  lui  donne  pour  caractères 
essentiels  et  distinctifs  des  Hespéi  ies  : 
antennes  d'abord  filiformes,  s'amin- 
cissant  en  forme  de  soie  à  leur  exlié- 
mité  ;  palpes  inférieurs  allongés  y, 
grêles ,  avec  le  second  article  très-- 
comprimé  et  te  dernier  beaucoupi 
plus  menu  ,  presque  cylindrique.  Cef 
genre  comprend  cinq  ou  six  espèces! 
très-belles  et  qui  avaient  été,  placées? 
parmi  les  Papillons  par  les  anciens* 
auteurs.  Nous  citerons  comme  types 
VUrania  Ripheus  ,  Latr.  ,  God. 
Encyclop.  ,  qui  a  tiois  pouces  et  de- 
mi d'envergure.  Notre  collaborateur- 
Bory  de  Saint-Vincent  en  a  découvert 
une  autre  assez  semblable,  mais  plus 
belle,  à  Sainte- Hélène;  et,  sous  le 
nom  spécifique  de  Piométhée  ,  l'a  fi- 
gurée dans  les  planches  du  présent 
Dictionnaire  ,  faisant  allusion  à  ce 
demi- dieu  que  les  dieux  jaloux  en- 
chaînèrent sur  un  rocher  oii  un  vau- 
tour rongeur  dévorait  ses  entrailles. 
On  la  trouve  à  Madagascar.  (g.)/ 

URANITE.  MIN.  Mica  vert  ;  Chftt 
lactite  ;  Urane  micacé.  Syn.  d'Urane 
phosphaté.  (G.  bel.) 

URANODON.  MAM.  (  Illiger.  ) 
Syn.  non  usité  d'Hyperoodon.  F". 
ce  mot.  (is.  G.  ST. -H.) 

*  URANOLITHES.  min.  L'un  des 
noms  sous  lesquels  on  a  désigné  les 
Pierres  tombées  de  l'almosphèi  e  OU 
Acrolithes.  F .  MÉTÉcmiTES.   (a.  n.) 

UR ANOSGOPE.  Uranoscopus. po». 


URA 

le  genre  appartient  aux  Poissons 
Icauihoptérygiens  de  la  Méthode  de 
"uvier,  et  à  la  famille  des  Percoides. 
v's  caractères  consistent  à  avoir  les 
eux  sur  la  face  supérieure  de  la  tête 
i  oii  son  nom  à'  Uranoscupus ,  qui 
:j;arde  le  ciel),  la  bouche  fendue 
I  ticalement,  le  préopercule  crénelé 
rs  le  bas ,  et  l'épaule  armée  d'une 
orle  épine;  les  ouïes  n'ont  que  six 
ayons.  L'espèce  la  plus  connue  est 
i  ranoscopus  scaber,  L.  et  Cuv. , 
:s.  T.  III,  pag.  287  ,  que  les  an- 
icns  estimaient,  dont  les  Provençaux 
'Ht  une  grande  consommation  ,  et 
[u  ils  nomment  Rascasse  blanche, 
s  espèces  étrangères  sont  les  TJj'a- 
-copus  affinis ,  marnioraius  ,  gutia- 
lœvisjfilibarbis,  Y-grœcum,  Fors- 
ieri,  inermis  et  cirrhosus,  décrit  dans 
ee  tome  m  de  l'Histoire  des  Poissons 
?)ar  Cuvier.  Ce  dernier  répond  à  no- 
.  re  Uranoscopus  Kouripoua  ,  figuré 
llans  la  Zoologie  de  la  Coquille. 

(less.) 

URANOTE.  BOT.  PHAN.  V.  Si- 

.-QXÈRE. 

URAPE.  BOT.  THAN.  Le  Pauletia 
rnuldnervia  de  Kunlh  est  connu  sous 
;e  nom  vulgaire  aux  environs  de  Ca- 
•acas.  (G..N.) 

URARIA.  BOT.  PHAN.  Desvaux 
.Journ.  de  Bot.,  3,  p.  122,  tab.  5, 
îig.  19)  a  formé  sous  ce  nom  un  genre 
lie  la  famille  des  Légumineuses  qui 
!-;st  ainsi  caractérisé  :  calice  profon- 
llément  divisé  en  cinq  segmens  séta- 
:.:és;  corolle  papilionacée  ;  dix  éta- 
rnines  diadelphes  ;  gousse  formée 
il'articles  peu  uomijreux,  monosper- 
incs,  courbée  en  zig-zag,  et  nichés 
llans  le  calice.  Les  Hcdysaruin  cri- 

lituin  et  lagopodioideSj  L.,  comosu/n, 
^Vahl,  cl  pictuin,  Jacq.  ,  appartien- 
liient  au  genre  Uraria ,  dont  il  y  a  en  - 
::ore  trois  ou  qualreaulres  espèces.  Ce 

•.ont  des  Plantes  herbiicées,  rarement 
•ious-frulesccntes  ,  croissant  dans  les 
I  contrées  chaudes  du  globe  ,  principa- 
ilemenl  dans  l'Intlc-Orientale.  Leurs 
1  feuilles  sont  imparipinnées  ,  ternées  , 
>simples  dans  une  espèce  [U.  cerci- 
tfolia,  Dcsv.)  ,  accompagnées  de  sti- 


URC  469 

pules  lancéolées  ,  membraneuses , 
striées  longitudinalement,  les  supé- 
rieures très-caduques,  faisanl  fonc- 
tion de  bractées,  et  supportant  les 
fleurs.  Celles-ci  sont  disposées  en  une 
grappe  longue  et  serrée.  (g..n.) 

URASPERMUM.  bot.  phan.  Le 
genre  établi  sous  ce  nom  par  Nut- 
tall  avait  précédemment  été  nommé 
Osmorhiza  par  Rafinesque.  Plus  tard 
il  reçut  encore  le  nouveau  nom  de 
Spermatura  que  lui  a  imposé  Rei- 
chenbach.  De  Candolle  a  adopté  celui 
à" Osmorhiza  comme  ayant  l'aulério- 
rilé.  J^.  ce  mot  au  Supplément. 

.       ,  (G..N.) 

URBERE.  INS.  Nom  vulgaire  qu'on 
donne  à  des  Insectes  vivant  dans  les 
bourgeons  de  la  Vigne  ou  de  quel- 
ques arbres.  Ils  apparliennenl  aux 
genres  Eumolpe  ou  Altelabe.  (àud.) 

URBICOLES  ou  CITADINS.  Ur- 
bicolœ  '.  INS.  Nom  d'une  division  éta- 
blie par  Linné  dans  l'ordre  des  Lé- 
pidoptères el  dans  le  groupe  des  Pa- 
pillons plébéiens.  (aud.) 

URCEOLA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Apocynées  et  de  la 
Pentandrie  Monogynie  ,  L.  ,  établi 
par  Roxburgh  {Asiat.  Research. ,  b  , 
pag.  167)  qui  l'a  ainsi  caractérisé  : 
calice  divisé  profondément  en  cinqf 
parties;  corolle  urcéolée;  cinq  éta- 
mines  ;  ovaire  supérieur  entouré  d'un 
appendice  cylindrique  entier  à  ses- 
bords  ;  un  seul  style  el  un  àeul  stig- 
mate; fruit  composé  de  deux  folli- 
cules uniloculaires ,  renfermant  plu- 
sieurs graines  éparses  dans  une  pul- 
pe. Ce  geni'e  ne  se  compose  que  d'une 
seule  espèce  {Urceola  elasticd)  qui 
croît  dans  les  Indes-Orientales.  C'est 
un  Arbrisseau  grimpant,  à  feuilles 
opposées,  ovales,  acuminées  et  gla- 
bres. Les  fleurs  sont  disposées  en 
panicule.  Son  écorce  laisse  découler, 
lorsqu'on  y  fait  des  incisions  ,  un  suc 
laiteux  qui  se  concrète  à  l'air,  et 
devient  une  résine  élastique  sem- 
blable au  Caoutchouc. 

Un  autre  genre  Urccula  ,  proposé 
par  YandcUi' (/7f;/-.  Brasil . ,  Wxh.  i, 
fig.  4;  Rœmcr,  iLScr//;/.  de  Pl.  hisp., 


470 


URC 


p.  78  ,  tab.  6  ,  fig.  4),  a  ëtë  reproduit 
dans  le  Systema  F'egetabilium  de 
Rœmer  et  Schultes.  Il  appartient  à 
la  Tétrandrie  Monogynie,  L.  ;  mais 
ses  caractères  trop  abrégés  ne  per- 
mettent pas  de  fixer  sa  place  dans  la 
série  des  ordres  naturels.  Le  calice 
est  à  six  sépales  ;  la  corolle  infundi- 
buliforme,  à  tube  long,  et  <\  limbe 
quadrilobé  ,  étalé ,  réfléchi  ;  les  an- 
tlières  sont  saillantes;  l'ovaire  libre, 
portant  un  stigmate  globuleux;  la 
capsule  est  urcéolée ,  biloculaire , 
renfermant  des  graines  nombreuses. 
C'est  tout  ce  qu'on  sait  sur  ce  genre 
qui,  nous  le  répétons,  est  trop  mal 
décrit  pour  que  son  admission  soit 
définitive.  (g..n.) 

*  URGÉOLAIRE.  UrceoLaria. 
MICR.  ( Planches  de  ce  Diction- 
naire; Microsc.  ,  C.  ,  fig.  5.  )  Genre 
type  de  la  famille  des  Urcéolariées , 
dans  l'ordre  desStomoblépharés,  éta- 
l)li  par  Lamarck  (Anim.  sans  vert. 
T.  II,  p.  4o)  qui  lui  donnait  pour 
caractères  :  corps  libre,  contractile, 
urcéolé  ,  quelquefois  allongé  ,  sans 
queue  et  sans  pédoncule;  bouche 
terminale,  dilatée,  garnie  de  cils  ro- 
tatoires.  INous  avons  ,  au  tableau  des 
MicROscoPiQU£s  du  présent  Diction- 
naire ,  adopté  le  genre  en  modifiant 
sa  définition.  Nous  ferons  remarquer 
ici  combien  il  est  essenliél  de  ne  pas 
confondre  les  véritables  Urcéolaires, 
ui  sont  des  Animaux  dans  l'étendue 
u  mot  et  libres  en  tout  temps  ,  avec 
les  Animaux  fleurs  des  Yorticellai- 
res  (  F',  ce  mot  ).  Les  Ui  céolaires  sont 
des  êtres  fort  petils  ,  vagabonds ,  na- 
geant rapidement  ,  dépourvus  de 
queue  ou  pédicule,  faisant  rentrer 
intérieurement  ou  sortir,  comme  à 
leur  gré,  leurs  organes  ou  cirres  vi- 
bratiles.  Ces  cirres  sont  distincte- 
ment disposés  en  deux  faisceaux  op- 
posés ,  comme  les  cils  des  Ophrydies , 
qui  ont  l'aspect  cl  les  formes  des  Ur- 
céolaires ,  mais  qui  ne  sont  pas  évl- 
dées  CQmme  elles,  et  qui  ,  dans  les 
mouvcmens  qu'elles  donnent  quel- 
quefois à  leurs  deux  faisceaux  de 
cirres,  ne  peuvent  leur  imprimer 


URC 

celte  rapidité  de  rotation  oui  fait  pa- 
raître le  pourtour  de  l'orifice  des  Ur- 
céolaires comme  entièrement  cilié. 
On  peut  répartir  ces  Animaux  eu 
deux  sous-genres,  selon  que  les  cir- 
res y  sont  constamment  visibles  sous 
l'aspect  de  deux  faisceaux,  ou  qu'au 
contraire  ils  paraissent  le  plus  sou- 
vent sans  cesse  garnir  le  pourtour  de 
l'ouverture. 

f  V0RTICELI.0ÏDES.  Ayant  les  deux 
faisceaux  de  cirres  sensiblement  vi- 
bralileset  constamment  distincts.  Les 
principales  espèces  propres  à  ce  sous- 
genre  sont  :  I'Urcéolaire  gobelet, 
UrceoLaria  scyphina ,  Lamk.  ;  Korti- 
cella,  Mull. ,  Inf. ,  tab.  38  ,  fig.  6,8; 
Encycl.  Méth.,  pl.  20,  fig.  a6-28. — 
Le  PETIT  Sac  ,  UrceoLaria  saccuLus , 
Lamk.  —  Le  Cornet  ,  UrceoLaria 
fritiLLina,  Lamk. — La  Grand inei^le, 
UrceoLaria  grandineLLa  ,  Lamk.  ;  Tri- 
choda ,  Mull. ,  Inf. ,  tab.  25  ,  fig  i-5  ; 
Encycl.  Méth.,  pl.  12,  fig.  i3,etc. ' 
Ces  Urcéolaires  vorticelloïdes  se- 
raient exactement  des  Bursaires  ou 
des  Cratérines  si  elles  n'étaient  mu- 
nies de  cirres  vibratiles. 

ff  PÉRiBLÉPHARÉs.  Oli  Ics  cirres 
vibratiles  paraissent  garnir  tout  le 
tour  du  limbe.  Les  unes  ont  la  forme 
d'une  capsule  ou  d'un  sac  comme 
l' UrceoLaria  discina  ,Liamk,  Les  au» 
très  sont  diSbrmes  comme  V UrceoLa- 
ria papiLLaris  ,  Lamk.;  P^orliceLLa, 
Mull. ,  ////. ,  tab.  37,  fig.  1 3  ;  Encycl. 
Méth.,  pl.  ao,fig,  9.  (B.) 

URGÉOLAIRE.  UrceoLaria.  bot. 
CRYPT.  {Lichens.)  Genre  établi  par 
Acharius  {Lichenogr.  univers.,^.  74, 
tab.  6  ,  fig.  8-ii),  qui  l'a  ainsi  carac- 
térisé :  apothécion  orbiculé,  concave, 
urcéolé ,  immergé  dans  le  thalle  et 
rebordé  par  lui ,  couvert  en  dessus 
d'une  lame  proligère  ;  celle-ci  est 
une  membrane  mince,  coloiée  ,  im- 
mergée dans  le  thalle,  munie  d'un 
rebord  particulier,  ou  ceinte  d'un 
rebord  formé  par  le  thallus  éle- 
vé; gongyles  nichés  dans  la  subs- 
tance de  la  lame,  ép9rs  et  agrégés 
en  petites  masses  oblongues  ;  thalle 
crusiacé  ou  comme  pulvérulent,  uni- 


1 


URC 

|)onne  ,  à  bords  délcriniiiés.  Ce  genre 
VJmpreiul  plusieurs  espèces  <ie  /^tv- 
Luca/ia  el  de  Falellaria  d'HofFmaun. 
Il  n'a  pas  été  adopté  par  quelques 
liuleurs  qui  Tonl  réuni  f^wx  Parme  lia. 
Lue  genre   Gyalecta  d'Acharius  ne 
keut  être  distingué  de  VUrceolaria, 
■Ion  notre  collaborateur  Fée.  On  a 
jriné  à  ses  dépens  les  genres  Thelo- 
•erna  et  Microcomium.  Les  Urceo- 
lires  sont  des  Lichens  qui  croissent 
ur  les  pierres;  un  petit  nombre  in- 
rusie  les  Mousses  j  deux  ou  trois  seu- 
esment  se  trouvent  sur  les  écorces. 
ilne  des  espèces  les  plus  communes 
ï3t  V U rceolariascruposa ,  Engl.  Bot., 
nb.  266;  Fée,  Essai  sur  les  Ecorces 
tfficin.,  lab.  i,fig.  24,  qui  croît  sur 
11  terre,  les  pienes  et  les  rochers  de 
lEurope  septentrionale  el  tempérée 

(G..N.) 

*  URGEOLARIA.  bot.  piian. 
IRoth,)  Syn.  de  Schradera.  V.  ce 

IQOl.  (G..N.) 

*  URGEOLARIÉES.  micr.  Nous 
wons  proposé  ce  nom  dans  l'Enc^- 
Uopédie  et  daus  notre  Tableau  des 
Ilicroscopiques  du  présent  Diclion- 
uaire,  pour  désigner  la  première  fa- 
iiille  de  l'ordre  des  Stomoblépharés, 

ont  les  espèces,  déjà  compliquées  de 
iirres  où  le  mouvement  vibralile  esL 
rcès-prononcé,  forment  le  passage  aux 
(Torticellaires  que  nous  avons  irans- 
Korlées  daus  notre  règne  Psycho- 
liaire.  V.  ce  motet  Microscopiq.ues. 
«ics  genres  qui  composent  la  famille 
ces  Urcéolariées  sont  :  Myrlilme , 
Linelle  ,  Drcéolalre  ,  Stéatorine  et 
i.ynanthérine.  V.  ces  mots.  (b.) 

URGÉOLE.  BOT.  PHAN.  On  donne 
»e  nom  à  un  organe  que  l'on  rencon- 
rre  dans  certaines  fleurs,  et  qui  le 
lilus  souvent  appartient  à  l'appareil 
Uaminal.  Ainsi  dans  le  genre  Carex, 
îUrcéole  recouvre  l'ovaire  en  lolalité 
tt  lui  forme  comme  une  sorte  d'en- 
eeloppe  accessoire  :  dans  beaucoup 
ee  Malvacées  ,  de  Liliacées,  dans  les 
lléliacées,  etc.,  on  appelle  Urcéole 
?3  tube  formé  par  les  étamincs  sou- 
éëes  et  monadelphes.  Enfin  l'Urcéole 
wraîl  être  quelquefois  une  dépen- 


URK  47 1 

dance  du  disque ,  comme  dans  le 
Fœnia  Muuta/i ,  par  exemple,  (a.  R.) 

URCEUS.  MOLJL.  Nom  proposé 
par  Klein  [Meth.  Ostrac.)  j)our  dé- 
signer un  genre  de  Coquille  uuivalvc 
qui,  n'ayant  pas  été  suffîsammeiU 
caractérisé  ,  n'a  point  été  adopté. 

(AUD  ■ 

URCHIN.  BOT.  CRYPT.  (  Champi- 
gnons. ]  Nom  vulgaire  de  quelques 
espèces  du  genre  Hydnum.  ce 
mot.  (a.r.) 

UREBEC.  INS.  Nom  sous  lequel  on 
a  quelquefois  désigné  les  Coupe- 
Bourgeons  ou  Gribouris  de  la  Vigne. 

V.  EUMOLPE.  (AUD.) 

*  URÉDINÉES.  BOT.  CRYPT.  Nous 
désignons  sous  ce  nom  un  groupe  de 
Plantes  agames,  appelées  par  les  my- 
coiogisles  allemands  Cuiiiomjcetes , 
Epiphytœ  ,  Entophyii,  cl  qui,  du 
reste  ,  n'est  pas  limité  par  tous  ces, 
auteurs  delà  même  manière.  Ce  sont 
de  petites  Plantes  parasites  qui  se 
développent  le  plus  souvent  dans  le 
tissu  même  des  Végétaux  vivans  ou 
déjà  morts,  ou  plus  rarement  à  leur 
surface  extérieure;  qui  ne  sont  for- 
més que  pai'  des  sporidies  ,  ou  vési- 
cules reproductrices,  remplies  de  spo- 
rules ,  souvent  libres,  quelquefois 
portées  îur  un  pédicelle  court.  Il  n'y 
a  jamais  de  véritables  nlamens  dis- 
tincts des  spoiidies ,  caractère  qui 
sépare  ces  Plantes  des  Mucédinées. 
Enftu  dans  le  plus  grand  nombre  des 
cas  ,  le  tissu  de  la  Plante  dans  lequel 
ces  corps  se  développent  ,  modifié 
par  la  présence  de  ces  Végétaux  pa- 
rasites, se  gonfle,  se  durcit,  et  l'orme 
autour  d'eux  une  sorte  d'enveloppe 
ou  une  base  plus  épaisse,  à  laquefie 
on  donne  le  nom  de  faux  péridium 
lorsqu'elle  enveloppe  les  sporidies, 
et  de  Stroma  lorsqu'elle  sert  à  les 
soulever.  On  peut  classer  ainsi  les 
Drédinées  : 

le  Tribu.  —  LTrédinées  vraies. 
Sporidies  se  développant   dans  le^ 
tissu  des  Plantes  vivantes.  ^ 

Uredo,  Pers.  ;  JMdium  ^  Pers.  ; 


473  URE 

Pucdnia,  Link  {  Dicœoma  ,  Nées); 
Phragrnidium,  Lm\i  (Pucci/iia,  Nées; 
Jregma,  Fries);  Poclisoma,  Link; 
Gyninosporangium,  Liuk. 

II*  Tribu.  — FusiuiÉES. 

Sporidies  non  cloisonnées  ,  indéhis- 
centes, naissant  dessus  ou  dessous 
l'épiderme  des  Végétaux  morts. 

Melanconium  ,  Link  ;  Cryptospo- 
/ï'wOTjKunze;  Nernaspora,  Desmaz; 
JLibertella  ,  Desmaz  ;  AcMtonium  , 
Nées  ;  Fusidium ,  Link  ;  Cyliiidros- 
porium  ,  G re ville  ;  JEgerita  ,  Vq\s.; 
Epicoccurn ,  Link  ;  Vesmospoi'ium  , 
Link  ;  Illosporium ,  Mavtius  ;  Fusa- 
rium,  Link. 

IIP  Tribu.  —  BactridiÉ£s. 

(Sporidies  uniloculaires  ,  opaques  , 
fixées  ou  éparses  ,  renfermant  des 
sporules  nombreuses  très-ténues, 
qui  en  sortent  à  la  maturité. 

Coniosporium  ,  Link  ;  Bactridium ,  • 
Kunze;  Apiosporium ,  Kunze;  Scle- 
rococcuin ,  Fries. 

IV  Tribu.  —  StiXiBOsporées. 

Sporidies  cloisonnées, libres  ou  fixées, 
naissant  dessus  ou  dessous  l'épi- 
derme des  Végétaux  morts. 

Didymosporium  ,  Nées  ;  Sep/aria  , 
Fries  ;  Stilbospora ,  Link  ;  Asterospo- 
rium,  Kunze  ;  Prostemium ,  Kunze  ; 
Coryneum  ,  Nées  ;  Exosporir/m,  Link  ; 
Sporidesmium ,\Ank;  Seiridium,  Nées  ; 
Antennaria,  Link;  Phragmotrichum , 
Kunze. 

Le  mode  de  développemeni  de  ces 
petites  Plantes ,  soit  sur  les  Végétaux 
vivans  ,  soit  sur  les  Végétaux  morts, 
paraît  avoir  assez  d'importance  quant 
à  leur  classification;  car  les  expé- 
riences faites  sur  ce  sujet  et  ce  que  les 
agriculteurs  observent  tous  les  jours, 
paraissentindiquer  que  les  germes  des 
vraies  Urédinées  s'insinuent  dans  le 
tissu  des  Plantes  par  les  racines;  que 
ces  corpuscules  i  eproduclcurs  ,  por- 
tés avec  les'fluides  al)Sorbés  par  les 
racines  jusque  dans  les  organes  qui 
conviennent  à  leur  développement, 
's'y  accroissent;  tandis  qu'au  con- 
traire, les  sporules  des  Urédinées  qui 


DRE 

se  forment  dans  les  tissus  des  PlantoK 
mortes  ,  y  sont  probablement  inli  i 
duites,  avec  l'iiumidité  qui  pénèUr 
ces  corps  après  leur  mort,  par  tous 
les  points  de  leur  .surface,  et  se  dé- 
veloppent sans  doute  dans  des  points 
voisins  de  ceux  par  lesquels  ils  ont 
pénétré.  (a.d.  b.)^ 

UREDO.  BOT.  CRYVT.  {Urédinées.) 
On  désigne  sous  ce  nom  un  genre 
très-nombreux  en  espèces,  qui  ren- 
ferme des  Cryptogames  extrêmement 
simples  qui  se  développent  dans  le 
tissu  même  des  Végétaux ,  et  qui 
s'échappent  ensuite  au-dehors.  Ce 
genre  a  été  divisé  depuis  long-temps 
en  trois  :  les  véritables  Uredo ,  Xé» 
JEcidium  et  les  Puccinia.  Quelques 
auteurs  cependant  les  réunissent  sous 
le  nom  de  Cœoma.  IjCS  Uredo  se  dis- 
tinguent par  leurs  sporijlies  simples, 
non  cloisonnées,  libres,  ou  portées 
sur  un  court  pédicelle  qui  disparaît 
promptement,  et  par  l'absence  d'un 
faux  péridium  formé  par  le  gonfle- 
ment des  tissus  voisins.  On  a  distin- 
gué un  très-grand  nombre  d'espèceS 
de  ce  genre;  mais  on  ne  possède  pas 
encore  de  bonnes  observations  sur 
la  manière  dont  ces  singulières  Plan- 
tes pai-asites  se  développent  dans  le» 
tissus.  Elles  attaquent  le  plus  sou--* 
vent  les  feuilles  ou  les  tiges  tendres, 
quelquefois  les  organes  reproduc- 
teurs. Les  sporidies  libres,  sphéri- 
ques  ou  ovoïdes,  dont  la  réunion' 
constitue  les  groupes  pulvérulens 
qui  se  voient  plus  tard  au-dehors", 
paraissent  se  former  dans  les  espaces 
intercellulaires  ,  repousser  les  tissus 
voisins,  changer  souvent  leur  aspect,- 
et  se  former  ainsi  une  cavité  propre 
dans  laquelle  ces  sporidies  s'accrois- 
sent, ou  librement,  ou,  dans  quel- 
ques espèces  ,  étant  fixées  aux  parois. 
Par  suite  de  cet  accroissement,  l'épi- 
démie se  gonfle ,  se  déchire  ,  et  les 
sporidies  se   répandent  au-dehors 
sous  ferme  pulvérulente.  Un  grand 
nombre  de  ces  Plantes  attaquent  1^ 
Végétaux  cultives  auxquels  elles  nui- 
sent plus  ou  moins.  Il  'n'est  presque 
aucune  Plante  potagère  qui  ne  soit 


URE 

ipjette  à  nourrir  quelques-uns  de 
.'«•s  parasites. Les  Crucifères,  les  Com- 
losées,  les  Betteraves  y  sont  très-expo- 
^:es.  En  général  elles  sont  plus  IVc- 
luentes  sur  les  Plantes  herbacées  et 
|Hr  les  espèces  tendres  et  charnues 
^le  sur  les  Arbres.  Cependant  les 
b  eupliers  ,  les  Saules  ,  les  Rosiers  y 
Ktnt  aussi  fort  sujets.  Mais  les  Plan- 
ss  sur  lesquelles  on  a  le  plus  re- 
uar que  ces  maladies  parasites ,  sont 
ss  Céréales  :  trois  ou  quatre  espèces 
liFéreutes  paraissent  les  attaquer. 

1°,  La  Rouille,  Uredo  Riihigo. 
iïle  se  développe  sur  les  feuilles  et 
ur  leur  gaine  dans  toutes  les  Grami- 
«es.  Elle  y  forme  des  taches  allon- 
iées  ,  quelquefois  des  sortes  de  stries 
urallèles  aux  nervures ,  d'un  brun 
H'Ux,  et  jamais  noires.  Sans  attaquer 

grain  ni  même  l'épi,  elle  nuit  à 
lin  développement  en  affaiblissant 

Plante. 

.2°.  Le  Charbon  ou  la  Nielle, 
rredo  Carlo.  Lorsque  cette  parasite  a 
cquis  son  dévelopement  complet  , 
ijpi  tout  entier,  et  souvent  une  partie 
I  la  tige  et  des  feuilles  ,  se  résolvent 
I  une  poussière  noire,  abondante, 
!»ère,  sans  odeur,  qui  ne  paraît  pas 
VVir  de  danger  par  son  mélange 
ms  la  farine,  et  qui  d'ailleurs  se 
:oare  facilement  du  grain  par  l'ac- 
irn  du  van;  mais  qui  cause  une 
amde    perte    par    la  diminution 

'elle  apporte  dans  les  récoltes.  En 
:servant  cette  parasite  dans  les  pre- 
eers  temps  de  son  développement, 

voit  qu'elle  n'attaque  pas  le  grain, 
liis  le  pédicelle  et  les  balles  qu'elle 
itQsforme  en  une  masse  charnue , 
Djïde,  tandis  qu'elle  détermine  l'a- 
rrteracnt  presque  complet  des  par- 
ss  de  la  fleur  qu'on  retrouve  au 
ranmet  de  cette  masse  celluleuse 
nos  Observations  sur  ce  sujet 
ms  les  Annales  des  Sciences  natu- 
Ues,  T.  XX). 

)>".  La  Caiiie,  Uredo  Caries.  Il  est 
us  douteux  que  cette  maladie  des 
lins  soit  réellement  due  à  la  pré- 
cce  d'un  Uredo.  Peut-être  est-ce 
58  vraie  maladie.  C'est  dans  le  grain 
— niême  qu'elle  se  développe.  Il 


URE  473 
conserve  sa  forme ,  mais  il  change  de 
nature,  se  remplit  d'une  poussière 
brune  ou  noirâtre,  humide  et  très- 
fétide.  Les  épis  cariés  se  distinguent 
à  peine  de  ceux  qui  ne  le  sont  pas, 
et  la  carie  n'attaque  en  général 
qu'une  partie  des  grains ,  et  même 
souvent  que  quelques  parties  de  ces 
gi'ains.  L'influence  des  circonstances 
extérieures  et  locales  paraît  être  pour 
beaucoup  dans  le  développement  de 
cette  affection.  Le  chaulage  et  les 
divers  moyens  préservatifs  appliqués 
sur  le  grain  lors  des  semis ,  qui 
paraissent  s'opposer  jusqu'à  un  cer- 
tain point  au  développement  du  char- 
bon, ont  peu  ou  point  d'influence 
sur  celte  affection.  Les  agriculteurs 
se  sont  de  tout  temps  beaucoup  oc- 
cupés de  ces  diverses  maladies  des 
grains,  de  leurs  causes  et  des  moyens 
d'y  remédier.  On  doit  surtout  citer 
les  ouvrages  de  Tillet ,  de  Duhamel 
et  de  ïessier  ;  mais  il  reste  encore 
bien  des  doutes  à  lever  par  des  expé- 
riences précises.  La  carie  nuit  plus 
à  la  récolte  que  le  charbon ,  à  cause 
de  l'influence  qu'elle  a  sur  la  qua- 
lité de  la  farine,  qui  devient  grisâtre, 
fétide  et  malsaine.  Les  Uredo  qui 
n'attaquent  que  les  feuilles  ,  nuisent 
moins  directement  aux  Plantes;  mais 
lorsqu'ils  sont  abondans  ,  en  gênant 
les  fonctions  de  ces  organes  impor- 
tans  ,  ils  affaiblissent  la  Plante  et 
nuisent  à  son  développement,  (ad.  b.) 

URÉE.  zooL.  On  nomme  air>si  l'un 
des  principes  immédiats  de  l'urine 
dont  la  découverte  est  due  à  Rouelle, 
et  qui  est  surtout  remarquable  en  ce 
qu'il  contient  une  très-grande  quan- 
tité d'Azote  (plus  des  deux  cinquiè- 
mes de  son  poids),        (is.  G.  ST.-H.) 

URENA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Malvacées  et  de  la  Mona- 
delphie  Polyandrie,  L. ,  offrant  les 
caractères  essentiels  suivans  :  calice 
divisé  profondément  en  cinq  seg- 
mens,  entouré  d'un  involucelle  éga- 
lement divisé  en  cinq  segmens;  co- 
rolle à  cinq  pétales  réti'écis  à  leur 
base;  étamines  nombreuses,  mona- 
delphes;  cinq  carpelles  raonospcr- 


474 


URI 


mes,  rëunis  en  une  capsule  souvent 
hérissée  d'aiguillons  ra^onnans  à  leur 
sommet.  Ce  genre  se  compose  d'en- 
viron vingt  espèces  qui  croissent  dans 
les  contrées  chaudes  du  globe  ,  prin- 
cipalement dans  rinde-Orientale,  le 
Brésil  et  les  Antilles. 

Plusieurs  Urena ,  décrits  dans  les 
auteurs,  ont  été  réunis  par  Gava- 
nillesau  genre  Pflfo/»a,  dont  V  Urena 
se  distingue  à  peine.  Parmi  les  espè-* 
ces  légitimes  ,  nous  citerons  ,  i^Vl  ■ 
rena  lobata ,  Gavan.  ,  Disser  , 
Bol.,  tab.  i85,  fig.  i.  De  la  Chine, 
du  Brésil,  et  d'autres  régions  Irès- 
éloignéesles  unes  des  autres.  z^.h'U. 
mul/i/ïda,  Cavan.,  /oc.  cil.,  tab.  i84', 
fig.  2.  De  rile-de-Frauce.  S^'.L'Z/. 
Iricuspis,  Cayan.,  loc.  cit.,  tab.  i83, 
fig.  1.  De  l'Ile-de-France.  4*.  Li'U.  re- 
liculala ,  Gavan.,  loc.  cil.,  tab.  i83, 
fig.  2.  De  l'Amérique  méridionale. 
5''.  h' U.sinuala,  L.  ;  Lamk.,  lilustr., 
tab.  583  ,fig.  3.  Des  Indes-Orienlales. 
C'est  r  Urena  de  Rhéede  ,  et  par  con- 
séquent le  type  du  genre.  6°.  L'U. 
viminea.,  Cavan.,  loc.  cit.,  tab.  i84, 
fig.  1.  Du  Brésil  et  de  l'Amérique 
méridionale.  Les  Urena  sont  en  géné- 
ral des  Arbrisseaux  à  feuilles  ordi- 
nairement glanduleuses  sur  leurs 
nervures.  (g.. Ni) 

URETERES.  zooIj.  Canaux  mem- 
braneux qui  s'étendent  des  reins  à  la 
vessie  ou  au  cloaque  ,  suivant  les  es- 
pèces, et  qui  sont  destinés  à  opérer 
la  transmission  de  l'urine.  TT.  Ves- 
sie ,  MAMMIFiRliS  ,  etc. 

(IS.  G.  ST.-H.) 

URÈTRE.  zooL.  Canal  qui,  chez 
l'Homme  ,  s'étend  du  col  de  la  vessie 
jusqu'au  méat  urinaire  extérieur  ,  et 
dont  la  disposition  est  très-variable 
dans  les  Animaux.  K.  Mammifères, 

OaNtTHORHYNQ.tJE,  etC.   (iS,  G.  ST.-H.) 

URGYPS.  GÉoi>.  Nom  sous  lequel 
des  minéralogistes  ont  désigné  le 
Gypse  primitif.  V.  Gypse.  (b.) 

URIA.  OIS. /^'.Guillemot. 

URIGNE.  MAM.  C'est,  d'après  Mo- 
lina  ,  le  nom  d'une  Otarie  des  côtes 
du  Chili.  V.  Phoque,   (is.  g.  st. -h.) 


OIS.  (Vieillot.) 


URO 

"  URILE.  OIS.  V.  OcBii.  et  Cor- 
moran. 

URINARIA.  rot.  phan.  Le  Pis- 
senlit, Tara.xacuin  officinale,  était 
ainsi  nommé  dans  Lobel.  Burmaun  a 
donné  le  nom  à'Urinaria  à  une  Eu- 
phorbiacée  placée  dans  le  genre 
Phyllanthus  par  Linné.  (g..n.) 

URINATORES 
V.  Plongeurs. 

URINE.  zooL.  On  nomme  ainsi  le 
liquide  excrémentitiel  que  sécrètent 
les  reins ,  et  qui ,  chez  un  grand  nom- 
bre d'Animaux,  sort  mélangé  avec 
les  matières  fécales.  La  composition 
chimique  de  ce  liquide  est  extrême- 
ment variable  ,  non-seulement  dans 
les  diverses  espèces,  mais  aussi  chez 
le  même  individu  observe  dans  dif-, 
férens  états  de  santé.  L'Urine  des'. 
Mammifères  contient  ordinairement^, 
beaucoup  d'Urée  et  un  peu  dWcide^ 
urique ,  et  celle  des  Oiseaux  point- 
d'Urée  et  beaucoup  d'Acide  urique^ 
La  composition  de  l'Urine  des  Rep- 
tiles paraît  se  rapprocher  de  celle  a% 
l'Urine  des  Oiseaux,    (is.  g.  st. -h.)  .; 

URIQUE.  MIN.  r.  Acide. 

URNE.  bot.  Ce  nom  a  été  donné- 
à  l'organe  de  la  fructification  dans 
la  famille  des  Mousses.  Cet  organe  a 
été  décrit  avec  détail  en  traitant  de 
cette  famille.  T^.  Mousses.     (a.  r.) 

URNE  ÉPINEUSE,  moll.  Dén(>- 
mination  vulgaire  de  la  Voluta  Cd-. 
pitellum  ,  L. ,  qui  fait  partie  du  genre 
Turbinelle.  V.  ce  mot.  (aud.) 

URO.  bot.  phan.  Nom  brame  citiÉt 
par  Rhéedé,  de  VOdallamAxx  Mala:-»- 
bar,  espèce  du  genre  Cerbera.  (g..n4' 

UROCÉRATES.   Urocerala.  inS? 
Latreille  désigne  ainsi  une  tribu  de 
l'ordre  des  Hyménoptères,  famille  deS; 
Porte-Scies,  ayant  pour  caractères  : 
mandibules  courtes  et  épaisses  ;  lan-' 
guette  entière;   tarière  des  femelles 
tântôt  très-saillante  et  composée  de 
trois  filets ,  tantôt  roulée  en  spirale 
dans  l'intérieur  de  l'abdomen  et  soui 
une  forme  capillaire.  Celte  tribu  est 
composée  du  genre  Sirex  de  Linné, 


URO 

;  a  été  divisé  en  deux  sous-genres , 
(Orysscs  et  les  Sirex  proprement 
ou  Urocères  de  GeoiFroy.  V. 
\Y5SE  et  Sirex.  '  (g.) 

JROCÈRE.  Urocerus.  iNs.  Genre 
Il'ordre  des  Hyménoptères ,  famille 
Porte-Scies,  tribu  des  Urocérates, 
bbli  par  Geoffroy,  et  auquel  Linné 
imait  le  nom  de  Sirex,  qui  a  été 
)j»pté  dans  ces  derniers  temps  par 
li.reille  (Règne  Animal,  uouv.  édit .). 
p-nme  ce  genre  n'a  pas  été  traité 
I  mot  Si/ex  de  ce  Dictionnaire , 
iiis  allons  en  donner  les  caractères 
Ces  Hyménoptères  se  distinguent 
i  Orysses  (/^.  ce  mot),  qui  avec 
t:  forment  la  tribu  des  Urocérates, 
vce  que  leurs  antennes  sont  insé- 
5S  près  du  front ,  composées  de 
i.ize  à  vingt-cinq  articles;  leurs 
indibules  sont  dentelées  au  côté 
eerne  ;  leurs  palpes  maxillaires  sont 
>i- petits,  presque  coniques,  de 
;ïx  articles,  avec  l'extrémité  du 
inier  segment  de  l'abdomen  pro- 
ligé  en  forme  de  queue  ou  de  corne, 
i.a  tarière  saillante  ,  de  trois  filets, 
i.  Insectes  ,  qui  sont  d'assez  grande 
lie ,  habitent  plus  particulière- 
rnt  les  forêts  de  pins  et  de  sapins 
contrées  froides  et  montagneu- 
produisent  en  volant  un  bour- 
nnement  semblable  à  celui  des 
éJlons  et  des  Bourdons,  et  par&is- 
ilt  certaines  années  en  telle  abon- 
ijce,  qu'ils  ont  été  pour  le  peuple 
ssujet  d'eJQFroi,  La  larve  a  six  pâtes, 
«c  l'extrémité  postérieure  du  corps 
oioinée  en  pointe  ;  elle  vit  dans  le 
js,  où  elle  se  file  une  coque  et 
àève  ses  métamorphoses  (Lati  cille, 
Igû,  Anim.).  L'espèce  qui  sert  de 
ee  à  ce  genre  est  : 

-j'Urocère  géant,  Urocerus  gi- 
;  Sirex  gigas ,  L.,  Rœs.  Ins.,  ii-; 
ipp.,  VIII,  IX.  La  femelle  est  lon- 
M  d'un  peu  plus  d'un  pouce,  noire, 
ce  une  tache  derrière  chaque  œil  ; 
JBécond  anneau  de  l'abdomen  et 
Itrois  derniers  jaunes;  les  jambes 
•es  tarses  sont  jîiunâtres.  Le  mâle 
'l'abdomen  d'un  jaunâtre  fauve, 
BC  son  extrémité  noire.  (g.) 


DRO.  475 

UROCHLOA.  noT.  PHAN.  Palisot 

de  Beauvois  {yJgroslogr. ,  y>.  62,  lab. 
11,  fig.  1)  a  établi  sous  ce  nom  un 
genre  de  la  famille  des  Graminées, 
qu'il  a  ainsi  caractérisé  :  tleurs  poly- 
games ,  disposées  en  épis  composés 
d'épillets  alternes ,  presque  géminés. 
Lépicène  à  une  seule  valve,  fort  pe- 
tite et  biflore  ;  la  fleur  inférieure 
mâle,  à  trois  étamines  renfermées 
dans  les  valves  herbacées  de  la  glu- 
me  ;  la  fleur  supérieure  hermaphro- 
dite ,  à  valves  dures  ,  coriaces,  striées 
transversalement ,  l'inférieure  aris- 
tée  ;  ovaire  échancré  ,  ayant  à  sa 
base  deux  petites  écailles  tronquées  ; 
style  bipartite  ;  stigmates  en  pinceau. 
Le  genre  Tjrochloa  a  pour  type  le 
Panicum  arislatum,  Retz,  Graminée 
qui  croît  en  Chine  et  dans  l'Inde- 
Ôrientale.  (g..n.) 

'    UROCHS  ou  UROX.  mam.  Même 
chose  qu'Aurochs.       (is.  g.  st.-h.) 

*  URODÉES.  MiCR.  Troisième  fa- 
mille de  l'ordre  des  ïrichodés.  Les 
Animaux  qui  la  forment  sont  dans 
leur  ordre  ce  que  sont  les  Cerca- 
riées  et  les  Urodiées  parmi  les  Gym- 
nodés,  c'est-à-dire  que  leur  corps 
est  terminé  par  un  ou  deux  appen- 
dices caudiformes  ;  mais  tous  se  sont 
déjà  compliqués  au  moyeu  d'un  fais- 
ceau de  cils  antérieurs  qui,  toutefois, 
n'y  garnissent  point  encore  un  ori- 
fice buccal ,  comme  dans  les  genres 
de  l'ordre  des  Stomoblépharés.  Deux 
genres  forment  cette  famille  :  Ratule 
etDiurelle.  (b.) 

TJRODÈLE.  REPT.  BATR.  Duméril, 
dans  sa  Zoologie  analytique  ,  a  donné 
ce  nom  à  la  famille  des  Batraciens 
qui  comprend  les  genres  Triton  ,  Sa- 
lamandre, Protée  et  Sirène.  (b.) 

*  URODIÉES.  MICR.  Huitième  fa- 
mille de  l'ordre  des  Gymnodés  éta- 
blie dans  notre  Tableau  des  Micros- 
copiques du  présent  Dictionnaire  , 
dont  les  caractères  consistent  dans  le 
corps  qui  se  termine  en  fourche  au 
moy-en  d'un  appendice  caudiforme, 
bifide  ou  composé  de  deux  parties 
qui  déjà  s'articulent  sur  le  corps. 


476  URO 

Celle  famille  n'est  déjà  plus  aussi 
iialurelle  que  celles  qui  la  précè- 
dent :  l'organisation  s'y  compliquant, 
les  espèces  présentent  des  (ormes  qui 
sont  déjà  celles  qu'on  rencontre  dans 
les  ordres  suivans;  mais  comme  on 
n'y  découvre  ni  cils  ,  ni  cirres  vibra- 
tiles,  ni  rotifères ,  on  est  contraint 
de  les  laisser  dans  l'ordre  oîi  les  Ani- 
maux sont  encore  de  la  plus  grande 
simplicité.  Les  genres  appartenant  à 
la  famille  des  TJrodiées  sont  :  Furco- 
cerque  ,  Trichoceï'que  ,  Ty  ,  Cépha- 
lodelle  ,  Leiodine  et  Kérobalaue.  (b.) 

*  URODON.  INS.  Genre  de  l'ordre 
des  Coléoptères  dont  la  place  est  un 
peu  ambiguë  et  qui  a  été  fondé  par 
Schœnherr  ;  il  correspond  à  celui  de 
Bruchela  deMeigen,  V.  Rhyncho- 
PHORES.  (aud.) 

UROMYCES.  BOT.  CRTPT.  {Urédi- 
nèes.  )  Le  professeur  Link  avait  pro- 
posé ce  nom  pour  un  genre  forme  aux 
dépens  des  Vredo,  mais  que  le  même 
botaniste  a  réuni  depuis  à  son  genre 
Cœoma.  f^.  ce  mot.  (a.  r.J 

*  UROPELTIS.  ROTT  OPH.  Genre 
nouveau  ,  voisin  des  Rouleaubic ,  que 
Cuvier  vient  d'établir,  et  qu'il  caracté- 
rise de  la  manière  suivante  dans  la  se- 
conde édition  de  son  Règne  Animai  : 
queue  encore  plus  courte  que  dans 
les  Rouleaux  et  obliquement  tron- 
quée en  dessus;  sa  troncature  est 
plate  et  hérissée  de  petits  grains  ; 
tête  petite;  museau  poinlu  ;  une  dou- 
ble rangée  d'écalUes  sous  le  tronçon 
de  la  queue,  et  une  rangée  d'écaillés 
abdominales  plus  grandes  que  les 
autres.  Ce  genre  a  été  établi  sur  deux 
espèces  très-peu  différentes  des  Rou- 
leaux par  leurs  couleurs  ,  et  aux- 
quelles Cuvier  donne  ,  d'après  leur 
patrie  ,  les  noms  spécifiques  de  Cey- 
lanicus  et  de  Philipplnus. 

fis*  G  SX  ""H  ) 

*  UROPETALON.  bot!  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Asphodélées 
et  de  l'Hexandrie  Monogynie,  L., 
établi  par  Ker  {Bot.  Regist.,  n..i56), 
qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  périanthe 
tubuleux  ,  à  six  divisions  ,  dont  trois 
plus  longues,  réfléchies,  souvent 


DRO 

allongées  en  forme  de  queue ,  ren- 
fermant les  trois  autres  qui  son; 
dressées,  toutes  soudées  inférieure- 
nient;  six  étamines  à  filets  inclus, 
adnés  au  périanthe,  à  autlières  vei- 
licales  fixées  par  le  milieu  ;  style  un 
peu  épais,  marqué  de  trois  sillons, 
et  composé  de  trois  styles  soudés 
mais  séparables  par  la  maturité  ;  cap- 
sule dressée,  membraneuse,  ellip- 
tique, trigone,  à  trois  loges,  et  ; 
autant  de  valves  septifères ,  et  por- 
tant des  graines  nombreuses  de  cha- 
que côté  sur  le  bord  interne.  (Qp 
genre  est  placé  entre  le  Scilla  et  l'^rf" 
bucaj  il  est  en  ouire  voisin  du  Dr^ 
mia.  L'auteur  l'a  composé  de  quai 
espèces  qui  croissent  dans  le  midi 
PEurope  et  au  cap  de  Bonne-Esp 
r«nce ,  parmi  lesquelles  figure  le  La- 
chenalia  piridis  d'Aiton,  sur  lequel 
ïhunberg  avait  constitué  le  genre 
Zuccagiiia,  nom  appliqué  par  Ca  va- 
nilles à  un  autre  genre.  Le  Hyacin- 
thus  serotinus,  L.,  ou  Scilla  seroiina 
du  Botanical  Magazine,  qui  rentre 
également  dans  V Lfropetalon,2L\a[\.é\.(. 
distingué  génériquement  sous  le  nom 
de  Dipcadi ,  dans  les  Annales  de 
Botanique  d'Usteil,  mais  ce  nom 
n'avait  été  admis  par  aucun  bota- 
niste. UUropelalon  glaucum,  lypc 
du  genre,  est  une  Plante  bulbeuse, 
à  feuilles  larges  ,  lancéolées ,  ti  ès- 
glauques ,  ainsi  que  la  hampe.  Les 
fleurs  sont  portées  sur  de  longs  pé- 
doncules. Cette  Plante  croît  au  cap 
de  Bonne- Espérance.  Nous  avons 
reçu  de  la  côte  ouest  d'Afrique,  près 
des  bords  de  la  Casamance  ,  des  oi- 
gnons d'une  Plante  recueillie  par 
notre  ami  Leprieur ,  que  nous  avons 
placés  dans  le  jardin  de  Froraont, 
on  ils  ont  produit  une  Plante  qui  es' 
absolument  semblable  à  une  cspà. 
figurée  récemment  dans  le  Botanic 
Regisler,  n.  974  ,  sous  le  nom  d'Ut 
pela/on  longi/oliitm ,  et  que  l'on 
originaire  de  la  côte  de  Mozambiqu 
L' Uropeialoa  serutini/m  ,  que  no 
avons  mentionné  plus  haut,  cr, 
dans  l'Europe  méridionale  ,  particJt 
lièrement  en  Espagne.  Ces  Plant 
ont  un  port  analogue  à  celui  des  Ja- 


URO 

ihes  ou  des  Scilles ,  mais  leui'  as- 
t  est  loin  d'être  aussi  agréable 
fî  celui  de  ces  derniers.  (g..n.) 

CROPHYLLUM.  bot.  piian. 
ikllich  [Flora  Indica,  i,  p.  i84)  a 
Ibli  sous  ce  nom  ,  et  d'après  les 

nuscnts  de  Jack  ,  un  genre  qu'il 
uce  dans  la  Pentandrie  Monogyuie, 
et  qu'il  dit  voisin  des  genres 
:tima  et  Sabicea  d'Aublet.  Spren- 
.  n'a  fait  aucune  difficulté  de  le 
Mnir  à  ce  dernier  genre,  dont  le 
un  a  été  changé  par  Sclireber  en 


URO  477 

méril  donne  aux  genres  Grèbe  , 
Pingouin  et  Manchot ,  elc.  ,  qui  for- 
jnent  sa  quatrième  famille  des  Pal- 
mipèdes, (dr.-z,) 

UROPRISTES.  INS.  V.  Serri- 

CAUDES. 

*  UROPTÈRE.  Uropierus.  ins. 
Genre  voisin  des  Brentes  fondé  par 
Latreille  et  renfermant  le  Brent/ws 
caudatus  d'Olivier.  F^.  Rhyncho- 
PIIORES.  (aud.) 

*  UROPTÈRES.  Uroptera.  crxjst. 
Latreille  désigne  ainsi  une  tribu  de 

xnàe  Schwenkfeldia.'^ov\%ne^en-  l'ordre  des  Amphipodes,  à  laquelle 

jas  pas  qu'on  puisse  adopter  la  it  assigne  pour  caractères  :  quatorze 

inion  de  ces  genres  qui  ont  pour  pa-  pieds;    tête    généralement  grosse; 

ces  des  contrées  si  éloignées.  Voici  antennes  souvent  courtes  ^  et  sim- 

caractères  essentiels  de  VUro-  plement  au  nombre  de  deux  dans 

)ylluni  ;  calice  supère,  quinqué-  quelques-uns;  corps  mou;  tous  les 

e;  corolle  infundibuliforme  ,  gar-  pieds,  la  cinquième  paire  au  plus 

de  poils  à  sa  gorge,  à  cinq  seg-  exceptée,   simples;   les  antérieurs 

!:ns,  dont  Testivation  est  valvaire ;  courts  ou  petits,  et  la  queue,  soil 

iq  étamines  plus  courtes  que  la  accompagnée  au  bout  de  nageoires 

;oile;  style  droit,  de  la  longueur  latérales,  soit  terminée  par  des  ap- 

5  étamines,  terminé  par  un  stig-  pendices  ou  pointes  élargies,  ou  bi- 

ikte  à  cinq  lobes;  baie  globuleuse  dentées,  ou  fourchues  au  bout.  Ils 

ovoïde  ,  à  cinq  loges,  renfermant  vivent  dans  le  corps  de  divers  Zoo- 

jsieurs  graines  attachées  à  des  phytes.  Cette  tribu  se  compose  des 
icentas  placés  dans  les  angles  inlé- .  genres  Phronime  ,  Hypérie  ,  Tbé- 

urs  des  cellules.  D'après  ces  carac-  misto,  Phrosine  et  Dactylocère.  V. 


es  et  ceux  que  fournissent  les  or- 
loes  de  la  végétation  ,  ce  genre  ap- 
iriient  à  la  famille  des  Rubiacées. 

se  compose  de  deux  espèces  (?/. 
''losum  et  U.glabrum)  qui  croissent 


ces  mots.  (g.) 

UROS.    MAM.    Pour    Urus.  V. 
Boeuf.  (is.  g.  st.-h.) 

  _  XJROSPERME.  Urospennum. -BOT. 

iPVlo-Pen^ng  dans  l'Inde-Orien-  phan.  Genre  de  1-a  famille  des  Sy- 

e.  Ce  sont  des  Arbrisseaux  droits,  nanlhérées,  tribu  des  Chicoracées  , 

■  euilles  opposées  ,  brièvement  pé-  offrant  les. caractères  suivans  :  mvo- 

lées,  remarquables  par  la  longue  lucre  composé  de  folioles  au  nombre 

inle  qui  les  termine,  accompa-  de  huit,  égales  entre  elles,  oblon- 

ées  de  stipules  interpétiolaires.  Les  gues-lancéolées  ,  foliacées,  sur  une 


urs  sont  petites  ,  disposées  en  ca- 
itules  sur  des  pédoncules  axillaires. 

(G..N.) 

lUROPLATE.  REPT.  SAUR.  Sous- 
inre  de  Geckos  admis  par  plusieurs 
mais  qui  a  été  considéré , 


seule  rangée  et  soudées  entre  elles 
par  la  base.  Réceptacle  plan  ,  hérissé 
de  poils  courts  inégaux.  Calathide 
composée  de  demi-fleurons  étalés  en 
rayons  ,  nombreux  et  hermaphrodi- 
tes. Corolles  en  languettes  hérissées 


Heurs  ,    _ 

ms  le  Règne  Animal  de  Cuvier  et   à  la  base  de  poils  très-courts  et  tres- 
ce  Dictionnaire  ,  comme  une   fins.  Ovaire  porté  sur  un  petit  pedi- 


tns 

rnple  section  du  sous- genre  des 
yodactyles.  y.  Gecko. 

(IS.  G.  ST. -II.) 

lUROPODES.  OIS.  Nom  que  Du- 


celle  ,  obovale-oblong  ,  ires-compn- 
mé  des  deux  côtés ,  tuberculeux ,  et 
portant  un  col  très-long,  épais,  ar- 
qué ,  creux  et  articulé  sur  l'ovaire 


478  ERS 

par  un  diaphragme.  Aigrette  articu- 
lée sur  le  bourrelet  apicilaire  de  l'o- 
vaire, caduque,  formée  d'une  ving- 
taine (le  poils  plumeux  soudés  entre 
eux  par  !a  base.  Le  genre  Urosper- 
iniim  avait  été  constitué  autrefois  par 
Vaillant  qui  l'avait  nommé  Tragopo- 
noides ,  mais  qui  l'avait  caracléiisé 
seulement  d'après  la  forme  de  ses 
feuilles  ,  caraclère  mal  choisi  et  qui 
le  fit  négliger  par  Linné.  Celui-ci  le 
réunit  au  genre  Tragupogon.  Scopoli 
rétablit  le  genre  de  Vaillant  sons  le 
nom  iM  Urospermum ,  que  tous  les  bo- 
tanistes employèrent  depuis,  excepté 
Willdenow  et  Persoon  qui  changèrent 
inutilement  ce  nom  en  celui  à\lrno- 
pogon.  On  connaît  quatre  espèces 
Urospennum,  une  du  cap  de  Bonne- 
Espérance  et  trois  de  l'Europe  méri- 
dionale. Parmi  celles-ci  la  plus  re- 
marquable est  VUrospennum  Dale- 
champii ,  D.  C.  ,  Fl.  Fr.,  Tragopogon 
Dalechampii  i  L.   C'est  une  Plante 
herbacée  ,  bisannuelle  ou  vivace  ,  à 
tige  cylindrique  ,  haute  d'environ  un 
pied.   Ses  feuilles  inférieures  sont 
grandes  ,  roncinées  ;  les  supérieures 
moins  longues ,   dentées  ;   les  plus 
élevées  teruées  ou  quaternées  ,  pres- 
que verticillées.  Les  calathides  des 
fleurs  sont  grandes  ,  d'un  jaune  pâle , 
et  rougeâtres  en  dessous.  Cette  belle 
Plante  croît  dans  les  prés  et  les  vi- 
gnes des  déparlemens  méridionaux 
de  la  France.  (g..n.) 

UROTTE.  BOT.  PHAN.  Nom  inuti- 
lement employé  dans  l'Encyclopédie 
pour  désigner  le  genre  Anoplerus. 
P^.  ce  mot.  (G..N.) 

URSIN.  MAM.  Ce  nom,  appliqué 
anciennement  au  Hérisson  ,  est  de- 
venu le  nom  spécifique  de  quelques 
Mammifères.  (is.g.  st.-h.) 

URSINELLE.  Ursinella.  bot. 
CRYBT.  Turpin  a  donné  ce  nom  à  un 
genre  de  Cryptogame  aquatique,  dont 
il  a  figuré  une  espèce,  dans  l'Atlas 
du  Dictionnaire  des  Sciences  natu- 
relles, sous  le  nom  d'Ursinelle  perlée. 
Ce  sont  de  petites  vésicules  blan- 
ches,  diaphanes,  ovales,  anlalies, 
remplies  d'une  foule  de  globules 


DRT 

vert-olive,  et  dont  ceui  du  bord  pa- 
raissent rangés  sur  une  seule  ligne. 
Cette  vésicule  semble  bientôt  se  divi- 
ser en  deux,  et  même  en  quatre  por- 
tions ,  et  les  globules ,  vers  la  fin  de 
leur  existence,  s'agglomèrent  vers  le 
centre.  Ces  petits  corps  sont  dépourt? 
vus  de  mouvement.  Ils  se  dévelop- 

ftent  sur  les  parois  des  vases  daiji 
esquels  on  conserve  des  Confei;- 
vées.  On  doit  probablement  les  vvfx 
prêcher  du  groupe  des  Echinellég, 

(A.D.  B.) 

EPxSlNIE.  Ursinia.  bot.  i'hami 
Gaertner  {De  Fruct. ,  t.  174  )  a  élabl| 
sous  ce  noni  un  genre  qui  a  pour  typç 
Vjrctolis paraduxa,  L.  Il  a  été  adopfaf 
par  Lamarck  et  Jacquin,  auxquels  on 
doit  la  description  de  plusieurs  csp^ 
ces  nouvelles  ,  et  qui  lui  ont  Impos 
les  caractères  suivans  :  involucre  hé|' 
misphérique ,  composé  de  foliole^ 
imbriquées,  scarieuses,  transparent: 
sur  leurs  bords  ;  calathide  radiée, 
composée  au  centre  de  fleurons  he 
riiaphrodites  et  fertiles,  à  la  circon 
férence  de  demi-fleurons  femelles  1 
stériles  ;  akènes  surmontés  d'um^ 
double  aigrette,  l'extérieure  à  cinq 
paillettes  sinueuses  ,  l'intérieure  a 
cinq  soies j  réceptacle  garni  de  pail? 
lettes.  Le  genre  Ursinia  renferme 
plusieurs  espèces  du  cap  de  Bonncr; 
Espérance  ,  parmi  lesquelles  nous 
citerons  l'i/. /)a/arfo.ra,  Gaertn.,  loc, 
cit.;  Vu.  (ientata  ,  Lamk. ,  Illustr. , 
tab.  716  ,  fig.  1;  les  U.  fœniculacea 
et  leucanthemifolia  ,  Jacq.  ,  Horl, 
ScJiœnbr. ,  tab.  i56  et  i64.  Ce  sont 
des  Plantes  herbacées  dont  le  port  est 
celui  des  Arctotis,  et  qui,  comme  ces 
dernières  ,  sont  remarquables  par  la 
beauté  de  leurs  fleurs.  (g.. y.) 

TJRSON.  MAM.  Espèce  du  genre 
Porc-Epic  qui  est  devenue  le  type  du 
sous-genre  Eréthizon.  7^.  Porc-Epic. 

(is.  G.  ST.-H.) 

URSUS.  MAM.  F.  Ours. 

URTICA.  BOT.  PHAN.  V.  Ortie. 

ERÏICA  MARINA,  échin.  Syn. 
ancien  de  Physalc  et  Méduse.  T^-  ce» 
mots.  («•) 


URT 

lURTICÉES.  Urticeœ.  bot.  phan. 
t'est  une  grande  famille  de  Plantes 
ncolylctlones  et  dicHues  ,   qui  se 
^nnpose  de  Plantes  herbacées ,  d' Ar- 
iiisseaux  ou  de  grands  Arbres  quel- 
uielois  lactescens.  Leurs  feuilles  sont 
i ternes,  généralement  munies  de  sli- 
lales.  Leurs  fleurs  sont  unisexuées, 
I  rement  hermaphrodites,  solitaires 
u.i  diversement  groupées  en  épis  sim- 
<;es  ou  rameux  ,  en  grappes  ou  cha- 
I9US ,  ou  réunies  dans  un  involucre 
iiarnu ,  plan ,  étalé  ou  pyriforme  et 
los.  Dans  les  fleurs  mâles  on  trouve 
in  calice  de  quatre  ou  cinq  sépales, 
listmcts  ou  soudés  et  formant  un 
jibe;  quatre  ou  cinq  étamines  altér- 
ées ou  très-rarement  opposées  aux 
ijipales.  Les  étamines  sont  en  général 
ufléchies  vers  le  centre  de  la  fleur, 
t  ;  s'élevant  avec  élasticité  au  moment 
cela  fécondation.  Les  fleurs  femelles 
Dnt  un  calice  formé  de  deux  à  quatre 
.'  îpales  ,  ou  une  simple  écaille  à  l'ais- 
:;lle  de  laquelle  elles  sont  placées. 
.  'ovaire  est  libre  ,  à  une  seule  loge, 
ojntenant  un  ovule  unique,  qui  pend 
uu  sommet  de  la  loge.  Cet  ovaire  est 
uirmonté  de  deux  longs  styles  su- 
lulés  et  poilus,  ou  d'un  seul  stig- 
iiale  sessile  ou  porté  sur  un  style 
'lus  ou  moins  long.  Le  fruit  est  un 
kiène  Cî  ustacé,  enveloppé  par  le  ca- 
cce  qui  persiste  et  devient  charnu  ; 
"autres  fois  l'involucre ,  qui  conte- 
nait les  fleurs,  prend  de  l'accroisse- 
iient,  devient  épais,  charnu,  et  sem- 
lle  former  le  véritable  péricarpe , 
Bjmme  on  l'observe  dans  le  Figuier  , 
I   Dorsténie,  etc.  La  graine  ,  outre 
.>n  tégument  propre,  se  compose 
'un  embryon  en  général  recourbé 
V.  souvent  renfermé  dans  l'intérieur 
'un    endosperme   plus   ou  moins 
uince. 

On  a  retiré  de  cette  famille  quel- 
aies  genres,  tels  que  Monimia,^m- 
oora  ,  etc. ,  dont  on  a  fait  une  famille 
listincte  sous  le  nom  de  Monimiées 
ip^.  ce  mot).  Elle  diffère  surtout  des 
'îfrlicées  par  ses  graines  contenant 
nn  gros  endosperme  dans  lequel  est 
l'iacé  un  embryon  très-petit;  par  ses 
reuTs  dépourvues  de  calice  ,  et  plu- 


URT  479 

sieurs  autres  particularilds  d'orga- 
nisation de  ces  fleurs;  enfin  par  des 
feuilles  opposées  ,  sans  stipules. 

Noire  savant  ami  Charles  Gau- 
dichaud,  auteur  de  la  partie  botani- 
ue  du  Voyage  de  circumnavigation 
e  VUranie,  a  fait  de  celte  famille 
une  étude  toute  spéciale  dont  il  a 
publié  les  principaux  résultats  dans 
la  Botanique  de  l'Uranie ,  p.  491. 
Nous  ne  saurions  mieux  faire,  pour 
compléter  notre  article  ,  que  de  pré- 
senter le  tableau  des  genres  et  des 
tribus  tels  qu'ils  les  a  adoptés.  Il  di- 
vise les  Urticées  en  cinq  tribus  ou 
sous-familles,  savoir  : 

I.  Urticées  vraies  à  ovules  redres-  , 
sées ,  primitivement  fixés  par  les 
deux  extrémités  ;   embryon  ren- 
versé. 

a.  Elatostémées. 

Eiaioslema  ,  Fors  t.  ;  Sciophila  , 
Gaud.  ;  FeUionia  ,  Gaud.  ;  Langet^el- 
dia ,  Gaud.  ;  Dubrueillia ,  Gaud. 

b.  Urérées. 

■Urtica  ,  L.  ;  Urera  ,  Gaud.  ;  Tleu- 
rya  ,  Gaud.  ;  Laportea  ,  Gaud.  ;  Gi- 
rardinia,  Gaud. 

c.  Bœhmériées. 
Bœkmeria  ,  L.  ;  Neraudia  ,  Gaud. 

d.  Pariétariées. 

Parieiaria,  L.;  Gesnoumia,  Gaud.; 
Freirea ,  Gaud.  ;  T/iaumuria ,  Gaud.  ; 
Po//zo/zia,  Gaud.;  Rousselia,  Gaud.; 
Soleirolia  y  Gaud. 

e.  Forskaliliées. 

FoT'skahlea,  L.;  Droguetia,  Gaud.  ; 
Aitstralina,  Gaud. 

f.  Cécropiées. 

Cecropia  ,  L.  ;  Coussapoa  ,  Aublet. 

IL  Urticées  à  ovules  supérieurs  ou 
latéraux,  suspendus,  à  embx'yon 
renversé,  recourbé. 

a.  Celtidées. 

C'el/is ,   L.  ;   JUe/ieuiia,   Kunth.  j 
Ulmus ,  L. 

b.  Cannablnées. 
Cannabis  ,  L.  ;  Humulus  ,  L. 


3 


48o  DRU 

c.  Broussonétiëes. 

Bioussonetia ,  Vent.  ;  Chlorophora, 
GaucL  ■ 

d.  Morëes. 

Morus  ,  L.  ;  Alhrandia  ,  GaucL; 
Tatoua,  Gaud.;  Antiaris  ,  Lcsch.  ; 
Olmedia,  Gaud.  ;  Trop/iis,  Gaud. 

e.  Ficées. 

Ficus,  L. 

f.  Dorsténides. 
Dorstenia  ,  L.  ;  Sychinium,  Gaud. 

III.  Urticées  à  ovules  latéraux  ,  re- 
dressés ,  variables  ;  embryon  char- 
nu ,  incliné  ou  couché;  cotylédons 
très-épais,  irréguliers. 

a.  Pouroumées. 
Pourouma,  Aublet;  Bruea,  Gaud. 

b.  Artocarpées. 

Arlocarpus  ,  Forster  ;  Peribea  , 
Aublet. 

IV.  Urticées  à  ovules  suspendus; 
embryon  très-petit,  renversé,  droit, 
silué  au  sommet  de  la  graine  dans 
un  endosperme  charnu. 

Misandra  ,  Gaud.;  Gunnera,  L. 

V.  Urticées  à  ovules  suspendus , 
situés  au  sommet  extérieur  d'un 
endosperme  charnu ,  ou  plus  ou 
moins  enfoncé  dans  sa  substance. 

JLaurea  ,  Gaud.  ;  Dugalia  ,  Gaud.; 
Peperomia ,  Ruiz  et  Pav.  ;  Piper,  L. 

(a.r.) 

URUBU.  OIS.  (Buffon.)  r.  Ga- 

THARTE  P/VPA. 

URUCU  OU  URUKU.  bot.  phan. 
Ce  nom  brésilien  du  Rocou  a  été  em- 
ployé comme  générique  par  Adan- 
son.  (G..N.) 

URULE.  BOT.  PHAN.  Le  genre 
Comesperma  de  Labîllardière  a  été 
désigné  squs  ce  nom  dans  l'Ency- 
clopédie. (G..N.) 

URUS.  MAM.  Nom  latin  de  l'Au- 
rochs. F^.  Boeuf.  (b.) 

URUS-NO-KI.  BOT.  PHAN.  Nom 
japonais,  cité  par  K.3erapfer  et  Thun- 


DSE 

bcrg,  de  l'Arbre  qui  fournit  le  ver- 
nis noir  du  Japon.  C'est  probable- 
ment le  RJius  Vernix  ,  L.  (g..n.) 

URVILLÉE.  Vruillea.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Sapindacées, 
et  de  l'Octandrie  ïrigynie,  L.,  éta- 
bli par  Kunth  {Nov.  Gen.  et  Spec, 
PL  œquin.,  5,  p.  io6  ,  tab.  44o)  et 
adopté  par  Cambessèdes  (  Mém.  sur 
les  Sapind. ,  pag.  49J  qui  l'a  ainsi 
caractérisé  :  calice  persistant,  coloré, 
à  cinq  folioles  dont  deux  extérieu- 
res beaucoup  plus  courtes.  Corolle 
à  quatre  pétales  onguiculés,  munis 
intérieurement  et  un  peu  au-dessm 
de  la  base  d'une  écaille;  deux  éloi- 
gnés entre  eux  (  par  Je  vide  que  laisse 
un  pétale  supérieur  avorté  ,  selon 
Cambessèdes).  Etamines,  au  nombre 
de  huit,  placées  à  la  base  del'ovaire, 
inégales  et  à  filets  libres.  Ovaire 
triangulaire  ,  triloculaire  ,  à  un  seul 
ovule  ascendant  dans  chaque  loge, 
porté  sur  un  pédicelle  adné  longitu- 
dinalement  à  l'un  des  côtés  du  ca- 
lice; style  à  trois  branches  qui  por- 
tent les  stigmates  sur  leur  côté  inter- 
ne. Disque  composé  de  quatre  glan- 
des opposées  aux  pétales,  les  deux 
inférieures  plus  grandes.  Fruit  mem- 
braneux ,  couronné  par  les  restes  du 
style ,  un  peu  renflé  vers  le  milieu  et 
triloculaire,  à  trois  ailes,  composé 
de  trois  samares  ,  fixées  à  un  axe 
central,  filiforme,  séparables  par  là 
maturité.  Graines  globuleuses  ,  as- 
cendantes ,  portées  sur  un  funicule 
épais  ,  munies  d'un  embryon  à  peine 
courbé.  La  Plante  [Urvillea  ulmacea) 
sur  laquelle  ce  genre  a  été  fondé , 
avait  été  réuni  au  Kohlreutlieria  par 
Persoon.  C'est  un  Arbrisseau  sar- 
raenteux,  muni  de  vrilles  ,  à  feuilles 
alternes,  ternées,  à  fleurs  blanchâ- 
tres en  grappes  axillaires  et  pédon- 
culées.  Il  croît  dans  l'Amérique  mé- 
ridionale près  de  Caracas.  Lindley  en 
a  décrit  une  espèce  nouvelle  sous  le 
nom  d' U.  ferruginea,  et  Cambessèdes 
deux  espèces  (  U.  glabra  et  rufesceiis) 
qui  croissent  dans  le  Brésil.  (g..n.) 

USÉPALE.  bot.  PHAN.  Nom  'que 


USN  USN  48 1 

\rte  à  CeylaiXi  le  Periploc a  esc ulenla,  genre  Pai  mélie  devenu  monstrueux 
'illd.  (G..N.)     depuis  qu'il  a  reçu  une  foule  de  gen- 

USIE.  INS.  Genre  l'ordre  des  «"^s  étonnes  de  se  trouver  accolés  les 
iplères,  famille  des  Tauyslomes,  uns  aux  autres.  Le  thalle  est  traversé 
ibu  des  Bombylieis ,  établi  par  La-  P»^'  .  "«'  ViHe  et  recouvert  d'une 
eille,  et  ayant  pour  caractères:  sorte  d  ecorce  qui  s  ait.cue  parfois, 
ompe  saillante ,  du  double  plus  Ion-   Les  cephalodes  et  les  soredies  y  sont 

^   r  -     des  superletations  ;  le  véritable  apo- 

thécie  est  l'orbilie  ou  scutelie  garnie 
de  cils,  sorte  de  continuation  du 
thalle.  On  peut  s'en  assurer  sur  tou- 


le  que  la  îête;  antennes  avancées, 
oitié  aussi  longues  que  la  tête 
pprochées  à  leur  base,  divergentes, 
!  trois  articles  ,  dont  le  second  est 
.urt,  cyalhiforme  ,  presque  nu;  le 
oisièine  allongé ,  fusiiorme  ,  point 

mprinié,  et  ayant  son  exlrémilé 
atuse;  tête  sphérique  ;  palpes  point 
jpareus;  yeux  hémisphériques,  sé- 

rés  Tun  de  l'autre;  trois  ocelles 
•  ?porés  en  triangle  sur  le  ver- 
li  ;  corps  pubescent  ou  presque 
iubre;  ailes  étroites,  obtuses,  velues 


tes  les  espèces,  mais  notamment  sur 
celle  que  nous  avons  fait  figurer 
dans  notre  Méthode  lichénographi- 
que  (tab.  3,  fig.  4  )  et  à  laquelle 
nous  avons  imposé  le  nom  de  c/a- 
docarpa,  parce  que  les  bords  de  l'or- 
bilie supportent  de  véritables  ra- 
meaux d'une  longueur  remarqua- 
ble ,  qui  ne  diffèrent  en  rien  des  ex- 
ices  au  microscope,  à  moitié  ouver-  pansious  principales  du  thalle.  Les' 
y,  dans  le  repos ,  balanciers  décou-  Panées  se  trouvent  dans  tout  le  glo- 
l-rtsîcuillerons  simples,  petits;  pa-       >  ««i''  ^^s  rochers  ,  les  bois^  et  les 
de  longueur  moyenne  ;  dernier  f^orccs  ou  elles  sont  attachées  par 
Ildcle  des  tarses  muni  à  son  exlré-  >ur  base.  Acharius  nen  a  décrit 
tléde  deux  crochets,  ayant  deux  q'-e  douze  espèces  ;  mais  ce  nombre 
ioles.  Ce  genre  se  compose   de  serait  plus  que  double  si  l  on  y  joi- 
,pis  ou  quaire  espèces  propres  aux  g»'-»!'  J^s  espèces  médites  qui  se  trou- 
olrées  chaudes  de  l'Europe  et  de  7^"/  ^^^^^  notre  colleclion  et  dans 
àLfrique.  Elles fréquenlentles  fleurs.  1  admirable  herbier  cryptogaraïque 
tus  ïiierons  comme  type  du  genre        Bory  de  Saint- Vincent   L  usage 
IsiE  BRONZÉE,  Usia  œnea,  Latr-     ^'^  ces  Lichens  est  nul;  l  Usnea  me- 


Itn.  Crusl.  et  1ns 
I,  tab.  i5  ,  fi 


T.  IV,  p. 


010 


5*  laxantha ,  Ach.,  Lich.  univ.  ,  pag. 


On  le  trouvé  ®^  sa  variété  récollée  aux  Ma- 

is'le  midi  de  TÎFi-ance.         (G.)     louines ,  sont  t.ès-riches  toutes  deux 

en  principes  colorans  tiont  on  pour- 
USNE AGEES,  bot.  crypt.  (  Li-  j-^jj  ^^^^^  facilement  parti  si  elles  se 
ms.  )  Ce  sous-groupe  ,  fonde  par  trouvaient  abondamment  en  Europe, 
'khweiler,    renferme    les    genres  Pa,  mi  nos  espèces  inédites ,  il  en  est 
^rnia ,  Cetraria  et  Usnea  ;  nous  j^ux  de  fort  remarquables  ;  la  pre- 
.sons  que  ce  rapprochement  n'est  j^-^re  est  V  Usnea  monumenli,  que 
naturel.  K .  UsnÉes.        {x.V.)     nous  avons  ainsi  nommée  parce  qu'on 

la  trouve  abondamment  sur  les  ar- 


SNEE.  Usnea.  bot.  crypt,  (  Li- 
.  )  Ce  genre  ,  très-remarquable  , 
lé  ainsi  caractérisé  dans  notre  mé- 
e  :  thalle  rameux ,  filiforme, 
ouru  par  un  faisceau  de  fibrilles 
châtres  et  fort  élastiques;  apo- 
ie  orbiculaire,  pellé,  très-large, 
I  ,  sans   marge  ,  ordinairement 
I;  cils  formés  par  le  thalle.  Ce 
e  est  parfaitement  distinct ,  et 


bres  qui  entourent  le  tombeau  du 
captif  de  Sainte-Hélène;  ses  ramifica- 
tions sont  assez  grosses  ,  mais  dimi- 
nuent graduellement  et  alternent 
vers  le  sommet  où  ellei  ne  sont  plus 
que  caplUacées;  leur  écorce  est  très- 
glabre  ,  jaune  paille,  dépourvue  de 
sorédies  et  de  céphalodes;  mais  ce  qui 
rend  cette  espèce  iufiniment  rcmar- 
i  a  droit'd'êire  .surpris  qu'il  ait  été   quablc,  c'est  que  les  rameaux  prin- 
récemmcnt  réuni  par  Meyer  au  cipaux  sont  miinis  çà  et  là  de  renlle- 

TOMK  xvr,  3i 


4b2  USN 

mens  comme  géniculcs  ,  d'où  parlent 
une  grande  qnanlilë  de  ramiiscules 
filiformes  ,  d'un  pouce  environ  do 
longueur,  presque  simple  ou  seule- 
ment bii'ui^^tiës  au  sommel.  La  se- 
conde espèce  se  irouve  dans  noire 
herbier,  et  provient  de  Conlmerson; 
sa  pallie  est  l'Amérique  du  Nord  ;  le 
nom  que  nous  lui  avons  imposé  est 
celui  à' U.  scoparia.  Ses  rainKicalions 
sont  roides,  presque  cigales  dans  toute 
leur  longueur,  comme  lionquées  au 
sonunet ,  presque  simples  et  garnies 
seulement  de  ramuscules  courts  for- 
mant un  angle  aigu  avec  le  rameau 
qui  les  supporte  ;  leur  couleur  est 
grisâtre;  elles  sont  couvertes  d'un 
nombre  considérable  de  petites  sorë- 
dies  d'un  blanc  jaunâtre  ;  elles  n'ont 
point  d'arilles.  (A.  F.) 

*USNÉES.  BOT.  ciiYPT.  {Lichens.) 
Nous  avons  réuni  dans  ce  sous-grou- 
pe les  Lichens  à  thalle  filamenteux  , 
cylindrique,  à  extrémités  presque  ca- 
pillacées,  presque  toujours  garni  de 
fibrilles,  pendant  et  fixé  aux  corps  par 
une  sorte  de  base  formée  par  les  ra- 
meaux qui  sont  serrés  et  plus  gros 
que  dans  les  aulrcs  parties  de  la  Plan- 
te. On  remarque  sur  les  filamens 
trois  sortes  d'apothécies,  des  sculelles 
(orbilles  )  ,  des  céphalodes  et  des  so- 
rédies  ;  néanmoins  ce  sont  les  orî)illes 
qu'on  doit  regarder  comme  étant  les 
vrais  apothécies  des  Usnées.  On  s'est 
assuré  que  les  espaq^sions,  abondam- 
ment pourvues  de  céphalodes,  por- 
taient rarement  des  oi  billes  ,  et  que 
celui  qui  est  abondamment  pourvu 
de  sorédies  se  refuse  à  produire  des 
céphalodes;  c'est  cette  singularité 
qui  a  probablement  décidé  Spren- 
gel  à  créer  le  genre  de  Rcichen- 
hackia  fondé  sur  une  Usnée  des 
Antilles  dépourvue  d'orbilles  et 
garnie  de  céphalodes.  Ce  caractère 
n'est  pas  suffisant.  Nous  possédons 
dans  notre  collection  des  échantil- 
lons à'Usnea  ceradna  et  florida  qui 
offrent ,  réunis  sur  leurs  expansions, 
des  orbilles,  des  céphalodes  et  des 
sorédies.  Nous  avons  parlé  de  l'orga- 
nisation singulière  du  llialle  des  Ùs- 


UST 

nées  en  traitant  du  genre  Usnée  qui 
seul  constitue  ce  groupe.       (a.  v.) 

USTALIE.  Usialia,  BOT.  CKYPT. 
(  Lichens.  )  Ce  genre  a  été  fondé  par 
Eschweiler  {Syst.  Lich.  ,  p.  il 
figure  dans  l'ordre  des  Graphidées. 
Voici  ses  caractères  :  thalle  crustacé, 
attaché,  uniforme  (coloré);  apolhé- 
cie  oblong  ,  linéaire,  rameux  ,  à  lame 
discoïde ,  déprimée  ,  plane ,  concave, 
voilée  de  blancdans  la  jeunesse,  pui» 
nue,  louge,  libre  en  son  pourtour; 
thèques  ou  spores.cylindriques,  étroi- 
tes, plusieurs  disposées  en  anneau. 
Il  a  pour  type  les  Graphis  caribœa., 
Ach. ,  et  coccinea.  Si  ce  genre  était 
adopté,  il  faudrait  y  faire  entrer 
notre  GrapJiis  umbella ,  Essai,  etc.  ,y 
43;  cinnabarina ,  dis/ans  et  hœma-^ 
liles ,  pag.  44  et  45  de  l'ouvrage  cité 
{conf.  les  tables,  7  ,  f.  4  ;  1 1  ,  f.  5  ; 
1:2 ,  f.  1  et  4  ,  et  i5,  f.  ï5.).  Pries 
{Diejioma  Lichen.,  1817,  et  Syst.'- 
Orb.  Veg.  ,  274  )  a  établi  ce  genre 
sous  le  nom  de  TJstalia  qu'il  croit 
préférable  à  celui  de  Pyrochma^ 
donné  déjà  à  un  genre  d'Insecte. 
Meyer  réunit  le  genre  Pyrochroa  au 
Platygramina  {V.  ce  mot).  Toutes  les 
espèces  AdPyrochrua  sont  ornées  des 
couleurs  les  plus  éclatantes;  elles 
sont  exotiques  et  paraissent  exclu- 
sives aux  régions  intertropicales. 

(A.F.r 

USïERIE.  U&teria.  bot.  phan.  Le 
genre  ainsi  nommé  par  Willdenow 
est  le  même  que  le  Monodjnamis  de 
Gmelin.  C'est  un  de  ces  genres  ir- 
réguliers et  anomaux  dont  la  place 
n'est  pas  encoie  bien  positivement 
délei minée  tians  la  série  des  ordres 
naturels.  Voici  quels  sont  ses  c;irac- 
tères  :  le  calice  est  cour! ,  à  quatre 
divisions  inégales  dont  une  beaucoup 
plus  longue  que  les  autres;  la  corolle 
est  monopétale  ,  Ircs-longuemcnt  lu- 
buleuse ,  légèrement  rendce  à  î  ' 
base,   ayant  son  limbe  oblique, 
quatre  divisions  étalées,  un  peu  iiu 
gales  et  aigucs;   une^seule  étiunin- 
est  insérée  à  la  gorge  de  la  coroli 
qui  est  tuie;  le  filet  est  subulé  el  m 
peu  plus  court  que  le  limbe  calieiii'il  , 


usu 

'l'anthère  esl  introrse,  ovoïde-allon- 
,gëe,  à  deux  loges  s'ouvranl  chacune 
.par  un  sillon  longitudinal;  l'ovaire 
esl  libre  ,  globuleux  ,  sessile,  à  deux 
iloges,  contenant  chacune  un  grand 
inombre  d'ovules  attachés  à  un  gros 
trophosperme  saillant  sur  le  milieu 
ide  la  cloison  j  le  style  est  plus  long 
cque  le  tube  et  se  termine  par  un  slig- 
iniale  à  peine  distinct  et  qui  paraît 
isimple;   le  fruit  est  une  capsule 
ovoïde-allonge'e ,  à  deux  loges,  po- 
liysperme,  s'ouvrant  en  deux  valves 
ipar  le  dédoublement  de  la  cloison 
(déhiscence  septicide  )  ;  les  graines 
ssont  comprimées  ,  bordées  dans  leur 
iconlour  d'une  membrane  large  et  ir- 
rregulièrement  déchiquetée,  imbri- 
qquées  les  unes  sur  les  autres.  Elles  se 
composent"  d'un  endosperme  charnu 
contenant  un  embryon  axile,  à  peu 
près  de  la  longueur  de  l'endosperme, 
3t  ayant  la  radicule  longue  et  cylin- 
airique.  Ce  genre  se  compose  d'une 
Stieule   espèce,   Usleria   Guineensis , 
\Willd.,  Sp. ,  i  ,  p.  18.  C'est  un  Ar- 
iîbuste  très-glabre,  à  feuilles  opposées, 
s>iniples  et  sans  sli[)ules,  à  fleurs  en 
pjanicule  terminale;  il  croît  eu  Gui- 
biée.  Ce  genre  a  été  rapproché  des 
l'.iubiacées  dont   il  diffère  par  son 
bïvaire  libre,  el  ses  feuilles  sans  sli- 
p)ules;  d'un  côté  il  est  voisin  des  Lo- 
E.;aniées  de  R.  Brov?-n  ,  et  d'un  autre 
[Il  nous  paraît  avoir  des  rapports  avec 
ees  Bignoniacées. 

I    II  existe  un  autre  genre  Usteiia  de 

ilavanilles,  qui  est  le  même  que  le 
laurandia  de  Jacquin.  V.  Mau- 
ANDIE.  (a.R.) 
USTILAGO.  uoT.  CRYPT.  [Urédi- 
ées.)  Quelques  auteurs  ,  et  Ijink  en 
articulier,  ont  désigné  sous  ce  nom  , 
t  comme  un  genre  distinct,  les 
Tredo  qui  attaquent  les  organes  de 
I  fructification  ,  et  dont  les  spori- 
ies ,  parfaitement  s|)hériques,  sont 
foajours  libres.  Ou  ne  considère  en 
■ënéral  ce  groupe  que  comme  une 
kection  du  genre  Uredo.  V.  ce  mot. 
I  (ad.  u.) 

I  USUBIS.  BOT.  PiiAN.  La  Plante  flé- 
ngnée  par  Burmann  sous  le  nom 


UTR  483 

d'Usubis  tripfiylla  est  le  Schmidelia 
racemosa  des  auteurs  modernes,  qui 
était  un  Ornilrop/ie  pour  quelques- 
uns.  On  a  ridiculement  proposé  le 
nom  à'Usube  dans  certains  Diction- 
naires, pour  remplacer  celui  d'O/vîi- 
troplte.  V.  ce  mot.  (g..n.) 

UTÉRUS.  ZOOL.  r.  GÉNÉRATION. 

UTIA,  UTIAS,  HUTIA.  mam. 
V.  Capromys. 

UTRICARIA.  BOT.  PHAN.  (Pluke- 
net.  )  Syu.  de  Nepenlhes  distillatoria  , 

(G..N.) 

UTRICULAIRE.  Uiricularia.  bot. 
PHAN.  Genre  principal  de  la  famille 
des  Utriculinées  ou  Lentibulariées , 
appartenant  à  la  Diandrie  Monogy- 
nie,  L. ,  et  offrant  les  caractères  sui- 
vans  :  calice  partagé  profondément  en 
deux  lèvres  égales;  corolle  irrégulière, 
peisonnée,  à  tube  court,  à  limbe  par- 
tagé en  deux  lèvres  dont  la  supérieure 
est  droite,  entière,  portant  les  étami- 
ncs,  l'inférieure  plus  grande,  prolon- 
gée à  la  base  en  éperon  ;  gorge  munie 
à  son  entrée  d'un  palais  proéminent; 
deux  étamines  dont  les  filets  sont 
courts  ,  portant  à  leur  sommet  et  au 
côté  interne  les  anthères;  ovaire  glo- 
buleux ,  surmonté  d'un  style  terminé 
par  un  stigmate  bilabié;  capsule  glo- 
buleuse ,  uniloculaire  et  contenant 
un  grand  nombre  de  graines  atta- 
chées à  un  placenta  central.  Les  Utri- 
culaires  sont  des  Plantes  qui  .sur- 
nagent les  eaux  des  marais  et  des 
étangs.  Leurs  feuilles  sont  hétéro- 
morphes,  les  supérieures  entières  ou 
peu  découpées,  souvent  vcrticillées 
et  disposées  en  rosette,  les  inférieu- 
res submergées,  niultifides ,  ayant 
l'aspect  de  racines  chevelues ,  gar- 
nies de  nombreuses  vésicules  plei- 
nes d'air,  destinées  probablement  à 
soutenir  la  Plante  à  la  surface  des 
eaux.  Les  fleurs  de  ces  Plantes  sont 
assez  jolies  ,  jaunes  ou  bleues  dans 
quelques  espèces  exotiques.  Le  nom- 
bre de  celles-ci  est  considérable,  car 
les  auteurs  en  ont  décrit  au-delà 
d'une  soixnntaine.  Oe  même  que  la 
plupart  des  Plantes  aquatiques  ,  on 

3i- 


484  UVA 

les  trouve  disséminées  dans  les  di- 
verses régions  du  globe;  mais  I'Imi- 
ropo  est  l;i  plus  p:iuvrc  en  espèces, 
puisqu'on  n'en  cornplc  que  trois  ,  sa- 
voir :  Utiiculaiia  major ,  inlerinedia 
el  minur.  (o..N.) 

^  UTRIGULE.  Utriculus.MO-£.vnKif. 
Gaerlner  a  ainsi  uoniiné  un  fruit 
inonosperine,  non  adliérent  avec  le 
calice  ,  dont  le  péricarpe  esi  peu  ap- 
parent, mais  oîi  le  cordon  ombilical 
est  cependant  distinct,  comme  par 
exemple  dans  les  Amaranlhacècs. 

(G..N.) 

UTRIGULINEES.  bot.  phan.  Syn. 
de  Lentibulariées.  F",  ce  mot.  (o..N.) 

UVA.  BOT.  PHAN.  Ce  nom  latin  du 
fipuit  de  la  Vigne  était  employé,  avec 
diverses  cpilhèles,  pour  désigner  plu- 
sieurs espèces  de  fruits.  UUva  crispa 
était  un  Groseillier;  VUva  lupina  un 
Solanurii;  X'Uva  ursi  un  jJrbutus,  etc. 

Burmann  a  donné  le  nom  d' Lfua  à 
une  Plante  de  l'Inde  qui  est  devenue 
le  type  du  genre  Uuaria  de  Linné. 
F",  co  mot.  (G..N.) 

UVARIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Anonacées  et  de  la  Po- 
lyaniirie  Polygynie  ,  offrant  les  ca.- 
ractères  suivans  :  calice  trifide  ou  tri- 
parti ,  à  divisions  ovales  cordiformes  ; 
corolle  à  six  pétales  presque  égaux, 
les  intérieurs  quelquefois  plus  courts 
que  les  extérieurs,  rarement  plus 
longs  qu'eux;  étamines  en  nombre 
indéfini,  dont  les  anthères  sessiles 
allongées  qui  couvrent  entièrement 
le  réceptacle  ;  ovaires  nombreux  ,  ra- 
rement en  nombre  indéfini,  libres, 
souvent  velus,  renfermant  plusieurs 
ovules  ;  carpelles  pédicellés  ,  quel- 
quefois sessiles,  ovoïdes-globuleux 
ou  oblongs,  plus  ou  moins  stipilés; 
graines  sur  deux  rangées  ou  sur  une 
seule  rangée  par  suite  d'un  change- 
ment de  position  survenu  pendant  la 
maturation  ,  solitaires  par  avorte- 
ment.  Les  caraclèies  que  nous  ve- 
nons de  tracer ,  d'après  Blume  {Flora 
Javœ,  fasc.  21  et  22,  p.  9),  sont 
japplicables  à  plusieurs  Plantes  pla- 
cées dans  le  genre  Unoiia  parDunal 
et  De  CandoUe ,  et  qui ,  en  consé- 


UVE 

qucncc,  doivent  faire  partie  du  genre 
Lfparia.  Blume  pense,  contre  le  senti- 
ment de  ces  deux  auteurs,  que  le  ca- 
ractère tiré  de  la  nature  du  péricarpe 
succulent  ou  sec,  n'a  pas  plus  de  va- 
leur pour  distinguer  le  genre  iluaria 
de  MU  noua  {P'.  ce  mot)  que  la  disposi- 
tion des  graines  sur  un  ou  deux  rangs. 
En  se  rangeant  à  l'opinion  de  Blume, 
c'est-à-dire  en  comprenant  quelques 
Unona  de  Dunal  et  De  GandoUe 
dans  le  genre  lfparia.  on  en  compte 
aujourd'hui  environ  trente  espèces 
bien  connues,  dont  vingt  à  vingt- 
deux  croissent  dans  l'Inde  asiatique 
et  dans  les  îles  voisines.  Blume  dit 
en  posséder  encore  dix-sept  espèces 
nouvelles ,  el  en  noentionne  une  autre 
de  Timor  découverte  par  Reinvpardt, 
de  sorte  que  le  nombre  des  Uvaria. 
peut  bien  s'élever  à  cinquante.  L'A^- 
sie  n'est  pas  la  seule  région  oii  l'on 
trouve  de  vrais  Uvaria-,  l'Afrique  en 
nourrit  aussi  quelques  espèces.  Ainsi 
les  Unona  macrocarpa  et  ovata,  D.  G., 
qui  doivent  rentrer  parmi  les  Uparia, 
sont  originaires  de  la  Guinée  et  d'au- 
tres pays  de  la  côte  ouest  d'Afrique. 
La  première  de  ces  deux  espèces  est 
sans  auc>in  doute  VUvaria  CliamcBj 
Pal.-Beauv.,  Plante  rapportée  de  nou- 
veau par  Leprieur  et  Perroltet.  Les' 
Uvaria  sont  en  général  des  Arbres 
ou  des  Arbustes  à  tige  droite  ou  quel- 
quefois sarnienteuse  ,  à  fleurs  peu 
nombr.enses  ,  disposées,  au  nombre 
de  une  à  quatre,  sur  des  pédoncules 
tantôt  axillaires,  tantôt  opposés  aux 
feuilles  ou  exlraaxillaires.  Les  fruits 
sont  des  baies  ovoïdes ,  assez  bonnes 
à  manger.  ISe  pouvant  entrer  dans  de 
plus  longs  détails  sur  les  autres  es- 
pèces d'U^aria,  nous  indiquerons 
à  nos  lecteurs  l'excellente  Flore  de 
Java  de  Blume  oii  ils  trouveront  tons 
les  documens  nécessaires.  (g..n.) 

V 

UVÉDALIE.  Uvedalia.  bot.phaK.' 
Genre  de  la  famille  des  Scrofula- 
rinées  et  do  la  Didynamie  Ang^o- 
sjiermie,  L  ,  établi  par  R.  BroWU 
(  Prodr.  II.  Nou.-Holt. ,  p.  44o)  qui 
l'a  ainsi  caractérisé  :  calice  prisma- 
tique, à  cinq  dents  ;  corolle  ringoote, 


UYE 

k/aiU  la  lèvre  supérieure  bilobée , 
nnférieurt;  trlfide,  avec  le  lobe  du 
u  un  peu  dissemblcible ,  muni  à 
Il  base  de  deux  bosses;  étamines  di- 
yynames,  à  anthères  ayant  leurs  lo- 
«es    divariqués  ;   stigmate   aplati  ; 
ijipsule  renfermée  dans  le  calice  ,  bi- 
wculaiie,  à  quatre  valves  ,  la  cloison 
)i)rmée  par  les  bords  des  valves  in- 
cccliies,  insérées  sur  un  placenta  ceu- 
al ,  et  qui  se  séparent  à  la  maturité. 
'  genre,  trop  voisin  peut-être  du 
'  fi.-nulus,  ne  renferme  qu'une  seule 
ipèce  (  l/pedalia  linearis  ),  qui  croît 
la  Nouvelle-Hollande.  C'est  une 
lante  heibacée,  à  feuilles  oi)posées  , 
neaires;  à  fleurs  bleues  portées  sur 
es  pédoncules  axiilaires.  (g..n.) 

*  U VELLE.  Uvella.  micr.  Genre 
i  la  famille  des  Pandorinées,  dans 
jrdre  des  Gymnodés.  Les  Animaux 
ui  s'y  rangent  sont  composés  de 
lolécules  ou  plutôt  de  globules  di- 
Msemenl  groupés,  que  n'environne 
icuHe  membrane  commune  et  qui , 
■unis  les  uns  aux  autres  par  des  liens 
e  nous   ne  saurions  discerner  , 
:  cent  une  vie  commune,  mais  qui, 
liant  à  se  détacher  de  la  masse  , 
ivienoent  à  leur  tour  autant  d'U- 
tiles complètes  ,  après  avoir  erré 
irant  le  temps  qui  leur  est  prescrit 
us  forme  de  Volvoces  ou  de  grosses 
onades.  Nous   avons  des  raisons 
Jiir  croire  que  ces  êtres  ne  sont  que 
Zoocarpes,  c'est-à-dire  les  gem- 
iles   vivantes   d'autres  créatures 
mt  la  condition  fut  purement  vc- 
inle  jusqu'à  l'émission  de  ces  gem- 
ules.  Le  Kolvox  vegetans  de  Muller 
///.  ,pl.  3,  fig.  22-25)  dont  nous 
ns  formé  le  type  du  genre  An- 
;physe  {T.  ce  mot),  lequel  est 
en  évidemment  une  petite  Plante 
nfervoïdc  ,  jusqu'à  l'instant  oti  les 
Irémités  de  ses  rameaux  viennent 
produiie  des  gloméruies  de  petits 
I  ps   transparcns ,   nous  présente 
uns  ces  gloméruies  une  véritable 
pèce  d'Uvelle  qui,  se  détachant  de 
tige  d'oii  elle  provient ,  s'en  va  na- 
'Ut  à  la  manière  de  notre  Uvella 
arnœmorus  avec  qui  on  la  pourrait 


UVI  485 
confondre  si  ces  individus  agglomé- 
rés n'y  étaient  plus  petits.  Les  Uvelles 
ofl'reut  encore,  à  la  taille  près,  une 
grande  analogie  avec  les  Animaux  du 
genre  Polylome  établi  par  Quoy  et 
Gaimard  ,  mais  dont  les  espèces  ne 
sont  pas  microscopiques.  Parmi  les 
espèces  du  genre  qui  nous  occupe  et 
dont  le  nombre  s'est  beaucoup  aug- 
menté par  nos  dernières  recherches, 
nous  mentionnerons  celles  que  nous 
observâmes  et  décrivîmes  dans  l'Eii- 
cyclopédie  méthodique,  savoir  :  la 
Fausse  Mtjhe,  Uvella  Clia7?iœmorus, 
N.  ;  Monas  Uva  ,  Mull.  ,  luf. ,  lab. 
1  ,  fig.  12-1 S  ;  Encyclop.  ,  Vers  ,  pl. 
1,  fig.  lo;  Prélude  de  Gleichen. — 
L'UvEiiLE  VERDATRE  ,  Uvella  vi/es- 
cens  ,  iS.  ;  Volvox  Uva  ,  Mull. ,  ////  , 
tab.  3,  fig.  17-21  ;  Encyclop.,  pl.  2, 
fig.  11-1 3.  La  plus  grosse  de  toutes, 
de  forme  irrégulière  ,  composée  sou- 
vent de  trente  à  quarante  globules, 
commune  parmi  les  Lenticules,  sur- 
tout en  automne. —  L'UveI/LE  rosa- 
CÇE  ,  Uvella  rosacea,  N.  {P".  Plan- 
ches de  ce  Dictionnaire  ,  Micr. ,  A  , 
fig.  9  cl  10);  Kolvox  socialis,  Mull., 
Inf.,  lab.  3,  fig.  8-9;  Encyclop., 
Vers,  pl.  1 ,  fig.  8.  >  (b.) 

UVETTE.  BOT.  PHAN.  Quelques 
auteurs  français  ont  adopté  ce  mot 
pour  désigner  le  genre  Ephedra.  V. 
ce  mot.  (b.) 

UVIGÉRINE.  Uvigerina.  moll. 
Sous  ce  nom  ,  D'Orbigny  a  proposé 
un  petit  genre  de  Coquilles  micros- 
copiques multiloculaires  qui  fait  par- 
lie  de  la  famille  des  Hélicoslègues. 
Les  Coquilles  de  ce  genre  sont  voi- 
sines ,  par  leurs  rapports,  des  Buli- 
mines:  mais  elles  le  sont  moins  des 
Clavulines  [T-''.  Bulimine  et  Clavu- 
LïNE  au  Supplément),  genres  entre 
lesquels  se  trouve  celui  qui  nous 
occupe.  Le  genre  Glavuline  est  com- 
posé de  Coquilles  qui  commencent 
par  des  loges  alternantes  sur  trois 
axes  ,  et  qui  se  terminent  p  ir  uji  em- 
pilement de  loges  simples.  Elles  ne 
peuvent  donc  être  legardées  comme 
des  Coquilles  spirales  ,  telles  que 
celles  du  genre  Uvigérinc  et  des  sui- 


486  UVD 

vans  de  la  famille  des  Hélicoslègues. 
Le  genre  Uvigérine  esl  formé  de  Co- 

Suilles  spirales,  allongées,  droites, 
ont  les  loges  suhglobuleuses  sont 
ordinairement  au  nombre  de  trois 
par  chaque  tour;  la  dernière  de  ces 
loges  se  termine  constamment  par 
un  prolongement  simple,  droit,  fai- 
sant l'axe  de  la  dernière  loge,  et 
portant  à  son  extrémité  une  petite 
ouverture  arrondie  et  siînple.  Les  ca- 
ractères donnés  à  ce  genre  par  son 
auteur  sont  les  suivans  :  coquille  à 
spire  allongée,  continue  à  tous  les 
âges;  loges  très-globuleuses;  ouver- 
ture centrale,  terminale,  au  bout  d'un 
prolongement  de  la  dernière  loge. 
Des  quatre  espèces  citées  par  D'Or- 
bigny,  trois  furent  connues  de  Sol- 
dani,  qui  les  mit  au  nombre  de  ses 
Coquilles  polymorphes.  Il  y  en  a  de 
vivantes  et  de  fossiles;  mais  aucune 
jusqu'à  présent  n'a  été  trouvée  aux 
environs  de  Paris.  Nous  indiquerons 
seulement  l'espèce  suivante ,  que 
D  Orbigny  a  fait  connaître  plus  pai'- 
ticulièrcmeut  au  moyen  de  ses  jolis 
Modèles  de  Céphalopodes. 

Uvigérine  PyOtMÉe  ,  Vvigerina 
Pjgmea,  D'Orb.,  Ann.  des  Se.  nat. 
T.  VII,  p.  269  ,  n.  2  ;  ibid. ,  Modèles 
de  Céphal.,  3«  livr.,  n.  67  ;  Polymor- 
phium  pineiformium ,  Sold.  T.  11, 
tab.  i3o,  fig.  ss,  t  t.  Cette  Coquille 
est  fossile  des  environs  de  Sienne. 

(D..n.) 

UVULAIRE.  Uoulana.wt.vuxs. 
Genre  de  la  famille  des  Liliacées  et 
de  l'Hexandrie  Monogynie,  L.,  ainsi 
caractérisé  essentiellement  :  périan- 
ihe  coroUoïde  ,  campanule,  profon- 
dément divisé  en  six  segmens  caducs  ; 


six  étamines  plus  courtes  que  le  pé- 
rianthe,  insérées  à  la  base  de  ses 
divisions  ,  terminées  par  des  anthères 
fort  longues  ;  ovaire  supère ,  sur- 
monté (l'un  style  grêle  marqué  de 
trois  sillons  ,  et  de  trois  stigmates 
allongés;  capsule  trigone ,  un  peu 
comprimée,  à  trois  loges  e!  à  autant 
de  valves,  qui  chacune  portent  une 
cloison  sur  leur  milieu;  graines  aril- 
lées-  On  a  distrait  de  ce  genre  les  es- 
pèces qui  ont  pour  fruit  une  baie,  et 
on  en  a  formé  le  genre  Streptopus. 
F',  ce  mot.  Ainsi  réduit,  le  genre 
Uvulaiia  se  compose  d'un  petit  nom- 
bre d'espèces  qui  croissent  dans  l'A- 
mérique septentrionale,  à  la  Chine 
et  au  Japon.  Quelques-unes  sont  cul- 
tivées dans  les  jardins  de  botanique; 
telles  sont  les  Vvularia  peifoliata^ 
L.  ;  Uvularia  chinensis ,  Bot.  Mag.-^ 
lab.  916;  et  U.  grandiflora,  Smiih , 
Exot.Bol.,  tab.  5i,  figurée  également 
par  Redouté  (Liliacées,  tab.  181), a, 
mais  sous  le  nom  à'U.  perfoliata. 
Ces  Plantes  ont  des  tiges  glabres^ 
bifurquées  ,  portant  des  feuilles  al*-, 
ternes  dont  le  limbe  engaîne  la  lige^ 
Leurs  fleurs  sont  en  général  assez 
belles,  pédonculées,  d'une  couleur 
jaune  ou  d'un  brun  foncé. 

Les  anciens  botanistes  désignaicHt: 
sous  le  nom  à' Uvularia  des  Plantes 
fort  différentes  de  celles  qui  font  le 
sujet  de  cet  article.  Brunfsls  l'appli- 
quait au  Ruscus  Hypoglossum ,  et 
ïragus  au  Campanula  glonierata.  . 

(G..N.) 

UZEG.  BOT.  PHAN.  Prosper  Alpin 
cite  ce  nom  de  pays  comme  synonyme 
de  son  Lyciurn  induin  qui  est  le  Ber- 
be/'is  crelica  ,  h.  (g..n.). 


VAC 


YAC 


487 


V 


^VaANDSOU.  bot.  phan.  La 
'Plante  de  Madagascar,  citée  par  Fla- 
loourt  sous  ce  nom  et  sous  celui  de 
''''oandzou  ,  est  le  F'oandzeia  de  Du 
^■^elil-ïliouavs.      ce  mot.  (g..n.) 

VACCA.  zool.  Syn.  de  Vache.  P'. 
xe  mot.  (  Delaroche.  )  Syn.  de  Holo- 
yen/rus  marinus  aux  îles  Baléares.  P^. 
iioi^ocENTRE.  (Risso.)Syn.  de  Ce- 
^'/laloplerus  Massena,  à  Nice.  (b.) 

VAGCARÏA.  bot.  phan.  Ce  nom, 
lie  les  anciens  donnaient  à  une  es- 
eèce  de  Soponaria ,   a   été  admis 
comme  spécifique  par  Linné.  (g..n.) 

VACCLNIÉES.  bot.  phan.  f^.  Éri- 

IINÉES. 

VAGCINIDM.  BOT.  phan.  r.  Ai- 

VACHE.  P^acca.  mam.  La  femelle 
ui  Taureau,  y.  Boeuf.  On  lui  a 
omparé  plusieurs  grands  Mammi- 
îires  de  difîerens  ordres  5  d'oîi  les  les 
coms  suivans  : 

Vache  -  Biche.  C'est  le  Bubale. 
Antilope. 

Vache  Bïj\vicus.{El  Bouger  abiad\ 
I  est ,  d'après  Denhani,  le  nom  arabe 
fe  VJnliïope  Ceruicapra.  V .  Anti- 

OOFE. 

Vache  bi.eue.  C'est  l'Antilope 
•yl^aul. 

\ache  brune  D'après  Adauson  , 
-'Antilope  Kob  est  nojnmé  au  Sénégal 
rirande  Vache  brune  ,  et  le  Koba 
eelilc  Vache  brune.. 

Vache  grognante.  C'est  l'Yack. 
Boeuf. 

Vache  marine.  Ce  nom  ,  que  l'on 
eonne  quelquefois  à  l'Hippopotame 


et  au  Dugong  (  même  à  de  grands 
Poissons  ,  telle  que  la  Raie  Balls  ) ,  est 
principalement  synonyme  de  Morse. 

Vache  montagnarde.  On  a  quel- 
quefois nommé  ainsi  le  Tapir. 

Vache  de  Quîrwa.  C'est  le  Bison. 
V.  Boeuf. 

Vache  sauvage.  On  a  ainsi  quel- 
quefois nommé  ,  en  ajoutant  l'indi- 
cation de  leur  patrie ,  les  diver.ses 
espèces  de  Bœuf  et  d'Antilope  que 
nous  venons  de  citer. 

Vache  de  Tartarie.  Même  chose 
que  Vache  grognante.  (is.G,  st.-h.) 

VACHE.  INS.  On  a  nommé  Vache 
Bousier  l'espèce  de  Bousier  que  Geof- 
froy a  désigné  sous  le  nom  de  Bou- 
sier à  deux  COI  nés.  Les  Coccinelles 
sont  aussi  quelquefois  appelées  vul- 
gairement Vaches  à  Dieu.  (G.j 

VACHE.  BOT.  CRYPT.  Diverses  es- 
pèces de  Champignons,  telles  que 
les  Jgaricus  Lactijluus  ot  acris ,  sont 
connues  sous  celle  dénomination 
vulgaire  dans  les  Vosges.      (g..n.)  . 

VACHETTE,  ois.  L'un  des  noms 
vulgaires  de  la  Lavandière.  V.  Ber- 
geronnette. (DR..Z.) 

VACHETTE,  pois.  Nom  spécifi- 
que d'une  Raie  ,  du  sous-genre  Mou- 
rine.  V.  Raie.  (less.) 

VACIET.  BOT.  PHAN.  Ancien  nom 
français  du  Muscat  i  cornosum.  (g..n.) 

VACOS.  INS.  C'est  le  nom  que 
porte ,  dit-on  ,  à  Ceylan  une  espèce 
de  Termite.  (aud.) 

VACOUA  ET  VACOUANG.  bot. 
PHAN.  Syn.  luadécassi'S  de  Fanda- 
nus,  d'oii  on  a  formé  le  mot  Vaquois. 
ce  mot.  (o..N.) 


488  VAG 

VADAKODI.  BOT.  PHAN.  (Rhdede, 
Hort.  Malah.,  9,  tab.  42.)  Syn.  de 
/ itsticia  Gendarussa ,  L.        (g.  .n . ) 

VApE-SEAL.  MAM.  Nom  islan- 
dais d'uu  Plioque  d'espèce  indétei- 

miûCC.  (IS.G.  ST.-H.) 

YADIIOÉ.  BOT.  PHAN.  (Rhéede.) 
Nom  indou  du  Ficus  Beiigalensis. 

(G..N.) 

*  VADIGO.  POIS.  Espèce  de  Ga.s- 
térostëe,  du  sous-genre  Centrouole. 
y.  Épinoche,  (b.) 

VADIPÈDES.  OTS.  Nom  que  les 
nomenclateurs  ont  donné  quelque- 
fois à  plusieurs  Oiseaux  échassiers 
dont  le  doigt  postérieur  et  un  des 
doigts  antérieurs  sont  dépourvus  de 
membrane ,  tandis  qu'il  en  existe 
une  petite  à  la  base  des  deux  autres 
doigts  de  devant.  Tels  sont  les  Cour- 
lis, les  Bécasses  ,  etc.  (aud.) 

V.EKI.  BOT.  PHAN.  Nom  arabe  de 
Vyinùchorus  depressus,  L.  (g..n.) 

VA-EMBU  OU  VASABU.  bot. 
PHAN.  On  nomme  ainsi  V^curus  ve- 
à  Ceylan  et  au  Malabar.  (g..n.) 

VAEINNA.  BOT.  PHAN.  Nom  brame 
cilé  par  Rhéede  du  Solarium  insa- 
num.  (G..N.) 

VAGA.  BOT.  PHAN.  Nom  que  porte 
à  Ceylau  Vlilale  sylvestris,  L.  (g.  .n.) 

VAGABOND,  pois.  Espèce  du 
genre  Cbœlodon.  F",  ce  mot.  (b.) 

VAGABONDES,  abachn.  r. 
Abanéïdes. 

*  VAGA-LUNDOE.  ois.  Même 
chose  que  Cundoé.  y.  ce  mol.  (b.) 

VAGAL.  coNCH.  Adanson  (Voyage 
au  Sénégal,  p.  17,  fig.  19)  nomme 
ainsi  une  Coquille  du  genre  Telline, 
Tellinastrigosa,  Lamk.,qui  est  l'ana- 
logue vivante  de  la  Tellina  zonaria 
fossile  de  Bordeaux  et  de  Dax.  (n..H.) 

VAGIN.  zooL.  On  donne  ce  nom 
à  la  portion  de  l'appareil  de  la  géné- 
ration des  femelles ,  qui  est  spéciale- 
ment destiné  à  recevoir  la  verge  du 
mâle  et  à  livrer  passage  au  fœtus. 
Chez  les  Mammifères,  c'est  un  canal 
membraneux  qui  s'éteud  de  la  vulve 


VAG 

à  la  matrice  ;  chez  les  autres  Animaux 
vertébrés  qui  s'accouplent ,  le  cloa- 
que en  tient  lieu  ;  enfin  chez  les  Ani- 
maux inférieurs,  il  n'y  a  point  de  Va- 
gin distinct.  Lorsqu'il  y  a  intromis- 
sion de  la  verge,  c'est  alors  dans  l'ex- 
trémité de  l'oviducle  ou  dans  la  poche  ; 
copulatrice  que  cet  organe  pénètre; 
de  façon  qu'il  n'y  a  réellement  de 
Vagin  que  chez  les  Mammifères,  oli 
il  coustitue  l'instrumeut  principal  de 
l'aecoupleraent.  (h.-m.e.) 

VAGINA- CONCH.  Megerle  a  établi 
ce  genre  pour  une  des  sections  des 
Solens.  Il  y  rassemble  celles  des  es- 
pèces de  ce  genre,  qui,  comme  le 
Solen  Vagina,  sont  droites.  Il  est  cer- 
tain que  ce  caractère  est  de  trop  peu 
de  valeur  pour  faire  un  bon  genre. 
Celui-ci,  du  reste,  n'a  pas  été  adopté. 

y.  SoLEN.  (D..H.) 

VAGINAIRE.  raginaria.  bot. 
PHAN.  Richard  (  in  Persoon  Synops. , 
1,  p.  70  )  a  établi  sous  ce  nom  ui* 
genre  qui  a  pour  type  le  Fuirena 
scirpoidea  de  Michaux,  et  qui  ne 
diffère  du  Fuireiia  que  par  les  soies 
placées  entre  les  paillettes  du  pé- 
rianthe.  R.  Brow^n  (  Prodr.  Hor. 
Nov.-Holl.,  p.  220)  a  réduit  ce  genre 
au  rang  de  simple  section  du  Fui-^ 
rena ,  en  y  joignant  le ^/owe/û/a, 
de  Vahl ,  ou  Scirpus  ciliaris  ,  L.,  et 
une  nouvelle  espèce  de  la  INouvelle- 
Hollaude.  (g.  .N.) 

*  VAGINAIRE.  Vaginaria.  bot. 

CBTPT.?  PSYCH.  V.  MlCROCor.EUS. 

VAGINALIS.  OIS.  Nom  donné  par 
Lalham  au  genre  C/iionis  de  Foi  s  ter, 
qui  ne  renferme  qu'une  espèce  des 
régions  australes  et  du  cercle  antarc- 
tique, nommé  Coleoramphus  nivalis 
par  les  auteurs.  (less.) 

VAGINANTES  ou  ENGAINAN- 
TES. INS.  On  désigne  sons  ce  nom  les 
ailes  antérieures  de  plusieurs  Insectes 
que  recouvrent,  en  les  protégeant,  les 
secondes  ailes  ou  les  ailes  membra- 
neuses. Telles  sont  la  plupart  des  Co- 
léoptères. '  (aud.) 

VAGINARIA.  zooL.  Oken  a  formé 
sous  ce  nom  un  genre  d'Infusoires, 


VAG 

É plutôt  de  Microscopiques  ,  dans 
uel  étaient  comprises  deux  espè- 
qui  étaient  deux  Trlchodes  de 
iller.  (n.) 

VAGINARIA.  BOX.  phan.  r.  Va- 

GGINAIRE. 

VAGINELLA.  bot.  phan.  Double 
emploi  de  Lépidosperme.  V.  ce  mot. 

(B.) 

Ce  nom  a  été  appliqué  organogra- 
»pbiquement  par  De  CandoUe  à  la 
f^aîne  membraneuse  qui  se  trouve  à 
kB  base  des  feuilles  des  Pins.  (g..n.) 

VAGINELLE.  Vaginella.  moll. 
Daudin  proposa  le  genrç  Vaginelle 
Qour  une  petite  Coquille  fossile  que 
.'on  trouve  communément  aux  euvi- 
vons  de  Bordeaux.  Ce  genre  fut  adop- 
té par  plusieurs  zoologistes,  quoi- 
u'il  soit  inutile  ,  puisque  la  coquille 
ont  il  est  question  appartient  au 
îjenre  Cléodore  {P'.  ce  mot),  comme 
nous  l'avons  fait  voir  le  premier; 
cce  qui  a  été  adopté  depuis.  (d..h.} 

VAGINICOLE.  Vaginicola . 
MICB.  Genre  de  la  famille  des  Thi- 
tiidées  ,  dans  l'ordre  des  Stomoblé- 
)jharés ,  établi  par  Lamarck  (  Anim. 
«ans  vert.  T.  ii ,  p.  26)  et  dontBru- 
jiçuière  avait  déjà  entrevu  la  néces- 
iiité.  Les  Animaux  qui  le  composent 
i  itaient  si  déplacés  dans  le  genre  Tri- 
li-.hode  qu'on  a  peine  à  concevoir 
comment  Muller  les  y  comprit.  Leurs 
>:aractères  communs  consistent  dans 
wn  corps  turbiné  et  allongé,  terminé 
)i>ar  une  queue  qui  n'y  est  pas  arlicu- 
fée ,  et  contenu  dans  .une  gaîne  ou 
xapsule  cylindracée  ,  vitrée,  libre, 
îjue  le  corps  ne  remplit  pas  tout  en- 
iière;  ils  sont  parmi  les  Stomoblé- 
)9harés  ce  que  les  Tubicolaires  sont 
lians  l'ordre  des  Rotifères.  Les  es- 
pèces qui  nous  sont  connues  sont 
ooutes  marines;  elles  sont  au  nombre 
Ue  qu.'itre  seulement ,  la  Vagini- 
«01.E  iNlN'Ée,  F'aginicola  innata  \  N. 
W.  Planclies  de  ce  Dictionnaire, 
Hier. ,  G.  ,  fig.  17)  ;  Tiichoda ,  Mull., 
//i/.  ,tab.  3i,  fig,  16-19;  Encyclop., 
lYers  ill.  ,  pl.  16,  fig.  21-24.  Assez 
»are  parmi  les  Hydrophyies.  —  Va- 


VAG  489 

oiNicoLF.  VoRTicELiiE  , ,  Vaginicola 
V orticella  ,  N.  ;  Torticella  vaginata  , 
Mull.,  Inf.,  lab.  44,  fig.  i2-i3.— 
Vaginicole  locataire  ,  Vaginicola 
inquilina  ,  N.  (  Planches  de  ce 
Dictionnaire,  Micr.  ,  G,  fig.  18); 
Trichoda ,  Mull. ,  ////.  ,  tab.  3i ,  fig. 
i5-i5;  Encyclop.,  Yers  ill. ,  pl.  16  , 
fig.  18-20.  Cette  dernière  espèce  est 
la  plus  commune.  (b.) 

VAGINOPORE.  POLYP.  ross.  De- 
france  a  proposé  ce  nom  pour  un 
genre  de  Polypiers  fossiles  trouvé  à 
Parnes  ,  département  de  l'Oise.  Ce 
sont  de  petits  cylindres  très-fragiles  , 
rompus  aux  deux  bouts,  ayant  quatre 
ou  cinq  lignes  de  longueui-  sur  une 
de  diamètre.  Ils  se  composent  de  pe- 
tits anneaux  circulaires  irès-rappro- 
chés  entre  lesquels  se  trouvent  un 
très-grand  nombre  de  petites  loges 
oblongues  et  recouvert  d'une  sorte 
d'écorce  criblée  de  très-petits  pores. 
On  en  trouve  une  figure  dans  l'Atlas 
du  Dictionnaire  des  Sciences  natu- 
relles. '  (a.  R.) 

VAGIINULE.  Vaginula.  moll. 
Tout  porte  à  croire  que  le  géni  e  Va- 
ginule,  que  Férussac  a  établi  dans 
la  famille  des  Limaces  sur  un  Animal 
du  Brésil,  fait  double  emploi,  soit 
des  Onchidies,  soit  des  Véronicelles. 
Il  est  assez  difficile  de  le  décider 
quant  au  premier  de  ces  genres  {K. 
Onchidie)  ,  à  cause  de  l'iucertitude 
qui  l'entoure  encore.  V .  également 

YÉRONICELLE.  (d..H.) 

*  VAGINULE.  BOT.  Necker  nom- 
mait ainsi  la  corolle  tubuleuse  ou  le 
fleuron  d'une  Synantliérée. 

En  cryptoganiie  ,  on  a  nommé  Va- 
ginule  {  P'aginula)  la  petite  gaîne 
membraneuse  qui  enloiu'e  la  base 
du  pédicelle  de  l'uine  des  Mousses. 

(G..N.) 

*  VAGINULINE.  raginuliita. 
Mor.L.  Genre  de  Coquilles  multilocu- 
laires  microscopiques,  institué  par 
D'Orbigny,  dans  son  grand  Travail 
sur  les  Céphalopodes ,  pour  des  Co- 
quilles que  l'on  confondait  générale- 
ment, soit  avec  les  Orthocères  d'après 
Lamarck,  soit  avec  les  Nautiles  d'après 


ii)o  VAG 

Linnë  ,  et  qui  avoisinent  beaucoup 
les  INodosaires  de  D'Orbigny  qui  , 
couime  l'on  sait,  a  réuni  à  ce  genre 
celles  des  Oribocères  de  Lamarck  , 
qui  appartiennent  aux  Coquilles  mi- 
croscopiques. /'.  Orthocères  et  No- 
DoSAiRE.  Les  coquilles  du  genre  Va- 
ginuline  sont  étroites,  sans  aucune 
trace  de  spirale  au  sommet  ;  elles  ap- 
partiennent par  conséquent  à  la  Ca- 
mille des  Slicostègues  de  D'Orbigny, 
et  elles  sont  caractérisées  de  la  ma- 
nière suivante  :  coquille  allongée, 
droite,  pyramidale,  triangulaire  ou 
aplatie-,  loges  superposées,  légère- 
ment obliques ,  la  dernière  tronquée, 
sans  prolongement  pour  l'ouverture 
qui  est  simple  ,  petite,  ronde  et  laté- 
rale. Le  Naulilus  Legiime/i  de  Linné, 
Coquille  connue  depuis  loug-lemps, 
peut  être  regardé  comme  type  du 
genre  Vaginuline.  La  différence  qui 
existe  entre  elle  et  les  autres  genres 
de  la  même  famille  est  la  troncature 
de  la  base  qui  est  aplatie  ,  oblique  , 
et  sans  aucun  prolongement  pour 
l'ouverture  qui  est  latérale.  La  posi- 
tion de  l'ouverture  est  la  seule  cliose 
qui  sépare  ce  genre  des  INodosaires  , 
parmi  lesquelles  il  s'en  trouve  de 
tronquées  à  la  base  qui  n'ont  point 
de  prolongement  pour  l'ouverture, 
mais  qui  ont  cette  ouverture  centrale. 
D'un  autre  côté  ,  les  Vaginulines  ont 
de  très-grands  rapports  avec  les  Mar- 
ginulines,  qui  viennent  dans  la  mé- 
tliode  immédiatement  après  elles.  Les 
Marginulines  sont  également  tron- 
quées à  la  base  ;  leur  ouverture  est 
latérale,  mais  elle  est  prolongée;  le 
sommet  ,  qui  dans  les  Vaginuiiaes 
est  simple  et  sans  spirale,  présente 
une  courte  spire  dans  les  Marginu- 
lities.  Quelque  légères  que  soient 
les  différences  du  genre  qui  nous 
occupe  avec  les  genres  voisins  ,  elles 
n'en  sont  pas  moins  constantes  ,  et 
méritent  d  être  notées  avec  soin.  Nous 
allons  citer  quelques-unes  des  espèces 
mentionnées  par  D'Orbigny,  qui  en 
compte  huit  venant  toutes  de  l'A- 
driatique. 

Vaginuline  élégante  ,  F' aginu- 
lina  elegans,  D'Orb. ,  Mém.  sur  les 


VAH 

Cépbal.  ,  Ann.  des  Se.  nat.  T.  vu, 
p.  267,  n.  1  ;  ibid..  Modèles  de  Ct;- 
phal.  ,  5"^  livrais.  ,  n.  54.  Coquille 
oblongue  ,  déprimée  ,  ornée  de  côtes 
Iransvcrses,  1  égulières,  obliques,  qjui 
aboutissent  en  s'abaissanl  à  une  crele 
dorsale  continue  et  longitudinale. 
Cette  petite  Coquille  vient  de  l' Adria 
tique. 

Vagtnuline  GOU.SSE ,  VagiiuiUna 
Legumeii ,  D'Orb.,  loc.  cit.,  n.  2; 
Nautilus LegurneiL ,  L. , Ginel.,  p.  ^37 3, 
n.  22;  Orthocera  Legumen  ,  Lamk. 
T.  vri,  p,  595,  n.  6  ;  Encycl.,  pl.  465, 
fig.  3  ;  Plaucus,  de  Concli.  min.  notis, 
t.  1,  f.  7  ;  Martini,  Conch.  T.  i,  p.  1, 
vign.  ,  f.  jTe;  Gmll. ,  Test.,  t.  19, 
fig.  P;  Monlagu,  Test.  Brit.,  Suppl., 
tab.  19,  fig.  6.  Coquille  pyramidale, 
qui  ne  diffère  de  la  précédente  que 
parce  qu'elle  est  dépourvue  de  côtes 
Iransverses.  Elle  est  de  la  mer  Adria- 
tique ,  et  se  trouve  aussi  sur  les  côtes 
d'Angleterre.  (D..H.) 

VAGIROSTRES.  ois.  lUiger  nom. 
me  ainsi  les  espèces  du  genre  Cbionis. 
J^.  ce  mot.  (DR..Z.) 

YAGNERA.  bot.  piian.  (Adan- 
son.  )  Syn.  de  Smilacina  de  Desfon- 
taines, mot.  (g..n.) 

VAGON  .  BOT.  PHAN.  Un  des  noms- 
anciens  du  Chiendent  des  boutiques. 

(G..N.)-, 

VAGUA.  MAM.  L'un  des  noms  de 
pays  du  Tapir.  (is,  G.  ST.-H.) 

VAHALAYE.  bot.  phan.  Flacourt 
a  mentionné  sous  ce  nom  une  Plante 
grimpante  de  Madagascar  ,  dont  la 
racine  est  comestible.  C'est  proba- 
blement une  espèce  d'Igname.  (g..n.) 

YAHANA.  OIS.  On  suppose  qUe 
cet  Oiseau ,  dont  le  P.  Paulin  de 
Saint-Barthélemi  fait  mention  dans 
son  Voyage  aux  Indes-Occidentales, 
est  une  espèce  d'Epervier.  (Aun.) 

VAHE.  Vakea.  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Apocynées  et  de  la 
Pentandrie  Monogynie  ,  L. ,  offraiK 
pour  caractères  essentiels  :  un  calu 
fort  petit,  à  cinq  divisions;  une  co 
roUe  infundibuliforme  ,  dont  le  tub 
est  long  ,  un  peu  rétréci  à  la  base,  le 


VAH 

FTibe  à  cinq  divisions  étroites  ,  un 
311  obtuses;  cinq  étamines  à  filets 
I  ès-courts,  insérés  sur  le  milieu  du 
f  ibe  ,  et  à  anthères  sagittées  ;  ovaire 
oïde ,  surmonté  d'un  style  subulé 
d'un  stigmate  à  deux  pointes  pla- 
■  sur  un  disque  orbiculaire ,  un  peu 
'  u  nu  ;  fruit  inconnu.  La  Planle 
IV  laquelle  ce  genre  a  été  établi,  est 
ti  Arbre  ou  Arbrisseau  de  Madaga;;- 
ir,  figuré  par  Laniarck  (Illustr.  des 
'lires,  lab.  169),  et  décrit  par  Poiret 
ins  le  Supplément  de  l'Encyclo- 
idie.  Ses  rameaux  sont  garnis  de 
uilles  opposées,  ovales  -  obtuses  , 
îtières  ,  glabres  et  luisantes.  Les 
eurs  sont  d'un  blanc  jaunâtre  ,  dis- 
[tsées  en  une  cime  terminale.  Le  suc 
iteux  de  cette  Plante  se  convertit 
1  uue  résine  élastique  analogue  au 
aoutchouc.  (G..N.) 

IVAHIA.  BOT.  PHAN.  La  Plante  de 
(adagascar,  citée  sous  ce  nom  par 
llacourt ,  a  été  rapportée  au  genre 
ilydrocotyle.  (g..n.) 

VAHING-YILOMA.  bot.  phan. 

DilDAMIE. 

VAHLIA.  BOT.  phan.  Genre  de  la 
ismille  des  Saxifragées  et  de  la  Pen- 
irndrie  Digynie  ,  L,,  ainsi  nommé  en 
hhonneur  de  Vahl  par  Thunberg,  et 
rfrant  les  caractères  suivans  :  calice 
D3nt  le  tube  est  adhérent  à  l'ovaire  , 

limbe  à  cinq  segmens  persistans  , 
ulvaiies  pendant  l'estivalion ;  co- 
)]ille  à  cinq  pélales  étalés,  plus  courts 
1  te  le  calice  et  indivis  ;  cinq  éta- 
l  ines  à  anthères  versatiles  ;  deux 
;.yles  capités  ;  capsule  uniloculaire , 
i '.valve ,  tronquée  au  sommet,  à 
rnq  sillons,  couronnée  par  le  lim- 
eî  du  calice,  polysperme  ;  placen- 
S5  détachés  et  pendans  du  soni- 
t  et  de  la  cavité;  grains  convexes  en 
eahors  ,  concaves  en  dedans.  Le 
■anrc  Vahlia  avait  d'abord  été  cous- 
lilué  par  Linné  fils,  sous  le  nom  de 
uusselia,  qui  a  été  employé  pour  d'au- 
ees  Plantes.  On  l'avait  placé  dans 
-s  Onagraires;  maisR.  Brown,  dans 
appendice  botanique  au  Voyage  du 
ipiliiine  Francklin  ,  a  proposé  de  le 
Bng(îr  parmi  lés  Saxifragées:  ce  qui 


VAI  491 

vient  d'êire  effectué  par  De  Candolle 
{Prodr.  Syst.  Veget.  ,  vol.  4  ,  p.  53  ). 
L'espèce  primitive  du  genre  est  le 
Vahlia  Coperisis,'niunh.,Flor.  Cap., 
p.  246.  R.  Brown  {lac.  cit.,  p.  53) 
y  a  réuni  V Oldenlaridia  pentandra, 
Retz  ,  et  De  Candolle  fils  en  a  fait 
connaître  trois  espèces  nouvelles  re- 
cueillies au  Sénégal  par  Perroltet  et 
Leprieur.  Il  faut  encore  ajouter  à  ce 
genre  le  Bistellageminijiora  Delile 
(Centurie  des  Plantes  d'Afrique  de 
Cailliaud,  tab.  63,  fig.  2),  Plante  qui 
a  été  rapportée  au  genre  en  ques- 
tion par  Reichenbacli.  Ces  espèces, 
à  l'exception  du  Vahlia  Oldenlari- 
dia et  d'une  autre  qui  sont  asiati- 
ques ,  croissent  en  Afrique  dans  les 
localités  sablonneuses  oii  l'eau  a  sé- 
journé. Ce  sont  des  Herbes  un  peu 
velues  ,  dichotomes  ,  à  feuilles  oppo- 
sées, dépourvues  de  stipules,  linéai- 
res ou  lancéolées.  Les  fleurs  sont 
blanches,  axillaires ,  portées  sur  de 
courts  pédicelles. 

Deux  autres  genres  ont  été  pro- 
posés sous  le  nom  de  Vahlia  :  l'un 
par  Dahl ,  qui  èst  synonyme  à' Asso- 
nia  de  Gava nil les  ;  l'autre  par  Necker, 
qui  est  fondé  sur  une  Plante  incon- 
nue. (G..N.) 

VAILLANTIE.  Vaillantia.  bot. 
phan.  Genre  de  la  famille  des  Ru- 
biacées  ,  établi  par  Linné  ,  dont  nous 
avons  cii'conscrit  les  limites,  et  mo- 
difié les  caractères  de  la  manière 
suivante  ,  dans  notre  Travail  général 
sur  la  famille  des  Rubiacées  (Mé- 
moires de  la  Société  d'Histoire  na- 
turelle de  Paris,  vol.  5,  pag.  i54, 
t.  11,  fig.  2)  :  fleurs  polygames,  pé- 
dicellées ,  au  nombre  de  trois,  sou- 
dées entre  elles  à  leur  base;  celle  du 
milieu  est  hermaphrodite;  les  deux 
latérales  sont  mâles  ou  tout-à-fait 
neutres.  Le  limbe  du  calice  n'est  pas 
distinct  ;  corolle  est  rotacée ,  à 
quatre  divisions  profondes  et  aiguës; 
les  étamines  au  nombre  de  quatre; 
les  deux  styles  sont  unis  ensemble 
par  leur  base,  et  terminés  chacun  par 
un  stigmate  capitulé.  Dans  les  fleurs 
neutres  ,  la  corolle  est  simplement  « 


49a  VAI 

trois  divisions  profondes.  Le  fruit  est 
très-ii  régulier  dans  sa  foinic;  il  se 
compose  des  trois  Heurs  soudées, 
dont  les  deux  latérales  sont  avortées, 
et  simplement  sous  la  forme  de  deux 
petites  ailes  latérales  ciliées;  il  est 
arrondi ,  marqué  d'une  crête  ciliée 
sur  sa  partie  moyenne ,  avfc  une 
houppe  de  poils  roides  à  sa  partie  pos- 
térieure ,  et  par  la  rupture  du  péri- 
carpe, la  graine  se  trouve  à  nu  à  la 
partie  inférieure  du  fruit.  Ce  genre  , 
ainsi  caiaclérisé  et  dont  nous  avons 
donné  une  figure  et  une  description 
détaillées  dans  notre  Mémoire  sur 
les  Rubiacées,  ne  se  compose  plus 
que  de  deux  espèces,  les  P'aiLlanlia 
muraUs  et  F",  hispida,  L.  Ce  sont  de 
petites  Plantes  annuelles  appartenant 
aux  régions  méridionales  de  l'Eu- 
rope. Leurs  feuilles  sont  ordinaire- 
ment verticillées  par  quatre  ,  et  leurs 
fie  urs  axillaires.  Les  autres  espèces 
de  ce  genre  ont  été  portées  parmi  les 
Galium.  (a.  r.) 

VAIR.  MAM.  Terme  par  lequel  on 
désigne,  dans  le  blason  ,  la  fourrure 
de  l'Ecureuil  Petlt-Gi'is.  (is.  g.  st.-h.) 

VAISSEAU  .  MOiiij.  Nom  marcliand 
et  vulgaire  des  Nautiles.  P  .  ce  mot. 

(A.B.) 

VAISSEAU- DE -GUERRK.  ois. 
Nom  que  les  marins  donnent  vulgai- 
rement à  l'Albatros  ,  faisant  allusion 
sans  doute  à  celui  donné  par  les 
savans  à  la  Frégate,  qui  est  un  Oi- 
seau d'un  genre  voisin  des  Albatros. 

(DR..Z.; 

VALSSEAUX.  zooL.  Les  anato- 
mistes  ne  donnent  en  général  ce  nom 
qu'à  des  conduits  membraneux  et  ra- 
meux  ,  destinés  au  transport  des  li- 
quides nutritifs;  mais  il  convient  de 
l'appliquer  à  toutes  les  parties  de 
l'économie  qui  ont  la  forme  de  tubes 
et  qui  renferment  un  flui'de  ordinai- 
rement en  mouvement;  et  en  effet 
plusieurs  auteurs  désignent  de  la 
sorte  non- seulement  le  système  cir- 
culatoire, mais  aussi  les  canaux  bi- 
liaires des  Insectes,  etc.  (  P'.  Insec- 
tes ,  etc. ) 


VAK 

Chez  les  Animaux  dont  la  structure 
est  la  plus  simple  on  ne  découvre  pas. 
de  Vaisseaux ,  et  les  sucs  nutritifs , 
fournis  par  les  alimens  ainsi  que 
l'oxigène  absorbé  par  le  travail  res- 
piratoire, ne  parviennent  aux  diffé- 
rentes parties  internes  du  corps  que 
par  une  espèce  d'imbibition  ;  mais 
lorsqu'on  s'élève  dans  la  série  des 
êtres,  on  voit  bientôt  un  appareil  par- 
ticulier destiné  à  effectuer  ce  trans- 
port; pendant  le  premier  temps  du 
développement  de  l'embryon,  dans 
les  fausses  membranes  récentes  et 
dans  certains  Animaux  de  classes 
inférieurs  ,  le  système  de  canaux  par 
lesquels  cette  circulation  s'effectue,, 
ne  consiste  que  dans  une  série  de  cavi- 
tés ou  de  lacunes  que  les  parties  soli- 
des de  l'économie  laissent  entre  elles  ; 
plus  tard  ces  canaux  ,  plus  ou  moins- 
informes  ,  affectent  une  disposition 
t  ubulaire  et  acquièrent  des  parois  qui 
leur  appartiennent  en  propre  ;  enfin 
ces  parois  ,  formées  d'abord  par  une 
simple  tunique  de  structure  analogue 
à  celle  des  membranes  muqueuses, 
se  compliquent  et  se  composent  de 
plusieurs  couches  de  nature  diffé- 
rente. J^.  AWTÈRES,  GlBCULATlON  , 

Organisation  ,  etc.  (h. -M .  e.) 

VAISSEAUX  DES  PLANTES,  rot. 

PHAN.  V.  ANATOMIE  végétale. 

VAKE ,  WAKE  et  WAKKE.  min. 
C'est  une  Roche  homogène  ,  tendre, 
se  fondant  facilement  au  chalumeau 
en  un  émail  noir  ,  ne  happant  pas  à 
la  langue;  d'une  pesanteur  spécifique 
de  2,53  à  2,89,  et  faisant  ordinaire- 
ment mouvoir  l'aiguille  aimantée.  Ses 
couleurs  varient;  elle  offre  différen- 
tes teintes  de  vert,  de  biun  ou  de 
rougeâtre.  Elle  a  beaucoup  de  rap- 
ports avec  les  Argiles  ;  mais  elle  ofire 
un  tissu  homogène,  plus  compacte,  et 
elle  ne  se  forme  pas  en  pâte  comme 
ces  dernières.  La  Vake  paraît  appar- 
tenir à  la  formation  basaltiaue;  elle 
forme  des  sillons  ou  des  couches  daus 
le.s  rochers  de  Basaltes.,         (a.  R.) 

VAKÎTE.  MIN.  Roche  hétérogène, 
à  base  de  Vake.  J^.  ce  mot  et  Ro- 
ches. (A.R.) 


I 


VAL 

VALAISÈDE.  BOT.  phan.  Pour 
«el.inède.  f^.  ce  mot. 

VALANTIA.  BOT.  phan.  Pour 
^aillanlia.      Vaillantie.  (g..N.) 

VALDEBONA.  bot.  phaxV.  h'A- 
V'atnantha  Oreoselinurn  ,  L.  ,  a  été 
neniiouné  sous  ce  nom  par  quelques 
lieux  botanistes.  (g..n.) 

VALDEZIA.  bot.  phan.  Le  genre 
l:abli  sous  ce  nom  par  Rulz  et  Pavon, 
>  éié  réuni  par  Don  (Mcm.  de  la  Soc. 
^Yern.jVol.  4,  p.  3-25)  hvl  BloAea. 
"■.  ce  mot.  (G..N.) 

VALDLl.  BOT.  PHAN.  (Plumier  et 
Li.danson.)  F".  Ovieda. 

VALENTLV  et  VALEINTINA. 
DDT.  PHAN.  [  Mcntzel.)  Noms  anciens 
fe  l'Armoise.  (g..n.) 

•  VALËÎNÏIANA.BOT.  piian.  Sous 
eî  nom  ,  Rafîuesque  {Spech.,  i,  p. 87) 

proposé  un  genre  qu'il  dit  voisin 
liU  Linnœa  ,  et  que  ,  d'après  cette 
ndicalion,  De  CandoUe  [Prodr.  Sysl. 

'eget.y  4  ,  p.  34o)  a  placé  à  la  suite 
ees  Caprifoiiacées.  Ce  genre,  encore 
cop  peu  connu  ,  appartient  peut- 
lire  à  la  famille  des  Gesnériées.  Il  est 
iiDsi  caractérisé  :  calice  dont  le  tube 
i&t  adhérent  à  Fovaire,  le  limbe  à 
uuit  segmens  ;  corolle  tubuleuse, 
l/aut  le  limbe  à  cinq  segmens  pres- 
lue  égaux;  quatre  éla mines  presque 
t^ale.s  ;  st}'le  filiforme,  surmonte 
tun  stigmate  bilobé;  fruit  bilocu- 
nire?  Le  P'alentiana  i^oluhilis  est  un 
irbrisseau  volubile  qui  croît  dans 
lAbyssinle.  Ses  feuilles  sont  oppo- 
sées ,  pétiolées  ,  presque  sagittées, 
Igèremenl  dentées  eu  scie  et  aiguës, 
•es  fleurs  sont  axillaires,  solitaires  , 
cccompagnécs  de  deux  bractées  cor- 
ijiformes  ,  ailées  sur  le  dos.  (G..N.) 

YALENTIÎNIA.  bot.  puan.  Genre 
le  rOctandrie  Mouogynie,  L..  établi 
BT  Swariz  (F/.  Jnd.  occid.,  p.  687, 
llb.  i4},  qui  l'a  ainsi  caractérisé: 
àlice  coloré,  profondément  divisé 
13  cinq  segmens  étalés  et  persislans; 
(oroMe  nulle;  buit  étamincs ;  ovaire 
rresque  arrohdi  ,  surmonté  d'un 
jyle;  fruit  cnpsulaire,  intérieurc- 


VAL  495 

ment  puipuux,  s'ouvranl  en  trois  ou 
quatre  valves  qui  se  roulent  en  de- 
hors ,  renfermant  trois  à  quatie  grai- 
nes oblongues.  Ce  genre  a  été  placé 
dans  les  Rhnmnées  par  son  auteur, 
et  dans  les  Samydées  pur  Jussieu; 
mais  D;;  Candolle  lui  a  trouvé  des 
rapports  avec  les  Sapindacées,  et  l'a 
rangé  à  la  fin  de  celles-ci.  Cependant 
nous  devons  avertir  le  lecteur  que 
Cambessèdes,  qui  a  publié  récem- 
ment une  Monographie  de  celle  fa- 
mille ,  n'en  fait  aucune  mention. 
Le  Kalentiaia  ilicifolia,  Swartz,  toc. 
cit.,  est  un  Arbrisseau  dont  les  feuil- 
les ressemblent  à  celles  du  îloux, 
mais  sont  moins  oblongues;  c'est 
parce  que  ces  feuilles  ont  aussi  quel- 
que analogie  avec  celles  du  Thouinia 
simplicifolia ,  que  De  Candolle  a  rap- 
proché la  Plante  en  question  de  la 
famille  des  Sapindacées.  On  la  trouve 
dans  les  lieux  pierreux  et  stériles  de 
Saint-Domingue  et  de  Cuba.  (g..n.) 

YA.LERAISDIA.  bot.  piian.  Le 
genre  formé  sous  ce  nom  par  Necker, 
et  qui  a  pour  type  le  Chironia  fru- 
tescens ,  n'a  pas  été  adopté.  (o.,n.) 

VALERLl.  OIS.  Nom  donné  par 
les  anciens  à  un  Aigle  d'Europe  qui 
pourrait  bien  être  le  Falco  fuLvus  , 
remarquable  par  sa  force  extraordi- 
naire et  les  dimensions  de  son  enver- 
gure. (DR..Z.J 

VALÉRIANE,    raleriana.  bot. 
PHAN.  Genre   qui  a  servi  de  type 
à  la  famille  des  Valéi  ianées  ,  mais 
dont  les  auteurs  modernes  ont  retiré 
quelques  -  unes  des  espèces  qui  y 
avaient   été   rapportées  par  Linné 
pour  en  former  des  genres  particu- 
liers. On  doit  à  Dufrène  une  Mono- 
graphie de  cetie  famille.  Voici  les 
caractères  du   genre  Valériane  toi 
qu'on  le  circonscrit  actuellement  :  le 
tube  du  calice  est  adhérent  avec  l'o- 
vaire, et  se  termine  par  un  limbe 
roulé  qui,  sur  le  fruit,  se  cîéploie  et 
forme  une  sorte  d'aigrette  plumeuse  ; 
la  coi  olle  est  monopétalc ,  un  peu 
irrégulière,  tubuleuse,  légèrement 
giblteusc  à  sa  base ,  à  cinq  lobes  peu 
profonds  et  un  peu  inégaux;  les  éla- 


494  VAL 

mines  sonl  au  nombre  de  trois  j  le 
slj'lc  csl  simple ,  lei  inine  par  un  sli{j- 
male  profondément  divisé  en  trois 
loljos  linéaires ,  glanduleux  et  re- 
courbé; le  fruit  est  à  une  seule  loge, 
couronné  par  le  limbe  du  calice  de- 
venu plumeux  ,  et  ne  s'ouvranl  point 
à  la  maturité.  Les  espèces  de  ce  genre 
sont  en  général  herbacées  et  vivaccs, 
portant  des  feuilles  opposées  sans 
stipules,  entières  ou  diversement  dé- 
coupées ,  et  des  fleurs  réunies  en 
corymbes  ou  cimes  terminales.  Parmi 
ces  espèces,  nous  en  mentionnerons 
ici  quelques-unes  qui  sont  employées 
en  médecine  ;  telles  sont  les  sui- 
vantes : 

Valériane  oiriciNAiiE  ,  Vale- 
riaaa  officinalis ,  L.  ,  Rich.  ,  Bot. 
méd.,  1,  p.  4o8,  commune  dans  les 
bois  aux  environs  de  Paris ,  et  qui  se 
reconnaît  facilement  à  ses  feuilles 
toutes  pinnatifides ,  à  segmens  lan- 
céolés et  dentés  ,  à  sa  tige  fistuleuse 
et  sillonnée,  et  à  ses  fleurs  en  co- 
rymbe.  Sa  racine  répand  une  odeur 
extrêmement  forle  et  très-désagréa- 
ble; mais  qui  plaît  tellement  aux 
chats,  qu'il  est  presque  impossible 
de  conserver  la  Plante  dans  les  jar- 
dins, parce  que  ces  animaux  vien- 
nent souvent  de  fort  loin  se  rouler 
sur  elle.  On  l'emploie  en  médecine 
comme  antispasmodique  et  excitante, 
principalement  dans  les  affections 
nerveuses. 

Valériane  Phu  ou  Grande  Va- 
lériane ,  Valeriana  Phu,  L.  Elle 
dilTère  de  la  précédente  par  ses  feuil- 
les inférieures  entières;  par  sa  tige 
lisse  et  non  striée;  par  ses  fleurs 
tout-à-fait  blanches  et  non  rosées. 
Elle  croît  dans  plusieurs  parties  de 
la  France,  et  jouit  à  peu  près  des 
mêmes  propriétés  que  la  précédente. 

Valériane  celtique,  Faleriana 
celtica  ,  L.  C'est  cette  espèce  qui 
fournit  le  Nard  celtique ,  dont  on  fai- 
sait un  si  fréquent  usage  autrefois. 
Ce  sonl  les  racines  et  la  partie  infé- 
rieure des  liges  que  l'on  désignait 
sous  ce  nom.  Il  paraît  que  ce  méaica- 
mcnt  se  composait  aussi  de  quelques 
autres  espèces  analogues,  et  entre 


VAL 

autres  des  f^aleriana  saliunca  et  p^aÀ 
leriana  supina.  Enfin  on  appelle  Nain 
lies  montagnes  une  espèce  de  ValéJ| 
riane  nommée     atetiana  luberosa.  H 

Plusieurs  des  espèces  de  ce  geni» 
en  ont  été  successivemeint  rcliréea 
pour  former   des  genres  distincts» 

aleriaiia  ,  Centraiithus  ,  Ast/ephiaM 
FhyLLactia  et  Patiinia.  (A.a.)l 

V  ALÉRIANÉES.  Valerianeœ.  Boèl 
PHA.N.  Le  genre  Valériane  ,  type  da| 
cette  famille,  avait  d'abord  été  plac^ 
par  l'illustre  auteur  du  Gênera  Plaa\ 
tarurn  ,  dans  la  famille  des  DipsacéesJ 
oii  il  formait  une  section  à  part  aveil 
le  genre  Fedia.  Plus  lard,  ce  célèbiJ 
botaniste  ,   en  décrivant   le  genrJ 
Operculaire,  lui  trouvait  une  trèsri 
grande  analogie  avec  les  ValérianesJ 
et  proposait  d'en  former  un  groupe 
distinct,  intermédiaire  entre  les  fJip-  « 
sacées  cl  les  Rubiacées.  Enfin  le  pro- 1 
fesseur  De  Candolle,  dans  la  Flore  | 
Française  ,  a  établi  définitivement  la  ' 
familîe  fies  Valérianées  ,  dont  void  i 
les  caractères  :  le  calice  est  adhérent  | 
par  son  tube  avec  l'ovaire,  sou  iimheS 
est  tantôt  à  peine  distinct  {Palrinia)M 
tantôt  denté  {Fedia,  F'alerianelta)M 
tantôt  d'abord  roidé  en  dedans  ,  maisH 
se  déployant  ensuite  sous  la  forrnjçB 
d'une  aigrette  plumcuse  (  CenlraiiM 
thus ,,F'aleri.anà);  la  corolle  est  niCM 
nopélale,  un  peu  tubulcuse,  pjtM 
ou  moins  inégale  et  à  quatre  ou  ciara 
lobes  ;  tantôt  elle  est  simplemcOT 
bossue  à  sa  base,  tantôt  elle  se  pr^B 
longe  sous  la  forme  d'un  éperon.  [« 
nombre  des  étamines  est  variablM 
d'une  à  quatre;  mais  en  générale^! 
nombre  est  moindre  que  celui  d^l 
divisions  de  la  corolle.  L'ovaiic  eStI 
infère,  à  trois  loges,  mais  dont  deoxl 
avortent  presque  complètement  oàl 
même  tout-à-fait  ;   quan  l  les  trois| 
loges  existent,  il  y  en  a  deux  q#l 
sont  vides,  et  une  seule  qui  cçWlM 
tient  un  ovule  suspendu  à  la  part»! 
supérieure  de  la  tige.  Le  style  fl^l 
simple,  terminé  par' un  sligmateifl 
trois  lobes  ou  à  trois  divisions  linéai-n 
res.  Le  fruit  est  à  une  ou  trois  loi^eMl 
dont  une  seule  est  séminifèrc,  \n  ' 


VAL 

sceul,  uu  ou  couronné,  soil  par 
dents  caliciuales  ,  soll  par  une 
ÎL-  d'aigielte  plutneu'se  formée  par 
léroiilcnienl  du  limbe  calicinal.  La 
lineest  plutneuso,  pendante  dans  sa 
j.ge.  Elle  se  compose  d'un  embr^'ou  à 
odicule  supérieure  sans  eitdospei me. 
fppeudanl  Gaerlner  décrit  la  gi  aine 
iiPatriiiia  sibirica,  L., comme  poui  - 
i*e  d'un  endosperme  mince  el  char- 
II.  Les  Valérianées  sont  des  Plantes 
linuellcs  ou  vivaces  ,  à  feuilles  oppo- 
fes ,  entières  ou  diversement  pin- 
litifîdes ,  sans  stipules  et  à  fleurs 
>sposées  généralement  en  corymbes 
Il  groupées  au  sommet  des  rameaux. 
;etle  famille  a  de  grands  rapports 
rec  les  Dipsacées  et  les  Rubiacées 
aais  elle  se  distingue  des  premières 
i:r  son  calice  simple,  tandis  qu'il 
tt  constamment  double  dans  toutes 
;î  vraies  Dipsacées  ,  et  par  l'absence 
:  l'endosperme.  Par  ce  dernier  ca- 
cctère  ,  elles  diffèrent  aussi  des  Ru- 
iacées ,  de  même  que  par  leurs 
ujilles  souvent  découpées  et  sans 
ijpules.  Les  genres  qui  composent 
itte  famille  sont  les  suivans  : 

I.  Ovaire  à  une  seule  loge. 

Fruit  couronné  par  une  aigrette 
plumeuse. 

iCentranthus  ,  Necker;  Valenaiia , 
ufrene. 

b.  Point  d'aigrette  plumeuse. 

Asirephia,  Dufrêne  ;  Phyllactis, 
rrsoon. 

IL  Ovaire  à  trois  loges. 

Patrinia  ,  iuss.-  Fedia  ,  Moencb  ; 
I  a/erianella  ,  TourDe£.         (a.  n.) 

WALÉIUAINELLE.  ralerianella. 
iT.  PHAN.  Genre  de  la  famille  des 

dérianées  ,  établi  par  Tourncfort , 
lani  ensuite  aux  Valérianes  par 
mnc,  et  enfin  distingué  de  nou- 
»ju  par  la  plupart  des  botanistes 
Mdcrnes.  Voici  ses  caractères  :  le 
ntibe  du  calice  est  à  cinq  dents;  la 
rrolle  est  monopélale ,  presque  ré- 
llière,  à  cinq  lobes  ,  sans  éperon  ; 

;  élamines  sotit  au  nombre  de  trois  j 
ifruil  est  sec,  à  trois  loges,  flont 


VAL  495 

une  seule  est  séminifère,  couronné 
par  les  dents  du  calice.  Toutes  les 
espèces  de  ce  genre  sont  de  petites 
Plantes  herbacées,  annuelles,  à  feuil- 
les opposées ,  simples ,  à  lige  très- 
souvent  dichotomes  et  à  fleurs  très- 
petiies  ,  diversement  groupées  au 
sommet  des  ramifications  de  la  tige. 
On  a  retiré  quelques  espèces  de  ce 
genre,  comme  \cs  J^nleriana  Coniu- 
copiœ ,  L. ,  pour  en  former  le  genre 
Fedia  de  Mœuch,  qui  diflere  surtout 
par  sa  corolle  irrégulière.  Gaertner 
avait  désigné  le  genre  Valerianella 
sous  le  nom  de  Fedia,  et  Adanson 
le  nommait  Polypremuin.  Parmi  les 
espèces  de  Valérianelle ,  nous  cite- 
rons la  Mâche  {VaLeiianella  oliloria, 
D.  C.) ,  qui  croît  dans  nos  champs 
et  qu'on  cultive  dans  les  jardins 
comme  Plante  potagère  qu'on  mange 
en  salade;  \ts>  Valériane  Lia  cariiiata, 
7'adiala,  etc.,  très-communes  dans 
nos  moissons.  (a.  h.) 

VALERIAISOIDES.  bot.  phan. 
Vaillant  avait  donné  ce  nom  à  un 
genre  fondé  sur  une  espèce  placée 
dans  le  genre  V aleriana  par  Linné, 
mais  qui  a  été  reconstitué  depuis  sous 
celui  de  Centrant/tus.  P'.  Centban- 

THE.  (G..N.) 

VALIÉRAN.  BOX.  PHAN.  Selon 
Blume  ,  c'est  le  nom  sous  lequel  on 
désigne  à  Java  le  Ci.ssus  scaiiosa  , 
espèce  de  liane  sur  les  racines  de 
laquelle  Raffiesia ,  Plante  pai-a- 
site  dont  les  fleurs  ont  d'énormes  di- 
mensions. (g..n.) 

VAiJKAfîA.  BOT.  PHAN.  (Adan- 
son.) Syn.  du  Memecylon,  L.  (G..N.J 

VALLARIS.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Apocynées  et  de  la 
Pentaudric  Monogynie ,  L. ,  établi 
autrefois  par  Burmann  ,  réuni  par 
Linné  au  Pergulaiia  ,  puis  recons- 
titué pa  r  R .  Bro  w  n  (  Mem  .Suc.  //  'ern . , 
1,  p.  64)  qui  l'a  ainsi  cssenliellcment 
caractérisé  :  corolle  dont  le  liiidje  est 
obtus;  étainines  ayant  leurs  filet» 
très-courts,  insérés  sur  l'entrée  «le  la 
corolle  ,  les  anthères  sagiltces  ,  cohé- 
rentes vers  le  milieu  du  stigmate j 


496  VAL 

ovaire  biloculaire;  style  filiforme; 
stigmate  conicjue  ,  ovoïde  ;  écailles 
^'P'^ay"'^^'>  cillées  au  sommet.  Ce 
genre  a  pour  type  le  Pergularia  gla- 
bra^  L. ,  décrit  et  figuré  parRumpli 
{Herb.  Amb.^  vol.  5  ,  p.  5i,  tab.  29) 
sous  le  nom  de  ¥lus  Pergulanus  ,  et 
par  Burmann  sous  celui  de  V allant 
Pergiilana.  C'est  un  Arbrisseau  vo- 
lubile  ,  originaire  de  i'Inde-Orieu- 
tale.  Ses  feuilles  sont  opposées,  ova- 
les ,  aiguës  et  glabres.  Ses  fleurs  sont 
disposées  en  corymbe ,  et  exhalent 
une  odeur  agréable.  Schultes  a  cru 
devoir  changer  le  nom  de  Kallaris 
en  celui  (ÏEmericia^  parce  que,  dit-il, 
plusieurs  personnes  pourraient,  par 
un  vice  de  piouonciaiion  ,  confondre 
le  premier  de  ces  mots  avec  celui  de 
P/ialaris.  Nous  ne  pensons  pas  que 
ce  motif  soit  suffisant  pour  motiver 
un  changement  de  nom.  (g..n.) 

YALLEA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  de:i  Eleeocarpées  de  Jus- 
sieu,  constitué  par  Mutis  dans  le 
Supplément  de  Linné  fils  ,  et  ainsi 
caractérisé  :  calice  divisé  en  cinqseg- 
mens  colorés,  caducs,  égaux,  et  à 
préfloraison  valvaire  ;  corolle  à  cinq 
pétales  trilobés,  égaux,  hypogynes ; 
étamines  nombreuses,  disposées  sur 
deux  rangs,  à  anthères  linéaires, 
fixées  par  la  base,  dressées,  bilocu- 
laires ,  déhiscentes  par  deux  pores 
terminaux  ;  disque  annulaire  ,  en- 
tourant l'ovaire  j  ovaire  supère,  à 
trois  ou  cinq  loges  qui  renferment 
chacune  deux  ovules  attachés  à  un 
axe  central;  style  unique,  divisé  au 
sommet  en  trois  ou  cinq  lobes;  cap- 
sule ovée,  muriquée ,  un  peu  li- 
gneuse ,  à  quatre  ou  cinq  loges  et  à 
autant  de  valves  ;  deux  graines  dans 
chaque  loge.  La  première  espèce  con- 
nue est  le  Vallea  slipuLaris ,  Mutis, 
figuré  par  Kunlh  {Nou.  Gêner,  et  Sp. 
Pl.  œquin.,  tab.  489).  Ruiz  et  Pavoii, 
dans  leur  Flore  du  Pérou  ,  en  ont 
fait  conn;iître  une  autre  espèce  sous 
le  nom  de  Vallea  cordifoUa.  Une 
troisième  espèce  a  été  ajoutée  aux 
précédentes  parKunth  qui  l'a  nom- 
mée Vallea  puhesccns.  Ces  Plantes 


VAL 

sont  des  Arbres  qui  croissent  dans 
les  forêts  du  Pérou  et  de  Sanla-Fé 
de  Bogota.  Leurs  feuilles  sont  alter- 
nes ,  entières,  cordiformes,  accom- 
pagnées de  deux  stipules  pétiolaiics. 
Les  pédoncules  sont  axillaires  et  ter- 
minaux, à  deux  ou  trois  fleurs,  et 
munis  de  bractées.  (g..n.) 

*  VALLÉNIE.  BOT.  PHAN.  Pour 
Wallénie.  V.  ce  mot.  (g.  .N.) 

VALLESIA.  BOï.  PUAN.  Genre  de 
la  famille  des  Apocynées  et  de  la  Pcn- 
tandrie  Monogynie  ,  L.,  établi ,  dans 
la  Flore  du  Pérou,  par  Ruiz  et  l'avon, 
et  ainsi  caractérisé  :  calice  petit,  per- 
sistant, profondément  découpé  en 
cinq  segmcns;  corolle  hypocratéri- 
forme,  dont  le  limbe  est  à  cinq  dé- 
coupures obliques  ;  cinq  étamines 
incluses,  à  anlhères  ovoïdes,  libres; 
deux  ovaires  surmontés  d'un  seul 
style  et  d'un  stigmate  en  forme  de 
massue;  fruit  composé  de  deux  dru- 
pes libres,  en  forme  de  massue ,  cha- 
cune renfermant  une  graine  droite. 
Ce  genre  se  compose  de  trois  espèces, 
dont  l'une  a  été  figurée  par  Cava- 
iiilles  [Icon.,  5,  tab.  297)  sous  le  nom 
de  Rauwoljia  glabra.  Les  deux  au- 
tres ont  été  décrites  et  figurées  par 
Ruiz  et  Pavon  et  par  Kunth  ,  qui  leur 
ont  imposé  les  noms  de  Vallesia  di- 
cholojna  et  Vallesia  chiococcoides.  Ce 
sont  des  Arbustes  qui  croissent  dans 
les  lieux  incultes  du  Pérou  et  sur  les 
rives  de  l'Amazone.  Leurs  feuilles 
sont  alternes  ,  ovales  ou  lancéolées, 
dépourvues  de  glandes.  Les  fleurs 
sont  blanches  ,  portées  sur  des  pé- 
doncules opposés  aux  feuilles  ,  dicho- 
tomes  et  multiflores.  (g..n.^ 

VALLI.  BOT.  PHAN.  et  CRYPT.  Ce 

mot  ou  celui  de  Vallia,  suivi  de  di- 
vers adjectifs  de  la  langue  brame  ,  a 
été  employé  par  Rhéede ,  dans  son 
Hortus  malabaricus ,  pour  désignci 
diverses  Plantes  dont  nous  ne  cite- 
rons ici  que  les  plus  rcmarqunbles 
ou  les  mieux  déterminées  : 

Vallt-Caniu \M,  Ip  Cocculus  ra- 
dio tus  ,  D.  C. 

Yalli-Gapo- Malago  ,  le  Cap- 
sicunifrutescens,  L. 


VAL 

\^''Ai.iii  -  Car.vti  ,  le  Momordica 
arantia,  L. 

\  { alli-Cari-Capoesie,  V Hibiscus 

itlneus,  \j. 
\  Talli  -  FiLix  et  "Vali-i  -  Panna  , 
.1  -Iques  espèces  de  Lygodium ,  et 

Uculièiement  le  L.  scandens  de 

;irtz. 

^ '^alli-Itti-Canni  ,  le  Loranlhus 
.^ijiorus ,  Lamk. 

\/ai.li-1\ ARA.  Arbrisseau  du  Ma- 
'  ar  dont  Adanson  formait  un  genre 
.  s  le  nom  de  Hondbessen ,  et  qu'il 
■  prochait  des  Caprifoliacées.  Jus- 
1.1  le  rapporte  avec  doute  au  Pœ- 
.ia,  et  Scopoli  au  Calesbœa,  genres 

a  famille  des  Rubiacées. 
^  ^ALLi- Manoa-Nari  ,  le  Verbe- 
y.i  nodijlora ,  L. 

^  ^alli-Onapu  ,  le  Balsamina  lali- 
i  a,  D.  C. 

''ali.i-Panna,  V.  Valli-Filix. 

''alli-Sanvari,  \e  Bombax  mala- 
licum ,  D.  G. 

^ALLI-SCHORINEGAM  ,  UnC  CSpècC 

iîine  du  Bœhmeria  interrupta. 
''ali-i-Teregam  ,  le  Ficus  gros- 
nrioides ,  Burm. 

'''ai.i.i-Tsjori-Valli  ,  le  Cissus 
cceolaria  de  Roxburgh.  (g..n.) 

■^ALLÎSNÉRIE.  rallisneria.  bot. 
,!.N.  Genre  de  la  famille  des  Hy- 
ccharidées  et  de  la  Diœcie  Diandrie, 
:  ainsi  caractérisé  :  fleurs  dioïques. 

mâles  ont  un  spadice  conique  , 
lïTermé  dans  une  spathe,  couvert 

toute  la  surface  de  petites  fleurs  ; 

Rrue  fleur  a  un  périanlhe  triparti, 
ermant  deux  étamines.  Les  fleurs 
telles  ont  une  spatlie  monopbylle, 
filore;  un  périanthe  à  trois  ou  six 
ssions;  trois  stigmates  bifides, 
Wquefois  inunis  extérieurement 
appendices;  baie  multiloculaire , 
Dndracée ,  renfermant  plusieurs 
mes  pariétales. 

iVespèce  type  de  ce  genre  est  la 
fi/is/ieria  spiralis ,  L.  ;  Lamk., 
>str. ,  tab.  799,  Plante  des  plus 
«arquables ,  à  cause  des  phéno- 
«es  que  présente  sa  fécondation. 
I!  est  aquatique,  et,  comme  il  a 
idit  ci-dessus  ,  dioïque  ,  de  sorte 

TOME  XVI. 


VAL  497 

que  les  fleurs  mâles  naissent  sur  des 
pieds  séparés  de  ceux  qui  portent 
les  fleurs  femelles.  A  l'époque  de 
la  floraison  ,  les  fleurs  mâles  se  dé- 
tachent du  spadice,  viennent  à  fa 
surface  de  Teau  chercher  leurs  fe- 
melles qui ,  sensibles  pour  ainsi  dire 
à  cet  appel  d'amour,  s'échappent 
aussi  du  sein  des  eaux  au  moyen 
d'un  mécanisme  admirable.  Leur 
long  pédoncule  se  déroule  en  spi- 
rale jusqu'à  ce  qu'il  ait  atteint  la 
superficie  de  l'eau  ,  et  dès  que  l'acte 
mystérieux  est  opéré,  ce  pédoncule 
resserre  sa  spirale  et  rentre  au  fond 
des  eaux  pour  y  mûrir  ses  graines. 
A.-L.  De  Jussieu  (  Gen.  Plant.  )  a 
déciit  ce  phénomène  avec  la  plus 
élégante  latinité,  et  Castel  en  a  tra- 
duit la  description  en  beaux  vers 
français  dans  son  poëme  sur  les 
Plantes.  La  VaUisiieria  spiralis  est 
fort  commune  dans  les  rivières  de 
l'Europe  méridionale.  Ses  feuilles, 
rubanées  ,  graminiformes  ,  forment 
quelquefois  des  arrias  si  considéra- 
bles qu'elles  nuisent  au  trajet  des 
bateaux.  Elle  croît  aussi  dans  des 
contrées  fort  éloignées.  R.  Brown  l'a 
trouvée  dans  la  Nouvelle-Hollande, 
ainsi  qu'une  espèce  nouvelle.  D'au- 
tres Vallisnéries  sont  indigènes  de 
l'Amérique  et  de  l'Inde-Orientale. 

VA LLISNÉRTOIDES.  bot!  ph an  . 
Micheli  nommait  ainsi  ie  genre  que 
Linné  a  désigné  sous  celui  de  J^al- 
lisneria.  V.  Vallisnerie.  (g..n.) 

VAL LO NIE.  Vallonia.  molt.. 
Genre  établi  parRisso,  dans  son  His- 
toire naturelle  de  Nice,  mais  inuti- 
lement ,  puisque  c'est  une  Valvée 
qui  lui  sert  de  type.  V.  Valvée. 

(d..h.^, 

VALLOTE.  Vallota.  bot.  phan. 
Herbert  a  formé  sous  ce  nom  un 
genre  qui  a  pour  type  V  Amaryllis 
purpurea  ,  Plante  très-belle,  origi- 
naire du  cap  de  Bonne-Espérance, 
et  que  l'on  cultive  sous  difFércns 
noms  dans  les  jardins  d'Europe. 
C'est  V Amaryllis  speciusa  de  L'flé- 
ritier,  et  le  Crinurn  speciosum ,  L. 

5'i 


498 


VAL 


Le  cai  aclèi  e  essentiel  de  ce  nouveau 
genre  lésiderait  dans  son  périanllie 
régulier,  verlicai  ,  el  ses  étarnines 
dressées,  tandis  que  dans  les  vrais 
Amaryllis  le  péiiaullte  est  Ii  régu- 
lier, et  les  ëtamines  déclinées.  Le 
Vallola  purpurea  est  intermédiaire 

fiour  le  port  enli'c  les  Amaryllis  et 
es  Criniim ,  oii  ou  l'a  successi- 
vement placé.  Malgré  celle  ambi- 
guité,  nous  croyons  que  cette  Plante 
doit,  rester  parmi  les  Amaryllis,  à 
cause  de  ses  ressemblances  nom- 
breuses avec  plusieurs  véritables  es- 

f>èces  de  ce  dernier  genre.  D'ail- 
eurs ,  le  périanthe  d'une  variété 
de  cette  espèce  est  oblique  et  con- 
séquemment  un  peu  inégal.  (g..n.) 

VALO.  BOT.  PHAN.  On  a  ainsi 
francisé,  dans  l'Encyclopédie,  le  nom. 
du  genre  Câmpynemn  de  Labillar- 
dière,  7^.  ce  mot.  (g..n.) 

VALONIE.  Valonia.  bot.  crypt. 
[Hydrophytes.)  Ce  genre,  formé  par 
Agardh,  avait  été  placé  par  lui  dansla 
famille  des  Ulvacées ,  paice  que  tou- 
tes les  espèces  que  nous  en  connais- 
sons sont  vertes.  L'algologue  suédois 
eu  mentionna  cinq  espèces  auxquel- 
les nous  en  ajoutons  deux  dans  noire 
herbier;  trois  au  moins  sont  des 
Plantes  assez  communes  dans  cer- 
tains points  de  la  Méditerranée  d'un 
bout  à  l'autre.  Les  caractères  du 
genre  résident  dans  la  consistance 
comme  scarieuse  de  leurs  tubes  qui  , 
simples  ou  rameux  ,  sont  renflés  et 
épaissis  par  le  liquide  coloré  qn'ils 
renferment.  Dans  notre  Cryplogamie 
de  la  Coquille,  nous  avons  placé  lo 
genre  dont  il  est  question  près  des 
Vaucbéries ,  dans  la  famille  des 
Bryopsidées  de  l'ordre  des  Encœlies 
(/^.  ces  mots  au  Supplément).  Le  P^a- 
lonia  (Egagropila ,  qui  fut  le  type 
du  genre,  abonde  au  fond  du  golfe 
Adriatique  dans  les  lagunes  de  Ve- 
nise. Le  Valonia  intricata  fut  décou- 
vert par  Delile  dans  le  port  d'Alexan- 
drie et  dans  la  Mer-Rouge,  nous  l'a- 
vons retrouvée  à  Cadix.  Le  Valonia 
utricularis  abonde  aussi  dans  les  en- 
vijops  de  ce  port  cl  s'y  fait  remar- 


VAL 

quer  par  sa  forme  vcsiculeuse,  crois> 
saut  à  un  ou  deux  pieds  sous  l'eau 
sur  les  cailloux  du  rivage.  (b.) 

VALSA.  BOT.  crvpt.  {Hypuxyléet,) 
Pries  ,  dans  son  Systcma  Orbis  Vege- 
tabilis ,  a  divisé  le  genre  iS/V/œ/ïa 
quatre  genres  ou  sous-gcnres.  L'û1| 
d'eux,  auquel  il  donne  le  nom  de  Va^ 
sa,  déjà  appliqué  parScopoli  au  genre 
Sp/iœria,  correspond  assez  exacte- 
ment au  '^cnreVariolariade  Bulliard. 
11  est  ainsi  caractérisé  :  përithécium 
membraneux,  renfermant  un  noyau 
gélatineux  ,  mou  ;  ihèques  en  forme 
de  massue;  sporidies  transparentes, 
presque  simples,  sortant  sous  formfe 
gélatineuse  dans  les  temps  humide^. 
Les  espèces  de  ce  genre  sont  en  par 
tie  plongées  dans  le  tissu  des  Planliss 
sur  lesquelles  elles  habitent,  et  leur 
périthécium  se  termine  en  un  col  al 
longé.  Elles  sont  généralement  peti- 
tes et  croissent  sur  les  branches 
mortes  ou  vivantes,  et  quclquefoi 
sur  les  feuilles.  V.  Sph^eria.  (ad.  B^m 

VALTHERIA.  bot.  phan.  Pc  ' 
Wallhérie.  V.  ce  mot.  (g..n.) 

VALVAIRE.  bot.  phan.  Nom  ad-; 
jectif  pour  exprimer  ce  qui  a  rapport)  ' 
aux  valves  ou  ce  qui  a  de  Tanaloi;!''  ' 
avec  elles.  C'est  ainsi  qu'on  dilEsii 
vation  ou  Préfloraison  valvaires,po 
exprimer  cette  position  relative  dea.; 
sépales  ou  des  pétales  dans  laquellejr 
ils  se  touchent  bord  à  bord  comnv  ' 
les  valves  d'un  péricarpe.  On  dit  ans  • 
Cloisons  valvaires    pour   exprimer  } 
celles  qui  sont  adhérentes  à  la  faccif 
interne  des  valves.  Ce  mot  s'emploiejj 
par  opposition  à  celui  de  CloisoDsl! 
sulurales.  (a.b.)  r 

VALVE.  >f^<7/m.coNcii.On  nomme 
ainsi  l'une  tles  parties  d'une  Coquille 
de  Conchifère.  Cette  Coquille  tsl 
composée  de  deux  . valves  réunies  le 
plus  ordinairement  par  une  charnièrf  i  ^ 
et  un  ligament.  Par  extension,  on  al 
aussi  nommé  Valve  une  partie  cal- 
caire d'une  Coquille/ qui  est  ibrinée 
d'un  assez  grand  nombre  de  pièoefii» 
d'oii  le  nom  de  Mullivalves.  V.  Vài" 
ticle  Coquille  ,  dans  lequel  dou*| 


VAL 

>us  douué  les  définitions  des  ter- 
■s  de  conchyllogie.  (d..h.) 

\  ALYËE.  Kalvata.  moll.  C'est  à 

oiFioy,  l'aulcui-  du  premier  Traité 
ir  les  Coquilles  terrestres  et  fluvia- 
les des  environs  de  Paris,  que  l'on 
Ht  la  découverte  de  la  Valvée,  qu'il 
lumma  Nérite  Porte-Plumet.  Cette 
>jquille  devint  quelques  années 
irès  le  type  d'un  genre  Valvée  que 
uiiUer  institua  dans  son  Traité  des 
eers.  Ce  genre  fut  oublié  par  Bru- 
i.ière,  ainsi  que  par  Cuvier  el  La- 
iirck,  qui  ne  le  mentionnèrent  pas 
ms  leurs  premiers  travaux.  Dra- 
rrnaud ,  dans  son  Traité  des  Co- 
luilles  de  France  ,  et  Roissy ,  dans 
EBuffon  de  Sonnini ,  furent  les  pre- 
iters  à  réparer  l'omission  du  genre 

Millier,  qui ,  depuis  cette  époque, 
tl  introduit  dans  toutes  les  nié- 
oodes.  Draparnaud  avait  indiqué 
IX  Yalvées  des  rapports  fort  conve- 
Ibles  entre  les  Cycloslomes,  qui 
DDtenaient  les  Paludines  ,  et  les  Né- 
ees ,  par  conséquent  entre  deux 
nares  operculés  et  pectinibranches 
nmme  elles.  Roissy  ne  tint  aucun 
nmple  de  cette  indication  ,  et  plaça 
i.  Valvées  à  la  suite  des  Planorbes. 
iimarck  ne  mentionna  le  genre  Val- 
ee  qu'en  1811  ,  dans  l'Extrait  du 
>i-urs.  Il  fait  partie  de  la  famille  des 
rrislomiens,  et  se  trouve  dans  des 
xjports  très-naturels  entre  les  Pa- 
Sines  et  les  Ampullaires.  Dans  son 
r:nier  ouvrage,  cette  famille  con- 
rvée  présente  les  Valvées  dans  les 
iJmes  rapports.  Cuvier  rapporta  aux 
wrbos  presque  toutes  les  Coquilles 
«ouverture  arrondie  et  operculées. 
!ss  Valvées  y  furent  admises  entre 
i.  Paludines  et  les  Cyclostomes.  Fé- 
sssac  ,  de  l'opinion  duquel  nous  ne 
Buvons  f^uère  nous  rendre  compte, 
«t  les  Valvées  entre  les  Vermeîs  et 
uNatices,  dans  la  famille  des  Sa- 
tts,  qui,  outre  ces  trois  genres, 
raferme  encore  les  Turrilelles  et  les 

Modines.  Par  une  extension  peu 
Hovenable,  Lalreillc  ,  dans  ses  Fa- 
illes naturelles  du  Règne  Animal , 
fgmenla  la  famille  d'une  section  de 


VAL  499 

Coquilles  marines ,  et  forma  une  pre- 
mière section  de  la  famille  des  Péris- 
tomiens  de  Lamarck  ,  dont  il  retran- 
cha le  genre  Ampullaire  pour  le 
porter  dans  une  autre  famille.  Blain- 
ville  n'adopta  pas  la  famille  des  Pé- 
ristomiens,  et  c'est  peut-être  à  tort 
que  cette  famille  n'a  point  été  con- 
servée ,  au  moins  comme  section  , 
dans  la  grande  iamille  des  Sabots; 
car  elle  a  l'avantage  de  rassembler 
trois  genres  qui  ont  entre  eux  la  plus 
grande  analogie.  Caractères  généri- 
gues  ;  Animal  spiral;  le  pied  traché- 
lien,  bilobé  en  avant;  la  tête  bieu 
distincte,  prolongée  en  une  sorte  de 
trompe  ;  les  tentacules  fort  longs , 
cylindracés ,  obtus ,  très-rapprochés  ; 
les  yeux  sessiles  au'côlé  postérieur  de 
leur  base;  branchie  unique  ,  longue, 

Eectiniforme,  plus  ou  moins  exertile 
ors  de  la  cavité,  largement  ouverte, 
et  pourvue  à  droite  de  son  bord  infé- 
rieur d'un  long  appendice  sunulant 
un  troisième  tentacule.  Coquille  dis- 
coïde ou  conoïde,  à  tours  cylindra- 
cés ,  ne  modifiant  point  la  cavité  spi- 
rale ;  ouverture  obronde  ,  à  bords 
réunis,  tranchans;  opercule  complet, 
corné ,  à  élémens  concentriques  et 
circulaires.  Les  Coquilles  du  genre 
qui  nous  occupe  sont  turbinoïdes  ou 
subplanorbiques.  Elles  sont  grisâtres 
ou  verdâtres,  et  habitent  les  eaux 
douces.  L'Animal  rampe  sur  un  pied 
ovalairc,  sillonné  en  avant;  il  prend 
son  point  d'attache  avec  le  corps  de 
l'Animal  par  un  pédicule  court  qui 
s'insère  sous  le  cou;  la  tête,  probos- 
cidiformc,  porte  deux  tentacules  al- 
longés ,  rapprochés  à  la  base  ;  les 
yeux  sessiles  se  voient  à  leur  partie 
externe  et  postérieure  ;  derrière  le 
tentacule  droit  est  placée  la  branchie 
qui  sort  de  la  cavité  branchiale  ;  lors- 
que l'Animal  marche,  elle  est  pec- 
tiniforme,  presque  toujours  en  mou- 
vement ,  et  ressemble  assez  bien  à 
un  panache  que  l'Animal  porte  sur 
sa  téte.  L'espèce  la  plus  connue  est 
la  suivante  : 

Valvée  nscJNALE,  Vahaiapisci- 
nalis,  Lamk.,  Anim.  sans  vert.  T.  vi, 
a''  part.,  p.  172 ,  n.  1  ;  Nerita  pisci- 

3a* 


5()0  YA.M 

nalis,  Millier,  Verm.,  p.  17a  ,  n.  358; 
le  Poi  le- Plumet ,  Geoffroy,  Coq.  des 
envir.  rie  Paris ,  p.  ii5,  n.4,  pl.  3; 
Hélix  piscinalis,  L.,  Gniel.,  p.  5627, 
n.  44;  Cyclustuma  ob/usum  ,  Drap.  , 
Coq.  de  France,  pl.  1,  fig.  i4.  Petite 
Coquille  semblable  à  uue  petite  Dau- 
phinule  à  spire  peu  élevée.  Elle  se 
trouve  dans  les  eaux  douces  de 
France  ,  surtout  dans  les  étangs  et 
les  petites  rivières;  elle  est  cependant 
commune  dans  la  Seine.  (d..h.) 

VALVES.  BOT.  PHAN.  On  appelle 
ainsi  les  pièces  qui  composent  un 
péricarpe  sec  et  débiscent ,  et  qui  se 
séparent  les  unes  des  autres  à  l'épo- 
que de  la  maturité.  Péricarpe. 
Cette  expression  est  également  em- 
ployée, mais  moins  régulièrement, 
pour  désigner  les  pièces  d'une  spathe 
ainsi  que  les  enveloppes  florales  des 
Graminées  ou  des  Cypéracées.  (a.  R.) 

VALVULE.  zooL.  Les  anatomistes 
ont  donné  ce  nom  à  des  replis  mem- 
braneux ,  qui  existent  dans  l'inté- 
rieur des  vaisseaux  veineux  et  lym- 
phatiques, et  qui  ont  pour  usage  de 
soutenir  la  musse  du  liquide  qui  y 
circule  et  d'en  empêcher  le  retour. 
Ce  nom  a  également  été  appliqué  au 
repli  membraneux  qui  existe  entre  le 
cœcum  et  les  intestins  grêles  ;  c'est  la 
Valvule  Iléo-Cœcale.  (a.  k.) 

VAL  VU  LINE.  Valvulina.  MOi.i>. 
Apiès  un  examen  attentif  des  Co- 
quilles que  D  Orbigny  place  dans  son 
genre  Valvuline ,  du  moins  du  plus 
grand  nombre  des  espèces,  nous  nous 
sommes  convaincu  qu'il  fait  double 
emploi,  ne  présentant  que  des  Co- 
quilles jeunes  du  genre  Clavuline. 
V".  ce  mot  au  Supplément.    (u  .H.) 

VAMI.  BOT.  PHAN  (Poirel.)  Syn. 
du  Cephalotus  de  Labillardière.  V. 
CÉPHALOÏE.  («■} 

VAMPI.  BOT.  PHAN.  F .  Cookie. 

VAMPIRE.  Vampirus.  mam.  Es- 
pèce de  Ph^'llostome ,  devenue  le 
type  d'un  sous -genre  particulier 
parmi  les  Chauve -Souris  insectivo- 
res. Le  Vesperlilio  Vampirus  des  au- 
teurs est  au  contraire  une  Chauve- 


VAN 

Souris  frugivore,  la  Roussette.  V. 
ce  mot.  (js.  G.  ST. -H.) 

VAMPDM.  REPT.  OPH.  Espèce  du 
genre  Couleuvre.  V.  ce  mot.  (b.) 

VAMPURN.  REPT.  OPH.  Par  er- 
reur pour  Vampum.    (is.  g. bT.-H.) 

VANA  .  018.  Syn.  vulgaire  de  Van» 
neau.  V.  ce  mot  {dr..z.) 

VANCASSAYE.  bot.  phan.  P', 

WoANCASSAYE. 

VANCOCHE,  VANCOCHO,  VA- 
NOCO.  ARACHN.  On  connaît  sous  ce 
nom  ,  à  Madagascar  ,  une  espèce  de 
Scorpion  dont  la  blessure  est ,  dit-on , 
très-venimeuse.  (aud.) 

VANDA.  bot.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Orchidées  et  de  la  Gj- 
naudrie  Monogynie  ,  L. ,  établi  par 
Brown  [in  Bot.  Regist.,  n.  5o6 ) ,  qui 
l'a  ainsi  caractérisé  essentiellement; 
labelle  pourvu  d'un  éperon  ,  continu 
avec  la  base  simple  ou  munie  d'ua 
léger  appendice  de  la  colonne  (gynos- 
tême)  qui  n'est  point  ailée,  trifide^ 
le  lobe  du  milieu  charnu.  Pétales  ou 
segmens  du  périanthe  étalés,  dis- 
tincts. Deux  masses  poUiniques  obli- 
quement bilobées.  A  ce  genre  ap- 
partient l'Aeiides  paniculalum ,  Bot. 
Regist. ,n.  220,  et  probablement  quel- 
ques espèces  à' Angrœcum  des  aui 
teurs,  particulièrement  celui  figuré 
par  notre  collaborateur  Bory  de  Saint- 
Vincent,  dans  son  Voyage  aux  îles- 
d'Afrique ,  T.  i,  p.  ôSg  ,  tab.  19.  La 
Plante  qui  forme  le  type  du  genre  est 
le  Valida  Ro.xburghii  ,  parasite  sur 
les  Arbres ,  principalement  sur  les 
Manguiers,  dans  le  Bengale. Lindley^ 
dans  ses  Collectanea  ,  en  a  décrit  et 
figuré  une  autre  espèce  sous  le  non» 
de  Vanda  terctlfolia ,  et  qui  est  fort 
remarquable  par  ses  feuilles  char- 
nues, cylindriques,  analogues  à  celles 
de  certains  Mesembry anlliemum .  Plus 
tard  le  même  auteur  a  séparé  du 
genre  Vanda  cette  dernière  Plante, 
ainsi  que  d'autres  esçcces  publiées 
par  Hookcr,  pour  en  former  le  genre 
Sarcanthus.  V.  ce  mot.  (g..N.) 

*    VANDANGERON.  arachk- 


VAN 

uu  des  noms  vulgaires  du  Lopl« 
tomnal.  F",  ce  mot.  (lî.) 

*  VANDÉES.  Vandeœ.  bot.  phan. 
ibu  de  la  famille  des  Orchidées  , 
l)li  par  Lindley,  et  qui  a  pour 

pe  le  genre  Vanda.  (G..N.) 

VANDliLLIE.    Vandellia.  bot. 
lAN.  Genre  de  la  famille  des  Scro- 
I  irinées  et  de  la  Didynamie  An- 
^permie  ,  L.,  oflVant  les  caractères 
ntiels  suivans  :  calice  persistant , 
[uatre  divisions*,  la  supérieure  bi- 
it;;  corolle  tubuleuse,  à  deux  lè- 
's  ,  la  supérieure  entière,  l'infé- 
ure  bilobéei  quatre  ctamines  di- 
,  liâmes  ,  à  anthères  rapprochées 
ir  paires;  ovaire  surmonté  d'un 
'il  style  et  de  deux  stigmates  j  cap- 
le  luiiloculaire  ,  polysperme.  Vahl 
i  éuui  à  ce  genre  le  Matourea  d'Au- 
el  ;  mais  ce  rapprochement  n'est 
is  encore  définitivement  admis.  Le 
aiideUia  diffusa  ,  L. ,  Lamk. ,  II- 
-tr.  ,  lab.  .522;  Caa-Ataia  ,  Pison  , 
isil.,  25o,  Icon.  ,  est  une  petite 
■  nte  herbacée  qui  a  le  port  du  P'e- 
nica  serpyllifolia.  De  ses  racines 
tites  et  fibreuses,  s'élève  une  tige 
-le  ,  un  peu  pubescente ,  rameuse  , 
rnie  de  feuilles  opposées,  ovales 
i  l  un  peu  arrondies.  Les  ûeurs  sont 
;cillaires  ,  solitaires  au  sommet  de 
«doncules  courts,  alternes  et  sim- 
les.  Vahl ,  dans  ses  Eciogœ  arneri- 
unœ ,  a  bien  décrit  celte  Plante  qui 
»oît  dans  l'Amérique  méridionale, 
rincipalement  aux  îles  de  Sainte- 
rroix  el  de  Montferrat.  Le  premier 
Ihier  des  Transactions  de  la  Société 
èédico-Botanique  de  Londres  cou- 
lent une  nouvelle  description  et  une 
K)Dne  figure  de  cetle  espèce  par  le 
Jocteur  Hancock,  qui  l'a  étudiée  daus 
,  Guiane  hollandaise,  et  qui  en  a 
Ht  connaître  les  propriétés  mcdi- 
ikles.  C'est  celte  Plante  qui  fournit 
médicament  connu  sous  le  nom 
THaimarada  de  la  Guiane.  (g..N.) 

VaNDELLIDS.  pois.  (Shaw.)^. 

ÉÉPIDOPE. 

'VaNDIÈRE.  rois.  Syn.  vulgaire 
!;  Lyre.  r.  Ca.i.ltonime.  (h.) 


VAN  Soi 

VANDOISE.  POIS.  EspèceM'Able. 
F',  ce  mot.  (u.) 

VANELLE.  bot.  phan.  Dans  l'En- 
cyclopédie, on  a  décrit  sous  ce  nom 
le  Stylidium.  V.  ce  mol.  (g..n.) 

VANELLUS.  OIS.  r^.  Vanneau. 

VANESSE.  Kanessa.  ins.  Genre 
de  l'ordre  des  Lépidoptères,  famille 
des  Diurnes  ,  établi  par  Fabricius  ,  et 
adopté  par  Lalreille  et  tous  les  ento- 
mologistes, avec  ces  caractères  :  les 
deux  pieds  antérieurs  notablement 
plus  courls  que  les  autres,  repliés, 
point  ambulatoires  dans  les  deux 
sexes;  cellule  centrale  des  ailes  infé- 
rieures ouverte;   palpes  inférieurs 
contigus  dans  toute  leur  longueur, 
terminés  presque  insensiblemerU  en 
pointe  et  très-comprimés;  anlennés 
terminées  brusquement  par  un  bou- 
ton court,  en  forme  de  toupie  ou 
ovoïde.  Chenilles  chargées  de  nom- 
breuses épines.  Ce  genre  se  distingue 
facilement  *des  Libylhées,  fiiblis  et 
Nymphales  ,  parce  que  les  antenne» 
de  ces  Papillons  sont  terminées  par 
une  massue  allongée  ou  presque  fili- 
forme, el  que  leurs  chenilles  soat 
nues.  Les  Argynnes ,  Célhosies  et 
JVIéliltées,  en  diÔièrenl  par  leurs  pal- 
pes inférieurs  qui  sont  peu  compri- 
més, écartés  dans  leur  longueur,  ou 
du  moins  à  leur  extrémité,  et  termi- 
nés brusquement  par  un  article  aci- 
culaire.  On  trouve  les  nombreuses 
espèces  de  ce  genre  dans  toutes  les 
contrées  du  monde;  beaucoup  sont 
ornées  des  plus  riches  couleurs. Parmi 
celles  de  nos  climats,  nous  citerons  : 
La  Vanesse  Vflcain  ,  Vanessa 
Atalanta,  Latr.,God.,  Hisl.  uat.  des 
Lépid.  de  France,  T.  i,  p.  6,  fig.  i. 
Il  a  plus  de  deux  pouces  d'enver- 
gure; ses  ailes  sont  dentées,  un  peu 
anguleuses,  leur  dessus  est  noir, 
traversé  par  une  bande  d'un  beau 
rouge,  avec  des  lâches  blanches  sur 
les  supérieures;  le  dessous  est  mar- 
bré de  diverses  couleurs.  Sa  chenille 
est  noire  et  épineuse;  elle  vil  sur 
l'ortie.  Ce  Papillon  est  très-commun 
dans  toute  la  France.  Ou  le  trouve 


5oa  VAN 

dans  riade ,  eu  Amérique  et  en  Afri- 
que, (g.) 

VANGA.  OIS.  Genre  de  l'ordre 
des  Insectivores.  Cariictères  :  bec  dur, 
long,  conique,  courbé  seulement  à 
la  pointe  qui  est  très -crochue  et 
acérée  ;  bords  des  mandibules  droits, 
tranchaus  :  pointes  échancrées;  nari- 
nes placées  de  chaque  côté  à  une  pe- 
tite distance  de  la  base  du  bec,  et  lon- 
gitudinalement  percées  dans  sa  niasse 
cornée  ,  couvertes  en  dessus  par  un 
cartilage  ;  base  des  mandibules  gar- 
nie de  soies  roides;  pieds  médiocres} 
tarse  de  la  longueur  ou  plus  long  que 
le  doigt  auquel  l'externe  est  ainsi 
réuni  jusqu'à  la  premièrearticulation, 
et  l'interne  immédiatement  soudé  ; 
ailes  médiocres  :  première,  deuxième 
et  troisième  rémiges  élagées,  celle-ci 
surpassant  toutes  les  autres.  On  con- 
naît assez  peu  l'histoire  et  les  mœurs 
des  trois  espèces  qui,  jusqu'à  ce  jour, 
constituent  le  genre  Vanga;  on  sait 
seulement  que  ces  Oiseaux ,  qui  ha- 
bitent différentes  îles  de  l'archipel 
Indien  et  la  grande  terre  de  la  Nou- 
velle-Hollande ,  sont  d'un  caractère 
turbulent,  tracassier  pour  les  autres 
Oiseaux  ,  et  même  féroce  lorsque  la 
force  leur  donne  un  empire  absolu 
sur  leurs  adversaires.  Ils  se  nourris- 
sent de  petites  proies,  et  paraissent 
dédaigner  toute  autre  espèce  d'ali- 
niens.  On  les  trouve  constamment 
sur  la  lisière  des  grandes  forêts,  ra- 
remcnt  dans  leur  intérieur,  et  jamais 
dans  les  plaines  et  les  champs  cul- 
tivés. Nous  devrons  sans  doute  aux 
observateurs  qui  parcourent  en  ce 
moment  les  contiées  habitées  par  les 
Vangas ,  de  quoi  compléter  bientôt 
leur  nistoire  naturelle. 

Vanga  Gap-  Gris,  Lanius  kirboce- 
pkalus ,  Less.,  Zool.  de  la  Coquille, 
pl.  11.  Parties  supérieures  d'un  rouge 
brun  très-vif,  nuancé  d'orangé;  tête, 
joues  et  de.ssous  de  la  gorge  d'un  gris 
cendré  ;  rémiges  et  rectrices  d  un 
gris-fauve ,  uniforme  en  dessus ,  d'un 
gris  clair  en  dessous;  parties  infé- 
rieures d'un  rouge  fauve;  bec  d'un 
gris  bleuâtre;  pieds  cendrés.  Taille, 


VAN 

neuf  pouces.  De  la  Nouvelle-Guinée. 

Vanga  destructeuk  ,  Vanga  rie*- 
tructor ,  Temm.;  Cassican  destruc- 
teur ,  Ois.  color.  ,  pl.  273.  Partie» 
supérieures  d'un  cendré  bleuâtre; 
sommet  de  la  tête,  nuque  et  plumet 
qui  recouvrent  les  oreilles  d'un  noii» 
bleuâtre  ;  petites  et  moyennes  teo» 
triées  alaires  d'un  gris  plombé,  avec 
le  bord  plus  clair;  rémiges  primaires 
et  secondaires  d'un  cendré  obscur; 
quelques-unes  des  tertiaires  bordées 
extérieurement  de  blanc ,  ce  qui 
forme  une  raie  longitudinale  sur 
l'aile;  rectrices  noires,  terminées  de 
blanc,  à  l'exception  des  intermé- 
diaires; front,  gorge,  côtés,  devant 
du  cou  et  tectrices  caudales  d'un 
blanc  pur;  parties  inférieures  d'un 
blanc  grisâtre;  bec  d'un  gris  bleuâ- 
tre ;  pieds  bruns.  Taille,  dix  pouces. 
La  femelle  a  les  teintes  beaucoup 
moins  pures  :  le  noir  bleuâtre  est 
remplacé  chez  elle  par  du  brun  cen- 
dré; ensuite  les  plumes  de  la  tête  et 
de  la  nuque  out  dans  leur  centre 
une  petite  ligne  longitudinale  blan- 
che; les  ailes  sont  d'un  brun  uni- 
forme, sans  raie  blanche;  enfin  elle 
«  les  parties  inférieures  d'un  blanc 
roussâtre  terne  et  les  flancs  bruns. 
De  la  Nouvelle-Hollande. 

Vanga  a  tjÊte  blanche,  Vanga 
leucocephala ,  Lanius  curvirostris, 
Lath.  ;  Pie-Grièche  de  Madagascar, 
Buff.,  pl.  enl.  228.  Parties  supérieu- 
res noires,  irisées  de  vert;  tête,  cou, 
gorge  et  parties  inférieures  d'un  blanc 
pur;  occiput  d'un  noir  verdâtre;  ré- 
miges blanches  à  l'intérieur,  noires 
à  l'extérieur,  avec  le  bord  des  cinq 
premières  blanc  ;  tectrices  alaires 
d'un  noir  verdâtre  ,  les  grandes  ter- 
minées de  blanc;  rectrices  cendrées 
à  la  base,  noires  ensuite,  puis  ter- 
minées de  blanc;  bec  noir;  pieds 
d'un  gris  de  plomb.  Taille,  dix  pou- 
ces. De  Madagascar  et  des  Indes. 

(DB..Z.) 

VANGERON.  pois.  P'.  Saumon, 
sous-genre  Ombre. 

VAN  G  U  1ER.  Vangueria.  bot. 
PHAN.  Genre  de  la  famille  des  Ru- 


VAN 

cée»,  ainsi  caractérisé  :  le  limbe 
calice  est  à  cinq  dents;  la  corolle 
petite,  presque  campanulée,  à 
q  divisions  aiguës,  étalées  ,  ayant 
^oige  garnie  de  poils.  Les  éta- 
les ,  au  nombre   de  cinq,  sont 
sque  incluses ,  avec  des  anthères 
Jit'ormes,  allongées.  Le  style  sim- 
'  se  termine  par  un  stigmate  ovoïde 
à  cinq  lobes  peu  marqués.  Le  fruil 
t  globuleux,  pomilbrme,  déprimé, 
inonné  par  les  dents  calicinales  , 
nées  et  accrues.  Il  est  charnu  ,  et 
utient  cinq  nucules  osseux  ,  mono- 
t'imes  et  indéhiscens.  L'embryon, 
!cé  dans  un.  endosperme  charnu  , 
-es  cotylédons  larges  et  assez  épais. 
■  genre  a  pour  espèce  unique  le  Van- 
ieh  de  Madagascar,  Vangiieria 
nlis ,  Vahl ,  ou  Vavanga  chinensis, 
Thr ,  Arbrisseau  qui  croît  à  Mada- 
car  et  dans  l'Inde ,  et  qu'on  cul- 
dans  plusieurs  parties  fie  l'Amé- 
[ue  méridionale,  à  cause  de  ses 
uils  qui  sont  bons  à  manger.  Ses 
uilles  sont  opposées  ,  entières,  avec 
'5  stipules  aiguës  ,  persistantes  ,  in- 
ipétiolaires;  ses  fleurs  sont  petites, 
^posées  par  grappes  rameuses  sur 
rameaux  dénudés.  Un  grand  nom- 
ade ces  fleurs  sont  stériles,  (a.  R.) 

VAiNIERA.  BOT.  PHAN.  Loureiru 
•.'7o/'.  Cochinch.  ,  2,  p.  691)  a  établi 
ii'us  ce  nom  un  genre  de  la  Monœcie 
eentandrie,  L. ,  et  qui  paraît  avoir 
eeaucoupde  rapports  avec  les  genres 
'  rocris  et  Bœhineria  ,  dans  la  famille 
ees  Urticées.  Voici  les  caractères  es- 
rjntiels  qu'il  lui  a  asssignés  :  fleurs 
Monoïques  ;  les  mâles  mêlées  aux  fe- 
iielles ,  sur  un  réceptacle  commun. 
*e  calice  est  charnu  ,  à  quatre  divi- 
iflons;  il  n'y  a  point  de  corolle;  les 
inlhères  sont  au  nombre  de  cinq  et 
iresque  sessiles.  Les  fleurs  femelles 
rnt  un  ovaire  comprimé  ,  surmonté 
'un  stigmate.  Le  fruit  est  une  baie 
oormée  de  la  soudure  de  plusieurs 
Heurs  femelles.  Ce  genre  ,  encore 
rtop  peu  connu  pour  que  son  ad- 
unission  soit  définitive,  .se  compose 
l'Ie  deux  espèces  {Vaniera  cochinchi- 
'lensis  et  Plantera  chinensis,  Lour., 


VAlN  5o5 
loc.  cit.)  qui,  comme  leurs  noms  spé- 
cifiques l  indiquent,  croissent  dans 
les  saines  localités  de  la  Cochitichine. 
Ce  sont  des  Arbustes  tantôt  munis 
d'aiguillons  ,  tantôt  inermes  ,  à  feuil- 
les alternes  ,  entières ,  et  à  fleurs  axil- 
lau  es  ,  réunies  en  lête  globuleuse.  Le 
Faniera  cuchinchinensis,  qui  est  mu  - 
ni d'aiguillons  ,  sert  à  faire  des  haies 
basses. 

Sprengel  a  placé  les  deux  espèces 
de  F-^ aidera  dans  le  genre  P rocris. 

(G..N.) 

VANILLE,  ranilla.  BOT.  PHAN. 
h'EpidenciruTn  P^anilla,  L.,  a  été  éri- 
gé en  un  genre  distinct  par  Swarlz, 
dans  sa  Flore  des  Indes-Occidenta- 
les ,  et  ainsi  caraclérisé  :  périanthe  à 
cinq  pétales  ouverts  ;  un  sixième  ou 
le  labelle  à  peu-  près  en  forme  de 
capuchon,  sans  éperon,  et  adné  au 
gynoslême;  anthère  terminale,  oper- 
culée; gynoslême  élargi  en  un  stig- 
mate concave;  pollen  distribué  en 
masses  granuleuses  ;  capsule  en  forme 
de  siliqua,  bivalve,  pulpeuse  inté- 
rieurement, renfermant  des  graines 
non  arillées.  Ce  genre  fait  partie  de 
la  famille  des  Orchidées  et  de  la  Gy- 
nandrie  Monandrie,  L.  Il  ne  ren- 
ferme que  deux  ou  trois  espèces, 
parmi  lesquelles  le  Vanillier,  Va- 
iiilla  aromatica,  Swartz,  qui  fournit 
la  substance  connue  dans  le  com- 
merce sous  le  nom  de  Vanille,  mé- 
rite une  mention  particulière. 

Le  Vanillier  est  un  Arbuste  dont 
les  rameaux  sarmenteux  et  flexibles 
s'élèvent  très-haut  en  s'enroulant  au- 
tour des  Arbres  voisins.  Ses  feuilles 
sont  alternes  ,  persistantes,  épaisses  , 
un  peu  coriaces,  légèrement  ondu- 
lées sur  les  bords.  Ses  fleurs  sont 
Irès-grandes ,  purpurines,  odorantes 
et  disposées  en  bouquets.  Cette  Plante 
croît  spontanément  dans  l'Amérique 
équinoxiale,  principalement  au  Mexi- 
que ,  dans  les  répuljliques  de  Colom- 
bie, du  Pérou,  à  la  Guiane,  etc. 
Elle  est  cultivée  dans  les  Antilles , 
au  Brésil,  et  dans  d'autres  contrées 
des  climats  chauds  ;  elle  prospère 
dans  les  sites  ombrat^és  cl  arrosés 
par  des  sources. 


6o4  VAN 

C'est  le  fruit  de  cette  Plante  qui 
forme  la  Vanille  du  commerce.  Celle- 
ci  a  In  forme  d'une  silique  un  peu 
comprimée,  amincie  aux  deux  bouts, 
et  tronquée  au  sommet;  sa  grosseur 
ordinaire  est  celle  d'une  plume  de 
cygne;  sa  longueur  varie  entre  cinq 
et  dix  pouces;  sa  couleur  est  brune- 
roLigeâlre,  luisante.  A  l'intérieur,  la 
Vanille  contient  un  parenchyme  pul- 
peux ,  noir,  dans  lequel  sont  nichées 
des  graines  noires  ,  brillantes  et  très- 
peliles.  L'odeur  de  celte  substance  est 
suave,  balsamique;  sa  saveur  chau- 
de ,  un  peu  douceâtre.  Ces  qualités 
physiques  dépendent  de  l'huile  vo- 
latile et  de  l'acide  benzoïque  qui  y 
sont  contenus  ;  souvent  cette  der- 
nière substance  forme  des  efflores- 
cences  cristallines  à  la  surface  du 
fi  uit.  La  partie  pulpeuse  est  la  seule 
douée  de  principes  aromatiques. 

La  récolte  de  la  Vanille  se  fait 
avant  sa  complète  maturité  ;  on  la 
fait  sécher  à  l'ombre,  et  on  l'enduit 
extérieurement  d'une  légère  couche 
d'huile  fixe  (d'Acajou  ou  de  Ricin )j 
dans  le  but  de  lui  donner  une  cer- 
taine souplesse,  et  d'empêcher  les 

Êrincipcs  volatils  de  se  dissiper, 
nfin  on  dispose  ces  fruits,  impro- 
prement nommés  gousses  ou  siliques, 
par  petites  bottes  de  cinquante  ou  de 
cent,  que  l'on  expédie  en  Europe 
après  les  avoir  enveloppées  dans  des 
petites  boîtes  bien  closes.  On  distin- 
gue dans  le  commerce  plusieurs  sor- 
tes de  Vanille  qui ,  suivant  l'opinion 
communément  adoptée  par  les  phar- 
macologisles ,  sont  dues  à  des  varié- 
tés de  la  même  espèce  cultivée  ou 
sauvage.  INéanmoins  les  gousses  de 
quelques  Vanilles  ont  une  foi  me  tel- 
lement particulière,  que  des  espèces 
distinctes  c!u  genre  y anilla  sont  sus- 
ceptibles de  fournir  des  fruits  odo- 
rans  à  peu  près  semblables.  La  Va- 
nille la  plus  estimée  est  celle  qui  a 
reçu  le  nom  de  Vauilla  Leq  ;  elle  est 
longue  d'environ  six  pouces  ,  large 
de  trois  à  quatre  lignes ,  rétrécie  aux 
deux  extrémités  et  courbée  à  sa  base; 
elle  est  un  peu  molle,  visqueuse, 
d'une  couleur  rougeâlre  foncée,  et 


VAN 

d'une  odeur  extrêmement  suhté, 
analogue  à  celle  du  Baume  du  Pé- 
rou. On  lui  donne  le  nom  de  Vanille 
givrée  quand  elle  s'est  couverte  d'ef. 
tlorescences  d'acide  benzoïque,  aprèi 
avoir  été  conservée  dans  un  lieu  sec 
et  dans  des  vases  qui  ne  sont  pas  her- 
métiquement fermés.  On  nomme  /^o? 
nilla  Simarona  ou  bâtarde ,  une  sort« 
commerciale  qui  vient  de  Saint-Do- 
mingue; elle  est  plus  petite  que  la 
précédente  ,  d'un  brun  moins  fonçai 
moins  aromatique,  plus  sèche,  et 
non  susceptible  de  se  couviir  d'ef- 
florescenccs.  Enfin  le  Vanillon  ou  U 
grosse  Vanille  du  commerce  fran- 
çais ,  P' anilla  Po/nproria  ou  Buva  des 
Espagnols,  est  une  autre  sorte  dont 
la  longueur  est  de  cinq  à  sept  pouces, 
1k  largeur  de  six  à  neuf  lignes.  EUc; 
est  très -brune,  molle,  visqueuse, 
presque  toujours  ouverte  ,  d'une 
odeur  forte ,  moins  suave  que  la  \  a-» 
nille  Leq.  On  l'envoie  du  Brésil ,  con- 
fite pour  ainsi  dire  dans  un  liquide 
sucré ,  et  renfermée  dans  des  boîtes 
de  fei-blanc. 

La  Vanille  est  un  des  aromates  les 
plus  recherchés ,  surtout  par  les  cho- 
colatiers, les  glaciers  ,  les  crémiers  et 
les  confiseurs.  On  la  vantait  autre- 
fois pour  ses  propriétés  excitantes, 
aphrodisiaques  et  antispasmodiques; 
mais  depuis  long-temps  les  médecins 
n'en  font  plus  d'usage  comme  moyen 
thérapeulique.  (g..îî.) 

VANILLOPHORUM.  bot.  phan. 
(Necker.)  Syn.  de  ^anilla.  V.  Va- 
nille. (g..n.) 

VANNEAU.  Vanellus.  ois.  Genre 
de  la  seconde  famille  des  Gralles. 
Caractères  :  bec  court,  grêle,  droit, 
comprimé;  pointe  des  deux  mandi- 
bules renflée;  base  de  la  supérieure 
très-évasée  .  par  le  prolongement  du 
sillon  nasal  ;  narines  placées  de  cha- 

aue  côté  du  bec  et  fendues  longitu- 
inalement  daus  la  membrane  qui 
recouvre  l'évasement;  pieds  grêles; 
quatre  doigts  :  trois  devant;  l'inter- 
médiaire réuni  à  l'extérieur  par  une 
courte  membrane  ;  un  derrière,  pres- 
que nul  ou  très-court,  articulé  sur 


VAN 

itarse  et  ne  louchant  point  la  terre  ; 
es  ordinairement  pointues  :  pre- 
itlère  rémige  la  plus  courte,  ainsi 
le  les  deux  suivantes;  alors  les  qua- 
tème  et  cinquième  sont  les  plus 
ligues.  Le  poignet,  dans  certaines 
lèces  exotiques,  est  armé  d'un  fort 
eeron.  Les  Vanneaux  sont  extrê- 
eemcnt  répandus  dans  tout  l'ancien 
DDtinent  :  ils  sont  représentés  dans 
çnouveau  par  plusieurs  espèces  qui 
ateut  au  poignet  un  éperon  allon- 
,,  dont  la  pointe,  très-aiguë,  est 
5»ez  souvent  recourbée.  Ils  aiment 
voyages,  et  les  entreprennent  par 
>»upes  fort  nombreuses ,  s'arrêlant 
liijo IMS  dans  les  marais  ou  dans  le 
lisinagc  des  eaux  bourbeuses,  qui 
iir  procurent  en  abondance  des 
rrs  et  de  petits  mollusques,  seule 
lurriture  dont  ils  fassent  usage, 
tire  les  jeunes  pousses  de  certains 
fjétaux  et  le  frai  de  grenouille.  Ils 
ulcent  leur  nid  au  sein  des  marais , 
r'  des  mottes  de  terre  assez  éle- 
iiS,  pour  que  leur  jeune  famille 
liit  point  à  souffrir  de  la  crue  su- 
ée des  eaux. 

f  Ailes  nues,  sans  éperon, 

WaNKEA.U  d'AsTRACAN.  BÉCAS- 

lu  d'Astracan. 

I/Vanneau  austral.  P^.  Chevalier 

WTRAL. 

r^ANNEAU  DES  BOIS.  P^.  CHEVALIER 
I  '.  BOIS. 

rr^NNEAU  BORÉAL,  P' anelLus  ho- 
IJis,  Vieill.  ;  Tringa  borealis,  Lath. 
tlies  supérieures  noirâtres,  les  in- 
«eures  d'un  çris  cendré;  côtés  du 
1  d'un  gris  foncé  ,  tacheté  de  gris 
ir;  sourcils  blancs:  rémiges  et  rec- 
•es  noires  ;  bec  et  pieds  bruns. 
HIe,  dix  pouces.  De  la  baie  du 
—Georges. 

ANNE  AU   BRUN.    V .  CHEVALIER 
4EQUIN. 

^'ANNEAU  CENDRÉ,  .  Pn.\LAROPE 
tERBOBÉ. 

Vanneau  cendriî  du  Canada.  P^. 

l^VALÏER  CENDRÉ. 

JANNEAU  HUPPÉ  ,  Fcnellus  cris- 
»J,  Meyer  ;  Tringa  Vanellus  , 
èl. ,  BufT.  ,  pl.  enl.  34:2.  Parties 


VAN  5o3 

supérieures  d'un  foncé  I*  reflets  écla- 
tans;  sommet  dn  la  iête,  nuque, 
devant  du  cou  et  poitrine  d'un  noir 
irisé;  -plumes  occipitales  très-lon- 
gues, effilées  et  recourbées  en  haut; 
rectrices  blanches-,  terminées  par  un 
grand  espace  noir,  les  deux  latérales 
exceptées;  côtés  du  cou  et  parties 
inférieures  d'un  blanc  pur  ;  lectrices 
subcaudales  rousses;  bec  noirâtre; 
pieds  d'un  rouge  brunâtre.  Taille, 
douze  pouces  et  demi.  Les  jeunes , 
avant  la  mue,  ont  une  huppe  occipi- 
tale très-courte,  du  noirâtre  au-des- 
sous des  yeux;  des  nuances  blanches 
et  cendrées  à  la  gorge  ;  la  plupart 
des  plumes  bordées  de  brun  rous- 
sâlre.  Du  reste  ce  plumage  est  sujet 
à  de  nombreuses  variations  acciden- 
telles. Les  beaux  reflets  de  son  plu- 
mage et  Paigrette  qui  surmonte  sa 
tête,  font  du  Vanneau  un  Oiseau 
fort  remarquable.  On  assure  que  son 
nom  lui  vient  de  l'espèce  de  bruis- 
sement qu'occasione  le  mouvement 
de  ses  ailes  ,  et  qui  rappelle  assez 
bien  le  bruit  d'un  van  que  Pon  agile. 
Ces  Oiseaux  sont  doués  d'une  agilité 
et  d'une  souplesse  étonnantes;  c'est 
surtout  dans  les  airs  qu'on  les  voit 
étaler  avec  grâce  ces  dons  précieux,  se 
poursuivre  ,  se  fuir,  se  rapprocher  en 
prenant  mille  attitudes  différentes. 
Jacquemart,  de  Lille,  à  qui  l'histoire 
naturelle  doit  une  foule  d'oVjscrva- 
tions  intéressantes,,  a  remarqué  que, 
chez  les  Vanneaux,  le  besoin  de  la  so- 
ciété allait  jusqu'à  leur  faire  mépriser 
la  liberté.  «  Parmi  plusieursVanneaux 
que  je  tenais  enfermés  dans  mon  jar- 
din, dit  ce  savant  observateur ,  j'en 
ai  vu  un  recouvrer  l'usage  de  ses 
ailes  que  l'on  avait  coupées  ,  et  ne  s'en 
servir  que  pour  faire  de  petites  ex- 
cursions. Il  revenait  constamment 
près  de  ses  rnalheureux  compagnons 

Partager  leurs  peines  ,  et  sacriiier  à 
amitié  le  plus  beau  présent  de  la 
nature.  »  Les  Vanneaux  arrivent  dans 
nos  contrées  vers  le  milieu  du  mois 
de  mars,  et,  comme  leurs  troupes 
sont  fort  nombreuses,  ils  doivent 
changer  presque  tous  les  jours  de 
terrain  ,  aulremcnl  ils  se  trouveraient 


5o6 


VAN 


dans  la  péuurie  de  nourriture.  A 
la  fin  d'avril  l'amour  vient  rompre 
tous  les  liens  sociaux  ,  et  faire  naître 
même  des  jalousies,  occasioner  des 
querelles  et  souveut  des  combats. 
Alors  la  plupart  nous  quittent  et  se 
dirigent  vers  des  régions  plus  septen- 
trionales. Ceux  qui  nous  restent , 
devenus  aussi  solitaires  qu'ils  étaient 
aociables,  ne  s'occupent  plus  que  du 
soin  d'élever  leurs  petits.  La  femelle, 
après  avoir  fait  choix  ,  au  niilieu  de 
son  marais,  d'une  petite  butte  de 
terre,  se  borne  à  couper  l'herbe  qui 
la  gêne,  et  y  pond  trois  ou  quatre 
œufs  d'un  verl  foncé  et  tachetés  de 
noir.  Les  petits  éclosent  au  bout  de 
vingt  jours  et  ne  tfirdent  guère  à 
quitter  le  nid.  A  la  fin  de  l'été  les 
voyageurs  du  nord  reviennent  :  ils 
séjournent  encore  quelque  temps  ; 
mais  à  l'approche  des  gelées  tous  se 
remettent  en  route  pour  le  raidi  de 
l'Europe,  où  ils  prennent  leurs  quar- 
tiers d'hiver. 

VaNNE.\.U  d'IslA.NDE.  V.  BÉCAS- 
SEAU CAKTJT  ,  en  plumage  d'été. 

Vanneau  Keptuschea.  V.  Bécas- 
seau Keptuschea. 

Vanneau  maritime.  V.  Bécas- 
seau VIOLET. 

Vanneau  noir.  F.  CHETAiiiER 

ARLEQUIN. 

Vanneau  ondé.  V.  Bécasseau 
ondé. 

Vanneau  a  OREiiiiiEs  brunes.  V. 

BÉCASSEAU  A  OREILLES  BRUNES. 

Vanneau-Pluvier,  Vanellus  me- 
lanogaster,  Bechst;  T/ï/z^a  squatoria, 
Gmel.  ,  Laih. ,  Buff. ,  pl.  enl.  933. 
Parties  supérieui'es  d'un  brun  noi- 
râtre, avec  les  plumes  tachetées  de 
jaune  verdâtre  ,  et  bordées  de  cen- 
dré et  de  blanchâtre;  frout ,  gorge, 
milieu  du  ventre  ,  cuisses  ,  abdomen 
et  tectrices  ïubcaudales  d'un  blanc 
pur;  sourcils,  devant  du  cou,  côtés 
de  la  poitrine  et  flancs  blancs,  ta- 
chetés de  brun  et  de  cendré;  rec- 
trices  blanches  à  l'origine  et  rous- 
sâtres  vers  le  bout,  rayées,  les  inter- 
médiaires surtout,  de  brunâtre;  tec- 
trices subcaudales  rayées  extérieu- 
rement et  diagonalement  de  brun; 


VAN 

bec  noir  ;  pieds  cendrés.  Taille,  onzé 
pouces.  Les  jeunes,  avant  la  mue, 
ont  le  front ,  les  sourcils ,  les  côtés  de 
la   poitrine  et  les  flancs  vaiiés  de 
taches  plus  grandes  et  plus  pâles 
qu'elles  ne  le  sont  dans  les  adultes; 
en  général  toutes  les  nuance:^  sont 
beaucoup  plus  grisâtres.  C'est  alors 
le  Vanneau  gris  de  la  planche  854 
des  Ois.  enl.  de  Buffon.  Le  plumage 
de  noces  est  d'un  noir  profond  sur  lesi 
parties  supérieures  dont  les  pluinps  1 
sont  terminées  par  un  grand  es|)i"<-  i 
blanc;  les  tectrices  alaires  et  les  n 
pulaires  ont  de  grandes  taches  bbm 
ches;  les  joues,  la  gorge,  les  côtés* 
et  le  devant  du  cou  ,  le  milieu  de  lat 
poitrine,  le  ventre  et  les  flancs,  sontl 
noirs  ;  le  frout ,  une  large  bande  au- 
dessus  des  yeux,  les  côtés  du  cou  eià 
de  la  poitrine,  les  parties  inférieures,» 
sont  d'un  .blanc  pur;  la  nuque  esl 
vaiiéede  noir,  de  bruu  et  de  blanc 
C'est  alors  le  Tringahelvetica,  Gmel. 
Charadrius  apricarius,  Wils.  ;  le  Van 
ncau  suisse,  Buff.,  pl.  eul.  855.  Cetli 
espèce,  beaucoup  plus  rare  que  1< 
Vanneau  huppé,  se  rapproche  da- 
vantage des  Pluviers  par  les  habi- 
tudes ,  et  c'est  vraisemblablement  h 
motif  qui  a  décidé  Cuvier  à  la  con- 
sidérer comme  type  d'un  genre  qu'i 
a  appelé  Squaturole.  | 

Vanneau  raté  des  îles  Sand-i 
wicH.  F.  Chevalier  a  tête  rayée 

Vanneau  de  Terre-Neuve.  F 
Sanderling  variable. 

Vanneau  uniforme.  F".  BécaS' 

SEAU  uniforme. 

Vanneau  varié 

VARIÉ. 

f  f  Ailes  éperonnées. 

Vanneau  armé  a  calotte  blj 
CHE  ,  Vanellus  albicapillus  ,  Vieil 
Parties  siipéricures  ,  poitrine  et  ve: 

— :   cÔtés  à\ 


V.  BÉCASSEAtC 


•'I 


tre  d  un  gris 
cou  et  de 
et  de  noir 


clair;  joues, 
la  gorge  striés  de  bland 
tête  ornée  d'une  caroni 
cule  plate  et  jaune,  dont  une  parti* 
s'élève  au-dessus  du  front ,  et  l'autH 
pend  sur  le  cou  ;  vémiges  nolrc6| 
moyennes  tectrices  alaires  boijd^ 
de  blanc  ;  rectrices  noires  ,  terminé 


VAP 

Iblauc;  lectrices  caudales  blan- 
es;  bec  jaune,  noir  à  la  pointe; 
lids  orangés.  Taille,  treize  pouces. 

(DR..Z.) 

\S^AN-RHEEDIA.  bot.  phan. 
i.iimier.)  Syn.  de  BJieedia.  ce 

itt.  (G..N.) 

WAiNSIRE.  MAM.  Espèce  de  Man- 
DJStedont  Fr.  Cuvier  a  fait  le  type 
sous-genre  Atilan  ,  que  caraclé- 
fôraient  l'absence  de  la  pocbe  anale 
I  un  nombre  de  fausses  molaires 
>uindre  que  dans  les  vraies  Mau- 
iiustes.  K.  Mangouste  au  mot  Ci- 

TrT£.  (IS.  G.  ST.-H.) 

NVANTANEA.  bot.  phan.  Aublei 
ianles  de  la  Guianc ,  T.  i,p.  ôya , 
)).  229  )  a  établi  sous  ce  nom  ,  qui  a 
i  changé  inutilement  par  Schrebcr 
i  celui  de  JLemncscia ,  un  genre  ap- 
rrtenant  à  la  Polyandrie  Mono- 
caie,  L.,  mais  dont  les  aflS.nités  na- 
i^elles  ne  sont  pas  encore  bien  dé- 
cminées.  Il  offre  pour  caractères 
tentiels  :  un  calice  à  cinq  dents; 
ee  corolle  à  cinq  pétales  étroits ,  al- 
Hgés  ;  des  étamines  nombreuses, 
itérées,  ainsi  que  la  corolle,  sur 
tdisaue  urcéolé  placé  sous  Tovaire; 

style  allongé,  filiforme,  terminé 
•■un  stigmate  obtus j  une  capsule? 
iiuq  loges  mouospermes.  Le  Van- 
itea  guianensis ,  Aubl.  ,  /oc.  ci/.; 
m/iiscia  fioribiinda.,  Willd.,  est  un 
bore  de  la  Guiane,  haut  d'environ 
ifgt  pieds,  rameux  au  sommet, 
TDi  de  feuilles  alternes  ,  ovales- 
congues,  pétiolées.  Les  fleurs  sont 
nminales  et  disposées  en  corymbes 
liis,  d'un  beau  rouge  de  corail. 

(G..N.) 

^/AORANTHE.  bot.  phan.  Syn. 
}Physeiia.  y,  ce  mot  et  Vabon- 

!î.  (B.) 

JhVVO^.  Vappo.  INS.  Genre  de 
cdre  des  Diptères ,  famille  des  No- 
lanthes,  tribu  des  Stratiomides , 
loli  par  Lalreille,  confondu  avec 

Sargus  par  Fallen  ,  et  auquel 
ifgen  et  xMacquait  ont  donné  le 
w  de  Packy gosier.  Les  caraclè- 
dde  ce  genre  sont  exprimés  ainsi 

son  auteur  :  antennes  insérées 


VAP  5o7 

dans^  un  enfoncement  antérieur  de 
la  tête,  nou  loin  du  bord  supé- 
rieur de  la  bouche,  rapprochées  à 
leur  base,  dirigées  en  avant,  com- 
posées de  trois  articles,  le  premier 
très-court,  presque  cylindrique;  le 
second  aussi  court,  mais  plus  large 
que  le  premier,  orbiculaire;  le  troi- 
sième presque  sphérique ,  un  peu 
comprimé,  beaucoup  plus  grand  que 
les  précédens  ,  paraissant  divisé  en 
quatre  anneaux ,  muni  d'une  soie 
terminale  un  peu  velue  à  sa  base; 
trompe  cachée  dans  la  cavité  buccale 
lors  du  repos;  palpes  insérés  vers  la 
base  de  la  trompe,  un  peu  velus, 
divergens,  coniques;  têle  hémisphé- 
rique-allongée ;  yeux  espacés  dans 
les  femelles,  convergens  sur  le  front 
dans  les  mâles;  trois  ocelles  disposés 
en  triangle  sur  le  haut  du  fiont; 
corps  presque  triangulaire,  glabre; 
corselet  un  peu  oblong  ,  plus  large  à 
sa  partie  postérieure  qu'à  l'anté- 
rieure; écussou  mutique;  ailes  assez 
grandes,  lancéolées,  velues  vues  au 
microscope,  couchées  horizontale- 
ment et  parallèlement  sur  le  corps 
pendant  le  repos,  ayant  une  cellule 
discoïdale  émettant  trois  nervures 
qui  atteignent  le  bord  postérieur  de 
l'aile;  balanciers  découverts  ;  abdo- 
men plus  large  que  la  partie  posté- 
rieure du  corselet ,  très-convexe  en 
dessus,  concave  en  dessous;  les  seg- 
mens  peu  distincts;  pales  de  lon- 
gueur moyenne.  La  larve  est  allon- 
gée, d'un  gris  roussâtre ,  marquée 
de  trois  bandes  longitudinales  ,  obs- 
cures. Elle  a  été  observée  par  Car- 
cél  et  décrite  avec  détail  par  Mac- 
quart,  à  qui  la  science  doit  un  tra- 
vail très -remarquable  sur  les  Dip- 
tères du  nord  de  la  France.  Cette 
larve  vit  dans  le  terreau  d'orme.  A 
l'état  parfait ,  les  Yappons  fréquen- 
tent les  fleurs. 

La  seule  espèce  connue  se  trouve 
en  France  ;  c'est  le  Vappon  noir  , 
P'appo  ater,  Latr.  ,  Fabr.  ;  Pachy- 
gasier  ater,  Mcig. ,  Dipt.  d'Eur.  T. 
III,  p.  103,  lab.  24,  fig.  17;  Mac- 
quart,  Dipt.  du  nord  de  la  France; 
Asiliques,  etc.,  p.  na.  (G.) 


5o8  VAQ 

^  VAQUE-BATUÉ  ,  VAQUE-PE- 
TOUSE.  OIS.  Noms  vulgaires  du 
Troglodyte.  V.  Sylvie.  (Dn..z.) 

VAQUERELLE.  bot.  phan.  Mau- 
vaise flénominaliori  française  subs- 
tilue'e  par  Poiret  au  nom  scientifique 
à'Actinotus.  (g..n.) 

VAQUEÏTE.  BOT.  PHAN.  Nom 
vulgaire,  en  plusieurs  contrées  de  la 
France,  du  Gouet  maculé.  (o..N.) 

VAQUOIS.  Pandantis.  bot.  phan. 
Genre  qui ,  par  son  port,  se  rappro- 
che  singulièrement  des  Palmiers , 
dont  il  s'éloigne  par  les  parties  de  sa 
fructificalion  ,  par  laquelle  il  se  rap- 
proche des  ïyphinées.  Cependant 
Robert  Biown  en  a  formé  le  type 
d'un  ordre  naturel  nouveau  ,  auquel 
il  a  donné  le  nom  de  Pandanée.s.  Le 
genre  Pandanus  peut  être  caractérisé 
de  la  manière  suivante  :  les  fleurs 
sont  dioïques ,   disposées  en  cha- 
tons; les  chatons  mâles  sont  rameux, 
entièrement  recouverts  d'étamines, 
sans   trace  de  périanthe  ,  et  dont 
chacune  doit  être  considérée  comme 
une  fleur  mâle.  Les  fleurs  femelles 
se  composent  d'ovaires  uniloculaires, 
distincts  ou  soudés  ,  réunis  sur  un 
spadice.  Ils  deviennent  des  drupes 
fibreuses,  souvent  soudées  plusieurs 
ensemble  ,  unilocidaires  ,  et  conte- 
nant une  graine  attachée  par  sa  base 
à  un  Irophosperroe  latéral.  Les  es- 
pèces qui  composent  ce  genre  sont, 
comme  nous  l'avons  dit,  des  Arbres 
ou  des  Arbrisseaux  ayant  le  port 
des  Palmiers  ;  c'est-à-dire  un  style 
simple,  cylindrique,  formé  par  la 
base  des  feuilles  soudées;  celles-ci 
sont  longues  ,  roides  ,  linéaires ,  quel- 
quefois disposées  en  spirale  à  la  par- 
tie supérieure  de  la  tige.  Toutes  les 
espèces  sont  originaires  de  l'Inde  ou 
de  la  Polynésie ,  ou  des  îles  Aus- 
trales d'Afrique.  On  doit  à  Du  Petit- 
Thouars  une  Monographie  des  espè- 
ces qui  croissent  aux  îles  Maurice, 
et  dont  le  nombre  ne  s'élève  pas  à 
moins  de  quinze. 

Le  Vaquois  odobant  ,  Pandanus 
odorantissimus ,  L.  fils,  Suppl.  Son 
stipe  s'élève  à  une  hauteur  de  douze 


VAll 

à  quinze  pieds  ;  il  est  simple  ou  quèl^ 
quefois  légèrement  rameux  à  sou  som- 
met. Ce  stipe,  beaucoup  plus  mince 
dans  sa  partie  inférieure  qu'à  la  su- 
périeure ,  est  marqué  extérieurement 
de  l'empreinte  qu'ont  laissée  les  feuil- 
les  qui  se  sont  détachées.  Ces  feuilles 
sont  réunies  en  faisceaux  au  sommet 
du  stipe.  Elles  sont  linéaires ,  très- 
longues,  roides,  résistantes,  vertes, 
bordées  de  rougeâire,  disposées  en 
.spirale.  Les  fleurs  naissent  du  centre 
des  feuilles.  Cet  Arbre  croît  sur  le 
continent  et  dans  l'archipel  de  l'Inde. 
Ses  fleurs  mâles  répandent  uue  odeur 
très-suave,  et  sont  pour  ce  motif  trè^ 
recherchées,  surtout  en  Egypte 
elles  se  vendent  à  un  prix  très-élevé|i 
On  plante  cet  Arbre  autour  des  hab* 
tatious  pour  en  faire  des  haies.  Il  ^ 
cultivé  aux  îles  de  France  et  de  .Mas*^ 
careigne.  On  se  sert  de  ses  feuilles 
pour  préparer  des  nattes,  dans  les- 
quelles on  enveloppe  le  sucre,  le 
café,  et  en  général  les  marchandises 
qui  nous  viennent  de  ces  deux  îles. 

Parmi  les  autres  espèces  de  ce 
genre  ,  nous  mentionnerons  ici  1^ 
Pandanus  edulis.  Du  Petit-Thouars, 
qui  croît  à  Madagascar,  et  dont  1 
habitans  mangent  les  fruits;  le  Pa 
danus  polycephalus ,  Lamk.,EncycI., 
ou  Pandanus  liumilis,  de  Rumpli, 
originaire  des  Moluques  ,  oîi  son 
bourgeon  terminal  se  rnange  comme 
celui  du  Ghou-Palmiste.        (a.  b.] 

VAR.  bot.  phan.  Syn.  d'Hibis- 
cus liliaceus  à  Madagascar.  (b.) 

VARAGOU.  bot.  phan.  (Lesche» 
nault.)Nom  d'une  espèce  de  Paspale, 
Paspalum  frumenlaceum ,  aux  envi- 
rons de  Pondichéry.  F^.  Paspale 

'  (B.j 

VAR  AIRE.  bot.  phan.  Un  des  f 
noms  français  du  genre  Feratrum 
V.  VÉratre.  (o..N  " 


*  VARAKA.  bot.  PHAN.  (Rhéed 
Même  chose  que  Barca.  V.  ce  mot 

(B.) 

VARAN  ou  OUARAN.  rept-saitR 
Nom  de  pays  des  Tupinambis  d'E' 
gyple.  ^.  TupiNAMBfs.   (îs.  g.  st.-s  ) 


VAR 

V'ARANUS.  BEPT.  SAUR.  Merrera 
"itziuger  ont  douné  ce  nom  à  une 
livision  du  genre  Tupiuainbis; 
s  il  importe  de  leniarquer  que  le 
nier  de  ces  auteurs  attribue  au 
y aranus  un  sens  beaucoup  plus 
lu  que  le  premier.  Tl'pi- 

LilS.  (IS.  G.  ST.  H.) 

ARDIOLE.  OIS.  (BuÔbn.)  Syn. 
-limé  du  Moiicherollc  Tchetrecbé. 

M0UCH£R0LI,E.  (Dn..Z.) 

\RE.  MAM.  (Gesner.)  INom  d'une 
lé  de  l'Ecureuil  ordinaire. 

(is,  G.  ST.-H.) 

AREC  ou  VARECH,  bot.crypt. 

' Yclrophyttis.  )    Noms  vulgaires 

in  donne  sur  les  côtes  océanes 
Plantes  marines  et  principale- 

it  aux  Fucacées  jetées  sur  le  ri- 
et  dont  les  habitaiis  forment 

tas  pour  fumer  les  terres  ou  brû- 
les débris  pour  faire  de  la  Soude. 

(B.) 

VRÊCA.  BOT.  PHAN.  Gaertucr 
/ruct.,  p.  290,  lab.  6,  fig.  6)  a 
it,  sous  le  nom  Vareca  zeyla- 
i,  le  fruit  d'une  Plante  de  Ceylan 
liant  un  genre  nouveau  que  De 
vlolle  a  placé  à  la  suite  de  la  fa- 
le  des  Passiflorées.  Ce  fruit  est  une 
'   uniloculaire  ,   renfermant  une 
i)e  divisée  en  plusieurs  cellules 
iellcs  oii  sont  logées  les  graines, 
placentas  sont  au  nombre  de 
s  ,  pariétaux  et  polyspermes.  Ce 
le  est  trop  peu  connu  pour  que 
adoption  soit  définitive. 
I  ns  le  premier  volume  de  la  Flora 
t  a,  le  docteur  Wallich  a  publié, 
H  ès  Roxburgh,  trois  espèces  nou- 
s  de  Vareca,  sous  les  noms  de 
ca  muluccana,  lanceolata  el  he- 
cUla;  mais  il  est  douteux  qu'elles 
■  rtiennent  bien   réellement  au 
re  Vareca.  Sprengel  a  cru  devoir 
icunir  à  V Hydnucarpus  ,  genre 
iMnenl  fondé  par  Gaertner,  et  qui 
irlicnt  à  la  famille  des  Flacour- 
lies.  Dans  ces  Plantes  ,  le  calice 
'  cinq  folioles  ou  quinquéparti , 
Molle  est  à  cinq  pétales;  il  y  a 
'Jtamlncs  .  donf  les  filets  sont 


VAR  509 

unis  à  la  base  en  un  tube  annulaire 
entourant  l'ovaire.  /g..n.) 

*  VARENNEA.  bot.  phan.  Onega 
{Dbcad.,  5  ,  p.  66  ,  tab.  9)  a  décrit  un 
genre  de  Légumineuses,  sous  le  nom 
de  Viburquia,  qui  ne  pouvait  êlre 
adopté,  parce  que  d'une  part  c'était 
une  mauvaise  orthographe  du  nom 
de  Viborg  auquel  ce  genre  était 
dédié,  et  que,  d'un  autre  côté,  il 
existait  déjà  trois  genres  nommés 
Viborgia  par  divers  botanistes.  Ue 
Caudollc  ,  dans  ses  Mémoires  sur  les 
Légumineuses,  p.  494,  a  substitué 
au  nom  générique  celui  de  Varennea, 
et  a  ainsi  cai'aclérisé  le  genre  en  ques- 
tiou  :  calice  tubuleux-campanulé , 
persistant,  à  cinq  dénis,  dont  les 
deux  supérieures  sont  les  plus  lar- 
ges ;  coiolle  presque  papilionacée  ; 
l'étendard  cunéiforme  ,  échancré  ; 
les  ailes  en  l'orme  de  faux;  la  carène 
concave  au  sommet ,  composée  de 
deux  pétales  spatulés  ;  dix  étamiues 
monadelphes,  avec  la  gaîne  fendue 
selon  Ortega ,  diadelphes  d'après  les 
dessins  inédits  de  la  Flore  du  Mexi- 
que; ovaire  obloi;g,  surmonté  d'un 
style  filiforme  subulé  et  d'un  stig- 
mate en  lêle  ;  gousse  oblongue , 
plane-comprimée  ,  presque  en  forme 
de  faux,  renfermant  une  graine 
oblongue-réniforme, attachée  au  som- 
met de  la  gousse.  Ce  genre  est  placé 
à  la  suite  de  la  famille ,  attendu  l'in- 
certitude des  descriptions.  On  le  dit 
néanmoins  voisin  du  Nissulia  et  du 
Plerocarpus.  Le  V arennea  poijsta- 
chya  est  un  Arbrisseau  du  Mexique, 
à  feuilles  imparipinnées  ,  composées 
d'un  grand  nombre  de  folioles ,  la  su- 
périeure obbordée  ,  manquant  quel- 
quefois. Les  fleurs  sont  petites, 
blanches ,  disposées  en  une  pani- 
cule  composée  de  plusieurs  grappes. 

(G..N.) 

VAREÏÏE.  bot.  phan.  Nom  subs- 
titué inutilement  dans  l'Encyclopédie 
h  celui  à'jddenaiithos.  (c..N.) 

VARGA.  pois.  Syn.  do  Murena 
ISalearica,  Delaroche,  aux  îles  Ba- 
léares. V.  MirnÈNE.  (b.) 

VARGADELLE.  pois.  Nom  que 


5io  VAR 

donnent  les  pêcheurs  à  la  jeuno 
Saiipe.  /■''.  BoGUJî.  (B.) 

*  VAllGASIA.  BOT.  PlIAN.  Sous 

ce  nom,  Sprengcl  {Sjs/.  F'eget.,  2, 
p.  283)  a  publié  un  genre  établi  par 
iBei  tero  eu  manuscrit ,  qui  appartient 
à  la  famille  des  Malpighi;icées,  et  qui 
est  ainsi  caractérisé  :  calice  quin- 
quéfide  ,  dépourvu  de  glandes  ;  pé- 
tales presque  sessiles;  styles  soudés 
à  la  base,  réUcchls  au  sommet;  sa- 
mare  ailée  au  sommet.  Ce  genre  se 
compose  de  deux  espèces  [P^argasia 
glabra  et  J^argasia  tomentosa  )  qui 
croissent  à  Saint-Domingue,  et  qui 
probablement  ont  été  considérées  par 
les  botanistes  comme  des  espèces  de 
Banisleria;  elles  en  difFèicnl  surtout 
par  l'absence  de  glandes  au  calice. 

(G..N.) 

VARl.   MAM.   Espèce  du  genre 
Maki.  P".  ce  mot.  (b.) 
VARIA.  MAM.    P^.  Chat-Pak- 

THÈEE. 

VARIADA.  POIS.  (  Dclaroche.  ) 
C'est-à-dire  Variée.  Nom  d'une  va- 
riété du  Spares  Sargi/s,  L.,  aux  îles 
Baléares,  r.  Spare.  (b.) 

*  VARIANS.  J^ariantes.  kept.  oph. 
(Oppel.)  V^.  Erpétologie. 

VARICES.  MOLL.  On  donne  ce 
nom  aux  bourrelets  longitudinaux  et 
persistans  qui  se  voient  sur  certaines 
Coquilles,  tantôt  épars,  tantôt  régu- 
liers ,  et  correspondant  les  uns  aux 
autres  à  des  intervalles  constans.  Ils 
sont  épars  ou  réguliers  sur  les  Tri- 
tons,  et  irréguliers  sur  les  Ranelles 
et  les  Rochers.  J^.  Conchyliologie 
et  Coquille.  (d..h.) 

VARICOSSY.  MAM.  Syn.  de  Vari , 
d'après  Flaccourt.       (is.  g.  st.-h.) 

*  VARIÉ.  OIS.  Espèce  du  genre 
Coucal.  V.  ce  mot.  (b.) 

VARINGA.  BOT.  PHAN.  Rumph 
désigne  sous  ce  nom  le  Ficus  indica  , 
et  d'autres  espèces  voisines.  (g..n.) 

VARIOLAIRE.  Variolaria.  bot. 
cBTfPT.  [Lichens.)  Genre  établi  par 
Persoon  et  adopté  par  presque  tous 
les  lichénogvaphea.  Il  comprend  des 


VAR 

Lichens  crustacés  dont  le  thallus  esi 
cartilagineux  et  membraneux,  un 
forme,  et  dont  les  apothécies  ,  for 
més  par  le  thallus,  en  forme  de  boa- 
ton,  contiennent  une  lame  prolige 
dépourvue  de  périlhécium  ,  comp: 
mec,  quelquefois  peu  distincie 
Lichens  croissent  sur  les  pierres  et 
écorces.  Le  Variolaria  commuiUs 
très-fréquent  en  Europe  ;  on  en  dii 
tingue  beaucoup  de  variétés.  Quet^ 
ques  espèces  croissent  sur  les  écorcèl 
officinales,  et  ont  été  décrites  par  Friej 
dans  son  bel  ouvrage.  (ad.  b.) 

VARIOLARIA.  bot.  crypt.  {Hf^. 
poxy/ées.)he  genre,  ainsi  nommé  p; 
Bulliard,  a  été  considéré  long-iem 
comme  le  même  que  le  genre  Spài 
ria.  Fries  pense  que  ce  dernier  gen: 
mérite  d'être  divisé  ,  et  que  les  groi 
pes  nommés  par  Bulliard  Hypoxyli 
et  Variolaria  doivent  être  de  nou- 
veau considérés  comme  des  genrci 
distincts;  mais  le  nom  de  Variolarù 
ayant  généralement  été  appliqué  à 
un  genre  de  Lichens,  il  propose  d 
donner  à  celui  que  Bulliard  déj* 
gnail  ainsi ,  le  nom  de  Valsa.  V. 
mot.  (AD.  B.) 

VARIOLE.  zooL.  Espèce  du  gen 
Pipit.  C'est  aussi  le  Perça  nilotica. 

(b.) 

*  VARIOLEUX.  crust.  Espèce  d 
genre  Crabe.  V.  ce  mot.  (b. 

VARIOLINE.  MIN.  Delaméthe 
nommait  aiusi  le  Pétrosilex  qui  for 
la  base  de  la  Variolile  de  la  Duran 
F.  Pétrosilex.  (a.r.)' 

VARIOLITE.  MIN.  Nom  d'u 
application  incertaine  que  les  ralo 
ralogisles  se  sont  déterminés  à  aba' 
donner,  et  que  Brongniart  a  mie 
pri'cisé  en  le  changeant  en  celui 
Spilite.  V.  ce  mot.  (a.R. 

*  VARIPHYLLIS.  bot.  phan 
Petil-Thouars  donne  ce  nom  au  B 
bopkylLuin  uariegatu/n  ,  Plante 
Mascareigne  ,  qu'il  a  figurée  dans 
Orchidées  d'Afrique,  tab.  107.  (g. 

»  VARIQUEUX.  Pfaricosa.  mo: 
Dans  ses  Familles  naturelles,  I.*** 
treille  donne  ce  nom  à  une  famille 


VAR 

L  correspond  assez  exactement  à  la 
onde  section  de  la  taindle  des  Ca- 
lil'ères  de  Lamarck.  Quoique  l'on 
tiouve  que  quatre  genres  dans  la 
tion  de  la  famille  de  Lamarck  ,  et 
il  y  en  ait  dou2.e  de  cités  dans  la 
iiille  des  Variqueux  de  Lalreillc,  la 
nilitude  n'en  est  pas  moins  exacte, 
rrce  que  Latreille  a  admis  les  dé- 
'liMjbremens  de  ces  quatre  genres 
))posés  par  Montfort  et  Schuma- 
eer,  démembremcns  reconnus  inu- 
■es,  et  tellement  inutiles,  que  le 
rme  genre  se  trouve  reproduit  trois 
cquatre  fois  sous  des  dénominations 
IJerentes.  C'est  ainsi  que  dans  celle 
mille,  qui  dans  tous  les  cas  ne 
uLirrait  être  adoptée  sans  reformes-, 
ut  réunis  les  douze  genres  qui  sui- 
nt :  Rocher,  Broute,  Typliis  ,  Clii- 
•acé  ,  Aquille  ,  Lotoire,  Trophone, 
inelle  ,  Apolle  ,  Aleclrion  ,  Triton 
>3truthiolaire.  T^.  ces  mots  et  Ga- 
ILIFÈKE.  (D-n.) 

W^ARONTHE.  BOT.  phan.  Nom 
ws  lequel  les  fruits  du  Physena  de 
Potil-Thouars  sont  décrits  dans 
esrbier  de  Jussieu.  (g..n.} 

^7AR0QTJIER.B0T.  phan.  Ce  nom 
roque  désigne,  dans  l'Encyclopé- 
le  Centrolepis  de  Labillardière , 
iDei^auxia  de  Brown.  (g..n.; 

f^AROZA.  MAM.  L'un  des  noms 
lia  Marmotte  des  Alpes  en  Italie. 

(IS.  G.  ST. -H.) 

^YARRONIA.  BOT.  phan.  Ce  genre, 
hbli  par  Linné,  était  composé  d'cs- 
«es  nombreuses  qui  rentrent  dans 
pjenre  Cordia.  V.  Sébestier. 

(G..N.) 

VARUNE.  Varuna,  crust.  Nous 
iignons  sous  ce  nom  une  nouvelle 
iision  générique  que  nous  avons 

devoir  établir  dans  la  section  des 
iistacés  Brachyurcs  ,  pour  recevoir 
«de  ces  Décapodes  qui,  jusqu'ici, 
tcë  rangé  parmi  les  Grapses  ,  mais 
is'en  éloigne  par  plusieurs  carac- 
!8S  de  premier  ordre.  Nous  voulons 
Uer  du  Giapsus  titleratus  de  Fa- 
ccius,  figuré  par  Herbst,  pl.  48, 

4.  Sa  forme  générale  est  assez 


VAS  5.1 

semblable  à  celle  des  Grapses  pro- 
prement dits  ,  car  sa  carapace  est 
très-déprimée  et  presque  quadrila- 
tère ;  son  front  est  large  et  droit; 
ses  yeux  sont  courts  el  ses  pales 
très-longues;  mais  ces  derniers  orga- 
nes ,  au  lieu  d'être  terminés  par  un 
article  cylindrique  et  hérissé  d'é- 
pines comme  dans  le  genre  Grapse, 
tel  que  nous  cr<%ons  devoir  le  cir- 
conscrire,  sont  laiges,  aplatis,  sim- 

Element  ciliés  sur  les  bords,  elressem- 
lent  à  la  lame  lancéolée  qui  termine 
les  paîes  postérieures  de  plusieurs 
Portuniens.  L'exislence  des  pales  na- 
laloires  n'est  pas  la  seule  particularité 
qui  distingue  ces  Crustacés  des  au- 
tres genres  voisins  ;  les  pieds-mâ- 
choires recouvrent  toute  la  bouche  f 
leur  bord  interne  est  droit  et  leur 
troisième  article  plus  large  que  long; 
les  antennes  externes  ne  sont  pas  in- 
sérées sous  le  front,  mais  en  dehors 
de  ses  bords  externes,,  et  leur  premier 
article  est  petit  et  presque  cylindri- 

3 ne  ;  les  orbites  manquent  pour  ainsi 
ire  de  paroi  inférieure;  les  antennes 
internes  sont  horizontales  ;  l'épisto- 
me  est  presque  linéaire,  etc.  Comme 
chez  tous  les  autres  Crustacés  de  la 
famille  naturelle  dont  le  genre  Grapse 
forme  le  type,  l'épislome  des  Varunes 
est  placé  sur  la  même  ligne  transver- 
sale que  le  bord  orbilaire  inférieur, 
et  la  bouche  est  presque  quadrila- 
tère; enfin  pour  les  en  distinguer,  il 
suffit  de  se  r;ippeler  la  forme  des  pâtes 
des  quatre  dernières  paires,  car  elle 
ne  se  reproduit  dans  aucun  autre 
Cruslacé  du  même  groupe.  Nous  ne 
connaissons  qu'une  seule  espèce  ap- 
partenant à  ce  genre;  elle  habite  les 
mers  des  Indes  el  est  conservée  dans 
la  collection  du  Muséum  du  Jardin- 
du-Roi.  Le  nom  de  Varuna  ,  par  le- 
quel nous  le  désignons  générique- 
ment ,  est  celui  de  l'un  des  génies  des 
eaux  dans  la  mythologie  indienne. 

(H. -M.  E.) 

VASA.  OIS.  Espèce  du  genre  Per- 
roquet V.  ce  mut.  (nn..z,) 

*  VASCOA.  l'.OT.  PHAN.  Genre  de  . 
la  famille  des  Légumineuses,  tribu. 


5ia  VAS 

des  Lolées,  dtal)li  par  De  Candolle 
(Méni.  sur  l;i  raniille  des  Légurniii., 
p.  187)  sur  deux  espèces,  dont  l'une 
etp.it  classée  paimi  les  Crotalaria  par 
Linné  ,  et  Taulre  dans  les  Borbuiùa 
par  Thuiibcrg.  Il  se  dislingue  des 
Crotalaria  par  son  fruit  non  renflé, 
et  du  Burbonia  par  sa  corolle  glabre 
et  ses  lobes  calicinaux  non  prolon- 
gés en  épines.  Il  «diffère  aussi  du 
Jlafnia  par  son  calice  à  cinq  divi- 
sions à  peu  près  égales ,  et  dont  l'in- 
férieure n'est  pas  en  forme  de  soie 
ou  d'alêne.  Les  espèces  ra{)portées  à 
ce  genre  nouveau  ont  reçu  les  noms 
de  Vascoa  arnplexicaitlis  et  ascoa 
perfoliata.  C'est  cette  dernière  qui  est 
assez  bien  figurée  dans  Séba  [Thcs., 
1,  tab.  2^,  fig.  5).  Ces  Plantes  sont 
des  sous  -  Arbrisseaux  du  cap  de 
Bonne-Espérance,  glabres,  à  feuilles 
simples,  sessiles,  amplexicaules,  cors 
diformcs,  les  caulinaires  alternes ,  les 
florales  opposées.  Lus  fleurs  sont  jau- 
nes, portées  sur  de  courts  pédon- 
cules ,  et  fasciculées  dans  les  aisselles 
des  feuilles  supérieures.  (g..n.) 

VASE  JAQUELINE,  VASE  A 
PUISER,  koiiii.  Ces  noms  vulgaires 
s'appliquent  ordinairement  aux  gran- 
des Coquilles  minces  qui  peuvent 
servir  à  puiser  un  liquide.  La  pre- 
mière de  ces  dénominations  s-é  donne 
cependant  plus  particulièrement  au 
VoLula  Cymbium  ,  et  la  seconde  au 
Murex  Haustellum.  (d .  .H .  )  • 

VASKEBIORN.  mam.  L'un  des 
noms  de  pays  du  Glouton  dans  plu- 
sieurs contrées  du  nord  de  l'Europe. 

(IS.  G.  ST.-H.) 

VA-SOULE.  INS.  Nom  donné  par 
Goedaëi  t  à  la  cbeniUe  d'un  Bombyce 
qu'il  a  représentée  dans  sa  vingt-troi- 
sième expérience,  (a.r.) 

VASSET.  coNCH.  La  jolie  Coquille 
connue  dan»  les  auteurs  sous  le  nom 
de  Trochiis  Pharaonis,  a  été  décrite 
sous  la  dénomination  de  Vasset  par 
Adanson  (Voyage  au  Sénégal,  pl.  12, 
fig.  3).  (D--H.) 

VASTKÈS.  Sudis.  pois.  Et  non 
Vaslré.  Genre  de  la  famille  des  Clu- 


VAT 

pes  formé  par  Cuvier  pour  des  Pois- 
sons d'eau  douce  qui  piésenteni 
tous  les  caractères  des  Erythrins , 
excepté  leur  dorsale  et  leur  anale 
placées  vis-à-vis  l'une  de  l'autre,  à 
peu  près  égales  entre  elles  ,  et  qui 
occupent  le  dernier  tiers  de  la  lon- 
gueur du  corps.  On  ne  connaît  en- 
core que  deux  espèces  de  Vastrés  que 
l'auteur  du  genre  décrira,  dans  sa 
belle  Histoire  des  Poissons,  mais  qui, 
pour  être  dans  nos  Musées  depuis 
long-temps  ,  n'en  avaient  pas  moinï 
échappé  aux  icbtyologistes.  Ce  sont 
de  grands  Poissons  dont  l'un  aYait 
été  rapporté  du  Sénégal  par  Adan- 
son ;  l'autre,  figuré  rlans  la  planche 
jo  ,  T.  IV  du  Règne  Animal  sous  le 
nom  de  Géant,  vient  du  Brésil,  (b.) 

VASULITE.  Vasuliles.  moll. 
Montfort ,  avant  la  publication  de 
son  Traité  de  Conchyliologie  systé- 
matique, avait  nommé  ainsi  le  genre 
qu'il  proposa  de  nouveau  sous  le 
nom  de  Ballérophe,  qui  a  été  adopté. 
f^.  Bblléropue.  (d..h.) 

VATAIREA.  BOT.  phan.  Et  non 
Vatairia.  Aublet  (Planl.  Guian.,  2, 
p.  755,  t.  3o2)  a  décrit  et  figuré  sous 
le  noni  de  Vatairea  giiianeiisis ,  un 
Arbre  formant  un  genre  de  la  famille 
des  Légumineuses  ,  tribu  des  Céial- 
pinées  ,  qui  a  de  l'analogie  avec  ie^ 
Pterucarpus  à  cause  de  son  fruit,  seule 
partie  qui  en  soit  connue,  mais  qui 
s'en  dislingue  par  son  embryon  droit 
Ce  fruit  est  une  gousse  coriace,  com- 
primée, presque  arrondie,  rugueuse, 
sur, une  de  ses  faces,  de  couleur 
rouillée,  ayant  des  bordures  mem- 
braneuses, uniloculaire,  indchisceut; 
graine  très-grosse ,  presque  arron- 
die et  aplatie;  embryon  droit.  Le 
Valairea  guianemis  est  un  Arbre  à 
feuilles  imparipiunées  ,  à  folioles  al- 
ternes, ovales,  glabres,  roides ,  et 
de  couleur  cendrée  en  dessou.s.  Il 
croît  sur  les  bords  des  rivières  de  la 
Guiane.  (cN.) 

VATEMAR.  OIS.  Syn.  vulgaire  <W 
la  Lavandière.  T-'.  BebgeronnettB. 

'        (nB.  z.) 
VATEREAU.  bot,  phan.  Dcno- 


VAT 

xnation  fiançalse  inulilement  pre- 
ssée pour  le  genre  Mitrasacmc.  V. 
mot.  (G..N,) 

^VATEPtlA.  BOT.  PHiiN.  Linné  a 
ubli  sous  ce  nom  un  genre  de  la 

i  lyandrie  Mouogyuie,  L.,  qui  a  été 
sicé  dans  la  famille  des  Gullifères 
ir  quelques  auteurs,  mais  que  nous 

retrouvons  pas  dans  les  geures 
ppportés  à  cette  famille  par  les  mo- 
Çgraphes  inodsines,  tels  que  Choisy 
'  Cambessèdes.  Retz  et  Valil  l'ont 
uni  à  V Elœocarpus ;  mais  ce  rappro- 
icement  a  été  combattu  par  Smith, 
mis  la  Rees  Cyclopœdia ,  qui  dit 
coir  examiné  un  échantillon  au- 
eintique,  et  avoir  reconnu  que  Vahl 
ttait  assurénient  trompé  en  disant 
i€e  la  corolle  et  le  fruit  ressem- 
uient  à  ces  organes  dans  V Elœocar- 
45.  Voici  les  caractères  que  Smith 
li  ribue  au  T  aleria  :  calice  infère  , 
rrsislant,  divisé  en  cinq  segmens  ai- 
'5  et  réfléchis  ;  corolle  à  cinq  pétales 
aales,  entiers  j  élamines  nombreu- 
ii,  à  filets  très-courts,  à  anthères 
irlicales,  plus  longues  que  les 
Eîts;  ovaire  sug^re,  arrondi ,  sur- 
)9nté  d'un  style  court  et  d'un  stig- 
iiite  capité;  capsule  turbinée  co- 
icce  ,  à  trois  valves,  et  à  une  seule 
j<;e  renfermant  une  graine  solitaire. 
;  Vateria  indica  ,  h.  ;  Elœocarpus 
}jal/i/en/s ,  Y ahl ,  Symbol. ,  vol.  5, 
66?  ;  Pœ/zoe,  Rhéede,  Hort.  Malab., 
L  4,  tab.  i5;  est  un  Arbre  élevé 

ii  croît  dans  les  Indes-Orientales. 
ï;  rameaux  sont  étalés,  garnis  de 
liilles  épaisses  ,  alternes  et  entières  ; 

i  fleurs  sout  jaunes  et  disposées  en 
inicule  termmale.  De  l'écorce  de 

;  Arbre  découle  une  résine  odo- 
nte  ,  jaune,  transparente,  laquelle, 
ion  Kœnig,  est  une  des  substances 
BQiiues  dans  le  commerce  sous  le 
Bn  de  Gomme  Copal ,  qui  servent 

lia  préparation  des  plus  beaux 
nmis. 

ILes  afiinités  du  genre  Vateria  vien- 
DDl  d'être  déterminées  par  Blume 
BD8  sa  Flore  de  Jc'iva  (  Diplerocar- 
■B,  p.  7).  La  structure  des  cotylé- 
IDS ,  qui  sont  pcdouculés,  rappro- 

TOM£  XVI. 


VAÏ  5,3 

che  le  r ateria  indica  du  Dipterocar*- 
pus ,  du  S/iorea  et  d'autres  genres  de 
la  nouvelle  famille  des  Diptérocar- 
pées.  Gaertner  avait  indiqué  autre- 
fois les  rapports  que  ces  cotylédons 
offrent  avec  ceux  du  Sàorea ,  mais" 
Reiz  ainsi  que  Vahl  avaient  placé  le 
Vateria  dans  le  genre  Elœocarpus. 
L'opinion  de  Blume  est  que  cette 
Plante  forme  un  genre  distinct  parmi 
les  Diplérocarpées  et  qu'elle  est  com' 
me  une  sorte  de  lien  entre  cette  fa- 
mille et  celle  des  El^ocarpées. 

(G..N.) 

VATICA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
Dodécandrie  Monogynie,  L. ,  rap- 
porté d'abord  à  la  famille  des  Gutti- 
fères,  puis  placé  avec  doute  par  De 
Caudolle  dans  celle  des  Tiliacces.  Les 
caractères  qu'on  lui  a  imposés  ne 
sont  pas  assez  certains  pour  qu'on 
puisse  prendre  une  détermination 
sur  ses  affinités  naturelles.  Smith , 
dans  l'Encyclopédie  de  Rées  ,  pré- 
tend qu'il  n'y  a  aucune  distinction 
euti  e  ce  genre  et  le  Vateria,  si  ce  n'est 
dans  le  nombre  et  la  forme  des  éta- 
mines.  Celles  du  V atica  sont  au  nom- 
bre de  quinze,  à  anthères  sessiles, 
quadrilocuîaires.  Du  reste,  c'est  la 
même  inflorescence  ,  les  mêmes  for- 
mes de  feuilles,  de  pédoncules,  de 
calice  et  de  corolle.  Le  Vatica  chi- 
nensis,  L.;  Smith,  Icon.  ined.,  tab.  36; 
Lamk.,  lUustr.,  tab.  Sgy  ;  est  un  Ar- 
brisseau qui  a  le  port  d'un  Citron- 
nier. Ses  liges  se  divisent  en  ra- 
meaux légèrement  lomenteux,  garnis 
de  fouilles  alternes,  péliolées ,  en- 
tières ;  ses  fleurs  sont  paniculées. 
Cette  Plante  est  originaire  de  Chine, 
ainsi  que  l'indique  le  nom  spécifique 
que  lui  a  donné  Linné;  mais  d'a- 
près Smith,  elle  semble  plutôt  na- 
tive de  l'Inde-Oiientale,  et  particu- 
lièrement de  Java.  (O..N.) 

*  VAÏOLÉLA.  lîOT.  piiAN.  Et  non 
Batoléla.  Nom  madécasse  des  grai- 
nes du  Guilandiaa  Bonduc,  avec 
lesquelles  on  joue  le  jeu  de  calcul, 
décrit  par  Flaccourt  sous  le  nom  de 
Sifanga.  (b.) 

VATTAY.BOT.  PHAN.  Le  Crotalaria 

3.^ 


fii4    '  VAU 

veriucosa  porle  ce  nom  aux  environs 
de  Pontlicucry.  (g..n.) 

VATÏICII.   CDT.  PiiAN.  (Ila^scl- 

Ïuist.)  Que  Forskalil  écrit  Batlidi. 
la  Pastèque  chez  les  Egypiiens. 

(tv...N."; 

*  VAUANTHES.  bot.  m  an.  Ce 
nom,  donne  par  Hawurth  à  un  yenre 
de  Crassulacées  ,  a  élc  chanf,'t5  par 
De  Candolle  en  celui  de  Giatn- 
manthes.  V .  ce  mot  au  Supplémenl. 

(G..N.) 

YAUBIER.  BOT.  PHAN.  Ce  nom 
a  été  inutilement  substitué  à  celui  de 
tlahea.  F.  ce  mot.  ^g..n.) 

VAUCHERIE.  Vaucheria.  bot. 
CRYPT.  (  6'o///e/We5.  )  iNous  avons  dit 
au  mol  PiioLiPÈRE  de  ce  Diction- 
naire :  Nul  n'a  le  droit  de  changer 
arbitrairement  les  désignations  de 
genre  qui  ne  pèchent  par  aucune  rè- 
gle ;  quand  elles  ont  l'antériorité  elles 
doivent  être  scrupuleusement  conser- 
vées. Ainsi  c'est  à  tort  que  De  Can- 
dolle, contre  la  règle  qu'il  a  lui-même 
si  souvent  invoquée,  a  changé  l'excel- 
lent nom  d'Ectosperme,  donné  par 
Vaucher  à  un  genre  très- bien  fait, 
poui'  celui  de  Vaucheria ,  nom  que 
nous  avons  réservé  pour  un  autre 
genre  formé  par  l'observateur  gene- 
vois, mais  qu'il  appela  improprement 
Proliféra.  Lyngbye  et  d'autres  aU 
gologues  adoptèrent  la  fâcheuse  in- 
novation del'auteur  de  la  Flore  Fran- 
çaise. Pour  nous,  les  Vaucherics  ré- 
pondent aux  Prolifères  de  Yaucher 
que  De  Candolle  amalgama  dans  sos 
Chantransies  {V.  ce  n)ot)  rejelécs 
de  tous  les  auteurs  à  cause  de  leur 
incohérence.  Les  caractères  des  Vau- 
eberies  sont  :  filamens  bien  articulés, 
par  sections  transverses  dont  quel- 
ques-unes se  rentlcnt  à  l'époque  de 
la  reproduction  et  deviennent  des 
gemmes  proéminentes,  opaques,  ova- 
les ou  globuleuses.  Léon  Leclerc  a 
inséré,  dans  le  tome  m  des  Mémoi- 
res du  Muséum,  pages  462  et  sui- 
vantes ,  un  très-bon  Mémoire  sur  ce 
genre  dont  il  décrit  et  figure  huit  es- 
pèces; nous  en  connaissons  cmq  ou 


VAU 

six  de  plus;  VOsciilaiuria  iiiiualis  de» 
auleurs  e.st  du  nombre.  Toutes  sonl 
d'eau  douce  ,  même  cette  dernière 
qui,  si  «jllc  supporte  sur  la  partie 
inférieure  des  troncs  d'arbres  et  de 
CiMiains  bâtimens  humides  couveiM» 
blemcnt  exposés,  un  certain  dcj^ré  de 
sécheresse ,  ne  végète  et  ne  frucline 
que  par  les  grandes  pluies  et  les  temp» 
d'extrême  humidité.  Il  se  pourrait 
que  celle  espèce  qu'on  devrait  nonj- 
jîier  Amphibie,  Ainpiùbia  ^  ne  fût 
qu'un  état  de  la  commune  qu'on 
reucoutre  dans  les  barriques  que  l«i 
jardiniers  tiennent  pleines  d'eau  pour 
les  arrosemens,  et  qui  se  dévelop- 
pent si  promptement  dans  les  stagne* 
d'eau  pluviale  ainsi  que  dans  ces  va* 
SOS  oli  l'on  met  de  l'eau  en  stagna- 
tion pour  faire  des  expériences  mi- 
croscopiques. Les  corpuscules  repro- 
ducteurs peuvent  être  enlevés  avec 
l'eau  d'évaporation  et  retomber  avec 
la  pluie  là  ou  ils  se  développent  eu 
Oscillaiuria  riiii/alis.  Le  Cunferva  ri- 
vuLaris  de  Linné  a  été  rapporté  aux 
Piolifères  ,  c'esl-à-dire  au  genre  qui 
nous  occupe;  n\ais  il  est  difficile  de 
savoir  précisément  ce  que  c'est  que 
la  Plante  du  législalcur  suédois  ,  qui 
en  a  .probablement  confondu  plu- 
sieurs sous  un  seul  nom.  (b.) 

VAUDOISË.  POIS.  Syn.  de  Van-* 
doise,  espèce  d'Ablo.  V.  ce  mot.  (b,.) 

*  VAULOO.  POIS.  Jf^.  Pctche. 

VAULOU.  BOT.  PHAN.  Nom  du 
Bambou  à  Madagascar.  (g..».) 

VAU  Q  U  E  L  l  N  I E.  Vauquelinia, 
BOT.  PHAN.  Genre  de  la  famille  des 
Rosacées,  tribu  des  Spiréacées,  établi 
par  Corréa  de  Serra  ,  dans  le  prcnùer 
volume  des  Plantes  équinoxialcs  de- 
Humboldl  et  Bonpiand  ,  cl  offrant  Les 
caractères  suivans  :  tli'urs  lieruja- 
phrodites;  calice  à  tube  hcmisphé- 
rique ,  à  limbe  profondémeul  tlé- 
coupé  en  cinq  segmens  ;  corolle  i 
cinq  pétales  ,  insérés  sur  rentrée  du 
tube  calicina!  ;  environ  douze  claiiw- 
ncs  ayant  la  même  insertion;  ovaiws 
composé  de  cinq  carpelles  réunis^ 
.supèrc  ,  scssile ,  surmonte  de  cin^ 


VAU 

les  el  d'aulaul  de  stigmates  eu 
c  ;  capsule  l'ermée  de  cinq  cai- 
lles soudes,  entourée  du  calice  pei- 
tant,  à  cinq  côtés,  à  cinq  coques 
lieuses,  uniloculaires,  bivalves  et 
permes  ;  graines  coUalérales,  di  es- 
> ,  ailées  à  leur  sommet.  Le  au- 
iiiia  coiyrnbosa,  Humb.  el  Bonpl., 
cil..,  p.  i4o,  lab.  4o,  est  un  Ar- 

•  à  feuilles  éparses  ou  Irès-rare- 
ul  opposées,  simples,  bordées  de 
ils  aiguës,  accompagnées  de  deux 
ules  péliolaires  très-petites.  Les 

lis  sont  blanches,  disposées  en 
yinbes  au  sommet  des  branches, 
t  Arbie  croît  dans  les  lieux  tern- 
es du  Mexique,  près  d'Actopan. 

(G..N.) 

AUQUELINITE.  min.  Syn.  de 
iiib  chromé,  p'.  Plomb.  (b.) 

AUTOUR.  J^^ultur.  ois.  Genre 
ordre  lies  Rapaces  ou  Nécipitres. 
actères  :  bec  gros  et  fort ,.  beau- 
p  plus    haut   que  large,  garni 
:iecirrheàsa  bnse  ;  la  mandibule 
(Jrieure    droite ,  couibée  seule- 
it  vers  la    pointe,  l'inférieure 
ment  droite,  arrondie  et  iucli- 
à  l'extrémité;  tête  nue  ou  cou- 

•  d'un  duvet  Irès-coui't;  narines 
s,  placées  de  chaque  côté  du  bec 
percées  diagonalement  vers  les 
Is  de  la  cirrhe;  pieds  forts,  munis  \ 
^^les  faiblement  arqués;  quatre 

,ls  :  trois  devant,  l'intermédiaire 
long,  uni  à  l'extérieur  vers  la 
ailes  longues  :  première  rémige 
te,  n'égalant  pas  la  sixième;  les 
1^  xième  et  troisième  moins  longues 
la  quatrième  qui  dépasse  toutes 
autres.  S'il  est  des  Oiseaux  de 
lie  qui ,  malgré  l'effroi  qu'inspire 
larellement  leur  nom  ,  excitent 
tr)moins  Tadmiralion  parleur  no- 
ccourage  ,  il  en  est  aussi  chez  les- 
Us  on  ne  trouve  que  les  pins  mé- 
aables,  les  plus  dégoûi.anles  qua- 
I  •  :  tels  sont  les  Yautours.  Férocilé 
mide  ,   lâchcid   cruelle,  voracité 
de,  dépravation  absolue  qui, 
te  les  Oiseaux  ,  met  le  comble  à  la 
rrad.ation  morale  :  ce  rebutant  as- 
îblage  a  été  départi  aux  Vauloui  s. 


VAU  5i5 

Cependant,  comme  dans  l'économie 
générale  il  n'est  si  mauvaise  chose 
qui  ne  trouve  une  utile  application 
on  tire  encore  quelques  services  im- 
porlans  de  ces  géans  ailés.  Dans  les 
contrées  ou   beaucoup  d'Animaux 
succombent  à  des  maladies  qui  frap- 
pent pour  ainsi  dire  avec  la  rapidité 
de  la  foudre,  ce  sont  les  Vautours 
qui  purgeut  la  surlace  de  la  len-e 
des  cadavres   qu'où  n'a   pu  ni  su 
soustraire  à  une  putréfaclion  perni- 
cieuse. Au  Pérou  ,'en  Egypte  et  dans 
beaucoup  d'autres  lieux  encore  où 
ces  Oiseaux  sont  fort  communs,  les 
citadins  se  reposent  sur  eux  du  soin 
de  nettoyer  les  rues  qu'encombre- 
raient souvent  des  restes  d'Animaux 
que  l'on  a  l'habitude  d'y  jeter.  Les 
organes   extrêmement   subtils  dont 
la  ualure  a  doué  les  Vautours,  leur 
font  découvrir  à  d'incroyables  dis- 
tances ces  débris  cadavéreux,  et  aus- 
sitôt ils  fondent  du  haut  des  airs  et 
en  tournoyant  sur  ces  proies  qui  ne 
leur  coûtent  que  la  peine  de  s'en 
repaître.  Au  sein  de  la  population 
des  villes,  on  voit  ces  Oiseaux,  réu- 
nis ordinairement  par  petites  trou- 
pes, se  promener  avec  la  plus  par- 
faite i-écurilé,  quêtant  jusque  dans 
les  habitations  les  cadavres  frais  ou 
corrompus  ;  ils  les  dissèquent  sur  les 
lieux  même,  avalant  toutes  les  par- 
ties molles,  et  souvent  encore  des 
portions  du  squelette,  après  les  avoir 
brisées  avec  les  mandibules ,  et  qu'a- 
chèvent de  broyer  et  de  dissoudre 
les  muscles  épais  qui  garnissent  leur 
jabot  et  leur  gésier,  les  sucs  abon- 
dans  qui  humectent  et  lubrifient  ces 
viscères.  La  voracité  des  Vautours, 
si  repoussante  en  général ,  est  cepen- 
dant utie  sorte  de  garantie  contre  les 
attaques  de  ces  Oiseaux,  qui  pour- 
raient devenir  extrêmement  redou- 
tables s'ils  voulaient  faire  usage  de 
tous  leurs  moyens  d'agression;  mais 
dès  qu'ils  sont  complètement  repus, 
ils  peuvent,  à  ce  qu'il  paraît ,  atten- 
dre pendant  plusieurs  semaines  l'oc- 
casion de  se  gorger  de  nouveau,  et, 
comme  cette  occasion  leur  manque 
rarement,  la  nécessité  ne  les  porte 

33* 


5i6  VAU 

pas  ,  comme  beaucoup  d'autres  Râ- 
pa ces  ,  à  vaincre  pour  déchirer  et 
dévorer  leurs  adversaires ,  ou  à  sur- 
prendre par  la  ruse  des  victimes  pal- 
pitantes. De  là  naît  vraisemblable- 
ment leur  lâcheté  naturelle;  car, 
dans  tous  les  êtres,  le  caractère  dé- 
pond presque  toujours  des  besoins  et 
des  habitudes  ;  si  les  circonstances 
exercent  quelquefois  une  inQuence 
marquée  ,  elle  n'est  que  passagère  : 
vient-elle  à  cesser  ,  la  nature  reprend 
aussitôt  tous  ses  droits. 

Les  Vautours  ont  la  démarche 
lourde  et  ignoble;  ils  éprouvent, 
.surtout  après  un  copieux  repas,  la 
plus  grande  difficulté  à  prendre  le 
vol;  ils  s'essaient  nombre  de  fois 
en  courant,  avant  de  parvenir  à  s'é- 
lever. Alors  leur  ascension,  toujours 
lente,  quoique  bien  soutenue,  s'ef- 
fectue obliquement  et  en  tournoyant 
sans  cesse.  Leurs  unions  paraissent 
durables  et  continues.  L'entable- 
ment abrité  d'un  rocher  inaccessible, 
au  pied  duquel  viennent  se  briser 
leé  vagues  de  la  mer  ou  rouler  et 
s'anéantir  les  flots  d'un  torrent,  est 
presque  toujours  le  dépositaire  du 
fruit  de  leurs  amours.  L'aire  est 
vaste,  mais  nullement  élevé  comme 
celui  des  Aigles  ,  qui  s'augmente 
journellement  des  os  que  décharnent 
les  Aiglons;  des  bûchettes  ,  liées  par 
un  mastic,  forment  autour  du  cen- 
tre,  qui  n'est  garni  que  de  paille  el 
de  foin  ,  un  talus  assez  haut.  Les  pe- 
tits naissent  couverts  d'un  duvet  qui 
ne  fait  que  croître  et  s'épaissir.  Bien- 
tôt on  en  voit  sortir  les  plumes  qui 
s'allongent  insensiblement ,  et  finis- 
seul  par  cacher  entièrement  le  duvet. 
Les  mues  auTtquelles  ils  .sont  assu- 
jettis,  produisent  dans  le  plumage 
de  très-grandes  variations,  qui  ont. 
donné  lieu  à  de  nombreuses  erreurs 
dans  la  distance  des  espèces;  aussi 
a-t-on  qualifié  souvent  de  noms  par- 
ticuliers le  même  Oiseau  pris.à  trois 
ou  quatre  époques  différentes  de  sa 
vie.  Les  Vautours  n'apportent  pas 
dans  leurs  serres,  comme  font  les 
Aigles,  la  nourriture  palpitante  à 
leurs  petits;  ils  la  dégorgent  devant 


VAU 

eux  et  les  invitent,  par  un  cri  pari 
ticulier,  à  s'en  ras-sasier.  On  trouve 
des  Vautours  dans  toutes  les  pnrties 
du  globe;  néanmouis  ils  sont  ca 
plus  grand  nombre  dans  lus  régioni 
équatoriales,  coupées  par  de  grand 
cliaînes  de  montagnes  ,  oii  ces  0 
seaux  se  retirent  assez  habituel! 
ment,  pour  y  pas.ser  les  nuits  da 
des  anfracturcs  qu'ils  adoptent 
leur  jeunesse. 

Vautour  des  Agnjîaux.  V.  GïV 

PAIÏTE  BARBU. 

Vautour  aux  ailes  noires.  V. 
Catharte  Alj moche. 

Vautour  Alimoche.  /^'.Catuartb 
Ammoche. 

Vautour  des  Andes.  V.  Ca- 
TH  iRTE  Condor. 

Vautour  d'Angola.  V.  CathartI 
Gathartoïde. 

Va.utour  Arrian,  Vultur  cine- 
reus,  L.  ;  Vultur  Beiigalensis ,  Lalb.; 
F'ulttir  niger,  Vieill.;  f^uLlitr  vulgarif, 
Daud.  ;  f^ullur  /eporari us  ,  Gciner% 
r-^uUur  crislai/is  ,È\  iis.  ;  Vultur  Atr 
/ï'artz/s,  Pic.-Lap,,  Bufif.,  pl.  enl.  4sf* 
Plumage  d'un  brun  tirant  au  noir 
quelquefois  au  fauve;  parties  posld- 
Heures  de  la  tête  et  nuque  dégarnies 
de  plumes,  avec  la  peau  bleuâtre; 
des  plumes  contournées  sur  les  côtés 
du  cou  ,  sur  le  reste  un  duvet  fauve; 
une  ample  toufife  de  lougues  plumes 
à  barbus  désunies,  partant  de  Tinsep- 
tion  des  ailes;  bec  d'un  brun  n 
râlre ,  avec  la  cirrbe  d'un  rouge  t 
dre,  tirant  sur  le  bleuâtre;  iris  d* 
brun  fauve  ;  tarse  à  moitié  cmplu 
pieds  et  doigts  d  un  blanc  jaunâ 
Taille  ,  trois  pieds  et  demi.  La 
raelle  est  un  peu  plus  petite,  et 
plumage  est  eu  général  d'une  coitr 
leur  plus  foncée.  Les  jeunes  ont  toiU 
le  cou  garni  de  duvet,  cl  lesplumO 
des  parties  supérieures  bordées^  # 
terminées  par  une  nuance  plus  cla 
De  riiurope. 

Vautour  barjîu.  V.  Gypa 

HARRU. 

Vautocr  du  Brésil.  V.  CATU.vnrt 
Aura.  , 

Vautour  brun.  f^'.  Catiiarxk 
Ammoche,  jeune. 


VAU 

V  AUTOUR  UE  LA  CALirOUNIE.  F. 

1  UARTE  Papa. 

\  ATJTouK  Condor.-  F .  Gatuaute 
suon. 

\  AUTOUR  ÉGYPTIEN,  VullUf  œgjp- 

,  ïein.  ,  Ois.  col.  ,  pl.  407.  Plu- 
-;e  d'un  brun  fauve,  avec  le  bord 
pUnnes  d'un  brun  doré;  têle  et 
Li  d'un  gris  blcuâlre ,  recouverts 
luduvel  de  même  nuance;  colle- 
té composée  de  plumes  contour- 
os,  blanchâtres  à  la  base,  puis 
n  iau^e  doré;  bas  du  cou  garni 
petites  plumes  brunâtres  :  celles 
^  pallies  inférieures  sont  longues 
lâches,  d'un  brun-fauve  clair, 
c  la  tige  brune;  jambes  blancliâ- 
-1 ,  avec  ie  bord  des  plumes  bru- 
11e;  rémiges  et  rectrices  noirâtres  : 
i!e-ci  terminée  par  une  pointe  que 
me  l'extrémité  de  la  tige;  bec 
■11',  un  large  bord  jaune  à  la  man- 
liule  supérieure;  cirrhe  bleuâtie; 

Is  jaunes.  Taills  ,  trois  pieds  huit 
uces.  De  l'Afrique. 
(iiiAND  Vautour  barbu.  F.  Gy- 

TE  barbu. 

V AUTOUR  Griffon,  Fulturfulvus, 
;  Fultur  leiicocephalus  ,  Me^yer; 
ultur  trencaloj- ,  Bechst ,  Buff. ,  pl. 
1.  426.  Plumage  brun,  varié  de 
ive;  rémiges  et  rectrices  d'un  brun 
liràtre;  tête  et   cou  garnis  d'un 
\  et  blanc  très -court;  collerette, 
mposée  de  plusieurs  rangs  de  lou- 
es plumes  efl5.1ées,d'un  blanc  rous- 
ire;  milieu  de  la  poitrine  rempli 

un  duvet  blanc;  bec  jaunâtre; 
1  he  d'un  rouge  de  chair  ;  iris  brun- 
ussâlre;  pieds  gris.  Taille,  quatre 
ds.  Des  hautes  monîagnesde  l'Eu- 
p(;  et  de  l'Afrique. 
Vautour  impérial  ,  Fultur  impe- 
VisjTemm.,  Ois.  color. ,  pl.  4i26. 
rlies  supérieures  fauves  ,  avec  le 
ird  des  plumes  blanchâli  c;  tectrices 
lies  brunes;  rémiges  et  rectrices 
m  brun  noiiâln;  ;  celles-ci  termi- 
'is  par  un  prolongement  di;  la  tige; 
le  et  cou  uu.'i  ou  garnis  d'un  du- 
I  extrêmement  court,  blanc-grisâ- 
;  à  la  base  du  cou  ,  en  dessus  , 

Iques  touffes  de  plumes  effilées  ,  à 
iibc'j  désunies;  collerette  composée 


VAU  5 17 

déplumes  contournées  ,  bruîies;  par- 
lies  inférieures  d'un  brun  noirâtre; 
bec  jaune;  cirrhe  bleuâtre:  pieds 
d'un  jaune  l'oucé.  TiùUe,  trois  pieds 
quatre  pouces.  Des  Indes.  , 

Vautour  indou  ,  Fultur  indicus  , 
Lath.  ,  Tcrnm.,  Ois,  color.,  pl.  26; 
Fultur  indus ,  Forslcr  ,  Lcvaill.,  Ois. 
d'Afriq.,  pl.  ji.  Parties  supérieures 
d'un  lauve  cendré,  varié  de  brun  et 
de  blanchâtre;  lêle  et  cou  nus ,  ou 
couverts  d'un  petit  duvet  cendré  rous- 
sâtre  qui  est  la  nuance  de  la  peau; 
bas  du  cou  et  poitrine  couverts  d'un 
duvel  abondant  et  brun;  coUeietle 
composée  de  plumes  contournées, 
blanchâtres,  terminées  de  brun;  ré- 
miges et  rectrices  noirâtres,  bordées 
de  brun  ;  parties  inférieures  d'un 
fauve  très-clair  et  uniforme;  bec 
noir,  gris  à  la  pointe;  cirrhe  bleuâ- 
tre; pieds  bruns.  Taille,  trois  pieds 
trois  pouces.  Des  Indes. 

Vautour  jaune.  F.  Gypaète 
barbu. 

Vautour  Jata.  F.  Catharte 
Aura. 

Vautour  de  Malte.  F.  Catharte 
Percnoptère. 

Vautour  moyen  blanchâtre.  F. 
Vautour  Griffon. 

Vautour  de  Norvège.  F.  Ca- 
tharte Percnoptère. 

Vautour  Ouricou  ,  Fultur  auri- 
cularis ,  Lath. ,  Levaill.,  Ois.  d'Afr., 
pl.  9;  Ann.  du  Mus.  T.  i,  pl.  20. 
Plumage  d'un  brun  clair  avec  le  mi- 
lieu des  plumes  d'une  teinte  plus  fonr 
cée;  rémiges  et  rectrices  d'un  brun 
noirâtre;  tête  et  partie  antérieure  du 
cou  nues  et  d'un  rouge  incarnat  ;  ori- 
fice des  oreilles  présentant  en  avant 
un  appendice  membraneux  qui  pend 
sur  les  côtés  du  cou,  dont  la  partie 
postérieure  est  parsemée   de  poils 
courts  et  rares  ;  gorge  noire,  couverte 
de  soies  ou  poils  courts  roides;  bas 
du  cou  entouré  d'une  collerette  de 
,  longues  plumes  effilées,  contournées 
et  frisées;  haut  de  la  poitrine  cou- 
vert d'un  duvet  épais  ,  soyeux  cl 
blnnc;  parties  inférieures  revêlues 
d'un  duvet  brun  et  blanchâlro  d'oii 
sortent  des  plumes  longues,  étroites 


5i8  VAU 

çt  recourbées  ;  île  pareilles  plaines 
garnissent  le  croupion;  bec  brun; 
cirrhe  jaunâtre  ;  pieds  d'un  jaune 
foncé;  rectrices  dépassées  par  les 
rémiges.  Taille  ,  quatre  pieds  quatre 
pouces.  De  l'Afrique  méridionale. 
Vautour  Ourigourap.  r.  Ca- 

THARTE  AlilMOCHE. 

Vautour  Papa.  V-  Catharte 
Papa. 

Vautour  peint.  T^.  Catharte 
Papa. 

Vautour  Percnoptère  (BufFon). 
y.  Vautour  Griffon. 

Vautour  Percnoptère  (Linné.) 
V.  Catharte  Ammoche. 

Petit  Vautour.  K.  Catharte 
Alîmoche. 

Vautour  Harpie.  V.  Faucon 
Harpie. 

Vautour  a  queue  blanche.  V. 
Catharte  a  queue  blanche. 

Vautour  royal,  Vultur pontice- 
rianus  ,  Lath. ,  ïemm. ,  Ois.  color., 
pl.  2.  Plumage  d'un  bran  foncé;  ré- 
miges et  rectrices  noirâtres;  tête  et 
cou  nus,  parsemés  seulement  de  quel- 
ques poils  courts  qui  se  détachent  fai- 
blement sur  une  peau  rouge  de  chair  ; 
une  membrane  caronculée  qui  prend 
naissance  un  peu  en  dessous  de  l'ori- 
fice de  l'oreille,  descend  en  «'élar- 
gissant pour  se  resserrer  ensuite  le 
long  du  côté  du  cou  ;  bas  du  cou 
garni  d'un  duvet  brun  qu'entoure 
une  double  collerette  brune ,  fort 
épaisse  en  dessus  et  composée  de 
plumes  courtes  ,  arrondies  ,  d'un 
blanc  pur  en  dessous  ;  bec  brun , 
avec  le  bout  de  la  mandibule  supé- 
rieure et  toute  l'inférieure  bleuâtres  ; 
cirrhe  jaunâtre;  pieds  d'un  jaune 
orangé.  Taille,  trois  pieds  environ. 
Des  Indes,  de  Java  ,  etc.,  etc. 

Vautour  vilain.  V.  Catharte 

ALIMOCHE.  (DR..Z.) 

VAUTOURIN.  ois.  Espèce  du 
genre  Catharte.  F",  ce  mot.  C'est  aussi 
un  synonyme  de  Corbiveau.  V.  Cor- 
beau. (DR..Z.) 

VAUTOURINS.  ois.  Vieillot 
donne  ce  nom  aux  Oiseaux  compris 


VKG  I 

dans  les  genres  Vautour ,  Zopilot^^ 
Gallinaze  ,  Iribin  ,  Raucanca  et  Gml 
racara  ,  qu'il  a  réunis  en  une  famille.  \ 

(Dn..z.)  I 

VAUTROT.  OIS.  L'un  des  noms  | 
vulgaires  du  Geai.  Corbeau. 

(DR..Z.) 

VAVA.  INS.  Selon  Lcsson  les  bat- 
bilans  d'Olaïli  nomment  ainsi  une 
très-grande  espèce  de  Pliasmc  verte 
dont  ils  ont  horreur.  (a.  r.) 

VAVAL  BOT.  PHAN.  Le  Coion  est 
ainsi  nommé  à  Otaïti.  (g..n.) 

VAVALLL  BOT.  PHAN. Nom  brame 
Miniusops  Elfiengi.  (G-.n.) 

V AVANÇA.  BOT.  PHAN.  (Rohr 
et  Vahl.  )  Syn.   de  Vangueria  ,  L. 

(G..N.) 

YAYR-CADALE.  bot.  phan;  Syn. 
à'Arachis  hypogœn,  L,,  aux  environs 
de  Poudichéry.  y.  Arachide,  (b.) 

VEAU.  MAM.  Le  jeune  de  l'espèce 
du  Bœuf.  F",  ce  mol.  (a.  b.) 

VEAU  MARIN,  mam.  Syn.  vul- 
gaire de  Phoque.  F",  ce  mot.  (a.  r.) 

VEBAR.  MAM.  Nom  arabe  du  Liè- 
vre ,  d'après  Gesner.    (is.  g.  st.-h.) 

VEBERA.  BOT.  crypt.  y.  We- 

BERA. 

VEDELA.  BOT.  PHAN.  (Adanson. 
Syn.  de  Viscoides  ,  Plumier,  ou  An- 
guillaria  laurifolia ,  Lamk.    (a.  r.) 

VÉDÉLIE.  BOT.  PHAN.  F.  Wb- 

djélie. 

VÉDIANTIEN.  Fediandus.  molu 
Risso  a  nommé  de  cette  manière  un 
geure  non  admissible,  puisqu'il  est 
fait  avec  de  jeunes  individus  d'une 
Agathine. ce  mol.  (d..h.) 

VEGELIA.  BOT.  PHAN.  (Necker,) 
Pour  TPeigelia  de  Thunberg.  P'.  ce 
mot.  (B.) 

VÉGÉTAUX.  BOT.  gén.  Les  Végé- 
taux forment  la  seconde  des  deux 
grandes  divisions  des  êtres  organi- 
sés. Ils  ont  en  commun  avec  les  Ani- 
maux tous  les  caractères  qui  distin- 
uent  les  corps  vivans  des  corps 
ruts,  comme  cet  arra'ngement  par- 
ticulier et  cette  combinaison  récipro 


VEG 

<-■  des  ëlémens  organiques  qui  cons- 
■ul  1  orgauis;ition  ;  ils  vivent ,  ils 
i  roissunl ,  se  iei)roJuisent  cl  ineu- 
ÎNJàis  aussi ,  iDalgrë  les  rapports 
îiiues  qui  existent  eutie  les  deux 
visions  du  lègne  organique,  dos 
Icirences  Irès-grandes  se  montrent 
Ue  les  Animaux  et  les  Végétaux  , 
;oul  lorsqu'on  s'éloigne  du  point 
unuu  où  se  louchent  les  deux  py- 
lides  par  lesquelles  on  a  repié- 
iité  les  règnes  animal  et  végétal, 
s  différences  ayant  été  signalées 
i'c  délai!  au  mol  Animal,  nous 
yons  supertiu  de  les  reproduite 
Nous  nous  conlenierous,  dans  cet 
cle,  de  jeter  un  coup- d'œd  géué- 
sur  ie  règne  végétal.  iNous  par- 
ions d'abord  des  Ibrmes  générales 
s  Végétaux  ,  de  l'ensemble  des  oi- 
lics  qui  les  composent;  nous  étu- 
erons  ces  organes  quant  à  leurori- 
ne  el  aux   rapports  qui  existent 
'tie  eux,  soit  quant  à  leur  slruc- 
re  ,  soit  quant  à  leurs  fonctions, 
nfin  nous  parlerons  des  divisions 
imordiales  qui  ont  été  établies  par- 
i  les  Végétaux. 

Les  Végétaux  ,  que  l'on  désigne 
■iiement  sous  le  nom  de  Plan/es, 
ni  des  êtres  organisés  ,  vivans,  pri- 
s  de  la  (acuité  de  se  mouvoir  en 
;alilé,  se  nourrissant  au  moyen  de 
hstances  inorganiques  ,  qu'ils  ab- 
rbéut  dans  le  sein  de  la  terre  ou 
:  milieu  de  l'atmosphère,  et  qu'ils 
composent  afin  de  s'assimiler  lc< 

ilériaux.  qui' peuvent  servir  à  leur 
croissement.  Ils  se  reproduisent , 
i  t  au  moyen  de  graines,  qui  exigent 
éaiablemenl  d'avoir  été  fécondées 
uir  pouvoir  se  développer  ,  et  don- 

r  naissance  à  de  nouveaux  indi-- 

kis;  soit  par  des  corpuscules  qui 

uvcnt  se  développer  sans  fécon- 
ilion  préalable  et   qu'on  nomme 

mmes  ,  bourgeons,  bulbilles  ,  spo- 
tlcs  ,  etc.  ,  suivant  les  formes  qu'ils 
i  ésenlent  ou  les  parties  sni'  lesquel- 

s  ils  se  développent. 

Les  Végétaux  sont  des  êtres  or- 
anisés.  IjCS  ëlémens  organiques,  qui 
titrent  dans  la  composition  des  di- 

rses  parties  d'un  Végétal,  se  rédui- 


VEG  Si  y 

sent  à  deux  formes  p;  incipalcs.  Le 
tissu  cellulaire  et  le  tissu  lubulaire 
ou  les  vaisseaux.  Le  premier  pré- 
existe au  second ,  qui,  selon  plusieurs 
analomistes ,  n'en  serait  en  quelque 
sorte  qu'une  simple  modification.  11 
compose  à  lui  seul,  dans  un  grand 
nomiMe  de  cas  ,  la  masse  du  Végétal 
C'est  ainsi,  par  exemple,  que  les 
Hydropliyles  ,  les  Ghanipiguons  ,  les 
Lichens  et  plusieurs  autres  familles 
de  Plantes  agames  sont  uniquement 
composées  de  lissu  cellulaire  sans  au- 
cune trace  de  vaisseaux.  Mais  dans 
les  Végélaux  d'un  ordre  plus  élevé  , 
ces  deux  formes  du  lissu  élémentaire 
se  rencontrent  dans  la  plupart  des 
organes.  Ayant  décrit  avec  détail 
l'organisation  anatomique  des  Végé- 
laux au  mol  AnATOMIE  VÉGÉTALE  de 
ce  Dictionnaire,  nous  ue  la  repro- 
duirons pas  ici,  n'ayant  l'intention 
de  traiter  avec  quelque  étendue  dans 
cet  article  que  les  points  d'oi^^ani- 
sallon  sur  lesquels  les  travaux  ré- 
cens  de  quelques  physiologistes  nous 
ont  mieux  éclairés.  C'est  en  se  com- 
binant de  diverses  manières,  c'est 
eu  prenant  des  formes  variées  ,  que 
ce  tissu  élémentaire  se  modifie,  se 
dispose  ,  s'arrange  pour  constituer 
toutes  les  parties  auxquelles  on  a 
donné  le  nom  d'organes  dans  les  Vé- 
gétaux. 

Il  est  extrêmement  difficile  de  don- 
ner une  définition  générale  des  Vé- 
gétaux qui  puisse  s'appliquer  à  l'en- 
semble des  êires  si  variés  et  si  dispa- 
rates que  l'on  comprend  sous  ce  nom. 
En  effet,  quelle  immense  différence 
n'existe-t-il  point  entre  le  Chêne  , 
le  Platane  ou  les  autres  Arbres  de 
'uos  foiôts  el  de  nos  jardins,  et  ces 
croûtes  sèches  et  coriaces  qui  se  dé- 
veloppent à  la  surface  des  rochers 
pour  en  cacher  la  nudité,  ou  ces  pla- 
ques verdâtrcs  et  presque  inorgani- 
ques qui  se  montrent  sur  la  terre  ou 
au  pied  des  murs  humiflcs!  Cepen- 
dant ces  productions  si  diverses  ap- 
partiennent au  même  règne;  ce  sont 
des  Végétaux.  Que   si  au  premiei 
coup-d'œil  un  espace  immense  sem- 
ble séparer  ces  êtres  si  divers  ,  néan- 


Tao  VEG 

moins  un  examen  plus  attentif  de 
tous  les  êtres  réunis  sous  le  nom 
général  de  Vcigélaux  ou  de  Plantes , 
remplit  en  quelque  sorte  cet  inter- 
valle,  et  l'on  peut  alors  passer  par 
des  nuances  presque  insensibles  des 
plaques  de  matière  verte,  composées 
de  granulations  éparses,  jusqu'au 
Chêne  ou  au  Marronnier,  en  un  mot, 
jusqu'au  Végétal  le  plus  parfait. 

Jetons  donc  un  coup-d'œil  général 
et  très -rapide  sur  l'ensemble  des 
êtres  compris  sous  le  nom  de  Végé- 
taux. Le  règne  organique  ,  ainsi  que 
la  plupart  des  naturalistes  l'admet- 
tent aujourd'hui,  a  un  même  point 
de  départ.  L'état  rudimentalre  et  pri- 
mitif de  l'organisation  consiste  dans 
une  vésicule  ou  une  cellule  presque 
microscopique  ,  qui  représente  en 
quelque  sorte  la  molécule  intégrante 
des  corps  inorganiques.  C'est  cette 
molécule  qui  va  servir ,  non-seule- 
ment de  point  de  départ  pour  former 
les  deux  grandes  séries  animale  et 
végétale  des  êtres  organisés ,  mais 
qui  sera  aussi  le  novau  primitif  sur 
lequel  s'ajouleiont  les  autres  molé- 
cules organiques  qui  vont  constituer 
toutes  les  autres  parties  de  l'Animal 
ou  du  Végétal.  Que  celte  molécule 
primitive  s'anime,  soit  douée  de  mou- 
vement partiel  ou  général ,  et  voilà 
la  série  animale  commencée  ;  que 
cette  molécule  primitive  reste  fixée 
et  immobile,  et  voilà  le  point  de  dé- 
part du  règne  végétal.  Que  l'on  ne 
croie  pas  que  cette  origine  primitive 
des  deux  grands  embranchemens  des 
êtres  organisés  soit  une  supposition 
gratuite  ,  une  hypothèse  invenlée 
pour  servir  de  base  à  nos  systèmes  ; 
c'est  un  fuit  matériel  et  facile  à  véri- 
fier. En  efFet,  que  sont  les  Monades, 
les  Cyclideset  un  grand  nombre  d'au- 
tres Animaux  microscopiques,  si  ce 
n'est  une  simple  molécule  en  mouve- 
ment. Or,  il  n'est  aucun  naturaliste 
qui  ne  les  considère  comme  de  vérita- 
bles Animaux.  D'un  autre  côté,  qu'on 
examinecclle  matière  verte  dont  nous 
avons  parlé  tout  à  l'heure;  qu'on 
suive  la  formation  d'un  grand  nom- 
bre de  Lichens  pulvérulens  ,  de  plu- 


VEG 

sieurs  Champignons ,  et  l'on  verra 
qu'ils  se  composent  d'abord  de  mo- 
lécules isolées  les  unes  des  autres, 
mais  qui  ayant  chacune  une  (exis- 
tence à  part,  forment  en  quelque  soi  te 
autant  d'êtres  séparés.  Ainsi  donc 
nous  trouverons,  dans  la  nature,  des 
Végétaux  et  des  Animaux  réduits  à 
l'état  d'une  simple  molécule  ,  fixe  et 
immobile  dans  les  uns  ,  en  mouve- 
ment dans  les  autres;  par  conséquent 
l'origine  que  nous  avons  attribuée 
au  règne  organique  est  réelle,  et  peut 
être  vérifiée  par  les  sens.  /^.Matière. 

A  partir  de  ce  point  priniilif  dans 
les  Végétaux ,  nous  pouvons  nous 
élever  successivement  jusqu'à  l'or- 
ganisation la  plus  compliquée.  Ainsi 
dans  ces  plaques  vertes  ,  dans  ces 
Lichens  pulvérulens,  les  molécules 
sont  d'abord  isolées  les  unes  des  au- 
tres. En  se  multipliant  elles  se  rap- 
prochent, se  soudent  entre  elles, 
tantôt  simplement  bout  à  bout  et  par 
séries  linéaires,  tantôt  par  tous  les 
points  de  leur  surface,  et  en  quelque 
sorte  d'une  manière  confuse.  De  ce 
premier  mode  d'arrangement  résul- 
tent des  filamens  simples  ou  ramifiés, 
ce  sont  les  Confervées  et  les  autres  Hy- 
drophyîes  filamenteuses.  Du  second 
résultent  des  lames  ou  des  membra- 
nes diversement  modifiées  dans  leurs 
formes,  leur  épaisseur,  etc.;  de-là 
les  Ulves  ,  les  Fucus ,  les  Cha'mpi- 
gnons ,  les  Licliens,  et  en  général 
tous  les  Végétaux  qui  ne  sont  com- 
posés que  de  tissu  cellulaire.  Tous  ces 
Végétaux,  en  efifet,  se  montrent  sous 
l'aspect,  ou  de  filameus  celluleux,  ou 
de  lames  plus  ou  moins  minces,  diver- 
sement découpées  (H\ drophy tes.  Li- 
chens), ou  de  masses  celluleuses  plus 
ou  moins  épaisses  (Champignons). 
La  famille  des  Hépatiques  va  nous 
oflfrir  un  second  mode  d'organisa- 
tion. Plusieurs,  comme  les  Marchan- 
tes et  certaines  Jungei  mânes  ,  sont 
encore  uniquement  formées  d'une 
espèce  de  lame  étendue  à  la  surface 
du  sol ,  mais  aussi  déjà  se  montrent 
dans  la  plupart  des  autres  Junger- 
nianes  de  véritables  tiges  chargées 
de  feuilles.  De  ces  espèces  on  passe, 


VEG 

vesque  sans  apercevoir  la  ligne  de 
démarcation,  aux  Mousses,  qui  sonl 
!î  petits  Végétaux  parfaits  ,  mais 
sssinés  dans  des  proportions  mi- 
iimes,  et  en  quelque  sorte  en  niinia- 
ire.  Des  Mousses  on  arrive  aux  L3- 
>ppodincées ,  déjà  plus  voisines  par 
\ur  port  (les  Végétaux  parfaits  ;  et 
lafin  entre  elles  et  ces  Végétaux  par- 
iits  se  trouve  la  nombreuse  famille 
es  Fougères,  dans  laquelle  nous 
«yons  l'organisation  se  compliquer 
te  plus  en  plus,  dans  laquelle  nous 
couvons  quelquefois  des  tiges  li- 
«eujes  analogues  à  celles  des  Ar- 
tres  plus  parfaits.  Ainsi  donc  se 
couvent  réunis  par  une  série  rare- 
lenl  interrompue  ces  deux  exlré- 
àités  de  la  chaîne  des  êtres  organi- 
sés végétaux  ,  dont  l'une,  qui  en  est 
!  point  de  départ ,  représente  le  Vé- 
éélal  réduit  à  son  état  le  plus  sim- 
We,  et  dont  l'autre  le  préseule  par- 
œnu  à  son  dernier  degré  de  compli- 
Étion  et  de  perfection. 

Mais  à  cet  examen  superficiel,  dans 
«quel  nous  avons  embrassé  tout  l'en- 
œmble  de  la  série  des  Végétaux,  si 
oaus  faisons  succéder  une  étude  plus 
wrupuleuse,  plus  approfondie,  nous 
eerrons  se  montrer  entre  ces  êtres 
fles  diflérences  remarquables ,  qui 
ttablissent  parmi  eux  des  groupes  se- 
Bondaires  dont  les  limites  sonl  plus 
nu  moins  trancbées.  C'est  ainsi  que 
SL'S  uns,  plus  simples  dans  leur  or- 
lanisation  ,  sont  uniquement  compo- 
lés  de  tissu  cellulaire  5  que  les  au- 
res  ,  au  contraire ,  présentent  de 
llus  des  tubes  creux  ou  vaisseaux , 
iiversemenl  groupés  en  faisceaux  et 
eervant  à  la  circulation  des  fluides. 
lOans  les  uns  nous  voyons  la  repro- 
duction se  faire  au  moyen  de  petits 
uubercules également  celluleux, nom- 
més sporules,  gon^yles,  etc.,  qui  se 
développent  ,  soit  dans  l'intérieur 
Boême  du  tissu  du  Végétal  ,  soit  à  la 
surface,  tantôt  à  nu,  tantôt  renfer- 
»ës  dans  des  espèces  de  concepl.icles 
Wftrliculicrs.  Chez  les  autres,  au  con- 
rraire ,  nous  trouvons  une  orgariisa- 
won  ,  une  dir<posilion  de  parties  ana- 
QOgues  à  celle  qui  existe  dans  les 


VEG  521 

Animaux.  Nous  voyons  des  organes 
disposés  de  manière  à  réagir  l'un  sur 
l'autre,  des  organes  sexuels,  en  un 
mot,  destinés,  les  uns  à  contenir  les 
rudimens  des  germes,  les  autres  à 
fournir  la  matière  qui  doit,  par  la  fé- 
condation ,  leur  imprimer  le  mouve- 
ment et  la  vie.  Ces  germes  fécondés  , 
qu'on  nomme  graines ,  renferment 
daus  leur  intérieur  un  corps  tout  or- 
ganisé, présentant  déjà,  mais  seule- 
ment à  l'état  rudimentaire  ,  toutes 
les  parties  qui  doivent  composer  un 
nouveau  Végétal.  L'embryon ,  en 
efifet,  n'est  plus,  comme  la  sporule, 
un  amas  confus  de  tissu  cellulaire, 
c'est  déjà  un  véritable  Végétal,  dans 
lequel  on  peut  distinguer  les  parties 
essentielles  qui  le  formeront  plus 
lard.  La  présence  de  ces  organes  de 
la  fécondation  entraîne  avec  elle  de 
très-grandes  modifications  dans  les 
Végétaux  qui  eu  sont  pourvus  ,  et 
sert  à  établir  deux  grandes  divisions, 
que  l'on  a  désignées  sous  le  nom  de 
Cryptogames  pour  ceux  qui  en  sont 
dépourvus ,  et  de  Phanérugaiiies  où 
nous  ne  pouvons  les  voir.  Wous  étu- 
dierons successivement  l'organisation 
générale  de  chacune  de  ces  deux 
gi'andes  divisions  ,  en  commençant 
d'abord  par  les  Phanérogames ,  qui 
sonl  ceux  oii  l'organisation  végétale 
est  la  plus  complète.  INous  allons  pas- 
ser en  revue  les  diverses  parties  qui 
les  composent,  en  les  étudiant  dans 
le  Végétal  le  plus  complet;  après 
quoi  nous  ferons  connaître  les  con- 
nexions qui  existent  entre  eux,  et 
nous  chercherons  à  déterminer  leur 
importance  relative  dans  l'acte  de  la 
végétation. 

Un  Végétal  se  termine  à  sa  partie 
inférieure  par  un  organe  générale- 
ment enfoncé  rlans  la  terre ,  vers  le 
centre  de  laquelle  son  extrémité  est 
entraînée,  et  qu'on  nomme  la  racine. 
Cet  organe  a  pour  usage,  non-seule- 
ment de  fixer  le  Végétal  au  sol  ,  mais 
encore  d'absorber  une  grande  partie 
des  substances  qui  doivent  servn-  à 
son  alimenlation.  On  distingue  com- 
munément dans  la  racine  trois  par- 
ties :  le  corps,  qui  en  forme  la  masse  • 


générale;  le  collet,  ou  ligne  de  sépa- 
ration enlrc  la  lacine  el  la  lige;  cl 
enfin  les  Jibres  capillaires,  qui  en 
naissent  cl  qui  consiiluent  le.  chevelu. 
C'est  la  partie  importante  de  la  r.i- 
cine,  puisque  c'est  par  ses  extréniilés 
seulement  que  cet  organe  absorbe 
les  substances  nutritives. 

La  tige  naît  de  la  racine  et  croît  en 
sens  inverse  de  celle-ci  ,  c'est-à-diro 
qu'elle  s'olève  en  général  perpendi- 
culaire à  l'horizon.  Elle  sert  de  sup- 
port commun  à  toutes  les  parties  qui 
doivent  se  développer  dans  l'atmo- 
sphère comme  les  feuilles  ,  les  fleurs 
et  les  fruits  qui  leur  succèdent.  Cet 
organe  est  de  peu  d'impoi  tance ,  exa- 
miné sous  le  point  de  vue  physiolo- 
gique; car  il  n'a  pas  de  fonctions 
spéciales  propres  à  la  conservation 
de  l'individu  ou  à  la  propagation  de 
l'espèce.  Il  est  destiné  simplement  à 
établir  une  communicnlion  directe 
entre  les  parties  souterraines  et  celles 
qui  vivent  dans  l'atmosphère;  aussi 
manque-t-il  dans  un  grand  nombre 
de  Végétaux,  sans  que  leurs  fonc- 
tions en  soient  ni  diminuées  ni  alté- 
rées. La  tige  se  divise  en  branches  et  en 
rameaux  ,  dont  la  réunion ,  de  même 
qu'on  l'observe  pour  les  vaisseaux 
sanguins  des  Animaux  ,  l'emporte  en 
volume  sur  le  tronc  qui  leur  a  donné 
naissance.  Elle  se  compose  de  tissu 
cellulaire  et  de  vaisseaux  diverse- 
ment disposés,  et  formant  fréquem- 
ment des  faisceaux  ou  des  couches 
régulières  dont  nous  avons  déjà  fak 
connaîtie  l'arrangement   aux  mots 
Anatomie  végétale  et  Tioe. 

Les  feuilles  naissent  sur  la  tige,  ou" 
immédiatement  du  collet  de  la  ra- 
cine, quand  la  tige  manque.  Ce  sont 
communément  des  expansions  min- 
ces et  membraneuses  ,  plus  rarement 
épaisses  et  charnues,  composées  de 
vaisseaux  ramifiés  ,  et  qui ,  par  leur 
disposiiion  ,  forment  un  réseau  plus 
ou  moins  serré ,  dans  les  interstices 
duquel  on  trouve  un  tissu  cellulaire 
rempli  de  granulations  vcrdâtres.  Ces 
vaisseaux,  qui  forment  en  quelque 
sorte  le  squelette  de  la  feuille,  sont 
une  prolongation  de  ceux  qui  cxis- 


VEG 

tent  dans  l'intérieur  de  la  tige  ou 
rameaux.  Quand  eu  sortant  de  U 
lige  ils  se  rcunioseut  en  uu  l'aibceas 
simple  avanl  de  se  ramifier,  la  feuille 
est  attachée  à  la  lige  ou  au  collet  de 
la  racine  par  un  prolongement  au- 
quel on  a  tionné  le  nom  de  pétiole;. 
Mais  fréquemment  le  faisceau  vascu| 
laire  se  ramifie  en  sortant  de  la  tig 
et  le  pétiole  manque.  La  feuille 
recouverte  à  sa  face  inférieure  et 
sa  face  supérieure  par  une  lame  d'é^ 
piderme.  Cette  membrane  celluleuse 
recouvre  dans  les  Végétaux  loulqj 
les  parties  qui  sont  inimédiatemeaf 
en  contact  avec  l'air  atmospliériquei' 
Aussi  dans  les  .Plantes  aquatiqueS 
dont  les  feuilles  sont  submergéesi^ 
comme  les  Polamogétons  psr  exen*'»'. 
pie,  les  deux  faces  sont  dépourvu^' 
d'épiderme.  Dans  celles  dont  les  feuiM 
les  sont  appliquées  par  leur  face  ii|-- 
férieure  sur  la  surface  de  l'eau  ,  l* 
face  supérieure  est  feule  revêtue  d  u 
épiderme.  Ces  observations  curieu- 
ses sont  dues  à  notre  collaborateur 
Adolphe  Brongniart.  Dans  l'épais* 
seur  de  l'épiderme  existent  les  orga- 
nes auxquels  on  a  donné  le  nom  de 
pores  corticaux  ou  de  stomates.  Ainà 
que  l'a  si  bien  démontré  le  profes*' 
seur  Amici  de  Modène  ,  ces  stomates 
sont  formées  de  deux  cellules  altoa*- 
gées,  l'une  à  droite,  l'autre  à  gaur 
che ,  disposées  comme  deux  lèvres, 
et  laissant  entre  elles  une  ouvertwp 
ou  fente  qu'elles  peuvent  resserrer 
el  dilater  suivant  qu'elles  se  gon- 
flent ou  se  contractent.  En  général 
ces  stomates  correspondent  aux  la- 
cunes qui  existent  dans  le  tissu  cellu- 
laire des  feuilles.  Quant  à  leurs  usa- 
ges ,  on  est  encore  loin  d'êlre  d'ac- 
cord à  cet  égard.  Schranck  pensait 
qu'ils  étaient  destinés  à  pomper  l'hu- 
midité de  l'air;  Théodore  de  Saus- 
sure ,  qu'ils  absorbaient  l'oxygène 
pendant  la  nuit;  Link,  qu'ils  excré- 
taient des  matières  réfineusc^  ou  de 
la  cire;  De  CandoUe, qu'ils  servaient 
à  la  II anspiration  aqueuse;  Alirbel, 
que  c'étaient  des  suçoirs,  au  moyen 
desquels  les  gaz  et  les  fluides  étaient 
introduits  dans  le  parenchyme;  Amie? 


VEG 

In  leur  attribue  la  fonction  de  re- 
•r  l'oxygène  pendant  le  jour.  On 
par  ce  simple  énoncé  que  ces 
liions  sont  contradictoires  entre 
s.  Mais  quelle  est  la  vraie?  C'est 
qu'on  ignore.  Ce  qui  nous  paraît 
bable  à  nous  ,  c'est  que  ces  orga- 
ne sont  pas  uuiquetnent  destinés 
emplir  l'une  des  fonctions  qu'on 
u  a  attribuées,  mais  qu'ils  con- 
uent  probablement  à  plusieurs 
vant  les  circonstances.  Ainsi  ils 
tivent  servir  successivement ,  soit  à 
-orber  l'air  atmosphérique;,  soil 
ejeter  au-dehors  l'oxygène  pro- 
lanl  de  la  décomposition  de  l'air 
;  s'est  opéré  dans  l'intérieur  du 
ni  végétai,  et  peut-être  encore  à 
elque  autre  fonction.  Eu  effet,  les 
illes  sont  les  organes  les  plus  im- 
tans  du  Yégélal.  Ce  sont  elles  qui 
nplissent  les  fonctions  essentielles 
la  végétation.  Nous  verrous  plus 
d  que  beaucoup  d'autres  organes, 
fleur  et  le  fruit  par  exemple,  et 
parties  qui  les  composent,  ne  sont 
e  des  feuilles  diversement  modi- 
■5.  A  la  base  des  feuilles  on  trouve 
luemmenl  deux   petites  écailles 
Iquefois  foliacées,  auxquelles  on 
juné  le  nom  de  stipules.  Tantôt 
es  sont  libres,  tantôt  elles  sont 
lérenles  avec  la  base  du  pétiole  , 
nme  dans  beaucoup  de  Rosacées, 
plus  souvent  les  stipules  enve- 
pent  et  protègent  les  jeunes  feuil- 
lorsqu'elles  sont  encore  renfer- 
•s  dans  leur  bourgeon, 
uir  la  tige  on  trouve  encore  quel- 
s  autres  organes  ,  mais  beaucoup 
lUS  importans,  et  qui  ne  parais- 
I  concourir  en  rien  aux  différens 
Jnomèues  de  la  végétation  ;  tels 
it  les  épines,  qui  ne  sont  généra- 
nt que  des  rameaux  dont  le  bour- 
>a  terminal ,  au  lieu  de  se  dcve- 
per,  s'est  aminci  en  pointe;  les 
I liions,  autres  piquans  qui  ne  pa- 
-out  être  que  de  gros  poils  en- 
:is,  toujours  est-il  qu'ils  ne  sont 
une  exci  oissancc  de  l'écorce ,  et 
iiennent  nuilemont  à  la  partie  li- 
iisc;  les  vrilles  ou  cirrhes,  orga- 
filamenleux  et  tordus  dont  sont 


VEG  5a3 

pourvus  certains  Végétaux  trop  fai- 
bles pour  pouvoir  se  soutenir  seuls, 
et  qui  s'accrochent  aux  corps  envi- 
ronnaus  au  moyen  de  ces  vrilles.  Ce 
ne  sont  aussi  que  des  organes  trans- 
formés, comme  des  pédoncules  ,  des 
pétioles,  des  stipules,  etc. 

Les  organes  que  nous  venons  de 
passer  en  revue,  savoir  :  la  racine, 
la  lige  et  les  feuilles  ,  concourent 
toutes  à  une  seule  et  même  fouclion, 
la  nutrition,  et  par  suite  à  l'accrois- 
sement de  la  Plante.  Nous  allons 
maintenant  étudier  ceux  qui  sont  les 
agens  de  la  reproduction  de  l'espèce. 

A  une  certaine  époque  de  la  vie  de 
la  Plante,  on  voit  apparaître  une 
série  d'organes  passagers  dans  leur 
existence  el  dans  leurs  fonctions,  et 
qui  ont  pour  usage  la  formation  des 
germes  qui  doivent  servir  à  la  re[iro- 
duction  de  l'espèce  et  à  sa  multipli- 
cation. Ces  organes  sont  les  parties 
diverses  qui  entrent  dans  la  forma- 
tion de  la  fleur  et  du  fruit ,  et  les 
germes  reproducteurs  ont  reçu  le 
nom  d'embryons. 

La  fleur  est  un  assemblage  très- 
complexe  de  parties  différentes  ,  et 
qui,  dans  son  état  complet,  se  com- 
pose des  deux  oi  ganes  sexuels  mâles 
et  femelles  ,  entourés  par  deux  enve- 
loppes membraneuses  destinées  à  les 
protéger.  Des  deux  organes  sexuels, 
le  femelle  ,  qui  occupe  toujours  le 
centre  de  la  fleur ,  s'appelle  le  pistil,; 
les  mâles  ,  placés  autour  de  celui-ci , 
se  nomment  élamines;  l'enveloppe 
florale  la  plus  intérieure  est  la  cq- 
rolle ,  la  plus  extérieure  le  calice. 

Le  calice  est  l'enveloppe  la  plus 
extérieure  de  la  fleur.  Il  est  ordinai- 
rement vert  et  de  nature  foliacée;  il 
se  compose  de  plusieurs  pièces  dis- 
tinctes ou  feuilles,  qu'on  nomme  sé- 
pales ,  et,  dans  ce  cas,  le  calice  est 
dit  polysépale.  Lorsqu'au  contraire 
les  sépales  sont  réunis  et  soudés  en- 
Ire  eux  ,  soit  dans  toute  leur  hauteur, 
soit  uniquement  par  leur  base,  le 
calice  est  dit  monosépale  ou  mieux 
gamosépale. 

L'enveloppe  la  plus  in  térieure  do 
la  fleur  est  la  corolle,  ordinairement 


5a4  VKG 

d'un  tissu  plus  délicat  et  peinte  de 
couleurs  brillantes  cl  variées.  Elit; 
se  compose  île  plusieurs  pièces  ,  qui 
ont  reçu  le  nom  de  pétales,  et  qui 
peuvent  être  ou  distincts  ou  soudés 
entre  eux  ;  de  là  les  noms  de  corolle 
polypétale  et  monopétale  ,  ou  mieux 
gamopétale. 

Les  étamines  sont  les  organes 
sexuels  mâles  dans  les  Yégélaux. 
Elles  sont  placées  en  dedans  de  la 
corolle  ou  du  calice  quand  la  corolle 
manque,  et  en  dehors  du  pistil.  Elles 
se  composent  d'une  partie  inférieure 
grêle  qu'on  nomme  le  filet ,  et  d'une 
anthère ,  sorte  de  poche  membra- 
neuse à  deux  loges ,  contenant  le 
pollen  ou  le  réservoir  de  la  matière 
fécondante.  Le  nombre  des  étamines, 
leur  disposition ,  leur  arrangement 
relativement  au  pistil ,  etc.,  sont  ex- 
trêmement variés. 

Le  pistil  occupe  le  centre  de  la 
fleur.  C'est  l'organe  femelle  des  Vé- 
gétaux; il  se  compose  de  l'ovaire, 
organe  creux,  présentant  plusieurs 
cavités  ou  loges ,  dans  lesquelles  sont 
renfermés  les  ovules  ou  rudimens  des 
graines.  Du  sommet  de  l'ovaire , 
rarement  des  côtés  ou  de  la  base  , 
naît  un  prolongement  filiforme  qu'on 
nomme  style,  et  qui  se  termine  par 
un  corps  glanduleux  appelé  stigmate. 
Le  styile  manque  quelquefois,  et  alors 
le  stigmate  est  sessile  sur  l'ovaire. 
Nous  reviendrons  tout  à  l'heure  avec 
quelques  détails  sur  la  structure  des 
ovules  ,  et  nous  profilerons  de  celle 
occasion  pour  exposer  ici  les  belles 
découvertes  du  professeur  Mirbel  sur 
cet  oi  gane. 

Le  fruit  succède  au  pistil ,  ou  plu- 
tôt n'est  que  le  pistil  modifié  et  accru 
après  l'acte  de  la  fécondation.  Il  se 
compose  du  péricarpe  et  des  graines. 
Le  péricarpe,  île  forme  et  lie  cons.is- 
tance  variées  ,  se  compose  des  parois 
de  l'ovaire.  L'épaisseur  de  ces  pa- 
rois comprend  trois  parties,  savoir  : 
1°  Vépicarpe  ou  membrane  exté- 
rieure; 2°  {'endocarpe  ou  membrane 
qui  tapisse  sa  cavité  interne  ;  et  3°  le 
sarcocaipe  ou  mésucarpe ,  qui  est  for- 
mé par  toute  la  partie  celluleuse  et 


VEG  ^ 

rasculaire  placée  entre  ces  deux  meinf 
branes.  Liléi  icurement  le  péiicarp^^ 
présente  une  ou  plusieurs  loges  sépa-- 
rées  les  unes  des  autres  par  des  lamep* 
ou  cloisons  perpendiculaires.  A  l'é- 
poque de   tu  maturité  il  s'ouvre, 
quand  ses  parois  sont  minces  et  sè- 
ches ,  en  un  cerlain  nombre  de  pièces 
nommées  valves.  Cependant  il  y  a 
des  péricarpes  qui  ne  s'ouvrent  ja- 
mais. 

Les  graines  sont  renfermées  dans 
l'intérieur  des  loges  du  péricarpe  , 
sur  un  corps  plus  ou  moins  saillant 
nommé  tiophosperme  ou  placenta.  Oo 
appelle  podosperme  ou  funicule  les 
parties  saillantes  du  trophosperme, 
dont  chacune  donne  attache  à  une 
seule  graine.  Deux  parties  essen- 
tielles entrent  dans  la  compositiont 
de  chaque  graine,  savoir  :  les  lé-| 
gumens  et  l'amande.  Les  tégumen^ 
sont  quelquefois    tellement  soudéH 
entre  eux  ,  qu'ils  paraissent  ne  for-( 
mer  qu'une  seule  membrane  qu'o 
nomme  épisperme.  Mais  quelqu 
fois  il  y  a  deux  tégumens  distincts 
l'un,  extérieur,  nommé,  testa  ;  l'au 
tre ,  intérieur ,  appelé  tegmen.  S 
la  surface  externe  de  la  graine  o 
aperçoit  constamment  une  cicatri 
plus  ou  moins  apparente  par  sa  gian 
deur  ou  sa  couleur ,  c'est  le  /«7e  oa 
le  point  par  lequel  la  graine  tenait  au- 
trophosperme.  Les  vai-seaux  nour- 
riciers, qui  pénètrent  dans  la  graine, 
traversent  le  tégument  propre,  'an- 
tôt  perpendicul.iiremcnt ,  tantôt  ils> 
rampent  obliquement  dans  l'épaisr;. 
seur  du  feuillet  externe  ,  etpénètien' 
jusqu'à  la  membiane  interne  où  il? 
se  répandent  et  forment  le  hile  inlc- 
ricuremenl  ou  c/ialaze.  On  appelle 
rap/ié  ou  vasiducte,  la  saillie  linéaire 
formée  par  In  faisceau  de  vaisseaux 
nourriciers  qui  rampent  dans  le  té- 
gument propre  de  la  graine.  Non  loin 
du  hile,  mais  quelquefois  dans  un 
point  plus  ou  moins  éjoigné  de  cette 
cicatrice,  on  aperçoit  une  ouverture 
poncllforme  dont  il  est  souvent  im- 
possible de  constater  l'existence, 
qu'on  a  nommée  micropyle  ou  exotr 
tome.  Au-dessous  des  tégumens  dl 


VEG 

graine  on  trouve  un  corps  qui  leà 

mplit  en  totalité,  c'est  l'amande. 

iiiiandc    se  compose,   tantôt  de 

mbryon  tout  seul,  c'est-à-dire  du 

rps  destiné  à  reproduire  un  nou- 
■au  Végétal  ,  dont  il  offre  déjà  les 
irtics  principales  à  l'état  rudimen- 

ire;  taulôt,  en  outre,  d'un  autre 
■  rps  accessoire,  cliarrm,  farineux  ou 

ir  et  corné,  el  qui  a  reçu  le  nom 
endobperrac  et  périspernie. 

Nous  venons  d'indiquer  l'organi- 
;tion  de  la  graine  parvenue  à  son 
al  de  maturité  complet  ,  voyons 

lintenant  à  étudier  les  évolutions 
iccessives  des  diverses  parties  qui 
I  composent ,  et  leur  état  compara- 
f  dans  l'ovule  avant  la  fécondation 

dans  la  graine  à  sa  maturité.  jNous 
ouverons  ainsi  une  occasion  de 
lire  connaître  à  nos  lecteurs  les  ob- 
Mvatious  importantes  que  le  pro- 
sseur  Mirbel  vient  de  faire  sur 
ovule  antérieurement  à  la  fécon- 

tion. 

La  structure  de  l'ovule,  avant  et 
ndanl  la  foi  niation  de  l'embryon  , 
lit  été  l'objet  des  recherches  de 
usieurs  naturalistes.  Déjà  Malpiglii 
'  Grew  nous  avaient  transmis  de 
■s-bonnes  observations  sur  ce  sujet, 
lis  c'est  surtout  par  les  recheiclies 
s  naturalistes  modernes,  et  spécia- 
■nent  par  celles  de  ïreviranus,  de 
Imiidt,  de  R.  Brown  et  de  IVlirbel , 
e  la  structure  et  les  dé veloppemeiis 
l'ovule  nous  ont  été  si  bien  dé- 
itjliés.  Déjà  à  l'article  Ovtile  de 
Dictionnaire  nous  avons  fait  con- 
iiaîire  le  lésullat  des  observations 
ile  R.  Brown.  Nous  allons  exposer 
ici  celles  du  professeur  Mirbel.  La 
;(rande  diff'érence  des  résultats  obte- 
luis  par  ce  dernier  physiologiste  lient 
•  urtout  à  ce  qu'il  est  remonté  beau- 
c:oup  plus  haut  que  ses  prédcces- 
'ieurs,  et  qu'il  a  suivi  l'ovule  dans 
es  diverses  phases  de  ."on  dévelop- 
pement depuis  le  moment  oii  il  coui- 
iinence  à  se  montrer  dans  l'intérieur 
^'  ;  loges  de  l'ovaire  j  usqu'après  la  fé- 
(uda  lion,  époque  où  il  a  déjà  subi  en 
iquelfjue  sorte  plusieurs  métamorpho- 
•iés.  Si  on  examine  l'ovule  au  moment 


VEG  5i25 

oii  il  commence  à  poindre  dans  un 
boulon  de  fleur  ,  on  voit  qu'il  se  pré- 
sente sous  la  forme  d'un  petit  tuber- 
cule parfaitement  lisse  et  entier,  et 
qui,  coupé  transversalement,  se  mon- 
tre uniquement  composé  de  tissu  cel- 
lulaire saus  apparence  de  membrane. 
En  suivant  pas  à  pas  les  développe- 
mens  successifs  de  ce  corps,  on  voit 
que  peu  de  lemps  après  il  se  perce  à 
son  sommet,  el  à  travers  cette  ou- 
verture ou  voit  un  corps  intérieur 
faire  une  saillie  plus  ou  moins  con- 
sidérable. Cette  ouverture  augmente 
de  diamèlie  à  mesure  que  le  corps 
intérieur  se  développe ,  et  il  n'est  pas 
rare  alors  que  l'enveloppe  extérieure 
ne  semble  plus  former  qu'une  sorte 
de  cupule  ou  de  godet ,  qui  embrasse 
seulement  la  partie  inférieure  de  l'or- 
gane contenu.  Si  à  cette  époque  du 
développement  de  l'ovule  on  étudie 
sastructine  intérieure,  on  voit  qu'il 
est  compojé  de  la  manière  suivante. 
Tout-à-làit  au  centre  est  un  corps 
pulpeux  ,  entièrement  composé  ae 
tissu  cellulaire  lâche  sans  apparence 
de  membrane  :  c'est  le  nucelle.  Ce 
corps  est  enveloppé  de  deux  mem- 
branes .- l'une ,  extérieure,  nommée 
primiiie  ;  l'autre  ,  intérieure  ,  nommée 
secondiiie.  La  primine  ,  avec  laquelle 
vient  se  confondre  le  funicule  ou 
cordon  ombilical  formé  des  vaisseaux 
nourriciers,  est  percée  à  son  sommet 
d'une  ouverture,  quelquefois  telle- 
ment grande  ,  que  les  parties  qu'elles 
recouvrent  sorteul  presque  en  totalité 
par  elle  :  c'est  Vexostorne  du  profes- 
seur Mirbel.  En  dedans  de  la  pri- 
mine est  une  seconde  membrane  qui 
n'a  d'adhérence  avec  elle  que  par  sa 
base  ,  c'est-à-dire  par  le  point  opposé 
à  son  extrémité  perforée  :  c'est  la 
secoiidine.  Elle  est  également  percée 
à  son  sommet  d'une  ouverture  nom- 
mée endostome ,  et  par  laquelle  sort 
le  nucelle  ,  qui  est  inséré  par  sa  base 
au  fond  de  la  seconde.  Ces  trois  par- 
ties sont  enlièremenl  distinctes  1  une 
de  l'autre,  el  n'ont  enlre  elles  d'ad- 
hérence que  par  leur  base.  La  cha- 
lazc  ou    hile   intérieur  correspond 
quelquefois  immédiatement  au  hile 


526  VEG 

proprement  dil;  d'autres  fois  elle  en 
est  plus  ou  moin.-i  éloignée,  ainsi  que 
nous  le  montrerons  tout  à  l'heure. 
La  chalazc  est  pour  le  professeur 
Mirbel  !a  base  de  l'ovule.  A  cet 
égard  il  s'éloigne  beaucoup  de  l'opi- 
nion de  Robert  Brown  ,  qui  consi- 
dère l'exosloineou  micropyle  comme 
représentant  la  base  de  cet  organe. 
Mais   à  mesure  que  ces  premiers 
changemens  se  sont  manifesté?  dans 
la  structure  de  l'ovule  ,  il  s'en  est 
opéré  de  très-grands  dans  la  position 
relative  de  ses  parties  constituantes. 
Ainsi  quelquefois  l'ovule  s'est  ren- 
vei'^é  en  totalité  ,  c'est-à-dire  que  par 
le  (lévelopjjemcnt  considérable  d'un 
seul  de  ses  côtés  le  sommet  perforé 
semble  s'être  rapproché  de  la  base  j 
d'autres  fois  l'exoslome  se  rapproche 
du  bile  ,  il  lui  devient  contigu,  tandis 
que  la  chalaze  se  trouve  diamétra- 
lement opposée  au  bile.  Enfin  il  ar- 
rive aussi  que  les  diverses  parties  de 
l'ovule  restent  dans  leur  position  pri- 
mitive, c'est-à-dire  que  le  bile  et  la 
chalaze  se  correspondent,  et  que  les 
ouvertures  de  l'ovule  leur  sont  dia- 
métralement opposées.  Tels  sont  les 
trois  groupes  principaux  dans  les- 
quels on  peut  coordonner  les  ovules. 
Le  professeur  Mirbel  leur  a  donné 
dos  noms  particuliers  ;  ainsi  il  nom- 
me les  premiers  campulilropes,  les  se- 
conds nnatropes ,  les  troisièmes  ortho- 
tropes.  Les  ovules  orthotropes  seront 
ceux  dans  lesquels  le  bile  et  la  cha- 
laze se  correspondent  ,  tandis  que 
l'exostome  leur  est  diamétralement 
opposé,  de  manière  que  l'axe  ra- 
tionnel de  la  gi  aine  est  recllligne  ;  te 
No^'er ,  les Myrica,  les  Polygonum  on  t 
leurs  ovules  orthotropes.  Les  ovules 
campulitropes   sont  très-communs; 
chez  eux  le  Iule  et  la  chalaze  se 
correspondent   encore  exactement; 
mais    l'exostome    s'est  rapproché 
de  la  base  de  l'otule ,  de  manière 
que  la  graine  est  courbée  en  forme 
de  rognon,  ou  même  qu'elle  est  pliée 
et  soudée  dans  sa  longueur,  moitié 
sur  moitié;  exemple  :  les  Papiliona- 
cées,  les  Crucifères,  les  Caryophyl- 
lées.  Les  ovules  anatropes  sont  ceux 


VEG 

dans  lesquels  l'exostome  et  la  chalaze 
sont  diamétralement  opposés  comme 
dans  les  orthotropes  ;  mais  le  hile 
est  contigu  à  l'exostome,  et  est  sé- 
paré do  la   chalaze  par  un  raphé 

3ui  occupe  toute  la  longueur  d'un 
es  côtés  de  l'ovule;  telles  sont  les 
Liliacces  ,  Renonculacées  ,  Ruta- 
cées  ,  Cucurbitacées.  Enfin  on  ob- 
serve quelques  ovules  qui  présea 
tent  à  la  fois  une  partie  des  cara 
tères  propres  aux  anatropes  et  dé 
ceux  des  campulitropes  ,  c'est-à-dir 
que,  tandis  que  l'exostome  est  d 
venu  coutigu  au  bile,  comme  dan 
les  anatropes  ,  la  chalaze  est  éloignée 
(lu  hile  par  un  raphé  très-court  ;  ce 
sont  des  ovules  amphitiopes.  Les 
ovules,  au  moment  ou  leur  sommet 
commence  à  se  perforer,  sont  cons- 
tamment orthotropes  ;  ce  n'est  que 
plus  tard  que  les  caractères  propres 
aux  autres  formes  se  prononcent. 

Posiérieurement  à  ces  premiers 
cliangemens,  le  nucelle  en  éprouve 
aussi  de  fort  importans.  Nous  avons 
vu  qu'il  n'était  d'abord  qu'uue  masse 
de  tissu  cellulaire.  Bientôt  son  in- 
térieur se  creuse  ,  et  il  forme  alors 
une  membrane  celluleuse,  sans  ou- 
verture, que  l'on  nonmie  tercine.  Du 
sommet  de  la  cavité  de  celte  troi- 
sième enveloppe,  on  voit  pendre  une 
lame  de  tissu  cellulaire  qui  forme 
une  quatrièîne  membrane  appelée 
quar/ine.  «  Si  personne  ne  fait  men- 
tion de  la  quartlnc,  dit  le  professeur 
Mis  bel  dans  ses  Recherches  sur  la 
structure  de  l'ovule,  p.  9  .c'est  sans 
doute  parce  qu'elle  aura  toujours  été 
confondue  avec  la  tercine  ;  cependant 
ces  deux  enveloppes  dififèrent  essen- 
tiellement par  leur  origine  et  le  mode 
de  leur  croissance.  Je  n'ai  découvert 
la  quartine  que  dans  des  ovules  dont 
la  tercine  s'incorpore  de  très-bonne 
heure  à  la  secondiue  ,  et  je  crois 
qu'elle  n'existii  que  là.  Au  moment 
de  son  apparition,  ell^  forme  une 
lame  cellulaire  qui  tapisse  toute  la 
superficie  interne  de  la  y^aroi  de  la 
cavité  de  l'ovule;  plus  fard  elle  s'i- 
sole de  la  paroi,  et  no  lient  plus  qu'au 
sommet  de  la  cavité  :  c'est  alors  un 


VEG 

ou  plutôt  une  vésicule  parfal- 
■II l  close.  Quelquefois  elle  reste 
itivement  clans  cet  état  :  les  Sta- 
eu  otlVeut  un  exemple;  d'au  lies 
'Ile  se  remplit  de  tissu  cellulaire 
•vient  une  niasse  pulpeuse;  elle 
réieutc  sous  cet  aspect  dans  le 
na  Gesneriaiia.  »  Tout  ceci  est 
\  erse  de  ce  qui  se  passe  dans  la 
ino,  puisque  cette  troisième  en- 
ppe  commence  toujours  par  être 
masse  de  tissu  cellulaire  (le  nu- 
L-  ) ,  et  ftnit  ordinairement  par  êti  e 
vésicule. 

'  liutcnant  dans  l'intérieur  de  la 
line  se  développe  un  autre  or- 
0 ,  c'est  le  sac  amniotique  de  Mal- 
li  ,  la  membrane  accidenlcllc  de 
\vn  ,   la  quintiue  du  proiesseur 
!)el.  Dans  un  nucelle  resté  plein 
-su  crllulaire  ou  d.ms  une  quar- 
qiii  s'en  est  remplie,  on  voit  la 
itine  se  montrer  d'abord  sous  la 
lie  d'un  boyau  grêle  ,  qui  ,  d'une 
,  tient  au  sommel  du  tiucclie  ,  et 
autre  à  la  cbaiaze.  Ce  boyau  se 
le  dans  sa  partie  supérieure,  et 
ibryon  ne  tarde  pas  à  s'y  mon- 
;  d'un  autre  côté  il  se  détache  de 
halaze ,  et  souvent  même  on  ne 
I  saisir  le  moment  oîi  il  est  adhé- 
à  celle  cicatrice  inlérieuie.  Mais 
que  le  nucelle  s'est  détruit  ou 
qu'il  s'est  formé  un  vide  dans  la 
!  line  ,  le  développement  de  la 
line  n'est  pas  tout -à -fait  le 
ne.  Ainsi  elle  n'adhère  point  par 
)nse  à  la  chalaze ,  mais  elle  est 
[)lement  suspendue  comme  un 
rc  au  sommet  de  la  quartine. 
.1  dans  l'intérieur  de  cette  cin- 
ine  enveloppe  ou  sac  de  l'ovule 
se  forme  l'embryon.  Les  rudi- 
^  de  cet  organe  se  montrent  cons- 
inenl  dans  la  paitie  supérieure 
:;i  quintine,  sous  la  forme  de  gra- 
;riions  opaques  ,  qui  se  réunissent 
groupent  pour  former  l'em- 
on.  Ce  corps  ,  à  mesure  qu'il  tj'ac- 
t  ,  s'éloigne  du  sommet  de  la 
iitine,  auquel  il  reste  néanmoins 
Mirent  pai  un  lilel  extrêmement 
le  qui  lient  à  l'extrémité  de  la  ra- 
ide,  et  qu'on  nomme  filet  suspen- 


VEG  527 
seur.  Quoiqu'il  paraisse  général  que 
l'embryon  se  développe  dans  l  inté- 
rieur  même  de  la  quintine,  cepen- 
dant il  peut  aniver  que  ce  corps 
commence  à  t,e  montrer  dans  une  au- 
tre place.  Ainsi  noire  collabora  leur 
Adolphe  Èrongniart  a  vu  l'embryon 
du  Ceratuphylluni  demenum  se  Ibr- 
mer  en  dehors  et  au-dessus  du  sac 
embryonnaire  ou  de  la  quintine;  et 
d'ailleurs,  comme  cette  cinquième 
membrane  manque,  ou  du  moins  n'a 
jamais  pu  être  observée  dans  plu- 
sieurs ovules,  et  enlre  autres  dans 
ceux  du  Tulipa  Gesneriana ,  du  Tra- 
descantia  virginica,  du  Lunaria  an- 
nua,  du  Qiiercits  ro'our,  du  Curylus 
avelLana  ,  il  faut  bien  que  dans  ce 
cas  Pembryon  se  développe  ailleurs 
que  dans  la  quintine. 

Le  périsperme  on  endosperme  ,  qui 
accompagne  l'embryon  dans  une  foule 
de  graines,  n'a  pas  toujours  la  même 
origine.  Ainsi  ,  comme  l'a  prouvé 
R.  JBrown  ,  tantôt  c'est  le  tissu  cel- 
lulaire du  nucelle  ou  de  la  tercine , 
tantôt  c'est  celui  qui  se  dépose  dans 
Ja  quintine  qui  forme  le  périsperme. 
11  ari'ive  même  dans  quelques  graines 
que  le  périspeime  est  à  la  fois  formé 
par  le  tissu  cellulaire  de  In  quintine 
et  celui  du  nucelle.  C'est  ce  qui  a 
lieu  ,  suivant  le  savant  botaniste  an- 
glais, dans  les  Nymphéacées  ;  et  pro- 
bablement aussi  dans  ces  autres  gen- 
res sur  lesquels  on  a  si  long-lemps 
discuté  ,  comme  les  Piper,  Sau/urus , 
etc.  Mais,  d'après  les  observations 
récentes  du  professeur  Mirbel  ,  la 
quartine  concourt  aussi  quelquefois 
à  la  formation  de  l 'endosperme  ;  c'est 
co  qui  a  lieu  ,  par  exemple,  dans  les 
graines  des  Tulipa,  des  Tradescanlia, 
des  Slaiice,  etc. 

Plusieurs  botanistes,  et  entre  au- 
tres Auguste  de  Saint-Hilaire  ,  pen- 
sent que  l'exostome  ou  le  micropyie 
n'est  que  la  cicatrice  d'un  cordon 
vasculaire  qui  adhère  primitivement 
à  la  paroi  interne  de  l  ovairc,  d'oii 
il  suivrait  que  l'ovule  a  deux  points 
d'atlacho  :  le  funicule  ,  formé  par  les 
vaisseaux  noui  ricicrs  ,  et  le  conduc- 
teur de  l'yfu/a  scminalis,  qui  aboutit 


528  VEG 

à  l'cxoslome.  R.  Brown  a  nié  i'exis- 
Jence  de  ce  seconrl  point  d'attaché. 
Mais  ce  sont  les  belles  observations 
du  professeur  Mirbei  qui  prouvent 
jusqu'à   l'évidence  que  l'exostome 
n'est  point  une  cicatrice.  Cependant, 
comme  ce  savant  l'a  montré,  dans 
plusieurs  ovules  il  arrive  un  mo- 
ment où  il  semble,  en  effet,  exister 
un  second  point  d'.itlache  ;  c'est  ce 
qûi  est  très-évident  dans  les  Plum- 
baginées  et  les  Euphorbiacées  ,  par 
exemple.  Que  l'on  dissèque  l'ovaire 
du  Statice  anneiia,  dit  le  professeur 
iVlirbel,  ou  de  toute  autre  espèce  du 
genre,  quand  le  bouton  commence  à 
poindre,  on  trouvera  que  l'ovule  est 
placé  de  manière  que  son  sommet 
regarde  le  fond  de  la  cavité  de  l'o- 
vaire. Alors  l'exostome  et  l'endos- 
tome  sont  très-dilalés  ,  et  le  nucelle 
offre  une  niasse  conique  à  son  som- 
met arrondi;  peu  à  peu  l'ovule  se 
redresse  ,  rétrécit  son  double  orifice  , 
et  ne  laisse  plus  apercevoir  que  le 
sommet  de  son  nuceile  ;  et,  dans  le 
même  temps,  un  petit  cylindre,  pro- 
duit par  la  partie  supérieure  de  la 
cavité  de  l'ovaire,  s'allonge,  et  di- 
rige son  bout  vers  le  double  orifice 
de  l'ovule;  et,  comme  l'ovule  et  le  cy- 
lindre croissent  simultanément,  sp.ns 
que  leur  direction  cbange  ,  bientôt  le 
bout  du  cylindre  rencontre,  convie 
et  bouche  l'orifice  de  la  secondine, 
qui  dépasse  un  peu  l'orifice  de  là  pri- 
mine.  Que  l'on  dissèque  l'ovaire  des 
Euphorbes  ,   on   verra  qu'un  petit 
bonnet  en  forme  d'éteignoir  joue  à 
peu  près  le  même  rôle  que  le  petit 
cylindre  des  Plombaginées.  Enfin  , 
qu'on  ex;^mine  l'ovule  du  Nyirfphœa 
fl/^fl,etron  verra  qu'un  renflement 
du  funicule,  renflement  qui  plus  tard 
s'étendra  en  arille  sur  toute  la  graine, 
remplace  îe  cylindre  des  Plombagi- 
nées et  le  bonnet  des  Euphorbiacées. 

Nous  avons  cru  ne  pas  devoir  pas- 
ser sous  silence  les  observations  neu- 
ves et  importantes  du  professeur  Mir- 
bei sur  la.struclure  de  l'ovule.  Elles 
compléteront  les  notions  que  nous 
avons  exposées  à  l'article  Ovule. 

Wous  venons  de  faire  connaître 


VEG 

la  structure  la  plus  générale  des 
Heurs  des  Végétaux  phanérogames, 
et  les  parties  qui  entrent  essentiel- 
lement dans  leur  composition.  Ces 
parties  peuvent  éprouver  de  trèsfr 
grandes  modifications  dans  leur  po- 
sition relative,  leur  grandeur,  leurf 
formes,  et  ce  sont  ces  modification! 
qui  servent  de  caractères  pour  dis| 
tiriguer  lus  uns  des  autres  cette  ira*' 
meuse  quantité   de  Végétaux  qui 
sont  déjà  connus  des  naturalistes. 
Mais  si  -ftous  considérons  d'une  ma- 
nière plus  philosophique  les  parties 
qui  composent  le  Végétal ,  nous  ver- 
rons f|u'en  résumé  il  y  en  a  une  que 
l'on  peut  regarder  comme  l'orga 
fondamental ,  c'est-à-dire  comme 
lui  qui,  non-seulement  joue  le  rôle 
le  plus  important  dans  la  vie  vég' 
taie,  mais  qui  de  plus,  en  se  modi 
fiant  de  diverses  manières,  forme  pri- 
mitivement toutes  les  autres  par"' 
essentielles  de  la  Plante  :  cet  orga7 
c'est  la  feuille.  Et  d'abord  ne  sont 
pas  les  feuilles  qui  jouent  le  rôle 
plus  iinporîant  dans  les  phénoînèn 
de  1.1  végétation?  Ne  sont-elles  pas 
la  fois  It's  organes  qui  absoi  bcnt  da 
l'atmosphère  les  fluides  nutritifs, 
même  temps  qu'elles  rejettent  a 
dehors  tous  ceux  qui  n'ont  pu  ê 
convertis  en  matériaux  alibiles?  P 
vez  un  Arbre  de  toutes  ses  feuill 
et  il  ne  tardera  point  à  [lériv.  L 
feiiilles  sont  donc  l'organe  le  plus 
important  que  la  Plante  dcvelop 
dans  l'air.  Il  est  une  autre  partie  q 
dans  un  milieu  différent,  exerce  au 
des  fonptions  essentielles  pour  le  V 
gélal  :  c'est  la  racine.  Mais  ici  no 
ferons  une  remarque  :  ce  n'est  jania' 
que  par  les  extrémités  les  plus  déli 
des  fibres,  qui  naissent  du  corps  3 
la  racine  et  qu'on  désigne  sous  . 
nom  de  chevelu  ,  que  s'opère  l'a' 
sorplion  des  fluides  répandus  dans  ^ 
sein  de  la  terre.  Or,  si  nous  exam 
nous  avec  soin  le  mode  de  déveloj" 
pement  du  chevelu  ;  t\  nous  rema 
quons  que  chaque  année  il  en  tombjf, 
une  partie  qui  se  renouvelle  cnsuilB* 
si ,  de  plus  ,  nous  songeons  que  loPSf 
que  ,  par  une  cause  quelconque ,  uw[ 


VEG  VEG  5a9 

chevelu,  ou  les  fibres  radiales  ,  au  génie  du  grand  poëte.  Cependant 
sont  que  des  feuilles  modifiées  par  plus  lard  les  idées  des  physiologistes 
nmilieu  dans  lequel  elles  vivent ,  et  se  tournèrent  vers  ce  point ,  et  bien- 
inche  de  racine  vient  à  ramper  à  tôt  elles  furent  presque  généralement 
surface  du  sol,  au  lieu  de  pro-  adoptées,  surtout  en  Allemagne.  Plu- 
ire  du  chevelu,  elle  donne  nais-  sieurs  botanistes  français,  et  entre 
ice  à  des  feuilles;  si  nous  réunis-  autres  Du  Petit-Thouâis  et  Turpin 
]is  toutes  ces  circonstances,  il  ne  ont  également  appuyé  cette  théorie 
uus  sera  pas  difficile  d'admettre  que  de  plusieurs  observations  curiéuses 
K-lors  nous  n'aurons  encore  qu'un  Le  premier  surtout  est  arrivé  à  ce 
lil  et  même  organe  pour  base  des  théorème,  que  la  fleur  n'est  que  le 
eénomènes  de  la  végétation.  développement  d'un  bourgeon.  En 
Ouant  à  la  tige  ,  elle  est  sans  con-  effet ,  examinons  la  fleur  la  plus  com- 
adit  fort  peu  importante  pour  le  plètc,  et  nous  verrons  qu'elle  est 
ggétal  ;  c'est  un  moyen  de  trans-  la  réunion  de  quatre  verticilles  de 
sssion  placé  entre  les  feuilles  hypo-  feuilles  diversement  modifiées.  C'est 
ss  et  les  feuilles  aériennes,  mais  nn  véritable  bourgeon  ,  mais  qui ,  au 
rremplissant  par  elle-même  aucune  lieu  de  donner  naissance  à  un  scion 
icction.  Aussi  voyons-nous  un  grand  a  ses  mérithalles  ou  enlrenœuds  tel- 
imbre  de  Végétaux  qui  manquent  lement  l  approchés  les  uns  des  au- 
ulement  de  cette  partie.  Ce  que  très,  que  les  diverses  parties  qui  com- 
iias  venons  de  dire  de  la  tige  s'ap-  posent  ce  bourgeon  semblent  naître 
IJUe  également  au  corps  de  la  ra-  d'un  seul  et  même  point ,  qu'on  a 
ee,  qui  est,  à  proprement  parler,  la  nommé  réceptacle.  Donnons  quel- 
î  souterraine,  et  qui,  en  effet,  ques  développemens  à  cette  idée.  El 
5t  que  la  continuation  de  la  tige  d'abord  nous  croyous  inutile  de  re- 
iienne.  marquer  que  le  nombre  des  verti- 
Maintenant  nous  arrivons  aux  par-  cilles  floraux  varie  suivant  que  la 
constituâmes  de  In  fleur.  Au  pre-  fleur  est  plus  ou  moins  complète, 
rr  abord  ces  organes  fins  et  déli-  Ainsi ,  dans  une  fleur  purement  fe- 
li,  souvent  ornés  des  couleurs  les  melle ,  privée  d'enveloppes  florales, 
«sbnllautcs  et  les  plus. variées,  ne  il  n'y  aura  qu'un  seul  verticille  ;  il  y 
ihblent  avoir  aucune  analogie  avec  en  aura  deux  dans  une  fleur  hcrma- 
ifeuilles.  Cependant  il  nous  sera  phrodite  sans  périanj'ie;  trois  dans 
— facile  de  prouver  que  tous  les  celle  à  périanlhe  simple;  el  enfin 
ïines  qui  entrent  dans  la  compo-  quatre  dans  une  fleur  complète;  cha- 
wn  de  la  fleur ,  ne  sont  que  <les  cun  de  ces  verticilles  sera  composé 
Ules  diversement  modifiées.  Déjà  d'un  nombre  variable  de  pièces  ou 
fe  opinion  avait  été  émise  par  plu-  feuilles.  La  nature  foliacée  des  par- 
rrs  botanistes  anciens  ,  et  même  tifS  constituantes  de  la  lletir  est  facile 
lLinné,qui  la  fil  connaître  dans  sa  à  prouver  pour  le  calice.  Eu  effet,  le 
■eertalion  inùuAéc  Fro/epsis  P/an-  plus  souvent  cet  organe  se  conipose 
■'m.  I,e  célèbre  littérateur  Goethe,  de  pièces  verdâtres ,  qu'il  est  exces- 
tt  l'Allemagne  s:^  glorifie  à  si  juste  sivcmcnt  facile  do  reconnaître  pour 
M,  est  le  premier  qui ,  dans  une  des  feuilles.  Cela  est  porté  jusqu'il 
Me  dissertation  qui  a  pour  litre:  l'évidence  dans  quelques  Plantes,  et 
aa  Métamorphose  des  Plantes,  ail  entre  autres  dans  les  Pivoines  ,  où  les- 
fhloppé  cette  idée  en  présentant  sépales,  c'est-à-dire  les  feuilles  cali- 
ffaits  à  l'appui.  Mais  cet  ouvrage  cinales  ,  ont  tous  les  caractères  des 
'ioëlhe,  dont  la  première  appari-  autres  feuilles  de  la  tige.  Ces  feuilles 
'remonte  .'i  1790,  fut  peu  retnar-  du  calice  sont,  ou  distincles  les  unes 
cdes  savans;  on  ne  le  considéra  de^•.  autres,  cl  le  cdicc  est  appelé 
fC  que  comme  une  forte  de  spé-  po/f  sépale ,  ou  réunies  et  soudées  eu- 
Ition  échappée  en  quelque  sorte  trc  elles,  et  le  calice  est  dit  monosé~ 

TOMK  XVI.  '^4 


f)JO 


pale  ou  gamosépale.  Ainsi  lieu  de 
plus  l'acilc  à  concevoir  et  à  pi  cuver 
que  les  folioles  du  calice  ne  sont  que 
de  véritables  leuilles  vei  liciUécs. 

La  corolle  est  de  même  forrne'c  par 
un  vcrlicille  de  feuilles  plus  inté- 
rieur que  le  calice,  et  qui,  pour 
celte  raison,  est  déjà  plus  altéré  que 
lui.  Néanmoins  il  est  encore  facile 
de  reconnaître  dans  les  ptlales  d'un 
grand  nombre  de  fleurs  des  organes 
entièrement  analogues  aux  feuilles, 
malgré  leur  tissu  plus  délicat  et  leur 
coloration.  En  effet,  il  y  a  îles  pétales 
qui  sont  verts  et  semblables  au  ca- 
lice ,  et  d'ailleurs  nous  voyons  sou- 
vent dans  certains  Végétaux  les  feuil- 
les supérieures  de  la  tige  devenir 
d'un  tissu  plus  délicat,  et  se  colorer 
à  la  manière  des  pétales.  Les  folioles, 
qui  forment  le  verticille  corollin , 
peuvent  rester  libres  et  distinctes,  ou 
Ge  souder  entre  elles  et  former  une 
sorle  de  tube;  de  là  la  distinction  de 
)a  corolle  en  polypétale  et  en  moiio- 
pélale  on  gamopétale. 

Les  étamines  forment  le  troisième 
verticille  de  la  fleur.  Leur  analogie  , 
ou  plutôt  leur  identité  avec  les  pé- 
tales, est  prouvée  par  ce  qui  se  passe 
dans  l?s  fleurs  qui  doublent.  On  voit 
alors  les  étamines  se  transformer  en 
pétales.  Ainsi  le  filet  d'une  étamine 
peut  être  considéré  comme  un  pé- 
tale réduit  à  sa  neivure  moyenne, 
ou  phuôl  c'est  le  pétiole  de  la  feuille, 
et  le  limbe  est  représenté  par  l'an- 
thère qui  le  termine  au  sommet.  En 
effet,  celle-ci  est  une  feuille  réduite 
à  des  proportions  très-petites,  et 
dont  les  bords  se  roulent  sur  eux- 
mêmes  vers  la  nervure  médiane,  de 
manière  à  former  deux  petites  po- 
ches dans  lesquelles  le  pollen  est  ren- 
feimé.  Ce  pollen  se  présente  d'abord 
sous  l'aspect  d'une  masse  de  tissu 
cellulaire,  dont  les  vésicules  finissent 
par  se  séparer  les  unes  des  autres. 

Le  pistil,  qui  occupe  le  centre  de 
la  fleur,  peut  être  également  consi- 
déré comme  formé  d  une  ou  de  plu- 
sieurs feuilles  vorticlUées.  Quand  1  o- 
vairo  est  «miloculairc  et  que  les  ovu- 
les qu'il  renferme  ne  sont  attaché-. 


V 

qu'à  un  seul  point  de  sou  intërieui;^ 
il  est  formé  par  une  seule  feui||| 
dont  les  bords  convergent  l'un  v«*^ 
l'autre ,  cl  se  soudent  pour  cons|î 
tuer  la  feuille  ovarienne.  Quand 
contraire  l'ovaire  est  à  plusieurs 
ges,  ou  même  quand  il  est  à 
seule  loge,  mais  que  les  ovules  soB 
attachés  à  plusieurs  trophosperinï 
pariétaux,  il  se  compose  d'autant  de 
feuilles  qu'il  y  a  de  loges  dans  let 
premier  cas  ,  ou  de  valves  dans  le  se-i 
cond  cas.  Dans  le  cas  de  plurilocula- 
rité,  les  bords  des  feuilles  ont  con- 
vergé vers  l'axe  de  la  fleur  ,  et  en  gc 
soudant  latéralement  entre  elles  par 
une  partie  de  leur  face  externe ,  elles 
ont  constitué  les  cloisons.  Dans  le  cas 
oii  l'ovaire  est  uniloculaire,  les  feuil- 
les ovariennes  se  sont  rapprochées  et 
soudées  entre  elles  bord  à  bofi 
En6n  les  ovules  eux-mêmes ,  c' 
à-dire  les  rudimens  des  graines,  < 
venl  être  considérés  comme  de  pi 
bourgeons  ,  développés  sur  le  1: 
même  des  feuilles. 

Que  l'on  ne  croie  pas  que  la  thé 
que  nous  venons  de  présenter  icii 
en  abrégé  sur  la  nature  de  la  fie 
des  parties  qui  la  composent, 
une  de,çes  idé&j  spéculatives  doat 
on  embarrasse  trop  souvent  l'éti  ^ 
des  sciences,  en  les  substituant 
faits  pour  soutenir  nos  liicories.  L'i 
servalion  de  la  nature  y  a  cond 
et  les  faits  lui  sciveut  de  base.  En 
effet,  il  n'est  pas  rare  de  voir  cfj^ 
laines  fleurs,  que  l'on  désigne?  soi|l 
le  nom  iinpioprc  l'.e  monsiruosi 
offrir  d'une  manière  plus  comp] 
les  diverses  parties  de  la  fleur 
leur  état  normal  cl  primitif,  c'ei 
dire  offrant  l'aspect  et  la  slruc 
des  véritables  feuille.^.  Tl  n'est  a 
botaniste  qui  n'ait  été  à  même 
server  de  semblables  phénom 
Que  l'on  examine  les  fleurs  du 
risier  à  fleurs  doubles,  et  on 
que,  non  -  seulement  les  cla 
sont  converties  en  jiélalcs,  ma 
trouvera  l'ovaire  changé  en  f 
il  cji  est  (le  même' dans  nu 
nombre  de  iio.'^cs  doubles.  II  \  '  | 
il  atrive  quelqu<«fois  qu*"  (<v 


VEG 

des  de  la  fleuv  sont  converties  en 
Ueâ.  Nous  avonâ  eu  plusieurs  fois 
ision  d'observer  cette  monstruo- 
à  laquelle  on  a  douné  le  nom  de 
oranthie,  et  entre  autres  sur  des 
intillons  de  Capucines  et  de  Sar- 
qui  nous  avaient  été  communi- 
s  par  le  célèbre  physiologiste  Ua 
It-Thouars.  On  l'observe  aussi 
ueninient  sur  les  Cruciieres  ,  les 

fies,  etc.  Ainsi  donc  tout  prouve 
es  diverses  parties  de  la  fleur  ne 
que  des  feuilles  diversement 
liflées ,  et  que  par  conséquent, 
ernière  analyse ,  la  feuille  est 
le  essentiel  et  fondamental,  la 
partie  même  qui  doive  retenir 
om  d'organe  dans  les  Végétaux. 

Végétaux  sont ,  comme  nous 
ns  dit ,  des  êtres  organisés  et 
ns.  Chez  eux  la  vie  se  compose 
l'exercice  de  deux  grandes  fonc- 
55,  la  nutrition  et  la  reproduction, 
lies  les  parties  qui  composent  le 
'lal  concourent  à  l'une  ou  à  l'au- 
eces  fonctions,  dont  la  seconde 
t  en  quelque  sorte  qu'une  modi- 
ion ,  qu'un  résultat  de  la  pie- 
Ye.  Comme  nous  avons  déjà  traité 
tëtail  de  ces  deux  fonctions  ,  nous 
cons  inutile  de  reproduire  ici  ce 
mous  en  avons  dit  aux  mots  jNu- 
IION  et  FÉCONDATION,  auxqucls 
1  renvoyons  le  lecteur. 
Dfès  avoir  donné  une  idée  génc- 
<de  l'ensemble  des  Plantes  pha- 
ames,  nous  devrions,  pour  com- 
r  le  tableau  du  règne  végcial  , 
er  ici  les  caractères  généraux  de 
rie  des  Végétaux  désignés  sous  le 
(de  Cryptogames  ;  mais  pourévi- 
'es  répétitions  toujours  inutiles, 
ut  dans  un  ouvrage  circonscrit 
idcs  limites  aussi  étroites  que  le 
,  nous  renvoyons  aux  articles 
■■£8  et  CnYPTOGAaiiis ,  oii  les 
lèrcs  de'  ces  Végétaux  ont  été 
's  avec  tous  les  développemens 
aires. 

'ntenant  d'autres  subdivisions 
ncore  été  établies ,  soit  parmi 
Phanérogames  ,  soit  parmi  les 
logamcs.  C'osl  ainsi  que  les  prc- 
,  d'après  le  nombre  des  coty-- 


VEG  53 1 

lédons  ou  feuilles  séminales  que  pré- 
sente leur  embryon  ,  ont  été  séparés 
en  deux  grandes  classes,  savoir  :  les 
Monocotylédonés  ,  dont  l'embryon 
n'oiFre  qu'un  seul  cotylédon;  et  les 
Dicotylédonés  ,  qui  en  présentent 
deux  ou  un  plus  grand  nombre.  A 
ces  caractères  fondamentaux  ,  tirés 
du  nombre  des  cotylédons,  s'en 
joignent  une  foule  d'autres  qui 
modifient  tous  les  organes,  et  don- 
nent à  CCS  Végétaux  un  aspect ,  un 
port  tout  particuliers.  F".  Mono- 
coïyLÉDONs  et  Dicotylédons.  Le 
professeur  Richard  a  pris  pour  base 
des  divisions  priniordiales  qu'il  a 
établies  dans  le  règne  végétal,  les 
caractères  offerts  pm  la  radicule  qui 
manque  dans  tous  les  Cryptogames  , 
puisqu'ils  sont  dépourvus  d'em- 
bryon ,  qui  est  nue  dans  les  uns, 
renfermée  dans  une  sorte  de  four- 
reau dans  les  autres;  de-là  sa  divi- 
sion des  Végétaux  en  Arhizes ,  Exo- 
rhizes  et  Eiidoihizes.  F",  ces  mots. 
Enfin  nous  avons  déjà  dit  que  le 
professeur  De  Candolie  divisait  les 
Pl.mtes  eu  cellulaires  et  vasculaires  , 
et  que,  parmi  ces  dernières,  il  éta- 
blissait deux  classes  :  les  Endogènes, 
ou  celles  dont  l'accroissement  se  fait 
par  l'intérieur  de  la  tige  ;  et  les  Exo- 
gènes, dont  l'accroissement  a  lieu  par 
l'extérieur.  F',  ces  diÛerens  mots. 

L'étude  des  Végétaux  forme  une 
pai  tie  importante  de  l'histoire  natu- 
relle, à  laquelle  on  a  donné  le  nom 
de  Botanique  ou  de  Phytologie.  F. 
ce  dernier  mol  ainsi  que  Méthode, 
oii  nous  avons  parlé  des  différen- 
tes classifications  établies  parmi  les 
Végétaux.  (a.  r.) 

VÉGÉTAUX  FOSSILES.  L'es- 
pace dans  lequel  nous  sommes  obli- 
gé de  nous  renferuicr  ne  nous  per- 
mettra de  pi  ésenter  ici  que  les  ])rin- 
cipaux  résultats  auxquels  ont  con- 
duit les  recherches  sur  ce  sujet;  nous 
renverrons  pour  plus  de  détails  au 
Prodrome  de  l'histoire  des  Végétaux 
fossiles  que  nous  avons  pul)lié  en 
i82.S,et  à  notre  liisuire  des  Végétaux 
fossiles,  dont  la  publication  est  eu 

34* 


552 


VEG 


VEG 


train.  Les  Végétaux  fossiles  se  pré- 
sentent le  plus  souvent  dans  un  étal 
assez  différent  de  celui  qu'ils  avaient 
à  l'état  vivant;  souvent  leurs  formes 
extérieures  seules  sont  conservées  ,  et 
ces  formes  mêmes  ont  été  niodiliées 
par  la  pression  à  laquelle  ces  restes 
organiques  ont  été  soumis  et  par 
suite  des  changemens  que  leur  na- 
ture a  subie;  dans  un  petit  nombre 
de  cas  seulement  la  structure  iulerne 
de  ces  Yégélaus  a  été  conservée, 
malgré  les  changemens  qui  se  sont. 
elFectués  dans  la  nature  des  substan- 
ces qui  les  composaient,  ou  bien 
enfin  ces  substances  n'ont  éprouvé 
que  de  légères  modifications.  Dans  le 
premier  cas  on  n'a  que  dos  empreih- 
tes  ou  des  moules  recouverts  quel- 
quefois d'une  couche  d'origine  orga- 
nique changée  en  charbon;  dans  le 
second  cas  on  a  de  véritables  Plantes 
pétrifiées;  dans  le  dernier  cas  toute 
la  Plante  est  légèrement  cliarbonnée; 
elle  est  passée  à  l'état  de  Liguite  , 
mais  elle  conserve  encore  la  plus 
grande  partie  des  élémens  qui  la 
composaient.  Ces  divers  modes  de 
conservation  s'appliquent  à  tous  les 
organes  des  Végétaux,  les  racines, 
les  tiges,  les  feuilles,  les  Qeurs  elles 
fruits  ;  les  racines  et  les  (leurs  sont 
les  plus  rares  à  l'étal  fossile  ;  les  liges, 
les  feuilles  et  les  fruits  sont  les  plus 
communs  elles  seuls  qui  mcrilent  de 
fixer  l'attenliou.  Si  ces  parties  se  pré- 
sentaient dans  un  étal  aussi  complet 
et  aussi  parlait  que  dans  les  Plantes 
vivantes  ,  le  problème  serait  déjà 
beaucoup  plus  facile  à  résoudre;  mais 
les  tiges  et  les  fruits  ne  montrent 
souvent  que  leur  forme  exlérieun,-,  cl 
les  feuilles,  le  plus  souvent  isolées, 
ue  nous  fournissent  pas  le  caraclère 
de  leur  insertion,  l'un  dés  plus  iui- 
porlans  et  des  mieux  étudiés;  cepen- 
dant en  examinant  sur  les  Végé- 
taux vivans  les  rapports  qui  existent 
entre  les  formes  extérieures  et  la 
structure  intérieure  on  arrive  à  trou- 
ver, dans  le  plus  grand  nombre  de 
cas,  des  indices  extérieurs  de  la  plu- 
part des  caractères  inlérieurs  les  plus 
essentiels.  On  a  déjà  observé  depuis 


htng-lemps  le  rapport  qui  existe  en- 
Ire  la  siruclure  des  liges  des  Mono- 
cotylédones  cl  leur  forme  cxternR; 
de  même  la  forme  des  pélioles  des 
Fougères  el  la  dispositon  de  leuis 
cicatrices  sur  la  lige  est  un  résultai 
nécessaire  de  la  structure  interne  de 
ces  liges.  Dans  beaucoup  de  cas  aussi 
les  caractèi'es  inlérieurs  les  plus  iin- 
portans  du  fruit  se  décèlent  à  la  sur- 
face exteine  lorsqu'on  l'éludie  aveq 
attention;  mais  ces  tiaces  sont  plus» 
difficiles  à  saisir  el  exigent  qu'on  pri-f 
sunje  ,  pour  ainsi  dire  ,  où  on  doitl«0 
chercher  ,  taudis  que  sur  les  fruits) 
vivans,  le  scalpel  à  la  main,  on  ar« 
rive  facilement  à  reconnaître  tous  lesi 
caracl.èies  qu'on  veut  étudier.  G'ât 
floue  par  l'étude  de  ces  relations  en- 
tre les  caractères  anatomiques  essen-* 
tiels  et  les  formes  extérieures  que  nous^ 
sommes  parvenu  à  déterminer  lcs| 
véritables  rapports  delà  plupart  des! 
Végétaux  fossiles  avec  les  Végélaua| 
vivans.  Nous  ayons  pu  alors  lescIaB 
ser  dans  le  même  ordre  adopté  pofl 
le  règue  végétal  vivant  ,  el  la  toÊ 
ihode  naturelle,  qui  doit  se  foa^| 
sur  les  lapporls  déduits  de  lousj^| 
systèmes  d'organes,  est  nécessamB 
ment  celle  qui  doit  être  adoptée  pouiw 
classer  des  Végétaux  dont  nous  nejj 
possédons  souvent  que  des  parties|l 
très-différentes  de  celles  qui  serventi 
de  base  à  nos  classifications  onii-  • 
naires. 

iNous  allons  donc  indiquer  rapide-)  .' 
ment  les  familles  el  les  genres  fossile^  l 
observés  jusqu'à  ce  jour  et  leur  gise-l[ 
ment  le  plus  habituel. 

Classe  r^. — Agames.  * 

i""  famille  :  Conferves.  M 

On  ne  connaît  qu'un  petit  nonfl 
de  Conferves  fossiles  bien  détei*flB 
nées;  les  unes  se  trouvent  dans  " 
Calcaires  schisteux  de  Monle-Bo™ 
les  autres  dans  la  Craie  de  1  île  8 
Bornholm  dans  la  mer  Baltique  ,  W 
unes  et  les  autres  se  rapprochw 
spécialement  des  Conferves  marineS' 
Quant  aux  Confervés  fossiles  oh»^ 
vées  dans  les  A-galhes  ,  el  dtcrw 
parliculièrcinent  par  Daubcntoa  * 


VEG 

I  Mac-Culloch  ,  nous  sommes  pei- 
I  lé  que  ce  ne  sont  que  des  infilti 
j  s  inorganiques  ,  et  nous  sommes 
i  'ùii  que  quiconque  observera  un 
i  id  nombre  de  ces  Agathes  mous- 
es  ,  tiouvera  des  passages  lellc- 
,  t  insensibles  entre  les  infihra- 
i  i»  les  plus  différentes  par  leurs 
1  ctères  des  Conferves  et  celles  qui 
I  quelque  analogie  avec  ces  Végé- 
i' . ,  qu'il  sera  obligé  de  convenir 
I  toutes  ces  apparences  contervoï- 

{  n'ont  aucuue  origine  organique. 

j 

!        2*  famille  :  Algues. 

i  is  Algues  fossiles  observées  jus- 
'I  ce  jour,  constituent  au  moins 
•f  te-une  espèces  que  nous  avons 
}\:  ies  en  groupes,  qui  correspon- 
'  •  à  plusieurs  des  genres  les  plus 
t  .  ucts  des  Algues  vivantes;  loutes 
<(' espèces  sont  figurées  et  décrites 
II-  notre  Histoire  des  Végétaux 
1  les.  Les  Algues  fossiles  sont  assez 
ip  nent  associées  à  des  Végétaux 
l|t  stres  ;  elles  se  trouvent  le  plus 
(p  laircment  dans  des  terrains  qui 
Jjt  enferment  que  des  productions 
ues,  et  dans  beaucoup  de  cas 
C:  sont  isolées  dans  des  couches 
t  )  urvues  de  tout  autre  fossile  ; 
et  en  deviennent  alors  un  des  ca- 
rj'  res  dislinctifs  les  plus  essentiels. 
Ijl  )riiLcipaux  terrains  oii  on  les  a 
î^!  intrées  sont  :  i"  le  Calcaire  de 
tf;  ition  ,  trois  espèces;  2*'  les 
6  •  tes  bitumineux  du  Calcaire  al- 
f'i  cinq  espèces;  5°  les  Calcaires 
i  J  îiques  et  la  Ciaie  inférieure, 
U  •  espèces;  4"  les  terrains  de 
*ii  lent  supérieur ,  dix  espèces. 
L  ces  derniers  terrains,  c'est  par- 
ti ;  èrement  à  Bolca  qu'on  a  reu- 
C  ;  é  ces  Fossiles  ;  ils  y  sont  mêlés 
ki  lucoup  d'autres  Végétaux  tcr- 

>'<i  :3. 

C|  î  II.  —  Cryptogames  cellu- 

'  LEUSES, 

y  famille  :  Mousses. 

n'en  connaît  que  deux  espèces 
Ilies  dans  les  tcriains  d'eau 
tertiaires. 


VEG  553 
Classe  m. —  Cryptogames  yascu- 

I-AIRES. 

4*=  famille  :  Equisétacées. 

A  celte  famille  appartiennent  de 
véritables  £'<//«"5e/////z  fossile-  ,  présen- 
tant des  liges  articulées  ,  entourées  à 
chaque  articulation  de  gaines  den- 
telées ,  appliquées  contre  la  tige,  et 
des  Fiantes  voisines  des  Equiseium 
par  leurs  caractères  les  plus  essen- 
tiels ,  mais  dont  les  articulations  des 
tiges  sont  dépourvues  de  gaines  ou 
présentent  une  gaîue  étalée  dans  un 
plan  perpendiculaire  à  la  tige.  Nous 
avons  décrit  cinq  espèces  du  piemier 
de  ces  genres  dont  une  est  surtout 
remarquable  par  sa  grande  taille  ; 
elle  caractérise  les  couches  inférieu- 
res de  rOolite  et  le  Lias.  C'est  l'^"- 
((uisctum  columna/e.  Le  second  genre 
avait  été  nommé  Calamité,  paice 
qu'on  1  "avait  comparé  généralement 
à  des  Calamus ,  à  des  Bambous  ou  à 
des  Roseaux,  auxquels  il  ressemble 
eïtérieurement ,  mais  dont  il  ne  pré- 
sente aucun  des  caractères  essentiels 
lorsqu'on  porte  son  attention  sur  des 
signes  qui  ,  quoique  peu  apparens  , 
indiquent  la  structure  véritable  de 
ces  Végétaux.  On  en  connaît  au 
moins  dix-huit  espèces  dont  quinze 
sont  du  Terrain  houiller  et  trois  du 
Grès  bigarré. 

5*^  famille  :  Fougères. 

On  trouve  à  l'étal  fossile  des  feuil- 
les et  des  liges  de  celte  famille.  Les  ' 
feuilles  se  reconnaissent  à  leur  mode 
de  divibiou  et  à  la  distribution  des 
iiervures  qui ,  malgré  leurs  nom- 
breuses modifications  ,  diffèrent  de 
ce  qu'on  observe  dans  toutes  les  au- 
tres familles.  Comme  on  ne  trouve 
presque  jamais  de  traces  de  fructifi- 
cation sur  ces  feuilles,  on  est  obligé 
d'en  former  des  genres  différens  de 
ceux  admis  parmi  les  Fougères  vi- 
vantes et  fondés  sur  le  mode  de  dis- 
tribution des  nervures.  Ces  caractères 
ont  servi  à  distinguer  les  douze  gen- 
res suivans  :  Fachypteris  ,  Sphenop- 
tcris,  Cyclopteris ,  Nei>ropteris ,  G/os- 
sopteris  ,  Pecopteris  ,  Lonchopteris  , 


-  534 


Odontopleris  ,  Anomopteris ,  Tœniup- 
teris ,  Clathropteris  et  Schizopleris. 
Ces  divers  genres  compreunent  plus 
de  cent  cinquante  espèces  de  Fougè- 
res; la  plupart  appartiennent  au  ter- 
rain houiller;  une  vingtaine  d'espè- 
ces ont  cependant  été  rencontrées 
dans  les  terrains  du  Lias  ,  de  l'Oo- 
lithe  et  du  Grès  vert;  cinq  ou  six 
dans  le  Grès  bigaré  ;  une  couple  d'es- 
pèces dans  les  terrains  tertiaires,  et 
plusieurs  de  ces  espèces  sont  parfai- 
tement distinctes  de  celles  des  autres 
terrains  et  peuvent  fournir  d'excel- 
lens  signes  pour  caractériser  ces  for- 
mations. Plusieurs  de  ces  formes  sont 
totalement  différentes  de  celles  exis- 
tantes ;  d'autres  au  contraire  se  rap- 
prochent beaucoup  de  certaines  es- 
pèces de  Fougères  vivantes;  enfin  il 
y  a  parmi  les  Fougères  vivantes  beau- 
coup do  formes  qui  n'ont  point  été 
encore  observées  à  l'état  fossile.  Les 
tiges  des  Fougères  fossiles  se  recon- 
naissent à  la  forme  des  cicatrices  des 
bases  des  pétioles;  ces  cicatrices  ont 
la  forme  de  disques  arrondis  ou  al- 
longés dans  le  sens  de  l'axe  de  la  tige 
et  souvent  écbancrés  supérieure- 
ment; ils  sont  marqués  de  points 
réguliers  répondant  aux  faisceaux 
vasculaires.des  pétioles  :  ces  cicatrices 
sont  le  plus  souvent  placées  sur  des 
côtes  saillantes  longitudinales  et  dis- 
posées en  quinconce.  Les  liges  des 
Fougères  en  Arbres  du  terrain  houil- 
ler sont  au  nombre  de  quarante  à  qua- 
rante-cinq. Nous  les  avons  désignées 
depuis  long-temps  sous  le  nom  de 
Sigillaria  ;  le  comte  de  Sferuberg  , 
qui  en  avait  confondu  plusieurs  avec 
les  Lepidodendroii,  avait   donné  à 
d'autres  les  noms  de  Jlueolaria , 
Rhytidolepis  ,  Syringodendron  ,  Ca- 
tenaria;  mais  ces  divers  genres  ne 
sont  fondés  que  sur  des  modifications 
très-légères  dans  la  forme  des  tiges 
ou  sur  des  états  de  conservation  dif- 
férens.  Les  liges  de  Fougères  arbo- 
rescentes fossiles  dilTèient  surtout 
des  vivantes;      parleur  hauteur  el 
leur  division  vers  le  sommet;  2"  p;ir 
le  beaucoun  plus  grand  nombre  de 
feuilles  qu'elles  portaient  ;  5°  par  la 


VEG 

moindre  grandeur  de  ces  feuillt,>, 
on  en  juge  toutefois  sur  la  giosseuj 
des  bases  des  pétiolco  qui  est  iufinii 
ment  plus  petite  que  celle  des  pé- 
tioles des  Fougères  en  arbre  vivant 
tes.  Toutes  les  tiges  de  Fougères  m 
boroscentcs  appartiennent  au  tci  1 
houiller  à  l'exception  d'une  seule  qui 
a  été  trouvée  dans  le  Grès  bigarré 

6e  famille  :  Marsiléacées. 

Nous  avons  rapporté  à  celte  fain 
un  genre  de  Plante  fossile  propre  at 
terrain  houiller  ,  auquel  nous  avomi 
donné  le  nom  Sphenupliy Ilutn  A 
que  De  Sternberg  a  nommé  depùi 
iiotu/aria.  Leurs  feuilles  ont  la  mêm» 
forme  que  les  folioles  des  Marsikai 
mais  elles  sont  verticillées  au  nonn 
bre  de  six^  huit,  dix  ou  douze  aui 
tour  d'une  tige  grêle  et  rameuse ,  dist 
position  quivapproche  aussi  ces  Plam 
les,  des  Ceralophy/iufn.  On  connaî! 
sept  espèces  de  ce  genre. 

7»  famille  :  Characées. 

On  a  trouvé  depuis  long-temps  ùi 
tiges  et  des  fruits  de  cette  famille  daDj 
les  terrains  d'eau  douce  terliai^ 
les  fruits,  d'abord  considérés  coinm' 
des  coquilles  microscopiques,  av.. 
été  désignés  sous  le  nom  de  Gyrogn, 
iiiles.  Léman  les  a  reconnus  pour  df 
fruits  de  Chnra;  on  les  reconnaîl 
cinq  valves  contournées  en  spii 
qui  forment  l'enveloppe  de  ces  pë 
fruits  globuleux  ou  ellipsoïdes  (1 
Chaka).  On  en  connaît  quatre  < 
pèces  fossiles. 

S"  famille  :  Lycopodiacées. 

Les  Plantes  fossiles  qui  se  range 
dans  cette  famille,  se  rapport^  ^ 
deux  groupes  distincts,  les  vrais 
copodiles  et  les  Lepidodendron. 
derniers  diffèrent  des  Lvcopodesi^ 
tuels  par  la  taille  remarquable  qu^ 
acquièrent ,  par  la  quantité 
grandeur  de  leurs  feuilles  ctpcuf 
par  leur  fructification  ;  ils  parais 
constituer  un  groupe  particulier]^ 
tient  dts  Lycopodes  et  des  CoiiiÇr 
Outre  ces  deux  grovipes  do  Végét 
qui  se  présculent  sous  la  foniic 
liges  plus  ou  nioins  grosses  dct 


VEG 

-S  de  feuilles  ou  encore  couvei  les 
leurs  feuilles,  et  dont  la  surface 
marquée  de  mamelons  rhomboï- 
\  qui  servaient  de  base  à  ces  feuil- 
,  on  a  trouvé  également  daus  les 
;<ius  houillers  des  fruits  et  des 
..dles  isolées  qui  paraissent  piovc- 

•  de  ces. mêmes  Arbres;  les  leuillcs 
eez  analogues  à  celles  qu'on  voit 
I  •  les  rameaux  de  ces  mêmes  l'ossiles 
tt  été  nommées  Lepidophy llum.  Les 
tits  se  présentent  sous  deux  formes 
ss-difl'éren(es  :  les  uns  sont  des 
r  les  d'une  structure  très-compli- 
tée  ;  nous  les  avons  nommés  Lepi- 
uitrobus.  Les  aulies  ont  la  forme 

'U  cœur  et  ressemblent  un  peu  à 
Ligraine  de  l'If;  ils  ont  leçu  le  nom 
iCardtocarpon.  On  peut  rapprocher 
ct'c  doute  de  celte  même  famille  le 
ijgulier  genrt;  Stigmaria     la  struc- 
ce  de  sa  lige  païaîl  être  celle  des 
icopodes  et  des  Isoètes  ;  mais  elle 
:nble  charnue  et  ses  feuilles  paraî- 
lient  molles  comme  celles  des  Isoc- 
.  Enfin  elles  se  sont  quelquefois 
lontrées  bifurquées  vers  leur  extré- 
llé;  caractère  qu'on  n'a  jamais  ob- 
'  vé  sur  les  feuilles  d'aucune  Lyco- 
cdiacée.  Tous  les  Végétaux  fos- 
ces  de  celte  famille,  àl'excepliou  de 
uux  Lycopodites ,  ont  été  trouvés 
ins  le  terrain  houiller  ;  leur  abon- 
ince  et  leur  grandeur  est  un  des 
rractèrcs  de  la  végétation  de  celte 
ooque. 

aàsse  IV.— Phanérogames  gymno- 
spermes. 

^   9*^  famille  :  Cycadées. 

ILes  fossiles  de  celle  famille  sont 
uus  nombreux  et  plus  variés  que  les 
ppèces  vivantes.  Les  feuilles,  qui 
«lul  les  restes  les  plus  fréquens  ,  in- 
qquent  quatre  genres  différons  dont 
ux  se  rappiociienl  beaucoup  des 
I  ux  genres  vivans  ,  Cycas  et  Zamia, 

•  deux  autres  diOêrcnt  davantage  des 
ï»antes  acluellcment  existantes  cl  ont 
(çu  les  noms  de  PLerophyllum  et  de 
ulsofda.  Ces  quatre  genres  compren- 
fnt  vingt-sept  espèces  qui,  toutes, 
fpaf  liennent  à  la  période  compiisc 


VEG  535 

entre  le  dépik  du  Keupcr  cl  celui  du 
Grès  vert.  Outre  ces  impressions  de 
feuilles  on  connaît  maintenant  trois 
espèces  de  tiges  qui  appartiennent  à 
cette  même  famille  cl  que  nous  avons 
désignées  sous  le  nom  de  ManteUia. 
L'une  a  été  trouvée  dans  le  Musehel- 
kalk;  les  deux  autres,  dans  le  Gal- 
caii  e  de  Portiaud. 

10^'  famille  :  Conifères. 

Plusieurs  des  genres  les  plus  re- 
marquables de  cette  famille  ont  des 
représeutans  à  l'étal  fossile,  et  en  ou- 
tre un  ou  deux  genres  fossiles  qui 
paraissent  apparlenir  à  cette  famille, 
diflèrent  totalement  des  genres  vi- 
vans. Nous  connaissons  maintenant  à 
^'état  Cossiie  six  espèces  de  Pcnus,  une 
d  yJùies  ,  six  Taxiles,  espèces  voisines 
des  Taxas  al  Poducarpus  :  trois  Juni- 
pérites  ,  une  Cupressiic,  tiois  Thuva, 
quatre  Thuytes  ou  Plantes  voisines 
des  Thuya,  et  en  outre  quatre  es- 
pèces du  nouveau  génie  p^uùzia ,  cl 
une  du  genre  B.rackypkyLLum  que 
nous  ne  rapportons  qu'avec  quelque 
doute  à  celte  famille.  Plusieurs  de 
ces  Plantes  sont  caractérisées  par 
leurs  fruits;  d'autres  par  la  disposi- 
tion particulière  de  leurs  feuilles. 
On  trouve  fréquemment  ,  dans  les 
mêmes  terrains  qui  renferment  ces 
empreintes  ,  des  bois  fossiles  qui  , 
d'après  leurs  caiactères,  semblent 
apparlenir  également  à  cette  famille. 
Ces  fossiles  se  rencontrent  dans  trois 
terrains  diflerens  :  les  f^oUzia  dans 
le  Grès  bigarré,  les  Cupressites  et  les 
Thuyles  dans  le  Lias  et  le  Calcaiie 
jurassique,  et  les  autres, genres  iden- 
tiques avec  ceux  qui  existent  encore 
se  trouvent  dans  les  Terrains  ter- 
tiaires. 

Classe  V.  —  Phanérogames  Mono- 

COTYJ.ÉnONES. 

11'=  famille  :  Nayades. 

Celle  famille ,  qui  renferme  des 
Plantes  toulcs  aquatiques  ,  d'eau 
douce  ou  marines,  présente  à  l'état 
fossile  plusieurs  espèces  analogues, 
les  imes  aux  tiges  et  aux  feuilles  des 
Zosfemcl  Cau/inia,  c'est-a-dirc  aux 


r)36  VEG 

Plantes  marines  de  ce  groupe  ,  les 
autres  aux  feuilles  des  Potainogeton 
qui  croissent  dans  les  eaux  douces  ; 
les  premières,  qui  ont  été  trouvées 
dans  les  Terrains  secondaires  et  ter- 
tiaires marins,  ont  reçu  les  noms  de 
Zosteriles  et  de  Cauliiiites  ;  les  secon- 
des, qui  ont  été  observées  dans  les 
couches  d'eau  douce  des  environs  de 
Paris  ,  sont  désignées  par  le  nom  de 
Polamophy  II  i  tes . 

lae  famille  :  Palmiers. 

Outre  les  liges  raonocot^lédones 
nombreuses  rencontrées  dans  les 
terrains  tertiaires  et  dont  plusieurs 
appartiennent  probablement  à  celte 
famille ,  mais  ne  peuvent  jusqu'à 
présent  être  distinguées  de  celles 
des  fa'milles  voisines,  on  a  trouvé  à 
l'état  fossile  des  feuilles  et  des  fruits 
de  ces  Plantes.  Parmi  les  tiges  ca- 
ractérisées par  la  présence  de  la  base 
des  pétioles  des  feuilles ,  on  dislingue 
celle  figurée  dans  la  Description  géo- 
logique des  environs  de  Paris ,  et  que 
nous  avons  nommée  P almacites  echi- 
natus;  les  feuilles  appartiennent  à 
quatre  formes  distinctes  qui  forment 
autant  de  groupes  sous  les  noms  de 
Flabellaria ,  Phœnicites ,  Nœgerathia 
et  Zeugophyllites,  Le  premier  ren- 
ferme les  Palmiers  à  feuilles  flabelli- 
formes  ;  le  second  ceux  à  feuilles 
piunées  ,  à  pinnules  linéaires  ,  re- 
pliées; le  troisième  ressemble  un  peu 
aux  Caryota  ,  et  le  quatrième  aux 
Cala/nus.  Les  fruits  recueillis  jusqu'à 
présent,  paraissent  se  rapporter  à  des 
espèces  de  Cocos. 

i3*^  famille  :  Liliacées. 

On  a  observé  des  liges  et  des  feuil- 
les qui  se  rapprochent  de  celles  de 
celte  famille.  Ces  tiges  ont  de  l'a- 
nalogie avec  celles  des  Dracœna  et 
des  Xani/iorrhea.  Elles  constituent 
deux  genres  sous  les  noms  de  Buch- 
landia  et  de  Clalharia.  Des  tiges  ont 
clé  trouvées  dans  le  Calcaire  juras- 
sique el  dans  la  Craie  inférieure. 
Outre  quelques  feuilles  simples,  ana- 
logues à  celles  de  beaucoup  de  Lilia- 
cées  et  d'autres  Monocotylédones , 


VEG 

mais  ressemblant  surtout  à  celles  des 
Yucca  et  àestDracœna  ,  on  a  observé 
des  feuilles  verticillées  comme  celles 
du  Convallaria  verticitlata  ;  elles  for- 
ment un  genre  Conv allantes ,  propre 
au  Grès  bigarré;  d'autres  sont  pres- 
que identiques  avec  celles  de  plu- 
sieurs Srnilax ;  elles  ont  reçu  le  nom 
de  Smilacites.  C'est  dans  les  terrains 
d'eau  douce  tertiaires  qu'on  les  a  re- 
cueillies. 

famille  :  Cannées. 

Une  seule  feuille  du  terrain  houil- 
lier  des  environs  d'Angers,  paraît  se 
rapprocher  de  celle  famille;  c'est  le 
Cannophyllites  Virletii. 

Outre  les  Plantes  Monocoty  lédones 
que  nous  venons  de  citer,  on  trouve  à 
l'état  fossile  plusieurs  parties  de  Vé- 
gétaux qu'on  reconnaît  facilement 
pour  des  Plantes  de  cette  classe, 
mais  qu'on  n'a  pas  pu,  jusqu'à  pré- 
sent ,  rapporter  à  des  genres  ou  à 
des  familles  connues. 

Classe  VI.  —  Phanérogajues  dico- 
tylédones. 

Parmi  les  nombreux  débris  de  Vé- 
gétaux de  celte  classe  qui  se  rencon- 
trentdansles  terrains  tertiaires,  il  n'y 
en  a  encore  que  peu  qu'on  ait  pu 
rapporter  à  des  familles  connues  ;  ce 
sont  particulièrement  les  fruits  qui~ 
ont  conduit  à  ces  déterminations  ;  les' 
feuilles  et  les  tiges  exigeront ,  pour 
qu'on  puisse  arriver  à  les  classer, 
une  longue  élude  faite  sur  des  échan- 
tillons très-bien  conservés  ;  elles  sont„ 
désignées,  jusqu'à  ce  qu'on  puisse 
les  faire  rentrer  dans  le  cadre  ^  nos 
méthodes  ,  sous  les  noms  de  Phylli- 
tes  et  à'Exogenites. 

Les  Planles  fossiles  dicotylédones 
qu'on  a  pu  rapporter  à  des  genres 
connus,  appartiennent  aux  familles 
suivantes  : 

Famille  des  Amqntacées. 

On  reconnaît  d'une  manière  cer- 
taine ,  dans  les  terrains  tertiaires,  les 
fruits  d'une  espèce  de  Charme  (  Car' 
piniis  macroptcra) ,.  d'un  Bouleau 
(  Belula  dryadum  )  ;  les  feuilles  de 
deux  espèces  de  ComptoiUa ,  et ,  avec 


1  ^ 

! 

;  VEG 

j  elque  doute  ,  des  feuilles  et  des 
t  itons  de  Saule,  de  Peuplier,  de 
I  àtaignier  et  d'Orme. 

.       Famille  des  Ju^landees. 

I  On  peut  distinguer  au  moins  qua- 
I  !  espèces  de  noix  fossiles  dans  les 
j  rains  rëcens  de  l'Europe,  tandis 
)i  aucune  des  espèces  actuellement 
i  istantes  de  ce  genre  ne  croît  spon- 
!!  jement  dans  cette  partie  du  globe. 

,        Famille  des  Acëriuées. 

On  a  trouvé  des  fruits  d'une  espèce 

^Irable  dans  les  terrains  de  Lignite 
environs  de  Francfort ,  et  ce  fruit 
accompagné  de  feuilles  trilobées 

i  proviennent  sans  doute  de  la 

;me  Plante. 

Famille  des  Nymphéacées. 

Nous  avons  déjà  fait  connaître  la 

'  d'un  Nymphéa  fossile  que  nous 
ns  recueillie  dans  les  Meulières 
environs  de  Paris  ;  une, variété  ou 

t;  espèce  voisine  nous  a  été  adres- 
des  environs  de  JNarbonne  par 

urnal  fils. 

gétaux  dont  la  classe  est  incer- 
taine. 

)uelques  Végétaux  remarquables 
terrain  houiller  diffèrent  telle- 
ut  de  tous  ceux  que  nous  counais- 
s ,  qu'il  est  difficile  de  savoir  à 
lie  classe  on  doit  les  rapporter  j 
sont  des  Planîes  herbacées,  à  tige 
leuse  et  à  feuilles  verticillées  en 
iid  nombre  à  chaque  articulation 
liges  et  des  rameaux.  La  forme  et 
riode  d'insertion  des  feuilles  per- 
lent d'en  former  trois  genres  que 
s  avons  désignés  sous  les  noms 
Phyllotheca ,  Anmilaria  et  Aste- 
'lylliies  ;  un   quatrième  genre , 
imannia  ,  a  de  l'analogie  avec  ces 
ites  dont  il  représente  peut-êlrc 
rucfifications. 

ribulion   des  Végétaux  foàsiles 
dans  les  couches  du  globe. 

'^)us  ne  donnerons  pas  ici  les  énu- 
itions  complètes  des  espèces  qui 
ouvent  dans  les  divers  terrains 
oDstituent  l'écorce  de  notre  glo- 


VEG  537 

be  ;  ces  énumérations  nous  feraient 
dépasser  les  bornes  dans  lesquelles 
nous  devons  nous  restreindre;  on  Içs 
trouvera  dans  notre  Prodrome.  Nous 
rappellerons  seulement  qu'en  com- 

f tarant  les  Végétaux  recueillis  dans 
es  diverses  formations,  on  observe 
quelquefois  que  ceux  de  plusieurs 
formations  successives  se  ressemblent 
beaucoup;  que  ce  sont  ou  les  mêmes 
espèces  ou  des  espèces  de  même  fa- 
mille ,  et  que  les  familles  conservent 
9  peu  près  les  mêmes  rapports  numé- 
riques ,  tandis  que  dans  d'autres  cas 
en  passant  d'un  terrain  à  celui  qui 
le  suit ,  on  observe  des  difié'rences 
considérables  dans  les  caractères  et 
les  rapports  numériques  des  Végé- 
taux qui  s'y  rencontrent.  Les  divers 
terrains,  pendant  la  succession  des- 
quels on  n'observe  que  de  légers 
changemens  dans  la  végétation  et 
dans  lesquels  cette  végétation  con- 
serve les  mêmes  caractères  essentiels, 
constituent  ce  que  nous  nommons 
une  période  de  végétation.  La  com- 
paraison des  Végétaux  fossiles  de 
tous  les  terrains  qui  composent  l'é- 
corce du  globe,  nous  a  conduit  à  ad- 
mettre quatre  de  ces  périodes  dont 
nous  allons  nous  borner  à  indiquer 
ici  les  limites  et  les  caractères  prin- 
cipaux ,  en  commençant  par  la  plus 
ancienne. 

La  première  période  comprend 
l'espace  de  temps  qui  s'est  écoulé 
depuis  le  dépôt  des  terrains  de  sé- 
diment les  plus  anciens  (Schistes  et 
Calcaires  de  transition )  jusqu'au  dé- 
pôt du  Grès  rouge  qui  recouvre  le  ter- 
rain houiller,  et  niôme  jusqu'à  celui 
des  Schistes  bitumineux  du  pays  de 
Mansfeld.  C'est  pe  ndant  cet  espace 
de  temps  qu'ont  été  formées  les  cou- 
ches puissantes  de  matières  végétales 

3U1  ,  par  leur  carbonisation  ,  ont 
onné  naissance  aux  couches  de 
Houille  ou  Charbon  de  terre  ancien  , 
et  c'est  dans  les  Roches  arénacces  et 
schisteuses  qui  accompagnent  ces  lits 
de  Charbon  qu'on  trouve  le^  i  estes 
les  plus  abondans  de  celte  première 
végétation  du  globe. 

La  flore  de  cette  époque  est  peu 


558  VEG 

variée;  six  à  huil  iamilles  tour  au 
plus  entrenl  dans  sa  composition  ; 
quatre  d'entre  elles  fout  partie  de  la 
classe  des  Cryptogames  vasculaires  , 
ce  sont  :  les  Equisétacees,  quatorze 
espèces;  les  Fougères,  cent  trente 
espèces;  les  Marsileacées ,  sept  es- 
pèces; les  Lycopodiace'es ,  soixanle- 
liuit  espèces.  Deux  appartiennent  à 
la  classe  des  Monocotylédones  ,  ce 
sont  :  les  Palmiers  ,  trois  espèces  ; 
les  Cannées  ,  une  espèce  ,  et  plusieurs 
Monocotyledones  dont  la  famille  n'a 
pu  être  déterminée,  quatorze  espèces. 
Enfin  -des  Végétaux  dont  les  formes 
s'éloignent  trop  de  celles  des  Végé- 
tauxconnus  pour  qu'on  puisse  les  rap- 
porter avec  certitude  à  une  des  grandes 
classes  du  règne  végétal  ;  nous  les  dé- 
signerons ici  sous  ie  nom  d'Asléro- 
pliyllées  ,  vingt-une  espèces.  On  voit 
que  les  Cryptogames  l'emportent  de 
beaucoup  par  leur  nombre  sur  les 
autres  classes  de  Végétaux,  puisque 
en  admettant  même  que  les  Asléro- 
pbyllées  n'appartiennent  pas  à  celte 
classe  ,  on  a  le  rappoi  l  de  219  à  Sg. 
On  voit  aussi  que  rien  n'indique  la 
présence  de  vraies  Dicotylédouées,  à 
moins  toutefois  que  les  Astérophyl- 
lées  n'appartiennent  à  ce  groupe  ,  ce 
qui  est  fort  douteux;  et  en  tous  cas 
ce  seraient  des  Dicotylédones  herba- 
cées et  anomales  qui  n'occuperaient 
qu'un  rang  très-secondaire  dans  la 
végétation  de  celte  époque. 

Les  Cryptogames  vasculaires  ,  qui 
l'emportent  en  nombre  sur  les  autres 
Végétaux,  les  surpassent  aussi  par 
leur  grandeur;  ce  sont  des  Equisé- 
lacées  de  dix  à  douze  pieds  de  haut, 
des  Fougères  en  arbre  dont  la  tige 
s'élève  de  quarante  à  cinquante  pieds, 
et  acquièrent  plus  d'un  pied  de  dia- 
mètre; des  Lépiilodcndi'ons  de  soixan- 
te à  quatre-vingts  pieds  d'élévation  et 
de  deux  à  trois  pieds  de  diamètre  à 
leur  base.  Tous  ces  caractères  de  la 
végétation  indiquent  un  climat  au 
moins  aussi  chaud  que  celui  de  la 
Zône  torride  et  irès-hucniile. 

La  seconde  période  correspond  au 
dépôt  du  Grès  bigarré;  les  Végétaux 
qui  croissaient  à  celte  époque  sur  la 


VEG 

terre  sont  encore  peu  connus,  mi, 
assez  distincts  pour  qu'on  ne  pui^l 
pas  les  réunir  ni  à  1.»  période  précéJ] 
dente  ni  à  la  suivante.  Dus  formej'l 
nouvelles   parmi  les  Fougères,  li| 
présence  de  plusieurs  Conifères  re- 
marquables et  la  variété  des  espèces 
de  Monocotylédones ,  sembleiil  êlrj 
les  caractères  propres  à  celte  tic 
dont  nous   ne  connaissons  encoij 
qu'une  vingtaine  d'espèces.  Elle 
fére  essentiellement  de  la  végétatic 
précédente  par  l'absence  des  Lépl 
dodendrons  ,  des  grandes  Fougèr^ 
arborescentes,  des  Marsileacées 
des  Aslérophy liées ,  et  de  la  suivai 
parce  qu'on  n'y  trouve  pas  encore 
Cycadées. 

La   troisième  période   comprend  1 
tout  l'espace  de  temps  qui  s'est  écoulé 
depuis  le  dépôt  du  Calcaire  conchy- 
lien  {31uschelkalk)  jusqu'à  celui  dej 
la  Craie.  Dans  tout  ce  laps  ùe  tempsU 
on  trouve  des  variations  dans  les  efi^j 
pèces  ,  mais  les  familles  restent  les 
mêmes  et  leurs  l'apporls  numériquM 
varient  même  peu.  Les  familles  donl( 
on  reconnaît  l'existence  à  cette  épo- 
que ,  sout  :  Equisélacées ,  deux  es- 
pèces; Fougères  ,  vingt-huit  espèr"-*" 
Lycopodiacées ,  deux  espèces; 
cadées ,  trente  espèces  ;  Conifèr 
six  espèces  ;  Monocotylédones  ,  trois 
espèces.  On  voit  que  les  Cycadées  et 
les  Fougères  sont  les  familles  domi 
nantes ,   que  les  Monocotylédom 
sont  rares,  et  que  rien  n'annonce  eB' 
core  la  présence  des  vraies  Dicotylc 
dones.  Le  graud  nombre  et  la  fré- 
quence des  espèces  de  Cycadées  est 
surtout  le  caractère  marquant  dej 
cette  période:  cVst  celui  qui  la  dis- 
lingue des  époqnes  plus  reculées  et 
des  époques  plus  récentes;  car 
tuellement  sur  plus  de  cinquan* 
mille  Plantes  connues,  on  "-'.Pf 
observé  un  nombre  aussi  conside- 
lable  d'espèces  de  cétte  famille. 

La  quatrième  période  conmiencc 
après  le  dépôt  de  la  Craie  et  s  clcnd 
jusqu'à  nos  jours.  Elle  comprcoo 
tous  les  terrains  connus  son-  \^ 
noms  do  tertiaires  ou  de  sé(lii»c8V 
supérieur.  Après  le  dépôt  de  l;i  Cra'C  c 


VEG 

vcgélalion  a  éprouvé  un  change 
Ht  subit  et  complet ,  soit,  dans  la 
Mie  des  espèces,  soit  même  dans 
-  caractères  et  le  nombre  des  clas- 
i  et  des  familles  qui  composaient 
Il  flore  de  cette  époque  j  la  végéta- 
ion  a  pris  tous  les  caraclères  que 
cous  lui  voyons  actuellement;  les 
dicotylédones  ont  commencé  a  exis- 
!2r  et  sont  fout  de  suite  devenues  la 
iasse  prédominante  par  le  nombre 
«es  espèces  et  des  individus;  les  Mo- 
oocolylédones   tiennent  le  second 
aaug ,  et  les  Cryptogames,  ainsi  que 
ess  Cycadées  si  nombreuses  dans  les 
éériodes    précédentes ,  deviennent 
rrès-rares  et  ne  se  montrent  que  dans 
tne  proportion  tout  au  plus  égale  à 
celle  qu'elles  conservent  encore  ac- 
uuellement;  enfin  le  développement, 
aa  grandeur  et  les  formes  de  tous  ces 
'Végétaux  sont  analogues  à  ceux  des 
^/^égétaux  des  mêmes  familles  dans 
ss  contrées  tempérées;  tout  indique 
donc  que  la  végétation  ayait  acquis 
eéjà  à  cette  époque  les  caraclères 
l'u'elle    présente    actuellement  et 
lu'elle  était  soumise  à  peu  près  au 
nême  mode  de  distribution  qu'elle 
fflFre  dans  Tétat  présent  du  globe. 
"Cependant  ou  ne  peut  pas  dire 'que 
aa  végétation  de  cette  période  se  soit 
continuée  sans  changement  Jusqu'à 
'» époque  actuelle,  car  les  cs[)cces  fos- 
iUes  de  cette  même  période  ne  sont 
»as  exactement  semblables  aux  es- 
pèces vivantes,  et  les  climats  ne  pa- 
aaissaient  pas  tout-à-fait  les  mêmes, 
misque  des  Palmiers  qui  ,  à  l'état 
anuvage,  dépassent  à  peine  acluelle- 
Ment  la  latitude  de  Naplcs,  crois- 
aaienl  alors  jusqtie  dans  le  nord  de 
Il  France.  Il  suffit  de  comparer  les 
tores  de  ces  quatre  périodes  pour 
ooir  que  la  végétation  a  toujours  été 
m  se  diversifiant  et  en  se  perfcciion- 
sant  (ou  se  compliquant)  depui.s  les 
temps  les  plus  reculés  ,  oii  elle  était 
cornée  à  un  petit  nombre  de  familles 
rè.s -voisines  i-l  d'une  organisation 
rès-simple,  jusqu'à  l'époque  actuelle, 
i«  elle  comprend  un  grand  nombre 
!C  familles  très-diveises  et  dont  la 
iapart  ofFrent  ahe  structure  très- 


VEL  5.^9 

compliquée.  Los  changemcns  .succes- 
sifs de  la  végétation  semblent  aussi 
annoncer  que  la  température  et  l'é- 
tendue des  mers  ont  été  constamment 
en  diminuant  ;  enfin  il  est  difficile  de 
concevoir  la  nutrition  Irès-active  des 
premiers  Yégétaux  et  les  abondans 
dépôts  de  Charbon  auxquels  ces  Vé- 
gétaux ont  donné  naissance,  sans 
supposer  que  l'air  contenait,  à  celte 
époque ,  une  plus  grande  quantité 
d'acide  carbonique  qu'à  l'époque  ac- 
tuelle, (ad.  b.) 

VEILLEUSE  ET  VEILLOTE.  bot. 

PHAN.  P^.  Coi.CHlQUE. 

VEINES,  zooi,.  On  donne  ce  nom 
au  système  centripète  de  l'appareil 
circulatoire ,  c'esl-à-dlre  aux  divers 
canaux  destinés  à  rapporter  vers  le 
centre  circulatoire  le  sang  qui  a  tra- 
versé le  parenchyme  des  organes 
qu'il  est  destiné  à  nourrir,  ou  dans 
lesquels  il  a  été  soumis  à  l'influence 
de  rOxygèné.  F'.  Cibculation  et 
Organisation.  (ii.-m.e.) 

*  VEL^A.  BOT.  PHAN.  Gente  de 
la  famille  des  Ombellifères  et  de  la 
Pentandrie  Digynie  ,  L. ,  établi  par 
De  CandoUe  (Mém.  sur  les  Ombelli- 
fères,  p.  61,  tab.  2,  fig.  Il)  sur  le 
Ligusncinn  Toluccense  de  Kunth 
[Nop.  Gen.  et  Spec.  Fiant,  œquin., 
vol.  5  ,  p.  19  ,  lab.  422).  Il  appartient 
à  la  tribu  des  Scandicinécs  ,  et  il  est 
caractérisé  essentiellement  par  son 
calice  à  lobes  foliacés;  son  fruil  peu 
comprimé  sur  les  côtés,  muni  de 
côtes  filiformes  et  non  ailées,  portant 
deux  ou  trois  canaux  oléifères  [viltcn) 
dans  chaque  vallécule.  Par  son  fruit, 
ce  genre  à  de  l'affinité  avec  le  Cni~ 
dium ,  auquel  Spreugel  a  réuni  l'es- 
pèce ;  mais  son  albumen  enroulé  le 
rapproche  davantage  du  Mu/opospcr- 
muni  de  Koch.  Le  Volœa  Toluccensis, 
D.  C.,  loc.  cil. ,  est  une  Pbmte  her- 
bacée, rameuse  ,  glalnc,  à  tige  striée, 
à  feuilles  surdécomposées,  tcrnées,el 
à  ombelles  terminales,  sans  invo- 
lucrc  ni  in voluccllcs.  Cette  Plante 
croîl  dans  les  montagnes  du  Mexique 
près  de  Tolucca.  (o  .N.) 


54o  VEL 

VELAGA.  BOT.  PHAN.  Le  genre 
ainsi  nommé  par  Gaeitner  ,  ne 
forme  plus  qu'une  section  du  genre 
Pterospermum ,  selon  De  Candolle. 
P^.  Ptérosperme.  (g..n.) 

VELAGUIDA.  BOT.  phan.  (Selon.) 
Nom  vulgaire  eu  Grèce  d'un  Chêne 
qu'on  croit  être  le  Quercus  JEsculus. 
F.  Chêne.  (a.  r.) 

VËLANÈDE.  BOT.  phan.  Nom 
marchand  des  cupules  du  gland  de 
Chêne  Vélani.  T-^.  Chêne.  (b.) 

VELANL  BOT.  PHAN.  Espèce  du 
genre  Chêne,  f .  ce  mol.  (b.) 

VELAR.  Ejysirnum.  bot.  phan. 
Pline  donnait  le  nom  de  Velarmn  à 
une  Plante  de  la  famille  des  Cruci- 
fères ,  qui  fut  placée  par  Linné  dans 
le  genre  Ery&imum.  On  la  nomma 
vulgairement  en  français  VéLar ,  et 
ce  nom  fut  employé  par  les  bota- 
nistes   fiançais  pour    désigner  le 
genre   Erjsimum  ,  essentiellement 
distingué  par  sa  silique  tétragone. 
Mais  quand  on  examina  plus  atten- 
tivement le  Vélar  commun  ou  Herbe 
aux  chantres  ,  on  s'aperçut  qu'elle 
ne  devait  point  faire  partie  du  genre 
Erysimum  ,  el  que  c'était  un  vrai 
Sisymbrium.  Scopoli,  Robert  Brown 
et  De  Candolle  l'ont  décrit  sons  le 
nom  de  Sisymbrium  officinale.  C'est 
une  Herbe  très-commune  dans  les 
lieux  incultes ,  le  long  des  murs ,  des 
fossés  et  des  haies  de  toute  l'Europe, 
et  qui  se  trouve  également  dans  la 
Mauritanie,  les  Canaries,  et  même 
dans  l'Améiique  septentrionale.  Sa 
lige  est  rameuse,  garnie  de  feuilles 
roncinées ,  poilues,  portant  au  som- 
met des  épis  de  fleurs  jaunes  très- 
petites  ,  auxquelles  succèdent  des  si- 
liques  droites,  cylindriques,  subu- 
lées  et  appliquées  contre  le  rachis. 
Celte  Piaule  a  joui  pendant  long- 
temps d'une  grande  célébrité  en  mé- 
decine ,  comme  diurétique ,  expecto- 
lante  ,  propre  dans  les  affections  des 
organes  vocaux  ;  d'où  son  nom  vul- 
gaire d'Herbe  aux  chantres.  On  en 
préparait  un  sirop  dit  à' Erysimum  , 
avec  lequel  les  chanteurs  enrhumés 


VEL 

s'administrent  des  gargarirmes. 
section  des  Sisymbrium,  oii  la  Plante 
en  question  est  placée  ,  a  reçu  de  De, 
Candolle  le  nom  de  Velarum.  i 
Nous  avons  dit  plus  haut  que  le 
genre  Erysimum  se  dislingue  essen- 
tiellement par  sa  silique  tétragone. 
Il  offre  en  outre  pour  caracières  piin- 
cipaux  :  un  calice  fermé  ,  presque 
égal  à  sa  base  ou  à  deux  bosses  peu 
marquées;  une  corolle  a  pétales  on- 
guiculés, ayant  leur  limbe  oboval  et 
entier;  des  étamines libres,  sans  den- 
telures :  des  cotylédons  incombans. 
Ce  genre  ,  qui  ne  doit  plus  porter  en 
français  le  nom  de  Vélar,  puisque  la 
Plante  ainsi  nommée  en  a  été  éloi- 
gnée ,  se  compose  d'un  assez  grand 
nombre  d'espèces  difiGLciles  à  distm- 
gUer  les  unes  des  autres.  De  Candolle 
H  divisé  les  trente-cinq  espèces  bien 
connues  eu  quatre  seciions,  qu'il  a_ 
nommées    Slylonema  ,   Cuspidaria , - 
Erysimastrum  et  Coringia.YWes  crois-  ï 
sent  pour  la  plupart  dans  les  diverses  ; 
localités  de  l'Europe,  surtout  dans  ^ 
la  partie  orientale  et  dans  l'Asie  qui 
lui  est  contiguë.  Parmi  ces  Plantes, 
nous  citerons  comme  une  des  plus 
répandues,  VErysimum  cheiianthoi- 
des  ,  L.,  qui  se  trouve  dans  les  lieux 
humides  ,  le  long  des  rivières  de  la 
France  ;  elle  est  assez  commune  sur 
les  bords  de  la  Seine  et  de  la  Marne, 
près  Paris.  D'autres  espèces  sout  re- 
marquables par  leurs  fleurs  qui  sont 
grandes,  d'un  jaune  soufré,  analo- 
gues à  celles  de  nos  Giroflées  sau- 
vages. (G..N.) 

VÊLATE.  r^elates.  moll.  Genre 
que  Montfort  a  proposé,  dans  .sa 
Conchyliologie  systéinalique  ,  T.  ii, 
p.  354  ,  pour  une  Coquille  fo.ssile  du 
bassin  de  Paris,  Coquille  qui,  sans 
le  moindre  doute,  appartient  au  genre 
Nérite  des  auteurs.  Le  genre  de  Mont- 
fort  est  donc  inutile.  P^.  NÊRITE. 

(D..H.). 

VÉLELLE.  T'elella.  acal.  Genre 
de  la  classe  des  Zoophyles  ei  de  l'or- 
dre des  Acalèphes  simples  de  Cuyicr, 
extrait  du  genre  Médu.^e  de  Linné 
par  le  professeur  Lamarck  ,  qui  lui 


VEL 

igue  pour  caractères  (Hist.  nat.  des 
iim.  sans  vert.  T.  ii,  p.  48i)  :  corps 
le  ,    gélatineux   extcrlcuicment  , 
'  tilagineux  à  l'intérieur  ,  ellipti- 
le,  aplati  en  dessous  ,  et  ayant  sur 
clos  une  crête  élevée,  insérée  obli- 
îomentj  bouche  inférieure,  ceu- 
le,  un  peu  saillante.  Ces  Zoophj- 
'  se  rapproclient  beaucoup,  par  leur 
-;inisation  ,  des  Porpites  ;  ils  ont, 
nnie  elles,  uuo  bouche  eu  forme  de 
Jmpe,  inférieure,  et  entourée  de 
"iibieux  tentacules;  mais  ces  tcn- 
Liles  ne  sont  pas  ciliés ,  et  de  plus 
s'en  distinguent  par  la  présence 
nn  cartilage  transparent ,  à  stries 
liqueinent  concentriques  et  divisé 
deux  portions,  dont  l'une  est  hori- 
titale  et  inférieure  ,  tandis  que  l'au- 
■  est  verticale,  et  insérée  oblique- 
en  t  sur  la  première.  Browne,  dans 
n  Histoire  de  la  Jamaïque,  publiée 
1 768  ,  avait  distingué  les  Vélelles 
us  le  nom  générique  de  Phylli- 
x'.  Plus  t;ird,  Dana  (Mélanges  de 
dos.  et  de  niathém.  de  la  Soc. 
aie  de  Turin  ,  ï.  m  .  i"^^  partie  , 
206,  1762-1765)  en  fil  aussi  un 
tire  qu'il  nomma  Armenistari ;  et 
rskalil ,  en  1776  [Descjipt.  Aiiim. 
ce  in  ilinere  orient,  obseiv.  ) ,  créa 
ur  ces  mêmes  Animaux  celui  A'Ho- 
luria,  qui  a  été  appliqué  depuis  à 
î  êtres  assez  différens.  La  dénomi- 
•ion  deLamarck,  quoique  la  plus 
ente  ,  a  prévalu.  Les  Vélelles  vo- 
nt à  la  surface  de  la  mer  lors- 
.  olle  est  calme;  elles  se  tiennent  à 
e  assez 'grande  dislance  des  côtes. 
1  les  dit  très  -  phosphoriques.  I^a- 
irck  admet  trois  espèces,  etEschs- 
liz,  dans  le  Voyage  de  Kotzebue  , 
ijoute  quatre  à  ce  nombre.  On  les 
'uve  dans  le  Grand-Océan,  dans 
^':éan  Pacifique ,  dans  la  Méniter- 
:ée.  La  Vélelle  a  limbe  nu,  Ve- 
a  limbosa ,  Lamk.,qui  est  l'espèce 
plus  anciennement  connue,  se 
)  ivc  dans  celte  dernière  localité. 

(AUp.) 

VÉLEZir..  Velezia.  hot.  piian. 
nre  de  la  famille  des  Caryophyl- 
'  et  (le  la  Pcutandric  Digynic ,  L., 
ml  les  caractères  suivons  :  calice 


VEL  54 1 

lubuleux ,  çrêle ,  à  cinq  ou  six  dents  ; 
corolle  à  cinq  ou  six  pétales  ,  dont 
les  onglets  sont  filiformes  ,  le  limbe 
échancré  ou  quadridenté;  cinq  à  six 
étamines  (  quelquefois  dix  ,  selon 
Smith);  deux  ou  trois  styles  ;  capsule 
cylindrique,  grêle,  uniloculaire ,  à 
quatie  valves  contenant  des  graines 
oblongues  ,  attachées  à  un  placenta 
central  et  filiforme.  Ce  genre  ne  ren- 
f  rme  que  deux  espèces ,  savoir  : 
1".  Velezia  rigida,  L.;  Bocc,  Mus., 
2,  p.  5o,  lab.  43.  2°.  Velezia  qua- 
dridentata ,  Siblh,  JFl.  Grœc,  tab.  Sgi . 
La  première  est  une  petite  Plante  de 
la  région  méditerranéenne,  à  tige 
grêle ,  noueuse ,  garnie  de  feuilles 
étroites,  subulées  et  conniventes  à  la 
base,  ijts  fleurs  sont  petites,  purpu- 
rines, sessiles  dans  les  aisselles  des 
feuilles  supérieures.  (G..N.) 

VELGUTTA.  bot.  phan.  (  Do- 
doens.)  Syn.  à' Athamanta  Oreoseli- 
num,  L.  V .  Athamante.      (a.  n.) 

VELIA.  ois.  Syn,  vulgaire  de  Pie- 
Grièche.  P' .  ce  mol.  (dr..z.) 

VELIE.  Velia.  iNs.  Genre  de  l'or- 
dre des  Hémiptères,  famille  des  Géo- 
corises  ,  établi  par  Lalreille  aux  dé- 
pens des  Gerris,  et  s'en  distinguant 
par  des  pieds  beaucoup  plus  courts  , 
insérés  à  des  distances  presque  égales 
les  unes  des  autres  ,  et  par  la  guîne 
de  leur  suçoir  coniposée  seulement 
de  deux  articles  visibles.  Du  resie  ces 
Insectes  se  ressemblent  à  plusieurs 
égards  ;  les  uns  et  les  autres  vivent 
à  la  surface  des  eaux  ;  mais  les  Vélies 
courent  plutôt  à  la  surface  du  li- 
quide, tandis  que  les  Gerris  semblent 
ungcr.  On  connaît  quelques  espèces  ; 
celle  qui  sert  de  type  au  genre  est  la 
VÉHE  DES  ruisseaux  ,  Velia  rivulo- 
rurn,  dont  Fabricius  a  fait,  dans  ses 
derniers  ouvrages ,  une  Hydromèlre. 
On  la  trouve  dans  le  midi  de  la 
France.  (aud.) 

VELLA.  BOT.  PHAN.  Génie  de  1;» 
famille  dos  Crucifères  el  de  la  Téli  ;i- 
dynamic  siliculeuse,  L. ,  ofiranl  les 
caractères  suivans  :  cajico  dressé, égal 
à  sa  base;  corolle  a  pélules  ongui- 


543 


VEL 


culés,  ayaul  leur  limbe  euliev  ou 
écliancré;  six  ctatniues,  dont  quatre 
plus  grandes  soudées  par  paires  ; 
ovaire  ovoïde,  surmonté  d'un  style 
large,  foliacé;  silicuie  ovale,  com- 
primée, à  valves  déhiscentes  ,  conca- 
ves; cloison  mince  ,  elliptique  ;  pla- 
centas se  réunissant  pour  t'ormer  le 
style  foliacé,  portant  au  sommet  deux 
stigmates  ;  deux  loges  renfermant 
chacune  une  à  deux  graines  globu- 
leuses, pendantes,  à  cotylédons  fo- 
liacés et  condupliqués.  Ce  genre , 
ainsi  caractérisé  par  De  Candolle 
{Sjs/.  Veget.,  2  ,  p.  GSg),  ne  se  com- 
pose que  d'une  seule  espèce,  Vella 
pseudocytisus ,  h. ,  Plante  d'Espagne 
qui  a  un  port  particulier,  ayant  quel- 
que ressemblance  avec  certaines  es- 
pèces de  Cytises.  C'est  un  petit  Ar- 
buste rarneiix  ,  velu,  à  feuilles  alter- 
nes, obovalcs,  entières,  scabres ,  à 
fleurs  jaunes ,  disposées  en  grappes 
allongées,  terminales. 

Le  genre  Paella  de  Linné  et  de 
Vahl  comprenait  trois  autres  Plantes, 
qui  sont  devenues  les  types  d'autant 
de  genres  nouveaux  ,  savoir  :  le  Bo- 
ieurn  de  Des  vaux  ,  le  Carrichtera  de 
De  Candolle ,  et  le  Succowia  de  Me- 
dicus.  (G..N.) 

VELLÉES.  Velleœ.  bot.  phan. 
De  Candolle  a  ainsi  nommé  la  trei- 
zième tribu  des  Crucifères ,  qui  se 
compose  des  genres  formés  aux  dé- 
pens des  Vella  de  Linné.  (o..N.) 

VELLEIA.  BOT.  l'HAN.  Genre  de 
}a  famille  des  Goodenoviées  et  de  la 
Pentaudrie  Monogynie,  L.  ,  établi 
par  Smith,  dans  le  quatrième  volume 
des  Transactions  de  la  Société  Lin- 
néenue ,  et  adopté  par  R.  Brown 
{Prodr.  Flor.  Nov.-HolL,  p.  58o)  qui 
l'a  ainsi  caractérisé  :  calice  infère,  à 
trois  ou  cinq  folioles  inégales;  corolle 
dotit  le  tube  est  soudé  à  l'ovaire  par 
la  base,  et  fendu  d'un  côté  au  som- 
met ;  le  limbe  bilabié  ;  anllières  sé- 
parées ;  style  indivis;  glande  épi- 
gyne  située  entre  les  deux  filets  an- 
térieurs; capsule  divisée  en  deux  lo- 
ges  flans  sa  partie  inférieure:,  à  valves 
biparties;  L;raincs  imbriquées,  co>n- 


VEL 

primées.  Le  genre  Velleia  a  été  par- 
tagé par  Brown  en  deux  sections 
la  première,  qu'il  nomme  Moiiocera»,^. 
a  le  calice  à  cinq  folioles ,  la  corollét^ 
munie  à  la  base  d'un  éperon  persis- 
tant ;  elle  ne  renferme  que  deux  es- 
pèces ,  Velleia  paradoxa  et  Velleia 
argula.  La  deuxième ,  sous  le  nom 
de  Velleiœ  verœ,  se  distingue  par  son 
calice  à  trois  folioles,  sa  corolle  lé- 
gèrcmeut  gibbcuse  d'un  côté  à  sa 
base.  Elle  se  compose  de  quatre  es- 
pèces ,  dont  la  plus  remarquable  est 
la  Velleia  lyrata ,  R.  Brown,  que 
nous  avons  figurée  à  la  pl.  4  de  nob 
Icônes  lithographicœ  Planlarum  A us' 
Irai,  rariorum.  Les  f^elleia  sont  des 
Herbes  acaules  ,  originaires  de  la 
ESouvelle-Hollande.  Les  feuilles  sont 
radicales,  presque  spatulées,  souvent 
dentées,  et  quelquefois  lyrées.  Le- 
hampes  sont  aichotomes,  portant  ai 
sommet  et  dans  les  aisselles  supé- 
rieures des  fleurs  jaunes  accompa- 
gnées de  bractées. 

Le  Velleia  trinervis  de  Labillar- 
dière  forme  le  type  du  genre  E«- 
thales  de  R.  Brown.  (g..n.' 

*  VELL0ZL4.  ou  mieux  \"EL- 
LOSIA.  BOT.  PHAN.  Génie  de  la  fa- 
rail  le  des  Hœmodoracées  de  II.  Brown, 

et  de  la  Polyadclphle  Icosandrie  ,  L., 
'.Il-  nn   -\T  1-11  :  ' 


établi,  en  '178S  ,  par  Vandelli  [in 


Rœin.  Script.  Pl.  hisp.,  p.  112),  nw 
depuis  ce  temps  resté  inconnu  ,  jus- 
qu'à ce  qu'une  Plante  congénère  fui 
signalée ,  par  notre  collaborateur  A. 
Richard,  comme  formant  un  genn 
nouveau  ,  nommé  Canipdena  dans  1 
Bulletin  de  la  société  philonraliqn 
pour  1822.  Ce  nom  de  Canipdci- 
ayant  déjà  été  employé  ,  fui  bleui 
changé  par  Richard  lui-riiême 
celui  de  Radia,  qui  fut  admis 
Kunth  ,  dans  sa  publication 
triantes  de  l'Amérique  méridiona 
Mais  on  ne  tarda  p;is  à  s'aperce- 
voir que  ce  gonrc  était  le  même  que  |i 
le  Vellusia  de  Vandelli.  Co  fui  Au-  j' 
guste  de  Salnt-Hilaire  qui  eu  donna  ji 
l'éveil  aux  bolanist(\s  français,  et  qu'  ' 
augmenta  C(!  goure  A'v.n  grand  mun- 
l)rc  d'espèces  intidifc^.  Marlius, 


uU  . 
.al^ 


VEL 


VEL 


543 


iir  du  Biësil ,  enrichit  également 
>  ience  de  plusieurs  P^eltosia  noii- 
iix.  Mais  la  bol;inique  est  redo- 
ie  tie  presque  tout  ce  que  l'on 
sur  ce  genre  remarquable  au  D. 
1,  de  Yieuue.  Ce  savant  a  pu- 
avec  luxe   un   grand  nombre 
pèces  dans  le  premier  volume 
ses  Pianlarum  Brasiliensium  Ico- 
i   et  Descriptiuiies.  Voici  les  ca- 
ilîtères  génériques  des  Vellosia  : 
Tianlhe  supère,  corolloïde,  cam- 
wulé,  inarcescent,  coloré,  à  six  pè- 
ses oblongs,  atténués  à  la  base.  Eta- 
mes  dont  les  filets  sont  courts  ,  in- 
ée's  à  la  base  des  segmens  du  pé- 
nthe,  rarement  au  nombre  de  six 
I libres,  ou  en  nombi  c  indéfini  dc- 
iis  douze  jusqu'à  trente,  plus  ordi- 
rrement  dix-liuit,  formant  trois 
sceaux,  ou  rarement  six,  munis 
itcun  à  la  base  de  petites  écailles, 
llhères  Irès-lougues ,  dressées,  bi- 
uulaires,  obtuses  au  sommet.  Ovaire 
ëere;  plus  ou  moins  globuleux  ou 
wide,  surmonté  d'un  stvie  dressé, 
tsque  à  trois  faces,  plus  long  que 
«étamincs,  eJ  terminé  par  un  siig- 
fte  pelté-trilobé.  Cfipsule  plus  ou 
iins  globuleuse,  ovée  ,  souvent  tfi- 
116,  Iriloculaire  ,  à  trois  valves-, 
iiiscenle  par  le  sommet;  cloisons 
ifruit  formant,  par  leur  duplicn- 
ee ,  un  placenta  qui  s'avance  dans 
loque  loge  ,  et  porte  un  grand  nom- 
I!  de  graines  très-peliles,  presque 
ooadies.  Le  g^enre  Vellosia  a  des 
cports  avec  \g  Xerajifiyta ,  mais  il 
11  distingue  suflisamnient  par  le 
wihre  de  ses  étamines,  et  par  d'âu- 
>>  caractères  tirés  du  style  et  du 
;!;male;  il  se  rapproche  beaucoup 
iBarbacenia  de  Vandelli ,  mais  son 
:  ianlhc  irifundiludiforme ,  à  six  di- 
lions  profondes,  suffit  pour  l'en 
uinguer,  La  forme  de  ce  périanllie 
[pelle  ceux  des  Hemerucallis  cl  des 
naryUia,  tandis  que  les  feuilles  des 
illosia  sont  analogues  à  celles  des 
<cca  cl  Dracœna.  Le  nombre  des 
it!ces  de  ce  genre  ,  avons-nous  dit , 
■  t  beaucoup  augmenU;  par  les  pu- 
:ations  du  D.  Pobl.  Il  en  a  décrit 
•nzc  el  figuré   huit,  parmi  les- 


quelles nous  signalerons  comme  les 
plus  belles,  i"  {e  Vellosia  albijlora , 
lab.  96  ;  2"  le  Vellosia  phalocarpa , 
i\h.  98;  S**  le  P'el/osia  squamalOy 
tab.  99;  4"  le  Vellosia  glauca ,  lab. 
100.  Tous  les  f^ellosia  sont  origi- 
naires du  Brésil ,  et  croissent  princi- 
palement dans  les  localités  montueu- 
ses.  Ce  sont  des  Plantes  vivaces,  dont 
les  caudex  sont  plus  ou  moins  élévés, 
persistans,  ayant  le  port  de  certains 
¥ucca ,  revêtus  des  débris  des  an- 
ciennes feuilles,  et  munis  au  sommet 
de  feuilles  linéaires-rubanées  ,  quel- 
quefois ciliées  ou  épineuses  sur  les 
bords  et  sur  la  nervure  médiane.  Les 
fleurs  sont  très-belles  ,  grandes ,  soli- 
taires au  sommet  d'une  hampe  ,  blan- 
ches ,  jaunâtres  ,  violacées  ou  de  cou- 
leur liias.  Leur  ovaire  est  souvent 
couvert  d'écailles  ou  d'aspérités. 

(G..N.) 

VELOGIFEll.  OIS.  (Temm.)  Es- 
pèce du  genre  Ganga,  V.  ce  mot. 

(DR..Z.) 

VÉLOCIFÈRE.  OIS.  Syn.  du  Na- 
maquois.  V.  Yanga.  C'est  aussi  le 
nom  d'une  espèce  d'Hirondelle  pro- 
pre  à   l'Afrique.  V.  HmoNDJELiiE. 

(DK..Z.) 

YÉLOTE.  BOT.  PiiAN.  Poiret  dé- 
crit sous  ce  nour  francisé  le  genre 
Dilluynia .'      ce  m  o  t .  ( a  .  n .  ) 

Y'ELOljRS.  iNs.  Geolfioy  a  dési- 
gné sous  ce  noui  vulgaire  quelques 
espèces  d'Insectes  dont  le  corps  est 
plus  ou  moins  velouté.  (aud.) 

YELODTIER.  bot.  vhan.  Nom 
donné  aux  îles  de  France  et  de  Mas- 
careigne  aux  Taurnefu/lia  ,  dont  les 
feuilles  soyeuses  ont  le  brillant  et  la 
consistance  du  velours.  P'.  Tourne- 

I'OKTIA.  (b.) 

YEL-PALAY.  bot .  .piian.  Syn. 
de  Neiiurn  antidjssontericum  dans 
l'Indoslan.  («•) 

YELTHEIVIIA.  bot.  piian.  Genre 
do  la  fiinille  'les  Aspbbdélées  et  de 
rilexamlric  Monogyuie,  L- ,  formé 
aux  dépens  de  quelques  espèces  an- 
eienncmenl,  placées  dans  les  genres 
.'ilctri^  <•!  l  aractérisc  essen- 


I 


544  VEL 

tiellement  par  son  périànthe  tubu- 
leux  ,  à  six  dents  ;  ses  ëtamines  insé- 
rées sur  le  tube  du  périanthe  ;  sa 
capsule  membraneuse  à  trois  ailes  , 
à  trois  loges,  et  à  une  seule  graine 
dans  chaque  loge.  On  a  distrait  de 
ce  genre  deux  espèces  qui  n'offrent 
pas  exaclemenl  les  caractères  que 
nous  venons  d'indiquer,  et  on  en  a 
fait  le  genre  Tritoma.  V.  ce  mol.  Les 
VeUheimia  sont  des  Plantes  origi- 
naires du  cap  de  Boune-Espérance. 
Elles  sont  bulbeuses  ,*  pourvues  de 
feuilles  radicales,  oblongues ,  lan- 
céolées, vertes  ou  glauques,  quelque- 
fois tachées.  Du  milieu  de  ces  feuilles 
s'élève  une  bnrape  haute  environ 
d'un  pied,  qui  porte  un  épi  de  fleurs 
rouge  -  vertiâtres  ou  de  couleur  de 
chair  ,  accompagnées  chacune  d'une 
ou  deux  bractées  subulées.  Le  nom- 
bre des  espèces  est  peu  considérable; 
on  en  cultive  deux  dans  les  jardins 
d'Europe  sous  les  noms  de  VeUhei- 
mia viriâiflora  et  glauca.  Elles  ont 
été  figurées  dans  plusieurs  ouvrages, 
particulièrement  dans  les  Liliacées 
de  Redouté,  lab.  igS;  V Hortus  Schœn- 
brunnensis  A(i^îiC(\\nn,  lab.  77  et  78; 
et  le  BotanicaL  Magazine,  tab.  5oi 
et  logi .  (g..n.) 

VELTIS.  BOT.  PHAN.  (Adansou.) 
Syn.  de  C/ocorliliiim  de  Vaillant, 
sectiou  du  genre  Centaurée,  (a.  r.) 

VELU.  POIS.  Espèce  de  Baliste. 
V.  ce  mot.  (B.) 

VELU, VELUE.  Villosus,  Villosa. 
UOT.  PHAN.  Uuc  partie  est  diîe  velue 
quandelle  est  couverlede  poils  longs, 
mous  et  Irès-rapprochés.  (a.b.) 

VÉLUTIîNE.  Velutina.  moll.  Ce 
genre  avait  élé  institué  par  Grny, 
dans  sa  Classification  naturelle  des 
Mollusques,  mais  nans  autre  indica- 
tion que  le  nom  qui  pouvait  diriger 
l'esprit  vers  le  Bu  lia  Velutina  de 
Millier,  et  faire  penser  que  c'était  la 
Coquille  <!oilt  Gray  voulait  faire  ?on 
genre.  Sa  place  dans  l'ordre  des  Tra- 
chélibranches,  à  côté  des  Sigarets  et 
<les  Cryphoslomcs,  et  suivi  des  Cabo- 
chons', pouvait  expliquer  la  pensée 


VEL 

du  zoologiste  anglais  ,  qui  regarde 
sans  doute  ce  genre  comme  un  point 
de  jonction  entre  des  êtres  que  Ton  sé» 
parait  habituellement  dans  les  métho- 
des. Sans  adopter  la  manière  de  voir 
de  Gray,  qui  méritait  d'attirer  toute 
l'altention  des  zoologistes,  Blainville 
admit  le  genre  Véluline ,  cl  le  carao 
térisa  dans  son  Traité  de  Malacor 
logie ,  en  le  laissant  à  la  suite  des  Si- 
garels  et  des  Cryphostomes,  à  l'exem-  , 
pie  de  Gray,  mais  en  le  séparant  to-  \ 
talemeut  de  la  famille  des  Calyptra-  l 
ciens.  Rang  ,  dans  son  Ma.juel  de  | 
Conchyliologie ,  s'est  rapproché  de  | 
l'opinion  de  Gray,  qu'il  a  modifiée  ( 
d'une  manière  qui  nous  semble  plua 
convenable  ,  mais  qui  cependant  ne 
peut  être  encore  définitive.  Le  genre 
Véluline  ,   dans    l'arrangement  de 
Rang,  termine  la  famille  des  Siga- 
rets, et  l'ordre  suivant  des  Scutibran- 
ches  commence  par  celles  des  Ha» 
liolides  et  des  Cabochons.  Ce  genre 
a  été  établi  avec  une  seule  espèce 
qui  vit  sur  nos  côtes  ,  à  laquelle 
on  joindra  probablement  quelques 
espèces  de  Cabochons ,  tel  que  Vin- 
torta,  loisque  l'Animal  en  sera  con- 
nu; mais  il  nous  semble  beaucoup 
plus  probable  que  la  Neiita  pallida 
de  Monlagu  formera  la  seconde  es- 
pèce de  ce  genre.  Voici  les  caractères 
génériques  du  genre  Véluline  teb 
que  Blainville  les  a  donnés  ;  Animal 
ovale,  assez  bombé  ,  à  peine  spiral; 
le  bord  du  manteau  simple  en  avant, 
et  double  dans  toute  sa  circonfé- 
rence; la  lèvre  interne  plusé[iai5se 
et"  tcnt?culaire  ;  pied  pelil,  ovale, 
avec  un  sillon  marginal  antérieur; 
tête  épaisse;  tentacules  gros,  obconi- 
ques  ,  distans,  avec  un  pelil  voile 
frontal  entre  eux  ;  yeux  noirs  ,  sess^i 
les  au  côté  externe  de  la  base  de 
tentacules;  bouche  grande,  à  l'cxtrf' 
mité  d'une  sorte  de  mufle;  la  cavili" 
respiralricc  grande ,  ,<!ans  trace  àf 
tube,  ot  contenant  deux  peignes  hra^ 
chiaux,  inégaux,  obliques,  altachçfi 
au  plancher;  orifice  de  l'ovaire  à  U 
base  de  l'organe  excitateur  mâle,  situe 
à  la  racine  du  tentacule  droit  ;  attache 
musculaire  en  fer-à-cheval  fort  mince 


YEN 

iurrière,  ouverle  eu  avanl.  Coquille 
itoïde,  épidennée,  exléiieure,  à 
ce  petite,  submarginale;  ouver- 
e  très-ample, ai'i  ondie, à  pcrislonie 
ice,  presque  continu  5  colunielle 
luée ,  cachant  en  partie  un  Irès- 
iat  ombilic.  Il  n'est  pas  douteux 
!  la  Vétutine  établisse  le  passage 
rre  certains  Sigarets  et  les  Cabo- 
tas; sa  spire,  courte,  inclinée, 
sque  marginale,  la  rapproche  du 
técopsis  inturta;  mais  sa  forme,  plus 
Hbuleuse,  ainsi  que  l'ioterruplioa 
plutôt  l'inflexion  du  bord  au- 
^us  de  l'ombilic ,  lui  donne  de 
laalogie  avec  les  Sigarets.  Quoi- 
«elle  soit  épidermce,  ce  n'est  pas 
«obstacle  qui  fasse  rejeter  ces  dcr- 
ITS  rapports;  car  on  sait  aujour- 
uui  que  plusieurs  Sigarets  à  co- 
111e  presque  totalement  intérieure, 
ut  cependant  couverte  d'un  épi- 
rtne.  Mais  ce  qui  nous  porte  à 
'.tre  les  Vélulines  plus  près  des  Ga- 
lbons qu'on  ne  l'a  fait  jusqu'à 
isent,  c'est  qu'elles  manquent  d'o- 
ccule,  tandis  que  les  Sigarets  en 
I  un.  L'espèce  suivante  est  la  seule 
l'on  puisse  rapporter  avec  exac- 
le  au  genre. 

''ÉLUTiNE  CAPULOÏDE  ,  Velutiiia 
mluidea,  Blainv.,  Malac,  p.  469, 
44î2 ,  fig.  4;  Biilla  Velulina,  MuU., 
1.  Dan. ,  3 ,  tab.  101,  fig.  1  à  4  ; 
\ix  lœuigata,  L,,  Gmel.,  p.  5663, 
ii48.  Laniarck  a  confondu  cette 
[tuille  avec  le  Sigaret  déprimé , 
qu'elle  en  diffère  beaucoup.  Celte 
«uillc  se  tiouve  dans  la  Manche  , 
;i  bien  sur  nos  côtes  que  sur  celles 
glelerre.  (p.-ii.) 

lELVOTÏE.  BOT.  PHAN.  Syn. 
aire  de  Linaria  ipuria  et  de  /^e- 
a  arvensis.  (b.) 

NAIN  A.  BOT.  PHAN.  Sous  le  nom 
enana   marlagascarieiisis  ,  La- 
ck  a  décrit  et  iiguré  une  Plante 
«anl  un  genre  particulier  qui  pa- 
<étre  le  même  que  le  Bre.ria  de 
clit-Thouars.  Voici  ses  caractères 
iliels  :  calice  persistant,  à  cinq 
5  arrondis;  corolle  à  cinq  pétales 
liers;  cinq  étamines ,  dont  les 

TO.ME  XVI. 


VEN  545 
filets  sont  dilatés  à  leur  base  et  insé- 
rés sur  le  réceptacle,  les  anthères 
ovales,  versatiles  ;  ovaire  supère,  sur- 
monté d  un  style  court,  et  d'un  sti^r- 
mate  presque  trigone;  filets  nom- 
breux environnant  le  pistil,  et  insé- 
rés sur  le  réceptacle.  Le  fruit  du 
Venana  était  inconnu  à  Lamarck. 
DuPctit-'Thcuarsa  décrit  le  fruit  de 
son  Brexia  de  la  manière  suivante  : 
baie  revêtue  d'une  écorce  ligneuse 
oblongue  ,  à  cinq  angles  et  à  cinq 
loges;  graines  nombreuses,  disposées 
sur  trois  rangs  dans  le  centre  du  fruit. 
Le  Venana  rnadagascariensis,  Lamk. 
Illustr.  ,  fab.  1.^1  ,  est  un  Arbre  ra- 
meux,  à  feuilles  alternes,  pétiolées 
ovales,  entières,  très -obtuses  au 
sommet.  Les  fleurs  sont  disposées  à 
l'extrémité  des  rameaux  en  une  pa- 
nicule  très-lâche  ,  et  portées  sur  des 
pédoncules  élargis  au  sommet  en  for- 
me de  corne  d'abondance.  (g..n,) 

VÉINÉRICARDE.  Venericardia, 
MOLL.  De  toutes  les  Coquilles  placées 
par  Lamarck  dans  son  genre  Vénéri- 
carde,  une  seule  a  été  figurée  par 
Lister.  Elle  fut  reproduite  par  Linné 
par  Chemnitz  et  par  Bruguière,  qui 
fous  trois  la  rangèrent  parmi  les  Vé- 
nus. Bruguière  ,  qui  avait  créé  le 
genre  Cardite,  ne  s'était  pas  aperçu 
que  celte  Coquille  en  avait  tous  les 
caractères.  On  ne  peut  donc  dire  que 
le  genre  Vénéricarde  de  Lamarck 
soit  un  démembrement  des  Cardites 
comme  quelques  personnes  l'ont  cru* 
ni  même  que  c'en  soit  un  des  Vénus' 
puisque  l'on  a  retiré  seulement  cette 
seule  Coquille  de  ce  grand  genre. 
En  créanl  le  genre  Vénéricarde  dans 
le  Système  des  Animaux  sans  ver- 
tèbres, Lamarck  le  plaça  dans  le  voi- 
sinage des  Vénus,  et  I  ntroduisit  au 
commencement  de  la  famille  des 
Conques  dans  la  Philosophie  zoolo- 
giqiie,  et  il  le  laissa  dans  la  même 
famille  et  dans  les  mêmes  rapports 
dans  l'Extrait  du  Cours  ,  auxquels 
Roissy  n'a  rien  changé  ko  admettant 
ce  genre  dans  le  Bullon  de  Sotiniui. 
Cuvicr  eut  une  plus  juste  iilée  des 
Vénéricardes  et  de  leurs  affiui'.cs  na- 

'    .  35 


54(5 


YEN 


tuiellcs  ,  en  les  plaçant  piès  des  Ca:- 
diles.  11  avait  reconnu  que  les  carac- 
tères de  ce  genre,  comparés  à  ceux 
des  Cardites  ,  figurées  et  décrites  par 
Poli ,  ofFraienl  la  plus  grande  analo- 
gie. Il  élait  impossible  que  celte  ana- 
logie une  fois  reconnue ,  ne  le  lût 
également  par  les  auteurs  ,  et  nous 
voyons  ,  en  cfict ,  que  lous  se  sont 
rangés  à  l'opinion  du  savant  auteur 
du  Règne  Animal,  sort  qu'ds  aient 
conservé  les  Vénéricardes  à  titre  de 
genre,  soit  à  litre  de  sous -genre. 
Blainville  est  le  premier  qui,  dans  son 
Traité  de  Malacologie,  ait  déliniti- 
-vement  réuni  en  un  seul  genre  les 
Cardites  et  les  Vénéricardes  ;  il  y 
ajouta  aussilesCypricardes,  que  nous 
croyons  en  différer  assez  pour  être 
couseï  vées  en  genre  distinct.  Hormis 
ce  changement ,  nous  avons  complè- 
tement adopté  la  manière  de  voir  de 
Blainville,  à  [' ai  ùde  Ca/dUe  de  l'En- 
cyclopédie, dans  lequel  nous  avons 
cherché  à  démontrer  qu'il  n'existait 
pas  la  moindre  différence  entre  les 
deux  genres  Gardilc  et  Vénéricarde. 
Si  le  genre  Cardile  n'avait  été  traité 
d'une  manière  spéciale  dans  le  troi- 
sième volume  de  ceDiclionnaire.nous 
présenterions  les  caractères  du  genre 
tel  que  nous  le  considérons  aujour- 
d'hui dans  son  ensemble  ;  mais  nous 
sommes  ici  restreints  aux  Vénéiicar- 
des  telles  que  Lamurck  les  a  distin- 
guées. Ce  sera  donc  les  caractères 
génériques  de  cet  auteur  que  nous 
donnerons  :  Coquille  équivalve,  iné- 
quilatérale,  suborbiculaire  ,  le  plus 
souvent  à  côtes  longitudinales  rayon- 
nantes ;  deux  dents  cardinales  obli- 
ques ,  dirigées  du  même  côté.  Les 
"Vénéricardes  sont  généralement  cor- 
diformes  ,  arrondies  ou  ovales,  ayant 
un  crochet  assez  grand,  incliné  plus 
ou  moins  fortement  vers  la  lunule 
qui  est  ordinairement  tiès-enfonccc 
et  très-profonde;  elles  ont  toutes  des 
côtes  rayonnantes  du  sommet  à  la 
base,  ce  qui  se  voit  également  dons 
les  Cardites.  Une  chose  à  laquelle  La- 
marck  n'a  pas  fait  assez  attention  en 
introduisant  les  Vénéricardes  dans  la 
famille  des  Conques,  c'est  la  foiiur 


de  l'impression  du  manteau  :  danfî 
les  genres  Vénus,  Cylhérée ,  elc.| 
cette  impression  est  fortement  si- 
nueuse postérieurement,  ce  qui  indi- 
que dans  leurs  Animaux  l'exislencç 
de  siphons  postérieurs.  Ici  l'impres- 
sion palléale  est  simple,  et  l'on  peut 
dire  que  lo  manteau  est  dépourvu  <1«! 
tubes  postérieurs  ,  et  fendu  dans  tout 
son   contour.   Lamarck   ne  donne 
qu'une  seule  espèce  de  Vénéricardè 
vivante  et  onze  fossiles;  mais  il  y  a 
quatre  ou  cinq  espèces  vivantes,  et  a"*' 
moins  vingt  fossiles  connues  actuel 
lemenl.  INous  en  indiqueions  que'" 
ques-unes  : 

VÉNÉRICARDE  PÉTONCULAIHE  ,  /^e- 

nericardia  peiuncularis,  Lamk.,  Au!i 
du  Mus.  T.  VII,  p.  55;  ibid.^  Anim, 
sans  verl.  T.  v,  p.  6io ,  n.  6  ;  Nob., 
Descrip.  des  Coq.  foss.  des  envir.  de 
Paris  ,  T.  1 ,  p.  1  5o  ,  pl.  25  ,  fig.  i-a» 
C'est  la  plus  grande  espèce  connue'; 
elle  est  aplatie  ,  et  ressemble  assez 
bien  à  un  large  pétoncule.  On  la 
trouve  fossile  à  Bracheux. 

VÉNÉRICARDE   AUSTRALE,  Vcrie- 

ricardia  australis ,  Lamk.,  "Anim. 
sans  vert.  T.  vi,  p.  6io,  n.  4.  Espèce 
non  figuiée  qui  vient  de  la  Nouvelle- 
Hollande,  et  qui  a  de  l'analogie  avec 
la  Vénéricarde  imbriquée  foisile  di 
environs  de  Paris. 

VÉNÉRICARDE  BICOLORE,  Feiiert' 
cardia  bicolur,  Cardila  bicolor,  Lamk 
Anim.  sans  vert.  ï.  vi ,  p.  25,  n.  lo: 
^^;V/. ,  ISob. ,  Encycl.  méth.  p.  196, 
n.  1 ,  pi.  233,  f.  3.  Placée  dans  lesCdÉ 
dites  ,  quoique  ce  soit  une  vérilabif 
Vénéricarde  ,  cette  Coquille  ovalaire 
est  blanche  avec  de  grandes  tachcS 
fauves.  Elle  est  des  mers  de  l'Iude. 

(D.n." 

*  VÉNÉRIDES.  T  enerides.  mou 
Famille  que  propose  La  treille .  datis^ 
ses  Familles   naturelles  du  Rèj, 
Animal,  p.  218  ,  pour  une  partie 
Conques  maiiues  de'Lamarck.  No 
avons  vu  ailleurs  {y.  Conques)  que 
les  Conques  marines  ne  coutonai 
que  les  quatre  genres  Cypriuc  , 
thérée  ,  Vénus  eL  Vénéricarde. 
traitant  de  ce  dernier  genre,  n_. 
a  von. s  dit  pour  quelles  raisons  il  et» 


YEN 

>lacë  dans  la  famille  des  Conques, 
ctait  naturel  qu'à  son  égard  La- 
il'e  suivît  l'indication  de  Cuvier, 

plaçât  à  côté  des  Cardites.  Quant 
i^enre  Cyprine  ,  que  Latreille  a 
-si  exclu  "du  voisinage  des  Venus 
(les  Gylhcrées,  il  est  a  peu  près  in- 
l'erent  qu'il  soit  joint  aux  Gyrènes 
aux  Vénus,  parce  que,  par  sa  ma- 
ire de  vivre  et  ses  caraclères,  il 
u  t  être  regardé  comme  un  point  de 
iction  des  deux  familles  ou  des 
ux  membres  de  la  même  famille. 
IX  deux  genres  Gythérée  et  Vénus 
i  restent  des  Conques  marines  , 
treille  a  joint  les  Véncrupes ,  el 
a  d'une  manière  assez  convena- 
■  ;  car  il  faut  convenir  que  si  la  fa- 
ite des  Lithophoges,  instituée  par 
tnarck,  peut  être  démembrée  à 
ISP  des  rapports  des  Vénérupes  et 

Vénus  ,  elle  pourrait  aussi  être 
iservée  par  l'ensemble  de  ses  ca- 
lères.  Nous  pensons  que  la  fa- 
le  des  Vénérides  est  à  conserver, 
is  comme  sous-division  d'une  au- 
plus  considérable,  à  laquelle  nous 
yons  nécessaire  de  joindre  les 
iques  Quvialiles  que  Latreille  a 
;rées  sous  le  nom  de  Cycladines. 
ce  mot  et  les  genres  que  nous 
as  mentionnés.  (D..H.) 

ÉNÉRUPE.  Venerupis.  moll. 
Iques  Coquilles  du  genre  Véné- 
e,  établi  par  Lamaixk  ,  ont  été 
nues  de  Linné  et  placées  dans 
genre  Donax.  Bruguière,  comme 
)lanches  de  l'Encyclopédie  don- 
tà  l'entendre,  les  laissa  dans  le 
le  genre  oii  Liniic  les  avait  ran- 
.  Lamarck,  dans  le  Système  fies 
maux  sans  vertèbre les  rapporta 
ord  à  son  genre  Pétricole ,  et  la 
laissance  qu'il  eut  un  peu  plus 

de  la  Venus  saxatilis  de  Fleu- 

de  Bellevue  (Journ.  de  Phys. 
.IV,  1802),  lui  donna  bien  pro- 
err.ent  l'idée  du  genre  Vénérupp, 

proposa  depuis  cl  qui  fut  géné- 
nenl  adopté.  Tous  les  concliylio- 
tes  reconnurent  bien  le^;  rapports 
lient  ce  genre  aux  PélricoleS} 

ils  n'adoptèrent  pas  de  môme  le 


VEN  547 

rapprochement  de  ces  deux  genres 
et  des  Saxicaves.  Ce  rapprochement, 
en  effet,  était  fort  embarrassant  pour 
les  classihcateurs  qui,  d'un  côlé,  sen- 
taient qu'il  était  nécessaire  de  porter 
les  Saxicaves  vers  lesPholades,  les 
Soleus,  etc.,  tandis  que  les  Pétricoles 
et  les  Vénérupes  devaient  se  trouver 
dans  le  voisinage  des  Vénus;  d'un 
autre  côté ,  ils  reconnaissaient  avec 
Lamarck  une  liaison  évidente  entre 
les  trois  genres  par  un  accroissement 
insensible  ,  de  telle  sorte  que  l'on 
peut  passer  presque  sans  s'en  aperce- 
voir d'un  genre  à  un  autre.  Lamarck 
trancha  la  question  en  formant  une 
famille  des  trois  genres ,  et  en  la  pla- 
çant à  peu  près  à  égale  distance  des 
Pholades  et  des  Vénus  :  c'était  un 
moyen  terme.  Le  plus  grand  nom- 
bre des  conchyliologisles  n'adoptè- 
rent pas  l'opinion  de  Lamarck,  ils 
divisèrent  la  famille  des  Lilhophages 
pour  mettre  les  Saxicaves  près  des 
Pholades,  et  les  Pétricoles  et  les  Vé- 
nérupes près  des  Vénus.  Cet  arran- 
gement est  celui  de  Cuvier,  et  fut 
depuis  imité  par  Férussac,  Latreille, 
Blainvillc  et  Rang.  Quoiqu'il  soit  le 
plus  généralement  adopté,  il  serait 
possible  cependant  qu'une  connais- 
sance plus  parfaite  des  Animaux  fit 
revenir  plus  tard  à  la  manière  de 
voir  de  Lamarck.  Ce  qui  a  déterminé 
les  auteurs  à  placer  les  Saxicaves 
près  des  Pholades,  c'est  la  petitesse 
de   l'ouverture    palléale  antérieure 
qui  est  extrêmement  rctrécie  ,  parce 
qu'elle  ne  donne  passage  qu'à  un  ru- 
diment de  pied;  c'est  aussi  la  lon- 
gueur et  la  réunion  des  vsiphons  ; 
c'est  enfin  le  bâdlement  assiz  con- 
sidérable de   la  coquille  dans  les 
Pétricoles ,  dont  nous  avons  plu- 
sieurs Animaux  sous  les  yeux.  Dans 
les  Pétricoles  les  caraclères  sont  à 
peu  près  les  mêmes  ;  l'ouverture  pal- 
léale antérieure   est  \ui   peu  plus 
granile;  le  pied  reste  rudimcntairc , 
quoiqu'un    pou   |-.lu.i  volumineux, 
mais  il  est  cylindracé;  les  siphons 
réunis  sont  plus  courts;  enfin  la  co- 
quille est  moins  bâillante.  Nous  ne 
pouvons  donc  voir  dans  les  Pclri- 


548  YEN 

coles  qu'une  modificalioa  des  Saxica- 
ves  ,  qui  les  rapproche  des  Vénus  , 
mais  qui  cependant  les  laisse  encore 
fort  loin  de  ce  genre.  Les  Vénérupes 
sont  sans  aucun  doute  un  achemi- 
nement de  plus  vers  les  Vénus;  mais 
elles  sont  autant  liées  aux  Pétricoles 
que  celles-ci  aux  Saxicaves  ;  et  quand 
on  examine  comparativement  leurs 
coquilles ,  ou  ne  peut  disconvenir 
qu'elles  se  lient  plus  avec  les  Pétrico- 
les qu'avec  les  Vénus,  sans  que  l'on 
puisse  dire  cependant  qu'elles  n'aient 
aussi  beaucoup  de  rapporis  avec  ce 
dernier  genre.  Caractères  génériques  : 
coquille  transverse  ,  inéquilalérale  , 
à  côté  antérieur  fort  court,  le  posté- 
rieur un  peu  bâillant  ;  charnière 
ayant  deux  dents  sur  la  valve  droite , 
trois  sur  la  valve  gauche,  quelque- 
fois trois  sur  chaque  valve  :  ces  dents 
étant  petites,  rapprochées,  parallèles, 
et  peu  ou  point  divergentes  ;  liga- 
ment extérieur.  Animal  inconnu, 
probablement  rapproché  de  celui  des 
Pétricoles.  Les  Vénérupes ,  comme 
leur  nom  l'indique  très-bien  ,  sont 
des  Coquilles  qui  habitent  les  ro- 
chers dans  lesquels  elles  se  creusent 
une  demeure  à  la  manière  des  Fistu- 
lanes,  des  Pholades,  des  Lilhodomes, 
etc.  ;  quelques-unes  ne  sont  pas  per- 
forantes ,  seulement  elles  se  plaisent 
dans  les  anfractuosités  des  rochers, 
oii  elles  prennent  quelquefois  une 
forme  irrégulière  par  suite  de  la  gêne 
qu'elles  ont  éprouvée  long-temps  ; 
d'autres  espèces  paraissent  plus  li- 
bres encore  :  elles  s'enfoncent  seu- 
lement dans  les  argiles.  Au  premier 
aspect ,  ce  qui  distingue  les  Véné- 
rupes des  Vénus,  c'est  le  bâillement 
des  valves,  leur  irrégularité  fréquente 
et  le  parallélisme  des  dents  de  la  char- 
nière; dans  les  Vénus,  les  dents  car- 
dinales sont  divergentes;  la  coquille 
est  toujours  régulière  et  parfaitement 
close.  Lamarck  indique  sept  espèces 
vivantes  de  Vénérupes;  nous  en  con- 
naissons six  fossiles  ,  et  nous  savons 
qu'il  en  existe  au  moins  douze  es- 
pèces vivantes,  parmi  lesquelles  nous 
citerons  la  suivante,  qui  est  la  plus 
connue  : 


VES 

Vknérupe  lamelleuse, /^e/zc/v/- 
pis  Irus,  Lamk.;  Donax  Irus ,  L. , 
Gmel.,  p.  52ti5,  n.  u;  Gualt.,  Test., 
lab.  95  ,  fig.  A  ;  Chemn.  ,  Conch. 
T.  VI,  tab.  26,  fig.  i268  à  270;  Poli, 
Test,  utriusque  Sicil.  T.  11,  lab.  19 
fig.  23-26;  Encycl.,  pl.  262,  fig.  4 
Brainv.,iMalac.,pl.  76,  fig.  1 . Coquille 
transverse,  couverte  de  lames  Iran», 
verses ,  écartées  ,  assez  régulièn;». 
Elle  est  perforante  et  vit  dans  la  Mé- 
diterranée. (d..h.; 

VËNÉTOD.  OIS.  Espèce  du  gcnr* 
Jacamar.  V.  ce  mot.  (dr..z.)'' 

VENGOLINE.  ois.  Espèce  vo 
sine  de  la  Linotte,  r.  Gros-Bec. 

(DR..Z.' 

VENIN,  zooii.  On  nomme  ainsi 
les  humeurs  délétères  que  sécrètent 
chez  plusieurs  Animaux  des  organes 
particuliers,  f^.  Serpens,  Ophidiens 
et  les  divers  articles  de  Serpens  ve- 
uimeux.  En  outre  des  Serpens,  il  est 
un  assez  grand  nombre  d'Animaux 
de  différentes  classes,  principalement 
parmi  les  Invertébrés,  dont  la  p'" 
qûre  est  aussi  plus  ou  moins  ven 
meuse  :  tels  sont  les  Abeilles  ,  1 
Guêpes,  les  Cousins,  les  Scorpions 
les  Tarentules  ces  mois) ,  et  pl 
sieurs  autres.  Parmi  les  Animaux  s 
périeurs,  les  Mammifères  et  les  Z 
seaux  ,  aucune  espèce  n'est  ve~ 
meuse,  si  ce  n'est  l'Ornithorhynq 
et  les  Echidnés  ;  encore  les  em 
délétères  du  liquide,  sécrété  par 
glande  fémorale  et  versé  par  l'erg 
ne  sont-ils  pas  entièrement  constat 

V.  OtîNirHORFlYNQUE.  (iS.G.ST.-B 

VENTALE.  poLYP.  Division  é 
blie  par  Oken  dans  le  genre  Eponge. 
V.  ce  mot.  (a.  r. 

*  VENTAROU  ou  VENTUR 
OIS.  Espèce  du  genre  Gros-Bec. 
ce  n?ot.  ( 

VENTENATIE.  ffentenatia.  B 
PHAN.  Quatre  genres  ont  été  dcd" 
au  botaniste  Vcntcnat  :  le  picuiief 
par  Cavanillcs  [Icon.,  4,  p.  28  ,  tab- 
^48),  a  été  réuni  à  V  jstroloma  à( 
Brown  ,  genre  de  la  famille  des 
critlce.5;  le  deuxic?nc  par  Smith  ( 


YEN 

't.,  a,  p.  i3,  tab.  66),  rentre  comme 
'èce  parmi  les  Slylidiuni;  un  troi- 
ine ,  créé  par  Kœler  parmi  les  Gra- 
noes,  n'a  pas  élc  adopté;  enfin  Pa- 
ot  de  Beauvois  (  Flore  d'Oware  et 
Bénin ,  vol.  i  ,  tab.  17  )  a  sous  le 
îme  nom  àe  f^entenalia ,  établi  un 
ure  qui  a  été  placé  dans  la  famille 
-s  ïernslrœmiacées  ,  et  ainsi  carac- 
isé  par  notre  collaborateur  Cam- 
>ssèdes  :  calice  dépourvu  de  brac- 
s,  à  trois  folioles  imbriquées,  cou- 
ves ,  arrondies,  presque  égales  et 
'uques.  Corolle  composée  de  onze 
ouze  pétales  ,  libres  et  presque 
aux.  Elamines  en  nombre  indéfini, 
Mets  filiformes,  libres,  glabres,  à 
Ithères  insérées  par  la  base ,  pres- 
te linéaires ,  à  loges  déhiscentes  la- 
alement.  Style  simple  ,  surmonté 
an  stigmate  à  peu  près  quinqué- 
é.  Ovaire  oblong ,  à  cinq  loges , 
fermant  un  grand  nombre  d'ovu- 
ascendans  ,  imbriqués,  oblongs  , 
iatis,  attachés  à  l'angle  interne  des 
es.  Fruit  ovoïde,  charnu,  ter- 
é  au  sommet  par  les  débris  du 
île.  Le  Veiitenatia  glauca,  Beauv., 
.  cit.,  est  un  Arbrisseau  à  feuilles 
idées,  ovales,  acuminées,  glau- 
s,  penninervées  ,  dépourvues  de 
ules.  Il  croît  dans  le  royaume  de 
'n  en  Afsique,  près  d'Agathon. 

(G..N.) 

^ENTENATUM.  bot.  phan.  (Les- 
nault  )Syn.  de  Diplolœna.  V.  ce 
L  (a.r.) 

ENÏILAGO.  BOT.  phan.  Genre 
lia  famille  des  Rhamnées  et  de  la 
alandrie  Monogynie,  L.,  offrant  les 
acicres  suivans  :  calice  dont  le 
e  est  court,  légèrement  adné  par 
Hiase  à  l'ovaire  ;  corolle  à  cinq  pé- 
11-5  squammlformes  ,  insérés  sur  le 
"ce  et  entre  ses  lobes;  étamines 
'^rées au-dessous  des  pétales;  style 
court;  deux  stigmates;  capsule 
sqiie  ronde,  se  terminant  en  une 
3oblongue,  membraneuse,  uiii- 
tulaire  par  iivorlement,  et  niono- 
erme;  graine  dressée  ,  dépourvue 
ilbunicn  ,  à  cotylédons  épais  et 
gaux.  Ce  genre  a  été  fondé  par 


'  YEN  .'iig 

Gaertuer  {de  Fruct.,  1 ,  p.  aa3,  tab.  49) 
sur  une  Plante  de  l'Jnde  connue  an- 
ciennement par  l'herbier  d'Amboine 
de  Rumphius,  et  que  Roxburgh  a 
figuré  de  nouveau  {Coromand.  ,  1  , 
p.  55  ,  tab.  76);  c'est  le  Venlilago 
maderaspatana ,  Arbuste  à  rameaux 
flexibles,  grimpans,  à  feuilles  alter- 
nes ,  très-entières  et  glabres  ,  à  fleurs 
fétides,  disposées  en  panicules  termi- 
nales. Une  seconde  espèce  a  été  dé- 
crite par  Willdenow  sous  le  nom  de 
y enlilago  denticulata.  (G..N.) 

*  VENTRE  COLORÉ,  ois.  Syn. 
vulgaire  de  Troupiale  jaune.  J^. 
Thoupiale.  (dr.-z.) 

*  VENTRE  DE  CRAPAUD,  bot. 
CRYPT.  J^.  Dos  DE  Crapaud, 

*  VENTRICULE  SUCCENTU- 
RIE.  ois.  F".  Intestins. 

VENTRU.  POIS.  Espèce  du  genre 
Cycloptère.  F",  ce  mot.  (b.) 

VENTS,  r.  MÉTÉORES. 

VENTURON.  OIS.  Même  chose 
que  Ventarou.  F",  ce  mot  et  Gros- 
Bec.  (DR.-Z.I 

VENULARIA.  bot.  crypt.  {Cham- 
pignons.) Syn.  de  Capillaria  gram- 
rnica  de  Persoou.  (a.  r.) 

VENUS,  Venvs,  moll.  Tel  que 
Lamarck  le  conçut,  le  genre  Vénus 
difi"ère  assez  notamment  de  ce  que 
Linné  l'avait  fait.  Le  démembrement 
des  Cythérées,  en  le  réduisant  pres- 
qu'à  moitié  de  ce  qu'il  était ,  a  rendu 
l'étude  de  ses  nombreuses  espèces 
plus  facile.  Les  conchyliologues  re- 
connaissent, et  nous  {.artageons  leur 
opinion,  que  le  genre  Cylhéréc  est 
artificiel,  et  repose  sur  un  caractère 
tie-peu  d'importance.  Cela  est  si  vrai, 
que  nous  connais.sons  des  espèces  fai- 
sant le  passage  entre  les  deux  gen- 
res ,  dont  on  pourrait  placer  cer- 
tains individus  dans  les  C>  lliérées,  et 
d'autres  dans  les  Vénus.  Celait,  lui 
Sful  assez  <:<)nclii!inl,  cl«1  accoinpai;n('' 
d'autres  qui  lui  donnent  plus  dr 
force  :  c'est  le  pas.sagc  insensible  qui 
s'établit  entre  les  genres  par  la  dispo 


f»5o  YEN 

silion  graduelle  de  la  dent  latérale 
des  Cylnérées.  Gomme  celte  dent  la- 
térale est  le  seul  caractère  qui  difFé- 
rencie  les  Cythérées  des  Vénus ,  on 
doit,  concevoir  la  difficulté  de  bien 
placer  les  espèces  dont  nous  venons 
de  parler.  Cette  difficulté  est  proba- 
blement un  des  motifs  qui  ont  le  plus 
engagé  les  auteurs  méthodistes  les 
plus  récens  à  réunir  en  un  seul  lès 
deux  genres  de  Lamarck ,  et  de  ré- 
tablir en  conséquence  le  genre  Vénus 
de  Linné  dans  son  intégrité.  En  ras- 
semblant dans  un  seul  genre  une 
niasse  aussi  considérable  d'espèces  , 
il  a  fallu  chercher  à  les  partager  en 
groupes  d'après  des  caractères  cons- 
tans  ,  et  l'on  a  saisi  pour  les  deux 
principaux  les  caractères  donnés  par 
Lamarck  à  ses  genres  Cylliérée  et 
Vénus.  Chacun  de  ces  grands  grou- 
pes a  été  ensuite  partagé  en  sections, 
dans  lesquelles  les  espèces  sont 
réunies  d'api'ès  la  forme.  C'est  la 
marche  qu'a  suivie  Blainville  dans 
son  Traité  de  Malacologie,  et  nous 
l'adopterions  entièrement  si  le  genre 
Cythérée  n'avait  été  traité  séparé- 
ment dans  cet  ouvrage.  On  est  d'au- 
tant plus  porté  à  celte  réunion  des 
Cythérées  et  des  Vénus,  que  les  Ani- 
maux des  deux  genres  sont  sembla- 
bles. Les  caractères  génériques  des 
Vénus  peuvent  être  exprimés  de  la 
manière  suivante  :  coquille  éqiii- 
valve  ,  inéquilatérale  ,  transverse  ou 
suborbiculaire  ;  trois  dents  cardina- 
les rapprochées  sur  chaque  valve  :  la 
médiane  droite,  les  latérales  diver- 
gentes au  sommet  ;  ligament  exté- 
rieur. Les  Vénus  sont,  avec  les  Cy- 
théiées  et  quelques  autres  genres, 
les  Coquilles  qui  ornent  le  plus  nos 
collections;  peintes  de  couleurs  va- 
rices cl  agréables,  ellei  ont  un  éclat 
que  ne  ternit  pas  un  épideime.  Elles 
sont  d'un  volume  i,'énéralement  peu 
considérable;  leur  forme  et  l'épais- 
seur de  leur  test  sont  variables  à  peu 
près  comme  dans  les  Cythérées.  Elles 
ont  du  reste  les  mêmes  mœurs,  vi- 
vant dans  le  sable  des  rivages  à  une 
petite  profondeur,  et  souvent  libres 
comme  beaucoup  d'autres  Conchi- 


VEN 

fères.  La  charnière  ne  présente  que» 
trois  dents  ;  jamais  il  n'y  en  a  de  la-  i 
lérales  ou  de  transverses  au-dessujj 
de  la  lunule;  la  dent  médiane  est! 
droite,  quelquefois  bifide;  les  deux 
autres  sont  divergentes,  l'une  anté- 
rieurement, et  1  autre  postérieuie-. 
meut.  On  éprouve  de  nombreusesi 
difficultés  pour  séparer  bien  nelte-t 
ment  les  espèces  de  ce  genre;  leur 
nombre  déjà  considérable  et  la  mar 
nière  dont  elles  se  nuancent  en  pas*- 
sant  les  unes  dans  les  autres  par  des 
variétés  ,  rendent  difficiles  leurs  dë; 
lerminalions  exactes,  malgré  les  soui 
divisions  que  l'on  a  pu  établir  par 
elles.  Ces  ëous-divisions  pourraiei 
être  ,  comme  dans  les  Cythérées,  éid 
blies  d'api  ès  la  forme  plutôt  qui 
d'après  les  créuelures  des  bords, 
ne  permettent  pas  de  rapprocher  îêj 
espèces  d'une  manière  convenable, 
On  pourrait  adopter  plusieurs  desj 
groupes  de  Blainville;  mais  il  fau-jî 
drait  en  excepter  les  trois  derniers' 
qui  n'appartiennent  aucunement  aux 
Vénus  :  le  premier  comprend  le  genre 
Crassine  ou  Astarlé,  le  second  k 
genre  JfJacoma ,  et  le  troisième  k 
Nicania.  Ces  deux  derniers  genres 
établis  par  Leach  sont  restés  douf 
teux.  On  compte  actuellement  u 
centaine  d'espèces  de  Vénus  vivant 
de  toutes  les  mers  ,  et  il  y  en  a  « 
moins  trente  fossiles,  parmi  lesquell 
on  en  cite  quatre  ou  cinq  d'anal 
gues  à  quelques  espèces  acluellcm 
vivantes.  Nous  indiquerons  pour 
vir  d'exemple  quelques-unes  des 
pèces  les  plus  répandues  dans  1 
collections. 

VÉNUS  A  VEHRUES,  VeiWS  VCI 

cosa,  L.,  Gme!.,  p.  3^69,  n.  6  ;  Lanii 
Anim.  sans  vert.  T.  v,  p.  bS^,  n.  7 
la  Clonisse  ,  Adans.,  Scnég.,  lab. 
fig.  1;  Llstcr,  Conch.,  tah.  284, 
1  22  ;  Bo/n.  Mus.,  lab.  4  ,  fig.  7  ;  1*', 
nant,  Zool.  Brit.  T.  iv ,  lab.  S 
fig.  48;  Chemn.,  Conch.,  T.  Vi 
lab.  29,  fig.  299-500;  P^yraud., 
des  Ann.  et  des  Moll.  de  Coiso,  p 
n.  81.  Coqudle  suborbiculaire.  eP 
fiée  ,  vcrruqueuse  ,  très  -  abondaRlj 
dans  les  mers  de  l'Europe. 


YEN 

S'ÉNUs  CROISÉE,  Venus  decussaia, 
Gmel.,  p.  oi294,n.  i55;  Lisler , 

loh.,  lab.  423,  fig.  271;  Born. 
.,tab.  5,  fig.  2  ;  Cnemu.,  Conch. 

vil,  tab.  43  ,  tig.  455  ,  456  ;  En- 
cl.,  pl.  283,  (ig.  4;  Maton  et  Rac- 

,  Ad.  Soc.  Linn.  T.  viii ,  lab.  2, 

6.  Elle  est  ovale-oblongiie,  mince, 
I Hissée.  Elle  se  trouve  dans  tout 
'céan  Européen ,  et  parliculière- 
■nl  dans  la  Méditerranée.  (d..h.) 

VEPFERIA.  BOT.  PHAN.  Genre 
•  posé  par  Heister  pour  VJE/kusa 
inpium,  et  qui  u'a  pas  été  adopté. 

(A.  R.) 

V  EPRIS.  BOT.  PHAN.  V.  ICICA. 

VÉRAIRE.  BOT.  PHAN.    V.  Ve- 
]RE. 

VÉRATRE  ou  VARAIRE.  Vera- 
m.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la  famille 
Colchicacées ,  offrant  les  carac- 
s  essentiels  siiivans  :  pérlanlhe  à 
divisions  égales,  irès-profondes  ; 
;à  ovaires  (avortés  dans  les  fleurs 
icj}  supères,  ovales-oblongs ,  sou- 
^  entre  eux  par  la  base  ,  et  se  ter- 
nant  au   sommet  en  trois  styles 
Mis;  trois  capsules  uniloculaires 
bivalves,  s'ouvrant  longitudinale- 
nt  par  leur  côté  intérieur,  et  con- 
int  un  grand  nombre  de  graines 
uales-oblongues,  comprimées,  mem- 
.iianeuses  sur  leurs  bords.  Le  nom- 
3  des  espèces  de  Veratrum  est  peu 
usidéraiole  ;  elles  croissent  dans  le 
rrd  des  deux  continens.  Deux  d'en- 
!  elles  {Verairum  album  et  Veratr. 
,tum]  se  trouvent  en  France,  dans 
chaînes  de  hautes  montagnes. 
T"' eratrurn  album  ,  L. ,  est  connu 
13   le  nom  vulgaire  d'Hellébore 
inc.  Sa  racine  est  tuberculeuse, 
peu  plus  grosse  que  le  pouce,  re- 
lue  extérieurement   d'un  grand 
brc  de  fibres  grisâtres.  De  celle 
uine  s'élève  une  lige  haute  d'envi- 
1  un  mètre,  garni  de  feuilles  am- 
ïxicaulcs,  ovales,  entières,  plis- 
1  longiludinalement ,  el  ayant  ras- 
tl  do  celles  de  la  grande  Gentiane, 
i  fleurs  «ont  verdâlies  ,  et  forment 
î  paniculc  terminale.  Les  racines 
«[ellébore  blanc  avaient  beaucoup 


YEN  55. 

de  vogue  dans  l'ancienne  médecine  , 
surtoul  dans  les  cas  désespérés.  Loin 
d'en  faire  du  cas  aujourd'hui,  on  les 
regarde  comme  un  médicament  très- 
dangereux  ,  capable  d'il  riter  vive- 
ment la  muqueuse  intestinale  el  de 
produire  des  accidens  fâcheux.  Jjb 
principe  actif  de  ces  racines  a  élr 
obtenu  par  Pelletier  etCavenlou,  qui 
lui  ont  donné  le  nom  de  Vératrine. 

(G..N.) 

*  VERAY.  BOT.  PHAN.  Syn.  de 
Dolichos  Lablab  aux  environs  de 
Pondichéry.  V.  Haricot.  (b.) 

YERBASCDM.  bot.  pha^n.  P'.  Mo- 

liÈNE. 

YERBENA.  bot.  phan.  V.  Yer- 

VEINE- 

YERBÉNACÉES.  ferbenacece . 
bot.  PHAN.  Famille  naturelle  de  Yé- 
gétaux dicotylédones  monopëtales  hy- 
pogynes,  e^uel'on  désigne  également 
sous  le  nom  de  famille  des  Galtiliers 
[P^itices).  Yoici  les  caractères  propres 
à  celte  famille  :  le  calice  est  mono- 
sépale ,  ordinairement  à  cinq  divi- 
sions ou  à  cinq  dents  inégales,  plus 
rarement  composé  de  deux  sépales 
en  forme  d'écaillés  ;  la  corolle  est 
monopétale  ,  lubuleuse,  à  cinq  lobes 
ordinairement  inégaux  et  disposés  en 
deux  lèvres,  plus  rarement  à  une 
seule  lèvre  [Clcrodeml rum).  Les  éla- 
mincs,  insérées  au  tube  de  la  corolle, 
sont  le  plus  souvent  nu  nombre  de 
quatre  et  didynamcs;  quelquefois  il 
n'y  en  a  que  deux,  plus  rarement  il 
y  en  a  cinq  ou  six  [Theka).  Ces  éla- 
mines  sont  ou  incluses  ou  saillantes, 
ayant  des  anthères  presque  globu- 
leuses, didymes  ou  |dr.s  ou  moins 
allongées.  L'ovaire  est  libre,  à  une, 
ou  à  deux  ou  quatre  loges.  Dans  le 
premier  cas,  il  contient  deux  tro- 
phospermes  pariétaux,  bifurqués  à 
leur  bord  interne,  cl  portant  un  ovule 
dressé,  attaché  à  chacune  des  deux 
bifurcations.  Dans  le  second  cas,  on 
trouve  un  seul  ovule  dressé  ou  sus- 
pendu dans  chaque  loge.  Du  sommet 
do  l'ovain;  naît  un  style  simple  qui 
se  termine  à  son  sommet,  tantôt  par 
un  stigmate  à  deux  lobes  égaux  ou 


553  VER 

inégaux  ,  tantôt  par  un  stigmate  uni- 
que placé  obliquement  au  somnïet 
du  st^^le.  Le  fruit  a  sou  péricaipe 
tantôt  sec  et  tantôt  charnu  ,  offrant 
une,  deux  ou  quatre  loges.  Quand  le 
péricarpe  est  sec  ,  il  forme  tantôt  une 
capsule  déhiscente,  tantôt  des  es- 
pèces de  coques  à  parois  minces  et 
qui  ne  s'ouvrent  pas.  Quand  le  péri- 
carpe est  charnu  ,  en  général  il  con- 
tient un  ou  plusieurs  nucules  à  deux 
ou  à  quatre  loges.  La  graine  que  con- 
tient chaque  loge  est  tantôt  dressée  , 
tantôt  Renversée.  Celte  graine  se  com- 
pose de  son  tégument  propre  qui, 
d'après  les  observations  de  Gaertner, 
recouvre  immédiatement  l'embryon. 
Cependant  nous  ne  cioyons  pas  que 
ce  caractère  soit  général;  cai-  dans  le 
genre  Gatlilier  {P^itex)  nous  avons 
observé  que  les  graines  se  compo- 
saient d'un  embryon  contenu  dans 
un  endosperme  charnu  très-mani- 
feste. Ce  genre  nous  a  de  plus  offert 
un  autre  caractère  :  c'est  qUe  son  em- 
bryon a  une  direction  opposée  à  celle 
de  son  bile,  c'est-à-dire  que  ce  sont 
les  cotylédons,  et  non  la  radicule, 
qui  COI  respondent  au  hile  ou  au  point 
d'attache  de  la  graine.  Les  Plantes 
qui  appartiennent  à  la  famille  des 
Verbénacées  sont ,  les  unes  herba- 
cées ,  les  autres  sous  -  frutescentes, 
quelquefois  ce  sont  même  des  Arbris- 
seaux ou  des  Arbres.  Leurs  feuilles 
sont   opposées,   entières,  dentées, 
pinualifides,  et  même  parfois  com- 
posées comme  dans  le  genre  Vilex , 
par  exemple.  Leurs  feuilles  sont  dis- 
posées en  cimes  à  rameaux  opposées, 
ou  en  épis  simples  ou  rameux.  Voici 
l'énumération  des  genres  apparte- 
nant à  cette  famille,  telle  qu'elle  a  été 
présentée  par  Jussieu  à  l'article  F^er- 
bénacées  du  Dictionnaire  des  Sciences 
naturelles. 

§  L  Fleurs  disposées  en  corymbes. 

Ovicda,  L.,  qui  comprend  le  5^- 
p/w/ian//ius ,  L.  ;  Clerodcndium ,  h.; 
JToIkamena^  L.  ,  -qui  comprend  le 
Bellevalia  de  Scopoli  ;  Flalunium  , 
•T.  ,  comprenant  le  Tlolmsliuldia  de 
Kelz  et  le  fiasti/igia\(\e  Smith  ;  .^Egi- 


VER 

pàila,  L. ,  comprenant  le  Manabea 
d'Aublet;  yilex,  comprenant  le  Z,i- 
mia  de  Vandelli  ou  Nepkrandra  de 
Gmelin,  et  le  Wilckea  de  Scopoli} 
Walrotlda  ,  Roth  ;  Chrysomallum , 
Du  P.-ïh.  ;  Catlicarpa,  L.,  compre- 
nant le  Porphyra  de  Loureiro;  Pi- 
thyrodia,  Brown;  Premiia  ,  L.;  Pe- 
titia,  Jacq.  ;  Hosta,  Jacq. ,  ou  Hostea- 
na,  Pers.;  Cornuiia,L.i  Gmelina,  L.; 
Tecka ,  Rhéede  ,  ou  Tectona  ,  L.  fils 

§  n.  Fleurs  disposées  en  épis  sim 
pies  ou' rameux. 

Petrœa  ,  L.  ;  Cilharexylurn  ,  L.  ; 
Casselia  ,  Nées  et  Martius;  Priva  ^ 
Ada  ns.,  qui  comprend  le  Blairia  de 
Houston  ,  ie  Castilia  de  Cavanilles  j 
le  Phryma  de  Forskahl ,  et  le  Tortula 
de  Roxburgh;  Duranta,  L.;  Tamo 
«eCjAubl.,  comprenant  le  jSTû/Tz/j/èra, 
Houston ,  et  le  Carachera  de  Fors- 
kahl ;  Taligalea  ,  Aubl.  ;  ChloantheSy 
R.  B  rown  ;  Spielmannia  ,  Medicus  } 
Lantana  ,  L.  ;  Lippia,  L.  ;  Buclùa, 
Kunth;  Zapania,  Scopoli  {Blairia^ 
Gaertn.  ;  Aloysia,  Ortéga);  Slacliy- 
tarpheta  ,  Vahl  ;  Verbena  ,  L.  ;  Pe- 
rama,  Aubl. 

Les  genres  Selago  et  Hebenstreitia 
placés  dans  le  Gênera  Plantarum  à 
la  suite  des  Verbénacées ,  sont  de- 
venus le  type  d'une  famille  distincte, 
que  Choisy,  de  Genève,  a  nommée 
Sélaginées.  J^.  ce  mot. 

Les  Verbén.'icées  ont  de  très-grands 
rapports  avec  les  Labiées,  surtout  par 
le  genre  Verbena.  Elles  en  différent 
par  la  structure  de  leur  ovaire  qui 
n'est  pas  gynobasique,  comme  celu" 
des  Labiées,  et  par  celle  de  leurs 
graines.  (A.n.) 

VERBÉSINE.  Verbesiiia.  bot.,, 
l'HAN.  Genre  de  la  famille  des  Synan; 
ihérées  ,  tribu  des  Hélianlliécs  ,  of- 
frant les  caractères  essentiels  sui- 
vons :  iuvolucre  polyp^hylle  ,  imbri- 
qué; réceptacle  un  peu  convexe, 
muni  de  paillettes;  calathide  radiée; 
les  fleurs  du  centre  nombreuses,  tu-î 
buleuses,  hermaphrodites;  celles  de 
la  circonférence  en  l;inguelles,  fe- 
melles, Irès-rarcment  nulles  ;  akènes 


VER 

ins,  comprimés  ,  ailés  ,  échancrés  , 
-deux  barbes  persistanles.  Les  es- 
tes de  f^erbesina  sont  assez  noin- 
luses  ;  elles  croissent  pour  la  plu- 
rtl  dans  les  contrées  chaudes  de 
mérique.  Parmi  ces  Plantes,  nous 
îrons  comme  les  plus  remarqtia- 
9S  :  i"  la  Verbésine  ail^e  ,  Verbe' 
alata,  L.  ;  Lamk.,  Tllustr.,  tab. 
iî,  fig.  4;  Plante  herbacée  ,  à  tiges 
»ites  ,  comprimées ,  garnies  dans 
^ftte  leur  longueur  d'une  aile  pro- 
nile  par  la  décurrence  des  feuilles. 
53  fleurs  sont  terminales  et  de  cou- 
\ix  orangée.  —  a",  La  Yekbésine 
lnte  ,  Verbesina  gigantea,  Jacq., 
in.  rar^y  tab.  lyS;  Bidens  fiutes- 
is ,  etc.,  Plumier,  Ico/i.,  tab.  5i. 
^Ile  Plante  a  des  tiges  ligneuses, 
lies  d'environ  trois  mètres ,  divi- 
»s  en  rameaux  garuis  de  feuilles 
eernes  ,  ovales  -  lancéolées  ,  tomen- 
iises  en  dessous,  les  inférieures  pin- 
|t£ifides.  Les  fleurs  sont  nombreuses, 
)Osées  en  un  corymbe  terminal, 
■rameux,  hérissé  de  poils.  L'o- 
ir  de  cette  espèce  est  agréable.  On 
[ttrouve  dans  les  Antilies ,  et  no- 
mment à  la  Jamaïque.  —  3°.  La 
[irbÉsine  dentée  ,  Verbesina  den- 
12,  Kuuth;  Pallasia  deiilata,  Humb. 
llBoupl.,  Pl.  équin.,  a,p  ii,  lab. 
I..  Sa  tige  est  rameuse,  herbacée, 
raie  de  feuilles  presque  sessiles , 
kprochées  ,  oblongues,  grossière- 
it  dentées,  un  peu  coriaces,  ve- 
hérissées  en  dessus ,  tomen- 
lises  en  dessous.  Les  fleurs  for- 
it  des  corymbes  presque  simples. 
Ilte  Plante  croît  dans  les  localités 
[plus  chaudes  de  la  province  de 

ItO.  (G..N.) 

IRBOUISSET  BOT.  THAN.Comme 
dirait  Verd-Buhson.  L'un  des 
js  vulgaires  du  Ruscus  aculealus. 

(B.) 

frERDA-LE.  BOT.  piiAN,  (Gouan.) 
•îété  de  l'Olivier  cultivé  dans  le 
Uguedoc  cl  à  fruits  allongés,  (b.) 

[TERDAINGE.  ois.  Syn.  vulgaire 
)che vis.      Alouette.  (nn..z.) 

^^ERD-BRUNEÏ.  ois.  Espèce  du 
re  Gros-Bec.  f'.  ce  mot.  (db..z.) 


VER 


555 


VERDE.  OIS.  Syn.  vulgaire  du 
Martin-Pêcheur  Alcyon.  F".  Mabtin- 

PÈCIIEUR.  (DR..Z.) 

VERDELET,  ois.  Syn.  vulgaire  de 
Bruant  jaune. Bruant.  (dr..z.) 

VERDEREUSE.  ois.  (Belon.)  L'un 
des  synonymes  vulgaires  de  Gros- 
Bec  Verdier.  K.  Gros-Bec.  (dr..z.) 

VERDERIN.  ois.  Espèce  du  genre 
Gros-Bec.  V.  ce  mot.  (dr..z.) 

*  VERDEROLLE.  ors.  Espèce  du 
genre  Sylvie.       ce  mot.  (db..z.) 

VERDEROUX.  ois.  Espèce  du 
genre  Tangara.  V .  ce  mot.  (db..z.) 

VER.DET.  POIS.  (Daubenlon.)  Syn. 
d'^so.r  uiridis,  L.  V.  EsocE.  (b.) 

VERDET.  MIN.  r.  Cuivre. 

VERDIER.  zooL.  Parmi  les  Oi- 
seaux, un  Gros-Bec  et  le  Bruant  jaune 
portent  ce  nom  étendu  à  quelques  au- 
tres espèces.  —  Parmi  les  Reptiles, 
c'est  la  Rainette  verte.  —  Parmi  les 
Poissons,  le  Sconiberchloris  de  Bloch, 
qui  est  un  Caranx.         -  (b.) 

VERDIÈRE.  ois.  Syn.  vulgaire  de 
Bruant  jaune.  V.  Bruant.  (dr..z.) 

VERDIN.  ois.  Espèces  des  genres 
Merle  cl  Rupicole.  P' .  ces  mots.  C'est 
aussi  le  nom  d'un  Manakin  du  Brésil. 
V.  Manakin.  (dr..z.) 

VERDINÈRE.  ois.  Espèce  du 
genre  Gros-Bec.  V.  ce  mot. 

(UR..Z.) 

VERDOIE,  ois.  L'un  des  syno- 
nymes vulgaires  de  Bruant.  V.  ce 
mol.  (DR..Z.) 

VERDON.  ois.  (Albin.) Syn.  vul- 
gaire de  Mouchel  et  de  Verdier.  V. 
Accenteur  et  Bruant.  (dr..z.) 

VERDON.  POIS.  Syn.  de  Squale 
dans  le  golfe  dp  Gênes.  (b.) 

VERDORÉ,  VERDODLET.  ois. 
Noms  que  l'on  donne  au  Verdier. 

V.  GroS-BeC.  (UR..Z.) 

VERDULE.  ors.  On  désigne  vul- 
gairement sous  ce  nom  le  Bruant 
jaune.  F".  Bruant.  (du..z.) 

VERDULE.  bot.  cKYPT.  [Mous- 


m  VER 

ses.)  L'an  des  noms  si  singulièrement 
francisés  par  Bridcl  et  par  lequel  ce 
botaniste  propose  de  designer  le  genre 
Weissie.  F",  ce  mot.  (b.) 

VEREA  KT  VEREIA.  bot.  phan. 
Le  genre  de  Crasstdacecs  ,  établi  sous 
ces  noms  par  Willdenow  ,  Andrews 
et  d'autres  auteurs,  a  été  réuni  au 
Kalanchue  d'Adanson.  F.  ce  mot. 

^G..N.) 

VERETILLE.  Feretilluml  moll. 
Division  établie  parmi  les  Penna- 
tules.  V,  ce  mot.  (a.  r.) 

VERGADELLE.  rois.  Syu.  de 
Chaîne,  Poisson  de  la  Méditerranée 
décrit  et  figuré  par  Rondelet.  C'est 
la  Merluche  du  genre  Gade.  F~.  ce 
mot.  (b.) 

VERGE.  zooL.  La  Verge,  qui 
constitue  l'organe  essentiel  de  la  co- 
pulation du  mâle ,  est  une  partie  sail- 
lante de  l'appareil  générateur  destiné 
à  s'introduire  dans  les  organes  des 
femelles,  pour  y  porter  la  liqueur 
fécondante,  ou  y  produire  l'excita- 
tion nécessaire  à  la  conception.  Dans 
les  Mammifères  ,  cet  organe  est  tou- 
jours impair  et  creusé  d'un  canal 
excréteur  qui  naît  de  la  vessie  pour 
se  terminer  à  son  sommet;  if  est 
formé,  1°  par  un  corps  fibro-vascu- 
laire  appelé  corps  caverneux  ,  qui  est 
érectile,  c'est-à-dire  susceptible  de 
se  gorge r  de  sang  au  point  de  se 
gonfler  et  d'acquérir  un  degré  de  du- 
reté assez  grand;  2^  par  un  os  dont 
l'existence  n'est  pas  constante  el  dont 
l'usage  est  également  de  donner  à  la 
Verge  assez  de  consistance  pour  per- 
mettre son  intioduclion  dans  I3  vagin 
de  la  femelle  ;  5"  du  canal ,  qui  a  déjà 
été  mentionné,  et  qui  livre  passage 
aussi  bien  à  l'urine  qu'à  la  semence; 
4*^  |)ar  le  gland  ou  portion  terminale 
de  la  Verge  ,  qui  est  douée  d'une 
grande  sensibilité  et  qui  est  compo- 
sée d'un  tissu  érectile  semblable  à 
celui  du  corps  caverneux  ;  5"  de  mus- 
cles destinés  à  le  mouvoir;  6**  d'un 
grand  nombre  de  vaisseaux  sanguins 
et  de  nerfs. 

Chez  la  plupart  des  Oiseaux,  la 
yerge  n'existe  qu'à  l'état  de  vestige 


VER 

et  se  présente  sous  la  forme  d'une  pa- 
pille vasculaire  située  à  la  partie  in- 
férieure du  cloaque;  mais  quelques- 
uns  de  ces  Animaux  sont  pourvus 
d'un  membie  viiil  as.iez  volumi- 
neux; sa  structure  v.irie  et  il  difl'ére 
esscnticUcmcut  de  la  Verge  des  MHin- 
mifères  en  ce  qu'il  n'est  point  per- 
foié,  et  n'agit  par  conséquent  que 
comme  organe  excitateur,  au  lieudç 
servir  en  même  temps  à  porter  la 
liqueur  fécondante  dans  l'appareil 
générateur  <le  la  femelle. 

Dans  la  classe  des  Reptiles  on  ren^ 
contre  dans  les  organes  extérieurs  d 
la  génération  du  mâle  des  différenc 
encore  plus  grandes.  Les  Batracien 
manquent  complètement  de  Verge 
et  bien  que  chez  ces  Animaux  l'ac^ 
couplement  dure  très  long-temps, 
n'y  a  pas  de  véritable  copulatioij 
Chez  les  Chéloniens ,  il  existe  ur 
Verge  impaire  qui  est  pour  ainsi  diij 
intermédiaire  entre  celle  des  Oiseaus 
el  celle  des  Mammifères,  car  elle  d| 
présente  pas  de  canal  complet  pot 
la  sortie  du  sperme,  mais  seulemei 
une  espèce  de  gouttière  ou  de  silloti 
dont  les  bords  se  rapprochent  pen- 
dant l'érection  de  façon  à  le  trans- 
former eu  un  canal.  Il  en  est  à  peu 
près  de  même  pour  le  Crocodile! 
mais  chez  d'autres  Sauriens  ,  tels  qi 
les  Lézards,  et  chez  les  Ophidensf' 
il  y  a  deux  Verges  qui  ne  présentent 
ni  canal  excréteur  ni  gouttière. 

La  plupart  des  Poissons  n'ont  poiidj 
de  Verge;  mais  chez  quelques-uns  1 
existe  un  organe  qui  paraît  en  rem;| 
plir  les  usages;  chez  la  Raie,  paf 
exemple  ,  on  trouve  à  la  face  supé- 
rieure du  rectum,  près  de  l'anuSi^ 
une  proéminence  conique  dans  la- 
quelle viennent  s'ouvrir  les  vais- 
seaux déférens.  Il  existe  aussi  char 
ces  Poissons  des  appendices  très-re*^ 
marquables  qui  dépendent  de  la  na- 
geoire ventrale  et  qui  paraissent  ser- 
vir au  mâle  pour  saisïr  avec  plus  de 
force  la  queue  de  la  femelle  pendant 
l'accouplement. 

Un  grand  nombre  de  Mollusques 
sont  pourvus  d'une  Verge  rétractiU 
dont  la  position  et  la  forme  varie.  |\ 


VER 


VER 


555 


est  de  même  pour  les  Annelides  , 

Insectes  et  les  Crustacés;  seule- 
I  it  chez  ces  derniers  l'organe  de  la 

ulalion  mâle,  de  même  que  la 
^ve  de  la  femelle,  est  en  général 
jïble.  Enfin  chez  les  Zoophyles  on 

trouve  aucun  organe  analogue  à 
'Verge.  r\  Accouplement  ,  Go- 
iLATioN,  Insectes  ,  etc.    (h. -m.  e.) 

■ije  nom  de  Verge  a  été  donné 
■igairement  à  diverses  espèces  de 
Binles  et  d'Animaux.  Ainsi  l'on  a 
ibelé  :  . 

[I\Verge  a  berger  (Bot.),  le  Dipsa- 
m\  pi/os  us. 

■Webge  de  Christ  (Bot.),  le  Najas 
m4^ia/i/is ,  L. 

■Werge  de  Chien  (Bot.) ,  le  Cyno- 

■Werge  de  Jacob  (  Bot.  ) ,  VJspho- 
wUus  luteus ,  L. 

■Werge  de  mer  ,   Membre  marin 

IqooI.),  les  Holoturies. 

■Werge  de  mer  AiiiÉE  (Zool.  ),  les 

nnnatules. 

■Werge  d'or  (  Bot.  ) ,  le  Solidago 
wprga  aurea  ,  L. ,  etc.  (b.) 

IWERGERETTE  ou  .  VERGE- 
BDLLE.  bot.  phan.  p\  Éhigéron. 

IWERGUETTE.  ois.  L'un  des  noms 
Bté  l'on  donne  vulgairement  à  la 
naine.  F".  Merle.  (dr..z.) 

■1VERJUS.  bot.  phan.  L'une  des 
Brriélés  de  la  Vigne.  P^.  ce  mot. 

■TVERLANGL^.  bot.  phan.  Divi- 
mèn  établie  dans  le  genre  Rkamnus 
Irr  Necker.  V.  Nerprun.      (a.  r.) 

IWERLÏNOIS.  ois.  Syn.  vulgaire 

■  Verdier.  V.  Gros-Bec.  {dr..z.) 

IWERMET.  Vermetus.  moll.  Ce 
■pare  est  un  de  ceux  que  l'on  doit  à 
Bianson  qui,  dans  son  ouvrage  si  rc- 
Burqiiable  sur  les  Coquilles  du  Sé- 
Iggal  .  l'a  placé  parmi  les  Mollus- 
Hces  d'après  l'observation  des  Ani- 
Biiix  ,  observation  dont  Linné  ne 
Htt  pas  compte  puisqu'il  persista  à 

■  «confondre  avec  les  Scrpules.  On 
Il  peut  disconvenir  en  effet  que  par 
HHorme  de  leur  coquille  les  Vermcts 


ne  se  distinguent  pas  des  Serpules  et 
qu'il  n'ait  fallu  des  preuves  multi- 
pliées que  ces  tubes  irréguliers  appar- 
tiennent à  des  Animaux  Mollusques 
pour  les  introtluire  enfin  parmi  eux. 
Lamarck  le  premier  adopta  le  genre 
Vermel  sous  le  nom  de  Vermiculaire 
dans  le  Système  des  Animaux  sans 
vertèbres  ;  il  le  mil  à  côlé  des  Sili- 
quaires  que  plus  tard  il  plaça  à  côlé 
des  Scrpules  ;  les  rapports  qu'avaient 
ces  deux  genres  d;ins  l'ensemble  du 
système  ne  pouvaient  long-temps 
subsister  puisqu'ils   sont  entre  les 
Haliotiles  et  les  Arrosoirs.  Roissy,  en 
rendant  au  genre  le  nom  qu'Adan- 
son  lui  avail  donné  et  que  Lamarck 
avait  à  tort  changé  ,  lui  donna  aussi 
d'autres  rapports  que  ceux  admis  par 
ce  dernier  ,  mais  qui  ne  sont  pas  plus 
admissibles;  il  le  met  entre  les  Janthi- 
nes  et  les  Cônes.  Nous  ne  doutons  pas 
que  ces  lâlonnemens  n'eussent  été  évi- 
tés si  on  avait  suivi  dès  le  principe, 
comme  on  le  fit  plus  tard  ,  les  bonnes 
indications  d'Adanson.  Nous  voyons 
que  cet  auteur  si  judicieux  avait  mis 
les  Vermets  entre  les  Turritelles  , 
que,  faute  d'en  connaître  les  Ani- 
maux, il  laissa  à  la  fin  des  Cérites , 
et  la  grande  famille  des  Toupies.  On 
ne  pouvait  choisir  à  ce  genre  des  rap- 
ports plus  naturels,  qui  coïncidassent 
mieux  avec  la  nature  de  la  coquille, 
de  son  Animal  et  de  l'opercidc  ;  on 
fut  donc  obligé  de  revenir  à  l'opi- 
nion d'Adanson,  et  si  Lamarck  fut 
le  premier  à  s'en  écarter  ,  il  fut  aussi 
le  premier  à  s'en  rapprocher.  Dans 
sa  Philosophie  zoologique,  on  trouve 
le  genre  Vermiculaire  à  la  fin  de  la 
famille  des  Turbinacées  ,  immédia- 
tement apiès  les  Scalaires  et  lesTur- 
riiellcs.  Cet  arrangement  était  cerlai- 
nemenl  préférable  à  celui  que  La- 
marck proposa  ensuite  dans  l'I^xtrait 
du  Cours  ;  rétablissement  de  sa  fa- 
mille des  Scalériens  détruisit  len- 
scmble  de  celle  des  Tuibinacées,  et 
éloigna  mal  à  propos  les  Scalaires  et 
les  Vermets  des  Turritelles  et  les 
Dauphinules    des    Turbos.  Aucui^ 
changement  n'ayant  eu  lieu  à  l'é- 
gard de  ces  genres  dans  son  dernier 


556  VER 

ouvrage  ,  nous  ne  multiplierons  pas 
davautage  nos  observations  à  ce  sujet. 

Cuvier  (Règne  Animal,  T.  ii)  entra 
davantage  dans  l'esprit  d'Adansou 
en  aLimeliant  les  Vermets  au  nombre 
des  sous-genres  de  son  grand  genre 
Sabot,  entre  les  Dauphinules  el  les 
r urritelles  adoptes  aussi  comme  sous- 
genres.  Jusqu'au  moment  où  Blain- 
ville  publia  son  Traité  de  Malacolo- 
gie ,  personne  ne  songea  à  rappro- 
cher de» nouveau  les  Siliquaires  des 
Vermets ,  comme  Lamarck  l'avait  fait 
dans  son  premier  Système.  Ce  rap- 
prochement, que  le  savant  auteur  des 
Animaux  sans  vertèbres  ne  voulut 
plus  admettre  dans  ses  aulres  classi- 
fications, le  regardant  sans  doute 
comme  une  erreur,  était  cependant 
très-naturel  ,  el  les  prévisions  de 
Blainville  se  réalisèrent  compléle- 
ment  par  le  travail  anatomique  de 
notre  collaborateur  Audouin ,  qui, 
à  l'article  Siliquaire  du  présent 
Dictionnaire  ,  a  donné  un  extrait  du 
Mémoire  qu'il  lut  l'an  dernier  à  l'Aca- 
démie. Le  genre  Magile  se  réunissait 
naturellement  à  ces  deux  premiers  et 
devait  éprouver  le  même  sort  de  clas- 
sification. Blainville  le  transporta 
donc  avec  eux  au  milieu  de  sa  famille 
des  Crieostomes  à  côté  desTurritelles, 
des  Scalaires,  etc.  {V.  Gricostomes). 
On  avait  toujours  liésilé  à  admettre 
au  nombre  des  Vermets  les  espèces 
qui  ont  le  tube  en  paquet ,  ou  dont 
plusieurs  individus  réunis  forment 
une  masse  plus  ou  moins  considéra- 
ble ;  ces  espèces  diflfèrent  en  effet 
d'une  manière  assez  notable ,  quant  à 
leur  forme,  du  Vermet  lombrical  , 

Eour  justifier  en  quelque  sorte  cette 
ésilation  ;  cependant  les  observa- 
tions d'Adanson  étaient  précises  ;  il 
fallait  néanmoins  que  de  nouvelles 
fussent  faites  pour  *ju'il  ne  restât 
plus  de  doute.  Quoy  et  Gaimard  se 
sont  chargés  de  ce  soin  ;  ils  ont  rap- 
porté de  leurs  voyages  autour  du 
monde  et  à  la  Nouvelle-Zélande, 
plusieursindividus  avecies  Animaux 
d'e.spèces  agglomérées.  On  savait  do- 

f)uis  long-lemps  que  les  Serpules  ont 
e  tube  ouvert  aussi  bien  antérieure- 


VER 

ment  qu'à  l'extré/nilé  postéiieun 
leur  organisation  rend  celte  dispos- 
lion  nécessaire;  dans  les  Vermets  il 
n'en  est  pas  de  même,  l'Animal  peut 
clore  son  tube  postérieurement, 
c'est  ce  qui  a  toujours  lieu  ;  ses  a 
croissemens  rapides  rendent  inu  * 
souvent  une  partie  du  tube,  et  al 
il  fait  une  cloisou  pour  y  trouver  ù 
appui ,  et  a  mesure  de  ses  accroisse- 
mens  en  ajoute  de  nouvelles  à  des  in- 
tervalles inégaux  ,  de  sorte  que  l'on 
peut  dire  que  les  tubes  des  Vermete 
sont  irrégulièrement  cloisonnés.  0 
résulte  de  là  que  l'on  peut  rbsling 
très-facilement  et  d'après  ce  cara 
1ère  seul  les  Serpules  des  Vermets 
un  autre  moyen  qui  serait  non  moi 
bon  serait  celui  des  opercules  ,  ma 
il  est  trop  rare  de  trouver  des  Se 
pules  et  des  Vermets  qui  en  soie" 
pourvus  ,  pour  que  ce  moyen  soit  a 
tuellement  d'un  secours  bien  effica 
Ne  pouvant  donner  de  détails  anai-"^ 
miques  sur  le  genre  Vermet,  no 
nous  contenterons  de,  reproduite 
caractérislique  de  Blainville  qui  se 
sufiisanle  pour  donner  une  idée 
l'organisation  de  l'Animal  de 
genre. 

Animal  vermiforme,  couique,  su 
spiral  ;  le  manteau  bordé  par  un  bou 
relet  circulaire  à  l'endroit  oîi  sort  , 
partie  antérieure  du  corps  ;  pied  cy» 
lindrique  avec  deux  longs  filets  ten- 
taculaires  à  sa  racine  antérieure  ,  c 
un  opercule  rond  corné  à  son  extr" 
mité  ;  tête  peu  distincte;  deux  peli^ 
tentacules  triangulaires,  aplatis,  por- 
tant les  yeux  au  côté  exleine  de  leitf 
base;  une  petite  trompe  exsertile  g 
garnie  à  son  extrémité  de  plusieulç 
rangs  de  crochets;  orifice  de  l'organ 
respiratoire  en  forme  de  trou  per 
au  côté  droit  du  bourrelet  du  ma" 
teau  d'après  Adanson.  Coquille  co_; 
que,  miuce,  enroulée  en  spirale  d'u 
manière  plus  ou  moin^  serrée,  à  to 
presque  complélement  désunis,  lib 
ou  adhérente  par  entrelacement; 
verture  droite ,  circulaire  .  à  péri^ 
tonio  complet  el  tranchant;  quclqi»# 
cloisons  non  perforées  vers  le  somf 
met ,  un  opercule  corné ,  complw 


VER 

ilalre,  très-concave,  sans  aucune 
'  de  spirale. 

)us  avons  dit  précédemment  que, 
nue  circonspection  convenable  , 
ivail  hésité  de  placer  au  nombre 
\  ermets  des  tubes  calcaires  ag- 
nérés  qui  ont ,  quant  à  la  forme, 
icoup  plus  d'analogie  avec  les 
aies  qu'avec  le  Vermet  lombi  i- 
le  seul  presque  uniquement  ad- 
dans  le  genre  ;  cette  Coquille 
inenç.int  par    un  enroulement 
ilier    semblable   à    une  jeune 
k  lilelle  et  se  terminant  par  des 
s  disjoints ,  mais  toujours  en  spi- 
,  montrait  une  liaison  avec  les 
;es  de  Coquilles  régulières  ,  liai- 
qui  n'existe  pas  avec  les  Vermets 
iplétement  iiTéguliers.  Quoi  qu'il 
soit ,  la  nature  de  l'Animal  ,  son 
luisation,  doivent  décider  de  la 
e  de  son  test  dans  la  série,  et  quel- 
singulier  que  cela  paraisse ,  on 
t  admettre  tous  les  tubes,  quelque 
-juliers  qu'ils  soient,  au  nombre 
V'ermets  ,  puisqu'ils  en  auront 
caiaclères. 

u  réunissant,  comme  on  doit  le 
e,  toutes  les  Serpules  de  Linné  et 
^amarck  qui  ont  des  cloisons  dans 
longueur  au  genre  Vermet ,  en  y 
liant  également  les  espèces  fossi- 
qui  se  trouvent  dans  le  même  cas, 
portera  le  nombre  des  Vermels  à 
nze  ou  vingt  appartenant  à  pres- 
toutes  les  mers  et  se  trouvant  à 

1  fossile  dans  un  assez  grand 
ibre  de  localités  des  terrains  ter- 
l  es.  Nous  voudrions  rapporter  ici 
tes  ces  espèces  et  en  donner  la  des- 
)tion  ,  mais  cela  n'entre  pas  dans 
)hn  de  cet  ouvrage  ;  nous  nous 

enterons  de  citer  quelques  espè- 
fles  mieux  connues. 

V  ERMET    LOMBRICATi  ,  ^ CrmetUS 

'Zir/cfl/is,  Lamk.,  Anim.  sans  vert, 
vr  ,  2"  partie,  pag.  235  ,  n.  i  ; 
/.  ,  Syst.  des  Anim.  sans  vert., 
i;  Roissy,  Buff.de  Sonnini,  Moll. 
V,  png.  .îyg  ,  pl-  4oo,  fig.  i  ;  Mar- 
,  Conch.  T.  1 ,  lab.  3  ,  fig.  24  , 
Blainv.  ,  Malac.  ,  pl.  54,  fig-  i.; 
'f  /ermet,  Adans.,  Voy.  au  Sénég., 

2  ,  fig.  I.  Coquille  vermilorme 


VER  557 

formant  des  groupes  par  entrelace- 
ment ;  elle  est  très-commune  au  Sé- 
négal, d'après  Adanson. 

Vermet  Dofan,  le  Vermet  us  Dofan, 
le  Dofan,  Adans.,  Sénég.,  pl.  2, 
fig.  3;  Serpula goreensis,  Lin.,  Gmel., 
pag.  3745,  n.  26;  ou  Serpula  sul- 
Ct7/a  Lamk. ,  Anim.  sans  vert.  T.  v, 
pag.  367,  n.  22.  Coquille  irrégulière- 
mk'ïit  agglomérée,  les  tubes  adhérant 
les  uns  aux  autres  comme  de  vérita- 
bles Serpules;  elle  se  trouve  au  Sé- 
négal comme  la  précédente.  (d..h.) 

VERMICULAIRE.  moLl.  (  La- 
marck.)  Syn.  de  Veimet.  V.  ce  mot. 

(A.R.) 

VERMICULAIRE.  BOT.  PH  AN.  Syn. 
vulgaire  de  l'Orpin  brûlant,  Seduni 
acre,  h.  V.  Orpin. — (Mœnch.)  Syn. 
de  Slacliytarpheta  de  Vahl.  V.  ce 
mot,  (G..N.) 

VERMICULARIA.  bot.  crypt. 
{Hypoxylées.)  Le  genre  auquel  Tode 
a  donné  ce  nom  est  peu  connu,  et 
n'est  pas  adopté  généralement.  Il  se 
rapproche  des  Sp/iœria,  avec  lesquels 
il  doit  peut-être  être  confondu.  Tode 
en  a  décrit  trois  espèces  qui  croissent 
sur  les  bois  pourris.  (ad.  b.) 

VERMICULATA.  bot.  phan.  (Co- 
lumna.)  Syn.  de  Sclerant/ius polycar- 
pus ,  L.  (G..N.) 

VERMICULIÏE.  MIN.  Variété  de 
Talc  en  petites  masses  lamellaires 
verdâtres  ou  jaunâtres,  trouvée  par 
Webb  dans  les  environs  de  Worces- 
ler,  au  Massachusselts  en  Amérique. 
Elle  est  remarquable  en  ce  que  ,^ 
chauffée  à  la  flamme  d'une  bougie  , 
elle  fait  sortir  un  grand  nombre  de 
petits  prismes  déliés  ,  cylindroïdes  , 
qui  s'allongent  en  se  contournant 
comme  des  vers.  Ce  ne  sont  que  Icà 
feuillets  qui  composaient  ces  prismes 
courts  et  denses  que  l'action  de  la 
chaleur  a  écarté  les  unes  des  autres. 

(g.  DEL.) 

VERMIFORMES.  mam.  Nom 
donné  par  quelques  auteurs  à  des 
iMammifères  remarquables  par  la 
sou  plesse  de  leur  corps  ,  tels  que  les 
Martes,  les  Belettes,  les  Putois.  Ci; 


.558  VER 

uom  reposant  sur  des  attributs  géné- 
raux n'a  point  été  conservé  dans  ia 
science.  Ce  sont  les  Carnassiers  digi- 
tigiades  de  la  famille  des  Martes, 
Mustela.  (less.) 

VERMIFUGA.  bot.  phan.  Le 
genre  ainsi  nommé  dans  la  Flore  du 
Pé>'ou ,  est  le  même  que  le  Flaveria 
de  Jussieu.  J^.  ce  mot.  (g..n.) 

VERMILARA.  bot.  crypt.  Le 
genre  d'Algues  aquatiques  formé 
sous  ce  nom  par  Raiinesque  a  été 
réuni  par  lui-même  ensuite  à  son 
Mjrsidruin.  f^,  ce  mot.  (B.) 

*  VERMILÉON.  INS.  C'est-à-dire 
Lion  des  f^eis.  Espèce  du  genre  Ra- 
gion.  f^.  ce  mot.  (b.) 

VERMILIb:.  rermiUa.KisS^ï..  La- 
marck  a  séparé  du  genre  Serpule  les 
espèces  dont  le  tentacule  orl)iculaire 
est  recouvert  par  une  pièce  tcstacée  , 
généralement  hérissée  ,  et  qui  ont  le 
tube  ,  adhérent  dans  toute  sa  lon- 
gueur ,  pourvu  de  trois  avances  à  son 
ouverture,  celle  du  milieu  plus  sail- 
lante. Ce  genre,  dont  l'Anunal  pré- 
sente la  même  organisation  que  les 
autres  Si'rpules,  n'a  pas  été  adopté 
par  Savigny  dans  son  Système  géné- 
ral des  Annelides.  11  a  pour  type  le 
Serpxila  triquelra ,  L. ,  et  comprend 
un  assez  grand  nombre  d'espèces,  les 
unes  vivantes,  les  autres  fossiles. 

(A.B.I 

*  VERMILINGUA.  mam.  Nom 
proposé  parllliger  pour  une  famille 
d'Edentés  composée  des  genres  à  lan- 
gue exlen.sible  ,  les  Fourmilier,  Pan- 
golin et  Oryctérope.    (is.  G.  ST.-ii.) 

VERMILLON,  ois.  Espèce  du 
genre  Gobe-Mouche.  P^.  ce  mot 

(UR..Z.) 

VERMILLON  NATIF,  min.  r. 
Mercure  sulfuré. 

*  VERMIRllYNQDE.  Cerurhynca. 
ois.  Genre  créé  par  Charles  lion.i- 

farte  pour  un  Oiseau  du  nord  de 
Amérique,  voisin  des  Uria  et  des 
yllca  de  ia  famille  des  Palmipèdes 
Brachyplères.  f^.  CÉRonHyNQ.uE  au 
Supplément.  (less.) 


VER 

VERMiyORE.  OIS.  Espèce  du', 
génie  Sylvie  de  l'Amérique  méiiJ; 
dionale,  que  Swaison  a  pris  pour 
type  d'un  geuie  nouveau  ,  auquel  if 
assigne  les  caractères  suivans  •  bec 
entier,  grêle,  conique  et  aigu;  ailes 
très-longues,  atténuées,  à  premièr 
et  deuxième  rémiges  égales;  que 
rectiligne  ;  pieds  grêles.  K.  Sylvie. 

(DR  .z.) 

VERMONEÏTA.  bot.  phan. 
(Commerson.)  Syn.  de  Blackwellia, 
Juss.  F",  ce  mol.  (b.) 

VERNE,  bot.  phan.  Syn.  d'Aune 
dans  quelques  cantons  du  midi  de  la 
France.  (b.) 

*  VERNHE.  pois.  Variété  du  Vé- 
ron,  espèce  d'Able.  V.  ce  mot.  (b 

VERNICIA.   bot.   PHAN.  Genre 
établi  par  Loureiro  et  qui  a  été  i  éu 
à  ['Elœococca.       ce  mot.  (g..n.) 

VERNIS  DE  LA  CHINE,  bot 
PHAN.  C'est,  selon  Loureiro,  le  sut 
résineux  de   l'Arbre   qu'il  nomme 
Augia.  V.  ce  mot.  Le  docteur  Wal- 
liçh,  dans  la  première  liviaisou  d 
ses  Piantœ  asiaticœ  rariures,  a  publ 
une  notice  sur  les  divers  Arbres  q« 
fournissent  les  Vernis  noirs  de  la 
Chine  et  de  l'Inde.  Celui  qui  pro- 
duit le  plus  beau  est  le  Melanorrhœa 
iisitala ,  Plante  qui  consîilue  un  nou- 
veau genre.  F".  MelanorrHjEa  au 
Supplément.  (g..n.) 

VERNIS  DU  JAPON,  bot.  phan. 
Syn.  vulgaire  et  impropre  du  RJius 
Vernix.  V.  Sumac.  (b.) 

VEPvNISEKIA.  BOT.  PH.4.N.  (Sco- 
poli.;  Syn.  à' Humiria.  V.  ce  mot. 

(A.R.) 

VERNIX.  BOT.  PH.vN.  (Adanson.) 
Division  établie  dans  le  genre  lihus. 
V.  ce  mot.  (a.  r.) 

*  VERNONIACÉES.  bot.  phan. 
L'une  des  six  sections  établies  par 
Kunlh  parmi  les  Carduacées.  (b.) 

VERNONIE.  Vernonia.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Synanthé- 
rées  ,  type  de  la  tribu  des  Vernoniées, 
offrant  les  caractères  essentiels  sui- 
vans :  involucre  ovale,  composé  de 


"e 


VER 

>lcs  inibriquëes  ,  les  Intérieures 
"à  au  sommet ,  anondies  et  co- 
s  ;  réceplacio  uu  ,  urcéolc  ;  cala- 
it fo  rinco  de  tleurons  nombreux  , 
naphrodites  ;  akènes  surmontés 

neaigrellc  composée  de  poils  ca- 
iires.  La  plupart  des  espèces  de 
lonia ,  décrites  par  les  auteurs , 
partie  de  nouveaux  genres  pro- 
s  récemment  par  Cassini  ;  tels 
les  suivans  ;  Lepidaploa ,  Aca- 
la  et  Gymnani/ienium.  Celles  qui 
fil  dap.s  le  vrai  genre  Venionia 
ent  été  d'abord  confondues  avec 

Serratula,  et  on  y  avait  encore  réu- 
es  espèces  qui  composent  aujour- 

ui  le  genre  Liatris  ;  mais  toutes 
Plantes  avant  été  mieux  exami- 
s,  ont  dû  nécessaircmfjiit  être  sé- 
es,  et  plusieurs  d'entre  elles  n'ont 
rt  que  des  affinités  fort  éloignées. 

;  Vernonies,  parmi  lesquelles  nous 

is   bornerons  à   mentionner  les 

riionia  Nowœ  buracensis  et  Ferno- 
prœalta,  sont  des  Plantes  à  tiges 
ces  (de  deux  à  quatre  pieds  et 
ielàj,  glabres  ou  légèrement  bis- 
es ,  puipurines,  cannelées,  ra- 

uses  à  leur  partie  supérieure, 
irs  feuilles  sont  alternes  ,  presque 

liles,  rudes,  lancéolées,  un  peu 
tes  sur  leurs  principales  nervures, 
fleurs  sont  purpurines  ,  disposées 
xtrémité  de  rameaux  en  corym- 
é(aiés.  Ces  Plantes  sont  origitiai- 
de  la  Caroline  et  de  la  Virginie. 

fis  les  Flores  de  l'Amérique  sep- 
lionale,  on  trouve  les  descrip- 
s  de  quelques  autres  espèces  qui 
beaucoup  de  rapports  avec  les 
:edenles.  (G..N.) 

\  El\NO!N[ÉES.  Venionieœ.  bot. 
\y>.  Cassini  a  ainsi  nommé  la  ving- 
ne  tribu  de  la  Tamille  des  Synan- 
lées.  F .  ce  mol.  (g..n.) 

\  ÉRON.  POIS.  Espèce  d'Ablc.  T". 
mol.  (JJ.) 

.  ERONICA.  jioT.  ïHAN.  F.  Vk- 

v  ÉRONICELLE.  FeronicelU . 

Uatis   le   même  temps  que 
nville  créait  ce  genre,  Férussac 


VER  559 

le  proposait  sous  le  nom  de  Vaginule, 
et  peut-être  l'un  et  l'autre  genre  ne 
sont-ils  que  des  doubles  emplois  du 
genre  Oncbidie  ,  comme  Blainville 
lui-môme  semble  porté  à  le  croire. 
Nous  avons  vu  à  l'article  Onchidie 
les  incerliludes  qui  restaient  encore 
sur  ce  genre;  s'ile.st  vrai  que  les  Véro- 
nicelles  sont  ihi  même  genre,  la  ques- 
tion se  simplifiera  beaucoup  et  l'on 
devra  conserver  le  geni-e  Oncbidie 
lui  seul  ;  dans  le  Ci<s  contraire  on  con- 
serverait les  Oncbi  lies  et  les  Véroni- 
celles,  ce  qui  paraît  aujouid'bui  peu 
probable  ,  le  peu  que  l'on  connaît  de 
l'Animal  de  Bucbanan  s'accordant 
assez  bien  avec  ce  que  Ton  sait  de  la 
Véronieelle.  A'.  Onchidie.  (d..h.) 

VÉRONIQUE.  Feronica.  bot. 
PiiAN.  Genre  de  la  famille  des  Scro- 
fularinées,  de  la  tribu  des  Rbinan- 
ihacées,  et  de  la  Dlandrie  Monogynie, 
Li.  ,  oflrant  les  caractères  essentiels 
suivans  :  calice  à  quatre  ou  plus  ra- 
rement à  cinq  divisions  profondes; 
corolle  rolacée,  le  tube  étant  ordi- 
uaircinent  court,  le  limbe  étalé,  à 
quatre  segmens  inégaux,  dont  l'infé- 
rieur est  le  plus  étioit;  deux  étami- 
nes  ayant  leurs  filets  attacbés  au  tube 
de  la  corolle  ,  et  portant  des  antbères 
aiTondies  ou  oblongues;  style  fili- 
forme, portant  un  stigmate  simple  ; 
capsule  ovale  ou  en  forme  de  cœur 
renversé,  comprimée,  à  deux  loges, 
à  deux  valves  rentrantes  et  formant 
la  cloison  ;  graines  nombreuses  ,  ar- 
rondies. Le  genre  Véronique  est  ex- 
cessivement nombreux  en  espèces, 
lesquelles  se  trouvent  dans  les  con- 
trées tempérées  des  deux  bémispbè- 
res.  L'Europe  nourrit  la  plus  grande 
quant'té  de  celles  qui  sont  connues  , 
et  la  France  seule  en  possède  plus  de 
quarante.  Il  yen  a  beaucoup  dans  le 
nord  et  l'est  de  noire  contiiicu). ,  dans 
les  Alpes  ,  les  Pyrénées  et  autres  cbaî- 
nes  de  montagnes.  On  en  retrouve  à 
la  Nouvelle-Hollande,  au  Clilli,  :uix 
îles  Malouines ,  aux  terres  Magella- 
niques,  etc.  Si  les  Véroniques  sont 
aussi  répandues  sous  le  rapport  géo- 
graphique,  c'est-à-dire  sous  celui  de 


r 


56o  VER 

leurs  liabitatious  générales  ,  elles  le 
sont  également  sous  le  rapport  de 
leurs  stations.  Les  montagnes  ,  les 
plaines,  les  forêts,  les  champs  arides 
et  cultivés ,  les  marais ,  en  un  mol  les 
diverses  localités  ,  ont  leurs  espèces 

fropres.  Ces  Plantes  sont  herbacées,  à 
exception  de  quelques-unes  qui  sont 
de  petits  Arbrisseaux  ou  légèrement 
ligneuses  à  la  base.  Elles  ont  leurs 
feuilles  ordiuaii-eraenl  opposées,  leurs 
fleurs  disposées  en  grappes  termina- 
les ,  ou  portées  sur  des  pédoncules 
axillaires.  Plusieurs  espèces,  remar- 
quables par  l'élégance  et  la  vivacité 
des  couleurs  de  leurs  fleurs,  font  l'or- 
nement des  pelouses  et  des  lieux  syl- 
vatiques  de  l'Europe;  il  en  est  même 
que  l'on  cultive  pour  l'ornement  des 
parterres.  Nous  nous  bornerons  à  in- 
diquer celles-ci,  de  même  que  les  Vé- 
roniques les  plus  communes  de  nos 
champs  ,  auxquelles  on  attribuait  au- 
trefois des  vertus  médicales.  Dans 
l'état  actuel  de  la  science,  une  bonne 
monographie  du  genre  Véronique  se- 
rait un  travail  fort  utile,  el  nous  sa- 
vons que  A.  Duvau  ,  botaniste  très- 
distingué,  s'en  occupe  activement. 

Parmi  les  espèces  des  bois,  la  VÉ- 
RONiQUK  OFFICINALE  ,  Veroiiica  offi- 
cinalis,  L.,  tient  le  premier  rang.  Ses 
tiges  sont  couchées  à  leur  base,  re- 
dressées à  leur  partie  supérieure, 
garnies  de  feuilles  ovales  ,  dentées  et 
légèrement  velues.  Ses  fleurs  sont 
d'un  bleu  tendre  ,  quelquefois  blan- 
ches et  veinées  de  rouge,  disposées 
en  grappes  assez  serrées.  Celle  Plante 
est  légèrement  amère  el  aromatique  ; 
elle  passe  pour  sudorifique  et  béchi- 
que,  et  elle  entre  dans  la  composition 
des  espèces  dites  Vulnéraires.  On  fait 
usage  de  ses  feuilles  en  infusion  théi- 
forme;  d'où  le  nom  de  Thé  d'Europe 
qui  lui  a  été  donné. 

La  VÉRONIQUE  PETIT  Chêne  ,  P^e- 
ronica  charnœdrys ,  L.,  est  excessive- 
ment commune  dans  les  prairies  ,  les 
bois  et  les  haies,  oii  elle  fleurit  au 
printemps.  Celte  Plante  à  des  fleurs 
d'un  bleu  de  ciel  très-intense.  Il  en 
est  de  même  de  la  VÉRONIQUE  OER- 
MANDRÉR,  rcronica  Teucrium ,  L. , 


VER 

qui  serait  une  fleur  d'ornement  fort 
recherchée  si  elle  n'était  si  abon- 
dante dans^les  localités  herbeuses  de 
toute  la  France. 

L;i  VÉRONIQUE  Beccabi;nga,  F'ero 
nica  Beccabunga  ,  L.  ,  est  une  Plante 
des  ruisseaux  et  des  fontaines,  i& 
marquable  par  sa  tige  glabre,  cou 
chée,  succulente,  ainsi  que  ses  feuil 
les  qui  sont  ovales  et  obtuses.  On  eve 
exprime  le  suc  pour  le  mêler  à  celui 
d'autres  herbes  araères  et  anliscorbu- 
tiques. 

Les  eronica  austriaca,  marilimay 
gentianoides ,  el  plusieurs  autres  es-^ 
pèces,  sont  cultivées  dans  les  jardinsf 
à  cause  de  la  beauté  de  leurs  fleur» 
bleues  qui  forment  des  épis  longs  et 
serrés. 

Les  jardiniers  et  les  vieux  bo- 
tanistes ont  abusivement  donné  Iç 
nom  de  Véronique  à  des  Plantes  qu* 
n'appartiennent  pas  à  ce  genre.  A^usi- 
ils  ont  nommé  : 

VÉRONIQUE  femelle,  la  lÂnatia 
spuria  ,  D.  C.  i 

VÉRONIQUE  DES  JARDINS  ,  le  LycJlA 

nis  F/os-Cucul/i ,  L.  (g..n.), 

VÉRONITE.  MIN.  Nom  imposd 
par  Delamétherie  à  ce  qu'on  nomme 
vulgairement  Terre  de  Vérone,  qui 
est  l.i  Baldogée  de  De  Saussure. 

ClILORITE.  (b.) 

VERPRA.  BOT.  CRYPT.  [Champi 
gnons.)  Genve  voisin  des  Helvelles 
des  Leolia,  établi  par  Swarlz,  adopt 
par  Persoon  et  par  Pries.  11  présent 
comme  les  Helvelles  ,  un  cliapea 
pédicellé  assez  mince,  fixé  par  le  ccn-^ 
tre  sur  un  pédicule  assez  long  ;  niaiSfi 
ce  chnpeau,  au  lieu  d'être  raballu  ir-î 
régulièrement  vers  sa  circonférence,, 
et  d'avoir  le  bord  ondulé  et  plis.sé, 
est  conique  ou  en  forme  de  cloche 
régulière;  il  porte  la  membrane  fruc 
tifère  à  sa  surface  externe  ou  supé- 
rieure; elle  est  couverte  de  tlièques 
fixées  par  leur  base.  On  voit  que  ce 
genre  diffère  à  peine  fles  Helvellcs,^ 
puisque  la  forme  régulièrement  co 
nique  du  chapeau  est  le  seul  carao 
tère  distinclif;  aussi  nous  paraîtra»! 
il  plus  naturel  de  réunir  ces  génies. 


I 


VER 

vwarlz,  lorsqu'il  l'a  établi,  croyait 
uuela  membrane  friiclilèrc  était  sous 
t;  chapeau,  mais  Friès  s'est  assuré 
M  cou  Maire.  On  connaît  cinq  espèces 
-a  ce  genre;  l'une  d'elles  est  le  Mur- 
iJiella  ognricoides  de  la  Flore  Fran- 

lise.  Toutes  croissent  sur  la  terre 
dans  les  boisj  elles  sont  d'un  brun 

lus  ou  moins  foncé.  (ad.  b.) 

VERRAT.  zooL.  C'est  le  mâle  non 
Diâiré  dans  l'espèce  du  Porc  ou  Co- 
(iion  domestique.  On  a  étendu  ce 
bam  à  d'autres  Animaux  et  appelé 

ERRAT  DE  MER  ,  pni  mi  IcS  PoiSsOnS, 

Maquereau,  un  Luljan,le  Capros- 
inglier,  etc.  (b.) 

'VERRE.  MIN.  Produit  si  utile  de 
cide  siliçique  et  de  Potasse  ou  de 
ude,  qui  contient  en  outre  quel- 
es  parties  de  silicate  de  Chaux  ,  de 
nganèse  el  de  Fer.  On  a  étendu  le 
m  de  Verre  à  plusieurs  produc- 
lons  iiatui elles  ,  el  nommé  : 
Werre  anjmal,  de  l'Acide  phos- 
orique  contenant  plus  ou  moins 
!  phosphate  de  Chaux  el  de  Sihce 
trifiée  par  l'action  de  la  ch 
IWerre  d'Antimoine,  une  disso- 
Ittlon  de  sulfure  d'Antimoine  dans 
proloxide  d'Antimoine  contenant 
I  outre  de  la  Silice  et  de  l'oxide  de 
fir. 

Werre  de  Moscovie,  le  Mica  la- 
linaire  en  grandes  feuilles,  sur  le- 
lel  les  algologues   préparent  les 
Jinferves  et  les  Céiamiaires  pour 
îrbier.  Il  peut  aussi  servir  de  vi- 

pour  les  boussoles. 
^erre  VOLCANIQUE,  l'Obsidiennc. 
ce  mot ,  etc. ,  etc.  (b.) 

^ERRINE.  UOT.  CRYPT.  L'un  des 
15  vulgaires  de  V Equisetum  ar- 
se.  V.  Prèi-e.  (b.) 
/ERROT.  INS.  L'un  des  noms 
Égaires  de  la  Courtilière.  V.  ce 
Il  (nO 
TRRUCAIRE.  BOT.  PHAN.  Même 
»se  que  Heibe  aux  verrues.  V.  ce 

lu  et  HÉI-IOTROPE.  (r.) 

r/ERRUCAîRE  Verrucaria.  bot. 
rPT.  [Lichens.)  Genre  qui  sert  de 
e  à  la  tribu  des  Verrucariées ,  el 

TOME  XVI. 


VER  56i 

qui  se  i approche  surtout  des  Porina 
el  des  Thelo/rema ;  msh  qui  s'en  dis- 
tingue par  son  péritbécium  double, 
dont  l'extérieur  csl  cartilagineux,  et 
qui  s'ouvre  par  un  orifice  arrondi. 
On  en  connaît  beaucoup  d'espèces 
qui  croissent  sur  les  pierres  et  les 
écorces. 

Parmi  les  Hydrophytes,  Stackhouse 
avait  donné  le  même  nom  à  un  genre 
qui  correspond  en  partie  au  Gigarlina 
.de  Lamouroux,  et  au  Spherucoccus 
d'Agardh.  V.  ces  mois.      (ad.  b.) 

*  VERRUCARIÉES.  Verrucaria. 
BOT.  CRYPT.  {Lichens.)  Ce  groupe  est 
le  quatrième  de  noire  Méthode  ;  la 
plupart  des  genres  qui  le  composent 
faisaient  autrefois  partie  des  Hypoxy- 
lons  ;  mais  la  présence  d'un  thalle  ne 
pei  met  pas  de  les  séparer  de  la  fa- 
mille des  Lichens.  iNous  regardons 
comme  une  Verrucariée  tout  Lichen 
à  tb;dle  figuré  amorphe,  dont  l'apo- 
thécion  n'est  ni  linéaire  comme  dans 
les  Graphidées  ,  ni  fongîforine  com- 
me dans  les  Bœomycées ,  ni  scutel- 
loïde  comme  dans  les  Palellariécs. 
La  forme  ordinaire  des  apothécions 
est  rbémisphérique;  le  plus  ordinai- 
rement leur  sommet  est  percé  d'ua 
pore  qui  communique  avec  les  or- 
ganes intérieurs;  mais  ce  caractère 
n'est  point  exclusif,  comme  l'a  pré- 
tendu faussement  Chevallier  qui,  par 
suite  de  celle  opinion  ,  a  créé  le  nom 
singulier  de  Phcroporées.  L'apolhé- 
cion  des  Verrucariées  est  plus  com- 
pliqué que  celui  de  tous  les  autres 
groupes.  C'est  colle  organisation  com- 
yfosée  qui  a  servi  à  établir  plusieurs 
genres  qui  tous  s  ni  distincts  et  bien 
tranchés.  Les  Verrucariées  ont  le 
même  habitat  que  les  Lécanorées; 
les  écorces,  les  pierres,  et  même  la 
terre  nue  ,  en  présentent  plusieurs 
espèces,  ce  qui  j  unais  n'arrive  pour 
les  Graphidées.  Les  feuilles  vivantes 
des  Arbres  d'Amérique  en  nourri.s- 
sent  plusieiu's  espèces  qui  ne  sont  pas 
encore  décrites.  La  couleur  noire  est 
la  couleur  dominante  des  apothé- 
cions; celle  des  thalles  est  tlè^-va- 
riée;  ils  sont  souvent  limités,  cl  lu 

56 


56-2  VER 

sont  presque  toujours  en  noir.  Onze 
genres  composent  ce  groupe,  partage 
en  quatre  sous-ordres ,  qui  sont  les 
suivans  : 

I.  Glyphidées.  Point  de  pores; 
impressions  linénires  ou  oblongues, 
un  peu  en  foncée ^. 

Genre  :  Glyphia. 

II.  Trypétheliées. Point  de  pores; 
mamelons  nombreux  ,  arrondis  ,  su- 
perficiels. 

Genres  :  Trypethelium  ,  Chiodec- 
ton. 

III.  PoRiNÉES.  Un  pore  seulement 
communiquant  avec  l'inlérieur. 

Genres  :  Parmentaria,  Fyreniila, 
Porina,  Verrucaria,  Tlielolrema,  As- 
cidiiim. 

IV.  SagÉbiÉES.  Point  de  pores; 
sommet  de  la  verrue  déprime'. 

Genres  :  Sagedia,  Thecaria.  (a.  f.) 

VERS,  zooii.  Dans  le  langage  or- 
dinaire ,  on  désigne  vaguement  par 
cette  expression  des  Animaux  al- 
longes ,  en  général  dépourvus  d'or- 
ganes de  locomotion.  On  l'appli- 
que  plus   particulièrement   vi  des 

'  Annelides  ,  à  des  larves  d'Insectes  , 
à  des  Entozoaires  ,  etc.  En  Zoologie  , 
elle  n'a  et  ne  peut  avoir  aucune  ap- 
plication positive ,  et  conséquemrnent 
elle  doit  être  bannie.  Linné ,  on  nom- 
mant sa  sixième  classe  du  Règne  Ani- 
mai Vers  ( /^e/7«es) ,  avait  chorché 
sans  doute  à  faire  rentrer  cette 
expression  dans  le  domaine  de  la 
science;  mais  quoiqu'il  ait  donné  à 
sa  classe  quelques  caractères  positifs, 
il  est  démontré  depuis  iong-tem|\s 
qu'elle  n'est  qu'un  assemblage  mons- 
trueux de  tous  les  Animaux  qui  ni; 
peuvent  être  compris  parmi  les  Mam- 
mifères, les  Oiseaux,  les  Reptiles, 
les  Poissons  et  les  Articulés  ;  véritable 
chaos  que  les  naturalistes  modernes 
ont  débrouillé,  et  que  ne  peuvent 
conseiver  même  ceux  qui  ne  veu- 
lent, sous  aucun  prétexte,  s'écarter 

de  la  voie  tracée  par  Linné,  si  lowtc- 
Ibis  il  en  existe  encore  de  tels.  L;» 


VER 

classe  (ies  Veis  de  Linné  comprenait 
les  Inteslinauv,  les  Mollusques ,  lc,> 
Testacés  ,  les  Zoophytes  et  les  Infu- 
soires.  P^.  tous  ces  mots.    (e.  d.-l/ 

VERSATILES.  OIS.  On  nomme 
ainsi  les  doigts  qui  peuvent,  à  la  vo- 
lonté de  l'Oiseau,  se  porter  en  avant 
ou  en  arrière  du  tarse.  (uR..z.) 

VERSICOLOR.  OIS.  Espèce  du 
genre  Corbeau,  f^.  ce  mot.  (B.) 

VERï  ANTIQUE.  MIN.  TNom  vul- 
gaire d'un  Marbre  oii  la  Serpentine 
entre  pour  beaucoup,  et  d'un  Por- 
phyre dont  nous  avons  retrouvé  le 
gisement  en  Morée  au  Lycovouno. 

VERT-DE-GRIS.  min.  r.  Cuivbe. 

VERT  DE  MONTAGNE,  min. 
Nom  vulgaire  du  Cuivre  caibonat». 
impur.  (b.; 

VERTÈBRES,  zooi..  P\  Sque 

liETTE. 

VERTÉBRÉS,  zool.  L'une  des 
grandes  divisions  du  Règne  Animal 
comprenant  les  Mammifères,  lesOi^ 
seaux,  les  Reptiles  et  les  Poissons, 
ces  mots  ei  Animal.       (a.  r  ) 

VERTEX.  zooE.  C'est  le  sornuK  t 
de  la  tête.  (a.  r.) 

*  VERTÉBR ALIN E.  yerteb.-alhia: 
mole   Ce  genre  bbt  dû  à  D'Orbignv 
qui  l'a  proposé  pour  la  première  lois- 
dans  ioii  Travail  sur  les  Céphalopo 
des  niicroscojjiques  inséré  dans  le 
Tome  vil  dis  Annales  des  Science; 
naturelles.  Formé  pour  une  seule  es- 
pèce de  Coquille  ,  il  est  suffisammen* 
cai  actérisé,  mais  selon  nous  mal  plat  t 
dans  la  série.  La  coquille  de  ce  gcnie 
ne  difFèi  e  que  foi  l  peu  de  celle  des  Spi- 
roîines;  elle  commence  co:nmc  elle 
par  nu  enroulement  qui  au  lieu  d'circ 
médian  et  symétiique,  comme  dan9 
la  plupart  des  Spirolines  ,  est  un  peu 
latéral.  Comme  la  cocfuille  est  fort 
déprimée,  l'ouverture  qui  ti'rmine 
la  dernière  logi;  est  étroite,  ol)lol!gue^ 
et  plus  grande  pi oportionncllcmi"ntj[ 
que  d.ins    la   Spiroline;    la  légciïi. 
obliquité  de  la  spire,  la  forme  et  l» 
grandeur  de  l'ouverture  sont  les  dctix 


VER 

icaraclères  qui  scpaiciit  la  Veilébra- 
line  des  Spirolines.  Quand  on  exa- 
mine un  grand  nombre  d'espèces  de 
Icre  genre  Spiroline  comme  il  nous  a 
télé  possible  de  le  faire,  on  en  trouve 
<]quelques-unes  qui  ont  constamment 
lUa  spire  un  peu  inclinée  à  droite  et 
Iqqui  conservent  néanmoins  une  ou- 
Jvverture  très- petite,  ronde  et  ridée, 
|«)u  centre  de  la  deniière  loge;  dans 
Idd'aulres  ,  au  contraire  ,  la  spire  est 
larfaitemenl  symétrique,  mais  la  co- 

auille,  fort  aplatie  latéralement,  a  la 
ernière  loge  ouvei  te  absolument  de 
nia  même  manière  que  les  Veriébra- 
"lines  ;  ainsi  ces  deux  çaractères  des 
ertébralines  se  trouvent  isolément 
lans  les  espèces  de  Spirolines  ;  nous 
)ensons  que  leur  réunion  dans  un 
même  individu  pouvant  constituer 
genre,  ou  peut-être  un  sous-genre 
Jeulemenl  ,  ce  genre  doit  être  rap- 
>roché  le  plus  possible  des  Spiroli- 
les;  ce  sont  ces  motifs  bien  sufiisans, 
;e  nous  semble  ,  qui  nous  ont  déter- 
liné  à  placer  les  deux  genres  en 
[Uestion  l'un  à  côté  de  l'autre  dans 
lofre  Essai  d'une  méthode  des  Gé- 
whalopodes  qui  fait  partie  de  l'article 
Céphalopode  de  l'Encyclopédie  mé- 
ïhodiquc.  Les  caraclèresdu  genre  sont 
:primés  de  la  manière  suivante  :  co- 
[uille  déprimée,  enioulée  un  peu  In- 
[ééralemerit ,  se  projetant  en  ligne 
Toite  à  un  certain  âge  ;  ouverture 
|in  fente  occupant  toute  la  partie  su- 
»érieure  de  la  dernière  loge. 

D'Orbigny    n'indique    dans  son 
[eenre  qu'une  seule  espèce  ,  c'est  la 
'^ERTÉBRALiNE  STRIEE-,  F'ertebialiiia 
iala  ^  D'Orb.,  iMém.  sur  les  Cé- 
^Ihal.  ,  Ann.  des  Se.  nat.  T.  Vii  , 
»ag.  285;  ibid.,  Mod.  de  Céphal., 
•«  Hvr.,  n.  8i  ;  Soldani ,  T.  i,  p.  76  , 
ib.  67,  fig.  uu,  XX,  yy,zz.  Cette 
spèce  for!  petite  n  les  loges  forte- 
jent  indiquées  et  striées  dans  leur 
)Dgueur  ;  elle  vit  ,  d'après  D'Orbi- 
iy,  dans  la  Méditerranée,  la  Mer- 
mge  et  la  mer  du  Sud  ,  à  RaM'ack, 

(D..il.; 

VERTICILLARIA.  rot.  phan. 
lùiz  et  Pavon.)  Syn.  de  Cldorumy- 
m.P^.ccmot.  (O..N.) 


VER  565 
VERTICILLE.  bot.  phan.  Réu~ 
mou  de  feuilles  ou  de  fleurs  dispo- 
sées en  anneau  autour  d'un  axe.  De-là 
le  nom  de  feuilles  et  de  flews  verti- 
cillées.  ) 

VERTICILLE,  LÉE.  bot.  phan. 
F".  Verticille. 

VERTICILLITE.  polyp.  eoss. 
Defrance  a  proposé  ce  nom  pour  un 
genre  de  Polypiers  fossiles  ,  qui  offre 
les  caractères  suivans  :  il  est  den- 
droïde  ,  subfasciculé  ,  à  peu  près  cy- 
lindrique, tronqué  à  ses  deux  extré- 
mités ;  son  centre  présente  un  axe 
anuelé  circulaiiemcnl,  donnant  nais- 
sance à  des  expansions  circulaires 
dont  le  bord  libre  se  renverse  et  s'ap- 
puie sur  celui  qui  est  placé  immé- 
diatement au-dos.sous.  Sur  leur  sur- 
face sont  de  petits  points  enfoncés, 
semés  irrégulièrement.  L'espèce  uni- 
que composant  ce  génie  a  été  trouvée 
à  Nliou  .  déparlement  de  la  Manche; 
Dofrance  la  nomme  KerticiLlUes  cre- 
taceiis.  Elle  est  figurée  dans  les  plan- 
ches du  Dictionnaire  des  Sciences 
naturelles,  oli  ce  genre  a  été  pro- 
posé, (a.r.) 

VERTICILLIU.^J.  bot.  cryp'4'. 
[Mucédinées.)  Genre  de  la  tribu  des 
Bofrytidées ,  très -voisin  de  ï'Jcre- 
moniuin,  dont  il  ne  diffère  que  par 
ses  filainens  droits.  Il  est  ainsi  carac- 
térisé :  fîlamens  droits,  raineux,  rap- 
prochés par  touffes;  rameaux  verti- 
cillés;  sporidies  globuleuses,  soli- 
taires à  l'exlréoiité  des  rameaux.  On 
en  connaît  deux  espèces,  placées  par 
Persoon  parmi  les  Batrjiis,  sous  les 
noms  de  Botrytis  tenera  et  capitala. 
Elles  croissent  sur  les  bois  morts. 

(AD.  B.) 

*  VERTICORDIA.  BOT.  PII  AN. 
Dans  le  ouzièmc  volume  de  ce  Dic- 
tionnaire, à  Tarticle  Myrtacées  ,  le 
professeur  De  Candolle  avait  indiqué 
la  création  d'un  genre  appartenant  à 
la  tribu  des  Ghamélauciées,  auquel  il 
conférait  le  nt)in  de  Veriicordia.  Les 
caraclèics  de  ce  rtouvcau  genre  oql 
élé  donnés  dans  le  troisicuie  volume 
du  Prodromus  Sysl.  P'cget.,  p,  uo8  , 
de  la  manière  suivante  :  fleui'  enlou- 

.^6" 


564 


rée,  avant  son  épanouissement,  de 
deux  bradées  libres  ou  soudées  enli  e 
elles  eu  forme  d'involucre  ;  calice  à 
cinq  lobes  découpes  chacun  en  cinq 
à  sept  lobules  ;  corolle  à  cinq  pclales  ; 
vingt  élamines  ,  dont  dix  stériles  li- 
gulilorines ,  dix  alternes  i'erllles, 
égaies  entre  elles  ;6t)'le  filifonne,  sail- 
lant ;  stigmaie  barbu,  plumeux  ; 
ovaire  uniloculaire,  renlennant  cinq 
à  six  ovules  dressés  et  fixés  au  centre  ; 
fruit  à  une  seule  graine  globuleuse. 
Le  genre  Verùcordia  est  composé  de 
deux  Plantes  décrites  et  figurées  par 
DesfonI aines  (  Mém.  du  Mus.  ,  5  ,  p. 
42  et  272  ,  t.  4  et  19),  sous  le  nom 
générique  de  Chumœlaucium.  Ce 
sont  des  Arinisseoux  originaiies  de 
la  Nouvelle-Hollande,  à  feuilles  op- 
posées, linéaires,  presque  triquètres. 
Les  fleurs  sont  pédiculées  ,  disposées 
en  corymbes  teiminaux.        (g  .n.) 

»  YERT-JAUNET.  ors.  Espèce  du 
genre  Tangara.  V.  ce  mol.  (dr.  z.) 

*  VERT-YIOLET.  pois.  (  Lacé- 
pède.)  Espèce  du  genre  Cyprin.  V. 
ce  mot.  (b.) 

VERTIGO.  MOLL.  (Millier.)  J^. 

M.VITXOT. 

VERÏUBLEU  (grand  et  petit). 
INS.  Les  Clnysomèles  fastueuse  et 
du  Gramen  dans  Geoffroy.  (b.) 

VÉRULAME.  Vendamia.  bot. 
PHAN.  Le  genre  de  Rubiacées  décrit 
par  Poiret  (Encycl.,  8  ,  p.  545)  ,  sous 
ce  nom  ,  est  le  Baconia  de  De  Can- 
dolle.  r.  Baconi£.  (a.  b.) 

VERUMOINTANUM .  zool.  V.  Gé- 
nération. 

YÉRUTINE.  Verutina.  bot.  pu  an. 
Le  Centaiirea  P'erutum ,  L.  ,  est  tic- 
venu  le  t}pe  d'rm  genre  ét<ibli  par 
H.  Cassini,  qui  l'a  pincé  dans  la  tribu 
des  Cenlauriées,  et  dans  la  sous- 
section  des  Calcitrapées.  11  se  distiu- 
gue  des  autres  genres  de  la  même 
section  par  la  structure  des  appen- 
dices de  son  involucre.  Celui-ci  est 
ovoïde,  composé  de  Coliolcs  régu- 
lièrement imbriquées,  appliquées, 
coriaces;  les  intermédiaires  ovales, 


surmontées  denière  le  sommet  d'un 
appendice  bien  distinct,  extrême- 
ment droit,  étalé  ,  en  foi  me  d'épine, 
simple  à  sa  b;ise ,  muni  de  deux  à 
quatre  épines  latérales  situées  vers  le 
mdieu  de  sa  lougneur.  Le  P^e/ulina 
/ie/e/vp/ij//a,  H.  Cass.,  est  une  Plante 
liorbacée ,  à  tige  dressée,  ai'lée,  à 
feuilles  alternes,  étalées  ,  oblougues- 
laucéolées,  les  inrérieures  déciuren- 
l'îs ,  à  fleurs  jaunes,  grandes  et  soli- 
taires au  sommet  de  la  tige  et  des  ra- 
meaux. Cette  Plante  ,  orif^inairc  du 
Levant,  est  cultivée  au  Jardin  du 
Roi  à  Paris-  (G..N.) 

YERUTDM.  BOT.  pjian,  Per.-îoon 
{E/ic/iir.  Bol  ,  vol.  2  ,  p.  488)  a  établi 
sous  ce  nom  une  section  du  genre 
Cen/au/ea,  oii  il  a  placé  le  C.  sal  /ma' 
lica  ,  mais  non  le  C.  P'eiulinn  de 
Linné,  comme  on  pourrait  naturel- 
lement le  cioire.  Celle-ci  est  le  type 
du  genre  Verutina  de  Cassini.  (g..n.) 

YERYEIiNE.  Verhena.  bot.  phan. 
Principal  genre  de  la  famille  des  Ver- 
béuacées,  appartenant  à  la  Didyna- 
rnie  Angiospermie  du  Système  sexuel, 
et  offrant  les  caractères  essentiels  sui- 
vans  :  calice  lubuleux  ,  à  cinq  dents, 
dont  une  un  peu  plus  courte  que"' 
les  autres:  corolle  infundibuliforme , 
courbée,  ayant  lo  limbe  plan  ,  par- 
tagé en  cinq  segrriens  irréguliers; 
quatre  étamines  didynames,  à  filets 
court-;,  portant  de  petites  anthères 
non  saillantes;  ovaire  supère,  tctra- 
Soue,  port;)nt  un  style  simple,  fili- 
foime,  terminé  latéralement  par  un 
stigmate  obtus;  drupe  sèche,  divi- 
sible en  qu.ttre  akènes ,  à  loges  mo- 
nospermes. Le  genre  Verbena  de 
Linné  a  été  démembré  par  les  au- 
teurs qui  ont  établi  plusieurs  genres 
nouveaux,  dont  les  uns  sont  admis, 
les  autres  rcjeiés.  Ain.-i  le  Lippia  ou 
Zapania  a  pour  type  !'e  Veibena  no- 
Hijlora,  L.;  le  Prh'a  d'Adanson  ,  dont 
le  Blairin  de  Gaei  tuer  n'est  qu'un 
synonyme  ,  est  formé  aux  dépcn.-  Je 
quelques  anciens  Verbena  ;  le  Sta- 
chylnrp/iela  de  Yahl,  malgré  la  divci* 
si  lé  de  son  port,  n  été  réuni  par  A. 


VER 

nnl-Hilalre  aux  f^erbena,  elc.  Les 
'iveines   sont   noinbieuses;  car, 
cme  en  éliminant  les  espèces  qui 
'^nsiiluent  les  génies  que  nous  ve- 
lor.s  de  citer,  on  en  compte  plus  de 
inquanle,  dont   l.i  majeure  paitio 
loît  (l;ins  les  contrées  chaudes  fie 
Amérique.  C  est  surtout  dans  le  Pé- 
ni  et  le  Mexique  que  ces  espèces 
iout  abondantes.  Il  n'y  en  a  que 
'eux  en  Europe,  mais  l'une  d'eiies 
3st  si  répandue,  et  elle  a  eu  autrefois 
me  telle  célébrité  comme  Plante  mé- 
dicinale et  sacrée,  que  sa  connais- 
sance intéresse  davantage  que  celle  de 
t'ianles  plus  remarquables  par  leur 
l)eauté  ou  leurs  propriétés  réelles. 
La  Verveine  officinale,  f^eibena 
i'fficinaiis,  L.  ;  Bulliard,  Herb.  de  la 
f  iance,  lab.  21  5,  est  une  Plante  her- 
Ix'cée,  à  racine  fibreuse,  vivacc  ,  à 
tige  effilée,  très-rameuse,  haute'd'un 
a  deux  pieds  ,  garnie  de  feuilles  ova- 
les-oblongues  ,  les  supérieures  inci- 
sées-pinnalifides.  Les  fleurs  sont  pe- 
tites, blanches,  rosées  ou  violâtres  , 
disposées  en  longs  épis  filiformes  aux 
cxtiéniités  de  la  lige  et  de  ses  lainl- 
fications.  Cette  Plante  croît  abon- 
damment sur  les  bords  des  chemins 
de  toute  l'Eui  ope,  oii  elle  fleurit  de- 
puis le  mois  de  juin  jusqu'à  la  fin  de 
l'été.  La  Verveine  a  r>  çu  des  anciens 
le  nom  d  JHeibe  sacrée,  parce  qu'ils 
l'eniployaient  dans  les  cérémonies  re- 
ligieuses. îNotis  ue  reproduirons  pas 
leurs  absurdes  cioyanccs  relative- 
iment  à  cette  Plante  qui,  certes,  ne 
imérilait  guère  qu'on  lui  accordât  la 
moindre  allcnlion.  Elle  n'a  ni  élc- 
igance,ni  vives  couleurs,  ni  odeur, 
!  ni  aucune  propriété  physique  qui  dé- 
note les  vertus  singulières  qu'on  lui 
attribuait. 

Parmi  les  Verveines  exotiques  , 
nous  citerons  les  reibena  Âuhlelia  , 
bonarieiisis  et  Lamberii,  qui  sont  cul- 
tivées dans  les  jardins  pour  l'ornc- 
mt-nf.  Le  Ferbena  tiiphylla  ,  Arbuste 
idonl  les  feuilles  exhalent  une  odeur 
agréable  de  citron  ou  de  mélisâe ,  est 
le  type  du  genre  ylloysia,  qui  a  été 
éuni  au  Zapania  de  Ijamarck.  ce 
mot,  (G..N.) 


VES  565 

*  VERVET  ou  MIEUX  VERVERT. 
MAM.  Espèce  du  genre  Guenon.  V. 
ce  mot.  (B.ji 

VESGE.  ricia.  BOT.  PH.iN.  Genre 
de  la  faniilledcs  Légumineuse-i ,  type 
de  la  tribu  des  Viciées  de  13e  Can- 
dolle,  appartenant  à  la  Diadelphie 
Décandrie  du  Système  sexuel,  et  of- 
frant les  caractères  suivans  :  calice 
tubuleux  ,  quinquéfide  ou  quinqué- 
denté  ,  les  deux  dents  supérieures 
plus  courtes;  corolle  papilionacée , 
avant  l'étendard  ovale,  échancré, 
rabattu  sur  les  côtés,  les  ailes  droi- 
tes, oblongues,  plus  courtes  que  l'é- 
tendard, mais  plus  longues  que  la 
carène  qui  est  onguiculée  et  bipartie  ; 
dix  éîamiiies  diadelphes;  style  fili- 
foime ,  formant  presque  un  angle 
droit,  avec  l'ovaire  velu. supérieure- 
ment et  en  dessous  près  du  sommet; 
gousse  oblongue ,  uniioculaire  ,  po- 
lysperme;  graines  arrondies,  munies 
d'un  hile  latéral,  ovale  ou  linéaire. 
On  a  distrait  de  ce  genre  le  J^icia 
Faba  de  Linné,  pour  eu  former  le 
genre  Faba  qui  a  été  généralement 
admis,  f-^.  FÉVE.  Les  Vesces  sont  des 
Plantes  herbacées  ,  le  plus  souvent 
grimpantes,  s'atlachant  aux  Plantes 
voisines  ,  ku  moyen  des  vrilles  ra- 
meuses qui  terminent  le  pétiole  com- 
mun de  leurs  feuilles.  Celles-ci  sont 
pinnées  ,  à  plusieurs  paires  de  folio- 
les ,  et  munies  de  .stipules  sagitlées. 
On  connaît  un  nombre  très-considé- 
rable d'espèces  de  Vesces  (environ 
cent),  qui  croissent  pour  la  plupart  en 
Europe  ou  dans  l'ancien  continent. 
Quelques  -  unes  seulement  ont  été 
trouvées  en  Amérique.  Leur  étude 
est  fort  difficile  et  réclame  les  soins 
d'un  monographe  expérimenté.  Parmi 
ces  espèces,  nous  citerons,  comme 
la  plus  remarquable,  la  Vesce  cul- 
TivÉr:,  Vicia  sativa ,  L.,  dont  les  ti- 
ges sont  droites  ,  hautes  d'un  à  deux 
pieds,  garnies  de  feuilles  composées 
de  huit  à  douze  folioles  tronquées  ou 
échancrées,  avec  une  petite  pointe 
dans  l'échancrurc.  Les  stipules  sont 
dentées,  maculées  de  noir;  les  fleurs 
sont  d'un  pourpre  violet,  quelquefois 


566  VES 

blanches  ,  grandes  ,  pi'esque  sessiles , 
solitaires  ou  réunies  au  nombre  de 
d'eux  à  trois  dans  les  aisselles  des 
feuilles.  Cette  Plante  est  cultivée 
comme  fourrage  dans  la  plus  grande 
partie  de  l'Europe.  Ses  graines  ser- 
vent à  nourrir  les  pigeons.  (g..n.) 

VESEL.  MAM.  L'un  des  noms  de 
pays  de  la  Belette  dans  le  nord  de 
l'Europe.  (is.  g.  st.-h.) 

.  YESICAIRE. F'esicaria.hOT.vHA.T^. 
Genre  de  la  famille  des  Crucifères  et 
de  la  Tétradynamie  siliculeuse  ,  ainsi 
caractérisé  :  calice  connivent;  pétales 
onguiculés,  dont  le  limbe  eslODtus  ou 
légèreuient  échaucré  ;  étamines  li- 
bres, quelques-unes  souvent  dente- 
lées; silicule  globuleuse,  renflée,  non 
bordée  ,  déhiscen le  ,  apiculée  par  le 
style,  à  valves  membraneuses  irès'- 
convexes ,  à  cloison  membraneuse  ; 
quatre  à  six  graines  dans  chaque  loge, 
ordinairement  munies  d'un  rebord; 
cotylédons  accombans.  Ce  genre  fut 
établi  primitivement  par  Tournefort , 
mais  Linné  le  réunit  à  VAlyssum. 
Lamarck  et  tous  les  auteurs  moder- 
nes l'ontrétabli,  en  y  admettant  plu- 
sieurs espèces  qui  varient  singulière- 
ment dans  leurs  caractères  généri- 
ques. Les  unes  ont  le  calice  à  deux 
bosses,  les  autres  le  calice  égal;  les 
unes  des  étamines  entières,  d'autres 
des  étamines  dentées  ;  tantôt  des 
graines  bordées  ,.  tantôt  des  graines 
non  bordées  ;  le  calice  persistant , 
quelquefois  caduc,  etc.  Il  n'y  a  que 
la  silicule,  renflée,  presque  globu- 
leuse, qui  semble  être  un  caractère 
constant.  De  Candolle  a  décrit  six  es- 
pèces bien  avérées,  et  quatre  dou- 
teuses. Parmi  les  premières,  nous  c\~ 
\QT0n5\e  P^esicaiia  utriculata,  Lamk. 
et  D.  C.  ,  Flore  Française;  Alyssum 
utriculatum,  L.,  Plante  ligneuse  à  la 
base,  rameuse,  munie  de  fetiilles 
oblongues,  Irès-enlièrcs  et  glabres, 
à  fleurs  ,jaunes,  «emblnbles  à  celles 
du  Clieiranthiis  Cheiri.  Cette  espèce 
croît  sur  les  rocheis  calcaires  du  Val- 
lais  ,  du  Piémont,  de  la  Hongrie  et 
de  l'Italie  australe,  (o..n.) 

VÉSICANS.INS.  ÉFXSl'ASTIQtJE. 


VES  % 

VÉSICULAÏRES  (glandes),  r.  . 
Glandes.  | 

VESICULARIA.  int.  (Schrauk.)  ; 
Syn.  de  Cœuureus.  f^.  Cénure.  (b.) 

VËSICDLARIDS.  BOT.  CRYPT. 
(Roussel.)  Syn.  de  Fucus.      ce  mot. 

*  VESICULE  COPDLATRICE.  | 
ZOOL.  Nous  avons  désigné  sous  ce 
nom  un  organe  très-ieinarquable 
qu'on  rencontre  dans  les  femelles 
d'un  grand  nombre  d'Animaux  ,  et 
qui  a  pour  fonction  essentielle  de 
recevoir  ,  pendant  la  copulation  ,  le 
pénis  (lu  mâle  qui  y  verse  la  liqueur 
prolifique.  Dtîpuis  que  nous  avons 
allivé  r^ittenlion  des  anatomistes  sur 
cet  organeimportant,  que  nous  avons 
découvert  dans  les  Insectes,  il  a  été 
retrouvé  dans  plusieuis  autres  clas- 
ses. '  Ainsi  nous  l'avons  rencontré 
chez  [es  Colimaçons,  et  celte  obser- 
vation a  été  faite  d'un  autre  côté  par 
Piévost  et  Dumas.  Deshayes ,  dans 
un  .Mémoire  qu'il  a  lu  à  la  Société 
d'Histoire  naturelle  le  2  juillet  i85o  , 
sur  les  Ambrettes,  l'a  admis  égale- 
ment chez  ces  Mollusques.  Nous 
avons  ,  conjointement  avec  Edwards, 
démontré  qu'il  existait  chez  plusieurs 
Crustacés  ;  enfin  Dugès  l'a  observé 
dans  les  Planaires  fAnn.  des  Se.  nat. 
T.  XV,  p.  177).  F".  Insectes  et  Co- 
pulation, (atjd.) 

VÉSICULEUX.  Inflata.  iNs.  La- 
treille,  dans  quelques-uns  de  ses 
ouvrages,  a  doinné  ce  nom  à  une  tribu 
d'Insectes  de  l'ordre  des  Diptères  el 
de  la  famille  des  ïanistomes;  leur 
caractère  principal  était  tiré  du  gon- 
flement de  l'abdomen  et  de  la  peti- 
tesse des  a'iles.  Celte  tribu  com- 
prend les  genres  Panops  ,  Cyrte  ,  As- 
tomelle,  Acrocèrc  et  Ogcode.  P'.  ces 
mois.  (aud.) 

VKSLrNGIA.BOT.PHAN.(Heister.) 

V .  AiZOON.  ' 

VESO.  M\5i.  L'un  des  noms  de 
pays  du  Putois  en  Espagne. 

(is.  o.  st.-h.)  .ji 

*  VESP.\.  INS.  T'.  Guêpe.  \ 

*  VESPERTILIO.    MAM.    Nom  { 


i 

i 


VES 

lentifique  des  Chauve-Souris  dacs 
iiiR',  dont  le  genre  esi  mainlenanl 
s-siibdivisé.  f.  Roussette,  Ves- 
KTiiJoN,  e!c.  (B.) 

V  E  S  P  E  R  T I L  l  O  N .  Vespei-iiliu . 

vM.  Genre  nombreux  en  espèces, 

■  0  les  auteurs  inodeineï  ont  subdi- 
i^é  à  l'infini  dansées  derniers  temps, 

qui  conipretid  aujourd'hui  tous  les 
heiroplèi  es  insectivores  et  carnas- 
crs ,  tandis  que  les  frugivores  sont 
lus  particulièrement  connus  sous 
'  nom  de  Roussel  tes.  T^.  ce  mol. 
-es  Vesperlilions  constituent  donc 
iie  grande  famille  que  Gray  pio- 
o^c  de  nommer  Vespertilionides.Ses 
iracîères  essentiels  seraient  d'avoir 

^  doigis  des  mains  allongés  et  enve- 

ppés  dans  une  membrane  nue,  for- 
i;intde  véritables  aiies ;  le.poucesé- 

ré,  mais  non  opposable,  armé  d'un 
ijgle  crochu  ;  les  pietis  de  ilerrière 

iljles  ,  munis  lie  cinq  doigts  égaux  ; 

lis  sortes  de  dents  très-caractéri- 
s. 

j-  Los  Chauve-Souris,  qui  ont  une 
icmbrane  en  forme  de  feuille  sur  le 

z,  des  dents  molaires  à  tubercules 
i^nts  ,  sont  les  Isfiophores  de  Spix. 

*  Les  PHYLLOSTOMES. 

La  feuille  du  nez  simple,  solitaire 
lu  impaire  ;  l'index  composé  de  deux 
ihalanges. 

>enre  Phyllostome,  P hy llostoma , 
GeolF. 

Quatre  incisives  en  haut  et  en  bas  ; 
luines  très-lortcî;  nez  supportant 

leux  crêtes  nasales  ,  l'une  en  feuille, 
lutre  en  fer  à  cheval  ;  oreilles  gran- 
ds et  unies,  non  réunies;  oreillon 

interne  denté;  langue  hérissée  de 
.pilles  ;  queue  variable  en  longueur, 
irfois  nulle.  Foriuule  dentaire  :  in- 
sives,  quatre  en  haut,  quatre  en 

i);>5;  canines,  deux  en  haut,  deux 

«:n  bas  ;  molaires  ,  dix  en  haut ,  dix  en 

b'iS. 

r.  Queue  plus  courte  que  la  niem- 
l)rane  interfétnorale. 

i'iJYi.i.osroME  cniiMXÉ,  Vhyllos- 
loma  crenulaluni ,  Geoft".  iiCS  î)ords 


VES  r,67 
de  la  feuille  u^isale  sont  deiilelés;  le 
bout  de  la  queue  est  libre.  On  ignore 
sa  patrie. 

Phyllostome  a  feuille  allon- 
gée, Phy llostoma  elongnliim  ,  GeofT. 
La  feuille  a  ses  bords  entiers,  et 
l'extrémité  de  la  queue  est  libre.  On 
ignore  sou  |)ays  natal. 

Phyllostome  Fer  de  lance,  Phyl- 
luslonia  haslatum,  GeolF.  ;  VespertUio 
haclatus,  L.  La  feuille  nasale  esl  lisse 
en  ses  bords;  la  queue  est  tout  en- 
tière engagée  dans  la  membrane  in- 
teifémoiale.  Cette  espèce  habile  la 
Guiaue. 

§  IL  Queue  nulle. 

Phyllostome  lunette  ,  Phy  llos- 
toma perspicillatum ,  Geoff.  ;  Ves- 
perlilio  perspicillaîus ,  L.  Cette  es- 
pèce a  une  feuille  courte,  échancree 
près  de  sa  pointe;  deux  raies  blan- 
ches sur  le  noir  brun  de  son  pelage. 
GeoflVoy  pense  que  la  Chauve-Souris 
obscure  et  rayée  de  d'Azara  n'en  est 
qu'une  variété.  Elle  habile  l'Amé- 
rique méridionale,  et  la  variété  est 
du  Paraguay. 

Phyllostome  rayé  ,  Pliyllosto- 
ma  linealum ,  Geofi*.  Celte  espèce, 
longue  de  deux  pouces  neuf  lignes, 
a  une  feuille  entière  ;  quatre  raies 
blanches  sur  la  face,  et  une  sur  le 
dos.  Elle  habile  le  Paraguay. 

Phyllostome  a  feuille  arron- 
die ,  Phyllcst'jma  rotundum ,  GeofF. 
Décrite  par  d'Azara,  celle  espèce  a 
le  pelage  d'un  brun  rougeâtre  ;  la 
feuille  entière  et  seulement  arrondie 
à  son  sommet.  Elle  est  très-commune 
au  Paraguay. 

Phyli.ostomeFleur  de  jas, Phy  l- 
lostoma  JÂlium ,  GeofT.  Cette  Chauve- 
Souris  a  la  feuille  entière  ,  aussi  haute 
ciue  large,  très-étroite  à  sa  base;  les 
mâchoires  sont  allongées.  Elle  habile 
le  Paraguay. 

Genre  Vampirr,  Vampirus  ,  Geoff., 
Fr.  Cuv. 

Même  caractère  que  dans  lesPhyl- 
loslomes  ;  des  différences  s'observent 
dans  la  formule  dentaire,  qui  est 
ainsi  compoi  ée  :  incisives  ,  quatre  en 
haul,  quatre  en  bas;  canines ,  deux 


568  VES 

çn  haut ,  deux  en  bas  ;  molaires ,  dix 
en  haut,  douze  en  bas.  Une  seule  es- 
pèce d'Amci  iquc  est  célèbre  par  les 
fables  dont  on  a  entouré  son  hisiois  c. 

Vampirk  Sangstjjî,  Phylluslvmn 
Speclnirn  ,  Geoff  ;  J^aviplius  Saiigui- 
si/ga.  Celle  espèce  ,  célèbre  par  ses 
habiludes  sanguinaires,  est  le  p^es- 
perlilio  Spectrum  de  Linné,  et  VAn- 
dira  guacu  de  Pison  ;  sa  feuille  est 
entière,  moins  large  que  haute,  quoi- 
que élargie  à  sa  base.  Elle  habite  la 
Nouvelle-Espagne. 

Genre  Madatée,  Madateus,  Leach. 

Ce  genre  est  caractérisé  par  quatre 
incisives  à  chaque  mâchoire,  les  deux 
intermédiaires  supérieures  ont  plus 
de  lougueur  que  les  laléralesj  elles 
sont  bifides  ;  les  inférieures  sont  éga- 
les, simples  et  aiguës;  quatre  mo- 
laires supérieures,  cinq  inférieures 
de  chaque  côté;  deux  feuilles  nasales  ; 
queue  nulle;  lèvres  garnies  de  pa- 
pilles molles  ,  comprimées  et  fran- 
gées ;  langue  bifide  à  sa  pointe. 

Madatée  de  Lewis,  Madateus  Le- 
ivisii,  Leach.  Celle  espèce  a  seize  pou- 
ces d'envergure;  sa  feuille  nasale  est 
brusquement  pointue  vers  le  haut; 
ses  oreilles  sont  médiocres  et  arron- 
dies; son  pelage  est  noirâtre,  et  sa 
membrane  inlerfémorale  est  échau- 
crëe.  Elle  habile  la  Jamaïque. 

Genre  Glossophage  ,  Glossophaga  , 
Geoff. 

Qualreincisivesàchaque  mâchoire; 
canines  médiocrement  fortes;  langue 
très -longue,  extensible,  terminée 
par  une  sorte  de  suçoir;  nez  sur- 
monté par  une  crête  en  forme  de  fer 
de  lance;  queue  nulle  et  variable  en 
longueur;  membrane  interfémorale 
très- petite,  et  même  nulle.  Formule 
dentaire  :  incisives,  quatre  en  haut , 
quatre  en  bas  ;  canines,  deux  en  haut, 
deux  en  bas;  molaires,  six  en  haut, 
six  en  bas.  Genre  entièrement  amé- 
ricain ,  dont  la  langue  extensible  leur 
permet  de  sucer  ie  sang  des  Ani- 
maux. 

Glossophage  de  Pallas,  Glosso- 
phaga soricina ,  GeofF.  Cette  espèce 


YE5 

a  été  décrite  sous  le  nom  de  Feuille 
par  Vicq-d'Azyr;  c'est  le  P^esperiilio 
sorici/ius  de  Pallas  et  de  Linné;  sa 
membrane  inlerfémorale  est  large,  et 
elle  n'a  point  de  queue.  Ou  la  trouve 
à  Surinam  et  à  Ca_\ennc. 

GjLOSSOPilAGF,  A  QUEUE  ENVELOP- 
PEE ,  Glossophaga  amplexicaudata, 
Geoff.  Pelage  d'un  biuti  noiiâtre; 
membrane  inlerfémorale  large;  une 

Sueue  courte  et  terminée  par  une  no- 
osilé.  Elle  habite  le  Biésil,  aux  en- 
virons de  Rio  Janeiro. 

Gj.ossofhage  caudataihe,  Glos- 
sophaga  caïuUfer  ,  Geoff.  iNlembrane 
interfémorale  très-courlo,  la  queue 
la  débordant  un  peu.  Celle  espèce 
habite  le  Brésil  ,  aux  environs  de 
Rio- Jantiro. 

Glossophage  sans  queue  ,  Glos- 
sophaga ecaz.'r/ff/a,  Geolf.  Celle  espèce 
est  suUiîammenl  dislinguée  par  son 
manque  de  queue;  sa  membrane  in- 
lerfémorale très-courle.  Elle  est  éga- 
lement du  Brésil  et  des  environs  de 
Rio-Janeiro. 

Genre  Rn  inopome  ,  Rhinopoma ,  i 
Geoff.  ! 

Deux  incisives  supérieures  ,  quatre 
inférieures;  nez  long,  conique,  cou- 
pé carrément  au  bout,  et  surmonté 
d'une  petite  feuille;  naiines  étroites,  i 
transversales  et  operculées;  oreilles  } 
granrles   et  réunies;  oreillon  exié-  t 
rieur;  queue  longue,  etiveloppée  à  sa  : 
base  par  la  membrane  interfémorale, 
qui  est  coupée  carrément  ,  el  libre  à 
l  extrémité.  Fornuile  dentaire  r  inci- 
sives, deux  eu  haut,  qiiaire  en  bas; 
canines,  deux  en  haut,  deux  en  bas;  i 
molaires,  huit  en  haut,  dix  en  bas.  i 
Deux  espèces  composent  ce  genre, 
l'une  d'Afrique  ,  l'aulre  d'Amérique.  > 

RlllNOPOME  microphylle,  RIù-  ! 
noponia  microphylla ,  Desm.,  p.  igS;  ' 
la  Chauve-Souris  d'Egyple  de  Belon. 
Celle  espèce  a  le  pelage  cendré;  la 
queue  Irès-Iongue  et  grêle.  C  esl  elle 
qui  remplit  les  longues  galeries  des 
pyramides  d'Iigypte.  ' 

Rh INOPO.ME  DE  LA  C ahoi.ine  ,  Rhl- 
nopoma  Carolinetisis ,  Geoff.  Son  pe-  * 
lagc  est  brun  ;  sa  queue  épaisse  ef  i 


VES 

tîz  longue.  On  la  dit  de  la  Coroline 
cSud ,  ce  qui  mérite  confirmation. 

îsnre  Autibée,  Arlibeus^  Leach. 

i^^j|ualre  incisives  à  chaque  rnâ- 
jiic,  (lonl  les  supérieures  bifides 
tes  inférieures  tronquées;  deux  ca- 
lées en  haut  et  en  hm  ,  dont  les  su- 
ieurcs  ont  un  rebord  interne  à 
ir  base  ;  qualro  mohiircs  supéi  icii- 
et  ciuq  inférieures  de  chaque 
éé;  les  feuilles  nasales  sont  au  nom- 
i!  de  deux  ,  une  horizontale  et  l'au- 
^verticale  ;  la  queue  est  nulle. 
LIrtiuée  de  i.a  3 A.yixiQVE,  A/tibeus 
maice/iàis,  Leach.  Est  brun  en  des- 
el  gris  de  souris  en  dessous  ;  ses 
Bmbranes  et  ses  oreilles  sont  bru- 
rres. 

Bore  MoNOPHTTLLE,  Monop/iyl/us , 
Leach. 

^)ualre  incisives  supéiieures  iné- 
ees ,  dont  les  deux  du  milieu  plus 
Igues  que  les  latérales,  et  bifides, 
woinl  d'inférieures,  dei;x  canines 
Chaque  mâchoire;  cinq  molaires 
itërieures  el  six  inférieures  de  cha- 
î;  côté;  une  seule  feuille  droite 
le  nez;  la  queue  courte. 

MoNOPIIYLLE  DeRkdMANN  ,  MuilO- 

f  'lins  Red maiiiiii,  Leach.  Se  trouve 
Il  Jamaïque;  il  est  brun  en  dessus, 
5»  en  dessous;  ses  oreilles  sont  ar- 
itdies  ;  sa  feuille,  qui  est  aiguë, 
(couverte  de  petits  poils  blanchâ- 
»;  ses  membranes  sont  brunes. 

**  Les  RniNOLOPHES. 

Veuille  na?ale  compliquée,  mom- 
ineuse  ;  une  seule  plialaujj;e  à  l'in- 
t:  ;  des  ailes  grandes  el  développées  ; 
j  mamelles  pectorales  aux  femelles, 
oompagnées  souvent  de  verrues  pu- 
mnes  simulanl  des  mamelles. 

are  Riiinoi.opiie  ,  R/iiuolopkus  , 
GeofF. 

liiez  au  fond  d'une  cavité  bordée 
me  large  crêle  en  forme  de  fer  à 
ival ,  et  surmonté  d'une  feuille; 
illles  moyennes  latérales  ,  sans 
iSîlon  ;  queue  longue  ,  enveloppée 
«entier  par  la  membrane  interfë- 
(rale  qui  est  très-developpée.  For- 


VES  56(j 

mule  dentaire  :  incisives,  deux  en 
haut,  quatre  en  bas;  canines ,  deux 
en  haut,  deux  en  bas;  molaires,  dix 
en  haut ,  douze  en  bas.  INous  ne  con- 
naisson>  point  le  Rhinolophus  nobilis, 
espèce  nouvelle  d'Hor.-field ,  qui  est 
de  Java. 

KlIlNOLOPIIEUNTFER  ,  R/liflo/opkuS 

iiniha&talus,  Geoff.  ;  le  grand  Fer-à- 
Clieval  ,  Daub.  ;  Vespei lilio  Feirum 
eqiiiiium,  var.,  L.  Dans  celle  Chauve- 
Souris  ,  la  feuille  nasale  est  double; 
la  postérieure  est  en  fer  de  lance; 
l'antérieure  est  sinueuse  à  ses  bords 
cl  à  son  sommet.  Elle  vil  dans  les 
carrières  et  les  cavernes  de  loule  l'Eu- 
rope. 

Rhtnolophe  bifer  ,  Rhinolophus 
bihastatiis,  GeofF.  ;  Vesperlilio  lernirn 
equuitiiii  ,  var.  ,  L.  ;  le  petit  Fei'-à- 
Ghev.al  de  D;ud)entou.  La  feuille  na- 
sale est  double,  el  l'une  el  l'autre 
sont  en  fer  à  cheval  ;  les  oreilles  sont 
profbndémenl  échancrécs.  Elle  habile 
l'Europe,  el  plus  communément  on 
la  trouve  en  Angleierre. 

Riiinolopiie  'J'Rident  ,  Rhinolo- 
phus tridens ,  GpoII'.  La  feuille  nasa  le 
est  simple,  el  terminée  par  trois  poin- 
tes. Elle  habile  les  cavernes  et  les 
tombeaux  de  l'Egypte. 

RlIINaL0I'IJECUtlMÉNIFt:BE,7?A/«0- 

lophus  speoris,  Schneid,;  Rhinolophus 
rnarsupialis ,  Geofï"  La  feuille  nasale 
esl  simple,  arrondie  à  son  sommet; 
une  bourse  ,  formée  de  trois  replis  du 
derme,  s'élève  sur  le  front.  Celle  es- 
pèce a  été  découverte  dans  l'île  de 
Timor,  par  Péion  et  Lesueur. 

RiiiNOLopiiE  DiAniîME,  Rhinolo- 
phus Dinciema,  Geolf.  Celle  espèce  a 
la  feuille  nasale  simple,  arrondies 
son  sommet  ;  le  front  ne  prësenle 
point  de  bourse  comme  l'espèce  pré- 
cédente; la  queue  est  de  la  lonj^ueur 
des  jambes.  Elle  a  été  également  rap- 
porlée  de  Timor  par  Pérou  et  Le- 
suoiir. 

RlITNOLOPIIE  DE  CoMMEnsON,  Rhi- 

nolophus  Comrnersonii ,  Geoll.  On  ne 
connaît  cette  espèce  que  pir  une  des- 
cription et  un  dessin  du  célèbre  Com- 
merson.  Elle  a  la  feuille  nasale  sim- 
ple, arrondie  à  sa  pointe,  à  queu» 


570  VES 

de  moitié  moins  longue  que  les  juni- 
bes.  Elle  babite  les  environs  du  tort 
Dauphin  ,  dans  l'île  de  Madagascar. 

Genre    Méoaderme  ,  Megadenna  , 
Geoff. 

Oreilles  très-déveioppées  et  sou- 
dées en  avant  de  la  lête;  orelllon  in- 
térieur large  ;  Irois  crêtes  nasales  , 
une  verticale  ,  nue  horizontale  ,  et 
une  en  fer  à  cheval  ou  inférieure; 
queue  nulle:  membrane  inlerfénio- 
rale  coupée  carrément.  Formule  den- 
taire :  incisives,  pas  en  haut,  quatre 
eu  bas  ;  canines,  deux  en  haut,  deux 
en  bas j  molaires,  huit  en  haut,  dix 
en  bas. 

Mégaderme  Trèfle  ,  Megadenna 
Trifulium,  Geoff.  Cette  Chauve-Sou- 
ris, nommée  Lovo  à  Java,  a  la  feuille 
ovale,  une  follicule  assez  grande  et 
égale  au  cinquième  de  la  longueur 
des  oreille.-;  les  oieillons  sont  en  trè- 
fle. Elle  habite  l'île  de  Java. 

MÉGADERME  Spasme  ,  Megadenna 
Spasma  ,  Geoff.  ;  le  G/is  polaiis  tcnia- 
teus  de  Séba  ;  espertillo  Spasma  .  L. 
La  feuille  est  cordiformcj  l'oreillon 
en  demi -cœur,  et  la  follicule  de 
même  forme  et  de  même  dimension 
que  la  feuille.  Elle  habite  l'île  deïer- 
uale,  une  des  Moluques. 

Megaderme  Lyre  ,  Megadenna 
Lyra^  Geoff.  Uuc  feuille  rectangulaire, 
et  une  follicule  de  moitié  plus  petite. 
On  la  suppose  de  l'archipel  des  ludes. 

MÉGADERME  Fexjille,  Megademia 
Froris,  Geoff.  ;  la  Feuille,  Daub.  Une 
membrane  ovale  sur  le  nez  ,  ayant  la 
moitié  de  la  longuoui'  des  oreilles  ; 
couleur  Ah  pelage  d'un  cendi  é  agréa- 
ble, avec  quelques  teintes  jaunâtres. 
Elle  habite  le  Sénégal. 

Genre  Nyctére  ,  Nycleris ,  Geoff. 

Un  sillon  longitudinal  (rè.s-prafond 
sur  le  chaulVein;  naiines  recouvertes 
par  un  opercule  cartilagineux,  mo- 
bile; oreilles  griindes,  réuui«s  par 
leur  base;  oreillon  extérieur;  mem- 
brau£  interfémorale  très-grande  com- 
prenant la  queue,  dont  la  derniwc 
vertèbre  est  t«rniinée  par  un  cartilage 
bifurqué.  Formule  <lentaire  :  inci- 


\ES 

sives ,  quatre  en  haut,  six  en  bas; 
canines ,  deux  en  haut ,  deux  en  bas , 
molaires  ,  huit  en  haut,  dix  en  bas. 

Ntctère  de  Geolehov,  Nycteris 
Geoffroy i,  Desm  ,  p.  190;  INyctèrede 
la  Thébaïde  ,  Geoff.  Les  oreilles  sont 
très  -  grandes;  une  forte  verrue  est 
placée  sur  la  lèvre  inférieuie,  entre 
lieux  bourrelets  ayant  la  forme  d'un 
V.  Le  pelage  est  gris  bi  un  en  de^su», 
plus  clair  en  dessous.  Elle  habile  la 
Thébaïde  et  le  Sénégal. 

INyctère  de  Daubenton  ,  NyclerU 
Daubentonii ,  Geoff.;  le  Campagnol 
volant  de  Daubenlon  ;  Vesperiilio  lus- 
pidus ,  L.  Les  oreilles  sont  assez 
grandes ,  à  opercules  des  pourtours 
des  narines  très-petits;  lèvre  infé- 
rieure simple;  pelage  brun  roussâhe 
en  dessus,  blanchâtre  en  dessous, 
avec  quelques  teintes  fauves.  Elle 
habite  l'Europe  méridionale  et  l'A-^ 
frique. 

Nyctére  de  Java,  Nycteris  Java' 
nicus ,  Geoff.  Cette  espèce  a  le  pelage 
d'un  roux  vif  en  dessus  et  d'un  cen- 
dré loussâtre  en  dessous. 

Genre  Taphien,  Taphozous,  Geoff. 

Chanfrein  présentant  un  sillon; 
lèvre  supérieure  épaisse;  oreilles 
moyennes  et  écartées;  oreillon  inté- 
rieur; queue  libre  vers  sa  pointe, 
au-desssus  de  la  membrane  inlerfé- 
morale;  celle-ci  est  grande,  saillante, 
à  angle  saillant  à  son  bord  extérieur. 
Formule  dentaire  :  incisives,  pas 
haut,  quatre  en  bas;  canines  ,  de 
en  haut,  deux  en  bas;  molaires,  d 
en  haut ,  dix  en  bas. 

Tapiiien  aux  longuks  mains,  7 
phozous  langimanus, Hardw.  Le  corps 
est  recouvert  d'un  poil  épais  de  cou- 
leur brune  de  suie  ;  les  ailes  sont  noi- 
res, ayant  quinze  pouces  d'envergurei 
les  oreilles  sont  ovalaires,  plisséesrt 
travers.  Elle  fréquente  les  habitatio 
de  Calcutta,  oîi  la  lui;iière  des  cha 
dclles  l'attire;  se  nourrit  d'insectes 
Tapiiien  nu  Sénégal  ,  Tap/ioz 
Senegalensis ,  Geoff.,  Desm.,  p.  1 
le  Lërot  volant,  Daub.  Cette  es 
jn  le  pelage  brun  eh  dcs.«us,  brun 
(Iré  co  dessous,  à  oreillon  arrond 


VES 

les  de  médiocre  grandeur.  Elle 
lie  le  Sénégal. 

APHiEN  DE  Maurice  ,  Taphozous 
.'ritianus,  GeofF.  A  le  pelage  mar- 
eu  dessus  ,  roussâtre  en  dessous  ; 
ooreillon  termine  par  un  bord  si- 
jux.  Elle  habile  l'Ile-de-France. 
lAPii  lEN  PERFORÉ ,  Taphozous  per- 
tus,  Geofî'.  A  le  pelage  d'un  gris 
î  supérieurement,  cendré  infé- 
rrement;  un  oreillon  en  forme  de 
dde  hache.  Cette  espèce  est  très- 
"ine  du  Lérol  volant.  Elle  habite 
ypte ,  et  se  retire  dans  les  tom- 
ax. 

aaphtenLepture,  Taphozous Lep- 
ss ,  GeofF.  Pelage  gi  is,  plus  pâle 
("dessous  qu'en  dessus  ;  oreillon 
-court  et  obtus;  un  repli,  formé 
;  le  coude  ,  par  la  membrane  des 
s.  N'a  qu'un  pouce  six  lignes 
■ngueur  totale.  On  la  dit  de  Su- 
nni. 

AAPntEN  ROUX  ,  Taphozous  riifus , 
sson.  Celle  Chauve-Souris  est  l'es- 
que  la  couleur  rouge  de  son  pe- 
a  fait  nommer  par  Wilson  Red 
Pensj'Uania ,  et  queWardcn  a 
rraée  P^esper/i/io  l  ufas ,  page  608 
i  Description  des  Etals-Unis. 

ne  MoRMoops,  Mormops,  Lea-ch. 

aire  incisives  supérieures  iné- 
1,  dont  les  intermédiaires  soni 
iment  échancrées;  quatre  incî- 
inférieures  égales,  trifides  ;  deux 
les  à  chaque  inâclioire,  dout  les 
irieuressonl  doubles  en  longueur 
_féricures  ,  presque  comprimées 
inaliculées  en  devant;  cinq  mo- 
-5  en  haut,  et  six  en  bas  fie  cha- 
•côlé;   une  seule  i'cuille  nasale 
ife  est  réunie  aux  oreilles,  qui 
ttrès  compliquées. 

pRMOOPS  DE  BLAINVlI.bE,  Mor - 

\'  Bïainvillii,  Leach.  Celle Chau- 
bouris  est  remarquable  par  Télc- 
y>a  extrême  de  son  front;  J^exca- 
kn  de  son  chanfrein  ;  la  forme 
h,  crénelée  de  sa  lèvre  supé- 
•'e;  la  division  de  l'inférieure  cri 
lobes  membraneux;  l'cvislence 
a  langue  de  papilles,  dont  les 
ieurcs  sont  bifides  et  les  posté- 


VES  57 1 

Heures  multifides;  le  plissement  de 
sa  feuille  nasale;  la  division  du  bord 
supérieur  de  ses  oreilles  en  deux  lo- 
bes,  etc.  Elle  esl  de  la  Jamaïque. 

Genre   jN[yctophij-,k  ,  JNyclophilus  , 
Leach. 

Deux  incisives  supérieures  allon- 
gées ,  coniques,  aiguës;  six  incisives 
inférieures  égaies,  trifides,  à  lobes 
arrondis;  deux  canines  en  haut  et  en 
bas,  les  inférieures  ayant  une  petite 
pointe  en  arrière  de  leur  base  ;  quatre 
molaires  de  chaque  côté  des  mâchoi- 
res,  à  couronne,  garnies  de  tuber- 
cules aigus;  deux  feuilles  nasales, 
dont  la  postérieure  est  la  plus  grande; 
la  queue  dépassant  un  peu  le  mem- 
brane interfémorale,  et  formée  de 
cinq  vertèbres  dans  sa  partie  visible. 

jN  YCTOPHTIiE  DE  GEOFFROY,  Nj'CiO- 

p/ii/us  Geoffroy i,  Leach.  Doul,  la  pa- 
irie esl  inconnue  ;  a  Je  pelage  brun 
iaunâire  en  dessus,  avec  le  ventre, 
la  poitrine  et  la  gorge  d'un  blanc 
sale;  ses  onîilles  sont  larges;  ses 
membranes  sont  d'un  noir  brunâtre. 

f f  Les  Chauve-Souris,  qui  n'ont 
aucun  appendice  sur  le  nez  ,  sont  les 
Auistiophore.s  de  Spix. 

*  Les  Vespebxilions. 

Dents  molaires  à  tubercules  aigus; 
ailes  larges  el  étendues;  une  seule 
phalange  à  l'index;  tête  poilue  et 
allongée,  à  lèvres  simples;  langue 
courte i  queue  longue. 

Genre  Vespj£rtii.ion,  .P^esperlUio , 
L.,  Oeoff. 

(^)iiatre  incisives  supérieures  ou 
quelquefois  deux  ;  six  inférieures  ; 
museau  Ijiès  -  siimple  ;  oreilles  sépa- 
rées, el  quelquefois  réunies  par  leur 
base  ;  oreillon  interne  ;  queue  longue, 
entièrement  enveloppée  dans  la  mem- 
brane inlerfémorale  ;  des  abajoues. 
Formule  dentaire  :  incisives,  quatre 
en  haut,  six  en  bas;  canines,  deux 
en  haut,  deux  en  bus;  molaires  ,  huit 
en  haut,  fiix  en  bas.  Plusieurs  Yes- 
pei  tilions  n'ont  que  deux  dents  inci- 
sives, et  les  e.>.i)èccs  de  ce  genre  nom- 
breux habitent  les  six  parties  du 


573  VES 

monde  ;  leur  pelage  est  généralement 
gris,  et  leur  taille  peu  prononcée. 

$  I.  Espèces  d'Europe. 

Vespertilion  MuniN,  Vesiiertilio 
Murinijs,  L.  ;  la  Chauve-Souris,  iJuff. 
Celle  espèce  a  les  oreilles  ovales,  de 
la  loni;ufur  de  la  lêlo;  les  oreillons 
lalciformes;  Icpelaj^e  des  adultes  est 
d'un  brun  roussâlre  en  dessus,  gris 
blanc  tu  dessous;  le  pelage  des  jeu- 
nes est  d'un  giis  cendré.  Elle  est 
commune  en  Europe  ;  on  la  suppose 
exister  en  Asie,  et  même  aux  terres 
Australes.  Elle  se  lient  dans  les  vieux 
châ  'eaux,  les  clochers,  elc. 

Vespeutilion  de  Bechstein  ,  Kes- 
perli/io  Bechsleinii,  Leislcr.  Celte  es- 
pèce a  les  oreilles  arrondies  à  l'exlré- 
mité,  plus  longues  que  la  lêle;  un 
oreillon  falciforine,  un  peu  courbé 
en  dehors  vers  sa  pointe;  le  dessus 
du  cor[)S  est  d'un  gris  roux,  tandis 
que  le  dessous  esl  blanc.  Se  lient  dans 
les  arbres  et  jamais  dans  les  mu- 
railles. On  la  trouve  en  Allemagne 
et  surtout  en  Wélcravie. 

Vkspiîrtilionde  Natterer,  J^es- 
periilio  Nallereri,  Kuhl.  Les  oreilles 
sont  ovales,  assez  larges,  un  peu 
plus  longues  que  la  tête;  l'oreillon 
est  lancéolé  cl  attaché  sur  une  protu- 
bérance de  la  conque;  le  pelage  est 
d'un  gris  fauve  en  dessus,  et  blanc 
en  dessous;  les  membranes  sont  d'un 
gris  enfumé;  rinterfcmoraie  esl  fes- 
tonnée. Elle  habite  l'Allemagne. 

Vespertilion  Noctuee,  Fcsper- 
tiiio  Noclula,  Erxl. ,  L.  ;  \k  Nodule 
deDaubeulon;  la  Scroliue  de  Geof- 
froy ;  Vesperlilio  Prolcrus ,  Kuhl.  Les 
oreilles  sont  ovales,  triangulaires, 
avec  des  oreillons  arqués  ;  la  tête  est 
large  el  arroufiic  ;  les  poils  sonl  courts 
et  lisses  ,  d'une  seule  couleur  fauve  ; 
les  membiancs  sonl  obscures.  CiMle 
espèce  vole  dès  la  chute  du  jour.  Elle 
habile  toute  l'Europe,  et  senllemusc. 

VESPKHTfEiON  ISÉROTJNE,  Vesper- 
tilio  seroUn/.'s,  L.,  Gmel.;  la  Sérotiue, 
Daub.  et  bufT.  ;  la  Nodule,  GcoflVoy. 
Cette  espèce  a  plusieurs  des  carac- 
tères de  la  précédente;  mais  elle  en 
difiere  par  ses  oreillons  en  cœur,  par 


VES 

les  poils  du  dos  qui  sont  longs  et  ! 
luisans,  de  couleur  marron  vif^  plm  i 
clair  sur  les  feuilles ,  et  par  les  mem- 
branes des  ailes  qui  sont  noires.  Elle  i 
est  commune  en  France,  en  Alle- 
magne el  dans  presque  toute  l'Eu- 
rope. 

Vkspertilton  DE  Leisler  ,  P'es- 
pertilio  LeiKleri  ,  Kuhl;  /-^espenilio 
Dasjcarpos,  Leisler.  Elle  a  lesoieil- 
les  courtes  ,  ayant  un  oreillon  ter- 
miné par  une  portion  arrondie;  le$ 
poils  sont  longs,  marron  à  la  pointe, 
et  d'un  brun  foncé  à  la  base;  le  long  ; 
des  bras  la  membrane  est  trci-veliic; 
la  queue  dépasse  à  peine  par  la  pointe  : 
l'interfémorale.  Elle  habile  l'Alle- 
magne. 

Vespertilion  de  Scretbers  ,  P  et- 
peiiilio  Scrcibenii,  Natt.,  Kuhl.  Cette  i 
Chauve-Souris,  découverte  dans  les 
montagnes  du  sud- esl  de  B^nnal,* 
des  petites  oreilles,  plus  courtes  que 
la  tête,  et  qui  sont  larges,  droites 
et  triangulaires,  arrondies  aux  nn- 
gles,  avec  un  rebord  interne  velu; 
l'oreillon  est  lancéolé,  recouibé  es  i 
dedans  vers  la  pointe;  le.  pelage  et 
d'un  gris  cendré,  plus  pâle  en  des- 
sous ,  et  souvent  mêlé  de  blanc  jaur  i 
naire.  Elle  habile  les  cavernes. 

Vespertilion  Pipistrelle,  F'et'  i 
per/i/io  Pipis/r  ellus  ,  L.  ,  Gmel.  ;  la  i 
Pipistrelle  ,  Bulî.   Les  oreilles  sont 
presque  droites,  et  terminées  par  une 
tête  arrondie;  les  poils  du  do^  sont  i 
longs,  brun  noiiâîre,  passant  an: 
brun  fauve  sous  le  venlre.  GeolFioj  ' 
en  a  trouvé  une  variété  en  Egypl'i 
dans  les  catacombes.  L'espèce  coûi- 
mune  est  d'Ein'opc. 

VESPER'riLlON    DE  DaUDENTOK, 

Vesppi-tilio  Daubenlonii ,  Leisler.  A 
les  oreilles  petites,  presque  ovalcS. 
et  légèrement  échancréesen  leur  bord 
externe;  elles  sont  presque  nues*" 
largement  repliées  en  leur  bord  in- 
terne; les  oreillons  sont  irès-peulî! 
lancéolés  cl  minces  ;'pelagc  d'iin|rij 
roux  en  dessus  el  blanchâtre  on  0*=' 
sous.  Celte  espèce  vole  près  de  leiî* 
cl  à  effleurer  Peau  ;  elle  esl  coniin»"" 
en  Wétéravie,  et  se  trouve  au.ssi  «"* 
le  midi  de  l'Allemagne. 


VES 

:sPERTiLiON  icHAKCRÉ ,  P'espcr- 
'ma/'ginatus,  GeofF.  Cette  Chaii- 
oiiris  a  les  oreilles  obloiigues , 
•  longueur  de  la  {êtc ,  cl  échaii- 
s  en  leur  bord  cxlerieur;  l'oreil- 
est  subulé  ;  le  pelage  est  gris 
>àire  en  dessus,  cendré  en  des- 
.  Elle  vit  dans  les  souterrains  ,  et 
issez  rare  eu  Angleterre  et  en 
ice. 

i:SPEBTlLTOX  A  MOUSTACHES,  Ves~ 

L  iliu  mystacinus,  Leisl.,  K.uhl.  Les 
|I.iles  sont  assez  grandes,  arrun- 
(  en  haut,  repliées  et  échancrées 
«eu r  bord,  extérieur;  les  oreillons 
l;  lancéolés  ;  deux  sortes  de  petites 
nstaches,  lormées  de  poils  fins, 
'  ipenl  le  rebord  de  la  lèvre  supé- 
ire;  le  corps  est  de  couleur  biun 
iron  en  dessus  ;  la  femelle  a  le  pe-, 
i.'^plus  clair.  Elle  habite  l'Alle- 
;i{ne  ,  oii  elle  est  rare. 
Tespertilion  de  Kunjj ,  y esper- 
»  Kulilii,  Nait.  Les  oreilles  sont 
—simples,  presque  triangulaires, 
.  aillons  larges  et  arqués  eu  de- 
;S;  le  pelage  est  d'un  brun  rouge 
diessus ,  passant  au  fauve  en  des- 
55,  sans  aucune  trace  de  blanc; 
Moitié  supérieure  de  la  face  interne 
!la  men)brane  inlerfémoralc  est 
-velue.  Cette  espèce  a  été  trouvée 
i  rieste. 

'^Esi'ERTiï.TON  Pygmée,  VcsperliUo 
■  meus,  Lcacli.  Cette  espèce,  la  plus 
i  lie  des  Ciiauve  Souris  connues,  est 
n  brun  foncé,  pa.-;saut  au  gris  in- 
eurement:  oreilles  plus  courtes 
la  tête,  à  orcillon  simple  et  11- 
:  ire;  queue  longue,  nue  au  som- 
tt,  dépassant  légciement  la  mem- 
:ne  interl'émorahi.  Très-commune 
lis  la  forêt  de  Uarimoor  en  Angle- 
I  e. 

§  IL  Espèces  africaines. 

V7eSPERT1L10N  DE  jNlGRlTIE,  F'es- 
iiilio  Nigrila,  Gmel.,  Geoff.  ;  la 
irmote  voiarite,  Uaub.  Les  oreilles 
ut  ovales,  triangulaires,  très-cour- 
,  du  tiers  de  la  longueur  de  la 
e;  orcillon    long  et  terminé  en 
nie;  pelage  d'un  brun  fauve  eti 
lisus,  et  d'un  fauve  cenrlré  en  des- 


VES  675 

sous.  Découverte  au  Sénégal  par 
Adanson. 

Vespertilton  nE  l'île  Bourbon, 
Vesperlilio  Borbunicus,  Geoft".  Oreil- 
les ovales,  triangulaires,  de  moitié 
plus  courtes  que  la  tcle;  l'oreillon 
est  long  en  demi-cœur;  le  pelage  est 
rotix  eu  dessus  ,  et  blanchâlie  en 
dessous. 

§  in.  Espèces  asiatiques. 

VeSPERTILION  KlRlVOULA,  F'es- 
pertilio  piclus,  L.  ;  le  Muscardin  vo- 
lant, Daub.  A  les  oreilles  plus  cour- 
tes que  la  tête,  ovales,  plus  lirges 
que  hautes;  l'oreillon  est  subulé;  le 
pelage  affecte  la  couleur  rousse  pas- 
sant au  jaune  vif  sur  le  dos  ,  et  au 
jaune  terne  sur  le  ventre;  des  raies 
d'un  jaune  citron  le  long  des  doigts 
aux  ailes;  les  membranes  de  celles-ci 
sont  d'un  brun  niari  on.  Séba  a  men- 
tionné cette  espèce  à  Ternale.  Ceyian 
est  sa  patrie  :  ou  l'y  nomme  Kiri- 
voula. 

§  IV.  Espèces  américaines. 

Vespertilion  grande  Sérotine, 
P^espertilio  ma.ri/nus,  Dc-^m.,  p.  218; 
Vespertilio  iiasulits  ,  Shaw.  Les  oreil- 
les sont  ovales  cl  plus  courtes  que  la 
téte;  l'oreillon  est  subulé;  le  museau 
est  long  et  pointu;  le  pelage  est 
(l'un  brun  marron  en  dessus  ,  d'un 
jaune  clair  sur  les  flancs  ,  et  d'un 
blanc  sale  sur  le  ventre.  Elle  ha- 
bite la  Guiane. 

Vespertilion  de  Buenos-Ayres  , 
P'espertilio TJonariensis,  Less.  et  Ga rn . 
Les  oreilles  courtes  et  ovalaifes;  les 
meinbranes  sont  de  couleur  rouge 
noirâtre;  l'interfémorale  est  très-ve- 
lue eu  dessus,  et  nue  en  dessous; 
les  poils  du  dos  sont  jaunes,  prui- 
ncux  ,  ceux  du  museau  sont  fauves, 
et  ceux  du  ventre  d'un  jaune  brun. 
Elle  habile  la  Plata  ,  el  notamment 
les  environs  de  Buenos-Ayres. 

Vespertilion  au  long  nez,  l^''es- 
pertilio  Naso ,  prince  Max.  Wied. 
Cette  espèce  est  très  remarquable  par 
.son  long  nez,  allongé  presque  comme 
une  trompe,  et  s'avançant  d'une  li- 
gne au  dessus  de  la  mâchoire  supé- 


5?*  VES 

lieure  ;  les  oreilles  sont  peliles  et  très- 
pointues;  le  pelage  est  jaune  foncé, 
gris  brun  en  dessus  ,  et  gris  jaunâtre 
en  dessous.  Elle  habite  les  arbres  au 
Brésil. 

VESPEBTJiiioN  DU  Brésil,  T-'esper- 
■tilio  Brasiiiensis ,  Desm.  Les  oreilles 
sont  médiocres,  de  forme  allongée  ; 
les  membranes  sont  étroites  et  noi- 
res; le  pelage  est  très-doux  et  soyeux; 
d'un  brun  obscur  lavé  de  marron. 
Elle  a  été  découverte  au  Brésil  par 
Auguste  Saint-Hilaire. 

V£SPEUTii.iON  LÉGER ,  F'espeitUio 
leuis,  Isid.  Geoff.  Celte  espèce  a  les 
oreilles  longues;  la  queue  aussi  lon- 
gue que  le  corps;  quelques  poils  sur 
la  membrane  interféraorale  ;  la  face 
en  partie  nue,  et  les  mêmes  teintes 
que  l'espèce  précédente.  Du  Brésil. 

Vespertilion  Polythrice,  A'es- 
pertilio  Polyl/aix ,  Isid.  Geoff.  Cette 
Ghauve-Soui is  a  des  oreilles  peliles, 
plus  longues  que  larges,  échancrées 
à  leur  bord  extérieur  ;  la  face  velue; 
la  membrane  iuterfémorale  légère- 
ment poilue;  le  pelage  d'un  marron 
lirant  sur  le  grisâtre.  Elle  habile  les 
provinces  de  Rio-Grande  et  des  Mi- 
nes ,  au  Brésil. 

Vespertilion  DE  Saint-Hilaire  , 
f^esper/ilio  m/ arii ,  Isid.  Geoff.  Celle 
espèce  est  voisine  du  Vespertilion  du 
Brésil;  elle  a  les  oreilles  petites,  pres- 
que aussi  larges  que  longues  ;  sa  mem- 
brane interfémorale  est  nue;  son  pe- 
lage est  doux  et  soyeux  ,  variant  du 
brnn  noirâtre  au  brun  marron  en 
<îessus ,  et  du  grisâtre  au  brun  roux 
en  dessous.  Elle  habile  la  province 
des  Missions  au  Brésil. 

Vespertvlion  rouge,  F'esper/i/io 
ruber,  Geoff.  ;  Chauve-Souris  ,  d'A- 
zara.  Oreilles  très-aiguës;  oreillons 
étroits  et  linéaires;  poil  court,  de 
couleur  canelle  en  dessus,  et  de  cou- 
leur fauve  en  (U-ssous.  Elle  habile  le 
Paraguay. 

Vespertilion  tbiîs-velu,  P'esper- 
ùlio  vil/.osissimus  ,  Geoff.  ;  Chauve- 
Souris  ,  d'Azara.  Les  oreilles  sont 
semblables  h  celles  d'un  Rat ,  e!  as.>;cz 
iiiguës  à  leur  pointe;  l'oreillori  est 
pointu;  la  membrane  intei  fcinoralc 


VES 

est  velue  dans  son  milieu  ,  et  la  cou-  ; 
leur  du  corps  est  d'un  brun  pâle  ' 
Elle  habite  le  Paraguay. 

Vespertilion  poudré,  Vesperiili 
albescens ,  Geoff.  C'est  la  douzièraeil 
Chauve-Souris  de  d'Azara:  elle  n  U 
pelage  presque  noir,  piqueté  ('e  hlai|c 
en  dessus,  et  à  teinte  sombre  eu  do^ 
sous.  Elle  habite  le  Paraguay.  fr 

Vespertilion  a  dos  noik,  f^espm 
lilio  rnelanolus  ^  Rafin.  Les  oreilS 
sont  arrondies  et  à  oreillon  ;  son  pe- 
lage est  noirâtre  en  dessus  et  blan- 
châtre en  dessous  ;  les  membrane» 
sont  d'un  gris  foncé,  avec  les  doig| 
noirs.  Elle  habite  les  Etats-Unis.  H 

Vespertilion  éperonné,  r^esper-  I 
tilio  calcaralus ,  Ralin.  Celte  espèce 
a  une  sorte  d'éperon  à  la  partie  in- 
terne de  la  première  phalange;  pe- 
lage d'un  brun  noirâtre  en  dessus ,  d 
fauve  foncé  en  dessous;  ailes  noires, 
avec  les  doigts  roses  ,  et  les  pieds  dé 
derrière  noirs.  Elle  habite  les  Etats- 
Unis. 

Vespertilion  Moine,-  Vespertilw 
Monachtts,  Rafin.  Oreilles  petites  el 
cachées  daus  de  longs  poils,  fauve 
rouge  foncé  en  dessus,  et  fauve  eo 
dessous;  pales  de  derrière  noires;  les 
membranes  des  ailes  d'un  gris  foncé; 
doigts  ainsi  que  le  nez  de- couleur 
rose.  Elle  habite  les  Etats-Unis. 

Vespertilion  a  face  noire, 
perlilio  phaiops ,  Rn fin.  Pelage  d'w 
brun  bai  obscur  en  dessus,  et  plol 
pâle  en  dessous  ;  face ,  oreilles  «t 
membranes  alaires  noirâtres.  D« 
Etals-Unis. 

Vespertilion  aux  ailes  eleueSi  j 
VesperlUio  cyanppterus,  Rafm .  Oreil- 
les plus  longues  que  la  It'le  et  munie» 
d'un  oreillon;  pelage  gris  foncé  en 
dessus,  et  gris  bleuâtre  en  dessous; 
doig's  noirs  et  membr.ines  grise» 
bleuâtres.  Elle  habite  les  Etats-Unis» 

Vr.SPERTILlON  DE   L.V  CaROLIKC* 

Vespcrùlio  Carolineusis,  Geoff  Orcw 
les  oblongues  ,  de  la  longueur  de  B 
tête,  en  ])artic  velues,  à  oreillon  ^ 
demi-cœur;  le  pelage  est  brun  maS 
ron  eu  dessus  et  jaune  en  dossotw 
Elle  habite  la  Caroliu!-  du  Sud,  pr# 
de  Charleslovvn. 


VES 

r.SPERTIIilON    A    QUEUE  VELUE, 

perlilio  lasii/rus ,  L.  Les  oreilles 
'  ovales  et  plus  courtes  que  la 

;  l'oreillon  est  droit  et  en  tleini- 
II"  ;  le  pelage  est  varié  de  gris  jau- 
le  et  de  roux  vif.  Elle  habite  les 

s-Unis. 

r.SPERTIIilON  PRUiNEUX ,  Vesper- 
pniinosus  ,  Say.  Oreilles  plus 
tes  que  la  tête;  oreillons  arqués, 
-obtus  à  la  pointe;  pelage  d'un 
'I  ni  noirâtre  sur  le  dos  ,  piqueté  de; 
il! ne;  ferrugineux  foncé  vers  le  bas 
M^dos  ,  et  blanc  jaunâtre  terne  sous 
■fÇorge.  Elle  habite  la  Pens^lvanie. 
fi Vespertilton  arqué,  Kesperiilio 
\iiatus ,  Say.  Les  oreilles  sont  un 
llii  plus  courtes  que  la  tête  :  elles 
«sentent  deux  petites  échancrurcs 
luses  à  leur  bord  postérieur;  l'o- 
tlon  est  arqué  et  obtus  à  sa  pointe; 
r?rnembrane  interfémorale  est  nue. 
ee  habite  les  Etats  de  l'Ouest  dans 
iiméi  iqiie  septentrionale. 
^/espertilïon  subulé,  F'esperiilio 
mlatiis,  Say.  Les  oreilles  sont  plus 
ijgues  que  larges  ,  et  à  peu  près 
i9si  longues  que  la  tête;  son  pelage 
brunâtre  à  sa  base  et  cendré  à 
I   sommet;  la  niembiane  interfé- 
irale  est  velue  à  sa  naissance  et 
rne  seule  couleur;  les  poils  du  ven- 
:Sont  noirs,  et  d'un  blanc  jaunâtre 
•  3ur  sommet;  la  queue  ne  dépasse 
e;  peu  la  membrane.  Longu(;ur , 
ax  pouces  neuf  dixièmes;  la  queue 
in  pouce  un  cinquième.  Elle  ha- 
;  les  montagnes  rocheuses. 

;nre  Oreillard,  Flecotus,  GeoIT. 

'Vlême  caractère  que  les  Vcsperti- 
15;  les  oreilles  très-développces  et 

1  s  grandes  que  la  tête.  Formule 

iilaire  :  incisives,  quatre  en  haut, 
en  bas;  canines,  deux  en  haut, 
IX  en  bas:  molaires,  dix  en  haut; 

I  ize  en  bas. 

I  rjREILL.\RD     COMMUN  ,  PleVOtlIS 

imunis  ,  y esparliLio  auritus  ,  Ij. 
te  Chauve-Souris  est  excrssive- 
'  Tf  petite,  et  est  remarquable  par  (^es 
illes  presque  aussi  longues  que  le 
ps  ;  son  peiagc  est  gris,  plus  foncé 
dessus  qu'en  dessous.  On  en  dis- 


VES  .')75 

tingue  deux  variétés  :  l'une,  l'Oreil- 
lard d'Egypte,  est  de  taille  plus  pe- 
tite que  notre  Oreillard  ;  et  l'autre, 
d'Autriche,  qui  est  plus  grand  qùe 
celui  de  France.  Elle  habite  toute 
l'Europe. 

Oreill/vrd  de  Rafinesque, P/e- 
coius  Rajinesquii ,  Vesperlilio  mega- 
lolis,  Rafin.  Pelage  d'un  gris  foncé 
en  dessus  ,  et  d'un  gris  pâle  en  des- 
sous ;  oreilles  très-grandes  et  dou- 
bles, pourvues  d'oreillons  aussi  longs 
qu'elles;  n'est  peut-être  qu'une  va- 
riété de  notre  Oreillard.  Elle  habile 
les  Etats-Unis. 

Obeili>ard  cornu  ,  Plccotus  coi^ 
nulus  ,  Faber.  Dans  celte  espèce  re- 
marquable les  oreilles  sont  aussi  lon- 
gues que  le  corps,  et  elles  n'ont  pas 
moins  d'un  pouce  sept  lignes;  une 
membrane  les  réunit  sur  le  front  ;  les 
oreillons  sont  plus  longs  que  la  moitié 
de  l'oreille,  et  ils  figurent  une  paii-e 
de  cornes;  le  dessus  du  corps  cal  d'un 
noir  lavé  de  brun  ,  et  le  dessons  est 
d'un  noir  bleuâtre  mêlé  de  blanc' 
grisâtre  sur  le  ventre  et  la  gorge. 
Cette  espèce,  décrite  en  1826  dans 
le  journal  l'Isis,  habile  le  Jullaud. 

Oreillard  Barbastelle,  Plecotiis 
Barbastellus ,  P'esperlilio  Barbastel- 
lus ,  L. ,  Gmel.,  Geoff.  La  Barbas- 
telle a  les  oreilles  larges,  réunies, 
triangulaires  ,  échancrées  en  leur 
bord  extérieur;  les  oreillons  très- 
larges  en  leur  base  ,  étroits  à  lc\ir 
pointe  ,  en  arc  recourbé  vers  l'înlé- 
riour;  pelage  d'un  brun  foncé  ,  la 
petite  pointe  des  poils  étant  fauve; 
membranes  d'un  brun  noir.  Elle  ha- 
bite les  édifices;  elle  est  rare  en 
Fiance  et  en  Allemagne. 

Oreill.vrd  de  Maugé,  Plecoiiis 
Maugei,  Vesperlilio  Maitgsi  ^  Desiu., 
p.  22."!  ;  Vespertilion  de  Porto-Rico. 
Oreilles  très-larges  ,  réunies  ,  éch  in- 
crées extérieurement  vers  la  pointe 
qui  est  arrondie;  pelage  d'un  brun 
noirâtre  en  dessus,  d'un  brun  clair  en 
dessous;  parties  postérieures  du  corps 
blanches;  mend)ranrs  grises.  Décou- 
vei  l  par  Maugé  dans  l'île  de  Porto- 
RIco  aux  Ahtillr-'^. 

Ori-mllaud  voilé,  Vlccotits  veln- 


576  VES 

fus,  Isid.  Geoff.  Sou  pelage  est  brun 
marron  en  dessus,  brun  grisâtre  en 
dessous;  sa  membrane  inlerfemorale 
enveloppe  toute  sa  queue  qui  est 
aussi  longue  que  le  corps;  ses  oreilles 
laiges  et  aussi  longues  que  flims  no- 
tre Chauve-Souris  murin.  Elle  habite 
le  Brésil. 

OK£lLl-AnD  DE   TiMOll  ,  PleCOtUS 

Ti/nurieiisis,  Vesperiiiio  Timoriemis, 
GeoU".  Les  oreilles  sont  amples,  réu- 
nies à  leurbiise  par  une  pelile  mem- 
brane; l'oreillon  est  en  demi-cœur; 
le  pelage  est  d'un  brun  noirâtre  en 
dessus  et  brun  cendré  en  dessous. 
Découvert  par  Pérou  cl  Lesueur  dans 
l'île  de  ïiinor. 

Genre  A.txx.atue  ,  Jialap/ia  j^ai^n. 

Incisives  des  deux  mâchoires  man- 
quant complélemenl  ;  nez  simple; 
queue  plus  longue  que  la  membrane 
inlerfémorale  ,  ou  enlièremeni  enve- 
lopiiée  par  elle;  oreilles  à  orcillon  , 
inéiilocremcnl  écartées  l'une  de  l'au- 
tre. (Gi^nre  non  définitivement  ad- 
mis.) Formule  dentaire  inconnue. 

Atalaimik  d'Amérique,  Jtalopha 
americaiia ,  Rafin.;  P'espertiliu Nove- 
ùorace/isis  ,  Penn.  Oreilles  courtes  et 
larges  ,  arrondies  ;  queue  comprise 
en  entier  dans  la  membrane  inlerfé- 
rnoiale;  une  tache  blanche  à  la  nais- 
sauce  des  ailes  ;  poils  doux  et  bruns 
en  dessus,  plus  pâles  sur  le  ventre. 
Elle  habile  1  Etat  de  New-York. 

Atalaphe  DE  LA  Sicile,  Alalaplia 
Sicula,  Rafin.  Pelage  roux  brunâtre 
en  dessus,  et  roux  cendré  en  dessous  ; 
oreilles  aussi  longues  que  la  tête; 
queue  saillante  par  une  poiute  ob- 
tuse. Elle  habite  la  Sicile. 

Genre  Hyfexodon  ,   Hypexodon  , 
Rafin. 

Museau  nu;  narines  rondes,  sail- 
lantes; incisives  supérieures  nulles  ; 
six  incisives  inférieures  échancrécs; 
canines  inférieures  ayant  une  verrue 
à  la  base;  queue  comprise  en  entier 
dans  la  membrane  interfémorale. 
(Genre  douteux.) 

HyPEXODON  a  MOT7STACHE3,  Hy- 

pe.xodon  mystax,  Rafin.  Pelage  fauve, 


VES 

brun  sur  le  sommet  de  la  tête;  aile» 
et  membranes  noires  ;  queue  nuicro- 
née;  moustaches  longues;  orfilles 
brunes,  plus  longues  que  la  tête. Elle 
habile  le  Kenlucky. 

Genre  Nycticée,  I^ycliceus,  Rafin. 

Deux  incisives  supérieures ,  sépa- 
rées par  un  grand  iniervallc,  accoléei" 
aux  canines  ,  et  ayant  des  créneluref 
aiguës;  six  incisives  inférieures  tron- 
quées ;  les  canines  sans  veri  ues  à  leur 
base.  (Genre  douteux.) 

N  vcTicÉE  ni'MÉHAL,  Nyc/iceus  hur 
mera/is,  Ilafin.  Queue  presque  aussi 
longue  que  le  corps,  et  très-inucro- 
née;  oreilles  ovales  ,  noirâtres  ,  {  lus 
longues  que  la  tête  ;  pelage  d'un  hru^ 
foncé  en  dessus,  gris  en  dessous,  avee^ 
les  épaules  noires. Elle  habite  le  Ken-"» 
tucky. 

Wycticée  mabqtjetée,  Nycticei 
tessellatus,  l\afin.  La  queuiî  e>t  de 
longueur  du  corps ,  et  tern)inée  pal 
une  verrue  saillante;  le  nez  est  bi 
lobé;  pelage  bai  en  dessus,  fauve  e 
dessous,  avec  un  étroit  collier  jat 
iiâtre  ;  ailes  rcliculées  et  pointillé^ 
de  roux.  Elle  habile  le  Kentucky 

Genre  Myoptere:,  Myopleiis,  Geo: 

Chanfrein  uni  et  simple;  oreill 
larges  ,  isolées  et  latérales  ,  à  orcilloi 
interne  ;  queue  longue  ,  à  demi-envi 
loppée  dans  la  membrane  inteifémo-' 
raie;  museau  court  et  gros.  Formulai 
dentaire  :  incisives,  deux  en  haul,,^ 
deux  en  bas;  canines,  deux  en  haut, 
devix  en  bas  ;  molaires  ,  huit  en  haut, 
dix  en  bas. 

Myoptkbe  de  Datjbenton,  .^/jop- 
teiis  Daubeiiluiiii ,  Geoff.  ;  le  Ratvo-^ 
lant  de  Uaubenton.  Ce  Cheiropière 
a  le  dessus  de  la  lêtc  et  du  corps  de 
coideur  brune  ,  et  le  dessous  d'un 
blanc  sale,  avec  une  légère  teinte  de 
fauve.  On  ignore  sa  patrie.  ï 

**  Les  NOCTILIONS.  - 

Molaires  réellement  tuberculeuses* 
à  ailes  longues  et  étroites;  deux 
langes  à  l'index  ;  tête  courte ,  obiusef^ 
lèvres  très-grosses,  queue  rccourhéejv 
les  femelles  ayant  souvent  des  po-i* 


VES 

r.  latérales  pour  loger  leurs  petits 
und  elles  nourrisseut. 

■:ure  NocTiLioN,  Nocii/io,  Geoff. 

►  nnines  très-fortes  ;  museau  court 
lentlé,  feudu  el  gai'ni  de  tuber- 
'.<s  charnus  ou  de  verrues;  nez 
tple  confondu  avec  les  lèvres  ; 
nies  petites  et  latérales;  membrane 
ir fémorale  Irès-développée ;  queue 
esloppée  à  sa  base.  Formule  den- 
ti  :  incisives ,  quatre  en  haut,  deux 
was;  canines  ,  deux  en  haut,  deux 
)oas;  molaires,  huit  en  haut,  dix 

oocTiLioN  TTNicoLonE  ,  Noctilio 
joior,  Geoff.;  f^esperlilio  lepori- 
,,  L.  Cette  espèce  a  la  taille  du 
son  pelage  est  fauve  roussâtre 

'une  teinte  uniforme.  Elle  habite 
i  résil ,  et  aussi  le  Pérou  et  le  Pa- 

lay. 

OOCTILTON   A  DOS  RAYÉ  ,  Noctilio 

m/us  y  Geoff.  Pelage  d'un  fauve 
iiâtre,  avec  uue  bande  blanchâ- 
Uout  le  long  ilu  dos.  Variélé  de 

I"  :e  précédente,  suivant  G  ,i  V I  e  r  • 
douteuse. 
JTILION  A  VENTRE  BLANC,  ZVoC- 
i/ùii^enler,  Geoff.  Gelle  espèce, 
e  une  variété  de  l  unicolore,  a  le 
G  roussâtre  eu  dessus  ,  et  blanc 
issous.  Pallie  aussi  inconnue; 
oute  l'Amérique  duSud, comme 
cède  nié. 
î  Dysopj-^  Djsopes,  Fr.  Cuv. 
jx  incisives  supérieurement  et 
e  iuférieurerneut;  deux  canines 
que  mâchoire;  quatre  molaires 
laque  côté  du  maxillaire  supé- 
,  c'est-à-dire  deux  fausses  et 
normales  ;  dix  molaires  au 
laire  inférieur,  quatre  fausses 
vraies.  Temminck  a  conservé 
m  de  Dysope  aux  Molosses; 
•  apporte  le  genre  Cheiromèle 
sGeld ,  et  le  N^ctinome  de 
soPË  DE  l'Inde,  Djsopes  Moups, 
uv.  La  seule  espèce  connue  de 
Dre  liabite  l'Inde,  d'oii  elle 
ivojée  par  Diard  et  Duvaucel. 
ysopes  Perolis,  du  prince  Maxi- 
TOME  XVI. 


VES  577 

•nilien  de  Wied,  ne  nous  est  connu 
que  nominalement. 

Genre  Molosse,  Molossus,  Geoff. 

Tête  courte  ;  museau  renflé;  or<;il- 
les  grandes  et  réunies ,  ou  couchées 
sur  la  face;  oreiilon  exlétieiir;  mem- 
brane interfémorale  étroite  et  ter- 
minée carrément;  queue  longue,  en- 
veloppée à  sa  base  ,  et  le  plus  souvent 
libre  à  l'extrémilé.  Foi  mule  dentaire  : 
incisives,  deux  en  haut,  deux  en  bas  ; 
canines  ,  deux  en  haui  ,  deux  eu 
bas;  molaires,  deux  eu  haut,  deux 
eu  bas. 

Molosse  pédimane,  Molossus  chei- 
ropus  ,  Dysupes  c/ieiropus  ,  Temm., 
p.  218;  Cheiromeles  torquatus,  Horsf. 
Cette  espèce  semble  nue  à  l'œil;  quel- 
ques poils  rudes  ,  très-courts ,  parais- 
sent sur  le  cou  et  forment  une  sorte 
de  fraise  ;  un  duvet  peu  sensible 
revêt  le  ventre;  le  dos  est  complè- 
tement nu  ;  la  queue  est  couverte  de 
rides  dans  sa  partie  libre;  les  oreilles 
sont  écartées,  longues,  à  double  oreii- 
lon. Longueur  totale,  cinq  pouces 
deux  lignes;  envergure,  vingl-ua 
pouces.  Elle  habile  le  royaume  de 
Siam  et  l'Asie- Occidentale. 

Molosse  de  Ruppel  ,  Molossus 
Ruppelii  ,  Djsopes  Ruppelii,  Temm. 
p.  De  la  taille  du  Vespertilion 

murin  ,  et  très-voisin  du  Nycliuome 
d'Egypte;  pelage  abondant,  fin,  serré 
et  lisse;  museau  couvert  de  poils  ra- 
res; lèvres  larges,  pendantes  et  plis- 
sées;  parties  supérieures  d'un  gris  de 
souris  très-uniforme  partout;  parties 
inférieures  du  même  gris,  mais  d'une 
teiute  un  peu  plus  claire  ;  les  poils 
des  doigts  longs.  Longueur,  cinq 
pouces  deux  à  six  lignes;  envergure, 
quatorze  pouces  six  lignes.  Elle  ha- 
bite l  Egypte  dans  les  souterrains. 

Molosse  DiJ^\Tè,  Molossus  dilaCus, 
I^jc/inomus  dilatus ,  Horsf.  Elle  est 
d'un  fauve  noirâtie,  plus  pâle  en 
dessous;  les  ailes  tiès-développées ; 
la  queue  très  gi  êle,  et  la  membrane 
inlei  fémovale  formée  de  fibres  mus-; 
culaires  plus  rares.  Elle  habite  Java. 

Molosse  GHÈLr,,  Molossus  tenuis , 
Njctinornus  tc.nuis,Mo\sî.,  Rcsear.  in 

57 


57»  VES 

Jat'aiDysopes  te/iuis,Teinn}. ,  p.  328. 
De  la  laille  du  Vesperlilion  Bai  b.is- 
lelle  d'iMirope  ;  pelage  Irès-couil, 
doux  ,  lisse  ,  brun  noirâtre  supéiieu- 
reroent ,  cendrtJ  dessous ,  cl  ayant  des 
soies  blanches  aux  phalanges  on- 
gueales  des  pieds;  lèvres  supérieures 
larges,  bordées  par  une  série  de  ver- 
rues. Longueur,  trois  pouces  neuf 
lignes;  envergure,  dix  pouces  six  li- 
gnes. Elle  hijbite  Java,  iianda ,  et 
sans  doute  Sumatra. 

Molosse  Ai,ecto,  Molosnus  Alecto, 
Djsopes  Alecto,  Te  m  m.,  p.  aSr.  De 
la  taille  de  la  Scioline  d'Europe;  elle 
a  de  longues  soies  au  croupion;  .^on 
pelage  a  l'aspect  d'un  tissu  develoui  s 
très-fin,  d'un  noir  très-lirillant.  Lon- 
gueur, cinq  ponces  six  lignes;  enver- 
gure ,  un  pied.  Elle  habile  l'intérieur 
du  Brésil. 

MoXiOssE  A  pôlts  RAS,  Molossus 
abrasus ,  Dysopes  abi'asus ,  Temm. , 
p.  252.  Espèce  un  peu  plus  petite  que 
la  Noctule;  elle  a  le  pelage  très-ras  , 
mais  serré  ,  d'un  marron  très-vif  et 
lustré  en  dessus,  plus  clair  et  terne 
en  dessous;  les  membranes  sont  noi- 
res. Longueur ,  quatre  pouces  trois 
lignes;  cnverguic,  neuf  pouces  sept 
lignes.  Elle  habite  l'intérieur  du 
Brésil. 

MoiiOSSE  VÉX.OCE ,  Molossus  velox, 
Djsopes  pelox ,  Nallcrer,  Temm.,  p. 
234.  Elle  est  de  la  laille  de  la  Bar- 
baslelie  d'Europe;  cette  espèce  a  un 
siphon  glanduleux  au-devant  du  cou  ; 
le  pelage  est  très-court,  lisse,  d'un 
brun  marron  très-foncé,  lustré  uni- 
formément ,  plus  clair  et  mat  en  des- 
sous. Longueur  ,  trois  pouces  trois 
lignes;  envergure,  dix  pouces.  Elle 
hafjite  le  Brésil. 

Molosse  enfumé  ,  Molossus  fuma- 
rius,  Spix  ;  Djsopes  olscurus,  Temm . , 
p.  .^56.  Cette  espèce  est  de  la  taille  de 
la  Barbastelle  d'Europe;  le  pelage  est 
composé  de  poils  de  deux  couleurs  , 
d'un  brun  noirâtre  en  dessus  et  d'un 
Brun  cendré  en  dessous;  des  soies  au 
bord  des  lèvres.  Longueur,  trois  pou- 
ces trois  lignes  ;  envergure  ,  neuf 
pouces.  Elle  habite  le  Brésil  el  hi 
Guianc. 


VES 

Molosse  marron,  Molossus  n/fua, 
Gcofï".  Pelage  marron  foncé  en  dessus, 
marron  clair  en  dessDus  ;  musea» 
foi  l  gros  et  court.  Pairie  inconnue. 

Molosse  noih  ,  Molossus  atcr,  GeolT. 
Pelage  noir,  lustré  en  dessus.  Patrie 
inconnue. 

Molosse  oBScun  ,  Molossus  obscw^ 
rus,  Geoff.  Pelage  brun  noirâtre  eu"' 
dessus,  plus  terne  en  dessous  ;  tous 
les  poils  étant  blancs  à  leur  orginc. 
Celle  espèce  diffère  un  peu  par  la' 
taille  de  la  Chauve-Souris  neuvième' 
de  d'Azara,  à  laquelle  Geoffroy  l'a' 
rapportée.  Elle  habite  le  Paraguay.  ' 

iVloLOSSE  A  LONGUE    QUEUE,  Mo- 

lossus  longicaudatus,  Geoff.  ;  le  Mulot 
volant ,  Daub.  ;  Fespertilio  Molossus; 
L.  Pelage  cendré  fauve;  une  lanière 
de  peau  s'étendanl  du  front  au  mu- 
seau ;  queue  presque  aussi  longue  qué* 
le  corps.  Il  n'est  pas  sûr  que  ce  soij 
bien  le  Mulot  volant  de  Daubeuton^ 
qu'il  dit  être  de  la  Martinique.  ' 

Molosse  a  tentbe  brun,  yîfo/ossî/jf 
fusciuente?-,  Geoff.  ;  Second  Mulot  vo- 
lant,  Dnub.  Pelage  cendré  brun  en 
dessus,  cendré  en  dessous,  excepté 
le  venlre,  qui  est  brun  à  son  milieiu. 
Patrie  inconnue.  ^ 

Molossf.  CHATAIN,  Molossùs  casta- 
neus  ,  GeofF.  ;  Chauve-Souris  sixième, 
d'Azara.  Pelage  châtaiu  en  dessus, 
blnr.châlrc  en  dessous;  un  ruban 
étendu  depuis  le  bout  du  museau 
jusqu'au  front.  Elle^iabite  le  Pua- 

MoLOSSÉ  A  LARGE  QUEUE,  MoloSSUS  • 

laticaudalus  ,  GeofF.  ;  Chauve-Sour^i 
huitième,  d'Azara.  Pelage  brun  ob.s- 
cur  en  dessus  ,  moins  sombre  en  des- 
sous; queue  bordée  de  chaque  côt^ 
par  un  prolongement  delà  ineralironc 
interfémorale.  Elle  habite  le  Para- 
guay- 

Molosse  a  grosse  queue,  Molossus 
Cfassicaudàtus ,  GeoH".  :  Chauve  Sou- 
ris dixième  ,  d'Azara.^  Pelage  biuo 
canelle,  plus  clair  en  dessous  qu  en 
de.ssu.s;  queue  bordée  de  choque  côt<! 
par  un  prolongement  de  la  nieW 
!)rauc  interfémorale.  Elle  hnhiic  le 
Paraguay. 

MOLO.SSE  A.Ml'LEXlCAUDE,  MoloSSVt 


VES 

npiexicaudatus  ,  GeofF.  ;  Ciiauve- 
uris  de  la  Guiaae,  Buff.  Pelage 
liràtre ,  moins  foncé  en  dessous 
1  en  desMis;  queue  entièrement  en- 
■loppée  dans  la  membrane  interlé- 
urale.  Cette  espèce  es!  Irès-coni- 
une  à  Cayennc;  elle  vole  par  gran- 
es  troupes. 

Molosse  a  queue  pointue  ,  l^lo- 
isus  acuiicaudalus ,  Desm.,  p.  i6o. 
lieue  longue,  presque  entièrement 
,  iveloppée  dans  la  membrane  inter- 
morale ,  qui  forme  un  angle  assez 
;^'u;  pelage  brun  noir,  lavé  de  cou- 
ur  de  soie.  Celte  nouvelle  espèce  a 
é  apporte'e  du  Brésil  par  Auguste 
linl-Hilaire. 

Genre  Dinops,  Djnops,  Savi. 

(Oreilles  réunies  et  étendues  sur  le 
nnt;  lèvrci  pendantes  et  plisséesj 
i*eue  comprise  dans  la  membrane 
titerfémorale  seulement  dans  sa  pre- 
lière  moilié,  et  libre  au-delà.  For- 
uule  dentaire  :  incisives,  deux  en 
iLUl,  six  en  bas;  canines,  deux  en 
lUt ,  deux  en  bas  ;  molaires  ,  dix  en 
ul ,  dix  en  bas. 

LDiNors  DE  Cestoni,  Dyiwps  Ces- 
wii ,  Savi.  Corps  couvert  de  poils 
lais  et  doux,  d'un  gris  brun  ten- 

Ilégèrementau  jaunâire,  un  peu 
brun  seulement  sur  le  dos;  les 
d'un  brun  noir;  le  museau,  les 
s  et  les  oreilles  noires  ;  celles-ci 
gi  iindes  ,  arrondies  ,  un  peu 
)crées  sur  leur  bord  externe; 
e  longue  ,  d'un  brun  noir,  l'allé 
e  les  environs  de  l'ise  ,  où  Savi 
icouvertc  tout  récemment, 
e  Nyctinome  ,  Nyclinomus  , 
Geoff. 
z  camus,  confondu  avec  les  lè- 
qui  sont  profondément  fendues 
Ides  ;  oreilles  grandes,  couchées 
a  face,  à  oreillon  extérieur; 
brane  intcrfcmoralc  moyenne  et 
Dte;  queue  longue,  à  dcmi- 
oppée  à  sa  base.  Formule  den- 
:  incisives,  deux  en  h;iut,  qiia- 
n  bas;  canines,  deux  en  haut, 
en  bas  ;  molaires,  dix  en  haut , 
n  bas. 


VES  579 

W  YCTiNOME  d'Egypte  ,  Nyctinomué 
^gypdacus,  Geoff.  ;  Dfsopes  Geof- 
froju,  Temm.,  p.  226.  Cette  Chauve- 
Souris  est  rousse  en  dessus  et  brune 
eu  dessous;  sa  queue  est  grêle;  la 
membrane  interfémorale  n'enveloppe 
que  la  moitié  de  la  queue,  et  n'a 
point  de  brides  membraneuses.  On  la 
trouve  dans  les  ruines  et  dans  les 
souterrains  en  Egypte. 

Nyctinome  du  Bengale,  Nycti- 
nomiisBengaleusis,  Geoff.;  Vespertilio 
plicati4S,  Buch.  Celte  espèce  a  une 
queue  assez  grosse;  membrane  n'en- 
veloppant que  la.  moilié  de  la  queue 
et  garnie  de  brides  membraneuses! 
Elle  habite  le  Bengale. 

Nyctinome  du  Port-Louis,  iVyc- 
tinomus  acetabulosus ,  Herm.,  Geoff, 
Cette  espèce,  que  Comme» son  a  fait 
connaître,  est  brune  noirâtre;  la 
membrane  inlerfémorale  enveloppe 
les  deux  tiers  de  la  queue.  On  l'a 
trouvée  aux  environs  du  Port-Louis, 
à  l'Ile-de-France.  ' 

Nyctinome  du  Brésil,  Nycdno^ 
mus  Brasiliensis,  Lsid.  Geoff.  Elle  est 
à  peu  près  de  la  même  taille  que  les 
espèces- du  Bengale  et  d'Egypte;  sa 
longueur  totale  est  de  trois  pouces 
onze  lignes;  son  poil,  qui  est  assez 
moelleux  et  touffu,  présente  quel- 
ques variétés  de  couleur  :  c'est  tou- 
jours un  fond  cendré,  mais  avec  une 
nuance  de  brun  qui  varie  du  brun 
noir  au  brun  fauve.  En  général  ,  on 
peut  dire  qu'il  est  cendré  brun  ;  d'une 
teinte  plus  grise  et  moins  foncée  vers 
sa  région  abdominale,  un  peu  plus 
foncée  vers  sa  poitrine,  plus  foncée 
encore  et  plus  brune  à  la  région  dor- 
sale. Les  poils  qui  revêtent  la  partie 
interne  de  la  membrane  de  l'aile,  sont 
de  ifiênie  couleur  que  ceux  qui  cou'- 
vrent  l'abdomen.  Ucs  poils  très-rares 
se  remarquent  à  la  portion  de  la 
queue,  comprise  dans  la  membrane 
interfémorale  à  peu  près  dans  sa  pre- 
mière moitié. 

Genre   Sténoderme  ,    Stenoderma , 
Geoff 

Nez  simple  ;  oreilles  petites,  Intë- 
ralcs  et  isolées;  oreillou  intérieur; 

57' 


58o  VES 

membrane  interfdmorale  rudimen- 
taire,  bordant  les  jambes;  queue 
nulle.  Formule  dentaire  :  incisives  , 
quatre  en  haut,  quatre  en  bas;  ca- 
nines, deux  en  haut,  deux  en  bas; 
molaires,  huit  en  haut,  huit  en  bas. 
Cuvier  donne  seulement  deux  inci- 
sives à  la  mâchoire  supérieure  ;  Geof- 
froy lui  en  attribue  quatre. 

Sténodebme  roux  ,  Stenoderma 
ru/a,  Geoff.  Pelage  roux  châtaiu  uni- 
forme; oreilles  moyennes,  ovales, 
un  peu  échancrées  au  bord  externe. 
Patrie  inconnue. 

Genre  Celœno,  Celœno,  Leach. 

Deux  incisives  supérieures  ,  poin- 
tues ,  simples;  quatre  inférieures, 
rapprochées  e4.  c^flindriques  ;  deux 
\  canines  en  haut  et  en  bas  ,  les  supé- 
rieures étant  les  plus  grandes;  quatre 
molaires  àc  haque  côte  de  la  mâchoire, 
la  première  étant  pointue  et  simple, 
et  les  trois  dernières  ayant  leur  cou- 
ronne garnie  de  pointes  aiguës  ;  troi- 
sième et  quatrième  doigts  des  ailes  à 
trois  phalanges  ,  le  cinquième  ou 
l'externe  n'en  ayant  que  deux;  mem- 
brane inlerfémorale  se  prolongeant 
un  peu  au-delà  des  doigts  des  pieds 
de  derrière.;  oreilles  écartées  ;  oreil- 
lons petits;  queue  molle. 

Cei^no  be  Brooks,  Celœno  B moi- 
sia/ia,  Leach.  Sa  patrie  et  sa  taille 
ne  sont  pas  indiquées;  il  a  le  dos 
ferrugineux,  le  ventre  el  les  épaules 
d'un  jaunâtre  ferrugineux  ;  ses  oreil- 
les sont  pointues ,  avec  le  bord  anté- 
rieur arrondi  et  le  postérieur  droit  ; 
toutes  ses  membranes  sont  noires. 

Genre  TEllo,  JEllo,  Leach. 

Deux  incisives  supérieures  larges  , 
comprimées,  bifides  ,  à  lobes  arVon- 
dis;  deux  inférieures  égales,  trifîdes, 
aussi  à  lobes  arrondis;  dfux  canines 
supérieures,  longues,  tiès-aignës, 
ayant  en  avant  et  en  airière  de  leur 
base  une  petite  saillie  ou  pointe  dis- 
tincte; deux  canines  inférieures  plus 
petites  et  moins  pointues;  quatre  mo- 
laires supérieures  de  chaque  côté , 
dont  les  deux  premières  pointues  et 
triangulaires,  la  seconrle  étant  la  plus 


VES 

grande ,  la  Iroisièrae  bifide ,  et  U 
quatrième  triilde  extérieurement;  le 
troisième  doigt  des  ailes  ayant  quatre 
phalanges,  le  quatrième  et  le  cin- 
quième chacun  trois;  membrane  iu- 
teifémorale  droite;  oreilles  rappro- 
chées ,  courtes  ,  très  -  larges  ;  point 
d'oreillon  ;  queue  ne  dépassant  pas  la 
membrane,  et  formée  de  cinq  ver- 
tèbres dans  sa  partie  visible. 

Mli.o  de  Cuvier,  yfiV/o  Cmieri 
Leach.  Elle  est  de  couleur  isubelte 
ferrugineuse  ;  ses  ailes  sont  d'un  briitt 
obscur  ;  ses  oreilles  sont  comme  Iroiir 
quées  au  bout;  ses  dimensions  d 
sont  point  indiquées,  el  sa  patrie  e$l 
inconnue. 

Genre  Scotophile,  Scolophilus,] 
Leach.  ,i 
Quatre  incisives  supérieures  inéa 
gales,  pointues,  les  inlermédiaira 
étant  les  plus  grandes  et  simples, « 
les  latérales  bifides  ,  à  lobes  égautî 
six  incisives  inférieures,  peu  riislind 
temént  Irifides;  deux  canines  en  bat» 
et  en  bas,  les  supérieures  ayant  unfl 
petite  pointe  en  arrière  de  leur  baséj 
et  les  inférieures  une  semblalileM 
avant  ;  quatre  molaires  partout  à  cofl 
ronne  armée  de  pointes;  IroisièmM 
quatrième  et  cinquième  doigis  dw 
ailes  ayant  trois  plialanges. 

SCOTOPHII.E  RE  Kt'HL,  ScolopliUut 

Kuhlii,  Leach.  Dont  la  patrie  n'est 
pas  indiquée;  a  le  polngc  ferrugi- 
neux ;  ses  oreilles,  son  nez  et  ses  aila 
sont  bruns.  (Lr:.ss.)| 

VESPERTILTON.  pois.  Espèce  de 
Platax.  f^.  Cnoi;'xoDON.  (b.)4 

VESPERUS.  INS.  Genre  de  l'oidrt 
des  Colëoplèies  établi  par  Dfjean 
(Catalogue  des  Coléoptères,  p 
aux  dépens  des  Slénocorcs  de  Fabn- 
cius.  Nous  ne  pouvons  faire  con- 
naître les  caraclèrts  de  ce  nouvfaa 
genre  ;  ils  ne  sont  pas  encore  publié 
par  son  auteur.        '  (aid.) 

VESSE  DE  LOUP.  rot.  cbyi^ 
r'.  Lycopeiidon. 

VESSIE,  zooi,.  Poche  nipndjrt' 
neuse  placée  sur  le  Iraiet  des  v-iil" 
seaux  excréteurs  de  l'urine  et  dcstitrf' 


VEU 

.ei  vir  (le  réservoir  à  ce  liquide.  Cet 
:aue  existe  chez  tous  les  Mamini-' 
■s  ;  les  Oiseaux  au  conlraire  en 
al  tous  privés  ,  tandis  que  les  Rep- 
es  et  les  Poisons  préseuteut,  sous 
rapport,  des  différences  Irès-gran- 
>  ;   les  uns  élanl  pourvus  d'une 
esjie  plus  ou  moins  développée 
îpelée  Natatoire  i  les  autres  eu 
ant  ccmplélenienl  privés.  Sous  l'é- 
ue  doisale  d-e  la  plupart  de  ceux- 
est  placé  un  coips   vésiculeux , 
il  enibraneux  ,  plein  d.'air,  qui  se 
,  mpriine  et  se  dilate,  et  qui,  fai- 
Li.ut  varier  la  pesanteur  spécifique 
e;  l'Animal,  aide  à  sa  natation,  et 
j  rt  à  le  faire  élever  à  la  surface  du 
.o^uide,  ou  lui  permet  de  plonger 
i.une  certaine  profondeur.  La  forme 
kî  cet  organe,  quand  il  existe,  est 
)  rt  variée.  V.  pl.  i38  et  iSg  ,  T.  v  , 
e^s  Poissons  de  Cuvier.  (less.) 

\ESTIA.  BOT.  PHAN.  Genre  établi 
larWilldeuow  pour  le  Cantua  ligus- 
ijfoLia^  mais  qui  n'a  pas  été  adopté. 

(A.B.) 

YESUVIENNE.  min.  (Werner.) 
Tldocrase.  (Kirwan.)  L'Anipliigèue. 

(B.) 

VETAGADOU,  bot.  phan.  V. 

lANI. 

VEÏAN.  MOLL.  (Adanson.)  Syn. 
Osl/ea  parasilica ,  var,  •j' ,  Lamk. 
Huître.  (b.) 

*  VETIYERIA.  BOT.  PHAN.  Quel- 
ues  personnes  peu  versées  dans  la 
DOtanique  ont  voulu  établir  sous  ce 
K>m  un  genre  qui  aurait  pour  type 

Plante  nommée  vulgairement  vc- 
»vert.  P^.  ce  mot.  (g..n.) 

*  VÉÏTI  VERT.  BOT.  PHAN.  Espèce 
Androjjogon  (y^.  muricalus  ,  Retz) 

liji  se  cultive,  autour  des  habitations 
tî  l'Inde,  en  bordure,  et  dont  la 
cine  répand  une  odeur  délicieuse. 
r,n  la  met  en  petitrs  paquets  dans  le 
nngc  fie  corps  qu'elle  parfume.  On 
i  attribue  la  propriété  d'éloigner 
s  teignes  des  vctemens  de  drap,  et 
■  :lte  propriété  paraît  constatée,  (b.) 

VEUVE.  MAM.  Espèce  du  genre 
gouin.  f^.  ce  mot.  (b.) 


VIB    '  Ml 

VEUVE,  ois.  Nom  que  plqsieuis 
ornithologistes  ont  imposé  à  une  pe- 
tite fauîille  établie  par  eux  dans  le 
genre  Gros-Bec.  F",  ce  mot.  (dr..z,; 

VEUVE-COQUETTE,  pois.  L'Ho- 
lacanthe  bicolor.  (b.) 

VEUVE  ETHIOPIENNE  ou  MAU- 
RESQUE. M01.1..  Nom  vulgaire  et 
marchand  de  VOLUa  Maura.  y. 
Oisive.  (b.) 

*  VEVE-EPEROA.  bot.  PHAN.r. 

PÉRÉBÉE  ou  PÉRÉBIE». 

VEXUCO.  BOT.  PHAN.  L'un  dés 
noms  mexicains  de  la  Vanille,  (b.) 

VIALEA.  BOT.  PHAN.  Genre  pro- 
posé par  Bellardi  pour  le  Lactuca 
slrkla  de  Waldslcia  et  Kilabel.  V. 
Laitue.  (a.  r.) 

VIBEX.  intoLl.  (Oken.)  Même 
chose  que  Pircne.  F',  ce  mot  et  MÉ- 

XANOPSIDE.  (b.) 

*  VIBILIE.  cbust.  Dans  un  Tra- 
vail général  sur  les  Amphipodes  , 
]n'ésenté  à  l'Académie  des  Sciences 
le  3o  mars  1829,  nous  avons  dé- 
crit sous  ce  nom  un  genre  nou- 
veau appartenant  à  cet  ordre  et  établi 
pour  recevoir  des  Crustacés  dont 
la  forme  générale  se  rapproche  de 
celle  des  Crevetliues ,  de  la  tribu  des 
Marcheurs,  mais  dont  l'organisatioa 
en  diffère  .sous  plusieurs  rapports  im- 
portans.  La  tête  de  ces  petits  Amphi- 
jjodes  donne  insertion  par  sa  face 
antérieure  à  doux  paires  d'antennes 
très-courtes,  dont  les  supérieures  sont 
grosses,  cylindriques,  non  subulées 
et  arrondies  au  boutj  les  inférieures 
grêles  et  effilées  ;  les  mandibules  sont 
palplgères;  les  pates-mâchoires  ex- 
ternes ont  à  peu  près  la  forme  de 
celles  des  Typhis  [p^.  ce  mot);  mais 
on  trouve  à  la  base  de  leurs  lames 
terminales  externes  un  rudiment  de 
tige  pal  pi  forme  ;  le  thorax  se  compose 
de  sept  segmens  portant  un  nombre 
égal  de  paires  de  pâtes  ;  les  premiers 
de  ces  meuihres  sont  petits  et  impar- 
faitemunt  préhensiles;  ceux  de  la 
seconde  paire  se  terminent  ])ar  une 
espèce  de  main  didaclylc,  dont  le 


I 


583  VIB 

doigt  mobile  ,  beaucoup  plus  long 
que  l'aulre,  est  formé  par  les  deux 
derniers  articles  ;  les  pâtes  suivantes 
sont  grêles  et  cylindriques;  celles  de 
la  sixième  paire  sont  les  plus  grandes, 
et  celles  de  la  septième  sont  si  faibles 
et  si  courtes,  qu'elles  ne  paraissent 
pas  susceptibles  de  se  voir  à  la  loco- 
motion ;  les  appendices  vésiculeux  , 
insérés  à  la  base  des  douze  dernières 
pâtes,  sont  grands  et  pendaus,  de 
façon  à  être  facilement  aperçus;  les 
trois  premiei's  anneaux  de  l'abdomen 
sont  aussi  grands  que  ceux  du  tho- 
rax ,  et  les  fausses  pâtes  natatoires 
qui  s'y  fixent  ont  à  peu  près  la  forme 
de  celles  des  Grevettines;  les  trois 
derniers  segmens  de  l'abdomen  sont 
petits,  et  portent  chacun  une  paire 
de  liges  cylindriques  terminées  par 
deux  petites  lames  cornées;  enfin  le 
dernier  anneau  du  corps  a  la  forme 
d'une  petite  lame  arrondie  que  re- 
couvre en  partie  la  base  des  appen- 
dices de  l'anneau  précédent. 

D'après  le  rapport  que  Latreille  a 
fait  sur  ce  travail  ,  on  voit  qu'il  re- 
garde notre  genreVibilie  comme  étant 
identique  avec  celui  auquel  il  avait 
donné  le  nom.  de  Dactylocère ,  mais 
dont  il  n'avait  pas  encore  publié  les 
caractères.  Dans  le  quatrième  volume 
de  la  seconde  édition  du  Règne  Ani- 
mal de  Cuvier,  qiiiparut  peu  de  jours 
après  le  dépôt  de  notre  Monographie  à 
l'Académie,  ce  savant  décrit  le  genre 
Dactylocère  de  la  manière  suivante  : 
«  Araphipodes  dont  le  corps  n'est 
point  épaissi  en  devant ,  dont  la  tête 
est  de  grosseur  moyenne,  déprimée, 
presque  carrée-,  avec  les  yeux  petits , 
et  dont  les  quatre  antennes,  cour- 
tes et  de  peu  d'arlicles  ,  ainsi  qucdans 
les  Prosines,  sont  de  formes  diverses  : 
les  inférieui es  étant  menues,  en  for- 
me de  stylet;  elles  supérieures  élant 
terminées  par  une  petite  lame  con- 
cave au  côté  interne,  et  reprcseniant 
une  cuiller  ou  une  pince  (p.  117).  » 
On  voit  qu'en  efi'et  les  carnclères  as- 
signés par  Latreille  à  ses  Daclylocè- 
res  sont  applicables  à  nos  Vlbilies  ; 
mais  nous  ne  croyons  pas  devoir  rap- 
porter à  une  même  division  généri- 


VIB 

que  ces  derniers  Amphipodes  etTuni- 
que  espèce  de  Dactylocère  dont  parle 
ce  naturaliste,  et  dont  on  trouve,  dans 
l'ouvrage  de  Risso  ,  une  figure  sous 
le  nom  de  Phrosina  sernilunata  (  y, 
l'Hist.  nal.  de  l'Europe  mérid.  T.  v, 
pl.  3,  fig.  10  12).  Nous  conserverons 
doue  le  genre  Vibilie  tel  que  nous 
l'avions  établi,  et  nous  proposeroni 
de  restieindre  les  limites  du  genre 
Dactylocère  de  manière  à  n'y  faire 
entrer  que  l'espèce  désignée  ci-dessus. 

L'étude  que  nous  avons  faite  du 
Dactylocère  semilunaire,  Latr.,  nous 
a  fait  voir  que  ces  Crustacés  sont  des 
Hypérines  dont  le  thorax  n'est  formé 
que  de  six  segmens,  dont  les  antennes 
supéri  ures  paraissent  être  rempla- 
cées par  deux  petites  cornes  inarti- 
culées :  dont  les  antennes  inférieures 
sont  petites  et  styliformes;  dont  les 
pâtes  des  deux  premières  paires  sont 
presque  filiformes  et  non  préhensiles; 
dont  les  pat«s  des  quatre  paires  sui- 
vantes sont  au  contraire  terminées 
par  une  espèce  de  main  subchéli- 
forme;  dont  les  pales  de  la  septième 
paire  sont  rudimentaires  etlamelleu- 
ses  ;  enfin  dont  les  membres  abdo- 
minaux des  trois  dernières  paires 
sont  terminées  par  de  grandes  lames 
ovalaires.  Les  Yibilies  diffèrent  donc 
beaucoup  de  ces  Crustacés  e*  ne 
peuvent  rentrer  dans  un  même  genre 
naturel;  mais  ce  que  Risso  nous 
avait  appris  sur  le  Dactylocère  semi- 
limaire  ne  suffirait  pas  pour  motiver 
la  séparation  que  nous  proposons. 

Nous  ne  connaissons  encore  qu'inie 
seule  espèce  de  Vibilie  ,  que  nous 
avons  dédiée  h  Peron ,  et  qui  a  été 
rapportée  de,  la  iner  des  Indes  par 
Reynaud.  On  en  trouvera  la  descrip- 
tion dans  le  cinquième  volume  des 
Mémoires  de  la  Société  d'Hisloire 
naturelle  de  Paris.  (h. -M.  i.) 

VIBO.  KOT.  PHAK.  (Mcdicus.)  Sya. 
de  Rurnex  sjnnosus.  T'.'  Patience. 

(a.  n.) 

VIBORGIA  oTj  WIBORGIA.  bot. 
PHAN.  Thunberg  a  fondé  sous  ce 
nom  un  genic  de  la  ftiinille  des  Lé- 
gumineuses, qui  est  ainsi  cs^actérisé  • 


ce  tubuleux-caïupanulë,  persis- 
l ,  à  cinq  dents  séparées  par  des 
us  aironuis;  coiolle  papiliouacée, 
il  rétenduid  est  obovale  ,  la  ca- 
le  obtuse;  dix  étamines  menadel- 
os,  la  gaine  fondue  au  sommet; 
le  Gliforino,  glabre,  terminé  par 
sligmate  simple;  gousse  stipltée, 
inprimée ,  ovoïde,  mucronée  parle 
le  ,  indéhiscente  ,  monosperme  , 
ant  la   suture  supérieure  munie 
une  petite  aile,  à  valves  renflées, 
riaces,  marquées  de  petites  ner- 
res  transversales.  Ce  genre  a  pour 
oc  le  Crolalnria  ohcordata  de  Ber- 
^,  figuré  par  Loddiges,  ^o/.  Cab.^ 
j.  Sog,  sous  le  nom  de  C.  floribun- 
t;.  Thunberg  y  a  joint  deux  autres 
;pèces  nommées  Viborgîa  fusca  et 
iborgia  sericea.  Ce  sont  des  Arbris- 
naux  du  cap  de  Bonne-Espérance , 
luuts  d'environ  deux  pieds,  à  feuilles 
iifollolées,  les  folioles  un  peu  plus 
lugues  que  le  pétiole;  à  fleurs  jau- 
;^s  disposées  en  grappes. 
iLe  nom  de  Viborgia  a  été  égale- 
ment employé  par  Mœnch  ,  pour  dé~ 
^^ner  un  genre  formé  aux  dépens 
ii  Cylisus  ,  et  qui  n'est  considéré 
ii.r  De  Candolle  que  comme  une  sim- 
te  section  de  ce  genre  sous  le  nom 
Tubucjtisus.  (g..n.) 

VIBORQUIA.  BOT.  PHAN.  (Ortéga.) 
ï/n.  de  F'arennca  de  De  Candolle. 
ce  mot.  (G-..K.) 

VIBRE.  MAM.  Ce  nom  ,  dérivé  de 
iher ,  est  donné  au  Castor  dans  le 
iiidi  de  la  France.       (is.  o.  st. -H.) 

VIBPJON.  nbriu.   Mien.  Genre 
*7pe  de  la  famille  des  Vibriouides 
■ans  l'ordre  des  .Gymnodés,  établi 
lar  Millier,  qui ,  le  caractérisant  do 
u  manière  la  plus  vague,  y  réunit 
ne    trei)l;iine   d'espèces  tellement 
ispirates,  que  plusieurs  n'appar- 
lennent  pas  aux  mêmes  règnes  de  la 
i.  ature.  Dès  nos  premières  recherclics 
I :îicrosccpiques  ,   nous  changeâmes 
lionc  les  c  iraclèi  es  imposés  par  le  sa- 
ant  danois  ,  et  dans  le  tome  Xi  de 
:e  Dicijonnaire ,  on  trouva  le  genre 
Wibrion  à  sa  place,  et  restreint  à  ses 
usii-s  limites,  sur  notre  Tableau  des 


VI3  583 

Microscopiques  ;  à  peu  près  dans  le 
même  temps  nous  le  définîn)es  ainsi, 
dans  rEncyclopcdle  par  ordre  de  ma- 
tières :  corps  cyltndracé,  anguiforme, 
flexible,  sensiblement  aminci  à  ses 
extrémités,  transparent,  à  travers  le- 
quel on  commence  à  distinguer  quel- 
ques rudiraens  d'organe  intestinal, 
outre  la  molécule  conslitutrice,  quand 
la  taille  n'est  pas  trop  petite.  Res- 
treint de  la  sorte,  le  genre  devient 
des  plus  naturels  ,  et  les  espèces  s'y 
ressemblent  si  fort,  qu'il  est  exlrê- 
menaent  diflS.cile  de  les  distinguer  les 
unes  des  autres.  Nous  avions  pensé 
que  les  véritables  Vibrions  s'élevaient 
beaucoup  au-dessus  des  autres  Mi- 
croscopiques. Entre  eux  et  ces  vrais 
Entozoaires  ,  il  n'existe  peut-être 
d'autres  différences  que  les  propor- 
tions; car  déjà  les  Vibrions  sont  les 
plus  agiles  ae  tous  les  Gymnodés. 
Dugès  ,  professeur  à  la  faculté  de 
Montpellier,  a  levé  tous  les  doutes  à 
cet  égard.  Ces  Animaux  ont  été  pour 
lui  un  objet  d'étude  comparative  avec 
les  Oxyures,  qui  tous  sont  des  pa- 
rasites- vivans  dans  les  intestins  et 
autres  parties  des  Animaux  d'ordre 
supérieur.  L'un  d'eux,  très-commun 
chez  l'homme ,  el  particulièrement 
chez  les  eufans  j  était  un  Ascaride 
pour  Linné.  Ce  sont  tous  des  Ani- 
maux fort  petits,  dont  la  structure 
ne  peut  être  observée  qu'au  micros- 
cope ,  et  qui,  pour  les  formes ,' sont 
aussi  des  Vibrions.  Les  uns  et  les 
autres  sont  anguilloïdes ,  cylindri- 
ques, très-atténués  en  pointe  posté- 
rieurement ,  agiles  ,  aimant  à  se  tor- 
tiller en  tous  sens,  ayant  une  peau 
lisse,  unie  et  plus  ou  moins  trans- 
lucide,  contractiles ,  ce  qui  se  recon- 
naît surtout  lorsqu'on  a  l'adresse  de 
les  déchirer  ;  munis  d'organes  diges- 
tifs  assez  distincts  ,   et  surtout  de 
moyens  de  reproduction  parfaitement 
visibles,  ce  qui  ne  fait  pourtant  pas 
que  les  Vibrions  et  les  Oxyures  ne 
puissent  en  certains  cas  résulter  de 
la  spontanéité,  mais  qui  fait  qu'une 
fois  produits  dans  les  milieux  qui  les 
nourrissent ,  ils  peuvent  s'y  repro- 
duire k  jamais  par  la  voie  de  la  gêné- 


584 


ViB 


ration,  puisque  nos  propres  obsei- 
valions  ne  nous  permettent  plus  de 
l'évoquer  en  doute  jusqu'à  l'existence 
des  sexes  dans  les  Animaux  qui  nous 
occupent.  Le  genre  Gordiiis  picsente 
aussi  des  rapports  assez  intimes  avec 
les  Vibrions;  mais  les  espèces  v  sont 
peut-être  moins  organisées ,  quoique 
gigantesques  en  comparaison.  «Il  ré- 
sultera probablement  avant  peu,  di- 
sions-nous il  y  a  plusieurs  années, 
du  rapprochement  de  ces  divo  s  Ani- 
maux, que  la  famille  des  Vibrio- 
nides,  ou'du  moins  le  genre  Vibrion 
pourra  passer  à  la  classe  des  Enlozoai- 
res  qu'il  ouvrira,  et  dont  il  semble 
èti  erébauclie.  »  Cette  pensée  a  trouvé 
son  exécution  dans  l'article  Vibrion 
•lu  Dictionnaire  de  Levrault,  en  iSiig, 
oii  les  travaux  deDugès  étant  cités, 
on  est  surpris  de  voir  que  le  Vibrion 
maliens  de  Miiller  figure  encore  dans 
le  Catalogue  des  espèces  de  Vibrious. 
On  soupçonne  dans  cet  ouvrage  que 
cet  être  singulier  (  V.  Ty),  fort  sou- 
vent éludié  par  nous  ,  pourrait  être 
line  larve  d'Insecte?  Quant  à  notre 
genre  Lacrymatoire ,  qu'on  suppose, 
dans  le  même  article,  être  lormé  de 
jeunes  Planaires,  nous  pouvons  assu- 
rer qu'il  n'en  est  rien  et  qu'il  faut 
n'en  avoir  vu  que  des  figures  gra- 
vées pour  parler  ainsi,  les  Planaires 
étant ,  avec  les  Sangsues  ,  les  plus 
extensibles  et  contractiles  des  Ani- 
niîuix  ,  tandis  que  les  Lacrymaloires 
sont  en  général,  si  ce  n  est  dans 
quelques-unes  de  leurs  parties,  au 
nombre  des  Microscopiques  les  plus 
rigides.  En  général  les  erreurs  où 
tombent  les  grands  naturalistes  ,  au 
sujet  des  Microscopiques  ,  viennent 
de  ce  qu'ils  ne  les  étudient  que  dans 
les  planches  de  Millier  et  de  l'En- 
cyclopédie ,  et  qu'ils  parlent  cori- 
séquemment   d'après    des   images  ; 
tandis  que  nous  ,  timides  observa- 
teurs des  petites  choses  ,  nous  ne  rai- 
sonnons que  de  ce  que  nous  avons 
vu  de  nos  propres  yeux  et  jamais 
d  aprè.i   de.s   représentations  ,  quoi 
qu'on  en  puisse  avancer.  Pour  rentrer 
strictement  dans  notre  sujet ,  nous 
ajouterons  que  les  Vibrions  sont  ex- 


VIB 

trêmcrtient  répandus  dans  la  nature, 
oii  ils  habitent  indifféremment  l'eau 
pure  ou  les  liquides  en  fermentation; 
peut-être  c'est  de  ce  qu'ils  vivent  par- 
tout dans  ces  liquides,  que  les  Ani» 
maux  d'ordres  plus  avancés  en  recoi. 
vent  dans  leur  corps,  oii,  par  refTct 
d'un  nouvel  habitat ,  les  Vibrions 
modifient  en  Oxyures  intestinaux.' 
Cette  idée ,  qui  pourra  paraître  ba-~ 
roque   à  certaines  personnes  ,  est 
pourtant  digne  qu'on  ne  la  repousse 
pas  légèrement.  En  effet  ,  les  Vibiio- 
nides  so7it  aussi  répandus  dans  l'u-A 
nivers  que  le  sont  les  Monadaircd 
dont  ils  sont  probablement  forméj, 
Nous  avons   fait  remarquer,  da 
l'article  Microscopique  de  l'Encyelo^ 
pédie  par  ordre  de  matières,  qu' 
se  desséchant  sur  le  porte-objet  daj 
microscope  ,  les  espèces  anguifor- 
mes  s'y  divisent  de  distance  en  d 
tance  en  étrangleraens  qui  les  foni 
paraître  comme  composés   de  glo^ 
bulcs  disposés  pôle  à  pôle ,  ainsi  quw 
le  sont  des  perles  enfilées  en  collier;? 
on  dirait  les  filamens  de  certaineiî 
Conferves,ou  ceux  de  nos  Anabaim 
{V.  ce  mot) ,  ou  encore  de  ces  petiti 
suites  de  globules  formés  par  les  e; 
pèces  du  genre  Monade  qui  ,  en  mou-i 
rant,  affectent  une  disposition  sérialej 
qu'a  très-bien  saisie  Miiller  { Inf.y 
tab.  j ,  fig.  1 1 ,  a  ,  a).  11  y  a  donc  arti-J 
culatiou  clicz  les  Vibrionides  angui' 
formes,  mais  tellement  microscopi' 
que,  que  le  dessèchement  est  néces-^ 
saire  pour  dévoiler  cette  disposition' 
organique.  L'eau  pure  ou  corrom 
pue,  soit  douce,  soit  marine,  et  1 
vinaigre  ,  fourmillent  de  Vibrions 
s'en  développe  à'  l'infini  dans  pliv 
sieurs  substances  alimentaires  ;  la  fa-': 
ritiR,  dont  l'homme  tire  son  principal 
aliment,  en   fournil  une  immense^ 
quantité;  pour  peu  que  certains  fruit^^ 
s'.'dtèrent,  leur  suc  en  est  rempli  ;  it* 
n'est  pas  jusqu'à  la  Tri^fTe  qui ,  daiHJ 
l'élal  d'amollissement  oii ,  deveuanU 
un  peu  aqueuse,  son  parfum  acquier» 
plus  d'intensité,  n'engendre  aussi  de*f 
Vibrions  dont  les  ovules*  |i.Hn'eDfcJ 
fort  bien  ne  pas  devenir  ini'écondï* 
par  la  cuisson,  et  qui,  s'introduisant 


YIB 

-si  dans  les  viscères  des  classes  de 
ijociétë  qu'on  dit  être  subordonnées 
»ventre,y  deviennent  sans  douiela 
I  rce  d'une  foule  de  désonlres.  C'est 
i*bablement  d'après  de  telles  con- 
férations  émises  depuis  long-temps 
•  nous,  que  le  professeur  Diigès 
■mine  en  ces  termes  sou  beau  Mé- 
ifire  sur  les  Oxyures  :  «  La  méde- 
e  n'en  pourrait-elle  tirer  quelques 
âséquences  utiles ,  i°  pour  l'aire 
Hscrire  plus  soigneusement,  par 
mple  ,  des  bouillies  et  autres  ali- 
Mis  farineux  souvent  si  nuisibles 
c  enfaus;  a"  pour  remédier  à  la 
nmation  des  mucosités  intestinales 
i.  servent  de  nourriture,  et  peut- 
ee  de  berceau  aux  Vers  des  intes- 
î,  etc.,  etc.  M — Les  Vibrions  fu- 
it t  au  nombre  des  Animaux  dont 
merveillèrent  les  piemiers  micro- 
fphes.  On  les  appela  d'abord  An- 
!lles,  et,  dans  plus  d'une  figure 
lOn  en  fit  graver,  on  leur  donna 
tétcs  de  poissons  pour  rendre  la 
s«>cmblance  plus  complète.  Leur 
reloppement  dans  la  colle  de  fa- 
B2  fut  pour  le  jésuite  observateur 
iédham  ,  un  sujet  d'admiration  , 
dis  que,  pour  de  beaux  esprits  su- 
iificieîs  ,  il  devint  un  sujet  de  dou- 
fef  de  mauvaises  plaisanteries.  Au- 
rd'hui  l'on  ne  tombe  plus  en  ex- 
:à  la  vue  d'un  Vibrion  :  mais  l'on 
s  ."en  moque  point,  et  c'est  à  force  de 
n  observer  ces  Animaux,  qu'on  est 
tvenu  à  faire  leur  bisloire  d'une 
mière  à  peu  près  complète.  Ou  y  a 
^innu  une  ouverture  buccale  très - 
noncée  ,  oii  nous  avons  certaine- 
it  distingué  deux  lèvres;  un  tube 
';rne  qui  règne  dé  cette  ouverture 
;(u'à  l'extrémité  du  corps ,  oii  ne 
1  iislingue  aucun  renflement,  et  oii, 
s  devons  l'avouer,  nous  n'avons 
encore  voir  un  véritable  anus, 
i  qu'en  aient  dit  des  naturaliste» 
.enient  célèbres  à  d'autres  titres, 
•orifice  qu'on  distingue  à  l'un  des 
de  la  partie  postérieure  du  Vi- 
»n,  très-nu  dans  1rs  uns  ,  et  recoii- 
d'ua  appendice  labriforme  dans 
itres  ,  n'e.st  point  une  ouverture 
e,  mais  bien  une  ouverture  gé- 


\IB  585 

nilale  par  oii  le  mâle  émet  une  sorte 
de  frêle  pénis,  et  par  oii  la  femelle, 
après  la  fécondation,  produit  ses  pe- 
tits vivans.  Chez  celles-ci  le  mode  de 
reproduction  est  analogue  à  celui  des 
Vipères  et  de  certaines  Blennies  ;  dans 
leur  transparence,  on  distingue  d'au- 
tant mieux  ce  fait,  qu'elles  sont  trois 
ou  quatre  fois  plus  grosses  que  les  mâ- 
les ;  de  chaque  côlé  du  tube  intestinal 
existent  deux  séries  d'ovules  ,  oii  l'ou 
finit  par  apercevoir  les  petits  roulés 
prêts  à  sortir,  et  en  tout  semblables  à 
la  mère.  On  finit  par  voir  naître  ces 
petits  dans  l'intérieur  de  celle-ci,  et  y 
vivre  jusqu'à  leur  émission.  Joblot 
avait  dès  long-temps  observé  ce  fait, 
et  Lédermuller  a  également  repré- 
senté des  Vibrions  de  la  colle  cou- 
pés en  deux  ,  et  laissant  échapper, 
par  le  point  des  sections,  des  ovules 
non  encore  éclos  avec  de  petits  indi- 
vidus déjà  dégagés  et  vivans.  Il  pa- 
raît que  les  mâles  sont  en  beaucoup 
moins  grand  nombre  que  les  femelles. 
On  ne  leur  distingue  point  de  cha- 
pelets d'ovules  internes  ;  ils  sont  aussi 
beaucoup  plus  petits  que  les  femelles. 

L'on  a  dit  que  les  Vibrions  dessé- 
chés ,  après  avoir  même  passé  hors 
de  l'eau  un  temps  considérable,  re- 
prenaient le  mouvement  et  recou- 
vraient la  vie.  Linné  avait  adopté 
cette  bizarre  opinion  ,  ce  qui  motiva 
le  nom  de  C/iaus  rediuiuus  qu'il  don- 
nait au  Vibrion  de  la  pâte.  De  nos 
joi'rs  un  Anglais  a  ajouté  que  le  F'i- 
brio  liitici  pouvait  demeurer  impu- 
nément desséché.  Dugès  paraît  dou- 
ter du  fait  ;  il  eût  pu  s'élayer  de  notre 
opinion  émise  depuis  long- temps 
dans  plusieurs  de  nos  ouvrages.  Nous 
l'avons  déjà  dit,  et  nous  le  répétons, 
fort  du  témoignage  fd'un  observa- 
teur comme  le  savant  de  Montpel- 
lier, le  sommeil  d'Epiménide  n'est 
pas  dans  la  nature.  Il  nous  a  été 
impossible,  quelque  précuulion  que 
nous  ayons  prise,  de  rappeler  à 
la  vie  des  êtres  qui  l'avaient  une 
fois  perdue,  et  Spallanzuni  s'est  évi- 
demment trompé  en  trompant  tous 
ceux  qui  le  répètent  encore  d'après 
lui,  quand  il  a  prétendu  avoir  res- 


586  VI B 

suscité  des  B-Otifères  desséchés  en  les 
inouillîint.  A.u  reste  ,  les  Vibrions  ne 
meuient  ni  par  la  congélation  du 
liquide  qui  les  contient,  ni  par  l'élc- 
vation  de  celui-ci  à  cinquante  degrés 
de  chaleur.  De  soixante  à  quatre- 
vingts  ,  ils  périssent  sans  ressource, 
ainsi  que  leurs  embryons  cl  ovules. 
Le  genre  Vibrion,  tel  qu'il  est  main- 
tenant circonscrit,  contient  ,  d'après 
nos  dernières  recherches,  une  tren- 
taine d'espèces  ;  nous  n'en  avions 
décrit  que  douze,  dans  l'Encyclo- 
pédie par  ordre  de  matières.  On  peut 
les  répartir  dans  trois  sous-genres. 

f  Les  LAMELiiiNAiRES  ,  oii  l'ou  ne 
distingue  aucun  rudiment  d'intes- 
tins ni  d'ovules.  Nous  ciierons  par- 
mi les  espèces  de  ce  sous-genre,  la 
Baguette,  Vibrio  Bacilliis ,  Mull., 
////,  tab.  6,  fig.  3;  Encycl.,  Vers. 

pl.  3,  fig.  2  ;  Animal  de  couleur 
d'eau  ,  de  Joblot  (  1^.  planch.  de  ce 
Dict.,  Microsc,  A,  fig.  8).  Gomme  les 
Monades,  mais  en  forme  de  ligne, 
cet  Animal  est  ce  qu'on  peut  ima- 
giner de  plus  simple  dans  la  nature; 
il  se  multiplie  souvent  en  quantités 
incroyables  dans  les  eaux  douces, 
soit  pui'e  entre  les  lenticules,  soi* 
gardée  dans  les  baquets,  ou  plongent 
en  infusion  des  débris  végétaux. 
Millier  le  trouva  d'abord  dans  une 
infusion  qui  venait  de  Groenland. 
Nous  l'avons  reconnu  depuis  dans 
toutes  les  parties  du  globe  oii  notre 
microscope  nous  suivit,  c'est-à-dire 
dans  la  zône  loiride  et  dans  la  zone 
tempérée.  Après  sa  mort,  son  petit 
cadavre  persiste  au  point  que  nous 
en  avons  trouvé  par  milliers  au  fond 
de  fioles,  oii  nous  avions  laissé  du- 
rant plusieurs  années  des  Conferves 
en  infusion  parfaitement  bouchées. 

-|-f  Les  Gor.DioÏDKS.  L'on  y  distin- 
gue un  tube  alimentaire  ou  son  ru- 
dim<3nt,  mais  il  ne  s'y  montre  pas 
encore  d'ovules  ,  soit  épars  ,  soit  dis- 
posés en  chapelets.  Les  espèces  de  ce 
sons-genre  sont  les  plus  grêles  ;  entre 
celles  qui  nous  sont  connues,  nous 
citerons  le  Serpent,  Vibrio  Serpens, 
Miill. ,/«/.,  lab.  8,  fig.  i6-i8,  dont 
\a  queue  se  termine  par  un  prolon- 


VIB 

gement  sëtiforme,  opaque,  rigide  et 
infléchi.  Nous  l'avons  rencontré  entre 
des  Conferves,  en  été,  particulière* 
ment  dans  la  Marne ,  sous  le  pont  de 
Gharenton. 

ttt  Les  OxYUROÏDES,  ou  des  ovu» 
les  distincts  s'ajoutent  au  tube  yli- 
mcn taire.  Ce  sont  les  plus  gros  et  les 
mieux  observés;  la  plupart  sont  visi- 
bles à  l'oeil  nu.  Nous  citerons  comme 
exemple  le  V.  fluviatile  ,  Vibrio  Jlu- 
vialilis  ,  Miill.,  ////.,  tab.  g  ,  fig.  5  8; 
Encycl.,  Vers,  ill.,  pl.  4,  fig.  20-2Î 
{V.  planch  de  ce  Dict.,  Microsc,  a, 
fig.  5g).  Les  Anguilles  d'infusion  d'e- 
corce,  représentées  par  Joblot,  pl.  lo,' 
doivent  appartenir  à  cette  espèce, 
ainsi  que  plusieurs  autres  Vibrions 
représentés  par  les  micrographes 
comme  venant  du  blé  ergoté  ou  au- 
tres substances.  Cette  espèce,  qui 
abonde  dans  les  eaux  pures  ,  persiste 
dans  les  infusions  les  plus  fétides.  Les 
Vibrions  de  la  colle,  du  blé  ,  du  vi- 
naigre, appartiennent  aux  Oxyu- 
roïdes  ,  ainsi  que  notre  Vibrio  minis- 
terialis  (Encycl.  raéth.,  Dict.,  n.  10), 
qui  vit  de  Truffes.  (b./ 

*  VIBRIONIDES.  Micu.  Sixième 
famille  de  l'ordre  des  Gymnodés, 
dont  les  caractères  consistent  daus 
un  corps  cylindracé ,  allongé  ,  flexi- 
ble au  moins  en  partie,  et  plus  ou 
moins  anguiforme.  Celte  famille  com- 
prend les  genres  Spiruline  ,  Méla- 
nelle.  Vibrion,  Lacrymaloire  et  Pit- 
pelle.  V.  tous  ces  mots.  (B.) 

VIBRISSEA.  BOT.  CRYPT.  [Cham- 
pignons.) Genre  séparé  par  Pries  de- 
Leolia  dont  il  se  rapproche  beau- 
coup ;  il  a  pour  type  le  Leolia  irunr 
corum,  et  e.^t  ainsi  caractérisé  :  réce^ 
tacle  ou  chapeau  de  forme  hémisphé- 
rique ,  fixé  par  le  centre  au  pédicuiei 
auquel  il  adhère  d'abord  par  sa  CU^ 
conférence,  mais  dont  il  se  sépa«< 
ensuite;  membrane  fructifère,  liss'» 
nue,  persistante,  paraissant  ensuit* 
veloutée  par  la  saillie  des  ihèqueset 
des  parajibyses.  Les  spoiulcs  soO' 
très-lV!tites.  Le  chapeau  est  creux  «» 
dessous  ,  d'une  nature  charnue  dd' 


VID 

i'  e.  Fi  les  en  indique  deux  espèces 
\.  croissent  sur  les  bois  morts  ;  leur 
^  eur  est  jaune.  (ad.  b.) 

\  IBURNUM.  BOT.   piiAN.  r. 

1,  IGE-AMIRAL.  MOLL.  Nom  vul- 
j,  e  et  marchand  d'une  espèée  du 
j  re  Cône.  P^.  ce  mot.  ("B.) 

l  ICIA.  BOT.  PHAN.  /■.  VesCE. 

\  VICIÉKS.  Piciœ.  bot.  phan. 
im  et  De  Candolle  ont  rélabli 
•  i  ce  nom  ,  mais  à  titre  de  simple 
lu  dans  la  famille  des  Légnmi- 
?5es ,  les  F'iciœ  d'Adanson  (Fa m., 
[  j.  52g).  Cette  tribu  ,  qui  a  pour 
î'.  Je  genre  p^icia ,  est  très-natu- 
cî,  et  forme  le  lien  eiilre  les  Plia- 
ées  et  les  Hédysarées.  (g..n.) 

WiCOA.  BOT.  PHAN.  Cassini  (Ann. 
.^c.  nat.,  août  1829)  a  fondé  sous 
om  un  genre  qui  appartient  à  la 
lie  des  S^  nanllierées  ,  et  à  la  sec- 
des  Inulces- Prototypes,  Il  est 
lé. sur  une  espèce  {f  'icoa  au/ icu- 
)  que  l'on  suppose  originaire  de 
ian.  Le  nom  de  Vicoa  est  patro- 
ique;  l'auteur  en  propose  quatre 
ees  [Gyrnnogyne ,  P liai acrogy ne , 
lenoglossum  et  Oithoglossuin)  dans 
■as  oii  l'on  préférerait  un  nom 
iide  l'organisation.  (g..n.) 

ICCUNA.  MAM.  Syn.  péruvien  de 

(IS.  G.  ST.-H.) 

IIDALÏA.  BOT.  CRTPT.  {Hydro- 
''65.  )  Dans  les  arliclei  Délessérie 
X.0RIDÉES  du  présent  Dictio.n- 
ï,  Lamouroux  indiquait  sous  ce 
un  genre  qu'il  se  proposait  de 
connaître  plus  tard  et  qui  n'eût 
cenu  qu'une  espèce  ,  le  Vldalia 
lis.  Nous  ne  savons  absolument 
de  celte  Plante  qui  certainement 
!t  p;ts  été  le  Rliodoinela  voLubilis, 
dh  ,  dont  l'auteur  formait  son 
Voluhilaria.  V.  ce  mol.  (B.) 

rOORICUM.  BOT.  PHA>-.  Dans 
libier  d'Amboinc,  Piumph  dé- 
us  ce  nom  deux  Plantes,  dont 
serait  le  Vomiquier ,  selon  Bur- 
1  ;  et  l'autre  le  Bassia  lungifulia, 

(A.  B.) 


H  Gacriner, 


VIE  5fe7 

*  YIDUITA.  MAM.  (Humboldi.) 
y.  Macavacauou. 

VIEILLARD.  M.^M.Nom  vulgaire 
sons  lequel  on  désigne  quelquefois 
rOuanderou.  F".  Macaque,  (a.r.) 

VIEILLARD,  ois.  Espèce  du  genre 
Martin.  F~.  ce  mol.  On  appelle  aussi 
Vieillard  le  Tacco.  F".  Cou  a. 

(DR..Z.) 

VIEILLE.  POIS.  Espèce  du  genre 
Balisle.  V.  ce  mot.  (b.) 

VIEILLE  POULE  DE  MER.  pois. 
(Belon.)  Syn.  de  Labrus  Tinca.  P^. 
Ladre.  (b.) 

VIEILLE  RIDÉE,  moll.  Nom 
marchand  du  Miaex  anus.  V.  Tri- 
ton, (b.) 

*  VIELLEUSE.  INS.  Espèce  du 
genre  Cigale.  V.  ce  jnol.  (b.) 

VIENUSE.  bot.  phan.  L'un  des 
noms  vulgaires  du  Solanum  Melon- 
gena  dans  l'Occitanie.  (b.) 

*  VIERGE.  INS.  Espèce  d'Agrion. 
P^.  ce  mot.  (b.) 

VIEUSSEUXIE.  Vieusseuxia.  bot. 
PHAN.  Dans  une  Di-sserlation  impri- 
mée à  Leyde,  en  1766 ,  De  la  Roche 
sépara  du  genre  Iris  quelques  espèces 
qu'on  y  avait  réunies  ,  et  qui  pré- 
sentent le  caractère  remarquable  d'a- 
voir les  étamiues  monadelphes.  Ce 
genre  était  resté  complètement  dans 
l'oubli,  lorsque  De  Candolle  ( Ann. 
du  Mus.,  vol.  2  ,  p.  i?)6)  l'exhuma 
et  en  publia  un  certain  nombre  d'es- 
pèces nouvelles.  Il  fit  voir  que  œs 
IMautes  se  rapprochent,  il  est  vrai, 
(les  vrais  Iris  parleurs  tiois  stigma- 
tes pétaloïdes,  mais  elles  s'en  distin- 
guent par  le  caractère  énoncé  plus 
haut.  Sous  ce  dernier  rapport,  elles 
établissent  une  transition  entre  les 
Morœa  et  les  Sisyrincldurn  .,  qui  ont 
aussi  les  étamincs  monadelphes,  et 
les  Iris;  mais  il  est  bon  d'avertir 
que  beaucoup  d'a.ilcurs  ont  réuni  le 
P'ieiisseuxia  au  Morœa.  De  la  Roche 
a  fondé  son  genre  sur  Vlris  edulis , 
L.,  ou  Muraia  fugax ,  Jacq.  ,  liort. 
rind.,  vol.  7i  ,  lab.  20.  Il  a  en  outre 
décrit  plusieurs  espèces,  et  De  C'in-, 


588  VIG 

dolle  a  encore  ajouté  à  ce  genre  les 
Jris  tiipelala,  martiidccnsis  et  Pavu- 
nia  y  ainsi  qu'une  espèce  nouvelle 
(  f^ieusseuxia  g  l  au  copia  )  ,  qui  a  été 
lîgurée  dans  les  Liliacées  dcRedoutc, 
tab.  42.  Ces  Plantes  sont  poui'  la  plu- 

Î)art  indigènes  du  cap  de  Bonne- 
ispérance.  (g..n.) 

YIGNA.  BOT.  PHAN.  Le  Dolichos 
liiteolus,  Jacq.  [Huit.  Viiid.  ,  tab. 
90  )  est  devenu  le  type  d'un  genre 
fondé  par  Savi  ,  qui  l'a  ainsi  ca- 
ractérisé :  calice  quadrifîde,  ayant  la 
lèvre  supérieure  entière, ou  composée 
de  deux  sépales  soudés  j  usqu'au  som- 
met; corolle  papilionacée  ,  dont  l'é- 
tendard est  large  ,  réfléchi ,  muni  à 
la  base  de  callosilés  convergentes, 
les  ailes  rhomboïdales  ;  étamiues  dia- 
delphes  ;  support  de  l'ovaire  entouré 
d'une  petite  gaîne;  gousse  cylindri- 
que courbée,  renfermant  des  graines 
presque  rondes,  sans  caroncule,  à 
ombilic  ventral ,  el  à  cotylédons  hy- 
pogés.  Ce  genre  est  si  voisin  des  vrais 
Dolichos,  que  son  admission  n'est 
point  universellement  consentie.  Le 
Vigna gLabra  est  une  Plante  herbacée 
volubile,  à  feuilles  Irlfolioîécs  et  à 
fleurs  jaunes.  Elle  croît  dans  l'A-mé- 
rique  équinoxiale  ,  ainsi  que  dans  les 
rizières  de  la  Géorgie.  Une  seconde 
espèce,  indigène  du  Gliili,  a  été  in- 
diquée par  Savi  sous  le  nom  de  Vigna 
villosa.  (G..N.) 

VIGNE.  Vilis.  BOT.  v-Rk^s.  Genre 
qui  sert  de  type  à  la  famille  dos  \i- 
iiifères  ,  et  qui  se  dislingue  par  les 
caractères  suivans  :  le  calice  est  pres- 
que plan  ,  très-court ,  et  à  cinq  dénis 
à  peine  marquées;  la  corolle  se  com- 
pose de  cinq  pétales  soudés  ensem- 
ble par  leur  sommet,  seulement  dis- 
tincts par  leur  base,  s'enlevant  en 
forme  de  capuchon  ;  les  élamincs  ,  au 
nombre  de  cinq,  sont  opposées  aux 
pétales;  leurs  anthères  sont  à  deux 
loges  et  introrses;  l'ovaire  est  envi- 
ronné à  sa  base  par  un  disque  annu- 
laire lobé;  coupé  transversalement, 
il  présente  deux  loges  ,  et  dans  cha- 
que loge  deux  ovules  dresses  ;  le  style 
est  court,  Icrmiué  par  un  stigmate 


VIG 

bilûbé.  Le  fruit  est  une  baie  pul« 
j)euse,  conleuant  quatre  graines 
milieu  de  la  pulpe.  Nous  décriroDslt 
structure  de  ces  graines  au  motYmi^ 

FlÎRKS. 

Les  VI  gncs  sont  des  Arbustes  sar- 
menieux  ,  grimpans  ,  portant  det 
feuilles  alternes  ,  ordinaireineul  lo- 
bées; des  cirrhes  ou  vrilles  raniifiéél 
et  tordues,  opposées  aux  feuilles;  de 
petites  fleurs  verdâtres  disposées  ea 
grappes  rameuses  opposées  aux  feuil» 
les.  Les  fleurs  sont  quelquefois  dioï- 
ques  ou  polygames.  Le  professeur  De 
CandoUe,  dans  le  premier  volume  de 
son  Prodromus,  cite  dix-huit  espèces 
de  Vigne.  Environ  les  deux  tiers  sont 
originaires  d'Asie  ,  et  particulière- 
nieol  de  l'Inde;  les  autres  croissent 
en  Améiique.  Mais  parmi  ces  espèces, 
nous  ne  nous  occuperous  ici  que  de 
la  Vigne  commune,  l'un  des  Végé* 
taux  les  plus  piécieux  que  rhorniOC 
ait  Soumis  à  la  culture. 

Vigne  commune,  Filis  viniferi^ 
L.  Grand  Arbrisseau  sarmenleitt 
ayant  sa  lige  inégale  ,  tordue,  divisée 
en  nombreux  rameaux  ou  sarraen> 
noueux  ,  qui  s'élèvent  souvent  à  une 
hauteur  extrêmement  considérable 
en  s'accrochaut  aux  Arbres  voisins, 
par  le  moyen  de  vrilles  rameuses  el 
tordues  en  spirale.  Les  feuilles  sont 
alternes,  péliolées ,  échancrécs  e.n 
coeur  à  la  base ,  divisées  en  trois  ou 
cinq  lobes  aigus  et  dentés;  elles  sont 
presque  glabres  à  leur  face  supé- 
l  ieure,  plus  ou  moins  cotonneuses  in- 
férieureineut.  Les  fleurs  sont  petites, 
verdâtres,  disposées  en  grappes  ra- 
meuses qui  sont  opposées  aux  feuil- 
les. Les  fruits  soul  des  baies  char- 
nues, dé  couleur,  de  forme  et  de 
grosseur  variables  ,  suivant  les  in- 
nombrables variétés  que  présente  U 
Vigne.  La  Vigne,  si  l'on  en  croit  je 
témoignage  des  hisloiiens  de  l'anU- 
quitc,  est  originaire  des  environs  w 
Nysa  ,  dans  VArabii-Heureusc.  Ce 
fut  Osyris  ou  Bacchus  qui ,  "O"' 
seulement  la  cultiva  le  premier, 
mais  encore  qui  la  transnoria  (U»' 
les  autres  contrées.  Les  Phénicie»* 
l'intioduisirenl  dans  les  îles  de  Xi^ 


VIG 

el ,  en  Italie  et  jusque  dans  les 
:cs,  à  l'époque  où  une  colonie 
'hocéens  vint  s'établir  dans  les 
ons    de   Marseille.    Nous  ne 
ons    pas    toutes    les  périodes 
introduction  et  de  la  culture  de 
igne  en  Europe.  11  nous  suffit 
OU"  fait  reniai  quer  que  c'est  une 
!te  étrangère  à  noire  climat,  niais 
L  l'introduction  remonle  aux  épo- 
>  i  les  plus  reculées  de  l'antiquilé. 
f  pieds  de  Vigtie  sauvage,  que  l'on 
ve  dans  les  haies  et  les  bois  du 
[;  i  de  la  France  ,  oii  on  les  désigne 
ir-i  le  nom  àe  Ijarnbrusco ,  ne  sont 
des  individus  échappés  des  vi- 
ibles,  cl  ayant  repris  par  leur  ma- 
fe  de  croître  tous  les  caractères 
Ils  offraient  à  l'état  sauvage.  Il 
it  peut-être  pas  de  Végétal  qui 
ee  autant  de  variétés  distinctes  que 
J'xgxie.  Déjà  du  temps  de  Virgile 
Ida  Pline,  il  fallait  que  le  nombre 
cces  variétés  fût  très-considérable, 
seque  Virgile  dit  qu'on  compterait 
Môt  les  grains  de  sable  que  le  vent 
rre  sur  les  plages  de  la  Libje ,  ou 
fflots  qui  viennent  se  briser  sur  le 
uge  de  la  merd'Ionie,  que  les  va- 
eésde  raisins  que  produit  la  Vigne. 
1  r  en  donner  une  idée ,  nous  di- 
■s  que  le  célèbre  agronome  Bosc  , 
tnl  été  chaigé  par  le  gouverne- 
nt, vers  le  commencement  de  ce 
le,  de  recueillir  toutes  les  variélés 
V/^ignes  cultivées  en  France,  était 
venu  à  en  réunir  plus  de  quatorze 
Is  variélés  dans  la  pépinière  des 
nrtreux  au  Luxembourg.  La  Vigne 
^st  pas  délicate  sur  la  nature  du 
•ain;  au  contraire,  elle  prospère 
".ux  dans  ceux  qui  sont  secs  et 
irreux ,  et  surtout  elle  y  donne 
vin  de  meilleure  qualité.  C'est 
mcipalemcnt  sur  les  coleaux  cxpo- 
au  midi  et  dans  les  terrains  cal- 
rcs  ,  que  la  Vigne  donne  les  vins 
'meilleure  qualité.  Ces  conditions 
i-.rouvenl  réunies  dans  la  plupart 
bons  vignobles  du  Bordelais,  do 
.jliainpague  et  de  la  Bourgogne.  La 
i'ne,  connue  Plante  originaire  d'un 
rs  chaud  ,  craint  le  froid  ;  mais  elle 
(iOutc  aussi  l'rxces^ive  chaleur  ,  du 


VIG  589 
moins  pour  donner  de  bon  vin.  Ainsi 
vers  le  nord  en  Europe,  la  culture 
de  ^la  Vigne  suit  une  ligne  oblique, 
qui  s'étend  à  peu  près  depuis  Pem- 
bouchure  de  la  Loire  vers  le  48^  de- 
gré, jusqu'aux  environs  de  Cologne, 
par  le  5i"  degré.  Vers  lo  midi,  la 
Vigne,  cultivée  en  grand,  ne  s'étend, 
pas  au-delà  du  bb"  degré  de  longi- 
tude. Toutes  les  contrées  situées  enire 
ces  deux  limites,  sauf  quelques  ex- 
ceptions qui  dépendent  de  localités 
particulières,  produisent  du  vin.  La 
Vigue  abandonnée  à  elle-même,  ou 
bien  dirigée  par  le  cultivateur,  peut 
acquérir  des  dimpn-.ions  énormes,  et 
produire  une  cjuanlité  étonnante  do 
grappes  de  raisin.  Voici  deux  exem- 
ples de  cette  fécondité  que  nous  en»- 
pruntons  au  docteur  Loiseleur-Des- 
longchamps  :  «  M.  Audibert ,  très- 
habile  pépiniériste  à  Tonnelle  près 
Tarascon ,  rapporte  qu'il  existe  près 
de  Coruillou  ,  village  du  département 
du  Gard,  sur  les  liords  de  la  rivière 
de  Cèze,  au  lieu  dit  la  Vérune  ,  sur 
le  chemin  de  Barjac  et  auprès  d'une 
fontaine,  une  Vigne  dont  le  tronc 
avait  acquis  la  grosseur  du  corps  d'un 
homme.  Ses  rameaux,  s'étaut  enlacés 
sur  un  vieux  Chêne,  avaient  fini  j^iar 
en  recouvrir  toutes  les  branches. 
Celle  seule  Vigne  a  produit,  il  y  a  quel- 
ques années ,  trois  cent  cinquante 
bouteilles  d'un  vin  foi  t  agréable.  » 
Le  second  exemple  n'est  pas  moins 
merveilleux  :  «  Dans  le  jardin  royal 
de  Ilampton-Court,  pj'ès  de  Londres, 
dit  le  docteur  Loiseleur-Ueslong- 
chnmps,  il  y  avait  encore,  il  y  a 
quelques  années  ,  un  cep  de  Vigne 
qui  occupait  à  lui  seul  une  serre  tout 
entière  ,  et  qui  ,  dans  les  bonnes  an- 
nées, rapportait  plus  de  quatre  mille 
grappes.  Un  jour  que  les  acteurs  de 
i)rury-Lane  s'étaient  attire  d'une 
manière  toute  particulière  rap[)roba- 
tiou  du  roi  Georges  III,  l'un  d'eux 
se  permit  de  demander  à  ce  monar- 
que, pour  lui  cl  ses  camarades,  quel- 
quesdouzainesdegrappesdececep  ;  le 
roi  lui  en  accorda  cent  douzaines,  si  son 
jardinier  pouvait  les  lui  trouver.  Ce- 
!ui-ri  en  coupa  non -sculemeii t  cette 


!n)o  VIG 

quanlitc,  mais  il  lit  aussi  savoir  au 
roi  qu'il  pouvait  encore  en  l'aire  cou- 
per autant  sans  dépouiller  le  cep.  » 

La  nature  de  ce  Dictionnaire  ne 
nous  permet  pas  d'entrer  ici  dans 
tous  les  détails  que  comportent  la  cul- 
ture et  les  moyens  de  multiplication 
de  la  Yigne.  Pour  èlrc  traité  conve- 
nablement, un  pareil  sujet  exigerait 
des  dévelcppemeus  dans  lesquels 
nous  ne  pouvons  pas  entrer.  Nous 
■nous  contenterons  de  citer  ici  les  va- 
riétés qu'on  cultive  le  plus  dans  les 
jardins,  à  cause  de  l'excellence  des 
fruits  qu'ils  produisent.  Nous  em- 
prunteions  cette  énumératiou  à  l'Al- 
manach  du  Bon  Jardinier  : 

Raisin  précoce  de  la  Madeleine, 
Morillon  liâlif.  Petite  grappe ,  très- 
petit  grain  violet,  noir,  de  peu  de 
goût ,  mais  précoce.  —  Chasselas  de 
Fontainebleau.  Grande  grappe,  peu 
serrée,  à  gros  grains,  d'un  jaune  ver- 
dâtre  ou  doré,  excellent.  Ses  variétés 
sont  :  Chasselas  noir,  très-bon  ;  Chas- 
selas violet;  Chasselas  rouge,  fruit 
de  bonne  qualité  ,  se  colorant  dès 
qu'il  est. noué;  Chasselas  rose,  gros 
fruits;  Petit  Chasselas  hâtif.  —  Chas- 
selas doré  ou  Kaiiin  de  Champagne. 
Grande  grappe,  gros  grains  londs, 
jaune  d'ambre,  fondant,  doux,  su- 
cré, très-bon.  Le  placer  au  levant.  Il 
y  a  une  variété  rouge.  —  Chasselas 
musqué.  Un  peu  moins  gros  et  plus 
tardif,  vert,  sucré,  relevé  de  musc. 
—  Ciuuta,  Raisin  d' Aulriclie.  Variété 
du  Chasselas,  à  feuilles  laciniées , 
grappes  et  grains  plus  petits,  de  bon 
goût.  —  Verdal.  Le  meilleur  et  le 
plus  sucré  des  raisins  de  dessert; 
mais  comme  il  vient  du  Languedoc, 
il  lui  faut  des  années  très-cliaudes 
pour  mûrir  dans  le  climat  de  Paris. 
Grappe  belle,  très-gros  raisins  verts, 
à  peau  mince,  contenant  un  ou  deux 
pépins.  On  doit  le  culliver  toujours 
en  treille  dans  les  meilleures  expo- 
sitions. Près  d'une  serre  chaude,  on 
peut  en  faire  passer  quelques  bran- 
ches qui  fleurissent  de  bonne  heure  : 
le  soleil  de  juillet  et  d'août  achève 
d'en  mûrir  les  grains.  — Muscat  blanc 
ou  deFro/itignan.  Grosse  grappe  très- 


VIG 

longue,  conique;  grains  très  serré», 
cioquans;  peau  blanche;  eau  suer 
et  musquée.  — Muscat  rouge.  Giainî 
moins  serrés ,  moins  gros  ,  louge  vify 
-musqué,  moins  bon;  mûrit  inieufc 
que  le  blanc.  —  Curinfhe  blanc.  Petite 
grappe  allongée  ,  très-garnie  de  fort 
petits  grains  ronds,  jaunes,  succu- 
lens ,  sucrés,  sans  pépins.  11  y  en  a 
une  sous-variélé  violette.  —  Verjus, 
Très-grosse  grappe,  bien  garnie 
fort  gros  grains  oblongs  ,  jaune  pâle, 
noirs  ou  ronges  suivant  la  variété, 
pleine  d'une  eau  agréable  dans  leur 
maturité.  Comme  il  mûrit  très-incora- 
plétement  aux  environs  de  Paris,  ojf 
cueille  ses  grappes  avant  la  maturité, 
et  leur  suc  aigrelet  est  employé  dam 
les  préparations  culinaires. 

Parvenus  à  leur  maturité,  les  rai- 
sins sont  un  des  meilleurs  fruits  de 
nos  climats.  Ils  joignent  à  une  saveur 
douce,  sucrée,  rafniîchissaule  ,  un 
arôme  extrêmement  agréable,  très- 
développé  dans  certaines  variétés, 
comme  dans  les  raisins  musc;its  par 
exemple.  Ils  ne  sont  pas  seulement 
un  fruit  des  plus  agréables,  mais  par 
leur  pulpe  pleine  de  suc,  ils  tem- 
pèrent les  etlets  de  la  chaleur  ani- 
male, et  peuvent  devenir  un  moyen 
diététique  fort  puissant.  Mange  en 
trop  grande  quantité,  le  raisin  de- 
vient laxatif.  On  a  vu  son  usage,  long- 
temps continué,  amener  des  chan- 
gemens  très-notables  dans  l'écono- 
mie, et  concourir  à  la  guérison  deceM 
taiues  maladies  chroniques  ,  couinw 
les  engorgemens  des  viscères  abdo- 
minaux, les  dartres  et  autres  affec- 
tions cutanées.  On  peut  aussi  per- 
melire  l'usage,  du  raisin  bien  inû| 
aux  convalescens  ,  à  la  suite  des  ma* 
ladics  qui  ont  exigé  une  diète  hmgufe 
et  sévère. 


Non-seulement  on  mange  les  ri 
sins  à  l'état  frais,  mais  on  les  fi 
sécher  pour  pouvoir  les  conservé^ 
plus  long-iemps.  Celjte  pratique  n* 
lieu  que  dans  les  pays  oii  la  temj)^ 
rature  est  très-chaude  cl  oii  le  rnisi» 
mûrit  complètement.  Tan'.ùt  on  1  elT 
pose  simplement  au  soleil,  sur 
claies  ,  comme  on  lë  fuit  pour  scch«r 


VIG 

igaes  ;  tantôt  on  aide  celle  dessic- 

111  par  la  chaleur  du  four.  On 
K,  lUgLio  dans  le  commerce  trois  sor- 
I  de  raisins  secs,  savoir  :  le  liais  In 
HUalaga,  qui  est  le  plus  gros,  un 

rouyeâtre  cl  brun  fleuri;  c'est  le 
illeur  et  le  plus  estimé;  il  vient 

côtes  du  midi  de  l'Espagne  et  des 

de  l'Archipel  ;  le  Raisin  de  Fru- 
ice  ou  Raisin  de  caisse ,  qui  se  ré- 
dans  le  midi  de  la  France,  et 

•  l'on  fait  sécher  au  soleil ,  après 
ooir  trempé  dans  une  lessive  aica- 
':.  Il  est  moins  bon  que  le  précé- 
!  t  :  enfin  le  Raisin  de  Corinthe,  qui 
i-.s  vient  aussi  des  îles  de  l'Archi- 
,,  est  en  petits  grains  noirâtres, 

irés  de  leur  raffle  et  dépourvus  de 
i^nes. 

AC  raisin  contient  une  très-grande 
inlilé  de  sucre  ,  mais  qui  ne  jouit 
de  la  propriété  de  cristalliser, 
làn  nous  n'avons  pas  besoin  de  dire 
'c'est  avec  ce  fruil  que  se  préparent 
lin  et  ses  dilFéi  eus  produits,  comme 
ccohol ,  Je  vinaigre,  Je  tarire  ,  etc. 

(A.  H.) 

IGNE  BLANCHE,  bot.  phan. 
I  .  vulgaire  de  Bryone  et  de  Clé- 
ikile.  (a.r.) 

IGNE  DE  JUDÉE,  bot.  phan. 
m  vulgaiie  de  Ja  Douce-Auière. 

(a.  K.1 

,  IGN  E  M ALEG ACHE.  bot.  phan. 
L';  espèce  de  Buddléje  à  l'Ile-de- 
ince.  P^.  BuDLÉJE.  (b.) 

IGNE   VIERGE,  bot.  phan. 
m  vulgaire  du  Cissus  gui/iquefo- 
,  L. ,  qui  est  maintenant  un  Am- 
)pside.       ce  mot.  (b.) 

IGNEA.  bot.  phan.  Le  profes- 
;r  Lestihoudois ,  de  Lille  ,  dans  sa 
■ierlation  sur  les  Cypéracées,  ëta- 

sous  ce  nom  un  genre  pour  les 
>ex ,  qui  ont  deux  slicmales  et  le 
i  t  à  deux  angles.  P^.  Laiche. 

fA.  n.) 

nONERONNE.MoLL.  Espèce  du 
re  Hélice.       ce  mot.  (b.) 

IGNOT.  MOLJ..  Nom  vulgaire  sur 
otes  océancs  du  Turbo  li/loralis, 
■  Tukbo.  (b.) 


VIL  591 

VIGOGNE.  MAM.  Espèce  du  genre 
Chameau.  P'^.  ce  mot.  (li.) 

VIGOLINA.  bot.  phan.  Poiret  a 
établi  sous  ce  nom  un  genre  pour  Je 
jnborgia  exceLsa.  de  Roth ,  qu'il  a 
reconnu  depuis  être  une  espèce  de 
Golinsoga.  (a.  b.) 

*  VIGUA.  OIS.  Espèce  du  genre 
Cormoran.  F.  ce  mot.  (dr..z.) 

VIGUIERA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Synanthérées ,  tribu 
des  Hélianlhées ,  et  de  Ja  Syngéné- 
sie  Polygamie  frustranée ,  établi  par 
Kunth  (jVop.  Gêner.  Pl.  œquin.,  4, 
p.  226  ,  lab.  079) ,  qui  l'a  ainsi  carac- 
térisé :  involucre  demi- globuleux  , 
composé  de  plusieurs  folioles  presque 
égales,  disposées  sur  un  seul  latig; 
réceptacle  conique,  garni  de  pail- 
Jelles;  calathide  nidiée,  les  fleuions 
du  centre  très-nombrelix  ,  tubuleux  , 
hermaphrodites;  les  ra\onsdes  demi- 
lleurous  de  la  circonférence  en  lan- 
guette et  neutres;  akènes  obovés, 
cunéiformes,  comprimés,  couronnés 
par  quelques  petites  écailles  et  deux 
arêtes  caduques.  Ce  genre  se  dislin- 
gue du  Spilanlhus,  par  les  dcmi-fleu- 
j  on«  de  la  circonférence  qui  sont  sté- 
riles; de  VHelianthus,  pai;  son  récep- 
tacle conique  et  sou  involucre  sim- 
ple ;  de  l'un  et  l'autre  de  ces  genres^ 
par  la  structure  de  son  aigrelte.  Le 
Viguiera  lielianthoides ,  Kunth,  loc. 
cil. ,  est  une  Herbe  très-rameuse  ,  à 
feuilles  alternes,  enlièics  ,  à  fleurs 
jaunes  disposées  en  corymbes  tei  ini- 
naux.  Cette  Plante  croît  abondam- 
ment dans  l'île  de  Cuba  ,  près  de  la 
Havane.  (g..n.) 

VILAIN.  OIS.  (Picot  La  Peyrouse.) 
Syn.  de  Calharle  Alimoche.  f-^.  Ca*- 
thabte.  (nR..7..j 

VILAIN.  POIS.  r.  TÉTABD. 

VILFA.  BOT.  phan.  Geme  do  la 
famille  des  Graminées  et  de  la  ïrian- 
dric  Digynie,  L., établi  par  Adanson, 
et  adopli;  par  Beaiivois  et  Kunlh,  qui 
l'ont  ainsi  caractérisé  :  épillets  uni- 
flores;  lépicène  (glume,  KufilJi  )  à 
deux  valves  muli(iues;  gliime  (pail- 
lelles  ,  Kunlh)  également  à  deux  val- 


59»  VIL 

ves  mutiques  ;  deux  dcailles  Iiypo- 
gynes;  trois  étamines  ou  très-raie- 
ment  deux;  deux  styles  astigmates 
plumeux;  caryopse  libre.  Ce  genre 
est  fondé  sur  un  grand  nombre  d'es- 
pèces à'Jgroslis  des  contrées  chaudes 
du  globe,  qui  diffèrent  essentielle- 
ment des  vrais  ylgrostis  par  leurs  glu- 
mes  mutiques,  taudis  que  dans  celles- 
ci  la  valve  inférieure  de  la  glume  est 
aristée.  Beauvois  ajoute  à  ce  caractère 
celui  d'avoir  la  glume  inférieure  den- 
tée ,  presque  tritide.  Enfin  Kunth  a 
réuni  aux  Vilfa  le  Sporobolus  de 
R.  Brown.  (g..n.) 

YILLAREZIA.  bot.  phan.  Genre 
delà Penlandrie Monogynie,  L., établi 
par  Ruiz  et  Pavon  {F/or.  Peruv.,  3  , 
p.  8  ,  tab.  aSi),  qui  l'ont  ainsi  carac- 
térisé :  calrce  très-petit,  infère,  ca- 
duc, à  cinq  folioles  presque  arron- 
dies ,  concaves ,  se  recouvrant  entre 
elles  par  leurs  bords;  corolle  à  cinq 
pétales,  oblongs  ,  étalés;  cinq  éta- 
mines dont  les  (ilets  sont  subuiés  , 
insérés  sur  le  réceplacle;  les  anthères 
dressées  ,  presque  cordiformes  ,  bilo- 
culaires;  ovaire  ovoïde,  supère,  petit, 
surmonté  d'un  style  subulé  ,  court, 
et  d'un  stigmate  capilé,  tronqué; 
drupe  ovée,  uuiloculaire ,  le  noyau 
divisé  presqu'en  deux  moitiés  par 
une  cloison.  Les  affinités  de  ce  genre 
ne  sont  pas  déterminées,  quoique  cer- 
tains auteurs  l'aient  rangé  parmi  les 
Rutacées,  mais  nous  ne  le  trouvons 
pas  rnêmecilé  dans  le  travail  que  noire 
collaborateur  A.  De  Jussieu  a  publié 
sur  cette  famille.  La  Plante  sur  la- 
quelle il  a  été  fondé  a  reçu  le  nom 
de  f^illarezia  mucronata ;  elle  est  con- 
nue dans  les  environs  de  la  Concep- 
tion, au  Chili,  sous  le  nom  de  GuiL- 
lipatagua ,  et  Molina  Pa  citée  sous 
celui  de  Gidllin  ou  Guillino.  Nous 
l'avons  reçue,  il  y  a  quelques  mois, 
du  D.  Berlero  ,  qui  l'a  tiouvéeprès 
de  Rancagua,  et  qui,  à  son  retour  en 
Europe,  ne  manquera  pas  de  nous 
donner  de  nouveaux  éclaircisseraens 
botaniques  sur  cet  Arbre  que  Ruiz 
et  Pavon  disent  avoir  l'aspect  d'un 
Citronnier  ,  et  qui  serait  liès-conve- 


VIL 

nable  pour  l'embellissement  des  pro» 
menades.  Son  bois  sert  à  divers  usag«î, 
de  charpente  chez  les  habitans  du 
Chili.  (c.N,) 

VILLARIA.  BOT.  PHA.N,  (Guet- 
tard.)  Syn.  de  Berardia.       ce  mol. 

(A.R.) 

VILLARSIE.  Villarsia.  bot. 
PHAN.  Necker  avait  substitué  ce  noag 
à  celui  de  Cabomba,  imposé  par  Au- 
blet.  F',  ce  mot.  Graelin  l  appliqua 
ensuite  nuMenjanl/ies  nympâoides de 
Linné,  genre  qui  fut  admis  par  Ven- 
tenat,  R.  Brown,  De  CaudoUc,  et 
tous  les  auteurs  modernes.  Ce  genre 
est  ainsi  caractérisé  :  calice  divisé 
profondément  en  cinqsegmens;  co- 
rolle presque  rotacée  ,  dont  le  limbe 
est  étalé,  à  cinq  divisions,  munies  à 
la  base  de  poils  ou  écailles,  ayant 
leurs  bords  repliés  en  dedans  pen- 
dant l'estivation;  cinq  étamines  al- 
ternes avec  les  pétales;  un  style  saiy 
monté  d'un  stigmate  bilobé,  à  lobe» 
dentés  ;  cinq  glandes  hypogynes  ,  al-; 
ternes  avec  les  étamines  ;  capsuli 
polysperme  ,  uniloculaire  ,  bivalve 
(  les  valves  peu  distinctes  dans  les  es- 
pèces aquatiques);  axes  des  valves 
séminifères  ;  feuilles  simples.  Le  genre 
ViLlarsia  diffère  essentiellement  des 
Meiiyanthas,  en  ce  que  les  pélaleîne 
sont  pas  revêtus  sur  toute  leur  face 
intérieure  de  papilles  ,  que  leurs 
bords  ,  au  lieu  d'être  simples  ,  sont 
munis  d'un  repli, et  que  leurs  feuilles 
ne  sont  pas  ternées.  On  l'a  placé  à  la 
suite  de  la  famille  des  Gentiandes, 
avec  laquelle  il  offre  beaucoup  d'affi- 
nité, mais  dont  il  pourrait  être  con- 
sidéré comme  distinct,  et  former  le 
noyau  d'une  petite  famille.  Le  VillaP" 
sia  nymphoides  est  une  jolie  Fiante 
dont  les  feuilles  sont  pédonculoes, 
arrondies,  cordiformes  à  la  base,  flot- 
tantes à  la  surface  des  eaux  ;  les  li 
d'un  beau  jaune  soufré.  Cette  e.-;  i 
est  commutie dans  les  rivières  de  près» 
que  toute  l'Europe.  Od  connaît  pi»' 
sieurs  autres  espèces  de  A7//fl/s/(7  qui 
croissent  aussi  dans  If  s  localités  aqii«' 
tiques  de  l'Inde,  des  Etats-Unis  et  de 
la  iVouvellc-HoUande.  On  en  cultive 


t  Iques-unes  eo  let  re  de  brujèi  e 
ce,  dans  les  jardins  de  bolaniquc. 

(G..N.) 

'ILLEBREQUIN.  MOLL.Noinvul- 
e  et  marchand  du  Vermet  Ioni- 
sai, (a.  R.) 

■VILLOSOGASTRIS.  bot.  phan. 
Il  soLis  lequel  Du  Pelit-ïhouars  a 
ré,  dans  ses  Orcliidées  d'Afrique, 
D-2  ,  le  Ziimodorurn  villosum  ou 
(ia  villosa  d'A.  Richard.  (G..N.) 

VILMORINIA.  BOT.  PHAN.  Genre 
a  famille  des  Légumineuses,  e'ia- 
par  De  Candolle  (  Prodr.  Syst. 
'et.,  2,  p.  aSg),  qui  l'a  ainsi  carac- 
>é  :  calice  dépourvu  de  bracléoles, 
adracé,  à  quatre  dents  obtuses 
want  presque  deux  lèvres  ;  corolle 
lUionacée,  à  pétales  oblongs ,  les 
;  plus  courtes  que  la  carèue  ;  dix 
iliues  diadelphes;  style  glabre, 
.  lié,  aigu  ;  gousse  pédicellée,  lan- 
ce, amincie  à  la  base,  corapri- 
,  terminée  en  pointe  filiforme, 
lermant  douze  à  seize  graines.  Le 
norinia  muldfiura ,  D.  C.,  loc.  cit.; 
j>ria  mulli/lora  ,  Svvartz,  est  un 
■isseaude  Saint-Domingue,  à  lige 
sce,  glabre,  à  feuilles  imparipiu- 
,  accompagnées  de  stipules  lon- 
,  subulées ,  et  à  fleurs  purpu- 
j  disposées  en  grappes  axillaires. 

(G..N.) 

IIMBE.  POIS.  (  Bounalerre.)  Sjn. 
Merle,  espèce  du  genre  Cyprin., 
ee  mot.  (b.) 

ÏMINARIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
mnille  des  Légumineuses,  établi 
omilh  {Anii.  but.  ,  i,  p.  607),  et 
caractérisé  :  calice  anguleux, 
«jquédenté;  corolle  dont  les  pé- 
'  sont  presque  égaux  entre  eux; 
:  capillaire  plus  long  quelque- 
qque  l'ovaire  qui  est  disperme  ; 
lale    simple;    gousse  ovoïde; 
le  non  munie  de  strophioles.  Ce 
ta  a  pour  type  un  Arbrisseau  de 
juvelle-liollande  ,  qui  a  été  dé- 
Cl  tigiiré  parYenlenat  (Choix  de 
les,  lab.  6  )  sous  le  nom  de  Da- 
i  dcnudata ,   et  par  Schrader 
.  Jlann. ,  lab.  3)  sous  celui  de 
ora  j'uncea.  Ses  branches  son  t  effi- 

TihfE  XVI. 


1 


VIN  59.^ 
lées;  les  plus  jeunes  munies  de  feuil- 
les pétiolées,  simples  ou  trifoliées; 
les  branches  adultes  dépourvues  de 
feuilles.  Les  fleurs  sont  jaunes,  dis- 
posées eu  grappes.  Llnk  ,  dans  Ténu- 
mération  des  Plantes  du  Jardin  de 
Berlin ,  a  décrit  une  nouvelle  espèce, 
à  fleurs  plus  grandes  que  celles  de  la 
précédente;  il  l'a  nommée  Viniina- 
lia  laleri/iora.  (g..n.) 

VINAGO.  OIS.  Syn.  scientifique  de 
Columbar.  P'.  ce  mot.  (b.) 

VINAIGRIER.  BOX.  phan.  Nom 
vulgaire  de  R/ius  co/iaria.  K.  Rhus. 

(A.R.) 

YINCA.  BOT.  PHAN.  V.  Perven- 
che. 

*  VINCENÏIA.  BOT.  PHAN.  Genre 
de  la  famille  des  Cypéracées  et  de  la 
Triandi  ie  Monogynie  ,  L. ,  établi  par 
Gaudichaud  (Voyage  de  l'Uranie, 
paitie  botanique,  p.  4i7  )  ,  qui  Ta 
ainsi  caractérisé  ;  épillels  presque  à 
six  fleurs;  écailles  imbriquées  dans 
tous  les  sens  ,  carénées,  unitlores,  les 
inférieures  plus  petites,  vides,  ainsi 
que  la  supérieure;  trois  étamines,  à 
anthères  linéaires,  marquées  de  qua- 
tre sillons,  fixées  par  la  base,  et 
comme  articulées  avec  le  filet,  à  deux 
loges  déhiscentes  longltudinalement; 
point  d'écaillcs  hypogynes;  ovaire 
stipité,  triangulaire  ,  les  angles  mem- 
braneux décurrens  su\"  le  pédicelle 
de  l'ovaire;  ovaire  cylindrique  ,  ses- 
silc,  surmonté  d'un  style  dilaté  à  la 
base,  triangulaire,  continu  avec  l'o- 
vaire, trifide  supérieurement;  fruit 
non  mûr.  Le  F'iiicentia  aiigustifulia 
est  une  Piaule  des  îles  Sandv\rich,  que 
l'auteur  avait  désignée,  dans  ses  gé- 
néralités, sous  le  nom  de  Machœ- 
rina  resliuides.  Son  chaume  est  dressé; 
ses  feuilles  sont  distiques  ,  équilati- 
ves,  ensiformes  et  coriaces.  Ses  fleurs 
forment  des  panicules  terminales, 
axillaires,  rameuses,  et  munies  de 
bractées.  Plusieurs  Plantes,  décrites 
dans  les  auteurs  sous  les  noms  géné- 
riques de  Scirpus  et  Machœrina,  peu- 
vent être  rapportées  a  ce  genre  que 
l'auteur  a  dédié  à  notre  collaborateur 
Bory  de  Sainl-Yiucent ,  qui  en  a  dé- 

38 


59 VliN 

crit  et  liguié  la  plus  remarquable 
sous  le  nom  de  Sci/pus  iiidifulius. 

(G..N.) 

YIÎNCEROLLE.  bot.  phan.  Poiret 
francise  ainsi  le  nom  du  genre  Bo- 
rya  de  Labillardière.  V.  Borya, 

(A.R.) 

YINCETOXTCUM.  bot.  phan. 
Nom  spécifique  d'une  espèce  d'Asclé- 
piade.  V.  ce  mol.  (a.k.) 

VINCULARIA.  POLYP.  Defrauce 
donne  ce  nom  à  de  petits  corps  trian- 
gulaires qui ,  dil-il ,  «  sont  à  peine 
4  de  la  grosseur  d'un  crin  de  cheval  et 
qu'on  trouve  dans  la  couche  du  Cal- 
caire grossier  des  environs  de  Paris. 
Ils  ont  de  deux  à  trois  lignes  de  lon- 
gueur ;  mais  ne  paraissant  jamais  en- 
tiers à  leurs  bouts  ,  ils  ont  dû  en 
avoir  davantage.  Ils  sout  garnis  sur 
les  quatre  côtés  de  petits  enlbnce- 
mens  ovales  ,  à  l'un  des  bouts  des- 
quels on  voit  une  sorte  de  très-petits 
trous.  »  Defrance  pense  que  de  tels 
êtres  doivent  avoir  beaucoup  de  rap- 
port avec  les  Flustres.  L'espèce  qu'on 
trouve  à  Grignon ,  ainsi  que  dans 
d'autres  sites  voisins  et  analogues  , 
est  le  Vinculana  fragilis  qui  a  été  fi- 
guré dans  l'Atlas  de  Levrault.  (b.) 

YINETTE.  BOT.  PHAN.  L'un  des 
noms  vulgaires  du  Rumex  Acelo- 
selLa,  L.  (b-) 

VINETTIER.  Beibeiis.  bot.  phan. 
Genre  type  de  la  famille  des  Ber- 
béridées  et  de  l'Hexandrie  Mono- 
gvnie,  L.,  offrant  les  caractères  sui- 
vans  :  calice  à  six  sépales  disposés  sur 
deux  rangées,  les  extérieurs  plus 
petits,  mnni  extérieurement  de  deux 
à  trois  petites  écailles  ;  corolle  à  six 
pétales,  dont  l'onglet  ofire  à  l'inté- 
rieur deux  glandes  ;  six  étamines  à 
filets  dépourvus  de  dents  ,  à  anthères 
ayant  leurs  loges  séparées,  s'ouvrant 
-par  de  petits  opercules;  ovaire  uni- 
que, ovoïde,  portant  un  stigmate 
sessile,  orbiculé,  ombiliqué  à  son 
milieu;  baie  ovoïde  ,  oblougue,  uni- 
loculaire,  ombiliquée  au  sommet, 
renfermant  deux  ou  rarement  tiois 
graines,  insérées  à  la  base  latérale- 
ment, dressées,  oblongues,  munies 


d'un  test  cruslacé,  d'un  albumen 
charnu ,  de  cotylédons  foliacés  ellipti- 
ques, et  d'une  radicule  longue  renflée 
au  sommet.  On  a  distrait  du  genre 
Berberis  quelques  espèces  à  feuiU 
les  pinnées  et  caractérisées  par  d'au- 
tres particularités,  pour  en  former  le 
genre  Mahoiiia.  Les  vrais  Vinciiier» 
sont  au  nombre  de  trente  environ, et 
croissent  dans  les  contrées  monlueu- 
Aes  et  tempérées  de  l'un  et  l'autre 
hémisphère.  Ou  en  trouve  en  Eu- 
rope, en  Sibérie,  en  Chine,  au  Nc- 
paul,  au  détroit  de  Magellan  et  au 
Chili.  Ce  sont  des  Arbrisseaux  peu 
élevés,  brancims,  garnis  de  feuilles 
alternes,  pétiolées,  les  primordiales 
fortement  dentées  ,  et  leurs  dents  se 
prolongeant  en  épines.  Celles  de  ce» 
feuilles,  qui  naissent  les  premières^ 
avortent,  et  leur  pétiole  s'endurcit 
et  forme  une  épine  simple  ou  trifidey 
les  feuilles  secondaires  naissent  dans 
l'aisselle  de  cette  épine,  entourent 
le  jeune  rameau,  et  sont  entières  ou 
dentées  en  scie.  Les  fleurs  sont  jau- 
nes, et  forment  souvent  des  grappe» 
allongées  ,  ou  sont  solitaires  au  som- 
met de  pédoncules  axillaires.  Parmi 
ces  espèces,  nous  citerons  comme  la 
plus  remarquable,  le  Vinettjjer  com- 
mun ,  Berberis  vulgaris ,  L.,  vulgai- 
rement nommé  Epine-Vinette  ,  qu 
croît  abondamment  dans  les  taillis 
des  pays  calcaires  de  l'Europe.  Cet 
Arbrisseau  a  un  bois  jaune  propre 4 
la  teinture.  Ses  baies  sont  acidulés, 
agréables;  on  en  fait  d'excellentes 
confitures.  C'est  dans  celle  Plant* 
qu'on  observe  un  phénomène  singfflâ 
lier  d'irritabilité.  Lorsqu'on  piquejW 
filets  des  étamines  ,  ils  se  prccipilcM 
immédiatement  sur  le  pislil.  I/cleo- 
tricité,  les  rayons  du  soleil  concénr 
très  par  un  verre ,  les  insectes  qui 
vont  butiner  sur  les  fleurs,  excitent 
également  l'irritabilité  de  ces  étaiotî 
nés ,  et  favorisent  la  dispersion  du 
pollen.  ^  (g..>'.) 

VINGEON.  OIS.  r.  GiNGEox. 

VINIFËRES.  Viniferœ.  bot.  rnA* 
Celle  famille  de  Piaules  dicotylédones 
polypélales  et  hypogynes,  porte  cg»- 


VIO 

lîenl  les  noms  d'Ampél idées  et  de 
(  S;  elle  a  pour  t\pc  le  genre  Vi- 
>^  ,  et  offre  les  caractères  suivans  : 
ccalice  est  très-court ,  à  quatre  ou 
'jq  dents  à  peine  marquées;  la  co- 
ille  se  compose  de  quatre  à  cinq  pè- 
tes libres  ,  ou  adhérens  entre  eux 
rr  le  sommet,  et  i'ormant  alors  une 
i^  te  de  coiffe  ;  les  ëlamincs,  en  même 
rmbre  que  les  pétales,  leur  sont 
[posées.  L'ovaire  est  libre,  appli- 
iié  sur  un  disque  hypogyne  et  an- 
i  .laire  ,  très-souvent  lobé  dans  son 
iQlour.  Cet  ovaire  offre  deux  loges  , 
ideux  ovules  dressés  dans  chaque 
l<^e.  Le  style  est  tiès-court ,  à  peine 
jtinctdu  sommet  de  l'ovaire  ;  il  se 
rraine  par  un  stigmate  générale- 
îsnt  à  deux  loges.  Le  fruit  est  une 
lie  charnue,   succulente,  conte- 
:nt  d'une  à  quatre  graines  dressées, 
illes-ci  ont  un  tégument  épais  et 
iislacé  ,  recouvrant  un  endosperme 
;i  offre  deux  profonds  sillons  lon- 
ludinaux  sur  l'un  de  ses  côtés.  Vers 
base,   cet  endosperme  ,  qui  est 
ir,  contient  un  très-petit  embryon 
eessé.  Cette  famille  se  compose  d  Ar- 
sstes  ou  d'Arbrisseaux  sarmeuteux 
wolubiles  ,  à  feuilles  alternes,  sou- 
nt  découpées  et  palmées  ou  digi- 
as,  munies  de  stipules  et  de  vrilles 
vueuses  ,  opposées  aux  feuilles.  Les 
urs  ,  petites  et  verdâtres  ,  forment 
3j  grappes  également  opposées  aux 
inlles.  La  famille  des  Vinifères,  qui 
bies  rapports  avec  les  Géraniacées  , 
f  compose  des  genres  Cissus ,  L.  ; 
t^pelupsis ,  Rich. ,  in  lUicàx.i  et 
itis,  L.  Le  professeur  De  CandoUe, 
DOS  le  premier  volume  de  son  Pro- 
Wmus,  y  joint  les  genres  Z-eea,  L., 
ULasianlhera ,  Beauv.  Nous  ne  con- 
ilssons  point  assez  ces  deux  der- 
ers  genres  pour  décider  du  mérite 
ice  rapprocliement.  (a.  R.) 

WINTSI.  ois.  Espèce  du  genre 
irliiJ-Pêcheur.    .  ce  mot.  (dr..z.} 

VINVISCH.  MAM.  C'est,  d'après 
icépcde ,  l'un  des  noms  de  pays  du 
klénoplère  Gibbar.    (is.o  st.-k.) 

WIOLA.  BOT.  PHAN.  Violette. 


VIO  $9B 

VIOLACÉES  ou  VIOLARIÉES. 
VioLaceœ ,  nolarieœ.   bot.  pijan. 
Le  genre  Violette  {Fiola)  avait  d'a- 
bord été  placé  dans  la  famille  des 
Cistes;  mais  De  CandoUe  a  proposé 
le  premier  de  l'en  séparer,  pour  eu 
former  une  famille  distincte  sous  le 
nom  de  Violacées.  Cette  famille  offre 
les  caractères  .suivans  :  le  calice  est 
composé  de  cinq  sépales  en  général 
persislans,  égaux  ou  inégaux,  quel- 
quefois soudés  ensemble  par  leur 
base;  la  corolle  de  cinq  pétales  géné- 
ralement inégaux,  et  dont  un  se  pro- 
longe à  sa  base  en  éperon ,  quel- 
quefois parfaitement  égaux  et  sem- 
blables. Les  ëtamlnes  sont  au  nombre 
de  cinq,  libres  ou  soudées  ensemble 
par  les  filets  qui  forment  un  urcéole 
court.  Les  anthères  sont  à  deux  loges 
introrses ,  quelquefois  terminées  à 
leur  sommet  par  un  appendice  mem- 
braneux ,  et  offrant,  dans  les  espèces 
munies  d'un  éperon,  un  crochet  qui 
naît  de  la  partie  externe  de  chacune 
des  deux  anthères  placées  en  face  du 
pétale  éperonné.  L'ovaire  est  libre, 
sessile  au  fond  de  la  tleur  ;  il  offre 
une  seule  loge,  contenant  un  grand 
nombre  d'ovules  attachés  à  trois  iro- 
phospermes  pariétaux.  Le  style  est 
plus  ou  moins  recourbé  ,  simple,  ter- 
miné par  un  stigmate  un  peu  latéral. 
Le  fruit  est  une  capsule  en  général 
recouverte  en  partie  par  le  calice, 
quelquefois  comme  vésiculeuse ,  à 
une  seule  loge,  s'-ouvrant  à  sa  matu- 
rité en  trois  valves,  qui  chacune  por- 
tent un  placenta  chargé  de  graines 
sur  le  milieu  de  leur  face  interne. 
Les  graines  se  composent  d'un  épi- 
sperme  formé  de  deux  feuillets,  dont 
un  intérieur  cruslacé  ;  la  chalaze  est 
opposée  au  bile,  c'est-à-dire  qu'elle 
est  au  sommet  de  la  graine;  l'endo- 
sperme  est  blanc  ,  charnu  ,  contenant 
dans  son  intérieur  un  embryon  dres- 
sé, ayant  la  radicule  longue,  cylin- 
drique, tournée  vers  le  bile.  Les  Vio- 
lacées sont  des  Plantes  herbacées,  ou 
de  petits  Arbustes  à  feuilles  généra- 
lement alternes,  simples  ou  lobées, 
jnunies  de  stipules  à  leur  base.  Les 
fleurs  sont  pédonculées  ,  tantôt  soli- 

38* 


§96  VIO 

laires  et  axillaires,  tantôt  terminales. 
Les  pédoncules  sont  simples  ou  ra- 
mcux.  Les  genres  qui  composent  cette 
famille  ont  été  groupés  de  la  ma- 
nière suivante  par  le  professeur  De 
Candolle,  dans  le  premier  volume  de 
son  Prodromus: 

1"=  ïribu.  —  Violées.  Pétales 
inégaux. 

Calypl/ion  ,  Gin  gis  ;  Noisettia , 
Kunlh  ;  Viola  ,  Tournef.  ;  Solea  , 
Spreng.;  Figea,  D.  C.  ;  lonidium  y 
Vent.;  Hybantlius,  Jacq. 

IP  Tribu.  —  Alsodinées*  Pétales 
égaux  et  réguliers. 

Conohrla,  D.  G.  ;  Rinorea,  Auhl.  ; 
yflsodeia,  Du  I*etil-Th.  ;  Ceron/âe/a, 
BeaiiV.  ;  Pe/ilalu6a ,  Lonv.  (a.r.) 

VIOLETTE.  Fiola.  bot.  tuan. 
Ce  genre,  qui  a  donné  son  nom  à  la 
i'iimille  des  Violacées  ou  Violariécs  , 
appaiticiit  à  la  Pentaudrie  iVlono- 
gyuie  du  Sy.'îlème  sexuel ,  et  oll're  les 
caractèies  siiivans  :  calice  persis- 
4.ant,  divisé  jusqu'à  la  base  eu  cinq 
sépales  inégaux,  tous  plus  ou  moins 
prolongés  en  appendices  en  forme 
d'oreillettes,  dressés  après  la  florai- 
son. Corolle  composée  de  cinq  pétales 
inégaux,  roulés  en  cornets  pendant 
l'eslivalion;  l'intérieur  prolongé  à  la 
base  en  un  éperon  plus  ou  moins 
long.  Etamines,  au  nombre  de  cinq  , 
dont  les  fdels  sont  courts  ,  dilatés  à 
la  base,  insérés  sur  un  torus  penta- 
gone et  quinquédenlé  ,  alternes  avec 
les  pétales  ;  les  anthères  à  lobes  écar- 
tés a  la  buse,  s'ouvrant  longitudina- 
lement  a  l'intérieur  ,  rapprochées  en- 
tre elles  (  mais  non  soudées);  deux 
antérieures  portant  sur  le  dos  des 
appendices  nectarifères  qui  rentrent 
dans  l'éperon.  Ovaire  ordinairement 
supère ,  mais  quelquefois  entouré  à 
ia  baîie  d'un  torus  concave  ,  et  pa- 
laissant  à  d.emi-iufère.  Style  filiforme 
surmonté  d'un  stigmate  tantôt  sim- 
ple et  aigu  ,  tantôt  obtus  ,  urcéolé  et 
comme  percé  d"un  petit  trou.  Cap- 
sule ordinairement  trigone,  \iuilocu- 
Jaire,  à  trois  valves  qui  portent  les 
placentas  sur  leur  milieu,  et  qui  s'ou- 


VIO 

vrcnt  avec  élasticité  après  la  matu- 
rité. Graines  ovoïdes,  luisantes  ,  mu- 
nies d'une  caroncule  au  sommet, 
composées  d'un  albumen  charnu  et 
d'un  embryon  oblong  ,  à  cotylédons 
foliacés,  et  à  radicule  cylindrique  et 
supère.  Le  genre  Viu/a  comprenait,  il 
n'y  a  pas  encore  bien  long-temps,  un 
grand  nombre  d'espèces  exotiques, 
qui  sont  devenues  les  types  de  plu- 
sieurs genres  établis  par  les  bota- 
nistes de  ce  siècle.  Ainsi  Venlenat  a 
formé  Vionidium  sur  une  Plante 
mexicaine  ,  qui  avait  été  considérée 

f)ar  Ortéga  comme  une  espèce  de  Vio- 
ette;  ce  genre  renferme  aujourd'hui 
un  grand  nombre  d'anciennes  espè- 
ces de  Viola  ,  qui  croissent  toute» 
dans  les  climats  chauds.  Les  auteurs 
ont  en  outre  établi  les  genres  Po/72- 
balia,  Solea,  Pigea  et  Nuisctlia,  qui 
ont  pour  types  différentes  espèces  de 
Viola  décrites  par  les  auteurs.  V. 
chacun  de  ces  mots. 

Réduit  à  ses  justes  limites ,  le  genre 
des  Violettes  se  compose  de  plus  de 
cent  espèces  que  l'on  rencontre  dans 
les  climats  tempérés  et  septentrio- 
naux des  deux  continens.  Quelques- 
unes  croissent  dans  les  pariies  aus- 
trales du  globe  ,  soit  à  la  Nouvelle- 
Hollande  ,  soit  à  la  pointe  de  l'Amé- 
rique méridionale.  Ce  sont  des  Herbes 
ordinairement  vivaccs,  très-rarement 
annuelles,  tantôt  pourvues  d'une  tige 
très-courte  ou  souterraine,  et  alors 
on  les  a  nommées  acaules;  tantôt 
munies  d'uue  tige  apparente,  et  même 
quelquefois  ligueuse.  Leurs  feuilles 
sont  alternes,  simples,  entières  ou 
lobées,  et  même  palmées  -  digitées. 
Leurs  fleurs  ont  un  aspect  facilement 
reconnaissable ;  elles  sont  teintes  de 
couleurs  très-variées  ,  mais  celle  qui 
domine  a  servi  de  terme  de  compa- 
raison pour  les  autres  fleurs,  c'est  un 
mélange  bleu-purpurin  velouté.  Cha- 
que fleur  est  penchée  et  solitaire  au 
sommet  d'un  pédoncule  axillairc  ou 
terminal.  ' 

Frédéric  de  Giugins  a  publié  uO 
travail  spécial  sur  les  Violettes,  qu'il 
a  inséré  par  extrait  dans  le  Frodiv 
mus  de  De  Candolle,  cl  dans  lequel  il 


VIO 

lislrlbué  les  cent  cinq  espèces  do 
ilotles  connues  en  cinq  sections 
ncipales,  fondées  sur  la  forme  et 
•Iriîcfure  du  stigmate.  Ces  sections 
U  reçu  les  noms  de  Nomimiuni  , 
àchidiiim,  Chaniœlanium  et  ie/J- 
ium.  La  première  renferme  plus  de 
moitié  des  espèces ,  parmi  leà- 
elles  on  remarque  la  plupart  de 
S'  espèces  d'Europe .  excepté  les 
lolettes  tricolores  qui  constituent  la 
:tion  des  Melatiiam.  Les  Disciii- 
\tm  sont  des  Plantes  de  l'Amérique 
rridionalc,  à  l'exception  du  Viola 
'  ra  qui  croît  dans  les  hautes  mon- 
rnes  de  l'Europe  ,  et  d'une  espèce 
VVallich  a  trouvée  dans  le  INé- 
kl.  La  section  des  Chamœlanium 
ompose  de  sept  espèces^  tontes  de 
érique  du  Noril  et  de  la  Sibérie, 
n,  les  Lepliclitun  sont  au  nombre 
euf ,  et  croissent  dans  l'Amérique 
idionale  et  à  la  Nouvelle -Hol- 
e. 

a  ViOLETTfi    ODORANTE  ,  Viola 

\frala ,  L.  ,  est  une  Plante  si  vul- 
e ,  si  connue  de  tous ,  que  sa  des- 
lion serait  ici  superflue.  Tout  le 
de  sait  que  celte  fleur,  messagère 
iprintemps  ,  parfume  de  son  odeur 
iive  les  bosquets  et  les  buissons  de 
le  l'Europe,  et  qu'on  la  cultive  en 
ddures  dans  les  jardins  ,  oii  elle 
ble  facilement.  Ces  fleurs  sont 
loyées  en  médecine  comme  ex— 
IlOrautes;  on  en  fait  un  sirop  fort 
éable  par  son  odeur  et  sa  couleur, 
te  couleur  est  un  réactif  très-sen- 
e,  employé  par  les  chimistes  pour 
onnaître  la  présence  des  acides, 
racines  de  Violette  ont  des  pro- 
■tés  légèrement  émétiques,  et  on 
avait  proposées  comme  siiccéda- 
s  indigènes  de  l'Ipécacuanba ,  qui 
la  racine  d'une  Plante  du  Brésil 
;ée  autrefois  dans  le  genre  Viola. 
;a  Vioj^ETTE  TRICOLORE,  Viola  tri- 
inr,  L.,  est  connue  dans  les  jardins 
le  nom  de  Pensée.  C'est  une 
)te  des  plus  élégantes ,  qui  croît 
ûtahément  dans  les  prairies  des 
5  montneux,  principalement  dans 
Ipes  ,  les  Vosges  ,  les  montagnes 
avergnc ,  etc.  Elle  a  beaucoup  de 


VIO  597 

rapports  avec  la  petite  Pensée  sau- 
vage dont  Ijinné  n'en  faisait  qu'une 
variété.  L'une  et  l'autre  appartien- 
nent à  la  section  ou  le  stigmate  est 
urcéolé.  Ces  Plantes  ont  été  préconi- 
sées contre  les  alTeclions  dartreuses. 

(G..N.)  . 

VIOLETTE  MARLNE.BOT.raAN. 
L'un  des  noms  vulgaires  du  Campa- 
nula  31edium.  V.  Campanule,  (b.) 

VrOLTER.  BOT.  PHAN.  V.  Gi- 

ROrLÉE. 

VIOLON.  MAM.  Les  babilans  de 
la  Guiane  ont  quelquefois  nommé 
ainsi  les  Tatous,         (is.  o.  st. -h.) 

VIORNE.  Vibiirnum.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Caprifolia- 
cées ,  tribu  des  Sambucées,  et  de  la 
Pentandrie  Trigynie,  L.,  offrant  les 
caractères  essentiels  suivans  :  calice 
dont  le  limbe  est  petit,  quinquéfide, 
persistant;  corolle  rotacée,  presque 
campanulée  ou  tubuleuse  ,  quinqué- 
lobée  ;  cinq  étamines  égales;  trois 
stigmates  sessiles;  baie  monosperme 

f)ar  avortement,  ovoïde  ou  globu- 
euse,  couronnée  par  les  dents  du 
calice;  graine  comprimée.  Ainsi  ca- 
ractérisé, le  genre  Viburnum  cor- 
respond aux  genres  Opulus ,  Vibur- 
num et  Tiiius  de  Tournefort ,  dont  la 
réunion  fut  primitivement  opérée  par 
Linné,  et  admise  depuis  par  tous  les 
auteurs,  excepté  Mœnch  qui  réta- 
blit le  genre  Opulus.  Dans  le  qua- 
trième volume  de  son  Prodromus,  De 
Candolle  a  considéré  les  genres  Vi- 
burnum et  Opulus  de  Mœnch  comme 
de  simples  sections  du  genre  Vibur- 
num, la  première  sous  le  nom  de  Lcn- 
tago  ,  la  deuxième  sous  celui  d'Opu- 
lus.  Il  a  en  outre  formé  une  troisième 
section  nommée  Sole/inus ,  qui  sert 
de  passage  des  Sambucées  aux  Loni- 
cérées.  Le  nombre  des  espèces  de 
Viornes  s'élève  à  environ  cinquante, 
dont  la  plupart  croissent  dans  les 
localités  boisées  et  monlueuses  de 
l'Amérique  septentrionale  ,  du  Né- 
paul  ,  de  l'Europe,  de  la  Chine,  de 
la  Sibérie;  quelques-unes  sont  de  l'A- 
mérique méridiouale  ,  des  Antilles  et 


598  VIO 

de  Java.  Çe  Sont  des  Arbrisseaux  à 
feuilles  opposées ,  péliolées ,  à  fleurs 
blanches  ou  légèrement  rosées  ,  dis- 
posées en  corymbes  terminaux.  Parmi 
ces  Plantes ,  nous  en  citerons  trois 
comme  les  plus  remarquables  ,  et 
comme  types  de  la  première  et  de  la 
seconde  section. 

La  Viorne  commune  ,  Viburnum 
Lantana  ,  L.  ;  Duham.,  Arb.,  nouv- 
édit.jtab.  io3,  vulgairement  nommée 
Mancienne  et  Bardeau,  est  un  fort 
bel  Arbrisseau  qui  s'élève  de  huit  à 
douze  pieds,  et  dont  les  rameaux  sont 
garnis  de  feuilles  ovales-oblongues  , 
obtuses  ,  légèrement  cordiformes  , 
épaisses  ,  blanchâtres  en  dessous  ,  et 
dentées  en  scie.  Les  fleurs  sont  blan- 
ches ,  disposées  en  corymbe  paniculé 
et  terminal.  Ses  fruits  sont  d'abord 
verts  ,  puis  rouges  ,  enfin  noirs  ;  ils 
passent  pour  aslringens,  et  on  les 
emploie  en  certains  pays  comme  anti- 
dyssentériques.  Cet  Arbrisseau  est 
commun  dans  les  haies  et  les  collines 
de  toute  l'Europe. 

La  VioKNE  Laurier-Tin,  Vibur- 
num Tinus ,  L.  ;  Duham.  ,  loc.  cit., 
lab.  37,  est  un  Arbrisseau  qui  res- 
semble à  un  Laurier  par  son  feiiil- 
àage,  ce  qui  lui  a  valu  la  dénomina- 
tion vulgaire  de  Laurier-Tin.  Ces 
feuilles  sont  persistantes,  ovales,  un 
peu  aiguës,  luisantes  en  dessus,  jau- 
nâtres et  pubescentes  sur  les  nervu- 
res de  leur  face  inférieure.  Les  fleurs 
sont  blanches  ou  un  peu  rougeâlres, 
et  forment  une  sorte  d'ombelle  sim- 
ple qui  dure  pendant  long -temps. 
Cet  Arbrisseau ,  originaire  de  la  ré- 
gion méditerranéenne ,  est  Irès-an- 
cicnnement  cul'livé  dans  nos  jardins 
comme  Plante  d'ornement. 

La  Viorne  Obieh,  Viburnum  Opu- 
lus,  L.  ;  OEder,  Fl.  Danica,  tab.  661, 
est  remarquable  par  ses  fleurs  en  om- 
belle; celles  de  la  circonférence  sté- 
riles,ayant  une  corolle  beaucoup  plus 
développée  que  celles  du  centre.  Du 
reste  ,  c'est  un  Arbrisseau  d'un  port 
agréable,  à  feuilles  trilobées,  et  qui 
croît  abondamment  dans  les  liaies  et 
les  bois  humides  de  l'Europe.  On  en 
cultive  dans  ies  jardins  une  char- 


VIP 

mante  variété  à  fleurs  doubles  daug 
l'ombelle  entière,  et  qui  est  connue 
sous  le  nom  de  Boule  de  Neige  ou 
Rose  de  Gueldre.  (g..n.) 

VIPERE.  Pipera,  rept.  oph. 
Genre  de  Reptiles  Ophidiens  dont 
les  espèces  avaient  été  confondues 
par  Linné  avec  ses  Couleuvres, 
mais  que  Daudin  en  a  retirées  pour 
en  former  un  genre  particulier  sous 
le  nom  de  Vipera,  qui  a  depuis  été 
adopté  par  tous  les  zoologistes.  11  se 
dislingue  surtout  des  Couleuvres, 
par  les  crochets  mobiles  dont  la  mâ- 
choire supérieure  est  armée  ,  et  la 
glande  destinée  à  sécréter  le  venia 
qui  rend  la  morsure  de  ces  Replllcî 
si  redoutable  pour  l'Homme  et  les 
autres  Animaux.  On  peut  tracer  de 
la  manière  suivante  les  caractères 
du  genre  Vipère  :  corps  cylindri- 
que, écailleux  ;  tête  raccourcie,  ob- 
tuse en  avant,  plus  large  en  ar- 
rière oîi  elle  est  comme  cordiforine; 
queue  courte  et  obtuse,  garnie  en 
dessous  d'un  double  rang  de  plaques 
disposées  par  paires  ou  plus  rare- 
ment de  plaques  simples  en  tout  ou 
en  partie  ;  plaques  de  l'abdomen  en- 
tières et  en  nombre  variable  ;  cro- 
chets recourbés  et  mobiles  à  la  mâ- 
choire supérieure  et  qui  sont  en  quel- 
que sorte  les  canaux  excréteurs  d'uue 
glande  placée  vers  l'angle  de  la  mâ- 
choire et  sécrétant  un  fluide  ou  ve- 
nin excessivement  subtil  et  délé- 
tère. Les  crochets  mobiles  qui  for- 
ment le  caractère  dislinctif  des  Ser- 
pens  venimeux  en  général  ,  c'est- 
à-dire  nou-seuleiuent  des  Vipères, 
mais  des  Crotales  ,  elc,  ont  un  mode 

Îiarliculier  d'adnexion  aux  os  mnxil- 
aires  supérieurs.  «  Ces  os  ,  dit  Cu- 
vicr  (  Règn.  Anim.,  éd.  2,  vol.  2, 
pag.  86),  sont  fort  petits  ,  portés  sur 
un  long  pédicule  analogue  à  l'apo- 
physe ptérigoïde  externe  du  splié- 
noï.le  ,  et  très-mobileS  ;  il  s'y  !is« 
une  dent  aiguë  percée  d'un  pclil  ca- 
nal qui  donne  issue  à  une  liqueur 
sécrétée  par  une  glande  située  soUS 
l'œil.  C'est  cette  liqueur  qui ,  verse* 
dans  la  plaie  par  la  dent ,  porte  W 


\ 


YIP 

ige  dans  |le  corps  des  Animaux  et 
.  )ioduit  des  effets  plus  ou  moins 
!  estes,  suivant  l'espèce  qui  l'a  four- 
.  Cette  dent  se  cache  dans  un  repli 
la  gencive  quand  le  Serpent  ne 

Iiït  pas  s'en  servir;  et  il  y  a  der- 
rre  elle  plusieurs  germes  destine's  à 
ddévelopper  et  à  la  remplacer  ,  si 
'i  se  casse  dans  une  plaie.  Les  na- 
-alisles  ont  nommé  les  dents  veni- 
cuses  crochets  mobiles  ;  mais  c'est 
►^prement  l'os  maxillaire  qui  se 
mut  ;  il  ne  porte  point  d'autres 
»>Jts  ,  en  sorte  que  dans  ces  Ser- 
ais malfaisans  ,  l'on  ne  voit  dans 
hliaut  de  la  bouche  que  les  deux 
logées  de  dents  palatines.  » 
Les  Vipères  se  distinguent  facile- 
snt  des  Couleuvres  par  la  forme  de 
lir  tête  plus  obtuse,  plus  élargie  en 
rière  ,  par  leur  partie  caudale  plus 
uirle  et  plus  obtuse,  el  surtout  par 
[présence  des  crochets  venimeux 
ii  manquent  complètement  dans 
Couleuvres  dont  la  morsure  est 
wt-à-falt  sans  danger. 

ILe  genre  Vipère,  tel  qu'il  estadopté 
ms  les  meilleurs  ouvrasses  récens 
S^rpétologie,  renferme  les  cinq  so us- 
ures suivans. 

•{f  Trigonocéphale,  Trigonoce- 
aalus,  oii  se  remarquent  des  fossettes 
«usées  derrière  les  narines  comme 
•ez  les  Crotales  ,  ainsi  qu'uu  petit 
[l^uillon  corné  à  l'extrémité  de  la 

Iteue  qui  est  assez  arrondie.  Les  uns 
(t  la  tèle  couverte  d'écaillcs  parell- 
ii  à  celles  du  dos ,  tel  que  le  Trigo- 
ccéphale  deWeigel,  Coluber  Weige- 
représenté  par  Lacépède,  T.  ii, 
..  5,  n.  2  ;  d'autres  ont  toute  la  tête 
lulement  garnie  d'écaillés  granulées 
«»Time  du  chagrin  ;  ce  sont  les  espè- 
J5  les  plus  dangereuses,  et  l'on  doit 
Irer  entre  elles  celle  à  qui  les  Mo- 
Igraphies  de  Moreau  de  .Tonnés  et 
Ii  articles  de  journaux  qu'a  icpro- 
liits  cet  écrivain  ont  donné  une 
•terrible  célcbrilé.  C'est  le  Fer  de 
nice  ou  Vipère  jaune  des  Antilles, 
f^'Jgonocephalus  lanceuLaCiis ,  Vipera 
mceolata,  Daudin  ;  Encycl.  métb-, 
»h.,  pl.  ?)8,  fîg.  i;  fipcra  Megœray 


VIP  599 

Schneid.  Ce  Serpent  n'a  encore  été 
bien  observé  que  dans  certaines  An- 
tilles, la  Martinique  et  Saintè-Lucie 
d'oii  on  le  croit  aborigène  ;  il  n'existe 
pas  dans^  les  autres  îles.  11  atteint 
communément  la  taille  de  cinq  pieds, 
plus  ordinairement  de  quatre;  on  en 
cite  qui  dépassaient  deux  toises.  Sa 
couleur  varie  du  jaune  aurore  clair 
jusqu'au  brun  noir;  sa  tête  est  pro- 
digieusement grosse  ;  il  se  nourrit  de 
Rats,  d'Oiseaux,  de  Lézards,  d'Insec- 
tes ,  d'œufs  ,  ett;.  ;  il  est  très-commun 
dans  les  champs  de  Cannes ,  oii 
sa  morsure  cause  journellement  la 
mort  à  quelque  malheuieux  Nègre 
ou  voyageur.  La  Guadeloupe  ,  Saint- 
Vincent  et  la  Dominique  ,  quoique 
bien  voisines  de  la  Martinique  ,  ne 
sont  pas  infectées  par  ces  afîVeux  Ani- 
maux qu'on  dit  avoir  cependant  re- 
trouvés à  la  Terre-Ferme. 

Le  Trimesurus  ucridis  de  Lacé- 
pède ,  figuré  dans  le  Tome  iv  des 
Annales  du  Muséum  ,  tab.  4 ,  pl.  56  , 
fig.  Q  ,  doit  rentrer  parmi  les  Trigo- 
nocépliales  dont  il  ne  se  distinguait 
que  par  les  deux  ou  trois  premières 
rangées  de  doubles  plaques  de  des- 
sous la  queue  ,  remplacées  par  des 
lames  entières.  Nous  ne  voyous  dans 
ce  caractère  qu'un  accident  fugace 
et  peut-être  une  monstruosité  indi- 
viduelle. Cuvier  dit  qu'il  y  existe  aussi 
une  section  du  sous-genre  qui  nous 
occupe,  composée  de  quelques  espèces 
nouvelles,  dont  le  caractère  commun 
consisterait  dans  la  tête  couverte  de 
grandes  plaques  au  lieu  d'écaillés 
pareilles  à  celles  du  dos ,  ou  de  plus 
petites  écailles  en  manière  de  cha- 
grin. 

If  PiA.TunE ,  Plalurus ,  ou  la 
tête  est  couverte  de  grandes  plaques 
comme  dans  les  Trlgonocéphales  de 
la  dernière  section  ,  mais  dont  la 
queue  est  comprimée  comme  dans 
les  Hydres  et  Pélamides.  Le  Plalurus 
Laurentii  de  Daudin  devant  être  rap- 
porté à  ce  dernier  genre  ,  il  ne  reste 
■  plus  parmi  les  Vipères  d'espèce  h. 
queue  compiimée  que  le  Plalurus 
fasvialus  ,  Platurcà  bandes  du  même 


Boo  VIP 

Daudin  ,  T.  vu,  pl.  85  ;  Coliiber  la- 
licaudus ,  L.,  dont  Schneider  avait 
fait  son  Hydrus  colubrinus  ;  c'est  un 
Serpent  qui  vit  dans  la  mer  des  In- 
des ,  qui  n'excède  guère  deux  pieds 
de  long  et  dont  le  corps  est  varid  de 
bandes  blanches  et  noirâtres. 

ff  f  INaïa  ,  Naja  ,  dans  lequel  ce 
n'est  pas  la  queue,  mais  la  partie  qui, 
plus  voisine  de  la  tête  ,  pourrait  être 
considéiée  comme  un  cou  ,  qui  est 
aplatie  ou  du  moins  le  paraît  être  par 
la  grande  dilatation  de  ses  côtes  en 
forme  de  disque  ;  deux  espèces  sont 
très-célèbres  dans  ce  sous-genre. 

Le  Serpent  a  lunettes  ,  Lace'p., 
T.  II ,  pl.  3  ,  fig.  I  ;  Encycl.  méth., 
Oph.,  pl,  17,  f.  3i;  Coluber Naja,h. 
C'est  le  Cobra  de  Capcllo  des  Poi  tu- 
gais,  chez  qui  Cobra  dont  on  a  fait  un 
nom  de  genre  signifie  simplement 
Couleuvre.  C'est  encore  ce  Serpent 
que  les  bateleurs  et  charlatans  appri- 
voisent dans  l'Inde  ,  et  avec  lesquels 
(après  leur  avoir  arraché  les  crochets 
à  venin)  ils  s'entrelacent,  dansent  et 
amusent  la  multitude  ignorante  et 
superstitieuse,  qui  suppose  à  ces  jon- 
gleurs des  secrets  surnaturels  pour 
dompter  les  Animaux  les  plus  dan- 
gereux et  les  manier  sans  danger.  La 
partie  élargie  du  cou  est  marquée 
d'une  tache  brune  qui  a  précisément 
la  forme  d'une  paire  de  lunettes  , 
d'oii  est  venu  le  nom  que  l'ou  a 
imposé  à  ce  Reptile,  qui,  dans  l'état 
de  repos,  a  son  cou  comme  les  autres 
Serpens.  Ce  n'est  que  lorsqu'il  est 
excité  qu'on  le  voit  se  distendre  de 
manière  à  former  une  sorte  de  capu- 
chon sous  lequel  peut  se  retirer  la 
tête.  On  trouve  le  Naïa  à  la  côte  de 
Coromandel  ;  mais  on  n'en  a  jamais 
observé  au  Nouveau-Monde  ,  quoi 
qu'en  ait  dit  Séba  qui  figura  de  ces 
Serpens  comme  venant  du  Brésil ,  du 
Pérou  ou  du  Mexique.  Il  en  existe 
une  multitude  de  variétés  ,  toutes 
également  dangereuses. 

L'Haie,  Coluber  Ila/'e  ,  L.,  si 
bien  figurée  dans  le  grand  ouvrage 
de  la  commission  d'ICgyplc  (  Rept., 
pl.  7),  paraît  être  le  véritable  Aspic 


VIP  jH 

de  l'anliquilc,  celui  par  la  morsure 
duquel  la  célèbie  Cléopalre  se  donna 
la  mort,  et  probablement  celui  que 
les  jongleurs  de  Phaiaon,  à  l'envi 
de  Moïse,  changeaient  en  bâtons.  Cet 
usage  s'est  conservé  parmi  les  misé- 
rables des  bords  du  ÎSil  qui  faisaient 
encore  sous  les  yeux  des  soldats  fran- 
çais les  mêmes  drôleries  ,  par  les- 
quelles les  ministres  des  faux  dieux 
et  l'inspiré  de  l'Eternel  cherchaient  à 
tromper  ou  à  éclairer  un  roi  d'E- 
gypte. J'^.  Venin. 

tttt  Elaps,  Elaps ,  oii  l'on  voit 
aussi  de  grandes  plaques  sur  la  tête, 
où  non-seulement  les  côtés  du  cou 
ne  peuvent  se  dilater  ,  mais  oli  les 
mâchoires  même  ne  peuvent  irop- 
s'écarter  en  arrière,  à  cause  de  la 
brièveté  de  l'os  tympanique  et  sur- 
tout de  leur  os  mastoïdien  ,  d'oii  il 
rf'sulte  que  leur  tête  comme  celle  des 
Torlrix  et  des  Amphisbènes  est  tout 
d'une  venue  avec  le  corps.  La  queue 
y  est  arrondie;  la  plupart  des  Ser- 
pens de  ce  sous-genre  se  trouvent  au 
Nouveau  -  Monde,  particulièrement 
à  la  Guiane  ;  de  ce  nombre  est  le 
Lcmnisque  figuré  dans  l'Encyclopé- 
die méthodique  ,  pl.  24  ,  fig.  49 ,  d'a- 
pi ès  Séba. 

if  f  f  f  Vipères  proprement  dites, 
T'ipera.  Quant  à  ce  sous-genre ,  tel 
qu'il  est  caractérisé  par  Daudin  et 
Merrem,  il  doit  encore  se  subdiviser 
en  trois  sections  ,  ainsi  qu'il  suit. 

a  Tête  couverte  de  petites  écailles 
granulées.  {Echidnœ  Sp.,  Merrem; 
Cobra  ,  Filzinger.  ) 

C'est  à  celle  division  qu'appartient 
l'espèce  commune ,  le  Coluber  Bc~ 
rus,   L. ,    F' ipera  Benis  ,  Daudin, 
Berus  subrufus  ,  Laurcnli  ,  qui,  plus 
qu'aucune aulre,méritc  de  fixer  notre 
attention  ,  parce  qu'elle  est  excessive- 
ment commune  dans  un^ grand  nom- . 
bre  de  contrées  de  la  France  et  que  ■ 
sa  morsure  est  Irès-fréquemnicnt  I* 
cause  des  accidens  les  plus  grav  - 
La  Vipère  commune  est  longue  d  uii 
pied  et  demi  à  deux  pieds  ;  son  corps, 
dans  l'endroit  le  plus  volumineux, 


ViP 

'iviron  un  ponce  île  diamètre;  sa 
ileur  générale  est  brune  ou  rous- 
re  ,  quelquefois  d'un  gris  cendré 
ivani  les  variétés  ,  avec  une  ligne 
ogalière  noire  et  en  zig-zagsur  le 
s  et  une  rangée  de  taches  noires 
r  les  flancs  ;  le  ventre  est  d'un  gris 
irdoise  composé  d'un  nombre  de 
;qiies  simples  qui  varie  entre  cent 
cirante  -  quatre  et  cent  soixanle- 
v-sept  ;  celui  des  plaques  caudales 
encore  plus  variable  ,  il  est  de 
igt-neuf  à  soixante- huit  paires  de 
iques.  Sa  tête  est  obtuse  et  comme 
inquée  en  avant ,  plus  large  que  le 
I  ou  le  corps  en  arrière  ou  elle  est 
ine  cordiforme  ;  elle  est  dépiimée, 
;vertede  petites  écailles  granulées; 
1  museau  porte  six  petites  plaques 
nt  deux  sont  perforées  pour  l'on- 
rture  des  narines  qui  forment  une 
he  noirâtre  ,  deux  bandes  noires 
mies  en  forme  de  V  se  voient  à  sa 
i  tie  supérieure.  La  mâchoire  su- 
:  ieure  est  blanchâtre  ,  tachetée  de 
ir,  l'inférieure  est  jaunâtre;  lesyeux 
rdcs  de  noir  sont  très  -petits  ,  mais 
s  el  brillans;  la  langue,  comme  celle 
i  Couleuvres  ,  est  longue,  molle, 
s-rétraclile  ,  fourchue  à  son  exlré- 
té  libre  ,  noire  ou  grisâtie.  La  Yi- 
e  est  commune  dans  plusieurs  pro- 
ices  de  la  France;  on  la  trouve 
tout  dans  les  bois  élevés  et  rocail- 
X  ;  ainsi  à  Montmorency  et  surtout 
i.s  la  forêt  de  Fontainebleau  elle 

extrêmement   multipliée.  Dans 
te  dernière  localité  nous  avons  fré- 
'îmment  observé  les  deux  variétés 
ine-roussâlre  et  grise  tirant  quel- 
?fois  plus  ou  moins  sur  le  noir  ; 
;  se  nourrit  d'Insectes  ,  de  Vers  , 
Mollusques  et  de  petits  Quadril- 
les comme  les  Mulots,  les  ïaii- 
,  etc.  A  l'approche  de  l'hiver  ,  les 
lères  se  retirent  dans  des  trous 
fonds  et  à  l'abri  du  froid  ,  et  pas- 
t  toute  la  mauvaise  saison  dans  un 

d'engourdissement  presque  com- 
.  En  général  elles  se  réunissent 
iieurs  ensemble  et  s'enroulent  et 
fondent  leurs  replis  pour  passer 
:cr;  mais  an  retour  du  printemps, 
>  sortent  de  leurs  retraites  et  on 


VIP  601 

les  voit  s'étendre  sur  les  rochers  ex- 
posés au  soleil. 

La  Yipère  commune ,  de  même 
que  les  aulres  espèces  de  son  genre, 
est  du  petit  nombre  des  Reptiles  qui 
ne  pondent  point  d'oeufs  el  dont  les 
petits  naissent  nus  et  vivans  ;  cepen- 
dant tant  qu'ils  sont  contenus  dans 
l'intérieur  de  l  ulérus  de  leur  mère  , 
ils  sont  renfermés  dans  des  œufs  à 
parois  membraneuses  :  ce  n'est  que 
vers  la  fin  de  la  gestation  qui  dure  en- 
viron huit  mois,  que  les  petits  rom- 
pent la  membrane  qui  les  enveloppe. 
Mais  à  l'époque  de  leur  naissance, 
ils  portent  sous  leur  abdomen  les 
restes  de  l'œuf  membraneux  dans 
lequel  ils  étaient  contenus. 

L'organisation  de  la  Vipère  et  des 
parties  qui  la  composent  ont  été  très- 
bien  décrites  iet  figurées  par  Moyse 
Charas,  docteur  en  médecine  de  la 
faculté  de  Paris  ,  vers  la  fin  du  XVI« 
siècle,  dans  son  Traité  intitulé  :  Nou- 
velles expériences  sur  la  Vipère.  Cette 
organisation  est  en  général  la  même 
que  celle  des  autres  Reptiles  Ophi- 
diens qui  a  déjà  été  exposée  à  ces 
mots;  aussi  croyons-nous  ne  pas 
devoir  entrer  dans  aucuns  détails  à 
cet  égard.  Nous  nous  contenterons 
d'exposer  ici  brièvement  quelle  est 
la  nature  du  venin  delà  Vipère  ,  quel 
est  son  mode  d'action  sur  l'Homme 
et  les  Animaux  et  par  quels  moyens 
on  remédie  aux  accidens  qu'il  produit. 

On  aurait  peine  à  concevoir  que 
Charas,  qui  a  fait  un  si  grand  nom- 
bre d'expériences  avec  le  venin  de  la 
Vipère  ,  ait  pu  émettre  l'opinion  que 
les  accid-ens  qui  résultent  de  la  mor- 
sure de  ce  Reptile,  proviennent  non 
pas  de  la  liqueur  versée  dans  la  plaie 
par  les  crochets,  mais  des  esprits 
irrités  ,  si  l'on  ne  se  reportait  à  l'épo- 
que oii  ce  médecin  écrivait,  tout  im- 
bu qu'il  était  de  ces  idées  spéculatives 
qui  en  médecine  dominaient  alors  les 
hommes  les  plus  éclairés.  Le  venin 
de  la  Vipère,  au  moment  où  il  vient 
d'être  sécrété,  offre  une  consislance 
à  peu  près  oléagineuse,  une  couleur 
légèrement  jaunâtre;  sa  saveur  est 
d'abord  faible  ,  mais  laisse  ensuite 


6oi  VIP 

dans  l'arrière-bouche  une  âcreté  in- 
supportable et  difficile  à  définir.  Ce 
suc  ne  paraît  être  ni  acide  ni  alcalin, 
et  en  se  séchant,  il  jaunit  et  ibrme 
des  espèces  d'écaillés  analogues  à 
celles  que  formerait  du  mucus  ou  de 
l'albu  mine.  Plusieurs  auteurs  se  sont 
occupés  de  constater  par  l'expérience 
les  effets  délétères  du  venin  de  la 
Vipère  sur  un  grand  nombre  d'Ani- 
maux. Charas,  que  nous  venons  de 
citer  tout  à  l'heure,  et  surtout  Fou- 
tana ,  ont  éclairé  celte  question  par 
des  expériences  en  si  grand  nor-abre 
et  variées  de  telle  sorte  ,  qu'elles  ne 
laissent  plus  rien  à  désirer.  Fontana 
a  d'abord  reconnu  que  ce  venin  était 
sans  action  sur  certains  Animaux 
d'un  ordre  inféi  ieur,  comme  les  An- 
néiides,  les  Mollusques,  et  même 
certains  Reptiles  ,  tels  que  l'Orvet  et 
la  Vipère  elle-même.  Ainsi,  en  fai- 
sant mordre  une  Vipère  par  un  autre 
individu  de  son  espèce  ,  ou  en  ino- 
culant son  fluide  venimeux  dans  une 
plaie  faite  à  ce  Reptile,  il  n'en  ré- 
sulterait aucun  accident.  Mais  sur  les 
Animaux  à  sang  chaud  en  gén'éral, 
sur  les  Oiseaux  et  les  Mammifères , 
riulroducliou  du  venin  ,  soit  directe- 
ment parla  dent  de  l'Animal,  soit  par 
son  inoculation  artificielle,  produit 
des  accidens  dont  l'intensité  varie 
suivant  différentes  circonstances.  D'a- 
bord il  est  évident  que ,  toutes  choses 
égales  d'ailleurs,  les  accidens  seront 
d'autant  plus  graves  que  l'Animal 
sera  d'une  espèce  plus  petite.  Ainsi, 
comme  l'ont  montré  les  expériences 
de  Fontana,  tandis  qu'un  centième 
de  grain  suffit  pour  faire  périr  pres- 
que instantanément  une  fauvette  ou 
tout  autre  oiseau  du  même  genre,  il 
en  faut  environ  un  quinzième  de 
grain  pour  tuer  un  pigeon.  Cepen- 
dant celte  proportion  n'est  pas  lou- 

i'ours  rigoureusement  la  même  pour 
es  Animaux  d'un  volume  semblable 
ou  à  peu  près  semblable  ,  puisque 
près  de  deux  grains  n'ont  produit 
presqu'aucun  effet  sur  un  corbeau. 
On  voit  par  là  que  l'indiosyncrasie 
individuelle  est  aussi  une  circons- 
tance fort  importante  dans  les  effets 


ViP 

de  ce  fluide.  Fontana  a  aussi  évalué 
qu'il  en  faudrait  environ  trois  grains 
pour  donner  la  mort  à  un  homme,  et 
jusqu'à  douze  grains  pour  un  bœuf. 

Les  effets  de  la  morsure  de  la  Vi- 
père sur  l'homme,  qu'il  est  surtout 
intéressant  pour  nous  de  bien  cou-, 
naître,  sont  encore  diversement  in- 
fluencés. La  morsure  d'une  Vipère 
pourra  quelquefois  être  fort  peu  aan-, 
gereuse  pour  l'homme,  ou  bien  elle 
pourra  mettre  ses  jours  en  danger  oa 
même  causer  la  mort.  Et  d'abord,  au 
moment  de  la  morsure ,  la  quantité  du 
fluide  actuellement  sécrété  n'est  pas 
toujours  la  même  ;  car  l'Animal  peut  ■ 
avoir  eu  récemment  l'occasion  d'ea^ 
employer  une  partie ,  ce  qui  nécessai^ 
rement  amène  de  grands  changeraens<- 
dans  l'intensité  des  accidens.  En  se- 
cond lieu ,  on  a  remarqué  que  dans  1& 
saison  la  plus  chaude  de  l'année,  et 
surtout  dans  les  provinces  plus  mé- 
ridionales, ce  veniu  était  beaucoup 
plus  actif  que  dans  les  circonstances 
opposées.  La  gravité  de  ces  effets  est 
encore  augmentée,  suivant  que  la 
morsure  a  eu  lieu  dans  certaines 
parties  du  corps  plutôt  que  dans 
d'autres.  C'est  ainsi  qu'à  la  face,  à 
la  partie  interne  des  cuisses  ,  et  sur- 
tout sur  les  parties  latérales  du  col, 
la  morsure  est  plus  dangereuse.  On 
conçoit  aussi  qu'un  individu  qui  au- 
rait été  mordu  deux  ou  trois  fois  de 
suite  par  le  même  Animal,  comnae 
cela  arrive  quelquefois ,  sera  en  plus 
grand  danger  que  celui  qui  n'aurait 
éprouvé  qu'une  seule  morsure.  L» 
force  du  sujet,  l'effet  moral  produit 
sur  lui  par  la  piqûre,  son  état  saiu  ou 
de  maladie,  sont  autant  de  circons- 
tances propres  à  modifier  le  dévelop- 
pement des  accidens.  En  général  on 
peut  dire  qu'une  seule  morsure  fail« 
par  une  Vipère,  n'est  jamais  mor^ 
telle  pour  l'iiorame;  du  moins  les  caS 
de  ce  genre,  qui  se  seraient  lerminà 
d'une  manière  fuucstd,  sont-ils  es- 
cessivernent  rares.  On  peut  mèmf 
s'opposer  au  développement  de  ces 
accidens  par  un  moyen  irès-simple- 
quand  il  est  mis  en  pratique  ininie- 
diatcmcnt.  Il  suffit  en  effet  de  succi 


k  VIP 

Itemeut  la  plaie  pour  nevilraliser 
piiion  du  venÏD.  Car  l'expérience  a 
idontrë  jusqu'à  la  dernière  évi- 
œe  que  ce  venin,  si  subtil,  si  dan- 
«ux,  lorsqu'on  l'applique  sur  une 
lie  dénudée,  est  Sdns  aucune  ac- 
!:  sur  les  membranes  muqueuses 
ne  présentent  aucune  plaie. Celte 
naissance  est,  comme  on  voit, 
êmemerit  importante.  Ou  peut 
•si,  par  un  traitement  convena- 
nent  administré,  sinon  prévenir 

I  èrement  ,  du  moins  arrêter  dans 

•  accroissement  les  symptômes  de 
iiorsure.  ISous  exposerons  tout  à 

tcure  les  suiislanccs  auxquelles  on 
wconnu  la  jiropriété  de  neutraliser 
e  action  dclélère.  Exposons  d'a- 
od  les  symptômes  de  cette  morsure 
nndonnée  à  elle-même.  Celte  mor- 
ce  est  souvent  peu  douloureuse  au 
ment  oii  elle  vient  d'être  faite , 
mme  on  le  voit  par  la  première 
eervation  rapportée  par  Charas  , 
BD  gentilhomme  qui,  assistant  à 
«expériences  ,  fut  mordu  à  la  main 
une  Yipère  qu'il  avait  inaladroi- 
eent  saisie  par  le  milieu  du  corps, 
lis  très-souvcnl  cette  morsure  est 
>;que  instantanément  suivie  d'une 

•  leur  très-vive.  Tantôt  il  n'y  a 
in  seul  des  crochets  qui  pénètre, 

IJÔI  on  voit  deux  petites  ouver- 
s  éloignées  l'une  de  l'autre  de 

II  h  six  lignes,  plus  ou  moins, 
it-à-dire  de  toute  la  largeur  de 
nirtement  des  deux  branches  de  la 
lèhoxre  supérieure  à  laquelle  les 
débets  sont  implantés.  Ces  ouver- 

is  ou  piqiîres  sont  quelquefois 
que  imperceptibles,  surtout  si  la 
îsure  a  été  peu  profonde,  c'est-iî- 
si  l'extrémité  seule  des  crochets 
inétré  dans  la  plaie.  Bientôt  une 
L^eur  plus  ou  moins  vive  se  mon- 
^autonr  de  ces  piqûres  :  elles  se 
Ifleot  et  la  douleur  augmente, 
martics  environnantes  ne  tardent 
tt  à  être  envahies  par  le  gonfle- 
't  ;  elles  tlevicnuenl  pâteuses,  d'un 
e  livide  et  d'un  rouge  terne.  En 
le  temps  se  développent  des  symp- 
;.s  gt''n('-riiux  phisou  inf)ins  çjravfs: 
lausces,  un  malaise  gcn'.'ral ,  des 


VIP 


6o5 


vomissemens  bilieux,  des  lipothy- 
mies, une  céphalalgie  vive;  les  yeux 
se  gonflent,  deviennent  rouges,  et  des 
larmes  abondantes  s'en  échappent.  Si 
c'est  à  la  main  ou  à  la  partie  infé- 
rieure de  la  jambe  que  la  morsure  a 
eu  lieu  ,  le  gonflement  gagne  de  pro- 
che en  proche,  et  ne  tarde  pas  à  en- 
vahir la  toialilé  du  membre.  Nous 
avons  vu  chez  un  jeune  botaniste 
mordu  à  la  main  par  une  Vipère 
{F".  Nouv.  Journ.  de  Méd.,  août  1820), 
le  bras  acquéiir  un  volume  tel,  qu'il 
était  au  moins  six  fois  plus  considé- 
rable que  dans  l'état  naturel.  I<e  gon- 
flement était  pâteux,  la  peau  d'un 
rouge  livide,  couverte  de  phyctènes 
remplies  d'un  liquide  séreux  et  jau- 
nâtre; en  un  mot,  tout  faisait  présa- 
ger un  sphacèle  du  membre  supé- 
rieur. Mais  peu  à  peu  ,  et  par  suite 
d'un  traitement  convenablement  ap- 
pliqué, ces  accidens  terribles  per- 
dirent de  leur  intensité  ,  et  le  malade 
finit  par  se  rétablir.  Les  douleurs  et 
la  rougeur  paraissent  en  général  sui- 
vre le  trajet  des  principaux  troncs 
lymphatiques  et  veineux,  ou  celui  des 
nerfs.  Quand  les  symptômes  ont  ac- 
quis toute  leur  iniensité  ,  le  malade 
paraît  sous  le  poids  d'une  fièvre  ady- 
namique  très  -  violente  ;  des  sueurs 
froides  visqueuses,  la  fétidité  de  l'ha- 
leine ,    la  paralysie    des  difîerens 
sphincters,  et  par  suite  l'excrétion  in- 
volontaire de  l'urine  et  des  matières 
fécales,  s'ajoutent  aux  autres  symp- 
tômes énoncés  précédemment.  Enfin, 
si  par  suite  d'une  médication  favo- 
rable ou  par  les  eflbrts  de  la  nature, 
la  gravité  de  la  maladie  n'éprouve 
aucune  amélioration  ,  la  mort  vient 
quelquefois  terminer  celte  scène  de 
douleur.  En  effet,  on  possède  maK 
heureusement  un.  assez  grand  nom- 
bre d'exemples  d'issue  funeste  de  la 
morsure  de  la  Vipère.  Le  professeur 
Béclard  racontait,  dans  ses  cours  ,. 
qu'un   jeune  homme  des  environs 
d'Angers,  fauchant  dans  un  pré, 
ayant  élé  mordu  à  plusieurs  reprises, 
par  une  Vipèic,  mourut  en  peu 
d  heines  <lcs  suite.-;  do  cet  accident. 
Une  femme,  mordue  à  lu  cuisse  pac 


So4  VIP 

une  Vipère,  succomba  au  bout  de 
lyente-sept  heures. 

Le  traitement  de  la  morsure  de  la 
Vipère  doit  avoir  d'autant  plus  d'efli- 
cacité  ,  qu'il  est  commencé  dès  les 
premiers  temps  de  la  morsure.  Le 
moyen  le  plus  efficace  et  le  plus  sim- 
ple, quand  le  lien  occupé  par  la  mor- 
sure le  permet ,  consiste  à  sucer  im- 
médiatement la  plaie.  Nul  danger,  en 
effet,  n'est  à  craindre  par  suite  de  cette 
action,  mais  dans  le  cas  seulement 
cil  il  n'y  a  aucune  cxcoration  à  la 
membrane  muqueuse  de  la  bouche 
et  des  lèvres.  L'expérience  a  même 
prouvé  que  l'on  peut  impunément 
avaler  la  salive  imprégnée  de  ce  ve- 
nin. On  peut  aussi  pratiquer  au-des- 
sus de  la  plaie  une  ligature  convena- 
blement serrée,  mais  non  pas  jus- 
qu'au point  d'interrompre  complè- 
tement la  circulation  ,  ce  qui  amè- 
nerait nécessairement  la  gangrène  de 
la  partie.  On  applique  alors  sur  le 
lieu  de  la  plaie  une  ventouse.  Ce 
moyen  avait  déjà  été  indiqué  par 
Celsc;  dans  ces  derniers  temps  il  a 
été  présenté  de  nouveau  par  plusieurs 
médecins  recommandables  ,  et  spé- 
cialement par  les  docteurs  Barry , 
Bouillaud  et  Mangili,  qui  ont  fait  un 
grand  nornbre  d'expériences  pour  en 
constater  l'efficacité.  Lorsque  l'on  a 
retiré  la  ventouse,  on  fait  dans  les 
environs  de  la  plaie  des  scarifica- 
tions plus  ou  moins  profondes,  et 
l'on  cautérise  la  piqûre  elle-même, 
soit  avec  le  fer  rouge,  soit  avec  un 
caustique ,  tel  que  la  pierre  à  cautère 
ou  le  beurre  d'antimoine.  En  géné- 
ral cette  réunion  de  moyens ,  lors- 
qu'ils sont  employés  immédiatement 
après  la  morsure,  s'oppose  au  déve- 
loppement des  accidens.  Suivant  le 
docteur  Barry,  on  peut  même  appli- 
quer la  ventouse  avec  succès  lorsque 
les  symptômes  se  sont  déclarés  :  elle 
les  modère,  et  souvent  même  les  fait 
complclemcnt  cesser. 

Un  grand  nombre  de  substances  ont 
été  successivement  vantées  comme 
propres  à  combattre  les  accidens  ré- 
sultans de  la  morsure  des  Serpcns 
venimeux  et  de  la  Vipère  en  parti- 


VIP 

culier.  Ces  médîcamens  ont  été  en 
général  choisis  dans  la  classe  des  ex- 
cilaus  et  des  sudorifiques.  Il  n'entre 
pas  dans  le  plan  de  cetouviagcde 
lesénumérer  ici;  nous  nous  conien- 
terons  de  citer  ici  quelques-uns  de 
ceux  qui  ont  été  employés  avec  le 
plus  de  succès.  I^a  thériaque  et  plu- 
sieurs  autres  élccluaires  analo;^ueg 
ont  été  considéréi  comme  d'exccl- 
lens  moyens  alexitères.  Il  eu  est  de 
même  de  l'huile  d'olives;  ou  a  dil 
que  les  imbroc  liions  faites  avec  cette 
substance  sur  la  plaie  el  les  parties 
qui  l'environnent,  calmaient  les  ac- 
cidens et  les  arrêtaient  dans  leur 
marche.  C'est  même  par  l'emploi  de 
ce  seul  moyen  que  le  docteur  Mor- 
timer  se  guérit  d'une  morsure  à  la- 
quelle il  s'était  volontairement  ex- 
posé, pour  reconnaître  et  constater, 
par  sa  propre  expérience,  l'efficacité 
de  l'huile  d'olives.  Mais  de  tous  ces 
médicamens,  il  n'en  est  aucun  qui 
paraisse  agir  avec  autant  de  sûreté 
que  l'ammoniaque  liquide  et  ses  pré- 
parations, comme  l'eau  de  Luce,  le 
savon  de  Starckey,  etc.  Déjà  il  y  a 
fort  long-temps  que  Bernard  De  Jus- 
sieu  avait  constaté  ce  fait  en  guéris- 
sant, dans  ses  excursions  de  bota- 
nique, les  jeunes  gens  qui  avaient 
été  mordus  par  ce  Reptile  venimeux. 
Nous  avons  pu  nous-même  recon-, 
naître  l'action  curalivc  de  ce  liquide 
dans  plusieurs  circonstances,  et  en' 
particulier  dans  le  cas  du  jeune  na- 
turaliste cité  précédemment.  Mordu 
dans  la  forêt  de  Montmorency,  on  ne 
put  faire  usage  de  l'ammoniaque  qu  à 
son  retour  à  Paris  et  cinq  ou  six 
heures  après  l'accident.  Mais  dm!' 
cet  intervalle,  des  accidens  très-gra- 
ves s'étaient  déjà  déclarés;  cepend.inl 
on  appliqua  sur  la  plaie  des  com- 
presses trempées  dans  l'ammonia- 
que, et  on  lui  fit  boire  quelques 
tasses  d'une  infusion  tliéiforme,  daoi 
chacune  desquelles  on /mettait  cinq 
ou  six  gouttes  de  la  même  substance. 
Mais  déjà  l'absorption  du  venin  avait 
eu  lieu ,  et  les  symptômes  les  plus 
clfrayans  se  montrèrent.  On  conti- 
nua néanmoins  le  même  traitement, 


VIP 

ijeî  fut  sous  son  influence  que  ces 
ijjotôines  perdirent  graduellement 
iléur  iniensité  el  finirent  par  dis- 
îitre  enlièrement.Uu  propriétaire 
rré  des  environs  de  la  forêt  de 
tfainebleau,  où  malheureusement 
accidens  sont  exti  êmenient  fre- 

I  is ,  à  cause  de  la  grande  quan- 
de  Vipères  qui  existe  dans  celle 

Il ,  noue  a  assuré  qu'il  avait  tou- 
-s  employé  avec  le  plus  grand  suc- 
1. 'alcali  volatil,  el  qu'il  avait  tou- 
>s  vu  les  accidens  être  excessive- 
i.t  peu  graves  sous  l'influence  de 

emède.  Tous  les  gens  des  cam- 
uies  environnantes  accourent  chez 

dès  qu'ils  sont  mordus  par  une 
.ère,  après  avoir  pris  la  précau- 

de  faire  une  ligature  autour  de 
.arlie  mordue.  Ceux  au  contraire 
,,  trompés  par  le  peu  de  gravité 
.trente  de  celte  morsure,  ne  font 

II  usage  de  l'ammoniaque,  sont 
i  roie  aux  symptômes  les  plus  dau- 
lux,  cl  quelques-uns  même  suc- 
ibent  victimes  de  leur  imprudente 
iiance. 

oous  sommes  très-loin  du  temps 
lUharas  disait ,  en  commençant  la 
oade  partie  de  son  Traité  de  la 
èîre  ,  que  l'on  peut  considérer  ce 
tile  comme  fournissant  un  ex- 
ut  aliment  pour  l'homme,  et  de 
lieux  médicamens  pour  la  théra- 
.  ique.  L'horreur  qu'inspire  la  Vi- 
'  est  si  grande  et  si  générale,  qu'il 
ijbien  rare  qu'on  se  décide  à  la 
|!ger.  Aujourd'hui  que  la  ihéra- 
ique  et  la  pharmacie  se  clépouil- 
petit  à  pelil  des  médicamens  dé- 
ans  ou  monstrueux,  qui  autre- 
-  jurchargeaienl  les  traités  de  ma- 
médicale,  on  a  abandonné  l'u- 
des  diverses  parties  de  ce  Ser- 
auxquelles  on   attribuait  les 
•  riétés  les  plus  biz-irres.  Ainsi,  la 
ise ,  les  trocliisqucs,  le  sel  vola- 
c  vin  de  Vipère  ,  etc.,  sont  toul- 
t  inusités  de  nos  jours.  Cepen- 
quclquelbis  ou  prescrit  encore, 
(^Qe  rarefuent ,  Je  bouillon  fait 
une  Vipère  dont  on  a  retranché 
e  el  enlevé  les  intestins.  Il  passe 
tonique  ol  pour  foi  tifiant. 


VIP  6o5 

L'Ammodyte  ou  ViPi:RE  a  /mu- 
seau CORNU,  Vipera  Ammodjtes y 
Daud.;  fripera  Illyrica,  Aldr.  Celte 
espèce  n'est  pas  aussi  voisine  de  la 
Vipère  commune  par  sa  forme  et  sa 
couleur  qu'on  l'a  dit.  Sa  longueur 
varie  beaucoup.  On  trouve  des  in- 
dividus qui  n'ont  guère  au-delà  de 
sept  à  huit  pouces  ,  et  d'autres  qui 
ont  de  dix-huit  pouces  à  deux  pieds. 
Ses  teintes  sont  variées;  elle  est  tantôt 
d'un  bruu  foncé  sur  le  dos,  tantôt 
roiigeâtre  ,  avec  des  taches  noires  et 
une  ligne  en  forme  de  chapelet  noir; 
il  y  a  une  espèce  de  corne  mobile  et 
charnue  qu'elle  porte  sur  le  museau. 
Les  anciens,  el  surtout  les  auteurs 
du  moyen  âge,  dit  Laccpède  ,  ont 
beaucoup  parlé  de  ce  Serpent  très- 
venimeux,  qui  habite  plusieurs  con- 
trées orientales  et  que  l'on  trouve 
dans  plusieurs  endroits  de  l'Italie, 
ainsi  que  de  l'Illyrié,  autrement  dite 
Esclavonie.  On  a  dit  que  son  uom  lui 
vient  de  l'habitude  qu'il  a  de  se  ca- 
cher dans  le  sable,  dont  la  couleur 
est  à  peu  près  celle  de  son  dos,  variée 
d'ailleurs  par  un  grand  nombre  de 
taches  noires,  disposées  souvent  de 
manière  à  représenter  une  bande  lon- 
gitudinale et  dentelée.  Il  n'est  pas 
certain  que  l'Ammodyte  vive  non- 
seulement  en  Italie  el  en  Illyrie,  mais 
en  Autriche  el  dans  l'est  de  la  France. 
Sa  morsure  est  au  moins  aussi  veni- 
meuse que  celle  de  l'espèce  précéden- 
te. On  a  vu  des  individus  périr  trois 
heures  seulement  après  avoir  été  mor- 
dus par  l'Ammodyte.  Mais  cependant 
les  accidens  ne  sont  ni  aussi  prompts 
ni  aussi  terribles.  Les  symptômes  qui 
suivent  cette  morsure  sont  à  peu  près 
les  mêmes  que  ceux  qui  se  dévelop- 
pent après  celle  de  la  Vipère  com- 
mune. Son  venin  peut  aussi  être 
avalé  injpunément ,  et  en  suçant  la 
morsure  immédiatement  après  qu'elle 
vient  d'être  faite  ,  on  s'oppose  au  dé- 
veloppement des  accidens.  Dans  les 
environs  de  Vienne  en  Autriche, 
oii  ce  Reptile  paraît  être  fort  rare, 
aussitôt  qu'une  personne  a  été  mor- 
tlue,  on  pratique  une  ligature  au- 
dessus  de  la  plaie  ;  on  f;iil  autour  des 


6o6  VIP 

scarifica lions  avec  une  épine  de  /jû- 
liurus ,  et  l'on  friclionne  ensuite  la 
plaie  avec  de  l'ail  pilé  et  une  décoc- 
tion de  rhue  et  de  roinaiiu  dans  du 
vin.  Bory  de  Saint-Vincent  a  observé 
ce  Serpent  en  Morée  oii  il  est  fort 
commun. 

Le  GÉRASïiî ,  F'ipera  Cérastes , 
Daudin ,  ainsi  nommé  à  cause  des 
deux  cornes  qu'il  porte  au-dessus  de 
ses  yeux  sur  son  front.  Il  a  été  connu 
dès  la  plus  haute  antiquité,  car  on 
voit  son  image  représentée  sur  les 
obélisques  ou  autres  mouumens  de 
l'ancienne  Egypte.  On  le  trouve  non- 
seulement  dans  la  vallée  du  Nil,  mais 
dans  les  sables  brûlans  des  autres 
régions  de  l'Afrique  septentrionale, 
en  Arabie,  en  S^rie,  etc.  La  tête  du 
Céraste  est  déprimée,  très-obtuse,  et 
comme  tronquée  en  avant,  renflée 
derrière  les  yeux,  mais  se  rétrécis- 
sant vers  le  co!.  Le  dos  est  d'un  jaune 
terne,  marqué  de  taches  noirâtres 
irrégulières  ;  l'abdomen  est  moins 
foncé.  Linné  a  con)pté  sur  un  indi- 
vidu de  cette  espèce  cent  cinquante 
grandes  plaques  abdominales  ,  et 
vingt-cinq  paires  de  caudales;  Has- 
selquist,  sur  un  autre  individu,  cent 
cinquante  abdominales,  et  cinquante 
paires  de  caudales;  Lacépède,  sur 
deux  individus  observés  par  lui,  a 
trouvé  cent  quarante-sept  grandes 
plaques  sous  le  ventre ,  et  soixante- 
trois  petites  plaques  sous  la  queue. 
Ces  différences ,  observées  dans  la 
même  espèce,  prouvent  que  le  nom- 
bre de  ces  plaques  ne  peut  servir  à 
caractériser  les  différentes  espèces  de 
Serpens.  La  morsure  du  Céraste  est, 
comme  celle  des  autres  Vipères  ,  sui- 
vie d'accidens  extrêmement  graves. 
Mais  cette  espèce  étant  exotiquR,  on 
n'a  point  sur  elle  des  détails  aussi 
étendus  ni  aussi  positifs  que  sur  les 
deux  espèces  précédentes  qui,  vivant 
en  Europe,  ont  pu  être  examinées  et 
étudiées  avec  soin  par  les  natura- 
listes. 

P  Ecailles  de  la  tête  carénées  et  im- 
briquées semblables  à  celles  du 
dos  [Echidnœ  sp. ,  Mer  rem;  P'i- 
pera,  Fitzinger.  ) 


VfP 

A  celle  seconde  division  du  gen^g 
Vipère  app;M-licnneol  plusieurs  e». 
pèces  exotiques,  que  nous  nous  cou* 
tenterons  de  citer  : 

L'Aspic  de  Lacépède,  ripera  ocel- 
lata ,  Latr.  ,  qu'il  ne  faut  pas  con- 
fondre avec  l'Jspis  de  Linné  ,  quj 
n'esl  qu'une  simple  variété  de  la  Vi- 
père commune. 

La  Minute  ou  Vipère  a  qvzvz 
covKt¥.  ,  fripera  brachyura,  Ciiv., 
espèce  excessivement  dangereuse  par 
son  venin. 

Lt  Glotho,  F'ipera  C/0///0 ,  Séba; 
la  Daboie  ou  la  Brasilienne  de  Lacé- 
pède. 

y  Tête  garnie  de  trois  plaques  plus 
grandes  que  celles  qui  les  euvi- 
ronnent  {Pelias ,  Merrem). 

Nous  citerons  ,  comme  exemple  de 
celte  section,  une  espèce  qu'on  trouve 
encore  en  Europe  ,  celle  que  les  Sué- 
dois désignent  sous  le  nom  d'.Es- 
ping,  et  les  Français  sous  celui  de 
Vipère  rouge.  C'est  le  Vipera  c/iœr- 
sea  ,  Daudin,  ou  Coluber  chœrsea, 
L.  Elle  paraît  beaucoup  plus  com- 
mune dans  le  nord  de  l'Europe ,  aux 
environs  d'Upsal  par  exemple.  Elle 
a  été  observée  dans  les  Pyrénées. 
Sa  longueur  est  très-variable.  Ainsi 
en  Suède  elle  n'excède  guère  six 
pouces,  et  sa  grosseur  est  celle  du 
petit  doigt;  d'autres  individus ,  au 
contraire,  ont  jusqu'à  dix-sept  ou  dix- 
huit  pouces  et  une  grosseur  propor- 
tionnée. Le  nombre  de  ses  plaques 
varie,  celui  des  abdo.minales  de  cent 
quarante-six  à  cent  cinquante  ,  celui 
des  caudales  de  trente  à  ircnle-qu»- 
tre.  Son  dos  est  d'un  gris  rouge.Ttre, 
marqué  d'une  bande  longiludinale 
brune,  offrant  sur  ses  bortls  di  s  ff' 
tilcs  taches  noirâtres  etsemi-lui 
Ses  écailles  dorsales  sont  carci  otî, 
ainsi  que  celles  de  la  têtc;  son  vcuti* 
est  blanchâtre  ,  pointillé  de  broo 
noir.  Son  museau,  oblys  et  relrousséi 
se  termine  par  une  pointe  redresse** 
Sur  sa  tête  ,  qui  est  déprimée ,  ou  re- 
marque deux  lignes  divergentes 
forme  d'Y.  Ce  Reptile  n'est  pas  nioiO* 
redoutable  que  les  autres  Vipères,* 


L 

Ipnorsurc,  quand  on  ne  s  ojiposc 
flès  le  pnuci])e  au  développement 
accidens  qu'elle  pioduil,  peut 
me  occasioner  la  mort. 

Vêle  gainié  de  plaques  sembla- 
Iles  à  celles  des  vraies  Couleuvres 
sSepedvu,  Merrcni). 

./HoEMACHATE,  VipeiaHœmacka- 
qui  vient  du  cap  de  Bonne-Es- 
«ance ,  est  d'un  brun  rougeâlre, 
li'bré  de  blanc  ;  son  museau  est 
ijpé  obliquement  en  dessous  ;  le 
S(Sus  de  la  lête  est  couvert  de  neuf 
ondes  écailles  disposées  sur  quatre 
ggs.  (A.B.) 

r/"IPÉRINE.  REPT.  opH.  Espèce  du 
lire  Couleuvre.  P^.  ce  mot.  (13.) 

lYIPÉRTlNE.  Echium.  bot.  phan. 
wre  de  la  famille  des  Borraginées 
lie  la  Penlandrie  Monogynie,  L.  , 
i»ant  les  caractères  sulv;ins  :  calice 
^si5lant,  à  cinq  divisions  profon- 
,,  droites  etsubulées;  corolle  irré- 
lière,  presque  infundibuliforme  ; 
I  iibe  court,  élatgi  à  la  partie  su- 
lieure  ;  le  limbe  oblique  ,  divisé  en 
[|C{  lobes  inégaux;  rorifice  nu  et 
ffeit;  cinq  étamines  à  filets  subu- 
,,  irréguliers,  inclinés,  souvent 
S5  longs  que  la  corolle;  ovaire  qua- 
tobé,  au  centre  duquel  s'élève  un 
«e  de  la  longueur  des  étamines 
0uiné  par  un  stigmate  bifide;  qua- 
akènes  arrondis  ,  obliquement 
Biniinés,  renfermés  dans  le  calice 
wcci.  Ce  genre  est  un  des  plus  nalu- 
li  de  la  l'amille  ,  et  des  plus  faciles 
iaslinguer;  mais  les  espèces  curo- 
mnes  se  nuancent  entre  elles  dé 
lijière  à  olTrir  beaucoup  d'ambi- 
Ué.  Nous  citerons  sous  ce  lapporfs 
Echium  violaceum  et  jjlantagi- 
%m ,  jolies  espèces  de  nos  départe- 
us  méridionaux. 

Wfl  compte  aujourd'hui  un  nom- 
très-considéi fible  de  Vipérines 
croissent  en  Europe,  princi- 
(en»ent  dans  la  région  méditerra- 
pnne,  eu  Egypte  ,  en  Orient ,  dans 
iâle.s  Canaries,  au  cap  de  Bonne- 
ëërance  ,  et  aux  environs  de  Bué- 


YÎR  607 

nos-Ayres.  Parmi  les  Vipérines  exoti- 
ques ,  nous  citerons  les  E.  gigantcum 
et  candicans  ,  qui  sont  des  Arbustes 
originaires  des  Canaries,  el  que  l'on 
culiive  dans  les  serres  d'orangerie  de 
quelques  jardins  d'Europe.  Ces  Ar- 
bustes ont  un  port  très-clégant;  leur 
tige  s'élève  à  quelques  pieds,  et  se 
divise  en  rameaux  blanchâtres  garnis 
de  feuilles  éparscs,  sessiles,  fort  lon- 
gues, velues  et  soyeuses.  Leurs  fleurs 
sont  belles,  blanchâtres  ou  bleuâtres, 
disposées  en  beaux  épis  pyramidaux. 

Le  type  du  genre  est  la  ViPÉRi>fE 
COMMUNE,  Echium  pulgare,\j.,  Plante 
herbacée  fort  répandue  dans  les  lieux 
incultes  de  toute  l'Europe.  Ses  tiges 
sont  droites  et  terminées  par  de  su- 
perbes épis  de  rameaux  formés  de 
îleurs  bleues  ,  quelquefois  couleur  de 
chair.  Celte  Plante  est  hérissée  de 
poils  rudes  ,  ce  qui  pourtant  ne  nuit 
pas  à  son  élégance;  nous  pouvons  en 
dire  autant  de  quelques-autres  es- 
pèces [E.  asperrimum  et  E.  grandir 
Jlorum)  dont  l'aspect  est  aussi  fort 
agréable.  (G..N.) 

YIPION.  Vipio.  INS.  Genre  établi 
par  La  treille  aux  dépens  des  Ichneu- 
mons.  V.  ce  mot.  (aud.) 

*  VIRAYA.  BOT.  PHAN.  Gaudi- 
chaud  (Voyage  de  l'Uranie,  partie 
botanique,  p.  466  )  a  établi  sous  ce 
nom  un  genre  de  la  famille  des  S3- 
nanthérées,  tribu  des  Inulces,  auquel 
il  a  imposé  les  caractères  suivans  : 
involucre  hémisphérique,  à  plusieurs 
folioles  imbriquées  ,  scaiicuses  ,  los 
extérieures  oblongues,  blanchâtres, 
atténuées  à  la  base,  les  intérieures 
])lus  longues,  linéaires-spalulées , 
d'un  jaune  brun  ;  réceptacle  garni  de 
yiapilles;  calathide  composée  de  fleurs 
liermaphrodiles,  à  corolle  lubuleuse; 
étamines  dont  U;s  iilets  sont  cohé- 
rens  par  la  base?;  fruits  oblongs, 
atténués  en  bec  au  sommet;  aigrette 
composée  de  poils  hispidules  légè- 
rement soudés  par  la  base.  Ce  genre 
a  été  dédié  nu  docteur  Virey,  dont  le 
nom  a  été  légèrement  altéré,  proba- 
blement par  erreur  typographique. 


6o8  VIR 

Il  existe  un  autre  genre  du  nom  de 
Viieya,  établi  par  Blume;  mais  nous 
ne  pouvons  décider  en  ce  moment  la 
question  d'antcijorilë,  car  l'ouviage 
du  savant  hollandais  n'a  été  connu 
en  Europe  que  long-temps  après  sa 
publication  ,  et  bien  certainement  il 
ue  l'ëlait  pas  de  Gaudichuud.  V. 
ViREYA.  Quoiqu'il  en  soit,  le  Viraya 
Podolepis ,  G-dud.,  lue.  cit.,  tab.  89, 
est  une  Plante  herbacée,  dressée,  à 
feuilles  éparses,  linéaires,  uès-en- 
tières,  tomenleuses  ,  et  à  Heurs  en 
corymbes  terminaux.  Cette  Plante 
croît  à  ia  baie  des  Chiens-Marins 
dans  la  Nouvellé-Hollande.  (g..n.) 

VIPxEA.  BOT.  PHAN.  Sous  ce  nom 
générique,  Adansou  a  séparé  le  Leoii- 
todon  hastile ,  L.,  qui  ne  diffère  pas 
assez  des  autres  JLeontodon  pour  que 
le  genre  d'Adanson  soit  adopté. 

(G..N.) 

YIRECTA.  BOT.  PHAN.  Linné  fils 
a  établi  sous  ce  nom  un  genre  dans 
la  famille  des  Rubiacées ,  pour  le 
Jiondeletia  hijiora  ,  auquel  il  attribue 
à  tort  ime  capsule  à  une  seule  loge. 
Dans  notre  Mémoire  sur  les  Rubia- 
cées, nous  avons  réuni  de  nouveau  ce 
genre  aux  Rondeletia.  (a.  r.) 

VIRÉON.  Vireo.  ois.  Genre  créé 
par  Vieillot  et  qui  aurait  pour  type  le 
Taiiagra  silens  de  Gmelin.  (i.Ess.) 

YIREYA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Ericinées  établi  par 
Biume(ZJi/"a'/-.  Flor.  ned.  Ind.,  p.  854j, 
qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  calice  petit, 
à  cinq  dents  peu  prononcées;  coroUu 
presque  campanulée  ou  infundibuli- 
forme,  régulière  ,  à  cinq  lobes,  adnée 
au  disque  calicinal.  Etamines  ,  au 
nombre  de  dix  ,  in.^érées  sur  le  disque 
calicinal,  à  filets  alternativement  plus 
courts  ,  à  anthères  oblongues,  nues, 
s'ouvranl  par  un  double  port;  ovaire 
supère  ,  surmonté  d'un  style  fili- 
forme, et  d'un  stigmate  capilé  à  ciuq 
sillons;  capsule  en  forme  de  silique, 
à  cinq  angles,  à  cinq  loges  et  à  cinq 
valves;  réceptacle  columnaire,  quin- 
quélobé;  graines  nombreuses,  ter- 
minées aux  deux  bouts  par  une  aile 


VIR 

sétiforme.  D'après  une  noie  manus- 
crite que  l'auteur  a  mise  sur  un  exem- 
plaire que  nous  avons  sous  les  yeux, 
le  genre  en  question  ne  difl'érerait 
])out  être  pas  sullisamment  des  genres 
Rhodoticndrua  et  Azalea^  et  comme 
il  y  a  un  autre  genre  P'ireja  ou 
raya,  établi  à  peu  près  dans  le  même/ 
ten)ps  par  Gaudichaud ,  le  nom  de- 
vra rester  à  celui-ci.  Blume  avait  éta- 
bli son  geure  sur  ciuq  espèces  des 
montagnes  de  Java  et  de  Célèbes.  Ce 
sont  des  Arbrisseaux,  pour  la  plu- 
part parasites,  à  feuilles  éparses  (les 
supérieures  quelquefois  verticillées  j, 
très  -  entières ,  coriaces,  ponctuées- V 
ccailleuses  en  dessous,  à  (leurs  fasci-.< 
culées,  terminales;  les  unes  ayant  la  1 
corolle  presque  campanulée,  les  au-j| 
très  l'ayant  infuudibuliforme.  (g..îî.M 

VIRGARIA.  BOT,  CRYPT.  [MucéW 
dinées.)  Ce  génie  est  si  voisin  des  > 
Botrytis ,  qu'il  ne  mérite  pas  d'en 
être  distingué;  aussi  est-il  confondu., 
avec  lui  par  Liuk  ,  Persoou  et  Fries.  ^ 
Nées,  qui  l'a  établi,  le  caractérise,? 
ainsi  :  filamens  droits,  rameiix,  à 
rameaux  dressés  et  plusieurs  fois  di-  ^ 
visés;  sporules  globuleuses ,  éparses^ 
od  réunies  vers  les  extrémités.  Oa; 
n'en  connaît  qu'une  espèce,  le  Vir-'  ' 
gaiia  nigra  ou  JSolryiis  nigra  ,  qui  , 
croît  communément  sur  les  branches 
et  les  herbes  mortes  ,  sur  lesquelles  . 
il  forme  des  touffes  étendues  et  ser- 
rées, noires,  et  d'un  aspect  velouté.  . 

(ad  3.)  ' 

VIRGILIA.BOT.  PHAN.  L'Héritier 
avait  donné  le  nom  du  chantre  des 
Géorgiques  à  un  genre  de  la  famille  ^ 
des  Synaulhérées ,  qui  a  été  généra-  ■ 
lement  admis  sous  celui  de  Galanlid 
ou  Gaillardia.  W.  ce  mot.  Le  mênie 
nom  de  firgilia  l'ut  imposé  par  La-  j 
marck  à  un  genre  de  la  famille  des  - 
Légumineuses,  tribu  des  Sophoiées, 
et  qui  offre  les  caracloi/es  suivans  :. 
calice  h  cinq  dents,  presque  bilabié}> 
corolle  papilionacée  ,  dont  les  pétales, 
sont  presque  égaux  ,  Tétendard  i^vaufiji 
les  côtés  non  rélléchls  ;  dix  élaniiue^ 
libres;   stigmate   obtus,  imbeihc}, 
gousse  comprimée,  oblongue,  h'" 


i 

VIR 

vo  et  poly sperme.  Le  type  de  cô 

18  est  le  Firgilia  capensis,  Lamk., 
^tr.,  tab.  526;  Bot.  Magaz.^Xah. 
) ,  qui  a  reçu  une  foule  d'autres 
ns.  C'est  le  Sophora  capensis  de 
inann  ,  le  Sophora  oroboides  de 
^'ias,VFJypocalyptus  capensis  de 
iinberg ,  le  Podalyria  capensis 
ndrews ,  etc.  Cet  Arbrisseau  est 
.  élevé,  à  feuilles  imparipinaées , 
tleurs   rougeâlres    disposées  en 
ppes  simples,  axillaii-es.  Il  croît 
cap  de  Bonne-Espérance.  Une  es- 
e  voisine  de  la  précédente  est 
îi  larquable  par  ses  fleurs  d'un 
■[■  u  jaune  doré,  ce  qui  lui  a  fait 
mer  le  nom  de  P'irgilia  aurea. 
'Aénùev  [Stirp ,  nov.,  tab.  qb)  l'a  fi- 
1  ée  sous  celui  de  Robinia  subde^ 
dra,  et  elle  a   été  placée  par 
'  lldenow  dans  le  genre  Podalyna. 

in,  nous  citerons  parmi  les  autres 
.«tèces  le  Firgilia  lutea,  Michx.  fils 
■|  br.  de  l'Ainér.,  3,  p.  1266,  tab.  3), 
j|  Arbre  originaire  de  l'Amérii^ue 
sittentrionale  ,  et  que  l'on  cultive 
J|i  ntenanteu  Europe  pour  la  déco- 
tSi'On  des  parcs  et  des  jardins  pitto- 
i|q[ues.  Il  s'élève  à  plus  de  quarante 
kls  sur  un  tronc  qui  a  environ  un 
[  de  diamètre.  Son  bois  est  tendre, 
î  la  grain  fin  ,  ayant  le  cœur  jaune, 
(  Lieplible  de  donner  une  belle  tein- 
t  rî.  Ses  feuilles  sont  imparipinnées, 
r  )  liolcs  au  nombre  de  neui  à  onze, 
;  sîque  rondes,  très- entières.  Les 
rs  sont  jaunâtres,  disposées  en 
I  'i  ppes  pendantes.  (g..N,) 

riRGULAIRE.  Firgularia. 
'  1  TP.  Genre  de  Polypiers  nageurs  , 
|!at  pour  caractères  ;  corps  libre, 
"i  aire  ou  filiforme,  très-long,  en- 
•    é  en  partie  de  pinnules  embras- 
1  es  et  polypifères,  et  contenant  un 
presque  pierreux  ;  pinnules  nom- 
t  iises,  petites,  distiques,  trans- 
es, arquées,  embrassant  ou  en- 
I    ant  le  rachis ,  à  bord  supérieur 
■   pifère.  Les  espèces  de  ce  genre 
:rent  de»  Pennalules  par  leur 
et  et  leurs  habitudes;  elles  sont 
1   i  plus  allongées  que  celles-ci  ;  leur 
'   )S  est  proporiionnellement  bcau- 

TOME  XVI. 


VIR  609 

coup  plus  grêle  ;  leurs  pinnules  po- 
lypifères sont  fort  petites,  trans- 
verses,  embrassant  ou  entourant  la 
tige,  de  sorte  qu'elles  ressemblent 
plus  à  une  verge  ou  à  une  petite  ba- 
guette qu'à  une  plume.  Les  Penna- 
tules  flottent  Vaguement  dans  les 
eaux  j  les  Virgulaires  s'enfoncent  en 
partie  dans  le  sable  ou  dans  la  vasej 
la  partie  de  leur  lige,  couverte  de 
Polypes,  est  seule  dans  l'eau.  On  en 
compte  trois  espèces  :  les  Virgularia 
mirabilis  y  juncea  et  nustralis. 

(E.  D..L.) 

VIRGULARIA.  BOT.  PHÀN.  Ruiz 
etPavon  [Sysi.  jFlor.  Peruu.,  p.  161) 
ont  établi  sous  ce  nom  un  genre  qui 
appartient  à  la  Didynamie  Angiosper- 
mie,  L.,  et  lui  ont  imposé  les  carac- 
tères essentiels  suivans  :  calice  persis- 
tant,  campanulé^  presque  bilabié  ; 
corolle  irrégulière ,  dont  le  tube  est 
un  peu  courbé  ,  renflé  à  l'orifice  ,  le 
limbe  à  cinq  lobes  arrondis,  inégaux  ; 
quatre  étamines  didynames ,  à  an- 
thères sagitlées;  un  style  portant  un 
stigmate  bifide,  la  division  supé- 
rieure engainant  l'inférieure;  capsule 
à  deux  loges  ^  renfermant  des  grai- 
nes nombreuses.  Ce  genre  se  com- 
posait primitivement  de  deux  Ar- 
brisseaux du  Pérou  (  Virgularia 
lanceolata  et  F,  reuoluta),  dont  les 
rameaux  nombreux  et  effilés  portent 
des  feuilles  opposées  ,  lancéolées  ou 
obtuses,  planes  ou  roulées  sur  leurs 
bords.  Dans  le  troisième  volume  de 
ses  Noua  Gênera  eù  Species  Plant. 
B  ras  i  lice ,  Martius  a  fait  connaître, 
par  d'excellentes  descriptions  et  de 
belles  figures ,  trois  espèces  nouvelles 
de  Virgularia  sous  les  noms  de  Fir- 
gularia  campestrls,  montana  et  alpei- 
tris.  Il  a  de  plus  indiqué,  comme  fai- 
sant partie  du  même  genre,  l'^'s- 
terhazia  splendida  de  Mikau  {Delect. 
Flor.  Bras.,  tab.  5).  Le  genre  Firgu- 
laria  appartient  à  la  famille  des  Ges- 
nériées,  et  a  les  plus  grandes  afliui- 
tés  avec  le  genre  G'es/ze/fa  lui-même, 
tellement  que  certaines  espèces  de 
Firgularia  ont  été  dccriles  sous  le 
nom  générique  de  Gesnoria  par  Cha- 
misso  etSchloctendal.  Les  espèces  fi- 

39 


6io  VIR 

gurëes  par  Marlius  sont  de  charmans 
vetils  Arbrisseaux ,  à  pelites  feuilles 
jiiiénires,  et  à  belles  fleurs  roses  ou 
couleur  rie  chair,  maculées  de  pour- 
pre. Ces  Plantes  croissent  dans  le 
13iésil  entre  le  ai*^  et  le  i5*'  degré  de 
latitude  australe.  On  les  rencontre 
dans  les  lieux  humides,  inondés,  sa- 
blonneux ou  tourbeux  ;  quelques  es- 
pèces se  plaisent  dans  les  montagnes 
à  environ  trois  mille  pieds  d'éléva- 
tion. (G..N.) 

VIRGULTNE.  Virgulina.  moll. 
D'Orbigny  a  proposé  ce  genre  dans 
son  Travail  général  sur  les  Céphalo- 
podes foraminifères  ;  il  fait  partie  de 
la  famille  des  Enallostègues  ,  et  il  se 
place  entre  les  genres  Polymorphine 
et  Sphéroïdinc,  assez  éloigné  de  celle 
manière  des  Textulaires ,  avec  les- 
quels il  a  infiniment  de  rapports. 
On  peut  dire  que  les  Virgulioes 
ne  dift'èrent  des  Textulaires  que  par 
la  forme  de  l'ouverture.  Comme  dans 
ce  genre,  les  Virguliues  sont  formées 
de  loges  alleruantes,  obliques,  dont 
la  superposition  et  ralternauce  don- 
nent à  la  coquille  l'apparence  d'êlre 
couverte  d'écaillés  ;  les  loges  sont 
alternantes  sur  deux  axes  ,  et  la  der- 
nière, un  peu  pointue  au  sofnmet, 
est  percée  d'une  ouverture  latérale  et 
ventrale  qui  a  tout-à-fait  la  forme 
d'une  virgule,  dont  la  grosse  extré- 
mité est  au  sommet  de  la  loge;  cette 
ouverture  est  longitudinale.  Les  ca- 
ractères de  ce  genre  sont  exprimés 
de  la  manière  suivante  :  coquille  al- 
longée ,  droite ,  couico-subcylindri- 
que  ,  apoinlie  à  ses  extrémités  ;  toutes 
les  loges  alternantes  ,  la  dernière 
ayant  une  ouverture  virgulaire  lon- 
gitudinale et  latérale  à  sa  partie 
supérieure.  Le  genre  Virguline  ne 
contient  encore  qu'une  seule  espèce 
fossile  que  D'Orbigny  a  nommée 
VlROULlNE  ÉCAILIiliUSE  ,  VîiguLina 
squammosa,  D  Orb.  ,  Mém.  sur  les 
Céphal.,  Aun..  des  Se.  nat.  T.  vu, 
p.  267  ;  ibifi.,  Modèles  de  Céphal., 
5^"  livr.,  n.  64.  Coquille  extrêmement 
petite  que  l'on  trouve  aux  environs 
de  Sienne.  (n..H.) 


VIS 

*  VIRGULÏNE.  yirgulina.  mich. 
Genre  de  la  famille  des  Cercariéea 
dans  l'ordre  des  Gymnodés  ,  dont 
nous  avons  proposé  rétablissement 
dans  notre  Tableau  des  Microscopi- 
ques du  présent  Dictionnaire  anté- 
rieurement à  l'emploi  que  D'Orbi- 
gny fit  de  ce  nom  ,  et  dont  les  ca- 
ractères sont  :  corps  obrond  ,  mem- 
braneux ,  aminci  par  sa  partie  pos- 
térieure en  une  très-petile  queue  Ué- 
chie  en  virgule  sur  l'un  des  côtés 
de  l'Animal  qui  est  très-comprimé. 
Parmi  les  cinq  ou  six  espèces  qui  ren- 
trent dans  ce  genre  ,  la  Virguline 
Pleuronecte  ,  rirguUiia  Fleuronec- 
tes,  N.  iV.  plauch.  de  ce  Dict. ,  Mi- 
crosc.  A,  fig.  55),  est  la  plus  grande; 
c'est  un  Cercrrrm  de  Millier  ,  repié- 
senlédans  sa  pl.  j^,  fig.  de  jgà  si.  Le 
Virgulina  brevicauda,^.  {V.  plancli. 
de  ce  Dict. ,  Microsc. ,  fig.  54  ),  est  la 
petite;  c'est  le  Cercaiia  représenté 
par  Millier,  tab.  20,  fig.  2.  On  les 
trouve  l'une  et  l'autre  dans  l'eau  des 
marais,  surtout  quand  elle  a  clé  long- 
temps gardée  dans  des  vases.     (b.)  < 

VIROLA.  BOT.  PHAN.  (Aublet.) 
V.  Muscadier. 

VIRSOIDE.  BOT.  CRTPT.  (Donali.) 
V.  Fucus. 

VIRSON.  BOT.  CRYPT.  (Adanson.) 
V.  Fucus. 

VIS.  Terebra.  M01.1..  Il  s'en  faut 
bien  que  le  genre  Vis,  établi  par 
Adanson  ,  soit  naturel  comme  quel- 
ques personnes  l'ont  cru.  Des  cinq 
Coquilles  qui  s'y  trouvent,  deux  seu- 
lement appartiennent  au  genre  Vis 
tel  que  Lamarck  l'a  circonscrit  :  le 
Miran  et  le  Rafel  sont  des  Buccins, 
et  le  Nifat  est  un  Fuseau  ;  l'Arvan 
et  le  Faval  sont  les  seules  espèces 
d'Adanson  que  l'on  puisse  con- 
server. Celte  confusion  a  été  cause 
d'un  double  emploi  f;^it  par  BlaiO' 
ville  ,  dans  son  Traité  de  Mala- 
cologie ,  comme  nous  le  verroni 
bientôt.  Le  genre  Vis  d'AdansoO 
ne  fut  pas  adopté  par  Linné,  q"* 
le  confondit  dans  son  grand  geof» 
Buccin.  Bruguière  rectifia  le  geitf* 


VIS 

rocîn  de  Linné,  en  séparant  les  Vis, 
il  eut  le  tort  de  trop  en  séparer 
iir  le  mettre  à  côté  des  Cérites.  La- 
rrck  remit  ce  genre  à  la  place  qu'il 
vait  occuper ,  en  l'admettant ,  dans 
I   Système  des  Animaux  sans  ver- 
rres,  à  côté  des  Eburnes  et  des  Biic- 
S3.  Ces  rapports  étaient  trop  ^us- 
iteut  sentis  pour  n'être  pas  adop- 
:;  aussi  le  furent-ils  généralement, 
vvier  cependant  fut  un  des  auteurs 
s'en  éloigna  le  plus  par  les  modi- 
iltions  qu'il  y  apporta  pour  se  rap- 
wcher  de  Bruguière.  Le  genre  Yis, 
las  sa  Méthode  ,  est  au  nombre  des 
^s-genre3  des  Buccins  ;  mais  il  est 
ccé  le  dernier,  après  les  Pourpres 
<es  Casques ,  de  manière  à  se  trou- 
;à  côté  des  Cérites,  qui  forment  le 
lire  qui  suit  immédiatement.  L'ar- 
Igement  de  Lamarck,  qui  place 
(Cérites  parmi  les  Coquilles  caua- 
iklées  ,  et  les  Vis  parmi  les  échan- 
aes  à  la  base,  nous  semble  préfé- 
Ifle  à  celui  de  Cuvier.  Il  l'est  bien 
Éainement  à  celui  de  Férussac  , 
I ,  par  une  fausse  appréciation  des 
lactères  de  ce  genre  ,  le  met  au 
lomencement  de  la  famille  des  Vo- 
ps,  à  côté  des  l^itres;  et,  comme 
ce  famille,  dans  son  système,  est 
(teédée  de  celle  des  Enroulées ,  il 
usuit  que  les  Vis  sont  entre  les 
iières  et  les  Mitres.  Il  suffit  d'ex- 
asr  ces  rapports  pour  que  Ton  soit 
Buadé  que  personne  ne  les  a  atlop- 
Nous  avons  dit  au  commence- 
nt de  cet  article  que  la  composi- 
i  du  genre  Vis  d'Adanson  avait 
ccause  d'erreurs  ,  dont  une  surtout 
tl  être  relevée ,  puisqu'elle  a  été 
ise  d'un  double  emploi  de  la  part 
n  zoologiste  distingué,  et  dont  les 
frages  justement  estimés  sont  de- 
ltas classiques.  Blainville,  en  efFet, 
13   son  Traité   de   Malacologie  , 
■fipé  par  la  description  du  Miran 
ddanson,  qui  est  un  véritaldc  Buc- 
»  décrit  sans  opercule,  a  cru  tié- 
•aire  de  faire  de  cette  Coquille  le 
lî  du  genre  Vis  de  Laraarck  ,  et  de 
nr  un  genre  Alêne  {Siibulct),  pour 
•es  les  espèces  allongées  qui  sont 
taies  d'un  opercule.  On  conçoit 


VI3  6,1 

parfaitement  bien  que  ,  Bans  cette  in- 
dication ,  il  était  tout  simple  de  faire 
comme  Lamarck,  de  rejeter  le  Miran 
du  genre  Vis,  et  de  le  mettre  dans  les 
Buccins,  et  dès-lors  l'établissement 
d'un  genre  nouveau  devenait  inutile. 
Blainville  a  reconnu  la  justesse  de 
notre  observation,  et,  dans  le  Dic- 
tionnaire des  Sciences  naturelles,  il  a 
rétabli  le  genre  Vis  tel  que  Lamarck 
et  Bruguière  l'avaient  conçu.  Pen- 
dant long-temps  on  crut  connaître 
l'Animal  du  genre  Vis  dans  le  Miraii 
d'Adanson.  Ce  que  nous  venons  de 
dire  peut  convaincre  qu'on  ne  le  con- 
naissait pas,  puisque  le  Miran  est  un 
Buccin.  Blainville  fut  le  premier  qui 
donna  des  détails  sur  l'Animal  d'une 
Vis  véritable,  et  c'est  ainsi  qu'il  le 
caractérise  ati  genre  Alêne  du  Traité 
de  Malacologie,  genre  qui  est  le  même 
que  le  genre  Vis,  comme  nous  devons 
nous  en  souvenir.  Caractères  géné- 
riques :  Animal  spiral ,  très-éievé;  le 
pied  très-court,  rond;  la  tête  portant 
deux  tentacules  très-petits,  triangu- 
laires, ayant  les  yeux  au  sommet;  une 
longue  trompe  labiale  sans  crochets, 
au  fond  de  laquelle  est  la  bouche 
également  inerme.  Coquille  allongée, 
turriculée,  très-pointue  au  sommet; 
ouverture  ovalaire ,  longitudinale, 
plusieurs  fois  plus  courte  que  la 
spire,  échancrée  à  la  base;  base  de 
la  columelle  torse  ou  oblique;  oper- 
cule petit,  corné,  subtrapézoïrle  ,  à 
élémens  squammeux  :  nucléus  sub- 
médian. Les  coquilles  du  genre  Vis 
sont  toutes  allongées  ,  turriculées  , 
très-pointues  ;  les  tours  sont  nom- 
breux, serrés,  aplatis ,  jamais  con- 
vexes, à  suture  superficielle,  presque 
toujours  simple;  l'ouverture  est  pe- 
tite, pointue  au  sommet,  plus  élar- 
gie à  la  base ,  oii  elle  est  profondé- 
ment échancrée  à  la  manière  des 
Buccins  ;  la  columelle  est  droite,  sans 
plis,  tronquée  obliquement  ou  tor- 
due à  la  base;  elle  est  souvent  bor- 
dée par  le  bord  gauche  qui  est  sail- 
lant, quelquefois  elle  cstobliquc  dans 
toute  sa  longueur,  ce  qui  rend  l'ou- 
verture plus  évasée  à  la  base. 

Parmi  les  espèces  placées  daus  les 


6i»  VIS. 

Vis  par  Lamarck,  il  en  est  une  que 
nous  n'iulmetlons  pas  dans  ce  genre  , 
c'est  la  Vis  bucciuée  ,  Terebra  vit- 
tata,  qui  est  un  véritable  Buccin.  La- 
marck ne  compte  que  vingt -quatre 
espèces  de  Vis  vivantes  de  toutes  les 
mers  ;  mais  il  y  en  a  certainement 
plus  de  quarante ,  et  au  moins  vingt- 
cinq  fossiles  ,  dont  plusieurs  sont  les 
analogues  d'espèces  vivantes.  Nous 
allons  indiquer  quelques  espèces 
pour  servir  d'exemple  au  genre; 

Vis  TACHETÉE,  Terebra  macidata, 
Lamk.,  Anim.  sans  vert.  T.  vu, 
p.  283  ,  n.  1  ;  Buccinum  maculatum , 
L.,  Gmel.,  p.  S^gg  ,  n.  i3o;  Lister, 
Gonch.,  lab.  846,  fig.  74;  Rumph., 
Mus.jtab.  3o,  fig.  a;  Favan.,  Conch., 
pl.  3g,  fig.  A;  Knorr,  Verg.,  3,  tab. 
S33  ,  fiç.  ^2  et  6,  tab.  ig,  fig-  6; 
Martini,  Conch.  ï.  iv ,  tab.  i53, 
fig.  i44o;  Encycl.,  pl.  4o2  ,  fig.  i, 
a,  b.  Cette  Coquille  est  la  plus  grande 
du  genre  ;  elle  est  blanche  ,  avec  des 
rangées  de  taches  brunes.  Elle  est  des 
mers  du  Sud  et  de  l'Inde. 

Vis  CRÉNELÉE,  Terebra  crenulata, 
Lamk.,  loc,  cit.,  n.  3  j  Buccinum  cre- 
nulatum,  L.,  Gmel.,  p.  35oo,  n.  iSa; 
Lister,  Conch.,  tab.  846,  fig.  76; 
Rumph., Mus., tab.  3o,  fig.  E;  Knorr, 
Verg.,  1,  lab.  8,  fig.  7;  Favan., 
Conch.,  pl.  4o,  fig.  A  1;  Martini, 
Conch.  T.  IV,  lab.  i54,  fig.  i44.'i; 
Encycl.,  pl.  4o2  ,  fig.  3 ,  a ,  b.  Co- 
quille subulée  ,  à  tours  nombreux 
et  crénelés  à  leur  partie  supérieure 
Elle  vit  dans  l'Océan  Indien.  (d..h.) 

VIS  A  CARACTÈRES,  moli..  r. 
Alêne. 

VISCACHE.  MAM.  Nom  dè^ays 
d'un  Rongeur  de  l'Amérique  du  Sud, 
très-remarquable  à  plusieurs  égards, 
et  devant  former  un  genre  nouveau. 
Ce  genre  ,  dans  lequel  doit  rentrer  le 
Chinchilla  ,  sera  décrit  au  Supplé- 
ment. (IS.G.ST.-H.) 

VISCAGO.  BOT.  PHAN.  Ce  nom  , 
ainsi  que  celui  de  Viscaria,  était 
appliqué  par  Césaîpin  ,  Cnmérarius, 
ctd'autres  vieux  auteurs,  à  quelques 
espèces  de  Caryopliyllces  à  tiges  vis- 
queuses ,  qui  rentrent  dans  les  genres 


VIS 

Silène  et  Lychnis.  Mœnch  et  Haller 
ont  reproduit  ce  nom  générique  pour 
certains  Silène  et  Cucubalus.  (g..n.) 

*  VISCARIA.  BOT.  PHAN.  Ce  nom  , 
employé  par  les  anciens  pour  dési- 
gner une  espèce  de  Lychnide  que 
l'on  cultive  pour  l'ornement  dans  les 
jardins  ,  n'est  plus  admis  que  comrn 
spécifique  ou  comme  nom  de  sectio 
du  genre  Lychnis.  (g..n.) 

VISCOIDES.  BOT.  PHAN.  (Plumier.. 
Syn.  de  Psycholria.  (a.  k.) 

VISCDM.  BOT.  PHAN.  r.  Gui. 

VISELA.  MAM.  La  Marte  est  dési- 
gnée sous  ce  nom  dans  les  anciens 
auteurs.  (is.  g.  ST.-n.) 

VISEN.  MAM.  Ancien  nom  ger- 
main de  l'Aurochs  ,  d'oii  est  dérivé  le 
mot  Bison.  [is.  g.  st. -h.) 

*  VISION.  Le  sens  de  la  vue  ou  la 
faculté  de  percevoir ,  par  l'inter- 
médiaire de  la  lumière  ,  les  objets 
placés  à  distance ,  ne  paraît  exister 
que  chez  les  Animaux  pourvus  d'un 
appareil  spécial  destiné  à  cet  usage 
et  appelé  OEil  {V.  ce  mot);  mais  le 

Pouvoir  de  distinguer  la  clarté  de 
obscurité  existe  même  chez  des  êtres 
qui  n  ont  aucun  organe  de  cette  na- 
ture ,  tels  que  les  Hydres,  les  Acti- 
nies, etc.  L'impression  de  la  lumière, 
de  même  que  toutes  les  autres  sensa- 
tions exlei-nes,  est  d'abord  reçue  par 
tous  les  points  de  la  surface  tégu- 
mentaire  du  corps  ;  elle  n'est  alors 
que  très-incomplète  ,  mais  bientôt  on 
voit  celte  faculté  se  localiser  et  de- 
venir en  même  temps  plus  exquise; 
enfin  les  inslrumeus  qui  sont  adaptés 
à  cet  usage  acquièrent  une  structure 
de  plus  en  plus  compliquée,  et  à  me- 
sure que  la  division  du  travail  aug- 
mente, le  résultat  obtenu  se  perfec- 
tionne. Les  diverses  parties  qui  cons- 
tituent essentiellement^l'apparcii  vi- 
suel ont  pour  usage  de  livrer  pnssng» 
aux  rayons  lumineux  ,  d'en  moclihef 
la  marche  et  d'en  isoler  un  eVlain 
nombre  ,  pour  les  faire  tomber  sur 
le  nerf  destiné  à  les  percevoir  ;  aussi 
les  yeux  ne  sont-ils  que  des  instru- 


i  VIS 

|f  ns  d'opliquc.  Nous  en  avons  déjà 
j  i  connaître  la  slruclui  e  ;  et  pour 
;  <3  de  détails  sur  la  théorie  de  la 

-^ioa  ou  les  fonctions  de  diverses 
(  i  lies  de  l'appareil  ophtalmique  , 
i  us  renverrons  aux  ouvrages  spc- 

ux  (le  Physiologie  et  de  Physique. 

(H. -M.  E.) 

NVISMEA.  BOT.  PHAN.  (Kunih.) 
Miu'  Vismia.  f^.  ce  mot.  (G..N.) 

\VISMIA.  BOT.  piiAN.  Et  non  P^is- 
4a.  Genre  de  la  famille  des  Hypé- 
liinées  et  do  la  Polyadelphie  Penla- 
nnie ,  L.,  offrant  les  caractères  sui- 
ons :  calice  persistant  à  cinq  divi- 
•ns  à  peu  près  égales  ;  cinq  pétales 
cernes  avec  les  divisions  du  calice  , 
illinairement  velues  à  la  surface  in- 
tne  ;  étamines  nombreuses  ,  sou- 
s  par  leurs  filets  eu  cinq  faisceaux 
pposés  aux  pétales;  cinq  glandes  al- 
Tnes  avec  les  faisceaux,  d'étamines  ; 
aaire  surmonté  de  cinq  styles  el 
i.aronné  par  des  stigmates  peltés; 
je  membraneuse  ,  ovale ,  à  cinq  lo- 
5  polyspermes.  Ce  genre  renferme 
uis  de  quinze  espèces  dont  quel- 
les-unes  étaient  placées  dans  les 
yvpedcurn  par  Lamarck.  Les  Hy- 
Hcitm  guianen.se  et  sessilifolium 
iiublct ,  ainsi  que  1'^.  cayennense 
Linné ,  rentrent  aussi  dans  ce 
re.  Les  autres  espèces  ont  été  de- 
ttes par  Ruiz  et  Pavon ,  Kunlh  , 
soon  et  Choisy.  Toutes  sont  oii- 
Aàires  de  l'Amérique  méridionale  , 
ll'exceplion  du  Vismia  guineensis 
\'\  croît  en  Guinée  et  à  Sierra- 
oone.  Les  Vismia  sont  des  Arbris- 
lix  ou  des  Arbres  à  suc  gommo- 
ineux  ,  à  ïameaux  quadrangulai- 
munis  de  feuilles  le  plus  souvent 
avertes  d'un  duvet  roussâtre,  rare- 

t'mt  ponctuées,  glanduleuses;  leurs 
jurs  sont  disposées  en  panicules  tcr- 
males.  (g..n.) 
VISiMIÉES.  Fismieœ.  bot.  pha-n. 
oisy  a  ainsi  nommé  la  première 
lU  de  la  famille  des  Hypéricinées 
:  renferme  les  genres  Hajvnga  àQ 
Pelit-Thouars  et  Vismia  de  Van- 
li.  V.  ces  mots.  (o..N.) 

VISNAGE.  Fisnaga.  bot,  phan. 


VIT  6i5 

Espèce  du  genre  Ammi.  V.  ce  mot. 

VISNEA.  BOT.  PHAN.   V.  MOCA- 
NÈRE. 

VISON.  jviAM.  Espèce  du  genre 
Marte.  V.  ce  mot.  (b.) 

VISQUEUSE    OU    VISQUEUX.  " 
REPT.  OPH.  et  POIS.  Espèce  du  genre 
Cœcilie  et  la  Mixine.  (b.) 

VITELLARIA,  bot.  phan.  Genre 
établi  par  Gaertner  fils  (  Carpol., 
pag.  loi,  tab.  2o5  ,  fol.  i)  pour  un 
fruit  qui  provient  d'une  Plante  de  la 
famille  des  Snpotées  el  que  Poiret 
dit  être  son  ClirysophylLum  macro- 
phyllum.  Il  paraît  que  ce  genre  a  été 
anciennement  constitué  en  manus- 
crit par  L.-C  Richard.  Ce  fruit  est 
une  Baie  renfermant  des  noyaux  uni- 
loculaires  ,  monospermes  ,  revêtus 
intérieurement  d'une  membrane  vas- 
culaire.  La  graine  n'a  point  d'albu- 
men: son  embryon  est  droit ,  à  coty- 
lédons largement  plissés  >  soudés  en- 
tre eux  jusqu'à  la  moitié  ;  à  radicule 
petite  et  saillante.  La  description 
que  Gaertner  ajoute  aux  caractères 
essentiels  ne  suffit  pas  pour  que  l'ad- 
mission du  genre  soit  définitive. 

(G..N.) 

VITELLUS.  zooL.  On  nomme  ainsi 
le  jaune  de  l'œuf.  (a.r.) 

*  VIÏELLUS.  BOT.  PHAN.  Gaertner 
donnait  ce  nom  à  toute  partie  très- 
renflée  de  l'embryon,  qu'il  consi- 
dérait comme  accessoire  à  cet  or- 
gane. Mais  les  observations  du  pro- 
fesseur Richard,  consignées  dans 
ses  Mémoires  sur  les  embryons  cndo- 
rhizes  et  dans  son  Analyse  du  fruit, 
ont  prouvé  que  Gaertner  avait  donné 
ce  nom  tantôt  à  des  radicules  très- 
volumineuses  ,  tantôt  à  un  corps  co- 
tylédonaire  très-développé.     (a,  r.) 

VITEX  ou  GATTILIER.  bot. 
PHAN.  Ce  genre,  de  la  Didynamie 
Angiospermie ,  L. ,  avait  donné  son 
nom  à  une  funille  do  Dicotylédones 
monopétales  (les  Galliliers,  Vitices 
de  Jussieu),  mais  qui  est  plus  con- 
nue maintenant  sous  la  dénomina- 
tion de  Vcrbéuacées.  Tous  les  bota- 


6i4  VIT 

tJÏsTes,  <lepuis  Tournefortj  onjt  admis 
ce  genre  ,  et  l'ont  ainsi  caraclci  isff  : 
calice  court,  à  cinq  dents;  corolle 
dont  le  fube  est  gicle  et  allongé,  le 
limbe  plan  ,  à  cina  ou  six  lobes  iné- 
gaux et  comme  disposés  en  deux 
lèvres;  stigmate  bifide;  le  fruit  est 
une  sorte  de  drupe  molle  contenant 
un  osselet  quadriloculaire  et  tétra- 
sperme.  Les  Plantes  de  ce  genre  sont 
des  Arbrisseaux  à  feuilles  le  plus 
souveut  digilees,  rarement  simples, 
ternées  ou  pinnées.  Leurs  fleurs  sont 
disposées  en  panicules  verticillées , 
souvent  terminales  et  portées  ordi- 
nairement sur  des  pédoncules  tri- 
flores.  On  en  a  décrit  plus  de  vingt 
espèces  qui  croissent  dans  les  con- 
trées chaudes  du  globe  j  une  seule 
que  nous  allons  mentionner  se  trouve 
dans  l'Europe  méridionale. 

Le  Gattilteh  Agneau-Chaste^ 
Vilex  Jgnus-Caslus ,  L.  ,  est  un  Ar- 
brisseau de  la  hauteur  d'un  mètre  et 
demi ,  parvenant  jusqu'à  six  en  Mo- 
rée ,  selon  Bory  de  Saint -Vincent^ 
qui  se  divise  au  sommet  en  plu- 
sieurs rameaux  faibles  ,  plians  et 
blancliâlres.  Il  a  des  feuilles  pétio- 
lëes,  opposées  et  digitëes,  vertes  en 
dessus,,  blanches  et  cotonneuses  en 
dessous.  Les  fleurs,  disposées  en  épis 
yerticillés,  d'une  couleur  violette, 
purpurines  ou  blanches  ,  font  un 
très-joli  efiet. Cet  Arbrisseau  se  trouve 
le  long  des  torrens  ,  même  lorsqu'ils 
sont  très-secs  et  aux  lieux  brûlans, 
tjt  toutes  ses  parties  répandent  une 
odeur  forte  qui  dénote  des  propriétés 
fortement  excitantes,  bien  loin  d'é- 
teindre les  désirs  amoureux  ,  comme 
son  nom  A' ^gniis-  Castus  lui  avait 
été  symboliquement  impo^é  par  les 
anciens. 

On  cultive  eocore  dans  les  jardins 
de  botanique  ,  sous  le  nom  de  F'itex 
incisa,  Lamls.,  une  espèce  tellement 
voisine  de  la  précédente,  que  plu- 
sieurs auteurs  ne  la  regardent  que 
comme  une  simple  variété,  quoi- 
qu'elle en  diffère  assez  par  le  feuil- 
lage. On  la  dit  originaire  de  la  Chine. 
Fja  facilité  avec  laquelle  ces  deux 
Pkntes   è'é.  cultivent,  puisqu'elles 


VIT 

n'exigent  aucun  terrain  panicuUei' 
pt  qu'elles  demandent  seulement  de 
l'ombre  et  de  l'humidité,  devrait  lei 
faire  un  peu  plus  rechercher  comme 
Plante  d'ornement  dans  les  bosquet» 
des  jardins  piltoresques.  [o..s.)É 

VITICES.  BOT.  PHAN.  P".  VerbP 
NACÉES. 

VITIS.  BOT.  PHAN.      Vigne.  |j 

VITMANNIA.  BOT.  phan.  Deux 
genres  differens  ont  reçu  ce  nom, 
mais  tous  les  deux  avaient  été  précé- 
demment établis.  Le  Vilmannia  de 
Vahl  est  sjnonyme  du  Samadera  de. 
Gaertner  ou  Niuta de  Laraarck.  ce 
dernier  mot.  Le  Vitmannia  de  Tur- 
ner  est  le  même  que  VOxybaphus  de 
L'Héritier.  (g..n.) 

VITREC.  OIS.  Syn.  vulgaire  di| 
Traquet  Motteux.  r.  Traquet. 

(DK..Z.) 

VITRE  CHINOISE,  moll.  Nom. 
vulgaire  et  marchand  du  Placunà 
Placenta.  V.  Placune.  (b.) 

VITRINE.  Vilrina.  moll.  Ce 
genre  ,  dont  la  nécessité  fut  sentie 
par  Draparnaud  avant  tout  autre,  fut 
nommé  Hélico-Limace  par  Férussac, 
et  Vitrine  par  son  prédécesseur;  le 
grand  travail  de  Draparnaud  sur  les 
Coquilles  de  France  ayant  été  beau- 
coup plus  répandu  que  le  Mé- 
moire de  Férussac ,  le  nom  de  Vi- 
trine prévalut  et  fut  généralement 
conservé  dans  les  méthodes.  La 
Coquille  qui  servit  de  type  à  ce 
genre  était  connue  de  Geoffroy  qui 
lui  avait  donné  le  nom  de  Transpa- 
rente, et  la  plaçait  parmi  les  Hélices. 
Miiller  aussi  la  signala  au  nombre 
des  Hélices;  elle  n'a  pourtant  pas 
tous  les  caractères  de  ce  genre,  et 
l'Animal  surtout  en  diffère,  présen- 
tant des  caractères  qui  le  rendent 
intermédiaire  %ntre  les  Limaces  et 
les  Hélices.  Quoique  '  l'ouvrage  de 
Draparnaud  ait  paru  une  année  avant 
celui  de  Lamarck,  celui-ci  néanmoins, 
dans  son  Système  des  Animaux  sanS 
vertèbres,  ne  mentionna  pas  le  genre 
Vitrine.  De  Roissy,  au  contraire,  1«* 
dopla  dans  le  Buflbn  de  Sonnini  ('<  I* 


VIT 

a  à  la  suite  des  Hélices.  Cet  ar- 
-l'ement  eût  clé  tiès-couveuable 
i  avait  tait  suivre  les  Limaces  im- 
lialement  après  ,  au  lieu  des  Jan- 
les  qui  s'y  Irouvcut  ;  on  ne  peut 
etlet  trouver  des  rapports  natu- 
1  i  entre  ces  deux  genres.  Lainarck 
i  13  sa  Philosophie  zoologique  cta- 
I  '.  des  rapports  très-naturels  entre 
!    genres  de  la  famille  des  Lima- 
,  tjs,  dans  laquelle  le  genre  Vitrine 
i  voit  entre  les  Parmacelles  et  les 
t  otacelles;   dès  ce  moment  il  ne 
f  ta  phis  d'hésitation  possible  sur  la 
i  ce  que  devaient  occuper  les  Vitri- 
.  )-  5  dans  la  série  des  iMollusques.  For- 
,  nt  un  des  chaînons  qui  lient  les 
naccs  aux  Hélices,  il  était  indis- 
>  3sable  qu'elles  fussent  mises  entre 
\>  ;  genres,  et  c'est  là  que  nous  les  re- 
i'i  avons  dans  toutes  les  Méthodes 
ont  paru  depuis.  Blainville  qui , 
ans  son  Traité  de  Malacologie,  a  fait 
familles  des  Limaciens  et  des  Go- 
oaacés  de  Laniarok  une  seule  fa- 
illie, l'a  partagée  en  deux  sections , 
'  qui  ne  l'a  pas  einpûché  d'établir 
i«e  liaison  conliiHie  entre  tous  les 
aires  ;  les  Vitrines  qui,  comme  nous 
nvons  vu  ,  forment  une  de  ces  liai- 
uas ,  sont  entre  les  Hélices  et  les 

tt•;slacelles.  Obliges  comme  nous  le 
mnmes  de  nous  renfermer  pour  les 
Iticics  de  ce  Dictionnaire  dans  des 
laites  fort  étroites ,  nous  ne  pouvons 
wnner  des  détails  anatomiqucs  sur 
genre,  et  nous  renvoyons  aux  ou- 
Tages  spéciaux;  les  caractères  géné- 
Kues  suivans  donneront  d'ailleurs 
lue  idée  suffisante  du  genre.  Animal 
latéropode  ,  limaciforme  ,  portant 
iir  le  dos  une  coquille  trop  petite 
»ur  le  contenir  en  entier  ;  la  tète 
lunie  de  quatre  tentacules  courts 
Dont  les  deux  supérieurs  plus  allou- 
as SfMit  oculés  au  sommet;  la  partie 
jjléiieure  du  manteau  élargie  en 
Douclicr,  avancée  jusqu'aux  lenta- 
\i\e?  et  pourvue  à  droite  d'un  appen- 
ice  spaluliforme  trilobé,  qui  peut 
îcouvrir  la  plus  grande  partie  de  la 
>quill<i  ;  un  lobe  spatuliforme  à  la 

rtie  postérieure  du  manteau  ;  ori- 


VIT 


6i5 


ou  manteau.  Coquille  petite  ,  mince, 
déprimée  ,  terminée  supérieurement 
par  une  spire  courte,  ayant  le  dernier 
tour  très- grand.  Ouverture  grande  , 
arrondie,  ovale,  à  bord  gauche  arqué, 
légèrement  lléchi  en  dedans.  L'Ani- 
mal de  la  Vitrine  ressemble  beau- 
coup à  une  petite  limace  qui  porte- 
rait une  petite  coquille  sur  le  dos  ;  la 
partie  aniérieure  de  son  corps  se  con- 
tracte et  disparaît  eu  partie  sous  le 
collier,  mais  l'Animal  ne  peut  jamais 
rentrer  en  entier  dans  sa  coquille.  Ce 
qui  le  rend  remarquable,  c'esl  la 
disposition   du   manteau   que  l'on 
nomme  au>si  le  collier  dans  les  Héli- 
ces ;  ce  manteau  se  prolonge  ei>  de- 
hors en  deux  appendices  pi  incipaux, 
un  antérieur  lobé  et  un  postérieur  ; 
ces  appendices  se  renversent  sur  la 
coquille  et  la  polissent  constamment; 
les  coquilles  de  ce  genre  sont  encore 
peu  uombi^uses  ,  elles  sont  petites, 
minces  ,  fragiles  ,  verdâtres  ,  dépri- 
mées, formées  d'un  tour  et  demi  à 
trois ,  selon  les  espèces  ;  l'ouverlurfî 
est  très-ample,  ovale,  et  lacolumelle 
à  peine  formée  n'est  représentée  que 
par  un  filet  Irès-mmce.  Si  les  obser- 
vations de  Quoy  et  Gaimard  se  con- 
firment, comme  cela  paraît  probable, 
['Hélix  cilrina ,  grande  et  belle  co- 
quille ,  viendrait  se  ranger  dans  les 
Vitrines  et  en  augmenterait  le  nom- 
bre. Férussac,  dans  son  grand  ou- 
vrage sur  les  Mollusques  terrestres  et 
Huvialiles ,  indique  dix  espèces  au 
nombre  desquelles  il  y  en  a  une  qu'il 
regarde  comme  douteuse.  Nous  cite- 
rons seulement  la  suivante  qui  est  la 
plus  répandue  dans  les  collections. 

VlTllINE  TRANSPARENTE  ,  Villilia 

pellucîda,  Drap.,  i\Joll.  tcrr.  et  iluv. 
de  France,  pl.  8,  fig.  3.4  à  Sy  ;  la 
Transparente  ,  Geolfroy  ,  Trait,  des 
Coq.  des  Moll.  de  Paiis  ,  pag.  38  , 
pl.  a  ;  Hélix  pelliicida  ,  Mi.iller  , 
Verm.,  vol.  ait.,  pag.  i5,  n''  ain; 
Lamk. ,  Anim.  sans  vert.  T.  vi , 
a*^  partie,  pag.  ^rt ,  n"  i  ;  Féiussac  , 
Hist.  nal.  dos  Moll.  terT.  et  fiuv., 
pl.  g  ,  fig.  b.  Petite  Coquille  transpa- 
rente comme  du  verre,  très-mitice  , 
irès-rragilo  ,  verdîlive.  Elle  se  trouve 


6i6 


YIV 


«Il  Franco  diins  les  lieux  humides , 
au  boid  des  étangs  ou  des  ruis- 
seaux ;  elle  a  à  peioe  deux  lignes  de 
diainèlre.  (d..h.) 

VITRIOL.  MIN.  Ancien  nom  des 
Sulfates. 

Vitriol  blanc  ,  synonyme  de  Sul- 
fate de  Zinc. 

Vitriol  bleu  ,  synonyme  de  Sul- 
fate de  Cuivre, 

Vitriol  vert,  synonyme  de  Sul- 
fate de  Fer,  (a,  h.) 

VITTARIA.  BOT.  crypt.  {Fougè- 
j-es.)  Les  Fougères  qui  conslitueut  ce 
genre  et  qui  ont  été  séparées  des 
Pleris  par  Smith  sont  très-remar- 
quables par  leur  forme  j  leurs  feuil- 
les sont  toujours  simples  ,  très-allon- 

f;ées  ,  linéaires;  elles  varieat  par  leur 
ongueur  qui  est  quelquefois  de  plu- 
sieurs pieds  ,  tandis  que  leur  lar- 
geur dépasse  rarement  quelques  li- 
gnes ;  elles  croissent  en  général  sur 
les  Arbres  et  leurs  feuilles  sont  pres- 
que toujours  pendantes;  ces  feuilles 
sont  ordinairement  assez  épaisses  , 
opaques  et  traversées  par  une  ner- 
vure moyenne.  Les  capsules  sont  dis- 
posées en  deux  lignes  continues  entre 
cette  nervure  et  le  bord  de  la  feuille, 
quelquefois  très -près  de  ce  bord  3 
elles  sont  recouvertes  par  un  double 
tégument  membraneux  dont  l'un 
s'ouvre  en  dehors  et  l'autre  en  de- 
dans. Toutes  les  espèces  de  ce  genre 
croissent  dans  les  pays  chauds  ;  on 
en  connaît  dix  à  douze  qui  par  suite 
même  de  la  simplicité  de  leur  forme 
ne  diffèrent  que  peu  les  unes  des 
autres.  (ai>.  b.) 

VIUDITA.  MASt.  eest-â-dire  Pe- 
tiie  Veuve.  Les  Espagnols  établis 
dans  l'Amérique  du  Sud  ont  donné 
ce  nom  à  une  espèce  de  Sagoin.  V. 
ce  mot.  (is.G.ST.-H.) 

VIUDITA.  OIS.  Espèce  du  genre 
Canard,  r.  ce  mot.  (dr..z.) 

VI V ACES.  BOT.  PHAN.  Ce  sont 
les  Plantes  qui  vivent  pendant  plu- 
sieurs années.  Les  Plantes  Vivaces 
peuvent  ne  l'être  que  par  leurs  ra- 
cines, les  tiges  mourant  choque  an- 


VIV 

née:  elles  peuvent  l'être  à  la  fois  par 
leurs  racines  et  leurs  liges,    (a.  n.) 

VIVAINET.  POIS.  Espèce  de  Bo- 
dian  des  Antilles,  V.  Bodian.  (b.) 

VIVE.  Trachinus.  pois.  Genre  de 
la  famille  des  Percoïdcs  dans  l'ordre 
des  Acaiilhoplérygiens,  dont  les  ju- 
gulaires sont  placées  en  avant  des 
pectorales  et  soutenues  par  six  ray  ons 
au  moins.  Le  corps  y  est  allongé  et 
comprimé,  ainsi  que  la  tête  oii  les 
yeux  sont  rapprochés  en  dessus  com- 
me pour  former  un  passage  aux  Ura- 
noscopes.  Il  y  a  une  forte  épine  à 
l'opercule  et  deux  petites  devant 
chacun  des  yeux  ;  l'anale  unique  est 
longue  et  opposée  vis-à-vis  la  se- 
conde dorsale  qui  est  à  peu  près  de 
même  forme  ;  la  première  dorsale 
est  courte,  arrondie,  rétractile 
soutenue  par  six  rayons  épineux  trèw 
aigus  et  qui  passent  pour  venimeuxîp 

f)arce  que  l'Animal  sait  blesser  cruel- 
ement  en  les  redressant  brusque- 
ment. L'anus  est  situé  près  de  la  poi- 
trine ;  les  écailles  sont  petites  ;  la 
branchiostège  a  six  rayons.  L'espèce 
la  plus  commune  est  le  Tiachinus 
Draco,  L.  ,  Encycl.  Mélh.  ,  pl.  28, 
tig.  98,  dont  on  connaît  plusieurs 
variétés.  Ce  Poisson ,  qui  a  de  six 
pouces  à  un  pied  de  long  ,  est  com- 
mun sur  nos  côtes  oîi  on  le  pêche 
souvent  à  la  seine.  Il  est  peu  estimé 
ou  du  moins  se  voit  peu  dans  nos 
marchés,  quoique  sa  cnair  soit  excel- 
lente. Très-agile,  il  saute  aisément 
des  filets  quand  il  arrive  au  rivage, 
s'enterre  à  l'instant  dans  le  sable,  et 
pour  peu  qu'on  le  touche  sans  pré- 
caution, il  redresse  les  rayons  de 
sa  première  dorsale  qui  est  noire  et 
blesse  avec  une  sorte  de  fureur.  C'est 
de  la  crainte  qu'inspire  sa  piqûre  que 
les  anciens  l'avaient  appelé  Dragoa 
de  mer.  d.  6-24  ,  p.  j  4  ,  v.  6  ,  a.  25 , 
0.  17. 

VIVELLE,  POIS.  (Rondelet.)  Syn. 
de  Scie.  V.  ce  mot. 

VIVERRA.  MAM.  Syn.  laliu  de 
Civette.  Ijinné  étendait  ce  nom  à  plu- 
sieurs IMammifères  qui  depuis  ont  étc 


TIY 

i  i  t%  des  Civettes,  tels  que  les  Coa- 
Ic  Kinkajou  ,  etc.   (is.  g.  st. -h.) 

YIVERRIN.  MAM.  Espèce  du 
e  Das^'ure.  F',  ce  mot.  (b.) 

IVIANA  ou  MIEUX  VIVIANIA. 
PHAN.  Un  genre  de  la  Décan- 
Monogynie  ,  L.  ,  a  été  décrit 
■  ce  nom  par  Cavanilles  ,  et  cité 
5  Sprengel  (iSr-sA  Vegetah.,  2, 
278  et  38i)  qui  eu  a  ainsi  fixé 
;araclères  :  calice  à  cinq  sépales  5 
'lie  à  cinq  pétales  ;  dix  étamines 
lies  insérées  sur  des  écailles  nec- 
ères  :  trois  stigmates  ;  capsule  à 
loges.  L'espèce  a  été  nommée 
ana  rnarifolia  et  croît  près  d'A- 
ilco.  Yoilà   tout  ce  que  nous 
is  recueilli  dans  l'ouvrage  de 
ingel  qui  ne  nous  apprend  pas 
5  quel  ouvrage  de  Cavanilles  il  a 
le  genre  Viviania.  D'après  une 
î  du  professeur  De  Candolle  in~ 
1;  dans  le  quatrième  volume  du 
Iromus,  le  genre  yiuiania  de  Ca- 
Ues  est  le  même  que  le  Macrœa 
jindley.  F',  ce  mot  au  Supplé- 
l. 

Colla  de  Turin  a  établi  dans  les 
aies  de  la  Société  Linnéenne  de 
3  ,  mars  1826  ,  un  genre  Fwla- 
qui  a  pour  type  une  Plante  cou- 
des jardiniers  sous  le  nom  de 
inopsidium  nigrum.  Ce  genre  ap- 
ent  à  la  famille  des  Rubiacées 
luteur  le  place  à  la  suite  du  Psy- 
ia  et  avant  le  Coffea  ,  et  lui  as- 
i  2  les  caractères  essentiels  sui- 
11   :  calice  semi-supère  ,  ayant  le 
Bie  à  cinq  ou  sept  divisions  ;  co- 
B  hypocratériforme  dont  le  tube 
TOoarbu  intérieurement  ;  le  limbe 
ll'é  en  cinq  à  sept  lobes  ;  cinq  à 
ll'étamines  insérées  sur  le  tube  ; 
|lr'e  adhérent  au  calice,  couronné 
■  1  anneau  nectarifère  ;  quatre  stig- 
B'S  ;  drupe  monosperme  par  avor- 
l|r.nt.  L'auteur  de  ce  genre  nomme 
Bngff/fl  psycliotrioides  ,  l'espèce  sur 
■fèlle  il  a  été  fondé.  Le  nom  de  Me- 
^moiidiumnigrum  ,  indiqué  comme 
Bnymc,  porterait  à  croire  que  ce 
K!  est  le  même  que  V Aliberlia  de 
Si  collaborateur  A.  Richard  (Méni. 


VOA   .  617 

de  la  Soc.  d'Hist.  uat.  de  Paris,  vol.  5, 
pag.  234,  lab.  21  ,  11g.  1);  mais  la 
description  du  Viviania  de  Colla  ne 
s'accorde  aucunement  avec  celle  de 
V Aliberda.  Nous  avons  reconnu  tout 
récemment  la  cause  de  celte  syno- 
nymie défectueuse.  La  Plante  décrite 
par  Colla  provenait  du  jardin  de 
Cels  oii  Perrollet  l'avait  nommée , 
sans  mûr  examen  ,  Melaiiopsidiurii 
nigrum,  la  croyant  identique  avec 
l'espèce  qui  doit  porter  ce  dernier 
nom  et  qu'il  avait  vue  à  Cayenne. 
Cependant  le  Vhiania  psy chotrioides 
est  une  toute  autre  Plante,  et  Per- 
rottet  nous  a  lui-même  confessé  son 
erreur  à  cet  égard. 

Enfin  ,  un  troisième  genre  du  nom 
de  Viuiana  a  été  proposé  par  Rafi- 
nesque;  mais  c'est  un  double  emploi 
de  Giieitarda  cocclnea,  D.  C. ,  ou 
Langeria  coccinea  de  "Vahl.  (g..n.) 

*  VIVIANIA.  lîoT.  CRYPT.  Ce 
genre,  établi  par  Raddi,  a  pour 
type  le  Jujigermannia  podophylla  de 
Thunberg.  (g..N.) 

VIVIANITE.  MIN.  Fer  phosphaté 
bleu  laminaire.  V.  Fer.        (a.  r.) 

VIVIPARE.  POIS.  Espèce  de  Blen- 
nie.  y.  ce  mot.  (b.) 

VIVIPARE  A  BANDES,  motx. 
Nom  donné  par  Geoffroy,  dans  son 
excellent  petit  Traité  des  Coquilles 
des  environs  de  Paris  ,  à  la  Paludine 
Vivipare.  V.  Paludine.  (d..h.) 

VIVIPARES.  zooL.  BOT.  Ce  sont 
particulièrement  les  Animaux  dont 
les  petits  naissent  sans  être  envelop- 
pés d'un  œuf.  On  donne  ,  par  exten- 
sion ,  ce  nom  aux  Végétaux,  sur 
lesquels  se  forment  accidentellement 
des  branches  ou  de  jeunes  individus, 
par  le  développement  des  embryons- 
graines  ou  des  embryons  latens. 

(a.  b.) 

*  VIVORA.  REPT.  OPH.  Qui  se 
prononce  Bibom.  Syn.  espagnol  àor 
Vipère ,  Coluber  Berus,  h.  (R.) 

*  VLOUVLOU.  OIS.  Espèce  du 
genre  Pigeon.  F^.  ce  mot.  ^  (dr..z.) 

*  VOA.  BOT.  PHAN.  Syn.  maie- 


6i8  VOA 


VOC 


gâche  de  fruit.  V .  Boa  bot.  phan. 

(B.) 

yOACAlNGA.  BOT.  PHAN.  Du 
Petil-Thouars  {Nov.  Gêner,  Madag., 
pag.  lo)  a  e'tabli  sous  ce  nom ,  d'ori- 
gine nifidëcasse ,  un  genre  de  la  fa- 
mille des  Apocynécs ,  et  de  la  Peu- 
landric  Monogynie  ,  L.,  qui  est  ainsi 
caractérisé  :  calice  à  cinq  folioles  rou- 
lées ;  corolle  infundibuliforme,  ayant 
le  limbe  tordu,  étalé  ,  à  cinq  lobes 
larges;  cinq  anlhères  sessiles ,  sa- 
gittées  ,  insérées  sur  l'entrée  du  tube 
de  la  coi'olle  ;  réceptacle  charnu  ; 
ovaire  double  ;  style  court  portant  un 
stigmate  pelté;  deux  grandes  baies 
sphériques  renfermant  des  graines 
nombreuses  éparses  dans  la  pulpe. 
Le  Voacanga  est  un  Arbre  de  Ma- 
dagascar ,  à  grandes  feuilles  oppo- 
sées ,  à  fleurs  disposées  eu  panicules 
et  à  fruits  tachés,  luberculés.  (G.,n.) 

VOAGHITS.  BOT.  PHAN.  (Flac- 
court.  )  Fruit  d'une  espèce  de  Vigne 
de  Madagascar,  (a,  r.) 

VO  A-DOUROU  ET  VOA-FOUTZI. 
BOT.  PHAN.  fFlaccourt.}  Syn.  de  Ra- 
venala  madagascariensis  ,  Sonn. ,  ou 
Urania  speciosa ,  Willd.  p^.  Ura- 
NIA.  (G..N.) 

VOA-LELATS.  bot.  phan.  (Flac- 
court.)  Même  chose  qu'Ampali,  f^. 
Ampa.  (b.) 

VOANDZEIA.  BOT.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Légumineuses,  tribu 
des  Césalpinées,  ofFiant  les  carac- 
tères suivans  :  fleurs  polygames  ;  les 
hermaphrodites  sont  stériles,  accom- 
pagnées de  deux  bractées  ,  et  fleuris- 
sent hors  de  terre  ;  elles  ont  un  ca- 
lice campanule  ,  une  corolle  papilio- 
nacée  à  ailes  horizontales,  des  éta- 
mines  diadelphes,  un  style  courbé 
et  velu.  Les  fleurs  femelles  fleurissent 
.sous  terre  et  sont  fertiles;  elles  mau- 
quent  de  pétales  et  d'étamines;  leur 
ovaire  à  deux  ovules  est  .surmonlé 
d'un  style  court  et  d'un  stigmate  cro- 
chu ;  la  gousse  est  charnue,  arrondie, 
et  ne  renferme  qu'une  graine.  Ce 
genre  a  élë  établi  par  Du  Petil- 
Thouars  sur  une  Plante  de  Mada- 


gascar ,  décrite  par  Flaccourt  sous 
nom  de  ï^oandzou.  Linné  l'ava 
nommée  Glycine  subterranea,  et  Bur- 
mana  Arncids  africana.  C'est  une 
Herbe  rampante  ,  à  feuilles  longue- 
ment pétiolées,  trifoliolées  et  glabres, 
La  graine  eslcomes'.ible, comme  celle 
de  VArac/ds  hypogœa,  avec  laquelle 
elle  a  beaucoup  de  ressemblance. 
Cette  Plante  est  cultivée  à  l'île  Mau- 
rice et  eu  d'autres  colonies  intertro- 
picales. 

Sprengel  a  inutilement  substitué 
au  nom  générique  celui  dè  Crypto^ 
lobus.  (G..N.) 

YOANG-SHIRA.  mam.  Nom  ma-, 
décasse  de  la  Mangouste  Vansire.  ^ 

(IS.  G.  ST. -H.) 

*  YOA-NICE.  BOT.  PHAN.  Syn.  de 
Coco  à  Madagascar.  (b.) 

VOCHY.  Vochysia.  bot.  phan. 
Genre  établi  par  Aublet ,  placé  par 
Jussieu  dans  les  incertœ  sedis ,  mais 
dont  Aug.  de  Sainl-Hilaire  vient  de 
faire  le  type  d'une  famille  nouvelle, 
sous  le  nom  de  Yochysiées  {V.  ce 
mot.)  Le  genre  Vocliysia  présente  un 
calice  coloré,  pétaloïde ,  jaune,  à 
cinq  divisions  inégales  ,  quatre  très- 
petites,  une  supérieure  beaucoup  plus 
grande  et  se  prolongeant  inférieure- 
ment  en  un  long  éperon.  La  corolle 
se  compose  de  trois  pétales  insérés 
sur  le  calice  ,  inégaux  ,  les  deux  la- 
téraux beaucoup  plus  petits.  Les  trois 
étanîines  sont  opposées  aux  pétales; 
deux  sont  stériles  et  rudimentaires; 
une  seule  est  fertile  et  porte  une  an- 
thère qui  se  termine  à  son  sommet 
en  une  sorte  de  capuchon.  L'ovaire 
est  libre  ,  il  se  prolonge  à  son  som- 
met en  un  style  qui  porte  un  stig- 
mate obtus  et  à  peine  trilobé;  le  fruit 
est  une  capsule  Irigone  ,  à  trois  lo- 
ges ,  contenant  chacune  une  seule 
graine  ;  elle  s'ouvre  en  trois  valves- 
Les  graines  se  Icrmincût  par  une  aile 
miuce  et  membraneuse  ;  elles  se  com- 
posent outre  leur  tégument  prop»* 
d'un  embryon  dont  la  radicule 
supérieure  et  de  deux  cotylédons 
contournés  sur  eux-mêmes.  Ce  genre 
sa  compose  d'une  quiaxûiuc  d'espC' 


voc 

toutes  originaires  de  la  Guiane 
du  Brésil.  Ce  sont  des  Arbres  à 
opposées  ou  verlicillées  ,  ova- 
Urès-en(ières,  accompagnées  à  leur 
te  de  deux  stipules;  les  fleurs  sont 
mes,  liisposées  eu  grappes.  Ce  genre 
Wé  uorniné  Fochy  par  Aublel ,  Vo- 
'fsia  par  Jussieu  ,  Vochya  par  Van- 
ili  ,  Salmonia  par  Necker  ,  et  Cu- 
daria  par  Schreber.  On  en  trouve 
;  grand  nombre  d'espèces  nouvel— 
{figurées  dans  le  troisième  volume 
la  Flore  du  Brésil  de  Martius 
83,  84  ,  85,  86 ,  87,  88,  89  ,  90 , 
92.  (a.  r.) 

\V^OCHYA.  BOT.  PHAK.  CYandelli.) 

VOCHY. 

WOCHYSIÉES.   rochysieœ.  bot. 
AA.N.  C'est  dans  le  sixième  volume 
>i  Mémoires  du  Muséum  ,  page  265, 
'/Auguste  de  Saint-Hilaire  a  pro- 
'établissement  de  cette  nouvelle 
unille  dans  laquelle  il  range  les  gen- 
i.  Kochysia  et  Qualea  d'Aublct  ,  et 
nouveau  genre  qu'il  nomme  Sal- 
T/ia.  Le  docteur  Meyer,  dans  le  se- 
wd  volume  des  Actes  des  Curieux  de 
nature  de  Bonn,  Pohl,  datis  son  bel 
Tvrage  sur  les  Plantes  du  Brésil,  et 
r.'tout  le  professeur  Marlius  ,  dans  le 
ii  isième  volume  de  ses  Noua  Gênera 
iSpecies  Brasiliœ  ,  ont  adopté  cette 
naille,  et  ce  dernier  l'a  eni'ichi  de 
eelques  genres  et  surtout  d'un  grand 
Énbre  d'espèces  nouvelles.  Voici  les 
Taclères  des  Vocliysiées  :  le  calice 
.  monosépale  à  quatre  ou  cinq  di- 
ions  prol'ondes  et  inégales  ,  imbri- 
ées  avant  leur  épanouissement, 
l  îorées   et  pétaloïdcs  ,  en  éperon  ; 
une  d'elles  plus  grande  se  termine 
îsa  base.  IjC  nombre  des  pétales 
!    d'un  à  cinq;  ils  sont  inégaux, 
cernes  avec  les  divisions  du  calice 
rp  lequel  ils  sont  attachés;  les  éfa- 
incs  varient  comme  les  pétales  d'un 
linq  ;  le  plus  souvent  elles  leur  sont 
[posées  ,  plus  rarement  elles  leur 
it  alternes,  Oc  ces  élamines  en  gé- 
rai une  seule  est  fei  tile,  les  autres 
it  stéiiles  et  rudiinentaires;  l'ovaire 
libre  ou  soude  avec  le  calice  ,  ce 
ii  sert  à  établir  deux  divisions  dans 


VOG  619 

la  famille  ;  il  offre  trois  loges  conte- 
nant chacune  un  ,  deux  ou  un  petit 
nombre  d'ovules.  Le  style  est  simple 
et  se  termine  par  un  stigmate  légè- 
rement trilobé  ;  le  fruit  est  une  cap- 
sule trigone,  à  trois  lobes  ,  qui  s'ou- 
vre en  trois  valves;  les  graines  dé- 
pourvues d'endosperme ,  ont  leur  ra- 
dicule supérieure  et  leurs  cotylédons 
roulés  stir  eux-mêmes.  Les  Yégétaux 
qui  composfnt  cette  famille  sont  des 
Arbres  ,  tons  originaires  de  l'Améri- 
que méridionale  ;  leurs  jeunes  ra- 
meaux sont  opposés  et  quadrangulai- 
res,  portant  des  feuilles  opposées  ou 
verticillées ,  très-rarement  alternes, 
entières  et  accompagnées  à  leur  base 
de  deux  stipules.  Les  fleurs  sont  en 
grappes  ou  en  panicules  thyrsoïdes, 
le  plus  souvent  terminales. 

Les  Vocbysiées  ,  par  leurs  feuilles 
entières  ,  opposées  ,  et  munies  de  sti- 
pules, ont  quelque  ressemblance  avec 
les  Rubiacées.  Par  leur  organisation 
elles  se  rapprochent  beaucoup  des 
Onagrariées  et  surtout  des  Combré- 
tacées.  Voici  les  genres  qui  y  ont  été 
successivement  rapportés. 

§  I.  Ovaire  libre  ;  calice  à  cinq  di- 
visions. 

Callisthene  ,  Mart.  ;  AmpJiilochia  ^ 
Mart.  ;  Fochy sia  ,  Juss.  ;  Saherlia  , 
Aug.  Saint-Hil.;  Qualea,  Aublet. 

§  n.  Ovaire  adbérent  ;  calice  à  quatre 
divisions. 

Erîsma  ,  Rudge. 

On  rapporte  encore  à  celle  famille, 
mais  avec  doute,  les  genres  :  Lozania, 
Scb.  Mutis  ;  Jgardhia  ,  Sprengel  ; 
Schweiggeria  ,  Sprengel.       (a.  R.) 

*  VODAWAHAH.  pois.  (Russel, 
Corom.,  I,  p.  67.)  Espèce  du  genre 
Picarel.  (b.) 

VOGELTE.  Fogelîa.  bot.  piian. 
Trois  gr;nres  ont  reçu  successivement 
ce  nom.  W^alther,  dans  sa  Flore  de  la 
Caroline  ,  le  donna  primitivernent  à 
la  Plante  dont  IVlichauX  a  fait  sou 
Tripterella  et  qui  a  été  réuni  au  Biir- 
maniiia.  Médicus  l'avait  appliqué  au 
Myagrum  paniculatum ,  L.,  type  du 


6ao  VOIl 


VOL 


genre  Neslia  de  Desvaux,  adopté  au- 

i'ourd'hui  sous  ce  deinier  nom.  Enfin 
iamarck  établit  un  genre  VogeLia  qui 
appartient  à  la  famille  des  Plumba- 
ginées  et  à  la  Pcntandrie  Monogy- 
nie,  L.  Yoici  ses  caractères  essentiels  : 
calice  à  cinq  folioles  ,  pliées  ,  ondu- 
lées ,  sillonnées  transversalement  ; 
corolle  tubuleuse  ,  plissée  ,  à  cinq 
lobes  très-courts;  cinq  étamines  noi;i 
Baillantes  ,  insérées  au  fond  de  la  co- 
rolle y  portant  des  anthères  droites  , 
ovales  ;  ovaire  supère,  surmonté  d'un 
style  et  d'un  stigmate  à  cinq  divi- 
sions ;  capsule  uniloculaire  ?  Le  V o- 
'  gelia  af ricana,  Lamk.,  111.  des  genres, 
tab.  i49  ,  est  un  petit  Arbj  isseau  , 
à  tiges  grêles  ,  rameuses ,  garnies  de 
feuilles  espacées  ,  alternes  ,  presque 
striées  ,  sessiles  ,  échancrées  au  som- 
met avec  une  pointe  dans  l'échan- 
crure  ;  les  fleurs  sont  terminales  dis- 
posées en  épis  allongés.  Cette  Plante 
croît  dans  l'intérieur  des  terres  ,  près 
du  eap  de  Bonne-Espérance.  (g..n.) 

*  VOGLERA.  BOT.  PHAîi.  Dans  la 
Flore  de  Wettéravie,  le  Genista  ger- 
manica  a  été  érigé  en  un  genre  par- 
ticulier sous  le  nom  de  plagiera ,  â 
cause  de  son  fruit  à  valves  bombées  ; 
mais  ce  caractère  a  paru  insuflB.sant 
pour  l'adoption  de  ce  genre.  F'.  Ge- 

NJÊT.  (G..N.) 

YOHIRIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Gentianées  et  de  la  Pen- 
tandrie  Monogynie  ,  L.,  établi  pnr 
Aublet  (Plant,  de  la  Guiane,  i  ,  tab. 
83  ,  fig.  i)  et  offrant  pour  caractères 
essentiels  :  un  calice  court ,  lui  biné, 
à  cinq  divisions;  une  corolle  hypo- 
cratériforme  dont  le  tube  est  très- 
long,  renflé  à  la  base  et  au  sommet, 
le  limbe  à  cinq  segmens  ovales;  cinq 
étamines  insérées  sur  l'orifice  du  tube, 
à  filets  très-courts  et  à  anthères  oh- 
longues  ;  ovaire  supère,  surmoulé 
d'un  style  couronné  par  un  stigmate 
capité  ;  capsule  oblongue  à  deux  v;il- 
ves  et  à  une  seule  loge  renfermant 
des  graines  nombreuses  attachées  aux 
bords  des  valves.  Ce  genre  ne  ren- 
ferme qu'une  seule  espèce  [J^ohiria 
rcwca),  Plante  qui  croît  dans  les  forêts 


do  la  Guiane  et  dont  les  Ga ripons  man- 
gent la  racine.  Celle-ci  est  de  la  groi- 
seur  du  poing,  de  forme  irrégulière, 
blanche  en  dedans  ,  recouverte  d'uié 
écorce  rousse.  Cuile  sous  la  braise, 
elle  a  la  saveur  de  la  pomme  de  terre, 
La  tige  est  noueuse  ,  en  partie  souter- 
raine ,  émettant  quelques  rameaux 
courts ,  munis  à  chaque  nœud  de 
deux  petites  écailles  opposées  qui 
tiennent  lieu  de  feuilles.  Les  fleurs 
sont  roses,  solitaires  ou  géminées  an 
sommet  de  chaque  rameau.  (g..n.) 

VOIGTIA.  BOT.  PH.vN.  (Roih.) 
Syn.  de  Rolhia,  Schreber.  y.  Ro- 
TIA.  (a.b.) 

VOILIER,  zooi,.  Espèce  d'Acan- 
thure.  y.  ce  mot.  Pour  Broussonnet 
c'est  un  synonyme  d'Istiophore.  Se- 
lon Blainville ,  c'est  le  Poulpe  de 
l'Argonaute.  Les  Oiseaux  de  raer  i 
long  vol  portent  aussi  ce  nom.  (b.) 

VOITIA.  BOT.  CRYPT.  {Mousses:) 
Hornschuch  a  donné  ce  nom  à  UD 
genre  de  Mousses  voisin  des  Phasques 
et  dont  on  distingue  maintenant  deux 
espèces  ,  l'une  qui  croît  sur  les  hau- 
tes montagnes  de  l'Europe  et  l'autre 
dans  les  régions  polaires  arctiques. 
La  capsule  de  ce  genre  comme  celle 
des  Phascum  est  indéhiscente ,  l'o- 

f)ercule  restant  soudé  à  l'urne  ;  mais 
a  coifi'e  est  très-grande  et  enveloppe 
complètement-  la  capsule  ;  elle  se 
fend  latéralement,  mais  persiste  long- 
temps et  se  délache  le  plus  souveii: 
avec  la  capsule  elle-même  dont  K 
pédicelle  finit  par  se  rompre.  Ce  sonl 
des  Mousses  à  tige  droite  ,  peu  ra- 
meuse ,  un  peu  plus  grande  que  le? 
Phascum  et  à  capsule  longuement 
pédicellce.  (ad.  b.) 

VOJET.  MOLL.  Nom  qu'Adanson 
(Voyage  au  Séncg.,  pl.  8)  donne» 
une  Coquille  du  genre  Triton  deLa- 
niarck ,  Triton  pileare.'  V.  Triton. 

(d..h) 

VOL.  zooL.  Mode  de  locomoliof 
propre  à  tous  les  êtres  qui  sonl  rau^»S 
d'ailes  complètes  et  développées.  Cft 
article  ayant  été  traité  parmi  les  géné- 
ralités ,  dans  les  mots  Insectes  et  Oi- 


VOL 

Il  auxquels  on  peut  avoir  recours, 
Ir  ndrail  un  double  emploi,  (b.) 

^LANT  D'EAU,  bot.  phan.  r. 
;ropHYLi.E. 

))LATIN.  OIS.  (Azara.)  S^n.  de 
•fini.      Gros-Bec.  (dr..z.) 

IDLCANS.  gÉol.  On  nomme 
.,  dans  le  langage  ordinaire  ,  des 
rrtures  qui  ont  eu  lieu  en  diflfé- 
jçoints  de  la  croule  du  globe,  et 
il  sort  de  temps  en  temps  des 
ààe  substances  embrasées  et  des 
iras  de  matières  fondues.  Ces  bou- 
iignivomes  sont  presque  toujours 
iées  au  sommet  de  montagnes  iso- 
,,  coniques  et  creusées  dans  leur 
te  supérieure  d'une  cavité  en 
te  de  coupe  qu'on  nomme  Cra- 
Mais  les  causes  auxquelles  on 
attribuer  les  éruptions  volcani- 
et  dont  le  siège  est  situé  au- 
^îus  de  l'écorce  terrestre  ,  ne  se 
ipas  bornées  à  élever  des  mon- 
«Bs  à  cratère;  les  éruptions  ne 
cent  être  considérées  que  comme* 
«des  effets  les  plus  communs  et 
«nieux  connus  de  ces  agens  intë- 
r's  ;  elles  se  lient  en  effet  d'une 
iière  intime  à  d'autres  phénumè- 
Mon  moins  remarquables,  et  très- 

•  •ablement  sont  dues  aux  mêmes 
«es  ,  tels  que  les  tremblemens  de 

les  soulèvemens  de  pics  et  de 
ees  ,  et  la  formation  des  roches 
■  allines  en  général.  Sous  ce  nom 

olcans  ,  nous  devons  donc  réu- 
t:out  ce  qui  a  trait  à  ces  phéno- 

es  et  aux  productions  minérales 
lant  de  l'intérieur  de  la  terre  ;  mais 
teés  de  resserrer  cet  exposé  dans 

limites  assez  étroites,  nous  ne 
liierons  ici  qu'un  simple  aperçu 
i principaux  points  de  ce  vaste  et 

•  ressaut  sujet ,  et  nous  renverrons 
Uecieurs,  pour  les  détails  et  les  dé- 
fppcmcns  dans  lesquels  il  ne  nous 

pas  possible  d'entrer,  aux  divers 
rages  ex  professa  oh  nous  avons 
é  les  bases  du  présent  article, 
ommençons  par  décrire  les  plid- 
ènes  que  présentent  les  Volcans  , 
irenant  ce  mot  dans  son  accep- 

vulgaire  ;  ce  sont ,  avons-nous 


VOL  6ji 

dit ,  des  montagnes  à  cratère  qui 
lancent  par  intervalles  des  substan- 
ces embrasées.  On  eu  connaît  a'U'- 
jourd'hui  plus  de  deux  cents  qui  sont 
brûlans  ou  en  activité;  mais  ils  ne 
vomissent  pas  continuellement  de  la 
flamme  ou  des  matières  fondues  ;  la 
plupart  restent  pour  ainsi  dire  dans 
l'inaction  pendant  un  temps  considé- 
rable, après  lequel  se  manifeste  tout- 
à-coup  une  de  ces  crises  violentes  et 
passagères  appelées  éruptions.  Les 
signes  précurseurs  des  éruptions  sont 
des  tremblemens  de  terre  ,  des  bruits 
souterrains  ,  des  cbangemens  dans  la 
forme  du  sol  et  dans  l'état  de  l'at- 
mosphère ,  l'émission  d'une  grande 
quantité  de  vapeur  ou  de  fumée 
épaisse ,  qui  s'élève  en  colonne  im- 
mense dont  le  sommet  se  dilate  en 
s'affaissant  ou  se  refoulant  sur  lui- 
même.  Bientôt  cette  colonne  est  tra- 
versée par  des  jets  de  matières  pul- 
vérulentes et  de  pierres  embrasées 
qui  s'élancent  en  divergeant ,  comme 
des  gerbes  d'artifice  ,  et  retombent 
autour  de  la  bouche  du  Volcan  , 
sous  forme  d'une  pluie  de  cendre  et 
d'une  grêle  de  scories  ou  de  pierres. 
Enfin  ,  il  s'élève  du  fond  du  cratère 
une  matière  incandescente  et  vis- 
queuse ,  appelée  lave  ,  semblable  k 
un  métal  en  fusion  ;  elle  remplit 
d'abord  toute  cette  énorme  coupe  , 
puis  se  déborde  ,  coule  sur  les  flancs 
du  cône  et  se  répand  sur  le  sol  voi- 
sin avec  plus  ou  moins  de  vitesse  ^ 
en  entraînant  ou  enveloppant  tout 
ce  qui  se  trouve  sur  son  passage. 
Quelquefois  la  lave  en  s'ëlevant  oc- 
casione,  par  sa  pression,  des  rup- 
tures ou  des  fentes  longitudinales 
dans  les  flancs  de  la  montagne,  et 
jaillit  par  cette  nouvelle  issue  comme 
un  torrent  impétueax.  Après  l'érup- 
tion ,  ces  fentes  se  bouchent  par  la 
consolidation  de  la  lave  et  devien- 
nent de  grands  filons  en  forme  de 
murs  ,  auxquels  on  donne  le  nom  de 
Dykes.  L'émission  des  laves  est  ordi- 
nairement suivie  d'une  nouvelle  pro- 
duction de  matières  pulvérulentes. 

Les  matières  gazeuses  qui  se  déga- 
gent des  Volcans  sont  composées  prin- 


692  VOL. 

cipalement  de  vapeur  d'eaa  chargée 
de  substances  acides  ,  telles  que  l'a- 
cide sulfureux  et  l'acide  muria  tique. 
Les  éjectious  pulvérulenles  se  com- 
posent de  portions  de  la  substance 
même  des  laves  ,  entraînées  à  l'état 
de  mollesse  par  les  gaz  qui  sortent  du 
fond  du  cratère  avec  une  vitesse  ex- 
traonlinaire.  Ces  matières  se  divisent 
encore  et  se  figent  dans  l'atmosphère, 
et  suivant  le  degré  de  division  auquel 
elles  parviennent  et  l'aspect  qu'elles 
présentent  ,  elles  reçoivent  les  noms 
de  Scories ,  de  Sables  et  de  Cendres 
volcaniques.  Ces  dernières  qui  n'ont 
rien  de  commun  que  le  nom  et  l'ap- 
parence avec  le  résidu  de  la  combus- 
tion des  matières  végétales,  sont  quel- 
quefois d'une  si  grande  finesse  qu'el- 
les s'insinuent  partout  dans  les  lieux 
oii  elles  retombent ,  et  peuvent  être 
transportées  par  les  venis  à  des  dis- 
tances de  plus  de  cent  lieues.  Celles 
du  Vésuve ,  lors  de  l'éruption  de  472, 
furent  portées  ,  dit-on,  jusqu'à  Cons- 
tantinople  et  sur  les  côtes  d'Afrique  ; 
ces  cendres  ne  retombent  pas  tou- 
jours sèches  sur  le  sol  ,  mais  fré- 
quemment pénétrées  de  vapeurs 
aqueuses;  elles  produisent  souvent 
par  leur  accumulation,  des  couches 
fort  épaisses  ,  qui  ,  tassées  et  infil- 
trées par  l'eau  ,  forment  des  tufs  vol- 
caniques. Les  laves  qui ,  à  la  sortie 
du  Volcan  ,  sont  ordinairement  ti  ès- 
fluides  et  s'épanchent  rapidement  en 
suivant  les  directions  les  plus  favo- 
rables que  le  terrain  leur  présente  , 
acquièrent  bientôt  de  la  viscosité  et 
leur  marche  se  ralentit.  Leur  surface 
est  agitée  de  forts  bouilîonnemens  , 
d'oii  s'échappent  des  gaz  et  de  la  fu- 
mée blanche  produits  par  lesel  marin 
et  d'autres  substances;  bientôt  elle  se 
solidifie  en  se  refroidissant ,et  la  lave 
continue  à  couler  dessous  ,  jusqu'à 
ce  qu'il  se  présente  un  obstacle  ; 
alors  elle  s'y  arrête  ,  s'y  amoncelle  , 
finit  par  monter  sur  la  partie  solidi- 
fiée et  continue  sa  marche  cofnme 
auparavant,  jusqu'à  ce  qu'elle  soit 
arrêtée  par  un  nouvel  obstacle.  Par- 
venue sur  des  terrains  plats,  elle  em- 
ploie quelquefois  plusieurs  jourspour 


VOL 

s'avancer  de  quelques  pas.  Il  arrire 
souvent  que  la  lave  s'accumule  dans 
certains  endroits  à  des  hauteurs  con- 
sidérables ,  et  connne  le  refroidisse- 
ment n'est  rapide  qu'à  la  supeificie 
des  courans ,  leur  intérieur  peut  con- 
server sa  chaleur  et  sa  fluidité  ])en- 
dant  des  anuées  entières.  On  en  cite 
qui  fumaient  et  coulaient  encore  plus 
de  huit  ans  après  la  sortie  du  cratère; 
les  l;«ves  eu  état  d'incaudescence  dé- 
gagent des  vapeurs  qui  les  rendent 

f>lus  poreuses  et  boursoufflées  vers 
eur  partie  supérieure  ,  en  sorte  que 
chaque  coulée  est  recouverte  d'une 
couche  de  véritables  scories. 

Le  peu  de  vitesse  des  laves  provient 
de  leur  grande  viscosité;  cette  visco- 
sité est  souvent  telle  que  de  grosses 
pierres  qu'on  y  jette  n'y  produisent 
presque  aucune  dépression  ,  et  qu  ua 
homme  peut  traverser  le  courant  sans 
crainte  de  s'y  enfoncer.  Ayant  peu  de 
vitesse  ,  le  courant  a  aussi  peu  de 

f)uissauce,  et  il  tourne  ou  surmonte 
es  obstacles  qu'il  rencontre,  plutôt 
qu'il  ne  les  renverse  ;  mais  sa  maiche 
n'en  continue  pas  moins  et  n'est  pas 
même  arrêtée  par  la  mer,  car  il  pé- 
nètre dans  ses  flots  et  y  forme  des 
caps  avancés  qui  ne  sont  complète- 
ment solides  qu'au  bout  d'un  certain 
temps  (coulée  de  l'Etna,  eu  1669). 
La  chaleur  des  courans  de  laves  a 
été  le  sujet  de  beaucoup  de  discus- 
sions ;  ou  a  même  été  jusqu'à  révo- 
quer en  doute  l'intensité  considérable 
de  cette  chaleur  ;  il  paraîtbien  prou?é 
que  la  température  de  l'intérieur  des 
courans  de  laves  en  ignilion  est  en 
effet  trcs-élevée,  et  qu'il  n'y  a  point 
de  xapport  appréciable  entie  celte 
tcmpéiature  et  celle  de  la  surface  des 
mômes  courans  ;  la  lenteur  avec  la- 
quelle ses  parties  inférieuies  se  rO^ 
froidissent  ,  le  grand  espace  de  temps 
pendant  lequel  elles  se /maintiennent 
dans  leur  étal  d'incandescence  cl  d* 
liquéfaction  ,  ont  donne  à  penser  i 
quelques  naturalistes  qu'elles  renfer- 
maient un  principe  de  fluidité  autre 
que  le  calorique  ;  mais  aucune  ob^ 
servalion  piéci.sc  ne  vient  à  1  apP*** 
de  celle  opinion  ,  cl  il  se  peut  que 


■ 


VOL 

croûte  figée  dont  tous  les  courans 
laves  sont  revêtus  ,  soit  la  seule 
ise  qui  arrête  la  chaleur  et  la  force 
se  concentrer  dans  la  masse  et  de 
conserver  pendant  un  temps  assez 
isidérable. 

On  a  vu  quelquefois  sortir  d'une 
mtagne  volcanique  ,  pendant  l'c- 
ption  ,  des  torrens  d'eau  boueuse; 
lis  c'est  un  phénomène  assez  rare  , 
ec  lequel  on  a  confondu  les  inon- 
tions  causées  ,  soit  par  la  fonte  des 
iges  sur  la  cîine  des  Volcans,  soit 
V  les  eaux  que  lancent  à  l'état  ga- 
jx  les  Volcans  eux  mêmes  ,  et  qui 
refroidissant  rapidement  dans  l'at- 
)sphère  ,  retombent  presque  subi- 
iient  sur  le  sol.  Cependant  l'exis- 
!  ice  de  ces  éruptions  a  été  constatée 
'  r  Alex,  de  Hqniboldt  dans  les  Vol- 
is  en  activité  du  Nouveau-Monde  ; 
i;  es  y  sont  quelquefois  accompagnées 
circonstances  extraordinaires  qui 
laissent  aucun  doute  sur  la  nature 
u  ces  éruptions  ;  ainsi  Ton  a  vu  un 
Il  )lcan  du  Mexique  rejeter  une  quan- 
'^â  innombrable  de  petits  poissons 
1 2C  des  îorrens  d'eau  bourbeuse  , 
.  avenant  sans  doute  d'un  lac  que 
'.'   montagne   renfermait  dans  ses 
l  ues.  Ces  poissons  étaient  en  si 
ind  nombre  que  leur  putréfaction  a 
i  3andu  dâns  l'air  une  odeur  infecte 
\.i  a  occasioné  des  maladies  épi- 
wniques. 

ILes  éruptions  d'un  même  Volcan 
t  souvent  lieu  à  des  époques  éloi- 
«ées  ;  on  a  remarque  qu'elles  dé- 
jeunent d'autant  plus  rares  que  les 
CDUlagnes  volcaniques  sont  plus  éle- 
tes.  Stromboli,  qui  est  un  très- 
itit  Volcan  ,  est  dans  une  action 
irpétuelle  ;  les  éruptions  sont  rares 
Vésuve,  et  plus  encore  à  l'Etna 
au  Pic  de  TénériiTe.  Il  y  avait 
'ux  siècles  que  le  Vésuve  n'avait 
'mi  de  flammes  lors  de  la  grande 
i  jptioa  de  79,  qui  détruisit  Hcrcu- 
Mum  et  Pompeïa  ,  et  dans  laquelle 
line  trouva  la  mort.  La  montagne 
l'intérieur  du  cratère  étaient  alors 
uverts  d'Arbres  de  la  plus  belle 
gélation  ;  depuis  79  jusqu'en  i63i, 
Vésuve  n'a  eu  que  douze  érup- 


VOL  6a3 

lions  i  mais  depuis  cette  époque  son 
activité  a  tellement  augmenté  qua 
dans  le  XVIP  siècle  il  y  en  a  eu 
cinq  ,  et    dans   le   XVHP  ,  dix- 
sept.  Quand  les  Volcans  sont  depuis 
long-temps  en  repos  ,  ou  qu'ils  s'é- 
teignent ,  leur   sol   encore  fumant 
dégage  des  vapeurs  de  soufre  qui  se 
déposent  à  la  surface  des  anciennes 
laves  ;  de  semblables  terrains  se  nom- 
ment des  Solfatares  ou  Soufrières 
naturelles  ;  telle  est  celle  des  envi- 
rons de  Pouzzoles  ,  dans  le  royaume 
de  Naples.  L'intérieur  de  nos  conti- 
nens  renferme  un  grand  nombre  de 
Volcans  entièrement  éteints  ;  on  en 
compte  plusd'une  centaineenFrance, 
dans  l'Auvergne,  le  Vivarais  et  les 
Cévennes.  Ce  sont  de  petites  monta- 
gnes coniques  composées  de  laves  , 
de  scories,  de  pierres  volcaniques  en- 
tassées les  unes  sur  les  autres;  plu- 
sieurs présentent  un  cratère  plus  ou 
moins  bien  conservé  ,  et  quelquefois 
on  voit  sortir  comme  de  leur  pied  des 
laves  qui  s'étendent  à  plusieurs  mil- 
liers de  mètres  de  dislance  et  qui  ont 
parfaitement  conservé  la  forme  du 
courant.  Ces  Volcans  éleinis  de  l'in- 
térieur des  continens  sont  rarement 
isolés  ;  mais  on  les  trouve  toujours 
réunis  par  groupe  à  l'etilour  d'un 
cenire  ,  ou  bien  disposés  en  série  à 
la  suite  les  uns  des  autres. 

Les  Volcans  brûlans  ou  actuelle- 
ment en  activité  sont  situés  le  plus 
ordinairement  dans  des  îles  peu  éten- 
dues ,  ou  bien  sur  les  continens  , 
mais  le  long  des  côtes  et  toujours  à 
peu  de  dislance  de  la  mer  ;  un  très- 
grand  nombre  même  sont  évidem- 
ment sous-marins  ou  comme  isolés 
au  milieu  des  mers  oii  ils  forment 
des  îles  coniques.  L'Europe  ne  nous 
présente  que  peu  de  Volcans  brû- 
lans; en  Sicile,  l'Etna  qui  s'élève 
comme  un  colosse  à  une  iiauteurde 
34oo  mètres  ;  sur  la  côte  d'Italie  ,  le 
Vésuve  qui  n'atteint  que  le  tiers  de 
celte  élévation  ;  dans  les  îles  voi- 
sines de  Lipari  ,  le  Volcan  de  Strom- 
boli et  les  anciens  Volcans  de  Vul- 
cano  et  de  Vulcancllo  ,  qui  fument 
encore  ;  on  Grèce  ,  un  pelit  Volcau 


6a4  VOL 

tix)uvésur  la  côte  sud-ouest  de  MUo 

fiar  Bory  de  Saint-Vincent  et  Vir- 
et  ;  au  nord,  l'Islande  au  milieu  de 
ses  neiges ,  nous  présente  l'Hécla 
qui  s'élève  à  environ  1200  mètres  ,  et 
cinq  autres  Volcans.  Les  continens 
de  l'Asie  et  de  l' Afrique  n'en  cdn- 
tiennent  qu'un  très -petit  nombre; 
mais  ils  sont  nombreux  dans  les  îles 
qui  les  entourent  ,  telles  que  l'île 
Mascareigne,  Madagascar,  les  îles  du 
Gap  Vert ,  les  Canaries  ,  les  Aço- 
res,  etc.  En  Amérique,  on  en  compte 
plus  de  cinquante;  ils  sont  remar- 
quables par  leur  position  sur  le  dos 
de  la  grande  Cordillère  ,  par  leur 
forme  colossale  ,  par  la  nature  d-es 
masses  qui  les  constituent  et  par  celle 
de  leurs  produits;  au  Mexique,  le 
Popocatepetl  s'élève  à  56oo  mètres  ; 
dans  la  province  de  Quito ,  le  Pi- 
chiucha  atteint  4700  ;  le  Colopaxi , 
6760  mètres;  TAntisana  ,  6000  mèt.; 
et  le  Cbimborazo  ,  6700  :  ce  dernier 
est  un  immense  dôme  trachytique  , 
qui  n'a  jamais  été  vu  en  éruption. 
On  ne  doit  point  confondre  avec  les 
phénomènes  des  éruptions  volcani- 
ques ,  d'autres  phénomènes  qui  n'ont 
avec  eux  qu'une  faible  analogie  et 
qui  dépendent  de  causes  d'une  autre 
nature.  Ce  sout  ceux  que  produisent 
les  dégageraens  de  gaz  et  de  vapeurs 
que  l'on  observe  en  quelques  lieux , 
principalement  en  Italie  ,  en  Crimée  , 
en  Perse,  etc.,  et  qui  entraînent  et 
rejettent  souvent  avec  force  des  ma- 
tières terreuses  ,  délayées  par  l'eau. 
Ces  éjections  ont  lieu  à  difî'érens  in- 
tervalles, comme  par  une  sorte  d'ex- 
plosion ,  et  il  se  fait  autour  des  ou- 
vertures qui  les  vomissent  de  petits 
cônes  terreux  provenant  de  la  conso- 
lidation delà  vase.  Ces  cônes,  dont  la 
hauteur  n'est  que  de  quelques  pieds  , 
sont  terminés  par  un  cratère  rempli 
d'une  boue  liquide  d'oii  s'échappent 
par  momens  de  grosses  bulles  de  gaz. 
Les  terrains  oii  s'observent  ces  phé- 
nomènes ne  présentent  aucun  des  ca- 
ractères des  terrains  volcaniques  ;  ce 
sont  presque  toujours  des  terrains 
argilo-sablonncux  dont  le  fonds  est 
humide  et  fangeux  ,  et  les  dégage- 


VOL 

mens  de  gaz  paraissent  dus  à  des  ac- 
tions chimiques  qui  s'opèrent  à  pea 
de  profondeur  au  sein  de  certaineB 
couches  minérales.  On  a  donné  à  ces 
phénomènes  les  noms  de  Volcans 
d'air.  Volcans  d'eau  et  de  boue;  mais 
parce  que  l'eau  et  la  boue  que  rejet- 
tent ces  prétendus  Volcans  sont  oïdi- 
nairement  salées,  ils  sont  connus  par- 
ticulièrement sous  le  nom  de  Salses. 
Dans  d'autres  parties  de  l'Italie,  oo 
trouve  des  amas  plus  ou  moins  consi- 
dérables d'une  eau  bourbeuse  ,  d'oii 
s'exhalent  avec  impétuosité  des  gag 
et  des  vapeurs  d'eau  bouillante;  ces 
amas  d'eau,  que  produisent  les  va- 

Eeurs  en  se  condensant ,  sont  appelés 
agonis  d'après  le  nom  qu'on  leur 
donne  en  Italie.  De  simples  dégage- 
mens  de  gaz  peuvent  d'ailleurs  avoiï 
lieu  sans  être  accompagnésdes  phéfl» 
mènes  qui  caractérisent  les  Salses« 
les  Lagonis  ;  on  connaît  de  pareilles 
sources  gazeuses  dans  une  multitude 
de  lieux.  Ces  jets  de  gaz  ,  de  quelque  , 
manière  qu'ils  sortent  de  la  terre,  sont  ' 
généralement  susceptibles  de  s'en- 
flammer, soit  naturellement ,  soit  par 
l'approche  d'un  corps  en  ignilion ,  ^ 
de  donner  lieu  à  ce  que  l'on  appel» 
des  fontaines  ardentes. 

Revenons  aux  Volcans  propre* 
ment  dits  ,  pour  examiner  les  divei* 
phénomènes  qui  précèdent  où  accorti* 
pagnent  leurs  paroxysmes  :  ce  sont 
les  tremblemens  de  terre  ,  les  soulè- 
vemens  du  sol ,  la  formation  de  novë* 
velles  bouches  ou  nouveaux  cratère* 
d'éruption  ,  etc.  Les  tremblemens  dé 
terre  consistent  dans  des  secoussSI 
subites  et  violentes  ,  des  mouvemenS 
d'oscillation  plus  ou  moins  rapides, 
que  les  agens  intérieurs  impriment 
à  l'écorce  flexible  du  globe  ,  et  qni 
tantôt  se  font  ressentir  uniquement 
dans  un  espace  limité ,  particulière^ 
ment  à  l'entour  des  Volcans,  et  tant^ 
se  propagent  à  d'immenses  distance* 
avec  une  incroyable  célérité.  Ils  s'ap* 
noncent  ordinairement  par  des  bruiti 
souterrains  que  l'on  a  compares 
fracas  de  plusieurs  chars  roulant  sar 
le  pavé  ;  les  secousses  se  propagent 
dans  des  directions  déterminées , 


[ 

VOL 

.  cédant  avec.pliis  ou  moins  de  ra- 
ilo  et  plus  ou  moins  «le  lorco.  Il 
est  qui  ne  ciment  que  quelques 
.mdes  et  d'autres  qui  se  proloii- 
.t  ]^en(lant  plusieurs  minutes  ;  tan- 
-  elles  consistent  en  un  mouvement 
élévation   et    d'abaissement,  une 
le  de  balaneenicnt  pareil  à  celui 
L'j  l'on  e'prouve  sur  mer  j  lantot  eu 
choc  vertical  ;  tantôt  enfui  on  ua 
Luvement    transversal  d'onilnla- 
ii  ,  ou  bien  encore  en  une  sorte  de 
inoiement  du  sol  sur  lui-même. 
I .  secousses  ressenties  sur  les  con  li  - 
us  se  Iransmellent  à  la  mer  et  se 
I  imuuiqucnt  même  d'une  manière 
•sible  aux  vaisseaux  qui  voguent  à 
iiurface.  Lorsqu'elles  sont  très-for- 
,,  elles  causent  souvent  de  grands 
•iges  ,  elles  détruisent  les  hommes 
.es  animaux,  renversent  les  édifi- 
de  fond  eu  comble  ,  produisent 
113  le  sol  ébranlé  une  multitudc  de 
les  et  de  crevasses  ,  et  quelquefois 
;)OuIeversenl  au  point  de  le  rendre 
xounaissable.  Parmi  les  tremnle- 
tiS  de  terre  les  plus  célèbres  par 
idésasîres  qu'ils  ont  occasionés  , 
iis  citerons  celui  qui  dévasta  entiè- 

I  ent  la  Calabre  en  1780;  celui  qui 

II  uisilLisbonne  en  1755,  et  le  trem- 

iinient  de  terre  qui  l  enversa  la  ca- 
11e  du  Pérou  en  1746.  Ceux  des 
Urées  littorales  soulèvent  souvent 
i3aux  de  la  mer  d'une  manière  ef- 
'ante  ,  et  il  en  résulte  de  violentes 
Jidalions.  C'est  dans  le  voisinage 
Volcans  que  les  tremiilemens  de 
ee  ont  lieu  le  plus  fréquemment; 
■  accompagnent  presque  toujours 
t.iruptions  volcaniques  et  souvent 
li  de  nouveaux  Volcans  ,  ou  pour 
ter  plus  exactement  ,  de  nouveaux 
sères  d'érupliou  se  font  jour  au 
eeu  des  secousses  qui  ébranlent  et 
tirent  le  sol  des  contrées  voisines. 

a  donc  une  relation  manifcsle 
ce  CCS  deux  sortes  de  plicnomèucs 
une  sont  très-probablement  que 
ÉfFets  d'une  seule  et  même  cause. 

^  Suiilèvemeito  de  lerrains. 

is  agens  intérieurs,  qui  produisent 
ccmblemcnsde  terre  cl  les  crup- 

TOME  XVI. 


VOL  625 

tions  volcaniques,  déterminent  sou- 
vent des  changemens  subits  et  remai- 
quîiblos  dans  la  forme  du  sol.  Il  peut 
arriver  que  des  portions  plus  ou  moins 
étendues  de  la  «.route  solide,  contre 
laquelle  li  ur  puissances'cxerce de  bas 
en  haut,  soient  soulevées  en  masse, 
et  cet  exhaussement  peut  être  suivi 
ou  non  lie  la  sortie  de  matières  flui- 
des. Nous  citerons  ici  plusieurs  exem- 
ples de  pareils  soulèvemens  qui  ont 
eu  lieu  depuis  des  époques  peu  éloi- 
gnées. Pendant  un  tremblement  de 
terre  qui  eut  lieu  le  ^4  mai  i7.'io 
dans  les  P^'rétiéos  ,  un  rocher  en- 
touré de  leire  et  peu  élevé  fut  lancé 
à  plusieurs  pas,  et  l'espace  en  fut 
comblé  par  le  sol  qui  s'éleva  à  sa 
place.  Dans  l'intendance  de  Vallado- 
lid ,  au  Mexique,  en  1759,  une  plaine 
de  trois  à  quatre  mille  carrés  se  sou- 
leva subitement  en  forme  de  vessie  ; 
l'élévation  du  sol  au-dessus  de  sou 
niveau  primitif  a  été  île  cinq  cents 
pieds  vers  le  centre  de  l'espace  sou- 
levé. Ce  phénomène  avait  été  pré- 
cédé de  tiemblemens  de  terre,  et  il 
fut  suivi  de  l'apparition  d'un  nou- 
veau Volcan  ,  le  Volcan  de  Jorullo. 
Les  écrivains  de  l'antiquité  parlent 
souvent  des  îles  que  l'on  a  vu  s'éle- 
ver tout-à-coup  du  sein  des  mers  de 
la  Grèce;  ils  citent  entre  autrci  Délos, 
Rhodes  ,  Iliéra  ,  Tiie  de  Chio  ,  etc. 
Ue  pareilles  formations  se  sont  re- 
nouvelées depuis  et  h  diverses  épo- 
ques dans  ces  parages.  Kn  1707,  après 
quelques  secousses  de  tremblement 
lie  terre  ,  on  vit  paraître  près  de  San- 
torin  une  île  nouvelle,  dont  la  sortie 
•ne  fut  accompagnée  d'aucun  phéno- 
mène volcanique,  et  ne  peut  être  at- 
tribuée par  cunséquent  qu'au  soulè- 
vement subit  du  fond  de  la  mer.  Eu 
1822  ,  lors  du  tremblement  de  terre 
qui  détruisit  plusieui  S  villes  au  Chili, 
on  reconnut  que  la  cote  s'était  élevée 
d  une  manière  sensible  sur  une  éten- 
due rl(!  plus  de  trente  lieues.  On  con- 
naît des  terrains  dont  le  niveau  parait 
avoir  moulé  et  baissé  à  i  liisieurs  re- 
prises ;  tel  est  entie  ar/lrrs  le  sol  du 
temple  <le  Sérapis ,  près  de  Pouzzo- 
Ics  ,  d.ius  la  campagne  de  Naplcs.  Le 

4o 


r.j6  VOL 

pavé  de  ce  temple,  bâti  à  quelques 
loises  de  la  côte  ,  se  trouvait  très  pro- 
babiement  élevé  au-dessus  des  eaux 
de  la  mer,  à  l'époque  de  sa  construc- 
tion j  maiiilenant  il  esl  à  peu  près  à 
leur  niveau  ,  et  il  est  certain  qu'il  a 
été  beaucoup  au-dessous  et  que  le  sol 
du  temple  a  été  envahi  par  la  mer  , 
qui  même  a  dû  y  séjourner  long- 
temps ,  puisqu'on  voit  sur  les  co- 
lonnes ,  à  six  ou  sept  pieds  au-dessus 
du  sol  ,  des  incrustations  produites 
par  les  eaux  ,  et  des  trous  que  des 
Animaux  marins  ont  creusés  et  dans 
lesquels  ils  ont  laissé  leurs  coquilles. 
Enfin  des  observations  modernes 
semblent  prouver  que  le  niveau  de 
certaines  contrées,  celui  de  la  Suède 
par  exemple,  s'élève  graduellement 
et  par  des  causes  sans  cesse  agissan- 
tes. 

Ces  phénomènes  de  soulèvement 
semblent  être  dûs  aux  mêmes  causes 
que  les  phénomènes  d  éruptions  et 
les  tremblemens  de  terre;  ils  les  ac- 
compagnent eu  efFet  ,  les  précèdent 
ou  les  suivent  dans  un  grand  nom- 
bre de  cas.  Ces  causes  que  nous  ap- 
pellerons désormais  les  Agens  volca- 
niques ,  paraissent  consister  en  des 
pressions  de  matières  ^fluides  et  de 
substances  fondues  ou  simplement 
ramollies  par  la  chaleur,  qui  ébran- 
lent les  couches  solides  dont  elles  sont 
recouvertes,  et  parviennent  quelque- 
fois à  les  soulever  en  masses ,  ou  bien 
à  les  percer  pour  faire  éruption  au- 
dehors.  Lorsque  ces  pressions  ne  sont 
point  assez  fortes  pour  vaincre  la  ré- 
sistance que  leur  oppose  l'écorce  mi- 
nérale ,  elles  ne  peuvent  se  manifes- 
ter à  nos  sens  que  par  les  secousses 
et  les  oscillations  qu'elles  impriment 
à  cette  écorce  flexible  ,  c'est-à-dire 
par  les  tremblemens  de  terre  ;  mais 
si  les  pressions  sont  assez  fortes  pour 
triompher  de  la  résistance  dont  il 
s'agit ,  il  peut  se  faire  alors  ou  que  la 
croûte  minérale  cède  en  quelques 
points  seulement  à  l'effort  des  matiè- 
res fluides  et  leur  livre  passage  à  tra- 
vers des  ouvertures  ou  des  crevasses, 
ce  quiest  le  phénomène  des  éruptions 
volcaniques  ;  ou  bien  il  se  peut  que 


VOL  m 

le  terrain,  présentant  une  résistance 
plus  égale  dans  toutes  ses  parties,  soit 
soulevé  en  masse  ,  cl  dans  ce  cas  il  y 
aura  seulement  exhaussement  du  sol, 
élévation  de  rochers  ,  formation  de 
pics ,  de  dômes  ou  de  cônes  ,  de  pla- 
teaux ou  de  chaînes  de  montage  e«. 
INous  sommes  ainsi  conduits  à  la  dis- 
tinction établie  par  le  célèbre  géolo- 
gue de  Buch  entre  les  différentes 
montagnes  volcaniques,  sous  le  rap- 
port du  mode  de  leur  formation.  Les 
unes  ont  été  soulevées  par  les  foicej 
volcaniques  accumulées  pendant  un 
temps  plus  ou  moins  considérable  au- 
dessous  d'une  partie  de  l'écorce  ter- 
restre ,  au  point  de  pouvoir  vaincre 
la  résistance  des  masses  qui  lui  étaient 
superposées;  elles  les  ont  élevées  à  la 
surface  du  sol  ou  transportées  du  fond 
des  mers  sous  la  forme  de  pics  ou  d 
cônes;  ces  cônes  peuvent  ne  présen- 
ter aucune  ouverture  à  leur  sommet, 
et  par  conséquent  ne  point  vomir  de 
laves  parce  que  la  masse  soulevée  sera 
retombée  dansl'ouverture  par  laquelle 
elle  était  sortie,  et  l'aura  bouchée;  ou 
bien ,  ils  peuvent  être  entiers  vers 
leur  sommet  et  creux  dans  leur  in- 
térieur ,  comme  le  serait  un  dôme; 
ces  sortes  de  montagnes  volcaniques, 
qui  ont  presque  toujours  pour  roche 
fondamentales  des  trachytes  ou  ûe^ 
basaltes,  .sont  appelées  par  de  Buch 
des  Cratères  de  soulèvement.  Quel- 
quefois l'action  volcanique  qui  s'y 
exerce  ne  se  manifeste  au-d^hors  que 
par  l'ébranlement  des  terrains  d'a- 
lentour ,  le  bouleversement  et  la  rup- 
ture de  leurs  couches;  mais  comme 
elles  offrent  une  communication  fa- 
cile et  perpétuelle  entre  l'intérieur  de 
la  terre  et  l'atmosphère  ,  il  en  sort 
fréquemment  des  vapeurs  ,  et  lorsq^ 
celles-ci  rencontrent  des  substan« 
qui  leur  font  obstacle  ,  elles  les  cl^ 
sent  souvent  sous  la  fôime  de  cou" 
de  laves  ,  et  déterminent  ainsi  la  f<"*' 
mation  d'un  cratère  d'éruption  au 
milieu  du  cratère  de  soulèvcnicot 
Il  est  arrivé  souvent  que  des  ci*; 
lères  d'éruption  se  sont  ouverts  aiw» 
au  sommet  de  cônes  de  soulèvement» 
à  des  époques  de  beaucoup  poste" 


T 


VOL 

eeures  à  celles  de  leur  ëlëvalion  ; 
nais  lorsqu'il  n'y  a  point  d'ouverture 
.11  sommet ,  les  laves  se  font  jour  , 
vit  sur  les  flancs  de  la  montagne  , 
lardes  crevasses  d'oii  elles  s'échap- 
fpnt  sous  forme  de  bandes  étroites 
11  de  nappes  plus  ou  moins  larges  ; 
)i'it  par  Je  pied  du  cône  ,  soit  enfin 
nr  une  autre  ouverture  plus  éloi- 
niée.  A  chaque  éruption  ,  il  peut  y 
rroir  production  de  nouvelles  bou- 
vies  et  de  nouveaux  cratères  qui  s'é- 
vvent  par  l'accumulation  des  matiè- 
ss  rejetées  de  l'intérieur;  mais  ces 
(ouveaux  Volcans  ne  sont  que  des 
wénomènes  secondaires  dont  la  cause 
incipale  peut  être  très-éloignée  et 
iside  dans  le  Volcan  central  ou  cra- 
rce  de  soulèvement,  sorte  de  foyer 
»pii  émanent  les  éruptions  successi- 
ss  qui  oscillent  tout  à  l'entour,  en 
étendant  quelquefois  jusqu'à detrès- 
landes  distances. 

ILes  coulées  de  laves  ne  sortent  pas 
Kijours  du  sommet ,  ni  du  pied  d'une 
wntagne  volcanique;  on  a  vu  de  lou- 
ées fentes  se  former  dans  une  plaine 
lia  lave  jaillir  tout  le  long  de  ces 
!VVasses  ,  en  se  répandant  sur  le  sol , 
tas  forme  de  couche  ou  de  nappe 
line  grande  étendue.  Quelquefois 
Wsi  les  matières  soulevées  auxquel- 
ces  fentes  livrent  passage  sortent 
liS  ou  moins  ramollies,  et  çà  et  là 
iplus  grande  abondance,  de  ma- 
We  à  former  une  suite  de  buttes 
de  cônes  volcaniques  disposés 
une  même  ligne.  On  peut  donc, 
rime  le  fait  de  Buch  ,  diviser  les 
Ucans  en  deux  classes  bien  distinc- 
ij  l'une  comprend  les  Volcans  cen- 
ax  qui  sont  toujours  situés  au  mi- 
u  d'une  grande  quantité  d'érup- 
iis  partielles  qui  ont  lieu  presque 
l  alièrcment  tout  autour  et  qui  sont 
duites  par  autant  de  foyers  qui 
lamuniquent  avec  une  même  ou- 
Iture  ;  l'autre  renferme  les  Volcans 
wérie  qui  sont  placés  les  uns  à  côté 
«autres ,  souvent  à  peu  de  distance, 
«me  des  foyers  élevés  au-dessus 
une  grande  fente.  On  en  compte 
m  quelquefois  vingt,  trente,  et 
ne  un  plus  grand  nombre  qui 


VOL  637 
s'étendent  sur  des  parties  considéra- 
bles du  çlobe.  Sous  le  rapport  de 
leur  position  ,  ces  derniers  se  parta- 
gent en  deux  genres  ;  ou  bien  ils  s'é- 
lèvent du  sein  de  la  mer,  comme  de 
petites  îles  coniques  ;  alors  ils  sont 
toujours  accompagnés  d'une  chaîne 
de  montagnes  primitives  dont  la  di- 
rection est  absolument  la  même  que 
la  le  ur  ;  ou  bien  ces  Volcans  se  trou- 
vent sur  le  continent  et  sur  les  points 
les  plus  élevés  de  la  chaîne  dont  ils 
couronnent  le  faîte  (Volcans  de  l'A- 
mérique). 

On  voit  que  pour  se  faire  une  juste 
idée  de  reflet  des  agens  volcaniques, 
qui  ,  sans  aucun  doute  ,  étaient  an- 
ciennement beaucoup  plus  puissanset 
plus  actifs  qu'ils  ne  le  sont  aujour- 
d'hui ,  pour  bien  se  représenter  tous 
les  changemens  qu'ils  ont  pu  pro- 
duire à  la  surface  du  globe,  et  toute 
la  pari  qu'ils  ont  eue  clans  la  forma- 
tion des  terrains  ,  il  ne  faut  pas  bor- 
ner leur  action  aux  effets  des  Volcans 
à  cratère  de  l'époque  actuelle  ,  et  aux 
simples  éruptions  de  laves  accompa- 
gnées de  scories.   Les  phénomènes 
d'éruption  produits  par  ces  agens  ont 
dû  varier  beaucoup,  non-seulement 
dans  leur  mode  d'apparition  à  la  sur- 
face de  la  terre,  mais  encore  par  la 
nature  des  matières  qu'ils  ont  sou- 
levées ou  rejetées  :  en  effet  ces  matiè- 
res ,  au  moment  de  leur  sortie,  se 
sont  trouvées  tantôt  à  l'état  fluide  et 
tantôt  plus  ou  moins  ramollies  ou 
même  complètement  solides,  et  elles 
ont  donné  par  leur  refroidissement 
des  roches  tantôt  cristallines  ou  com- 
actes  ,  comme  les  trachytcs  et  les 
asahes  ,  tantôt  poreuses  et  scoria- 
cées ,  comme  la  plupart  des  laves  mo- 
dernes. Les  éruptions  volcaniques  , 
envisagées  ainsi  d'une  manière  géné- 
rale ,  se  rattachent  donc  aux  phé- 
nomènes de  soulèvement  dont  nous 
avons  précédemment  parlé. 

Ces  soulèvemens  prodUits  par  les 
agens  intérieurs  de  la  terre,  et  dont 
quelques-uns  se  sont  opérés  de  nos 
jours  sur  des  espaces  limités  ,  parais- 
sent avoir  été  beaucoup  plus  considé- 
rables avant  la  période  de  tranquil- 

4o* 


6a8 


VOL 


VOL 


litë  dans  laquelle  nous  vivons  ,  et 
l'on  est  conduit  à  les  regarder  comme 
la  cause  principale  et  peut-être  uni- 
que des  grandes  révolutions  ph^si- 
siques  qui  ont,  a  diverses  reprises, 
interrompu  le  dépôt  des  couches  de 
sédiment  ;  seuls  ,  en  eflfet ,  ils  ont  pu 
produire  les  dislocations  et  redresse- 
mens  de  ces  couches,  élever  des  faî- 
tes de  montagnes  et  donner  naissance 
à  cette  mullilude  de  roches  vitreuses 
ou  cristallines  ,  dont  la  matière  est 
venue  ' dans  des  états  de  solidité  ou 
de  fluidité  très-variés  ,  s'intercaler 
entre  les  roches  de  sédiment  ou  se 
déverser  sur  elles.  La  manière  dont 
ces  roches  cristallisées  et  massives  , 
qui  consliluent  le  centre  et  les  hautes 
sommités  des  grandes  chaînes  de  mon- 
tagnes ,  sont  placées  entre  les  roches 
stratifiées  et  sédimentaires  ,  au  milieu 
desquelles  elles  semblent  s'être  fait 
jour,  et  avoir  pénétré  sous  différentes 
formes  ;  la  disposition  des  couches  de 
sédiment ,  qui  sont  comme  déchirées 
et  relevées  sur  les  flancs  de  ces  mon- 
tagnes ,  tandis  qu'on  les  voit  au  loin 
conserver  leur  horizontalité  primi- 
tive; tout  porte  à  croire  que  les  mas- 
ses des  grandes  chaînes  ont  été  for- 
mées par  voie  de  soulèvement  et  d'é- 
ruption ,  et  qu'elles  sont  sorties  du 
sein  de  la  terre  en  brisant  avec  vio- 
lence sa  croûte  supetTiciellc.  Cette 
manière  de  concevoir  la  formation 
des  montagnes  ,  adoptée  maintenant 
par  la  plupart  des  géologues  ,  outre 

au'elle  rend  parfaitement  compte  des 
islocations  et  redressemens  des  cou- 
ches que  l'on  observe  dans  leur  voi- 
sinage parmi  les  couches  stratifiées  , 
permet  en  même  temps  d'expliquer 
la  présence  des  coquilles  sur  quel- 
ques-uns de  leurs  sommets  les  plus 
élevés  ,  sans  qu'on  soit  forcé  d  ad- 
meltre  que  la  mer  les  ait  recouverts 
dans  leur  état  actuel.  11  suffit  de  dire, 
en  eflet,  que  ces  montagnes,  en  sor- 
tant du  sein  des  eaux,  ont  soulevé 
avec  elles  et  porté  à  de  grandes  hau- 
teurs les  couches  coquillières  qui  les 
recouvraient  auparavant. 

La  formation  des  montagnes  par 
voie  de  soulèvement  étant  admise , 


on  en  déduit  une  conséquence  remar- 
quable ;  c'est  que  toutes  les  grandes 
chaînes  n'ont  point  surgi  à  la  même 
époque  ,  et  qu'il  est  possible  non- 
seulement  de  déterminer  l'ordre  de 
leur  ancienneté  relative  ,  mais  encore 
de  rapporter  l'âge  de  chacune  d'elles 
à  l'une  des  périodes  de  formation  du 
sol  secondaire.  En  clfct  ,  parmi  les 
couches  de  sédiment  qui  s'appuyent 
sm-  les  flancs  des  montagnes ,  les  unes 
ont  été  redressées  postérieurement  à 
leur  dépôt  par  les  mêmes  forces  qui 
ont  soulevé  ces  grandes  masses  :  ce 
sont  celles  qui  se  présentent  dans 
des  positions  inclinées  ou  verticales  ; 
d'autres ,  au  contraire  ,  se  prolongent 
horizontalement  jusqu'aux  pentes  des 
mêmes  montagnes,  ce  qui  prouve  que 
ces  couches  et  par  conséquent  ausîi 
le  sol  sur  lequel  elles  s'appuyent 
n'ont  éprouvé  aucun  dciangement 
depuis  l'époque  de  leur  dépôt.  Cha- 
que chaîne  de  montagnes  est  donc 
plus  récente  que  les  couches  qui  sont 
relevées  sur  ses  flancs  et  plus  an- 
cienne que  celles  qui  sont  horizon- 
tales 5  et  par  conséquent  elle  a  été 
soulevée  dans  l'intervalle  de  temps 
qui  a  sépare  la  formation  des  pre- 
mières de  celle  des  secondes.  Ces 
considérations  importantes  et  neuves 
viennent  d'être  développées  par  Elie 
de  Beaumont  dans  un  Mémoire  très- 
remarquable  et  qui  fera  époque  dans 
la  science;  elles  lui  ont  servi  à  déter- 
miner .-îvec  beaucoup  de  probabilité 
l'âge  relatif  de  plusieurs  chaînes  de 
montagnes  européennes. 

Les  vallées  situées  entre  les  divers 
chaînons  dont  se  compose  un  système 
de  montagnes,  ont  sans  doute  clti 
formées  en  même  temps  que  celles- 
ci  et  par  un  eflet  dos  mêmes  causeJ 
intérieures.  Tandis  qu'il  se  produi- 
sait des  souli  vcmeus  /  en  dilTcrenS 
points  de  la  cioùlc  primitive  du 
globe  ,  des  afliussemens  avaient  licu 
dans  d'autres  parties;  les  portions  de 
celte  croûte  fractin  écétaientsoinnises 
à  des  mouvemens  de  bascule  qui  re* 
lovaient  une  extrémité  des  couches 
en  abaissant  l'autre.  L'apparition 
d'une  chaîne  de  montagnes,  en  ino- 


VOL 

ifianl  subitCDient  le  relief  d'une 
Mlie  de  la  surface  terrestre  ,  a  dû 
iitluer  aussi  sur  rëlat  des  contrces 
linlaines  ,  par  l'agilaliou  cl  l'altern- 
loii  de  niveau  qu'elle  a  produites 
ans  les  eaux  de  la' mer.  Tout  porte 
croire  que  c'est  un  événement  de 
\  e  genre  qui  a  causé  chacune  de  ces 
:  évolutions  physiques  et  de  ces  s^ran- 
les  catastrophes  dont  l'ccorce  nuné- 
ï  aie  recèle  les  traces  et  qui  sont  ve- 
!  i  ues  successivement  renouveler  l'état 
!  e  la  surface  du  globe,  et  marquer  de 
;  ouvelles  péi  iodes  dans  la  série  des 
>  3nips  géologiques. 

On  voit,  par  ce  que  nous  venons 
te  dire,  combien  a  été  grande  l'iu- 
luence  des  ageus  dits  volcaniques  , 
mi  ont  leur  biége  ou  leur  foyer  au- 
dessous  de  la  croûte  minérale  ,  dans 
pclte  partie  du  globe  terrestre  que 
Von  nomme  la  masse  interne.  La  na- 
iHire  de  ces  agens  internes  est  pour 
ooujours  soustraite  à  nos  observa- 
itoDs  ;  mais  on  peut  à  l'aide  du  rai- 
oonnement  remonter  des  effets  connus 
ïux  causes  qui  ont  pu  les  produire  , 
•ar  des  conjectures  d'autant  plus  pro- 
»ables ,  qu'on  y  est  amené  naturelle- 
»ient  par  une  multitude  de  faits  de 
iifFérens  ordres.  Ainsi  l'on  ne  peut 
luère  douter  aujourd'hui  que  l'apla- 
sssement  de  la  terre  vers  ses  pôles  ne 
aoit  une  conséquence  de  son  mouve- 
ment lotaloirc  ,  et  qu'ainsi  elle  n'ait 
Mé  primitivement  à  i  élalduide;  que 
lté  fluidité  dont  elle  a  joui  avant 
ee  prendre  sa  forme  sphéroïdalc  ne 
)àt  due  à  la  chaleur;  que  la  masse 
nterne  du  globe  ne  jouisse  encore 
laintenant  d'une  partie  de  sa  llui- 
ité  originaire  ,  et  qu'une  tempéra- 
idi'e  capable  de  tenir  eu  fusiou  la 
liupart  des  roches  connues  n'existe 
une  assez  petite  profondeur  au- 
cssous  de  la  croûte  minérale.  On 
lit  en  outre  que  la  terre  est  plus 
ense  dans  son  intérieur  que  dans 
2S  couches  superficielles,  qui  sont 
(tomposées  presque  entièrement  de 
ubstances  pierreuses;  la  masse  in- 
erne  ne  peut  donc  pas  être  foimce 
le  pareilles  substances;  mais  il  est 
)robable  qu'elle  l'est  de  substances 


YOL  6a9 

métalliques  qui  remportent  de  beau" 
coup  en  densité  sur  les  substances 
pierreuses;  et  d'ailleurs,  le  peu  de 
métaux  ,  que  l'on  trouve  disséminés 
accidenlelleuient  au  milieu  de  l'é- 
corce  minérale,  y  ont  été  visiblement 
apportés  de  bas  en  haut  par  les  agens 
intérieurs;  ainsi  l'on  peut  admettre 
avec  beaucoup  de  vraisemblance  ce 
c{uc  Cordicr  a  avancé,  que  la  masse 
interne  est  formée  en  grande  partie 
de  matières  métalliques  tenues  en  fu- 
sion par  la  haute  température  qui 
règne  à  celte  profondeur.  Cette  hy- 
pothèse de  la  fusion  primitive  du 
globe  et  de  la  fluidité  encore  exis- 
tante de  sa  masse  interne  se  prête 
de  la  manière  la  plus  heureuse  à  l'ex- 
plication des  faits  géologiques.  La 
haute  température,  à  laquelle  sont 
soumises  les  matières  en  fusion  qui 
composent  la  masse  centrale  ,  fait 
concevoir  aisément  la  production  et 
l'accumulation,  au-dessous  de  l'enve- 
loppe solide  ,  des  matières  gazeuses 
dont  l'existence  se  manifeste  dans  les 
éruptions  volcaniques;  et  la  pression 
exercée  contre  cette  enveloppe  flexi- 
ble et  inégalement  résistante  dans  Ses 
diverses  parties ,  par  les  gaz  et  par 
les  matières  fondues  elles-mêmes, 
explique  d'une  manière  très-plausi- 
ble les  phénomènes  qui  précèdent , 
accompagnent  et  suivent  ces  érup- 
tions ,  tels  que  les  tremblemens  de 
ferre,  les  soulèvemens  de  monta- 
gnes ,  les  dislocations  de  terrains  ,  la 
formation  des  fentes  appelées  filons  , 
et  celle  de  cps  profondes  crevasses  ou 
de  ces  vastes  soupiraux  par  lesquels 
les  laves  s'échappent  avec  violence 
pour  s'épancher  au-dehors.  L'hypo- 
thèse dont  il  s'agit  explique  très- 
bien  aussi  l'immense  quantité  de 
produits  volcaniques  qui  ont  été 
amenés  de  l'intérieur  de  la  terre  à 
la  surface,  l'identité  de  la  nature  des 
laves  rejetées  sur  les  points  les  plus 
éloignés  du  globe  et  la  ressemblance 
qu'elIcT  offrent  avec  les  roches  des 
terrains  qui  paraissent  avoir  été  for- 
més par  soulèvement.  Enfin  elle  rend 
raison  avec  la  même  facilité  de  la 
chaleur  des  .sources  chaudes  et  de 


65o  VOL 

l'analogie  des  substances  minéiales 
qu'elles  contiennent,  avec  celles  qui 
s'exhalent  des  cratères  de  Volcans 
ou  des  solfatares.  En  elFet ,  les  eaux 
chaudes  minérales  nous  apportent  la 
température  des  lieux  profonds  oii 
elles  ont  séjourné;  de  plus  ,  elles  en- 
traînent sans  doute  avec  elles  le  ré- 
sidu des  émanations  gazeuses  qui  s'é- 
lèvent du  sein  de  la  terre  comme  d'un 
réservoir  commun  ,  et  dont  une  par- 
tie se  déposant  dans  le  trajet  souter- 
rain ,  soit  sur  les  parois  des  fentes  de 
la  croûte  minérale  ,  soit  dans  les  ca- 
vités ou  bassins  avec  lesquels  elles 
communiquent,  donne  naissance  à 
ces  gîtes  de  minerais  que  l'on  nomme 
des  filons  et  des  amas.       (G.  del.) 

VOLTTANÏIÀ.MAM.  Nom  adopté 
dans  la  Méthode  d'IUiger  pour  dési- 
gner le  groupe  des  Mammifères  ailés 
ou  Chauve-Souris.      (is.  g.  st. -h.) 

VOLKAMËRIEotjVOLKAMIER. 
Volkameria.  bot.  piian.  Genre  de  la 
famille  des  Verbénacées  et  de  la  Di- 
dynaraie  Angiospermie  ,  L.,  offrant 
les  caractères  essentiels  suivans  :  ca- 
lice persistant,  turbiné,  à  cinq  dents  ; 
corolle  lubuleuse  dont  le  limbe  est 
divisé  en  cinq  lobes  inégaux  ;  quatre 
étamincs  didynames  ayant  leurs  filets 
très-longs  ,  saillans  hors  de  la  corolle; 
ovaire  libre  à  quatre  facettes,  portant 
un  style  court  et  un  stigmate  bifide 
dont  l'une  des  divisions  est  aiguë, 
l'autre  obtuse,;  baie  à  deux  noyaux 
qui  chacun  est  divisé  en  deux  loges. 
Ce  genre  est  si  voisin  des  Cleroclen- 
drum  ,  qu'on  ne  peut  le  distinguer 
qu'au  moyen  de  caractères  faibles 
DU  mal  établis  ;  tel  est  celui  tiré  du 
fruit  qui  est  ici  à  deux  noyaux  bilo- 
culaires  ,  tandis  qu'il  y  a  quatre  osse- 
lets distincts  mais  uniloculaires  dans 
les  Clerodendrurn.  Or  ,  il  est  évident 
que  chacun  des  deux  noyaux  du  T^ol- 
kameria  représente  deux  des  osselets 
de  ce  dernier  genre  ,  d'oii  il  suit  que 
ces  genres  ne  diffèrent  entre  eux  que 
paria  soudure  d'organes  semblables. 
A  l'article  Clebodendron  nous  avons 
discuté  cette  question  avec  assez 
d'étendue  pour  ue  pas  la  traiter  de 


VOL 

nouveau ,  et  nous  avons  décrit  une  des 
principales  espèces  {Volkameria  iner- 
inis)  qui  est  cultivée  dans  quelques 
jardins  d'Europe.  INous  mentionnerons 
ici  celle  qui  a  servi  de  type,  savoir: 
le  V olkameria  fragrans  ,  Venten. , 
Malm.,  tab.  70;  V.  Japonica,  Jacq., 
Hort,  Schœnbr.,  t.  538,  non  ïhunb. 
C'est   un  bel  Arbrisseau  dont  les 
fleurs ,  réunies  en  un  corymbe  globu- 
leux, exhalent  une  odeur  délicieuse. 
Les  liges  sont  hautes  de  trois  à  quatre 
pieds  ,  rameuses  ,  hérissées  de  poils 
courts  ,  marquées  de  cicatrices  ,  mu- 
nies de  feuilles  péliolées  ,  opposées, 
ovales  ,  cordi formes  ,  molles  et  den- 
ticulées.  Cette  Plante  est  originaire 
de  Java.  Le  Volkameria  Kœmpferi~ 
Willd.;  Banks  ,  Icon.  Kœmpf. ,  t.  58 , 
est  une  autre  Plante  de  la  Chine  et  du 
Japon  ,  dont  les  rameaux  sont  gla- 
bres ,  les  feuilles  opposées ,  pétiolées, 
presque  rondes  ,  pubescenles  et  fine- 
ment denticulées.  Les  fleurs  sont  ter- 
minales ,  disposées  en  une  ample  pa- 
nicule  et  accompagnées  de  bractées. 

(G..N.)  j 

VOLUBILAIRE.  Voluhilaria  bot. 
ciïYPT.  {Hydrophytes.)  Lamouroux 
mentionna  sous  ce  nom  un  genre 
qu'il  se  proposait  de  fermer  dans  la 
famille  des  Floridées  {V.  ce  mot  et 
Délessérie)  et  dont  l'unique  espèce 
eût  été  le  Voluhdaria  mediterranea. 
Nous  voyons,  dans  nos  collections,^ 
par  étiquette  de  l'ami  que  nous  no! 
cessons  de  regretter,  que  ce  Volubi^. 
laria  mediterranea  est  le  Fucus  volu-^ 
bilis  y  L.  ,  Turn.,  tab.  2,  Esper  -i 
(mauvaise^  ,  Rhodomela ,  Ag.  ,  Sj 
574.  Nous  adopterons  le  genre  dont 
il  est  question,  qu'Agardh  n'a  pro- 
bablement placé  au  milieu  d'un  de 
ses  genres  disparates,  que  parce  que 
la  Plante  sur  laquelle  il  est  fonde  de- 
vient d'un  noir  rougcàfi^e  foncé  en  se 
desséchant.  Le  caractère  des  Volubi- 
laires  consiste  en  une  fronde  membra- 
neuse, coriace,  contouniée  en  spi- 
rale autour  d'un  stipe  solide,  conte- 
nant dans  sa  substance  des  gongylcS 
ceints  d'un  limbe  translucide.  La 
seule  espèce  connue  n'a  ,  jusqu'ici, 
été  trouvée  que  dans  la  Médilerra- 


VOL 

'•  lille  n'est  jamais  que  délcriortîe 
<nd  on  la  rencontre  jetée  sur  d'au- 
s  rivages;  nous  avons  eu  occasion 
l'observer  fraîche  sur  les  côtes  de 

!  r^seille  et  de  la  Morée  ,  mais  elle  y 
it  également  jetée  par  fragroens 
deux  à  six  pouces  de  longueur  , 
qui  prouve  que  ceux-ci  étaient 
achés  des  profondeurs  oîi  la  Piaule 

liît  sans  doule.  (b.) 

VVOLUBILE  (tige),  bot,  phan, 
lee  tige  qui  s'enroule  autour  des 
•ps  qui  l'environnent  est  ditevolu- 
ee.  (a.  r.) 

VVOLUGELLA.  mam.  Nom  spécl- 
uue  du  Polatouche  de  d'Amérique. 

PoLATOUCHE.  (iS.  G.  ST.-H.) 

VVOLUGELLE.    yoliicella.  ins. 
cnrede  l'ordre  des  Diptères,  famille 
il  Athéricères,  tribu  des  Syrphies, 
Ibli  par  Geofl'roy  aux  dépens  du 
mnd  genre  Musca  de  Linné ,  et 
wpté  par  tous  les  entomologistes. 
S5  caractères  de  ce  géni  e  sont  expri- 
!<»  ainsi  qu'il  suit  par  nos  collabo- 
eeurs  de  l'Encyclopédie  méthodi- 
C3  :  antennes  avancées,  penchées, 
\n  insérées  sur  un  tubercule  fron- 
plus  courtes  que  la  tête,  compo- 
i>s  de  trois  articles  ;  les  deux  pre- 
e3rs  petits,  égaux  entre  eux;  le  troi- 
ikne  oblong  ,   pa  telii  forme  ,  com- 
«né  ,  portant  -à  sa  base  une  soie 
Midante,  fortenjenl  bipennée,  plus 
inde  flans  les  femelles  que  dans 
imâles  ;  ouverture  de  la  cavité  buc- 
cc  oblongue,  étroite;  trompe  beau- 
i^p  plus  courte  que  la  tôle  et  le 
iselet  pris  ensemble  ,  cachée  dans 
ocavité  buccale  pendant  le  repos; 
fpes  cylindriques,  finement  ciliés; 
woslome  un  peu  enfoncé  à  sa  partie 
•érieure,  s'allongeant  en  forme  de 
lté  à  l'inférieure  ;  front  élevé  et  for- 
nnt  un  bourrelet  autour  de  l'inser- 
I]  des  antennes  ;  tête  hémisphé- 
lue  ,  au  moins  de  la  largeur  du 
Kelet ,  un  peu  comprimée  en  de- 
II;  yeux  grands,  réunis  fur  le 
lit  du  front  dans  les  mâles,  cspa- 
<  dans  les  femelles;  trois  ocelles 
loosés  eu  triangle  sur  le  vertex  ; 
ns  de  forme  variable  ;  corselet 


VOL  651 
plus  ou  moins  bombé ;écusson  grand, 
oblong  ,  arrondi  postérieurement , 
comme  crénelé  le  long  du  bord  pos- 
térieur ,  qui  porte  de  très-petits  tu- 
bercules et  des  poils  assez  roides; 
abdomen  de  forme  variable  ,  com- 
posé de  quatre  segmens,  outre  l'anus  ; 
celui-ci  petit,  presque  caché  dans  les 
individus  desséchés;  ailes  lancéolées, 
velues  vues  au  microscope,  écartées 
dans  le  repos,  sans  cellule  pédifoprae  ; 
cuillerons  doubles,  grands,  frangés 
sur  leurs  bords;  balanciers  cachés; 
pâtes  assez  fortes;  cuisses  simples; 
jambes  postérieures  arquées;  tarses 
de  lougucur  moyenne,  leur  premier 
article  au  moins  aussi  long  que  les 
trois  su  i vans  pris  ensemble  ;  le  cin- 
quième muni  à  son  extrémité  de  deux 
forts  crochets  trcs-écartés  ,  ayant  une 
forte  pelote  bifide  dans  leur  entre- 
deuxt  Les  larves  des  Volucelles  ha- 
bitent dans  les  nids  des  Bourdons  et 
des  Guêpes ,  et  vivent  à  leurs  dé- 
pens. Ces  larves  sont  apodes ,  de 
forme  conique,  ayant  la  lêle  au 
sommet;  elles  font  de  grands  rava- 
ges dans  les  nids  de  ces  Hyménop- 
tères. On  peut  voir  dans  Réaumur 
des  détails  très-éteudus  et  très-inté- 
ressans  sur  ces  Insectes.  Lepellelier 
de  Saint-Fargeau  a  eu  occasion  d'ob- 
server que  les  Volucelles  de  diverses 
espèces  s'accouplent  très-bien  en- 
semble; il  a  lu  un  Mémoire  à  ce  su- 
jet à  l'Académie  des  Sciences.  On 
connaît  un  assez  grand  nombre  d'es- 
pèces de  ce  genre;  elles  sont  répan- 
dues sur  tout  le  globe,,  mais  plus 
particulièrement  en  Europe.  Nous 
citerons  parmi  elles  la  suivante  : 

Ln  VoLucELLE  A  zônes  ,  VoluccUa 
inanis  ,  Geofl.  ,  Lalr. ,  Meigen  ;  Syr- 
phus  micans ,  Fabr.  Elle  est  longue 
de  six  lignes;  la  lêle  et  le  corselet 
sont  d'un  jaune  terne;  celui-ci  porte 
sur  son  disque  supérieur  quatre  li- 
gnes longitudinales  noires  ,  dont  les 
intérieures  se  touchent  presque;  l'ab- 
domen est  d'un  jaune  terne  ,  les  bords 
inférieurs  du  premier,  du  second  et 
du  troisième  segmens  sont  noirs ,  et 
forment  trois  bandes  iransverscs.  On 
la  trouve  aux  environs  de  Paris,  (o.) 


63a 


VOL 


VOL 


*  VOLUCREPIS.  uoT.  niAN.  Du 
Pelil-ïhouars  nomme  ainsi  l'Epi- 
dendrum  volucre  qu'il  a  figuré  dans 
ses  Orchidées  d'Afrique,  tab.  8o. 

(G..N.) 

VOLUPIE.  Voliipia.  conch.  Genre 
proposé  par  Defrance  ,  dans  le  Dic- 
tionnaire des  Sciences  naturelles, 
pour  une  petite  Coquille  bivalve  fos- 
sile ,  qui  est  pourvue  extérieurement 
de  gros  bourrelets  transverses  ,  d'une 
lunule  cordiforme  vers  laquelle  vien- 
nent aboutir  ces  bourrelets.  La  char- 
nière a3'ant  trois  dents  cardinales  à 
chaque  valve,  il  nous  semble  que  ce 
genre  ne  se  distingue  pas  su2isam~ 
ment  des  Vénus.  Nous  ne  pouvons  , 
au  reste,  dire  d'une  manière  inva- 
riable ce  que  c'est  que  ce  genre  , 
n'ayant  jamais  vu  la  Coquille  qui  lui 
sert  de  type.  (d..h.) 

VOLUTARELLE.  Volutarella. 
BOT.  THAN.  Cassiui  avait  proposé  dans 
le  Bulletin  delà  Société  Plulomatique, 
décembre  1816  ,  un  genre  sous  le  nom 
de  P7olu(ana  dont  il  changea  plus 
tard  la  désinence  ,  et  qu'il  nomma 
Volutarella.  Ce  genre  est  fondé  sur 
les  CeutaureaLippiiylA.,  erici/olia,li., 
et  cn/pt'noides  de  Desfon laines.  Il  est 
eisentiellement  caractérisé  par  son 
involucre  à  folioles  trinervées  et  mu- 
nies d'un  appendice  décurrenl,  large, 
demi  -  lancéolé  ,  membraneux  -  sca- 
rieiix ,  non  spiniforme  ;  ses  ov.iires 
velus  ;  l'aigrette  composée  de  paillet- 
tes dont  les  intérieures  sont  plus  lon- 
gues et  plus  larges  que  les  extérieu- 
res ;  les  corolles  du  disque  régulières 
et  à  divisions  ,  roulées  en  dedans  ; 
celles  de  la  couronne  divisées  jusqu'à 
la  base  du  limbe  en  quatre  lanières 
oblongues  ,  lancéolées.  Le  genre  7^u- 
lutarella  corj'espoud  au  genre  Arii- 
hcihoi  d'Adanson  ,  et  au  Lncellia  de 
Viviani  dont  l'espèce  '{L.  Lybica)  est 
la  même  que  le  Cenlaurea  crupiiioi- 
des  de  Desfontaines.  (g..n.) 

VOLUTE.  f>^ûlu/a.  MOLi..  C'est  à . 
Linné  que  l'on   est   redevable  du 
genre  Volute.  11  le  créa  pour  ras- 
sembler toutes  les  Coquilles  qui  ont 
des  plis  columellaires  ,  abstraction 


faite  de  tout  autre  caractère.  En  ca- 
ractérisant son  genre  de  cette  ma- 
nière, Linné  ne  fit  pas  assez  attention 

aue  le  caractère  qu'il  donnait  comme 
e  première  valeur ,  n'avait  récUe- 
njcnt  que  peu  d'importance,  relati- 
vement à  d'autres  qu'il  négligeait;  il 
n'avait  pas  aperçu  que  la  forme  de 
l'ouverture  était  une  traduction  plus 
fidèle  de  l'organisation  des  Animaux, 
que  les  accidens  de  la  columelle. 
L'état  de  la  science  et  le  petit  nom- 
bre des  observations  ne  permettaient 
guère  im  arrangement  meilleur,  qui 
cependant  était  bien  supérieur  à  tout 
ce  qui  avait  été  fait  jusqu'alors.  Celte 
quantité  considérable  de  Coquilles, 
que  Linné  rassemblait  sous  le  nom 
de  Volutes  ,  ne  pouvait  manquer 
d'être  bientôt  divisée.  Bruguiére, 
ànus  l'Encvciopédic,  proposa  d'aboitl 
le  genre  Olive  ;  puis  un  peu  plus  tard, 
d.ms  les  planches  du  même  ouvrage, 
il  indiqua  le  genre  Mitre.  Tous  deux 
furent  adoptés  par  Lamarck ,  qui 
les  fit  suivre  d'un  grand  nombre 
d'autres,  tant  dans  son  premier 
•  que  dans  son  dernier  ouvrage.  Il  eut 
soin  de  séparer  loin  de  la  famille  des 
Volutes  toutes  les  Coquilles  qui  ont 
des  plis  à  la  columelle  et  qui  ont  l'ou- 
verture entière.  Il  eu  distingua  d'une 
manière  non  moins  tranchée  toutes 
celles  qui,  avec  des-  plis  columellai- 
rc;  ,  ont  la  base  prolongée  eu  cauni, 
ne  laissant  dans  les  Volutes  et  leur 
voisinage  que  les  Coquilles  ayant  des 
plis  columellaires  et  la  base  échan- 
crcc.  On  voit  que,  dans  ces  arrange- 
mens  nouveaux,  un  principe  inaper- 
çu de  Linné  avait  dès-lors  prédo- 
miné, et,  comme  il  se  trouvait  en 
harmonie  avec  les  fails  nouvcaul 
dont  la  science  s'était  depuis  peu  en- 
richie, il  dut  prévaloir  dans  les  nid* 
thodcs,  et  c'est  en  effet  ce  qui  eut 
lieu.  Douze  genres  furent  démembres 
des  Volutes;  ce  sont  li'!S  suivaiis: 
Auricule,  Tornaleibï,  Pvramidclle, 
Tiu  biiielle ,  Cancellaire,  Fasciol  dre, 
Colombclle  ,  Mitre  ,  Ma;  ginclle,  Vol- 
vaire, Ancilbiire  et  Olive.  Malgré  leS 
réductions  qui  durent  êi'rc  la  suite 
de  ces  nombreux  démembremens ,  1* 


VOL 


VOIi 


653 


e  Yolule  tel  qu'il  est  aujourd'hui 
iLClérisé,  n'eu  est  pas  moius  un 
i^e  considérable ,  et  qui  contient 
ure  un  grand  nombre  d'espèces, 
avivantes,  soit  fossiles j  car  on  en 
iple  près  de  cent.  On  a  essayé 
>5  ces  derniers  temps,  etBIainville 
e  autres,  à  diviser  encore  le  genre 
^^ainarck  L'Yel  d'A^anson  a  servi 
(•rétcxlc  à  ce  nouveau  démemhre- 
:it,  qui  entraînerait  hors  des  Vo- 
ss  toutes  les  espèces  minces  et  très- 
>Mes.  Ce  changcinenl,  dans  la  com- 
:tion  du  genre,  est  peut-être  basé 
.de  bons  caractères  ;  mais  on  n'en 
assure  que  lorsqu'à  l'Auimal  dé- 
par  Adanson  on  pourra  com- 
fpp  celui  de  quelque  Volute  à  co- 
lle  paisse.  Cette  comparaison,  en 
!  ic  faite  ,  comme  on  peut  le  voir, 
ile  Manuel  de  Rang ,  ne  l'eit  pas 
rendant  d'une  manière  assez  com- 
te  pour   être   décisive.  D'après 
iig,  la  séparation  des  deux  genres 
serait  réellement  pas  motivée, 
iqu'il  les  ait  adoptés.  On  me  voit 
,  dans  la  caractéristique,  qui  mar- 
une  différence  organique.  Nous 
ss  en  tenons  donc  au  genre  Volute 
•  iamarck  ,  et  nous  le  caractérisons 
-i  manière  suivante  :  Animal  fort 
nd  ,  contenu  à  peine  dans  sa  co- 
le ,  ayant  le  pied  très -grand, 
Drdant  la  coquille  de  toutes  parts  ; 
proboscidiforme,  portant  la  bou- 
à  l'extrémité  d'une  trompe  \Aus 
imoins  longue;  deux  tentacules 
Ue  fiont  :  ils  sont  triangulaires,  et 
oculés  à  la  partie  externe  de  la 
:.  Coquille  ovale,  plus  ou  moins 
rue,  à  sommet  obtus  ou  en  ma- 
)n  ,  à  b  isc  échancrée  et  sans  ca- 
:  colunielle  chargée  de  plis,  dont 
iiféricuis  sont  les  [)liis  grands  et 
•lus  ol)liques  ;  point  de  bord  gau- 
Le  caractère  principal ,  qui  sé- 
Ics  Volutes  des  iVliii  es  ,  est  pris 
.la  disposition  des  plis  coluinel- 
*s.  Dans  les  Volutes,  les  plus 
«commencent  à  la  base  de  la  co- 
^îllc  :  c'est  le  contraire  dans  les 
es.  Il  est  certaines  espèces  placées 
les  Volutes  qui  sont  embai  ras- 
es  ù  ranger,  plutôt  dans  l'un  que 


dans  l'autre  genre;  ces  Coquilles  ont 
les  plis  égaux  et  parfaitement  paral- 
lèles dans  toute  leur  étendue  {Voluta 
Musica,  etc.,  Fossile  des  environs 
de  Paris).  D'autres  ,  que  l'on  attribue 
aux  Mitres ,  sont  dans  le  même  cas 
i  Mitra  iabratula ,  etc. ,  Fossiles  des 
environs  de  Paris).  On  s'est  décidé  à 
leur  égard  d'une  manière  tout-à-fait 
arbitraire  :  on  s'en  est  rapporté  au 
faciès.  Cependant,  à  suivre  rigou- 
reusement la  caractéristique  ,  les  es- 
pèces dont  il  est  question  n'appar-? 
tiennent  ni  à  l'un  ni  à  l'autre  de  ces 
genres.  En  fera-t-ou  un  genre  ])arti- 
culier?  Ce  serait,  ce  nous  semble, 
peu  rationnel ,  et  cependant  ce  serait 
une  conséquence  rigoureuse  de  la 
manière  artificielle  ou  arbitraire  dont 
les  genres,  pour  quelques-uns  ,  sont 
faits.  Pour  nous,  ces  Coquilles  indi- 
quent la  liaison  des  deux  genres  par 
des  passages  insensibles  ;  elles  nous 
font  prévoir  pour  plus  tard  leur  réu- 
nion en  un  seul  ,  ce  qui  ne  pourra 
avoir  lieu  ,  en  définitive,  que  lorsque 
l'on  connaîtra  un  grand  nombre  d'A- 
nimaux des  deux  genres.  Qiumt  aux 
Marginclles  ,  elles  ont  un  aspect  par- 
ticulier qiii  les  fait  reconnaître.  Ce 
dont  il  faut  sxu'tout  se  souvenir,  c'est 
qu'elles  ont  le  bord  droit  épaissi  et 
nîarginé  en  dehors  ;  que  leurs  plis 
sont  presque  égaux  et  plus  Irans- 
verses  ;  et  qu'enfin  leur  surface,  sem- 
bl  ible  à  celle  des  Olives  et  des  Por- 
celaines, est  toujours  brillante  et  po- 
lie. Pour  ce  qui  est  du  genre  Yet 
d'Adanson  ,  il  semblerait  au  ]iremier 
aspect  qu'il  diffère  plus  des  Volutes, 
que  les  Volutes  des  iMitres  ou  des 
Rbu-ginelles.  Cela  aurait  lieu,  en  effet, 
si  l'on  se  bornait  à  comparer  la  /^o- 
luta  musica,  par  exemple,  avec  la  F'o- 
luta  ciinde/na;  c'est-à-dire  les  points 
extrêmes  d'une  même  série.  Mais  que 
l'on  compTre  des  espèces  intermé- 
diaires, f'^olula  niagnijica  ,  oiiciUa  ^ 
scap/ia  ,  Larnberti ,  brasilinna ,  etc., 
aux  VoUitaTIarpa^  Jtirtoiiia,  pncifica^ 
etc.  ,  et  l'on  trouvera  entre  les  deux 
groupes  des  passages  insensibles  qui 
prouvent  bien  qu'ils  appartiennent  à 
un  môme  tvpe.  Nous  indiquerons  ici 


634 


VOL 


quelques  espèces  rëparidues  assez 
communément  dans  les  collections, 
pour  qu'elles  puissent  servir  d'exem- 
ple au  geure. 

Volute  Gondole,  Voluta  Cym- 
hium,  L.,  Gmel.,  p.  5446,  n.  ii4; 
fZi/(7.,  Lamk.,  Anim.  sans  vert.  T.  vu, 
p.  552,  n.  9 ;  Lister,  Conch.,  tab.  1 96, 
lig.  3;  Gualt.,  Test.,  tab.  29,  fig.  B; 
Favan.,  Conch.,  pl.  28,  fig.  c4; 
Martini,  Conch.  T.  m,  tab.  70, 
fig.  762,  763;  Encyclop. ,  pl.  386, 
fig.  3  ,  a  ,  b.  Grande  et  belle  Cocjuilîe 
de  l'Océan  Indien.  Vulgairement  le 
Char  de  Neptune. 

Volute  Musique,  Voluta  Musica^ 
L. ,  Gmel. ,  p.  3466 ,  n.  96  ;  Lamk. , 
Anim.  sans  vert.,  p.  339,  n.  22; 
Lister,  Conch,,  tab.  8o5,  fig.  i4; 
Gualt.,  Test.,  tab.  28,  fig.  x,  zz; 
Favan.,  Conch.,  pl.  23 ,  fig.  g  1 ,  G  2  ; 
Martini ,  Conch.  ï.  m ,  tab.  96 , 
fig-  927,  928,  «)29;  Encycl.,  tab.  38o, 
fig.  1,  a  ,  b.  Coquille  vulgairement 
nommée  la  Musique  ou  le  Plain- 
Chant.  Elle  vit  dans  l'Océan  des  An- 
tilles. • 

Volute  Patillon  ,  Voluta  Vexil- 
lum,  L. ,  Gmel.,  p.  3464,  n.  io4; 
Lamk.,  Anim.  sans  vert.,  p.  346, 
n.  4o  ;  Rumph.,  i>/«s.  ^/7z<3.,  tab.  52, 
fig.  2;  Favanne,  Conch.,  pl.  53, 
fig.  o  1  ;  Knorr,  Vergn.  ,  5,  t.ib.  1  , 
fig.  1  ;  Chcmn.,  Conch.  T.  x ,  p.  1 36, 
vign.  20 ,  fig.  A ,  B  ;  Encycl. ,  pl.  58 1 , 
fig.  1  ,  a  ,  b.  Jolie  Coquille  autrefois 
fort  rare,  mais  assez  commune  ac- 
tuellement. Vulgairement  le  Pavillon 
d'Oiange.  (cii.) 

VOLUTELLA.  bot.  phan.  Le 
genre  formé  par  Forskahl  sous  ce 
nom  a  été  réuni  au  Cassytha.  P'.  ce 
mot.  (b) 

VOLUTELLA.  bot.  crypt. 
{Champignons.)  Genre  peu  connu 
établi  par  Tode  [Vungi  Mecklenb.,  i, 
pag.  28,  tab.  5,  fig.  45)  et  placé  par 
Fnes  entre  les  Diiiola.  et  le.s  Tympa- 
nis  dans  la  tribu  des  Pezizées  ;  c'est 
un  petit  Champignon  eu  forme  de 
cupule  d'un  blanc  jaunâtre  ou  bru- 
nâire,  d'une  consistance  solide  et 
presque  cornée,  qui,  suivant  Tode,  est 


VOL 

couvert  d'un  tégumeul  merabraneui 
incomplet  ;  il  croît  sur  les  rameaux 
morts  et  aurait  besoin  d'être  étudié 
de  nouveau  pour  qu'on  pût  savoir 
s'il  mérité  d'être  distingué  des  Tym- 
panis.  [AD.  B.) 

*  VOLUTELLE.  moll.  foss.  Es- 
pèce fossile  du  genre  Cancellaire.  (b.) 

VOLUTELLE.  BOT.  crypt.  (3ic/«#. 
ses.)  Bridel  propose  ce  nom  pour  dé- 
signer en  français  le  genre  Schlothei- 
mia.  (b.) 

VOLVA.  BOT.  CRYPT.  {Champi- 
gnons.) On  a  donné  ce  nom  et  celui 
de  bourse  à  une  sorte  de  poche  qui 
recouvre  certains  Champignons  avant 
leur  développement  ;  telle  est  celle 
que  l'on  remarque  dans  les  espèces 
du  genre  Clathre.  (a.  r.) 

VOLVAIRE.  Volvaria.  moll.  Ce 
genre  a  été  établi  par  Lamarck  ,  qui 
l'a  extrait  des  Volutes  de  Linné. 
Trompé  sur  ses  rapports ,  Lamarck 
mit  ce  genre  à  côte  des  Auricules, 
dans  le  Système  des  Animaux  sans 
vertèbres.  Roissy,  dans  le  BufFon  de 
Sonnini,  suivant  ces  fausses  indi- 
cations, crut  rectifier  Lamarck  en 
transportant  ce  genre  près  des  BuUes. 
Lamarck,  embarrassé  du  genre \ol- 
vaire  ,  ainsi  que  de  quelques  autres 
dont  il  ne  reconnut  pas  alors  les  rap- 
ports ,  créa  ,  dans  sa  Philosophie  zoo- 
logique ,  la  famille  des  Hétéroclites 
qui ,  par  sa  composition  ,  mérite  bicB 
le  nom  qu'il  lui  a  imposé,  et  qu| 
doit  être  regardée  comme  un  incerl^ 
sedis.  Elle  est  composée,  en  effet,  deS 
genres  Bulle,  Janthine  et  Volvaire. 
Peu  d'années  après,  ces  erreurs  fu- 
rent rectifiées  par  Lamarck  lui-niêm^ 
qui  compléta  sa  famille  di-s  Coluni^ 
laires,  dans  l'Extrait  du  Cour.»: ,  « 
y  ajoutant  les  Volvaii'es  à  côté  dm 
MargincUes.  Les  rapports  de  ce  genf* 
furent  dès-lors  fixés  dans  la  mé- 
thode, et  n'éprouvèrent  plus  de  mo- 
difications importantes.  BlamviUe, 
dans  son  Traiié  de  Malacologie,  trou- 
vant beaucoup  d'analogie  entre  cç 
genre  et  les  MargincUes,  les  rcufflf 
en  un  seul ,  qu'il  plaça  à  côte  dff 


l 

I 

1 


VOL 

s ,  dans  sa  famille  des  An- 
|t  'es.  On  ne  peut  contcsler  que 
(  Ivaires  n'aient  la  plus  grande 
i  ,Me  avec  les  Marginelles,  comme 
(  Mlle  l'a  fort  bien  senti,  et  La- 
(  L  avant  lui.  Si  certaines  espèces 

1 ivaires  nécessitaient  leur  réu- 
iiux  Marginelles,  dans  l'opinion 
aainville  ,  nous  tombons  d'ac- 
ivec  lui  sur  ce  point  ;  mais  nous 
i*yons  pas  que  toutes  soient  dans 
>> ,  et  que  le  genre  doive  êu  e 
iiimé  ou  joint  aux  Marginelles. 
I pensons  qu'il  pouvait  ê Ire  ré- 
el débarrassé  de  toutes  celles 
jpèces  qui,  avec  l'âge  ,  acquiè- 
uun  bourrelet  marginal  ;  mais 
ECS  autres  ,  minces ,  bulloïdes  , 
'un  aspect  qui  leur  est  propre, 
sent  rester  comme  type  du  genre, 
te  réunir  aux  Marginelles  d'une 
«re  définitive  ,  il  faut  attendre 
KS  Animaux  des  Volvaires  véri- 
soient  connus,  et  ils  ne  le  sont 
mcore.  La  réforme  que  nous 
ssons  dans  le  genre  Volvaire  ,  le 
rrail  à  deux  espèces  de  Lamarck, 
*rs  les  caractères  génériques  se 
tiraient  modifiés  de  la  manière 
ule  :  coquille  cylindracée,  rou- 
rr  elle-même,  à  spire  enveloppée 
sstruée  à  tous  les  âges  ,  toujours 
fourte;  ouverture  étroite,  aussi 
ee  que  la  coquille  ;  bord  droit , 
*îet  tranchant;  trois  à  cinq  plis 
itbliqups  à  la  base  de  la  colu- 
.  Les  Volvaires  sont  de  petites 
Mies  marines  ,  minces  ,  transpa- 
, ,  vitrées  ,  cylindroïdes  ,  à  spire 
—fait  enveloppée  ou  à  spire  e\- 
..  Lorsqu'elle  est  un  peu  saii- 
un  enduit  calcaire  la  couvre 
e2  dans  les  Ancillaires.  Nous 
lassons  plusieurs  espèces ,  soit 
'fS  ,  soit  fossiles,  dans  le  genre 
e  nous  le  caractérisons  niain- 
..  Kous  indiquerons  sculem*  nt 
iix  espèces  suivantes,  qui  sont 
les  que  nous  conservions  des 
ILamarck. 

rVAinii  HYALINE,  Volvaria  pal- 
»amk.,  Anim.  sans  vert.  T.  vu, 
,,  n.  2;  Volula  pallie! a,  L., 
ip.  3444',  n.  5o;  Lister,  Gonch., 


VOL  635 

lab.  7i4,  fig.  70;  Martini,  Couch., 
a,  tab.  3i,  fig.  426,  mata.  Il  est  indu- 
bitable pour  nous  que  le  Falier  d'A- 
danson  n'appartient  pas  à  cette  es- 
pèce, comme  le  soupçonne  Lamarck. 
Cette  Coquille  vient  du  Sénégal. 

Volvaire  bulloïde,  /^o/pa/ia  bul- 
loides ,  Lamk.,  Ann.  du  Mus.  T.  v, 
p.  29,  n.  i,elT,  VIII,  pl.  60,  fig.  12, 
a,  b  ;  ihid.,  Anim.  sans  vert.  T.  vu, 
p.  364,  n.  6;  Encycl.  ,  pl.  383,  fig. 
4  ,  a  ,  b.  Coquille  fossile  des  environs 
de  Paris  ;  la  spire  est  complètement 
cachée:  elle  est  striée  en  travers. 

(D..H.) 

VOLVARIA.  BOT.  CRYPT.  {Li- 
chens.) Nom  donné  par  De  Gandolle 
au  genre  distingué  par  Acharius  sous 
celui  de  Thelotrema.  V.  ce  mot  et 
VoLVYCiuM.  (ad.  b.) 

*VOLVERELLE.  Volverella. 
PSYCH.  Genre  de  la  deuxième  tribu 
de  la  famille  des  Vorticellaires.  Les 
caractères  consistent  dans  la  forme 
des  Animalcules  se- développant  à 
l'extrémité  des  rameaux  qui,  au  lieu 
d'être  évidés  en  coupe  à  la  manière 
des  véritables  Vorlicelles  ,  sont  élar- 
gis et  simplement  lobés  en  avant ,  oii 
un  faisceau  de  cirrhes  vibraliles  se 
distingue  à  l'extrémité  de  chaque 
lobe.  Une  seule  espèce  de  ce  genre 
nous  est  connue  ;  c'est  la  Volve- 
belle  ASTOME ,  Volverella  astonia  , 
N.,  Encycl.  méth.,  Dict.  {V.  planch. 
de  ce  Dict.,  Psychod., Vorticellaires, 
fig.  11);  Vorticella  tuberosa ,  Mlill.  , 
////.,  tab.  44  ,  fig.  8,9;  Encycl.,  Vers 
ill.,  pl.  28,  fig.  28,  29 ;  5/-ac//io«i/s 
icgeta/is ,  etc.,  Palias,  EL  Zooph.y 
p.  io5  ,  n.  63;  Clusteringt  Pulyper , 
lîaker,  Enipl.  Micr.,  lab.  2  ,  pl.  i3  , 
fig.  ao-i3.  Les  figures  de  Millier  et 
celles  de  l'Encyclopédie  ne  présen- 
tent que  les  Animalcules  quand  ils 
se  sont  détachés.  Baker  a  fort  bien 
représenté  les  jolis  petits  bouquets 
que  forme  le  Psychodiairc  complet 
dans  l'eau  des  marais.  (b.) 

VOLVOCE.  rohox.  Mien.?  PSY- 
CHOD.? Millier  d;ins  son  admiralde 
ouvrage  intitulé  :  Jnimalcula  infiisu- 
ria ,  etc.,  constitua  sous  ce  nom  un 


636  VOL 

genre  auquel  le  savant  danois  im- 
posa pour  caractères  :  Yer  invisible, 
ti'cs-simple,  transparent,  spliérique  ; 
il  y  comprenait  une  douzaine  d'espè- 
ces dont  nous  avons  transporté  plu- 
sieurs dans  les  genres  nouveaux  dont 
Millier  avait  lui-même  entrevu  la  né- 
cessité et  qu'il  a  été  indispensable  de 
former  sous  les  noms  de  Pandorine  , 
Uvelle ,  Gygès  et  Anlhopbyse,  ap- 
partenant à  divei'ses  familles  ou  rc- 

f[nes.   Restreint  dans  ses  véritables 
imites,  le  genre  Volvoce  devient, 
parmi  les  Microscopiques  Gymnodés, 
type  de  la  troisième  famille  ,  et  ses  ca- 
ractères sont  :  molécule  constitutive 
remplissant  un  corps  obrond  ou  splié- 
rique, sans  anneau  circulaire,  dans 
lequel  cette  molécule  semble  s'agiter 
indépendamment    des  mouvemens 
communs  à  tout  l'animal.  Ce  sont 
des  Gygès  moins  la  double  enveloppe 
qui  forme  chez  ceux-ci  l'apparence 
d'un  anneau  circulaire;  ils  forme- 
raient des  Pandorines ,  si  les  molécu- 
les internes  qui  s'y  agitent  étaient  des 
glomérules  manifestant  une  vie  propre 
sous  l'enveloppe  qui  semble  les  as- 
servir à  une  existence  collective.  Cu- 
vicr  termine  son  Règne  Animal  par 
les  Yolvoces  qu'il  plaça,  sans  en  don- 
ner la  raison  ,  après  les  Monades  , 
êtres  cependant  beaucoup  plus  sim- 
ples ,  puisque  les  Volvoces  peuvent 
être  considérés  des  amas  de  iVlonades 
réunies  dans  un  sac  commun.  La- 
niai-ck,  dans  sa  Méthode  ascendante, 
les  place  plus  naturellement  à  la  suite 
du  genre  qui  vient  avant  dans  Cuvier. 
FjCs  Volvoces  sont  au  reste  très-com- 
muns dans  les  eaux  putrides  oîi  ils 
se  développent  avec  la  plus  grande 
promptitude.   Joblot  en  représente 
une  espèce  qui  s'était  déjà  manifestée 
au  bout  de  deux  heures  dans  une 
infusion  de  Bleuets  avec  le  Volvox 
glohosus  de  Millier,  J///.,  tab.  .o,  fig.  4, 
qui  n'est  guère  deux  fois  plus  gros 
que  le  Monas  Lens.  L'espèce  la  plus 
remarquable  de  ce  genre  est  le  Splié- 
rule ,  F'olvox  Sp/iœrula  {P".  planches 
de  ce  Dict.,  Micr.  A,  11g.  i6),  Mllll., 
////.',  tab.  5  ,  fig.  lo  (excellente)  ;  En- 
cycl.,  Vers  ill.,  pl.  i  ,  fig-  5  ;  Spal- 


VOL 

lanz.,  ï,  I,  pl.  a,  lig.  ]5  ,  E  (mau- 
vaise). Ou  pourrait  en  quelque  sorte 
Li  considérer  comme  une  forme  vé- 
gétale vivante  ;  elle  ne  diifère  eu  rien 
pour  la  ligure  de  la  Plante  presque 
micioscopique  jeprésentée  dans  le 
Flora  daiiica  (tab.  66o),  sous  le  nom 
de  Coiife7va  Fisum.  On  rcucoclte 
fréquemment  de  petits  iimas  globu- 
leux de  ce  nniciis  primordial  dont 
nous  avoui  formé  le  genre  Chaos, 
pénétrés  de  globuline  transparente, 
et  qui  ressemblent  tellement  ,  avant 
que  la  matière  verte  ou  toute  autre 
substance  colorante  s'y  soit  intro- 
duite, au  Volvoce  sphérule ,  qu'ouae 
les  en  distinguerait  pas  si  des  mouvë' 
mens  spontanés  dans  ce  dernier  u 
venaient  manifester  qu'il  n'est  plusu 
végétal.  11  consiste  en  une  infinité  c! 
globules  de  toute  taille  semblable^ 
aux  petites  bulles  delà  salive  et  dont 
la  réunion  forme  une  petite  boule« 
l'intérieur  s'agite  en  divers  set» 
tandis  que  la  masse  tourne  lenleniew 
sur  elle-même  d'un  côté  à  l'autre,* 
se  balance  de  dioite  à  gauche.  «Li 
n)ulliplicalion  la  plus  extraordinaire 
que  j'aie  observée ,  dit  Spallanzani, 
est  celle  de  quelques  globules  ani- 
més qui  se  roulent  comme  des  pelo- 
tons dans  les  infusions  de  Lcnlill^ 
aquatiques  où  on  peut  les  apercevoir 
sans  microscope;  ils  sont  extérieure- 
ment couverts  de  tumeurs  ,  ces  W 
meurs  sont  formées  de  plusieurs  a» 
malcules  mis  l'un  sur  l'autre  et  qtf» 
cherchent  à  se  mettre  en  liber». 
Imaginez  un  corps  presque  rond> 
formé  de  cOuches  concenti  iqurs  dort 
chacune  est  un  agrégat  de  petits  ani- 
maux ,  vous  aurez  une  idée  assez  jasK 
de  ces  globes.  »  Spallanzani  is* 
quelques-unes  des  molécules  qui  s*" 
taient  détachées  de  ,son  anim.il  ou 
peloton,  et  il  vit  avec  surprise  q»* 
chacune  d'elles  nageant  isolcnien»' 
linil  par  devenir  une  agglomération 
ou  être  semblable  :i  celui  dont  il 
tait  détaché.  Le  Volvoce  Sphénde^ 
trouve  tantôt  rarement  , 
grande  quantité  dans  l'eau  prc-sq» 
stagnante  des  marais  et  des  étangS' 
en  automne. 


VOL 

icst  probable  que  diverses  espè- 
'Aniinalcules  des  infusions,  figu- 
tt  décrits  assez  grossièrement  par 
oot ,  appartienuent  au  genre  qui 
I-  occupe  ,  tels  que  ses  gros  Pois- 
ovales  d'une  infusion  de  Céleri, 
,,  iig.  1,  i  ;  le  Spliéroïde  j  pl,  lo, 
iJ;  l'Animal  dans  de  nouvelle  eau 
îîlres  ,  pl.  4  ,  fig.  i  ;  enfin  l'Ani- 
!  d'une  infusion  de  thé,  pl.  5, 
33,  N.  Le  Bursaria  gLobina  de 
éer,  //(/:,  !ab.  17,  fig.  lô-iy; 
vcl.  ,  Vers  ill.,  pl.  8,  fig.  4  i6  , 
«e  trouve  dans  l'eau  de  mer,  peut 
Liment  appartenir  à  notre  genre, 
iipoins  il  ne  peut  demeurer  parmi 
l^ursaires  ;  nous  n'avons  jamais 
occasion  d'observer  cette  espèce 
iparaît  devoir  être  fort  rare, 
ailler  a  décrit  et  figuré  sous  le 
•  de  Vibrio  Lunula  {In/.,  tab.  3, 
:ii  ;  Encycl. ,  Vers  ill.,  pl.  1  , 
d6  ) ,  un  être  fort  extraordinaire  , 
me  saurait  être  un  Vibrion  et  que 
>;  n'avons  jamais  élé  assez  heu- 
;  pour  rencontrer;  il  se  rappro- 
aait  plutôt  des  Volvoces  formant 
I  masse  hémisphérique  transpa- 
5J  et  composée  d'une  innombra- 
ijjuantité  de  molécules  homogè- 

^ transparentes,  ayant  la  forme 
Il  roissant  de  la  lune  au  premier 
Itier,  s'agltanl  intérieurement  et 
«l'enserre  aucune  limite  fixe  ,  de 
que  la  forme  totale  varie  conti- 
Hement  par  l'ondulation  que  ses 
w  reçoivent  do  l'agitation  interne, 
mouvement  est  conséquemment 
i^le  chez  celte  espèce  oii  chaque 
«cule  a  le  sien  ,  tandis  que  la 
€8  se  meut  indépendamment  de 
de  chacune  de  ses  molécules, 
eer  qui  découvrit  cet  Animal  fort 
au  premier  printemps  dans  une 
timarécageuse ,  en  parle  avec  une 
d'atlmiration.    Aussi  appelle- 
— nous  l'attention  îles  naiuralis- 
liur  cette  production  singulière 
1  nature,  (b.) 
f'OLVOCIEiSS.  Mien.  Troisième 
le  de  l'ordre  des  Gymnodés,  qui 
ractérisi:  par  le  corps  ovoïde  ou 
kdracc  des  cires  que  nous  y  rap- 


VOM  637 

prochons  et  que  constiluent  déjà  des 
molécules  visibles  ,  astreints  à  une 
forme  constante  qu'il  n'est  pas  donné 
à  l'Animal  de  défigurer  à  son  gré,  de 
manièie  à  rendre  celte  forme  comme 
indéterminable.  Ici  chaque  molécule 
constilutrico  paraît  cesser  de  jouer 
un  rôle  individuel  et  demeure  asser- 
vie au  mode  de  vie  commune  qu'elle 
conservera  désormais  ,  c'est-à-dire  à 
mesure  que  l'on  s'élèvera  dans  l'é- 
chelle de  complication.  Il  est  cepen- 
dant possible  que  la  plupart  des  Vol- 
vociens,  sinon  tous  ,  soient  des  Zoo- 
carpes, la  chose  est  évidente  dans 
Certaines  Enchélides  ,  bien  connues 
des  micrographes  nos  prédécesseurs 
et  que  long-temps  nous  avions  obser- 
vées comme  eux,  sans  imaginer  qu'il 
pût  y  avoir  rien  de  végétal  dans  quel- 
que phase  de  leur  existence.  Ces  sin- 
gulières créatures  ont  cependant  fini 
par  être  émises  à  nos  yeux  des  locu- 
ies  de  plusieurs  tubes  végétaux  qu'on 
avait  regardés  jusqu'alors  comme  des 
Conferves  [V.  Zoocaupes;,  Les  gen- 
res composant  la  famille  des  Volvo- 
ciens  ,  sont  les  suivans  ;  Gygès ,  Vol- 
voce  et  Enchélide.  F",  ces  n:ots,  (b.J 

VOLVULUS.  MOLL.  Nom  propose 
par  Oken  (Man.  d'Hist,  nat.  Zool.,  1, 
p.  5i3)  pour  les  genres  Maillot  et 
Clausilie.  (a.r.) 

VOLVYCIUM.  BOT.  CRYPT.  {Ly- 
coperdacées).  Genre  établi  par  Rafi- 
nesque  d'abord  sous  le  nom  de  P^ul- 
voj-ia;  if  se  rapproche  à  quelques 
égards  du  Diderma  ,  mais  il  est  dé- 
crit trop  incomplètement  pour  qu'on 
puisse  s'en  former  une  idée  exacte  ; 
il  est  défini  ainsi  :  volva  entourant 
un  péridium  globuleux  ,  gélatineux, 
«lans  le  centre  duquel  sont  des  grai- 
nes attachées  à  des  filamens  capillai- 
res qui  s'étendent  jusqu'à  la  circon- 
férence. La  seule  espèce  indiquée  est 
éca)  late,  le  volva  est  rude  ,  le  péri- 
dium lisse.  Il  croît  sur  les  troncs  d'ar- 
bres aux  Etats-Unis.  (ad.  b.) 

VOMEl\.  POIS,  Genre  d'Acanthop- 
térygicns  de  la  famille  des  Scombé- 
loïdes  de  la  Méthode  de  Cuvier,  rt- 
ujarquabics  par  un  corps  Irès-coin- 


638 


VOR 


Ï»rimé,  autant  et  plus  haut  qu'il  n'est 
ong  ,  à  front  tranchant ,  très- élevé  , 
à  mâchoires  ouvertes  et  peu  extensi- 
bles ,  à  dents  très-petites  ,  peu  appa- 
rentes, à  peau  revêtue  d'écaillés  peu 
visibles,  et  s'élevant  seulement  sur 
la  ligne  latérale.  Ce  genre  a  été  sous- 
divisé  en  quatre  sous-genres,  j/".  Les 
SÉLÈNES  ,  Lacép. ,  dont  les  premieis 
rayons  de  la  dorsale  et  de  la  ventrale 
sont  prolongés  et  faux.  A  cette  coupe 
vient  se  placer  le  Sélène  argenté , 
Lacép.  ,  pl.  9  ,  fig.  2  ,  nommé  Lune 
par  l'éclat  argentin  de  son  corps.  — 
2^.  Les  Gals,  Gal/us ,  Lacép.,  re- 
marquables par  la  longueur  de  leurs 
ventrales,  et  dont  le  Zeus  Gal/us, 
figuré  dans  Bloch,  pl.  192,  est  le 
type.  Ce  nom  de  Gai  signifie  Coq 
de  mer  ,  et  se  trouve  usilé  par  les 
pêcheurs  d'Europe.  —  3°.  Les  Argy- 
REÏosEs  de  Lacépède  dont  les  ven- 
trales sont  allongées;  la  deuxième 
dorsale  en  faux  ainsi  que  l'anale  ,  et 
les  premiers  rayons  de  la  pi'eraière 
dorsale  prolongés  en  filamens.  Le 
Poisson  américain  qui  sert  de  type  à 
celte  division,  est  le  Zeus  V orner , 
figuré  dans  Bloch ,  pl.  igSjfig.  u. — 
4°.  Enfin,  Guvier  a  nommé  Vomcr 
proprement  dit  les  Poissons  dont  les 
nageoires  sont  courtes  et  sans  prolon- 
gement. Ils  vivent  en  Amérique  : 
ce  sont  les  Rhomboida  alepidota  de 
Browne,  Jam.,  n.  i  ,  p.  455  ;  el  Zeus 
setapinnis  de  Mitchill.  (less.) 

YOMIER.  BOT.  PHAN.  (Poiref.) 
Syn.  d'E/iostemon.  (u.) 

VOMIQUIER.   BOT.  PHAN. 
Stryciinos. 

YOIND-SIRA.  MAM.  Même  chose 
que  Voang-Shira.       (is.g.  st.-h.) 

VOiSTAC.  BOT.  PHAN.  Fruit  man- 
geable d'une  espèce  de  Strychnos  de 
Madagascar.  (b.) 

WOODFORDIA.  bot.  phan.  Le 
genre  établi  sous  ce  nom  par  Salis- 
bury  ne  diûere  point  du  Grislea.  (b.) 

YORTEX.  MOLL.  (Oken.)  K.  Hé- 

LICIGONE. 


VOR 

laiiœ.  PSYCU.  En  proposant  dans  le 
présent  Dictionnaire  l'élablissemeDl 
d'un  règne  de  plus  T.  viu^ 
p.  247  )  pour  perfectionner  la  mé- 
thode naturelle  qu'il  nous  paraît  con- 
séquent d'adopter  dans  l  élat  actuel 
de  nos  connaissances  en  histoire  na- 
turelle ,  nous  avons  été  contraint, 
maigrélarépugn;iuccque  nous  éprou- 
vons pour  les  innovations  de  ce  genrej 
d'introduire  dans  la  science  ,  pour 
désigner  les  classes  et  les  familles 
dont  il  était  question  de  former  lé 
règne  nouveau,  des  noms  usités  jm- 
qu'ici.  Cédant  à  celte  impéi  ieuse  né- 
cessité ,  nous  n'avons  pas  imité  ces 
novateurs  qui ,  dans  leurs  ouvrages, 
semblent  se  plaire  à  composer  des 
noms  baroques,  que  la  difficulté  de 
les  prononcer  rend  véritablement  ri- 
dicules ,  et  nous  avons  cherché* 
rendre  de  nouveaux  noms  faciles! 
retenir,  eu  leur  conservant  le  pliil 
de  ressemblance  possible  avec  ceuj 
qu'on  avait  précédemment  employé» 
dans  la  désignation  des  mêmes  ob- 
jets. C'est  ainsi  rpx'après  avoir  divisé 
notre  Règne  Psychodiaire  (  V.  ce 
mot)  en  trois  classes,  et  subdivisé 
celle  des  Phytozoaires  en  trois  or- 
dres ,  nous  avons  appelé  Yorticellai- 
res  dans  le  preinier  de  ces  ordres, 
une  famille  très -naturelle  dont  le 
genre  Vorlicella  de  Millier  renfefr 
mait  un  grand  nombre  d'espèces,et 
fut  celui  qui  servit  plus  particuliè- 
rement de  type  à  la  nouvelle  famille 
que  nous  venions  d'établir.  —  Les 
Yorticellaires  ne  sont  point  des  Poly- 
pes selon  la  définition  qu'on  doune 
de  telles  créatures,  car  il  n'y  exibtc  p«s 
de  ces  tentacules  ou  autres  ébauches 
d'organes  de  préhension  qu'on  a  com* 
parés  à  des  pieds  ainsi  qu'à  des  bras. 
Elles  oflrent  beaucoup  plus  de  rap» 
ports  avec  les  Slomoblcpharés  de  i> 
classe  des  Microscopiques  ,  puisque 
des  cirrhes  vibratiles  ,  organes  tous 
diflérens  de  ceux  qui  chez  nos  Ich* 
nozoaires,  représentent  les  tentacu- 
les, s'y  remarquent  et  même  y  rciB- 
plissent  des  fonctions  vitales  de» 
plus  haute  importance:  et  ces  rap* 


*  YORTICELLAIRES.  rorlicel-pons  so  ni  si  intimes  ,  qu'il  se  lrouV« 


VOR  VOR  659 

circonstances  où  certaines  Vorfi-  ihé  devient  complète.  Lorsque  les 
jiaires  et  plusieurs  Urcëolariées  ne   extrémités  de  ces  filamens  commen- 
X)euvent  plus  distinguer  les  unes   cent  à  éprouver  une  sorle  de  turges- 
autres  ;    mais  les  Urcéolariées   cence  ,  la  ressemblance  augmente  en- 
lissent  de  la  faculté  locomotive  dès   core  ,  mais  la  différence  essentielle 
^premiers  degrés  de  leur  dévelop-   comntence  à  se  prononcer  aussitôt; 
naent ,  sont  libres  à  toutes  les  épo-   car  cette  turgescence,  qui  d'abord  est 
•îs  de  leur  durée ,  en  vertu  de  cette   comme  une  fructification  de  Spba- 
istence  individuelle  qui  caractérise  cellaire,deCéramiaire,d'Ectoàperme 
liiiraal  ,  tandis  que  les  Vorticellai-  ou  de  toute  autre  Hydrophyte  à  gon- 
commencent  par  une  véritable   gyles  terminaux  ou  caulinaires  ,  est 
;tétation,  que  chaque  Animalcule  y   le  rudiment  de  l'animalité  ;  dès  que 
unt  produit  à  des  époques  de  crois-  cette  turgescence  est  parvenue  à  son 
(.ce  déterminées  ,  fait  partie  d'un   terme  ,  elle  se  développe  non  pas  en 
lividu  multiple  jusqu'au  moment  fleurs,  mais  en  expansions  vivantes; 
'.toutes  ces  parties  qui  lui  sont  né-  dès  que  l'épanouissement  de  celle-ci 
-saires  pour  s'émanciper,  y  étant  a  lieu  ,  c'est-à-dire  qu'une  ouverture 
ulées  ,  il  se  détache  du  rameau  ou   semblable  s'y  est  manifestée  ,  les  cir- 
rraent  qui  le  porta  pendant  qu'il   rhesvibratiles  qui  garnissentles bords 
."ganisait  pour  devenir  un  indi-  de  celte  ouverture  entrent  en  exer- 
lu  indépendant.  Un  tel  fait  se  re-   cice,  deviennent  les  ageus  d'une  res- 
<duit  si  communément  sous  les   piration  qui  métamor|)hose  aussitôt 
lix  des  micrographes  sachant  y   en  être  vivant  ce  qui  fut  demeuré  un 
rr,  il  fut  si  bien  observé  et  repré-   mode  floral ,  si  l'introduction  d'une 
t té  par  plusieurs  de  nos  prédéces-   nouvelle  puissance  n'y  fût  venue 
rrs  et  notamment  dans  l'exact  Roe-  déterminer  des  besoins  nouveaux; 
,,  que  nous  avons  peine  à  conce-   alors  l'animalcule  se  sent  captif  sur 
rr  qu'il  n'ait  pas  pl  us  tôt  dessillé  les   le  pédicule  qui  lui  fat  originairement 
rx  de  ceux  que  révolte  l'idée  de    tiitélaire  et  comme  un  cordon  om- 
point  admettre  la  démarcation   bilical  ;  il  éprouve  certainement ,  ,si- 
loolue  entre  l'Animal  et  la  Plante,    non  le  désir,  du  moins  un  besoin 
a  végétation  sous  le  moindre  in-  d'être  libre  j  et  dès  lors  il  s'agite  en 
î  de  sensibilité  ou  de  quoi  que  ce    tout  sens  ,  jusqu'à  ce  qu'il  parvienne 
qui  offre  un  rapport  quelconque   à  rompre  le  lien  qui  le  tient  attaché, 
c  ce  qu'on  appelle  sens  ,  si  l'im-   Dès  qu'il  y  a  réussi,  il  tétnoignc  l'aise 
isibililé  de  changer  de  place ,  si  la   qu'il  eu  éprouve  par  une  agitation 
Bjilté  de  se  ramifier  et  de  dévelop-   vagabonde  dont  les  premiers  essais 
Il  successivement  des  parties  où  ne  dévoilent  l'inexpérience  ;  mais  enfin 
fianifeste  aucun  mouvement  vo-   il  régularise  ses  allures,  et  il  finit  par 
Kaire  ,  sont  des  conditions  propres   adopter  la  manière  de  natation  que 
Il  Plante;  les  Vorlicellaires  sont   nécessitent  ses  formes  et  ses  besoins  ; 
Plantes,  car  on  les  voit  d'abord   d'autres  fois  il  communique  son  ani- 
l^tre  absolument  à  l'instar  des  B^s-    malité  au   filament  qui  lui  servait 
«et  des  Gonfei  ves  ,  sur  les  corps   d'attache  nutritive  tant  qu'il  faisait 
ieurs  propagules  furent  abandon-   partie  d'un  ensemble  insensible  et 
;;  dans  ce  premier  état  ,  il  serait   végétant  ,  mais  qui  lui  devient  une 
olupart  du  temps  impossible  de    queu(3  ou  plutôt  une  sorle  de  pied 
itiistiuguer  de  telles  Plantes,  sur   lorsque,  parvenu  à  s'échapper  de  la 
iimalité  desquelles  on  a  si  bur-   souche  uatale  ,  il  se  jette  dans  l'im- 
vuement  discuté  dans  ces  derniers    mensité  des  eaux  que  forme  pour 
fps ,  et  pour  peu  que  le  Yorlicel-    lui  une  goulle  étendue  sur  le  porlc- 
!B,  i)endanl  qu'il  végète,  vienne  à    objet  du  microscope.  —  La  nature 
wmifier  et  qu'il  présente  des  arti-   oifre  peu^de  spectacles  plus  mcrvcil- 
klions  dans  ses  filamens,  l'iden-  1  eux  que  celui  que  procurent  les  Yor- 


64o  VOR 

licellaîres  ;  noctes  insornnes  brevesqiie 
qui  Iraasire  amat ,  Vorùcellas  iiiqui- 
rat ,  dit  Muller.  En  effet  on  no  peut 
se  lasser  d'admirer  ces  pelils  êtres  se 
pressant  par  milliers  autour  de  quel- 
que objet  inondé,  eu  jaillir  pour  ainsi 
dire  comme  des  fusées  d'artifice  ,  en 
développant  tout-à-coup  leur  pédon- 
cule ,  ou  se  contracter  en  repliant 
celui-ci  comme  un  tire- bouchon  ; 
{aniôt  leurs  mouvemens  semblent 
présenter  la  rapidité  de  l'étincelle 
électrique  quand  on  la  voit  passer 
d'un  corps  électrisé  à  un  corps  qui 
s'électrisej  tantôt  ils  sont  mous  et 
gracieusement  ralentis.  L'eau  que 
font  tourbillonner  autour  des  mil- 
liers de  petits  globides  ouverts  en 
godets  ,  les  cirrhes  vibraliles  de  cha- 
cun d'eux ,  ajoute  à  la  singularité  de 
leur  ensemble  ,  où  les  uns  agissent , 
cil  d'autres  semblent  se  reposer,  où 
règne  enfin  la  variété  la  plus  com- 
plète qui  se  puisse  concevoir.  Il  n'y 
manque  que  la  mulliplicllé  des  cou- 
leurs pour  en  faire  le  kaléidoscope 
vivant.  Les  Yorticellaires  sont  sans 
exception  transparentes,  cristallines; 
quelques-unes  se  teignent  légèrement 
en  fauve  ou  en  vert,  mais  ces  nuan- 
ces n'ajoutent  rien  à  la  magie  de  leurs 
évolutions.  Il  en  existe  de  simples  , 
c'est-à-dire  oii  chaque  pédoncule  ne 
supporte  qu'un  animal-fleur  ;  celles- 
là  nous  paraissent  être  généralement 
propres  aux  infusions  végétales  ,  car 
nous  ne  nous  souvenons  pas  en  avoir 
trouvé  dans  les  infusions  de  matières 
animales,  et  nous  soupçonnons  même 
que  la  plupart  de  ces  Yorticellaires 
simples  ont  appartenu  à  des  compo- 
sées dont  leur  pédoncule  propre  les 
accompagna  lors  de  leur  affranchis- 
sement, i^es  espèces  rameuses  qu'on 
trouve  dans  les  eaux  douces  ou  ma- 
rines sont  dcndroïdes  ou  en  ombelle  ; 
celles-là  sont  presque  des  Sertulariées 
à  la  taille  près  ,  et  nous  les  eussions 
placées  dans  celle  famille  si  des  len- 
lacules  dans  le  genre  de  ceux  des  Ich- 
nozoaircs  et  Polypes  ne  remplaçaient 
dans  les  Scrlulariées  les  cirrhes  vi- 
braliles des  Yorlicellaires. 

Il  paraît  que  plusieurs  des  genres 


VOR 

établis  jusqu'ici  Gur  des  objets  des- 
séchés enlre  les  Polypiers  sont  de 
simples  Yorticellaires  ;  de  ce  nom- 
bre seraient  les  Clylies  ,  les  L;io- 
médées  ,  les  Thoas  ,  les  Salacics  et 
même  les  Cymodocées  dont  les  c^ip- 
sules ,  qui  furent  les  seules  partie* 
de  ces  êtres  qu'on  ait  plus  ou  moius 
légèrement  examinées  ,  sont  articu- 
lées sur  le  stipe  ,  de  façon  à  i'^iire 
croire  qu'elles  s'en  peuvent  délacher, 
lorsque  l'anitnalcule  porté  à  rextté- 
mité  de  ce  pédoncule  qui  n'est  qu'un 
prolongement  du  stipe,  est  parvenu 
au  degré  d'animalité  qui  le  dclerinine 
à  prendre  l'essor.  En  attendant  que 
ceci  soit  constaté  par  des  observa- 
tions plus  exactes,  nous  réparliioc» 
les  Yorticellaires  dans  les  trois  tribus 
suivantes. 

f  Les  Gymnostomées  ,  où  l'on  ne 
distingue  point  de  cirrhes  vibratilcsâ 
l'ouverture  de  la  capsule.  Les  genres 
qui  se  placent  ici  sont  Convallarine» 
Dendrelle  et  Digilaline. 

ff  Les  Stomobléphabées  ,  oii  le 
limbe  de  l'animal  présente  des cirrheï 
vibraliles;  tels  sont  les  genres  N  oïli- 
celle,  Zoolhamnie  et  Yolveielle. 

f  ff  Les  pROBOsciDÈES  ,  où  la  cap- 
sule nue  à  son  orifice  contient  an 
animalcule  qui  s'y  agite  et  la  i'cniie 
en  se  conli-aclant  au  moyen  d'un* 
sorte  d'opercule.  Le  genre  Uperculinc 
est  jusqu'ici  le  seul  qui  se  range  dans 
cette  dernière  tribu.  (!!•) 

VORTICELLE.  F'or/icella.T^xcn. 
Genre  très-nombreux  ,  type  do  la  fa- 
mille des  Yorticellaires  dans  l'onlrf 
premier  de  la  seconde  classe  du  rc.:iic 
intermédiaire  dont  nous  avons  pro- 
posé l'établissement  dans  les  volumes 
précédons  de  ce  Dictioilnaire  ,  sous  le 
nom  de  Psychodiaire.  ^.cemotclHiS' 
TOiRF.  natuheli.k.  Ce  genre  avait  étç 
premièrement  établi  par  Miiller  qu> 
le  caractérisait  de  la  sorte  :  Ver  con- 
tractile, nu,  à  cirrhes  rolaloires.  Uue 
telle  dclinition,  convenable  à  pi'-1^ 
tous  les  Microscopiques  munis  tl'« 
ganes  rolaloires  ,  et  qui  réunisflB 
une  multitude  d'ctrcs  disparates,»! 


VOR 

uuvait  être  admise  pour  caractériser 
genre  naturel;  aussi  Lamarclv,  en 
Qsportaut   les  Vorticelles  de  la 
ssse  des  Infusoires  à  celle  des  Po- 
>es,  les  caractërise-l-il  ainsi  :  corps 
,  pédoncule  ,  contractile ,  se  fixant 
ïntanément  ou  constamment  par  la 
iie  et  ayant  l'extrémité  supérieure 
Gifllée,  termiuée  par  une  bouche  am- 
p.:,  garnie  de  cils  rotatoires.  Le  savant 
y.eur  des  Animaux  sans  vertèbres 
>  igna  ainsi  du  genre  monstrueux 
■Muller,  des  êtres  qui  n'y  pouvaient 
meurer;  mais  en  rétablissant  quel- 
ees  coupes  nouvelles,  il  ne  respecta 
• .  les  caraclères  qu'il  établissait  lui- 
I  me,  puisqu'il  laissa  dans  un  groupe 
ait  la  plus  importante  particularité 
lit  la  présence  de  cils  rotatoires,  des 
iimalcules  qui  en  sont  totalement 
wourvus.  Après  Roesel  et  les  mi- 
t;graphes  qui  se  sont  les  premiers 
lupés  des  Vorticelles,  et  Muller, 
us  avons  fait  de  ces  êtres  singu- 
>s  une  étude  approfondie;  nous  les 
l'.ns,  durant  plus  de  trente  ans, 
aiiés  en  tout  lieu  et  dans  les  deux 
misphères  ,  nous  en  avons  écrit 
li^    l'Encyclopédie    mélbodiq^ue  ; 

i croyons  très-bien  les  connaître, 
oins  autant  qu'il  est  permis  de 
litre  des  êtres  microscopiques  ; 
;urs  articles  de  ce  Dictionnaire 
consacrés  à  la  description  des 
s  nouveaux  de  Vorticellaires 
]os  observations  sur  le  vivant 
ont  mis  dans  la  nécessité  d'é- 
;  ces  articles  par  leur  rédaction 
rent  qu'ils  n'ont  pas  été  rédigés 
ès  des  livres  ,  mais  sur  des  ob- 
lions  originales.  Ce  n'est  donc 
ans  une  extrême  surprise  que 
lisons  dans  un  article  f^orticelle 
lu  reste  ,  on  ne  trouve  pas  un 
Juveau  ,  ce  passage  auquel  nous 
idrons  quelque  jour  par  un 
ige  bientôt  prêt  à  alieindrc 
aurité  nécessaire  :  «  M,  de  J^a- 
k  établit  dans  les  Vorticelles 
iiller  plusieurs  coupes  généri- 
qui  ont  été  adoptées.  M.  Bory 
I  ainl-Vinceut  en  a  aussi  proposé 
i  ques-unes  de  nouvelles  ;  mal- 
l  "cusement  ces   genres  ne  sont 

TOME  XVI. 


VOR  6.41 
guère  établis  et  même  caractérisés  , 
que  d'après  les  figures  et  les  descrip- 
tions de  Muller  ,  et  non  sur  des  ob- 
servations nouvelles  qui  manquent  à 
la  science,  mais  qui  sont  d'une  grande 
difficulté.  ))  L'auteur  de  ce  passage 
ajoute  qu'il  s'est  déjà  beaucoup  oc- 
cupé de  l'étude  des  Vorticelles  et 
qu'il  a  déjà  obtenu  quelques  résul- 
tats ,  mais  il  ne  donne  pas  ces  résul- 
tats qui  ,  quelque  peu  considérables 
qu'ils  pussent  être  encore,  eussent 
eu  de  1  intérêt  dans  l'état  d'ignorance 
oii  il  nous  suppose  5  il  se  borne  à  co- 
pier, en  181 3,  le  savant  mais  suranné 
Muller ,  dont  on  publia  l'œuvre  eu 
1786.  Nous  nous  bornerons  à  déclarer, 
eni85o,  que  les  genres  formés  par 
nous  aux  dépens  des  Vorticelles  de 
Millier  ne  l'ont  pas  été  seulement 
d'après  des  images  et  dans  l'intérêt 
de  la  vérité,  et  nous  relèverons  sim- 
plement les  erreurs  graves  qui  se 
sont  glissées  dans  un  article  auquel 
sa  signature  pourrait  donner  quelque 
autorité  ;  il  y  est  dit  : 

«  Il  paraît  qu'il  y  a  des  Vorticelles 
qui  s'attachent  les  unes  aux  autres 
de  manière  à  ce  qu'elles  semblent 
constituer  des  Animaux  composés  ; 
c'est  ce  que  Trembley  nomme  des  Po- 
lypes à  bouquet;  je  n'ai  pas  eu  en- 
core l'occasion  d'en  observer  de  cette 
espèce.  Les  Vorticelles  proprement 
dites  se  multiplient  par  sections  na- 
turelles, le  corps  se  divisant  peu  à 
peu  par  le  milieu,  mais  de  manière 
que  le  pédoncule  reste  cependant  à 
un  seul  individu.  La  promptitude 
avec  laquelle  se  fait  cette  scission  est 
proportionnelle  à  la  température,  en 
sorte  que  dans  les  temps  chauds  la 
multiplication  de  ces  Animaux  se  fait 
avec  une  grande  rapidité.  Les  Vor- 
ticelles vivent  essentiellement  dans 
les  eaux  douces  et  stagnantes.  » 

i**.  Les  Vorticelles  ne  vivent  pas 
essentiellement  dans  les  eaux  douces 
et  stagnantes:  outre  que  nos  prédé- 
cesseurs en  ont  décrit  qui  vivaient 
dans  les  infusions  souvent  iélides 
nous  en  avons  observé  l)eaucoup  de 
marines,  a".  Heaiicoup  fie  Vorticelles 
particulièrement  les  plus  élégantes 

4i 


642  VOR 

espèces ,  n'apparaissent  dans  les  ma- 
res ou  dans  quelques  fossés  des  envi- 
rons des  villes  ,  qu'à  la  fin  de  l'au- 
tomne aux  temps  sombres  et  déjà 
froids  ,  couséquemment  la  chaleur 
n'est  pas  toujours  proportionnelle  à 
leur  multiplication.  5".  Nous  ne  pen- 
sons pas  que  le  corps  desVorticelles  se 
divise  à  peu  près  par  le  milieu  pour 
la  reproduction  des  espèces,  du  moins 
nous  ne  l'avons  pas  vu  une  seule  fois 
depuis  trente-cinq  ans  :  une  figure 
médiocre  de  Spallanzani  et  une  de 
ses  m;iuvaises  observalions  ont  donné 
lieu  à  celte  erreur ,  si  ce  n'est  la  fi- 
gure 8  de  la  pl.  45  de  Miiller  qui  ne 
représente  pas  celte  séparation  pré- 
tendue ,  mais  une  espèce  appelée  ge- 
mella.  4".  Les  Vorticelles  ne  s'atta- 
chent guère  ou  jamais  les  unes  aux 
autres,  si  ce  n'est  momentanément, 
de  manière  à  ce  qu'elles  semblent 
constituer  des  Animaux  composés;  le 
plus  grand  nombre  constitue  au  con- 
traire bien  réellement ,  bien  positive- 
ment ,  des  Animaux  composés  et  tel- 
lement composés  ,  que  le  pédoncule 
commun  ou  plutôt  le  stipe  y  est 
formé  de  divers  tubes  entrelacés  ab- 
solument comme  le  sont  ceux  de  la 
Serlulariée  que  représente  EUis  , 
pl.  XI,  dont  la  lige  e?l  grossie  en  D. 
Il  est  impossible  de  s'occuper  une 
année  de  l'histoire  des  Vorticellaires 
sans  rencontrer  de  ces  espèces  com- 
posées sur  lesquelles  Roesel ,  Brady  , 
liaker  ,  Treinbley  ,  Degcer  .  Bonnet , 
Eichorcs  ,  Muller,  Spallanzani,  en 
un  mot  tous  nos  devanciers  sont  tom- 
bés pour  ainsi  dire  dessus.  On  y  eût 
vu  comment  les  Vorticellaires  se  re- 
produisent, et  l'on  y  eût  admiré  l'une 
des  plus  grandes  singularités  de  la 
nature,  singularité  qui,  de  même  que 
notre  découverte  de  l'émission  des 
Zoospermes,  n'eût  pas  produit  moins 
d'effet  dans  le  monde  savant  ,  que  la 
découverte  de  l'eyssoncl  et  de  Trem- 
bley,  si  nous  en  eussions  fait  des  su- 
jets de  lectures  à  l'Inslitut  ,  ou  de 
Mémoires  dans  les  Annales  du  Mu- 
îîéum.  Nous  nous  sommes  bornés  à 
la  faire  conn.iîlre  dans  ce  Diction- 
naire cl  dans  rKncyclopédie  mélho- 


VOR 

dique ,  où  ceux  à  qui  elle  échappa 
dans  la  nature  pourront  la  retrou- 
ver. Roesel  ,  l'exact  Roesel  l'avait 
aussi  trouvée  ,  mais  aussi  Roesel  ob- 
serva plus  qu'il  n'écrivit.  Quoi  qu'il 
en  soii ,  les  caractères  que  nous  assi- 
gnerons au  genre  Vorlicelle  ,  comme 
nous  le  comprenons  ,  sont  :  corps 
globuleux  ,  contractile,  s'ouvranten 
cloche  ou  en  grelot ,  avec  des  cirrhes 
vibratiles  aux  deux  côtés  du  limbe, 
supporté  par  un  pédicule  caudal ,  ré- 
tractile,  simple  ou  composé.  Les  Vor- 
ticeiles  véritables  difierent  donc  des 
Couvallarines  et  des  Dendrelles  , 
P^.  ces  mots  ,  en  ce  que  celles-ci 
sont  entièrement  dépourvues  de  cir- 
rhes vibratiles,  différence  très-notable 
qui  place  des  êtres  extrêmement  voi- 
sins, quant  aux  formes,  dans  deux 
tribus  différentes.  Nous  sous-divise- 
rons  le  genre  Vorlicelle  en  deux  sec- 
tions. 

f  Styllarioïdes  solitaires,  à  pé- 
doncule simple  ;  ce  sont,  quant  à  l'as- 
pect des  Couvallarines  ,  celles  des  fi- 
gures 1,  i2et  5  que  nous  avons  repré- 
sentées dans  la  planche  des  Psychodiés 
de  ce  Dictionnaire,  pour  montrer  la 
différence  qui  consiste  ,  comme  nous 
venons  de  le  dire  ,  dans  le  dépouil-? 
lement  de  cirrhes  pour  ces  dernières. 
Les  espèces  les  plus  répandues  de 
Vorticelles  Styllarioïdes  sont  :  la  Ci- 
trine,  Vorlicella  citrina ,  l\lidl.,  ////,. 
lab.  44,  fig.  2-7  (5  exclus.),  très- 
commune  dans  l'eau  stagnante  de 
certains  marais,  à  pédoncule  très- 
court  et  qui  manque  souvent  ,  ce 
qui   nous   fait  soupçonner  qu'ell»- 
pourrait  bien  n'être  que  l'Animal- 
cule-fleur  émancipé  de  quelque  es- 
pèce composée.  —  La  Limeuse,  F" or*^ 
ticeLla  linwsci  ,  N. ,  Ençycl.  Méth. 
n"  4  {F.  planches  de  ce  DictionnairCy. 
Psychodiés,  fig.  8),  qui  abonde  sur  „ 
la  vase,  sur  les  peUls  cailloux  o*; 
souvent  sur  les  coquilles  des  marai<?< 
dont  l'eau  est  pure ,  et  que  méconnu^ 
Miiller  encore  que  Roesel  l'eût  for% 
})i(in  décrite   et  figurée  ,   Jnf.  m» 
pl.  97,  fu;.  4  et  5.  —  La 
roiùcelfa  lunaris,  Midi. ,  ////, 
44  ,  fig.  ib  {P'.  planches  de  ce  Dic* 


VOR 

connaire  ,  Psychod. ,  fig,  5) ,  qu'on 
^^•ouve  parmi  les  racines  des  Lenti- 
ulcs  el  qui  est  l'une  de  celles  qu'on 
eut  le  plus  facilement  conserver  et 
lever  dans  des  vases  de  verre  oii  l'on 
soin  de  ne  pas  laisser  corrompre 
eau  ,  etc.,  etc. 

f-f  Dendroïdes,  où  plusieurs  Aiil- 
i  lalcules-fleurs  munis  d'un  pédon- 
ule  propre  sout  réunis  sur  un  stipe 
rvîmmun.  Ce  sont,  quant  à  l'aspect, 

I  33  Dendreiies  ,  mais  l'absence  des 
\i  irhes  dans  celles-ci  suffit  pour 
\  otiver  leur  séparation  des  véiita- 
; .  les  Yorticelles,  Peu  d'êtres  égalent 

II  1  élégance  les  Dendroïdes  ,  pai  mi 

i  squelles  nous  citerons  la  Forticella 
\,  ilypina ,  Miiil. ,  ////,  lab.  46  ,  fig. 
i-  9,  si  commune  sur  les  petits  Hy- 

ii  ophyles  et  les  débris  marins,  aux 
H  idroits  tranquilles  des  rivages  ma- 
|F  limes ,  oii  le  duvet  qu'elle  forme 

it  si  visible  à  l'œil  nu  et  d'un  aspect 

itre.  —  L'Ombelle ,  forticella 
llala,  N.,  Encycl.  Mélh.,  Die. , 
4 ,  que  nous  avons  découverte 
la  fin  de  l'automne  sur  les  feuil- 
îs  Plantes  aquatiques  de  la  Flan- 
lolammentauxenvironsdeLiile  ; 
;st  assez  grande  pour  être  bien 
le  à  l'œil  nu  ,  et  n'a  jamais  clé 
ée  ;  elle  est  l'une  des  plus  élé- 
:s.  —  La  Pyriforme  ,  Voiùcella 
'•ia ,  N.,  Éncycl.  IVÎéîh. ,  Die, 
i  {V.  plancli.  de  ce  Dict. ,  Psy- 
, ,  f.  6),  qui  n'avait  pas  échappé  à 
:t  Roesel ,  el  qui  n'est  pas  celle 
Miiller  décrivit  sous  le  même 
;  celle-ci  était  l'une  de  nos  Den- 
;s  qui  ne  ressemble  en  rien  à 
poire.  Lorsque  les  Animalcules- 
)  en  sont  émancipés  ,  on  ne  les 
it  plus  distinguer  de  nos  Mespli- 
(  T^.  ce  mot)  figurées  dans  la 
:}ie  C  des  Microscopiques  de  ce 
,  T.  III,  2  ,  a ,  b,  et  qui ,  lors- 
I  les  aura  étudiées  dans  toutes 
hases  de  leur  existence  ,  seront 
être  reconnues  pour  êli  e  les  Ani- 
iiles-fleurs  de  quelques  Voiticd- 
lendroïdcs  voisines  de  celle  qui 
occupe.  C'est  sur  celle-ci  que 
A  discerna  le  premier,  mais  sans 
Itnchcr  une  grande  importance  , 


VOR  643 
ce  mode  de  reproduction  des  Vorli- 
celles  que  nous  avons  constaté  par- 
ticulièrement sur  le  Forticella  um- 
bellata  et  sur  la  suivante. — L'Admi- 
rable, Vorticella  spectabilis,  N.,  En- 
cycl. Méth.,  Die,  n«'  10.  Lorsque  nous 
observâmes  cette  merveilleuse  créa- 
ture pour  la  première  fois  ,  nous  fû- 
mes surpris  qu'elle  eût  échappé  à 
Millier;  elle  doit  habiter  les  eaux 
du  Danemardi  puisque  nous  l'avons 
rencontrée  communément  depuis  les 
étangs  de  la  Prusse  ducale,  jusque 
dans  certaines  pièces  d'eau  de  la  Hol- 
lande, et  depuis  les  fosses  de  ville  et 
les  égoûts  des  remparts  de  Kœnigs- 
berg,  jusque  duns  ceux  des  remparts 
de  Bruxelles  et  de  Lille  en  Fiandre. 
Roesel  qui  l'a  passablement  figurée 
(/«/,  T.  III,  tab.  97,  fig.  5)  l'avait 
observée  en  Allemagne.  Elle  forme 
sur  les  pailles  des  chaumes  ou  menus 
branchages  morts  et  inondés  du  bord 
des  eaux  ,  jusqu'à  trois  ou  cinq  pou- 
ces de  profondeur  ,  un  duvet  d'un 
jaune  blanchâtre  ou  grisâtre  ,  d'as- 
pect malpropre,  savonneux  ,  très-vi- 
sible à  l'œil  nu,  muqueux  au  tact 
et  haut  d'une  ligne.  En  élevant  la 
Vorlicelle  dans  une  assiette  remplie 
d'eau  ,  elle  a  acquis  sous  nos  yeux 
jusqu'à  deux  lignes  de  longueur  ,  et 
nous  l'avons  même  vue  croître  sur  le 
porte-objet  du  microscope  en  y  entre- 
tenant l'abondance  d'eau  nécessaire 
durant  plusieurs  heures  de  soins  et 
d'observations  non  inierrompues.  Son 
stipe  s'élève  d'un  petit  empâtement 
ou  pied  appliqué  contre  les  corps 
dont  elle  est  parasite;  vers  le  quart 
de  sa  hauteur,  l'arbuste  que  fortns 
cette  belle  espèce,  et  que  Blainville 
ne  nierait  pas  être  une  espèce  compo- 
sée s'il  eût  vu  des  Vorticelles  ,  se  di- 
vise en  une  gerbe  de  rameaux  irans- 
parcns  ,  dicliotomes  ,  divergeas,  que 
terminent  des  pédoncules  nombreux 
très-conlorliles  ,  couronnés  par  des 
Animalcules-fleurs  ordiiiaircmcnl  en 
forme  de  clcchelte ,  variant  leur  li- 
gure à  volonté,  tantôt  solilaircs , 
tantôt  géminés.  C'est  une  chose 
très-diverlissante  et  toujours  nou- 
velle, que  d('  voir  ces  ])ctits  êtres 

4i' 


644  VOR 

cristallins  et  presque  sans  couleur  , 
s'agiter  en  tout  sens ,  s'étendre  le 
plus  qu'il  leur  est  possible,  et  tout- 
à-coup  se  contracter  en  glomtirules 
par  le  mécanisme  de  leur  périoncule 
qui   s'exerce  tantôt  avec   une  in- 
croyable  rapidité  ,   ou  doucement 
avec  grâce  el  mollesse;  on  en  dis- 
tingue aisément  les  ressorts  à  l'aide 
d'un  puissant  grossissement  ;  les  pé- 
doncules étant  des  tubes  membra-> 
neux  flexibles  ,   parcouriis  par  un 
filament  interne    articulé  ,    ou  du 
moins  qu'on  reconnaît  dans  la  trans- 
parence du  tube  se  former  de  glo- 
bules disposés  pôle  à  pôle  et  qui  ont 
la  faculté  de  se  contracter  en  s'a- 
platissant  sur  leur  équateur,  s'il  est 
permis  d'employer  de  tels  teruies 
quand  il  est  question  de  si  petites 
sphères.  Cette  contraction  contraint 
le    tube  au   raccourcissement  qui 
s'exerce   en   spirale  ;    après  avoir 
joui  quelque  temps  d'un  spectacle 
(jui  rivalise  en  mouvement  avec  les 
girandes  d'un  feu  d'artifice,  par  la 
manière  dont  les  Animalcules-fleurs 
jaillissent  pour  ainsi  dire  ou  se  pelo- 
tonnent tout-à-coup,  on  voit  ceux- 
ci  finir  par  se  détacher  ;  leur  sépa- 
ration est  probablement  une  opéra- 
tion douloureuse,  puisqu'on  les  voit 
s'y  préparer  en  se  contractant  quel- 
ques inslans  d'avance  ,  el  quand  tout 
lien  s'est  rompu  ,  chaque  individu 
libéré  demeure  d'abord  immobile  , 
contracté  en  boule.  Enfin  la  boule 
commence  à  s'agiter  ,  fait  quelques 
tours  sur  elle-même  ,  s'allonge  un 
peu,  se  rouvre  en  forme  de  coupe  , 
présente  un  orifice  ,  remontre  enfin 
ses  cirrhesvibratiles  et  finit  par  yjrcn- 
dre  son  essor-,  on  dirait  alors  une 
Uicéolaire.  Quand   le   plus  grand 
nombre  des  Animalcules  s'est  détaché 
de  l'arbuste  nourricier  ,  l'extrémité 
des  fîlamens  semble  d'abord  se  cica- 
triser, et  ils  conservent  durant  quel- 
que temps  des  mouvcmens  sinueux 
assez  marqués  ,  mais  bien  faibles  , 
pendant  lesquels  ou  peut,  si  l'on  a 
de  la  patience,  suivre  l'opération  de 
la  nature  durant  plusieurs  heures 
ou  plusieurs  jours  ;  on  saisit  l'un 


vou 

des  modes  de  reproduction  des  Vor- 
ticelles,  mais  il  ne  faut  jamais  lais- 
ser évaporer  l'eau  et  la  tenir  autant 
que  possible  à  la  même  tempéra- 
ture. Aloi's  on  peut  voir  l'extrémité 
des  rameaux  se  renfler  de  plus  en 
plus  et  reproduire  de  nouvelles  cap- 
sules vivantes  ou  Animalcules-fleurs,il 
comme  un  arbre  porte  des  fruits  nou- 
veaux ,  lorsque  ceux  d'une  récolte 
précédente  en  ont  été  détachés.  Ce 
fait  est  certainement  l'un  des  plus 
curieux  de  la  Zoologie.  S'il  ne  prouve 
pas  définitivement  la  nécessité  d'é- 
tablir le  règne  intermédiaire  que  nous 
avons  proposé  depuis  long-temps,  il 
prouve  au  moins  que  le  mode  de  re- 
production des  Vorticelles  ne  consiste 
pas  seulement,  comme  l'a  dit  Blaia- 
ville,  dans  la  séparation  en  deux  par- 
tics  par  le  milieu  du  corps  de  ces  Ani- 
maux dont  une  moitié  emporterait 
avec  elle  le  pédicule  commun  en  ma- 
nière de  queue  ,  sans  qu'on  nous  dise 
ce  que  deviendrait  l'autre  qui  se  trou- 
verait n'en  pas  avoir.  Telle  est  la  mep 
veille  de  la  production  des  Animalcu- 
les-fleurs des  Vorticelles  que  nous  nt| 
pouvons  nous  résoudre  à  ne  pas  re- 
produire pour  éviter  au  lecteur  la 
peine  de  la  rechercher  dans  les  nom- 
breux articles  que  nous  avons  écrits 
sur  les  créatures  les  moins  bien  étu- 
diées el  pourtant  les  plus  dignes  de 
l'être.  (B.) 

VOSACAN.  BOT.  PHAN.  Nom  d| 
pay.s  adopté  par  Adanson  pour  dé-; 
signer  V Helianthus  luberosus  f^, 
HÉLiAKTHK.  (b.)  ■. 

VOSSIA.  BOT.  PHAN.  L'une  dei 
divisions  établies  par  Adanson  danf 
le  genre  Mésembrianlhème.    (a.  R.)t 

*  VOTERAVAÏE.  bot.  phan.  1% 
Ambarvatjî. 

YOUACAPOUA.  BOT.  phan.  f% 
Angehn.  ' 

VOUAPA.  BOT.  PHAN.  Aubl« 
(Plantes  de  la  Guiane  ,  vol.  i,  p.  a* 
a  établi  sous  ce  nom  un  genre  quil 
élo  réuni  avec  l'Ou/ea  du  même  af 
teur,  par  Vahl,sou&  le  nom  de  itf^ 
crolobium,  imposé  à  ce  dernier  genï» 


Sclireber.  C'est  le  mcme  genre 
3  Wecker  a  d'un  aulre  côlé  nommé 
uegeria.  De  Candolle  {Prodr.  Syst. 
■gel.,  2 ,  p.  on)  a  rétabli  le  genre 
le  nom  clonné  par  Aublet,  et  en  a 
si  exposé  les  caractères  :  calice 
adrifide,  muni  à  la  base  de  deux 
ites  bractées  opposées;  corolle  for- 
ée d'un  seul  pétale  plan;  trois  éta- 
nnesj  gousse  pédicellée,  coriace  et 
)i>nosperme.Ge  genre  se  compose  de 
;is  espèces,  dont  deux  décrites  et 
uarées  par  Aublet  (/oc.  cil.,  p.  25 
26,  tab.  7  et  8)  sous  les  noms  de 
>uapa  bifoUa  et  Vouapa  simira.  La 
isièrae  est  le  Macrotobium  stami- 
im  de  Meyer  {Fl.  Esseq.,  p.  1 8).  Ce 
ut  des  Arbres  qui  croissent  dans  la 
liane.  Leurs  feuilles  n'ont  qu'une 
tille  paire  de  folioles ,  et  leurs  Heurs 
it  disposées  eu  grappes.  (g..n.) 

\V^OULOU.  BOT.  PHAN.  J^.  BOULOU. 

^^ODROUDRIOU.  OIS.  Espèce  du 
ire  Gourol.  y.  ce  mot.  (b.) 

r/OVAN.  MOLii.  Adanson  nomme 
■si  (Voyage  au  Sénég. ,  pl.  18)  une 
qquille  qui  p.iraît  appartenir  au 
re  ïelline  de  Lamarck,  TelUna 
osa.  V.  Telline.  (d..h.) 

VOYAGEUR.  OIS.  Espèce  du 
lire  Pigeon.  V.  ce  mot.  (dr..z.) 

VRAI  CLOCrii:R  CHTiNOTS. 
ILL.  (Adanson.)  vSyn.  de  Cerithium 
•Jiscus.  V.  GÉniTi:.  (b.) 

r'^RAI  TIGRE.  MOLL.  (D'Argen- 
ee.  )  Syn.  de  Cône  Damier.  V".  ce 

fl.  (B.) 

BRILLES   ou   CIRRUES.  bot. 
iN.  Appendices  filamenteux,  d'o- 
sne  diverse,  avec  lesquels  les  Plnn- 
riinpanles  et  sarmenteuses  s'ac- 
;liëni  aux    corps    environnaiis  ; 
13  sont  les  vrilles  de  la  Vigne ,  des 
ces,  de  la  Br^oue,  elc.      (a.,  k.) 

'"RILLETTE.   Jnobitim.  iNS. 
ire  de  Coléoptères  de  la  famille 
"Serricoi  nes  ,  tribu  des  Ptiniores  , 
»li  par  Fahricius  et  ayant  pour 
ctères  essentiels  :  antennes  ter- 
ëes  par  trois  articles  plus  grands 
lus  longs,  mais  dont  les  deux 


YUL  645 

avanl-dernicrs  en  cône  renversé  et 
allongé  ,  et  celui  du  bout  ovale  ou 
presque  cylindrique.  Ces  Insectes 
sont  très-communs  dans  nos  mai- 
sons; ils  vivent  dans  le  bois.  Dans 
le  temps  des  amours,  ils  frappeut 
les  boiseries  avec  leurs  mandibules 
et  produisent  le  bruit  connu  vulgai- 
rement sous  le  nom  d'horloge  de  la 
mort.  L'espèce  la  plus  commune  est 
la  Vrillette  Damier  ,  Anobiiim 
icssellatuni.  (g.) 

*  VROLIKIA.BOT.rnAN.Sprengel 
a  établi  sous  ce  nom  un  genre  qu'il 
a  placé  d'abord  {Syst.  Veget.  ,  vol. 
3 ,  p.  109)  dans  la  Diadelphie  Dian- 
drie,  puis  i  ibid. ,  Cur.  post  )  dans 
la  Didynamie  Angiospermie  ,  et  qu'il 
a  rapporté  à  la  famille  des  Primula- 
cées  ou  à  celle  des  Polygalées.  Les 
caractères  que  lui  assigne  son  auteur 
nous  semblent  plulôt  être  ceux  d'une 
Scrofularinée.  D'après  ces  hésitations, 
on  voit  que  ce  genre  est  encore  fort 
mal  connu.  Voici  ses  caractères  es- 
sentiels :  calice  quinquéfide;  corolle 
campauulacée ,  à  cinq  lobes  iriégu- 
liers;  étamines  insérées  sur  la  co- 
rolle, deux  fertiles  plus  longues,  à 
anthèi'es  conniventes,deux  plus  cour- 
tes avortées;  capsule  supère,  bilocu- 
laire  ,  bivalve  ,  polysperme  ,  à  pla- 
centa libre.  Le  y'rolikia  po/ygaloides 
est  une  Plante  herbacée  du  Brésil , 
dressée,  simple,  pubesccnte  dans  la 
parlie  supérieure,  à  feuilles  ovales— 
oblongues,  Irès-enlières  ,  atténuées 
en  longs  péliolei,  et  à  Heurs  blanchâ- 
tres disposées  en  grappes.  Sprengel 
lui  donne  pour  synonyme  V Helerau- 
thia  decipiens  de  Née^ .  (a.  .N.) 

VRUS.  MAM.  Pour  Unis.  V.  ce 

mol.  (IS.  G.  ST.-II.) 

*  VRUÏAU.  OIS,  Espèce  du  genre 
Engoulevent.  V.  ce  mot.  (u.) 

VULCAliS.  INS.  V.  Atalante. 

VULFENIA.  noT.  i'h.\n.  Pour 
ff'ulfcnia.  P' .  ce  mot.  (o..N.) 

YULPANSER.  ois.  Syn.  du  Cho- 
nolopcx  des  Grecs  ,  cliez  les  Lalinii 
qui  rlésifînaicnt  ainsi  la  Tadoruc. 


Caî 


anard. 


(B.) 


646 


VUL 


YULPECULA.  MAM.  Gesl-à- 
dire  peiit  Renard.  Hernandez  et 
Séba  ont  désigné  sous  ce  nom  plu- 
sieurs Mammifères  donl  les  plus  re- 
marquables appartiennent  aux  genres 
Mangouste  et  Mouffette,  Le  Loup 
noir  a  aussi  été  appelé  par  Schœffer 
F ulpecula  nigra  et  l'Isatis  Vulpe- 
culacinerea.  (is.g.st.-h.) 

*  YDLPEGDLA.  moll.  F.  Mi- 

NAKET. 

YULPIN.  Alopecurus.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Graminées  et 
de  la  Triaudric  Digynie,  L.,  ainsi  ca- 
ractérisé :  lépicène  uniflore  ,  à  deux 
valves  égales;  glume  à  une  seule  valve 
munie  à  sa  base  d'une  arête;  trois  éta- 
niines  ;  ovaire  surmonté  de  deux  sty- 
les capillaires  plus  longs  que  la  glume 
et  terminés  par  deux  stigmates  velus  ; 
caryopse  libre  dans  la  glume,  mais 
enveloppée  par  eellc-ci  qui  est  per- 
sistante. Ce  genre  se  compose  d'en- 
viron vingt  espèces  dont  quelques- 
unes  seulement  croissent  eu  France. 
Ce  sont  des  Plantes  herbacées  à  feuil- 
les linéaires  et  à  fleurs  disposées  en 
panicule  resserrée  en  une  sorte  d'épi 
cylindrique  et  terminal.  Parmi  les 
Vulpius  que  l'on  trouve  dans  les 
prés  et  les  champs  de  l'Europe  ,  nous 
citerons  \' Alopecurus  pratensîs  et  VA . 
agrestis  ,  L.  Celui-ci  est  vulgairement 
nommé  Queue  de  Renard ,  et  on  le 
confond  aussi  avec  les  Chiendens  ; 
comme  ces  derniers  c'est  une  mau- 
vaise Herbe  qui  infeste  les  champs. 

(G..N.) 

YULSELLE.  Vulsella.  moll.  Par 
un  faux  rapprochement  dont  on  se 
rend  difïicilemont  compte,  Linné 
avait  confondu  avec  les  Myes,  la  Co- 

3uillc  qui ,  plus  tard  ,  devint  le  type 
u  genre  Vu Iselle.  Bruguière  rectifia 
un  peu  cet  oubli  de  Linné,  en  met- 
tant la  Mya  fulsella  au  nombre  des 
Huîtres,  dans  les  planches  de  l'En- 
cyclopédie. Lamarck,  dès  ses  pre- 
miers travaux  sur  les  Animaux  sans 
vertèbres,  sentit  la  nécessité  de  faiie 
un  genre  à  part  de  celte  Coquille ,  et 
lui  donna  le  nom  de  Vulsello.  Sui- 
vant les  indications  de  Bruguière  ,  il 


le  laissa  près  des  Huîtres,  et  fut 
compris  dans  la  famille  des  Oîtra- 
cées  aussitôt  que  cette  famille  fut 
créée.  Adopté  par  presque  tous  les 
zoologistes,  ce  genre  fut  conservé, 
dans  les  méthodes  ,  à  la  place  que 
Lamarck  lui  avait  assignée.  Blainville 
fut  le  premier  qui  s'aperçut  que  les 
rapports  donnés  par  Lamarck  n'é- 
taient pas  naturels.  Il  transporta  ce 
genre  dans  la  famille  des  Margarila- 
cées ,  qui  correspond  à  celle  des  Mal- 
léacées  de  Lamarck,  et  le  plaça  d'une 
manière  fort  convenable  à  côté  des 
Marteaux.  Quand  on  compare  les 
Vulselles  au  Marteau  vulsellé  ou  fé- 
moral ,  on  est  étonné  que  l'idée  du 
rapprochement  de  Blainville  ne  soit 
pas  venue  plus  tôt.  Nous  ne  douions 
pas  qu'il  ne  soit  généralement  adopté. 
En  passant  d'une  famille  dans  une 
autre,  le  genre  Vulselle  n'a  du  reste 
éprouvé  aucun  changement  dans  sa 
composition.  L'Animal  de  ce  genre, 
que  Lamarck  ne  connut  pas  ,  fut  ca- 
ractérisé par  Blainville  de  la  manière 
suivante,  dans  son  son  Traité  de  Ma- 
lacologie :  Animal  ayant  le  corps 
allongé,  comprimé;  le  manteau  très- 
prolongé  en  arrière,  et  bordé  de 
deux  rangs  de  tubercules  papillaires 
très-serrés  ;  un  pied  abdominal  mé- 
diocre, proboscidiforme ,  canaliculé, 
sans  byssus  ;  bouche  transversale, 
très-grande,  avec  des  appendices  la- 
biaux, triangulaires,  très-dévelop- 
pés;  les  branchies  étroites,  très-lon- 
gues, réunies  dans  presque  toute 
leur  étendue.  Coquille  longinidinale, 
subéquivalve  ,  irrcgulièro,  libre,» 
crochets  égaux;  charnière  ayant  sur 
chaque  valve  luie  callosité  saillante, 
en  cuilleron  élargi  donnant  insertion 
au  ligament.  Les  Vulsclles  sont  i^cs 
Coquilles  marines  allongées  ,  Irrégu- 
lières, fort  étroites,  nacrées  cti 
dans,  et  épidermifères  en  dehors. 
Les  Vulsclles  ont  une  habitude  que 
ne  présentent  pas  un  grand  nombre 
de  Mollusques  :  elles  vivent  enfoncé^ 
dans  les  Eponges,  dans  la  subslai» 
desquelles  les  valves  sont  forlcmoB 
attachées  par  foule  leur  surface  cxW 
rieure.  On  ne  connaît  encore  que  siX 


WAC 

.espèces  vivantes  do  ce  genre  ,  cl  La- 
r.aarck  n'eu  cite  qu'une  seule  fossile, 
1  laquelle  nous  pouvons  en  ajouter 
,ane  seconde.  I!  n'y  aurait  donc  su  tout 
][ue  huit  espèces.  Nous  indiquerons 
a  suivante  qui  est  la  plus  connue. 

1     VULSELLE  LINGTJLÉE,  VlllscLla  Un- 

;^tf/a/a,Lamlt.,  Anira.  sans  vert.  T.  vi, 
■1).  2^1,  n.  1  Mja  f^ulse/la,li. ,Grme\. , 
;').  oaig;  Rumph. ,  Mus.,  tab.  46, 
[lig.  a;  Knorr ,  Vergn.,  .5,  tab.  2, 
iiig.  1,2,3;  Chemn.,  Gonch.  T.  vi, 
tab.  2,  fig.  Il;  Oslrea ,  Brug.,  En- 
pyclop. ,  pl.  178,  fig.  4.  C'est  la  plus 
e;  [rande  espèce  du  genre.  Elle  vit  dans 
i  Océan-Indien.  (d..h.) 

VDLTURIDÉES.   ois.   Syn.  de 
l(7autourins  ou  famille  des  Vautours, 
ce  mot.  (b.) 


WAD  647 

VULTUR-QUADRUPES.  mam. 
Scaliger  a  désigné  l'Hyène  sous  celte 
dénomination,  pour  indiquer  les  rap- 
ports qui  existent  entre  son  naturel 
et  celui  du  Vaulour.    (is.  g.  st. -h.) 

VULVAIRE.  BOT.  PHAN.  Nom  vul- 
gaire d'une  espèce  d'Anserine,  Che- 
nopodium  VuLvaria^  L.  y.  Anseuine. 

(A.n.) 

VULVE,  zooii.  Ouverture  exté- 
rieure de  l'appareil  femelle  de  la  gé- 
nération. (11. -M.  E.) 

VUPPI-PI.  OIS.  Espèce  du  genre 
Jacana.  V.  ce  mot.  (dr.,z.) 

VY.  BOT.  PHAN.  Véritable  ortho- 
graphe, selon  Lesson  ,  de  l'Hévi.  V. 
ce  mol  et  Spondcas.  (b.) 


w 


A  LIA.  ois.  Espèce  du  genre 
*  igeon.  V.  ce  mol.  (Dn..z.) 

WACERONE.  OIS  Syn.  de  Lavan- 
ière.  (b.) 

WACHENDORFIE.  Wachemlor- 
'o.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la  famille 
fes  Haemodoracées  d(^  R.  Brown  et 
■e  la  Trlandric  Monogynie,  L.,  of- 
rant  les  caractères  suivans  :  périan- 
Ihe  infère  ,  divisé  profondément  en 
iix  lobes  étalés,  ijiégaux  ,  les  trois 
xtérieurs  plus  grand.s  ,  oflVanl  qucl- 
|[uefois  \x  leur  base  inlcrieure  une 
[lande  nectarifère  ;  élamincs  saillan- 
es  ,  courbées,  au  nombre  de  trois 
erlilcs  ,   quelquefois  auf^menté  de 
'ieux  ou  trois  stériles  ;  slylc  de  la 
iiongueur  des  élamines  ,  oblique,  fi- 
i'iforme,  terminé  par  un  stigmate  in- 
iivis  ;  capsule  triloculaire  ,  à  trois 
ralves  qui  portent  les  cloisons  ;  une 
cule  graine  fixée  à  l'angle  interne 


de  chaque  loge.  Ce  genre  a  été  fondé 
par  Burmann  et  adopté  par  Linné, 
Thunberg  et  plusieurs  autres  bola- 
nisles-  Il  se  compose  de  cinq  à  six 
espèces  du  c;ipde  Bonne-Espérance, 
parmi  lesquelles  nous  citerons  le  Tf  a- 
cheiidorjia  thyrs'ijlora  figuré  dans  le 
Bot.  Mag.,  lab.  1060  ;  Redoute ,  Li- 
liîicées,  tab.  93;  le  //''.  hirsula,  Bot. 
Mag.,  lab.  6i4;  et  le  W^.  hrevijvlia  , 
Bot.  Mog.  ,  tab.  1166.  Ce  sont  de 
belles  Plantes  herbacées,  caulcsccn- 
tes  ,  à  bulbes  lutiiqué.s  ,  à  feuilles" 
radicales  engaînanles  ,  striées  ,  lan- 
céolées ,  les  caulinaires  sqtiatnmifov- 
mes  ,  scssiles  ,  à  tleurs  d'un  aspect 
agréable,  disposées  en  pnnicules. 
Kunlh  en  a  fait  connaître  une  nou- 
velle espèce  de  l'Aniérique  ,  sous  le 
nom  de  fV.  orinoccnsis.  (o..N.) 

WAD.  AîiN.  Syn.  de  Rlanganèse 
oxidc  terne.  V.  Manganèse,  (a.  n.) 


648  WÂH 

WADOUKA.  BOT.  PHAN.  (Rhéede.) 
V.  Adoulaïti. 

WAEFIS  ou  WAEPIS.  ois.  Es- 
pèce du  genre  Canard.  V.  ce  mot, 
division  des  Sarcelles.  (b.) 

WAGNÉTUTE.  min.  Nom  donné 
par  Fuchs  à  un  Minéral  encore  très- 
rare  ,  dont  il  a  fait  une  espèce  eu  la 
dédiant  à  Wagner  de  Munich.  D'a- 
près le  résultat  de  son  analyse  ,  ce 
serait  un  phosphate  de  Magnésie , 
mélangé  ou  combiné  avec  environ 
3o  parties  pour  loo  de  fluate  de 
Magnésie.  Ce  Minéral  a  un  aspect 
lithoïde  ,  une  cassure  vitreuse  ,  une 
couleur  grise;  il  est  translucide  et 
cristaUisé  en  prismes  rhomboïdaux 
à  base  oblique  ;  sa  dureté  est  in- 
termédiaire entre  celles  du  phosphate 
de  Chaux  et  du  Feldspath;  sa  pesan- 
teur spécifique  est  de  3,11.  Au  cha- 
lumeau ,  il  fond  avec  dij05.cullé  en 
nn  globe  vitreux  d'un  gris  verdâtre  j 
avec  le  borax  ,  il  donne  un  verre 
tianspa!  ent.  Il  a  été  trouvé  d'abord 
dans  la  vallée  de  Hollgraben  ,  dans  le 
Salzbourg,  oii  il  est  disséminé  au 
milieu  de  petites  veines  irrégulières 
delQuarfz  qui  traversent  un  Phyl- 
iade.  On  l'a  retrouvé  depuis  dans  les 
Étals-Unis  d'Amérique.     (g.  del.) 

WAHLBOMIA.  bot.  phan.  Ce 
genre,  établi  par  Thunberg,  a  été 
réuni  au  Tigarea  par  le  professeur 
De  Candolle.  (a.  r.) 

WAHLENBERGIA.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Campauula- 
cées  et  de  la  Pentandric  Monogy- 
nie,  L.,  établi  par  Schrader  (  Cfl/a/. 
hort.  Gotling.,  i8i4)  et  ainsi  carac- 
térisé :  calice  dont  le  nombre  des  di- 
visions varie  de  trois  à  cinq  ;  corolle 

Îiartagée  au  sommet  ou  jusque  vers 
e  milieu  en  trois  à  cinq  lobes  ;  même 
nombre  d'étamines  libres,  à  filets  un 
peu  dilatés  à  la  base;  style  inclus  , 
garni  de  poils  collecteurs  surtout  vers 
la  partie  supérieure  ;  deux  ù  cinq 
stigmates;  ovaire  adhérent  au  tube 
du  calice;  capsule  déhiscente  par  le 
sommet,  divisée  en  deux  à  cinq  lo- 
ges et  à  autant  de  valves  qui  portent 


les  cloisons  sur  le  milieu  ;  graines 
nombreuses  et  petites.  Le  genre 
T'f^ ahleiibergla  a  été  formé  sur  des 
Plantes  du  cap  de  Bonue-Espérauce 
rangées  parmi  les  Campanula  par  les 
anciens  auteurs ,  mais  pour  lesquelles 
Salisbury  avait,  dans  sa  Correspon- 
dance ,  proposé  le  nom  générique 
d'Aikinia,  En  i8i4  ,  Schrader  les 
constitua  eu  un  genre  distinct  sous 
celui  de  Jf^ahlenbergia ,  et  il  publia 
depuis  (en  1827)  une  monographie 
de  ce  genre  dont  le  nom  fut  adopté 
par  Roth ,  Don  et  la  plupart  des  au- 
teurs. Cependant  la  séparation  de  ces 
Plantes  date  de  plusieurs  années. 
R.  Brown  ,  dans  son  savant  Prodro- 
mus ,  avait  proposé  de  diviser  les  Cam- 
panula en  deux  sections,  donti  une 
[Campanopsis) ,  composée  des  espèces 
de  la  Nouvelle-Hollande  qui  ont  un 
fruit  déhiscent  par  des  valves  situées 
à  la  partie  inférieure  ,  correspond  au 
genre  qui  nous  occupe  ici.  D'un  autre 
côté,  Delile,  dans  sa  Flore  d'Egypte, 
avait  établi  un  genre  Ceiviciiia  ca- 
ractérisé par  ses  trois  clamines  et  par 
une  déhiscence  de  fruits  semblables 
à  celle  des  Campanopsis.  La  création 
de  ces  divers  noms  pour  un  seul  et 
unique  genre  devenait  une  source 
de  confusion  ;  car  il  ne  s'agissait  pas 
seulement  d'appliquer  ici  la  loi  de 
l'anlériorité  ,  il  fallait  en  outre  choi- 
sir entre  le  meilleur  de  ces  termes. 
Celui  de  Campanopsis ,  par  sa  com- 
position moitié  latine,  moitié  grec- 
que, n'étant  pas  admissible,  le  Cer- 
vicina  de  Delile  aurait  dû  cH'c 
adopté.  Néanmoins  Alphonse  i'c 
Candolle ,  auteur  d'une  excellente 
Monographie  des  Campanulées,  s  est 
décidé  en  faveur  du  norr\  de  Tf-'''ahi< 
bergia ,  non-seulement  pour  ne  pas 
augmenter  la  confusion  par  1  ap- 
plication d'un  nouveau  nom  géné- 
rique à  plusieurs  espèces  déjà  con- 
nues dans  la  sciencù  ,  mais  encore 

f)Our  conserver  la  mémoire  île  Wah- 
cnberg ,  botaniste  suédois  de  la 
plus  grande  distinction.  On  compl* 
près  de  cinquante  espèces  de  11  ah 
lenbergia ,  dont  la  plupart  crois- 
sent dan.s  les  diverses  contrées  ne 


iâmisphère  auslral.  Alph.  De  Cian- 
lie  observe  que  ce  genre  y  repré- 
;te  nos  Carnpanuta  ,  et  que  c'e^l 
oour  de  lui  que  viennent  se  grouper 
iRoella,  Lighlfooùa  ,  etc. ,  comme 
^Phyteuma  ,  Spéculât ia  ,  etc. ,  se 
ccent  autour  du  Campanula.  Il  a 
m\é  six  sections  qui  out  reçu  les 
li  ns  à'Endraiaiitha  ,  Aikiiiia  ,  Cer~ 
l  ina  ,  Lubelioides  ,  Linarioides  et 
teophila.  La  i""*^  comprend  cinq  es- 
tes d'Italie,  de  Grèce  et  dcDalraa- 

Le  Campanula  graminifolia  en  est 
yype.  La  2«  section  renferme  trenle- 
;t  espèces  du  Cap,  de  l'Inde  et  de 
MNouvelle- PloUande  ;  ce  sout  les 
lies  IVahlenhergia.  La  5"^  se  cora- 
iee  du  Cervicina  campanuluides. 
Si  4^  et  5"^  sections  renferment  cha- 
116  également  une  seule  espèce 
lobelioides  et  C.  linarioides)  dont 
oae  est  des  îles  Canaries ,  l'autre 
lI'Amérique  australe.  Enfin  la  6* 
imprend  cinq  à  six  espèces  qui 
tiissent  à  Sainte-Hélène  ,  excepté 
es  qui  se  trouve  à  l'île  de  Juau- 
I  nandez.  Ces  Plantes  ont  eu  géné- 

le  port  des  Campanula.  (g..n.) 

WAITZIA.  BOT.  PHAN.  Wendiand 
Itabii  sous  ce  nom  un  genre  de  la 
iiille  des  Synanthérées  et  de  la 
riigénésie  égale.  Il  est  fondé  sur 
ce  Plante  de  la  Nouvelle-Hollande, 
il  pour  caractères  :  involucre  com- 
►  ié  d'écaillés  colorées,  imbriquées, 
i..tbulées  ,  pédicellées  ,  dentées  ,  ai- 
[:î3,les  intérieures  plus  longues  ;  co- 
lle'à  cinq  divisions  ;  akènes  oblongs, 
montés  d'une  aigrette  stipitée, 
nnposée  de  deux  poils  plumeux. 

(G..N.) 

tWALDSCHMIDIA.   bot.  phan. 

iggers.)  Syn.  de  P'illarda.  y.  ce 
;  .t.  (a.  R.) 

^vVALDSTEIlSIA.  bot.  piian. 
lideuow,  (iVoP'.  Act.  nat.  car.  Bcr., 
p.  jo5-,  tab,  4,  fol.  i)  a  établi 
is  ce  nom  un  genre  qui  apparlietit 
i  famille  des  Kosacées  oli  il  avoi- 
e  les  Potentilles  ot  qui  est  ainsi 
actérisé  :  calice  dont  le  tube  est 
biné  ,  muni  de  bracléoles  exté- 
urement ,  couronué  par  un  disque 


WAL  649 

aûnulïforme  crénelé,  portant  les  ëla- 
mines  ;  corolle  à  cinq  pétales;  éta- 
miues  nombreuses  ;  carpelles  au  nom- 
bre de  deux  à  quatre  fixés  au  fond  du 
calice  ,  portés  sur  de  petits  pédicel- 
les  soudés  par  la  base,  terminés  par 
un  style  :  akènes  globuleux  ,  coria- 
ces ,  cbarnus  ,  ombiliqués  au  som- 
met ,  renfermant  chacun  une  graine 
dressée.  Le  W aldsteinia  geoides , 
Willd.,  lac.  cit.-,  Waldst. ,  Pl.  rar. 
Hung.  ,  i ,  tab.  77  ,  est  une  petite 
Plante  qui  croît  dans  les  forêts  om- 
bragées de  la  Hongrie.  Ses  feuilles 
sont  pétiolées,  palmées,  à  cinq  lobes, 
aiguës,  dentées.  Les  fleurs  sont  jau- 
nes ,  analogues  à  celles  de  nos  Po- 
tentilles. (G..N.) 

*  WALKERA.  BOT.  phan.  Ce  genre 
a  été  placé  à  la  suite  de  la  famille  des 
Ocbnacées  par  De  Candolle  [Prodr. 
Syst.  Veget.y  1,  p.  707)  qui  l'a  ainsi 
caractérisé  :  cinq  pétales;  cinq  éta- 
mines  à  anthères  ovales  ;  drupes  obo- 
vées,  réniformes  ,  ayant  l'embryon 
renversé  en  forme  de  bec  recourbe. 
Le  genre  fF'alkera  a  pour  type  une 
Plante  de  rinde-Orientalé  queRhéede 
{Hort.  31alab. ,  5  ,  tab.  48)  a  figurée 
sous  le  nom  de  Tsojocatti.  C'est  le 
JF,  serrata  de  Willdenow  et  le  Meesia 
serrala  de  Gaerluer,  de  Fruct. ,  lal).  70. 
De  Candolle  a  décrit  une  nouvelle  es- 
pèce de  la  Guiane  française,  sous  le 
nom  de  W.  inlegrifulia.  Ce  sont  des 
Arbres  à  feuilles  dentées  en  scie  ou 
entières,  et  à  tleurs  disposées  en  grap- 
pes ,  simples  ou  composées.  (g..n.) 

WALKERIA.  BOT.  crypt.  [Mous- 
ses.) Hornschuch  a  donné  ce  nom  à 
un  genre  que  Walker-Arnott  dési- 
gnait sous  le  nom  de  Macrodon  et 
qui  a  pour  type  le  Trichustomum 
Icucoloma  de  Schwœgricheu.  bridcl 
donne  à  ce  même  genre  le  nom  de 
Leucolorna  qui  paraît  préférable  puis- 
qu'il nippelle  celui  de  I  cspècc  type 
et  que  celui  de  fF'alkcra,  trop  jcs- 
semblant ,  est  appliqué  à  uïic  Plante 
phanérogame.  Le  genre  Leucolorna  , 
Jf^alkeria  ou  Macrodon  est  caracté- 
risé ainsi  :  péristome  simple  à  seize 
dents  filiformes  ,  fenduca  jusqu'à  la 


65o  WAL 

bade  ;  coiffe  cucullilbrme  ;  capsule 
régulière  sans  anneau.  Ce  carac- 
tère diflère  bien  peu  de  celui  du  Tii- 
chostomuni.  Bridel  rapporte  à  ce 
genre  ,  outre  l'espèce  que  nous  avons 
citée  qui  était  son  Hypiium  bijidum  , 
deux  espèces  nouvelles.  Toutes  trois 
sont  des  régions  équinoxiales. 

(ad.  b.) 

WALKUFFA.  bot.  phan.  La 
Plante  indiquée  sous  ce  nom  par 
Bruce,  paraît  être  une  Malvacée, 
mais  dont  le  genre  n'est  pas  bien  dé- 
terminé, (a.  r.) 

WALLËNIE.  Wallenia.^OT.vUKT-i. 
Genre  de  la  famille  des  Ardisiacées 
et  de  la  ïétrandrie  Monogynie  ,  L., 
établi  par  Svfarlz  {Prodr.  Fl.  Ind. 
occid. ,  p.  3i)  et  ainsi  caractérisé: 
cdice  quadrifîde  ,  à  segmens  obtus; 
corolle  tubuleuse  ,  quadi  iEde,  à  di- 
visions obtuses  ,  dressées,  conniven- 
tes  ;  quatre  élamines  à  filets  très- 
courts  et  à  anthères  triangulaires 
acaminées  ;  stigmate  simple,  obtus  ; 
baie  monosperme  ,  la  graine  couverte 
d'un  tégument  crustacé  fragile.  La 
Plante  sur  laquelle  le  genre  Walle- 
nia  a  été  fondé  ,  avait  été  décrite  et 
figurée  par  Sloaue  dans  son  Histoire 
de  la  Jamaïque  ,  T.  ii ,  pag.  a54  , 
tab.  i45,  fol.  h.  Swariz  lui  a  donné 
le  nom  de  W.  laurifolia.  C'est  un 
Arbrisseau  de  dix  à  vingt  pieds,  à 
ëcorce  lisse  ,  à  branches  longues  di- 
visées en  petits  rameaux  couverts  de 
cicatrices.  Ses  feuilles  sont  épaisses  , 
péfiolées  ,  alternes,  très-entières,  un 
peu  obtuses;  les  fleurs  sont  petites  , 
blanches  ,  disposées  en  panicule  ter- 
minale. Cette  Plante  croît  dans  les 
montagnes  de  la  Jamaïque  et  de  Saint- 
Domingue.  Jacquin  a  décrit  et  figuré 
{Tlort.  Schœnbr.,  i,  pag.  25,  lab.  3o^, 
.sous  le  nom  de  JF.  angularis  ,  wnc 
seconde  espèce  qui  est  originaire  de 
l'lude-Orientale.  (g..n.) 

WALLÉRITE.  min.  Minerai 
terreux  qui  paraît  être  une  Alumine 
hydratée  silicifère  et  dont  Ménard  de 
la  Groye  a  voulu  faire  une  espèce,  en 
la  consacrant  au  père  de  la  Miuéra- 


WAL 

logie  moderne,  Wallérius.  V.  CoL- 

LYRITIÎ,    LeNZINITE  et  DiASPOUE. 

(g.  dél.) 

WALLTCHIA.  bot.  phan.  Plu- 
sieurs genres  ont  été  dédiés  au  doct. 
Wallich,  surintendant  du  jardin  bo- 
tanique de  Calcutta  ,  et  qui  a  enrichi 
la  science  d'une  foule  de  Végétaux  de 
l'Inde  et  du  Népaul.  Reinw^ardt,  dans 
le  Catalogue  du  jardin  deBuitenzorg, 
a  nommé  ïJ^allicliia  un  genre  de  Ru- 
biacées  qui  a  été  publié  par  Blurae 
(  Bijdr.  fl.  ned.  Ind.^  pag.  102  )  sous 
le  nom  à'Jxanthes.  L' TJrophyllum  de 
Jack  et  Wallich  {Fl.  Ind.),  autre 
genre  de  Rubiacées  ,  avait  été  nommé 
WalLichia  par  Roxburgh.  Sprengel  a 
adopté  le  genre  de  Roxburgh  ,  et  il  a 
cru  devoir  débaptiser  le  W allichia  de 
De  CandoUe  dont  nous  allons  parler 
pour  lui  donner  le  nom  de  Jaclia.  On 
conçoit  les  suites  qu'entraînerait  ua 
système  aussi  déplorable  ,  si  les  bota- 
nistes se  soumettaient  aux  caprices  de 
ceux  qui  font  tant  de  changeraens 
inutiles  de  noms.  Celui  de  Wallichia 
paraît  devoir  rester  au  genre  suivant. 
Fondé  par  De  Candolle  (  Mém.  du 
Mus.  d'Hist.  nal.  T.  x,  pag.  io4, 
tab.  6)  ce  genre  appartient  à  la  fa- 
mille des  Byttnériacées  et  à  la  Mona- 
delphie  Polyandrie  ,  L.  :  il  offre  les 
caractères  suivans  :  involucre  uni- 
flore  ,  petit,  éloigné  de  la  fleur,  à 
trois  ou  quatre  folioles  très-entières  ; 
calice  divisé  profondément  en  quatre 
lobes  oblongs  ,  linéaires ,  cotonneux 
extérieurement ,  munis  à  leur  base 
intérieure  de  deux  glandes  ;  corolle 
à  quatre  pétales  étalés,  réfléchis,  à 
onglets  épais,  veloutés;  clainines  en 
nombre  indéfini ,  monadclphes  ,  for- 
mant un   tube  conique^  allongé  ,  à 
anthères  placées  depuvs  le  milieu 
jusqu'au  sominet  du  tube  ;  ovaire 
ovoïde  ,  à  huit  loges  ,  surmonté  d'un 
style  portant  huit  stigmates;  cnp- 
sule  à  deux  loges  monospermes,  be 
Wa'diddaspectahilis  est  un  Arbre  ori- 
ginaire du  Népaul ,  et  qui,  d'après  le 
.sec,  paraît  avoir  le  port  d'un  Tillo"!- 
Ses  rameaux  sont  vcloulé.<ï  ,  garni* 
de  feuilles  pcliolées  ,  ovales  ,  cordr 
formes  ,  dentées  en  scie,  velouicc? 


WAL 

îsous.  Les  fleurs  for»nent  des  panl- 
Ittes  au  sommet  des  branches. 

(G..N.) 

WALLICHIEES.  jrallichieœ. 
Tr.  PHAN.  De  Candolle  (Mëm.  du 
us.,  lo,  p.  102)  a  établi  sous  ce 
nm  une  tribu  de  la  famille  des  Bytt- 
iriacées,  et  qui  a  pour  type  le  genre 
ïalUcIna.  Il  y  a  réuni  le  Gœthea  de 
!«es  et  Mariius,  et  un  autre  genre 
rramé  Eriolœna.  (g..n.) 

'*  WALLIKIKITL  ois.  Espèce  du 
tnre  Coq.  Z''".  ce  mot.  (dr..z.) 

\WALTERIANA.  bot.  ph.\n.  (Fra- 
:.)  Syn.  de  Mylocaiium ,  Willd. 

(A.R.) 

VWALTHERIE.   Waltheria.  bot. 
:ak.  Et  non  Vallérie.  Genre  de  la. 
rmilledes  Bytlnériacces  et  de  la  Mo- 
dcîphie  Penlandrie  ,  L  ,  offrant  les 
ractères  suivans  :  calice  quinqué- 
Ue  ,  persistant ,  muni  d'un  involu- 
nie  latéral  composé  de  trois  brac- 
e;s  caduques;  corolle  à  cinq  pétales 
saux,  munis  d'onglets  adnés  au  tube 
itminal  ;  cinq  étamines  opposées  aux 
Itales,  ayant  leurs  filets  soudés  en 
p.  tube ,  au  sommet  duquel  sont 
;  ées  les  anthères  biloculaires  et 
hiscentes  extérieurement;  ovaire 
I  lique  ,  uniloculaire  (ou  mieux  à 
coques,  dont  une  seule  subsiste 
très  l'avortement  des  quatre  autres), 
Bofermant  deux  ovules  superposes 
fixés  latéralement  à  la  paroi  ;  un 
/le  uu  peu  latéral,  surmonté  d'un 
-gmate  en  pinceau  ;  capsule  pres- 
I  e  globuleuse,  membraneuse,  bi- 
llve  et  monosperme.  Ce  genre  se 
impose   d'une  douzaine  d'espèces 
ni  croissent  dans  les  contrées  cnau- 
s  du  globe.  Celle  qui  a  servi  de 
;peestle  W.  americana,  L.,  que  l'on 
)uve  non-seulement  dans  les  An- 
les  et  sur  le  continent  de  l'Amé- 
]ue  méridionale  ,  tuais  encore  flans 
,  pays  inlerlropicaux  de  l'Afrique 
de  l'Inde.  Les  Wallliéries  sont  des 
intei  herbacées  ou  des  Arbi  isseaux 
u verts  d'un  duvet  dont  les  poils 
nt  étoilés  ,  munis  de  feuilles  altcr- 
s,  entières  ,  dentées  en  scie,  ac- 
mpagnécs  de  stipules  gémiuées.Les 


WAT  65 1 

fleurs  sont  jaunes,  capttëes  ou  agglo- 
mérées dans  les  aisselles  des  feuilles 
supérieures.  (g..K.) 

*  WALLROTHIA.  bot.  phatî.  Le 
Bunium  alpinum  de  Waldstcin  et  Ki- 
taibel  {PL  rar.  Hung. ,  2  ,  p.  199. 
tab.  182)  a  été  érigé  par  Sprengel  en 
un  genre  distinct  sous  le  nom  de 
TPallrothia.  Ce  genre  n'a  pas  été 
adopté  par  Koch  et  De  Candolle  dans 
leurs  ouvrages  récemment  publié» 
sur  les  Otnbellifèrcs.  (G..N.) 

WAMPI.  BOT.  PHAN.  Même  chose 
queVampi.  J^.  Cookie.  (b.) 

WANGENHEIMIA.  bot.  phan. 
(Dietrik.)  Syn.  de  Gilihertia.  ce 
mot.  (A.  K-) 

WATNTOHOÉ.  ïîot.  phan.  Syn.  de 
Dalura  fastuosa  chez  les  Chinois. 
ir.  Stbamoine.  (b-) 

WANZEY.  bot.  phan.  (Bruce.) 
Syn.  abyssinien  de  Cordia  Sebestena. 

fB.) 

WAPACUTH  A  ou  W  AP  ACHUTU. 
OTs.  Espèce  du  genre  Chouette.  . 
ce  mot.  (b.) 

*  WAPITI.  MAM.  Espèce  du  genre 
Cerf.  V.  ce  mot.  (b.) 

WARINERA.  BOT.  phan.  (Miller.) 
Syn.  à'Hydrastis.  V.  ce  mol.  (b.) 

WARAL  OIT  WARRAL.  bept. 
SAUR.  (Shaw.)  Espèce  de  petit  Lé- 
zard des  côtes  septentrionales  d'A- 
fiique,que  les  Arabes  disent  frap- 
per de  stérilité  les  femmes  qu'il  at- 
teint de  sa  queue.  Cet  Anitnal  pour- 
rait bien  être,  ainsi  que  le  Guaral 
de  Léon-l'Africain  ,  le  Marbré  ,  es- 
pèce d'Agarae.  f'.  ce  mot.  (b.) 

WARIA,  BOT.  PHAN.  Le  genre  éta- 
bli sous  ce  nom  par  Aublet ,  a  été 
réuni  à  V Unona  par  le  professeur 
-Dunal.  (A.R.) 

*  WARTHA.  MAM.  F.  Écureuil 

SUISSE. 

WASl.  BOT.  PHAN.  y.  KoME. 

WATSOiNIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Iridëcs  et  de  la  Trian- 
drie  Monogyuie,  I.i.  ,  primitivement 
indiqué  par  Miller  qui  ne  le  coin- 


\ 

65o  '^^AV 

r-^^s'-»  ;  coilfe  eu  nlholyza  Jïïeriana  , 
L-,  l'ière  sans-'  par  Gawler  dan;  \c 
jBo/a ïflère  J)i  z/we,  el  augmcLté 
d'un  and  nombre  d'espèces 

placé'l  o  u  p..ravant  dans  le^  geftres 
Ixia  Gladiolus.  Voici  ses  jaxac- 
tères  eutiels  :  spallie  bivalve;  pé- 
rianl.  j  lubuleux,  souvent  courbe, 
le  limbe  à  six  divisions  à  peu  près 
régulières  ;  trois  stigmates  grêles,  bi- 
fides, à  segniens  recourbés  ;  capsule 
coriace,  cartilagineuse,  renfermant 
tin  grand  nombre  de  graines.  Ce 
genre  renferme  plusieurs  espèces  ori- 
ginaires du  cap  de  Bonne-Espérance, 
et  que  l'on  cultive  en  Europe  dans 
les  jardins  d'agrément.  Les  unes  ont 
Je  port  des  Ixia,  les  autres  celui  des 
Gladiolus ,  et  les  caractères  qui  les 
distinguent  de  ces  genres  sont  si  peu 
tranchés,  qu'on  aurait  peut-être  bien 
fait  d'y  laisser  les  Plantes  qui  compo- 
sent le  nouveau  genre.  Parmi  ces  Plan- 
tes, nous  indiquerons  comme  les  plus 
belles ,  les  Watsonia  rosea  ,  Bot. 
Magaz.,  tab.  1072;  W.  Medana , 
Redouté,  Liliacées,  tab.  11  ;  et  . 
roseo-alba  ou  Gladiolus  roseu-alhus, 
Jacq.,  Hort.  Sc/iœnbr.,  1,  p.  7, 1. 1 3. 

(G..N.) 

WARONET.  OIS.  La  Bergeron- 
nelle  en  Provence.  (b.) 

WAVELLITE.  min.  Alumine  hy- 
dro-phosphatée ,  Haiiy.  Ainsi  nom- 
mée en  l'honneur  du  docteur  Waveli, 
qui  l'a  trouvée  le  premier.  Celte  es- 
pèce minérale  comprend,  «u  nombre 
de  ses  variétés,  la  Lasionitede  B'uchs, 
la  Devonite  de  Thompson,  et  l'Hy- 
drargilite  de  Davy.  Elle  ne  s'est  en- 
core présentée  que  sous  la  forme 
d'aiguilles  très-déliées,  composant 
ordinairement  des  globules  ou  des 
stalactites  à  structure  rayonnée.  Ces 
aiguilles  sont  de  couleur  blanche  ou 
grise,  et  ont  un  éclat  vif  et  nâcré.  La 
couleur  des  globules  varie  entie  le 
jaune  verdâtre ,  le  vert  foncé  ef  le 
orunâlre.  Les  aiguilles  sont  des  pris- 
mes droits,  rholtiboïdaux ,  de  i2a° 
i5i  (Phillips),  terminés  par  des  som- 
mets dièdres.  La  Wavellite  est  sus- 
ceptible d'être  clivée  parallèlement 


WAV 

aux  pans  du  prisme  rhomboïdal  : 
dans  les  autres  sens,  elle  piésente 
une  cassure  vitreuse.  Sa  dureté  est 
supérieure  à  celle  du  Calcaire  spa- 
thique,  et  inférieure  à  celle  du  Feld- 
spath adulaire.  Sa  pesanteur  spéci- 
fique est  de  2,337.  Au  chalumeau  elle 
perd  sa  transparence  et  son  éclat, 
mais  sans  éprouver  de  fusion.  Ré- 
duite en  poudre,  elle  se  dissout  à 
chaud  sans  effervescence  dans  l'Acide 
nitrique,  en  dégageant  un  Gaz  qui  a 
la  propriété  de  corroder  le  verre. 
Elle  est  composée  de  :  Alumine,  39; 
Acide  phosphorique,  4i  ;  Eau,  ao. 
La  Wavellite  a  été  découverte  en  An- 
gleterre par  le  docteur  Wavell ,  dans 
une  carrière  des  environs  de  Barns- 
taple  en  Devonshire.  Elle  y  remplit 
les  veines  ^irrégulières  d'un  Schiste 
siliceux,  qui  fait  partie  d'un  Phyllade 
tendre;  ses  mamelons  varient  depuis 
la  grosseur  d'une  tête  d'épingle  jus- 
qu'à celle" d'une  amande.  Les  aiguil- 
les sont  d'un  beau  blanc  soyeux  ou 
d'une  légère  teinte  verdâtre  ;  mais 
quand  elles  s'altèrent,  elles  passent 
au  blanc  mat  ou  au  brun  ferrugi- 
neux. Une  variété  filamenteuse,  de 
couleur  blanche ,  a  été,  trouvée  près 
de  Saint-Austle  ,  en  CornoualUes , 
dans  des  veines  qui  traversent  un 
Granit.  Elle  y  est  accompagnée  de 
Fluorite  ,  de  Quartz  ,  d'Etain  oxidé , 
de  Cuivre  pyriteux ,  d'Urane  phos- 
phaté, etc.  La  Wavellite  se  rencontre 
aussi  à  Corrivelan ,  Tune  des  îles 
Shiant ,  en  Ecosse  et  à  Loch-Hum- 
phrey,dans  le  Dumbartonshire  ;  son 
gisement  dans  ces  deux  localités  c.-t 
analogue  à  cêlui  de  Barnstaple.  Le 
docteur  Fitton  a  découvert  aussi  cette 
substance  à  Springhill ,  près  de  Cork 
en  Irlande  :  elle  y  est  en  mamelons 
d'un  vert  obscur,  ou  d'un  blanc- 
vcrdâlre  à  la  surface  ou  dans  les  fis- 
sures d'un  Schiste.  HumlKoldta  rap- 
porté la  même  substance  de  Hual- 
gayoc,  dans  l'Amérique  méridionale, 
oii  elle  accompagne  le  Cuivre  gris. 
Enfin  Mawe  l'a  retrouvée  dans  le 
Brésil ,  à  Villa  ri cà  ;  elle  y  est  en  glo- 
bules nciculaires  dont  la  surface  est 
brune;  mais  chacun  do  ces  globules 


WEB 

t  traverse  par  un  cylindre  de  la 
ême  substance ,  autour  duquel  les 
guilles  sont  disposées  par  couches, 
i  Wavellite  existe  encore  à  Kan- 
oakjdans  la  partie  septentrionale 
i  Groënlaud  :  elle  est  en  petits  glo- 
iles  biuns  ,  ra^'onnés  et  engagés 
»as  un  Calcaire  magnésien.  On  a 
issi  trouvé  la  même  substance  sur 
continent  européen,  dans  deux  lo- 
lités  différentes  :  à  Zbirow,  près  de 
nailn  en  Bohême,  à  la  surface  d'un 
ianimite  ;  et  à  Araberg,  dans  le 
aul-Palatinat ,  en  petites  aiguilles 
ssérainées  dans  un  Fer  hématite 
ariété  dite  Lasionite).      (g.  del.) 

I  WEBERA.  BOT.  PHAN.  (Gmelin.) 

I  BliAILEA. 

WEBERA.  BOT.  CRYPT.  {Mousses.) 
;  hrahrt  avait  d'abord  donné  ce  nom 
un  genre  de  Mousses  fondé  sur  le 
uxbaumia  /b/îosa,  genre  qui  a  été 
-ioplé  sous  le  nom  de  Diphyscium. 
tedwig  a  consacré  le  nom  de  Weber 
un  autre  genre  de  la  même  fa- 
itille,  voisin  des  Brywn,  et  qui  même 
Yen  est  pas  distingué  par  la  plupart 
s  muscologlstes  modernes.  La  dif- 
rrence  de  ces  deux  genres  était  fondé 
ar. la  disposition  des  organes  mâles; 
s  Tf^ebera   sont   hermaphrodites , 
tndis  qué  les  Bryum  sont  dioïques; 
iais  ces  caractères  tirés  des  organes 
âles  sont  généralement  considérés 
mme  peu  importans. 
Hedvv'ig  plaçait  dans  ce  genre  quel- 
es  espèces  de  Bartramia  et  de 
ryum.  Les  auteurs  qui  l'admettent 
icore  comme  genre  ou  comme  sous- 
inre  des  Bryum,  n'y  placent  que 
lelques  Bryum,  et  particulièrement 
s  Bryum  pyrifurme  ,  nutans  et  lori- 
collis,  qui  ue  diffèrent  pas  par  leur 
)Vl,  ni  par  leurs  autres  caractères, 
:s  vrais  Bryum.  f^.  ce  mot.  (ad,  b.) 

WEBSTÉRITE.  min.  Alumine 
>us-sullaléc ,  Haiiy  ;  Hydro-SuH'ate 
Alumine,  Boudant.  Ce  Minéial  a 
é  découvert  ancienneinonl  à  Halle  , 
t  Saxe,  dans  le  jardin  d'une  maison 
éducation  nommée  Pedagugium  re- 
um.  On  l'a  pris  pendant  long-lcmps 


;         WEB  i^, 
pour  de  rAluïnin;e  p*  ,  x, 

g  h  native.  11  a  été  rf  Tl^^l^^^^^ 
'  .lAT-  u  .  ^  ^  ''S  des  tel 

p,,>- Webster,  auprè  fo'^^"» 
surlacôied'Anglete'  ^  nilles 

à  l'est  de  ^righton.  -,  ,.H^niart, 
ayant  reconnu  l'identité  cette 
nouvelle  vai-iété  avec  celle,  axe, 
proposa  d'en  faire  une  nou\^  e  es- 
pèce sous  le  nom  de  Webstérnte,  en 
la  dédiant  au  savant  auteur  de  la 
Description  de  l'île  de  Wight.  Cette 
espèce  s'est  accrue  depuis  de  deux 
autres  variétés  trouvées  en  France, 
l'une  à  la  montagne  de  Bernon  ,  près 
d'Epernay,  et  l'autre  à  Auté^il,  près 
de  Paris.  La  Webstérite  est  une  subs- 
tance terreuse,  d'un  blatic  mat,  ten- 
dre, douce  au  toucher  et  happant  à 
la  langue;  se  présentant  toujours 
sous  la  forme  de  rognons  ou  de  mas- 
ses nodulaires  ,  à  surface  lisse,  qui 
ressemblent  beaucoup  à  la  Craie  par 
leur  aspect  et  leur  consistance.  Elle 
se  laisse  aisément  racler  par  le  cou- 
teau. Sa  poussière,  étant  lavée  avec 
soin  et  examinée  avec  le  secours  de 
la  loupe ,  laisse  apercevoir  la  forme 
de  cristaux  prismatiques  a.ssez  ne!s. 
Sa  dureté  est  inférieure  à  celle  du 
Gypse  ;  sa  pesanteur  spécifique  est 
de  1,6.  Elle  est  insipide  et  insoluble 
dans  l'eau;  mais  elle  se  dissout  dans 
l'Acide  nitrique  sans  effervescence. 
Chauffée  dans  le  matras ,  elle  com- 
mence par  donner  beaucoup  d'eau; 
puis  au  rouge  naissant,  elle  dégage 
de  l'Acide  sulfureux  rcconnaissable 
à  son  odeur.  Elle  est  composée  d'un 
atome  de  Sulfate  d'Alumine,  et  de 
neuf  atomes  d'Eau  :  ou  en  poids,  de 
25  parties  d'Acide  sulfurique  ,  5o 
d'Alumiuc  et  47  d'Eau.  On  peut  dis- 
tinguer quatre  variétés  de  Websté- 
rite ,  d'après  les  lieux  oii  elle  se  ren- 
contre. 1°.  La  Webstérite  de  Halle. 
Elle  est  en  nodules  ou  en  masses  ma- 
melonnées ,  à  texture  terreuse  et  d'un 
blanc  mat,  disséminées  dans  le  ter- 
rain d'Argile  plastique ,  et  accompa- 
gnées de  Gypse  et  de  Lignite.  A  la 
Saale  ,  à  Morl ,  à  Langenbogen  et  au- 
tres lieux  des  environs  de  Halle  en 
Saxe.  —  2°.  La  Webstérite  de  IMew- 
Havcn.  Eu  masses  nodulaires  blioi- 


654 


WED 


WEI 


ches ,  tiaversëes  par  des  lignes  rou- 
geâlres  qui  sont  formées  de  Gypse  et 
d'Argile  ferrugineuse.  AIN ew-Hayen, 
dans  le  comté  de  Sussex,  en  Angle- 
terre. —  3°.  La  Webstéi  ite  d'Eper- 
nay.  En  masses  nodulaires ,  accom- 
pagnées de  Gypse  et  d'Argile  limo- 
neuse. Cette  variété  a  été  découverte 
sur  la  montagne  rie  Bernon  ,  près 
d'Epernay ,  par  Baslerot  et  Ijajon- 
kaire.  —  4°.  La  Webstérite  d'Auteuil 
ou  Webstérite  oolitique  (Brongniarl). 
Composée  d'une  multitude  de  petits 
grains  arrondis,  fortement  serrés  les 
uns  contre  les  autres,  mais  pas  au 
point  cependant  qu'ils  ne  laissent 
des  interstices  remplis  d'Argile  gri- 
sâtre ,  ces  nodules  présentent  inté- 
rieurement l'aspect  d'une  Oolite  à 
grains  blancs  très-serrés,  avec  une 
pâte  ou  ciment  grisâtre. Dans  l'Argile 
plastique  d'Auteuil,  près  Paris,  mais 
dans  la  partie  supérieure  de  la  for- 
mation,  oii  l'Argile  est  jaunâtre  et 
sablonneuse.  La  Webstérite  appar- 
tient exclusivement  aux  terrains  de 
sédiment  supérieur  ,  et  à  la  partie  la 
plus  inférieure  de  ces  terrains.  Elle 
se  trouve  toujours  en  veines  ou  en 
nodules  dans  le  terrain  d'Argile  plas- 
tique ,  accompagnée  de  Gypse  et  de 
Lignite  ,  et  supérieure  à  la  Craie, 

(g.  DEL.) 

WÉDÉLIE.  Wedelia.  bot.  .phak. 
Lœfling  avait  ainsi  nommé  un  genre 
qui  a  été  réuni  à  \ Allionia  de  Linné. 
Jacquin  et  les  auteurs  les  plus  mo- 
dernes ,  ont  appliqué  ce  nom  à  un 
genre  de  la  famille  des  Synanthérées, 
ti'ibu  des  Hélianthées  ,  qui  a  été  ca- 
ractérisé de  la  manière  suivante  : 
involucre  demi-globuleux,  composé 
de  plusieurs  folioles  lâchement  im- 
briquées, les  extérieures  ordinaire- 
ment plus  grandes,  étalées;  récep- 
tacle à  peu  près  plan  ,  couvert  de 
paillettes;  (leurs  du  centre  tubuleu- 
ses,  hermaphrodites;  celles  de  la  cir- 
conférence en  languelle  et  femelles; 
akènes  couronnés  par  une  sorte  d'ui- 
céole  petite,  membraneuse,  laciniée, 
frangée.  Willdcnov^  avait  placé  dans 
ce  genre  une  Plante  qui  fait  partie 
du  genre  Alcina  de  Cavanilles  ,  ou 


Melampodium  de  Linné.  Les  Wédé- 
lies  sont  de  petits  Arbrisseaux  ou  des 
Herbes  couchées  ,  hispides  ,  à  feuilles 
opposées,  à  (leurs  terminales  ou  axil- 
laires  ,  solitaires ,  pédopculées  et  jau- 
nes. Elles  croissent  au  Mexique  et 
dans  l'Amérique  méridionale.  (g..n.) 

WÉEBONG.  GTS.  Espèces  des  gen- 
res Gros-Bec  et  Pic-Grièche.  f^.  ces 

mots.  (DR..Z.) 

WEIGELA  ou  WEIGELIA.  bot. 
pnAX.  Genre  de  la  Pent:mdrie  Mono- 
gynie,  établi  par  Thunberg  dans  la 
Flore  du  Japon  ,  et  ainsi  caractérisé  : 
calice  à  cinq  divisions  profondes, 
droites,  égales ,  subulées;  corolle in- 
fundibuliforn^ ,  dont  le  tube,  delà 
longueur  du  calice  ,  est  velu  à  l'inté- 
rieur; le  limbe  campanule,  à  cinq 
divisions  ovales obtuses  ,  à  demi- 
ouvertes;  cinqétamines  à  filets  insé- 
rés sur  le  tube  ,  et  à  anthères  bifides 
à  la  base;  ovaire  tétragone,  glabre, 
tronqué ,  portant  latéralement  un 
style  terminé  par  un  stigmate  pelle; 
fruit  pseudosperme.  Ce  genre ,  dont 
les  affinités  ne  sont  pas  connues, 
comprend  deux  espèces  décrites  par 
Thunberg  {ioc.  c/V.,  et  Trans.  Soc 
Linn.  Lond.,  vol.  2  ,  p.  33i)  sous  les 
noms  de  TV.  japonica  et  Tf^  corœen- 
sis,  et  mentionnées  anciennement  par 
Kasmpfer  {Jmœn.  Exot. ,  fasc.  5, 
p.  855  )  sous  ceux  de  Silna  utsi/j'i, 
Nippon  utsujiei  Korei  utsuji.  Ce  sont 
des  Arbres  ou  Arbrisseaux  à  feuilles 
ovales-lancéolées ,  sessiles  ou  pétio- 
lées  et  à  fleurs  rouges  ,  disposées  sur 
des  pédoncules  triflorcs,qui  naissent 
sur  les  branches  et  dans  les  aisselles 
des  feuilles.  Ces  Plantes  croissent  au 
Japon. 

Le  docteur  Siebold  ,  qui  a  séjourGé 
dans  ces  dernières  années  au  Jiipon, 
a  publié  quelques  renseigncmens  sur 
ce  genre  dans  le  quatorzième  volume 
des  Acics  des  Curieux  de  la  nature 
de  Bonn.  Il  résulte  de  ses  recherches 
que  le  genre  Weigclia  ne  peut  être 
réuni  au  Scla^o  ;  que  son  fruit  est 
une  capsule  bîvalve  ,  biloculaire  et 
polysperme.  (o..N.)  • 


-  WEI 

*  WEIHEA.  BOT.  PHAN.  Le  genre 
.abli  sous  ce  nom  par  Sprengel  est 
a  même  que  \e  Richœia  de  Du  Petil- 

houars ,  qui  a  été  réuni  au  Cassi- 
ji/rea  d'Auh\el.  (G..N.) 

WEING^RTNERIA.  bot.  phan. 
-e  genre  fondé  aux  dépens  des  Aira, 
j.  ,  par  Berntiardi ,  sons  ce  nom 
ifficile  à  prononcer ,  n'a  pas  été 
dopté.  Les  amateurs  de  botanique  , 
ont  cinq  ou  six  consonnes  de  suite 
oniposent  le  nom,  devraient,  dans 
intérêt  de  la  science  ,  renoncer  à  un 
onneur  qui  commence  un  peu  à  per- 
10  de  son  importance  par  l'abus 
Li'on  en  a  fait.  (b.) 

WEINMAINiNIA.  bot.  phan. Genre 
€e  la  famille  des  Saxifragées  et  de  la 
•ibu  des  Gunoniées  ,  offrant  les  ca- 
ctères  suivans  :  calice  persistant , 
ofondénient  divisé  en  quatre  seg- 
ns  réguliers;  corolle  à  quatre  pé- 
es  réguliers,  sessiles,  insérés  au 
nd  du  calice,  et  alternes  avec  ses 
bes;  huit  étamines  placées  entre  le 
iîsqne  et  les  pétales,  opposées  à 
"ux-ci  et  aux  folioles  du  calice ,  à 
libères  déhiscentes  inlérieurement  j 
v'aire  sessile,  libre,  biloculaire,  en- 
»uré  à  la  base  d'un  disque  urcéolé  ; 
teux  styles  distincts;  cloison  placen- 
'ére  de  chaque  côté  ;  ovules  peu 
mbreux,  disposés  sur  deux  rangées 
ns  chaque  loge  ;  graines  eliipli- 
es ,  presque  réniformes  ,  Irès-pe- 
ttes,  le  plus  souvent  couvertes  de 
ils  ;  radicule  tournée  vers  le  hile. 
genre  se  compose  d'environ  I renie 
pèces  ,  pour  la  plupart  originaires 
3  l'Amérique  méridionale,  princi- 
lement  des  républiques  du  Pérou 
de  la  Colombie.  Quelques-unes  se 
uvenl  au  cap  de  Bonne-Espérance, 
adagascar,  aux  îles  de  France  et  de 
ascareigne,  à  la  Nouvelle-Hollande 
ià  ia  INouvelle-Zélande.  Ce  sont  des 
rbres  ou  des  Arbrisseaux  dont  le 
rt  est  élégant.  Leurs  feuilles  sont 
tôt  simples,  tantôt  composées  avec 
S  pétioles  ailés  et  articulés,  munies 
î  stipules  inlerpéliolaires.  Les  ra- 
aux  sont  axlllaires  et  solitaires. 
S  fleurs  .sont  petites,  disposées  en 


WEI  655 

épis  ou  en  capitules  ;  elles  sont  quel- 
quefois à  dix  étamines  et  à  cinq  divi- 
sions ,  tant  à  la  corolle  qu'au  calice. 
Parmi  les  espèces  les  plus  remarqua- 
bles, nous  citerons  les  If^.  ouata, 
Cavau-,  Icon.,  6  ,  lab.  566  ;  PP^.  àe/e- 
ropkylla,  Kunth,  Nov.  Gen.,  6  ,  tab. 
522;  ff^.  mic/vp/ijlln  t  Kimtli,  loc. 
cit.  ,  ta)).  523;  et  f^P^.  ùic/tosperma  ^ 
Gavan.,  îoc.  cit.,  tab.  567.  Bory  de 
Saint-Vincent  nous  apprend,  dans 
la  Relation  de  son  Yoyage  en  quatre 
îles  des  mers  d'Afrique,  qu'une  es- 
pèce de  ce  genre  est  nommée  Tan- 
rouge  à  Mascareigne  ,  ovi  ses  fleurs  , 
très-recherchées  des  abeilles,  passent 
pour  donner  son  parfum  exquis  au 
miel  de  ce  pays  ,  si  célèbre  sous  le 
nom  de  miel  vert.  (g.  .n.  ) 

WEISSIA.  BOT.  ORYPT.  (Mousses.) 
Genre  fort  nombreux  établi  par 
Hedwig,  et  dont  les  espèces  ancien- 
nement connues  étaient  classées  par- 
mi les  Bryum  et  les  Mniiim  de  Linné. 
Il  est  caractérisé  ainsi  :  fleurs  tei'- 
minales,  dioïques  ;  capsule  droite, 
symétrique  ,  sans  apophyse;  péris- 
tome  simple,  à  seize  dénis,  droites, 
entières,  imperforées;  coiSe  en  forme 
de  capuchon.  Ce  sont  de  petites 
Mousses  à  lige  simple  ou  peu  ra- 
meuse, droite,  fastigiée,  croissant  en 
toufies  compactes  ;  les  capsules  sont 
pédicellées,  terminales  et  nombreu- 
ses, le  plus  souvent  ovoïdes.  Les 
feuilles  sont  étalées  ,  petites  ,  souvent 
tortillées  ,  sans  poils  à  l'extrémité. 
Elles  croissent  sur  la  terre  et  sur  les 
rochers,  et  ressemblent  par  leur  port 
aux  Grinimia  et  aux  Dicranurn,  avec 
lesquels  elles  ont  aussi  des  rapports 
par  leurs  autres  caractères.  Les  au- 
teurs modernes  ne  sont  pas  tous  d'ac- 
cord sur  les  limites  de  ce  genre;  mais 
SchwEcgrlchen  ,  Hooker  et  Arnott 
nous  paraissent  s'être  moins  écartés 
des  traces  d'Hedwig  que  Bridel ,  qui 
a  classé  tout  autrement  les //^e/s^m 
et  les  genres  voisins.  Les  espèces  les 
plus  communes  sont  les  ÏJ^.  cirrhata, 
controversa ,  ncuiay  etc.  (ad.b.) 

WEISS-LIEGENDE.  min.  C'est  le 
nom  d'une  couche  composée  d'uue 


656  WEN 

Rocho  conglomérée,  qui  fait  partie  du 
terrain  de  Zechstein.  Elle  est  voisine 
de  la  Roche  nommée  Rothe  Todt- 
Liegende  ,  et  n'en  diffère  que  par  sa 
couleur  blanchâtre  t  elle  sert,  comme 
elle,  de  lit  au  minerai  de  Cuivre 
schisteux  et  bitumineux,    (g.  d£l.) 

*  WEIS-FISCH.  MAM.  C'est-à-dire 
Poisson  blanc,  Syn.  de  Dauphin 
blanc.  P^.  ce  mot.  (B.) 

WEIS-STEIN.  MIN.  C'est-à-dire 
Pierre  blanche.  Syn.  d'Eurite  et  de 
Leptynite.  V.  ces  mots.       (o.  del.) 

*  WELDENIA.  BOT.  phan.  Schul- 
tes  fils  [Flora,  1829,  n.  1,  p.  1)  a  éta- 
bli sous  ce  nom  un  genre  qui  appar- 
tient à  l'Hexandrie  Monogynie  ,  L. , 
mais  dont  il  n'a  pas  déterminé  posi- 
tivement la  famille  naturelle,  présu- 
mant qu'il  formera  le  type  d'une 
nouvelle  famille.  Voici  les  caractères 
qu'il  lui  a  imposés  :  spathe  tubu- 
leuse,  dilatée  supérieurement  et  fen- 
due latéralement;  corolle  (périanlhe) 
infère,  hypocralériforme,  dont  le  tube 
est  très-long,  filiforme  ,  le  limbe  tri- 

f>arli;  étamines  insérées  à  l'entrée  de 
a  gorge,  ayant  leurs  filets  glabres, 
les  alternes  un  peu  plus  courts ,  les 
anthères  sagittées  à  la  base;  ovaire 
oblong,  triloculaire;  ovules  en  petit 
nombre ,  fixés  dans  Tangle  central 
de  chaque  loge  ;  style  filiforme  , 
dressé;  stigmate  capité-lrigone.  Le 
Weldenia  candida,  unique  espèce  de 
ce  genre,  croît  au  Mexique.  (g..n.) 

WENDIA.  BOT.  PHAN.  Le  genre 
fondé  sous  ce  uom  par  Hoffmann 
{Umbell.f  1 46)  et  qui  a  pour  type  l'/Je- 
racleum  longifolium  de  Marschall- 
Bieberstein ,  ne  forme  qu'une  sim- 
ple section  du  genre  Heracleum  ,  la- 
quelle a  été  désignée  par  De  Can- 
dolle  sous  le  nom  de  Wendtia.  (g..n.) 

WENDLANDIA.  bot.  iujan.  Le 
genre  établi  sous  ce  nom  par  Willdc- 
uow  a  été  réuni  au  Cocculus  par  De 
Candolle. 

*  Un  autre  genre  du  même  nom  , 
appartenant  à  la  famille  des  Rubia- 
cées,  vient  d'èire  proposé  par  Bart- 
ling ,  et  admis  par  De  Candolle 


WER 

{Prodr.  Syst.  Vegel.^  4  ,  p,  4ii),  qui 
l'a  ainsi  caractérisé  :  calice  dont  le 
tube  est  presque  globuleux  ,  ordinai- 
rement strié,  le  limbe  très -court, 
persistant,  à  quatre  ou  cinq  dents  ; 
corolle  dont  le  tube  est  cylindrique, 

f)lus  long  que  le  calice  ,  le  limbe  éla- 
é  ,  à  quatre  ou  cinq  lobes  ovales,  un 
peu  pointus;  quatre  à  cinq  étamines 
ayant  leurs  filets  insérés  au  sommeig 
du  tube,  leurs  anthères  oblongues,' 
saillantes;  style  saillant,  surmonté 
d'un  stigmate  à  deux  lobes  épais j 
capsule  globuleuse-ovoïde,  couron 
née  par  le  calice,  biioculaire,  déliis 
cente  au  sommet  en  deux  valves,  e 
contenant  des  graines  nombreuses  e 
très -petites  dans  chaque  loge.  C 
genre  est  fondé  sur  des  Plantes  d 
l'Inde  -  Orientale  ,  placées  dans  lé| 
genre  Rondelelia  par  Wallich  ,  Rox-^ 
burgh  et  Blume.  Il  diffère  du  RondeA 
letia,  à  peu  près  comme  VExostemm 
du  Cinchona,  c'est-à-dire  par  les  él 
raines  et  les  styles  saillans  hors  d 
tube  de  la  corolle.  Les  Wendlandi 
sont  des  Arbres  ou  des  Arbrisseau 
à  feuilles  opposées ,  coriaces ,  ovale 
et  pétiolées  ,  accompagnées  de  sti 
pules  larges  à  la  base  et  acuminé* 
au  sommet.  Les  fleurs  sont  petites 
disposées  en  panicules  axillaires  e 
terminales.  Parmi  ces  espèces  ,  nous 
citerons  le  W.  tinctoria ,  qui  croît 
dans  le  Bengale,  où  son  écorce  est 
employée  dans  la  teinture,  et  connue 
sous  le  nom  vulgaire  de  Toolalodh. 

(G..N.)  . 

WEPFERIA,  BOT.  PHAN.  (Heisier.)» 
Syn.  à'y^thusa  Cynapium,  L.    (b.)  • 

WÉRI.  BOT.  PHAN.  A  Aniboiue, 
le  Saccharum  spicatum ,  espèce  du 
genre  Sucre.  (b.)  A 

WERINERIA.  BOT.  phan.  Genre, 
de  la  famille  des  Synanthérces,  tribu 
des  Séncciouées  ,  établi  par  Kunth 
(  Gen.  et  Hpec.  Pl.  œquin. ,  4 ,  p.  191)» 
mais  qui,  de  son  aveu  même,  est 
très-artificiel,  et  ne  diffère  du  Senecio 
que  par  l'absence  du  caliculc.  L'au- 
teur en  a  décrit  six  espèces,  dont  deux 
sont  figurées  (/oc.  cit.,  tab.  568,  fig.  > 
et  a)  sous  les  noms  de  ff^.  graminf 


WER 

j  a  et  pumila.  Ce  sont  clcs  Plantes 
croisseut  dans  les  Andes  du  Pé- 
1,  où  leurs  tiges,  petites  et  ram- 
itles,  forment  des  gazons.  Elles  ont 
feuilles  imbriquées,  linéaires, 
;-;-enlières ,  coriaces,  engainantes  à 
hbase.  Leurs  fleurs  ,  qui  ont  les 
r>ons  jaunes  ,  blanchâtres  ou  un 
I.  roses,  sont  terminales  et  soli- 
tes.  _  (G..N.) 

WERNÉRITE.  iwiN.  Espèce  de 

dre  des  Silicates  doubles  alumi- 
nx  ,  qui  comprend  les  substances 
(•elëes  Aiktisile  et  Scapoliie  par 
irner,  Wernériteet  Varanlhine  par 
liy.  Al.  Bronguiart  y  réunit  encore 
Wéionite,  qui  a  été  décrite  à  son 
çg  dans  ce  Dictiounaire.  Les  "Wer- 
lites  sont  des  substances  vitreuses 

lilhoïdes,  cristallisées,  à  texture 
uelleuse  ou  compacte,  se  piésèn- 
ît  en  masses  ou  sous  la  forme  de 

taux  prismatiques  ordinairement 
•  ■ngés,  striés  longiludinalement , 
l^ui  dérivent  d'un  prisme  droit  à 
ee  carrée,  dont  la  hauteur  est  au 
éî  de  la  base  comme  3  est  à  5. 
i»r  pesanteur  spécifique  varie  de 

à  3,7.  Leur  dureté  est  intermé- 
rre  entre  celles  de  la  Chaux  phos- 
i!  lée  et  du  Feldspath  adula  ire. 
'^s  sont  fusibles  avec  boursouffle- 
I  it,  et  se  transforment  en  un  verre 

leux  et  iucolore ,  ou  en  un  émail 
noe.  Elles  se  dissolvent  dans  le 
siax  ,  avec  une  effervescence  pro- 

f%ée,  en  un  verre  transparent.  Elles 
ît  compo-^ées  fie  six  atomes  de  Si- 
Me  simple   d'Alumine ,  et  d'un 
me  de  Silicate  de  Cliaux  ;  ou  en 
Us,  de  Silice,  4'*;  Alumine,  56; 
nux ,  20.  Elles  sont  quelquefois 
it»rées  en  vert  par  de  l'Lp idole  fer- 
iitieux.  La  variété  de  forme  la  plus 
ifinaire  est  un  prisme  rectarigtdaire 
oociaèlre,  terminé  par  des  som- 
:*s  tétraèdres,  dont  les  faces  nais- 
sur  les  bords  horizontaux  de  ce 
me  (  var.  dioctaèdre  ,  Haiiy  ).  On 
>   l  distinguer  deux  vaiiétés  prin- 
I    les  de  Wernérile ,  en  ayant  égard 
l.    différences  de  texture  et  de  forme 
i    ce  Minéial  peut  offrir. 

TOMB  xvr. 


WER  657 

1.  Wernérite  Arktisite  ouWeti- 
NÉRiTE  VERTE  d'Hauy  :  caractérisée 
par  sa  texture  compacte  et  sou  opa- 
cité ,  jointes  à  une  couleur  d'un  vert 
olivâtre  ou  d'un  vert  d'asperge.  En 
cristaux  courts  et  réguliers  de  la  va- 
riété dioctaèdre;  ou  en  masses  amor- 
phes ,  dans  la  mine  de  Bouen ,  près 
d'Arendal  en  INoi  vège;  avec  Amphi- 
bole Hornblende,  Quartz  et  Feld- 
spalh  laminaire  rougeâtre;  dans  les 
mines  de  Fer  de  Norlho  et  d'UIric, 
en  Suède;  et  à  Campo- Longo  ,  dans 
le  val  Levantine,  en  Suisse. 

a.  WernÉRITE  SCAPOJ.ITE  ou  Pa- 

RANTHiNE  d'Haiiy  :  caractérisée  par 
son  tissu  sensiblement  lamelleux,  son 
éclat  vitreux  ou  nacré ,  et  sa  ten- 
dance à  une  sorte  de  décomposition 
qui  la  rend  opaque,  légère,  et  d'un 
aspect  mat  et  terreux.  C'est  cette  fa- 
cilité à  s'altérer  par  le  contact  de 
l'air  qui  lui  a  valu  le  nom  de  Paran- 
thine  ,  qui  veut  dire  Fierre  qui  se  dé^ 
fleurit.  Le  Paranthine  se  présente  en 
masses  amorphes,  ou  bien  cristallisé 
en  prismes,  soit  cylindroïdes ,  ce  qui 
est  le  cas  ordinaire,  soit  détermina~ 
bles.  Ces  cristaux  sont  remarquables 
par  leur  longueur  :  ils  se  groupent 
entre  eux  et  s'entrelacent  d'une  ma- 
nière irrégulière.  Leur  diamètre  varie 
beaucoup  :  il  en  est  qui  sont  déliés 
comme  des  aiguilles,  et  d'auties  qui 
atteignent  la  grosseur  du  pouce,  et 
quelquefois  même  celle  du  poing. 
C'est  à  leur  forme  ordinairement  très- 
allongée  qu'ils  doivent  le  nom  de 
Scapolite  (  Pierre  à  tiges),  que  leur  a 
donné  d'Andrada  ,  et  celui  de  Rapi- 
doliihe  (Piene  en  baguettes),  qu'ils 
ont  reçu  d'Abildgaard.  Leur  surHice 
est  fréquemment  enduite  d'une  lé- 
gère pellicule  semblable  à  du  Mica 
argentin;  ils  sont  translucides  lors- 
qu'ils n'ont  pas  été  atteints  pir  la 
(iécompositiou.  On  distingue  dans  le 
Paraninine  plusieurs  sons-variélés  de 
tcvture  et  de  couleur  :  le  Paraiithiue 
vitreux,  gris,  bleuâtre  ou  rosaire  ; 
le  Par.iulhiiie  nacré,  blanc  ,  avec  dif- 
férentes teintes  de  jaiuiàtre  ou  de 
verdàtre;  il  devient  d'un  blanc  niat 
par  la  décomposition ,  et  constitue 

4a 


658 


WES 


WIB 


alors  la  Wcruérlte  blanche  des  Alle- 
mands ;  la  Mtcarelle  d'Abildgaard 
n'eu  est  qu'une  variété;  le  Paran- 
thine  rouge  obscur,  d'un  ronge  de 
brique  et  complètement  opaque  ,  co- 
loré par  l'Oxide  de  Fer.  Le  Piiran- 
thine  se  rencontre  principalement 
disséminé  dans  les  filons  de  minerais 
de  Fer  ,  qui  traversent  les  terrains 
primordiaux  de  cristallisation  ,  aux 
environs  d'Arendal ,  en  Norvège  ,  et 
dans  la  province  de  Wermelande  en 
Suède.  On  l'a  trouvé  aussi  eu  Fin- 
lande; au  Kayserstuhl ,  en  Brisgau; 
dans  le  New-Jersey  el  le  Massachu- 
setts ,  aux  Etals-Unis  ;  et  au  Gi-oëri- 
land.  (g.  DEi.  ) 

WERNISEKIA.  ojot.  phan.  (Sco- 
poli.  )  Syn.  à' Houmiiia  d'Aublet. 

(«■) 

WESTERINGIE.  Westenngia. 
BOT.  PHAN.  Genre  de  la  famille  des 
Labiées  et  de  la  Didynamie  Gym- 
nospermie,  L.,  établi  par  Smith  et 
adopté  par  Robert  Brown  (  Prodr. 
Flur.  Nov.-Holl. ,  p.  5oi  j,  qui  l'a 
ainsi  caractérisé  :  calice  à  cinq  faces, 
et  divisé  jusqu'à  la  moitié  en  cinq 
segmens  ;  corolle  dont  la  lèvre  supé- 
rieure est  plane  ,  bifide ,  l'inférieure 
h  trois  lobes  profonds  et  égaux  ;  qua- 
tre étamines  distantes,  les  deux  supé- 
rieures à  anthères  pollinifères ,  les 
iirférieures  à  anthères  biparties,  sté- 
riles. Ce  genre  renferme  huit  espè- 
ces de  1^  Nouvelle-Hollande,  parmi 
lesquelles  nous  citerons  le  JT'esterin- 
gia  rosmanjiifolia,  Smith  et  Andrew, 
Reposit.  ,  taîî.  i2i4.  Cet  Arbrisseau, 
que  l'on  cultive  dans  les  Jardins 
d'Europe  ,  a  le  port  du  Romarin.  Ses 
feuilles  sont  qualernées,  lancéolées, 
roulées  sur  leurs  bords,  et  d'un  blanc 
argenté  eu  dessous.  Les  fleurs  sont 
axillaires,  d'un  bleu  rosé,  et  accom- 
pagnées de  deux  bractées.  (&..N.) 

WESTL\.  BOT.  PHAN.  Le  genre  au- 
quel Cavanilles  donnait  ce  nom  a 
été  réuni  au  Cestrum.  (g..n.) 

WESTONIA.  BOT.  PiiAN.  Sprengcl 
a  substitué  ce  nom  à  celui  daliol/iia 
employé  par  Persoon,  à  cause  de 


l'exislence  de  deux  genres  Rothia 
admis  précédemment.  Nous  avons  dé-  , 
crit  ces  genres  à  l'article  Rothia,  j 
f^.  ce  mot.  (G..N.)  ! 

WHIÏIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Bignoniacées ,  tribu  des  ■ 
Cyrtandrées,  établi  par  Bl urne (i?iyf//-. 
Hor.  ned.  Jnd.,  p.  774),  qui  l'a  ainsi  ' 
caractérisé  :  calice  petit,  à  cinq  divi- 
sions profondes,  égales;  corolle  in- 
fundibuliforme ,  le  tube  très-large  à 
sa  partie  supérieure,  le  limbe  quin- 
quélobé ,  irrégulier,  divisé  en  deux 
lèvres  peu  distinctes;  cinq  étamines, 
dont  deux  anlhérifères  à  peine  sail- 
lantes ,  les  trois  autres  sétacées,  sté- 
riles ;  loges  des  anthères  inégales  par 
l'insertion;  stigmate  presque  iofuR- 
dibuliforme;  baie  en  forme  de  sili- 
que;  cloison  charnue,  dont  les  lobes 
portent  les  graines  sur  leurs  bords 
recourbés  ;  graines  striées  ,  entourées 
d'une  pulpe  mince.  Ce  genre  est  voi-  , 
sin  du  Cyrtandra,  dont  il  diffère  par  ' 
son  calice  profondément  divisé,  ses  , 
étamines  saillantes,  les  loges  des  an-  i 
thères  inégales ,  et  son  stigmate  ia-^.  I 
fundibuliforme.  Deux  espèces  cons—'  f 
tituent  ce  genre  :  l'une  est  le  Cyr-  j 
faudra  carnosa  de  Jack;  l'autre  est  j 
une  Plante  nouvellement  décrite  sou»  ■ 
le  nom  de  JV.  oblongifolia.  Ces  es- 
pèces sont  des  Arbrisseaux  grinipans  1 
qui  croissent  dans  les  forêts  des  mon-  i 
tagnes  de  Java.  Leurs  feuilles  sont  \ 
opposées,  très-entières,  obliques;  les 
fleurs  sont  disposées  en  bouquets 
axillaires.  (g..n.) 

WIART.  OIS.  La  Maubèche  rn 
Picardie.  (b.)  . 

WIBELLV..  BOT.  PHAN.  (Persoon.) 
Syn.  du  Paypayrola  d'Aublet,  on 
Payrola  de  Lamarck.  K.  Paypo:  '  . 

Ce  nom  a  aussi  été  donné  par  lloc^ 
ling  et  Tausch,  au  genre  Willeme^ 
de  Necker.  V.  ce  mot.  (g..n-) 

WIBELIA.  BOT.  CRYPT.  {Fougcrei.) 
Berniiardi  a  donne  ce  nom  à  un  gcnrt 
qui  diffère  du  VavaUia,  et  qui  coitt" 
prend  les  Dnvallia  data  et  epip/n  /l^ 
Il  n'a  pas  clé  adopté.  Mais  le  gcof» 
Dapallia  aurait  besoin  d'être  étudie 


I 

1 


WIC 

i:  c  soin  ,  e\  serait  susceptible  d'être 
|;  xlivisc  ainsi  que  le  célèbre  R. 
(  iwn  l'a  déjà  remarqué;  et,  dans 
cas,  le  nom  de  TPibelia  pourrait 
;e  réservé  au  groupe  qui  formerait 
deux  espèces  citées  ci-dessus,  et 
s  lequel  on  devrait  encore  placer 
jëlques  espèces.  i\Iais  on  doit  re- 
irquer  que  ces  espèces  sont  celles 
genre  Davallia  qui  différent  le 
iss  des  genres  voisins,  et  qui  cons- 
i«ent  le  groupe  le  plus  distinct,  f^. 
^VALIiIA.  (ad.b.) 

iVIBORGlA.BOT.  PHAN.  Sprengel 
mangé  l'orthograplie  du  geure  ainsi 
lit  par  Thunberg.  V.  Yiborgia. 
même  nom  de  JViborgia  avait  été 
Uiqué  par  Rolh  au  Galinsoga  par- 
x>ra  de  Cavanilics,  et  il  a  été  admis 
Kunlh.  A  l'article  Galinsoge  , 
avons  lait  connaître,  d'après 
isini ,  les  motifs  qui  doivent  faiie 
«1er  le  nom  proposé  par  Ilolh. 

(G..N.) 

lyiCKSTROEMIA.  bot.  phan.  Le 
rce  établi  sous  ce  nom  par  Schra- 
[{Goett.  anz.,  1821,  p.  710)  est  le 
ue  que  V Hœmocharis  de  Salis- 
Yf.  En  conséquence  Mari  i  us  a  dé- 
I  et  figuré  le  WicksUœmia  fiiid- 
■  sous  le  uom  à! Hœmocharis  senii- 
TSita.  F",  les  Gênera  et  Spec.  Fiant, 
ts.,  vol.  1,  p.  107,  tab.  66. 
orcngel  {Syst.  F'eget.,  3  ,  p.  355  et 
))  a  établi  un  genre  IVickstrœmia 
iïEupatoriuni  Dalca  de  Swaitz. 
la  placé  dans  la  section  des  Eupa- 
nées  ,  immédiatement  après  le 
fe  Liatris,  et  lui  a  imposé  les  ca- 
îères essentiels  suivans  ;  involucre 
rriqiîé,  renfermant  un  petit  nom- 
Jde  fleura;  réceptacle  nu  ;  aigrette 
iposée  de  poils  scabrcs.  Le  JP^icks- 
viaglandulosa,  Spreng.,  loc.  cit.  ; 
>7alurium  JJalea,  Sy/ai-yz,  T'I.  Ind. 
//.,  3,  p.  î3oo,  est  un  Arbrisseau 
ccroît  à  Cumana  ,  dans  l'Améri- 
rhériiiionalo.'  i^cs  feudics  sont 
•sées,  oblongucs-lanccolécs,  pres- 
dentées  en  scie,  glabres,  par- 
les de  points  glanduleux.  Les 
3  sont  blanchâtres,  disposée.*;  en 
culcs.  (o..N.) 


WIL 


659 


WIDGEON.  OIS.  Espèce  du  genre 
Galiinule.  F.  ce  mot.  (dr..z.) 

WIGANDIA.  BOT.  niAN.  Genre 
de  la  famille  des  Hydroléacées  et  de 
la  Pentandrie  Digynie,  L.,  établi  par 
Kunth  {Noi>.  Geii.  et  Sp.  Pl.  œquin., 
3  ,  p.  127),  qui  l'a  ainsi  caractérisé  : 
calice  persistant,  divisé  profondé- 
ment en  cinq  lobes;  corolle  infundi- 
huliforme,  dont  le  limbe  est  profon- 
dément divisé  en  cinq  segmens  éta- 
lés; cinq  étamines  saillantes,  à  an- 
thères sagittées;  deux  styles  terminés 
par  des  stigmates  déprimés,  presque 
peltés  ;  capsule  ovoïde-oblongue  ,  bi- 
loculaire  ,  bivalve  ,  à  débiscence  lo- 
culicide;  quatre  placentas  (deux  dans 
chaque  loge  )  en  forme  de  lames 
fixées  à  la  cloison  dans  l'axe  de  la 
capsule,  où  les  graines  sont  atta- 
chées. Ce  genre  est  un  démembre- 
ment de  VHydrolea ;  il  a  pour  type 
les  H.  urens  et  crispa  de  Ruiz  et  Pa- 
von  {Flor.  Peruv.,  3,  tab.  5245  et  244). 
Kunlh  en  a  décrit  une  troisième  es- 
pèce sous  le  nom  de  PF.  Caracasana. 
Ce  sont  des  Plantes  herbacées  ou 
sous  -  ligneuses  ,  hérissées  de  poils 
nombreux  et  cotonneux,  à  feuilles 
alternes  ,  entières  ,  à  fleurs  violacées, 
blanchâtres  ou  jaunes,  disposées  en 
épis  ou  en  panicules.  Ces  Plantes 
croissent  au  Mexique  et  dans  l'Amé- 
rique méridionale.  (g..n.) 

WIGERSIA.  BOT.  PHAN.  Le  genre 
formé  sous  ce  nom  ,  dans  la  Flore  de 
Wettéravie  ,  aux  dépens  des  Ficia  , 
L. ,  n'a  pas  été  adopté  (b.) 

WIKSTROMIA.  BOT.  phan.  Pour 
TVickstrœmia.       ce  mot.  (b.) 

WILCKIA.  BOT.  PHAN.  Selon  Jus- 
sieu  (Dict.  des  Se.  natur.),  un  genre 
a  été  constitué  sous  ce  nom  par  Sco- 
[)oli.  11  aurait  pour  type  le  Cheirnn- 
t/uis  niaiitirnus,  L.,  qui  appartient  au 
genre  Malcomia  de  IJe  Candolle.  Ce 
dernier  auteur  ne  le  cite  pas  comme 
synonyme.  Un  autre  genre  du  nom 
de  Wilchia  aurait  également  été  fait 
par  le  même  Scopoli  aux  dépens  des 
Fitex ^  mais  il  ne  serait  pas  suscepti- 
ble d'admission.  (o.N.) 


66o  WIL 

WILIA.  I30T.  PHAN.  Pour  TVylia. 
y.  ce  mot.  (G..N.) 

WILLDENOWA.  bot.  phan.  Le 
genre  formé  par  Cavanilles,  eu  1791, 
n'a  pas  été  conservé  sous  ce  nom  , 
allenclu  l'existence  d'un  genre  Will- 
denowia  établi  par  Thunberg  une 
année  auparavant.  Willdenow  l'a 
nommé  plus  tard  Schlechtendalia  ,  et 
Persoon  Adenophyllutii.  V-  Abén'o- 

PIIYI-LE.  (G..N.) 

WILLDENOW! A.  sot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Restiacées  et 
de  la  Diœcie  Triandrie,  L.,  établi  par 
Thunberg,  et  qui ,  scion  Gaerttier  , 
diffère  essentiellement  du  Reslio  par 
le  calice  des  fleurs  femelles  ,  composé 
de  plusieurs  écailles  imbi  iquét  s;  par 
sa  corolle  (périanlhe)  uniforme  ,  ro- 
sacée ,  entourée  à  sa  base  d'un  corps 
charnu  (Nectaire  de  Thunberg  )  à  six 
lobes;  enfin  par  sa  noix  beaucoup 
plus  longue  que  le  périanllie.  Ce 
genre  est  aussi  très- voisin  del'Zfj- 
jiolœna  àcV^..  Brown;  mais  il  s'en  dis- 
tingue principalement  par  la  px'é- 
Sence  du  corps  lobé  placé  en  dehors 
du  périanlhe.  11  se  compose  de  trois 
espèces  (  f'f^.  striata ,  teres  et  com- 
pressa) qui  croissent  au  cap  de  Bonne- 
Espérance  ,  et  qui  ont  le  port  des 
Restio.  (G..N.) 

WILLEM  ETIA.  bot.^  phan.  Ce 
nom  a  été  donné  par  Gmelin  à  un 
genre  qui  n'esl  considéré  que  comme 
une  section  du  genre  Kuc/iia. 

Necker  a  constitué  un  autre  genre 
Willemeùa,  dont  le  nom  a  élé  chan- 
gé en  celui  de  J-Vibelia  par  Rœlhing 
et  Tausch  ,  et  en  celui  de  ('alycorsus 
par  Schmidl.  Il  appartient  à  la  fa- 
mille des  Synautbérécs  ,  tribu  des 
Ghicoracées  ,  et  il  a  été  admis  en  ces 
derniers  temps  d'abord  par  Cassini  , 
puis  par  II.  Monnier,  qui  a  public 
une  dissertation  sur  les  IJioraciurn  cl 
les  genres  voisins.  Ce  genre  est  formé 
sur  le  IHeiaciuni  sliintatum  de  Jus- 
sieu,  ou  Crépis  apariJuùIes,  VVilld.  Il 
a  élë  réuni  par  Duby  {J3<jt.  <iall., 
p.  298)  a\i  <^çure  JJardausia.  Selon 
Monnier,  le  genre  JVillcinelia  n'a  de 


WIL 

rapports  réels  qu'avec  le  Taraxum  cl 
le  Chondrilla  de  Cassini.  Le  pied  al- 
longé qui  supporte  l'aigrette  n'est  pas 
causé  ,  comme  dans  les  Barckausia^ 
par  l'amincissement  du  fruit,  mais, 
d'après  Cassini ,  il  est  formé  par  le 
bourrelet  apicilaire  considérablement 
agrandi.  Ce  genre  diffère  du  Tara- 
xaci/m  par  sa  lige  semblable  à  celle 
d'un  Leuntodon ,  et  surtout  par  son 
iuvolucre  composé  de  folioles  lâches, 
garnies  à  la  base  d'un  second  rang 
de  très-petites  écailles.  Le  WiLlemt- 
lia  apargioides,  Cass.,  croît  dans  les 
Pyrénées  et  dans  les  prairies  subal- 
pines de  la  Bavière  et  de  l'Autriche. 

{G..X.) 

WILLICHIA.  BOT.  PHAN.  Genre 
de  la  Triandrie  Monogynie,  L.,  mais 
trop  peu  connu  pour  que  ses  affinités 
naturelles  puissent  être  bien  déter- 
minées. Yoici  ses  caractères  :  calice 
persistant,  à  quatre  divisions  pro- 
fondes, ovales,  aiguës,  étalées  ;  corolle 
rotacée,  ayant  le  tube  tiès-court,  le 
limbe  plan,  à  quaire  segmens  ar- 
londis;  trois  étamines  dont  les  filets 
sont  insérés  entre  les  divisions  de  la 
corolle  ;  ovaire  libre  ,  arrondi ,  com- 
primé, surmonté  d'un  style  filiforme 
de  la  longueur  des  étamines,  ter-  1 
miné  par  un  stigmate  obtus;  capsule  j 
arrondie,  comprimée,  à  deux  loges 
et  à  deux  valves,  renfermant  plu- 
sieurs graines  arrondies,  tiès-pclites, 
attachées  à  un  placenta  globuleux. 
Le  Williehia  repens,  L.,  est  une  pe- 
tite Planté  dont  la  lige  est  rampante, 
filiforme,  rameuse,  garnie  de  feuilles  ; 
alternes ,  pétiolées ,  orbiculaires,  crë- 
nelées  sur  les  bords  et  velues.  Le'^ 
fleurs,  dont  la  corolle  est  rose,  fo'' 

f)elile,  sont  situées  par  paires  dans  " 
es  aisselles  des  feuillos.  Cette  Plante 
croîl  au  Mexique.  (o..N.) 

WILLUGIIBEIA.  bot.  piian*. 
(Schrcber.)  Syn.  d'yJmbe/ania  <i'\a- 
blet.  (Necker.)  .Syji.  de  Mikania  at 
Kunih.  F .  ces  mois.  {a..N.), 

WILSONIA.  BOT.  PiiAN.  Genréi* 
la  famille  des  Convolvulacées  cl  fl< 
la  Pentandric  Digvnie,  L.,  établi  p«r 
R.  Browa  {Prodr.  FIvr.  Nov.-HoU-i 


■igo),  qui  l'a  ainsi  caraclérisé  :  ca- 
e  urcéolé,  à  cinq  faces  et  à  cinq 
nts  ;  corolle  infuudibulifonne  ,  à 
tivatiou  imbriquée  ;  ovaiie  di- 
eime;  slyle  bifide;  stigmates  capi- 
IVuit  incouuu.  Les  affiiiilés  de 
genre  ne  sont  pas  bien  dctermi- 
•ls  ,  quoique  par  son  port  il  se  rap- 
oche  (lu  Cressa.  11  faudrait  exa- 


WIS  661 

anthères  en  forme  de  sillons;  trois 
stigmates;  baie  triloculaire,  quelque- 
fois uuiloculaire  par  avorleinent ,  à 
loges  renfermant  une  ou  deux  grai- 
nes ;  embryon  un  peu  courbé ,  à  co- 
tylédons linéaires  cl  entouré,  selon 
Gacrlucr,  d'un  périsperme  cliarnu. 
G;inil)esscdes  ,  dans  sou  Mémoire  sur 


i 

'ir  s'il  est  biloculaire  ou  non.  Le 
ilsoiùa  huinilis  est  une  petite  Plante 
gueuse,  couchée,  irès-ramcuse,  pu- 
.'scente.  Ses  feuilles  sont  imbri- 
lées- distiques ,  petites,  un  peu 
lisses,  sessiles.  Ses  fleurs  sont  axil 
solitaires,  dépour 
ies  de  bractées.  Cette  Plante  croît 
ins  la  partie  australe  de  la  Nou- 


-Hivllaii 


de. 


les  Gullileres  (p.  37  en  note),  dit  que 
ner  de  nouveau  l'ovaire,  pour  sa-  l'ovaire  est  unijocuîaire ,  présentant 
  ^      à  son  intérieur  trois  placentas  parié- 
taux sur  chacun  desquels  sont  atta- 
chés deux  ovules.  Le  Wititerana  Ca- 
nclla,  L,  }  Canella  alla  ^  Sw^artz  , 
Trans.  Soc.  Linn,  Lond.,  î,  p.  96, 
tab.  8,  est  un  Arbre  d'environ  vingt 
ires,  sessiles  ,  solitaires,  dépour-  pieds  de  haut,  qui  croît  dans  les  fo- 

~  "     rêts  des  Antilles,  et  des  contrées 

chavides  de  l'Amérique.  Ses  feuilles 
sont  alternes  ,  obovées  ,  marquées 
de  points  glanduleux  dans  leur  jeu- 
nesse, coriaces  et  non  ponctuées 
dans  un  âge  plus  avancé.  Les  fleurs 
forment  des  espèces  de  grappes  ter- 
minales. C'est  l'écorce  de  cet  Arbre 
qui  est  connue  dans  le  commerce 
sous  le  nom  de  Canelle  blanche.  On 
lui  donne  encore  le  nom  de  fausse 
Ecorce  de  Win  ter,  parce  qu'elle  a  été 
confondue  par  quelques  pharmaco- 
logistes  avec  la  véritable  écorce  de 
Wiuter,qui  est  fournie  par  leDrjmis 
Winteri ,  Arbre  de  la  famille  des 
Magnoliacées,  Elle  se  distingue  de 
celle-ci  par  sa  couleur  plus  pâle  et  sa 
texture  plus  lâche;  elle  en  diffère 
aussi  par  sa  composition  chimique. 
Dans  les  Antilles  la  Canelle  blanche 


(G..N.) 

WINDMAÎSNIA.  bot.  piian.  (Pa- 
ick  Browne  et  Adauson.)  Syn.  de 
einniaiinia,  (a,  h.) 

WINDSORA.  BOT.  PHAN.  Genre 
'bli  par  Nultall  pour  le  Poasesle- 
Ades  de  Michaux  ,  dont  Palisot  de 
iauvois  avait  fait  son  Tficuspis,  et 
le  Trinius  réunit  de  nouveau  au 
oa.  (A.  R.) 

WLNTERA.  BOT.  phan.  (Murray.) 
".  Drymis. 

W11NTËRANIE.  JVinlerania.  Ou 
lieux  Winterana.   bot.  tiian.  Le 
nre  auquel  Linné  a  donné  ce  nom 
t  le  même  q^ue  le  Canella  de  P. 
;  o\vne,  de  Swartz  et  de  Murray.  Il 
été  placé  par  Choisy  dans  la  famille 
(■s  Gultifères,  tribu  des  Sympho- 
ices;  mais,  scion  Cambessèdes ,  il 
e  peut  faire  partie  de  cette  famille, 
r.'îison  de  ses  feuilles  allerncs ,  de 
jrganisalion  de  sou  ovaire  et  de  ses 
raines.  Peut-être  se  rapprochc-t-il 
Ci  IMéliacées  par  la  structure  de  ses 
lamines  ,  ainsi  que  Choisy  l'a  indi- 
ué  dans  le  Prudiomiis  de  Do  Can- 
die? Voici  les  caractères  ([ui  sont 
Mribriés   à  ce  genre   par  les  au- 
urs  :  calice  à  cin({  sépales;  corolle 
cinq  pétales  presque  coriaces,  d'un 
Icu  glauque,  à  estivalion  tordue; 


est  un' condiment  vulgairement  em- 
ployé. 


(G..N.) 


*  WIISÏERLTA.  BOT.  ruAN.  Spren- 
gel  a  substitué  ce  nom  à  celui  de  Sel' 
lowia  employé  par  Roth.  p^.  ce  mot. 

(O..N.) 

WISEN.  MAM.  Et  non  jrisent. 
Même  chose  que  Bison.  F.  Boeuf. 

(«.) 

WISENTA.  BOT.  PHAN.  Gmelin  a 
ainsi  orthographié  la  Plante  décrite 
par  Ilouttuyn  sous  le  nom  Visena 
indica,  et  qui  est  synonyme  de  Me- 
loc/iia  odurala  de  Forster,  ou  Ricd- 


lumines  soudées  en  un  tube  ;  quin-ic  Ida  odorata,  D.  G. 


(G..N.) 


664 


WOO 


sâlre,  avec  dlfFéi'entcs  nuances  i!e 
jaune,  de  rouge  et  de  brunâire.  Il 
est  translucide,  ou  devient  seulement 
transparent  sur  les  bords.  Traité  au 
chalumeau  sur  le  charbon,  il  fond 
avec  difficulté  sur  les  bords,  en  bouil- 
lonnant un  peu.  Le  résultat  de  la  fu- 
sion est  un  verre  demi-transparent  et 
incolore.  Avec  le  Borax  et  le  Sel  de 
Phosphore,  il  fond  aisément  en  verre 
transparent.il  est  composé  d'un  atome 
de  Chaux  et  de  deux  atomes  de  Silice  ; 
en  poids,  Chaux,  47;  Silice,  53.  La 
WoUastonile  ne  s'est  encore  rencon- 
trée qu'en  grains  cristallins ,  ou  en 
petites  niasses  prismatiques  groupées 
suivant  leur  longueur,  et  disséminées 
dans  les  Roches  des  teri  ains  primor- 
diaux de  cristallisation,  et  dans  quel- 
ques laves  des  volcans  anciens.  La 
première  variété  de  ce  Minéral  qui 
ait  été  connue  est  celle  de  Czil<lowa, 
près  d'Oravvitza  ,  dans  le  Bannat  de 
Temeswar,  en  Hongrie.  On  la  trouve 
en  veines  dans  un  Calcaire,  où  elle 
est  accompagnée  de  Calcaire  spathi- 
que  lamellaire  bleuâtre,  de  Grenats 
verdâtres,  d'Amphibole  grammatile 
et  de  Cuivré  pyriteux  irisé.  On  l'a 
retrouvé  depuis  en  Finlande,  daus  la 
carrière  de  Pierre  calcaire  de  Perhe- 
niemi ,  dans  le  Tavastiand.  Il  se  ren- 
contre aussi  dans  le  Gneiss  avec  l'Es- 
sonite,  à  l'île  de  Ceyian  ;  el  on  le  cite 
encore  dans  quelques  localités  des 
Etats-Unis  d'Amérique.  Entin  on 
rapporte  à  la  même  espèce  une  subs- 
tance d'un  blanc  sale,  à  cassure  vi- 
treuse, que  l'on  trouve  dans  une  lave 
biisaltique  à  Capo  di  Bove ,  près  de 
Rome.  Ses  cristaux  paraissent  être 
des  prismes  hexaèdres  ou  dodécaè- 
dre» réguliers  ,  et  c'est  pour  cela  que 
quelques  ininérniogisles,  et  entre  au- 
tres Boudant  ,  la  regardent  comme 
lout-à-fait  distincte  du  véritable  Ta- 
felspath.  (g.  del.) 

WOLNYN.  MIN.  Variété  de  Baryte 
sulfatée  trouvée  à  Mussay  au  comtat 
de  Beregher  oii  elle  tapisse  les  cavités 
d'une  Alunite.  (m.) 

VVOLSCHANKA.  bot.  ckypt. 
(Fischer.)  C'est  le  nom  russe  de  \'A- 


garicus  cinnarnurneus ,  qui  confirme 
nos  doutes  émis  depuis  long-temps 
sur  les  qualités  vénéneuses  des  Chain- 
pignons.  Celui-ci,  réputé  fort  dan- 
gereux chez  les  botanistes  ,  se  mange 
fréquemment  et  impunément  dans 
certaines  provinces  de  Russie  ,  seloa 
Pallas.  (u.) 

WOLVERENKE.  mam.  C'est  pro- 
bablement le  Gloulon.  f^.  ce  mot. 

(B.) 

WOMBAT.  MAM.  PHASCOLOMt. 

WOODSIA.  BOT.  CRYPT.  {Fou- 
gères.) R.  Brovsrn  a  créé  ce  genre 
pour  quelques  petites  Fougères  pla- 
cées jusqu'alors  parmi  les  Polypo- 
des,  mais  qui  olFient  une  structure 
fort  dillérenle  :  ce  sont  les  PoLy- 
podium  ilveiise  et  hyperhoreum  de 
Sv^arlz.  Ces» élégantes  Fougères,  oui 
croissent  sur  les  rochers,  dans  les 
montagnes  ou  dans  le  nord  de  l'Eu- 
rope ,  offrent  des  groupes  de  capsules 
nus  en  apparence  ,  mais  entourés 
leur  base  d'un  involucre  en  forme  de 
coupe  laciniée  sur  ses  bords,  qui, 
dans  la  jeunesse  de  la  Piaule,  se 
recourbe  pour  euvelopper  tout  le 
groupe  de  capsules,  et  qui,  plus  tard, 
s'étale  et  est  caché  par  les  capsules. 
Ce  caractère  rapproche  ce  genre  des 
Cyalhea,  et  surtout  de  V y] Isophild' 
Le  port  et  les  lieux  qu'habitent  ces 
Plantes  sont  cependant  bien  diilcrens 
de  ceux  des  autres  Plantes  de  cette 
tribu  ;  CHr,  putre  les  espèce.s  que  nous 
avons  citées,  on  ne  connaît  que  quel- 
ques espèces  du  nord  de  l'Amérique 
qui  se  rapporteulà  ce  genre,  {kyi.  b.) 

WOODWARDIA.  bot.  crypt. 

(Foiygèrc's.)  Génie  voisin  du  B/ecA- 
num ,  établi  par  Smith  ,  fet  qui  a  pour 
type  V  Acrostichutn  areolatum  Ac  Lin- 
né, lyoodwardia  ortoc/eoiWes,  V\  il ld. 
Swarlz  et  Willdeuow  y  ont  placé 
plusieurs  espèces  considérées  jnS" 
qu'alors  comme  des  BLecIiniim ;  ^<^^ 
sont  le  Blechnum  radicans  et  \cBlcch' 
nu  m  virginianitm.  Ce  sont  de  belles 
Fougères  ayant  le  port  des  BUch- 
nes  et  des  Lomaires  ,  dont  les  frondcS 
sont  une  ou  deux  fois  pinnatifidcS. 


WOR 

s  rriictitîcatioiis  sout  en  groupes 
loujij.s,  iulerrompus,  placés  de  cha- 
le  côlé  et  parallèlement  à  la  ner- 
!e  moyenne,  et  ibrnianl  ainsi  une 
■  le  interrompue,  lis  sont  recouverts 
1  des  iuvoiucres  distincts  propres 
chaque  groupe  de  capsules,  épais, 
courbes  eu  forme  de  voûte,  s'ou- 
aul  de  dedans  en  dehors.  Trois  es- 
ces  croissent  dans  l'Amérique  sep- 
litiionale,  une  dans  les  îles  atlan- 
|iiL'S  et  jusqu'en  Portugal,  et  deux 
Japon.  (ad.  b.) 

*  WOORARA.  BOT.  PHAN.  Poison 
-;t'lal  de  l'Amérique  méridionale. 
.  Curare.  (b.) 

WORÂBEE.  OIS.  Espèce  du  genre 
ros-Bec.  V.  ce  mot.  (dr.-Z.) 

*  WORMIE.  Wormia.  bot.  phaN. 
f  ure  de  la  famille  des  Dilléuiacées 

de  la  Polyandrie  Pentagynie,  L., 
ihli  par  Piollboell  {Nov.act.  Haf/t., 
85,  vol.  2,  p.  b22  ,  tab.  3),  et  of- 
int  les  caractères  suivaus  :  calice  à 
jq  sépales  très-obtus  et  persistans; 
loile  à  cinq  pétales  caduques;  éla- 
mcs  nombi  eiises  ,  égaies  entre  elles 
libres  ,  à  anthères  longues  ,  linéai- 
,  cinq  ovaires  distincts,  surmontés 
utant  de  styles  lilifoimes  et  de 
1,'mates  ëchancrés;  carpelles  cap- 
laires  s'ouvrant  du  côlé  intérieur, 
niennant  huit  à  douze  graines  mu- 
s  à  la  base  d'un  arille  pulpeux. 
;  genre  était  confondu  par  Thiin- 
iig  et  VVilldenow  avec  les  VUlenia. 
lu  Petit-ïhouars  l'établit  de  nou- 
au  sous  le  nom  de  Leiiidia.  Il  se 
mposede  quatre  espèces  qui  crois- 
ent à  Madagascar  et  dans  les  îles  de 
rnde  les  plus  australes.  La  princi- 
pe est  le  IVurinia  rnadagasca/iensis, 
.  C.  ;  Deless.,  Jcon.  seLacl. ,  i,  tab. 
,  qui  ofl're  deux  variétés,  l'une  à 
liillcs  rondes,   l'autre  à  feuilles 
■longues.  Les  Wormies  sont  des  Ar- 
es élcgans  ou  des  Arbustes  grim- 
rns,  glabres,  à  rameaux  arrondis, 
unis  de  feuilles  ovales,  coriaces, 
lueuses-dcntées ,  pcnniverves,  pe- 
lées, accompagnées  de  stipules 
iudes,  acumiuées,  caduques,  les 


WRI  665 

plus  jeunes  enroulées  el  formant  des 
pointes  terminales  comme  dans  les 
bourgeons  des  Magnoliacécs.  Leurs 
fleurs  sont  blanches  ou  jaunes,  dis- 
posées en  grappes  opposées  aux  feuil- 
les le  long  des  branches.  (g..n.) 

WOPxMSKIOLDIA.  bot.  crypt. 
{Hy drop liy tes.)  Spiengel  a  donné  ce 
nom  au  genre  nommé  depuis  long- 
temps Delesseria  par  Lamouroux,  et 
adopté  sous  ce  nom  par  tous  les  bo- 
tanistes jusqu'à  l'époque  oiil'on  s'est 
aperçu,  par  un  examen  plus  appro- 
fondi, que  les  Délesséries  elles-mê- 
mes ri'étaient  pas  un  genre,  mais  bien 
une  véritable  et  grande  famille  de 
Végétaux  marins.  (B.J 

WOUAIE.  BOT.  PHAN.  Ce  nom  est 
donné  comme  celui  que  porte  dans  le 
pays  le  genre  Gyneslum.  V.  Gy- 

NESTE.  .  (b.) 

*  WOURESJVIEIISTE.  ois.  (  F. 
Gauche.)  Syn.  du  Vasa.  V.  Perro- 
quet. (DR..Z,) 

WOUWOU.  MAM.  Nom  vulgaire 
de  plusieurs  espèces  de  Gibbons,  aux 
îles  de  Java  et  de  Sumrftra;  mais  plus 
parliculièiement  de  VHylobates  agi- 
lis,  f^.  OfvANG.  (b.) 

WRIGHTIA.  BOX.  PHAN.  Genre 
de  la  famille  des  Apocynées  et  de  la 
Pentandrie  Monogynie,  L.,  établi  par 
R..  Brown  [in  Jf^eni.  Tians.,  i ,  p.  73), 
qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  corolle  hy- 
pocratériforme  ;  la  gorge  couronnée 
de  dix  écailles  divisées.  Elamines 
saillantes,  a  (ilcls  insérés  sur  la  gorge 
de  la  corolle,  à  anthères  sagitlées , 
cohérentes  vers  le  milieu  du  stig- 
mate. Ovaires,  au  nombre  de  deux, 
coliérens  ,  surmontes  d'un  style  fili- 
forme dilaté  au  sommet,  et  couron- 
nés par  un  stigmate  étroit.  Cinq  à 
dix  écailles  insérées  à  la  base  du  ca- 
lice, en  dehors  de  la  corolle;  aucunes 
hypogynes.  Follicules  distincts  ou 
cohérens,  à  placentas  adnés  ;  graines 
aigrettées  à  l'extrémité  opposée  à 
l'ombilic.  Ce  genre  est  formé  aux  dé- 
pens de  quelques  JNerium  de  Linné, 
et  particulièrement  des  N.  aniidys- 


664 


WOL 


WOO 


sâtre,  avec  difFéreiites  nuances  île 
jaune,  de  rouge  et  de  brunâire.  11 
est  translucide,  ou  devient  seulement 
transparent  sur  les  bords.  Traité  au 
chalumeau  sur  le  charbon,  il  fond 
avec  difficulté  sur  les  bords,  en  bouil- 
lonnant un  peu.  Le  résultat  de  la  fu- 
sion est  un  verre  demi-transparent  et 
incolore.  Avec  le  Borax  et  le  Sel  de 
Phosphore ,  il  fond  aisément  en  verre 
transpai-ent.Il  est  composé  d'un  atome 
de  Chaux  et  de  deux  atomes  de  Silice  ; 
en  poids,  Chaux,  47;  Silice,  .'iS.  La 
WoUastonite  ne  s'est  encore  rencon- 
trée qu'en  grains  cristallins ,  ou  en 
petites  masses  prismatiques  groupées 
suivant  leur  longueur,  el  disséminées 
dans  les  Roches  des  terrains  primor- 
diaux de  cristallisation,  el  dans  quel- 
ques laves  des  volcans  anciens.  La 
première  variété  de  ce  Minéral  qui 
ait  été  connue  est  celle  de  CziLlowa, 
près  d'Oraw^itza  ,  dans  le  Bannat  de 
Teraeswar,  en  Hongrie.  On  la  trouve 
en  veines  dans  un  Calcaire,  oii  elle 
est  accompagnée  de  Calcaire  spathi- 
que  lamellaire  bleuâtre,  de  Grenats 
verdâlres,  d'Amphibole  gran)matite 
et  de  Cuivré  pyriteux  irisé.  On  l'a 
retrouvé  depuis  en  Finlande,  dans  la 
carrière  de  Pierre  calcaire  de  Perhe- 
niemi ,  dans  le  Tavasliand.  Il  se  ren- 
contre aussi  dans  le  Gneiss  avec  l'Es- 
sonile  ,  à  l'île  de  Ceylan  ;  el  on  le  cite 
encore  dans  quelques  localités  des 
Etats-Unis  d'Amérique.  Enfin  on 
rapporte  à  la  même  espèce  une  subs- 
tance d'un  blanc  sale,  à  cassure  vi- 
treuse, que  l'on  trouve  dans  une  lave 
basaltique  à  Capo  di  Bove ,  près  de 
Rome.  Ses  cristaux  paraissent  être 
des  prismes  hexaèdres  ou  dodécaè- 
dre» réguliers  ,  et  c'est  pour  cela  que 
quelques  minéralogistes,  et  entre  au- 
tres Beudant  ,  la  regardent  comme 
lout-à-fait  distincte  du  véritable  Ta- 
felspath.  (g.  del.) 

WOLNYN.  MIN.  Variété  de  Baryte 
sulfatée  trouvée  à  Mussay  au  comtat 
de  Beregher  oii  elle  tapisse  les  cavités 
d'une  Alunite.  (m.) 

yVOLSCHANKA.  bot.  chypt. 
(Fischer.)  C'est  le  nom  russe  de  l'A- 


gaiicus  ciniiamurneus ,  qui  confirme 
uos  doutes  émis  depuis  long-temps 
sur  les  qualilé.s  vénéneuses  des  Cham- 
pignons. Celui-ci,  réputé  fort  dan- 
gereux chez  les  botanistes  ,  se  mange 
fréquemment  et  impunément  dans 
certaines  provinces  de  Russie,  seloa 
Pallas.  (b.) 

WOLVERENKE.  mam.  C'est  pro- 
bablement le  Glouton.  F.  ce  mot. 

'   >-      ■     .  (B.) 

WOMBAT.  MAM.  r.  Phascolome. 

WOODSIA.  BOT.  CRYPT.  {Fou- 
gèr-es.)  R.  Brovyn  a  créé  ce  genre 
pour  quelques  petites  Fougères  pla- 
cées jusqu'alors  parmi  les  Polypo- 
des,  mais  qui  offrent  une  structure 
fort  différente  :  ce  sont  les  Poly- 
podium  ilveiise  et  hyperboreum  de 
Swarlz.  Ces* élégantes  Fougères,  qui 
croissent  sur  les  rochers,  dans  les 
montagnes  ou  dans  le  nord  de  l'Eu- 
rope ,  offrent  des  groupes  de  capsules 
nus  en  apparence  ,  mais  entourés  à 
leur  base  d'un  involucre  en  forme  de 
coupe  laciniée  sur  ses  bords,  qui, 
dans  la  jeunesse  de  la  Plante,  se 
recourbe  pour  envelopper  tout  le 
groupe  de  capsules,  et  qui,  plus  tard, 
s'étale  et  est  caché  par  les  capsules. 
Ce  caractère  rapproche  ce  genre  des 
Cyalhea,  et  surtout  de  V J Isophild' 
Le  port  et  les  lieux  qu'habitent  ces 
Piaules  sont  cependant  bien  diffcrens 
de  ceux  des  autres  Plantes  de  cette 
tribu  ;  car,  outre  les  espèces  que  nous 
avons  citées,  on  ne  connaît  que  quel- 
ques espèces  du  nord  de  l'Amérique 
qui  se  rapportent  à  ce  genre.  (.a-D-  b.) 

WOODWARDIA.  W.  cnyrT. 
{Fougères.)  Genre  voisin  du  Blech" 
niun ,  établi  par  Smith  ,  et  qui  a  po"'' 
type  \' Acrostichuin  areolalumAe,  bm* 
né,  Jf'oodwardia  ortoe/eofWes,  Willd. 
Swrartz  et  Willdeuow  y  oui  pla<^^ 
plusieurs  espèces  considérées  juS" 
qu'alors  comme  des  Blec/inum ; 
sont  \e Blechnum  radicatis  el  \cB/ccn' 
iiuin  uirginia/iurn.  Ce  sont  de  beUj^ 
Fougères  ayant  le  port  des  BleCDf* 
nés  et  des  Lomaires  ,  dont  les  frondes 
sont  uuc  ou  deux  fois  pinnalifides. 


WOR 

es  fruclifications  sout  en  groupes 
(  ->lon<».s,  iulenompus,  placés  de  cha- 
j  ue  colé  et  parallèlement  à  la  ner- 
vure moyenne,  et  iormaiil  ainsi  une 
n  ie  iuien  oiupue.  Ils  sont  recouverts 
éar  des  iuvolucres  distincts  propres 
•  chaque  t^roupe  de  capsules,  épais, 
il  couibcs  en  forme  de  voûte,  s'ou- 
iranl  de  dedans  en  dehors.  Trois  es- 
tèces  croissent  dans  l'Amérique  sep- 
rînlrionale,  une  dans  les  îles  atlan- 
wquts  et  jusqu'en  Portugal,  et  deux 
uu  Japon.  (ad.  b.) 

*  WOORARA.  130T.  PHAN.  Poison 
tégélal  de  l'Amérique  méridionale. 

Curare.  (b.) 

WORABEE.  OIS.  Espèce  du  genre 
r»ros-Bec.  p^,  ce  mot.  (dk..z,) 

*  WORMIE.  ÎVormia.  bot.  phan. 
r»eure  de  îa  famille  des  Dilléuiacées 
\:  de  la  Polyandrie  Pentagynie,  L., 
I  .abli  par  Ronboell  {Nov.act.  Hafn.^ 
■785,  vol.  2,  p.  b22  ,  lab.  3),  et  of- 

ant  les  caractères  suivans  :  calice  à 
i.uq  sépales  très-obtus  et  persistans; 
i  )roIle  à  cinq  pétales  caduques;  cla- 
i.ines  nombieiises,  égaies  entre  elles 
î:  libres,  à  anthères  longues,  linéai- 
'.S;  cinq  ovaires  distincts,  surmontés 
'autant  de  styles  lililbimes  et  de 
igmates  échancrés;  carpelles  cap- 
ilaiies  «'ouvrant  du  côté  intérieur, 
^înlérinant  huit  à  douze  graines  mu- 
ies  ù  la  base  d'un  ariîle  pulpeux, 
•e  genre  était  confondu  par  ïhun- 
targ  et  Willdenow  avec  les  Dillenia. 
u  Petit-ïliouars  l'établit  de  nou- 
eeau  sous  le  nom  de  Lenidia.  Il  se 
umposede  quatre  espèces  qui  crois- 
i?nt  à  Madagascar  et  dans  les  îles  de 
lïnde  les  plus  australes.  La  princi- 
pale est  le  JV or/nia  madagascariensis , 
,  C.  ;  Dcless.,  Jcon.  setecl. ,  i,  lab. 
j ,  qui  ofli-e  deux  variétés,  l'une  à 
laiillcs  rondes ,  l'autre  à  feuilles 
ulongues.Les  Wormies  sont  des  Ai  - 
es élégans  ou  des  Arbustes  grim- 
ins,  glabies,  à  rameaux  arrondis, 
unis  de  feuilles  ovales,  coriaces, 
iueuses-«lcntées ,  pcnniveryes,  pé- 
>ldes ,  accompagnées  de  stipules 
iiandes,  acumiuées,  caduques,  les 


WRI  -  665 

plus  jeunes  enroulées  et  formant  des 
pointes  terminales  comme  dans  les 
bourgeons  des  Magnoliacées.  Leurs 
fleurs  sont  blanches  ou  jaunes,  dis- 
posées en  grappes  opposées  aux  feuil- 
les le  long  des  branches.  (g..n.) 

WORMSKIOLDIA.  bot.  crypt. 
{Hydrophytes.)  Spiengel  a  donné  ce 
nom  au  genre  nommé  depuis  long- 
temps Delesseria  par  Lamouroux,  et 
adopté  sous  ce  nom  par  tous  les  bo- 
taxiisles  jusqu'à  l'époque  oiil'on  s'est 
aperçu,  par  un  examen  plus  appro- 
fondi, que  les  Délesséries  elles-mê- 
mes n'étaient  pas  un  genre,  mais  bien 
une  véritable  et  grande  famille  de 
Végétaux  marins.  (B.) 

WOUAIE.  BOT.  PHAN.  Ce  nom  est 
donné  comme  celui  que  porte  dans  le 
pays  le  genre  Gyneslum.  f^.  Gy- 
NEST£.  (b.) 

*  WOURESMEINTE.  ois.  (F. 
Cauche.  )  Syn.  du  Vasa.  P^.  Perro- 
quet. (DR..Z.) 

WOUWOU.  MAM.  Nom  vulgaire 
de  plusieurs  espèces  de  Gibbons,  aux 
îles  de  Java  et  de  Sumrftra;  mais  plus 
particulièrement  de  VHylobales  agi- 
lis,  f^.  Orang.  (b.) 

WRIGHTIA.  BOX.  PHAN.  Genre 
de  la  famille  des  Apocynées  et  de  la 
Penlandrie  Monogynie,  L., établi  par 
R,.  Brown  [in  TVerii.  Tians.,  i ,  p.  78), 
qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  corolle  hy- 
pocralériforme  ;  la  gorge  couronnée 
de  dix  écailles  divisées.  Etamines 
saillantes,  à  lilels  insérés  sur  la  gorge 
de  la  corolle,  à  anthères  sagiltées , 
cohérentes  vers  le  milieu  du  slig-" 
maie.  Ovaires,  au  nombre  de  deux, 
cohérens  ,  surmoutcs  d'un  style  fili- 
forme dilaté  au  sommet,  et  couron- 
nés par  un  stigmate  étroit.  Cinq  ù 
dix  écailles  insérées  à  la  base  du  ca- 
lice, en  dehors  de  la  corolle;  aucunes 
hypogynes.  Follicules  distincts  ou 
cohérens,  à  placentas  adnés  ;  graines 
aigretlées  à  l'extrémité  opposée  à 
l'ombilic.  Ce  genre  est  formé  aux  dé- 
pens de  quelques  Neriurn  de  Linné, 
et  parliculièrcmeat  des  N.  antidys- 


s 


666 


WUR 


sentericum  et  Zeylanicum.  L'auteur 
y  mentionne  eu  outre  le  ISlelempaLa 
de  Rhéede  [Hort.  Mal. ,  9,  tab.  3  et  4), 
et  une  espèce  nouvelle  sous  le  nom 
de  JV. pubesceiis.  Ce  sont  des  Arbris- 
seaux de  rinde-Orientale  et  de  la 
Nouvelle-Hollande  ,  à  feuilles  oppo- 
sées, et  à  fleurs  blanches,  disposées 
en  corymbes.  (g..n.) 

WULFÉNIE.  Wulfenia.  Et  non 
Vulfenia.  bot.  phan.  Genre  de  la 
famille  des  Scrofularinées  el  de  la 
Diandrie  Monogynie  ,  L. ,  offrant  les 
caractères  essentiels  suivans  :  calice 
divisé  profondément  en  einq  lobes; 
corolle  bilabiée,  dépourvue  d'éperon, 
la  lèvre  supérieure  plus  courte ,  l'in-- 
férieure  barbue  ;  deux  étamines  con- 
nivetites  et  placées  sous  la  lèvre  su- 
périeure ;  capsule  biloculaire.  Ce 
genre  se  distingue  à  peine  dù  Pœde- 
rota,  auquel  il  a  été  réuni  par  Savi- 
guy  dans  l'Encyclopédie  ;  mais  Smith , 
dans  le  sixième  volume  des  Transac- 
tions de  la  Société  Linnéenue  de 
Londres ,  a  conservé  le  nom  de  IVuL- 
fenia  pour  le  genre,  et  y  a  placé  les 
espèces  de  Pœderota.  Si  l'on  conserve 
le  genre  J-F'ulfenia,  il  doit  se  réduire 
au  W.  carinthiaca ,  Jacq.,  Icon.  Pl. 
rar.  ,  1  ,  tab.  2.  C'est  une  Plante 
acaule,  à  feuilles  radicales,  obovées- 
oblongues,  fortement  crénelées  sur 
les  bords,  très -glabres.  Les  fleurs 
sont  bleues  ,  tournées  d'un  même 
côté,  portées  sur  une  hampe  nue, 
haute  d'un  à  deux  pieds.  Celte  Plante 
croît  dans  la  Carinthie.  (g..n.) 

WULK.  POIS.  r.  Dlk. 

WURMBEA.  BOT.  PHAN.  Thun- 
berg  [Dissert.  J^ou.  Pl.  Gen.,  vol.  1 , 
p.  19,  cum  icune  )  a  séparé  sous  ce 
nom  générique  une  Plante  rapportée 


WYL 

par  les  auteurs  au  genre  Melanthium, 
Ce  nouveau  genre  a  été  admis  par 
Willdenow,  et,  en  dernier  lieu,  il  a 
été  éclairci  par  Schlectendal ,  dans 
son  Mémoire  sur  les  Mélanthiacées 
du  Cap  (Zim//œa,  janvier  1826,  p.  82), 
oii  les  caractères  génériques  sont  ainsi 
exposés  :  périanthe  corolloïde,  cam- 
panulé,  à  six  segmens  ;  six  étamines 
msérées  à  la  base  de  ceux-ci;  an- 
thères extrorses;  trois  styles  subulés, 
persistans;  capsule  à  trois  valves  el  à 
trois  loges ,  portant  trois  cornes  qui 
sont  les  débris  des  styles  persistans- 
graines  fixées  à  l'angle  interne  des 
cloisons.  Aux  deux  espèces  ancienne- 
ment connues  et  nommées  par  Will- 
denow TVurmhea  campanulala  et  lon- 
giflora,  Schlectendal  en  a  ajouté  unej 
troisième  qu'il  a  décrite  sous  le  nom: 
de  W.  iruncata.  D'autres  espèces  sont 
encore  inédites  dans  les  herbiers.  Le 
port  des  TVurmhea  diffère  un  peu  de 
celui  des  lUelanlhium  ;  ils  sont  re- 
marquables par  leurs  fleurs  sessilcs 
disposées  en  épi  droit  el  simple-  Ces 
Plantes  croissent  au  cap  de  BonDe-» 
Espérance  sur  les  collines  arides. 

(G..N.) 

*  WURFELZEOLITH.  min. 
(Reuss.  )  F".  Chabasie. 

*  WURFELERZ.  min.  V.  Feu 

AnsÉNIATÈ. 

*  WYE-WA.  OIS.  Syn.  en  Ahys- 
sinle  du  Pic  à  tête  grise,  r.  Pic 

(du..'/;.) 

WYLtA.  BOT.  PHAN.  Hoff'inann 
{UmhelL,  1,  p.  3  ,  tab.  2)  a  établi  sous 
ce  nom  un  geurc  qui  n'a  été  consi- 
déré que  comme  une  section  du  genre 
Scandix  par  Duby  et  De  CandoUe.  Le 
Scandi.x  auslralis,  L  ,  était  le  type  de 
ce  genre.  F.  Cerfeuil.  '      (g..>'  ) 


X 


INS.  Geoffroy  ,  dans  son  Histoire 
rëgée  des  Insectes  ,  désigne  sous  le 
om  d'X  une  espèce  de  Lépidoptère 
liui  présente  sur  les  ailes  antérieures 
tne  bande  brune  croisée  en  X. 

(aud.) 

XABRA.  BOT.  PHAN.  V.  Cama- 

CONUS. 

XADERA , XADDER ,  XUDAR. 
OOT.  PHAN.  (Mentzel.)  Syn.  grecs  de 
«iédoaire.  V.  ce  mot.  (a.  r.) 

XAGUA.  BOT.  PHAN.  L'un  des 
coms  de  pays  du  Caruto.  V .  GÉNi- 
iAYER.  Marcgraaff  écrit  Xahuali. 

(B.) 

XALAPA.  BOT.  PHAN.  Nom  mexi- 
win  et  primitif  du  Jalap.  (b.) 

*  XANDARUS.  MAM.  Probable- 
Mient  le  Bubale.  (b.) 

XANTFIE.  Xantho.  crust.  Genre 
«e  l'ordre  des  Décapodes ,  famille  des 
rrachyures,  section  des  Arques  ,  éta- 
*li  par  Leach  aux  dépens  du  genre 
mncer  proprement  dit  et  en  différant 
r  les  antennes  qui  sont  insérées 
DS  le  canihus  interne  des  cavités 
ulaires  ,  au  lieu  d'être  placées  entre 
15  canthus  et  le  front.  Ce  genre,  que 
treille  ne  sépare  pas  de  son  genre 
abe,  se  compose  de  trois  espèces 
opres  aux  mers  de  l'Europe.  L'es- 
èce  qui  en  forme  le  type  est  le  Can- 
rr  Poressa  d'Olivi ,  Zool.  Adriat., 
48,  pl.  2,fig.  3;  Xantho  Poressa, 
acli.  On  le  trouve  dans  l'Océan  , 
Méditerranée  et  la  mer  Adria- 
ÏÏUc.  (G.) 

3XA1NTHE.  BOT.  phan.  (Willde- 
Ite  et  Schreber.)  Syn.  de  Quapoya 


d'Aublet  ,  F.  Quapoyer  ,  genre 
réuni  par  Ciioisy  au  Clusia.  (B.) 

♦  XANTHI ÂGÉES,  bot.  phan. 
Syn.  d'Ambrosiacées.  V.  ce  mot. 

*  XANTHION.  MIN.  (Théopbraste.) 
Probablement  la  même  chose  que 
le  Xystion  qu'on  croit  être  l'Hya- 
cinthe du  commerce,  ou  Essoniie. 
F.  ce  mot.  (b.) 

XANTHIUM.  bot.  phan.  F. 
Lampourde. 

XANTHO.  annei..  (Dutrochet.) 
Syn.  de  Déro.  F.  ce  mot  et  jNaïde. 

(b.) 

XANTHOCEPHALLM.  bot.  PHAN. 
Genre  de  la  famille  des  Synanthérées 
établi  par  Willdenow  dans  les  Mé- 
moires des  Naturalistes  de  Berlin  , 
1807  ,  mais  encoie  fort  mal  connu. 
Voici  les  caractères  qui  lui  ont  été 
assignés  :  involucre  ovoïde  composé 
d'écaillés  imbriquées;  aigrette  mem- 
braneuse ,  laciniée  ;  réceptacle  nu. 
Ces  caractères  sont  loin  de  suffire 
pour  distinguer,  d'une  manière  con- 
venable, un  génie  dans  une  famille 
aussi  naturelle  et  aussi  nombreuse 
que  les  Synanthérées.  H  se  compose 
d'une  seule  espèce  Xanth.  ceniaii- 
rioides ,  observée  par  Huntbokit  et 
Bonpland  en  Amérique  ,  mais  qui  ne 
s'est  pas  retrouvée  depuis  dans  leurs 
heibiers  lors  de  la  publication  des 
Noi^a  Gênera.  (a.  R.) 

XANTHOCHYMOS.  bot.  phan. 
Le  genre  ainsi  nommé  par  Roxburgli 
a  clé  réuni  par  notre  collaborateur 
Cambessèdcs  au  genre  Stalagmitis 
dans  son  travail  sur  la  famille  dca 


668 


XAN 


Guttifères  (Méin.  Mus.,  ,18  ,  p.  425). 
f^.  Stalagmitis.  (a.  Jt.) 

X  ANTHOCOM  A.  bot.  piian.  Genre 
de  S^'uaiuhérées,  tribu  des  Aslérécs, 
établi  par  Kunth  (  in  Humb.  Nov. 
Gen. ,  4,  p.  Su)  et  caractérisé  de 
la  manière  suivante  :  invulucre  com- 
posé d'un  grand  nombre  d'écaillés 
imbriquées;  phoranlhenu;  fleurons 
du  disque  tubuleux  et  hermaphrodi- 
tes ;  demi  fleurons  de  la  circonfçrence 
ligulés  et  femelles  ;  anthères  nues  à 
leur  base  ,  akène  dépourvu  d'aigrette. 
Une  seule  espèce,  Xant/iocorna  humi- 
lis ,  Kunlh  ,  loc.  cit.  ,  lab.  4i2,  com- 
pose ce  genre  ,  qui  se  distingue  des 
Griiidelia  uniquement  par  l'absence 
de  l'aigrette.  Cette  espèce  croît  dans 
les  lieuxJiumides  du  Mexique,  (a.  b.) 

XANTHOLIN.  Xantholinus.  iNS. 
Genre  de  Coléoptères  Penlamères,  de 
la  famille  des  Bi  achélytres,  établi  par 
Grayenhorst  aux  dépens  du  genre 
Staph^ilin,  et  en  différant  parce  qu'ils 
ont  une  forme  plus  linéaire,  avec  la 
tête  et  le  corselet  allongés  en  forme 
de  carré  long  ;  leurs  antennes  sont 
rapprochées  à  leur  base,  fortement 
coudées  et  grenues;  leurs  tarses  an- 
térieurs ne  sont  point  ou  sont  très- 
peu  dilatés;  les  jambes  antérieures 
sont  épineuses  avec  une  forte  épine 
au  bout;  le  labre  est  petit.  Ce  genre 
est  composé  d'un  petit  nombre  d'es- 
pèces :  ce  sont  les  Slaphy linus  fulgi- 
dus  ,  fuLminens,  pyropterus,  elegans , 
elorigatus ,  uchraceus,  allernans  ,  etc., 
de  Gravenhorst.  (g.) 

XANTHOLINE.  bot.  phan.  Même 
chose  que  Santoline.  P^.  ce  mol.  (b.) 

XAINTHOPHANEA  et  XANTHO- 
PHES.  BOT.  l'iiAN.  (Ruell.  )  Syu.  de 
Siderilis,  (b.) 

XANTHOPIIYLLUM.  bot.  phan. 
Genre  fort  mal  connu  établi  par 
lliidge  qui  le  caractérise  ainsi  :  calice 
de  cinq  sépales;  corolle  papiliona- 
cce  ;  liuit  étamines  insérées  sur  le 
réceptacle;  baie  mouosperme  ,  slipi- 
tée.  11  se  compose  de  deux  espèces 
originaires  de  l'Inde  et  paraît  avoir 


XAN 

quelques  rapports  avec  la  famille  des 
Cappa ridées.  (a.  h.) 

XANTHOPHYTDM.  bot.  phan. 
Genre  de  la  Pentandrie  Monogy- 
nie ,  L.,  et  de  la  famille  des  Rui)ia- 
cées  ,  établi  par  Blume  dans  sa  Floie 
de  Java.  Le  limbe  de  son  calice  est 
à  quatre  ou  cinq  divisions  plus  ou 
moins  profondes;  sa  corolle  infiuidi- 
buliforme  à  tube  court  et  velu  à  son 
orifice  et  à  limbe  divisé  en  quatre 
ou  cinq  lobes  étalés  ;  les  étamines,  au 
nombre  de  quatre  à  cinq,  sont  sail- 
lantes ,  insérées  au  sommet  du  tube. 
Le  fruit  est  une  drupe  couronnée  par 
le  limbe  du  calice  contenant  deux 
nucules  polyspermes  dont  les  grai- 
nes sont  petites  et  anguleuses.  Ce 
genre,  qui  a  des  rapports  avec  le  Gon- 
zalea,  se  compose  d'une  seule  espèce, 
Xa/ilh.  fniliculosum ,  Blume.  C'est 
un  Arbuste  garni  de  feuilles  oppo- 
sées,  oblongues ,  lancéolées,  velues 
inférieuremeut  ,  accompagnées  de 
deux  grandes  stipules  bifides  et  ca- 
duqu'Cs  ;  leurs  fleurs  sont  pédoncu- 
lées  et  axillaires.  Il  croît  dans  l'île 
de  Java.  (a.  B.) 

XAINTHORNUS.  ois.  (Brisson.) 
Syn.  scientifique  de  Garouge.  F" .  ce 
mot  et  Troupiale.  (b.) 

XANTHORR^A-  bot.  piiax. 
Genre  de  la  famille  des  Asphodélées 
établi  parRob.  Browu,  etqui  se  com- 
pose d'espèces  d'un  port  tout  parti- 
culier et  propres  à  la  Nouvelle-Hol- 
lande. Ce  sont  des  Plantes  frutescen- 
tes ou  même  des  Arbrisseaux  dont  le 
tronc  est  simple  et  nu  dans  sa  partie 
inférieure  ,  portant  vers  son  sommet 
une  toufl'e  de  feuilles  allongées  ,  li- 
néaires ,  roides  ,  analogues  à  celles 
de  certains  Vracœria  ;  du  centre  de 
cette  touffe  de  feuilles  s'élève  une 
hampe  qui  £6  termine  par  un  long 
épi  de  fleurs  ;  chacune  d'elles  oflrc 
un  périanthe  simple  formé  de  siï 
sépales;  six  étamines  insérées  toul- 
h-fait  à  la  base  du  calice  ;  l'ovaire  est 
libre  ,  il  jîorte  à  son  sommet  un  style 
simple.  Le  fruit  est  une  capsule  triaU" 
gulairc,  contenant  en  général  dcu» 


XEN 

aines  comprimées   bordées  dans 
ur  contour. 

Les  espèces  de  ce  genre ,  et  surtout 
r  Xanthorrhœa  arburea ,  R.  Br.,  im- 
iriment  un  caractère  particulier  à  la 
éigétalion  de  la  Nouvelle-Hollande. 

découle  de  celle  espèce  et  de  la 
!  lupart  des  autres  espèces  de  ce  genre 
me  résine  fort  employée  par  les  na- 
ju'cls.  (a.  r.) 

XANTHORPtHIZA.    bot.  phan. 
oour  Zaulhoirhizi.  f^,  ce  mot. 

(A.  R.) 

XANTHOSIA..  BOT.  phan.  Rudge 
ITrans.  Lin.  ,  vol.  lo  ,  ta  h.  32  , 
,g.  1)  a  établi  sous  ce  nom  un  genre 

ouveau  pour  une  l'iaole  de  la  Noii- 
eelle-IIoUande  qu'il  nomme  Xanlh. 

i/usa,  lue.  cit.  C'est  un  Arbrisseau 

lige  dressée,  grêle,  velue,  rameuse, 
\yani  des  feuilles  pélioiées  ,  alternes, 
uncéolées ,  obtuses,  longues  d'un 
<ouce  environ  ;  les  Heurs  sont  soli- 
Mires  ou  réunies  en  petit  nombre  à 

aisselle  des  feuilleâ  ;  leur  calice  com- 
posé de  deux  folioles  est  accompagné 
fedeux  bractées  subulées  ;  la  corolle 
;5l  foimée  de  cinq  pétales  ;  les  éta- 
mines,  au  nombre  de  cinq  ,  sont  oppo- 
i?es  aux  pétalep.  L'ovaire  est  infère  , 
t;.rié  ,  couronné  par  un  disque  bilobé 
Il  par  deux  styles  qui  se  terminent 

ar  un  stigmate  simple.         (a.  b..) 

*  XANTHOXYLUM.  bot.  phan. 
''our  Zanlhoxylum.  V.  ce  mot.  (b.) 

XANTHUPiUS.  POIS.  r.  Léros- 
OME  et  Scie. 

XAINTHUS.  MIN.  Même  chose  que 
ilanlhion.  K.  ce  mot.  (u.) 

XA INZER.  BOT.   PiiAN.  (Dalé- 
ihamp.  )  Nom  d'une  espèce  d'Eu- 
Jiorbe  en  Egypte.  C'est  peut -cire 
Eiiphorbia  Esula  ,  L.  (a.  n.) 

XARA.  BOT.  PiiAN.  (L'Ecluse.) 
^\o\n  de  pays  des  diUereules  espèces 
i.e  Cistes.  (a.  ji.) 

XI''  ou  XERCniAM.  M\Tvi.  Syn. 
hinois  de  iNlusc.  f^.  Cuevkotain. 

(B.) 

XI-INIE.  Xenia.  polyp.  Genre  de 
.'ordic  des  Alc\onées  dans  la  divi- 


xm  669 

siou  des  Polypiers  sarcoïdeS ,  ayant 
pour  caractères  :  corps  commun , 
produisant ,  à  la  surfiice  d'une  base 
rampante,  des  liges  un  peu  courtes  , 
épaisses,  nues  ,  divisées  à  leur  som- 
met ;  à  rameaux  courts,  polypifères 
à  leur  extiémilé  ;  Polypes  non  ré- 
tractiles  ,  cylindriques  ,  fasciculés  , 
presque  en  ombelle,  el  ramassés  au 
sommet  des  rameaux  ,  en  têtes  glo- 
buleuses ,  comme  fleuries  ,  ayant 
huit  glands  tentacules  profondément 
pectines.  Comprend  deux  espèces  , 
les  Xenia  umbellata  et  purpurea. 

(k.  D..Ii.) 

XÉNOCARPE.  Xenocarpus.  bot. 
PiiAN.  Genre  de  la  famille  des  Sy- 
naijihérées  ,  tribu  des  Sénécionées, 
proposé  par  Cassini  dans  le  Dict.  des 
Se.  naturelles,  et  qui  a  pour  type  le 
Cineraria  geifolia ,  L.  Cette  Plante 
est  exclue  du  genre  Cineraria ,  à  rai- 
son de  son  iuvolucre  muni  extérieu- 
rement et  'A  sa  base  de  six  ii  huit  pe- 
tites écailles  analogues  aux  bractées 
squammiformes  du  pédoncule  ,  peti- 
tes écailles  que  l'on  n'observe  pas 
dans  les  autres  Cineraria  ,  excepté  le 
Cineraria  maritinia  qui  doit  être  re- 
porté dans  le  genre  Jacobœa.  C'est  de 
ce  dernier  genre  que  le  Xenocarpus  se 
rapproche  le  plus,  mais  il  s'en  dis- 
tingue par  la  forme  de  ses  fruits  et 
particulièi eraenl  de  ceux  des  fleurs 
de  la  circonférence.  Ces  fruits  sont 
oblongs  ,  comprimés  ,  glabres  sur  les 
deux  faces  ,  hérissés  sur  les  deux  arê- 
tes latérales  de  poils  nombreux  elchar- 
nus,  surmontés  d'une  aigrette  blan- 
che ,  composés  de  poils  nombreux  fi- 
nement plumeux.  \je  Xenocarpus  gei- 
fuliuSy  Cass.,  est  une  Plante  herbacée 
ou  sous-ligneuse ,  à  tiges  pubescen- 
tes  ,  à  feuilles  presque  rénilbrmcs  et 
à  fleurs  jaunes.  Elle  croît  au  cap  de 
Bonne-Espérance.  (o..N.) 

XENOCllLOA.  bot.  phan.  Sous 
ce  nom  ,  Rœmcr  et  Schulies  (6^5/. 
Vegct.  T.  Il  ,  png.  2g)  ont  publié, 
d'après  les  manuscrits  de  Lichlens- 
tein  ,  Un  genre  de  Graminées  au- 
quel ils  assignent  pour  caractères  : 
un  calice  (lépicène)  bivalve,  ordinal- 


G70  XEN 

remeût  biflore  ;  une  corolle  (gliime) 
bivalve,  laineuse  à  la  base.  Ce  genre, 
insuflisaminent  caractérisé ,  est  placé 
entre  le  Gymnotiix  et  YArundo;  il 
ne  renferme  qu'une  seule  espèce 
(X.  arundinacea),  Graminée  qui  res- 
semble à  un  Roseau  et  dont  les  chau- 
mes s'élèvent  à  cinq  pieds.  Les  feuil- 
les sont  linéaires  ,  roulées  sur  les 
bords  ;  les  fleurs  sont  disposées  en 
panlcule  resserrée  et  fusiforrae.  Celte 
Plante  croît  le  long  des  rivières  dans 
la  partie  de  l'Afrique  qui  avoisine  le 
cap  de  Bonne-Espérance.  (g..n.) 

XENODOCHUS.  bot.  crypt.  Un 
genre  de  Champignons  a  été  érigé 
sous  ce  nom  par  Schlechtendal  {Lin- 
nœa ,  avril,  p.  235)  qui  l'a  ainsi  ca- 
ractérisé :  filamens  simples  ,  courts, 
composés  d'articulations  globuleu- 
ses ,  contenant  les  sporidies  à  l'inté- 
rieur. L'unique  espèce  de  ce  genre 
{Xenodockus  carbonarius)  a  été  trou- 
vée en  Westphalie  sur  les  feuilles  et 
les  pétioles  du  Sanguisorba  officina- 
lis ,  ou  elle  formait  de  petites  touffes 
noires  de  pods.  Raspail ,  dans  le  Bul- 
letin de  Férussac  (novembre  1826, 
p.  335),  a  émis  l'opinion  que  cette 
prétendue  Cryptogame  n'était  due 
qu'à  de  véritables  poils  articulés  ana- 
logues à  ceux  qu'on  trouve  sur  les 
Sonchus  et  que  Guetlard  a  nommés 
filets  en  chapelet.  (•g..n.) 

*XENOPELTIS.  BEPT.  OPH.  Sous- 
genre  de  Couleuvres ,  nouvellement 
établi  par  Reinwardt ,  et  dans  lequel 
il  existe  derrière  les  yeux  de  grandes 
plaques  imbriquées  de  forme  trian- 
gulaire, (is.  G.  ST.-H.) 

XENOPOMA.  BOT.  PHAN.  Will- 
<lenow  a  établi  sous  ce  nom  un  genre 
de  la  Didynamie  Angiospermie  ,  L.; 
mais  dont  les  ai&nilés  naturelles  sont 
indéterminées.  Voici  ses  caractères 
essentiels  :  calice  double  ,  l'exlérieur 
infère  ,  tubuleux  ,  à  cinq  deuts,  l'in- 
térieur supère  ,  à  cinq  divisions  ci- 
liées ;  corolle  dont  le  tube  est  cy- 
lindrique ,  In  gorge  élargie,  le  limbe 
à  deux  lèvres  dont  l'une  à  deux  seg- 
mens  ,  l'autre  trois  ;  etamines  inclu- 
ses ;  stigmate  bifide.  Le  Xenoporna 


XER 

oboi'ùlum,  W.  ,  est  uu  Arbrisseau 
aromatique  que  l'on  suppose  origi- 
naire de  la  Chine;  ses  branches  sont 
uadrangulaires  ,  hérissées  ,  garnies 
e  feuilles  obovées ,  oblongues  ,  j)res- 
que  glabres  ;  ses  fleurs  sont  blanches, 
axillaires  ,  portées  sur  de  courts  pé- 
doncules. (G..N.) 

XENOPS.  OIS.  (Illiger.)Sy  n .  scien- 
tifique de  Sittine.  A',  ce  mot.  (DR..Z.) 

XENOS.  INS.  Genre  de  l'ordre  des 
Rhipiplères  établi  par  Rossi  et  adopté 
par  tous  les  entomologistes  avec  ces 
caractères  :  antennes  partagées  en 
deux  branches,  ces  deux  branches 
entières;  yeux  pédonculés  ;  élytres 
insérées  sur  les  côtés  du  prothorax  ; 
écusson  avancé ,  couvrant  l'abdo- 
men ;  ailes  n'ayant  que  de  faibles 
nervures  toutes  longitudinales ,  te 
repliant  en  éventail  ;  abdomen  pres- 
que cylindrique  ,  corné  ,  à  l'excep- 
tion de  l'anus.  Ce  genre  diflêre  de 
celui  des  Stilops  parce  que  ce  der- 
nier a  l'abdomen  entièrement  charnu 
et  que  ses  antennes  ont  leurs  bran- 
ches supérieures  divisées  en  trois  ar- 
ticulations. On  ne  connaît  encore  que 
deux  espèces  de  Xenos  :  le  Xenos 
vespanim  ,  noir,  à  abdomen  et  pales 
d'un  brun  pâle,  deml-lransparenl,  et 
à  ailes  blanchâtres  ,  qui  vit  aux  dé- 
pens de  la  Poliste  française,  P.  gal- 
lica  ,  et  le  Xenos  Peciti,  brun  noi- 
râtre ,  à  pales  livides  et  tarses  noirâ- 
tres, et  ayant  les  branches  des  anten- 
nes poinlillées  de  blanc.  Celte  espèce 
se  trouve  .sur  une  Polisle  de  l'Ainé- 
rique  septentrionale  décrite  par  Fa- 
bricius  sous  le  nom  de  P.  fuscata. 

XERANTHEME.  Xeranthemum. 
DOT.  PiiAN.  Genre  de  la  famille  des 
Synanthérées  ,  tribu  des  Carlinécs 
de  Cassini,  offrant  les  caractères  sui- 
vans  :  involucre  composé  de  folioles 
nombreuses  imbriquées  sur  quatre  à 
cinq  rangs,  scarieuses  ,  les  extérieu- 
res obtuses,  obovées,  sp.ilulécs  on 
oblongues  ,  quelquefois  inucronécs  , 
les  inlérieuies  plus  longues  ,  lancéo- 
lées ,  un  peu  aiguës  ,  veinées  ,  colo- 
rées et  figurant  les  rayons  d'une  ca- 


XER 

balliide  radiée.  Réceptacle  paléacc  , 
paillelles  scarieiises  ,  Iriparlites. 
Kleurs  de  la  circonférence  peu  nom- 
breuses, femelles  ,  stériles,  ayant  un 
>vvaiie  linéaire,  avorté,  ordinaire- 
[iinent  surmonté  de  deux  à  quatre 
•etites  paillettes  rudiraentaires  ;  une 
vorollc  à  limbe  bilabié,  chaque  lèvre 
'•identée,  la  supérieure  plus  longue; 
i  ioint  d  clamines  ;  un  st^^le  grêle  ter- 
tiiiné  par  deux  stigtnales  très-courts, 
rieurs  du  centre  nombi  euses  ,  her- 
niaphrodiles  ,  fertiles  ;  akène  cunéi- 
lorme  plus  ou   moins   comprimé , 
telu  ,  marqué  d'une  côte  saillante 
uur  la  face  intérieure;  aigrette  com- 
icosée  de  cinq  à  neuf  paillettes  subu- 
éées  ;  corolle  à  cinq  dents  égales  ; 
ttamines  dofil  les  filets  sont  constam- 
ment libres  jusqu'à  la  base  de  la  co- 
colle  dans   les  individus  cultivés  , 
mais  soudés  en  partie  avec  le  tube  de 
i\  corolle  dans  les  individus  non  cul- 
itvés  de  certaines  espèces  ;  style  gla- 
ire surmonté  de  stigmates  courts  , 
"abord  soudés  ensemble  dans  toute 
:eur  longueur ,  puis  libres  et  réflé- 
bais.  Le  genre  Xerarif/iemam  a  été 
ainstitué  par  Tournefort  et  rangé 
V7ec  le  Cnrtiiia  parmi  les  Radiées  , 
airce  que  ce  botaniste  considérait 
ixs  folioles  colorées  de  l'involucre 
comme  de  véritables  fleurs.  Cette 

•reur  fut  relevée  par  Vaillant  qui 
Uaça  le  Xeranlhemum  parmi  les  Ci- 
'larocéphales.  La  plus  grande  confu- 
(on  naquit  ensuite  de  ta  léunion  que 
Il  Linné  au  Xeranthernum  ,  de  pfu- 
ceurs  Plantes  du  cap  de  Bonne-Es- 
eérance  réunies  aujourd'hui  pour  la 

u part  au  genre  Elychrysum.  Gaert- 
ter  rectifia  la  classification  de  Linné 
n  rétablissant  le  genre  Xeranlhe- 

•uni  dans  les  limites  oii  Tournefort 
Vaillant  l'avaient  laissé.  JNccker 

rconscrivit  aussi  ce  genre,  mais  il 
inposa  de  nouveaux  noms  gcndri- 
uues  qui  n'ont  pas  été  adoptes;  tels 
•rit  ceux  A' riarrisonia  et  de  Tiichan- 
Tum.  Dans  le  3"  volume  des  Mémoi- 

'S  du  Muséum  d'iii.stoire  naturelle, 
•  esfonlaines  proposa  le  gctiie  CJinr- 

mia  formé  sur  une  espèce  ancien- 

jmcnt  admise  par  ïourneforl  ,  mé- 


XER  57 1 

connue  par  Linné  et  reconstituée  par 
Willdenow  sous  le  nom  de  A"",  orien- 
tale. Après  ces  réformes  ,  le  genre 
Xeranlhemum  demandait  à  être  de 
nouveau  examiné  ;  c'est  ce  qu'a  fait 
il  y  a  quelques  années  D.  Don  dans 
le'  cinquième  volume  des  Mémoires 
delà  Société  Wernérienne.  Ce  savant, 
après  avoir  admis  le  genre  Xeranlhe- 
mum de  Gaertner  ,  a  proposé  divers 
nouveaux  genres  qui  sont  fondés  sur 
d'anciennes  espèces  rapportées  faus- 
sement aux  Xeranlhemum  i  tels  sont 
les  genres  Leucostenima  et  Phœno- 
coma  qui  ont  pour  types  les  X.  ves- 
titum  et  X.  proliferum,  L.  A  peu  près 
à  la  même  époque,  J.  Gay  publiait 
dans  le  3e  volume  des  Mémoires  de 
la  Société  d'Histoire  naturelle  de  Pa- 
ris, une  Monographie  du  Xeranlhe- 
mum et  du  Chardinia ,  accompagnée 
de  planches  représentant  l'organisa- 
tion florale  de  ces  deux  genres.  Le 
genre  Xeranlhemum  y  était  aussi  li- 
mité de  la  même  manière,  mais  l'au- 
teur y  constituait  un  nouveau  genre 
sous  le  nom  de  Siebera  et  qui  avait 
pour  type  le  X.  pungens  de  Lamarck. 
Enfin  H.  Cassini  ,  dans  le  Diction- 
naire des  Sciences  naturelles  ,  a  érigé 
en  un  genre  particulier  le  X.  cylin- 
draceum  de  Smith ,  auquel  il  a  donné 
le  nom  de  Xeroloma. 

L'espèce  la  plus  remarquable  du 
genre  Xeranlhemum  est  le  X.  an- 
nuum,  L.,  Plante  herbacée,  annuelle, 
à  tige  dressée,  grêle,  rameuse,  co- 
tonneuse, garnie  de  feuilles  lancéo- 
lées, pointues  ,  cotonneuses  et  blan- 
châties  en  dessous.  Les  calathides 
de  fleurs  sont  grandes  et  solitaires 
au  sommet  des  rameaux  ;  les  folioles 
intérieures  de  l'involucre  sont  éta- 
lées ,  rouges  ou  blanches  ,  luisantes 
et  persistantes  ;  d'oii  le  nom  d'im- 
moitelle  que  celte  Plante  partage 
avec  beaucoup  d'autres  à  fleurs  sè- 
ches et  colorées.  On  la  trouve  sau- 
vage dans  les  lieux  secs  et  pierreux 
de  l'Europe  orientale ,  et  on  la  cul- 
tive fréquemment  dans  les  jardins. 

Le  Xeranlhemum  inaperlum^  "VVilld. 
est  une  Plnnle  bien  distinftie  de  la 
précédente  ,  quoiqu'elle  lui  ait  été 


672  XER 

réunie  h  titre  de  variété  par  Linné. 
Elle  en  diffère  principalement  par  ses 
calathifies  beaucoup  plus  petites , 
dont  i'involucre  se  compose  de  peti- 
tes écailles  peu  étalées  ,  courtes  et 
peu  apparentes.  Celte  Plante  croît 
clans  la  région  méditerranéenne  et 
paraît  attachée,  selon  les  observa- 
tions de  Gay,  aux  côles  d'Italie  ,  de 
France  et  d'Espagne.  Oii  a  long- 
temps confondu  avec  cette  Plante  le 
X.  cyliiidraceum  de  Siiiilh  ;  mais  Gay 
a  signalé  les  différences  essenlielles 
que  présente  cette  espèce  ,  différen- 
ces qui  ont  semblé  suffisantes  à  Cas- 
sini ,  ainsi  que  nous  l'avons  dit  plus 
haut ,  pour  en  former  le  genre  Xero- 
loma.  V.  ce  mot.  (g..n.) 

*  XÉRAINTHÉMÉES.  Xetanihe- 
mex.  BOT.  PH/VN.  Sous  ce  nom,  Don  a 
proposé  l'établissement  d'un  groupe 
de  la  famille  des  Synanthérées  ,  qui 
aurait  pour  type  le  genre  Xeranthe- 
miim.  Le  même  groupe  avait  été  en- 
tièrement proposé  par  Cassini  qui  l'a 
depuis  supprimé  et  réuni  aux  Carli- 
nées.  (G..N.) 

XERÀTSTHEMOIDES.  bot.  phan. 
Dillen  désignait  sous  ce  nom  généri- 
que VElyc/irysum  des  auteurs  mo- 
dernes. (G..N.) 

XÉRASITE.  MIN.  Ce  nom  ,  qui 
veut  dire  fané ,  a  été  donné  par  Haiiy 
aux  Aphaniles  altérés,  que  Bion- 
gniarta  nommés  Spililes.  A',  ce  der- 
nier mot.  (g.  DEL.) 

XERCULA.  OIS.  Syn.  de  Coruus 
Corone.  V.  Corbeau.  (b.) 

XERCITIAM.  MAM.  V.  Xé. 

XÉROBE.  Xerobius.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Synanthérées 
et  de  la  tribu  des  Iiiulées,  proposé 
par  H.  Cassini,  diins  le  Dictionnaire 
des  Sciences  naturelles  ,  et  placé 
entre  les  genres  Egides  et  Pyrarda. 
Il  se  distingue  du  premier  par  son 
involucre,  son  IVuit  et  son  aigrette 
qui  le  rapprochent  du  second  de  ces 
genres  ,  ainsi  que  du  Grangea  ,  m;iis 
il  a  comme  VEglefes  la  calalhide  Irès- 
radiée.  L'involucre  est  hémisphéri- 
que, campanulé,  irrcgulicr,  composé 


XER 

d'écaîlles  à  peu  près  sur  deux  ran- 
gées, un  peu  inégales  ,  oblongues  , 
aiguës  au  sommet ,  foliacées  ,  appli- 
quées inférieurement  ,  inappliquées 
supérieurement.  Le  fruit  est  très- 
comprimé  des  deux  côtés  ,  obovoïde , 
entouré  d'une  sorte  de  bordure  en 
forme  de  bourrelet  épais  et  cylin- 
dracé  ,  parsemé  de  quelques  longs 
poils  et  de  quelques  grosses  glandes, 
portant  une  petite  aigrette  en  forme 
de  couronne  membraneuse  ,  denticu- 
lée.  Le  Xerobius  lanaliis  est  une  peiite 
Plante  herbacée ,  laineuse,  à  tige  sim- 
ple, uu  peu  ramifiée  supérieurement, 
garnie  de  feuilles  alternes  ,  ellipti- 
ques, atténuées  à  la  base  ,  découpées 
sur  les  côtés  en  trois  ou  quatre  lobes 
inégaux.  Les  fleurs  sont  terminales 
et  jaunes.  Ce\te  Plante  est  cultivée  au 
Jardin  du  Roi  à  Paris,  sous  ie  nom 
générique  de  CkrysaïUheinum.  (g..n.) 

XEROGHLOA.  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Graminées,  établi 
parR.  Brown  [Prodr.fl.  Nou.-Ho/L, 

fiag.  196}  qui  l'a  ainsi  caractérisé: 
epicène  (glume,  R.  Br.  )  à  deux 
valves  inégales,  l'extérieure  plus  pe- 
tite ,  à  demi-plongée  dans  Texcava- 
tion  du  rachis  ;  glume  (périanlhe 
R.  Br.)  bivalve,  mulique,  memlira- 
neuse  ,  subulée  ,  saillante  hors  de  la 
lépiccne;  glume  extérieure  mâle  el 
triandre  ,  l'intérieuie  femelle  à  deux 
styles  soudés  par  la  base;  point  de 
petites  écailles  hypogynes  ;  caryopse 
renfermée  dans  la  valve  intérieure 
charlacée  du  périanthe.  Les  Xero- 
cliloa  imberbis  et  barbata  sont  des 
Graminées  de  la  Nouvelle-Hollande, 
vivaces,  glabres,  très-sèches,  comme 
scalieu^es  (d'où  le  nom  générique), 
à  feuilles  subulées  ,  roliFes,  munies 
d'une  ligule  très-courte.  Les  gaînes 
qui  terminent  le  chaume  ,  sont  al- 
ternes ,  spalhricées,  chacune  rcnlcr- 
mantdeux  à  qualreépillets raccourcis 
et  composés  d  un  petit  nombre  de 
Heurs.  ' 

*  XEROLOMA.  bot.  phan. 

Xerantlicmum  cylindraceurn  de  Smith 
[Pradrom.  fi.  Grœc.  ,  q  ,  pag.  172)» 
avait  pendant  long-temps  été  coo- 


XER 

vlu  avec  le  X.  inapertum.  Dans  sa 
biographie  du  ^enveXeranÛiemum, 
Gay  a  de  nouveau  donné  les  carac- 
s  qui  distinguent  celte  Plante  , 
is  il  l'avait  conservée  comme  sim- 
"  espèce.  Ces  caractères  ont  semblé 
llisans  à  H.  Cassiui  (Dict.  des  Se. 
i.  T.  Lix,  pag.  120)  pour  en  foi- 
;!r  un  genre  nouveau  sous  le  nom 
Xeroloma.  Il  se  dislingue  du  Xe- 
îthemum,  i**  par  son  involucredont 
folioles  extérieures  et  intérieures 
it  entièrement  appliquées,  pour- 
.s,  au  lieu  d'appendice,  d'une  siui- 
bordure  scarieuse  ;  2°  par  "ses 
lires  très- manifestement  aplatis; 
ppar  son  aigrette  composée  de  huit 
douze  pailletles  au  lieu  de  cinq  ; 
;ar  la  corolle  des  fleurs  du  disque 
ît  le  tube  et  le  limbe  sont  telle*- 
l  dislincis  i'un  de  l'autre  ,  qu'ils 
blent  séparés  par  une  articula- 
1.  L'auteur  assigne  encore  à  ce 
re  d'autres  caractères  d'une  moin- 
:  importance;  cependant ,  malgré 
lie  accumulation  de  notes  distinc- 
|ss  ,  il  est  dilFicile  de  se  résoudre  à 
lettre  \e^cn\  e Xeroloma,  tant  l'es- 
eî  sur  laquelle  il  est  fondé  a  d'é- 
lli'.es  aflS.nités  avec  les  vrais  Xéiftin- 
Jines.  Quoi  qu'il  en  soit,  le  Xero- 
a  fœtirlum  ,  Cass.,  est  une  Plante 
croît  diins  l'Europe  méridionale 
tempérée.  On  la  distingue  facile- 
|U  du  X.  inapertum  y  aux  folioles 
ion  involucre  qui  sont  mutiques 
liineuses  sur  la  face  ialérieure. 

(G..N.) 

I^XEROMYCES.  bot.  crypt.  V. 

3TES. 

LEROPETALUM.  bot.  piian. 
le  nom  de  Xeropetalum  quin- 
tal um ,  Delile  a  décrit,  dans  le 
|nge  à  Méroc  de  Cailliaud  un 
e  nu   Arbrisseau    formant  un 
3  nouveau  dans  la  famille  des 
Iccées  ,  et  q'ii  est  ainsi  caractérisé  : 
;  quinqucfide  ;  corolle  à  cinq  pé- 
persislans  ,  ainsi  que  le  calice  et 
•lamines  cunéiformes,  échan- 
marqiics  de  nervures  ;  élami- 
lU  nombre  de  vingt  ou  cnvirgn  , 
■es  par  la  base  eu  un  anneau  ; 

TOME  XVI. 


XEK  67  a 

cinq  filets  beaucoup  plus  longs  que 
les  autres  et  privés  d'anthères  ;  cap- 
sule à  trois  loges  et  à  trois  valves  ; 
fleurs  en  grappes  dont  les  divisions 
primitives  forment  des  ombelles  à 
deux  ou  quatre  rayons.  Ce  genre  se 
distingue  du  Grewia  et  d'autres  Ti- 
liacées  voisines  par  sa  corolle  persis- 
tante et  par  ses  cinq  filets  stériles  plus 
longs  que  les  autres.  Le  reste  de  la 
Plante  est  inconnu  ;  les  fleurs  qui 
ont  servi  à  la  description  de  Delile 
ont  été  rapportées  par  Cailliaud  de  la 
partie  de  l'Afrique  située  au  midi  de 
l'Egypte.  (G..N.) 

XEROPHYLLUM.  bot.  phan. 
L.-C.  Richard  (  in  Michx.  fi.  hor. 
Am.^  1  ,  P-  210)  a  établi  sous  ce  nom 
un  genre  de  l'Hexandrie  Trigynie,  L., 
auquel  il  a  imposé  les  caractères  sui- 
vans  :  calice  pélaloïde,  profondément 
divisé  en  six  segmens  très-ouverts , 
ovales  ,  plans  ,  trois  alternes  un  peu 
plus  petits;  six  étamines  dressées  ,  à 
peu  près  de  la  longueur  du  calice  ,  à 
filets  subulés,  contigus  entre  eux  par 
leur  base  et  avec  l'ovaire,  à  anlhères 
presque  arrondies ,  échancrées  de 
chaque  côté  ;  ovaire  pres-que  globu- 
leux ,  à  trois  angles  obtus,  surmonté 
de  trois  stigmates  ligules  ,  sillonnés 
en  dedans  d'un  canal  glanduleux; 
capsule  beaucoup  plus  grande  que  le 
calice  marcesceut,  globuleuse,  allon- 
gée ,  presque  à  trois  coques  ,  à  trois 
loges  ,  à  déhiscence  septicide  ;  deux 
graines  dans  chaque  loge,  fixées  à  la 
base  interne  de  celles-ci,  dressées, 
oblongues  et  comprimées.  Ce  genre  a 
pour  type  V Helonias  asphodeloides 
de  Linné,  qui  a  reçu  le  nom  de  Xe- 
rophyll.um  setifolium.  C'est  une  Plante 
de  l'Amérique  septentrionale,  à  ra- 
cine fibreuse  ,  à  feuilles  éparses  ,  sè- 
ches ,  très-étroites  ,  comme  sélacées 
et  analogues  à  celles  des  Graminées. 
Les  fleurs  sont  disposées  en  grappe 
spiciforme.  (g..n.) 

XEROPHYTA.  bot.  piian.  Com- 
merson,  dans  ses  manuscrits,  établit 
sous  ce  nom  un  genre  qui  fut  adopté 
par  Jussieu  (Gc//e/'.  Plant. ,  bo) 
et  placé  dans  la  iVimillc  des  H:omé- 

43 


67*  XER 

liées.  Voici  ses  caraclères  principaux  : 

Î>crianthe  coioUoïde  ,  à  tube  court ,  à 
imbc  ouvert,  profonddinenl  divisé 
en  six  scgmens  régidicrs  ,  persistans, 
lancéolés  ,  aigus  ,  les  trois  extérieurs 
plus  étroits,  acaniinés  ;  six  élainlncs 
insérées  à  la  b;isc  des  divisions  du 
périanlhe  ,  <à  iîlcts  droits  ,  filifor- 
mes ,  plus  couris  que  la  corolle  ,  sur- 
montes d'anlhères  droites  ,  peiites  , 
ovales  et  obi  uses  ;  ovaire  adhéreut  à 
la  partie  inlérieure  du  tube  du  pé- 
riaulhe  ,  ovale-oblong  ,  hérissé  dô 
quelques  poils  couris,  surmonté  d'un 
style  droit ,  à  peine  plus  long  que  les 
ëlauiines  ,  terminé  par  un  stigmalô 
allongé,  droit,  renflé  en  massue; 
capsule  légèrement  hispide  ,  ovoïde, 
couronnée  par  le  limbe  persistant  du 
périantlie  ,  divisée  intérieurement  en 
trois  loges  ,  renfermant  plusieurs 
graines.  Ce  genre  a  été  fondé  sur 
un  petit  Aibrisseau  de  Madagascar 
(X.  pinifulia) ,  remarquable  par  la 
sécheresse  de  toutes  ses  parties;  ses 
tiges  sont  rameuses  ,  munies  sur 
presque  toute  leur  longueur  d'é- 
cailles  vaginales  striées  ,  le  haut  des 
branches  garni  de  feuilles  sessiles  , 
très-rapprochées ,  linéaires  et  assez 
semblables  à  celles  de  certaines  es- 
pèces de  Pins  ,  et  sortant  comme  elles 
d'une  petite  graine  courte  en  forme 
de  stipule.  Les  lleurs  sont  situées  au 
nombre  de  deux  ou  trois  au  sommet 
(de  pédoncules  plus  longs  que  les 
feuilles.  Sprengcl  a  réuni  au  Xero- 
l^hyta  quelques  espèces  de  Vellosia 
décrites  par  Marlius  ;  mais  Pohl 
(  Fiant.  Brasil.,  i ,  p.  118)  a  com- 
battu ce  rapprochemenl  ;  cependant 
ces  deux  jienrcs  paraissent  avoir  une 
grande  affinité  entre  eux.  (g..n.) 

XEROÏES.  r.oT.  piian.  Le  genre 
décrit  sous  ce  nom  par  Rob.  Browu 
avait  été  nommé  antérieurement  jLo- 
mandra  par  Labillardière-  F".  Lo- 

MANDRE.  (G..N.) 

XEROTES.  j!OT.  cnyrr.  {Cham- 
Joignons.)  Fries  a  donné  ce  nom  à  un 
genre  nouveau  voisin  des  Canllia- 
lellus  et  qu'il  caractérise  ainsi  :  cha- 
peau coriace  ,  portant  à  sa  face  ia- 


XliVI 

férieurc  des  lamelles  dicholomes  ,  en- 
tières ,  de  Tnême  nature  que  le  cLa- 
pccui;  sporidies  blanches.  Lu  nature 
coriace  et  la  plus  grande  saillie  des 
lamelles  paraît  distinguer  principa- 
lement ce  genre  du  Canlàarellus  ; 
l'auteur  n'en  connaît  qu'une  espèce 
de  l'Afrique  équinoxiale.  Le  nom 
de  Xc/oies  devra  probablement  êue 
changé  ,  puisque  R.  Biown  l'a  donné 
depuis  long-temps  à  un  genre  de 
Phanérogames  ;  on  pourrait,  pour  ne 
pas  l'éloigner  de  celui  donné  par 
Fries,  le  nommer  Xeromyces. 

(ad.  b  ) 

*  XESTOMYSE.  Xeslomyza.  iss. 
Genre  de  l'ordre  des  Diptères ,  l'a- 
mille  des  Tanystomes  ,  tribu  des 
Bombyliers  ,  établi  par  Wiedeman  et 
adopté  par  tous  les  entomologistes. 
Les  caractères  de  ce  genre  sont  ex- 
piimés  ainsi  t  antennes  assez  écartées 
l'une  de  l'autre,  avancées ,  allongées, 
composées  de  trois  articles;  le  pre- 
mier le  plus  long  de  tous  ,  cylindri- 
que, un  peu  gonllé  dans  son  milieu; 
le  second  très-court  ,  cyalhiforme; 
le  troisième  de  longueur  moyenue 
par,  rapport  aux  deux  autres  ,  fu- 
sifoi  rae  ,  pointu  à  son  extrémité  ; 
trompe  avancée  ,  de  la  longueur  du 
corselet  ;  trois  ocelles  placés  sur  le 
vertex;  ailes  ouvertes  dins  le  repos» 
pâtes  longues.  Ce  genre  se  compo^ï 
de  deux  espèces  exotiques ,  les  XeslO* 
niysa  lugubns ,  Diptèr.  exoliq.,  jJJrt. 
prima,  pag.  i55,  fig.  -2,  et  Xe^. 
lomyza  costalis  ,  loc.  cit.  La  première 
vient  du  cap  de  Bonne-Espcranc»^ 
l'autre  vient  de  Mogador.  Le  mêoB* 
auteur  place  encore  dans  ce  gcOJ* 
Vllirtea  Chrysanlhemi  de  FabriciiiS; 

(G.} 

XIÈLE.  INS.  rour^Xyèle.  F.  « 

inOletMA.STIGOCÈRE.  (o-)/ 

XILOCASSIA.  BOT.  THAN.  PoMf 
Xylocassia.  V.  ce  mot. 

X I MÉN  È S I  E.  Ximenesîa.  B# 
piiAN.  Genre  de  la  fimille  des 
nanthérces,  tribu  des  Hélinullui?'^ 
offrant  les  caractères  suivans  :  in»?^ 
lucre  très-aplali,  composé  de  p''^ 
sieurs  folioles  un  peu  inég«»lcs ,  pr*»* 


ie  sur  deux  rangées  ,  nou  appii- 
tées  ,  élroiles,  lougues  ,  aiguës  el 
iiacées.  Réceptacle  nou  élevé,  garni 
paillelles  lancéolées ,  nienibraneu- 
'  ,  colorées  au  sommet.  Calalhide 
Jiée ,  composée  au  centre  de  fleu- 
s nombreux,  tubuleux,  réguliers, 
rrmapbrodites,  el  à  la  cii  coulérence 
demi- fleurons  femelles.  Akènes 
vés,  comprimés,  quelquefois  ailés, 
riancrés  au  sommel  et  surmontés  de 
uux  arêtes  persistantes,  très-courtes, 
gales,  filiformes  et  légèrement  bar« 
lulécs  au  sommet.  Gavanilles  a 
«dé  le  genre  Ximenesia  en  1793  , 
'  une  Plante  du  Mexique  que  l'on 
llive  dans  les  jardins  de  botanique, 
le  a  une  tige  berbacée  ,  rameuse, 
rnie  de  feuilles  opposées  pour  la 
fpart  (les  supérieures  alternes^,  à 
liole  bordé,  muni  à  la  base  de  deux 
lilletles,  le  limbe  grand,  ovale, 
sque  cordlforme  ;  les  calathides 
tt  grandes ,  solitaires  au  sommet 
llongs  pédoncules  terminaux  ,  el 
posées  de  fleurs  jaunes.  Celte 
le  porte  le  nom  de  X.  enceliui- 
. .  Le  Sirnsia  JicifoLia  de  Persoon  a 
rréuni  au  Ximenesia  par  Kunth  , 
a  publié  tiois  espèces  nouvelles 
(ce  dernier  genre.  Cassini  pen.>.e 
le  genre  jSim/a  doit  être  rétabli. 

(G..N.) 

IMENIE.  Ximenia.  bot.  phan. 
ire  de  l'Oclandrie  Monogynie,  L., 
fennement  établi  par  Plumier  , 
is  par  Linné  el  placé  par  les  au- 
s  modernes  dans  la  i'amille  des 
r:inées.  Il  ofire  les  caractères  e^- 
iels  .suivans  :  calice  très-petit, 
iirifide  ,  persistant,  mais  ne  s'a- 
'dissant  pas  après  la  floraison  ; 
111e  à  quatre  pétales  velus  en  de- 
•  ,  counivens  à  la  base ,  recour- 
p:n  dessous  au  sommel;  buil  cla- 
:s  à  filets  capillaiies  et  à  anlliè- 
ndlongccs,  linéaires;   ovaire  à 
lire  loges  et  à  qualic  ovules;  style 
luie  ;  fruit  drupacé  ,  ovoïde,  nio- 
rerme.  Ce  genre  a  été  primilivc- 
|l  fondé  sur  un  Arl)risseau  de  l'A- 
Ijue  méridionale  ,  parliculièrc- 
I  des  Antilles,  qui  a  reçu  de 
\i  le  nom  de  Xitucnia  ameri- 


XIP  675 

cana.  Ou  lui  a  réuni ,  à  [titre  d«  va- 
riété ,  la  Plante  décrite  et  figurée  par 
Aublel  {Guian.,  1  ,  p.  024  ,  lab.  laô) 
sous  ie  nom  à.' Heymassoli  spinosa.  Le 
Gela  lanceolaîa  de  Loureiro,  Plante 
de  la  Cocbiucbine ,  a  été  indiqué  par 
Willdenow  comme  congénère  du  Xi- 
mcnia  ,  niais  ce  rapprochemeut  est 
fort  douteux.  (g..n.) 

XINNUNGIA.  BOT.  l'HAN.  Com- 
merson  dans  ses  manusci  its  désignait 
sous  ce  nom  le  Ciulon  sebi/erum  dorit 
on  a  fait  le  genre  Stilli/igia.  V.  ce 
mot.  (G..N.) 

XIPHIAS.  POïs.  Genre  de  la  fa- 
mille des  Scombéroï.les,  dans  l'ordre 
des  Acantboplérygiens  de  la  Méthode 
de  Cuvier,  et  que  Linné  classait  pai  mi 
ses  Apodes  oii  ou  ne  les  pourrait  plus 
laisser  aujourd'hui,  puisqu'une  de  ses 
divisions  (les  Istiopliores)  est  considé- 
rée comme  ayant  des  ventrales.  Ces 
Poissons  ont  le  museau  ti  ès-prolongé, 
au  point  de  ressembler  à  une  lame 
d'épée  ou  à  un  épieu  ;  il  est  formé 
par  les  os  maxillaires  et  iutermaxil- 
laires  soudés  ensemble  avec  l'etli- 
moïde  et  prolongé  bien  au-delà  de  la 
mâchoire  inférieure.  De  fortes  aspé- 
rités y  tiennent  lieu  de  dents  ;  le 
corps  est  allongé,  arrondi,  garni 
d'écaillés  à  peine  sensibles,  et  la  base 
de  la  queue  porte  de  chaque  côté  une 
carène  saillante;  les  pectorales  sont 
longues  et  pointues  ;  deux  ou  trois 
rayons  antérieurs  de  la  dorsale  sont 
Seuls  épineux  ;  encore  ,  dit  Cuvier  , 
sont-ils  cachés  dans  le  bord  de  la 
nageoire.  Les  Xiphias  sont  de  irès- 
grands  Poissons,  beaux  f)ar  leur  forme 
à  la  fois  svelte  et  robuste  ,  plus  que 
par  leurs  teintes  qui  sont  le  bleu- 
noir  ou  brunâtre  au  dos  el  l'art^ent 
aux  parties  inférieures  ;  leur  cliair 
est  exceib^nle  à  manger.  On  divise 
le  peu  d'espèces  connues  en  deux 
sous-genres. 

f  XlPIIIAS  PnOPnEMENT  DIT.  Qui 

manquent  nbi^olument  de  ventralra 
et  dont  la  dorsale  commence  près  do 
la  uuque,  d'abord  haute  et  pointue; 
elle  s'abaisse  le  long  du  dos  oii  clic 
se  termine  et  s'élève  eu  une  poiule 

Aï» 


676  XIP 

plus  petite;  l'anale  est  de  môme, 
mais  bien  plus  courte  ,  parce  que  l'o- 
rifice qui  la  précède  est  percé  fort 
en  arrière  ;  la  branchiostège  a  huit 
rayons.  On  eu  connaît  deux  espèces. 

L'Espadon,  Xiphias  Gladius,  L., 
Bloch.,  pl.  76  ,  Eucycl.  niélh.,  Puis., 
pl.  26,  fig.  92;  vulgairement  Pois- 
son Empereur,  Rondelet,  T.  viii, 
chap.  ]4;  l'Epéedemer,  le  Sabre, 
etc.,  etc.  La  prolongation  de  son  mu- 
seau tiès-aiguc  ,  tranchante  sur  les 
côtés  et  aplatie  en  lame,  est  pour 
cet  Animal  une  arme  d'autant  plus 
redoutable  ,  qu'il  est  très-robuste  et 
fort  agile.  Sa  grande  queue  a  la  forme 
d'un  croissant;  son  dos  est  noir,  se 
lavant  de  bleu  su.r  les  flancs  ;  le 
ventre  est  comme  d'argent;  il  ac- 
quiert une  très-grande  taille  et  jus- 
qu'à dix-huit  et  vingt  pieds  ;  nous 
n'en  avons  pas  observé  qui  atteignis- 
sent à  plus  de  huit  ;  sa  chair  est  ex- 
quise. Il  est  naturellement  brave  et 
impétueux  ;  on  assure  qu'il  attaque 
les  Orques  ,  les  Baleines  et  les  Cro- 
codiles qui  descendent  à  la  mer  ;  ce- 
pendant il  ne  se  nourrit  pas  de  chair; 
les  Hydrophytes  composent  sa  nour- 
riture habituelle.  On  le  trouve  com- 
munément dans  toute  la  Méditerra- 
née oii  il  se  pèche  difficilement,  parce 
que,  violent  et  bien  armé,  il  brise  et 
coupe  les  filets  ou  il  est  tombé.  Du 
reste  il  aime  à  vivre  avec  ses  pareils 
et  passe  pour  demeurer  attaché  à  sa 
femelle.  Quelques  individus  sortis  du 
détroit  de  Gibraltar  et  égarés  dans 
l'Océan  ont  été  pris  jusque  dans  la 
Baltique.  D.  4i  ,  P.  17,  A.  i5j  c.  20. 

Le  Mak.vira,  Xiphias  Makaira  de 
Shaw  ,  figuré  par  Lacépède  (T.  îV, 
pl.  i3,  fig.  3)  ,  est  une  espèce  moins 
connue  que  l'on  n';i  encore  observée 
qu'une  fois  sur  nos  côles  ;  elle  a  le 
museau  plus  court,  et  sa  dorsale  sem- 
ble être  totalement  divisée  eu  deux. 

ff  fsTioPHOBE  ,  Is/iuj}/iori/s ,  aussi 
appelés  Voiliers.  La  dorsale  y  est  di- 
visée cil  deux,  et  l'antérieure  ,  aussi 
haute  que  le  corps,  peut  servir  de 
voile  pour  faire  avancer  le  Poisson 
quand  ,  s'éleva" t  â  la  surface  de  la 


XIP 

mer,  il  la  développe  au  vent:  l'anale 
est  aussi  double,  et  les  ventrales,  dont 
manquent  les  véritables  Xiphias , 
sont  représentée."  chacune  par  deux 
filets  très-grèles  et  très-longs.  Oq 
n'en  connaît  encore  qu'une  espèce 
fort  remarquable  par  sa  force  et  sou 
agilité  ,  c'est  le  Voilier  porte- 
GiiAiVE;  Istiophorus  gladijer  àe.  La- 
cépède ,  Xiphias  velifer  de  Schnei- 
der ,  p.  93  ,  dont  Bloch  avait  fait  un 
Scombrc,  pl.  345,  qui  parvient  à  dix 
pieds  de  long  et  qui  se  trouve  dans 
les  mers  des  pays  chauds  ,  soit  aux 
Indes,  soit  entre  Madagascar  et  1  île 
de  France  ,  soit  enfin  sur  les  côtes 
du  Brésil. 

Les  Xiphias  Ensis  de  Lacépède  et 
Imperatur  AcSch'aevàer  paraissent  être 
des  espèces  douteuses  ;  la  première 
établie  d'après  un  museau  desséché 
qui  venait  on  ne  sait  d'oîi ,  la  seconde 
d'après  une  figure  du  Traité  des  pê- 
ches de  Duhamel  qui  n'inspire  au- 
cune confiance.  Le  Gubttcu  de  Marc- 
graafF,  qui  est  des  côles  du  Brésil,  qu'oa 
a  regardé  comme  une  variété  de  l'Es- 
padon ordinaire  ,  ayant  ,  à  ce  qu'il 
paraît ,  des  pectorales  ,  pourrait  bien 
rentrer  dans  le  second  sous-geure 
de  Xiphias.  (b.) 

*  XI  PHI  DIE.  Xiphidiiim.  bot. 
phan.  Genre  de  la  Triandrie  Monogy- 
uie,  L.,  établi  par  Aublet  (Guian.,  p. 
33,  t.  11),  et  rapporté  par  quelques 
botanistes  k  la  famille  des  Hœmodo- 
racées.  Voici  ses  caractères  essentiels: 
périanthe  coroUoïde,  à  six  di%'isionS 
ovales  ,  pointues  ,  trois  d'entre  elles 
placées  en  dehors  des  trois  autres; 
trois  étamines  ayant  leurs  filets  atta- 
chés au  réceptacle  ,  opposés  aux  trois 
divisions  intérieures  4iU  périanthe; 
ovaire  supère,  arrondi,  velu,  sur- 
monté d'un  style  triangulaire  ter- 
miné par  un  stigmate  épais  et  tn- 
gone;  capsule  ovoïde,  marquée  de 
trois  sillons,  divisée  en  trois  l»?geJ 
contenant  plusieurs  graines  noires  et 
ari  ondies.  Ce  genre  auquel  Lamarck, 
dans  l'Encyclopédie  ,  a  donné  le  nO» 
français  de  Glaivanc  ,  se  compose- de 
deux'  espèces  que  certains  auteurs 


XI P 

ni  considércos  comme  ne  formanl 
ue  deux  simples  variétés.  L'uue  esl 
Xiphidiiini  cœruleurn  ,  Aubl.,  loc. 
et  l'autre  le  X.  album,  Willd. 
'"S  Plantes  sonl  herbacées  ,  à  rhi- 
me  rampant  ,  émettant  une  tige 
lute  d'environ  un  pied  ,  cylindri- 
ue,  garnie  de  feuilles  longues,  élroi- 
i  s  et  engainantes  à  la  base  ,  comme 
ins  les  7/7,5;  elles  sont  alternes, 
iisifoi  mes  ,  à  bords  finement  dén- 
iés ;  les  fleurs  sont  bleues  et  for- 
lent.une  panicule  terminale.  Ces 
lantes  croissent   dans  l'Amérique 

i  léridionale  ,  principalement  la 
;  iuiane  et  aux  Antilles.  (g..N.) 

r  XIPHIDIUM.  BOT.  PHAN.  V.  Xl- 
;  fiHlDIE. 

)  XIPHIDION.  BOT.  PHAN.  (  Diosco- 
j  iidc.)  Sju.  ancien  de  Sparganium. 

\  ■  (B.) 

ii  XIPHIDRIE.  Xiphidria.  ins. 
(:  iienre  de  l'ordre  des  Hyménoptères  , 
Il  iMmille  de£3  Porte-Scies,  tribu  des 
T  ;  enlhredines ,  établi  par  Latreille  et 
I  \yant  pour  caractères  :  antennes  in- 
î  tirées  près  de  la  bouche,  plus  grêles 
f.  lers  le  bout;  labre  peu  apparent; 
;   landibules  visibles  ,  courtes  ,  dente- 

\  es  ;  palpes  maxillaires  à  peine  plus 
;  )ngs  que  les  labiaux  ,  de  six  articles. 
'  .  èvre  renfermée  dans  un  petit  tube 
i  ibconique  qui  lui  sert  de  gaine.  Têle 
«  emi-giobuleuse  ,  arrondie  à  sa  par- 
supérieure,  ayant  un  cou  allongé 
rt  distinct  ;  yeux  assez  petits  ,  sail- 
ns ,  arrondis;  trois  ocelles  placés 
lesque  en  triangle  au  bas  du  l'ronl  ; 
)rps  linéaire  assez  long;  écusson 
andj.  ailes  supérieures  ayant  deux 
■llules  railiales  presque  égales  ;  qua- 
e  cellules  cubitales,  les  seconde  et 
oisième  recevant  chacune  une  ncr- 
ire  récurrente.  Abdomen  cylindri- 
16  ,  composé  de  huit  segmens  outre 
(iius;   tarière  beaucoup  plus  lon- 
le  que  l'abdomen  ;  pales  courtes, 
(-■s  larves   des  Xiphidries  doivent 
vre  dans  le  bois;  l'Insecte  parfait 
trouve  ordinairement  sur  les  bû- 
les  dans  les  chantiers;  leur  dcniar- 
le  est  vive  et  leurs  mpuvemcns  sont 
ccadés.  On  n'en  connaît  que  trois 


XOL  677 
espèces  toutes  propres  à  l'Europe. 
Nous  citerons  comme  type  du  genre  , 
la  Xiphidrie  Chameau  ,  Xiphidria 
Camelus,  Fabr.;  Lcpellelier  de  Saint- 
Fargeau,  Monogr.  Tenlhr.,  p.  2,  n. 
5,  mâle  et  femelle.  Ou  la  trouve  aux 
environs  de  Paris.  (g.) 

XIPHION  ET  XIPHICM.  BOT. 
PHAN.  Les  anciens  donnaient  ce  nom 
aux  diverses  espèces  à.' Iris,  à  cause 
de  leurs  feuilles  en  forme  de  glaive 
(  en  QjX&c  Xyphos).  Touruefort  l'ap- 
pliquait comme  générique  aux  espè- 
ces d'///s  à  racines  tubéreuses,  f^. 
Ibis.  (g..n.) 

*  XIPHODON.  MAM.  Foss.  r.  Pa- 

li^OTHERlUM, 

XIPHOPTERIS.  BOT.  CBYPT.  [Fou- 
gères.') Genre  de  Fougères  établi  par 
Kaulfuss  sur  le  Grammids  serrulata 
de  Willdenow,  et  caractérisé  par  ses 
sores  obiongs  ,  obliques  ,  placés  sur 
des  points  réfléchis  de  la  fronde  ,  et 
par  l'absence  d'induse.  Le  Xip/iople- 
ris  semdala  est  une  Fougère  de?  An- 
tilles et  de  l'Amérique  équinoxiale  , 
à  frondes  linéaires  ,  dentées  quand 
elles  sont  en  fructification  ,  entières 
quand  elles  sonl  stériles  ,  à  tige  fili- 
forme,  simple ,  ascendante.  Scbkuhr 
l'a  figurée  dans  ses  Plantes  Crypto- 
games ,  tab.  7.  (g..n.) 

*XIPriOSOMA.  REPT.  oPH.  Sous- 
genre  de  Boa  proposé  par  Filzingcr 
et  non  admis  par  Cuvier.  Ce  sous- 
genre  correspond  à  quelques  espèces 
dont  le  museau  esl  garni  de  plaques. 
Gray  a  admis  le  .même  sous-genre, 
mais  en  leur  donnant  le  nom  de  Cen- 

c/iris.  (IS.  G.  ST.-H.) 

XIPHOSURES.  CRtST.  Pour  Xy- 
phosures.  F",  ce  mot.  (g.) 

XIPIAS.  POIS.  Pour  Xiphias.  ce 
mot.  (b.) 

XOCIIITOL.  OIS.  (Ilernandez.  ) 
Nom  de  pays  de  VOriolus  Costotoll  de 
Latliam.  (b.), 

XOCHITOTOLT.  ois.  Nom  d'im 
Troupiale  du  Mexique.  (b.) 

XOLANTHA.  bot.  piian.  Le  genre 
proposé  sous  ce  nom  aux  dépens  des 


678  XUA 
Helianlhemum  n'a  pas  étd  ailoplé. 

(O..N.) 

XORIDE.  Xoiides.  ins.  Genre  de 
l'orilre  des  Hyménoptères  ,  section 
des  Térébrans  ,  famille  des  Pupivo- 
res,  tribu  des  Ichneumonides  ,  établi 
par  Lalreille  et  ayant  pour  caractè- 
res :  antennes  vibraliles  sélacées  ; 
mandibules  à  peine  écbancrées  à  leur 
extrémité.  Palpes  maxillaires  plus 
longs  que  les  labiaux  ,  de  cinq  arti- 
cles ,  les  labiaux  n'en  ayant  que  qua- 
tre; tête  presque  convexe  ,  plus  large 
que  longue  ;  yeux  peu  saillans  ;  corps 
long  ,  étroit;  méthatorax  convexe  et 
arrondi  à  sa  chute  ,  de  manière  que 
l'abdomen  est  inséré  comme  d'ordi- 
naire à  son  extrémité  inférieure  et 
présente  un  pédoncule  très- distinct. 
Ailes  supérieures  ayant  une  cellule 
radiale  et  deux  cubitales  ,  la  pre- 
mière confondue  avec  la  première 
cellule  discoïdale  supérieure;  point 
de  première  nervure  récurrente;  se- 
conde cubitale  recevant  la  deuxième 
nervure  récurrente  et  atteignant  le 
bout  de  l'aile  ;  deux  cellules  discoï- 
dales  ;  pâtes  dé  longueur  moyenne. 
On  commît  un  assez,  grand  nombre 
d'espèces  de  ce  genre  ;  elles  son!  tou- 
tes propi  es  à  l'Europe.  L'espèce  qu'on 
peut  considérer  comme  type  du  genre 
est  le  XorviDiî  indicatei]r,X.  indica- 
torius  ,  L^ir.,  Gênera  CrusC.  et  Ins. 
T.  IV,  p.  5,  cl  ï.  I ,  tab.  la  ,  f.  3.  On 
la  trouve  en  France  ,  aux  environs 
de  Paris.  i^  ) 

XOUROUQUOUY.-  bot.  phan. 
Nom  de  pays  du  Malpighia ,  nommé 
improprement  Bois  de  Quinquina  à 
Gayenne.  («■) 

XDAPi ESTA.  BOT.  PHAN,  Genre  de 
la  famille  des  Scrofularinées  et  de  la 
Pentandrie  Monogyn'ie  ,  L.,  ainsi  ca- 
ractérisé :  calice  quinquéparti  ;  co- 
rolle prei-que  campanulée,  dont  le 
tube  est  très-court,  le  limbe  à  cinq 
divisions  égales;  cinq  étamincs  éga- 
les, à  anthères  sagillécs  -  bilobées  ; 
sJyle  court,  terminé  par  un  stigmate 
à  deux  lamelles;  capsule  oblongue, 
obtuse,  légèrement  comprimée,  en- 
tourée  par  le  calice  persistant  ,  à 


XTL 

deux  valves  bifides;  placenta  cen- 
tral devenant  libre  par  la  matura- 
tion. Ce  genre  est  extrêmement  voisin 
du  Capraria,  auquel  Feuillée  réunis- 
sait autrefois  l'unique  espèce  dont  il 
se  compose;  c'était  son  Caprariape- 
ruviana  {Perui>. ,  2  ,  p.  764,  tab.  48). 
Piuiz  et  Pavon  ont  décrit  et  figuré 
celle  Plante  sous  le  nom  de  X.  b'ijlora 
[FI.  Peruv.,  2,  p.  i3,  tab.  120,  fig.  a). 
C'est  un  Arbrisseau  du  Pérou,  ra- 
meux  et  à  feuilles  alternes  entières. 
Ses  fleurs  sont  axillaires ,  géminées 
et  blanchâtres.  (g..n.) 

XYA.  INS.  Illiger  donne  ce  nom  à 
un  genre  d'Orthoptères  déjà  coona 
sous  le  nom  de  Tridactyle.  V.  ce 
mot.  (g.) 

XYÈLE.  Xyela.  ins.  Genre  de 
l'ordre  des  Hyménoptères  ,  famille 
des  Porte-Scies,  tribu  des  Tenthre- 
dines ,  établi  par  Ualman  [Analecta 
entomologica)  et  adopté  par  Lalreille 
dans  tous  ses  ouvrages.  Ce  genre  a 
été  établi  sous  le  nom  de  Pi/iicola 
par  Brébisson  ,  et  sous  celui  de  Mas- 
tigocerus  par  Leach  ;  mais  la  dénomi- 
nation donnée  par  Dalman  ayantl'an- 
tériovité  a  été  adoptée.  Les  caractè- 
res de  ce  genre  sont  :  antennes  cou- 
dées ,  simples,,  formant  une  sorle  de 
fouel,  brusquement  plus  menues 
vers  leur  extrémité  ,  de  onze  articles 
dont  le  troisième  fort  long  ;  maudi- 
bules  fortes,  dentées;  palpes  maxil- 
laires fort  longs  en  forme  de  fouet; 
tête  presque  convexe  ,  plus  large  que 
longue,  portée  sur  une  espèce  de  cou; 
corps  court  ,  un  peu  déprimé  ;  ailes 
supérieures  ayant  trois  cellules  ra- 
diales, trois  cellules  cubitales,  la 
première  et  la  seconde  recevant  cha- 
cune une  nervure  récurrente;  abdo- 
men scssile  composé  de  Huit  scgmeos 
outre  Panus;  tarière  dépassant  l'ab-'. 
domen  ;  patcs  de  longueur  moyenne. 
Les  mœurs  des  Insectes  de  ce  genre 
sont  peu  connues  ;  on  les  rencontre 
sur  les  Pins  cl  les  Genévriers.  Le* 
deux  seules  espèces  connues  sont  pe- 
tites et  propres  à  l'Europe;  l'mie , 
Xyela  pi/si//a  ,  Daln».  ,  Jnal.  cnl., 
pag.  38,  n.  i,  tab.  5,  fig.  1,  mâle,  et 


a 


XYL  ' 

,  îem&We-y  Xyela  Jii m ,  Pînicola 
ulii,  Brébiss. ,  Lalr. ,  Noiiv.  Dict. 
Hist.  nat.  La  seconde  espèce,  Xjeta 
wgiila.  Daim.,  loc.  cil.  La  preinicre 
e  trouve  en  France  et  la  seconde  en 
uède.  (g.) 

XYLAINTHEMA.  bot.  phan.  Le 
cnre  ainsi  nommé  par  Ncckcr  a  été 
eéuni  au  Cirsium.       ce  mot.  (g..n.) 

XYLARIA.  BOT.  CKYPT.  [Hypoxy- 
iées.)  Section  du  genre  Hypoxylon  de 
(oulliard  tel  qu'il  est  adopté  par  Fries  ; 
nie  compreud  les  espèces  clavi formes 
03ng-temps  confondues  avec  les  Cla- 
raires.  A^.  Sph^ria.  (ad.b.) 

XYLÉTINE.  Xylelinus.  ins.  Genre 
de  l'ordre  des  Coléoptères  ,  section 
lies  Pentamères  ,  famille  des  Serri- 
rnes  ,  tribu  des  Ptinioies  ,  établi 
ar  Lalreillc  et  ne  diQer;inl  des  Pti- 
îins  que  par  leurs  antennes  dentées 
on  scie  dans  les  deux  sexes  ,  tandis 
ijuc  les  mâles  des  Ttilins  les  ont  en 
naches.  Ces  Insectes ,  ordinaire- 
ent  de  petite  taille,  ont  les  moeurs 
«esPtilins;  ils  sontde  couleur  sombre, 
t  les  trois  espèces  connues  sont  pro- 
res  à  l'Europe.  Nous  citerons  comme 
e  du  genre  le  Xylétine  pectine  , 
^.ytetlnus  pec/inalus ,  Lalr.,  Ftilinus 
eclinolus ,  Fabr.  Ou  le  trouve  en 
llemagne.  (g.) 

*  XYLmADE.  Xylinades.  ins. 
Tauvcau  genre  fondé  par  Latreille 
ur  un  Insecte  de  Java.  V.  Rhyn- 
HOPIIORES.  (axjd.) 

XYLITE.    Xylita.    ins.  Paj'kul 
onnait  ce  nom  à  un  genre  qui  a 
•<lé  établi  par  les  en lomologistes  mo- 
Iternes  sous  le  nom  de  Dircée.  ce 
lOt.  *  (g.) 

XYLOBALSAMUM.  but.  piian. 
n  nommait  ainsi  autrefois  les  jeu- 
nes, rameaux  de  VJmyris  Opubnlsa- 
7um ,  l'Ianlo  qui  fournit  la  Tcrébcn- 
line  de  la  Mecque,  r.  Amybis  et 
aLsamodendhon   au  Supplément. 

k  (G..N.) 

jl  XYLOCARPE.  Xylucarpvs.  v.o-v. 

Sthan.  Le  genre  nommé  ainsi  par 
lœnig  a  été  réuni  au  Carapa  d'Au- 
Icl.  F",  ce  mot.  (a..N.) 


XTL  6.79 

XYLOGASSI  A.  bot.  phan.  (Lobel.) 
Yariélé  de  la  Cannelle.  (g..n.) 

XYLOCESTE.  bot.  phan.  (  P. 
Browne.)  Syn.  de  Jacqiiinia  annil- 
laris.  (il.) 

XYLOCINNAMOMUM.  bot.  phan. 
(Adauson.)  Syn.  de  Cannelier.  ^b.) 

XYLOCISTE,  bot.  phan,  Sous  ce 
nom  quelques  vieux  auteurs  ont  dé- 
signé un  Arbre  du  Brésil  qui  paraît 
être  le  Camacari  de  Marcgraatf. 
ce  mot.  (G..N.) 

XYLOCOPE.  Xylocopa.  ins.  Genre 
de  l'ordre  des  Hyménoptères  ,  famille 
des  Mellifères ,  tribu  des  Apiaires  , 
établi  par  Latreille  aux  dépens  du 
grand  genre  Apis  de  Linné  et  adopte' 
par  tous  les  entomologistes  avec  ces 
caractères  :  antennes  filiformes  dans 
les  deux  sexes,  coudées,  composées 
de  douze  articles  dans  les  femelles  , 
de  treize  dans  les  mâles;  mâchoires  et 
lèvre  très-allongées,  formant  une  pro- 
muscide  coudée  et  repliée  en  dessous, 
dans  le  repos  appliquée  contre  la 
gaine;  labre  sillonné,  demi -cir- 
culaire ,  son   bord  antérieur  très- 
cilié  ,  échancré  ;  mandibules  sillon- 
nées en  dessus;  mâchoires  ciliées, 
comme  pectlnées  ,  échancrées  au-des- 
sous de  l'insertion  des  palpes  ;  leur 
prolongement  terminal  en  triangle 
allongé,  coriace;  palpes  maxillaires 
beaucoup  plus  courts  que  le  prolon- 
gement terminal  des  mâchoires  ,  sé- 
tacés  ,  composés  de  six  articles  qui 
vont  en  diminuant  de  longueur,  le 
basilaire  le  plus  grand  de  tous  ;  pal- 
pes labiaux  composés  de  quatre  ar- 
ticles grêles,  linéaires,  presque  sem- 
blables pour  la  forme  et  la  consis- 
tance à  ceux  des  palpes  maxillairesj 
lèvre  velue  ;  léle  assez  forte  dans  les 
femelles  ,  assez  petite  dans  les  mâles  ; 
trois  ocelles  ;  corps  un  peu  velu  , 
quelquefois  écailleux  dans  les  mâles  ; 
nilcs  supérieures  ayant  une  cellule  ra- 
diale asscx  allongée  ,  avec  un  petit 
appendice  à  son  extrémité,  celle-ci 
s'écartant  du  bord  extérieur  ;  quatre 
cellules  cubitales  ,  la  première  pclitc, 
souvenl  coupée  en  deux  dans  prcs- 


f,8o  XYL 

que  toute  sa  longueur,  par  une  ner- 
vure surabondante  qui  pari  du  bord 
extérieur;  la  seconde  plus  grande  que 
Ja  première  ,  presque  triangulaire  ; 
preniière  nervure  récurrente  abou- 
tissant à  la  nervure  d'intersection 
qui  sépare  les  seconde  et  troisième 
cubitales  ;  cette  dernière  presque  en 
carré  long  (soïi  côté  le  plus  large 
étant  celui  qui  touche  à  la  radiale)  , 
recevant  la  seconde  nervure  récur- 
rente ;  qualiième  cellule  cubitale  seu- 
lement commencée;  trois  cellules  dis- 
coïdales  complètes  ;  abdomen  en  ovale 
tronqué  à  la  base  ,  un  peu  bombé  , 
bordé  latéralement  d'une  frange  de 
poils  touffus  ,  composé  de  cinq  seg- 
inens  outre  l'anus  dans  les  femelles, 
en  ayant  un  de  plus  dans  les  mâles; 
pâtes  fortes  ;  jambes  antérieures  mu- 
nies à  l'extrémité  d'une  épine  aiguë  , 
ayant  à  sa  base  une  large  membrane 
latérale;  jambes  intermédiaires  ayant 
une  épine  simple,  aiguë  à  l'extrémilé; 
jambes  postérieures  terminées  par 
deux  épines  simples  ;  ces  jambes  dans 
les  femelles  munies  au  côté  extérieur 
d'une  brosse  povu-  la  récolte  du  pol- 
len ;  premier  article  des  tarses  de  celte 
paire  de  pâtes,  dans  le  même  sexe  , 
élargi  et  portant  à  sa  face  extérieure 
une  brosse  servant  aussi  à  la  récolte. 
Ce  genre  ,  très-nombreux  en  espèces, 
a  été  divisé  par  Lepelletier  de  Sainl- 
Fargeau  et  Serville,dequi  nous  avons 
emprunté  les  caractères  ci-dessus,  en 
plusieurs  coupes  ,  ainsi  qu'il  suit  : 

f  Yeux  très-espacés  dans  leâ  deux 
sexes. 

Xyiocopa  frontalis ,  X.  Jimhiiata , 
violacea,  cafra  ,  etc.,  de  Fabricius. 

ff  Yeux  manifestement  rapprochés 
dans  les  mâles. 
Xyiocopa  Lalipes  et  caroUna,  Fabr. 

Les  Xylocopcs  sont  tous  de  taille 
assez  grande;  leurs  couleurs  sont  gé- 
néralement noires  avec  les  ailes  co- 
lorées en  violet  plus  ou  moins  foucé. 
Ce  genre  est  fort  nombreux  en  espè- 
ces ;  ou  en  trouve  peu  en  Europe  ; 
les  autres  sont  également  répandues 
dans  les  autres  parties  du  monde.  La 
femelle  de  l'espèce  la  plus  commune 


XYL 

de  notre  pays  {X.  uiulacea^  F.)  creuse 
dans  le.^  vieux  bois  un  canal  assez 
li)ng  et  divisé  en  plusicui  s  loges  ;  elle 
dépose  dans  chacune  de  ces  loges  un 
œuf  et  de  la  pâtée.  (g.) 

XYLOCRYPTITE.  min.  Nom 
donné  par  Becquerel  à  nu  Minéral 
nouveau  découvert  par  lui  dans  le 
Lignite  d'Auteuil  (près  Paris),  oii  il 
est  en  quelque  sorte  caché.  Il  se  pré- 
sente dans  les  fissures  de  ce  Lignite 
en  cristaux  fort  petits,  dont  la  forme 
paraît  se  rapprocher  de  celle  de  l'oc- 
taèdre régulier.  Ils  ont  un  éclat  gras, 
sont  gris  par  réflexion,  jaunes  ou 
d'un  rouge  de  rubis  par  transpa- 
rence. Ce  Minéral  diffère  du  Mellile 
par  sa  manière  de  se  comporter  au 
feu  :  l'action  du  chalumeau  le  réduit 
considérablement,  et  le  transforme 
en  une  matière  vitreuse  noirâtre. 

(g.  DEL.) 

XYLODON.  EOT.  CBYPT.  On  a 
donné  ce  nom  à  une  des  divisions 
du  genre  iSysfo/rewa.  (g..n.) 

XYLOGLOSSUM.  bot.  crypt. 
[Scléroliées.)  Persoon  a  donné  ce  nom 
à  un  genre  qui,  suivant  Fries,  ne 
diffère  pas  de  VAcrospermum  de  Tode  ; 
il  y  rapporte  les  Clavaria  herharum 
et  scleroùoides  de  la  Flore  Française. 
La  première  de  ces  espèces  paraît,  en 
effet,  être  \ Acrospermiim  compressum 
de  Tode,  P'.  Acbospermum.  (ad.  b.) 

XYLOLITHE.  min.  Ce  nom  a  clé 
appliqué  par  Delamclherie  au  bois 

rétrifié.  Brongniart  l'a  adopté  en 
employant  pour  désigner  toute  es- 
pèce de  bois  enfoui  dans  la  terre,  et 
dont  la  substance  organique  a  été 
retnplacée  par  une  matière  pierreuse 
qui  ordinairement  est  de  la  Silice. 
Ce  dernier  auteur  applique  au  con- 
traire le  nom  de  Lignite  aux  bois 
fossiles  qui  ont  été  carbonisés,  (b.) 

XYLOLOTOIN.  BOT.  phan.  Un  des 
noms  anciens  de  certaines  espèces  de  ' 
Potentilles. ce  mot.  (g..n.)  • 

XYLOMA.  BOT.  CRYPT.  Genre  éta- 
bli par  Persoon,  placé  par  cet  auteui"  • 
dans  la  famille  des  Champignons, 
près  des  Sfjàœria ,  et  par  De  Can- 


XYL 


XYL 


68i 


dolle  dans  celle  des  Hypox^'lons.  Il 
ofîVepour  caractères  principaux  :  un 
réceptacle  ou  pcriîhccium  épiphylle  , 
naissant  rarement  sur  les  rameaux, 
iàsez  dur,  noir,  de  forme  variable, 
un  peu  charnu  à  l'intéiieur,  restant 
clos  ou  s'ouvrant  de  diverses  ma- 
nières, et  ne  montrant  point  à",  spo- 
îidies.  Ces  caractères  ont  semblé 
iissez  vagues  à  quelques  auteurs  pour 
ipur  faire  rejeter  le  genre  en  ques- 
tion. Fries ,  par  exemple,  n'a  pas 
admis  une  foule  d'espèces  de  Xj- 
/oma,  et  les  a  placées  dans  les  genres 
Rhytisma ,  Dothidea  ,  Thacidium  , 
Sphœria,  Ectosirorna ,  etc.  Les  Xy- 
lurna  se  trouvent  principalement  sur 
les  feuilles  des  Arbres;  elles  y  nais- 
sent sous  l'épiclerme  j  .dans  le  tissu 
môme  ,  et  finissent  par  rompre  et 
-oulever  irrégulièrenient  l'epiderme. 
(Quelques-uns  acquièrent  une  grande 
largeur;  tel  est  le  X.  acerinum,  qui 
se  trouve  en  abondance  sur  les  feuil- 
cs  d'Erable ,  un  peu  avant  leur 
bute.  (G..N.) 

XYLÛMÉES.  BOT.  CRYPT.  De  Can- 
JoUe  a  ainsi  nommé  une  division  de 
la  famille  des  Hypoxylées  dont  le 
'•Mire  Xyloma  peut  être  considéré 
omrae  le  type.  (G..N".) 

XYLOMELUM.  bot.  phan.  Genre 
le  la  famille  des  Proléacées  établi 

;vr  Smith  dans  le  quatrième  volume 
les  Transactions  de  la  Société  Lin- 
léenne  de  Londres  ,  et  adopté  par 
Ix.  Brown  avec  les  caractères  sui- 
vans  :  périanthe  régulier,  à  quatre 
ulioles  régulières,  recouibécs  en  de- 
lors  au  sommet  ;  étamincs  insérées 
îur  le  milieu  des  folioles,  et  saillantes 
iprcs  que  celles-ci  se  sont  recourbées 
-n  dehors  ;  quatre  glandes  hypo- 
;ynes;   ovaire  dispcrnie  ;  stigmate 

crtical ,  obtus,  en  massue;  follicule 
Igueuse  ,  à  une  seule  loge  excentii- 
jiie;  graines  ailées  au  sommet.  Le 
Xylurneliim  pyrifonne  ,  11.  Browii  , 
f'rans.  Linii.  Suc.  ,  vol.  lo,  p.  i8g, 
fianksia  pyrifunnis ,  Gaerln.  ,  de 
f'ruci.,  1  ,  p.  aao,  tab.  47,  fig.  1; 
'lakea  pyriformis,  Cavau.,  Icori. ,  6, 
25,  tab.  556,  est  un  Arbre  de 


médiocre  grandeur,  dont  le  tronc  est 
peu  épais.  Les  feuilles  sont  opposées, 
dentées  dans  la  Plante  jeune,  très- 
entières  dans  la  Plante  adulte.  Les 
fleurs  sont  disposées  en  épis  axil- 
laires.  Le  fruit  est  un  follicule  en 
forme  de  poire  renversée,  très-épais, 
cotonneux,  déhiscent  par  une  suture, 
et  se  partageant  par  l'effet  de  la  des- 
siccation. Cet  Arbre  croît  aux  envi- 
rons de  Port- Jackson  à  la  Nouvelle- 
Hollande.  (,G..N.) 

XYLOMETRON.  bot.  crypt.  Les 
Champignons  ligneux  dans  Paulet. 

(13.) 

XYLOMYZON.    bot.  crypt. 

[Champignons.)  Persoon  a  donné  ce 
nom  à  un  genre  séparé  des  anciens 
Merulius,  parmi  lesquels  il  formait 
une  section  sous  le  nom  de  Serpula^ 
mais  c'est  à  cette  section  que  iNées 
d'Esenbeck  et  Fries  réservent  le  nom 
de  Merulius,  tandis  que  Persoon  le 
donne  aux  Canlharellus.  Le  Xylomy- 
zon  est  donc  le  même  genre  que  le 
Xylophagus  de  Link ,  et  que  le  Meru- 
lius de  Nées  et  de  Fries.  P^-  MÉ- 
RULE.  (ad.b.) 

XYLON.  BOT.  PHAN.  Nom  que 
les  anciens  donnaient  au  Cotonnier 
{Gossypium) ,  et  qui  a  été  adopté 
comme  générique  par  Tournefort. 
F .  Cotonnier.  (g..n.) 

XYLOPALE.  MIN.  Nom  donné  aux 
bois  pétrifiés  qui  sont  de  la  nature 
du  Silex  résinite.  (g.  del.) 

XYLOPETALON.  bot.  phan.  Sui- 
vant Ruell  et  Mentzcl ,  c'était  un 
des  noms  anciens  de  la  Quintefeuille, 
Potentilla  reptans ,  L.  (g..n.) 

XYLOPHAGE.  Xylophagus.  iNS. 
Genre  de  l'ordre  des  Diptères,  fa- 
mille des  Notacanlhes  ,  section  des 
Decatoma  {  Lalreille,  Règue  Animal, 
2''  édif.),  ancienne  tribu  des  Xylo- 
phagicns  ,  établi  par  Meigen  ,  et 
adopté  par  tous  les  ciilomologisles , 
avec  ces  caractères  :  antennes  avan- 
cées ,  rapprochées,  presque  cylindri- 
ques, dirigées  droit  vers  le  côté,  com- 
posées de  trois  articles;  le  premier 
cylindrique;  le  second  cyathiforme, 


68a  XYL 

•court;  le  troisième  allonge,  un  peu 
conique,  divisé  en  huit  anneaux  ;  le 
dernier  beaucoup  plus  long  que  le 
préce'denl;  trompe  rentrée  dans  la 
cavité  buccale  lors  du  repos;  palpes 
avancés  ,  redressés  ,  composes  de 
deux  articles  ;  tête  aplatie;  yeux  es- 
pacés; corps  allongé;  corselet  coupé 
dioit  en  devant,  rétréci  postérieu- 
rement; ailes  velues  vues  au  micros- 
cope, couchées  parallèlement  sur  le 
corps;  abdomen  allongé,  composé 
de  six  segmens ,  outre  l'anus;  pâtes 
assez  longues.  Les  larves  des  Xylo- 
phages  vivent  dans  le  tronc  des  ar- 
bres pourris.  L'Insecte  parfait  se 
trouve  dans  les  bois.  On  en  connaît 
six  espèces  propres  à  l'Europe ,  et 
une  de  l'Amérique  septentrionale  5 
ce  sont  des  Diptères  d'assez  petite 
taille.  Meigen  partage  ce  genre  eu 
deux  divisions,  d'après  la  longueur 
proportionnelle  des  articles  des  an- 
tenues.  Dans  la  première  division , 
qui  a  le  premier  article  des  antennes 
plus  long  que  le  second  ,  il  place  les 
Xylophagus  ater,  Meig.,  Dipt.  d'Eur. 
T.  II,  pag.  n,  pl.  12,  fig.  ï4,  et  les 
-X".  ^  ciuctus ,  La  Ir. ,  X.  compeditus , 
Meig.  La  seconde  division  ,  qui  a  les 
premier  et  second  articles  des  an- 
tennes égaux  en  longueur,  renferme 
les  X.  jnaculatus,  varias,  marginalus, 
etc.,  de  Meigen.  (g.) 

XYLOPHAGES  ov  LTGNIVO- 
RES.  INS.  Duméril  désigne  ainsi, 
dans  sa  Zoologie  analytique  ,  une  fa- 
mille de  Coléoptères  tétramères  ainsi 
caractérisée  :  antennes  en  soie  non 
portées  sur  un  bec.  Cette  famille  ren- 
ferme les  genres  Rhagie ,  Lepture, 
Molorque,  Callidie,  Saperde ,  Capri- 
corne, Lamie  et  Prione. 

Le  même  nom  de  Xylopliages  a 
dlé  donné  par  Lalrcille  à  la  se- 
conde lamilie  des  Coléoptères  lélra- 
mèrcs.  Cette  famille  renferme  des 
Insectes  qui  ont  la  fête  terminée  à 
l'ordinaire,  sans  saillie  notable  en 
forme  de  museau;  les  antennes  sont 
plus  grosses  vers  leur  extrémité  ou 
perfoliécs  dès  leur  base,  toujours 
courtes ,  ds  inoins  de  onze  articles 


XTL 

dans  un  grand  nombre  ;  les  tarses  ont 
leurs  articles  ordinairement  entiers, 
ou  ayant  le  pénultième  article  élargi 
en  forme  de  cœur  dans  quelques- 
uns.  Dans  ce  dernier  cas ,  les  anten- 
nes sont  toujours  terminées  en  mas- 
sue ,  soit  solide  et  ovoïde ,  soit  divisée 
en  trois  feuillets,  et  les  palpes  sont 
petits  et  coniques.  Les  Xylophages 
vivent  sous  leurs  divers  états  dans 
le  bois  que  leurs  larves  creusent  ea  ' 
tous  sens.  Latreille  partage  cette  fa- 
mille en  trois  sectious  qui  compren- 
nent les  grands  genres  Scolytus, 
Paussus,  Bostrichus ,  Wycetopliagus 
et  Trogossita.  Dans  les  autres  ou- 
vrages ,  il  en  formait  quatre  tribus 
sous  les  noms  de  Scolytarii ,  Bostri- 
chini,  Paussilii  et  Trogossitarii.  V.  ^ 
ces  mots.  (g.)  • 

•  XYLOPHAGIENS.  XylophagH. 
INS.  Latreille  désigne  ainsi,  dans  ses 
Familles  naturelles,  une  tribu  de  Dip- 
tères uotacanthcs,  qui  forme,  dans 
la  a'  édition  du  Règne  Animal,  sa 
seconde  section  de  la  même  famille, 
et  qu'il  désigne  sous  la  dénomina- 
tion do  Deca(oma.  Ce  petit  groupe, 
qui  n'a  changé  que  de  nom,  est  com- 
posé du  genre  Xylopliage  de  Meigen, 
subdivisé  en  plusieurs  sous-genres. 
Les  caractères  assignés  par  Latreille 
à  ce  groupe  sont  ainsi  exprimés  : 
antennes  toujours  composées  de  trois 
articles  dont  le  dernier  plus  long, 
sans  stylet  ni  soie  ,  et  divisé  en  huit 
anneaux,  en  massue  dans  les  uns, 
et  presque  cyliudrique  ou  en  forme 
de  cône  allonge  dans  les  autres  ;  ailes 
généralement  couchées  sur  le  corps; 
tarses  à  trois  pelotes.  Celte  tribu  se 
compose  des  genres  Hermctie,  Xylo- 
phage  ,  Acanthomère  ,  Cœnomyie, 
Béris ,  Cyphomyie  et  Ptilodaclyle. 
7^.  ces  mots  à  leurs  lettres  ou  au  , 
Supplément. 

XYLOPHAGUS.  hot.  crypt. 
{Champignons.)  avait  donné  ce  , 

nom  à  un  genre  comprenant  les  Me- 
rnlius  de  la  section  des  Serptila,  aux- 
quels nu  contraire  Nées  et  Frics  con- 
servent le  nom  de  Jtfen/lius,  et  que 


XTL 

Peisoon  nomme  Xylumyzon.  V.  ces 
mois.  (AD.  B.) 

*  XYLOPHILE.  Xylophilus.  ins. 
Genre  forme  par  Bonelli  aux  dépens 
•les  Antliicus.  Rhynchopiiores. 

(atjd.) 

*  XYLOPHTLES.  XylophilL  lys. 
Laireille  désigne  ainsi  une  section 
(la  y)  de  la  famille  des  Lamellicor- 
nes qu'il  caractérise  ainsi  qu'il  suit  : 
l'écusson  est  toujours  distinct  et  les 
t'I^  tres  ne  recouvrent  pas  l'extrémité 
de  l'abdomen.  Les  crochets  des  tarses 
de  plusieurs  sont  inégaux;  les  anten- 
nes ont  toujours  dix  articles  dont  les 
trois  derniers  forment  une  massue 
rciiillelée,  et  dont  le  feuillet  inter- 
médiaire n'est  jamais  entièrement 
caché  par  les  deux  autres  ou  em- 
boîté. Le  labre  n'est  point  saillant  et 
son  extrémité  antérieure  au  plus  est 
découverte  ;  les  mandibules  son  en- 
tièrement cornées  et  débordent  laté- 
ralement la  tête  ;  les  mâchoires  sont 
cornées  ou  de  consistance  solide  , 
droites  et  ordinairement  dentées  ;  la 
languette  est  recouverte  par  un  men- 
fon  de  forme  ovoïde  ou  triangulaire  , 
rétréci  et  tronqué  à  son  extrémité 
dont  les  angles  sont  souvent  dilatés  $ 
fous  les  nieds  sont  insérés  à  égale 
distance  les  uns  des  autres.  Cette 
section  est  partagée  en  deux  divi- 

lons  :  la  première  comprend  le  genre 
ijéotrupe  de  Fabricius  et  renferme 
les  genres  Oryclès  ,  Agacéphale,  Sca- 
'bc'e  et  Phyleure  [f^.  ces  mots).  La 
deuxième  division  renferme  des  Xy- 
iophiles  à  forme  ramassée  et  ressem- 
lant  aux  Cétoines  :  ce  sont  les  gen- 
■s  llcxodon  ,  Cyclocéphale  ,  Chry- 
ophore  ,  Rutèlc,  Macraspis  ,  Chas- 
■  lodie  et  Ometis.  f^.  ces  mois,  (g.) 

XYLOPHYLL.V.  bot.  phan.  Genre 
dclaf  .un  il  le  des  Euphorbiacées  et  de 
la  Monœcie  Triandrie,  L.,  offrant  les 
caractères  essentiels  suivans  :  tlcurs 
monoïques.  Les  mâles  ont  deux  à 
trois  étamiues,  à  (ilcls  soudés  par  la 
i)ase  ou  dans  toute  la  longueur.  Les 
Heurs  femelles  ont  trois  styles  réflé- 
chis et  trois  stigmates  lacéiés.  L'or- 
yanisalion  florale  est  semblable  pour 


XTL  685 

le  reste  à  celle  du  ^enre  Phyl/ant/iusf 
aussi    quelques    auteurs  ,  tels  que 
Swartz  et  Kunlh,  n'ont  pas  fait  diffi- 
culté de  réunir  ces  genres.  Adrien 
De  Jussieu  (  de  Eupliorb.  Tentam.  , 
p.  23  )  a  cependant  continué  à  les 
séparer,  et  il  s'est  fondé  principale- 
ment sur  le  port  particulier  qu'of- 
frent les  Xylophylla  ^  car  les  carac- 
tères tirés  de  l'organisation  florale 
et  admis  par  Linné  et  Gaertner,  sont 
peu  fixes  et  se  confondent  dans  les 
diverses  espèces  de  Phyllanthus  et 
de  Xylophylla.  On  compte  environ 
dix  espèces  de  ce  dernier  genre,  dont 
une  américaine,  une  de  Sibérie,  et 
les  autres  de  l'Amérique  équinoxiale. 
Ce  sont  des  Arbrisseaux  ou  Arbustes 
dépourvus  de  feuilles,  à  rameaux  très- 
aplatis,  crénelés  et  figurant  des  feuil- 
les dont  ils  remplissent  les  fonctions. 
Les  fleurs  sont  fasciculées  dans  les 
crénelures  des  rameaux  ,  accompa- 
gnées de  plusieurs  bractées  persis- 
tantes, tantôt  de  même  sexe  dans 
chaque  faisceau,  tantôt  les  mâles  mê- 
lées avec  les  femelles.  Parmi  les  es- 
pèces cultivées  dans  les  jardins,  nous 
citerons  les  Xylophylla  latifolia,  L., 
anguslifolia  et  falcala,  qui  sont  ori- 
ginaires des  Antilles  et  de  l'Amé- 
rique méridionale.  Le  X.  speciosa  a 
été  décrit  par  L'Héritier  sous  le  nom 
générique   de   Genesiphylla.  Pallas 
avait  confondu  l'espèce  de  Sibérie 
dans  le  genre  Vhaniaceum.  (g..n."> 

*  XYLOPHTOROS.  ins.  Aristole  a 
clairement  désigné  sous  ce  nom  les 
larves  des  Phryganes.  V.  ce  mot.  (b.) 

XYLOPHYLLOS.  liOT.  piian. 
(Rumph.^  S}'n.  de  Xylophylla.  P'. 
ce  mot.  (G..N.) 

XYLOPIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de 
la  famille  des  Anonacées  et  de  la 
Polyandrie  Polygynie,  L.,oflrantlc3 
caractères  suivans  :  calice  à  trois  ou 
cinq  divisions  coriaces,  ovales,  un 
peu  aiguës  ;  corolle  à  six  pétales  dout 
les  extérieurs  sont  les  plus  grands; 
élamines,  en  nombre  indéfini,  insé- 
rées sur  un  réceptacle  ordinairement 
globuleux;  carpelles  en  nombre  qui 
varie  de  deux  a  quinze,  brièvement 


684 


XYL 


stipiics,  comprimes,  unilociilaires , 
monosperines,  tantôt  déhiscens,  tan- 
tôt indéhiscens  et  en  forme  de  baies; 
graines  obovées  ,  luisantes,  quelque- 
fois munies  d'arille.  P.  Browne,  dans 
son  Histoire  de  la  Jamaïque,  avait 
établi  ce  genre  sous  le  nom  do  Xylo- 
picroii ,  emploj'é  primitivement  par 
Plukenet  ,  et  qui  fut  adopté  par 
Adanson.  Ce  nom  fut  ensuite  modifié 
par  J^inné  en  celui  AeXylopia,  et 
tous  les  auteurs  adoptèrent  cette  mo- 
dification ,  excepté  JNecker  qui  pro- 
posa le  nom  de  BuLliarda,  employé 
depuis  par  De  Gandolle  pour  un  au- 
tre genre.  Les  espèces  de  Xylojna 
sont  au  nombre  de  huit  à  dix  ,  indi- 
gènes de  l'Amérique  équinoxiale, 
principalement  des  Antilles.  Ce  sont 
des  Arbres  ou  des  Arbustes  à  feuilles 
oblongues  ou  lancéolées,  à  pédon- 
cules axillaires  ,  munis  de  bractées  , 
et  portant  une  ou  plusieurs  fleurs. 
Le  bois  est  très -amer;  ce  qu'ex- 
primait le  mot  Xylopicivn,  qui, 
abrégé  par  Linné,  n'a  plus  de  sens; 
l'écorce  et  les  fruits  sont  aromati- 
ques. Parmi  les  espèces  de  Xylopia 
décrites  et  figurées  par  les  auteurs, 
nous  citerons  comrae  les  plus  remar- 
quables :  1°  le  Xylopia  muricala  , 
L.  ;  Xylopicron  frulicosum  ,  Brown , 
Jam. ,  200 ,  tab.  5  ,  fig.  2.  —  2**.  Le 
Xylopia  frulescens,  Aubl.,  Guinn. , 
lab.  292.  Dunal,  dans  sa  Monogra- 
phie des  Anonacécs ,  en  a  décrit  et 
figuré  plusieurs  autres  espèces. 

(G..N.) 

XYLOPICRON.  BOT.  PHAN.  (P. 
Browne.)  Syn.  de  Xylopia,  L.  F .  ce 
mot.  (G..N.) 

XYLOSMA.  BOT,  PHAN.  (Forsler.) 
MYnoxii-Tî. 

XYLOSTEON.  bot.  phan.  Tour- 
uefort  avait  établi  sous  ce  nom  un 
genre  qui  fut  léuni  par  Linné  à  son 
Zionicera.  De  JuHsieu  le  rétablit  dans 
son  Gênera  en  lui  donnant  uec  cir- 
conscription plus  naturelle;  mais  il 
n'a  été  consiaéré  récemment  par  De 
Candolle  {Prodr.  Syst.  Vegct. ,  4, 
p.  333)  que  comme  une  simple  sec- 
tion du  Lonicera.  Celte  seclio«  est 


XYL 

très-nombreu?e  en  espèces,  parmi 
lesquelles  on  remarque  celles  qui  ont 
formé  les  types  de  plusieurs  genres 
particuliers  établis  par  certains  au- 
teurs; tels  sont  les  genres  Xylosleon 
oxiXylosteum,  Chamœcerasus  et  Isika. 
Plusieurs  des  espèces  de  Xytosteon 
ont  été  décrites  dans  notre  Diction- 
naire sous  le  nom  fi'ançais  de  Camé- 
risier,  V.  ce  mot.  (g..n.) 

XYLOSTROMA.  bot.  crypt. 
[Champignons.)  Les  Plantes  dont  Per- 
soon  avait  formé  un  genre  sous  ce 
nom,  ne  sont,  suivant  les  observa- 
tions de  Fries,  que  des  Champignons 
de  diverses  espèces  qui ,  se  dévelop- 
pant entre  les  fentes  du  bois  ,  n'ont 
pu  prendre  leur  accroissement  régu- 
lier, et  n'offrent  qu'un  tissu  homo- 
gène, comme  feutré,  ou  semblable  a 
du  cuir,  qui  se  moule  sur  les  cavités 
qu'il  occupe.  Ce  ne  sont  donc  que 
des  Plantes  imparfaites  dont  on  ne 
peut  pas  former  un  genre  et  des  es- 
pèces. Il  faudrait  pouvoir  les  rap- 
porter aux  espèces  dont  elles  sont 
des  transformations ,  ce  qui  n'est  pos- 
sible que  lorsque  quelques  parties 
de  ces  Plantes  se  sont  développées 
au-dehors.  (ad.  b.) 

*  XYLOTE.  Xylota.  iNS.  Genre  de 
Tordre  des  Diptères  ,  famille  des  Athé- 
ricères,  tribu  des  Syvphies,  établi  par 
Meigen  ,"et  qui  a  pour  caractères  es- 
sentiels :  antennes  insérées  sur  un 
tubercule  élevé,  situé  sur  le  front, 
avancées,  un  peu  penchées,  com-. 
posées  de  trois  articles  ;  les  deux  pre- 
miers petits  ,  velus,  le  troisième  or- 
biculaire,  comprimé  ,  avant  à  sa  base 
une  soie  simple.  Ouverture  de  la  ca- 
vité buccale  ovale  et  rétrécie  en  de- 
vant ;  trompe  cachée  dads  celte  ca- 
vité lors  du  repos,  terminée  par  deux 
lèvres  qui  restent  un  peu  saillantes; 
pidpes  ou  coniques  ou  cylindriques, 
de  longueur  variable;  tôle  hémi- 
sphérique, déprimée  en  devant;  hy- 
postome  creusé  ,  uni  ,  ou  n'ayant 
qu'un  très-petit  tubercule;  yeux  réu- 
nis dans  les  mâles  ,  espaces  dans  les 
femelles  ;  corselet  presque  carre,  un 
peu  bombé  à  sa  partie  antérieure; 


XYR 


685 


Ocussou  demi-sphérique  j  ailes  ve- 
lues vues  au  microscope  ;  pales  anté- 
rieures courtes  ,  menues,  les  posté- 
rieures fortes  ,  beaucoup  plus  lon- 
gues que  les  autres  ,  leurs  cuisses  en 
massue  garnies  en  dessous  de  fines 
t'pines ,  leurs  jambes  arquées.  De- 
;éer  a  trouvé  la  larve  d'une  espèce 
de  ce  genre  dans  le  fumier  des  che- 
vaux ;  elle  se  fait  de  sa  propre  peau 
une  coque  ovale.  Ce  genre  se  com- 
pose de  dix-neuf  espèces  toutes  pro- 
pres à  l'Europe  ;  on  peut  le  diviser 
en  se  servant  de  la  considération  de 
leurs  palpes  gui  sont  coniaues  dans 
certaiues  espèces  ,  comme  le  Xylota 
])ipiens ,  Meig. ,  Dipt.  d'Eur.,  et  pres- 
que cylindriques  dans  d'autres  comme 
les  X.  segnis  ,  i^qiiava  ,  pigra  ,  syl- 
varum,  etc.,  de  Meigen.  (g.) 

*  XYLOïOMES.  Xj/o/oOTfE.  ins. 
Meigen  donne  ce  nom  à  une  famille 
de  Diplères  qu'il  caraclérise  ainsi  :  an- 
tennes avancées  ,  rapprochées;  trois 
ocelles  ;  abdomen  cylindrique,  com- 

1)osé  de  six  segmens  outre  l'anus; 
)alanciers  découverts  ;  ailes  écartées; 
deux  pelotes  entre  les  crochets  des 
tarses.  Cette  famille  ne  renferme  que 
le  genre  Thereva  qui  fait  partie  de 
la  tribu  des  Mydasiens  pour  Lalreille. 

(G.) 

*  XYLOTROGI.  INS.  T^.  Lime- 
Bois. 

XYPHALIER.  BOT.  phan.  (Poirel.) 
Syn.  di' Anthospermum,  L;  y.  ce  mot. 

(G..N.) 

XYPHAiNTHUS.  bot.  phan.  Rafi- 
nesque  {Flor.  Lurloc^  ^p:  io5)  a  formé 
sous  ce  nom  un  nouveau  genre  qui 
ne  semble  pas  différer  sulTisaininent 
de  VErythrina ,  pour  mériter  d'cli  e 
ridopté.  La  Plante  qui  le  constitue  est 
une  espèce  très-voisine  de  VE.  lier- 
hacea,  L.  (g..n.) 

*  XYPHOSURES.  Xyphosura. 
cnusT.  Lal)eillc  désigne  sous  ce  nom 
la  première  famille  de  son  ordre  des 
l'accilopodcs  ;  clic  est  distinguée  de 
la  seconde  on  de  cflle  dps  Siphonos- 
lomes  parce  que  les  Animaux  qui  la 
composent  n'ont  point  de  siphons  , 
que  les  branches  de  leurs  six  premiè- 


res paires  de  pâtes  sont  hérissées  de 
petites  épines  et  font  l'office  de  mâ- 
choires. Le  nombre  des  pâtes  est  de 
vingt-deux  ;  les  dix  premières,  à  l'ex- 
ception des  deux  antérieures  des  mâ- 
les ,  sont  terminées  en  pinces  à  deux 
doigts  ,  et  insérées  ainsi  que  les  deux 
suivantes  sous  un  grand  bouclier 
semi-lunaire  ;  celles-ci  portent  les 
organes  sexuels  et  ont  la  forme  de 
grands  feuillets  de  même  que  les  dix 
suivantes  qui  sont  branchiales  et  an- 
nexées au-dessous  d'un  second  test 
termine  par  un  stylet  très-mobile  , 
dur  et  en  forme  d'épée  ;  les  Animaux 
sont  errans.  Cette  famille  se  compose 
du  genre  liimule  Limulus  de  Fabri- 
cius  qui  a  été  subdivisé  en  deux 
genres.  V.  Limule  et  Trachypleus. 

(G.) 

XYRLS.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
famille  des  Restiacées  et  de  la  Trian- 
drie  Monogynie,  L. ,  offrant,  selon 
R.  Brown  ,  les  caractères  essentiels 
suivans  :  périanthe  à  six  segmens 
disposés  sur  deux  rangées;  la  rangée 
extérieure  glumacée,  à  trois  valves, 
dont  l'extérieure  est  en  forme  de 
coiffe  et  caduque  ,  les  latérales  navi- 
culaires,  persistantes;  la  rangée  inté- 
rieure coroUoïde,  à  trois  pétales  mu- 
nis d'onglets,  au  sommet  desquels 
sont  insérées  les  élamines;  trois  pa- 
ra pétales  (étamines  stériles),  alternes 
avec  les  pétales  et  en  forme  de  pin- 
ceaux; style  trifide  ,  à  stigmates  ob- 
tus, indivis  ou  multifides;  capsule 
uniloculairc ,  à  trois  valves,  et  ren- 
fermant des  graines  nombreuses  at- 
tachées à  des  placentas  pariétaux. 
Ce  genre  se  compose  d'un  assez  grand 
nombre  d'espèces  qui  croissent  dans 
les  diveiscs  contrées  des  climats 
chauds.  On  en  trouve  une  vingtaine 
à  la  Nouvelle-Hollande  el  dans  l'Inde- 
Orientale.  Il  en  existe  aussi  dans 
l'Amérique,  particulièrement  à  la 
Guianc  ,  aux  Antilles  ,  au  Pérou,  cl 
jusque  dans  les  Florides  et  la  Géor- 
gie. Enfin,  nous  savons  que  la  Séné- 
gatnbift  et  d'autres  pays  d'Afrique 
en  nourrissent  (juclqucs  espèces.  Ces 
Plantes  sont  des  Herbes  vivaces,  ù 
icuilles  radicales,  nombreuses,  cusi- 


6S6  XïS 

formes  ou  filiformes,  dilatées  à  la 
l)ase,  engainantes  et  scarieuses.  La 
hampe  est  très-simple,  et  porte  au 
sommet  un  capitule  de  fleurs  soli- 
taires ,  à  écailles  scarieuses ,  imbri- 
quées,  unitlores,  quelquefois  vides. 
Parmi  les  espèces  les  plus  remar- 
quables et  qui  ont  été  figurées  par 
les  auteurs,  nous  citerons  :  i**  les  X. 
indîca  et  pauc/fiora^  Willd. ,  P/iy- 
togr.y  p.  il ,  n.  6  et  7,  tab.  i ,  fig.  i  ; 
a"  le  X.  americana,  Aubl.,  Guian.^ 
tab.  i4;  3°  le  X.  subulaia ,  Ruiz  et 
Pav.,  Fl.  Peruv.,  tab.  71  ;  4<>  le  X^ 
opercutata,  Labill. ,  Nou.-Holl. ,  i  ^ 
p.  i4 ,  lab.  10.  (G..N.) 

*  XYRIDÉES.  BOT.  PHAîî.  Secondé 
tribu  de  la  famille  dc$  Resliacées. 

ce  mot.  (11.) 

XYROIDES.  BOT.  THAN.  Le  genre 
proposé  sous  ce  nom  par  Du  Pelit- 
Thouars,  ne  différant  pas  sufiisam- 
ment  du  Xyris,  n'a  pas  été  adoplé. 

(G..I^.) 

XYSMALOBIUM.  bot.  puan. 
Geni'e  de  la  famille  des  Asclépiadées 
et  de  la  Pentandrie  Digynie,  L.,  éta- 
bli par  R.  Bi'owu  [Mem.  Soc.  Wern., 
I,  p.  39)  qui  l'a  ainsi  caractérisé: 
corolle  quinquéfide,  étalée;  cou- 
ronne staminale,  profondément  di- 
visée en  dix  segmens  placés  sur  un 
seul  rang  ,  cinq  opposés  aux  an- 
thères,  charnus,  presque  arrondis, 
simples  intérieurement,  les  cinq  au- 
tres très-pelits  ;  masses  polliniques 
comprimées,  fixées  par  le  sommet, 
pendantes;  les  processus  qui  les  réu- 
nissent un  peu  écuii,és;  stigmates 
muliques.  Deux  espèces  constituent 
ce  genre  qui  a  été  formé  aux  dépens 
des  Asclepias  de  Linné.  Brown  les  a 
nommées  Xysrnalobium  undulaluvi 
et  grandijiurum ,  et  toutes  les  deux 
croissent  au  cap  de  Bonne-Espé- 
rance. La  dernière  est  remarquable 
par  les  grandes  dimensions  de  la  co- 
rolle, qui  est  marquetée  de  coulcuis 
semblables  à  celles  de  la  Frililtaiia 
Meleagiis.  (g..n.) 

*  XYSTE.  Xj  sta.  iNS.  Meigcn  forme 
sous  ce  nom  un  genre  de  Diplerts 


XYS 

de  la  famille  des  Muscides  auquel  il 
assigne  pour  caractères  :  antennes 
moitié  aussi  longues  que  l'hyposto- 
me  ,  couchées  ,  composées  de  H  oiî 
articles,  le  premier  petit,  les  deux 
suivans  presque  d'égale  longueur, 
comprimés  ,  le  dernier  obtus  à  l'ex- 
trémité ,  muni  à  sa  base  d'une  soie 
dorsale  nue  ,  biarliculée  ;  trompe  ca- 
chée dans  la  cavité  buccale;  palpes 
assez  longs,  cylindriques,  un  peu 
velus  ;  tête  hémisphérique  ;  hvpo^- 
tonie  ayant  un  sillon  longiludinal  «les 
deux  côtés,  arqué  dans  le  milieu; 
auprès  du  sillon  est  une  ligne  de 
poils  roides  ,  assez  longs  ;  yeux  pres- 
que réunis  sur  le  front;  trois  ocelles 
placés  en  triangle  sur  le  verlex  ;  corps 
assez  court;  corselet  bombé,  gaïui 
de  poils  roides  ;  abdomen  bombé  , 
muni  de  petits  poils  très-courts  ou 
presque  nu  ,  composé  de  quatre  à 
cinq  segmens  outre  l'anus  ;  ailes  lan- 
céolées ,  velues  vues  au  microscope, 
à  moitié  ouvertes  dans  le  repos  ;  ba- 
lanciers recouverts  par  un  grand  cuil- 
leron  double.  Ce  genre  se  compose 
de  deux  espèces  européennes  ;  la  pre- 
mière, Xysta  cilipes  ,  Meig.,  Dipt. 
d'Eur.  T.  IV,  pag.  182  ,  pl.  09,  f.  5  , 
noire  ,  avec  le  corselet  et  l'extrémité 
de  l'abdomen  cendrés  et  les  jambes 
postérieures  ciliées  ,  se  trouve  dans 
le  midi  de  la  France;  l'autre,  X.  ho- 
losericea  ,  loc.  cit.,  se  trouve  aussi 
dans  le  même  pays  et  en  Autriche. 

(G.) 

XYSTÈRË.  Xy  siéra,  rois.  Le 
genre  établi  sous  ce  nom  par  Lacé- 
pède  entre  les  Clupées,  d  après  un 
dessin  de  Commerson  ,  qui ,  sous  le 
nonr  de  Xjstère  brune,  représente 
un  Poisson  indien  d'à  peu  près  trois 
pieds  de  long,  n'a  pas  été  {<dopté  par 
Cuvicr,  qui  n'en  fait  même  aucune 
mention  parmi  les  Menés  dont  il 
paraît  se  rappr  ocher.  (u  j 

XYSÏIDIUM.  bot.  titan.  Un  genre 
de  Grainmécs  a  été  établi  sous  ce 
nom  par  Trinius,  mais  il  n'a  pas  été 
généiatement  admis.  Il  a  pour  type 
ie  Perolis  laia  de  R.  Brown.  (g..N.) 

XYSTRIS.  BOT.  pnAN.  Sclirebcr  a 


YAC 

llnïbli  sous  ce  nom  un  genre  de  la 
i  tUandrie  Monogyuie ,  L.  ,  qui  est 
i  lemeiU  douteux  et  si  mal  aécrit , 
e  tous  les  auieurs  d'ouvrages  gé- 
laux  l'ont  omis,  excepté  Ginelin, 
L'iner  et  Scliulles.  On  n'en  connaît 
ic  les  caractères  génériques  sui- 
ns  :  calice  persistant,  à  cinq  di- 
rions lancéolées  ,  étroites  à  la  base, 
;uës ,  étalées,  hispides;  corolle 
ml  le  tube  est  Ircf-court,  le  limbe 
oiondément  divise  en  cinq  seg- 


YAG  6i57 

mens  oyales ,  obtus,  veinés,  ouverts  ; 
éiamines  à  filets  sétacés  ,  divcrgens  , 
plus  courts  que  la  corolle  et  insérés 
sur  le  milieu  du  tube,  à  anthères 
dressées;  ovaire  globuleux,  aigu, 
surmonté  de  deux  styles  capillaires, 
diessés,  soudés  par  la  base;  stigma- 
tes obtus  ;  drupe  globuleuse  ,  ceinte 
à  la  base  de  poils  courts,  couchés, 
insérés  sur  le  milieu  du  calice;  noix 
globuleuse,  sillonnée,  à  dix  loges, 
composée  de  noyaux  oblongs.  (g..n.  ) 


Y 


.  INS.  Albin  désigne  sous  ce  nom 
I  Lépidoptère  dont  la  chenille  y'it 
1  la  Menthe,  et  qui  n'est  pas  bien 
nnu.  (b.) 

YABAG.  BOT.  PHAN.Camelli,  dans 
n  Catalogue  des  Plantes  des  Phi- 
pines ,  a  désigné  sous  ce  nom  un 
lit  Arbre  qui  paraît  être  une  es- 
ce  de  Sophura.  F .  ce  mot.  (g..n.) 

YABIRU.  OIS.  Pour  Jabiru.  V, 
mot.  (b.) 

YACACINÏLI  ou  QUACHIL- 
)TL.  OIS.  (Hornandez.  )  Syn.  de 

Foulque  pourprée  au  Mexique, 
I  la  chair  de  cet  Oiseau  est  fort 

ince.  C'est  le  même  que  celui 
lit  le  nom  a  été  écrit  AcinLli  par 
iitraclion  ou  plutôt  par  corruption. 

YACAMmL  OIS.   (Azara.)  Pour 
imari.  V.  ce  mot.  (u.) 

YACAPATLAHOAC.  ois.  (Her- 
uidez.  )  Nom  de  pays  de  \Anas 
c.xicanus.  Can.\.bd. 
L'Yacapitzaiioac  du  même  auleur 
iraît  être  un  petit  Grèbe.  (o.) 

YACAPiE.  hept.  saur.  (Azara.) 


Syn.  de  Caïman  à  lunettes.  F".  Cro- 
codile, (b.) 

YACAÏEXOTLI.  ois.  Espèce  mexi- 
caine du  genre  Canard.  V>  ce  mot. 

fDR..Z.) 

YACK.  MAM.  Espèce  du  genre 
Bœuf.       ce  mot.  (b.J 

YACONDA.  pois.  C'est  selon  Bosc 
une  espèce  du  genre  Coffre  ,  Ostra— 
cion.  (b.) 

YACOU.  OIS.  Espèce  brésilienne 
du  genre  Pénélope.  F.  ce  mot. 

Ce  nom  de  Yacou  a  été  étendu  à 
d'auires  Oiseaux  congénères,  pour 
rappeler  dans  un  Dictionnaire  anté- 
rieur quelques  espèces  précédem- 
ment omises  du  même  genre. 

(DR..Z.) 

YAGOUllE.  MAM.  Comme  qui 
dirait  Chien-Puant.  Paraît  être  une 
Mouffelle.  P^.  ce  mot.  (u.) 

YAGUAR.  MAM.  Pour  Jag>iar. 
F.  CiiAT. — Yagoua  ,  Yagoua-Eté, 
Yagouarété  et  Yac.oua-Paiia  dési- 
gnent le  même  Animal  daus  Azara. 

(u.) 

YAGUAROiNDI.  mam.  Espèce  du 
genre  Chai.  F.  ce  mol.  (u.) 


6S8  YEB. 

YANOLITHE.  min.  Nom  donné 
par  Delamétherie  au  Schorl  violet 
ou  Axinite.  F',  ce  dernier  mot. 

(g.  bel.) 

YAPOCK.  MAM.  Vicq-d'Azyr  a 
appliqué  ce  nom  à  une  petite  espèce 
de  Carnassier  qui  forme  le  type  du 
genre  Ghironecle.  P^.  ce  mot.  (aud.) 

*  YAPOU.  OIS.  Espèce  du  genre 
Troupiale.  p'.  ce  mot.  (Dn..z.) 

YAPPÉ.  BOT.  PHAN.  Nom  de  pays 
d'une  grande  Herbe  qui  pourrait  être, 
selon  Bosc  ,  VAndropogon  scopariurn 
de  Michaux.  (b.) 

YARETA.  BOT.  PHAN.  Il  paraît , 
d'après  un  dessin  fait  au  Pérou  par 
Joseph  de  Jussieu  ,  que  c'est  le  nom 
qu'on  donne  dans  le  pays  à  une  es- 
pèce d'Ombellifère  qui  croît  dans  les 
régions  les  plus  froides  et  qui  couvre 
la  terre  sous  forme  de  gazon  ;  elle 
laisse  suinter  une  gomme  résine  abon- 
dante ;  caractère  qu'offre  le  Bolax 
décrit  primitivement  par  Pernetty 
sous  le  nom  de  Gommier  des  Ma- 
louines,  et  qui  a  été  dernièrement 
mieux  étudié  par  Gaudichaud  dans 
sa  Flore  de  ces  îles.  (g..n.) 

YARQUÉ.  MAM.  Espèce  du  genre. 
Saki  de  l'Amérique  méridionale,  (bî)^ 

YARUMA.  BOT.  PHAN.  (  Oviédo.  ) 
Syn.  de  Cecropia  pellata.  (b.) 

YAY-CU.  bot.  Than.  Sous  ce  nom, 
Boym,  ancien  missionnaire  jésuite, 
a  mentionné  le  Cocotier,  dans  un 
ouvrage  publié  en  i656,  et  où  il  in- 
dique positivement  la  fécondation 
artificielle  des  Dattiers  pratiquée  de- 
puis un  temps  immémorial  en  Chine 
aussi  bien  qu'en  Egypte.  (g..n.) 

YBICTER.  OIS.  V.  Rancanca. 

YÈBLE,  BOT.  PHAN.   p^.  IIllÎBLE. 

YEDRA.  BOT.  piiAN.  UHeHera. 
S^n  de  Lierre.  ^.  ce  mot.  (b.) 

YELMO.  BOT.  PHAN.  r.  HlELMO. 

YÉNITE.  MTN.  iMéme  chose  que 
Lierrite.  f^.  Fr.ii  calc.uiéo  siltceux. 

(o.  DtX.) 

YERBOA.  MAM.  Espèce  de  Ger- 


YEU 

bille  ,  Gerbillus  indiens.  V.  Ger- 
boise, (b.) 

YERVA  MORA.  bot.  phan.  Ce 
nom  ,  qui  en  espagnol  signifie //e/ie 
maure,  est  appliqué  par  les  habitans 
de  l'Amérique  méridionale  à  diver- 
ses Plantes.  Plukenet  s'en  est  servi 
pour  désigner  la  Plante  sur  laquelle 
le  genre  Bosea  a  été  fondé ,  et  Linné 
l'a  conservé  comme  nom  spécifique. 
BosÉE. 

D'après  une  note  de  l'Herbier  de 
Berlero  ,  le  même  nom  est  appliqué 
par  les  habitans  de  Quillola  (Chili) 
au  Solarium  muricaUim  d'Aiton. 

(G..N.) 

YET.  Yetus.  MOLL.  Ce  genre  d'A- 
danson  (Voy.  au  Sénég.,  pl.  5)  a  été 
institué  pour  des  Volutes  apparte- 
nant à  la  première  section  de  ce  genre 
de  Lamarck,  c'est-à-dire  pour  des  es- 
pèces très-ar.-iples  et  à  test  mince;  quel- 
ques zoologistes  crurent  qu'il  était 
nécessaire  de  démembrer  celte  section 
des  Volutes  en  un  genre  à  part  qui 
correspond  par  conséquent  à  celui 
d'Adaoson.  Nous  avons  dit  à  l'article 
Volute  pour  quelle  raison  ce  genre 
ne  nous  semblait  pas  admissible  du 
moins  quant  à  présent.  P^.  Volute. 

.    .       ^.  (D..H.) 

YETAPA.  ois.  Espèce  du  genre 
Faucon  (  P^.  ce  mot),  division  des 
Milans.  (dr..z.) 

*  YETTUS.  MIN.  Les  anciens  nom- 
maient ainsi  une  Pierre  couleur  de 
sang,  qui  pourrait  bien  être  un  Jaspe. 

(B.) 

YEUSE,  bot.  piian.  Espèce  du 
genre  Chêne,  P'.  ce  mot.  (b.) 

YEUX.  zooL.  OEiL.  On  a  étendu 
ce  nom,  comme  spécifique  ,  à  di- 
vers corps  organiques  ou  non ,  et 
appelé  :  ' 

îfEUX  DE  BouuBiQUE  ,  les  gi  aincs 
du  Dolichos  urens.  F.  Mucuna. 

Yeux  d'Ecrevisses  ,  une  concré- 
tion-calcaire qui  vient  do  l'estomac  de 
ces  Animaux. 

Yeux  de  Peuple,  les  bourgeons 
du  Peuplier. 

Yeux  be  l\  reine  de  Hongbiï  , 
une  variété  de  Nèfles. 


YPO 

Yeux  de  Serpens  ,  les  BufToui- 
j  es  ,  etc.,  etc.  (b.) 

i  YGA,  YWERA.  bot.  phan.  Ce 
(  lom  est  mentionné  dans  le  Recueil 
il  es  Voyages  de  Th.  de  Bry,  comme 
I  elui  d'un  Arbre  du  Brésil  dont  les 
[  labitans  se.  servaient  pour  construire 
I  '.  es  cauols.  C.  Bauhin  ajoute  que  cette 
I  'lante  fournit  une  écorce  semblable 
|i  celle  du  Tilleul;  et  Vaillant  appli- 
i;  ue  le  nom  d'Ywire  à  la  Plante  nom- 
r.  lée  depuis  par  Linné  Hibiscus  tilia- 
\'  eus.  L'/ii/-a  de  MarcgraaflF,  qui  pa- 
I  ait  avoir  la  même  étymologie  ,  est 
I  erlainement  le  Xylopia  frutescens 
ri  'Aublet.  (G..N.) 

:  YGUANA.  REPT.  SAUR.  Véritable 
(i  om  de  pays  des  Iguaues.  V.  ce  mot. 

(B.) 

YHABOURA.  bot.  phan.  (Nicol- 
on.  )  Nom  de  pays  des  Triumfetta. 

(B.) 

YHAOBA.  BOT.  phaN.  (Surian.) 
'  om  de  pays  du  Sauuagesia.  (b.) 

YMNITRICHDM.  bot.  crypt. 
^Tousses.)  Necker  a  formé  sous  ce 

»m ,  et  aux  dépens  du  PolytrichuT/i 
3  Linné ,  un  genre  qui  n'a  pas  été 
Imis.  (g..n.) 

YMNOSTEMA.  bot.  phan.  Le 
nre  formé  sous  ce  nom  par  Necker 
IX  dépens  des  Lobélies ,  n'a  pas  été 
lopté.  (G..N.) 

YNAMBU.  OIS.  Nom  de  pays  des 
inaraous,quia  servi,  selon  1  usage 
)ndamnabledu  Dictionnaire  de  Le- 
rault,  à  rappeler,  dans  un  volume 
1  nul  lecteur  ne  l'ira  chercher,  ce 
•nre  oublié  à  sa  véritable  place  al- 
'labélique.  V.  Tinamou.  (b.) 

YOQUO.UI  ou  YOGUOIN.  Ta- 

ANOIRaUmot  FOURMILLIER. 

YPÉCAGUANHA.  bot.  piian. 
jur  Ipécacuanha.  y.  ce  mot.  (B.) 

YPHANTES.  ois.  (Vieillot.)  Nom 
ientifique  des  Baltimorcs.  J^.  Trou- 

ALE.  (b.) 

YPOBALLUS.  bot.  crypt.  {Mous- 
V.)  Necker  a  formé  sous  ce  nom,  aux 
•pcns  du  genre  Bryum  de  Linné  , 

TOME  XVI. 


YPS  689 
un  gcinre  qui  n'a  pas  été  adopté. 

YPONOMEUTE.  Yponomeûta. 
INS.  Genre  de  l'ordre  des  Lépidop- 
tères ,  famille  des  Nocturnes,  tribu 
des  Tinéites  ,  établi  par  Latreille  aux 
dépens  du  grand  genre  Phalœna  {Ti- 
nea)  de  Linné,  et  ayant  pour  carac- 
tères :  antennes  sétacées  ,  simples  , 
écartées  ;  spiritrompe  distincte  ;  pal- 
pes labiaux  de  la  longueur  de  la  tête, 
relevés,  le  dernier  article  de  la  lon- 
gueur du  précédent  ou  plus  long  , 
obconique;  ailes  se  roulant  autour 
du  corps  en  forme  de  demi-cylindre  ; 
les  supérieures  très-étroites ,  les  in- 
férieures beaucoup  plus  larges  ;  che- 
nilles à  seize  pâtes  vivant  eu  société 
sous  uae  toile  commune.  Gomme  ces 
chenilles  produisent  beaucoup  de 
soie ,  on  a  cru  pouvoir  en  tirer  parti 
et  on  a  essayé  en  Allemagne  d'obli- 
ger ces  larves  à  construire  sur  un 
moule  donné  ;  on  est  parvenu  à  ob- 
tenir aussi  un  tissu  très-léger  ,  très- 
solide,  dont  on  a  fait  des  fichus  pour 
les  dames.  On  connaît  une  dizaine 
d'espèces  de  ce  genre;  elles  sont  tou- 
tes de  petite  taille  et  de  couleur  blan- 
che et  noire  ;  nous  cilerot;s  comme 
type  et  comme  la  plus  commune  à 

Paris  ,   rilYPONOiMEUTE    DU  FUSAIN, 

Hyp.  ei'onyrnel/a,  haïr.,  God.;  Tinea 
efonymella ,  Fabr.  (o.) 

YPRÉAU  ou  llIPRÉAU.  bot. 
PiiAN.  Noms  vulgaires  du  Salix  Ca- 
prea ,  L.  f^.  Saule.  On  nomme  quel- 
quefois (le  même  le  Peuplier  blanc 
et  même  un  Orme.  (b.) 

*  YPSISTOME.  Ypsistoma.  micr. 
Genre  de  la  famille  des  Mystacinées 
diins  l'ordre  des  Trichodés,  dont  nous 
avons  proposé  rétablissement  aux 
dépens  des  Trichodcs  de  Muller,  en 
lui  imposant  pour  caractères  :  une 
seule  série  latérale  de  poils  situes  sur 
l'un  des  côtés  d'un  corps  turbiné  , 
antérieurement  ouvert  et  creusé, 
suburcëolé,  avec  un  appendice  ter- 
minal et  deux  /lutrcs  nppendiccs  la- 
téraux eu  forme  de  petites  cornes  di- 
rigées en  arrière.  Ce  genre  est  fort 
remarquable  en  ce  qu'il  rentrerait 

44 


090  YSQ 

clans  les  Urcéolariçes  si  sou  ouver- 
ture anicrieuve  ëlait  ciliée ,  et  qu'il 
fait  un  passage  aux  Tuniciers  libres 
ou  Ascidiens  de  Lamarck  ,  par  les  Bi- 
phores  et  parliculièrement  les  Dipby- 
ses.  Gomme  CCS  Animaux,  les  Ypsis- 
tomes  peuvent  former  des  associa- 
tions ,  un  individu  inlroduisanl  sa 
partie  postérieure  amincie  dans  l'ou- 
verture antérieure  de  l'autie.  INouà 
lie  connaissons  qu'une  espèce  cons- 
talée  de  ce  genre,  VYps/.siuma  Sal- 
pi/iUs  IN.,  Kucycl.  mélh.  {f^.  planches 
de  ce  Dict.,  Micr.,  pl.  B,43,fig.  i5) 
dont  Millier  faisait  son  Trichocla  ig- 
riita,  Encycl.  ill.  ,  Vers  ,  pl.  i3  ,  fig. 
39-41.  Sa  couleur  est  à  peu  près 
Unique  enire  les  êtres  de  sa  classe, 
car  elle  est  lanlôl  pourpre  ,  tantôt 
orangée  ;  on  la  ti  ouve  parmi  les  Len- 
ticules et  les  masses  flottantes  d'Os- 
fcillaires.  (b.) 

YPSOLOPHE.  Ypsolop/ius.  ins. 
Genre  établi  par  Fabricius  aux  dé- 

fiens  du  genre  Tinea  de  son  Entomo- 
ogie  systématique.  Ce  genre  corres- 
pond à  peu  près  à  celui  d'Alucite  de 
'Latreille.  J^.  Altjcite.  (g.) 

YQUETAYA.  bot.  puàn.  Jussieu 
rapporte  qu'un  chirurgien  français 
répandit  auXVlI"  siècle  sous  ce  nom 
une  Plante  qu'il  disait  être  du  Brésil, 
et  qui  ôtait  le  mauvais  goût  du  Séné 
dans  les  médecines  noires  d'un  si 
grand  usage  aloi  s.  Le  botaniste  Mar- 
chant reconnut  que  c'était  simple- 
ment notre  Scrofulaire  aquatique  , 
qui  en  effet  ,  dit-on  ,  jouit  de  celle 
propriété.  (b.) 

YSANGRIN.  MAM.  L'un  des  noms 
du  Loup  dans  le  moyen  âge.  (b.) 

YSARD.  MAM.  L'un  des  nojns 
vulgaires  du  Chamois  ,  espèce  d'An- 
lilope.  J^.  ce  mot.  (n.) 

YSON.BOT.  PiiAN.  Syn.  du  Dalca 
astragalina  de  Kunth  ,  aux  envi- 
rons de  Popayan.  (G..N.) 

.  YSQUIÉPATL.  MAM.  Les  Mouf- 
fettes paraissent  cire  désignées  sous 
ce  nom  générique  par  les  Mexicains. 

(B.J 


YUG 

YTTERBITE.  min.  V.  Gadoli- 

NITE. 

YTTRIA.  MIN.  Base  salifiable  ter- 
reuse que  l'on  considère,  par  analo- 
gie, comme  un  composé  d'Oxigène 
et  d'un  Métal  particulier  appelé  Yt- 
iriurn.  Elle  est  en  poudie  incoloie 
lorsqu'on  l'obtient  à  l'état  de  pureté 
par  l'analyse.  Elle  est  insoluble  dans 
l'eau  ,  et  infusible  aux  températures 
les  plus  élevées  de  nos  fourneaux. 
Elle  forme  avec  plusieurs  Acides  des 
Sels  solubles  qui  on  tu  ne  saveur  sucrée 
et  astringente  ,  et  qui  sont  précipités 
par  les  Hydro-Sulfates.  Elle  se  trouve 
dans  la  nature  à  l'état  de  Taiitalate 
dans  l'Yltro-Tantalite  ;  à  l'état  de 
Fluate  dans  un  mélange  de  Finale 
d'Yttria  et  de  Fluate  de  Cérium; 
enfin  à  l'état  de  Silicate  dans  la  (ia- 
dolinite.  (g.  del.) 

YTTRIUM.  MIN.  Métal  que  l'ou 
présume  être  contenu  dans  la  terre 
nommée  Yltria.  (g. del.) 

YTTROCÉRITE.  min.  Fluate 
naturel  de  Gérium  ,  d'Yttria  et  de 
Chaux  ,  qui  se  trouve  avec  les  autres 
Minerais  de  Cérium  à  Finbo  près 
Fahlun  et  à  Broddbo  ,  en  Suède,  y. 
Cérium.  (g.  del.) 

YTTRO-COLUMBITE  et  YT- 
TRO-TANTALITE.  min.  Syn.  de 
Tantale  oxidé  y ttrifère.  f^.  Tantale. 

(g.  del.) 

Yu.  MIN.       Pierre  de  Yu. 

YUGA. BOT.  rnAN.  Nom  vulgaire, 
sur  les  bords  de  l'Orénoque,  du  Ja- 
nipha  Lœjling'd ,  Knn  th.        (g. .N.) 

YUCCA.  BOT.  PiiAN.  Genre  de 
la  famille  des  Asphodélées  et  de 
rilexandrie  Monogynie  ,  L.,  offrant 
pour  caractères  :  un  périanthc  sim- 
ple ,  coloré  ,  campaniforme  ,  profon- 
dément divisé  en  six  lobes  égaux; 
les  sixélamines,  insérées  tout  à  lait 
à  la  base  du  périantbc,  ont  leurs  filets 
renflés  dans  leur  partie  supérieure  et 
courts  î  les  anthères  sonl  petites  , 
cordiformcs  cl  allongées  ;  l'ovaire  est 
libre  et  porte  un  stigmate  se>silc  a 
trois  lobes  ,  qui  semble  comme  per- 
foré dans  sa  pat  lie  centrale.  Le  fruit 


ZAB 

t  une  capsule  oblongue ,  h  trois 
igles  arrondis  ,  à  tiois  loges  poly- 
ermes  et  s'ouvrant  à  sa  maturité  en 
3is  valves.  Les  graines  ,  disposées 
r  deux  rangs  à  l'angle  interne  des 
ges,  sont  planes  et  imbriquées.  Les 
ucca  sont  du  petit  nombre  des 
onocoîylédones  ligneuses  j  leur  lige 
t  un  stipe  cylindrique  nu,  simple 
1  à  peine  ramifié  vers  son  sommet, 
i  il  porte  des  feuilles  roides,  lancéo- 
js  ,  linéaires  ,  aiguës  ,  assez  épais- 
3  ;  de  l'aisselle  de  ces  feuilles  nais~ 
nt  de  grandes  grappes  tbyrsoïdes 
fleurs  en  général  blanches. 
Les  espèces  de  ce  genre  sont  ori- 
[laires  de  l'Amérique  septentrio- 
le.  Un  grand  nombre  sont  culti- 
es  dans  nos  jardins  et  plusieurs 
}me  y  passent  l'hiver  en  pleine 
re.  Tarrai  les  espèces  de  ce  genre 
113  signalerons  ici  les  suivantes  : 
cca  gloriosa ,  L.,  Bot.  Mag.,  tab. 
6o  ,  qui  croît  sur  les  côtes  marili- 
'3  de  la  Caroline  et  de  la  Virginie, 
n  stipe  est  haut  de  cinq  à  six  pieds  , 
.  feuilles  sont  roides  et  entières; 
fleurs  sont  grandes  et  blanches. 
icca  aloifolia  ,  L.,  De  Gand.,  Pl. 
tss.,  tab.  i20,  également  originaire 
nord  de  l'Amérique.  Celte  es- 


ZAB  691 

pèce  se  distingue  de  la  précédente 
par  ses  feuilles  beaucoup  plus  étroi- 
tes ,  olfiant  de  petites  dents  calleu- 
ses sur  leurs  bords.  Yucca  Jilamen- 
tosa ,  L.,  Bot.  Mag.,  tab.  900.  Son 
stipe  est  très-court  j  ses  feuilles  roi- 
des et  lancéolées  offrent  sur  leurs 
bords  de  longs  filaniens  qui  s'en  dé- 
tachent facilement.  Elle  croît  aussi 
dans  l'Amérique  du  nord.  Le  pro- 
fesseur Kunth ,  duns  le  premier  vo- 
lume des  Noi-'a  Gênera  et  Species  de 
Humboldt,  a  décrit  deux  espèces  nou- 
velles originaires  de  l'Ainériqne  mé- 
ridionale et  auxquelles  il  a  donné  les 
noms  d' Yucca  &}nnosa  et  Y.  acaulis. 

(A.  R.) 

ÏUNX.  OIS.  V^.  ToncoL. 

YURL  BOT.  PHAN.  Nom  d'un  Pal- 
mier cité  par  C.  Bauhin  ,  d'après  le 
Recueil  des  Voyages,  mais  dont  les 
indications  sont  insuffisantes  pour  re- 
connaître l'espèce.  (g..n.) 

YVRAIEetYVROIE.  bot.  phan. 
Pour  Ivraie.  V.  ce  mot. 

YZTACPATLI.  bot.  phan.  Nom 
mexicain  d'un  Arbrisseau  décrit  et 
figuré  par  Hernandez  ,  et  qui  est  pro- 
bablement une  espèce  à' Asclepias  ou 
d'un  genre  voisin.  (g..n.) 


z 


VBATA.  BOT.  PHAN.  (Caillaud.  ) 
.m  de  pays  de  Vinula  Chrilhrnoides 
ns  les  wsis  limitrophes  de  l'F-^ 
pie.  (»•) 

/.ABEL  ou  ZOBEL.  mam.  Nom 
c  porte  chez  certaines  peuplades 
nord  de  l'Asie  la  Marte  Zibeline. 

(aud.) 

^able.  pois.  f^.  tschecha. 

/^.ABRE.  Zabrus.  ins.  Genre  de 
rdre  des  Coléoptères,  section  des 


Pcnlamcres  ,  fanrille  des  Cai  nîissiers  , 
tribu  des  Garabiqucs  ,  établi  par 
Clairvillc  ,  et  adopté  par  tous  les  en- 
tomologistes avec  ces  caractères  :  les 
deux  tarses  anlérieuis  seuls  dilatés 
dnns  lesniales;  crochets  des  tarses 
simples  ;  troisième  article  des  anten- 
nes une  fois  plus  long  que  le  second  ; 
pieds  robustes  ;  mandibules  plus 
courtes  que  la  tète;  dernier  article 
des  palpes  maxillaires  sensiblement 
plus  court  que  le  précédent;  jambes 

4i' 


692'  ZAC 

îintérieures  terminées  par  deux  épi- 
nes. Ce  genre  se  compose  tle  treize 
espèces.  Nous  citerons  comme  type 
l'espèce  la  plus  commune  dans  toute 
la  France,  le  Zabrus gibbus ,  Clairv., 
Entom.  Helvét.  ;  le  Bupreste  pares- 
seux ,  Geoff.,  Ins.  de  Paris;  Carabus 
/Tzarfirftfs,  Oliv.,  Entom.,  n.  70,  pl.  5, 

fig.  1.  (G.) 

ZABUCAIO.  BOT.  l'HAN.  (Pison.) 
Même  chose  que  Jacapucaja.  V.  ce 
mot.  (b) 

ZACA-ZACA.  BOT.  l'HAiV.  Nom 
vulgaire  au  Pérou  àn  Maxillaria  bi- 
color  j  Ruiz  et  Pavon  ,  espèce  d'Or- 
chidée à  bulbes  nombreux  saillans 
hors  de  terre  et  rapproches  entre  eux. 

(G..N.) 

ZACHUM.  BOT.  FiiAN.  La  Plante 
ainsi  nommée,  des  environs  de  Jéri- 
cho ,  sur  le  compte  de  laquelle  on  a 
long-temps  été  indécis  et  que  l'on  a 
cru  être  un  Elœagnus ,  paraît  être , 
selon  Brocchi,  le  Balanites  de  Delile. 

(G..N.) 

ZACINTHA.  BOT.  PHAN.  Sous  ce 
nom,  Tournefort  avait  anciennement 
établi  un  genre  qui  fut  réuni  par 
Linné  au  Lampsana ,  et  par  Allioni 
S.U  Rhagadiolus.  Gacrlner  le  rétablit, 
et  la  plupart  des  auteurs  l'ont  admis, 
se  fondant  sur  ce  que  les  akènes  des 
fleurs  centrales,  au  lieu  d'être  nus, 
offrent  une  aigrette  sessile,  composée 
de  soies  très-courtes  ;  les  akènes  de  la 
circonférence  seulement  sont  nus  et 
enveloppés  par  les  folioles  de  l'involu- 
cre.  Le  Zacintha  verrucosa,  Gaertner, 
de  Fntct.,  2  ,  p.  558  ,  t.  167  ;  Lamp- 
sana Zacintha ,  L,  ,  est  une  Plante 
qui  croît  dans  les  lieux  stériles  de  la 
région  méditerranéenne  ,  principa- 
lement en  Provence,  en  Italie  ,  dans 
l'Orient  et  la  Barbarie.  Sa  lige  s'élève 
à  un  pied  et  demi;  elle  est  glabre, 
rameuse,  à  feuilles  radicales,  allon- 
gées ,  roncinécs  ,  à  feuilles  caulinai- 
res  ,  sessiles,  presque  sagittées.  Les 
fleurs  sont  jaunes ,  petites ,  les  unes 
terminales ,  les  autres  sessiles  le  long 
des  rameaux  ou  dans  leur  bliurca- 
lion.  Les  écailles  de  l'inyolucre  sont 


ZAL 

arrondies,  serrées,  et  comme  verru- 
queuses  ou  toruleuses.  (o..N.) 

ZADDRA.  BOT.  PHAN.  Ancien  nom 
de  la  Zédoaire  longue.  F',  ce  mot. 

(G..N.) 

ZAG  A.  BOT.  PHAN.  Ce  nom  malais, 
suivi  ou  précédé  de  divers  adjectifs 
de  la  même  langue ,  désigne  cer- 
taines Légumineuses  remaïquables 

i)ar  leurs  graines  rouges  ,  et  sembla- 
)les  à  des  gi  ains  de  Corail  ;  telles 
sont  celles  de  V Abrus  precalorius  et 
de  VAdenantherapavonina.    (g.  n.) 

ZAGU.  BOT.  PHAN.  (Bauhin.)  V. 
Sagoutier. 

,  ZALA.  bot.  PHAN.  (  Loureiro.  ) 
Syn.  du  Pistia.  P'.  ce  mot.  (b.) 

ZALACK.  bot.  PHAN.  Nom  de 
pays  du  Calamus  Z alacea ,  L.  (b.) 

ZALEIA.  bot.  PHAN.  (Burraann.) 
Syn.  de  Trianthema  decandra ,  L. 

(B.) 

ZALIKO.  BOT.  PHAN.  Ce  nom 
indou  a  été  employé  comme  géné- 
rique par  Adanson  pour  séparer  le 
RfiizopJiora  cylindrica,  L.,  ou  Kanil- 
Kandel  de  Rhéede  (  Malab.,  6  ,  lab. 
53).  Le  nom  de  Zaliko  est  encore 
appliqué  dans  l'Inde  à  différentes 
Plantes,  telles  que  le  Café,  des  Uva- 
ria,  etc.  (g..n.) 

ZALUZANIE,  Zaluzania.  bot. 
PHAN.  Genre  de  lu  famille  des  Sy- 
nanthérées,  tribu  des  Héliaulhees, 
établi  par  Persoon  sur  VAntliemis 
iriiuba  d'Oryé^R ,  et  ainsi  caractérisé 
par  Cassini  :  iuvolucre  double;  l'ex- 
térieur Il  ès-élalé  ,  orbiculaire  ,  formé 
d'un  seul  rang  de  folioles  oblongncs- 
lancéolées ,  appliquées  par  la  base; 
l'intérieur  beaucoup  plus  court, 
formé  d'un  seul  rang  de  folioles  en- 
tièrement appliquées,  cpuiies,  lar- 
ges ,  presque  cunéiformes  et  mem- 
braneuses.  Calalhide  radiée,  com- 

Êosée  au  centre  de  fleurons  noiii- 
reux,  réguliers  cl  hermaphrodiics, 
et  à  la  circonférence  de  demi-fleu- 
rons  en  languette  et  femelles.  Récep- 
tacle conique,  élevé,  garni  de  Pj"'" 
Iclles  analogues  aux  folioles  de  l'm- 
volucre  intérieur,  trilobées  et  fran- 


ZAM 

3  au  sommet.  Ovaire  des  fleurs 
-ulrales  obovoïde-oblong,  un  peu 
Mnprimé  par  les  deux  côtés,  glabre, 
ins  côtes  ni  nervures,  et  absolu- 
lent  privé  d'aigrette.  Ovaire  des 
•  urs  de  la  circonférence  obovoïde- 
blong,  hérissé  de  longs  poils  et 
rivé  d'aigrette.  Corolle  des  mêmes 
eiirs  à  languette  grande,  très-large, 
ivisée  au  sommet  eu  deux  ou  trois 
'gmens.  Corolle  des  fleurs  centrales 
ticulée  sur  l'ovaire,  ayant  le  tube 
iflé  à  sa  base  en  uu  rebord  an- 
Lilaire  qui  couvre  et  emboîte  le 
)mmet  de  l'ovaire.  Le  Zaluzania 
iloba  est  une  Plante  originaire  du 
exique,  à  tiges  un  peu  ligneuses  à 
base,  pubescentes  ,  rameuses,  gar- 
ies  de  feuilles  grandes,  pétiolées, 
ibescentes,  les  intérieures  opposées, 
s  supérieures  alternes,  profondé- 
ent  découpées  en  segmens  dentés, 
es  calathides  sont  composées  de 
:urs  jaunes.  Toute  la  Plante,  frois- 
G  entre  les  mains,  exhaie  une  odeur 
iblement  aromatique,  analogue  à 
Ile  des  Anthémis. 

Le  nom  de  Zaluzania  a  été  donné 
1  Commerson,  dans  ses  manuscrits, 
des  Plantes  qui  se  rapportent  au 
nre  Berùera  ae  la  famille  des  Ru- 
icées.  (g..n.) 

ZALUZANSKIA.  bot.  crypt. 
|  ecker  a  décrit  sous  ce  nom  géué- 
:{ue  une  variété  de  Marsilea ,  dout 
5  involucres  sont  solitaires  sur  les 
ilioles,  et  qu'il  considérait  comme 
1  genre  distinct  du  Marsilea  qua- 
ifi/î^/io  ordinaire.  (au.b.) 

iZAMALC.  BOT.  PHAN.  Sous  ce 
m,  Flaccourt  cite  une  Plante  sar- 
nteuse  de  Madagascar,  extrêmc- 
ent  puante,  et  employée  par  les 
kbilans  pour  guérir  les  ulcères  des 
cives.  On  ne  savait  à  quel  genre 
nu  la  rapporlet*,  quand  Bory  de 
ânl-Vincent  signala  que  c'était  le 
deria  dans  la  famille  des  Rubia- 
-S.  (G..N.) 

AMAOUSE  et;  ZAMOUSE.  mam. 
m  africain  du  Dos  Bifbalis,  d'après 
♦voyageur  Denham.  (i/Ess.) 


ZAM  69  S 

ZAMBACH.  BOT.  PHAy.  (Fors- 
kahl.)  P^.  Sambac. 

ZAMBARES.  mam.  Gmelli  Car- 
rer! indique  sous  ce  nom  un  Cerf  de 
l'Inde,  que  l'on  rapporte  avec  doute 
à  l'Hippelaphe.  (fs.  G.  st.-h.) 

*  ZAMBO.  MAM.  Ou  donne  en 
Colombie  le  nom  de  Mono-Zambo 
(Singe  métis)  à  une  espèce  du  genre 
Atèle  ,  noli  e  A /e les  hjbridus.  V.  Sa- 
pajou. (IS.  G.  ST.-H.) 

ZAMBUS.  MAM.  Nieremberg  in- 
dique sous  le  nom  deSimius  Zamhus 
un  Maki  qui  paraît  êti'e  le  Mongous. 
F^.  Maki.  (is.  g.  st.-h.) 

ZAMIE.  Zamia,  bot.  phan.  Genre 
de  la  famille  des  Cycadées,  qui  se  dis- 
tingue parles  caractères  suivans  :  sep 
fleurs  sont  dioïques  ;  les  mâles  for- 
ment des  chatons,  dont  les  écailles 
sont   renflées   au  sommet,  comme 
peltées  ,  portant  à  leur  face  infé- 
rieure des  anthères  uniloculaires , 
dispersées  sans  ordre  et  s'ouvrant  par 
une  fente  longitudinale.  Les  fleurs 
femelles  forment  également  des  cha- 
tons ,  dont  les  écailles,  renflées  au 
sommet  et  peltées ,  portent  à  leur  face 
inférieure  deux  fleurs  renversées,  li- 
bres et  distinctes  l'une  de  l'autre. 
Ces  fleurs ,  seulement  adhérentes  par 
leur  base  ,  se  composent  d'un  calice 
soudé  par  ses  deux  tiers  inférieurs 
avec  l'ovaire,  terminé  à  son  sommet 
par  un  petit  mamelon  percé  d'une 
très- petite  ouverture.  Le  fruit  est 
une  sorte  de  noix  ovoïde-allongée  , 
irrégulière,  formée  du  calice  qui  s'est 
beaucoup  épaissi,  et  est  devenu  dur 
et  osseux  à  sa  paroi  interne.  Les  Za- 
mies  sont  des  Arbrisseaux  ayant  le 
port  de  certains  Palmiers.  Le  plus 
souvent  leur  lige  est  extrêmement 
courte,  et  forme  une  sorte  de  gros 
tubercule  irrégulièrement  arrondi, 
écailleux;  leurs  feuilles  sont  roides , 
coriaces,  pinnées,  très-grandes.  Les 
espèces  sont   originaires  de  l'Amé- 
rique méridionale,  du  cap  de  Bonne- 
Espérance  ou  de  la  Wouveile-Hol- 
lande.  Le  Qeim;  Zamia,  trcs-rappro- 
clic  du  (ycas  ,  s'en  dislinguc  crpcn- 


«94  Z-AIN 

daut  avec  facilitti.  En  gciit-ral  son 
stipe  est  irès-court;  la  l'orme  des 
écailles  du  chalon  mâle  est  diffé- 
rente dans  l'un  et  dans  l'autre  genre, 
et  surtout  la  disposition  des  fleurs 
femelles  ,  en  chatons  dans  le  Zamia, 
et  en  spadices  foliacées  dans  \eCycas. 

Plufiieurs  espèces  de  Zamics  sont 
cultivées  dans  les  jardins;  toutes 
exigent  la  serre  chaude  sous  le  cli- 
mat de  Paris;  tels  sont  le  Zamia  pu- 
mi/a  y  L. ,  Rich.  ,  Con.  et  Cycad., 
tab.  27  et  28,  qui  est  originaire  du 
Cap;  le  Zamia  spiralis ,  Salisb.,  qui 
croît  à  la  Nouvelle-Hollande,  et  le 
Zamia  horrida  de  Jacquin ,  qui  vient 
du  midi  de  l'Afrique.  (a.  r.) 

ZAMOUNA.  BOT.  MAN.  Pison  a 
décrit  sous  ce  nom,  dans  la  première 
édition  de  ses  Plantes  du  Brésil ,  un 
Arhi  e  qui  a  élé  rapporté  par  Adan- 
son  au  genre  Fromager  ou  jSootZiû.t. 

(G..N.) 

*  ZANDIA.  BOT.  PHAN.  Ce  nom  , 
qu'on  prononce  Sandie,  est  donné 
mal  à  propos,  dans  le  Dictionnaire 
de  Déterville ,  comme  désignant  la 
Citrouille  en  espagnol  ;  c'est  la  Pas- 
tèque qui  le  porte  véritablement. 

(B.) 

ZAISNICHELLIE.  Zannichellia. 
BOT.  THAN.  Genre  de  Plantes  mono- 
colyk'dones  appartenant  à  la  famille 
des  INaïades  ou  Fluviales ,  et  offrant 
les  caractères  sui vans  :  les  fleurs  sont 
iinisexuées  et  monoïques  ,  placées  à 
Taisselle  des  feuilles,  et  entourées 
d'une  sorte  de  gaine  qui  contient 
deux  fleurs,  l'une  mâle,  l'autre  fe- 
melle. La  fleur  mâle  consiste  en  une 
élamine  sans  aucune  trace  de  pé- 
rianlhe,  formée  d'un  filet  assez  long, 
et  d'une  anthère  dont  les  deux  loges 
sont  adnées  sur  les  côtés  du  filet. 
La  fleur  femelle  consiste  en  une  sorte 
de  spalhe  ou  de  cupule  membra- 
neuse entière  et  tronquée  dans  son 
conlour,  courtement  pédonculée, 
contenant  trois  ou  quatre  pistils  sti- 
pité.s.  Leur  ovaire  est  ovoïde-allongé, 
à  une  seule  loge ,  contenant  un  ovule 
renversé;  il  se  termine  supérieure- 
ment par  un  slylc  épais,  marque 


Z.AN 

d  un  sillon  longitudinal  sur  un  de 
ses  côlés  ,  et  portant  un  peu  oblique- 
ment à  son  sommet  un  large  stig- 
mate plan  ,  discoïde  ,  orbiculaire ,  ir- 
régulièrement sinueux  dans  son  con- 
tour, et  glanduleux  à  sa  face  supé- 
rieure. Le  fruit  consiste  eu  autant 
d'akènes  allongés,  terminés  en  pointe 
brusque  à  leur  sommet ,  restant  in- 
déiiiscens  ,  et  contenant  une  graine 
renversée  ,  dont  l'embryon  ,  très-al- 
longé et  plié  plusieurs  fois  sur  lui- 
même,  est  immédiatement  recouvert 
par  le  tégument  propre  de  la  graine 
qui  est  mince  et  presque  transparent. 

Le  Zannichellia  palustris,  L.,  Sp., 
qui  forme  le  type,  et  peut-être  même 
la  seule  espèce  de  ce  genre,  est  une 
Plante  annuelle  qui  vit  au  fond  des 
eaux,  aux  environs  de  Paris.  Ses  tiges 
sont  allongées,  dichotomes  ,  rameu-  1 
ses.  Ses  feuilles  sont  alternes,  linéai- 
res ,  entières.  (a.  r.) 

ZANOE.  OIS.  Espèce  douteuse  que 
l'on  a  placée  dans  le  genre  Corbeau, 
et  que  quelques  auteurs  regardent 
comme  un  grand  Quiscale  dans  son 
jeune  âge.  (dr..z.} 

ZANONIE.  Zanonia.  bot.  thaï». 
Genre  de  la  famille  des  Cucurbila- 
cées,  tribu  des  Nhandirobées,  offrant 
les  caractères  suivans  :  fleurs  dioï- 
ques.  Les  mâles  ont  un  calice  tri- 
lobé; cinq  pétales  étalés  ,  soudés  à  la 
base  en  une  corolle  rotacée;  cinq 
étainines  dont  les  filets  sont  plans, 
soudes  entre  eux  par  la  hase,  les 
anthères  uniloculau  es ,  adnées  au 
sommet  des  filets.  Les  fleurs  femelles 
ont  le  lube  calicinnl  long,  turbine, 
le  limbe  quinquélobé  ;  la  corolle 
comme  dans  les  fleurs  mâles;  trois 
styles  étales,  bifides  au  sommet.  Le 
fruit  est  allongé,  turbiifé,  charnu, 
marqué  au  sommet  d'une  ligne  cir- 
culaire f  cicatrice  du  bord  caliciual), 
s'ouvranl  par  le  sommet  en  trois  val- 
ves, à  écorce  solide,  triloculaire, 
renfermant  dans  chaque  loyc  deux 
ou  plusieurs  grainrs  alinchccs  a  un- 
grand  plfjcenla  central  charnu  et  iri- 
gone;  graines  ovoïdes,  bordées  d  une 
grande  -aile    foliacée,  dépourvues 


ZA.N 

cilbumen,  ayant  l'embryon  ren- 
orsé.  Le  Zanonia  indien,  L.  j  Pe/iar^ 
■Ui,  Rhëede,  Malab.,  8  ,  lab.  4? 
48,  est  une  Plante  giimpanle, 
;labi  e  ,  à  feuilles  alleines  ,  pëtiolees, 
it'pourvucs  de  slipules,  ovales-lan- 
éoldes ,  cordiformes  à  lu  base,  ncu- 
iiinces  ,  trcs-enlières ,  pourvues  de 
rilles  axillaires.  Les  fleurs  sont  ('ga- 
pinent    axillaires    et  pédonculces. 
elle  Plante  croît  dans  l'Inde  Oi  ien- 
le  et  dans  les  grandes  îles  qui  l'a- 
oisineiît.  Blume  (  Bijdr.  Flor.  ned. 
hid.,  p.  907)  a  augmenté  ce  geure 
l'une  nouvelle  espèce  qui  croît  dans 
es  montagnes  de  Java  ,  et  à  laquelle 
1  a  donné  le  nom  de  Z .  rnacrocarpa. 
.Ile  forme  une  section,  peut-être 
nême  un  genre  distinct  {Alsomilra), 
araclérisce  par  les  loges  de  l'ovaire 
fui  sont  polyspermes,  et  par  son 
uil  bémisphérique,  tronqué  au  som- 
uet.  (G..N.) 

ZAINTHÈNE.  POTS.  Syn.  de  Spams 
rgjrops,  L.  (B.) 

Z  A  N  T  H  O  R  H I Z  E .  Zanthorhiza. 
OT.  PHAN.  Gem-e  de  la  famille  des 
lenonculacées,  que  quelques  auteurs 
'c\'\\ç.n\  .Xanlliorlùza,  et  que  l'on 
listingue  par  les  caractères  suivans  : 
r;  calice  est  formé  de  cinq  sépales 
aducs  ;  la  corolle  de  cinq  pétales, 
olrécis  en  nfi  onglet  filiforme  à  leur 
M  iase,  tronqués  et  bilobés  à  leur  som- 
^  net.  Les  élamines  varient  de  cinq  à 
lix;  leurs  antbères  sont  arrondies  et 
nlrorses.  Les  pistils,  en  même  nom- 
)re  que  les  étamiues,  sont  allongés, 
l'amincissant  à  leur  sommet  en  un 
.lyle  simple  qui  se  termine  par  un 
iès-|)etit  stigmate.  Les  fiuils  sont 
les  capsules  comprimées,  unilocu- 
aires  ,  monospermes,  s'ouvrunl  par 
ine  suture  longitudinale.  Une  scide 
spécc  compose  ce  genre,  c'est  le 
''Zantlioildza  apiifolia,  L'Hi:ril.,.iSe/7. 
Wot^. ,  lab.  58.  G'rsl  un  Arbrisseau 
iïrigiiiaire  de  l'Amérique  seplenlrlo- 
lale.  Sa  lige  est  baule  de  trois  à 
quatre  pieds,  cylindrique,  presque 
timplc.  Ses  feuilles  sont  pétiolée."; ,  et 
riégulièrement  pinnaliparties  en  lo- 
ries  ovales ,  acuminés ,  incisés  et  dca- 


ZAN  Ç95 

les.  Les  fleurs  sont  petites ,  d'un 
pourpre  foncé,  disposées. en  grappes 
rameuses  et  pendantes.  (a.  h.) 

ZANTHOXYLE.  Zantkoxylum. 
BOT-  PHAN.  Grand  genre  servant  de 
lype  à  la  tribu  des  Zanthoxylées,  qui 
fait  partie  de  la  famille  des  Rutacées, 
à  laquelle  elle  a  été  réunie  par  notre 
col  la  bora  teu  r  Ad  l  ien  De  Jussieu ,  dans 
son  beau  travail  sur  la  famille  des 
Rutacées.  Voici  les  caractères  de  ce 
genre  ;  les  fleurs  sont  dioïques  ;  leur 
calice  est  court,  à  trois,  quatre  ou 
cinq  divisions  profondes j  la  corolle, 
ui  manque  l'arement-,  se  compose 
'autant  ue  pétales  qu'il  y  a  de  divi- 
sions au  calice.  Dans  les  flei^rs  mâles, 
les  élamines  sont  en  même  nombre 
que  les  pétales.,  insérées  autour  de 
la  base  d'un  gynopbore,  qui  porte 
à  son  sommet  un  nombre  variable  de 
pistils  avortés.  Dans  les  fleurs  fe- 
melles, les  étamines  manquent  com- 
plètement, ou  bien  sont  très-courtes, 
ayant   l'anthère   rudimentaire ,  ou 
bien  l'anthère  développée.  Le  nom- 
bre des  pistils  varie  d'un  à  cinq,  pla- 
cés sur  un  gynophore  globuleux  ou 
cylindrique;  chacun  d'eux  est  à  une 
seule  loge  contenant  deux  ovules  sus- 
pendus à  leur  angle  interne  et  jux- 
taposés. Les  styles,  qui  naissent  du 
sommet  des  ovaires,  sont  libres  ou 
soudés  ensemble  par  leur  partie  su- 
périeure; ils  sont  quelquefois  très- 
courts  ou  presque  nuls.  Les  stigmates 
sont  en  général  capitulés ,  tantôt  li- 
1)1  es,  tantôt  réunis,  mais  finissant 
toujours  par  se  séparer.  Les  fruits 
sont  des  CMpsiiles  sessiles  ou  stipitécs 
sur  le  sommet  du  gjnopliore,  s'ou- 
vrant  en  deux  valves  et  contenant 
une  ou  deux  graines.  Celles-ci  sont 
globuleuses  ou  hémisphériques;  sui- 
vant qu'elles  étaient  solitaires  ou  gé- 
minées ,  elles  sont  noires  et  luisantes. 
Lour  embryon   est  droit,  ou  fdus 
souvent  un  peu   arqué.  Les  Zan~ 
thoxyles  sont  des  Arl)ustes,  des  Ar- 
brisseaux ou  de  grands  Arbres,  qui 
fort  souvent  portent  des  aiguillons 
non -seulement  sur  leurs  rameaux, 
mais  encore  sur  les  pclioleâ  cl  les 


3 


696  ZAP 

nervures  de  leurs  feuilles.  Celles-ci 
sont,  allernes  ou  opposées,  simples, 
ternées  ,  ou  plus  souvent  pinnëes 
avec  ou  sans  impaire.  Leur  pétiole 
Commun  est  fréquemment  ailé,  et 
leurs  feuilles  ponctuées.  Les  fleurs 
sont  petites ,  vertes  ou  blanchâtres , 
axillaires  ou  terminales,  disposées  en 
faisceaux,  en  épis,  en  grappes,  en 
corymbe  ou  en  panicule.  Ces  espèces, 
au  nombre  d'environ  cinquante,  sont 
pour  la  plupart  originaires  de  l'Amé- 
rique méridionale;  quelques-unes 
croissent  en  Afrique  et  en  Asie,  une 
seule  à  la  Nouvelle-Hollande.  Ainsi 
caractérisé  ,  le  genre  Zanthoxylum 
réunit  un  grand  nombre  d'autres 
genres  qui  en  avaient  été  distraits,  ou 
que  l'on  avait  à  tort  considérés  com- 
me en  étant  différens.  C'est  Runth 
qui,  dans  les  JVot^a  Gênera  de  Hum- 
boldl  et  Bonpland  ,  a  le  premier 
bien  précisé  les  limites  de  ce  genre , 
et  indiqué  tous  ceux  qui  devaient  y 
être  réunis.  Son  exemple  a  été  suivi 
par  De  Candolle,  Auguste  de  Saint- 
Hilaire  et  Adrien  De  Jussieu,  qui  ont 
adopté  le  genre  Zanthoxylum  tel  que 
Kunlh  l'avait  circonscrit.  A  ce  genre 
doivent  être  réunis  les  genres  Fa- 
gara,  L.  ;  Pterota,  Adans,;  Ochroxy- 
lum,  Scbreb. }  Kampmannia,  Rafin.} 
Langsdorffia,  Leandro(non  Rich.); 
Fohlana,  Nées }  Auhertia,  Bory  ;  Am~ 
pacus,  Rumph.,  et  plusieurs  espèces 
rapportées  au  genre  Jùvodia  par  De 
Candolle.  (a.  r.) 

ZANTHOXYLÉES,  bot.  phan. 
L'une  des  tribus  établies  dans  la 
famille  des  Rulacées.  ce  mot  et 
Zanthoxyi.e.  (a.  n.) 

ZAPANE.  BOT.  PHAN.  Pour  Za- 
pania.  V.  Zapanie.  (b.) 

ZAPANIE.  Zapania.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  Verbénacées 
et  de  la  Didynamie  Angiospermie , 
L.  ,  offrant  les  caractères  suivans  : 
calice  persistant,  tubuleux ,  ordinai- 
rement à  quatre  divisions  peu  pro- 
fondes; corolle  tubulcuse,  dont  le 
tube  est  cylindrique  ,  ]>lus  long  que 
le  calice,  le  limbe  ouvert,  divisé  en 
cinq  lobes  arrondis  et  inégaux  ;  qua- 


ZAR 

tre  dlamines  didynames,  incluses, 
deux  d'entre  elles  stériles;  ovaire  li- 
bre, ovale,  surmonté  d'un  style  fili- 
forme de  la  longueur  des  étamines;  * 
deux  aliènes  osseux,  aplatis  d'un 
côté,  convexes  de  l'autre,  renfermés 
dans  le  calice  persistant.  Le  genre 
Zapania  a  été  constitué  aux  dépeus 
du  P^erhena  de  Linné,  dont  il  diffère 
par  son  calice  à  quatre  dents  ,  sa  co- 
rolle non  infundibuliforme  ,  et  ses 
deux  akènes  au  lieu  de  quatre.  Il  se 
compose  d'un  assez  grand  nombre 
d'espèces  qui  croissent  dans  les  con- 
trées chaudes  des  deux  mondes ,  mais 
pour  la  plupart  dans  le  nouveau.  On 
y  a  réuni  des  Plantes  qui  forment 
maintenant  encore  de  nouveaux  gen- 
res 5  telles  sont  les  Zapania  nodi- 
fiora  ,  citriodora  et  urticifolia ,  qui 
appartiennent  aux  genres  Lippia, 
Aloysia  et  Cymburus.  Mais  il  faut 
convenir  que  ces  genres  sont  si  fai- 
blement caractérisés,  que  leur  ad- 
mission ,  et  surtout  leur  circonscrip- 
tion, demandent  un  nouvel  examen. 
La  plupart  des  Zapanies  ont  leurs 
tiges  ligneuses  ,  les  feuilles  opposées, 
lancéolées ,  linéaires  ou  ovales ,  et  les 
fleurs  en  épis  terminaux.  (g..n.) 

ZAPATERO.  BOT.  PHAN.  Kunth 
donne  ce  nom  comme  synonyme 
à'Hymenea  floribunda;  mais  il  si- 
gnifie un  cordonnier  tout  simple- 
ment. (B.) 

ZARABELLIA.  bot.  phan.  Necker 
avait  séparé,  sous  ce  nom  générique, 
le  Gorleria  fruticosa ,  qui  avait  reçu 
primitivement  celui  de  Berrkeja, 
Cassini  a  transporté  le  nom  de  Zara- 
belUa  à  un  genre  qui  aurait  pour 
type  le  Dysodium  divaricatum  de 
Persoon  ;  mais  celte  synonymie  est 
encore  douteuse  ,  même  aux  yeux  de 
l'auteur  quant  à  l'identité  de  l'es- 
pèce. Nous  avons  exposé  les  carac- 
tères génériques  du  Dysodium ,  à  son 
ordre  alphabétique,  auquel  nous 
renvoyons  le  lecteur.  Nous  nous  bor- 
nerons à  ajouter  que  Cassini  se  pro- 
nonce  pour  séparer  ce  genre  du  Me' 
lampodium ,  et  qu'il  se  fonde  sur. 
deux  caractères  principaux  ,  savoir  : 


ZEA 

i  énorme  appendice  cucuUlforme 
li  couronne  les  folioles  de  Tinvo- 
cre  intérieur  dans  le  Melampodium, 
udis  que  dans  le  ZarabeUia  de  Cas- 
ni,  ou  Djsodium  de  Persoon  ,  cet 
'pendice  se  trouve  remplacé  par 
ux  très- petits  processus  ;  2"  le  faux 
.  aire  des  fleurs  mâles  est  très-grand 
ins  le  Melampodium;  il  est  au  con- 
aire  nul  ou  presque  nul  dans  le 
arabellia.  V.  Dysode  et  Méi.am- 

(Gr.N.) 

ZARAGOSA.  BOT,  phan.  Aublet 
te  ce  nom  comme  celui  que  porte 
ans  l'Amérique  espagnole  le  Man- 
!ier.  (g.>'«.>  ; 

ZARATER.  011^.  Nom  ancien  de 
Etourneau.  ;     '  '  '  (aud.) 

ZARNEB  ET  ZARNABUM.  bot. 
[lAN.  Sous  ces  noms  arabes  ,  Rhazès 
t  Avicenne  désignaient  un  Arbre 
ui  a  été  considéré  par  G.  Bauhin 
3m me  une  espèce  de  Saule  {Salix 
riaca),  mais  que  d'autres  vieux  bo- 
nistes  ont  pris  pour  le  Cbalef  ou 
'livier  de  Bohême  [Jbjleagnus  aiigus- 
folià).  Ces  déterminations  sont  trop 
outeuses  pour  être  admises.  (g,.n,) 

ZAROA.  fioT.  PHAN.  L'Arbre  du 
lont  Liban,  désigné  sous  ce  nom  par 
tauwolf  et  L'Ecluse,  et  cité  comme 

nonyme  du  Lyciiim  verum  des  an- 
cns,  n'est  pas  déterminé  dans  la 
oraenclature  moderne.  (g..n.) 

ZAROLLE.  BOT.  PHAN.  Nom  forgé 
nr  Poiiet  pour  ramener,  dans  l'En- 
vclopédie,  la  description  du  genre 

jodenia.  K-  ce  mot,  (g..n.) 

ZATARHENDL  bot.  phan.  Pros- 
rr  Alpin  a  donné  ce  nom  à  une 
lante  d'Egypte  ,  qui  est  \ Ocymum 
' niarhendi  de  Forskalil  ,  ou  Plec- 

aiiUius  crassifulius  de  Vahl.  (o..N.) 

ZEA.  bot.  phan.  V.  Maïs. 

ZÉAGOiNlTE.  MIN.  Nom  donné 
i-  Gismondi  à  un  Minéral  de  Capo 
lîovc,  près  Pvome,  et  qui  est ,  dit- 
1 ,  synonyme  de  Gismondine  et 
t   Aljrazitc.  C'est,  selon  les  uns,  une 
1  '^ollaslonite  ;  scion   d'autres,  un 


ZEE  697 
Harmotome  renfermant  de  la  Potasse. 

(g.  DEL.) 

ZËASITE.  MIN.  Nom  donné  par 
Engelsbach  Larivière  à  une  variété 
de  Silex  résinite  noir.  V.  Silex. 

(g.  DEIi.) 

ZÉBET  OU  ZIBETH.  mam.  Espèce 
du  genre  Civette.  (aud.) 

ZÈBRE,  mam.  Espèce  du  genre 
Cheval.  F',  ce  mot.  (b.) 

ZÈBRE.  POIS.  Espèce  des  genres 
Acanthure  el  Chcetodon.  P^.  ces  mots. 

(B.) 

ZEBRE,  MOLL.  Espèce  du  genre 
Casque.^  P^.  ce  mot.  (b.) 

ZÉBU.  MAM.  Même  chose  que  Bœuf 
à  bosse.      Boeuf.      (is.  g.  st.-h.) 

ZECHSTEIN.  min.  Nom  par  lequel 
les  Allemands  désignent  un  Calcaire 
compacte  fin  ,  gris  de  fumée,  qui  fait 
partie  du  terrain  calcaire ,  appelé 
anciennement  Calcaire  alpin,  et  au- 
jourd'hui Calcaire  pénéen.  Ou  l'em- 
ploie aussi  fréquemment  pour  dé- 
nommer le  terrain  lui-même. 

(g.  DEL.) 

ZÉDOAÏRE.  BOT,  PHAN.  Les  ra- 
cines du  Kœmpferia  rotunda,  L.,  du 
Curcuma  Zedoaria,  et  du  Curcuma 
Z anthorizon  de  Roxburgh  ,  sont  em- 
ployées en  médecine  sous  les  noms 
de  Zédoalres  ronde ,  longue  et  jaune. 
V •  Curcuma  et  Kœmpferia.  (g..n.) 

'ZÉE.  Zeus.  pois.  Genre  de  la  fa- 
mille des  Scombéroïdes  ,  à  dorsale 
unique  et  à  dents  en  velours  ,  de 
l'ordre  des  Acanthoptérygiens ,  pour 
Cuvier;  l'un  des  Leptosomes  de  Du- 
niéril ,  et,  dans  le  Système  de  Linné, 
de  la  division  des  'i'horaciques.  Cu- 
vier lui  assigne  pour  caractères  :  un 
corps  ovale  et  comprimé,  avec  les 
deux  mâchoires  fortement  protac- 
files.  Ou  le  divise  de  la  manière  sui- 
vante en  quatre  sous-genres. 

f  Dorées.  Ces  Poissons  ont  le 
corps  le  plus  comprimé,  de  même 

3ue  la  queue;  une  seule  dorsale, 
ont  la  partie  épineuse  est  séparée 
de  la  portion  molle  par  une  forte 
cchancrure  ;  la  même  disposition  à 
l'anale;  des  écailles  saillantes  ou  épi- 


698  ZEE 

îieuses  garnissant  les  bases  des  nn- 
geoires  verticales  et  le  dessous  du 
ventre  entre  les  ventrales  et  l'anus  j 
enfin  les  écailles  y  sont  fort  petites, 
et  il  n'y  a  pas  d'aiguillon  au-devant 
des  nageoires  anale  et  dorsale.  On 
connaît  une  espèce  de  ce  genre  dans 
la  Méditerranée,  qui  passe  quelque- 
fois dans  l'Océan.  On  la  nomme  vul- 
gairement Forgeron,  Zei/s  Faôer,  L., 
Eloch,  pl.  4i  ;  Encycl.,  l^is.,  pl.  Sg, 
fig.  i54  ,  que  sa  l'orme,  courte  et 
ovale  arrondie,  a  fait  aussi  appeler 
Rondelle.  Sa  cbair  est  délicieuse  ; 
c'est  un  beau  Poisson  à  reflets  métal- 
liques sur  un  fond  grisâtre  et  jau- 
nâtre, oîi  les  teintes  ne  sont  pourtant 
pas  trop  variées.  Ce  qui  le  rend  re- 
marquable sont  deux  taches  noires 
et  rondes,  une  de  chaque  côté,  vers 
la  partie  antérieure  du  dos,  et  qui  ont 
donné  Heu  à  de  singuliers  coules. 
Certains  pêcheurs  disent  que  c'est 
dans  la  bouche  de  cet  Animal  que 
saint  Pierre  trouva ,  par  l'ordre  de 
Dieu  ,  une  pièce  de  monnaie  pour 
payer  le  tribut,  et  que,  depuis,  les 
marques  des  doigts  de  l'apôlre  restè- 
rent empreintes  à  la  place  même  par 
où  le  Poisson  avait  été  saisi.  D'autres 
veulent  que  ce  soit  saint  Christophe 
qui,  pour  amuser  l'Enfant  -  Jésus 
qu'il  portail  sur  ses  épaules  en  lui 
faisant  traverser  la  mer,  ait  imprimé 
son  pouce  et  son  index  sur  le  Zeus 
Faher,  en  le  prenant  pour  amuser  le 
fils  de  Dieu  ;  de-là  le  nom  de  Poisson 
Saint-Pierre  ou  Poisson  Saint-Cliris- 
lophe  ,  q\i'on  lui  donne  sur  les  côtes 
de  la  .\Iéditerranée,  selon  qu'on  croie 
à  l'une  ou  l'autre  histoire.  Sa  lon- 
gueur est  de  quinze  à  dix-huit  pou- 
ces 5  les  huit  premiers  rayous  de  la 
dorsale  se  terminent  en  de  très-longs 
filets  nus  ,  courbés  élégamment  eu 
arrière.  B.  7,  D.  10-22,  P.  12,  v.  9, 
A.  .5-21  ,  0.  i5. 

ff  Cai'ROS.  Diffèrent  des  Dorées 
par  leur  anale  qui  n'est  pas  en  deux 
parties  comme  la  nageoire  du  dos.  La 
Méditerranée  en  nourrit  une  petite 
espèce  qui  est  le  Zcus  Aper  de  Linné. 
Il  est  rougeâtrc  ,  et  sa  caudale,  qui 
n'est  pas  cchancréc  ,  est  surtout  d'un 


ZEE 

très-beau  rouge  de  minium,  ses  écail- 
les sont  dentées  sur  les  bords,  ce 
qui  le  rend  âpre  au  loucher;  de-là 
sans  doute  le  nom  d'Apre  qu'il  porte 
vulgairement,  et  qui  en  vieux  fran- 
çais s'écrivail  Jspre.  Par  corruption 
on  l'a  appelé  Aper,  d'oii  Sanglier 
qu'on  lui  donne  dans  les  livres  ,  sans 
dire  par  quelle  raison.  B.  7,  d.  9-20, 
P.  i4,  V.  i-i5,  A.  1-26  ,0.  ...? 

f  f -f  PouLAïN,  Ces  Poissons, 

dit  Cuvier,  ont  le  corps  comprimé; 
une  seule  dorsale  continue  dont  la 
partie  épineuse  est  plus  saillante;  une 
rangée  d'épines  accompagnant  de 
chaque  côté  l'anale  et  la  caudale;  le 
corps  est  garni  de  petites  écailles  , 
excepté  vers  le  bout  de  la  ligne  laté- 
rale oii  elles  forment  une  petite  ca- 
rène. Il  y  a  deux  épines  au-dessus 
de  chaque  œil ,  et  le  bas  du  préoper- 
cule est  dentelé.  Le  crâne  forme  un 
triangle  allongé  qui  va  gagner  la 
base  dorsale,  et  le  bassin  une  sorte 
de  bouclier  concave  en  avant  des  ven- 
trales. En  avant  de  l'anus  est  une 
carène  osseuse  un  peu  saillante.  L'es- 

rièce  principale  de  ce  sous-genre  est 
eRusé,  Encycl.  mélh.,  Pois.,  pl.  89, 
fig.  371  ;  Zeus  liisidiator,  Bloch,  pl. 
193  ,  fig.  1-2.  Elle  vil  d'insectes 
qu'elle  attrape  au  bord  des  eaux 
douces  ,  en  leur  lançant ,  au  moyen 
de  sa  bouche  très-protaclile ,  de  l'eau 
qui  les  noie.  B.  7,  D.  7-24,  P.  j6, 
V.  l-t)  ,  A.  3-20  ,  c.  18. 

fitt  MÉSÉ.  C'est-à-dire  Poisson 
Lune ,  où  la  tête,  le  corps  et  la  queue 
sont  excessivement  comprimés;  le 
ventre  denté  ,  caréné  et  convexe; 
une  dorsale  très-longue;  les  oper- 
cules lisses,  avec  les  épaules  cl  le 
bassin  très-développés.  On  n'en  con- 
naît qu'une  espèce  des  In'dcs,  encore 
d'après   un   dessin.    Lacépède  lui 
donna  le  nom  d'Anne-Carolinc  ^Pois. 
ï.  V,  pl.  i4  )  comme  un  hommage  à 
la  compTgne  de  sa  vie-,  c'esl-à-dirc  a 
sa  femme ,  dont  on  ne  verrait  pas  le 
rapport  avec  un  Poisson  ,  si  l'auteur 
ne  l'eût  signalé  en  ces  termes  :  «  Son 
iris  et  sa  prunelle  représentent  un 
cercle  d'argent  autour  d'uu  saphir.  >• 


ZEL 

Lielle  façon  de  décrire  uu  œil? 

(B.) 

ZELART.  BOT.  PHAN.  Le  genre 
•  ahnia  a  élc  produit  sous  ce  nom  par 
'oiret,  dans  le  Dictionnaire  ency- 
opcdique,  (c.N.) 

ZELEM.  BOT.  PHAN.  Avicenne  a 
ité  sous  ce  nom  arabe ,  qui  répond. 
I  celui  de  Poivre  noir  ,  une  graine 
iroinalique  que  Dunal  cioit  être  une 
.«ïpècc  û  j4nona.  Ne  serait-ce  pas  plu- 
l'.ôt  le  petit  fruit  de  YUnona  œthio- 
nca ,  vulgairement  nommé  Poivre 
ii'Ethiopie?  (c.n.) 

*  ZÉLIME.  Zelima.  iNS.  Genre  de 
'ordre  des  Lépidoptères  ,  famille  des 
Diurnes ,  établi  par  Fabricius ,  et 
Ii^doplé  par  Latreille  dans  la  nouvelle 
•dilion  du  Règne  Animal.  Ce  savant 
ilit  que  les  Zëlimes  ne  diffèrent  des 
^Papillons  proprement  dits  que  par 
sa  massue  de  leurs  antennes  plus 
L  jourle  et  plus  arrondie.  11  en  connaît 
icux  espèces,  Tune  du  Sénégal,  et 
'autre  de  Guinée.  Fabricius  fonda 
::e  genre  dans  son  Systema  glossata- 
nm. ,  dont  lUiger  a  publié  un  extrait 
■Mag.Tz.,  1807).  Les  caractères  qu'il 
assignait  à  ce  genre  sont  exprimés 
insi  :  palpes  courts  ,  de  deux  arti- 
lc5;  le  second  ayant  son  extrémité 
arrondie;  antennes  longues,  termi- 
lées  en  bouton  ;  toutes  les  pâtes  sem- 
blables. Iliiger  cite  pour  type  du 
;iîenre  le  Papiiio  Pylades  de  Fabri- 
;ius.  (g.) 

ZELUS.  INS.  Genre  de  l'ordre 
4es  Hémiptères,  famille  des  Géo- 
corises  ,  établi  par  Fabricius ,  adopté 
war  Latreille,  et  ne  différant  des  Ré- 
liuves  (  ce  mol  )  que  parce  que  le 
«orps  est  linéaire  ,  avec  les  pâtes  irès- 
oongues,  fort  grêles,  et  toutes  sem- 
lables  entre  elles.  Les  espèces  que 
ijalreillc  considère  comme  types  de 
«e  genre  sont  les  Zeliis  longipes ,  cu- 
voiinlus  et  octospinosiis  de  Fabricius. 
/uepellel.ier  de  Saint-Fargeau  et  Ser- 
ilie  pensent  que  ce  genre  n'est  pas 
{fisammcnt  distingue  des  Réduves, 
tt  ils  ont  observé  un  grand  nombre 
'espèces  qui  participent  des  carac- 
;res  des  deux  genres.  (g.) 


ZEO  699 

ZEMNL  MAM.  Espèce  du  genro 
A^paiax.  F",  ce  mot.  (b.) 

ZÉNALE.  BOT.  PII  AN.  Le  genre 
Haloragis  de  Forster,  ou  Cercodea 
de  Solander  et  Lamarcli,  a  été  repro- 
duit sous  ce  nom  par  Poiret  dans  1  En- 
cyclopédie. F'.  Cebcodée.  (g..n.) 

ZENARRHÈINE.  BOT.  phan.  Même 
cbose  que  Cénarriiène.  F.  ce  mot. 

(B.) 

ZENDEL  ou  ZINGEL.  pois.  Syn. 
de  Cingle.  F.  ce  raot.  (b.) 

ZENIK.  MAM.  D'après  Sonnerat, 
on  donne,  au  cap  de  Bonne-Espé- 
rance ,  ce  nom  à  un  petit  Carnassier 
que  Desmarest  rapporte  au  Suricate. 

ZENLIE  ou  KENLIÊ.  mam. 
(Rolbe.)  L'un  des  noms  de  pays  du 
Chacal.  F".  Chien.  (b.) 

ZÉNOBIE.  INS.  Lépidoptère  de 
Surinam.  (b.) 

*  ZÉNOBIE.  ZenoUa.  cbust. 
Genre  de  l'ordre  des  Isopodes  établi 
par  Risso  (Hist.  nat.  des  principales 
productions  de  l'Eur.  mérid.,  ï.'v) 
et  ayant  suivant  lui  pour  caractères  : 
corps  étroit  ,  linéaire  ;  abdomen  à 
cinq  segmens  ,  les  quatre  premiers 
fort  courts  ,  le  dernier  allongé,  très- 
convexe  ,  tronqué  ;  antennes  exté- 
rieures courtes  ,  à  cinq  articles  ,  les 
intérieures  plus  courtes  ,  n'ayant  que 
quatre  articles  ;  pieds  très-inégaux, 
la  première  paire  médiocre,  mono- 
dactyle ,  la  seconde  et  la  troisième 
très-longues  ,  les  autres  courtes.  Ce 
genre  se  compose  de  deux  espèces 
propres  aux  mers  du  midi  de  la 
France  et  de  l'Italie.  Elles  ont  été 
décrites  pour  la  première  fois  par 
Risso  dans  l'ouvrage  précité  sous  les 
noms  de  Zenobia  jj/ismatica  et  me- 
dilenanea.  (g.) 

ZÉOCRITON.  BOT.  PHAN.  Une 
espèce  d'Orge  était  désignée  par  les 
anciens  sous  ce  nom,  qui  a  été  admis 
comme  spécifique  par  Linné  ,  et  em- 
ployé par  Palisot-Beauvois  pour  dé- 
signer un  genre  formé  sur  cette  es- 
pèce et  sur  ÏHordeum  distichum,  qui 


70O  ZEO 

ont  dans  chaque  locuste  deux  fleurs 
mâles  jointes  à  une  fleur  hermaphro- 
dite. Ce  genre  n'a  pas  été  adopté. 

(G..N.) 

ZEOLITHE.  MIN.  Nom  cre'd  par 
Cronstedt,  et  appliqué  par  lui  à  un 
Minéral  d'un  blanc  nacré,  à  struc- 
ture radiée,  ayant  la  propriété  de 
faire  gelée  dans  les  Acides  :  c'est  la 
Mésotype.  Ce  nom  a  été  donné  en- 
suite à  une  multitude  d'autres  Miné- 
raux d'espèces  très-différentes,  et  qui 
n'avaient  de  commun  avec  la  Méso- 
type que  des  caractères  de  peu  d'im- 
portance. Haiiy  l'avait  proscrit  en- 
tièrement de  sa  nomenclature.  Quel- 
ques minéralogistes  s'en  servent  en- 
core aujourd'hui ,  mais  seulement 
comme  nom  de  genre  ou  de  famille. 
On  a  nommé  anciennement  : 

ZÉOIilTHE   BACILIiAIBE,  la  Scolé- 

site. 

Zéglithe  de  Brisgau,  rOxide  de 
Zinc  aciculaire  blanc  du  Brisgau. 

ZÉOLITHE  BiiECE  ,  le  Lazulile. 

Zéolithe  bronzée  ,  la  Stilbite 
brune. 

ZÉoLiTHE  DU  Cap  ,  la  Prehnite. 

Zéomthe  coNGLOMÉHiE ,  l'Obsi- 
dicnne  perlée.  ■:'> 

ZÉOLITHE  CUBIQUE,  la  Chabasie , 
dont  le  rhomboïde  est  très-voisin  du 
cube. 

ZÉOLITHE  dure,  l'Analcime. 

ZÉOLITHE  EFELORESCENTE,  la  LaU- 

monite. 

ZÉOLITHE  FARINEUSE  ,  Une  MéSO- 
lypn  altérée. 

ZÉOLITHE  FEUILLETÉE,  la  Stilbite. 
ZÉOLITHE  FILAMENTEUSE,  Une  Mé- 

Bolype. 

ZÉOLITHE    d'HeLLESTA  ,  l'Apo- 

phyllite  d'Hellesia  en  Ostrogothie. 
i^^ÉoLiTHE  JAUNE  ,  le  Nalrolite. 

ZÉOLITHE  NACRÉE,  la  SlilbilC. 

ZÉOLITHE  ROUGE ,  la  Stilbite  ou 
Hcnlandite  rouge. 

ZÉOLITHE  SILICEUSE,  la  Mésotypo 
dure,  nommée  OEdélile  par  Kirwan. 

(g.  df.l.) 

ZÉOPYRON.  BOT.  PHAN.  (C.  Bau- 
hin.)  y.  Gymnocbïtiion. 

ZEORA.  BOT.   CRYi'T.  {Lichens.) 


Fries  (  Syst.  Oib.  Veget.  ,  vol.  \  , 
pag.  a44  )  a  ainsi  nommé  un  genre 
qu'il  a  caractérisé  de  la  manière 
suivante  :  disque  des  apotbécies  ou- 
vert, enfoncé  dans  le  thalle  dont  il 
est  d'abord  recouvert,  mais  qui  bien- 
tôt se  déchire,  et  forme  autour  du 
disque  une  bordure  pulvérulente; 
thalle  horizontal,  entièrement  gra- 
nuleux ou  lépreux,  distinct,  vert, 
privé  de  couche  verticale,  se  déve- 
loppant et  s'étendant  par  son  centre, 
souvent  stérile.  Ce  genre  a  été  formé 
aux  dépens  des  Parmelia,  Lecidea  et 
Lecanora  des  auteurs.  Ce  sont  des 
Lichens  qui  croissent  en  diverses  lo- 
calités ,  telles  que  les  endroits  les 
plus  secs ,  les  parois  des  rochers  les 
plus  élevés,  les  écorces  des  Arbres, 
particulièrement  celles  qui  sont  expo- 
sées au  raidi.  Ces  Lichens  étant  ordi- 
nairement stériles ,  ont  souvent  été 
confondus  avec  les  Lepraria.  (g..n.) 

ZEPHIRANTHES.  BOT.  PHAN. 
Et  non  Zepkyranlhes.  Genre  de  la  fa- 
mille des  Amaryllidées  et  de  l'Hexan- 
dric  Monogynie ,  L. ,  formé  par  Her- 
bert aux  dépens  de  quelques  Ama- 
ryllis des  auteurs  ,  et  caractérisé 
ainsi  qu'il  suit  ;  périanthc  vertical, 
infundibulifoime,  égal;  étamines  ré- 
gulières (  une  ordinairement  séparée 
des  autres  ) ,  insérées  à  la  base  des 
divisions  du  périanlhe;  anthères  ad- 
nées;  style  décliné;  graines  planes, 
membraneuses  ,  recouvertes  d'un  té- 
gument noir.  Ce  genre  comprend 
plusieurs  èspèc.-îs  ,  parmi  lesquelles 
nous  citerons  les  Zephiranlhes  ou 
Amaryllis  Atamo&co ,  tubispatha ,  iv- 
sea  et  grandijiora.  Les  deux  pre- 
mières sont  très-ancien neipent  con- 
nues; l'une  a  été  décrite  par  Linné, 
l'autre  par  L'Héritier.  La  troisième 
espèce  est  une  jolie  Plante  décrite  et 
figurée  par  Lindley  {Bot.  Register, 
n.  821),  et  que  l'on  cultive  aujour- 
d'hui dans  les  serres  de  quelques 
jardins  de  Paris.  La  quatrième  espèce 
paraît  être  l'Amaryllis  minuta  de 
kunth.  Les  fleurs  de  ces  Plantes  sont 
assez  élégantes  ,  et  se  reconnaissent 
facilement  au  premier  coup-d'œil  de 


ZEU 

Ikielles  des  Amaryllis  par  leur  régu- 
iLarité  et  leur  position  verticale.  Au 
i  i  este ,  les  caractères  qui  distinguent 

:  .es  genres  sont  peu  tranchés.  Les 
i  fZephiranthes  croissent  dans  les  con- 
I  i:rées  un  peu  chaudes  de  l'Amérique 

i;:néridiouale  et  septentrionale.  (g..n.) 

!  !  ZERAMI.  BOT.  PHAN.  Nom  nou- 
I  k^eau  et  inutile  employé  par  Poiret 
I  roour  ramener,  dans  l'Encyclopédie, 
l  a  description  du  genre  Pileanthus 
lie  Labiliardière.  (b.) 

ZERDA.  MAM.  V.  MÉGALOTIS. 

ZÉRÉRITE  ET  ZÉRIN  ou  CÉRIN. 

MIN.  P^.  CÉRIXJM. 

ZÉRDMEET.  bot.  phan.  Nom 
Il'une  racine  odorante  qui  se  rap- 
proche beaucoup  du  Gingembre,  et 
jjui  est  fournie  par  une  Plante  de  la 
âamille  des  Cannées  ,  et  placée  suc- 
«essivement  par  les  auteurs  dans  les 
|i;enres  Amomiim  ,  Curcuma  et  Zin- 
viber.  (g..n.) 

ZÈTHE.  Zethus.  ins.  Fabricius  a 
îttàbli  ce  genre  aux  dépens  des  Guê- 
)«es  et  particulièrement  de  certains 
Volistes  dé  Latreille.  Celui-ci  en  adop- 
aant  le  genre  Zcthe  l'applique  à  des 
sspèces  semblables  par  la  forme  gé- 
nérale de  leur  corps  aux  Eumènes; 
itinsi  il  comprend  {(iener.  Crusl.  et 
Tnsect.  T.  iv  ,  p.  i38)  le  Zcikus  cœ- 
vileo-pennis  ,  le  Polistes  cyanipennis 
*e  Fabricius.  Lali  eille  qui  plus  tard 
ajouté  à  ces  espèces  la  F'espa  zona- 
liis  de  Panzer  et  VEumenes  rufinoda, 
atr.,  n'a  pas  conservé  ce  genre  dans 
5  derniers  ouvrages.  (aud.) 

ZEUGITES.  BOT.  PHAN.P.  Browue, 
aans  son  Histoire  naturelle  de  la  Ja- 
aïque,  p.  34 1,  tab.  4,  lig.  3,  avait 
ndé  sous  ce  nom  un  genre  de  Gra- 
ainées  qui  fut  réuni  par  Linné  à 
.Apluda.  Adansou  élaVjlil  le  même 
|«enre  sous  le  nom  de  Senites.  Il  a  été 
feconstruit  par  les  auteurs  modernes, 
t  particulièrement  par  Palisot  de 
ilieauvois,  qui  l'a  ainsi  caractérisé: 
il  ichis  articulé;  panicule  composée  ; 
il  îpicène  (glumes,  Bcauv.  )  pre.'^que 
onquée,  renfermant  trois  ilcurs  ;  les 


ZEU  701 

deux  supérieures  mâles  pédicellées, 
munies  d'une  glume  (paillette, 
Beauv.)  inférieure  presque  tridentée, 
d'une  glume  supérieure  à  deux  deuls  j 
la  fleur  inférieure  sessile ,  herma- 
phrodite, ayant  sa  glume  inférieure 
en  carène  tronquée  ,  séligère,  à  bords 
membraneux  ;  écailles  hypogynes  in- 
connues; ovaire  échancré;  style  bi- 
parti ;  stigmate  et  caryopse  inconnus. 
Ce  genre  ne  renferme  qu'une  seule 
espèce  [Zeugices  americana)  qui  croît 
sur  les  montagnes  les  plus  élevées  de 
la  Jamaïque.  (g..n.) 

*  ZEUXIE.  Zeuxia.  ins.  Genre  de 
l'ordre  des  Diptères,  famille  des  Mus- 
cides,  établi  par  Meigen  et  ayant  sui- 
vant lui  pour  caractères  :  antennes 
rabattues  ,  couchées  contre  la  tête  , 
composées  de  trois  articles  ;  le  pre- 
mier court ,  \q  second  et  troisième 
linéaires,  égaux  entre  eux,  le  der- 
nier comprimé  ,  obtus  ,  portant  à  sa 
base  une  soie  plumeuse  ,  biarticulée  ; 
ouverture  de  la  cavité  buccale  accom- 
pagnée de  moustaches  ;  palpes  avan- 
cés ,  en  massue  ,  nus  ,  horizontaux , 
plus  longs  que  la  trompe  dans  l'état 
de  repos  ;  ailes  velues  vues  au  mi- 
croscope ,  écartées  dans  le  repos , 
ayant  deux  cellules  du  bord  posté- 
rieur fermées  chacune  pnr  une  ner- 
vure transversale  ,  une  épine  vers  le 
milieu  du  bord  extérieur  ;  balanciers 
cachés  ;  cuillerons  grands  ;  front 
large  ;  yeux  nus  ;  trois  ocelles  placés 
en  triangle  sur  le  verlex  ;  prolhorax 
séparé  du  mésothotorax  par  une  ligne 
transversale  enfoncée  ;  abdomen  co- 
nique ,  composé  de  trois  segmens 
outre  l'anus  ,  le  premier  court.  La 
seule  espèce  connue  de  ce  genre  est 
décrite  par  Meigen  (Dipt.  d'Eur., 
T.  V,  p.  8,  n.  1,  pl.  4a,  fîg.  i5),  sous 
le  nom  de  Zeuxia  cinerea.  (o.) 

■'ZEUZÈRE.  Zevzera.  ins.  Genre 
de  l'ordre  des  Lépidoptères  ,  famille 
des  Nocturnes  ,  ti  ibu  des  Faux-Bom- 
byx, établi  par  Latreille  et  démem- 
bré du  genre  Cossus  de  Fabricius, 
Les  caractères  de  ce  genre  sont  :  an- 
tennes sétacées,  simples,  cotonneu- 
ses à  la  base  ,  dans  les  femelles , 


702  ZIE 

celles  des  mâles  pectinées  dans  toute 
leur  moilié  inférieure  ;  la  supérieure 
nue,  spiritrompe  ,  irès-courle.  Ailes 
en  toit  dans  le  repos;  cellule  discoï- 
dale  des  inférieures  fermée  transver- 
salement en  arrière  par  une  nervure 
ondée  et  divisée  loiigiludinalement 
par  un  rameau  fourchu  qui  descend 
de  la  base  au  bord  postérieur;  un 
crin.  Anus  des  femelles  laissant  sor- 
tir une  tarière  longue,  cornée,  tu- 
bulaire,  servant  de  conduit  aux  œufs 
pour  les  introduire  dans  le  bois.  La 
Chenille  de  l'espèce  qui  sert  de  type 
au  genre  vit  en  Europe  dans  l'inté- 
rieur du  Marronnier  d'Inde,  du  Pom- 
mier ,  du  Poirier,  etc.  L'Insecte  par- 
fait {Zeuzera  JEscull ,  Latr.,  God., 
Lépid.  de  Fr.,  T.  iv,  pag.  54,  n°  6, 
pl.  3  ,  fig.  2  et  3)  a  le  corps  d'un 
beau  blanc  avec  des  anneaux  bleus 
sur  l'abdomen  et  des  points  nom- 
breux de  la  même  couleur  sur  les 
ailes  supérieures.  Ce  Lépidoptère 
n'est  pas  commun,  (g.) 

*  ZEYHERFA.  bot.  phan.  Mar- 
lius  a  fondé  sous  ce  nom  un  genre 
qui  paraît  identique  avec  le  Spalho- 
dea  de  Beauvois.  Spreugel  fils  [Tent. 
SuppL.  Syst.  T^e^e/. ,  Gottingue,  1828) 
s'est  servi  du  même  nom  pour  dési- 
gner un  genre  de  Synanthérées  qui 
se  place  près  de  VUrsiuia  de  Gaert- 
ner,  et  qui  a  pour  t^pe  une  Plante 
du  cap  de  Bonne-Espérance  nommée 
Z.  acauUs.  (g..n.) 

ZIBELINE,  MAM.  Espèce  du  genre 
Marte.  V.  ce  mot.  (b.) 

ZIBETH.  MAM.  y.  ZéBlET. 

ZIBÉÏIIIN.  MAM.  Nom  donné  par 
Vicq-d'Azyr  à  l'Ondatra,  à  cause  de 
son  odeur  musquée  ,  assez  analogue 
à  celle  que  répandent  la  Givclle  et  le 
Zibelh.  (is.  G.  ST.-u.) 

ZIEGELERZ.  min.  C'est-à-dire 
Minerai  couleur  de  brique.  C'est  le 
Cuivre  oxidulé  terreux  mêlé  de  Pé- 
roxidc  de  Fer,  vulgairement  nommé 
Cuivre  luilé.      Cuivkk.  (g.  dkl.) 

ZIERIE.  Zieria.  noT.  phan.  Genre 
ûc  la  famille  des  Rutacces,  qui  pré- 


ZIG 

?enl(3  les  caractères  suivans  :  calice 
à  quatre  divisions  profondes;  corolle 
à  quatre  pétales  plus  longs;  quatre 
étamines  alternes  avec  les  pétales, 
ayant  les  filets  subulés,  glabres,  in- 
sérés chacun  sur  la  partie  externe 
d'une  glande;  les  anthères  cordifor- 
mes  et  mobiles.  Le  disque  appliqué 
sous  l'ovaire,  soudé  dans  son  con- 
tour avec  le  calice,  porte  sur  sa  face 
supérieure  la  corolle  ,  et  présente 
quatre  mamelons  glanduleux ,  sur. 
lesquels  les  étamines  sont  attachées. 
Les  ovaires  ,  au  nombre  de  quatre, 
sont  glabres.  Les  styles,  naissant  de 
l'angle  interne  des  ovaiies ,  se  réu- 
nissent el  se  soudent  en  un  style 
composé  et  unique,  court,  glabre, 
terminé  par  un  stigmate  à  quatre  lo- 
bes. Le  fruit  se  compose  de  quatre 
capsules  déhiscentes.  Les  espèces  de 
ce  genre,  au  nombre  d'environ  neuf, 
sont  des  Arbustes  ou  même  des  Ar- 
bres, tous  originaires  de  l'Australie. 
Leurs  feuilles  sont  opposées ,  pélio- 
lées  ,  ordinairement  composées  de 
trois  folioles,  ponctuées.  Les  pédon- 
cules sont  axillalres  ou  terminaux, 
unitlores  ou  portant  plusieurs  ûeurs, 
blanches  et  petites.  Paimi  ces  es- 
pèces, on  en  cultive  quelques-unes 
dans  les, jardins  ;  tels  sont  le  Zieria 
Smithii,  And. ,  Bot.  Rep  ,,  lab.  (5o6, 
qui  est  représenté  dans  l'Atlas  de  ce 
Dictionnaire;  le  Zieriamacrophylla, 
Bonpl.,  Navar.,  p.  64.  (a.  k.) 

ZIERVOGLTA.  bot.  vhan.  Nec- 
licr  a  établi  sous  ce  nom,  aux  dépens 
du  Cynanchum  de  Linné,  un  genre 
qui  u'a  pas  été  adopté.  (g..n.) 

ZIETENIA.  BOT.  PHAN.  GlediL'ch 
avait  établi  sous  ce  nom  ain  genre 
de  Labiées  qui  a  été  réuni  au  Sta- 
chys  par  Valil.  11  avait  pour  type 
une  Plante  de  l'Orient,  que  ce  dernier 
auteur  a  nommée  S.'ac/iys  lavandu- 
lœfulin.  Scion  Sprengel ,  le  Zielenia 
orienialis  de  Glediisch  a  pour  syno- 
nyme le  Sidcrilis  ca/yca/it/ui dcMarS' 
chall  Biebcrslcin.      '  (g..N.) 

ZIGADÈNE.  Zigadenus.  bot. 
riIAN.  Genre  établi  par  le  profesiieiu- 


ZIL 

chard  (  in  Michx.  FIor\  Boréal, 
mer.,  1,  p.  2i3),  et  qui  fait  partie 
la  famille  des  Colchicacées.  Son 
lice  est  pétaloïde  ,  à  six  divisions 
ol'ondes  et  très- étalées,  ovales- 
>longues,    égales,   portant  deux 
andes  à  leur  base.  Les  six  étamines 
):nl  insérées  toul-à-fail  à  la  base  des 
Avisions    calicinales.    L'ovaire  est 
iangulaire,  allongé,  aminci  vers 
lin  sommet,  terminé  par  trois  styles 
)i'nligus  el  obtus.  Le  fruit  est  une 
psule  recouverte  en  partie  par  le 
lice  persistant;   elle   est  mince, 
oïde,  amincie  en  pointe,  termine'e 
lur  les  styles  également  persislans, 
(trois  loges  conlenant  chacune  plu- 
peurs  graines  linéaires  anguleuses, 
î  geijre  se  compose  de  deux  espèces 
igiuaires  de  l'Amérique  du  Nord, 
î  sont  des  Plantes  herbacées,  vi- 
tces ,  à  feuilles  linéaires,  étroites, 
DDcéolées ,  aiguës,  el  à  fleurs  dis- 
(ssées  en  un  épi  terminal.  L'une  a 
éî  figurée  par  Michaux  (/oc.  cil., 
xj.  22  ) ,  SOUS  le  nom  de  Z igadenus 
axberrir?ius ;  l'autre  a  été  nommée 
\lgadenus  piibescens  par  Pursli. 

(A.  R.) 

ZZIGAR.  BOT.  PiiAN.  Le  Bunion 
Bujnion  de  Dioscoride  a  été  ci  lé 
uus  ce  nom  africain  par  Ruell. 
♦lie  Plante  paraît  être  une  Ombel- 
5ère  qui  aurait  quelque  rapport 
eec  VjEûiusa  Bunius,  L.  (g..n.) 

TZiIG-ZAG.  MoLL.  et  ins.  Plusieurs 
:)cces  de  Coquilles  appartenant  aux 
iinrcs  Porcelaine,  lioche,  Peigne 
Wénus,  ont  reçu  ce  nom  vulgaire, 
;ause  de  la  disposition  des  lignes 
i   ornent   leur  surface.  Geotlroy 
:ilomologiste  a  aussi,  par  le  même 
itif,  appliqué  ce  nom  à  une  espèce 
13ombyce.  (Auu.) 

pILATAT.  OIS.  Espèce  du  genre 
ron.  V.  ce  mot.  (DII..Z.J 

iSlLLA.  BOT.  ruAN.  Genre  de  la 
ijiille  des  Crucifères  et  de  la  Tétra- 
mic  siliculeuse,  L. ,  établi  par 
j|  skaUl  et  adopté  par  De  CandoUe 
st.  P'cgct.,  a,  p.  646),  avec  les 
^1  aclères  suivans  :  calice  dressé,  égal 


ZIN  705 

à  la  base;  corolle  à  pétales  ongui- 
culés, ayant  le  limbe  entier;  éta- 
inines  à  filets  non  deuticulés;  ovaire 
ovoïde ,  surmonté  d'un  style  coni- 
que; silicule  ovoïde- globuleuse  ,  in- 
déhiscente ,  fongueuse  -  subéreuse  , 
surmontée  du  style  épais  et  conique  , 
biloculaire  ;  graines  solitaires  dans 
chaque  loge,  pendantes,  ovoïdes- 
arrondies;  cotylédons  foliacés,  con- 
dupliqués.  Ce  genre  tient  le  milieu 
entre  le  Brassica  et  le  Crambe.  Le 
Zilla  my agroides  ,  Forskahl  {  Flor. 
yEgypt.-Arab.  Dcscr. ,  121,  Icon.y 
tab.  17,  a};  Bunias  sjnnosa ,  L.  ; 
ISlyagium  spinosum,  Lamk.;  est  une 
Plante  glabre,  presque  glauque  et 
sous-frutescente  ,  à  rameaux  nom- 
breux,  feuillés  dans  leur  jeunesse, 
apliylles  ,  divariqués  et  épineux  à 
l'état  adulte.  Les  fleurs  sont  violettes, 
et  forment  des  grappes  lâches.  Cette 
Plante  croît  dans  les  déserls  de  l'E- 
gypte. (G..N.) 

*  ZILLÉES.  Zilleœ.  bot.  piian. 
De  CaudoUe  a  ainsi  nommé  la  quin- 
zième tribu  des  Crucil'ères  ,  qui  com- 
prend les  genres  ZiLla  ,  Miiricaria  et 
Calepina.  Elle  est  caractérisée  par  la 
silicule  indéhiscente,  presque  globu- 
leuse ,  à  une  ou  deux  loges,  à  valves 
non  distinctes,  et  à  une  graine  soli- 
taire dans  chaque  loge  ;  enfin  par  ses 
cotylédons  condupliqués.  (g..n.) 

ZILLERTHIÏE.  min.  L'Amphi- 
bole aclinote  de  Zillcrlhal  en  ïyrol. 
V.  Amphibole.  (g.  del.) 

ZT1MBIS.  MOLii.  Syn.  de  Cyprœa 
macula.  V.  Gauuis.  {d..ii.) 

ZIINC.  min.  Ce  Métal  est  le  type 
d'un  genre  composé  d'au  moins  six 
espèces  minérales  :  il  ne  s'est  point 
encore  oflcrt  à  l'clat  natif;  il  est  tou- 
jours combiné  avec  d'autres  corps 
dont  il  faut  le  séparer  par  les  procé- 
dés mélallurgiques.  Lorsqu'on  l'a 
obtenu  parfaitement  pur,  il  est  d'un 
blanc  bleuâtre,  avec  l'éclat  ruélulli- 
que,  lorsque  sa  surface  ist  mise 
depuis  peu  à  l'aii-;  mais  il  ne  larde 
pas  à  se  ternir.  11  a  une  texture  sen- 
siblement lamcllcusc;  il  est  ductile, 


/ 

7o4  ZIN 

et  peut  se  réduire  eu  lames  a6sez 
minces.  Il  passe  à  la  filière  avec  plus 
de  difficulté,  et  on  ne  peut  pas  en 
obtenir  de  fil  d'un  très-petit  diamè- 
tre. Sa  pesanteur  spécifique  est  de 
7,19.  On  n'est  point  encore  parvenu 
à  l'obtenir  en  cristaux  délermina- 
bles  ;  mais  comme  on  a  réussi  à  le 
faire  cristalliser  sous  la  figure  d'é- 
toiles hexagonales  à  rayons  brau- 
chus,  il  est  probable  que  sa  forme  est 
octaédrique ,  comme  celle  de  la  plu- 
part des  Métaux  natifs.  Le  Zinc  ne 
s'égrène  pas  sous  le  marteau;  pour 
le  réduire  en  poudre,  il  faut  le  chauf- 
fer de  manière  à  le  ramollir  sans  le 
fondre;  il  devient  alors  cassant,  et 
on  peut  le  broyer  aisément  dans  un 
mortier.  Il  entre  en  fusion  au-des- 
sous de  la  chaleur  rouge;  si  on  le 
chauffe  fortement  et  presque  jus- 
qu'au blanc,  il  brûle  en  répandant 
une  flamme  d'une  blancheur  éblouis- 
sante. Les  minerais  de  Zinc  n'ont  de 
commun  entre  eux  que  la  présence 
de  ce  Métal,  considéré  comme  prin- 
cipe caractéristique;  ils  ne  possèdent 
d'ailleurs   aucune   propriété  exté- 
rieure qui  puisse  aisément  les  faire 
reconnaître.  Aucun  d'eux  n'a  l'as- 
pect métallique  ,  et  leur  pesanteur 
spécifique  est  toujours  au  -  dessous 
de  6.  Ils  sont  tous  assez  facilement 
réductibles  sur  le  charbon,  au  moyen 
d'un  grillage  ménagé  et  du  Carbo- 
nate de  Soude.  Ils  répandent  sur  le 
Charbon  une  poussière  blanche,  qui 
enlour^  le  globule  sans  lui  être  con- 
tiguë,  et  qui  se  volatilise  facilement 
sans  colorer  la  flamme.  Si  l'on  plonge 
dans  le  minerai  revivifié  un  fil  de 
cuivre  rouge,  on  le  transforme  immé- 
diatement en  laiton,  reconnaissable 
à  sa  couleur  jaune.  Le  Zinc  du  com- 
merce est  presque  toujours  allié  à  une 

Eetite  quantité  de  Plomb,  et  proba- 
lement  aussi  du  Métal  appelé  Cad- 
mium ,  qui  jusqu'à  présent  ne  s'est 
encore  trouvé  que  dans  les  minerais 
de  Zinc.  Ce  nouveau  Métal  a  élu  dé- 
couvert en  1817,  par  Stromeyer,  dans 
une  variété  de  Calamine  ou  de  Car- 
bonate de  Zinc,  employée  dans  cer- 
taines pharmacies  d'Allemague  en 


ZIN 

place  de  Zinc  oxidé.  On  a  reconnu 
depuis  l'existence  de  ce  Métal  dans 
d'autres  minerais  de  Zinc ,  savoir  ; 
dans  la  Calamine  qui  accompagne  le 
Cuivre  azurile,  à  Chessy  ,  près  de 
Lyon  (Berzéllus);  dans  la  Blende  de 
Fieyberg,  eu  Saxe  (Cliildren);  dans 
le  Zinc  silicaté  de  Silésie  (Hermann 
et  Rodolff  ).  Le  Cadmium  est  ductile, 
d'un  blanc  d'étain  ;  il  a  un  vif  éclat, 
et  peut  recevoir  un  beau  poli;  sa 
pesanteur   spécifique  est  de  8,76, 
d'après  Slronieyer.  Il  est  très-fusible 
et  très-volatile  ;  il  n'éprouve  point 
d'altération  par  son  exposition  à  l'air 
à  la  température  ordinaire.  On  re- 
connaît sa  présence  dans  un  minerai 
de  Zinc,  en  traitant  celui-ci  sur  un 
charbon  à  la  flamme  de  réduction; 
il  se  dépose  au  premier  coup  de  feu, 
à  peu  de  distance  de  la  matière  d'es- 
sai ,•  un  anneau  jaune  ou  orangé 
d'Oxide  de  Cadmium  ,  que  l'on  aper- 
çoit d'autant  mieux  que  le  charbon 
est  plus  refroidi.  On  connaît  six  es- 
pèces de  minerais  de  Zinc,  savoir: 
le  Zinc  sulfuré  ou  la  Blende  ,  le  Zinc 
oxidé  rouge  ou  manganésifère,  le 
Zinc  silicaté,  le  Zinc  carbonaté  ou 
la  Calamine ,  le  Zinc  hydro-carbo- 
naté  ,  et  le  Zinc  sulfaté.  On  peut  y 
ajouter  même  le  Zinc  aluminaté  que 
nous  avons  décrit  sous  le  nom  de 
Gahnite.  Le  Zinc  silicaté  et  le  Zinc 
carbonaté   ont  été  pendant  long- 
temps confondus  ensemble  sou.s  le 
nom  commun  de  Calamine  (en  alle- 
mand Galmcy  ).  Berzéllus  et  Berlliier 
sont  les  premiers  chimistes  qui  aient 
donné  des  moyens  précis  pour  dis- 
tinguer ces  deux  substances  l'une  de 
l'autre. 

Zinc  SULFURÉ  ou  Blende,  vulgni- 
rcment  Blende  ou  Fausse  Galène.^ 
Substance  assez  abondamment  ré- 
pandue dans  la  nature,  de  couleur 
jaune  ou  brune,  tendre,  et  ordinai- 
rement à  tissu  très-lamt'lleux,  offrant 
presque  toujours  un  éclat  assez  vif, 
joint  à  un  certain  degré  de  transpn- 
rence.  Elle  se  laisse  cliver  avec  la 
plus  grande  facilité  parallèlement  aiiï 
faces  d'un  dodécaèdre  rhomboidal ,. 
et  par  conséquent  aussi  parallèle- 


ent  à  celles  d'uu  rhomboïde  obtus 

■  109°  28'  i6"  et  70"  3i'  44";  d'un 
ii  aèdre  à  triangles  isocèles,  et  d'un 
luèdre  à  base  rectangulaire.  La 
u  face  des  lames  est  très-éclatanle; 
les  ont  un  brillant  qui  se  rappro- 
le  tantôt  de  1  éclat  métallique  et 
itJtôl  du  luisant  de  la  résine.  Elle 
l  facile  à  casser.  Sa  dureté  est  supé- 
eiire  à  celle  du  Calcaire  spathique  , 

Il  inférieure  à  celle  de  la  Fluonte. 
aa  pesanieur  spécifique  varie  de  4, 02 
•i4,07.  Sa  réfraction  est  simple,  Lors- 
uue  la  Blende  est  pure,  elle  est  trans- 
jarente  :  la  couleur  de  sa  masse  est 
:î  jaune  de  citron  ,  et  celle  de  la 
ooussière  est  grise.  Les  variétés  de 
3îuleur    brune   jouissent  toujours 
'une    certaine    translucidité  ,  au 
lioius  sur  le  bord  de  leurs  lames, 
^certaines  variétés  de  Blende ,  sur- 
)i)ul  celles  de  couleur  jaune  ,  sont 
eès- phosphorescentes  par  frottement 
aans  l'obscurité;  et  pour  développer 
?irlte  propriété  ,  il  suffit  même  de  les 
colter  avec  une  plume.  Selon  Berg- 
lian  ,  elles  s'électrisent  par  le  frot- 
iuient,  et  deviennent  phosphores- 
îenies  même  sous  l'eau.  La  Blende 
eicrépite  au  chalumeau  ,  et  quelque- 
nis  avec  force;   elle  est  infusible 
'  ule,  et  même  avec  le  secours  du 
wrdx  ;  elle  ne  donne  par  le  grillage 
li'une  faible  odeur  d'A-cide  sulfu- 
lux  ;   mais  si  on  la  chauffe  après 
iivoir  bro^rée  et  humectée  d'Acide 
iLlfurique ,  elle  répand  une  forte 
eur  d'flydrogène  sulfuré.  Elle  est 
lubie,  mais  avec  difficulté,  dans 
^cide  nitrique.  Sa  solution  donne 
r  les  Alcalis  un  précipité  qui  se 
lissouL  lorsqu'ils  sont  en  excès.  Elle 
composée,  selon  Berzélius,  d'un 
iine  de  Zinc  el  de  deux  atomes  de 

■  ifre':  en  poids  ,  de  Zinc ,  67  ;  Sou- 
,  33.  Ghildren  a  reconrm  la  pré- 
ice  du  Cadmium  dans  la  Blende 
line  cristriUisée  de  Freyberg  ,  en 
\c.  Celle  de  Przibram,  eu  Bohême, 
ilient  accidentellement  de  l'Ar- 
il,  et  celle  de  Nagyag  de  l'Argent 
ifère  et  du  Plomb. 

es  variétés  de  formes  régulières 
la  Blende  sont  assez,  nombreuses. 

TOMF.  XVI. 


ZIJM  705 

Nous  indiquerons  seulement  les  sui- 
vantes qui  sont  les  plus  remarqua- 
bles :  1*.  La  Blende  primiuue  ou  le 
dodécaèdre  à  plans  rhombes.  Il  est 
rare  de  trouver  celte  forme  en  cris- 
taux nets  et  complets  ;  elle  est  pres- 
que toujours  modifiée  par  des  fa- 
cettes additionnelles.  —  2°.  La  té- 
traèdre :  le  tétraèdre  régulier,  pro- 
venant de  modifications  semi-symé- 
triques, c'est-à-dire  qui  n'ont  lieu 
que  sur  quatre  des  huit  angles  so- 
lides, composés  de  trois  plans,  qui 
sont  identiques  sur  le  dodécaèdre. 
—  3°.  L'octaèdre  :  l'octaèdre  régulier, 
provenant  de  la  troncature  des  huit 
angles  solides  trièdres  Elle  se  pres- 
sente souvent  sous  la  forme  d'un  té- 
traèdre épointé.  —  4°.  La  cubo-dodé- 
caèdre  :  le  dodécaèdre,  tronqué  sur  les 
six  angles  composés  de  quatre  plans. 
Les  nouvelles  faces  prennent  quel- 
quefois une  extension  telle,  que  le 
cristal  paraît  sous  la  forme  cubique 
(  Bournon  ).  — •  5°.  La  bifonne  :  c  est 
la  couibinaison  du  dodécaèdre  rhom- 
boïdal  et  de  l'octaèdre  régulier.  Elle 
se  présente  sous  l'aspect  d'un  octaè- 
dre émarginé.  —  6**.  La  tri/arme: 
combinaison  du  dodécaèdre  rhom- 
boïdal,  de  l'octaèdre  régulier  et  du 
cube.  Elle  oflre  l'aspect  d'un  octaèdre 
dont  les  angles  et  les  arêtes  sont 
tronqués.  —  y''.  La  didodécaèdre  :  so- 
lide à  vingt-qualre  faces,  savoir- 
douze  trapézoïdes,  qui  répondent  aux 
fliccs  primitives,  et  douze  triangles 
isocèles  allongés,  réunis  trois  à  trois 
par  leurs  sommets  ,  et  deux  à  deux 

f)ar  leurs  bases.  Ce  solide  provient  de 
a  combinaison  du  dodécaèdre  rhom- 
boïdal,  avec  un  dodécaèdre  à  trian- 
gles isocèles. 

Les  cristaux  de  Blende  sont  quel- 
quefois maclés  par  transposition: 
dans  ces  groupemens  le  plan  de  ionci 
lion  est  toujours  parallèle  à  i'uné 
des  faces  de  l'octaèdre  régulier.  On 
observe  quelquefois  la  Blende  en  oc- 
taèdtcs  transposés,  comme  ceux  du 
Spinelle;  eu  dodécaèdres  rhomboï- 
daux,  pareillemiMit  tiansposés,  el  se 
présentant  sous  la  forme  d'un  dodé- 
caèdre composé  de  six  faces  rhombes 

45 


7o6  ZIN 

et.de  six  trapèzes  ,  sans  nugips  ren- 
trans.  Enfin  la  varictcS  didodccnctlrc 
çsl  aussi  susceplible  d'une  luinspo- 
sition  analogue,  qui  produit  un  nou- 
veau solide,  distinct  du  premier  par 
l'assortiment  de  ses  faces.  Dans  la 
variété  didodécacdre  simple,  à  cha- 
que Irapezoïde  correspond,  dans  la 
partie  opposée,  un  autre  Irapezoïde 
qui  lui  est  parallèle;  dans  la  variété 
didodécaèdrc  transposée ,  c'est  une 
arête  qui  repond  à  chaque  Irapezoïde, 
et  se  trouve  parallèle  à  l'une  de  ses 
diagonales.  Il  est  rare  que  les  formes 
des  cristaux  de  Blende  soient  parfai- 
tement nettes:  ces  cristaux  sont  en 
général  peu  volumineux  :  leur  gros- 
seur ordinaire  ne  dépasse  guère  celle 
d'un  pois.  Cependant  il  en  est  qui 
ont  plus  d'un  demi -pouce  de  dia- 
mètre. Ils  sont  aussi  l'arement  isolés, 
mais  ils  se  groupent  en  forme  de 
■druses  à  la  surface  de  diverses  subs- 
tances de  fdouSjSoit  pierreuses ,  soit 
métalliques. 

Les  variétés  principales  de  tex- 
ture. A  d'aspect  sont  les  suivantes  : 

La  Bi.ENDE  LAMINAIRE  :  Blendc 
spcculaire  ou  miroitante,  à  grandes 
lames  brillantes  et  diversement  en- 
trelacées ,  composant  des  masses  qui 
sont  quelquefois  criblées  de  cavités. 

La  Bi>ENDE  LAMELLAIRE  :  à  petites 
lames  mêlées  et  inclinées  dans  toutes 
les  directions.  Cette  variété  est  sou- 
vent mêlée  de  Cuivre  p^rileux,  de 
Fer  sulfuré  et  de  Galène.  Très-com- 
mune en  Hongrie.  En  petites  lames 
noirâtres  ,  avec  Calcaire  spalhique  , 
dans  les  Roches  de  la  Somma  au 
Vésuve. 

La  Blende  BAniÉE,  S/ra/i/igs 
Blende,  VVerner.  En  masse  solide, 
fibreuse  et  radiée ,  ayant  une  couleur 
brunâtre  et  un  éclat  tirant  sur  le 
perlé.  A  Przibram  ,  en  Bohême;  à 
Felsobanya  ,  en  Hongrie.  Suivant  le 
professeur  Zippe  ,  elle  contient  du 
Cadmium. 

La  Blende  concrétionnée  ,  nom- 
mée aussi  Blende  testacée  ou  hépa- 
tique, Blende  striée  et  compacte.  En 
masses  mamelonnées  ou  globulifor- 
uies ,  à  structure  tcslacce,  et  à  tcx- 


ZIN 

ture  fibreuse  ou  compacte;  l'inté-  \ 
rieur  des  mamelons  ou  des  globules 
paraît  ordinairement  comme  «trié 
du  centre  à  la  circonférence.  Cette 
variété  est  presque  toujours  d'un 
brun  rougeâtre ,  et  son  éclat  varie  ' 
du  mal  au  luisant  de  la  résine.  Les 
fragmens  sont  opaques  ou  faiblement 
translucides  sur  les  bords.  A  Ge- 
roldseck ,  dans  un  filon  de  Galène  5 
à  Raibel,  en  Carinlhle;  à  Henry- 
la-Chapelle,  près  d'Aix-la-Cha- 
pelle ,  etc. 

Considérée  sous  le  rapport  de  la 
couleur  ,  la  Blende  peut  se  partager 
en  trois  variétés  principales,  qui  ont 
été  distinguées  avec  beaucoup  de  soin 
par  les  minéralogistes  allemands  : 

La  Blende  jaune,  Gelbe  Blende, 
Werner.  Transparente  ,  très-lamel- 
leusc  et  très-phosphorescente.  Elle 
offre  diverses  teintes  de  jaune,  qui 
varient  depuis  le  jaunecitrin,ou  vert 
jaunâtre  du  soufre,  jusqu'au  jaune 
miellé  ou  rougeâire  du  succin.  Les 
plus  beaux  groupes  de  cristaux  de 
Blende  appartiennent  à  cette  variété. 
On  les  trouve  à  Kapnik,  en  Transs}'l- 
vanie,  oii  ils  s'associent  au  Fer  car- 
bonate ,  au  Calcaire  brunissant,  au 
Cuivre  gris,  au  Manganèse  sulfuré 
et  au  Manganèse  rose.  On  trouve 
aussi  de  la  Blende  jaune  à  Felsoba- 
nya  ,  Nagybanya  et  Schem.nilz,  en 
Hongrie;  à  Ratieborziz,  en  Bohème; 
à  Schai  fenberg  ,  Schwarzenberg  et 
Rittersgriin  ,  en  Saxe  ;  tlans  le  Bain- 
melsberg,  au  Harz;  à  Gummeru<l, 
en  Norvège;  en  France,  à  Baigorry, 
dans  les  Pyrénées.  " —  fia  Blemic 
brune,  Braune  Blende  ,  Wern.  Cette 
variété  est  plus  commune  que  la  pré- 
cédente :  elle  forme  quelquefois  des 
masses  très  -  volumineuses.  l^He  est 
moins  transparente  que  la  Blende 
jaune  ,  ef  se  clive  avec  (noins  de  fa- 
cilité. Ses  couleurs  varient  du  hrun 
jaunâtre  au  brun  rougeâtre,  et  au 
rouge  du  grenat.  On  la  trouve  en 
cristaux,  en  jnasscs  laminaires ,  et 
en  masses  radiées  ou  fihreuscs.  ba 
Blendc  brune  de  Frcyherg,  en  Saxe, 
analysée  par  Childrcn  ,  a  donné  du 
Cadmium.  Celte  variété  se  trouve  à 


î 


ZIN 

vIston-Moorc,  dans  le  Cumberiand  , 
>cc  Fluorile;  d;uis  les  mines  du 
lerbyshire  ,  du  Norlhumberland  et 
lu  Leicester,  en  Angleleire;  dans 
elles  de  Freybcig  ,  en  Saxe  ;  dans  la 
tiine  de  Plomb  de  Châtel-Audien  , 
lcp;irtement  «les  Côles-du-Nord ,  en 
irince.  La  Blende  brune  s'associe 
lequemment  à  la  Barytine,  au  Cal- 
lire  spatliique,  au  Fluorite  et  au 
'  lai  tz.  —  La  Blende  noire,  Schfvarze 
'ende y  Wern.  Celte  variété  est  plus 
le  que  la  précédente  :  sa  couleur 
t  taiiiôt  d'un  noir  de  velours,  tan- 
L  d'un  noir  grisâtre  ou  rougeâtre. 
le  est  opaque,  ou  tout  au  plus 
inslucide  sur  les  bords.  Ou  la  trouve 
it  en  cristaux,  soit  en  masses  la- 
nellaires.  Elle  est  très-mélangée  ,  et 
ontient  du  Fer  ,  du  Manganèse  et 
'lusieurs  autres  substances  métalli- 
iies.  Les  Minéraux  qui  l'accompa- 
•lent  le  plus  constamment  sont  le 
livre  pyrilcux,  le  Fer  sulfuré,  le 
L-i-  hydroxidé,  la  Galène,  l'Argent 
'mge,  le  Quartz  et  le  Calcaire  spa- 
iique.  A  Freyberg,  Annaberg,  Brei- 
■ubrunu  et  Scliwai zenberg,  en  Saxe; 
ins  les  mines  de  la  Bohême,  de  la 
loiigrie  et  de  la  Sibérie. 
La  Blende  se  présente  assez  fré- 
uemment  dans  la  nature  :  elle  est 
tjpandue  dans  presque   toutes  les 
>rmations  ,  depuis  les  terrains  pri- 
:iordiaux  les  plus  anciens,  jusqu'aux 
irrains  de  sédiment  moyens;  mais 
i  le  n'est  jamais  assez  abondante  dans 
ifi  même  lieu  pour  constituer  à  elle 
'!ule  im  véritable  gîte  de  Minerai. 
'  u  ne  la  trouve  guère  que  dans  les 
Ions  de  Galène  ,  de  Fer  sull'uré  ,  de 
uivre   pyritenx ,  de  Cuivre  gris, 
'C.  ;  et  c'est  surtout  dans  les  filons 
't  Plomb  qu'elle  se  montre  le  plus 
lomiunément  :  elle  est  presque  ius^é- 
•irablc  de  U  Galène;  et  comme  elle 
i  ressemble  beaucoup  par  l'éclat 
villanl  de  ses  lames,,  oji  l'a  quel- 
iiefois  confondue  avec  elle  ;  de-là  les 
ims  de  Blende  (trompeur)  et  de 
■cudo-Galènc  ,  qui  ont  été  donnés 
cette  substance  par  les  anciens  ini- 
■lalogisles.  Suivant  quclqtics  aii- 
i.ars,  le  nom  de  Blende,  qui  veutdirc 


zm  707 

aussi  brillant,  lui  aurait  été  donné 
à  raison  du  vif  éclat  dont  elle  est 
douée.  Les  substances  pierreuses  qui 
l'accompagnent  le  plus  ordinaire- 
ment sont  la  Fluorite,  le  Calcaire 
spalhique,  le  Quartz  et  la  Barvtine. 
Les  gisemens  de  la  Blende  étan l  pres- 
que  les  mêmes  que  ceux  de  la  Ga- 
lène ,  nous  pourrions  nous  contenter 
de  renvoyer  à  l'article  de  ce  dernier 
Mi  Berai.    Cependant  nous,  croyons 
devoir  indiquer  ici  les  principaux 
terrains  oii  elle  s'est  motitrée  d'une 
manière  remarquable.  1^.  Dans  les 
terrains  primordiaux  de  cristallisa- 
tion, la  Blende  est  assez  rare  dans 
le  Granit  ancien;  mais  elle  se  mon- 
tre dans  les  filons  qui  traversent  le 
Gneiss  ,  le  Micaschiste ,  les  Stéa- 
schistes  et  les  Phyllades  ,  et  dans  les 
couches  subordonnées  à  ces  Roches 
principales.   Sa   variété  lamellaire 
forme  quelquefois  de  petits  amas  ou 
des  veines  irrégulières  au  milieu  du 
Micaschiste;  elle  est  disséminée  en 
grains  jaunâtres  dans  la  Dolomie  du 
mont  Saint-Gothard,  oli  elle  s'asso- 
cie à  l'Arsenic  réalgar.  2**.  Mais  c'est 
surtout  d=*ns  les  terrains  de  transi- 
tion que  la  Blende  est  plus  abon- 
dante. On  la  trouve  rarement  dans 
la  Syénite  ou  dans  les  Roches  qui  en 
dépendent,  et  dans  les  Amygdalites 
de  la  même  époque  de  formation; 
înais  beaucoup    plus  fréquemment 
dans  les  Grauwackes,  les  Schistes 
argileux  et  les  Roches  calcaires,  qui 
terminent  les  terrains  de  transition. 
5°.  Dans  les  terrains  de  sédiment 
inférieurs;  la  Blende  ne  s'y  montre 
plus  que  disséminée  en  petites  parties 
dans  les  Psammites  des  terrains houil- 
lers ,  et  dans  la  Flouille  elle-même, 
au  milieu  des  Arkoses  et  dans  le 
Zechstein.  La  Blende  semble  s'arrê- 
ter au  Calcaire  conchylien,  ainsi  que 
la  Galène;  cepeudant  on  en  retrouve 
encore  quelques  traces  dans  le  Cal- 
caire m;irneux  à  Grypliites  ,  et  jus- 
que ilans  les  lits  pyriieux  de  l'yVigiie 
plastique  ,  situés  à  la  base  des  ter- 
lains  de  sédiment  supérieurs.  On  a 
aussi  observé  la  même  substance  dis- 
séminée en  petites  lames  noirâtres, 

45* 


708  ZIN 

dans  les  Roches  de  la  Somma  ,  au 
Vésuve. 

Zinc  oxidé  rouge  :  Zinc  oxidé 
manganésifère  ;  Zinc  oxidé  fcrrifère, 
Haii)'  ;  Oxide  de  Zinc  ferro-manga- 
nésien  -,  Beudant.  Substance  d'un 
rouge  brunâtre  ou  noiiâlre  qui  se 
rencontre  aux  Etats-Unis  ,  eu  masses 
amorphes  ou  disséminées  ,  sous  la 
forme  de  lamelles  et  de  grains,  dans 
un  Calcaire  spathique  grano-lafnel- 
laire.  Elle  a  souvent  une  apparence 
micacée  :  son  éclat  est  vif  et  comme 
diamantaire  dans  les  cassures  fraî- 
ches; mais  lorsqu'elle  a  été  exposée 
à  l'air,  elle  se  ternit  et  se  recouvre 
quelquefois  d'une  croûte  blanchâtre. 
Sa  structure  est  lamelleuse  dans  plu- 
sieurs sens ,  et  mène  à  un  prisme 
droit  rhomboïdal  d'environ  isB" 
(Haidinger).  Elle  est  fragile  et  se 
raye  aisément  avec  le  couteau;  la 
couleur  c\e  sa  poussière  est  le  jaune 
orangé.  Sa  dureté  est  sensiblement 
la  même  que  celle  du  Fluorile.  Sa 
pesanteur  spécifique  est  de  5,43.  Elle 
est  opaque  ou  à  peine  translucide  sur 
les  bords.  Seule,  elle  est  infusible  au 
chalumeau;  mais  avec  le  Borax,  elle 
donne  un  verre  jaune  et  transparent. 
Elle  est  soluble  dans  l'Acide  nitri- 
que, et  la  solution  précipite  en  brun 
par  les  Alcalis.  Elle  est  composée, 
d'après  l'analyse  de  Berthier,  de  88 
pour  loo  d'Oxide  de  Zinc,  et  de  12 
d'Oxide  de  Mauganè.se  rouge.  Le 
Zinc  oxidé  rouge  a  été  observé  aux 
Etals-Uùis  dans  plusieurs  mines  de 
Fer  du  comté  de  Sussex  et  du  New- 
Jersey,  principalement  dans  les  mi- 
nes de  Franklin,  Stirling  et  Ruigers, 
et  près  de  Sparta.  Suivant  Bruce ,  à 
qui  l'on  doit  la  connaissance  de  ce 
Minéral ,  il  est  si  abondant  aux  Etals- 
Unis  ,  qu'il  pourrait  être  exploité 
avec  avantage  pour  la  fabrication  du 
Sulfate  de  Zmc,  ou  même  du  Laiton. 
Il  se  présente  en  couches  ou  en  amas, 
liés  aux  Syéniles  des  terrains  de  tran- 
sition. Il  est  fréquemment  disséminé 
dans  un  Calcaire  spathique  lamel- 
laire, et  entremêlé  de  grains  et  de 
cristaux  d'un  autre  Miuéral  d'un 
noir  de  Fer  ,  que  l'on  a  considéré 


ZIN 

d'abord  comme  un  Fer  oxidulé  mé- 
langé d'Oxide  de  Zinc ,  mais  que 
Berthier  a  proposé  de  nommer  Fran- 
klinite,  d'après  le  lieu  oii  il  a  été 
trouvé  pour  la  première  fois.  Sui- 
vant ce  chimiste,  la  Franklinite  se- 
rait une  combinaison  en  proportions 
définis  d'Oxide  de  Fer,  d'Oxide  de 
Zinc  et  d'Oxide  de  Ma  nganese. 

Zinc  silicaté,  Galmey,  Werner; 
Zinc  oxidé  silicifère  ,  Haiiy  ;  Cala- 
mine ,  Beudant.  Substance  lithoïde, 
ordinairement  blanche  ou  jaunâtre, 
tendre,  assez  pesante,  s'ofFrant  cris- 
tallisée et  fréquemment  en  masses 
compactes  ,  concrétionnées  ou  caver- 
neuses. Cette  espèce  se  distingue  ai- 
sément des  autres  Minerais  de  Zinc 
par  la  propriété  qu'elle  a  d'être  for- 
tement électrique  par  la  chaleur,  et 
de  se  lésoudre  en  gelée  dans  les 
Acides  sans  produire  d'effervescence. 
Le  Zinc  silicaté  se  présente  souvent 
en  cristaux  tabulaires  qui  dérivent 
d'un  octaèdre  rectangulaire,  dans 
lequel  l'incidence  des  faces  d'une  py- 
ramide sur  les  faces  adjacences  de 
la  pyramide  opposée,  est  de  i2"o,ou 
de  So**  5'  (Haiiy).  L'axe  d'allonge- 
ment des  cristaux  est  parallèle  au 
petit  côté  de  la  base ,  qui  doit  être 
ainsi  placé  verticalement.  Par  une 
troncature  sur  les  plus  grandes  arêtes 
de  la  même  base,  cet  octaèdre  se 
transforme  en  un  prisme  droit  rhom- 
boïdal de  gg*'  56'  et  80"  4' ,  et  que 
l'on  peut  adopter  pour  forme  fonda- 
mentale; les  angles  de  ce  prisme  se- 
raient de  io5**  53' et  76°  7',  suivant 
Haidinger;  et  de  loa**  3o'  et  77*  5"', 
suivant  Beudant.  Le  clivage  est  très- 
sensible  parallèlement  aux  pans  de 
la  forme  prismatique.  Dans  les  au- 
tres directions ,  la  cassure  est  inégale 
et  vilieuse.  Les  crislaujf  sont  orai- 
nairement  striés  longiludinaicmcnl. 
Leur  surface  est  très-brillante,  et 
dans  certaines  variétés  de  Sibérie 
elle  est  remarquable  par  une  sorte  de 
chatoiement  ;  quelquefois  leur  aspect 
est  gras  et  comme  huileux.  Dans  I  é- 
l'it  de  pureté,  ils  sont  transpareO» 
et  incolores.  Le  Zinc  silicaté  est  fa" 
cile  à  casser  et  à  pulvériser  ;  sa  An- 


I 


ZIN 

té  est  siipcrieuie  à  celle,  du  Fluo- 
lo  el  inférieure  à  celle  du  FeM- 
alh.  v*^a  pesaîUeur  spécifique  varie 
5,38  à  5,5.  Ses  cristaux  sont  for- 
ment électriques  par  la  chaleur  ,  et 
'  sont  même  habituellement  à  la 
inpéralure  ordinaire.  Il  est  phos- 
)iho  esceut  par  frottement.  Sa  cou- 
eeur  la  plus  ordinaire  est  le  blanc  ou 
es  jaunâtre  :  elle  passe  quelquefois 
lu  bleu,  au  vert  el  au  brunâtre.  Au 
Llialumeau,  il  décrépite,  dégage  de 
t'eau,  et  devient  d'un  blanc  laiteux 
isans  se  fondre.  Avec  le  Borax  ,  il  se 
ilissout  en  un  verre  incolore,  qui  ne 
lievieut  laiteux  ni  par  le  flamber,  ni 
war  le  refroidissement.  Il  est  soluble 
in  gelée  dans  les  Acides  sans  déga- 
;<einent  de  Gaz.  11  est  composé,  selon 
iierzélius ,  d'un  atome  de  Silicate  de 
C^'iac  et  de  trois  atomes  d'Eau  :  en 
woidis,  de  Silice,  26;  Oxide  de  Zinc, 
)66;  Eau,  8.  La  quantité  d'eau  est 
f/ariable  dans  les  diverses  Calamines  ; 
■  Ht  il  en  est  qui  n'en  donnent  pas  du 
'  out  :  telle  est  entre  autres  la  Cala- 
mine des  Etats-Unis  d'Amérique. 

Les  variétés  de  forme  du  Zinc  sili- 
l'.aié  se  bornent  aux  deux  suivantes  : 
j'u/iUaire,  Haiiy  :  l'octaèdre  primi- 
if  tronq.ué  sur  les  deux  arêtes  vcr- 
icales  de  la  base.  Cette  forme  se 
-iiésente,  dans  sa  position  naturelle, 
ious  l'aspect  d'un  prisme  hexaèdre 
sph^lij  à  sommets  dièdres;  et  si  l'on 
•lace  horizontalement  les  faces  de 
roncature  ,  qui  sont  ordinairement 
lominanles  ,  elle  se  montre  alors 
riomme  une  table  hexagonale  qui  au- 
*ait  été  biselée  siu"  deux  bords  oppo- 
sés. Ces  cristaux  tabulaires  sont  tou- 
ours  implantés  sur  leur  gangue  par 
■.eur  tranche,  c'est-à  diic  par  une 
les  extrémités  du  prisine  fondamen- 
Ual.  Se  trouve  à  Leadhills,  en  Ecos-e  ; 
•  1  Alleuberg  ,  près  d'Aix-la-Chapelle; 
<à  Rezbanya  ,  en  Hongrie;  à  Bley- 
■herg  ,  en  Carinlhic.  —  Le  trapézien, 
iHaiiy  :  le  morne   prisme  hexaèdre 
i()lati,  terminé  aussi  par  des  sommets 
dièdres  ,  mais  dont  les  faces  ont  une 
.position  dillérenle  ;  elles  s'appuient 
sur  les  pans  larges  du  prisme  ,  ce  qui 
transforme  celui-ci  en  une  table  rcc- 


ZLN  ^09 

laugulaire  biselée  sur  tous  ses  bords 
De  Rulland,  en  Derby shire;  de  Bley 
berg  ,  en  Carinthie.  Ces  cristaux  ta- 
bulaires sont,  comme  ceux  de  la  va- 
riété précédente,  implantés  par:  leurs 
tranches.  Ils  se  réunissent  souvent 
plusieurs  ensemble  parallèlement  à 
leurs  faces  planes  ,  mais  de  manière 
qu'ils  divergent  un  peu  vers  l'ex- 
trémité, et  ils  composent  ainsi  des 
groupes  flabelliformes,  A  Bleyberg , 
en  Carinthie  ;  dans  les  mines  de 
Plomb  argentifère  de  Gazimour  et  de 
Nei  tscliinsky  ,  en  Sibérie.  Les  cris- 
taux de  Zinc  silicalé  sont  en  général 
fort  petits;  cependant  ceux  des  mines 
de  la  D<iouric  ont  quelquefois  jusqu'à 
un  pouce  de  longueur. 

Les  variétés  de  texture  sont  les 
suivantes  :  La  lamelliforme  :  Cala- 
mine lamelleuse  de  Palrin.  Eu  lames 
étroites,  souvent  d'un  blanc  lim- 
pide et  très  -  brillantes,  quelquefois 
d'un  gris  brunâtre,  éparses  ou  diver- 
sement groupées  entre  elles  ,  formant 
des  étoiles  ,  des  masses  flabellifor- 
mes, des  touffes  nombreuses  el  pres- 
sées sur  la  même  gangue.  Dans  les 
miues  do  la  Daourie  et  des  monts 
Allai.  —  \a' acimlaire  :  en  aiguilles 
cristallines,  d'un  blanc  de  neige, 
très-éclatantes  ,  formant  des  incrus- 
tations de  l'épaisseur  du  doigt  ou 
davantage,  ou  des  masses  fibreuses 
et  radiées,  qui  ont  tout-à-fail  l'aspect 
de  certaines  variétés  de  Mésotype  ou 
de  Scolésile.  Dans  les  mines  de  Hofs- 
grund  ,  près  de  Fribourg  en  Bris- 
gau,  avec  Cuivre  malachite  el  Fer 
hydraté  :  les  masses  sphéroïdales  ont 
souvent  dans  leur  centre  un  petit 
nojau  de  Fer  hydrate  brunâtre.  A 
Nertschinsky ,  en  Sibérie  :  en  cris- 
taux aciculaires  pénétrant  le  Quartz 
hyalin  limpide;  à  Aulus  ,  dans  les 
Pyrénées ,  sur  les   frontières  d'Es- 
pagne; à  Katzenthal,  dans  une  Ar- 
koye  miliaire.  Cette  variété  de  Zinc 
silicate  est  quelquefois  colorée  en 
verdâlre  par  le  Cuivre  malachite. 
Elle  constitue  alors  ce  que  les  Alle- 
mands appellent  la  Mine  de  Laiton 
el  la  Mine  de  Cloche.  Dans  les  monts 
Allai  el  à  Ix)fleskoy  ,  en  Sibérie  à 


710  ZIN 

Rezbanya  ,  dans  le  Bannat.  —  La 
compacte  :  en  masses  .unorplies  ,  à 
texture  terreuse,  ox'dinairement  de 
couleur  jaunâtre,  et  servant  de  gf«n- 
gue  à  de  petits  cristaux  de  la  même 
substance.  A  Rutland ,  en  Derb^- 
sliire;  celle  variété  est  cadinifère;  à 
la  Vieille-Montagne,  près  Limbourg, 
à  une  lieue  et  demie  d'Aix-la-Cha- 
pelle. —  La  concrélionnée  :  Calamine 
chaloyanle  de  Patrin.  En  masses  ma- 
melonnées ou  globuliformes  ,  à  tex- 
lure  compacte  ou  légèrement  striée , 
translucides,  a^ant  un  aspect  gras 
on  chatoyant;  leur  couleur  varie  du 
blanc  laiteux  au  blond  et  au  jaune 
vârdâtre.  En  slalactiles  ou  grappes 
composées  de  nodules  étranglés  dans 
leur  milieu;  en  grains  plus  ou  moins 
volumineux ,  réunis  et  serrés  entre 
eux,  ou  bien  isolés  les  uns  des  au- 
tres ,  et  disséminés  sur  des  stalac- 
tites de  Fer  et  de  Manganèse  hydra- 
tés. Ces  variétés  sont  souvent  en- 
croûtées d'une  couche  terreuse  d'un 
brun    feriugineux.   Dans  la  mine 
d'Argent  de  Taina  ,  en  Daourie.  A 
Raibel  ,  en  Carinthie.  —  La  caver- 
neuse, vulgairement  Calamine,  Pierre 
calarninaire.  En  masses  pierreuses  et 
amorphes,  à  texture  compacte ,  ter- 
reuse ou  grenue,  souvent  cellulaires, 
spongieuses  et  comme  vermoulues, 
de  couleur  de  brique  ou  de  quelque 
autre  nuance  ferrugineuse.  Ces  mas- 
ses sont  impures;  elles  sont  fréquem- 
ment mélangées  de  Zinc  carbonate 
et  d'Argile  ferrugineuse.  Leur  du- 
reté et  leur  pesanteur  spécifique  va- 
rient par  suite  de  ces  mélanges.  La 
Calamine  de  Limbourg,  qui  est  com- 
pacte, grenue  et  jaunâtre  ,  et  qui  sert 
de  gangue  aux  cristaux  de  Zinc  sili- 
cate et  de  Zinc  carbonalé,  est  com- 
posée, d'après  Bcrlhier,  de  71  par- 
ties sur  100  de  Zinc  silicate  ,  de  28 
parties  de  Zinc  caibonalé,  et  de  1 
partie  d'Oxidc  de  Fer.  —  La  ler- 
reuse  :  Zinkocker,  Karslen.  En  masses 
terreuses  et  friables  ,  ternes  et  arides 
au  toucher.  A  Tarnowilz,  en  Silésie. 

Le  Zincsilicaté  accompagne  pres- 
que partout  clans  la  nature  le  Zinc 
carbonate  ou  Zinc  calamine.  Ses  gi- 


ZIN 

semcns  sont  donc  les  m&ncs  que 
ceux  do  cette  espèce ,  et  par  cousé- 
quent  nous  renvoyons  à  l'arlicle  sui- 
vant qui  la  concerne. 

Zinc  carbonaté  ou  Calamine 
(  V.  ce  mot  ).  Cette  espèce  a  un  as- 
pect lithoïde,  une  coideur  ordinai- 
rement blanche  ou  jaunâtre,  une 
cassure  subvitreuse;  elle  est  opaque 
ou  seulement  translucide.  Elle  se 
dislingue  de  l'espèce  précédente  par 
la  propriété  d'être  soluble  dans  1  A- 
cide  nitrique  ,  sans  production  de 
gelée  et  avec  effervescence ,  et  de 
cristalliser  sous  des  formes  qui  dé- 
rivent d'un  rhomboïde  obtus.  Les 
cristaux,  qui  sont  en  général  fort 

f)etits,  et  les  masses  cristallines  qui 
eur  servent  de  support ,  ont  une 
structure  sensiblement  lamelleuse  , 
qui  conduit,  pour  forme  primitive , 
à  un  rhomboïde  obtus  de  107"  4o' , 
suivant  les  mesures  de  Wollaslon, 
et  de  Jo6°   5o'  ,  suivant  Phillips. 
Les  faces  de  clivage  sont  souvent 
courbes  et  raboteuses  :  la  cassure 
est  inégale  et  imparfaitement  con- 
choïde.   La  Calamine  est  facile  à 
rayer  par  le  couteau.  Sa  poussière, 
passée  avec  frottement  sur  le  verre, 
le  dépolit.  Sa  dureté  est  supérieure 
à  celle  du  Fluorite.   Sa  pesanteur 
spécifique  est  de  4,4.  Son  éclat  est 
vitreux ,  et  lire  quelquefois  sur  le 
perlé.  Sa  couleur  est  blanche  quand 
le  Minéral  est  pur;  mais  elle  est 
susceptible  de  varier  entre  le  blanc 
de  lait,  le  gris,  le  jaune,  le  bru- 
nâtre, le  roiigeâlre,  le  bleu  et  le 
vert  pomme.  Elle  ne  donne  pas  d'eau 
par  la  calcinalion ,  mais  devient  seni- 
iDlable  à  un  émail  blanc.  Elle  est 
soluble  avec  effervescence  dans  les 
Acides,  tantôt  à  froid  et  tantôt  à 
chaud.  Un  papier  imbibé  de  cette, 
dissolution  ,  étant  exposé  à  la  dis- 
lance d'environ  un  pied  d'un  brasier 
ardent ,  s'enflamme  spontanément. 
Ce  dernier  caractère  peut  aussi  con- 
venir au  Zinc  oxidé.  La  Calaniin" 
est  composée  d'un  atome  de  Zim 
de  deux  atomes  d'Acide  carboniqm 
en  poids  ,  de  G5  d'Oxide  de  Zinc,  cl 
de  .^5  d'Acide  carbonique. 


f 

\ 

I 

•  ci  variétés  de  formes  sont  les  bui- 
ites  :  La  Calamine  rhomboïda/e  : 
rhomboïdes  aigus  de  GS'î  3o',  pro- 
.  uant  d'une  modillcalion  sur  les 
^gles  inférieurs  du  rhomboïde  pii- 
latit.  A  Limbourg,  en  Silésie.  — 
Il  Calamine  prisrnée,  variété  analo- 
.18  à  celle  de  Calcaire  spalhique  qui 
•••rte  le  même  nom.  C  est  un  piisme 
fïxaè:]re  terminé  par  des  sommels 
i.ornboïdaux  très-obtus.  Au  Der- 
l  'sbire,  à  Rezbanya  en  Hongrie. — 
li  Calamine  pseudoniorphique  :  sous 
.■;s  formes  empruntées  au  C;irbonalc 
Chaux,  et  principalement  sous 
:11e   du  dodécaèdre  métastatique. 
tas   cristaux   pseudomorpbes  sont 
ifcuvent  creux  à  l'inférieur^  et  peu- 
;eot  être  considérés  comme  des  in- 
iustalions  ;  mais  quelquefois  ils  sont 
iilièrement  pleins.  Leur  tissu,  mat 
sans  aucun  indice  de  laines,  ne 
e;rmct  pas  de  les  regarder  comme 
tu  produit  immédiat  de  la  cristalli- 
ittion.  Eu  Angleterre,  en  Hongrie. 

Les  variétés  de  texture  sont  :  La 
i.ala/nine  aciculaire  ;  en  masses  com- 
Djsées  de  fibres  ou  d'aiguilles  çros- 
eères  qui  se  terminent  en  pointes 
03  rhomboïdes  aigus.  —  La  Calamine 
>)ncrétionnée  :  en  concrétions  mame- 
'  nnées  et  translucides,  dont  la  lex- 
i^re  est  cristalline  ,  et  qui  présentent 
wuvent  l'aspect  de  la  Calcédoine  ou 
'Q  la  Cire.  Couleurs  ;  le  jaune  ver- 
iatre,  le  jaune  de  miel,  le  jaune  de 
iifran,  le  brun  et  le  blanc.  Quelque- 
i»is  cette  variété  est  en  petites  con- 
r  "étions  distinctes  ,  à  la  manière  du 

alcaire  oolitc.  —  La  Calamine  com- 
ac/e  :  en  masses  compactes,  opaques, 
;/ant  un  aspect  terreux,  une  cas- 

u'e  terne,  granulaire  ou  écaillcuse, 
une  structure  orJinaireujent  cariée, 
ces  deux  variétés  précédentes  sont 
)»uvenl  impures;  elles  se  mêlent  fré- 

uernment  av^c  le  Zinc  silicaté  et 
.lUerens  Caibouales,  tels  que  ceux 
■i  Fer,  de  MangiMièse,  de  Chaux  et 

î  Cuivre.  D'après  Beilhier,  la  Ca- 

inine  de  Limbourg  est  couiposée 

:  88  parties  de  Zinc  caiboiialé  et  i  J 

;  Zinc  silicate. 

11  existe  encore  d  ;iulrcs  variétés 


ZIN  7/1 

par  mélanga  de  substances  étrau- 
gèies,  telles  sont  :  La  Calamine  fer- 
rifere  :  elle  est  ordinairement  de  cou- 
leur brune  ou  ocreu.se.  Une  v;iriété 
de  Calamine  maujclonnée ,  de  Taina 
en  Daourie  ,  contient,  d'après  Ber- 
thier  :  Zinc  carbonalé  ,  gS,  et  Fer 
carbonalé,  7.  A  la  Yieille-Moulagne, 
près  d'Aix-la-Chapelle;  et  dans  le 
comté  de  Jefl'erson ,  Etat  de  JMis- 
souri,  aux  Etats-Unis  d'Amérique. 
—  La  Calamine  cuprifère  :  m'mc  na- 
turelle de  Laiton,  colorée  en  bleu 
ou  en  vert  par  une  quantité  plus 
ou  moins  considérable  de  Carbonate 
de  Cuivre.  AR.ezbanya,  dans  le  Ban- 
nat.  —  La  Calamine  cadmifère  :  eu 
cristaux  ou  en  masses  concrétion- 
nées  dans  la  mine  de  Cuivre  de 
Chessy,  près  de  Lvon. 

Le  Zinc  carbonaté  a  deux  manières 
d'être  différentes  dans  la  nature  : 
tantôt  on  le  rencontre  à  l'état  de 
cristaux  ou  de  stalactites  dans  les 
filons  métallifères,  et  principalement 
dans  les  mines  de  Plomb  et  de  Cui- 
vre, comme  celles  de  l'Altaï  et  de  la 
Daourie,  de  la  Carinthie,  de  l'An- 
gleterre; tantôt  il  forme  seul,  ou 
mêlé  avec  le  Silicate  de  Zinc,  des 
giles  particuliers  ,  de  véritables  cou- 
ches dans  les  terrains  de  transition 
et  dans  ceux  de  sédiment,  quelque- 
fois de  petits  amas,  des""nids  ou  de 
simples  vaines  au  milieu  de  ces 
mêmes  terrains.  Les  substances  qui 
l'accompagnent  le  plus  ordinaire- 
ment sont  la  Galène ,  le  Cuivre  pyri- 
leux  et  le  Fer  o.xidé.  Il  est  presque 
toujours  associé  au  Zinc  silicate,  avec 
lequel  il  se  mébuige  intimement  dans 
les  variétés  compactes ,  concrétion- 
nées  et  caverneuses,  qui  seules  cons- 
tituent de  grands  dépôts  ,  et  par  con- 
séquent de  véritables  mines  de  Zinc. 
Ce  sont  ces  variétés  compactes  et 
mélangées  ,  qui  sont  connues  sous  le 
nom  de  Pierres  calaminaires  ou  de 
Calamines,  et  que  l'on  exploite  en 
diil'érens  pays ,  soit  pour  en  reti- 
rer le  Métal  ,  soit  pour  servir  di- 
rectement à  Iri  fabrication  du  Laiton, 
qui  est  im  alliage  di*  Cuivre  et  de 
Zinc. 


713  ZIN 

C'est  dans  les  terrains  primordiaux 
de  sédiment ,  dans  ceux  qui  sont  for- 
més de  Schiste  et  de  Calcaire ,  que 
l'on  rencontre  les  premiers  gites  de 
Calamine.  On  peut  rapporter  à  cotte 
«poque  de  formation  ceux  de  Bley- 
berg  ,  en  Cariulhie  ;  de  Limbourg ,  et 
du  duché  de  Juliers,  dans  la  Roër. 
Dans  les  terrains  de  sédiment  infé- 
rieurs, la  Ciilamiue  se  présente  au 
milieu  des  Arkoses  (  Cliessy  ,  près 
-Lyon;  le  Katzenthal),  et  du  G;ilcaire 

fiéuéen  ou  Zechstein  (Ilefeld,  dans 
eHarz;  Mendip-Hills ,  dans  le  So- 
jnersetshire  ;  Combecave  ,  près  Fi- 
geac  ,  et  Montalet ,  près  d'Uzès  ,  eu 
France).  On  trouve  encore  de  la  Ca- 
lamine, mais  en  moindre  quantité, 
dans  les  lerrainsde  sédiment  moyens, 
et  jusque  dans  les  terrains  de  sédi- 
ment supérieurs,  où  elle  est  rare. 
On  la  cite  dans  le  bassin  parisien  à 
Passy,  aux  portes  de  la  capitale,  où 
elle  est  disséminée  entre  les  couches 
du  Calcaire  grossier  ;  dans  la  colline 
de  Viaume,  à  quatre  lieux  de  Pon- 
itoise  ,  et  aux  environs  de  Marine, 
dans  un  terrain  de  transport. 

Zinc  hyubo-carbonatb  ,  Sous- 
Carbonate  de  Zinc,  Bevz.  ;  Calamine 
terreuse,  James  ;  Zink-Blulhe,  Karst. 
Cette  substance  a  été  confondue  avec 
l'espèce  précédente  dont  elle  diflère 
par  sa  composition  ;  elle  renferme  de 
l'Eau  en  quantité  notable,  et,  sui- 
vant Berzelius ,  l'Oxide  de  Zinc  et 
l'Acide  carbonique  y  sont  à  l'étal  de 
Carbonate  simple.  Aussi  ce  Minéral 
«st-il  plus  léger  que  le  Zinc  cala- 
mine :  il  se  dissout  plus  aisément 
dans  les  Acides  ;  enfin  il  donne  de 
l'Eau  par  la  calcination.  Il  est  beau- 
coup moins  commun  que  le  Zinc  ca- 
iamme  ,  et  ne  se  trouve  qu'en  petites 
masses  compactes  et  terreuses  ,  en 
concrétions  feuilletées  et  ordinaire- 
ment d'un  blanc  mal  ,  qui  happent 
à  la  langue.  Sa  pesanteur  spécifique 
est  de  3,35.  Il  est  composé  ,  d'après 
l'analyse  de  Berthier,  de  67  parties 
d'Oxide  de  Zinc,  i3  d'Acide  carbo- 
nique, et  30  d'Eau.  Cette  substance 
accompagne  le  Zinc  calamine  dans 
plusieurs  de  .ses  gisemens,  princi- 


paiement  dans  ceux  de  BleybRrg,cn 
Carinthie,  et  de  Saska,  daus  le  Bau- 
uat ,  en  Hongrie. 

Zinc  SULFATÉ,  Galliziniie,  Beud.; 
Zink -Vitriol  ,  Karst.  Vulgairement 
F"UrioL  blanc  et  Coi/pcrosc  blanche. 
Substance  saline,  blanche,  d'une 
saveur  stiplique  et  un  peu  nauséa- 
bonde, trèi-soluble ,  qui  dég;ige  de 
l'Eau  par  la  calcination  ,  et  se  bour- 
souffle  en  donnant  une  scorie  grise. 
8a  pesanteur  spécifique  est  de  2,1. 
Ses  cristaux, obtenus  artificiellement, 
sont  des  j)risnies  quadrangulnires 
terminés  par  des  pyramides  à  quatre 
faces  ,  et  qui  dérivent  d'un  prisme 
droit  à  base  carrée,  suivant  Beudant, 
ou  bien  d'un  prisme  oblique  à  ha^e 
rhombe  de  90°  42',  suivant  Mohs. 
Le  Zinc  sulfaté  est  assez  rare  daus 
la  nature  ,  et  il  paraît  devoir  sa 
Tiais.sance  à  la  décomposition  de  la 
Blende.  On  le  trouve  en  aiguilles 
brillantes  ,  blanches  ou  jaunâtres 
dans  les  fontes  d'une  Koche  schis- 
teuse mic&cée  du  département  de 
l'Aveyron,  en  France,  et  dans  lés  mi- 
nes de  Mercure  d'Idria,  en  Carniole» 
Plus  ordinairement  il  forme  des  sta- 
lactites et  des  concrétions  à  structure 
fibreuse  dans  les  galeries  des  mines 
oii  on  exploite  de  la  Blende,  comme 
dans  celles  du  Rammelsberg,  près 
de  Goslar,  au  Harz;  de  Spitz,  en 
Autriche;  de  Packerstolln  et  deRu- 
den ,  près  Schemnilz,  en  Hongrie; 
de  Sahlberg,  en  Suède;  de  Holywell, 
dans  le  Flintshire,  en  Angleterre. 
Le  Zinc  sulfate  existe  aussi  en  petiie 
quantité  dans  les  eaux  qui  circulent 
au  milieu  de  ces  mines.  Suivant  Kla- 
prolh  ,  le  Zinc  sulfaté  du  Rammels- 
berg est  composé  de  :  Zinc  oxidé, 
27,5;  Acide  sulfurique,  22;Eau,5o. 
Le  Zinc  sulfaté  s'emploie  en  méde- 
cine comme  astringent.  IjCS  vernis- 
seurs  s'en  servent  pour  rendre  l'huile 
siccative,  et  pour  préparér  la  cou- 
leur blanche,  connue  sous  le  nom 
de  Blanc  de  Zinc.  On  fiibrique  ce  Sel 
au  Rammelsberg,  près  de  Goslar, 
dans  le  Harz.  C'est  de  là  que  nous 
vient  la  plus  grande  partie  de  celui 
qui  est  répandu  dans  le  commerce. 


ZIN 

)d  Ic  coDuaît  sons  la  dénomination 
le  Vitriol  de  Goslar.         (g.  del.) 

ZINGEL.  POIS.  Espèce  de  Sciènc 
lu  sous-genre  Cingle.  (b  j 

ZINGIBER.  BOT.  PHAN.  r.  GlN- 

,EMBRE. 

*  ZINGIBÉRACÉES.  bot.  phan. 
3n  désigne  quelquefois  sous  ce  nom 
a  famille  des  Amomées  ou  Drimyr- 
hizées.  (a.r.) 

ZINKÉNITE.  MIN.  Minerai  de 
Plomb  et  d'Antimoine  décrit  par 
ii.  Roze ,  et  composé ,  d'après  le  ré- 
>ultat  de  l'analyse  de  ce  chimiste  , 
Jes  principes  suivans  :  Antimoine, 
i4,!^9  ;  Plomb  ,  5i  ,84  ;  Soufre,  22,58  ; 
Cuivre,  0,42}  total,  99,00.  Il  cris- 
lallise  en  prisme  hexaèdres  p^^rami- 
-lés.  Sa  pesanteur  spécifique  est  de 
î,3o.  On  l'a  trouvé  au  Wolfsberg  , 
près  Slolberg  au  Harz.       (g.  del.) 

*  ZINNERZ.  MIN.  C  Léonhard.) 

'•^TAIN  OXIDÉ. 

ZINiNIE.  Zinnia,  bot.  phan.  Genre 
le  la  famille  des  Synanlhérées  ,  tribu 
les  Héiiauthées ,  offrant  les  caractères 
uivans  :  involucre  presque  cylindri- 
jue  ,  coniposé  de  folioles  imbriquées, 
ippliquées,  oblongues,  larges,  arron- 
lics  au  sommet,  ordinairement  co- 
.  iaces  membraneuses  ;  réceptacle  co- 
nique, plus  ou  moins  élevé,  garni 
pe  pailleiies  plus   courtes  que  les 
Meurs  ,  demi-embrassantes  ,  mem- 
traneuses  ,  denticulécs  ou  frangées 
u  som/îiet;  calathide  radiée,  com- 
losée  au  centre  de  fleurons  nom- 
ireux  ,  régulier»  et  hermaphrodites  , 
la  circonférence  d'un  seul  rang  de 
emi- fleurons  en  languettes  et  fe- 
iclles;  ovaire  oblong,  très-compri- 
)é  des  deux  côtés,  privé  d'aigrette 
ins  les  fleurs  de  la  circonférence  , 
ourvu   dan*^  les   fleurs  centrales 
une  seule  paillette  épaisse ,  iri- 
uètre  ,  située  au  sommet  sur  un  des 
jlés  de  l'ovaire;  corolle  des  fleurs 
u  centre  à  tube  très-court,  à  limbe 
ivisé  en  cinq  segmens  hérissés  à 
inlérietn-;  corolle  des  fleurs  de  la 


ZIR  71 5 

circonférence  à  limbe  en  languette 
large,  elliptique  ou  presque  en  cœur 
renversé. 

Le  genre  Zinnie  se  compose  de 
sept  ou  huit  espèces  toutes  origi- 
naires de  l'Amérique,  principale- 
ment du  Mexique.  Elles  se  culti- 
vent avec  la  plus  grande  facilité  dans 
nos  jardins ,  où  quelques-unes  sont 
remarquables  par  la  beauté  et  l'éclat 
des  couleurs  de  leurs  calathides.  Tel- 
les sont  surtout  les  Zinnia  violacea 
et  Z.  multijiora.  Ce  sont  des  Plantes 
herbacées,  annuelles,  à  feuilles  oj)- 
posées  ,  entières  ,  à  calathides  termi- 
nales au  soujmet  de  pédoncules  ren- 
flés et  comme  fîstuleux,  à  fleurs  jau- 
nes,  rouges  ou  violettes.  (G..N.) 

*  ZINNKIE3.  MIN.  (  Werner.  )  r. 

EtAIN  SU1.FURÉ. 

*  ZINNSÏEIN.  MIN.  (Werner.)  r. 
Etain  OXIDÉ. 

ZIPHOTHECA.  POIS.  (Monlagu.) 

F".  LÉPIDOPE. 

ZÏRCON.  MrN.  Espèce  minérale 
de  l'ordre  des  Silicates,  et  caractéri- 
sée par  sa  base  ,  qui  est  l'ancienne 
terre  appelée  Zircone.  Elle  est  for- 
mée par  la  réunion  des  substances 
anciennement  connues  sous  la  dé- 
nomination de  Jai  gon  et  d'Hyacin- 
the. Le  Zircon  ne  s'est  encore  offert 
dans  la  nature  qu'à  l'état  cristallin  , 
et  toujours  en  cristaux  disséminés 
dans  les  Roclies  solides  ou  dans  les 
Terrains  meubles.  Ces  cristaux  ,  qui 
sont  en  gétïéral  d'un  petit  volume 
dérivent  d'un  octaèdre  à  base  carrée, 
dans  lequel  chaque  face  de  l'une  des 
pyramides  est  inclinée  sur  celle  qui  lui 
est  adjacente  dans  l'autre  pyramide 
de  83"  38'.  Cet  octaèdre  se  sous-di- 
vise  parallèlement  à  des  plans  qui 
passent  par  l'axe  et  par  le  milieu  des 
arèles  latérales.  La  cassure  Iransver-* 
sale  est  vitreuse,  ondulée  et  écla- 
tante. Le  Zircon  est  fusible  au  cha- 
lumeau ;  mais  il  y  perd  sa  couleur, 
lorsqu'il  est  coloré  en  rouge  ou  en 
orangé.  Sa  dureté  est  inférieure  ;\ 
celle  de  la  Topaze  et  supérieure  à 
celle  du  Quariz.  Sa  pesanteur  spéci- 


7i4  ZIR 

lique  vai^ede  4,58  à  4,70.  Il  possède 
la  riifractlon  double  à  un  très-haut 
degré,  ce  qui  peut  servir  à  ie  distin- 
guer du  Diamant  dont  la  réfraction 
est  simple.  11  a  un  éclat  ordinaire- 
ment gras  ou  tirant  sur  l'adaman- 
tin ;  il  est  transparent  ou  au  moins 
translucide.  D'après  l'analyse  de 
Vauqueliu  ,  il  est  composé  de  Silice, 
01  ;  Zircone  ,  66.  C'est  donc  un  Si- 
licate simple  de  Zircone.  On  le  re- 
connaît à  ce  que  sa  solution  préci- 
pite celle  delà  Potasse  caustique,  et 
que  le  précipité  est  insoluble  dans 
les  Acides  après  la  calcinalion. 

Considéré  sous  le  rapport  de  ses 
variétés  de  formes  ,  le  Zircon  offre  , 
iodépendament  de  l'octaèdre  primi- 
tif, six  modifications  principales, 
Savoir  :  des  troncatures  simples  sur 
les  arêtes  obliques  ,  sur  les  arêtes  ho- 
rizontales et  sur  les  angles  latéraux  , 
ini  bisellemcnt  sur  les  arêtes  hori- 
zontales et  des  pointemens  à  quatre 
faces  sur  les  angles  latéraux  et  sur 
les  angles  des  sommets.  Ces  modifi- 
cations ,  combinées  entre   elles  et 
avec  l'octaèdre  ,  donnent  un  assez 
grand  nombre  de  variétés  de  formes 
parmi  lesquelles  nous  citerons  les 
suivantes  :.  le  Zircon  primitif.  En 
octaèdre  symétrique  ,  complet  ou 
sans  modification.  Se  tiouve  à  Ex- 
pailiy,  près  la  ville  du  Puy  en  Vela^"^  ; 
à  la  Somma  ,  au  Yésuve  ;  dans  les 
Indcs-Orieutales. —  Le  Zircon  dodé- 
caèdi  e.  Eu  prisme  carré  ,  terminé 
par  des  sommets  à  quatre  faces  rhom- 
bes  ,  qui  s'inclinent  sur  les  arêtes  du 
prisme.  Ce  prisme  est  quelquefois 
tellement  raccourci,  que  les  faces 
latérales  deviennent  des  rliombes  , 
et  le  dodécaèdre  est  alors  composé 
de  douze  faces  rhomboïdales  ,  ce  qui 
lui  donne  une  certaine  ressemblance 
avec  le  dodécaèdre  du  Grenat;  mais 
malgré  cette  analogie  apparente,  il 
s'en  dislingue  aisément  par  rassorti- 
ment particulier  de  ses  faces  et  par 
les  mesures  diverses  de  ses  angles. 
Dans  l'île  de  Ceylan  el  en  France. — 
Le  Zircon  prisiné.  C'est  l'octaèdre 
primitif  dont   les  aièles  latéiales 
sont  tronquées  ,  ce  qui  le  transforme 


ZIR 

en  un  prisme  droit  carré  ,  terminé 
)ar  des  pyramides  à  faces  triangu- 
aires,  inclinés  vers  les  pans,  A  l  île 
de  Ceylan;  dans  les  Iu:les-Orieu- 
lales;  dans  la  Caroline  du  Sud. — 
Le  Zircon  dioctaèdre.  La  variété  do- 
décaèdre, dans  laquelle  les  quatre 
arêtes  du  prisme  sont  tronquées, 
ce  qui  donne  un  prisme  régulier  à 
huit  pans.  A  Expailly  ,  en  France; 
sur  les  bords  du  lac  llmène,  en 
Russie.  —  Le  Zircon  unibinaire.  La 
variété  dodécaèdre  ,  émarginée  sur 
les  arêtes  d'intersection  des  pans 
avec  les  faces  des  sommets  ,  ce  qui 
entoure  les  bases  des  pyramides 
d'un  anneau  de  facettes  disposées 
en  zig-zag.  Des  bords  du  lac  ll- 
mène. —  Le  Zircon  plagièdre.  La 
variété  prismée  dont  chaque  an- 
gle solide,  latéral  ,  est  modifié  par 
deux  facettes  situées  de  biais.  A  l'île 
de  Ceylan. —  Le  Zircon  équivalent. 
La  variété  unibinaire  dont  le  prisme 
est  à  huit  pans  comme  dans  la  dioc- 
taèdre.  A  Trenton  ,  dans  le  New- 
Jersey. — Le  Zircon  soustractif.  La 
variété  plagièdre,  augmentée  de  fa- 
cettes qui  remplacent  les  bords  d'in- 
tersection des  faces  pyramidales  avec 
les  faces  prismatiques.  A  Friederisch- 
vaern ,  en  Norvège. 

On  peut  distinguer  deux  sous-es- 
pèces dans  le  Zircon  :  le  Zircon  Jar- 
gon et  le  Zircon  Hyacinthe. 

1.  Zircon  Jargon  ,  vulgairement 
Jargon  ,  Jargon  de  Ceylan.  Les  cris- 
taux de  cette  sous- espèce  ont  des 
joints  naturels  peu  sensibles;  leurs 
formes  sont  presque  toujoufs  prls- 
mées  ;  leurs  couleurs  sont  le  gris 
plus  ou  moins  blanchâtre  on  verdâ- 
Ire,  le  blanc-jaunâtre,  le  vert,  le 
brun  foncé  ,  le  rouge  el  le  bleu.  Ces 
couleurs  ne  sont  point  vives  ;  elles  ne 
sont  point  uniformément  répandues 
dans  la  pierre;  et  leurs  teintes  se  di- 
versifient quelquefois  dans  le  même 
échantillon.  La  transparence  varie 
depuis  la  limpidité  jusqu'à  l'opacité 
presque  complète.  Les  cristaux  de 
Jargon  sont  en  général  d'un  petit 
volume  ;  cependant  ils  dépassent  of- 
dinairemeut  en  grosseur  ceux  du 


icoii  Ilyacinllie.  Ils  oui  un  éc\^l 
isant  qui  se  rapproche  beaucoup 
f.elui  du  Diamant  hrul.  Le  Zircon 
ri^on  se  trouve  disséminé,  soit  en 
staux   complets  dans  les  Roches 
s  terrains  primordiaux  de  cristal- 
.iiion,  soit  plus  ordinairement  en 
isUiux  loulés  dans  les  sables  des 
vicres,  avec  des  Tourmalines,  des 
'l  indons  Télésies  ,  des  Grenals,  du 
1  titaiié,  etc.  On  a  observé  le  Jar- 
u  en  cristaux  prismes,  fort  petits, 
couleur  t;rise  ou  jaunâtre,  dans 
3  Roches  micacées  du  Saint  Go- 
lard,  oii  il  est  associé  au  Fer  oli- 
■>te,  au  Titane  oxidé  rouge  et  au 
cidspaih  adulaire  ;  on  le  rencontre 
1  cristaux  bleuâtres  dans  les  blocs 
j  la  Somma  ,  surtout  dans  ceux  qui 
lut  presque  entièrement  composés 
e  Néphéliue.  On  le  trouve  eu  cris- 
ux  roulés  dans  le  sable  stannifère 
Piriac  ,  près  de  Nantes  en  France  ; 
Ceylau  ,  dans  le  district  de  Mal  ma, 
ii  iic  méridionale  de   l'île  ;  dans 
fiide,au  milieu  dessables  des  ri- 
(■res  ;  dans  le  royaume  de  Pégu,  etc. 
ïNous  rapportons  à  la  sous-espèce 
océdenle  les   variété?  que  Schu- 
icher  a  décrites  sous  le  nom  de 
irconite,  et  qui  sont  en  quelque 
1  le  intermédiaires  entre  le  Zircon 
1  gon  et  le  Zii  con  Hyacinthe.  Leur 
Mileur  est  le  brun  jaunâtre  ou  rou- 
vre de  la  canelle  ;  elles  sont  .seule- 
;nt  translucides  ;  leurs  cristaux  va- 
ut de  grosseur  depuis  celle  de  la 
te  d'une  épingle  jusqu'à  celle  d'un 
yau  de  plume j  ils  sont  toujours 
3-éminés  dans  des  Roches  de  cris- 
llisation  et  principalement  dans  la 
énite  des  Terrains  de  transition 
te  Syénite  Zii  conienne  ,  qui  paraît 
re  leur  gîte  spécial.  Ces  cristaux 
Ml  quelquefois  si  abondans  ,  qu'ils 
I  ment  des  masses  à  eux  seuls.  Les 
i mes  qu'ils  affectent  le  plus  ordi- 
iremcnt  sont  la  soustraction  ,  la 
igicdrc,  et  plus  rarement  la  pris- 
■e  et  l'équivalente.  Leur  face  est 
uvent  lisse  el  brillante.  On  trouve 
1  variétés  de  Jargon  dans  la  Syé- 
e  de  Friederischva3i  n  et  liaurwig, 
,•5  Christiania  en  Norvège;  dans 


ZIR  7i5 

celle  de  l'île  de  Poriiisok,  sur  k  côte 
occidentale  du  Groenland  ;  dans  les 
Syénites  du  Harz  et  de  IVleissen  eu 
Saxe;  dans  celle  des  comtés  de  Gal- 
loway  et  de  Dumfties,  et  dans  la 
Syénile  subordonnée  au  Gneiss,  du 
Suthcrland  en  Ecosse;  enfin  dans 
celle  d"Assouan,  l'ancienne  Syène , 
en  Egypte.  On  les  rencontre  encore 
dans  certains  sables  de  l'Afrique  et 
de  l'Amérique  ,  qui  sont  tous  mé- 
langés de  Fer  tilané;  tel  est,  entre 
autres  ,  le  sable  platinifère  du  Choco, 
dans  la  Nouvelle-Grenade. 

On  peut  placer  parmi  les  variétés 
de  la  Zirconite,  les  Jargons  opaques 
et  bruns-jaunâtres  que  l'on  trouve 
disséminés  en  différeus  pays  dans  des 
Roches  granitoïdes  :  tels  sont  les 
cristaux  bi^ins  prismes  qui  ont  été 
rapporter  récemment  de  la  Gai'oline 
du  Nord ,  en  Amérique  ;  ceux  que 
Mengc  a  découverts  dans  un  Granit 
à  Feldspath  blanc,  ou  rougeâtre  ,  sur 
les  bords  du  lac  Ilmène  ,  près  de 
Myask,  gouvernement  d'Orembourg 
en  Sibérie.  Ils  sont  souvent  enve- 
loppés de  Mica  noir  ,  et  ils  sont  asso- 
ciés à  la  GadoUnite.  Leurs  formes 
sont  celles  des  variétés  diocta^dre  et 
unibinàire.  On  a  pareillement  ob- 
servé ces  Zircons  dans  le  Gneiss  à 
Trenlon  dans  le  New- Jersey,  aux: 
Etats-Unis;  ils  sont  accompagnés  de 
Grenats  et  ordinairement  engagés 
dans  un  Quartz  laiteux.  On  en  trouve 
aussi  dans  le  Granit  aux  environs  de 
Baltimore,  Etat  de  Maryland;  dans 
les  montaguei;  de  Schooley,  Etat  de 
New- York  ;  et  à  Sharon  ,  dans  le 
Coniiectlcut  ;  à  Kangerdluarsuk  ,  au 
Groenland,  avec  la  Sodalite  et  l'Eu- 
dyalite;  à  Finbo  ,  piès  de  Fahlun 
en  Suède  ,  avec  l'Yttrotantalite  et 
l'Albite;  dans  une  Roche  subordon- 
née au  Gneiss  de  Pricklerhalt ,  sur  le 
versant  méiidional  du  Saualpe  en 
Carintliie. 

2.  Zircon  Hyacinthe.  Ilyazinlhy 
Wern.  Les  cristaux  qui  se  rapportent 
à  celte  sous-espèce ,  et  dont  la  cou- 
leur est  lo  rouge  ou  le  brun-jaunâire 
orangé,  ont  des  joints  naturels  plus 
apparens  ;  leurs  formes  sont  ordi- 


7i6 


ZI  il 


«airement  la  dotlt'caèdrc ,  la  dioc- 
taèdje  el  l'uuibinaire  ,  plus  rarement 
la  primitive.  Ces  formes  sont  en  gé- 
néral plus  nettes  que  celles  des  cris- 
taux de  Zircon  Jargon  ,  quoiqu'elles 
soient  souvent  arrondies  sur  leurs 
angles.  La  couleur  de  l'Hyacinthe  se 
perd  par  l'action  du  feu  ;  il  suffit 
même  d'en  exposer  un  fragment  à  la 
flamme  d'une  bougie,  pour  qu'il  se 
décolore  ;  il  devient  alors  blanchâtre 
ou  d'un  gris  de  perle.  Les  cristaux 
d'Hyacinthes  ont  un  éclat  vif  et  lui- 
sant ;  ils  jouissent  d'une  transpa- 
rence presque  complète.  LesZircons 
Hyacinthes  sont  disséminés  dans  les 
Basaltes  et  les  laves  basaltiques,  dans 
les  scories  et  les  sables  des  teri'ains 
volcanisés  ,  avec  des  grains  ou  cris- 
taux d'autres  substances!',  et  parti- 
culièrement de  Fer  lilané  et  de  Co- 
rindon Saphir.  On  les  trouve  en  assez 
grande  quantité  dans  le  sable  volca- 
nique d'un  ruisseau  appelé  Ptioupez- 
zouliou,  près  d'Expailly  ,  village  si- 
tué au  pied  d'une  montagne  basalti- 
que nommée  les  Orgues,  à  une  demi- 
lieue  de  la  ville  du  Puy  en  Velay. 
Ce  Sable  renferme  des  cristaux  de 
Fer  titané  ,  de  Spinelle  pléonasle,  de 
Corindon  S'iphir,  de  Granit  almadin, 
dePyroxèoe  verdâlre,  et  surtout  des 
cristaux  d'Hyacinthe  dont  le  volume 
dépasse  rarement  celui  d'un  gros 
pois.  Le  comte  de  Bournon  a  observé 
ces  mêmes  Hyacinthes  dans  les  Ba- 
saltes couchés,  qui  forment  la  mon- 
tée par  laquelle  on  arrive  à  la  ville 
du  Puy  ;  et  Cordier  les  a  découvertes 
dans  les  Basaltes  de  la  montagne  des 
Orgues  et  dans  les  scories  du  Puy  des 
Amis.  Les  Hyacinthes  se  rencontrent 
aussi  dans  les  sables  de  l'île  de  Cey- 
lan  ;  dans  un  sable  analogue  à  celui 
d'Expailly ,  à  Beaulieu,  près  d'Aix  en 
Provence  ;  dans  les  sables  de  Bilin  en 
Bohême;  dans  ceux  des  enviions  de 
Pise  et  de  Léonodo  dans  le  Vicen- 
lin.  On  prétend  les  avoir  observées 
à  Brendola  ,  près  de  Vicence,  dans 
line  Roche  amygdaloïcie  qui  ren- 
ferme aussi  des  cristaux  de  Corindon 
Saphir;  et  dans  les  Basaltes  d'Espa- 
gne et  des  environs  de  Lisbonne. 


ZIR 

Le  nom  d'Hyacinthe  a  été  donné 
par  les  modernes  à  des  Pierres  d'uu 
rouge  orangé,  souvent  avec  une 
teinte  de  brun.  On  peHl  voir  à  l'arti- 
cle Hyacinthe  les  noms  des  diverses 
substances  auxquelles  les  lapidaires 
appliquent  encore  cette  dénomina- 
tion. On  taille  quelquefois  des  cris- 
taux de  Zircon  Hyacinthe;  mais  ce 
sont  en  général  de  très-petites  Pier- 
res dont  on  fait  peu  d'usage.  La  plu- 
part de  celles  qui  circulent  sous  ce 
nom  dans  le  commerce  ,  appartien- 
nent à  l'espèce  de  Grenat  que  l'on 
appelle  Kancelstein  ou  Essonile. 

A  l'égard  du  nom  de  Jargon  ,  on 
le  donnait  autrefois  aux  Pierres  sans 
couleur  qui,  après  avoir  été  taillées, 
avaient  un  faux  air  de  ressemblance 
avec  le  Diamant  ,  et  pouvaient  lui 
être  substituées  quoiqu'elles  lui  cé- 
dassent très-sensiblement  en  éclat  et 
en  dureté.  Les  Jargons  du  commerce 
sont  aujourd'hui  des  variétés  deZir- 
con  ,  la  plupart  de  couleurs  foncées. 
Ce  sont  des  Pierres  de  peu  d'effet,  et 
il  faut  qu'elles  aient  un  volume  assez 
fort  et  une  belle  leinie,  pour  être 
d'un  prix  un  peu  élevé,     (g.  del.) 

ZIRCONE.  MIN.  Ou  nommait 
ainsi  l'oxide  de  Zirconium  ,  qui  étuit 
considéré  comme  une  terre  salifiable 
formant  la  base  du  Minéral  appelé. 
Zircon.       ce  mot.  (g..n.) 

ZIPtCONlTE.  MIN.  V.  Zircon. 

ZIRCONIUM.  MIN.  Métal  de  la 
Zircone.  V.  Zircon.  (g.  del.) 

*  ZIROPHORE.  Zirophorus.  ivis. 
Genre  de  l'ordre  des  Coléoptères , 
section  des  Penlamères,  famille  des 
Brachélylres  ,  tribu  des  Aplatis,  éta- 
bli par  ûalman  {Jnalecta  EntomoL 
Holmiœ  ,  'iSaS)  et  ayant  pour  carac- 
tères suivant  cet  auteur  :  antennes 
filiformes  ,  composées  de  onze  aili- 
cles  ;  le  premier  on  massue  ,  ceux  oc 
quatre  à  onze  cylindriques  ,  velu». 
Mandibules  arquées  ,  dentées  à  1  ex- 
trémité ;  palpes  courts,  filiformes; 
les  maxillaires  de  quatre  articles  ,  le* 
labiaux  de  trois  ;  corps  allongé  ,  de- 
primé  ,    presque  linéaire  ;  corselet 


ZIZ 

irrc  ,  canaliculé  en  dessus  ,  ses  an- 
,  ies  postérieurs  échancrés  ;  pales  cour- 
es ;  jambes  antérieures  crénelées.  Ce 
^eure  propre  aux  contrées  chaudes 
le  l'Amérique  ne  contient  que  peu 
l'espèces.  Suivant  Lacordaire  (Mé- 
moire sur  les  habitudes  des  Coléop- 
tères de  l'Amérique  inéridiouale,  Ex- 
trait des  Annal,  des  Se.  nat.  T.  xx), 
les  espèces  de  ce  génie  vivent  exclu- 
sivement sous  !es  écorces  en  décom- 
position et  les  fouillent  en  tous  sens. 
On  rencontre  quelquefois  en  quan- 
tité l'espèce  la  plus  commune,  Z-.  sco- 
'iaceus,  Germ.  Dalman  (Anal,  eutom., 
p.  a4,  tab.  4,  fig.  i)  décrit  et  figure 
une  espèce  qu'il  nomme  Zirop/iorus 
fronticornis  ;  il  en  fail  connaître  une 
seconde  [Z.  penicillalus,  même  plan- 
che ,  fig.  a).  Enfin  nous  avons  donné 
l;i  figure  du  Zirophorus  strialus  de 
Leach  dans  l'Iconographie  du  Règne 
Animal  ,  Insectes  ,  pl.  9,  fig.  la  et 

13  A.  (g.) 

ZTSEL  ou  ZIZEL.  mam.  Syn.  de 
Souslik.  7^.  Sl'ERMOPHiLE  au  mot 
Marmotte.  (is.  g.  st. -11.) 

ZITRIN  or  ZITRTISE.  min.  Qu'on 
nomme  aussi  Citbin  et  Citrjne.  Va- 
riété jaune  de  Quarlz  hyalin.  P^. 

Ot'ABTZ,  (aUD.) 

ZIZ  ANE.  BOT.  rnAN.  Ou  plutôt 
Zizanie.  Vieux  nom  vulgaire  de  l'I- 
vraie, F",  ce  mot,  d'oii  l'ancien  dic- 
ton populaire  semer  la  zizanie,  pour 
diie  mettre  le  trouble,  le  désordre, 
etc.  (b.) 

ZIZAINIE.  Zizania.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  GraminéCvS  et 
<le  la  Monœcic  liexandrie,  L.  ,  qui 
uQVe  pour  caractères  :  des  fleurs  uui- 
scKiiécs  et  monoïques  ;  dans  les  fleurs 
mâles,  point  de  lépicène  ;  la  glume 
est  uniflore  et  se  compose  de  deux 
paillettes  lancéolées  et  memltraneu- 
ses  ;  il  y  a  six  étamincs  ;  dans  les 
fleurs  femelles,  la  lépicène  manque 
également;  la  glume  est  oblongue  , 
lancéolée,  clause;  sa  ]iaillell(!  exté- 
rieure est  coriace  et  luiiguemcnl  su- 
huléc;  la  gluiuelle  se  compo.sc  de 
deux  paléoles  opposées;  le  fruit  est 


ZIZ  717 

oblong  et  enveloppé  dans  la  glu- 
me. Ce  genre  se  compose  de  plusieurs 
Graminées  ,  vivant  en  général  dans 
les  lieux  humides  de  l'Amérique  mé- 
ridionale et  septentrionale     (a.  r.) 

ZIZT.  OIS.  Espèce  du  genre  Bruant. 
P'.  ce  mol.  (dr,.z.) 

*  ZIZIA.  BOT.  PHAN.  Nouveau 
genre  de  la  famille  des  Ombellifères 
établi  par  Koch  et  adopté  par  De  Can- 
dolle  [Prodr.  Syst.  Veg.,  4,  p.  gg) 
avec  les  caractères  suivans  :  calice 
formé  d'un  rebord  à  peine  visible  ou 
à  cinq  dents  très-courtes;  pétales  ellip- 
tiques ,  amincis  en  une  pointe  lon- 
gue et  infléchie  ;  fruit  contracté  par 
ses  côtés  ,  presque  didyme,  arrondi 
ou  ovale;  méricarpes  à  cinq  côtes  fili- 
formes, proéminentes,  égales,  les  la- 
térales formant  les  bords;  vallécules 
à  une  seule  bandelette  (canal  oléi- 
fère); commissure  à  deux  bandelet- 
tes ;  carpophore  biparti  j  graine  cy- 
lindroïde  ,  comprimée  ,  légèrement 
plane  du  côté  antérieur.  Ce  genre  se 
compose  de  trois  Plantes  de  l'Amé- 
rique septentrionale  ,  placées  par  les 
auteurs  dans  les  genres  Smyrnium  ^ 
Sison  et  Thaspium.  La  plus  remar- 
quable est  le  Zizia  aurea ,  Koch, 
ou  Sniyrniiirn  aureum ,  L.  Ce  sont 
des  Plantes  herbacées,  à  liges  sim- 
ples ,  dressées  ,  à  feuilles  divisées  , 
les  segmens  oblongs  ou  ovales.  Il 
n'y  a  point  d'iuvolucre  général  ;  les 
involucellcs  partiels  n'ont  qu'un  petit 
nombre  de  folioles.  Les  fleurs  sont 
jaunes  ,  rarement  blanches  ou  rou- 
ges foncées.  Le  genre  Zizia  diffère 
du  Smyniiurn  par  sa  graine  non  en- 
roulée, et  de  Vjpium  par  ses  pétales 
longuement  acuininés.  (g..n.) 

ZIZIPHORA.  DOT.  piiAN.  Genre 
de  la  famille  des  Labiées,  oflVant  les 
caractères  suivans  :  calice  tubuleux, 
cylindrique  ,  slrié  ,  à  cinq  dents,  bar- 
bu à  l'orifice;  corolle  en  masque, 
ayant  le  tube  cylindrique,  le  limbe 
à  deux  lèvfes,  dont  la  supérieure  est 
ovale,  entière,  réfléchie ,  l'inférieure 
ouverte  ,  plus  large  ,  à  trois  segmens 
arrondis  el  égaux;  deux  ctamiues 


71 8  ZOA 

l'eitiles,  accompagndes  souvent  de 
deux  filets  stériles  ;  ovaire  quadri- 
lobë  ,  du  centre  duquel  s'élève  un 
style  pointu  et  courbé;  quatre  akè- 
nes ,  gibbeux  d'un  côté,  anguleux  de 
l'autre  ,  renfermés  dans  le  calice  per- 
sistant. Ce  genre  diffère  à  peine  du 
Cunila,  près  duquel  il  est  placé  par 
les  auteurs,  et  dont  une  espèce  (6\ 
capitata ,  L.  )  a  été  décrite  par  La- 
niarck  sous  le  nom  de  Ziziphora 
clinopodioides.  Les  espèces  sont  peu 
nombreuses  ,  et  croissent  dans  les 
parties  les  plus  chaudes  de  la  région 
méditerranéenne  ,  particulièrement 
en  Orient,  en  Barbarie  et  en  Espa- 
gne. Parmi  ces  Plantes,  nous  cite- 
rons les  Ziziphora  capitata^  hispa- 
jiica  ,  spicata  ,  tenuior  et  acinoides. 
Elles  ont  le  port  de  certaines  espèces 
de  Thym  ;  mais  elles  se  distinguent 
facilement  de  ce  genre  par  leur  calice 
qui  n'est  pas  bilabié,  et  leurs  éta- 
mines  ,  au  nombre  seulement  de 
deux ,  fertiles.  Leurs  tiges  sont  her- 
bacées, a  branches  simples  et  oppo- 
sées ,  garnies  de  feuilles  à  peine  pé- 
tiolées ,  presque  entières.  Les  fleurs 
sont  nombreuses,  disposées  en  capi- 
tules ou  en  épis  terminaux,   (g. .N.) 

ZIZYPHUS.  BOT.  PHAN.  r.  Ju- 
jubier. 

ZOACANTHE.  bot.  phan.  Poiret 
a  écrit  ainsi,  pour  en  ramener  l'his- 
toire à  l'ordre  alphabétique,  le  genre 
Exoacantha  de  Labillardière.  ce 
mot.  (G..N.) 

ZOADELGES.  ins,  J>'.  Sangut- 

SUGES. 

ZOANTHE.  Zoanihus.  acal.?  Ce 
genre  a  pour  caractères  :  corps 
charnu  ,  subcylindrique,  grêle  inl'é- 
rieuremeut ,  épaissi  en  massue  à  son 
.sommet  et  fixé  constamment  par  sa 
base,  le  long  d'un  tube  charnu  et 
rampant  qui  lui  donne  naissance  ; 
bouche  terminale,  entourée  de  ten- 
tacules en  rayons  rétracliles.  Les 
Zoanlhes  se  ruppiochent  beaucoup 
des  Actinies  pur  la  forme  de  leur 
corps  entièrement  charnu  ,  de  leur 
bouche  et  de  leurs  tentacules  ;  ils  en 


ZOD 

diffc'renl  en  ce  qu'ils  sont  réunis  eTi^ 
nombre  plus  ou  moins  considéiahlc 
.'.ur  une  base  commune.  Ce'le  der- 
nière disposition  a  engagé  Lamarck 
à  lapprocher  les  Zoanthes  des  Poly- 
pes nus  ;  la  plupart  des  auteurs  les 
rangent  parmi  les  Acalèphes.  Uu 
reste,  on  connaît  fort  peu  l'organisa- 
tion de  ces  Animaux;  on  n'en  sait  guère 
que  ce  qu'en  a  dit  Ellis,  soit  dans 
les  Transactions  Philosophiques, 
T.  rrvM,  p.  436,  tab.  19,  fig.  1  et  2, 
soit  dans  l'Histoire  des  Zoophytes  , 
mise  en  ordre  par  Solander,  p.  5,  t.  1, 
f.  1  et  3.  La  seule  espèce  d'abord 
connue  de  ce  genre  a  été  nommée 
Zoanlht/s  Ellisii.  Assez  rccemmei>t 
Le  Sueur  en  a  fait  connaître  trois 
espèces  nouvelles  du  golfe  du  Mexi- 
que, dans  le  Journal  de  l'Académie 
des  Sciences  de  Philadelphie. 

(E.  D..L.) 

ZOCODON.  POI.YP.  Rafinesquc 
établit  ce  genre  très-douteux  pour 
deux  Animaux  marins  des  mers  de 
Sicile  dont  le  corps  est  fixe,  et  la 
bouche  grande  et  campanulée.  (b.) 

*  ZOCOR  ou  ZOK-OPx.  MAM.  Es- 
pèce d'Aspalax.  V.  ce  mot.  (u.) 

ZODION.  INS.  Genre  de  l'ordre 
des  Diptères,  famille  des  Athéricè- 
res  ,  tribu  des  Conopsaires ,  établi 
par  Latreille  et  adopté  par  tous  les 
entomologistes  avec  ces  caractères  . 
antennes  avancées  ,  plus  courtes  que 
la  tête ,  composées  de  trois  articles  ; 
le  premier  petit,  très-court,  cylin- 
drique; le  second  obconique ,  for- 
mant avec  le  troisième  qui  est  pres- 
que triangulaire  et  obtus,  une  massue 
ovale,  allongée  et  comprimée,  ce  der- 
nier muni  d'un  style  dorsal  distinc- 
tement articulé.  'ïrompe  filiforme, 
peu  cornée,  longue,  avancée,  arti- 
culée et  coudée  seulement  à  sa  base, 
terminée  par  deux  lèvres  courtes  j 
palpes  insérés  à  la  base  delà  trompe, 
très-petils  ,  cylindriques,  garnis  de 
soies  obtuses.  Tête  assez  forte  ;  hy- 
postome  gonllc  en  forme  de  vessie, 
un  peu  excavé  au-dessus  des  anten- 
nes; front  large  ;  yeux  ronds  ,  espa- 
cés dans  les  deux  sexes.  Corps  étroit, 


ZOE 

lougc  ;  corselet  presque  spbdrique  , 
>  angles  aoléiieurs  tonnant  chacun 
le  bosse  fort  prononcée  5  prolhorax 
eu  distinct  du  mésolliorax  dans  sa 
irtie  dorsale  moyenne  ;  métalhorax 
>i  t  court;  écusson  très-peiil;  ailes 
)uchées  pavallèleinent  sur  le  corps 
lis  le  repos.  Guillerons  Irès-petils; 
alanciers  découverts  ;  abdomen  cy- 
luiiique  composé  de  quatre  segmens 
litre  l'anus  ,  hérissé  de  quelques 
>ies  rojdes ,  son  extrémité  recour- 
iio  en' dessous;  pales  de  longueur 
loyenne  ;  jambes  un  peu  en  massue 
I  lant  en  grossissant  de  la  base  à  l'cx- 
'  ciiiilé,  un  peu  arquées;  tarses  longs. 

genre  était  confondu  par  Fabri- 
lus  et  Fallen  dans  le  genre  Myopa  ; 
n;iis  ce  dernier  tel  qu'il  est  adopté 
ujourd'hui  en  diffère  par  sa  trompe 
ui  est  deux  fois  coudée-  On  ne  con- 
que  deux  espèces  de  Zodions , 
lies  sont  propres  à  l'Europe  et  de 
dite  taille.  Nous  citerons  comme 
vpe  du  genre  le  ZoniON  cendué  ,  Z . 
ine/eurn,  Meig  ,  Dipt.  d'Eur.,  T.  iv, 
ig.  i38,  lab.  37  ,  fig.  6  et  7  ;  My  opa 
Lfierea,  Fabr.,  elMyopa  tibialis^  ibid. 
Ictle  espèce  est  commune  aux  cu- 
irons de  Paris.  (c.j 

ZOÉ.  Zoea.  CRrsT.  Il  n'est  point 
e  Crustacé  sur  lequel  les  zoologistes 
ient  émis  des  opinions  aussi  diver- 
cutes  que  sur  les  Zoés.  Ce  nom  a 
lé  donné  par  Bosc  à  un  petit  Ani- 
lal  qu'il  a  découvert  en  haute  incr, 
n!re  l'Europe  et  l'Amérique,  et  que 
on  s'accorde  à  regarder  comme  voi- 
iin  du  MoiiDCuliis  taunis  de  Slabber 
Amnsemcns  naturels  et  observa- 
■ons  microscop.  ,  Harlem  1778,  v  ). 
ilabber,  comme  on  le  voit,  rappro- 
hhe  ces  Crustacés  des  Monocles;  Bosc 
contraire  les  place  en  lôle  de  la 
division  des  Scssioclcs  et  les  regarde 
mme  établi;iSanl  le  passage  entre 
Crevetics  ,  les  Oniscoïdiens  ,  etc., 
il  lés  Crustacés  supérieurs  à  longue 
tueue.  Lalreille,  dans  la  première 
îtion  du  Règne  Animal  de  Cuvier, 
53  relégua  à  la  fin  de  l'oidrc  des 
ranchiopodes  près  des  Polyplièmes 
\  des  Cyclopes  ;  mais  cependant  il 


ZOE  7'9 

soupçonne  que  c'est  à  ta  tribu  des 
iJécapodes  Schizopodes  qu'ils  appar- 
tiennent. Cette  dernière  opinion  est 
aussi  celle  de  Leach  qui  a  eu  l'occa- 
sion d'étudier  des  Zoés  recueillis 
pendant  le  voyage  de  Cranck  au 
Congo:  il  les  place  à  la  fin  de  ses 
Podophlhalmes  à  côlé  des  Nébalies  ; 
mais  il  ne  fait  pas  connaître  les  rai- 
sons qui  l'y  ont  déterminé.  Aussi  son 
exemple  n'a  pas  entraîné  les  autres 
zoologistes.  Ên  effet ,  Desmarest  con- 
tinue à  ranger  le  genre  Zoé  parmi 
les  Entomostracés  ,  dans  l'ordre  des 
Branchiopodes  qui  renferme  aussi  les 
Branchipes,  etc.  ,  et  Latreille  (  Nou- 
velle édit.  du  Règn.  Anim.)  en  fait  des 
Branchiopodes  Lophyropes.  Enfin,  à 
celte  incertitude  sur  la  place  que  les 
Zoés  doivent  occuper  dans  la  série 
naturelle  des  Crustacés  sont  venus 
s'ajouter  de  nouvelles  difficultés,  car 
un  zoologiste  anglais,  J.-V.  Thomp- 
son, a  dernièrement  annoncé  que  ces 
cires  singuliers  ne  sont  autre  chose 
qu3  des  espèces  de  larves  du  Crabe 
commun  dont  les  jeunes  éprouvaient 
de  véritables  métamorphoses  avant 
que  de  parvenir  à  l'état  parfait.  Les 
observations  ,  sur  lesquelles  Thomp- 
son fonde  son  opinion  ,  montrent 
effectivement  que  par  les  progiès  de 
l'àgc  la  Zoé  présente  des  changé- 
mcnsde  formes  très-remarquables,  et 
il  assure  en  avoir  obtenu  en  faisant 
éclore  les  œufs  du  Cancer  F agurus  , 
L.  ;  mais  cette  expérience  n'est  pas 
retaU'e  avec  assez  de  détails  pour  que 
l'on  puisse  y  ajouter  une  cnlière  con- 
fiance ,  et  (lu  reste  Thompson  ,  tout 
en  décrivant  l'organisation  extérieure 
de  ces  petits  Crustacés,  ne  fait  pas 
connaître  les  particularités  de  leur 
struclure  intérieure,  qui  lèveraient 
toute  difficulté  relativement  à  la  place 
qu'ils  doivent  occuper.  Dans  cet  état 
de  choses ,  nous  avons  pensé  que  de 
nouvelles  recherches  sur  les  Zoés  no 
seraient  pas  sans  inlércl,  et  notre 
ami  Rcynaud  en  a^ant  rapporté  ùrt 
assez  granrl  nombre  des  mers  des  In- 
des ,  nous  en  avons  fait,  conjointe- 
ment avec  ce  jeune  savant,  une  dis- 
section allcntlvo. 


72Q  ZOE 

Ces  pelils  Cvuslac(?s  ont,  comme 
on  le  sait,  le  corps  presque  transpa- 
rent et  divisé  en  deux  portions  dis- 
tinctes; l'une,  céphalothoracique,  est 
recouverte  ,  comme  chez  les  Décapo- 
des ,  certains  Slomapodes,  les  Apus  , 
les  Nébalies,  elc.  ,  d'une  grande  ca- 
rapace, et  est  presque  globuleuse;  la 
seconde  ,  étroite  et  allongée  ,  repré- 
senle  l'abdomen,  et  se  compose  d'une 
séi  ie  de  sept  anneaux  articulés  bout 
à  bout.  La  forme  de  la  carapace  et  des 
autres  parties  varie  un  peu  suivant 
les  individus.  Dans  ceux  que  nous 
sommes  porté  à  regarder  comme  étant 
les  plus  jeunes,  il  existe  sur  la  ligne 
médiane  deux  prolongemens  spini- 
formes  d'une  longueur  démesurée 
qui  se  terminent  par  un  petit  renfle- 
ment; l'un  de  ces  prolongemens  se 
dirige  en  avant  et  occupe  la  place  du 
rostre;  l'autre  est  tourné  eu  arrière 
et  se  porte  au-dessus  de  l'abdomen  ; 
enfin  de  chaque  côté  de  la  carapace, 
et  vers  la  partie  postérieure  on  voit 
aussi  une  épine  latérale  plus  ou  moins 
longue.  De  chaque  côté  de  la  base  de 
ce  rostre,  se  trouvent  les  yeux  qui 
sont  très-gros  et  portés  sur  des  pé- 
doncules mobiles  :  enfin  au-dessous 
de  la  carapace  on  dislingue  la  série 
des  membres  qui  constituent  les  an- 
tennes, les  organes  masticatoires  et 
les  pâtes.  Les  antennes,  au  nombre 
de  quatre,  sont  placées  au-dessous 
des  yeux  et  à  peu  près  sur  la  même 
ligne;  celles  de  la  première  paire, 
ou  les  antennes  internes  ,  sont  assez 
grosses  ,  et  les  articulations  des  piè- 
ces qui  les  composent  sont  peu  dis- 
tinctes; par  leur  forme  elles  se  rap- 
prochent de  celles  des  Brachyures  et 
surtout  de  celles  des  Mégalopes,  et 
près  de  leur  extrémité  on  distingue 
un  petit  appendice  cylindrique  au- 
devant  duquel  est  un  article  conique 
garni  de  poils  du  côté  inférieur;  les 
antennes  externes  sont  très-courtes, 
grêles  et  styliformes.  Immédiatement 
en  arrière  de  la  base  des  antennes 
internes,  on  aperçoit  l'ouverture  buc- 
cale dont  le  bord  antérieur  est  occupe 
par  un  labre  presque  circulaire  de 
chaque  côté  duquel  se  trouvent  les 


ZOE 

mandibules.  Ces  derniers  appendices 
sont  très-développés;  on  yclistingue 
une  série  de  dents  incisives  ,  un  tu- 
bercule molaire  et  un  petit  palpe  ex- 
trêmement court.  La  languette  est 
lamelleuse  et  bilobée.  Les  deux  pai- 
res d'appendices  qui  y  font  suite  et 
qui  correspondent  évidemment  aux 
deux  paires  de  mâchoires  propre- 
ment dites  des  autres  Crustacés,  sont 
très-peu  développées;  les  mâchoires 
antérieures  présentent  une  portion 
basilaire  dont  le  bord  iiiléneur  est 
bilobé  et  garni  de  poils  ,  et  une  pe- 
tite tige  terminale;  celles  de  la  se- 
conde paire  portent  en  dehors  une 
grande  lame  ovalaire  en  forme  de 
valvule  et  ressemblent  beaucoup  aux 
mâchoires  extérieures  des  Brachyu- 
res. Les  deux  paires  de  membres  qui 
font  suite  aux  deux  mâchoires  et  qui 
correspondent  aux  pat  es-mâchoires 
antérieures  et  moyennes  ,  sont  au 
contraire  très-développés  et  s'éten- 
dent de  cliaque  côté  du  corps  en 
forme  de  rame;  cbacun  d'eux  pré- 
sente un  article  basilaire,  à  peu  près 
cylindrique,  portant  à  son  extrémité 
deux  tiges  qui  se  dirigent  en  dehors; 
aux  pates-mâchoires  de  la  premièie 
paire  elles  ont  toutes  deux  à  peu  près 
delà  même  longueur  ,  l'interne,  se 
compose  de  cinq  petits  articles  ,  et 
l'externe  d'un  seul  dont  l'extrémité 
est  garnie  d'un  faisceau  de  longs  poils 
dirigés  en  bas.  La  branche  externe 
des  pates-mâchoires  de  la  seconde 
paire  présente  la  même  disposition  ; 
mais   l'interne   est  beaucoup  plus 
courte  et  se  compose  d'un  moindre 
nombre  d'articles.  En  arrièie  de  ces 
appendices  on  découvre  de  chaque 
côlé  du  sternum  un  tubercule  pili- 
fère  formé  de  deux  articles  et  assez 
semblable  à  l'espèce   de  bourgeon 
qu'oQ  voit  apparaître  sur  le  moignon 
de  la  pate  il 'un  mâle  lorsque  ce  mem- 
bre se  reproduit.  Enfin  à  l'a  suite  de 
cet  appendice  et  toujours  à  la  face 
inférieure  du  thorax,  se  trouve  une 
série  de  cinq  paires  de  membres  qui 
sont  faibles,  très-peu  développés  et 
habiluelleuient  cachés  sous  la  cara- 
pace; la  première  paire  présente  son 


ZOE 

vlreinitë  une  petite  pince  mal  for- 
née  et  les  autres  se  tiennent  par  un 
iticle  conique.  D'après  cette  dis- 
'osition  ,  il  est  évident  que  les  petits 
ippendices  dont  nous  venons  de  par- 
or  comme  faisant  suite  aux  pates- 
uâclioires  de  la  .seconde  paire  sont 
os  vestiges  des  pales  mâchoires  ex- 
ernes  ,  et  que  les  cinq  paires  de 
uembres,  qui  terminent  la  série  cé- 
lialolhoracique  ,  représentent  les 
mq  paires  de  pâtes  ambulatoires 
les  Crustacés  Décaporles.  L'abdomen 
lorle  aussi  en  dessous  une  double 
éi  le  de  membres;  chacun  d'eux  a 
a  forme  d'une  lame  ovalaire  qui  est 
lortée  sur  un  petit  pédoncule ,  et 
l'ur  nombre  est  de  cinq  paires.  En- 
iu,  la  dernière  pièce  de  l'abdomen 
st  très-grande  et  se  termine  par  une 
jugue  bifurcation. 

D'après  ces  détails  ,  il  nous  parais- 
sait bien  probable  que  c'était  avec 
aison  que  Leach  avait  regardé  les 
^-.oés  comme  appartenant  à  l'ordre 
'es  Décapodes  ;  en  efiet  la  disposi- 
lon  de  leurs  pates-mâchoires  de  la 
seconde  paii'e  est  celle  qui  est  par- 
iculière  à  ces  Animaux,  et  qui  est 
titimement  liée  au  mode  de  structure 
ie  leur  ajjpareil  respiratoire;  mais 
iour  ne  plus  laisser  de  doute  à  cet 
gard,  il  importait  d'examiner  cet 
I ppareil  lui-même  et  de  chercher  si 
os  Zoés  sont  pourvues,  comme  les 
)écapodes  ,  d'une  double  cavité  tho- 
Mcique  renfermant  des  branchies,  ou 
)ien  si  la  respiration  s'efi'ectuait  au 
iioyeu  de  quelques  organes  exté- 
rieurs. La  aisseclion  que  nous  en 
ivons  faite,  prouve  que  sous  ce  rap- 
,i0rl ,  comme  sous  tous  les  autres  ,  les 
Zioés  ressemblent  aux  Décapodes  et 
lue  [>ar  conséquent  c'est  avec  eux 
(u'on  doit  les  ranger  dans  nos  Mé- 
iiodcs  naturelles,  \iais  ces  Zoés  sont- 
Is  des  Crustacés  parfaits,  comme  la 
ilupart  des  naturalistes  le  pensent, 
u  ne  sont-ils  que  des  larves  du 
Tourteau,  ainsi  que  l'avanccThomp- 
on?  Pour  éclaircir  ce  point  inlcres- 
ant,  nous  avons  comparé  entre  eux 

n  grand  nofid)!e  de  ces  petits  Ani- 
uaux,  et  nous  nous  sommes  assuré 

TOME  XVI. 


ZOE  731 

qu'ils  présentent  des  différences  assez 
considérables.  Chez  un  certain  nom- 
bre de  Zoés  pris  avec  ceux  dont  nous 
avons  donné  ci-dessus  la  descrip- 
tion ,  les  épines  latérales  de  la  cara- 
pace avaient  disparu  ,  le  rostre  étant 
devenu  très-court,  et  la  grande  poin- 
te ,•  oui  se  prolongeait  au-dessus  de 
l'abdomen,  avait  perdu  les  trois 
quarts  de  sa  longueur;  les  pates-mâ- 
choires des  deux  premières  paiies 
étaient  pi  oportionnellement  plus  pe- 
tites et  celles  de  la  troisième  pane 
plus  grandes;  les  pâtes  thoraciques 
dépassaient  de  beaucoup  la  campace; 
enfin  la  lame  terminale  dcrabdomeu 
était  bien  moins  allongée. 

Si  l'on  compare  maintenant  ces 
différences  avec  les  modifications 
que  les  Crustacés  éprouvent  pendant: 
l'incubation  ou  peu  de  temps  après 
leurs  sortie  de  l'œuf,  on  verra  qu'el- 
les sont  toutes  de  même  nature. 
Chez  l'Ecrevisse,  pai-  exemple,  les 
pales-mâchoires  se  montrent  bien 
avant  les  paies  ambulatoires  ,  et  c'est 
par  la  suite  seulement  que  ces  der- 
nières acquièrent  la  prédominence 
qu'on  leur  connaît  chez  l'adulte. 
L'état  rudimcnlaire  des  pates-mâ- 
choires de  la  troisième  paire  chez  le 
Zoé  ,  rappelle  ce  qui  existe  chez  plu- 
sieurs jeunes  Eiiriophlhalmes  ,  tels 
que  les  Cloportes  et  les  Cymothoés 
où  les  membres,  qui  correspondent  à 
ces  organes  ou  à  la  paire  qui  les  pré- 
cèdent, manquent  complètement  et 
n'apparaissent  qu'apiès  une  des  pre- 
mières mues.  La  consistance  de  l'en- 
veloppe tégumentaire  des  Zoés  ,  l'as- 
pect de  leurs  membres  et  l'absence 
d'articulations  bien  nettes  aiix  an- 
tennes internes  ,  porteront  aussi  à 
croire  que  ce  ne  sont  pas  des  Crustacés 
adultes.  C'est  en  eflet  l'opinion  à  la- 
quelle nous  nous  sonnnes  arrêté; 
mais  nous  avons  bien  de  In  peine  à 
croire  que  ces  petits  Animaux  puis- 
sent devenir  des  Tourteaux.  Los 
belles  lecherches  de  Rathkie  mon- 
trent que  l'Ecrevisse  naît  avec  une 
l'uruie  à  peu  près  la  même  que  celle 
de  l'adulte;  et  ries  obsorvalioiis  que 
nous  UV0U3  eu  l'ocpasion  de  faire  sur 

46 


7ia  ZOE 

des  Pizes,  nous  ont  fait  voir  qu'il  en 
est  de  même  pour  ces  Crustacés  ;  il  se- 
rait doue  contraire  à  tout  ce  que  l'a- 
nalogie nous  porterait  à  admettre  , 
dépenser  que  les  Zoés  se  transfor- 
ment en  Tourteaux,  et  pour  nous 
convaincre  d'un  fait  si  singulier,  il 
nous  faudrait  des  observations  plus 
circonstanciées  que  celles  sur  lesquel- 
les Thompson  appuie  cette  opinion. 
11  serait  possible  que  par  les  pi'ogrès 
de  râge  le  Zoé  éprouvât  des  modi- 
fications de  formes  assez  notables; 
mais  plusieurs  raisons  nous  empê- 
chent de  croire  qu'ils  puissent  jamais 
devenir  des  Tourteaux,  ni  même 
des  Décapodes  Brachyures.  En  effet, 
le  nombre  de  leurs  membres  abdo- 
minaux et  la  structure  de  ces  organes 
rappelle  ce  qui  existe  chez  certains 
Macroures;  mais  nous  ne  connais- 
sous  pas  de  Brachyure  qui  présente 
rien  de  semblable.  La  position  des 
•  branchies  est ,  il  est  vrai,  à  peu  près 
la  même  chez  les  Zoés  et  les  Bra- 
chyures. Chez  les  uns  et  les  autres, 
il  n'en  existe  poiut  sur  les  deux 
derniers  segmens  du  thorax  ,  tandis 
que  chez  la  plupart  des  Macroures 
la  série  de  ces  organes  se  continue 
jusqu'à  l'origine  de  l'abdomen  ;  mais 
ce  caractère  n'est  pas  constant  parmi 
les  Décapodes  à  longue  queue;  chez 
les  Mégalops,  par  exemple,  on  ne  le 
retrouve  pas.  Plusieurs  autres  parti- 
cularités, qu'il  serait  trop  long  d'énu- 
niérerici,  rapprochent  aussi  les  Zoés 
de  ces  derniers  Crustacés;  leur  (orme 
générale  n'est  pas  très-différente  ; 
aussi  en  admettant  que  les  Zoés  ne 
sont  que  les  jeunes  de  quelque  Crus- 
tacé  ,  dont  le  type  est  déjà  connu  des 
zoologistes,  serait-ce  aux  Mégalopes 
que  nous  serions  disposé  à  les  rap- 
porter plutôt  qu'à  tout  autre  Déca- 
pjde ,  et  dans  le  cas  oir  ,  par  les  pro- 
grès de  l'âge  ,  les  pates-mâchoii  es 
des  deux  premières  paires  perdrait 
leur  prédominance  sur  celles  de  la 
troisième  paires  et  leurs  pâtes  tho- 
raciques  acquerraient  un  flcveloppc- 
nicnt  proportionnel  plus  grand  (ce 
qui  n'offre  rien  d'invraisemblable), 
s,uus  que  les  autres  parties  changeas- 


ZOE 

sent  •  notablement ,  bien  qu'on  ne 
pourrait  plus  réunir  les  Zoés  et  les 
Mégalopes  dans  un  même  genre,  c'est 
encore  a  côté  les  uns  des  autres  qu'il 
faudrait  les  placer.  Mais  si  les  pates- 
mâchoires  des  deux  premières  paires 
conservent  toujours  la  forme  des  ra- 
mes natatoires,  il  faudra  nécessai- 
rement établir  parmi  les  Décapodes 
Macroures  une  nouvelle  famille  pour 
y  placer  les  Zoés,  qui  alors  serviraità 
établir  le  passage  enti  e  les  Mégalopes 
et  les  Cyclopes. 

Quant  aux  Nébalies,  à  côté  des- 
quelles on  range  quelquefois  ces 
Animaux  ,  elles  n'ont  avec  les  Zoés 
que  des  analogies  fort  éloignées,  car 
la  structure  laraelleuse  des  huit  pai- 
res de  membres,  qui  font  suite  à  l'ap- 
pareil buccal,  ne  permet  pas  de  les 
éloigner  des  Branchipes  et  des  Apus. 

(h.-m.e.) 

ZOECIES.  POLYP.Nom  proposé  par 
Lamouroux  pour  désigner  les  Poly- 
piers composés;  il  n'est  pas  adopté. 

ZOEGEE.  Zoegea.  bot.  phan. 
Genre  de  la  famille  des  S^nanihé- 
rées  ,  tribu  des  Centauriées  ,  offrant 
les  caractères  essentiels  suivans  :  in- 
volucre  campanulé,  composé  d'écail- 
les  régulièrement  imbriquées ,  appli- 
quées ,  coriaces  ;  les  extérieures  et 
les  intermédiaires  ovales  ,  surmon- 
tées d'un  appendice  ovale  ,  lancéolé  , 
scarieux  ,  roussâtre  ,  muni  au  sora- 
inet  et  sur  les  côtés  de  longs  filets 
grêles  et  mous  ;  les  écailles  intérieu- 
res ,  oblongues  ,  surmontées  d'un  ap- 
pendice oblong,  simple,  denté  au 
sommet.  Calathide  composée  au  cen- 
tre de  fleurons  nombreux  ,  réguliers 
et  hermaphrodites  ;  et  à  la  circonfé- 
rence de  fleurons  stériles  ayant  la 
corolle  à  tube  grêle  et  à  limbe  très- 
grand  ,  fendu  du  côté  extérieur  jus- 
qu'à sa  base,  et  à  trois  ou  quatre 
dents.  Ovaire  des  flcuis  'centrales, 
ohovale ,  comprimé  de  deux  celés  , 
surmonté  d'une  double  aigrelle,  l'ex- 
lérieurc  diMix  fois  plus  longue  que 
l'ovaire  ,  composée  de  cinq  rangées 
de  poils  légèrement  barbellcs  ,  1  in- 
térieure liès-courte ,  composée  de 


paillettes  ea  une  seule  rangée, 
ii  ouquées  et  denliculées  au  sommet. 
Le  genre  "^uegea  a  été  établi  par 
Linué  dans  sa  Mantissa  Plantarum, 
iiux  dépens  du  genre  Centaurea  ,  et 
réuni  depuis  à  celui-ci  par  Lamarck. 
Il  ne  renferme  qu'une  seule  espèce 
Zuegea  leptauiea  ,  L.)  ,  plante  de 
i  Orient ,  herbacée ,  annuelle,  à  feuil- 
les sesàiles  ,  oblongues  ,  très-entières 
et  à  calathides  d'un  jaune  doré,  fort 
élégantes.  Le  Zoegea  capensis ,  L. 
iils,  a  été  placé  par  l'Héritier  dans  le 
genre  Heiàania.  (G..N.) 

ZOÉNIES.  Zoeiiia.  ^  polyp.  (  Sa- 
vigny.  )  Les  Alcyons  à  double  ou- 
verture qui  ne  sont  que  des  Ascidies 
agrégées.  (b.) 

ZOISTE.  MIN.  !Nom  donné  à  une 
variété  principale  d'Epidote  dont  on 
avait  fait  une  espèce,  en  la  dédiant 
au  baron  de  Zoïs.  V.  Epidote. 

(g.  DEL.) 

ZONARIA.  BOT.  CRYPT.  [Hydro- 
phyfes.)  Nous  ne  savons  où  l'on  a 
trouvé  que  Draparnaud  forma  sous 
ce  nom  un  genre  dont  VUlua  pa- 
vonia,  L.,  était  le  type,  et  qui  répon- 
dait conséquemnient  à  ce  qu'Adan- 
son   appelait  Padina.  V.  Padine. 
Kien  «rimprimé  ou   de  manuscrit 
dans  l'herbier  du  botaniste  de  Mont- 
pellier ne  justifie  cette  assertion. 
Agardh  a  formé  son  Zonaria  de  tou- 
tes les  espèces  que  Lamouroux  ran- 
jgeait   dans  ses  genres  Dictyota  et 
.Diclyopteris  y  en  y  ajoutant  les  Pa- 
<dines  et  X'Uha  plantaginea  de  quel- 
ques auteurs   qui   paraît  être  une 
Laminaire  dans  laquelle  on  ne  trouve 
ipas  de  zones.  Le  genre  totalement 
i  factice  dont  il  est  question,  ne  sau- 
irait  être  conservé,  les  espèces  les 
iplu»  incohérentes  par  leur  aspect  ou 
t  par  leur  orgnuisalion  y  ayant  été 
comme  entassées.  (B.) 

ZONATE.  BOT.  PHAN.  (Poiret, 
i  Encyclopédie.  )  Syn.  de  Calorophus 
(de  Ijiibillardière,  et  de  Lepy radia  de 
IR  IJrowu.     .  ces  mots.        (o  .N.) 

ZONE.  TNS.  Espèce  du  genre  Pha- 


ZOM 


72* 


lènc  de  Geoffroy  ,  qui  appartient  au- 
jourd'hui au  genre  Borabyce,  (a.  k.^ 

ZONÉCOLIN.  OIS.  Espèce  du  sous- 
genre  Colin  et  du  genre  Perdrix.  F. 
ce  mot.,  (b.) 

ZONÉPHORË.  rois.  Espèce  du 
genre  Spare.  (b.) 

ZONITE.  Zonitis.  ins.  Genre  de 
l'ordre  des  Coléoptères  ,  section  des 
Hétéromères ,  famille  des  ïrachéli- 
des ,  tribu  des  Cantharidles  ,  établi 
par  Fabrlcius,  adopté  par  Latreille  et 
par  tous  les  entomologistes  modernes 
avec  ces  caractères  :  antennes  plus 
longues  que  le  corselet ,  filiformes  , 
insérées  dans  un  sinus  intérieur  des 
yeux.  Labre  avancé  ,  presque  carré  , 
entier;  mandibules  cornées,  trian-' 
gulaires  ,  un  peu  arquées  à  leur  ex- 
trémité qui   est   aiguë  ;  mâchoires 
composées  de  deux  lobes  membra- 
neux ,  l'interne  à  peine  apparent  , 
garni  d'une  frange  de  poils  ,  le  lobe 
extérieur  pointu  à  l'extrémité  ,  al- 
longé et  également  bordé  de  poils. 
Palpes  filiformes,  un  peu  inégaux, 
leur  dernier  article  presque  cylin- 
drique ,  un  peu  aminci  vers  la  base  , 
tronqué  à  sou  extrémité;  lèvre  mem- 
braneuse profondément  bifide  ;  men- 
ton à  peu  près  en  carré  long  ;  tête 
incliuée  ,  li  iangulaire  ,  presque  cor- 
diforme  ;  yeux  allongés  un  peu  échan- 
crés  à  leur  partie  intérieure.  Corps 
presque   cylindrique  ,   assez  mou  ; 
corselet  petit,  presque  carré,  à  peu 
près  aussi   large  que  les   élytres  ; 
écusson  distinct;  élytres  molles  ,  li- 
néaires, un  peu  rabattues  sur  les  côtés 
et  recouvrant  entièrement  l'abdomen 
et  les  ailes.  Pâtes  allongées  ,  jambes 
postérieures  terminées  par  une  forte 
épine  dont  l'extrémité  est  dilatée  , 
excavée  et  tronquée  obliquement.  Ar- 
ticles des  tarses  entiers  ;  crochets  bi- 
fides. Ce  genre  avait  été  d'abord 
confondu  avec  les  My labres  par  Fa- 
brlcius ;  Olivier  le  confondait  avec  ses 
jî palus  ;  enfin  Pallas  en  faisait  des 
Mylaiires. Suivant  Latreille,  leurs  lar- 
ves vivraient  aux  dépens  de  quelques 
Apiaircs.  Ou  connaît  huit  à  dix  es- 


734  ZOO 

pèces  de  co  genre  toutes  propres  aux 
contrées  méridionales  de  l'Europe  ,  à 
l'Afrique  et  à  l'Asie-Mlueure  ;  elles 
vivent  toutes  sur  les  fleurs  dans  les 
prairies  et  sont  fort  peu  agiles.  Nous 
citerons  comme  type  la  Zonitiî  botjt- 
BRUiiÉ  ,  Z.  prousta ,  Fab. ,  Seh.  Apole 
bout-biûlé  ,  Oliv.  Cette  espèce  est 
commune  clans  le  midi  de  la  France. 

(G.) 

ZONITE.  Zonitus.  moll.  Mont- 
fort,  dans  sa  Conchyliologie  systé- 
matiqiie ,  T.  il  ,  a  proposé  un  géni  e 
pour  un  démembrement  des  Hélices; 
il  n'a  pas  été  adopté,  f^.  Hélices. 

(D..H.) 

*  ZONDRUS.  REPT.  SAUR.  Nom 
proposé  par  Merrern  pour  le  sous- 
genre  de  Slelliun,  déjà  nommé  Gor- 
dyle  par  Cuviei'.  V^.  Stellion. 

(IS.  G.  ST.-TI.) 

♦  ZOOGARPÉES.  psYCH.  Noua 
avions  ainsi  appelé  une  tribu  de  la 
famille  naturelle  dont  nous  proposâ- 
mes l'établissenieut  dans  le  premier 
volume  du  présent  Dictionnaire,  sous 
le  nom  d'Arthrodiées  {F',  ce  mot) ,  et 
lorsque  moins  avancé  ,  après  vingt 
ans  de  travaux  assidus,  dans  l'élude 
des  êtres  dont  le  microscope  peut  seul 
faire  connaître  la  véritable  nature  , 
nous  n'avions  point  acquis  l'expé- 
rience que  dix  ans  de  plus  environ 
nous  ont  donnée.  Maintenant  les  Ar- 
tbrodiées  constituent  pour  nous  un 
ordre  dans  le  règne  Psychodiaire  {F-^. 
ce  mot) ,  oii  les  Zoocarpées  ont  été 
•élevées  au  rang  de  famille.  On  a  vu 
précédemment,  duns  les  articles  oîi 
nous  renvoyons,  que  ces  créatures,  si 
long- temps  méconnues  et  d'abord 
confondues  parmi  les  Conferves,  con- 
sistent en  des  filamens  tubuleux,  ar- 
ticulés, végétant  dans  l'étendue  des 
eaux,  oii  par  leur  physionomie  gé- 
nérale ,  leur  manière  de  croître  et 
leur  coloration  ,  il  est  impossible  à 
l'œil  nu  de  les  distinguer  de  la  plu- 
part des  Plaulds  dont  se  compose  la 
vaste  tribu  des  Hydrophyles  cloi- 
sonnés, capillaiics  et  privés  de  tout 
caractère  quelconque  d'animalité. 
Durant  les  diverses  phases  de  leur 
développement  ,  ce  sont  à  proprc- 


ZOO 

ment  parler  des  Végétaux  ;  mais 
lorsque  des  propagules  destinés  à  per- 
pétuer de  tels  Végétaux  par  la  dissé- 
mination s'y  sont  développés,  un  phé- 
nomène digne  d'admiration  vient , 
par  un  genre  de  métamorphose  au- 
quel nos  yeux  refusaient  d'abord  d'a- 
jouter foi  ,  élever  ces  Zoocarpes  au 
mode  d'existence  animale ,  qui  ,  pour 
eux,  est  le  résultat  des  fonctions  véj^é- 
laies  qui  seules  les  régirent  dans  l'o- 
rigine. Les  propagules  conçus  entre 
les  cloisons  qui  divisent  les  tubes  de 
telles  productions  ,  vont  jouir  de  la 
vie  dans  toute  sa  plénitude,  et  celle 
vie  se  manifestera  par  le  mouvement 
spontané  nécessaire  à  l'exercice  d'une 
faculté,  dont  la  volonté  est  un  carac- 
tère certain. 

Lorsque  nous  annonçâmes  notre 
découverte ,  après  avoir  acquis  la 
certitude  qu'elle  en  était  une,  nous 
trouvâmes  des  incrédules  ;  et  beau- 
coup de  personnes  que  n'avaient  pas 
révoltées  les  singulières  visions  deGi- 
rod  Ghantrans  s'empressèrent  d'at- 
taquer les  nôtres.  Girod  Chanirans, 
d'après  quelques  observations  incom- 
plètes ,  faites  sur  diverses  substances 
réduites  à  l'état  de  putréfaction  dans 
les  vases  oii  il  les  laissait  croupir , 
imagina,  envoyant  ses  infusions  rem- 
plies d'animalcules  ,  que  les  Confer- 
ves étaient  des  amas  de  petits  Poly- 
pes qui,  s'individualisant  toutes  les 
fois  qu'ils  en  avaient  la  faculté  ,  vi- 
vaient tantôt  en  liberté  et  tantôt  ag- 
glomérés en  forme  de  Plantes ,  s'u- 
nissaient ou  se  dispersaient  comme 
par  caprice.  Cette  idée,  avons-nous 
déjà  dit ,  était  aussi  erronée  que  celle 
qu'on  eut  long-temps  au  sujet  des 
Mouches  végétantes;  nous  la  repous- 
sâmes quoiqu'au  fond  elle  approchât 
de  la  réalité.  Cependant  d'autres  na- 
turalistes qui  se  complais.^icnt  dans 
le  système  des  transmutations  et 
qui  voyaient  dans  leur  microscope  , 
comme  avait  cru  voir  le  microgra- 
phe franc  -  comtois  ,  crurent  trou- 
ver en  nous  un  disciple  et  s'empres- 
sèrent de  citer  notre  témoignage  à 
l'appui  de  leur  système.  Ce  fut  en 
vain  que  dans  tous  nos  écrits  on 


zoo 

MOUS  vit  protester  contre  des  choses 
que  nous  tenions  pour  impossibles  ; 
ce  que  nous  avions  regardé  comme 
les  piop;igiiles  vivans  et  les  filainens 
qui  leur  avaient  donné  le  jour,  ne 
lurent  que  des  Conferves  qui  se  dis- 
Bolv;»ient  en  Animaux  ou  des  Ani- 
maux qui  s'associaient  eu  Conferves, 
Celui  qui  soutint  le  plus  vivement 
ces  façons  de  voir  en  fil  le  sujet  d'un 
article  pseudonyme  dans  le  Diction- 
maire  de  Levrault  auquel  nous  avons 
irépondu  ,  pag.  5oi  et  suivantes  du 
Tome  n  du  présent  Dictionnaire; 
mous  n'y  reviendrons  conscqucm- 
iment  point  ;  nous  ne  répéteroi^s  pas 
«davantage  ce  qui  se  trouve  dit  à  ce 
ssujet ,  pag,  466  du  Tome  x  à  l'arti- 
(cle  MÉTAMORPHOSE ,  et  nous  nous 
i hâterons  de  rentrer  dans  notre  sujet. 

Dès  long-tems  nous  soupçonnions 
«le  Tanimalité  dans  certaines  Confer- 
ves de  nos  prédécesseurs  et  nous  chcr- 
■  chions  à  l'y  reconnaître  par  quelques 
indices  d'irritabilité  ou  de  locomo- 
tion; mais  n'ayant  jamais,  quelque 
:Soin  que  nous  y  eussions  apporté  , 
(distingué  rien  d'analogue,  nous  fû- 
mes tenté  d'y  renoncer.  Cependant 
à  force  d'élever  des  Conferves  dans 
des  vases  ,  pour  suivre  les  progrès  de 
i  leurs  dévcloppemens  ou  de  leur  des- 
truction ,  de  construire  de  petites 
'mares  factices  poiu'  perpétuer  de 
tels  êtres  et  rechercher  leur  mode  de 
reproduction  ,  nous  acquîtnes  la  cer- 
titude que  plusieurs  espèces  se  déco- 
loraient en  se  désorganisant  par  la 
disjonction  des  articles  de  leurs  fiia- 
mens  aux  points  ou  des  cloisons  les 
coupent,  et  qu'elles  le  faisaient  en 
proportion  du  nombre  des  animal- 
cules veris  qui  se  retrouvaient  tou- 
jouis  pareils  dans  les  vases  ,  lorsque 
les  mêmes  espèces  de  Conferves  y 
étaient  mises  en  expérience.  Ce  point 
ctnil  constaté  pour  nous  ,  quand  nous 
découvrîmes  qu'à  certaines  époques 
les  Animalcules  tombés  comme  en- 
gourdis an  fond  des  vases  ,  ou  s'ctant 
fixés  sur  quelques  corps  inondes,  des 
lilamens  d'abord  presque  invisibles 
I  ne  développaient  de  toutes  parts  cl  que 
ces  filamens  ayant  formé  des  masses 


ZOO  725 

tloconneuses  de  Conferves  pareilles 
à  celles  que  nous  avions  vu  se  dé- 
truire ,  l'état  de  vigueur  de  celles-ci 
alternaient  avec  l'apparition  des  Ani- 
malcules souvent  nombreux  au  point 
que  l'eau  s'en  teignait ,  ou  du  moins 
qu'il  se  formait  par  leur  multitude 
pressée,  des  lisières  de  la  teinte  la 
plus  aimable  passant  au  foncé  sur  les 
linîites  de  celte  eau.  La  végétation  al- 
ternait avec  la  vie  ,  nous  n'en  trou- 
vions pas  davantage  et  nous  n'avions 
garde  d'en  conclure  que  les  Confer- 
ves s'étaient  dissoutes  en  Animalcu- 
les ,  ni  que  les  Animalcules  s'étaient 
subordonnés  les  uns  aux  autres  pour 
former  des  Idamens  ,  en  renonçant  à 
leur  liberté  individuelle.  C'ebt  en 
1817  seulement,  qu'errant  en  pros- 
crit dans  les  environs  de  Liège  ,  oli 
le  microscope  était  la  seule  con.sola- 
tion  de  notre  exil;  c'est  en  1817  seu- 
lement ,  qu'observant  ces  masses  ca- 

fàllaires  verdâlres  qui  flottent  dans 
e  cours  des  ruisseaux  et  dans  les- 
quelles les  botanistes  confondent  cinq 
ou  six  objets  différens  sous  le  nom 
suranné  de  Coiiftrva  riu-ularis ,  L,; 
c'est  au  mois  d'août  que  nous  vîmes 
enfin  nos  animalcules  rompant  les 
cloisons,  oîx,  d'abord  captifs,  ils  s'é- 
taient présentés  intérieurement  en 
figure  de  chapelet.  Nous  les  vîmes 
avec  un  transport  de  surprise  se  dé- 
livrer de  leurs  matrices  confervoïdes 
et  nager  en  liberté  ,  et  dans  moins 
de  quinze  jours  nous  reconnûmes 
ainsi  positivement  qu'une  demi-dou- 
zaine d'Infusoires  de  Muller,  qui  dès 
long-temps  nous  semblaient  parfaite- 
ment connues,  n'étaient  que  des  pro- 
pagules  animés  provenus  de  filamens 
inertes,  des  Plan  tes  véritables,  A  peine 
nous  en  croyions  nos  yeux  ;  cin- 
quante dessins,  faits  avec  la  plus  mi- 
nutieuse attention  à  diverses  reprises, 
furent  pour  nous  les  procès-vejbaux 
d'une  découverte  que  nous  ne  nops 
hâtâmes  pas  de  publier  au  risque 
d'être  devancé  ,  et  que  nous  gardâ- 
mes silencieusement  cachée,  vou- 
lant l)icn  vérifier  le  fait  un  grand 
nombre  de  fois  avant  d'en  occuper  le 
monde  savant.  D'abord  nous  ne  re- 


726  ZOO 

trouvions  plus,  dans  le  nouveau  lieu 
oii  l'on  nous  accordair  un  asile,  ce 
qui  nous  avait  tant  inte'ressë.  En 
vain  nous  observions  tous  les  jours 
diverses  Conferves  ,  des  Animalcules 
n'en  sortaient  plus.  Ce  ne  fut  que 
l'année  suivante  où  nous  en  retrou- 
vâmes d'analogues  dans  un  bassin 
de  jardin  à  Bruxelles  ,  mais  en  une 
seule  occasion  ;  et  nous  commencions 
à  craindre  quelque  illusion  optique 
ou  quelque  méprise  ,  lorsque  dans 
l'été  de  J820,  revenu  dans  les  envi- 
rons de  Liège,  au  vallon  de  Ghau- 
fontaine,  sur  les  bords  de  la  Vesdre, 
nous  revîmes  mieux  et  plus  souvent 
que  la  première  fois  ,  ce  que  nous  y 
avions  découvert  trois  ans  aupara- 
vant. Nous  reconnûmes  alors  que, 
selon  les  espèces  ,  l'émission  n'a  pas 
lieu  aux  mêmes  époques,  et  qu'en  ob- 
servant celles  qui  ne  sont  pas  encore 
au  point  de  produire ,  on  n'y  trou- 
verait rien  qui  pût  faire  présumer 
la  singularité  de  leur  mode  de  propa- 
gation. Nous  introduisîmes  alors  dans 
la  science  le  nom  de  Zoocarpes,  pour 
désigner  certaines  semences  qui  jouis- 
sent d'une  vie  animale  très-pronon- 
cée, et  qui  de  la  condilion  d'inerlie 
où  elles  étaient  bornées  tant  qu'elles 
faisaient  partie  du  tube  végétant  qui 
les  contenait ,  passaient  presque  fina- 
lement à  la  condition  de  petites  bêtes 
douées  de  mouvement  où  l'on  recon- 
naissait le  résultat  de  volontés  bien 
prononcées.  Nous  fûmes  assez  favo- 
risés par  les  circonstances  pour  pou- 
voir montrer  ces  Zoocnrpcs  sortant 
de  leur  tube  ,  à  diverses  personnes  , 
dont  plusieurs  s'occupaient  d'Histoire 
naturelle;  et  récemment  l'existence 
de  propagules  animés  vient  d'être 
constatée  par  plusieurs  savans  micro- 
graphes de  diflierens  pays.  Nous  lisons, 
dans  un  examen  des  recherches  de 
Gaillon  par  Lyngbye  ,  examen  dont 
l'analyse  a  été  insérée  au  Bulletin 
des  Sciences  naturelles  au  mois  de 
mai  1826  ,  que  le  professeur  liofT- 
mann  a  vu  le  Conferva  zona'a  se  mé- 
tamorphosant en  animalcules  ,  c'cst- 
à-diré  qu'il  a  saisi  ce  Psychodié  cuiel- 
tant  SCS  Zoocarpes.  Plus  récemment 


ZOO 

encore  on  a  annoncé  que  Chauvin 
hHbile  algologue  de  Caen  ,  avait  ob- 
serve le  uicine  fait;  mais  ni  lui,  ni 
Holl'raann  n'avaient  fait  une  décou- 
verte puisque  la  chose  avait  été  pré- 
dite par  nous.  En  effet ,  sans  avoir 
jamais  rencontré  le  Conferva  zunala 
au  moment  où  l'émission  de  leis  pro- 
pagules animés  pouvait  appuyer  nos 
observations  antérieures ,  nous  di- 
sions dès  le  commencement  de  iSaS, 
dans  le  présent  Diclionnaire  (ï.  iv, 
p.  592)  «  les  Conferua  compacta,  zo- 
nata  ,  fugacissima  et  dissiliens  pour- 
ront peul-êire  rentrer  parmi  les  Zoo- 
carpées  dont  elles  ont  parfaitement 
l'aspect  avant  l'époque  où  ces  derniè- 
res préparent  intérieurement  et  émet- 
tent leurs  gemmules  vivantes.  »  Or 
le  Conferva  zoriata  ne  nous  a  point 
trompé  ;  son  témoignage  prévaudra 
quelque  jour  sur  les  dénégalious  gra- 
tuites d'un  raalacologisle  qui,  nou- 
veau Neptune  ,  semble  vouloir  se  ré- 
server le  sceptre  de  l'eau  ,  et  atta- 
que ,  dans  de  longj  écrits,  quiconque 
eut  le  bonheur  de  trouver  ce  dont  la 
nature  de  ses  recherches,  faites  or- 
dinairement à  Paris  dans  l'eau-de- 
vie  où  sur  le  seo  ,  lui  interdit  de  voir 
ou  de  vérifier  la  réalité.  Celui  que 
ce  savant  accuse  (T.  XL  du  Dicliou- 
naire  de  Levrault  )  de  ne  pas  s'oc- 
cuper sérieusement  de  la  science  et 
de  ne  pas  lui  avoir  fait  faire  un  pas, 
n'a  point,  à  la  vérité,  pour  faire  con- 
naître ses  découvertes  (qu'il  croit  au 
moins  aussi  importantes  que  celles 
de  'I  rembley,  de  Peysonel  et  d'Ellis  j 
employé  de  terminologie  baroque  , 
dissonante,  souvent  impossible  à  pro- 
noncer, mais  il  a  consulté  la  nature 
vivante;  d'ailleurs  d'iri écusables  té- 
moignages sont  en  sa  faveur:  le  ju- 
dicieux Mougeol ,  natnralislc  des  plus 
instruits  ,  observateur  sci^ipuleux  , 
auteur  de  rexccllenle  collection  des 
Cryptogames  des  Vosges  ,  très-fa- 
miliarisé  avec  l'usage  du  microscope; 
Gaillardof  son  digne  ^mule,  ot  d'au- 
tres habiles  gens ,  ont  vérifié  les 
faits.  Le  premier  nous  écrivait  : 
«Vous  avez  parfaitement  raison  de 
vous  prononcer  conlre  ces  transubs- 


I  zoo 

I  l  inliailons  flont  on  veut  introduire 
:   ^  système  chez  nous ,  c'est  une  ab- 
lî  uraité  en  histoire  naturelle.  Cer- 
r  line  école  s'abandonne  trop  à  ces 
[  êveries  ;  une  Conferve  y  devient 
!  me  Mousse  et  puis  un  Chêne.  Ce 
[Ue  vous  avez  vu  est  très-bien  vu. 
jl  jQ  docteur  Gaillardot  et  moi  l'avons 
i\ '^érifié  ,  et  nous  avons  vu  cent  fois 
•  omme  vous  des  Zoocarpes  s'échap- 
Ij  )er  des  filamens  oii  vous  les  avez  dé- 
l  :ouverts.  Vos  observations  sont  exac- 
H  es  et  parfaitement  conformes  à  la  na- 
ii  ure  et  tous  les  partisans  possibles 
I  les  Némazoaires  ne  pourront  rien 
L  ;ontre  ce  que  vous  avez  publié.  »  Il 
levient  conséquemment  aujourd'hui 
tort  indifférent  que  certains  esprits 
routiniers,  préoccupés  de  leurs  idées 
MU  dans  un  esprit  de  commérage  nient 
l'existence  de  ce  qui  se  trouve  cons- 
taté  par   d'excellens  observateurs , 
iniais  il  est  essentiel  d'étudier  l'his- 
t<oire  des  Zoocarpées  sur  laquelle 
mous  appelons  l'attention  des  natu- 
iralistes  impartiaux.  (b.) 

*  ZOOCARPES.  psYCH  r.  Zoo- 
ccARPÈEs  et  Ahïhrodiéjïs. 

ZOOLITIIES.  F03S.  Ce  nom  a  été 
(donné  quelquefois  aux  restes  de 
JMaramiféres  trouvés  à  l'état  fossile. 

(g.  DEL.) 

ZOOLOGIE.  La  Zoologie,  dont  le 
nom  tiré  du  grec  signifie  discours  sur 
les  Animaux,  est  la  branche  des 
sciences  physiques  qui  traite  de  la 
connaissance  de  tous  les  êtres  ani- 
més, ou  bien  de  ce  que  les  anciens  et 
'beaucoup  de  modernes  nommaient 
ou  nomment  le  règne  animal.  La 
distinction  des  règnes  minéral  ,  ani- 
mal cl  végétal,  admise  jusqu'en  iSia, 
comprenait  sous  ces  trois  titres  les 
grandes  divisions  des  sciences  natu- 
relles ;  mais  une  plus  juste  apprécia- 
tion des  phénomènes  de  la  vie  et  une 
définition  plus  rigoureuse  furent  pro- 
posées par  Lamai  ck  ,  et  l'on  s'accorde 
aujourd'hui  à  ne  reconnaître  qucdoux 
grandes  séries  de  corps  ,  les  inorga- 
niques qui  sont  soumis  aux  lois  de 
l'attraction  moléculaire,  et  les  orga- 
niques qui  ,  munis  d'organes  ,  pré- 


ZOO  727 

sentent  dans  leur  manière  d'être  une 
série  de  phénomènes  internes  et  ex- 
ternes dont  la  non  interruption  est 
nommée  la  Vie;  phénomène  qu'en- 
tretient une  cause  profonde  encore 
inconnue  dans  son  essence  ,  appré- 
ciable par  ses  résultats  :  corps  enfiu 
qui  s'accroissent  et  s'entretiennent 
par  l'assimilation  de  principes  étran- 
gers soumis  à  une  force  nommée  vi- 
talité. Les  Minéraux  sont  formés  par 
la  combinaison  binaire  de  deux  élé- 
mens;  les  Végétaux  sont  essentielle- 
ment constitués  par  la  réunion  de 
l'oxigène  ,  de  l'hydrogène  et  du  car- 
bone ,  et  même  de  l'azote  ;  mais  le 
carbone  en  est  le  principe  dominant, 
tandis  que  pour  les  Animaux  les  qua- 
tre élémens  constituans  sont  les  mê- 
mes ,  excepté  que  chez  eux  l'azote  pré- 
domine (/^.  les  mots  ANiMAii ,  Mus- 
cle ,  Fibre,  Anatomie,  Physiolo- 
gie, etc.).  La  Zoologie,  comme  bran- 
che des  sciences  naturelles  ,  ne  s'oc- 
cupe donc  que  des  Animaux  ;  elle 
s'éclaire  de  l'Anatomie  ou  plutôt  de 
la  Zootomie  ,  pour  étudier  les  divers 
systèmes  qui  forment  leur  tissu  orga- 
iiique  ;  la  physiologie  comparée  ex- 
plique les  rouages  divers  des  appa- 
reils de  la  vie  tels  qu'ils  sont  modi- 
fiés dans  chaque  série  d'Animaux  ; 
mais  la  Zoologie  a  des  lois  qui  lui 
sont  propres  ,  et  c'est  pour  les  avoir 
peut-être  trop  méconnues  que  cette 
science  est  aujourd'hui  prescjue  ex- 
clusivement envahie  par  l'anatomie 
et  se  trouve  faire  partie  intégrante  , 
comme  fraction, d'une  braîichu  qu'elle 
avait  d'abord  appelée  à  son  aide  , 
comme  simple  auxiliaire.  La  Zoolo- 
gie en  effet  a  pour  but  direct  di;  nom- 
mer tous  les  êtres  vivans  qui  sont 
épars  sur  la  surface  du  globe  ,  de 
décrire  leurs  formes  à  l'aide  de  ca- 
ractères piécis  cl  reconnus  ;  d'y  join- 
dre les  détails  de  leurs  propriétés  , 
de  leurs  mœurs,  do  leru'S  lial)itudcs  , 
de  leur  genre  do  vie;  mais  pour  ob- 
tenir complètemeni  ce  résultat ,  elle 
doit  les  disposer  dans  des  ordres  con- 
ventionnels ,  nommes  systèmes  ou 
méthodes,  dont  l'échafaudage  re- 
pose sur  la  connaissance  intime  de 


738  ZOO 

l'organisation  ;  puis  elle  îVppelle.  à 
sou  aide  la  citation  de  tous  les  noms 
qui  furent  lionntis  à  chaque  Animal 
dans  les  auteurs  :  c'est  alors  la  syno- 
nymie ou  la  branche  d'érudition  zoo- 
logiquc  ;  la  littérature  ou  l'art  de  dé- 
crire convenablement  et  avec  les  quali- 
tés sanctionnées  par  l'opinion  géné- 
rale les  objets  qu'on  veut  faire  con- 
naître; enfin  viennent  et  l'histoire  et 
Ja  philosophie  qui  expliquent  les  ha- 
bitudes, les  mœurs,  les  instincts; 
puis  la  chimie  qui  analyse  leurs  par- 
ties,  la  géographie  qui  trace  les  lois 
de  leur  dispersion,  etc.,  etc.  La  Zoo- 
logie peut  donc  être  divisée  en  Zoo- 
logie générale  ,  descriptive  ou  parti- 
culière ,  systématique  ou  naturelle, 
suivant  qu'elle  traite  d'êtres  étudiés 
collectivement  d'une  manière  pure- 
ment artificielle  et  sans  analogie  gé- 
nérale ,  ou  bien  lorsqu'elle  tient 
compte  du  plus  grand  nombre  de 
caractères. 

La  séparation  qui  existe  entre  les 
Végétaux  et  les  Animaux  est  loin  d'ê- 
tre précise;  aussi  notre  collaborateur 
Bory  de  Saint-Vincent  a-t-il  proposé 
dans  ces  derniers  temps  de  créer  un 
règne  intermédiaire,  le  Psychodiaire 
(/^'■.  ce  mot) ,  pour  servir  de  nuance 
fie  transition  entre  les  Plantes  et  les 
Zoophyles;  mais  outre  qu'il  est  im- 
post^ible  de  s'arrêter  sur  des  limites 
aussi  fragiles ,  il  est  bien  certain  de 
plus  que  la  plupart  des  Végétaux 
sont  plus  aniraalisés  que  certains 
Animaux  ,  et  rien  n'est  plus  difficile 
que  de  caractériser  un  Animal  (  V^. 
ce  mol  )  et  de  l'isoler  nettement  d'une 
Plante  par  la  définition. 

La  Zoologie  se  trouve  elle-même 
divisée  en  deux  grandes  classes  ,  sui- 
vant que  les  êtres  qui  font  partie  de 
ces  grandes  attributions  ont  une  char- 
pente osseuse  interne  ou  en  sont  pri- 
vés; de  là  séparation  des  Vertébrés 
et  des  Invertébrés.  Ce  n'est  pas  que 
ces  dénominations  ne  soient  fautives, 
ainsi  que  l'ont  prouvé  Ici  trava\ixde 
>lusieurs  anntomistes  ;  car  le  sque- 
ette  est  modifié  chez  les  Animaux 
dits  Invertébrés  ,  il  revêt  une  autre 
forme  et  voilà  tout:  mais  enfin  celle 


ZOO 

expression  aujourd'hui  généralement 
admise  suffit  jusqu'à  nouvd  ordre. 
Il  ne  s'agit  que  de  préciser  les  deux 
grandes  modifications  de  la  char- 
pente solide,  bien  qu'elle  soit  revêtue 
par  les  appareils  locomoteurs  ,  etc., 
ou  qu'elle  soit  consacrée  à  les  recou- 
vrir. 

La  Zoologie  a  clé  divisée  en  gran- 
des classes  qui  forment  aujourd'hui 
des  branches  séparées  pour  le  plus 
grand  nombre  des  naturalistes;  ainsi 
la  mammalogle  traite  des  Mammifè- 
res ,  l'ornithologie  des  Oiseaux  ,  l'er- 
pétologie des  Reptiles ,  l'ichlhyologie 
des  Poissons  ,  l'entomologie  des  In- 
sectes ,  la  malacologie  des  AIollus- 
ques  ,  la  zoophylologie  des  Vers , 
des  Zoophyles,  des  Polypiers  ,  etc. 
Près  de  ces  groupes  viennent  encore 
se  classer  les  Crustacés  ,  les  Annéli- 
des  ,  les  Aranéides  ,  etc.  {f^.  ces  di- 
vers mots). 

Le  système  zoologique  esl  le  moyen 
de  classification  adopté  par  uu  auteur 
pour  classer  tous  les  êlres  connus 
à  l'époque  on  il  vit ,  ou  qu'il  a  pu 
réunir  seulement  à  Paide  de  carac- 
tères peu  nombreux  et  purement  ar- 
tificiels ;  si  au  contraire  la  série  des 
caractères  employés  est  généralisée, 
on  obtiendra  une  méthode  dite  na- 
turelle, parce  qu'elle  reposera  sur  le 
plus  grand  nombre  possible  d'ana- 
logies. 

Les  Animaux  groupée  à  l'aide  de 
caractères  généraux  constitueront  des 
ordres  ,  des  classes,  des  familles  ,  des 
tribus.  Lorsque  ces  caractères  seront 
plus  précis  ,  ils  serviront  à  former 
des  genres  ;  lorsqu'ils  ne  seront  re- 
latifs qu'à  un  individu,  ils  concerne- 
ront l'espèce;  s'ils  distinguent  des 
nuances  ,  ils  auront  alors  pour  but 
de  faire  connaîlre  la  variété. 

Tout  Animal  individuel  ou  espèce 
existe  donc  en  vertu  de  formes  typi- 
ques qu'il  reçoit  en  nais.sant  cl  qu  il 
tiansmet  intactes  aux  rejetons  qu'il 
procrée.  S'il  est  parfois  inlluencc  par 
le  climat  ,  l'atmosphère  et  les  varia- 
tions de  température  ,  ses  formes  se 
dénaturent  dans  de  certaines  propor- 
tions que  les  mêmes  circonstances 


;  zoo 

loi  s  foiil  1  enoiivcliM-.  C'est  la  varielc 
ifr-Niskiiilc  ,  clistincle  de  la  variclé  ac- 
Hidentelle,  c|ui  n'est  que  le  résultat 

.'une  modihcalion  toute  exception- 
{elle  et  de  circonstance  purcfnent 
)jrliiite. 

Ija  Zoologie  demande  pour  son 
IikU;  des  circonstances  qu'il  est  plus 
i  ifUcile  de  réunir  que  pour  les  autres 
itranches  de  sciences  naturelles.  t)c 
nombreuses  préparations  sont  néces- 
•  liées  pour  la  conservation  des  Ani- 
raïaux  ;  de  vastes  musées  enrichis 
iNvec  persévérance  sont  les  seules 
1  rcliives  qu'elle  puisse  utiliser  avec 
rruit  ;  mais  tous  les  êtres  animés  ,  flé- 
n.tlurés  par  la  mort  ,  éprouvent  des 
;hani;einen3  énormes  qui  accroissent 
ce-i  diflicultés  qu'elle  otFre  à  ceux  qui 
sa  cultivent  :  aussi  leur  nombre  est-il 
beaucoup  moins  considérable  que 
•:eliii  des  botanistes  ou  des  ininéia- 
Oi<i-<le5. 

En  dernier  résultat ,  la  méthode 
'^n  zoologie  est  la  base  fondamentale 
l'.lc  la  science  :  elle  est  l'échafaudage 
m'ix  viennent  se  grouper  toutes  les 
oai  licularités  qui  forment  la  connais- 
;ajice  d'un  être  quelconque;  elle 
ciprouve  les  fluctuations  que  lui  im- 
|.>riinonlle  temps  ,  les  hommes  et  les 
(  jrogrès  des  choses.  La  partie  hislori- 
i  jue  de  la  science  tient  compte  ries 
i^fTorts  faits  à  chaque  époque  par  les 
ilravaux  des  zoologistes  ,  et  la  syno- 
;t)ymie  restitue  à  chacun  son  système 
'de  nouienclature.  La  médecine  cl  la 
Luhimiu  se  servent  de  cette  nomencla- 
tturo  pour  assurer  la  fixité  de  l'Ani- 
imal  dont  la  ihérapeulique  signale  les 
[propriétés  ou  les  produits  naturels  ou 
■  artificiels.  Le  nom  de  Faune  esl  plus 
lp.«rticulièrement  appliqué  à  l'histoire 
des  Animaux  d'une  seule  contrée, 
<run  seul  pnys ,  d'une  seule  pro- 
vince ;  il  correspond  ainsi  au  mot 
iKlorc  employé  en  liotanique  {f.  les 
imois  Système  et  Méthode).  La  Pa- 
laîoiilograpliie  animale  est  la  branche 
qui  traite  des  (hibris  fossiles  des  Ani- 
!inaux  antédiluviens  ou  de  ceux  en- 
fouis dans  les  couches  superficielles 
fie  notre  sol  et  dans  les  cavernes  à 
ossemens.  (less.) 


ZOO  7J9 

ZOOWORWiOSt:.  MOLL.  Dans  les 
auteurs  du  dernier  siècle  on  trouve 
ce  n\ol  employé  pour  désigner  l'é- 
tuile  des  Animaux  des  Coquilles;  il 
n'est  plus  aujourd'hui  en  usage,  p^. 
Mollusques.  (d..ii.) 

ZOOÎMORPHYTES.  miv.  On  a 
donné  ce  nom  aux  substances  miné- 
rales qui  revêtent  des  formes  em- 
pruntées au  règne  végétal,  p^.  Pétri- 
fications. ■  (G.DEIi.) 

ZOOINYCHON.  BOT.  phan.  An- 
cien nom  cité  par  Uuell  comme  sy- 
nonyme du  Leonlopociium  de  Dios- 
coride.  Celui-ci  est  une  Plante  que 
Ijiniié  a  pincée  d.tns  son  genre  Fi- 
tago  et  qui  forme  maintenant  un 
genre  distinct.  Cependant  Adanson 
a  rapporté  \e  Zounyc/ion  des  anciens 
au  ^('.uve  yfichemilla  des  modernes, 
genre  qui  appartient  à  la  famille  des 
Rosacées.  (g..n.) 

ZOOPHAGES.  zooL.  Cette  déno- 
minalion,  qui  peut  s'étendre  à  tous 
les  Animaux  qui  se  nourrissent  d'au- 
tres Animaux,  esl  plus  particuliè- 
rement consacrée  pour  les  Oiseaux 
de  proie.  Ce  sont  des  sépulcres  ani- 
més !..,  selon  Virejr.  (b.) 

ZOOPHTHALMON.  bot.  phan.  La 
grande  Joubarbe  [Sempeiviviim  tecto- 
rum)  portait  ce  nom  dans  l'antiquité. 
Le  DoUchos  urens ,  h.,  qui  fait  main- 
tenant partie  du  ^nnYQ  Mucuna ,  était 
nom  mé  Zoo/j////za//;z;//7z  pa  r  P.  B  rown  e. 

(G..N.) 

♦ZOOPHYTAIUES.  zool.  (Blain- 

ville.  )  y.  ACTINOMORPIIES.  (B.) 

ZOOPIIYTES.  zooL.?PSYCH.  Nous 
avons  dit  au  mot  Histoire  natu- 
relle de  ce  Dictionnaire  :  de  temps 
immémorial  les  hommes  remarquè- 
rent autour  d'eux  ,  trois  grandes  mo- 
difications de  l'existence  qui,  par  leur 
aspect  général  ,  frappent  d'abord  les 
plus  inattcntîfs  ;  l'état  brut  ou  inani- 
mé, le  végétal  et  le  vivant.  Soumis  » 
l'assentiment  général,  les  naturalis- 
tes adoptèrent  trois  divisions  primai- 
res qui  résultaient  de  ces  trois  modi- 
fications et  le  grand  Linné  lui-même 


7^0  ZOO 

n'en  iinngina  pas  d'auJrcs;  mais  il 
soupçonnait  la  possibililé  d'une  qua- 
trième coupe,  a  Les  corps  naturels  , 
dit-il ,  sont  tous  ceux  qui  sortirent 
de  la  main  du  créateur  pour  compo- 
ser notre  terre  ;  ils  sont  constitués  en 
trois  règnes  aux  limites  desquels  sont 
les  Zoophytes.  En  effet ,  d'après  la 
défiuition  que  le  législateur  suédois 
donnait  du  mot  heureusement  am- 
bigu de  Zoophyte  ,  il  est  clair  que  de 
tels  êtres  ,  comme  il  le  concevait , 
n'étaient  guère  plus  que  des  Plantes  ; 
il  leur  donnait  pour  caractère  une 
double  vie  végétale,  résultante  d'une 
tige  munie  de  racines  susceptibles 
de  se  ramifier  ,  inerte  et  produisant 
une  véritable  floraison  animale,  ajou- 
tée par  cette  floraison  qui  consistait 
en  petites  créatures  vivantes,  puisque 
celles-ci  jouissaient  de  la  faculté  de 
se  mouvoir  spontanément.  Si  les  Zoo- 
phytes étaient  simplement  des  Plan- 
tes ,  ajoutait  Linné,  ils  seraient  dé- 
pourvus de  sens  et  de  mouvement  ; 
s'ils  étaient  des  Animaux  ,  ils  ne  vé- 
géteraient pas  privés  de  facultés  lo- 
comotives. Les  Zoophytes  ainsi  défi- 
nis devinrent  le  quatrième  ordre  de 
la  classe  des  vers  dans  les  dernières 
éditions  du  Systema  naturœ  et  dans 
la  troisième  on  les  trouve  divisés  en 
genres  de  la  manière  suivante  ; 

ZOOPHTTA.  Animalia  compos  'Ua  , 
vegetabilium  more  efflorescentia. 

*  Stirpc  calcarea  (  Lithophyta). 

336.  TuBipoRA.  Corallium  tubis  cy- 
lindricis  (Spec.  lo). 

337.  Madrepoba.  Corallium  siellis 
concavis  {Spec.  118). 

538.  MiLLEPORA.  Corallium  tubis 
subulalis  {Spec.  34;. 

339.  Cellepora.  Corallium  cellu- 
lis  cavis  {Spec.  8). 

54o.  Isis.  Stirpe  lapidea  {Sep.  6). 

**  Stirpe  molliori  (Zoophyta). 

ANTIPHATES.  Slirps  cornea,  spinu- 
lls  obsita,  carne  gelatinosâ  iecta  {Spec. 
i3). 

.î4 1 .  GoKGON  lA .  Stirps  cornea,  carne 
c^lulosd  uel  l'a^culusd  {Spec.  4i). 


ZOO 

34-3.  Alcyonium.  Slirps  suberoia 
{Spec.  a8y. 

343.  SpoT!!gi\.  Stirps  stujjosa  (Spec. 
5o). 

344.  Fx.usTRA.  Stirps  porosissirna 
{Spec.  19). 

345.  TuBULARiA.  Stirps  fistulosa 
{Spec.  i24). 

346.  CoRAi.LiNA.  Stirps  articulis 
Jiliformibus  calcareis  {Spec.  38). 

347.  Sertularia.  Slirps  articulis 
fibrosis  Jiliformibus  {Spec.  77). 

348.  Pennatula.  Stirps  coriacea 
penniformis  {Spec.  16). 

549.  Hydra.  Slirps  medullosa  nuda 
{Spec.  17). 

Ces  quinze  genres  de  Zoophytes  ne 
contiennent  pas  plus  de  quatre  cent 
quatre-vingt  neuf  espèces.  A  la  mar- 
che qu'on  suit  dans  la  multiplication 
des  genres  ,  le  nombre  de  telles  cou- 
pes pourrait  bien  avant  peu  égaler 
celui  des  espèces  mentionnées  par 
Gmelin  et  qui  ne  tardera  pas  à  être 
décuplé  ,  maintenant  que  les  Poly- 
piers fossiles  sont  devenus  non  moins 
que  les  vivans  l'objet  d'une  étude 
sérieuse. 

Le  savant  Cuvier  a  donné  au  mol 
Zoophyle  une  signification  toul-à- 
fait  différente  de  celle  qu'avait  con- 
sacrée l'usage,  et  qu'établissait  l'éty- 
mologie.  Les  Zoophytes  forment,  dans 
son  Règne  Animal,  le  quatrième  em- 
branchement des  Animaux  ;  il  adopte 
comme  synonyme  le  nom  de  Rayon- 
nés  qui  peut  bieu  convenir  à  de  vé- 
ritables Zoophytes  ,  mais  qui  nous 
paraît  impiopre  pour  désigner  les 
Entozoaires  ou  Yers  intestinaux,  les- 
quels, malgré  la  place  que  leur  as- 
signe l'illustre  professeur  entre  les 
Ecbinodermes  et  les  Polypes,  n'ont 
jamiis  présenté  le  moindre  rapport 
avec  les  Animaux  vogétans.  Il  eût 
été,  ce  nous  semble,  plus  cohséquent, 
en  instituant  un  vaste  groui>e  pour  y 
jeter  les  genres  obscurs  qu'on  avait 
le  moins  bien  examinés,  de  ne  pas 
étendre  à  tout  le  groupe  une  dési- 
gnation qui  indiquait  des  attributs 
positifs  enlièrcmerit  différens  de  ceux 
qui  caractérisent  les  doux  tiers  d'un 
amalgame  oii,  nous  sommes  contraint 


zoo 

le  déclarer  ,  nous  ne  trouvons  que 
I  r;s-peu  ou  point  de  rapports  natu- 
Is.   De  cette  perturbation  dans  la 
i  leur  des  mots  collectifs  de  premier 
•dre  ,  est  résultée  une  erreur  radi- 
li'le  dans  la  partie  terminale  du  Sys- 
i^e  de  Cuvier.  <c  Les  Animaux  com- 
Ifsés  dont  nous  avions  déjà  vu  quel- 
les exemples  parmi  les  derniers  iVlol- 
ssqucs  ,  dit  l'auteur  du  Règne  Ani- 
lal ,  sont  très-mtdtipliés  parmi  les 
Doophytcs ,  et  leurs  agrégations  y 
rrment  des  troncs  et  des  expansions 
t3  toute  sorte  de  figures.  Celte  cir- 
lonstance  jointe  à  la  simplicité  d'or- 
lînisation  de  la  plupart  des  espèces, 
:  à  cette  disposition  rayonnante  de 
Kurs  organes  qui  rappellent  les  pé- 
lUes  des  fleurs  ,  est  ce  qui  leur  a  valu 
I  !  nom  de  Zoopliy tes,  Animaux-Plan- 
és ,  par  lequel  on  ne  veut  indiquer 
lue  ces  rapports  apparens  ;  car  les 
loophytes,  jouissant  de  la  sensibilité, 
lu  mouvement  volontaire,  et  se  nour- 
idSSant,  pour  la  plupart,  de  matières 
lu'ils  a  valent  ou  qu'il?  sucent  et  qu'ils 
ligèrent  dans  une  cavité  intérieure, 
tont   bien    certainement   des  Ani- 
maux. »  Nul  doute  que  les  Astéries, 
P3S  Oursins  ,  les  Ascarides  ,  les  Té- 
I  ias  et  les  Méduses  dont  Cuvier  fait 
■  es  Zoophytes  ,  jouissant  en  tout 
camps  de  la  sensibilité  ,  du  mouve- 
rient  volontaire  et  de  la  faculté  de 
lucer,  en  digérant  dans  une  cavité 
I  limenlaire,  ne  soient  à  tous  égards 
l  es  Animaux;  mais  nous  pouvons 
l'ffirmer  que  yien  de  semblable  n'a 
l  ieu  dans  les  Éponges  ,  dans  les  Co- 
allines  ,  ni  dans  les  tribus  madi  é- 
'loriques,  oir  la  nutrition  ne  peut 
'opérer  qu'en  vertu  d'une  absoip- 
ion  corticale  qui  ne  nécessite  ni  ap- 
lareil  buccd,  ni  cavilé  interne  ;  en 
itn  mot  quoi  que  ce  soit  oii  l'on  pût 
econnaître  la  moindre  trace  d'or- 
;ane  digestif.  Les  troncs  et  les  ex- 
pansions des  Zoophytes  ne  s'y  .for- 
nenl  pas  plus  par  agrégation  que 
es  mêmes  parties  ne  le  font  dans  un 
Végétal  quelconque.  Ce  mot  d'agré- 
;ation  ne  peut  donner  que  de  fausses 
fiées,  employé  de  la  soi  te.  Une  mul- 
iludc  de  petits  Animaux  qui  ,  libres 


ZOO  7!5i 

de  leur  nature,  viennent,  obéissant 
à  rimpi.Isiou  d'un  instinct  spécifi- 
que ,  établir  leur  domicile  à  côté  les 
uns  des  autres  ,  s'agrègent  ,  parce 
qu'ils  n'avaient  pas,  avant  leur  rap- 
prochement volontaire,  de  liaisons 
naturelles  qui  les  subordonnassent 
nécessairement  les  uns  aux  au- 
tres ;  mais  il  n'en  est  pas  ainsi  d'un 
corps  qui  ,  pour  croître  et  s'étendre , 
doit  précisément  se  désagréger.  Qu'à 
l'extrémité  des  rameaux  résultant 
d'une  division  de  parties  qui  com- 
mencèrent par  n'être  qu'un  tout  ho- 
mogène ,  se  développent  dans  les 
véritables  Zoophytes  des  Animaux  ; 
ceux-ci ,  pour  être  des  fractions  d'un 
corps  multiple,  ne  formeront  pourtant 
pas  une  agrégation,  parce  qu'agré- 
gation implique  la  volonté  de  s'agré- 
ger chez  des  individualités  qui  sem- 
blaient formées  pour  devoir  demeu- 
rer distinctes.  S'il  était  vrai  ,  comme 
le  supposait  Girod-Chantrans  ,  et 
depuis  ,  les  inventeurs  des  Méma- 
zoaires,  que  des  Animalcules  pussent 
s'incorporer  les  uns  dans  les  autres 
pour  exercer  une  vie  commune  ,  il 
existerait  effectivement  des  agréga- 
tions véritables  ;  mais  jusqu'ici  nous 
n'en  avons  trouvé  de  ce  genre  que 
dans  la  mythologie ,  oli  la  nymphe 
Salmacis ,  ayant  enlacé  un  berger 
entre  ses  bras  amoureux,  fut  agrégée 
pour  ne  former  qu'un  seul  corps  avec 
son  amant.  Nous  qui  ,  quoi  qu'eu 
ait  dit  un  auteur  que  nous  savons 
n'avoir  guère  vu  de  Microscopiques 
que  dans  des  images  ,  ne  réputons 
connus  que  ceux  que  nous  avons  ob- 
servés vivans,  et  qui  eu  avons  beau- 
coup observé  ,  nous  en  avons  surpris 
se  divisant  et  jouissant  de  la  faculté 
de  se  propager  par  fiagmens  qui  de- 
viennent autant  d'Animaux  com- 
plets; mais  nous  n'en  connaissons 
pas  qui,  étant  d'abord  distincts,  s'a- 
grègent en  nn  seul.  Nous  invo- 
quons ici  les  témoignages  de  plu- 
sieurs observateurs  ti ès-scrupuleux  » 
qui  ,  ayant  répété  nos  expériences 
et  étudié  comme  nous  la  nature  sans. 
j)retendie  l'assoivir  au  despotisme 
néologique  ,  n'ont  jamais  vérifié  uiv 


75a  ZOO 

fait  de  ce  genre.  QuanI  aux  Micros- 
copiques qui  ne  végèlent  pas  ,  dont 
aucun  ne  prcscnle  de  formes  rayon- 
nées ,  qui  jouissent  d'une  indé|)en- 
dance  individuelle  manifestée  par  des 
mouvemens  si  vifs  ,  nous  n'y  pou- 
vons voir  des  ressemblances  avec  les 
Madrépores  et  le  Corail  par  exemple 
pour  en  motiver  le  rapprochement 
sous  un  nom  commun  ;  il  nous  eût 
semblé  préférable  de  renoncer  avec 
Lamarck  à  ce  nom  de  Zoophy  te ,  que 
de  le  dénaturer  en  le  cliangeaul  d'ol)- 
jet.  Ce  graud  homme,  ainsi  que  La- 
moiiroux,  n'ont  point  adopté  l'ordre 
des  Zoopli^tes  ;  ils  en  ont  réparti  les 
genres  dans  leur  ordre  des  Polypes  ; 
nous  renvoyons  à  l'article  qui ,  dans 
ce  Dictionnaire,  est  consacré  à  l'his- 
toire de  eut  ordre  ,  et  à  une  his- 
toire du  règne  psychodiaire  prépa- 
rée en  silence,  d'après  nature,  pour 
répondre  une  fois  pour  toutes  et  par 
des  faits  réels  à  des  objections  dont 
tout  le  poids  vient  de  la  hauteur  d'oii 
l'on  affecte  de  les  laisser  tomber,  (b.) 

ZOOPHYTOLITHES.  polyp. 
ross.  Les  anciens  oryctographes  dé- 
signaient par  ce  nom  les  Zoophytes 
fossiles.  (b.) 

*  ZOOSPERMES.  MiCR.  Genre  de 
la  famille  des  Cercariées ,  dans  l'or- 
dre des  Gymnodés,  dont  les  carac- 
tères sont  :  corps  non  contractile, 
ovale,  comprimé  ou  discoïde,  ter- 
miné par  un  appendice  caudiforme 
implanlé  et  Irès-distincl,  qui  égale 
au  moins  ou  surpasse  ce  corps  en 
longueur.  Quelques  écrivains  aiment 
encce  mieux  appeler  les  êlies  qui 
composent  ce  genre  des  Animalcules 
bpermatiques  et  en  discourir  sans  en 
avoir  vu  ,  que  d'adopter  un  nom 
qu'ils  n'ont  pas  inventé  et  qui  ne 
finit  pas  en  ozoaires.  N'importe,  les 
Zoospermes  diffèrent  des  véritables 
Cercaircs  qui  ont  en  général  l'ap- 

Iiendice  caudiforme  proportionnel- 
emcntplus  court,  cl  en  ce  qu'ils  sont 
«pl'itis  au  lieu  d'être  ovoïdes  ou  cy- 
lindracés.  11  en  résulte  que,  vus  de 
profil  ,  on  croirait  les  Zoospermes 
semblables  à  des  Vibrions ,  consé- 


zoo 

quemment  de  ligure  anguiforme  ; 
tandis  que  vus  par  leur  plat  oii  ils  se 
présentent  le  plus  communément,  ils 
ont  une  tnule  autre  ap|)arence;  d'oix 
vient  que  Millier,  qui  au  reste  n'a 
fait  que  mentionner  comme  un  syno- 
nyme de  son  Cercaria  Gyrinus  le 
plus  imporlaul  des  Zoo-Spermes,  n'eu 
distingua  pas  cet  Animalcule.  Uu 
caractère  non  moius  essentiel  que 
l  aplalissement  du  corps  ,  qui  se  tire 
de  l'habitat  ,  singularise  les  êtres 
qui  vont  faire  le  sujet  de  cet  article: 
onnelei  a  trouvés  jusqu'ici  que  dans 
la  liqueur  spcrmatique  des  Animaux 
mâles.  Des  observations  incomplètes 
de  Buffon  qui  employait,  à  ce  qu'il 
paraît,  aussi  maladroitement  le  mi- 
croscope que  le  font  aujourd'hui 
certains  de  nos  antagonistes,  firent 
supposer  que  les  femelles  en  produi- 
saient également;  mais  une  telle 
erreur  n'a  pas  plus  supporté  l'exa- 
men que  les  œufs  ou  l'anus  des  Hy- 
dres ou  Polypes  d'eau  douce,  etc., 
etc.  Ce  fut  vers  le  commencement 
de  l'année  1678  que  Hartsoeker,  d^ns 
son  Traité  de  Dioptrique,  annonça 
que  le  semen  masculiiium ,  observé 
par  lui,  depuis  une  vingtaine  d'an- 
nées, au  microscope,  lui  avait  pré- 
senté chez  plusieurs  Animaux  une 
infinité  d'Animalcules  extraordinai- 
rement  petits  et  semblables  à  des 
télards  de  Crapauds  ou  de  Gre- 
nouilles. Leuwenhoeck  revendiqua 
cette  importante  découverte  ,  et , 
dans  une  lettre  datée  du  17  jan- 
vier 1678,  il  prétendit  en  avoir  fait 
part  51  la  Société  royale  de  Lon- 
dro'^  Que  la  découverte  appartienne 
à  Leuwenhoeck  ou  bien  à  Hartsoe- 
ker,  que  ces  savans  l'aient  faite  et 
publiée  à  peu  près  simultanément, 
il  n'importe  guère  ;  le  microscope 
Lrouvé  et  perfectionné,  la  liqueur 
séminale  devait,  comme  toute  autre 
substance ,  y  être  examinée  tôt  ou 
tard ,  et  des  Animalcules  devaient 
conséquemment  s'y  montrer  au  cu- 
rieux qui  le  premier  aurait  l'idée  de 
ce  genre  d'investigation  ;  mais  ce 
qui  doit  paraître  fort  étrange ,  c'est 
qu'après  qu'on  eut  indiqué  le  phé- 


zoo 

l  >  omène  dont  il  est  question  ,  on  en 
r  Itéraisonna   longuement,   eu  attri- 
I  lUant  à  ces  Animaux  une  impor- 
I   ance  qui  fit  révoquer  en  doule  jus- 
i  ;(u'à  leur  réalité.  L'on  vit  première- 
I  .  tient  le  genre  humain  en  raccourci 
:  :lans  ces  infiniment  petits,  qui  réu- 
I   lissaient  les  conditions  nécessaires 
:  pour  devenir  les  images  de  Dieu  sur 
erre,  et  J'en  ne  demandait  pas  com- 
iinent  ,   de   plusieurs   milliards  de 
i^^oospermes  que  contenait  une  cuisse 
:; l'Abraham,  pour  employer  une  ex- 
pression décente  de  la  Bible,  un  ou 
deux  seulement,  prédestinés  ,  devin- 
I  ent  précisément  Ismaël  et  Isaac  , 
lupi  ès  que  le  patriarche ,  père  élevé 
ul'une  multitude,  aurait  eu  affaire  à 
t'Sara  ainsi  qu'à  sa  servante.  L'esprit 
lile  système  nuisit  à  la  découverte. 
JXandis  que  les  uns  niaient  l'cxis- 
Uence  des  poprdations  du  sperme  , 
ccelies-ci  devinrent  pour  d'autres  le 
f sujet  de  belles  théories  scientifiques, 
lou  la  source  d'assez  mauvaises  plai- 
5santeries.  Des  raisonneuis  à  qui  l'on 
(en  montra,  ne  pouvant  en  nier  la 
)ré?)liié,  nièrent  qu'ils  fussent  en  vie. 
ID'aulres  les  regardèrent  comme  des 
(ébauches  d'hommes  toutfr-its,  etc., 
tctc.  Il  ne  reste  plus  rien  de  ces  con- 
ttroverses ,  et  il  en  sera  de  même  de 
Hontes  les  vaines  phrases  que  desser- 
rent incessamment  contre  les  décou- 
vertes microscopiques,  les  faiseurs 
d'articles  et  les  compilateurs  aux- 
'Cjuels  le  microscope  n'est  pas  fami- 
lier. Nous  négligerons  donc  comme 
«absolument  inutiles  à  reproduire,  les 
■^syslèmes  bizarres  et  les  disputes  ver- 
beuses auxquels  donnèrent  lieu  les 
Animalcules  spermatiques.  Le  vrai 
naturaliste  se  borne  à  étudier,  dé- 
crire, caractériser  et  figurer  les  es- 
pèces de  Zoo.^permes ,  tandis  que 
le  physiologiste  recherche  quel  rôle 
ils  peuvent  remplir  dans  le  méca- 
nisme de  la  génération ,  oli  leur  pré- 
sence semble  êlrc  un  élément  indis- 
pensable. La  conformation  des  orga- 
nes destiu(;s  à  préparer  le  fluide  où 
se  développent  et  vivent  les  Zoosper- 
mes, a  été  traitée  au  mot  GÈsinx- 
TioN,  où  nous  renvoyons  d'aboril 


ZOO  753 

le  lecteur.  Sans  partager  plusieurs 
des  idées  qu'on  y  trouvera,  il  suffira 
de  dire  ici  que  c'est  dans  les  organes, 
soit  sécrétoires,  soit  de  dépôt,  qu'on 
doit  chercher  les  Animalcules  sper- 
matiques 5  on  les  trouvera  également, 
soit  dans  le  liquide  obtenu  par  éja- 
culalion,  soit  dans  celui  qui  fait 
encore  partie  de  l'être  même  qu'on 
choisit  vivant  pour  sujet  d'une  expé- 
rience cruelle.  Une  gouttelette  de 
cette  matière  provenue  d'un  Animal 
adulte,  exposée  au  microscope,  en 
est  tellement  remplie,  qu'on  n'y  dis- 
tingue d'aboid  aucun  individu  ;  un 
mouvement  général  ,  une  sorte  de 
petit  bouillonnement  trahit  seul  la 
merveille  qui  se  manifeste  si  l'on 
étend  1.1  gouttelette  avec  un  peu 
d'eau  tiède  ,  quand  ou  examine  le 
sperme  des  Vertébrés  à  sang  chaud, 
à  la  tc.'npcrature  de  l'atmosphère, 
quand  on  s'occupe  des  Animaux  à 
sang  froid.  Aussitôt  que  le  déiayement 
a  lieu,  et  que  les  Animalcules  ne  se 
trouvent  plus  comme  empâtés  les  uns 
dans  les  autres,  on  les  voit  se  ré- 
pandre dans  le  petit  océan  qu'on  a 
sous  les  yeux  ;  ils  s'y  agitent  avec 
une  grande  vélocité;  leur  corps  ou 
renQement  antérieur  s'élève  vers  la 
surface  du  liquide  ,  oii  l'appendice 
caudiforme  s'enfonce  obliquement, 
de  sorte  que  la  pointe  n'en  est  pas 
toujours  visible.  Cette  sorte  de  queue 
s'agite  sinueusement ,  ayant  ses  on- 
dulations souvent  très-rapides,  l'Ani- 
mal avance  pourtant  fort  lentement; 
nous  n'en  avons  jamais  vu  qui  ré- 
trogradassent ;  quelquefois,  malgré 
la  rapidité  des  mouveincns  de  sa 
queue  ,  le  Zoo.<perme  ne  change  pas 
de  place  ;  on  le  dirait  fixé  contre 
quelque  corps  gélatineux  qui  le  re- 
tient ,  et  d'oii  il  chercherait  vaine- 
ment à  se  dégager.  Nous  en  avons 
distingué  qui,  aynnt  comme  heurté  de 
leur  partie  antérieure  qi'.clque  corps 
étranger  rencontré  dans  la  liqueur, 
ont  tourné  l'obstacle  pour  s'agiter 
dans  une  nouvelle  direction  ;  ils  ont 
constamment  donné  à  nos  yeux  des 
signes  tellement  évideiis  (h^,  volonté  , 
que  nous  sommes  encore  à  coniprcu- 


734  ZOO 

dre  coinraent  les  auteurs  qui  disent 
s'être  servis  du  microscope  pour  en 
observer,  ont  pu  nier  leur  animalité. 
En  général  la  manière  dont  les  Zoo- 
spermes nagent  rappelle  l'allure  des 
larves  des  Batraciens.  A  la  couleur 
près,  on  peut  se  faire  une  idée  très- 
exacte  d'une  goutte  délayée  de  li- 
queur prolifique,  grossie  d'un  millier 
de  fois,  en  jetant  les  yeux  sur  cer- 
tains recoins  des  mares  ou  sur  des 
trous  d'eau  stagnante,  dans  lesquels 
nagent  des  milliers  de  petits  têtards, 
rapprochés  par  la  diminution  du  li- 
quide. Nous   avons   plusieurs  fois 
trouvé,  dgns  le  sperme  que  contenait 
le  canal  déférent ,  une  si  énorme 
quantité  de  ces  imitations  de  têtards, 
qu'il  est  probable  ,  comme  l'avait 
déjà  soupçonné  Leuwenhoeck,  que 
leur  quantité  y  surpassait  celle  de  la 
liqueur  même.  Au  reste  le  sperme 
des  adultes  seuls  contient  des  Ani- 
malcules; on  n'en  trouve  point  dans 
cette  liqueur  avaut  l'âge  de  puberté; 
ils  disparaissent  dans  tous  les  mâles 
sans  exception  ,  quand  ceux-ci  per- 
dent la  faculté  de  se  produire.  Ce 
fait  bien  constaté,  pourrait  fournir 
dans  certains  cas  un  moyen  légal 
pour  constater  de  quelle  part  vient 
Pimpuissance  dans  certaines  unions 
mal  assorties ,  et  ce  moyen  eût  été 
beaucoup  plus  sûr  et  moins  malhon- 
nête que  ces  congrès  qu'ordonnaient 
encore  naguère  nos  graves  tribu- 
naux. Il  n'existe  point  de  Zoosper- 
nies  chez  les  Mulets  inféconds  pro- 
venus du  croisement  des  espèces  du 
Cheval  et  de  l'Ane;  nous  avons  eu 

f)Ius  d'une  fois  occasion  de  vérifier 
e  fait  connu  de  Gleichen  ,  et  qui 
plus  tard  a  été  constaté  par  Prévost 
et  Dumas.  Il  existe  des  exemples  de 
Mules  devenues  mères  après  leur  ac- 
couplement avec  des  Anes  ou  avec 
des  Chevaux  étalons;  Gleichen  eu 
cite  plusieurs;  nul  n'en  doute  en  Es- 

f)agne,  oii  l'on  s'adonne  plus  qu'ail- 
eurs  à  l'éducation  de  tels  Animaux. 
Nous  avons  vii  notnmrnent  ,  dans 
un  corubat,  durant  lequel  la  ville 
d'Ovicdo  eu  Aslurie  eut  beaucoup  à 
souflrir,  une  Mule  qui,  ayant  été 


ZOO 

tuée  d'un  coup  de  canon,  fut  ou- 
verte ,  et  qui  contenait  un  fœtus  âgé 
de  trois  ou  quatre  mois  au  moins  :  il 
était  semblable  à  celui  d'un  ânon; 
mais  quelque  soin  que  nous  ayons 
mis  à  nous  informer  s'il  existait  des 
Anesses  ou  des  Jumens  qui  eussent 
été  fécondées  par  des  Mulets  ,  nous 
n'en  avons  pu  trouver  le  moindre 
exemple.  Cependant  nous  avons  vu 
des  Mulets  donner  des  signes  non 
équivoques  de  puissance  ,  et  couvrir 
des  Anesses  avec  vigueur  :  il  n'en  est 
jamais  rien  résulté.  Il  était  beaucoup 
plus  difficile  de  les  unir  aux  Mules, 
qui  les  repoussaient  avec  une  sorte 
de  fureur,  comme  si  elles  eussent 
connu  l'inutilité  de  telles  caresses, 
tandis  que  ces  mêmes  Mules  avaient 
plusieurs  fois  reçu  sans  difficulté  des 
étalons.  Nous  avons  aussi  dès  long- 
temps observé,  et  ce  fait  a  été  cons- 
taté par  Prévost  et  Dumas  ,  que  chez 
les  Animaux  sujets  au  rut,  chez  les 
petits  Oiseaux  surtout,  les  testicules, 
comme  flétris  pendant  la  morte  sai- 
son ,  ne  contiennent  que  très-peu  de 
sérosité ,  oii  nuls  Zoospermes  ne  se 
manifestent;  mais  dès  que  le  temps 
des  amours  approche,  ces  organes  se 
gonûent  du  sperme  qu'ils  sécrètent, 
les  Animalcules  s'y  développent,  s'y 
multiplient,  et  finissent  par  remplir 
et  épaissir  la  liqueur.  Chez  les  Tri- 
tons ou  les  Salamandres  aquatiques,., 
les  Grenouilles,  les  Moineaux  et  les 
Serins,  l'observation  ne  s'est  jamais 
démentie;  mais  tandis  que  les  petits 
Oiseaux  chez  qui  le  besoin  de  se  re- 
produire ne  s'éprouve  qu'à  des  épo- 
ques fixes,  ne  contient  de  Zoospermes 
qu'à  cette  époque,  le  Coq  ,  associé  par 
l'Homme  à  la  domesticité,  et  faisant , 
comme  lui,  l'amour  en  tout  temps, 
a  ses  testicules  constamment  remplis 
d'Animalcules,  ainsi  que  le  peuvent 
être  ceux  de  ses  maîtres-  De  lAs  faits 
ne  permettent  pas  de  méconnaître  un 
rapport  intime  entre  l'cxislcuce  des 
Zoospermes  et  la  fécondation.  Ou  a 
voulu  deviner  en  quoi  ces  Animalcu- 
les concouraient  dnus  ce  graml  acte 
delà  nature.  L'appareil  mâle  produit 
l'Animalcule  spermalique,  a-l-on  du, 


t 


I  zoo 

f 

i'^  appareil  femelle  produit  un  ovule, 

■  ur  un  point  particulier  duquel  se 
i  'ouve  une  lame  membraneuse ,  que 
t  iolaudo  désigne  sons  le  nom  de  lame 
\  asculaire;  si  dans  l'accouplement 
i  :;s  ovules  sont  sortis  de  l'ovaire , 
i  ommechez  les  Batraciens  et  les  Pois- 
.  >ns,  l'Animalcule  spermatique  pé- 
f  être  dans  l'ovule  et  se  grefîe  sur  la 
r  iembrane  cellulo-vasculaire  ;  si  ces 
[  ïufs  ue  se  détachent  pas  de  l'ovaire 
|i  vant  ou  pendant  l'accouplement, 
t  lais  après  ,  les  Animalcules  sont  re- 
I;  us  dans  les  cornes  de  l'oviducte  ou 
\  ans  certain  vésicule,  selon  chaque 
i  lasse,  et  ils  se  greffent  sur  l'ovule, 
u  mesure  que  celui-ci,  détaché  de 
:  ovaire  ,  vient  traverser  l'organe  qui 
!  e  renferme.  Le  développement  du 
!  œtus  observé  avec  soin ,  nous  montre 

■  jue  l'Animalcule  n'est  autre  chose 
..  [ue  le  rudiment  du  système  nerveux, 
;i!t  que  la  lame  membraneuse,  sur 
«aquelle  il  s'implante,  fournit,  par 
ees    diverses    modifications  qu'elle 

prouve ,  tous  les  autres  organes  du 
loetus.  »  En  rendant  justice  à  la  saga- 
::ilé  de  l'auteur  rie  ce  passage  ,  nous 
mous  voyons  réduit  à  nous  élever 
'ontre  le  système  qu'on  cheiche  à  y 
aire  prévaloir.  Le  Zoosperme  y  se- 
•ait  un  système  nerveux  rudimen- 
•  aire  floué  d'une  existence  propre  et 
ndividuelle  qui  en  ferait  un  véri- 
able  Animal  ;  nulle  part  l'auteur  ne 
ui  conteste  l'animalité  qui  emporte 
uvec  soi  l'idée  d'indépendance;  mais 
\m   Animal   peut -il  devenir  autre 
îîhose  que  lui-même?  Dans  quelque 
.  îirconslance  qu'on  le  suppose  placé  , 
.;hange-t-il  de  formes  et  de  condi- 
lions  du  tout  au  tout?  Une  graine 
confiée  au  sol  qui  lui  convient,  pro- 
iluira  à  la  vérité  une  Plante,  un  Ar- 
ire,  oii  se  montreionl  bien  des  par- 
I  :ies  qui  n'étaient  pas  en  elle,  mais  le 
s;o!  qui  lui  fournira  les  bases  assi- 
I  nilables,  ne  lui  donnera  pas  plus  les 
i  jrganes  que  les  formes.  Cependant, 
I  lans  le  système  combattu  ,  le  rôle 
le  la  lame  ccUulo-vasculaire  serait, 
iiprès  l'accouplement,  celui  du  .^ol  ; 
:elle  lame  ne  serait  qu'un  support; 
;l  commeut  existerait  il,  chez  tous  les 


ZOO  73ri 

êtres  à  sang  chaud,  un  si  petit  nom- 
bre d'ovules  à  féconder,  en  compa- 
raison d'une  si  prodigieuse  quantité 
de  petits  systèmes  nerveux  vivifians 
et  fécondateurs?  Si  l'on  s'en  rapporte 
au  calcul  de  Leuw^enhoeck  ,  un  grain, 
de  sable  qui  répond  par  le  volume  à 
un  ovule,  équivaut  à  celui  de  plus 
de  deux  mille  Zoospermes;  un  seul 
de  ces  Zoospermes  privilégiés  pourra 
Se  faire  un  berceau  de  l'ovule,  y 
pénétrer  et  s'y  développer  eu  un  être 
nouveau?  mais  à  quoi  les  dix-neuf 
cent  quatre-vingt-dix-neuf  autres 
auront-ils  été  bons?  Et  qu'on  ne  croie 
pas  que  chez  les  Poissons  oii  une  fe- 
melle produit  des  milliards  d'œufs  , 
la  disproportion  du  nombre  des  Zoo- 
spermes aux  ovules  vienne  à  s'effa- 
cer ;  elle  augmente  au  contraire,  car 
les  Zoospermes  y  deviennent  telle- 
ment petits,  que  Leuwenhoeck  a  cal- 
culé que  dix  mille  de  ces  Animalcules 
équivalent  à  peine  ,  chez  les  Merlus 
entre  autres,  à  un  grain  de  sable  qui 
est  du  volume  d'un  œuf.  La  laite  de 
cette  espèce  de  Gade  renfermerait , 
selon  le  père  de  la  micrographie,  au 
moins  autant  d'Animalcules  que  l'u- 
nivers contient  d'habitans  ,  puisque 
leur  nombre  s'y  élèverait  à  cent  cin- 
quante mille  millions.  Le  même  au- 
teur ,  qui  évaluait  à  un  peu  plus 
de  neui  millions  le  nombre  des  ovu- 
les qu'on  pouvait  découvrir  dans  une 
Grenouille,  portait  à  quatre-vingt- 
treize  mille  quatre  cent  quarante 
millions  les  Zoospermes  que  devaient 
élaborer  les  testicules  d'un  seul  mâle. 
De  tels  nombres  accablent  l'imagi- 
nation ,  et  nous  paraissent  servir  d'ar- 
gujnens  très-puissans  contre  l'opinion 
de  Buffon,  reproduite  par  noire  sa- 
vant collaborateur.  La  sorte  d'ac- 
couplement d'un  seul  Animalcule 
actif  avec  un  ovule  passif  opéré  à  la 
suite  de  l'acte  coopulalif,  à  l'exclu- 
sion de  plusieurs  milliers  d'individus 
SCS  pareils,  mais  comme  réprouvés, 
est  une  idée  qui  nous  semble  cho- 
quante, et  dont  nous  ne  trouvons 
piis  qu'on  ait  fourni  la  moindre 
preuve  sallsfaisanto.  L';irgument  le 
plus  fort  qu'aient  employé  les  au- 


756  ZOO 

tcura  du  système  qu'on  a  prétendu 
renouveler,  consiste  dans  la  propriété 
fécondante    trouvée  exclusivement 
chez  les  Zoospermes  après  fîltration 
du  liquide  oii  ces  Animalcules  s'é- 
taient développés ,  et  dont  le  sérum  , 
dépouillé  de  ses  liabilans  ,  ne  pro- 
duisait plus   les   mêmes  résultats. 
Spallanzani  avait  précédemment  in- 
diqué ce  procédé.  Pour  bien  com- 
prendre l'importance  des  expérien- 
ces de  ce  micrographe  et  de  ses  co- 
pistes ,  il  faut  lire  ce  qui  en  a  été 
écrit  dans  le  tome  vii ,  pag.  2ib  et 
suivantes  du  présent  Dictionnaire  , 
et  les  expériences  qui  s'y  trouvent 
consignées;  nous  nous  dispenserons 
de  les  répéter ,   mais  nous  ferons 
observer  que,  dans  tout  ce  qui  tient 
au  lillrement  ainsi  qu'à  la  distilla- 
tion du  sperme,  les  personnes  qui 
en  ont  distillé  ou  filtré  devaient  com- 
plèlemenl  manquer   le  but  ;  elles 
ne  prouveront  jamais  que  les  Zoo- 
spermes seuls  iouissent  de  la  qualité 
fécondante,  et  qu'un  individu  ,  pré- 
destiné entre  plusieurs  milliers  de 
tels  Animaux, vienne  ajouter  son  con- 
tingent de  propriété  vivifiante  pour 
moitié  au  moins  à  l'Animal  futur  , 
dont  la  femelle  fournirait  l'autre  moi- 
tié inerte.  Il  résulte  seulement  pour 
nous  de  tant  d'appareils  filtrans,  mis 
en  jeu  pour  séparer  les  élémens  dont 
se  compose  la  semence,  qu'on  a  géné- 
ralement  altéré   les   propriétés  de 
celle-ci,  dont  quelques  restes  tout 
au  plus  se  sont  conservés,  oii  des 
Animalcules  étaient  demeurés  eux- 
mêmes  ,  sans  doute  parce  que  ce  qui 
dans  la  semence  constitue  sa  vertu  , 
n'avait  pns  plus  passé  que  les  Zoo- 
spermes,  lesquels  n'ont  pas  été  faits 
par  la  nature  pour  traverser  des  cor- 
nets de  papier   gris  ou   du  verre 
pilé.  Est-il  raisonnable  de  supposer 
qu'une   m.itièrc  aussi  éminemment 
animale  qu'est  le  sperme,  puisse  su- 
bir, sans  perdre  ses  propiictés,  hors 
des  organes  sécréteurs  qui  le  confec- 
tionnent, les  opérations  extérieures  et 
manuelles  qu'on  fait  subir  à  des  gro- 
seilles on  bien  à  drs  pois  verts  dont 
on  veut  faire  du  sirop  ou  de  la  pu- 


ZOO 

rée?  On  pourra  filtrer  le  sang  pour 
évaluer  la  proportion  dans  laquelle 
s'y  trouvent  les  globules  avec  les 
(luides  oii  ces  globules  vont  rou- 
lans;  mais  il  ne  résultera  plus  de 
ce  sang  ainsi  décomposé,  et  qui  aura 
conséqueinment  perdu  la  proportion 
de  vie  dont  il  jouit ,  la  moindre  lu- 
mière sur  les  causes  qui  font  de  la 
circulation  le  premier  des  éléniens 
de  l'existence  animale.  On  pourra 
jcgarder  au  microscope  et  soumettre 
à  toutes  les  analyses  chimiques  ima- 
ginables ,  les  molécules  dont  se  com- 
pose la  substance  cérébrale  et  les 
nerfs  ;  mais  l'on  n'en  trouvera  pas 
davantage  ,  pourquoi  et  comment 
l'encéphale  et  le  système  qui  en  dé- 
pend sont  en  nous  les  agens  des  sen- 
sations et  le  siège  du  raisonnement. 
Dans  le  cas  oii  l'on  adopterait  le  sys- 
tème reproduit  et  augmenté  par  Du- 
mas sur  le  rôle  que  jouent  les  Zoo- 
spermes dans  la  génération  ,  nous 
demanderons  comment  chez  ces  pe- 
tits Insectes  (les  Pucei'ons)  oii  la  fé- 
condation d'une  femelle  influe  sur 
deux  eu  trois  générations,  les  Ani' 
malcules  spermaliques  émis  par  le 
mâle  durant  l'accouplement  ,  pas- 
sent à  travers  deux  ou  trois  progé- 
nitures ?  En  attendant  que  cette 
difficulté  soit  levée  ,  nous  croyons 
qu'il  est  des  résultats  de  l'organi- 
sation intime  des  êtres  dont  il  ne 
nous  sera  jamais  donné  de  trouver 
l'explication,  et  la  sagesse  dans  les 
sciences  consiste  à  ne  pas  pousser  l'in- 
vestigation au-delà  du  possible.  Si, 
après  avoir  émis  nos  doutes  et  tenté  de 
réfuter  des  idées  qu'on  vent  rajeunir 
par  des  démonstrations  tirées  du  fil- 
tremcnt  de  la  liqueur  spermatiquc , 
nous  osions  hasarder  quelques  con- 
jectures ,  nous  dirions  : 

1°.  Qu'à  notre  sens  les  Zoosper- 
mes qui  ,  du  consentement  unanime 
de  ceux  qui  se  sont  donné  la  peine 
d'en  voir,  sont  bien  réellement  des 
Animaux,  ne  nous  paraissent  pas  de- 
voir leur  naissance  à  la  sécrétion  ;  on 
ne  peut  en  bonne  physique  admet- 
tre l'idée  d'Animaux  qui  devraient 
leur  existence  à  un  tel  mécanisme. 


zoo 

ft*.  Que  les  Zoospermes  se  ddvc- 
^tjppent  dans  la  semence  du  mâle  , 
j)mme  lant  d'Entozoaires  le  font 
iians  la  matière  muqueuse  qui  tapisse 
s's  intestins  ,  ou  dans  mille  autres 
uibstances  animales  à  l'inlérieur  d'au- 
l 'es  êtres  vivans. 

3°.  Qu'ils  n'y  apparaissent  que 
larsque  celle  des  humeurs  animales  , 
uLi  se  trouvent  réunies  les  conditions 
ee  leur  existence  ,  ont  été  sécrétées. 

4".  Que  par  leur  agitation  conli- 
uuelle  ils  contribuent  au  mélange 
e3  tous  les  élémens  chimiques  qui 
cDivent  porter  à  tel  ou  tel  point  de 
iiixtion  un  sperme  apte  à  teconder. 

5**.  Qu'après  avoir  contribué  au 
jarachèvement  de  la  liqueur  sémi- 
aale  ,  l'engorgement  que  les  Zoos- 
eermes  doivent  nécessairement  pro- 
lijirepar  leur  multiplication  innom- 
I  -able  dans  les  organes  génitaux  , 
ccause  probablement  l'orgasme  d'oii 
:>sulteutle  rut,  l'érection  et  autres 
implôines  amoureux,  conséquences 
lune  pléthore. 

(6''.  Entin  qu'après  l'acte  de  l'ac- 
nuplcment  ,  il  se  pourrait  que  vi- 
i:nt  encore  quelque  temps  dans  les 
-gancs  femelles  oii  l'éjaculalion  les 

I  .ranslatés,  ils  contribuassent  à  l'im- 
'égnation  des  ovules  par  le  sperme 
i:'ils  doivent  entraîner  partout  avec 
■X,  et  comme  dans  la  caprific«tion , 
ii  Cynips  vont  au  fond  de  la  Figue, 

II  rter  sur  les  stigmates  le  pollen  des 
iimines  dont  ils  se  sont  chargés  en 
métrant  dans  le  calice  turbiné  qui 
Tt  de  berceau  commun  à  une  asso- 
illion  de  fleurs  oii  les  mâles  se 
BDnent  à  l'enlrée. 

ITelles  sont  les  conjectures  que 
us  avons  hasardées,  depuis  bien 

I  ijg-temps ,  sur  le  rôle  que  jouent 
H  Animalcules  de  la  semence  dans 
llgrànd  acte  de  la  génération.  Il 
Kus  reste,  avant  de  p.irler  des  prin- 
■lales  espèces  observées  jusqu'à  ce 
Br,r ,  a  relever  une  erreur  (ju'ont 
iltté  de  donner  comme  une  vérité  des 
weurs  qui  trouvèrent  plus  simple 
HiBier  l'existence  des  Animalcules 

II  tés  dans  cet  article ,  que  de  chcr- 
ttrr  à  leur  tour  à  les  voir.  Ils  pré- 

■  TOMlî  XVI. 


ZOO  75? 

tendaient  que  toutes  les  substances 
qui  concourent  à  la  formation  d'uu 
être  organisé  étant  corrompues  pro- 
duisaient des  Animalcules,  et  que  c'é- 
tait en  laissant  corrompre  le  sperme 
que  des  Animalcules  y  étaient  appa- 
rens.  Le  sperme  au  contraire  ne  pré- 
sente les  Animalcules  qui  lui  sont 
propres ,  que  dans  son  plus  grand, 
état  de  fraîcheur  et  pour  ainsi  dire 
de  vie  ;  il  sulfit  pour  s'en  convaincre 
de  placer,  dans  un  petit  vase,  de  cette 
substance  obtenue  par  éjaculation  ou 
par  l'expression  de  parties  qui  la  pré- 
parent ou  la  recèlent ,  après  avoir 
enleyé  ces  parties  sur  un  mâle  qui 
n'est  pas  mort  ou  qui  ne  passe  pas 
encore  à  la  décomposition.  On  y 
verra  d'abord  ,  comme  on  l'a  dit  plus 
ha  ut,  si  l'Animal  est  pubère,  en  état 
de  santé  surtout  ou  bien  en  rut  , 
une  innombrable  quantité  de  Zoos- 
permes tellement  nombreux  et  pres- 
sés ,  qu'il  sera  difficile  d'en  distin- 
guer aucun  individu.  Si  l'on  éleiid 
subitement  la  semence  avec  de  l'eau 
plus  froide  que  cette  semence  ne  l'est 
dans  les  Animaux  à  sang  chaud  ,  les 
Zoospermes  y  demeurent  d'abord, 
immobiles  et  comme  étonnés  par 
l'eflFet  d'une  sensation  nouvelle  pour 
eux  ;  mais  si  l'on  emploie  de  l'eau 
tiède  ou  dégourdie  ,  on  voit  les  Ani- 
malcules s'épai  piller  et  user  d'une 
liberté  qu'ils  mettent  à  profit  tant  que 
le  sperme  ne  se  corrompt  pas  ;  la 
température  de  la  liqueur  ne  tardant 
pas  à  descendre  au  niveau  de  l'air 
ambiant ,  les  Zoospermes  dont  les 
mouvemens  se  ralentissent  seule- 
ment un  peu  ,  en  proportion  du  re- 
froidissement,  n'eu  continuent  pas 
moins  à  donner  des  siglles  de  vie, 
tnnt  <{u'il  n'y  a  pas  de  corruption 
dans  le  liquide  oli  ils  avaient  l'ha- 
bitude de  vivre.  C'est  ainsi  qu'eu 
plaçant  du  sperme  île  Lapin,  d'Hom- 
me et  de  Coq,  entre  deux  lames 
de  verre  oii  nulle  évapora tion  ne 
pouvait  avoir  Heu,  et  dans  le  tiroir 
d'un  secrétaire,  à  l'abri  des  aliéia- 
tions  qu'eussent  pu  y  porter  le  grand 
air  et  trop  de  lumière ,  nous  avons 
encore  distingué  quelques  imlividus 

47 


75«  ZOO 

s'agilanl  au  milieu  de  milliers  de  pe- 
tits cadavres  ,  quarante-huit  heures 
yprèsleur  emprisonnement  j  au  bout 
de  vingt-qualre  heures ,  la  moitié  au 
moins  de  nos  captifs  vivaient  encore- 
La  putréfaction  du  sperme  se  mani- 
feste, selon  l'élévalion  de  la  tem- 
pérature atmosphérique  ,  environ  de 
cinq  à  soixante  heures  après  l'émis- 
sion ou  l'extraction  ;  elle  se  manifeste 
par  une  transparence  jaunâtre. qu'ac- 
quiert la  liqueur  et  qu'accompagne 
nue  odeur  particulière  qui ,  sans  êire 
tiop  forte  ,  n'eu,  est  pas  moins  des 
plus  nauséabondes  qu'on  pui;se  con- 
cevoir. Tout  Zoosperme  y  disparaît 
alors,  et  loin  que  cette  époque  de  cor- 
ruption soit  celle  du  développement 
de  pareils  Animalcules  ,  nul  autre 
Micioscopique  ne  se  développe  dans 
îe  sperme  pourrissant.  Ce  n'est  qu'en 
le  délayant  dans  une  suffisante  quan- 
tité d'eau  qu'on  en  peut  obtenir  en- 
suite des  Monades  et  des  Mélanelles 
{y.  ces  mots);  mais  si  l'on  n'y  ajoute 
lien  ,  la  matière  muqueuse  ne  tarde 
point  à  surnager  pour  devenir,  eu 
s'épaississant  et  en  se  pénétrant  de 
substances  diverses ,  comme  un  sol 
bii  viendront  croître  des  filamens 
confervoïdes  qui  sont  peut-être  des 
Mycodermes  ou  des  H^  grocrocis;  et 
des  cristaux  de  diverses  sortes  qu'a 
soigneusement  représentés  Gleichefi 
(pl.  Il)  ,  se  formeront  soit  en  dépôt 
vers  le  fond  du  vase  ,  soit  entre  les 
couches  muqueuses  et  les  filamens 
de  la  surface.  Tel  a  été  constamment 
le  résultat  de  nos  observations. 

Parmi  le  très-grand  nombre  de 
Zoospermes  que  nous  avons  bien 
examinés  au  microscope,  vingt-qua- 
tre es])èces  sont  figurées  dans  l'une 
des  planches  du  préî^ent  Uiclion- 
naire  ,  oii  nous  avons  soigneusement 
rapproché  des  dessins  faits  par  nous- 
mêmc  sur  le  vivant  à  la  même 
échelle  ,  les  figures  plus  ou  moins 
exactes  qu'ont  données  de  quelques- 
unes  les  njici"ographes  nos  prédé- 
cesseurs ;  on  jugera  d'après  notre 
planclie  que  la  taille  des  7jOOS[)onn(;s 
ne  p;iraît  pas  cire  proportionnelle 
avec  celle  des  Animaux  chez  lesquels 


ZOO 

on  les  trouve,  puisque  ceux  du  Lapin 
sont  absolument  du  volume  de  ceux 
du  Bélier.  11  serait  de  la  plus  haute 
importance  de  rechercher  ces  êtres 
dans  les  Baleines  et  dans  les  grands 
Pachidermes.  Par  quelle  fatalité  in- 
conlcevable,  lorsqu'on  a  possédé  des 
Kléphans  ,  des  Rhinocéros  et  des 
Chameaux  dans  des  ménageries  roya- 
les ,  u'est-il  pas  venu  dans  lidée 
des  naturalistes ,  commis  à  leur  di- 
rection ,  d'en  rechercher  la  princi- 
palesingularité?Il  serait  très-essentiel 
principalement  d'examiner  les  Zoo- 
spermes de  tous  les  Singes,  et  suitout 
de  ceux  qui  se  rapprochent  le  jdiis 
des  Bimanes.  On  en  aurait  la  facilité, 
car  il  y  a  plus  d'un  Singe  au  Jardia 
du  Roi.  Il  est  fâcheux  que  les  voya- 
geurs qui  racontent  des  choses  nier- 
veilieuses  sur  les  Oran^s  et  sur  leurs 
amours  avec  les  négresses  n  aieut 
pas  imaginé  de  rechercher  dans  l'a- 
nalogie de  leurs  animalcules  sperma- 
tiques,  les  causes  du  penchant  que 
montrent  en  généi  al  tous  les  Anthro- 
pomorphes pour  les  femelles  des  di- 
verses espèces  d'Hommes.  Enfin  pui»« 
que  les  poux  du  INègre  ou  mieux  de 
l'Ethiopien  ne  sont  pas  les  mêmes  que 
ceux  dont  tant  de  Blancs  misérables 
deviennent  la  pâture  au  milieu  de* 
plus  riches  cités  ,  ne  serait-il  pas 
possible  que  difi'érenles  espèces  du 
genre  Homme  eussent  leurs  Zoosper- 
mes  particuliers?  C'est  ce  que  mal- 
heureusement nous  avons  négligé  de 
vérifier,  lorsque  dans  un  autre  lié- 
mi>phère  nous  en  aurions  eu  la  ï,\cx- 
Hlé.  Les  Zoospermes  dans  la  classe  des 
Reptiles,  surtout  chez  les  Batraciens, 
commencent  à  s'éloigner  par  les  for- 
mes de  ceux  dos  Mammifères  pour 
se  lier  ^  ceux  des  Poissons  par 
l'appendice  cordiformc  qui  devient 
plus  long  et  plus  fin  ,  tandis  que  le 
corps  y  diminue  pi oportionudle- 
ment  de  volume.  Pour  ceux  de5 
Poissons  même  ,  leur  queue  très-lon- 
gue est  si  fine  qu'ayant  échappe  d  a- 
bord  aux  observateurs  ,  on  n'y  sup* 
posait  pas  cette  partie  ;  enfin  cca< 
des  Mollusque»  et  des  Conchifèrt» 
avaient  échappe  d'abord  à  toutes  l«» 


zoo 

îcheiches  ;  INéédham  ,  qui  a  ccpen- 
.ani  examiné  la  laite  des  Calmars  , 
ù  il  trouva  des  corps  mouvaris  d'une 
latureparliculière,  n'y  vitpas  lesAni- 
liialcules  qui  existent  pourtant  dans 
VMS  les  Céphalopodes.  On  prétend 
101  avoir  vu  dans  les  Bivalves  des 
.enres  U/iio  Ânodonta.  iNous  for- 
iQons  des  vœux  pour  que  le  savant 
«téon  Dufour,  qui  observe  avec  tant 
''exactilutle  les  organes  internes  des 
iuDSectes  ,  s'appesantisse  sur  ceux  de 
»  génération,  afin  d'y  rechercher  de 
icouvelles  espèces  de  Zoospermes  , 
eux  des  Articulés  étant  à  peu  près 
connus.  (b.) 


ZOOTOMIE.  L'ensemble  des  lois 
imi  président  à  la  vie  de  tous  les  êtres, 
reçu  le  nom  de  Zoonomie.  Celle 
anche   des   sciences  constitue  la 
us  grande  partie  de  la  philosophie 
la  nature;  philosophie  qui  a  pour 
«ut  des  considérations  sur  la  vie  ,  les 
trmes ,  la  composition,  la  texture, 
s  connexions  des  organes  sans  les- 
uuels  celte  mênie  vie  ne  peut  avoir 
u.  Deux  autres  sciences  plus  res- 
feiutes  dans  leur  applicaiion  cons- 
îuent  la  Zoonomie.  L'une,  la  Zoo- 
-mie  ou  l'Anatomie  coinpaiée,  élu- 
e  les  forrnes  des  corps,  leur  nom- 
'e ,  leur  siluiition,  leur  texture, 
urs  connexions,  el  forme  la  parlie 
-aiment   matérielle  de  la  science, 
autre  ,  la  Physiologie  générale,  se 
7re  à  l'examen  de  la  force  vitale 
de  ses  résultats;  compara  l'action 
•s  organes  en  santé  et  en  maladie; 
lisonrie  sur  les  expéiicnces  et  en 
•e  .'les  déductions;  enfin  combine 
>  idées  sur  les  phénomènes  vitaux  , 
peut  êlie  nommée  la  partie  spé- 
lalive  de  la   Zoonomie.   Le  mot 
oatomie  est  donc  aujourd'hui  ré- 
irvé  [iresque  exclusivement  à  l'é- 
de  des  parties  du  corps  humain  , 
ndis  que  par  celui  de  Zoolomie  on 
Llend  la  science  de  l'organisme  de 
lUS  les  Animaux  ,  science  qui  iail 
uanaîtrc  les   particulaiilés  vitales 
5  êtres  les  plus  obscurs  et  les  moins 
iimalisés,  et  renjonle  jusqu'à  ceux 
nt  la  texture  est  au  summum  de 


ZOP 

la  vitalité.  La  Zootomie  est  donc  la 
loi  fondamentale  de  la  Zoologie  :  sans 
elle  ,  l'échafaudage  des  méthodes  re- 
pose sur  (les  bases  fragiles  et  chan- 
geantes. C'est  elle  qui  sert  de  flam- 
beau au  naturaliste  ,  en  éclairant 
l'établissement  des  fjmiilles  ,  des  gen- 
res ,  sur  des  faits  d'organisation  im- 
muables et  positifs.  Deux  opinions 
puissantes  se  partagent  la  partie 
théorique  de  la  Zootomie  ou  l'expli- 
cation des  faits  dont  se  compose  cette 
science.  L'une,  qui  date  d'Aristnte  , 
professée  par  d'illustres  savans,  com- 
pare les  organes  ou  les  parties  d'or- 
ganes qui  entrent  dans  la  texture  de 
tous  les  Animaux,  et  établit  des  dis- 
tinctions entre  eux  ou  des  embrau- 
chemens  typiques  appelés  classes  , 
et  suit  une  sorte  d'arbitraire  dans 
la  désignation  nominale  des  parties. 
L'autre  ,  fondée  en  France  par  Geof- 
froy Saint-Hilaire,  est  connue  sous  le 
nom  de  théorie  des  analogues  ou 
d'unité  de  composition  organique,  et 
se  seit  d'un  type  universel  auquel 
s'appliquent  les  comparaisons  subsé- 
quentes par  une  décroissance  ou  une 
métamorphose  de  ces  mêmes  orga- 
nes, à  mesure  qu'on  descend  du  pre- 
mier au  dernier  degré  de  l'échelle 
animale.  Anatomie,  Physiolo- 
gie, Homme,  Mammifères,  Méta- 
morphose, Microscopiques,  Oi- 
seaux, Reptiles,  Poissons,  Insec- 
tes, Crustacés,  Zodphytes  et  Zoo- 
logie. (LESS.j 

ZOOÏYPOLITHES.  zool.  Quel- 
ques anciens  orjcthographes  ont 
ainsi  nommé  les  Pierres  qui  portaient 
des  empreintes  animales.  (11.) 

ZOPllObE.  Zophosis.  ino.  Genre 
de  l'ordre  des  Coléoptères,  section  des 
Ilétéromères  ,  famille  des  Mélasomes, 
tribu  des  Piméliaires,  établi  par  La- 
ireille  aux  dépens  du  genre  lirodie 
d'Olivier  cl  deFabricius,  et  ayant 
]iour  caractères  :  Corjis  suborbicu- 
iaire  ou  en  ovale  court  ,  convexe  eu 
dessus;  lêic  presque  carrée,  beau- 
coup plus  élioite  que  le  corselet  ;  an- 
tciuies  composées  de  onze  articles; 
les  sept  premiers  presque  cylindri- 


74rt  ZOP 

ques",  un  peu  plus  gros  à  leur  exlré- 
mité;  les  quatre  autres  un  peu  élar- 
gis ,  plus  courts  que  les  précëdens , 
comprimés;  les  huitième  ,  neuvième 
et  dixième  presque  triangulaires;  le 
dernier  un  peu  plus  grand  que  le 
précédent ,  échancré  de  côté  à  sou 
extrémité  ,  celle  -  ci  aiguë  ;  labre 
avancé,  en  carré  transversal ,  entier, 
coriace  ;  palpes  maxillaires  ayant 
leur  dernier  article  le  plus  grand  de 
tous,  linéaire,  comprimé;  menton 
grand  ,  plus  large  que  long ,  les 
côtés  arrondis  ,  cachant  la  base 
des  mâchoires,  son  bord  supérieur 
échancré  ;  corselet  trois  l'ois  plus 
large  que  long  ,  sa  partie  postérieure 
de  la  largeur  de  la  base  des  élytres, 
fort  rétréci  antérieurement  et  échan- 
cré pour  recevoir  la  partie  posté- 
rieure de  la  léte  ;  ses  angles  latéraux 
antérieurs  aigus.  Ecusson  nul.  Ely- 
tres  réunies,  recouvrant  l'abdomen 
et  embrassant  les  côtes  en  dessous. 
Point  d'ailes.  Pâtes  grêles;  jambes 
dentelées  et  épineuses  ,  terminées  par 
deux  longues  épines;  taises  anlé- 
ïieurs  courts;  leurs  quatre  premiers 
articles  triangulaires  ,  le  premier  un 
peu  plus  long  que  les  autres;  tarses 
intermédiaires  et  postérieurs  longs, 
ayant  leur  premier  article  à  peu  près 
aussi  long  que  les  quatre  autres  pris 
ensemble.  Les  mœurs  de  ces  Insectes 
sont  les  mêmes  que  chez  les  Pimélies 
et  les  Erodies  ;  on  les  trouve  sur  le 
sable  dans  les  pays  chauds  de  l'an- 
cien continent.  On  en  connaît  une 
dizaine  d'espèces ,  parmi  lesquelles 
nous  citerons  comme  type  :  la  Zo- 
rnosE  ÏOBTUE  ,  Zophosis  testiliidi- 
naria ,  Latr.,  Gen.  Criist.  et  Ins.  T. 
II,  p.  i46,  et  pl.  lo  ,  fig.  6;  Erodius 
testitudinaiius  ,  Fabr.  ,  Schœn. ,  etc. 

(G.) 

ZOPILOTE.  OIS.  (Vieillot.)  />'. 
Catharte. 

ZOPISSA.  BOT.  PHAN.  Nom  que 
les  anciens  donnaient  à  la  Poix  sim- 
plement extraite  des  Pins  ,  ou  ayant 
subi  l'action  de  l'air  et  acqiiis  des 
.propriétés  particulières.  ((i-.N.) 

ZOPIiÈME.  BOT.   m  AN.  Selon 


ZOR 

Tournefort,  c'est  un  des  noms  de 
pays  du  véritable  Hellébore  des  an- 
ciens ,  Helleborus  orienlalis,  Lamk. 

ZOPOBOTIN.  BOT.  THAN.  La'zi- 
doaire  est  ainsi  nommée  en  Egypte. 

(G..N.) 

ZOPYROS.  BOT.PHAN.{Pllne.J  Syn. 
ancien  de  Clinopodium  uulgare ,  L. 

(G..N.) 

ZORCA.  OIS.  (Gmelin.  )  jNora 
donné  a  une  variété  du  Petit-Duc. 
f^.  Chouette.  (Da..z.) 

*  ZORCHODIAS.  MAM.  Syn.  de 
Chevreuil  chez  les  Grecs  modernes. 
P^.  Cerf.  (b.j 

ZORILLE.  MAM.  Diminutif  espa- 
gnol qui  signifie  petit  Renard.  Es- 
pèce du  genre  Marte  servant  de  tvpe 
au  troisième  sous- genre.  F .  Marte. 

(B.) 

ZORILLE.  BOT.  PHAN.  Nom  d'au- 
tant plus  impropre  qu'il  est  consacré 
dans  le  Règne  Animal  ;  il  a  étédouué 
quelque  part  au  genre  Gompholobe. 
f^.  ce  mot.  (b.) 

ZORIN.  BOT.  PHAN.  (Nicholson  et 
Barrère.)  Nom  caraïbe  d'une  espèce 
de Bignonia  grimpante,  vulgairement 
nommée  Liane  rouge  de  Caycune. 

(G..N.) 

ZORNIA.  BOT.  PHAN.  Genre  de  la 
fi^mille  des  Légumineuses,  tribu  des 
Hédysarécs,  otirani  les  caraclèrcs  sut- 
vans  :  calice  campanule  ,  bilabié  ,  la 
lèvre  supérieure  échancrée  ,  l'infé- 
rieure trifide  ;  corolle  insérée  sur  le 
haut  du  tubo  ,  ayant  l'étendard  ra- 
battu sur  les  côtés  ,  la  carèue  îunu- 
lée  ,  bifide;  étamines  monadciphcs, 
à  anthères  alternativement  ovales  et 
globuleuses  ;  gousse  comprimée  à 
trois  ou  cinq  articles  presque  crbi- 
culés ,  souvent  hispides.  Ce  genre 
proposé  par  Gmelin  aux  dépens  de 
quelques  Hedysarum  de  Linné,  a  été 
adopté  par  Di-svaux  ,  De  Cundolle  et 
la  plupart  des  auteurs  modernes.  H 
se  compose  de  onze  espèces  toutes  des 
pays  chauds  du  globe  ,  particulière- 
ment de  rinde-Oricnlale  ,  de  l'Ahi- 
quc  et  de  l'Amérique  méridionale. 
Nous  citerons  comme  types  du  gcnrÉ 


zos 

:s  Zurnia  angustifolia  cl  reliculaia 
Le  Smith  dont  Linné  ue  Taisait  que 
le  simples  variétés  de  sou  Hedysa- 
um  diphyllum.  Le  Zornia  letra- 
'hylla,  Michx.  [FI.  bar.  Jlm.^  t.  4i) 
Lait  la  Plante  qui  a  servi  pour  l'éla- 
ilissemeut  du  genre  ;  clic  était  nom- 
née  Z.  bractcaia  par  Ginelin.  Les 
Zornia  sont  des  Plantes  herbacées  , 
j'iabres  ,  criblées  de  glandes  trans- 
arentes  ,  à  stipules  sagittées  ,  les 
férieures  lancéolées  ,  les  supérieu- 
es  grandes  faisant  fonction  de  brac- 
éées.  Les  folioles  sont  au  nombre  de 
'"eux  ou  quatre  placées  au  sommet 
âu  pétiole.  Les  fleurs  sont  jaunes  , 
lacées  dans  les  aisselles  des  stipules 
ractéiformes. 

Mœnch  a  établi  un  aulre  genre  du 
cm  de  Zornia ,  et  qui  comprend 
ueiques  espèces  de  Dracocephalum 
es  auteurs.  (g..n.) 

ZORRA.  MAM.  Espèce  peu  connue 
iu  genre  Marte,  V.  ce  mot  ,  qui  en 
>spaguol  signifie  simplement  un  Re- 
aard.  (b.) 

*ZOSIME.  BOT.  PHAN.  Pour  Zo- 
lima.  V .  ce  mot.  (g..n.) 

ZOSTÈRE.  Zuslera.  bot.  phan. 
lienre  de  la  famille  des  Fluviales  ou 
Waïadcs  et  de  la  Monœcie  Monan- 
llrie  ,  L.  Ses  fleurs  sont  monoïques, 
isposées  en  un  spadice  allonge,  uni- 
Jtéral  ,  sessile  et  renfermé  dans  l'in- 
érieur  de  la  gaîne  des  feuilles.  Les 
rieurs  mâles  et  les  fleurs  femelles  son  t 
I  Ilernalivement  mélangées  dans  l'in- 
lérieur  du  spadice,  qui  est  linéaire  , 
"Oncave  et  à  bords  membraneux.  Clia- 
tue  Heur  mâle  se  compo.se  d'une  seule 
llamine  sessile,  attachée  par  la  plus 
rande  partie  de  sa  face  postérieure  , 
utie  seule  loge  s'ouvranl  par  un 
Sllon  longitudinal.  Il  y  a  en  général 
eeiix  fleurs  mâles  supeiposccs  pour 
r.ne  seule  fleur  femelle.  Celle-ci  se 
ompose  dun  pistil  simple  attaché  la- 
éralement  par  la  partie  supérieure 
".e  son  ovaire  et  pendant.  L'ovaire 
Si  allongé  ,  uniloculnire  ,  contenant 
tn  seul  ovule  attaché  au  sommet  de 
1  loge.  Le  sommet  de  l'ovaire  s'a- 
iiincit  inscnslblcmcnl  et  se  lerminc 


ZOS  74i 

par  un  stigmate  profondément  divisé 
en  deux  branches  linéaires  ,  glandu- 
leuses sur  leur  côté  interne.  Le  fruit 
est  un  akène  ovoïde,  lei  miné  en  pointe 
à  sou  sommet ,  se  rompant  quelque- 
fois irrégulièrement  suivant  sa  lon- 
gueur. La  graine  qu'il  renferme  est 
striéelongitudinalement  ;  ellese com- 
pose d'un  embryon  épispermiquedont 
presque  toute  la  masse  est  formée  par 
le  corps  radiculnire. 

Le  Zostera  marina,  L. ,  Gaerln., 
tab.  «g,  est  une  Plante  vivace  ,  sub- 
mergée, rameuse  ,  ayant  des  feuilles 
alternes,  linéaires,  engainantes  à  leur 
base  j  c'est  dans  l'intérieur  de  ces 
gaines  que  sont  contenus  les  spadi- 
ces  de  fleurs.  Cette  espèce  croît  au 
fond  de  l'Océan  ;  on  en  trouve  une 
autre  dans  la  Méditerranée  {Zostera 
medilerranea  ) ,  qui  est  beaucoup  plus 
grande  que  la  précédente  dans  toutes 
ses  parties.  (a.  r.) 

ZOSTÉROPS.  Zosterops.  ois.  Ce 
genre ,   établi  par  Vigors  et  Hors- 
field  ,  doit  prendre  place  dans  l'ordre 
des  Insectivores  ,  à  la  suite  du  genre 
Sylvie.  Caractères  :  bec  médiocre, 
grêle  ,  arqué  :  mandibule  supérieure 
à  peine  échancrée  ;  narines  placées  de 
chaque  côté  de  sa  base  ,  linéaires  , 
longitudinales,    recouvertes  d'une 
membrane  ;  pieds  assez  robustes  et 
assez  allongés  ;  ailes  médiocres;  pre- 
mière et  cinquième  rémiges  presque 
égales  ,  deuxième,  troisième  et  qua- 
trième un  peu  plus  longues  ;  queue 
égale  ;  tôle  petite ,  forte  ;  œil  entouré 
d'un  cercle  de  plumes  blanches  , 
soyeuses,  formant  un  bourrelet.  Ce 
genre  se  compose  d'un  assez  joli  petit 
Oiseau  qui  habite  la  JNouvelle-Uol- 
laiide  et  que  Swainson  avait  placé 
d'abord  parmi  les  Sylvics.  Peu  après 
on  lui  a  adjoint  une  seconde  espèce 
que  nous  avons  comprise  ,  quoique 
avec  hésitation  ,  dans  le  genre  Syl- 
vie :  c'est  la  Fauvette  ïciiÉnic  , 
Sylvia  madagascariensis ,  Lalh.  On 
coimaîl  i)en  les  habitudes  de  ces  deux 
Oiseaux  ;  mais  tout  porte  à  croiic 
qu'elles  ne  diflcreut  pas  de  celles  des 
Sylvics. 


742  ZOZ 

ZujsTÉRors  DORSALE,  Zosterops  dor- 
satis  ,  Vig.  el  Horsf.  ;  Syluia  annu- 
/osa, Swainson,lllust., pl.  i6.  Parties 
supérieures  d'un  gris  ceudré  ;  som- 
met de  la  lête  el  nuque  d'un  gris  un 
peu  plus  foncé  ;  une  raie  noire  en 
avant  et  au-dessus  des  yeux  ;  orbites 
des  yeux  découvertes  de  plumes  blan- 
ches ;  rémiges  et  rectrices  cendrées  , 
bordées  extérieurement  de  jaunâtre; 
gorge  d'un  jaune  pâle  ;  parties  infé- 
rieures jaunâtres;  flancs  d'un  brun 
ferrugineux;  bec  et  pieds  d'un  jaune 
fauve.  Taille  ,  six  pouces.  De  Syd- 
ney et  de  Paramatla  à  la  INouvelle- 
Hollande, 

ZosTÉROPS  TcHÉiuc,  Sjluia  macla- 
gascariensis  ,  Lalh.;  Motacilla  mude- 
raspatana  ,  L.,  Levaill. ,  Ois.  d'Afri- 
que, pl.  i32.  Parties  supérieures  d'un 
vert  olivâtre;  orbites  des  yeux  cou- 
vertes d'un  rang  de  plumes  lilan- 
ches  ;  parties  inférieures  jaunâtres. 
(/^.  l'article  Sylvie.)  Suivant  la  des- 
cription de  Levaillant ,  ces  Oiseaux 
vivent  par  petites  troupes  de  sept  à 
huit  et  se  nourrissent  de  chenilles 
qu'ils  cherchent  sur  les  arbres  en 
les  épluchant  avec  tant  de  soin  qu'il 
est  diflS.cile  d'en  retrouver  encore  sur 
ceux  qu'ils  ont  visités;  c'est  ordinai- 
rement à  l'extrémité  des  branches 
les  moins  élevées  de  certaines  espèces 
de  Mimose  qu'ils  établissent  ou  plu- 
tôt qu'ils  suspendent  leur  nid;  ils  le 
composent  de  menues  racines  ;  l'en- 
veloppent de  mousse  et  le  garnissent 
de  duvet  el  de  crin  sur  lequel  la  fe- 
melle dépose  quatre  ou  cinq  feufs  qui 
sont  couvés  alternativement  par  les 
deux  époux.  Celle  espèce  paraît  fort 
commune  dans  le  sud  de  l'Afrique. 

(DR..Z.) 

ZOYDIA.  ROT.  PHAN.  (Persoon.) 
Syn.  de  Zoysia.  V .  ce  mot.  (a.  r.) 

*  ZOYSITE.  MIN.  Même  chose  que 

ZoïsilC.  (g.  DEL.) 

ZOZIMA.  rot.  phan.  HoITman 
avait  établi  sous  ce  nom  un  genre 
dans  la  famille  des  Ornbeil'ifères  pour 
VHeracleum  absinihifuliu/n  de  Ven- 
lenat  placé  par  Persoon  dans  le  genre 
Tordylium.  Sprengel  au  contraire  ne 


ZDC 

considère  pas  le  Zozima  comme  dis- 
tinct de  V ïleracleum.  (a.  e.) 

ZOZIME.  Zozimus.  CRUST.  Genre 
ëlabli  par  Leach  aux  dépens  du 
genre  Crabe  proprement  dit ,  et  ren- 
fermant quelques  espèces  dont  les 
pieds  .sont  un  peu  aplatis  comme  le 
Cancer  œneus.  P'.  Crabe.  (g.) 

ZUBR.  MAM.  jy.  Boeuf. 

ZUCCA.  BOT.  PHAN.  Commerson, 
dans  ses  manuscrits  et  son  Herbier 
de  l'île  Mascareigne,  a  établi  sous  ce 
nom  un  genre  que  J ussieu  a  placé  à  la 
suite  du  Passiflora  ,  mais  qui ,  selou 
Auguste  de  Saiut-Hilaire  ,  paraît  ap- 
partenir aux  Cucurbitacées  ,  à  cause 
de  la  situation  latérale  de  ses  vrilles. 
Cette  l^lanle,  trop  peu  connue  pour 
que  le  genre  en  question  puisse  être 
adopté  définitivement,  a  une  grande 
fleur  solitaire  et  axillaire,  munie 
d'une  grande  bractée  verte,  cordi- 
fornie  ,  entourant  un  calice  blanc 
campanule  à  cinq  divisions  et  cinq 
appendices  situés  en  dehors  du  ca- 
lice ;  il  y  a  cinq  étamines  distinctes 
et  point  d'ovaire,  ce  qui  annonce  que 
cette  fleur  est  mâle  et  que  la  Plante 
est  ou  monoïque  ou  dioique.  (g..n.) 

ZUCCAGNIE.  Zuccagnia.  bot. 
PHAN.  Genre  de  la  famille  des  Lé- 
gumineuses ,  tribu  des  Cassiées,  of- 
frant les  caractères  suivans  :  calice 
composé  de  cinq  sépales  oblongs , 
obtus ,  soudés  à  la  base  eu  un  tube 
conique,  l'inférieur  un  pp.u  plus  long; 
corolle  à  cinq  pétales  ovales  ,  le  supé- 
rieur plus  large  et  concave  ;  dix  éta- 
mines presque  égales  entre  elles  ,  ve- 
lues à  la  base;  ■'tyle  filiforme;  stig- 
mate infundibuliformc  :  gousse  j)r'S- 
quc  ovaie  ,  comprimée  ,  à  deux  valves 
hérissées  de  longs  poils,  uuiloculaire, 
ne  renfermant  qu'une  .soûle  graine 
fixée  au  sommet  de  la  suture.  Ce  genre, 
établi  par  Ca  van  il  les,  offre  des  rap- 
ports avec  le  genre  Ilœmato.xyli'ni 
dont  il  diffère  par  le  pétale  supérieur 
plus  grand  et  concave,  par  la  forme 
de  sa  gousse  et  par  l'insertion  de  sa 
graine.  Il  ne  renferme  qu'une  seule 
espèce,  Zuccagnia  punclata  ,  Cav  , 


i 


ZUL 

5fclIcon.  5,  p.  3,  tab.  4o3  ,  qui  est  un 
A.rbiisseau  glulineux,  à  feuilles  piu- 
t  iices  sans  impaire  et  à  (leurs  jaunes 
tj  dispose'cs  en  grappes.  Cet  Arbrisseau 
M  croît  flans  les  montagnes  du  Chili  , 
[  d'oii  il  nous  a  élé  envoyé  récemment 
1  [jpar  le  savant  voyageur  Bertero. 
>l  Un  autre  genre  Zuccagnla  a  été 
îf  proposé  par  Thuuberg  et  adopté  par 
;j  Willdenow.  Il  a  pour  type  le  Hyac'm- 
•S  thus  vi/idis  ,  qui  a  été  placé  dans  le 
(  genre  Lachenalia  par  plusieurs  au- 
i\  leurs.  J^.  ce  mot.  (G..N.) 

v|     ZUCCARrNÏA.  BOT.  niAN.  Genre 
!  de  la  famille  des  Rubiacées  et  de  la 
liî  Petitandrie  Monogynie,  L.,  établi  par 
q:  Blume  {Bijdr.  Flor.  ned.  Iiid. ,  p. 
<|s  ioo6)  qui  l'a  ainsi  caractérisé  :  fleurs 
vhsessiles  ,  munies  de  bractées  ,  réunies 
!'  sur   un    réceptacle  hémisphérique. 
4  Calice  à  cinq  dents;  corolle  lubu- 
leuse ,  dont  le  tube  est  court,  le 
fli  limbe  dressé,  qniuquélobé;  cinq  an- 
:|i  ihères  linéaires  ,  incluses  ,  insérées 
sur  le  tube  entre  les  divisions  j  ovaire 
biloculaire,  couvert  par  un  disque 
•   déprimé  ;  un  style  surmonté  d'un 
i|.-stigmate   bifide,   à   peine  saillant; 
llibaie  ovoïde,  stipitéc,  couronnée  par 
|lile  calice,  biloculaire,  contenant  un 
grand  nombre  de  graines  compri- 
mées ,  disposées  sur  deux  rangées 
'<lans  chaque  loge.  \jC  Ziiccarinia  ma- 
iCrophylla  est  un  bel  Arbre  qui  croît 
à  Java.  Ses  branches  sont  compri- 
îmées,  garnies  de  feuilles  distiques, 
'oblonguos-ellipliqu«s ,  très-grandes, 
glabres  et  ondulées  ;  les  stipules  sont 
i^éminées,  carénées;  les  capitules  de 
ileurs  sont  pédonculés ,  axillaires  et 

E)litaires. 
Sprengel  a  inutilement  substitué 
!  nom  fie  Zuccarinia  à  celui  de  Jac- 
la  employé  par  Wallich.  J^.  Jackta. 
ZUCHNIDA.  130T.  PII  AN.  (Beion.) 
om  de  l'Ortie  dana  l'île  de  Crète. 
ZtJLATIA.  BOT.  l'HAN.  Le  genre 
abli  sous  ce  nom  par  Ncckcr,  est 
robablcnient  le  même  que  le  Mico- 
la  dans  la  famille  des  Mélasloma- 
fes.  (G..N.) 


ZUP  745 

Z13  MBAL  ou  ZUMBUL,  bot.  phan. 
D'après  ilauwolf,  la  Jacinthe  des  jar- 
dins {Hyacinihus  orionialis  )  est  ainsi 
nommée  aux  environs  d'Alep,  où  elle 
croît  abondamment.  (g..n.) 

*  ZUNDERERZ.  min.  C'est-à-dire, 
Mine  semblable  à  de  l'amadou.  Va- 
riété d'Antimoine  rouge.  Anti- 
moine OXIDJÉ  SULFURÉ.      (G,  DEL.) 

ZUOSTE.  bot.  piian.  (Ruell.) 
Syn.  d'Armoise  chez  les  anciens 
Daces.  (g..n.) 

ZUPHÉE.  Zuphœa.  crust.  Genre 
établi  par  Risso  dans  la  famille  des 
Lœniodipodes  ,  et  qu'il  place  près 
des  Nymphons,  en  lui  assignant 
pour  caractères  :  corps  oblong ,  con- 
vexe; tête  sublriangulaire  ;  yeux 
grands ,  convexes  ;  corselet  à  cinq 
articles  entiers  ,  rapprochés  :  queue 
fie  six  anneaux  ,  le  dernier  allongé  , 
triangulaire  ;  six  paires  de  pieds 
égaux.  Ce  genre  ne  contient  qu'une 
espèce  propre  aux  mers  des  environs 
de  Nice.  C'est  le  Zuphée  du  Spare  , 
Zuphœa  Sparicola ,  Ri?s.,  liist.  nzi. 
de  l'Eur.  mérid.  T.  v,  p.  io4.  Elle 
est  longue  de  huit  millimètres,  jau- 
nâtre, avec  une  bande  noire  trans- 
verse au  milieu  ;  son  œil  est  saillant, 
noir  ;  la  tête  forme  une  espèce  de 
triangle;  les  segmens  du  corselet 
sont  très-rapprochés  ;  la  queue  est 
fort  longue,  d'un  jaune  pâle,sub- 
Iransparenle ,  terminée  par  un  long 
anneau  aigu.  Cette  espèce  vit  sur  les 
Spares.  Ou  la  trouve  pentlanl  tout 
l'été  attachée  sur  le  corps  de  ces 
Poissons.  (g.) 

ZUPHIE.  Zuphiiim.  INS.  Genre  de 
l'ordre  des  Coléoptères,  section  des 
Pentamères  ,  famille  des  Carnassiers, 
tribu  des  Caraljiqucs  troncatipennes, 
établi  par  Latreille  ,  placé  par  Fa- 
bricius  dans  son  genre  Galeri/a ,  et 
confondu  avec  les  Carabus  par  Oli- 
vier. Les  caractères  de  ce  genre  sont  : 
corps  déprimé;  tête  presque  trian- 
gulaire ,  très  -  rétrécie  postérieure- 
ment,  tenant  au  corselet  par  un  col 
court  et  très-étroit;  antennes  filifor-r 
mes,  presque  sélacées  ,  leur  premici: 


744 


ZUZ 


article  au  moins  aussi  long  que  la 
tête,  le  second  très-court;  dernier 
article  des  palpes  allongé,  assez  for- 
tement sécuriforme  dans  les  deux 
sexes  ;  corselet  plan  ,  cordiforme  ; 
élytres  planes  ,  en  ovale  allongé,  re- 
couvrant les  ailes  et  l'abdomen  ;  pâ- 
tes de  longueur  mo^/enne,  assez  for- 
tes; articles  des  tarses  presque  cylin- 
driques ,  ceux  des  antérieurs  très- 
légèrement  dilatés  dans  les  mâles  , 
et  ciliés  également  des  deux  côtés  ; 
abdomen  déprimé.  On  ne  connaissait 
encore  qu'une  seule  espèce  de  ce 
genre  ;  mais  Gory ,  entomologiste 
très-instruit,  vient  d'en  faire  con- 
naître une  nouvelle  dans  notre  Ma- 
gasin d'entomologie;  la  première, 
Zuphium  olens,  Latr.  ,  Dej.  ,  Spec. 
des  Coléopt.  d'Eur. ,  pl.  lo,  Hg.  3; 
Galerita  olens  ,  Fabr.  ;  Carabus 
olens  ,  Oliv. ,  se  trouve  dans  le  midi 
de  la  France  ,  en  Espagne ,  en  Ita- 
lie et  dans  la  Russie  méridionale. 
Celle  que  Gory  a  fait  connaître ,  Zu- 
phium fuscum,  Magas.  d'Ent.,  n.  25, 
vient  du  Sénégal.  (g.) 

ZURLITE.  Mliir.  Substance  décou- 
verte à  la  Somma  ,  au  Vésuve  ,  par 
Remondini,  et  décrite  par  lui  dans  les 
Mémoires  de  l'Académie  de  Naples. 
Elle  est  verdâtre  ,  en  cristaux  rec- 
tangulaires groupés  ,  assez  tendre  , 
à  cassure  couchoïdale  et  in  fusible. 
Sa  pesanteur  spécifique  est  de  3,27  ; 
elle  paraît  se  rapprocher  de  la  Méïo- 
nite.  (G.  DEL.) 

2Ï0RUMBETH.  bot.  ïhan.  Pour 
Zerumbeth.  F^.  ce  mot.  (g..n.) 

ZUZA.RE.  Zuza'ra.  crijst.  Genre 
de  l'ordre  des  Isopodes  ,  famille  des 
Spliéromides,  établi  par  Leach  (Dict. 
des  Se.  nat.  )  ,  et  auquel  il  donne 
pour  caractères  :  appendices  posté- 
rieurs de  l'abdomen  ayant  leurs  deux 
lames  saillantes,  l'extérieure  étant 
plus  grande  que  l'intérieure,  con- 
cave en  dessus;  corps  susceptible  de 
se  l'ouler  en  boule;  abdomen  ayant 
son  dernier  article  échancrc  à  l'ex- 
trémilé,  avec  une  légère  saillie  sor- 
tant du  fond  de  l'cchancrurc.  Les 


ZYG 

SpJiéromes  sont  distinguées  de  ce 
genre  ,  parce  que  les  appendices  ex- 
térieuis  de  leur  queue  sont  plans  et 
de  même  forme  que  les  iulérieuis. 
On  connaît  deux  espèces  de  ce  genre: 
l'une,  la  Zuzaee  demi-ponctuée , 
Zuzara  seini-puiictala,  Leach  ,  Dict. 
des  Se.  nat.  ï.  xii,  p.  o^'i ,  dont  on 
ne  connaît  pas  la  patrie  ;  l'autre , 
ZrzAKE  diadème  ,  Zuzara  dladeuia , 
Leach,  Loc.  cit. ,  qui  se  trouve  dans 
les  mers  de  la  INouvelle-Hollande. 

fG.) 

ZUZYGIDM.  lîOT.  PII  AN.  Espèce 
du  genre  Calyptranlhe.  V.  ce  mot 
et  SlSYGlUM.  (b.) 

*  ZWINGERA  ou  ZWINGERIA. 
BOT.  THAN.  Ce  nom  a  été  appliqué  à 
plusieurs  genres  connus  antérieure- 
ment. Schreber  l'avait  substitué  à 
celui  de  Sirnoba  d'Aublet.  heZwin- 
gera  d'Heistcr  est  le  Ziziphora,e\.  cel  ui 
d'Aiton  le  Nolana ,  L.  P^.  ces  mots. 

ZYEGEE.  BOT.  PHAK.  (Cassini.) 
Orthographe  vicieuse  employée  ^[^| 
dessein  dans  le  Dictionnaire  de  Le-f^^ 
vrault ,   pour   reproduire  l'article 
Zoégée.       ce  mot.  (g..n.)  ; 

ZYGADENUS.  bot.  phan.  Por.r 
Zigadenus.  V.  ce  mot.  (g..n.) 

ZYGÈNE.  Zygœna.  pois.  Syn.  de 
Marteau  ,  espèce  de  Squale  devenu 
type  d'un  sous-genre.  V.  Squale.  , 

(B.) 

ZYGÈNE.  Zygœna.  iNS.  Genre  de 
l'ordre  des  Lépidoptères  ,  famille  des 
Crépusculaires,  tribu  des  Zygénides, 
établi  par  Fabricius  aux  dépens  du 
grand  genre  Sphinx  de  Linné  ,  et 
adopté  par  tous  les  entomologistes 
avec  ces  caractères  :  antennes  lon- 
gues, celles  des  mâles  au  moins  for- 
tement et  subitemeut  en  massue  con- 
tournée; spiritrompc  distincte;  pal-  f 
pes  cylindrico- coniques,  pointus  à 
leur  extrémité,  s'élevant  au-dessus 
du  chaperon;  ailes  allongées ,  en  toil 
dans  le  repos;  cellule  sous-margi- 
nale  des  inférieures  large,  parlaf;ce 
longitudinalement  par  un  pU,  Ilm- 
mce  en  arrière  par  uuc  nervure  on- 


■  ZYG 

«e,  d'où  parlent  quatre  rayons  qui 
DOutissenl  au  bord  postérieur;  abdo- 

ea   presque  cylindrique,  obtus; 

uis  des  niàles  ayant  une  ouverture 
lès  -  prononcée  ;  jambes  couvertes 
^écailles  courtes  ,  couchées;  les  pos- 
i:  jieures  ayant  leurs  épines  ,  tant  la- 
'•raies  que  terminales,  très-courtes, 
.es  chenilles  des  Zygènes  sont  cour- 
■!S,  renflées  au  milieu,  amincies  à 

H^naque  bout,  peu  velues;  elles  ont 
?îîize  pales.  Elles  construisent  une 
iroque  solide,  coriace,  qu'elles  atta- 
l:ient  contre  la  tige  de  la  plante  où 
vécu  la  chenille.  Cette  coque  est  de 
j>rnie  ovoïde  ou  en  bateau  ;  elle  ren- 
;;rme   une   chrysalide  conique,  et 
.ans  plusieurs  on  voit  l'enveloppe 
ces  ailes  qui  est  terminée  en  pointe, 
ioes  Insectes  parfaits  éclosent  peu  de 
esmps  après  ce  changement;  ils  vo- 
tant peu  ,  sont  lourds  et  paresseux  , 
Il  se  tiennent  ordinairement  sur  les 
i.ges  et  les  fleurs  des  plantes  basses. 
))n  connaît  un  assez  grand  nombre 
'espèces  de  ce  genre;  elles  oui  été 
cécriles  par  tous  les  auteurs  ,  et  par- 
is culièremenl  par  Boisduval  ,  dans 
une    Monographie    des  Zygénides 
u'il  a  publiée  depuis  peu  ,  et  qui  est 
(.ccompagnée  de  figures.  Nous  cite- 
rons, comme  la  plus  commune  aux 
mvirons  de  Paris  ,  la  Zygène  du  la. 
ilLiPENDULE,  Zygœna  fili.pendulœ , 
'abr. ,  Lalr. ,  God.,  Lépid.  de  l*r. 

III ,  p.  127,  pl.  -22  ,  (ig.  2  ;  Boisd., 
'donogr.,  etc.  V".  pour  les  autres  es- 
lèces  ,  les  ouvrages  que  nous  avons 
:  liés.  (g.) 

ZYGÉNIDES.  Zygœnicles.  ins. 
i?ribii  de  l'ordre  des  Lépidoptères, 
amille  des  Crépusculaires,  dont  La- 
reille  forme  la  quatrième  section  des 
jrépuscidaircs,  dans  la  nouvelle  édi- 
ion  du  Règne  Animal,  et  qu'il  ca- 
aciéiise  amsi  :  antennes  toujours 
erminécs  en  une  pointe  dépourvue 
lie  houppes ,  tantôt  simples  dans  les 
icux  scX'  S  ,  en  fuseau  ou  en  corne 
le  i)élirr,  tantôt  peu  <'paisses  vers 
eur  milieu,  presque  sélacées,  pec- 
iriées  dans  les  deux  sexes,  ou  du 
noins  dans  les  mâles;  palpes  infé- 


ZYG  745 

rieurs  de  moyenne  grandeur  ou  pe- 
tits ,  presque  cylindriques  et  tou- 
jours formés  de  trois  articles  dis- 
tincts; ailes  toujours  en  toit,  offrant 
dans  un  grand  nombre  des  taches 
vitrées  ;  abdomen  sans  brosses  à  son 
extrémité;  ergots  des  jambes  posté- 
rieures géuér-alement  petits.  Leurs 
chenilles  vivent  à  nu  sur  diverses 
Légumineuses;  elles  sont  cylindii- 
ques  ,  généralement  velues  ,  sans 
corne  postérieure,  semblables  à  celles 
de  plusieurs  Bombyx,  et  se  forment 
une  coque  de  soie  en  fuseau  ou 
ovoïde  ,  qu'elles  attachent  aux  tiges 
des  plantes.  J^es  habitudes  de  ces 
Insectes  ont  été  décrites  par  Bois- 
duval ,  dans  une  Monographie  qu'it 
a  publiée  depuis  peu;  il  fait  entrer 
dans  la  tribu  des  Zygénides  plu- 
sieurs genres  que  Lalreille  place  dans 
d'autres  divisions.  Nous  suivrons  La- 
treille  dans  cet  article,  et  nous  ad- 
mettrons à  son  exemple,  comme  ap- 
partenant à  celte  tribu,  les  genres 
Zygène,  Syntomide,  Atychie ,  Pro- 
cris ,  Glaucopide  et  Agiaope.  F.  ces 
mots.  (g.) 

ZYGIE.  Zygia.  ins.  Genre  de 
l'ordre  des  Coléoptères,  section  des 
Pentamères,  famille  des  Serricornes  , 
tribu  des  Mélyrides,  établi  par  Fa- 
bricius,  et  ayant  pour  caractères  : 
corps  ovale;  tète  petite  ;  antennes  fili- 
formes, composées  de  onze  articles  , 
les  second  et  troisième  présque  cylin- 
driques, fort  menus;  celui-ci  allon- 
gé; le  quatrième,  et  surtout  les  sui- 
vans ,  dentés  en  scie,  comprimés, 
presque  transversaux;  corselet  pres- 
que en  trapèze,  réiréci  à  sa  partie 
antérieure;  son  disque  élevé;  dlylres 
flexi!)les  ,  recouviant  les  ailes  et  l'ab- 
domen ;  pales  liliformes  ;  crochets 
des  tarses  entièrement  cornés, n'ayant 
qu'une  petite  dent  peu  visible  vers 
l'extrémité.  On  ne  connaît  qu'une 
seule  espèce  de  ce  genre,  c'est  la 
ZvGiE  OBLONOUE  ,  Zygia  oh/unga  , 
Fabr.,  Lalr.,  Gen.  Crust.  cl  Jus.  T.  i\ 
p.  ^64,  pl.  8,  (ig.  S;  Schœnherr* 
>Sy/i.  Ins.,  etc.  Elle  se  trouve  en  Es- 
pagne cl  {lan.-;  l' Asie-Mineure,  (o.) 


746  ZYG 

ZYGIE.  Zygia.  bot.  phan.  Sous 
ce  nom ,  Thëophrasle  désigoait  uue 
espèce  d'Eiable  à  feuilles  Irisées. 

P.  Browne  {Ja/naic,  tab.  22  ,  f.  3) 
a  décrit  et  liguré,  sous  le  nom  de  Zy- 
gia ,  une  Légumineuse  qui  paraît 
êire  très-voisine  de  Vl/iga  margiiiaia , 
Willd. ,  ou  I.  Buurgoni,  D.  G.  (o. .îJ .) 

ZYGIS.  BOT.  riiAN.  Dioscoridc  dé- 
signait sous  ce  nom  le  Serpolet  sau- 
vage, Thymus  Serpyllum ,  L.  Néau- 
inoios  ce  mot  de  Zygis  a  été  appliqué 
comme  spécifique  à  une  autre  espèce 
de  Thymus.  (g..n.) 

ZYGiNEMA.  PSYCH.  [Arlhrodiées.) 
-Genre  formé  d'abord  par  quelques 
algologues  de  ce  que  Vaucber  appela 
Conjugées,  puis  restreint  par  nous 
dans  le  tome  premier  du  présent  Dic- 
lionuaire  {V.  ArtxirodiÉes  ) ,  aux 
espèces  confervoïdes  à  filamens  ac- 
couplés, ovl  la  matière  colorante  par- 
semée à  certaines  époques  de  points 
liyalins  ,  remplit  en  totalité  l'iiilé- 
rieùr  du  tube  sans  y  affecter  la  forme 
spirale  ou  éloilée.  Après  l'accouple- 
ment la  matière  colorante  se  contracte 
souvent  en  linéoles  longitudinales  , 
taudis  que  les  gemmes  ou  gongyles, 
qui  sont  probablement  des  Zoocar- 
pes et  que  nous  n'avons  observé  que 
depuis  la  formation  du  genre,  se  dé- 
veloppent au  point  d'accouplement. 
Les  Coiiferua  genujlexa  et  anguLata 
de  nos  prédécesseurs  en  sont  le  type 
{V.  pl.  de  ce  Die.  Arthrodiées  , 
fi.  11)  et  furent  peut-être  le  Coiiferua 
hnllosa  de  Linné  et  de  ses  copistes.  Ce 
sont  les  Zygnetna  qui  forment  sur  les 
eaux  stagnantes  ces  amas  jaunâtres 
et  légèrement  muqucux  au  tnct,  com- 
posés de  filamens  très-fins  qui  englo- 
bent des  bulles  d'air  à  l'aide  desquels 
leur  masse  surnage.  Bien  après  nos 
publications,  Agardh  qui  a  confondu 
en  un  seul  genre  les  Salmacidcs  à 
spirales  et  les  T^ndaridét'S  à  éloilts  , 
sous  le  nom  de  Zygnetna  ,  a  formé 
■de  notre  Zygnema  le  genre  Mongeo- 
tia  qui  devient  ainsi  un  double  em- 
f>loi.  On  peut  voir  au  mot  MoNGEo- 
TiF.  nos  réflexions  à  ce  sujet.  Agardh 


ZYG 

a  compris  parmi  les  êtres  disparates 
qu'il  entasse  dans  son  Systerna  Alga- 
rum,  dans  le  genre  qui  nous  occupe, 
jusqu'au  Cœnogoniuiu  qui  est  un  Li- 
chen croissant  sur  les  Aibres  dans 
les  forêts  de  l'Amérique  équinoxiale. 

(B.) 

*  ZYGNIS.  KEi'T.  SAUR.  Oken  et 
Fitzinger  proposent  d'établir  sous  ce 
nom  un  sous- genre  pour  les  Seps  à 
trois  doigts.  V.  Seps.    (is.  g.  st.  u.) 

ZYGODACTYLES.  Zygodactyli. 
ois.  Cinquième  ordre  de  la  méthode 
ornithologique  de  Tcmminck.  Carac- 
tères :  bec  plus  ou  moins  arqué  ou 
très-crochu,  souvent  droit  et  angu- 
laire ;  quatre  et  rarement  trois  doigts; 
jamais  plus  de  deux  en  avant,  l  ex- 
lérieur  de  derrière  souvent  réversible. 
Cet  ordre  se  sous-divise  en  deux  fa- 
milles ;  dans  la  première,  le  bec  est 
plus  ou  inoins  arqué  ;  dans  la  se- 
conde, il  est  droit,  assez  long,  coni- 
que et  tranchant.  A  la  première  fa- 
mille appartiennent  les  genres  Tou- 
raco  ,  Coucou,  Coua,  Goucal  ,  Mal- 
coha  ,  Courol  ,  Scythrops  ,  Aracari  , 
Toucan  ,  Ani  ,  Couroucou  ,  Tamalia  , 
Barbu  ,  Baibican  et  Perroquet.  Les 
genres  Pic,  Jacamar  et  ïorcol  com- 
posent la  seconde  famille.  (dr..z.) 

ZYGODON.  bot.  crtpt.  {Mousses.) 
Genre  établi  par  Hooker  {Muscol. 
brit.,  70,  t.  5  et  21)  et  ayant  pour  type 
le  Bryum  conoideum  de  Dickson  ,  ou 
Gyinnocephalus  conoides  de  Schwaî- 
grichen.  Ce  genre  offre  les  caractères 
suivans  :  l'urne  est  terminale;  le  pé- 
ristome  double,  l'extérieur  composé 
de  seize  dents  rapprochées  par  pai- 
res ,  l'intérieur  de  huit  cils,  repliés 
horizontalement  en  dedans,  la  coiffe 
est  cuculliforme  et  lisse.  Les  espèces 
de  ce  génie  sont  peu  nembieuscs. 
Elles  ont  en  général  le  port  des  Gym- 
nostoniuriii'X  des  Orihotrichi/m.  Indé- 
pendamment CwiZygodon  conoideum, 
Hooker  et  Taylor  ,  Musc.  bril.  ,  p.  7  >  > 
t.  21  ,  qui  forme  le  type  de  oe  genre , 
on  y  rapporte  encore  le  Zygodon  vi- 
ridissimum  de  Bridel ,  ou  Gymnosto- 
mum  %>ividissimum ,  Hook. ,  loc  cit. 


I 


■ygodon  ohtusifolium  Schwîfigrichen 
-Suppl.  2,  pl.  l36).  (A.R.) 

*  ZÏGOGLOSSUM.  bot.  piia.n. 
ous  ce  nom  RcinWitrdt  {Bot.  Zeil., 
8>5,  T.  II,  p.  4)  a  établi  un  genre 

Oichidëes  qui  est  le  même  que  le 

:inhopetalum  fondé  antérieurement 
>ar  Lindley  {Bot.  Regist.,  n.  832, 
jctobre,  iSa-ij.  y.  Cirrhopetalum 
iLU  Supplément.  (g..n.) 

*  ZYGOPEÏA.LON.  bot.  piian. 
Oans  le  Botanical  Magazine  ,  juillet 
.827,  n.  3748,  Hooker  a  constitué 
i  .DUS  ce  nom  un  nouveau  genre  d'Or- 
:;hidées,  de  la  division  de  celles  à 
anthère  terminale,  mobile,  caduque, 

i  masses  poUiniques, céréacées.  Voici 

es  caractères  qu'il  lui  a  imposés  : 
-oétales  égaux,  à  demi-élalés,  sou- 
ùiés  à  la  base;  labelle  aplati,  écban- 
.:ré  au  sommet,  ayant  sur  le  disque 

jn  grand  tubercule,  muni  à  la  base 
il'un  éperon  obtus;  gynoslême  non 
niîé  ;  anthère  ovoïde,  comprimée, 
L:al\ciforme  ,  à  deux  loges  presque 
boivalve  ;  masses  polliniques,  au  nom- 

)Dre  de  deux  ,  inégalement  bilobées 
e;t  glanduleuses  à  la  base.  Ce  genre 
lae  renferme  qu'une  seule  espèce 
\: Zjgupetalon  Mtickaii)  qui  est  cri- 
[ijina ne  du  Brésil.  (G..N.) 

ZYGOPHYLLÉES.    bot.  pdan. 
R..  Biown  avait  séparé  des  Rutacées 
m  certii in  nombre  de  genres  dont  il 
ivail  formé  une  famille  à  part  sous  le 
10m  de  Zygnphyliceâ.  Cette  opinion 
iu  5avani  botaniste  anglais  a  été 
idoptée  parKunih  et  Ue  Cantlolle  ; 
vnais  Adrien  de  Jussicu  ,  dans  son 
MWémoire  sur  iei  Rutacées,  en  fait 
;:mplement  l'une  des  tribus  de  celle 
Vamdie.  F'.  Rutacées.  (a.  r.) 

ZYGOPHYLLUM.  bot.  piian.  r. 

?ABAOELLE. 

*  ZYGOPS.  Zygops.  INS.  Genre 
.'•labli  aux  dépens  des  Charansons. 

FP^.  RllYNCflOPHORES.  (ATJD.) 

ZYGOTRICTITA.  rot.  chypt. 
Mousses.  )    liridel    appelle  amsi 
tBryol.  uitiv.  ,  vol.  1  ,  pai?.  53 1  et 
liai)  un  genre  qu'il   établit  pour 


ZYR  747 

le  Barbitla  leucostoma  de  Robert 
Brown  {in  Pan  y' s  Trau.,  Append., 
pag.  ijgS).  Son  péristome  est  simple^ 
composé  de  trente-deux  dents  fili- 
formes, disposées  par  paires,  réu- 
nies entre  elles  de  leur  base  jusqu'à 
leur  milieu  par  des  cils  transverses  ^ 
mais  distinctes  et  libres  dans  leur- 
moitié  supérieuie  qui  est  tordue.  Ce 
genre,  qui  tient  en  quelque  sorte  le 
milieu  entre  le  Didymodun  et  le  Bai- 
hula  ,  se  compose  d'une  seido  espèce", 
Zygotrichia  leucoitojna ,  Bridel  ,  /or» 
cit. ,  trouvée  à  l'île  iMelleville  par  - 
le  docteur  Sabine.  C'est  une  petite 
Mousse  à  tige  droite  ,  un  peu.  ra- 
meuse,  portant  des  feuilles  ovales- 
lancéolées  ,  un  peu  mucronées ,  très- 
entières,  ayant  une  corne  cylindri- 
que ,  droite  ,  terminée  par  un  oper- 
cule conique  et  portée  sur  un  pédi- 
celle  terminal ,  droit  et  solitaire. 

(A.  R.) 

ZYMUM.  ROT.  PHAN.  (Jussieu.) 
Syn.  de  Tristellaleia  da  Du  Petit- 
Thouars.  F",  ce  mot.  (o..n.) 

*  ZYRPHELIS.  BOT.  PHAN.  Genre 
de  la  famille  des  Synanthérées,  tribu 
,  des  Asiérées  ,  établi  par  Cassini 
(Ann.  des  Se.  nat.,  août  182g,  T.  vii, 
p.  4ao),  qui  l'a  ainsi  caractérisé: 
involucre  à  peu  yjrcs  cylindrique  ou 
c^mpanulé,  composé  de  folioles  peu 
nombreuses,  inégales,  imbriquées, 
appliquées  ,  lancéolées  ,  coriïices  et 
ciliées  sur  les  bords  ;  réceptacle  plan, 
nu,  fovéolé  ;  calalhide  radiée;  les 
fleurs  centrales  nombreuses,  régu- 
lières et  mâles  ;  les  fleurs  de  la  cir— 
conférence  sur  un  seul  rang,  ligu- 
lées  et  femelles.  Dans  les  fleurs  du 

centre,  il  y  a  un  ovaire  avorté,  loncr. 
<     ■         1    •  1  ' 

elroil,  aplat),  membraneux,  muni 

d'aigrette;  la  corolle  est  courte,  à 
limbe  quinquélobé;  les  anthères  sont 
iijcluses,  absolument  piivées  d'ap- 
pendices basilaires.  Dans  les  fleurs  de 
la  circonférence,  l'ovaire  est  grand, 
obovale,  très-comprimé,  muni  d'un 
bourrelet  sur  chaque  arcte,  surmonté 
tl'une  aigiettc  composée  de  quinze  ù 
vingt  petites  écailles  égales,  libies, 
filiformes  et  ciliées  sur  les  bords.  Ce 


748  ZYT 

genre  a  beaucoup  de  rapports  avec 
le  Prinlzia,  et  ne  renferme  qu'une 
seule  espèce ,  Zyrphelis  atnœna. 
Plante  ligneuse,  rameuse,  à  feuilles 
embrassantes,  linéaires,  lanct'olées, 
glabres,  coriaces,  entières  et  ciliées 
sur  les  bords.  Les  fleurs  forment  une 
calathide  terminale,  jaune  au  centre 
et  bleue  aux  rayons.  Celte  Plaute 
croît  au  cap  de  Bonne  -  Espérance. 

(G..N.) 

ZYTHIA..  BOT.  CRYPT.  {Hypoxy- 
lées.)  Ce  genre,  de  la  tribu  des  Cytis- 
porées ,  a  été  établi  récemment  par 
Fries  qui  lui  donne  ce  caractère  : 


ZYZ 

pcrithéciurn  mou  ,  membraneux, 
libre  ,  renfermant  des  Sporidics  mu- 
cilagineuses  qui  sortent  ensuite  irré- 
gulièrement et  sont  agglomérées  ea 
globales.  Ce  nouveau  genre  renferm- 
quelques  espèces  de Sp/ieronemado 
les  périlhécium  ne  sont  pas  noirs 
tels  que  le  S.  subulatum  et  rvfum\ 
le  premier  croît  sur  les  lamelles  des- 
séchées des  Agarics,  le  second  sur  le 
bois  de  Pin.  (ad.  b.J 

ZYZEL.  MAM.  Ecrit  aussi  Zizel. 
Syn.  de  Souslik  ou  Souslick.  P\ 
Sp£RMOPHILE.  (b.) 


FIN  DU  TOME  SEIZIÈME  ET  DERNIER: 


m 

ERRATA 

DU  TOME  QUINZIÈME. 

Page  49,  article  Sagittule,  supprimez  la  dernière  phrase  commeuraiil^ 
■par  ces  mots  :  il  est  figuré  dans  la  planche  première  ,  eic.  Cette  phrase  n'é-J 
tait  pas  dans  mon  article  et  y  a  été  insérée  à  mon  iusçu.  Je  la  désavoufla 
d'autant  plus  qu'elle  consacre  un  fait  inexact.  (ed.l.) 

Page  093  ,  col.  i*"*^,  lig.  47  ,  supprimez  conséquemment. 

lùicl.  ,  lig.  49,  après  Sésiades. ,  ajoutez  Bois-Duval  donnait,  en  mêra 
temps,  celle  de  Sésiaires,  que  nous  adopterons  comme  publiée /antérieure 
ment. 

lùid.,  col.  2 ,  lig.  33  ,  après  ^.gocère  ,  supprimez  le  reste  de  la  phrase.