KING'S
Collège
LONDON
Library
200824489 9
KING'S COLLEGE LONDON
!
I
I
i
II»
U
DICTIONNAIRE
s
CLASSIQUE
D'HISTOIRE NATURELLE,
PAR MESSIEURS
AuDOTTiN , Isid. Bourdon, Ad. Dhongniart, Cambessédes, De Can-
DOiiLE , G. Dei,a.fossEj^ Deshayes , E. Deslonchamps , Drapiez,
Dumas, Ed-\vards, H,-M. Edwards, A. Fée, GEorrROY Saint-
HiLAiRE , Isid. Geoffroy Saint-Hilaire , Guérin , Guiiii^EMiN ,
A. De Jussieu, Kunth, Latreille , Lesson, C. Prévost, A. Ri-
ÇHARD, et BORY DE SaINT-YiNCENT.
Ouvrage dirigé par ce dernier collaborateur, et dans lequel on a ajouté, pour
le porter au niveau de la science , un grand nombre de mots qui n'avaient
pu faire partie de la plupart des Dictionnaires antérieurs.
TOME SEIZIEME.
T-Z.
PARIS.
REY ET GRAVIER, LIBRAIRES-EDITEURS,
Quai des Augustins, n" 55 ;
AMABLE CpBIN et C% LIBRAIRES-EDITEURS,
Rue de Vaugirard , n'* 17.
VWlWWWWV
OCTOBRE l83o.
AVERTISSEMENT.
Â.près huit ans d'efforts continus , les rédacteurs du Dictionnaire
classique d'Histoire naturelle sont arrivés au terme de leur travail.
Nous avions d'abord espéré qu'il serait possible de borner cet
ouvrage à dix ou douze volumes ; les accroissemens reçus jour-
nellement par la science nous ont forcé à l'étendre jusqu'à
seize ; encore un Supplément , où nous avons plus d'une fois ren-
voyé pour certains articles, y deviendra-t-il nécessaire. Nous
préférons cette manière de compléter un livre , composé en cons-
cience, sous tous les rapports, à la mise au jour d'ime seconde édi-
tion, moyen par lequel on trompe trop souvent les acquéreurs d'une
édition première, laquelle demeure ainsi une chose à jamais incom-
plète et de nulle valeur , quoique l'acquéreur l'ait payée comme
si elle devait être suffisante. A ce motif que nous n'hésitons point a
considérer comme de probité, se joint une raison non moins puis-
sante en faveur des Supplémens faits pour compléter et tenir à jour
les Dictionnaires ; cette raison se trouve dans la facilité que donne
pour les recherches l'ordre alphabétique commencé et invaria-
blement suivi. Cet ordre étant le seul moyen commode pour le
lecteur de trouver le mot qu'il cherche, il est vraiment déplorable
de voir tant d'auteurs s'éloi(jner de cette manière de procéder
dans certains Dictionnaires , dont beaucoup de parties sont sans
contredit parfaitement rédigées, mais qui sont devenues d'un usage
presque impo"Ssible , à cause de la confusion qu'on s'est complu a
introduire en beaucoup de cas. On y a inventé des no;ns arbitrai-
rement francisés ou (jui n'ont aucune espèce de rapport avec la
racine usitée et scientifique , afin de reproduire des objets qu'on
r
( 2 ;
avait omis à leur véritable place, ou qui ne furent connus qu'après
que leur série alphabétique se trouvait être depuis long^-temps
épuisée. Ces articles dont l'apparition intempestive est une sorte
de tour de force, et dont qui que ce soit ne saurait deviner
l'existence , sont devenus de volumes en volumes des augmen-
tations égarées à tous les volumes précédens; on a, sous la
rubrique de simples adjectifs, dans des livres dont l'essence
est de ne présenter que des séries de titres substantifs, introduit
violemment de véritables traités que leur étendue démesurée
ne rend pas toujours plus complets, parce qu'on y a négligé,
comme par caprice, des branches entières de la science qu'on
forçait en quelque sorte à comparaître à la place qui ne devait
point être la sienne. Il est inutile de citer le moindre exemple de ces
désignations arbitraires érigées en titre pour amener tel ou tel
sujet à la commidité de l'auteur ou pour réparer quelque négli-
gence; il n'en pouvait résulter qu'une longue superfétation de
texte sans rapport réel aux mots avec lesquels on prétendit le rat-
tacher; mots qu'on n'ira probablement jamais chercher; or,
comme on ne lit pas un dictionnaire de la même manière qu'on
lit un livre ordinaire, et que cette sorte d'ouvrage n'est faite que j
pour être en quelque sorte feuilletée selon qu'on a besoin d'y
trouver tel ou tel sujet , on ne saurait trop signaler les voies con- i
fuses où s'engageraient les auteurs de pareilles entreprises s'ilai
persistaient à suivre de mauvais exemples. Nous n'eussions pas tou- |
ché cette question si nous n'avions lu quelque part que l'une de?
personnes qui a le plus abusé de la faculté de faire perdre poui
ainsi dire la tête à ceux qui consultent ses écrits , se complaisait
signaler dans notre ouvrage l'omission de quelques genres formé
assez récemment, et dont nous renvoyons l'histoire à des volume!
futurs ; nous le demandons au lecteur, lui fùt-il janiais venu dan
l'idée de chercher des mots qui commencent naturellement pa
l'une des premières lettres de l'alphabet dans un article, qu'à forc<
de tortures faites au lan{;agc, l'auteur est parvenu à faire corn
( 3 )
iiiencer par la lettre Z ? Notre esprit ne nous fournit pas d'autre
réponse.
On a aussi trouvé que le Dictionnaire dont voici le dernier vo-
luine, avait paru avec quelque lenteur; il nous a effectivement
occupé durant huit ans , ce qui n'équivaut guère , dit-on , qu'à deux
tomes chaque année. Mais pour repousser un tel reproche, il suf-
fira de faire remarquer à nos Abonnés que la plupart de nos vo-
lumes qui devaient se composer de trente à trente-six feuUes, en
contiennent de quarante à quarante-huit ; que par notre format et
par le caractère employé , chacun équivaut à deux ou trois de ceux
dont se composent les Dictionnaires imprimés jusqu'ici. Nos arti-
cles ne sont-ils pas d'ailleurs presque tous originaux, et composés
ordinairement sm* des matériaux propres à chaque auteur au lieu
de l'être simplement à coups de livres ? Il est plus d'un de ces arti-
cles dont la lecture eût pu être faite devant la première des so-
ciétés savantes du monde, ou imprimés dans les recueils acadé-
miques à tout aussi juste titre que tant de mémoires à prétentions
dont on occupe le plus le monde savant et les cent bouches de la
renommée.
Des planches ont été jointes à notre Dictionnaire ; nous disions
dans notre Préface (T. i, p. xii) que nous ne les y croyions pas
indispensables, et que nous les donnerions plus pour nous con-
former à l'usage que dans im but direct d'utilité ; cependant, pour
nous mieux conformer au dessein qui domine d'un bout à l'autre
de l'ouvrage , celui de donner autant que possible du nouveau ,
chaque collaborateur , selon sa partie , a dû désigner à la gravure
des objets qui lui paraissaient avoir besoin d'être reproduits , ou
qui n'avaient jamais été figurés. Pour que ces objets ne fussent pas
confusément mêlés en suivant la série alphabétique , et qu'on pût à
la fin les ranger dâns un ordre naturel , on n'a point numéroté les
planches; il devient conséquemment indispensable d'en donner
une Explication raisonnée en douze à quinze feuilles qui, reliée
avec lesdites planches dans l'ordre rationnel qu'on aura soin de
(4)
suiTresj devra former avec elles un volume complémentau'e de
grosseur à peu près égale à ceux du texte. Ce catalogue raisonné
devenait d'autant plus nécessaire , que divers objets dont il n'est
rien dit dans le cours des seize volumes demeureraient incomplè-
tement connus, et que les figures dispersées dans les diverses livrai-
sons,, n'ont presque jamais le moindre rapport, même alphabé-
tique, avec les volumes de texte que ces livraisons accompagnèrent.
Une pareille marche fut suivie dans toutes les collections du môme
genre ; sans l'explication ici promise, nos planches demeureraient
à peu près inutiles ; cette explication étant jointe à l'Atlas du Dic-
tionnaire classique, eta'y trouvant intimement ralliée, il ne restera
rien à désirer pour en faire un premier Supplément destiné à dé-
crire plus d'un objet nouveau ou bien au redressement de quel-
ques erreurs. Ceux de messieurs les Souscripteurs qui voudraient
acquérir le petit volume complémentaire dont il est ici question ,
sont engagés à faire connaître leur intention à MM. Rey et Gravier.
On ne leur fera guère attendre un texte qui est rédigé d'avance ,
et dont la publication donnera la facilité de relier l'Atlas du Dic-
tionnaire classique en même temps que les seize autres tomes.
(B.)
DICTIONNAIRE
CLASSIQUE
D'HISTOIRE NATURELLE.
*\'V.V\VVVVVVVVVVVVVV*WVV\VVVVVVV\VVVVVVVVV»/VVVVV4'VVVVVVVVVVVVVVVVV1VVV\^
TAB TAB
TaALEB. mam. Nom arabe que
Forskahl rapporte au Renard et que
Desraarest pense devoir appartenir
plutôt au Chacal. (aud.)
TAAOD-YU-ÏCHIIN. ois. Nom
sous lequel on connaît plus commu-
nément le Martin-Pêcheur du Ben-
gale. MaRTIN-PÈCHEUR. (DII..Z.)
TABAC. BOT. PHAN. V. NiCOTIANE.
On a étendu ce mot à des Plantes qui
n'ont aucuns rapports avec les Nico-
tianes; ainsi Ton nomme vulgaire-
ment : Tabac DES MONTAGNES, DES
Vosges ou des Savoyards, \ Ar-
nica monlana. V. Arnica, (g..n.)
TABAC D'ESPAGNE, ins. Nom
spécifique donné à un Papillon du
genre Angynne. (aud.)
TABAK. POIS. Même chose qu'A-
ban-Tabak, espèce de Ceutrogaslre.
V. ce mot. (b.)
TABANIEN^.Tûifl/.'/fi'es. ins. (Au-
paravant Taoniens.) Famille de Diji-
tères composée du genre Tabanus de
Linné, et qui a pour caractères : an-
tennes de trois articles , dont le der-
nier annelé; trompe toujours saillan-
te , terminée ordinairement par deux
tome XVI,
lèvres , renfermant un suçoir de six
pièces ccailleuses , lancéolées , avec
les palpes avancés. Ces Insectes sont
bien connus , surtout des habitans de
la campagne , à raison des tourmens
qu'ils font éprouver aux bœufs et aux
chevaux , dont ils percent la pea'u
afin de sucer leur sang. Il paraît hors
de doute que ce sont les OEstrus des
Grecs et les Asili des Romains.
D'autres Diptères non moins impor-
tuns, plus généralement répandus ,
que l'on distinguait des précédens,
tant par leur physionomie que par
leur origine , puisque les précédens
étaient censés provenir de petits Ani-
mauxaquatiques, deSangsues même,
selon quelques auteurs, tandis que
les derniers tiraient leur existence de
Vers s'engendrant dans le bois, fu-
rent appelés par les premiers vJfjci/;*,
et par les seconds Tabani. Cette der-
nière dénomination , plus ou moins
altérée, a leniplacé dans les langues
modernes dérivant de la latine, les
noms d'OEstre et d'Asile. Quant aux
Insectes qui furent nounnés Mfops
et Tabani t nous soujiçonnons que ce
sont les Slomoxcs des naturalistes
actuels, et particulièrement l'espèce
distinguée par i'cpilhèie de Calci-
1
2
ÏAB
TAB
nans. V. StomoX£. Quoi qu'il, en
soit, les Taons ordiuaiies ressemblent
à do grosses Muuclies et en ont le
port. Leur corps est peu velu , et ge-
ueiaiement tacheté , tantôt de blanc
ou de gris, tantôt de roussâtre, sur
un fond plus ou moins brun ou noi-
râtre. Leur tête est de la largeur du
thorax, presque héniisphéiique, et
occupée presque entièrement , sur-
tout dans les mâles, par les yeux qui
sont communément d'un vert doré ,
avec des raies et des taches pour-
prées. Les antennes sont environ de
la longueur de la tête dans les gran-
des espèces, plus allongées dans quel-
ques autres de petite taille, de trois
articles , dont le dernier plus grand,
conique , terminé en pointe , sans au-
cun appendice ; il est le plus sou-
vent taillé en croissant, à quelque
distance de sa base, avec des divi-
sions li'ansverses et superficielles, au
nombre de trois à sept. La trompe
dans la plupart est presque membra-
neuse , toujours saillante, perpendi-
culaire, de la longueur de la tête ou
un peu plus courte, et terminée par
deux lèvres allongées. Les deux pal-
pes sont ordinairement couchés sur
elle, d'une forme conique, compri-
més , velus et composés de deux ar-
ticles. Le suçoir est formé de six
pièces, écailleuses, étroites et allon-
gées , qui, au moyen de rainures et
d'arêtes, s'emboîtent réciproquement
et ne foruicnt qu'un seul corps. Elles
représentent le labre , les deux man-
dibules , les deux mâchoires et la
languette des Coléoptères. Ces Insec-
tes et les Cousins sont les seuls Dip-
tères dont les pièces du suçoir soient
aussi nombreuses. Les ailes sont éten-
dues horizontalement de chaque côté
du corps , et leur réliculation est
plus compliquée que celle des Athé-
ricères et de plusieurs autres Dip-
tères , ayant le même port. Les cuil-
lerons recouvrent presque entière-
ment les balanciers. L'abdomen est
triangulaire et déprimé. Les tarses
.sont terminés par trois pelotes si-
tuées entre les crochets. Ces Insectes
sont très communs dans les pâtura-
ges, les forêl.s humides, et volent ei
bourdonnant. C'est surtout dans le.
temps chauds et orageux qu'ils as-
saillent, et souvent en grand nom-
bre, les Bêtes de somme et rilommi
même. Les Chevaux sont quelquefoi
couverts de sang par l'ellet de leur,'
piqûres. Il paraîtrait que ces pen-
chans sanguinaires sont plus propres
aux femelles qu'aux mâles. On ren-
contre souvent ceux-ci sur les fleuri
et sur les troncs d'arbres. « Le plus
souvent, disent Lcpelletier et Ser-
ville (Encylop. mélhod.) , ou les voit
voler dans les allées des bois , y fai-
sant en quelque sorte la navette , res-
tant quelque temps suspendus à une
même place, puis se transportant, par
un mouvement brusque et presque
direct, à l'autre bout de leur station
aérienne pour y reprendre la même
immobilité, et tournant la tête dans
chacun de ces mouvemens vers des
côtés opposés. En cherchant à nous
j endre compte de ces évolutions, nous
nous sommes assurés qu'ils guettent
alors le passage des femelles et tâ-
chent de les saisir en se précipitant
sur elles, puis s'enlèvent, lorsqu'ils
ont réussi à s'en emparer, à une hau-
teur oii l'œil ne peut les suivie. »
Le Taon des Bœufs {Tabanus bch-
vinus) est la seule espèce dont on ait
encore observé les métamorphoses.
Degéer nous apprend qu'elle vit dans
la terre, qu'elle est sans pâtes, cy-
lindrique, mais amincie par devant ,
d'un blanc jaunâtre , et que son corps
est formé de douze anneaux. Sa tête
porte en devant deux crochets ccail-
leux, robustes, mobiles, recourbés
en dessous , avec lesquels elle creuse
la terre. Son mode de nourriture est
inconnu. L'Insecte y subit ses autres
transformations. La nymphe est pres-
que cylindrique, nue, avec deux tu-
bercules sur le fron;. L'abdomen
est partagé en huit anneaux , ayant
à leur hoî d postérieur une frange de
longs poils. Le dernier est arme de
six pointes écailleuses , à l'aide des-
quelles elle monte à la surface de la
terre lorsqu'elle est sur le point (le
devenir Insecte paifait , ce qui a lieu
TAB
après avoir passé environ un mois
sous cette Ibrme.
Lepelletler et Serville ont exposé ,
dans l'Encyclopédie méthodique , les
divers chaugemens qu'a éprouvés le
genre Tabanusde Linné, ainsi que les
caractères de tous ceux qui en déri-
vent. Dans notre Histoire générale
des Crustacés et des Insectes , nous
avions nous-même commencé celle
élaboration. Depuis celte époque ,
l'excellent ouvrage de Meigen sur les
Diptères d'Europe , les recherches de
Wiedemann et de Macquart , les ob-
servations sur diverses espèces d'A-
mérique de Palisot-Beauvois, et celles
que nous avons insérées dans l'En-
cylopédie méthodique (article Pan-
gonie], ont aplani les principales dif-
ficultés que présentait l'élude des
Insectes de cette famille. Mais il n'en
est pas ainsi de leur histoire propre-
ment dite , puisque , depuis Degéer ,
elle n'a fait aucun pas. Les Tabaniens
peuvent se diviser ainsi :
L Trompe beaucoup plus longue
que la tête, grêle, en forme de si-
phon , terminée ordinairement en
pointe ; palpes très -courts propor-
tionnellement à sa longueur; dernier
article des antennes à Ixuit anneaux.
Genre ; V k^q,o^\2.{P angonia).
IL Trompe plus courte ou guère
plus longue que la tête, membra-
neuse , terminée par deux grandes
lèvres; palpes grands , avancés; der-
nier article des antennes divisé en
:inq ou quatre anneaux.
A, Longueur des antennes ne sur-
lassant que peu celle de la tête; leur
Jernier article terminé en alêne ,
aillé en croissant , divisé en cinq
anneaux, dont le premier très-grand,
unideuté supérieupemcnt.
Genre : Taon {Tabanus).
»• Antennes notablement plus lon-
ijucs que la tête, terminées pnr un
rliclc en forme de cône allongé ou
presque cylindrique, n'oflrant sou-
'cut que quatre anneaux,
a. Dernier article des antennes
TAB 3
partagé en cinq anneaux ; trois yeux
lisses.
Genres ; Siltie [Sihius) , Chry-
80PS {Chrysops).
b. Dernier article des antennes
partagé en quatre anneaux ; point
d'yeux lisses.
Genres : H^ematopote {Hœmato-
pota), Hexatome {Hexaloma). (lat.)
TABANUS, INS, Dénomination la-
line du genre Taon, (aud,)
TABAQUEUR. tns, Goedart, dans
son ouvrage sur les métamorphoses
des Insectes , décrit et figure sous ce
nom une larve et un Papillon que
Duméril ci'oit être la Noctua gamma
ou lambda. (aud,)
TABAXIR ou T ABASHEER, bot.
et MIN. Concrétion siliceuse qui se
trouve dans les entre -nœuds des
Bambous. P'. ce mol. (b.)
TABELLARIA. ois. Aldrovande
donne ce nom à un Oiseau qui paraît
être notre OEdicnème. F", ce mot-
(DR..Z.)
TABERN^MONTANA. bot,
phan, Geni'e de la famille des Apo-
cynées et de la Pentandrie Mono-
gynie , L. , offrant pour caractères
essentiels : un calice persistant, très-
petit , à cinq divisions plus ou moins
profondes ; une corolle hypocratéri-
forme, dont le limbe est divisé en
cinq lobes étalés , plans et obtus ;
cinq étamines incluses, à anthères
sagiltées ; deux ovaires surmontés
d'un style filiforme portant un stig-
mate bifide et dont la base est élar-
gie ; deux follicules un peu renflés,
contenant des graines nichées dans
une pulpe, Linné réunissait dans ce
genre quelques espèces qui ont for-
mé un genre particulier nommé jîm-
sonia. D'un autre côté, les botanistes
modtMnes y font rentrer le Clcckia
de INccker établi sur le Tabernœ-
muntaiia grandijiura, L., e\.\eNerium
(livaricalnm , L. , ou N. coronarium ,
Jacq. C'est à R. Brown , Riiiz et Pa-
von , Kunth , et aux auteurs de l'En-
1*
4 TÀB
cvclopécUe, qu'on doit la conuais-
sance de la plupart des espèces qui
conslilueiit le genre Tabernœmon-
tana, et dont le nombre s'élève a
plus de quarante. Ce sont en général
des Arbrisseaux ou Arbustes , rare-
ment des Arbres, à feuilles opposées,
excepté peut-être dans une espèce
{T.allernifulia, L., ou T. orieiUalis ,
R. Brown), ovales, acuminées, lisses,
entières, accompagnées de stipules
interpéliolaires , adnées inférieure-
ment, libres au sommet , et a tleurs
souvent jaunes et odorantes , dispo-
sées en corymbes ou en cimes pres-
que die ho tomes. Les Talernœmon-
lana sonl indigènes des diverses con-
trées chaudes du globe. On en trouve
la plupart dans l'Amérique equi-
noxiale , quelques-unes dans f/nde-
Orientale, à la Nouvelle-Hollande,
etc. Parmi les espèces les plus remar-
quables, nous citerons, i° le T. citn-
/o/ia,L.; Plumier, /co«.,tab. 248, fag.
2 qui croît dans les Antilles et que
l'on cultive au Jardin des Plantes de
Paris. Le T. a/ba , Jacq. , Jmer., 58 ,
tab. 175 , fig. i5, est une espèce des
mêmes régions , et qui a été souvent
confondue avec la précédente, a". Le
T. grandiflora , L. ; Jacq. , Amer. , 4o,
tab 3i, que Ton rencontre dans les
forêts de Carthagène. 3°. Le T. Pan-
dacqui, Poiret, Encycl. meth. , qui
est la Plante décrite et figurée par
Sonnerat ( Vojyage à la Nouvelle-
Guinée, p. 49, lab. 19) sous le nom
de Pandacqin. Cel Arbuste croit dans
la Nouvelle-Guinée. 4". Le T. diua-
ricata , R. Brown ; Nerium divanca-
tum, L. ; iV. coronarium, Jacq., Icon.
rar. , tab. 52; Flos manillanus ,
Rum'ph, Herb. Amb , vol. 4, p. 87,
lab. 39; Nandi-Erv atam, Rlieede,
Uort. ÎHalab.,\o\. 2 , p. io5 , tab. .54
et 55. Cette espèce habite les Indes-
Orientales. 5". Enfin le T. orienlalis,
R. Browu, Nou.-Hotl., p. 468 , qui
TAC
TABERNE. bot. phan. On a ainsi
iVancisé, dans quelques Dictionnai-
res, le nom de Tabernœmontana. V .
ce mot. (G..N.)
TABlTIiUS. INS. Genre de Cha-
ransons établi par Mégerle, et admis
par Germar qui le nomme Tkyla-
ciles. V. Rhynchophores. (aud.)
TÂBLIER. BOT. PHAN. La-
belle.
TABOLEIRINllO. moll. Même
chose que Canterinho. ce mot.
(B.)
TABOURET, bot. phan. Noi
vulgaire adopté dans certains Die
tioùuaires pour le genre T/Uaspi. V
ce mot. (G..N.)
TABUAN. OIS. Nom sous leque
on désigne , dans plusieurs ouvrages
la grande Pei ruche à collier etcrou
pion bleus. V. Perroquet. (dr..z
TACAMAHACA. bot. phan. f
Calophylle et Tacamaque.
TACAMAQUE. Tacamahaca.BO'
PHAN. Ce nom a été donné à pli
sieurs substances résineuses qui di
fèrent entre elles , soit par leur or
gine.soit par leurs qualités phys
ques. Celles qui se trouvent enco
1 . ... . 5 (Je
isa
e-HoUande
paraît ap'
t^e trouve dans la Nouvel
interlropicale, et auque
partenir le Ciirulu-PrJa de Rheede ,
Bori. Malab.,1, p. 83 , tab. 46 , qui ,
selon Murray, est le T. aUena/u-
quelquefois dans le commerce à
droguerie découlent d'Arbres fai
partie des genres Jcica et Elaphru
qui appartiennent à la faradle t
Térébinthacées , tandis qu'une au
résine nommée aussi Tacamac
provient du Calophyllum Inopli
lum , Plante de la famille des G
lifères. La Tacamaque ordinaire
attribuée , par la plupart des autei
à VElaphriuin lumcniosum, 5acc[..
Fagara oc/and ra , L., Arbre qui c
dans la province de Venezuela
l'Amérique méridionale. Cette ré
est en masses brunes , bigarrée-
taches jaunâtres o'u rougeàtres ;
sont formées par l'agglomeratio
petites larmes molles et transpa
tes et mêlées des débris d'une é(
iaunc très -mince. Les larmes
quelquefois séparées; leur odeu
peu sensible lorsqu'elles son
masses. Elles se pulvérisent Ir
TAC
ment, et elles cxhalenl alors une
odeur laible et assez suave. Brûlées ,
elles répandent une fumée dont l'o-
deur tient le milieu entre celles de
la lavande et du musc.
La Tacaraaque angélique ou su-
blime, est produite par l'/cica Taca-
ma/iaca, Kuuth, ou par Vicica hepta-
■phylla, Aublet, Plantes qui ont beau-
coup de rapports entre elles, si toute-
lois elles ne sont pns identiques. Ce
sont des Arbres indigènes delà répu-
blique de Colombie et delà Guiane.
Le second y est nommé vulgairement
Aroucou des Galibis et Arbre (T en-
cens. La sorte de résine Tacamaque
dont il est ici question est plus pure
que les autres; son odeur est persis-
tante et a de l'analogie avec celle de
l'Angélique. Elle est à demi opaque,
d'une couleur grisâtre à l'extérieur,
un peu jaune ou rougoâlre à l'inté-
rieur, d'une cassure terne et d'une
saveur amère. On la trouve ordinai-
rement contenue dans des calebasses.
La Tacamaque de l'île Bourbon
est aussi désignée sous les noms de
Baume vert. Baume Marie et Baume
de Calaba. Elle découle par incisions
du Calophyllum Inophjllum , La-
marck, ou C. Tacamaàaca , WiU-
denow, et probablement aussi du
C, Calaba, Arbres de la famille des
Gutlifères qui croissent dans les îles
de Madagascar et de Mascareigne.
Cette substance est sous la forme
d'une masse molle, gluante, se soli-
difiant lentement à l'air, d'une cou-
leur verte foncée , d'une odeur très-
forte, qui, en s'affaiblissant , devient
'i.ssez agréable et analogue à celle du
Fenu-Grec. La Tacamaque de Bour-
bon ne se dissout qu'imparfaitement
dans l'alcohol froid , et même dans
l'alcohol bouillant; elle laisse sur-
nager sur ce dernier un liquide hui-
leux.Traitée par l'élher, elle laisse un
lésidu floconneux.
Les résines Tacamaques, dont nous
venons d'exposer une courte des-
cription , étaient autrefois regardées
comme des médicamens précieux, et
on les prescrivait dans beaucoup de
piéparalions olficlnales. Leurs pro-
TAC S
priétés sont analogues à celles de la
résine de Gomart, de la Myrrhe et
d'autres résines qui découlent par
incisions de Técorce des Térébinlha-
cées. Aussi leur usage est-il aujour-
d'hui fort limité. La Tacamaque
ordinaire est un des ingrédieus da
baume de Fioraventi. (g, .n.)
TACATJD. POIS. Espèce du genre
Gade. F", ce mot. (b.)
TACATACA. ois. Nom vulgaire
des Pics et non pas des Toucans, ainsi
que l'avancent plusieurs ornitholo-
gistes. P^. Pic. (DR..Z.)
TACCA. BOT. PHAN. Ce genre, de
l'Hexandrie Monogynie , a été éta-
bli par Forster {Plant. escuL, n. 28,
et Prodrom. , n. '209), et placé par
R. Brown à la suite des Aroïdées ,
connue intermédiaire entre cette fa-
mille et celle des Aristolochiées. Il a
été ainsi caractérisé par ce dernier
botaniste {Prodr. Flor. Nov.-Holl,,
p. o4o) : périanthe supère , à six di-
visions régulières et persistantes ; six
étamines, dont les filets sont insérés
à la base des divisions du périanthe,
dilatés et en capuchon au sommet ;
anthères ayant leurs loges séparées ,
adnées par la base à la partie interne
et concave des pétales; ovaire uni-
loculaire, à trois placentas pariétaux,
pluriovulés ; style marqué de trois
sillons , portant trois stigmates dila-
tés ; baie polysperme , renfermant des
graines striées , pourvues d'albumen ,
et d'un embryon petit , situé près de
l'ombilic.
Le Tacca pinnatijida , Forst., loc.
cit. ; L. fils , Suppl. ; Lamk., lUustr.,
tab. 23i2; Tacca phallifera et T. lit-
torea , Rumph , Herb. Amb., vol. 5 ,
tab. 112 et ii4; Katu-Schena,
Rhéede , Hort. Malab., vol. 11 , tab.
21 , est une Plante dout les racines
sont très - épaisses , tubéreuses, mu-
nies de fibres capillaires. Elles sont
employées comme aliment par les
habitans d'Otahili et d'autres îles de
la mer du Sud. Les feuilles sont tou-
tes radicales , pétiolées , fort amples ,
assez semblables à celles du Dracon-
tium polyphyllum , ordiuairemcnV à
6 TAC
trois grandes divisions , chacune
d'elles pinnalifide, composée de fo-
lioles contlucnles , allongées et très-
ëtroites. Du centre des feuilles s'élève
une hampe droite, terminée par une
ombelle simple de fleurs , dont les
pédoncules sont inégaux et accom-
pagnés à la base d'un involucre de
folioles vaginales, étroites, longue-
ment acuminées. Cette Plante croît à
Madagascar oii les habitans la dési-
gnent sous le nom de Tavoulou ;
elle est aussi répandue dans les Indes-
Orientales, la Nouvelle- Hollande et
les îles de la Polynésie.
Une seconde espèce a été décrite
par Gawler {Bot. Magaz., n. i488)
sous le nom de Tacca integrifolia.
Cette Plante , ainsi que l'indique son
nom spécifique , est remarquable par
ses feuilles entières. Elle est origi-
naire des Indes-Orientales. (g..n.)
TACCO. Saurothera. ois. Vieillot
a séparé des Coucous cet Oiseau que
BOUS avons déjà décrit parmi les es-
{>èces du genre Coua , pour en former
e type d'un genre nouveau auquel
il assigne les caractères suivaus : bec
Elus long que la tête, glabre à sa
ase, lisse, comprimé par les côlés,
convexe en dessus, droit; mandibule,
supérieure dentelée sur les bords ,
courbée seulement à son extrémité ;
narines pblongues , couvertes par
une membrane ; langue aplatie, poin-
tue; orbites nues ; ailes courtes , ar-
rondies, à penne bâtarde courte ; les
deuxième et troisième rémiges les
plus longues; dix rectrices ; quatre
doigts : deux devant réunis à leur
base, deux derrière. Vieillot, qui pa-
raît avoir particulièrement observé
cet Oiseau , et qui peut être fondé à
l'isoler sous une dénomination géné-
rique, ajoute qu'il fait sa principale
nourriture de chenilles, de gros Sca-
rabés et de très-petits Reptiles ; qu'il
les chasse avec un tel abandon , que
lui-même devient souvent la victime
de son audace trop imprudente ou
bien de son aveugle confiance. Son
nom lui vient des sons qu'il articule
rëqucmmcnt et d'une manière réité-
TAC
l ée en relevant chaque fois la queue
habitude qui lui a, en outre, valu le
surnom de Pie, sous lequel le dési-
gnent assez vulgairement les Nègres
et les Créoles de Saint-Domingue on
l'espèce est assez commune, f^. Coua
(DR..Z.)
TACHE NOIRE, pois. Espèce du
genre Chœtodon. V. ce mot. (b.)
TACHET. OIS. Espèce du genre-
Fourmilier. Ou désigne aussi sous
ce nom une espèce du genre Balara.
y. Fourmilier et Batara. (dr..z.,
TACHETÉ. BEPT. opH. Espèce du
genre Couleuvre. F . ce mot. (b.)
TACHIA. BOT. PHAN. Aublet
{Plant. Guian., i,p. 75,tab. ag) a
décrit , sous le nom de Tac/iia guia-
nensis , une Plante de la Tétrandrie
Monogynie, L., et de la famille des
Gentianées , formant un genre nou-
veau , dont le nom a été inutilement
changé par Schreber en celui di
Myrmecia. Ses caractères sont les sui-
vans : calice tubuleux, cylindrique .
à cinq dents droites et aiguës ; co-
rolle lubuleuse, un peu renflée prè^
de l'orifice, le limbe divisé en cinq
segmens ovales , pointus , étalés ;
quatre étamines dont les filets sont
attachés à la partie inférieure du
tube, portant des anthères droites et
oblongues; cinq petites glandes en- ii
tourant la base de l'ovaire ; style fili- 1
forme plus long que les étamines , i
terminé par un stigmate à deux la- |
mes ; capsule oblongue , à deux val-l
ves qui, par leur introflexion , cons-
tituent une cloison qui divise la cap-f
suie en deux loges, et qui portent
sur les bords des graines nombreuses
très-petites et visqueuses. Le Tachia
guianensis, Auh]., loc. cit.; Mjrme-
ciascandens , Willd., est un Arbris-
seau grimpant dont les tiges soni
quadrangulaires , haiutes de cinq t,
six pieds , divisées en rameaux oppo l|
sés , létragones, sarmenleux, muni::
de feuilles opposées , ovales-lancéo
lées , acuminées , portées sur des pé
tioles canaliculés , dilatés à la bas i
de manière à embrasser la tige. Le |
fleurs sont iauncs , solitaires dan I
TAC - TAC 7
l'aisselle des Icuilles. A eu juger par longues , terminales el axillaircs.
la mauvaise figure qu'en a dounée (g..n.)
Aublet, cette Piaule a le port de TACHIGALIA. bot. piian. Genre
certaines Rubiacées ; elle paraît en de la famille des Légumineuses, tri-
outre douée de stipules, quoique bu des Cassiées , et de la Décandrie
l'auteur ne mentionne dans le texte Monogynie , L. , établi par Aublet
qu'un pétiole engainant à la base. (G«za/i., p. Sya , tab. i43) , et oiTranl
Mais sou ovaire libre et la structure les caractères suivans : calice à cinq
de sa capsule empêchent de la clas- sépales un peu inégaux , obtus , sou-
ser parmi les Rubiacées; elle pour- dés en un tube obconique , strié;
rait plutôt avoir quelques rapports corolle à cinq pétales inégaux , insé-
avec les Loganiées de R. IJrown qui rés sur la gorge du calice; dix éta~
ont aussi les caractères des R.ubia- mines saillantes, à filets velus à la
cées , à l'exception de l'ovaire libre, base ; trois plus courts dressés ; ovaire
V. l'article Loga.niées. légèrement stipité ; style filiforme ,
Persoon a donné le nom de Ta- aigu; gousse comprimée-plane, meni-
chia au Tachigalia d' Aublet. V. ce braneuse, indéhiscente, monosper-
mot. (G..N.) me-oblongue, ressemblant à celle
des Dalbergia. Le nom de ce genre a
TACHIBOTE. Tachiboia. ro'J'. été inutilement changé par Schreber,
PHAN. Aublet { Plant. Ginaii. , i, Necker et Pei soon , qui lui ont subs-
p. 287, lab. 112) a décrit et figuré litué ceux de Cubœa , Valentynia et
sous le nom de Tachibota guianen- Tac/w"a. Les deux espèces décrites par
sis une Plante de la Guiane, type Aublet sous les noms de T. pajiicu-
d'un genre particulier qui se place lata et T. trigona , sont très-ressem-
dans la Pentandi ie Trigynie , L. , blantes entre elles , au point que Ri-
mais dont les affinités naturelles ne chard père, qui les a étudiées sur les
sont point éclaircies , quoiqu'on lui lieux mêmes , les considère à peine
ait trouvé quelques rapports avec les comme de simples variétés. Elles
genres Pi/jarea et Pi/7g'we/a. Ce genre croissent sur les rives des fleuves
a reçu de Schreber, Willdenow^ et dans la Guiane , oii les habitans leur
Gmelin, le nouveau nom de iSa//;2fl5«a donnent le nom de Tassi. Ce sont
qui n'a pas été adopté. Yoici ses ca- des Arbres à feuilles pinnées sans
ractères essentiels : calice divisé pro- impaire, à pétioles et pédoncules tri-
fondément en cinq segmens lancéo- gones, à fleurs jaunes paniculées , les
lés; corolle à cinq pétales, insérés sur divisions des paniculcs en épis dén-
ie réceptacle, un peu plus long que ses, dépourvus de bractées. (G..N.)
le calice; stigmates sessiles , courts,
écartés ; capsule ovoïde- arrondie , * TACHIMA. bot. phan.. Les ha-
trigone, couverte par le calice per- bilans de Quito , près du volcan de
sistant, à trois valves divisées jus- Cotopaxi, donnent ce nom au C<2Cû/m
?|u'à leur milieu et à trois loges , ren- teretifolia , Kunlh , Nop. Gêner, et
armant des graines très petites , an- Spec. Amer., iv, p. 169, tab. 55?.
guleuscs , pointues. La Tachibota (g..n.)
guianensis, Kuh\., loc. cit. ; Salmasia TACHIiNE. Tachina. iNS. Genre
racemosa, VYi^ld. , est un Arbrisseau de Diptères de la famille des Athéri-
qui croît dans les forêts de la Guiane. cères , tribu des Muscides. Avant que
Ses nimcaux soul cylindriques , hé- d'exposer sa composition dans les di-
rissés de poils roux , garnis de feuil- verses méthodes, nous rcinarque-
lesalterncs, presque scssil'cs , ov;iles , rons d'abord que cette dénomination,
ohlongues,acuminécs, très-enlièrcs, étant trop rapprochée de celle de
accompagnées de deux stipules li- ï'fic/«"////5, donnée par Graveuhorst à
néaires et caduques. Les fleurs sont un genre de Coléoptères , devrait être
blanches , disposées en grappes 1res- abandonnée, et avec d'autant plus
8 ÏAC
de raison encore que Duméril avait
depuis long-temps désigné sous celle
é'Ecfiinomyia la coupe générique,
appelée Tachina par Fabricius. Du-
méril place les Echinomyies dans sa
famille des Laléralisles ou Chéto-
loxes de l'ordre des Diplères , et
comme, d'après lui, le second ar-
ticle des antennes est le plus long
I de tous, qu'elles sont cachées dans
une fossette , et que le corps est hé-
rissé , il est évident qu'il a en vue des
Mouches que Linné nomme Musca
f'ivssa, fera, puisqu'elles offrent seu-
es ces cai'actères. C'est aussi de cette
manière que nous avons composé
ce genre dans nos divers ouvrages.
Quoique Fabricius signale autrement
son genre Tachina, il y comprend
néanmoins les Echinomyies du na-
turaliste précédent , en leur asso-
ciant toutefois des Muscides essen-
tiellement différentes , comme les es-
pèces appelées tremula , rotundata ,
globosa , etc. Fallen et Meigen , en
n'attachant pas la même importance
aux disproportions relatives de la
longueur des deux derniers articles
des antennes, et en employant d'au-
tres considérations , ont beaucoup
plus étendu le genre Tachina , de
Sorte qu'il est composé , dans l'ou-
vrage sur les Diptères d'Europe du
dernier, de trois cent quinze espèces,
mais divisé cependant en un grand
nombre de groupes, d'après lés an-
tennes , les ailes et les yeux. Selon
cet auteur , ce genre a pour carac-
tères essentiels : antennes inclinées
ou couchées , de trois articles , dont
le troisième tronqué inférieurement ,
avec une soie nue ou simple , située
sur son dos , près de sa base. Bouche
garnie de moustaches. Ailes écartées,
avec une nervure transverse près du
sommet. Ces Diptères rentrent dans
notre première section des Muscides ,
celle des Créophiles , et qui se dis-
tingue de toutes les autres par la
grandeur des cuillerons recouvrant
presque entièrement les balanciers.
La cellule extérieure et terminale,
située immédiatement au-dessous de
la cubitale, est fermée poslérieure-
TAC
ment par une nervure transverse, et
la soie des antennes est simple , ca-
ractères qui les éloignent de beau-
coup d'autres Créophiles. Enfin les
côtés de la cavité orale sont garnis
de longs poils en forme de crins , ou
d'espèces de moustaches, ce qui ne
permet pas de confondre ces Dip-
tères avec d'autres analogues ou très-
voisins, comme les Gymcosomes, les
Phasies , les Trixes , les Miltogram-
mes , etc. , où la bouche est simple-
ment soyeuse. Pour éclaircir ce su-
jet, qu'aucun naturaliste français n'a
encore traité à fond , ajoutons à ces
remarques quelques considérations
tirées de la disposition des nervures
des ailes. A partir de leur base et vers
le bord extérieur, une première ner-
vure longitudinale, beaucoup plus
courte que les suivantes et se réunis-
sant à ce bord , se bifurque , et for-
me en se terminant une cellule trian-
gulaire et allongée qui nous paraît
répondre à cet espace des ailes su-
périeures des Hyménoptères occupé
par le stigmate ou point épais. Vien-
nent immédiatement après deux au-
tres nervures longitudinales, gagnant
aussi le même bord, mais plus bas,
avant le sommet de l'aile, et formant
deux longues cellules linéaires, dont
l'extérieure ou supérieure est censée j
une cellule radiale, et l'autre ou
l'inférieure une cellule cubitale. L'in-
férieure de ces deux nervures forme
le côté externe d'une cellule dis-
coïdale, et par son prolongement ce-
lui d'une autre cellule située immé-
diatement au-dessous de la précé-
dente , mais beaucoup plus étendue ,
en forme de triangle scalène et ter-
minale ; une nervure transverse ,
manquant dans la plupart des Mus-
cides des autres sections , et même
dans plusieurs de celle,-ci , la ferme
en arrière et à quelque distance du
bord postérieur. Au -dessous de cette
cellule en est une autre pareillement
terminale et triangulaire , un peu i
moins avancée postérieurement, mais i
remontantplushaut,et de niveau avec '■
la discoïdale dont nous avons parlé, i
La nervure iransverse de l'autre ccIt
TAC
îule terminale ou de celle qui est si-
tuée sous la cubitale , tantôt gagne
diiectemenl le bord extérieur , tantôt
se réunit avec la nervure longitudi-
nale , formant le côté intérieur de
cette cubitale avant qu'elle se joigne
au même bord, de sorte que la cel-
lule terminale extérieure est comme
pétiolée ou unidentée.
La première division des ïacliines
de Meigen se compose des plus gran-
des IMuscides connues , et dont quel-
ques-unes se lient avec quelques Sto-
moxides exotiques ( Stomoxys hom-
bylansj Fabr.) par leur port. Ces es-
pèces , ainsi que les autres Tachines
du même auteur , ressemblent à nos
Mouches ordinaires. Le corps est
court, hérissé de gros poils, avec la
tête presque hémisphérique, un peu
avancée et rétrécie en pointe vers le
front; les ailes écartées, bordées
extérieurement d'une rangée de pe-
tits cils ou de petites épines courbés ;
l'abdomen triangulaire , en partie co-
loré ou transparent dans plusieui'S ;
les pâtes épineuses, et les tarses ter-
minés par deux crochets et deux pe-
tites palettes membraneuses ; les ar-
ticles des tarses antérieurs sont sou-
vent plus élargis , du moins dans les
femelles. Les yeux sont velus dans
plusieurs. La soie des antennes est
simple, et se compose de deux à
trois articles. La plupart des larves,
dont on a observé les habitudes, dé-
voren t celles de divers autres Insectes,
et notamment des Lépidoptères. En
ouvrant la tribu des Muscides par
les Echinomyies , nous arriverons
naturellement aux OcA^ptères, aux
Lophosies, par les dernières ïachines
de Meigen , très-voisines de ces Dip-
tères par les antennes et la disposi-
tion des nervures des ailes. Nous
passerons ensuite aux Phanies , aux
Xystes, aux Gymnosomes de ce sa-
vant, et de -là aux Phasies , aux
Trixes , aux Mlttogrammes et aux
Gonies. A ces genres de Muscides en
succéderont d'autres, tels que ceux
de Zeuxie, d'Idie, de Mésembrine ,
de Sarcophage, etc., où la soie des
antennes est barbue.
TAC 9
Meigen partage son genre Ta-
china en quatre sections principales :
1°. Troisième et dernier article des
antennes évidemment plus court que
le précédent; soie toujours triarti-
culée ; angle postérieur et externe de
la cellule terminale située sous la
cubitale , toujours fermé par le bord
extérieur ( la nervure transverse de
cette cellule se rendant directement
à ce bord , de sorte que l'angle ci-
de?sus est ouvert et n'est fermé que
par le bord). Cette section répond au
genre Echinamyie de Duméril. La T.
ferox de Meigen s'éloigne des autres
espèces par les palpes termines en
massue , ou plutôt en forme de spa-
tule. Elle est le type d'un nouveau
genre, celui de Fabricia, établi par
Robineau-Desvoidy.
2°. Les deux derniers articles des
antennes presque de la même lon-
gueur; soie à deux ou trois articles.
Cette section peut se diviser ainsi :
angle postérieur et externe de la
cellule terminale située sous la cu-
bitale, fermé, ainsi que dans la sec-
tion précédente, par le bord exté-
rieur. Le même angle fermé à ce
même bord par la réunion de la nei'-
vure transverse de cette cellule et
de la nervure longitudinale formant
son côté extérieur. Le même angle
fermé de même, mais à quelque dis-
tance du bord de l'aile, de sorte que
la cellule est comme pétiolée au
même angle, ladite nervure longitu-
dinale se prolongeant au-delà. Les
Tachines de cette subdivision for-
maient anciennement pour Meigen
un genre particulier, celui de Mela-
nophora; nous avons cru devoir le ré-
tablir. Les Tachines des deux subdi-
visions précédentes en composeront
un autre, celui de Tachinaire (Trt-
chinaria).
5". Troisième article des antennes
manifestement plus long que le pré-
cédent, mais d'une fois au plus. Ailes
comme dans le dernier genre. On eu
formerait un autre, Campeinyie (Cûm-
pemyia), avec ces Tachines.
4". Troisième article des antennes
quatre fois au moins plus long que
lo TAC
lo piécédenl. Quatre espèces seuic-
inent se rapprochent des Méhuiopho-
res quant aux ailes. Quelques autres ,
dont le troisième article des antennes
est fort long, sont remarquables par
la saillie et l'éclat argentin de l'ex-
trémité antérieure de leur tête ; elle
a la forme d'une courte pyramiile.
Cette section composerait aussi un
genre particulier auquel on donnerait
le nom de Métopie {Metopia) , déjà
employé par Panzer pour désigner un
genre comprenant ces dernières es-
pèces. Le côté postérieur de la cellule
terminale extérieure est tantôt cour-
be , tantôt droit ou presque droit;
son angle interne postérieur est ordi-
nairement aigu et même prolongé
dans plusieurs, au moyen de la ner-
vure ; mais, dans la plupart des Mé-
lanophores, il est obtus ou arrondi ,
et la portion du limbe, comprise entre
le bord postérieur et les deux cel-
lules terminales , foi'me une sorte de
demi-équerre. tci les yeux sont nus;
là ils sont velus. Meigeu s'est servi
avec avantage de ces caractères pour
subdiviser ses premières coupes, celles
qui reposent sur les différences res-
pectives de la longueur des deux der-
niers articles des antennes. 11 rap-
porte à la seconde les Diptères sui-
vans de Fabricius ; les Mouches :
radicum , puparum , helluo y les Ta-
chines : quadripuslulata tremula ,
ocyptera , lateialis ; la Téphrite :
grossijicaiionis , à laquelle il faut
réunir sa Musca roralis. Dans la troi-
sième section se placent encore les
Muscides suivantes de Fabricius :
Musca larvanim , Tac/iina erina—
cens. Enfin la dernière comprend les
espèces du genre Musca, que celui-
ci nomme labiata, marmorata. Par-
mi celles de cette section, dont la
nerVure transverse se réunit avant
le bord avec la nervure longitudi-
nale formant le côté externe de la
première cellule terminale cxtci ieure,
nous citerons celle que Panzer a fi-
gurée ( Faun. Genn. , liv , i5) sous
Ja dénomination de Carbonaiia. Si le
pouibrc des espèces, offrant la même
disposition de nervures, était plus
TAC
considérable, on pounait aussi le
séparer génériquemenl , de mêm
qu'on l'ii fait pour les Mélanopliores.
(LAÏ.)
TACHINE. Tachinus. jns. Genre
de l'ordre des Coléoptères, famille
des Brachélylres , institué par Gra-
veuhorst, et dont beaucoup d'esjjèces
avaient été confondues par Fabricius
et Panzer avec les Oxypores. 11 a
pour caractères : tête enfoncée posté-
rieurement dans le corselet jusque
près des yeux ; corselet trapéziforme;
antennes grossissant insensiblement
et composées d'articles obconiques;
palpes filiformes: jambes épineuses;
î'avanl-dernier anneau de Pabdomen
ordinairement le plus long de tous
(écliancré dans plusieurs mâles). Ces
Insectes sont très-petits, fort agiles,
et habitent les substances stercorai-
res , les fumiers , etc. Quelques-uns
se trouvent dans les Champignons.
Gyllenhal en a décrit {Insect. suec.)
vingt-deux espèces qu'il répartit dans
deux sections. Les uns ont le corps
proportionnellement plus large et en-
tièrement pointillé. Le Tachine sou-
terrain , Oxyporus suhterraneus ,
Fabr. D'un brun noir, luisant, gla-
bre, avec une tache roussâtre et al-
longée sur chaque élytre, vers l'an-
gle huméral; les pieds d'un roussâ-
tre obscur; anus biépineux. — L
Tachine bordé , Oxyporus margi-
natus, Fabr. De la couleur du pré-
cédent, mais avec la marge du cor-
selet , les pieds et les élytres tirant
sur le fauve ; suture de ces élytres et
une grande tache oblique, triangu-
laire, près de leur bord extérieur,
noires. — Le Tachine rufipéde ,
Oxyporus rujipes , Fabr. Corns d'un
brun noir encore , mais dont les ély-
tres n'ont point de taches , et sont
simplement bordées de fauve posté-
rieurement; pieds roussâtres; anten-
nes enlicremenl d'un brun noirâtre.
Les autres ïachincs ont le corps plus
étroit et plus long, rétréci aux deux
bouts , avec la surface dù thorax et
des élytres lisse , ou n'offrant que
quelques points assez grands, cl for-
mant sur les élylrcs des lignes. —
TÀC
LeTACiiiNE ïJÈTE NoiRH, Siaphyliiiiis
airicapiilus , Fabr. , fauve, luisant,
avec la tête , la poitrine , l'ecusson et
l'eslrémité postérieure de l'abdomeu
noirs ; elytres d'un bleu foncé , avec
une tache en croissant à l'angle exté-
rieur de la base et l'extrémité pâles.
(LAT.)
TACHITES. BOT. PHAN. Solander
a constitué sous ce nom un genre
qui, selon Gaertner , est le même
que le Melycitus de Forster. V. ce
mot. (G..N.)
TAGHYDROMIE. ins. J^. Sique.
TACHYDROMIENS. Tachydro-
miœ. INS. Nom donné par Meigen à
une petite famille de Diptères , com-
posée des Empis de Linné, dont les
antennes n'offrent que deux articles
distincts, avec une soie terminale;
dont la trompe est courte, perpen-
diculaire, avec les palpes couchés
sur elle ; dont l'abdomen est de sept
anneaux, et qui ont deux pelottes
entre les crochets des tarses. Meigen
compose cette famille des genres Hé-
mérodromie, Tachydromie et Dra-
pétis. (lat.)
TAGHYDROMDS. ois. (Vieillot.)
F'. Goure -Vite.
TAGHYERGES. ins. Schœnherr
désigne ainsi un sous-genre de Go-
léoptères de la famille des Rhyncho-
phores ou de celle des Gurculionides,
qui ne s'éloignerait du genre Or-
chestes{V. ce mot) , auquel il se rat-
tache , que par le nombre apparent
ou distinct des articles des antennes;
il serait de douze au lieu de onze, la
portion de ces organes comprise en-
tre le premier article et ceux com-
posant la massue, ou ce qu'il appelle
funiculus , ofl'rant un article de plus,
Ou Sept à la place de six , dont elle
est formée dans les Orc/icstes pro-
f»res. Cet autour cite pour exemples
es Rhynchènes suivans de Fabri-
cius : 'S'fl//ci6, .Ça//ce/i; l'espèce nom-
mée Iota par Gyllcnhall , VOrchcsles
rv/i tarais de Dejean, et l'O. con finis
de Mégcrle. (lÀt.)
TACHYGLOSSUS. mam. INom
ÏAG • 1
proposé par Illiger pour être substi-
tué à celui d'Echidné. (aud.)
TAGIIYLITE. min. Breithaupt a
désigné sous ce nom une espèce mi-
nérale qu'on tjouve dans le Basalte
et dans la Wacke à Sasebiihl près
Gottingue. Ge Minéral mal carac-
térisé a des rapports extérieurs avec
l'Obsidienne et la Gadolinite. (aud.)
TAGllYPE. Tachypus. ins. Genre
de Goléoptères de la famille des Car-
nassiers, tribu des Garabiques, donné
d'abord par Weber à un groupe
formé des genres Procrustes et Ca-
rabus de Bonelli. (lat.)
TAGHYPETES. ois. (Vieillot.)
Syn. de Frégate. F', ce mot. (dr..z.)
T A G H Y P H O ]N E. Tachyphonus.
OIS. Vieillot a formé d'une partie de
notre sixième division des Tangaras,
un genre auquel il assigne les carac-
tères suivans : bec lougicorne, assez
robuste , convexe en dessus , un ,peu
comprimé latéralement; mandibule
supérieure échancrée , droite ou un
peu inclinée vers son extrémité;
l'inférieure entière; narines oblon-
gues situées près du capistrum ; lan-
gue pointue, fendue à son bout; les
deuxième , troisième et quatrième ré-
miges les plus longues de toutes;
quatre doigts : trois devant , un der-
rière ; les extérieurs réunis à leur
base. K. Tangara. (dr..z.)
TAGHYPORE. Tachyporus. ins.
Genre de Goléoptères établi par Gra-
venhorst , et ne différant de celui
de ïachine {V. ce mot) que par les
palpes terminés en alêne. L'espèce
la plus commune et que Ton trouve
sous les pierres, la mousse, sur le
gazon, et même sur les fleurs, est le
TaCIIYPOKE CIIRYSOMÉLlNj Oxypoîus
chrysomeliniis , Fabr. Son corps est
convexe, d'un noir luisant, très-
Ijsse , glabre , avec le corselet , les
pieds cl la base des élytres d'uu roux
jaunâtre. Les élytres , à l'exception
de leur base, sont d'un roussâtre vif.
y. jîour les autres espèces , les ou-
vrages de Gravenhorst et de Gyllen-,
hall. (LAT.)
1 2 TAC
TACHYS. INS. Geure de l'ordre
des Coléoplères proposé par Ziegler
pour désigner plusieurs espèces de
Bembidions qui, par la grosseur des
yeux et leur habitus , se rappro-
chent plus particulièrement des Ela-
phres. La tête , à raison des ^eux ,
paraît être plus large que le corse-
let. Celte dernière partie a la forme
d'un cœur lionqué, sans impres-
sions prononcées aux angles posté-
rieurs. De toutes les coupes géné-
riques qu'on a détachées de celle de
Bembidion , celle-ci est la plus tran-
chée. L'espèce sur laquelle on l'a
fondée est la Cicindela Jlavipes de
Linné , que Fabricius range avec
les Elaphres. Le corps est en dessus
d'un bronzé marqué de rouge cui-
vreux, avec deux gros points enfon-
cés sur chaque élytre près de la su-
ture ; le dessous est d'un vert noi-
râtre. La base des antennes, les
palpes et les pieds sont jaunâtres. Cet
Insecte est très-commun aux envi-
rons de Paris , dans les lieux aquati-
ques. On trouve en Autriche deux
autres espèces. (lat.)
TAGHYSURE. pois. Genre établi
par Lacépède et qui ne paraît pas
avoir été adopté par Guvier. (aud.)
TACHYTE. Tachytes. ins. Genre
d'Hyménoptères ainsi désigné par
Panzer , et le même que celui de
Lyrops. V. ce mot. (lat.)
TACRHAITZE. mam. (Samuel-
Daniels.) V. Bouquetin a ckinière
d'Afrique au mot Chèvre.
TACSONIE. Tacsonia. bot. phan.
Jussieu , dans son Gênera Plantai um
et dans le sixième volume des An-
nales du Muséum , a séparé du genre
Passijlora les espèces qui ont le tube
du calice long, le limbe à dix seg-
mens, et la gorge munie d'une mem-
brane squammuleuse au lieu d'une
couronne de filets. Ce genre a reçu
le nom de Tacsonia, et il a été adopté
sans modifications par Kunlh et De
Candolle. Son organisation étant In
même que celle des Passiflores, sauf
les caractères essentiels que nous ve-
TAC H
nons de mentionner, nous renvoyonal
aux articles Passiflore et Passi-
FiiORéES, qui contiennent des dé-
tails fort étendus sur la singulière
structure florale de ces Plantes. Dans
le troisième volume de son Pro-
dromiis Systematis P egelabilium , De
Candolle décrit vingt-six espèces de
Tacsonies , qui pour la plupart crois-
sent au Pérou et en d'autres contrées
de l'Amérique équinoxiale. Elles sont
distribuées en quatre sections de laM|
manière suivante :
La première ( Eutacsonia ) a un
grand involucre, composé de trois
bi'actées tantôt libres, tantôt cohé-
rentes. On y compte huit espèces ,
parmi lesquelles nous ne citerons que
celles qui ont été figurées , savoir :
1°. Tacsonia adulterina , Juss. ; Pas-
siflora adulterina , L. fils ; Smith ,
Plant, ined., lab. 24. Originaiie de
la Nouvelle-Grenade. 20. T. lanata ,
Juss., Ann. du Mus., 6, tab. 69,
fig. 1. Des Andes de Quindiu. 'h'>. T.
ftinnalistipula , Juss. ; Passiflora pin-
natislipula , Cavan. , Icon. , 5 , tab.
428. Du Chili. 4°. T. tornentosa ,
Juss. ; P. tornentosa, Cavuu., Dissert.,
10, tab. 275 et 276. Du Pérou.
La deuxième section a reçu le nom j
de Bracteogama, parce que les trois||
bractées qui forment l'involucre sont E
soudées entre elles en un tube. Elle
se compose de neuf espèces , parmi
lesquelles on distingue le Tacsonia
peduncularis , Juss.; ou Passiflora
peduncularis , Cavan., Icon., 5, tab.
426; le Tacsonia tripartila , Juss.,
loc. aV. , lab. 60; el le T. mi.rta ,
Juss. , ou Passiflora mixta , Smith ,
Jcon. ined. y tab. 26. Ces Plantes sont
indigènes du Pérou et de la Co-
lombie.
La troisième section {Distephana)
est caractérisée par son'in vol ucre petit,
à trois folioles libres munies de deux
glandes aux aisselles; la gorge du
calice porte un tube membraneux el
une série de ligules. Le Tacsonia
glandulosa, Juss. , ou Passiflora glan-
dulosa, Cavan., Dissert., 10, tab. 281 ,
est le type de celte section qui ren-
ferme trois autres esp èces de CayennC;
i
TAE
el auxquelles De Giuulollc réunit avec
doute quelques Phmtes nouvelles ,
mais insuffisamment connues.
Enfin la quatrième section {Psi-
lai'Jhus ) se dislingue fort bien par
l'absence d'involucre lloral. Elle ne
se compose que du Tacsonia triner-
via , Juss. , loc. cil., tab. 58; et du
7'. viridijlora ou Passiflora viridi-
flora, Cavan. , Jeun., 5, tab. 428.
Cette dernière espèce fait le passage
des Tacsonia aux Passifiora et aux
Muruciiia. (g..n.)
TADIN. MoiiL. Adanson (Voyage
au Sénégal , pl. i3) donne ce nom à
une espèce de Nérile marine que
Gmelin rapporte avec doute au iVe-
riia tesseliata ; elle paraît bien en
effet être, la même espèce. V. NÉrite.
(D..H.)
^ TADORiNE. OIS. Espèce du genre
Canard. Cette espèce est pour Cuvier
(Règne Animal) le type d'une sons-
division du genre Canard. V. ce mot.
(DR..Z.)
T^NIA.iNT. ^. Ténia.
TjENIA. pois. Espèce du genre
Ruban, Cepola. V. ce mot. (b.)
T^NIAÏNOTE. Tœnianotus. vois.
Ce genre, établi par Lacépède, a été
adopté par Cuvier ( i ''^ édition du Rè-
gne Animal) qui le place parmi les
Acanthoptérygiens , à la fin de la sec-
tion des Percoïdes , et lui donne pour
caractères essentiels de ressembler" à
des Scorpènes , mais d'avoir le corps
très-comprimé verticalement avec la
partie épineuse et la partie molle de
la dorsale non distinguées l'une de
l'autre, et formant un large ruban
vertical étendu tout le long du dos ,
commençant très-avant et presque
entre les yeux. Ce genre ne renferme
qu'un petit nombre d'espèces. Dans
la deuxième édition de sou Règne
Animal , Cuvier les dislingue à peine
des Scorpènes. ■ (aud.)
ï^iNIOIDES ou POISSONS ElN
RUBAN. POIS. Cuvier a établi sous
ce nom une famille de Poissons acan-
thoptérygiens , qui sont Irès-allongés,
irès- aplatis par les côtés et à très-
TAF 1 3
petites écailles. Celte famille a élé
divisée (2^ édition du Règne Animal ,
T. II, p. 217) en trois tribus, de la
manière suivante :
•f Museau allongé; bouche fendue,
armée de fortes dents pointues et
ti'anchantes ; mâchoire inférieure
plus avancée que l'autre.
Genres : Lf.pidope , Tkichiure.
ff Bouche petite et peu fendue.
Genres : Gymnètre, Styléphore.
ff f Museau court , bouche fendue
obliquement.
Genres : Ruban, Lophote. ces
mots et le Supplément. (aud.)
T^NITIS. bot. crypt. {Fougères.)
Les Plantes que Swartz a placées
dans ce nouveau genre étaient au-
paravant confondues avec les Pteris ;
cependant elles en diffèrent par leurs
groupes de capsules nus , placés entre
le bord et la nervure moyenne et for-
ment une ligne continue ou inter-
rompue parallèle à cette nervure. Le
Pieris furcata est le type de ce génie
qui comprend encore trois ou quatre
espèces à frondes simples ou piunées,
toutes propres aux régions cqiialo-
riales. (ad. b.)
ÏAERNA. OIS. Syn. du Sterna Hi~
rundo de Linné, grande Hirondelle
de mer. V. Sterne. (dr..z.)
TAFALLA. bot. phan. Sous ce
nom, Ruiz et Pavon {Prodr. Flor.
Peruv.j p. i36, t. 29) ont établi un
genre composé de quelques espèces
du Pérou oii on les connaît vulgaire-
ment sous le nom d'yljiaci/pi. Voici
les caractères que ces auteurs lui at-
tribuent ; fleurs dioïques ; les mâles
disposées en un chaton allongé, cy-
lindroïde, portant des anthères scssi-
les, tétragones, sans calice ni corolle j
les fleurs femelles constituent un cha-
ton ovale, charnu , à quatre ou cin(j
segmens imbriqués, composé de deux
à quatre fleurs qui ont un calice fort
pelit , supère , tridenté ; iioinl de co-
rolle} un ovaire Irigono enfoncé dans
un chalon; un sligmalc trigone , al-
14 TAG
longé ; le IVuit est un cône ovale ,
chninu, renfermant deux à quatre
graines Irigones. Les espèces qui
constilLient ce genre, dont le nom a
été légèrement changé par Persoon
en celui de Tawalla, sont des Arbres
ou Arbrisseaux vésinifères , exhalant
une odeur forte, à rameaux opposés ,
et à feuilles opposées, dentées en scie.
Kunth {Nou. Gen. Amer., vu, p.
1 64 ) a signalé ce genre comme iden-
tique avec V Hcdyosiiium. (g. .n.)
TAFELDSPATH. min. V. Gram-
MIT et WoX,I.ASTONIE.
TAFFETAS. moi>l. Les mar-
chands emploient quelquefois ce nom
pour désigner le Conus Tulipa , L.
(aud.)
TAFON. MOLii. Nous avons lu
avec attention la description qu'A-
danson donne de la Coquille qu'il
nomme ainsi. Il est impossible de la
rapporter au Purpura lapillus ou
à toute autre Coquille connue. Elle
doit faire partie, selon nous, du genre
Fuseau. (D..H.)
TAFTAF. BOT. PHAN. Selon Lippi
et Cailliaud, les Arabes donnent ce
nom au Corindurii cardiospermum ,
qui croît sur les bords du Nil et que
les chameaux mangent. (g..n.)
T.\GAL. MOLL. Adanson (Voy. au
Sénég., pl. 19) a donné ce nom à une
espèce de Solen que Gmelin rapporte
bien à tort au Solen sljigillatus. La-
marck ne le cite à aucune de ses es-
pèces. Cette Coquille d'Adanson n'a
donc point encore été introduite dans
nos catalogues modernes. (n..H.)
TAGENARIOS. ois. Suivant Ges-
ner , il faut considérer sous ce nom
déjà fort ancien , le Lagopède Ptar-
migan. V. Tétras. (dr..z.)
TAGÉNIE. Tagenia. iNS. Genre
de l'ordre des Coléoptères , famille
des Mélasomes, tribu des Piméliaircs,
distinct des autres de la môme divi-
sion par les caractères suivans : men-
ton carré , à bord supérieur droit ou
presque droit; corps oblong, étroit ;
tête allongée postérieurement dcr-
TAG
rière les yeux , et portée sur une es-
pèce de cou ou de nœud ; antennes
presque perfoliées , avec le troisième
article guère plus long que les sui-
vans, et le onzième ou le dernier très-
petit, ou réuni avec le précédent;
palpes un peu plus épais à leur ex-
trémité; corselet en forme de cœur
allongé, tronqué aux deux bouts ; ab-
domen ovalaire. Ce genre ne se com-
pose jusqu'ici que de peu d'espèces,
toutes très-pelites , habitant pour la
plupart le littoral de la Méditerranée,
et vivant à terre , souvent cachées
dans le sable ou sous des pierres. Il
paraît que ce genre avait d'abord été
établi par Herbsl sous le nom de
Stenosis. Celui de Tagénie que nous
lui avons donné a prévalu. Fabricius
a rangé, mais avec doute, l'espèce
la plus commune , la Tagénie fili-
forme avec les Akis. Une autre es-
pèce se trouvant aussi en France.,
mais plus rare, est celle que nous
avons nommée Tagenia minuta.
(lat.)
TAGETES. BOT. phan. Genre de
la famille des Synanthérées , type de
la tribu des Tagétlnées, et de la Syn-
géuésie superflue , L., offrant les ca-
ractères suivans : involucre composé
de folioles sur une seule rangée ,
soudées entre elles par leurs bords
et dans presque toute leur longueur;
ou, en d'autres termes, involucre
simple , lubuleux, marqué de côtes
longitudinales, et divisé au sommet
en autant de dents qu'il y a de côtes.
Réceptacle plau ou un peu convexe ,
nu , glabre et ponctué. Calatliide
composée au centre de fleurons her-
maphrodites , et à la circonférence
de demi-fleurons femelles , souvent
au nombre de cinq; fleqrons du cen-
tre tubuleux, droits, à cinq décou-
pures linéaires, souvent un peu ve-
lues en dedans ; demi-fleurons de la
circonférence à languette très-large
et arrondie. Ovaires oblongs , sur-
montés d'ini style filiforme , de la
longueur du tube aniliéral , et ter-
miné par un stigmate à deux bran-
ches réfléchies ; akènes oblongs ,
étroits , compiiuiés, surmontés d'une
ÏAG
aigrette coinposco de trois à six paii-
leltes ou poils rudes , droits , iné-
gaux et subulés. Ce genre se compose
d'environ quinze espèces, qui pour
l:i plupart croissent au Mexique et
dans les coulrées adjacentes de l'A-
mérique. Quelques-unes en ont été
retirées pour être plus convenable-
ment placées dans le genre Bœbera.
Cassini a ibrmé sou genre Enalcida
sur le Tagetes fœniculacea de Des-
l'ou laines.
l'arrai les Plantes de ce genre le
plus anciennement connues , il en
est deux que Ton cultive fréquem-
ment dans les jardins, et sur les-
quelles nous devons attirer un mo~
ment Taltention. Le Tagetes erecta y
L. , Ijamk. , lUustr. , tab. 684 , a été
désigné dans les vieux auteurs sous
les noms bizarres et incorrects de
Cary opky Uns indiens, de Flos af/i-
canus, (ÏOthonna major, etc. Encore
aujourd'hui on lui donne vulgaire-
ment celui à' OEillet d' Inde , quoique
cette Plante ait pour patrie le Mexi-
que, et non l'Inde proprement dite ;
mais on donnait autrefois le nom
d'Indes - Occidentales aux contrées
équinoxiales de l'Amérique , déno-
mination vicieuse qui a fait com-
mettre beaucoup de semblables er-
reurs quant à l'origine des objets
d'histoire naturelle , et à une époque
oii l'on ne se doutait guère de la
géographie botanique. La tige du Ta-
getes erccta est droite, presque sim-
ple, glabre , striée, fistuleuse, munie
<'e feuilles alternes , péliolées , ai-
lées, à folioles linéaires-lancéolées ,
dentées en scie et un peu ciliées sur
les bords. Les fleurs sont solitaires
'iiix extrémités de la lige et de ses
rymificalions ; eHes sont jaunes ou
orangées, oflrant d'ailleurs beaucoup
tie nuances dans les couleurs , et for-
mant ainsi autant de variétés produi-
ses par la culture. Celle Plante exhale
une odeur forte quand on la froisse
entre les mains ; elle est cultivée
comme Plante d'agrément dans les
parterres oii elle fleurit à la fin de
l'été, et se présente souvent dans un
état de monstruosité ou de doublure
TAG 15
qui donne naissance à des variétés
assez agréables à l'oeil.
Le Tagetes patula , L., est une au-
tre espèce aussi cultivée dans nos
jardins depuis la fin du seizième
siècle, et originaire des mêmes con-
trées que la précédente. Elle a des
tiges divisées en rameaux nombreux,
touffus et étalés. Ses fleurs sont gran-
des, d'un jaune orangé, et, de même
que dans le T. erecta , elles offrent
plusieurs variétés , soit dans leur
grandeur , soit dans le mélange des
couleurs. (g-.js.)
TAGÉTINÉES. bot. phan. Tribu
établie par Cassini dans la famille des
S^nantnérées. P' . ce mot. (g..n.)
ÏAtiNICAÏI. MAM. Espèce du
genre Cochon. K. ce mot. (b.)
TAGONE. Tagona. iNS. Genre de
l'ordre des Coléoptères, section des
Hétéromères, établi par Fischer (En-
lom. de la Russie) sur deux espèces
de la Russie méridionale , qui , à eu
juger d'après les figures qu'il en
donne , semble se rapprocher de ce-
lui de Tentyrie. Cependant, par la
manière dont se terminent les palpes,
par la dilatation des tarses anté-
rieurs , les cils dont ils sont garnis ,
la forme des antennes, et quelques
autres caractères , ce genre avoisine
aussi celui d'Hélops. Il s'en éloigne-
rait simplement par l'absence des
ailes. Banon nous a communiqué un
Hélops de la Turquie européenne
qui est aussi aptère. (lat.)
* TAGUA. BOT. PiiAN. Nom donné
par les habitans de Sanla-Fé de Bo-
gota à une espèce de Loranthiis ar-
borescent décrit par Kunth sous le
nom àc L. Togua. (o..N.)
TAGUATO. OIS. Plusieurs auteurs
désignent sous celte dénomination
générale les Accipilres ou Oiseaux
de proie. (uji..z.)
TAGUC. BOT. PU AN. CaMAN» AO,
TAGYARIOS. ots. (Suidas.) Même
chose que Tagonarios. P^. ce mot.
(t>u..z.)
TAUL\. OIS. Flacourl donne co
i6 TA[.
nom à Uîic Sarcelle qui paraît être la
même que celle de l'île de Luçon.
V . Canard. (dr.'z.)
TAIBI. MAM. ( Marcgraaff.) Syn.
de Marmose. V. Didei^phe. (b.)
TAILLE -MER. ois. Syn. vul-
gaire du Goéland à pieds jaunes. V.
Mouette. (dr..z.)
TAILLE-VENT. ois. (Fleurieu.)
Nom que les mateiols donnent aux
Goélands. V . Mouette. (dr..z.)
TAILLEUR. OIS. Nom donné vul-
gairement à la Fauvette couturière.
La même désignation spécifique a
aussi été appliquée à la Frégate. V.
Sylvie et Fbégate. (dr..z.)
TAIOBA. POIS. (Lacépède.) Espèce
du sous -genre Eleotris. K. Gobie.
(B.)
* TAIPA. BOT. PHAN. Selon le
docteur F. Hamilton , c'est le nom
que porte dans l'Inde une espèce de
Mangifera , décrite par Rumphius
Herb. Amb. , i , p. 97 , sous le nom
de Manga sylvestiis secunda. (g..n.)
TAIRA. MAM. Espèce du genre
Glouton. ce mot. (b.)
TAIT-SON. ois. Espèce du genre
Coua. P"'. ce mot. (b.)
TA LAB. BOT. PHAN. Même chose
que Ghada. ce mot. (b.)
TALAPIOT. OIS. Espèce du genre
Picucule de l'Amérique méridionale.
P^. Picucule. (dr..z.)
TALAUMA. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Magnoliacées et de la
Polyandrie Polygynie , L. , établi par
Jussieu sur une espèce confondue
anciennement avec les Magnolia , et
offrant les caractères essentiels sui-
vaus : calice à trois sépales péla-
loïdes; corolle composée de neuf à
douze pétales; ctamines et ovaires,
en nombre indéfini, agrégés sur un
réceptacle en massue ; carpelles réu-
nis en un fruit slrobiliforme, ovoïde,
ligneux , exiérieurcmcnt muni d'é-
caillcs, s'ouvrant à la maturité en
plusieurs parties semblables à des
valves , cl offrant alors le réceptacle
TAL
séminifère dénudé; graines au nom-
bre de deux , ou par avortement so-
litaires dans chaque loge , pendantes
et fixées à un fil. Ce genre ne ren-
ferme qu'une seule espèce ancien-
nement figurée par Plumier {Gênera , I
p. 38 , tab. 7), décrite par Sv^artz
sous le nom de Magnolia F lumieri ,
et par Lamarck sous celui cCAnona
dodecapelala. De CznàoWe {System \
Veget., I, p. 46o) en a donné une
description très-détaillée d'après les
manuscrits et les dessins de Richard,
et il l'a nommée Talauma P lumieri ■
C'est un Arbre très-élevé qui a le j
port d'un Magnolia, et qui ne s'en'
distingue que par la singulière dé-
hiscence de son fruit. Il croît le long
des torrens, à la Martinique, à l;i
Guadeloupe et en quelques autres
îles des Antilles. (g..n.)
TALC. MIN. Le mot de Talc, ;
comme celui de Spath , s'employait j
dans l'ancienne minéralogie pour dé- !
signer une certaine structure com-
mune à des substances de nature dif-
férente. On appelait de ce nom tous
les Minéraux qui se divisent avec fa-
cilité en lames minces et brillantes.
C'est dans ce sens qu'on disait Talc de
Moscovie pour dénommer cette va-
riété de Mica en grandes lames trans-
parentes que l'on trouve en Sibérie, et
que les Russes font servir à quelques
usages; Talc de Venise, pour distin-
guer une autre substance lantinaire
d'un blanc verdàtre et très-douce au
toucher , que l'on transporte dans
cette ville de plusieurs points du Ty-
rol. Dppuis que les minéralogistes
considèrent la composition chimique
comme la base fondamentale de leurs
classifications, le mot de Talc est
devenu spécifique sui^^ant les uns,
et générique selon d'autres; il ne sert
plus qu'à distinguer un certain
groupe de substances tellement rap-
prochées par leur composition et par
leurs caractères extérieurs , qu'on les
confond presque toujours entre elle^ ;
les différences qu 'elles présentent son l 1
eu effet si peu tranchées que l'on
conçoit sans peine que les minéralo-
TAL
gisles aient été long-temps partagés
sur la question de savoir si on doit
les considérer comme les variétés
d'une seule espèce ou bien comme •
autant d'espèces distinctes , mais très-
voisines les unes des autres. Les
substances dont nous parlons ici sont
ces Pierres magnésiennes très-onc-
tueuses au toucher, que l'on distin-
gue communément par les noms de
Talc proprement dit , de Glilorite , de
Stéalite et de Serpentine. Les résul-
tats des analyses modernes tendent à
faire croire qu'il existe entre elles
des différences essentielles de com-
position , et qu'ainsi l'on doit leur
conserver ces dénominations spéci-
fiques; toutefois, comme il est assez
difficile de séparer l'histoire du Talc
de celle de la Stéatite , et qu'il y a de
l'avantage à les étudier comparative-
ment, nous continuerons à les réunir
ici sous leur ancien nom commun,
et nous renverrons pour la Chlorite
et la Serpentine aux articles oia il
en a été traité d'une manière spé-
ciale.
Le Talc proprement dit ; Trisili-
cale de Magnésie. Substance douce et
grasse au toucher , tendre , se laissant
facilement rayer par l'ongle ou racler
avec le couteau, et s'offrant sous des
formes qui se ramènent à un prisme
droit rhomboïdal. Le Talc a fré-
quemment la structure laminaire ; il
est divisible en feuillets minces,
Hexibles , mais non élastiques comme
ceux du Mica. Sa foi me primitive
est, suivant Haiiy, un prisme droit
rhomboïdal de 120' et 60", dont
les dimensions sont encore incon-
nues. C'est l'un des Minéraux les
plus tendres ^les arêles et les angles
de ses cristaux s'émoussent avec la
plus grande facilité; passé avec frot-
tement sur une étoffe, il y laisse des
taches blanclialrcs. Sa pesanteur spé-
cifique est de 2,7. Sa poussière est
douce et savonneuse; son éclat est
vitreux , passant Quelquefois à l'éclat
soyeux ou à un éclat gras adamantin.
Il possède deux axes de réfraction ,
et acquiert par le frottement l'élec-
tricité résineuse. Chauffé seul dans un
TOME XVI.
TAL a
raatras , il ne dégage point d'eau , et
ne perd pas sa transparence; à un feu
vif, il s'exfolie et blanchit sans se
fondre , ou s'arrondit vers les bords
en une masse buUeuse; dans le Bo-
rax , il se dissout avec effervescence
en un verre transparent. Il est com-
posé d'un atome de Magnésie et de
deux atomes de Silice, ou en poids
de Magnésie 20 , et Silice 70. L'Oxide
de Fer y fait quelquefois l'office de
principe colorant. Les variétés de
forme et de structure sont peu nom-
breuses; elles composent la série sui-
vante :
1°. Le Talc hexagonal : en prisme
hexaèdre régulier, produit par la
troncature des arêtes longitudinales
aiguës de la forme primitive ; cris-
taux verts du lac de Viana en Pié-
mont. On peut rapporter à cette va-
riété des cristaux en prisme droit
triangulaire , qui n'en sont probable-
ment qu'une modification acciden-
telle due à l'oblitération de trois des
pans du prisme hexagonal , ou , si
l'on veut , à l'accroissement démesuré
des ti'ols autres.
2". Le Talc laminaire : en feuillets
minces, droits ou contournés, d'un
vert foncé, d'un blanc verdâtre ou
d'un gris jaunâtre. Au Saint-Go-
thard , avec des ci islaux rhomboï-
daux de Dolomie ; au Tyrol dans le
Zillcrlhal; au Taberg eti Suède.
3*^. Le Talc lamellaire : en petites
lamelles ordinairement llexueuses ,
blanches, jautiâtres ou rosaires. A
Snarum , près Modum , en Norvège;
à Guauaxuato, au Mexique; à Eas-
lon , aux Etats-Unis d'Amérique.
4**. Le Talc écailleux appelé fort
improprement Craie de Briançon :
en masses qui se divisent par écail-
le S, et sans offrir de joints continus.
A Prasles, en Piémont.
6*. Le Talc fibreux. Blanc, vert,
ou gris jaunâtre; composé de fibres
rayon nées.
6". Le Talc endurci : en masses fi-
breuses ou un peu compactes qui ont
pris plus de dureté.
7''. Le Talc pulvérulent : en masse
terreuse ou argiloïde d'un gris blan-
ii
i8 TAL
châtre. ABoulbois , au nord d'Héric ,
près de Nantes, au Brésil, à Canla-
gallo et à Minas-Geraes.
Le Talc appartient aux terrains
primordiaux, oli on le rencontre en
lits ou couches subordonnées au mi-
lieu des Micaschistes, des Calcaires,
des Dolomies, des Serpentines et des
Pliyllades; il est la laase des Stea-
schistes , et entre dans la composition
de plusieurs Roches de la même épo-
que, telles que les Ophiolites et les
Ophicalces. Quant aux variétés miné-
ratogiques de Talc pur , on les trouve
assez communément dans les terrains
où abondent les Roches magnésien-
nes et amphiboliques. Le Talc lami-
naire ne se rencontre qu'en petites
masses et superficiellement; il ne
forme à lui seul ni filons , ni lits , ni
couches ; il s'associe fréquemment au
Quartz, au Feldspath, au Grenat, à
la Dolomie. Le Talc écailleux et le
Talc endurci se rencontrent au con-
traire eu couches assez puissantes ; le
dernier abonde dans tous les endroits
où l'on observe la Sléatite et la Ser-
pentine.
Le Talc est employé à différens
usages; la variété laminaire d'un
blanc nacré légèrement verdâtre , que
l'on recueille au Zillerthal et dans
l'Oberwald en Tyrol , est transportée
à Venise où elle est connue dans le
commerce sous ie nom de Talc de
Venise. Quand elle est pulvérisée,
broyée et réduite en pâte fine , on en
compose des crayons colorés que l'on
uomme pastels. La propriété dont
jouit sa poussière de rendre la peau
lisse et luisante , et de lui donner une
apparente fraîcheur , la fait employer
comme cosmétique; elle est la base
du fard dont se servent les femmes,
et dont le principe colorant est le
rouge de carthame; on fabrique éga-
lement ce cosmétique avec le Talc
blanc écailleux , dit Craie de Brian-
çon , que les Briançonnais tirent de
la montagne Rousse, près de Fenes-
Irelles; du hameau de brailly, dans la
vallée de Saint-Martin , et de Praslcs
en Piémont. Ce même Talc écailleux,
dans son état naturel, est employé
TAL
par les tailleurs en guise de craie
pour tracer leurs coupes sur les étof-
fes ; enfin on se sert du Talc pulvéru-
lent pour dégraisser les soies, pour
diminuer le frottement des machines
et pour faciliter l'entrée des pieds
dans les bottes neuves.
La Stéatite. Silicate de Magnésie
hydraté; Talc Stéatite , Haiiy. Subs-
tance à structure non lamellcuse ,
très-onctueuse au toucher, et don-
nant de l'eau par la calcination; elle
diffère du Talc proprement dit en ce
qu'elle n'offre aucune trace déstruc-
ture cristalline , et que les formes ré-
gulières sous lesquelles on la ren-
contre quelquefois sont empruntées
à d'autres Minéraux. Elle a la cassure
inégale, mate, souvent écailleuse ; elle
est tendre ; se laisse rayer facilement
par l'ongle et couper au couteau
comme du savon; sa lâclure est blân-
che , quelle que soit la couleur de
l'échantillon. Elle est susceptible de
poli. Sa pesanteur spécifique est
de 2,6 à 2,8. Au chalumeau , elle
blancbit et fond difficilement eu
émail , ou se réduit en une pâte blan-
che. Sa couleur la plus ordinaire est
le blanc; elle passe à des teintes dif-
férentes de gris , de jaune, de vert ,
de rose et de rouge; elle est compo-
sée d'un atome de bisilicate de Ma -
gnésie et d'une proportion d'eau qui
n'est pas encore connue exactement.
La Sléatite de Buyreuth , analysée par
Klaproth , lui a donné 69, 5o de Silice,
3o,5o de Magnésie, a,.'jo d'Oxide de
Fer, et 5,5o d'Eau. On dislingue par-
mi les variétés de Stéatite : la Stéatile
fibreuse, Stéatite asbestiforme de
Saussure. Elle ressemble à de l'As-
beste dur, mais ses fibres sont gio.s-
sicres et inégales; elles sorft beaucoup
plus tendres , disposées parallèlement
entre elles ou en faisceaux divergens.
Au Saint-Gotliard ; dans la vallée
d'Ala, en Piémont; en Norvège,
dans îa Serpentine; en Sibérie, près
d'Ekatcrincbourg. La Stèaliie gra-
nulaire. Grisâtre ou gris-blouàire , à
structure grenue ou oolitique. Lu
Sléntite compacte ou endurcie. Plus
dure que les précédentes; à structure
TAL
parfaitement compacte ; à cassure lui-
sante ou terne , inégale ou cireuse ;
blanche , verte , rosâtre et souvent
marbrée. En Corse, en Saxe, en
Bohême, en Sibérie, etc. La Stéalite
terreuse , vulgairement nommée Craie
(T Espagne. A cassure écailleuse , Irès-
friable; elle accompagne la Stéalite
endurcie. Au cap Lézard , en Cor-
noLiailles; dans les montagnes de
l'Ara gon. La Stéalite dendritique.
Compacte, blanche, avec dendiites
noirâtres, dues à des particules de
Fer ou de Manganèse , ou , comme le
pense le docteur Schneider , à des
particules de Graphite. A Wunsiedel
et à Gopfersgiun , près de Thier-
sheim , dans la principauté de Bay-
reuih. La Stéatite pseudomorphiqueoa
polyédrique. Se montrant sous des
formes régulières qui appartiennent
à d'autres espèces , telles que le
Quartz hyalin , le Calcaire spalhique,
le Calcaire brunissant, etc., et dont
la Stéalite s'est bornée à copier la
figure extérieure sans conserver au-
cune trace de leur structure interne.
On ne peut douter que les corps
réguliers dont il s'agit ne soient de
véritables pseudomorphoses , c'est-à-
dire que la Stéatite n'offre ici des for-
mes d'emprunt dont les types préexis-
taient dans d'autres cristaux qui lui
ont cédé leur place. Mais comment
s'est opéré le remplacement de la
substance de ces cristaux par la ma-
tièrestéatiteuse?C'esl ce qu'on n'a pu
jusqu'à présent expliquer d'une ma-
nière satisfaisante; il est seulement
rnobable que cette substitution a eu
ieu graduellement par des causes
chimiques f^ui agissaient à la fois
pour détruire ou dissoudre les parti-
cules dn la première sub.^iance , et
pour déposer celles du nouveau corps
en leur place. On ne peut admellrc
en effet que ces formes empruntées
aient été produites , comme iipiès
coup , par une sorte de moulage dans
des cavités régulières qui seraient
restées libres après la destruction des
premiers cristaux, car ici la malière de
la pseudomorphosc cl celle de la gan-
gue environnante ne diffèrent aucunc-
TAL 19
ment par leur nature , et elles ont été
par conséquent de formation con-
temporaine. On distingue dans la
Stéatite polyédrique les sous-variétés
suivantes :
!.. La Stéatite quarlziforme. En
Quartz hyalin prismé ; à Gopfers-
griin et à Wunsiedel , dans le pays de
Bayreuth, dans un lit d'Argile, et à
Altenberg, en Saxe. En Quartz émar-
giné, dans la vallée de Biel , près du
glacier du Mont-Rose, au milieu de
la Serpentine. Ces petits corps régu-
liers sont implantés dans une Stéalite
amorphe de même nature, avec la-
quelle ils se confondent. Ils n'offrent
aucune différence dans la mesure de
leurs angles avec les cristaux de
Quartz auxquels nous les rapportons ,
et plusieurs ont comme ceux-ci des
stries qui sillonnent transversalement
les pans de leurs prismes. On trouve
souvent, dans la même Stéalite ou
dans le voisinage, de véritables cris-
taux de Quartz qui sont restés in-
tacts.
j. La Stéatite calcari forme. En
calcaire spaliiique rhomboïdal , pri-
mitif ou équiaxe; en calcaire métas-
tatique; en rhomboïdes contournés,
comme ceux du Calcaiie brunissant ;
dans la Sléalite de Cayreulh.
3. La Stéatite feldspatlii forme. En
Feldspath quadrihexagonal ; à Garls-
bad en Bohême, dans un Granité; à
rs'ieder^chona , près de Freyberg.
Celte dernière pseudomorpbose pré-
sente cela de remarquable que l'al-
tération a commence par le centre du
cristal , et que la partie extérieure a
souvent conservé la dureté ot le tis'su
lamcllcux du Feldspath de Bonnard.
On a rapporté à la Stéatite une
substance qui a beaucoup de rapports
avec elle par ses caractèi es cxléi icurs,
et que l'on trouve à la Chine, d'oii
elle nous est rapportée sous la forme
de petites figures grotesques appelées
Magots. Il est possible que la matière
de quelques-uns de ces petits bustes
ail été fournie par la vci ilable Sléa-
lllc; mais, dans le plus grand nombre
de cas, la sulislancc qui les compose
est sensiblement plus dure, quoi-
30
TAL
TAL
qu'elle se laisse encore rayer par l'on-
gle ; elle est iufusible , el se distingue
surtout de la Stéatite par l'absence
de la Magne'sie et par la présence de
l'Alumine et d'une quantité notable
de matière alcaline. Haûy l'a décrite
sous le nom de 2'alc graphique-^ niais
les minéralogistes modeiiies s'accor-
dent à la considérer comme formant
une espèce distincte du Talc et de la
Stéatite qu'ils placent à la suite des
Silicates alumineux. Elle a reçu un
grand nombre de dénominations dif-
férentes : on l'a nommée Agalinato-
lile , Koreiie , Lardiie , Pierre de lard,
Pierre à Magols , Pagodile , Glyphite.
Léonhard regarde la Pimélite de
Kosemiitz et de Baumgarten eu Silé-
sie comme n'étant qu'une simple va-
riété de Stéatite colorée par l Oxide
de Nickel; mais cette substance ter-
reuse, d'un vert pomme, pourrait
bien constituer une espèce à part, si
l'on en juge d'après une analyse de
Klaprolb qui ne l'a trouvée formée
3ue de Silice , d'Oxide de Nickel et
'Eau.
Enfin , il est encore une substance
qu'on pourrait être tenté de rappor-
ter à la Stéatite, et qui n'en diffère
que par une petite quantité d'Alu-
mine. C'est le Minéral connu sous le
nom de Pierre de savon ( Seifenstein )
que l'on trouve en veines dans la Ser-
pentine du cap Lézard , en Cor-
nouailles. Il est grisâtre ou bleuâtre,
et souvent bariolé ou tacheté; sa
surface est très-onctueuse. Son ana-
lyse par Klaproth a donné le résultat
suivant : Silice , 45; Alumine, 9,125;
Magnésie, 24,75; Oxide de Fer, i;
Eau,i8.
La Stéatite appartient aux terrains
primordiaux de sédimcns , et aux
terrains de sédimens inférieurs; elle
accompagne presque toujours la Ser-
pentine, au milieu de laquelle elle
forme des veines dans toutes sortes
de directions, et plus rarement des
amas irréguliers ou des lits. Elle est
commune dans les Serpentines de la
Corse, des Pyrénées, d'Espagne;
dans celles de la vallée d'Aost el de
la montagne Rousse , en Piémont ; du
cap Lézard et de Saint-Cleer en Cor-
nouailles; de Portsoy, des îles de Sky
et d'Arran en Ecosse, de l'île d'An-
glesea, de Zîîeblilz et d'Ebrenfrie-
dersdorf, en Saxe; de Kazzeuberg et
d'Erbendorf en Bavière. On la ren-
contre quelquefois dans les filons
métallifères ( en Suède, en Hongrie)
et dans les Roches trappéenues ( aux
îles Feroë, dans le Basalte; dans la
mine Weierhecke , prés de 'Tringens-
tein ).
On a étendu le nom de Talc à di-
verses substances minérales qui n'ap-
partiennent pas à ce genre.
Talc bleu. Syn. de Disthène. ï^.
ce mot.
Talc de Briançon. Variété écail-
leuse du Talc lamellaire ou de la
Stéatite. ^. Talc.
Talc Chlobite. F". Chlobite.
Talc granuleux. J^. Nacrite.
Talc graphique. F". Pagodite et
Talc Stéatite.
Talc UE MoscQViE. F. Mica la-
minaire.
Talc ollaire. Serpentine.
Talc de Venise. Variété de Talc
laminaire du Tyrol , que l'on trans-
porte à Venise pour les besoins du
commerce.
Talc zographiq.ue. V. Chlorite
et Terre terte. (g. del.)
TALÉGALLE. Talegalla. ois.
Genre de l'ordre des Gallinacés. Ca-
ractères : bec très -robuste et très-
épais, égalant la longueur du tiers
de la tête , comprimé en dessus ; man-
dibule supérieure convexe, entamant
les plumes du front; narines placées
de chaque côté, à la base, ovalaires,
oblongues, percées dans une mem-
brane large; mandibule inférieui'e
moins haute, mais plus large que la
supérieure, presque droite en des-
sous, obliquement taillée en bec de
flûte à sa pointe, à bords lisses, à
branches écartées à la base, et l'écar-
tement rempli par une membrane
emplumée ; tête et cou garnis de
plumes à barbules ; joues entière-
ment nues; ailes arrondies, médio-
cres ; première rémige très-courte ,
TAL
la deuxième un peu plus longue, la
troisième dépassant toutes les autres ,
les quatrième et cinquième diminuant
de longueur après la troisième,- queue
assez longue , arrondie ; tarses assez
robustes , médiocrement longs , gar-
nis de larges scutelles en devant ;
doigts assez longs : celui du milieu le
plus allongé , l'extei ne le plus court ,
les trois de devant garnis à leur nais-
sance d'un rebord membraneux ,
plus large entre les doigts externes
et médians; ongles convexes, aplatis
en dessous , légèrement recourbés et
médiocrement robustes; le pouce est
long , appuyant en entier sur le sol ,
et garni d'un ongle également ro-
buste. Ce genre, nouvellement établi
par Lesson , ne se compose encore
que d'une seule espèce découverte
par ce savant dans les forêts de la
Nouvelle-Guinée. Gomme il ne nous
dit rien de ses mœurs et de ses habi-
tudes, tout fait penser qu'il n'aura
pu rencontrer aucune occasion d'ob-
server particulièrement l'Oiseau. D'a-
près l'indication des caractères géné-
riques , les Talégalles , dont le nom
est composé des mots Taleuaet Gal-
lus , deux Oiseaux différens qui rap-
pellent le Talégalle dans ses formes,
pourraient prendre place dans la mé-
thode immédiatement après les Pein-
tades.
Talégali^e dk Guvier , Talegalla
Ciiuierii, Less. Plumage entièrement
noir. Taille, celle d'une Poule moyen-
ne. De la Nouvelle -Guinée où l'es-
pèce paraît être fort rare. (nR..z.)
ÏA.LEVE. Porphyiio. ois. Genre
de la seconde famille de l'ordre des
Gralles. Gawjctères : bec fort, dur,
épais, conique, presque aussi haut
que long, plus court que la tête;
arête de la mandibule supérieure dé-
primée , se dilatant j usque très-avant
sur le crâne ; narines placées de cha-
que côté du bec, près de l'arête,
percées dans la masse cornée , à peu
près rondes, ouvertes de part en
pari ; pieds longs et robustes ; doigts
allongés . Irs aniérieurs entièrement
divises, garnis sur les côtés de petites
TAL iri
membranes très-étroites ; siles mé-
diocres ; la première rémige plus
courte que les deuxième, troisième
et quatrième qui sont régulièrement
étagées. Les Talèves, que l'on nomme
Porphy lions ou Poules sultanes , sont
de charmans Oiseaux aquatiques, re-
vêtus pour la plupart de couleurs
fort éclatantes ; ils habitent les fleu-
ves et les rivières , mais plus sou-
vent les lacs , les marais et les bas-
fonds que la saison des pluies couvre
d'eau qui s'y maintient pendant une
partie de l'année. Dans leur manière
de vivre , ils diffèrent assez peu des
Gallinules; seulement on les voit,
pour leur nourriture , rechercher les
fruits et les graines de préférence
aux feuilles et autres parties des Vé-
gétaux, ainsi qu'au poisson dont s'ac-
commodent plus ordinairement les
Gallinules; aussi, par ces motifs, sont-
ils plus souvent à terre, occupés de
cette recherche , et courant à travers
les champs cultivés et ensemencés de
riz et de maïs surtout, que nageant
à la surface des eaux ou plongeant
dans leur sein. Ge n'est point qu'ils
y manquent des grâces et de la faci-
lité que l'on remarque dans la plu-
part de ces Oiseaux qui , quoique
privés des larges membranes servant
de rames aux Palmipèdes , se tirent
néanmoins avec une adresse et une
aisance admirables de tous les genres
de natation ; au contraire , ils en
étalent beaucoup plus encore que les
autres, et ont en outre cet avantage,
qu'ils sont également prompts et
agiles à la course. La disette de leurs
alimens favoris les porte à pénétrer
quelquefois dans les forêts oii les at-
tire sans doute l'espoir de rencontrer
ces amandes qu'une enveloppe so-
lide et dure préserve pendant un
temps plus long de la pourriiure ou
de la germination. A l'aide de leur
bec fortement armé d'énormes man-
dibules , ils parviennent sans efforts
apparens à briser ces enveloppes li-
gneuses, et à dégager la portion nu-
tritive dont ils sont très-friands el
qu'ils portent au bec , de même que
toutes les autres nourritures, avea
22 TAL
les doigts de l'un des tarses , et en se
tenant debout sur l'autre. Quoique
les Talèvcs soient ptojDres aux con-
trées les plus chaudes du giobe , une
espèce néanmoins se trouve abon-
damment répandue dans toutes les
parties méridionales de l'Europe. En
est-elle originaire ? s'y est-elle établie
accidentellement? est-elle la même
espèce qui jadis excita si éminem-
ment la sensibilité des maîties du
monde en gastronomie comme ils le
furent en puissance? Ce sont des
questions que l'on a bien des fois
agitées sans les avoir résolues d'une
manière satisfaisante. Ces Oiseaux en
général sont timides et craintifs ; on
les a vus cependant déployer un grand
courage en diverses circonstances ,
et même dans les pièges où ils se
trouvaient pris. Leur humeur soli-
taire et tranquille les retient éloignés
des lieux habités; c'est là qu'ils cè-
dent au besoin de se reproduire : leur
nid fort ample, mais négligemment
arrangé , consiste en toute espèce de
débris de végétaux sur lesquels sont
déposés de la mousse et du duvet.
La ponle est de t'ois ou quatre œufs
blancs et parfaitement ronds. Il est
possible que le genre Talève soit
nombreux en espèces ; mais tout porte
à croire que beaucoup d'auteurs ont
regardé comme telles de simples va-
riétés d'âge ou les mêmes individus
aux différentes époques de la mue.
Nous ne rapportons ici que les es-
pèces qui paraissent bien constatées
et généralemeut adoptées.
Talève blanc, Porphyrio albus ,
Lath. Plumage entièrement blanc;
bec, membrane frontale et pieds rou-
ges. Taille, vingt pouces. Les jeunes
sont d'un bleu cendré; ils ont le bec
et la membrane d'un rouge terne ,
et les pieds grisâtres. De l'île de
Norfolk.
Taléve émeraudîn , Porphyrio
smaragdinus , Temm. , Ois. color. ,
pl. 431 ; Porphyrio indicus, Horsf.
De Java.
Talève a manteau noir , Por-
phyrio mclanutusy Temm. De la Nou-
velle-Hollande.
TAL
Talève a manteau vert, Por-
phyrio smaragnotus, Temm. Des côtes
méridionales de l'Afrique.
Talève meunier , Porphyrio pul-
veruLentus , Temm., Ois color., pl.
4o5. Taille, quatorze pouces ei demi.
Des côtes méridionales de l'Afrique.
Talève Pobphyrjgn , Porphyrio
hyacinthinus , Temm. Parties supé-
rieures d'un bleu foncé éclatant, de
même que les tectrices alaires , les
rémiges, les reclrices et la poitrine;
joues , gorge , devant et côlé^ du cou
d'un brun bleu verdâtre pâle; occi-
put, nuque, cuisses et abdomen
d'un bleu foncé ; tectrices subcau-
dales blanches ; bec d'un rouge vif,
ainsi que la plaque frontale et co-
ronale qui est presque de niveau
avec l'arêle du bec, et vient aboutir
derrière les veux ; pieds et doigts
d'un rouge de chair pâle, l'intermé-
diaire , sans l'ongle , plus long que le
tarse. Taille, dix-huit pouces. Des
contrées méridionales de l'Europe.
(DR..Z.)
TALI-BOCOMPOL-MERA. bot.
FHAN. (Rumph.) l'^. Clompan.
TALIEBOEBOT. bept. oph. r.
Coba-Coras.
* TALIERA. BOT. PHAN. Le Cory~
pha Taliera, Roxburgh {Corom., 3,
p. 5i, lab. 255 et 2^6), a été érigé en
un genre particulier sous le nom de
Taliera par Marlius {Gênera Palm.,
p. 10) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs
sessiles , hermaphrodites ; spalhes
nombreuses incomplètes; calice tri-
fide; corolle à trois pétales; six éta-
mines, cohérentes à la base en une
cupule insérée au-dessous des pistils ;
trois ovaires, cohérens par leur côté
interne; style court; stigmate non
distinct; trois baies monospermes,
qui rarement parviennent toutes à la
maturité; albumen homogène, creux;
embryon vertical. L'espèce sur la-
quelle ce genre a élè constitué, est
un Palmier de l'Inde Orientale dont
le stipe est marqué de cicatrices an-
nulaires; les frondes sont palmées-
flabelliformes, étalées en éventail ar-
rondi ; les Heurs, petites, vcrdâtres ,
TAL
sont disposées en un régime très>
raïueux , terminal , dressé , à ra-
meaux étalés; les baies sont d'une
couleur olivâtre. (g..n.)
TALIGALÉE. Taligalea. bot.
PHAN» Aublet , dans son ouvrage sur
les Plantes de la Guiane, a établi
sous ce nom un genre qui appartient
à la famille des Verbénacées et à la
Didynamie Angiospermie du Sys-
tème sexuel. Linné fils a changé ce
nom en celui à' Amasonia qui a été
adopté par Yahl , Persoon , Kunlh et
la plupart des auteurs irfodernes.
D'un autre côté , Necker a encore
surchargé la synonymie en confé-
rant à ce genre le nom de Diplos-
tema. Voici ses caractères princi-
paux : calice quinquéfide j corolle tu-
bulcuse, beaucoup plus longue que
le calice, ayant le limbe à cinq seg-
raens presque égaux ; quatre étami-
nes à peine didynames ; stigmate bi-
parti; drupe entourée par le calice
persistant, à deux ou quatre osselets
uniloculaires , monospermes. Le type
de ce genre est le Taligalea campes-
tris , Aubl., Guian., 2, p. 62f) , tab.
262.; Amasonia erecla, Valil , Eclog.,
2 , p. 5i ? Sa tige est herbacée , haute
d'environ trois pieds , garnie de feuil-
les alternes, lancéolées-ovales, lé-
gèrement dentées en scie et scabres.
Les fleurs sont jaunes, penchées,
tournées d'un même côté , disposées
en grappe terminale. Cette Plante
croît à la Guiane. Yahl en a décrit
une seconde espèce indigène de l'île
de la Trinité , sous le nom d'Ama-
sonia punicea. Enfin Kunth en a fait
connaître une nouvelle espèce arbo-
rescente {A. arborea) qui croît près
de Javita chns les Missions de l'Oré-
noque. (G..N.)
* TALINASTRUiM et TALTNEL-
LUM. BOT. PHAN. (De CandoUe.)
Sous-genres du Talinum. V. ce mot.
(0..N.)
TALINUM. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Porlulacées et de la
Dodécandrio Monogynie , L. , établi
par Adansou qui le composait des
espèces de Pu?tulaca dont la cap-
TAL a.-
sule était trivalve. Adopté par les bo-
tanistes modernes , il a été augmenté
de plusieurs espèces nouvelles , dont
quelques-unes ont été érigées par
Kunth en un genre particulier sous
le nom de Calandrinia. Voici les ca-
ractères essentiels du genre Talinum
ainsi réduit par Havsrorth et De Gan-
dolle : calice caduc , à deux sépales
opposés et ovales ; cinq pétales hypo-
gyaes ou insérés à la base du calice ,
libres ou légèrement soudés dans
leur partie inférieure ; dix à vingt
étamines insérées au même point que
les pétales , et souvent un peu adhé-
rentes avec ceux-ci; style filiforme,
fendu au sommet en trois stigmates
étalés ou réunis eu tête , et figurant
un stigmate simple; capsule à trois
valves, uniloculaire et polysperme ;
graines aptères fixées à un placenta
central. Ce genre se compose de Plan-
tes herbacées ou suflrutescentes, gla-
bres et charnues. Leurs feuilles sont
alternes , très-entières : leurs fleurs
sont fugaces , s'ouvrent sous l'in-
fluence d'un beau soleil, et sont dis-
posées en cimes ou en grappes. Elles
croissent en Amérique , tant septen-
trionale que méridionale, à l'excep-
tion d'une seule espèce qui se trouve
en Arabie , et qui forme le genre
Orygia de Forskahl. De Gandolle
{Prodr. Sjst. Veget., 3, p. 356) a
distribué les onze espèces connues
jusqu'à ce jour en trois groupes qui
pourront par la suite former autant
de genres particuliers.
Le premier est le F hemeranthus de
Rafinesque , ou Talinum de Pursli et
Nuttall. Ce sont des Plantes grasses
herbacées ou vivaces, remarquables
en ce que leurs trois stigmates sont
ramassés de manière à imiter un stig-
mate simple. Les feuilles sont cylin-
driques; les fleurs disposées en cime
dichotome. C'est à ce groupe que se
rapportent : le Talinum terelifolium ,
Pursh , qui croît dans l'Amérique
septentrionale , et le T. napiforme ,
nouvelle espèce du Mexique.
Le second groupe a été nommé
Talinastrum , et se compose de cinq
espèces, parmi lesquelles nous cite-
t4 TAL
rons le Talinuin crassifoUum, Willd.,
ou Portulaca crassi/'ulia, Jacq., Hor/.
Vindob. , 3, lab. 62; le T. païens,
Willd., Portulaca païens, Jacq., loc.
cit., 2, lab. i5i , RuLingia païens,
Ehrarth; et le T. cuneifulium, Willd.,
ou Orygia portulacifulia , Foi sk. ,
FL. Jlrab. descript., io3. Ces Plantes
sont indigènes des contrées chaudes
de l'Amérique équinoxiale et des An-
tilles; la dernière croît dans l'Arabie
heureuse près d'Hadie. Elles se dis-
tinguent par leur style filiforme, à
trois stigmates distincts et étalés, et
par leur ovaire globuleux. Ce sont de
petits Arbrisseaux un peu charnus,
a feuilles planes, à fleurs en panicule
pu en corymbe lâche.
Sous le nom de Talinellum , De
Candolle comprend quatre espèces
du Pérou et aes régions adjacentes
de l'Amérique septentrionale, décri-
tes par Ruiz et Pavon et par Kunth.
Ces Plantes sont herbacées et proba-
blement toutes annuelles; elles ont
un style épais , surmonté de trois
stigmates épais , presque plans. Cette
section se rapproche beaucoup du
Calandrinia , dont elle ne diffère que
par la caducité du calice. (g..n.)
TALIPOT. BOT. PiiAN. Syn. de
Corypha umbraculifera. (b.)
TALISIA. BOT. BHAN. Ce genre est
composé d'un petit nombre d'Arbres
et d'Arbustes originaires des régions
tropicales d'Amérique. Leurs feuilles
sont grandes , alternes, pennées sans
impaire , dénuées de stipules. Leurs
fleurs sont disposées en grandes pa-
nicules. Le calice est fendu jusqu'au-
delà du milieu en cinq lobes ; les pé-
tales , au nombre de cinq , sont al-
ternes avec les lobes du calice , et
munis intérieurement, au-dessus de
leur base, d'un long appendice cou-
vert de poils ; le disque est très-char-
nu , son bord régulier se prolonge
entre les pétales et les filets ; les éta-
mines , au nombre de huit, sont in-
sérées sur le disque autour d'un
ovaire situé au centre de la fleur; le
stigmate est presque sessile , divisé à
TAL
son sommet en trois dents très-cour-
tes ; l'ovaire renferme trois ou quatre
loges uniovulées; les ovules sont in--
sérés au fond des loges, dressés;
le fruit n'a point encore été occrit. Le
Talisia a été placé par Aublel dans
rOclandrie Monogynie de Linné , et
par Jussleu dans la famille des Sapin-
dacées, oii il doit, selon nous, prendre
place non loin du Ci/pania et du JVe-?
/7/^6'/i«OT,- nous pensons cependant que
son rang, dans la série des genres de
cette famille, ne pourra être décidé-
ment fixé que lorsque son fruit sera
connu. (cAMB.)
TALITRE. Talith/s. crust. Genre
de l'ordre des Amphipoder. , famille
des Crevettines , qui , suivant la Mé-
thode de Milne Edw^ards , exposée
dans une belle Monographie des
Crustacés de cet ordre, appartient à
sa tribu des Crevettines sauteuses ,
ou celles dont le corps est fortement
comprimé latéralement , avec les
divisions latérales des premiers seg-
mens thoraciques grandes , clypéi-
formes, et les hanches des dernières
paires de pâtes fort grandes. Il s'éloi-
gne maintenant des autres genres de
cette tribu par les caractères suivans :
antennes supérieures beaucoup plus
courtes que les inférieures, et de la
longueur à peine de celle de leur
pédoncule ; palpe des mandibules nul
ou simplement rudimentaire. Au-
cune des pâtes terminée par un ren-
flement ou dilatation en manière
de main , avec un crochet ou doigt
susceptible de se courber en dessous.
Ce dernier caractère dislingue ce
genre de celui d'Orchestic qui en est
très-voisin. La seule espèce connue
et très-commune sur nos côtes est la
Talttbe sauteuse, Garnmanis lo-
custa, Fabr. ; Onisci/s loçusta , Paîl. ,
Spicil. Zoo/., IX, tab. 4,fig. 7. Milne
Edwards en a observé deux autres,
qui lui ont paru inédites. Il les pu-
bliera bientôt dans les Annales des
Sciences naturelles. (lat.)
TALLAR.ET. ois, Syn. vulgaire
de la Mouette rieuse, f^. Mouette.
(DB..Z)
TAM
TALLO. BOT. PHAN. Syn. à.' Arum
esculentum à Olaïii. V. GouET. (b.)
TALPAGOTA. ois. Espèce du
genre Pigeon. P'. ce mot. (b.)
TALPOIDE. MAM. (LRcépède.) T'.
AsPALAx et Bathyergus.
TAMAG. BOT. PHAN. L'un des
noms indiens de la Zcdoaire. (b.)
TAMAGAS. OIS. Vieux mot par
lequel on désignait en Languedoc
les deux principales espèces du genre
Pie-Grièche. J^. ce mot. (dr..z.)
* TAMALAPATR^. bot. phan.
(L'Ecluse.) Nom indien donné à la
feuille du Laurier, que Lamarck a
regardé comme une espèce distincte
du Cannelier sous le nom de Mala-
hathrum emprunte des pharmacies.
P . Laurieu. (b.)
TAMAINDUA. mam. Espèce du
genre Fourmilier. V. ce mot. (B.)
TAMANDUA-GUACA. mam.
(Marcgraaft\) V. Tamanoir au mot
Fourmilier.
TAMANOIR. MAM. Espèce du
genre Fourmilier. V. ce mot. (b.)
TAMARA. BOT. PHAN. V. Pada-
Mactu.
TAMARAKA. bot. phan. V.
Maraka.
TAMAR-HENDI. bot. phan.
(Delile.) Même chose que Tamarin.
V. Tamarinier. (b.)
TAMARIiN. mam. Espèce du genre
Ouistiti devenue type d'un sous-
genre. Ouistiti. (b.)
TAMARINIER. Tamarindus. bot.
phan. Genre de la famille des Légu-
mineuses , tribu des Cassiécs , offrant
les caractères suivans : calice à cinq
sépales soudés en un tube par la base ;
trois supérieurs libres , réfléchis
supérieurement et oblongs ; deux in-
férieurs cohérens en un seul lobe,
plus larges, à deux nervures et sou-
vent bidentés au sommet. Corolle à
trois pétales alternes avec les trois
sépales supérieurs ; deux ovales ren-
flés en capuchon vers le milieu. Ela-
TAM 2 Fi
mines au nombre de neuf à dix dont
deux ou trois plus longues, monadel-
])hes, anthérifères ; sept plus cour-
tes , stériles. St^de subulé. Légume
pédicellé , en forme de sabre , com-
primé, uniloculaire , à valves char-
nues , pulpeuses entre l'épisperme
el l'endosperme, renfermant irois à
six graines ovoïdes-carrées, à tron-
cature oblique vers le bile , à cotylé-
dons inégaux à la base. Ce genre ne
se compose que d'une seule espèce,
car la Plante américaine paraît n'être
qu'une simple variété de celle que
nous allons décrire succinctement et
qui a été transportée dans toutes les
colonies des pays chauds.
Le Tamarinier de l'Inde , Ta-
marindus indica , L. , Rhéede, Hori.
Malab. , i , iab. 23 , est un Arbre
originaire des Indes-Orientales, de
l'Afrique et surtout de l'Egypte. Son
tronc est très-élevé , revêtu d'une
écorcc brune el gercée, divisé supé-
rieurement en branches fort éten-
dues et garnies de feuilles également
pinnées sans impaires, composées de
dix à quinze paires de folioles pres-
que sessiles, elliptiques, obtuses et
équilaiérales à leur base. Les fleurs ,
roses ou d'un jaune- verdâ.tre et assez
grandes , sont disposées en grappes
un peu pendantes, situées au sommet
des rameaux. Les fruits sont des
gousses à valves épaisses , longues de
quatre à cinq pouces , un peu recour-
bées , d'une couleur brune-rougeâ-
tre, remplies d'une pulpe jaunâtre
ou d'un rouge brun. Le Tamarin du
commerce est cette pulpe que l'on
envoie séparée de sa gousse et conte-
nant encore les graines ainsi que les
filamens dont elle est naturellement
entremêlée avant de l'expédier en
Europe. On lui fait subir une légère
coction dans des bassines de cuivre,
afin de l'empêcher de moisir. Elle est
alors d'une couleur rouge-noirâtre ,
d'une consistance pâteuse , d'une
odeur vineuse et d'une saveur aigre-
lette sucrée et un peu astringente. La
pulpe de Tamarin .analysée parVau-
quelin f Annales de Chimie , T. v , p.
ga), a fourni les résultats suivans:
36 TAM
Acide citrique, 9,40; Acide tartri-
que , 1,55; Acide malique , o,45 ;
sur-tai trate de Potasse , 5,25 , Sucie ,
i 2,5o; Gomme, 4,70; Gelée végétale,
6,25 ; Parencliyme , 54,35 ; ' Eau ,
•27,55. La grande quantité de sucre
contenue dans la pulpe de Ta-
marin ne paraît pas y être inliérente.
Celte quantité n'est aussi considé-
rable que parce que l'on y ajoute du
sucie par couches alternatives pour
la conserver ; du moins c'est ainsi
que l'on agit aux Antilles et dans
diverses contrées de l'Inde. La pulpe
de Tamarin ayant été préparée dans
des bassins de cuivre , oli proba-
blement on la laisse séjourner pen-
dant un temps plus ou moins long ,
il arrive assez souvent qu'elle ren-
ferme du cuivre; on reconnaît la
présence de ce métal vénéneux en y
plongeant une lame de fer bien polie,
sur laquelle le cuivre se revivifie.
La falsification des Tamarins est une
des plus fréquentes de la droguerie :
c est surtout avec des pruneaux ré-
duits en pulpe, à laquelle on mêle
des fibres de racines de fraisier, et
que l'on acidulé au moyen de l'Acide
tarlrique et même de l'Acide suH'uri-
que. Celte falsification se reconnaît
facilement par les sels de Baryte, si
l'Acide employé est le sulfurique ;
mais lorsqu'on s'est servi de l'Acide
tartriqùe, il n'y a guère moyen de
reconnaître bien positivement cette
fraude.
Ou emploie la pulpe de Tamarin
comme médicament purgatif et ra-
fraîchissant : on en fait bouillir une
once dans une pinte d'eau, el l'on
administre celte décoction , convena-
blement édulcorée , dans les mala-
dies aiguës qui réclament les anti-
phlogistiques. A une dose plus élevée
(deux onces dans une pinte d'eau
bouillie pendant un quail -d'heure),
celte boisson devient laxalive. Le Ta-
marin est employé en Egypte et au
cap de Bonne-Espérance pour assai-
sonner les viandes. Les peuples de
l'intérieur de l'Afrique en font des
provisions pour les voyages qu'ils
entreprennent ilans ces contrées brû-
TAiVI
lantes : celle pulpe leur fournit de.i
boissons acidulés propres à calmer la
soif, et dont les effets n'ont rien de
nuisible à la santé des voyageurs.
(G..N.)
TAMARIS ou TAMARISC. Ta-
marix. bot. phan. Les anciens au-
leuis et Tournefort donnaient à un
genre de Plantes le nom He Tarnaris-
cus , que Linné abrégea en celui de
Tarnarix, et qui fait partie de la Pen-
tandrie Trigynie du système sexuel.
Il était placé par Jussieu dans la fa-
mille des Portulacées ; mais Desvaux,
dans un Mémoire lu à l'Institut eu
i8i 5 , et dans les Annales des Scien-
ces naturelles pour 1827, établit sur
ce genre la petite famille des Tama-
riscinées qui a été adoptée par les
auteurs modernes, l^'. Taîvïarisci-
NÉES. Cet auteur élimina du genre
Tarnarix les espèces à étamines mo-
nadclphes ( Tarnarix germaiiica , L. ,
etc. ) dont il forma le genre Myrica-
ria ( ce mot ) et réduisit le genre
Tarnarix à celles qui offraient quatre
à cinq étamines. Voici ses caractères
essentiels : calice profondément divisé
en quatre ou cinq segmens; corolle à
quatre ou cinq pétales: étamines au
nombre de quatre à cinq, alternes
avec les pétales presque entièrement
libres; ovaire longuement atténué au
sommet, surmonté de trois stigmates
longs , divergens el glanduleux; cap-
sule triangulaire . à trois valves , ren-
fermant un grand nombre de grai-
nes insérées à la base des valves ou
dressées presqu'au fond de la cap-
sule. Aigrette des graines compo-
sées d'un grand nombre de poils
simples. Dans le troisième volume
du Frodromus Systenialis Ve.gelabi-
lium , De Candolle a décrit dix-huit
espèces de Tamariscs qui sont des
Arbustes ou des Herbes croissant
pour la plupart dans les contrées
chaudes et tempérées de l'ancien
monde. Plusieurs sont indigènes des
conli'écs orientales , principalement
de la Sibérie el des environs de la
mer Caspienne ; quelques - unes se
trouvent au Sénégal , dans l'Inde-
Oriontalc et en Chine. Parmi ces Plan-
TAM
TAM
tes nous citerons seulement la plus
commune.
Le Tamarisc de France , Tama-
rix gallica , L. ; Blackw. , Herb. , tab.
33 1 ; Tamaiiscus Narboneiisis ,LobeI.
Icon. , 2 , lab. 218 ; est un Arbrisseau
dont la tige s'élève à quinze ou vingt
pieds , divisée presque dès sa base en
rameaux nombreux, grêles, revêlus
d'une écorce rougeâtre et garnis de
feuilles courtes, ti'ès- glabres , glau-
ques, amplexicaules , aiguës, appli-
quées et paraissant imbrique'es sur
les jeunes pousses. Ses fleurs sont
blanches ou légèrement purpurines ,
disposées en épis grêles , un peu lâ-
ches au sommet et dans la partie la-
térale des branches. Cet Arbrisseau
est Irès-commun dans les localités
sablonneuses des côtes de la Méditer-
ranée et de l'Océan. Il se trouve aussi
le long des rivières de l'Europe mé-
ridionale. On le cultive dans quel-
ques jardins comme Arbusle d'orne-
ment. Son écorce, ses rucines, ses
feudles et son bois étaient autrefois
usités comme diurétiques; elles ont
une saveur amère , légèrement stip-
tiqiie , et , en quelques pays , on les a
substituées au Houblon pour donner
de l'amertume à la bière. Le bois
prend quelquefois assez d'accroisse-
ment pour qu'on puisse le travailler
et en faire des tasses et des barils; on
l'emploie aussi comme bois de chauf-
fage, et ses cendres donnent beau-
coup de soudfi si l'Arbuste a crû dans
un terrain salé, et de la potasse s'il
provient d'un sol éloigné de la mer.
TAMARISGÏNÉES. Tamâiisci-
nece. rot. piian. Desvaux ( Mémoire
lu à l'Institut en 181 5 , et Ann. des
Scienc. nat. , 4, p. 344 ) a constitué
sous ce nom une petite famille de
Plantes polypéiales hypogynes , qui
a été ainsi caractérisée : calice persis-
tant, composé de quatre à cinq sé-
pales soudés à la base , ou en d'autres
termes à quatre ou cinq lobes profon-
dément découpés et un peu imbri-
qués pendant l'eslivation. Corolle à
autant de pétales que de lobes au
calice , insi-rés à la base de celui -ci ,
marcescens, à estivallon imbriquée.
Etamines en nombre égal ou double
de celui des pétales, à filets tantôt
entièrement libres, tantôt mouadel-
phes. Ovaire libre, ovoïde-pyrami-
dal , trigone , surmonté d'un style
tantôt très-court, tantôt trigone, et
de trois stigmates étalés ou réunis en
capitule. Capsule trigone, trivalve,
uiiiloculaire , polysperme , à trois
placentas fixés tantôt à la base, tan-
tôt le long de la ligne médiane des
valves. Graines dressées ou ascen-
dantes, oblongues-comprimées , mu-
nies au sommet d'une houpe de poils,
dépourvues d'albumen , ayant un
embryon droit , à radicule petite , in-
férieure, à cotylédons plans, con-
vexes, oblongs. Les Plantes de cette
famille sont des Aibrisseaux ou ra-
rement des Herbes vivaces , à bran-
ches effilées , garnies de feuilles al-
ternes, petites, persistantes, entiè-
res, squammiformes et ordinairement
glauques. Leuis fleurs, dont la co-
rolle est blanche ou rose, sont dis-
posées en épis ou en grappes , et leurs
pédicelles sont munis de iDractées.
Cette famille a des affinités avec les
Portulacées et les Paronychiées ,• mais
la structure et la position de ses grai-
nes l'en distinguen t suffisamment. Se-
lon Auguste Saint- Ililaire , elle se
rapproche davantage des Lythraires
et des Onagraires , mais elle diffère
des premières par l'eslivation imbri-
quée de ses parties florales , par ses
pétales insérés à la base du calice et
par ses graines pariétales; elle se dis-
tingue des Onagraires par son ovaire
libre et par l'cstivation imbriquée de»
parties de la fleur. L'ancien genre
Tarnarix de Linné, maintenant di-
visé en deux ( Tarnarix et Myricaria)
constitue à lui seul cette petite fa-
mille. (G..N.)
TAMARISCCJS. bot. piian. C'était
le nom sous lequel les anciens bota-
nistes désignaient le genre Tarnarix.
V. Tamarisc. (g..n.)
TAMARIX. BOT. PHAN. P\ Tama-
risc.
TAMATIA. Cainto. ois. Genre de
a8 TAM
l'ordre des Zygodaclyles. Caractères :
bec assez long , plus large que haut,
droit à la base, sans arête proémi-
nente et compriiuée à la pointe;
mandibule supérieure courbée vers
l'extrémilé et dépassant l'inférieure
qui se termine en pointe ; narines
placées de chaque côté à la base ,
percées dans la masse cornée , en-
tièrement cachées par les poils courts
et roides de la face; pieds médio-
crement robustes; tarse de la lon-
gueur du doigt extérieur; quatre
doigts : deux antérieurs, réunis jus-
qu'à la seconde articulation, deux
postérieurs libres ; ailes courtes , les
trois premières rémiges étagées, la
quatrième et la cinquième la plus
longue. A des formes massives et pour
ainsi dire un peu grotesques , les Ta-
matias joignent un caractère silen-
cieux , une physionomie triste , qui
prend assez souvent une teinte de
stupidité. Ils habitent les contrées
les plus chaudes de l'Amérique méri-
dionale, et passent les journées pres-
que entières au milieu des brous-
sailles écartées ou sauvages; jamais
ils n'entrent dans les grands bois et
les forêts , ni ne se hasardent dans
les plaines ; aussi est-il fort difficile
de les observer. D'Azara , qui a re-
cherché et étudié d'une manière fort
scrupuleuse la plus grande partie des
Oiseaux du Paraguay, n'a pu par-
venir à se procurer qu'une seule es-
pèce deTamatia , et cejjcndant il n'y
a aucun doute que toutes celles qui
habitent le Brésil ne se trouvent
également au Paraguay, du moins il
en est ainsi de presque tous les Oi-
seaux de ces deux pays limitrophes.
Dans leur état d'immobilité , les Ta-
malias, soit qu'ils éprouvent quel-
ue gêne particulière, soit qu'ils ne
istinguent point facilement ce qui
les environne, se laissent approcher
de très -près avant de prendre leur
vol; niais lorsqu'ils sont à la quête
des insectes qui paraissent faire leur
unique nourriture et dont le besoin
les force à quitter leur retraite , alors
tout leur porte ombrage, et l'on
«'aperçoit , à leurs ricochets conti-
TAM
nuels , qu'ils sont constamment agi-
tés par la crainte d'être découverts.
Les Tamatias se réimissent par cou-
ple dans la saison des amours; et,
tant qu'elle dure, les deux sexes se
tiennent fidèle compagnie ; ils ap-
portent ensemble dans le trou d'un
arbre carié les débris de végétaux et
le duvet , qui doivent former la cou-
che sur laquelle la femelle dépose
ordinairement les cinq œufs d'un
blanc jaunâtre et tachetés de brun ,
dont se compose ordinairement la
ponte des Tamatias ; ensemble en-
core ils élèvent la jeune famille, et
lorsqu'elle peut se passer des soins
paternels , tous se séparent et vont
chacun de leur côté pourvoir à leur
existence. Nous citerons les princi-
pales espèces :
ÏAMATIA A BEC BOUGE , BUCCO Cal-
caratus , Lath. ; Coruus ausiralis ,
Gmel.; Monasa tranquilla , Vieill.
Parties supérieures d'un noir foncé,
les inférieures d'un uoir grisâtre;
lectrices alaires bordées de blanc ;
bec et iris rouges ; pieds bruns ; ailes
tubcrculées à leur partie supérieure;
queue facilement étagée. Taille, onze
pouces. De la Guiane. ,
Tama-tia Chacuru , Bucco Cha-
c«/7/, Vieill. Parties supérieures rous-
ses, rayées transversalement de noi-
râtre; côtés de la tête noirs; une
bande blanche sur la nuque; une
bandelette de même nuance, qui part
de l'angle du bec, entoure l'œil et
s'étend jusqu'au méat auditif; rec-
trices brunes , rayées de roux ; gorge,
devant du cou et parties inférieures
blanchâtres ; bec rougeâtre à sa base,
noir vers la pointe; pieds verdâtres.
Taille, huit pouces. Du Paraguay.
Tamatia a collier , Bucco coUa-
ris, Lath., Buff., pl. enl.'Sg.'i. Parties
supérieures rousses , rayées trans-
versalement de noir; sur le dos une
bande transversale fauve qui des-
cend sur les côtés de la poitrine; sur
le dessus du cou une bandelette
noire; rémiges premières brunes , les
secondaires bordées extérieurement
de jaunâtre, et les tertiaires brunes
ruyées de noir} rectrices rousses,
3
TAM
I rayées IransTersalement ; joues rous-
1 ses; gorge et devant du cou blan-
châlres; parties inférieures roussâ-
tres , plus foncées vers l'abdomen;
mandibule supérieure noirâtre, l'in-
férieure cendrée, ainsi que les pieds.
Taille, huit pouces. De la Guiane.
Tamatia a DOS BiiA>x , Bucco leu-
conolus , Vicill. De l'Afrique. Cette
espèce pourrait bien n'être qu'une
variété du Barbican fulvirostre.
Tamatia a guos bec , Bucco ma~
crorhynchos, Lalh.,BufF., pl. enl. 69.
Parties supérieures noiiâtres; som-
met de la tête noir 5 les côtés, le
front, l'occipul, un demi-collier sur
le cou, gorge et devant du cou
blancs; une bande transversale sur
la poitrine et extrémité des plumes
des flancs noires ; parties inférieures
blanches ; rémiges secondaires et rec-
trices terminées de blanchâtre; bec
noir et fort; pieds noirâtres. Taille,
sept pouces. De la Guiane.
Tamatia a ventre tacheté, ^wc-
co cayennensis , Lath., BufF., pl. enl.
206 , fig. 1 et 2. De la Guiane. Cette
espèce s'est glissée par double emploi
à l'arlicle BarbTj sous le nom de
Barbu à tête et gorge rouges.
Tamatia vulgaire, Capito vul-
garis , Bucco Tamalia , Lath., Bafl".,
pl. enl. 746, fig. 1. Parties supé-
rieures brunes variées de rcussâlre ;
sommet de la tête et front roux; un
demi-collier varié de roux et noir;
une grande tache noire derrière l'œil ;
gorge d'un jaune orangé; parties in-
férieures d'un blanc roussâtre , ta-
chetées de noir; bec et pieds noirs.
Taille, sept pouces. De Cayenne.
(dr.,z.)
TAMBOUL. BOT. PHAN. Même
chose qu'Anrbore. ï^. ce mot. (u.)
TAMBOUR. POIS. On désigne sous
ce nom vulgaire un Poisson des mers
de la Caroline qui fait entendre sous
l'eau un bruit sourd; c'est le Labrus
chrornis, L. f^. Labre. (aud.)
TAMBOURETTE. ors. Espèce du
Scnre Pigeon, r, Pigeon-Tourte-
"Er-LE. (DR..Z.)
TAM iç)
TAMBOURISSA. bot. pijan. Nom
sous lequel Sonnerat a décrit l'Arbre
qui est aussi appelé Tamboul ou Bois
Tambour , et dont Jussieu a formé le
genre Ambora. V^. ce mot. (g..n.)
TAMIA. MAM. Sous-genre d'Écu-
reuil, f '. ce mot. (b.)
TAMIER OTJ TAMINIER. Tamu^.
bot. phan. Genre de la famille des
Asparagioées ou Smilacinées, el de
la Diœcie Hexandrie , L., offrant les
caractèies suivans : les fleurs mâles
ont un périgone campanulé, profon-
dément divisé en six segmens; six
étamines dont les filets sont plus
courts que le calice, et terminés par
des anthères dressées. Les fleurs fe-
melles se composent d'un périgone
semblable à celui des fleurs mâles;
d'un ovaire infère, portant un style
cylindrique, terminé par trois stig-
mates. Le fruit est charnu, bacci-
foime, à trois loges, conlenaul deux
à trois graines globuleuses. Les es-
pèces de Tamiuiers sont en très-petit
nombre et indigènes de l'Europe, de
l'Asie et du cap de Bonne-Espérance.
La principale espèce est le Tamus.
communis , L., vulgairement nommé
Sceau de ]Notre-Dame, Yigne noire,
etc. Sa racine tubéreuse produit des
tiges sarmenteuses qui s'entortillent
autour des Arbrisseaux du voisinage.
Ses feuilles sont cordiformes , pélio-
lées , luisantes el d'une couleur
verte. Ses fleuis sont petites, d'un
blanc verdâtre , disposées en grappes
dans les aisselles des feuilles. Les
fruits sont bacciformes , rouges, de
la grosseur d'un grain de groseille.
La racine du Tarainier a une sayeur
âcre et amère; elle passait aulrefois-
pour purgative, et pour résolutive
lorsqu'on l'appliquait extérieure-
ment sur les contusions : aujourd'hui
elle est inusitée. (g..n.)
TAMNOPIULUS. ois. Vieillot a
donné ce nom aux Balaras de d'A-
zara. (aud.)
TAMNOPIIORA. rot. crypt.
[Hydruphyles.) Dans sou iSpecies JL-
garum publié en 18^2, Agardh jv
ôo TAM
fondé sous ce nom un genre de la
tribu des Floridëes, et qui comprend
les Fucus corallorhiza , triangulaiis
et Seafortliii de ïuruer, (G..N.)
TAMONEA. EOT. phan. Aublel,
dans ses Plantes de !a Guiaue , a cons-
titué sous ce nom un genre de la fa-
mille des Verbénacées et de la Dian-
drie Monogynie , L. , qui a reçu inu-
tilement de Schreber le nom de G/d-
nia. Voici ses caractères essentiels :
calice persistant , à cinq dents subu-
lées; corolle tubuleuse, renflée à sa
base , réli écie à son orifice , ayant son
limbe à quatre ou cinq lobes inégaux;
deux étamiues fertiles , deux plus pe-
tites stériles; ovaire libre, surmonté
d'un style et d'un stigmate quadri-
lobé; haie sèche, enveloppée par le
calice, renfermant un noyau globu-
leux à quatre loges monospermes. Le
type de ce genre est le Tamonea spi-
cata , Aubl. , loc. cit. , tab. 268 ; Ta-
moiiea rnutica, Swariz ; Gliinia muti-
cUy Willd.; Leptocat-pus Chcmœdrifo-
lius, Link. C'est une Plante herbacée,
à racines fibreuses, à tiges glabres,
droites, hautes d'un pied et demi,
presque télragones , garnies de feuil-
les opposées , pétiolées, ovales, cré-
nelées et obtuses. Les fleurs, dont la
corolle est fort petite , sont dir.posées
en épis lâches, opposés et axillaires..
Celte Plante croît sur le bord des
chemins à Cayenne. Swartz a réuni
à ce genre sous le nom de Tamonea
spinosa , le P'erbena curassat'ica de
Linné, ou Zapania curassavica de
Lamarck. Le Tamonea lappulacea de
Poiret a été plus convenablement
rangé dans le genre Priva. P". ce
mot. (G..N.)
ÏAMPOA. noT. pnAN. Un Arbre
de la Guiane a été décrit fort incom-
plètement sous ce nom générique
par Aublet, dans son ouvrage sur les
Plantes d^: la Guiane , vol. 2, Suppl.,
f». Sf) , tab. S88. Ses fruits sont axil-
aires,' disposés en grosses grappes ,
ayant la loi me et la grosseur d une
pomme moyenne, à plusieurs côles
lisses , jaunîllres , remplies d'une
TAN
substance tendre et comme gélati-
neuse , dans laquelle il y a plusieui s
pépins blancs dont l'amande exh;il(
une odeur d'ail. Le calice est com-
posé de cinq petites folioles ovale - 1
aiguës qui persistent avec le fruii.
On ne connaît pis les aulies pariif s
de l'organisation florale de cet Arbia
qui s'élève à la hauteur de vingt
à trente pieds, sur un pouce de dia-i
mètre. Il se divise au sommet eu
branches longues, ramifiées et dai-i
gées dans tous les sens, garnies d«
feuilles alternes , pétiolées , fermes ,
ovales, entières, aiguës, vertes el
lisses en dessous. L'écorce , ainsi que
les feuilles, répandent un suc épais
et jaunâtre lorsqu'on les déchire. Le
bois , que les Nègres nomment Bois ]
portugais, est jaunâtre, dur, com-
pacte, et employé pour la construc-
tion des bâtimens. Cet Arbre croît à
la Guiane , dans les plaines de Caux
surmergées pendant la saison plu-
vieuse. (G..N.)
TAMPOY. BOT. PHAN. Nom sous
lequel Camelli a décrit, dans le grand
ouvrage de Pvay, un Arbre des Philip-
pines qui paraît être une Myrtacée,
voisine de VEugenia Jamhos. (g..n.)
ÏAN^CIUM. BOT. PHAN. Genre
de la Didynamie Angiospermie , éta-
bli par Swartz {Frodr. Ftor. liid.-
Occid., p. 92), et offrant les carac-
fères suivans : calice tubuleux , cy- :
lindiique, tronqué, à bords entiers;
corolle dont le tube est élargi à sa
partie supérieure, le limbe divisé en
cinq parties presque égales; quatre
étamiues did^ naines presque égales
en longueur, plus le rudiment d'une
cinquième éiamiuc ; ovaire arrondi,
surmonté d'un style simple et d'un
stigmate bilamellé ; baie très-grosse,
levêtuc d'une écorce fort épaisse, [
renfermant plusieurs graines éparscs
dans la pulpe. Ce genre a des rap-
ports avec lo Cresce/itia , dans lequel j
les auteurs ont pl.u;é quelques - unes
de ses espèces. Celles-ci sont en petit
nombre et indigènes des contices
équinoxiales, principalement des An- j
i
TAN
lllles.Les Tanœciuni Jaroba et T. pa-
rasiticum, Swartz , espèces sur les-
quelles le genre a été fondé , sont des
Plantes à tiges nombreuses , grim-
pantes , quelquefois radicanles , gar-
nies de feuilles géminées ou ternées ,
ovales, épaisses, coriaces, très-en-
tières , glabres et luisantes. Dans la
première espèce , les aisselles des
feuilles émettent des vrilles par les-
quelles la Plante s'accroche aux Ar-
bres voisins. Les fleurs sont latérales
et solitaires.
Willdenow a placé dans ce genre
le Crescentia pinnala , Jacq. , Collée t. ,
vol. 5, p. 2o3, tab. 18, qui est un
grand Arbre à feuilles pinnées avec
impaire, à fleurs solitaires, latérales,
et à fruit bacciforme comme dans
les autres Tanœcium. Cette Plante
croît dans la Mozambique. (g..n.)
TAWAGRA. OIS. (Linné.) Sya.
latin de Tangara. ce mot. [DR..Z.)
TAIN AISIE. Tanacetum. boï. phan.
Genre de la famille des Syuanthérées
corymbifères de Jussieu , tribu des
Anthémidées de Cassini, et offiant
les caractères essentiels suivans : in-
volucre hémisphérique , composé de
folioles étroites, nombreuses et im-
briquées; réceptacle un peu coni-
que, nu et ponctué; calalhide com-
posée de fleurons nombreux, régu-
liers , ceux de la circonférence fe-
melles, à corolle tubuleuse à trois
dents; ceux du centre hermaphro-
dites, ayant la corolle à cinq seg-
mens; akènes petits, penlag.)nes,
obconiques, couronnés par un léger
rebord membraneux , à cinq dents.
Les ïanaisies sont des Plantes her-
bacées ou sous - frutescentes , qui
croissent dans les contrées voisines
de la Méditerranée et dans le Levant.
On n'en connaît qu'un petit nombre
d'espèces, dont la plus remarquable
est la Tanaisie communk, Tana-
cetum vulgare^ L. , que l'on rencontre
fréquemment dans les terrains pier-
reux et un peu humides de l'Iunopc
méridionale et tempérée. Cette Plante
a un port Irès-élégant ; ses tiges sont
droites, rapprochées en toulfe , gar-
TAN
5i
nies de feuilles vertes, pinnées ou
bipiunées, à pinnules sessiles, étroi-
tes , incisées , crépues dans une va-
riété. Les fleurs sont d'un beau jaune
doré , et forment par leur réunion
un large corymbe terminal. Toutes
les parties de la Tanaisie , et princi-
palement les feuilles, exhalent une
odeur pénétrante, due à la présence
d'une huile volatile fort abondante.
Elles possèdent à un haut degré des
propriétés stimulantes et anthelmin-
liques. (g..n.)
TANAOS. INS. Genre de Coléop-
tères de la famille des Porte-Becs ou
Rhynchophores , tribu des Altala-
bides , institué par Scliœnherr , et
qu'il place dans la huitième division
de ses Curculionides orthocères ou à
antennes droites, celle des Itliycé-
lides. La seule espèce connue avait
été rangée par Thunberg avec les
Apions {Sangi/ineum), dont, en efiet,
elle se rapproche beaucoup pour le
faciès. Mais le corps est plus allongé,
avec les antennes composées de douze
articles distincts , et dont le troi-
sième et les suivans jusqu'au hui-
tième inclusivement , sont presque
égaux et lenticulaires ; les quatre
derniers forment une massue ovoïde
et pointue. Le museau-trompe est de
la longueur de la tête, cylindrique
et avancé. Les yeux sont arrondis et
peu saillans. Le corselet est presque
conique. Les élytres sont allongées,
rétrécies vers le bout et recouvrent
l'anus. Les pieds sont très -courts,
robustes, avec les cuisses épaisses, les
jambes presque droites et mutiques.
Le pénultième article des tarses est
bilobé. Ces caractères tirés de Schœn-
herr ont clé vérifiés sur un individu
que l'un de nos collaborateurs, Guc-
riu , a eu l'amitié de nous donner..
(1.AT.)
TANARIUS, BOT. PHAN. La Plante
de l'Inde décrite sous ce irorn par
Rumph , a clé placée dans le genre
JUciiuis par Linné , et l éunic , dans
ces derniers temps, au nouveau genre-
JlJappa par Adrien Ue Jussieii. p",
MaPPA. ^i*— -T"^ (o..n.)
3i ÏAN
TANCHE. POIS. Sous - genre de
Cyprins dont la Tanche vulgaire
forme le type. V. Cyprin. (b.)
TANCHE DORÉE, pois. Espèce
du genre C^ïprin. V. ce mot. (b.)
TANCHOR. POIS. (Lacépcde.)Syn.
de Tanche doiiée. V. Cypkin. (b.)
TANDALE-COTTI. eot. phan.
Syn. malabare de Crotalaria juncea.
V. Crotala-IRE. (b.)
TANG. POIS. Espèce du genre
Muge. y. ce mot. (B.j
TANGARA. Tanagra. ois. Genre
de l'ordre des Granivores. Caractères :
bec plus ou moins conique, presque
triangulaire à la base et terminé en
pointe ; mandibule supérieure con-
vexe, un peu échancrée à l'extrémité ,
l'inférieure droite , un peu renflée
vers le milieu ; les bords de toutes
deux un peu fléchis en dedans ; na-
rines placées de chaque côte du bec ,
près de sa base, dans une fosse na-
sale fort petite , arrondies , ouvertes ,
en partie cachées par les plumes
avancées du front; pieds médiocres;
quatre doigts ": trois devant , l'inter-
médiaire de la longueur du tarse ,
uni à l'externe par la base, l'interne
libre ; ailes médiocres ; la première
rémige un peu plus courte que la
deuxième etla troisièmequi dépassent
toutes les autres. Si tous les Tangaras
égalaient en richesse , en éclat et en
diversité de couleurs , la plupart des
espèces de ce beau genre, aucun autre,
bien certainement , n'exciterait à un
plus haut degré notre admiration;
cl , sous ce rapport, cesOiseaux, avec
les Cotingas et les Colibris, peuvent
balancer en faveur du Nouveau-
Monde , la réputation qu'ont valu aux
contrées les plus orientales de l'an-
cien, les Paradisiers , les Souimangas,
les RoUiers, etc., etc. Ils l'empor-
tent sur ces derniers par une douce
sociabilité. Ils se tiennent de pré-
férence dans les bosquets et sur la
lisière des grands bois , oti ils ne
s'enfoncerjt que lorsqu'ils ne trouvent
plus ailleurs les petits fruits sucrés ,
TAN
les baies et les insectes dont ils se
nourrissent. On a observé que, dans
ce cas , ils cessent de Se tenir cons-
tamment dans les broussailles oix ils
passaient les journées entières quand
ils ne quittaient point les jardins, et
s'élèvent jusqu'à la sommité des plus
grands arbres : ce qui prouve qu'ds
n'aiment point les fourrés obscurs
qui masquent la retraite des reptiles,
plus souvent qu'elles ne servent d'abri
aux habilaus des airs. Leurs chants
sont, en général , dépourvus d'har-
monie; quelques espèces seulement
expriment, par des sons agréables,
le plaisir que leur fait éprouver l'at-
tente de voir bientôt éclore une nou-
velle famille à laquelle ils prodigue-
ront , long- temps encore après la
naissance , les mêmes soins que ré-
clamait l'extrême jeunesse. Les nids,
construits avec beaucoup d'adresse et
de solidité par les époux qui y tra-
vaillent en commun et avec une
constance remarquable, sont hémi-
sphériques, composés en dehors de
petites biichcttes et de brins d'herbe
entielacés que garnit intérieurement
un matelas de laine ou de duvet. Les
femelles y déposent deux et rarement
trois œufs elliptiques, d'un blanc
assez souvent verdâtre , parsemé de
petites taches brunes et quelquefois
rougeâlres. On sent que pour des
groupes tels que celui-ci , composés
de plus de soixante espèces , il est
difficile d'établir des généralités qui
ne soient point sujettes à de grandes
modifications : aussi ne les traçons-
nous qu'avec hésitation, et seulement
pour esquisser les traits les plus sail-
lans du genre.
On peut répartir les Tangaras en
six sections que l'ou çaraclériserait
de la manière suivante :
I. Bec conique , plus court que la
tête, aussi large que haut; mandi-
bule supérieure arquée , un peu ai-
guë : les Tangaras proprement
niTS.
If. Bec court , présentant , lors-
qu'il est observé verticalement , un
élargissement à chaque côté de sa
base; queue proportionnellement plus
TAN
te que dans les autres sections : les
Tangabas EunioNEs.
III. Bec conique , gros , bombé ,
aussi lai ge que haut ; dessus de la
mandibule supérieure arrondi : les
Tangaras gros-becs.
IV^. Bec conique, un peu bombé ,
une dent sailUmle sur le côlc : les
Tangatias Callurions.
V. Bec conique; mandibules infé-
rieures à branches i en liées en ar-
rière : les Tangahas Rampuogèles.
VI. Bec conique, légèrement ar-
qué, échancré à la pointe : les Tan-
garas Tachypiiones.
Plusieurs méthodistes ont érigé en
genres particuliers chacune de ces
section.-i ou divisions. Nous suivrons,
dans l'énumération que nous allons
faire des principales espèces , l'ordre
alphabétique , mais nous ajouterons
un chiDTre qui indiquera la section à
laquelle chacune doit appartenir.
Tangara aux ailes vertes, Ta-
nagra c/iloruptera , "Vieil l. Du Brésil. I.
Ta.vgara Archevèqtje, Tanagra
Ë[nscopiis,Y)tsm.: Tacliyphunus Epis-
copiis , Yieill. Parties supéiieures
d'un vert olivâtre j têle, cou et poi-
trine d'un gris ardoisé, irisé en vio-
let; croupion et abdomen gris ; ré-
miges el rectrices d'un brun noirâtre,
bordées de vert jaunâtre; petites tec-
trices alaires d'un jaune doré ; bec
et pieds noirs. Taille , sept pouces.
La femelle est un peu moindre ; elle
est d'un gris brunâtre avec des reflets
verdâires sur les parties supéiieures;
les inférieures sont cendrées , irisées
deviolâlre, les aiitres nuances sont
les mctnes , m^is beaucoup moins
vives. Du Brésil cl du Pérou. I.
Tang vra a ]iANDEAU , Tanagra
i^ittaia, Tcmm»^ Ois. color. , pl. 48.
Du Bré.Ml. I.
Tangaha BEr:u de la Cauoline.
Gros- Bec bleu.
Tanoau A RLEU ET JAUNE , Pymiiga
cyanicterus , Vicill. Parties supé-
rieures d'un bleu azuré avec des re-
flets verdâtres ; têle, cou, i^orgc ,
> croupion , tectrices alnires et caudales,
' '"cciriccs intermédiaires d'un bleu
d'azur; rémiges cl réel; ices noirâtres,
TOME XVI.
TAN 53
bordées de bleu ; devant du cou et
haut de la poitrine d'un bleu bril-
lant , avec Une tache lunulée , sem-
blable de chaque côté des flancs ;
parties inférieures jaunâtres ; bec
noir ; pieds jaunes. Taille , sept
pouces. IV.
Tangara bleu a tête rl.îkciie ,
Tanagra leucocephaia , V ieill . Parties
supéiieures d'un bleu pâle, faible-
ment cendré ; rémiges et rectrices
noires, bordées de bleuâtre ; front ,
auréole des yeux et tour du bec d'un
noir velouté ; sommet de la têle d'un
blanc bleuâtre , avec quelques plumes
rouges en avant; parties inférieures
bleuâtres; bec noir; j>ieds cendrés.
Taille, sept pouces. Du Paraguay. I,
Tangaha du Canada , Tanagra
rubra , La th. ; Pyranga erythrumeia
Vieill. Pi umage d'un beau rouge de
feu; ailes et queue d'un noir velouté;
bec jaune; pieds bleuâtres. Taille,
six pouces, ija femelle a les parties
supérieures verdâtres , les rémiges et
les rectrices noires , bordées de ver-
dâtre ; le mâle très-jeune est couvert
d'une livrée à peu près semblable;
mais à l'âge d'un an, apics la pre-
mière mue, il prend la couleur rouge,
alors les rémiges et les rectrices sont
d'un brun noirâtre , bordées de
blanchâtre. V.
Tangara cardinal brun. V,
Troupiale brun.
Tangara chlorotique, Tanagra
chlorutica, L. , Bufl". , pl. col. ii4
fig. 1; Euphone chlorotique , Desm.
Pallies supérieures d'un noir violet,
brillant ; front , moilié du vertex ,
poitrine, ventre, côtés du corjis et
tectrices sub- caudales d'un beau
jaune foncé; rémiges noires avec une
tache blanche veis le tiers de leur
longueur à l'inlérieur; rectrices noires
avec une tache blanche aux deux la-
térales, vers l'extrémité en dedans;
bec et pieds noirâtres, l^a femelle a
les teinles brunes au lieu d'clrc noires
et verdâtres oii elles sont d'un jaune
pur chez les mâles. Taille , quatre
pouces. Du Brésil et de la Guiaue. II.
Tangara citrin , Tanagra citri-
S
34
TAN
TAN
neUa , Temm. , Ois. col., pl. 42,
tig. 2. Du Brésil. 1.
Tan GARA Dr.sMAR£ST , Tanagra
Desrnaresti, Vieil). Parlies supérieure.^
variées de jaune et de noir; front et
milieu du devant du cou noirs; som-
met de la tête d'un bleu verdâtre ;
occiput, côtés de la tête , menton et
parties inférieures jaunes ; rémiges
et rectiices noires, bordées de jaune ;
bec bruii ; pieds rougeâlres. Taille ,
quatre pouces. Du Brésil. VI.
Tangara Diadème , Tanagra Dia-
c/e/«a/rt, Na Itérer, Temm. ,Ois. color.,
pl. 243. Parties supérieures d'un bleu
vif ; les inférieures d'une nuance
plus foncée ; tour du bec d'un noir
velouté; nuque couverte d'une belle
calotte de plumes blanches que pré-
cède une touffe d'autres plumes
soyeuses d'un rouge de feu; rémiges
noires, bordées de bleu et terminées
de brun ; rectrices noires , bordées
de"t)leu ; bec et pieds d'un gris noi-
râtre. Taille , six pouces et demi. Du
Brésil. II. •
Tangara a épatilettes iîleues ,
Saltator cyanupteriis , Vieill. Parties
supérieures d'un cendré bleuâtre ,
les inférieures d'une nuance plus
âle ; petites tectrices alaires d'un
leu azuré ti ès-vif; rémiges et rec-
trices noires, bordées d'aigne-marine ;
bec et pieds noirâtres. Taille , six
pouces. La femelle est presque géné-
ralement d'une nuance brunâtre et
grise oii le mâle est bleu. Du Brésil.
III.
Tangara esclave, Tanagra do-
minica , Laih.( Didus Palmarurn ,
Vieill., BufF., pl. enl. i56, fig. 2.
Parlies supérieures brunes , irisées
de vert-olive; tectrices alaires , ré-
miges et rectrices brunâtres, bordées
d'olivâtre; parties iuférieures blan-
châtres , tachetées longitudinalement
de brun ; bec et pieds couleur de
corne. Taille, six pouces. Des An-
tilles. I.
Tangara Evêque, Tanagra Epis-
coptis , Lath. , Bull'., pl. cnl. 178,
fig. 1 et 2. Plumage d'un gris bleuâtre
à reflets verdâlres et violets ; dos ,
croupion et parties inférieures vio-
lâtres; petites tectrices alaires d'uu
blanc bleuâtre, les moyennes nuan-
cées de violet et les grandes cendrées ;
rémiges et rectrices noirâtres, bordées
de bleu; bec et pieds noirs. Taille,
six pouces. La femelle est presque
entièrement d'un cendré olivâtre avec
les parties plus ou moins foncées. De
Ca\enne. I.
Tangara a face rouge , Vyranga
erjlhropis , Vieill. , Ornith. amér. ,
pl. 20, fig. 1. Parties supérieures
noires; cou, croupion, tectrices cau-
dales et parties inférieures d'un jaune
verdâtre ; grandes tectrices alaires
terminées de jaune, les rectrices le
sont de blanchâtre; devant de la tête
jusqu'au-dessous de l'œil et le menton
d'un rouge écarlale; bec jaunâtr^î ;
pieds bleus. Taille, six pouces. Du
territoire des Osages. IV.
Tangara FRiNGix,Lo'iDE , Tachy-
phonus frin^iLLoides , Svyains. Parties
supérieures d'un gris cendré ; tête
surnrfmtée de deux huppes rouges;
côtés du cou , rémiges et rectrices
d'un noir assez pur; parties infé-
rieures blanches; bec et pieds noi-
râtres. Taille, cinq pouces. Du Bré-
sil. VI.
Tangar.4. a front jaone , Tanagra
fiavifrons , Lath. Parties supérieures
d'un vert-olive; sommet de la tête,
occiput et partie de la nuque bleus ,
avec la base des plumes brune; front
jaune; rémiges et rectrices noires;
parties inférieures jaunâtres; bec et
pieds noirs. Taille , cinq pouces. II.
Tangara a gorge noire et blan-
che, iSa/Za/or atricullis, Vieill. Parties
supérieures brunes ; une tache noire
eu avant de l'œil ; gorge et partie du
devant du cou noirs, variés de blan-
cliâlre, quelquefois entjèrement noirs;
parties inférieures blanchâtres, nuan-
cées de rouge; bec d'un jaune orangé;
pieds noirâtres. Taille , huit pouces.
Du Paraguay. III.
Tangara grivert, Coracias cayen
nensis , Lath. ; Saltalor virescens ,
Vieil!., BufT. , pl. enl. 616. Parties
supérieures d'un vert-olive; un trait
blanc sur les côtés de la tête ; joues,
devant du cou , poitrine et abdomea
TAN
d'un gris cendré ; gorge blanche ,
encadrée d'un trait noir ; rémiges
bordées de verdâlre clair; bec rouge ;
pieds gris. Taille, neuf pouces. De
Cayenne. III.
Tangara Jacakini. V. Gros-Bec
Jacarini.
Tangara Jacapa , Tanagra Jaca-
pa , Lath. ; Ramphocelus purpureus ,
Desm. l'iumage noir à l'exception de
la tête , de la gorge et de la poitrine
qui sont d'un rouge pourpré très-
foncé; bec noir, avec la base de la
mandibule inférieure irès-élargie et
d'un blanc argentin très-brillant dans
l'état de \ie; pieds noirs. T;iille , six
pouces. La femelle a toutes les man-
dibules noirâtres , tout le plumage
brun et d'un pourpré terne. De la
Guiane. V.
Tangara jaune, Tanagra flava.
Parties supérieures d'un brun jau-
nâtre ; sourcils et parties inférieures
d'un jaune foncé; lectriSe? alaires et
rémiges brunes, bordées de jaune;
bec noirâtre ; pieds bruns. Taille ,
huit pouces. Du Paraguay. III.
Tangara jaune et noir , Pjranga
icteronielas, Vieill. Parties supérieures
et côtés (le la tête noirs; les inférieures
jaunes ; des raies transversales jaunes
et noires sur le milieu de la gorge ;
bec noirâtre en dessus ; pieds d'un
brun rougeâtre. Taille, sept pouces.
Du Brésif. IV.
Tangara Lanton , Lanio cristalus,
Vieill. Plumage noir; sommet de la
tele garni d'une huppe rouge; joues
et capistrum jaunes ; milieu de la
gorge roux ; petites tectrices subu-
lairL's blanches; bec et pieds noirs.
Taille , six pouces. Du Brésil. IV.
Tangara nègre, Tanagra cay en-
ne nsis , Larfi. , Buff. , pl. enl. ii4,
hg. 5. Plumage noir, faiblement irisé
en hieu ; une tacheorangée de chaque
Cote de la poiii ine ; bec et pieds noirs,
l'aille, cinq pouces. De l'Amérique
méridionale. II.
Tangara noir, Tanagra nigerri-
ma, Laih. ; Tachyphonus leiicupîerus ,
Vieill. Plumage noir, à l'exception
des petites lectrices alaires qui sont
blanches ; bec et pieds noirs. Taille,
TAN 35
SIX à sept pouces. La femelle a le
plumage roux , plus foncé en dessus
qu'en dessous. Delà Guiane. VI.
Tangara noir et blanc , Saltator
rnelanoleucus , Vieill. Parties supé-
rieures noires; cette nuance se pro-
longe par deux échancrures sur la
poitrine qui est d'un beau blanc ,
ainsi que le reste des parties infé-
rieures; bec noir, jaune inférieure-
ment ; pieds noirs. Taille, sept pouces.
De 11 Guiane. III.
Tangara noir du Brésil. J^.
Gros-Bec Jacarini.
Tangara noir et jaune , Tanagra
melaniclera , La th. Parties supé-
rieures d'un Cendré ferrugineux ;
croupion roux; sommet de la tête et
joues noirs; tectrices alaires striées
de blanc ; rémiges brunes , bordées
de blanchâtre; rectrices brunes , bor-
dées de jaune; parties inférieures
d'un jaune foncé; bec et pieds livides.
Taille , sept pouces. La femelle est
d'un vert olive en dessus , d'un jaune
blanchâtre en dessous. IV.
Tangara onglet, Tanagra sfriala,
Lalh. Parties supérieures noires ; tête,
dessus du cou , petites et moyennes
tectrices alaires d'un bleu azuré , avec
l'origine des plumes noire ; poitrine
et croupion d'un jaune orangé; tec-
trices caudales d'un noir verdâlre j
abdomen jaune; bec noirâtre , mais
blanchâtre en dessous ; pieds bruns.
Taille , sept pouces. La femelle a les
parties supérieures brunes, la tête et
les petites tectrices alaires variées de
bleu et de blanc , les rémiges et les
rectrices noiiâtres , le devant du cou
mordoré, les parties inférieures d'un
brun clair. Du Paraguay. II.
Tangara organiste , Tanagra
//z//s/c<z, Vieill. ; Fipra rnusica, Lalh.
Sommet de la lôte , occiput et dessus
du cou bleus , bordés de chaque côté
par un trait noir; rémiges et rectrices
noires, irisées de bleu; front , cioii-
piun et parties inféiieures jaunes j
bec et pieds noirs. Taille , quatre
pouces. La femelle o les parties su-
périeures d'un vert cendré et le dessus
du cou d'un bleu grisâtre pâle. Des
Antilles. H.
3€ TAN
Tangaba rASSE-VERT , Tanagm
cayana, Lalh. , BufF. , pl. enl. 290 ,
fig. 1 etsgi.Parliessupérieuresvertes;
sommet de la tête roux ; dessus du
cou et croujjion d'un jaune doré;
côtes de la lète noirs ; gorge d'un
gris bleuâtre; parties inférieures va-
riées de jaune, de roux et d'ardoisé;
rémiges et lectiices bordées de vert
doré ; bec et pieds noirâtres. Taille ,
quatre pouces et demi. La femelle a
les parliessupérieures d'un vert olive,
les inférieures d'un jaune à reflets
verts. De la Guiane. I.
TaNGARA PASSE - VERT A TETE
BLEUE , Taiiagia Linnœi. Parties su-
périeures variées de vert et de jaune ;
tectrices alaires vertes; rémiges et
reclrices latérales brunes, bordées de
vert; rectrices intermédiaires vertes;
sommet de la tête, occiput, joues,
nuque , dessus et côtés du cou d'un
bleu violâtre , irisé en vert, avec la
base des plumes d'un brun noirâtre ;
gorge jaune ; abdomen d'un jaune
doré ; le reste des parties inférieures
varié d& jaune, de morrloré et de vert ;
bec noirâtre , gris en dessous ; pieds
gris. Taille, quatre pouces et demi.
De la Guiane. I.
Tangara plombé , Saltator cœru-
lescens , Yieill. Parties supérieures
d'un gris de plomb; un Irait d'un
blanc jaunâtre qui traverse la. région
de l'œil ; croupion et lectrices alaires
d'un noir bleuâtre; une tache noire
à l'angle du bec; parties inférieures
d'un loux blanchâtre; bec et pieds
noirs. Taille, huit pouces. Du Para-
guay. III.
Tangara ponceau , Sallator piir-
purascens. Parties supérieures d'un
rouge de feu foncé , variées- de bru-
nâtre; rémiges et reclrices brunes,
bordées d'un rouge vineux très-vif;
tectrices alaires d'un rouge brun ,
encadrées de rouge pur; parties infé-
rieui'cs d'un rouge ponceau ; bec et
pieds noirs. Taille, sept pouces. Du
Paraguay- HI-
Tangara rouoe , Tachyphonus
/•/v^e/-, Vieill- Parties supérieures d'un
rouge sombre ; soinmel de la tête
couvert de longues plumes effilées
TAN
dont celles du centre sont d'un rouge
vif; menton et gorge d'un rouge pon-
ceau , qui passe au rouge de rose sur
les parties inférieures ; flancs d'un
rouge obscur; bec et pieds d'un brun
rougeâtre. Taille , six pouces. Du
Brésil. IV.
Tangara boxige iiu MississiPi ,
Tanagm rnlssUsipiensis , Lalh. ; Py-
ranga œstiua , Yieill., BufF., jd. enl.
74i. Plumage louge, à l'exceptioa
des rémiges qui sont brunes ; bec
jaunâtre ; pieds bleuâtres. Taille, six
pouces et demi. La femelle a les parties
supérieures d'un jaune brunâtre ou
olivâtre; les parties inférieures d'un
jaune orangé lerne. IV.
Tangara rouge-cap, Tanagra gu-
laris , Lath. ; Nemosia gularis, Viedl.
Parties supérieures d'un noirbrillant;
tête et haut de la gorge d'un rouge
vif; bas de la gorge d'un pouipre
obscur ; devant et côlés du cou, poi-
trine et païties inférieures d'un blanc-
pur; rémiges et reclrices noirâtres;
bec brun , orangé en dessous; pieds
gris. Taille, six pouces. Du Brésil. I.
Tangara scarlate, Tanagra ru-
bra , Var.,, Lnili. ; Ramphocelus coc-
cineus , Yieill. Plumage d'un rouge
écarlale très -vif; ailes , queue et
jambes d'un noir vçlouté; bec noi-
râtre eu dessus , blanc en dessous.
Taille, sept pouces. La femelle a les
parties supérieuies vertes , les infé-
rieures d'un vert jaunâtre, les ré-
miges et les rectrices d'un brun ver-
dâtre. Du Mexique. V.
Tangara septicoi.ore , Tanagra
Tatao, Lalh. Parties supérieures d'un
noir velouté; tête et peti'.es lectrices
alaires vertes; croujnon d'un rouge
orangé ; gorge , cou inférieur et
grandes lectrices alaioes d'un bleu^
violet; poitrine et parties inférieures
d'un vert d'ai^uc - marine ; bec et
pieds noirs. Taille , six pouces. La
femelle a les teintes beaucoup plus
ternes. De !a Guiane. 1.
Tangara silencieux , Tanagra
silei/s, Lalh. ; Jrre/non silense, Yieill.
Parties supérieures d'un bnm oli-
vâtre; Icte noire, ornée sur le som-
met d'une bande d'un gris clair ;
TAN
une ligne blanche qui part du bec et
traverse l'œil 5 une large bande noire
sur la poitrine qui est blanchâtre ,
ainsi que toutes les parties infé-
rieures ; bec et pieds noirâti es. Taille,
ix pouces. De l'Amérique méridio-
nale, m.
Tangara de Such, Tacàjphonus
^uchii , Swains. Parties supérieures
'l'un vert d'olive ; une huppe jai.ne
sur le sommet de la tête; scapulaires
et tectrices sub - alaires blanches à
leur base ; parties inférieures blan-
châtres, tirant sur le roux; bec et
pieds noirs. Taille, cinq pouces. Du
Brésil, ^l.
Tangara Syacou , Tanagra punc-
taia, Lalh., BulF. ,pl. enl. i33 , fig. 1.
Parties supérieures d'un vert brillant,
bleuâtre, tacheté de brun-noir sous
certains aspects ; les inférieures de
nuances plus pâles et sans taches;
rémiges et reclriccs noires , bordées
de vert; bec noirâtre ; pieds bruns.
Taille , six pouces. Du Brésil. I.
Tangara tacheté, Saltato?- ma-
ciilntus, Vieill. Parties supérieures
brunes; côtés de la tête variés de
brun et de noirâtre ; rémiges noiiâ-
tres ; tectrices alaires noires, tachetées
de blanc; rectrices tachetées de même
à l'exception des deux intermédiaires ;
parties inférieures roussâtres, tache-
tées longiludinalement de brun, sur
le devant du cou ; bec noirâtre , bleu
en dessous ; pieds bruns. Taille, sept
poiices. Du Paraguay. III.
Tangara Tangavio , Tanagra bo-
nariensis , La th. ; Tac/iyp/ionus bona-
riensis , Vieill. Plumage d'im noir
violet ; des reflets verts sur les ailes et
queue ; petites tectrices alaires
blanches; bec et pieds noirs. Taille,
^'oïl pouces. La femelle a la tête d'un
noir azuré , et le reste du plumage
d'un brun tacheté de noir luisant sur
le dos. De l'Amérique méridionale.
VI. ^
Tangara a tête bleui;, Tanagra
f^yanocep/ia/a , Temm. , pl. color.
2if) , fig. 2. Femelle : parties supé-
rieures noires, avec la plupart des
plumes terminées de voit; tête et
«aenion d'un bleu de turquoises ;
TAN , 5.7
joues et nuque rouges ; petites tec-
trices alaires noires , terminées d'o-
rangé; rémiges et rectrices brunes,
bordées de verdâtre ; parties infé-
rieures vertes : bec et pieds noirâtres.
Taille , quatre pouces. La femelle a
la tête et le menton d'un bleu cendré,
les joues et la nuque d'un brun
rouge, et toutes les teintes en général
d'une nuance moins décidée que chez
le mâle. DeTAmérique méridionale. I.
Tangara a tète et gorge rousses,
Nernosia riificapilla , Vieill, Parties
supérieures d'un vert olive; tête et
gorge d'un roux foncé ; une tache
jaune de chaque côté du cou , sur le
croupion et les tectrices sub-ca udales ;
devant du cou et haut de la poitrine
d'un jaune foncé ; abdomen d'un
jaune pâle, rémiges brunes, bordées
de verdâtre; bec noirâtre, jaune en
dessous ; pieds bruns. Taille , cinq
pouces. Du Brésil. I.
Tangara a tête rousse, Saltaior
riificapillus , Vieill. Parties supé-
rieures d'un gris bleuâtre; tête, nu-
que et parties inférieures d'un brun
roussâtre ; front , lorum et ventre
d'un noir roussâtre; rémiges et rec-
trices noires, frangées degrisbleuâlre;
bec et pieds noirs. Taille, sept pouces.
De l'Amérique méridionale. 1I[.
Takgara a tête verte , Pyranga
chlorucephala , Parties supé-
rieures bleuâtres; tête verdâtre; par-
lies inférieures jaunes; bec brun;
pieds rougeâtres. Taille, six pouces.
La femelle a les parties supéi ieures
d'un vert olivâtre et les inférieures
d'un jaune verdâtre. De l'Amérique
méridionale, IV.
Tangara tricolore , Tanagra tri-
color, Lalh., BufF. , pl.-enl. 53, fig. 1.
Parties supérieures d'un brun noi-
râtre, avec le bord des rémiges et
des rectrices d'un vert brillant; som-
met de la tête , nuque et côtés du cou
d'un vert jaunâtre doré ; front et
devant de la gorge noirs; petites lec-
trices alaires d'un bleu violet; crou-
y)ion orangé; poitrine et ventre d'un
vert bleuâtre; bec noir; pieds gris.
Taille , cinq pouces. La femelle a
toutes les teintes beaucoup moins.
38 TAN
vives et coiuine recouveiles de pous-
sière. Du Brésil. I.
ÏANAGHA VARIÉ , Tanagra velia ,
Vieill.; Motacilla uelia , L. , BufT. ,
pl. enl. 669, fig. 3. Parties supérieures
noires; fiorit , joues , petites lectrices
alaires et caudales , bord des rémiges
el des reclrices , gorge , poitrine et
flancs d'un bleu irisé; un collier d'un
noir velouté ; tcclrices sub - alaires
blanches ; croupion d'un jaune pâle;
milieu du ventre et parties inlé-
rieures de couleur marron ; bec et
pieds bruns. Taille, cinq pouces. De
la Guiane. I.
Tangara a ventre bleu , Tana-
gra cyanopentris , Yieill. Parties su-
périeures variées de jaune et de noir ;
sommet de la tête , nuque et menton
d'un vert jaunâire ; c !~irum et
milieu de la gorge noirs; rémiges et
rectrices noires, bordées de verdâtre;
poitrine et ventre d'un bleu qui se
nuance de verdâtre; bec noir; pieds
rougeâtres. Taille, six pouces. Du
Brésil. I.
Tangara verdâtre , T^ireo vires-
cens , Yieill. Parties supérieures d'un
gris olivâtre ; sommet de la tête noi-
râtre ; sourcils blancs ; une tache
grise entre le bec et l'œil ; rémiges et
rectrices brunes, bordées de verdâtre ;
petites tectrices alaires d'un vert-
olive foncé ; parties inférieures grises ;
gorge blanchâtre; tectrices sub-cau-
dales jaunâtres; bec et pieds noirs.
Taille , cinq pouces. Ds l'Amérique
septentrionale. I.
Tangara verderoxjx , Tanagra
gujanensis , Gmel. Parties supé-
rieures d'un vert olivâtre ; sommet
de la tête et joues d'un gris cendré;
front et trait oculaire d'un roux vif;
parties inférieures d'im vert jaunâtre;
gorge et abdomen d'un gris blan-
châtre; bec et pieds brunâtres. Taille,
six pouces.
Tangara vert-olive , Tanagra
mugua , Lalh. ; Saltalor olivaceus ,
Vieill. , Buff. , pl. enl. 206. Parties
supérieures d'un vert- olive foncé ;
un trait blanc entre le bec et l'œil ,
et plus bas un aulre noir ; menton
blaijc ; gorge jaunâtre, avec une ban-
TAN
i
delette noirâtre; devant du cou el
parties inférieures d'un jaune rous-
sâtre ; tectrices sub-caudales rousses ;
bec et pieds bruns. Taille , huit
pouces. De la Guiane. III.
Tangara vert du Brésii, , Ta-
nagra virens , Lath. Parties supé-
rieures vertes ; une lâche noire sur la
joue , une autre un peu plus haut , la
gorge de la même nuance ; un trait
bleu qui part du bec et descend sur
chaque côté du cou ; petites tectrices
alaires d'un vert-bleuâtre très-bril-
lant, les moyennes et les grandes,
vertes; rémiges et rectrices brunes ,
bordées de vert, irisé en bleu ; de-
vant du cou jaune : parties infé-
rieures d'un vert jaunâtre ; bec et
pieds bruns. Taille , six pouces. I.
Tangara vert et bleu , Tanagra
chlorocyanea , Yieill. Parties supé-r
ricures , côtés de la gorge, du cou ,
de la poitrine et du ventre , d'un vert
olivâtre ; rémiges el reclrices brunes,
bordées de verdâtre ; parties infé-
rieures d'un bleu pâle ;' bec et pieds
bruns. Taille , cinq pouces. De l'A-
mérique méridionale. I.
Tangara DE YiGORS, Tachyphonus
Vigorsii, Sv?ains. Plumage d'un noir
vlolâtre ; tête ornée d'une huppe
rouge ; scapulaires et lectrices sub-f
alaires blanches ; bec et pieds noirs.
Taille, six pouces. Du Brésil. Yl.
(DR..Z.)
TANGARACA. bot. phan. Pison
a décrit sous ce nom des Plantes du
Brésil, remarquables par leurs dan-
gereuses propriétés , mais trop im-
parfaitement connues pour qu'on
puisse les déterminer. Adanson a
emplo3'é ce mot Tangaraca comme
synonyme à'Hamelia de Jacquin e"
de Linné. (g..n.)
TANGAROU. ois. (Buffon.) Pour
Tangara roux. P'. Tangara. (db..z.)
TAINGAY. bot. phan. F". Alaoao.
TANGILING. mam. V. Pango-
LINO.
TANGHINIA. bot. phan. Du
Petit - Thouars {Gêner. Madagasc. ,
p, 10) a élabli sous ce nom un genre
TAN
de la famille des Apocyuées , auquel
il a imposé les caractères suivans :
calice quinquëfidc , étalé; corolle iu-
lundibuliforme , plus longue que le
calice, ayant la gorge dilalée, le
limbe plan, quiuquélobé , à esliva-
tion torse; cinq ëtamines dont les
anthères sont sessiles, cordiformes,
et insérées sur le tube à l'endroit ou
il est élargi ; chaque anthère munie
inférieurement de tubercules; ovaire
double, portant un seul style, sui-
monté d'un stigmate capité , et por-
tant deux boui relels au sommet ,
renfermés dans les anthères ; fruit
diupacé, à deux carpelles, ou à un
seul par suite d'avortement ; ces car-
pelles sont pyriformes, acuminées,
contenant un noyau ligneux, hérissé
defilamens; la graine se compose de
deux grands cotylédons é]-ais, con-
caves, sans albumen, et d'un em-
bryon renversé. Ce genre , d'après
son propre auteur, est peut-être
fondé sur la même Plante que le
Cerbera Manghas , figuré par Gaert-
ner, tab. 120 et 124. Si cette déter-
mination est exacte, le C. Manghns
est certainement une Plante mal dé-
crite par les auteurs , et forme un
genre absolument distinct du vrai
Cerbera qui a pour type le C. Theve-
tia. D'un autre côté, on a indiqué le
Tangkinia comme congénère de l'O-
chrusia de Jussieu. F", ce mot. Quoi
qu'il en soit, l'Arbre sur lequel Du
Peiit-Thouars a fondé son genre,
croît à Madagascar oia les habitans lui
donnent le nom de Voa-Tanghing.
Dans l'Encyclopédie méthodique ,
Poiret lui a imposé celui de T. vene-
nifera. Cet Arbre ne manque pas d'é-
légance ; ses rameaux sont aressés,
garnis de feuilles ramassées ; les
lleurs sont disposées en panicules
terminales. L'amande de son fruit
possède des propriétés excessivement
vénéneuses, analogues à celles qui
résident dans plusieurs autres Apo-
cynces. Clin/ les peuples ignorans de
MaflRgHscar , on se sert de ces graines
comme épreuve judiciaire; si l'ac-
cusé résiste au poison , il est inno-
«eut; s'il succombe , on regarde son
TAN .
délit comme suffisamment avéré.
(G..N.)
TANI. BOT.'pHAN. V. Belleregi.
TANIBOUCA. BOT. phan. La
Plante décrite et figurée par Aublet
[Guian., 1 , tab. 178) sous le nom de
Tanibouca guianensis , a été réunie
par la plupart des auteurs modernes
au genre Termiiialia. V . ce mot.
Nonobstant cette indication, Spren-
gel l'a placée dans le genre Gimber-
natia de Ruiz et Pavon , qui est le
même que le Chiinchoa de Jussieu.
(G..N.)
TANJOUG. BOT. PHAN. Syn. de
Mimusops à Sumatra. (b.)
TANMANAK. Phibalura. ois.
Genre de l'ordre des Insectivores.
Caractères : bec très-court , un peu
conique, convexe en dessus, dilaté
sur les côtés , épais , fort; mandibule
supérieure à dos arqué, échancrée à
la pointe; narines placées de chaque
côté du bec, à sa base, dans une
très-petite fosse nasale, peu distinctes
et couvertes d'une membrane; pieds
médiocres ; quatre doigts : trois en
avant, soudés à leur base, un en
arrière; ailes de médiocre longueur;
première et deuxième rémiges dépas-
sant toutes les autres ; queue longue,
grêle et très - fourchue. Le genre
Tanmanali, institué par Vieillot sur
l'inspection d'une seule espèce rap-
portée du Brésil, ne se trouve point
encore plus nombreux; et, quoique
plusieurs observateurs aient entre-
pris la tâche d'étudier particulière-
ment les mœurs de cet Oiseau, la
difficulté de l'approcher au milieu
des forêts presque encore vierges , a
rendu leurs tentatives à peu près
vaines. On ne connaît même pas la
nourriture dont il fait habituelle-
ment usage, et l'on n'a pu présumer
qu'elle consistait en insectes que par
les débris trouvés dans reslomac du
petit nombre d'individus qui ont été
tués et préparés pour venir occuper
une place méthodique dans les col-
lections d'ornithologie. Temminck ,
jugeant, par la conlbrmation de cet
Oiseau, que sa place devait être in-
4o _ TAN
terraédiaire de celles des Tangaras et
(les A'Janaldns, a Ibrgti une dénomi-
nation générique qui lient aussi des
uns el des autres. Il eût été plus con-
venable sans doute de respecter celle
adoptée par Vieillot, et qui est moins
discordante à l'oreille ; mais nous
avons pensé qu'ayant adopté la mé-
thode de l'auteur du Manuel d'orni-
thologie, nous ne pourrions dans ce
cas-ci nous dispenser d'adopter un
nom qu'il a composé à desseiu.
Tanmanak a bec jaune , Phiba-
Lura Jlavirostris, Vieill.,Temm., Ois.
col. , pl. 1 ] 8. Parties supérieures bru-
nes , rayées transversalement de vert
jaunâtre et de noir ; sommet de la
tête bruu , varié de noir; les plumes
de l'occiput longues et susceptibles
de se relever en huppe , sont d'un
roux doré; cou rayé de brun, de
noir et de blanchâtre , les nuances
sont plus foncées en dessus; rémiges
brunes , les secondaires bordées de
verdâtre ; rectrices inégales de ma-
nière à rendre la queue très-four-
chue, vertes à l'extérieur, noirâtres
intérieurement; menton et haut de
la gorge d'un jaune doré; parties
inférieures et tectrices caudales rayées
de blanc , de noir et de jaune ver-
dâtre; bec jaune; pieds rougeâtres.
Taille, .sept pouces. (nR..z.)
TANOS. MTN. On trouve ce nom
appliqué dans Théopliraste et dans
Pline à des Pierres vevtes très-volu-
mineuses qu'on trouvait en Perse.
Quelques minéralogistes ont cru
qu'on pouvait \es rapporter à la
Chaux Uuatée. (a-UD.)
TANREC. Cenlenes. mam. (On
ëcrit aussi ïenrec ; l'orthographe que
nous adoptons est celle de Buffon.)
Genre d'Insectivores compose d'un
Eetit nombre d'espèces remarqua-
les par leur corps couvert en tota-
lité ou en partie de suies rudes et à
{)einc flexibles, ou même de vérila-
)les piquans, semblables à ceux des
Hérissons. Ce genre d'Insectivores
est, avec le genre Taupe, celui qui
se rapproche le plus par son système
TAN
dentaire, des Carnassiers proprement
dits ou Carnivores. Il a quarante
dents , savoir : de chnque côté et à
chaque mâchoire , trois incisives , une
canine et six mâchelières , parmi les-
quelles on dislingue deux fmsses
molaires et quatie vraies , dont la
couronne présente plusieurs pointes.
La lêle des Tanrecs est très-allongée,
conique, pointue, terminée par un
museau assez fin. Un petit mufle en-
toure les narines. Les yeux sont assez
petits; les oreilles sont arrondies et
très-courtes. Le corps , de forme
allongée, n'est point terminé par une
queue. Les membres, qui sont plan-
tigrades, se terminent par cinq doigts
armés d'ongles robustes et propres à
tout. Tels sont les caractères de ce
genre confondu par les anciens au-
teurs avec les Hérissons, mais dis-
tingué par Cuvier et Geofiioy qui
l'ont nommé Setiger, par liliger qui
l'a nommé Cenlenes ; enfin par Lacé-
pède qui l'a nommé Tenrecus.
Les espèces de ce genre, au nom-
bre de trois, sont originaires de Ma-
dagascar; mais elles se trouvent aussi
maintenant aux îles de France et de
Mascareigne. Elles se nourrissent
d'Insectes, et vivent dans des ter-:
rierS placés dans le voisinage des
eaux. Elles passent une portion de
l'année dans cet état de sommeil lé-
thargique qu'on a nommé hiberna-
tion , parce que c'est toujours dans la
saison froide que s'engourdissent les
Animaux de nos contrées , tels que
les Hérissons, les Loii;s {J^. ce mot),
etc. On assure au contraire que le
phénomène de l'hibernation se pro-
duit chez les Tanrecs pendant les
plus grandes chaleurs ; fait extrême-
ment curieux et de la plus haute
importance pour la physiologie.
Le Tanrkc soyeux, Cenlenes se-
tosi/s ; Eiinaceus se/osi/s, Gmel., c'est
le Tanrec de Bufibn , T. xii , pl. fi6.
Le front, le dessus du col, les épau-
les , sont couverts dé piquans anne-
Ics de noir et de blanc jaunâtre; le
dos, les flancs et la croupe , de soies
rudes de même couleur, et les joues,
les membres el les parties inférieureu
TAN
du corps, de poiis blanchâtreà. Une
hiippe , formée de piquans assez fins ,
existe vers la nuque. Cette espèçe est
à peu près de la longueur du Hé-
risson ; innis SCS. formes sont plus
grêles. On sait, et Buffon l'a dit le
reniier, qu'il ne peut se melire en
oule comme ce dernier ; ce qui lient
au développement moins parfait du
muscle peaucier.
Le Tbndrac , Buff. T. xii , pl. ,
ou ÏANREC ÉPiN£UX, Ccnlenes spi-
nosus , Desin. , esl un peu plus petit
que le précédent. Tout le dessus du
corps et les flancs sont couverts de
piquans blancs à leur base, bruns
dans le reste de leur étendue, sauf
l'exlième pointe qui est quelquefois
blanche: la tête, les membres, les
parties inférieures du corps, sont
couverts de poils d'un blanc rous-
sâtre.
Le Tanrec kayé , Centenes semi-
spiiiosus , Desm. , a élé décrit par
Buffon dans le Tome m des Supplc-
mens. On serait porté à le prendre
pour le jeune en livrée de l'une des
espèces précédentes , si des observa-
tions faites par Geoffroy sur une
mère et ses petits , n'avaient établi sa
distinction spécifiqiie. 11 n'a que qua-
tre à cinq pouces de long, et se dis-
tingue par trois raies longitudinales
d'un bianc jaunâtre sur un fond noi-
râtre , et par des poils entremêlés de
piqiiaus qui forment vers la nuque
une huppe, comme chez le Tanrec
soyeux. (is. g. st.-h.)
TANROUJOU. BOT.PHAN. r. Hy-
MÎNÉE-COURBABIL.
TANTALE. Tantalus. ois. Genre
de la seconde famille des Gralles.
Caractères • bec très -long, droit,
sans fosse na^ale , un peu fléchi à la
pointe qui est courbée; mandibule
supérieure voûtée, avec sa base large
et dilfiiée sur les côtés , sa pointe
comprimée et cylindrique; les bords
des dcux'mandibulcs sont très-cour-
bés en dedans et tranchans; f;ice
nue; narines pbcées à la base du
bec et à sa surface, fendues longi-
ludmalement dans la substance cor-
TAN 4i
née qui les recouvre par-dessus ;
pieds très-longs ; quatre doigts: trois
devant , l'intermédiaire de moitié
moins long que le tarse, les laléraiix
réunis par de larges membranes dé-
coupées ; un derrière portant à terre
dans toute sa longueur; ongles un
peu aplatis, courts, presque obtus ;
ailes assez longues ; première et
deuxième rémiges à peu près égales
et dépassant toutes les autres. Si l'on
prenait à lâche de faire l'histoire
étymologique des noms imposés gé-
nériquetnenî aux Oiseaux, sans doute
il serait difficile de déterminer les
motifs qui ont pu faire choisir celui
de Tantale pour le groupe qui nous
occupe. En effet , l'observation n'a
trouvé dans les mœurs ou les habi-
tudes de ces Oiseaux rien qui puisse
avoir quelques rapports avec le cruel
festin donné aux Dieux par le fils de
Jupiter et de Plota , ;iinsi qu'avec le
juste châtiment infligé par la colère
céleste; à moins cependant qu'il n'y
ait matière à comp.'irer l'imniobililé
des Tantales sur le bord des eaux , à
la position du Roi phrygien au mi-
lieu du lac ou Mercure le tenait
plongé ; mais nos Tantales ne sont
frappés d'une apparente immobilité
que lorsqu'ils sont parfaitement re-
pus; et la victime, condamnée à la
faim et à la soif perpétuelles , en-
foncée dans le lac jusqu'au menton,
ne pouvait ni humer l'eau qui se
relirait à son moindre mouvement,
ni mordre à la grappe qui lui échap-
pait sans cesse. Les quatre Tantales,
les seules espèces connues jusqu'à ce
jour, sont des Oiseaux paisibles et
tranquilles, qui rentlent même de
grands services aux habitans des
lieux qu'ils fréquentent, en les dé-
barrassant de reptiles extrêmement
incommodes par leur féconde multi-
plication. Ces reptiles joints à quel-
ques poissons, font la nourriture
habituelle des Tantales qui , du reste,
sont des Oiseaux slupidos auxquels
l'approche de l'homme et l'eflet de
ses armes ne paraissent imposer au-
cun sentiment de crainte, ni même
donner l'envie de fuir. Us établissent
42 TAN
leur nid sur les arbres élevés : l'aire
assez spacieuse, composée de joncs
et de bûchettes, liés par un ciment
de terre, reçoit deux ou trois œufs
verdâtres, pointillés de brun-noiiâ-
tre. Les jeunes restent long -temps
au nid ou les parens leur portent la
nourriture avec une constance re-
marquable. Ces Oiseaux émigrent
périodiquement ; ils subissent cha-
que année une mue qui n'apporte
qu'une différence momentanée et peu
sensible dans leur plumage. On les
trouve dans toutes les contrées chau-
des et marécageuses des deux con-
tinens.
Tantale d'Amérique , Tanlalus
loculator, Lath. , Buff. , pl. enl. 868.
PI umage assez généralement blanc;
rémiges et rcctrices noires , irisées de
bleu et de rougeâtre; occiput et haut
du cou garnis de petites plumes bru-
nes , roides et effilées; tête et cou
nus à membrane ridée, calleuse et
d'un bleu noiiâtre surtout dans la
région des yeux; gorge nue exten-
sible; bec d'un brun jaunâtre; pieds
noirâtres. Taille, trois pieds. La fe-
melle a le cou garni d'un duvet gri-
sâtre ; la tête et la gorge seules sont
dénudées. Le jeune a la tête et le
cou emplumés d'un blanc varié de
jaunâtre; le corps noir; le dos, le
ventre et la tête d'un gris cendré,
fort sujet à varier. Dans l'Amérique
méridionale, depuis la Caroline jus-
qu'au Brésil.
Tantale Ibis , Tantalus Ibis , La th. ,
Buff., pl. enl. 389. Plumage blanc,
à l'exception des lectrices alaires qui
tirent sur le rose pourpré, et ont de
plus une zône d'un pourpre éclatant
qui serpente sur l'aile; des rémiges
et des rectrices qui sont d'un noir
brillant , faiblement irisées en bleuâ-
tre et en rouge; sommet de la tête,
joues et devant du cou dénudés en
partie, laissant voir la membrane
d'un rouge vif; bec j;iune ; pieds
rouges. Taille , quarante-deux pou-
ces. La femelle presque semblable au
mâle, seulement les membranes nues
occupent moins d'espace. Le jeune
a le plumage en tout ou en partie,
TAN
suivant son âge, d'un gris cendré.
Du Sénégal.
Tantale Jaunguill , Tan/alits
leucocephalus , Lath. Parties supé-
rieures blanches; rémiges et grandes
tectrices alaires noires; partie de la
tête nue , couverte d une membrane
jaunâtre; une bande transversale
noire sur la poitrine; tectiices cau-
dales d'un violet pourpré , mais cette
nuance disparaît presque entière-
m-ent à l'époque de la mue; bec
jaune; pieds rougeâtres. Taille , qua-
rante à quarante - deux pouces. La
femelle a les nuances qui sont com-
plètement noires chez le mâle , d'un
brun plus ou moins foncé ; le jeune ,
suivant qu'il se rapproche plus de
l'état adulte, est d'un gris brunâ-
tre , varié de blanc. De l'Inde et de
Ceylan.
Tantale lacté , Tantalus lacteus,
Temm.,Ois. color. , pl. 062. Taille,
trente-six pouces. De Java. (dr..z.)
TANTALE, min. Ce Métal , dont
la découverte est due à Ekcberg , et
dont le nom fait allusion à la pro-
priété qui le distingue, d'être inso-
luble dans les acides , est la base
d'un genre minéralogique composé de
deux espèces : la Tanlalite et l'Yltro-
Tantalite. La détermination de ces
espèces laisse encore beaucoup à
désirer, à raison de la variété des
échantillons que l'on en connaît , et
de l'imperfection de leurs formes
cristallines. Elles sont liées par un
caractère commun, celui de donner
avec le Borax un verre plus ou
moins coloré par le fer, et suscep-
tible de prendre au flamber l'aspect
d'un émail.
La Tantalite. Tantalate de Ter
et de Manganèse, nomçnée aussi Co-
lombite et Tantale oxidé ferro-mau- '
ganésifère. C'est une substance d'un
brun noirâtre, opaque, à poussière
d'un noir brunâtre, et quelquefois
d'un brun rougeâtre, pesante, ayant
un éclat faiblement mclnlloïdc. Ses
cristaux , qui sont fort rares , déri-
vent d'un prisme droit rectangulaire,
d'un octaèdre rhomboidal , dont le».
TAN
TAN
45
faces s'inclineut deux à deux sous les
angles de 145° 8', 99° 8' et 91° i J
(JMohs). Cette détermination ne se
rapporte toutefois qu'aux cristaux de
Tantalile trouvés en Bavière. Ceux
de Finlande, dont les formes sont
moins nettes, pourraient bien avoir
pour type un prisme à base obli-
que, et formeront peut-être un jour
une espèce distincte. La Tantalite est
susceptible de clivage parallèlement
aux faces du prisme rectangulaire.
Le clivage parallèle à l'un des pans
est assez net; celui qui est dans le
sens de la base est le moins distinct.
Les faces verticales, situées dans la
direction du principal clivage , sont
fortement striées parallèlement à
l'axe. Sa cassure est généralement
inégale ou conchoïde. Sa dureté est
supérieure à celle de l'Apalile, et in-
férieure à celle du Quartz. Sa pesan-
teur spécifique varie depuis 6 jus-
qu à 7,9. Traitée seule au chalu-
meau , elle n'éprouve aucune altéra-
tion ; avec le Corax ou le Sel de
Phosphore, elle se fond en un verre
qui oftVe la couleur indicative du
Fer; avec la Soude, elle donne une
fritte verte , ce qui est l'indice de la
présence du Manganèse. Les analyses
de la Tantalite ne s'accordent point
entre elles, et il est difficile d'assi-
gner la véritable composition de la
Tantalite. Elles semblent même in-
diquer au moins deux espèces, sa-
voir : la Tantalite de Kimilo en Fin-
lande , qui serait , d'après Berzelius,
un ïantalate simple de Fer et de
Manganèse , composé d'Acide tanta-
lique , 81 ; Bioxide de Manganèse, i o,
et Bioxide de Fer , 9; et la Tantalite
de Bodenmais en Bavière, qui serait
un sous-Tan talatc.
La Tantalite de Broddbo, eu Suède,
ne dillere de celle de Kimilo, que
parce qu'elle est mélangée avec quel-
?i^ues centimètres de Tantalate de
^haux et de Fer, et d'e Tungstate de
Fer et de Manganèse. Celle de Finbo
s en dislingue par une proportion
d'Oxide d'Etain assez considérable,
mais qui paraît variable. On connaît
çncore une Tantalile de Haddam, en
Connecticut, qui renferme de l'Acide
tungstite et se rapproche ainsi de
celle de Broddbo. Enfin Ekcberg a
décrit anciennement une variété de
Tantalite trouvée à Kimito, dont la
pesanteur spécifique et les propriétés
extérieuies diffèrent de celles de la
Tantalile ordinaire. Il l'en avait dis-
tinguée par le nom de Tantalite à
poudre couleur de cannelle. Ce n'est,
suivant Berzelius , qu'un mélange de
Tantalite ordinaire avec une grande
quantité de Tantalure de Fer. Sa
pesanteur spécifique augmente avec
la proportion de Tantalure, et peut
aller jusqu'à 7,94. ^
Les variétés se réduisent à deux,
qui sont :
La Tantalile cristallisée. Les for-
mes de la Tantalite de Bodenmais
représentent le prisme rectangulaire,
soit pur , soit modifié légèrement
sur ses arêtes et sur ses angles.
La Tantalite massive ; en petits
nodules ou nids, engagés dans des
Roches granitiques.
La Tantalile appartient aux ter-
rains primordiaux cristallisés ; elle
se rencontre disséminée accidentel-
lement, et toujours en petite quan-
tité dans le Granité graphique ou la
Pegmalite, et dans le Micaschiste Ou
la trouve en Finlande à Skogbohle,
sur la paroisse de Kimito et dans le
district de Haliko, dans une Pegma-
.tite à Feldspath rougeâlre; à Broddbo
et Finbo près de Fahlun en Suède,
avec l'Albite, la Topaze pyrophysa-
lite, le Feldspath et le Quartz; dans
l'Amérique du nord , à IJaddam et à
New-Loudon en Connecticut, avec
l'Albite au milieu d'un Pegmalite ;
à Bodenmais en Bavière, dans un
Micaschiste avec le Béryl aiguc-ma-
rine, la Cordlérite et l'Urane phos-
phaté.
L'Yttro - Tantalite. Tantalate
d'Yttrla , nommée aussi Tantale oxidé
ytirifère (Haiiy), Ytlro - Columbile
(Phillips), Ytlro-Tontale. Sous ce
nom on a réuni des substances amor-
phes dont la composition est encore
mal connue , mais qui loutei ren-
ferment de l'Yllria combiné avec
44 TAN
l'Oxide de Tanlalc. Elles sont noires,
jaunes ou d'un brun sombre; el la
couleur de leur poussière est le gris-
cendré verdàtre. Leur cassure est
inégaie; leur dureté est supérieure à
celle de l'Apatite. Elles sont suscep-
tibles d'être raclées avec le couleau.
Soumises à l'aclion de la chaleur,
elles changent de couleur sans se
fondre; avec le Borax, elles se dis-
solvent en un verre incolore qui peut
devenir opaque au flamber. Leur
composition est encore mal connue :
la proportion de l'Acide tantalique
varie de 5o à 60 pour cent. Elles sont
Iréquemment mêlées de Tungstates.
On distingue trois variétés de cou-
leurs :
1". L'Yttro-Tantalite noire. Elle
présente quelques indices de cristal-
lisation. Elle est opaque et a un éclat
demi-métallique. Sa pesanteur spé-
cillque est de 5,596 (Berzelius). On
la trouve disséminée en petits grains
dans les Roches granitiques.
2*. L'Yttro-Tantalite jaune. Sans
aucune trace de cristallisation. Éclat
résineux à lu surface et vitreux dans
la cassure. Pesanteur spécifique, 5,88
(Ekeberg). Elle se rencontre en pe-
tites lames ou en grains au milieu
d'un Feldspath.
3°. L'Yttro-Tantalite noir brunâ-
tre. Translucide sur les bords , se
pré.ientant , comme la précédente et
avec elle, en lamelles ou en grains ,
ayant un éclat intermédiaire entre le
vitreux et le résineux. Ces trois va-
riétés d'Yltro-Tanlalile se trouvent
disséminées dans des lits de Feld-
spath et au milieu de la Pegmatite à
Ylterby, et dans les environs de
Finbo cl de Korarfsberg en Suède.
La même substance existe aussi au
Groenland, oii elle a pour gangue
un Feldspath d'un rouge incarnat.
(g. DEL.)
TANTAREVEL. bot. phan. On
désigne sous ce nom , aux environs
de iVlontpellier , le Houblon, (aud.)
TANYGLOSSE. Tanyglossa. ins.
Génie de l'ordre des Diptères établi
par Meigcn, et qui correspond à celui
TAN
queLatreille a nommé Paugonie.
ce mot. (aud.)
TANYMÈQUE. Tanymectis. in.s.
Nom donné par Germar à un genre
de Coléoptères de la famille des Por-
te-Becs ou Rliynchophores , adopté
par Dejean , Schœnhcrr, et que celui-
ci place dans la troisième division
des Curculionides gonalocères (an-
tennes coudées) et à museau court,
celle des Brachydérides , subdivision
de ceux dont le corps est olilong , le
plus souvent ailé , avec les épaules
plus ou moins saillantes , en manière
d'angle. Parmi les Charansonites à
antennes coudées , dont le museau-
trompe est court, avec ses deux sil-
lons latéraux obliques, les Thylaci-
tes, les Herpistiques, les Brachydères,
les Eusomes , les Tanymèques , les
Promécops et les Silones , forment un
groupe naturel. La plupait des es-
pèces vivent à terre , et sont généra-
lement de couleur grise ou cendrée.
Le premier article de leurs antennes
s'étend souvent, lorsqu'd est rejeté
en arrière, au-delà des yeux , qui
sont arrondis. Le muscau-trompe est
déprimé et en carré plus ou moins
long , échancré en devant; le bord
inférieur de la cavité gulaire se di-
vise en trois lobes ou festons , dont
l'intermédiaire est occupé par un
menton arrondi. Les mandibules sont
épaisses et arrondies. Le corselet est
tronqué aux deux extrémités. Les
pâtes sont presque semblables , ou du
moins les deux antérieures diffèrent
peu des autres, et les cuisses sont
simples. Quelques-uns de ces genres
sont aptères; les autres sont ailés, et
de ce nombre est celui de Tany-
mèque. Le corps est obl(?ng , avec la
tête et le corselet notablement plus
étroits que l'abdomen. Les antennes
sont composées de douze articles,
dont le premier plus long que la tète,
les sept suivans obcoiiiques, et dont
les quatre derniers formant une mas-
sue ovalaire et pointue; le second
est un peu plus long que les sui-
vans. Le museau -trompe est dépri-
mé, carré , presque uni , ou simple-
TAN
45
Yiieul plus élevé , ou plus enfoncé
longitudinalcmeut dans son milieu ,
un peu plus long que large , avec
les sillons latéraux courts et ar-
qués. Le corselet est presque cylin-
drique, sensiblement plus long que
large. L'écusson est petit et trian-
gulaire. L'abdomen l'orme un carré
allongé , rétréci en pointe poslé-
rieurcment. Les cuisses sont lenflées
au milieu. Les jambes n'offrent ni
denlelurcs ni épincssensiblcs. Schœn-
herr divise ce genre en trois sec-
tions, selon que le museau-trompe a
une impression longitudinale , que
sou milieu offre une ligne élevée, ou
que sa surface supérieure est égale.
La première est encore distinguée des
autres , en ce que chaque élytre se
termine isolément en poinle, tandis
que dans celle-ci les deux étuis se
rapprochent pour former ensemble
une pomle commune. A la piemière
appartient l'espèce de ce geme la
plus commune en France, le Tany-
MÈQUE MANTELÉ, CufcuUo palleaius,
Fabr. ; Panzer, Faun. Insect. , xix,
lab. 5 , son corps est noir, mais cou-
vert de petites écailles épaisses , dont
les supérieures noiiâlres, cl dont
les inférieures et les latérales blan-
châtres. F. pour les autres espè-
ces, Sc\\cenherr {Curculion. Disposit.
melhod.). (lat.)
TAiNTPE. Tarif pus. ins. Genre de
l'ordre des Diptères, famille des Né-
mocères , tribu des Tipulaires, divi-
sion des Culiciformcs , établi par
Meigen , et que nous caractérisons
ainsi : pâtes longues , déliées , les
deux antérieures plu) longues et
avnncées; yeuxgr.mds, écliancrés;
point d'ocelles ou d'yeux li.-scs; pal-
pes saillans, filiformes, ccurbés, de
quatre articles (ou de cinq , y coin-
pris le tubercule ladicalj, tous sim-
ples et saiLS divisions annulaires;
'•niennes pre.■^quc filifoi mes , plus
longues que la tète, de quatorze ar-
ticles , presque tous globuleux , et
dont le dernier un peu plus gros;
celles des niales garnis de poils longs
et épais, formant un grand panache,
avec l'avant - deri]ier articlf • fort
long, cylindrique; celles des femel-
les simplement garnies de quelques
poils , avec le pénultième article
semblable aux précédons ; ailes étroi-
tes , inclinées sur les côtés du corps ,
velues. Dcgécr nous a donné l'his-
toire d'une espèce de ce genre , qu'il
lange avec les ïipules , et qu'il
nomme Tipule bigahriîe, Tipula
inaculata; ccsi, suivant Meigej) , le
Cltironomns monilis de F;ibricius
{System, nnllia!.)^ et la Tipule à pâtes
d'arlequin de Geoffroy. Elle est blan-
châtre, avec des taches cendrées sur
les ailes, et les pâtes entrecoupées
de noir. J..a larve est aquatique, a la
forme d'un ver long et cylindrique,
avec la tête ovalaire, munie de deux
petites antennes et de deux petits
yeux n-oirs. Le corps est ensuite di-
visé en douze segmens, dont le pre-
mier plus grand, ayant la forme d'un
thorax , et portant en dessous deux
pales longues, cylindriques, réunies
supéi ieurement en une seule tige , et
couronnées à leur extrémité par une
série de longs crochets mobiles, cour-
bés en dehors et en dessous. L'Ani-
mal peut en retirer les extrémifds ou
les divisions dans la lige commune,
et môme presque entièrement le tout
dans l'intéricin' du corps , de mauièi e
qu'elles ne pa\aissent plus au dehors
que sous la forme de moignon. Lors-
qu'elles sont étendues', soit perpen-
diculairement , soit obliquement ,
elles ressemblent à des béquilles ou
à des jambes de bois. Le dernier an-
neau du corps offre deux autres pales
presque semblables aux précédentes,
mais entièrement séparées, et point
susceptibles, à ce qu'il paraît, de
rentrer dans le corps. La larve s'en
sert à peu près comme les chenilles
arpcnteuses, en courbant alors le
derrière en dessous; mais ces organes
restent toujours roides. Quatre pe-
tites lames triangulaires, très-trans-
parentes , sont placées inn^iédialc-
mcnl au - dessus de ces deux paies
postérieures. Vers le dos sont deux
petits corps cylindriques, perpendi-
culaires, terminés chacun par nue
46
TAN
TAN
aigrette de longs poils, et que l'on
doit considérer comme des tubes res-
piratoires , puisque deux corps de
trachées y aboutissent.
Au rapport de Benoît - Frédéric
Fries, auteur d'une Monographie des
Tanypes de Suède , les larves de ces
Diptères difFèrcnt de celles des Chi-
ronomes , dont elles se rapprochent
d'ailleurs beaucoup par l'existence
de ces deux organes. La nymjihe
ressemble en général à celle des Ti-
pulaires aquatiques, et particulière-
ment des ïipulaires culiciformes.
Son corps est plié en double. La tête
est arrondie et pourvue de deux yeux
ovales. Le thorax, gros et comme bos-
su , offre en desiius deux pièces ova-
les , terminées en une pomte trans-
parente , élevées perpendiculaire-
ment, représentant deux sortes d'o-
reilles , et de chaque côté une grande
lame ovale renfei mant les ailes. L'ab-
domen est courbé en dessous , al-
longé , divisé en huit anneaux , et
terminé par deux pointes roides , al-
longées , coniques, formant une sorte
de petite queue, et par des aigrettes
de longs poils. Ces pièces, ainsi que
les deux espèces d'ailerons de la par-
tie supérieure du thorax, sont pro-
bablement des organes respiratoi-
res. Celle nymphe se lient toujours
perpendiculairement dans l'eau , le
plus souvent dans son milieu et fixée
à quelque Plante; elle vient aussi
quelquefois à sa surface. La tête est
toujours en haut, et l'abdomen en
bas et courbé. Lorsqu'elle veut chan-
ger de place ou nager, elle redresse
cette dernière partie du corps et bat
le liquide qu'elle habile par coups
réitérés. L'auteur de la Monographie
précilée l'a enrichie de quelques nou-
veaux détails historiques, et en men-
tionne douze espèces. V. cet ouvrage,
Meigen et Macquart(Diptères du nord
de la France). (lat.)
TANYPÈZE. Trt^/j/7ez(7. INS. Genre
de Diptères institué par Fallcn ,
adopté par Meigen , qui le range
dans la famille des Mnscides et qu il
signale ainsi : antennes couchées sur
la face , rapprochées , de trois arti-
cles , dont le dernier oblong , com-
primé, avec une soie dorsale, nue,
insérée à sa base; hypostome un peu
incliné , plan , nu; yeux oblongs ,
écartés; front étroit, nu; abdomeu
allongé, de six anneaux ; adcs cou-
chées , parallèles, avec la quatrième
nervure longitudinale recourbée. Mei-
gen ne cite qu'une seule espèce , le
Tanypèze LoNGiM.vNE , Tanypeza
longimana. La soie des antennes y
est représentée avec des poils , ce qui
ne s'accorde pas avec la description.
La figure qu'il donne de la trompe,
des palpes, et de l'Animal entier,
nous fait soupçonner que ce genre
n'appartient point à celle famille ,
et qu'il se rapproche bien plus de
celle des Dolichopodes. V. pour plus
de détails, le même article dans l'En-
cyclopédie méthodique. (lat.)
TANYRHYNCHIDES. ins. Nom
donné par Schœnherr à sa neu-
vième division des Curculionides go-
natocères et à museau-trompe court,
ou brachyrhynques , et qu il distin-
gue des autres de la même seclion
par les caractères sulvans : rostre
( museau -trompe ) perpendiculaire,
allongé, presque linéaire; pédoncule
{scapiis) des antennes prolongé au-
delà des yeux. Celle division com-
prend les genres Tanyrliynduin et
Mioridnus. (i-at.)
T AN YRHYNQDE . Tanyrhynchus.
INS. Genre de l'ordre des Coléop-
tères , famille des Rhynchophores ou
Porte-Becs , tribu des Charansoniles ,
établi par Schœnherr , et qu'il range
dans sa division des ïanyrhynchides.
J^. ce mol. Ce genre, formé sur une
seidc espèce , Tanjr/ty,nc/ii/s lerranus
et propre au cap de Bonnc-Espé
rance , paraît se rapprocher des Otio-
rhynqucs ( anciennement Pachygas-
tres) el autres genres atialogues , mais
en différer par le museau - trompe
une fois plus long que la tête, pres-
que filiforme, linéaire cl arqué. Ses
deux sillons ordinaires sont supë
rieurs, presque droits cl s'élendan
dans toute sa longueur jusqu'au
TAN
TAN
4?
yeux. Les antennes sont très-grêles ,
longues, composées de douze articles,
(lout le premier ou le pédoncule [sca-
pus) s'élendant au-delà des yeux , et
renllé en massue à son extrémité
les suivans sont allongés, presque
obconiques, et se raccourcissent gra-
duellement; les quatre derniers for-
ment une massue ovale et allongée.
Les yeux sont oblongs et déprimés.
Le corselet est transversal , arrondi
latéralement , et légèrement lobé der-
rière les yeux. Les ailes manquent.
L'écusson est à peine distinct. Les
étuis réunis sont trois fois plus longs
que le corselet, forment un ovoïde-
oblong, et sont un peu échancrés en
dedans à leur base. Les pieds sont
robustes, avec les cuisses en massue ;
les antérieures sont un peu dentées;
les jambes sont mutiques. (lat.)
TANYSPHYRE. Tanjsphyrus. ins.
Genre de Tordre des Coléoptères ,
famille des Porte-Becs ou Rbyncho-
phores, tribu des Gharansonites, éila-
bli par Germar , et que Scbœnherr
place dans sa division des Molytides,
la cinquième de ses Brachyrbynques,
oi dre des Gurculionides gonalocères.
Dans notre article Rhynchophores
de ce Dictionnaire, nous l'avons fort
éloigné des genres qui l'avoisinent
dans celte méthode, et nous avons
pensé que , dans un ordre naturel,
il devait être a.ssoclé aux Rbynché-
nides. Le corps est court, presque
ovoïde et ailé, avec le museau-trompe
fort , presque aussi long que la tête
et le corselet, cylindrique, arqué,-
les yeux oblongs et point saillans ;
le corselet à peu près isométrique,
l'onqué aux deux bouts , arrondi sur
les côtés et un peu plus étroit en
•^•evant; l'écusson peu sensible; l'ab-
doiiien ovôïdo-carré , recouvert en-
tièrement en dessus par les élytres ;
les pâtes fortes, avec les cuisses en
massue, et les jambes terminées par
un fort crochet. Mais ce qui distingue
ce genre , ainsi que ceux de Bracho-
"yx et d'Anoplus des autres Rhyn-
chénides, c'est que les t.nrses sont
fort courts , larges , aplatis , et que le
dernier article est embrassé en ma-
jeure partie par les deux lobes de
l'article précédent ; le dessous est tout
garni d'un duvet soyeux. Les anten-
nes sont composées de douze articles,
dont le premier, le plus long de tous,
atteint presque les yeux; le second
obconique , épais, plus grand que
les suivans; ceux-ci petits cl serrés ,
et dont le huitième forme avec les
derniers une massue épaisse , presque
globuleuse. Ce genre a pour type le
Rkyncliœnits Lemnœ de Fabricius ,
Insecte ayant à peine une ligne de
long, noirâtre, obscur, ponctué,
avec les ély 1res ass,ez fortement striées;
elles offrent, dans certains individus,
quelques taches grisâtres; ses côtés,
ceux du corselet et du dessous du
corps, sont de cette couleur, qui est
formée par de petites écailles, mais
s'obliléi ant. Cette espèce vit sur la
Lentille d'eau. Oulie l'Allemagne, la
Suède , elle habite les environs de
Paris. Nous Tavons reçue aussi de
Rouen , d'oii elle nous a été envoyée
par Lebas , entomologiste des plus
zélés et des plus habiles à découvrir
les plus petites espèces. (i-a.!.)
TANYSTOMES. Tanystoma. ins.
Famille de l'ordre des Diptères, ayant
pour caractères : trompe saillante;
palpes insérés près de la cavité orale,
découverts; suçoir de quatre soies;
antennes de trois ou deux articles,
dont le dernier, non compris le sty-
let ou la soie, sans divisions; larve
changeant de peau pour passer à
l'état de nymphe. Ce dernier carac-
tère, le nombre des pièces du suçoir
et la forme du dernier article des
aniennes, distinguent cette famille de
celles de quelques autres du même
ordre, dont la tiompe est en totalité
ou en grande partie saillante, et
auxquelles la dénomination de Ta-
nyslomes (bouche étendue) pourrait
rigoureusement être appliquée. Elle
.se compose des genres Asiliis , Empis
cl Bombylius de Linné , et des sui-
vans de Fabricius : Jnlkrax, Cyt/ie-
ira , Bihio , Leplis , Jl/ierix et Doli-
chopus. La plupart de ces genres for-
48 TAN
niant autant de tribus on de petites
familles pai'licullères, la coupe desTa-
nysloines peut être considérée comme
une grande section de l'ordre des
Diptères. Leurs larves ont la figure
de vers allonges , presque c^'lindri-
ques , sans pâtes ; la tête armée de
crochets ou d'appendices rélrac-
tiles, dont elles se servent pour ron-
ger ou sucer les matières qui leur
servent d'alimcns. Elles changent de
peau lorsqu'elles veulent se niéla-
morphoser. Les nym[)hes sont nues,
€t olFicut extérieurement les organes
locomoteurs et les antennes de l'In-
secte pai friit , qui sort de sa dé-
pouille par une feule dorsale de la
peau,
La plupart des Tanystomes , tels
que les Asiliques , les Empides , les
'îhérèves , les Leptides et les Doli-
chopodes , font leur proie de divers
Insectes ; quelques-uns , tels que les
premiers , les saisissent avec leurs
pâtes et s'envolent avec eux. Cer-
tains Asiles s'emparent même de
gros Bourdons et de Coléoplères de
moyenne, taille. Leurs larves , à l'ex-
ceplion de celles des Leptides, pa-
raissent avoir des habitudes diffé-
rentes; on les trouve dans la terre.
Les autres Tanyslomes , comme les
Bombilles , les Anthrax, etc., qui,
en état parfait, vivent du suc des
fleurs, ou du moins ne montrent
point alois le même instinct carnas-
sier , sont carnassières sous la forme
de larves. Nous avons souvent rencon-
tré la dépouille de leurs nymphes
dans les nids de quelques Apiaires
solitaires , ce qui nous lait présumer
que ces larves sont parasites. Les
organes sexuels des mâles de ces In-
sectes sont ordinairement saillans, et
font paraître leur abdomen terminé
en massue ou par un bourrelet.
Nous partagerons cette famille en
deux coupes principales. Dans la
première , la troin|)C , toujours entiè-
rement ou presque esilièrcnient sail-
lante , se piésente sous la forme d'un
tube ou d'un siphon plus ou moins
long, tantôt cylindrique ou conique,
tantôt filiforme ou sétacc ; la gaîne
TAN
est de consistance assez solide ; les
deux lèvres du bout se confondeut
avec elles , ou ne forment qu'ut\
empâtement peu volumineCux compa-
rativement à son étendue. Les palpes
sont petits. Le dernier "article des
antennes oDTrc souvent un stylet
articulé. Les larves ont une tête
écailleuse, et qui dès-lors ne change
point de forme.
Une première subdivision com-
prendra ceux qui sont éminemment
carnassiers, dont le corps estoblong,
avec le thorax rétréci en devant,
l'abdomen tantôt conique ou cylin-
drique , tantôt ovalaire et rétréci à
sa base , et les ailes croisées. Les an-
tennes ^ont toujours rapprochées.
La trompe est généralement courte ,
cylindrique ou conique. Ici vient la
tribu des Asiliques et celle des Hybo-
tides et des Empides.
La seconde subdivision nous pré-
sentera des Tauystomes à formes
proportionnellement plus courtes et
plus larges, et dont le port se rap-
proche de celui de nos Mouches or-
dinaires. La tête est exactement ap-
pliquée contre le thorax ; les ailes
sont écartées ; l'abdomen des uns est
déprimé , triangulaire ou presque
carré; celui des autres est renflé,
vésiculeux ; la trompe est souvent
fort longue et menue. Trois autres
tribus, les Vésiculeux , les Boinby-
liers et les Anthracieus , cotn posent
celte subdivision.
Les derniers Tanystomes , ceux de
notre seconde division, ont une trom-
pe membraneuse , dont la tige est
très-courte et point ou peu saillante
au-delà de la cavité orale, et se ter-
mine par deux grandc's lèvres, tou-
jours à découvert et souvent rele-
vées ou ascendantes. Les palpes sont
plus grands que dans l? division
piécédentc. Le dernier article des
antennes e.st le plus souvent tantôt
ovoïde ou globuleux, tantôt en forme
de palette. Il porte généralement une
soie assez longue, i^es pieds sont
presque toujours longs et menus. Les
larves ont une tête molle cf de forme
vai i.dilc.
TAD
Nous partagerons aussi en deux
celle seconde division ge'nérale. Les
lins ont les ailes écartées et dont les
nervures forment plusieurs cellules
complètes, ainsi que dans presque
tous les Tanyslomes précédeus. Le
dernier article des antennes est ovoï-
do-conique ou presque semi-globu-
leux el transversal. Ces Tanyslomes
composeront la tribu des Leptides.
Dans les autres et derniers , les ailes
sont couchées sur le corps et n'of-
frent au plus que deux cellules com-
plètes ou fermées, ainsi que celles
des Muscides. Les antennes se ter-
minent aussi par une palette.
Ceux dont le corps est comprimé
latéralement, avec la tête triangu-
laire , un peu avancée en manière de
museau , les palpes plats et couchés
sur la trompe, l'abdomen courbé en
dessous, et les pâtes longues, dé-
liées, garnies de petites épines, for-
ment la tribu des Dolichopodes.
Ceux dont le corps est déprimé ,
avec la tête arrondie, presque en-
tièrement occupée dans les yeux, du
moins dans les mâles; les palpes re-
levés , filiformes ou en massue; les
pieds courts ou peu allongés , sans
épines, et dont les postérieurs onl
souvent les tarses larges et aplatis,
composeront une dernière tribu ,
celle des Géphalopsides , et qui com-
prendra les genres Callomyie , Pla-
typèze, Pipuncule et Scénopine.
(LAT.)
TAON. Tabanus. ins. Genre de
l'ordre des Diptères, famille des Ta-
baniens, embrassant dans la Méthode
de Linné cette famille , mais ne com-
prenant aujourd'hui que les espèces
dont les caractères sont : trompe
îuère plus longue que la tête , mem-
iraneuse, terminée par deux grandes
èvres ; palpes grands , avancés , ren-
flés à leur extrémité dans les mâles,
subulés dans les femelles; antennes
de la longueur environ de la tête,
dont le dernier article taillé en crois-
■ sant , terminé en alêne , divisé en
< cinq anneaux, dont le premier Irès-
I grand , avec une dent supérieure;
! point d'yeux lisses. A^aut exposé à
TOME xvr.
TAP 49
l'article Tabaniens ce que l'histoire
de ces Insectes , et particulièrement
des Taons , nous offre de plus inté-
ressant, nous nous contenterons ici
de mentionner quelques-unes des
espèces principales :
Taon albipéde , Tahanus alhipes ,
Fabr., l'un des plus grands du genre;
d'un noir foncé , avec le thorax et la
base de l'abdomen couverts d'un
duvet grisâtre; jambes blanches. 11
est rare aux environs de Paris.
Taon des Boeufs, Tahanus Bo-
vinus , L., l'un des plus grands en-
core ; brun en dessus ; segmens de
l'abdomen bordés postérieurement
en dessus de gris roussâlre, avec une
tache triangulaire et grisâtre au mi-
lieu; jambes d'un jaunâtre pâle;
yeux verts; ailes ayant des nex'vures
d'un brun roussâlre.
Taon automnal , Tabanus au-
tumnalis, L., noirâtre; des raies cen-
drées et longitudinales sur le tho-
rax; desslis de l'abdomen noir, avec
trois rangées longitudinales de ta-
ches blanchâtres , celles de la rangée
du milieu triangulaires; les autres
ou les latérales plus larges , échan-
crées , en forme de demi - équerre ;
jambes blanchâtres.
Taon marrocaiN, Tabanus tnar-
rocanus, Fabr., grand, noir, avec
des taches d'un jaune doré sur l'ab-
domen. En Barbarie et en Portugal.
Au rapport du professeur Desfon-
taines, les Chameaux sOnt quelque-
fois tout couverts de ces Insectes.
(lat.)
TAONABO. BOT. pùAN. ( Aublei.)
Syn. de Ternstrœniia. V. ce mot.
TAONIENS. INS. T-. TABiNIENS.
TAPAYE. REi'T. sAun. Espèce du
genre Agame devenu type rl'un sous-
genre qui a conservé son nom. f^.
Agame. (b.)
TAPE-BOIS. OIS. Syn. vulgaire de
la Sitlelle. V. ce niot. (nii..z.)
TAPEINE. Tapeina. m^. Lepelle-
tier et Serville ont ainsi désigné ,
dans le Dictionnaire des Insectes do
l'Encyclopédie ujéthodique, un gcuie
4
f.o TAP
de Coléoptères de la famille des Lon-
gicornes , compobé des Lainies à corps
aplati, et dont les mâles ont leurs
antennes insérées chacune à la partie
postérieure d'un long appendice nais-
saut des rebords latéraux du front,
et s'étendant transversalement en li-
gne droite de manière à couvrir les
yeux; elles sout formées , dans les
deux sexes, de onze articles. Ils en
décrivent quatre espèces , toutes du
Brésil, et qui leur ont paru être iné-
dites. (l'Aï.)
^ TAPEINIA. BOT. PHAN.( Jussieu.)
Syn. de Witsenia. V . ce mot. (g..n.)
, TAPETI. MAM. Espèce du genre
Lièvre. (b.)
TA P H I E N . Taphozous. m am.
Genre établi par Geoffroy Sainl-
Hilaire dans la famille des Chauve-
Souris, et qui sera traité au raotVES-
PEIITILLON. (I.ESS.)
TAPHRIE. Tap/iria. INS. Genre
de Coléoptères delà famille des Car-
nassiers, tribu des Carabiques, sec-
lion des Simpliciraanes dans notre
méthode, tribu des Féroniens dans
celle de Dejean , et distingué des au-
tres genres de cette division par les
caractères suivans : les trois premiers
articles des deux tarses antérieurs
dilatés dans les mâles; crochets de
tous dentelés; dent du milieu de l'é-
chancrure du menton bifide; palpes
maxillaires filiformes; les labiaux ter-
minés en massue obconique ; corselet
orbiculaire. La dénomination de ce
genre, quoique ses caractères n'eus-
sent pas élé publiés par Bonelli, créa-
teur de cetle coupe , s'est tellement
répandue par ses relations avec divers
èntomologisles, qu'elle a prévalu sur
celle de Synuchus que lui a donnée
Gyllenhal. La seule espèce connue
est le Cai'abus t^iwalis d'IUiger ou
Vj'Jgonum iHua/e de Sturm. Elle est
longue de trois à quatre lignes, d'un
brun très-foncé ou presque noire,
avec les antennes et les pales fauves.
Les élytres ont des stries simples dont
les plus internes, plus marquées, et
offrant chacune deux ou trois poiu-
TAP
tes enfoncées. On la trouve dans Icsi
bois el les forêts, sous les pierres eti
sous les feuilles. Elle est rare auxt
environs de Paris. (lat.)
ÏAPHRINA. BOT. CRYPT. {Mucé-
dinées. ) Pries avait donné d'abord
à ce genre le nom de Taphria que
porte déjà un genre d'Insecle», et
qu il a légèrement modifié par cette
raison ; il ne renferme qu'une seule
espèce décrite d'adord sous le nom
à' Erineum aureutii, et qui croît sur
les feuilles de divers Peupliers. Il
diffère des vraies Erineum par ses fi- '
lamens renflés et presque vésiculaires,
arrondis , continus , réunis en grou-
pes serrés , d'un aspect so\eux. Cette
petite Cryptogame , qui forme des ta-
ches d'un jaune d'or, est fréquente
sur les feuilles des Peupliers et sur-
tout du Tremble, (ad.b.)
TAPHRODÈRE. Taphroderes.iNS.
Genre de Coléoptères de la famille
dés Rhynchophores , tribu des Bren-
ihides , établi par Schœnherr , et qui ,
d'aprèi les caractères qu'il 1 ui donne ,
différerait plus particulièrement de
celui de Brente , à raison des fossettes
latérales de son corselet et de son
abdomen dont les premières rece-
vraient les cuisses des deux parties
antérieures, et les deux aulres les
cuisses intermédiaires, ainsi que par
la brièveté des jambes , et les taises
dépourvus de pelotes. La lêie est
très - allongée , plus éti'oite en de-
vant, et portée sur un cou distinct;
les élylres sont tronquées oblique-
ment et eu dedans à leur extrémilé.
heBrentus foveatus de Fabricius en-
tre dans ce genre. Schœnherr cite
une autre espèce qu'ill nomme bre-
vipes. (liAT.)
TAPLV. BOT. piiAN. Espèce de Cra-
/œt^a. Cratévikh. (g..n.)
TAPIAI. ïNs. Suivant Laireille,
on a donné ce nom dans l'Amérique
méridionale à une espèce de Fourrai.
(ATJD.)
T.^PIER. BOT. PHAN. On a ainsi
fiancisé dans certains Dictionnaires
le nom du genre C/atœva, dont uoe
TAP
espèce porle le oom de Tapia. P'.
Gratévier. (g..n.)
* TAPINA. BOT. PHAN. Mailius
( Gênera et Spec. Fiant. Brasil. , 3 ,
p. 59 ) a créé sous ce nom un nou-
veau genre qui appartient à la t'anjille
des Gesnériées de Richard et à la
Didynamie Angiospermie , L. Il l'a
ainsi caiactérisé : calice libic, pro-
fondément découpé en cinq segmens
inégaux; corolle infundibuliforme ,
un peu ringeule, bossue à la base et
dans la partie postérieure; le tube
fort renflé antérieurement, la gorge
étranglée, le limbe dressé, à deux
lèvres dont la supérieure est bilobée ,
l'inférieure trilobée; quatre élamines
didjinames avec le rudiment d'une
cinquième; anthères cohérentes ; dis-
que annulaire hypogyne, tuméfié
postérieurement en une glande ; cap-
sule ovée, coriace, uniloculaire , bi-
valve, à deux placentas pariétaux,
bilamellés, portant des graines nom-
breuses et obliques. Deux espèces
seulement constituent ce genre ; l'une
d'elles , Tapina harbata, Mart. , Loc.
cit. , tab. 2 i5 , fig. 1 , a déjà été men-
tionnée par jNées d'Esenbeck et Mar-
lius , dans le onzième volume des
Actes de Bonn , sous le nom de Ges-
neria barbata;\'ix\\\vc espèce, Tapina
pusilla, Mart. , loc. cit., lab. S25 ,
fig. 2, est entièrement nouvelle. Ces
Plantes croissent dans les lieux om-
bragés et fourrés des forêts vierges du
Brésil oriental. Leurs tiges sont sim-
l'b.'s ou rameuses , naissant d'une tu-
bérosité souterraine; ainsi que tout
le reste de la Plante , elles sont molles
et charnues; leurs feuilles sont pc-
tiolées , opposées, mais quelquefois
devenant un peu alternes et éloi-
gnées par suite d'un dérangement
dans l'opposition des feuilles qui for-
ment chaque paire. Les fleurs , dont
la coiolle est blanche , sont solitaires
ou rarement géminées, portées sur
des pédoncules axillaires. CG..N.)
TAPIiNIA. BOT. CRYPT. Agaric.
TAPINOTE. Tapinotus. ins. Genre
4e Coléoptères de la famille des Rhyn-
vhophorcs, tribu des Charansonites,
TAP 5i
fondé par Schœnherr qui l'a placé
dans sa division des Cryptorhynchi-
des , ordre des Curculionides Gona-
tocèrcs, légion des Mécorhynques.
Ainsi que dans les autres Crypto-
rhynchides , la poitrine offre un sil-
lon , mais peu prononcé et court; les
yeux sont latéraux, presque ronds et
peu saillans ; le museau-trompe est
fort, cylindrique et arqué. Les anten-
nes n'offrent que onze articles dont les
quatre derniers forment une massue
ovale et pointue; le premier et ensuite
les trois suivans sont les plus longs de
tous ; le corselet semble être un peu
plus long que large; il est presque
conique, rétréci en devant, bisinué
à sa base, avec les angles antérieurs
uri peu avancés en manière de petits
lobes; l'écusson est à peine sensible;
les élylres forment un carré long,
aplati dorsalernent et ne recouvrant
point l'anus; les pâtes sont assez lon-
gues , presque égales ; les antérieui'es
sont distantes des autres, avec les
cuisses en massue et dentées ; les
jambes sont droites -et mutlques à
leur extiémité. Ce genre a été établi
sur une seule espèce que Schœnherr
nomme Ephippiger , et qu'il dit être
de l'Europe tempérée. (lat.)
TAPIOKA. bot. PHAN. Fécule
blanche obtenue de la racine de Ja-
troplia ou Janipha Manihot , Plante
qui fournit en outre la faiine de Cas-
save. f^. ce mot. IjcTapioka ne diffère
de celle-ci que par un plus grand
degré de pureté, car la Cassave est
un mélange d'amidon, de fibres vé-
gétales et de matière extraclive , tan-
dis que le Tapioka est de l'amidon
parfaitement purifié, surtout après
qu'on lui a fait subir plusieuis lava-
ges. Cette fécule se rassemble sous
forme de grains durs, brillans , assez
gros , sans odeur , d'une saveur qui se
rapproche de celle de la fève , et
ayant beaucoup de ressemblance avec
le sagou extrait de la moelle clos Pal-
miers; aussi lui donne-t-on , dans le
commèrce, le nom de sagou blanc.
De même que toutes les autres subs-
tances féculentes, le Tapioka est
4*
52 TAP
tiounissant, et sert à préparer des
potages et des bouillies convenables
aux convalescens. (g..n.)
TAPIR. Tapirus. mam. Genre de
Pachydermes, de la tribu des ïridac-
tyles , créé par Brisson , admis par
tous les zoologistes, et ayant pour
caractères : molaires présentant à
leur couronne, avant d'être usées,
deux collines transverses et rectili-
gues; nez tei'miné en une petite
trompe mobile en tous les sens , mais
non terminée par un organe de tact
comme celle de l'Eléphant ; cou assez
long ; peau assez épaisse et recou-
verte de poils l'as ; deux mamelles in-
guinales. Six incisives en haut et six
en bas; quatre canines et quatorze
molaires en ha ut et douze en bas.
Long-temps on a cru ce genre par-
ticulier seulement à l'Amérique. Les
riches et belles découvertes de Diard
et Duvaucel ont prouvé qu'il existe
aussi en Asie.
§ i. Tapirs vivons .
Le Tapir d'Amérique; , Tapirus
americanus , Grael. , Desm. , 645. La
synonymie du Tapir est très-étendue.
Cet Animal a en effet été mentionné
dans beaucoup d'écrits •. c'est le Mai-
pouride Barrère, le Tapiirèle de Marc-
graafF, le Mborebi d'Azara , VJn-
ta des Espagnols , et le Tapir de
Bufifon. LeTapir a la tête assez grosse,
très-relevée sur l'occiput; les yeux
très-petits ; le museau est terminé par
une petite trompe mobile dans tous
les sens, et presque entièrement mus-
culaire ; le corps est gros ; la queue
très-courte et en forme de tronçon ;
les poils sont courts , serrés et lisses ,
d'un brun ou brun fauve plus ou
moins foncé. Le mâle a sur le cou
une sorte de petite crinière. Le Tapir
vit solitaire dans les profondes forêts
et les savanes du Nouveau-Monde j
son naturel est doux et timide, et il
s'apprivoise aisément : il vit de fruits
et d'herbes tendres , et se trouve dans
toute l'Amérique méridionale.
Le Tapir Pinchaquk , Tapirus
P inchaque, Roulin , Ann. des 6c,
TAP
nat. , 1829. Occiput aplati ; nuque
ronde ; corps couvert d'un poil
épais , brun noirâtre ; une place
nue sur les fesses ; une raie blanche à
l'angle de la bouche. Squelette diffé-
rant beaucoup de l'espèce ordinaire.
IN'habite que les sommités des mon-
tagnes, tandis que l'espèce précé-
dente vit dans les plaines.
Le Tapir de l'Inde , Tapirus indi-
cus,F. Cuv. ; le Maïba , Desm . , 646 ;
Tapirus inalayanus , Raffles. Cette
espèce, nouvellement découverte par
Diaid, a le corps gros et trapu; sa
trompe a de sept à huit pouces; son
pelage est composé de poils courts et
ras , de couleur d'un blanc sale , tan-
dis que la tête jusqu'aux épaules , les
jambes et la queue sont d'une cou-
leur noire foncée; le mâle n'a point
de crinière sur le cou. Ce Tapir,
figui'é par F. Cuvier, est très-com-
mun dans les forêts de Sumatra et
de la presqu'île de Malak. D'après
une figure du mé des Chmois , un
Anglais a cru reconnaître un Tapir
qu'il a fait graver dans V^lsiatic Jour-
nal. Tout porte à croire que c'est un
Animal fantastique ou composé de
quelques traits de l'Eléphant, du
Tigre, etc.; cependant on en a fait
le Tapirus sinensis qui n'est rien
moins qu'authentique.
5 ss. Tapirs fossiles.
Tapir gigantesque , Tapirus gi-
ganteus , Cuvier , Desm. ,647. Ce Ta-
pir avait la taille des plus grands
Elephans ; ses molaires présentent
des collines droites et non saillantes
à leur extrémité , et de nombreuses
crénelures sillonnent l'arêle de ces
collines dans les germes des dents;
on ne connaît point d'os fossiles de
celle espèce, autres que les dents
qu'on a trouvées dans les terrains
meubles en plusieurs, lieux de la
France.
Tapir mastodontoïde , Tapirus
maslodontoides , Harlan , Faunearacr.
D'un tiers moins grand que le 3"a-
pirus giganteus , et bien supérieur au
Tapir cl'Amérique vivant. Les mo-
laires , lorsque leur couronne csl
TAP
usée, prësenient des disques appro-
cha nt de ceux du Mastodon gigan-
teum. Il a élé trouvé dans le Ken-
tucky : on doit regarder cette espèce
comme un vrai Mastodonte et non
un Tapir. (less.)
TAPIRE. OIS. Surnom que l'on
donne aux Perroquets qui, par ma-
ladie ou par un accident quelcon-
que , ont la couleur qui forme natu-
rellement le fond du plumage parse-
mé de teintes variées. (DR. .2.)
TAPIRIER. Tapiria. bot. phan.
Ce genre , établi par Aublet ( Guian. ,
1 , p. 070 , lab. 188 ) appartient à la
Décandrle Pentagynie , L. , et a élé
placé à la suite de la famille des Té-
rébinlhacées. Cette place n'est pas
définitive, car, d'après le sentiment
de Kuntli, on doit exclure ce genre
des Térébinthacées. Necker et Schre-
beront inutilement substitué au nom
imposé par Aublet ceux de Salaber-
na et de Joncquetia. Voici les carac-
tères essentiels de ce genre : calice
divisé profondément en cinq segmens
égaux, presque arrondis et caducs;
cinq pétales insérés sur un disque
^ypogyiie ? proéminen t ; dix étamines
insérées au même endroit ; cinq stig-
mates sessiles et obtus; capsule mar-
quée de cinq sillons , à cinq valves et
à cinq graines munies d'arille , ou
plutôt capsule composée de cinq car-
pelles monospermes.
Le Tapirier de la Guiane , Ta-
piria guianensis , Aubl. , loc. cit. ;
Joncquetia paniculata, Willd. , est
un Arbre très-élevé, divisé supérieu-
rement en brandies nombreuses et
étalées qui forment une cime touffue.
Les feuilles sont pétiolées , ailées , à
deux ou trois paires de folioles gla-
bres, entières, acuminées , termi-
nées par une impaire. Les fleurs sont
f)etiles, disposées en panicules axil-
aires et terminales. Cet Arbre croît
dans les forêts de Sinemari et de la
Terre de Caux, à la Guiane. (g..n,)
TAPIROSTHERIUM.MAM. Foss.
Blainville a proposé ce nom pour un
genre de Mammifères fossiles que
TAP 5..>
Cuvier dési'gne sous celui de Lophio-
don. (AUD.)
TAPIS. Tapes, moll. Schuma-
cher, dans son Traité de Conchylio-
logie, a donné ce nom à un démem-
brement des Vénus qui rassemblerait
celles qui sont ireillissées. Ce genre
est inadmissible. F". Vénus. (d..h.)
TAPIS DE PERSE, moll. Les mar-
chands désignent par ce nom une Co-
quille qui appartient au genre Fas-
ciolaire de Lamarck, Fasciolaria Tra-
peziurn. V. Fasciolaire. (d..h.)
TAPOA-TAFFA. mam. ( John
White. ) Dasyure Taffa. (b.]
TAPOGOMiEA. bot. phan. (Au-
blet.)/^. Callicoque et Cephaélis /
TAPOMANA. BOT. phan. Adanson
a ainsi nommé la Plante figurée par
Burmann ( Thesaur. Zeyl. , tab. 89)
sous le nom de Rhus zeylanicus ,
trifoliatus , et qui a été placé dans le
genre Connarus par Linné. Gaertner
a fait de cette Plante le type de son
genre Omphalobium. V. ce mot.
(G..N.)
TAPON. Ois. Syn. vulgaire du
Bouvreuil. V- ce mot. (dr..z.)
TAPUIT. OIS. ( Sepp. ) Syn. vul-
gaire du MotteUX. y. TRAQ.UET.
(DR..Z.)
TAPDIN. oiSv pour ce qui est
relatif aux œufs nommés Tapuns , le
mOtDAlC. (DR..Z.)
TAPURE. Tapura. bot. phan,
Aublet ( Guian. , p. 126 , tab. 48 ) a
établi sous ce nom un genre qui a été
placé par DeCandolle dans la famille
des Chailletiacées. Schreber en a inu-
tilement changé le nom en celui de
Rohria que l'on a réservé pour une
autre Plante. Voici ses caractères es-
sentiels : calice divisé profondément
en oinq lobes ciliés , inégaux ; corolle
à trois pétales soudés à la base avec
les filets des étamines, et simulant
une corolle monopélale , deux plus
longs , bipartis ; le troisième plus
court, triparti; trois étamines; un
style long , terminé par trois stigma-
tes; fruit inconnu. Le Tapura guia-
nensis , Aubl. , loc. cit. ; Rohria peùo-
flora , WiUd. ; CliaiUetia sessilijlora ,
D. G. , Aun. du Mus. , vol. 17, p. i3o,
tab. I , fig. 2 , est un Arbrisseau dont
la tige se divise en rameaux nom-
breux, flexibles, diffus, garnis de
fouilles alternes, simples, péliolces ,
glabres, entières, oblongues , acu-
minées, accompagnées à la base de
deux stipules caduques. Les fleurs
sont très-petites , velues , disposées en
grappes courtes sur des pédoncules
axillaires , et insérées sur les pétioles.
Cet Arbrisseau croît dans les grandes
forêts de la Guiane où les créoles le
connaissent sous le nom de Bois de
Colette. (G..N.')
TARA. BOT. PHAN. Sous ce nom
chilien , Molina a décrit une Plante
de la famille des Légumineuses qui a
été réunie par quelques auteurs aux
genres Cœsalpinia et Poincinia. De
Candolle l'a placé dans le nouveau
genre Coiilleria. V . ce mot au Sup-
plément. (G..N.)
TARALÉE. Tarnlea. bot. phan.
Aublet ( Guian. , 2 , p. 74r) , tab. 298)
a décrit sous le nom de Taralea oppo-
siti/ulia , nue Plante qui a été réunie
par Willdenow au genre Dipterix ,
synonyme de Coumarouna. J^. Gou-
MAROU. (g..n.)
TARANDUS. mam. r. Renne au
mot Gerf.
TARAS. MOLL. Genre proposé par
Risso et trop imparfaitement carac-
térisé pour êtrë adopté. (d..h.)
TARASPIG. bot. phan. Les jar-
diniers donnaient ce nom , par cor-
ruption du mot Thlaspi, à diverses
espèces ci'Iberis cultivées comme
Plantes d'ornement, qui étaient au-
trefois confondues avec les Thlaspi ,
et notamment à Viberis amaïa. V.
IbÉkide. (g..n.)
TARATUFOLO. moll. V. BiBE-
RONE.
TAPiAX. OIS. (Gesner. ) Syn. de
la grande Outarde. V. ce mot.
(DR..Z.)
TARAXACONASTRDM. bot.
TAR
PHAN. (Vaillant.) Syn. A'Hyuseris, L.
f^. ce mot. " (G,.N.)
TARAXACONOIDES. bot. phan.
Le Leontodon hastile , L. , avait été
érigé en un genre particulier sous ce
nom par Vaillant : c'est le même que
le Virea d'Adanson. (g..n.)
TARCHON. BOT. phan. Avicenne
et les vieux botanistes donnaient ce
nom , ainsi que ceux de Tarcun et de
Targon, à diverses espèces de Sy-
nanthérées, notamment à l'Estragon
[Artemisia Dracunculus), à la Ptar-
mique [Achillea ptarmica) et à la
Pyrèthre. J^. ces mots. (G..N.)
TARGHONANTHE. Tarchonan-
thus. BOT. phan. Ge genre , de la fa-
mille des Synanthérées , tribu des
Vernoniées , a été anciennement éta-
bli par Vaillant qui lui réunissait en|
outre la Plante dont on a formé Ig
genre Iva. Linné, Bergius et la plu-
part des botanistes modernes commi-
rent de graves erreurs dans la des-j
cription des fleurs du Tarchonanthui
en les considérant comme herma-
phrodites munies d'un ovaire supèn
et d'uue aigrette plumeuse. Gaerine
fut le premier qui en observa les ûeur^
femelles , et qui les décrivit avec
son exactitude accoutumée. Richard
père, dans le Gatalogue du jardin <1<
l'Ecole de Médecine , publié en 1 80 1
reconnut les affinités naturelles tk
Tarchonanthus en le plaçant près ik
J^ernonia, parmi les Synanthérées
Malgré- ces reclificalions, DeGandol-
le, dans son premier Mémoire sur \c\
Gbmposées , publié en 1810, ay ni
examiné de nouveau les fleurs du '1\
chonanthiis carnphoratus , pensa qi "
les descriptions de Linné et de Bcr
gius n'étaient pas erronées, et cou
séquemmeut n'adopta pas les IHcc
de Gaerlner sur la structure florHli
de ce genre. D'après sa manière c!i
voir, on devait placer le Tarchonan-
thus dans une autre famille que lo
Composées , et Desfonlaines , adoj»
tant cette opinion j indiqua les Thy
mêlées comme la famille où le genr
en question était placé par DeGaiT
dollc. Ces controverses n'ont pas mai;
TAR
que d'inspirer beaucoup d'intérêt à
l'auteur qui s'est le plus occupé de la
famille des S^nanthérées , à H. Cas-
sini dont la décision fut en faveur de
Gaertner. Ce botaniste s'est assuré
que le prétendu ovaire libre ou su-
père, observé par les auteui's, et de
nouveau par De Candolle, était un
nectaire épigyne, et que ces auteurs
n'avaient étudié que les fleurs mâles.
En réunissant les descriptions qu'il a
faites de ces fleurs à celles des fleurs
femelles observées par Gaertner, il a
tracé de nouveaux caractères généri-
ques que nous ne pouvons reproduire
ici dans toute leur étendue , mais
dont nous allons présenter les plus
remarquables.
La calathide mâle se compose d'un
assez grand nombre de fleurons
égaux, presque réguliers, entourés
d'un involucre composé de cinq à dix
folioles presque sur un seul rang ,
soudées par la base , appliquées , ova-
les , tomenteuses en dehors. Le ré-
ceptacle est petit, plan, garni de
poils longs et nombreux. La corolle
est laineuse en dehors, glabre en de-
dans, en tube cylindrique , campa-
niforme , divisé profondément en
cinq segmeus inégaux , longs et très-
arqués en dehors. Les étamines ont
les filets glabres, insérés sur la partie
inférieure de la corolle, les anthères
saillantes, soudées par les bords, mu-
nies au sommet d'appendices courts,
et à Id base d'appendices très-longs,
filiformes. Le nectaire est très-grand ,
en forme de godet. Il n'y a point d'o-
vaire, mais un style échancré ou bi-
lobé au sommet, glabre infcrieurc-
ment, couvert de poils collecteurs
dans sa partie supérieure.
La calathide femelle est formée de
fleurons nombreux , égaux , ayant un
Jnvolucre et un réceptacle semblables
à ceux de la calathide mâle. La co-
rolle imite celle des fleurs mâles ; elle
est continue par sa base avec le som-
met, de l'ovaire, et persiste avec le
fruit auquel elle sert d'aigrette. L'o-
vaire est petit, obovoïde, oblong ,
couvert de longs poils laineux , mais
privé d une véritable aigrette. U n'y
TAR 55
a point de nectaire comme dans les
fleurs mâles. Le style est saillant , à
deux branches stigmatiques , courtes
et divergentes. On trouve des rudi-
mens d'élamines incluses dans la co-
rolle.
Les espèces de Tarchonanthes sont
peu nombreuses , et toutes indigènes
du cap de Bonne-Espérance; nous ne
parlerons ici que du Tarchonanthe
CAMPHRÉ , Tarckonanthus camphora-
tus, L., qui est le type du genre, et
que l'on cultive dans les jardins de
botanique. C'est un Arbrisseau d'en-
viron quinze pieds, dont la tige est
droite, roide et rameuse ; les jeunes
rameaux sont couverts d'un coton
court et blanc. Les feuilles sont al-
ternes , persistantes , analogues à cel-
les de la Sauge officinale, lancéolées
oblongues , planes , très - entières ,
épaisses , vertes en dessus , blanches
et cotonneuses en dessous, exhalant
une odeur de camphre quand on les
froisse. Les calathides de fleurs dont
les couleurs sont rouges ou blanches ,
forment des épis ou des panicules à
l'extrémité des rameaux. (g..n.)
T ARGON. BOT. PHAN. Tar-
CHON.
TARD ARAS., OIS. L'un des syno-
nymes vulgaires du Gerfaut, y. Fau-
con. (DR..Z.)
TARDAYEL. bot. phan C'est le
nom malabare du Sperniacoce his-
pida,\j. Adanson l'a substitué comme
générique au Spermacoce de Linné.
F', ce mot. (g..n.)
TARDIGRADES. mam. V. Edbn-
TÉs et Bradypes.
TARDIGRADE. Tardigradus.
MICR. Spallanzani a donné ce nom,
dans son Mémoire sur les Animaux
qui peuvent revivre , à un être mi-
croscopiqne que Blainville dit avoir
observé , et qu'il croit être une larve
de Goléoplère; mais il serait hasar-
deux de s'en tenir à cette détermina-
lion, (aud.)
TARDONE. OIS. Syn. vulgaire de
Tadorne. Canard. (dr..z.)
56 TAR
TAREIRA. POIS. Espèce d u Genre
Piythrin. J^. ce tnot. (B,j
TAREFRANCHE. OIS. Syn. vul-
gaire de l'Orfraie. V. Faucon.
(DR..Z.)
T ARENNA. bot. ph an. Une Plante
de l'île de Ceylan et qui n'est connue
que par ses fruits , a été érigée sous
ce nom en un genre particulier par
Gaertner {De Fruct. , i , p. iSg , lab.
a8), et qui a été placé par Jussieu
à la suite des Rubiacées. Ces fruits
sont des baies sphériques disposées
en panicules dont les ramifications
sont un peu flexueuses. Elles sont
couronnées par le calice persistant,
striées, biloculaires, renfermant qua-
tre à six graines dans chaque loge ;
celles-ci sont placées horizontale-
ment , attachées au centre et non sur
les parois de la loge, bombées d'un
côté en forme de croissant, compo-
sées de deux cotylédons foliacés et
d'une radicule cylindrique recour-
bée , ayant diverses directions dans
les différentes graines. (o..n.)
TAREP^TULE. auach. Nom donné
à une Araignée très-célèbre en Ita-
lie , rangée aujourd'hui dans le genre
Lycose { V. ce mot. ) et employé
aussi géne'riquement par Fabricius
( Tarentula ) pour désigner une covipe
de notre famille des Pédipalpes , or-
dre des Arachnides pulmonaires ,
comprenant le genre Phryne d'Oli-
vier , et celui que nous avons nommé
Thélyphone. V . ces mots. Clat.)
TARET. Teredo. MoLii. De tous
les Animaux mollusques celui-ci est
sans contredit le plus nuisible; vivant
dans les bois qu'il crible de trous ,
les meilleurs pilotis ne résistent pas
long-temps à ses attaques réitérées.
Assaillis connime des bois vermoulus ,
les plus grosses pièces de bois , des
vaisseaux même sont détruits , si on
n'a su les garantir de ce fléau dont la
Hollande, plus que tout autre pays,
connaît les dommages. Les Tarets at-
taquent tous les bois plongés dans la
mer au-dessous des plus basses ma-
rées; ils ne peuvent, comme beaucoup
de Mollusques , supporter les aller-
TAR
nances des marées. Cette observation,
dont on pourrait tenir compte pour
quelques travaux maritimes , n'est
d'aucune utilité pour ceux qui doi-
vent être en permanence dans l'eau ;
ces bois ne peuvent être préservés
que par une assez profonde carboni-:
sation ou par le doublage en cuivre
delà partie couverte par la mer.
Les Tarets appartiennent aux Con-
chifères , de la famille des Tubicolés
de Lamarck, et des Lamellibranches
adesmacés de Blainville, et sont de
véritables Coquilles bivalves qui long-
temps furent méconnues, et qu'A-
danson le premier, dans un beau
Mémoire qu'il publia parmi ceux de
l'Académie , ramena à leur place na-^
turelle, à côté des Pholades qui ont
avec elles la plus grande analogie-
Quelques- unes , en efîet , vivent
dans les bois flottans et pourris, et
d'autres dans des Argiles , ou enfon-
cées assez profondément. La Ion-,
gueur des siphons supplée au tube
des Tarets. Lamarck , en plaçant
les Tarets dans sa famille des Tubi-
colées , y a été entraîné par la pré-
sence du tube calcaire dont l'Animal
revêt , à mesure qu'il grandit et s'en-
fonce dans le bois , le trou qu'il y
creuse. Celte circonstance , que La-
marck a regai'dée comme de première
valeur, n'est cependant que secon-
daire devant d'autres caractères pris
principalement dans la nature et la
structure de la coquille. Entraîné par
le même motif, Lamarck plaça parmi
les Fistulanes un véritable Taret à
tube isolé, et déjà nous avons pu
faire remarquer à l'article Fistulane
une autre erreur à laquelle les figu-
res de l'Encyclopédie, copiées du
Journal de Schrœter, ont donné lieu,
l'Animal d'un Taret vu hors de la
coquille ayant été pris pour une
Fistulane complète , portant son tube
et sa coquille, et le tube lui-même
cité comme une autre espèce que La-
marck i-ange parmi les Fistulanes.
La Coquille qui a donné lieu à ces
erreurs est le Fistulatia gregata qui
est un Taret véritable. Un autre
genre que Lamarck a placé dans ces
ÏAR
TAR
57
Tubicolës aussi à tort que les ïarets ,
est le genre Térédine que l'on n'a ja-
mais trouvé que fossile , et qui pour-
rait fort bien servir de liaison entre
les Tarets et les Pholades. Un autre
genre dont on ne connaît que l'énor-
me tube, la Cloisonnaire , viendra ,
selon toutes les probabilités , se ran-
ger à côté des Tarets , ce qu'on ne
saurait décider maintenant, puisque
la Coquille n'est pas connue. La réu-
nion de ces quatre genres formerait
pour nous une famille distincte de
celle des Tubicolés qui ne contien-
drait plus que trois genres , Arrosoir,
Clavagelle et Fistulane. Le genre
Clavagelle devra se partager eu deux,
car on ne saurait confondre celles
dont les valves sont presque ostréi-
fo rraes avec celles qui sont épi-
neuses et couronnées comme les Ar-
rosoirs.
Ce que nous venons de dire indi-
que naturellement la place que doi-
vent occuper les Tarels dans la série
générique au commencement de la
famille des Adesmacés , et suivis des
Cloisonnaires , des Térédiues et des
Pholades. Le genre Taret, introduit
dans la science par Adanson , fut
compris , malgré ce travail , parmi les
Multivalves de Linné, et il en suivit
le sort, c'est-à-dire qu'après y être
resté jusqu'aux premiers travaux de
Lamarck, il fut placé par celui-ci
dans une petite famille formée seu-
lement de lui et des Fistulanes; de-
puis ce moment il resta comme il
devait dans la classe des Acéphales,
et ses rapports, qui ne furent plus
contestés , restèrent les mêmes dans
toutes les méthodes, ou du moins
n'éprouvèrent que des changemens
peu importans. Les caractères que
Blainville a donnés à ce genre sont
fort étendus; nous allons les trans-
crire ici , et ils suffiront pour qu'on
ait une idée satisfaisante de sa struc-
ture. Corps très -allongé , vermi-
forme; le manteau fort mince, tu-
buleux, ouvert seulement en avant
et à sa partie inférieure pour la sor-
tie d'un pied en forme de mamelon;
les tubes distincts très-courts , l'in-
férieur ou respiratoire un peu plus
grand que le supérieur , et cirrheux ;
bouche petite; appendices labiaux
courts et striés ; anus à l'exlrémilé
d'un petit tube flottant et ouvert dans
la cavité du manteau, assez avant
l'origine des tubes; branchies fort
longues , fort étroites , rubanécs ,
réunies dans toute leur longueur et
librement prolongées dans toute Té-
tendue de la cavité tubuleuse du
manteau ; un seul gros muscle ad-
ducteur entre les valves; un anneau
musculaire au point de jionclion du
manteau et des tubes, dans lequel est
implantée une paire d'appendices ou
palmules cornéocalcaires,pédiculées,
jouant laléralement Tune vers Tau-
Ire. Coquille épaisse, solide, très-
courte ou annulaire , ouverte en
avant comme en arrière; les valves
égales, équilatérales , anguleuses et
tranchantes antérieurement, ne se
touchant que par les bords opposés
extrêmement courts; charnière nulle;
un cueilleron intei'ne considérable ;
une seule impression musculaire peu
sensible; tube plus ou moins distinct
de la substance dans laquelle vit TA-
nimal , cylindro-conique , droit ou
flexueux , fermé avec Tâge à l'extré-
mité buccale , de manière à envelop-
per l'Animal et sa coquille , toujours
ouvert par l'autre et divisé intérieu-
rement en deux siphons par une
cloison médiane.
Il est une particularité remarqua-
ble dans la structure des ïarets , c'est
qu'ils peuvent clore l'ouverture pos-
térieure de leur tube au moyen d une
paire d'osselets qu'on nomme pal-
mules : ces palmules sont tantôt sim-
ples comme dans le Taret commun,
tantôt palmulées et articulées comme
dans le Taret de TInde , tantôt enfin
ils sont en entonnoirs, implantés les
uns dans les autres. La manière dont
les palmules sont articulées dans le
Taret de TInde avait fait émettre à La»
marck l'opinion que ces osselets por-
taient les branchies de TADimal, et
que , dans chaque individu , il v avait
non-seulement une paire de palmules
articulées, mais encore une seconde
58 TAR
paire de simples; mais lions avons pu
nous assurer d.ins plusieurs espèces
qu'il n'y avait jamais qu'une paire de
palmules quelle que soit d'ailleurs sa
siructure. Nous indiquerons les prin-
cipales espèces.
ÏAHET COMMUN, Teredo naualis ,
Lin. , Gmel. , p. 5747, n*> i ; Lamk. ,
Anim. sans vert. T. v, p. 44o, n^ ij
Blainv. , Malac. , p. 679 , pl. 81 , fig.
6. Le Taret , Adanson , Voy. au
Sénég. , p. 264, pl. jg; Encyclop.,
pl. 167, fig. 1 à 5. Espèce très-com-
mune sur nos côtes , à palmules sim-
ples, bicornes, en palettes. Blainville
sépare de cette espèce celle décrite par
Adanson ; il lui donne le nom de Ta-
ret du Sénégal ; il le distingue surtout
d'après Adanson par les palmules qui
sont simples , tandis qu'elles sont bi-
cornes dans le Taret commun de nos
côtes.
Taret en pâqtjet , Teredo grega-
tiis , Nob. ; Ustulana gregata , Lamk. ,
Anim. sans vert. T. V, p, 435, n'*
3. Schrœler, Elnl. in Gonch. , 2,
p. 574 , lab. 6 , fig. 20 ; Encycl. , pl.
167, fig. 6 à i4; Guettard, iMém.
T. 3 , tab. 70 , fig. 6 à 9. Il n'est pas
tlouteux que cette espèce appartienne
aux Tarets, elle en a tous les carac-
tères , si ce n'est celui-ci de peu d'im-
portance , que le tube reste fermé à
tous les âges; mais la coquille en
anneau , mais les palmules dentées ,
et la nature de l'Animal figuré par
Schrœter et recopié dans rËncycIo-
pédie où. Laraarck l'a pris pour la
Fistulane corniforme , tout indique
que cette Coquille est un Taret véri-
table.
Taret des Indes , Teredo palmii-
Intus, Lamk., loc. cit. , n" 2 ; Teredo
bipalmulata , ibid., Syst. des Anim.
sans vert.; Cuv. , Règ. Anim. T. 11,
p. 4g4; Adanson , Act. de l'Acad. des
Scienc, i75g, pl. g, fig. 12. Celte
esfièce , beaucoup plus grande que
les précédentes, est remarquable par
SCS palmules articulées, assez sem-
blables aux larges antennes de quel-
ques Bombyces mâles. (n..n.)
TARFEH. BOT. PHAN. Nom vul-
TAR
gaire, dans la Haute-Egypte, des Ta-
tnnrix africana e\. gallica , selon Cail-
liaud et Delile. (g..n.)
TARGER. POIS. Nom vulgaire de
la Plie. (B.)
TARGEUR. POIS. Nom d'une es-
pèce de Plcuronecte appartenant au
genre Turbo. (b.)
* T ARGON. BOT. PHAN. r. Tar-
CIION.
TARGIONIA. BOT. crypt. {Hépa-
tiques. ) Micheli a créé ce genre qui
ne comprend qu'une seule espèce,
croissant sur la terre humide dans
presque toute l'Europe. 11 est Irès-
voisin du Sphœrocarpus qu'on avait
réuni avec lui. Le Targionia hypo-
pkylla forme sur la terre de très-pe-
tites rosettes composées de frondes
oblongues , spalulées, vertes en des-
sus , noirâtres et couvertes de radi-
celles en dessous ; à l'extrémité de ces
frondes , naissent les fructifications
qui consistent en un involucre mem-
braneux , formé de deux membranes
et renfermées enllèrement, jusqu'à la
maturité, dans l'intérieur de la fron-
de ; la capsule , qui est contenue dans
cet involucre, est d'abord surmontée
d'un prolongement styliforme , ana-
logue à celui des capsules des Jun-
germannes; il tombe bientôt, et à la
maturité, la capsule s'ouvre en deux
valves; elle renferme des sporules
mêlées à des filamens en spirales.
(ad. b.)
TARIER. OIS. Espèce du genre
Traquet. V. ce mot. (dr..z.)
TARIER. CONCH. Guettard, dans
le T. m de ses Mémoires, a établi
d'une manière très-précise, d'après
la coquille, le tube et l'Animal, le
genre Taret des auteurs. T'. ce mot.
(D..H.)
TARIÈRE ou 0VI5>CAPTE. Te-
rebra. iNS. Nom donné au prolonge-
ment caudiforme et postérieur de
l'abdomen des femelles de divers In-
sectes , tantôt servant simplement à
introduire leurs œufs dans des cavités
propres à les recevoir, tantôt , et plus
rigoureusement , servant à percer ou
TAR
inciser diverses substances ordinaire-
ment végétales ou seront aussi placés
ces œufs. Dans le premier cas , cette
Tarière n'est qu'un simple oviducte
extérieur; dans le second, c'est un
instrument ofïènsif , destiné à prépa-
rer le logement de la postérité de
l'Insecte. V. Aiguillon, Insectes,
Sauterelle , Cigale , Hyménop-
tères , Porte-Tarière , etc. (lat.)
TARIN. OIS. Espèce européenne
du genre Gros-Bec , qui ressemble le
plus au Serin des Canaries , et qui se
croise le plus facilement avec elle. Il
apprend aussi à chanter, s'engraisse
bien et rivalise pour la délicatesse de
sa chair avec l'Ortolan. F . Gnos-
Bec. » (b.)
TARIRI.' BOT. PHAN. Selon Bar-
rère et Aublet , les Galibis donnent
ce nom à un Arbrisseau de la Guiane
dont on ne connaît dans les herbiers
que les feuilles qui servent à ces
peuples pour teindre en violet le co-
ton. Lamarcka cru reconnaître quel-
ques similitudes entre ces feuilles et
celles du Psei/dG-BrasUiiim de Plu-
mier qui est une espèce de Ccmocla-
<ii(i- (g.,n.)
TARO. BOT. PHAN. Pour Tarro. P'.
ce mot. Le mot Taro est cité par
Mentzel comme synonyme de Lenlis-
que {Fistaica Lentiscus) dans Avi-
cenne. (g..n.)
TARPA. INS. Nom donné par Fa-
bricius à un genre d'Hyménoptères ,
formé aux dépens de celui de Ten-
ihredo de Linné , et que nous avians
désigné auparavant sous la dénomi-
nation de Mégalodonte. ce mot.
(lat.)
T ARRIERE, ins. P'. Tarière.
T ARRIÈRE. Terebellum. moll.
Ce genre fut établi pour la première
fois par Klein ( Ostrac , p. 38 ), et ce
qui est étonnant , c'est qu'il est pres-
que l'unique que l'on a nu conserver
de cet auteur qui a fait de ses genres
le plus souvent de singuliers mélan-
ges de Coquilles diverses. Oublié
Quelque temps, ce genre fut repro-
duit par Lamarck dans le Système
TAR 5n
des Animaux sans vertèbres , et de-
puis conservé comme genre ou comme
sous-genre dans toutes les méthodes.
Cependant tous les zoologistes ne lui
conservèrent pas les mêmes rapports;
Lamarck les mit entre les Porcelaines
et les Ancillaires dans sa famille des
Enroulés j Cuvier les rangea entre les
Ovules et les Volutes , tandis que
Sowerby ( the Gênera récent of fossiL
Shells) émet l'opinion qu'elles pour-
raient bien avoisiner les Strombes ,
parce qu'il leur trouve deux échan-
crurcs à la base de la lèvre droite.
Blainville se rapproche beaucoup de
ro[)inion de l'auteur anglais en réu-
nissant dans sa famille des Angys-
tomes les Strombes et la famille des
Enroulés de Lamarck, dans laquelle
est également agglomérée celle des
Columellaires du même auteur. H
est à présumer que cet arrangement
ne sera pas conservé ; on en verra les
raisons à l'article Angystome dans
le Supplément auquel nous ren-
voyons.
Malgré le petit nombre d'espèces
dont se compose le genre Tarrière ,
Moulfort ( Conchyl. syst. T. it ) a
ti'ouvé moyen de faire , sur nu carac-
tère de la plus mince valeur, un genre
Sérapne que presque personne n'a
adopté; Sowerby cependant l'a con-
servé dans son Minerai Conchology ,
et Defrance l'a également conservé
dans le Dictionnaire des Sciences na-
turelles , oii , après avoir décrit à cet
article le Terebellum convolutum sous
le nom de Séraphe , il l'a décrit de
nouveau à l'article Tarrière du
même ouvrage. Les caractères géné-
riques peuvent être exprimés de la
manière suivante : Animal inconnu ,
mais ayant certainement un ample
manteau couvrant la coquille; co-
quille involvée , mince , étroite , lui-
sante, pointue, à spire extérieure ou
cachée; ouverture longue, étroite;
bord droit, subbisinueux à la base;
columelle lisse , droite, plus longue
que la base du bord droit. Les Tar-
rières ont un aspect particulier qui
les rend faciles à distinguer : irès-
lisscs, irès-brillanies comme les Oli-
6o TAR
ves et les Ancillaires, elles s'en dis-
tinguent , et par la forme de l'ouver-
ture beaucoup plus étroite , et par la
columelle qui est toute lisse, et non
terminée par un bourrelet comme
dans ces genres. On ne connaît encore
dans ce genre que les trois espèces
suivantes.
Tarxiière subulée , Terebellum
subulalum, Lamk. , Anim. sans vert.
T. VII, p. 4io , u° 1 ; BuUa Terebel-
lum, L,, Ginel. , p. 3428 , n° 22; Lis-
ter , Conch., tab. 706, fig. 3o , 3i ,
737, fig. 02 ; Favanne, pl. 1 9 , fig. d ;
Knorr, Yerg., 2, tab. 4, tig. 4, 5;
Martini , Conch. T. 2 , tab. 5i , fig.
568 , fiGg; Encyclop. , pl. 36o , fig. 1 ,
a, b, c. C'est la seule espèce vivante
connue; sa spire est saillante; elle est
variable dans ses couleurs; tantôt
ponctuée, tantôt vergettée , quelque-
fois flammulée ou foudroyée.
Tarrijèbe fusiforme , Terebel-
lum fusifurme , Lamk. , Ann. du
Mus. T. XTi, p. 3oi, n'' 3; ibid.
Anim. sans vert. , loc. cit. , n** 3 ; ibid.
Ann. du Mus. T. i, p. 383, n" 3.
Espèce fossile des euvlrons de Paris.
Elle a beaucoup d'analogie avec l'es-
pèce vivante; sa spire est visible.
Tarrière en oublie , Terebellum
convolulum, Lamk., Ann. du Mus.
T. i, loc. cit., n** 1 , et T. vi, pl.
44 1 , fig. 3 ; ibid. , Ann. T. xvi , loc.
cit. , n° 2; ibid. Anim. sans vert.,
loc. cit. , n° 2 , Blainv. , Malac. , pl.
27 , fig. 2 ; Serapha coripolulum ,
Montfort, Conch. syst. T. il , p. 374;
ibid., Sow. , Minerai Conchol., pl.
286 ; Bulla sopita , Brand , Foss.
hant. T. i , fig. 29 , a , et Bulla volu-
tata , ejusd. , tab. 6 , fig. 76. Fossile
des environs de Paris , surtout de Gri-
gnon et de l'argile de Londres. Sa
spire est complètement intérieure.
{D..H.)
TARRO. BOT. riiAN. A l'article
Chanchan de ce Dictionnaire , on a
cité le mot Tarro comme celui que les
insulairesd'Owhyhéc et d'autres con-
trées delà Polinésie, emploient pour
désigner les variétés de Vyinim cscu-
Icntum , dont les racines contiennent
beaucoup de fécule amylacée. Le mot
TAR
de Tarro ou Taro est généralenieat
équivalent à celui de pain, dnns
toutes les îles de la mer du Sud ,
quelle que soit la dislance qui les
sépare; ce qui, suivant notre colla-
borateur Lesson , est une preuve en
faveur de l'identité d'origine des ces
diverses peuplades. Ainsi les nou-
veaux Zélaudais qui n'ont pas chez
eux VArum esculentum donnent le
nom de Tarro au pain grossier qu'ils
font , eu broyant sur des pieries ,
les racines fibreuses d'une Fougère
( A croslichum furcatum ) . (G. . n . )
TARSE. zooE. F". Iksecïe et Sque-
lette.
TARSIER. Tarsius. mam. Genre
de Lémuriens Quadrumanes, établi
par Storr et adopté par Cuvier , ayant
pour caractères : tête arrondie ; mu-
seau court; yeux très-grands ; mem-
bres postérieurs très-allongés , à tarse
trois fois plus long que le métatarse ;
queue longue. Formule dentaire : in-
cisives , quatre en haut et deux en
bas; canines , une en haut et une en
bas; molaires, six eu haut et six en-
bas. Ce genre , plus voisin des Galéo-
pithèques el des Chauve-Souris que
des Quadrumanes , se compose de
trois espèces dont deux sont des Mo-
luques , et une seule de Madagascar.
Le Tarsier aux mains rousses ,
Tarsius Spectrum, Geoff. Buffon a dé-
crit cet Animal sous le nom de Tar-
sier , et Peunant sous celui de [f uolly
Gerboa. Les Malais d'Amboine, sa
patrie, le nomment Podje; il a la
taille d'un Mulot ; les jambes posté-
rieures plus longues que le corps; le
pelage roux ; les yeux énormément
grands ; les oreilles nues , transpa-
rentes et de moitié moins longues que
la tête; sa queue est très-longue et
en partie dénuée de poils. Il habite
les lies Moluqucs.
Le Tarsier aux mains brunes,
Tarsius fuscomanus , Fisch. , Geoff.
Cette espèce est un peu plus grande
que la précédente; elle en diflere par.
la couleur brune peu foncée du corps
qui est d'un gris blanc en dessous i
les oreilles out de longueur les dcuxi
ÏAR
îiers de celle lîe la tèle. Elle habite
l'île de Madagascar.
Taiisier DE Banca, Tarsius Ban-
l anus, Horsf. , Zool. Reseac; Desm.,
821. Ce Tarsier n'a point d'incisives
intermédiaires à la mâchoire supé-
jieiirej les oreilles sont arrondies,
horizontales, beaucoup plus courtes
que la têle : la queue est très-grêle,
et le pelage brun. Il habite l'île de
Banca , une des Moluques. (i.ess.)
. TARTARET. ois. L'un des syno-
I nymes vulgaires du Faucon pèlerin.
Faucon. (dr..z.)
TARTARIN. mam. Espèce du
genre Cynoce'phale. V^. ce mot. (b.)
TARTARIN. ois. Syn. vulgaire du
Sizerin. Gros-Bec. (dr..z.)
TARTOJN - RAIRA. bot. phan.
Nom d'une belle espèce de Daphné à
feuilles soyeuses, commune sur les
côtes de la Méditerrane'e. (g..n.)
TARTRATES. chim. org. Sels
provenant de la combinaison de l'A-
f t;ide tarfrique avec les bases. La plu-
part d'entre eux étant des produits
' artificiels , nous ne devons pas nous
■ en occuper. Le bi-Tartrate de Po-
tasse est un sel tout formé dans plu-
> sieurs substances végétales et notam-
1 nient dans les raisins II constitue
! presqu'entièrement le Tartre qui se
I dépose du vin renfermé dans les ton-
neaux. Celui-ci contient en outre de
I la matière colorante jaune ou rouge,
du Tartrate de Chaux, souvent du
Sulfate de Chaux et une matière azo-
tée. Quand on a purifié le Tartre
' on obtient le bi-Tarlrate de Potasse
« en cristaux que l'on connaît sous le
I nom vulgaire de Crème de Tartre,
* et qui est fréquemment employé en
' rnédccine comme purgatif. On s'en
rt aussi pour la préparation du
"us-carbonate de Potasse très-pur,
pour celle de l'émétique ou Tartrate
de Potasse et d'Antimoine. (g..n.)
TARTRE. CHIM. oRG. V. Bi-Tar-
f TBATE DE Potasse au motTARTRATES.
TARTRIQUE. CIllM. ORG. y.
Acide tahtarique.
TAS 61
TARTUFFITE. min. Nom donné
à une variété de Calcaire qui exhale,
par le frottement , une odeur de
Trufifes. J^. Chaux carbonatée.
(g. DEIi.}
TARUS. INS. Nom sous lequel
Clairville désigne un genre de Co-
léoptères de la famille des Carnas-
siers , que nous avions appelé Cymin-
dis. V. ce mot. (lat.)
TASCHEC. OIS. Syn. vulgaire de
la Mésange à longue queue. V. Mé-
sange. (DR..Z.)
TASMANNIA. bot. phan. Genre
de la famille des Magnoliacées , éta-
bli par R. Brown ( in D. C. Sjst.
Kegei.^ 1, p. 445 et 547) et offrant les
caractères suivans : fleurs dioïques
ou polygames. Calice à deux sépales;
pétales au nombre de deux à cinq.
Les fleurs mâles ont des étamines
nombreuses, et sont tantôt absolu-
ment dépourvues de pistils, tantôt
en offrent seulement un rudiment.
Les fleurs femelles du hermaphro-
dites ont un ovaire uniloculaire , un
stigmate adné longitudinalement au
côté intérieur de l'ovaire; baie po-
lysperme. Ce genre, d'après son au-
teur, doit former, avec Vilicium et
le Winlera ou J^rymis, un groupe
particulier pour lequel il propose le
nom de Wintérées {Wintereœ). Deux
espèces , qui croissent à la Nouvelle-
Hollande, composent ce genre. L'une
a été décrite par De Candolle, loc.
cit., et figurée par Delessert [Icon.
Select., I, tab. 84) sous le nom de
Tasmannia aromatica. Elle a été
trouvée dans les localités les plus
froides de la Nouvelle-Hollande, sur
les montagnes de l'île de Van-Dié-
men , dans l'île King et au détroit
d'Entrecastcaux. L'autre espèce est
le Tasmannia insipida , mieux nom-
mée T. dipetala , parce que son
écorce n'est pas entièrement dépour-
vue d'arôme. Elle se trouve près de
Port-Jackson. Ces espèces sont des
Arbrisseaux très-glabies , toujours
vcris, garnis de feuilles très-entiè-
res , portées sur de courts pétioles.
Lçs pédiccUes sont unitlores, plus
G a TAÏ
courts que les feuilles grêles , nais-
sant par paquets des aisselles des
feuilles supérieures. Les branches
sont terminées par une petite stipule
enroulée, aiguë et caduque. (g..n.)
TATAIBA. BOT. PHAN. L'Arbre
décrit sous ce nom brésilien par
Marcgraaff , paraît être le Morus iinc-
toria , L. , vulgairement nomme Bois
jaune. (g..n.)
TAÏAMA. BOT. PHAN. Oviédo,
dans son Histoire naturelle de l'Inde,
désigne sous ce nom l'Ananas.
, . (G..N.)
TATARE. OIS. Syn. vulgaire du
Martin-Pêcheur sacré. F^. TouiRAM-
PHE. (DR..Z.)
TATARET. ois. Syn. vulgaire du
Faucon pèlerin, f^. Faucon.
(DR..Z.)
ÏATEPAL. BOT. PHAN. Syn. à'yli-
ra aruiidinacea , espèce du genre
Canche, à Amboine. (b.)
TATOU. Dasypus. mam. Genre de
l'ordre des Edentés, créé par Linné
et subdivisé par les aiiteurs moder-
nes. Les espèces de ce genre sont re-
marquables par le test écailleux et
dur qui les recouvre. Les Tatous
ont de grandes oréilles ; des ongles
allongés, quatre ou cinq doigts en
avant et toujours cinq en arrière;
le museau pointu. Ils se creusent des
terriers, vivent de végétaux et d'in-
sectes. On les subdivise en sous-gen-
res ainsi qu'il suit :
-j- Pktodonte, Priodonies, F. Cuv.
Incisives nulles ; canines nulles ; mo-
laires, vingt-cinq en haut et vingt-
quatre en bas. F. Cuvier a créé ce
genre pour recevoir le Talou géant;
le nombre des dents varie un peu
dans cette espèce ; toutes les mol.iires
ont à peu près les mêmes proportions
entre elles, et toutes sont compri-
mées latéralement , surtout les anté-
rieures; les unes et les autres sont
divisées longitudinalemcnt dans leur
milieu par une partie plus claire que
les autres , et demi-lransparenle ; les
dénis inférieures ont aussi la forme
de lames, et sont divisées. Les carac-
TAT
tères extérieurs sont les mêmes qu
ceux des Talusies; deux mamelle
pectorales; cinq doigts aux pieds d
devant.
Le Priodonte géant, Priodontes
gigaiileus , Dasypus giganteus , Cuj^. ,
Desin. , 584; le deuxième Kabassou,
Buffon; le grand Tatou d'Azara ; le
Ta'ou noir des bois , au Paraguay.
Le Priodonte a la tête proportion-
nellement plus petite que les Taiu-
sies ; sa queue est ronde, ayant à
peu près la moitié de la longueur du
corps et recouverte d'écaillés tuilées;
douze ou treize bandes mobiles à la
cuirasse , composée de compartimens
plus longs que larges; les oreilles
assez petites ; le museau long et les
ongles très-robustes ; la couleur de
la tête, des flancs et de la queue est
blanchâtre, le reste noirâlie. Il vît
dans les bois , fouille la terre et habile
les alentours de l'Assomption au Pa-
raguay.
tf Tatusiu , Talusia. F. Cuvier a
institué ce genre pour recevoir les
Tatous sans dents incisives ou sans
dénis implantées dans l'os inter-
maxillaire. Incisives nulles ; canines
nulles; molaires, neuf en haut et
huit en bas. Le nom A' Arrnadillo y
généralement employé par les peu-
ples des pays oii les Talusies vivent,
aurait peut-être été préférable.
§ I. Quatre doigts aux pieds de de-
vant; deux ou quatre mamelles.
La Tatusie Apar , Tatusia Jpar ,
Dasypus ylpar , Desm. , 58i ; le Ta
lou Apar, Buff. ; le Talou mataco
d'Azara; Tulypeutes , ï\\\^. •■, c'est 1
Dasypus tricinclus , L. Ce Tatou a
la tète oblongue , presque pyrami-
dale; le museau poi6tu; la queue
très - courte et aplatie; les oreilles
médiocres ; trois bandes mobiles ;V
la cuirasse; les compartimens tu-
berculeux ; les pieds assez faibles ;
deux mamelles pectorales ; treize
rangées de plaques polygones sur le
bouclier de la croupe, de couleur
ploinbce; poils bruns, rares sous le
ventre, abondans sur les jambes et
ÏAT
^iir le rebord des plaques mobiles ;
il peut se rouler complètement en
l)OLile, et fouille la terre diflTicile-
ment. Celte espèce habite la républi-
que Argentine et le Tucuraau , sur-
tout aux environs de Buenos- A\ res.
La Ta-tusie a quatre bandes , Ta-
tusia quadricincia. Cette espèce, au
moins douteuse , est le Dasypus qua-
dricinctus de Linné, et qu'd ne spé-
. cifie que par ces mots : quatre ran-
gées d'écaillés oiseuses. C'est le Che-
loniscus de Columna ; le Cataphrac-
ius scutis duobus , cingulis quatuor
de Brisson. Linné penche à regarder
cette espèce comme une variété de la
précédente, et comme étant identi-
( que avec le Dasypus quadricinctus de
I Inolina. Patrie inconnue.
La Taïusie Péua , Tatusia Peba ,
Dasypus Peba, Desm., b^2: Dasypus
sep/em-, ucto- et novemcinctus , L. y le
t Cachicame , BufF. ; V Aiatocktli de
1 Hernandez. Le Tatou noir d'Azara ;
1 le Tatou Péba,Marcgraaff. Linnéavait
I fait trois espèces de cet Animal ; sa
< queue est ronde , annelée dans pres-
\ que toute son étendue , et est de la
I longueur du corps; la cuirasse est
t formée de sept , huit ou neuf bandes
i mobiles , dont les comparlimcns sont
t rectangulaires ; ceux des bandes sont
i petits et arrondis; les oreilles sont
très-longues, et il a quatre mamelles;
le lest est de couleur noire; les
écailles se dépoiiillent souvent sur les
lianes , et leur partie osseuse blanche
^■^l mise à nu. Il creuse la terre , et
st très -commun au Brésil, à la
Guiane et au Paraguay.
La Tatusië mulet , Tatusia hybri-
la, Dasypus hybiidus , Desm. , 583 ;
le Tatou mulet d'Azara ; le Mbouri-
'jua des Guaranis. Ce Tatou se rap-
proche du précédent dont il diiïere
■ par sa queue arrondie , longue de la
''inoilic du corps à peu près ; son rrui-
>scau est allongé; ses oieiilcs sont
{grandes; ses jambes courtes, et il
'a cinq, six ou sept bandes mobiles
■ à la cuirasse. Ce Tatou habite les en-
•droits découverts , les pampas de
Biidnos-Ayres ; il est assez commun
au Paraguay.
TAT G 3
<Ji H. Cinq doigts aux pieds de devant;
deux mamelles.
La Tatusie Tatouay, Tatusia Ta-
touay, Dasypus Tatouay, Dcim., .586;
ArinadiLLo africanus , Seba ; Dasypus
unicinclus , L. , i ; le Kabassou , BufF. ;
le Tatouay d'Azara. Cette espèce est
remarquable par douze ou treize
bandes mobiles qui composent son
test; les oreilles sont rectaugulaii fes ,
plus longues que larges; la queue est
arrondie, moins longue que la moitié
du corps, et chargée de tubercules
distans et rares ; la tête est légèrement
bombée ; les oreilles sont grandes et
le museau long, couleur plombée
obscure. On le trouve à Cayenne , au
Brésil et au Paraguay.
La Tatusie velue, Tatusia villosa,
Dasypus villosiis , Desm. , 587; le Ta-
tou velu , d'Azara. Ce Tatou est plus
petit et plus velu que le précédent,
auquel il ressemble beaucoup; il n'a
qu'un pied cinq pouces de longueur
totale ; ses poils sont abondans ,
bruns et très-longs; les bandes mo-
biles sont au nombre de six ou sept;
le test a postérieurement des écailles
aiguës et dentelées; les plaques des
bandes sont rectangulaires ; la queue,
annelée à sa base , est plus longue un
peu que le tiers du corps ; les oreilles
sont médiocres; des écailles rudes,
très-âpres , revêlent la tête ; le ventre
et les pales sont très-velues; il re-
cherche les cadavres des chevaux ou
autres Animaux morts , et mange les
parties molles putréfiées. Cette es-
pèce habile les pampas de la Plata.
La Tatusie Piciiiy, Tatusia minu-
ta , Dasypus minutus , Desm . , f>88 ; le
Tatou Pichiy, d'Azara; l'Encoubert,
F. Cuv. , Mamm. Sa queue est ronde,
longue de presque la moitié du
corps, couverte de fortes écailles dis-
posées en anneaux; le test à six ou
sept bandes mobiles , formées de pla-
ques rectangulaires ; les oreilles sont
très-pelites ; les écailles de la tête sont
lisses, écbancrées ^ur les côtés au-
dessus de l'œil ; des poils bruns , assez
abondans sur le test cl sur les parties
inférieures ; le boucliei- de la croupe
est fortement denté sur son rebord j
64 TAU
longueur, dix pouces. Elle habite tout
le sud de l'Amérique, jusqu'au dé-
troit de Magellan, depuis Buénos-
Ajres ; elle vit dans les pampas.
(less.)
TATTIA. BOT. PHAN. Nom subs-
titué inutilement par quelques au-
teurs à celui de Napimoga employé
par Aublet. f^. ce mot. (g..n.)
"TATTULE. OIS. Syn. vulgaire du
Choucas. Corbeau. (dr..z.)
TATULA. BOT. PHAN. Espèce du
genre Datura. f^. ce mot. (b.)
* TATUSIE. MAM. r. Tatou.
TAU. POIS. Espèce de Batrachoïde.
F", ce mot. (b.)
TAUPE. Talpa. mam. Genre de
Carnassiers insectivores , composé
dans l'état présent de la science de
deux espèces dont l'une, excessive-
ment commune dans presque toute
l'Europe , est connue de tout le
monde. Cet Animal, par l'habitude
où nous sommes de le voir journelle-
ment , semble peu digne d'intérêt et
peu propre à exciter la curiosité. Ce-
pendant, comme on va le voir, il
n'est réellement aucun Mammifère
dont l'histoire présente un plus grand
nombre de faits remarquables. L'his-
toire naturelle offre peu de sujets
aussi intéressans que les mœurs de
la Taupe , la conformation toute par-
ticulière de ses organes du mouve-
ment, et surtout les anomalies si cu-
rieuses et si inexplicables que pré-
sentent ses organes des sens et son
appareil sexuel. Ces anomalies sont
telles que la série zoologique n'en
présente d'exemple dans aucune au-
tre famille , et que pour trouver
d'aussi profondes déviations organi-
ques, il faut sortir de l'ordre normal
et entrer dans le domaine des faits
de la monstruosité. Aussi un grand
nombre de pages serait-il nécessaire
pour présenter l'histoire de la Taupe
avec tous les développemens conve-
nables , développemens dont nous
sommes forcé , à notre grand regret ,
de nous abstenir presque toujours
TAU
dans cet article oii il importe surtout
de donner un résumé clair et suc-
cinct des caractères et des prijicipaux
faits de l'organisation et des mœurs
de la Taupe.
Organes de la nutrition. La Taupe
est l'un des Mammifères qui possè-
dent le plus grand nombre de dents.
On en compte onze de chaque côté et
à chaque mâchoire , savoir : pour la
supérieure, trois incisives, une ca-
nine et sept mâchelières parmi les-l
quelles on distingue quatre faussesl
molaires et trois vraies. Les incisives,
assez petites , bien rangées , tran-
chantes , ressemblent à celles desl
Carnivores; la canine, forte et très-l
saillante , est remarquable en cej
qu'elle a deux racines dont l'anté-l
rieure est plus grande, et s'insère sil
profondément dans le maxillairej
qu'elle touche presque l'os du nez ,1
ce qui offre quelque analogie avec!
ce qui a lieu chez les autres Iusecli-|
vores où l'insertion des canines (in-l
oisives, suivant la plupart des au-l
leurs, f^. Musaraignes) est aussi!
très -profonde. Les trois premières!
fausses molaires sont petites, la qua-|
trième est assez grande. Les vraies!
molaires diffèrent peu de celles des!
autres Insectivores ; elles présentent!
plusieurs pointes dont la plupart sont!
très-aiguës. A la mâchoire inférieure,!
on compte de même , comme nous!
l'avons vu , onze dents de chaque!
côté; mais les auteurs, tous d'accord I
sur la détermination des dents supé-l
rieures, ne le sont nullement à l'é-i
gard des inférieures : la plupart d'en-l
tre eu-x admettent, de chaque côté ,1
quatre incisives , une canine et sixl
mâchelières , savoir : trois fausses!
molaires el trois vraies. Fréd. Cuvier,B
dans son ouvrage sui' les Dents ( p. y
6i), admet au contraire quatre inci-
sives et sept mâchelières , parmi Ics-i
quelles il distingue quatre faussesii
molaires et trois vraies ; suivant cette!
détermination il n'existerait point
de canines. Ces deux dclermin:-- i
tions , la première surtout , noii->
paraissent peu admissibles : car ell<"s
supposeraient plusieurs anomalies
TAtI TAU 65
qui nous semblent ne pas exister vu dans noire article Musaraigne.
réellement. Les onze dents de la mâ- Le système dentaire de la Taupe est
choire inférieure peuvent très-bien donc cehii d'un Insectivore , plus
être déterminées comme les onze de rapproché que les genres voisins des
la mâchoire supérieure ; et rien u'em- véritables Carnassiers ou Carnivores :
pêche que l'on ne puisse distinguer les organes internes de la digestion
a l'imo comme à l'autre trois incisi- indiquent les mêmes rapports. L'in-
ves , une canine, quatre fausses mo- testin n'est que dix fois aussi long que
laires et trois viaies : détermination l'Animal ; son diamètre est peu con-
qui ramène le sj^stème de dentition siderable, et varie peu dans ses diffé-
de la Taupe à celui de tous les Car- rentes régions; il n'existe aucune
nivores , et qui diffère essentielle- trace de cœcum. L'estomac est cepen-
ment de toutes celles données jus- dant très-ample : il reçoit le cardia
qu'à ce jour, en ce que la prétendue à sou centre.
quatrième incisive est prise ici pour Organes du mouvement. La Taupe
une canine. Nous ne pouvons indi- peut être considérée comme le type
ç[uer que très-succinctement les mo- des Animaux fouisseurs : aussi dans
tifs sur lesquels nous nous fondons nul autre genre, les membres, et en
{)0ur proposer ce changement : voici général tout le squelette , n'ont subi
es principaux d'entre eux , la de modifications plus profondes et
cinquième dent considérée comme plus remarquables. Les membres an-
une canine par la plupart des auteurs, térieurs sont très - rapprochés de la
et comme la première fausse molaire tête et extrêmement courts, quoique
f)ar Fr. Guvier et par nous , n'a point mus par des muscles d'un volume
a forme d'une canine : elle ne diffère considérable , et voici quelle est leur
des autres fausses molaires que parce composition : l'omoplate est un os
i« qu'elle est plus grande et leur res- grêle, de forme allongée, et où l'on
semble entièrement par sa forme et lemarque à peine quelques vestiges
sa composition ; 2* elle n'a point non d'épine. Au contraire, par l'effet
, plus la position d'une canine; car, d'une modification inverse , c'est tout
lorsque les mâchoires sont rappro- au plus si la clavicule mérite le nom
chécs, elle se trouve derrière la ca- d"os long; elle est tellement raccour-
nine supérieure, tandis qu'elle de- cie que son diamètre surpasse sa lon-
vrait se trouver au-devant si elle était gueur; enfin l'épaule tout entière se
I réellement la canine inférieure ; S*' la trouve placée au~dessous des verlè-
« quatrième dent, jusqu'à présent re- bies cervicales et en avant du tronc,
gardée comme une incisive , et que parce que le sternum se prolongeant
nous prenons pour la canine, diûeie beaucoup en avant reporte antérieu-
des vraies incisives par sa forme et sa rcment avec lui la clavicule, et par
direction ; elle est aussi plus grande , suite l'épaule et tout le membre,
i comme on le voit en regardant la mâ- L'humérus est modifié à peu près de
( choire par sa face interne; 4^ notre la môme manière que la clavicule :
< détermination ramène à la règle le celle partie moyenne , que l'on nom-
» système dentaire de la Taupe, en me le corps de l'humérus, existe à
Dmontrant qu'elle n'a, comme tous peine en vestige , et ses deux exlré-
I les Carnivores, que six incisives à mités se trouvent presque contiguës.
l 1 une el à l'autre mâchoire ; 5**. enfin Le radius forme une lige courte, mais
* elle nous seml)lc aussi plus confor- robuste, entièremenl séparée du cu-
'tn^eà la règle que celle de Frédéric bilus; et celui-ci, de forme triangu-
' (iivier , suivant laquelle la Taupe laire,cst surtout remarquable en ce
«n aurait point de canines inférieures; que son apophyse oiccrane icmonte
' anomalie d'autant plus remarquable beaucoup au-delà de l'articulation
que les canines sont Irès-conslantes du bras avec l'avanl-bras. l'cile est
chez les Insectivores , ainsi qu'on l'a chez la Taupe la disposition îles os
TOMlî XVI. 5
66 TAU
quisoulienneullH main, sorte rie pelle
consli iiite par la nature avec une
admirable perfection. La paume est
tournée en dehors ; d'oii il résulte
que lorsque la Taupe fouille , la terre
est rejete'e de chaque côté de son
corps, et non lancée sous son ventre,
comme il arriverait si la main eût
conservé sa direction ordinaire. Mais
ce qui rend surtout cette main remai-
quable, et ce qui même lui donne une
ressemblance grossière avec la main
humaine , c'est sa largeur à peu près
égale à sa longueur. Les os du mé-
tacarpe et les premières phalanges
des doigts sont , comme l'humérus
lui-même , des os à extrémités arti-
culaires sans corps ou tige intermé-
diaire , et par conséquent beaucoup
plus courts que de coutmne. Au con-
traire la phalange onguéale est à tous
les doigts très-forte et très-longue ;
elle est droite , convexe en dessus , et
est reçue tout entière dans la cavité
d'un ongle long , robuste et de même
forme qu'elle. Les membres posté-
rieurs de la Taupe sont, de même
que les antérieurs , terminés par
cinq doigts, et armés d'ongles allon-
gés, robustes et propres à fouir : leur
composition ne présente d'ailleurs
rien de particulier. Le péroné est
.soudé avec le tibia dans sa portion
inférieure ; le fémur est de forme oi'-
dinaire ; le bassin est ^u contraire
très-remarquable en ce qu'il est ou-
vert en devant, très- long et telle-
ment étroit qu'un foetus ne saurait
le traverser. Nous allons voir com-
ment cet obstacle à l'accouchement
a été levé par une disposition parti-
culière des organes génitaux.
Organes de la génération. La Taupe
fomellc se distingue de toutes les au-
tres femelles de Mammifères ( en ex-
ceptanl quelques genres voisins) en
ce que l'appareil génital et l'appaieil
urinaire débouchent à l'extérieur par
des orifices entièrement distincts : il
n'y a plus rien de commun chez elle
entre la vulve et le méat urinaire.
Ainsi les trois systèmes d'organes qui,
chez les autres Animaux , traversent
le bassin et se confondent à leur ex-
TAU
Ircmilé, de manière à n'avoir plus
qu'un orifice comme chez les Ovipa-
res et les Monotrêmes , ou deux
comme chez les Mammifères nor-
maux , restent distincts chez la Taupe
jusqu'à leur terminaison. Une autre
anomalie plus remarquable encore
peut-être, et dont la connaissance est
due à Breton , savant naturaliste de
Grenoble , c'est que le bassin étant
devenu très-étroit ^ mais en même
temps s'étant ouvert, les organes gé-
nito-urinalres et le rectum ne sont
plus enfermés dans sa cavité , et se
placent en pariie dans l'écartement
des deux pubis ou même au-dessous
de telle sorte que le fœtus en nais-
sant ne traverse point le bassin : cir-
constance très-remarquable en elle-
même, et plus encore en ce qu'elle
lui permet de grandir davantage dans
le sein maternel . Dans aucune espèce
en effet, les petits ne naissent avec
un volume plus considérable, pro-
portion gardée avec celui de la mère
Kufirî d'aulres faits non moins cu-
rieux, que Geoffroy Saint-Hilaire a
fait connaître dans son Cours sur
l'histoire naturelle des Mammifères
sont les suivans : les Taupes femelles
ont dans leur jeune âge, et proba-
blement jusqu'au premier accouple-
ment , l'entrée du canal sexuel en-
tièrement fermée : il n'existe chez
elles aucune trace de vulve. Cette dis
position suffirait seule pour rendre
difficile la distinction du sexe des
jeunes Taupes ; mais cette distinction
devient bien plus difficile encore par
l'eiTc t d'une modification très-remar-
quable du clitoris, lequel est perforé
par le canal de l'urètre, et se trouve
à l'extérieur, entièrement semblable
au pénis du màlc. Aùssi les jeunes
femelles sont-elles presque toujours
prises pour des màlcs jusqu'à ce que
l'examen de leurs organes internes
ail révolé leur véritable sexe , qu'un
seul caractère peut trahir à l'exté-
rieur : c'est que le pénis des màlcs
est sensiblement plus éloigné de l'a-
nus que ne l'est le clitoris des fe
mclles. Ces faits, récemment connus
et qui fournissent de nouvelles preu-
TAU
ves en faveur de l'analogie du clito-
ris avec le pénis [V . Mammifères ) ,
• sont d'autant plus curieux que jus-
qu'à présent on ne connaissait de
clitoris perforé chez aucun autre Ani-
mal , les Tortues exceptées : encore
chez ces dernières, le canal, que notre
ami Martin de Saint-Ange et nous
avons démontré traverser le clitoris,
n'a-t-il rien de commun avec l'urè-
tre , et appartient-il à un tout autre
appareil ( Tortue).
Les organes génitaux de la Taupe
mâle sont beaucoup moins anomaux
que ceux de la Taupe femelle : il
n'existe chez elle comme chez les au-
tres Mammifères que deux orifices ,
l'un intestinal et l'autre commun aux
organes urinaires et aux organes gé-
nitaux. Le pénis est pourvu à son
extrémité d'un petit os conique et
très-pointu , dont la connaissance est
due à Geoffroy , et qui paraît destiné
à percer la membrane qui bouche
l'orifice vaginal de la femelle.
Le nombre des mamelles de la
Taupe a généralement été mal indi-
•qiié : la plupart des auteurs ont dit
qu'il en existe six , d'autres qu'il en
existe deux seulement. iNous en avons
compté huit, savoir: deux pectorales,
quatre placées dans la région ombi-
ilicale, et deux dans la région iugui-
' nale. La Taupe ne produit cependant
«qu'un très-petit nombre de petits ei
^ souvent même qu'un seul.
Organes des sens. La tête de la
ITaupe, très-longue comme celle de
lia plupart des autres Insectivores,
test terminée par un boutoir ou par
tune sorte de trompe qu'elle emploie
i>ordinairement à la manière d'une
itarière pour poicer et soulever la
I terre, mais qui est r.ussi un organe
' de loucher et peut-être même im or-
,gane de préhension. D'assez longues
■mousl:iches sont placées autour de
la base du boutoir; c'est sans doute
dans cette partie extérieure de la tête
que réside princip.ilcment le siège du
loucher; car la paume dos mains et
la plante des pieds sont entièrement
"uns , il est vrai , mais rccouviM tes
ci'une piMii rudr- r-t calleuse, lia lan-
TAD 67
ue et le palais sont très-élendus ,
e même que les aicades dentaires
sont très-longues et l'appareil olfac-
tif très-considérable. Il y a en effet
un rapport intime et nécessaire entre
le développement des organes du
goût et ceux de l'odorat , puisque les
mêmes os forment à la fois et la voûte
palatine et le plancher des fosses na-
sales. Celles-ci sont très-profondes-
les coi nets forment de nombreux re-
plis; le lobule olfactif est très-volu-
mineux : en un mot tout concourt à
amener chez la Taupe le sens de l'o-
dorat à un haut degré de perfection.
L'ouie a aussi beaucoup de finesse
chez la Taupe , quoiqu'il n'y ait pas
de conque auditive , et que l'oreille
externe ne soit composée que d'un
très-long conduit sous-cutané. C'est
à Geoffroy Saint-Hilaire qu'est due la
connaissance de ce conduit , et ce qui
est un fait digne de remarque , c'est
que, dans le même tetnps, les savans
naturalistes de l'Astrolabe, Quoy et
Gaimard, trouvaient un semblable
conduit chez l'Echidné qui, de même
que la Taupe, est un Animal fouis-
seur et manque de conque auditive.
Nous venons de voir que sur les
quatre appareils de seusntion que
nous avons examinés, trois sont très-
développés chez la Taupe: celui qui
nous reste à examiner est au con-
traire beaucoup au-dessous du degré
de développement auquel il pax'vient
ordinairement. Toutefois il ne faut
pas croire que l'oeil soit chez la Taupe
commune aussi simple et aussi in-
complet que l'ont dit la plupart des
auteurs : c'est surtout par sa petitesse
qu'il se dislingue des autres Mammi-
fères normaux. INous transcrivons
textuellement les résultats d'observa-
tions que nous avons faites à l'aide du
inicro;;cope , il y a environ un an , et
auxquels nous ne sommes pas arrivé
sans quelque étonncmcnf , prévenu
que nous étions par les idées générale-
mcntadmises dauslascieucc.Du reste,
des observations analogues aux nô-
tres avaient déjà été faites assez an-
ciennement, mais elles avaient été né-
gligées j nsqn'à CCS (loruuîrs temps. Li
5*
&8 ÏAU
cornée , très-convexe', est transpa-
rente , comme on le voit en l'exami-
nant de profil : vue de face , elle pa-
raît d'un gris noirâtre. Elle est en-
châssée dans une membrane d'un
noir profond , qui paraît être compo-
sée d'une sclérotique très-fine et de
la choroïde ; en dedans de cette mem-
brane , est une autre membrane blan-
châtre, comparable à la rétine, que
l'on voit très-bien au fond de l'oeil ,
lorsqu'on a enlevé la cornée et ex-
trait le cristallin et les humeurs. La
matière colorante de la choroïde est
comme chez les autres Mammifères ;
le cristallin , qui paraît entouré d'un
cercle ciliaire, est très -convexe de
même que la cornée ; en sorte que, si
les humeurs de l'œil ont la densité
ordinaire, la Taupe doit n'aperce-
voir que d'une manière confuse les
objets éloignés d'elle ; elle ne doit
voir que comme les personnes affec-
tées de myopie. Nous n'avons pu
apercevoir la pupille bien distincte-
ment : elle paraît être elliptique et
verticale.
Nous arrivons maintenant à Texa-
n)en d'une question qui , dans ces
derniers temps , a beaucoup occupé
les anatomistes , et a donné lieu à de
vives et nombreuses discussions , et
que l'on ne peut cependant regarder
comme résolue d'une manière com-
plétée! définitive, plusiewrs anatomis-
tes distingués admettant encore celle
des deux opinions qui paraît la moins
fondée. Le nerf optique existe-l-il
ou n'existe-t-il pas? Celle question
peut être envisagée sous deux points
de vue , et l'a été en effet successive-
ment. Existe-t-il un nerf optique
ayant les mêmes connexions que chez
l'Homme et les Mammifères nor-
maux , c'est-à-dire se rendant du
globe de l'œil aux lobes optiques ou
tubercules quarlrijumeaux ? ou bieir
existe-t-il un nerf qui, sans avoir
toutes les connexions que présente le
nerf optique chez l'Homme et les
Mauimifères normaux, doive cepen-
<lant être considéré comme l'analo-
gue de la seconde paire de nerfs ?
Quelques observateurs , par exetnple
TAU
Durondeau, et, dans de premiers tra-
vaux , le docteur Gall , se fondant
sur l'impossibilité d'admettre la vi-
sion sans nerf optique , ont attribué
à la Taupe un nerf optique complet
et semblable à celui de l'Homme et
des Mammifères normaux ; mais leur
opinion ne peut être admise aujour-
d'hui. Carus, Treviranus, BailIy,ont
cherché à établir l'existence d'un nerf
optique rudimentaire , tandis que l'o-
pinion qui admet l'absence complète
du nerf, a été défendue par Serres
et Desmoulins. Le premier surtout ,
dans son Anatomie du cerveau (T.
II , p. 53 ) s'est livré à une discussioa
étendue sur cette question , afin d'é-
tablir sur de nouvelles preuves soq
opinion déjà exposée dans le pre-
mier volume de cet ouvrage, et de
répondre aux objections qui lui
avaient été faites par Bailly. Enfin
Geoffroy Saiut-Hilaire, admettant
comme Serres l'absence d un trou
optique, et celle d un nerf optique
qui présenterait les mêmes con-
nexions que celui des Mammifères
normaux , s'éloigne de l'opinion de
ce célèbre anatomiste, en établissant
que l'analogue du nerf existe dans
une branche qui du fond de l'œil se
porte à la cinquième paire et se con-
fond avec elle. Telles sont les prin-
cipales opinions émises sur ce sujet
par divers anatomistes : nous avons
cru devoir les citer toutes à cause de
l'importance et de la difficulté de
cette qiiestion qui peut-être , comme
nous le disions , ne doit pas êire con-
sidérée comme résolue d une ma-
nière certaine et défini live. Toute-
fois, ayant assisté et pris part à un
grand nombre de dissections , ayant
vu et examine les prèuves sur les
quelles la plupart des auteurs q
nous avons cités appuyaient leur opi-
nion , il nous paraît dès à présent
démontré que le trou optique man-
que chez la Taupe, et qu'il n'existe
aucun nerf qui de l'œil se porte aux
tubercules quadrijumeaux ; fait d'.iu
tant plus remarquable que ces lobu-
les encéphaliques sont très-dévclop-
pés chez la Taupe.
TAU
Mœurs de la Taupe. La Taupe passe
généralement el avec raison pour un
Animal nuisible, et il n'est poini de
pays où l'on ne cherche à la détruire.
Cependant il est faux qu'elle se nour-
risse de racines de végétaux ; les
dommages qu'elle produit sont dus
à d'autres causes. Les galeries nom-
breuses qu'elle se creuse peu au-
dessous de la surface de la terre ,
causent un préjudice notable aux
plantes qui se trouvent placées au-
dessus- d'elles ; les amas de terre
qu'elle élève au-dessus du niveau du
sol, et que l'on connaît sous le nom
de Taupinières , empêchent qu'où ne
puisse faucher près de la terre; enfin,
d apiès des observations récentes de
Geoffroy Saint-Hilaire , il arrive sou-
vent à la Taupe de s'emparer , pour
construire son nid , de liges de di-
verses Graminées qu'elle saisit par la
racine , et fait descendre verticale-
ment et peu à peu sous terre. C'est
ainsi que l'on a trouvé dans un seul
nid quatre cent deux tiges de blé
parfaitement conservées et avec leurs
feuilles entières.
Nous ne pouvons pas entrer ici
dans les détails que rendrait néces-
saires la description des galeries sou-
terraines de la Taupe : nous nous
bornerons donc à dire que ces gale-
ries sont construites avec un art ad-
mirable , que plusieurs issues sont
ménagées autour du gîte ou de ia
portion centrale qui forme le domi-
cile habituel de l'Animal , qu'enfin
tous les moyens de sûreté, toutes les
précautions que pourrait indiquer le
F lus savant calcul , ont élé prises par
instinct de la Taupe. Aussi cet Ani-
mal sort peu de Ses galeries , ou pour
parler plus exactement, vient rare-
ment à la surface du sol : car deux
fols chaque jour la Taupe quitte son
gî'e pour aller fouiller la terre au
loin , et chercher les larves d'insccics
dont elle fait sa nourriture habi-
tuelle. La Taupe peut , en très-pou
de temps , sillonner dans tous les
sens une très-grande masse de terre,
ou plutôt telle est la toufe-puissancc
«'organisation de cet Aniuial , que
TAU &9
les chemins naissent partout sur ses
pas , et qu'elle marche à travers la
terre presque aussi facilement que
nous marchons à travers l'air. « La
Taupe n'a rien , dit Geoffroy (Cours
sur les Mammif.), qu'elle ne le doive
à son travail. Elle , n'a de demeure
qui la reçoive , de routes à parcourir,
d'espace pour se répandre , de lieux
oii paître, qu'autant qu'elle s'est tout
donné. )>
De même que les auteurs ont été
peu d'accord sur la composition de
l'appareil oculaire , de même des opi-
nions très-différentes ont élé émises
sur ses fonctions. Toutefois, c'est au-
jourd'hui un fait démontré que la
Taupe voit; et il est inutile de rap-
porter les expériences positives qui
démentent la prétendue cécité de cet
Animal. Nous insisterons, au con-
traire, sur un fait des mœurs de la
Taupe qui est beaucoup moins con-
nu : c'est l'extrême appétit qu'elle
ressent pour la chair, et la faim ca-
nine qui la dévore presque sans cesse.
« La Taupe , dit Geoffroy Saint-Hi-
laire , n'a pas faim comme tous les
autres Animaux : ce besoin est chez
elle exalté; c'est vlx\ épuisement res-
senti jusqu'à la frénésie. Elle se mon-
tre violemment agitée ; elle est ani-
mée de rage quand elle s'élance sur
sa proie; sa gloutonnerie désordonné
toutes ses facultés; rien ne lui coûte
pour assouvir sa faim ; elle s'aban-
donne à sa voracité, quoi qu'il ar-
rive ; ni la présence d'un homme, ni
obstacles , ni menaces ne lui en im-
posent, ne l'arrêtent. La Taupe at-
taque ses ennemis par le ventre ; ellq
entre la tête entière dans le corps de
sa victime; elle s'y plonge; elle y
délecte tous ses organes des sens. »
Une Taupe meurt de faim au bout de
trèà-peu de temps , el il est à remar-
quer que, dans le cas même où sa
faim est portée au plus haut degré,
elle ne touche pas aux matières vé-
gétales qui se trouvent près d'elle.
Qu'au contraire, un Auimal se trouve
à sa portée , clic s'élance sur lui à
l'improvistc , lui ouvre le ventre, et
le dévore piesquc tout entier en peu
70 TAU
de temps. Les Crapauds sonl à peu
près les seuls Animaux qui lui rdpu-
gnenl ; elle dévore avec avidité les
Grenouilles et les Oiseaux. Si même
on place dans un lieu fermé deux
Taupes de même sexe, la plus faible
est bientôt dévorée , et l'on ne re-
trouve plus d'elle que sa peau e*
quelques os. Après avoir assouvi sa
laim , la Taupe est tourmentée d'une
soif ardente , tellement que si on la
oaisit par la peau du cou , et qu'on
j'approche d'un vase plein d'eau, on
la voit boire avec avidité, malgré la
gêne d'une telle position. C'est au
docteur Flourens qu'est due la con-
naissance de la plupart de ces faits
intéressans, auxquels il importe d'a-
jouter que les Taupes mangent , au
moins lorsqu'elles manquent d'une
meilleure nourriture , les Courtiliè-
res et les Vers blancs ou larves de
Hanneton. Nous insistons à dessein
sur ce fait qui a été nié par quelques
observateurs, et qui prouve que la
Taupe, si nuisible à l'agriculture sous
plusieurs i-apports , lui est aussi utile
a quelques égards.
La Taupe commune , Talpa vulga-
ris , Talpa europœa, L., est connue
de tout le monde. Son pelage est
composé de poils très-fins, d'un noir
profond , et qui , ainsi que nous l'a-
vons constaté, présente, sous cer-
tains aspects et surtout lorsqu'il est
mouillé, quelques reflets métalliques
analogues à ceux qui rendent si re-
marquables les Chrysochlores ou
Taupes du cap de Bonne-Espérance:
sa longueur totale est de cinq pouces,
sans y comprendre la queue qui a un
peu plus d'un pouce. C'est à cette
même espèce que se rapportent com-
me variétés, les Taupes tachetées,
jaunes, blanches et cendrées que l'on
rencontre accidentellement en Eu-
rope , et qui ont été décrites par di-
vers auteurs , sous les noms de 2'alpa
variegata ^flava , alba et cinerea.
La Taupe aveugle , Talpa cœca ,
Savi , Mem. scient. , est une espèce
distinguée récemment par Savi , cl
qui paraît être, comme laTaupe com-
mune, répandue dans plusieurs con-
TAU
trées de l'Europe et notamment en
France, quoique sa piésence n'ait été
bien constatée qu'en Italie. Elle est
sensiblement plus petite que la Taupe
commune» n^ayant que quatre pouces
environ depuis le bout du museau
jusqu'à l'anus ; et elle en difiere en-
core par la forme plus aplatie de
son boutoir. Du reste, ses couleurs
et ses formes sont généralement les
mêmes. Le nom de Talpa cœca a été
donné à cette espèce parce que l'oeil
est presque entièrement caché sous
la peau. L'ouverture des paupières se
trouve réduite à n'être plus qu'uu
petit trou semblable à celui qui résul-
terait de la piqûre d'une épingle.
Cette Taupe voit-elle comme la Taupe
commune? Son petit globe oculaire
et les nerfs qui y pénètrent présen-
tent-ils quelques caractères parti-
culiers? Ce sont là des questions
pleines d'intérêt et que peuvent seuls
résoudre les observateurs places dans
les lieux oii la Talpa cœca est abon-
damment répandue.
On a étendu le nom de Taupe à
quelques genres voisins {V. Sca-
LOPE , ChrysochI/ORE ) et même à
quelques Rongeurs ( P^. Aspalax ).
.(IS. G. ST.-H.)
TAUPE. POTS. Espèce du genre
Baliste. F', ce mot. (b.)
TAUPE-GRILLON, ins. J^. Cour-
tilîère.
TAUPE DE MER. polyp. Nom
donné par Séba au Fungia Talpa de
Laraarck. V- Fongie. (e. d..l.)
TAUPIN. MAM. Espèce du genre
Campagnol. ce mot. (u.)
TAUPIN. Elater. iNS. Genre de
l'ordre des Coléoptères , famille des
Serricornes , tribu des Elatérides ,
appelés vulgairement en français
Scarabés à ressort , et en latin No^
topeda, Elater, parce que, comme
nous l'expliquerons plus bas , cJes
Insectes étant placés sur le dos,
peuvent sauter en l'air comme par
une sorte do ressort et avec un son ,
résultant du choc du corps contre le
plan. Ils sont géncralcmenl ovales ou
TAU
elliptiques, déprimés ou plus larges
que hauts et défeudus par des Idgu-
mens solides. La tête est enfoncée
{"usqu'aux yeux dans le corselet , avec
es antennes ordinairement filiformes
et en scie ou pectinées ( appendicées
au bout dans plusieurs et paraissant
alors être composées de douze arti-
cles), appliquées dans le repos sur les
côtés intérieurs du corselet , se lo-
geant même quelquefois chacune
dans une rainure longitudinale , pra-
tiquée de chaque côté de l'avant-
sternum ou sous les bords du corse-
let; la bouche plus ou moins enfon-
cée dans la cavité antérieure de cette
partie qui forme ainsi une espèce de
mentonnière ; les mandibules échan-
crées ou bidentées à leur pointe ; les
palpes, et surtout les maxillaires,
termines par un article. plus grand,
en forme de hache ou de triangle
renversé. Le corselet a la figure d'un
trapèze plus ou moins allongé, s'é-
largissant insensiblement de devant
en arrière , avec les angles postérieurs
prolongés , pointus , appliqués contre
les épaules ; le milieu du bord posté-
ifieiir est un peu dilaté en manière
de petit lobe , souvent échancré ; et à
la jonction de ce bord avec la base
des clylres est une dépression Irans-
verse. Le préslernum se termine
postérieurement en une pointe com-
primée latéralement et souvent uni-
denté. L'écusson est généralement
petit. Les élytres sont allongées ,
étroites et presque toujours striées.
Les pâtes sont courtes , comprimées ,
en partie coniracliles , unies , sans
épines , avec les tarses filiformes et à
articles ordinairement entiers. La
brièveté de ces organes locomoteurs
ne permettant pas à ces Animaux de
se relever lorsqu'ils sont couchés sur
le dos, ils se rétablissent dans leur
{)osition naturelle en mettant à profit
a faculté qu'ils ont de sauter. Afin
d'exécuter ces mouvemens, ils con-
tractent leurs pâtes, cl les serrant
contre le dessous du corps, baissant
inférieurement la tète et le corselet
est très-tnohilc de haut en bas,
«t rapprochant ensuite cette dernière
TAU 71
partie de l'arrière-poitrinc , ils pous-
sent avec force la pointe du préster-
num contre le bord du trou situé en
avant du mésosternum oii elle s'en-
fonce brusquement et comme par res-
sort. Le corselet, avec ses pointes
postérieures, la tête, le dessus des
élytres, heurtant avec force contre le
plan de position , surtout s'il est
ferme et uni, aident , par leur élas-
ticité , à faire élever perpendiculaire-
ment le corps en l'air de manière
qu'il puisse retomber sur ses pales.
L'Insecte réitère cette manoeuvre s'il
u'a point réussi; souvent aussi il
vient à bout par-là d'échapper à ses
ennemis. Se laisser tomber à terre est
encore un moyen qu'il emploie lors-
que quelque danger le menace. Il est
bien peu de personnes qui n'aient eu
occasion de rencontrer quelques-uns
de ces Anim.aux et de remarquer
leurs habitudes. Ils se tiennent sur
les fleurs, les plantes et à terre. Cer-
taines espèces, propres aux contrées
chaudes du Nouveau-Monde, ont,
ainsi que les Lampyres, une pro-
priété phosplîorique dont le principe
est probablement identique , mais ne
l'ésidant pas dans les mêmes parties
du corps ; elle est annoncée par la
présence de deux taches jaunâtres et
arrondies , placées près des angles
postérieurs du corselet. Delacordairc,
qui a souvent observé les Taupins en
état vivant , nous a cependant dit que
le principal réservoir de la matière
phosphorescente était situé intérieu-
rement à la jonction du thorax et de
l'abdomen. Suivant Brown , toutes
les parties intérieures de l'Insecte
jouissent de cette propiiété. Les Tau-
pins phosphorescens sont connus aux
Antilles sous le nom de Mouches lu-
mineuses ; les sauvages les appellent
Cucuyus^ Coyioiiyuu , et de-là dérive
le nom Cucujo des Espagnols. L'une
de ces espèces , transportée de l'Amé-
rique à Paris sous la forme de larve
ou de nymphe, dans les bois oîi elle
avait vécu , et y ayant achevé sa mé-
tamorphose , a été pour les habitans
du faubourg Saint-Antoine un sujet
d'élouuemcnt et d'admiration (Méin.
7 2 TAU
de l'Acad. des Scienc. ). Les derniers
anneaux du corps des femelles de
Taupins forment, ainsi que dans les
Buprestes du même sexe, une sorle
de queue leur servant d'oviducte. Les
larves de quelques espèces , celle du
Taupin strié de Fabricius , par exem-
ple, rongent les racines des blés, et
peuvent, parleur multiplicité, être
très-nuisibles : d'autres vivent dans
la terre et les bouses. Degéer en a dé-
crit une qu'il avait trouvée dans du
terreau de bois pourri. Elle est pres-
que cylindrique, allongée, munie
de deux petites antennes , divisée en
douze anneaux dont la peau est écail-
leuse ; le dernier est en forme de
plaque rebordée et anguleuse sur les
bords , avec deux pointes mousses et
courbées en dedans; l'on voit au-
dessous un gros mamelon charnu et
rétractile , qui fait l'ofEice de pied.
Léon Dufour a publié ( Ann. des Se.
nal. ) plusieurs observations anato-
miques sur diverses espèces de Tau-
pins. A raison du nombre des con-
duits hépatiques, de leur longueur
et de leur mode d'insertion, ces In-
sectes se rapprochent, ainsi que les
Buprestides , des Carabiques. Le tube
digestif n'a guère plus d'une fois et
demie la longueur du corps; immé-
diatement après un œsophage court ,
renfermé dans la tête , est un petit
jabot conoïde et lisse, qui a échappé
aux regards d'un habile anatomisle,
Ramdhor. Le ventricule chylifique
de quelques espèces est bilobé. Les
testicules sont généralement formés
chacun de quarante à cinquante cap-
sules spermatiques , soit réunies en
une grappe arrondie, comme dans le
Taupin sanguin , soit composant plu-
sieurs petits groupes , comme dans le
Taupin nébuleux, Elater miirinus. Il
y a deux ou trois paires de vésicules
séminales. Dans cette dernière es-
pèce , l'armure de la verge est com-
posée de trois pièces cornées , sou-
dées à leur base et plus ou moins
libres à leur extrémité; l'intermé-
diaire est une espèce de slylel logé
dans un fourreau membraneux. L'or-
gane générateur des femelles est bien
TAU
f>Ius compliqué que celui des femel-
es de plusieurs autres Coléoptères.
La glande sébacée de l'oviducte esl
surtout fort remarquable; ses vais-
seaux sécréteui'S représentent un ar-
buscule à trois branches, à rameaux
capillaires , dicholomes , et offrant
dans quelques-unes , à chaque divi-
sion , une dilatation triangulaire dont
la terminale émet deux filets tubu-
leux flottans. Cet appareil fait pré-
sumer à notre observateur qu'il en.
est des Taupins comme de divers au-
tres Insectes, notamment les Cassi-
des, les Mantes et la plupart des Lé-
pidoptères , oii il existe , avant ou
après la ponte des œufs , une hu-
meur propre à former à ceux-ci une
enveloppe commune ou une sorte de
cocon. Dans le Taupin nébuleux, la
tige de cet appareil , qui ici n'offre
point la dilatation dont nous venons
de parler, s'abouche dans un réser-
voir obrond dont les parois épaisses
semblent être cornées à l'intérieur.
Cette espèce offre encore deux vési-
cules , remplies d'une matière tan-
tôt blanche, tantôt diaphane, et
confiuentes par le bout le plus amin-
ci , afin de s'ouvrir soit dans le réser-
voir, soit à l'origine de l'oviducte.
Aucun autre Colcoptère , soumis à
ses dissections anatomiques , ne lui a
présenté de vésicules analogues. Les
Taupins , ainsi que la plupart des
Serricornes malacodermes , n'ont que
des trachées tubulaires.
Le genre des Taupins se compose
d'une quantité assez considérable
d'espèces, mais qu'il est difficile de sé-
parer par divers groupes naturels et
bien caractérisés. Dans notre ouvrage
sur les familles naturelles du Règne
Animal, nous avons i^idiqué quel-
ques nouvelles coupes génériques
dont nous donnerons îe signalement,
d'après l'exposé que nous en avons
fait dans la nouvelle édition du Rè-
gne Animal de Cuvier. L'article
"Taupin de l'Enyclopédic méthodi-
que offre aussi une distribution par-
ticulière des espèces de ce genre, et
très-propre à faciliter leur étude. La
forme des articles des antennes, celles
TAU
> surtout du dernier, du second et du
• troisième , la présence ou l'absence
des taches thôraciques phosphores-
centes, en sont la base. Les auteurs
: de cet article y donnent en outre les
i caractères de notre genre Hémirhipe
t et à l'article Tétrai.obe , ceux de
• deux autres genres qui leur sont pro-
\ près, celui qu'ils désignent ainsi et
i celui de Péricalle ; ils y traitent encore
. de notre genre Lissode ou celui de
1 Lissome de Dalraan , dénomination
• que nous avons plus tard adoptée
pour ne pas embrouiller davantage
la nomenclature.
I. Antennes soit filiformes, et se
logeant dans une rainure longitudi-
nale située immédiatement au-des-
sous des bords du corselet , soit ter-
minées en une massue reçue dans
une cavité latérale et postérieure de
celte partie du corps.
A. Antennes filiformes , se logeant
c dans une rainure longitudinale et
i inférieure des bords du corselet. Tous
1 les articles des tarses entiers.
Genre : Qalba , Galba, Latr.
Mandibules terminées en une pointe
I simple; dernier article des palpes
presque globuleux; mâchoires uni-
lobées. Corps presque cylindrique.
Genre formé sur des Insectes du
Brésil.
Genre : Eucnemis, Eucnernis, Arh .
Extrémité des mandibules bifide ;
dernier article des palpes presque en
forme de hache; mâchoires bilobées.
Corps presque elliptique.
Eucnemis Capucinus , Manheir.
Nota. On trouvera dans la partie
'ntomolocique de la relation du
Vcyage du capitaine Duperrey, la
'lescription d'un nouveau gcnre.d'Iu-
ectes de cette division, se rappro-
< hant des Eucnémis par les mandi-
l'ules et les palpes , mais ayant les
'•nlennes pectinées , le port des Mé-
'isis, et le dessous des tarses garni
le petites palettes comme le sont ceux
les Lissomes.
B. Antennes terminées en une mas-
TAD 73
sue perfoliée, se logeant dans une
cavité latérale et postérieure du cor-
selet. Pénultième article des tarses
bifide.
Genre : Thbosquje , Throscus. V.
cet article.
II. Antennes libres ou se logeant
au plus dans des rainures, le long
du préslernum et jamais en massue.
A. Antennes reçues en tout ou en
partie dans deux rainures longitudi-
nales du pi'éàternum.
a. Dessous des tarses garni de pe-
lottes prolongées en manière de lobes
ou de palettes.
Genre : Lissome, Lissoma, Daim.
Antennes entièrement reçues dans
les rainures du présternum ; leurs
articles, à partir du troisième, pres-
que tous Semblables. Tête, l'Animal
étant vu en dessus , découverte. V.
Dalman , Ephém. entom. , 18:22.
Genre : Chélonaire , Chelona-
rium, Fabr.
Second et troisième articles des an-
tennes plus grands que les suivans ,
se logeant seuls dans les rainures
slernales. Tête, l'Animal vu en des-
sus, ne pai^aissant point, et cachée
par un corselet presque semi-circu-
laire.
b. Tarses sans prolongemens infé-
rieurs lobiformes. (Les deux pieds
antérieurs reçus , lorsqu'ils sont con-
tractés dans des enfonceraens laté-
raux du corselet. )
Genre : Adélocère , Adelocera ,
Latr.
Ce genre sera figuré avec détails
dans la partie zoologique du voyage
précité, et dans l'Iconographie du
Règne Animal , publiée par Guérin.
B. Antennes libres ou entièrement
à découvert.
a. Palpes presque filiformes ou lé-
gèrement plus gros à leur extrémité.
Nota. Antennes pectinées.
Genre : Phyllocj^re , Phyllocerus,
Dej.
7* TAU
b. Dernier article des palpes, des
maxillaires surtout, notablement plus
gros que les précédens , presque en
forme de hache.
* Les quatre premiers articles des
tarses courts , triangulaire ; le pénul-
tième bifide.
Nota. Côté interne du troisième ar-
ticle des antennes et des suivans des
mâles prolongé à sa base en un ra-
meau élargi au bout 5 les mêmes ar-
ticles simplement en scie dans les fe-
melles.
Genre -, Cérophyte , Cerophytum ,
Latr. V. ce mot.
** Articles des tarses presque cy-
lindriques et entiers.
f Tête enfoncée jusqu'aux yeux
dans le corselet j présternum s'avan-
çaut sur la bouche, avec son bord
terminal arqué.
— Labre et mandibules cachés par
l'extrémité extérieure du pré.slernum
et l'épistome ou chaperon.
Genre : Geyptostome, Crjplos-
toma, Dej.
Troisième article des antennes pro-
longé au côté interne vers son ori-
f;ine en un rameau droit et linéaire ;
'angle de son sommet et celui des
sept suivans dilatés en manière de
dent ; le dernier article long ef étroit;
les second et quatrième plus courts.
V. , pour d'autres détails , le qua-
trième volume de la nouvelle édi-
tion du Règne Animal de Cuvier ,
p. 453.
Genre : Nématode , Nematodes ,
Latr.
Premier article des antennes long ;
les cinq suivans obconiques , égaux ,
à l'exception du premier d'entre eux
ou du second qui est un peu plus
court; les cinq derniers plus épais ,
presque perfoliés ; le terminal ovoï-
de. ( Corps presque linéaire. )
Exemple : Eucnemis Fîlum,M:inh.
Labre et mandibules décou-
vertes.
TAU
^ Antennes des mâles au moic
leiininées en manière d'éventail.
Genre : Hémihhipe, Hemirhipus
Latr.
Nota, Nous avons rapporté à
genre les Elater/labellicornis et fa
cicularis de Fabricius ; n'ayant plu
celte dernière espèce à notre disposi
tion , nous n'avons pu comparer se
tarses avec ceux de la précédente. le
les quatre premiers articles ont e
dessous des prolongemens lobifor
mes, caractère qui a servi de base
rétablissement du genre Tétralobe
Tetialobus de Lepellelier et Servill
( Encycl. méthod. , Insect. x , p. 694)
Si les tarses de l'autre étaient con
formés de même, le genre précéden
ne diflférerait pas de celui d'Hémi
rhipe.
A\ Antennes pectinées tout au plu
dans les jnâles.
<f Les quatre premiers articles de
tarses offrant en dessous des prolon
gemens lobiformes. Côtés de la tel
dilatés , au dessus de la tête, en ma
nière de dent ou de corne pointue
dirigée en avant.
Genre : PÉRlCAiii.E, Pericallus
Lepell. et Serv.
Les Elaîerfurcatus, ligneus , sutu
ralis , etc. , de Fabricius. /^.l'Encyôl
méthod. , Insect. x , p. ôgé.
414) Tous les articles des tarses san
prolongemens inférieurs lobiformes
Genre : Nyctérilampe , Nycteri
lainpus , Latr.
Deux taches phosphorescentes (jau
nâtres ou roussàtres ) sur les côtés d
corselet. i
Les Etaler noctilucus , pfiospho
rcus , i.gnilus , etc., de Fabricius
Une ou deux espèces du Brésil son
remarquables par . la grosseur de
yeux , caractère indiquant leur ana
logie avec les Lampyres mâles. Le
pelletier et Servillc rangent ces Insec
tes (Encycl. mélhod, ) dans la divi
sion des Taupiiis dont le dernier ar
ticlc des antennes est rétréci bru
TAU
j qucnient en une pointe parlicullère ,
' iiniuint un douzième ;u"licle; mais
comme ce caractère est généralement
commun à toutes les espèces , et qu'il
est plus ou moins protioncé , son ein-
riloi, vu la difficulté d'apprécier les
imites de cette distinction , nous a
^^paru devoir être rejeté.
La première [E. noctilucus) des
«espèces précitées, est celle dont nous
iwvons parlé dans les généralités sous
îles dénominations de Cucujus, de
%M.ouche lumineuse , etc. ; elle est lon-
Kued'un peu plus d'un pouce; d'un
run obscur , mais toute couverte
Id'un duvet cendré, plus ou moins
i^oncé. Son corselet a de chaque côté ,
«près des angles postérieurs, une tache
^aune, ronde, convexe, luisante et
çlabre. Cet Insecte est très-commun
idans toute l'Amérique méridionale.
le n" 2, 1829, du Bulletin des
i6ciences naturelles.
Genre : Cténicère , Ctenicera ,
ibalr.
Corselet sans taches phosphores-
ncentes. Antennes des mâles au moins
içectinées dans toute leur longueur.
Les Elater hœmatodes , cupreus ,
koec/inicornis des auteurs.
Cténicère marron, Elater casta-
meus, L. , Fabr. Son corps est noir,
i«vec les élytres , leur extrémité excep-
'•■■l^e, jaunes ; le dessus du corselet est
couvert d'un duvet de celle cou-
<nu-. Cette espèce est commune au
TÏniemps dans les bois, les jardins
Ijacens, et se tient de prélérence
ir les fleurs de groseiller.
Genre.: T.vupin , Elater, L.
Corselet sans taches phosphores-
■nles. Antennes tout au plus en scie,
'lême dans les mâles.
Taupin ocuj,é , Elater oculatus ,
'J- Long d'un poc.ce et demi, noir,
fîOintillé de blanc; deux taches ar-
^•ondies, liès-noires, entourées de
wlanc sur le corselet. De l'Amérique
'jeptenlrionale.
Taupin ferrugineux , Elaicr fer-
ugineus , L, L'une des espèces indi-
TAU 7 S
gènes des [)lus grandes. Corps noir ,
pointillé , avec le dessus du corselet ,.
le bord postérieur excepté , et les ély-
tres d'un rouge fauve. Le labre est de
niveau, usa naissance, avec l'épi-
stome ou sur le même plan. D'après
ce caractère, que l'on observe aussi
dans d'autres espèces , nous avions
établi (Fam. nat. du Règn. Anim. )
le genre Ludie , Ludia,
Taupin sanguin , Elater sangui-
neus , L. Corps elliptique , long d'en-
viron six lignes, noir, pubescent ,
avec les élytres entièrement rouges.
Antennes en scie; leurs second et
troisième articles plus petits que les
suivans. Extrémité antérieure de l'é-
pistome plus élevée que le labre et
arrondie. Il se trouve aussi dans nos
environs.
Taupin thoracique , Elater tho-
racicus , Fabr. De la division du pré-
cédent, mais plus petit et noir, avec
le corselet d'un rouge fauve.
Taupin porte-croix , Elater cru-
ciatus , L. De la grandeur du précé-
dent, mais un peu plus large. Epi-
stome pareillement plus élevé que le
labre , mais moins arrondi en d^evant;
troisième article des antennes aussi
long que les suivans. Corps noir,
avec les pâtes, le dessus du corselet
et les élytres fauves ; cette teinte plus
vive sur le corselet : vine bande lon-
gitudinale au milieu des élytres ,
une autre le long de la suture, for-
mant une croix, avec une troisième
bande trausverse , noires; une autre
bande de cette couleur, partant des
épaules et se réunissant avec la pré-
cédente. Rare aux environs de Paris.
Taupin germanique , Elater ger-
mnnus , Oliv. ; E. œneus , Fabr.
Epistome presque de niveau avec le
labre, droit en devant. Troisième ar-
ticle des antennes delà longueur des
suivans. Corps ovale, plus large que
dans les espèces précédentes, d'un
bronze luisant en dessus, d'un noir
bronzé ou plus foncé en dessous.
Pales noires. Le Taupin bronzé,
Elater œneus , L. , n'en diffère guère
que par la couleur roussâlre des
pieds .
I
76 TAU
Taupin nébuleux , Elaler muri-
nus, L. Espèce fies plus communes
dans nos environs , de la forme de la
prëcéfienle, d'un noirâtre mélangé
de cendré eu dessus, d'un' cendré
roussâti e en dessous ; deux tuber-
cules peu élevés sur le corselet. Tarses
roussâlres.
ff Tête dégagée postérieurement
ou ne s'enfonçaut pas entièrement
dans le corselet jusqu'aux yeux ( qui
sont saillans et globuleux).
Genre : Gampyle , Campylus ,
Fisch. ; Exophthalmus , Lat. , Fam.
nat. du Règn. Anim.
Corps long, étroit, presque li-
néaire. Antennes insérées sous les
bords d'une saillie , déprimée et ar-
quée , formée par l'épistome.
Ge genre a pour type V Elater linea-
ris de Linné dont son JUesomelas n'est
qu'une variété; il faut encore y join-
dre les ELater borealis et cinctus de
Gyllenhal.
Dans cette exposition des genres
dérivant de celui à' Elater Ae Linné ,
nous avons commencé par ceux qui ,
dans un ordre naturel, semblent se
rapprocher davantage des Bupres-
tides , ou faire le passage de celte
tribu à celle des Elatérides. (lat.)
TAURACO. OIS, Même chose que
Touraco. F', ce mot. (dr..z.)
TAUREAU. M.4.M. G'est le mâle
entier dans l'espèce du Bœuf domes-
tique, Bos Taurus. (is. g.st.-h.)
TAUREAU D'ÉTANG, ois. Syn.
vulgaire du Butor. V. HénoN. (dr..z.)
TAUROCEROS. bot. phan. Les
anciens Grecs désignaient sous ce
nom la Macre , Trapa natans , L.
(G..N.)
TAURUS. MAM. C'est dans le lan-
gage ordinaire le nom latin du Tau-
reau. Linné en a fait le nom spécifi-
que de l'espèce du Bœuf domestique.
(is. G. ST.-n.)
TAUSCHÉRIE. Tauscheria. mot.
FHAN. Genre de la famille des Cruci-
TAV
fères , tribu des Isatidées, et de
Tétradynamie siliculeusc , établi (
manuscrit par Fischer et publié pi
De Candolle {Syst. Keget., 2 , p. 56
qui l'a ainsi caractérisé : calice ég
à la base; pétales oblong?, cuné
formes ; étamines non deniiculée
silicule convexe d'un côté, pla
de l'autre , et bordée d'ailes me"
braneuses, rugueuses-plissées , ro
lées du côté plan de la silicule q
est indéhiscente, uniloculaire , re
fermant une seule graine pendant
oblongue , à cotylédons oblongs-1
néaires , iucombans un peu obliqu
meut. Ce genre est voisin de Visât:
sa silicule ressemble à celle de VO.
thionema monospermum , et n'en di
fère qu'en ce que les ailes menibra
neuses qui la bordent ne sont p-
planes. Les deux espèces qui le cons
tituent {Tauscheria lasiocarpa et '1
gymnocarpa) ont été découvertes p
Tauscher dans les déserts des Kir
ghises près du lac Inderskoe. Ce so
des Plantes herbacées , annuelles
dressées , glabres. Leur tige est fili
forme , munie de feuilles glauques
pareilles à celles des Isatis, les inf
rieures oblongues, rétrécies à la bas
les caulinaires sessiles , entières
sagitlées. Les fleurs sont très-petite
blanchâtres , dépourvues de brac
tëes, et disposées en grappes opposé
aux feuilles et presque terminal
(G..N.
TAUVAR. MAM. Nom groënlan
dais du Narval. (is. g. st.-h.)
TAVALLA.. BOT. ni an. Persoo
a ainsi modifié le nom du Genre T<
falla de Ruiz et Pavon. F- ce mot.
(g n
• TAVERNIERA. bot. pha.
Genre de la famille des Légumineu''
ses , tribu des Hédysarées , établi pa
De Candolle (Mém. sur les Légum.
p. 339 ) qui l'a placé entre les genre
Vicerma et Heciysarum , quoique tel
Icmenl rapproché de l'un et de l'an
tre que son a-uleur a hésité à en fair
une simple section de l'un d'eux. 1
dilTèrc cependant du Dicerma, 1 p;>
sou calice dont les cinq lobes so»
TAX
«tous distincts et atteignent la moitié
idesa longueur; 2° par ses gousses
' érissées sur les faces des soies roi-
es et épaisses , assez semblables à
elles de plusieurs Hedysarum. Il se
ilistingue de ce dernier genre , 1° par
-ou calice dont les lobes , quoique
-;aux, sont presque disposés en deux
Jevres ; 2* par sa carène obtuse et
•ion tronquée; 5" par le faisceau des
tamines à peine courbé au sommet
et non coudé à angle droit. Ce genre
se compose de trois espèces nommées
Tauerniera nummuLaria , spartea et
appacea. La première est une Plante
nouvelle décrite et figurée par De
CandoUe , loc. cit. , tab. 62 , d'après
échantillon recueilli près de Bag-
dad par Olivier et Bruguière. Les
< deux autres étaient décrites dans les
auteurs sous le nom générique à'He-
djsarum. Ces Plantes sont des Ar-
i brisseaux de l'Orient, à branches
t cylindriques , couvertes vers leurs
5 sommités d'un duvet blanc, mou et
! cotonneux. Les stipules sont souvent
i soudées ensemble ; les pétioles sont
(Courts, et portent tantôt une seule
I feuille terminale , tantôt trois ; les
I fle 1rs sont disposées en grappes ou en
i faisceaux, aux aisselles des feuilles.
(G..N.)
' TAVERNON. bot. piian. V. Bois
Arada.
ÏAWA. OIS. Espèce du genre Guê-
I pier. F. ce mot. (b.)
TAXANTHÈME. Taxanthema.
' BOT. PHAN. Necker {Elem. Bot. , 1, p.
1 1.*)) a institué sous ce nom un genre
cla famille des Plumbaginées et delà
entandrie Pentagynic , L. , qui cor-
'■spond au genre lÂmonium ancien-
"etnent établi par ïourncfort, el réu-
|> au Slaticc par Linné. En l'adop-
irjt, Brow^n {Frodr. Fl. Nov.-HoU. ,
• 4a6 ) a ainsi posé ses caractères :
'lice infuridibuliforme , dont Iclim-
'e est scarieux, à cinq plis et à cinq
dents; corolle à cinq pétales ou di-
' visé profondément en cinq parties;
'îinq étamines insérées sur les onglets
des pétales; cinq ou rarement trois
styles distincts; capsule unloculaire
TAX 77
ne présentant point de valves , ren-»
fermant une seule graine pourvue
d'albumen; épis unilatéraux dont les
Heurs sont accompagnées de deux ou
trois bractées. Outre les espèces de
Slatice , qui composaient l'ancien
genre Limonium , R. Brown y a com-
pris une Plante de la Nouvelle-Hol^-
lande , et qu'il a nommée Taxanthe-
ma australis. Elle a une racine fusi-
forme , des hampes paniculées , mu-
nies de feuilles oblongues, spatulées
et très-glabres. (g..n.)
TAXICORNES. INS. Famille de
Coléoptères hétéromères , dont les
mâchoires sont dépourvues au côté
interne d'onglet corné ; dont les an-
tennes, le plus souvent insérées sous
les bords avancés de la tête , sont
comtes, plus ou moins perfoliées ou
grenues , grossissent insensiblement,
ou se terminent en massue, et dont
les pieds ne sont propres qu'à la
course, avec les articles des tarses en-
tiers , et deux crochets simples au
bout du dernier. Plusieurs mâles ont
deux cornes ou deux éminences sur
la tête. Les jambes antérieures sont
souvent élargies et en forme de trian-
gle renversé. La plupart de ces In-
sectes vivent sous les écorces des Ar-
bres ou dans les Champignons. Les
uns tiennent de près au genre Téué-
brion de Linné ; et les autres à celui
de Diapère de Geoffroy qui en fait
partie , ainsi qu'à celui d'Aniso-
tome. Suivant les observations de
Léon Dufour, les Hypophlées , les
Diapères et les Elédoncs ou Boléto-
phages ont un appareil de sécrétions
cxcrémentilielles , et le ventricule
chylifique est hérissé de papilles ;
mais les Diapères offrent de plus des
glandes salivaires.
Nous partageons cette famille en
deux trlous , les Diapérales et les
Cossyphènes. Dans la première, la
tète est découverte et jamais entière-
ment engagée dans une entaille pro-
fonde delà partie antérieure du cor-
.selet. Cette tribu comprend les genres
Phalérie , Ulome, Diapère, Néomide,
Pcntaphylle , Hypophlée, ïracliys-
If
78 TAX
cèle , Léioàe, Tétralome, Elédoue et
Coxèle. La seconde tribu se compose
d'Héléroraères qui , par la forme gé-
nérale du corps , se rapprocbent des
Peltis de Fabricius , des Gassides et
de plusieurs Niiidules; il est ovoïde
ou subhémisphérique, débordé tout
autour, par Ja dilatation des côtés
du corselet et des élytres ; la tête, vue
en dessus , est tantôt entièrement ca-
chée par le corselet, tantôt comme
encadrée par lui dans une entaille
profonde de son extrémité antérieure.
Celle division renferme les genres
Cossyphe , Hélée et Nilion. (lat.)
TAXIDERMIE, zool. On a donné
le nom de Taxidermie ( mot forgé
<Ju grec peau et arrangement) à l'art
de préparer, pour les collections, les
dépouilles des Animaux des classes
supérieures , bien que , par une ex-
tension forcée du terme , on ait com-
pris sous cette désignation la conser-
vation des Insectes , les soins que ré-
clament les lests des Mollusques, et
par suite les axes solides des Poly-
piers coralligènes La Taxidermie est
donc ce qu'où nommait naguère Vart
cC empailler les Quadrupèdes et les Oi-
seaux , et sur lequel divers auteurs
nous ont laissé des traités ex-professo
ou des Mémoires insérés dans divers
recueils ; tels sonl ceux de Duhamel ,
Pltel, Chaplal, l'abbé Manesse, Mau-
duyt, Girardin , Denon , Mouton-
Fonteville, Dufresne , Boitard et
Dupont. On distingue de la Taxi-
dermie les moyens simples de con-
servation , par le secours des pré-
parations liquides ou des alcohols,
des acides , dans lesquels on se
borne à immerger un Animal quel-
conque dans une liqueur plus ordi-
nairement spirilueuse. p^. le mot
Pképakations.
La Taxidermie est une découverte
toute récente , et qu'on doit attribuer
à la France , car il y a à peine qua-
rante ans que les nations étrangères
en pratiquent les procédés, et même
en France , les anciens cabinets , et
celui deRéaumur entre autres si cé-
lèbre, ne présentaient que des dé-
TAX I
pouilles informes , des peaux écor-J
chées et simplement bourrées , ap-l
pendues aux parois- des salles deal
musées. Les Allemands paraissent!
toutefois être les premiers inventeurfil
de ces Oiseaux faits plume à plumel
et placés sur carton et sous verre
mais bien qu'on cherchât le plusl
possible à imiter la nature , ces imi-||
talions étaient trop souvent fautivesjl
pour qu'on piît s'en servir pour l'é-l
tude , et elles n'eurent d'autre suc-l
cès que celui de la curiosité, car lesl
figures gravées devaient encore l'em-l
porter sur elles en exactitude. Lal
Taxidermie aujourd'hui est parve-l
nue à rivaliser avec la nature. Pai-i
son art elle fait revivre les Animaux;!
et on ne saurait trop reconnaître Isl
service que lui a rendu Bécœur enl
découvrant la composition du savonj
qui porte son nom , et dont l'arsenia
fait la base. Ce savon arsenical, bieni
que décrié , est préférable à tous les!
autres ingrédiens qu'on a cherché àl
lui substituer, et l'emporte surtout!
pour la belle et longue conservation!
dos peaux que procure son emploil
exclusif. On ne peut se dissimuler!
qu'il faut à celui qui veut se livrer àl
la Taxidermie , soit pour les collec-
tions publiques , soit pour les collec-
tions particulières, qu'il joigne une
connaissance assez étendue des êtres
à celle de leurs habitudes en rapport
avec les diverses parties de leur orga-
nisation , pour donner à leurs mem-
bres remplis de filasse et de brins de
fer , la souplesse , les contours qui les
distinguaient dans l'état de vie. C'est
principalement le crAne qu 'il importe
d'étudier dans ses divers contours ,
pour remplacer les plans musculaireis
enlevés par des couches artificielles
bien entendues. Dans les Oiseaux, si
non)breux en genres çt en espèces,
combien n'est -il pas nécessaire de
prêter les plus minutieuses altentious
aux détails de leurs parties diverses?
Certes , il est facile de commettre
bien des contresens, en ne tenant pas
compte des formes relativement aux
mœurs et aux habitudes de ces êtres.
Le but de ce Dictionnaire se refuse
TAX
i ce que nous li aillons rie la Taxider-
crnie sous le rappoi L manuel et iechni-
f,que : nous nous bornerons doue à
vprésenier l'ensemble ds cet art. Sous
L le nom à'instrumens , les préparateurs
udésignent les scalpels , les pinces et
.autres ustensiles qui servent aux dis-
>sections, et l'on conçoit qu'ils doi-
went parfois varier dans leur force
■•suivant la taille relative et la classe
Lides Animaux à conserver. Les pré-
iseruatifs sont destinés à enduire les
«surfaces écorchées des peaux , et à
^s'opposer à ce que les insectes puis-
.-seut s'y développer et les endom-
rmager. Par suite, en desséchant
> vivement la peau, ils s'opposent à
:1a chute des poils ou des plumes.
< On a tour à tour exclusivement
1 ou accessoirement employé le tan ,
! le sublimé corrosif en poudre , le
«vert-de-gris, l'orpiment, l'essence de
i lérébenlhine , le soufre et l 'huile de
[pétrole. ÎNicolas préconisa sa pom-
1 made savonneuse et la liqueur tan-
inante de son invention , mais le sa-
^von arsenical ou de Bécœur, seul
I usité aujourd'hui au Muséum , a fait
i négliger avec raison tous ces moyens
[précités; seulement comme ce mé-
! lange est dangereux , il est nécessaire
( de s'entourer de précautions en s'en
^servant. Le savon de Bécœur est ainsi
I composé : arsenic blanc du com-
:tnerce, a4o giammes; potasse, 90;
' chaux en poudre, 3o; savon, 24o ;
I camphre, 12. Ces diverses matières
>sont battues ensemble avec un peu
'd'eau et à froid, seulement on dis-
•■sout préalablement le camphre dans
' quelques gouttes d'eau-de-vie. Celle
I pommade est étendue, à l'aide d'un
I pinceau , sur toutes les y)arties inter-
' 'ies des peaux , partout où les légu-
I mens adhéraient au lissu cellulaire.
Les Quadrupèdes se dépouillent
^sous l'abdomtîn , à l'aide d'une lon-
gue incision vcrîicale , aidée d'inci-
' sions cruciales sous les membres:
' mais on conçoit combien floivcnl va-
rier les procédés à employer pour
détJicher la pt-au , à cause de la taille
•'t de la nature des enveloppes cuta-
nées Toujours est-il nécessaire de
TAX 79
laisser adhérer le moins possible de
graisse à la peau, et c'est alors le cas
de saupoudrer de tan ses surfaces dé-
nudées pour absorber celle qui serait
trop tenace à Biiie disparaître. Il fiaut
aussi prendre toutes les précautions
possibles pour que le sang ne ruisselle
point sur les parties extérieures et sur
le pelage, qu'il tacherait fort souvent
d'une manière disgracieuse. La peau,
ainsi enduite, est appliquée sur des
moules ea bois, que maintiennent des
tiges en fer garnies de chanvre dont
la grosseur et la forme sont calculées
sur le volunie relatif de l'Animal;
puis, avant qu'elle ait séché, ou don-
ne les diverses formes à l'ensemble
en soutenant les poils, les mousta-
ches , etc. , dans la position voulue
j usqu'à parfaite dessicca lion . Les yeux
naturels sont arrachés de leur orbite
et remplacés par des yeux d'émail ou
de verre . et les positions étudiées
d'après les habitudes des familles
naturelles. Les grands Quadrupèdes,
tels que les Eléphans , les Rhinocé-
ros , demandent des charpentes énor-
mes et de longs tannages pour leurs
peaux , tandis que certains Mammi-
fères se préparent aussi facilement
que les Oiseaux. Les Cétacés, par
l'abondante couche huileuse qui est
placée sur les tégumens extérieurs ,
sont Irès-difEciles à dépouiller avec
propreté , et lorsqu'on fait sécher
leurs peaux, l'épiderme s'en détache
par plaques et par écailles, et pe)'d
tout l'éclat qu'il ne devait qu'à ce
tissu plein de vie. Souvent la cou-
leur de cet épiderme , qui est d'un
blanc argenté très-éclatanl , se trans-
forme en couches jaunes huileuses
très-intenses dues à l'oxigénatiou de
l'huile.
Los Oiseaux se dépouillent avec la
plus grande facilité : seulement le
plomb qui les a frappés a souvent fait
jaillir le sang sur leurs )5lumes, et
tache leur parure. On doit chercher
à y remédier , à cacher ces taches dé-
goûtantes. On doit aussi avoir égard
aux aigrettes cl aux divers ornemens
accessoires qui surmontent la têle ou
quelques autres piu lics du corps. Les
8o TAX
Oiseaux, dont la lêle est garnie de
peaux nues, tels que les Dindons,
les Pintades , ont besoin de prépara-
tions anaîoniiques graduées el ména-
gées , pour obtenir une dessiccation
de ces parties, qui ne blesse point la
vue et qui ne dénature pas trop les
caractères spécifiques. Les voyageurs
ne recueillent que les peaux des Oi-
seaux en les bourrant simplement
avec du coton. Sous cette forme, elles
présentent les plus grandes facilités
pour leur transport , et , quoique sè-
ches , on les ramollit lorsqu'on juge
convenable de les monter en Europe;
et les piocédés sont les mêmes que
ceux que l'on suit pour monter les
Oiseaux fraîchement tués. Il est tou-
tefois nécessaire de serrer avec pré-
caution les peaux simplement bour-
rées el de veiller à ce que les plumes
conservent leur position respective.
Nous avons longuement traité ties
moyens de remédier aux cas acci-
dentels qui se présentent, dans nos
articles relatifs aujç préparations ,
insérées dans les Annales maritimes
el coloniales, année 1819, el dans
notre long article Taxidermie du
Dictionnaire des Sciences naturelles.
C'est, lorsqu'il s'agit des Oiseaux,
que les positions à donner à, leurs
membres doivent être soigneusement
étudiées d'après Ipurs habitudes et
leurs mœurs, et qu'elles doivent ri-
valiser par une heureuse imitation
avec la nature : on doit à Hucklan
quelques préceptes à-ce sujet.
Les Reptiles ne présentent point
de différence trop tranchée , dans les
procédés qu'ils nécessitent , de ceux
des Mammifères ou des Oiseaux. Seu-
lement les Tortues , munies d'une
enveloppe osr-euse extérieure , sont
dépouillées en fendant un des côtés
de la carapace et détachant les tégu-
mens. Les Lézards, les Grenouilles ,
les Serpens sont dépouillés de plu-
sieurs manières , el quelquefois ver-
nis à leur surface lorsque la peau est
sèche.
Linné, d;ins ses Aménités acadé-
nii<jues, a donné pour les Poissons
un procédé qui n'est plus suivi. La
TAX
préparation de ces êtres est analogue
à celle des Cétacés. Cependant la
plupart d'entre eux se refusent à ce
moyen , qui les raccornit et les rend
très -souvent mécoimaissables. La
Taxidermie ne sert guère qu'aux gi-
gantesques espèces el surtout aux
Poissons cartilagineux. Les autres
familles réclament uniquement le se-
cours des liqueurs spiritueuses.
Les Insectes se conservent dessé-
chés el piqués sur des morceaux de
liège ou des lames de moelle de Sa-
gou. Quelques personnes ont cherché
à les vider à l'aide de procédés qui
tous sont défectueux et inutiles. Les
larves ont particulièrement besoin de
quelques soins plus compliqués, mais
leurs formes et leur coloration dis-
paraissent si aisément par leur des-
siccation , qu'on doit se borner à les
conserver dans des liqueurs de force
graduée alcoholique. La chasse de
ces êtres, les moyeos de les faire périr
sans les endommager, les soins de
leur éducation , lorsqu'on élève des
chenilles pour en obtenir de brillans
Papillons , la disposition à donner à
leurs dépouilles , sont autant d'objets
qui nécessitent une attention spéciale.
Il en est de même pour les Mollus-
ques el les Zoopliytcs. Les liqueurs,
pour les Animaux-nus, sont de pre-
mière nécessité. La simple conserva-
* lion pour leurs parties solides , ne
nécessite que des soins de propreté
et d'arrangement. Les Crustacés ont
besoin d'être dessalés dans de l'eau
douce avant d'être desséchés, car,
sans cette pi'écaulion , ils se désarti-
culeraient et attii'eraient l'humidilé
de l'air. On conçoit que nous ne pou-
vions entrer ici, ainsi que nous l'a-
vons fait ailleurs , dans de nombreux
détails sans outrepasser considéra-
blement l'espace dont nous pouvions
disposer. Nous avons Monc dû nous
borner à un exposé général de la
Taxidermie. (joess.)
* TAXINÉES. Taxineœ. bot. phan.
Le professeur Richard a ainsi nommé
la première section de la famille des
Conifères , et qui comprend les geu-
TAX
i-es Podocarpus , Dacrydium y Phyl-
locladus , Taxas , Salisburya et
Ephedra . F. ces mois. (g . . N . )
TAXODIUM. BOT. PHAN. Richard
père a érigé le Cupressus distic/ia,
L. , en un genre particulier qu'il a
nommé Taxodiurn. he même genre
a reçu do Mirbel le nom de Schu-
berlia, qui a été abandonné et trans-
porté par Marlius à un autre genre
de Plantes. Le Taxodium appartient
à la famille des Conifères et à la Mo-
noecie Monadelphie , L. Il a été ainsi
camctérisé par Richard (Mém sur
les Conif. , p. i43 , lab. lo ) : fleurs
monoïques sur les mêmes rameaux.
Les mâles forment de petits chatons
globuleux disposés en une grappe
pyramidale rameuse; les écailles en
i forme de bouclier, porlanten dessous
trois à cinq anthères. Lés fleurs fe-
melles forment deux à trois chatons
rapprochés et placés à la base des
grappes de fleurs ; les écailles aiguës,
réfléchies au sommet et portant deux
: fleurs à la base. Le fruit est un gal-
i bule globuleux ou ovoïde, composé
' d'écailles pellées, en forme de clous,
1 ligneuses, anguleuses ; les péricai pes
f sont presque ligneux , irréguliers ;
• l'embryon est cylindrique, presque
^ de la longueur de l'endosperme ,
îiVMnt six à sept cotylédons linéaires.
' Ce genre se compose uniquem.enl du
Taxodium dislichum, Rich. , vulgai-
' rement nommé Cyprès chauve de
^Amérique septentrionale. C'est un
Vibre qui se distingue de loules les
mires Conifères par son porl. Au
i-remier coup-d'œil, on le prendrait
l'Our un Mimosa, à raison de ses
liaiilles distiques simulant des fçuilles
finement pennées. Ses racines sont
1 cmarquables par les exostoses coni-
jues , nues et hautes de deux à trois
pieds, qu'elles émettent. Cet Arbre
''^t cultivé en Europe pour l'ornement
les jardins paysagei s.
Le Taxodium se distingue des Cy-
'pcès, par SOS fleurs mAlcs , dout
les chatons exliêmcment petits et
globuleux, sont disposés en grappes
araeuses , au lieu d cire solitaires et
TO^tE XVI.
ÏAY 8i
terminaux; 2° par ses fleurs femelles
qui sont également des chatons écail-
leux et arrondis, et dont les écailles
ne portent que deux fleurs dressées.
Par ce dernier caractère , il se rap-
proche du Thuya, mais il en dififère
par son fruil dont les écailles sont en
forme de clous comme celles desCy- ,
fuès. Son embryon constamment po-
ycoiylédoné, c'csl-à-dire divisé en
plusieurs lanièies dont le nombre
varie de cinq à neuf, le fait en outre
suffisamment distinguer de l'un et
l'autre de ces genres. (g..n.)
TAXDS. MAM. C'est dans quelques
ouvrages le nom spécifique du Blai-
reau , Vf sus mêles,, L. (is. g. st. -h.)
TAXUS. BOT. p&AN. y. If.
TAYAZOU. MAM. Même chose que
Coure. F', ce mot. (b.)
TAYLORIA. BOT. crypt. [Mous-
ses.] Hooker a donné ce nom au genre
que Schleicher avait établi sous celui
de Hookeiia. Ce dernier nom étant
déjà appliqué par Smilh à un autre
genre de Mousse, le Tayloria de Hoo-
ker ou Hooiceria de Schleicher et de
Schwœgrichen est ainsi caractéi isé :
périslome simple , formé de trente-
deux dents très -longues, tordues en
spirale, rapprochées par paires; cap-
sule soutenue sur une apophyse;
coiffe très-petite, campanulée. La
seule espèce connue de ce genre, le
Tayloria splachnoides , croît dans les
Alpes et eu Norvège; elle a une tige
simple , garnie à sa base d'une rosette
de feuilles oblongues, dentelées; la
capsule esl longuement pédicellée ,
droite, cylindrique, insensiblement
rétrécic à sa base, surmontée d'un
opercule conique, allongé; la colu-
melle tait saillie hors de la capsule et
est renflée à son extrémité, (ad.b.)
TAYTETOU. mam. Véritable nom
brésilien , suivant le prince Maximi-
lien de Ncuwicd, du Pécari à collier,
Dicotyles turquatuSy Fr. Cuv., que les
colons portugais appellent Força à
quechada branca. Le Dicotyles la-
biatus est le Caytelo des Brésiliens.
j (less.)
6
82 TEC
TAZETTE. jîoT. phan. Espèce du
genre Narcisse. F. ce mot. (b.)
TCHIGIÏAI. MAM. Ce mot , que
l'on a aussi écrit Czigù/iai , Czigtai ,
J^^ygytO'î'^ est l'un des noms de pays
de V'Equus hemionus. V. Cheval.
(IS. G. ST. -H.)
ÏCHIN - CHIAN - KIAPP. mam.
Nom chinois d'un Mammifère qui
paraît être le Pangolin à queue courte.
(IS.G. ST.-H.)
TCOUG. OIS. Nom d'un Busard
de l'Inde , Falco melanleucos.
(IS. G. ST.-H.)
TECHICHI. mam. Ce nom mexi-
cain servait à désigner le Raton cra-
bier {Procyoïi cancriuorus , GecfF.),
que les premiers Espagnols qui dé-
couvrirent le Mexique, prirent pour
un Chien , analogue aux espèces du
genre Canis. (less.)
TECK. BOT. PHAN. On désigne sous
ce nom le bois du Tectoiia grandis,
L. p^. Tectona. (G..N.)
TECOIXIN. REPT. SAUR. (Séba.)
Nom d'un Saurien du Mexique en-
core indéterminé. (is. G. st. -H.)
TECOLITHES. échin. foss. Nom
que Pline et quelques auteurs anciens
appliquaient à des corps organisés
fossiles qu'on cioil être des Poiutes
d'Oursins. (atjd.)
TECOMA. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Bignoniacées et de la Di-
dyn;imic Aijgiospermie , L. , établi
par Jussieu ( Gênera Plantajum, p.
ï57), et ainsi caractérisé : calice cam-
f)anulé, à cinq dents; corolle dont
e lube est court , la gorge campa-
nuléc , le limbe bilabié , à cinq lobes ;
quatre étamines didynames, plus une
cinquième rudimenlaire; stigmate bi-
lamclié; capjule en forme de silique,
biloculaire, bivalve, ayant la cloi-
son opposée aux valves ; graines pla-
cées sur deux rangées , imbriquées ,
bordées d'une aile membraneuse. Ce
genre est un démembrement du Ei~
gnonia de Linné , dont il diflèrc à
peine par les caractères. Il se com-
pose d'une dizaine d'espèces qui
TEC
croissent en Amérique , particuliè-
l ement eu Virginie , :iu Mexique et
dans les Andes du Pérou. Une espèce
a clé trouvée à la Nouvelle Hollande
et dans l île de Norfolk. Ce sont des
Arbres ou raremenl de.s Ai hri- seaux
à feuilles opposées , digitées, ou plus
souvent impaiiplnnées. i^es Ueurs
sont terminales , en panicules, jau-
nes ou rouges. Parmi ces espèces ,
nous citerons comme type le Tecorna
radicanSy Juss. ; Bignoiiia radicaiis ,
L. , Arbrisseau connu vulgairement
dans les jardins sous le nom de Jas-
min de Virginie. Ses tiges sont sar-
menleuses ; elles s'accrochent aux
murailles par de petits crampons qui
naissent des nœuds, et elles s'élèvent
quelquefois jusqu'à plus de trente
pieds de haut. Son feuillage est très-
beau, ailé avecimpaire, à foliolesnom-'
breuses , vertes , ovales-aiguës et iné-
galement dentées en scie. Les fleurs
sont grandes, infundibuliformes ,
d'un rouge vif, et disposées en bou-
quets au sommet des rameaux. Cette
belle Plante est originaire de la Vir-
ginie et d'autres Etats de l'Améri-
que septentrionale. Elle se cultive
avec facilité, et se perpétue au mo^en
de drageons et de boutures. Elle est
Irès-propre à garnir les murs et les
berceaux dans les bosquets d'été.
Elle ne craint pas le froid , mais l 'ex-
position au midi est celle qui lui est
le plus favorable.
Jussieu a encore rapporté au genre
Tecoma le Bignonia s/ans , L. , ainsi
que quelques autres espèces origi-
naires des climats chauds derAnic-
rique- Nous avons dit qu'une espèce
était Indigène de la Nouvelle-Hol-
lande. R. Brovsrn l'a décrite sous le
nom de Tecoma australis, auquel il a
réuni coumic synonyme le Bignonia
Pandorea de Ventcn;jt (Malmaison ,
tab. 43J. Enfin Kunlh, dans sesiV(;( d
Gênera et Species Planlarum œqui-
nùclialium, eu a publié six '^spèces (
nouvelles sous les noms de T. digi- \
tata, nzaleœjlora , rosafolia, sambii-
cifulia, sorùijb/ia cl mof/is. Elles ci ois-i
sent au Pérou, au Mexique et dans i
la Nouvelle-Andalousie. (g..n.}
TEC
TEC
83
TECTAIRE. MOLL. Mouifort
iConcliyl. Syst. T. ii) a proposé ce
genre pour une Coquille qui fait par-
tie du genre Monodonte de Lamarck.
V. Monodonte. (d..h.)
TECTARIA. bot. crypt. {Fou-
gères.) Nom donné par Gavauilles à
un genre de Fougères qui répond
exactement à \ Aspidium de Sw^artz
et des autres auteurs plus récens. V.
AspiDiuM. (ad.b.)
TECTIBRANGHES. ^cc/^•^/•a«c/^^•a.
MOLL. Guvier le premier rassembla
dans une famille à laquelle il donna
ce nom, tous les Mollusques qui por-
tent la branchie sur le dos , cachée
par les lobes du manteau. Celte fa-
mille contient les genres Pleurobran-
che, Aplysie* Dolabelle , Notarche
et A.cère. Ce dernier a pour sous-
genres les Bullées, les Bulles et les
Acères propres. Latreille, en adop-
tant les Tecllbranches dans ses Fa-
milles naturelles du Règne Animal ,
les a partagés en deux familles, les
Tentacules pour les genres Pliylli-
rhoé , Notarche, Apl^sie, Actéon ,
Dolabelle et BuUine, et les Acères
pour les genres buUée, Bulle, Sor-
raet et Doridie. V. tous ces mois.
TEGTIPENNF:S ou stegopte-
HES. INS. Famille créée par Duméril
dans l'ordre des Névroptères; elle
•correspond en pai lie à la famille des
Planipennes de Latreille. P^. ce mot.
CATJD.)
TEGTONA. BOT. than. Genre de
la famille des Verbénacées et de la
Penlaiidrie Monogynie, L. , oflrant
les caractères suivans : calice campa-
nulé, persistant, tomenteux , à cinq
ou six découpures ovales ; coiollc , à
peine plus longue que le calice, pu-
bescenle en dehors , ayant le tube
court, le limbe à cinq ou six divi-
sions; cinq ou six étamincs; ovaire
Velu, entouré d'un rebord glandu-
leux d'un rouge orangé, surmonté
d'un style et d'un stigmate à deux ou
trois divisions ; drupe sec, globuleux,
de la grosseur d'une noiscltc, ren-
fermé dans le calice renflé en vessie,
renfermant un noyau à quatre loges
qui contiennent chacune une graine.
Ce genre n'est constitué que par une
espèce qui offre assez d'intérêt pour
mériter une mention détaillée.
Le Tectona grandis, L. fils, SuppL;
Roxb.,6b/o/7z.,tab.6 j Jc/^/,s, Rumph,
Heib. Amboin., 3, lab. i8; TelJLa ,
Rhéede, Hort. mal., 4, tab. 27;
Teka grandis, Lamk., Illustr., tab.
i36, est un des plus grands Arbres
connus. Son tronc est droit, très-
gros ; son bois dur et serré ; ses bran-
ches étalées , divisées en rameaux
quadrangulaires , un peu pubescens,
garnis de feuilles opposées, amples,
un peu pendantes, portées sur de
courts pétioles, presque ovales, ré-
trécies à la base, aiguës, entières,
parsemées de points blanchâtres, ve-
loutées en dessous, marquées de ner-
vures un peu saillantes. Les fleurs
forment une belle et grande pani-
cule élalée au sommet des branches.
Les ramifications de cette panicule
sont d'un gris cendré, couvertes de
poils très-fins et glanduleux; à la
base de chaque division sont des
bractées opposées , sessiles et lancéo-
lées. Gel Arbi e croît dans les grandes
forêts de llnde-Orientale , au Ma-
labar , au Goromaudel , à Geylan ,
Java, etc Sou bois, connu sous le
nom de Teck , a une propriété qui le
fiit rechercher pour la construction
des plus gros navires; il est solide,
quoique léger, et il n'est pas sujet
à être attaqué par lis vers. Des bâti-
rnens construits avec ce bois durent
trois fois plus long-temps que ceux
qui sont faits avec toute autre espèce
de bois. On a fait , il y a quelques
années , dans les chantiers de Lon-
dres, la fâcheuse découverte qu'il
a une qualité vénéneuse très-in-
tense. Des charpentiers blessés par des
éclats de ce bois, sont morls eu très-
peu de temps, les uns avec des symp-
tômes gangréneux, les autres avec
les signes qui suivent l'absorption des
substances vénéneuses. Les Indiens
l'emploient pour les charpentes de
leurs habitations. On teint avec ses
feuilles la soie cl le coton en pour-
84
TEC
TEE
prfi. Ces feuilles, ;tinsi que les fleurs,
servent encore à des usages médicaux.
Un Végétal aussi précieux serait
une excellente acquisition pour l'Eu-
rope ; et quoiqu'il semble requérir
une température élevée, étant origi-
naire des pays chauds, ou ne doit
f»as désespérer de l'acclimater dans
es contrées méridionales, et parti-
culièrement dans les lieux oii se cul-
tivent en plein air les Dattiers, les
Orangers et les Citronniers, parmi
lesquels il vit dans son pays natal.
Le professeur Thouin (Ann. du Mu-
séum , vol. 2 , p. 82) a depuis long-
temps fait connaître les motifs qui
font présumer en faveur de son accli-
matation. Il dit que cet Arbre a la
faculté de dormir chaque année,
c'esl-à-dire de perdre ses feuilles,
et de rester dans une inactivité au
moins apparente pendant plusieurs
mois. Les gelées n'auraient donc que
peu d'action sur lui, puisqu'il paraît
prouvé qu'elles ne sont nuisibles aux
Arbres qu'autant que les vaisseaux
séveux sont remplis de fluides. Il y
aurait encore plus de chances de
réussite s'il était reconnu que le
Tectona grandis fût muni de bour-
geons écailleux; ces écailles proté-
geraient les jeunes pousses contre les
froids qui se font quelquefois res-
sentir dans un climat dont la tem-
pérature est moins élevée que celle
de l'Inde. (g..n.)
TECTRICES. OIS. Nous avons,
avec la plupart des ornithologistes,
adopté ce mot pour désigner les plu-
mes qui, disposées comme les tuiles
ou les ardoises sur un toit, garnis-
sent et recouvrent les ailes et la
queue des Oiseaux. Les premières
se distinguent par l'épithète d'alai-
res; les autres par celle de caudales.
LcsTeclrices sont alaires proprement
dites ou supérieures, lorsqu'elles gar-
nissent le dessus des ailes, cette par-
tie qui s'offre constamment à nos
regards; on les dit subulaires ou in-
férieures , lorsqu'on veut expruner le
dessous des ailes ou la partie en
contact avea les flancs , et qui se
trouve cachée quand l'Oiseau n'est
point livi é au vol ou à quelque agita- ,
tioi) extraordinaire. On divise encore
les Tecti ices alaires en petites ou pii-
maircs , moyennes ou secondaires, et
grandes ou tertiaires. Les petites gar-
nissent le poignet ou le fouet; elles
sont situées dans la région la plus
rapprochée de la tête. Les moyennes
sont intermédiaires de celles-ci et des
grandes qui recouvrent immédiate-
ment les rémiges ou les pennes. Les
plumes qui recouvrent la queue en
dessus sont appelées Tectrices cau-
dales ou uropygiles; elles prennent
naissance au bas du dos, vers le
croupion, et se prolongent plus ou
moins sur les rectrices qu'elles re-
couvrent quelquefois entièrement et
qu'elles dépassent même de beau-
coup dans certaines espèces, surtout
parmi les Gallinacés. Les Tectrices
suhcaudales ou anales sont les plu-
mes qui garnissent la base des lec-
trices en dessous de la queue, y.
pour les autres détails, ce qui a été dit
aux mots Ailes et Qdeue. (dïl.z.)
TEECOSE ET TEECOSE-BOU-
RONG. MAM. Noms malais dont l'un,
d'après Marsden , s'applique au R.at
de Sumatra , et l'autre aux grandes
Roussetles. Teecose-Bourong signifie
Rat-Oiseau. (is. g. st.-h.)
TEEDIA. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Scrophularinées et de la
Didynamie Angiospermie, L. , établi
par Rudolphi (Journal de Botanique
de Schrader , 2 , p. 289) et offrant les
caractères essentiels suivans : calice
divisé profondément en cinq lobes;
corolle hypocratérifornie , le limbe à
cinq divisions obtuses; style très-
court , persistant ; baie biloculaire
polyspnrme. Ce genre a été constitué
aux dépnns du Capraria de Linné,
dont il diffère par la forme de sa co-
rolle , son style non caduc , et par son
fruit qui est une baie au lieu d'une
capsule. L'espèce principale de ce
genre est le Teedin lucida, Rudolph.,
/oc. cit. , ou Capraria litcida , L. ;
Borkhai/senia lucida , Rolh. C'est
ÏEE
uue Plante blsaunuelle? douée d'une
odeur forte , et qui croît au cap de
Bonne-Espérance. Sa tige est rameu-
se , quadrangulaire , bordée par la
décurrence des pétioles , garnie de
feuilles opposées, oblongues-ovales ,
acuminées. Les fleurs sont roses et
forment une pauicule terminale. Une
autre espèce , découverte par Bur-
chell dans les mêmes contrées que la
précédente , a été décrite dans le Bo-
tanical Regisler, n. 2i4, sous le nom
de Teedia piibescens. Elle se distin-
gue du T. lucida par sa pubescence
glanduleuse, et par ses fleurs plus
grandes. (g..n.)
TEESDALIA. bot. phan. Genre
de la famille des Crucifères, tribu
< des Thlaspi lées , et de la Tétradyna-
I mie siliculeuse, établi parR. Brown
1. Hort. Keiv., deuxième édition,
[1 vol. 4 , p. 83) et adopté par De Can-
|. dolle qui l'a ainsi caractérisé : calice
.1 décidu , divisé profondément en qua-
(Itre sépales; corolle à quatre pétales,
)f entiers, égaux ou inégaux ; étamines
h pourvues d'une squammule à leur
I I base interne ; silicule déprimée , ova-
11 le, cchancrée au sommet, à valves
II naviculaires déhiscentes, un peu ai-
|1 lées sur la carêne , à cloison oblon-
itgue , étroite, non surmontée d'un
^ style; deux graines dans chaque
! loge , presque orbiculaires , compri-
.t mées, à cotylédons presque orbicu-
I laires , accombans. Ce genre formé
a aux dépens de quelques Lepidium et
/ Tberis des auteurs , est très-distinct
>par les caractères , ainsi que yjar le
^port. Il a été établi dans la même
lannée par R. Brown, et par Bastard ,
Ldans son Supplément à la Flore du
département de Maine-et-Loire, qui
l'avait nommé Guepinia ; mais le
:<genre de Brown a l'antériorité de
, Lfluelques mois. Les Teesdalia Iberis
, let T. Lepidium , autrefois connus
^1 "ious les noms de Iberis medicauUs et
M Lepidium rnedicaulis , sont de petites
.ji-^Jantes annuelles qui croissent dans
ifces localités sablonneuses de l'Eu-
l^opc. Leurs feuilles sont radicales,
^^■wisposécs en rosette , pcliolécs et pin-
TEG 85
natilobées Du collet, s'élèvent plu-
sieurs petites hampes presque aphyl-
les , simples, terminées par des grap-
pes de fleurs blanches très-petites.
(G..N.)
TEFF. BOT. PHAN. Nom de pays
du Poa abyssinica dont les grains
servent à faire du pain. (g,.n.)
TEFFLUS. INS. Genre de Coléop-
tères de la famille des Carnassiers ,
très-voisin de ceux de Procerus , de
Procruste , de Carabe proprement dit
( ce motj. Il est composé d'une
espèce aptère, à palpes extérieurs
terminés par un grand article en forme
de hache allongée , et dont les tarses ,
ainsi que ceux des Procerus , sont
identiques dans les deux sexes. Mais
ce genre est très-distinct des précé-
dens et des autres qui lui sont ana-
logues par son labre qui est en-
tier ou sans échancrure. Le troisième
article des antennes est trois fois au
moins plus long que le précédent.
La dent du milieu de l'échancrure
du menton est petite. Ce genre a été
établi par Leach sur une grande
espèce que l'on trouve en Guinée et
au Sénégal , dans le tronc des ar-
bres pourris , et qui est le Carabus
Megerlei de Fabricius. P^. , pour
d'autres détails, le second volume
du Spéciès général des Coléoptères
deDejean, p. 20. (i^at.)
TÉGÉNÉRIE. Tegeneria. ahaciin.
Genre établi par Walckenaer , et qui
correspond à celui d'Araignée de
Latreille. F", ce mot. (aud.)
TEGANIUM. BOT. phan. ( Smie-
del. ; Syn. de iVo/fi/za. (g..n.)
TEGMEN. BOT. PHAN. Mirbel »
employé ce mot pour désigner l'en-
veloppe immédiate de l'amande, que
les auteurs ont nommée générale-
ment tunique interne , et De Can-
dolle endoplèvre. (g..N.)
* TEGMENS. Tegnienia. bot.
PHAN. Liuk a donné ce nom aux
écailles qui recouvrent les graines
dans les bourgeons. (0..N.)
* TEGULARIA, bot. crypt
86 TEG
{Fougères.) Reinwardt et Horiis-
chuch ( Sylloge Pl. nou. à Soc. bol.
Ratisb. edit. T. ii, p. 3) ont récem-
ment publié sous ce nom un genre
ainsi caractérisé : soi es presque mar-
ginaux, oblongs , déprimés au cen-
tre ; induse oblong, peltc , échancré
à la base et adné , son bord déhis-
cent dans toute sa longueur. Ce genre
est fondé sur V ^spidium truncaturn ,
Swartz , que les auteurs nomment
Tegularia adianthifolia. (g..n.)
TEGULCHITEH. mam. C'est,
d'après le voyageur Krascheninni-
kow , le nom d'un Rongeur qui vit
au Kamtschatka , et dont le genre
même est indéterminé, (is. g. st. -h.)
TÉGUMENS. zooi.. Dans certains
Zoophytes dont la structure est très-
simple, toutes les parties du corps
paraissent homogènes , et il n'existe
aucune différence notable entre la
texture considérée et la superficie
du corps ou dans son épaisseur;
mais chez la presque totalité des
Animaux le contraire a lieu , et il est
facile de distinguer dans leur com-
position anatoraique une enveloppe
extérieure ou tégumentaire et des
organes intérieurs que celle-ci est
destinée à proléger. En général c'est
une membrane plus ou moins molle
qui constitue celte enveloppe tégu-
mentaire , à laquelle on donne le
nom de Peau ; mais quelquefois
l'une des lames qui la composent
s'incruste de matière calcaire ou
cornée, et constitue une espèce de
squelette extérieure; d'autres fois,
enfin , elle est le siège d'une sécrétion
et se recouvre d'une croûte calcaire
qu'on nomme coquille. Dans les
Animaux sans vertèbres, l'enveloppe
tégumentaire est destinée non-seu-
lement à protéger les parties inté-
rieures , mais aussi à fournir des
f)oints d'appui aux organes actifs de
a locomotion. Chez les Vertébrés,
au contraire, il existe toujours un
système d'organe spécial pour foui-
nir aux muscles des leviers et des
points d'appui, et la peau ne sert
TEl
que peu aux mouvemens. Mais une
fonction dont elle est le siège chez les
uns comme chez les autres (pourvu
toutefois que ses propriétés physiques
ne s'y opposent pas), c'est le tact ou
le toucher.
Quant à la structure et aux prin-
cipales modifications que présente le
système tégumentaire , dans la série
animale , il en a déjà été souvent
question dans ce Dictionnaire, et le
défaut d'espace ne nous permettant
pas d'y revenir ici , nous nous bor-
nerons à renvoyer aux articles Mam-
mifères , Insectes , Moi,ltjsq,ues ,
etc. (h.-m. E.)
TEICHMEYERA. bot.phan. (Sco-
poli.) Probablement synonyme de Pi-
rigara. V. ce mot. (G..N.)
TEIGNE. BOT. PHAN. L'un des
noms vulgaires de la Cuscute. V. ce
mot. (b.)'
TEIGNE. Tinea. iNS. Genre de
l'ordre des Lépidoptères , famille des
Nocturnes , section des Ténéiles, au-
quel ou avait donné d'abord une
grande extension {V. Tinéites), et
qui , tel que nous l'avons réduit, se
distingue de tous les autres de la
même coupe pur les caractères sui-
vans : palpes inférieurs très-appa-
rens, relevés, mais ne dépassant pas
ou presque pas le front, cylindri-
ques; trompe très-courte, formée de
deux petits filets membraneux et dis-
joints; tête huppée; ailes inclinées.
D'après ce signalement, il faudra re-l
trancher du genre auquel Fabrlciua,
a conservé ce nom , un grand nom-
bre d'espèces. Voici les principale^
qui doivent y rester. La Teigne nra
TAPISSERIES, Tinea tapetzella, L.;.
Pyralis tapezana , Fabr. , Suppl.,'
Enlom. System. Ailes supérieure-
noires; leur extrémité postérieu'
ainsi que la tête, blanches (i). ^
(l) Fabricius avait d'abord C Enlom. A
emend.) ptacé cetic espèce dans son genro
nca , mais il en fil ensuite (Suppl.) une
raie, avec la dcnoniinalion de Tapcznna , s
avait donnée pre'ccdcmnicnl 4 une vc'rilablo I '
raie. ,
i
TEI
chenille rouge les draps el les ëlof-
fes de laiuc, s'y foiiue une galerie
en manière de voûte de leurs par-
celles , et qu'elle allonge à mesure
qu'elle avance. Réaumiir la range
parmi les Fausses -Teignes. — La
Teigne des pelleteries , Tinea pel-
lionella, L. ; Réaum. , Insect. , m ,
pl. 6, fig. 13-16. Ailes supérieures
d'un gris argenté, avec un ou deux
points noirs sur chaque. Sa chenille
coupe les poils des pelleteries el les
détruit rapidement. Elle se forme
avec eux un tuyau feutré. — La Tei-
gne A FRONT JAUNE , Tinea flavifron-
tella , Fabr. Jaunâtre , avec le tou-
pet d'une couleur f)lus vive, tirant
sur le roussâtre. Sa chenille ravage
les collections d'Oiseaux et d'Insec-
tes , et. vit dans un fourreau soyeux.
— La Teigne des grains , Tinea
granella , Fabr. ; Rœs. Insect. , 1 ,
class. 4 , Papil. noct. , xii. Ses ailes
Supérieures sont marbrées de brun ,
de noir et de gris. Le duvet formant
le toupet est roussâtre. Sa chenille ,
connue sous la dénomination de
Fausse-Teigne des blés, en lie plu-
sieurs grains avec de la soie , et se
construit ainsi un tube d'oii elle sort
de temps en temps pour les ronger.
Elle nuit ainsi beaucoup aux blés que
l'on conserve et qu'on laisse en repos.
— La Teigne des draps , ou celle
que Fabricius nomme, d'après Linné,
Tinea sarcileUa. Quoique l'une des
plus pernicieuses et des plus com-
munes , elle n'est pas encore bien
■ connue. Les figures de Réaumur ,
citées par les auteur.s, sembleraient,
à en juger par l'une d'elles, la onziè-
me, que cette espèce n'appartiendrait
pas à noire genre Teigne proprement
dit. Ses palpes inférieurs sont grands,
recourbés et terminés en pointe; ca-
ractère qui rapprocherait cet Insecte
des espèces de notre genre Volu-
cre (1), et particulièrement de la
(i) C'est par une inadvertance lypograplii-
que tjnc dans la seconde c'dilion du Aègiie Ani-
mal, la noie (ij du loinc v, p. 421, a étc placée
à l'ai liclc de la 'J eignc des lapissericj ; elle se
rapporte à celle des draps.
TEI 87
Tinea pestianella de Scopoli et de
Linné. Nous soupçonnons même
qu'elles ne diSerent pas. Suivant le
dernier, la Tinea sarcitella est d'un
gris argenté, avec un point blanc de
chaque côté du thorax. Dans la Ti-
nea pestianella, le dessus de la tête
du thorax , et même la base des ailes
supérieures, sont blancs. Les palpes
inférieurs , recourbés en manière de
cornes, sont aussi de cette couleur,
mais avec quelques anneaux noirs.
Les ailes sont couchées horizonta-
lement sur le corps, blanchâtres, lui-
santes ; le dessus des supérieures pré-
sente quelques taches de différentes
grandeurs, noirâtre; les inférieures
sont d'une couleur uniforme, bor-
dées postérieurement de longs cils,
ainsi que le bord interne des précé-
dentes. Cette Teigne est ici la plus
commune de toutes , ce qui nous
fait présumer qu'elle est la même que
la Tinea sarcitellh de Linné , et que
cet auteur en ayant donné une des-
cription défectueuse , probablement
d'api-ès quelque individu mal con-
servé , Scopoli n'aura pas reconnu
cette espèce dans celle qu'il nomme
Tinea vestianella. Quoi qu'il en soit
la chenille de la Tinea sarcitella se
trouve sur les draps et les étoffes de
laine. Elle habite un fourreau de
soie, ayant le plus souvent la forme
d'un fuseau , et qu'elle revêt des poils
qu'elle a détachés. Elle l'allonge par
un bout à mesure qu'elle croît , le
fend pour l'élargir, et y ajoute une
pièce. Ses excrémens ont la couleur
de la laine qu'elle a rongée. Toutes
les Teignes aimant l'obscurité et le
repos, c'est en visitant souvent les
étoffes et autres matières qu'elles
rongent et en les exposant à l'air,
que l'on peut empêcher, ou dimi-
nuer du moins leurs ravages. On
peut aussi atteindre le même but eu
enveloppant ces corps dans des toiles
d'un tissu très-serré, ou autant que
possible imperméable; c'est ce que
pratiquent généralement les mar-
chands drapiers. On pourrait encore
les renfermer avant l'époque oîi l'In-
secte parlait dépose ses «jul's, d.uis
88 TEL
des caisses que l'on calfeutrerait avec
Je plus grand soin. J)u coton ou de
1 eloupe, imbibé d'essence de térében-
thine ou de quelque autre liqueur
d'une odeur très- pé né Iran te , placé
sur les mêmes objets , paraissent
aussi éloigner ces Insectes; mais le
plus sûr est de leur interdire toute
approche au moyen des précautions
indiquées plus haut. (lat.)
On a désigné sous ce nom de Tei-
gne divers Insectes différens entre
eux, et dont plusieurs n'appartien-
nent pas à l'ordre des Lépidoptères.
On nomme vulgairement :
Teigne aquatique, des Larves de
Friganes.
Teigne des Chardons , des larves
de Cassides.
Teigne du chocolat, de petites
larves qu'on trouve dans le chocolat
fabi'iqué , et qui ont été décrites par
Réaumur dans le tome m de ses
Mémoires.
Teigne de i.a cire , une espèce
du genre Gallerie. V . ce mot.
Teigne des cuirs, des larves du
genre Crambe. V. ce mot.
Tejgne des Faucons , des espèces
d'Arachnides dy genre Ricin.
Teigne du Lis , des larves de
Criocères , etc. , etc. (axtd.)
TEIRA. Pois. Espèce de Plalax.
V. Choetodon. (b.)
TEISSON ou TAISSON. mam.
Nom du Blaireau dans plusieurs pro-
vinces de la France méridionale. Ce
mot est dérivé du mot latin Taxus.
(IS. G. ST.-H.)
TEK A , TEKKA et THEKA. bot.
PHAN. Ces noms , d'origine indienne,
ont été employés par divers auteurs
pour désigner le genre que Linné a
iiommé Tectona. ce njot. (g..n.)
TÉLAGON . MAM. Espèce du genre
Midas. F. ce mot. (b.)
TÉLAMONIA. bot. crypt.
AoAiiic.
téléboite. Telebois. moll.
(ienre que proposa Montfort (Cou-
TEL
chyl. syst. T. i, p. 366 j avec un
fiagment de tige d'Encrinite, qu'il
place parmi les Coquilles mullilocu-,
laires. (d..h.)
TELEGGO. MAM. Marsden écrit
ainsi le nom d'un Animal de Suma-
tra, qu'il dit exhaler une odeur fé-
tide. C'est très-certainement le Téla-
gou , Mydaus meliceps. V. Mydas.
(less.)
TELEKTA. bot. phan. Le genre '
établi sous ce nom par Baumgarten ,
dans le tioisième volume de ÏEnu-
mçratio stirpium Transyluaniœ publié
en ï8,i6 , est foudé sur le Buphlal-
mum cordifolium de Waldstein et
Kitaibel , dont Cassini a fait, en iSiS,
le tyjpe de son genre Molpadia. Ce- '
pendant , les caractères génériques
assignés au Telekia ne concordent
pas parfaitement avec ceux de ce der-
nier genre, surtout en ce qui con-
cerne l'aigrette que l'auteur dit être
plumeuse , tandis que Cassini a re- i
marqué que celte aigrette est très- i
courte, en forme de couronne, of- j
frant quelquefois une longue pail- ■ i
lette filiforme, à peine plumeuse. !i
Sprengel , qui a eu occasion de voir ii
un échantillon authentique de la »l
Plante observée par Baumgarten, ^
déclaré qu'il n'y avait pas d'aigrette.
Par ces motifs, Cassini pense qu'on
doit regarder le genre Telekia comme
identique avec son Molpadia, mais
qu'il ne serait pas juste d'admettre le
premier nom, malgré sa priorité,
parce que les caractères génériques,
en sont trop imparfaits. V. Molpa- ,
DIE. (G..N.)
TÉ LÉOBR ANCHES, pois. La fa-
mille à laquelle Duméril a donné ce
nom dans sa Zoologie analytique ,
répond exactement à l'ordre que Cur
vier appelle des Plecto^nalhes. f^. ce
mot. (b.) ,
TÉLÉOSAURE. Teleosaurus.
rept. foss. Sous - genre nouvelle-
ment établi par Geoffroy Saint-Hi-
laire (Mémoires du Muséum , T. xii ,
pour y placer un Reptile fossile
découvert, il y a quelques années
I
TEL
par notre collaborateur Lamouroux,
et connu sous le nom de Crocodile
fossile de Caen. V. Crocodile. Ce
Reptile a en effet de nombreux rap-
ports avec les Crocodiles , surtout
avec les Gavials ; mais il présente
aussi d'importantes différences qui
ont porté Geoffroy à en faire un sous-
genre particulier dans la famille des
Crocodiliens. Les principaux caiac-
tères du sous-genre Teleosaurus sont
les suivans : les arrière-narines , pla-
cées au niveau de la fosse orbilaire,
sont irès-grandes ; l'o.s que Geoffroy
appelle jugal , et que Cuvier consi-
dère comme un frontal postérieur,
est plus grand que chez les Croco-
diles, et plus descendu vers l'arcade
maxillaire; l'adorbitaljOu portion or-
bilaire du maxillaire, est extrême-
ment long et grêle; enfin tous les os
placés dans le voisinage et en arrière
de Torbite, sont modifiés d'une ma-
uièie remarquable. Le sous-genre
Teleosaurus, qui ne comprend encore
qu'une seule espèce , Teleomurus ou
Crocodilus cadomensis , a été ainsi
nommé à cause de la conformation
de son crâne, plus vtoisine que chez
les autres Crocodiliens, de la con-
formation propre aux Mammifères.
(IS. G. ST.-H.)
TELEOZOMA. bot. crypt. [Fou-
gères.] Le genre désigné sous ce nom
par R. Brown (Appendice au Voyage
de Francklin ) est le même que le
Cemcopteris d'Adolphe Brongniart.
. , (G..N.)
TELEPHE. Telephium. bot. phan.
' Genre de la famille de Paronychiées ,
tribu des Téléphiées , et de la Pen-
tandrie Trigynie, L. , offrant les ca-
ractères suivans : calice persistant ,
' divisé profondément en cinq lobes
' oblongs et concaves; corolle à cinq
i pétales insérés à la base du calice,
alternes avec ses lobes, et de la lon-
gueur de ceux-ci; cinq étamines op-
j posées aux sépales et insérées à leur
■ base ; trois styles étalés, recourbés et
soudés par la base; capsule pyrami-
dale , Ingone , trivalve , divisée seu-
lement à la base en trois loges , mais
en apparence uniloculairc , parce que
TEL 89
les cloisons ne se prolongent pas dans
la partie supérieure; graines nom-
breuses attachées à un placenta cen-
tral et disposées par six rangs ; em-
bryon latéral courbé , incompléle-
nicnl annulaire; albumen farineux.
Ce genre avait été placé par Jussieu
dans les Portulacées ; effectivement
il tient le milieu entre cette famille
et celle des Paronychiées. Il ne se
compose que de trois espèces dont
deux sont exotiques , indigènes de la
Barbarie et du cap de Bonne-Espé-
rance. L'espèce la plus anciennement
connue croît dans la région médi-
leiranéenne ; c'est le Telephium Im-
perali , L. , Plante herbacée, fruti-
culeuse , à tiges couchées , glabres et
glauques, garnies de feuilles alter-
nes, munies de stipules. Les fleurs
sont blanches , rapprochées au som-
met des tiges en plusieurs corymbes
serrés.
Les anciens botanistes appliquaient
le nom de Telephium à diverses Plan-
tes , telles que le Sedum Telephium ,
le Rhodiola rosea , V Arenaria pèploi-
des , VOrnithopus scorpioides , etc.
(G..N.)
TELEPHIASTRUM. bot. phan.
Le genre que Dillen nommait ainsi
est le même que le Talinum d'Adan-
son. F', ce mot. (g..k.)
♦ TÉLÉPHIÉES. Telephieœ. bot.
PHAN. De Candolle [Prodr. Syst.
Feget. , 3 , p. 366 ) a donné ce nom
à la première tribu de la famille des
Paronychiées , qui se compose des
genres Telephium et Corrigiola. V.
ces mots. (g..n.)
TELEPHIOIDES. bot. phan.
(Tournefort etMœnch.) Syn. A!udn-
drachne de Linné. F. ce mot. (g..n.)
TELEPHIUM. BOT. phan. r. Ti-
LÈPHE. (G..N.)
TÉLÉPHORE. Telephorus. jns.
Genre de Coléoptères penlamèi es, de
la famille des Serricornes, division
des Malacodermes , tribu des Lam-
pyrides, faisant partie, dans la Mé-
thode de Linné, de celui de Can-
iharis, réuni pai Geoffroy ù celui des
9" TEL
Maluchlcs sous la dcnominalion com-
mune de Gicindèle , dislingue par
Schœffei' sous celle de Téléphore , que
Degécr , Olivier et les autres natura-
listes français ont adoptée, et préfé-
rable à celle de Linné , conservée par
Fabricius et d'autres entomologistes.
Ou a fait dériver l'étymologie de Té-
léphore de deux mots grecs, signifiant
porte - mort ; mais ne vient-elle pas
plutôt de deux autres mots, porté au
loin. Ces Insectes, en effet, d'après
d'anciennes observations consignées
dans les Ephéraérides des Curieux de
la nature , et confirmées depuis par
d'autres faits semblables, sont quel-
quefois transportés au loin avec leurs
larves, et souvent en quantité consi-
dérable, par des vents impétueux, à
la suite d'une tempête ou d'un oura-
gan , qui en bouleversant la terre ,
déracinant les arbres des forêts, les
pins , et les sapins particulièrement ,
met à découvert leurs retraites. C'est
dans la Suède et en Hongrie , lors-
que la terre était couverte de neige ,
que ces phénomènes ont eu lieu.
D'autres Insectes vivans, des Vers, et
même des Araignées , étaient mêlés ,
mais en moins grand nombre , avec
les Téléphores et leurs larves. Ces
Animaux occupaient souvent une
grande étendue de terrain. De-là ,
suivant les conjectures de Réaumur,
auquel Degéer avait communiqué une
observation de celte nature , faite en
1745 et réitérée en 1760, l'explica-
tion de ces pluies d'Insectes dont
divers historiens ont fait mention.
Un corps déprimé, toujours mou,
ailé dans les deux sexes , n'ayant au-
cune propriété phosphorique ; une
tête découverte, et point notablement
prolongée en devant sous la forme
d'un museau ; des antennes écartées
à leur base , filiformes et simples ; des
mandibules finissant en une pointe
simple et très-aiguë; des palpes ter-
minés par un article plus grand que
les précédens et en forme de hache ;
des yeux ronds et très-saillans ; un
corselet presque carré, cl des taises
dont le pénultième article est bilobë,
tel est l'ensemble des caractères, au
TEL
moyen desquels on distinguera tou-
jours le genre Téléphore de ceux di
la même tribu, celle des Lampyrides.
Ces Insectes se tiennent haljiliiel-
lement sur les fleurs ou sur les feuil-
les. Leurs habitudes sont néanmoin.-;,
du moins en partie , carnassières, et
on a vu des femelles dévorer même-
leurs larves. INous les avons nous-
même souvent rencontrées dans des
momens où ils faisaient preuve d'un
pareil instinct. Il est confirmé par
l'anatomie ; car, selon Dufour, le
canal digestif est absolument droit.
Les vaisseaux biliaires sont au nom-
bre de quatre, ce qui rapproche ce->
Insectes des Lycus , avec lesquels ils
ont aussi , sous le rapport des or-
ganes de la génération , beaucoup de
conformité. La seule larve connue ,
celle du Téléphore ardoisé, e-^t pres-
que cylindrique, molle, allongée,
d'un noir mat et velouté, avec les
antennes , les palpes et les pieds rous-
sâtres. La tête est pourvue de fortes
mandibules. Sous le dernier anneau
ou le douzième, est uti mamelon
servant à la progression. Elle vil dans
la terre humide, où elle se nourrit
de proie. Elle se métamorphose de
bonne heure , puisque l'Insecte par-
fait est lui-même printanier. Les
faits rapportés au commencement de
cet article nous porteraient même à
ctoire qu'il peut arriver à ce der-
nier état pendant l'hiver. On aurait
pu laisser dans ce genre celui de
Si/is , qu'on a formé depuis peu, et
aui ne s'en éloigne guère que par les
eux échancrures postérieures du
corselet.
Le TÉLÉPHORE ARDOISÉ , Canl/iaris
fusca, L., est le plus grand des in-
digènes. Son corps est long il'environ
six lignes, d'un rouge jaunâtre en
grande partie, avec l'extrémité pos-
térieure de la tête , leS étuis , les pâ-
tes, à l'exception de leur origine,
la poitrine et les derniers anneaux
noirâtres ; le milieu du corselet oll'rc
une tache noire.
Le TÉLÉPiiORR T.ivinE, Cantharia
livida, L., très-voisin du précédent,
n'a qu'un point uoir sur la tête; le
TEL
corselet est iVun jaune roussâlre ,
sans lâches; les élytres sont d'un
jaune d'ocre; le bout des cuisses est
noir. V. quant aux autres espèces et
leur synonymie , Schœnherr et l'ar-
ticle Téléphoreàe rEncyclopëdie mé-
thodique, (lat.)
TÉLESCOPE. POIS. Espèce du
genre Pomatome. F", ce mot. (B.)
TÉLESCOPE. Telescopium. moll.
Montfort (Conch. syst. T. ii) institua
d'abord ce genre pour le Cerithium
Telescopium , et il suffit de voir
cette Coquille , qui dépend certaine-
raenl des Cérites, pour se convaincre
que ce genre est inutile. Blainville Pa
admis , non comme section des Cé-
rites , mais, ce qui a droit d'étonner,
comme section des Troques. V. ce
mot et Cérite. (d..h.)
TELESIE. MIN. Nom créé par
Haiiy pour désigner les variétés du
Coiindon hyalin , connues vulgaire-
ment sous celui de Gemme orientale ,
et qu'il regardait alors comme for-
mant une espèce distincte du Corin-
don Adamantin, f^. Corindon.
(g. DEL.)
TELESTO. POLYP. Genre de l'or-
dre des.Tubulariées dans la division
des Polypiers flexibles , ayant pour
caractères : Polypier phytoïde, ra-
racux, fisluleux, crétacéo - membra-
neux, opaque, strié longitudinale-
ment. Ce genre est très-peu connu,
et ne devrait peut - être pas rester
Sarmi les Polypiers. Lamarck ne le
islingue point du genre Synoïque ,
et le range dans l'ordre de ses Tuni-
ciers , adoptant ainsi , jusqu'à un cer-
tain point, l'opinion de Savigny qui
regarde les S3 noïques comme des As-
cidies agrégés. Lamouroux a eu con-
naissance de ces diverses opinions ,
il a néanmoins laissé son genre Te-
lèsto parmi les Polypiers. A l'état de
dessiccation , il est difficile de pro-
noncer sur la nature de ces êtres. Ils
forment de petites touffes rameuses ;
les rameaux et 1rs tiges sont peu vo-
lumineux , plissés, el comme fanés ;
on n'y voit point de pores ; leur sub-
TEL 91
slance est flexible et d'un aspect su-
béreux ; leurs couleurs varient du
violet au jaune, au jaune oraugé et
au vert. Ils se trouvent attachés aux
rochers et aux Plantes marines des
mers de l'Australie et de l'océan
Atlantique entre les tropiques. La-
mouroux rapporte trois espèces à ce
genre : les Telesto lutea, aurantiaca
Q\ pelasgica. (e. D..L.)
TELTPOGON. bot. fhan. Genre
de la famille des Orchidées, tribu
des Epidendrées , établi par le pro-
fesseur Kunlh ( in Humb. Nov. gen., \
1 , p. 335 ) et offrant pour caractères :
un calice six divisions profondes ,
étalées , régulières ; labelle seulement
un peu plus large que les autres; un
gynostème dressé , court, poilu , ter-
miné par un appendice subulé; une.
anthère pédicellée, et offrant posté-
rieurement un crochet recourbé et
aigu. L'anthère est cordiforme , et
contient quatre masses de pollen so-
lides et sessiles. L'organisation de
celle étamine est très -singulière et
demande à être examinée de nouveau.
Deux espèces apparliènnent à ce
genre , savoir : Telipogon angustijo^
lins , Kunth , loc. cit. , tab. 76 , qui ,
par erreur, a été décrite par Willde-
now sous le nom de Tradescantia
nervosa ; l'autre , Telipogon lalifolius.
Ce sont des Plantes parasites et ori-
ginaires de la Nouvelle -Grenade.
. (A. R.)
*TELLI1MA. BOT. PiiAN. Genre de
la famille des Saxifragées et de la
Décandrie Digynie, L., établi par
Brown dans l'Appendice botanique
au Voyage du capitaine Franckhn ,
et ainsi caractérisé : calice conique ,
renflé , à demi supère , quinquédenté ;
corolle à cinq pétales laciniés; dix
étamines; deux styles surmontés de-
stigmates anguleux ; capsule à demi
supère, revêtue par le calice persis-.
tant , uniloculaire, bivalve au som-
met, à placentas pariétaux, poly-r
spermes. Ce genre est très-rappi ocné
de Vifeuchera et du Kahlia do
Thunberg; il a été formé aux dépens
(le quelques Milclla, parmi lesquels
ga TEL
be trouve le Mile lia grandi flora ,
Purs h , ou Tellirna grand ijlora ,
Lindl. , Bot. Regist. , n. 1178. Ce
sont des Plantes herbacées et indi-
gènes de l'Amérique septentrionale.
Leurs feuilles sont péliolées , à limbe
onduleux , lobé et crénelé ou denté.
Les fleurs sont verdâtres ou d'un
rouge livide , disposées eu épis et
unilatérales. (c.N.j
TELLINE. Tellina. conch. Les
anciens couchyliologues, qui les pre-
miers donnèrent ce nom à un certain
nombre de Coquilles bivalves , dési-
gnèrent plutôt par là celles que nous
nommons aujourd'hui Douaces d'a-
près Linné. Les autres Tellines étaient
rangées par eux parmi leurs Péton-
cles. Ce fut donc avec raison qu'A-
danson, en établissant un genre Tel-
line dans sa Méthode couchyliolo-
gique, n'y plaça que des Donaces ,
ce que Linné aurait dû imiter; mais
il lui est arrivé quelquefois, ainsi
qu'à d'autres auteurs depuis lui , de
faire de pareils changemens à la suite
desquels les dénominations généi'i-
ques sont totalement dénaturées et
ne s'appliquent plus aux mêmes êtres.
Linné comprenait un assez grand
nombre de Coquilles diverses dans ses
Tellines. Lorsquel'on commença à ré-
former la classification , les Tellines
subirent plusieurs démembremens
qui furent successivement adoptés.
Les Animaux des Donaces et des Tel-
lines ont entre eux une grande ana-
logie. Poli la trouva telle , qu'il n'hé-
sita pas à eu faire un seul genre sous
le nom de Peronœa. Cependant il
existe quelques différences , et sur-
tout dans les Coquilles, qui justifient
très-bien la séparation que l'on en a
faite. Voici les caractères que l'on
assigne à ce genre : Animal à peu
près semblable à celui des Donaces ,
mais plus comprimé, à pied plus
grand et plus aplati; syphons très-
longs. Coquille transverse ou orbi-
culaire, le plus souvent aplatie, à
côté postérieur anguleux , oifraul sur
le bord un pli flexueiix et irrégnlier ;
une seule ou deux dents cardinales
TEL
sur la même valve; deux dents laté-
rales souvent écartées. J-ies Tellines 1
sont de jolies Coquilles dont on con-
naît un assez grand nombre d'es- 1
pèces, soit vivantes, soit fossiles. Oi- !
nées de belles couleurs , elles sont à ;
cause de cela recherchées des ama-
teurs. On les distingue assez facile- 1
ment des genres qui les avoisinent
par la charnière dont les dents laté-
rales sont écartées , par l'aplatisse-
ment et le peu d'épaisseur du lest,
mais surtout par le pli postérieur que
l'on ne trouve sur aucun autre genre.
Lnmarck a établi sous le nom de 1
Tellinide un genre très -voisin des :
Tellines , et que probablement on
n'adoptera pas; car il ne diffère que 1
par le pli postérieur qui est peu pro-
noncé , et par la position des dents •
latérales; caractère que Lamarck juge
de peu d'importance , puisque, dans
le genre qui nous occupe (T. v, p.
ÎJ20), il place plusieurs autres espèces
analogues sans faire attention qu'elles
ont les caractères des Tellinides, et
dit que dans quelques autres la char-
nière ressemble à celle des Capses,
mais que le pli du bord les en dis-
tingue. D'après cela on peut de-
mander pourquoi Lamarck admet ^
dans les Tellines des Coquilles à char- "
nière de Capse , lorsqu'il en sépare
une seule sur un caractère de moindre
valeur , pour en faire le genre Tel-
linide. Alors, de deux choses l'une,
ou mettre dans les Tellinides toutes
les Coquilles à pli postérieur peu
prononcé qui ont des dents latérales ,
ou supprimer le genre Tellinide pour
le joindre aux Tellines à côté des es-
pèces analogues , ce qui est indispen -
sable. Nous pensons que le genre
Telline étant défini, avec des dents
latérales et un pli postérieur, on
pourrait bien réunir en un groupe
particulier toutes les Coquilles à pli
postérieur et sans dents latérales , on
diminuerait de huit ou dix espèces le
genre déjà très - nombreux des Tel -
lines. Lamarck compte dans ce genre
cinquante-quatre espèces vivantes ; il
en existe au moins quarante de fos-
siles, dont plusieurs analogues ou
I
TEL
subanalogucs , avec des espèces ac-
tuellemeut vivantes. Nous allons citer
quelques espèces pour servir d'exem-
ple au genre.
Telline sojoeil levant , Tellina
'radiata, Lamk. , Anim. sans vert.
f)30, n. 1 ; Tellina radiata,
IL. jGmel. , p. Sa3a, n. ai; Lister,
Conch. , tab. SgS, fig. 24o ; Gualt.,
iTest., tab. 89, fig. l; Chemnilz ,
iConch. T. VI, lab. 11, fig- 102; En-
■cj-cl. , pl. 289, fig. 2. Belle Coquille
rayonnée de rose pourpré. Elle est
commune.
Telljne maculée , Tellina macu-
'(osa, Lamk. , loc. cit., n. 4; Lister,
.GoucjU., tab. 399, fig. 208; Favanne,
.l^onch., lab. 49, fig. F, 1 ; Ghemnitz ,
^3ouch., tab. 8, fig. 78 , et tab. 11,
i ig. 104; EncycL, pl. 288 , fig. 5 et 7.
I^olie espèce subrostrée, striée, cou-
' 'erte de taches litturées violettes,
li ubrayonnées , sur un fond blanc.
J)û la dit des mers de l'Inde.
Telline de Spengler , Tellina
%ipenglen, Lamk., loc. cit., n. 8;
ki.,Gmel.,p. 3204, n. 3o; Ghemnitz,
f 'onch. T. VI, tab. 10, fig. 88 , 89,
)C'0; Encycl. , pl. 287, fig. 5, a,b.
i.^'Spèce très-remarquable, Irès-étioile,
M élégamment dentelée supérieure-
ment.
I Telline langue d'or , Tellina
\>hliacea, L., Gmel,, p. 3252 , n. 18 ;
• 'amk. , loc. cit., n. 12; Rumph,
Jlus., lab. 45, fig. k; Cbemnitz,
"•onch. T. IV, tab. 10, fig. 96; En-
>ycl. , pl. 287 , fig. 4. Goquille pré-
l^ ieuse, très-mince, Irès-aplatie , et
' un beau jaune d'or.
Telline PÉTONcuLAiRr. , Tellina
'imies, L., Gmel., p. 3239, n. 66;
'amk.,/oc.c//.,n. 34 ; Lister, Gonch. ,
''b. 266, fig. i02; Born,Mus., tab.
) fig. Il ; Encycl., pl. 290, fig. 2;
umph, Mus. tab. 42, fig. i. G'est
■me des plus grandes et des plus
isies. Elle est suborbiculaire.
i ELLiNE RAPE, Tellina scubinata ,
, Gmel. , p. 324o, n. 68;, Lamk.,
cit.,n. 54; Gualt., Test., tab. 76,
E; Cbemnitz, Conch. T. vi ,
i'- i3 , fig. 1 22 , 1 25 , 124 ; Encycl. ,
291 , fig. 4 , a , 1) , c, d. Jolie
TEL 9^
Coquille écailleuse , vulgairement la
Râpe ou la Langue de Chai,
/l ELLINE DENTÉE, Tellina garga-
dia,h., Gmel., p. 3228, u. 1 ; Lamk.,
loc. cit., n. 4o; Rumph, Mus., tab.
43 , fig. N; Cbemnitz, Conch. T. vi,
tab. 8 , fig. 63 , 64; Encycl., pl. 287,
fig. 2. Elle est remarquable par les
longues épines de son corselet.
Adansou (Voyage au Sénégal,
pl. 18) a donné le nom de Tel-
line , d'après les anciens conchy-
liologucs, à un genre que Linné a
nommé Donace , réservant le nom de
Telline à une partie des Pétoncles
des mêmes auteurs. P'. Donace et
Telline. (d..h.)
TELLINIDE. Tellinides. conch.
Genre établi par Lamarck , dans son
dernier ouvrage, pour une Coquille
très-voisine des Tellines qui n'en
diffère que par le pli postérieur qui
est moins marqué, et par l'une des
(lents latérales qui est très-voisine de
la charnière. INous ne pensons pas
que ces caractères soient suffisans
pour un bon genre, et sous ce rap-
port nous sommes d'accord avec
Blainville qui a joint les Tellinides
aux Tellines. V. ce mot. (d..h.)
TELLURE. MIN. Cette substance
métallique a été découverte en 1782
par Muller de Reichenstein dans le
minerai d'Or de Transylvanie , nom-
mé vulgairement Or blanc. Kirvvau
s'empressa de radmettre dans sa mé-
thode sous le nom de Sylvanite, tiré
de celui du pays ou elle avait été
trouvée; mais Klaproth , ayant con-
firmé les expériences de Muller, et
renouvelé en quelque sorte sa décou-
verte en retrouvant le même Métal
dans l'Or de Nagyak , lui donna le
nom de Tellure, adopté depuis par
tous les chimistes. Le Tellure n'existe
à l'état natif, c'est-à-dire à l'état li-
bre ou dégagé de toute combinaison ,
que dans le minerai ou il a éié dé-
couvert pour la première fois; encore
ne l'a-t-OQ jamais trouvé parfaite-
ment pur , et il est toujours mélangé
de quelques parties de Fer et d'Or :
9i TEL
ce dernier Métal lui est associé dans
tous ses minerais. Les autres subs-
tances métalliques , avec lesquelles le
Tellure forme difFérens alliages, sont
le Plomb, l'Argent et le Bismuth.
Tous les minerais de Tellure ont
pour caractères communs d'avoir l'é-
clat métallique, de se foudre au cha-
lumeau, et de brûler sur le charbon
avec flamme et fumée, en y laissant
une auréole bordée de rouge ou d'o-
rangé. Si l'on dirige sur cette trace le
feu de réduction , elle disparaît , et
en même temps la flamme se colore
en vert foncé; en outre ces minerais
sont solubles dans l'Acide nitrique,
et la solution précipite en noir lors-
qu'on y plonge un barreau de Zinc.
Les Alcalis forment dans la même
solution un précipité blanc, flocon-
neux , qu'ils redissolvent bientôt
lorsqu'ils sont en excès. On connaît
aujourd'hui quatre espèces de mine-
rais de Tellure qui paraissent distinc-
tes les unes des autres tant par leurs
formes cristallines que par leur com-
position chimique. Ces quatre es-
pèces sont : le Tellure natif ferrifère ,
le Tellure feuilleté , le Tellure gra-
phique et le Tellure bismuthique.
1. Tellure natif auro- ferri-
fère, aussi nommé Tellure blanc,
Or blanc , Or problématique. Subs-
tance d'un blanc d'étain ou d'un gris
jaunâtre , tendre et fragile , ayant une
structure laminaire ou granuleuse à
grain d'acier. Ses cristaux qui sont
très -rares paraissent dériver d'uu
rhomboïde. Ce sont des prismes
hexaèdres , réguliers , ayant les arêtes
des bases remplacées par des facettes
disposées en anneau. Sa dureté est
supérieure à celle du Gypse, et infé-
rieure à celle du Calcaire spathi-
que. Sa pesanteur spécifique est de
6,ii5 (Klaproth); passée avec frot-
tement sur le papier, elle y laisse
une trace légèrement noirâtre. Au
chalumeau, elle décrépite, fond aisé-
ment sur le charbon , brûle avec une
flamme verdâlre et se volatilise; l'o-
deur de raves qu'elle répand quel-
quefois n'est pas due au Tellure, mais
au Sélénium dont elle est mélangée.
TEL
La variété de Facebay est composées
suivantKlaproth , de Tellure, 92,551
Fer , 7,20 ; Or , o,25.
Les variétés connues sont : i** I
Tellure natif cristallisé, en prisna
régulier, à six pans, dont les arêtq
horizontales sont tronquées ; les fa*
cettes des troncatures sont inclinée
à la base d'environ 116°. Le Tellup,
natif lamellifurme, en petites lam0'
gioupées confusément et d'un écla :
assez vif. C'est principalement à cet! :
variété que l'on a donné le nom d'O
blanc ; elle ressemble assez par so) ;
aspect à l'Antimoine natif en petite
lames. 3°. Le 'Tellure natif à grau.
d'Acier, en petites masses grenues,
à grain fin , d'un blanc jaunâtre. Ceti '
teinte jaune paraît due à quelque
parties de Fer pyriteux dont ceti
variété est accidentellement raélau
gée.
Le Tellure natif auro-ferrifère n
se rencontre qu'en petite quantii
dans la nature ; il appartient aux tei
rains primordiaux de Sédiment, o
terrains semi-cristallisés , et se trou\
toujours disséminé ou sous la forn
de veinules au milieu des Grauwa*
kes et des Calcaires compactes de
Transylvanie. Les substances q
l'accompagnent le plus oïdinair
ment sont le Quartz , le Fer pyriteuj
l'Or natif, la Blende et la Galèn
C'est à Facebay , près de Zalathn:
qu'on l'a observé pour la premiè
fois dans les mines de Maria-Hiilfi
de Maria-Lorelto et de Sigismund
on l'a retrouvé depuis en Amérique
à Hultihglou , dans le district c
Nevs^-Stràtford , eu Connecticul. C
l'exploite comme mine d'Or en Tra)
sylvaiiie. La quantité d'Or qu'il rei
ferme est très-variable , et quelque
fois elle est nulle; c'est pour ce»
qu'on lui a donné lés noms à' Aura.*
problematicum , Auruin paradoxum
2. Tellure feuilleté ou tlcj^»
lîiFÉRE , Tellure natif auro-plomb '
fère, Hauy ; vulgairement Or de INj
gyag. Tellure de Plomb mèlr ■
'rellurure d'Or, et souvent de Su
fure d'Argent cl de Sulfure de Ploml
Substance d'un gris de plomb, i
TEL
structure lamelleuse, tendre et flexi-
ble saus élaslicilé. Ses cristaux déri-
vent d'un piisnie droit rectangu-
laire, clivable , avec beaucoup de
nelleté, parallèlement à la base. Sui-
vant de Bournon , ce prisme serait à
ba>es cairces.Sa dureté est supérieure
ià celle du Talc et inférieure à celle
du Gypse laminaire. Sa pesanteur
; spécifique est de 8,919 (Muller). Sa
teinte la plus ordinaire est le gris de
plomb passant au noir de fer; elle
tache légèrement le papier en noir.
^Sur le charbon , elle fond aisément
een répandant une fumée blanche , et
finit par se transformer en uu grain
métallique et nialléable. Elle est coni-
\ posée, d'après Klaproth : de Tellure,
^52,2; Plomb, 54; Or, 9; Argent,
335; Guivi e , 1,5; Soufre, 3.
Les variétés du Tellure feuilleté
'.sont : le laminiforiiie : en lames rec-
l.langulaires à bords biselés , dont les
K^raudes faces sont éclatantes et un
kjeu raboteuses; les facettes obliques,
[niacées sur les bords s'inclinent sur
a base sous un angle de 1 1 0° environ;
1 l'au Ires facettes placées sur les an-
[i^les font avec cette même base un
l'.ngle de 122** 5o' (Phillips); le /a-
nnellaire : en petites lamelles dissé-
iniinées dans un Manganèse lithoïde ;
f î eu mp acte.
Il est une variété de Tellure plom-
ii)ifère , d'un blanc jaunâtre, dont la
' oinposition paraît s'éloigner beau-
oup de celle des autres variétés, car
'le contient, d'après une analyse de
'proth , sur 100 parties: Tellure,
jb; Or, !26,75; Plomb, 19,73 ; Ar-
• 'it, 8,5o; Soufre, o,5o. Aussi la
'part des minéralogistes allemands
mglais la considèrent- ils comme
espèce particulière. Klaproth lui
donné le nom de Gelùerz; Léon-
'd l'a décrite sous celui de JFeiss-
llur^ et Phillips sous celui ^ Yel-
•' Telluriiim; mais, suivant Bro.oke,
crislallisalion est analogue à celle
la variété ordinaire , et la dillc-
iice des analyses peut s'expliquer
I les quantités variables de Sulfure
IMomb et d'Argent dont le Tcl-
0 plombil'ère est toujours mélangé.
TEL 9.'>
Le Tellure feuilleté est, comme
l'espèce précédente, une substance
accidentelle des filons métallifères.
Son principal gisement est dans les
mines de Nagyag en Transylvanie,
ou il a souvent pour gangue immé-
diate le Manganèse lithoïde d'un
rouge de rose ; les substances qui
l'accompagnent ordinairement sont
la Blende , la Galène , le Cuivre gris ,
l'Arsenic natif, le Fer pyriteux et
l'Or natif. On l'a observé aussi avec
le Tellure graphique , à OfFenbauya
dans la même contrée.
3. Tellure graphique , vulgaire-
mentOr graphique; Tellure natif au-
ro-argeutifère, Haiiy; Tellurure d'Or
et d'Argent, Beudant. C'est une subs-
tance d'un gris d'acier clair , à cas-
sure inégale et grenue, tendre et
fragile. Ses formes cristallines déii-
venl d'un prisme droit rectangu-
laire, ou, suivant Beudant, d'un
pri^nie rhoniboïdal , de 106° à 107".
Les cristaux se clivent avec assez de
netteté parallèlement à l'un des pans
du prisme rectangulaire; ils sont tn
général striés longitudinalement sur
l'autre pan. Sa dureté est supérieure
à celle du Talc , et inférieure à celle
du Calcaire spalhique. Sa pesanteur
spécifique est de 5,7^3 (Muller). il
fond aisément sur le charbon eu un
globule métallique d'un gris sombre,
et couvre le charbon d'une fumée
blanche qui disparaît au l'eu de ré-
duction; en continuant le feu, on
obtient un grain métallique d'un
jaune clair qui, après le rel'ioidisse-
ment, est très- brillant et ductile.
Elle est composée , d'après Klaproth :
de Tellure, 60; Or , 3o ; Argent, 10.
Ses variétés sont ; le Tellure gra-
phique cristallisé : en petits prismes
octogones, modifiés par une seule
facette sur les bords qui correspon-
dent aux grandes arêtes des bases de
la forme primitive, et par plusieurs
rangées de facettes sur les angles ; en
octaèdres rectangulaires, modifiés sur
les angles et sur les arêtes ; le Tellure
graphique dendritique : en cristaux
aciculaires , groupés régulièrement
sur un même plan sous des angles de
96 TEL
60 el 120 degrés , et quelquefois sous
un angle droit. Plusieurs de ces dou-
bles cristaux , en se rangeant à la
file , imitent grossièrement des carac-
tères orientaux j de là le nom d'Or
graphique donné à cette variété.
Le Tellure graphique appartient,
comme l'espèce précédente, aux fi-
lons métallifères du Porphyre syéni-
tique de la Transylvanie. On ne l'a
trouvé jusqu'à présent que dans la
mine à'ile Franzisius a Offenbanya ,
et dans celle de INagyagj il est quel-
quefois accompagné par le Tellure
plombifère. Les substances qui lui
sont dissociées ordinairement sont le
Quartz hyalin, la Blende, le Cuivre
et rOr natif. Le Tellure graphique
est recherché par les mineurs et ex-
ploité avec avantage , à raison de la
grande quantité d'Or qu'il contient.
4. TfiLLUKE BISMUTH I QUE , aUSSi
nommé Argent mulybdique. D'après
une ancienne analyse de Klaprolh ,
celle substance avait été regardée
comme un Sulfure de Bismuth con-
tenant seulement 5 pour ico de Sou-
fre ; mais l'essai chimique auquel
Berzelius l'a soumise a montré que
c'était un véritable alliage deBismuth
el de Tellure dont les proportions
sont encore inconnue». Elle se pré-
sente en lamelles plus ou moins éten-
dues , disséminées dans une Roche
porphyrique ; ces lamelles paraissent
être des prismes hexagonaux réguliers.
Sa couleur est le gris d'acier. Elle est
tendre, fragile, flexible et opaque.
Sa pesanteur spécifique est de 7,8.
Elle est soluble dans l'Acide nitri-
que, et la solution précipite abon-
damment par l'eau. Chauffée dans un
tube ouvert, elle brunit , fond aisé-
ment en un globule en répandant une
odeur de Sélénium , puis elle dégage
une fumée blanche qui s'attache au
verre et se résout en gouttelettes
transparentes ; ce qui reste de la masse
est un globule de Bismuth qui, par
l'action d'un feu prolongé , se couvre
d'Oxide brun de Bismuth en fusion.
Celte sul)stance a été trouvée dans
un Porphyre altéré à Deutsch-Pilscn
et Borsony, en Hongrie; elle y est
TEL
accompagnée de Calcaire brunissant
et de Fer pyriteux.
La substance découverte par Es-
mark en i8i4, à Tellemarken en
Norvège, et prise par lui pour du
Tellure natif, n'est encore qu'un al-
liage de Tellure, de Bismuth et de
Sélénium, d'après les essais de Ber-
zelius. Celte substance , que Haiiy a
classée dans sa méthode sous le nom
de Tellure sélénié bismuthifère , est
sous la forme de petites lames comme
le Tellure bismuthique de Hongrie.
Elle est associée au Cuivre pyriteux ,
au Cuivre malachite, et à du Mica
verdâtre par transparence, (g. del.)
TELOPEA. bot. phan. Genre de
la famille des Protéacées et de la Té-
trandrie Monogynie , L. , établi pa:
R. Brown ( Trans. Linn. Soc. ,10,
p. 197) qui l'a ainsi caractérisé : pé-
rianthe irrégulier , fendu longitudi-
nalement d'un côté , quadrifide de
l'autre; étamines situées dans la con-
cavité supérieure des divisions du pé-
rianlhe; glande hypogyne , unique,
presque annulaire; ovaire polysper-
me, pédicellé , surmonté d'un style
persistant , et d'un stigmate oblique,
en forme de clou, convexe; follicule
uniloculaire , cylindracée ; graines
munies au sommet d'une aile non
bordée d'un côté , vasculaire de l'au-
tre , à nervure obliquement récur-
rente ; fleurs en corymbes ou en grap
pes entourées d'un involucre imbri
qué, caduc. Ce genre a été constitu
sur des Plantes décrites par Cava—
nilles, Smith et Labillardière , sous
le nom générique à' Embolhrium.
Knight et balisbury l'ont appelé Hy-
logyne, nom qui n'a pas prévalu,
quoique celui de Telopea eût déjà
servi à Solan ler pour désigner un
genre d'Eu phorbiacées identique avec
le Carnirium de Riim|^h et de Gaert-
uer , mais qui fait piu tie de VJlciirM
tes. Les J^elopea speciosissima et tnin-\
cata sont des Arbrisseaux tiès-clé-
gans , ayant leurs branches munies
de feuilles éparses, dentées ou enlii'-
res. Les fleurs sont ronges, termina-»
les , el munies de bractées solitaire.^
TEM
à la base de chaque paire de pédlcel-
les. Ces Plantes croissent dans la
Noiivelle-ïloUande, aux environs du
Port-Jackson et à la Terre de Diémen.
(G.N.)
TEMAPARA.. bept. saur. (Séba.)
Syn. de Marbré. V. ce mot ainsi que
TuriMAMBIS. (IS.G.ST.^H.)
» TEMEMAZAMA. mam. Hamll-
ton Smilb (Traus. Soc. Linn. T. xiii)
indique sous le nom Antilope Te-
memazama un Mammifère améri-
cain qu'il croit être le Pudu de Mo-
ilina. (is. G.ST.-H.)
TEMERI. BOT. PHAN. Le docteur
Della-Cella intlique sous ce nom bé-
idouin, comme assez commune dans
e es parages africains des Syrtes , une
'iPlanle dont les feuilles sont dentées ,
•velues et blanchâtres, rnaisdonlil n'a
^)as vu la fleur. Nous larecommandons
iuux recherches des voyageurs natu-
Lalistes, parce que la connaissance
de ses racines fibreuses qui se char-
e^ent de tubercules très-nourrissans ,
l'un très-bon goût , et comparables à
eeux de certains Souchets, peut dé-
tenir fort utile dans les déserts,
Domine objet de culture, ou dans cer-
nins cantons arides et sablonneux
ees pays chauds. (c]
TEMIA. OIS. Genre de l'ordre des
))mnivores. Caractères : bec médio-
ve, robuste, élevé à la base, com-
rrimé sur les côtés; mandibules re-
inbées, convexes sur les côtés,
érement conniventes vers la poin-
; front large, revêtu de plumes
jlo'.ilées, serrées; narines ovalaires,
•liles , placées au milieu d'un sillon
la base du bec ; pieds robustes ;
Iiatre doigts : trois en avant, assez
édiocres ; l'exleine faiblement uni
r sa base à l'intermédiaire ; un en
rière; ongles comprimés; ailes ar-
ndies ; rémiges entières, les troi-
;me et quatrième dépassant toutes
J autres; queue plus longue que le
rps , composée de dix reclrices cu-
iformes. Un dernier examen com-
.ralif que nous avons pu faire des
laucops et des Témias nous a dé-
TOME xvr.
TEM 97
cidé à adopter l'opinion du profes-
seur Cuvier , que ces Oiseaux ne
pouvaient être réunis sous un seul
type générique. En conséquence,
nous renvoyons au mot Glaucope
pour lu description du Glaucope
TÉMiA qui devra être reportée ici.
TEMMIA. OIS. Espèce du genre
Bécasseau. T'^. ce mot. (dr..z.)
TEMNODON. pois. Genre de l'or-
dre des Acanthoptérygiens , établi
par Cuvier et placé récemment dans
sa famille des Scombéroïdes (Règne
Anim. , 2^ édit. T. 11 , p. 1206 ). Il ne
comprend qu'une es|^èce le Temno-
doii sallator, Cuv. , et a pour carac-
tères de présenter une queue sans ar-
mure; la petite nageoire ou les épines
libres au devant de l'anale comme les
sériales ; leur première dorsale très-
frêle et très-basse; la seconde et l'a-
nale couvertes de petites écailles.
Mais leur principal caractère , ajoute
Cuvier, consiste dans une rangée de
dents sépai ées , pointues et tranchan-
tes à chaque mâchoire ; derrière celle
d'en haut en est une rangée de petites,
et il y on a enfin en velours au vo-
mer , aux palatins et à la langue. Leur
opercule finit en deux pointes, et ils
ont sept rayons aux ouies. L'espèce
connue est commune aux deux
Océans. (aud.)
TEMPÉRATURE. Ce mot sert à
désigner en physique l'état relatif des
corps par rapport à la chaleur, état
qui nous est manifesté par la sensa-
tion de froid ou de chaud que ces
corps nous font éprouver. On mesure
l'intensité de l'action du calorique
sur les corps au moyen des thermo-
mètres , inslrumens composés de
substances lrès-su^ceptibles de dila-
tation ou de condensation par l'elFet
d'une plus ou moins grande chaleur.
L'examen de la Température propie
des corps et des variations qu'elle su-
bit selon la diversité de nature de
ceux-ci , est une question de physique
générale qui ne l'ait point jiartie des
matières destinées à être traitées dans
ce Dictionnaire. Nous ne devons nous
7
98 TEM
occuper ici que de la distribution de
la chaleur à la surface du globe, dont
l'inégalité constitue les diflerens cli-
mats. Déjà , à l'article GÉocnAPHiE,
on a présenté des considérations as-
sez étendues sur les zones qui parta-
gent la terre en plusieurs climats oii
les êtres organisés varient de telle
sorte que chaque climat est caracté-
risé par l'existence d'Animaux et de
Plantes qui lui sont propres. La Tem-
pérature est bien la principale cause
(le ces diversités qu'on observe dans
la nature organique en passant d'uu
climat à l'autre ; mais , pour caracté-
riser un climat, il faut encore taire
entrer en ligne de compte les consi-
dérations que fournissent les circons-
tances météoi ologjques locales , telles
que l'humidité ou la sécheresse > les
vents, la lumière, etc. Renvoyant
aux articles dont ces considérations
font le sujet, ou qui ont fourni l'oc-
casion de les développer ( particulière-
ment aux mots Atmosphère, Eau,
Electricité, Lumière, Mer, Mé-
téores et Mines), nous nous borne-
rons ici à présenter quelques notions
élémentaires sur les Températures
moyennes des diverses régions et sur
les causes qui établissentde si grandes
différences d'un lieu à un autre entre
ces Températures. Au moyen de ces
renseignemeiîs, nous pourrons faire
sommairemtînt connaître les résultats
obtenus sur ce sujet par des savans
du premier ordre , résultats qui ,
réunis en un faisceau scientifique,
forment aujourri'hui une doctrine
d'un haut intérêt, mais qui demande
d'être corroborée ou plutôt complé-
tée par de nouvelles observations.
Pour évaluer la Température
moyenne d'un lieu , il ne faut pas se
contenter, comme on le faisait au-
trefois , de prendre le milieu entre le
maximum et le minimum de la hau-
teur du thermomètre pendant le
cours de l'année , mais il faut encore
avoir égard à la durée de chaque
Température. Une série d'observa-
tions journalières qui présentent la
Température moyenne de chaque
jour, peut conduire à la détcrmi-
TEM
nation de la Températuré moyenne t
de l'année. On fait lu somme de ces
Températures moyennes diurnes, etj
on la divise par le nombre des jouff
de l'année, c'est-à-dire par trois cent
soixanic-cinq ou trois cent soixante-
six , selon que l'année est commune
ou bissextile. Dans noire hémisphèr*
boréal, la Température moyenne dt
l'année est assez exactement repré-
sentée par celle du mois d'octobre;
mais comme la quantité de chaleurj
distribuée à la surface de la terre
dans chaque contrée , varie beaucouf
d'une année à l'autre , il convient
d'embrasser un grand nombre d'an-
nées afin d'opérer des compensation-
entre les années les plus froides el
les plus chaudes; c'est le seul moyen
d'obtenir une valeur moyenne digni
de quelque confiance.
Après avoir obtenu les Tempéra-
tures moyennes de diverses contrée
du monde , on a recherché les cause
qui occasionent entre elles une siÉ
grande diversité. Depuis loug-tempM
on sait que les latitudes plus ou molcfl
élevées , c'est-à-dire la plus ou moinj
grande proximité de l'équateur, esÊ
la première cause de la chaleur deM
climats. C'est aussi une connaissancB
fort ancienne que celle de rinlluencJ|
de l'élévation du sol , de telle sortn
que plus ou s'élève dans l'almo-yj
sphère, et plus la chaleur diminueB
iMais ce n'est que dans les temps mofl
dernes qu'on a déterminé avec exacl
titude la mesure de celte infitienceH
et qu'on a fait connaître combien lel
divers |X)ints du globe situés au^
mêmes latitudes présentaient ent!
eux de difîercnccs quant à la Tem
pérature moyenne. C'est principale
ment au célèbre A. Hinnboldl que I
science est redevable d'une imniens
quantité d'observatiqns fiilcssur ceti
question. Ce savant a présenté dai
un tableau les Températures moyci
nés de divers points de l'hémisphc»
boi éal ilu globe ; et à la première vi-
on est fiappé du peu de concordano
qu'il y a entre les Températures d<
lieux situes à des latitudes sembl.1:
blcs. En joignant par des lignes , s\\
TEM
un globe ou une mappe-inonde , les
points oîa la Tempéra tui e est la même,
on foime des courbes non parallèles
à 1 equateur , présentant des sommets
convexes vers le pôle et d'autres con-
caves, selon que la Température,
coirespoudante à ces ligues, est plus
forte dans certaines localités du nord ,
et vice versa , que celte Température
se projette plus au midi. Ces lignes
ont reçu le nom de lignes isolhennes ;
leur auteiu' a constaté que, dans la
zone torride , elles sont beaucoup
mains sinueuses, à un tel point
qu'elles deviennent presque parallè-
les à l'équaleur.
La Température moyenne de l'an-
née ne suffit pas pour indiquer com-
' plétement la distribution de la clia-
Jcur dans les divers points du globe,
il faut encoie considérer les Tempé-
ratures extrêmes dans chaque lieu ,
c'est-à-dire les moyennes de l'hiver
et de l'élé , ainsi que celles du mois
le plus froid et du mois le plus chaud.
Ces évaluations acquièrent de l'im-
portance aux jeux des agriculteurs ,
puisqu'elles leur fournissent des don-
\ nées fort uliles sur l'acclimatation et
la réussite de certains végétaux. Ainsi
la vigne ne réussit pas bien dans les
piovincesdu nord-ouest de l'Europe,
! parce que les étés ne sont pas assez
chauds poui- la n)atuiité du raisin,
D itis le nord-est . au couti aire , cette
I plante est cultivée à de hautes lati-
tudes, parce que les étés sont suffi-
saminent ch;iuds et forment com-
rperisation à la rigueur des hivers
ipii la Température moyenne Je
l'année.
Mous n'ajouterons rien à ce qui a
• été déjà dit à l'article GÛograpuie ,
• conc -rnanl riufluence do la Tempé-
I raliue sur les être-» vivans; nous ne
1 parlerons pas non plus de la Tempé-
' vatnre inléiii-iiie du globe, parce
• qu'il en a dé).à élc suffisamment traité
I» ailleurs. le mot Mines. Enfin nous
r ne pf)uvons nous livier, vu la sléri-
I lilé des documens , à la discussion
d'une question fort intéressante pour
f l'Iiistoire naturelle générale , celle de
savoir si la Température de certaines
TE\1
localités a diminué, et si, par cette
seule cause, les êtres qui les peu-
plaient ont disparu. Mais c'est ici le
lieu d'offrir à nos lecteurs quelques
dJtails sur les excessives chaleurs et
les iVoids rigoureux auxquels l'Hom-
me a résisté, quoique, si nous eu ju-
gions par ce que nous éprouvons sous
noire climat européen , nous serions
portés à croire qu'il est impossible de
vivre à des Températiu^es aussi éloi-
gnées de celles qui nous sont habi-
tuelles. Le maximum de chaleur, ob-
servé à l'ombre et assez loin de toute
réverbération, n'a pas dépassé 46». A
Pondichéry, à Bassora et au Sénégal ,
on a vu le thermomètre atteindre 44
et même 45". 'A Pélersbourg, il est
monté jusqu'à 3o , et à Paris, ce de-
gré de chaleur a souvent été observé ;
ce qui prouve que la lx)ngueur du sé-
jour du soleil au-dessus de l'horizon
peut occasioner une chnleur diurne
extrêmement forte , quoiqu'à des lati-
tudes tiès-élevées. Enfin , d'après les
observations des savans de l'expédi-
tion d'Egypte, à Pbiloc, le thermo-
mèti e exposé au soleil s'est élevé j us-
qu'à 70°. L'intensité du froid en Si-
bérie était connue depuis long-temps
pax l'observation de la congélation
du Mercure, fait queGmeliu annonça
en 1734. Les voyages des capitaines
Parry et Francklin, dans l'océan Gla-
cial , ont fourni des observalions d'un
froid encore plus considérable que
celui de la Sibérie. Eu février 1S19,
le thermomètre de Parry est descendu
jusqu'à 47", et Francklin a observé
5o" au fort de l'Entreprise. Si l'on
compar(i ce degré evtrême de froid
avec l'extrême chaleur observée à
Philoé qui était de 70" au-dessus de
la glace , on a une échelle de 1 20 de-
grés, c'est- à-du e siu passant de 20
degi es l'inlervalle qui sépare le terme
de la congélation de celui de l'eau
bouillante. {O..N.}
A
TEMPETE. OIS. Espèce rlu genre
Pétrel. F', ce mot. (dh,.z.)
TEMPLETONIA. cot. m an.
Genre de la famille des Légumineu-
ses , tribu des Lotées , et de la Dia-
JOO TEM
flelphie Décandrie , L. , établi par
R. Brown {in Horl. Kew., édit. a,
vol. 4, p. 269) el ainsi caractérisé :
calice à cinq dents un peu inégales;
corolle papilionacée dont la carène
est oblongue , un peu plus longue
que les ailes; élainines réunies par
la base, la dixième quelquel'ois plus
courte, un peu libre; les anthères
uniformes; gousse pédicellée, plane,
comprimée, contenant plusieurs grai-
nes strophiolées. L'espèce , sur la-
quelle ce genre a été fondé , est une
Plante de la côte occidentale et mé-
ridionale de la iNouvelle-Hollande ,
que Yentenat ( Malm. , tab. 53 ) a dé-
crite et figurée sous le nom de Raf-
nia retusa. Une seconde espèce, in-
digène des mêmes contrées , a été
publiée dans le Botanical Magazine ,
lab. 2008, et dans le Botanical Re-
gisler, tab. 869, sous le nom de Tem-
plelonia glauca. Ces deux Plantes
sont des Arbrisseaux glabres, à feuil-
les alternes, simples, cunéiformes,
rétuses, mucronées. Les fleurs sont
grandes, d'un rouge ponceau, soli-
taires dans les aisselles des feuilles.
(G..N.)
TEMUS. BOT. PHAN. Molina , dans
son Histoire naturelle du Chili , a
décrit sous le nom de Temus mus-
chata, un Arbre formant un genre
nouveau quiapparlientàla famille des
Magnoliacées et à la Polyandrie Digy-
nie,L. Cet Arbre est toujours vert, ra-
meux, muni de feuilles al ternes, pétio-
lées, ovales , vertes et luisantes. Les
fleurs sont situées au sommet des
branches et répandent une odeur
très-agréable. Le calice est à trois
découpures obtuses ; la corolle jaune
ou blanche , composée de dix-hui-t
pétales éiroits et longs ; les étamines
sont nombreuses , à filets sétacés plus
courts que la corolle , à anthères glo-
buleuses; il y a deux ovaires supères,
surmontés de deux styles et de deux
stigmates; le fruit est une baie à deux
coques , assez semblable à celle du
café, et contenant des graines arillées.
Le bois.de cet Arbre est très-dur, et
employé au Chili à confectionner
toutes sortes d'ouvrages j les feuilles
TEN
ont une odi^ur aromatique , analogH'
à celle de la Muscade. (G..N.y
TEN DAR IDÉE. Ten-Jaridea. bot.
CRYPT. ( Artkiodiées. ) Genre établi
par Bory de Saint- Vincent dans la
famille des Arthrodiées et la secliou
des Conjuguées. Il comprend les es-
{)èccs de Conjuguées de Vaucher doiii
a matière verte est disposée dans cha-
que article en forme d'étoiles qui ,
passant ensuite par l'accouplement
des tubes d'un article dans un autre ,
le recueille pour former les corps re-
producteurs. Le Confeiva stellina de
Miiller et le Conjugata pectinalis de
Vaucher appartiennent à ce genre.
(ad. b.)
TENDONS. zooL. On donne ce
nom aux faisceaux ligamenteux plus
ou moins arrondis qui donnent in-
sertion aux fibres musculaires et ser-
vent à les fixer aux os. Ce sont ea
général des cordons allongés , étroits,
d'une couleur blanche, brillante, et
d'une solidité très-grande. Chez les
Crustacés , les Tendons sont rempla-
cés par des lames calcaires sembla-
bles aux parties qui constituent le
squelette tégumentaire , et chez les
Insectes ils présentent des modifica-
tions analogues. (h.-m. e.)
TENDRAC. MAM. (Buflbn.) Espèce
du genre Tanrec. f^. ce mot.
(IS. G. ST. -H.)
TENÉ. BOT. PHAN. (LeschenauU.)
Syn. de Petit-Millet , Pa«/cw/« itali-
ciini, L., aux environs dePondichéry.
F^. Panic. (b.)
TÉNÉBRICOLES ou LYGOPHI-
LES. INS. Famille de Coléoptères lié-
téromères , dans la Méthode de Du-
méril ( Z60I. anal.), composée des;!
genres Upide, Ténébrion , Opatre , ,
Pédinc et Sarrotrie. Les caractères •
qu'il lui assigne sont : élytres dures,
non soudées; antennes grenues, ea;
masse allongée. Ils ne conviennent,
pour ces derniers orga^ies, qu'à plu-
sieurs espèces de quelques-uns de ces
genres, et peuvent s'appliquer à|
d'autres lléléromères. Celle famille I
embrasse notre tribu des Ténébrio-
101
lites et une portion de celle des
p.JJapsides. (lat.)
TÉNÉBRION. Tenebrio. iNs.
■ ienre de Coléoptères de la famille
lies Mélasomes, îribu des ïénébrio-
i. iites, distingué des autres de cette
. ribu parles caractères suivans : corps
nllongc, étroit, presque de la même
ci.argeur partout ; antennes grossis-
ianl insensiblement vers le bout, ou
presque fililormes ; pieds antérieurs
11 cuisses renflées et à jambes étroites,
•i.iourbées ou arquéesj les quatre tarses
■ intérieurs offrant distinctement cinq
I u'ticles , et les deux postérieurs qua-
;r.re; corselet plus large que long.
PParmi les espèces indigènes , la plus
:.:onnue, est le Ténébuion de la
F,?ARJNE , Tenebrio molitoj', h. , qui se
't rouve fréquemment , surtout le soir,
ilans les lieux peu fréquentés de nos
baabilaiions , dans les boulangeries ,
ees moulins à farine, sur les vieux
■murs, etc. Ainsi que plusieurs au-
;i res Insectes nocturnes , elle est sou-
K'ent attirée par la lumière. Son corps
;.-'.3t long d'un peu plus de six lignes,
Jl'un brun presque noir en dessus,
(couleur de marron et luisant en des-
I' ous , avec le corselet de la largeur
[i le l'abdomen , carré et marqué pos-
[eérieurement de deux impressions ;
if es étuis soiit pointillés et striés. Sa.
;jarve, que l'on donne en nourriture
II ux Rossignols, vit dans le son et
43 farine, oix elle se transforme aussi
'i:n nymphe. Elle est longue, cylin-
Hrique , d'un jaune d'ocre , très-
i isse et fort luisante, avec les pâtes
ii. rès-conrtes. Au rapport de Lacor-
^aire , une grande espèce ( T. grandis)
lie l'Amérique méridionale, toute
•ncu'e , avec les étuis ayant des points
iisposés en séries longitudinales,
frmais peu profondes, et que l'on trouve
tîous les écorces des vieux arbres ,
élance par l'anus, et à la distance de
>plus d'un pied, une liqueur caus-
ilique.
Le TÉNÉnmoN obscur , Tenebrio
■ obscunis , Fabr. , n'est peut - être
Iflu'une variété de la première espèce,
^a'un noir très-mal on dessus, et
légèrement plus clair et un peu moins
obscur en dessous. (lat.)
TÉNÉBR10NJ.TES. ins. Tribu de
la famille des Mélasomes, ordre des
Coléoptères , section des Hétéromè-
res. On a vu à l'article Mélasomes
que cette famille embrassait le genre
Tenebrio de Linné et des naturalistes
qui suivirent sa méthode. Il aurait
été dès- lors plus naturel de dési-
gner cette famille sous le nom de
'i'énébrionites. Mais comme elle est
très-étendue, et que nous avons lâ-
cbé de nous rapprocher à cet égaid
de Fabricius, cette dénomination dé-
signera spécialement une division des
Mélasomes, composée du genre Te-
nebrio de ce célèbre naturaliste et de
quelques autres qui s'y rallachoiit.
Les Ténébrionites sont munis d'ailes,
caractère qui les distingue des autres
Mélasomes. Leur corps est ordinai-
rement oblong , déprimé ou peu éle-
vé, avec le corselet presque carré et
de la largeur de l'abdomen , à son
bord postéi'ieur.-Les palpes sont plus
gros à leur extrémité, et le dernier
article des maxillaires est plus ou
moins en forme de hache ou de trian-
gle renverse. Les mâchoires sont
toujours entièrement découvertes par
devant, le menton étant beaucoup
plus étroit que dans la plupart des
autres Mélasomes. Léon Dufour n'a
pu découvrir dans le ïénébrion obs-
cur l'existence de cet appareil sali-
vaire qu'il a observé dans les Pimé-
liaires et même dans les Blaps, quoi-
que ce dernier genre ait une grande
affinité avec celui des ïénébrions.
Nous partageons les Ténébrionites
en trois sections :
1°. Ceux dont le corps est ovale,
avec le corselet arqué latéralement,
ou en demi-ovale tronqué antérieu-
rement, plus large, au bord posté-
rieur au moins, que l'abdomen , peu
ou point rebordé; les palpes maxil-
laires terminés par un article sécu-
riforme , et les antennes grossissant
insensiblement.
Genres : Cryptique {Crypticus) et»
Opatre iOpatrum).
I03
ù". Ceux dont le corps est allongé,
étroit , presque de la même largeur
partout , ou plus large postérieure-
ment , avec le corselet presque carré,
et les antennes disposées en une
grosse massue , ou dilatées brusque-
metii à leur extrémité.
Genres : Toxique (ro.r/cw//z), Cok-
TICTJS (Coruci/s), OnTiJocÈBE {Or//io-
cerus) , CliiiioscjÎLE {Chiroscelis) et
Boucs (Buros).
3°. Ceux dont le corps est à peu
près conformé de même que dans la
section précédente, mais dont les
antennes sont de grosseur ordinaire
et ne se terminent point brusque-
ment en massue. Les deux pieds an-
térieurs ont les cuisses grosses et les
jambes étroites , et courbées ou ar-
quées.
Genres : Calcah [Calcar), Upis
[Upis], TÉNÉBRiON [Tenebrio), et tlÈ-
TÉROTARSE {Heterotarsus). (lat.)
TENGA. BOT. PHAN. Nom malais
du Coco. (b.)
TENGYRE. Tengyra. iNS. Genre
d'Hyménoptères de la famille des
Fouisseurs, tribu des Scolièles. Nous
l'avons établi sur une seule espèce
(Tengyre de Sanvitale), et dont nous
ne connaissions alors que le mâle. Il
est infiniment rapproché de celui de
Tiphie; mais ses antennes beaucoup
plus longues que la tête et le corselet ,
ses mandibules bidentées à leur ex-
trémité, la cellule radiale des ailes
supérieures se terminant en pointe
peu éloignée de leur extrémité , le
dernier demi-segment ventral for-
mant un crochet recourbé et creusé
en gouttière , l'en éloignent. Mais
Van-der-Linden ayant trouvé cet
Insecte accouplé avec une espèce du
genre Mélboque , il s'ensuivrait que
çelui de Tengyre devrait être sup-
primé. (liAT.)
TENLIE. MAM. Nom du Chacal à
dos noir chez les Hottentots. F", ce
mot à l'article Chien, (is. o. st.-h.)
TÉNIA. Tœnia. int. Genre de
l'ordre des Cesloïdes, ayant pour ca-
ractères . corps allongé, déprimé, ar-
TEN
ticulé; tête munie de quatre suçoirs. j
Les Vers intestinaux , auxquels on a
donné ce nom, se rencontrent très-
fréquemment dans les voies digesli-
ves des Animaux vertébrés et se ca-
ractérisent très-facilement. On na
pourrait les confondre qu'avec les
Bolhriocéphales , les Trienophores et;
quelques Cysticerques ; ils se distin-
guent aisément des deux premiers
genres par la foi me de leur tête cl de»
leurs suçoirs; du dernier par le dé-
faut de vésicule caudale. Les Ténias
fournissent l'exemple de la plus
grande différence observée dans les
proportions entre les espèces d'un i
même genre. Il y a des Ténias long*
à peine d'une ligne ; il n'est pas rare» :
d'en trouver de trente à quarante;
pieds ; mais que serait-ce si l'on pou-,
vail ajouter foi au dire de quelques^
auteurs, qui parlent de Ténias de «
quarante à cinquante aunes, et mêmes
de huit cents aunes de long ! Ces
Animaux sont ti ès-allongés , aplatis,
rubanés , rétrécis en avant , formés
de nombreuse? articulations situées
à la suite les unes des autres et plus
ou moins solidement unies entra
elles. Quelques naturalistes et mé-
decins avaient supposé , d'après desj
observations inexactes , et guidés pari
une analogie trompeuse, que les Té-i
nias étaient des Animaux composés,
comparables, sous ce rapport, aux:!
Polypes et à quelques autres Zoo-
phyles ; que chaque articulation était!
un individu ayant ses moyens d'cxis ^
tence particuliers , mais vivant d'un
vie commune avec toutes les autre
articulations consliluanl la massi
animée nommée Ténia; on supposai
également que ces parasites étaient
privés de tête , supposition qui dé-
coulait naturellement de la première.
Ces opinions ne sont plus adopléea
par personne ; l'organisation des Té-
nias mieux connue, mieux appré
ciée, ne laisse plus s)ir ce point ma
tière à aucun doute.
Quelle que soit la longueur qu'ai
teignent les Ténias, leur laigeu)
n'excède pas un pouce, et le plui
grand nombre reste bien nu-dossou|
de cette dimension. Ils sont, dans
tous les cas , liès-ainincis en avant
oii se trouve une partie distincte un
peu renflée qui est la tete. Contrac-
tile dans tous ses points , la tête ,
pendant la vie de l'Animal, se mon-
tre sous une foule d'aspects , mais
après la moi l elle afïccte en général
une forme particulière qui paraît as-
sez constante pour chaque espèce j
elle a quelquefois la forme d'une ta-
blette carrée plus ou moins épaisse,
d'un coin tronqué ou arrondi; elle
est oblongue , cordiforme, obcordée ,
hémisphérique , pyramidale , ellipti-
que , etc. , elc. On trouve constam-
ment à la tête des Ténias quatre os-
cules ou suçoirs, orifices externes de
conduits nourriciers qui parcourent
la longueur de l'Animal ; ils sont le
plus souvent circulaires , raiement
elliptiques ou à contours anguleux ,
munis d'un rebord ou anneau plus
opaque que le reste, et qui paraît
être de nature musculaire dans les
grandes espèces. La situation la plus
ordinaire des oscules est la suivante :
deux correspondent à l'une des faces
du Ver, et les deux autres à la face
opposée, plus rarement deux cor-
respondent aux face: et deux aux
bords : ils sont quelquefois dirigés
tout-à-fait en avant; la tête alors
prend une figure cariée dont les os-
cules occupent les angles ; leur gran-
deur varie par rapport à celle de la
tete; ils sont plus ou moins voisins
les uns des autres, plus ou moins
rapprochés de l'extrémité antérieure.
Pendant la vie, oti peut voir sur les
grandes espèces que l'intérieur des
^■iculcs a la forme d'un entonnoir
dont le sommet se continue avec des
vaisseaux dont nous parlerons plus
lias ; après la mort , il est rare que le
leuxsoil apparent, on n'aperçoit que
' anneau béant extérieur qui en est
1 orifice. Beaucoup de Ténias n'ont ù
têie d'autre organe que les oscules
'ont nou.s venons de parler; beaucoup
•ussi sont munis d'une trompe ré-
laclile nue ou armée de crocliels ;
t trompe est située en avant et sur-
nonle la tête ; elle peut rentrer dans
TEiN 105
l'intérieur dé celle-ci en se retour-
nant comme un doigt de gant. On
aperçoit dans le point de la tête
qu'elle doit occuper, un petit enfon-
cement ou une légère saillie suivant
qu'elle est plus ou moins rétractée :
lorsque la tête est demi-transparente,
on distingue fort bien au travers de
ses parois la trompe retirée dans son
intérieur. En la supposant saillante
au-dehors autant qu'elle est suscep-
tible de l'être , elle présente alors ,
suivant les espèces, un certain nom-
bre de variétés de formes qui aident
souvent à les caractériser ; il est des
Ténias dont la trompe est plus lon-
gue que la tête , aussi longue , ou plus
courte; elle peut être conique, cy-
lindrique , en massue , terminée par
un renflement, etc. Beaucoup d'es-
pèces ont un double rang circulaire
de crochets au sommet de leur trom-
pe ; il n'y en a quelquefois qu'un seul
rang : ces crochets paraissent de na-
ture cornée; leur pointe est dirigée
en arrière, et leur grosseur, varia-
ble suivant les espèces, paraît assez
constante pour tous les individus
d'une môme espèce. On nomme col
l'intervalle situé entre la tête et les
premières articulations; cette partie
qui manque souvent, et qui est en
général plus étroite que la tête . n'of-
fre d'ailleurs rien de remarquable
que sa longueur plus ou moins con-
sidérable , et qu'on emploie souvent
comme caiactère spécifique; il n'est
pas rare que la transparence du col
permette de distinguer les quatre
vaisseaux naissans des suçoirs et qui
se rendent dans le corps. Toute la
portion articulée des Ténias porte le
nom de corps et constitue à elle seule
presque toute leur masse. Ses articu-
lations antérieures sont souvent peu
distinctes et ressemblent à des rides;
à mesure qu'elles se rapprochent de
l'extrémité postérieure, leurs dimen-
sions augmentent et leurs formes se
prononcent. Eu considérant la série
d'articulations composant le corps
d'un Ténia , ou voit qu'elles alTectenl
difl'érentes figures, leur aspect change
insensiblement et comme par grada-
io4 • TEN
tion ; il n'y a que peu de Ténias dont
toutes les arliculaiions aient la même
forme et qui ne diflèrenl que par le
volume. Leur afiliéience entre elles
est plus ou moins forte suivant les
espèces , les dernières se détachent
toujours avec beaucoup de facilité.
Il est difficile de se procurer des Té-
nias pourvus de lo>Ues leurs articu-
lations ; il est même presque impos-
sible d'être assuré qu'il n'en manque
point quelques-unes. Quelle que soit
la forme des articulations, on peut y
distinguer q^iatre bords et deux faces.
Le bord antérieur, uni avec l'articu-
lât ion qui précède , est toujours plus
mince que le postérieur et presque
constamment plus étroit ; le bord pos-
térieur, qui s'unit avec l'articulation
suivante, est en général épais, souvent
renflé , et recouvre une étendue plus
ou moins considérable des deuxftjces
de l'articulation qui suit, au point
qu'il y a des Ténias que cette disposi-
tion fait paraître comme imbiiqués;
ce bord est droit ou un peu échan-
cré. Les bords latéraux , rarement
droits et parallèles , sont souvent un
peu inclinés l'un sur l'autre , con-
vexes, ondulés ou diversement échan-
crés ; presque toujours ces bords , ou
l'un des deux seulement , présentent
une petite ouverture ordinairement
bilabiée, à lèvres un peu saillantes ,
que nous nommerons pore génital,
et dont nous parlerons ci-après. Les
bords latéraux , en se réunissant avec
le bord postérieur, forment un angle
plus ou moins saillant, arrondi ou
aigu , dont la série fait paraître les
deux côtés des Ténias comme dente-
lés ; dans quelques espèces , cet an-
gle se prolonge considérablement
en forme de petite lanière, quelque-
fois d'un côté seulement : il ne faut
pas confondre ce prolongement avec
ce que nous nommerons lemnisque.
Les deux faces des articulations sont,
dans la plupart des cas , planes et
unies , quelquefois légèrement ridées
longitudiualement ou transversale-
ment ; elles sont parfois un peu con-
vexes dans leur milieu aux dernières
articulations; cela dépend de la pré-
TEN
sence des ovaires remplis d'œufs en
maturité. Une ou deux espèces ont
leur pore génital placé sur les faces
près du bord antérieur. Quand les
articulations sont translucides, oa
peut souvent distinguer la structure
des ovaires. Les formes des articula-
tions sont assez variables ; on peut
les rapporter aux suivantes : plus lar-
ges que longues ( c'est la ligure la
plus ordinaire), presque carrées, plus
longues que larges, cunéiformes (ré-
trécies en avant ), infundibuliformes
(semblables dux précédentes ) le bord
postérieur échancré , cyathiformes
(la figure précédente , mais beaucoup
plus courte), cordiformes , ellipti-
ques, moniliformes , etc. Quoique
la figure des articulations soit sou-
vent employée comme caractère spé-
cifique , il ne faut pas y attacher trop
d'importance, car souvent telle ou
telle forme dépend , dans la même
espèce, du degré plus ou moins
considérable de contraction oii elles-
se trouvaient lors de la mort de l'A-
nimal , et plus encore de la mauière
dont on les place pour les étudier:
en tiraillant légèrement le corps des
Ténias , nous avons vu changer du
tout au tout la figure des articula-
tions tiraillées. La dernière articula-
tion a souvent une forme toute diffé-
rente des autres.
Les divers organes dont se com-
pose un Ténia sont recouverts d'une
pellicule très-mince, transparente,
intimement adhérente partout au
tissu sous-jacent , et qu'on ne peut
parvenir à enlever par lambeaux que
sur les articulations d'un certain vo-
lume. On dit que l'on trouve en des-
sous quelques fibres musculaire
longitudinales qui ne sont pas inter-
rompues sur le point de jonction des
arliciilations; nous n'avons pu voir
rien de semblable. La tête , le col et
le corps des Ténias par/iissent formes
d'une matière ayant un aspect géla-
tineux , opaque ou demi-transpa-
rente , au milieu de laquelle on
aperçoit quelquefois des granulations
plus opaques que le reste, et qu'il
ne faut pas confondre avec les œufs;
TEN TEN io5
nous ignorons si celte substance est premières articulations , dans une
douce de la propriété contractile , série plus ou moins longue , en sont
mais il est certain que (ouïes les par- ilépourvus, mais ils existent dans les
: lies des Ténias sont douées de cette dernières, et d'autant plus dévelop-
propriélé;si ceile-ci dépend de l'ac- pés que ces articulations sont plus
lion de fibres musculaires , il fau- voisines de l'extrémité postérieure;
. drait que ce système musculaire fût ils sont situés dans la partie moyenne
' très-compliqué dans les Ténias , et à et leur figure varie suivant les espè-
; peine peut-on y distinguer quelques ces. Ils paraissent tantôt comme une
• fibres. Examinés vivans et encore au tache opaque ou translucide , tantôt
. milieu des mucosités intestinales , on comme un petit nodule ovale ou ar-
voit ces Animaux exécuter des mou- rondi, ayant une cavité intérieure,
^vemens ondulatoires, et une partie où ils sont ramifiés en grappe, en
.de leurs articulations se resserrer, arbrisseau , etc.
; tandis qu'une autre partie s'allonge ; Nous avons déjà indiqué l'exis-
1 1 nous avons vu de petits Ténias , mis tence d'un pore génital qui se trouve
[idans l'eau tiède, nager à la manière presque constamment sur les bords
des Sangsues , en faisant des ondula- latéraux , et beaucoup plus rarement
liions assez rapides. sur la ligne moyenne des arlicula-
Le système digestif des Ténias lions. De ce pore naît un petit canal
.consiste en quatre petits vaisseaux qui se bifurque bientôt ; l'une de ces
:qui naissent des suçoirs et qui se pro- branches va directement à l'ovaire ;
longent dans le col ; ils ne tardent l'autre, plus petite, se dirige le
ipoint à se réunir et à n'en former bord antérieur de l'articulation, oii
:que deux qui parcourent toute la elle paraît se terminer dans une pe-
longueur de l'Animal ; ils marchent tile ampoule. La situation des pores
parallèlement et sont situés près des génitaux latéraux varie suivant les
bords latéraux. Au niveau du bord espèces ; quelques-unes ont deux po-
postérieur de chaque articulation , ils res à chaque articulation, opposés
ccommuniquent entre eux au moyen sur chaque bord ; d'autres en ont
cd'une branche transversale. Nous d'un côté seulement ; chez d'autres ,
cn'avons point eu l'occasion de nous les pores génitaux sont alternes ,
^procurer de Ténias assez gros et assez c'est-à-dire une articulation ayant
"frais pour pouvoir les injecter (i), son pore génilal sur le bord gauche,
rmais nous doutons que le système de celle qui suit a le sien sur le bord
^vaisseaux nourriciers soit aussi sim- droit , et ainsi de suite; enfin il y a
pie qu'on le dit; ce que nous avons des Ténias où Ton trouve une suite
►observé en injectant le Distome h^pa- d'articulations qui ont leur pore gé-
ilique , que l'on peut comparer aux nilal du même côté, et la série sui-
Ténias sous le rapport de l'organe vante sur le côté opposé , sans qu'il
digestif, nous porte à croire qu'il y ait d'ordre régulier pour le noni-
Mtisle d'autres ramifications. brc d'articulations de chaque série:
Il est difficile de savoir si les Té- on désigne cette disposition par l'ex-
liîias sont androgynes ou hermaphro- pression de pores vaguement alternes.
ilites; tous les individus parvenus à On trouve quelquefois des Ténias par
nn certain degré de développement le pore génital desquels sort un petit
»nt toujours présenté des ovaires ; les appendice en général cylindrique,
— que Rudolphi nomme lemnisque :
Cl).On ne peut injecter les Ténias que par les Cette partie est regardée COmme l'or-
Kules de la léle, cl fort peu en ont d'assez vo- gane génital mâle; rarement toutes
Bimineux pour se préier à cette préparàiion. les articulations sont munies de lem-
rrJ'.;rirj:.'.xr.i;TJSu:„"„i;t «i^i""; " piusf,ccuom„..„t
wer sans doute à cause de la présence de val- quelques-uncs seulement en SOnt
pourvues ; on trouve également U
io6 TEN
inèinc espèce avec ou sans lemnls-
ques. Quelques autours ont considéré
le pore, que nous nommons génital ,
comme un suçoir ou bouche destinée
à fibsorber les sucs nutritifs néces-
saires à chaque articulation. La très-
grande longueur des Ténias , l'exces-
sive petitesse des conduits par les-
quels les sucs nutritifs doivent passer
avant de parvenir aux articulations ,
surtout aux dernières qui sont en
même temps les plus volumineuses,
foutes ces considérations ne laissent
pas que de donner une sorte de pro-
babilité à cetle opinion , et l'on peut
ajouter encore que les pores géni-
taux peuvent s'appliquer, à la ma-
nièi e de ventouses , et avec une cer-
taine force aux parois intestinales.
Cependant le rapport direct des ca-
naux naissant de ces pores, avec les
ovaires, et le défaut d'anastomoses
avec ceux qui , naissant de la tête ,
parcourent toute la longueur de l'A-
nimal, nous font penser, avec Rudoi-
plii , que l'on doit les regarder com-
me appartenant seulement aux orga-
nes reproducteurs. On a trouvé des
Ténias repliés sur eux-mêmes , et
a3'ant, dans celle situation, quelques-
uns do leurs pores génitaux accolés
et comme anastomosés; nous avons
trouvé dans l'intestin d'une Bécasse
deux Ténias ( Tœiiia filiim) entortil-
lés, et ayant, dans plusieurs points,
leurs pores génitaux accolés de cotle
manière et unis assez fortement. Est-
ce ainsi qu'ils se fécondent eux-mê-
mçs ou réciproquement ? ou n'est-ce
qu'une circonstance fortuite ? On
peut disserter là-dessns , mais non
donner, ce nous semble, une solu-
tion délinilive.
Tous les Ténias sont ovipares;
leurs œufs, en général très-petits et,
en nombre incalculable, ont ordi-
nairement plusieurs enveloppes; la
plupart sont arrondis ou ovalaires:
q\ielques espèces ont leurs œufs fort
allongés et ti ès-aigus aux deux bouts.
Les articulations chargées d'oeufs en
maturité se détachent très-facilement
SUT tout dans les dernières ; en ou-
vrant des Animaux contenant des
Ténias, on trouve souvent en niêm»
temps que ces Vers, quelques arti-
culations détachées , souvent aussi
elles sortent avec les excrémens. On
avait pris ces articulalions détachées
pour des Vers particuliers que l'on
nommait Cucurbitaiiis. Il est proba-
ble que c'est le mode le plus ordi-f
naire par lequel les Ténias répandent
leurs œufs ; la vie ne tarde pas à s'é-
leinilre dans ces articulations , elles
se détruisent peu à peu, et les œufs
qu'elles contiennent sont mis en li-
beité. On a également observé sur
quelques espèces , que les ovaires se
détachent et tombent en totalité avec
la peau qui les recouvre, laissant j
percées dans leur centre, les articu-|
lations dont ils faisaient partie encorel
unies eulre elles : c'est encore là sans!
doute un moyen de partuiition desl
Ténias. Enfin il est prcsumable aussfl
que les œufs peuvent sortir par le pe-l
lit canal qui s'étend des ovaires aul
pore génital. Ce mode de parluritioJ
n'a été observé qu'une seule fois pail
Goëze. I
Les Ténias , comme tous les ctresl
vivans , sont sujets à des monstruo-B
sites : une des plus communes esfl
celle qu'on a érigée en espèce sous la
nom de Ténia marteau. Dans celta
monstruosité, un assez grand nom-1
bre des articulations antérieures sona
très-iapprochées d'un côté et très-fl
écartées de l'autre , à peu près com-l
me un éventail étendu ; les autrefl
articulations sont dans l'état normal I
la partie ditlorme de l'Animal es||
posée transversalement sur celle quil
a conservé la forme ordinaire , de'
sorte que celte anomalie de fonnû
simule assez bien un marteau em
manche , arrondi par un bout ci
pointu par l'autre. Le Muséum cl<
Vienne possède un Ténia dont 1ï
tête présente six oscules au lieu d<
quatre; il a été trouvé dans les in-i
teslins d'un Chai. Le même Muséimtji
possède un morceau de Tœnia fo/ii/riii,
(de riJonune) dont l'un des borde
est simple et l'autre double, ou plu
tôt il semble que ce soit deux Tcnr.i
soudés par un côté. Nous avons troiu^
:
TEjN
vé dans l'intestin d'un Cygne un as-
sez grand nombre de Ténias dont la
plupart avaient les premières articu-
.ations très-élargies dans un inter-
valle de quelques lignes de longueur,
elles semblaient séparées longilucli-
aalement par une pellicule mince
.oon articulée.
Les espèces de Ténias sont très-
nombreuses , et se trouvent pour la
plupart dans les intestins des Ani-
;maux vertébrés; ils sont rares néan-
itmoins dans les Poissons , oli ils sem-
S blent être remplacés par les Bothrio-
n.:éphales. L'élude des espèces dans
bce genre, comme dans tou.s les genres
'îtrès-naturels , est fort difficile et laisse
>ouvent de l'inceslitude. Rudolpbi
■irtage les Ténias en trois sections ;
I a première comprend les espèces dé-
, pourvues de trompe ; la deuxième
[ ;clles qui en sont pourvues , mais ou
.-■lie n'est! point armée de crochets ; la
; loisième les espèces à trompe armée.
I"^*^ section — Tœiiia expansa , den-
v ici/Iala, pectinata, lanceolala , pli-
[ca/rt , fesiiva, ant/iocephala , oinpha-
wdes , dirninuta, perlata, cruciata ,
'Ongiceps , crenala , nasutn , tripunc-
ita^ citcumerina, opiintiuides , Litle-
jcfl/rt, dendriùca, difformis, angustata,
licoUis , longicollis , ocellata , toru-
jsa, dispar , tuberculata.
lî^ section. — Tœnia osculata ,
oliœruphura , variabilis , lœvigata ,
■mphitrica , mu/abi/is , cjal/ii/armis ,
iampanulala , infundibulijormis , vil-
osa , seligera , vaginal a , polymor-
\ha , sphœrocepliala, bacillaris , py-
^rnidata , sphenocephala ^ plalyce-
\>hala , aiigulala , lœvis , œqiiabilis ,
^■'nu/'roi/ris , i/iversa, capillaris , ca-
'itellala , unilaleralis , fasciata, fi-
^'tm ^ rnicroccp/iala , li/iea^ elliplica,
^•icemosa , globifcia, îiymphœa, gra-
■'lis, pusU/a, hrevicollis , crasbipora,
htUia , candelabraria , parallei'ipi-
^da , farciminalis , styiifera , pa-
^tdo.xa, iiiterrupta, oLigoloma , fla-
VJllùrn , inalleus.
11 III» section. — Tœnia fuliurn , rfiar-
\.nata, inlermedia, serra/a, crassi-
•p» , lalicollis , c/assicollis , corn-
^ icla , quadrala , aiirila , rnac.ro-
TEN 107
rhyncha , octolobata , straminea , acu-
ta ^Jîliformis , rnu/tislriata , iiijiala ,
sinuosa , (rilineala , undulata , ser-
pentulus , j-iorosa , craierifurmis , me-
gacanlha , longirostris , crassu/a , ca-
pitata , scul'jcina. (e.d..l.)
TEr>JNANTITE. min. Variété de
Cuivre gris arsenifère, dont Phillips
a fait une espèce qu'il a dédiée à
Tennant. Sa forme oriiinaire est le
dodécaèdre rliomboïdal ; elle est d'un
noir bleuâtre métallique ; sa pous-
sière est d'un gris rougeâtre; sa pe-
santeur spécifique est de 4,57. -A-u
chalumeau , elle briile sur le char-
bon avec une flamme bleuâtre , et en
répandant une forte odeur d'ail. Elle
est composée, d'après l'analyse de
Phillips, de Cuivre, 45,52 ; Soufre,
28,74; Arsenic, ii,84; Fer, 9,26;
Quartz , h. La Tennautite a été trou-
vée en Cornouallles dans les filons
de Cuivre qui traversent le Granité
et le Schiste argileux ; elle y est ac-
compagnée de Cuivre pyrileux , de
Cuivre sulfuré et de Cuivre gris an-
timonifère. (g. del.)
TENNU. MAM. r. Saladang et
Tapir.
TENORIA. BOT. PHAN. Genre éta-
bli par Sprengel dans la famille des
Oinbellifères. Il renfermait plusieurs
espèces de Buplevrum , tels que les
B, f/uticosum , plantagineuni , spino—
sum ^ ainsi que le Crithmuni lalifo-
liuni. Les botanistes ne l'ont pas
adopté.
Dans son Systema Vegelabilium ,
Sprengel cite comme synonyme de
Trixis /ru/escens ou Perdicii/m radiale
le Tenuria calyculata de Beriero. Ce
genre Tenoria ou Tenorea a été pu-
blié par A. Colla, botaniste de Turin,
auteur d'un ouvrage ayant pour ti-
tre : Hortus Ripulensis , etoii se trou-
vent les caractères de ce nouveau
genre qui ne semble pas mériter d'ê-
tre séparé du Trixis. (o..N.)
TENREC. MAM. Pour Tanrec.
ce mot. (is. G. ST.-H.)
TENTACULAIRE. Tentacularia
io8 TEN
INTEST. Genre établi par Bosc ( Bull.
phiJ., 1797, n° 2, p. 9, fig. I ; et
adopté par quelques naturalistes ;
réuni aux Télrarhynques par Rudol-
plii , sous le nom de Telnirhyncus
macrobothrius. V. Tétrariiynque.
TENTACULITES. MOLL^('Schio-
theim ). V. Molosse.
TENTHLAGO. rept. oph. L'un
des noms de pays du Crotale du-
ï issus. (is. G. ST.-H.)
TENTHRÈDE. Tenthredo. ins.
Genre de l'ordre des Hyménoptères ,
section des Térébrans , famille des
Porte-Scies, tribu des Tentbrcdines ,
qui, dans les premières méthodes,
comprit d'abord celte tribu, mais qui,
dans l'état actuel de la science , ne
renferme plus que les espèces offrant
les caractères suivans : antennes fi-
liformes ou légèrement plus grosses
vers le bout, de neuf articles, sim-
ples dans les deux sexes ; deux cel-
lules radiales et quatre cellules cu-
bitales dont la dernière fermée par
le bord postérieur de l'aile. Jurine ,
ayant cru devoir appliquer la dé-
nomination générique de Tenthrède
aux espèces dont les antennes sont
terminées en forme de bouton , et
qui sont généralement les plus gran-
des de la tribu, celles que Geoffroy
et Olivier en avaient déjà séparées,
l'un sous le nom de Crahro et l'autre
sous celui de Cimbex , appelle Al-
lante , Allantus , le genre dont il
s'agit ici. Le docteur Leacli en a ré-
duit l'étendue. Les espèces dont le
corps est allongé ou de longueur
moyenne , dont les antennes pré-
sentent les mêmes proportions, ont
neuf articles , avec le quatrième plus
long que le troisième, forment un
genre propre auquel il conserve la
dénomination précédente d'y///a«///s;
telles sont les espèces de Tenibrèdes
appelées par Khig semi-cincla , noiha,
zonata, etc.; celles qui ne diffèi-ent
de celles-ci , qu'en ce que ces deux
articles sont d'égale longueur, com-
posent le genre Tenthredo. Il y rap-
porte les espèces que le même auteur
TEN
nomme rapœ , dimidiata, nassala,
etc. ; d'autres Tenthrèdes de nous, ou
d'autres Allantes de Jurine, dont le
corps est court et épais , avec les an-
tennes de neuf ou dix articles, plus
épaisses dans leur milieu , terminées
en pointe, et oLi le troisième article
est plus long que le quaii ième, for-
ment dans la méthode du naturaliste
anglais deux autres genres , Athalia
et Selandrla : ici les antennes ont
neuf articles et là dix. Lepelletier
adopte le premier , mais en donnant
un article de plus aux antennes ;
il nous a cependant paru que la sé-
p;tration même du neuvième et du
dixième élait faiblement exprimée
ou à peine rudimen taire. Les Ten-
thrèdes , spiiiarum , ivsœ , annulaUt
de Klug, rentrent dans cette coupe
générique ; celles qu'il nomme T.
seiva , cinereipes et ot^nla , appar-
tiennent à la seconde , celle de Selan-
dria. Lepelletier et Serville ne com-
prennent plus maintenant ( EncycL
mélhod. ) dans le genre Tenthrède
proprement dit que les Allantes de
Jurine dont les antennes sont com-
posées de neuf articles , assez lon-
gues , et ne vont point en grossissant.
Les Allantes , oii elles sont composées
du même nombre de pièces , mais qui
vont en grossissant, et sout plus cour
tes, forment le genre Corj' /m , dan
lequel ils établissent plusieurs divi
sions et subdivisions d'après les pro
portions de ces organes, celles d
l'abdomen et la considération de 1
seconde et de la troisième cellule eu
bitale. Il nous est impossible d'entre
dans d'Autres détails. Devant e\po
ser en ouire à l'article Tenthréoinb
les particularités les plus inléressan
tes de l'histoire de ces Insectes , nou
nous abstiendrons d'en parler ici , c
nous nous bornerons à la citation d
espèces suivantes.
Te N Tii R È D E G u É p i( , Ten thredo trî-
cincta , Fabr. ; la Mouche à scie s
quatre bandes jaunes , GeolT. , n° 11
pl. 16, fig. 5. Longue de six lignes
noire , avec le labre, le bord poslë
rieur du prothorax , du premier se
ment de l'abdomen et celui d
TEN
ulres , à partir du quatrième, jau-
es. Anleunes plus grosses vers le
out , noires , avec le premier article
iiuve. Pâtes de celle couleur , avec du
oir sur les cuisses. Une leinle brune
la côte des ailes supérieures. ïrès-
l Oinmune aux environs de Paris.
TeNTURÈDE de la. SCROPHUIiAIRE ,
^renlhredo Scrophii tariœ , L. ; Panz. ,
Jaun. Jnsecî. Germ. , lo, le mâle.
AiOxigue de cinq lignes, noire, avec
;.e3 antennes fauves et un peu plus
rosses vers leur extrémité. Anneaux
ee l'abdomen, à l'exception du se-
oond et du troisième , ayant le bord
ooslérieur jaune. Jambes et tarses
lauves. Sur la Scropbulaire.
Tenthrebe alerte, Tenthredo vi-
IddiSfh.; Panz., ibid. 64, 2. An-
tennes sétacées. Corps vert, avec des
laches sur le thorax , et une bande le
)DUg du milieu du dessus de l'abdo-
laen , noires. Sur le Bouleau.
Dans quelques autres espèces le
Dorps est proportionnellement plus
oourt et plus épais. Fabricius en a
mit des Hylolomes , etLeach des Sé-
lundries. Telle est la Tenthrède co-
mnneuse, Tenthredo oua/a, L. ; Uy-
hUoma ouata, Fabr. Elle est longue
'environ quatre lignes, noire, avec
majeure partie du dessus du thorax
))uge, et une tache blanchâtre près
îhs cuisses. La côte des ailes supé-
eeures est noire en majeure partie.
I » larve , qui vil sur l'Aune , est d'un
rirt céladon , mais toute couverte
liUn duvet cotonneux blanc, com-
losé de petites touffes plates de petits
ils élevés eu forme de brosses , et
«rtant de plusieurs cavités allon-
ges. Cette matière s'enlève aisément
disparaît dans les individus qui
iU fait leur dernière mue. Ces
rves entrent en terre pour passer
I l'élat de nymphe; la coque qui
r renferme est double; l'intérieure
l très-mince, trcs-flexible , avec un
rcle blanchâtre dans son milieu;
^ixlérieure est assez dure et assez
^astique, d'une soie d'un brun obs-
t r ei recouverte de grains de terre.
Dans cette division se range encore
Tenthrède du Cerisier, Ten-
TEN 109
tliredo Cerasi, L. ; Mouche à scie de
la larve Limace , Degéer. Elle est pe-
tite, d'un noir luisant, avec les ailes
noirâtres; les jambes et même une
partie des tarses pâles. Sa fausse-che-
nille a vingt pales; elle est noire ou
d'un vert foncé, et enduite d'une
matière visqueuse , d'une odeur dé-
sagréable, et qui lui sert à se tenir
fixée sur les feuilles du Cerisier, du
Poirier, de l'Aubépine, etc., dont
elle se nourrit, et à tempérer l'ar-
deur des rayons du soleil. Elle res-
semble à une petite Limace.
La Tenthrède des galles ou la
Mouche à scie des galles ligueuses
du Pin de Degéer, que nous avions
mentionnée à l'article Tenthrède de
la seconde édition du nouveau Dic-
tionnaire d'Histoire naturelle, appar-
tient au genre INémate. (lat.)
TENTHRÉDINES. Tenthredinetœ,
Tenthredinidea , Leach., iNS. Hymé-
noptères composant la première tribu
de la famille des Porte-Scies , section,
des Térébrans , ainsi nommée du
genre Tenthredo de Linné qu'elle em-
brasse. Un abdomen parfailement
sessile , cylindracé , formé de neuf
anneaux et muni dans les femelles,
à son extrémité iriférieui'e, d'une ta-
rière logée dans une coulisse, consti-
tuée par deux lames aplaties, cultri-
formes , cornées , dentelées en ma-
nière de scie, et représentant l'ai-
guillon proprement dit des Hymé-
noptères pourvus de cette arme offen-
sive; une tête cari'ée, offrant deux
mandibules fortes , plus ou moins
dentées , une languette trifide et
comme digilée, des palpes maxillaires
composées de six articles , et les la-
biaux de quatre; la présence de deux
petits corps arrondis , en forme de
grains et ordinairement colorés, si-
tues derrière l'écusson ; des ailes lui-
santes, paraissant comme chiffonnées,
et dont les sujjérieures out toujours
une cellule radiale au moins , et deux
ou trois cellules cubitales complètes ,
outre celle qui les suit et qui est fer-
mée par le bord postérieur, enfin un
vol lourd, signalent ces lusecles. Cou-
iio TLIN
siiiérës dans leur premier dtat ou ce-
lui de larves , ils se distinguent aussi
des autres Hyménoptères en ce que,
un polit noml)re exccplé, ils sont les
seids qui vivent en plein air , et qui ,
par leurs ("ormes , leurs couleurs et le
nombre de leurs prîtes, ressemblent
à des chenilles ; mais ces larves diffè-
rent spécialement do celles que l'on
désigne ainsi par le nombre même de
ces pales, qui est, dans la plupart,
de dix-huit à vingt-deux, dont les
six premièies , ainsi que celles des
chenilles proprement dites , toujours
écaillcuses et les autres membraneu-
ses. Nous avons dit dans la plupart,
parce que quelques-unes sont dé-
pourvues de celles-ci ; leur tête offre
aussi deux yeux ti ès-distincls , ca-
ractère qui les distingue encore des
larves des Lépidoptères. D'après ces
dissemblances et quelques autres ,
on est convenu de désigner les larves
desTenlhi é liues parla dénomination
de fausses-chenilles. Deg('cr et Du-
trochet ont publié quelques observa-
tions iuîëiessanles sur leur analomie
intérieure. De même que les chenilles
pioprement dites , elles ont des vais-
seaux propres à sécréter et à renfer-
mer la soie qu'elles emploient à la
construction de leur coque lors-
qu'elles veulent passer à l'état de
n;ynipiie, et dont les fils sortent par
une libère placée aussi au bout de la
lèvi e inféi ieure , mais qui , suivant la
remarque de Degéer, est plus compli-
quée que celle des chenilles. Les an-
tennes de rinsecle parfait varient
beaucoup quant à leur coui position
et à leur forme; tantôt elles se ter-
minent en manière de bouton ou de
massue qui se divise même quelque-
fois en deux branches; tantôt elles
sont fdiformc.s ou sélacces ; là elles
soûl simples dans les deux sexes ; ici,
celles des mâles forment un beau pa-
nache , ou sont au moins dentées en
scie. Quoique le nombre des articles
varie, il est généralement de neuf.
La tôle est un peu plus large que
longue ou transversc , arrondie aux
côtés postérieurs , avec les deux yeux
ccariés , ovales et entiers. Le labre est
ordinairement découvert, membra-
neux et arrondi par devant. Les mâ-
choires et la lèvre sont courts, hi
languelteest droite, divisée en troil
lanières, doublées, et dont la mi*
loyenne plus étroite. Ses palpes souf'
plus courts que les maxillaires, ave<
le dernier article ovalairc. Les extr^
mités latérales du prolhorax se rejet*
tent et s'élargissent en arrière ,
présentent l'apparence de deux épail
lelles ; souvent colorées en jaune. Li
dessus du mcsothorax offre deux \U
gnes imprimées qui convergent pol
térieurement pour former un aui^le
et l'on distingue fréquemment dan;
leur entre-deiix une autre ligne, m;^!
droite. L'écusson est en carré trans
versai. Le segment portant les secon-
des ailes a de chaque côté un eiifoU
cément, ce qui lui donne la fi^ur
d'une sorte de double Y renverséj
Les deux petits corps en forme di
grains apialis , dont nous avons pari*
plus haut, sont situés au-dessus di
ce segment de chaque côté de 1 é^
cussou. La coulisse, cnlre laqucll«l
est placée la tarière de la feu?elle|;l
consiste en deux lames concaves I
c'est avec le jeu alternatif des deuil
lames composant celle tarière c
l'aclion des dentelures , que cet In
sccle fait successivement dans h
branches et autres parties des végé
taux de petits trous dans chacun dc.<;
quels il place un œuf et ensidie un-
liqueur mousseuse qui empêche, ;
ce que l'on présume , les ouverture
de se fermer. A mesure que les œid
grossissent, les plaies, faites par le
entailles de la scie, deviennent pin
convexes; quelquefois elles prennen
la (orme d'une galle ligneuse on
molle et pulpeuse, selon la natuiec'
la consistance de la portion oflVnsc
du végétal ; dans ce cas, ces excnti-
sances servent à la (bis do, berceau i
de nourriture à la larve; tantôt cil
y subit toutes ses yiétamorphc
tantôt elle quitte sa demeure ;
qu'elle veut se changer en nymphe,
el se laisse tomber à terre pour s'*
cacher. C'est là aussi que hcaticou
d'autres larves , qui ont vécu de foui
il
TEN
1 1 1
^, achèvent leurs transtonnations.
•gecr eu a observé dont la nym-
le élîiit nue; mais presque toutes
. . itit des coques ; celles nièiue de quel-
ques-unes , les Hyloloines , par exem-
^)le , sont doubles; l'exléi ieure est
aoinpoiée d'uns soie grossière et à
r.randes mailles; l'intérieure est d'un
lîissu serré el flexdile; d'autres faus-
ces-chenilles fixent leurs coques aux
parties des végélaux qui leur ont
o'ourni leurs alimens. L'une des ex-
rrémilcs de ces coques se détache en
ananièrède calot te pour livrer passage
i l'Insecte parfait. Plusieurs de ces
aarves vivent en société, quelquefois
iinême sous une lente soyeuse , à l'ins-
aar de plusieurs chenilles, et ne sont
vjas moins nuisibles qu'elles. Celle
[ijui vit sur le Pin est souvent pour
;cet arbre un fléau des plus perni-
;;:ieux.
Ou trouvera dans les Mémoires de
)Degéer la description et l'hisloixe
Il'un grand nombre de ces fausses-
lijhenilles : leurs formes et Icars tégu-
rnens varient beaucoup , selon les es-
>oèccs; il eu est surtout une très-re-
imarquable , et que nous devons d'au-
aant plus mentionner qu'elle est très-
: :oinmune dans nos jaidins, sur les
• euilles du Poirier et du Cerisier;
:; est celle qu'il nomme fausse-che--
1 lille Limace. Elle est presque coni-
liue, noire, gluante, et ressemble,
l 'u premier aspect, à un jeune indi-
vidu du Mollusque désigné ainsi.
.Quelques espèces ont cela de projire,
i'^ue le dessous de leui- corps est muni
Il'un certain nombre de petits mame-
lons réiractiles. Sous le rapport des
'jlitudes, il y en a de singulières ;
un-i quelques-unes de ces larves se
' Ouleriten spirale, d'autres ont l'ex-
f-rémité postérieure de leur corps
i-levé en arc. Celles des Cimbex peu-
vent seringuer par les côtés, et jus-
[■^uà un pied de distance, des jets
iJ'une liqueur verdâtrc. Il en est qui
^onscrvent encore long-teinps après
-Ire mises en coque leur forme pri-
fîiitive.
L'historien des Insectes des envi-
•r<ms de Paris forma d'abord , avec les
Tenlhièdes de Linné à antennes eu
boulon , un genre propre sous le nom
de Crabro ou Frelun, désignation assez
impropre, et qu'Olivier remplaça en-
suite par celle de Cimbex. Degéer
n'adopta point ce changement, el ,
après avoir exposé une distribulion
de ces Insectes, d'après la variété de
formes des antennes, il en suivit une
autre fondée sur le nombre des pales
de leurs larves; mais il est ai;;é de
voir qu'elle contrarie l'ordre naturel ,
puisque parmi les Hylotomes, consi-
dérés dans leurs limites génériques
actuelles, il en est dont les fausses-che-
nilles ont vingt et dix-huit pâtes. Uu
natui^aliste qui, par l'emploi d'un ca-
ractère dont on ii'avait pas encore
fait usage, celui tiré du réseau des
ailes, a le plus contribué à débrouil-
ler le genre Tentkredo de Linné , est , ,
sans contredit ; Jurinc père. Nous
citerons ensuite le docteur Kiiig qui
a publié d'excellenles monogra[)lues
de plusieurs genres de cette tribu,
et le travail de Lepellelier de Saint-
Fargeau qui les embrasse tous, mais
dont la synonymie aurait besoin
d'être mise en concordance avec celle
de rentomologisle précédent , Le-
pollotier n'ayant pu se procurer ces
ouvrages à l'époque oii il a rédigé le
sien. Le docteur Leach , dans le troi-
sième volume de son Zoological
Miscellany , a exposé une distri-
bution générale et plus étendue do
celte famille d'Hyménoptères qu'il
partage en neuf races, et flans la-
quelle il a intioduit plusieurs nou-
velles coupes génériques, iriais peu
importantes pour la plupart. L'on
pourra consulter, tant pour ces mé-
thodes que pour la nôtie, ce qu'ont
dit à cet égard Lepellelier de S.iint-
Fargeau el Serville , dans le dernier
volume des Insectes de l'Encyclopé-
die méthodique.
Les Tenlhrédines ,se divisent natu-
r(;llemenl en deux sections, les Ten-
lhrédines propres et celles que l'on
peut nommer Siréciformi?s , à raison
de leur alTmité avec les Sirex. Dans
les premières, l'abdomen est dépri-
mé et la tarière n'en dépasse point
11 i TE]N
Fextrémilë postérieure. Le bout in-
terne des deux jambes antérieures
ofïVe deux épines droites et divergen-
tes. Les antennes, lorsqu'elles sont
simples, ne sont souvent composées
que de neuf articles. Les fausses-che-
nilles-vivent en plein air ou retirées
dans des excroissances végétales.
Tantôt le labre est toujours appa-
rent ou découvert; le iiiilieu du côté
interne des quatre jambes postérieu-
res n'offre point d'épines ou n'en a
qu'une au plus. Les fausses chenilles
ont de dix-huit à vingt-deux pâtes.
Là, les antennes, toujours courtes,
sont terminées par un rentlement,
soit en forme de cône renversé et ar-
rondi au bout ou en bouton , soit par
un grand article en massue allongée,
prismatique ou cylindrique , cilié ou
velu , et quelquefois fourchu dans les
mâles, plus épais dans l'autre sexe;
le nombre des articles qui précèdent
ce renflement est de cinq au plus.
I. Antennes terminées par un ren-
flement en forme de bouton , précédé
de quatre ou cinq articles semblables
dans les deux sexes. (Toutes les faus-
ses-chenilles connues ayant vingt-
deux pales. )
A. Deux cellules radiales; trois cel-
lules cubitales (i) dont la dernière
lermée par le bord postérieur de
l'aile.
Genre : Cimbex , Cimbex.
Les espèces dont les quatre cuisses
postérieures sont très -renflées dans
les raâles composent les genres Cim-
bex, Trichiosoma et Clauellaria de
Leach.
Celles où l'on n'observe point cette
dlfiérence sexuelle forment ceux qu'il
nomme Zarœa, Abia , Amasis.
B. Une cellule radiale appendicée;
quatre cellules cubitales dont la der-
(l) L'étendue des deux premières dépend de
la disparition de l'une des deux petites ner-
vures qui, d.-<«s les ailes oùil y a quatre cellules
cubitales, séparent la première de la seconde,
ou celle-ci de la troisième.
TEN
nière fermée par le bord postérieur
de l'aile.
Genres : Perga , Perga , et Syzi-
GONijs , Syzlgonia.
IL Troisième et dernier article des
antennes formant une massue allon-
gée , prismatique ou cylindrique,
plus grêle, ciliée, quelquefois four-
chue dans les mâles. ( Une cellule
radiale ordinairement appendicée.
Fausses-chenilles ayant vingt ou dix-
huit pâtes. )
A. Quatre cellules cubitales'.
Genres : Hylotome, Bylotoma ^
et ScinzocÈRE , ScJdzocera, Nob. ;
Cryptus , Leach.
Nota. Dans les Cryptus de Lepelle-
tier la cellule radiale n'est point ap-
pendicée.
B. Trois cellules cubitales.
Genre : Ptii,ie, Pdlia, de Lepel-
letier.
Ici les antennes, offrant toujours
distinctement neuf articles au moins ,
sont tantôt filiformes ou insensible-
ment plus grosses vers le bout , tan-
tôt sétacées.
I. Antennes de quinze articles au
plus , et le plus souvent de neuf, sim-
ples dans les deux sexes, ou tout au
plus et très-rarement serai-pectinées
dans les mâles.
A. Antennes simples dans les deux I
sexes. ;
a. Deux cellules radiales. f
* Quatre cellules cubitales.
Genres : Tenthrèdh, Tenlhredo ;
Athalie , Alhalia. Knpporlez-y les '
suivans de Leach, Selandria , Al-
lait tus. t
** Trois cellules cubitales.
f Antennes de onze à quinze ar- i
ticles.
Genre: Masade, Masada deLeach ,
auquel nousréiinissons ceuxd'.^co'erc
et Saiofia , qu'il avait pareillement
établis d'après notre collection , mais
encore inédits. F'. KluQ, Monogra-
-ihie du genre Teuthrède , espèces
182-186.
ff Antennes de neuf articles.
Genre : Dolère , Do'erus. Rap-
; portez-)' les suivans de Leach , Fenu-
Dosylheus , Emphjius.
h. Une cellule radiale.
Genre : Pristiphore , Pristiphora;
NÉMATii, iV(?//2rt///s. Joignez -y ceux
1. de Messa et de Crœsus de Leach.
B. Antennes semi-peclinées dans
I les mâles.
Genre : Cladie, Cladins, Nob.
II. Anlenues de seize articles au
I moins , peclinées ou en éventail dans
1 les mâles , et en scie dans les femelles.
Genres: hovHY-RE , Lophyrits , et
1 Ptérygophore , Pterygojj/ioms.
Tanlôt le labre est caché ou peu
«saillant. Le côté interne des quatre
i jambes postérieures présente, avant
>son extrémité, deux ou trois épines.
: Les antennes sont toujours composées
t d'un grand nombre d'articles. La tête
f est forte , portée sur une sorte de cou ,
: avec les mandibules très-croisées. Les
! fausses chenilles n'ont point de pâtes
; membraneuses.
Genres : Mégalodonte, Megalo-
' don/es ,!Soh. ; Ta/pa, Fnhr. , et Pam-
. PfiiJLiE , PamphUiiis , iS'ob. , Ljda ,
IFabr.
Les Tenthrédines de notre seconde
î section , les Siréciformes, ont l'abdo-
men généralement comprimé, avec
■;t tarière saillante par-delà , en ma-
nière de queue. L'extrémité interne
les deux jambes antérieures n'offre
qu'une seule épine qui est courbe et
terminée par deux dénis. Celles des
fausses chenilles , dont on a suivi les
mélamorphoics, vivent dans l'inté-
rieur des végétaux ou dans le vieux
bois.
T. Antennes et palpes maxillaires
ferminés en manière de fouet ou
brusquement sélacés vers leur extré-
mité.
Genre: Xyèle, Xrela.
TOME xvr.
TFN ii5
II. Antennes soit terminées en ma^
nière de fuseau allongé, soit insen-
siblement plus grêles vers le bout.
Genres : Cephus , Cepkus , et Xi-
PRYDJiiE , Xip/iydna. (lat.)
TENTYRIE. Tenijria. ms. Genre
de l'ordre des Coléoptères, famille
des Mélasomes, tribu desPiméliaires,
confondu par Fahricius avec celui'
d'JÂis, et que nous signalerons ainsi :
corps ovalaire , avec le corselet pres-
que orbiculaire, soit plus étroit que
l'abdomen, soit de sa largeur, mais
arrondi aux angles postérieurs , et
laissant un vide entre eux et la base
des él) très. Têle point rétrécie posté-
rieurement. Antennes grossissant in-
sensiblement, de onze articles très-
distincts, obconiques ou presque cy-
lindriques et amincis vers la base
pour la plupart, les avant-derniers
presque en forme de toupie, et le
dernier ou le onzième presque aussi
long que le précédent, ovoïde. Labre
ûecouvert et point reçu dans une
échancrure du bord antérieur de la
tête ; milieu de ce bord un peu avance'
en pointe ou en manière de dent.
Dernier article des palpes maxillaires
un peu plus grand, presque oljconi-
qnc. Menton recouvrant la base des
mâchoires, presque carré, avec le
bord supérieur arioncii et échancré
dans son milieu. Abdomen en forme
d'ovoïde renversé et tronqué à sa
base. Jambes étroites et simples.
Les Tentyries sont propres* aux
contrées méridionales et sablonneu-
ses de^ l'Europe méridionale, ainsi
qu'à d'autres de l'Afrique cl de l'A-
sie ; tels sont les yj^/s glahra , piwc-
tala, abbreviata, orbiculata et lœvi-
gâta de Fabricius. Il nous a p;iru que
le genre Tagona de Fischer ( Enlom.
de la Russie ) n'en diderail pas essen-
tiellement. Nous rcnvenons , pour
d'autres détails, au second volunîc de
n 0 1 re Gênera Crust. et Insect. (lat. )
TËiNUiROSTRES. ois. Duméril
emj)loie ce mot pour désigner, djins
sa /.oologie analytique, plusici'irs fa-
milles d'Oiseaux dont le bec est en
ii4 TEP
général long et mince , flexible, peu
dur et même souvent mou. L'une de
ces familles appartient à son second
ordre, les Passereaux, et l'autre au
cinquième, les Echassiers. (du..z.)
TEPE . MAM. Hernandoz , dans son
Histoire du Mexique, a décrit sous le
nom de Tejje maxtLaton un Chat que
Linné a cru être \e Felis tigrina, es-
f)èce fort douteuse ou qui est plutôt
e Chat margay. (less.)
TEPESIA. BOT. PHAN. Gaertner
fils { Carpologia , p. 72, tab. 192,
fig. 6 ) a érigé sous ce nom , en un
genre nouveau de la famille des Ru-
biacées, unePlante dont on ne connaît
que le fruit couronné par le calice.
Le calice est supère , à quatre dents
inégales 5 deux opposées plus gran-
des , extérieures , dressées , courbées
en dedans ; deux plus petites conni-
venles , alternes avec les plus gran-
des, toutes un peu obtuses, bossues
à la base, marquées d'un sillon mé-
dian , et persistantes. Le fruit est une
baie infère , oblongue , quadrilocu-
laire , renfermant plusieurs graines
nichées dans une pulpe , pourvues
d'un albumen charnu et d'une radi-
cule vague. Ce fruit provient de la
collection de l'Héritier. La Plante
( Tepesia diibia ) est probablement
originaire du Chili. (g..n.)
TEPHIS. BOT. PHAN. ( Adanson. )
P^. Atbaphace.
TEPHRANTHUS. bot. phan.
(Necker). Syn. de Meborea d'Aublet.
J^. ce mot. (G..N.)
TÉPHRINE. MIN. Nom créé par De
Lamélherie, et adopté par Cordier
pour désigner une espèce de Lave
feldspathique provenant de la dé-
composition des Roches leucoslini-
ques. f^. Laves et Roches, (g. tel.)
TÉPKRITE. Tephrilis. ins. Genre
de l'ordre des Diptères, famille des
Alhéricères , tribu des Muscides. De
petites Mouches dont les ailes sont
c;énéralcment tachetées , et qu'elles
haussent et abaissent presque conti-
ÏEP
nuellcment dans le repos, et dont it
corps est terminé dans les femelles par
un tu^au écailleux, leur servant à
déposer leurs œufs dans les semences
des plantes, de divers fruits, et quel-
quefois encore sous l'épiderme de la
tige de divers végétaux , ce qui occ;i-
sione souvent ensuite une excrois
sance ou galle, avaient paru à Degi
( Mém. Insect. , 6 , p. 4i ) devoir fo
mer dans le genre Mtisca une familh-
propre. C'est avec ces mêmes Dipt< -
res que nous avons composé le gem c
Tephrilis que Fabricius a adopté,
mais aux dépens duquel il en a établi
un autre, celui de Dacus , ne diffé-
rant du précédent que par l'allon-
gement de la palette des antennes.
Quelques espèces de son genre Sca~
/op/iaga doivent être rapportées au
premier. Dans la méthode de Mei-
gen, la dénomination générique de
Tephrilis est supprimée. Quelques
espèces forment le genre Ortalis ,
introduit par Fallen , et les autres
celui de Trypeta. En comparant les
caractères qu'il leur assigne , on voit
que le premier ne s'éloigne du se-
cond que par son hypostome ou sur-
bouche, et que par l'abdomen dé-
pourvu dans les femelles de stylet ou
d'oviducle saillant; du moins n'at-
tribue-t-il ce signalement qu'aux
Trypètes. Cet ovlducte doit cepen-
dant exister dans les Ortalides , puis-
que plusieurs de ses espèces ( O. ce-
ras i , syngenesiœ) placent aussi leurs
œufs dans des baies ou des semences;
mais il peut être mou et rétiré dans
l'intérieur de l'abdomen. Quoi qu'il
en soit , les Téphrites font partie
d'une division des Muscides que nous
avons nommée Carpomyzes , et s'éloi-
gnent des Cépha/ies , des Sepsis et des
Diopsis, à raison de leur corps et de
leurs pâtes beaucoup moins allon-
gées. L'abdomen des femelles , com-
posé de cinq anneaux de même que
celui des Ortalides , e^t terminé par
un oviducte tubulaire, toujours sail-
lant. La lêie vue en dessus est plutôt
transverse que longitudinale , ce qui
les distingue des 'Télanops. L'abdo-
men des Platyslomcs, autre genre de
TEP TEP 115
ia même division , ne présente en de- Lies ailes ont une bande brune en zig-
hors que quatre segmens. Meigen zag. La femelle pique les tiges du
mentionne soixanle-lrois espèces de Chardon hëmorrhoïdal pour y en-
Tr^ pètes ou Téphriles, parmi les- foncer ses œufs; il y naît une galle
quelles nous citerons le Téi'iirite de servant d'habitalioa et d'aliment à la
! LaBardaN£, Musca Jrclii, Deg. , larve. Dans l'ouvrage sur le Règne
1 Ins. , 6 , p. 42 , pl. 2 , fig. 6 , i4. Le Animal de Cuvicr, nous avons cité
corps est d'un vert jaunâtre et parse- une observation de Caloire , payeur-
: raé de poils roides et unis. L'extrémité général à Colmar, relative à une
^ de l'écusson oflre un point de cette autre espèce de ïéphrite qui, dans
|v couleur; on en voit d'autres sur l'ab- l'Ile-de-France, nuit beaucoup à la
i domen et disposés sur quatre lignes culture du Citron , en ce que les fe-
; longitudinales. Les ailes ont quatre nielles déposent leurs œufs dans les
bandes transverses, d'un brun clair, fruits de cet arbre et les empêchent
!lLa tarière forme un tuyau conique, de parvenir à une parfaite maturité.
I tronqué au bout , servant de fourreau L'espèce de la même division qui
iiàuu autre tuyau , mais mou, Irans- attaque plus communément les Oli-
parent , cylindrique, et emboîtant ves, l'Osc^Vi/s 0/eœ de Fabriclus, offre
lui-même un autre tube ayant plus tous les caractères des Téphrites; seu-
lie roideur , terminé en pointe et qui lemenl la palette des antennes est
doit être l'oviducle proprement dit. proportionnellement plus allongée,
L'abdomen du mâle est arrondi à son ce qui rapproche cet Insecte des Da-
exlrémité, et son dernier anneau est eus de ce célèbre entomologiste. Le
deux fois plus grand que le précé- corps est rougeâtre , avec une grande
dent. C'est dans les graines des fleurs partie du .dessus du thorax ex deux
de la Bardane que cas Insectes que rangées de taches sur l'abdomen ,
l'on voit souvent rôder autour d'elles noirâtres. L'écusson et les pieds sont
en grand nombre, et en balançant jaunâtres. Z^'. Coquebert, Illust. icon.
continuellement leurs ailes, placent des Insec. , déc. 3, pl. 9.4, f. i6. Con-
leurs œufs. Les larves rongent l'inlé- sultez, pour les autres espèces , Mei-
l ieur de ces graines. Elles sont ovales, gen et l'article Tie/V/zi/e de TEncvcl.
-garanties par un derme coriace, d'un méthod. (laï.)
blanc jaunâtre luisant, rases, avec
l;i partie antérieure du corps conique ; TÉPflRITE. min. Nom donné par
la tête de figure variable et armée Pline à de.s Pierres dont la nature
l'un instrument écailleux , en forme n'est pas bien connue, et dont le
de crochet noir, rélractile , et au principal caractère était d'avoir une
moyen duquel elles rongent la pulpe couleur d'un gris de cendre,
séminale. L'extrémité opposée du . (g.del.)
f;orpo est comme tronquée et aplatie TEPHROITE. MIN. Nom donné
MX bout; on y aperçoit une grande par Brcilhaupt à un Minéral com-
lache d'un jaune d'ocre sur laquelle pacte, à cassure imparfaitement con-
icsont deux points bruns formés par clioïdc, ayant une couleur gris de
des stigmates postérieurs. C'est dans cendre et un éclat tirant sur l'Ada-
ces mêmes graines, et vers la fin manlin. Il est plus dur que la Chaux
'l'août, que ces larves se convertissent phosphatée et moins que le Feld-
KTl nymphes. Leur dernière transibr- spath. Sa pesanteur spécifique est de
oraalion n'a lieu que dans le mois de 4,io ; il fond au chalumeau en une
iiuin de l'année suivante. La TÉ- scorie noire. On le trouve dans la
1PHU1TE DU CuAHuoN , Tepliiilis Car- mine de Sparta, aux Etals-Unis, avec
L. , Réaum. , Insect. , 3 , pl. 45, la Fianckllnile et le Zinc oxidé
5g. 12, lo, est d'un noir luisant, rouge. Breithaupt lui trouve quel-
wvec une ligne de chaque côté du que ressemblance extérieure avec
horax , l'écusson et les pâtes jaunes. l'A-rgenl jnuriaté. (g.del.)
8*
ii6 TEP
TÉTHROSIE. Tephrosia. bot.
THAN. Genre de la l'amille des Légu-
mineuses, tribu des Lotdes , établi
par Persoou aux dépens de plusieurs
Galega exotiques , puis adopté par
Kunth et De Candolle qui l'ont aug-
menté d'un nombre considérable d'es-
pèces décrites par les auteurs sous
divers noms génériques, et principale-
ment sous ceux de Galega et Rohinia.
Voici ses caractères essentiels : calice
dépourvu de bractées , à cinq dents
presque égales ; corolle pnpilionacée ,
dont l'étendard est grand, arrondi,
soyeux et pubescent au côté externe ,
réfléchi; les ailes adhérentes à la ca-
l'ène obtuse; étamines tantôt mona-
delphcs, tantôt dladelphes; le filet
supérieur quelquefois à demi soudé ;
style filiforme , terminé par un stig-
mate; gousse ordinairement sessile ,
cçmprimée, plane, linéaire, poly-
sperme, à valves planes et à graines
comprimées. De Candolle a établi
quatre sections dans ce genre qui a
pour synonyme le Needhamia de Sco-
poli ; et il leur a donné des noms qui
avaient autrefois servi à désigner des
genres distincts du Galega. La pre-
mière est nommée Mundulea, et se
compose de quelques espèces de
rinde-Orientale qui étaient placées
dans les Robinia par Roxburgh. La
seconde section se rapporte au genre
Brissonia de Necker; elle est formée
d'un petit nombre d'espèces de l'A-
mérique septentrionale. La troisième,
sous le nom de Craccoides , renfernie
quati^e espèces de l'Amérique méri-
dionale et des Antilles. La quatrième,
à laquelle De Candolle a conservé le
nom de Reineria , imposé par Mœnch
à une espèce qu'il considérait comme
type d'un genre particulier, se com-
pose d'un grand nombre d'espèces
(environ quarante) qui habitent les
diverses contrées chaudes du globe;
ainsi on en trouve dans l'Inde-Orien-
tale, l'Afrique et l'Amérique méri-
dionale. A Ceylan , le Tephrosia ou
Galega tinctoria sert préparer de
l'Indigo , et on le connaît sous le nom
vulgaire d'Anil, qui est aussi donné
à Vliidigo/era tinctoria. Une espèce
des environs de Popayan , dans 1 ■
niérique méridionale, est employ
par les habilans en guise de Séné;
aussi Kunth l'a-t-il nonmiée T. Senna.
En outre des quatre sections que nous
venons de mentionner , De Candolle
a rejeté à la fin, comme trop peu
connues , une vingtaine d'espèces
pour la plupart décrites sous le nom
do Galega. Les Téphrosies sont en
général des Plantes frutescentes ou
herbacées, munies de stipules libres
et lancéolées, de feuilles imparipin-
nées , et de fleurs blanches ou rouges
disposées en grappes axillaires.
Le genre Kiesera , récemment éta-
bli par Pveinvv^ardt et Hornscliuch ,
paraît devoir rentrer dans le Tephro-
sia. (G..N.)
TEPION. KOT. PHAN. Adansott
avait formé, sous ce nom un genre
désigné autrefois par Vaillant sous
le nom de Ceralopetaloides , et que
Linné a réuni au genre F'erbesiiia.
(G..N.)
TEPDGUIPE. BOT. THAN. L'Ar-
brisseau d'Amérique décrit sous ce
nom par Lœfling appartient à la fa-
mille des Légumineuses , mais n'a
pu être rapporté avec certitude à au-
cun genre connu. (g..n.),
TERAMNDS. bot. than. Patrick
Browne(jfif/\s/. Jam., ^90)3 établi sous
ce nom un genre de la famille des Lé-
gumiueuses , qui a été adopté par
Svvartz, et ainsi caractérisé : calice à
deux lèvres, la supérieu replus longue,
bifide , l'inférieure partagée profon-
dément en trois lobes aigus; corolle
papilionacée , dont la carène est très-
petite, cachée par le calice; étamines
monadclphes, dont cinq stériles;
stigmate en tête, sessile au sommet
de l'ovaire; gousse linéaire , compri-
mée et polysperme. Ce genre, qui a
été placé par De Candolle dans la
tribu des Phaséolées , ne se com-
pose que de deux expèces auxquelles
Swartz a donné les noms de Teram-
nus uncinatus et T. volubilis. Linné
avait placé la première parmi les Do-
lichos. Ce sont des sous-Arbrisseaux
indigènes des Antilles, à rameaux
TER
voliibiles , un peu anguleux, à feuilles
tritbliolées, et à fleurs petites, rou-
i;eâtres , formant des grappes axil-
laircs plus longues que la feuille.
(G..N.)
TER AN A. BOT. CRTCi'T. ( Champi-
jig/iû/is.) Acianson a établi sous ce nom
an genre qui comprend ])lusieurs
.Igaricus de Michell, et parliculière-
i ment ceux figurés pl. 66, fig. 6 et 7,
•. qui sont des Thelephora , et qui , d'a-
près sa description , paraissent être
les Thelephora cœrulea et ferruginea
dePersoou. (ad. b.)
TERAPON. POIS. r. Esclave et
: PjERCIIE.
TERCOL ET TERCOU. ois. Noms
s souvent employés au lieu de Torcol.
> T^. ce mot. (dr..z.)
TÉLIÉBELLÀIRE. Terchellaria.
PPOLYP. Genre de l'ordre des Millépo-
irées, dans la division des Polypiers
eenlièreraent pierreux , ayant pour ca-
rractères : Polypier fossile, dendroïde ,
àà rameaux cylindriques, épars , con-
I lournés en spirale de gauche à droite
ûou de droite à gauche, indiflerem-
ument ; pores saillans, presque tubu-
'leux, nombreux, situés en quin-
cconce , plus ou moins inclinés suivant
Heur position sur la sphère. Ce genre
i.de Polypiers fossiles, établi par La-
nmouroux, est un des mieux caracté-
rrisés de ceux qui se trouvent aux eu-
' virons de Caen. On ne peut le con-
l fond re avec les Spiropores ; ceux-ci
i ont leurs pores seulement contournés
t en spirale , et sur une seule rangée ;
( dans les Térébellaires , c'est la subs-
l tance du Polypier qui semble tournée
s sur sou axe , et chaque tour forme un
l^bourrelet saillant inférieurement. On
I oe peut mieux comparer celle struc-
' lure, pour l'apparence , qu'à la spire
de certaines coquilles lurriculécs ,
notamment aux Turrilellcs imbri-
• quécs et imbricataires ; seulement on
' conçoit que dans lePolypier l'accrois-
sement s'est fait par la pointe ct.mcme
par la surface. On peu! s'assurer
de celte structure, non-seulement en
examinant des échantillons oii cxis-
TER 117
tcnt des rameaux qui commençaient
à se former, mais encore en sciant ou
en usant une branche sur sa longueur.
Toute la surface des Térébellaires est
couverte de petits pores faciles à dis-
tinguer à l'œil nu, disposés régu-
lièrement en quinconce et très-voi-
sins les uns des autres. Ces pores,
étudiés sur des ccbantillons bien con-
servés , présentent une disposition
fort singulière : en dessous du petit
bourrelet formé parla saillie des tours
de spire, les pores sont plus serrés
que partout ailleurs; ils ne sont point
saillans, et leur ouverture est béante;
sur la convexité du bourrelet , les
pores sont tubuleux, saillans et ou-
verts j enfin, sur la porlion inclinée
de la spire, jusqu'au bourrelet du
tour de spiie qui succède, les pores
bien évidcus sont bouchés par un
opercule. Quelque bizarre que pourra
paraître une pareille structure , ce
n'est point une illusion , nous l'avons
constatée sur un grand nombre d'é-
chanlillons; les pores tubuleux du
bourrelet sont souvent cassés , les au-
tres presque toujours bien distincts.
Les Térébellaires naissent d'un pe-
tit empâtement; la tige, courte, plus
grosse que les branches , et propor-
tionnée pour la grosseur au nombre
de celles - ci , se ramifie beaucoup
dans l'une des espèces et peu dans
l'autre ; c'est la seule différence es-
sentielle , et il n'y aurait nul incon-
vénient à les réunir. Lamouroux les
sépare l'une sous le nom de Terebel-
laria ramosissima , et l'autre sous ce-
lui de T. antilope. (e. d..l.)
TÉRÉBELLE. Terebella. annei,.
Ce genre, établi originairement par
Linné , a subi de nombreux change-
mcns dont les principaux sont dus à
Savigny. Ce savant , dont nous sui-
vons ici la méthode, admet le genre
Térébelle en le restreignant aux es-
pèces qui ont pour caractères dislinc-
tifs : bouche semi-inférieure ; tenta-
cules très-longs , entièrement décou-
verts; six , quatre ou deux branchies
complètement libres , supérieures ,
arbusculiforuies, à subdivisioii.s nom-
ii8 TER
breuses: premier segriieiit dépourvu
(h soies et s^ns disque operculaire.
Ce genre appartient dans Ja classifi-
cation de Savigny ( Ouvr. d'Egypte,
in-P, Syst. des Annel. , p. 69 et 83 )
à l'ordre des Serpulées cl à la famille
des Amphytritcs. Il se distingue des
autres genres de cette famille par des
caractères assez tranchés; ainsi il
diffère des Serpules , des Sabelles et
des Ilerraelles, parce qu'elles ont des
lames ventrales d'une seule sorte ,
portant toutes des soies à crochets, et
parce qu'elles sont pourvues de longs
tentacules. Elles partagent ces carac-
tères avec les Amphictènes; mais ce
qui les en éloigne, c'est la position
semi-inférieure de leur bouche , leurs
tentacules découverts à la base , et
l'absence des soies au premier seg-
ment qui n'offre pas d'opercule. D'au-
tres caractères différentiels le font
encore reconnaître en étudiant avec
plus de soin l'organisation extérieure
des espèces de ce genre- Leur corps
allongé, fuselé ou ventru, est garni
par dessous d'une large bandelette
charnue qui s'étend du second seg-
ment au quatorzième oii elle se ter-
mine en pointe; il est .ensuite pro-
longé après le dix -huitième et le
vingtième segment en une queue cy-
lindrique , dirigée en arrière et com-
posée d'anneaux très-nombreux ; les
trois ou quatre derniers anneaux'for-
ment un tube court , replié en des-
sous et terminé par un anus plissé et
circulaire. La bouche , presque exac-
tement antérieure , présente deux
lèvres transverses dont la supérieure
large, avancée, voûtée, est surmon-
tée de nombreux tentacules , et dont
l'inférieure est étroite et plisséc en
travers. Les tentacules qu'on voit in-
sérés autour de la lèvre supérieure
sont inégaux, la plupart sont longs ,
filiformes , striés circulairement ,
très-extensibles , marqués en dessous
d'un sillon , frisés sur les bords et
rendus visqueux et préhensiles par
de fines aspérités. Les pieds ou ap-
pendices des trois premiers segmens
sont nuls ou anomaux ; ainsi, dans le
premier segment, ils consistent en
TER
deux filets inférieurs, demi - circu-
laires , conligus à leur base, écartés
à leur sommet et tournés en devat)t ,
ceux du second sont absolument nuls,
et les appendices du troisième con-
sistent en deux feuillets inférieurs ,
écartés dès leur base, semblables
d'ailleurs aux précédens. Les pieds
du quatrième segment et de ceux qui
suivent sont conformés à l'ordinaire
et de trois sortes : 1 ° les premiers pieds
ont une rame dorsale pourvue de
soies subulées , mais pas de rame ven-
trale ni soies à crochets; 2" les se-
conds pieds et les suivans, jusques et
compris les dix-septièmes et même
les dix-neuvièmes , sont à rame dor-
sale pourvue d'un faisceau de soies
subulées et à ïame ventrale en forme
de mamelon transverse, aririée d'un
double rang de soies à crochets ;
5° les dix -huitième et vingtième
pieds , et les suivans , compris la der-
nière paire, manquent de rame dor-
sale , mais en ont une centrale garnie
comme les précédens d'un double
rang de soies à crochets. Les pieds
des trois derniei s segmens sont pres-
que imperceptibles; toutes les soies
subulées sont tournées en dehors et
terminées simplement en pointe.
Quant aux soies à crochets , elles sont
courtes et minces , étranglées vers
leur sommet qui est relevé, arrondi
en dessus et découpé par dessous en
quatre dents. Les branchies, au nom-
bre de six , de quatre ou de deux ,
sont complètement supérieures et in-
sérées sur les second , troisième et
quatrième segmens, près de la base
cles appendices quand ceux-ci exis-
tent : elles consistent en autant d'ar-
buscules délicats plus ou moins touf-
fus.
Les Térébelles construisent des
fourreaux ouverts antérieurement ,
presque fermés en arrière , membra-
neux et peu solides; elles les entou-
rent de fragmens de coquilles ou de
grains de sable, et se tiennent dans
leur intérieur. Savigny a partage le
genre Térébelle en trois tribus.
f Lèvre supérieure non dilatée en
deux lobes. Appendices des premici
TER
et troisième segmens formant ensem-
ble quatre lobes latéraux dirigés en
avaut. Branchies au nombre de trois
paires , ramifiées dès leur base , in-
sérées aux second, troisième et qua-
trième segmens.
r* Tribu. — TEREBELLiE SIMPLICES.
La TÉRÉEELLE COQUILLIÈRE, Tere-
bella conchilega de Linné et de Cu-
vier, qui est la même que la Nereis
conchilega de Pallas. Des côtes de
l'Océan.
La TÉRÉBELLE MÉDUSE , Terebella
Medusa, Sav. , Aun. d'Egypte , pl. i,
fig. 3. Des côtes de la mer Rouge.
La TÉRÉBELLE ciRREUSE , Tcre-
lella cirrata , Sav. , ou la Nereis cir-
rosa de Linné , et V Amphitriîe cirrata
de MuUcr et d'Olhon Fabricius, ou
encore le Ver -Méduse, Dicquem. ,
Journ. de Phys. , 1 777, mars , p. 2i5,
tab. i , fig. 10 , 11 .
ff Lèvre supérieure dilatée à sa
base en deux IoIdcs latéraux , tentacu-
lifères. Appendices du premier et du
troisième segment nuls. Branchies au
nombre de deux paires , ramifiées dès
leur base, insérées aux second et
troisième segmens.
Il" Tribu. — Terebella phyzeli^.
La TÉRÉBELLE CHEVELUE, Tere-
hella cincinnata d'Olhou Fabricius
( Faun. Groenl. , n** 270 ). Des mers
du Nord.
fff Lèvre supérieure Appen-
dices des premier et troisième seg-
mens nuls. Une seule paire de bran-
chics ramifiée à l'extrémité , insérée ,
à ce qu'il paraît , au troisième seg-
ment.
IIPT ribu. — Terebella Jdalije.
La TÉRÉBELLE VENTRUE , Terebella
ventricosa , Bosc ( Hist. des Vers , T. i,
pl. 6 , fig. 4, 5 )..Des mers de l'Amé-
' rique septentrionale.
Savigny cite encore dans chaque
seiction plusieurs e.«pèces qu'il rap-
( porte à son genre Tércbelle , mais il
1 n'accepte pas toutes celles qui ont
' été classées dans ce genre par les zoo-
1 légistes; ainsi la Terebella aphroHitois
TER 119
de Gmelin est une Léodice. Les Té-
rébelles bicornis et stellata, Abild. et
Gmel. , sont des Serpules ; les T. ca-
runculata , complanata et rostrata ,
Gmel., sont des Pleiones ; sa Tere-
bella chrysocephala est une Hermelle;
sa Terebella Jiava est une Chloé.
(aud.)
TEREBELLUM. moll. Klein
( Meth. ostrac. ) a depuis long-temps
établi ce genre qui est absolument le
même que celui que les auteurs mo-
dernes ont reproduit sous le nom de
Tarrière. ce mot. (d..h.)
TEREBENTHINA. bot. phan.
( Rumph, Jmb. , 6 , tab. 67, fig. 2. )
Même chose qu'AmlDulie. ce mot.
TEREBENTHINES, bot. phan.
On appelle ainsi des substances ré-
sineuses liquides , d'une consistance
oléagineuse , d'une odeur forte et pé-
nétrante , d'une saveur acre et chau-
de , d'une couleur plus ou moins
jaune. Les Térébenthines s'obtien-
nent en pratiquant des incisions à
l'écorce d'Arbres qui appartiennent
spécialement aux familles des Coni-
fères, Térébinthacées et Légumi-
neuses. On les a souvent confondues
avec les Baumes naturels , mais elles
en diffèrent par l'absence de l'Acide
benzoïque , qui forme le caractère
spécial de ceux-ci. Elles ne sont com-
posées que d'une résine dissoute dans
une huile volatile. Nous allons in-
diquer ici les principales Térében-
thines usitées dans les arts :
TÉRÉBENTHINE DE Chto. C'est la
plus estimée de toutes; on la l'etire
du Pistacia Terebinthus , L. , famille
des Tciébinthacées. F". Pistachier.
TÉRÉBENTHINE DE CoPAiiu, Vul-
gairement Baume de Copahu , qui
se relire du Copaifera qfficirialis , L.,
famille des Légumineuses. J^. Go-
PAÏFKRE.
TÉRÉBENTHINE DU CANADA OU
Baume du Canad\ , faux Baume de
Gilead, fourni par VAbies balsamea
de la f;imille des Conifères. F. Sapin.
TÉRÉBENTHINE DE VeNISE Ou PI'
MÉLÈZE , fournie par le Larix euro-
>30
TEK
TER
pœa, l'itmille des Couifères. J^. Mi.-
TÉRIJBJÎNTHINE DE StRASJÎOUUG OU
DU Sapin , qui découle de VÀbies
taxi/ulia, famille des Conifères, f^.
SAPiN.
ÏÉRliBENTHINE DE BORDEAUX OU
DU Pin , produite par le Pinus mari-
/i/«a, famille des Conifères. V. Pin,
etc. , etc. (a. r..)
TÉRÉBINÏHACÉES. Terebimha-
ceœ. BOT. PHAN. Famille naturelle de
Végétaux dicot^'lédons polypétales ,
sur laquelle le professeur Kunlh a
publié un excellent Mémoire dans le
T. 11 des Annales des Sciences natu-
relles , p. 333. Nous allons indiquer
d'abord les caractères généraux pro-
pres à toute la famille, après quoi
nous ferons connaître les divisions
ou tribus qu'on y a établies , et dont
plusieurs ont été considérées comme
des familles dislincles, entre autres
par R. Biown et Kunth. Les Téré-
binthacées sont des Arbres ou des
Arbrisseaux en général exotiques ,
souvent laiteux ou résineux. Leurs
feuilles sont alternes , simples ou plus
souvent composées, dépourvues de
stipules , ce qui peut servir à les dis-
tinguer des Ijégumineuses qui ont le
même port. Elles ont des fleurs her-
maphrodites ou unisexuées, de peu
d'apparence, généralement disposées
en grappes plus ou moins rameuses;
chacune d'elles présente un calice de
trois à cinq sépales , quelquefois réu-
nis ensemble à leur base. La corolle
qui manque quelquefois se compose
en général d'autant de pétales sim-
ples qu'il y a de lobes au calice. Les
étamines sont en nombre égal, rare-^
ment double ou quadruple deS' péta-
les; dans le premier cas elles alter-
nent avec ceux-ci. Ces étamines sont
tantôt immédiatement insérées sous
l'ovaire, tantôt sur un disque adhé-
rent avec la base du calice. Le pistil
se compose de trois à cinq carpelles
tantôt distincts , tantôt soudés par
leur ba.se, tantôt enfin entièrement
réunis en un seul, et souvent envi-
ronnés d'un disque périgyne et annu-
laire; quelquefois plusieurs de ces
carpelles avortent, et il n'en reste
qu'un seul au centre de la ilcur ; cha-
cun d'eux est à une seule loge , con-
tenant tantôt un ovule porté au som-
met d'un podosperme filiforme qui
naît du fond de la loge, tantôt un
ovule renversé , tantôt enfin deux
ovules renversés ou collatéraux. Les
fruits sont secs ou dru[iacés, à une
ou plusieurs loges suivant qu'ils pro-
viennent d'un seul ou de plusieurs
carpelles ; ils ne contiennent en gé-
néral qu'une seule graine : elle ren-
ferme un embryon épispermique ,
droit ou plus ou moins recourbé.
Nous avons dit au commencement
de cet article que plusieurs auteurs
avaient proposé de partager la famille
des ïérébiuthacées en un certain
nombre de tribus ou de familles dis-
tinctps ; ainsi Robert Brown avait
divisé les genres de Térébinthacées
en trois familles qu'il nommait Jna~
cardées , Amy ridées et Connaracées.
Kunth, dans son Mémoire sur les
Térébinthacées , eu forme sept fa-
milles distinctes qu'il décrit sous
les noms de : i° Térébinthacées
vraies; -2° Juglandées ; 3° Burséra-
cées; 4" Amyridées; 5" Ptéléacées ;
6° Connaracées ; 7? Spondiacées ;
mais , à l'exception de la famille des
Juglandées déjà établie par nous de-
puis long-temps , et qui est bien dis-
tincte par ses fleurs mâles disposées
en chatons et son ovaire infère, les
autres familles ne nous paraissent
être que de simples tribus d'un même
ordre naturel, analogues à celles qui
ont été établies dans d'autres graniies
familles voisines, et en paiticulier
dans les Rosacées et les Légumineu-
ses. D'un autre côté nous ferons re-
marquer que le professeur Adrien de
Jussieu , dans son beau travail sur
les Rulacées, a joint à cette famille
les genres qui forment le groupe des
Ptéléacées de Kunth qui déjà avait
parfaitement senti les rapports de
cette famille avec celle des Rulacé( s.
De ces diverses remarques , il résulte
que la grande famille des Térébin-f
thacées peut se diviser en cinq tribus
ÏEII
naturelles dont voici les caractères cl
l indiculion des genres qui leur ap--
partiennent.
1°. xInaCAUDIÉES ou TÉRÉBINTIIA-
CÉES vraies :
Fleurs en général unisexuées ; éta-
j mines distinctes; disque périgyne ;
( ovaire simple , uniovulé. Fruit mo-
I nosperme , sec ou légèrement char-
l nu. Jnacardium, J.; Cassuvium ,
^ Rumpli ,• Rhinocarpus , Kunlh-; Cam-
I bessecfea , Kunlh; M an gif ma , L. ;
. Buchanania , Roxb.; Pislacia , L. ;
. Astroniuni y Jacq. ; Comociadia , L. ;
IPicramnia , Sw. ; li/ius , L. ; Mauria,
Kunth; Duuaua, Id.; Sc/iinus , h. ;
Sorindeia, Du Pet.-Th.
2°. BuRSÉRAcÉEs, Kunlh.
Fleurs en général hermaphrodites ;
( ëtamines distinctes ; disque périgyne ;
' ovaire à deux ou cinq loges contenant
' chacune deux ovules collatéraux at-
tachés à l'angle interne : Elaphrium,
, Jacq.; Boswellia, Roxb. ; Balsamo-
dendrum, Kunth ; Icica , Aubl. ; P/o-
tium , Burm. ; Biirsera , Jacq. ; Mari-
, gnia , Comm. ; Colophonia , Comm. ;
t Canarium , L. ; Hedwigia , Sw.
5''. Amyridées, Kunth.
Cette tribu , qui ne comprend que
! le geni e Amyris de Linné , se distin-
; gue par l'absence du disque, par un
( ovaire à une seule loge contenant
I deux ovules pendans. Le fruit est
i drupacé et monosperme.
4°. CoNNARAcÉES. R. Brown.
Fleurs en général hermaphrodites ;
' ëtamines mouadelphes par la base de
1 leurs filets; pas de disque; ovaires
au nombre de cinq, rarement réduit
. à un seul , contenant chacun deux
' ovules collatéraux et ascendans; cap-
sules une à cinq, monospermes, sou-
vent déhiscentes par une l'ente lon-
t gitudinale : Cneslis, Juss. ; Rourea ,
Aubl. ; Connarus , L.
S*'. Spondiacées, Kunlh.
Fleurs souvent unisexuées ; étami-
I nés libres; disque annulaire ; ovaire
TER ii\
sessile , à cinq loges contenant cha-
cune un ovule pendant de leur angle
interne. Drupe contenant un noyau
à deux ou cinq loges : Spondias, L. ;
Poupartia , Comm.
La famille des ïércbinthacées a de
très-grands rapports avec plusieurs
.lutres familles, et entre autres avec
les Légumineuses, les Rosacées, les
Rhamnées et les Rutacées. Elle dif-
fère des deux premières par l'absence
des stipules, des Rhamnées par leur
ovaire constamment libre et leurs
élamines alternes et non opposées aux
pétales , et des Rutacées par leur em-
bryon dépourvu d'endosperme.
. . (A. R.)
TEREBINTHE. bot. phan. Espèce
du genre Pistachier. K. ce mot.
(a. r.)
TEREBRA. moll. V. Vis.
TÉRÉBRANS. Terehrantia. iNs.
Latreille a établi sous ce nom une
grande section de l'ordre des Hymé-
noptères comprenant tous ceux de ces
Insectes dont les femelles sont pour-
vues d'une tarière. Cette section est
partagée en deux familles , les Porte-
Scies et les Pupivores. V. ces mots.
(aud.)
TÉRÉBRATULE. Terebratula.
CONCH. Si nous n'étions restreints
dans les articles de ce Dictionnaire à
une fort grande concision , nous au-
rions cherché à présenter avec quel-
ques détails l'histoire du genre ïéré-
bratule. Il est sans contredit un des
plus intéressans , et pouvant devenir
par la suite d'une grande utilité à la
géologie, lorsque les nombreuses es-
pèces qui le composent seront déler-»
minées avec tout le soin convenable,
ce genre mérite à tous égards de
fixer l'attention des naturalistes.
Linné confondait le.s Térébralules
dans son genre si indigeste des Ano-
n)ies , dans lequel se trouvaient le.s
Hyales. On dut à Bruguière , dans
l'Encyclopédie , la formation du
genre qui nous occupe; en n'est pas
seulement dans les planches de cet
ouvraçe qu'il fut indiqué comme on
le croit ordinairement ; mais il fut
iJj TER
caiactérisë dans les tablenux qui
commencent le volume des Vers
que l'on doit à Biuguière. Les ïé-
rehialules soul trop évidemment
(litFerentes des Anomies pour que,
dès le commencement, le genre qui
les circonscrit ne fût pas adopte. La
seule question, qui dès-lors restait à
décider , était celle des rapports à don-
ner au génie. La classification de
Bruguière , calquée sur celle de Lin-
né , ne pouvait présenter rien de bien
satisfaisant; il n'en a pas été tout-à-
f'ait de même de celle de Lamarck
dans laquelle on ne trouve plus cette
division peu naturelle des Multival-
ves ; aussi les Cranies , les Orbiculcs ,
les Galcéoles et les Lingules fuient
rapprochées des Térébratules dans la
série des genres dans laquelle on n'a-
vait point encore forme de familles ;
dès que plus tard, dans la Philoso-
phie zoologique , elles furent propo-
sées , il y en eut une sous le nom de
Brac.hiopodes qui rassembla les gen-
res Lingule , Térébratule et Orbicule.
Ces rapports , établis sur la connais-
sance des Animaux des deux genres
principaux, Térébratule et Lingule,
ont été consei vés dans toutes les mé-
thodes ; il en est quelques-unes,
celle de Cuvier et de ses imitateurs,
oi\ les Brachiopodes ont constitué un
ordre et non plus une famille comme
chez Lamarck; mais cette question
ne peut être traitée ici. F". Brachio-
podes et Mollusques. Le genre Crio-
pus de Poli n'est en effet qu'une Té-
rébratule; mais le savant naturaliste
italien n'ayant point approfondi l'a-
natomie de ce Mollusque , et n'en
ayant d'ailleurs décrit qu'une seule
espèce, ceci est insuffisant pour en
déduire les principes qui doivent gui-
der dans la délimitation des es-
pèces.
Les Térébratules se trouvent en
immense quantité dans les couches de
la terre; on les observe dans des ter-
rains très-anciens. Elles sont les pre-
miers Mollusques dont on retrouve
les traces ; et , depuis celte époque si
reculée;, on voit des Térébratules
dans toutes les formations marines se
TER
succéder d'iilge en âge, jusque main-
tenant que dans certaines mers on en
trouve une très -grande quantité.
Dans un si grand nombre dobji '
qui constituent pour nous une 1
mille naturelle, on a observé des fuî-
mes, des accidens particuliers dans
un certain nombre d'espèces , d'oii
ont pris naissance plusieurs genres;
la plupart d'entre eux, formés d'iipr'is
des caractères de peu d'importance
ou variables, ne peuvent supporter
un examen approfondi; nous cite-
rons pour exemple le genre Spiii-
fer qui, caractérisé surtout d'après
les ."^pirales qu'il renferme, con-
tient, d'après ce caractère seul em-
ployé d'une manière exclusive, des
Térébratules et des Productus. Si ,
d'un autre côté, nous étudions les
genres Magas, Strygocéphale , Penia-
mère et Productus, nous ne leur
trouvons pas véritablement de carac-
tères suffisans ; peut-être devrions-
nous y joindre encore le genre Stro-
phomène de Raflnesque qui, d'après
lui, aurait une valve adhérente, ce
que nous avons peine à croire dans
une Coquille de celte forme et de cette
structure.
Le genre Magas de Sowerby ne dif-
fère que par les osselets de l'mtérieur
qui se simplifient et tendent à dispa-
raître ; le Strigocéphale de Défiance
a, au contraire, ces osselets très-ré-
guliers et fort développés , un grand
appendice médian de la valve supé-
rieure se bifurque à son extrémité ,
et cette bifurcation est reçue sur une
lame saillante et médiane de la valve
inférieure. Le Penlamère, Sow. , est
divisé dans la valve inférieure par
une grande cloison médiane , et dans
la supérieure par deux cloisons laté-
rales , de sorte que , lorsque l'on vient
à casser cette Coquille pétrifiée , la sé-
paration se faisant dans l'endroit des
cloisons , on la partage facilement en
cinq morceaux, deux pour la valve
inférieure tt trois pour la supérieure.
Les Productus , Sow. , se distinguent
plus nettement des Térébratules en
ce qu'ils n'ont aucune ouverture soit
au crochet de la valve inférieur! .
TER
TER
193
soil au-dessous de lui , de sorte que
i on peut les regarder comme des Co-
quilles libres, ce qui les sépare des
Térebralules proprement dites qui
îoutes sont adhérentes par un pédi-
cule ligamenteux.
Dans les classifialions les plus nou-
velles, on a cherché à établir des
groupes d'espèces , et pour cela Blain-
ville , dans sa Malacologie , et Rang ,
dans son Manuel de Conchyliologie,
se sont servis des genres élablis que
nous venons de ciler pour en faire
autant de groupes. On a dû observer
que ces genres reposaient sur la for-
me de l'appareil apophysaire de l'in-
térieur et ses diverses modifications.
Blainville, dans son article Térébra-
tule du Dictionnaire des Sciences na-
turelles, a proposé des divisions re-
posant sur ces mêmes caractères, et
il n'a pu les établir que pour les es-
pèces vivantes , de sorte que l'im-
mense quantité des espèces fossiles
ne peut être admise dans ces groupes
que par une analogie qui souvent
feut tromper. Après avoir observé
appareil apophysaire d'un assez
grand nombre d'espèces vivantes de
Térébratules , nous l'avons vu varier
pour chaque espèce , mais d'une
grande constance dans les indivi-
dus de même espèce, ce qui nous
donne la conviction que c'est un
moyen infaillible de 'distinguer les
espèces ; mais nous croyons aussi que
ce moyen est mauvais pour établir
1 des divisions dans l'universalité du
I genre , puisque , pour les espèces fos-
l siles , il sera toujours impossible d'en
! faire l'application. Il faut en conve-
1 nir , jamais une méthode ne peut être
i faite pour une petite portion d'un
j genre; il faut, pour être bonne et
«admissible, qu'elle l'embrasse tout
\ entier , et ce n'est pas ce que l'on
1 trouve dans celle que Blainville a
f faite pour le genre Térébratule dans
I l'article que nous venons de men-
t tionner.
Après une étude long temps conti-
•■ nuée, après avoir recueilli une très-
ï grande quantité d'espèces du genre
9 qui nous occupe dans l'intention d'en
faire la monographie, nous nous ha-
sarderons à présenter les divisions
que nous nous proposions d'établir :
deux grandes sections se présentent
sur un caractère que nous croyons
d'une assez grande valeur pour qu'il
serve à l'établissement de deux gen-
res voisins ou de deux sous-genres ,
les Térébratules qui toutes sont per-
cées , et les Productus qui ne le sont
pas. Les vrais Productus, peu nom-
breux en espèces , ne sont susceptibles
d'aiîcune division ; il n'en est pas de
même des Térébratules , elles se par-
tagent en deux grandes sections,
celles qui sont percées au sommet de
la valve inférieure et celles qui ont
une feute triangulaire au dessous du
crochet de la valve inférieure , cro-
chet qui est toujours entier. Deux
divisions seprésentent encore dansles
espèces à crochet perforé au sommet:
1° pour celles qui ont une petite
pièce triangulaire qui complète le
trou du crochet et descend jusqu'au
bord cardinal ; 2" pour celles qui ont
le crochet percé , mais toujours dé-
pourvu de celle pièce. La seconde
grande division , celle des espèces à
ouverture triangulaire, pourrait être
également divisée en deux d'après la
forme du bord cardinal , tantôt droit ,
tantôt arqué; enfin , toutes ces divi-
sions pourraient encore en subir d'au-
tres Sur des caractères extérieurs ,
tels que les stries , les côtes , les plis ,
elc. , pour rendre plus facile la dé-
termination des espèces. L'immense
quantité d'espèces de Térébratules
fossiles répandues dans les divers ter-
rains du globe , la constance de quel-
ques-unes à certains étages de ces
terrains , les peuvent rendie d'une
grande utilité pour leur élude et leur
détermination certaine, comme cela
a pu avoir lieu pour quelques espè-
ces de Gryphées ; mais, pour faire
celte heureuse application de cette
partie de la zoologie à la géologie , il
manque une bonne monographie de
ce genre , monographie qui , pour la
bien faire, présentera une foule de
diflicultés que l'on surmontera avec
d'autant plus de peine que les os-
1 j4 ter
pèces, étant très-nombreuses, pas-
sent insensiblement de l'une à l'au-
tre , et que l'on n'a point encore
trouvé de principes à l'aide desquels
on pourrait les circonscrire.
Limite comme' nous le sommes
dans cet article , nous nous contente-
rons d'indiquer, pour servir d'exem-
ple, une espèce dans chacune des
sections que nous avons proposées.
t Espèces dont la grande valve est
percée.
1°. Ouverture du crochet arrondie.
A. Due ou deux pièces triangu-
laires au crochet de la grande valve.
TÉRÉBRA.TULE BOSSUE , Terehvatula
dorsata, Lamk. , Anim. sans vert. T.
VI , p. 246 , n° 8 ; Anornia dorsala ,
L. , Gmel. , p. 3348 ; Ghemnitz ,
Gonch. T. vm, tab. 78, fig. 710,
711; Encycl., pl. 5242, fig. j , a, b,
c, d. Coquille assez commune dans
les collections. L'ouverture du cro-
chet est fort grande, et complétée
supérieurement par deux petites piè-
ces triangulaires qui souvent sont
disjointes dans la partie médiane de
la coquille. On la trouve au détroit
de Magellan , d'après Ijamarck.
B. Ouverture du crochet sans piè-
ces triangulaires.
TÉBÉBRATUi-E VITREE , Terebva-
lulavitrea, Lamk., Anim. sans vert.
T. VI, p. 245 , n. 1 ; Anornia vitrea
L. , Gmel. , n° 58 ; Knorr, Vergn. ,
4, tab. 3o , fig. 4; Born. , Mus.,
p. 116, vign. ; Ghemnitz, Gonch.
T. VIII , tab. 78 , fig. 707, 708 , 709 ;
Encycl. , pl. 269 , fig. 1 , a , b , c , d.
Espèce grande, globuleuse, toute
lisse , dont le crochet relevé est percé
d'un petit trou, dont le bord est très-
épais. Dans cette même section doi-
vent se placer les Terehratula caput
serpentis , truncata , etc., qui ont
l'ouverture du crochet sans pièces
triangulaires, mais qui l'ont percée
si près du bord cardinal que quel-
quefois la valve supérieure sert à la
borner.
2°. Ouverture triangulaire du bord
TER
cardinal au sommet de la grande
valve.
TÉRÉBRATULE A GOUTTIÈRE , Tere-
bratuLa canalifera , Lamk. , lac. cit. ,
n. 4o; Encyclop. , pl. 244, fig. 4,
a , b. Goquille pétrifiée , trigone ,
trilobée, dont la valve inférieure a
un talon large et ;iplali, divisé en
deux parties égales par une fente
triangulaire dont le sommet com-
mence à la pointe du crochet , et la
base se dirige vers la charnière oii
elle se termine.
ff Espèces dont la grande valve
n'est jamais percée. Genre Produclus
en partie de Sowerby.
TÉRÉBRATULE DE Martini, Tere-
bratula. Martini, INob. ; Productus
Martini, Sovy. , Min. Gonch., pl.
017, fig. 2,3,4; Anornites Produc-
tus, Mart. , Pet., Derb. , tab. 32,
fig. X , 2, 3. Goquille pétrifiée, cou-
verte de stries longitudinales et
rayonnantes du sommet à la base;
la charnière est droite, linéaire, el
le crochet de la valve inférieure n'est
jamais percé; la valve supérieure est
concave en dessus , ce qui n'est pas
habituel dans les Térébratules*
On pourrait facilement diviser
cette section en deux autres d'après
la manière dont se comporte le bord
cai\linal qui tantôt est droit et tantôt
courbé comme dans la presque to-
talité des Térébratules de la premièn
division. (d..h.)
TÉRÉDINE. Teredina. Moix
Genre curieux établi par Lamarck el
placé par lui dans la famille des Tu-
bicolés. La Goquille qui lui a servi de
type est le Fistulana personala qui
peut, comme Lamarck lui-même l'a
fort bien senti, servir de passage en-
tre les Tarets et les Pholades. On ne
peut contester eu effet les rapports 1
qui lient ces deux genres; on trouve 1
un tube libre, en m(ass\ie termiaét
par deux valves adhérentes au pour- i
tour «le l'ouverture du tube, et ollc \
sont parfaitement closes , lorsqii»
celles des Tarets sont trèj-bâillanlc?
mais , à cet égard , nous présenieron
i TER
^ loul à riieiuc quelques observations
que nous a suggérées l'étal de ces Co-
tinilles. Les rapports entre lesTarets
il les Pholades avaicnl élé établis
pour les Térédines d'après les carac-
tères extérieurs seulement, tels que
le tiîbe et la forme de ]a coquille;
1 nous avons pu y ajouter d'autres ca-
I ractèresplus essentiels, tels que l'cxis-
fiîtence, dans Icsïéi édines, d'une |>ièce
T postérieure semblable à l écusson des
l'iiolades et à l'intérieur des valves,
( de véritables palettes courbées , pai-
I tant des crochets et terminées en ma-
■ melons absolument identiques à celles
les Tarets et des Pholades. On doit
laire attention que l'existence de l'é-
cusson dans ce genre donne la preuve
qu'il se rapproche plus des Pholades
que des Tarets dans lesquels celte
pièce ne s'est point encore rencon-
trée; elle amène aussi à celte convie-
lion que la coquille , à tous les âges ,
iloit être extérieure en dehors du
lube, ce qui n'a pas lieu cbcz les Ta-
icls oii le lube se ferme au terme de
I accroissement .de l'Animal. Nous
ivons un groupe de Térédines toutes
n foncées dans un morceau de bois
iossile, ce qui indique qu'elles ont
. me manière de vivre analogue aux
Ifarets et à quelques Pholades.
Lorsque l'on examine une Téré-
Idine, ou doit être frappé de l'immo-
ibilité de ses valves, et nous sommes
nkonné qu'on ait admis le fait sans
liiscussion , lorsque , de toute évi-
IJence , il est contraire et à la manière
Ide vivre de l'Animal et à la structure
iie sa coquille. Si l'on faisait à un
[«zoologiste la question suivante : Une
coquille bivalve dont la charnière est
semblable à celle d'une Phola de, pour-
ryue comme elle d'une pièce calcaire
^oostérieure , couvrant les crochets,
.>i'ant des palettes à l'intérieur et vi-
fam flans le bois, est-elle faite pour
'îlre immobile? Nous pensons qu'il
|. la'hésilera pas à dire qu'elle est faite
^ oour Se mouvoir. L'analogie a tant
:ie force pour valider cette conclu-
lon , qu'on peut la prendre comme
.trouvée par l'observation directe ,
Ut cependant il en est autrement pour
TE a i 2 n
les Térédines; elles sont construilt-s
pour se mouvoir, et cependant elles
sont immobiles. L'Animal n'a pu
tarauder le bois sans qu'elles fussent
libres et mobiles comme dans les Ta-
rets. L'observation nous fait voir
constamment le contraire.
Il y a ici , on ne peut le nier , une
évidente contradiclion dans la nature
des faits ; on ne peut admettre cepen-
dant une telle contradiclion dans les
fins de la nature qui , dans l'organi-
sation des êtres, ne fait rien de su-
perflu. Si elle crée un êlrc pour per-
cer le bois, elle lui en donne les
moyens, qu'ils soiciil chimiques ou
mécaniques. On sait que dans les
Tarets ce moyen est mécanique; la
coquille est coupante; elle reçoit des
muscles piiissans; elle est en un mot
disposée pour couper le bois fibre à
fibre. On doit donc penser que dans
laTélrédine, la coquille ayant la struc-
ture fort analogue, que, destinée à
creuser le bois, elle a dvi jouir de
loule la mobilité convenable pour le
faire. Nous sommes donc ramenés
à conclure qu'elle a été mobile durant
la vie de l'Animal , et peut-être ne
nous sera-t-il pas impossible de don-
ner l'esplicalion de ce fait, de résou-
dre cette espèce d'énigme.
Toutes les Térédines se sont trou-
vées à l'étal fossile seulement; leur
tube et leur coquille sont épais, so-
lides , et sont partout d'une égale
épaisseur en dedans. On les trouve
remplies d'un sable grossier dont on
peut les débarrasser, et outre cela
souvent des concrétions calcaires ad-
hérentes le plus ordinairement dans
l'intérieur des valves. Si l'on vient à
casser un de ces tubes, on s'aperce-
vra que non-seulement sa stiuclure
actuelle esl absolument différente
des tubes analogues même à celix si
solides des Cloisonnaires , mais en-
core que les concrétions se lient aux
valves par continuité de substance,
de sorte que l'on serait porté à croire
qu'elles existaient pendant la vie de
l'Animal, et qu'elles sont le résultat
d'une maladie; on no tarde pas à se
convaincre que ce n'esl pas là leur
i jf. TE II
véritable origine, puisqu'elles enve-
loppent de couches concentriques des
grains de sable ; on voit ces couches
s'étendre assez régulièrement sur
toute la surface intérieure du tube et
de la coquille sans discontinuité entre
ces deux parties; on les voit dans
quelques circonstances s'épaissir, dans
une autre devenir onduleuses et pres-
que stalacliforines. Lorsque ces corps
n'ont pas été retirés du lieu d'habi-
tation , on les trouve couverts d'une
couche mince testacée qui se détache
quelquefois assez facilement, et qui
représente pour nous le tube lui-
même dans lequel se serait faite une
incrustation calcaire qui , s'emparant
de toutes les parois du tube et de la
coquille, l'aurait épaissi, obstrué,
pour ainsi dire , en la couvraùl de ses
coucbes concentriques. Comme le
moulage s'est fait dans une cavité
creusée dans le bois , au fond de la-
quelle était la coquille, il en résulte
que, si cette coquille était bâillante,
l'espace vide a dû se trouver comblé ,
et alors la couche calcaire s'est mou-
lée sur le bois , et on y i etrouve en
effet l'empreinte de couches fibreuses.
Ceci ne peut se remarquer dans tous
les individus, parce qu'il en est de
cette coquille comme de quelques es-
pèces de Pholades qui sont bâillantes
à certain âge ou à certaine époque de
leur vie , et qui se complètent eiasuite.
Les impressions ligneuses peuvent
s'apercevoir sur les individus encore
incomplets; elles ne peuvent exister
sur les autres ; aussi ces derniers sont
toujours plus réguliers dans cette
partie que les autres.
Parsuite des observations que nous
venons de présenter, il nous semble
bien facile maintenant d'expliquer
l'immobilité actuelle des valves des
Térédines sur la partie antérieure du
tube , et de détruire cette apparente
contradiction dont on peut mainte-
nant se rendre compte. On peut donc
conclure que , pendant la vie de l'A-
nimal , les valves étaient détachées du
tube, qu'elles étaient libres de leur
mouvement , et que la fixité qu'elles
ont actuellement provient d'une cause
TER
accidentelle, indépendante de la na-
ture du corps organisé qui fait le su-
jet de cet article.
Déjà, dans noire ouvrage sur les
Fossiles des environs de Paris , nous
avons rectifié en quelques points im-
portans la caractéristique de ce genre;
nous pensons qu'on peut aujour-
d'hui, d'après ce qui précède , l'ex-
primer de la manière suivante : co-
quille bivalve, équivalve , bâillante
de chaque côté,a3ant une charnière
comme celle des Pholades, et garnie
postérieurement d'une seule pièce
accessoire en écusson ; des palettes à
l'intérieur des valves , partant des
crochets. Cette Coquille , pholadilbr-
me , libre, à l'extrémité d'un tube
ordinairement droit, en massue , ou-
vert aux deux extrémilés dont la pos-
térieure ovale , est partagée par deux
arêtes longitudinales comme dans les
Fistulanes. Malgré la grande analo-
gie qui existe entre ce genre et les
Pholades , on ne peut cependant le
confondre avec elles; l'existence du
tube et la forme de la coquille, qui
est globuleuse , arrondie , séparent
suffisamment ces deux genres, ainsi
que le tube constamment ouvert,
droit j en massue , tandis que l'écus-
son postérieur le dislingue fort bien
des Tarets. Nous ne mentionnerons
qu'une seule espèce, celle que l'on at-
tribue aux environs de Paris.
TÉRÉDiNE MASQUÉE , Teredina per-
sonata, Lamk. ; Fislulana personata y
Lamk. , Ann. duMus. T. vu , p. 439,
n" 4 , et T. xii , pl. 45 , fig. 6,7; a ,
b ; Teredina persuiiata , ibid. , Anim.
sans vert. T. v, p. 458 , n" 1 , ibid.;
Nob. , Descript. des Coa. foss. de,
Paris , T. I, p. 18 , pl. 1 , ng. aS, 26 ,
28; Teredo anlenanle , Sow. , Min.
Conch. T. I, tab. 102, fig. 3, an
eadem? fig. 1 , 2, 3 et 4 de la même
planche. La longueur de celte Co-
quille , son tube compris , est de deux
pouces environ; son plj.is grand dia-
mètre est de huit à neuf lignes dans
les plus grands. (d..h.}
TEREDO. MOLL. Syn. de Tard.
f^. ce mot. (A.UD.)
TER
» TEREDO. ANNEL. Berglus (Act.
>lockh. , 1765, [). 2q8; tab. 9, fig.
-5 ) a confondu avec les Tards , sous
nom de Teredo Chrysodon , une es-
oe d'Annelide qui doit être l'appor-
e à l'Amphiclére du Gap de Savi-
-!)3. f^. A>LPU1CTÈRE. (AUD.)
TÉRÉDYLES. ins. Famille de
>idrc des Coléoptères, fondée par
)Liméril. f^. Psrck-Bois. (aud.)
TEREGAM. uot. phan. Syn. ma-
(bare AqUcus ampelos. V. Figuier.
TERETIFORMES. ins. Famille
établie par Duméril dans le premier
MTolurae des Leçons d'Anatomie com-
loarée de Cuvier, et désignée ensuite
cous le nom de Cylindroïdes. V. ce
■not. " (aud.)
TERFEZ. BOT. CRYPT. {Lycoper-
d^cées.) Un des noms vulgaires , en
Urabie , de la Truffe de ce pays.
(G..N.)
^^TERGÎPEDE. Tergipes. moll.
jjenre curieux dontForskael le pre-
mier fit connaître le type sous le nom
«le Limax Tergipes. Ce petit Animal ,
fdmis par Linné au nombre des
»oris, n'en fut séparé que fort tard
i>ar Cuvier (Règne Animal) et placé
mar lui dans les Nudibranches ( p'^. ce
mot ) après les Eolides et non loin
Vies Dorisi Lamarck n'adopta pas ce
renre, mais il n'imita pas Linné, et
«rangea le Tergipe dans le genre Eo-
ddc avec lequel il a en effet de grands
•rapports. Férussac n'imita par La-
«narck , il suivit les rapports indiqués
ijar Cuvier. La treille et Blainvillc ne
Changèrent rien à cet égard dans les
rapports établis; on trouve les Ter-
»;ipes dans l'une et l'autre méthode,
I côté des Eoiides et des Laniogères.
)3n peut donc regarder comme définl-
iMvement fixée la place de ce petit
(jenre dans la méthode.
Les Tergipes sont de très -petits
IVloUusques nus, llmaciformes , qui
«lagent souvent renversés , et qui ,
outre des tentacules, sont pourvus
uJur le dos de plusieurs paires d'ap-
«endices branchifères , en massue,
TER
1 i7
terminées par une petite ouverture.
Ces appendices, d'après Forskael ,
peuvent servir de pieds à l'Animal;
il marche alors au fond de l'eau sur
les corps solides , renversé sur le dos,
ce qui lui a valu le nom que Cuvier
a donné à ce genre. Le disque loco-
moteur ou le pied proprement dit
s'étend dans toute la longueur du
corps , et en est séparé par un sillon.
Voici au reste comment sont expri-
més les caractères de ce genre : corps
conique, claviforme , avec un pied
encore assez peu sensible , comme
dans les Laniogèi es, pourvu en des-
sus d'espèces de branchies tentaculi-
formes en petit nombre , et disposées
sur deux rangs ; les deux paires de
tentacules céphaliques de grandeur
un peu variable. Pendant très-long-
temps on ne connut qu'une seule es-
pèce de ce genre ; c'est à Krusens-
tern qu'on en doit une seconde.
Tebgipe LAciNULÉE , Tefgipes la-
cinulaia, Guv. , Règ. Anim. T. 11,
p. 394; Limax Tergipes, Forsk. ,
Faiin. arab. , p. 99 ; et Icon. , fig. E ,
1,2; Doris lacinulata , Gmel. , p.
oio5 ; Eolis lacinuLata , Lamk. ,
Anim. sans vert. T. vi , p. 5o2 , n"
4 ; Blainv. , Trait, de Malac. , pl. 46
his , fig. 6 ; Encyclop. , pl. 82 , fig. 5,
6. Animal de quelques lignes de lon-
gueur. (D..H.)
TERIN. OIS. Pour Tarin, espèce
du genre Gros -Bec. V. ce mot.
(DR..Z.)
TERMES. Termes, ins. Genre de
l'ordre des INévroptères , famille des
Planipennes , tribu des Termitines ,
qui a pour caractères : quatre arti-
cles (1) à tous les tarses, dont les
quatre premiers très-courts. Ailes cou-
chées horizontalement sur le corps,
très-grandes, égales, n'offrant que
des nervures longitudinales, Ijlfides
au bout. Tète arrondie, avec trois yeux
lisses, dont un peu distinct sur le
front, et les deux autres situés, un
(i) Trois, selon la plupart; mais nous en
avons compté un tle plus sur de grands indi-
vidus.
1 2H TER
de chaque côté, près du bord interne
dos yeux ordinaires. Antennes pres-
que moniliformes, de la même gros-
seur partout , courtes , composées
d'une vingtaine d'articles. Mandi-
bules cornées et pointues. Quatre
palpes filiformes. Lobe extérieur ter-
minant les mâchoires en forme de
galette (/^. Orthoptères), l'interne
corné et en forme de dent. Lèvre
quadrifîde. Prothorax presque carré
ou semi-orbicuhiire. Deux petits ap-
pendices coniques et biarticulés au
bout de l'abdomen. Insectes actifs
dans tous les âges ou à demi-méta-
morphose, vivant en socielé innom-
brable, composées plus spécialement
d'individus en élal de larve, les ou-
vriers ou les Irauailleurs , et d'une
autre sorte d'individus , pareillement
aptères, mais à tête et mandibules
plus grandes , chargés de la défense
de l'habitation , et distingués sous le
nom de solda/s. Abdomen des femel-
les excessivement volumineux au
moment de la gestation.
Le nom générique de ces Insectes
paraît provenir du mot termes ou lar-
mes , donné par d'anciens auteurs la-
tins (Vitruve , Isidore de SévlUe, etc. )
à une sorte de petit Ver qui rongeait
le bois, et particulièrement le chêne
et le tronc d'olivier , désigné aussi de
même par quelques auteurs. INous
avons lieu de soupçonner que la dé-
nomination à'Acariis, appliquée au-
jourd hui à diverses espèces de Mites
ou de Cirons, fut primitivement don-
née aux larves du Termès lucifuge
qui , dans le midi de l'Europe et dans
le Levant, fait un tort considérable
à ces arbres , et qui , à une époque oîi
les yeux étaient privés du secours des
verres propres à augmenter leur puis-
sance , pouvaient être considérés ,
parmi les Animaux dignes d'atten-
tion, comme les plus petits de tous.
De-là , sans doute, l'origine du nom
de Caria , par lequel les Arabes et
d'autres peuples orientaux distin-
guent les Termès ou Termites; de-là
aussi est venu le mot caries, indi-
quant la vermoulure ou pourriture
du bois ; c'est ce que prouve encore
TE II
l'étymologie du mot Acarus. Four-|
mis blanches , Poux de bois , telleif
sont les dénominations de ces Insec-j
les dans nos colonies. Adanson leai
appelle Vagvagues. j
Leurs larves foi mèrcnt d'abord ex-}
chisivement, dans la jnélhode de Lin-^
né et de quelques autres nalura— f
listes, le genre Termès proprementj
dit. Considérés dans leur état par("ait)i
ou pourvus d'ailes , ces mêmes In— t
sectes lurent associés aux Hémérobes!
el aux Perles ou Fausses- Friganes ;
mais les observations recueillies pai
Smealhman sur ces Animaux et in— j
sérées dans le Voyage de Sparmann i
au cap de Bonne-Espérance et dans
les Transactions philosophiques de la
Société royale de Londres , celles de
Kœnig encore remplirent les lacunes
de leur histoire ; ces connaissances j
quoique encore imparfaites , recti-
fièrent à cet égard la méthode, et
l'Insecte pourvu d'ailes rentra dans
le premier de ce genre au devint aussi
un Termès. Degéer (i) qui, dans Ié
troisième volume de ses Ménaoires ,
avait placé deux espèces ailées de ce
genre avec les Perles ou Fausses-Fri-
ganes, présuma ensuite, en décri-
vant une autre espèce propre au cap
de Bonne-Espérance ( Tom. vu , p.
47 et suiv. ), qu'il s'était trompé à
cet égard. Il ne faut pas , à son exem-
ple , réunir aux Termès un petit In-
secte très-commun partout, et que
l'on trouve plus particulièrement;,
dans les livres négligés , le vieux pa-
pier, sur le bois et dans les collec-
tions d'insecles , semblable à un Pou ,
et qu'on a nommé pour cette raison.
Pou de bois. Cette espèce el plusieurs
autres composent un genre propre,
très-dis.'.inct du précédent, celui de
Psoque. F', ce mot. Nous avons pré-^
senlé à l'article Termès de la seconde
édition du nouveau Dictionnnircî
d'Histoire naturelle un extrait f)rt:.
étendu de l'histoire Aç. ces" Insectes-:
Forcés ici de nous restreindre, iio-.iia
nous bornerons à reproduire le rcsu-
iné que nous en avons donné poslc-
(t) Il écrit Terme au singulier.
TER TER 1129
, rieureinent dans l'ouvrage sur le Rè- longues , étroilcs et très-croisées l'une
gne Animal de Cuvier. Celte esquisse, sur l'autre ; ils sont beaucoup moins
oflfrant d'ailleurs les particularilés les nombreux, se tiennent près de la
plus intéressantes et les plus avérées , surface extérieure de l'habitation , se
j.ourra suffire au plus grand nombre présentent les premiers dès qu'on y
de nos lecteurs. f^^it brèche , et piiicent avec force. Oa
«Les Termites, propres aux con- dit aussi qu'ils forcent les ouvriers
trées situées entre les tropiques ou à au travail. Les demi -nymphes (i)
celles qui les avoisinent , sont connus
sous le nom deFourrais blanches ,Poux
de bois , Caria , etc. , et y font d'hor-
ont des rudimens d'ailes, et ressem-
blent d'ailleurs aux larves; devenus
Insectes parfaits, les Termites quit-
ribles dégâts sous la forme de larves tent leurs retraites primitives, s'en
plus particulièrement. Ces larves ou volent le soir ou la nuit en quantités
les Termites ouvriers, travailleurs, prodigieuses j perdent au lever du
ressemblent beaucoup à l'Insecte par- soleil leurs ailes qui se sont dessé-
t'ait , mais elles ont le corps plus chées , tombent, et sont en majeure
mou sans ailes, et leur tête, qui pa- partie dévorés par les Oiseaux, les
raît proportionnellement plus ^ran- Lézards et leurs autres ennemis. Au
, de , est ordinairement privée d yeux rapport de Smeathman , les larves, re-
i ou n'en a que de très-petits. Elles cueillent les couples qu'elles rencon-
i ■ sont réunies en sociétés , dont la po- trent , renferment chacun d'eux dans
I ; pulation surpasse tout calcul ; vivent une grande cellule , une sorte de pri-
i à couvert dans Tintérieur de la lerre , son nuptiale oii elles nourrissent les
! des arbres et de toutes les matières époux j mais nous avons lieu de pré-
i ligneuses, comme meubles, plan- sumer que l'accouplement a lieu,
i ches, solives, etc., qui font partie comme celui des Fourmis, dans l'air
{' des habitations ; elles y creusent des ou hors de l'habitation, et que les
i, galeries qui forment autant de routes
-ji conduisant au point central de leur
j domicile, 'et les corps ainsi minés,
ae conservant que leur écorce , lom-
femclles occupent seules l'attention,
des larves dans le but de former une
nouvelle colonie. L'abdomen des fe-
melles acquiert alors, à raison delà
nibbent bientôt en poussière. Sidesobs- quantité innombrabledesœufsdontil
«acles les forcent d'en sortir , elles
sconstruisent en dehors , avec les ma-
cères qu'elles rongent, des tuyaux
>u des chemins qui les dérobent tou-
tours à la vue. Les habitations ou les
aids de plusieurs espèces sont exté-
rieures, mais sans issue apparente;
lilantôt elles s'élèvent au-dessus du
est rempli, un volume d'une gran-
deur étonnante. La chambre nuptiale
occupe le centre de l'habilation , et
autour d'elles sont distribuées avec
ordre celles qui contiennent les œufs
et les provisions. Quelques larves de
Termites, dits voyageurs, ont des
des habitu-
yeux et paraissent avoir
1 en forme de pyramides, de tou- des un peu différentes , et se rappro-
elles , quelquefois surmontées d'un cher davantage, sous ce rapport, de
bbapiieau ou d'un toit ti ès-solide , et
jui , par leur hauteur etleur nombre,
)nt l'apparence d'un petit village;
tantôt elles forment sur les branches
Ides arbres une grosse masse globu-
ï.euse. Une autre sorte d'individus,
iCS neutres, nommés aussi soldats,
lît que Fabricius prend faussement
)ur des nymphes, défend Thiibita-
kion. On les distingue à leur tcle beau-
k>:oup plus forte et plus allongée , et
dont les mandibules sont aussi plus
TOME XVI.
nos Fourmis. Les Nègres ou les Hot-
lenlols sont très-friands de ces In-
sectes. On les détruit avec de la chaux
vive et mieux encore avec de l'arse-
nic que l'on introduit dans leur do-
micile. Règne Animal , deuxième édi-
tion , Tome V, p. a54. »
Les deux espèces , que l'on trouve
dans nos départemens méridionaux
(i) Nous sommes le premier qui lus ayons
observées.
i5o TER
ainsi qu'en Espagne et en Italie , sont
petites , et se logent , comme certaines
Fourmis , dans les galeries qu'elles se
pratiquent sous l'écoice des chênes ,
des oliviers et dans leur partie li-
gneuse. L'une d'elles , le ïermés lu-
ciFUGE, Termes lucifugum , Ross.,
Faun. Etrusc. mant. T. ii , tab. 5 ,
fig. lo , est très-commun dans les en-
virons de Bordeaux. Son corps est
noir, luisant, avec les ailes brunâ-
tres , un peu transparentes , plus
obscures à la tête, et l'extrémité des
antennes , ainsi que les jambes et les
tarses, d'un roussâtre pâle. Ce Ter-
mès s'est introduit à Rochefort dans
les ateliers et les magasins de la ma-
rine, et a excité par ses ravages de
vives alarmes. On a cru qu'il y avait
été importé, d'autant plus que l'on
trouve dans l'Amérique septentrio-
nale une espèce très-analogue. Mais
ce Termes, étant généralement ré-
pandu , de même que le suivant, dans
toute l'Europe méridionale , a pu s'é-
tendre jusqu'à Rochefort. — Le Ter-
jViÈs MiAVicoLLE , Termes flavicoLte ,
Fabr. , très-abondant aussi dans les
mêmes contrées , et surtout en Espa-
gne oii il nuit beaucoup aux oliviers ,
ne diffère du précédent que par la
couleur jaunâtre du prothorax. Les
nids ou termitières des espèces qui
habitent le nord de l'Afrique s'élè-
vent peu au-dessus de la terre; mais
ii n'en est pas ainsi des habitations
que forment les espèces beaucoup
plus grandes des régions intertropi-
cales. Quelques-unes de celles-ci,
ressemblant à des huttes coniques
plus ou moins rapprochées, et sou-
vent assez nombi euses pour offrir ,
comme nous l'avons dit , l'aspect
d'un petit village , ont douze à quinze
pieds d'élévation, et sont d'une telle
solidité qu'elles ne s'affaissent point
sous les pieds des Bœufs et de divers
autres Animaux assez lourds qui mon-
tent dessus.
Une bonne monogra])liie de ce
genre, surtout si elle était accompa-
gnée de nouvelles observations des
mœurs de ces Insectes , offrirait d'au-
tant plus d'intérêt que sous le nom
TER
de Fatale, on avait confondu plu-
sieurs espèces; que celles qui ont été
décrites ne 1 ont été que très-impar-
faitement, et que l'on en possède
beaucoup d'inédites. Parmi les indi-
vidus neutres, nous en connaissons
dont chaque segment de thorax a de
chaque côté une forte épine. Ce ca-
ractère semblerait annoncer quelque
différence d'habitudes. La forme de
la tête de ces individus n'est pas non
plus la même dans tous. Dans nos
espèces indigènes et quelques autres,
celle partie du corps est allongée et
presque cylindrique; dans d'autres,
généralement plus grandes, elle est
proportionnellement plus courte et
plus large , presque carrée ou un peu
en cœur. Ces Insectes sont étran-
gers aux contrées septentrionales des
deux mondes , et ne dépassent point
en deçà de l'équateur , ou vers le pôle
arctique, le 458 degré de latitude.
(LAT.)
TERMINALIER. Termlnalia.ysot.
PHAN. Ce genre , que l'on désigne en-
core sous le nom vulgaire de Bada-
mier , fait partie de la famille dés
Myrobalanées de Jussieu, ou Com-
brétacées de R. Brown, et 'se distin-
gue par les caractères suivans : leS
tleurs sont polygames , c'est-à-diré
que sur le même epi elles sont mâles
à la partie supérieure et hermaphro-
dites à la base. Le limbe du calice est
comme campanule à cinq divisions
ovales, velues intérieurement. La co-?
roUe manque. Les élaraines, au nom-
bre de dix , sont dressées et libres.
L'ovaire est infère, ovoïde allongé;
le style est simple, un peu arqué, ter-
miné par un stigmate allongé et ob-
tus. Le fruit est une drupe ovoïde,
comprimée, contenant un noyau os-
seux et monosperme. . La graine se
compose d'un gros embryon sans en-
dosperine. Les espèces de ce genre
.sont des Atbres plus oh moins élevés,
originaires de l'Inde et des îles Mau-
rice; ayant leurs feuilles alternes,
très-rapprochécs les unes des autres
à Pexlrémité des jeunes rameaux , qui
est plus ou moins épaissie, ce qoi
donne à ces Arbres un port tout par-
TER
: ticulier. Leurs fleurs sont asseii pe-
tites , disposées en épis solitaires à
l'aisselle des feuilles. L'espèce la plus
. commune est le Terminalia Calappa,
L. , qui croît à l'Ile-de-France , et
. dont on mange les graines qui ont à
; peu près la saveur des amandes dou-
i ces et des noisettes. Une autre espèce,
originaire de l'Inde, le Terminalia
Benzoin , fournit une matière rési-
i neuse et odorante , analogue au Ben-
join, et que l'on a cru long-temps
• être le vrai baume de ce nom; mais
i on sait aujourd'hui qu'on le retire du
j c S/jrax Benzoin . Benjoin . ( a . n . )
î TERMINOLOGIE, bot. ppian. Ce
imom , d'une composition vicieuse
jjpuisqu'il est formé d'un mot latin et
ud'un mot grec, désigne cette partie
iide la botanique qui a pour objet la
« définition des termes employés dans
lie langage botanique : on lui a subs-
ttitué le nom de Glossologie. Les mots
remployés dans la botanique sont de
odeux ordres. Les uns servent à dési-
çgner les organes ou leurs fonctions ,
cce sont des noms substantifs; ils sont
ppeu nombreux , tels sout ceux de ra-
c:ine, tige , fleur, fécondation , etc.
ILes autres, au contraire, sont ein-
ûloye'j pour exprimi3r les raodifica-
i.ious que chaque organe peut pré-
senter dans toutes ses qualités inter-
nes ou externes , comme la forme ,
couleur, la grandeur, etc. Ces
iierniers mots sont toujours des ad-
jectifs qui sont excéssivement nom-
)oreux, mais dont une très-grande
>)artie sont employés, soit dans le
àangage vulgaire, soit dans les au-
rres sciences. (a. k.)
TERMIS. BOT. PHAN. C'est le nom
vulgaire en Arabie d'une espèce de
'■jupin que Forskahl a décrite sous le
«cm deLupinus Termis et qui est cul-
tivée comme fourragedans le royaume
fie Naples. Lupin. (o..n.)
TERMITE. INS. r. Termés.
TERMONITIS. dot. phan. Nom
mcien du Mufflier, Antirrhinum, sui-
' ant Dioscoride , cité par Adanson.
(AUD.)
TER i5i
TERNATEA. bot. piian. Tour-
nefort avait institué sous ce nom un
genre qui a été réuni par Linné au
genre Ciitoria. De CandoUe en a fait
une simple section de ce dernier
genre, quoiqu'il ait été rétabli par
Kuuth, dans ses Nova Gênera, vol. 6,
p. 4i5. V. Clitorjî. (g..n.)
TERNIABIN ou TERENIABIN.
BOT. PiiAN. La substance sucrée que
les Orientaux désignent sous ce nom,
paraît être la Manne produite par
l'Ai ha gl , espèce du genre Hedjsa-
rum de Linné dont on a fait un genre
particulier. F'. Manna et Sainfoin.
(G..N.)
TERNIER. OIS. Syn. vulgaire de
Grimpereau de muraille. F". Ticiio-
DROME. (DR..Z.)
TERNSTROEMIA. bot. phan. Ce
genre, fondé par Mutis , a été placé
par Linné (ils dans la Polyandrie Mo-
nogynie, et est devenu plus tard l'un
des types de la famille des Terns-
trœmiacées. Il renferme seize espèces
qui végètent dans les régions tropi-
cales des deux hémisphères ; quatorze
sont originaires de l'Amérique , et
deux des Indes-Orientales. Les Terns-
trœmia sont des Arbres ou des Ar-
brisseaux à feuilles éparses, coriaces ,
très-entières ou légèrement dentées ,
dénuées de stipules , articulées au
point de leur insertion. Les fleurs
sont solitaires et naissent à l'aisselle
des feuilles. Le calice est muni de
deux bractées à sa base , composé de
cinq folioles disposées sur deux rangs;
deux d'entre elles sont extérieures et
plus petites. Les pétales, au nombre
de cinq, sont plus ou moins soudés
à leur base en une corolle monopé-»
laie. Les étamines, glabres et en nom-
bre indéfini, adhèrent légèrement à la
base des pétales : les filets sont courts ;
les anthères sont longues , soudées
dans toute leur longueur avec les fi-
lets, biloculaires , et s'ouvrent lon-
giludinalement par leur face interne.
Le style est unique, termine par le
stigmate : l'ovaire est divisé eu deux
ou cinq loges renfermant chacune de
^cux à cinq ovules suspendus dans
102
TER
TER
l'angle interne. Le fruit est coriace
ou légèrement charnu, globuleux,
termine par les restes du style , en-
veloppé à la base par les Iblioles du
calice qui persistent; à sa maturité,
il se déchire irrégulièrement en plu-
sieurs valves. Les graines sont ob-
longues, dépourvues d'aile membra-
neuse; le tégument est double; l'ex-
térieur crustacé , l'inlérieur mem-
braneux; le périsperrae est charnu;
l'embryon est recourbé sur lui-même,
de sorte que la radicule et le sommet
des cotylédons sont dirigés vers le
hile.
Le type de ce genre est le Teins-
tiœmia rneridionalis décrit par Mutis ;
on doit, selon nous, réunir à ce
genre le Taonabo d'Aublet ( Tona-
bea , Juss. Gen. ) Le Ternslrœmia ,
ainsi constitué, se dislingue du Cleye-
ra , Thunb. , par ses pétales sou-
dés entre eux et par ses anthères gla-
bres. Il diffère du Fieziera Swartz ,
par la disposition des folioles calici-
nales , par ses pétales soudés entre
eux, par ses ovules peu nombreux
dans chaque loge de l'ovaire, et par
son embryon recourbé sur lui-même
et non presque droit. Ses fleurs her-
maphrodites, ses étamines plus nom-
breuses, ses anthères adnces , l'éloi-
gnent de Y'Eurya de Thunbei g , avec
lequel on l'a quelquefois confondu.
(CAMB.)
TERNSTROEMIACÉES. Terns-
tiœmiaceœ. bot. phan. Famille éta-
blie en 181 3, par Mirbel et qui a
pour type les genres Ternstiœinia et
Freziera. Depuis cette époque , les
recherches des botanistes sédentaires
et les découvertes des voyageurs l'ont
singulièrement enrichie, et elle se
trouve aujourd'hui formée d'un nom-
bre assez considérable de genres , ori-
ginaires pour la plupart des régions
tropicales des deux hémisphères. Les
Ternstrœmiacées sont des Arbres ou
des Arbrisseaux dépourvus d'ai-
guillons. Leurs feuilles sont toujours
dénuées de stipules alternes , arti-
culées à leur base , généralement en-
tières , coriaces. Les fleurs sont pres-
que toujours hermaphrodites , très-
rarement polygames. Le calice est
souvent muni de deux bradées à sa
base ; il est compose de folioles im-
briquées, tantôt disposées sur deux
rangs , tantôt se recouvrant l'une
l'autre.La corolle est formée de cinq
ou d'un plus grand nombre de péta-
les hypogyues, souvent soudés entre
eux à leur base; leur préfloraison est
toujours imbriquée ; les élamines
sont nombreuses, hypogynes, tantôt
libres , tantôt adhérant légèrement à
la corolle , tantôt enfin réunies plus
ou moins à leur base ou formant plu-
sieurs faisceaux distincts. Les anthè-
res sont adnées ou vacillantes; leur
mode de dchiscence varie dans les
différens genres. Le pollen , plongé
dans l'eau , présente une'forme à peu
près triangulaire ; ses angles sont
souvent terminés par une vésicule
transparente. Le pistil est toujours
libre ; les styles sont tantôt au nom-
bre de trois à sept, tantôt uniques
dans chaque fleur; dans ce dernier
cas le stigmate est divisé en autant
de lobes qu'il y a de loges à l'ovaire.
Les ovules sont insérés dans l'angle
interne des loges. Les fruits sont
tantôt déhiscens , tantôt indéhiscent
Les graines offrent tous les dc;^
d'insertion , depuis celles des Tems-
Irœmia , qui sont pendantes , jusqii à
celles des Bonnelia, qui sont di ~
sées; tantôt elles sont recouvertes a
l'extérieur par une enveloppe crus-
lacée, tantôt terminées supérieiur-
ment, ou même des deux côtés, par
une aile membraneuse; d^ns certains
genres elles sont munies d'un pùi-i
sperme, dans d'autres elles en sont
totalement dépourvues. L'embrvou
est entièrement recourbé sur lui-
même dans le Ternslrœmia et le <"( -
chlospermurn ; il ne pré-ente qu'uiii
légère courbure dans le Freziera
enfin il est parfaitement droit tlan>t
tous les autres genrfes : la radiculcî
est toujours dirigée vers le hile.
A l'exemple de Kunlh , nous avoiiH
cru devoir réunir aux Ternslrœnîia-
cces les Théacées de Mirbel (Camc-
liées, D. G.). Ainsi constituée, cctifi
famille comprend vingt genres,
TER
voir : Cûchlospermum , Kimth ( genre
anomal, destine peut-être à deve-
nir un jour le type d'une nouvelle
; famille)!; Ternslrœmia , Mutis ; Fre-
. siéra , Swartz ; Cleyera , Thunb. ;
, Lellsomia , Ruiz et Pav. ; Eurya ,
; ïhunb. ; Scitrauja , Willd. ; Stewar-
tia f Cav. ; Malachodendron ^ Cav. ;
' i Laplacea, Kuntii; Gordonia , lEAWs ;
Camellia , L. ; f^entenatia ^ Palis.-
I Beauv. ; Bonnetia , Nob. non Schreb.
! ( Bonnetiœ spec. , Mart. et Zucc. ) ;
. Archiiœa , Mart. et Zucc. ; Mahurea ,
Aubl. ; Mania , Pers. ; Kielmey.era ,
Mart, et Zucc; Caraipa, Aubl.;
; T/tea, h. Aces vingt genres, décrits
. dans un Mémoire que nous avons
j publié récemment dans le Recueil du
? Muséum de Paris , on doit eii ajouter
II plusieurs autres découverts à Java
} par Blume. Nous ne les mentionne-
) rons pas dans cet article , n'ayant
I point eu jusqu'ici l'occasion de les
i examiner.
Les Ternstrœmiacées ont de grands
I rapports avec les Gullifères : elles se
( distinguent de celte famille par leurs
t feuilles alternes ; par le nombre nor-
I mal des parties de leur fleur, qui pa-
1 raît être de cinq et de ses multiples ,
eel non de deux et de ses multiples;
f>ar leurs pétales souvent soudés à
eur base; enfin par l'organisation
( de leur graine et de leur embryon.
ICiles différent des Hypéricées par
Heurs feuilles alternes; par leurs ra-
' meaux , leurs feuilles et leurs pédon-
tcules articulés; par la structure de
1 leur graine et de leur embryon. Elles
(Ont aussi quelque affinité avec les
' Marcgraviacées et les^'iliacées ; mais
< ces rapports nous paraissent beaii-
i coup tiioins intimes que ceux qu'elles
I présentent avec les Hypéricées et sur-
i tout avec les Gultifères. (camb.)
TERPNANTHUS. bot. phan. Le
! genre décrit sous ce nom par Nées et
Msrtius, est le même que le Spiran-
• thera d'Auguste Saint-Hilaire. F^. ce
' 'not. (G..N.)
TERRA MERITA, uor. than. y.
' CUBCUMA J.ONG.
TER i53
TEPlRAIN. géol. Les mots Ter-
rain et Tormalioii fréquemment etn-
ployës dans tous les écrits qui traitent
de l'histoire naturelle de la Terre ,
ont reçu des acceptions tellement va-
riées , qu'il devient presque impossi-
ble aujourd'hui de donner une défi-
nition claire et précise de chacun
d'eux, et surtout de bien faire sentir,
sans entrer dans, quelques explica-
tions préliminaires , en quoi les idées
attachées à l'une de ces expressions
doivent différer de celles rendues par
l'autre : ce qu'on peut dire d'une
manière très-générale , c'est que par
Terrain on a jusqu'à présent en-
tendu désigner en géologie une frac-
tion quelconque de la masse solide
de l'ëpiderme terrestre, un ensemble
de substances minérales ou de Ro-
ches considérées, soit sous le rapport
de leur nature ( Terrain calcaire ,
granitique , schisteux , etc. ) , soit sous
celui de leur origine présumée ou
des circonstances de leur production
( Terrain neptunien , volcanique, ma-
rin , d'eau douce ] , soit enfin sous
celui de leur âge ou ancienneté re-
lative ( Terrain primitif, secondaire,
tertiaire , etc. )
On se sert très-souvent du mot
Formation exactement de la même
manière ( Formation granitique , F.
marine , F. primitive), bien que la
plupart des auteurs s'accordent assez
maintenant pour considérer les Ter-
rains comme des groupes d'un ordre
supérieur qui comprennent plusieurs
formations. Ainsi la portion exté-
rieure de la Terre, la seule dont nous
puissions étudier, la structure , est
composée de substances minérales
[Minéraux). Lorsque celles-ci se ren-
contrent en amas considérables ou en
assises épaisses et étendues, qu'elles
soient seules comme dans le Calcaire,
le Gypse, le Sel Gemme, etc.; qu'elles
soient mélangées plusieurs ensemble,
comme dans le Granit, le Gneiss, etc. ,
ou bien même encore qu'elles soient
des agrégations de fragmens de dil-
férens mélanges préexistans ( Pou-
dingue polygétiique , Brèche univei-
sellc), elles sont appelées Roches.
i34 TER
Les Roches qui semblent avoir ëté
formées dans une même période, sous
une suite de circonstances liées entre
elles et non interrompues, constituent
une Formation , et la réunion d'un
plus ou moins grand nombre de For-
mations est un Terrain ; de sorte que,
comme on le voit dans cette classifi-
cation des matériaux dont est com-
f)Osée l'enveloppe de noire planète ,
es Formations sont des groupes d'un
ordre inférieur à ceux que représen-
tent les Terrains , et elles sont éta-
blies sur une considération de même
ordre , c'est-à-dire sur l'âge relatif
(les substances qu'elles comprennent,
quelle que soit l'origine ou la nature
de celles-ci. Les Terrains embrassent
de grandes époques que les forma-
tions partagent en péi'iodes plus ou
moins longues. Cependant les masses
minérales qui entrent dans la com-
position du sol qui nous porte, peu-
vent être étudiées sous trois points
de vue très-distincts.
1°. Elles n'ont point été produites
toutes en même temps.
2°. Elles n'ont pas été formées de
la même manière.
3°. Elles ne sont pas de la même
nature.
Comme il n'y a pas de rapports
constans et nécessaires entre la na-
ture intime des Roches et leur âge ,
de même qu'il n'y en a pas entre
celui-ci et leur mode de formation ,
les groupes établis sur chacune de
ces considérations ne peuvent nulle-
ment se ressembler, et dans un arran-
gement méthodique ils ne peuvent
être opposés les uns aux autres , leui s
caractères n'étant pas comparables ;
c'est exactement pour prendre un
exemple, comme si, voulant écrire
l'histoire des hommes célèbres , on
les classait, i" suivant l'époque de
leur naissance; a*" selon la nation à
laquelle ils ont appartenu ; 5" enfin
d'après le genre de talent qui les a
illustrés : il est certain que des asso-
ciations qui ont si peu d'analogie
entre elles ne devraient pas être dési-
gnées par un même nom, ainsi qu'on
le fait habituellement, en employant
TER
les mois Terrain et Formation comme
synonymes. 11 serait sans doute plus
utile et plus philosophique de ne pas
user d'un seul terme pour exprimer
des idées différentes , tout comme il
faudrait ne pas se servir indistincte-
ment pour rendre chacune de ces
idées de plusieurs expressions qui ont
dans le langage ordinaire des signifi-
cations diverses : ne pourrait-on pas
éviter ce double inconvénient en atta-
chant définitivement aux mots consa-
crés etjusqu'à présent si variablcment
employés, Terrain, Formation, Dépôt ^
Sol, des valeurs déterminées et inva-
riables ? C'est ce que nous avons tenté
de faire depuis assez long-temps ;
mais 1r choix du mot à appliquer à
telle idée plutôt qu'à telle autre , pou-
vant être considéré comme fait d'une
manière jusqu'à un certain pointarbi-
traire, nous sentons très-bien qu'une
résolution quelconque prise à ce sujet
ne saurait prévaloir qu'autant qu'elle
serait présentée comme le fruit de
l'accord des géologues influens de di-
vers pays et de plusieurs écoles, et
qui auraient consenti , dans l'intérêt
de la science , à s'entendre , après
avoir mis de côté toute opinion an-
térieurement adoptée par chacun
d'eux : quoi qu'il en soit et en at-.
tendant que les décisions d'un tel
congrès viennent nous fixer , nous
livrerons avec confiance à l'examen ,
à la critique et au jugement des ob-
servateurs, ce résultat de notre ten-
tative pour répondre à ce qui nous
semble être un besoin dans l'état ac-
tuel de la science.
Persuadé que la nécessité des dis-
tinctions que nous proposons d'éta-
blir est déjà reconnue et comprise ,
ou bien qu'elle le sera facilement j
nous nous bornei-ons à faire précé-
der les définitions que nous avons
adoptées , de quelques reflexions gé-
nérales qu'il est indispensable de se
rappeler.
La surface solide du globe n'est
pas dans un état permanent , et nou>
sommes chaque jour témoins des mo-
difications qu'elle éprouve. En effet ,
certains points de celle surface reçoi-
TER
» vent de raccroissement , soit aux dé-
I. pens d'autres points qui' se dégra-r-
dent , soil au moyen de matières nou-
1 velles qui sous diflerens états sont re-
. jetées du sein de la terre ; car tandis
. que les particules de Roches décom-
i posées et atténuées par l'action des
; influences atmosphériques sont en-
I traînées sans cesse par les eaux cou-
! rantes des sommités qui s'abaissent
vers les cavités qui se remplissent ,
I les sources thermales , les volcans ,
viennent couvrir de leurs précipités
I et de leurs déjections une partie des
• dépôts précédemment formés. Par
I intervalle encore des secousses vio-
lentes en écartant les parties conti-
nues de celle surface , en soulevant
ou abaissant des portions de sol plus
ou moins étendues , produisent de
nouvelles anfractuosités et par suite
souvent le déplacement rapide et
local des eaux.
Aussi avant que nous puissions pé-
nétrer dans le sein de la terre, quelle
que soit l'élévation des montagnes ou
la profondeur des précipices dont les
flancs et les bords escarpés s'offrent
à notre examen , partout nous re-
trouvons dans l'épaisseur du sol l'in-
dication d'une succession d'effets com-
parables à ceux que nous venons de
signaler et dont nous voyons les cau-
ses agir autour de nousj l'analogie
nous porte donc à reconnaître qu'au
moins cette mince épiderme dont il
nous est permis d'étudier la compo-
sition , n'a pas été formée d'un seul
jet et instantanément.
La présence dans certaines Roches
de fragmens usés et arrondis par un
long frottement et qui proviennent
de Roches nécessairement plus an-
ciennes , celle au milieu de masses
pierreuses, dures et épaisses, de nom-
breux vestiges de corps organisés qui
Ont dû vivre libres au sein des eaux
ou sur le sol découvert avant leur
enfouissement; les différences que
présentent les fossiles de couches
ou feuillets superposés, différences
qui généralement sont d'autant plus
grandes (si l'on compare ces débris
des êlrea détruits aux Animaux et
TER i35
aux Plantes qui existent maintenant)
u'on renconti'e les premiers dans
es dépôts formés à des époques re-
lativement plus éloignées de l'époque
actuelle , sont autant de faits qui
concourent à nous prouver que non-
seulement les périodes successives ont
été très-niullipliées, mais encore qu'il
s'est écoulé un temps inappréciable,
mais certainement bien long depuis
que les phénomènes qui se lient à
ceux qui se produisent sous nos
yeux, ont commencé à avoir lieu.
Ce serait toutefois commettre une
grave erreur que de vouloir appliquer
à l'histoire du globe entier ce qui n'est
réellement relatif qu'à ce qu'avec
raison les géologues appellent son e/i-
ueloppe , son épiderme , son écorce, et
de chercher à expliquer, comme on
l'a fait souvent, l'origine et la for-
mation de la planète, par ce que nous
avons appris de positif sur l'origine et
sur la formation de l'espèce d'encroû-
tement, pour ainsi dire insignifiant,
qui la recouvre; ce sont deux choses
probablement aussi étrangères l'une à
l'autre que Phabit l'est au corps qu'il
revêt , et autant vaudrait croire qu'il
est possible de prendre une idée
exacte de l'organisation physique de
l'Homme par l'examen que l'on ferait
du tissu de ses vêtemens.
Lorsque partant des temps présens
nous pénétrons graduellement dans
le passé , l'analogie peut bien nous
servir de guide jusqu'au moment oii
l'enveloppe terrestre a commencé à
se former ; mais au-delà nous n'aper-
cevons plus rien, tout est conjecture,
et nous pouvons à peine, d'après cer-
taines démonstrationsde physique gé-
nérale, d'après des documens four-
nis par l'astronomie et par le calcul ,
fiiire quelques hypothèses plus ou
moins probables, non pas encore sur
la nature du noyau primitif et sur son
origine, mais seulem.ent sur la cause
du peu de consistance qu'il a dû avoir
pour prendre la forme particulière
qui lui est propre et sur celle des
modifications que sa surface a dû
éprouver pour devenir habitable.
En prenant l'histoire de la Terre
2
i36 TER
au moment où le fil de l'analogie nous
abandonne , c'est-à-dire lorsqu'une
première pelliculesolide, existantdéià
autour de sa masse supposée fluide
ou molle par l'effet d'une chaleur
propre , les anfracluositës de sa sur-
î'ace étaient déjà remplies d'un liquide
aqueux, il est possible de rapporter à
deux agens principaux , à l'eau el au
calorique , la série des phénomènes
et des opérations successifs qui ont
contribué simultanément, isolément
ou concurremment, à augmenter l'é-
paisseur, à faire varier la composi-
tion et à modifier la forme de cette
première pellicule.
Ce sont ces causes générales dis-
tinctes que l'on a voulu personnifier
en appelant Neptuniens les effets pro-
duits par l'intermédiaire des eaux et
en désignant par opposition , sous la
dénomination de Plutoniens ou F^ut-
caniens , ceux qui peuvent être attri-
bués à une force inconnue dont le
siège est dans l'intérieur du globe et
c[ui semble avoir quelques rapports
avec le principe de la chaleur et du
feu, si toutefois ceux-ci ne sont pas
seulement des cfi'ets de cette puissance
interne.
Cette première distinction très-im-
portante , qui peut servir à envisa-
ger sous deux points de vue différens
toutes les associations de substances
minérales , ne suffit plus à la science;
il est une foule de circonstances se-
condaires qui ont présidé à la forma-
tion des Minéraux et des Roches et
qui ont produit des effets apprécia-
bles; il est donc nécessaire de trou-
ver le moyen d'indiquer ces circons-
tances dans les descriptions géologi-
ques ; ainsi les produits neptuniens
doivent être distingués suivant qu'ils
ont été formés sous la mer ou sous
les eaux douces , sur les rivages ou
dans les profondeurs , à l'embou-
chure ou sur le trajet des fleuves,
dans les lacs, dans les marécages,
par des sources froides ou thermales,
pures ou minérales , etc. D'un autre
côté, les produits plutoniens poussés
dehors par une fotce interne, soit à
l'étal solide, soit à celui de masses
TER
pâteuses, ceux rejetés sous forme d
coulée , de poussière ou de vapeur ,
les déjections des solfatares, des s;il-
ses , des volcans , etc. , ne peuven
être non plus confondus.
Il est évident , d'après ce qui s
passe maintenant, qu'un grand nom
bre de causes ont dû agir dans 1
même moment, et que les effets varie
qui en sont résultés , ont été contem-
porains. Ainsi tous les modes possi-^
laies de formation peuvent se trouver'
à une même époque , et à toutes les
époques déterminables , des circons-
tances semblables se sont reprodui-
tes. On voit en second lieu que, sauf
quelques exceptions , la même sorte
de matière n'appartient exclusive-
ment à aucune période, ni à aucune
formation. j
Malgré ces généralités, il n'est past
moins vrai que l'expérience et l'ha-i
bitude peuvent faire apercevoir a
l'observateur qu'il existe certaines
relations assez constantes entre la
nature , l'âge et l'origine de telle va-
riété de Minéral , de telle Roche ou
de telle association de ces substan-
ces , pour qu'à la seule inspection il
puisse reconnaître qu'un Calcaire ,
par exemple, dont il ne possède que
des échantillons, a été formé plutôt
dans l'eau douce que dans la mer,
pour qu'il puisse présumer que ce
Calcaire accompagnait telle autre
matière , et qu'enfin il a été forrnc
plutôt avant qu'après tel autre dé-
pôt , etc.
Cela suppose qu'un assez grand
nombre de substances minérales ont
été précédemment vues dans une po-
sition constanlc qui leur est particu-
lière et qu'elles ont été éludiées com-
me type , dans l'ordre de leur an-
cienneté ; c'est aussi là le but prin-
cipal des travaux des géologues, et
ce qu'ils appellent une classification
géologique des Terraijis n'est autre
chose que l'élablissemcnt de cet or-
dre d'ancienneté des dépôts qui en-
trent dans la composition très-com-
pliquée de l'épidermc terrestre.
Il serait facile de reconnaître le
rang de chacun d'eux si la Terre s'é-
TER
liait successiveraenl enveloppée de
o:ouches conceutriques non interrom-
)iies, et si chacune de celles-ci re-
;ouvrait en tous points celle qui l'a
jiécéde'e, car des superpositions di-
ecles seraient toujours visibles ; mais
I n'en est pas ainsi, l'enveloppe ter-
k'estre ne se divise pas en feuillets
\^K)mplets, et dont le nombre par con-
de'quent soit égal sur tous les points;
II faut la considérer plutôt comme
yîomposée de lambeaux de formes ir-
■ égulières , de nature et d'origine dif-
t'érentes, et qui ont été placés à côté
biiii au-dessus les uns des autres pen-
! iant un laps de temps plus ou moins
!<>0Dg, de manière que les plus anciens
i. lépôts , n'ayant jamais été recouverts
^)ar d'autres dans certaines de leurs
" )arlies, ou ayant été dénudés après
t>;oup, peuvent, aussi bien que les
T' )h\s modernes , paraître à la surface
il'iu sol; tout comme entre deux bancs
B.le Roclies que l'on voit immédiate-'
hment superposées dans une localité ,
'il peut s'en trouver beaucoup d'au-
irres intermédiaires dans un autre
lieu.
I L'objet de toule classification géo-
oDgiquc est en définitive de conduire
faire connaître l'âge relatif d'une
ii. ortion quelconque du sol, lorsque
«'on a pu étudier sa structure et sa
composition. Sa plus grande utilité
sst d'apprendre à rechercher d'une
^inanière rationnelle et à trouver les
-ii iulés de substances minérales pré-
letises pour l'industrie , les aris et
Jigricuhure , que la Terre renferme
Man^son sein, et qui, loin d'y être
■déminées au hasard, ont au con-
. me des giscmens déterminés.
Les classifications géologiques dif-
f.Tcnt essentiellement de celles qui
II ! pour fin (ledisposer d'une manière
ithhodique les corps de la nature,
L les mômes principes ne peuvent
uigcr dans l'étiiblissemcnt des unes
t clos autres. Lu histoire naturelle
inpiement dite, on rapproche les
iinriaux, les plantes et les minéraux
"mes, d'après les caractères phy-
'jues qui leur sont communs et in-
lens; on les réunit en genres et
TER i37
familles en raison de la somme des
rapports que présente leur organisa-
tion ; en géologie on n'opère plus sur
des corps ni sur des espèces, mais sur
des groupes que l'on établit presque
arbitrairement , et que l'on cherche
à disposer dans un ordre chronolo-
gique suivant Tépoque relative à la-
quelle ont été produites les matières
dont ils se composent ; aussi les mots
genre et famille ne pourraient-ils être
employés dans une pareille méthode
sans que le sens de leur acception
ne soit changé.
Les travaux du géologue ressem-
blent beaucoup plus à ceux de l'his-
torien et de l'archéologue qu'à ceux
du naturaliste, puisque, à l'exemple
des premiers , il essaie de combiner
la connaissance de faits dont il est
témoin , avec les traces des événemens
passés, pour en conclure quelle a été
la nature et la série de ces événe-
mens ; seulement l'un cherche à faire
l'histoire de la Terre sur les rensei-
gneraens qu'il puise dans les phéno-
mènes naturels, tandis que les autres
écrivent l'histoire de l'homme, celle
de la civilisation et des arts sur les
documens que leur fournissent les li-
vres , les traditions et les monuraens.
Après ces prolégomènes, qui au-
ront fait au moins sentir l'urgence d'a-
voir à employer dans le langage géo-
logique des expressions propres pour
exprimer celles des idées qui se pré-
sentent le plus l'réquemmcnt , nous
définirons comparativement les mots
Terrain , Tormadon , Vépôtei Sol.
Par Terrain, nous entendons tout
groupe ou sous -groupe établi par-
mi les matériaux qui composent l'é-
piderme terrestre, sur la seule con-
sidération du rang et de la place qu'il
occupe relativement aux autres grou-
pes , quelle que soit l'origine présu-
mée ou la nature des substances qu'il
comprend. Nous dirons alors un Ter-
rain i)r-irnaire, un Terrain secondaire ,
les Terrains primaires, les Terrains
tertiaires , etc. : nous diions aussi les
Terrains parisiens, le Terrain juras-
sique, etc. , comme indiquant des ter-
mes de comparaison dont la place est
I!
1Ô8 TER
bien déterminée dans la série des
terrains , et auxquels ou peut rappor-
ter, comme ayant élë formés dans le
même temps, tels ou tels matériaux
déposés plus ou moins loin des points
où se trouvent Paris et le Jura. INous
dirons encore Terrain houilUer, Ter-
rain salifère , Terrain oolithique , non
pas pour indiquer tous les dépôts qui
renferment de la Houille , du Sel
gemme ou des Oolilhes ; non pas
même pour dire que les dépôts ainsi
dénommés i-enferment toujours les
substances et les corps dont ils ont reçu
eur nom, mais pour désigner, d'après
l'usage presque généralement adopté ,
certains systèmes de couches dont la
position relative est bien déterminée,
et au milieu desquels la Houille, le
Sel ou les Oolithes ont été fréquem-
ment , mais non toujours et exclusi-
vemeut rencontrés.
Nous réserverons le mot /^i»mfl/iO/i
pour préciser les différens modes de
production des substances minéi'ales ,
et nous rendrons ainsi à ce mot l'ac-
ception qui lui convient le mieux
dans le génie de notre langue, accep-
tion dont il a été détourné par le cé-
lèbre Werner et par ses élèves, à une
époque oli les idées théoriques et les
observations ne faisaient pas sentir la
nécessité de lui laisser sa valeur ra-
dicale; en effet, les premiers géolo-
gues Wernériens, qui avaient princi-
palement étudié les Terrains anciens ,
regardaient toutes les Roches comme
formées également dans le sein d'un
liquide, et le peu d'attention qu'ils
donnaient à la détermination précise
des corps organisés que renferment
les dépôts les plus récens, ne leur per-
mit pas d'apercevoir la variété des
circonstances qui ont présidé à la
formation de ces derniers; aussi ils
ontrapportéà la mêmefbrmafion, non
pas les choses formées de la même
manière, mais celles formées dans le
même temps.
Non-seulement , comme nous l'a-
vons vu précédemment, des forma-
tions dues à des causes très-variées
peuvent appartenir à la même épo-
que , mais encore elles se trouvent
TER
quelquefois liées ensemble d'un
manière si intime, soit par des mé-
langes , soit par des alternances
soit par des enchevôtremens , qu'i
est impossible de ne pas les laisseï
réimies dans un même groupe, c'est
à-dire dans un même Terrain , di
sorte enfin qu'un Terrain bien \l
mité peut réellement comprendre de
formations marines , des formation
d'eau douce , des formations volcani-
ques qui se seront succédées à plu-
sieurs reprises , ou qui auront eu liei
simultanément. C'est ainsi que le
Terrain carbonifère ou Terrain houil-|
lier proprement dit , qui comprend h
groupe de substances minérales plac^
entre le Grès rouge ancien et le Grès
rouge nouveau , a , dans certaines lo-
calités, les caractères d'une formation
fluviatile unique , lorsque dans d'au-
tres il est représenté par des forma-
tions fluviatiles, alternant avec des
formations marines qui sont les uncî
etlesautres accompagnées ou travei-
sées par des masses ou strates trap-
péens et po.rphyritiques dont l'ori-
gine est ignée.
Un exemple achèvera de rendr<
plus sensible l'utilité des distinctions
que nous indiquons. Dans les Ter-^
rains tertiaires du bassin de la Ta-
mise, qui sont de même âge que ceui
du ba?sin de la Seine, on ne rencon-i
tre ni le même nombre ni les mêm
sortes de formations distinctes. Ces
ainsi que notre Gypse et nos Marna
à coquilles d'eau douce ne se retrou-*
vent pas aux environs de Londres, et j
qu'autour de cette ville un dépôt
argileux {London Clay) remplace lo
dépôt calcaire de notre Pierre à bâtir j
( Calcaire grossier ).
D'après ce qui vient d'être dit , ou
voit qu'indiquant des périodes, dc-^
âges , et comprenant un plus ou
moins grand nombre de dépôts for-
més simultanément ou successive-
ment, quelle que soit d'ailleurs l'ori
gine présumée ou la nature de ce-
dépôts, les Terrains doivent avoir de-
limites tranchées, et pour ainsi dire d<
convention ; d'un autre côté , on sent
la nécessité de donner à chacun dea
TER
Terrains que l'usage général aura fait
; établir un nom insignifiant et tout-
à-fait étranger au mode de forma-
1 lion ou à la nature des Roches dont
liil se compose; chaque nom de Ter-
I rain devrait porter avec lui comme
i;un numéro d'ordre qui indiquât le
i vang d'ancienneté du groupe qu'il
lidésiguepar rapport à tous les autres
t;groupes. Au contraire, les formations
I de même sorte peuvent être de même
i.iige tout comme elles peuvent être
l'dage très-différent; en effet, depuis
;Jes Terrains primaires jusqu'au mo-
^nnent actuel, il y a eu des forma-
i lions marines, d'eau douce, volcani-
ques , et ces trois sortes de formations
|,qui ont pu être produites dans le
i même moment physique , apparlien-
Mient souvent à une même époque,
cet par conséquent au même Terrain;
ilil en est exactement de même des
\idépôts , puisque les Terrains primai-
r res , comme ceux de formation ré-
cente, renferment des Calcaires, des
Aj-rès, des Argiles, et que l'on ren-
:oonlre des Calcaires, des Sab'les, des
ïSilcx marins, et des Calcaires, des
nables et des Silex formés par les
u^aux douces. Pour compléter celle
naomenclature générale , on pourrait
!t;e servir exclusivement du mot Sol
>30ur désigner , soit le Terrain ,
iiîoic la formation, soit la nature de
^:a Roche, qui dominent à la surface
li'une contrée , et dire, par exemple,
• esol de telle contrée est calcaire et
Il appartient aux formations marines
• les Terrains secondaires ; le sol de
>;e bassin est de formation lacustre;
t:elui de ces collines est granitique,
tchisteux , calcaire , etc.
Sans entrer daus aucune discus-
Mon relativement aux idées plus ou
moins hypothétiques , assez généra-
eemcnt ndopiées aujourd'hui sur la
formation et la composition de la par-
tie extérieure du globe que nous ap-
pelons épiderme , écorce , enveloppe,
>"Our la flistingucr du noyau plané-
'laire qu'elle revêt, nous considére-
>ons comme démontré ou au moins
^omnic admis par un assez grand
t'Ombre de géologues, que l'on peut
TER 1S9
rapporter à deux causes la pro-
duction des masses dont il nous
importe de connaître l'arrangement
de celles-ci. Les unes ne sont :
1° que la substance même de la pla-
nète qui , en perdant à sa surface ex-
térieure la chaleur qui est propre à
sa masse, et tient encore celle-ci,
selon un grand nombre de probabi-
lités , daus uu état de fusion et de,
liquidité, ont formé une pellicule
solide que l'on peut regarder comme
le sol vraiment primitif (Granit mas-
sif?); a** ou bien que celte même
matière , partie de points plus ou
moins distans de la surface, qui,
après avoir, à toutes les époques et
momentanément, percé la première
croûte durcie, l'avoir traversée et
s'être répandue et épanchée partout
où elle a pu se faire jour à la manière
des laves , s'est également refroidie et
solidifiée (Granit, S^énile, Porphyre,
Trachyte , Basalte, Lave). Les Ro-
ches, ainsi produites, constituent
d'une manière générale les forma-
tions ignées , plutoniennes ou vul-
caniennes des auteurs; elles appar-
tiennent aux Terrains de tous les
âges, et l'enferment des dépôts très-
variés.
Les autres Roches paraissent par
analogie avoir été formées sous un
liquide aqueux qui tenait en dissolu-
lion ou en suspension les molécules
dont elles se composent; ce sont des
précipités cristallins ( Marbre sta-
tuaire, Gypse, etc.) ou des sédimens
proprement dits ( Calcaire grossier ,
Grès, Marne). Elles sont comprises
dans ime seule classe opposée l\ la
première sous la désignation de for-
mations aqueuses ou neptuniennos.
Leur existence suppose celle d'un li-
quide qui recouvrait la place qu'elles
occupent; souvent elles sont évi-
demment composées des débris re-
connaissables des formations préexis-
tantes , et, dans un grand nombre de
cas, elles renferment les vestiges de
plantes et d'animaux que celte ma-
nière d'être a fait appeler Fossiles.
J^. FoSSII.IÎS , GÉOLOGIE.
En adoptant avec plusieurs géolo-
1 4o TER
gues deux classes principales de for-
jnations, i" les Formations plutunien-
nes , 2° les Formations neptuniennes ,
que nous plaçons dans deux colonnes
parallèles , nous ne considérons ,
ainsi que nous l'avons dit précédem-
jnent, cette division que comme une
considération générale qui , ayant
seulement pour objet l'origine pré-
sumée des substances minérales que
chaque colonne renferme, doit être
mise en dehors de la classification
chronologique des Terrains. INous
devons même nous empresser de
dire qu'il faudrait , pour eire consé-
quent, établir une ou deux classes
mixtes dans lesquelles on placerait
les dépôts dont les particules sorties
de l'intérieur de la Terre à l'état pul-
vérulent, à celui de liquide ou de va-
peur, ont été déposées comme de vé-
ritables sédimens par les eaux au sein
desquelles elles ont été jetées ou
répandues par l'action plutonienne
(Vakite, Pépérine, Tufa, Mo^'a, etc.);
ce seraient là , si l'on voulait créer un
nom nouveau . des formations pluto-
neplitniennes, de même que l'on pour-
rait appeler formations neptuno-plu-
tonieniies , les dépôts formés par les
eaux et modifiés après par l'action du
feu (Tripoli, Jaspe? Schistes tal-
queux? Dolomie?); mais autant il
nous semble nécessaire de faire ces
remarques , autant il nous paraîtrait
impossible et inutile d'en faire la
base d'une classification réelle. Il
n'est peut-être pas superflu d'expli-
quer ici que , par âge des Terrains et
des diverses formations , on doit en-
tendre l'époque oii les matériaux qui
les composent ont été associés et réu-
nis dans les lieux oii on les voit au-
jourd'hui ( à l'exception cependant
tiu cas de brisement et de soulève-
ment qui a pu, dans plusieurs points,
produire des déplacemens ) , et non
l'époque do la production primitive
de ces matériaux. Ainsi, pour m'ex-
{)liquer par un exemple , un poudding
ou une brèche de Granit peut appar-
tenir à un Terrain très-récent , tandis
que le Granit de chaque galet ou
fragment sera très-ancien; de môme
TER
encore les matières qui sortent cha-
que jour de la bouche des volcans
peuvent être réellement, au moins en
partie , aussi anciennes que tous les
autres matériaux de la terre , etc. ;
l'âge enfin se rapporte au moment
de la formation et du dépôt. Il est
facile de concevoir d'après cela que
la position relative de deux dépôts
qui n'ont point été bouleversés après
coup, qui sont ce que l'on appelle
en place, doit indiquer l'âge respec-
tif de chacun , lorsque ceux-ci ont
été également formés au sein des eaux
par voie de sédiment et de précipi-
tation de haut en bas; car dans ce
cas le sédiment qui est dessous aura
toujours été déposé avant celui qui
est dessus. Mais au contraire dans
les masses sorties à diverses épo-
ques du sein de la Terre , leur posi- i
tion peut n'avoir aucun rapport avec i
leur âge. En effet, la même lave qui j
s'épanche sur les Terrains les plus )
modernes et vient les recouvrir , si {
( comme on le croit) elle prend sa )
source sous la première croûte solide i
du globe , peut s'être intercalée entre j
chacun des dépôts qu'elle a traver- l
sés , de manière à être vue également '
dessus et dessous de la même Ro-
che de sédiment , sans que l'on puisse ii
déduire de cps diverses positions l'é- i
poque à laquelle elle est venue se
placer oîi elle est. La superposition,
le meilleur moyen pour déterminer
d'une manière directe 1 âge des Ter-
rains , ne peut donc être employée
que pour les formations neptunien-
nes ^ quant à l'âge des formations
loniennes , il ne saurait être indiqué
que par la manière dont celles-ci se
coupent entre elles ( les plus nouvel-
les devant couper les plus anciennes),
et que par la connaissance du dernier
des Terrains de formation neplu-
nieune que chacune recouvre ou tra-
verse , résultat en paijtie négatif au-
quel on ne peut arriver que par une ~
suite d'observations difficiles à faire.
Il faut donc pour celte raison éta-
blir la série des Terrains, d'après leur
superposition, en ne faisant allenlion
qu'aux formations neptuniennes etdej'
TER
scclimcnl , comme élanl les seules qui
■jjuisseut lournir le moyen d'étudier,
;dans l'ordre de leur auciennelé , les
jaoïnbreux leuillets dont se compose
i'épiderme terrestre. Quant aux for-
iraalions d'origine ignée, on ne peut
ique chercher à rapporter chacune
fd'elles aux divers groupes formés d'a-
iprès ces premières observations direc-
des, en réunissant les faits propres à
lindiquer la période pendant laquelle
«les matériaux dont elle se compose
«sont sortis de l'intérieur du globe^
ijes Formations plutonieunes ne doi-
yvent, d'après ces considérations, être
>pour ainsi dire considérées que comme
•accessoires dans une classliicalion des
ITerrains ; il en sera exactement de
firaême des formations caractérisées
)par des débris d'animaux ou de vé-
^claux , soit marins , soit des eaux
îdouces , soit terrestres , et si la pré-
ssence de telles ou telles espèces de
FFossiles peut conduire à la détermi-
DDation de l'âge de la Formation et
jpar conséquent du Teirain qui les
'.renferme , il n'en est pas de même
*de l'absence ou de l'existence des
t fossiles en général , de la présence
' de fossiles marins ou de fossiles d'eau
cdouce, en prenant ces caractères dans
' des termes vagues ; car ces carac-
I tores ne sont que le résultat de cir-
uconstances qui se sont produites dans
Houles les périodes, et ils ne peuvent
servir de base à une classification
t chronologique des Terrains , comme
plusieurs auteurs ont essayé de le
1 faire, en divisant ceux-ci : i'' en épi-
:zoïques ou métazoïques supérieurs ou
postérieurs à la présence , ou même ,
Ion quelques-uns, à l'existence des
■ i ps organisés ; et a" en hypozoï-
<iue^ ou prozoïques inférieurs ou an-
i térieurs aux corps organisés.
INous ne pouvons nous dispenser
I d'entrer dans quelques explications
r relativement aux caractères tirés des
IFossiles , pour faire sentir combien
i ces distinctions proposées sont peu
' en harmonie avec l'esprit d'obser-
vation qui commence à s'introduire
dans l'élude de la géologie , depuis
qu'abandonnant ces anciennes idées
Tl-R i4i
que le monde ancien était touldifié-
rent du monde actuel , on cherche à
éclairer l'histoire du passé par l'é-
tude des phénomènes qui ont lieu
ïous nos yeux.
LiesFossiles sont pour tout le monde
aujourd'hui les débris, les vestiges et
même les empreintes de corps orga-
nisés qui ont vécu , soit sur la terre ,
soit dans les eaux , et que les masses
pieireuses enveloppent ; les condi-
tions essentielles pour qu'un corps
devienne fossile, sont qu'il soit placé
sous les eaux, et que celles-ci dé-
posent autour de lui une matière
minérale qui l'empêche de se détruire
entièrement. Mais ces conditions qui
se rencontrent fréquemment pendant
la formation des dépôts qui ont lieu
dans les mers , dans les lacs ou sur le
trajet des Qeuves, n'existent pas pen-
dant la formation des Roches qui
sortent ou sont poussées de l'intérieur
du globe à un état de liquidité et
d'incandescence plus ou moins grand
qui suffirait même pour détruire les
corps qui y auraient été enveloppés ;
et aujourd'hui, comme aux époques
précédentes , les laves qui s'écou-
lent du Vésuve, de l'Etna, etc., et
même celles que rejettent les volcans
sous-marins , ne renferment très-
proljablement que peu de corps orga-
nisés , tandis qu'à l'embouchure de
nos fleuves, sur nos rivages, il se dé-
f)Ose des vases, des sables qui enve-
oppenl de nombreux débris. Si nous
n'envisageoîis que les Formations
neptunienncs et de sédiment , il n'est
pas moins évident que tandis que loin
des côtes , les dépôts formés dans la
mer pourront n'envelopper aucuu
animal ou végétal , ceux qui auront
lieu sur les rivages en seront i emplis
qui ne seront pas semblables , aux
embouchures des fleuves , dans les
golfes , sur les plages ouvertes , etc. ,
et qui différeront également de ceux
des sédimens du fond des lacs , des
étangs, des marécages, etc., bien
que tous ces dépôts appartiendront à
la même période et qu'ils seront eu
un mot du même Age. Il est donc vrai
de dire que la présence ou l'absence
i42 TER
des Fossiles , comme l'existence de
telle ou telle sorte de Fossiles, ne
peuvent fouriiir des caractères de-
poque, et que ces faits peuvent indi-
quer seulement des modes dill'erens
de Formation à chaque époque.
Par les mêmes molils , on voit que
les Fossiles , contenus dans les sédi-
mens d'un même âge, ne sauraient
donner qu'une idée approximative et
très-peu exacte de l'ensemble des êtres
qui peuplaient le sol au moment oii
ces sédimens ont été formés; car,
tandis que certains animaux ou végé-
taux sont exposés fréquemment , par
suite de leurs habitudes et de leur
habitation, à être entraînés dans les
iassins marins ou lacustres dans les-
quels les sédimens se forment , les in-
dividus d'autres espèces, peut-être
plus multipliées , vivant dans des cir-
constances toutes différentes, péris-
sent sans laisser aucun témoignage
de leur existence, parce que leurs
dépouilles restent après leur mort
exposées au contact immédiat de l'air
ou de l'eau. Qui peut douter en effet
que , dans le moment actuel , des ca-
davres d'animaux qui habitent les
rives et l'embouchure des fleuves ,
comme sont les Loutres , les Castors ,
les Hippopotames et la plupart des
Pachydermes , les Tortues , les Cro-
codiles, etc. , ne soient journellement
portés dans la mer par les eaux dou-
ces aflluentes qui charrient en même
temps des sédimens vaseux et aréna-
cés propres à les envelopper et à les
conserver ; lorsque , au contraire , les
nombreuses tribus de Singes qui ha-
bitent les forêts, les Antilopes des
déserts , les Chamois des hautes mon-
tagnes, sont presque tous à l'abri des
causes qui pourraient les placer sous
les eaux chargées de troubles;. il en
est de même des plantes marécageu-
ses et de rivage, comparées à celles
des contrées sèches et des hautes
montagnes , les premières seront très-
abondantes dans les sédimens, et les
secondes ne s'y rencontreront que
très-rarement.
Mais, pour que ces conséquences
soient justes , il ne faut pas considé-
M
TER 1^
rer fous les Fossiles comme ayant élJ^
enfouis à la place ou les corps orga-
nisés qu'ils représentent ont vécu , i , j
faut croire que presque toujoui -^ i!
ont clé apportés dans le lieu ou
les trouve de points plus ou niomi
éloignés; c'est ce que l'on ne saurai
se refuser à admettre pour presque
tous les débris d'animaux et de végé-
taux qui ont habité le sol découvert,
pour presque tous ceux qui existaieni
dans les eaux douces courantes el
même pour une grande partie dci
êtres marins; les premiers sont sou-
vent dans des dépôts cristallins ou se-
dimenleux, stratifiés sur une grandt
épaisseur formée successivement e
lentement ( Gypse de Montmartre ^
Houillères ). Ils occupent tous les
étages de ces sédimens ; ils y sont as-
sociés plus fréquemment avec des ha-
bitans des eaux douces ou avec des
débris marins qui quelquefois sont
mêlés aux uns et aux autres.
Si des inondations subites avaient
noyé et fait périr sur le sol qu'ils
habitaient les animaux et les végé-
taux terrestres, leurs débris seraient
entassés pêle-mêle sous les sédimens
marins qui les auraient conservés jus-
qu'à nous , les végétaux adhéreraient
par leurs racines dans la couche ter- .
restre qui les nourrissait; cet ancien t>
terreau n'aurait point partout dis- ri
paru, il n'aurait pas été délayé et
entraîné |)ar les eaux envahissantes
plus facilement que les sédimens
marneux et meubles sur lesquels ces
corps reposent aujourd'hui; on re-
trouverait au moins sur les roches
solides des témoignages de l'action
précédemment exercée par les in-
fluences atmosphériques , etc. ; les
squelettes des iNIammifères, de ces
grands Herbivores dont on rencontre
tant de débris épai's dans les derniers
sédimens de nos continens actuels,
devraient s'y voir l'éi^nis aux restes
encore en place des pâturages des
forêts qui leur donnaient et la nour-
riture cl un abri; car comment sup-
poser qu'une inondation, qui aurait
noyé des animaux en laissant leurs
cadavres sur le lieu même qu'ils par-
TER
TER
i45
sauraient quelques niomens aupara-
vant , aurait en même temps arraché ,
liéraciné toutes les plantes et détruit
- e terreau qui alimentait celles-ci?
Comment cette cause impuissante
oour détruire les squelettes de petits
animaux que l'on trouve intacts dans
--e Plâtre, dans des Marnes, aurait-
lille arraché et brisé les arbres , etc.?
Jn trouve bien dans quelques mines
le Charbon de terre des liges qui ont
jonsei'vé une position verticale, mais
.:e cas est tout-à-fait exceptionnel ; la
.plupart des plantes caractéristiques
(des mêmes terrains sont couchées dans
; e sens des strates , étendues et com-
; primées entre leurs feuillets ; à Saint-
pitienne , où le fait de la verticalité
Itles tiges de grands végétaux mono-
«olylédones a été le mieux observé ,
;celles-ci sont dans un banc de Grès
fi upérieur à la Houille ; pour quèl-
i[ues-unes qui laissent voir à leur
^^<ase des divisions qui rappellent l'o-
j igine et la bifurcation des racines,
luresque toutes au contraire sont
omme tronquées ou rompues; bien
Mus , le pied des tiges rameuses, sou-
f ent conliguës, est à des niveaux très-
! Ifférens dans le banc de Grès qui les
iinveloppe , de sorte que celui des
ii;nes serait placé plus haut que le
commet des autres , ce qui indique-
aait une surface de sol bien exlraor-
iinairement contournée; enfin, et
fetle raison est, à ce qu'il semble ,
i!:ne des plus puissantes , la substance
i'ierreuse est homogène au-dessous ,
tutour et au-dessus des liges , de telle
oortc qu'il f-iudiait supposer que les
u'Iantes ont ^régété sur une terre sa-
i'ionncuse, tellement semblable par
■•a nature, sa composition, sa cou-
'■'ur, etc., au sable qui serait venu
nnfouir plus tardée que l'on a appelé
tme forêt de Fougères pétrifiée en
hlace, qu'on ne pourrait voir aucune
Jgne de séparation entre le sol nour-
•icier de ces plantes et le sédiment qui
'»t venu les détruire. Comment une
MSsure suivant une ligne qui passerait
-(ntre le collet des racines et les tiges,
l'indiquerait - elle pas l'ancien sol
lerreslre? Comment aussi toutes les
ramifications des racines auraient-
elles été détruites , elles qui auraient
dû être protégées par le Terrain au-
quel on suppose qu'elles n'ont pas
cessé d'adhérer , et lorsque dans les
mêmes dépôts les empreintes des
feuilles et des ramuscules les plus
minces ont été conservées? On peut
donc dire d'une manière générale et
peut-être absolue que les vestiges de
corps organisés terrestres, qui sont
devenus fossiles , ont été apportés des
terres sèches sur un sol depuis long-
temps inon'dé , et le plus souvent par
des eaux douces courantes qui, dans
beaucoup de cas , ont porté aussi dans
le bassin des mers les débris des ani-
maux lacustres et fluviaîiles qui exis-
taient sur leur cours. De cette ma-
nière simple s'explique , ainsi qu'on
le verra ci-après , et les mélanges et
les alternances fréquentes , dans un
même lieu, de Fossiles marins, de
Fossiles des eaux douces et de Fos-
siles terrestres , sans qu'il soit en au-
cune manière besoin de supposer des
envahissemens et des reli'aites plu-
sieurs fois répétées des mers. Quant
aux grandes accumulations de co-
quilles marines qui composent des
dépôts puissans divisés en un grand
nombre de bancs ( Calcaire grossier) ,
celles de ces coquilles qui sont entiè-
res , comparées à l'immense quantité
de celles dont les débris triturés les
enveloppent, le mélange sans ordrede
Mollusques qui n'ont pu vivre en-
semble, la dispersion des valves, le
changement subit que l'on remarque
dans les espèces de deux lits très-
minces immédiatement superposés,
le retour des premières espèces dans
un nouveau lit, etc. , sont autant de
raisons qui portent à croire que beau-
coup de Fossiles marins ont été réu-
nis hors du lieu de leur habitation
ordinaire par les rnouvemens cons-
tans, périodiques ou irréguliers des
eaux au sein desquelles les animaux
vivaient , phénomènes analogues à ce
qui se passe sur nos plages et sur le
fond de nos mers.
Des faits bien constatés, et dont
les navigateurs sont chaque jour lé-
i42 TER
des Fossiles , comme l'existence de
telle ou telle sojle de Fossiles, ne
peuvent fournir des caractères d'é-
poque, et que ces faits peuvent indi-
quer seulement des modes dilïerens
de Formation à chaque époque.
Par les mêmes motifs , on voit que
les Fossiles, contenus dans les séui-
mens d'un même âge, ne sauraient
donner qu'une idée approximative et
très-peu exacte de l'ensemble des êtres
qui peuplaient le sol au moment où
ces sédimens ont été formés; car,
tandis que certains animaux ou végé-
taux sont exposés fréquemment , par
suite de leurs habitudes et de leur
habitation , à être entraînés dans les
bassins marins ou lacustres dans les-
quels les sédimens se forment , les in-
dividus d'autres espèces, peut-être
plus multipliées , vivant dans des cir-
constances toutes différentes, péris-
sent sans laisser aucun témoignage
de leur existence, parce que leurs
dépouilles restent après leur mort
exposées au contact immédiat de l'air
ou de l eau. Qui peut douter en effet
que , dans le moment actuel , des ca-
davres d'animaux qui habitent les
rives et l'embouchure des fleuves ,
comme sont les Loutres , les Castors ,
les Hippopotames et la plupart des
Pachydermes , les Tortues , les Cro-
codiles, etc. , ne soient journellement
portés dans la mer par les eaux dou-
ces alïiuentes qui charrient en même
temps des sédimens vaseux et aréna-
cés propres à les envelopper et à les
conserver ; lorsque , au contraire , les
nombreuses tribus de Singes qui ha-
bitent les forêts, les Antilopes des
déserts , les Chamois des hautes mon-
tagnes, sont presque tous à l'abi'i des
causes qui pourraient les placer sous
les eaux chargées de troubles ; il en
est de même des plantes marécageu-
ses et de rivage, comparées à celles
des contrées sèches et des hautes
montagnes , les premières seront très-
abondantes dans les sédimens, et les
secondes ne s'y rencontreront que
très-rarement.
Mais, pour que ces conséquences
soient justes , il ne faut pas considé-
TER
rer tous les Fossiles comme ajanlétJ
enfouis à la place oii les corps orgaJ
nisés qu'ils représentent ont vécu; il
faut croire que presque toujours ii|
ont été apportés dans le lieu oii or
les trouve de points plus ou moini
éloignés; c'est ce que l'on ne saurai
se refuser à admettre pour presque
tous les débris d'animaux et de végé-
taux qui ont habité le sol découvert
pour presque tous ceux qui existaien
dans les eaux douces courantes e
même pour une grande partie des
êtres marins; les premiers sont sou-
vent dans des dépôts cristallins ou sé
dimenteux, stratifiés sur une grand»
épaisseur formée successivement ei
lentement ( Gypse de Montmartre
Houillères ). Ils occupent tous le-
étages de ces sédimens ; ils y sont as-
sociés plus fréquemment avec des ba-
bitans des eaux douces ou avec des
débris marins qui quelquefois son
mêlés aux uns et aux autres.
Si des inondations subites avaien
noyé et fait périr sur le sol qu'ils
habitaient les animaux et les végé-
taux terrestres , leurs débris seraient f
entassés pêle-mêle sous les sédimens
marins qui les auraient conservés jus-
qu'à nous , les végétaux adhéreraient
par leurs racines dans la couche ter-
restre qui les nourrissait; cet ancien
terreau n'aurait point partout dis-
paru, il n'aurait pas été délayé et
entraîné par les eaux envahissantes
plus facilement que les sédimens
marneux et meubles sur lesquels ces
corps reposent aujourd'hui; on re-
trouverait au moins sur les roches
solides des témoignages de l'action
précédemment exercée par les in-
fluences atmosphériques, etc.; les
squelettes des Mammifères, de ces
grands Herbivores dont on rencontre
tant de débris épai's dans les dernicis
sédimens de nos continens actuels,
devraient s'y voir réu;jis aux restes
encore en place des pâturages des
forêts qui leur donnaient et la nour-
riture cl un abri; car comment sup-
poser qu'une inondation , qui aurait
noyé des animaux en laissant leurs
cadavres sur le lieu même qu'ils par-
TER
TER
i45
;oui aienl quelques momens aupara-
i vant , aurait en même temps arraché ,
liéraciué toutes les plantes et détruit
re terreau qui alimentait celles-ci?
L^omment cette cause impuissante
poour détruire les squelettes de petits
i.snimaux que l'on trouve intacts dans
li.e Plâtre , dans des Marnes, aurait-
► îlle arraché et brisé les arbres , etc.?
LOn trouve bien dans quelques mines
die Charbon de terre des liges qui ont
rconservé une position verticale, mais
i :e cas est tout-à-fait exceptionnel ; la
pjlupart des plantes caractéristiques
[ides mêmes terrains sontcouchées dans
|ee sens des strates , étendues et coin-
• primées entre leurs feuillets ; à Saint-
itienne, oii le fait de la verticalité
kl les tiges de grands végétaux mono-
Liîolylédones a été le mieux observé ,
tcelles-ci sont dans un banc de Grès
piiupérieur à la Houille ; pour quèl-
j;|ues-unes qui laissent voir à leur
))ase des divisions qui rappellent l'o-
rigine et la bifurcation des racines,
)oresque toutes au contraire sont
icomme tronquées ou rompues; bien
)blus , le pied des tiges rameuses, sou-
n'entcontiguës, est à des niveaux très-
i lifFérens dans le banc de Grès qui les
iiînveloppe , de sorte que celui des
unes serjiit placé plus haut que le
< ommet des autres , ce qui indique-
iiait une surface de sol bien extraor-
lilinairenient contournée; enfin, et
::elle raison est, à ce qu'il semble ,
1 me des plus puissantes , la substance
')ierrcuse est homogène au-dessous ,
nmlour et au-dessus des tiges , de telle
ortc qu'il faudrait supposer que les
intes ont végété sur une terre sa-
lonncuse, tellement semblable par
■ t nature, sa composition, sa cou-
lur, etc., au sable qui serait venu
i :rifbuir plus tard ce que l'on a appelé
ne forêt de Fougères pétrifiée en
ice, qu'on ne pourrait voir aucune
;ucde sé[)ar.'ilion entre le sol nour-
ler de ces plantes et le sédiment qui
t venu les détruire. Comment une
sure suivant une lignequi pass'crait
Il Ire le collet des racines et les tiges,
' mdiquerail - elle pas l'ancien sol
rreslrc? Comment aussi toutes les
ramifications des racines auraient-
elles été détruites , elles qui auraient
dû être protégées par le Terrain au-
quel on suppose qu'elles n'ont pas
cessé d'adhérer , et lorsque dans les
mêmes dépôts les empreintes des
feuilles et des ramuscules les plus
minces ont été conservées? On peut
donc dire d'une manière générale et
peut-être absolue que les vestiges de
corps organisés terrestres, qui sont
devenus fossiles , ont été apportés des
terres sèches sur un sol depuis long-
temps inondé , et le plus souvent par
des eaux douces courantes qui, dans
beaucoup de cas , ont porté aussi dans
le bassin des mers les débris des ani-
maux lacustres et fluviaîiles qui exis-
taient sur leur . cours. De cette ma-
nière simple s'explique , ainsi qu'on
le verra ci-après , et les mélanges et
les alternances fréquentes , dans un
même lieu , de Fossiles marins , de
Fossiles des eaux douces et de Fos-
siles terrestres , sans qu'il soit en au-
cune manière besoin de supposer des
envahissemens et des retraites plu-
sieurs fois répétées des mers. Quant
aux grandes accumulations de co-
quilles marines qui composent des
dépôts puissans divisés en un grand
nombre de bancs ( Calcaire grossier] ,
celles de ces coquilles qui sont entiè-
res , comparées à l'immense quantité
de celles dont les débris triturés les
enveloppent, le mélange sans ordrede
Mollusques qui n'ont pu vivre en-
semble, la dispersion des valves, le
changement subit que l'on remarque
dans les espèces de deux lits très-
minces immédiatement superposés,
le retour des premières espèces dans
un nouveau lit, etc. , sont autant de
raisons qui portent à croire que beau-
coup de Fossiles marins ont clé réu-
nis hors du lieu de leur habitation
ordinaire par les mouvemens cons-
tans, périodiques ou irréguliers des
eaux au sein desquelles les animaux
vivaient , phénomènes analogues à ce
c|ui se passe sur nos plages et sur le
fond de nos mers.
Des faits bien constatés, et dont
les navigateurs sont chaque jour té-
146 TER
ville pour se rendre , soit dans les
Vosges , soit dans le Limousin , dans
la Bretagne ou dans les Aidennes,
passe des Terrains les plus récens sur
d'autres Terrains graduellement plus
anciens qui sortent de dessous les
premiers et les débordent dans pres-
que toute la ceintvu'e que nous ve-
nons de tracer. L'ensemble des Ter-
rains qui surmontent et recouvrent
la ligne qui nous semble être le point
de contact do l'épiderme terrestre
avec le noyau planétaire, n'a dans
aucun point une épaisseur connue de
mille mètres , c'est-à-dire que cette
épiderme si compliquée dans sa struc-
ture et dont l'étude présente tant de
faits remarquables, n'est pas au globe
qu'elle revêt comme serait sur une
sphère de trente six pieds de dia-
mètre une enveloppe épaisse d'un
millimètre.
Par Sol , il faut comprendre la sur-
face terrestre qui est recouverte par
les eaux aussi bien qVie celle qui est
en contact avec l'atmosphère; l'une
est le Sol submergé , l'autre est le
Sol émergé, distinction qu'il est im-
portant d'établir, parce que les phé-
nomènes qui ont lieu sur l'un ne sont
nullement comparables à ceux qui se
passent sur l'autre. Tant que le Sol
est recouvert par les eaux , il est pour
ainsi dire protégé par elles et mis à
l'abri des dégradations qu'il éprouve
promptement lorsqu'il est exposé à
l'action atmosphérique. Les vagues
et les courans littoraux déplacent bien
quelques matières meubles sur les
rivages et les bas-fonds ; mais l'action
la plus violente des mers agitées se
fait à peine sentir dans les profon-
deurs. Aussi tout porte à croire que
loin des côtes, dans la pleine mer,
le fond resterait dans un étal de calme
et de stabilité parfait , si la cause
qui produit les éruptions volcani-
ques , les tremblemens de terre , etc.,
ne venait momentanément agiter ce
fond , et le revêtir par place dè dé-
jections ignées; si les pluies, les in-
nombrable^ filets d'eau, les rivières
et les fleuves qui détrempent et sil-
lonnent les conlinens, si les vagues
TEK i
qui battent les falaises escarpées n'apM
portaient pas sans cesse dans le bassiA
fies mers des matériaux nouveau!
enlevés aux terres sèches , et que leH
courans se chargent de distiibuejl]
dans leur marche, suivant la pesan-
teur de chacun d'eux, jusqu'à di
grandes distances.
Aussitôt que, par une cause quel-
conque , une portion du Sol submer
gé est mise à sec, une grande révolu
tions'est opérée pour elle, dans ce sens
qu'elle va être modifiée tout aulre
ment qu'elle ne l'était précédemment
alors seulement commencent l'actiot
de la chaleur et du froid alternatifs
celle de l'air , des l'ayons solaires , d
la pluie, des torrens, etc. ; le sol sous
marin dont les ondulations étaien
douce? , dont les anfractuosités tcn
daient à s'effacer, est déchiré, dé
coupé violemment , imraédiatemen
après son émersion , jusqu'à ce qu
l'équilibre se rétablisse au moyen de
éboulemens et du comblement du li
des fleuves par les débris que leur
eaux entraînent des hauteurs vers le
parties basses. Sur le sol sec , il ne s
Fait plus ni sédimens ni fossiles; tou
les êtres qui ont vécu sur lui , et qu
y restent après leur mort, sont bien
tôt réduits à un peu de terreau qu
ne saurait transmettre le souvenir d
leurs formes. Si des sources, en sor
tant de terre, laissent déposer le
sels qu'elles tenaient eu dissolution!
si les volcans rejettent des matièrci
fondues et pulvérulentes, ces sub-
stances précipitées ou refroidies «
l'air, ne ressembleront pas à celle»
déposées par les mêmes agens sou
des eaux profondes qui les soumeti
taient à uue forte pression. Les da
nés , les alluvious et attcrissemens d
peuvent êire produits qu'au contai
du Sol submergé et du Sol émergi
les Stalactites , lesToui bes, l'Humé
appartiennent tout-^-fait à ce del
nier; il est donc vrai , en thèse gcnt
raie , qu'il se fait peu de vhose sur 11
terre que nous habitons qui puis.'î
rendre compte de la formation dd
Terrains qui sont soumis à noire cx'«
mcn , et que, d'un autre côté, nou
TER
i ne retrouvons rien dans la composi-
! tion de ces mêmes Terrains qui nous
rappelle ce qui se fait sous nos yeux ;
, mais s'ensult-il que les causes qui ont
f produit les feuillets dont la terre est
c enveloppée , ont cessé d'agir? Au
I. contraire , toutes les analogies, le
j; raisonnement et les faits , portent à
f'. croire que sous les eaux actuelles, des
I . dépôts sont formés , et que ceux-ci
it enveloppent des débris de corps or-
I . ganisés contre la conservation des-
quels nous ne saurions élever des
doutes fondés, lorsque nous voyons
jmos eaux incrustantes conserver la
> substance et toujours la forme des
i plantes, des fruits et des animaux
I . que l'on y plonge, par la seule raison
. que l'enduit inaltérable dont elles
\i recouvrent ces corps, les met à l'abri
»de l'action désorganisatrice de l'air
cou de l'eau.
Avancer qu'il ne se fait plus rien
i de comparable à ce qui constitue par
fexemple les Terrains tertiaires pari-
b siens, parce qu'effectivement on n'a
Il pu constater d'une manière directe
qque des formations analogues se pre'-
fparent dans les profondeurs de l'O-
ccéan , ou bien parce que, dans plu-
; sieurs localités connues, le sol sous-
r.marin est resté le même depuis un
('temps immémorial, ce serait s'^ap-
30uyer sur des argumcus bien faibles
DOur essayer de nier les relations in-
times et continues qui lient l'état
orésent de la terre à ses états précé-
IJens, et qui rattachent sans intcr-
'uption le présent au passé; car,
ll'unc part, que deviennent toutes
< es matières chariées périodiquement
ries fleuves, si elles ne forment
^ des bancs étendus et épais sur le
1 cil elles sont portées? D'un autre
té , que signifie l'observation réel-
'nent bien exacte que, dans un très-
md nombre de parages , le fond ne
mgc ni de nature ni de profon-
u-, si ce n'est que ces parages sont
Ignés de toutes les circonstances
orables à la production des sédi-
us? Depuis que l'on pêche des
uires dans la baie de Cancalc, et
:U corail sur les côtes de Barbarie ,
TER i47
si on a remarqué qu'aucune matière
meuble n'avait été apportée dans ces
lieux , c'est peut-être parce que là il
ne débouche aucun grand cours' d'eau
continental ; et que des courans ba-
layent le sol sous-marin, ou que les ^
mouvemens de la mer portent tout à
la côte, etc. Croirait-on que, dans
les temps anciens, les sédimens cou-
vraient plus qu'aujourd'hui égale-
ment toutes les parties du sol des an-
ciennes mers; et n'est-il pas démon-
tré au contraii-e , par une foule d'ob-
servations , que les plus anciens sédi-
mens n'occupent que des espaces
limités ? Si , dans les endroits où
vivent habituellement les animaux
fixés et ceux qui recherchent des ro-
ches dures et des eaux limpides , on
ne voit pas le fond se couvrir d'épais
limons, c'est que ces animaux ne se
seraient pas établis , et n'auraient pu
continuer à exister dans un lieu ou
des troubles les auraient gênés et
bientôt enfouis.
Par Sol il ne faut pas entendre
strictement la surface solide qui est
en contact immédiat , soit avec l'air,
soit avec l'eau; on doit soulever, pour
ainsi dire, les derniers lits de gra-
vier, de limon, de vase et d'humus,
ui voilent dans un grand nombre
e points les formations régulières
plus anciennes, dont le sol émerge
reçoit ses véritables caractères et
une physionomie particulière. Ce
sont les carrières, les rives des val-
lées , les falaises, et en général toutes
les excavations naturelles ou artifi-
cielles peu profondes , qui fournis-
sent les moyens de connaître la na-
ture réelle du sol d'une contrée que
l'on veut comparer à une autre.
La forme extérieure , la culture, la
végétation, sont en général en rapport
avec la composition des Terrains , et
le géologue, qui a beaucoup voyagé
et nicn observé, peut, d'après ces
Indications en apparence étrangères
au sujet dont il s'occuj)e , apercevoir
qu'il quitte un Terrain pour passer
sur i»i autre; il se laisse souvent di-
riger par elles sur les points qui lui
présentent le plus d'intérêt pour l'é-
10*
3
i48 TER
lude ou même pour la recherche et la
découverte des substances utiles aux
arts , à l'industrie et à l'agriculture ,
l'un des objets les plus importans de
ses travaux.
La pi'ésence de débris de végétaux
terrestres dans les plus anciens Ter-
rains de formation neptunienne , et
dans presque tous ceux qui se sont
succédés, rend incontestable que,
depuis les temps les plus reculés , il
a existé simultanément un sol sub-
mergé et un sol émergé; il est en
même temps tiès-probable que les
diverses parties de nos continens ac-
tuels n'out pas été abandonnées par
les eaux dans le même moment; tel
plateau, comme celui du centre de la
France, était peut-être déjà couvert
de végétaux terrestres , loi'sque les
charbons de terre et tous les Terrains
secondaires et tertiaires n'avaient pas
encore été formés dans les. mers en-
vironnantes, et depuis ce temps ce
même plateau s'est trouvé sous les
circonstances aux influences desquel-
les les parties basses de nos vallées
n'ont été soumises que depuis la for-
mation des 'J'errains les plus récens
et après le dernier abaissement^ des
eaux.
Les périodes d'immersion et d'é-
mersion sont donc relatives pour cha-
que point de la surface terrestre, et
l'on ne saurait par conséquent établir
deux époques dans le temps et clas-
ser chronologiquement les Terrains
et les phénomènes géologiques d'après
la circonstance de la mise à sec de
nos continens , puisque à la rigueur
cette mise à sec a pu se faire succes-
sivement depuis la formatiou des
premiers Terrains jusqu'à nos jours,
et qu'elle peut continuer encore ,
ainsi que nous dirons de nouveau en
parlant de la distinction de l'époque
actuelle et de l'époque ancienne.
Des Dépôts.
Il ne faut pas confondre les dépôts
avec les roches , malgré l'extrême
rapprochement qui existe entre les
uns et les autres ; celles-ci , considé-
rées minéralogiquemeut, doivent in-
TER .
diquer des minéraux simples ou des
associations constantes de certaines
substances ; leurs caractères , pris
dans leur composition , leur tex-
ture , leur dureté, leur aspect, ne
doivent pas varier sans que la roche
ne change de nom; plusieurs roches
peuvent ainsi se rencontrer clans
un même banc , dans un même
bloc, et faire, à plus forte raison,
partie d'un même dépôt; car, pour
être conséquent avec ses principes , le
minéralogiste doit regarder comme
autant de roches distinctes les mélan-
ges qu'il voit être diiïérens, sans faire
aucune atteution au gisement de ces
derniers. Les dépôts doivent avoir
une acception plus large ; la roche
dominante essentielle doit seule ser-
vir à les désigner , et avec cette roche
principale peuvent s'en trouver d'ac-
cidentelles , subordonnées ou dissé-
minées; ainsi la colline de Mont-
martre est composée à sa base d'un
dépôt gypseux qui comprend, entre
des bancs de Gypse , des lits de Mar- j
nés , d'Argile et même de Calcaire.
Le sommet de cette montagne est un
dépôt arénacé , au milieu duquel on *f
trouve de l'Argile , du Grès , des
Meulières, qui sont autant de roches ,
distinctes. Le Terrain oolithique est y
un dépôt calcaire en général comprué
au Terrain houillier qui est un dépôt
arénacé.
Le même dépôt peut changer de
nature graduellement par le change-
ment dans la proportion des diverses,H
matières dont il est composé : un dépôtM
calcaire passe à un dépôt argileux ou
un dépôt arénacé, et uice versa. A.\isw^
il peut êire utile dans le langage géo-.H
logique de combiner ensemble plu-^l
sieurs expressions pour indiquer ceS.fl
diverses combinaisons. Lorsqu'un ■
dépôt est formé de lits argileux et de I
bancs calcaires qui iillernent, ouH
peut dire qu'il est argileux et calcaire, H
ou calcaire et argileux, scion que ■
l'Argile ou le Calcaire domineront. ■
Si, au contraire, on veut exprimer H
que l'Argile et le Calcaire sont mé- I
langés dans les mêmes roches et dans H
les mêmes bancs principaux , on ap- H
TER
>ellcia le dépôt, argllo-calcaire , cal-
carëo-argileux. La diversité des mé-
ianges qui constituent les dépôts est
irès- grande; cependant sur trois
\-ents espèces environ de substances
Boinérales distinctes , il n'en entre
)as vingt dans la composition essen-
; ielle des dépôts qui constituent l'épi-
ilerme terrestre; encore les minéraux
j;(ue l'on y découvre y sont-ils très-
rarement purs en grandes masses , et
r'iiresque toujours ils sont mécon-
uaissables au premier aspect. Les
Hoches de cristallisation sont celles
([ne l'on voit presque exclusivement
ians les Terrains anciens , tandis
lie celles de sédimens sont le plus
boudantes dans les Terrains moder-
uies; les unes et les autres alternent
peuvent ensemble, et principalement
àans les Terrains moyens. On doit
distinguer les dépôts selon q-u'ils se
ii résentent en masses non str.itifiées,
i\i bien en couches, tables ou feuil-
ests , parce que ces dispositions sont
oouveut en rapport avec leur mode de
îarmation et leur âge, et qu'il peut
CDnduire à faire découvrir celui-ci.
I l'on-seulement les fossiles envelop-
(és dans les dépôts anciens diffèrent
te ceux que renferment les dépôts
uodernes, mais leur mode de con-
e îryation et surtout leur liaison plus
utime avec la gaugue qui les a con-
î3rvés , peut encore, jusqu'à un cer-
nin point, indiquer à quel Terrain
tt à quelle sorte de formation doit
t>tre rapporté un dépôt que l'on ob-
î3i-ve isolément.
Loin d'assurer que les dépôts des
niffércns âges ont toujours été tels
i^u'ils se présentent à notre observa-
( on ( et pour nous en tenir ici à ceux
' m ont été formés au sein des eaux ) ,
' DUS devons croire que le temps et
1 \ circonstance de l'émersion ont mo-
uific beaucoup leur consistance , leur
"spect et peut-être même leur com-
osilion. Les sédimens argileux et
alcaires purement mécaniques n'ont
léoriginaircmcnt que des vases qui,
«us l'eau, seraient reslëes dans un
-rtat continuel de mollesse; ce n'est
jue depuis qu'elles font partie du sol
TER i49
émergé, que ces vases se sont durcies
et qu'elles se sont fendillées par le
retrait; ensuite l'évaporalion des
eaux a donné lieu à la précipitation
des sels cristallins dissous par elles ,
et ceux-ci ont rempli les solutions de
continuités , les fentes , les cavités ,
ou bien ils ont cimenté les molécules
désagrégées; c'est ainsi que d'une
boue homogène, le dessèchement et
l'évaporation ont fait, selon toutes les
apparences , des marbres compacte!,
durs comme sont ceux de Sainte- Anne,
de Namur, etc. , si fréquemment em-
ployés pour nos ameublemens. C'est
sûrement par des causes analogues
que beaucoup de sables ont été trans-
formés en Grès ; que des graviers
ont été convertis en Pouddings dont
les parties sont si solidement liées
que le choc brise les fragmens les
plus durs plutôt que de les séparer.
Beaucoup de substances , que l'on
trouve en nodules au milieu des dé-
pôts mécaniques, tels que les Silex
dans presque tous les Calcaires à
grains fins, les rognons de Stron-
tiane sulfatée dans les Argiles , les
Meulières dans d'autres Argiles, sont
des produits postérieurs au dépôt des
matières au sein desquelles ils se sont
formés par réaction chimique ou par
le rapprochement lent de molécules
similaires primitivement écartées.
Le changement de nature des corps
organisés fossiles , la transformation
des bois, des coquilles, des polypiers
en Silex, en Agalhes , en Fer sulfuré,
en Spath calcaire, etc. , ne s'est pas
opérée instantanément; la liaison in-
time de ces corps avec la gangue qui
les enveloppe , est l'effet d'une
sorte de mouvement intestin que l'at-
traction moléculaire entretient dans
les masses minérales les plus solides.
Il ne faut donc pas s'élonner si la
solidité et l'aspect cristallin sont des
caractères que Von \ elrouve plus com-
munément à mesure que l'on passe
de l'étude des Terrains récens aux
Terrains anciens; il faut encore moins
trotivcr, dans le peu de dureté des
sédimens actuels compares à ceux des
premiers temps, une preuve que les
i6o TER
opérations de la nature ont changé,
car c'est coranie si , comparçint des
ruines antiques et dégradées depuis
des siècles par les influences atmo-
sphériques avec un monument mo-
derne et que les ouvriers viennent
d'abandonner, on s'étonnait de trou-
ver les pierres de celui-ci réunies par
un ciment moins dur , leurs surfaces
plus polies , plus blanches et non cor-
rodées , et comme si l'on assurait
que, dans les siècles à venir, le même
monument ne ressemblera pas toul-
à-faitaux ruines dont il diffère tant
aujourd'hui.
Des Formations.
Quoique la distinction des forma-
tions plutoniennes et des formations
neptuiiiennes paraisse très-nalurelle
et incontestable, il est cependant im-
possible , dans l'état actuel de nos
connaissances , de tracer la limite en-
tre ces deux classes el d'assigner aux
p\ oduits qui doivent entrer dans cha-
cune d'elles , des caractères dislinc-
tifs qui puissent indiquer leur origi-
ne ; d'une part, on sait par des expé-
riences directes que des matières fon-
dues et refroidies lentement, ou sous
une forte pression , peuvent ne pas
différer de précipités cristallins dont
les molécules auraient été dissoutes
dans un liquide aqueux; d'un autre
côté la stratification ou la disposition
massive ne peuvent être considérées
comme propres exclusivement , la
première aux dépôts de sédiment
neptuniens , et la seconde aux pro-
duits ignés ; car certaines Roches ,
telles que le Calcaii-e et le Granit qui
peuvent être pris comme exemples
des deux groupes, se voient également
eu assises bien distinctes ou en mas-
ses irrégulières non Stratifiées. Ce
n'est donc que par un ensemble de
caractères, et plus encore par la posi-
tion relative des Roclies, par de nom-
breuses analogies, que l'on pourra
se décider à ranger certaines d'entre
elles plutôt dans les produits du feu
que dans celui de l'eau; la discus-
sion qui , pendant long-temps, a par-
tagé les géologues en rlcux camps ,
TER
les Wernériens ou Neptuniens el les
Plutoniens ou Huttoniens , n'est pas
encore terminée pour un certain
nombre de masses minérales à struc-
ture cristalline, que pour trancher la
difficulté on attribue, dans les classi-
fications modernes, en même temps
aux deux agens (le Granit , le Gneiss,
certaines Roches talqueuses et am-
phiboliques, etc.). Quant aux dé-
pôts formés mécaniquement par l'a-
grégation de particules enlevées à
des dépôts préexistans , et quant à
ceux qui renferment des vestiges de
corps organisés , leur origine aqueuse
ne peut être contestée, et c'est priu-
cipalejnent parmi les matériaux de ce
dernier ordre qu'il importe de re-
chercher quelles sont les diverses
circonstances qui ont présidé à leur
formation ; sans cela il serait difiicile
de parvenir à écrire l'histoire des évé-
nemens qui ont eu lieu sur la terre
dans les temps les plus rapprochés
du nôtre, pour essayer de remonter
de proche en proche et par une suite
d'inductions graduées jusqu'à l'épo-
qseoii les causes dont nous pouvons
apprécier les efiets ont commencé à
agir.
Dès l'instant que l'étude des fossi-
les et la comparaison de chacun d'eux
avec dès êtres vivans , a conduit à ne
pas confondre les vestiges des ani-
maux et des végétaux qui ont dû
exister dans des eaux salées avec
ceux des animaux et végétaux qui
ont dû habiter les eaux douces, il a
paru tout naturel et tout simple de
supposer que les Roches qui contien-
nent les premiers ont été formées
dans la mer, et que celles qui ren-
ferment les seconds ont été produites
dans des lacs , des marais ou des fleu-
ves ; de là est résultée la distinction
des Formations marines et des For-
mations d'eau douce. Cependant ici
encore la limite n'est pas tranchée
comme ou aurait pu le croire, car
dans les mêmes couches ou dans des
couches con ligués et qui ont évidcm-
meut succédé l'une à l'autre , sans
trouble , et ont même alterné à plu-
sieurs reprises entre elles; dans des
TER
. dépôts diflférens , mais placés non loiu
les uns des autres dans le même
(bassin , à une même hauteur et sans
Sue rien annonce qu'ils ont éprouvé
es déraugemens , on trouve des Ibs-
■siles marins, d'eau douce et terres-
tres , dont le mélange , le rapproclie-
' ment et l'alternance ne peuvent s'ex-
pliquer qu'eu supposant que dans
1 beaucoup de cas les eaux fluviatiles
iOnl dans les temps anciens charié et
-déposé dans la mer, comme elles le
! font aujourd'hui, les débris des corps
• organisés qu'elles avaient nourris ou
qu'elles avaient enlevés à la terre
sèche dans leur trajet. On conçoit
que dans cette supposition le mé-
: lange de fossiles marins et d'eau
I douce, qui est propre à indiquer la
circonstance particulière de l'em-
bouchure d'un fleuve dans la mer,
peut n'être pas toujoui's constant , et
( que par place les sédimens fluviatiles
ne contiendront aucun corps marin;
'que plus loin le mélange se verra et
> qu'insensiblement plus loin encore
les corps marins pourront rester
seuls ; oii finira alors , pour le géo-
: logue qui ne s'en rapporterait qu'aux
échantillons qu'il aurait sous les yeux
ou à l'examen de quelques localités
isolées , la formation d'eau douce, et
où commencera la formation marine?
L'histoire géologique des Roches ca-
ractérisées par des animaux des eaux
douces ou terrestres ne peut donc
résulter que d'un grand nombre de
< considérations , et surtout de leqr
gisement ou position relative avec
d'autres Roches; les caractères pu-
1 reraent minéralogiques ou zoologi-
f ques pourraient induire en erreur, et
s si l'on s'en rapportait à eux seuls, si
' de la présence alternative de fossiles
I marins et de fossiles d'eau douce dans
île même lieu, il fallait en conclure
'la présence alternative de la mer et
àes eaux non sSlées ,' on serait forcé
d'attribuer a des causes extraordi-
' uaires et loul-à-fait incompréhensi-
' hles, des faits très-faciles à expliquer
. par l'observiUion de ce qui arrive sous
nos ^ eiix : il a déjà été dit préccdcm-
raent que l'intégrité des fossiles ne
ÏER lôi
peut être une objection à faire contre
la possibilité de leur transport, car
dans des dépôts évidemment marins,
comme sont, aux environs deParis,
ceux de Griguon et de Beauchamp si
célèbres par le grand nombre de
•coquilles marines qui y Sont conser-
vées entières au milieu d'un sable
formé de débris, ou trouve égale-
ment quelques Gyclostomes terres-
tres ainsi que des Planorbes et des
Lymnées lacustres qui, quoiquenrès-
minces et très-fi'agiies , ne sont bri-
sées en aucune manière, et comme
les animaux auxquels toutes ces co-
quilles ont appartenu n'ont pas ha-
bité les mêmes lieux, il faut bien
admettre que les unes ou les autres
de ces dépouilles ont été apportées.
La non-existence de fossiles marins
dans des dépôts formés sous la mer
par des eaux douces affluentes, n'est
pas noa plus inconcevable, car l'arri-
vée continuelle d'un liquide étranger,
et pour ainsi dire délétère pour Jes ha-
bitans des eaux «salées , l'abondance
des troubles que ce liquide apporte et
dépose, soit continuellement, soit
périodiquement, l'agitation profonde
qu'il produit en s'écoulant dans les
abîmes de l'Océan , sont des motifs
sullisans pour empêcher les animaux
marins sédentaire5 de s'établir et de
se propager dans des lieux qui sont
pour eux comme des déserts inhabi-
tables, et quant à ceux, plus alertes
qui les traversent par hasard ou
même qui viennent y chercher leur
proie , ils y périssent rarement, et il
n'est pas étonnant de ne pas trouver
leurs dépouilles confondues avec
celles des êtres que les fleuves ont
entraînés le plus souvent après leur
mort et qu'ils ont déposés à peu de
distance de leur embouchure. Il est
donc nécessaire d'admettre qu'outre
les dépôts formés dans le bassin des
meis par les eaux salées , loiu de
l'influence et sans la participation des
eaux continentales, et ceux auxquels
les eaux douces seules ont donné lieu,
soit dans les lacs, soit sui' le trajet
des fleuves , il existe des formatiouj
mixtes , composées de sédimens ap-
i5a TER
portés parles eaux douces courantes
et déposées par elles sous la mer ,
soit avant, soit après leur mélange ,
et à des dislances plus ou moins
grandes de leur emboiichuie. Peut-
être, après examen, trouvera-t-on que
beaucoup de sédimens sont dus à cq
concours de circonstances ; les for-
mations que l'on pourrait appeler
fluvio-marines sont peut-être les plus
nombreuses. En elFet , presque tous
les dépôts de Houille et de Lignite,
la plupart des couches argileuses et
arénacees, qui alternent avec les di-
verses assises du Calcaire oolitique ,
tels que le Lias, l'Argile de Dives,
celle deHonfleur, le Sable ferrugi-
neux , les Argiles et Calcaires de
Weald et de Purbeck , etc. , etc. ,
et parmi les Terrains plus lécens
des environs de Paris, l'Argile plas-
tique , les parties supérieures du
Calcaire grossier , le Gypse à osse-
mcns, les faluns de la Loire, etc.,
contiennent des amas de végétaux
terrestres , des squelettes d'animaux
fluviatiles, des ossemens de Quadru-
pèdes mammifères dont la réunion
annonce que, selon toutes les appa-
rences , tous ces dépôts formés au-
dessous du niveau des mers à des
distances plus ou moins rappro-
chées des côtes , l'ont été en grande
partie au moyen de matières enle-
vées au sol émergé par les eaux qui
sillonnaient celui-ci. Si l'on réflé-
chit au peu d'action des eaux ma-
rines sur leur fond , si l'on compare
le petit nombre de points où elles
peuvent long-temps dégrader les cô-
tes , à ia surface des terres lavées et
sillonnées par les pluies, à l'immense
étendue de rivages auxquels les eaux
courantes enlèvent sans cesse des par-
ticules qui , en définitive , arrivent
à la mer , il sci'a facile d'admettre
cette proposition , qi.e presque toutes
les formations de sédiment ne sont
que des at'.érissemens fluviatiles.
Il est un mode de formation assez
difficile à rapporter aux classes pré-
cédemment indiquées, c'est celui des
dépôts produits par les eaux miné-
rales chaudes ou froides, et qui , en
TER
sortant du sein de la terre, ont aban-
donné les matières qu'elles tenaient
en dissolution ; ces dépôts ne peuvent
être assimilés à des sédimens , ils ne
sont pas toujours formés de substan-
ces préexistantes et dissoutes, mais
souvent ils sont le résultat de réac-
tions chimiques ; sortis derinlérieur
de la terre de bas en haut, ils sont
comme les produits plutoniens rare-
ment stratifiés ; tels sont les Traver-
tins, le Calcaire siliceux? etc. Leur
présence n'annonce pas que le lieu
qu'ils occupent était un bassin rempli
d'eau ; cependant ce phénomène dont
les parties sèches des contlnens nous
présentent des exemples a eu et doit
avoir lieu encore sous les eaux , soit
sur le fond des lacs ( Ecosse, Auver-
gne) , soit même beaucoup plus en-
core dans la mer en raison de son
immense étendue. Il y aura donc des
dépôts cristallins formés par des eaux
que l'on peut appeler fontinales , soit
sur la terre, soit sous les eaux douces,
soit dans la mer, et ces précipités
analogues entre eux , sous le rapport
minéralogique , pourront différer en-
tièrement par leurs caiaclères zoolo-
giques.
La nature de cet article ne per-
mettant pas d'entrer dans de plus
grands développemens à ce sujet,
et les exemples cités précédemment
pouvant, à la rigueur , suffire pour
faire voir combien il serait difficile
d'assigner leur véritable cause , aux
faits que l'on peut observer en géo-
logie , si l'on n'avait pas pour se gui-
der l'analogie et le raisonnement ; il
convient d'indiquer maintenant les
Frincipaux modes de formation que
on pourra être conduit à reconnaî-
tre dans les dififérens membres d'un
même terrain et qu'il Importe d'in-
diquer dans les descriptions géolo-
giques. '
Parmi les formations évidemment
formées par l'inlermède des eaux oa
formations neptunlennes , il sera fa-
cile de trouver dans la composition
des Roches , dans leur homogénéité ,
dans leur texture, dans leur aspect
terreux ou cristallin, dans les mé-
TER
anges que souvent elles oÉfrent , dans
' grosseur et la forme des parties
ont elles se composent , dans le
I iode d'agrégation ou de cimentation
ce celles-ci, etc., des notions sou-
eut très-exactes sur les diverses cir-
constances qui ont occasioné ou ac-
compagné leur production, on pour-
ra au moins distinguer d'un manière
énérale celles qui sont dues à une
t écomposition et à un précipité chi-
ff/ique de celles qui ne sont que le
L'ésultat du remaniement de parties
kolides préexistantes. S'il n'est pas
jusqu'à présent possible d'assigner
1 ux divers modes de formation des
[aaractères extérieurs exclusifs et pré-
jiâs, propres à faire connaître chacun
.'eux ; on peut déjà espérer que l'ob-
îervateur pourra par la suite , au
Kioyen de la réunion de certains si-
nnes dont l'analogie lui donnera la
aaleur , et en étudiant concurrem-
ifieat , mais non exclusivement la
aature minéralogique des Roches ,
«s espèces de fossiles , leur associa-
oon , leur état de conservation , etc. ,
aarvenir à assurer que tel dépôt a eu
eeu non-seulement sous les eaux de la
l'ier ou bien sous celles d'un lac d'eau
pouce , mais encore à présumer que
certains ont été formés dans la haute
l'ier ou sur les rivages, et peut-être
if.ême arrivera-l-on sous ce rapport
un point de précision tel qu'il sera
cossible de dire : Telle couche an-
conce que là était un golfe , telle au-
fe indique un cap placé au nord ou
iij sud du point observé , telle un dd-
<oit , telle une cote ouverte, telle
306 embouchure de fleuve , un cou-
nnt constant , des courans varia-
bles, un remou , etc. , etc. , de rna-
nère enfin que par l'examen mi-
lutieux et bien entendu des diverses
rrmations de sédiment, on pourra,
ssqu'à un certain point, retrouver
' fo; me des terres sèches et des mers
HX différentes époques qui ont pré-
dé la disposition relative actuelle
>îs unes et des autres, et assigner-
3 places que chacune occupait sur
> surface du globe. Il est déjà pos-
i>le de justifier par des faits cette
TER i43
prétention qui pourrait paraître exa-
gérée.
Depuis qu'une fouïe d'observa-
tions bien analysées ne laissent pour
ainsi dire plus de doute sur le sou-
lèvement d'une partie des Alpes et
des Pyrénées à une époque très-ré-
cente , c'est-à-dire depuis le dépôt de
la Craie , l'épaisseur considérable de
certaines assises secondaires, comme
celles du Lias et du Calcaire ooliti-
que, que l'on reconnait en couches
presque verticales ou contournées sur
le flanc des montagnes qui les ont
soulevées , l'homogénéité de ces Ro-
ches, les espèces pélagieunes de co-
quilles qu'elles renferment , fournis-
sent une somme de caractères qui ,
comparée à l'ensemble de ceux des
mêmes Roches que l'on a étudiées loin
du lieu de leur redressement sur les
côtes de France et d'Angleterre , par
exemple, annonce que vers ces der-
nières localités étaient les rivages
d'une vaste mer qui, au point oii se
trouvent maintenant les cimes de nos
plus hautes montagnes, avait plu-
sieurs mille mètres de profondeur.
On aura donc dans les formations
neptuniennes : i° des formations
mariries , pélagiennes ou littorales ;
2" des formations lacustres, centra-
les ou riveraines; 3° des formations
fluviatiles; 4* des formations fluvio-
marines, et celles-ci difl'èreront sui-
vant qu'elles auront eu lieu à l'en-
trée cl'un fleuve dans la mer, au
point du mélange de ses eaux avec
les eaux salées ou enfin sur le trajet
de courans marins dans lesquels se-
ront venues se répandre les matières
apportées par les eaux douces; 5°
des formations fontinales , c'est-à-
dire dues à des sources d'eaux chau-
des ou froides , qui ont déposé les
substances qu'elles tenaient en disso-
lution , soit sous la seule influence
atmosphérique , soit sous des eaux
douces ou même sous des eaux salées
peu ou très-profondes ; circonstances
dont chacune a pu donner aux pro-
duits des propriétés particulières cor-
respondantes.
Parmi les formations plutooiennes.
] 54 TER
il y aura une distinction àétablir entre
les uialières qui sont sorties de l'in-
térieur de la terre pour s'épancher
sur les parties sèches de sa surface,
.soit fondues , soit pulvérulentes ou
volatilisées, et qui ont pris de la con-
sistance à l'air et sous une simple
pression, et celles qui, sorties sur le
fond des mers , ont été modifiées par
l'action du liquide qui les recouvrait ;
mais malheureusement on n'a pas
encore assez comparé entre eux les
produits volcaniques terrestres et
ceux des volcans sous-marins pour
pouvoir établir d'une manière posi-
tive entre les formations ignées an-
ciennes des distinctions analogues.
L'observation a seulement appris que
les matières sorties de l'intérieur de
la terre, à un état d'incandescence
plus ou moins grand , ont varié de
nature aux différentes époques ; ainsi
les Roches granitoïdes sont les plus
anciennes , peut-être même le sol
primitif ou la première pellicule re-
froidie autour de la masse planétaire
était-il granitique ; viennent ensuite
les Porphyres qui coupent et traver-
sent les Granités; puis les Trachytes,
les Basaltes , et enfin les Laves qui
dominent successivement dans les
produits plutoniens des différentes
époques que l'on peut tracer dans
l'histoire de la Terre. A quoi tient
cette difïerence entre des substances
qui paraissent prendre leur source
au mêine point? Est-ce aux différen-
tes influences extérieures qu'il faut
l'attribuerou plutôt est-ce réellement
parce que l'épiderme terrestre pre-
nant graduellement plus d'épaisseur,
par le refroidissement et par la con-
solidation de nouvelles pellicules, les
matières rejetées aujourd'hui vien-
nent d'une zone moins éloignée du
centre du noyau terrestre et par con-
séquent peut-être différente , par sa
nature , des zones extérieures. Dans
cette supposition , il ne faudrait pas
pour cela admettre qu'au-dessour.
d'une enveloppe de Granit on de-
vrait retrouver successivemcul plu-
sieurs autres enveloppes de Por-
phyre, de Trachyte , de Basalte et
-
TER
de Lave; car ces Roches n'exîste
probablement pas en nature et tell
que nous les voyons au point d'
viennent les matériaux dont elles
composent. Ceux-ci sont des élémeu
qui ont besoin d'éprouver une cer
taine action , de réagir les uns s
les autres , d'être en contact ave
l'eau, avec l'air, ou placés sous un
moindre pression, etc., pour produii
des Granits , des Porphyres , de
Trachytes , des Laves , etc. C'eg
ce qui nous a engagé à désigner, daa
le tableau théorique de la superpo
sition des Terrains au-dessous de c
que nous avons appelé le Sol primitil
plusieurs zones graniligènes , por
phyrigènes, etc., pour indiquer qu
là est le gisement présumé fies ma
tières dont les Granits et les Porphy
res ont été formés. Ces zones son
tout-à-fait idéales , et leur existen
comme la place relative qu'elles
cupent sont fondées sur une hypo
thèse; elles font partie du noya»
planétaire que les géomètres et le
physiciens sont disposés à considé
rer comme composé de matière do
la densité et peut-être la nature soi
différentes du centre à la circonj
férence du globe.
Le sol primitif sera dans cetL
même hypothèse : la ligne matérielle
qui limitait la Terre dans l'espace aii
moment oii la surface de celte pla
nèle solidifiée etosidéea commenc
à s'encroûter peu à peu d'une séri
de dépôts , de sédimens et de préci'
pités dont l'ensemble constitue Vé
piderme terrestre.
Quelque réelle que semble ctr
la distinction établie entre la mass
originaire du globe el son envelopp
surajoutée, ce n'est que par suppr
sition que l'on peut fixer la limite
reconnaître le sol primitif dans quel
qucs points, sous.l(/s dépôts qui 1
cachent en partie; car si la corapo
sition semblable des Roches grani
toïdes, sur presque tous les points di
'globe oîi on les a rencontrées ;
l'existence de ces Roches sous touW
les autres Roches peut porter à croir
que la première pellicule , devenu
*
TER TER i55
ide autour de la terre, était de na- cristalline, qui ne contiennent ni dé"
e granitique; d'un autre côté, la bris de Roches préexistantes ni ves-
' " ' " tiges de corps organisés , et qui ,
constituant les montagues les plus
élevées de la surface du globe , se
rencontrent sous toutes les autres
Roches dans les profondeurs les plus
liverses époques du sein de la terre, grandes. La seconde classe embras-
!Ql des motifs qui doivent nous em- sait toutes les Roches disposées en
assises , couches ou lits , dans la for-
mation desquelles on aperçoit l'ac-
^ierposition de certains Granits à
j Roches qui renferment des dé-
■is de corps organisés , leur dispo-
ion analogue dans beaucoup de
> à celle des Roches sorties fluides
cher d'assurer qu'au-dessous des
,js anciens Granits, pour nos ob-
\:vations , il n'existe pas des Roches
sédiment qui devaient faire partie
tion mécanique de l'eau , et qui ,
renfermant , soit des fragmens brisés
[ l'épidermc terrestre dont nous ne ou arrondis d'autres Roches, soit des
corps fossiles, composent plus or-
dinairement le sol des plaines et des
collines basses. L'observation ne
tarda pas à faire voir que ces carac-
tères, en apparence si tranchés , n'é-
taient pas exclusifs les uns des autres;
que d'une part des Roches cristalli-
uuvons ainsi déterminer la limite
«férieiire.
Des Terrains.
!
iAAyant suffisamment déterminé le
liis que nous croyons convenable
i conserver au mot Terrain , il suf-
a de faire remarquer que toutes les sées étaient d'une origine postérieure
BDoniinations secondaires , qui m-
queront des particularités étran-
rrès à l'ordre relatif des divisions
ee l'on voudra établir, devraient à
rigueur être rejetées : c'est ainsi
ce les deux classes de Terrains à
) ons et de Terrains à couches , pro-
à de véritables sédimens , et d'une
autre que des assises remplies de ga-
lets et de vestiges d'animaux ou de
végétaux , étaient recouvertes par des
Roches que leurs caractères minéra-
logi'ques devaient faire ranger parmi
les Terrains primitifs. C'est pour ren-
fsées dans l'origine par les mineurs dre compte de ces nombreuses ano-
cemands, que la distinction des Ter- *malies et exceptions que l'on ima-
ms en zootiques et azooliques, n'ont gina , sous le nom. de Terrains inter-
.1 subsister, lorsque plus éclairés sur
mode de production des masses
rnérales , les géologues ont reconnu
e l'existence des filons ou des cou-
!es , l'absence ou la présence des
>bris de corps organisés , sont en
ipport , non avec l'âge de ces mas-
i,., mais avec la manière dont elles
t été formées.
)arjs la théorie neptunienne , pro-
Jëe avec tant d'art et de succès
r le célèbre Werner et adoptée pen-
mt sa vie avec tant de confiance et
tnlhousiasme par la plupart de ses
ibreux élèves , les caractères mi-
ilogiques des Terrains parurent
[r'respondre avec l'ancienneté le-
)\ive de formation de ceux-ci, et ces
«•actères servirent à distinguer les
Trains primitifs des Terrains sc-
ladaires. La première classe com-
binait toutes les masses à texture
médiaires ou de ti'ansitiou, une troi-
sième classe que l'on plaç.T entre les
deux autres , aux dépens desquelles
elle s'accrut au point qu'il n'est pas
un seul des géologues , qui ont con-
servé cette division des Terrains ,
qui puisse désigner avec certitude
un 'Terrain prirsilifqui ne mérite,
par analogie, de rentrer dans la
classe des Terrains intermédiaires
dont la limite supérieure tie peut être
non plus tracée que d'une manière
arbitraire, et non d'après des carac-
tères minéralogiques et zoologiques
certains.
Pénétrés des difficultés que présen-
taient ces premières divisions dcs'Ter-
rains, et surtout desinconvéniensque
les dénominations employées entraî-
nent avec elles , beaucoup de géolo-
gues essayèrent de lutter contre l'u-
sage reçu , d'abord en substituant
i56
TER
au mot priinillf, qui a un sens trop
pi ëcis , celui de primordial qui n'in-
dique qu'un rang et peut comprendre
des dépôts formés en partie des dé-
bris de dépôts antérieurs; les anciens
Terrains primitifs et les Terrains de
transition purent alors, sans contra-
diction, ne composer qu'une même
classe. Telle est la base de la classi-
fication des Terrains que Brongniart
proposa dans la deuxième édition de
la Descriplion géologique des envi-
rons de Paris. Ce savant divise les
Terrains , i° eu Terrains primor-
diaux, qui embrassent les Terrains
primitifs et intermédiaires de Werner;
en Terrains de sédiment qu'il
parlage d'une manière fixe en infé-
rieurs , moyens et supérieurs.
La plupart des géologues anglais
bannirent tous les noms de classes
usités par l'école Wernérienne , et
Phillips et Conybeare , dans leur
Géologie de l'Angleterre , rangè-
rent les dépôts qui avaient été re-
connus et étudiés dans le sol de la
Grande-Bretagne , dans l'ordre de
leur ancienneté , ils en composèrent
des ordres qu'ils appelèrent inferior
order (Terrain primitif, Wern.), siub-
medial order (Terrain de transition,
yVeru.), medial orffe/'(compreHaut le
principal gîte des Charbons de terre et
des Roches que certains auteurs rap-
portent aux Terrains de transition ,
tandis que d'autres les placent avec
les Terrains secondaires ) , superme-
dial order [TerrHins à couches (i^/ce/zj,
Wern., Terrains secondaires), su-
perior order ( Terrains tertiaires).
Jusque-là les matières rejetées du
sein de la terre par les volcans brû-
lans ou par ceux évidemment éteints
depuis peu de temps , furent consi-
dérés comme peu importans sous le
rapport de leur étendue, et comme
des productions pour ainsi dire acci-
dentelles dont on forma une classe,
placée en appeudice à la suite des
classifications de Terrain , sous le
nom de Terrain volcanique, Terrain
p^roïde , Terrain pyrogène , Terrain
d épanchement , etc.
Cependant les idées de Hutlon ot
TER
Playfair, les travaux elles obsi i \
lions de De Buch , de Huinboldt,
Mac Cullock, de Boué, devaient éteij
dre le domaine des formations ana
logues aux produits des volcans ad
tuels ; on vit que les effets dus à l'a^
tion de ceux-ci pouvaient , de procl
eu proche , être comparés à dei effel
produits aux époques les plus recul
lées , et celte vérité reconnue fit nai
tre l'idée de présenter deux sériaj
parallèles de Terrains , les uns for^
més par l'eau , les autres attribudj
au feu. Cette nouvelle base de dis!
tribution des Terrains , présenté
par Humboldt, développée avec u
profoud savoir par Boué , vieu
d'être adoptée par Brongniart dan
son important ouvrage sur la struc-
ture de l'écorce du globe, ouvrag<l
qui renferme un grand nombre d'obj
servations nouvelles et auquel nou
renvoyons le lecteur pour les détail
relatifs à l'histoire minéralogique el
zoologique des groupes de substance
minérales ou des formations. Si nou
n'avons pas cru devoir suivre dan
cet article les divisions principale
el la nomenclature nouvelle pro-
posées par l'auteur, c'est que l'un
et l'autre nous ont paru trop s'écar
ter des idées généralement reçues
comme toutes les grandes innova
tions, celle-ci a besoin de la sanctioi
de l'expérience et du temps , et ell
doit être soumise à la critique im'
partiale et sévère avant que d'êtr
adoptée ; nous nous bornerons ei
conséquence à donner un extrait très
succinct de cette classification à la fit
du présent article , lorsque nous au-
rons exposé les caractères des Ter
rains et des forniations , dans l'ordc
que nous avons cru devoir suivre di
préférence , comme s'écartant moini
de l'usage général et comme étah
plus en harmonie av'ec les principe
3ue nous avons développés précé
emment sur le choix du sens à don
ncr aux mots Terrains, Formations
Dépôts et Sol.
Nous avons suffisamment dit C[U
les Terrains étaient , pour ainsi dirô
des cadres dans lesquels devaien
TER
re plact?» toutes les l'ormalions et
us les dépôts , quelle que soit leur
.igine et leur nature , pourvu que
s unes et les autres fussent du
êmeâge ou à peu près; nous avons
..;alenient essayé de démontrer que
classification des Terrains était
nnangement chronologique des for-
jations et dépôts, et que les lignes
: démarcation entre les Terrains
1 1 cadres pouvaient , jusqu'à un cer-
i:in point, être arbitraires ; qu'il suf-
i^.ait pour la facilité de l'étude que
6S lignes fussent placées d'une ma-
cère précise et fixe, et principale-
tenl celles qui établissent les gran-
dis coupes; car, à mesure que l'on
t>:scend dans les subdivisions , on
i(it se rapprocher et l'on se rappro-
ee, pour ainsi dire sans le vouloir,
- i^roupes naturels.
-Nous avons défini ce que l'on peut
t tendre par sol primitif : c'est au-
•ssus de lui , c'est dans les dnfrac-
oosités qu'il a présentées , que se
ûQt déposées toutes les masses mi-
rrales qui composent l'épiderrae
rrestre ; si , comme nous ne pou-
EDS nous dispenser de le répéter,
1. parties dont sont formées ces
lisses minérales avaient été préci-
( ées du sein d'un liquide qui au-
ii t uniformément enveloppé le sol
iiimitif , les plus anciens dépôts sc-
ient ceux que recouvrent les au-
• s , et l'ordre des superpositions
iliquerait l'ordre exact d'ancien-
1 té : cela est vrai pour tous les sé-
pnens ou précipités produits dans
wein des giands amas d'eau; mais
matières rejetées du sein de la
ire apportent de nombreuses ex-
citions et viennent déranger cet
Ire; il est donc nécessaire, après
loir reconnu à des caractères po-
I fs les produits des eaux ou nep-
1 liens , de s'en tenir à eux pour
I blir la classification des Terrains,
!»f à intercaler après , dans les ca-
>53 établis , ceux des produits ignés
lat l'époque de la formation sera
f'respondante. Il s'en faut que dans
>at actuel de la science on possède
.ez de renseignemens pour disiri-
TER i57
buer , d'après ces règles, tous ces dé-
pôts et toutes ces formations distinc-
tes; mais il y a tout lieu d'espérer
que l'observation lèvera successive-
ment les difEcultés qui restent en-
core à surmonter.
La principale tient à ce que nous
ne connaissons, avec quelques dé-
tails , qu'une petite portion de la
surface totale de la terre, l'Allema-
gne, la France , l'Angleterre, et quel-
ques points seulement de chacun de
ces pays ont été étudiés. Est-il pro-
bable que la structure de l'épiderme
terrestre soit la même partout? Bien
plus, l'expérience et l'analogie n'in-
diquenl-elles pas déjà que les divi-
sions bien tranchées que nous éta-
blissons , que les groupes bien dis-
tincts que nous réunissons en un
lieu , ne sont nullement reconnais-
sablés , même dans des contrées peu
éloignées, tandis qu'au contraire cer-
taines formations peuvent paraître
identiques à des distances très-gran-
des , parce qu'elles sont les effets de
causes analogues , sans que pour cela
il faille en conclure qu'elles sont
de même époque : ainsi les dépôts
qui se forment à l'embouchure de
tous les grands fleuves du monde
pourront se ressembler, ainsi que
les déjections des volcans les plus
éloignés les uns des autres, tandis
que dans un petit espace, la mer,
les eaux douces, les sources, etc.,
produiront dans le même temps des
formations qui ne seront nullement
comiparablcs.
Toute division de la portion con-
nue du globe ne peut donc être en-
core regardée que comme provisoire
et comme applicable seulement aux
pays qui ont été étudiés; c'est un
terme de comparaison très-utile pour
les recherches ultérieures , et il est
de la plus grande importance de pré-
venir les observateurs contre la ten-
dance trop générale qu'ils ont à vou-
loir retrouver partout ce qui a été
précédemment observé et consigné
dans les livres; avec cette disposi-
tion d'esprit, il est toujours possible
de comparer et d'identifier les choses
j58 ter
les plus dissemblables, tout comme
il est facile à certains étymologisles
en changeant, retranchant ou ajou-
tant des lettres à un mot, de le faire
dériver d'un autre mot entièrement
différent. Une autre difficulté tient à
ce que nous ne connaissons pas bien
les Terrains qui forment les limites
extrêmes des formations que nous
devons classer; les plus anciennes se
confondent avec la masse planétaire
qu'ils enveloppent ; mille causes se-
condaires , et le temps peut-être, les
ont dérangées, altérées, modifiées;
elles ne sont plus telles qu'elles ont
été formées ; les circonstances aux-
quelles elles sont dues sont difficiles
à démêler , il manque au contraire
aux formations qui ont lieu mainte-
nant l'efFel de ces causes secondai-
res qui ont agi sur les dépôts qui
constituent la plus grande partie de
l'écorcc terrestre. Ainsi les dépôts
actuels , précipités par les eaux, nous
sont cachés au sein de ces mêmes
eaux , tandis que toutes les forma-
tions de sédimens des époques plus
ou moins éloignées ont été mises à
sec , desséchées , sillonnées et en
partie décomposées par les inûuen-
ces atmosphériques.
Pour prendre un point de compa-
raison , qui puisse lier les phénomè-
nes des temps les plus éloignés à ceux
de l'époque actuelle, il conviendrait
de prendre dans la série des forma-
tions un terme mojen bien connu,
bien étudié , qui servît d'horizon
géologique, tout comme l'on fait avec
avantage dans l'étude de l'histoire
d'un peuple, en étudiant d'abord ses
mœurs et ses institutions dans un
siècle sur lequel les documeus cer-
tains abondent, pour remonter de
celte époque certaine à celles qui se
perdent dans la nuit des temps, et
pour redescendre ensuite de cette
même époque à celle contempoi-aine.
Or, en géologie, l'époque princi-
pale de la formation de la Houille
peut servir à former un Terrain type.
Les nombreuses exploitations qui ont
traversé , dans tous les sens , le sol
qui renferme ce combustible, ont
TER
fait connaître sa composition et se
I apports avec les Terrains qu'il re-
couvre et avec ceux par lesquels
est recouvert. Le dépôt houiller ci
aussi celui qui s'est présenté dans l
contrées les plus distantes, avec l
caractères minéralogiques et phyt
logiques le plus, constans. Apr
l'avoir bien caractérisé , il est facil
de le comparer , i° en retrogradan*
de proche en proche avec les plu:
anciennes formations ; 2° en s'élevan
graduellement avec les dépôts qu
viennent sous nos yeux augmente
et modifier encore l'écorce du globe
Le groupe des Terrains carbonifè
res pourrait donc, en sui' ant l'exeitt
pie des géologues anglais, former m
ordre moyen, intermédiaire ou mé-
dian [médiat oïder) , au-dessous du-
quel on aurait les Terrains inférieur
et au-dessus les Terrains supérieurs
Cette classification , l'une des plai
simples, nous semble mieux que touti
autre répondre au but que l'on s»
propose d'atteindre. Cependant not
intention ici étant d'innover le moi
possible et de concilier le langa
généralement compris avec les
soins de la science , nous conservo:
aux principales divisions des Terrai
les dénominations de primaires^ *
condaires et tertiaires.
Sol primitif.
Dans la supposition, fondée sur uj
assez grand nombre de faits et
considérations , que le globe terre
tre a été originairement et est enco
pour la plus grande partie de sa mai
se , dans un état de fluidité ignér
nous appelons sol primitil la surfaC
solide du, premier encroûtement qï
le refroidissement et l'oxidation oij
produit autour du noyau incandc
cent; nous ignorons, il est vrai , 1||
nature réelle de cette preinière ét
derme, et ce n'est que par hypotln
que nous regardons ^une partie dêS
Hoches granitoïdes , et spécialement
les Granits massifs, comme entrant
essentiellement dans sa composition?
cette hypothèse, qui s'appuie au lesW
sur l'observation que du Granit S*
TER
trouve presque partout an - des-
sus de toutes les autres Roches , est
uns inconvénient pour le but que
'DUS nous proposons d'atteindre ,
ni est d'avoir un point de départ
laur la série que nous voulons éta-
iir entre les produits formés depuis
.<s temps les plus anciens jusqu'à
iux de l'époque présente. 11 suffit
îî faire remarquer que dans l'état
•ntuel de la sciejice on ne peut af-
i :mor que sous les substances miné-
illes que nous sommes porté à re-
} irdér comme les premières , c'est-à-
(ire comme les plus anciennes de
Lppiderme terrestre, il n'en existe
liS un grand nombre d'autres qui ,
■ elles nous étaient connues, ajou-
iraient beaucoup à l'idée que nous
i)3us nous faisons de l'épaisseur que
L>)us attribuons à celles-ci. Quoi
lii'il en soit , les analogies nous per-
eetlent de raisonner comme si le
iranit avait composé cette première
;;liicule , pour ainsi dire figée , qui a
t»nsti!ud le sol primitif; ce serait lui
lOrs qui aurait formé les parois des
[■emiers bassins dans lesquels se
irnt rassemblées les premières eaux
>:>ndensées ; ce seraient les parties
>; ce premier sol qui brisées, tri lû-
tes, décojnposées , dissoutes, se-
iient entrées dans la composition
premiers sédimeus neptuniens.
B5mparable jusqu'à un certain point
rx amas de scories que l'on voit
j)lter sur un bain de matière fon-
ne , cette première enveloppe solide
ï! notre planète, mince et flexible,
'du être d'autant plus facilement et
us fréquemment soulevée et fen-
lllée que son épaisseur était moin-
*e j on conçoit que les matières li-
iiides, analogues par leur composi-
)>n à celles précédemment durcies,
sont fait jour à travers de nom-
feuscs fissures , d'abord presque
intinuellemcnt en raison du peu
î résistance qu'elles rencontraient,
•ais. ensuite plus rarement et à des
'lervallei plus longs, lorsque ve-
int de points plus éloignés de la pre-
nièrc surface , le poids des masses
valent à soulever devenait
TER i59
plus considérable ; dans les premiers
momens surtout, ces matières en
sortant sous dilïérens états de dessous
le sol primitif, se sont associées aux
sédimens qui se formaient par une
autre voie : elles ont péiu^tré et mo-
difié celles-ci, elles se sont épancLiées
au-dessus d'elles pour être recouvertes
et modifiées à leur tour par de nou-
veaux sédimens , etc. ; de celte action
simultanée et continuelle de phéno-
mènes dus à des causes différentes ,
de la prédominance de l'action plu-
tonienne dans les premiers âges , de
la ressemblance des débris remaniés
par les premières eaux avec les ma-
tériaux d'origine ignée, ont dii résul-
ter des produits mixtes dans lesquels
les caractères propres à l'une ou à
l'autre origine sont conlbndus : aussi
devient-il réellement impossible de
séparer nettement, dans les Terrains
les plus anciens , les Roches neptu-
luniennes des Roches plutoniennes.
Ces deux ordres de formations éta-
blissent deux embranchemens qui
parient d'une lige commune , et qui
sont d'autant plus distincts qu ils
s'éloignent de celle-ci. En efiet, si
l'on examine d'une pari les Calcaires
anciens qui renferment les Trilobi-
tes , les Productus , les Spirifères ,
etc. , on ne peut douter de leur for-
mation sédimenteuse ; les Quarlzites
et les Schistes argileux, qui alter-
nent avec les vieux Calcaires et qui
renferment les mêmes fossiles , ont
aussi évidemment été déposés dans le
sein des eaux; entre les Schistes ar-
gileux et les Phyllades satinés, entre
les Stéaschisles , les Mica.schisles et
enfin les variétés nombreuses qui con-
duisent aux véritables Gneiss, oii
peul-on placer une ligne tranchée de
démarcation? D'un autre côté com-
bien de nuances, combien de liai-
sons intimes entre cette dernière
Roche et le Granit qui , par sa struc-
ture , sa composition et ses rapports
de position, ne peut plus être sép.ué
de tous les produits évidemment plu-
toniens. Ainsi toujours forcés d'a-
voir recours à des conventions , à
des décisiona plus ou moins arbitrai-
i6o TER
les lorsque nous voulons soumettre
les œuvres de la nature à nos divi-
sions méthodiques pour essayer de
faire comprendre ce que sent si bien
celui qui étudie et voit par lui-même,
et ce qu'il est si difficile d'expliquer
aux autres d'une manière claire sans
s'écarler de la vérité ; nous croyons
que dans la classification philosophi-
que des formations, le Gneiss peut
être réellement regardé comme le
lien commun aux deux ordres prin-
cipaux , comme le point de réunion
des deux embranchemens des Ro-
ches pluloniennes et rieptuuiennes ,
soit que l'on regarde sa véritable ori-
gine comme impossible à déterminer,
soit que plus hardi on veuille conce-
voir son existence comme le résultat
du dépôt lians les eaux et par les
eaux d'élémens sortis épars du sein
de la tevre.
l'e Classe. — Terrains primaires.
Syn. Terrains primordiaux, T. pri-
mitifs, T. de transition et T. in-
termédiaires.
Comprenant toutes les associations
de Roches dont la formation paraît
avoir précédé le principal dépôt aré-
nacé qui renferme la Houille, leur
limite supérieure est ainsi détermi-
née d'une manière arbitraire , mais
fixe par la présence du Grès rouge
ancien {OUI red Sandstoné) qui com-
mence la série des Terrains secon-
daires. Les Terrains primaires réu-
nissent les Terrains primitifs et les
Terrains de transition des géologues
de l'école Wernérienne , qu'il n'est
réellement plus possible de distin-
guer; presque toutes les Rocbes de
crilallisation hétérogène entrent es-
sentiellement dans leur composition.
Celles-ci sont par leur structure et
leur gisement tellement liées entre
elles et même avec des Roches évi-
demment agrégées et formées par
voie de sédiment , au sein d'un seul
liquide aqueux, que la distinction
des formations neptuniennes cl plu-
loniennes est dans les Tcn ains an-
ciens , ainsi que nous venons de le
TER
dire eu parlant du sol primitif, un;ljj
(les problèmes les plus diffi^ciles de; \
la géologie ; il est également presque
impossible d'assigner dans les Ter-
rains primaires lui ordre de super
position constant, et par couséquen'
un âge relatif aux divers groupes de]
Roches qui s'associent le plus géné-
ralement entre elles , et que l'on peu
regarder comme îoxm'àùons indépen-
dantes , expression qui indique qu
ces associations ont été retrouvées les|
mômes dans des contrées éloignées 1
unes des autres; et que chacune a été
vue superposée indififéremment sur
l'une de celles qui sont plus ancien-
nes ; cependant au milieu des incer-
titudes dont les nouvelles observa-
tions viennent chaque jour augmen-
ter le nombre , on peut reconnaître
dans les terrains primaires connus;
trois groupes assez distincts par la
prédominance de certaines Roches
et par quelques caractères généraux
Ainsi les Roches cristallisées grani-
loïdes, dans lesquelles le Mica est
partie essentielle ( le Granit , lei
Gneiss , le Micaschiste ) , prédomi-;
neut dans le plus ancien. Dans l'é-
tage moyen on voit en plus grande,
abondance les Roches talqueuses et
sléaschisteuses , tandis que les Schis4
tes argileux, les Quartzites , de vé-
ritables Grès et des Calcaires coqud-
1ers indiquent l'étage supérieur. Ce
caractère de la prédominance in di-1.
que que dans chacun de ces étagesp
on peut retrouver en amas, ou conl"|
me bancs subordonnés , presque
toutes les Roches qui appartiennenfi
aux deux autres et que le passage du
premier au dernier terme de la série
se fait par une suite d'oscillation dont]
l'observateur peut , jusqu'à un cerri
tain point, se rendre compte pour se
diriger , mais qu'il ne. peut décrire
d'une manière exacte ; aussi les géo-
logues qui ont étudié la structure des
Terrains primaires dons divers paysj
leur ont bien reconnu une physl
nomie particulière et un faciès com
muu , mais ils sont loin de s'accorde
sur les détails et s\n- les divisions se
condaires à établir ; les uns regarde!»
TER
comme des formations distinctes ce
ique les autres appellent dépôts su-
bordonnés, etc.; quoi qu'il en soit,
une vérité importante paraît ressortir
lies contradictions apparentes que
l'on remarque dans les ouvrages des
jautcurs qui ont vu par eux-mêmes ,
.c'est que non-seulement des Roches
entièrement semblables ont été t'or-
;:méts ou ont pris place dans l'ccorce
I terrestre à des époques très-difFéren-
i les, mais encore que plusieurs associa-
l lions semblables ou formations indé-
• '" idantes sont entrées dans la com-
Mition de cette ccorce à plusieurs
r reprises, tandis que des groupes dis->
l'.iucts ont été formés dans le même
>inoment. C'est dans les fissures ou
filons dont sont traversés les Ter-
Éi'ains primaires et principalement
1 curs Roches de cristallisation, que
tic rencontrent le plus grand nombre
ll'espèces minérales isolées et la plu-
part des Minérais métalliques ; les
Ifébris de Végétaux et d'Auimnux
|[ii'ils renferment se voient presque
ï^vclusivement dans les Roches d"a-
,'{régatlou cl de sédiment , et parmi
;irelles-ci dans celles que Von peut,
>>ar leur position, regardei- comme
res [<lus nouvelles ( Calcaires , Scliis-
i.t'5 argileux , Grès ).
Les ïcrj-ains piimaiies se voyent
découveil et constituent le sol de
li'ajs immenses; les pi incipales chaî-
nes de montagnes du globe en sont
3jrmées; les Roches cristallisées hé-
•^rogènes et massives dont l'origine
Ilutonienne est le moins équivoque ,
fccu|)CîJt ordinairement 1 axe cen-
al de celles-ci, tandis que les flancs
>}ni recouverts par les Strates rc-
I ressés des dépôts ]>lus ou moins
ôdiinenleux , regardés par celle rai-
).)n comme siiccessivemcnl pltKS ré-
'lîns; bien qu'ici une question très-
rnporlante se présetilc , soit que l'on
•ODsiiièro dans le fait du soulève-
•^ent réceutdes montagnes, leur axe
>omnie un sol jirofond mis en évi-
iSDce par des malièrts icslées ca-
irtëcs, ou que l'on regarde cet axe
rumine actuellement forinc par les
matières qui ont soulevé relies nlois
TOME XVI.
TER i6i
plus anciennes qui les recouvraient.
Les corps organisés des Terrains
prnnaires appanienneiU à des êtres
dont la plupart n'ont plus d'analo-
gues exislans. Les plus remarquables
par leur oi ganisation Irès-compliquée
qui les rapproche des Crustacés sont
les nombreuses espèces de Trilobiles
qui composent une famille de plu-
sieurs genres dont on ne retrouve
plus de traces dans les Terrains se-
condaires. Avec plusieurs espèces
d'Orthocératites ^ de Spirifères , de
Productus de Térébratules cl un
nombre immense de Polypiers pier-
reux, toutes dépouilles des habitans
delà mer, on trouve des Végétaux
terrestres appartenant aux mêmes
genres que ceux beaucoup plus
abondans dans les plus anciens Ter-
rains secondaires. Celles des Roches
des Terrains primaires qui ont été
évidemment formées de parties pré-
existantes teuues en suspension ou en
dissolution dans un liquide aqueux
qui les a laissé se déposer, et les fossi-
les marins qu'elles pi ésenlenl associés
avec des Végétaux terrestres, four-
nissent la preuve qu'à l'époque re-
culée de leur formation, toule la sur-
face dii la terre était déjà sous l'in-
fluence de circonstances au moins
analogues, sous beaucoup de rap-
ports, à celles qui existent mainte-
nanl ; c'est-à-dire par exemple qu'elle
était entourée d'une atmosphère pro-
pre à la végétation de plantes aont
nous retrouvons l'organisalion dans
des végétaux actucllemeul existans ,
qu'un sol d'une nature quelconque,
et plus ou moins étendu , était à sec
et fournissait la nourriture à ces vé-
gétaux; que la plus grande partie
était recouverte par de vastes mers
dont les eaux n'avaient sans doute
point de propriétés contraires à la
vie d'animaux organisés comme ceux
qui peuplent nos mers.
Après avoir comparé les Terrains
primaires des deux contiuens, Hum-
boldt décrit comme formations indé-
pendantes ( Essai géognoslique sur le
gisement des Roches dans les deux
iiéniisphèrcs ) , les associations du
i 1
Roches que nous nous boruerons à
indiquer ici , dans l'ordre d'anclen-
«elé ou de cunleinporanéité que cet
illustre géologue croit avoir reconnu;
nous présentons ce tableau comme
le résultat de l'observation faite sur
la plus grande échelle, établie à l'aide
des connaissances les plus étendues,
renvoyant le lecteur à l'ouvrage fon-
damental qui en est le développe-
ment. /
f ÏEHRAINS PRIMITIFS.
I. Granit primitif.
Granité et Gneiss; Granit Stannl-
fère ; Weisstein (Eurile) avec Ser-
pentine.
II. Gneiss primitif.
Formations parallèles.
Gneiss et Micaschiste ; Granit pos-
térieur au Gneiss et antérieur au
Micaschiste ; Syénite primitive ? Ser-
pentine primitive? Calcaire grenu.
III. Micaschiste primitif.
Granit postérieur au Micaschiste
et antérieur au Thonschiefer (Schiste
argileux); Gneiss postérieur au Mica-
schiste; Grunstein-Schiefer ( Dia-
l)ase schisloïde?).
IV. Thonschiefer primitif (Schiste
primitif. )
Formations parallèles.
Roche de Quartz ; Granit-Gneiss
postérieur au Thonschiefer; Por-
phyre primitif? Eupholide primitive.
f t Terrains de transition.
V. Calcaire grenu stéatiteux, Mica-
schiste de transition et Grauwake
avec Anthracite.
VI. Porphyres et Syénites de tran-
sition recouvrant immédiatement les
Roches primitives , Calcaire noir et
Grunstein.
VU. Thonschiefer de transition
renfermant des Grauwackes , des
Grunstein , des Calcaires noirs , des
Syénites et des Porphyres.
VIII. Porphyres , Syénites et
Grunstein postérieurs au Thonschie-
fer de transition , quelquefois même
au Calcaire à Orlhocéraliles.
TER
IX. Euphotide de transition.
La Norvège , le Caucase , les îles
Britanniques , la presqu'île du Co-
tentin , la Bretagne, la Saxe, le
Uartz, la Tarentaise, la Suisse, la
Hongrie , le Mexique et le Pérou ,
sont les points étudiés qui ont fourni
des exemples pour l'établissement de
cette dernière partie de la série.
IP Classe. — Terrains secondaires.
Le Grès rouge ancien { Old red
Sand stone ) commence cette série qui
s'étend jusqu'à la Craie inclusive-
ment; entre les deux limites vien-
nent se.placer un assez grand nom-
bre de groupes ou Terrains indcpen-
dans qui ont été observés et décrits ^
isolément en Allemagne, en Angle-
terre et en France, et dont les rap-
ports réciproques sont assez difficiles
a saisir et à énoncer , parce que ces
groupes qui ne se voient presque
jamais ensemble dans une même
contrée, semblent comme s'exclure
les uns les autres, et s'être plutôl
remplacés que suivis; il en résulte
que la physionomie générale des Ter-
rains secondaires varie beaucoup
plus d'un pays à un autre que celle
des Terrains de la classe précédente,
et que la synonymie des noms qui|
ont été donnés à chacune de leursi
divisions , dans les diverses langues»!
est très-incertaine.
Les Terrains secondaires sont es-
sentiellement composés de forma-
tions marines et de Ptoches de sédi
mens ou d'agrégation ; ils sont très-f
distinctement stratifiés; leurs assisesi
sont nombreuses , peu épaisses , al-
ternantes , parallèles et horizontales!
ou à peu près dans le sol des plaines
basses et des plateaux peu élevés;
elles sont contournées , pUssées et f-
plus ou moins inclinées à l'approche^
des chaînes de montagnes , sur les
flancs desquelles elles s'élèvent el
qu'elles constituent même en partie ^■
jusqu'à une grande élévation , maii
toujours alors dans un état de dis-
location et de déplacement. Ces Ter-j
rains renferment un très-grand nomj
bre de fossiles marins et terrestres eï
TER
qu€l<]iies-uns qui ont vécu proba-
blement dans des eaux douces ; pres-
fue tous appartenant à des espèces
)u même, à des genres actuellement
□ conuus. Les Trilobitcs des derniè-
es assises des Terrains primaires ne
i'y montrent plus que très-rarement;
es Ammonites , les Bëlemnites et lés
)sscraens d'Icthyosaures et de Plé-
'osaures s'y rencontrent exclusive-
nent, au moins jusqu'à présent. Ces
livcrs débris de corps organisés ne
ont pas indistinctement et égale-
iient répartis dans les assises de dif-
lîi ente nature minéralogique ; les vé-
etaux terrestres , lorsqu'à eux seuls
ne forment pas des bancs , sont
aisi que les coquilles d'eau douce ,
iiveloppcs dans les Argiles feuille-
es et quelquefois dans les Roches
ténacées; celles-ci plus fréquem-
icnt "ne contiennent rien ; les fos-
iles marins occupent les sédimens
alcaires et les bancs marneux ; mais
Hos les premiers ils sont générale-
lenl brisés et réunis pêle-mêle et
uis ordre; dans les seconds ils sont
itiers, groupés par familles et as-
iciés à quelques parties de végétaux
ireslres. Les Minerais exploités
ms les Terrains secondaires sont
1 petit nombre; ils sont générale-
enl disséminés dans les Roches en
hies , nodules, taches ou druses,
ais non en fiions.
A. Terrain carbonifère.
On doit considérer d'une manière
nérale legite principal delà Houille
)mme un seul et même grand systè-
de couches arénacées, interrompu
me manière irrégulière par des lits
I amas plus ou moins nombreux et
ais de Charbon de terre et par des
limons calcaires non continus, qui
)nl été dé[)osés que localement et
'les (époques différentes et qui peu-
nt nianauer par conséquent. Ce-
ndant d après des observations de
'ail, faites particulièrement en An-
•terre et dont on voit la confirma-
'n sur quelques points du conti-
nt, l'on peut diviser ce grand sys-
^ me en trois sous-groupes dans les-
TER i65
quels le Grès rouge , le Calcaire bi-
tumineux et la Houille prédominent,
et qui se succèdent dans l'ordre que
nous venons d'indiquer.
* Grès rouge ancien.
Synonymie. Old Red Sand stone ,
A. ; Jungère, Gi'auwake, G.
Formation. Alluviale, de trans-
port sous des eaux courantes ; bancs
de sable ou plage.
Roches. Grès à grains quartzeux,
plus ou moins fins, souvent micacé,
en bancs parallèles, solides; Argile
schisteuse en lits micacés; Conglo-
mérat grossier ; fragmens de Quartz ,
de Schiste, noyaux argileux; couleur
générale , rouge de brique, quelque-
fois verdâtre , blanche ou rosée;
taches de ces diverses couleurs.
Fossiles. Rares; Plantes terrestres.
On cite en outre des Encrines et des
Térébratules?
Nota, he Grès de Mey près Caea
dans lequel on a récemment trouvé
des Trilobites, des Produclus , des
Modioles , etc. , et que l'on a donné
comme un exemple de VOld Red
Sand stone, appartient au Terrain
primaire Irilobitien.
Localités. Lesud du pays deGalles;
Hereford; environs de Bristol, et sur
le continent, Huy près Namur.
** Calcaire carbonifère.
Synonymie. Mou tain et carbonî-
ferous Limestone, A.; Calcaire an-
thracifère (Om. d'Halloy. )
Formation. Marine , pelagienne ,
de sédijnent , fond vaseux.
Roches. Calcaire fin , sublamel-
laire, gris bleu ou noir , eoloré par
du Charbon et traversé par des vei-
nes blanches de Chaux ; Calcaire
sjpathique ; bancs parallèles distincts ;
Schistes argileux; Grès micacé. Pou-
dingue; Ampelite alumineux en lits
subordonnés.
Fossiles. Nombreux, marins, plu-
sieurs Productus, Spirifèies, Evom-
phales , Caryophillies , Encrines en
si grand nombre que le Calcaiie a été
appelé Calcaire à Eniroques , à En-
crines.
}64
TER
Exemple, Marbre de Namur (pclil
Granit) , Ciiflon près de Uristol.
*** 'V
Terrain boitiller.
Synonymie. Coal Measures , A. ;
Steiu kohlengcbirge, G.
Formation. Fluvio-marine , alter-
nance rc5pétée un grand nombre de
fois de dépôts de vase, de sable et de
malières végétales, cbarriés d;ins la
mer ou dans de grands lacs par des
courans conslans, continus ou pé-
riodiques, cfïels de causes qui ont
agi loiig-lemps et d'une manière iu-
termillente dans le même lien.
liochts. Giès micacé, souvent ar-
gileux et gris ; Grès blanc : Poudin-
gue; Schiste micacé; Argile schis-
teuse; lloiiillu, alternant un grand
nombre de lois dans le même ordre.
Fer caibonalé en lils subordonnés;
amas et petites veines de Blende et
de Galène.
Fossiles. Essentiellement des Vé-
gétaux terrestres monocot^ lédons des
familles des Prêles , des Fougères
et dos Lycupodiarées ; quelques co-
quilles inarmes ; et plus fréquem-
ment des coquilles -analogues aux
Unio et autres bivalves des eaux
douces.
Observations. Le Terrain qui ren-
ferme de la Houille est peut-êtie
celui qui est le mieux connu, parce
que les nombreuses exploitations ,
auxquelles ce combustible a donné
lieu, ont permis de le traverser dans
toutes les directions. Il couvre rare-
ment des espaces d'une grande éten-
due; mais il occupe des bassins cir-
conscrits qui souvent sont en série
au pied des Terrains plus anciens et
plus élevés. Ou coiniaît cependant
des Terrains houillers à une grande
élévation ; mais leur position actuelle
peut être considérée comme le résul-
tat d'un dérangement de sol. Les
coucbes de ces Terrains sont pi esque
toujours contournées, brisées ou tlc-
cbies sur elles-mêmes , de sorte que
la direction (ies lils de charbon est
assez difficile à déterminer sans des
observations directes. Les diverses
Rocbes de sédiment qiii composent
TER
le Terrain houillcr sont quciqucfoi
traversées par des Hoches d'une au-
tre origine , telles que des Porphyres
des Basaltes, des Trapps, qui oni
localement alléré la Houille et dé-
placé les couches; aussi les soluti(yij
de continuité, que les ouvriers nom-
ment failles j sonl-t lles tiè.-i-fiéquen-
tes dans ces sortes d'exploitations.
Les diverses Roches plutonieunei
que nous venons d'indiquer et qu
paraissent s'être introduites de baj
en haut au milieu dessédimeus nep-
tuniens , y forment ce que les Anglais
appellent des dikes.
L'origine végélale de la Houill
paraît admise actuellement par pres-
aue tous les géologues; mais cem-ci
iffèrent d'opinion sur Jes circon.S'
lances d'enfouissement des corps or-
ganisés dont le charbon provient; le
uns regardent les Terrains houillcr
comme des espèces de Tourbières for-
mées de Plantes qui auraient véc
dans le lieu même oii on rencoulr
leurs débris : tandis que les autre;
penseutque les Végétaux, enlevés au
Terres sur lesquelles ils vivaient, ont
été portés par des eaux ûuviatiles dans
de profonds bassins marins ou lacus-
lies. Les premiers fondent leur ma-
nière de voir sur la parfaite conser-
vation des feuilles de Fougères que
l'on voit.en si grande abondance dans
les Schistes qui accompaguent la
Houille (car on en reconnaît très-
rarement dans la Houille elle-même
dont la texture est plutôt celle d'un
Minéral) et aussi sur l'existence de
3*uelques tiges qui ont été observée,'
ans une positioa verticale. Les se-
conds eu faisant remarquer que cetl«
dernière circonstance , tout-à-fait ex-
ceptionnelle , n'est nulle pari propre
à démontrer en même temps l'inser-
tion ele^'ces mêmes liges verlicalej
dans un sol qui les aurait nourris, S(
servent , pour expliquer la formation
des Charbons de terre, de l'cxempl
que fournissent tous les grands fleu
vcs et notanimcul ceux de l'Améri
que méridionale qui , comme l'oi
sait , charrient coutinuellemenl à 1
mer une immense quantité de boi
TER
■Jont les couruns marins s'emparent
■)oiir les distribuer jusque sur les
:ô\es de l'Islande et du Spilzberg ;
llls s'appuient encore i'' sur la min-
eur extrême de certains lits de
louille qui n'ont que quelques li-
gnes d'épaisseur; a" sur ce que de
a Houille de même sorte remplit des
i^siires qui se croisent dans diveis
.lis , et 3'' enfin sur la puissance ds
juelques Terrains houlllers qui ont
plusieurs centaines de pieds sans que
on remarque de différence, entre les
)remiers et les derniers dépôts ; ce
jui est difficile à expliquer dans la
upposition que les Végétaux des lits
uférieurs auraient , comme ceux des
its supérieurs, vécu en place sur
m sol terrestre , tandis que les nom-
)i euses couches de Schiste et de Grès
|ui les séparent, auraient été dépo-
ses sous des eaux profondes, comme
in ne peut en douter d'après leur na-
iire et leur structure. Le Terrain
niiller est connu dans un trop grand
)!nbi e de localités pour qu'il soit pos-
ible de les citer toutes ; l'Angleterre,
s Pays-Bas et la France possèdent
■lucoup de ininei de Houille ; mais
ins ce dernier pays toutes celles
vploitées sous ce nom , principale-
icnt dans le mi<ii , n'appartiennent
is au Terrain houiller proprement
it. Les iMines de Valenciennes , de
Ions, celle de L\uy près Bayeux ,
■ Saint Etienne près L^on ,sont des
wemplesdu véritable Terrain houil-
rer; dans l'Américjue septentrionale ,
Il Nouvelle-Hollande , la Chine, il
ixisie dfS miues de Charbon qui ont
rrésenté a\ix-«bservateurs des carac-
•ires gcnéiaux analogues à ceux des
«xploilations que nous venons de
iiiler en Europe.
B. Terrains muriatifiîres.
On peut dcsi;4»ier sous ce nom le
TOiipe de Terrains placé entre celui
iui renlerme le principal i^isemiMit
M Ciiarbon de terre et les Terrains
• alilhiqucs proprement dits dont la
ririe commence par le fiias.
I Les Terrains murialifèrcs compo-
^s de Roches arénucces et de grands
TEK iC.'î
dci!Ôts marneux j au milieu desquels
paraissent de puissantes assises cal-
caires, ont olFerl les premiers excm-
l'ies du gisement du Sel gemme en
roche, et long-temps on a cru que
cette substance ne se lencontrait que
dans les Terrains de cet âge; mais
les nouvelles observations ont appris
qu'il en était du Sel comme de la
Houille, et on a constaté sa présence
non-seulement dans les argiles du
Jjias et de la Craie , mais dans celle
des Terrains tertiaires.
On peut reconnaître, dans ce
groupe et dans l'ordre de leur an-
cienneté relative , les Terrains sui-
vans qui ont été fréquemment vus ,
placés en superposition contrastante
sur le Terrain houiller.
* Grès rouge.
Synonymie. Grès vosgien ; Psé-
phite loiigeàtre; partie du Low^er
Sand slone , A. ; Rothe Todtlie-
gende , G.
l'orinadon. Les Roches arénacées
qui composent ce Terrain sont géné-
ralement des Grès blancs ou plus
souvent colorés en rouge , tiès-ana-
logues à ceux que l'on voit dans les
groupes inférieurs au Terrain houil-
ler avec lesquels il est presque im-
possible de ne pas les confondre lors-
que celui-ci n'existe pas ; ces Grès
qui sont très -fréquemment feldspa-
tniques (arkoses) passent à des Poud-
dings à cailloux quartzeux et à. des
conglomérats à fragmens anguleux.
Quoique formés par voie de sédi-
ment, ces dépôts se lient avec les
Roches porphyriliques et trappéen-
nes que l'on rencontre fréquemment
dans leur voisinage et qui paraissent
être du même âge ; on pourrait par
ces motifs cioire qu'une partie des
Roches d'agrégation du Grès rouge
sont composées do matériaux pluto-
niens , c'est-à-dire sortis du sein de
la tf*rre avec les Porphyres et qui'
auraient été immédiatement rema-
niés et disposés en strates par les
eaux.
7'bssî/cs. Ou n'a pas jusqu'à pré-
sent rencontre d« fossiles dans ce
i66
TER
TER
Terrain, Les Vosges ..Cartijçny dans
le Calvados , les environs d'Exeter eu
Angleterre présentent des exemples
bien caractérisés de ce Terrain.
Minéralogie. Chrome oxidé , Man-
ganèse ; Fer oligiste, Galène, Blende,
Malachite, Calamine.
** Calcaire alpin.
Synonymie. Terrain Peneen, Ma-
nesian Limestone , A.; Alpen-Kal-
stein , Zechstein , G.
Formation. Marine , de sédiment ,
grand dépôt calcaire placé entre le
Grès rouge précédent et le Grès bi-
garré.
Roches. Calcaire compacte, de cou-
leur grise ou rougeâtre, stratiHé ; Do-
lomie ou Calcaire magnésien en bancs
subordonnés dans le premier , ou le
remplaçant entièrement ; Schistes bi-
tumineux avec Cuivre pyriteux et des
empreintes de Poissons.
Fossiles. Assez rares , Encrines ,
Madrépores, Térébratules , Ammo-
nites ; le Productus aculeatus.
Poissons des genres perdus Palaeo-
thrissum et Palœnoniscum ; un Rep-
tile du genre Monitor ; des Végétaux
marins (Fucoïdes, Zostérites), dans
les Schistes bitumineux.
Les Schistes bitumineux et cui-
vreux du pays de Mansfeld , célèbres
depuis long-temps par les exploita-
tions auxquelles ils donnent lieu ,
forment les assises inférieures du sys-
tème calcaire du Zechstein , nom d'a-
bord donné par les mineurs alle-
ihandsauseulCalcaire compacte qu'ils
devaient traverser avant que d'arri-
ver aux Schistes exploitables, mais
que les géologues ont appliqué à tout
lin Terrain qui renferme un grand
nonibre de Roches particulières con-
nues en Allemagne sous les déno-
minations de Stinkslein , Stinhkalk ,
Hohlenkalh , Asche, Bitlerkalk. Des
Schistes marneux et bitumineux très-
analogues par leur position au-dessus
du Grès rouge et par les Poissons fos-
siles qu'ils renferment ayant été trou-
vés en France (Autun) , en Angle-
terre (Durham) , en Amérique (Con-
necticut), ces Schistes forment une
sorte d'horizon géologique très^re-
marquable, et leurs liaisons et leurs
alternatives avec les dernières as-
sises du Calcaire alpin , ou Zec/islein
en Allemagne , et avec celles du
Calcaire magnésien en Angleterre,
établissent jusqu'à un cerlaui point
le parallélisme de ces deux dernières
Roches calcaires qui ne se voient pas
ensemble.
Le nom de Calcaire alpin pourrait
induire en erreur, si l'on en inférait
que les Calcaires des Alpes appar-
tiennent à ce Terrain ; celle opinion
qui a exisié, cède chaque jour à l'évi-
dence des observations qui prouvent
que les Roches des Alpes assimilées
à tort aux Calcaires de la Thuringe
sont en général beaucoup plus nou-
velles ( Lias, Craie). CelTerrain ren-
ferme comme Roches subordonnées
des Gypses fibreux , des Argiles et
du Sel gemme , et comme Minerais
exploitables, du Fer hydroxidé , du
Manganèse , de la Galène , de la Ca-
lamine , du Cuivre bitumineux , etc.,
du Mercure.
*** Grès bigarré.
Synonymie. T. Pœcilien (Brong.);|
Bunler-Sandstein , G.; New Red
Sand stone , A.
Formation. Marine ou fluvio-ma-
rine , puisqu'elle contient des Fos-
siles terrestres avec des débris d'Ani-
maux marins et qu'elle est essentiel-
lement composée de dépôts de Grès
et d'Argile qui alternent entre eux.
Le nom donné à ce Terrain vient
de ce que souvent le Grès est coloré j
par bandes ou par taches ronges,
blanches et verdâtres ; les Marnes
présentent le même accident.
Roches. Grès micacé , quelquefois
oolithiq'ue (Rogenstein); Marnes,
Gypse nbreux et Sel gemme.
Fossiles. Assez rares , Coquilles
marines , Térébralul'es , Plagiosto-
mes , Trigonellics , Pecten , etc. ; d*
Végétaux terrestres assez nombreux j
des Equisélacées , des Fougères qui
paraissent différer <le celles des Ter-
rains houillcrs j des Conifères ; de»
«
TER
jiliacées. Dans un grand nombre de
ocalités, les Marnes supérieures du
jrès bigarre alternent et se contbn-
!ent avec le système des Marnes iri-
jes qui elles mêmes se lient avec les
issises inférieures du Lias ; mais l'in-
erpositiou d'assises puissantes d'un
Calcaire très-distinct en Allemagne
lux environs de Gœttingue , sert à
soler les uns des autres ces dépôts
narneux gypso-muriatifères.
**** Le Calcaire conchylien.
Synonymie. Muschelkalk. Ce Cal-
;aire qui n'a pas été reconnu en
ingleterre et dont quelques lam-
jeaux sont indiqués dans le nord-est
le la France (près Lunéville) et dans
e raidi (Toulon) , est très-puissant
lans le nord de l'Allemagne, dans
L-t Thuringe, le Wurtemberg.
Formation. Marine, sédiment dé-
«osé dans une mer profonde , dépôt
Ide Calcaire compacte renfermant
»x>mrae Roches subordonnées du Cal-
caire marneux , du Gypse strié , et
liu Sel gemme.
Fossiles. Très-nombreux ; les plus
xaraclérisliques parmi les Mollus-
j[ues sont Encrinites liliformis , Te-
rrebratula vulgaris , Ammonites nodo-
\iius. Les Plésiosaures et Ichtyosaures,
lainsi qu'un grand Saurien, commen-
snent à paraître dans ce Calcaire. Les
Wégétaux observés sont peu nom-
ureux; ils indiquent des Plantes tei"-
rrestres apportées dans la mer par les
^urs d'eau douce , à l'embouchure
xifu sur le trajet desquels vivaient sans
Idoute les Reptiles qui viennent d'être
iindiqués.
***** Marnes irisées.
Synonymie. Kenper, G.; Varie-
p^ted or Red Mari,, A.
Formation. Fluvio- marine , atté-
rissement.
Hoc/ies. Arénacées ; sédimens va-
Meux ; Marne bigarrée de rouge , de
wiolct, de gris, de bleu et de verdâ-
iire,en feuillets souvent très-minces,
Erenant la disposition schisteuse ;
rrès , Houille , Calcaire , Gypse et
TER 167
Sel marin en bancs ou amas subor-
donnés.
Fossi/es. Plantes terrestres assez
abondantes ; Coquilles marines rares.
Les environs de Lons-le-Saulnier ,
Vie, fournissent un exemple de ce
Terrain qui se lie, comme il a été dit
précédemment , avec les assises infé-
rieures du Lias, d'une manière telle-
ment intime que plusieurs géolo-
gues rattachent ce dernier Terrain au
groupe muriatifère et le séparent du
système jurassique ou oolithique ,
tandis que d'autres observateurs re-
gardent le Lias comme le dernier
membre de la série oolithique.
Gisement du Sel gemme. On a
remarq^ué que presque toutes les assi-
ses argileuses qui viennent d'être in-
diquées depuis le Terrain houiller,
renferment du Sel gemme 5 cette
substance y est presque toujours ac-
compagnée de Gypse fibreux, et bien
qu'elle se présente en bancs puissans
que l'on a reconn us dans un espace de
plusieurs lieues sans interruption , elle
semble constituer plutôt de grands
amas enveloppés , que des dépôts
continus ; souvent aussi les Argiles
sont seulement imprégnées de Sel que
l'on oblientpuraprèsavoirlavé celles-
ci et fait évaporer le liquide. Les Fos-
siles marins qui sont si a.bondans dans
les dépôts calcaires sont rares au con-
traire dans les Argiles muriatifères ,
et le Sel lui-même , ainsi que le
Gypse, ont plus fréquemment con-
servé les vestiges de corps organisés
continentaux. Quelques géologues
pensent que la formation du Sel
gemme et du Sulfate de Chaux qui
raccompagne constamment, poiu'rait
être due en partie à quelque influence
plutonienne du genre de celle qui au-
rait contribué à la transformation de
certaines Chaux carbonalées en Do-
lomie.
C. Terrains oolithiques ou ju-
rassiques.
Ce groupe commence par le Lias et
se termine aux couches arénacées du
système crétacé. Comparés d'une ma-
nière générale aux Terrains muiiati-
i68 TER
f'ères, les Terrains juraà-.i'|ii(.\-;,t'n >!ir-
fèreiil parla prédoniinciicc des a.ssises
calcaires entre lesquelles des Argiles
viennent s'intercaller d'une manière
asstz peu constante et comme secon-
daire. Les Calcaires sont générale-
ment compactes ou oolilhiques et
d'une teinte jaunâtre, au lieu que
ceu\ du groupe précédent sont plus
fréquemment gris et verdâties ; les
Argiles sont presque toujours grises
ou bleuâtres, tandis que la couleur
dominante des précédentes est le
rougp, le violâtre ; les Ammonites ,
dont plusieurs espèces caractérisent
déjà les Calcaires plus anciens, abon-
dent dans toutes les parties du sys-
tème oolilhique, ainsi que les Bélem-
nites , les Trigonies , les Oslrées , les
Térébratules , etc.; c'est là aussi le
gisement principal des Ichtyosaures,
des Plésiosaures et de grauils Repti-
les Sauriens {Geosau/ns , Megalosau-
rus) dont les espèces paraissent per-
dues.
Les Terrains oolithlques ayant élé
étudiés avec beaucoup Je soin en
Angleterre , les géologues de ce pav's
ont été conduits, par leurs recherches
spéciales , à y reconnaître un assez
grand nombre d'associations cons-
tantes de Roches et de Fossiles aux-
quelles ils ont donné des noms parti-
culiers aujourd'hui assez générale-
ment adoptés; car en étudiant les
mêmes Terrains en France sur les
côtes qui bordent le canal de la Man-
che et au pourtour du bassin au
centre duquel est placé Paris, les
mêmes subdivisions ont pu être éta-
blies ; cette identité résulte sans
doute de ce que les Terrains anglais
et ceux de la France septentrionale
font réellement partie d'une même
enceinte géologique, et il ne faut pas
plus s'en étonner que de la dii&culté
que l'on éprouve à subdiviser de la
même manière le même grand sys-
tème lorsqu'on le rencontre hors de
ces limites; il faut même se garder
de ressemblances que l'o!) croit pou-
voir trouver entre de minces dépôts
formés dans des conirées éloignées ;
car rien n'est si facile que de taire
TKR H
q'ic deux fo: malions de Teirains fi-l
iiissent par se lessembler au moyen
reIranchemenSjd'in lerprélalions,elc™
Le Terrain oolilhique est nettement i
slralilic ; les Calcaires souvent com-j-)
pactes et évidemment formés par voiejfâ
de sédiment sont rarement employés v
comme Marbre; les oolithes sont de i
petites particules plus ou moins ré-
gulièrement arrondies que l'on a :
comparées à des œufs de Poissons et i;
dont certains grands dépôts de ce sys- V
tème sont entièrement composés ;
quelquefois les grains oolitniques
sont de grosseur inégale et de forme
irrégulière. Ils paraissent être dus à
un mode particulier de dépôt de la
Roche ; on trouve souvent à leur
centre un petit fragment de Coquille
ou de tout autre corps qui semble
avoir été encroûté de Carbonate cal-
caire; non-seulement tous les bancs
du 'système ooiithique ne renferment
pas d'oolithes , mais ce caractère ap-
partient à des Calcaires plus anciens
et au Grès bigarré. Les Fossiles ma-
rins très-nombreux en espèces et in-
dividus sont accumulés et souvent
brisés dans les bancs calcaires , tan-
dis que dans les Argiles ils sont plus
entiers et aussi plus fréquemment as- :
sociés à des débris de corps organisés |t
flijvialiles et terrestres. \
* Lias.
Synonymie. Calciuvc à Gryphéesar- 4
quées ; IVlergelkalk , Gryphiten K.alks- j»
tein , G. La dénomination anglaise ■)
de Lias est celle généralement adop^Hg
tée. Il'
Forma/ion. Essentiellement (luvio-ll^
marine, dans laquelle sont associés
les débris généralement entiers d'Ani-
maux marins et d'Animaux fluviati-
les , ainsi que de Plantes terrestres;
Dépôts faits probablement d ans une
mer très-profonde sous le trajet d'un
courant venant des continen■^.
Roches. Arénacces ,'mais plus sou-
vent marneuses et calcaires ; le Cal*-
caire rarement pur et cristallin , mais
à grains lins et argileux; couches peu
épaisses , nombreuses , présenlaul
(le fréquentes alternances. Lignite',
TER
houille, An'.hraciie , Gypse et SA
rnme ou bancs ou amas subordou-
Fossiles. Très-noinbieux , marins ,
nivialilcsel leiresties, parmi lesquels
iiu>ieurs espèces d'Ichtyosaures et
î e riésiosaui es. Plus de vingt Ammo-
lùles dont quelques-unes ne se irou-
ent pas d;tns les couches supërieu-
as; des liélemnites , Trochus, Méla-
ities , Patelles , Pernes, Modioles, des
écrites, des Pentacrinites , etc. , etc.
La Gryphée arquée , Gr. arcuala
M incurva ; V Jlmmoniles BuckLandi ,
' î Plagiosloma gigantea , sont les Go-
uailles données comme caracléristi-
iiues. Les Charbons de terre du Lias
uui paraissent provenir de Végétaux
fès-analogues à ceux des véritables
(Quilles sont en général de qualité
ibférieure , et ils ne constituent pas
ees dépôts étendus.
• Grès du Lias. — Les Roches aréna-
'èes de ce Terrain prennent locale-
ment un assez grand développement ;
Iles renferment des empreintes de
légétaux et des lits subordonnés
Argile ; confondues avec le Grès de
I Craie inférieure et même avec des
irès tertiaires , sous le nom de Qua-
'i'r Sandstein , elles sont en général
sacées immédiatement sur les Mar-
iis irisées et sous le Lias argileux , de
aauière que les divers géologues
iiuvent par des motifs aussi valables
S3 rapporter les uns aux Marnes iri-
tps , les autres au Lias.
Les falaises de Lime-Regis en
ojrsel Shire , le Solde la Bourgo-
i«e , les environs de Bayeux près
loen , présentent des exemples du
aas que l'on rencontre dans un
»and nombre d'autres localités au-
uur du bassin central de l'Europe.
*"*■ Oolithe inférieure.
Synonymie. Infcrior Oolithe , A.;
wenschiissigc Oolithe, G. C'est à
► te subdivision qu'appartient l'Oo-
Hihe ferrugincu.«e des environs de
Byyeux ; la liste des Fossiles que cette
Kche renferme , comparée à celle
■ » Fossiles du Lias , concourt avec
Bciques superpositions non contras-
TER 169
tantes que l'on a observées , à établir
qu'il s'est écoulé un assez long temps
avant que les Argiles du Lias aient
été recouvertes par les premiers Cal-
caires ool il biques. La Grypkœa ar-
cuala si commune dans le Lias est ici
remplacée par la Gr. Cimbiiim.
LOolilhe inférieure renferme de
la iiouille exploitable [Whitby) avec
des empreintes de Fougères, d'Equi-
setum et de G^cadées ; des Sables ar-
gileux, micacés, jaunâtres, commen-
cent assez généralement cet étage ooli-
thique qui est séparé du second ou
mo^en par des bancs argileux.
*** Calcaire marneux.
Synonymie. FuUers' Earlli.
Les environs de Baîh en Angleterre
et les f:ilaises d'Arromanches à Port-
en-Bessin (Mormandie) fournissent des
exemples d'un dépôt marno-calcaire,
qui dans celte dernière localité sur-
tout a pris un grand développement;
sa couleur dominante est le gris jau-
nâtre ; il se compose de couches norn-
breuses d'Argile et de Calcaire argi-
leux qui alternent entre elles et qui
renferment les Fossiles marins moins
nombreux et mieux conservés que
dans i'Oolithe ferrugineuse..
**** Oolithe moyenne.
La pierre à bâtir de Caen , celle
des environs de Bath , désignées par
les géologues anglais par l'expression
de Great Oolithe, appartiennent aux
assises inférieures; c'est une Roche
à grains oolithiques très-fins, très-
égaux , donnant des pierres de gran-
des dimensions et fiiciles à tailler,
d'une couleur blanche ou d'un jaune
clair, et renfermant quelques Fossiles
marins entiers au milieu de débris
très-finement triturés ; des Poissons ,
des Crocodiles et plusieurs espèces de
Plésiosaures et Ichtyosaures sont les
aiiimaux vertébrés qui y ont été ob-
î^ervés. Au-dessus de cette Roche
dont les exploitations importantes
ressemblent beaucoup à celles du
Calcaire grossier des environs de Pa--
ris , les géologues anglais ont établi
plusieurs groupes qui u'oppa>l'en-
»7o TEK
lient qu'à quelques localités ; tels
sont 1° le Forest-maible dont feraient
partie les Roches de Calcaire fissile
exploitées à Stonesfield près Oxford
{Stonesfield Slate) , au milieu des-
quelles on a trouvé avec des Coquil-
les marines (Trigonies , Ammonites ,
Nautiles , Bélemnites) , avec des Vé-
gétaux terrestres ( Fougères , Cyca-
dées et Conifères), des débris d'In-
sectes et jusqu'à des ossemens d'un
Çetit Mammifère insectivore de la
famille des Didelphes ; ce fait uni-
que jusqu'à présent et qui annonce-
rait l'existence ou du moins la pré-
sence des Mammifères sur les terres
dont sont venus les Végétaux trouvés
dans les mêmes couches , a besoin ,
jpour être admis dans la science d'une
manière définitive , qu'il ne reste au-
cun doute sur le gisement des Calcai-
res fissiles de Stonesfield qui n'ont
point été retrouvés même à quelques
lieues de la petite vallée dans laquelle
on les exploite par des puits, tandis
que les dépôts que l'on regarde
comme leur étant inférieurs et supé-
rieurs se voient en contact immédiat
et se présentent avec des caractères
constans à de grandes distances ;
d'une autre part les grains oolithi-
ques que renferment les Schistes cal-
caires de Stonesfield et les Roches
arénacées qui les accompagnent sont
comme disséminés dans une pâle
étrangère dans laquelle on trouvé des
fragmens et des galets roulés de véri-
table Calcaire oolithique; enfin tout
en regardant théoriquement comme
probable l'existence des Mammifères
a cette époque reculée, on peut jus-
qu'à démonstration du contraire sup-
poser que les matériaux remaniés
a'un Terrain oolithique auraient pu
être postérieurement entraînés avec
des Fossiles de ce même Terrain dans
des cavités préexistantes, de la même
manière que les cavernes à ossemens
ont été remplies.
Le véritable intérêt de la science
veut qu'on laisse subsister les doutes
tant que l'on n'a pas réellement les
moyens delcslever, quelles quesoient
les ihcorics que les laits douteux ap-
TEll
puieut ou contrarient. C'est au Fo
rest-marble des Anglais que sur 1
continent on rapporte le Calcaire .
Polypiers de Caen, les Schistes calcai
res de Solenhofen (Pierre lithogra-
phique) etd'Eichslœdl, célèbres pai
les nombreux Fossiles qu'ils renfer-
ment, parmi lesquels on cite aussi de-
Insectes et les ossemens de deux espè
ces perdues de Reptiles volans ( Pté-
rodactyles) dont les Schistes de Slo-
nesfîeld renfermeraient égalemen t de-
débris , si, comme le pense le célèbre
Buckland , les ossemens regardés jus
u'à présent comme des os d'Oise;iu>
evaient être plutôt rapportés à ce?
Reptiles singuliers. Le Cornbras/t
l'Oolithe filicifère de Mamers (J. Des-
noyers) appartiennent à l'étage supé-
rieur de l'Oolithe moyenne.
***** Argile de Dives.
Synonymie. Oxford Clay , A.
Marne oxfordienne.
Formation. Très-analogue à CiWc
du Lias et par conséquent fluvio-
marine , composée de bancs épais
d'une Argile bleue violâtre avec de
lits minces ou des nodules de Calcair
marneux à grains fins. Les Fossile^:
entiers sont très-nombreux ; des dé-
bris d'Animaux fluviatiles ( Croco-
diles, Ichtyosaures ) et deVégélau»
terrestres, sont mêlés aux Coquille^
marines parmi lesquelles des Ainmo-^
niles , des Trigonies , des Pernes , de^i
Tércbratules , etc., et le Gryphœa r//-f
latala, dominent. Les environs d'Ox
ford et les côtes du Calvados, de Vil
lers-sur-Mer , Dives ( Vaches- ISoi
res) , Mamers , Boulonais , etc. L
Gypse que l'on reucontre dans 1
Argiles de Dives et d'Oxford ne peu
pas être considéré comme de forma
tion coulemporaine ; ce sont d
Cristaux disséminés produits aprr
coup par le jeu des aflS.nités à la suit
de la décomposition des Pyrites qtt
ces Marnes renferrarent abondant^
ment.
♦•**** Oolilhe supérieure.
La grande quantité de Polypi
qui cai aclérisent les principaux ba .
3
TER
rie cette sërie supérieure à l'Argile
eie Dives et d'Oxford les a fait dësi-
ifner par les géologues anglais sous
(enom de Coral-Rag qu'il ne faut
atas confondre avec le Calcaire à Po-
lypiers de Gaen qui est plutôt le Fo-
eresl-marble. Le Calcaire à Dicérates
Hfortagne , Bou'onais) , celui de Yil-
'•ers à Trouville (Calvados), d'Hed-
' ilngton près Oxford, etc., sont des
xemples de ce Terrain dont quel-
l [ues assises supérieures semblent
I iresqueuniquementcomposées d'une
>ctiie Gryphëe , Gr. virgula (Luma-
helle du Havre, du Boulonais , des
nvirons de Beauvais , de la Ro-
helle , etc.)
******* Argile d'Honfleur.
Synonymie. Kimnieridge - Clay ,
larue argileuse havrienne.
Formation. Très-analogue à celles
es Argiles de Dives et du Lias ; flu-
io-niarine, Argile bleue , lits fissi-
es, Fossiles marins nombreux (Os/refl
tiltoidea, caractéristique), Bois, Cro-
odiles, Ichtyosaures, etc. ; cap la
lève , Villers-Ville , Oxford , Kim-
.leridge , Boulonais , etc.
******** Oolithe de Portland.
Synonymie. Portland Stone.
Formation. Marine , Calcaire ooli-
lique à grains fins, fournissant de
rrès-belles pierres à bâtir : Silex cor-
dés en lits interrompus. Le Pecten
imellosus ou \ Amtnonites triplicatus
»3nt donnés comme Fossiles caracté-
istiques de ce dépôt oolilhique su-
eërieur à l'Argile d'Honfleur. L'île
lee Portland est Je type de ce Ter-
un dont on ne peut citer des exem-
les bien positifs sur le continent,
|tiUoique dans le Boulonais on en re-
rouve des traces.
D. Terrains Weldiens.
' On peut réunir sous ce nom et
>tnme un exemple bien caractérisé
Ji/une grande formation due aux at-
Irrisscmens produits dans la merp;jr
eaux douces afflueutes qui alter-
llitivement ont déposé à peu de dis-
■*rie de l'embouchure d'un fleuve
Calcaires , des sables et des va-
TER 171
ses avec de nombreux débiis de Vé-
gétaux terrestres , d'Animaux fluvia-
tiles qui se sont trouvés accidentelle-
ment mêlés à quelques Fossiles ma-
rins.
Comme cela doit être , cette for-
mation est locale et très-circonscrite ;
les difFérens étages que l'on a reconnus
dans sa composition , i° le Calcaire
de Purbeck , 2° le Sable ferrugineux
d'Hasting, 5° l'Argile de Weald, ne
sont pas également développés dans
les mêmes lieux ; ils le sont même
plus souvent en raison inverse l'un
de l'autre. La liaison intime de ces
Terrains avec le Calcaire oolithique
inférieur et avec les Roches arénacées
de la Craie fjui l'un et l'autre sont
sans contredit des sédimens formés
dans la mer , l'association des Fossi-
les marins avec les Fossiles terrestres
et fluviatiles plus nombreux , il est
vrai , fournissent des caractères et
des inductions qui suffisent pour em-
f>êcher de regarder ces dépôts comme
acustres.
* Le Calcaire de Purbeck.
Synonymie. Purbeck Liraestone ;
Lumachelle de Purbeck.
Formation. Fluvialile. Calcaire
compacte, concréiionné ou fissile, eu
bancs quelquefois très-durs et sus-
ceptibles de recevoir un poli brillant.
Coquilles univalves analogues au
Paludina viuipara , Coquille fluvia-
lile.
Fossiles. Empreintes de Poissons
dans les lits argileux fissiles , Cro^-
codiles , Tortues , Huîtres.
Exemple. L'île de Puibeck , la
partie supérieure de l'île de Portland
au-dessus du Calcaire oolithique de
ce nom , le même Calcaire en bancs
subordonnés dans les Argiles de
Sussex.
** Sable ferrugineux d'Hasting.
Synonymie. Iron-Sand, Hasling's-
Sand, Tilgatc-Beds , Aiscn-Sand&-
tein.
Formation. Allérissement fluvia-
tile. Sable et Grès presque toujours
colorés en rouge et en noir par le
17» TER
Fer hydroxidé. Bancs irès-puissans
intercalas , d'Argile plastique mar-
brée de rouge , de jaune et de brun ,
comme l'Argile plastique terliaire
(Savigny).
ï'ossiles. Terrestres et fluvialiles ;
Lignite eti bancs ou en fragmens dis-
sémines dans les Sables et lès Grès ;
os de Mëgabsaure, d'Iguanodon , de
Plésiosaures , de Crocodiles , de Tor-
tues, de Poissons , d'Oiseaux ; C_yrè-
nes , Paludin«s , Unio , Potamiâes ,
Oursins.
Exemple. Sus^ex, Hasling, envi-
ions de. -Beauvais (Savigny), cap la
Hève, etc.
Argile Weldienne.
Synonymie. Weald-Clay , Tets-
vorlh-Clay, Oaktree-Clay.
Formation. Fluviatile. Argile sou-
'vcnt plastique contenant des bancs
de Calcaire compacte et de Sable fer-
rugineux subordonnes.
Fossiles. La plupart de ceux des
■Sables ferrugineux {Cypris faba, ui-
vipara?). Ce dépôt bien caractérisé
dans les vallées de Kent et de Sussex
6e voit, moins développé, sur la côte
française auprès du cap la Hève et
dans le pays de Bray, au nord-ouest
de Beauvais.
E. Terrains crétacés.
Si l'on fait abstraction des forma-
tions d'eau douce accidentelles et lo-
cales dont il vient d'être question, les
Terrains crétacés d'origine marine
succèdent aux Terrains jurassiques
ou oolilbiques dont ils se distinguent
par un grand nombre de corps or-
ganisés qui leur sont particuliers ; ce-
pendant ils renferment encore la plu-
part des genres des systèmes anté-
rieurs dont on ne retrouve plus d'in-
dices dans les Terrains tertiaires, tels
que les Ammonites , Trigonies , Pla-
gioslomes , Bolemnites.
Farmi les Fossiles caractéristiques
des Terrains crétacés, on cite les Ha-
miles, Turrilites, Scapliitcs et Bacu-
liles, ainsi que Vinoceramus su/ca-
tiis , le Caùlliis Cuvieii et le Gry-
pliœa Colutnba. On peut dans ces
TER
Terrains distinguer l'étage infcricu»
ou aiénacé qui par ses Grés , ses Ar-
giles ( t ses Jjgiiiles, le lie aux Ter-
rains VVeldieus , et l'étage supéricui
ou calcaire dans lequel existe la Craie
projireuient dite : c'e^t à-dire celle
Roclie calcaire blancbe, tendre, ta-
chante, qui compose la plus grande
partie des falaises des deux rives du
canal de la Manche, entre le Havre
et Calais.
La quantité de sable disséminé,
qui entre dans la compo;ition de la
Craie supérieure, est très- variable, et
les proportions généralement crois-
sautes des étages supérieurs aux in-
férieurs ont conduit les géologues
à distinguer trois grandes assises
crayeuses, auxquelles ils ont donné
des dénominations particulières :
1° l'inférieure ou Craie chloriléc;
2° la moyenne ou Craie Tuffau; S"' la
supérienie ou Craie blancbe.
Il est cependant essentiel de faire
observer que ces divisions distinctes
qu'il est possible d'établir dans les
Terrains du centre de l'Europe, et
particulièrement sur les deux rives du
canal de la Manche , s'effacent déjà
dans les terrains crétacés qui s'ap-
puient sur les hautes montagnes des
Alpes et des Pyrénées, dont ils for-
ment en partie les contreforts, et
même les crêtes les plus élevées dans
certains points. Dans ces dernières
localités , les terrains crétacés ne sont
plus leconnaissables pour les géolo-
gues habitués à les étudier autour du
bassin parisien. Les Roches, par leur
dureté, par leurs couleurs, peuvent
être et ont été confondues avec celles
de Terrains plus anciens. Ce sont
spécialement les Fossiles qui , dans
ces derniers temps, ont conduit avec
les inductions tirées des superposi-
tions , à reconnaître la présence des
terrains crétacés dans la composition
de nos grandes chaînes européennes.
* Craie inférieure ou chlorilée.
Synonymie. S. Sable et Grès verts ;
Inferior Grecn Sand , A.
l ormaiion. Allérissemcnt mîfrin ;
Sable ferrugineux ou colore an vcri
TER
lus ou moins foncë par les grains
)uvent Irès-gros de Fer silicalé; no-
ules de Fer phosphaté; bancs de
irès Irès-durs subordonnes.
Fossi/es. Marins ti ès- nombreux ,
' u mi lesquels on trouve beaucoup
• débris , quelques Fossiles tei res-
•s ( bois ) subordonnés.
Ces Fossiles appartiennent à un
-S-grand nombre des genres qui
1 actérisent les Terrains secondaires
l écédens , et qui manquent dans les
"errains tertiaires , tels que les Am-
loriites, Plagiosloines , Podopsis ,
iiocérames, Trigonies, etc. Les plus
.iraclcrisliques sont les Gervilia at'i-
loides ^ l âelis minor, Tri^onia ali-
'mis.
** Craie moyenne ou TufTau.
Celte variété, distincte dansia ccin-
i.re sud-est du bassin central de la
lance , se confond , soit avec la
rnie inférieure sableuse , soit avec
Craie supérieure tendre ; elle ne
itlere réellement de Cf:lle-ci que par
:ie proportion plus sensible de sa-
le; elle est plus dure, moins blan-
e, et fournit de très- bonnes picr-
^ à bâiir. Les assises distinctes sont
avent sépaiées par des bandes irré-
ilières plus siliceuses, et même par
' S rognons de Silex ordinairement
londs.
Les Fossiles , moins aboudans que
'is la Craie sableuse inférieure,
lit à peu près les mêmes; cepen-
uit les dépouilles des Animaux pé-
,'ieus remportent sur celles des
)ilusques littoraux.
I'>nlre la Craie inférieure et la Craie
(Tau ou moyenne, on rencontre fié-
lemment des lit-i argileux (Gault)
ni contiennent beaucoup de Fos-
les marins bien consejvés.
*** Craie blanche.
C'est un précipité formé proba-
rnenl loin dos cotes, et après que
[)articules grossières , suspendues
IIS les mêmes eaux, avaient été
; » dépoiécs. Lu Craie blanche, dont
i(i dd Meudon et des rôles de Nor-
iindie (Dieppe, Calais) otlVc des
TER 175
exemples , 8e voit également sur les
côtes de l'Anglelerre (Albion). La
stratification y est peu apparente; la
masse, qui a quelquefois plusieurs
centaines de pieds d'épaisseur , cit
coupée horizonlalenienl et de six,
huit à quinze pieds de distance par
des lignes de rognons siliceux (Silex
pyromaque), et même par des lits
minces et continus. La disposition et
la forme de ces Silex annoncent que
ces corps n'ont pas préexisté à la
masse qui les enveloppe, mais plutôt
que ce sont le résultat de la conglo-
rnération sur certains points de la
matière siliceuse d'abord disséminée
dans la pâte calcaire.
To ute la Craie blanche ne contient ,
pas de Silex, la partie inférieure eu
est souvent dépourvue.
Les Fossiles sont plutôt rares qu'a-
bondans; cependant quelques lils en
reJiferment eu grand nombre : ils
sont tous marins et accompagnés ra-
rement de Bois terrestres.
Plusieurs grands Pteptiles inconnus
{Mososarirus) ont été trouvés dans la
Craie supérieure de Maëslricht. On
cite avec raison le Catillus Cuvieri
comme un des Fossiles le plus carac-
téristiques.
IIP Classe. — Terrains tertiaires.
Tous les Terrains supérieurs à la
Craie doivent être compris sous cette
dénomination générale; il s'en faut
cependant qu'ils soient tous du même
âge, et parmi eux il est possible de
leconnaître des dépôts très-dislincts
formés soit eu même temps sous des
influences très - dilFéreules , tantôt
sous des influences semblables dans
des temps différens. Jusqu'à présent
ou peut dire que la limite qui sépare
la Craie des Terrains qui lui sont
supçi poscs , est suffisamment tran-
chée; mais il ne s'ensuit pas que ce
que nous voyons autour de nous soit
de même partout, il est même Pio-
bd)le qu'entre les produits de di-ux
époques très-difl'érenlcs pour nous,
il s'est fait des dépôts qui participent,
pitr leurs caractères zoologitiues , et
des Terrains secondaires et des Ter-
174 TER
rains tertiaires ; aussi ne faut-il, dans
l'état actuel de la science, regarder
l'opposition que l'on remarque dans
deux séries de Terrains immédia-
tement superposés que comme un
fait local.
Dans les Terrains tertiaires on ne
voit plus ni Ammonites, ni Bélem-
nites , ni Plagiostomes, Catillus, etc.,
et l'on voit, au contraire, un grand
nombre de genres inconnus et d'es-
pèces nouvelles. Presque tous les
Terrains tertiaires sout ou des dé-
pôts littoraux, ou des dépôts isolés,
faits dans des localités circonscrites;
de sorte que l'on conçoit facilement
les différences qui les distinguent en-
tre eux.
Tous les Terrains terlaires actuel-
lement soumis à l'inspection des géo-
logues , n'ont pas été émergés en
même temps, et les uns étaient peut-
être déjà depuis long-temps aban-
donnés par les eaux, que les autres
n'étaient pas encore déposés; aussi
parvient-on chaque jour à séparer
et à rapporter à des âges très-diffé-
rens des dépôts que l'on avait con-
fondus et que l'on regardait comme
contemporains. Desnoyers est l'un
des géologues qui a, dans ces der-
niers temps , fourni les meilleures
preuves de cette succession dans les
formations tertiaires , et qui a classé
une grande partie des dépôts connus
dans l'ordre relatif de leur ancien-
neté. Ses observations, d'accord avec
celles d'Elie de Beaumont , de Boue ,
de Lyell et d'un grand nombre d'ob-
servateurs, ont même démontré que,
pendant la formation de la série des
Terrains tertiaires , la surface de la
terre a été agitée par de violentes
commotions , à la suite desquelles
nos plus hautes montagnes alpines
ont été soulevées, et la forme, ainsi
que la relation des bassins marins,
ont changé. Un des accidens que pré-
sentent fréquemment les divers dé-
pôts tertiaires, c'est l'alternance d'as-
sises qui ne renferment que des dé-
pouilles d'Animaux ou de Végétaux
fluvialiles et terrestres avec d'autres
assises entièrement remplies de Fos-
TER
siles marins ; c'est encore le mélang«
de Fossiles des eaux douces avec 1
débris des êtres qui ont habité 1
mer. Ces faits , déjà observés da'_
les Terrains plus anciens (Charbo
de Terre, Calcaire de Purbeck, Argii
de Weald ), s'expliquent également
pour presque tous les cas , par 1
afRuens d'eau douce dans les bassin
marins; aSluens d'autant plus nom
breux, que la suiface des Terres dë-^
couvertes a été plus étendue. Dans,
un petit nombre de circonstances,
ou peut, il est vrai, attribuer les
alternances à des changemcns rela-
tifs de niveau de divers points du
sol, à la suite des grands bouleverse-
mens que nous avons signalés. Par
exemple, il semble démoutré que les
Faluns marins de la Touraine sont
superposés aux Meulièies lacustres
des Terrains parisiens; mais on peut
moins expliquer cette alternance par
un soulèvement des mers au-dessus
de leur niveau précédent , que par
l'affaissement du sol déjà émergé.
Entrer dans de plus grands détails'
à ce sujet, ce serait revenir sur les
généralités, trop longues peut-être,
qui sont en tête de cet article.
Jusqu'à ce que l'on soit parvenu à
établir une série chronologique con-
tinue des dépôts tertiaires connus,
si toutefois cette tentative peut être
couronnée de succès , on les divise
assez naturellement en deux grands
groupes dont on peut trouver les
types dans les Terrains des environs
de Paris d'une part, et dans les col-
lines subapennines de l'autre : i" les
Terrains tertiaires parisiens; a® les
Terrains tertiaires subapennins.
A. Terrains tertiaires parisiens»
* Argile plastique.
Synonymie. Plastic-Clay.
Formation. Fluvio-marine.
Fossiles. Marins et fluvialiles, selon'
les localités.
Dans les anfractuosités de la Craie
déjà consolidée et comme ravinée,
on trouve des dépôts puissans , mais
non continus, d'Argile blanche ou'
TER
»Iorce en rouge, jaune et gris, qui
t propre à la fabrication des poté-
es fines. Souvent ces dépôts repo-
nt sur des galets ou cailloux roulés
liceux; ils alternent avec des bancs
■ Sable et de Grès qui le plus sou-
nt les recouvrent; des amas de
ignite plus ou moins puissans, et
IIS lesquels on reconnaît la prd-
ice de Végétaux dicotylédones,
s débris de Reptiles (Crocodiles)
des Mollusques fluviatiles carac-
1 isent l'Argile plastique de nos en-
ons , tandis qu'autour de Londres
dans l'île de Wight , le même Ter-
un ne renferme que des Fossiles
'^rins. Au surplus, l'Argile plas-
que proprement dite , qui , dans ces
tféreiites localités , offre les mêmes
iractères minéralogiques , ne con-
ent pas de Fossiles ; ceux-ci se
>ient plutôt dans les Sables et Grès
ipérieurs.
Les Argiles de Vanvres , de Gen-
Ily, de Dreux, sont des exemples
1 Terrain d'Argile plastique. Nulle
iPt ce dépôt Me paraît coulenii* les
ossiles de la Craie.
** Calcaire grossier.
Synonymie. Calcaire à Céritbes ,
)ndon-Clayj Calcaire trilonien
; irongniart;.
. Formation. Marine de rivage.
Le Terrain de Calcaire grossier est
)"raposé d'assises distinctes de sédi-
(ens plus ou moins fins, et dans les-
iiels on voit distinctement les débris
itlurés de Coquilles et d'autres corps
-arins avec lesquels on en trouve
iii ont conservé leur intégrité , sur-
' lit dans certaines localités , comme
I ignon , Courlagnon , Parnes, Ma-
ly , etc. Ces Fossiles , qui ont été
>bjet de recherches et de travaux
'irticuliers, sont en très-grand nom-
'«"e (plus de douze cents espèces),
tous jusqu'à présent paraissent
tfférer de ceux des Terrains plus
iicicns ; ils diffèrent également ,
iiioique d'une manière moins iran-
i' jée , des Fossiles des Terrains su-
f irieurs ou subapenuins. Le Calcaire
•ossier, exploité autour de Paris,
TER ,75
fournit les pierres d'appareils et les
moellons employés dans les cons-
tructions de celte grande cité.
*** Grypse palœothérien.
Synonymie. Gypseous fresh-water.
Formation. Fiuvialile , sous-raa-
rine.
Au milieu des Calcaires grossiers
ou aperçoit déjà localement ( Nan-
terre, Vaugirard) des dépôts plus 04
moius puissans d'Argile ou de Mar*
nés calcaires, qui renferment des Co-
quilles d'eau douce, des ossemens
de grands Mammifères perdus, et du
Gypse, ainsi que des nodules de
Slronliane. Ces dépôts accidentels
annoncent que dans la baie marine,
sous les eaux de laquelle se déposait
le Calcaire grossier marin , il débou-
chait quelque cours d'eau douce, qui
de temps en temps apportait son tri-
but à la mer. Des circonstances qu'il
n'est pas possible de développer ici,
ont fait prédominer, pendant un
temps plus ou moins long , l'arrivée
des matériaux fluviatiles et du Gypse
ui ont donné lieu à un Terrain d'eau
ouce qui s'est trouvé intercalé dans
les dépôts marins; aussi le Terraia
gypseux ne forme- 1- il réellement
qu'un grand amas ovoïde , dont la
plus forte épaisseur correspond aux
buttes de Montmartre. On peut ob-
server que cet amas n'a cependant
été formé que successivement , puis-
qu'il est stratifié. Les ouvriers qui
l'exploitent distinguent trois masses
gypseuses : 1° la supérieure ou haute
masse ; 2° la moyenne ou seconde
masse; 5° l'inférieure ou basse masse.
Elles sont séparées les unes des au-
tres par des lits plus ou moins nom-
breux et épais de Marnes qui ne sont
pas employées.
La Rocnc gypseuse est un vérita-
ble Sel qui semble avoir été précipité
d'une dissolution , soit que le Gypse
soit arrivé réellement dissout dans
les eaux courantes qui afRuaient
dans ce lieu , soit que ces eaux fus-
sent chargées d'une certaine quan-
tité d'Acide sulfurique qui, ren-
contrant de la Chaux carbonatée en
176 TER
suspension , ramail transformée en
Sulfate.
La présence dans le Gypse pa-
risien des grands Maminifères de
cures inconnus, auxquels Guvier a
onné les noms de Falœolherium ,
à! Jnoplotherium , de Dicliohunes ,
Chœropo lames, etc., est trop connue,
et il nous reste trop peu de place pour
que nous ne nous empressions pas
de renvoyer aux ouvrages spéciaux
de Guvier et Brongniart sur ce sujet,
l'un des plus importuns de la géolo-
gie moderne.
Avec les Mammifères cités ci-des-
sus, le Gypse renferme encore les dé-
bris de nombr eux Reptiles (Croco-
diles, Tortues), de Poissons, etc. Les
plâtrières d'Aix en Provence , qui
paraissent devoir être comparées à
celles de Paris , renferment en outre
une très-grande quantité d'Iusecles
terrestres de tous les ordres. De
même que dans le Calcaire gro-ssier,
on a observé des dépôts d'eau douce
intercalés, on voit dans le grrind
amas gypseux ses lits alterner avec
d'autres lits qui renferment dos Co-
quilles marines (Hutte aux Gardes,
Montmartre, Soisy, etc.); de sorte
que les conséquences exlraordmai-
res auxquelles avait d'abord donné
lieu l'observation des Terrains paii-
siens, ne paraissent réellement pas
fondées, et personne ne croit plus
que des irruptions et des retraites
alternatives des mers soient néces-
saires pour expliquer la formation
des Terrains parisiens.
Le Gypse propren)enl dit est re-
couvert par des Marnes , parmi les-
quelles une Marne argileuse verte se
lait remarquer par sa constance. Cette
Marne , très-argileuse , et qui est
employée aux environs de Paris à la
fabrication des tuiles , carreaux , bri-
ques et poteries grossièrt^s , ne con-
tient pas de Fossiles, mais elle est
au milieu d'autres lits de diverses
couleurs, qui reideriuent les unes des
Coquilles d"eau douce, telles que
Lymnécs et Planorbcs ( Pantin ) ; les
autres des Huîtres , des Cériles, des
débris de Poissons marins, clr.
TEll
**** Sables et Giès marins supé-
rieurs.
Synonymie. Dpper marine.
J^oi matiun. Attérissement maria
Sable stratifié eu lils distincts fer
rugineux , micacé , quelquefois trè-
blauc, remplacé par des bancs d
Grès tiès-dur qui ne sont pas con
tinus, et sont visiblement le résulta
de l'agglutination du Sable par place
Ce grand dépôt sableux, qui cou
louue les hauteurs de toutes les col-
lines des environs de Paris, renferra
des Coquilles marines très-analo-
gues à celles du Calcaire grossier;
mais comme elles ont presque par-
tout été détruites, leurs moules,
très-difficiles à bien caractériser spé-
cifiquement, ne se voient que dans
les bancs de Grès qui généralement
occupent les parties supérieures du
dépôt.
»***■* Calcaire d'eau douce supé- .
rieur et Meulières.
Synonymie. Upper marine.
Formation. Un grand df'pôt , qiii
semble avoir eu réellement lieu sous
des eaux douces fluvialiles et lacus-
tres, recouvre les Sables marins, et
il difière par place quant à la nattn'e
des Roches dont il est composé : tan-
tôt ce sont des Calcaires à grains fins,
tantôt ce sont des Silex caverneux
propres à faire des meules , et qui
contiennent, avec des Lymuées , des
Planorbes , des Hélices, etc., des de-
bris de Végétaux aquatiques (Chara,
Gyrogonites).
Les Meulières des plateaux pari-
siens et le Calcaire des environs
d'Orléans appartiendraient à ce dé-
pôt lacustre supérieur; mais il faut
remarquer qu'à la partie sud et sud-
est du Bassin parisien, la formatioa
d'eau douce la plus superficielle se
lie sans interruption avec l'Argile
plastique qui recouvre la Craie, d
qu'une grande partié de celte loi^
innlion peut être considérée comme
contemporaine, et du Gypse, et d»
Calcaire grossier lui-même. Cette ob:-
serNation s'applique à ce que non*
j TER
ms à (lire en quelques mois des
lains tertiaires subapennins.
. Terrains tertiaires subapen-
nins.
(Quoique d'une manière générale
\5 puissent être considérés comme
ilus récens que notre C:dcaire gros-
sier parisien, on ne peut établir, en-
ae les diflerens membres dont ils se
L>oinposent et les formations pari-
tiicnnes , des rapports exacts; ils se
uûm posent de grands amas argileux
Meuâtres , qui renferment des Li-
mites et de nombreux débris de
I lollusques marins, presque tous dif-
jérens de ceux du Calcaire grossier
(uarisien, et ayant beaucoup plus d'a-
laalogie avec le lest des Mollusques
lui vivent encore dans les mers eu-
i ironnanles.
Les Argiles sont surmontées par
des dépôts de Sables ferrugineux et
tle Gadioux roulés, au milieu des-
iiuels on trouve non-seulement des
.Joquilles marines , mais aussi des
lïssemens de grands Mammifères ter-
eestres. Ces derniers dépôts se con-
londent avec ce que l'on a appelé le
Oituvium ; mais devant avouer fran-
Ihement qu'après avoir beaucoup
Uudié et réfléchi, nous ne savons
>)lus ce que c'est que le Diluuium, ou
l 'lutôt s'il y a eu un Diluviian en lant
l-,u il faudrait le considérer comme
te résultat d'un cataclysme uni-
versel; nous renvoyons pour celte
liiscussion au dernier Mémoire que
nous avons publié dans ceux de la
•Société d'Histoire naturelle de Paris,
rr. IV, à l'Extrait de nos Mémoires
liur les environs de Paris ( Société
'Philomalique , iHaS, cahier de mai
î3t juin), et surtout aux beaux Mé-
»raoires de Desnoyers et Elic de Beau-
«aont , dans lesquels on peut voir
ECombien nous avons appris depuis
'peu en géologie, et condjicn il nous
rreste à apprendre encore. (Annales
ides Sciences naturelles, iSaS iBoo.)
Depuis les côles d'Espagne jus-
ifqil'aux environs de Vienne en Au-
titiiche, en suivant le littoral de la Mc-
■iditerranée et remontant le Danube ,
TOME XVI.-
TER 175*
on rencontre des Terrains apparte-
nant à cette division et dont les ca-
ractères sont identiques. Le Graq des
Anglais , les Faluns du Colentin et de
la Loire, une partie de la Molase co-
quillaire de la grande vallée de la
Suisse , sont également regardés com-
me analogues aux Terrains des colli-
nes subapeunines.
Je ne puis terminer cet article sans
cherclter à faire excuser le retard que
j'ai apporté, dit-on , à la publication
du dernier volume du Dictionnaire ,
et sans en demander sincèrement par-
don au public, à l'éditeur et à mes
collaboraleurs.
J'avais réuni beaucoup de maté-
riaux , mais à mesure que j'ai étudié
les auteurs récens, je me suis aperçu
de l'impossibilité de les mettre d'ac-
cord entre eux. Forcé de choisir, je
me suis trouvé dans la position d'un
juge auquel on demande un jugement
avant qu'il ait pu acquérir une con-
viction. Je confie ma justification aux
auteurs qui connaissent ce que c'est
que la conscience littéraire, et, sous
ce rapport, je suis certain que tous
les collaboraleurs du Dictionnaire
classique prendront ma défense au-
près de ceux qui auraient mal compris
les motifs qui m'ont empêché de me
livrer plus tôt à la critique. (c.P.)
TERRAPÈRE. rept. ciiel. Sous-
genre de Tortues ainsi nommé par
Merrem et comprenant les Tortues à
boîte. (is. G. ST.-H.)
TERRASSON. ois. Syn. vulgaire
de Molteux. V. Traquet. (dr..z.)
TERRES. MIN. Sous ce nom, les
minéralogistes dési{!,'nent communé-
ment un grand nombre de subs-
tances Jîiinérales amorphes, très-va-
riées dans leur nature intime et leurs
différens caractères , et qui toutes ont
un aspect terne et terreux. Nous al-
lons énumérer ici rapidement les es-
pèces principales qui portent ce nom.
Terre absoruantb. Dans les an-
ciens traités de matière médicale, on
trouve réunies sous ce nom les subti-
1 1 hh.
TEK
tances qui ont la piopriëlé d'absoi-
ber les sucs acides qui se développent
fréquenunfiiit dmis l'estomac; tels
sont la Magnésie , le Phosphate de
Chaux , elc.
ÏERUE ADAM] QUE. SynoDyme de
Fer oxidé rouge.
Terre d'Almagra. Terre rouge
ocreusc dont on se sert dans la pein-
ture à fresque, et qui ressemble beau-
coup à la Sanguine.
Terre altjmineuse. C'est une va-
riété du Lignite terreux. Le même
nom s'applique e'galement aux terres
dont on extrait l'Alun ou Sulfate
d'Alumine et de Potasse.
Terre ampélite. Espèce de Schiste
■ pjrileux susceptible de s'efHeurir, et
ayant de l'analogie avec le Lignite
pyriteux. Les anciens le nommaient
aussi Terre de Yigne.
Terre anglaise. Espèce d'Argile
plastique avec laquelle on fait les
faïences à couverte transparente.
Terre argileuse, celle qui con-
tient une quantité notable d'Argile.
Terre d'Arménie. C'est une es-
pèce d'Ocre rouge employée dans la
peinture à fresque.
Terre arsenicale. Synonyme
d'Arscoic noir et pulvérulent, et de
Chaux nrseniatée.
Terre bitumineuse. On a donné
re nom aux substances minérales ter-
reuses qui contiennent du Bitume.
Terre bleue. Nom vulgaire du
Fer phosphaté pulvérulent et de cer-
taines Lilhoinarges, qui doivent cette
couleur au Cuivre carbonalë azuré.
Terbe bleue de montagne ou
simplement Bleu de montagne. Sy-
nonyme vulgaire de Cuivre carbo-
nate.
Terre brune de Cologne. Espèce
de Lignite terreux exploitée en grand
à Libias, que l'on vend à Cologne, et
qui sert à ialsifier les Tabacs à priser.
On l'emploie aussi dans la peinture ri
fresque, et on la brûle pour le chauf-
fage.
Terre de BRUYÉnE. C'est un mé-
lange de Sable fin el de Terreau ou
Humus. Elle est en général noirâtre
et légère, très - perméable à l'eau.
TER
Celte Terre est indispensable pom
la culture d'une foule d'Arbustes ou
d'Arb risseaux : tels sont surtout ceuior!
de l'Amérique du JNord et du Cap
Terre calaminatre. Les fabri-
cans de Laiton appellent ainsi le Zinc
oxidé Calamine.
Terre calcaire. Svnonytne vul-
gaire de la Chaux carbonalée.
Terre delà Chine. L'un des noms
vulgaires du Kaolin.
Terre cimolée ou de Cimolis.
Espèce d'Argile qui , selon Thëo-
phraste , servait non-seulement en
médecine, mais pour dégraisser les
étoffes de laine.
Terre comestible. Les peuples
sauvages de plusieurs contrées du
globe, très-éloignées les unes des
autres, sont, au rapport d'un grand
nombre de voyageurs , réellement
géophages. C'est ainsi que Hum-
boldt a vu des peuplades sur les||1
bords de l'Orénoque qui , pendant
plusieurs mois de l'année, se nour-
rissent presque exclusivement d'une
sorte de Terre argileuse qu'ils font
cuire à moitié. Le même fait a été \
observé à la Nouvelle-Calédonie par
Labillardière , à Java par Lesche-
naull , en Guinée , au Sénégal par
d'autres voyageurs, etc. Dans ces B
difïéreus lieux, cette Terre contient ■
toujours une très -grande quantité w
d'Argile et il est beaucoup plus pro-
bable qu'elle agit comme uue sorte
de lest dans l'estomac de ces malheu-
reux peuples, plutôt qu'elle ne les
nourrit.
Terre Corundi. Nom vulgaire de
l'Ëmeril de l'Inde ou Corindon la-
melleux.
Terre cuivreuse. On nomme t
ainsi certains Minerais de Cuivre
devenus ternes et pulvérulens par
suite de la décomposition qu'ils ont
éprouvée.
Terre de Damas. C'était une des J
Terres argileuses dont les anciens^
faisaient usage. On pense que la Terre
de Damas était uue espèce d'Ocre
rouge.
Terre nÉcoLon.vNTE. Nom vul-
gaire du Lignite d'Auvergne, qui a
TER
. pi opriclé de décolorer beaucoup
liquides, et cuire autres le vi-
igre rouge.
Terre écumeuse. Synonyme vul-
iiire de la Chaux caibonalée nia-
iiésienne nacrée.
Teîike a foulon. On nomme ainsi
iflérenles variétés d'Argile douce au
luclier qui sont employées pour en-
wer aux étoffes de laiue l'huile dont
11 s'est servi pour carder et liler la
iine.
Tekre a FODii. Argile plastique
têlée de Sable qui est susceptible de
cuiie sans se fendre, et que l'on
lin ploie de préférence pour ia cou-
icliou des fours.
Terue galaïienne. C'était une
!-;s Terres argileuses employées par
55 anciens.
Terre glaise. L'un des noms vul-
li ires de l'Argile plastique.
Tehrl; hoppjenne. Nom vulgaire
la Magnésie carbonalée.
Terre du Japon (Bot. Phan.),
ts/Tfl Japonica. Nom sous lequel le
îichou a long-temps été désigné.
Terre de Lemnos, Argile blanche
liait on formait des espèces de pas-
Iles, et sur lesquelles on imprimait
I: iiiprfinte d'un cachet. De là le
um de Terre sigillée qu'on lui
))niiait aussi.
Terre magnésienne. Nom vul-
iire de la Magnésie.
'Terre de M/inganèse ferrugt-
;:usE. Nom vulgaire du Manganèse
lidé noir.
'Terre de MAP.MAROscn. L'un des
f ins vulgaires de la Chaux pbos-
i>aléo terreuse.
'>Terre marneuse , celle où la
iirnc est en excès.
TTerre marti.vle bleue. Nom vul-
iire du Fer phosphaté pulvérulent.
'îTerre médicinale. Les anciens
iipiloyaienl autrefois un grand nom-
le de Terres dans l'art de guérir ;
îles étaient les Terres de Lemnos,
• Cimolis, de Chio, de Lybie , les
I ls d'Arménie , etc.
IFeRRE MÉLIENNE OU DE MÉLOS.
était une des Terres médicinales
• anciens.
TER 175*
Terre miraculeuse. Synonyme
de Chaux carbonalée farineuse. Celte
substance porte également le nom de
Farine fossile.
Terre ochroïte. Klaprolb avait
d'abord donné ce nom au Cerium.
Terre d'ombre. On appelle ainsi
une Terre d'un beau brun foncé , et
qu'on emploie dans la peinture. Elle
vient, dil-on, de l'Ombrie, province
des Etats romains. Mais il en existe
aussi dans d'autres parties de l'Italie,
Elle doit sa couleur à l'Oxide de Fer
qu'elle contient en abondance.
Terre de Patna. C'est une Argile
qu'on trouve sur les bords du Gange,
et dont on fait des vases réfrigérans.
Terre de Perse. Espèce d'Ocre
rouge, analogue à celle qu'on nomme
Rouge indien.
Terre pesante. Nom \ailgaire de
la B:iryte.
Terre de pipe. C'est une variété
d'Argile plastique d'un gris foncé ,
qui devient bianche dans la cuisson ,
et avec laquelle on fait non-seule-
ment des pipes, mais des plats, des
assiettes , etc.
Terre a pisé . C'est une Terre forte
mélangée de pierres et de cailloux
d'une grosseur moyenne , et dont on
se sert pour faire le pihé , sorte de
bâlisse économique très-usitée dans
plusieurs provinces de la France.
Terre a porcelaine. L'un des
noms vulgaires du Kaolin ou Feld-
spath décomposé.
Terre samïenne ou de Samos.
L'une des Terres que les anciens era-
ployaienl en médecine.
Terre savonneuse. On donne
quelquefois ce nom aux Argiles à
foulon.
Terre sidneyenne. Delamélberie
avait donné ce nom à une Argile
rapportée par Sidney , de la Nou-
velle-Galles.
Terre de Sienne. Espèce d'Ocre
d'un beau jaune, que l'on lire des
environs de Sienne en Italie.
Terre de Sienne brûlée. C'est la
précédente que l'on a fait griller, et
qui, par suite de cette opération , ;i
pris une teinte rouge transparente.
176* TER
ÏEHHE SIGILLÉE, . TjiaRE DE
Lemnos.
Terhe de Sinope. Espèce d'Ocre
l ouge employée autrefois en méde-
cine et dans la peinture.
Tehbe de Smyrne. On donne quel-
quefois ce nojn au Natron du Levant.
ÏEHRE A SUCRE. C'est l'Argile dont
on se sert dans les raffineries pour
purifier le sucre.
Terre talcatre ou ïài-queuse.
On appelle ainsi la Chlorite ou le
Talc pulvérulent.
Terre tufière ou tofacée. C'est
un Tuf friable qui sert de castine
dans beaucoup de forges.
Terre végétale. On appelle ainsi
la Terre qui est propre à la végéta-
tion. Elle forme à la surface du globe
une couche dont l'épaisseur est ex-
trêmement variable, mais qui, en gé-
néral , est plus considérable dans les
vallées , les plaines déclives, que sur
les montagnes qui en sont souvent
tout-à-fait dépourvues. Les subs-
tances qui entrent dans la composi-
tion de touleTerrc végétale, sont l'Ar-
gile , la Silice, le Calcajre et l'Hu-
mus. C'est du mélange de ces quatre
substances , dans des proportions di-
verses , que résulte la Terre propre
à la végétation, et cependant , à l'ex-
ception de l'Humus, ces matières
isolées sont impropi^s à la végéta-
tion. On distingue difFérens types de
Terre végétale que nous allons rapi-
dement caractériser :
1°. Terre argileuse ou Terre forte.
Elle se compose d'Argile et de Silice,
mais la première de ces substances
y prédomine 5 on y trouve de plus
une certaine quantité d'Humus, quel-
quefois de rOxide de Fer et quelques
autres corps étrangers , mais dans
de faibles proportions. Elle est onc-
tueuse et douce au toucher, se pétrit
facilement entre les doigts en rete-
nant les formes qu'on lui a données;
elle se laisse très-difficilemont péné-
trer par l'eau , et relient fortement
ce liquide quand une fois il s'est in-
terposé entre ses molécules.
2°. Terre franc/te ou Terre nor"
maie. Celte Terre , aue les cultiva-
TER
teurs cousidèicnt comme le type du
la bonne terre végétale, est , comme
la précédente, composée d'Argile et
de Sable, mais dans des proportions
beaucoup plus convenables à la vé-
gétation. Le Sable y prédomine. Sa
couleur est grisâtre ou brune ; elle es|
douce au toucher , se divise avec un
grande facilité , se laisse facileraen
pénétrer par l'eau.
5". Terre calcaire. C'est celle qui
pour base le Carbonate de Chaux
mêlé avec de l'Argile et du Sable
en différentes pi oporlions. Elle es
assez douce au loucher., retient l'ea
facilement, a uue couleur plus o
moins blanchâtre.
4". Terre siliceuse ou sableuse. Eli
est formée de Sable ou Silice eu ex
cès ; elle est rude au toucher, légère
se laisse rapidement pénétrer pa
l'eau.
5''.0n nomme Humus ou Terreau^
le produit de la décomposition des
substances animales et végétales 4
l'air libre. Par suite de la fermen-»
talion qui s'est établie dans ces subs-
tances , de nouveaux produits son!
formés ; tel est entre autres l'Ul-
mine ou Acide ulmique, résultat dd
la décomposition des tissus végn
taux , et qui paraît jouer un rôle iam
portant dans les ])hénomènes de la
nutrition des Végétaux. L'Humus esl
de toutes les Terres végétales la plia
propre aiix phénomènes de la vcgd
talion. ■
Terre verte. Ce nom a été donoB
à un grand nombre de substanc(||
terreuses de nature diverse , inai^
ofifrant toutes uue couleur verte
Terre verte de Hollande. Tei i<
argileuse employée dans la peinture
à l'huile.
Terre verte de Vérone ou Bil-
DOGÉE. On la retire du Monle-Brelo-^
nico , dépendant du Monle-Bald*
Faujas de Saint -Fond la considèfl
comme un Feldspath décompos»
Elle esl employée dans la peinlurfil
fresque. I
Terre viTRiriABLfi. Nom vulgM^
de la Silice. (*•
TES
ÏERRENOIS. BOT. THAN. Pfom
iilgaire adopté comme scientifique
uar quelques botanistes français pour
eésiguer le genre Bunium. V. ce mot.
(B.)
TERRÈTE. BOT. phan. Un des
Synonymes vulgaires de Lierre ter-
2Stre, Glechuma hederacea, Gle-
BHOME. (G..N.)
TERRIER. MAM. On nomme ainsi
!jîs retraites souterraines d'un grand,
oombre d'espèces de Mammifères ,
îlîlles que le Lapin , etc. , etc.
(IS. G. ST. -H.)
TERRIER-. OIS. L'un des synony-
)«es vulgaires du Grimpereau de mu-
iiiile. TicHoonoME. (dr..z.)
TERRITÈLES. arachn. Latreille
(établi sous ce nom une section par-
.i les Araignées fileuses; elle ren-
rrrae quelques genres qui ont l'ha-
ïtude de tendre sur la terre leurs
i'iles. Tels sont les Mygales, les
I types et les Eriodons. (aud.)
TERSEX, BOT. CRYPT. P'. FictJLB
l TERRE.
TERSINE. OIS. Espèce du genre
"ocné. ce mot. (dr..z.)
TES AN. MOLL. C'est le nom qu'A-
luison (Voyage au Sénégal, pl. 7}
)jnne au DoUum Perdix , Lamk. V.
ICONNE. (D..H.)
TESSARIE. Tessaria. bot. phan.
:2nre de la famille des Synanthé-
|tes , tribu des Vernoniées , établi
r Ruiz et Pavon {Flor. Peruv. et
\iuL Prodr.) et offrant les caractères
livans : involucre turbiné ou pres-
l'ie campanule , composé de folioles
^ulièrement imbriquées ; les exté-
iures et intermédiaires persistan-
i , appliquées, larges, concaves,
Irriaces , un peu pubescentes , fran-
ps ou longuement ciliées sur les
lirds: les intérieures caduques,
rroites , oblongucs , aiguës et un
réfléchies au sommet, scarieuses
très - glabres. Réceptacle légère-
ment plan , hérissé de paillettes nii-
nmes, longues et nombreuses. Ca-
lide ayant au centre une fleu»
tome XVI .
T'Eâ J1717
mâle , unique , dont la corolle est
purpurine, grande, tubuleuse, régu-
lière, à cinq lobes; les autres fleurs
sont femelles , nombreuses, formant
plusieurs rangées , ayant la corolle
plus petite que celle de la fleur mâle,
tubuleuse, très-grêle, terminée au
sommet par des dents irrégulières.
La fleur mâle est pourvue d'un ovaire
presque entièrement avorté, mais
surm.onté d'une aigrette pileuse, très-
développée. L'ovaire des fleurs femel-
les est petit, oblong, muni d'un bour-
relet basilaire , et d'une aigrette de
poils non plumeux. Le genre Tes-
saria a été de nouveau publié par
Willdenow dans les Mémoires des
Curieux de la nature de Berlin pour ?
1807, sous le nom de Oynheteria. Il
se rapproche des genres Monarrhe-
nus, Monenteles , Pluchea, Chlœnolo-
et d'autres qui, pour la plupart,
sont des démembremens de l'ancien
genre Conyza des auteurs. Kunth a
décïit sous le nom de Conyza riparia,
une Plante qu'il a soupçonnée être le
Tessaria inlegrifoli.a de Ruiz el Pavon ;
mais Gassini pense qu'on peut la dis-
tinguer génériqueraent , parce que la
fleur centrale mâle est privée d'ai-
grette. Les Tessaries sont des Arbris-
seaux du Pérou , qui croissent sur le
bord des rivières. L'un [T. integrifo-
Ha)di des feuilles oblongues, obova-
les , entières ; l'autre (T. dentata) se
distingue par ses feuilles oblongues
et dentées. (g..n.)
* TESSAROPS. Tessarops. arach.
Genre d'Araclniiries pulmonaires, de
la familie des Fileuses ou du genre
Aranea de Linné , établi par Rafi-
nesque , et qui s'éloignerait de tous
les autres de cette famille parle nom-
bre des yeux qui ne serait que de
quatre. D'après les autres caractères
et les habitudes de la seule espèce
connue, et qui est propre aux Et.ils-
Uuis de l'Amérique , ce genre nous
semble avoir de grands rapports avec
les Aranéides de In division des Sau-
teuses. V. les Annales tics Sciences
physiques, imprimées ù Pruxelles,
T.'vui , p. 88. (i,AT.)
1 3
!
i7« TES
TESSAKTIIOISIE. Tessarthonia.
MiuR. Turpia a donnd le nom de
Tessarlhonie mouiliforme à un être
végétal microscopique entièrement
dénué de mouvement , composé de
quatre globules verls , développés
bout à bout, et dans lesquels ou ne
rencontre aucune granulation repro-
ductrice. Sa longueur totale est d'un
cinquantième de millimètre , et le
diamètre d'un de ses globules d'un
deux centième. Il se rencontre dans
les croûtes vertes fixées aux surfaces
des corps plongés dans les eaux dou-
ces et tranquilles. (G..N.)
TlîSSÉLITE. MIN. Variété d'A-
pophyilite des îles Feroë. P^. Apo-
PHYLLITE. (G.DEIi.)
* TESSER ATOME. Tesseratoma.
INS. Genre de l'ordie des Hémiptères,
famille des Géocorises , établi par
Lepellelier et Serville ( Encyclopédie
méthodique ) , voisin de celui des
Penlatomes par la forme générale du
corps, mais dont les antennes n'ont
que quatre articles et dont le protho-
rax se prolonge postérieurement en
forme de lobe tronqué. Les deux es-
pèces connues , Edessa papillosa ,
Fabr. ; E. arnethystina , ejusd. , sont
des Indes-Orientales. (lat.)
TESSON ou TAISSON. mam. Nom
donné par quelques auteurs anciens
au Blaireau. P^. ce mot. (aijd.)
TEST. MOLi-. Syn. de Coquille,
ce mot, et les articles Mollus-
ques et Conchyliologie. (aud.)
TESTACELLE. Testacella. moll.
Ce genre , très-voisin des Limaces, a
été institué par Draparnaiid dans son
utile ouvrage sur les Mollusques ter-
restres et tluviatiles de France. Ce
genre, adopté par Lamarck , lui fut
atlribucainsiqu'à Faure Bignet, peut-
être plus justement à ce dernier qui
fut le premier, à ce qu'il paraît, qui
observa l'Animal singulier sur lequel
ce genre a été constitué; il ne pouvait
manquer d'être adopté, puisqu'il re-
pose sur de bons caractères, et il le
fut en effet par tous les zoologistes La
place qu'on devait donner à ce genre
TES
dans la série était marquée invariable
ment par sa nature comme un lerm
moyen , connne un intermédiaire i ii
tre lesliimaceà elles Hélices. JariKii
on n'a contesté ce point , et si l'on
marque quelques variations dans le
méthodes, elles ne proviennent qu(
de lamanière d'envisager le degn
d'afiSnités avec les genres circouvoi
âinsaualogues à celui-ci.
La Testacelle est un Animal al-
longé , limaciforme , plus étroit anté-
rieurement que postérieurement, m
dans presque toute son étendue
pourvu à son extrémité postérieur»
d'une fort petite coquille rudimea-
taire , à ouverture très-large et revê-
tue en dedans d'un manteau miucf
et extensible; la tête est beaucouj
plus petite proportionnellement qui
dans les Limaces; elle présente)
comme dans celles-ci, quatre tenta<
cules , une paire buccale , plus courtJ
que les autres céphaliques et oculi-
fères au sommet. De la racine de cet
tentacules partent deux petits sillons
qui parcourent le dos et gagnent U
bord de la coquille. On voit dans cejï
genre, comme on peut également loi
remarquer dans plusieurs autres , quel
la coquille a véritablement pouri
usage primitif de protéger les organe»
de la respiration. Ici la cavité pulmo4
naire est postérieure; la coquille l'estl
également; le cœur, organe de cir-l
culation et de respiration tout à làl
fois , ne s'écarte pas de la cavité puI-V
monaire , tandis que les organes dél
la génération , indépendans de ceuxl
dont nous venons de parler, n'oaS
point changé de place; leur orificfl
commun est. comme dans lesLimace^H
à la base du tubercule droit. A l'exS
ception de ces différences qui dépenS
dent, comme on le voit, de la placA
relative des organes et non de leurB
modification profonde , tout le reitel
de l'organisation des Testacellcs esti
semblable à celle des Limaces. Voicîl
de quelle manière les caractères d®!
ce genre sont exprimés : corps ellip'l
solde, allongé, gastéropode; le piedl
non sépare par un sillon latéral;!
derme épais couvrant également tout!
TES
f !e ooi ps comme dans les Limaces , si
n'est à s;i pai tie postérieure où il
• ;5t protégé par uue petite coquille
extérieure; manteau fort mince et
jouvant prendre dans quelques occa-
..ions une extension telle qu'il couvre
oout le corps,- trou pulmonaire ar-
rondi, postérieur, à droite, au-des-
>.'0us du sommet de la coquille; anus
oout près de cet orifice; quatre tenta-
■ :ules complètement rétractiles; les
looslérieurs plus grands, oculifères au-
oommet ; oi ifice des organes de la gé-
itiération à la base du grand tentacule
rlroit. Coquille très-petite externe,
presque auriforme, légèrement spi-
ale à son sommet, à ouverture fort
rande , ovale , obliquement évasée ,
Ayant le bord gauche roulé en de-
ans.
On crut long-temps que les Testa-
elles étaient rares parce que l'on n'a-
aait point encore étudié l«urs moeurs
tt leur manière de vivre. Au lieu de
sster, comme les Limaces, à la surface
lee la terre pour y chercher une nour-
iture végétale souvent en putréfac-
oon , les l?estacelles s'enfoncent dans
terre assez profondément, à ce
u'il paraît , y recherchent les Vers
orabrics qu'elles attaquent et dont
les font leur nourriture habituelle;
;pendant elles ne lestent pas cons-
nmraent dans la terre , elles en sor-
iiDt le soir surtout, et quelquefois
les trouve en très-grand nombre
oïl pendant le jour on n'en aper-
ivvail aucune ; aussi doit-on les cher-
ter à la lumière. Quelques conchy-
logues ont cherché à établir plu-
Burs espèces dans la Testacelle de
/ance; mais il est reconnu que ce
sont que des variétés. Férussac,
DUS le Pi odrome de son ouvrage sur
Mollusques terrestres et fluvia-
'■S , inriique trois espèces dont l'une
: au moins fort douteuse. Nous al-
iis indiquer les deux autres.
Testacelle ormier , Tes/ace/la
'diofidea, Lamk. , Anim. sans vert.
1 VI , 2«part. , p. 52, u" 1; ibi<L ,
ure Big. , Bull, des Scienc. , n" 6i ;
k-ap., Hist. nat. des MoU. de Fr. ,
è.Gg. 43 à 48, et pl. 9,fig. la ,
TES
i5j Cuv. , Ann. du Mus. T. r, p.
44o, pl. 29,fig. 6, 7; Fé russ. , Hist.
nat. des Moll. terr. et fluv. , pl. 8,
fîg. 5 à g; Blainv. , Malac. , pl. 4i ,
fig. 2. Longue d'un pouce et demi,
ou un peu plus; cette espèce porte
une coquille à peine de cinq ou six
lignes, à ouverture très-ample, à
peine spirée au sommet. L'Animal est
grisâtre ou fauve, quelquefois rou-
geâtre, tantôt maculé de brun , tan-
tôt de couleur uniforme. Il se trouve
dans toute la France méridionale.
Testacelle de Maugé , Test ace lia
Maugei, Féruss. , loc. cit. , n° 2 , pl.
8, fig. jo, 12. Espèce bien distincte
de la première : son Animal est rou-
geâtre , parsemé de taches brunes j
ses tentacules sont beaucoup plus
grêles que dans l'espèce de France ;
ils sont filiformes, et le pourtour du
corps est de couleur orangée. La co-
quille fort mince , allongée , ovalaire,
est fauve , cornée et légèrement striée;
la spire plus saillante que dans l'au-
tre espèce. j,Celle-ci se trouve à Téné-
rifîfe; elle a été rapportée vivante en
Angleterre , et elle est acclimatée
dans le jardin botanique de Bristol.
Nous empruntons ces détails à l'ou-
vrage de Férussac. (d..h.
TES TAC ËS. MOLL. On entend
par ce mot , qui n'est plus en usage ,
les coquilles des Mollusques prises
isolément et absiraclion faite de leurs
habitans. f^. Mollusques et Co-
quilles. (D..n.)
TliSTAR. POIS. Espèce de Lépi-
dogaslre du sous - genre Gobiesoce.
ce mot. (b.)
TESTICULE. zooL. r. Généra-
tion.
* TESTUDINARrA. rot. phan.
Genre de la famille des Dioscorées
et de la Diœcie Hexandrie, L. , éta-
bli par Burchell et Salisbury, et
adopté par J. Lindley [But. Rcgist. ,
n. 921 ) avec Iks caractères suivans :
périanthe à six segnicris éi;ilcs , li-
néaires , presque égaux. Les fleurs
mâles ont six étamines insérées à la
base des segmens du périanihc. fiCs
13*
1
i8o TET
tlcius remclles offrent trois stades
soudes entre eux; une capsule mem-
braneuse et des {^raines ailées. La
Plante, sur laquelle ce genre a été
constitué , avait clé d'abord placée
dans le Ta m us ; et, en effet, les in-
dividus mâles ressemblaient beau-
coup à ceux du Ta/nus communis.
Le voyageur Burchell ayant décou-
vert en abondance celle Plante 4 l'é-
poque oii elle portail du fruit , pensa
qu'on devait en former un genre plus
voisin du Dioscorea que du Tamus ,
et auquel il imposa le nom de Tesli-
tudinaria, à cause de la ressemblance
de son caudex avec la carapace d'une
Toi lue. Le Testitudinaria elephanti-
pes est une Plante de la pointe aus-
trale d'Afrique , poussant chaque
année de sa souche des tiges ou ra-
meaux volubiles , garnis de feuilles
vertes, réniformes, apiculées, et por-
tant des fleurs mâles en grappes et
des fleurs femelles presque solitaires.
La souche , qui est la partie la plus
remarquable de celte Plante, a des
dimensions considérables ( quelque-
fois trois pieds de diamètre et de
hauteur). Elle est subéieuse ou char-
nue , marquée de lignes qui s'anasto-
mosent de manière à simuler, comme
nous l'avons dit plus haut , l'écaillé
des Tortues. Sa substance iulérieure
peut être comparée , pour la consis-
tance et la couleur, aux Turneps,
et les Hotlentots la mangent après
l'avoir fait cuire sur les charbons.
Une seconde espèce a été mention-
née par Burchell sous le nom de Tes-
litudinaria montaiia. (g..n.)
TESTUDO.REPT.CHÉL. F^.ToBTTJ£.
* TETA. BOT. PO AN. Roxburgh
avait appliqué ce nom d'origine ben-
galaise à une Plante qui a été décrite
sous le nom générique de Peliosan-
thes. P^. ce mol. (g..n.)
TETAARSOAK. mam. ( Fabri-
cius. ) L'un des noms du Phoca groen-
landica dans les langues du Nord.
V. Phoque. (b.)
TÉTANOCÈRE. Telauocem. ins.
Ce genre deDiplcrcs, de la famille
TET
des Athéricères , a été établi dc)
long-temps par Uuméril. Il fait p;i
de sa famille des Latéralisètes ou Ci
toloxes, qui se compose de nos
phides et de nos Muscii'es. 11 s'c i
gne, ainsi que celui d'Echiriom\ k
des autres genres de celle iVunille pai
la longueur du second article des an-
tennes ou l'intermédiaire qui est ni
grande que celle du suivant ou de la
palette. Ces organes sont dressés, di-
rigés en avant dans le repos, tandis
que ceux des Echinorayies dont le
corps est d'ailleurs hérissé, sont ca-
chés dans une fossette. Aucune es-
pèce n'est mentionnée. Dans les notes
relatives à chaque genre il esl dit que
les Tétanocères ont la tête grosse , hé-
misphérique , tronquée en arrière,
avec la bouche renflée et vésiculeuse.
On trouve ces Insectes sur les plantes
qui se décomposent et sur les ma-
tières animales. Leurs larves s'y dé-
veloppent aussi. Ces additions nous
font présumer que l'auteur a eu en
vue nos Sépédons et plusieurs espè-
ces de Scatophages de Fabricius ou
cette division des Muscides que, dans
la seconde édition de l'ouvrage sur le
Règne Animal de Cuvier, nous avons
nommée Dolichocères. Les antennes
peuvent avoir leur second article plus
grand que le troisième, et différei
cependant par d'autres considéra-
tions, de manière à pouvoir fournir
divers caractères génériques. Nous
ne comprenons dans le genre Téta-
nocère que les Dolichocères dont le?
antennes, aussi longues environ quel.i
tête, ont leur second article en carre
long et étroit, aussi long ou un peu
plus long que le troisième; tels soni
les Scatophages reticiilata, gramintin.
de Fabricius ; son Oscinis planifrons .
etc. La tribu des Muscides , au sur-
plus , nonobstant les amélioration-
importantes que lui ont fait éprouver
les rechercîies de iMeigen et de Fal-
len, esl encore très- embrouillée.
(LAT.)
* TETANOPS. Telanops. iNS.
Genre de Diptères, de la famille des
Athéricères, établi par FaJlen ei
adopté par Mcigen. Dans la nouvelle
TliT
dition de l'ouvrage sur le Règne
, Vninial tic Guvicr, uous l'avons placé
!aus notre division des Carponiyzes ,
le la tribu des Muscides. Il se dislin-
;i;ue des autres geni'es de cette tribu
)ar la forme de la tête qui, vue en
lilessus, pai-aîiêlre presque triangulai-
TliT 181
obliqucnienl , et sont tonnées de trois
articles dont le dernier elliptique,
comprimé, oblus , avec unç soie ve-
lue, insérée au milieu de son côté
supérieur ou dorsal. Les ailes sont
couchées hoiizontalcmeut sur le
corps , et leur première nervure lon-
re et aussi longue que large , par les giludinale est simple, l/abdomen est
nlennes qui sont écartées , avancées, simple, allongé, cylindrique, de
)elites, de trois articles dont le troi- cinq anneaux.
iièrae ovale, comprimé, obtus et La Tétaniire a ventrk pale,
BDuni d'une soie simple,- enfin, par Tetani/rajjallidàenfns,M.ei^.Y,Uih
on corpa assez allongé. Le Diptère,
fiervanl de type générique , semble se
■approcher de nos Oscines et de plu-
ieurs Scalophages de Fabricius. La
).dartie antérieure de la tête , située
nnimécJiatement au-dessous des an-
eennes, que le dernier nomme hypos-
ome , el que nous considérons comme
aa face, va en pente, est nue et ca-
fenée. Les ailes , dans le seul individu
jue nous possédons, sont un peu rele-
«^ées. L'abdomen esl conique, compo-
«é extérieurement de cinq anneauv,
t;t terminé dans les femelles par un
ttylet courbé en dessous el articulé.
53,fig. 5-8, est noire, luisante, avec
les antennes, le front el les pieds
pâles et l'abdomen presque fauve.
De Suède. (vat.)
TÉTARD.?REPT. BAT. On sait que
les jeunes Batraciens , principalement
ceux de la famille des Anoures ,
comme les Grenouilles , les Rainettes,
les Crapauds , les Pipas , naissent
avec des formes très- différentes de
celles de leurs parens,, el qu'ils su-
bissent des métamorphoses très-re-
marquables. Ce sont les jeunes dans
leur premier état que l'on désigne
sous le nom de Têtard , nom auquel
La TÉTANOPS ^MYOPiNE , Meig. , ^ quelquefois substitué celui de
Dipt. T. V, p. 353 , tab. 5i , fig. i-5,
!St longue d'environ deux lignes ,
).)lanchâlre , avec les pieds pâles, et
les taches sur les ailes el l'abdomen ;
(telles des ailes sont noirâtres et les
'abdominales noires et opposées. En
>îuède. (lat.^
ÏETANOSIA. BOT. PHAN. Richard
l'iVait désigné en manuscrit , sous ce
woni, le Ximenia de Jussieu. T^.
IlMiNIE. (g,.n.)
/ TETANURE. Tetanura. iNS.
renre de Diptères de la famille des
Llhéricères , tribu des Muscides ,
Hétabli par Fallen , adopté et figuré par
leiçen , et que nous avons placé pro-
►yisoirement , d'après la seule inspec-
âon des figures , dans notre division
les Scatomyzides. Le corps et les
>ates sont assez allongés. La tète,
^vxxe en dessus, est plane el soyeuse,
^es.ycux sont ronds , écartés ; la face
sst pei pendiculaire , carénée et pres-
jque nue; les antennes, beaucoup
>lu3 courtes que la tôle, s'avancent
larve dont on se sert absolument dans
le même sens en entomologie. F". Gé-
nération, Grenouilles, Métamor-
phose, OEuf, etc. (IS. G. ST.-H.)
TÉTARTIN. MIN. Nom donné par
Breilhaupt à l'espèce de Feldspath à
base de Soude, plus généralement
connue sous ceux d'Albite et de Gléa-
velandile. J^. Feldspath, (g.del.)
TÊTE.^zooL. r. Squelette.
On a employé le nom de Tête en
y joignant une autre dénomination
pour désigner plusieurs objets Irès-
différens. Ainsi, dans les Oiseaux on
nomme :
Tète d'azur , une espèce de Gros-
Bec.
TÊTE DE FAYENCE , unc Mésauge.
Dans les Reptiles •.
TÈTE FOURCHUE, uue espècc d'A-
game.
Dans les Poissons :
TÈTE d'Ane , une espèce de Chabot
l82
TKT
TÊTE Diî i(iÈVHE , une espèce de
Gobie.
Parmi les Conchifères :
TÈTE d'Araignée et de Bécasse,
deux espèces différentes de Rocher.
TÊTE DE Barbet, une espèce de
Cërite.
TÊTE DE Dragon, une espèce de
Porcelaine.
TÊTE dTsis , une Pyrule.
TÊTE DE Boeuf ou Mâchoire de
Boeuf , un Casque.
TÊTE de Requin , une autre espèce
de ce dernier genre.
TÊTE DE Serpent , une espèce de
Porcelaine.
Dans les Insectes :
TÊTE AitJV^EJ?:,^ une espèce d'Apho-
die.
TÊTE BiiEirE , une espèce de Bom-
byx désignée sous ce nom vulgaire
par Geoffroy.
TÊTE ÉcoBCHÉE , une espèce de Co-
léoptère du genre Attelabe.
TÊTE DE MORT , une espèce de
Sphinx.
Parmi les Zoophytes :
TÊTE DE MÉDUSE , des espèces du
genre Euryale. (aud.)
TETEMA. ois. Espèce du genre
Fourmilier. V. ce mot. (dr..z.)
TÉTHIE , TÉTHYE, THÉTYE or
THÉTHYE. POLYP. moli,. Il semble
que les auteurs se soient entendus
pour varier de toutes les manières
possibles l'orthographe de ce malheu-
reux nom qui a reçu de plus deux
applications différentes. Lamarck
(Anim. sans vert. T. ii, p. 384 ) a
formé le genre Téthie aux dépens des
Alcyons; il le place rians la section
de ses Polypiers empâtés, entre les
Eponges et les Gëodies. Pour lui les
Téthies sont des Polypiers lubéreux ,
subglobuleux , très-fibreux intérieu-
rement, à fibres subfasciculées , di-
vergentes ou rayonnantes de l'inté-
rieur à la circonférence, et aggluti-
nées entre elles par un peu de pulpe;
à cellules dans un encroûtement cor-
tical , quelquefoi.? caduc; les oscules
TET
rarement perceptibles. Ainsi le carac-
tère essentiel des Téthies serait d'a-
voir à l'intérieur des fibres diver-
gentes ou rayonnantes. L'auteur ne
parle point des Animaux construc-
teurs. Cuvier (Règn. Anim. T. iv,
p. 88 ) considère les Thélhyes à peu
près de la même manière que La^
marck; il lès place entre les Alcyons
et les Eponges , dans sa quatrième
tribu des Polypiers oii l'écorce ani-
male ne renferme qu'une substance
charnue sans axe osseux ni corné , et
réunit sous ce nom divers corps ma-
rins de tissus variés, mais toujours
sans Polypes visibles , et dont l'inlé-
rieur, plus ou moins fibreux , est en-
touré d'une croûte de consistance va-
riable suivant les espèces. Il avertit
( en note ) qu'une grande partie des
Alcyons de Lamarck appartiennent
réellement à ses Téthies. Savigny
C Me'm. sur les Anim. sans vert. ,
11' part.) emploie le nom de Téthye
comme nom d'ordre ou de famille
d'Animaux, soit simples, soit agré-
gés, que leur organisation fait rap-
procher des Mollusques acéphales
sans coquilles ou ascidiens. Il est a
remarquer que les Télhyes agrégées
ou composées de Savigny avaient été
confondues avec les Alcyons dont
elles ont l'aspect surtout quand elles,
sont desséchées , et qu'il est très-pro-
bable qu'il reste encore dans le genre
Alcyon beaucoup de productions ma- |
rines , connues seulement à l'état dé ■"
dessiccation , qu'il faudra rapprocher
de ses Téthyes quand leurs Animaux
seront connus. Ainsi le nom de Té-
thies, de quelque manière qu'on le
considère et qu'on l'écrive , a servi ,
à désigner des espèces dégagées du
genre Alcyon. Lamouroux , qui écrit
Tëthye.s et Thétyes, n'a point adopté
ce genre tel que l'entendent Cuvier et _
Lamarck; il en a réuni les espèces à
son genre Alcyon ( V. ce mot ) ; il
n'a point non plus conservé le nom
de Téthyes composées avix genres éta-
blis par Savigny , et qu'il adopte,
mais il les réunit à ses Polypiers sai-
coïdes. Audouin et Edwards ont fait
une étude toute spéciale de ce genreK
TET
■uis liaraux importans , qui pai'aî-
onl dans leurs Rechercnes pour
I vir à l'histoire naturelle du litto-
1 de la France , fixeront sans doute
)S idées sur sa structure, (e.d..!..)
TETHYS. Te/A/5.MOLL. Genre de
lollusqiies nus que Linné créa avec
i troisième espèce de Lièvre marin
• Rondelet, et que depuis tous les
)logistes ont adopté. Comme tous
s autres Mollusques nus connus de
m temps, Linné plaça ceux-ci dans
1 classe des Mollit $ca qui comprenait
ussi bien des Mollusques véritables
lie des Radiaires et des zoophytes.
iCS réformes que Cuvier et Lamarck
['portèrent dans sa méthode ne pu-
tiU laisser subsister ce mélange que
il uguière avait toléré. Cuvier, dans
ou Tableau élémentaii'e de zoologie,
t Lamarck , dans le Système des Ani-
laux sans vertèbres , rapportèrent
un et l'autre les Téthys aux MoUus-
ues nus , et les rapprochèrent d'au-
es Gastéropodes analogues. Depuis,
■ uvier donna une anatomie complète
2 ces Animaux, et ne fit que forti-
r l'opinion que les travaux de Bo-
dsch avaient laissée avec quelque
icertitude. Placé par Cuvier dans le
lègne Animal , dans l'ordre des Nu-
lilibranches , entre les Tritonies et les
ocyllées , il fut admis par Lamarck
:lans la famille des Tritoniens sans
l.hanger de rapports , car cette famille
contient presque tous les mêmes gên-
ées que les Nudibranches. Si l'on
consulte les Tableaux systématiques
"les Animaux mollusques de Férus-
»ac, on trouve dans l'ordre des Nu-
ilibranches une famille des Tritonies
ilans laquelle le genre qui nous oc-
cupe est compris dans les rapports
«signés par Cuvier. Blainville , en
«lonnant le nom de Polybranches aux
'Wudibranches de Cuvier, les a par-
tagés notamment en deux familles
l'après le nombre de tentacules ; il a
'îommé Uicères les Mollusques de la
seconde , parce qu'ils n'en ont que
»|eux ; et les Téthys furent mises à la
in après les Tritonies. La méthode
Lalreille diffère asse^ notablement
TET ,8.^
de celle que nous venons cle citer;
les divisions par familles sont établies
d'après la disposition des branchies,
et la seconde famille des JNudibran-
ches , les Séribranches, est par ce
moyen absolument la même que celle
des Dicères de Blainville , ce qui
prouve que les deux moyens em-
ployés par ces zoologistes sont égale-
ment bôQs. Les caractères génériques
sont les suivans : corps ovale , dé-
primé , bombé en dessus , plan en
dessous et pourvu d'un large pied
dépassant de toute part le dos étroit
et sans rebord; deux tentacules su-
périeurs fort longs, à la partie anté-
rieure desquels est un tube contrac-
tile ; bouche à l'extrémité d'un petit
tube sans dents ni langue hérissée?
au milieu d'un large voile frontal,
demi-circulaire , frangé dans tout son
bord; branchies alternativement iné-
gales et disposées sur une seule ligne
de chaque côté du dos.
Ce qui frappe d'abord dans les Té-
thys, c est le grand voile frontal demi-
circulaire qu'elles portent sur la tête.
Ce voile, membraneux et cilié sur
ses bords, ne se voit dans aucun au-
tre Mollusque ; il est séparé du corps
par un étranglement profond ; ce
corps ovalaire , plan en dessous , con-
vexe en dessus, ne diffère pas d'une
manière notable de celui des autres
Gastéropodes nus. La tête, dont le
voile fait partie , est séparée du corps
par un étranglement; elle porte en
dessus une paire de tentacules en
cornet évasé, mais dépourvus de
points oculaires ; en dessous, et dans
la partie médiane et inférieure, se voit
l'ouverture buccale qui est simple et
d'où sort une petite trompe; cette
bouche est dépourvue de plaques ou
de crochets cornés et même de lan-
gue ; on y remarque seulement quel-
ques papilles charnues. Le bord .tu-
térieur , comme nous l'avons dit , s'é-
tale en une large plaque charnue fort
mince, et dont le bord est terminé
par un nombre considérable de fran-
ges Icntaculaires probablement ex-
tensibles durant la vie de rAiiimal.
Le corps , plus étroit que la t(He , est
ÏET
ovalo-oblon
que toute la la
sépare ni par un sillon ni par un
manteau membraneux même rudi-
nienlaiie. On trouve sur le dos, sur
deux lignes longitudinales et laté-
rales , deux rangées de tubercules
charnus, alternativement gros et pe-
tits ; ils sont terminés par des cils, et
ils constituent les branchies. A la
partie intérieure, dans l'étrangle-
ment qui sépare la tête du corps, on
remarque à droite et postérieurement
l'anus , et un peu en avant un orifice
double pour les organes de la géné-
ration. Nous ne donnerons pas plus
de détails sur l'organisation des Té-
thys ; elle a beaucoup d'analogie avec
celle desEolides , et nous renvoyons
au beau Mémoire de Cuvier qui se
trouve , comme nous l'avons dit ,
parmi ceux des Annales du Muséum.
Grnelin , Lamarck , etc. , ont cité
rleux' espèces de Télhys; Blainville
croit qu'il n'en existe qu'une dont
l'autre ne serait qu'une variété. Com-
me ces Animaux n'ont pas été obser-
vés fréquemment , il est presque im-
possible dans ce moment de décider
cette question.
TÉTH ys LÉPORiNB , Tethys lepori-
na, L. , Gmel. , p. 3i36 , n** i j Té-
thys , Cuv., Ann. du Mus. T. xii,
pl. 24 ; Encyclop. , pl. 81 , fig. 1 , a?
Blainv. , Malac. , pl. 46 Ài5,fig.'g.
Elle a jusqu'à huit pouces de lon-
gueur. Elle habite la Méditerranée.
TÉTHYS t)E BoHADSCH , Tethys
Fimbria , Lamk. , Anim. sans vert.
T. vr, p. 3o8 , n<» 2; Tethys Fimbria,
L. , Gmel. ,n°i; Bohadsch , Anim.
mar. , lab. b , fig. x , a ; Encyclop. ,
pl. 81 , fig. 3 , 4. Egalement de la Mé-
diterranée. Diffère de la précédente
en ce que les filamens du voile sont
presque nuls. L'Animal que Bohadsch
a examiné ayant été trouvé mort , on
peut supposer une mutilation.
(D..H.)
TETIGOMETRE. ins. Tetti-
GOMÉTRB.
TÉTRABOTHRYDES. intest./^.
BOTRYOCÉPHALE.
TET
; le pied est aussi large TÉTRAGANTHE. pois. Espèce d.
iccmréneure. eliln'est genre Chœtodon. ce mot. (b.)
TETRACARPUM. bot. phan
(Mœnch.) Syn. de Schkuhria. V. c(
mot. (G..N.)
TETRACERATIDM. bot. phak
(De Candolle.) V. Notoceuas.
TÉTRACÈRE. Tetracera. bot.
phan. Ce genre de Linné est le mêrar
que le Tigarea d'Aublet , et que VEu-
ryandra de Forster. Il appartient à h.
famille des Dilléniacées et peut êtro
caractérisé de la manière suivante :
fleurs unisexuées , dioïques ou poly-
games , disposées en panicules ou eu
grappes. Galice de quatre à six sé-
pales arrondis, persistans et prenant
même de l'accroissement après la^
fécondation pour former une sortq
d'involucre a la base du fruit. Les
élamines sont très-nombreuses, insé-
rées sous les pistils; leurs filets sont:
dilatés au sommet. Les pistils varient
de trois à cinq , qui se terminent cha-
cun par un style simple et aigu , et
deviennent autant de capsules uni-
loculaires contenant une ou deux
graines ovoïdes , luisantes , envelop-
pées d'un arille à leur base et atta-
chées à l'angle interne de chacune
d'elles ; elles s'ouvrent comme en
deux valves. Les espèces de ce genre
sont des Arbustes sarmenteux ou des
Arbrisseaux à feuilles alternes, ea
général très-rudes à leur face supé-J
rieure. Elles croissent communément!
dans les régions intertropicales de
l'un et de l'autre continent, mais en
plus grand nombre dans l'Amérique
méridionale. (a. r.)
TÉTRACÈRES. Tetracerala. \
MOLli. Première famille des Poly-|
branches de Blainville , lesquels cor-
respondent aux Nudibranches de Cu-
vier. Cet ordre fut p.irtagé en deux
groupes , d'après le nombre des ten-
tacules. La famille des Télraccrcs
renferme les Polybrai^ches à quatre
tentacules. Ce sont les genres Glau-
eus, Laniogère, Tergipède, Cavo-
line et Eolide. P'. ces mots. Ou
ne peut disconvenir que ces gem
TET
Il entre eux beaucoup d'analogie,
I l'on en exceple seulement le La-
ogère qui paraît s'éloigner des au-
► es. ' (D..H.)
TÉTRAGÈRES. crust. INoni em-
lioyé ancienueinent par Latreille
)Our désigner les Crustacés de l'o;-
«re des Isopodes, qu'il ne dislin-
raait pas encore des Insectes, (aud.)
TETRACMIS. bot. crypt. [Mous-
vs.) Nom donné par Bridel à la sec-
uon du genre Teiraphis qui com-
ifrend le TetJ-aphis pellucida. (ad. b.)
•TETRACOLIDM. bot. orypt.
'^ucédinées.) Genre établi par Link,
. ayant pour type le Torula tuhercu-
\nriœ de INées. 11 a été réuni de nou-
tsau et avec raison , à ce qu'il nous
^•mble , au Torula par Pries ; il n'é-
itit en effet caractérisé que par ses
ilamens dont les articulations sont
mnstamment au nombre de quatre ,
uractère propre tout au plus à éta-
iiir une espèce. La petite Plante mi-
coscopique qui a été l'objet de cette
iystinction , croît parasite à la surface
ïun autre Champignon , le Tuber-
iilaiia ifulgaris ; et l'on peut se de-
mander, d'après sa description, s'il
II fait pas partie de ce Champignon,
si c'est bien une Plante parasite et
a jn de simples poils articulés, (ad. b.)
• * TETRACTIS. bot. phan. Spren-
îlîl [Neu. Enldeck., ô, p. 55) a établi
*us ce nom un genre qu'il a rap-
»rtë à la famille des Renonculacées
_ qu'il a ainsi caractérisé : point
iinvolucre sous la fleur; calice à
uatre sépales obtus; corolle nulle ;
iiatre étamines à anthères oblon-
iies , attachées par la hase ; quatre
nryopses aigus. Le Tetractis capen-
»ï est une petite Plante ligneuse , à
uuilles alternes , oblongues , entiè-
ss; à fleurs portées sur des pédon-
liles capillaires , groupés au sommet
l'S branches. Celte Plan le croît au
pp de Bonne-Espérante. (g..n.)
ITETRADACTYLES MAM. et gis.
«mille établie par Klein , et com-
«nant les Rongeuis pourvus de
TET i85
quatre doigts à leurs pieds antérieurs;
tels sont les Agoutis et les Edentés.
f^. Tatous. Vieillot a , dans la Mé-
thode ornithologique , appliqué le
nom de Tétradactyles à une tribu
parmi les Oiseaux écbassiers , tous
pourvus de quatre doigts aux pieds.
(aud.)
TÉTRADÉC APODES, crust. Dé-
nomination assez impropre appli-
quée par Blainville aux Crustacés
isopodes qui ont sept paires de pâtes
ou quatorze pieds , et qu'il a éten-
due aux Caliges , aux Chevrolles et
aux Lernées, dout les pâtes n'attei-
gnent pas ce nombre. (axtd.)
TETRADIUM. bot. phan. Lou-
reiro a établi, d'après un Arbre de la
Cochinchine, ce genre ainsi caracté-
risé : fleurs hermaphrodites ; calice
court, quadriparti ; pétales plus longs
que le calice et au nombre de quatre ;
quatre étamines égales aux pétales ,
à filets épais, subulés et velus; ovaire
quadrilobé ; style nul; quatre stig-
mates subulés et dressés; un fruit
formé de quatre capsules arrondies ,
s'ouvrant par le sommet, renfermant
chacune uue graine de même forme,
luisante, arillée. Les feuilles sont
pennées avec impaire à folioles gla-
bres et très-entières; les fleurs blan-
châtres , disposées en grappes vastes,
trichotomes, presque terminales. Ce
genre appartient très-vraisemblable-
ment au groupe des Zanthoxylées
dans les Rutacées. Suivant Smith il
devrait même être rapporté au genre
Zantlioxylum. Il a aussi des rapports
fort grands avec le Brucea. (a. d. j.)
*TETRAD01NTIUM, bot. crypt.
( Mousses. ) Schwœgriclien a séparé
sous ce nom générique les trois es-
pèces dé Teiraphis confondues autre-
fois sous le nom de Teiraphis ovaia,
mais qui diffèrent plus du Teiraphis
pellucida par leur port que par des
caractères réellement génériques.
(AD. B.)
TÉTRADÏNAMES (étamini-s).
BOT. PiiAN. On dit que les étamines
sont Tétradynames , quand, étant au
nombre de six , quatre sont couslatn-
I.S6 TET
menl plus grandes que les deux au-
tres. Les quatre grandes sont réunies
par paires et séparées par les deux
plus courtes qui sont également op-
posées. Toutes les Crucifères ont les
étanimes Télradyuames. (a.h.)
TETRADYNAMIE. BOT. PUAN.
Quinzième classejdu Système sexuel
de Linné , renfermant les Plantes
dont les élamines sont tétrad^names
( ce mot ). Cette classe se divise en
deux ordres d'après la structure du
fruit qui est une silique ou une sili-
cule. De là la Tctradynamie sili-
queuse, et la Tétradynamie silicu-
leuse. ï^. Système sexuei.. (a.r.)
TETRAGASTRIS. bot. phan.
Gaertner a décri t et figuré sous le nom
■ de Tetragastiia ossea (vol. a, p. i3o,
tab. 109), un fiuit charnu, offrant
quatre noyaux monospermes , à grai-
nes pendantes et dépourvues de pé-
risperrae. Willdenow le rapportait à
son Trewia nudiflora. Maintenant on
le regarde comme appartenant à une
Plante toul-à-fait différente et de la
famille des Térébinthacées , VHedivi-
gia balsami/era de Swarlz. Cet Arbre
croît à Saint-Domingue oii il porte
vulgairement le nom de Bois cochon.
C'est le même que Bertero a confondu
à tort avec une Sapindacée, VEpàie/is
fi-axinea , Willd., et qui se trouve
cité à l'article Matayba, dans le Pro-
dromus de De CandoUe. (a. d. J.)
TÉTRAGNATHE. Tetragnalha.
ARACHN. Genre de la famille des Ara-
néides , ou des Arachnides tileuses,
division desOrbilèles ou Tendeuses ,
dont les yeux, au nombre de huit,
sont situés, quatre par quatre, sur
deux lignes presque parallèles et sé-
f)arées par des intervalles égaux; dont
es mâchoires sont longues, étroites,
élargies seulement à leur extrémité
supérieuie, et dont les chélicères
(mandibules ou griffes de la plupart
des naturalistes ) sont pareillement
allongées , surtout dans les mâles , et
avancées. Le corps lui-même est gé-
néralement étroit et long. La toile de
Cfis Aranéides est' verticale. On n'a
3<
1
TKT
encore découvert eu Europe qu uu
seule espèce, qui estl'yïra/iea exlemc
de Linné, l'Araignée à ventre cy lindri
que et pâtes de devant étendues , d<
Geoffroy. Le corps est roussâtre, ave<
l'abdomen d'un vert jaunâtre doié ; i
a sur le dos une ligne noire et rami
fiée, une bande de la même couleur
la partie opposée du ventre, et deu
lignes jaunâtres sur les côtés. Les
couleurs sont un peu modifiées, sui
vaut les différences d'âge. Les chélicè-
res du mâle sont proportionnellemeni
plus grandes que celles de l'aulra
sexe , et leur première pièce est armée
d'une forte épine. Cette Aranéide
forme sur les buissons , les plantes ,
et plus particulièrement près des
ruisseaux et des mares, une toile ver-^
ticale, à réseau régulier, au centre
de laquelle elle se tient, les quatr
pâtes antérieures étendues en avant
les deux postérieures dirigées en u
sens opposé , et les deux autres reje-"
tées latéralement. Lister l'a vue s'ac-<
coupler, le aS de mai, vers le cou
cher du soleil. Les deux sexes son
suspendus en l'air, et par le moye:
d'un fil, sous la toile. Ils appliquen
mutuellement leur ventre l'un contr
l'autre; le mâle est en dessous , e
son abdomen s'étend en ligne droite
celui de la femelle est courbé , et soq|
extrémité postérieure touche la bas
du ventre de l'autre individu. Leur^i
pâtes et leurs chélicères sont entre-*!
lacées. Leur réunion s'opère, comm
les autres Aranéides, par le jeu al
ternatif des palpes. Un tubercule qud
l'on observe à leur dernier article^
est le seul organe fécondateur que c
naturaliste ail bien reconnu. On voit
par la description qu'il fait de ce
article , que sa structure est assea
compliquée. La ponte a lieu vers lî'
fin de juin. Le cocon est de la graa
deur d'un grain de poivre, assez fort
et composé de fils lâches. Les plui
intérieurs sont d'un bleu verdâtre
les extérieurs sont piys foncés, et pr
sentent des inégalités produites pa
de petits globules. Les œufs sont d'u
jaune pâle. Le cocon est souvent at-
taché à des joncs ou à des feuilles
TET
I e même observateur ayant renfermé
I îus une boîte deux femelles, l'une
telles tua l'autre sur-le-ch^mp , se
:it à If
a sucer, et une secousse
de
boîte l'ayant forcée d'abandonner
proie, elle revint la chercher et la
isir. Les œufs éclosent en automne,
egéer a trouvé de jeunes Aranéides
■î cette espèce adhérentes à plu-
rieurs de ces fils de soie que l'on voit,
mns les beaux jours d'automne , vol-
tiger en l'air; et il a même observé
ii'elles les allongeaient. Elles se
lassent emporter et flotter avec eux
iiir le mouvement de l'air. Il com-
ilit l'hypothèse de Lister à l'é-
tnrd de la faculté qu'auraient ces
iiiniaux de seringuer ou d'éjaculer
is fils. L'Ile-de-France cl l'Améri-
we produisent quelques autres es-
cces de Tétragnathes- (I'AT.)
•* TETRAGOCYANrS. bot. phai».
Il Petlt-Thouars (Tableau des Or-
i'idées des îles Australes d'/..frique)
uinsi nommé une Plante qu'il a fi-
rrée (tab. 3.^ et 54 du même ou-
aage) , sous les noms de Cyanorchis
cà' Epidendrum tetragonum. Achille
chard l'a placée dans le genre Li-
dorum. (o..N.)
TËTRAGONE. Tetragon
nnre établi par Quoy et Gaimard
□n. des Se. nat. î'. Ti, p. 82), qui
assignent pour caractères : Ani-
II libre, gélatineux, transparent,
3 -ferme, quadrilatère, allongé,
inqué à une extrémité, et terminé
Vautre, qui est l'ouverture unique,
•quatre pointes saillantes, dont
XX sont ordinairement plus petites,
genre renferme un seule espèce
irée dans l'Atlas des Annales ;
s il est probable qu'on devra le
primer, car il ne nous paraît être
re chose qu'un fragment de Dy-
e. (aud.)
rÉTRAGONE. Tetragonus , Te-
nu. BOT, PHAN. Qui offre quatre
■58. Expression principalement
sacrée pour les liges de certaines
htes, par exemple celle d^s La-
(G..N.)
TET 1&7
TÉTRAGOINIE. Tetragonia. bot.
PHAN. Genre de la famille des Ficoï-
déesetde l'IcosandriePentagynie, L.,
offrant les caractères suivans : calice
quadrifide ou rarement trifide , dont
le tube est adhérent à l'ovaire por-
tant quatre à huit prolongemens
cornus , et les lobes sont colorés à
l'intérieur; corolle nulle; étamines
en nombre variable; ovaire divisé
en loges dont le nombre varie de trois
à huit , et surmonté d'autant de sty-
le» qu'il y a de loges; noix osseuse,
ailée ou cornue, indéhiscente, divisée
en trois à huit loges ; graines soli-
taires dans chaque loge. Les espèces
qui composent ce genre' sont au nom-
bre de dix à douze; la plupart crois- ,
sent au cap de Bonne-Espérance;
mais on en trouve quelques-unes au
Japon , à la Nouvelle-Zélande et au
Pérou. Ce sont des Herbes ou des
Plantes un peu ligneuses , à feuilles
alternes, planes, charnues, indivises,
ordinairement très-entières, à fleurs
axillaires , pédicellëes ou sessiles. De
CandoUe {Trodrom. Syst. Veg. , 5 ,
c. 4.53) a formé deux sections dans
le genre Tetragonia , lequel se rap-
proche du Mesembryanthemum , mais
qui en diffère essentiellement par
l'absence de la corolle : la première,
sous le nom de Tetragonoides , com-
prend trois espèces , dont' la plus re-
marquable est le Tetragonia expansa,
Ait., Hort. Kew., 2, p. 178; De
Cand., Plant, grasses, tab. ii4 ; De-
midovia tetragonoides , Pallas , Hort.
Demid., tab. 1. Cette Plante est her-
bacée, à feuilles pétiolées, ovoïdes-
rhomboïdales , à fleurs sessiles , à
fruits munis de quatre cornes. Elle
est originaire du Japon et de la Nou-
velle-Zélande , et elle a été transpor-
tée dans les jardins des diverses con-
trées du globe , o\x on la cultive à
cause de ses feuilles qui se mangent
en guise d'épinards. La seconde sec-
tion , nommée Tetragonocarpos , se
compose de six espèces qui croissent
toutes au cap de Bonne-Espérance ,
et parmi lesquelles nous citerons seu-
lement les Ti herbacea et fruticosa ,
qui sont le plus anciennement con—
1 88 TET
nues, cl qui onlélc figuras pai' Gotn-
inelyu {Hort. AmstcL , 2, tab. 10a et
io3 ) sous le nom de Tetragonocnrpus.
(G..N.)
TETRAGONOCARPUS. bot.
PHAN. ( Commelyn. ) Sjn. Tetra-
goiiia. V. TktkÂgonik. (o,.n.)
* TÉTRAGOMODÈRE. Telrago-
noderus. iNS. Genre de ColéoiJÎères
de la famille des Carnassiers , Uibu
des Carabiques , établi par Dejean
sur une petite espèce [T. variegatus)
de Cajenne, et dont le rang, dans
une série naturelle , n'est pas encore
fixé. Il nous avait paru qu'il avoisinait
celui à'Jniara de Bonelli , et qu'il ne
s'en éloignait guère qu'en ce que les
tarses antérieurs des mâles sont pro-
portionnellement moins dilatés, el
plutôt obconiques qu'en forme de
cœur; mais, dans le quatrième volu-
me de son Spéciès, le comte Dejean
le place avec ses Harpaliens. (t^at.)
TETRAGONOLOBUS. bot. phan.
Genre de la famille des Légumineu-
ses qui était réuni au Lotus par
Linné ; il en fut séparé par Scopoli et
Mœnch , sous le nom qu'il porte ac-
tuellement, et par Necker, sous celui
de Scandalicla. Ses caractères essen-
tiels consisleni dans un calice tubu-
leux, quinquéfiile ; les ailes de la co-
rolle plus courtes que l'étendard ; la
carène en forme de bec ; le style
flexueux ; le stigmate infundibuli-
forme se terminant en bec obli-
que ; la gousse cylindracée bordée
de quatre ailes foliacées. Ce genre
contient quatre espèces qui croissent
dans la région méditerranéenne; ce
sont des Plantes herbacées , à stipu-
les larges, foliacées , à feuilles trifo-
liées ayant les pétioles munis d'une
petite bordure, à fleurs solitaires ou
géminées, portées sur des péiioncules
axillaires. Le T. siliquosus est une
petite Plante à grandes fleurs jaunes,
très-commune dans les prés humi-
des de l'Europe méridionale et tem-
{lérée. Le T. purpureus est remarqua-
)Ie par ses belles fleurs d'im rouge
foncé. On cultive cette Plante pour
TET I
l'ornement dans quelques j;n.l:
- (G..
TETRAGONOPTERE. rois. So,
genre de Saumon. J^. ce mot. (v,
TETR AGONOTHECA. bot. m a
Linné avait d'abord établi sous ce uoi
un génie qu'il réunit ensuite au J'.
lymnia et qui en a été de nouvr 1
séparé par 1 Héritier. Ce genre app.n
tient à la famille des Synanthérécs
tribu des Hélianlhées , et à la S\ ri
gcriésie superflue , 1j. Il diflere di
Polymnia par son involucre simple
tétragone , à quatre divisions ti-
larges ; ses fleurs radiées ; sou réi <
tacle garni de paillettes, et ses akène
privés d'aigrette. Le Telragonoth
helianthoides , l'Hér. , Stirp., tab. 1
Polymnia Tetragonotheca , L. , e-
une Plante originaire de la Virgini»
et de la Caroline, et que l'on cultiv»
comme Plante d'ornement dans quel
ques jardins d'Europe. Ses tiges son
hautes de deux ou trois pieds, raraeu
ses vers le sommet , garnies de feuil-
les larges, rudes, spatulées, oppo-
sées , un peu sinuées ou dentées, e
légèrement velues. Chaque ïameai;
est terminé par une belle fleur jaune
(G..N.)
TÉTRAGONURE. pois. Ce genn
de Poissons Acanthoptérygièns, placf
par Guvier à la suite des Vomers , ne
comprend encore qu'une seule e.-pècc
de là Méditerranée , le Tetragonuru^ ^
Ciwieri de Risso, qui paraît être Imt
Mugil niger de Rondelet, pl. ^"^^vL
et le Corvus lùLoticus d'Aldrovande
Fisc. , p. 610. Les caractères du gcnn
Tétragonure off"rent près de la quem
deux carènes saillantes qui lui on
valu le nom qu'il porte. Le coips csl
allongé; la dorsale est longue, épi-
neuse, mais très-basse; la deuxièm*
est molle, plus élevée que la prcs
mière dont elle est rapprochée. L'te
nale est située vis-à-vis cette deuxiè;
me; les pectorales sont un peu et
avant des ventrales, ^es branches d<
la mâchoire inférieure sont élevée
verticalement et garnies d'une ranfié
de dénis tranchantes , pointues , ta»'
sant la scie, et s'emboîtant dans 1
!
TET
Ichuirc suptii ieurc. seule espèce
aune est uomince Corbeau par les
oveiiçaux. C'est un Poisson noir,
■ouvert d'écaillés striées, et dont
chair est, dit -on, vénéneuse.
(XiKSS )
TÉTRAGONDRIDES. rois. On
donné ce nom à une pelile fa-
ille de Poissons Acanthoptéry-
ns , ayant pour type le genre
tragonure de Cuvier. Cette fa-
lillc n'a point encore été adoptée
ir les ichthyologistes, et rien d'all-
urs ne semble en faire naître la
écessité. (less.)
TÉTRAGULE. Tetragulus. int.
enre établi par Bosc ( Nouv. Bull,
lïil. , 1811 , n° 44, p. 269 ,.tab. 2 ,
1 ) , réuni par Rudolphi aux Peri-
atomes. ces mots. (e. d..l,)
TETRAHIT. BOT. PHAN. Dillen et
danson donnaient ce nom généri-
je à une Plante que Linné a placée
;ns le genre Galeopsis. V. ce mot.
* TETRAHITUM. bot. ^nl^^'L
Mire formé sous ce nom, aux dé-
ns du Slachys, par Mœnch, puis
ee nouveau proposé par Link et HofF-
1 lansegg dans leur Flore portugaise,
Va pas été généralement adopté. F'.
rrACHlDE. ^(g..n.)
TETRALIX. BOT. phan. Les an-
ioens botanistes donnaient ce nom à
i'iverses Plantes, particulièrement à
rae espèce à'Erica, pour laquelle
liinné l'a employé comme nom spé-
tfique. V^. Bruyère. (g..n.)
* TETRAMÈLES. bot. phan. Sous
!î nom , R. Brown ( Append. bot. au
'oyage d'Oudney, Denham et Clap-
eerton , p. 25) fait mention seule-
«eiit d'un nouveau genre de Plantes
lodigènes de Java qui a beaucoup de
ppports avec le Datisca, et qui est
semarquable par la division qualer-
laire de toutes les parties de ses
ceurs dioiques. Il propose de coks-
tiluer, avec ce genre et le Datisca,
me nouvelle famille sous le noin de
^ihcé^s , Daiisceœ. (G..N.j
TET 189
'TÉTRAMÈRES ou TÉTRAMÉ-
RES. INS. (Duméril.) Section de Co-
léoptères comprenant ceux dont tous
les tarses ont quatre articles. Dans
plusieurs , notamment les Longicor-
nes , le dernier a un renflement no-
duleux à sa base , ce qui pourrait
d'abord faire ranger ces Insectes avec
les Pentamères. Mais il n'existe point
de véritable articulation, et le des-
sous de cette partie rentlée n'offre
point les pelolles que l'on observe
dans la plupart des Tétramères sous
les trois premiers articles, ou du
moins sous les deux intermédiaires.
(T. AT.)
TETRAMERIUM. bot. phan.
Gaertner appelle ainsi un genre de
la famille des Rubiacées, qu'il a éta-
bli et ayant pour type le Cuffa occi-
denlalis d'Aublet. L'examen attentif
que nous avons fait des caractères de
ce genre , nous a prouvé qu'ils sont
absolument les mêmes que ceux du
Faramea d'Aublet , et que par con-
séquent ils doivent être réunis, ainsi
que nous l'avons fait dans notre tra-
vail général sur les Rubiacées. Ces
caractères sont : un calice à quatre
dents; une corolle tubuleuse , infun-
dlbuliforme, à quatre lobes étalés;
quatre étamiues incluses; un fruit
coriace, déprimé, à une seule loge
contenant une seule graine égale-
ment déprimée , attachée au fond de
la loge par une large cicatrice d'oU
partent deux lignes entrecroisées.
(A.R.)
TÉTRANDRIE. bot. phan. Qua-
trième classe du Système sexuel de
Linné, qui réunit toutes les Plantes
phanérogames et hermaphrodites,
qui ont quatre étamines. Cette classe
se compose de quatre ordres : 1° la
Télrandrie Monogynie ; 2" la Tétran-
drie Digynic; 3° la Tétrandrie Tri-
gynie, et 4° la Tétrandrie Tétragy-
nie. y. Système sexuel. (a. r.)
TETRANTHERA. bot. phan.
(Jacquin.)Syn. de Litsea. F. ccvnol.
(G..N.)
TETRANTHUS. bot. phan.
Sw^arlz [ProdiDin. Feg. Ind. occid. ,
igo TET
p. 1 16) a décrit , sous le nom de Te-
tranlhus litloialis , uue Plante for-
mant un genre nouveau de la Syn-
génésie séparée, L. , mais qui est trop
imparfaitement connu pour qu'on
Ï>uisse fixer exactement sa place dans
a série des ordres naturels. Néan-
moins il nous paraît appartenir à
la famille des Synanlhérées , sans
que nous puissions reconnaître la
tribu qui lui convient. Cette Fiante
a presque le port d'un Mittchella ; sa
tige est filiforme , rampante , garnie
de feuilles opposées, péliolées, ovoï-
des, presque cordiformes, à trois ner-
vures , glabres des deux côtés. Les
fleurs sont situées dans les aisselles
des feuilles et portées sur des pédon-
cules solitaires et plus longs que
celles-ci ; elles sont au nombre de
quatre renfermées dans un involucre
composé de cinq folioles. Le calice
est d'une seule pièce, ayant le bord
oblique ; la co> olle est tubuleuse ; les
étammes sont syngénèses ; le fruit est
un akène ou fausse graine couronnée
par le bord cilié du calice; le récep-
tacle est nu. Cette Plante croît à Saint-
Domingue. (g..n.)
TETRAO. OIS. Syn. latin de Té-
tras. P^. ce mot. (DR..Z.)
TÉTRAODOIN. pois. Tétbo-
Doy.
TÉTRAONYX. INS. Genre de Co-
léoptères de la famille des Tracbé-
lides, voisin de ceux (de Mylabre et
de la Cantharide, à antennes gros-
sissant insensiblement vers le bout,
ou presque filiformes, à corselet en
carré transversal , à élytres de forme
et de grandeur ordinaire , recouvrant
les ailes, mais distinct des Insectes
précédens et de quelques autres de
la même famille par les tarses, dont
le pénultième article est échancré ou
presque bilobé. Ces Coléoptères sont
propres au nouveau continent, et
l'espèce sur laquelle nous avons éta-
bli ce genre, a été figurée, dans la
partie zoologique du Voyage de Hum-
boldt et Bonpland (pl. 16, fig. 7), sous
le nom de TÉtraonyx a huit ta-
ches , Tetraonyx oclo - maculalurn.
TET
Elle est noire, avec quatre tac
rouges sur chaque étytre. Klug en
décrit et figuré une autre espèce qu
se trouve au Brésil , et qu'il a placé
parmi les Cantharides {Lylta sei
guttata). Elle est pareillement noire
mais chaque élytre n'olfre que tro'
taches et qui sont d'un fauve jau
nâtre. (lat.)
TETRAOPE. Teiraopes. iMS
Genre de Coléoptères indiqué pa
Dalman dans la Synonymie des In
sectes de Schœnherr, et composé d'e"
pèces de Lamies (famille des Longi
cornes), dans lesquelles les yeux son
partagés en deux par le renflemen
des côtés de la tête, servant d'inser-
tion aux antennes, qui sont d'aillei
peu allongés et simples. Le corps est
court, presque cylindrique, avec lei
corselet transversal et inégal. Quel-
ques espèces semblent, par la ma-
nière aiguë dont se terminent leurs
antennes , se rapprocher des Apomé-
cynes de Dejean , qui , de même que
les Tétraopes , font le passage des
Lamies aux Saperdes. La Lamie /or-
nalor de Fabricius est le type dn
genre. Quelques autres espèces, pa-
reillement originaires de l'Amérique
septentrionale et d'autres des Indes
Orientales, y rentrent. (l.at.)
' TETRAOTIS. bot. phan. Genre
de la famille des Synanthérées , très
voisin du Lagascea de Cavanilles , éta
bli par Reinward t et Blume ( Bijdrag.
Ft. iiederl. ind. , 2 , p. 892 ) qui l'on
ainsi caiactérisé : fleurs réunies e
tête , accompagnées de bractées
involucre partiel, tubuleux (fendu-
sur le dos ) , à limbe denticulé. Fleu
rons du centre tubuleux , denli
culés , hermaphrodites , stériles; ceux
de la circonférence plus petits , fe-
melles , à corolle en languette , divisé
Jusqu'à la moitié en trois segmcns ;
akènes sans aigrette , enveloppés par
rinvolucre. Les deux espèces de ce
genre, Te/raof's paluflosa et hugi-
jfblia, sont des Plantes herbacées,
croissant dans les marais de Java.
(G..N.)
* TETRAPATiFA. bot. phaK.
TET
Cauilolie a donné ce nom à la
Msième seclion du genre Pû5s//?ora,
juelle ne renferme qu'une seule
[)ùce , P. Tetrandra , originaire de
Nouvelle-Zélande, et dont les
rties de la fleur sont en nombre
iternaire. (g .n.)
TETRAPHIS. BOT. crypt. )Mous-
.) Genre parfaitement caractérisé
son périslome simple, à qua-
0 dents triangulaires, dressées;
capsule est droite , couverte par
le coifie campanulée, déchirée à
base en plusieurs lanières. Tou-
5 les espèces de ce genre sont fort
tites et croissent eu Europe ; la
i!S commune est le Tetraphis pellu-
ia , dont la tige et les feuilles sont
us grandes, transparentes; les trois
1res , confondues d'abord sous le
in de Tetraphis ovata , sont Irès-
isines l'une de l'autre, et ne diffèrent
e par la forme des feuilles; elles
il extrêmement petites, presque
pourvues de tige et de feuilles, et
)issen t s ur des rochers presq ue n us .
(ad. b.)
r E T R A P I L E. Tetrapilus . bot.
AS. Loureiro {Fior. Cochinch., 2 ,
7 5o) a décrit sous ce nom un genre
li se place dans la Diœcie Dian-
te, L., qui paraît faire partie de la
Dflille des Jasminées. Selon quel-
ees auteurs il serait identique avec
ÏFontanesia de Lablllardière. Voici
caractères : les fleurs mâles ont
(Calice très-pelit, persistant, cam-
Kiulé, quadrifide, à segmens aigus;
ee corolle campanulée dont le tube
très-court , a quatre sillons , le
kbe quadrifide , à segmens repliés
(forme de capuchon ; deux étami-
» à filets épais , courts, portant des
khères ovées, fixes et biloculaires.
iî fleurs femelles ont le calice et la
aolle comme dans les fleurs mâles;
oovaire ovoïde, surmonté d'un style
lis , très-court , et d'un stigmate
dde. Le fruit est une petite baie
î»ïde, biloculaire, renfermant quel-
*s graines un peu arrondies. Le
^apUus brachiatus , est un petit
©risseau à rameaux ouverts , gar-
TET ,9,
nis de feuilUs opposées, ovales, lan-
céolées, légèrement dentées en scie ,
et glabres. Les fleurs sont blanches \
petites, disposées en grappes courtes
et axillaires. Cette Plante croît dans
les baissons à la Cochinchine.
TÉTHAPNEUMONES. arachn.
Nous avons nommé ainsi, dans nos
Familles naturelles du Règne Ani-
mal , une première section des Ara-
néides, ayant pour caractères : quatre
cavités pneumo-branchiales à la base
du ventre , deux de chaque côté. Elle
a été établie d après les observations
de Léon Dufour, et comprend les
genres Mygale, Cténize, Atype, Erio-
don , Filistate et Dysdère. (lat.)
TETRAPODE. Tetrapodum. MAM.
Le genre que Necker propose de for-
mer sous ce nom , dans la Phytologie
zoologique , paraît devoir renfermer
tous les Quadrupèdes vivipares , ex-
cepté les Dactylophores [V'. ce mot)
et les Cétacés , dont cet auteur ne dit
pas ce qu'il faut faire. (b.)
TETRAPOGOIN. bot. phan.
Genre de la famille des Graminées
et de la Polygamie Monœcie, L. ,
établi par Desfontaines [Flor, Al-
lant., vol. 2, p. 389, tab. 25r)) qui l'a
ainsi caractérisé : fleurs en épi , ses-
siles , disposées sur quatre rangées ;
lépicène triflore, à deux valves mem-
braneuses, oblongues, inégales, mu-
tiques. Deux fleurs latérales herma-
phrodites ayant leurs glumcs à deux
valves , l'extérieure en carène, velue,
tronquée , aristée ; l'intérieure plus
petite, membraneuse, mutique ; trois
étamincs ; deux styles barbus. La
fleur centrale est pédicellée, plus pe-
tite, stérile, ayant la glume à deux
valves tronquées , presque égales et
toutes les deux arislées. Ce genre a
été réuni au Chloris par Palisot de
Beaiivois, quoique le port de l'espèce
qui le constitue {Te/rapogonviilusum)
s'éloigne de ce dernier genre. Cette
petite Graminée croît dans les sables
près de Cafsa. (g..n.)
TÉTRAPTÈRES. Tetrapicra. ins.
iga TET
Division générale des Insectes, com-
posée de ceux qui ont quulre ailes
membraneuses; tantôt elles sont nues,
comme dans les iSévroptcres et les
H^/ménoptères , lanlôt elles sont cou-
vertes d'une poussière farineuse,
comme dans les Lépidoptères. 7^. ces
mots. (lat.)
TETRAPTERIS. bot. phan.
Génie de la famille des Malpighia-
cées et de la Décandrie Trigynie , L. ,
établi par Gavanilles , et adopté par
Kunth et De Candolle avec les carac-
tères suivans : calice persistant , di-
visé profondément en cinq folioles
chargées extérieurement de glandes ;
corolle à cinq pétales onguiculés ,
orbiculés , réniformes ; dix étamines
à filels soudés par la base ; trois ovai-
res soudés , surmontés d'autant de
stjïles et de stigmates aigus; trois sa-
naares fixées à un axe central , mu-
nies sur le dos de crêtes membraneu-
ses , subulées ou filifoi mes , et bor-
dées d'ailes dont les deux inférieures
sont plus petites. Ce genre ne diffère
que par ces derniers caractères du
Triupteris dont il est un démembre-
ment. Il renferme sept espèces ori-
ginaires de l'Amérique méridionale
et des Antilles. Ce sont des Arbris-
seaux volubiles , à feuilles opposées,
portées sur des pétioles non glandu-
leux. Les (leurs sont jaunes, dispo-
sées en ombelles ou en panicules axil-
laires et terminales. Nous citerons
comme principales espèces les Tetrap-
teris aciilifolia , huxifolia, et mucro-
nata, Cav. , Diss. g, p. 455, tab. 261
et 262. Elles croissent à la Guiane et
à Saint-Domingue.
Le nom de Tetrapteris a été em-
ployé par Pluknet et d'autres bota-
nistes anciens, pour désigner une
espèce de^Te/ragonia. (g..n.)
TÉTRAPTURE. pois. Sous ce
nom Rafinesque-Sclimalz a établi
un genre de Poissons osseux Tho-
raciques ne renfermant qu'une es-
pèce nommée Tetrapterus bellune ,
qui fréquente les mers de la Sicile,
et qui est très-voisin du genre Isiio-
lihore de Lacépède dont il diffère
par
TET
ses catopes à
un seul rajO)
TETRARllYNQDE. Teimrhyr
chus. INT£ST. Genre de l'ordre d.
Gestoïdes ayant pour caracU
corps aplati , non articulé ; tête n:
de deux fossettes bipartites, ( ;
quatre trompes rétractiles garnies (i
crochets. Les espèces de ce genre on
par la structure de leur tête et I
foi me de leur corps, beaucoup d
ressemblance avec les Floriceps ; i
n'en diffèrent essentiellement que p:
l'absence d'une vésicule caudale; c
plus ils ne sont jamais contenus da
une enveloppe particulière , mais 1
bres au milieu des chairs. Pour re:
dre plus intelligible ce que nous d
rons ici des Tétrarhynques , et po
ne pas grossir cet article de délai
inutiles, nous renvoyons au mot Yjj
RiCEPS , où l'on pourra prendre u
idée de la tête et de ses accessoire
Nous ajouterons que les fossettes di
Tétrarhynques sont en général ph
grandes, divisées en deux parties pi
une lame longitudinale ou sti'ié
dans le même sens ; les trompes so:
beaucoup plus fortes; le corps e
plus court, plus opaque, et termi
par une sorte d'appendice ou
queue très - mobile. Les mouvem
des Tétraihynques sont beauco
fdus vifs que ceux des Floricepi
eurs trompes sortent et rentrent avi
une grande rapidité; leur queue e
toujours eu mouvement. Rudolf'
fait observer que pour bien connaît
ces êtres , il faut les avoir vus t
vans. On n'a pu leur découvrir d'o:
ganes génitaux ni d'œufs. Ils se ret
contrent rarement dans les voies di
gestives; c'est au milieu des viscèn
et des muscles qu'ils habitent. Juî
qu'ici on ne les a trouvés que dar
quelques Poissons et Mollusques c<
phalopodes.
Rudolphi a décrit dix espèces
Tétrarhynques dans son Synopsis
les Telrarhynchus megacephalus ,gro
sus , altenuatus , 'Jiscophorus , tenui
cullis , megabothrius , macrobothrius
appendicula/us , scolecinus , gracUii
(e D..Ii-)
TET
TETRARRHENA. bot. phan.
( Genre de la famille des Graminées et
. de la Tétrandrie Digynie, L. , établi
[ par R. Brown {Piodr. Plor. Nuu-
Hulland., p. 210), el ainsi caraclé-
. lise : lépicène unillore, bivalve, plus
petite que le périanthe; celui-ci ses-
sile, double, l'un et l'autre bivalves ,
jsans squammules extérieures , ni fais-
ûceaux de poils ; deux écailles hypo-
^gyjies , opposées , alternes avec les
vvalviiles du périanlbe ; quatre éta-
ronines ; deux styles surmontés de
jstigmaies plumeux. Ce genre est très-
ireraai quable entre les Graminées par
de nombre anomal de ses étamines.
m ne se compose que de trois espèces
iindigènes de la Nouvelle^Hollande ,
eet dont l'une a été figurée par Labil-
liardière [Nop.- Hotl. , vol. 1 , pag.
' no , tab. 1 J7), sous le nom à'E/ira/iia
istickophylLa. Ces Plantes ont des
tleurs disposées en épis ou en grappes
'-impies. (G..N.)
' TÉTRAS, letrao, ois. Genre de
i "ordre des Gallinacés. Caractères:
i)ec court , fort , nu à sa base ; man-
Jdibule supérieure voûtée , convexe et
:ouvbée depuis son origine; narines
l) jlacées à sa base , à moitié fermées
oar une membrane voûtée, cadrées
• jar les plumes avancées du front;
onrcils nus, garnis de papilles rou-
;^es; pieds robustes ; tarse emplumé
lusqu'aux doigts, et souvent jus-
iju'aux ongles; quatre doigts : trois
T:n avant , réunis jusqu'à lapremièi e
( rticulalion , et garnis d'aspérités sur
s bords; un derrière; ailes courtes;
remière lémige moins longue que
a deuxième; troisième et quatrième
«lépassanl toutes les autres ; seize
l'U dix -huit rectrices. Tout en res-
cctant l'opinion des savans ornitlio-
gislcs , qui ne veulent point admet-
tre la réunion en un seul genre des
létras proprement dits, des Gelinolcs
tdes Lagopèdes, nous trouvons en-
re tous les membres de ce groupe
ne liaison tellement soutenue que,
. nous étions dans la nécessité abso-
ue de poser les limites génériques
tiois
TOME xvr.
TET
rions vraiiiemblablenieni ,les obsta-
cles impossibles à surmonter. Néan-
moins, comme il y a dans leurs habi-
tudes difïerenles nuances, nous nous
réservons de tracer avec la descrip-
tion de chacune des espèces princi-
pales l'esquisse particulière de ses
mœurs. Ces espèces principales sont:
TÉTHAS AUERHAK , Tetrao iirogal-
lus, Gmel. ; le grand Coq de Bruyère
Biiff. , pl. enl. 73 et 74. Parties su-
périeures d'un brun noirâtre, par-
semé de petits points cendrés; tête et
cou d'un noir cendré ; sourcils rou-
ges; tectrices alairès brunes, vaiiées
de petits points et de zig-zags d'un
noir foncé; rectrices noires, avec
quelques petites taches blanches, dis-
posées à quelque distance de leur
extrémité; gorge ornée de plumes
allongées, noires; poitrine à reflets
verts; ventre et abdomen noirs, avec
des taches blanches ; croupion et
flancs noirs, parsemés de zig zags cen-
drés; bec blanchâtre; pieds bruns.
Taille, trente-quatre pouces. La fe-
melle est d'un tiers plus petite; elle
a tout le plumage tacheté de roux,
de noir et de blanc; les plumes de la
gorge d'un roux clair, celles de la
poitrine d'un roux foncé, les rec-
trices rousses, rayées de noir, et le
bec brun. Les jeunes mâles, avant
leur première mue, ressemblent^'aux
femelles; après ils ont la poitrine d'un
vert légèrement lustré, et les parties
supérieures variées de beaucoup de
cendré; surlei autres parties ou voit
encore plus ou moins de plumes rous-
ses, restes de la première parure. On
trouve les grands Coqs de bruyère
en assez grand nombre eu Livonie ,
en Russie, en Sibérie, et générale-
mont dans toutes les parties septen-
trionales de l'Asie ; ils sont plus rares
en Allemagne, en Hongrie, et surtout
en France; ils habitent les forêts
montagneuses plantées de sapins , et
ne fréquentent jamais de leur propre
gré les plaines ni les bruyères , quoi-
que leur nom semble indiquer qu'ils
choisissent ces dernières pour leur
résidence habituelle. Ils font leur
nourriture tle plusiouis espèces de
1 3
194 TET
fruits , de baies , de graines , et sur-
tout de jeunes feuilles et de bour-
geons. Ces Oiseaux commencent à
ressentir les feux de l'amour vers le
milieu du printemps, et ils s'y livrent
avec tout le délire de la passion la
pli'is vive. Le mâle relève les plumes
de la tête , étale celles de la queue en
forme de roue, laùsse traîner celles
des ailes , exprime par des contenan-
ces variées, et toutes plus extraordi-
naires les unes que les autres, l'ivresse
dont il est animé ; il voltige sans cesse
du sol sur les arbres pour en des-
cendre tout aussitôt et courir près de
ses femelles ; il les appelle par un cri
très-i'orl qui commence et se tei mine
par une explosion aiguë et perçante;
la femelle y répond par une espèce
de rallement plus doux. A cette épo-
que ces Oiseaux semblent avoir perdu
leur défiance naturelle qu'ils poi -
tent à l'extrême; ils se laissent ap-
procher assez pour être facilement
ajustés par le cnasseur; ils paraissent
même ne faire aucunement attention
au bruit du coup de fusil, tant est
violente la passion qui les domine.
Cette situation surnaturelle dure or-
dinairement six semaines; alors les
femelles fécondées se séparent des
mâles qui retournent à leurs habi-
tudes solitaires et farouches ; elles
vont déposer à l'écart et sur le sol
oLi elles ont amassé quelques brins de
mousses ou des feuilles sèches , quel-
quefois même simplement dans la
poussière, de huit à seize œufs ova-
laires, blancs, tachetés de jaunâtre.
Elles les couvent avec assiduité, élè-
vent leurs poussins comme font nos
poules domestiques , et les retiennent
auprès d'elles jusqu'à l'époque de
nouvelles amours.
TÉTRAS BiBKAN, Tetiao Tetrix,
Lath. ; Petit Coq de Bruyère à queue
fourchue, Bu2., pl. enl. 172 et 173.
Parties supérieures , tête, cou , crou-
pion et poitrine noires , irisés de vio-
let; sourcils rouges; tectrices alaires
d'un noir mat, marquées d'une large
bande blanche; rectrices noires; tec-
trices subcaudales blanches ; boc
noir; pieds bruns. Taille, vingt-deux
TKT
pouces; queue très - fourchue ; les
deux rectrices latérales, beaucoup
plus longues que les autres, sont
contournées en sens contraiie. La fe-
melle est moins grande d'un tiers; sa
queue n'est presque pas fourchue;
elle a tout le plumage brun , varié de
lignes transversales rousses et noires.;
Les jeunes mâles, avant leur pre-
mière mue , ressemblent aux fe-
melles; après et suivant l'âge , ils of-
frent dans leur lobe un mélange qui
tient plus ou moins de la livrée des
deux sexos. Le petit Coq de Bruyère,
qui habite les mômes lieux que le
grand , est cependant moins rare
dans nos contrées tempérées. Ces Oi-
seaux se réunissent par troupes dans
les forêts plantées de bouleaux , dont
les jeunes pous.-^es fout leur nourri-
ture favorite. Ils entrent en amour
vers la fin de l'hiver et bien avant
les grands Tétras ; comme eux ils
sont entièrement dominés par le be-
soin qui les tourmente, et déplus
les mâles se disputent les femelles
avec un acharnement qui occasione
souvent la perte de l'un des cham-
pions. Ces mâles, dans leur ravisse-
ment , et posés sur les branches des
arbres, s'agitent en tout sens, ap-
pellent leurs femelles par un cri d'a-
mour qui s'entend de fort loin et au-
quel ou s'empresse de répondre. Les
soins de Pincubation sont à peu près
les mêmes : au bout de vingt-un jours
il sort de huit ou douze œufs jau-
nâtres , tachetés de roux , autant de
Poussins qui grandissent rapidement,
mais qui ne se séparent qu'au bout
de l'année. Aux approches de l'hiver
toutes les petites troupes se i-assem-
blenl pour former des bandes nom-
breuses, et aller de concert à la re-
cherche dé la nourriture , sous la
neige qu'elles fouillent et soulèvent
de manière qu'il en résulte des cavi-
tés très-dangereuses pour les chas-
seurs.
TÉTRAS (>ELtNOTE, Telrao bonasia,
L., Buff., pl. enl. 474 e't475. Parties
supérieut cs brunes , variées de taches
rousstjs , noires et blanches ; une
bande blanche qui naît entre le bett
TET
et l'œil et descend de chaque côté de
la gorge; petits sourcils rouges ;scapu-
laires entourées d'une bande blanche;
croupion cendré varié de zig - zags
noirs ; rémiges et rectrices nuancées
de même , avec une bande noire vers
le bout des dernières qui sont en
outre , à l'exception des intermédiai-
res , terminées de cendré; bas de la
. gorge noir; plumes de la nuque un
peu allongées ; parties inférieures
noires, avec le milieu des plumes
roux et le bord blanc; bec noirâtre;
pieds bruns. Taille, treize pouces. La
ïemclle est moins grande; elle n'a
point de noir à la gorge; ses joues
sont rousses ; la poitrine est de la
même couleur , mais tachetée de
noir; la bande scapulaire blanche et
jaune. On trouve quelquefois une
variété qui a de lai ges taches , et sou-
vent même des parties tout entières
blanches. Sparman en a fait une es-
pèce sous le nom de Tetrao canus.
On trouve des Geliuoles dans toutes
les grandes forêts montueuses de
l'Eu ope. C'est un excellent gibier,
très-recherché des chasseurs qui ten-
dent à ces Oiseaux une foule de piè-
ges ou on les attire avec des appeaux
qui imitent leurs sifflemens ; ils y
donnent avec d'autant plus de faci-
lité , qu'ils sont d'un caractère peu
défi ml. Les Gelinotes se nourrissent
de toutes les parties tendres des vé-
gétaux, mais surtout de baies et au-
tres fruits succulens; les sexes se re-
< cherchent à la fin de l'automne , mais
leurs amours ne sont ni aussi vives
ni aussi tumultueuses que celles des
•Coqs de Bruyère; aû printemps ils
.«s'occupent de la préparation du nid,
f qu'ils établissent dans les broussailles
-au milieu des touffes desséchées de
ffougères; on y trouve ordinairement
dde douze à vingt œufs roussâtres ,
ttachetés de brunâtre; très-peu de
1 jours après leur naissance, les pous-
isins se mettent à courir, et à cher-
ccherleur nourriture sous la conduite
'^de la mère qui ne les quitte pour
*ainsi dire plus pendant tout l'été.
'Ces Oiseaux extrêmement timides
M:ourent et volent avec beaucoup d'a-
TET iQ'i
f;iiité ; ils s'accoutument Irès-diBici-
ement à la captivité, et toutes les
tentatives que l'on a faites pour en
peupler les basse-cours ont été in-
fructueuses.
TÉTRAS GelINOTE DE LA BAIE
d'Hudson, Tetrao canadensis, Lath.,
BuIF. , pl. enl. i5i et loa. Parties
supérieures brunes , rayées de noi-
râtre et de cendré ; rémiges noirâtres
frangées de blanc; rectrices noires,
terminées de roux; une double tache
blanche derrière chaque aile; lorum
noir; sourcils rouges; gorge et poi-
tiine noires; le reste des parties in-
férieures brun, avec des taches lu-
n ilaires noires; bec noir; pieds gris
et velus. Taille , douze pouces. La
femelle est plus petite, avec le bec
brun ; la gorge et la poitrine rousses,
et généralement toutes les nuances
plus claires. Dans tout le nord de
l'Amérique.
TÉTRAS Gelinote d'Ecosse , Te-
trao scoticus , Lath. Parties supérieu-
res d'un brun marron , tacheté de
noir; tête et cou d'un brun marron
uniforme; un cercle de petites plu-
mes blanches autour des yeux , et au-
dessus un sourcil dentelé très-élevé,
d'un rouge très -vif au temps des
amours; une petite tache blanche à
l'angle de la mandibule inférieure;
rémiges et moyennes tectrices bru-
nes; seize rectrices : les quatre inter-
médiaires d'un brun marron , rayées
de noir, les autres noirâtres; toutes
terminées de roux marron; parties
inférieures brunes, variées de nom-
breux zig-zags noirs ; bec petit et noi-
râtre , caché en partie par les plumes
3ui garnissent les narines ; pieds et
oigts entièrement couverts de poils
gris. Taille, seize pouces. La femelle
a les nuances moins pures et moinr.
foncées ; les zig-zags et les taches sont
plus nombreuses sur tout son plu-
mage; les sourcils rouges sont beau-
coup plus petits. Les jeunes ofiront
de grandes variations dans la robe
qui est ordinairement d'un roussâtrc
très-clair , tacheté et rayé irréguliè-
rement de noir. Cette espèce se trouve
très-abondamment rc|>auduc dans le
i5*
196 TET
uord de l'Ecosse, beaucoup moins en
Angleleri e el en Irlande ; elle se lient
sur les montagnes les plus élevées
au milieu des bouleaux qui les gar-
nissent; elle y vit soliiaire et ne se
rapproche des vallées que peudant
l'hiver; en aucune saison on ne la
voit en plaine. Elle établit son nid
au milieu des broussailles sur le sol ;
la femelle y dépose de six à dix œufs
d'un cendré rougeâtre , tacheté de
rouge obscur. Sa nounilure consiste
en bourgeons, feuilles, baies , etc.
TiiTiiAS Gklinote AFBAiSE, Tetvao
lunbelLiis, Lalh., BulF., pl. enl. io4.
Parties supérieures variées de brun ,
de roux, de noir, de cendré et do blan-
châtre; nuque ornée d'une hup[)e de
plumes assez longues, brunes , layées
de noir et de loux, susceptibles de
se relever; de chaque côté au bas du
cou , uue touffe de longues plumes
d'un noir irisé en vert et recourbées
inférieurement ; gorge et devant du
cou d'un roux assez vif, tacheté de
brun; poitrine noirâtre; le reste des
parties inférieures d'un brun foncé,
layé de roussâtre et de noir; lectrices
cendrées , variées de noir et de brun,
avec une large bande noire ; bec noi--
râlre; pieds garnis en devant de plu-
mes cendrées qui descendent jusqu'à
la moitié du tarse. Taille, dix-sept
pouces. De l'Amérique septentrio-
nale. La femelle et le jeune ont la
hui^pe et les bouquets de plumes, au
bas du cou , bien moins prononcés
que chez le mâle adulte; générale-
ment toutes les nuances noires in-
clinent au brun.
TÉTRAS GeLINOTE DES IndES. V.
Ganga a quatre randes.
tétras g elinote des sabees. v.
Ganga des sarles.
TÉTRAS GeLÎNCTEDU SÉNÉGAL. V.
Ganga namaquois.
TÉTRAS - LA(iOPÈD£ PtARMIGAN ,
Teirao lagopus , L. ; Telrao alpinus ,
JNils.; Tetrao rupest/is, Gmel.; Atta-
gas blanc, Buff., pl. enl. 129 et 494.
ÎPlumage blanc; une bande noire
qui part de l'angle du bec et lr.*verse
l'œil; sourcils rouges , terminés par
uue petite membrane dentée; rec-
TËÏ
triées latérales noires, terminées de
blanc; queue composée de dix-huit
rectrices ; bec faible , comprimé vers
la pointe el noir ; pieds et doigts cou-
verts de plumes laineuses blanches;
ongles ci'ochus subulés et noirs.
Taille , quatorze pouces. La femelle
n'a point de bandes noires sur les
yeux. En plumage d'été , le mâle a
les parties supérieures d'un cendré
roux, varié de nombieux zig-zags
noirs ; les yeux traversés par une
bande noire; la gorge blanche, ta-
chetée de noir; la poitrine et les
flancs variés de noir, de roux et de
blanchâtre; le ventre, l'abdomen,
les tectrices subcaudaleg, les ailes et
les pieds entièi ement blancs. La fe-
melle a les parties supérieures assez
régulièi ernenl rayées de roux et de
noir; comme dans le plumage d'élé ,
'elle est privée de la bande oculaire
noire ; le milieu du ventre, les ailes
el les pieds sont blancs. Le jeune est
finerntîut rayé de roux , de cendré et
de noir. Au piinlemps comme eu au-
tomne le plumage des adultes est
presque toujours varié d'un nombre
plus ou moins grand de plumes
blanches. Le Lagopède Ptarmigan
habite les régions montagneuses et
élevées de l'Europe et de l'Amérique.
On le trouve en grand nombre en
Suisse el dans les Alpes ; il s'y nour-
rit de jeunes plantes , de bourgeons,
de fruits el de graines; il construit
son uid au milieu de la mousse ; la
ponte est de dix à quinze œufs d'un
jauue lougeâtre, tacheté de noirâtre.
Quoique cet Oiseau paraisse peu sen-
sible au froid , on le voit néanmoins
pendant l'hiver quitter le sommet
des montagnes pour venir s'abriter
dans les vallées : il s'y rend par trou-
pes assez nombreuses. Son vol est
bas , incertain et peu prolongé. La
vie sauvage lui doune un air slupide;
du reste il faut encore user d'adresse
pour l'approcher à la portée du fusil ;
aussi les chasseurs qui recherchent ce
gibier sont-ils souvent plus heureux
dans les pièges qu'ils lui tendent.
(DR..Z.)
TETRASPOR A. bot. cRvrr. ( Uha-
TET
cées.)lSom donuc j^ar Link à uti genre
forme aux dépens des Ulves, qui a
été admis par Agardh. Il comprend
des espèces à membrane tubuleuse
gélatineuse, el dans lesquelles on a
observé que les sporules, sont grou-
pées quatre par quatre. Telles sont
les tl/wa lubrica , gelatinosa et cytiii-
drica. Ces Plantes croissent dans les
eaux douces stagnantes. F'. Ulve.
(ad. b.)
TETRATHECA. BOT.pnAN. Genre
de rOctandric Monogynie , L. , éta-
bli par Smilb [Nou.-Hotl. , i , tab.
s»), placé d'abord dans la famille des
Polygalées , puis réuni par R. Brown
à sa petite famille des Trémandrées.
Il est essentiellement caractérisé par
un calice persistant à quatre sépales
presque égaux ; une corolle à quatre
pétales; quatre clamines à anthères
qiiadriloculaires; un ovaire ovoïde,
surmonté d'un style; une capsule bi-
loculaire , bivalve, renfermant une à
deux graines dans chaque loge. Cinq
espèces, originaires de la Nouvelle-
Hollande et de la Terre de Van-Dié-
men , constituent ce genre. Ce sont
de petits Arbrisseaux qui ont le port
de certaines Bruyères, à tiges droites,
nombreuses, grêles, à feuilles alter-
nes, épaisses ou rapprochées en ver-
ticilles , quelquefois chargées de
poils glanduleux. Dans certaines es-
pèces, les pétales sont d'un rouge
foncé. Outre les Plantes décrites et
figurées par Smith ( loc. cit. , et Exot.
Hot., lab. 20 et 522 ) sous les noms de
Tetralheca juncea, ericifolia et thy-
mifoLia , deux espèces ont été pu-
bliées par Labillardière [Nou.-Holl.
Spec. , tab. 1 22 et 12.0 ) sous les noms
de T. pilosa e\. gland ulosa. (c. .N.j
TÉTRATOME. Telratoma. ins.
Genre de Coléoptères , famille des
Taxicornes , tribu des Diapériales ,
distingué des autres de celte division
par les caractères suivans : antennes
insérées à nu , terminées en une grosse
massue ovalaii e , formée par les qua-
tre derniers articles. Corps ovoïde.
Dernier article des palpes maxillaires
plus grand que le précédent, presque
TET J97
en forme de iriant^le renversé. Jam-
bes sans épines; tous les articles des
tarses entiers. Ce genre se compose
d'un petit nombre d'espèces que I on
trouve dans les Champignons et tou-
tes de petite taille. Le TÉTRATOME DES
CriAMrjGNONS, Tetr. Fwigon/m, Fab.,
est fauve, avec la massue des anten-
nes etlatêle, la bouche exce[)tée, noi-
res. Les élytres sont d'un noir bleuâ-
tre et vaguement pointillées. — Le
Tétr atome de Desmabest , Tetr.
Desniarestli , dont la déco-uverte
est due à l'un de nos zoologistes les
plus distingués, est d'un vert cui-
vreux en dessus. IjCs premiers arti-
cles des antennes, la poitrine et les
pâtes sont fauves. Cette seconde es-
pèce, trouvée aux environs de Paris
dans le mois de décembre, est extrê-
mement rare. (i-at.)
* TETRAZYGIA. bot. phan.
Genre de la famille des Mélastoma-
cées , établi par Richard père- dans
son herbier et publié par De Can-
dolle [Prodr. Syst. Veget. , 5, pag.
174) avec les caractères suivans j
calice ayant le tube urcéolé , le limbe
débordant l'ovaire, persistant et à
quatre dents courtes ; corolle à qua-
tre pétales obovales ; quatre à huit
é ta mines égales , à anthères linéaires ,
obtuses à la base, munies d'un pore
au sommet;' ovaire glabre, portant
un style grêle et un stigmate punc-
ti forme; baie capsulaire à quatre
loges renfermant un nombre consi-
dérable de graines anguleuses, cu-
néiformes, luisantes, marquées d'un
bile linéaire. Ce genre se compose
d'Arbrisseaux indigènes des Antilles,
à feuilles ovales ou oblongues, Iri-
nervéef» , discolores , blancliAlres ,
rougeâtres ou couvertes d'une pous-
sière ccailleuse en dessons , à fleurs
blanches disposées en.panicules ou
en corymbes. Les espèces sont au
nombre de cinq, distribuées en deux
sections. La première, sous le nom
de Tetrasteinon , est caractérisée par
ses quairn élamines, et ne contient
que 1^" Tctrazygia tctrandra , D. C. ,
ou Melastoma lelrandra de Swarlz,.
1 98 TET
L<i seconde , uoimtice Oc/oslcnwn , à
cause de ses huit ëtiimincs, contient
quatre espèces, savoir : i° T. disco-
lor ou Melastoma dkcolur, L., Jacq.,
Jiner. , tah. §4 ; a" 2\ elœagnuidea
ou M. elœagnoides , Swarlz, Vahl ,
Icon. PL Amer. , a , tab. 28 ; S** T.
augitslifolia ou M. aiigustifoUa, Sw.,
Vahl , loc. cit. , 3 , tab. 26 ; T.
crotonifoLia ou M, crolonifulia de
l'Encyclopédie. (g..n.)
TÉTRIX. Tet/i.x. ins. Genre
d'Orthoptères , de la l'ainilie des Sau-
teurs , tribu des Acridiens. Deux di-
visions de celui de Gryllus de Linné,
la seconde [Bulla) et la cinquième
(£oc«5/a), composenidans la méthode
de Geoffroy le génie Acrydium ^ dé-
nomination presque identique avec
celle à'Acrida, donnée parle précé-
dent au genre Truxalis de Fabricius.
Celui-ci en forma un nouveau avec
C(M laines espèces de Criquets (lesdeux
dernières de Geoffroy el quelques au-
tres), remarquables par le prolonge-
ment postérieur et scutelliforme du
corselet. Ce furent ses Acrydium ; il
comprit les autres espèces dans le
genre Gryllus. Ne voulant pas l'imi-
ter dans ce bouleversement de noms,
et adoptant cependant les deux cou-
pes génériques, nous avons appelé Te-
trix la première, ou celle Acrydium
de ce savant. Des antennes filiformes
n'ayant que treize à quatorze articles,
pré^j^ernum recevant dans une cavité
une grande partie de dessous de la
tête, lèvre quadrifide, tarses n'of-
frant point entre les crochets de pe-
lotte , corselet prolongé postérieu-
rement en forme de grand écusson ,
élyires très petites, eu forme d écail-
les (] ) : tel est le signalement de ce
geni e, qui se compose d'une vingtaine
d'espèces, toutes petites, répandues
dans les deux mondes , el dont la sy-
nonymie a été en partie débrouillée
par Lepelletier el Serville, dans l'En-
cyclopédie méthodique , à l'article
(l) !/(!■; organes soxucls, coDkpairs nvtc ceux
des Criquets, i)re'senlcnl aussi des diOei-enccs.
TET
Tétiix i ainsi que par nu travail qu'ilb
n'ont jx)int connu , celui de Zelters-
ledt sur les Orthoptères de la Suède,
el repi oduil dans sa Faune des Insec-
tes de L^punie. Il divise ce genre en
deux sections, selon que le corps est
étroit , allongé , ou simplement ob-
long, el que le prolongement posté-
rieur du corselet dépasse l'abdomen ,
ou qu'il est de sa longueur, pointu ,
et s'incline un peu, au lieu d'être as-
cendant. Les espèces de celte second*
section aiment les lieux arides el pa-
raissent en été ; celles de la première
fréquentent les teri'ains humides et
sont printanières. Il a suivi , à cet
égard, la nomenclature de Fabricius.
Son A. subulalum , ou notre Tétrix
subulé , est selon lui d'un brun lous--
sâtre obscur, avec les jambes pâles,
tachetées de noirâtre. Il appartient
à la première division. Consultez,
quant à ses variétés et à d'auties es-
pèces , les ouvrages précités, (lat.)
TÉTRODON. Tetraodon. pois.
Genre créé par Linné pour des Pois-
sons de l'ordre des Osseux Pleclogna-
tes , el de la famille des G\ mnodontes
de la méthode de Cuvier. Voisins des
Diodons ou Boursoufflés , et des Môles
ou Poissons -Lunes , les Tétrodons
ont leurs mâchoires divisées dans
leur milieu par une suture, ce qui
donne à leurs maxillaires l'appaience
d'avoir quatre dents, ainsi que l'in-
dique leur nçm générique. Leur peau
est dure, coriace et revêtue d'épines j
nombreuses et acérées. Leur chair est ;
parfois vénéneuse. Lorsque ces Pois- '
sons nagent, leur corps est oblong et
sans dilatation; mais lorsqu'ils sont j
inquiétés , ils remplissent toute leur •
cavité abdominale d'air , ce qui dis-
tend outre mesure cette partie; ils ,
poussent aussi un petit grognement '
qu'on entend d'assez loin ; dans cette
position ils se len versent et présen-
tent à leurs ennemis les épines qui
les recouvrent, rt dont les pointes se
trouvent ainsi di essées.^Ces Poissons
aiipartiennent aux mers des régions
chaudes, et ne sont nulle part plus
communs que sur les rivages d'.^fri-
TET
que , dans la moi Rouge et priucipa-
lomeni sur les côtes d'Egypie. Le
lypo du genre est le Fahaca des Ara-
Ijes ( Tetraodoti Uneatus , L. ) décrit
I par GeoflVoy Saint-Hilaire dans le
.^rand ouvrage de la Commission
d'Egypte, et figuré pl. i , fig. i. Ce
tPois-son, très -anciennement connu
ppar les Grecs , est parfois jeté en
' i^rande abondance sur les livages
(l'Egypte lors des inondations du Nil ,
I et sert de jouet aux enfans. Il a le dos
! et les flancs rayés de brun, zig-za-
.gués de blanchâtre. Paterson a décrit,
idans le soixante-sixième volume des
Transactions philosophiques , une
espèce qui jouit de propriétés élec-
triques, et qu'il nomme à cause de
I ela , Telraodon electricus. On con
liait une nombreuse suite d'espèces
toutes propres aux mers chaudes des
contrées intertropicales , et parmi les-
quelles, il est vrai, existent encore
quelques doubles emplois, (less.)
* TETRODUS. BOT. phan. H. Cas-
sai ( Dict. des Scienc. nat. , vol. liV ,
p. i^ya ) a proposé sous ce nom un
s^enre ou sous-genre de V.Helenium ,
r[iii aurait pour type VH. quadriden-
'.alum de Labillardière , et qui serait
caractérisé par les corolles du centre
1 quatre divisions, à quatre étamines,
() ir son réceptacle cyllndracé , et par
s squammules de l'aigrette non
1 listées, mais obtuses, coriaces et
uès-enlicres. (g..n.)
TETRONCIUM. bot. phan,
^Villdenow a donné ce nom à un
iire|qui ne diffère du Triglochin
|iie par le nombre quaternaire des
■arties de sa fleur, f^. Triglochin.
(G..N.)
TETRORAS. pots. Genre établi
.par Rafinesque pour une espèce de
I^Poisson très-voisin des Carcharias.
(B.)
T ETT IGOMETRE. Tetligometra .
l'iNs. Genre d'Héuïiptères , section des
Hoinoplères , famille des Cicadair^s ,
tribu des Fulgorelles, dont les an-
»lennes plus courtes que la tête sont
i.nsértfes dans une fossette transver-
sale, au-dessous des yeux , composées
de trois articles, dont le premier fort
court, le second allongé, cylindrico-
ovoïde , et le troisième très-petit, en
forme de tubercule, portant une soie,
eî inséré à l'extrémité latérale et su-
périeure du précédent. La tête est en
forme de triangle curviligne, |)resque
lunulée, terminée en pointe en de-
vant, aplatie el unie, tant en dessus
qu'en dessous , avec les yeux triangu-
laires , et point saillans au-delà des
bords latéraux. Les yeux lisses sont
imperceptibles ; le corps est ovoïde.
On voit à la base des élytres , une
écaille assez grande et de leur consis-
tance. Les pâtes sont comprimées ;
l'extrémité des jambes postérieures et
celle du premier article de leurs tarses
sont couronnées de petites épines. On
n'en connaît qu'un petit nombre d'es-
pèces. Nous citerons la T. dorsale
[dorsalis) qui est d'un vert un peu
.jaunâtre, avec les pâtes et une tache
près de la base de la suture , rouges.
On la trouve à Paris, et en Anjou ,
d'oii elle a été rapportée par Carcel.
V. pour d'autres espèces l'Encyclo-
pédie méthodique. (lat.)
TETTIGONE. Tettigonia. iNs.
Sous cette dénomination dérivant du
grec , Fabricius a désigné un genre
d'Hémiptères , composé de ces Insec-
tes que les Latms appelèrent , au sin-
gulier, Cicada , et qui sont les Ci-
giiles de la France méridionale. Ce
genre embrasse la troisième division
de celui de Cicada de Linné, ses Man-
niferœ non saltantes. Geoffroy avait
pensé que , dans la supposition que
l'on distinguât génériquemenl les Ci-
gales de Provence, ou les grandes es-
pèces, et qui sont pourvues de trois
yeux lisses , des petites espèces , oii
ces organes ne sont qu'au nombre do
deux, l'on pourrait conserver aux
premières le nom de Cigale , ( icada,
et appeler les dernières des i'rocigalcs,
Telligonia. Cette opinion a été adop-
tée par les entomologistes français ;
mais fiommc les Procigalcs forment
une division considérable, subdivisée
eu plusieurs gcm es, celte division est
aoo TET
devenue uye tribu , celle des Cica-
delles , et la riénomination de Tetti-
gonia a été restreinte à l'une de ces
coupes. Le genre Tcttigone, d'après
l'exposition méthodique de la tribu
des Cicadelles , proposée par Lcpel-
letier et Serville dans l'Encyclopédie
méthodique, fait partie de la troi-
sième division de celle tribu , celle
des Tcltigonidcs {f^. cet article). 11
paraît qu'il s'éloignerait de ceux de
Scaris , de Penthimie et de Proconie,
de la même division , par les carac-
tères suivans : corps linéaire , tête
transversale , un peu moins longue
que le prothorax , aussi large que
lui , échancrée circulairement dans
toute sa largeur postérieure , avec le
bord antérieur épais et arrondi. Ils
en décrivent deux espèces qui leur
oui paru inédites, en citent plusieurs
autres exotiques, rangées par Fabri-
cius dans son genre Cicada, et à l'é-
gard des indigènes ne mentionnent
(|ne celle qu'il nomme viriHis , ou
I l Cigale verte à tête panachée, de
GeoIFroy. Elle est longue de près de
trois lignes, verte, avec la tête, les
pâtes et des bandes jaunâtres sur le
ventre. Le dessus de la tête et l'écus-
son ont deux points noirs. Cette es-
pèce est aussi pour nous une Tetti-
gone. (lat.)
* TETTIGOf^IDES. TeUigonides.
INS. Division de la tribu des Cica-
delles, famille des Cicadaires, ordre
des Hémiptères, établie dansTEncy-
clopédie méthodique par Lepelletier
et Serville, et qu'ils distinguent des
deux antres divisions de la même
tribu , les Ulopides et les Cercopides,
par les caractères suivans : jambes
postérieures triangulaires; leurs an-
gles garnis dans toute leur longueur
d'épines fines , ordinairement fort
nombreuses.
Les unes ont les ocelles ou yeux
lisses placés sur le milieu de la partie
supérieure de la tête.
Ici le bord antérieur de la lête est
arrondi cl épais.
Genres : Sc.vRis, Pi'NTiiiMiE, Tr.ï-
TiGONE, Proconie.
ÏET
Là ce bord est mince, presque tran-
cha ul.
Genre : Eupélix.
D'autres ont les ocelles placés sur
la ligne qui sépare la partie supé"
rieure de la têle de l'inférieure.
Genre Ev acanthe.
Enfin ces ocelles peuvent être si-
tués sur le milieu de la partie anté-
rieure de la lête.
Genre : Iassus. (e.4.t.)
TETYRE. Telyra. ins. Genre
d'Hémiptères de Fabricius, le même
que celui de Sculellère établi , avant
lui, par Lamaick. Scutei^lère.
(L.iT.)
TEUCRIDM. BOT. PHAN. V. Ger-
M ANDRÉE.
TEUTHLACO. bept. oph. Nom
mexicain de divers Serpens et plus
spécialement du Di/rissus. V. Cro-
tale, (is. G. ST.-H.)
TEXON , TEXUGO. mam. Oa
nomme ainsi le Blaireau dans quel-
ques parties de l'Europe méridionale,
(IS.G. ST.-H.)
TEXTDLAIRE. Textularia. moll.
Genre de Coquilles microscopiques
proposé par Defrance dans le Diction-
naire des sciences naturelles et carac-
térisé par Blainvllle dans le Traité
de Malacologie. Formé d'abord pour
une seule espèce, D'Orbigny l'adopta
dans son tableau des Céphalopodes
et en ajouta vingt à la première ; il
rectifia aussi le genre en lui donnant
des caractères plus complets, car De-^
france n'avait point aperçu l'ouver-
ture. C'est dans la famille des EnaU
losfègues à côté des Bigénériues , que
D'Orbigny a placé ce genre. On ne
peut contester que ce genre Bigéné-
rine n'ait avec celui-ci beaucoup d'a-
nalogie; il ne iliiTère que pa\ la posi-
tion de l'ouverture et en ce que les
Bigéncrines , après avoir commencé
par deux rangs de loges qui alternent
entre elles, se terminent par une seule
série comme dans les Nodosaires ,
tandis que les Texlulaiics , quel que
THA
ititleiir âge, ont toujours deux rangs
: éloges. Le genre Texiulaire devra
lonc être consacré, et il restera bien
'bahlemeut dans les rapports indi-
os par D'Orbigny. On pourra le ca-
cteriser de cette manière : coquille
longée, conique , rarement dépri-
Je , formée de deux rangées do lo-
. es alternantes , de jnanière à former
lar leur jonction une ligne médiane
kjraphé, angulo-sinueuse , étendue
1 3 chaque côté de la base au sommet ;
rïverture en demi-lune , au côté in-
rrne de chaque loge.
( Quoique ce genre comprenne déjà
rngt-sept espèces, le plus grand
jDmbre n'étant indiqué que nomina-
vvemeut, il nous est impossible d'en
•^terminer beaucoup. Nous iudique-
nns les suivantes pour servir d'exem-
te du genre.
' TeXTUL AIRE SAGITTULE , Textula-
aa sagittula , Defr. , Dicl. se. nat. ,
l;llas , pl. de Foss. fig. 6; ibid. ,
-ainv., Malac, pl. 5, fig. 65 ibid.,
'COrbig., Céphal., Ann. des se. nat.
..vil, p. 263, n. ; Soldani, T. 11,
bb. i53, fig. T. Elle est fossile à
ustel-Arquato , et son analogue vi-
int existe dans la Méditerranée.
Textulaire bossue , Textularia
ibbosa , D'Orb., loc. cit., n. 6, et
oodèles, 2« livrais., u. 28; Soldani,
,. II, tab. 152 , fig. I, K. Elle se
oîuve comme la précédente vivante
fossile dans les mêmes lieux.
'JTextulaire ACICUJ.ÉE, Textulc-
Bî aciculala, D'Orb., loc. cit., u. i5,
.. .11, fig. 1 , 2, 3 , 4. Coquille très-
lin'é, très-étroile ; de l'Adriatique.
TEYU-GUAÇU. REPT. SAUR.
Ilarcgi aff. ) Nom de pays d'un ïu-
noambis d'Amérique. V. Tupjnam-
»3. (IS.G.ST.-H.)
ITEZER-DEA. mam On nomme
nsi en Barbarie V Ic/ineumon Pha-
(>onis. V. Civette, (is.' g. sT.-n.)
ITHATS. Tliais. Fabr. ; Zerinthia ,
r,hs. INS. Genre de Lépidoptères de
I famille des Diurnes , tribu des Pa-
llonides, division de ceux dont
MS les pieds sont ambulatoires, et
THA 201
dont la chrysalide est attachée non-
seulement par son extrémité poslé-
rieui e, mais encore par un lien de
soie fixé de chaque côté sur le corps
oii elle repo.se, et formant au-dessus
d'elle une boucle ou un demi-an-
neau transversal (j). Ainsi que les Pa-
pillons proprement dits ou les Equi-
tés de Linné, et les Parnassiens, les
Thaïs eut. le bord interne des ailes
concave, et non susceptible d'em-
brasser l'abdomen par dessous et de
lui former une gouttière propre à le
recevoir. Mais les chenilles sont dé-
pourvues de ce tentacule fourchu ou
en forme de corne, que celles des
Insectes dos deux genres précédens^
peuvent faire sortir de la partie su-
périeure du cou et y faire rentrer. Ces
chenilles, à eu juger du moins par
celle du T. hypsipile , ont sur le dos
une rangée d'épines charnues. Les
femelles n'ont point à l'extrémité pos-
térieure de l'abdomen cette espèce
de poche cornée qui caractérise celles
des Parnassiens. Les Thaïs ressem-
blent d'ailleurs , sous tous les autres
rappoi'ts , à ces derniers Papillonides.
Les palpes labiaux, ou ceux qui sont
a ppa rens , offrent aussi trois articles
distincts, sont grêles, très-velus , et
vont en pointe; les antennes sont
pareillement courtes et terminées en
bouton; mais cette massue est plus
allongée et un peu courbe (2). Tous ces
Papillonides sont pareillement pro-
pres à quelques contrées occidentales
de l'hémisphère septentrional de l'an-
cien monde ; mais les espèces du
(1) Suivant Godart, ]a chrysalide des Thaïs
est attachée parles deux Louis et terminée an-
térieurement par deux petites pointes, armées
de crochets.
(2) La comparaison Je ces parties avec les
mêmes des Piérides et d'autres caractères nous
annoncent que, dans une série naturelle, il faut
passer îles Papillons aux Parnassiens , de ceux-
ci aux Tliaïs et de là aux Piérides et aux Co-
liades. Bois-Duval , en plaçant les Thaïs immé-
diatement après les Papillons, afin do lier les
Parnassiens avec les Piérides au moyen de l'es-
pèce de ce dernier genre, nommée Crnlœgi,
nous paraît avoir sacrifié l onsemhle des rap-
ports à quelques considérations isolées et do peu
d'importance.
3oa
THA
THA
genre Parnassien sont toutes alpines ,
et ne peuvent se montrer que lorsque
les chaleurs out fondu la neige qui
recouvrait les localités qu'elles habi-
tent. Les Thaïs, au contraire , sont
confinées aux extrémités méridionales
de la zone tempérée, ne se trouvent
même en général que dans les con-
trées qui circonscrivent le bassin de
la Méditerranée, ou dans quelques
îles de cette mer, et sont pour la plu-
part très-prinlanières. On ne connaît
encore que quatre espèces de Thaïs ;
mais, d'après une communication
que nous a faite Rois-Duval , il en
existerait une autre , figurée dans
l'ouvrage de Drury sur les Insectes
de la Chine , se rapprochant du T.
Cerisy , et dont on aurait négligé (de
faire mention. Ce savant lépidoptéro-
logue rapporte au T. rumina , comme
simple variété , le Thaïs médésicasle.
, De ces quatre espèces, l'une, par la
transparence de ses ailes et dont les
inférieures parfaitement arrondies et
sans dents au bord postérieur, se
rapproche davantage des Parnas-
siens (0- Tel est le "TnAÏs Apolline,
Thaïs apollina et Pythias , Es p. ;
Thia, Iliibner. Les ailes sont presque
transparentes, d'un blanc jaunâtre,
plus vif et plus pur sur les inférieu-
res , particulièrement dans le mâle,
avec le limbe postérieur noirâtre;
celui d*es inférieures offre une rangée
de taches oculaires noires , ayant un
point bleu au milieu, et surmontées
d'un petit croissant rouge , bordé de
noir. Les supérieures ont près de la
côte et vers le milieu deux grandes
taches noires; cette côte, ainsi qu'une
grande partie de la surface , est cou-
f)ée par de petits traits de cette cou-
eur ou noirâtres ; entre ces taches et
le bord postérieur est une bande
transverse de la même couleur, bor-
dée de chaque côté de blanc jau-
nâtre; la bordure extérieure est plus
étroite et ne forme qu'une raie; l'au-
tre bordure, ou l'interne et la plus
(î) Nous soupçonnons que la chenille dilTèrc
sentiWement de celles des espèces suivantes.
large , offie dans la feuïeile, au i
interne, ime rangée de petites tach
louges. Les nervures, formant 1
cellule discoïdale et fermée des ail
inférieures , sont aussi en grande pa
tie de celte couleur dans le niêm
sexe, [je côté interne de ces ailes es
dans l'un et l'autre sexe, noir, de
puis la base jusque près du milie
De la Grèce et de la Syrie.
Les autres Thaïs ont les ailes plu
farineuses, et les inférieures so"
dentées au bord postérieur. Les un
et les autres sont toujours jaunes
avec des taclies noires. Dans deux d
ces espèces, aucune des dentelur
des inférieures ne se prolonge man'
feslement en manière de queue. Dan
l'une, le Thaïs hypsipyle , Thai
hypsipyle , Fabr. ; T. polyxena, di
na , hypermnestra , selon d'autres; 1
bord postérieur des quatre ailes oflfr
sur les deux faces une ligne jaune
bordée de noir , très-anguleuse , fo
niant une rangée de dents aiguës; 1
tache noire de la cellule discoïdal
des ailes inférieures est divisée tan
en dessus qu'en dessous ; le dcssu
des supérieures n'a point de tach
rouges, et celles des intérieures son
placées, du moins au côlésupéiieu
sur des taches noires , marquées d'u
point bleu. La chenille, qui est d'u
jaune citron, avec des lignes latë
raies fauves, entrecoupées de poin*
noirs, et une rangée d'épines rou
geâtres et charnues le long du dos
vil sur l'Aristoloche clématite. O
trouve cette espèce en Piémont, dan
la Hongrie et la Russie méridionale
Dans la suivante, le Thaïs rumina
Thais rumina, Fabr. , et dont le T. m
desicaste, propre à quelques départe
mens méridionaux de la France
n'est, comme nous l'avons dit, qu'un
variété, a des taches rougis et plu
grandes sur les deux faces des quatn
ailes; le limbe postérieur du dessu:
des supérieuies est noir, n\tc deu3
rangées transverscs de taches jaunes
la tache noire de la cellule discoïdal
des inférieures n'est 'point divisée e
dessus , en manière de petites ligne
mais simplement échanciée ou près
TH
eu fonue de cœur; la base dos
iines ailes présente en outre , des
ux côtés, des taches rouges. L'es-
se proprement dite habile l'Espa-
t-e et le Portugal. Sa chenille vil sur
ristoloche rouge. Dans la dernière
1 èce enfin, le Thaïs Cerisy, Thais
.'•/sj,God., les ailes inférieures ont
■ > dents plus avancées, etpiésen-
itit l'apparence de petites queues.
<.5 ailes ont postérieurement une
ugée de six taches d'un rouge écar-
ee, lunulées ou en croissant; les
we'rieures ont des deux côlés sept
aades noires. Ce Thaïs a été pris,
iraois de février, sur les raonta-
fss élevées et arides d'Ourlac, ar-
ifpel de la Méditerranée. Consultez
ïir ce genre, l'Histoire naturelle des
ppidoptères de France de Godard,
tticle Papillon de l'Encyclopédie
ithodique, Hiibner, Ochsenhei-
rr et Bois-Duval [Europ. Lepidopt.
k'ex Method. ) . (l a.t . )
^^THALAMIA.BOT. PHAN.(Spren-
..)Syn. de Todocarpus. V. ce mot.
(G..N.)
THALAMIUM. bot. crypt. ( Li-
ms. ] Ce mot qui signifie lil, habi-
lle , a été créé par Acharius pour
!î sorte d'organe carpomorphe- ou
«olhécie, presque fermé , sphéri-
!!, niché dans la substance même
Ithalle^ recouvert d'une enveloppe
tpérithécium propre, dans lequel
rnent les pores. Les Thalamium
vent être en nombre plus ou
li ns considérable dans une même
ithécie. Quelquefois il se termine
un pore, et quelquefois par un os-
ée; tantôt il reste clos jusqu'à la fin
i>a vie, et tantôt il est déhiscent. Le
Thalamium, employé par Acha-
pour former les mots idiolhala-
hornothalame , etc., semble êtie
«s synonyme du mot Apothécie,
nie que soit la forme de celui-ci.
vvant cet auteur, les Lichen,s sont
llhal mes quand leurs apothécics
formés par une substance pro-
rdifierente du thnlle et discolore ;
(OlhalarTics quand une partie du
14e seulement a concouru à leyr
THA 2o?>
fonnalion; el homotbalamcs quand
ils sont formés en entier par cet or-
gane. Acharius qualifie d'athalatnes
les Lichens qui ne montrenl point
d'apolhécie : le genre Lepra est seul
dans ce cas. (a. f.)
THALAMDLE. Thalamus. moi.l.
Montforl, dans son Traité systéma-
tique de Conchyliologie, T. ii , p.
022 , a figuré un corps pétrifié qui
a tous les caractères des Bélemnites,
mais qui est arqué dans toute sa lon-
gueur. On s'est demandé si cette
courbure était naturelle, et cela a
semble peu probable , lorsque, mal-
gré les recherches de plusieurs per-
sonnes sur les Bélemnites , celte Co-
quille ne s'est pas retrouvée depuis
Montfort. F". Bélemnite (d..h.)
* THALARCTOS. mam. Sous-
genre proposé par Gray parmi les
Ours, et dont le type serait l'Ours
polaire. F". OuBS. (is. G. st. -H.)
THALASSÈME. Thalassema.
ANNEL.; Genre de l'ordre des Lom-
bricine.s et de la famille des Echiu-
res, établi par Cuvier et adopté par
Savigny (Ouvrage d'Egypte, in-f'',
pag. loo et loi ) qui lui donne pour
caractères : bouche non rétractile
située dans la cavité d'un ample
tenlacule plié longiludînalement et
ouvert en dessous. Deux soies pris—
m.a tiques et crochues sur leur extré-
mité antérieure du corps et des an-
neaux de soies plus petites à son ex-
trémité postérieure. Ce genre, qui est
jusqu'à présent le seul delà famille,
présente quelques autres traits d'or-
ganisation extérieure que Savigny a
développés avec soin et qui avaient
déjà été étudiés par Pallas. Leur corps
est mou, cylindrique, obtus en ar-
rière, aminci en avant, composé
d'anneaux très-nombreux et liés ser-
rés , et entourés chacun d'un cercle
de papilles glanduleuses, plus sail-
lantes vers l'extrémité postérieure
qui se termine par un pelit anus cir-
culaire. Leur bouche est très- petite,
exactement antérieure el renfermée
dans la base d'un large et grand tcu-
ao4 THA
laculo courbé en forme de cuillcion ,
ouvert par dessous. Ijcs soies sont
droites, plates, lisses, disposées sur
deux rangs circulaires à l'extrémité
postérieure du corps, et il existe deux
soies plus ibrtes et crochues , rappro-
chées er situées sous sou extrémité
antérieure.
On ne connaît encore qu'une es-
pèce , la TilALASSÈME ORniNAIUE ,
Thalassema vulgaris , Sav. , ou la
T/ialasserna Ëchiiirus de Cuvier qui
est la même espèce que le Lntnbricus
Echiurus de Pallas [Mise. Zool. , p.
i46 , t. 11, fig. 1-6 , et Spic. Zool. ,
fasc. lo, p. 3, t. 1 , fig. 1-5). Elle ha-
bite les côtes de l'Océan et vit enfon-
cée dans le sable. (axjd.)
THALASSIA. bot. phan. ( Kœ-
nig.) Même chose queZostera. ce
mot. (b.)
THALASS [DROME . Thalassidro-
ma. OIS. Vigors a sépai'é du genre
Pétrel toutes les espèces qui , outre
les narines réunies en un seul. tube à
la surface du bec, ou laissant voir
deux orifices distincts, présentaient
une queue carrée ou faiblement four-
chue , un tarse très-long , etc. , et en a
formé un genre nouveau qu'il carac-
térise ainsi : bec assez court , atténué ,
très-comprimé, subitement recourbé
à la pointe en dessus; ailes longues,
aiguës; première et troisième rémiges
les plus courtes, la deuxième la plus
longue.
Dans ce genre doivent être placés
le Pétrel Leach , le Pétrel tempête et
autres Pétrels-Hirondelles , ainsi dé-
signés, dans une troisième section du
genre, par Temminck qui, en l'éta-
blissant, avait prévu la dislocation
opérée par Vigors. (du..z.)
THALASSINE. Thalassina. crust.
Genre de l'ordre des Décapo les, fa-
mille des Macroures , division des
Homards [ylslacini) , que nous avons
établi sur une espèce des mers orien-
tales , remarquable par la Corme
étroite et comme nodulcuse de son
post-abdomen , ce qui a motivé la
dénomination de Scorpionidc {Scor-
THA
I
])ioni(les) que nous lui avons donnéo
Elle a été figurée par Herbst {Caule.
ariumalus, i.xrr), et par Ijeach dan
ses Mélanges de Zoologie. Les qualr
pieds antérieurs se terminent pa
deux doigts, mais dont le fixe, oi
celui qui est formé par le prol n
geuîcnt de l'angle de l'avanl-dei :
article, est plus court que le d
mobile ou le pouce, ou n'a pre
que l'apparence d'une forte dent .
feuillets des nageoires latérales
l'extrémité postérieure de l'abdoini r
sont étroits, allongés et sans arêU's
le segment intermédiaire ou le ('
nier a la figure d'un triangle un
versé. Ces derniers caractères sei yen
à distinguer ce genre de celui d«
Gébie de Leach , confondu par llissi
avec le précédent. (lat.)
THALASSINE. annel. V. Tha^
lasséme.
THALASSIOPHYTES.uoT.cRYPi
Ce nom a été employé par La mou-
roux pour désigner la classe de Plan-
tes cryptogames , à laquelle appar-
tiennent les Fucus et autres Plante
marines. Il en a été traité au rao
Hydrophytes plus généralemen
usité. (a. r.)
THALICTRELLE. bot. phan
l'article Isopyrum , nous avions proi
posé sous le nom de Thalictrella ui
genre qui aurait eu pour type l'/ji
pyrum thalictroides, L. ; niais non
avons reconnu depuis que ce genr<
reposait sur des caractères insufllsaul
pour mériter d'être adopté. (a. r.)
tHALICTROIDES. bot. ph^
Amrhitn avait formé sous ce nom ua
genre qui fut nommé Ciniicifuga paj
Linné, puis réuni à VActœa. f
n)ot et CiMic AIRE. (g. .N.)|
THALICÏRON. bot. phan. No?
francisé du genre Thalictrum ou Pm
gamon. F'. PiG.olON. (a. R.I
THALICTRUM. bot. phan.
PiGAMON. ^
THALIDES. MOLL. Sous ce no«
Savigny a établi le second ordre i
1 Ta A
• i Ascidies; il le compose d'un seul
me que pi obablcmeut il se piopo-
it tic Lleinoinbrer de ceUii des Bi-
ores (Sa/pa) auquel uous reu-
yous. (D..H.)
;THALIE. kept. oph. Espèce du
■tire Couleuvre. F", ce mot. (u j
iTHALIE. Tlialia. moj^l. Browue,
IIS soa Histoire naturelle de la Ja-
[Lie , avait donné ce nom aux
i uniaux que depuis on nomma Bi-
\ts{Salpa). ce mot. (d..h.)
LHALIE. Thnlia. bot. phan.
nre de la famille des Cannées et
la Monandrie Monogynie , présen-
les caractères essentiels suivans :
ce ou périanthe extérieur à trois
lisions 5 corolle ou périanthe inté-
liur à cinq segmens réunis par la
ne en un tube tiigone , trois exté-
urs plus étroits; labelle du nec-
le cuculliforme ; anthère simple ,
Vide, portée sur un filament par-
;ulier; style déprimé; stigmate por-
té et riugent; capsule biloculaire,
•'.fermant une seule graine pourvue
: m albumen corné. Ce genre ne ren-
me qu'un très-petit nombre d'es-
ses, cnr on en a séparé les Thalia
inœfonnis et dicholoma qui se rap-
rtent au genre Phrynium. Le T/ia-
dealbata , Fraser ; Rose. , in Linn.
ans. Yiii, p. 34o ; Bot. Magaz.,
» . 1690 ; est une Piaule de la Caro-
ce méridionale ou elle croît dans
lieux aquatiques. Ses feuilles
rt grandes, ovales, réfléchies au
i>!)inet , marquées d'une forte ner-
e médiane et de nombreuses ner-
es latérales qui se dii igent vers le
nnmet. La tige ressemble au chau-
des Roseaux , et porte au sommet
spathe qui renferme des fleurs
inches et violettes, disposées en
i licules.
'je Thalia geniculalaesl une autre
' èce fort remarquable , indigène
l'Amérique méridionale. Elle a
figurée anciennement par Plu-
îr, /co«. , 108 , fig. 1 . (g..n.)
.'HAL.LE. Thailus. bot. crypt.
donne le nom de Thalle ou de
THA 20.')
Réceptacle universel, à ces expan-
sions lépreuses ou i'aiineuses, folia-
cées, ou dendroïdes , sur lesquelles
naissent les organes qui, dans les Li-
chens , ont reçu le nom d'apoihécies,
parce qu'ils renferment les gongy-
les,ou celui d'organes carpomorphes,
parce qu'ils simulent des fruits sans
en être réellement. Le Thalle est es-
sentiellement formé de deux parties ,
l'une extérieure que l'on qualifie de
Coi ticale , et l'autre intérieure que
l'on qualifie de Médullaire. Ces deux
parties sont souvent distinctes ; on
peut les séparer dans les Usnées , en
donnant une extension suffisante à
leurs expansions. Tous les Lichens
ont un Thalle ; la présence de ce
support est donc le caractère essen-
tiel qui les fait reconnaître. Plus la
nature semble ajouter aux propor-
tions de cet organe, et plus elle sem-
ble simplifier les apolhécies : les
Verrucariées, par exemple, qui n'ont
qu'un Thalle mince et délié, souvent
à peine visible , ont des apolhécies
d'une- structure fort compliquée ,
tandis que les Ramalines et les Us-
nées , qui semblent donner le der-
nier terme de l'accroissement du
Thalle, en ont au contraire de fort
simples ; la molécule rudimentaire
du Thalle est globuleuse ou ovoïde.
Nous dirons ailleurs quelle influence
a cette légère modification de forme
sur la disposition du Thalle dans les
Lichens adultes. Ces molécules se
reproduisent dans tous les sens, et le
Lichen est alors crustacé dès sa nais-
sance ; quelquefois elles se repiodui-
sent seulement vers deux points op-
posés , et alors l'origine est filamen-
teuse. Le Thalle se détruit vers le
centre dans la plupart des Lichens
adhércns à folioles soudées ; de bas
en haut dans plusieurs Lichens den-
droïdes ( Cenomjce). Vers la fin de la
vie du Végétal , il perd ses proprié-
tés hygrométriques et s'oxide , pour
nous servir de l'expression de quel-
ques lichcnographes , et passe au
louge-brun. Cette particularité a
donné lieu à l'inlroduclioa d'un bon
nombie d'espèces douteuses dans la
Q06. THA
plupart des ouvrages destinas à dé-
crire ces Pliintes curieuses. Le Thalle
ne donne naissance à des apolhecies
que dans les parties qui sont suffi-
samment saturées de molécules orga-
niques. Dans certains cas , on croi-
rait que toutes sont destinées à rece-
voir des organes carpomorphés ; si
l'on examine attentivement le Thalle
de certaines espèces de Lécanores , on
le trouve quelquefois enfièrement
formé d'apolhécies , soit déjà déve-
loppées , soit à l'état rudimenlaire.
La bordure qui entoure certains Li-
chens est le point où siège le mouve-
ment d'extension du Thalle ; tous
n'en montrent pas, mais il est une
circonstance qui la développe : c'est
lorsque deux Thalles se rencontrent
et se gênent dans leur accroissement ,
la bordure est alors produite par un
afflux de tissu cellidaire. Nous avons
choisi le Thalle comme base secon-
daire de notre Système lichénogra-
phique. Quelques autres croient à
une possibilité de transmutation de
la forme crustacée en forme folia-
cée ; si cela arrive, les exemples sont
trop peu nombreux pour qu'on puisse
en déduire aucun principe de classi-
fication. Nous avons remarqué , et
il'autres auteurs avant nous avaient
fait la même observation , que le
Thalle passait insensiblement de la
forme crustacée à la forfiie dendroïde;
mais eh changeant ces formes, la na-
ture amène d'autres modifications
dans les organes essentiels. Nous au-
rions encore beaucoup d'autres cho-
ses à dire sur le Thalle ; mais nous
devons nous rappeler que dos détails,
inléressans peut-être dans un ou-
vrage spécial, seraient déplacés dans
un ouvrage de la nature de celui-ci.
(A..r.)
THALLITE. mtn. L'un des noms
donnés en premier lieu à l'Epidote
qui en a reçu bien d'autres. (ax;d.)
TH AMN ASTÉRIE . Thamnasteria .
POLYP. Genre de Polypiers établi par
Lesauvage ( Mém. de la Soc. d'Hist.
nat. de Paris , T. i , part. 1 1 , p. 24 1 ,
pl. i4 ) sur une espèce fossile trouvée
THA
aux environs deCaen , dans la couch
calcaire noinniee Coral-rag ( varié
du Calcaire à Polypiers ). Il lui donn
pour caractères : Polypier pierreux
rameux j surface des rameaux cou
verte d'étoiles lamelleuses , sessilei
à lames linéaires arrondies. Il cj
rapporté à l'ordre des Madréporée& e
placé immédiatement avant le geu~
Porite. Lamouroux, qui a connu
Polypier, n'a point adopté le genre
Thamnastérie ; il considère l'espècel
sur laquelle il a été établi comme une
Astrée qu'il a décrite sous le nom
d'/lstrca dendroidea dans l'Encyclo-
pédie méthodique , p. 126. (E.D..I,.
* THAMNEA. bot. phan. Ge
de la , Pentandi ie Monogynie , li
établi en manuscrit par Solarider ,
communiqué par R. Brov^n à Ado
phe Brongniart qui l'a compris da"
la nouvelle famille des Bruniac'
dont il a donné la mouograpb
( Annales des Sciences naturelles
T. Tiii , pag. 586 ). Voici les car-
tères qu'il lui attribue : calice do
le tube est court, adhérent inférie
rement à l'ovaire , libre supérieur
ment , à segmens lancéolés , gi
bres, scarieux, imbriqués , du do
ble plus long que le tube; coro
dont les pétales sont onguiculés
ayant leur limbe ovoïde étalé , l'oB
gïet large, bicarené ; élaraines inci
ses , à anthères oblongues , linéair^
à loges parallèles , adnées , déli»,
cenles par une fente longitudinal
disque plan, charnu, couvrant 1'.
vaire , ayant le bord élevé ; ovaire
fère , plan dans sa partie supérieure
uniloculaire , traversé dans son m;
lieu par une colonne centrale q
porte à son sommet épaissi envi
dix ovules pendans et insérés cirC-,
lairement sur une simple rangée
style simple, cylindrique, surmont
(l'un stigmate entier. Ce genre ne reil
ferme qu'une seule espèce , Tluimn
uniflora, Soland. mss. , qui croît»"
cap de Bonne-Espérance. C est U .
sous- Arbrisseau à ïameaux fdifo
mes, dressés, fastigiés , garnis d
feuilles petites , presque rhomboida
TIIA
>, courtes, obtuses, carénées, ap-
•quées en spirale contre les ra-
-■aux , les supérieures un peu plus
ligues et servant d'iuvolucre aux
irs qui sont solitaires, terminales
ilanclics. (G..N.)
THAMNIA. BOT. PHAN. (Pa-
kIc Browne. ) Syn. de Lœtia. F", ce
ot. (G..N.)
iTHAMNIDIUM. bot. crypt. {Mu-
linées). Ce genre, de la t\ibu des
Lijcorées , est caractérisé par ses fi-
ineus cloisonnés, droits, terminés
r une vésicule arroudie, pleine de
oorules , et portant inférieureinent
s filamens plus fins terminés par
te très- petite vésicule ou par une
iiile sporidie. Ces filamens inférieurs
Dat rameux et disposés en cime dans
. vrais Thamnidium de Link; ils
uQt simples et verticillés dans le
rnre TAe/ac//^ de Marlius qui paraît
vvoir être réuni au précédent. Ces
tites Plantes croissent sur les ma-
res en putréfaction. Marti us a dé-
.t et figuré quatre espèces du genre
'lelactis observées par lui au Brésil
r les feuilles pourries. Ces peti-
i moisissures sont aussi remarqua-
is par leurs belles couleurs que par
irs formes élégantes. (ad. B.)-
rHAMNIUM. BOT. CRYPT. {Li-
^ns.) Ventenat avait donné ce nom
a grande division du genre Licben
Linné , qui renferme les Licbens
uticuleux ( Cenornjce , Fychnothe-
'■> Scyphop/iora , Stereocauloii ql
ifourea des modernes). Fries a
opté ce nom de Tharnniuni (Arbris-
uu en grec ) pour désigner les prin-
îales divisions des genres Usnea et
ernia. (a. F.)
ITIIAMNOCHORTUS. bot. pu an.
Brown a indiqué sous ce nom
'rocir. Nov.-HolL , i , p. 244 ) un
nre de la famille des Resliacées qui
composerait des Restio sca/iosus
spicigeri/s de Thunb. , et Restio di-
utomus de Rotlboel. Ce géni e se dis-
Jgue par son style simple ; son fruit
' i est une noix mouosperme , envi-
iUnéc à sa base par les folioles ca-
THA
907
licinalcs dont les plus exlci ieurcs et
latérales offrent une carène en forme
d'aile. (a. r.)
THAMNOMYCES. bot. crypt. Ce
genre, dont la place naturelle est
très-douteuse, se i approche surtout
des Rhizomorpha par son aspect et la
nature de son tissu, et des Sphœria
par ses organes reproducteurs. Il
présente une lige rameuse, à ra-
meaux cylindriques, noirs, creux in-
térieurement, lormé de fibres longi-
tudinales, serrées, et portant des pé-
ridiunis arrondis, enfoncés en partie
dans la substance des rameaux , s'ou-
vrant par un pore au sommet , et ren-
fermant des spoiidies rassemblées en
masse. Le type de ce genre est une-
Plante qui croît sur les rochers au
Brésil , et qui a été déciite par Eh-
renherg [ Hor. phys. Berul. , p. 80,
pl. 17, fig. 1 ); il a en outre rapporté
à ce genre quelques autres Plantes
dont le rapprochement est très- dou-
teux, (ad. b.)
ÏH A MNOPHI LE . Thamnophilus .
INS. Genre de la lamille des Gurcu-
lionides de Schœnherr, division des
Thamnophilides , auquel il rapporte
comme synonymes le genre Magda-
/is de Germar, ceux de R/iynodes de
Oejean , et de R/iina d'Olivier, et
dont les espèces sonl des R/iinc/iœnus
pour Fabricius. Nous avons exposé à
l'article PiAYNCHOPHOres les carac-
tères de la division des Thamnophi-
lides. Ceux mainlemenl qui distin-
guent les ïhamnophiles des Lœmo-
sacciis sont plus spécialement fondés
sur la considération des antennes.
Elles sont insérées au milieu du mu-
seau-trompe; le quatrième article et
les trois suivans sont courts, pressés
les uns contre les autres , en forme
de cou'pe, et les plus éloignés insen-
siblement plus gros; le neuvième
forme, avec les trois suivans et der-
niers, une massue ohlongo-ovoïde et
pointue. Nous ajouterons que le mu-
seau-trompe est arqué, et que le corps
est allongé et cylindrique.
wSchœnherr partage ce genre en
308 TUA
deux races. Dans la première le mu-
seaii-lrompe est une fois plus long
que la têlc, plus sensiblement arque,
et le corselet est bisinué au bord
postérieur, [ci se placent le Rkya-
chœnus viulaceus de Fabricius, les
R. phlegmaticus , cerasi et stygius
de Gy lien bal, et le Magdalis dupli-
cata de (rerinar.
Dans la seconde race, type de l'an-
cien genre Edo de Germar, le mu-
seau-trompe est à peine plus long
que la tête et presque droit. Le bord
postérieur du corselet est presque
droit, ou sans sinus bien prononcés.
Parmi les espèces de celte division,
il en est oil la massue des antennes
est très - grande , sa longueur fait
presque la moitié de la longueur to-
tale. Tel est \e Rhynchœiius Rhina de
Gyllenbal , ou la Rliine à antennes
velues de noire Histoire générale des
Insectes. ScliœQberr en fait un sous-
genre qu'il homme Panus. Le Rhyn-
chène du Prunier [R. Pruni] de Fa-
bricius, qui est d'un noir obscur,
avec les antennes fauves, le corselet
biluberculé , et les élytres marquées
de stries crénelées, appartient à la
division propre de cette race, dis-
tincte de la précédente par les pro-
portions ordinaires de la massue des
antennes. Sa larve , qui vit sur les
feuilles du prunier , du cerisier, est ,
suivant Gyllenbal , gélatineuse et en
forme de limace. Gelle d'une espèce
de Tenthi ède se nourrit de même et
présente les mêmes formes. Y aurait-
il eu à cet égard quelque méprise?
(LAT.)
THAMNOPIIILIDES. ins. Sep-
tième division de la famille des Cur-
culionides de Scbcenherr, ordre des
Gonatocères , et qu'il signale ainsi:
rostre allongé, cylindrique, fléchi;
antennes arquées, en massue, de
douze articles , insérées dans un
petit canal , vers le milieu du rostre;
tête point allongée derrière les yeux;
pygidie (ou croupion) nu. Il compose
celle division des genres Lœinosaccus
et Thatnnophilus. Ces Curculionides
n'ont, selon nous , que des rapports
bien éloignés avec ceux dont les an-
TUA
tennes sont réellement droites, tel
que les Atlelabus de Linné cl de Fa
biicius, et nous pensons qu'ils doi
vent faire partie de la division de
Rliyncbénides. V. ce que nousavo
dit à cet égard dans le Tome XIV*
ce Dictionnaire, p. 699. (l..*.!.)
THAMNOPHILDS. ojs. Pou
Tamno[)lùLus. V. ce mot. (b.)
THAMNOPHORA. bot. crypt
( T'ucacées. ) Agardh a établi ce gen
qui a pour type le Fucus corallorhiz
de Turner, et auquel il réunit av
doule les Fucus triangularis et Sea
forthii du même auteur. Ce sont dr
Plantes d'un port assez particulic"^
formées de rameaux filiformes , cou
verts de tubercules coniques, sem"
blables à de petites feuilles grasse'
divisées souvent en plusieurs dents
leur extrémité et disposées sur deu
ou trois rangs. Agardh caractéri
ainsi la fructificalion de ce genre
réceptacles filiformes , rameux conMn
do petits buissons; sporidies de deu
sortes, les unes anguleuses, les au
très en forme de disque. Les trois e"
pèces de ce genre sont toutes d
mers équatoriales ou australes.
(ad. b.);
THANASIME. Thanasimus. INS^
Génie de Coléoptères de la famil
des Serricornes, division des Mala-
codermes , tribu des Clairones, cor-
respondant à celui de Clerus de Fa-
bricius. Ainsi que dans nos Opile?
ou les Noloxes de cet auteur , le>
antennes ne se terminent point en
une massue aussi bien Irancbée que
dans plusieurs autres Insectes de
cette tribu , ou vont presque en gros-
sissant; les palpes maxillaires sont
filiformes, et le dernier article des
labiaux est grand , en forme de ha-
che, tandis que dans les Opiles le.'>
quatre palpes finissent de la sorte. H
paraît que les larves de ces Coléop-
tères vivent dans le bois , ou dévo-
rcntdu moins celles de divers autres
Insectes xylophages. Altelabus for-
micarius de Liniui, et le Clerus muùl-
larius de Fabricius-, sont les espèces
I
t
I
THA
-•s plus connues du genre Thana-
iime. La première est noire, avec le
)orselet et la base des élytres fauves;
f«s élytres offrent deux bandes trans-
eerses blanches. On en voit une de
, lus sur celles de la seconde espèce ;
uur base est d'ailleurs fauve, mais
•i corselet noir, ainsi que le corps,
«lelle espèce est eu outre plus grande.
(LAT.)
TEA.^i\TO?mLE.T/ianatop/iilus.
<ss. Nom donné par le docteur Leacli
Lun genre formé aux dépens de celui
ee Boucliei- ( F', ce mot ) ou Silpha ,
1 1 qu i comprend les espèces de cel ui-ci
oont les antennes sont dislinclement
eerfolices à leur extrémité, et dont
^îs élytres sont échancrées ou foi lè-
vent siuuées postérieurement. C'est
îî que l'on observe dans la Silpha
\imiata de Fabricius cl la Silpha dis-
aar d'Illiger. ^lat.)
THANATOPHYTOM. bot. crypt.
ILycoperdacées. ) Nom donné par
•.ée.s ci Ësenbeck au genre déjà décrit
iir De GandoUe sous celui de
[>-jclonia. K. ce mot. (ad. b.)
THcVPITIouTAPITI. mam. Même
i:iose que Tapeti. C'est le Lapio.
(IS.G.ST.-H.) •
THAPSIE. Thapsia. eot. phan.
'Cure delà famille des Ombellifères
de la Pentandrie Dlgynie, L. , of-
sant les çaractèi'es suivans : fleurs
i«sposées en une ombelle dépourvue
I involucregénéral et composée d'une
mglaine de rayons ou ombellules
')uries. Chaque (leur offre un calice
iilier à peine perceptible; une co-
olie à cinq pétales lancéolés, re-
'«urbés; cinq étamines à filets capil-
in.'S de la longueur des pétales : un
Mire oblong , surmonté de deux
}yl(!S couils, terminés par des stig-
mates obtus ; un fruit composé de
:;u\ akènes oblongs , comprimés,
Mivexes , striés dans leur partie ex-
■ rleure, et munis chacun de deux
les membraneuses , échancrées à
\ivs deux extrémités. Par la foruie
; Son fruit , le genre Thapsia se rap-
•ochn flu haserpiliu/ii , oii le nom-
.'e. des ailes est de huit pour les deux
tomf: XV t.
TUA 209
akènes , tandis qu'il n'y a que quatre
ailes dans le double akène du Thap-
sia. On connaît environ douze espè-
ces de Thapsies qui , de même que la
plupart des Ombellifères, ont pour
patiie l'Europe méridionale et la ré-
gion méditerranéenne La plus re-
marquable est le Thapsia villosa , L.,
Plante qui croît dans nos départe-
mens méridionaux ainsi qu'en Italie
en Espagne, dans le Levant et la
Barbarie. Sa tige est haute de deux ou
trois pieds, garnie dé feuilles alter-
nes, fort amples , plusieurs fois ai-
lées , velues et un peu blanchâtres en
dessous. Les fleurs sont jaunes , et
forment de grandes ombelles termi-
nales. La racine contient un suc qui
est très-cori osif et dont on se sert en
uelques pays pour guérir les dartres,
ette racine ressemble en tous points
à celle du Thapsia garganica , L. ,
aulre espèce des contrées méridio-
nales , et qui a reçu le nom de faux
Turbith, à raison de ses propriétés
purgat-ives analogues à celles du vrai
Turbith (CoAzc-o/p-u/wi Turpethum^ L.)
Viviani [Tlorœ Ljbicœ Specim., p.
17)3 décrit sous le nom de Thapsia
Sylphium une Plante de la Cyrénaï-
que , qu'il croit être celle dont le suc
de la racine était célèbre dans l'au-
tiquilé sous le nom de Sylphium, et
qui avait valu à la contrée le nom de
Regio sylphifera. P'. Sylphium.
(G..N.)
THAPSDS. 150T. PHAN. Nom scien-
tifique du Bouillon-Blanc, espèce du
genre Molène. F . ce mot. (b.)
THAP.ANDÎTE. min. Ce nom dé-
signe non pas une espèce nouvelle ,
mais une variété de Dolomie spathi-
qùe, que le docteur Lang a trouvée en
Saxe dans les carrières de Schwans-
doifl", situées dans la vallée de Tha-
rand. (aud.)
THARASALTS. bot. phan. Piaule
peu connue des environs d'Alep ,
citée par Rauwolf, et que Rai pla-
çait dans les Bermudiana ou Sisy-
riiichium. (G..N.)
THASPIUM. EOT. PHAN. Nullall
( Gênera of norlh /iiner. Pl., i , p.
14
jio THA
196 ) a (Jonnd ce nom à uu genre de
la famille lies Omijellifères , et de la
Penlaudrie Digyiiie, L. Voici les ca-
ractères essentiels qu'il lui a imposés :
calice à cinq dents; pétales acuini-
nés, loulcs au dedans; styles diva-
riqués ; frùit presque elliptique ; cha-
que akène convexe avec cinq côtes ai-
lées , à ailes presque égales; les inler-
V lUes présentent des rainures ou sil-
lons ; point d'involucre ; involucelles
unilatéraux, à environ trois folioles.
Ce genre qui. a reçu le nom de 27tas-
piuin et non celui iJe Thapsium, com-
me qnelques auteurs l'ont écrit de-
puis Nullall, se compose de cinq es-
pèces qui croissent clans l'Amérique
septentrionale, et dont quelques-unes
ont été décrites sous les noms géné-
riques de Smyrnium , Ligusdcum et
Cnidium. Ainsi le T. aureum est le
Smyrnium aureum dePursh; les T.
Barh 'inode et aclœifolium sont des Li-
gusdcum dans Michaux; le T. atru-
purpureum a été rapporté au genre
Cnidium de Cusson. Ces Plantes ont
des fleurs jaunes , dont plusieurs sont
stériles; des feuilles biternées , les
radicales rarement entières, plus
souvent dentées en scie sur les bords.
Chaque ombelle est ordinairement
accompagnée d'une feuille qui lui est
opposée. (g..n.)
THAUMASIA. bot. CHrPT. {Hy-
drophytes.) Agardh a établi sous ce
nom un genre qui comprend le jFwr/zs
flauus, L. , Suppl. , et une nouvelle
espèce également des mers équato-
riales ; mais ces Plantes , rares et très-
imparfaitement connues , doivent
laisser encore beaucoup de doutes
sur les véritables caractères de ce
genre qui sont ainsi établis par
Agardh : fronde composée de (ila-
mens cornés, assez roules, articulés,
dont les aréoles sont remplis par une
membrane. La fronde est rameuse, à
rameaux dressés, presque pentago-
nes, laciniés et dentelés dans le Thau-
masia Jiava des mers de Ceylitn ; elle
est simple et ovale dans le fhauiiiasia
ovalis qui croît sur les côtes de l'Amé-
rique du Sud. (An. B.)
TlIÉ. Thea. bot. i'has. G(i
d'ahord placé dans la famille
Aurantiées , puis devenu le typy^
d'un ordre naturel distinct sous iB
nom de ïhéacées, qui , ilepuis , a ëtl
réuni aux Tei nstrœmiacées. V. cB
mot. Voici les caractères de ce genre B
calice nui , à cinq divisions proB
fondes, égales et imbriquées entrB
elles latéralement; corolle de cinq B
neuf pétales inégaiix, les exiérieurB
plus courts; étamines uombreuseB
inséiées à la base des pétales; BletB
subulés; anthères oblongues, s'ouB
vrant par un sillon longiludinaiB
style simple à sa base, trifide à soiB
sommet , ch;ique division lerminéB
par uii stigmate capitulé ; ovaire a*
trois loges, contenant chacune quatrift
ovules insérés à l'angle interne, le»
deux supérieurs dre.-sés , les deux inlK
féricurs pendans. Le fruit est un«
capsule globuleuse , à trois côtes ar-jlj
rondies , à trois loges, dont une oB
même deux avortent quelquefois, ell
qui s ouvrent par leur sommet ; cha-l
que loge contient une ou deux grai-^l
nés glohuleuses, ayant leur tégumenlp
double, l'extérieur crustacé , 1 inlé-|
rieur mince et membraneux; l'em-jl
bryon , dépourvu d'endosperme , esjl
homotrope , à radicule très-courte eW
à cotylédons réniformes très-gros t;
très-épais. Ce genre se compose dci
deux ou trois espèces, originaires do^
la Chine et de la Cocliinchine. Ci
sont des Arbrisseaux à feuilles alter-i
nés, coriaces, dépourvues de stij^u-
les , ayant des fleurs blanches , assez
grandes et axillaires. L'une des es-
pèces do ce genre mérite de fixer
noire attention , puisque c'e^t elle
dont les feuilles , convenablemeni
préparées , founcnt la substance con-
nue sous le nom de thé, et avec la-
quelle on préparc une infusion qui
est d'un si grand usago.
TiiÉ pfî r. v Chine, Thea sinensis ,
Sims But. Mag. T. 9^8 ; Rich. , Bot.
uiédic, 3, p. 699; T/ica bohea cl
Thea viridis, L. — Linné et la plu-
))art de.> holanistcs anciens ont dis-
tingué deux espèces du genre Thé,
savoir : le T/ica bohea , qin a six pé-
i
1
■ THE
lies à la corolle, et le Tàea viridis ,
,ai eu a neuf. Mais cette distincîinn,
i:niqueinent fonde'e sui' le iioinbte
■es pétales , n'a point été adoptée par
plusieurs modernes , qui regardent
-is deux espèces , et même celles que
joureiro a mentionnées dans sa Flore
r2 la Gochitichine , comme ideuli-
ùies.
I Le ïhé de la Chine est un Arbris-
«au qui peut acquérir, quand il est
taandonné à lui-même , une hauteur
!î vingt-cinq à trente pieds, mais
ui , dans l'état de culture, dépasse
I rement cinq ou six. Ses feuilles al-
rrnes sont courtement pétiolées,
aabres , ovales- allongées , aiguës,
wiaces, longues d'environ deux
»»uces sur un pouce de large, légè-
rment dentées en scie dans leur
intour. Les fleurs sont blanches,
iillaires et agglomérées au nombre
!! trois à quatre à l'aisselle des feuil-
sî supérieures. Cet Arbrisseau est
lis'iuaiie des contrées orientales de
Usie ; il croît naturellement en
iiiue, au Japon et dans d'autres
•^s voisins oli il est l'objet d'une
lllure extrêmement soignée. Tan-
tt on le plante sur les bords des
amps ; plus souvent on en forme
.>s espèces de quinconces sur le pen-
;ai;l des coteaux. Ce n'est guère
1 'après trois ou quatre années de
fiintation qu'en commence à re-
(eillir les feuilles sin- les jeunes
;;ds do Thé, et cette récolle cesse
squ'ils ont atteint huit à dix ans.
te.-.t nécessaire alors de les recéper
la base , et c'est sur les jeunes
1 usses qui s'élèvent de leur souche
«e l'on recommence la récolte des
i iiiles. En Chine et au Japon , celle
;olte a lieu deux fois par an, au
1 ntemps et vers le mois de septem-
• e. Les feuilles de la première cueil-
I le forment un Thé plus fin et plus
limé. ïNous allons briève?nent dé-
I re li'S préparalions qu'on fait subir
•e.s feuilles pour les amener à l'état
nous les connaissons dans le com-
:rcc.
Lorsque les feuilles ont été récol-
set triées, on les plonge d;ins l'eau
bouilhuite, et on les y laisse seule-
ment pendant une demi -minute;
on les retire, on les égoutle et on les
jette sur des plaques de fer grandes
et plates, qui sont placées au-dessus
d'un fourneau. Ces espèces de poêles
doivent être ;issez chaudes pour que
la main de l'ouvrier eli endure la
chaleur avec peine. Les feuilles doi-
vent être continuellement remuées;
quaml on juge qu'elles ont été suffi-
samment chauffées , on les enlève et
on les étend sur de grandes tables
lecouvertes de nattes. D'autres ou-
vriers s'occupent alors de les rouler
avec la paume de la main , tandis que
l'un d'eux cherche à les refioidir le
plus proraptemenl possible, en agi-
tant l'air avec de grands éventails ;
cette opération doit être continuée,
jusqu'à ce que les feuilles soient
complètement refroidies sous la main
de celui qui les roule. Ce premier
temps a pour objet de blanchir les
l'euilles^et de les priver du suc acre
et vireux qu'elles contiennent. Cette
opération du gi illage, sur des plaques
• de fer, doit être répétée deux ou trois
fois, en ayant soin de les chauffer de
moins en moins et de les rouler avec
plus de soin. Pour quelques espèces
de Thé fort estimées, chaque feuille
doit être roulée séparément ; mais
pour les espèces ordinaires, on en
roule plusieurs à la fois. Lorsque le
Thé ainsi préparé a été parfaitement
séché, avant de le renfermer dans
des boîtes ou dans des caisses , on l'a-
romatise avec différentes Plantes odo-
riférantes. La connaissance de ces
Végétaux a long-temps été un secret
pour les Européens ; mais on sait gé-
néralement aujourd'hui que les Chi-
nois emploient pour cet usage les
fleurs de VOlea fragrans et celles du
Camellia Sesaiiqun , Arbrisseau de la
même famille que le Thé, et peut-
être encore celles de la Rose à odeur
de thé que nous avons naturalisée
dans nos jardins depuis un certain
nombre d'années.
Le nombre des variétés ou sortes
de Thé du commerce est très-consi-
dérable. Ct\s variétés dépendent eu
i4*
2 ! 1
THE
gtinér il de l'élat plus ou moins avancé
de dëvelo.[ipement des feuilles au mo-
ment oii on en a fait la récolte, du
soin avec lequel elles ont été blan-
chies et voulées , et surtout de leur
grillage plus ou moins long-lcmps
prolongé. Nous indiquerons ici les
varlcléi principales, et surtout celles
qui méiit' nt la préréience. Ou peut
diviser les espèces de ïhés en deux
sections : les Tàés verts et 1rs Thés
noirs. Les premiers ont une couleur
veile ou grlsâlie et comme glauque;
ils soûl plus âcrcs, plus aromatiques
(]uc les seconds dont la couleur est
plus ou moins brune , et qui sont
généralcinenl plus doux et donnent
une infusion d'une couleur plus
foncée.
Parmi les Thés verts nous citerons
les variétés suivantes :
i". Thé Hayswen ou Hiswiii. C'est
une des meilleures sortes et l'une de
celles que l'on emploie le plus géné-
lalemenl en France. Il est d'une
teinte verte-bleuâtre. Ses feuilles sont
grandes, roulées dans le sens de leur
longueur; son odeur est agréable et
sa saveur astringente.
2". Le Thé perlé. Ainsi nommé
parce que ses feuilles sont plus rou-
lées et afFectenl une forme presque
globuleuse. Il est composé de feuilles
plus minces et plus jeunes que le
Thé Hayswen ; son odeur est plus
agréable et sa couleur plus brune.
Celle forme arrondie des grains du
Thé perlé provient de ce que les
feuilles , après avoir été roulées dans
le sens de leur longueur , sont re-
pliées sur elles-mêmes suivant leur
largeur.
5**. Le Thé poudre à canon. I! est
choisi parmi les deux sortes précé-
dentes et se compose des feuilles les
plus petites et les plus exactement
roulées sur elles-mêmes, de manière
à avoir quelque 1 essemblance , pour
la grosseur de leurs grains, avec la
poudre à canon. Celte espèce est trcs-
a g réaille , fort rcchercnée et d'un
prix élevé.
4«*. Le Thé Schiilangow Théhulan.
\\ ressemble beaucoup au Tlu- Hays-
yjcw , mais sou odeur est iuriniineii
plus suave et plus développée. 11 e^
assez rare dans le commerce.
Au nombre des Thés noirs non
menliorMiei ons :
1". Le Thé Saoutchon on Souchor
D'uu brun noirâtre, d'une odeur 1
d'une saveur plus faible que les Thi
veris en général ; formé de jeuiK
feuilles lâchement roulées dans 1
sens de leur longu<iur. En généra
on mélange poiu' l'usage habituel u
tiers de Thé Souchon avec deux lie;
de Thé vert. L'infusion est plus ce
lorée et moins acre que si l'on n'e
ployait que le Thé vert.
2°. Le Thé Pekao ou Peko. Difle:
peu du So'.iclion , si ce n'est que so
odeur est plus .«uave et plusdéveloç
pée. Il paraît formé de feuilles pli
jeunes et recouvertes d'un duvet pli
abondant. On y trouve quelqiiefoi
ain.■^i que dan? la variété précédent
de petits fragmens de jeunes brai
elles.
Toutes les espèces de Thé doive:
être soigneusemeui placées à l'aj
bri du contact de l'air et de la I
mière ; pour cela on doit les couse
ver dans des boîtes de bois ou
ploinb , ou mieux encore dans d
vases de porcelaine hermétiqueme:
fermés , et que l'on ne doit jama
laisser débouchés.
. L'analyse chimique du Thé a él
faite , il y a plusieurs années , p
Cadet de Gassicourt , qui en a retiré
per la distillation, une eau astrir
gente sans aucune trace d'huile vol;
tilc , un extrait amer styptique coni
posé d'acide gallique et de lannii
Pendant long-temps on a attribué
couleur verte de certaines espèces c
Thé aux jilaques de cuivre sur le!
quelles on les fait sécher; mais l'an
lyse chimique a prouvé le peu de fot
dément de cette assertion.
Eu considérant combien l'usage
Thé est généralement répandu da
presque toutes les /parties de l'Ei
rope, on s'étonnera que l'introdui
lion de cette substance , devenue
quoique sorte de première nécessi
pour (•(i!aiiî'< peuples, ne remon
la au-delù du milieu du dix-sep-
1 cine siècle. Ce sont les Hollandais,
' seul peuple de l'Europe auquel
?s poris de la Chine et du Japon
aient ouverts, qui les premiers firent
lonnaiire aux Européens les usages
. les propriétés du Thé, et qui ont
nnsi lendu l'Iiuropo tributaire de
; Chine pour une somme qui, au-
luurd'hui , excède cent vingt-cinq
l ullions de francs par année. L'em-
eereur du Brésil a cherché, depuis
nn certain nombre d'années, à in-
coduire dans ses vastes Etals la cul-
nue du Thé. Il a fait venir de la
bhinc des habitans de cette partie de
AA.sie habitués à ce genre de cul-
lure; mais jusqu'à présent ces tenta-
wes ont été suivies de peu de succès.
Nous ne répéterons point ici les
' oges qui ont été prodigués au Thé,
ii tous les inconvéniens et tous les
i-iaux dont on a accusé son usage
l'être la source. C'est auprès des
eeuples qui en font habituellement
ssage, et pour lesquels celte boisson
■iJt devenue un véritable besoin ,
liu'il faut recueillir les faits propres
«éclairer celte question. Or, les An-
liais , les Hollandais , les Belges , les
'danois , les Suédois, les Russes , les
,[.nglo-Américains, sont loin de con-
if dérer le Thé comme une boisson
aangereuse. Chez la plupart de ces
eeuples elle a un avantage hygiéni-
laïc incontestable. D;ins un pays cou-
eîrts de brouillards pendant une
sartic de l'année , au milieu d'une
ttmosphère froide et humide , le Thé,
*ar la légère excitation qu'il déve-
)oppe et surtout par la quanlilé d'eau
bhaude qu'il introduit dans l'esto-
Jiac, entretient le corps dans un état
ee diaphorèse indispensable au libre
txercice des fonctions et à l'entretien
te la sanlé.
L'usage de celle boisson com-
iience depuis plusieurs années à se
épanflre plus généralement en Fran-
' e. II est rare, dans les classes ai-
fées- de In société , qu'une soiré'.^
hiver se passe sans prendre le thé.
.lello boisson a le grand avantage
ce favoriser la digestion : aussi esl-
THR
ce toujours quelque temps après le
repas que l'on eu fait usage , et son
administration est , comme chacun
sait, un remède vulgaire contre les
digestions laborieuses. L'usage h;i-
biluel du Thé , surtout lorsqu'on le
boit irès-fortj ne convient qu'aux
personnes d'un tempérament mol
et Lmphatique; mais les hommes
d'une constitution sèche et nerveuse
les femmes faibles et excitables doi-
vent s'en abstenir, ou en corriger la
trop grande activité en y mélangeant
une quantité suffisante de lait.
Gomme substance médicamen-
teuse, l'usage du Thé est bien moins
répandu. De même que les autres
substances stimulantes , il active et
développe les différentes fonctions ;
la digestion est plus prompte, le
cours du sang plus rapide, l'exha-
lation cutanée plus abondante et les
facultés intellectuelles plus dévelop-
pées. C'est surtout pour favoriser la
digestion , le cours des urines et
celui des sueurs, que les médecins
prescrivent quelquefois l'usage d'une
infusion de demi-gros à un gros de
Thé dans une pinte d'eau bouil-
lante : quelques auteurs ont même
prétendu que l'usage habituel do
cette boisson empêchait les calculs
urinaiies de se former dans la ves-
sie, ou du moins fnvorisai.1 singuliè-
rement l'évacuation des petits gra-
viers qui s'jr développent si fréquem-
ment ; mais la première de ces asser-
tions n'est malheureusement pas
aussi vraie qu'on l'a prétendu, (a. r.)
Le nom de TiiÉ a été donné par
analogie à une foule de Plantes. exo-
tiqlies , dont les feuilles olFrcnl la
consistance et les formes du Thé.
Elles sont employées chez les divers
peuples du globe comme boisson d'a-
grément, et il y en a quelques-unes
dont la consommation est très-consi-
dérable; tel est surloul. le Thé du
Paraguay dont l'usage est généi'al
dans l'Amérique du sud. Comme ces
Thés sont connus sous le nom des
pays oii croissent les Plantes qui les
produiseni , nous mentionnons ici les
prineipar.x sous leurs tities vulgaires.
3l4
TUE
THE
Thé des Antilles , le Capra/ia
hijlora , L.
Thé des Apalaches , le Cnssine
Peragua, L.
Tué dk Bogota, les feuilles du
Syinplocos Alsionia , Ricli.
Thé chinois, le Rhamnus thee-
sans , L.
Thé commun des Cochinchjnojs ,
le Teucrium T/iea de Louieiro.
Tué d'Europe , la Véronique offi-
cinale, Veronica ojjficinalis , L. , et
le Prunellier , Prunus spinosa , F", ces
mots.
Thé de France , la Sauge offici-
nale , Salvia officinatis , L. Sauge.
Thé des Jésuites. J^. Thé du Pa-
EAGUAY.
Thé du Labrador , Ledurn latifh-
lium. Plante de la famille des Kri-
cinées , dont les feuilles sont vertes
.su|iérieurement , couvertes d'un du-
vet ferrugineux en dessous et repliées
S'.ir les bords. Ces feuilles ont de l a-
nalogie , quant à leurs propriétés ,
avec celles des R/iododendron. V. ce
mot.
Thé de l'île Bourbqn. Sous ce
nom et sous celui de Faham ou Fa-
hon , on fait usage dans les îles Mau-
l'ice , en guise de Tbé , des feuilles
d'une Orchidée originaire de l'île
Bourbon, et que notre collaborateur
A. Richard a reconnu pour V Aiigrœ-
cutn fragraits de Dupetit-Thouars
(Hist. des Orchidées d'Afr. , pl. 54).
Thé de la Martinique , même
chose que le Thé des Antilles.
Thé de la mer du Sud , le Lep-
tospen/ium Thea.
Thé du Mexique , le Chenopo-
dium ambrosioides , L.
Thé des Norvégiens, les feuilles
d'une petite espèce de Ronce , Rubus
arcticus , L.
Thé de la Nouvelle-Hollande,
les feuilles de deux espèces dé Salse-
pareille , Smilax glycipliyllos etRi-
jjogonum , Smith .
Thé de la Nouvelle-Jersey, le
Ceanolhus americanus , L. , qui croît
abondamment dans l'Amérique sep-
lenlrionale.
Tué du Paraguay, Tut; des Jé-
suites , Herbe de Saint-Bartuém:
MY. Ce Thé est produit par Vllcx
paraguariensis ou Jlex Mate, Au
gusIe Saint-Hilaire, Plantes remai-
quables du Brésil, Introduclion, p.
U . C'est un Arbuste de la famille des»
Célastrinées, et du même genre qiw
le Houx. F', ce mot.
Thé des Taktares , le Rhododerm
dron clirysanthum. (g..»,)
THÉACÉES. BOT. phan. r\
Ternstroemiacées. \
THÉAMÈDE. min. Pline donnç
ce nom à une Pierre trouvée en Elhio'^
pie, et qui avait la piopriété de re-»
pousser le Fer. C'était piobahlemen
une variété de Fer oxidulé, dou
d'un fort magnétisme polaire, et qu
agissait par répulsion sur quelques'
morceaux de Fer a^ant acquis lt|
même propriété. (g. del.)
THEBESIA. rot. phan. (Necker.)
P'. Knowltonie.
THEGACORIS. bot. phan. Genr*
de la famille des Euphorbiacécs , qu
nous avons établi dans uotre Mono--
graphie des genres de cette famille
(p. 12, tab. 1 ) d'après une Plante de
Madagascar. Ses caractères sont le
suivans : fleurs mâles dioïques; calic
cinq ou six-parti; cinq étamines op-
posées aux divisions du calice et ia-
sérées au-dessous d'un pistil rudi-
menlaire en cône renversé, à fileta
flexueux , dont le sommet dilaté porte
un anthère à loges distinctes et ova-
les ; cinq petites glandes alternant
avec les élamines. Les fleurs femelles-
ont le calice quinqué - parti ; troif -.
st^'les un peu épais , bifides au som-:
met ; l'ovaire placé sur un disque-
glanduleux , glabre , à trois loges bio-
vulces. Tige ligneuse. Feuilles al-
ternes, entières , glabres, péliolées,
accompagnées de deux petites sti-
pules caduques; fleurs disposées en-
grappes axillaires cl terminales, so- ^
litaires ou géminées, lâches et cour-
tement pédoncnlées. (a d. J.) ,
THÉCADACTYLES. rept. saitr^J
Sous-genre de Geckos. V. ce mol.
(IS. G. ST.-U,)
THE
TIIËCAPHORE. Thecap/wrum.
oOT. PHAN. ( Ehrart. ) Syn. du mot
.asigyne employé par feu Richard.
T. Basigyn£. (b.)
THECARIA. BOT. cbypt. {Li-
Genre voisin du ferrucai ia ,
tabli par Fée ( Essai sur les Cryptog.
ilfif. , p. 97 el lôo , tab. j , fig. 16 ) et
linsi caraclérisé : llialle étendu, meni-
i>raneux , adhéieut, uniforme; apo-
hhécies li'gèrement pédicellées, irré-
iiulières, arrondies ou ovales, presque
tm forme de sculelles , à bords épais
Il concolores ; leur disque recouvert
par une membrane qui fait corps avec
eeur substance, et qui s'en détache
l-ians le pourtour en vieillissant ; subs-
aancc intérieure noire el homogène.
genre ne renferme qu'une seule
'>spèce ( 'Ihecai'ia quassiœvola ) qui
ce trouve sur les écorces du Qi/as-
\iia excelsa et d'Arbres inconnus.
rcN.)
THÉ C IDÉE. Thecidea. conch.
jienre fort curieux établi par De-
i rance, et que l'on devra conserver.
Voisin des Térébiatules sous plus
l'un rapjiort, il s'en éloigne par un
".arBCtèi e d'une grande valeur , selon
1 ions, par l'adhérence de la valve in-
t érieure , qui , dans tous les cas , n'est
ramais perforée, quand même, comme
;':ela a lieu dans quelques espèces fos-
liiles, les traces d'adhérence auraient
)oresque disparu. Mais un autre
Kooyen de reconnaître sûrement ce
;;enre et de le dislingucr, c'est la sih-
çjulière disposition de l'appareil apo-
îîhysaire delà valve supérieure, ap-
pareil tellement considérable qu'il
'•emplit presque toute la cavité des
'/alves, à tel point que dans certaines
^ispèceson conçoilà peinecommenl un
\.\.nimal a pu exister dans un si petit
vîspace. Il est fort diflicile qu'une des-
:nption sans figures pût suffire pour
lionnfT une iflée exacte de la struc-
ture dn l'îtppnrcil intérieur de ces
Coquilles; il est principalement for-
imé. d'un partie conique et centrale
>iur laquelle s'implantent des lames
klemi-circiilaires de chaque côlé' qui ,
J&îlernativemcnl se reploienl sur elles-
THE 2jf.
mêmes de manière à laisser entre
elles un espace qui est occupé par
une lame intermédiaire plus courte
et non recourbée ; dans quelques es-
pèces , ces lames ont les Ijords sim-
ples; dans d'autres, au contraire,
elles sont couvertes de fines granula-
tions, et se terminent pnr un bord
libre, frangé, très- finement el très-
régulièrement. La valve inférieure
est, comme dans la plupart des Téré-
bratules, plus grandeet plus profonde
que la supérieure qui est presque tou-
jouis opei cuUforme ; tantôt elle est
adhérente par une grande étendue de
sa surface, et alois elle est Irès-irré-
gulière, quelquefois elle adhère seu-
lement par une petite portion du cro-
chet , et alors elle conserve une
grande régularité. En dedans celle
valve est couverle de fines granula-
tions qui deviennent un peu plus
grosses sur le bord qui ordinairement
est large et aplati dans la valve su-
périeure ; ces granulations sont moins
prononcées , si ce n'est sur le bord oii
elles çont aussi grosses que dans
l'autre valve. Le sommet de la valve
inférieure est plus ou moins long,
selon les espèces; et il est souvent
marqué eu dessus d'un sillon médian
qui correspond à l'échancrure mé-
diane du bord cardinal. La charnière
a de l'analogie avec celle des Téré-
bratules ; de chaque côlé d'une échan-
crure médiane du bord cardinal de
la valve inférieure se voit une apo-
physe oblique qui s'iniplante dans
une cavité correspondante de la valve
supérieure de manière à retenir celle-
ci fortement sous l'aile d'un ligament.
Le bord cardinal de la. valve supé-
rieure présente à sa parlie moyenne
une saillie assez large et aplatie qui
s'engage dans l'échancrure de la
valve inférieure, et de chique côté
creusée dans son épaisseur, et à sa
base se voient les cavités articulaires
de la charnière.
Ce genre, encore peu considérable
en espèces, peut être caractérisé de
la manière suivante : coquille ]ietile,
arrondir* ou ova le , i tuiqtii valve , té-
rébratulifbrme > adhérente, plus ou
3j6 THE
moins régulière scion le degré d'ad-
hérence ; valve supérieure plaie,
operculiforjne , armée à l'intérieur
d'un appareil apophysaire considé-
rable, composé de lames demi-circu-
Inires ; jamais d'ouverture au crochet
de la valve inférieure.
Toutes les espèces de Thécidées
sont peliles ; elles ont l'aspect de pe-
tites Térébralules. On en connaît «ne
vivante dans la iMéditerranée et cinq
ou six autres fossiles; ce qui est re-
marquable , c'est qu'elles ne se sont
trouvées jusqu'à présent que dans la
craie etsurlout dans les parties infé-
rieures de cette formation.
Thécidée de la Méditerranée ,
Thecidea mediterranea , Defr. , Die!,
se. nat. T. liiii; Risso , Hist. nat.,
Nice, T. IV, fig, i83. Petite, pustu-
leuse, blanche , lisse à l'extérieur.
Thécidée rayoxnée , Thzcidea
ladiata, Defr., loc. cit., Blainv. ,
Malac. , p. 5j 3 , pl. 56 , fig. i ; Téré-
bralule , Faujas , Histi nat., Mont. S.-
Pierre de Maëstricht , lab. J7, fig. 8
Fossile dans plusieurs endroits à
Maëstricht, à Piéhou, à Gypli , dans
la craie. Elle est régulière , symé-
trique et très-granuleuse en dedans.
(D.,II.)
THEGUA. MAM. Nom chilien
d'une race de Chiens d'après Molina.
(IS. G. ST. -H.)
THELA. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Plumbaginées , et de la
Pentandrie Monogynie , L. , établi par
Loureiro ( Flor. cochinch. , 1 , p. 147 )
et offrant les caractères suivans : in-
volucre à trois folioles; cHlice persis-
tant, coloré , tubuleux; le limbe à
cinq lobes, portant des glandes pé-
dicellées; corolle hypocratériforme ,
dont le tube est une fois plus long
que le calice , le limbe à cinq lobes ;
ovaire supérieur, surmonté d'un style
et d'un stigmate à cinq divisions;
baie à cinq côtes , uniloculaire et mo-
nospeimc. Ce genre se compose de
deux espèces , Thela coccinea et alba ,
Lour. , loc. cit.; ce sont des Plantes
originaires de la Chine et de la Co-
chinchinc qui ont les plus grands
THE
rapports avec le Plumbagu zeyla
nica. (G..N.5,
THELAGTIS. rot. crypt. (Mucé
dinées.) Genre établi par Martius e
qui ue paraît pas différer snfEsam
ment du Tliamnidium de Ivink. T
ce mot. (ad. b.)
* THELASIS. BOT. PHAN. Nou
veau genre de la famille des Orcbi
dées, fondé par Blume {Bijdr. Fl
nederl. Ind., p. 585) tjui l'a ainsi ca
ractérisé : périanlhe a cinq sépale
f)resque égaux , dressés, connivens
es extérieurs «oudés par la base , lé
gèiemenl carénés; labelle à peu pr'
de la grandeur des sépales , concav
à la base, dressé , ayant son limb
indivis; gynosième petit, dressé
profondément écbancré au sommet
anthère biloculaire , terminant le gy-*
nostème à sa partie postérieure ; mas-j
ses polliniqiies au nombre de quatre
dans chaque loge , presque globu-
leuses, petites, pulpeuses, portées
sur un pédicelle commun, écailleux
au sommet et crochu à la base. Ce
genre est fondé sur trois espèces de
Java { T/ielasis ohtusa, cari/iata et
capitata) qui sont des Herbes para-
sites, sociales, glabres; à racines fas-
ciculées; à feuilles charnues, por-
tées ordinairement sur des bulbes; à
fleurs sessiles , disposées en épi sur
une hampe radicale. (g..n.)
THÉLAZIE. Thelazia. intest.
Genre établi par Bosc ( Journ. de
phys. T. xcviii, p. ai 4) d'après la des-
cription et la figure faite par Rhodes,
vétérinaire à Plaisance, déparlement
du Gers , sur une espèce de Ver qu'il
trouva sous les paupières d'un Bœuf
affecté d'ophtalmie. Ce genre est ca-
ractérisé ainsi : corps allongé , cylin-
drique , atténué aux deux bouts,
terminé antérieurement par une bou-
che à trois valvules , entourée de
quatre stigmates ovales, et postérieu-
rement en dessous par'une fente lon-
gue, bilabiée ; canal aérien multilobé.
Outre la caractéristique <lu genre,
on trouve {lue. cil. ) une description
détaillée et une figure lrès-gioss.ie dç
j THE
Animal. Nous ue pouvons cioire
u'ou ue se soil polul mépris en dou-
ant la description des parties inté-
1 cures de ce Y er : « Quatre canaux'
iriens noirâtres , naissant de quatre
. igniates voisiris de la bouche, se
f iuni.-sant au tiers de la longueur de
AAniinal en un seul canal pourvu des
seux côtés opposés d'environ soixante
•ppendices creux, terminés en poin-
î, et venant aboutir à l'anus. »
l'oilà quelque chose de bien étr;inge
•ans un Ver intestinal Némaloïde,
ceux qui ont disséqué un certain
nombre de Vers intestinaux , et pour
uui il est démontré que ces Animaux
Vont point d'organes respiratoires,
uu moins appréciables, auront peine
iajouler foi à une pareille descrip-
oon. Ils observeront qu'en décrivant
tî Ver, on parle d'un intestin , de
lanaux aériens, et nullement d'or-
ïanes géniJaux ; or, ils savent que
nns les Nématoïdes les organes gé-
idlaux mâles ou femelles sont prodi-
iaeusement développés, et se remar-
uuenl avant toute chose ; ils ne pour-
jont s'empêcher de penser que ce
uue l'on a pris pour des canaux aé-
eens étaient probablement des orga-
Bes génitaux , et qu'avant d'adopter
genre Thelazia , il devient néces-
i:'.ire de disséquer de nouveau l'Ani-
I lal sur lequel ce genre a été établi.
(e. D..L.)
THELEBOLUS. bot. crypt. {Ly-
)pperdacées.) ïode a établi ce genre
Jirieux et a fait connaître une des
eeux espèces qui le composent dans
mn ouvrage sur les Champignons du
tecklembourg. C'est une très petite
rryptogame (jui croît sur les fumiers;
uaque individu est globuleux et gros
))mme un grain de millet; il est for-
laë d'une masse spongieuse, arron-
itie , excavée à son sommet ot conte-
nant une petite vésicule sphérique,
.'éri table péridiura d'abord caché
«ans le përidium externe cl chassé
1 j-dehors lors de la maturité; ce pé-
"dium interne est rempli de sporu-
ismucilagincuses. Cette petite Piaule
'OÎt par groupes sur les fumiers;
le est jaunâtre. Une autre espèce du
THE 317
môme genre croît sur la icrre, dans
les lieux sombres; elle vient égale-
ment par groupe , et est fixé sur un
tomentum blanc ; ses péridiums sont
plus gros , d'un jaune safran, (ad. b.)
TliÉLÈPHE. BOT. PHAN. Pour Té-
lèphe. F', ce mot. (g..n.)
THELEPHORA. bot. crypt.
{ Œamjyig/w/is.) On peut considérer
les Champignons qui constituent ce
genre comme ceux dont la sli uclure
est la plus simple , la moins parfaite ,
et comme passant souvent à un état
de développement incomplet qui les
rapproche des Cr^'ptogames Byssoï-
des. Ces Plantes, dont la forme exté-
rieui'e varie beaucoup, sont compo-
sées d'une masse charnue ou filamen-
teuse formant tantôt un chapeau dis-
tinct, porté sur un stipe court, cen-
tral ou latéial, tantôt un demi-cha-
peau fixé par le côté sur les troncs
des arbres, tantôt enfin une sorte de
membrane plus ou moins épaisse et
charnu(ï, adhérente aux bois morts;
à la surface inférieure de ce chapeau
plus ou moins irrégulier est fixé une
membrane complètement adhérente
à la chair et à peine distincte de son
tissu , lisse ou formant des papilles
courtes , obtuses , irrégulières et épar-
ses; toute cette membrane porte des
thèques grêles , en partie plongées
dans la membrane , quelquefois im-
parfaites , et qui semblent même dis-
paraître complètement. C'est dans ce
cas que ce genre diffère à peine des
Byssus à filamens entrecroisés et réu-
nis en une masse charnue , qui ne
sont peut-être que des Thcléphores
ou d'autres Champignons incomplè-
tement développés ou avortés. Ces
dernières Thcléphores constituent le
genre ou sous - genre Z-e/o5//w//rt de
Fries. Les espèces dont le chapeau est
slipité croissent sur la terre , celle
dont le chapeau est sessile ou même
adhérent par sa face supérieure , vi-
vent sur les arbres morts : ce sont les
plus nombreuses.
Les couleurs de ces Œiampignons
varient beaucoup , et , suivant les es-
pèces, on y retrouve presque toutes
21 8 ÏIIE
les tiintcs possibles excepte le vcrl.
Aucune espèce n'est reconnue pour
vcnéneiise, el aucune non plus n'est
comestible; leur tissu sec el fibreux
ne p;iraît pas les rendre susceptibles
de touruir un aliment agréable.
(ad. b.)
THELEPOGON. bot. phan.
Genre de la famille des Graminées
et de la Triandrie Digyriie, L., établi
par Rot 11 {in Rœm. et Sc/uilt' Syst. ,
•2 , p. 46 ) et ainsi caractérisé : invo-
liicre monopliylle, cartilagineux , ap-
pliqué. Léplcènc bivalve , cartilagi-
neuse, renfermant trois fleurs ses-
siles; les latérales mâles, l'inlermé-
diaire hermaphrodite. Celle-ci offre
une glume à deux valves presque éga-
les; trois étu mines; deux stigmates
un peu épaissis. Les fleurs mâles ont
la valve extérieure surmontée d'une
longue arête tordue et géniculée ;
trois élaniines souvent imparfaites.
Ce genre est fonilé sur une Plante qui
avait été placée parmi les liol/boei/a j
mais il se distingue suffisamment par
son involucre et la structure de ses
fleurs. On n'en connaiL qu'une seule
espèce ( Tlielepugon elegans , Roth.),
Gmminée encore peu connue, et qui
croît dans l'Inde-Orifinlale. (G..N.J
THÉLIGONE. Theligonum. bot.
PHAN. Genre de la famdlc des Ché-
nopodées , et de la Monœcie Polyan-
drie , L. , ainsi caractérisé : les fleurs
mâles ont un périgone turbiné , à
deux divisions roulées en dehors , et
renferment douze à vingt étamines à
filets droits, de la longueur du péri-
gone, terminées par des anthères sim-
ples. Les fleurs femelles ont le péri-
gone plus petit que dans les mâles,
et renferment un ovaire supère , pres-
que globuleux, portant un style fili-
forme, terminé par un stigmate sim-
ple. liC fiuit csi uufi petite capsule
globuleuse et monosperme. Le Tlie-
Ugonuni cynocrambe , L. , est une
Plante herbacée, succulente, divisée
en rameaux étalés, garnis de feuilles
ovales , atténuées en pétioles et char-
nues. Les fleurs mâles sont géminées
et pédiccllées dans les aisselles des
THE
feuilles supérieures. Les fleurs fe-
melles sont sessiles dans les aisselle:
du bas de la tige. Les fruits contien
nent une grande quantité de crislauj
en aiguilles d'oxalale calcaire. On
trouve cette Plante dans toute la ré-
gion méditerranéenne. (g..n,)
ÏHELOTREMA. bot. cryi-t. {Li-
chens. ) Ce genre avait été primitive-
ment établi par De Candolle sous If
nom de /^o/u'<2/irt ; mais Acharius lui
a imposé la dénomination ci-dessui
qui a.été généraleuicnt adoptée. Voici
ses caractèies principaux lhalh
crustacé, plan, étendu, uniforme,
adhérent par toute sa surface infé-
rieure, charge en dessus de verruej
formées par le lhalle lui-même, el
s'ouvrant au sommet par un trou en-
touré d'un rebord; à l'intérieur d«
ces verrues est un conceplacle mun;
d'un double périthécium; l'un supé-
rieur , épais , noir , et qui manque ra^
renient; l'autre Irès-mincc, membra-
neux, quelquefois seul, ou se déchi-
rant dans sa partie supérieure et re-^
couvrant un noyau compacte un peu
strié. Ce genre est voisin du Porina
etdu Verracaria; il se compose d'une:
quinzaine d'espèces qui croissent sur
les rochers et les écorces d'arbres.
Une espèce décrite et figurée par Fée
(Ess. sur les Crvpt. des éc. off"., p. i4
pl. 54, f. 1 ) est parasite sur le thalle
d'un autre Lichen que l'on trouves
sur les écorces du Quinquina rouge
Parmi les Thelotiema anciennemen
connus, nous citerons les T. tepadi-'
num, Ach. , ou Lichen incliisiis ^
Sowerb. , Engl. bot. , p. lo . lab. 6-8j
et le T. exaniheinatica , Ach. , ou Li-\
chen e.vanthematicus , Smith, EngU
bot. , vol. 17, 'ab. ii84. (g..n.) ;
THELPHUSE. Thelphusa. ckust^
Genre de l'ordre des Décapodes, fa-
mille des Brachyures , tribu des Qua-
drilatères , que nous avions d'abortf
désigné sous la dénomination de Po^
lamophile , que nous .ivons cnsuitl
abandonnée parce q^i'elle avait éll
déjà consacrée à un genre d'Insed
tes coléoptères. lyélymolou;ie de «
nom et de ceux de Potamobiecl Ptf"
t
THE
:amon , douuéà géiîériquenient par
jeach et Savigny à ces Crustacés,
udique qu'ils fonl leur séjour habi-
uel dans les rivières , et c'est efFecti-
'enient le Crabe liuvialilc de Belon ,
lie Rondelet et de Gcsner, qui esl le
\ jpe de ce genre. Ainsi que dans plu-
l-ieurs autres quadrilatères plus rap-
«rochés que les autres des Crabes
ifiroprenient dits , le quatrième article
des pieds- mâchoires extérieurs est
onséié dans un sinus interne de l'ex-
rrémité supérieure de l'article précé-
dent qui forme une sorte de quadri-
aalère irrégulier, arrondi extérieure-
aoent ; mais les Thelphuses se dis-
iinguent des Crabes par leur test
yyant la figure d'un cœur, tronqué
loostérieurement , l'écarlement de
eeurs yeux, leur chaperon rabattu,
e3urs tarses chargés d'arêtes dentelées
lu épineuses, et par leurs habitudes;
liies semblent faire le passage des
iî^rabes terrestres ou ceux que l'on
fppelle communément Touiiouroux
lUx Antilles , aux Crabes de mer. Les
Ktédicules oculaires sont proportion-
Kiellement plus longs que ceux de ces
ferniers Décapodes, et logés dans des
cavités assez grandes et ovales. Les
miennes latérales sont insérées , ainsi
! ue celles des Pilumnes, à l'extrémité
.Tfternes de ces fossettes , et sous l'ori-
iine des pédicules oculaires; mais
nies sont beaucoup plus courtes,
composées d'uç petit nombre d'arti-
l'ies, et leur tige, cylindrico-conique,
l'est guère plus longue que leur pé-
I oncule. Les serres sont fortes, de
irandcur inégale, et terminées par
'.es doigts allongés , finissant en
f'ointe et dentelés au côté interne. La
croisième paire de pieds est un peu
llus longue que la précédente et les
iiuivantes. Le post- abdomen ou la
1 ueue est divisé , dans les deux sexes ,
tin sept segmens ou tablettes ; celui,
t es mâles forme un triangle étroit et
lllongé; il est ovale, beaucoup plus
irand, et lecouvre tout le plastron
ans les fomelies.
L'esi)ècc propre à l'Iîurope méri-
dionale , et à quelques a ii très contrées
ttuécs sur la iVléditerj anée , a joui
ïUfc: 219
chez les anciens, et particulièrement
chez les Grecs , d'une grande célé-
brité à raison des vertus médicales
qu'ils lui attribuaient; il paraît même
qu'elle a été l'emblème de la constel-
lation zodiacale dite le cancer. Pline,
Dioscoride , Avicenne, et plusieurs
autres auteurs anciens, en ont fait
mention. Elle est représentée sur plu-
sieurs médailles antiques , celles d'A-
grigente en Sicile notamment. Au
rapport d'Elien , le Crabe de rivière
prévoit , ainsi que les Tortues et les
Crocodiles, les débordemeus du Nil,
et gagne environ un mois aupara-
vant les hauteui's voisines. Il est très-
commun dans toutes les rivières, et
particulièrement dans divers lacs de
cratères d'anciens/ volcans. A Rome ,
on le mange dans tous les temps de
l'année, et surtout les jours d'absti-
nence ; mais , ainsi que pour d'autres
Crustacés , on préfère ceux qui vien-
nent de muer ou qui sont près de
celte crise ; on les sert alors sur les
tables du pape et des cardinaux ; quel-
ques personnes, pour adoucir leur
chair , les fonl périr dans du lait. On
les porte au marché attachés avec
une corde , mais placés à une certaine
distance les uns des autres afin qu'ils
ne puissent pas se ronger ou se dé-
vorer mutuellement. Suivant Belon ,
les Caloyers du mont Athos, dans
les ruisseaux duquel cette espèce est
commune, la mangent crue, sa chair
leur paraissant plus savoureuse dans
cet état que lorsqu'elle esl cuile. Les,
Arabes nomment ce Crustacé Sara-
iaai mais , comme ils désignent aussi
delà même manière des Ocypodes du
pays, il paraîtrait que cette dénomi-
nation est synonyme de celle deTour-
lourou , donnée par divers voyagcuis
aux Crabes de terre et de rivière. La
même espèce s'étend jusqu'en Pers»^.
Lalande en a rapporté une autre de
son voyage au cap de Bornie-E-;pé-
rauce; Leschcnault de laTour eu a re-
cueilli une ti oisième dans les rivières-
des montagnes de l'Ile de Ceylan, et
qui se rapproche beaucoup du Cancer
senex de Fabricius (Herbsl, Canc^
XLViM, 5), que l'on Irouve-^sur la
aao THE
côte rie Corornandcl où clic csl appe-
lée en inalahare Tii/e-Nanc/un.Toulcs
les Thelpliuses de l'ancien conlinenL
se resseiniilentpar la forme du troisiè-
me article des pieds-mâchoires exté-
rieurs , celle du test, ainsi que par les
firoportions; il oflre toujours derrière
es cavités oculaires une impression
transverse et linéaire. Mais dans
une espèce du nouveau continent,
et la seule qui nous soit connue, la
Thelphuse d£NTE?.ée , Tlielphusa
senata, Herbst., Cane, x, ii , le test
e^t plus large, sans enl'oncement par
derrière les cavités oculaires ; le troi-
sième article des pieds-mâchoires ex-
térieurs est en forme de triangle tron-
qué transversalement au sommet et
arqué au côlé extérieur. Les appen-
dices sous-caudaux diffèrent aussi de
ceux des espèces précédentes. Notre
Thelphuse fluviatile a été très-bien
figurée par Olivier dans son Voyage
dans r.empire ottoman , ainsi que par
Savigny, dans le grand ouvrage sur
l'Egypte. Son chaperon est entière-
ment rebordé par- devant, ce qui la
distingue de la Thelphuse indienne ,
Cancer senex , Fab. , oii cette por-
tion antérieure du test n'a de rebord
que sur les côlés; elle est d'ailleurs
presque bilobée et épaissie en des-
sous. Les bords de ce test, en ar-
rière des dépressions, ne sont point
dentés.
Nous renverrons pour d'autres dé-
tails à la seconde édition du nouveau
Dictionnaire d'histoire naturelle, et
à la partie entoinologique de l'Ency-
clopédie méthodique , mais en pré-
venant que dans ce dernier ouvrage
on a écrit par inadvertance Telphuse
au lieu de Thelphuse. (lat.)
THELXIOPE. Thelxiopa. crust.
Genre de l'ordre des Crustacés dé-
capodes de Rafinesque, et le même
que celuid'^o/rao/edu docleurLeach.
f^. HoMOX.H. (l'Aï.)
THELY MITRA. noT. piian. Genre
de la famille des Orchidées , établi
pîu- Fors ter , adopté parSwartz, R.
Brown et la plupart des auteurs. Il
contient des Plantes herbacées , ori-
THE
ginaires en grande partie delà Nou-
velle-Hollande, et offrant pour ca-
ractères : un calice régulier et étalé;
un labelle sessile et semblable pour
la forme aux autres divisions calici-
uales ; une anthère terminale, paral-
lèle au stigmate, contenant deux
masses polliniques , pulvérulentes.
Les fleurs sont ordinairement dispo-
sées en épis. R. Brown a mentionné
dans son Prodrome dix espèces de ce
genre, touies originaires de la Nou-
velle-Hollande, (a.r.)
T H É L Y P H O N E. T/ielyphonus.
ARACH. Genre d'Arachnides pulmo-
naires, de la famille fies Pcdipalpes,
confondu par Linné avec celui de
Phalangium , et que nous avons sé-
paré de celui de Tarentula de Fabri-
cius. Il paraît faire le passage de ce-,
lui de Phryne à celui de Scorpion,
dont il est bien distinct par le nombre
des pneumo-branchics qui n'est que
de quatre; par l'abdomen pédicule;
les chélicères terminées par un seu
doigt , celui qui est mobile, et qui, d
même que dans les Aranéides , es
en forme de crochet ou de griffu ; la
languette icssomblant à un petit
dard, etcacliée; les palpes épincuxy
la figure des pieds antérieurs qui se
terminent par un tarse, composée de
plusieurs petits articles, enfin par
l'absence de ces lames dentelées pro-
pres aux Scorpions , et qu'on nomraé
peignes , ainsi que d'une queue noueu
se et offrant au bout un aiguillon.
L'abdomen des Thélyphones est ce-
pendant terminé par une sorte de
queue j mais c'est plutôt une soie ou
un filet, et divisée en un grand nom-
bre de pelils articles. Ce caractère,
un corps plus étroit et plus allongé,
des palpes plus courts, plus gros,
avec deux doigts connivens au bout
ou formant bien la pince , dislingucnl
ce genre de celui de Phryne. L'espèce
la plus connue est le Phalangium
caudaliim de Linné , figuré par i'allaS
(Spicileg. Zool., IX, 5, 1-2) et par
Guériu , Iconogr. du Règn. Aniii».,
Avachn., pl. -î, fig. 5cl3a,qijisc
trouve à Java. Les Indes -Oricn-
ÏHE
lies en fournissent une autre plus
cille , et dont les pâtes sont fauves.
en existe une troisième qui est
ropre aux Aiitilles , et qu'à la Mar-
nique on appelle le Vinaigrier
.iJourn. de Phys. et d'Hist. nat. ,
|-777 ). Toutes ces espèces , ainsi que
>;s Phr\ nés , ont le corps i-evêlu d'une
'2au assez ferme et tirant sur le brun
r)ncé. (lat.)
THKLYPTERIS. bot. crypt.
IFougères.) Les anciens donnaient
•; nom à une Fougère qui paraît,
i /oir été notre Pteris aqiiilina. Adan-
),»M s'en est servi pour désigner le
•enre F/eris , L. (G..N.j
ÏHELYRA. BOT. PHAN. Du Pefii-
IJiouars ( Gênera nou. Madag. , u.
n) a établi sous ce nom un genre
mi appartient à la famille des Rosa-
v!es, tribu des Cbrysobalanées. Ce
?;;nre oilVe les caractèies essentiels
litivans : calice campanulé à la base,
rrmanl un petit tube adné au pérlon-
nle comme dans le Pelargonium ;
• •roUe à cinq pétales; dix étamines
))nl six fertile? , placées sur l'un des
.lés, quatre dentiformes, avortées
;i!r l'autre côté ; anthères fixées par
dos , déhiscentes latéralement ;
ylc latéral; ovaire biovulé; baie?
.gueuse , velue intérieurement , ren-
irmant une seule graine sans albu-
f en , à cotylédons épais , inégaux et
lissés , dont l'un enveloppe l'autre ,
à radicule inférieure. Le> espèces
' ■ ce genre n'ont pas été décrites : ce
int des Arbres de Madagascar, à
uuilles alternes et m unies de bractées
Mnduleuses. (g..n.)
•* THELYTHAMNOS. bot. phan.
wreugel fils ( Teni. suppl. ad Syst.
tfiget. , p. 25) a fondé sous ce nom
Il genre de la famille des Synantlié-
ees, nui tient le milieu entre VOEde-
elVyimel/us, mais qui s'en dis-
ipgue par son involucre et ses fruits,
n Plante qui forme le type de ce
ouveau genre a reçu le nom de
Aeljt/iamnus Jilifurrnis , et a été
wuvée pai Ztyherau cap de Hoiine-
fpérance , près de Guadenlhnl cl
^ THE ail
Caledon. C'est un très-petit sous-Ar-
buste, simple, glabre, grêle, haut
de deux j^ieds et plus. Sa tige est
garnie inlérieurement de fouilles li-
néaires - filiformes , les inférieures
pinnatifides et ramassées , celles du
milieu de la tige éparses et presque
tiifides, les supérieures ou florales
simples. Les fleurs sont disposées en
panicule terminale. L'involucre est
globuleux, ressemblant à un pois,
composé de folioles étroitement im-
briquées , les inférieures ovales, ob-
tuses, sca rieuses sur leurs bords, ma-
culées au sommet ; les supérieuics
munies au sommet d'un appendice
oibiculaire, étalé, scarieux , presque
aussi long que les fleurs. Le récep-
tacle est garni de paillettes. Les fleu-
rons du rayon sont jaunes en lan-
guette linéaire , bidentée au sommet ,
fertiles aussi bien que ceux du dis-
que qui sont rouges. Les akènes sont
linéaires , cylindracés ou un peu
comprimés , munis à la base de longs
poils , couronnés au sommet par une
aigrette composée de paillettes.
(G..N.)
THEMA. ois. P'. Merle MOQUEUR.
THEMA-MUSICUM. moll. Klein
a formé sous cette dénomination un
génie qui correspond assez bien à la
première section des Volutes de La-
marck qui a pour type le VoLuta mu-
sicalis. f^. Y OI.VTE. (d..h.)
THb:MEDA. cot. phan. Forskahl
(F/. jEgypL-yîrab., p. 178) a établi
sous ce nom un genre de la famille
des Graminées , et de la Polygamie
Monœcie , L. , auquel il a imposé les
caractères suivans : fleurs polygames ;
les mâles pédicellées et mutiques ; lé-
picène uniflore, à une seule valve;
glume à deux valves; trois étamines ;
une seule fleur hermaphrodite, ses-
sile, intérieure, ayant une arête très-
longue , partant du réceptacle; trois
étamines et un ovaire fertile. Ce gen-
re , qui pourrait bien être le même
que V Anlhisliria, ne renferme qu'une
seule espèce , Tliemeda polygawa ,
Graininée qui croît en Arabie, et
I
□ a il THE
dont les chaumes sont ramifies à leur
partie supérieure; les (leurs eu épi
termina! , renfermées dans les gaîues
des feuilles supérieures. (G..N.)
THÉ M É ONE. Themeon. moll.
Montfort a créé ce genre dans le pre-
mier volume de sa Conchyliologie
systématique , p. ao2 , pour un genre
de Coquilles microscopiques inultilo-
culaires, qui doit rentrer dans celui
des Polystomelles dont il n'eSl qu'un
double emploi inutile. F". Polysto-
MELIiE. (D..n.)
THEMISTO. Themisto. crust.
Genre de l'ordre des Amphipodes,
établi par Guériu dans le quatrième
volume des Mémoires de la Société
d'histoire naturelle de Paris , et qui ,
d'après une monographie des Crusta-
cés de cet ordre , communiquée à l'A-
cadémie royale des sciences parMilne
Edwards, son auteur, se place natu-
rellement dans la famille des Hypé-
rines de celui-ci. Tête grosse, presque
entièrement occupée par les yeux,
portant quatre antennes simples ,
toutes terminées par une tige plu-
riarticuiée , s'amincissant graduelle-
ment pour se finir en pointe , et dont
les inférieures sont notablement plus
longues que les supérieures; quatorze
pieds , les quatre antérieurs beau-
coup plus petits que les suivans, les
seconds terminés par uue pince di-
dactyle, ceux de la cinquième paire
beaucou|) plus lougs que les autres,
avec le quatrième article armé en de-
dans d'un rang de petites dents en
forme de peigne; les trois premières
paires d'appendices sous -abdomi-
naux terminées chacune par deux fi-
lets sétacés , mulliarticulés et ciliés :
tels sont les caractères qui distin-
guent ce genre de ceux de la même
famille, et particulièrement de celui
d'Hypérie dont il se rapproche le
plus. On ne connaît encore qu'une
seule espèce et qui a été trouvée aux
îles Malouines par Gaudichaud, au-
quel Guérin l'a dédiée. (lat.)
TH EN A RDI A. bot. than. Genre
de la famille des Apocynées , et de la
THE
Penlandrie Monogynie , L. , établi
par Kunth (iVot^. gêner. Pl. œquia. ,
3, p. 210, t. 24o) qui l'a ainsi caracté-
risé : calice petit , profondément di-
visé en cinq segineus; corolle rola-
cée , ayant le tube excesslvemenl
court; le limbe à cinq segftiens doui
les côtés sont inégaux, l'entrée du
tube nue; cinq étamines saillantes,,
insérées à la base de la corolle , ayant;
les anthères sagittées, adhérentes pat
leur milieu au stigmate ; deux ovaires
^entourés de cinq écailles hypogynes;
un style unique, filiforme; les fi uiU
ou follicules sont inconnus. Ce genre
ne se compose que d'une seule espèce»
décrite et figurée par Kunth sous le
nom de T/ienardia floribunda. C'esl
une Plante à tige volubile, munie dé
feuilles opposées, très- entières , de
fleurs vei dâtres, disposées en ombel-
les agglomérées, et portées sur des
pédoncules axillaires , rameux et f ri-
chotomes. Elle croît près de la ville
de Mexico. (g..n.) :
THÉNARDITE. min. Sulfate an-
hydre de Soude. Substance saline,,
cristallisée, très - soluble , tendre,,
transparente lorsqu'elle est nouvelle-
ment retirée du lieu oii elle s'est dé-
posée; mais perdant bientôt sa trans-
parence au contact d'un air humide „
et se recouvrant à sa surface d'une»
couche pulvérulente provenant de^
l'absorption d'une certaine quantité
d'eau. Elle a une structure lami-.
naire, dont les joints conduisent àa
un prisme droit , rhombo'idal , d'eu-*
viron et 55°. Elle est facile à»
casser; sa dureté est supérieure àî
celle du Gypse et inférieure à celle
du Calcaire spalhique. Sa pesanteur
spécifique est de 2,16; son éclat est
vitreux dans les cassures fraîches.
Soumise à l'action de la chaleur, elle
ne diminue pas sensiblement de
poids; elle se dissout dans l'eau dis-
tillée sans laisser de résidu. La solu-
tion que l'on obtient^ ne précipite sa
base par aucun réactif. Si l'on éva-
pore , le sel s'en sépare de nouveau
sous forme cristalline sans retenir U
moindre quantité d'eau. Il est com-
9
THE
ose, suivant Casaseca , de 99,78 c|e
uUaie anhydre de Soud«| el 0,22 de
)us-Garbouale de Soude. Siii 100
uties, le Sulfate anhydre pur con-
t-ent : Acide suHurique, 56, i8, et
roude, 43,82. La Thcnardile cristal-
sse en octaèdres rhomboïdaux , sans
Kiodificalions ou poi lant à leurs soni-
's une facette rhomboïdale , paral-
i aux bases du prisme primitif,
ille a été dëcouverle en Espagne , à
•nq lieues de Madrid, et à deux,
eues et demie d'Araujuez, dans un
i idroit connu sous le nom de Salines
Œspartines. Pendant l'hiver, des
11.UX chargées de Sulfate de Soude
aaussudenl du fond d'un bassin , et
luns l'été , par suite de l'évaporalion ,
lies se concentrent et déposent bicn-
!l, sous forme de cristaux plus ou
'Oins nets et irrégulièrement grou-
•!S , une partie du Sel qu'elles rete-
i.iient en solution. La découverte de
I lté substance a été mise à profit
>nur les aris. La quantité de Sulfate
• Soude que l'on relire du bassin
IKsparlines est si considérable , que
^■;puis neuf à dix ans elle suffit à ali-
reuter une fabrique de savon, et
! rmet encore de livrer au commerce
i le grande quantité de Soude arti-
lielle. (o. DEL.)
iTHENE. Thenus. chust. Genre de
iiidre des Décapodes, famille des
^icroures, et formé, par le docteur
isach , sur le Scyllarm orientalis de
i'!bricius( Ruinp. , Mus. ri, n ). Celte
i-)èce diffère ries autres Scyllares par
sa les! qui, mesuré- par devant , est
us large que long, ofTr^ à chaque
ird latéral une entaille profojide,
fpar ses yeux situés aux angles au-
iieurs de ce lest. Celui des Ibaci/s
même naturaliste pré.-enle les
ftloies proportions; rjiais ici les yeux
ni beaucoup plus intérieurs el rap-
wchés des antennes mitoyennes.
(L\T.)
miEODOlNlON. BOT. piiAN. An-
m liom de la Pivoine chez les Grecs,
fon Mentzel et Adanson. (g,.n,)
THEODORA. bot. phan. ( Médi-
THE 22S
eus.) Syn. du genre Schulia de Jyc-
quin. P^. ce mol. (g..n.)
THÉODORÉE. Theodurea. bot.
PfJAN. Cassini (Bull, des Se. de la Soc.
Philom. , 1818 , p. 168 ) a établi sous
ce nom un genre de la famille des Sy-
nanthérées, tribu desCarlinées el de
la Syngénésie égale , L. , qu'il a placé
à la suite du Sai/ssurea , et qui est
ainsi caraclérisé : involucre presque
campanule ou turbiné, composé de
folioles nombreuses , imbi iquées , ap-
pliquées, coriaces; les extérieures
ovales-oblongues ou lancéolées, les
intermédiaires semblables aux exté-
rieures, mais toujours surmontées
d'un appenciice plus ou moins grand
et étalé , scarieux , coloré el déchi-
queté; les intérieures oblongues ou
linéaires, appendioulées comme les
inlei mé iiaires ; réceptacle plan , gar-
ni de padlelles nombreuses et mem-
braneuses; calalhide composée de
fleurons égaux , nombreux , presque
réguliers, et hermaphrodites; ovaire
glabre, muni au sommet d'un bour-
relet en forme de couronne et mem-
braneux, surmonté d'une aigrette
double, l'extérieure courte, formée
de poils inégaux viu peu ciliés; l'in-
térieure longue, formée de paillelles
égales et plumeuses. Ce genre se com-
pose de deux espèces originaires de
Sibérie : la première est le Theodurea
amara , décrit par Linné sous le nom
générique de Serralula , el par De
Candolle sous celui de Saussurea. La
seconde espèce a été envoyée par Fis-
cher sous le nom de Saussurea pul-
chella. Ce sont d'assez belles Plantes
à feuilles oblongues , entières ou pin-
nalifides , ayant les folioles inlérieu-
les de l'involucre surmontées d'ap-
pendices plus ou moins étalés et dé-
coupés , d'une vive couleur purpu-
rine. C'est par ce caractère que le
goure Theodorea se distingue esseo-
liollement du Saussurea. (g..n.)
ÏHEODORIA. BOT. piiAN. Necker
a substitué ce nom à celui à' h' ira
imposé par Aublol à un genre qui a
«lé réuni nu Slerculia. V. ce mot.
(O..N.)
3 24 THE
THEODOXE. MOLii. Génie que
Wontforl, flans le tome ii de sa Con-
chyliologie syslématique , proposa
pour le Nerila Jluviatilis dont La-
marck a l'ail le genre INériline que
tous les couchylioloi^ues ont adopté.
F. NÉniTINJE et NÉRITE. (D..H.)
THEOMBROTUM. bot. phan. Ce
nom , dans Pline , se rapporte , selon
quelques vieux botanistes à \'Ama-
ranthus tricolor. (g. .n.)
THEOMESTRON. bot. pu an. Un
des noms de la Potentille , chez les
anciens. (g..n.)
THÉOÎNÉE. Theoiwa. polyp.
Genre de l'ordre des Milléporé.es ,
ayant pour caractères : Polypier fos-
sile en masse conique grossièrement
cylindrique et ondulée, simple ou
hilobée ; surface couverte de trous ou
eufoncemens profonds , nombreux ,
très - irréguliers dans leur forme ,
épars ; pores à ouverture presque an-
guleuse , très-petits , épars , toujours
placés sur la partie unie du Polypier,
jamais dans les enfoncemeus rem-
plis seulement de légères rugosités.
Ce genre , établi par Lamouroux , ne
renferme qu'une espèce nommée T.
clalhrata , et qui se trouve fossile
dans le Forest-Marble des environs
de Caeu. (e.d..l.)
THÉOPHRASÏÉE. Tàeop/irasia.
BOT. PHAN. Genre de la famille des
Apocynées el de la Pentandrie Uigy-
nie , Li. , que l'on désigiïe communé-
ment sous le nom de CoquemoUier ,
et qui offre les caractères suivans : le
calice est monosperme, à cinq divi-
sions profondes et persistantes; la
corolle est campaniforme , à cinq lo-
bes égaux et arrondis, garnie à sa
base interne d'un appendice circu-
laire, à cinq découpures obtuses et
épaisses; les étamines, au nombre de
cinq , sont insérées à la base de la
corolle, légèrement moiiadelphes in-
férieurement oii leurs filets sont lar-
ges et plans; les anthères sont rap-
prochées et comme soudées entre elles
autour du stigmate; l'ovaire est libre,
à cinq angles ; le style, de la longueur
THE
des étamines , se termine par un sli
mate capitulé el pentagone, recou
vert par 1 "anthères. Le fruit est un
baie crustacée , chai nue intérieure
ment, à deux loges contenant ch
cune un grand nombre de graio
éparses dans la pulpe. Les grain
contiennent un embryon dressé da
un endospernie coiné. Ce genre
compose de plusieurs e.'pèces tout
originaires d'Amérique. Ce sont d
Arbrisseaux poitant de très-grand
feuilles coriaces, persistantes, allo
gées et profondément dentées , rare
ment entières , le plus souvent ver
cillées et rapprochées au sommet de
tiges et des rameaux. Les fleurs so
disposées en épis plus courts que 1
feuilles et naissent à leurs aisselle
(a.r.
THEPHIS. BOT. PHAN. (Menizel
Ancien nom grec de la Renouée {P
lygonum). (Adanson.)Syn. génériqui
d'jtlraphaxis unclulala, L. (g..n.
THÉRAPHOSES. Theraphos
ARACiiN. Walkenaer donne ce nom
une grande division de la famille de
Aranéides et lui assigne les caractè
res suivans : mâchoires horizontales
fialpes insérés à l'extrémité ou sui*
es côtés extérieurs des mâchoires
mandibules articulées horizontale-
ment, proéminentes, munies d'un on
glet mobile qui se replie en dessous
Cette division renferme les genre-
Mygale, Olelère ( Alype , Latr. ) e
Missulène^Eriodon, Latr.). Elle cor
respond parfaitement à la premièit
section que Latreille a formée danr
son grand genre Mygale de la nou-
velle édition du Règne Animal. Oi
peut se former une idée exacte rii
celte division eu consultant l'alla
que nous publions pour faire suite •
celle nouvelle édition , sous le litr<
d'Iconographie du Règne Animal
la planche première des Arachn^'es
première livraison , représente \v.
genres Mygale cl Eriodon de La-
treille. ' (0-)
THÉRATE. The/aies. iNS. Genn
de Tordre des Coléoptères , de la fa
mille des Carnassiers, Iribu des Ci-
THE
ulclètes, établi par nous sous celte
.nomination , cl presque en même
■inps, parBouelli, sous celle d'Eu-
cliilc, 5ur des Insectes qui parais-
it exclusivement propres aux îles
luéesau nord de la Wouvelle-Hol-
(iide, et à celles de la Soude. Ils ont
Il général le port des Gicindèles ,
; lis leur tête est un peu plus forte ,
\cc les yeux plus saillans et le labre
iucé. L'échancrure du menton
til're point de dent. Les tarses sont
inblables dans les deux sexes , avec
■ pénultième article en forme de
Hir et sans échancrurc; il est sim-
meut creusé en dessus pour servir
l'insertion du suivant. Mais un ca-
anctère qui le distingue de tons les
iiutres Carnassiers est l'étal rudimen-
jiire du palpe maxillaire interne; il
>st extrêmement petit et aciculalre.
/«'espèce la plus saillante, et qui, de-
mis les voyages de d'Eutrecasteau, de
"reyciuet, de Duperrey et de d'Ur-
iille, est assez répandue dans nos
ooUeclions , a été placée par Fabri-
lius parmi les Gicindèles avec le nom
ppécifique de labiala. Elle a près de
i ix lignes de long ; le dessus du corps
îSl d'un bleu violet luisant ; le labre ,
«abdomen et les cuisses sont d'un
couge fauve. Elle se tient sur les
îîuiiles des ai'bres. Nous renvenons,
I uant aux autres espèces , au premier
f olume du Spéciès des Goléoptères de
Mejean , et au Mémoire sur le genre
i 'urychilé de Bonelli , inséré dans le
e icueil de ceux de l'Académie royale
I e Turin , T. xxili , p. 248. J^. aussi^,
uant aux détails des caractères de ce
eenre, le premier cahier de l'Jcono-
1 raphic du Règne Animal , par Gué-
iiill. (liAT.)
THÉRÉBTINTriAGÉES. bot. phan.
TÉIUCBINTIIACÉES.
TI1ÉR.EVE. Thereua. iNS. Genre
ce Diptères de la famille des Tanys-
omes, IriWu des Leplides , établi par
abriclus sous le nomAe Bibiu , don-
•é avant lui par Geoffio}'^ à un genre
e Tipulaires, et que, pour éviter
)ulc confusion , nous avons rem-
lacé par la dénomination de Thc-
TOME XVI.
THE
rêve , changement que Meigen a
adopté. De même que dans les autres
Leplides et autres Tanystomes de no-
tre seconde division générale ( Règne
Animal de Guvier, 2'= édit. , p. 467 )
la tige de la trompe des Thérèves est
très-courte, point ou très-peu sail-
lante au-delà de la cavité orale , et se
termine par deux grandes lèvres. Les
ailes sont écartées et ofFi enl plusieurs
cellules complètes, ce que l'on voit
aussi dans les Leptis et autres genres
voisins. Mais les palpes des Thérèves
ne sontpointextéiieurs. Lesantennes,
guère plus longues que la tête, sont
rapprochées à leur base , avancées et
composées de trois articles dont le
premier allongé et cylindrique, le se-
cond beaucoup plus court, en forme
de coupe , elle dernier en fuseau avec
un petit stylet articulé au bout. Les
yeux lisses sont distincts. On trouve
ces Diptères sur les feuilles ou sur le
sable ; ils sont agiles , et, à ce qu'il pa-
raît, carnassiers. Degéer en a décrit
la, larve d'une espèce qu'il place avec
ses INémbtèles ( /«V/tts) et que Meigen
rapporte au Bibio nohilitata deFabri-
cius. Elle vit dans la terre et a la
forme d'un petit Serpent. Son corps
est blanc et pointu aux deux bouts.
Pour passer à l'état de nymphe , elle
se dépouille de sa peau. Gette Thé-
l'ève est hérissée de poils roux,
avec les demi-segmens supérieurs de
l'abdomen noirs , bordés de fauve
postérieurement ; le ventre est noi-
râtre, avec des bandes jaunes. Une
autre espèce et la plus commune de
notre pays , est la Thérèvi; piiÉ-
BÉiENNE, Thereva plebeia. Suivant
Meigen , qui cite comme synonyme ,
mais avec doute, le Taon noir à an-
neaux du ventre bordés de blanc, de
Geoffroy, le mâle est noirâtre avec
l'abdomen noir, velu, entrecoupé
transversalement de lignes jaunes.
La femelle a le thorax pâle, rayé de
noirâtre , et l'abdomen ardoisé, avec
des bandes noires et les incisions seg-
mentaires pâles ; c'est la Némotèle à
bandes de Degéer. L'espèce qu'on a
nommée anilis , est distinguée des
autres par son thorax roussâtre et son
«S
t
uifi TUE
al)clorticn d'un l)lanc argenlé ou gri-
sâtre. Elle se tient sur le sable, et
s'envole promptement dès qu'on veut
la saisir. Meigeu met ce genre dans sa
famille des Xylolomes , et il en men-
tionne vingt espèces. (lat.)
THERIAGALIS. uot. puan. Mon-
tidbanus , ancien auteur cité par
Mentzel et Adanson, nommait ainsi
le Cochlearia armoracia , L. (g..n.)
THÉRIDION. AMACHN. Genre
d'Arachnides pulmonaires , de la
famille des Aranéi'des ou Pileuses,
division des Inajquitèles et Filan-
dières, établi par Walckenaer. Le
nombre dns yeux et leur disposition
les distinguent des autres genres de
celte Iribu. Ces organes sont au nom-
bre de huit, dont quatre intermé-
diaires formant un carré, et deux de
chaque côté situés sur une élévation
commune; les deux antérieurs des
quati'e précédens sont pareillement
placés sur une petite éminence. Le
céphalothorax est en forme de cœur
renversé ou presque triangulaire. Les
longueurs respectives des pâtes des
Latrodectes de ce savant ne nous
ayant point paru différer de celles des
pâtes des ïhéridions, et ces Aranéi-
des se ressemblant d'ailleurs par tous
les autres caractères , nous avons cru
devoir n'en former qu'une seule coupe
générique. Elle renferme un grand
nombre d'espèces pour la connais-
sance desquelles nous renverrons à
ses ouvrages ainsi qu'à l'article ÏHÉ-
BiDioN de la seconde édition du nou-
veau Dictionnaire d'histoire natu-
relle. Il a publié, dans le cinquième
fascicule de son Histoire des Animaux
de celte famille, des observations
fort curieuses sur l'accouplement du
Théridion bienfaisant , The/idion be-
nignum^ petite espèce très-commune,
s'établlssant entre les grappes des
raisins , et qu'elle garantit de l'alta-
que de plusieurs petits Insectes en les
arrêtant au moyen de sa toile. La fe-
melle a le céphalothorax brun avec
des poils gris en devant. L'abdomeu
est renflé , fauve, avec une suite de
taches noires le long du milieu du
THE
dos , dont la première grande , car
rée , bordée de poils gris , et dont le
autres transverses. Celle espèce ap
parlienl à la division de celles qui on
les yeux latéraux conligus, la laa
guette triangulaire et l'abdomen ova
laire. Dn autre Théridion encore plas
!)etit, l'Araignée des morts de Rossi,
labite l'intérieur des boîtes renfer-
mant des Insectes, et détruit le Pso-
que pulsateur et une espèce d'Acarus
qui infeste souvent nos collections
lorsqu'on les laisse dans des lieux
froids et humides. — Le THÉRioroN
COURONNÉ , Théridion redimitum ,
dont l'abdomen est blanc, avec ua
ovale couleur de rose , rapproche les
bords d'une feuille avec de la soie
afin d'en former une sorte de tuyau
lui servant de domicile: l'inténeur
est tapissé avec la même matière}
l'ouverlure est près l'un des bords.
Le cocon est placé auprès, et l'Aait
mal le garde soigneusement. En Tos .
cane el en Corse on redoute beaucoup
la piqûre du Théridion marmi^*
o NATTA, Aranea i3-guttata , Rossi;
elle pusse même, mais sans preuves
positives el dignes de confiance ,pouÉ
être mortelle. Le corps est noir
avec treize taches d'un rouge de sang
sur l'abdomen. L'Araignée maclans..
de Fabricius , Théridion très-rappr
ché du précédent , inspire, dans 1
contrées de l'Amérique méridional
qu'elle habile , les mêmes alarmes,
el qui tirent peut-êtreleur origine des
couleurs de ces Animaux. (lat.)
THERMAÎNTIDE. min. Hauy a
donné ce nom à des Roches homo-
gènes qui ont subi l'action du feu,
mais non pas de celui des volcans. Il
nomme le Tripoli Thermantide tri-
polécnne , et le Jaspe-Porcelaine de
Wcrner , Thermantide jaspoïile. t^-
Tripoli et Porcellanite. Cg. dbl.)
THERMES. INS. p'. Termés.
THERMIA. bot. phan. (Nuttal.
Syn. de T/iermopsis.i p^. ce nwt.
IG..N.)
THËRMOPSIS. bot. phan. (ienre
de la famille des Légumineiise.^, tiibu
THli
Sophorées , élabll par K. Brown
Hort.Ken'., edit. 2, vol. 5, p. 5)
t aiusi caractérisé : calice oblong ou
ntipanulé, quadri- ou quinquéfide,
lesque bilabié , couvexe dans sa
artie postérieure, et aminci à la
ase; cinq pétales presque égaux ,
.étendard elles ailes réfléchis, la ca-
ènu obtuse; étainiues persistantes;
eusse comprimée, en forme de ter
ce faux ou linéaire , polysperme. Ce
c-cnre a été décrit par INutlall sous le
, om de Thermia, et par Rafinesque
ous celui de Scolobus. Il renferme
lùnq espèces dont la principale est
: Tliennopsis rhomhifolia de l'Amé-
aque septentrionale. Trois espèces
IT. fabacea , lanceolàîa et Ccrgonen-
'J^) étaient placées dans le genre So-
khora par Pallas et Willdcnovv ; elles
)()nt indigènes de la Sibérie et des
uutres contrées du nord-est du grand
jîntinent asiatique. Enfin une nou-
telle espèce, originaire du Napaul ,
reçu le nom de T. napaulensis ou
lïburnifolia. (ti..N.)
THERMUTIS. bot. phan. Selon
I lentzel et Rueillus, les anciens Grecs
césignaient sous ce nom le Lychnis
■ ioica , et le Thymus Acinos , L.
(G..N.)
THERMUTIS. bot. crypt. Fries
établi sous ce nom un genre qui
pour type le CoLlema velutinum
' Acharius. Il l'a retiré de la fa'-'
) ille des Lichens pour le placer
1 rmi les Byssacécs ou Champignons
i/ssoïdes des auteurs, et il a réuni à
• genre quelques Cryptogames que
un plaçait dans les genres Scytone-
ta et Dematium. Ces Plantes crois-
I nt sur les pierres et la terre humide
ims les contrées septentrionales de
Europe. Ijo T/iermulis a une très-
■ande aflinité avec le Cœnogoiiium
lEhrenberg; mais il s'en distingue
nr de légers cnractères qui , néan-
moins , ont paru suffisans à Fries
) )ur l'élablissemenl d'un genre. Voi-
ceux qu'il propose ; thallus un
;u pulvérulent, formé de fibres
ches, irrégulièrement entrelacées,
lauulées, opaques et devenant noi-
TliE 227
res ; conceptacles orbiculaires , en-
foncés dans le thalius , marginés ,
changeant d'apparence par suite du
développement des fibres internes;
sporules en masse. (g..n.)
THÉSÉE. Theseiis. ins. Nom d'une
espèce du genre Papillon proprement
dit. f^. Papillon. (g.)
TliÉSION. Thesium. bot. phan.
Genre placé autrefois dans la famille
des Eléagnées, mais reporté depuis
par Browrn dans sa nouvelle famille
des Santalacées où il se dislingue par
les caractères suivans ; le périanthe
est simple , tubuleux et adhérent avec
l'ovaire qui est infère; le limbe tubu-
leux ou étalé est à quatre ou cinq di-
visions plus ou moins profondes ; les
étamines, en même nombre que les
divisions calicinales , leur sont oppo-
sées. Le style est simple, filiforme,
terminé par un stigmate capitulé. Le
fruit est couronné par le limbe du ca-
lice; il est légèrement charnu , uni-
loculaire et nionosperme. La graine
est renversée, et contient au centre
d'un endosperme blanc et charnu un
petit embryon cylindrique ayant la
même direction que la graine. R,
Brown ( Prodr. , 1 , p. 355 ) a proposé
de retirer du genre Tliesiuin un grand
nombre des espèces exotiques pour
en former deux genres particuliers
dont l'un aurait pour type les The-
sium crassifolium , funale , etc., et
l'autre les T. squarrosum , fragile ,
etc. Plus récemment Nuttal a établi
un genre distinct qu'il nomme Co-
mandra pour le T. nmbellalum. Au
genre Thesium appartiennent les es-
pèces distinguées sous les noms de
T. lifiophyltum , ramosum , alpinum ,
humile et ebracleatum. Ce sont de
très-pelilès Plantes clalcos, à feuilles
alternes, linéaires et à fleurs vcrda-
tres, petites et de peu d'apparence.
Auguste de Saint- Hilaire ( Mém.
Mus. Hist. nat. , 4 , p.^ 382 ) a le pre-
mier bien fait connaître l'organisa-
tion de l'ovaire dans le genre The-
sium. Ayant examiné deux espèces
de ce genre recueillies au Brésil , il.
leur a trouvé un ov.ii' C luiiloculaire
i5«
I
238
THE
oCfraut un réceptacle central , inter-
rompu par la fécondation , du soni-
mel duquel pendent trois ovules dont
un seul est lecondé. La même orga-
nisation se retrouve dans les espèces
d'Europe. (a., r.)
THESPESIA. BOT. piiAN. Corrëa ,
sous ce nom générique, a séparé du
genre Hibiscus une espèce l'ort remar-
quable, l'Hibiscus popu/neus de Lin-
né. Elle est, en eflfel, bien distincte
par son calice tronqué , accompagné
d'un auti'é calice extérieur ou in vol u-
celle, de trois folioles caduques, et
par sa capsule dont les cinq loges sont
coupées chacune par une demi-cloi-
son , s'avançant de l'extérieur et pré-
sentant quatre graines insérées vers
la base de son angle interne. Outre
l'espèce primitive qui croît dans les
Indes-Orientales et les îles de la mer
du Sud, on en connaît une des An-
tilles dont les belles fleurs pourpres
ont quatre ou cinq pouces de diamè-
tre ; c'est le Thespesia graridiflora,
D. G. (A.D.J.)
THETHYON. Moll. (Aristote.)
Syn. d'Ascidie, y. ce mot. (b.)
* THETYS. MAM. Nom donné par
le docteur Busseuil à une petite espèce
du genre Kanguroo , nouvellement
rapportée de la Nouvelle -Hollande
par ce voyageur , et dont F. Cuvier a
publié la figure dans son Histoire na-
turelle des Mammifères.
(IS. G. ST. -H.)
THETHYS. Thethys. moll. Pour
Téthys. V. ce mot.
THEUTIS. POIS. Genre de Poissons
abdominaux qiai ne diflfère guère des
Chœtodons et que Linné n'en avait
peut-être séparé que par la considé-
ration des nageoires qui placent ces
derniers dans les Thoraciens. Lacë-
pède l'a depuis détruit en réunissant
les deux espèces qui le constituaient
à quatre Chœlodons pour en former
le genre Acanthure adopté pnr Cu-
vier. J^- ACANTHUBE. (B.)
THEUTOS. MOLi-. (Aristote.) F".
Calmab.
THEVETIA. BOT. than. Le gene
THE
établi sous ce nom par quelques au-
teurs a été réuni au ('erbcra. V. co
mol. (c.N.)
THIA. CBUST. V. TniE.
THIARE. MOLL. On a donne !(
nom de Thiare , en y ajoutant un
épithèle, à plusieurs Coquilles ; ains
les marchands nomment :
Thia-RE BATARDE, la Voluta pe
tusa de Linné.
Thiare épiscopale , la Volui
episcopalis , L. , qui appartient a
genre Mitre de Lamarck.
Thi-are pluviatile, une espèc
du genre Mélanie.
TniABE PAPALE , la P'olu/a papa
lis , L. , qui est une Mitre pour La
marck. (aud.)
THIBAUDIA. bot. phan. Genr
de la famille des Ericinées , trib
des Vacciniées , établi par Ruiz e
Pavon et adopté par Kunth qui 1
caractérise ainsi : l'ovaire est adh
rent; le limbe du calice est à cin
dents ; la corolle est tubuleuse , ren
flée dans sa partie inférieure, ayan
son limbe à cinq divisions ; les éta^
raines, au nombre de dix, sont in-
cluses et leurs anthères, privées d'ap
pendices à leur base , se prolongenti
supérieurement en deux petits tubes
le style est dressé, simple, termin
par un stigmate presque capitulé; 1
fruit est une baie couronnée par 1
•calice à cinq loges polyspermes. ~
genre est extrêmement voisin
f^accinium dont il ne diflfère que pa
sa longue corolle tubuleuse ; il
compose d'un grand nombre d'esp'
ces originaires de l'Amérique mer
dionale. Ce sont des Arbustes ou d
Arbrisseaux à feuilles éparses , rar
ment opposées , très-entières , cori
ces, persistantes; les fleurs sont
solitaires ou disposées en grapj
axillaires , ordinairement d'une "
teinte rouge ; avant leur développ
ment, elles sont recouvertes de larg
bractées squammiformes dont la ré
uion constitue une sorte de cône.
(a.r.)
THIE. Thia. CRUST. Genre de l'c
dre des Décapodes , famille des B
THI
hyures, tribu des Arqués, établi
i.ir Leaclî. Le test , de même que
elui des Atélécycles, est, relalive-
lent à sa longueur, moins large que
l'lui des Crabes , plus arrondi ou
Liborbiculaire , et comme dans les
l'iniers et les Pirimèles , les Ibsset-
^ recevant les antennes intermé-
liaires sont plutôt longitudinales que
ransversales. Le troisième article des
•ds-mâchoires extérieurs est rétréci
s sou extrémité supérieure , et se
Limine en manière de dent, carac-
ère que nous offrent encore les Até-
^'C) cles ; mais les Thies se distingueu t
0 ce.s divers genres par les yeux qui
I ont très-petits et peu saillans. Le
' est est uni , et l'espace du plastron ,
ompris entre les pâtes , est très-
troitet de la même largeur partout.
'Cs Crustacés semblent se rappro-
lier par quelques rapports des Co-
istes et des Leucosies. L'espèce sur
'quelle ce genre a été l'ormé {T/iia
/Va), a été, figurée par l'auteur
ur la planche io3« de ses Mé-
mges de Zoologie. Il ignorait sa pa-
ie,- mais Milne Edwards nous l'a fait
cnnaître , en ayant apporté plusieurs
I idividus qu'il avait trouvés dans le
I ible,surles bords de la Méditer-
uiée, près de Naples. (i^at.)
THIEBAUTIA. bot. phan. Dans
Il deuxième livraison des Annales de
Il Société Linnéenne de Paris ( mai ,
SSa-i , p. i52) que dirigeait Thié-
-aut de Berneaud , un genre d'Or-
hàidées a été établi par Colla de Tu-
i in , sous le nom de Thiebautia. Il a
tour type le Limodorum purpureum ,
ihamk. , qu'il ne faut pas confondre
vvec la Plante de ce nom décrite dans
ÎHorlus Kewensis. Celle de Lamarck
iSt une Plante américaine, tandis que
u Plante des auteurs anglais est ori-
iiinaire des Indes-Orientales. L'étude
ce la figure du Thiebautia nervusa ,
i(|olla , loc. cit. , nous a fourni la cer-
ilude presque complète que cette
'l'iante n'est autre chose que le Li-
modorum altum de V Horius Kewen-
' is, figuré dans le Botanical Ma-
<mzine , lab. 930, et placée par les
ÏHL 229
auteurs modernes dans le genre Ble-
^i^- (G..N.)
THILACHIUM. bot. phan. Lou-
reiro (Flor. Cochinck. , éd. WiUd. ,
1 , p. 417) a fondé sous ce nom un
genre de la Polyandrie Monogynie ,
qui a été placé dans la famille des
Gapparidées, et ainsi caractérisé : ca-
lice en forme de follicule, acuminé
au sommet , fermé , se coupant en
travers lors de la maturité de la fleur;
corolle nulle; un grand nombre d'é-
tamines (environ soixante-dix ) lon-
gues , dressées et insérées sur le to-
rusj baie oblongue , à dix faces , sti-
pitée, uniloculaire et polysperme. Le
Thilachium africanum , Loureiro ,
loc. cit. , est un petit Arbre à rameaux
étalés , à feuilles ovées , alternes , à
fleurs rassemblées sur des pédon-
cules terminaux. Cet Arbxe croît sur
la côte orientale et australe d'Afri-
que. De Jussieu [Ann. du Muséum,
vol. 12 , p. 71 ) a réuni à ce genre le
Cappaiis panduriformis de Du Petit-
ïhouars,/et une autre espèce indi-
quée sous le même nom par Lamarck.
Ces deux Plantes sont indigènes de
Maurice et Madagascar. En outre,
De Candolle {Prodrom. Syst. veget. ,
1, p. 254) a décrit deux nouvelles
espèces de la Nouvelle-Hollande et
des Antilles. (g..ts[.)
THILICRANIA. bot. phan.
Théophraste a désigné sous ce nom
une Plante que C. Bauhin a rappor-.
tée au Cornouiller sanguin, (ato.)
THIOUR. OIS, Le docteur Della-
Cella rapporte que c'est le nom donné
par les Bédouins au Falco peregrinus
qu'ils dressent pour la chasse au vol
avec beaucoup de soin. Le prix d'un
bon ïhiour est souvent le même que
celui du meilleur Chameau. (b.)
THIUM. bot. phan. Mœnch avait
établi sous ce nom un genre qui se
composait des yisiragalus hians et
sulcatus , et qui n'a pas été adopté.
(G..N.")
THLAQUATZIN. mam. Nom gé-
nérique des Didel plies dans le Mexi-
que. (l8.0.ST.-n.
25o ÏUL
THLASPI. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Crucifères, type de la
tribu des Thiaspidees, cl de la Té-
Iradynamie siliculeuse, L. , offrant
les caractères suivans : calice égal à
sa base; corolle dont les pétales sont
égaux et entiers; élamines dont les
filets sont libres et dépourvus de
dents; silicule déprimée, échancrée
au sommet, surmontée du style très-
court, persistant, à valves navicu-
laires munies sur le dos d'une mem-
brane aliforme , à cloison ovale ou
oblongiie ; plusieurs graines non bor-
dées dans chaque loge; cotylédons
plans , un peu convexes et accom-
bans. Ces caractères ne conviennent
qu'à une partie des espèces de Thlaspi
de Linné et de la plupart des auteurs,
lesquelles sont maintenant placées
dans d'autres genres anciennement
établis ou nouvellement proposés ,
tels que le Capsella et V Hutchinsia.
Le genre Thlaspi difîère esseulielle-
ment de ces deux derniers par sa si-
licule à valves naviculaires plus ou
moins allées sur le dos. Il se compose
d'environ quinze espèces, formant
cinq sections caractérisées d'après la
forme des valves, du fruit, le nom-
bre et la structure des graines , et qui
ont reçu de De Candolle les noms de
Pachjphragma , Carpoceras , Nomis-
mn , Neurofropis et Pteropleris. Par-
mi ces Plantes nous nous bornerons
à citer le Thlaspi ari-'ense , L. , qui
appartient à la section des Nomisma ,
et qui croît abondamment en Europe
parmi les moissons. Les Thlaspi sont
en général des Herbes annuelles , ra-
rement vivaces , dressées, rameuses ,
toutes glabres, à feuilles entières
ou dentées , les radicales pétiolées ,
les caulinaires amplexicaules. Leurs
fleurs sont blanches , formant des
grappes terminales.
Le nom de Thlaspi, et par corrup-
tion celui de Teraspi ou Taraspic ,
sont fréquemment usités chez les jar-
diniers , pour désigner certaines es-
pèces d'iheris cultivées pour l'orne-
ment des parterres. (g..n.)
THLASPIDËB:S. bot. than. Trol-
ÏIIO
sième liibu établie par De Candoll
parmi les Crucifères. P^. ce mot. (b.
ÏHLASPIDIUM. BOT. PHAW
Tournefort, /Vdanson et Mœnch on
ainsi nommé le Biscutella , L. — D
Candolle s'en est servi pour désignçi
une des secl-ions qu'il a établies dan
ce genre. (g..n.)
ÏHLASPIOÎDES. BOT. phan. Nom
employé par Barrère pour désigner
le Dodonœa viscosa, L. (g..n.)
THLIPSENCÉPHALE. mam.
Monstre.
T H L I P S O M Y Z E. Thlipsomysa.
INS. Genre de Diptères établi par
Wiedemann dans le premier volume
de son ouvrage sur les Diptères exo-
tiques , qui nous paraît avoir dé
grands rapports avec ceux de Gcron
et de Phthirie de Meigen , tribu des
Bombyliers ; mais dont nous n'avons
pu encore bien apprécier les diffé-
rences caractéristiques, faute d'avoir
eu sous les yeux l'espèce {Bcmbylius
compressus , Fab.) sur laquelle il a
été formé. (lat.)
THOA. BOT. PHAN. Genre de la
famille des UrJticées et de la Monœcle
Polyandrie , L. , établi par Aublet
(Plaptes de la Guiane, vol. 2, pag,
874, tab. 5.56) et ainsi caractérisé:
fleurs monoïques , dépourvues de pé-
rigone , disposées sur un épi noyeux,
articulé; les mâles occupent presque
toute la longueur de l'épi; les femel-
les , au nombre de deux , situées à 1 •
base. Chaque fleur mâle renferme u:.
grand nombre d'étamines, situées à
chaque nœud de l'épi, ayant les filets
libres , courts , filiformes , terminées
par de petites anthères globuleuses.
Les fleurs femelles se compoF.ent cha-
cune d'un ovaire sessile , surmonté
de trois où quatre stigmates. Le fruit
est une capsule ovale-oblongue , mu-
nie sous son écorce de poils soyeux
et piquans , à une seule loge ren-
fermant une seule graine. Le Thoa
ureris , Au'ol. , loc. cit., est un Ar-
brisseau à feuilles oppbsécs , entières,
à rame.iux opposés , dlchotomes à
leur extrémité , et à fleurs en épi. Il
THO
roît dans les forêts de la Guiane.
on écorce et ses branches laissent
'couler, lorsqu'on les entame, une
queur claire et visqueuse, qui se
onvertit, par la dessiccation , en une
omrae transparente. Les poils que
ou trouve sous le test de !a capsule,
causent une vive démangeaison à la
<?eau. L'amande de la graine , bouil-
ee ou grillée , est bonne à manger.
(G..N.)
THOEE. T/ioa. polyp. Genre de
ordre des Sertulariées ayant pour
aiactères : Polypier pliyloïde, ra-
( leuxj tige formée de tubes nom-
ireuï, entrelacés; cellules presque
tulles ; ovaires irrégulièrement ovoï-
ees ; polypes saillans. Les Polypiers
i;u genre Thoée, très-voisins des Tu-
tulariées , appartiennent néanmoins
uux Sertulariées par la présente des
Tvaires , la forme des cellules et plu-
ieeurs autres caractères. Ils ont un
'a'jcies qui leur est propre ; ils res-
eemblent à une" racine de substance
ODide et cornée , cassante dans sa
»artie inférieure ,.uu peu plus flexi-
11e dans la supérieure et garnie d'une
rrande quantité de fibres droites ,
oDurtes et roides; la substance des
ïhéonées est membrano-cornée, leur
QDuleur fauve plus ou moins foncée,
t'els sont les caractères que donne
*amouroux au genre Thoée qui ne
eînferme que deux espèces, T/i. ha-
Kcna et Sauignji. (e. D..ii.)
* THOM^A. BOT. PHAN. C'est le
oom d'un des nombreux genres que
irinius a proposés dans la famille
ees Graminées, mais qui n'a pas en-
ajre été généralement adopté. (g..n.)
THOMASIA. BOT. PHAN. Genre
Jiabli parGay dans son Mémoire sur
tribu des Lasiopétalées , et faisant
»artie de la famille des Byttnéria-
iées. Ce genre se compose de petits
rrbustes roides , originaires de la
oouvelle- Hollande. Leurs feuilles
ont alternes, plus ou moins lobées ;
iiurs (leurs sont disposées en grappes
>|>po3ée3 aux feuilles; chaque fleur
1 1 acconrpagnée d'une bractée pcr-
^ôtantc et à trois divisions; le calice
est pétaloïde, campanulé, persistant
et velu ; la corolle se compo.se de
cinq pétales très-petits en forme d'é-
cailles qui manquent quelquefois ;
les filets des étamines, au nombre de
cinq à dix, sont monadelphes par
leur base; quand il y eu a cinq, tous
sont fertiles et antliérifères; quiind il
y en a dix, cinq alternes sont stériles ;
les anthères sont à deux loges et s'ou-
vrent par une fente longitudinale;
l'ovaire est simple et à trois loges: le
fruit est une capsule à trois loges et
à trois valves; les graines sont ellip-
soïdes. L'auteur de ce genre l'a com-
posé des Lasiopetalum purpureum ,
Li. triphyllum, Ij. sulaiiaceum , L.
quercifolium , et d'une espèce nou-
velle qu'il nomme Thoniasia foliosa.
(A.R.)
THOMISE. Thomisus. arachn.
Genre d'Arachnides pulmonaires de
la famille des Aranéides ou Pileuses ,
section des Latérigrades , et composé,
avec celui de Philodrome, des Arai-
gnées-Crabes de plusieurs auteurs.
Dans l'uné et l'autre les mâchoires
sont inclinées sur la languette qui
est plus haute que large , et les yeux
forment par leur disposition un crois-
sant ou un demi-cercle. Mais dans
les ïhomises, les latéraux sont situés
sur des éminences , tandis que les
mêmes des Philodromes sont ses-
siles. Là, d'ailleurs, les quatre yeux
postérieurs sont presque de niveau
ou sur la même ligne ; les Chélicères
sont plus petites et cunéiformes, et
les quatre dernières pales sont brus-
auement plus courtes que les précé-
entes. Les mâles diffèrent souveat
beaucoup par les couleurs de leurs
femelles et sont beaucoup plus petits.
Les Philodromes faisaient d'abord
partie du genre Thomise. Walcke-
naer les en a détachés, et peut-être
pourrait-on simplifier davantage celte
dernière coupe générique , eu en for-
mant une nouvelle avec quelques es-
pèces exotiques, telles que les sui-
vantes : Lamarck, Cancéride, Plagu-
sie , Lcucosie , Pinnothère , Chasseur,
etc. , celles cU un mot qui, à noire
article Thomise de la seconde édition.
23 a TIIO
du nouveau Diclionuaire d'Histoiie
naturelle, composent la première di-
vision de ce genre. Elles paraissent
même se rapprocher beaucoup plus
des Micrommates (Sparasse, Walck.j
que des Thomises proprement dils.
Parmi les espèces exotiques, qui,
d'après les caractères indiqués ci-
dessus, appartiennent, sans aucun
doute, à ce genre , nous citei'ons les
trois suivantes : leTiioMisE arrondi,
Jlranea globosa , Fabr. ; Walck. ,
Faiiu. Fr. Aran., vi , 4. Long d'en-
viron trois lignes, noir, avec l'ab-
domen globuleux, rouge ou jaunâtre
dans son pourtour. — Le Thomise a
CRÊTE, T/iumisus cristalus, Clerck,
A/an. Suec. , pl. 6, tab. 6. De la
grandeur du précédent , roussâlre ou
brun, parsemé de poils. Yeux laté-
raux portés sur un tubercule plus
gros que les autres ; une raie jaunâtre
à l'extrémité antérieure du céphalo-
thorax; deux autres de la même cou-
leur , formant un V sur son dos.
Abdomen arrondi , avec une bande
Jaunâtre, dentée latéralement, au mi-
ieu de son dos. Pieds épineux. Celte
espèce se lient presque toujours à
terre. — Le Tuomise citron, Ara-
nea ciirea , Degéer ; Schœff. , Icon.
Insect. , lab. 19, fig. i5. D'un jaune
citron , avec l'abdomen grand-, dilaté
postérieurement, et oflFiant souvent
en dessus deux lignes ou deux taches,
soit rouges , soit couleur de souci.
Elle se tient sur les fleurs. Consultez
pour d'autres espèces le Tableau des
Aranéides deWalckenaer , et l'article
Thomise de la seconde édition du
nouveau Dictionnaire d'Histoire na-
turelle. (LAT.)
THOMSOINITE. min. ( Brookç. )
Substance blanche , vitreuse , trans-
parente ou au moins translucide ,
d'une dureté médiocre et facile à cas-
ser; s'oÉFrant sous la forme de pris-
mes plus ou moins modifiés par des
fficeltes sur les bords et sur les an-
i^les, et susceptibles de clivage dans
trois directions perpendiculaires en-
tre elles. La foime primitive de ces
cristaux est, suivant Boudant, un
THO
risme droit à bases cai rées , et , selon
rooke, Haidinger et Phillips, un
prisme droit, rhomboïdal, de go"*
4o'; le clivage parallèle aux pans est
d'une grande netteté; la cassure est
inégale; son éclat est vitreux et pass^e
à l'éclat nacré. LaThomsonite est fra-
gile; sa dureté est supérieure à cellé'
de la Chaux flualée et presque égale
à celle de la Chaux [)hosphalée; sa
pesanteur spécifique est de 2,37. Elle
seboursouffleau chalumeau, et donne
de l'Eau par la calcination; par un
feu pi olongé, elle devient opaque et
d'un blanc de neige sans Se fondre.
Elle estsoluble en gelée dans l'Acide
nitiique. Elle a été analysée par
Thomson et par Berzelius. L'analyse
de ce dernier chimiste a donné : Si-
lice , 58, 3o ; Alumine , 3o,ao ; Chaux^
i5,54; Soude, 4,53; Oxide de Fer,
o,4o; Eau, i3. La Thomsonite se
présente ordinairement en cristaux
firismatiques, implantés par une de
eurs extrémités sur leur gangue.
Souvent ils se réunissent en rayon-
nant autour d'un centre, et compo-
sent ainsi des groupes flabelliforra^
ou des masses bacillaires , à structure
radiée; on la trouve aussi en masses
amorphes passant à la variété précé-<
dente. On n'a encore observé la
Thomsonite que dans une seule lo-
calité , à Kilpatrick en Ecosse, dans
les Roches trappéennes ; elle y est ac-
compagnée de Prehnite. (g. del.)
THON. Thynnus. pois. Cuvier a
proposé sous ce nom un sous-genre
pour les Poissons acanthoptérygienk
de la famille des Scombres qui se dis-
tinguent des autres espèces, parce
que la première dorsale se prolonge
jusqu'à la seconde qu'elle touche
même le plus .souvent. Ce sont des
Poissons à chair dense, compacte,
très-estimée lorsqu'elle est préparée,
et qui donnent lieu à de grandes pê-
ches. Ils ont été décrits au mot ScoM-
BRE, T. XV, p. 377 de ce Diclioa-
naire. (lt.ss.)
THONINA. BOT. F^iAN. To-
NINA.
THONSCHIEFER. min. Ce nom.
THO
illomand qui coiTespond à notre
schiste argileux est souvent emplo^ré
Kir les géologues français pour dési-
-Dcr cette roche. (aud.)
THORA. BOT. PHAN. Les anciens
' lonuaienl ce nom à une espèce véné-
leuse de Renoncule , à laquelleLinné
a imposé comme spécifique. fG..N.)
THORACANTHE. Thoracantha.
iSNS. Par celte dénomination (Thorax
i^pineux ) , nous avons désigné un
ç^fenre d'Hyménoptères , delà famille
iiles Pupivores , tribu des Chalcidites,
vvoisin , par la plupart de ses rap-
pporis, des Chalcis; mais s'en éloi-
ggnant , ainsi que de tous les autres
"genres de cètte division , à raison
od'une dilatation prolongée de l'écus-
sson, et qui, comme dans les Scutellai-
rres et plusieurs Cicadaires, recouvre,
ddu moins en grande partie , les ailes.
ILes Insectes sur lesquels nous avons
eétabli ce genre ont été recueillis au
fBrésil par le célèbre botaniste Saint-
fflilaire. (lat.)
THORA-PAERU. bot. phan.
;(Rheede, Malab., tab. 6, pl. i3). Syn.
dde Cytisus Cajan, L. V. Cajan. (b.)
THORACIENS ou THORACI-
(QUES. POIS. Troisième ordre de la
(classe des Poissons de Linné, et le
iplus nombreux en espèces. Ses ca-
iractères consistent dans un squelette
cosseux et dans la disposition des na-
figeoires ventrales placées sous les pec-
tlorales. Les genres renfermés dans
(cet ordre sont : Cepola, Echeneis^ Co-
iryphœna^ Gobius, Cottiis, Scorphœna,
.Z eus , P/euronec/es , Chœiodon , Spa-
irus , Scarus , Labrus , Sciœna , Pe/ca,
tGasterosteus , Scomber ^ Centrogasier,
^Mullus et Trigla. Tous, à l'exception
'à'Echeneis et de Pleuronectes deve-
mus des Malacoplérygiens subbra-
cchiens , rentrent dans l'ordre des
. Acanthoptérygiens de Cuvier . (
cces mots.) " (b.)
THORACIQUES ou STER-
NNOXES. INS. Famille de Coléop-
t«tères , établie par IJuméril , dans sa
^Zoologie analytique , se composant
Ides genres Ccbrion, Alope, Trosque,
THO a53
ïaupin , Bupreste et Trachys. Elle
embrasse ceux de nos Coléoptères
serricornes qui forment la tribu des
Cfbrionitcs , et celles (les Bupresti-
des ot des Elatérides. (lat.)
THORACIQUES. Thoi •acici. iNs.
Division que nous avions formée
dans les Coléoptères pentamères de
la famille des Carnassiers, tribu des
Carabiques , et que , dans la nouvelle
édition du Règne Animal de Cuvier,
nous avons remplacée par trois sec-
lions : les Qiiadrimanes , les Simpli-
ciinanes et les Palellimanes. Ce sont
les Harpaliens, les Féroniens, et les
Patellimanes de Dejean. (la.t.)
THORAX. zooL. (c Le Thorax,
dans les Animaux articulés, dit Au-
douin , dans vin article homonyme de
l'Encyclopédie méthodique (Jnsect-,
X, p. 637 }> PSt celte partie de l'en-
veloppe extérieure ou du squelette ( i )
située entre la lête et l'abdomen. »
Cette définition répondant parfaite-
ment à celle que Linné donne du
mot Tronc , nous renverrons à ce
dernier article et au mot Insectes.
(LAT.)
THOREE. Thorea. bot. cbypt.
{Chaodinées.) Genre que nous avons
établi en 1808 dans les Annales du
Muséum d Histoire naturelle (T. xu,
p. 126, pl. 18), et dont les cai-actères
consistent en des filamens solides ,
obscurément articulés, couverts dans
toute leur étendue de ramules articu-
lés par sections transverses, terminés
en soie , muqueux et disposés en un
duvet serré d'une grande mucosité
au tact. Les Thorées diffèrent des
Balrachospernics, parce que les arti-
culations de leurs ramules ordinai-
rement simples ne sont pas ovoïdes,
et des Cladoslèphes, parce que les ra-
mules de ceux-ci beaucoup plus ri-
gides et non sétifères ne couvrant
(l) Nous pensons que lorsqu'il s'agit des Ani-
maux sans vertèbres, celte expression ne dé-
viait plus cire employe'e, et qu'à l'e'gard de ceux
qui composent la classe des lusectcs de Linnc' ,
comme dans ce cas, l'on pourrait de'signor l'en-
semble de leur enveloppe exte'rieure ctsegnicn-
taire parla dénomination de Squeletoidc.
ii54 TlIO
pas tout le filament principal , ne
sont que verlicillés. En retranchant
(le nos anciennes espèces le Thorea
pluma qui doit être examiné de nou-
veau , et le viridis que nous avons
reconnu être un Oscillaire, il restait
le Thorea rainosissima, ornement des
eaux de la Seine devant Paris même,
esf)ècc découverte à Dax par ïhore
qui la nomma Cçnferva hispida , et
le T/turea violacea , l'nn des Végé-
taux les plus élégans des eaux de
l'île de Mascareigne oii nous la dé-
couvrîmes en 1802. INos recherches
cul ajouté à ces espèces plusieurs es-
pèces nouvelles, toutes d'un port élé-
gant. Thorea Gratelupi, ^i., dont les
ulamens simples et fasciculés sont
revêtus d'un duvet jaunâtre , pâle.
Graleloup a trouvé le premier cette
charmante espèce aux environs de
Dax. Thorea vil/osa , IN . ; Conferva
vilLosa , Roth. Elle habite la mer. —
Thorea hepatica , N. , duvet blanc;
les articulations des ramules alterna-
tivement opaques et translucides. Se
trouve dans les eaux froides sulfu-
reuses , particulièrement à Enghien ,
Près l'étang de Montmorency; nous
avons revue au pays de Liège. — Le
Conferva vilLosa d'Hudson et de quel-
ques auteurs pourrait bien rentrer
dans ce genre. Il en est de même de
quelques autres Plantes décrites par
divers auteurs. Telles sont le Chorda
tomentosa , Lyngb. , Tent. , p. 74,
pl. 19, A. — Le Chorda Jilum , va-
riété du même auteur, tab. 18 , D ,
qui ne peut absolument être la même
chose que le Filum. - — Le Scytonema
fœnicuLacea qui est V Halimenia fœ-
/iicw/rtcend'Agardh, et le Thorea Leh-
/«a««< de la Flore Danoise, tab. i.'j94,
f. 1. Ce sont de véritables Thorées.
THORYBETRON. bot. phan.
(Pline.) Même chose que Uorypétron.
ce mol. (B.)
THOS ou THOUS. mam. Les an-
ciens désignaient sous ce nom un
Mammifère carnassier que l'on croit
avoir été le Chacal. (aud.)
ÏHOÏTEA. BOT. than. Rottboel
THO
{Nou. Act. Dan.f a, p. 55o, tab. a) a
décrit sous le nom de Thotiea gran-
dijlora , une Plante formant un genre
nouveau sur lequel les reuseigne-
mens nous manquent poui' pouvoir
donner des indications précises sur
ses caractères et ses afiBlnilés. (G..N.J
THOUAR.SIE. BOT. phan. On a
voulu ainsi franciser le mot Thuarea,
nom d'un genre de Graminées fondé
par Du Petit-Thouars dans le Sj/iop-
675 de Persoon. t^cn.)
THOUIINIA. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Sapindacées cldeTOc-
tandrie Monogynie, L. , établi par
Poiteau , et qu'il ne faut pas confon-
dre avec un autre du même nom public
par Thunberg. Voici quels sont ses ca-
ractères : calice divisé jusqu'à la base
en quatre ou cinq segmens. Pétales
au nombre de cinq , hypogynes, dé-
pourvus d'appendices sur leur face
interne. Disque régulier, occupant
le fond du calice, terminé par un
bord crénelé qui s'étend entre les
pétales et les étaraiues. Etamines au
nombre de dix, ou par avortement
de huit , insérées sur le disque ; filets
libres; anthères mobiles, bilocidai-
res , à loges s'ouvrant longitudinale-
menî par leur face interne. Ovaire
central, divisé en trois lobes , trilocu-
laire , à loges uniovulées. Style in-
séré entre les lobes de l'ovaire, trifide,
à lobes portant les papilles sligmali-
ques sur leur face interne. Ovules
dressés. Fruit composé de trois sama-
res accolées par leur bord interne h
un axe central triangulaire, et con-
tenant chacune une graine dressée.
Graines dépourvues d'arille; tégu-
ment membraneux; embryon cour-
bé; radicule courte, appliquée sur le
dos d'un des cotylédons. Les IVioui-
nia sont des Arbres ou des Arbris-
seaux originaires de l'Amérique tro-
picale. Leurs feuilles sont alternes,
dépourvues de stipules , pennées
avec impaire ou composées de trois
folioles articulées. Les fleurs sont po-
lygames et disposées en grappes ou
en panicules. Ce genre a'des rapports
avec le Schmidelia dont il se dislln-
ÏHR
;ue pnr ses fleurs régulières et par
organisation de son t'ruil. Ainsi que
ians ce dernier genre, les folioles
latérales des espèces de Thouiiiia à
"cuilles Irifoliolées sont quelquefois
sujettes à avorter , et c'est un cas de
\:q genre qui a fait nommer l'une
i Telles Thouinia simplicifolia.
Hamilton a changé récemment le
joom de Thouinia en celui de Thyana
[qui ne nous paraît pas devoir être
Wdopté. (CAMB.)
THOUS ou THOS. mam. Nom
Henné par les anciens à un Carnas-
>sier qui paraît être le Chacal.
^IS. G. ST. -II.)
THRACIE. Thracia. conch. Nous
avions depuis long-temps observé une
[Coquille fort rare encore dans les
ccolleclions. Dans celle de Brongniart,
telle portait une étiquette de Leach
»avec le nom de Thracia pubescens^
CCette Coquille n'est autre que le Mya
ppubesce/is de Linné. C'est de celte
iraanière que nous avons su que celte
i^elle espèce était devenue le type
dd'un nouveau genre du zoologiste
aanglais. Nous nous étions depuis
qquelque temps livré à des recher-
cches assidues sur plusieurs genres
\ voisins des Corbules et des Anatines
cconfondus surtout avec ces dernières
eet avec les Myes , lorsque la connais-
ssance delà Thracie nous détermina à
lia séparation définitive non-seule-
rineut de ce genre , mais encore de
^plusieurs autres , sur un caractère
qqui était resté inaperçu jusqu'alors ,
11 existence d'une dent libre et cadu-
tque à la charnière. La forme de cette
ipièce osseuse supplémentaire , son
umode d'articulation ou de jonction ,
cet les accidens qui résultent de sa
pprésence sur le test lui-môme , ont
eété les moyens qui nous ont utile-
nraent servi pour la distinction de
cces genres. Nous les avons réunis
ddans une famille que nous avons
tinommée Osléodcsmes (/^. ce mot au
'"Suppl.;, et le genre Thracie en fait
ipartie. Nous avons pu le caractériser
Id'une manière plus complète que ne
de l'ait Blainville , parce que lorsque
THR 9r,r.
nous lui communiquâmes le Thraci'^
corbuloides de notre collection , nous
ignorions que cette Coquille portât à
la charnière un osselet; maintenant
que nous connaissons une troisième
espèce de nos côtes , que nous l'avons
avec cette pièce essentielle, nous avons
pu conclure par analogie pour les es-
pèces oii elle manquait , ayant pu
étudier les impressions qu'elle laisse
à l'intérieur sur le bord cardinal;
nos inductions ont dû prendre une
bien grande force lorsque nous avons
retrouvé ces impressions sur les au-
tres espèces.
Nous pensons que le genre Thracie
peut être utilement conservé , puis-
qu'il pourra être facilement reconnu,
à l'aide des caractères suivans : Ani-
mal inconnu. Coquille ovale, oblon-
gue , transverse , subéquilatérale ,
inéquivalve , un peu bâillante aux
extrémités; valve droite plus pro-
fonde et plus grande que la gauche ;
charnière présentant sur chaque
valve un cuilleron plus ou moins
grand, horizontal, contenant dans
des fossettes un ligament interne dont
le côté postérieur donne attache et
retient fortement un osselet demi-
cylindrique. Impression musculaire,
antérieure , allongée , étroite , réunie
à la postérieure , petite et arrondie
par une impression palléale profon-
uément échancrée postérieurement.
Les rapports de ce genre , comme l'a
dit Blainville, s'établissent entre les
Corbules , les Anatines et les Myes ;
mais ils sont plus grands avec les
Anatines qu'avec les autres genres ,
puisque, comme on le verra au rnot
Anatine , au Supplément, les Co-
quilles de ce genre sont également
pourvues d'un osselet cardinal ; elles
se rapprochent des Corbules par l'i-
négalilé des valves, desLutraires par
la forme des cuillerons, et des Anati-
nes par l'un et l'autre de ces carac-
tères, mais aussi par l'osselet.
Thracie pubescente , Thracia pu-
bescens, Leach, Nob. : Blainv., Ma-
lac, p. 565. Coquille ovale, large de
deux pouces et demi uu moins et de
In moitié moins large , arrondie anté-
9 36
ÏHR
rieurement , carrée postëi ieureineiil ;
elle habite les mers d'Europe et la
Mëiiiterranée sur les côtes de Sicile.
TiiRACiii CORBULOÏDE, Thvacia coi-
buloUies, Nob., Atl.is de ce Diclionn.;
ibid. , Bl;>inv. , Malac, pl. 76, fig, 7.
Plus bombée , plus mince que la pré-
cédente, ses cuillerous sont obliques
et fort petits. (d..h.3
THRAN. MAM. et poiss. Nom vul-
gaire sous lequel on désigne généra-
lement dans les contrées du nord de
l'Europe l'huile de Poisson et de Ba-
1
eine.
THRASIA.
la famille des
Kunlh {Nou.
œqui/i. , 1 , p.
Catjd.)
BOT. PHAN. Genre de
Graminées établi par
gen. et spec. Plant.
121 , tab. 39 ) qui l'a
ainsi caractérisé : épillets composés
de deux fleurs, l'une hermaphrodite
à deux étamines, l'autre mâle à trois
étamines ; lépicène à deux valves , la
supérieure profondément découpée
en deux segraens munis d'une arête
au-dessous du sommet , l'inférieure
entière et mutique. La fleur herma-
phrodite est munie d'une glume à
deux valves mutiqiies; la fleur mâle
n'a qu'une valve à la glume; point
d'ëcailles hypogynes; deux styles à
stigmates en pinceau ; caryopse re-
couverte par la glume. Le Thrasia
paspaloides est une Graminée ra-
meuse, qui a le port du Paspalum
platycaule. Les épis sont unilaté-
raux , non articulés ; le rachis est
membraneux, caréné. Cette Plante
proît dans les lieux chauds et pres-
que inondés de l'île Panumana sur
VOrénoque. (g..n.)
THRATTA. poiss. Un des anciens
noms de l'Alose. (b.)
THRELKELDIA. bot. phan.
Genre de la famille des Chenopodées
établi par R. Brown (P/odr. Fl. Nov-
Holl. , p. 409) qui l'a ainsi caracté-
risé : périanthe urcéolé , muni, sur
son bord intérieur tronqué , de trois
écailles membraneuses; trois étami-
nes hypogynes, opposées aux écail-
les; utricule renfermée dans le pé-
rianthe qui devient charnu en forme
THR
de drupe ou de baie; graine ovoïJe^
pourvue d'albumen et d'un embryon
périsphérique , inverse. Le T/trelÂel
dia diffusa est une Plante suflrutes
cente , étalée , glabre , à feuilles al
ternes , à demi-cy lindriques , à fleuri
axillaires , solitaires, sessiles et dé-
pourvues de bractées. Elle croît dans
a partie australe de la Nouvelle-Hol-
ande. {g..n.)
THRICHECOS.
J^. MoHSli.
MAM. ( Linné. )
THRIDACINE et THRIDAX. bot,
PHAN. Les anciens auteurs grecs
donnaient ces noms aux espèces de
Laitues à feuilles épineuses sur leur
côte médiane et inférieure. Linné a
donné le nom de Tridax à une autre
Plante de la famille des Synanlhé-
rées. Tridax. (g..n.)
THRINAX. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Palmiers et de l'Hexan-
drie Monogynie , L. , offrant les ca-
ractères suivans : fleurs sessiles, mu-
nies de bractées , hermaphrodites.
Spadice engainant, composé de plu-
sieurs ^palhes incomplètes et imbri-
quées. Périanthe unique en forme
de cupule à six dents. Six étamines
à filets filiformes et à anthères linéai-
res. Ovaire triloculaire? surmonté
d'un style un peu épais , et d'un stig-
mate unique , presqu'en massue ,
obliquement iufundibuliforme. Baie
sèche , contenant un noyau osseux
fragile, et une seule graine pourvue
d'un albumen solide, égal, et d'un
embryon situé presqu'à la base. Ce
genre, établi par Linné fils, adopté par
Swarlz et par les botanistes moder-
nes , ne renferme qu'une seule espèce
( Thrinax parviflora , Sv?. , Fl. Ind.-
Occid. , 1 , p. 6 1 4 ; Corypfia palmacea,
P. Browne, Jarn. , p. 190}. Ce Pal-
mier a une tige des plus petites et des
plus grêles , dépourvue d'épines. Ses
frondes sont palmées, flabelliformr
terminales, à pétioles engaînans , li-
breux , réticulés. Ses fleurs sont pe-
tites et disposées en longues grappes
paniculées. On trouve 'ce Palmier aux
Antilles , particulièrement à la Ja-
A
!5
Ht
THR
laïque et sur le continent adjacent
e l'Ainérique méridionale. (c.Tf.)
THRINCIE. Thrincia. bot. piian.
ieure de la famille desSynanthérées,
:ibu des Chicoracées , et de la Syn-
énésie égale, L. , établi par Roth
-Tû/a/. Bot. , 1 , p. 98) et offrant les
i^ractères essentiels suivans : invo-
licre composé de folioles inégales ,
inbriquécs , sur deux ou trois rangs ;
féccplacle nu , alvéolé ; calathide
omposée de demi-fleurons nom-
I reux
TlIR
257
I ites
, en languette et hcrmaphro-
akènes des fleuri centrales
n^^ourvues d'une aigrette portée sur
court pédicelle et formée de poils
llumeux , inégaux ; l'aigrette est
rfès-courle dans les fleurs de la cir-
Donférence. Ce genre se compose de
luelques espèces qui étaient autre-
)Dis placées dans les genres Leonto-
don , Hroseris et Hedypnois. Le
Virincia hirla , Roth , /oc. cil. ; Léon--
)odon hirturn, L. , est une Plante as-
3Z commune dans les lieux stériles
ee l'Europe. On tiouve encore en
l'rance , surtout dans les contrées
néridionales , les T. hispida et tube-
(G..N.)
THRIOCEPHALUM. bot. phan.
»a Plante décrite par Forster [Gcn. ,
5) sous le nom de Thriocephalurn
amorale, est la même que le Killin-
ia monocephala de Rotlboel.
ILLINGIE. (G,.N.)
THRIPOPHAGOS. ois. ( Charle-
n ). Ancien synonyme grec du
rirapereau. F', ce mot. (dr..z.)
THRIPS. INS. Genre de l'ordre
îes Hémiptères, section des Homop-
rres, famille des Aphidiens, ayant
wur caractères : antennes fllifor-
•63 ou presque sétacées , de huit
tticlcs; rosira gulaire; prothorax
and , analogue , pour l'étendue , au
arselet des Coléoptères et des Or-
ittoplères ; ailes linéaires , frangées,
>ouchées parallèlement sur le corps;
rrses à deux articles , dont le der-
iier vésiculeux , sans croclvets ; corps
roil et allongé , avec l'abdomen 1er-
"""""""
courber comme celui des Staphylins.
La composition des tarses sufiirait
seule jusqu'ici pour distinguer ces
Insectes des autres du même ordre.
Mais les palpes qui accompagnent
leur rostre, découverts d'abord ])ar
Degéer, et vus ensuite par nous et
par Straus , forment un autre carac-
tère non moins tranché , et qui , avec
d'autres différences d'organisation
buccale , a donné lieu à ce dernier
savant de présumer que ce genre ap-
p;iriient à l'ordre des Orthoptères.
Mais les espèces les plus grandes
n'ayant guère au-delà d'une ligne de
longueur, il nous paraît difiicile
d'obtenir à cet égard une grande cer-
titude ou de se garantir des illu-
sions microscopiques, surtout lors-
qu'on se livre à ces recherches avec
l'esprit subjugué par quelque idée
systématique. Les ïhrips vivent sur
les fleurs, les plantes et sous les
écorces des arbres. Une espèce {T,
Junipenria)hahite les galles et les bou-
tons du genévrier. Suivant Linné , le
Thrips Noiii, T/ir/ps phjsapus, dé-
forme aussi ceux du Lotus cornicu-
latus, et fait avorter les épis du sei-
gle. Les larves, au défaut d'ailes près,
ressemblent à l'Insecte parfait. L'on
soupçonne même que la femelle du
Thrips de l'Orme, Thrips Ulmi, est
aptère. Le Thrips noir, qui, adulte,
est entièrement noir, se présente sous
une teinte d'un rouge de sang dans
son premier âge. L'espèce que l'on a
nommée Thrips FAScié , Thrips fas-
ciata, a les ailes blanches, entrecou-
pées de bandes noires. Degéer a dé-
crit et figuré en détail ces espèces
avec son exactitude ordinaire, (lat.)
THRIPSIDES. INS. Tribu de la
famille des Hyménélytres ( celle des
Aphidiens du Règne Animal de Cu-
vier), ordre des Hémiptères, com-
posé du genre Thrips. V. cet article.
CLAT.)
THRISSE. Thrissa. pois. Sous-
genre de Clupes, et nom scientifique
du Cailleu-Tassart. r. Clupe. (b.)
TIIRIXPERMUM. bot. phan.
Loureiro [Flor. Cochinch. , 2 , p. 634)
a 58 THR
a ëlabli sous ce nom un genre de la
famille des Orchidées, et delà Gj-
nandrie Monandrie , L. , auquel il a
imposé les caractères suivaas : (leurs
disposées en une sorte de chaton li-
néaire, comprimé , charnu, couvert
de bractées alternes et aicucs; péri-
gone à cinq divisions subulées, linéai-
res , longues , presque égales , dres-
sées; un nectaire iixé au réceptacle
entre les deux divisions inférieures
du périgone , divisé en deux lèvres ,
l'inférieure tri fi de , à segmens laté-
raux, obtus , courts , l'intermédiaire
plus long, conique et ascendant; la
lèvre extérieure ovale , entière et sail-
lante ; une étamine dont le filet est
soudé avec le pistil , à anthère bilo-
culaire, operculée; ovaire filiforme ,
droit ; st^le épais portant un stigmate
simple; capsule oblongue, Irigone ,
tri valve , uniloculaire , renfermant
ua grand nombre de graines très-pe-
tites en forme de poils. Le Thiixper-
mum ceiUipeda , Lour. , loc. cit. , est
une Plante parasite sur les Arbres
des forêts de la Cochinchine, (g..n.)
T H R O S Q U E. Throscus , Nob . ;
Trixagus , Kugel. iNS. Genre de Co-
léoptères pentamères , de la famille
des Serricornes, tribu des Elatérides,
établi sur une espèce [Dermestoides)
rangée par Linné avec les Tauplns
{T-^. ce mot), et par Fabricius avec
les Dermestes. Il se dislingue de
tous les autres de la même tribu
par les caractères suivans : antennes
terminées en une massue de trois ar-
ticles , et reçue dans une cavité des
côtés inférieurs du corselet; pénul-
tième article des tarses bifide ; au-
cune fissure ou échancrure à l'extré-
milé des mandibules. La manière
dont se terminent les antennes a dé-
terminé Olivier à désigner spécifi-
quement ce Coléoptère sous le nom
A\î clavicornis (Col., u, genre Tau-
pin , pl. 8 , fig. 85 , a , b). Il est Irès-
Eeiit, ovoïde, d'un brun foncé, pu-
escent, avec des stries ponctuées sur
les étuis. Lorsqu'on le touche, il
contiacle ses antennes et ses pieds.
On le trouve dans les bois de chêne,
THR
souvent parmi les herbes. Sa larve vit
dans l'iulérieur de cet arbre. F. pour
d'autres détails, Gylleuhal, Insect.
Suec, 1, p, i58 et 169. (la.t.)
THRYALLIS. BOT. PHAN. Linné
donna ce nom à un genre qui resta
long-temps dans l'obscurité la plus
profonde pour la plupart des bota-
nistes. Il l'avait fondé sur une Plante
grossièrement figurée par Marcgraaff
dans son Histoire naturelle du Bré-
sil > P; 79 > f- 3 , mais que personne
n'avait vue en nature ; elle n'existe
même pas dans l'herbier de Linné.
Ce genre a été éclairci récemment par
la publication de trois espèces nou-
velles dont deux ont été décrites et
figurées par Martius {Nov. Gen. Pl.
Bras., vol. 3^ p. 77, fig. 200 et aSi),
et l'autre par Lindley {Bot. Regist. ,
n. 1162 ). Ces descriptions ne laissent
aucun doute sur la place du Tkryallu
parmi les ordres naturels. Il appar-
tient sans aucun doute à la famille
des Malpighiacées , section des Hip-
tagées de De CandoUe. Voici les ca-
ractères essentiels que Lindlev {loc.
cit. ) lui assigne ; calice quinquéfide,
inégal , dépourvu de glandes; cinq
pétales onguiculés; dix étamines;
ovaire triloculaire , surmonté de trois
styles; péricarpe sec, triquèlre, tri-
loculaire , divisible erf trois , con-
tenant trois graines , et renfermé
dans le calice. Les caractères assignés
par Martius diffèrent peu des précé-
dens ; néanmoins comme ils sont tra-
cés d'après deux belles Plantes dont
on connaît l'organisation du fruit,
et qui ont un port bien différent de
celle décrite par Lindley, à tel point
qu'on les croirait de genres différens,
nous croyons utile de mentionner ici
les plus essentiels : le calice est à cinq
divisions profondes ; la corolle à cinq
pétales onguiculés, étalés; les dix
étamines sont monadelphes à la base;
il y a trois styles connés inférieure-
ment et surmontés de trois stigmates
simples ; le fruit est une drupe sèche,
placée dans le cilice agrandi, à trois
coques presque ligneuses , triangu-
laires et mouospcrmes. Les espèces
THU
5 Thryatlis sout ^)eu nombreuses.
\\ plus ancieniienienl connue est le
hijallis brasiliensis , L., figuré par
arcgraatl'. Le 2'. brachystachys est
Plant» décrite et figurée par Lind-
\y. Enfin, les deux Plantes nou-
îlles que Martius a l'ait connaître
. ec tous les détails sufiisans, ont
k^u les noms de T. longifolia et T.
tifolia. Ce sont des Arbrisseaux à
ailles ovales , à fleurs en panicules
^rminales , toutes originaires du
fésil. (G..N.)
THRYAS. BOT. PHAN. (Ruellius
Mentzel. ) S^n. àlEpimediiim , L.
(G..X.)
THRYOTHORE. Thryot/iorus.
«s. Vieillot a fondé sous ce nom im
i:nre qui renferme de petits Oiseaux
eès-voisins des Fauvettes et des ïro-
(odytes. Ces espèces se trouvent à
Gui.Tne, au Brésil et au Paraguay.
(A.UD.)
THRYSANTHE. bot. phan. Pour
libyrsauihe. ce mot. (g..n.)
THRYSSES. Thryssa.vois. Cuvier
ccréé un petit sous-genre de Poissons
tus ce nom , destiné à séparer quel-
:jes espèces du genre Mystus de La-
\ pède. Ce sout des Poissons de l'or-
■ e des Malacoptérvgiens abdomi-
iiux de la famille des Clupées, et
iii sout particularisés par des os
maxillaires garnis de dents uom-
• euses , se prolongeant en poin-
S3 libres au-delà de la mâchoire in-
l 'ieure. Les Chipées appartenant au
I us-genie Thryssa sout les Clupea
ysius , L. ; Clupea setirostris , de
ous:,onnet, figuré planche lo de
I n premier fascicule, et enfin Clupea
)ystax , de Schneider, pl. 85. (less.)
THUAREA. r.oT. PHAN. Genre de
famille des Graminées et de la
rriandiie Digynie , L. , établi par
m Pelil-Thouars ( in Peisoon Sy-
'psis, 1 , p. uo) et nommé Micro-
huarea par le même savant dans ses
enres nouveaux de Madagascar.
>!i adoptant ce genre, Rob. Browu
Vof//-. Tlor. Nov.-Holl. , 197) l'a
1 nsi caractérisé : glumes hiflores , à
THU
une seule valve, disposées en épis
sur un rachis dilaté, les inférieures
androgynes, les autres mâles. Périan-
the extérieur hermaphrodite, l'inté-
rieur maie avec une valve extérieure
eu forme de glume; deux écailles hy-
pogynes ; trois étamines ; deux styles;
stigmates plumeux; caryopse renfer-
mée dans le périanthe et couverte
par le rachis qui s'est endurci et en-
roulé Le Thuarea sarmentosa , Du
Petil-Thouars, primitive espèce du
genre, est une Graminée rampante,
à feuilles digitées , à feuilles distiques
et à fleurs en épis qui se cachent dans
le sol à peu près comme àan?,V Ara-
chis hypogœa. Cette Plante croît dans
les localités sablonneuses à Madagas-
car. R. Brown a réuni à ce genre
V Ischœmum involulum de Forster, et
il a décrit deux nouvelles espèces de
la Nouvelle-Hollande, sous les noms
de Thuarea latifolia et T. média.
(G..N.)
TFiUlA. MIN. MOLL. P'^. Thuya.
THULlïE.MiN. Substance lami-
naire d'un rouge de rose, à cassure
vitreuse , d'une dureté inférieure à
celle du Quartz , et se clivant, selon
Brdoke, dans deux directions difle-
rentes, parallèlement aux pans d'un
prisme quadrangulaire de 92° 3o' et
87" 3o. Elle est encoi'e peu connue;
on ignore quelle est sa composition ,
et ses caractères extérieurs ne suffi-
sent pas pour la distinguer du Silicate
de Manganèse, analysé et décrit par
Henri Rose. Elle se trouve à Sulilaud
en Tellemark, dans la partie méri-
dionale de la Norvège , où elle est ac-
compagnée de Quartz , de Chaux
fluatée et d'idocrase cuprifère.
(g. DEL.)
THUMERSTEIN et THUMITE.
MIN. P^. AX-IMITE,
THDNBERGIA. bot. phan. Genre
de la famille des Acanthacées et de
la Didynamie Angiospermie , L. ,
offrant les caractères essentiels sui-
vans : calice double ; l'extérieur à
deux folioles ovales-oblongues , ai-
guës ; l'intérieur tubuleux , très-
couit, ordinairement ù douze dents
THC
étroites; corolle inlundibulit'orme
dont le tube s'élaif^it insensiblement ,
le limbe à cinq divisions ovales et
étalées ; quatre éta mines didyn;lmes ;
capsule globuleuse , courbée en bec
d'oiseau, à deux loges qui s'ouvrent
longiludinalcmeut. Le genre T/iun-
hergia ne renfermait primitivement
que le Thunbergia capensis , qui ,
comme son nom l'indique, croît au
cap de Bonne-Espérance. C'est un
Arbrisseau à tiges diffuses, quadran-
gulaires , garnies de feuilles ovales,
ciliées et velues. Les fleurs ont une
couleur Jaune. On a décrit depuis
six ou sept nouvelles espèces qui ont
l'Inde pour patrie, et parmi lesquel-
les nous citerons le Thunbergia fra-
grans , Roxburgh (Cororn. , i , p- 47,
tab. 67) que l'on cultive aujourd'hui
dans les serres des jardins d'Europe,
et qui est fort remarquable par son
port semblable à celui du Liseron
des baies , et par ses fleurs de cou-
leur chamois, et d'une odeur fort
agréable.
Un autre genre Thunbergia avait
été proposé dans les Actes de Stock-
holm pour 1773; mais il a été réuni
au Gardénia. (g..n.)
THDR. MAM. F'. Boeuf.
THURARIA. BOT. PHAN. Molina ,
dans son Histoire naturelle du Chili,
a décrit sous ce nom un genre que
Jussleu réunit au Codon. V. ce mot.
(G..N.)
THURL BOT. PHAN. Thuria.
( Rumph. , Amb. T. i, pl. 76 ). S_yn.
A'jEschynomene grandiflora à Am-
boine. (b)
THUYA. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Conifères , tribu des Gu-
presslnées , caractérisé de la manière
suivante : fleurs monoïques sur des
rameaux différens; les mâles forment
de petits chatons ovoïdes, presque
globuleux , composés de petites écail-
les pekées portant les anthères à leur
face inférieure ; les chatons femelles
sont petits et déprimés , composés
d'écaillés imbriquées à la base des-
quelles sont deux fleurs dressées ; le
THY
fruit est un petit cône globuleux o
ovoïile dont les écailles ont leur sora
met renflé et recourbé; le péricarpi
est osseux , et quelquefois se prolongi
sous la forme de deux petites allei
latérales. Les espèces de Thuya son
des Arbres de hauteur médiocre , qu
croissent dans l'Asie ou l'Araériqu
septentrionale. Deux espèces surtou
sont cultivées dans les jardins, sa
voir : le Thuya orientalis , qui est \
plus commune et originaire de 1
Chine, et le Thuya occidentalis di
l'Amérique du Nord. Les Thuyas
avons-nous dit dans le Traité des
Conifères , pag. iSg , se distingueni
par un port qui leur est propre
Leurs feuilles sont toujours peti-
tes , sous la forme d'écaillés imbri-
quées; les ramifications de la tige
qui sont fort nombreuses, sont corU'
primées et presque planes , de ma-
nière à représenter ch quelque sort«
de grandes feuilles composées analo-
gues à celles de quelques Ombelli-
fères; leurs chatons femelles sont for-
més d'écaillés peu nombreuses , à la
base de chacune desquelles on trouve
deux fleurs dressées. On a séparé de
ce genre le Thuya articulata de Des
fontaines qui forme le type du genre
Callitris. (a. r.)
THYANA. BOT. PHAN.(Hamilton
F'. Thotjinia.
THYASSIRE. Thyassira. moll.G
genre est dû à Leach , et il paraît êtn
un double emploi du genre Amphi
(lesme de Lamarck. 11 n'a point él
adopté. P'. Amphidesme. (d..h.)
* THYLACINE. Thylacinus. m.vmJ
Sous-genre de Marsupiaux, établi rén
cemnieut par Temminck (Mon. dcsi
Mamm. T. i, p. 60 ) et dont le lypel
est le Didelphis cynocepkala de Har-|
ris , que tous les auteurs modernai
plaçaient dans le genre D<isyure dèj
Geofl"roy Saint-Hllaire. Le Thyladnej
diffère en effet des Das^ures en
qu'il a sept molaires de chaque ci
et à chaque mâchoire, savoir : deuxi
fausses jnolaires et fcinq vraies. L
genre Phascoga/e , que 'rcmminck
THY
Jgalen>enl formé aux dépens des Da-
. .y lires , a , comme le Thylacine, sept
i nolaires de chaque côté et à chaque
; uâchoire ; mais on distingue parmi
illes trois fausses molaires e! seule-
! lient quatre vraies. Ce soiss-genre
. rès-remarquable, et que caractéri-
ceat en outre quelques différences
[l'une moindre importance, ne i en-
i enne encore qu'une seule espèce que
remininck appelle Thylacinus Har-
■isii, et dont la description a déjà été
lionuée dans ce Dictionnaire sous le
laoni de Dasyurus cjnocephalus. F'.
))aSYURE. (IS. G. ST. -H.)
THY LACIS. MAM. Nom proposé
uar Illigcr pour le genre Perameles ,
I l qui n'a point été adopte.
(is. G. ST.-H.)
THYLACITE. Thy tacites. iNS.
irenre de l'ordre des Coléoptères, fa-
i.nille des Rhynchophores , tribu des
]]hnransons , division des Bréviros-
ires, établi par Gennar. Il forme,
wec ceux A' Herpislicus et de Bra-
i./iyderes un petit groupe composé
.'espèces aptères, ayant les sillons
intpunaires courbes; le niuseau-
I rompe court, déprimé, presque
arré , de la largeur de la base de la
ète ou guère plus étroit; le corselet
ilus long que large, tionqué ou
; roit aux deux bouts , plus ou moins
lihléet arrondi vers le milieu des
l'ôlés ; les yeux ronds et saillans ;
1 abdomen presque orbiculaire dans
' ;s uns , ovoïde ou ovalaire et ti'on-
ué à sa base dans les autres; et les
j lisses simples dans tous. Les Thy-
citeset les Herpistiques s'éloignent
tes Brachydères {Naupactus, Uej.)
^ar leurs antennes de la longueur au
lus du corselet , et dont le premier
.•licle ne dépasse guère ou de très-
au les yeux. Les Thylaciles ont des
limites presque droites , sans cro-
loet bien apparent au bout , les arti-
' es intermédiaires des antennes très-
Dints, presque lenticulaires, et le
»rselel ordinairement presque or-
nculaire , ce qui dislingue ces In-
rîctps des Herpistiques. Scbcenherr
' réunit le genre Puly<fii/s de Dejean.
TOMJE XVI.
THY 241
Ici cependant , les second et lioisiè-
me articles des antennes sont pres-
que de la même longueur, tandis que
chez les Thylacites proprement dites,
celui-ci est évidemment plus court
que l'autre. Le naturaliste suédois
précité partage les Thylaciles en plu-
sieurs sous-genrcs doiit nous ne
pouvons exposer les caractères. Quel-
ques espèces ont le corps proportion-
nellement plus allongé. Telles sont
les Curculiv Robiniœ d'Herbst , les
C. fritillum et pilosus de Fabricius ,
Sch. Les Charansons geminatus ,
curyli , liinbatus , inuricatus , onisciis
du même auteur ou d'Olivier, for-
mant une autre division distinguée
par le corps plus court, l'abdomen
plus large, presque orbiculaire, etc.
Il en est, parmi ces espèces, dont le
museau-trompe offi'e une ligne im-
primée, transverse. (liAT.)
THYLACITIS. bot. phan. Re-
neaume avait anciennement décrit et
figuré sous ce nom le Genliana acau-
lis, L. ^ (G..N.)
THYLACIUM. bot. phan.( Spren-
gel. ) Pour Thilachium de Loureiro.
ce mot. (G..N.)
TKYM. Thymus, bot. phan. Genre
de la famille des Labiées, composé
d'un grand nombre d'espèces qui tou-
tes sont de petits sous-Arbrisseaux ou
des Plantes herbacées , plus ou moins
odorantes; leur tige est rameuse,
quadrangulaire ; leurs fleurs et leurs
feuilles sont petites. Les caractères de
ce genre consistent en un calice tubu-
leux , strié , à cinq dents; trots supé-
rieures et deux inférieures , formant
ainsi deux lèvres; l'entrée du calice est
garnie intérieurement d'une rangée
circulaire de poils blancs, qui la bou-
chent complètement après la chute
de la corolle; celle-ci est courte, à
deux lèvres , la supérieure légèrement
échancrée , l'inférieure à trois lobes
presque égaux . celui du milieu un
peu plus giand et Icgèremenl émar-
giné à son sommet. Le genre Thym
est voisin du genre Méli.sse dont il
diffère surtout par les poils i\\x\ gar-
16
■2't2 THY
nissciil rinicilcuf du calice. l'Iu-
sinius (!S|>ècc'S sont passées succcssi-
veinenl de l'un de ces geiiies dans
l'aulre. Ou a retire du genre Tii^in
ivs espèces qui ont les fleurs accom-
pagnées de larges hraclée.s reunies en
pclits épis terminaux et aggloméi écs ,
pour en former le genre Origan.
Les espèces de ce t;enre les plus re-
marquables sont le Th^ni oïdinaire,
Thymus vulgaris , L. , Rich. , Bot.
mcd., 1 , p. 265, qui est un petit
sous - Arbrisseau liès-rameux, to-
menfeux, pulvérulent et blancbâtre ,
originaire des contrées méridionales
de la France, et qu'on cultive dans
tous les jardins comme Plante aro-
matique , employée comme condi-
ment dans nos pi é[)arations culinai-
res. Le Serppllet, Thymus Sei'py II um,
L. , Rich. , loc. cit., 1, pag. 264,
si commun sur les pelouses de nos
bois oii il s'étale et forme des tourtes
colorées et odorantes. Il y en a une
variété à odeur de citron. Ses qualités
et SCS usages sont les mêmes que ceux
du Thym ordinaire. (a.k.)
THYMALE. Thymalus. iNS. Quel-
ques Coléoptères rangés par Linné
dans son genre Silp/ia ont paru à
Fabricius devoir en former un au.tie,
et qu'il a appelé Pelds. Mais cette
dénomination ayant été déjà em-
ployée par GeofîVoy pour désigner le
genre précédent, nous l'avons rem-
placée par celle de Thymale. Ces Co-
léopti res , dont on ne connaît encore
qu'un petit nombre d'espèces , ont de
grands rapports avec les INitidules
(/^. ce mot). Leurs antennes se ter-
minent en une massue de trois arti-
cles ; la bouche est découverte en
dessus; les palpes sont plus gros à
leur extrémité; le premier article
des tarses est court, et les trois sui-
vans sont allongés , entiers , égaux et
simplement velus en dessous; le corps
est tantôt plus ou moins ovalaire et
déprimé, tantôt presque hémisphé-
rique. On les trouve sous les écorces
des arbres , dans les champignons qui
croissent sur eux, }ii bois pourr ,
etc. La seule espèce qu'à uolre con-
TliY
naissance l'on ail encore ilécouvcrii j
en France, est le Tuymaj-iï hoium i
Pelth limbata, Fabr. File est pics<]
hémisphérique, d'un biun ayant m
reflet l)ronzé, pubescente, et bordc<|
de rouge. Les autres habitent le-|
contrées du Nord et l'Allemagne '
Olivier a placé celles qu'il a décrite:
{iunata ) ferruginea , ubluiiga) dan
le génie Silpha ; mais ces Coléoptère
en sont distingués par leurs rrtandi
bules bifides ou échancrées à leu
extrémité, par leurs tarses, (lat.)
THYiMALLE. eois. V. Corégom
et Saumon. . |
ÏHYMBRA. BOT. PHAN. Genre d«
la famille des Labiées et de la Didy-
namie Gy mnospermie , L. , ollranl
les caractères suivans : calice presque
cylindrique, comprimé latéralement,
muni en dehors d'une rangée da
jioils sur ses deux bords , nu en de-
dans , divisé en deux lèvres dont la
supérieure est plus large, trifide ,
l'inférieure plus étroite, bifide; co-
rolle ayant le tube presque cylindri
que, le limbe à deux lèvres, la su
périeure plane, droite, échancrée^
l'inférieure à trois découpures pre"
que égalesj quatre étamines didyna
mes; ovaire quadriiobé, portant '
son milieu un style bifide; qualr
akènes placés dans le fond du calice
Ce genre a beaucoup de rapport ave
le Satureia dont les espèces out 1
parties de la tleur plu.s régulières
les bords externes du calice non mu
nis d'une rangée de poils. On le di
tingue plus facilement du Thymus
par l'absence des poils qui se trouve!*
à l'intérieur du calice dans ce de^
nier genre. Les espèces de Thymh
sont indigènes de la légion médite"
ranéenne, 'principalement delà c6t
d'Afrique. Ou n'en connaît que troi
ou quatre , parmi lesquelles nou
mentionnerons seulement , coram
type du genre , le Thymbia spicata
L. , qui croît dans les pays inéridio
naux et orientaux de l'Europe. Ces
une Plante à tiges ligneuses, hautes
d'environ un pied, rapiciiscs, garnies
de feuilles linéaires cl ciliées.
THY
leurs sont disposées à l'exlrëinité des
, aineaux en vertlcilles Irès-rappro-
:hcs qui forment un épi terminal.
;:etle Plante est très-odorante. (G..N.)
TFIYMEL^A.. eot. phan. Les an-
!<iens botanistes employaient celte dé-
loniinalion pour désigner des Plan-
es qui n'avaient entre olles que des
i^pports extérieurs, telles qu'un
'.llobi/laria , un Tournefurtia , un Se-
jago , etc. Ils l'appliquaient aussi à
kies espèces que Tourneibrt érigea
lim un geïire particulier , qui a été
partagé par Linné en deux sous les
kionis de Daphne et Passeriua. V.
ees mots. (G..N.)
. /IHYMÉLÉES. Thymeleœ. bot.
BHAN. Famille de Plantes Dicotylé-
dones Apétales et Périg^nes , coinpo-
té& de Végétaux ayant entre eux une
rraude ressemblance extérieure et
Kieaucoup d'analogie dans l'organi-
aalion de leurs diverses parties. Ce
l'Ont eu général des Arbustes élégans,
irès- rarement des Plantes herbacées
; ui portent des feuilles alternes ou
ipposées, dépourvues de stipules et
tnlières. Leurs fleurs, d'un aspect
.1,'réable , sont solitaires ou agglomé-
rées, tantôt à l'aisselle des feuilles,
intôl au sommet des rameaux. Ces
curs se composent d'un périanlhe
i in|)le, coloré et pétaloïde, le plus
)iiveut long et lubuleux , assez fré-
ueininent velu extérieurement, à
uatre ou cinq divisions imbriquées
1 téralement avant l'épanouissement
ee l;i fleur. Les étamines , insérées à
I partie supérieure du tube sont en
eétiéral en nombre double de ses di-
ssions , el alors elles sont alterna-
(vemcnt plus grandes et plus pe-
ttes , on môme nombre ou en nom-
ire moindre que celui des divisions
dicinalfs. Les filets sont courts; les
nlhères à deux loges , s'ouvrant cha-
îne par un sillon longitudinal. L'o-
i.iire est libre, à une seule loge con-
itnant un ovule unique qui pend de
»n sommet, quelquefois un peu la-
i-ralemenl. Le style quehfucfois liès-
»urt se termine par un stigmate ea-
Ittttié ou déprimé cl simple ; à sa
THY a43
base l'ovaire est environné d'un dis-
que périgyne annulaire plus ou moins
saillant. Le fruit est charnu , quel-
quefois presque sec, à une seule loge
et à une seule graine. L'endosperme ,
qui manque assez fréquemment , est
en général charnu , et l'embryon
offre une radicule courte , conique ,
supérieure, et des cotylédons beau-
coup plus longs et en général assez
épais.
Les genres de cette famille sont :
Diica , L. ; Lagetta , Juss. ; Pinielea ,
Banks et Sol. ; Daphne , L. ; Passeri-
na, L. ; Slellera, L. j Struthiola , L. ;
Lachnea, L. ; Dais, L. ; Gnidia, L. ;
Nectandra , Berg. (a. r.)
THYMIAÏITLS. bot. phan. An-
cien nom grec, selon Rucllius et
Mentzel , de la Potenlille ou Quinte-
feuille. (G.-'N.)
THYMOPHYLLA. bot. phan. La-
gasca ( Geri. , p. 2.5) a établi sous ce
norh un genre de la famille des Sy-
nanthérées, Coiymbifères de Jus-
sieu, et de la Syngénésie égale, L. ,
auquel il a imposé les caractères es-
sentiels suivans : involucre mono-
phylle , campanulé, denté; calathide
multiflore; réceptacle nu; aigrette
couîposée de cinq paillettes tron-
quées et courtes. Le Thymophylla
setigera est un sous - A rbrisseau à
rameaux presque filiformes, garnis
d'un grand nombre de feuilles oppo-
sées , sessiles , presque sélacées et to-
menteuses. Les calathides des fleurs
sont purpuiines, solitaires au som-
met de pédoncules terminaux. Cette
Plante est originaire de l'Amérique
méridionale. (g..n.)
THYINNE. Thynnus. ins. Genre
d'Hyménoptères , de la Camille des
Fouisseurs, tribu des Sapygiles , créé
par Fabricius, qui le compose de qua-
tre espèces, mais dont une .«eule,
celle qu'il nomme T. deniatus, forme
le type de cette coupe, les autres
espèces renirant dans ia famille dos
Apiaircs. ijcsThynnes ont de grands
rapports avec les Sapygcs, cl plus
encore avec Ir.; Polocines. Ainr^i que
i6*
24* ÏIIY
(liius ces deux genres, les ailes supé-
rieures olFrent une cellule radiale al-
longée, quatre cellules cubitales, dont
la dernière fermée par le bord pos-
térieur de ces ailes, et dont les deux
intermédiaires reçoivent chacune une
nervure récurrente. Les yeux n'ont
point d'échancrure au côté interne,
et les mandibules sont simplement
bidentées, caractères qui les distin-
guent des Hyménoptèies précédens.
Les antennes sont filiformes comme
dans les Polochres. Nous avons re-
présenté, dans notre Gênera Crust. et
Imect., le mâle de cette espèce. Do-
novan , dans son ouvrage sur les
Insectes de la Nouvelle-Hollande , a
figuré les autres espèces mentionnées
fiar Fabricius, mais qui , comme nous
'avons dltplushaut,nesontpoint des
Thynnes , mais de véritables Apialres
[Sle/ides et Cœlioxydes). Il existe ce-
pendant d'autres espèces de ce genre,
dont les unes de la même contrée,
elles autres du Brésil, mais inédites.
(LAT.)
THYONE. MOLL. Oken ( Manuel
de zoologie ) a établi ce nom pour dé-
signer un genre créé aux dépens des
Holothuries , et qui comprendrait
VHul fusus (\eGme\\n. (atjd.)
THYREOCORISE. Thyreocorises.
INS. Genre d'Hémiptères de Schranck,
le même que celui de Scutellère.
THYREOPHORE. Thyreop/iora.
INS. Genre de l'ordi'e des Diptères ,
famille des Athéricères , tribu des
Muscides, division des Scatomyzi-
des (Règ. Anim. de Guvier , 2« édit. ,
11, p. 522), qui nous paraît avoisi-
ner , dails une série naturelle , les
genres Scatophage, Sphérocère, etc.,
et qu'il est facile de reconnaître aux
caractères suivans : tèle arrondie ,
sans avancement brusque à la région
buccale ; cet espace garni de mous-
taches; palpes spatuliformes ; anten-
nes très-courtes, logées dans une ca-
vité frontale, avec la palette lenticu-
laire, munie d'une soie simple ; ailes
couchées sur lecorps, longues, velues;
toutes les cellules terminales fei tnées
THY
par le bord postérieur ; pâtes posl.'
rieures a cuisses grandes et à articli
des tarses presque égaux ; écussoii
Ici miné p«r deux soies roides , ou
crins. On trouve sur les cadavres des
chiens et toujours dans l'arrière-sai-
son l'espèce servant de type , celle
qu'on a nommée Cynophile (T. cy~
nophila, Panz. , Faun. Ins. German.,
fasc. 34,tab. Sa). Elle est d'un bleu
foncé, avec la tête rougeâtre, et deux
points noirs sur chaque aile. D'a-
près une observation qui nous avait
été communiquée par un entomolo-
giste de nos amis , Percheron fils , et
confirmée par une autre de même
nature , citée par Lepelletier et Ser-
ville, à l'article Thy réop/iore de l'En-
cyclopéiiie méthodique, la tête de cet
Insecte est phosphorescente, nous
avons rapporté à ce genre le Musca
/ï^/ca/a deCoquebert, rangée parMei-
gen dans celui de Scatophaga.[jj\.T.)
THYREUS. INS. Panzer , dans sa
Révision des Hyménoptères figurés
dans sa Faune d'Allemagne , nomme
ainsi le genre Crocise. F", ce mot.'
(lat.J
THYRIDE. Thyris. iNS. Genre de
Lépidoptères, famille des Crépuscu-
laires , division des Sésiades , établi
par le comte de Hofmansegg, à an-
tennes légèrement fusiformes , sans
houppe d'écaillés à leur extrémité , et
à ailes anguleuses et dentées. L'In-'
secte sur lequel ce genre a été formé
est le Sphynx feneslriiia de Fabricius
(God., Lépid. de France, o, pl. aS,
fig. i). Bois-Duval , dans son Essai
sur une monographie des Zygénides
(p. i8) nous l'a fuit connaître le pre-
mier, dans son état de Chenille. Elle
est , nous dit-il , nue , d'un blanc
sale, avec deux lignes latérales de'
points d'un noir bleuâtre ; la tête, les
pâtes ccailleuses et le dessus du pre-
mier anneau sont d'un noir brun ; sa
partie antérieure est un peu effilée.
Elle vit à la manière des Cossus, dans
les tiges des Sambucus ebulus et niger^
et même dans celle de V /Irctium /appa.
La chrysalide est raccpurcie , légè-
rement épineuse sur les côtés, comme
ÏHY
:elle des Sesia. L'iusecle pavl'ait éclol
m juilinl; il vole à l'ardeur du soleil
.ur les Oinhellifères, et plus particii-
ièremput sur les tleurs d'iiyèble. Il
labite la France, l'Italie , l'Espagne,
a Suisse, rAlleinaguc et l'Amérique
eplentrionale. Il caractérise ainsi
L:etle espèce : ailes dentelées , d'un
irunàtre doré, avec des points fau-
t-es et cieux taches vitrées {F', sa des-
i:ription et la figure, pl. i , fig. 4). Il
iMi décrit une seconde [F'iirina) , qui
ce trouve dans l'Amérique seplentrio-
i.iale et même en Andalousie. Ses ailes
vont faiblement dentées , noirâtres ,
iMvec des taches rouges et une tache
riàtrée, qui est Irès-pelite sur les ailes
supérieures et larg.e aux inférieures,
il en a donné la figure (pl. i, fig. 5).
(lat.)
THYRSANTHUS. bot. piian. E1-
iiiolt a fondé sous ce nom un genre
lile Légumineuses p\ écédemment éta-
)i)li par jSutlal sous celui de Wisteria.
Y^. ce mot.
I Le nom de Thyrsanthiis a encore
|t:té employé pai; Schrank pour dési-
gner un genre fondé sur le Lysima-
\khia thyrsiflora, mais qui n'a pas été
Idopté. (G..N.)
I THYRSE. BOT. PHAN. On appelle
II insi une inflorescence dans laquelle
less fleurs forment une grappe ra-
nieuse , dressée et à peu près pyrami-
Isale, comme dans le Marronnier d'In-
lee, le Lilas , etc. Cette inflorescence
l'.'est pas distincte de la grappe.
I THYRSIE. Thyrsia. tns.^ Genre
lee Coléoptères , famille des Longi-
loornes , institué par Dalman dans ses
winatecla entomologie a, qui , sous quel -
loues rapports, paraît se rapprocher
lee certaines espèces de Saperdes du
■prësil , décrites par Klug [amicta, to-
■aa/a , palliata, dasycera, ciliaris), et
Bi^r d'autres de divers Prioniens. F".
Bjalman et l'Encyclopédie mélhodi-
lime, article Thyksie. (lat.)
I THYRSINE. BOT. ru an. Selon
■Jenizel , les auteurs donnaient ce
Ikom à \ Orobnnche caryopkyllœa , L.
THY 24r»
Gleditsch l'a employé pour désigner
le genre Cytinus. (G..N.)
THYRSIS. BOT. PHAN. Rcneaume
a décrit et figuré sous ce nom \eDian-
thiis barbatus ^ h. (g..n.)
THYSANOMITRION . BOT. CRYPT.
{ Mousses.) Sous le nom de Thysano-
mitrion Richardi , Schwaegrichen
[Spec. Musc, suppl.y p. 61, tab. u8)
a publié une Mousse formant un
genre nouveau qui avait élé primiti-
vement observé, peint et décrit par
L.-C Richard. JBridel [Mantiss.
Musc. , p. yS) a donné au niêtJie
genre le nom de Campylopus. La
Plante sur laquelle ce genre a été
fondé , est une Mousse assez élégante
qui forme des louff'es étalées à la sur-
lace du sol, sur les pierres, à la mon-
tagne de la Soufrière dans l'île de la
Guadeloupe. Ses tiges sont ascendan-
tes , très-peu rameuses, longues de-
puis un jusqu'.T six pouces , grêles et
brunes , garnies de feuilles raf)pro-
chées , dressées, lancéolées, cuspi-
dées, concave^, carénées, brunes.
Les organes fructificateurs sont fasci-
culés au sommet de la tige, portés sur
des soies flexueusès , brunes ; l'urne
est cylindrique, égale, hérissée à la
base de rugosités aiguës; le périslome
est à seize dents, courtes, fixées sur le
bord intérieur de l'urne; la coiffe est
campanulée-subulée , frangée à sa
base , munie au sommet de soies
courtes.
Walker - Arnotl , dans le second
volume des Mémoires de la So-
ciété d'Histoire naturelle de Paris,
a réuni au genre Thysanomitrion
plusieurs espèces décrites par les au-
teurs sous les noms génériques de
Dicranum, IFeissia, Trichostomum et
Campylopus. Elles ont toutes la coiffe
héi issée à la base de rugosités aiguës,
ce qui est le caractère essentiel du
genre. (g..n.)
*THYSANOPODE. Thysanopoda.
CRTJST. Nous avons récemment établi
ce nouveau genre pour recevoir uu
Crustacé voisin des Mysis , mais dont
les branchies, rameuses comme celles
des Squilles , sont placées , à l'extâ-
346 " TIJ\
rieur, à la base des pâtes thoraci-
ques, et flottenl daus le liquide am-
biajit. (ii.-M.jî.)
T^iYSANOTHE. Thysanulkus. bot.
PiiAN. Genre de la famille des As-
phodélées et de l'Hexandrie Mouogy-
nie, L. , établi par R. Biown {Fior.
Holl. , p. 282 ) qui l'a ainsi caractci-
rise : perianthe élalé, persistant, di-
visé profondément en six segmens
dont les intérieurs sont les plus lar-
gos , le liuabe coloré de chaque côté ,
les bords garnis de cils articulés ;
élamines, au nombre de six , rare-
ment de trois , insérées à la base du
périfinlhe ou bypogynes, déclinées,
à filets glabres , à anthères linéaires
inséiées à la base de l'écliancrure ;
les trois intérieures ordinairement
allongées et renversées ; ovaire à lo-
ges dispeimes; style fdiforme, dé-
cliné ; stigmate petit ; capsule à trois
loges et à trois valves portant les
cloisons sur leur milieu; deux grai-
nes strophiolées , l'une dressée , l'a u-
tre pendante. Ce genre , voisin de
V Arlhîopodium et S<i V Anlhenciim , a
été constitué par Salisbury ( Parad.
Lond. , io3) sous 1^ nom de Clilamis-
porum. Il renferme vingt-une es-
pèces qui croissent dans la Nouvelle-
Hollande, et parmi lesquelles se
trouve la Plante figurée par Labillar-
dière { Nov.-Holl. , tab. 109) sous le
nom d' Ornithogali/m dic/totomum.
Les Thysauothes sont des Plantes
herbacées , vivaces , à racines fibreu-
ses ou fasciculées , charnues , à feuil-
les étroites , linéaires, et à fleurs ter-
minales , ordinairement en ombelles,
portées sur des pédicelles ai ticulés
vers leur milieu. (g..n.)
THYSANOURES. Thysanoura.
INS. Second ordre, dans notre méthode,
de la classe des Insectes , composé de
ceux qui sont aptères, pourvus de six
pieds, de mandibules et de mâchoi-
res , ne subissent point de métamor-
phoses , et offrent sur les côtés du
corps et à son extrémité postérieure
des appendices particuliers , facilitant
la locomotion. Tous ces Insectes sont
de petite taille , ont le corps mou ,
THY
mais le plus souvent garni de p; ■
écailles luisantes, remplacées pai
poils dans d'autres , fuient la lui:i
et ne quittent leurs retraites qu>: . .
nuit. Les uns habitent l'intérieur d
nos maisons, et se tiennent cacli
dans les armoires, les fentes de châs
sis , etc. ; les autres se trouvent sou
les pierres , ou dans les lieux hurai
des. Ceux-ci courent ti ès-vite; ceux
là ont la faculté de sauter. Cet ordr
se divise en deux familles , les Lépi
mènes et les Podurelles. V. ce mot
(LAT.)
THYSANDS. bot. phan. Loureir
appelle ainsi un Arbrisseau de la C
chinchine dont les feuilles sontcora
posées de dix paires de folioles très
entières et glabres ; les pciioncule
axillaires et multiflores. Les fleur
présentent un calice à cinq folioles
rouge, persistant; cinq pétales ob-«
longs et égaux au calice, ouveits,
blancs; dix étamines courtes, à filets
réfléchis, à anthères arrondies e'
dressées; un ovaire létragone; qualr
styles filiformes , insérés latérale
mentaux quatre angles de l'ovaire;
autant de stigmates légèrement bifi
des; un fruit composé de quatre dru
pes oblongues , gibbeuses, recour-
bées au sommet , revêtues d'un
écorce laineuse qui s'ouvre latérale-
ment , et renfermant chacun un
noyau solitaire , ovale-oblong , lisse,
enveloppé à sa base par une tunique
charnue et frangée. Loureiro indique
son genre comme ayant de l'affinité
avec une Simaroubée , le Simaba}
suivant Willdenow^, ce serait un Ai~
lanthus. Tous les caractères énoncés
ci-dessus portent à croire que c'est
plutôt une espèce de Connarus ou du
moins un genre voisin, et qu'il doit
par conséquent prendre place dans
le groupe des Conuaracées établi aux
dépens des anciennes Tércbinthacées..
(A. D. J.)
THYSSELINUM. uot. phan. Les
anciens désignaient sous ce nom ime
Ombellifère que Linné plaça dans
sou genre Seli/ium (S. palustre),
mais qui en fut sépai-ée comme genre
distinct par Crantz ' et Ilofl'mann.
TIA.
t 'e geure n'a ^)as été admis par Koch
par le.s botanistes qui se sont oc-
cupés réceimnenl de rétude des Om-
bcllifères. (G..N.}
TIARELLA. bot. phan. Genre de
la famille des SaxitVagees et de la Dé-
caudrie Digynie, L. , offrant les ca-
ractères suivans : calice persistant,
pproloudemeut découpé en cinq seg-
mens ovales, aigus; corolle à cinq
{•pétales oblongs , ti ès-entiers , insérés
i&ur le calice ; dix élamiues à filets
aaussi insérés sur le calice , plus longs
qque la coioUe; ovaire bifide, sur-
Linouté de deux styles courts, teimi-
cnés par des stigmates simples; cap-
sule oblongue , uniloculaire , à deux
ivalves presque planes et dont l'une
eesl plus grande que l'autre. Ce genre
eesl très-rapprociîé du Milella ; il n'en
diffère que par de légers caractères,
Itirés de la forme des pétales et de
ccelle des valves de la capsule. Dans
ice dernier genre , les pétales sont
f presque pinnalifides et les valves
>sont égales. On ne connaît que qua-
Itre espèces de TiareUa ; elles sont
t toutes originaires de l'Amérique sep-
ttentrionale. Le Tiarella cordifolia ,
IL. , Lamk. ,Illustr., tab. Syo, est une
jolie Plante herbacée, dont les tiges
ou hampes sont droites, grêles, nues,
lhaules de quatre à six pouces Les
I feuilles sont toutes radicales , portées
sur de longs pétioles , larges , cordi-
ifortnes, inégalement dentées à leur
contour et quelquefois légèrement
lobées. Les fleurs sont nombreuses,
ipetiles, blanches, situées au som-
met des hampes. Cette Plante croît
jau Canada et dans les pays raoutueux
tdes extrémités de l'Amérique septen-
Itrionale. On la cultive en Europe
(dans la plupart des-jardins de bota-
inique. (g,.n.)
TIARIDIUM. liOT. PHAN. Genre
> de la famille des Borraginées et de la
IPentandi ie Monogynic , L. , établi
ipar Lf^hmann [yispcrif., p. i 5) qui l'a
«ainsi caractérisé: corolle hypocralé-
I nforme dont le tube est anguleux, la
p gorge resserrée cl à cinq rayons ou
« dents inférieures , les découpures du
Tin a 47
liinbiî ouilulées ; style Irès-courl, sur-
monté d'un stigmate capité ; quatre
noix biloculaires , milriformes, acu-
minées, cohérentes et closes à la
base; réceptacle commun nullement
visible. Ce genre est formé aux dé-
pens de quelques espèces A'Heliotru-
pium et particulièrement de V H. in-
dicuniy L. , dont R. Brown {Prodr.
Fl. Nov-HolL. , p. 490) a le premier
indiqué la séparation générique, à
cause (le ses noix milriformes et pro-
fondément bilobées. Lehmann réunit
à ce nouveau genre deux autres es-
pèces, l'une de l'Inde-Orienl.ile ( T.
velutiniim ] , et l'autre du Brésil ( T.
elongalum). Ce sont des Plantes à
tiges herbacées , dressées , hérissées
ou très-velues, à feuilles ovales ou
cordiformes aiguës , et à corolles plus
grandes que le calice. (g..n.;
* TrBERL4. MAM. Pvafinesque
nomme ainsi une famille qu'il dis-
tingue parmi les Rats , el qui n'a
point été adoptée. (is. g. st.-h.)
TIBIANE. Tibiana. polyp. Genre
de l'ordre desTubulariées, ayant pour
caractères : Polypier phytoïde^ listu-
leux; rameaux tlexucux ou en zig-zag,
avec des ouvertures polypeuses , la-
térales , alternes, raienjent éparscs.
Ces Polypiers sonl formés de lube.-^
plus ou moins n ombreux, a gglulincsel
liés ensemble sans être ana.^tomosés ;
à une hauteur qui varie, les tubes se
séparent, s'écartent et forment des
branches peu ou point ramifiées en
général, flexueuses ou en zig-zag;
les cellules ou ouvertures dans les-
quelles sont situés les Polypes se trou-
vent placées à l'extrémité de chaque
flexuosilé des branches; ces ouver-
tures sonl dirigées vers la base du
Polypier ou latéralemenl. Les tubes
des liges et de leurs divisions sont
fistulcux , sous cloisons internes. La
substance desTibianes est de nature
cornée , peu flexible , cassante , quel -
quefois légèrement crétacée. Ce genre
ne renferme que deux espèces , Ti-
biana fasciculata et rarnea. (e. D..ii.)
TTBICEN. INS. Espèces du genre
Cigale. F", ce mot. (u.)
j48 tic
TIBOUCHINA. EOT. iMiAN.Gcuie
de la famille des Mélastomacées et
(le la Décandrie MouDgynie, L. , éta-
bli par Aublet ( Guian. , i , p. 466 ,
tab. 177 j , et aiusi caractérisé par De
Candolle {Prodr. Syst. Veget., 3,
P- i43) : calice dont le tube est
luibiné, revêtu d'dcailles imbri-
fjuées, ceint à la base d'un double
involucre , l'un et l'autre composé
de deux bractées soudées; le limbe
à cinq lobes lancéolés, sans appen-
dices entre les lobes. Corolle à cinq
pétales ovales. Etamines ayant leurs
filets glabres , le conneclif des an-
thères muni à la base de deux oreil-
lettes obtuses. Ovaire entièrement
libre , soyeux au sommet ; capsule
déhiscente ; graines en hélice. Ce
genre, que Necker a nommé Savas-
tenia , se compose d'une seule espèce
( Tibouchina aspera , Aubl . ; Melas-
toma Tibouchina, Encyciop., M. aro-
iiialica , Vahl). C'est un Arbrisseau
de la Guiane , à rameaux légèrement
télragones et à pétioles écailleux sca-
bres. Les feuilles sont brièvement
pétiolées, ovales, obtuses à la base,
aiguës au sommet , très-entières, à
cinq nervures, hérissées, soyeuses
en dessous , couvertes en dessus de
poils appliqués et très-serrés vers les
nervures. Les fleurs sont rouges ,
peu nombreuses , formant de petits
corymbes terminaux ou axillaires.
(G..N.)
TIBOURBOU. BOT. PHAN. ]Nom
vulgaire chez les habitans de la Guia-
ne , d'une espèce 'VJpeiba. V. ce
mot. (g..n.)
TIBURON. POIS. Espèce du genre
Squale. P". ce mot. (b.)
TICANTO ou TIRANTO. bot.
PHAN. Rhéede [Hort. Mal. , 6, t. 19)
a décrit et figuré sous ce nom , qui a
été adopté comme générique par
Adanson, le Guilandina panicul.ata
de Lamarck. Cette Plante fait main-
tenant partie du genre Cœsalpinia.
(G..N.)
TICHODROME. Tichodroma .
OIS. Genre de l'ordre des An iso-
dactyles. Caractères : bec très-long ,
TIC
faiblement arqué, giêlc , cylindri
que, anguleux à sa base, déprimé
vers la pointe: narines percées ho
rizontalemcnt, à moitié Fermées pa
une membrane voûtée ; quatre doigts
trois en avant , l'externe soudé par la
base à l'in terniédiaire ; un en arrière ,
ai-mé d'un ongle très-long; ailes am
pies ; première rémige courte, deuxiè
me et troisième étagées , les trois sui-
vantes les plus longues; queue ar-
rondie; rectrices à baguettes flexibles.
La seule espèce qui compose le genre
Tichodrome fut pendant long-temps
considérée comme un Grimpereau ;
c'est bien à la rigueur un Grimpe-
reau, mais qui ne court pas en tous
sens, et avec l'extrême vivacité que l'o
remarque dans ces petits hôtes de
bois; d se cramponne sur les mur
seulement, et s'y tient long-temp.?
dans une situation veiticale. Il es
d'ailleurs doué de caractères distinc
tifs qui ne permettent pas de le con
fondre avec les trois véritables es
pèces de Grimpereaux, et Illiger
agi de la manière la plus judicieuse
eu formant pour lui une coupe génë
riquc. Le "Tichodrome, fidèle à se
murailles , ne les quitte pas pour ni-
cher, à moins qu'il ne trouve plus de
sécurité au milieu des rochers , dans
les crevasses inaccessibles à d'autre"
qu'à lui. Son nid, fait assez ncgli
gemment avec des débris de matière'
ligneuses, entourant un peu de du
vet, renferme cinq œufs blanchâtres,
finement tachetés de brun. Cet Oi
seau n'est pas très-rare dans les par
lies méridionales de i'Europe ; i
existe aussi en Barbarie , et l'on as
sure qu'on le retrouve sous les mêra"
latitudes en Asie, jusqu'en Chine. Il
se nourrit exclusivement d'Insectes
ou de leurs larves; il est assujetti à
la double mue qui n'est vraiment ap-
parente que chez le mâle , par la
chute des plumes noires qui lui pa-
rent la gorge au printemps.
TlCHODI^OME ÉCHELETTE , Tic/lO-
droma phœnicoptera , Temm.; Ce,
thia rnuraria , Gmel. , Buff. , pl. enl
37!2. Parties supérieures d'un gri
cendré, clair; sommet'de la tête d'un
TIC
feinte plus rembrunie; tectrices alai-
res d'un rouge cramoisi vif; rémiges
.terminées de noir, bordées de cra-
noisi et murquces intérieurement de
kleux grandes taches blanches ; réc-
riées noires terminées de blanc et de
;;::endré; gorge et devant du cou
Mioirs , ainsi que le bec et les pieds ;
parties inférieures d'un cendré noi-
-râlre. Taille , six pouces et demi. Les
r'emelles et les mâles en plumage
l'hiver ont toutes les parties supé-
i'ieures cendrées , la gorge et le devant
du cou d'un cendré blanchâtre.
(l)R..Z.)
TICHURL MAM. Nom du Minck en
Finlande. Marte, (is.g. st.-h.)
TICOREA. BOT. PHAN. Genre
t tabli par Aublet et faisant partie de
a tribu des Cuspariées dans la fa-
nille des Rutacées, oli il se distingue
ar les caractères suivans : calice à
inq dénis ou à cinq divisions peu
irofondes; corolle de cinq pétales
linéaires très-longs , réunis en une
orolle pseudo- monopétale , tubu-
euse , infundibuliforme , à limbe of-
rant cinq divisions ouvertes , égales
i.u inégales. Les élamines au nombre
ee cinq à huit dont trois ou six sont
lériles , ont leurs filets plans et in-
;rés à la base de la corolle. Les ovai-
-35 au nombre de cinq sont soudés
itre eux et glabres , entourés d'un
isque hypogyne annulaire. Les sty-
s souvent souciés entre eux se ter-
iiinent par un stigmate à cinq lobes;
I fruit se composede cinq capsules mo-
spermes et déhiscentes. Ce genre est
t rmé de sept espèces originaires de la
ttuiane et nu Brésil. Ce sont des Ar-
stes ou de grands Arbres odorans ,
ifeuilles alternes, articulées, simples ,
iplus généralement trifoliolées ; les
Kurs sont blanches ou jaunes et fer-
rent des grappes ou des corymbes.
cce genre doivent être réunis comme
• simples synonymes le Sciuris de
«es et Martius (non Schreb.) et VO-
pliyLlum de Schrebei-. (a. r.)
mCTIG. OIS. Espèce du nre
oucherolle. V. ce mot, (b.)
TIE
349
TICTIVIE. OIS. Espèce du genre
Gobe-Mouche. V. ce mot. (b.j
TICUNAS. BOT. PHAN. r. Majo-
BAMBA. (B.)
♦ TIEDEMANNIA. bot. phan. De
CandoUe (Mém. sur les Ombellifères,
p. f)i, tab. 12) a récemment établi
sous ce nom un genre de la famille
des Ombellifères , et qui a pour type
une Plante que Walter et Pursh
avaient placée parmi les OEnatUhe et
EUiott parmi les Siiim. Elle croît
dans les marais des forêls de Pins
de la Cai'oline , et offre un aspect,
rare dans la famille des Ombel-
lifères , par ses feuilles réduites à
un pétiole fistuleux , cylindrique,
pointu et marqué çà et là de cloisons
transversales comme ^^mX Ery ngium
corniculatum , et surtout dans VOt-
îoa de Kunth. Elle ressemble telle-
ment à cette dernière Plante qu'on
serait tenté de la confondre avec elle,
si les caiactères carpologiques n'é-
taient très-différens et ne la rappro-
chaient davantage du Pastinnca. La
fleur du Tiedemannia teretifulia
présente, d'après EUiott, des pétales
acuminés, réfléchis?, et des anthè-
res adnées au filet. Le fruit est ova-
le-plan , formé de deux méricarpes
aplatis par le dos , bordés d'une
aile membraneuse et munis de cinq
côtes filiformes légères et assez rap-
prochées. Les vallécules sont planes,
remplies chacune par un canal oléi-
fère; on en compte deux sur la com-
missure. Le carpophore est divisé en
deux filets jusqu'à la base; la graine
est comprimée dans le même sens
que les méricarpes. L'ombelle est
composée; l'un et l'autre involucre
est à quatre ou cinq folioles subu-
lés ; les fleurs sont blanches. (g..N.)
TIEN-SGHU. MAM. ÉLÉPHANT.
TIERCELET, ois. On désigne
sous ce nom tous les Oiseaux de proie
mâles dont le volume est toujoiu's
moindre d'un tiers que celui des fe-
melles. (DR..Z.)
TIERS. OIS. De'nomination vul-
af.o TIG
gaire de la Sarcelle d'ciii. V . Ca-
NAHD.
Bcloii donne aussi ce nom au llarle
huppé. ^. Harle. (DII..Z.)
. TIEÏ-EUWERIK. ois. ( Sepp. )
Syn. néerlandais de la Farlouse. V.
PiPIT. (DR..Z.)
TIEDTE. ROT. PiiAN. Nom vul-
gaire à Java d'une espèce de Slrycli-
nos qui fournil une substance véué-
neuse dont les naturels se servent
pour empoisonner leurs llèclies. P .
Strychnos. (g..n.)
TIGAREA. BOT. PiiAN. Ce genre
d'Aublet est le même que le Tetracera
de Linné auquel il a été réuni. P^.
TÉTRACERA. (a. B..)
ÏIGE. Caulis. bot. phan. La tige
est cet organe des Végétaux qui croît
en sens inverse de la racine , c'est-à-
dire qui s'élève dans l'atmosphère ,
tandis que la racine s'enfonce dans
la terre , et qui après s'être divisé en
branches et en rameaux , porte les
feuilles et les organes de la fructifi-
cation. A l'exception de quelques
Végétaux des dernières classes , tou-
tes les Plantes phanérogames et une
grande partie des Cryptogames ont
une lige; mais quelquefois cet organe
est si court, tellement peu développé,
qu'il paraît ne pas exister, et c'est
dans ce cas que l'on dit que les Plan-
tes sont acaules ou sans tige , comme
dans la Primevère , la Dent de Lion ,
etc. 11 ne faut pas confondre avec la
lige proprement dite le pédoncule
radical ou la hampe , qui l'un et
l'autre ne sont que des supports pro-
pres de fleurs , qui ne donnent ja-
mais naissance à des feuilles, comme
dans la Jacinthe, la Dent de Lion, etc.
D'après leur organisation et le mode
suivant lequel elles se développent ,
on dislingue cinq espèces de tige ,
savoir ; le tronc, le stipe, le chaume,
la souche et la lige proprement dite.
1°. Le tronc est la tige ligneuse
des Arbres de nos forêts, du Chêne,
du Sapin , du Hêtre , etc. U est co-
nique , allongé , c'est-à-dire que sa
plur> grande épaisseur est à sa base
TIG
et qu'il va en diminuant veis scn
eonimet. I! est nu et simple inférieu
reinent , terminé à son sommet p:.
des divisions successivement plus pe-
tites, auxquelles on a donné les nom
de branches , de rameaux ou de ra
milles ou ramuscules, et qui poi
lent ordinairement les feuilles, h
stipules et les organes de la repro
duction. Le tronc est propre aux Ai
bres dicolylédonés ; il se compose in
térieuremenl d'un canal médullaii
central , autour duquel sont placëi
les couches ligneuses disposées p;i
anneaux concentriques, et envelop|.
à l'extérieur d'une écorce bien di-
tincte. Hs'accroît par l'addition suc
cessive de nouvelles couches qui s
forment chaque année entre le bo
et l'écorce.
2°. Le stipe est la tige ligneuse d
Végétaux dicolylédonés , tels que
Palmiers , les Dracœna , etc. ; il a
forme d'une sorte de colonne cylio
drique , c'est-à-dire aussi grosse
son sommet qu'à sa base (ce qui e
le contraire du tronc), souVent mê
plus renflée à sa partie moyenne qu
ses deux extrémités, rarement ra
fiée, couronnée à son sommet par
bouquet de feuilles , entremêlées
fleurs ; son écorce, lorsqu'il en a u
est ordinairement peu distincte
reste de la tige. Il se compose int
rieurement d'une masse de tissu
lulaire dans laquelle les fibres lign
ses sont éparses sans ordre; il s'a
croît en hauteur par le développ
ment du boulon qui le termine s
périeurement , et en épaisseur par
multiplication des filets ligneux
sa circonférence.
3°. Le c/mw/we est la tige propre a
Graminées , aux Cypéracées , a
Joncs , etc. ; elle est simple, rarena
ramifiée , le plus souvent fistuleu
c'est-à-dii'e cl-euse inléricureme"
séparée de distance en distance
des nœuds ou cloisons pleines et ss>
lantes, d'oii parlent des feuilles
ternes et engainantes.
4°. La souche ou rhizome. 0
donné ce nom aux tiges souterrai
et horizontales d(/s Plantes viva
TKi
■achées entièrement ou en partie sous
a terre , et qui poussent par une de
eurs extrémités de nouvelles liges ou
lie nouvelles feuilles, à mesure que
'autre extrémité se détruit. C'est à
i-'.eUe tige soutei raine que l 'on donne
:oininunément les noms impropres
f. le racine succise, racine progressii'e ,
•le. I^es diverses sortes d'Iris, le Sceau
itle Salomon , la Sylvie, la Scnbicuse
uuccise , en oQVent des exemples. La
oouche est absolument organisée
comme la Tige proprement dite ;
wulre sa dii'ection à peu près hori-
ooutale sous terre, un des principaux
caractères de la souche, caractère qui
la dislingue de la racine, c'est d'of-
ririr toujours , sur quelques points de
ïa surface, les traces des feuilles ou
lees tiges des années précédentes , ou
ees écailles qui en tiennent lieu , et
lee s'accroître par sa base ou par le
int le plus rapproché des feuilles ,
qui est le contraire de la véritable
«cinc.
5°. Enfin on donne le nom commun
; général de Tiges à toutes celles qui,
'flërenles des quatre espèces précé-
eentes , ne peuvent être rapportées
^aucune d'elles. Le nombre des V c-
tîtaux qui ont une tige proprement
It.te est de beaucoup le plus considë-
ble.
Nous ne parlerons point ici de la
liructure intérieure des Tiges, ni du
Itode suivant lequel elles s'accrois-
Irnt ; ces sujels importans ont déjà
ié traités aux mots Accroissement,
SVATOMIE VÉGÉTAI.E, MoNOCOTYLi;-
''Ns, auxquels nous renvoyons.
jlILa Tige peut présenter une foule
modifications, qui servent de si-
ifles pour caractériser les Végétaux,
us nous contenterons d'énumérer
les plus importantes.
Suivant sa consistance, la Tige
t être : 1 ° herbacée, quand elle est
dre, verte, plus ou moins char-
e ou fibreuse, et qu'elle périt com-
•lement chaque année. Une Tige
l'bacée peut appartenir à une ra-
e annuelle , c'est-à-dire que
•te la Plante meurt chaque année ,
«à une racine vivacc , qui tous les
TIG j5i
ans reproduit de nouvelles Tiges her-
bacées ; ii^ suffruteseente ou demi-li-
gneuse , celle qui est ligneuse à sa
base, mais dont les rameaux sout
herbacés et annuels ; telle est celle
de la Rue odorante, du Chèvrefeuille,
de la Vigne-Vierge , etc. ; 3" ligneuse,
celle qui est dure , persistante dans
toutes ses parties. C'est d'après cetie
consistance de la Tige que l'on a dis-
tingué les Végétaux en : Herbes, ceux
qui ont la Tige herbacée; Sous-Ar-
brisseaux , ceux dont la tige est li-
gneuse à sa base et annuelle dans ses
ramifications ; Arbustes , Jrbrisseaux
ou Arbres , ceux dont la Tige est
complètement ligneuse.
B. La forme de la Tige est très-su-
> . • ■ 1,^ ► , >
jette a varier ; ainsi elle est en gêne-
rai cylindrique, d'autres fois compri-
mée; quelquefois elle, présente des
angles plus ou moins saillans et plus
ou moins nombreux , et peut être
triangulaire, carrée, pentagone , etc.
C. La Tige est simple, c'est-à-dire
sans aucune rarpification , comme
celle de la Digitale pourprée, du
Bouillon blanc, etc. ; elle peut être
plus ou moins ramifiée ou rameuse,
diclîolome , trichotome , etc.
D. La Tige n'affecte pas toujours
la direction verticale, bien que celle-
ci soit la plus générale; quelquefois
elle est oblique ou étalée à la surface
du sol , rampante quand elle s'étale
et s'enracine par tous les pointa qui
touchent à la terre ; traçante ou sto-
lonifèi e , quand elle pousse des rejets
qui s'enracinent de distance en dis-
tance , comme dans le Fraisier par
exemple , etc., etc. (a. r.)
TIGERERZ. MIN. P'. Ampihbole
GLOBULIFORME RADIÉE.
TIGERINE. coNCH. Espèce du
genre Lucine. V. ce mot. (b.)
TIGLINE. BOT. PHAN. Substance
résineuse nouvellement obtenue du
Croton Tiglium. V. Croton. (b.)
TIGLIUM. BOT. PHAN. Espèce de
Croton. ce mot. (g..n.)
TIGRE. MAM. Espèce du genre
Chat. V. ce mot. (is. G. ST.-n.)
2» 2
TU
TIGIIE. nEVT. opu. Espèce du
sous-genre Python, r. Coui.euvhe.
(B.)
TIGRE. MOLL. Espèce du genre
Cone. ce mot. (b.)
TIGRE. REPT. opn. Espèce du
genre Couleuvre. F^. ce mol. (b.)
TIGRE. POIS. Espèce du genre
Ostracion. p^. ce mot. (b.)
TIGRE INOIK. MAM. (Laborde.)
Variété foncée de Couguar. P'. ce
mot et Chat. (b.)
TIGRIDIA. BOT. PiiAN. Genre de
la famille des Iridées et de la iVJona-
delphie Triandrie, L., établi par Jus-
sieu {Gêner. Pl.,^. 67) sur une Plan-
te que Linné avait réunie au genre
Ferraria. Voici ses caractères essen-
tiels : fleurenveloppéedans unespalhe
à deux folioles ; périanthe pétaloïde ,
composé de six parties dont trois ex-
térieures beaucoup plus grandes que
les intérieures ; trois étamines réunies
par leurs filets eu un long tube ; style
simple, terminé par trois stigmates
bifides; capsule triloculaire. Le Tf-
gridia Favonia est une Plante ma-
gnifique remarquable surtout par sa
fleur qui est ornée des plus vives cou-
leurs; les bords sont d'un rouge pon-
ceau ou aurore, et le fond jaune
clair marqué de taches de la même
couleur que celle des bords. Celte
Plante est originaire du Alexique, oii
elle fut observée dès les premiers
temps de la conquête. La plupart des
botanistes , depuis Hernaudez et Lo-
bel jusqu'à Linné , l'ont mentionnée.
Cependant elle n'est devenue com-
mune dans les jardins que vers la fin
du siècle dernier. (g..n.)
TIGRINE. BOT. PHAN. r. Ttgri-
DIA.
TIGRIS. Moi.i>. Genre formé par
Klein (Méth. ostrac. , p. 4i ) pour
deux espèces de Turbos; le Turbo
Pica en est une. Ce genre ne pourrait
être adopté. ^. TxJBBO. (d..h.)
TUÉ. OIS. Espèce du genre Mana-
kin. V. ce mot. (« J
TIL
TIJIN. MAM. ECUHEUIL COM-[
MUff.
TIKANTO. BOT. PHAN. V. Ti-,
CANTO.
TIKKA-ARIKELLO. bot. phan.
Espèce de Paspale qui paraît le mêrnct*
que l'espèce appelée dans les IndesiH
Mcnya. ce mot. (b.)
TlKLIN. OIS. Espèces des genresi
Gailinule et Râle. P". ces mots, (b.)
TIKOUS. MAM. C'est, d'après!
noire collaborateur Lesson , le notnl
malais de plusieurs espèces de RatsJ
(IS. G.8T.-H.|'j
TILDRA. ois. Syn. vulgaire dél
l'Huîtrier Pie. P^. Huitrier. (db..z.
TILESIA. bot. phan. Sous le nond
de Tilesia capilata , Me^ er, dans ssl
Flore d'Essequebo , a publié unq
Plante formant un genre nouveau da
Synanthérées qui, selon Sprengel,
doit être réuni au Meyera de SchreJ
ber ; mais ce dernier nom est luH
même synonyme de ceux à!P2nydra\
Sobrya et Crjpliiospermum. P^. Eny-J
DRE. (g..n.)
TTLÉSIE. Tilesia. polyp. GeniJ
de l'ordre des Escharées , dans la diJ
vision des Polypiers entièrement pief-f
reux, ayant pour caractères : Poly-f
pier fossile, pierreux, cylindrique,
rameux, tortueux , verruqueux; po-
res ou cellules petites, réunies ei
paquets ou en groupes polymorph
saillans, et couvrant en grande pa
tie le Polypier; intervalle entre U
groupes lisse et sans pores. Ce genre,
établi par Lamouroux, ne renfernid
qu'une espèce , Tilesia distorta , trou-T
vée dans le Forest-Marble des envH
ronsdeCaen. (e.d..i..)|
TILIA. BOT. phan. P^. TlLLETJli.
TILIACÉES. BOT. phan. Familld
natui-elle de Végétaux dicotylédond
polypétales, à insertion hypogyne^
ayant pour type et pour genre F^n-Bî
cipal le Tilleul , et composée a'Ar- "
bres ou d'Arbrisseaux , rarement di
Plantes herbacées , à feuilles aller- '
nés , simples , accoiinpagnces à Ipui I
TIL
ase tle deux stipules. Les fleurs sont
xillaires, pédonculées, solitaires ou
iversenient groupées ; leur calice
il simple, formé de quatre à cinq
ipales , rapprochés en forme de
ilves avant répanouissement de la
3ur , une coi'ollc d'un même nom-
<e de pétales , qui manquent rare-
:enl, et sont souvent glanduleux
i munis d'un appendice à leur base
i frangés dans leur contour. Les
aminés sont en grand nombre,, li-
f es , hypogynes, à anthères bilocu-
tires , s'ouvrant par un sillon lon-
ttudinal , rarement par un trou
acé au sommet de chaque loge,
oovaire est libre, offrant de deux à
ixJoges qui , chacune, contiennent
usieurs ovules insérés à leur angle
iterne et sur deux rangées longilu-
aales. Le style est simple, terminé
r un stigmate lobé. Le fruit est
ee capsule à plusieurs loges , con-
ant plusieurs graines ; quelque-
ss la capsule est indéhiscente , ou
un le fruit est une drupe mono-
urme par avorlement. Les graines
iliennent un embryon droit ou un
1 recourbé , dans un endospetme
irnu.
.Plusieurs genres , autrefois placés
is les Tiliacées , en ont été retirés
ir former des types de familles
ivelles. Ainsi le Flacurùa est de-
nu le type de la famille des Fla-
itianées; les genres ^/.ra, Lœiia
"anara forment la nouvelle fa-
lie des Bixinées du professeur
Qlh ; les genres Hermannia, VaL-
t'ia et Mahernia forment la tribu
IHermanniées dans la famille des
nériacées. D'un autre côté le
fe Elœocarpus avait été retiré de
e famille par Jussicu pour en
Bliluer une famille sous le nom
éëocarpées; mais celte nouvelle
lie , qui ne dillere des Tiliacées
j par des pétales frangés et des
ères s'ouvrant par un trou placé
ur sommet et non par une fente
iludinale , nous parait établie sur
ifFérences de trop peu d'impor-
^, et nous l'avons réunie aux Ti-
ScOmme une simple tribu. Voici
TIL 25 5
l'énumération des genres qui ap|iar-
lienncnt à cette famille.
I. Pétales entiers; anthères s'ouvrant
par un sillon longitudinal.
Tiliacées vraies.
Sparmannia , Thunb. ; Abatia ,
R. et Pav. ; Heliocarpus , L. ; Aiili-
chorus , L. ; Corchorus , L. ; Honcke-
nya, Willdenow; Triunfetta, L. ;
Grewi.a , Juss. ; Columbia ^ Pers.;
Tilia , L. ; Diplophractwii , Desfont.;
Muntingia , L. ; Apeiba , Aubl. ;
Sloaiiea , L. ; Prochia , Brovvne.
On réunit encore aux Tiliacées,
mais avec quelques doutes , les gen-
res suivans :
AbLaida , Aublet ; Gyrostemon ,
Desf. ; Chrisùana, D. G.; Alegria^
Mocino ; Z,^7/efl , Willd. ; P atica ^
L.; Espéra, Willd.; Wiskslrœmia ^
Schrad. : Berrya , Roxb.
II. Pétales frangés dans leur contour;
arithères s'ouvrant par des pores
terminaux.^ *
EliÉoCAl^PÉES.
Elœocarpus, L, ; Aceralium, De
Gaud. ; Dicera , Fors t. ; Friesia ,
D. G. ; Vallea , Mut. ; Tricuspidaria,
R. et Pav.; Decadia , Lour.
Les Tiliacées ont une très-grande
affinité avec les iVIalvacées dont elles
diffèrent par leurs étamines libres ,
leurs anthères à deux loges et leur
embryon placé au centre d'un en-
dosperme charnu , avec les Byttné-
riacées dont elles se distinguent par
leurs élamines nombreuses , libres;
leur style simple, etc. (a.r.)
TILIGUGU. REPï. SAUR. Nom
d'une espèce du genre Scinque.
(IS. G. ST. -H.)
TILIN. MOLL. Nom qu'Adanson
(Voy. Jiu Sénég. , pl 6) a donné au
Conus reticuLalus. CÔNE. (d..h.)
* TILIQUA. REPT. SAUH. Sous-
genre de Scinques, proposé par Gray,
qui est caractérisé par le manque de
dents au palais , et a pour type le
Sciiicus ocellatus de Daudin.
(is. G, ST.-H.)
3r)4 TIL
TÏLLANDSIE. Tillandsia, dot.
PiiAN. Vulgairement Caragate. Gcn-
r»; delà raiiiille des Bioméliacéts (;l de
l'Wexandrie Monogynie, L. , ollraut
les caractères suivans : périanlho
double, non adhérent à l'ovaire;
l'extérieur ou calice à trois divisions
lancéolées, persistantes , roulées sur
elles-mêmes; l'intérieur, ou corolle,
lubuleu\-tiifîde ou divisé jusqu'à la
base en trois pétales plus longs que
le calice , ouverts et réilcchis à leur
sommet; six étamincs dont les filets
sont insérés à la base du périanthe
intérieur; capsule oblongue linéaire,
acurainée , marquée de ti ois sillons ,
à trois loges et à trois valves dont les
bords sont roulés en dedans ; graines
très-nombreuses, environnées d'une
aigrette de poils. Ce genre renferme
un très- grand nombre d'espèces
dont le port est fort variable; plu-
sieurs sont des Herbes parasites sur
les troncs des. Arbres; les unes
icsseinblent à des Jgawe ou à des
Aloes , les autres àj||des Bromelia.
Les Tillandsia usneoides et trichoides
sont surtout remarquables par leius
tiges filifoimes et flexueuscs. En gé-
néral leurs feuilles sont engainantes
et radicales; leurs fleurs sont situées
au sommet de hampes garnies d'é-
cailles vaginales; elles sont ordinai-
rement disposées en épis, chacune
accompagnée d'une spathe. Toutes
les ïillaudsies croissent en Améri-
que, particulièrement dans les An-
tdles , le Brésil , le Pérou , la Colom-
bie et le Mexique. On eu cultive en-
viron dix espèces dans les serres
chaudes des jardins d'Europe , parmi
lesquelles nous citerons seulement
les deux suivantes : i° le Tillandsia
ntriculata, Willd., qui croît sur les
troncs des Arbres , dans les forêts des
Antilles; ses feuilles , semblables à
celles de l'Ananas, sont concaves à
l'intérieur, et forment des espèces de
réservoirs où l'eau s'amasse et four-
nit , tant aux hommes qu'aux divers
animaux , une boisson excellente;
2° le T. usneoides , L. Cette espèce ,
originaire des mênies lieux que la
jirécédente, est employée à de nom-
TIL I
brcux usages. On en importe de iail
Jamaïque dans l'Amérique seplen-»jj
trionale une grande quantité, quiL
sert à faire des coussins , des selles d
etc. (G..N.)
TILLE. Tillus. IN3. Genre de l'or- k
dre des Coléoptères, de la familial
des Serricornes , division des Mala-I
codermes , tribu des Clairones , créi
par Olivier, et dont l'espèce ser
vaut de type (T. elungatus) avait él(
placée par Linné avec les Chryso-p
mêles. Ces Coléoptères ont une gran-
de aflinité avec ceux que Geoffroy s
distingués génériquement sous U
nom de Clairons; leur corps est ce-
pendant un peu plus allongé. Leur»
tarses, même vus en dessus, oiTrcn
cinq articles dont les troisième et qu»
trième dilatés, en forme de triangL
renversé; le dernier article des pal
pes est très-grand et sécuriforme ; le
mandibules sont bidentées à leur ei
trémité, et les antennes sont tantô
dentées en scie , depuis le qualrièm
article jusqu'au dixième inclusive
ment , tantôt terminées brusquemen
depuis le sixième en une massue den
tée de la même manière. On trouv
ces Insectes sur le vieux bois ou su
les troncs des arbres. Ce genre a él
adopté par Fabricius , mais il y
réuni des espèces ( 2, 3" .'i ) qui doiven
être rapportées à celui d'Enopli
Son Cleri/s i/nifascialus a plutôt, se
Ion nous , les caractères desTdles qu
ceux des Clairons.
Le Tille allongé , ChrjsomeL
elongata , L. , est noir , avec le corse
let fauve. L'espèce désignée sous 1
nom A' ambttlans paraît n'être qu'ud
variété de la précédente avec le c(W
selet de la couleur du corps, (lat.)
TILLÉE. Tillœa. bot. pha*
Genre de la famille des Crassulacéej
anciennement établi par Michdï
puis adopté par Linné qui y aval
réuni des espèces analogues par lett
port et leur petitesse, mais assczdi
iérentes par leur structure. De Can
dolle {Prodr. S) st. J'cg. , 5 , p. 38»
et Mém. sur les ('rassulacce.s , p. »»
TIL
iTél.ibli \é genre Tillœa à peu ]n ès
•ms les limites que Micheli lui avail
iiniliveinent assignées, et il a rc-
Xé les 'liltœa aquatica^ L. , et 7\
aillantii , Willd. , dans le genre
iilliarda dont il avait aulrelois
Dposé l'élablisscinent dans le Bul-
in de la Sociétd Philouialique ,
1^9 j P- J , t:t dans les Plantes gras-
, lab. 74. xiinsi réduit, le genre
œa se compose de irès-petiles
sautes, glabres, annuelles, crois-
iint dans les lieux liumides , a^ant
ui feuilles entières et opposées, les
uurs blanches, axillaiies et solilai-
i>. Le calice est à trois ou quatre
ryisionsj les pétales en même nom-
ee ainsi que lesétamines; les écail-
■ neclarifères hypogynes sont cx-
'limement petites ou peut-être iiian-
tent totalement; les carpelles, au
i;mbre de trois ou quatre, sont
peu resserrés vers leur n)ilieu et
. contiennent que deux graines. La
l'iule, qui forme le type de ce genre,
le Tillœa miiscosa , L. ; U.C.,
grass. , lab. 75. Elle croît .lans
lieux un peu humides et sablon-
liux de l'Europe. Cinq autres espè-
•i ont clé trouvées en Amérique et
IMS la Nouvelle-Hollande; mais
lelques-unes d'entre elles seront
it-être un jour rejelées parmi les
•liianla. , (g..n.)
I TILLEUL. Tilia. kot. phan.
rnre et type de la famille des Tilia-
ss. Les espèces de ce genre sont
Arbres plus ou moins élevés, à
lilles alternes, pétiolées , simples ,
• nies de deux stipules caduques
;eur base; leurs pédoncules sont
lllaires, uni- ou multiflores , ac-
inpagnés à leur base d'une bractée
'Jugée, veinée, soudée en grande
'lie avec le pédoncule, libre dans
: moitié supérieure. Le calice est à
■;q divisions profondes et caduques;
I corolle formée de cinq pétales
i5 ou accompagnés à leur base in-
itie d'une écaille nectarifère. Les
irnines sont très-nombreuses et hy-
Synes. L'ovaire est libre, globu-
iK, à cinq loges contenant chacune
TIM 2f)5
deux ovules. Le style est simple , lei'-
miné par uu stigmate à cinq lobes.
Le fi uit est une capsule globuleuse
à cinq loges, indéhiscente. Les espè-
ces de ce genre , au nombre d'une di-
zaine , sont originaires de l'Europe ou
de l'Amérique septentrionale. Pies-
que toutes celles qui viennent du
Nouveau -Monde ont leurs pétales
accompagnés d'une écaille qui naît
de leur base et qui parfois est aussi
longue que le pétale lui-même, tan-
('is que dans les espèces européennes
les pétales sont toujours nus. Parmi
ces dernières , nous ferons remar-
quer : i** le TiLiiEUJi SAUVAGE , TiUa
sy lues iris, Desf. , ou T. microphylla ^
\ eut. , Diss. , p. 4 , t. 1 , f 1 ; qu'on
reconnaît à ses jeunes rameaux verts,
se? feuilles plus [)elites. — Le Tu.-
I-EUI. A I.ARGES FEUITA.ES , T.plalJ-
pliyllus , Vent. , lue. cit. , t. 1 , f, i2 ;
qu'on cultive abondamment dans les
jardins. Parmi les espèces exotiques
introduites dans nos jardins, nous
citerons ici les Tilia americana , L. ;
T. pubescens , Ventjcnat ; T. alba ,
Michx. , etc. (a. r.) -
ÏILLY. OIS. Espèce du genre
Merle. A", ce mot. (dr..z.)
TILLY. 130T. PHAN. On désigne
sous le nom de Graines de Tilly celles
du Crotoii Tigliuni qui donnent par
expression une huile excessivement
purgative. (g..n.)
TILVAU. OIS. Syn. vulgaire du
Chevalier aux pieds verts, f^. Che-
valier. (DR. z.)
TIMAC. BOT. PHAN. Liane
COUREUSE.
TIMALIE. Timalia. ois. Genre
de l'ordre des Insectivores. Carac-
tères : bec médiocre , comprimé ;
mandibule supérieure courbée de la
base au sommet, à peine échaucrée,
à arête arrondie et très - saillante
entre les narines qui sont placées de
chaque côté de cette base dans une
fossette ovalaire ; pieds médiocres ,
très-robustes ; ongle postérieur du
double plus grand que les antérieurs;
ailes courtes ; troisième à sixième ré-
2 56 ÏIM
miges dcliancrdes à leur bord exté-
rieur; sixième et septième les plus
longues; queue allongée, arrondie.
Ce genre, établi par liorsHeld, ne se
compose encore que de deux espèces
dont une a été décrite provisoirement,
et d'après le scntimenldeTemminck ,
dans le genre Brève, Pitta. Toutes
deux appartiennent à l'île de Java ,
et présentent dans leurs mœurs et
leurs habitudes la plus grande ana-
logie avec les Merles.
TiMALiE A CALOTTE , T'imaiia pi-
leata, Horst". Parties supérieures d'un
fauve olivâtre ; sommet de la tête
marron; l'émiges fauves , bordées d«
brun châtain ; reclrices fauves , rayées
de brunâtre; cou et gorge blancs,
striés de noir qui est la couleur de la
lige des plumes; parties inférieures
l)lanchâtres ; bec et pieds noirs.
Taille , six pouces. De Java.
Tjmalie thoraciquk , Pitta tho~
racica, Teram., ois. col. , 76. Plu-
mage d'un brun marron , à l'excep-
tion d'une tache noire sur la gorge
et d'une plaque blanche sur la poi-
trine; bec et pieds noirs. Taille, cinq
pouces. De Java. (dr..z.)
TIMARCHE. Timarcha. iNS.
Genre de l'ordre des Coléoptères ,
indiqué par Megerle et Dejean , com-
posé des espèces de Chrysomèles pri-
vées d'ailes , ayant les éiy très réunies,
le corps gibbeux , et dont les tarses
sont ordinairement îrès-dilatés , sur-
tout dans les mâles. On les trouve à
terre , dans les bois , sur le gazon ou
aux bords des chemins. Elles mar-
chent très-lentement , et font sortir
par les articulations des pâtes une li-
queur jaunâtre ou rougeâtre. Les lar-
ves ont le corps très-renflé, nu, et
presque de la couleur de l'Insecle
parfait. Linné avait placé une espèce
de ce genre , la Timarche Téné-
BRiON V Tenebrio iœvigatus , Oliv. ,
Col. , 6 , 91 , pl. 1 , fig. 11 j dans celui
de Tenebrio. Elle est longue de quatre
à huit lignes, noire , avec le corselet
et les élytres lisses, finement poin-
tillés, les antennes et les pieds vio-
lets. Les Chrysomèles tvgosa, sca-
TIM
ù/-a , latipes , coriaria , goettingenu
sont aussi des Timarches. (la'j
TIMIE. Timia. iNs. Genre de D.
tères de la famille des Athéricèrc
tribu des Muscides, division des G^
noinyzides (Règne Animal , 2" éd)
Il , p. 535) , établi par WiedemaL
Parmi les espèces de cette divisioi-
antennes plus courtes que la tête ,
en est dont la première cellule
limbe postérieur des ailes est presqi ^
fermée , et telles sont celles qui coirij
f>osent les genres Timie et celui d'U
idie de Meigen. Le premier se dil
tiugue du second par la palette ti<|
antennes qui est courte, demi-ovoïd
et par l'abdomen , divisé extérieui
ment en six anneaux. L'on en a déci ;
deux espèces; l'une, la Timie téï
RotroE ( T. erythiocephala , Wied
Anal. Entom. , p. 1 5 , f. 6) , est noir'
avec la tête, l'ccusson et les pâtes d'u
jaune rougeâtre; on l'a trouvée si
les bords du Jaïk et du Wolga , s*
les fleurs de la Salicaire et des Ta
marisques. Sa larve habite dans l<
Galles ou dans les racines des Sali
cornes ; l'autre espèce, la T. apicai
{T. apicalis, Meig., v, t. 53, fig. 16
est noire, avec les tarses fauves et ul
tache noire sur les ailes, près de lei
extrémité. Elle a été observée en Po
tugal par le comte de HofTmanseg
et en Espagne par Léon Dufour.
(EAT-
TIMMIA. BOT. PHAN. (Gmelin
Syn. de Cyrtanthus d' Ai ton. «
mot. (G..N.
TIMMIE. Timmia. bot. cryi
f Mousses. ) Ce genre établi par He
wig a été réuni par quelques aulei
au Miiiurn ou Brynm , mais il oll
des caractères suffisans pour eu ê:
séparé. Voici ceux que Walker-A
nott ( Mém. de la Soc d'Hist. nat. \
Paris , vol. 2, p. 296) lui altribiiS
péristome double; l'extérieur à
dents ; l'intérieur composé desoixà
te-quatre cils réunis à la base en u
membrane plane , libres au sonirtrt
ou réunis par deux et quatre, et ft
niant ainsi des dents opposées à cel!
du péristome cMcr^eur. Ce gcurc
A
TIN
. )Our type le Timmia megapolitana ,
• spèce qui forme de Irès-belles toull'es
ertes sur les Rochers schisteux datïs
Alpes et dans le duché de
icckleinbourg ; elle se trouve e'gale-
Mient aux Etals -Uuis d'Amérique,
ïar le T. cucullata de Michaux est
même Plante. On lui a réuni en
utre le T. polytric/iuides de Bridel ,
Il comme simple variété le 2'. aus-
hica. Les autres espèces admises
ar les bryologistes sont encore des
[.lariélés de la même Plante , ou des
Jousses trop peu connues. (g..n.)
TIMONIUS. BOT. piiAN. Sous ce
oom, Rumphius (Herb. Amb.,vol. 3,
hb. i4o) a figuré une variété à feuil-
«s étroites de l'Erithalis polygama,
(î'oist. (G..N.}
TIMORIENNE. Timorienna.yLoiA..
tô-enie que Quoy et Gaimarcl crurent
pouvoir distinguer suflB.samment des
iiphores, mais qui n'en est séparé
iiicUemeut que par de trop faibles
(.jraclères. Blainvillc, dans le Traité
ee Malacologie, l'a admis seulement
wnme section ou groupe dans le
eenie Salpa. V . ce mot. (d..h.)
TIMSAH. HEPT. sAtiR. Syn. arabe
Crocodile. (b.)
TIMUCD. POIS. Pisou , dans son
iistoire naturelle de l'Inde, liv. 3,
62, a figuré sous ce nom la Fistu-
iire Pélimbe , qu'il <lit être nommée
tehe agulka par les Portugais de
»acao. (l.£SS.)
TliS'A. BOT. PHAX. Rœmer et
:thulie.-i donnent ce nom au Gelo-
luiii de Gaertner et de Du Petit-
! houars , qu'il ne faut point confon-
< e avec le genre du même nom éta-
i i par Roxburgh. Nous avons chercbé
pprouver , dans un Mémoire publié
ccemment , que le Tina, fondé sur
' -ux Plantes originaires des îles de
ancc et de Madagascar , ne diflé-
1 il du Cupania que par ses fruits
loculaires , caractère qui nous pa-
îîl loin de suffire pour motiver,
ims la farnilie des S.ipindacécs , des
îîtinctious génériques. (camh.)
TINAC. BOT. PHAN. 1^. LlANfi A
COUREUX.
TLVAMOU. Tinamus. ois. Genre
de l'ordre des Gallinacés. Caractères :
bec droit, grêle, déprimé , plus large
que haut, obtus ou arrondi à l'ex-
trémité ; mandibule supérieure élar-
gie en dessus, lléchie ver.i le bout; na-
rines percées au milieu du bec , dans
une longue fosse nasale, ovoïdes, ou-
vertes ; pieds assez longs; tarse sou-
vent garni d'aspérités à la partie pos-
térieure ; quatre doigts courts, eutiè- .
rement divisés ; trois en avant, un en
arrière élevé ou touchant la terre :
ongles petits et déprimés; ailes cour-
tes; les quatre premières rémiges éta-
gées, les cinquième et sixième les plus
longues ; queue cachée , composée de
dix reclrices , et quelquefois n'en
montrant aucun vestige.
Les ïinarnous sont, pour les con-
trées de l'Amérique méridionale , la
ressource qu'oflVent à l'Europe les di-
verses espèces de Perdrix; on les y
considère comme un éxcellent gibier,
mais la consommation est bien loin
d'y être aussi grande que celle que
nous faisons chaque année en Per-
drix; aussi les Tinamous ont-ils mul-
tiplié d'une manière qui serait vrai-
ment affligeante , si les vastes plaines
que souvent ils couvrent n'étaient
malheureusement destinées à n'offrir
de long -temps le spectacle d'une
heureuse culture que tout semble ap-
peler eu vain sur ce sol fertile. Ces
Oiseaux qui peuvent contrebalancer,
par la rapidité de la course , le désa-
vantage de la pesanteur du vol occa-
sionée par la brièveté des ailes , sont
néanmoins d'un naturel fort stupide,
et ne songent guère à prendre la fuite
que lorsque le chasseur est pour ainsi
dire sur eux. Quoiqu'on les voie sou-
vent en très-grand nombre dans des
espaces fort resserrés , l'on n'a jamais
apei çvi entre eux de marques de sen-
sibilité réelle , et chaque Tinamou
paraît isolé au milieu du groupe. Les
cris qu'ils font entendre pendant le
jour, sont peu bruyans ; il n'en est
pas de même de ceux du soir , ce qui
TOME XVI.
17
^>58 TIN
poileiait à penser que s'ils pafsenl
solilairemcnt la journée, ils aiment à
se réunir pendant la nuit; mais comme
ils sont presque toujours en garde
contre leurs nombreux ennemis , et
retirés sous les broussailles épaisses ,
il a , jusqu'ici, été diilicile de cons-
tater le fait. C'est encore sous ces
broussailles et sur la lene revêtue
seulement de quelques feuilles sè-
clies , que la femelle pond de quinze
à vingt œufs; la couvée a lieu deux
fois dans l'année. Les Tinaraous se
, nourrissent dé toute espèce de fruits ,
de baies , de graines et d'insectes
surtout; ils fréquentent les bois, mais
ne s'y tiennent pas habiluellemenl.
L'on n'est parvenu que fort difficile-
ment à élever des Tin;imous en cap-
tivité ; ils conservent toujours quel-
que chose de leur humeur farouche ,
et dès qu'ils peuvent recouvrer leur
indépendance , ils n'en laissent pas
échapper l'occasion.
TiNAMOU APEQXJIA , Tuiamus obso-
letus, Tera., Ois. color., pl. 196. Par-
ties supérieures d'un brun noirâtre ,
nuancé de roux ; sommet de la tête et
dessus du cou d'un noir cendré; côlés
du cou et gorge d'un cendré roussàtre;
devant du cou, poitrine, flancs et
ventre d'un roux ferrugineux clair;
longues plumes des flancs qui descen-
ilent sur les cuisses , de même que
celles de l'abdomen , lousses , large-
ment rayées de noir ; rémiges et gran-
des tectrices alaires brunes, bordées
extérieurement de gris brunâtre ; rec-
trices très-courtes ; bec brun rou-
geâtre ; pieds d'un brun roux; taille
onze pouces. La femelle a toutes les
teintes beaucoup plus ternes. Du
Brésil.
TiNAMou CARAPÉ, Tiiiamus nanus,
'reram.,Ois. color., pl. 5i6; Cryptura
nana. Vieill. Parties supérieures bru-
nâtres avec le bout des plumes du dos
du croupion noir traversé pardes raies
fines et ondulées d'un gris blanchâ-
tre ; ces plumes sont en outre large-
ment frangées de roussàtre, ce qui
produit une espèce de réseau irrégu-
lier entre les grandes taches ou pla-
ques noires; sommet de la tête varié
TIN "
de roux et de gris , avec le milieu de
plumes noir ; joues et côtés du coi
d'un gris cendré , avec le bord de
plumes noirâtre; nuque et dessus di
cou d'un brun cendré avec le mille
des plumes noir; petites et moyenne
lectrices alaires d'un roux Isabelle
rayé de noir avec de grandes tache
blanchâtres; rémiges noires bordée
extérieurement de roussàtre; garg
et milieu des parties inférieures blan
châtres , faiblement ra\éde noirâtre
poitrine d'un fauve Isabelle , rayé e
strié de brun ; plumes qui recouvren
le croupion touffues , duvetées , for
mant un épais faisceau d'une appa
rence soyeuse; bec brun avec la mac
dibule inférieure jaune à la base
pieds jaunâtres. Taille , six pouces
La femelle est moins grande d'ui
sixième ; ses feintes tirent plus sur 1
roussàtre; elle a les taches du do
moins noires et moins grandes , ave
les traits ondulés roussâtres. Du Bré-
sil et du Paraguay.
TiNAMou CENDRÉ, Tinamtts cine-
reus , Latlî. Parties supéiieures d'ui
brun cendré , les inférieures d'uni
nuance un peu plus claire; lêle e
cou roussâtres; rémiges noires; rec-*
trices à peine visibles; bec d'un brun
foncé avec la mandibule inférieur^
blanchâtre; pieds grisâtres. Taille,
douze pouces. De la Guiane.
TiNAjiou GTJAZU , Tinamus rufes-*
cens, Temm. , Ois. color. , pl. 4i2.
Parties supérieures d'un gris faible-
ment nuancé de roussàtre, avec le?
plumes traversées par des raies noi-
res et blanches , contiguës par un de
leui's bords ; sommet ele la tête cen-
dré , parsemé de taches oblougues
noires , bordées de roux ; elessus du
cou et poitrine d'un roux Isabelle;
un trait qui part de la bouche et une
tache sur L'oreille, noiiâtres; joues ,
gorge et partie du devant du cou
blanchâtres; ventre d'un gris isa-
belle, faiblement strié de noirâtre;
abdomen et flancs grisâtres , rayés de
noirâtre ; petites tectrices alaires d'un
roux isabelle foncé , rayées de noir
bordé de blanchâtre; rémiges de la
même nuance aux barbes extérieures;
TIN
point de rectrlces ; bec assez long ,
noir à la pointe, jaunâtre à l'origine,
pieds brunâtres. Taille , quinze pou-
ce». Du Biésil.
TiNAMOU Magoua. , Tinamus bra-
siliensis , Lalh., Buft". , })!. enl. 476.
Parties supérieures d'un brun cen-
Idré , tacheté de noirâtre; soraniel de
la tête d'un roux foncé; rémiges d'un
brun noirâtre; rectriccs très-courtes ;
.gorge et abdomen blai>cs ; le reste
.des parties intérieures, d'un gris cen-
idré , tacheté de brun; bec noirâtre,
bl;inchâtre en des.sous ; pieds bruns ;
taille, seize pouces. De la Guianc.
TiNAMou NocTiVAGUE , Tinamits
nnoctivagus , Pr. Maxim. Parties su-
ppérieuies d'un gris cendré obscur ,
s varié de brun et de rougeâtre , rayées
n ie noir ; sommet de la tète et crou-
ppion d'un brun ferrugineux ; rémi-
t^es d'un brun noirâtre ; reclrices de
nnême nuance et très-courtes ; gorge
blanchâtre; poitrine d'un roux pale ;
te reste des parties inférieures rous-
'ôâtre. Bec brun , blanchâtre à la base
ilc la m;indibule inférieure; piedsd'un
)Drun cendré: taille, treize pouces.
Du Brésil.
TiN.vMOTJ Oarxana, Tinamus slH-
.•^ulosiis , Tcmm. Parties supérieures
l'un roux foncé avec les grandes plu-
unes frangées de noirâtre; front et
oommet de la tête noirs; joues, occi-
iKUt, nuque et bas du cou d'un roux
ttjncé ; bord des rémiges et grandes
cectriccs alaires brunes , tachetées de
1! lanc et variées de zig zags noirs ; rec-
rrices courtes d'un gris l^lcuâtre avec
• extrémité olivâtre ; tectrices cauda-
î;îs , terminées de blanc roussâlre ,
vvec des zig-zags noirs ; gorge d'un
liane rous^âtre ; poitrine et flancs
'un gris bleuâtre, nuancé de vert
Bilive; ventre d'un jaune cendré fiiae-
■«enl rayé de gris; niilieu de l'abdo-
■«len blanc, les côtés variés de jau-
Bâtre ; de brun et lic noir : bec brun,
■Jancliâlrc à la base en de.sso\is ; pieds
BiUn jaune cendré. Taille, dix pou-
«■^g. Du Brésil.
■ TiN.VMou «AYÉ , Tinamus undti-
Wfi^us , Temin. ; Cryptura sylvicuia ,
HmWÎII. Parties supéiieures rayées de
TIN fl59
noirâtre et de roussâtre ; sommet de
la tête d'un brun bleuâtre ; petites
tectrices alaires , brunes , rayées de
roussâtre et poinlillées de noirâtre;
les grandes ainsi que les rémiges d'un
roux marron ; pai ties inférieures d'un
bianc jaunâtre; cuisses recouvertes
de plumes roussâlres , bordées et on-
dulées de raies blanchâtres et noires ;
bec d uri noir bleuâire, avec la base
de la mandibule iuf.-rieure blanchâ-
tre; pieds d'un brun jaunâtre. Taille,
douze pouces t;pis quarts. Du Pa-
raguay.
TiNAMou Souï , Tinami/s Soul ,
L ith., BufF. , pl. enl. 829. Parties su-
périeures d'un brun Ibucé; sommet
de la tête et haut du cou noirâtres •
rémiges noires , bordées de brun ;
reclrices d'un brun sombre, extrê-
mement courtes ; gorge d'un blanc
roussâtre; parties inférieures rousses.
Bec brun , noirâtre en dessus , d'un
blanc jaunâtre à la base des mandi-
bules en dessous ; pieds brans. Taille,
neuf pouces. La femelle a les nuances
en général plus claires, la tête et le
dessus du cou d'un roux brunâtre.
Dans toute l'Amérique équinoxiale.
TiNAMou Tataupa, Tiiiamus Ta-
taiipa , Temm.j Ois. color., pl. 4i5 ;
Cryptura Talaupa, Vieill. Parties su-
périeures d'un gris bleuâtre foncé,
presque noir sur le sommet de la tête,
les côtés et le derrièi e du cou ; lec-
trices ai aires brunes, bordées de roux
foncé ; les rémiges d'une nuance un
peu plus sombre ; l ectrices courtes
et brunes; gorge blanche; parties
inférieures d'un gris de plomb foncé;
lectrices subcaudates et celles qui
garnissent les cuisses d'un noir bleuâ-
tre , bordées de blanc. Bec et pieds
rouges. Taille , neuf pouces. Cette
espèce est sujette à d'assez grandes
variations de plumage, dépendantes
de l'âge de l'oiseau ; mais toujours y
reconnaît-on les nuances caractéristi-
ques. Du Brésil. (nn..z.)
TINCAL ou TINKAL. min. p^.
Soude boratée.
TINDA-PAUUA. bot. phan.
Rhe<;dc f Hort. Jilalab., 1 , lab. 49)
q6o tin
a figurd sons ce nom le Moriis in-
dka, L. (G..N.)
TINEA. INS. 7^. Teigne.
* TINEA. iioT. l'iiAN. La Tlante à
laquelle Sprengel {Neue EnUlcckun-
gen) avait donne le nom de Tinca
iiiplinervia^ esl le Prockia Crucis des
auteurs. (g..n.)
' TINÉITES. Tineites. iNS. Scclion de
Lépidoptères noclurncs, ainsi nom-
mée du genre primitif, Teigne , 37-
Tiea , dont elle est formée. Tous les
Lépidoptères nocturnes doul les che-
nilles vivent dans des fourreaux re-
çurent d'abord de Réaumur cette dé-
signation générale, et il les distingua
en Teignes propiemenl dites et en
Fausses-Teignes (i), selon que ces
habitations sont mobiles ou transpor-
tées par ces Animaux lorsqu'ils mar-
chent, ou qu'elles sont fixes. On peut
rapporter aux Fausses-Teignes les
chenilles mineuses de feuilles et cel-
les qui vivent dans l'inlérieur de di-
vers fruits ; mais en adoptant un tel
caractère , l'on sera obligé de com-
prendre dans ce groupe, les Psychés,
certaines espèces de Pyrales (Pooto-
na), les Aglosaes , Lépidoptères noc-
turnes, qui s'éloignent évidemment,
en état parfait, des véritables Tei-
gnes ordinaires. Dans la méthode de
Linné , les Teignes composent la sep-
tième division de son genre PJtalœna
et qu'il signale ainsi : ailes roulées
f>re.sque cy lindriquement ; front sail-
aut. Elles constituent une coupe gé-
nérique propre dans l'Histoire des In-
sectes des environs de Paris de Geof-
froy; leur tête offre un toupet élevé
et avancé ; les chenilles sont cachées
dans un fourreau qui sert aussi de
retraite à leurs chrysalides. Yoilà ,
selon lui , ce qui dislingue cette
coupe de celle des Phalènes. Les Tei-
gnes de nos appartemens el autres
Insectes analogues en sont l'objet.
(i) Ses Teignes aquatiques softl des larves de
Friganes. K. ce mot ainsi que celui de Psyché
pour quelques espèces de Teignes, auxquelles il
applique la de'nomination de LignipcrJœ donnée
par des anciens auteurs à ces clienillcs et à
(juelqucs autres analogues.
TIN
A l'exemple de Linné , Degéer ne les
sépare pas génériquement des Pha-
lènes , pt se borne à en former diver-
ses sections de sa quatrième famille
et de la suivante. La manière dont il
distribue ces Phalènes est tiès-arli-
ficielle ; car à des Géomèln s ou Pha-
lènes propres succè leut des Lépidop-
tères de divers genres , qui ne se lient
point entre eux. D'après la connais-
sance des espèces dont Linné com-
pose sa division des Teignes , on voit
qu'il s'est proposé de réunir dans ce
groupe toutes celles qui présentent
les caractères suivans : ailes soit rou-
lées ou moulées sur le corps , soit
très-inclinées et appliquées sur ses
côtés , relevées postérieurement en
manière de queue de coq dans plu-
sieurs ; les supérieures étroites et al-
longées ; les inférieures larges , plis-
sées , avec une frange de poils au
bord postérieur; corps , ces organes
compris, ayant dans le repos, une
forme presque linéaire. Chenilles ra-
ses , munies pour la plupart de seize
pâtes ( deux de plus ou deux de
moins dans quelques-unes ) , ca-
chées, tantôt sous une toile soyeuse,
tantôt dans l'intérieur de diverses
parties des Végétaux dont elles
se nourrissent ; mais se fabriquant
le plus souvent avec les matières
animales ou végétales qu'elles ron-
gent, des fourreaux leur servant de
domicile, soit fixes, soit mobiles,
et oii elles subissent leurs métamor-
phoses. Tel sera le signalement des
Tinéites. Les Aglosses et qutlques
autres Lépidoptères rangés par Réau-
mur avec les Fausses-Teignes , et
dont le port d'ailes forme, lorsque
l'Insecte est trasquille , un triangle
allongé , sont ainsi exclus de celte
section , et rentrent dans celle des
Pyralides.
Les Tinéites sont les pygmées de
l'ordre des Lépidoptères , mais ne le
cèdent pas, en ornemens, aux espèces
plus grandes, excitant sous les mêmes
rapports , notre admiration ; et c'e.-t
avec raison que Scopoli {Enlurn. Car-
niol., p. 245) a dit : « Tinearum co-
pia , parvifas , pulchrètudo stupenda ,
TIN
vt in /lis potissimum nalura thesauros
si/os ejfudisse uideatur , tantaque in
minimis hisce niajestas , ut admirari
po/ius eam liceat , (luam apiis verbis
indicare ; » de jnênie que dans les
Hespéiies Cupido et Gnidus de Fa-
briciiis {Entom. Sjsleni.) , les ailes
présentent souvent des taches ou des
points dores , argentés et en relief,
mais placés ici sur les supérieures.
Malheureusement , beaucoup de ces
Insectesuous sonttrès pernicieux sous
la forme de chenilles. Celles des Tel-
gues proprement dites, nommées vul-
gairement Vers , se vêtissent aux dé-
pens de nos étoffes en laine, de nos
fourrures , des crins employés dans
nos meubles , des poils des Mammi-
fères dont nous conservons les peaux
dans nos musées , ainsi que des plu-
mes ou du duvet des Oiseaux des
mêmes collections. A l'aide de leurs
mâchoires, ces chenilles coupent ces
diverses substances et les réunissent
avec de la soie , pour construire les
fourreaux cylindriques ou coniques,
qui leur servent d'habitation. La na-
ture leur a appris à en augmenter,
d'après les degrés de leur croissance,
les diamètres ; elles les fendent, et, en y
ajoutant une nouvelle pièce, elles peu-
vent leur donner plus de grosseur ou
les allonger par un bout. Elles y su-
bissent leurs mélamorphoses,-après en
avoir fermé les ouvertures avec de la
soie. Réaumur a exposé avec détails
les curieux procédés de ces Insectes ,
et c'est aux Mémoires de ce grand
naturaliste que nous renverrons ceux
de nos lecteurs qui désireront les con-
naître. Une autre chenille de cette
section , la Teigne des blés , dont
Olivier a fait une Alucile et qui est
pour nous un OEcophore , noua est
bien plus nuisible par son extrême
multiplication et eu ce qu'elle dé-
truit l'une de nos premières subs-
tances alimentaires, le Blé. 11 est
encore exposé aux ravages de la
chenille d'une autre Tinéite , la
fausse-chenille des blés , qui , avec
de la soie , en lie plusieurs grains
pour s'en former un tuyau dont elle
sort de temps en temps , pour ron-
TIN 261
gcr le blé. D'autres Fausses-Teignes
en perçant les rayons de cire qui leur
sert de nourriture, font de grands
dégâts dans nos ruches. D'autres
chenilles de Tincitcs creusent, en di-
vers sens , le parenchyme des feuil-
les , et y produisent ces espaces des-
séchés et blanchâtres ou jaunâtres ,
eu forme de taches , de lignes onilu-
lées ou serpentiformes que l'on y ob-
serve souvent. Il eu est qui rongent
la surface de ces feuilles , en s'y
niellant à l'abri sous une espèce de
tente soyeuse qu'elles se fabriquent.
Les boutons, les fruits, les galles
même résineuses de quelques Arbres
conifères , sont pour d'autres, leurs
habitations, et leurs provisions ali-
mentaires. Réaumur en a observé qui
se font des fourreaux de pure soie , et
qu'il distingue , d'après leurs formes
et leur composition , en fourreaux
en crosse, et en fourreaux à manteau j
l'un dea bouts des premiers est cou-
tourné, en quelque sorte, en manière
de crosse ; les seconds sont renfermés
dans une enveloppé à deux valves ou
battans , formant une espèce de man-
teau , et qui est un assemblage de
petites écailles transparentes, roides,
de la couleur d'une feuille sèche , et
arrangées à peu près comme les écail-
les.des Poissons. Telle est encore la
composition du -bout recourbé en
crosse des tuyaux précédens. Plu-
sieurs autres chenilles ont pour lo-
gement des portions membraneuses
de feuilles qu'elles divisent en deux
lames et qu'elles appliquent ensuite
l'une sur l'autre. Lorsque l'une d'el-
les est prise sor le bord d'une feuille
dentée , l'un des côtés du fourreau
présente alors une rangée de dente-
lures ; par celles des deux extrémités
du tuyau qui est appliquée sur la
feuille , la chenille fait sortir sa tête
et ronge le parenchyme du Végétal.
Le bout opposé oôVe quelquefois trois
arêtes ou trois cornes , et dans quel-
ques autres encore, il est fermé par
deux lames de soie identiques. Si l'on
coupe une partie de ce tuyau , l'Ani-
mal répare cette perte en y substi-
tuant de nouvelles pièces. On trouve
a6a TIN
sui r Astragale et sur quelques autres
Plantes des fourreaux <le Teignes que
le même naturaliste daigne sous la
dénomination de fourioaux à falba-
las, les fragmens de feuilles dont ils
sont composés formant Iransversalc-
ment des saillies annulaires et den-
tées sur leurs bords. Certaines Ti-
néites , toujours eu état de larves ,
logent leurs fourreaux même dans le
parencliyme des feuilles. Une étude
plus suivie de ces Insectes nous dé-
voilerait sans doute beaucoup d'au-
tres particularités non moins dignes
d'intérêt , et nous fournirait le moyen
d'établir dans cette petite famille des
coupes naturelles.
Afin de rapprocher notre nomen-
clature de celle de Piéaumur, nous
n'avons formé, dans la seconde édi-
tion du Règne Animal de Cuvier ,
qu'une seule section des Pyralides et
tics Tinéites, mais en faisant observer
que l'on pourrait les en séparer. Cette
liislocation nous paraît même aujour-
d'hui nécessaire {K. plus haut) ; et
la section des Tinéites se composera
exclusivement des genres suivans :
I. Palpes inférieurs ( ou labiaux )
avancés ; le dernier article. , au
plus, relevé; palpes supérieurs ap-
parens.
Genres : Gallékie ( Galleria ) ,
Crambus {Crambus) , Alticite {J/u-
ci/a), EuPLOCAME {Euplocamus) , et
Phycis [Phycis).
II. Palpes inférieurs entièrement
relevés et même recourbés , dans
plusieurs , par dessus la tête.
A. Palpes inférieurs moyens et
très-apparens ; yeux écartés.
Genres : Teigne ( Kz/ea), Imthyie
( Ilithyia ) , Yponomeute ( Ypono-
meuta) , et OEcophora {(Ecophora).
B. Palpes inférieurs très-petits et
velus; yeux Irès-rapprochés.
Genre : Adèle {Adela). (lat.)
TI1NELIER. BOT. PHAN. On a ainsi
francisé dans quelques Dictionnaires
Je nom du genre Anguillaria. V. ce
wot. (0..N.)
TIN
TINGAZU. OIS. Espèce du geiin
Coua. V. ce mol. (Js ;
TINGIS. Tingis. iNS. Genre d'Hé-
miptères , de la famille des Géocori-
ses , tribu des Membraneuses , insti-
tué par Fabricius , et composé de pe-
tites espèces remarquables par leur
corps très-aplati , presque diaphane
et réticulé dans plusieurs , et dont les
antennes sont terminées en bouton,
avec le troisième article beaucoup
plus long que les autres. La plupart
vivent sur les Plantes , en piquent les
feuilles ou les fleurs et y produisent
quelquefois de fausses Galles. L'es-
pèce qui se trouve sur les feuilles du
Poirier et que les jardiniers nomment
Tigre, s'y multiplie quelquefois en
si grande abondance , que tout le
parenchyme de ces feuilles est dé-
truit , et que le fruit étant trop à
découvert ne parvient point à matu-
rité. La larve du Tingis Clavicorue
habite les fleurs de la Germandréc
petit Chêne {Teucrium Chamœdrys) ,
les fait gonfler par ses piqûres, et le
pétale s'épaississant , son limbe ne
peut plus se développer. Lepellelier
et Serville (Encyclop. mélhod.) divi-
sent ce genre en trois sections for-
mant elles-mêmes des genres propres.
Les espèces dont le corselet se pro-
longe postérieurement eu manière
d'écussoh , et dont les côtés sont for-
tement dilatés et membraneux, com-
posent la première et le genre Tingis
proprement dit. Nous citerons les T.
pyri , gassypii, cardui, de Fabricius,
et les espèces que nous avons nom-
mées cristata , carinata , ainsi que la
Punaise. à fraise antique de Geofl"roy.
Les espèces où le corselet pareille-
ment prolongé en arrière n'est point
ou très-peu dilaté latéralement, sont
comprises dans la seconde section ,
ou le genre Monanlhie : les T. cla-
vicornis , Echii, de Fabricius, et quel-
ques autres. Celles où l'écusson est
distinct du corselet foniieut la der-
nière section ou le genre Picrna. Le
Tingis capitata de notre Gênera en
estlet_jpe. (i.at.)
TINGMIK. ois. Même chose que
! TIO
jaigup. V. ce mot et Cormoran.
TINGULONG. iîot. phan. Syn.
l ius Rumphius [Flerb. Amb.,'] 54,
,ih. ao) de VAmyris Protium, h.
(G..N.)
TINI. OIS. Syn. vulgaire de la
liesserelle. Faucon. (dr..z.)
TINIARIA. BOT. PHAN. Sous-
crire de Renouée. J^. ce mot. (b.)
TINIER. BOT. PHAN L'un des
loms vulgaires du Pinus Cembra. V.
'IN.
Dans l'Encyclopédie méthodique ,
ion a donné le nom de ïinier à l'an-
aîien genre Tinus de Linné, réuni de-
Knxîs au Clelhra. (G..N.)
TmNUNCULOIDES. oia. Syn. de
>a Cresserelette. F". Faucon.
(IS. G. ST.-H.)
TINNUNCULUS. ois. Syn. de la
ÎHresserelle. V. Faucon. (dr..z.)
T I N O P O R E. Tinoporus. moll.
jjrenre que proposa Montfort (Conch..
>;5yst. T. I, p. i46) pour un démern-
►oreraent inutile des Sidéroliles de
.Laraavck et compris aujourd'hui
Hans les Calcaires de D'Orbigny.
SiDÉROLiTJi et Calcarink.
(D..H.)
TINTILAME. ois. Syn. vulgaire
Ide la Charbonnière. K. Mésange.
(DR..7;.)
TINUS. BOT. PHAN. Tournefort
wmployait ce mot comme nom géné-
rique de la Plante nommée vulgaire-
waeal Laurier- J'in qui appartient au
çgenre Kiburnum. Trois autres genres
llu nom de Tinus ont été établis par
-Linné, Burmann et Fabricius , mais
tttous les trois ont été supprimés et se
rïrapporlent aux genres CleChra , Ar-
ddisia et Decu maria. (g. .n.)
TIONG BATU. ois. On nomme
«ainsi à Sumatra le Coracias orienta-
l'iis de Linné , tandis que le nom de
ITiong seul est appliqué au Grncula
rreligiosa de Linné ; celui de Tioiig
talu ou Punting alou désigne VOrio-
I lus chinensis; et le Tiuj} api ou Bu~
' rang papa le Lanius bentet d'IIors-
fifield. (LF.S8.)
TIP 26S
TIOWGIlNE. BOT. PHAN. Non.
français formé par Poiret dans l'En-
cyclopédie, du mot chinois Tsjon-
gina, pour désigner le genre Bœckea.
F", ce mot. )
TIOQUET. ois*. Syn. vulgaire du
Pinson d'Ardecne. V. Gbos'Bec.
(DH..Z.)
TIPHIE. Tiphia. ins. Genre d'Hy-
ménoptères , famille des Fouisseurs ,
tribu des Scoliètes , institué par Fa-
bricius , et qui se distingue des autres
de la même division par les caractè-
res suivans : palpes maxillaires al-
longés ; languette évasée ; mandibu-
les étroites, arquées, allant en poin-
tes sans dents j premier article des
antennes presque conique , le second
découvert j une épine recourbée à
l'anus des mâles j un point épais ,
distinct , aux ailes supérieures j leur
cellule radiale ouverte ou incomplète
dans les femelles ; deux cellules cu-
bitales complètes, recevant chacune
une nervure recurrenj;e ; ébauche
d'une troisième cellule , s'étendaut
jusqu'au bord postérieur. Le corps
de ces Insectes est noir et générale-
ment vel u ou pubescent. On les trouve
sur les fleurs ou à terre , et dans les
lieux sablonneux. Les femelles dépo-
sent leurs œufs dans des trous de la
surface du sol; mais comme ces Hymé-
noptères sont généralement lourds ,
nous doutons fort qu'ils puissent , à
la manière des Sphex , s'emparer de
divers autres Insectes pour approvi-
sionner leurs. larves , et nous présu-
mons qu'ils sont parasites. La Tiphte
MoRio [Morio^ Fab.) dont le corps est
entièrement noir, paraît de très-bonne
heure , tandis qu'une autre espèce ,
femorata , très-voisine de la précé-
dente , mais dont les quatre cuisses
postérieures sont fauves, ne se mon-
tre que sur la fin de l'été et en au-
tomtîe. Quelques autres espèces de
Fabricius doivent être placées soit
avec les Myzines, soit avec les Sco-
lies. (lat.)
TIPHION ouTIPHIUM. but.phan.
On a cru reaon naître le Tiissilago far-
264 TW
Java lUins la Plante dcciile sous ce
nom par Théophrasle. (g..n.)
TIPIILE. POIS. Sous ce nom, Ges-
ner a décrit un Poisson qu'on croit
être une espèce de Syngnathe. Dans
ces derniers temps, Rafinesqiie l'a
appliqué à un genye qui comprend
les Syiigiiathus Typhle et Jlcus de
Linné. (less.)
TIPULAIRES. Tipulariœ. iNS.
Tribu de l'ordre des Diptères , fa-
mille des Némocères , distinguée de
la tribu des Calicides , composant ex-
clusivement avec elle cette famille,
par les caractères suivans : trompe
soit, et le plus souvent , très-courte,
terminée par deux grandes lèvres ,
soit longue, en forme de siphon, mais
courbée en dessous (asindule); su-
çoir très -court , de deux à quatre
soies au plus palpes courbes et tou-
jours très-courts, lorsqu'ils sont rele-
vés. Cette tribu se compose du genre
Tipula de Linné et des premiers en-
tomologistes ; de là l'origine de la
dénomination de Tipulaires. Elle en
comprend aujourd'hui un grand nom-
bre , établis , pour la plupart , par
Meigen. Ainsi que dans les Cousins ,
leur corps est ordinairement étroit et
allongé , avec les pâtes longues et
grêles ; la tête ronde, occupée en ma-
jeure partie, surtout dans les mâles ,
par les yeux à facettes ; le thorax
élevé; les ailes longues et étroites,
tantôt écartées , tantôt croisées hori-
zontalement et quelquefois penchées
ou en toit ; les balanciers nus et pro-
portionnellement plus longs que ceux
des autres Diptères , et l'abdomen al-
longé , cylindrique , souvent terminé
en massue dans les mâles , et finis-
sant en pointe dans les femelles. Les
antennes sont toujours plus longues
que la tête, de quatorze à seize arti-
cles dans le plus grand nombre et
variant souvent selon les sexes. Cel-
les de plusieurs mâles sont dans les
uns pectinées ou en scie , dans les
autres garnies de poils formant des
panaches , des faisceaux ou des verli-
cilles. Ces Diptères se tiennent sur
les Plantes , dans les prairies, les jar-
ÏIP
dins. Gœdai t et Leuwcahœck ont
nommé Tailleurs les grandes espè-
ces ; d'autres les ont appelées Tipulcs
Couturières. Les petites ont été dé-
signées par la dénomination deT^u-
liciformes, à raison d'une sorte
ressemblance avec les Cousins. Quel-
ques-unes de ces petites espèces s't-
lèvent dans les airs et y forment de
petites nuées qui montent et descen-
dent continuellement dans une ligne
verticale ; elles font entendre un petit
bourdonnement aigu. C'est surtout
en automne que ces Insectes sont plus
abondans ; quelques espèces même
se montrent l'hiver. Leurs larves ont
la forme de petits Yers allongés, dont
la tête est écailleuse ou de figure
constante , ordinairement munie de
deux très-petites antennes coniques,
de deux crochets et de quelques au-
tres pièces , propres à la manduca-
tion. Leur corps est annelé ou arti-».
culé, sans pâtes , pourvu quelquefois
cependant d'appendices ou de mame-:.
Ions qui les sinmlent ou leur en tien-
nent même lieu. Les unes ont, de
chaque côté , une série de stigmates;
d'autres n'en ont que quatre , savoir
deux sur l'un des premiers anneaux,
et les deux autres postérieurs. Quel-
quefois les trachées se prolongent
dans l'intérieur de divers poils , qui
ont ainsi l'apparence de branchies;
d'autres respirent au moyen d'un
tuyau postérieur. Il en est qui offrent
des yeux ou des organes considérés
comme tels. Ces larves ont des habi-
tudes très-variées ; les unes, telles que
celles des Tipulaires culiciformes ,
sontaqualiques, et tantôt nagent très-
bien, ainsi que la Nymphe, tantôt se
tiennent dans des trous, ou dans des
fourreaux de diverses matières qu'el-
les ont fabriqués; d'autres vivent dans
la terre, le fumier, ou dans les parties
corrompues et hutnides des Végétaux.
Il en est qui se nourrissent de Cham-
pignons où elles font leur séjour;
quelques-unes même de celles-ci les
tapissent d'un enduit gluant qui leur
sert de lit et de tente. Des Galles ou
monstruosités végétales forment l'ha-
bitation de quelques autres. L'union
I
TIP
( des deux sexes se prolonge souvent
I long-temps. Les derniers anneaux de
! l'abclomen des lemelles composent
. un oviducte , allant en pointe , ce
i qui leur donne le moyen d'enfoncer
plus ou moins profondément leurs
. œufs dans les diverses substances pro-
près à la nourriture de leurs larves.
I. Antennes , celles des mâles gu
( moins, notablement plus longues que
lia têle , filiformes ou sétacées , de
iplus de douze articles dans presque
I tous : pieds longs et grêles.
1 . Jamais d'yeux lisses ; palpes tou-
• jours courts ; tête point ou peu pro—
i longée en devant; ailes croisées sur
lie corps ou en toit, avec des nervu-
' res généralement peu nombreuses ,
Ilongiludinales , divergentes et libres
I postérieurement ; yeux lunulésj jam-
1 bes sans épines.
A. Antennes entièrement garnies
' de poils , mais beaucoup plus longs
» dans les mâles et formant un grand
I panache triangulaire.
TlPTJLAIHES CTTLlCiroHMES.
a. Des ailes dans les deux sexes.
Genres : CoRèTiiRE , CiiiRONOMfi ,
Tanype.
b. Point d'ailes , dans les femelles
;au moins.
Genre : Ghionée.
B. Antennes (de treize articles au
1 moins, dans les deux sexes), n'of-
Ifrantquedes soies courtes, ou tout
«au plus , et dans les mâles seulement,
• un seul faisceau de poils , situé à leur
thase.
TlPTJLAIRES GALLICOLES.
Genres : Cératopogon, Psyciiode,
t QéciDoMYiE, Lestrémie.
2. Des yeux lisses et palpes longs ;
ttête prolongée en devant et ailes écar-
t'tées , dans plusieurs ; nervures de ces
• ailes , le plus souvent nombreuses,
I réimies, du moins en partie, transver-
i-salemenl ; des cellules discoïdales fer-
nniëes. "ïeux ovales ou ronds , le plus
î<souvent sans échancrure, et accom-
TIP afif)
pagnés d'yeux lisses, dans ceux ,qui^,
en ont une ; jambes épineuses.
ïlPUIiAIRES TERRICOLES.
A. Yeux toujours entiers ; point
d'yeux lisses (ailes écartées dans plu-
sieu rs).
a. Ailes toujours écartées ; anten-
nes des riiâles ordinairement pecli-
nées, en scie ou barbues; dernier ar-
ticle des palpes fort long , comme di-
visé en petits nœuds.
Genres : Cténophore , Pédicir ,
TiPULE, NÉPHROTOMEjPtYCHOPTERE.
b. Ailes le plus souvent couchées
sur le corps ; dernier article des pal-
pes guère plus long que les autres ,
point noduleux.
* Antennes de plus de dix articles.
f Antennes presque entièrement
grenues.
Geni'es : Rhipidte , Lasioptèbe , ^
LiMNOBiE , Polymère.
ff Derniers article^ des antennes
plus menus que les précédens et al-
longés.
Genres : ïrichocjère, MACROPizE,
DiXE.
** Antennes de dix ou six articles
Genres : Moektstocère , Hexa-
TOME , NÉMATOCÈRE.
B. Yeux échancrés dans quelques ;
deux ou trois yeux lisses (ailes tou-
jours couchées sur le corps).
Tiptjlaires fungivores.
a. Palpes courbés, de quatre arti-
cles au moins distincts ; antennes fili-
formes ou sétacées.
* Devant de la têle prolongé en
manière de bec ou terminé par une
trompe longue , eu siphon , se pro-
longeant le long de la poitrine.
Genres : Ryphe, Asindule , Gno-
RTSTE.
** Tête point notablement prolon-
gée en manière de bec; trompe fort
courte.
f Anleuues des mâles pluS longues
a66 TIP
que la tête et le thorax (en forme de
soie , avec les deux premiers articles
plus épais).
Genres : BoiiiToriiiLE , Macro-
CÉRE.
ft Antennes des deux sexes de l.i
longueur au plus de la têle el du
thorax.
— Les quatre jambes poste'rieures
entièrement garnies au côté exté-
rieur de petites épines.
Genres : Mycétophile , Leïa.
Extrémité postérieure des
jambes munie seule d'épines.
Genres : Sciophile , MycÉtobie ,
PlATYURE , SyNAPHE , MOLOBRE ,
Campylomyze.
b. Palpes relevés, n'offrant qu'un
seul article distinct. Antennes en
forme de fuseau comprimé.
Genre : GÉBOPiiATE.
II. Antennes en forme de massue,
presque cylindrique ou conique ,
épaisse, perfoliée, ou terminées par
un article plus gros , guère plus lon-
gues que la tête, dans les deux sexes,
de douze articles au plus ; corps court,
épais.
TlPULAIRES FliORAI-ES.
1. Antennes de douze articles.
Genre : Cordyle.
a. Antennes de onze articles.
a. Point d'yeux lisses distincts.
Genre : SiMULiE.
B. Des yeux lisses , distincts.
a. Yeux échancrés ; palpes d'un
seul article.
Genre : Scatopse.
b. Yeux sans échancrure; palpes
à trois ou quatre articles distincts.
Genres : Penthrétie , Dilophe.
3. Antennes de huit ou neuf arti-
cles.
Genres : BipioN , Aspiste. (IjKT.)
TIPUL. OIS. Syn. vulgaire de la
Grue, L. JT. Grue. (nu..z,)
TIV
TIPULARIA. BOT. PHAN. Nutlall
( Gêner, oj'noith Arner., pl. a, p. Kjij;
a établi sous ce nom un genre de la
famille des Orchidées et de la Gy-
nandrie Monandric , L. , qu'il a ainsi
caractérisé : périanlbe dont les cinq
segmens sont spathulés , ouverts , les
trois extérieurs oblongs ou obovales,
les deux intérieurs plus étroits; la-
bellft entier, très-courl et concave,
crénelé , muni à la base d'un éperon
entier, étroit et filiforme, deux fois
plus long que l'ovaire; gynostème
libre, dépourvu d'ailes, mais seu-
lement muni d'un rebord sur les cô-
tés; anthère operculée, persistante,
renfermant quatre masses poUini-
ques , parallèles, solides , ni granu-
leuses ni pulvérulentes. Ce genre ne
se compose que d'une seule espèce
décrite par Pursh (7* /or. Âm. sept. ,
2, pag. 585 ) sous le nom d'Orc/us
dcscolor. C'est une Plante qui res-
semble en quelques points au Limo-
dorum abortwum; elle croît dans b'^
endroits stériles plantés de Pins , cl
puis la Nouvelle-Jersey jusqu'à la
Caroline méridionale. (G..N.)
TIPULE. Tipula. iNS. Cette dé-
nomination , ainsi que celles de Ma-
cropedium , Macrona , Pedo , etc.,
fut donnée par les anciens à des Dip-
tères très-analogues par leur forme
générale , la longueur de leurs pâtes,
au Cousin , mais point offensifs. Quel-
ques auteurs les ont encore appelés
Tailleurs ou Mouches Couturières ;
mais leur histoire , établie sur des
faits positifs et dégagés d'erreurs ,
ne date guère que de l'époque oii
Réaumur publia ses beaux Mémoi-
res. Il proposa de séparer des Tipu-
les , sous le nom de Prolipule , d'au-
tres Diptères ayant des rapports avec
elles , mais qui en diffèrent par les
palpes. Le genre Tipula de Linné et
des entomologistes du même âge , est
devenu le type d'une famille , celle
desTipulalres [J^. ce mot), eltel qu'il
est maintenant limité , se caractérise
ainsi : trompe très-courte, bilabiée,
dont le suçoir ne paraît formé que de
deux soles. Deux palpes saillans , fili-
ÏIP
nues, courbés , de cinq articles (i) ,
ont le dernier long , comme noueux
lU annelé j tête plus basse que le
lorax , prolongée eu devant en ma-
ière de museau cylindrique ; l'cpis-
,»me terminé en pointe ; yeux arron-
•is, entiers ; point d'yeux lisses; an-
•nnes à peu près identiques dans les
reux sexes , courfes , sétacées , de
eize articles , presque tous cylindri-
iiues , avec quelques poils verticillcs
M bout; le premier plus long, le
txond court, presque en forme de
•jupe , el le dernier très-pelit. Tho-
itx élevé ; ailes elliptiques , écar-
':es dans le repos ; deux cellules im-
itédiatement après celle de la côte,
Partant de l'origine de ces ailes et
»i;rmées vers les deux tiers de leur
longueur ; une troisième cellule pa-
tiîillement complète , mais petite et
rrrondie , située immédiatement sous
ssdeux précédentes ; trois autres cel-
ililes parcourant toule la longueur
!3 l'aile, mais fermées par le bord
>ostérieur , à la suite de celles-ci ;
;3Xlrémité extérieure de l'aile offrant
uusieurs autres cellules incomplèies
Il fermées de . même. Abdomen al-
nngé terminé dans les femelles par
Il oviducte extérieur, formé de deux
iilves écailles écailleuses, conniven-
ss ou réunies . et allant en pointe ;
uus gros au bout ou en massue dans
hiutre sexe. Pâtes grêles, fort lon-
irtes , n'ayant d'épines qu'à l'extré-
iiité des jambes.
CCes derniers caractères, ainsi que la
aanière dont se termine l'ab Jomen ,
ont communs à d'autres Tipulaires,
IHles de rria division des Terricoles ,
i des Porte-Becs de Meigen. Pour
Militer l'accouplement , la femelle
ccourbe son derrière en haut , el le
ijâle, placé au-devant d'elle, peut en
antournant son corps , accrocher en
Stssous le dernier anneau de l'abdo-
sen de sa compagne. Celle-ci, au
wment de la ponte, se lient el mar-
ée dans une situation verticale, s'ai-
I l) Nous tenons compte du tubercule radical,
fqoe ne falfpas Meigen en n'admettant que
l«tr« articles.
TIP 267
danl seulement de ses deux dernières
pâtes et de la pointe écailleuse termi-
nant son abdomen; elle lui sert à
percer la terre et à introduire ses
œufs dans les trous qu'elle y fait , de
distance en dis lance. C'est plus par-
ticulièrement au terreau et à la terre
des marais qu'elle confie les germes
de sa postérité. Ces œufs sont très-
durs, d'un noir luisant et de figure
oblongue, un peu contournée en ma-
nière de croissant. Les larves, d'après
les observations de Réaumur , qui
nous fournit ces détails , ressemblent
à des vers allongés , grisâtres , cylin-
driques, mais amincis auxdeuxbouts,
lisses et sans pales. La tête , qui est
petite, écailleuse et susceplible de se
retirer dans l'anneau suivant, offre
deux petites antennes cliarnues el une
bouche inférieure , composée de deux
crochets , paraissant moins agir l'un
contre l'autre, que contre deux au-
tres pièces placées au-dessous d'eux,
sur une môme ligne , fines , écailleu-
ses , convexes extérieurement, con-
caves sur l'autre face et dentelées au
bord supérieur. Les seuls stigmates
que ce grand naturaliste ait pu dé-
couvrir sont situés sur le dernier an-
neau de corps, au nombre de si'i , et
sur deux rangées transverses , deux ,
quatre. Les deux supérieurs sont plus
grands , forment autant de taches
brunes qui, vues à la loupe , parais-
sent être composées de deux plaques
circulaires, représentant un œil avec
son iris ; deux grandes taches par-
courant toute la longueur du corps
y aboutissent par des filets qu'elles
jettent à leur extrémité postérieure.
Réaumur yjense que l'air pénètre in-
térieurement par ces stigmates, tan-
dis qu'il sort par les quatre autres
plus petits et situés au-dessous ; le
pourtour du dernier anneau du corps
est divisé en six rayons ou angles,
dont les deux supérieurs plus grands.
Ces larves se nourrissent uniquement
de terre , el lorsqu'elles sont tyès-
abondantes dans les mêmes localités,
elles nuisent aux Plantes , en déta-
chant ou isolant leurs racines et les
privant ainsi des sucs nutritifs qu'el-
fl68 TiQ
les recevraient. On trouve d;ins le
ten eau de divers Arbres d'autres lar-
ves an^dogues ; mais celles-ci appar-
tiennent à d'autres genres de la même
division. C'est là aussi que les uns et
les autres subissent leurs dernières
métamorphoses ; les nymphes sont
allongées , ont antérieurement deux
tubes respiratoires, en forme de cor-
nes, les pâtes repliées sur elles-mêmes
ou contournées, et présentant dans
toute la longueur de l'abdomen des
rangées annulaires et transverses de
Îetites épines , qui leur servent à s'é-
ever à la surface du terrain , lors-
qu'elles doivent se dépouiller de leur
peau et devenir Insectes parfaits.
Elles peuvent aussi en faire usage
pour ramper, Lepclletier et Serville
(Encycl. méth.) ont partagé les Ti-
pules proprement dites en celles qui
ont l'une des cellules postérieures des
ailes pétiolée, et en celles oii toutes
ces cellules sont sessiles. Dans la pre-
mière division se range la Tipule
DES CULTURES {T. oleraceu, h.; T. pra-
Jtensis, Dég., Ins. vi, tab. 18, fig. 12,
i5J , dont le thorax est cendré , rayé
d'obscur; dont l'abdomen est d'un
roussâtre foncé, et qui a les ailes
noirâtres, avec le côté roussâtre. A
l'autre division appartient la Tipule
SAFRANÉE {T. c/vceula , L.), qui est
d'un noir velouté , avec trois bandes
fauves sur l'abdomen , et une tache
brune sur les ailes. Ici vient encore
le T. coRNiciNE {T. cornicina , L.),
dont le corps est jaune , arec trois
ligues noirâtres sur l'abdomen. Les
ailes ont une tache marginale obs-
cure. F^. pour les autres espèces Mei-
gen et Macquart (Diptères du nord
de la France). (i^at.)
TIQUE. OIS. Syn. vulgaire du Pi-
pil des Buissons. 7^. Pipit. (dr..z.)
TIQUE . ARACH. On nomraeici vul-
gairement certains ^carus de Linné
qui s'attachant au corps de divers
Animaux, en sucent le sang; telles
sont plus particulièrement les espè-
ces du genre Jxode. V. ce mot.
(JCAT.)
TIQUEkS. Riciiiiœ. arachn. Nous
TIR
avons désigné ainsi, parmi les Arach
nides trachéennes, une tribu de 1;
famille des Holètres, ayant pour ci- .
ractères : huit pieds propres à 1<
course ou du moins point natatoires
un suçoir formé de trois lames 01
lancettes dont deux représentant lei
chélicères , et l'autre la languette
Ces Arachnides sont la plupart para-
sites, et composent les genres sui-
vans : Bdclle , Smaride , Ixode et Ar-
gas. r. ces mots. (lat.)
TIQUILIA. BOT. PHAN. Le genre
établi sous ce nom par Persoon
( Enchir. , 1, p. 157) et qui avait poui
type le Lit/iosperrnurn. dichotomu,
de la Flore du Pérou , a été réun:
au Coldenia par Lehmann. F". Coi>
DÉ.VIE. (g..n.^
TIRAILLEUR, ins. F. Canon-1
nies.
TIRAINITE. Tirnnites. moix. Ui
morceau de Baculile usé ou incom-
plètement formé , dépourvu de se
cloisons persillées, a été pour Mont-
fort le Sujet de ce genre qui n'a pa:
été adopté, f^. Baculite. (D..n.)
TIRATUNFULI. bot. crypt.
Même chose que Coatunfuli. f^. ce
mot. (b.)
TIRE- ARRACHE, ois. Syn. vul-
gaire de la Rousserolle. V. Sylvie.
(DR..Z.)
TIRE-FOND. Haustator. aïoLL.-
Ce genre inutile fut créé par Mont-
fort dans le second volume de sa
Conchyliologie systématique pour
une Turritelle fossile des environs de
Paris , Tunitella imbricataria , parce
que sa suture enfoncée et ses tours
anguleux la font ressembler à une
vis prenante que les tonneliers met-
tent en usage et nomment lire-fond.
/^.Turritelle. (d..h.)
. TIRE-LANGUE, ois. Syn. vul-
gaire du Torcol. y. ce mot. (dr..z.)
TIRÉSIAS. PSYCH. Notre collabo-
rateur Bory de Saint- Vincent a établi
et décrit sous ce nom un genre nou-
veau de la famille des Arthrodiées et,
de la tribu des Zoocarpées, dans le--
TIS
quel il signale comme espèce princi-
1 ,)le le Confeiva hipaitita de Dilwyn.
Les cai aclères de ce genre ont clé ex-
(io>és dans ce Dictionnaire (T. i, pag.
3^7). Depuis ce temps,' le genre Tire-
as a clé adopté par Fries qui l'a
i.icé parmi ses Hydropbyces ou Al-
les, et qui a lait observer que le
■<oocarpea delNées d'Esembeck {Nui>.
/cf. nat. cur. , ann. 181 3, pag. 617)
ail le même genre. Le même auteur
|ipi)se que la majeure partie des Pro-
'■fera cle Vaucher, ainsi aue \ (ff.de-
yonitim de Link, doivent taire partie
lu Tirésias. (G..N.)
TIRICA. OIS. Espèce peu connue
le Perroquets. ce mot. (fl-)
TIRIN. OIS. (Belon. ) Syn. vul-
u'aire duCiui. Gros-Bec. (.dh..z.)
TIRIT. OIS. Syn. vulgaire du Mou-
-het. K. ACCENTEUR. (DR..Z.)
TIRITZ. OIS. Syn. vulgaire du
['rayer. T^. Bruant. (dr..z.)
TIRU-CALLI. BOT. PHAN. Nom
Indien d'une espèce d'Euphorbe figu-
rée par Rhéede ( Hort, Malab. , 8 ,
:ab. 44 ). C'est i'Eupàorbia Tim-
caI/i,L. (c.N.)
TIRUS. POIS. Genre créé par Ra-
inesque pour recevoir une seule es-
tpcce des mers de Sicile, qu'il nomme
iTirus marinoratus , et voisine des
^ Halmones i il n'a pas été adopté.
(ZjESS* )
* TISIPHONE. REPT. OPH. (Fitzin-
-ger. ) Sous-genre de Vipères , voisin
des "Trigonocéphales. J^, Vipère.
(IS. G. ST.-H.)
TISSERAND, ois. L'un des noms
vulgaires du Worabée. V. Gros-
IjEC. {DR..Z.)
TISSERANDS. Textores. ois.
\ ieillol a donné ce rvom à la onzième
l^rnille des Oiseaux sylvains de sa
méthode ornithologique 5 elle com-
prend les genres Loriot, Malimbe,
Iciérie, Carouge , Baltimore, Trou-
piale et Casàique. (dr..z.)
TISSERIN. Ploceus. ois. Genre
de l'ordre des Granivores. Caractè-
res : bec robuste , dur, fort, en cône
TIS 289
assea allongé , convexe , presque
droit , aigu , comprimé et fléchi vers
la pointe; mandibule supérieure à
arête qui s'avance entre les plumes
du Iront; ses bords, ainsi que ceux
de l'inférieure, sont courbés en de-
dans; narines ovoïdes, ouvertes,
placées de chaque côté près de la sur-
face;' pieds médiocres; tarse aussi
long que le doigt intermédiaire; quatre
doigts, trois en avant, soudés à la
base, un en arrière ; ailes médiocres;
quatrième rémige la plus longue. Le
nom de Tisserin , donné par Cuvier
aux Oiseaux dont se compose ce gen-
re , est tiré de l'art étonnant , de l'a-
dresse toute particulière qu'il.s appor-
tent dans la construction de leurs
nids : les premiers matériaux de la
bâtisse consistent en quelques brins
de jonc que l'Oiseau arrange symé-
triquement et enlace avec l'extrémité
des feuilles roides et pointues d'un
Paudanus ou de toute autre plante de
même élévation ; il amasse autour
de cette charpente une abondante
quantité de soie , de laine , de duvet ,
de coton et d'a(i*es substances dou-
ces et molles , qu'il se met à tisser ou
plutôt à feutrer de manière à donner
à l'ensemble la forme d'un sac cy-
lindrique , pyramidal ou conique ,
tout à la fois épais et léger. Ce sac est
solidement attaché par un point de
suspension, et l'ouverture pratiquée
sur l'extrémité de la face opposée au
côté d'oii soufflent les vents pluvieux,
garantit de l'humidité l'intérieur du
nid oii Ton observe une espèce de
cloison qui partage l'appartement en
deux; l'espace du fond est destiné à
la couveuse , l'autre est occupé par
le mâle que vient ensuite retrouver
la femelle quand elle ne peut plus
habiter avec ses petits sans danger
de les écraser. Ces Oiseaux fichent
eu société , et non-seulement le même
arbre reçoit uu nombre considérable
de couveuses, mais chacune d'elles
a l'habitude d'appliquer, lors de
chaque ponte , le nouveau nid contre
l'ancien, de sorte que Ton finit par
ne plus apercevoir qu'une masse de
nids accolés les uns contre les auli cs >
370
TIS
et enveloppant les branches dont ils
ont occasioné le dessèchement. La
potilc est eu gênerai de trois à cinq
œuls. On trouve des Tisserins sur les
deux conlinens , dans la région in-
tertropicale. Les espèces sont assez
nombreuses ; nous citerons :
TissEiuN d'Abyssinie , Loxia
abyssinien , Lalh. Parties supérieu-
res , ventre , abdomen et jambes jau-
nes ; tête, gorge et poitrine noirs;
scapulaires noiiâtres; teclrices alaires
brunes, bordées de gris ; rémiges et
rectrices noires , frangées de jaune ;
bec noir; pieds rongea 1res. Taille,
cinq pouces.
Tisserin Alecto , Textor Alecto ,
Temm.jOIs. col,, p!. 446. Tout le
plumage d'un noir lustré, avec la
base des plumes blanche; côtés de la
poitrine et flancs garnis de plumes
noires, dont les barbes intérieures
sont largement tachetées de blanc;
rémiges i'iangces de brun; bec jau-
nâtre , recouvert à la base de protu-
bérances cornées , blanchâtres; pieds
d'un brun noirâtre. Taille , neuf
pouces six lignes, ^s contrées occi-
dentales de l'Afrique.
Tisserin BicoiiORE, Ploceus bico-
lor, Vieill. Parties supérieures bru-
nes , rémiges et rectrices bordées d'o-
livâlre; gorge et devant du cou mu-
nis de jaune à cause de l'extrémité
des plumes qui est de celte couleur;
poitrine et parties inférieures d'un
jaune vif et foncé; bec gris, avec les
bords et le dessous jaunes ; pieds gris.
Taille, six pouces et demi. Du Sé-
négal.
^ Tisserin Cap-Mobe , Oriolus Tex-
tor, La th. , BufF. , pl. enl. 07.5 et 576.
Parties supérieures d'un jaune oran-
gé foncé; sommet de la lête, joues,
menton et gorge d'un brun noirâtre ;
nuque et haut du cou d'un brun rou-
geâire; tectrices alaires, rémiges et
rectrices d'un brun olivâtre, i)ordées
de jaune; parties inférieures d'un
jaune foncé. La femelle offre du jaune
clair partout oii cette nuance est oran-
gée chez le mâle; du reste il paraît
que les teintes de ce dernier varient
beaucoup et se rapprochent de celle
TiS
de la femelle pendant l'hiver; bec
pieds bruns. Taille , sept pouces h
lignes. De l'Afiique.
Tisserin a front d'or, P/oce«5 a
ri fions , Temm., Ois. color. , pl. 17
Parties supérieures variées de bru
et de vert jaune; front et sommet
la lête d'un jaune doré ; joues
gorge jaunes; côté^ du cou et parti
inférieures d'un jaune citron : se
pulaires, tectrices alaires , rémiges
rectrices d'un brun 'verdâtre , bor
dées de jaune ; bec noir; pieds ro
geâtres. Taille , six pouces. La femcii
a les parties supérieures d'un ccn
dré verdâtre avec le bord des plu
mes d'un vert jaunâtre, la gorgée
les parties inférieures d'un jaun
verdâtre, varié de gris; bec et pied
bruns. De l'Afrique méridionale
Tisserin Nélicourvi, Loxia pen
silis , Lath. Parties supérieures d'u
vert sombre; tête et devant du co
jaunes; trait oculaire verdâtre; ré
miges noires, bordées de verdâtre
rectrices noires; parties inférieur
d'un jaune verdâtre; bec et pied
bruns. Taille, cinq pouces. De Ma
dagascar.
Tisserin orangé , Ploceus aurait
tins , Vieill. Parties supérieures d'u
vert olive; tête, gorge et parties infé
rieures d'un jaune orangé; un trai
noir qui part de l'angle du bec et s'é
tend au-dessus de l'œil; moyenne
tectrices alaires jaunes; grandes tec^
triées alaires, rémiges et rectric
d'un vert noirâtre, bordées de jau-
nâlre; bec brun; pieds jaunâtres.
Taille , cinq pouces. De l'Afrique.
Tisserin a tète noire, Ploceua
me/aiwcep/ialus ,Yie\\l. Tout le plu-
mage d'un jaune clair, à l'exccplioit
de la lête , du cou , de la gorge et de
la poitrine qui sont noirs, des tec-
trices alaires, des rémiges et des rec-
trices qui sont noirâtres, bordées dé
jaunâtre ; bec noir ; pieds rougeâli'es.
Taille , cinq pouces six lignes. Dii
Sénégal
Tisserin voilé, Ploceus fclatus
Vieill. Parties supérieures d'un jaune
olivâtre ; front , côtés de la tête ,
gorge, devant du cou, d'un noir ve-
TIT
t loûté qui finit eu pointe sur la poi-
trine ; nuque , dessus et côtés du cou ,
. croupion , poitrine ventre cl abdo-
men d'un jaune dore; rémiges, rec-
! triées et grandes tectrices alaires d'un
brun olive , bordées de jaune : bec et
pieds d'un gris bleuâtre. Taille, six
pouces. La femelle est plus petite,
et n'a que le capistrum d'ui\ noir ve-
i louté ; toutes les autres nuances sont
I moins vives. (dk..z.)
TISSUS CELLULAIRE, MUS-
«CULEUX, MÉDULLAIRE ouNER-
• VEUX £T FIBREUX, zool. F. Ani-
TITA. BOT. PHAN. ( Scopoli. ) Syn.
(de Cassipourea d'Aublet. (g..n,)
TITAN-COTTE. roT. piian. Nom
'vulgaire dans ITnde d'une espèce de
.Stiychnos { S. Potatorum) dont les
s graines servent à purifier les mau-
vaises eaux. (G..N.)
TITANE. MIN. Métal découvert en
1781 par William Gregor , dans le
> sable ferrugineux d'un ruisseau de
lia vallée de Menacban en Cornouail-
lles. Il reçut bientôt de Kirwan le
iDom de Ménachine; mais Klaproth ,
i ayant analysé le Schorl routée de
! Hongrie, y ilécouvrit aussi ce même
Métal et lui donna le nom de Titane,
fqui lui est resté. On ne l'a point en-
tcorc observé à l'état métallique dans
lia nature, et l'on n'est pas même
{parvenu à le réduire complètement
(dans les laboratoires; mais feu le
(docteur Wollaslon l'a trouvé dans
I des scories de forges du pays de Gal-
I les, en petits cristaux cubiques, ayant
I I ecla l et la couleur du Cuivre bruni ;
■sa pesanteur spécifique est de 5,3.
t Ce Métal, à l'état d'Oxide ou plu-
' tôt d'Acide titaniqus, est la buse
cd'un genre composé de quatre espè-
( ces, dans b^squelles il est libre ou
-combiné, soit avec la Cliaux , soit
javec l'Oxldc de Fer. Ces quatre es-
ipèces sont le Titane oxidé rouge ou
'le Ruthile , le Titane anatase , la
' Graïionile et le Titane silicéo-calcaire
)0U le Sphène. Les deux dernières , la
Î^Craïtonite et le Sphène, ayant déjà
TIT 37 I
été déciitcs dans ce Dictionnaire , il
ne nous lesteplus à parler ici ((ue
des deux autres, le Titane oxidé
rouge et le Titane anatase. Indiquons
d'abord les caractères communs aux
diilérens Minerais qui contiennent de
rOxide de Titane. Fondus avec la
Soutle, ils produisent un sel insolu-
ble dans l'eau , mais attaquable par
l'Acide muriatique et dont la solu-
tion précipite en rouge brun par le
fcrro-prussiale de Potasse, si le mi-
nerai ne renferme que de l'Oxide de
Titane, et en vert d'herbe s'il con-
tient de l'oxide de Fer. Dans l'un et
l'autre cas , une lame de Zinc , plon-
gée dans la solution, lui communi-
que toujours une teinte violette.
Titane oxidé rouge ou Ruthile,
Schorl rouge de Hongrie , de Boni ;
Titanite, Kirwan. Minéral d'im rou-
ge brunâtre, tiiant quelquefois sur
le louge-aurore et sur le jaune-brun,
translucide ou opaque , ayant un
éclat métalloïde, une dureté assez
considérable , une structure lami-
naire , et s'ofFrant fréquemment sous
la forme de cristaux prismatiques ,
chargés de cannelures longitudinales.
Ces cristaux dérivent d'un prisme
droit , à bases cariées , dans lequel le
côté de la base esta la hauteur à peu
près comme 11 est à h. Les clivages
parallèles à l'axe ont beaucoup de
netteté; la cassure transversale est
conchoïde et un peu raboteuse. Le
Ruthile est facile à casser; sa dureté
est presque égale à colle du Quartz;
sa pesanteur spécifique est de 4,25.
Seul, il est infusible au chalimieau;
avec le Borax , il se dissout en pro-
duisant beaucoup de bulles. Le Ru-
thile pur est formé de 66 parties de
Métal pur et de 34 d'Oxigène. Il
est fréquemment mêlé d'oxide de
Fer, d'oxide de Manganèse et même
de Chaux , qui s'y trouvent en quan-
tités très- variables. Les variétés de
formes du Ruthile sont peu nom-
breuses ; mais elles sont remarqua-
bles par leur tendance générale à
s'accoler deux à deux par une face
terminale, oblique à l'axe. Les crisr
taux simples sont des prismes à quar
»7a TIT
tre ou huil paus, lerrninës par des ])y-
ramidcsdu même nombre de faces. La
réunion des cristaux maclcs a tou-
jours lieu de manière que deux cris-
taux prismatiques se joignent par
deux faces obliques à l'axe, en for-
mant une sorte de coude ou de ge-
nou; de là le nom de Gcniculcs que
donne Haiiy aux cristaux de Ruihile
ainsi accolés , et dont les axes font
toujours enlie eux , par leur croise-
ment, un angle obtus d'environ ii4".
Souvent la jonction se répète plu-
sieurs fois entre un certain nombre
de prismes, dételle sorte qu'il ré-
sulte de leur assemblage des portions
de polygone ou des espèces de rosa-
ces, analogues à celles que l'on ob-
serve dans le Fer pyrileux prisma-
tique. Les variétés de structure sont
les suivantes : le Ruthile laminaire,
en lames ou en grains à structure
lamelleuse. — Le Lamelliforme , en
petites lamelles répandues à la sur-
face d'un Quartz hyalin ( la Tête-
Woire , au Mont-Blanc); en lames
hexagonales, aiguës, modifiées sur
leurs angles et sur leurs bords (Saint-
Chrisloplie en Oisans). — Le cylin-
droïde , en longs prismes striés et
souvent engagés dans du Quartz ;
en cylindres creux et recouverts de
Chlorite (au Saini-Gothard ).— ^L'A-
ciculaire , en filets capillaires ou en
aiguilles qui ont quelquefois un dé-
cimètre de longueur et qui sont en-
gagés ordinairement dans le Quartz
hyalin (à Madagascar, au Brésil, à
Geylan). — Le Réticulé (Sagénite de
Saussure, Crispite de Lamélherie ) ;
composé d'aiguilles qui se croisent
sous des angles conslans , de manière
à imiter un réseau ou un filet par
leur assortiment (au Saint-Gothard ,
sur le Quartz , le Feldspath , le Fer
oligiste; en Hongrie, près de Boï-
nick). — Les variétés de mélanges
sont: i" le Titane Ruthile ferrifère ,
Eisenlitan ; d'un gris de fer , agissant
sur l'aiguille aimantée, renfermant
de rOxidule de Fer en proportions
variables. Certaines variétés granu-
ïiformes en contiennent jusqu'à 56
et 4o pour ico; ce qui les a fait rc-
TIT
garder comme constituant une véri-
table combinaison d'Oxide de Fer et
d'Acide titanique, à laquelle on a
donné les noms de Fer titane ou de
Tilanate de Fer. On j)eut distinguer
deux sous -variétés dans le Titane
Ruthile ferrilère : le Laminaire ou
Massif, Galliticinite ; se trouve dans
les terrains piimitifs en masses ou eu
veines ; au Spessart près d'Aschafien-
bourg; à Egersund en Norvège: le
Granuliforme ( Ménakanite, Isérlne,
Wigriue) provenant en grande partie
de la destruction des Roches volca-
niques. — 2^. Le Titane Ruihile
Chromifère ; d'un gris métallique
noirâtre qui appi oche du gris de fer :
à Karingbricka , paroisse de Fernbo,
près Sahla en Suède , dans un Talc
verdâtre. — 3". Le Titane Ruihile
Uranifère : à Gersdof , en Saxe.
Le Titane oxidé rouge ou Ruthile
appartient aux terrains primordiaux
dans lesquels ou le rencontre pres-
ue toujours disséminé sous la forme
e cristaux , formant quelquefois des
nids ou des veines plus ou moins
puissantes , ou tapis.saut de ses ai-
guilles les cavités de dificrenles Ro-
ches, depuis le Granité le plus ancien
jusqu'aux Schistes et aux Calcaires
intermédiaires. Les substances qui
lui sont le plus ordinairement asso-
ciées, sont le Quartz hyalin qui lui
sert presque toujours de gangue im-
médiate, le Feldspath, le Fer oligiste,
le Fer spalhique, la Chlorite, etc.
On le trouve dans le Granité en
France à Saiut-Yrieix , près de Li-
moges; dans le Gneiss , à Areudal en
Norvège oii il est associé au Sphène;
dans la Pegmatite, aux environs de
Gandy , île de Ceilan; dans le Gra-
nité alpin , vallée de Chamouny ;
dans le Micnschisle, à Boïnick et Rho-
nitz en Hongrie, au passage du Sinr-
plon et au Saiut-Gotnard ; au milieu
des Schistes talqueux, à Saint-Jean-
de-Belleville, vallée de Doron piès
de Moustiers en Savoie; dans la Syé-
nite , à l île de MuU ; et dans le Cal-
caire de Rannoch en Ecosse. Le Ti-
tane Ruthile se rencontie très-rare-
ment dans les terrains pyrogènes:
I
ÏIT
'j Hon le cite i^ans le Basalte deSatlel-
►6erg eu Bohême. Il est beaucoup
d^his commun j\ l'état de Fer titarié
Çranulifoi me ou de INigrine dans les
rtcriaius d'alluvion et surtout dans les
'Sables ferrugineux qui proviennent
le la destruction des Roches primor-
lialcs et volcaniques ( vallée de Me-
"; lakan en Cornouailles ; Iserufer en
"i l3ohèine; Ohlapian en Transylvanie),
j Titane Anatase ; Oc ta cd ri te ,
i Saussure; Schorl bleu indigo, Rome
' :1e risle ; Oisanile , Delamétherie.
Occouvert par 8chreiber en Dau-
hiiié , dans les Roches primitives
^•^ montagnes de l'Oisaus. Ce Mi-
loral ne s'est encore montré que sous
.1 forme de très-petits cristaux oc-
f.ièdres , de deux à huit lignes de
longueur ; ces cristaux sont rarement
iicolores ; le plus souvent ils ont une
inte d'un bleu indigo ou d'un gris
.'.cier joint à un éclat demi-métal-
que. La forme primitive de ces cris-
aixesl, suivant Haviy, un octaèdre
hase carrée dont les faces sont in-
linées de part et d'autre de la base
le iSy". Il ne serait pas impossible
' faire dériver cette forme par des
iiodificalions a^sez simples de celle
Mse nous avons indiquée comme
int la forme primitive du Titane
iithile; en sorte que les deux es-
ces ne sont pas nettement distin-
ic'es l'une de l'autre par les ,carac-
i i.'s crislallographiques. Leur sépa-
lion n'est pas établie non plus
nue manière rigoureuse par les ré-
iillals de l'analyse chimique; car
m n'a pu retirer de cette substance
nie de rOxide de Titane ; mais on
nore à quel degré d'oxidation se
I ouve ce Métal , et s'il est réellement
i l'état d Oxide pur. Le Titane Ana-
|tase se clive avec nellelé parallèle-
inetit aux faces de l'octaèdre primitif,
-i de plus dans le sens de la base
commune des deux pyramides dont
i l est l'assemblage. Il est facile à bri-
icr ; sa cassure est conchoïdalc ;
ion éclat se rapproche de l'éclat ada-
"nantiu; il est transparent, ou au
I moins translucide, lorsqu'on le place
entre l'œil et une vive lumière. Sa
TOME XVI.
dureté est intermédiaire entre celles
de la Chaux phosphatée et du Feld-
spath ; sa pesanteur spécilique est de
3,82. Seul, il est iulusible; avec le
Borax il se comporte comme l'espèce
précédente. On ne connaît jusqu'à
présent, dans cette espèce, que des
variétés de formes et de couleurs •
encore ne sont- elles pas très-nom-
breuses. On distingue parmi les pre-
mières : le Titane Anatase primitif-
en octaèdre pur, à base carrée, dont
les faces sont recouvertes de stries
transversales. — Le Baré , qui est la
vai iété précédente dont les sommets
sont tronqués parallèlement à la
base. — Le Dloctaèdre, provenant
d'une modification par quatre faces
sur les angles des sommets. Les cou-
leurs les plus ordinaires sont le brun
jaunâtre, le brun enfumé, le gris, le
rouge brun, le bleu indigo pur.' Il
est plus rare de trouver des cristaux
blancs ou presque incolores.
LeTitane Anatase, beaucoup moins
répandu dans la nature que le Titane
oxidé rouge, ne s'est encore trouvé
que dans deux ordres de terrains :
les terrains primitifs et les terrains
d'alluvion. Dans les premiers, on ne
le rencontre que dans les fissures et
dans les veines quartzeuses qui tra-
versent le Granité et le Micaschiste.
C'est dans le Granité du Dauphiné
que Schreiher le découvrit pour la
première fois près du hanieau de la
Villette commune de Vaujani' eu
Oisans. U est en cristaux dissémi-
nés dans des veines feldspathiques
et quartzeuses, et accompagné de
Feldspath albite , de Ghiorile , de
Craïtonite et do Fer oligiste. On l'a
retrouvé ilepuis dans la Gorge de la
Selle , au-dessus du pont du Diable ,
dans la commune de Saint-Christo-
phe. Il a été découvert ensuite au
Saint-Gothard par Saussure : il est
eu cristaux bruns ou noirâtres , quel-
quefois gris de lin, épars sur des
druses de Quartz et de Feldspath
adulaire et associés à d'autres cris-
taux de Fer oligiste, de Titane oxidé
rouge, de Sphèno cl de Zircon. Ou
l'a trouvé cuiorc au-dessus du vil-
,74 TIT
lage de Selvaz dans les Grisous ; aux
environs de Mousliers en Tarcnlaisc;
à Barèges dans les Py''^"'-''^^ î ^" Coi'-
nouailles , etc. ; enlm à Villa-l\ica ,
au Brésil, il se rencontre en ciislaux
isolés , transpareus et d'un blanc
grisiitie, au milieu des sables qui
renferment l'Or et les Diamans.
(g. DEL.)
TITAN -EISENSÏEIIN. min.
Fi:«.
TITANOKÉRATOPHYTE.poLyp.
INom un peu trop grec par lequel
Boerhaave a désigné ses Gorgones.
(E. D..L.)
TITARES. OIS. Espèce du genre
Chevalier, f^. ce mot. (dr..z.)
TIT A-T ALT. BOT. piian. (Rhéede.)
Syn. malabaie d'une espèce de Lise-
ron ( ConvolvuLus maximus , L. ,
Suppl.) (G..N.)
TITHON. INS. Papillon du genre
Salure. F^. ce mot. (n.)
TITHONIE. Tithonia. bot. phan.
Genre de la famille des Synanllié-
rées , tribu des llélianlliées-Rudbec-
kiées de Cassini , établi |)ar Desfon-
taines dans un Mémoire lu à l'Aca-
démie des Sciences, en 1780, admis,
d'après ce Mémoire resté manuscrit ,
dans le Gênera Plantarum de Jus-
sieu , et définitivement constitué par
son auteur dans les Annales du Mu-
séum d'Histoiie naturelle , T. i , pl.
49 , lab. 4. Examiné de nouveau par
Cassini, ce genre a été ainsi carac-
térisé : invoTucre plus long que les
fleurs du disque , presque campa-
nulé , composé de folioles enlière-
Tnent libres et irrégulièrenieut dis-
posées sur trois rangs; les extérieii-
res formant deux rangées , un peu
inégales et dissemblables, larges,
presque arrondies, coriaces, appli-
quées, se terminant en un long ap-
pendice étalé, ovale, foliacé; les in-
térieures, en une seule rangée, beau-
coup plus petites , oblongucs , jncm-
bianeuses , non terminées par un
appendice , plus ou moins analo-
gues aux paillettes du réceptacle;
celui-ci est conique, muni de pail-
TIT
leltes enveloppant les fleurons, ob
longues-lancéolées , cor'iaces-mem
braneuses , roides et presque splnc s-
ccntes. La calatbide est radiée, coin
posée au centre de fleurons noni-
breux , réguliers , hermaphrodites
et à la cil conférence d'un l ang d4
demi fleurons ligules et neutres. Le
corolle des fl.eurs du centre a le lub^
court et pubesccnt, le limbe très-|
long; le tube anthéral est muni ai
sommet d'un appendice ovale-lan-
céolé, aigu, et à la base d'appendi-
ces très-courts. Le fruit est oblong.
tétragone, lisse , comme tronqué ai
sommet, surmonté d'une aigrette ei
forme rie couronne coriace, incisée
ou denliculée irrégulièrement , of-
frant en outre sur les ovaires inté-
ric'Ms une ou deux petites écailled
filiformes, triquètres, légèrement ci-
liées sur les angles, placés entre It
divisions de l'aigrette stéplianoïde.]
La corolle des fleuis de la circonfé-
rence a le tube très-court, la lan-
guette longue, large, elliptique,!
oblongue, ordinairement dentée au|
sommet. Il n'y a aucun rudiment
d'étamines; mais on y observe uni
ovaire avorté, long, grêle, triquètre,
privé de style et surmonté d'une pe-
tite aigrette stéphanoïde. Le genre |
Tilhoiiia fut établi primitivement sur
une belle Plante du Mexique, dont
les graines avaient été envoyées en
1778 au Jardiu-du-Pioi par Thiei ry
de Ménonville. DesTonlaines décrivit
celte Plarjte dans le Mémoire que
nous avons cité plus haut, et lui
donna le nom de Til/ionia lagelijlora.
Elle fut cultivée pendant quelques
années au Jardin-du-Roi , niais elle
ne tarda pas à disparaître. Lamarck
en donna une mauvaise figure dans
ses Illustrations des genres , tab. 708,
et l'auteur du genre la fil connaître
quelques années après par une des-
cription et une figure assurément
bien supérieure à celle de L;\marck.
Enfin, \e Tithonia ne reparut daus
les jardins que vers rannée 1822,
époque à laquelle il fleurit à Neuiily
chez le duc d'Orléans. Depuis ce
temps, celte Plante n'est point rare
/
I
TIT
dans les parterres , et elle contribue
j la décoration de ceux où l'on cul-
tive les espèces remarquables. Sa
tige est haute d'environ un décimè-
tre, droite, légèrement piibescenle ,
4 munie de feuilles alternes , corditor-
mes , triangulaires, divisées en ra-
meaux iuégaux, portant chacun une
vcalathide dont les fleurs ont une
i belle couleur d'un jaune de feu.
(C'est à cette couleur que Desfontai-
ines fit jadis allusion, en donnant à
> son nouveau genre le nom de l'amant
j rajeuni de l'Aurore.
H. Cas?ini reconnut que le genre
: TUhonia ne devait point être placé
iprès du Gaillardia de Fougeroux
; ainsi que Desfonlaines l'avait pro-
fposé; il lerapprocha (\tV Helianthus ,
cet même il y fit entrer, comme se-
(conde espèce, Y Helianthus tubœfor-
tmis de Jacquin , Hort. Sc/iœnb. , vol.
:3 , p. 65 , tab. 575. (G..N.)
TITHYMALE. Tithymalus. uot.
JSous ce nom les anciens désignaient
ll€ genre Euphorbe. F", ce mot.
(G..N.)
TITHYMALOIDES. bot. piian.
ILe genre établi sous ce nom par
.Tourncforl avait été réuni par Linné
;à V Ei/phorbia. Poiteau l'a rétabli
.^sous le nom de Fedilanlhus. V. ce
imof.
Ventenal employait le mot Tithy-
rmaloïde:^ pour désigner la famille des
lEuphorbiacées. (g..n.)
TITHYS. OIS. L'un des synonymes
1 latins du Rouge-Queue. Sylvie.
(Dn..z.)
TITL MAM. Nom de pays du Dou-
1 roncouli , et aussi de quelques Ouis-
itilis. (IS. G. ST.-H.)
TITI. BOT. CRTTT. ( Foi/gères. )
''Nom qu'on donne à O-Tnïli à une
{petite Fougère que Lahillarrlière
t nomme P/eris nigiilosa , et que les
; habiî;:ns de cette \\c emploient pour
I impi imer sur leurs étoffes. (a. b.)
TITI A. OIS. Nom générique pro-
pposé par Hcrmann pour recevoir des
IPics à bec rrcourbé et ('ont le type
rest le Promépic de Levaillant. (liLSS.)
TIT 975
TITIRE. INS. Nom vulgaire du
Sa/y rus Bathseba de Fabricius. V.
Satybe. (g.)
TTTIRL OIS. Espèce du genre
Gobe-Mouche. F', ce mot. (dr..z.)
TITIRl ou TITRL pois. Nom
caraïbe d'un petit Poisson des An-
tilles , mentionné par Labat, et qui
paraît être une Clupée. (Less.)
TITIT. OIS. Espèce du genre Gros-
Bec, (b.)
TITMOUSE. OIS. L'un des noms
vulgaires de la Charbonnière. F.
MÉSANGE. (DR..Z.)
TITREG. OIS. Syn. vulgaire du
Moiteux. Traquet. (dr..z.)
* TITTMANNIA. bot. phan.
Reichenbach a fondé sous ce nom un
genre de la famille des Scrophulari-
nées et de la Didynamie Angiosper-
mie, L. , auquel il a imposé les ca-
ractères suLvans : calice divisé en
cinq segmens ét;aux; corolle person-
née , la lèvre inférieure trilobée, re-
dressée ; quatre étamines didynames
à filets arqués ; les anthères supé-
rieures cohérentes ; capsule bilocu-
laire bivalve , à cloison épaissie vers
son milieu et formant le placenta.
Ce genre se compose de plusieurs
Plantes placées par les auteurs dans
différens genres anciennement con-
nus. L'auteur y rapporte le Torenia
scabra àe R. Brown, ainsi quel'/^/z-
tirrhinum Jiexandrum de Forster, que
Brown considérait comme un Tore-
nia. Il y réunit encore les Lindernia
alsiiiuides , scapiqera et siibidata de
R . Brown , V Huriiernannia viscosa de
Wilidenow, et les Lindernia monti-
cola et grandijlora de Nuttall. A
l'exception de ces deux dernières es-
pèces qui croissent dans l'Amérique
du nord, les autres sont indigènes de
rindc-Orienlale et de la Nouvelle-
J loi lande. Ce sont de petites Plantes
heibacces, à feuilles opposées, à
pédoncules axlUaires et terminaux ,
dépourvues de bractées, les pé-
doncules IVuclifèies penchés et re-
i8*
276 TL.i
dressas après la Jéhiscencc de la cap-
sule.
TITYRA. OTS. L'un des synony-
mes de la Bccarde. A", ce mol.
(DR..Z.)
TIUTK. MAM. L'un des noms de
pays du Morse. (is. o. st.-iî.)
TIDTVA. OIS. Syn. vulgaire du
Stercoraire parasite. V. Stkrco-
EAIHE. (DU..Z.)
TIVEL. CONÇU. Adanson ( Voy.
au Senég. , pl. iS) » nommé ainsi
une Coquille de son genre Tellinc ,
Dunax , Linné. Nous ne la trouvons
mcnlionnoe ni dans Gmeliu , ni dans
Lamarck ; il paraît que depuis Adan-
son cette espèce n'a pas été retrou-
vée. (D--H.)
TIVOUGH. OIS. Espèce du genre
Huppe. P^. ce mot. (db..z.)
TJAKKO. MAM. (Schreber. ) L'un
des noms du Macaque. (is. o. st. h.)
TJAMPACA. BOT. PHAN. Espèce
du genre Michelia , L. ce mot.
(B.)
TJERU CANSJAVA. bot. phan.
V. Cansjava.
TKAKE.MAM.Nom Loltentot d'un
grand Gélacé dont l'espèce n'est pas
déterminée. (is. g. st.-h.)
TLAGOGELOTL. mam. L'un
des noms mexicains de l'Ocelot, et
d'oii est dérivé ce dernier mot. P'.
Ghat. (is. g. st.-h.)
TLAGOOZLOT. mam. L'un
des noms mexicains de l'Ocelot, l^.
Ghat. (is. g. st.-h.)
^ ÏLAHUELTLOCA-QUAHUITL.
BOT. PHAN. Nom de pays de l' Ai bre
encore inconnu d'oii l'on relire au
Mexique la gomme Garague. (b.)
TLAMIÏZI. MAM. Nieremberg in-
dique sous ce nom un Garnassier du
Brésil que Desmarest croit être le
Margay. V. Chat. (is. g. st.-h.)
TLAMOTOTLI. mam. Nom mexi-
cain d'un Ecuieuil, d'après Heinan-
dcz. Séba a aussi employé ce nom
qu'il paraît avoir appliqué à une
ÏME
autre espèce dont Pcnnanl a fait i'
puis le Sciurus rnexicanus.
(is. t>. ST.-Il.)
ïLAQUATZIiN et TLAQUA
GUM. MAM. Noms mexicains des Di-|
delphes. Hernandez nomme en outr
Tlaquatziu épineux le Goendou
longue queue. K. ce mot à l'articL
PoRc Ei'ic. (is. o. st.-h.)
TLATLIIAUHQUr ou TLATH-
LHAUIISQUL MAM. G'est, d'^pn
les auteurs, le nom mexicain d'u
Chat dont l'espèce est indéterminée
et peut-être aussi un nom donné e
commun à plusieurs Chats; car o
trouve l'Ocelot désigné sous le no
de Tlalhlauhsqui-Oceloll.
(is. g. st. -h.)
TLAUQUECHUL. ois. ( Hernan-
dez. ) Syn. de Spatule rose. F'. Spa-
tule. (DR..Z.)
TLIPOTON. bot. phan. r. Co-\
HAYAX.LI.
TMESIPTERIS. bot. crypt. [Ly-\
copodiacées.) Bernhardi ( Journal de|
Schrader , 1800 , vol. 2 , p. i5i , pl.
2 , fig. 5 ) a établi sous ce nom un|
genre qui a été réuni par Brov?n ai
Psilotum dé Swartz. Il ne diSere^
en eflet , de ce dernier genre que pari
ses capsules biloculaires , caractèrel
qui, selon R. Brown, ne sert qu'à!
établir une simple section du PsiA
lolunL. Le Tmesipteris lanneiisis ,
Bernh. , loc. cit. , est une Plante re-|
cueillie parForsIer dans la Nouvelle
Zélande et non dans l'île dè Tai
L'espèce nommée aussi T. taniiensis\
par Labillardière [Nov.-Holl. , 2
p. io5 , tab. 262) en diffère par ses
feuilles tronquées au sommet et]
surmontées d'une petite pointe séla-
cée. C'est le Psilutum truncatum de
R. Brown qui croît aux environs du
Port-Jackson et à la Terre de Dié-
men. L'une et l'autre sont parasites
sur les troncs des Fougères arbores-
centes, (g. .N.)
TMÉSITERNE. Tmesiternus. iNS.
Genre de Coléoptères , de la famille
des Longicornes dont nous avons
exposé les caractères dans la nou-
TOB
velle cdiiiou du llôgne Animal de
Cuvier. Il {"orme, avec quelques au-
tres genres , tels que ceux de Dislri-
chocèi e , Tragocère et Leptocèi e ,
une division particulière se rappro-
chant sous quelques rapports des Sa-
?)erties , et sous d'autres , comme la
orme du corselet et celle de l'abdo-
men , des Lcptures. Les Tmési ternes
ont des palpes presque filiformes , les
antennes insérées dans une échan-
crure des yeux, séîacées, simples,
plus longues que le corps • le corselet
mutique, plus large et lobé posté-
rieurement, avec le présternum pro-
longé poilérieurement , tronqué et
reçu , à son extrémité , dans une
cchancrure du mésosternum. Toutes
les espèces que nous connaissons ont
été apportées de l'Australasie , et c'est
iuissi la patrie des Tragocères et des
Distichocères. Quelques-unes sei'ont
décrites et figurées aans la partie de
Il relation du voyage du capitaine
Duperrey consacrée à l'histoire na-
turelle, (lat.)
TOC
277
* TOBINIA.. BOT.' PHAN. Genre
£ établi par Desvaux ( in Hamilt.
iPiodr. Fl. Ind.-Occid. , ^. 56 ^ aux
'dépens de quelques Zanthoxylum
1 des auteurs , et ainsi caractérisé :
t calice petit, à trois dents peu pro-
rnoncées , quelquefois divisé protbn-
cdément en trois parties; corolle à
t trois pétales. Les fleurs femelles ont
lun ovaire à trois lobes, surmonté de
Itrois stigmates filiformes; trois car-
jpelles monospernies. Ce genre s'é-
Moigne suffisamment du Zanthoxylum
ipar son calice tridenté ou tripartile,
fpar le nombre de ses pétales , de ses
rëtamines , de ses styles et de ses car-
I pelles. Il se compose de cinq espèces
«dont une seule ( T. coriacec ) est ab-
>soli.iment nouvelle. Les quatre au-
I très étaient connues antérieurement
>sous les noms de Zanthoxylum spi-
r<nosum , acuminatum , emarginatum
teX. lernatum , Swartz. Ce sont des
'Arbres ou des Arbuste;;, les uns
I inermes et les autres i lunis d'aigull-
i lonsjiiyant le fovl des Zanthoxylum,
-ià feuilles impari-pinnées , rarement
lernées, à fleurs dispo ces eu gr.tp-
pes. Ils croissent dans les Antilles,
principalement à l'île de la Jamaïque.
TOBIRA. BOT. PUAN. Wom japo-
nais d'une espèce de Pitlospore. F'.
ce mot. (^.i^.)
TOCARD. OIS. Espèce du genre
Toucan. ^. Lev. , Hist. des Touc. ,
pl. 9. De l'Amérique méridionale.
/^.Toucan. (i)r..z.)
TOCK. OIS, Espèce du genre Ca-
lao, p^. ce mot. ' (DR..Z.)
TOCKAIE. lîEPT. sAun. To-
KAIE.
TOGO. OIS. Espèce du genre Tou-
can, f^. ce mot. (DR..Z.)
TOCOCO. OIS. L'un des noms vul-
gaires du Flamraant rouge. F'. Phé-
NICOPTÈRE. (DR..Z.j
TOCOLIN. OIS. Espèce du genre
Troupiale. ce mot. (dii..z.)
TOCOYENA. BOT. phan. Dans
notre Monographie de la famille des
Rubiacées {F', les Mémoires de la
Société d'histoire naturelle de Paris
vol. 5), nous avons réuni en un
seul les deux genres Posoqueria et
Tocoyena d'Aublet, en lui conser-
vant ce dernier nom , et lui donnant
les caractères suivans : le limbe du
calice est marginal et à cinq dents;
la coralle est longuement tubuleuse,
à tube grêle; le limbe du calice est
un peu oblique , à cinq divisions pro-
fondes et étalées; les cinq étamines
sont insérées à la gorge de la corolle
qui est velue; elles sont saillantes;
les anthères sont allongées , pointues
à leur sommet, terminées à leur par-
tie inférieure par deux petits culs-
de-sac arrondis. Le style est long,
et se termine par un stigmate à deux
divisions étroites. Le fruit est ovoïde ,
terminé supérieurement par le limbe
du calice qui forme un petit tube
légèrement saillant; il est charnu , à
deux loges, contenant chacune un
assez petit nombre de graines ovoï-
des ou légèrement polyédriques , in-
sérées sur deux rangs à l'angle iur-
278
TOD
tei'ne de la loge. Ce genre se compose
de trois à quatre espèces. Ce sont des
Arbrisseaux quelquefois volubiles ,
originaires de l'Amérique méridio-
nale. Leurs feuilles sont opposées,
grandes , coriaces , persistunles , avec
des stipules inlerpétiolaires. Leurs
fleurs ont sept à huit pouces de lon-
gueur; elles forment une sorte de
corymbc qui termine les jeunes ra-
meaux.
Le Tocoyena a de très-grands rap-
ports avec les genres Gardénia et
Mussœnda. Il ditfère de l'un et de
l'autre par la forme de ses anlhèi es ;
de plus du premier par son fruit dont
les graines globuleuses et non pla-
nes , sont insérées à l'angle interne
et sur deux rangs et non éparses dans
la pulpe; du second par ses graines
Irès-gi^osses et en petit nombre et non
fort petites et très- nombreuses.
(A. n.)
TOCRE. Odontophorus. ois. (Vieil-
lot. ) Genre établi aux dépens des
Perdrix pour y placer une espèce ,
Perdix guianensis , L. , dont le bec ,
très-comprimé sur les côtés , est bi-
denté à chaque bord et vers le bout
de sa partie inférieure, f^. PcnDRix.
(DR..Z.)
TODDALTA. bot. phan. Genre
de la famille des Térébinthacées et
de la Pentandrie Monogynie , L. ,
établi par Jussieu ( Gêner. Plant.,
p. 371 ) et offrant les caractères sui-
vans : calice à quatre ou cinq dents ,
persistant; corolle à quatre ou cinq
pétales hypogynes et se recouvrant
^par leurs bords pendant l'estivation ;
torus en forme de disque; étamines
au nombre de quatre ou cinq ; st^le
très - court , portant un stigmate
tronqué; baie sèche, gl.induleuse
dans son écorce , à quatre ou cinq
loges et renfermant autant de graj-
nes presque réniformes , couvertes
d'un test noir, épais, corné, presque
pierreux , composées d'un albumen
charnu , d'un embryon axile , un
peu arqué, à cotylédons linéaires et
à radicule supérieure. Ce genre a
reçu diverses déuominalions : Com-
mevson le nommait Vepris dans les
TOD
herbiers, Schreber et Smith ont lu
lilement changé le nom proposé p
Jussieu en ceux de Cranizia cl 1
Scopolia. Linné avait placé la Plaii'
qui en forme le type parmi les Pau
Linia qui appartiennent à une famil
difiérenle. Celte espèce ( Toddali
aculeala, Pers. ; T. asiatica , Laml.
Illusl.) est un Arbrisseau dont l(
tiges sont grêles, rameuses , garnie
ainsi que les nervures médianes à'
feuilles, d'aiguillons crochus, court' ,
très-nombreux, larges à la base,
noirâtres au sommet. Les feuille
sont péliolées , alternes, ternées, à
folioles ovales-lancéolées, glabres,
obtuses au sommet. Les fleurs son
disposées en grappes dans les aissel
les des feuilles. On a réuni à cette
espèce, comme simples variétés , les
T. nidda de Lamarck , el T. rubicau-
lis de Willdenow^. Cette Plante, ainsi
que irois autres espèces décrites pami
Lamarck sous les noms de T. lanceo-
lala, paniculata et angust'tfulia, crois
sent dans les îles de l'Archipel indien
et à Maurice. (g..n.)
TODEA. BOT. CRYPT. [Fougères.)
Genre de la tribu des Osmundacées
et si voisin de V Osmunda , que le cé-
lèbre auteur du Prodrome de la Flore
de la Nouvelle-Hollande a réuni cesB*'''
deux genres ; cependant l'aspect d{
ces Plantes est assez différent pour
qu'on puisse conserver le genre éta-
bli par Willdenovy soit comme genre,
soit comme section bien tranchée. Les
capsules du Todea sont membraneu-
ses , globuleuses , bivalves , sans vé-
ritable anneau élastique, mais pré-
sentant sur un de leurs côtés un petit
disque renflé et réticulé autrement
que le reste de la capsule ; elles son!
portées sur un court pédicelle, et ce
qui les distingue des véritables Os-
munda, c'est qu'elles sont insérées
le long des nei vures, sur la face in-
férieure dés pinnulcs qui ne sont nul-
lement déformées et ne forment pas
des grappes ou panicules comme dansK
les Osmunda. On connaît deux ef^pè-j
ces publiées de ce genre qui sont :J
1° le Todea africana , Willd. [Os^
TOD
. . mu/ida daràara ,'ïl\\.inb.), qui croît
t également au cap de Bonne-Espé-
L rance et à la INouvelle-HoUande et
i dont les ("rondes sont épaisses et co-
riaces; 2" le Todea F/aseri, Grcv. et
LiHook. , espèce à feuilles nietubraneu-
:-se5 qui croît à la Nouvelle-Holliinde
dans les nionlai:;nos Uleues. Brown
t.en indique une aulre espèce étran-
jgère à la Nouvelle-Hollande, à fronde
îpellucide , comme celle des ïricho-
rnanes; il a probablement voulu si-
îunlor par-là une cliarman le Fougère
;i vient d'être rapportée de la Nou-
w lie-Zélande, par Lesson jeune, bo-
t uiisle du vo^fage de l'Astrolabe.
(ad. b.)
TODIER. Todits. OIS. Genre de
l'ordre des Insectivores. Caractères :
bec assez allongé, plus large que
haut, entouré de longs poils à sa
bise; mandibules très -minces, la
supérieure à arête distincte se ter-
minant en pointe, l'inférieure ob-
tuse, tronquée; narines placées à la
^urfnce du bec et assez éloignées de
i base, ouvertes, arrondies; pieds
lediocres; quatre doigts, trois en
vant,les latéraux inégaux ; l'interne
ini jusqu'à la seconde articulation ;
'xterne jusqu'à la troisième; ailes
jLirtes; les deux premières rémiges
r/)oins longues que la troisième , la
juatrième dépassant toutes les autres.
Le geni'e Todier, que Temminck
1 réduit à une seule espèce, se lie
ès-élroitement au genre Moucbe-
ile par quelques-unes des plus pe-
lés espèces que divers ornilholo-
istes persistent même à considérer
onime de vrais Todiers. Nous ne
ous permettrons pas de décider la
uestion , surtout si, comme le dit
iemminck, l'observation du carac-
re et des mœurs a beaucoup influé
ir la restriction du genre Todier.
elle unique espèce donc appartient
IX Antilles, et très-prob.iblement
•i\ contrées cqualoriales de l'Amé-
(\ui- ; elle y jouit de la vie commune
lUX Moucberolles et aux Gobe-Mou-
hes , et comme certains Martins-Pê-
lieurs,elle établit son nid dans In
■rre ou le tuf tendre des crêtes des
TOD
ravins, mais à une hauteur telle
qu'elle n'ait rien à redouter des inon-
dations , et que le berceau de la jeune
famille soit parfaitement abrité de la
pluie. Ce nid, ou plutôt celte loge
souterraine, présente un apparte-
ment arrondi oia l'on arrive par une
galerie tortueuse ; la couchetie con-
siste en quelques brins de paille re-
couverts de duvet sur lequel la fe-
melle dépose quatre ou cinq œufs
gris, tachetés de brunâtre; elle les
couve avec beaucoup de constance
jusqu'à ce qu'ils soient éclos ; alors
le mâle rivalise de tendresse avec sa
compagne envers les nouveau-nés
qu'ils ne quittent plus jusqu'à la cou-
vée suivante. Ce charmant petit Oi-
seau, que les créoles de Saint-Do-
mingue nomment vulgairement petit
Perroquet de lerre, recherche les en-
droits solitaires , ce qui est cause sans
doute qu'on les rencontre si rare-
ment dans les collections. Le mâle
fait entendre dans la saison des
amours un petit chant assez agréa-
ble, auquel la femelle répond sou-
vent par un petit cri d'appel; hors
cette époque on les a toujours trou-
vés fort silencieux. Leur vol droit et
rapide ne permet de les apercevoir
que lorsqu'ils sont posés à terre ou
sur des pierres élevées, car sur les
arbres leur couleur et leur cxiguilé
les dérobent aux yeux les plus atten-
tifs.
Todier vert, Todus viridis , L. ,
BufT. , pl. enl. 585 , fig. 1 et 2. Par-
ties supérieures d'un vert brillant;
front d'un fauve vérdâtre; rémiges et
reclrices brunes , bordées de vert ;
gorge et devant du cou d'un rouge
vif tirant un peu sur l'orangé très-
foncé, avec l'extrémité de chaque
petite plume frangée de blanc ; angles
du bec garnis de plumes blanches
que suit, en se dirigeant vers les
oreilles , une grande touffe d'un bleu
d'aigiie-niarine ; parties inférieures
blanchâtres avec les flancs d'un beau
rose; tectrices subcaudales d'un jau-
ne verdâtre ; bec d'un gris jaunâtre ,
noir à la pointe; pieds rougeâlres.
Taille, trois pouces et demi. (nn. .z.)
38o TOD
T O D I K A. M P n E . Todiramphus .
OIS. Geuic (ie l'ordiu des Alcyons.
Caractères : bec droit , très-déprimé ,
plus large que haut; mandilmles
égales, obtuses et aplaties vers l'ex-
treîiiilé , à bords entièrement lisses ,
l'inférieure tiès-légèrement renflée;
nariijcs placées longiludinalenicnt à
la base du bec dans une fissure obli-
que , très-peu apparente; elles sont
bordées par les plumes du front; pieds
médiocres ; tarses allongés ; ailes
courtes, arrondies; première rémige
courte, la quatrième la plus longue;
queue allongée; rectrices égales. La
création du genre Todiraniphe est
due à Lesson , qui l'a publié dans
le troisième volume des Mémoires
de la Société d'histoire naturelle
de Paris. 11 comprend deux es-
pèces d'Oiseaux de la mer du Sud
dont ou avait jusqu'alors élé fort em-
barrassé, ne pouvant, à cause de
certains caractères , les placer parmi
les Martins-Pêcheurs auxquels néan-r-
moins ils ressemblent beaucoup. Ces
Oiseaux font partie du petit nombre
de ceux que les insulaires des archi-
pels de la Société révèrent comme
leurs divinités. Lesson , qui leur a vu
décerner les honneurs du culte le
plus fanatique, nous apprend que
cette coutume est pratiquée de temps
immémorial , et que la défense sé-
vère de porter la moindre atteinte à
ces favoris ou protégés du grand
dieu 0/0, n'a pas peu contribué à en
rendre la race aussi nombreuse
qu'elle l'est maintenant, et très-dif-
ficiles les moj'ens de s'en procurer
des dépouilles qui , lorsqu'on en ren-
contre accidentellement , sont de
suite portées au temple, et offertes
comme hommage au grand Oro.
ToDiUAiMPHE SACi^É, Todiramphus
sacer, Less., loc. cit., avec figure;
Alcedo lutta, Gmel. ; Alcedo sacj-a ,
Var. , a , b et c; Lath. Cette espèce
est sujette à de grandes variations
occasionées par l'âge et vraisem-
blablement par les différentes mues.
II est assez probable que, sur la foi
des auteurs qui ne l'avaient pas
Vive plus que nous, nous l'avons dé-
ÏOF
critû plusieurs fois sous des noms di
férens à l'arlicle Mahtin-Pècheu
ToDiUAMi'HK DIVINISÉ, Tudirarn
phus diuinus , Less. , /oc. cit. , av
figure. Parties supérieures brunes
sommet de la tête d'un brun très
foncé; joues verdâtres; rémiges br
nés, faiblement bordées de vert
rccirices d'un brun verdâtre; gor
blanche, une bandelette noire
large, naissant de la commissure d
bec , et séparant le blanc de la gor
du bi un vei dâtre de la têle ; un lar
collier noir sur le ha ut de la poitrin
le reste des parties inférieures d'u
blanc passant au roussâlre; Ion
gueur de la queue, trenle-quati
lignes. La forme du bec , qui e
beaucoup plus aplati que dans l'e
pècé précédente , qui est légèreme
convexe en dessus et qui ressembl
rait parfaitement à celui d'un ïodi
s'il avait la moindre trace de carè
et les barbes qu'on observe à la ba
du bec des Oiseaux de ce genre ,
éloigné l'idée qu'avait d'abord conçu
Lesson que le Todiramphe divlni
pouvait être !a femelle duTodiramp'
sacré. Ce bec n'a que dix-huit lign
de longueur; celle de l'Oiseau est
sept pouces huit lignes. (dr..z.]
TODTLIEGENDES. min. C'esi-à
dire Sol mort ou sté/ile. C'est le nor
que les Allemands ont donné, en
joignant l'epithèlc de Rolhes , a
Grès rouge ancien , ou Pséphite. P
ce mot. (g. det..]
TODUS. OIS. (Linné.) Syn. d
Todier. F", ce mot.. (dr..z.)
TO-EMI. BOT. CRYPT. 7^. La
DE Tigre.
TOFFA. MAM. Espèce du gen
Dasjure. F", ce mot. (b.-
ÏOFFD. OIS. L'un des noms vu
gaires du Petit Oiseau de Paradis, f
Paradis. (dr..z.
TOFIELDIA. BOT. phan. Gem
de la famille des Colchicacées et _
l'Hexandrie ïrigynie , L. , offrant 1
caractères suivans : périanthe ext^
rieur ou calice un peu éloigné de
fleur, membraneux, Irifide, pctil
/
TOF
: persistant ; périanthe inléneur ou
. coiolle à six pétales oblougs, con-
i caves , égaux , étalés , persislans ,
beaucoup plus longs que le calice;
: • six étainines opposées aux pétales,
I ayant leurs filets subulés , simples,
i i^Iabres , de la longueur de la corolle ;
les anthères incombantes , cordifor-
mes; trois ovaires supères, conni-
veus , acuminés et finissant en styles
très-courts el verticaux; stigmates
capités; trois capsules cohérentes
par la base, gibbeuses , membra-
neuses , uniloculaires , bivalves, dé-
; , hiscéntes par le côté intérieur ; grai-
1 nés nombreuses, elliptiques-oblon-
: gues , anguleuses, insérées sur le
bord interne de chaque valve. Le
j genre TqfielHia a été établi parHud-
sson sur une Plante que Linné avait
} placée dans son genre Anihericuni ;
) mais ce dernier est aujourd'hui com-
I posé de plusieurs espèces qui se pla-
icent parmi les Liliacées. Jussieu et
"Michaux reproduisirent le même
; genre sous le nom de Narthecium
cqui appartient aussi à .d'autres Mo-
jnocotylédones. \^ Isidrogalvia de
IRu z et Pavon ne diffère point du
tgenre dont il est ici question. Enfin ,
^Willdenow augmenta la confusion
fsynonymique en donnant le nom
(o! Heionias burealis à la Plante sur
llaquelle le Tofieldia a été fondé. Les
fespèces de ce genre , quoique peu
rnombi euses, étaient fort mal.connues
ïavant le ti'avail que Smith a publié
I dans le quatoizièine volume desïran-
ssactions de la Société Linnéenne de
ILondres. Ce savant botaniste y a
«ëclairci l'histoire de six espèces dont
lies plus remarquables sont les T.
valustris et T. alpina. La première
5t une petite Plante à capitule de
Heurs ovoïde , qui croît dans le nord,
des deux continens , et qui se re-
trouve en quelques localités de l'E-
cosse et de la Suisse ; c'est V ylnthe-
ricum caly culalum de Linné , 77.
.Lapp., éd. 2, io6, lab. lo, fig. 3;
Narthecinin pi/sillum de Michaux,
WHelonias borealis de Willdenow^.
I Le T. alpina y est la Plante qui, dans
Ma Flore Française , porte à lorl le
TOL 281
nom de T. palusiris. Elle a un épi
de fleurs c^^ lindrlque. Ou la trouve
abondamment dans les pâturages
gras et humides des Alpes. (o.,N,)
TOILE D'ARAIGNÉE, moll.
Syn. vulgaire du Conus arenosus. V.
CoNE. (a. r.)
TOILE A MATELAS, moll. Syn.
vulgaire du Murex melongena. V.
Pyrule. (a. r.)
TOIT CHINOIS. MOLi.. Nom vul-
gaire d'une Coquille du genre Ca-
lyplrcc. V. ce mot. (b.)
TOJA. uoT. PiiAN. Qu'on pro-
nonce Toca. Nom de V Ulex europeiis
dans la Galice oLi il parvient à une
hauteur extraordinaire, et forme des
espèces de bois taillis, y. Atocha
et Ajonc. (b.)
TOKAIE. KEPT. SAUR. Espèce dn
genre Gecko. V . ce mot.
(IS. G. ST. -H.)
TOLAI. MAM. Espèce du genre
Lièvre. F^. ce mol. (is. g. st. -h.)
TOLAK ou TULAK. bot. phan.
Même chose que Delb. J^. ce mot.
(B.)
TOLCHIQUATLÏ. ois. Espèce du
genre Chouette. F", ce mol. (dr..z.)
TOLEK. OIS. Nom que l'on donne
au Tourne-Pierre./^, ce mot. (dr..z.)
TOLOO-PARAH. pois. (Russel.)
V. GavStérostée , sous-genre Ltche.
(B.)
TOLPIS. BOT. PHAN. F. Dre-
PANIA.
TOIjU. OIS. Un Coucou de Su-
matra , qu'on appelle dans le pays
Kradok ou Booboot , est le Cuculiis
Tolu du Catalogue systématique de
sirRafB.es. (less.)
TOLU. Toluifera. bot. piian. D;»ns
les Annales des Se. natur. , vol. a,
p. l68, nous avons démontré que ce
genre n'avait été fondé que sur une
erreur, et parce qu'on lui avait at-
tribué les caractères d'un fruit qui
lui était totalement étranger. D'après
les échantillons authcntiquciS conser-
vés dans l'herbier du célèbre Hum-
TOM
TOM
holdt, nous avons reconnu que l'Ar-
bre qui produit le baume de Tolu
était une espèce du genre Myroxy-
lum , de la famille des Légumineuses,
f;enre dont une autre espèce produit
e baume du Pérou ; en conséquence
nous l'avons désigné sous le nom de
JiJyruxylu/n toluiferum. Le baume
de Tolu K>e diffère par aucun carac-
tère du baume du Pérou solide. V.
Myroxyle. (a.r.)
TOLUIFERA. bot. phan. r. My-
roxyle. (a. r.)
TOLYPEUTES. mam. Illiger avait
établi sous ce nom, parmi les Tatous,
un sous- genre qui n'a point été
adopté, et dont le type était le Dasy-
pus iricinctus. (is. g. st. -h.)
TOMATE, bot. phan. P^. Lyco-
PERSICUM.
TOMBAC. MIN. V. Cuivre.
TOMBECORNE. bot. pii\n. Ce
nom , q\ii est une traduction fran-
çaise du mot Piptoceras , a été in-
venté pour placer, dans le Diction-
naire des Sciences naturelles, la des-
cription d'un .nouveau genre de Sy-
nanlhérées créé par Cassini, aux dé-
pens du Cenlaurea de Linné. Plutôt
que d'adopter un mot qui surcharge
inutilement la nomenclature, nous
préférons renvoyer au Supplément
l'article P//;/oce/a5. (g..n.)
TOMENTELLE. Tomentella. bot.
crypt. (C/iamj)/gnons.) Genre établi
par Pcrsoon {Oùs. myc, 2, p. 18),
réuni ensuite au TheU'phora. V. ce
mot. (a. n.)
^ TOMENTEUX. Tomentosus. bot.
P11.4.N. Une partie couverte de poils
courts , très-serrés de manière à of-
frir quelque ressemblance avec du
drap, est dite tomenteuse : telles sont,
par exemple, les feuilles du Bouillon
blanc. (a. r.)
TOMEX. bot. phan. Ce nom a été
donné à trois genres qui , tous les
trois, font partie de genres admis
antérieurement. Le Tomex tomen-
losa, L., est synonyme du CaUicarpa
lanata ; le Tomex de Thunberg se
rapporte au Litsœa , et le Tomex d
Forskahl est le même que le Dobera
de Jussieu. Mais comme ce dernier
j^enre n'a pas été déci it dans ce Dic-
tionnaire et qu'il a été renvoyé, à cet
eilct , au mot Tomex, nous devons
dire un mot ici de ce genre qui est
encore fort peu connu, et dont les
affinités naturelles sont loin d'être
déterminées.
La Plante sur laquelle il a été
constitué par Forskahl {Flor. arab.,
p. 32) est un Arbre que les Arabes
nomment Z?oZieA , à feuilles opposées,
ayant le pétiole jaunâtre , épaissi à la
base, les Heurs disposées en panicule
resserrée, le fruit bon à manger. Le
calice est urcéolé, à quatre dents. Il
y a quatre pétales plus longs que le
calice; quatre étamines ayant leurs
filets subulés , réunis à la base en un
tube tétragone, les anthères dres-
sées; quatre petites écailles entre les
pétales et les étamines ; l'ovaire su-
père, sui monté d'un style court et
de deux stigmates. Le fruit est ovoï-
de , tuberculeux , charnu , visqueux
et renfermant une seule graine.
(G..N.)
TOMICUS. INS. r. Tomique.
TOMINEO. ois. Même chose que
Rubis , espèce d'Oiseau-Mouche, r .
Colibri. (b-}
TOMIQUE. [Tomicus, Lair , Ips.
de G.) INS. Genre de Coléoptères,
de la famille des Xylophages, répon-
dant à celui àe Bostru hus de Fabri-
cius , moins quelques espèces , com-
posant le ^cnre Pla/ypus, ainsi que
les Hylésines du même. Leur coips
est cylindrique , avec la tête globu-
leuse', s'enfonçant dans le corselet,
les paipes irès-polils et coniques , les
antennes de onze articles , courtes cl
terminées en massue ; mais cette mas-
sue est solide, et tous les articles des
tarses sont entiers , ce qui distingue
ces Insectes des Hylurges, des Scoly-
tes , des Camptocères et des Hylési-
nes proprement dits , genres qui son t
des démembremens de celui auquel
Fabricius a donné co dernier nom.
Maintenant les Tomiques différenl
TOM
des Platypes par plusieurs caraclè-
res ; les antennes ne sont point sus-
|i ceplibles de se replier sous la tête et
; leur massue est annelée; leur tête est
..arrondie en dessus; les côtés du cor-
sseleî n'oflrent point d'échancrure , et
' la longueur des tarses , dont le pre-
mier article est peu allongé, égale
. au plus celle des jambes ; les yeux
s sont allongés et un peu échancrés.
iLes larves de ces Insectes , lorsqu'el-
lles sont très-mullipliées , ce qui ar-
irive souvent , font de grands dégâts
rdans nos forêts , en vivant dans le
'.bois et le perçant en divers sens. Ce
s sont surtout les Arbres résineux ou
ide la famille des Conifères qu'elles
.attaquent; on en a décrit un assez
£grand nombre d'espèces , la plus
'.grande de ce genre est le T. typo-
( GRAPHE {Bosirichus typographus ,
IFab. ; Scolytus typograp/iiis , Oliv.,
icol. IV, ))1. 1, fig. 7, a, b). Il est long
cde trois lignes, d'un brun noirâtre,
[plus ou moins foncé, garni de poils
jjaiinâtres , avec les élytreç fortement
ïStriées , tronquées circiilairement à
Heur extrémité, qui offre plusieurs
i dents, et dont une plus grande, au
Ibout de cette troncature. D'autres
-Tomiques {laricis , monographus , bi-
>. dens, chalcographus, etc.) ressemblent
;au précédent par la manière dont se
t terminent les élylres ; mais le nombre
i des dents n'est pas toujours le même;
rd'autres caractères distinguent d'ail-
rs ces espèces. Celles dont les
télytres sont arrondies et inermes à
Heur extrémité , composeront une au-
Itre section. Gyllenhaly place le Der-
I mestes micrographus de Linné ou VHy-
ilcsinus villosus de Fabricius , les apa-
Ités dispar, limbàlus et Tiliœ de celui-
: ci , ainsi que son Hylesinus melano-
cephalus. (i-at.)
TOMOGÈRE. coNcH. Monifort
(Conchyl. Syst. T. ii , p. Sôg ) avait
établi ce genre avant que Lamarck
eût proposé celui qu'il nomme Anos-
torne , fait pour les mêmes Coquilles.
On devait choisir celui des deux noms
qui avait été publié le premier; il
en a été autrement, la dénomination
TON Ji85
de Lamarck a prévalu, f^. Anostome.
(D..H.)
ÏOMOMYZE. Tomomyza. Genre
de Diptères, établi par VViedemann
(Dipt. Exot,), et qui paraît appartenir
à notre tribu des Anlhraciens , fa-
mille des Tanystomes. 11 s'éloignerait
des autres de la môme tribu par l'ab-
sence d'yeux lisses, et à en juger,
d'après la ligure qu'il donne des an-
tennes , en ce que ces organes n'ont
point de styles à leur sommet; la
trompe est à peine saillante. L'es-
pèce servant de type [Anthracoides)
est du cap de Bonne-Espérance.
TOMOSITE. MIN. (Ch. Hartmann.)
Yariélé de Carbonate de Manganèse.
P^. ce mot. (a. k.)
TOM-TIÏ. OIS. L'un des noms
vi'ilgaii'es du Todier. F", ce mot.
(Dn..z.)
TONABEA. BOT. I'han. L'auteur
du Gênera Plantarum décrit sous ce
nom le genre Taonabo d'Anblel , qui
ne nous paraît point suffisamment
distinct du Ternslrœmia de Mulis.
f^. ÏEBNSTROEMIA, (CAMB.)
TONGA. MAM. On nomme ainsi
sur la côte de Guinée, d'après le père
Labat , une grande Chauve-Souris
qui est très-certainement une Rous-
se!te , et que Lesson croit être la
Roussette-Geoffroy, (is. g. sï.-h.)
TONGA. BOT. PHAN. (Pragon.)
Fruit d'un Solarium voisin du Melon-
gena, L., qui croît sur les côtes d'A-
frique au nord du Zaïre et que man-
gent les Nègres. (b.)
TONG-CHU-BALANQUE. bot.
PHAN. Syii. de Topier , espèce du
genre Cralœua. V . ce mot. , (b.)
TONINA.. bot. PHAN. Genre établi
par Aublet pour une petite Plante
tluviatile, originaire de la Guiane,
et qui a été si incomplètement dé-
crite jusqu'à présent, que nous croyons
devoir en donner ici une description
plus détaillée. La Jonina flupiatilis ,
Aublet , Guian., p. 869, t. 53o , croît
dans les ruisseaux , dans les étangs
et les marais de la Guiane. Ses liges
384
TON
TON
sont simples, tlinergées, longues d'un
pied et au-delà; leurs feuilles sont
idlernes, sessiles , canalicalées à leur
Ijase, linéaires , aiguës et un peu re-
courbées ; les fleurs forment de petits
capitules globuleux > pédoncules, op-
posés aux feuilles et accompagnés
d'une spalhe linéaire un peu plus
longue que le pédoncule. Le capitule
se compose de fleurs mâles et femelles
disposées sans ordre. Chaque fleur
est accompagnée d'une très -petite
écaille linéaire ; les (leurs rnâles sont
pédicellées ; elles offrent un calice
presque globuleux-, urcéolé , à trois
divisions profondes , orbiculaires ,
convexes, acuminées; une sorte de
godet monosépale, tronqué et entier
à son sommet, plein et turbiné à sa
base; en dedans de cet organe trois
étamines insérées sur le sommet de
la partie pleine , et en dedans des
étamines qui sont plus longues que
le calice, trois filamens qui parais-
sent être ou trois étamines avortées ,
ou trois stigmates d'un ovaire avorté.
Les (leurs femelles sont presque ses-
siles ; leur calice est composé de trois
sépales ou écailles allongées , aiguës,
ciliées , plus longues que les fleurs
mâles ; en dedans du calice sont trois
autres écailles plus courtes comme
spatliulées et ciliées de poils articu-
lés , qui naissent de leur partie supé-
rieure. L'ovaire est libre et sessile, à
trois côtes très-prononcées , à trois
loges contenant chacune un seul
ovule attaché à la partie supérieure
de l'angle interne et renversé ; le
style est triangulaire et terminé par
trois stigmates oblongs et obtus. Le
fruit est une capsule tricoque , envi-
ronnée par les écailles caliciuales, à
trois loges monospermes , qui s'ou-
vrent chacune par une suture lou-
giludinale. Chaque graine qui est
ovoïde et presque globuleuse se com-
pose d'un endospcrme charnu et d'un
très-petit embryon discoïde, extraire,
opposé au hile.
La seule espèce qui forme ce genre
a été réunie par B-oth à VEriocaitlon,
sous le nom à'E. amplexicaule , et
Vahl l'a décrite sous le nom A'Hy-
phydra atnplcxicauUs , Syinb.
p. 99. (A. ii.,
TONITE. OIS. Espèce du genr
Gros-Bec. V. ce rnot. (b.)
TONNE. Dolium. moll. Ce genr
est un de ceux que les anciens con
chyliologues reconnurent sans le ca
ractériser d'une manière rigoureu.se
nous pourrions les citer presque tousi
il nous suffira d'indiquer Lister e
Gualtierri à l'appui de ce que noui
avançons. Linné, comme pour pl
sieurs autres genres, ne fil que suivr
leur indication en faisant des Tonne
une section distincte des Buccins
section qui, conservée par Bruguièr
dans l'Encyclopédie , fut enfin éri
gée en genre par Lamarck dans 1
Système des Animaux sans vertèbres
il le plaça tout près des Harpes et de
Buccins, et tous les zoologistes depui
lui l'adoptèrent en lui conservant le
mêmes rapports. Lamarck lui-mêm
dans ses ouvrages suivans ne modiû
que fort peu les relations de ce genr
qu'il plaça dans la famille des Pur
puracées ou Purpurifères. Cuvier
( Règne Animal) fit des Tonnes u
des nombreux sous-genres des Bue
cins, ramenant ainsi ceux-ci presqu
à l'état oii les avait laissés Linné. Fé
russac suivit l'opinion de Cuvier qu
Blainville ne partagea pas d'abor
dans son Traité de Malacologie et
laquelle il revint un peu plus tar
dans l'article Tonne du Dictionnair
des Sciences naturelles. Après avoi
énoncé l'opinion de Linné , Blain
ville fait remarquer que l'on ne peu
mieux faire que de l'adopter complè
tement; par conséquent le genre qu
nous occupe redeviendrait une petit
section des Buccins. Si l'Animal de
Tonnes était connu , s'il était sem
blable à celui des Buccins , s'il por
lait comme eux un opercule , mai
que la Coquille seule présentât quel
ques différences sur la valeur des
quelles les auteurs trompés auraien
établi un genre , nous concevrion
facilement la nouvelle manière d
voir de Blainville et nous serions ur
des premiers à Tadoptcr ; mais l'Ani
I
TON
TOP
u85
.il des Tonnes u'étant pas connu et
1 Coquilles présentant des diflercn-
s telles avec les Buccins , qu'il
i visle aucun passage entre les deux
mes, nous croyons qu'il y a de
lus Ibrlcs présomptions à croire que
Animal se trouvera différent des
uccins , qu'à supposer le contraire,
uuel que soit d'ailleurs le sort du
renrc Tonne qui sans doute ne tar-
'çra pas à être connu complètement ,
ici de quelle manière il peut être
Iu actérisé : Animal inconnu ; co-
uille mince , ventrue , globuleuse ,
-spire courte , cerclée ti-ansversalc-
tieut; bord droit, denté ou crénelé
ions toute sa longueur; columelle
[ifcavée , tordue , plus ou moins ou-
terle à la base; ouverture oblongue,
hhancrée à la base.
Le nombre des Tonnes connues
asqu'à présent est peu considérable;
itamarck en décrit sept et Brocchi
cois fossiles ; mais parmi ces der-
ifiers le Dotium lampas nous semble
lùen incertain et pourrait fort bien
t'êfre qu'un Buccin encore jeune ; il
pen faut de beaucoup que cette
ooqnille offre tous les caractères
•^s Tonnes ; quant aux deux autres ,
! les ont cela de particulier , d'avoir
: urs analogues parfaits vivans en-
i:>re maintenant soit dans la Médi-
rrranée, soit dans la mer des Indes
II celle d'Amérique.
Tonne taceetéi; , Dolium macu-
ttitm, Lamk., Anim. sans vert. T. vu,
a6o, n. 3 ; Buccinum Dolium , L.,
imel., p. 3470, u. 5; ibid. , Brug ,
Dacyclop., n. 4, pl. 4o3, fig.. 5, a, b ;
ee Minjac, Adanson , Voy. au Séné-
1.4, pl. 7, fig. 6; Lister, Concli. ,
l'b. 889, fig. 19; Favanne, Conch.,
. 27, tig. G 1 , C. 2 ; Mai tini , Conch.
. m, tab. 1,17, fig. 107") et n8,
3082. Espèce assez grande qui se
oouve dans l'Océan-Indien, dans les
< ers d'Afrique , au Sénégal , dans
Méditerranée , et fossile dans le
•♦aisanlin.
Tonne cassidiforme , Dolium
omum, Lamk., loc. c/7.,n. 5 ; Bucci-
im Pomum, L., Gmel., n. 4 ; ibid.,
rug. , n. 6 ; Encyclop., pl. 4o3 , fig.
2 , a , b; Favanne , Conch. , pl. 27 ,
lig. G; Knorr Vergn. 6, tab. 20,
fig. 2 ; Martini , Conch. T. n , tab.
56, fig. 570, 371 : Buccinum Fomum,
Brocc. , Conch. foss. subap., p. 325,
n. 5. On la trouve vivante dans la
mer de l'Inde , en Amérique , à la
Nouvelle-Zélande, etc., et fossile
dans le Plaisantin. (d..h.)
TONNIINGIA. BOT. i>han. Genre
proposé par Necker pour le Trades-
caiitia axillaris. Il n'a point été
adopté. (a. r.)
TOlNSELLA. bot. phan. (Schre-
ber. ) Syn. de Tontelea. P'. ce mot.
(A. R.)
TONTANEA. bot. phan. Le genre
ainsi nommé par Aublet doit être
réuni au Coccucjpsilum , dans la fa-
mille des Rubiacées. (a. r.)
TONTELEA. bot. phan. Le genre
désigné par Aublet 50uii ce nom qui
a été changé en celui de Tonsella
par Schreber , a été réuni au Salacia
de Linné. F', ce mot. (g..n.)
TOOK. MAM. L'un des noms de
pays de l'Elan. P'^. ce mot à l'article
Cerf. (is. g. st. -h.)
TOPAN. OIS. L'un des noms vul-
gaires du Calao-Tock. f^. ce mot.
(DR..Z.)
TOPAZE. OIS. Espèce du genre
Colibri. F', ce mot. (dr..z.)
TOPAZE. MIN. Les anciens ont
appelé Topaze une Pierre verte que
l'on trouvait dans une île de la mer
Rouge, qui portait le même nom;
mais cette Pierre paraît avoir été de
toute autre nature que les substances
réunies sous la même dénomination
par les minéralogistes modernes.
Werner avait composé son espèce
Topaze des ditlérentes sortes de Gem-
més que les lapidaires nomment To-
pazes de Saxe, du Brésil et de Sibérie,
et qu'il ne faut pas confondre avec la
Topaze dite orientale , qui est un Co-
rindon Télésie. Haiiy .1 montré qu'il
fallait y réunir, comme simples va-
riétés, deux substances que l'on avait
986
TOP
considérées comme des espèces dis-
lincles et donl l'une a reçu le» noms
de Scliorl blanc , de Bcril scliorlifor-
me , de Leucolillie et de Pyciiilc , et
l'autre ceux de Physalithe et Pyro-
pliysallllie. Les caractères conirtiiins
aux variétés nombreuses et assez dis-
parates qui sont renfermées dans l'es-
jièce, telle que l'adtnettenl aujour-
d'hui la plupart des minéralogistes,
se tirent de la densité et de la dureté,
de la structure cristalline et de la
composition chimique. Les Topazes
ont une dureté supérieuie à celle du
Quartz hyalin. Leur pesanteur spé-
cifique est assez considéi able ; elle est
de 3,49 dans les variétés les plus pu-
res : elles sont toujours cristallisées
et se cliveni. avec une netteté remar-
quable dans ime seule direction,
perpendiculaire à l'axe de cristallisa-
tion, ou au sens suivant lequel se
fait l'allongemeni des cristaux. L'é-
clat du joint, mis à découvert par ce
clivage , est si vif qu'il peut servir de
caractère pour faire reconnaître une
Topaze. Toutes les variétés de ce iMi-
péral sont essentiellement composées
de Silice, d'Acide sulfurique et tl A-
lumine, dans des proportions qui
paraissent un peu variables, quand
ou compare les lésultats des nom-
breuses analyses qui en ont été faites.
Ces différences, qui semblent en rap-
port avec la diversité des phénomè-
nes optiques, ne sont cependant ni
assez considérables ni assez bien
prouvées pour établir, entre les va-
riétés qui les ont fournis, une ligne
nette de séparation. La forme pri-
mitive et fondamentale de la To|>aze
est un prisme droit rhomboïdal de
124° 32 (Haùy) et 55"^ 58. Ce prisme
ne se clive avec rietlclé que paral-
lèlement à ses bases. Haiiy a néan-
moins aperçu des joints parallèles
aux pans, et d'autres obliques, qui
mènent à un oct'ièilre l ectiingulaire.
Les cristaux de Topaze ont donc une
double structure, et l'on est maître
de choisir entre un prisme et un oc-
taèdre le solide qui représente le
noyau ou la forme primitive de l'es-
pèce. Dans le prisme rhomboïdal ,
TOP
auquel on donne la préférence
cause de sa plus grande simplicité
la hauteur est à la grande diagonal
de la base à peu près comme les nom
bres 39 et 3i. La Topaze est doue
de la double réfi action attractivni|
(Biot). Elle possède deux axes d»
double réfraction et l'angle des axa
est sujet à varier d'un éclianlillon .
l'autre lorsque la substance n'est p
tout-à-fait pure. La Topaze est aus
du nombre des substances qui joui
sent connue le Dichroïte ou la Go
diérite , de la propriété de dono
des couleurs différentes par rcfracj
tion , suivant les sens dans lesque
la lumièi e les traverse. Selon Sore
elle posséderait le trichroïsme, c'es
à-dire qu'elle manifesterait trois co
leurs différentes , étant placée da
des positions diverses entre l'œil
la lumière. Certaines Topazes , cell
du Brésil entre autres, sont pho
phorescentes quand on les place su
un fer chaud. Toutes les variétés
l'espèce, le pyrophysalithe exceplél
possèdent en outre la propriété
s'élecliiscr par la chaleur. La vert
électrique est surtout très-sensib'
dans les Topazes du Brésil et dej
Sibérie. Les Topazes de Saxe la po
sèdent à un fiible degré , et elles o
besoin d'être isolées pour la manife
1er. La Topaze s'éleclrise aussi av*
une grande facilité par le frolteme
ou par la simple pression entre 1
doigts. Lorsqu'elle est limpide, cl
est isolante et conserve son éleclrics
très-long-temps. Les Topazes sor
infiisibles au chalumeau; avec le Bi
rax, elles se dissolvent lentenu^nl e
un verre incolore. Les variétés
formes qu'elles présentent sont as.sej
nombreuses. On peut les rapporter
trois types principaux : le prisn:
droit rhomboïdal , l'octaèdre rcclar
gulaire et l'oclaèdrc à base rhomb<
Ce «ont en effet des prismes iliom
boï laux terminés, soit par une b if
droite entourée de facettes annula
res (Topazes de Saxe et du Brésil
soit par des sommets cunélform
(Topazes do Sib.erie), soit par d
sommets pyramidaux (Topazes
c
TOP
! Brésil). Quelques cristaux présentent
. une différence de configuration dans
1 leurs sommets, qui est en rapport
3 avec la diversité des pôles élecU'i-
cques, qui se développent aux doux
eexirémilés du cristal. Les Topazes
1 considérées dans l'ensemble de leurs
{propriétés ou de leurs modifications,
I peuvent se diviser en trois variétés
^principales que nous allons étudier
• successivement, en leur conservant
I les noms qui leur avaient été donnés
qquand on les considérait comme des
eespèces distinctes.
1. Topaze Gemme. C'est la véri-
t table Topaze du commerce. Elle se
[présente ordinairement sous la forme
dde prismes surchargés de stries lon-
ggiludinales ou mênie de cannelures
pprofondes , qui en dissimulent les
ppans , et aussi sous forme de nior-
cceaux roulés ou arrondis par le fiot-
tlemeut. Les cristaux de Topazes ac-
qquîèreul quelquefois un volume con-,
ssiilérable. L'on en cite quelques-un*s
ddont le diamètre est de trois ou qua-
tre pouces, et d'autres dont la lon-
fîÇîueur est d'un demi-pied environ.
COn a trouvé aussi des Topazes rou-
lilées de la grosseur du poing. Les
•plus remarquables, sous ce rapport,
îont les Topazes de Sibérie et celles
liiu Brésil. La Topaze Gemme est tou-
lours transparente ou translucide ,
uvec des couleurs assez variées. Elle
li un éclat vitreux Irès-sehsible et
iiîusceptible d'èlrc rehaussé p;ir le poli
fît par la taille; sa dureté est supé-
iieureà celle du Quartz et inférieure
II celle du Spinelle; sa pesan leur spé-
cifique est de 3,5. La Topaze est un
Muo silicate d'Alumine , composé en
Moids de d'Alumine, .î.^ de Sili-
!'îe , et 8 d'Acide fluorique ( Berzé-
iius).
Les variétés de couleurs de la To-
paze Gemme sont assez nombreuses.
On peut les partager en trois séries
' isiinctes, dont chacune comprend
usieurs teintes din'ércnti'S , et dont
'"'^ types appartiennent aux princi-
»'ales localités dans lesquelles la To-
•aze a été observée jusqu'à présent.
Topozei du Brésil ou jaunes vous-
TOP fl87
sdtres et violettes. Leur teinte la plus
habituelle est le jaune foncé tirant
sur l'orangé. L'intérieur de ces cris-
taux est souvent rempli de glacures
qui les déparent, et leur contour dé-
forme par de nombreuses cannelu-
res. C'est néanmoins à cette division
qu'appartiennent les Topazes les plus
estimées dans le commerce. On peut
les subdiviser en plusieurs sous-va-
riétés comme le font les lapidaires:
la Topaze jaune , qui est sans mé-
lange de roux ni de viole! ; très-ré-
pandue, mais de peu de valeur. — La
Topaze orangée , fort recherchée à
cause de sa belle teinte. — La Topnze
jonquille, d'un jaune safran , vulgai-
retnent Hyacinllie occidentale. — La
Topaze rose pourprée , Rubis du Bré-
sil des lapidaires. — La Topaze rose,
d'un violet pâle; Rubis balais , sui-
vant quelques-uns. On trouve sou-
vent au Brésil des cristaux de To-
paze rose ou d'un violet améthyste
engagés dans des cristaux limpides
de Quartz hyalin. . .
Les Topazes du Brésil sont beau-
coup trop communes pour avoir une
grande valeur dans le commerce; les
plus estimées sont les Topa^fes roses
et violettes et les Topazes oiangces.
Suivant Léman, une 'Topaze orangée,
parfaite , d'environ huit lignes de
diamètre , vaut à Paris aSo fr. ; une
Topaze d'un beau violet a une valeur
double à volume égal. Il est rare d'a-
voir naturellement des Topazes de
celte teinte; mais on y supplée en
communiquant artificiellement cette
couleur aux Topazes rous^âli es, d'un
jaune foncé ; il suffit pour cela de leur
faire subir un grillage modéré dans
un bain de s;d)le. On donne à ces To-
pazes artificielles le nom de 'l'ojinzes
brûlées cl l'on réserve celui de Rubis
du Brésil pour' les Topazes qui sont
naturellement rouges.
Topazes de Saxe ou jaunes paille ,
d'un blanc jaunâtie ou d'un, jaune
languissant. Les ciislaux de celte.va-
riété sont peu volumineux ; ce sont or-
dinairement des prismes fort courts,
ayant au plus cinq lignes de diamè-
tie et présentant quelquefois leurs
u88
TOP
TOP
deux sommets ; ils sont électriques
par la chaleur , mais ils out souvent
besoin d'être isolés pour manifester
celte vertu.
Topazes do Sibérie blanches, bleuâ-
tres et verdâtres. Ces variétés acquiè-
rent souvent un volume considérable.
Elles présentent des formes très-com-
pliquées , mais dont les sommets sont
presque toujours terminés en coin ou
en biseau. On dislingue parmi ces
Topazes les sous-variétés suivantes :
la Topaze blanche ou incolore. Assez
commune en Daourie, oii on la trouve
en cristaux groupés et réunis au Bé-
ril aigue-marine et au Quartz hyalin
noir: mais très-répandue aussi au
Brésil, oli elle est roulée en mor-
ceaux de grosseur très-variable , au
milieu d'un conglomérat semblable
au Cascalho des mines d'or et de dia-
mant. On leur donne au Brésil le
nom de Topazes de la nouvelle mine,
pour les distinguer des Topazes jau-
nes et violettes du même pays que
l'on appelle Topazes de l'ancienne
mine. On a aussi trouvé des Topazes
incolores en Ecosse , dans la Nou-
velle-Hollande , etc. Ces Topazes ont
peu de valeur dans le commerce ;
elles ont un éclat assez vif lorsqu'elles
sont parfaites el taillées convenable-
ment; on a quelquefois essayé de les
faire passer pour des Diamans d'une
(jualité inférieure. — La Topaze bleuâ-
tre ou Topaze aigue-marine orien-
tale. D'un beau bleu céleste. Se trou-
ve en Sibérie , et aussi au Brésil , eu
Ecosse et en Saxe. — La Topaze bleu-
verdâtre , en prisme rhomboïdal ,
avec un double rai.g de facettes à
l'entour des bases. Elle se trouve en
Daourie, à la montagne Odon-Tché-
lon. Les habitans du pays donnent à
celle variété le nom de Dent de
Cheval.
2. Topaze Pycnite , le Béril
Schorli forme ou la Leucolitïie d'Al-
temberg. Celte variété se présente en
cristaux blancs, opaques , présentant
la forme de prismes rhomboïdauxavec
un rang de facettes à l'enlour des ba-
ses , et plus fréquemment en longs
prismes non terminés, opaques, d'un
blanc jaunâtre ou d'une teinte vio-
lette, chargés de cannelures longitu-
dinales , et très-fragiles dans le sens
latéral. Sa pesanteur spécifique est
de 3,5i; elle est composée en poids
de Silice, 37; Alumine, 54; Acide
fluorique , 9. La Pycnite se rencontre
à Allemberg en Saxe, dans un Grei-
sein composé de Quartz gris et de
Mica argentin et formant un lit de
plusieurs pouces d'épaisseur , subor-
donnée au Micaschiste; on la trouve
aussi à Schlackenwald en Bohême,
en cristaux blancs assez semblables au
Béryl des environs de Limoges, dans
un Minerai mélangé de Quartz, d'E-
tainoxidé, de Cuivre pyriteux , de
Schéelin ferruginé et de Molybdène
sulfuré, au milieu d'un Gneiss. On
rencontre aussi la Pycnite en Sibérie ,
à Kougsberg en Norvège, et en Fran-
ce dans les Pyrénées.
3. Topaze pyrophysamte , Hisin-
ger et Berzélius; Topaze prismatoïde
d'Haiiy. En masses ou cristaux infor-
mes de couleur blanche ou verdâtre ,
offrant quelques indices de structure,
et entre autres un joint naturel d'une
aasez grande netteté. Les caractères
physiques de cette variété s'accordent
assez bien avec ceux de la Topaze
Gemme, à l'exception de celui qui
se tire de l'électricité par la chaleur.
Elle est composée, d'après Berzélius,
de Silice, 34; Alumine, 58; Acide
Huorique, 8. La Topaze pyrophysa-
lite se trouve en cristaux groupés as-
sociés au Talc et à la Chaux fluatée,
au milieu du Granité de Finbo et de
Brodbo , prc5 de Fahlun en Suède.'
Elle existe aussi dans le Granité de
Goshen , aux Etals-Unis avec la
Touimaline verte et le Mica rose la-
minaire.
Si nous réunissons maintenant les
trois variétés principales sous le point
de vue de leur gisement général,,
nous pourrons dire que les Topazes
ne se sont montrées jusqu'à présent
que dans deux sortes de terrains diP-
fércns : 1" en cristaux implantés dans
les cavités di;s roches primordiales,
telles que le Granit, /le Gneiss, la
Pegmalite , le Gréisen , le .Micaschiste
TOP
et le Schiste argileux , et dans les fi-
.^. Ions qui traversent ces mômes Ro-
!■ ciies. C'est ainsi qu'on les trouve en
l'-Sibérie , en Spxe et en Bohcme , dans
j 1 Ecosse , au Brésil cl dans l'Amcri-
K,quc septentrionale. Les substances
luqui leur sont le plus ordinairement
fssociëes, sont le Quartz, hyalin , le
.Mica, la Tourmaline , le Béryl, la
Chaux fluatée , l'Etaln oxidé , le
'Sclieelin ferruginé, le Cuivre pyri-
teux, le Molybdène sulfuré , etc. 52°
en morceaux roulés au milieu des
terrains d'alluvion anciens avec d'au-
ti t'S substances , telles que la Cymo-
phane , l'Euclase , etc. C'est ainsi
qu'on les trouve au Brésil, dans le
iislrict de Serro-do-Frio aux envi-
rons de Yilla-Rica; près de Hawkes-
Ijury dans la Nouvelle-Hollande ; au
Kiiintschatka ; sur les bords duPoyk
1ins le Caucase; en Ecosse, dans
Vberdeenshire ; à Eibenslock en
vixe. (g. DEL.)
TOPAZOLITE. MIN. Nom donné
»ar le ilocteur Bonvoisin à un Grenat
l'un beau jaune de Topaze des val-
lées d'Ala et de Mussa en Piémont,
fp^. Gremat. (a. r.)
TOPAZOSÊME. MIN. Haiiy nom-
mait ainsi une Roche qui n'est qu'un
^jeptynite empâté de Topaze, (a. r.)
TOPHORA. BOT. CRYPT. Pries a
insi nommé un groupe de Plantes
iryptogames filamenteuses , ayant la
[)5rme des Byssus, et qui formaient la
eection du genre Conferva d'Agardh
5S/S/. Alg. , p. io5 ) désignée par ce
ivant sous le nom de Confervœ Fo-
^nnarurn. Le Byssus Cryptarum, L,,
si le t^'pe de ce genre dans lequel
idennetit encore se ranger les Con-
erua Fodiiiarum , Brownii , mollis
'Agardh , et le C. cryptarum de
oory de Saint-Vincent, observé par
!felui-ci dans une grotte de l'île Mas-
«reigne. Ces Plantes n'oflrcnt rien
ui puisse être considéré comme or-
4ne de fructification. Ce sont des
Jamens libres , verdoyans , cloison-
'iés et entrelacés. On les rencontre
lans les mines et les grottes. (o..n.)
TOME XVI.
TOR 289
TOPIlNAMBOUR. bot. phan. Nom
vulgaire de Vllelianlhus tuherosus ,
L. V . HÉLIANTUE. (b.)
TOPITA. OTs. Espèce du genre
Faucon , division des Busards.
Faucon. (dr..z.) '
TOPOBÉE. Topolea. bot. phan.
Genre de la famille des Mélastoraa-
cces, établi par Aublet, mais réuni
au Blahea par De Candolle. (a. r.)
TOQUE. MAM. Espèce du genre
Macaque. ce mot. (b.)
TOQUE. BOT. PHAN. Nom vulgaire
du genre Scutellaria. V. Scdtel-
LAIRE. (A. R.)
TORARÉ. bot. phan. ( Lesche-
nault.) Syn. de Cylisus Cajan, L.,
aux environs de Pondichéry. (b.)
TORBÉRITE. MIN. Werner a
donné ce nom , en l'honneur de Tor-
bern , à l'Urane phosphaté vert ,
nommé aussi Chalkolilhe et Uraue
micacé, f^. Urane. (g. del.)
TORCHE-PIN. BOT. PHAN. L'un
des noms vulgaires du Pinus Mu~
gho. V. Pin. (b.)
TORCHE -POT ET TORCHE-
PERTUIS. OIS. Syn. vulgaire de la
Sittelle d'Europe. Sittelle.
(DR..Z.)
TORCOL. Yunx. ois. Genre de la
seconde famille de l'ordre des Zygo-
dactyles. Caractères : bec court ,
droit, en cône déprimé, effilé vers la
pointe, à arête arrondie; mandi-
bules entières ; narines placées à la
base , percées dans les bords con-
caves de l'arête, nues, en partie
fermées par une membrane; pieds
médiocres; quatre doigts, deux en
avant , soudés à leur origine; deux
en arrière entièrement divisés ; ailes
médiocres ; première rémige un peu
plus courte que la deuxième qui est
la plus longue. On voit , d'après l'ex-
posé de ces caractères , qu'il y a peu
de différences entre les Torcols et les
Pics ; cei différences sont encore
moins sensibles dans les mœurs de
ces Oiseaux, et tout ce que nous
avons dit à l'article des Pics peut
»9
■ji)o TOR
rigoureiisemenl i^'.'ippliquer aux Tor-
cols; seulement ceux-ci , à cause de
la force et de la dureté du bec moin-
dres de beaucoup, uv caiiseul point
de dommage aux arbieà qu'ils ne
frappent point à coups redoublés
poui en faire sortir les Jusccles ; ils ne
courent point de la même nuinière
non plus sur les troncs, parce que les
LingucUes de leurs reclrices qui ne
sont point roidei el piquantes comnif
chez les Pics, ne peuvent pas leur
servir de point d'appui pour exécuter
une semblable manœuvre. Du r(^sle
le Torcol vit el émigie solitairement;
il se nourrit d'fnsectes , mais les
cherche plus souvent à terre que sur
les arbres. A loule autre habilalion il
préfère le voisinage des fourmilières ;
c'est là qu'il trouve ruie abondante
pAlure , et chacune de ses visites à la
république est pour elle une vérita-
ble calamité , car il ne lance pas de
fois sa langue exlen:.ible el cylindri-
que dans la fourmilière, qu'il n'en
lire un bon nondire d'habitans ag-
glutinés contre les parois dé l'iiisiru-
ïnent nourricier. Le Torcol s'apparie
de bonne heure, el oe' quitte point
l'objet de ses amours aussi long-
temps qu'il lui fait partager ses feux ;
niais, dès que la saison en est passée,
il retourne à ses solitaires habitudes.
Comme aux Pics, un trou dans le
tronc d'un arbie vermoidu est le
berceau de sa jeune famille ; la fe-
melle y pond ordinairement six et
quelquefois jusqu'à dix œufs parfai-
tement blancs. Le cri de ces Oiseaux
esl uu silïlenient plus ou moins aigu ,
suivant les circonstances qui l'occa-
siouent. Le Torcol lire son nom
d'une Nhabitude singulière, et que
l'on n'a obseï vce chez aueu'n autre
Oiseau : c'est celle de tourner le cou
d'un mouvement lent et sinueux , de
manière quo la tête se renverse en
tout sens. Ces contorsions qui tien-
nent à quelque disposition particu-
lière des organes de l'Oiseau , puis-
qu'on les voit pratiquées p:ir les pe-
tits dès leur naissatice, est encore
une sorte de my.stèrt:; du moins au-
cun natuialislo à iioli e connaissance
TOR
n'est jusqu'ici parvenu à l'expliqin
pli\.siologiqueinent. Si nous osioi
hasarder une conjeciun*, nous li
l ions qu'ajant lemarqué que le Toi
col donnait à ses mouvcmens u;
succession plus rapide loisqu'il dlu
frappé de quelque objet nouvear
tout nous portait à cioiie que c
mouvemens étaient déterminés p;
difFércntes impressions que recev;
l'organe de la vue, el nous no;
cioyons d'autant plus fondés dai
notre opinion que, pendant ces cri
ses, le Torco! tient constamment 1
yeux à demi fermés. Ne voit-on p; ;
d'aillruns les Accipitres noclurii'
prendre également des attitudes sii
gulicres lorsque la lumière les ofFu
que? Le^ Torcols ne paraissent m
sujcHis qu'à une seule mue annuelle
et elle apporte peu d'altération dar
la robe. Les deux sexes , ainsi que N
jeunes en état de voler, se resscir
hlentau point qu'il est difllcile de 1»
distinguer. Le genre esl extrêmemei
peu nombreux; l'on ne peut mên
rigoureusement admettre qu'uit
seule espèce qui parcourt successiv*
ment presque toutes les contrées n
l'Europe.
ToiicoL. D'ErjROPK, Yi/nx Torquilt
L. , BufF. , pl. enl. 698. Parties sup»
rieures très - élégamment mélangc-
de gris, de brun et de noirâtre; r
miges brunes , tachetées extérieur
menlderoux clair; reclrices grise
rayées de zig-zags noirs et brum
devant du cou et poitrine d'un b!a
roussâlre, rayé de noirâtre: le rc-
dcs parties inférieures blanchàl
mêlé de quelques traits noii âires ; 1
d'un cendré plombé; piefls bruiM
très. Taille , si\ pouces el demi. |
ToKcoi, nE r.v Gui.vne, J'/z/m"/;^!
ntitissirnus , Gmel. , BuCf. , pl. ci'*
786 , fig. I . T^. PicujrNE isriNT-r-E.
ToRCOI. DTI p \lî AGIT \ Y, Yl'
JWtllS , Lath. PlCUMNE 3M i^.
(nu..;
TORD.\ OIS. Syn. de Pingo
macroptèro. T'^. Pinootmnt. (nn.
TORDEUSES. Tom iccs. l^s.T:
de la famille des Lépidoptères n
TOR
.:rnes, composée d'une division du
;cnre Phalœna de Linué, qu'il nom-
me Torlrices. Ce sont les Plialènes à
larges épaules ou Phalènes cliappcs
de GcotlVoy, et les Lépidoptères for-
mant le ^enre Pj rails de Fabricius.
llls sont tous de petite taille, agréa-
1 blement colorés, ayant des antennes
<siuiples, une spiritiompe distincte,
', les palpes inférieurs presque sembla-
i bles à ceux des Noctuelles; le tlierax
;uni; les ailes en toit écrasé ou pres-
^que horizontales, et dont les supé-
'irieures ont ordinairement le bord
'.■extérieur arqué à sa base, rétréci en-
ssuite , ce qui donne à ces Insectes une
iphysionomie particulière , celle d'un
vale tronqué : de là l'origine de la
Liiomination de Phalènes chappes.
Les chenilles ont seize palleSjle corps
lis ou peu velu, et vivent à cou-
vert , soit dans des tuyaux de feuilles
jumelles tordent et qu'elles roulent,
fixant successivement et dans un
nenie sens, selon le nombre des
t)urs , divers pointes de leur surûice
; )'!r des couches de fils de soie, soit
ntre des fieurs agrégées ou ombel-
iifères dont elles lient les pédoncules
partiels afin de s'y ménager une re-
raite. D'autres vivent dans l'inté-
ieur de divers fruits, comme" les
>orames, les poires, etc. Elles ron-
ent les parties tendres, et qtielque-
ois aussi les graines des végétaux
u'elles habitent. Plusieurs de ces
Ihenillcs sont rétrécies postérieurc-
iicnt , ce qui les a fait nommer par
•éaumur chenilles en forme de pois-
ons. Leurs coques ont la forme d'un
aleau. Cette tribu se compose des
enresP\rale, Malronule, Xylopo-
fe, Volucre et Procérate. (l.a.t.)
TOPiDPIED. p.OT. CRYPT. Nom
roposé par Bridel pour désigner
1 fi ançais le genre Carnpylopus. V.
;j mol. (b.)
TORDYLE. Tordjllum. bot.
HAV. Genre de la famille des Om-
ellifères et de la Peniandrie Digy-
ie, L. , oKiant les caractères essen-
fils suivans : involucrc et invqlu-
îUes polyphylles; corolle dont les
TOR 29,
pétales sont étalés en rayons et bi-
fides; akènes comprimés, munis d'un
rebord de saillies tuberculeuses for-
mont un anneau marginal , et pré-
sentant sur le dos quatre bandelettes
(canaux oléifères) très- grêles. Ce
genre ne se compose que d'un petit
nombre d'espèces qui croissent dans
l'Europe méridionale et dans l'O-
rient. Linné avait placé dans ce genre
quelques espèces qui ont formé de
nouveaux genres ou qui ont été réu-
nies à des genres déjà établis. Ainsi
les Tordylliim Anlhrlscus et nodosum
ont d'abord été réunis aux Caucnlis
puis ont été érigés en un genre dis-
tinct sous le nom de Torllls. En-
suite Hoflmann en a séparé le Tor-
dyllum apulum , pour en former le
nouveau genre Condylocaipus. Le
Tordyle officinal est une Plante her-
bacée , à feuilles piunécs , composées
de folioles oblongues , lobées, cunéi-
fo rmes, a fleurs blanches , munies
d'involucelles plus longs que l'cm-
bellule,à fruits munis d'un bourre-
let épais , calleux et blanc. Cette
Plante passait autrefois pour possé-
der quelques propriétés médicales;
mais on n'en fait plus aucun usage.
Les Tordylluin syrlncum et maximum
sont deux autres espèces très-remar-
quables. La première , qui croît en
Syrie et que l'on cultive dans les jar-
dins de botanique, a le fruit très-
grand, ovale, presque orbiculaire,
entouré d'un rebord crénelé, tuber-
culeux ; les tleurs petites, entourées
d'involucres cl d'involucelles fort
longs. La seconde espèce est une as-
sez grande Plante herbacée, dont la
tige est velue, les ombelles rougeâ-
tres avant leur développement; les
involucelles à peu près de la longueur
des ombellules , et le fruit orljicu-
laire, ayant un rebord cartilagineux,
crénelé. Celle Plante croît dans les
lieux arides de l'Europe méridionale
et tempérée. Elle se retrouve jus-
qu'aux environs de Pai is. (o..N.)
* TORDYLINËES. bot. phan.
Koch a établi sous ce nom une petite
tribu dans b-s Oinl)cllifèrcs , carne-
^9* ,
f
i^ga TOIV
lei Isce par le rebord plissé el comme
denlc du fiuil. Elle ne renferme que
les genres Toidylium et Hasselquis-
tia. (G..N.)
TORÉNIE. Turenia. bot. piian.
Genre de la famille des Scrophula-
rinées el de la Didynamie Angio-
spermie, L. , oflraut les caractères
siiivans : calice persistaiil, lidjuleux,
anguleux, à deux lèvres, la supé-
rieure à trois pointch aiguës ; l'infé-
rieure enlière , plus étroite; corolle
tuhuleuse , ringenle, à deux lèvres ,
la supérieure hilobée , l'inférieure
irifiile; quatre étamines didynames ,
les deux filets supérieurs plus courts ,
fertiles, à anthères cohérentes par
paires, les deux filets inférieurs di-
visés au sommet en deux branches
dont une stérile plus courte; ovaire
oblong , surmonté d'un style filifor-
me, terminé par un stigmate bifide ^
aigu ; capsule oblongue , à deux lo-
ges et à plusieurs graines attachées
à une clolsou parallèle aux valves.
Ce genre est très-voisin du VandcLlia
el du Lindemia ; il se compose d'un
petit nombre d'espèces qui sont des
Plantes lierbacées , à feuilles oppo-
sées , dentées , à pédoncules asillai-
res et terminaux, dépourvus de brac-
tées , les fructifères dressés. Celle
qui a ^ervi de au genre, est le
Torenia asiatica, L. , Lanik., lUust.,
lab. 520 , fig. i ; Kaka-pu , Rhéede ,
3Jalab. , vol. 9 , tab. 53. Elle croît
dans les Indes- Orientales et à la
Chine. R- Brown a indiqué comme
appartenant au genre Torenia le
Capraria crustacea . L. , et l'yJntir-
j-hiiiuni hcxandnim , ForsSer. D'un
autre côlé , Reiclienbach a fondé un
genre Tittmannia oli il a fait euirer
celle dernière Plante ainsi que le
Torenia scabra de R. Brown. V.
TlTTMANHIA. (g..N.)
T0REZI.4l. bot. piian. Le genre
de la fauiille des Graminées , fondé
sous ce nom par Ruiz et Pavon dans
leur Flore du Pérou et du Chili, pa-
raît être le même que le Disarrhcniim
de Labillardière qui est congénère ,
TOR
selon R, Brown, de VlJierochloe de
Gmeliu, (g...n.)
TORILIS. BOT. PII AN. Genre del
la famille des Ombellifères et de la
Penlandrie Digynie, L. , établi par
Gaertner ( de Fruct. , i , p 82 ) et
adopté par la plupart fies botanistes
modernes. Voici les caractères qui
lui sont assignés par Hoffmann ( Umb.
gci^. , p, 5o ) : involucre universel,
composé d'une à cinq folioles; invo-
lucres partiels de cinq à huit folioles
non rabattues; calice persistant,
égal ; corolle dont les pétales sont
bilobés , obcordiformes, munis d'une
fietite laciniure canaliculée, lancéo-
ée ; fruit ovale, couvert de soies ou
de petites pointes sur les côtes el les
vallécules ; chacun des akènes rétréci
au sommet, à vallécules inarquées de
quatre canaux oléifères {vittœ) , con-
vexes , et portant des points sur deux
ou trois rangées; spermajîofle fili-
forme , sélacé , presque bifide. Le
type de ce géni e est le Tordy liumJn-
t/irisciis, L. , ou Caucalis Anthriscus,
Willd. , Plante très-commune dans
les haies de toute l'Europe. Sprengel
y a joint plusieurs espèces ci-devant
placées dans les genres Caucalis el
Scandix, (g..n.)
TOR MENT [LLE. Tormentilla.
BoT. PHAN. Ce genre a été réuni pai
le professeur Nestler , de Strasbourg ,]
au genre Po'.enlille. (a. \\.) *
TORNATELLE. Torna/ella.Moi.z
Genre intéressant que Linné confon
dait avec les Volutes, sur le seu
cai-actère des plis columellaircs , san^
faire attention à un autre caractèrt
d'uue plu: grande valeur , l'iutégrilc
de l'ouverture , tandis que les Vo-
lutes véritables sont toutes échau-
crées à la base. Lorsque Lam;ircl
réforma le gom-e Volute de Linné
dans ses premiers travaux zaologi
que.s, il est à présumer que les Tor-
nalelles furent comprises dans Ii
genre Auricule. Plus tard (Extrait du
Cours, iSii) elles en furent sépa-
rées et jointes aux Pyi^'aïuidolles ; ^ llf
constituèrent la famille des Plica-
I
ciis qui fut mise à une grande dis-
tance des Auiicules, au milieu des
-Mollusques operculés. Cependant
l-amarck ignorait complètement que
I 'S genres lussent operculés; mais,
idé par son génie , il devina les
apports que tous les zoologistes lui
oiitesièi eut. Guvicr, dans le Règne
Vuimal , fut un des premiers à reje-
'•r la manière de voir de Lamarck,
en réunis;:ant les ïornatellcs aux
luricules, et plusieurs autres genres
|ui constituent la famille des Pul-
nionés aquatiques. Lamarck, néau-
iioins , pei si?ta dans son opinion
ns y rien changer. Férussac , dans
■ s Tableaux systématiques des Ani-
îiiaux mollusques, divisa les Pulmo-
iit'S aquatiques en plusieurs familles ;
une d'elles, celle des Auriculcs ,
mtienl le genre Torna telle. Dans
n Iraité de Malacologie , non-seu-
nient Blainville partagea l'opinion
le Férussac; mais encore l'exagéra
■n réunissant dans le genre Pictin
es Toi notelles et les Couovules , ces
lernières séparées ainsi à tort des
Vuricules. Dans le même temps ,
Jiay, savant zoologiste anglais, an-
lonça que la Tornatelle est pourviie
i un opercule ; on fut alors obligé
le revenir à l'opinion de Lamarck,
t El ainville [Dernières Additions et
.'orrections au Traité de Malacolo-
ie), sans réparer complètement son
ireur, rétablit le genre Tornatelle
Il faisant la question s'il devra res-
r ou non dans la famille des Au-
icules. Cet auteur connaît trop bien
importance d'un caractère tel que
<;lui de l'opercule pour hésiter un
noment dans la réponse qu'il aurait
u faire à cette question. Latreille
ut le sage esprit d'adopter sans
hangemens !a famille des Plicacés
Lamarck, et delà laisser parmi
i Mollusques operculés, dans des
■pporis fort convenables, à la fin
'C. la longue série des Mollusques
'perculés dont la coquille a l'ouver-
ure entière. Rang, par suite d'un
ibli involont;iirc sans doute, n'a
icnlionné nulle pari le genre Tor-
ilellc. Dans son Manuel de Gon-
TOR açiS
chyliologic , nous lemarquous le
même oubli poui- le genre Pyrami-
delle : ce qui nous fait croire que,
réunis dans une même lamille, c'est
celte famille tout entière qui man-
que.
Les caractères génériques peuvent
être exprimés de cette manière : Ani-
mal inconnu, operculé; opercule
ovalaire , corné; coquille euioulée,
ovale, cyliiidracée , ie plus souvent
striée transversalement et dépourvue
d'épiderme ; ouverture oblongue ,
entière, un peu versante à la base;
un ou plusieurs gros plis sur la co-
lumelle; bord droit, mince, tran-
chant , n'ayant jamais de bourrelet
ni en dedans ni en dehors, ijamarck
rapporte à ce genre une petite co-
quille marine nommée Piétin par
Adanson ; mais c'est à tort, selon
nous, qu'elle se trouve dans ce genre.
Ses caractères ne s'accordent pas avec
ceux que nous venons d'indiquer
f)our les Tornatelles. Non-seulement
a lèvre droite est épaisse et dentelée,
ce qui ne se voit pas dans les Torna-
telles , mais encore les plis du boid
gauche ne sont pas tous persislans
sur la columelle : deux caractères
qui se retrouvent exclusivement dans
les Auricules. Un autre motif non
moins important pour réunir le Pié-
tin à ce dernier genre, c'est qu'il
manque d'opercule. Les espèces de ce
genre sont encore peu nombreuses;
on en connaît douze à quatorze tant
vivantes que fossiles ; elles sont toutes
marines. A l'exception d'une seule,
toutes les espèces sont striées élégam-
ment en travers; elles sont générale-
ment ovoïdes , cylindracées , à spire
courte et obtuse; l'ouvertuie est al-
longée , rétrécie postérieui emcnt ,
évasée et un peu versante à la base.
Parmi les espèces qui peuvent le
mieux caractériser le genre Torna =■
telle, nous citerons les suivantes :
ToPvNATELiiE I3HOCAIU), Toi/iatclla
flammea, Lamk. , Anim. sans vert.
T. VI, 2° partie, pag. 219, n. 1 ;
ibid. , Sowerby, Gênera, n. 24, f. 1.;
Voluta Jlammea, L. , Gmcl. , prtg..
5435 , n. 2 ; Lister , Conchyl. ,. talu
394 TOR
8i4, fig. 24 ; Martini , Conch. T. ii,
t. 45, fig. ^5ç) ; Bu/imus variegntiis,
JEfrug. , Èncycl. , n. 67 , pl. 452 , fig.
1 , a , b. Très-jolie coquille qui a
trois rangées de lâches longues,
flammulées, pourprées sur un fond
blanc; un seul pli colunicllaii e. Elle
vient de la mer des Indes. Sa lon-
gueur est de vingl-cinq à trente mil-
limètres.
Tounatelle lvisante, Tornatella
nitidula , Lamk. , loc. cit. , n. 5 ; ibid. ,
Sowerbj' , Gênera, loc. cit., fig. 2;
Encycl., pl. 45^, fig. 2, a, b. Co-
quille remarquable en ce qu'elle est
lisse, brillante et d'une belle cou-
leur de rose; elle n quelques sliics à
la base du dernier tour , la columelle
a deux plis , l'inférieur est très-gros,
épais et oblique.
TonNATEi.i.E STiiLONNÉE , Toriia-
lella sulcata, Lamk.; Auriciila sul-
cata , Lamk., Ann. du Mus. T. iv,
pag. 434, n. 1 , et T. viii , pl. 60,
fig. 7 , a , b ; Sowerby , Gênera ,
lue. cit. , fig. 5. Espèce) l'ossilc des
environs de Paris , élégamment sil-
lonnée ; les sillons sont simples et
non traversés par des stries longitu-
dinales comme dans une autre espèce
que l'on pourrait confondre avec elle.
Elle n'est pas très-rare à Grignon ,
à Parues, à Chaumont et à Mouchy.
(D..H.)
TOROBRANCHE. Torobranc/iia.
MOLL. Dans sa Classification naturelle
des Mollusques, Gray nomme ainsi
le deuxième ordre de la classe des
iSaccop//o/a (Acéphales nus, Guv.),
lequel contient le genre Pyrosome
lui seul. V. ce mot ainsi que Ai;É-
PHALÉS. (D..H.)
TORPILLE. Torpédo, rois. Genre
créé par Duméril et démembré du
genre Raia de Linné, ayant pour
type la Torpillé , si célèbre par l'ap-
pareil électrique qu'elle possède qui
se reti'ouve chez plusieurs autres es-
pèces de genres difl'érens. Les espèces
de Torpédo appartiennent, dans la
mélbode de Cuvier , à l'ordre des
Chondroptérygiens à bi anchies fixes,
et ont long-temps clé confondues
TOR
sous lenom dey^am Toipedo , bien
qu'on les ail distinguées dans ces
derniers temps. Leur caractère gé-
nérique est d'avoir une queue courte
un disque arrondi , épais, le corp
lisse, les dents petites et aiguës.
Raie. (i-ess.^
* TORQUATRIX. rept. oph
(Giay.) Syn. de Tortrix ou Rouleau.
f^. Cl? mot. (is. G. ST.-ii.)
TORQUEOLE. ois. Espèce du
genre Perdrix. ce mot. (« )
TORQUILLA. ois. Syn. duTorcol
d'Europe, F. ce mot. (dr..z.)
TORRÉLITE.MiN. Minéral trouvé
ilans l'Etal de New-Jersey en Sussex,
où il est disséminé dans le Minerai
de fer d'Andover, l'une des plus cé-
lèbres mines des Etals-Unis; il est
d'un rouge vermillon peu foncé et a
une structure grenuCj sa poussière
est d'un rouge de rose. Il est assez
dur pour rayer le verre; il agit fai-
blement sur l'aiguille aimantée et
fait effervescence dans les acides. Seul
il est infusible au chalumeau ; mais
avec le borax , il donne un ven e
verdâlre, qui perd sa couleur par le
refroidissement. Ce Minéral a été ana-
lysé par Ch. Renwick, qui l'a dédié
au docteur John Torrey. Suivant lui,
il serait composé de : Silice , 32, 60 ;
Chaux, 24,08 ; Protoxide de Fer, 21 ;
Péroxide de Cériuzn, 12,52 ; Alu-
mine, 5,68; Eau, 3,,5o. Mais Chil-
dreu et Faraday, qui ont examiné un
échantillon de ce Métal , n'y ont pu
reconnaître la présence du Ccrium.
(g. DEL.)
TORREYA. BOT. piian. Les Cy-
perus cespilosus et diandri/s de Tor-j
rey ( Catal. pl. New-York- , p. 89 etl
90) ont été érigés par Rafinesque enl
un genre distinct sous le nom dej
Torreya^ mais ce genre n'a pas élél
adopté.
Sprengel {Neiie Entdeck. , 2, pag.'
121 ) a établi un autre genre Torreya
qu'il a placé dans la famille des iNyc-
taginées , et dans la Pentandric Mo-
nogyrîie, \j. Il lui a imposé les ca-
ractères essentiels snivans : cal'
TOR
'oloïc, à cinq lol)es; coioiU; (iihu-
lise, ayant le limbe quinquéfitle
, ilcchi ; cinq étainines , à lilots ad-
I.S au tube , spiraux , plus longs que
I i corolle , à anthères didymes ; slig-
tc tiliioruie; noix à valves intro-
iiic!>. CegciMc ne renferme qu'une
oce qui croît dans le Brésil et que
eugel nouiine T. paniculata.
^ (G..N.)
\ TORTRIGES. ins. Troisième di-
,on formée par Scopoli {Eut. carn. ,
. ) dans son genre Phalène. (u.)
TORTRIX. REPT. opii. INom la lia
i;u genre Rouleau. ce mot. (u.)
TORTUE. Tesiuch. wilvt. On con-
iaît sous le nom de Tortues des Ani-
iiaux vertébrés dont le cœur a deux
i reilleltes, cl ilont le corps, porté sur
v uatre pieds , est enveloppé par deux
llaques ou lioucliers osseux formés
<iar le sternum et les côtes. Les Tor-
ues se composent d'un grand noni-
rre d'espèces dont les mœurs et les ca-
lactères généraux ofFi enî assez de dis-
;fimblance pour qu'on ait établi plu-
eeurs géni es qui répondent au grand
eenrc Testudo ào. Linné, et qui per-
;ietlent aiijourd'hui d'appliquer aux
orlues le nom de Chéloniens , en en
i:isant une famille très-naturelle di-
issée en tribus et en petites sections
ec ces mêmes tribus. Linné , ou plu-
ii'tGmelin , dans la treizième édition
uu SYSte/na Nalurœ, divisa tous les
teptilesen deux classes, les R^epliles
[pieds , Replilia, et les Reptiles sans
i:eds, Serpenles. Les Tortues s'y
couvent placées à la tête des vrais
[Utiles comme genre caractérisé
1 un test eiiveloppaut le corps ,
1 ic termine une queue. Ainsi s'ex-
i iine Linné : Corpus caudaluni , lo-
1 C'a osseâ atit cu/iaced superne eù in-
' rne , vcl stjiia/nis supeniè ublecAiim.
'ris inaiidibula superior inferiorcni
^xiduin iuslar clandeiis. Dans ce
i;are sont classée trcnic-deux cs-
!!Cos. Alexandre Brongniart , dans
'.a Ess.ii de classification !iatur(dlc
5:s Reptiles , publié en aBof) , établit
l'mme premier ordre les Chélonicus
TOil
et leur donne pour caractères dis-
tinctifs de ne point avoir de dénis en-
cluiisées, et d'avoir le corps couvert
d'une carapace. Il propo.^e de les di-
viser en trois genres qui sont les sui-
vans : 1° Chéloue , a^ant pour type
les Tortues luth, caret, franche et
couanne ; 2° Emyde, dont les espèces
vivent dans les eaux douces, et qui
sont les Emydes féroce, rosirée, ma-
lamata , bourbeuse , petisylvanique
et Tortue à boîte; enfin les vraies
Tortues seraii.iil des espèces terres-
tres , telles que la grecque, la géo-
métrique, clc. Duméril , en 1806,
dans sa Zoologie analytique , range
les Tortues dans son premier ordre
ou les Chéloniens, de la troisième
classe , les Reptiles ; puis il divise
ces Chéloniens en quatre génies :
1^ les Chélonées dont les mâchoires
sont cornées et tranchantes, les pales
terminées par des doigts immobiles,
et aplatis en nageoires; 2° les Tor-
tues, qui joignent aux mêmes carac-
tères ceux d'avoir les doigts réunis
en moignons sans être aplatis en
nageoires; 5° les Emydes , dont les
doigts sont mobiles et réunis par une
membrane; 4" enfin, les Ghéîys ,
dont les mâchoires sont plates, sans
bec corné, les pâtes membraneuses
et palmées.
Diudin, dans son Hist^)ire natu-
relle des Reptiles de l'édition du
BulFon de Soimini-, adopta le genre
re6/(7(/y qu'il divisa en trois sections,
les Chélones ou Tortues marines ,
les Tortues d'eau douce et les Tor-
tues terrestres qui comprennent cin-
quante-huii espèces. Toutefois il est
le premier qui ait distingué les Tor-
tues à boîte comme petite tribu. La-
Ireille , dans son Histoire naturelle
des Reptiles (1798) , faisant suite au
J)^tit BulFon de Uélerville, admet !cs
divisions suivantes : Tortues de mer
{Chelonia de Brongniart ) , et y décri!
six espèces; Torlues d'eau douce et
tel rostres, et y admet trente-une es-
pèces. Celte division de Latrcille est
enlièrement celle proposée en 1788
par Lacépcdc qui toutefois ne fit con-
naître que vingt- six csiièces. Mais
296 TOR
l'ouvrage le plus important pour les
Reptiles qui nous occupent, est celui
que Schœpff leur consacra sous ce
titre : Histuria Testudinum iconiùus
illuslrata, publié in -4° à Eilang en
1793 et enrichie de plus de vingt-cinq
planches très-bien gravées. Bonna-
terre, en 1789, dans son Traité d'Er-
pétologie faisant partie de l'Encyclo-
pédie , forme avec les Tortues sa
deuxième classe ou celle des Reptiles
à queue , et décrit vingt-huit espèces
sans proposer de division parmi elles.
Merrem , dans son Tenlamen sjste-
matis vlmphibiorum , publié en 1820 ,
range les Tortues dans le premier
•rdre de ses Pholidota et il les nom-
me Tesiudinata. Il les sous-divise
ensuite en quatre genres qu'il spéci-
fie ainsi : x° Pedibus pinnifurmibus :
premier genre , Caret la , testa cor-
neâ s deuxième genre, Sp/iargis ,
testa coriaceâ. — a** Pedibus digi-
tatis : troisième genre , T/ionîx, testa
coriaceâ, d'après Geoffroy; et qua-
trième genre , Testudo , testa cor/ieâ.
Ce dernier genre a quatre sous-gen-
res qui sont : Matamata , labia car-
nifa ; Emys , labia cornea , digiti dis-
tincti , sternum fîrmum ; Terrapene ,
sternum lobo anteriore aut utroque
mohili; Chersine , digitis indistinctis.
Il en décrit soixante-deux espèces.
Enfin Cuvier, dans les deux éditions
de son Règne Animal , a apporté des
modifications aux divisions de cette
famille, que nous rapellerons ici, seu-
lement parce que ce seront celles que
nous suivrons dans cet article. Tels
sont les ouvrages généraux écrits sur
les Tortues ; mais une foule d'auteurs
en ont fait connaître des espèces nou-
velles, des genres nouveaux , ont pu-
blié des Mémoires sur leur organisa-
tion , de sorte que nous nous iDorne-
rons à citer ceux dont nous auions
emprunté des détails à mesure que
nous arriverons à mentionner les es-
pèces que leur travail concerne.
Les Tortues ou Chélonées ont donc
le cœur à un seul ventricule divisé
en deux poches d'inégale capacité,
communiquant l'une dans l'autre et
surmontées de deux oreillettes. Le
i
TOR
sang du corps , dit Cuvier ( Règj
Animal, a» ëdit. T. 11, p. 6), enti
dans l'oreillette droite; celui du poi
mon dans la gauche; mais les deu
sangs se mêlent plus ou moins e
pa.ss;int par le ventricule. Les Tor
tues semblent au premier aspect <i(
animaux retournés. Elles sont en eflé
enveloppées dans un double plas
tron , sous lequel la tête, la qucu
et les quatre membres peuven
rentrer lorsque l'individu a besoi
de proléger ces parties , et qui ei
sortent au contraire dans les acte
habituels de la vie. La partie supé
rieure de l'enveloppe des Tortues
faite en forme de voûte , est ce qu'oi
nomme la carapace. Cette boîte os
seuse est donc le résultat de la sou-
dure des huit paires de côtes, dont l
surface et élargie, qui l'unissent in-
timement avec les apophyses arlicu
laires des vertèbres , transformée
elles-mêmes en plaques amincies
Ces soudures se faisant par engrai-
nage, il en résulte une immobilit
parfaite dans leur jeu , et une grand
force dans des parois disposées ei
"VoiJte. La partie inférieure qu'on ap-
pelle le plastron , est aussi composé»
de neuf pièces soudées qui relracen
le sternum et ses annexes, suivan
Geoffroy Saint-Hilaire et dont les i)ar
ties cartilagineuses se trouvent êtr
représentées par une bordure circu-
laire de la carapace. Les vaisseau
qui s'introduisent dans ces pièce
osseuses qu'ils nourrissent , sont re
couverts d'un périoste assez épaiHj
et d'un épiderme dense, squamH
meux extérieurement oii il se chang
en lamelles nommées écailles. Le
côtes elles vertèbres dorsales et lom
baires se trouvant ainsi complète
ment extérieures, il en résulte un
inversion dans l'insertion des plan
musculaires, qui s'attachent en de-
dans des surfaces de ces os pour moi;
voir les membres et le cou. L'extré
milé vertébrale s'articule avec la ca
rapace, et l'extrémité sternale, asse
analogue à la clavicule, s'articule ave
le plastron , de manière que le-i deu:
épaules , dit Cuvier , 'forment un an
TOR
neau dans lequel passent l'œsophage
et la trachée artère. Une troisième
branche osseuse , plus grande que les
deux autres , représente, comme dans
les Oiseaux , l'apophyse coracoïde ,
et son extrémité postérieure reste
libre. Les os longs des Testudinées
n'out point de canal iiicduUaire. Ijcs
pièces osseuses qui composent le
crâne varient singulièrement dans
les degrés d'aplatissemens qu'elles
présentent. On dit que le sphénoïde
manque complètement dans les têtes
des Tortues terrestres. Les nerfs ol-
factifs et optiques traversent des cloi-
sons cartilagineuses, car les osseux
n'ont point de trous pour leur donner
passage. Les poumons sont volumi-
neux ; mais comme les côtes sont im-
mobiles, il en résulte une modifica-
tion de la respiration qui s'exécute
par la bouche, et par un mouvement
de déglutition, qui force l'air à entrer
parles n\arines et puis à se diriger vers
les poumons. Les maxillaires des Tor-
tues sont revêtus d'une corne analo-
gue à celle qui forme le bec des Oi-
seaux; seulement les Chélydes , au
i lieu de corne, ont une peau mince
: sur les mâchoires. Leur langue est
courte , hérissée de papilles très-dé-
• veloppées. Leur estomac est robuste
' et à un seul ventricule ; les intestins ,
j privés de cœcum , ne donnent au
I tube intestinal qu'une longueur mé-
tdiocre. Leur vessie est ample.
Dans ces derniers temps, Isidore
• Geoffroy Saint-Hilaire et J.-G. Mar-
itiu ont découvert chez les Tortues
ffemelles deux canaux qui mettent la
tcavité du péritoine eu communica-
ttion avec les corps caverneux , et ont
jpublié des remat ques d'un haut in-
I térêt sur la structure et la disposition
«du cloaque, du clitoris et des corps
ccaverneux chez ces mêmes Animaux.
ILeur Mémoire a été lu à l'Académie
ààes Sciences le 18 février 1828 , et se
.; jlrouve inséré dans les Annales des
^ >Sciences naturelles pour le mois de
tfévrier i8i8. Nous donnerons un ex-
^, lirait de ce travail qui , bien que
serré , fera apercevoir l'intéressante
. découverte de ces deux naturalistes.
TOR 297
« Les Tortues, principalement les
terrestres, ont le cloaque disposé de
la même manière que chez l'Orni-
thorhynque, c'est-à-dire la vessie,
les deux' uretères et les deux ovi-
ductes , pour les femelles, les deux
canaux déférens , pour les mâles ,
s'ouvrent dans une première poche
qui est le canal urétrho- sexuel de
M. Geoffroy Sainl-Hilaire. Ce canal
uréthro-sexuel s'ouvre ensuite avec
le rectum dans une poche spacieuse
qui est le véritable cloaque ou vesti-
bule commun , et qui communique
à l'extérieur par l'ouverture anale.
» Un fait très-remarquable, et que
l'on retrouve aussi chez l'Ornilho-
rhynque, c'est que les orifices des
uretères sont séparés de Forifice de
la vessie par les orifices des oviducles
ou des canaux déférens.
» M. Cuvier a indiqué dans son
Anatomie comparée , chez les Tor-
tues mâles, deux canaux placés de
chaque côté des corps caverneux ,
ayant leur orifice dans la cavité du
péritoine, et se prolongeant jusqu'au
gland , oii , disait-il, ils se terminent
en cul-de-sac. MM. Isid. Geoffroy et
Martin-Saint- Ange ont reconnu que
cette assertion n'est pas exacte , et
ils ont établi plusieurs faits qui
donnent un grand intérêt physiolo-
gique à ces canaux qu'ils ont nom-
més péritonéaux. Au lieu de se
terminer en cul-de-sac , ils se divi-
sent à leur extrémité en deux bran-
ches dont l'une va s'ouvrir à l'exté-
rieur à l'extrémité du pénis, chez
les mâles, du clitoris chez les fe-
melles, et dont l'autre s'ouvre dans
le corps caverneux par une ouverture
ou par un petit nombre d'ouvertures
chez les Tortues terrestres , par une
multitude de pores dans d'autres
genres , chez les Trionix par exem-
ple. Il résulte de là que la cavité du
péritoine se trouve communiquer
d'une part avec l'extérieur, de l'autre
avec la cavité du corps caverneux et
le tissu éreclile du gland oti, comme
on sait, le sang s'amasse pendant
l'érection. Les canaux péritonéaux ,
qui ont quelque analogie avec les
»
a 98 TOJl
conduits aquifères tics llololhurios cl
d'un grand nombre d'autres Ani-
maux sans vertèbres, joueraient-ils
conînie eux un rôle dans la fonction
rospiittloirc? C'est -ce que pense
M. Gcollroy Saint-llilaire père , et ce
qu'il a surtout cherché à établir au
sujet du Crocodile chez lequel Mar-
lin-Sairit-Angu et Isid. Geofïioy ont
aussi découvert des canaux périlo-
néaux, assez analogues par leur dis-
position à ceux des Tortues. M. Cu-
vier a adopté la. même opinion à l'é-
gard de plusieurs JPoissons cartilagi-
neux où l'on trouve des canaux qui
ineltent en communication la cavité
du péritoine avec le fluide ambiant.
Du reste, la communication qui existe
entre les corps caverneux et la ca-
vité péritonéale des Tortues, d'après
MM. J. Geoffroy et Martin, est un
fait qu'on ne connaît encore que chez
les Tortues , et qui indique que les
canaux peritonéaux remplissent chez
les Tortui s de doubles fonclions dont
il est encore impossible dans l'état
présent de là science de se faire une
idée. »
Les membres des Tortues se trou-
vent resserrés entre le plastron et la
carapace, et leur longueur n'élève pas
assez le corps au-dessus du sol pour
que la locomotion soit aisée; aussi la
démarcbe de ces Animaux se ressent
d'un tel mécanisme et ne se compose
que d'une sorte de reptation sur qua-
tre pieds , embarrassée et lente. Mais
les Tortues dont les membres sont
terminés par des nageoires, vivant
au milieu d'un fluide dans lequel leur
corps aplati est enveloppé de deux
lames, glisse aisément, possèdent une
force puissante et par suite une nata-
tion rapide. Les Tortues terrestres se
traînent donc péniblement sur le sol
où elles. ne vivent qu'une partie de
l'année en se creusant des terriers oii
elles s'engourdissent dans les régions
teînpérées pendant les saisons d'hi-
ver. Celles qui habitent au sein des
mers fréquentent les côtes pendant
un certain temps de l'année, pour y
pondre , dans les sables des rivages ,
leurs œufs que la chaleur solaire fait
TOK
éclore, et cette |)onle n'a communé-
uient lieu que la nuit. La taille de
ces Animaux varie suivant les espè-
ccj, et on connaît des Toi tues d'une
très-petite taille aussi bien que des
espèces de dimensions gigantesques
et pesant pins de six cents livres.
Les individus des Chélonées sont
très-vivaces. On en a vu ne pas mou-
rir à la suite de longues abstinences,
et les navigateurs en conservent
long-temps à bord des vaisseaux,
bien que privées d alimens et ren-
veisées sur le dos.
Les Tortues marines vivent d'her-
bes qu'elles paissent au fond de l'eau
et aussi de petits Mollusques et d'A-
nimaux. Les terrestres recherchent
les racines , les herbes , les. limaces
et les larves des Insectes. Les Tortues
des eaux douces trouvent dans les ri-
vières les substances végétales et ani-
males dont elles se nourrissent.
Les Tortues ont été divisées par
les auteurs anglais en plusieurs fa-
milles qui sont les vrais Chélonicns,
renfermant le genre Tes/U(/o des au-
teurs; les Emydées , Bell, ayant les
genres Emys, Brongniart, Terrapene,
Merrem , Tortue à boîtes , ou Temo-
therus , Bell, Kiaosteinuu, Spix , et
Chelys, Duméril. Les Kinosternon de
Spix ont le corps déprimé, le sternum
fixé à son milieu, les lobes antérieurs
et postérieur à charnières et le plas-
tron rétréci. On n'en connaît qu une
seule espèce , le Kinosleruurn loiigi-
caudalum. La troisième famille e^t
celle des Trîon idées ne lenfermanî
que le genre Trionyx de Geoflroy-
Saint-Hilaire ; la quatrième est celle
des Sphargidées, ayan t le genre Spliar-
gis de Merrem ; la cinquième et der-
nière est celle des Chéloniadéos, dont
le type unique est le genre Chelonia
de Brongniart. Cuvier dans le Régne
Animal ne fiil qu'une seule famille
des Tortues ou qu'un seul genre qu'il
divise en cinq sous-gcnrcs , en se
servantdes caractères tirés de la forme
des carapaces, de la nature des té-
gumens qui la recouvrent et de leurs
pieds. Son premier sous -genre est
celui des Tortues de t(jri c , Tesiudo ,
T01\
liroijg., ou C/ie/sine âe Meirem, dont
. la carapace est bombée el son Iciiui' par
une charpente osseuse , solide el soii-
, dée de toute part. Les jambes sont
i comme tronquées, terminées par des
. doigts courts , réunis en une sorte de
1 moignon presque jusqu'aux ongles,
t et pouvant se retirer, ainsi que la lête,
>sous la carapace. Les vraies Tortues
• sont terrestres et vivent de matières
wégélales. L'espèce qui se tiouve en
iEurope est la Tortue grecque, Tes-
, li/du grœca de Linné, représentée par
.-ShoeUer dans les planches 8 el 9 , et
. qu'on rencontre communément dans
ITArchipeL Les autres espèces sont la
l^grande Tortue des Indes, Testudo in-
\Cdica (SchœfF., pL 22), la géométrique
j {Testudo geonietrica , Lacép. , pl. 9 ;
[Ile Couï, T. radiata , Shaw, qui vit à
lia iNouvelle-Hollande. Bell a sous-
cdivisé ce genre en deux tribus qu'il
iDonime les Pjxis lorsque la partie
aantérieurèdu bouclier est mobile , et
lies Kinyxis , lorsque la partie posté-
irieure de la cariipace est seule mo-
Ibile. On compte dans le seul genre
'ITorlue une vingtaine d'espèces parmi
Hesquelles plusieurs ont été décou-
wertes dans ces derniers temps.
Le deuxième sous-genre ou leis Tor-
ttues d'eau douce , les Eniys de Bron-
niart, ne diflèreut des vraies Tortues
jqque parce que leurs doigts sont allou-
és et garnisdans leur intervalled'une
membrane; leurs ongles sont au nom-
re de cinq en avant et de quatre en
arrière. Les espèces de ce sous-genre
ont organisées pour vivre presque
lonslamment dans l'eau, oii elles
:;;herchent les petits Poissons, les In-
sectes des fleuves eldes rivières L'É-
lyde d'Europe est la Testudo europea
lie Schneider , Vorbicularis de Linné
jjui est très-répandue dans nos ri-
rpières. A ce sous-genre appartien-
lent vingt-six espèces de toutes les
Jartics du globe, et les Ckelonida de
F?ilzinger et les JJydrespis de Bell qui
boe sont que des Emydes à cou plus
lliUongé, telle que \ Emys loiigicollis
'le Shaw oii viennent encore se grou-
per cinq petites espèces. Les Tortues
Il boîte sont encore des Emydes dont
TOR 2 99
le plastron est divisé en deux bai-
lans , et qui comprennent cinq espè-
ces. Enfin les Tortues Chélonures de
Fleming , ou Chélydres de Fitzinger
se distinguent des Emydes parce que
leurs membres et leur queue sont
trop volumineux pour rentrer sous la'
ca;-apace. Le type de celte petite di-
vision est la Testudo serpentina de
Linné, l^e tioisième sous-genre est
celui des Tortues marines ou Chélo-
nées , C/ielonia , Brongniai l; elles
sont caractérisées par leuis membres
terminés en larges nageoires poin-
tues , envelop[iant dans leur masse
les doigts*, et pouvant lentrer sous
la carapace : ce sonl les gcans de la
famille , et leur ^shair délicieuse est
la ressource des navigateurs dans les
parages qu'elles fréquentent , tels
que l'île de l'Ascension. La pUis cé-
lèbre par l'énorme taille qu'elle ac-
quiert , est la Tortue francbe , Tes-
tudo Mydas , avec laquelle on en a
confondu deux espèces très-voisines,
les Testudo niaculosa el lachrymata ,
Cuvier. Les arls tirent un très-grand
parti de l'écaillé d'une espèce de ce
sous-genre, le Caret, Testudo imhrica-
/a, L. , dont .sont voisines les Testudo
virgata , Guv. et radiata, SchœfF. La
Couanne , Testudo caretta, Gm. , est
de la Méditerranée, et on obtient de ses
chairs une huile à brrller. Quelques
Chélonées onlleurs écailles tégumen-
taires remplacées par un epiderme
analogue à du cuir. Ce sonl les Sphar-
gis de Merrera , dont le type est le
Luth, Testudo coriacea ,\j\\mé, el le
Vesmochells atlantica de Lesucur.
Enfin les Tortues à gueule, ou Che-
lys de Duméril, sonl des Tortues dont
les membres ne peuvent point être
serrés sous la carapace , qui ont le
nez prolongé en une petite trompe,
et dont la bouche est lendue en tra-
vers sans avoir de machoiies de cor-
nes. Le type de cette division esl la
Malaniata ou Testudo Jiinhria de
Gmelin. Le cinquième sous-genre esl
celui des Trionyx ou Tortues molles,
établi par Geolhoy Sainl-Ililaire dans
le bel ouvrage sur l'Egypte cl dans
les Annales du Muséum. Leur peau
3oo TOR
est molle, les pieds sont palmes,
terminés par trois doigts ongulés.
Leur bec corné est garni de lè-
vres charnues , leur nez se prolonge
en une petite trompe. Ces Trionyx
vivent dans L'eau douce des riviè-
Jes, et l'espèce la plus remarquable
est la Tortue molle du Nil , Tes-
tiido triunguis de Foiskalh et Trio-
nyx œgyptiacus de Geoffroy Saint-
•Hilaire , magnifiquemeul représentée
dans le grand ouvrage de la commis-
sion d'Egypte. On y joint la Tortue
molle d'Amérique, Tesfudo ferox de
Gmelin , qui vit à la Floride et à la
Guiane , que Bartram a représenté
grossièrement , pl. a , t. i de son
voyage. On joint encore aux Trio-
nyx les T. javanicus , Geoff. , Ann.
du Mus. T. XIV; T. carinatus, Geoff".,
ibid.j T. siellatus , ibid. ; T. ei/p/ira-
ticus , Olivier, Voyage en Turquie ,
pl. 42; le T. gangeticus , Duv.,etle
T. granulosiis , Leach, ou T. granosa,
de Schœfl'er, pl. 3o. Un assez grand
nombre de Tortues sont décrites dans
le Journal de l'Académie des Sciences
naturelles de Philadelphie. Il faudrait
pour ce genre une révision générale
qui nous manque, et nous avons dû
dans cet article nous borner à une
mention rapide et succincte, simple-
ment indicative des détails les plus
généraux. (liEss.)
TORTDLA. BOT. phan. Genre
établi par Roxburgh et réuni par Jus-
sieu au Priua. F", ce mot. (a. r.)
TORTULE. Torlula. bot. crypt.
( Mousses. ) Hedwig avait distingué
deux genres de Mousses sous les noms
de Tortula et de Barbula ; la plupart
des auteurs modernes ont réuni en
un seul ces deux genres , qui ne dif-
féraient que par la disposition des or-
ganes mâles, et plusieurs en ont sé-
paré sous le nom àe Synlric/iia quel-
ques espèces dont le péristomc pré-
sente quelques différences par ses cils
soudés par la base. Du reste le genre
Torlula pris dans son acception la
plus étendue est un des groupes les
plu.s: distincts et les plus naturels de
la famille des Mousses ; il est carac-
TOR
lérisé par son périslome formé de seiz
ou trente-deux cils très-allongés, ii
li formes , contournés en spirale, U
bres jusqu'à la base dans les vrai
2'or/ula, soudés entre eux inférieure!
ment dans les Syalrichia. La capsull
est droite, cylindrique, l'operculT
ordinairement allongé , conique ol
subulé ; la coiffe est fendue latérale!
ment. Ces Mousses sont en généra
peu rameuses , à tige courte , droitel
leurs feuilles sont insérées tout aul
tour de la tige, souvent terminées pal
des poils blancs et le plus souvenl
disposées en rosette ; elles croissent l|
plus ordinairement sur les murs , 1(
pierres , ou sur la terre et souvenl
dans les terrains argileux ; plusieuri
croissent dans les pays chauds. Lj
nombre des espèces connues est cou]
sidérable , il s'élève entre quarantl
et cinquante. (ad.b.)|
TORULA. BOT. crypt. [Muçédi
nées, ) Sous ce nom Persoon avai|
réuni plusieurs Plantes qui ont ét
depuis divisées en plusieurs genre
par les auteurs modernes. Link
donné au genre Torula un caractèr
qui le circonscrit davantage; il con
siste à présenter des filamens couché
rameux, entrecroisés, moniliforme
et dont les articles globuleux , conti
gus, se séparent facilement et forme
autant de sporidies noirâtres. Il n'a
met dans ce genre que deux espèces
les Torula Herbarum et tenera qii
croissent sur les herbes et les boi
morts. Les T. expansa et alha d
Persoon sont des Monilia suiva
Link et des Hormisciiim de Kunze
le T. fuiiginosa de Persoon forme 1
genre Antennaria de Nées. Enfin II
T. fructigera est devenu le type d
genre Oïdeum; mais toutes ces dis]
tinctions fondées sur des caraclèi
aussi légers que ceux qui séparer
ces differeus genres, méritent- ell
d'être admises? C'est ce que nous son:
mes bien loin de penser; la plupa
des caractères qui distinguent ces d
vers genres nous paraissent au cor
traire tout au plus siisceptiblos d'
tablir des sections ^ dans un gra
TOT
:;genvc naturel ; quelques-uns même
:uc sont peut-être que spécifiques , et
d'autres résultent seulement de l'é-
jpoque ou les Plantes qu'on a décri-
tes ont été observées. (AD. B.)
TORULEUX. Toruiosus. uox.
|f l'HAN. Cet adjectif s'emploie pour une
- irlie alternativement rentlée et con-
.ictée r telle est la gousse d'un grand
;:iionibre de Légumineuses, (a. r.)
* TORULIiMUM. BOT. phan.
Genre de la famille des Cypéracées ,
1 t;d)li par Uesvaux ( in Hamiltoii
Prodr. Plant. Ind.-Occid. , p. i5) et
qui se distingue du Cyperus par ses
iumes imbriquées en tous sens et
)ii distiques, et par ses épillets cy-
!u)(lriques. Le type de ce genre ( ï'o-
riilinium conferlum) est une Plante
leCayenne, qui a beaucoup d'affini-
ics avec le Cyperus ferox de Richard
Ici. Soc. /}ist. nat. Paris, i, p. 66),
uc l'auteur place également dans le
•nre Torulinium. (g..n.)
TOSAGRIS. BOT. PHAN. Ce genre ,
tbli par Pallsot- Beau vois dans la
uiille des Graminées, a été réuni
i Podosœmum. P'. Podosème.
(A. R.)
TOSAR. cONCH. Quoique Gmelin
t rangé le Tosar d'Adanson (Voy.
1 Sénég. , pl. 17 , fig. i4 ) parmi les
cllines sous le nom de Tellina sene-
ilensis , rien ne prouve que celte
quille appartienne effectivement à
■ genre. Comme le remarque Blain-
lle, Adansou n'ayant point parlé de
. charni-ère, il est assez difficile de
décider pour le genre. Cependant
annonce qu'elle est assez semblable
celle d'espèces précédemment dé-
ites ; alors on peut assurer , s'il en
l ainsi , que le "Tosar est une Vénus,
oujours est-il que celte Coquille n'a
icuncment l'aspect d'une Telline.
(D..n.)
TOT ANUS. OTS. (Beclistein. ) Syn.
rie Chevalier. P^. ce mot. (dk..z.)
TOTIIENA ou TOTENA. moll.
Calmar.
TOTOM KO. MOLL, Adauson (Voy.
TOU 3oi
au Sénég., pl. 8 , fig. n ) a décrit
sous ce nom une jolie espèce de Buc-
cin que Gmelin a nommée Buccinurn
Pullus, dénomination que lui a con-
servée Lamarck en la rangeant parmi
les Nasses. J^. Buccin. (d..h.)
TOU AN. MAM. Nom de pays d'un
Didelphe. V. ce mot. (b.)
TOUCAN. Ramphastos .OIS. Genre
de la famille de l'ordre des Zygodac-
tyles. Caractères : bec cellulaire ,
très-grand, beaucoup plus long que
la tête, plus large et plus haut que
le front , presque droit , un peu cour-
bé à la pointe, à arête vive et dis-
tincte; bords des mandibules ordi-
nairement dentelés ; narines placées
presque sur le front, et cachées der-
rière la lame cornée du bec, ovoïdes
et entourées par une membrane ;
pieds loris , robustes ; quatre doigts ,
deux en avant, réunis jusqu'à la se-
conde articulation, l'externe de la
longueur du tarse; deux en arrière;
ailes médiocres et concaves; troisiè-
me et quatrième rémiges les plus
longues; dix rectrices. A l'aspect d'un
Toucan el surtout de son bec énorme,
presque auïsi volumineux que tout
le corps dépouillé de ses plumes, on
est tenté de croire à l'impossibilité
qu'un aussi faible Animal puisse
porter un organe de dimensions aussi
démesurées. Eu effet , si ce bec avait
la densité que l'on observe dans ceux
d'un volume ordinaire, il est pro-
bable que la force musculaire, quel-
que piodigieuse qu'elle fût , ne pour-
rait l'emporter sur la pesanteur, et
que l'Oiseau , forcé d'obcAr à la gra-
vité, essaierait en vain de se porter
en avant, et plus vainement encore
de s'élever au-dessus du sol. Mais la
structure interne de ce bec est si ad-
mirable que la densité diminue en
proportion de l'augmentation du vo-
lume. Pour la pesanteur spécifique,
ce bec est à celui du Faucon à peu
près ce qu'est , dans les produits vol-
caniques , un gros morceau de pierre
ponce à un assez petit cristal de
Feldspath. L'intérieur est un tissu
spongieux , présentant une multitude
5o2 TOU
de cavitds aériennes formdes par des
cloisons excessivement milices , cl en-
veloppées d'une paroi un peu plus
épaisse qui donne à l'organe rap[>a-
lence de solidité qui nous trompe.
Du reste, aucune observation saiis-
laisantc n'a pu jusqu'ici faire deviner
les motifs qui ont porté la nature à
donner un si grand développement
à l'appareil buccal des Toucans, et
Ions lei raisonnemeiis auxquels on a
été conduit n'ont oIFert aucune pro-
bidjililé admissible. Les dimensions
du bec paraissent néanmoins gêner
fortement l Oiseau ; car , outre qu'il
est obligé de saisir la nourriture par
l'un des côtés des mandibules j il
doit immédiatement la pousser avec
adresse vers leur extrémité, et, dès
qu'elle y est parvenue, la lancer en
1 air afin qu'elle puisse retomber dans
1 arrière-bouche qu'à dessein il tient
^{randement oti verte par l'écartenient
des mandibules. Dans le vol, les
Toucans ont constamment la pointe
du bec dans la direction du vent:
cette manœuvre est facile à conce-
voir, autrement l'Oiseau devrait obéir
à une influence qui souvent contra-
rierait et ses mouvemens cl sa vo-
lonté. Ils conservent cette même po-
sition dans le repos , et alors ce bec ,
formant un angle droit avec la tète
qu'il paraît emboîter , fait à l'œil l'ef-
fet d'un fourreau assez mal ajusté.
Comme les habitudes des Toucans
sont absolument les mêmes que celles
des Aracaris avec lesquels ils étaient
précédemment confondus , on peut,
à cet égard , revoir ce qui a élé dit au
premier volume de cet ouvrage , page
490. On trouve les Toucans avec les
Aracaris dans lés régions les plus
chaudes de l'Amérique méridionale.
Les dames du Brésil et du Pérou
emploient dans leur parure certaines
parties du plumage des Toucans, et
particulièrement celles qui consti-
tuent le devant du cou et de la poi-
liine; la mode, dont l'empire est
universel , a transmis à la vieille Eu-
rope ces goûts du Nouveau-Monde ,
et pendant un certain temps nos
belles ont considéré comme mise
TOD
(rès-recherchée une robe garnie 1
gorges de Toucans.
Nuus citerons parmi ces espèces :
Toucan u'Azaiia. r. Ahacai!;
Bâillon. V. Akacai
u'Azaka.
Toucan
Bâillon.
Toucan a gorge ELAScnc iiiji
Cayenne , Ramphn'itus erythror/ijii'
c/ios ^ Latli. Pyriies supérieures 110
res , avec les tectrices caudales d'u
jaune verdâlrc ; devant du cou et hau
de la poitrine d'un blanc pur; l
reste des parties inférieures d'un noi
mat ; dessus du bec noir avec la bas
entourée il'une large bande grisâtre
dessous rouge avec une bande trans
vcrsale d'un gris noirâtre; pieds ver
dâtres. Taille , dix-sept pouces
Toucan a gorge jaune, Ram
phastus discolorus , Lath. Parties su
périeures d'un noir ii isé de verdâtre
joues et gorge d'un jaune verdâtre
poitrine, haut du ventre et tectrice
caudales d'un rouge vif; bec noir
sa base , d'un gris verdâtre à l'ex
trémilé, avec les bords rouges; piei
noirâtres. Taille , dix-sept pouces. D
Brésil
Toucan Tocard , Ramphastos Ti
card , Yieill , Levaill. , pi: g. Paiti
supérieures d'un noir mat qui pren
un certain brillant sur les ailes et 1
queue; devant du cou blanc; u
large collier sur la poitrine , et tec
triées caudales d'un rouge cramoisi!
bec arqué comme une faux:, arronc
sur les côtés et sur l'arête; niandibul
supérieure jaune et d'un brun ver|
dâlre , les deux nuances séparées dir
gonalement par une ligne noire)
mandibule inférieure entièremer
d'un brun verdâtre; pieds cendn
olivâtres. Taille, vingt pouces. D
Paraguay
Toucan Tucai , Ramphasios Tu
cani/s , Lath. , BufF. , pl. eul. 807. Pai
ties supérieures noires , à reflets broi
zés ; joues, gorge et devant du co
d'un jaune orangé ; tectrices cauilale
d'un jaune de soufre ; bec très-long
mandibule supérieure verte, ave
trois grandes t;:chcs triangulain
d'un jaune orangé syr les côtés , ui
T013
;;iic jaune en dessus et rcxU'tJiullc
bleue; mandibule inttiiicuio blcuo ,
1 nuancée de veit au milieu ; pieds d''.ui
1 Ccudré bleuâtre. Taille, vingt pou-
ces. Du Brésil. (UII..Z.)
TOUCHES. BOT.PHAN. Mémechose
queChouhak. (b.)
TOUCliIREA. r.oT. i>han. ( Au-
blel. ] V. APAI.ATON.
TOUCNAM-GOURVI. ois. Es-
pèce du genre Tisserin. V. ce mol.
(DR..Z )
TOUCOUMAPJ. OIS. Nom sous
lequel on désigne communément les
Pics à cravate noise, jaune, mordorée,
etc. Pic. (DR..Z.)
TOUDA. OIS. L'uu des noms vul-
gaires du Pique-Bœuf". V. ce nio(.
(DU..Z.)
TOUDRE. OIS. S^n. vulgaire de la
Grive. V. IVIerle. (Da..z.)
TOUFFE ARGENTINE, uot.
CRYPT. {Champignons. )^Av\ç.\. dési-
gne sous ce nom trois Champignons
du genre Agaric dont les espèces n'ont
point encore été rigoureusement dé-
terminées par les auteurs systémati-
ques. (A. R.)
TOUFFE SAVONIÈRE. bot.
CRYPT. ( Champignons. ) Espèce d'A-
garic indéterminée, (a. li.)
TOUHOU. OIS. Nom .sous lequel
on désigne aussi le Pigeon océanique.
/ . Pigeon. (dr..z.)
TOUI-ÉTÉ. ois. Espèce du gen^ e
Perroquet. F", ce mol. (nR..z.)
TOUÏS. ois. Nom donné par Buf-
fnn à line pelile famille de Perru-
ches à queue courte; elles sont toutes
de l'Amérique méi idionale. f^. Per-
roquet. (DR..Z.)
TOUIT. Pipilo. OIS. Genre de la
mélhofle de Vieillot , qui doit être
placé dans l'ordre des Insectivores.
Caractères : bec robuste, épais à la
base^ convexe en dessus; mandibule
supérieure couvrant à son origine les
bords de l'inférieure , recourbée et
écliancrée vers le bout; l'inférieure
plu3 courte , enlière , avec les bords
TOU ôo5
repliés en dedans; narmes rondes,
ouvei tes et glabres ; base du bec gar-
nie de quelques soies à la commis-
sure; quatre doigts; trois en avant
et un en arrière, les extérieurs réu-
nis à leur base; ailes courtes,- les
(juatre premières rémiges égales et
dépassant toutes les autres. Ce genre
ne se compose que d'une seule espèce
qui , quoique connue depuis fort
long-temps, n'avait jamais obtenu
de place iixe dans les méthodes : elle
fut tour à tour un Bruant, un Gros-
Bec et un Bouvreuil. Sa patrie est
l'Améiique septentrionale ; on la
trouve répandue en été dans piesque
tous les Etals de cette grande répu-
blique ; en hiver elle se retire vers
les bords tempérés du Mississipi. Elle
place son nid à teri'e au milieu des
broussailles ; il est construit d'un
am|)le et épais matelas d'herbes fines
et molles qui entourent des feuilles
et des liges de gramen entrelacées
avec d'à ut l es parties de différens vé-
gétaux. La ponte est de cinq œufs
rougeâlpes, tachetés de rouge foncé.
Pendant l'incubation le maie fait en-
tendre un chant vif et gai et presque
non interrompu.
TouiT i^ou\, Pipilo ater, VieilL;
Emberiza erytlirophtalina , Lath. ,
Wils. , Am. ornit. , 2, p. 10; Frin-^
gilla erjthrophlalma , L. ; Tringilla
carulinensis y Briss. Parties supérieu-
res d'un noir luisant ; extrémité des
reclrices latérales, poitrine et ventre
blancs; flancs d'un hrun jaunâtre;
parties inférieures brunâtres; une
tache blanche sur les cinq premières
rémiges; un anneau noir ;>ux jambes;
bec et pieds bruns. Taille, six pou-
ces et demi. La femelle a les parties
supérieures d'un brun olivâtre, les
rémiges et les rectrices d'un jaune
foncé, les parties inférieures jaunâ-
tres. (DR..Z.)
TOUITE. OIS. Espèce du genre
Gros-Bec J^. ce mot. (dr..z.)
TODKAN. OIS. P'. Toucan.
TOULIGIJIBA. BOT.PHAN. (Adan-
son.l Syn. de Robinia coccinea , L.
(A.B.)
3o4 TOU
ÏOULICIA. BOT. ruAN. Aiibloi
décrit sous ce nom un genre de la
Gulane qui appartient à l'Octan-
drie Monogyuie , L. , et qui a clé
réuni par Jussieu à la famille des
Sapindacées. Ce genre se compose
d'un seul Arbre qui a , selon Poi-
teau , quelque chose du port des Pal-
miers. Ses feuilles sont grandes,
penuées sans impaire. Ses fleurs sont
disposées en grandes panicules ter-
mioales. Le calice est divisé jusqu'à
la base en cinq folioles , presqu'éga-
les entre elles , et dont deux sont
extérieurs. Les pétales, au nombre
de cinq , sont munis sur leur face
inlerne d'un appendice assez long ,
bipartite et couvert de poils. Le dis-
que occupe le fond du calice et se
prolonge, entre les pétales et les
élamines, en un bord à peu près ré-
gulier , et divisé en cinq lobes obtus.
Les étainines , au nombre de huit,
sout insérées sur le disque : les an-
thères sont biioculaires. Le st^^le est
court , trifide ; ses lobes portent sur
leur face interne les papilles stig-
ina tiques. L'ovaire est triloculaire et
contient dans chaque loge un ovule
ascendant. Le fruit est composé de
trois saniares accolées par leur bord
interne à un axe central triangulaire,
el renfermant chacune à leur sommet
une seule graine ascendante. Les
graines sout dépourvues d'arille ;
le tégument externe est crustacé ;
l'embryon est courbé ; la radicule
est petite, appliquée sur le dos d'un
des cotylédons ; ceux-ci sont assez
grands , aplatis ; l'extérieur , en
forme de hameçon , embrasse l'inté-
rieur qui est replié transversalement
sur lui-même. Le Toulicia a de
grands rapports, par la structure de
son fruit, avec les Serjania; mais il
en diffère sufiSsamment par ses fleurs
presque régulières et par ses feuilles
penuées sans impaire. Schreber a
changé le nom de ce genre en celui
de Punœa qui n'a point été admis
par la majorité des botanistes.
(CA.MB.)
TOULOU. OIS. Espèce du genre
Cuucal. Celte dénomination a été
TOU
adoptée par Vieillot pour celle du
genre. Couc AL, (dr..z.)
TOUMANA. OI3. Syn. vulgaire de
la Ghouelte Hurfang. J^. Choueite.
(dh-.z.)
TOUNATEA. bot. phan. Le genre
nommé ainsi par Aublel rentre dans
le Swarlzia dont il ne forme plus
qu'une section. V. Swartzie.
(G..N.)
TOUNZE. OIS. Espèce du genre
Martin-Pêcheur, p^. ce mot. (dr..z.)
TOUPIE. Moix. Quelques zoolo-
gistes ont conservé cette dénomina-
tion française pour le genre Trochuf
de Linné : comme le nom de Troc/ius
est le plus généralement employé,
nous y renvoyons.
Adanson a donné le nom de Tou-
pie à un genre composé de quelques-
uns des Turbos de Linné , et entre
autres du Turbo liltoreus et de quel-
ques autres analogues. Aujourd'hui
ces Coquilles font partie du genre
Littorine de Férussac. V. Litto-
RINE. (D..H.)
* TOUPIE. INF. Espèce du genre
Turbinelle, V. ce mot. (b.)
TOUR DE BABEL, conch. Ce
nom vulgaire a été donné à plusieurs
Coquilles du genre Plenroiome, et
entre autres au Pleurotorna /urris et
au Pleuroloma bahylonica de La-
marck. (a.r.)
TOURACO. Musophaga. ois.
Genre de la première famille de l'or-
dre des Zygodactyles. Caractères :
bec court, large et fort; arête ordi-
nairement très-élevée , toujours ar-
quée , échancrée à la pointe ; extré-
mité de la mandibule formant un
angle ; narines placées de chaque côté
du bec , à la base et près de l'arête ,
fermées en partie par la substance
cornée , souvent couvertes et cachées
par les plumes du front; pieds ro-
bustes ; quatre doigts , deux en avant
et deux en arrière; quelquefois l'un
de ces derniers se reporte en avant,
et l'Oiseau paraît momentanément
avoir trois doigts en avant ; ailes
courtes; troisième el quatrième ré-
TOU
miges les plus longues; dix rectrices.
L'Afrique est la patrie des Touracos,
et quoique ces Oiseaux y soient assez
rares , on ne laisse pas que d'eu trou-
ver maintenant dans presque toutes
les collections d'ornithologie; il est
vrai que la beauté de leui port el
Vclal (le leur plumage sont des mo-
it's suffisaiis pour les rechercher avec
)eaucoup d'empressement par la plu-
i^irt des collecteurs. La lareté des
I ouracos tient vraisemblablement à
leur caractère très-peu défiant qui
. les fait tomber dans tous les pièges
[ que leur tendent les Africains. Leur
hair est pour ces peuples sauvages
m mets très-agreable, et il peut l'êtie
II effet, car ces Oiseaux ne se nour-
^^ent que de fruits succulens , tels
jue ceux des diverses espèces de
^Iiisa. Ces fruits, que plusieurs Tou-
icos recherchjcnt de préférence à
oute autre nourriture, leur ont valu
- surnom de Musophages. Les forêts
iinbragées, que traversent les fleuves,
lit la lésidence habituelle des Tou-
icos ; ils y voltigent de branche en
ranche et ne s'en écartent guère ,
ir la raison sans doute que leurs
des , extrêmement courtes , leur
nterdisent les longues excursions,
js soins de la nidification se bor-
;ent , chez eux , au choix d'un trou
■^^cz grand et assez profond dans le
onc carié ou vermoulu de l'un de
s arbres sur lesquels plusieurs siè-
es ont passé; la ferrielle y dépose
uatre œufs blancs et arrondis qui
ont couvés avec beaucoup d'assi-
nilé par elle et par le mâle. La jeune
irnille qui en résulte reste souvent
nie aux parens jusqu'à ce que le
■soin de la reproduction vienne
)umeltre chacun des membres qui
I composent à l'immuabilité de la
ii qui assure la conservation des
ices.
Bec emplumé à la base.
it
0 TouRACo DE BuFFON , Musophaga
t, iiuffvnii , \>Ç'.VH\\\. , pl. 17. Parties
it iupérieurcs d'un beau vert avec les
5 'dmiges el les rectrices d'un bleu vio-
- let; lête ornée d'une li':ppe relevée
TOME XVt.
TOU Sofi
qui s'Insère sur la nuque; premières
rémiges rouges ; petites tectrices alai-
res .vertes , les moyennes d'un vert
bleuâtre, les grandes se confondant
insensiblement par la dégradation
des nuances avec le bleu violâiredes
réinigcs et du croupion; une tache
noire et blanche au-dessou.s de l'œil •
parties inférieures d'un vert un peu
plus pâle que celui des supérieures;
bec d'un rouge de carmin ; pieds
noirs. Taille , dix-sept pouces.
Ï0U11A.CO LoURi, Cuculus persa,
Lath. , Buff. , pl. enl. 601. Parties
supérieures d'un vert foncé brillant
à reflets violets; deux traits blancs
dans la région des yeux ; un trait
violet intermédiaire des deux blancs;
yeux entourés d'une membrane pa-
pillaire rouge ; tête ornée d'une hup-
pe de plumes nombreuses, longues
et effilées, disposées sur deux rangs
qui se réunissent en crête au som-
met; ces plumes sont du même vert
que celles du corps, mais terminées de
blanc; croupion d'un vert noirâtre;
tectrices caudales d'un vert très-
foncé; grandes rémiges d'un rouge
foncé et chatoyant, les moyennes
rouges, bordées extérieurement de
brun ; rectrices d'un vert fonce en
dessus , noirâtres en dessous ; termi-
nées de noir; parties inférieures ver-
tes ; plumes des cuisses effilées et noi-
râtres; bec blanchâtre; pieds noi-
râtres. Taille, dix-huit pouces. La fe-
melle a les couleurs beaucoup moins
vives. De l'Afrique méridionale.
ToURACO A HUPPE ROtroE , Mi/so-
phaga erythrolopha , Temm. , Ois.
color^ , pl. 23; Opaetltrus erylhrolo-
phns, Vieill. Parties supérieures d'un
vert cuivreux foncé très-luisant; tête
garnie d'une huppe ou espèce de
casque foi mé par la réunion de deux
plans latéraux de plumes fines , ser-
rées, longues el très-douces au tou-
cher; ces plumes , qui sont fort dé-
liées, se réunissent au sommet: c'est
en quelque sorte uns crête rouge qui
s'étend sur le haut du cou pour se
confondre insensiblement avec les
plumes d'un vert foncé qui recou-
vrent celle partie ; rcmigcs primaires
1
3o6 TOD
fl inlcrmcdiaii'es d'un l)eau rouge
vif, qui pàlil sur les barbes internes,
les petites vertes à reflets bleuâtres
de même que les tectrices alaii es ;
reclrices et tectrices caudales d'un
vert bronzé obscur el brillant en
dessus , d'un veil olivâtre en des-
sous ; de chaque côté de la tête une
grande plaque blanche qui remonte
sur le fronl el y prend une teinte
rougeâire; paupières et membranes
papillaires des yeux d'un rouge pour-
pré ; parties inférieures d'un vert
cuivreux un peu terne à reflets bleuâ-
tres ; bec jaune ; pieds cendrés.
Taille, dix-sept pouces. Du su'l de
l'Afrique.
Bec nu et large à sa base ; mandibule
supérieure se prolongeant quel-
quefois en plaques arrondies sur le
front.
TOUBACO-MUSOPHAGK GEANT , Mil-
^ophaga giganlea , Vieill. , Levaill. ,
pl. 19. Parties supérieures d'un bleu
éclatant ; lêle garnie d'uue huppe
noire , irisée de bleu ; rémiges bleues
terminées de noir ; recu ices noires
avec une baude transversale rousse ;
un plastiOM vert sur la poitrine; par-
ties inférieures d'un brun vif tirant
sur le roux; bec d'un jaune orangé;
pieds noirs. Taille, vingt-cinq pou-
ces. De l'Afrique méridionale.
ToUBACO-MuSOfHAGE VA-RIÉ , MlJ-
sophaga ijariegata , Vieill.; Phasia-
niis qfricani/s , Lath. , Levaill. Par-
ties supérieures d'un gris cendré avec
une tache longitudinale noirâtre sur
le milieu de chaque plume ; une
huppe de plumes fort allongées , effi-
lées et couchées sur la nuque qui est,
ainsi que le sommet de la tête , les
joues, la gorge et le devant du cou ,
d'un bruu marron; rémiges noires,
variées de blanc; rectrices d'un gris
ardoisé terminées de noir ; parties
inférieures blanches, avec un trait
longitudinal noir au milieu de cha-
que plume; bec et pieds noirs. Taille,
dix-huit pouces. Du Sénégal.
TOURACO - MlISOPH AGIi VIOLET ,
Musop/iaga uio/acea , Lath., Levaill,,
pl. 18. Parties supérieures d'un pour-
TOU !
l i é à rctlets violets ; un large triy ,
Liane denière l'œil ; rémiges d'SÊ'i
rouge cramoisi ; rectrices inégalejfl;
les intermédiaires plus longues ; pall
lies inférieures d'un violet tirant sil;
le cendré ; bec jaune avec la base d ||
mandibules recouverte par une pesl
nue , caronculée et rouge, qui s'éter If
jusqu'aux yeux ; pieds bruns. Taill H
dix-huit pouces. Du sud de l'Afi iqu M
(DR..Z. m
TOURAT. OIS. Nom vulgaire M
la Draine. Mehle. (db..z.H
TOURBE. MIN. Matière brune c E
noirâtre , spongieuse , [plus ou moii m
combustible, formée par l'accurail.
lation de certaines plantes qui croii 1,
seul en abondance dans les marai li
C'est un composé de parties végét m
les, entrelacées, comprimées, pën( I
trées de limon , et souvent faciles à r I,
connaître malgré l'allération qu'elli I
ont subies; elle renferme méir I.
presque toujours des débris d'heib I.
sèches, qui ont conservé leur pi( I.
mière forme et leiu' structure. Cet ï.
matière brûle avec une tlamme pli 1
ou moins vive , en répandant une (vÊk
niée et une odeur analogues à cellfl
des herbes sèches, elle se charboniff
à la manière du bois , et donne poiiS
résidu des cendies légères, suscepi
tibles d'être employées comme ameui
dément. On en dislingue deux varif
tés principales.
Tourbe des marais. Cette variél
est brune, spongieuse et tendre. Ce
la plus commune et celle qui est gé
uéralement connue par son empk
dans l'économie domestique. Elle et
tantôt filamenteuse dans sa cas>un
par suite des végétaux non alién
qu'elle renferme, et tantôt coinpac
et terreuse, sans végétaux appareil
(Tourbe limoneuse). Soumise à 1
distillation , elle donne du Gaz acid
carbonique , du Gaz hydrogène car
boné , de l'Acide pyro-Ugneux , c
environ quarante pour cent de ma
tière charbonneuse. On n'y a trouv
ni Bitume, ni Résine, ni substance
alcalines ou pyrileuses. Cette Tourb
se rencontre en amas considérable
TOU
dans les lerrains marécageux et hu-
miides qui sont encore ou qui oui été
fie fond d'étangs ou de lacs d'eau
idouce. Elle s'y présente iinmécliale-
iment au-dessous de la terre végétale,
»ou seulement recouvorle d'une cou-
chii de salde et de limon. Elle cou-
ivre quelquefois des espaces immenses
;idans les parties basses de nos conti-
Bliens , et forme aussi de petits dépôts
ddans les baules vallées, dans les gor-
|ges des montagnes , et dans des bas-
sins qui se trouvent aux plus grandes
jjhauteurs que la végétation puisse
latteindrc aujourd'hui. Les amas de
^Tourbe ou les Tourbières sont sou-
rvent d'une grande épaisseur : ils son t
qquelquefois divisés eu couches sépa-
rrées par des lils minces de limon et
dde sable. La plupart sont encore sous
l'eau; mais il en est qui sont à sec
eet recouverts par des alluvious qui
Dont donné naissaiice à de belles prai-
rries. Lorsque les Tourbières sont ainsi
innasquées par la végétation , leur pré-
sseuce se manifeste par l'élasticité du
literrain , qui tremble sous les pieds,
ssurlout lorsqu'il est humide. Cette
)propriélé peut même aider à sauter ,
!3t permet aux Hollandais de fr anchir
iies fossés de dix-huit pieds de large
liu'ils pratiquent dans leurs Tour-
)oières. Ces terrains ont souvent une
:certaiue mollesse , qui est telle qu'on
ïic peut y marcher sans y enfoncer,
lîette mollesse et cette élasticité des
ITourbicrcs leur donnent la double
aaculté de repousser les corps légers,
tels que les pieux de bois qu'on y
!iin fonce , et d'absorber les corps
(ourds qu'on laisse à leur surface,
l' t qui disparaissent peu à peu, étant
vecouverls par la matière environ-
nante qui se déverse au-dessus d'eux.
lUnsi la Tourbe exerce une sorte de
wression dans tous les sens . à la ma-
nière des liquides; et lorsqu'on y
ireuse des fosses, il arrive qu'elles
<.e trouvent comblées au bout d'un
'•.erlain temps, ce qui a donné lieu à
'opmion que la Tourbe se régénérait
^isez promptement, même dans les
tmdroits secs. Les Tourbières sont
muelquefois (lotlantes à la surface de
TOU 3o7
certains lacs, et forment des îlots qui
se meuvent au gré des vents, et qui
supportent et nourrissent des ani-
maux. Les diverses parties d'une
même masse présentent des Tourbes
de qualité différente. La Tourbe la
plus superficielle est lâche et très-
spongieuse : elle porte le nom de
Bousin ou de Tourbe fibreuse. A me-
sure que l'on s'enfonce au-dessous,
on trouve une Tourbe de plus en
plus compacte et noire, et l'on finit
par ne plus avoir qu'une masse ho-
mogène dans laquelle les végétaux
sont réduits en une sorte de bouillie.
Ce sont les Tourbes compactes et li-
moneuses qui passent pour les meil-
leures. On trouve au milieu des
Tourbières des substances de nature
assez variée. D'abord quelques sub-
stances minérales , et entre autres le
phosphale de Fer pulvérulent, qui
enveloppe les racines et les tiges des
végétaux qui entrent dans la compo-
sition de ce combustible; on prétend
y avoir obsei vé aussi du sulfate de
Fer et des Pyrites-; mais, suivant
Brongniart , la plupart des Tourbes
nommées Pyriteuses sont de vérita-
bles Lignites. On rencontre en outre
dans les Tourbières une grande quan-
tité de coquilles, toutes d'eau douce,
et dont les animaUx se sont décom-
posés en même temps que les matières
végétales ; on y trouve aussi des dé-
bris de mammifèies, qui appartien-
nent en général aux espèces qui vi-
vent encore sur les lieux; des troncs
d'arbres , qui ont conservé leur soli-
dité , et qui portent souvent l'em-
preinte de la hache qui les a abattus;
enfin différens monumens de l'in-
dustrie humaine , des armes , des ou-
tils , des bois de construction , des
chaussées entières qui se sont enfon-*
cées dans la Tourbe et ont été eii
quelque sorte submergées par celte
siib.'^ tance molle. Ces observabions
tendent à prouver que la TourI)e est
de formation moderne; et en effet il
s'en {)ro luit encore de nos jours en
assez grande quantité dans certains
lieux. On n'a cependant aucune don-
née bien certaine sur le mode de Ibr-
20^
3o8
TOU
nialion tlo ce cumbusllble , ni sui les
«.iiuscs qui font que ceilains inaiais
en renleiment , tandis que d'autics
laissent pouirir les végétaux qu'ils
nourrissent, sans pouvoir les tians-
l'oiiner en Tourbe, il paraît seule-
ment qu'il ne se produil de la Tourbe
que lorsque le terrain est couvert
d'une eau peu profonde , privée de
sels et lentement renouvelée, et qu'il
n'est jamais couiplétement desséché
par les chaleurs de l'été. Après ces
conditions, la nature de la végéta-
tion qui s'établit dans cette eau
exerce une grande influence sur la
lormation de la Tourbe. Les plantes
qui paraissent lui être les plus favo-
rables sont, parmi les Cryptogames,
les Conterves , le Sphagnurn des ma-
rais, les Prêles et les CItara , et parmi
les autres Végétaux , les Roseaux ,
les Scirpes, les Carex , etc. Les prin-
cipales Tourbières connues existent
en Hollande, dans le Hanovre et la
Westphalie, et en Ecosse. Eu Franco,
nous en possédons d'assez considé-
rables dans la vallée de la Somme ,
entre Amiens et Abbeville; dans les
environs de Beauvais, et même au-
près de Paris, dans la vallée d'Es-
soune. La Tourbe est employée prin-
cipalement comiue combustible par-
tout où elle est abondante, el ou le
bois et la houille manquent; aussi
les Hollandais en font-ils une im-
meiise consommation. On lacaibo-
uise en vases clos , et le charbon que
l'on obtient est employé aux mêmes
usages que le charbon de bois. On
s'en sert aussi en agriculture pour
amender les terres sableuses et
crayeuses. Ses cendres ont la pro-
priété de fertiliser singulièrement
les prairies.
- Tourbe marine. C'est celle qui
est composée en tout ou en partie de
végétaux marins, et notamment de
Fucus. Les Hollandais la pèchent
dans certains lacs salés , et la nom-
ment Vairy. De CandoUe en a ob-
.servé , sur les dunes des environs de
la Haie, qui était presque entière-
ment formée [)ar une espèce de Va-
rcc, le Fucus digitatus. Celte variété
TOU
(le 'J'ouibe ne s'est point encore pi
senlée en masses assez éleudues po
avoir été l'objet d'aucune exploit
lion. (g. DEL
TOUKBE PAPYRACÉE. min. ^
DUSODYLE.
TOURBIÈRES, min. C'est le no
que l'on donne aux terrains tourbe
ou formés par la Tourbe. F", ce de
nier mol, (g.del
TOURDE. OIS. Nom que l'on don
vulgairement à la Grive. F'. Mkul
(nR..z
TOU RUELLE, ois. ï^. Mer
LrroRNE,
TOURUOU. OIS. Syn. vulgaire c
la Grive. F. Merle. (db..z.
TOURET. OIS. On nomme, ain
le Mauvis dans certains cantons. P
Merle. (dr.-z.
TOURETTE. bot. phan. On i:
peut admettre ce nom francisé et d(
rivé de Turrilis , parce qu'il pourra
se confondre avec le mot Tourrell
ou Tourretie [Tourrelia) qui désigt
un autre genre. ï^. TuRUiTis. (g..n
TOURLOURI. BOT. PHAN. l
Palmier ainsi nommé à la Guiane e:
\e Pilopkora de Jacquin , ou Mani
caria saccifera de Gaertner, F .
NICARIA. (a. r.
TOURLOUROU. crust. r. GÉ
CARCIN.
TOURMALINE, min. Espèce de 1
famille des Silicates dont la natui
chimique n'est point encore bien coi
nue, et que les analyses les pli
récentes tendent à faire considère
comme un de ces genres , tels qi
ceux du Pyroxène et du Grenat , qi
comprennent un certain nombre c
substances de même formule, dar
lesquelles les mêmes principes élec
tro-uégatifs sont unis à des bas<
différentes, mais isomorpbes enti
elles. Guidé par de puissantes ans
logies , Haiiy a confondu, sous la dé
nomination commune de Tourma
line, des Minéraux que la diversil
de leurs caractères extérieurs ava
fait séparer les uns des autres et qi
TOU TOU 5o9
|iiut poi lé beaucoup de noms diÛereus les l ésullal:; de l'analyse. Les Toui-
iivoinnie ceux de Scliorl commun ou malines sont des substances à cassure
i.lecirique , d'Aphiizile , de Daowrile, vitreuse, dures, fusibles avec plus ou
|( c Rubellite , de Sibërite el d'Indi- moins de difficulté, très-éleclriques
L olile. Celui de ces Minéraux qui a été par la chaleur. Elles se présentent
f plus anciennement connu, est la toujours cristallisées, et le plus sou-
'ournialiue brune de l'île de Ceyla!!, vent disséminées en cristaux prisma-
pportée en Europe vers le milieu du tiques ou cylindriques très-aflongés
izième siècle , et qui frappa l'atten- dans les Roches des terrains pritnor-
on par la propriété singulière d'al- diaux. Ces cristauv se réunissent
rer les corps légers lorsqu'elle avait quelquefois pour former des grou-
té soumise à l'action de la chaleur , pes plus ou moins réguliers , des par-
e qui la lit appeler Ïire-Ceudres. Il lies isolées au milieu de la Roche. Ils
araît que le nom de Tourmaline, dérivent d'un rhomboïde obtus de
OU5 lequel elle fut connue des sa- i33° 26'. Les clivages parallèles aux
ans , n'est qu'une corruption de faces de ce rhomboïde sont peu sen-
elui qu'on lui donne à Ceylan. Dans sibles , et ne se montrent que dans
1 1 suite , on apporta du Brésil en Eu- certains cristaux opaques. On aper-
ope des Tourmalines vertes en pris- çoit dans quelques autres des joints
lies striés longitudinalement , que surnuméraires parallèles à l'axe el
lOn rapprocha de celles de Ceylan , passant par les arêtes culimaantes
ar cela seul qu'elles partageaient de la forme primitive. La cassure est
r;ur vertu attractive, et bientôt on généralement raboteuse ou vitreuse
a découvrit en Tyrol , en Espagne et inégale, quelquefois articulée,
ttdans une multitude d'autres pays. X»eur dureté est supérieure à celle du
i iéunies d'abord par Rinraann et Quartz et inférieure à celle de la To-
^Vallérius à l'ancienne famille des paze. Leur pesanteur spécifique varie
< éolithes, puis à celle des Schorls de 3 à .^,26. Elles sont tantôt opaques
ar Roraé de l'Isle , les Tourmali- ou légèrement translucides, tantôt
■es furent ensuite partagées par les transparentes. Dans ce dernier cas,
I linéralogisles modernes en quatre la transparence n'a souvent lieu que
roupes principaux , considérés par dans le sens perpen.îiculaire à l'axe
IX comme autant d'espèces dislinc- des prismes, et elles paraissent opa-
:;s. Le premier groupe, composé ques dans le sens parallèle à l'axe.
C3 toutes les Tourmalines noires et Lorsqu'elles sont transparentes, elles
opaques, fut désigné par le nom de possèdent à un faible degré la double
i:horl commun; le second, formé réfraction, laquelle est toujours ré-
eî toutes les variétés vertes ou brunes pulsive , d'après les expériences de
, ( ouées d'un certain degré de trans- Biot. Les Tourmalines qui sont trans-
irence, conserva le nom de Tour- parentes dans tous les sens, présen-
laline ; le troisième ou l'Indicolite tent fréquemment le phénomène du
>mprit les variétés d'un bleu indigo dichroïsme ; elles sont ordinairement
; Suède , et le quatrième ou la Ru- d'une teinte presque noire , parallèle-
ellite, les variétés roses ou violettes ment à l'axe, et vertes , brunâtres
3 Sibérie. Depuis lors , on s'est ac- ou rouges perpendiculairement à ce
urdé généralement à réunir toutes même axe. Les Tourmalines s'élec-
4S Tourmalines en une seule espèce , trisent vitreusement par le frottement
l'exemple d'Haiiy ; seulement la et quelquefois par la simple pression
éupart des auteurs la partagent en entre les doigts; mais elles sont sur-
Kusieurs sous-espèces ou variétés tout remarquables par I.1 propriété
l'incipalcs , dans la vue de conserver qu'elles ont de s'éleclriscr par l'ac-
laelqiics traces des anciennes dis- tion de la chaleur et de nianifester
notions, ou de préparer celles que l'une ou l'autre espèce d'élccliicilc
umblent devoir nécessiter un jour ou toutes les deux à la fois, suivant
1
5io TOU
la manière dont le calorique se meut
et se distribue dans leur intdiieur.
Celle vertu pyro-ëlt-clrique dépend
uniquement du chanf^ement de lera-
pe'ralurede la Pierre; elle ne se ma-
nifeste que pendant tout lo temps que
la température de la Tourmaline s'é-
lève ou s'abaisse; si celle-ci de-
meure stationnalre , l'action électri-
que finit bientôt par dispaïaître.
Quand une Tourmaline a été chauf-
fée également dans toutes ses parties
et qu'elle est devenue électrique,
elle présente toujours vers les extré-
mités de son axe deux pôles contrai-
res , l'un vitré et l'autre résineux.
Les centres d'action de ces pôles sont
situés à une petite distance des som-
mets, et la partie moyenne est sensi-
blement dans l'état naturel. Les flui-
des électriques qui se développent
dans la Tourmaline, sont distribués
à peu près comme le sont les fluides
magnétiques dans une aiguille ai-
mantée. Là Tourmaline étant un
mauvais conducteur de l'électricité ,
ne prend ni ne cède , en s'électrisant,
aucune particule de fluide aux corps
environnans. La séparation des deux
électricités a lieu dans chaque mo-
lécule; aussi lorsqu'on casse une
Tourmaline pendant qu'elle mani-
feste la vertu polaire , chaque frag-
ment, quelque petit qu'il soit, a ses
deux moitiés dans deux états opposés
comme la Tourmaline entière. Si
l'action électrique se développe par
élévation de température , le pôle
vitré se montre toujours à un même
sommet dans chaque Tourmaline , et
le résineux à l'autre. Si au contraire
elle est développée par abaissement
de température , les pôles se renver-
sent, c'est-à-dire que l'extrémité qui
est vitrée dans le premier cas devient
résineuse, et vice versa. Les prismes
de Tourmaline, dans lesquels se dé-
veloppent aussi des électricités con-
traires , dérogent à la loi de symétrie
par une différence de configuration
dans leurs sommets qui n'offrent pas
le même nombre de facettes , et en
général le sommet, qui en a le plus
çst celui ilans lequel réside le pôle
TOU
(
vitré, lorsque la Tourmaline
élecirisée par refroidissement. Si t
lieu (le chauffer et de refroidir cclli
ci également dans toutes ses parliei
comme nous l'avons supposé préc<
deniment, on la chauffe ou on
refroidit par une de ses exlrémil
seulement, alors la Tourmaline r
manifeste , au moins pendant que
qiies instans , qu'une seule e3[)è<
d'électricité dans toute sa longueu;
et c'eit toujours celle qui est propi
au côté le plus chaud, c'est-à-dii
celle que 1 on y développerait e
chauffant la Tourmaline uniform*
ment : celle-ci reprend ses deuv pôl(
aussitôt que la chaleur y est réguli»
rement répartie.
Tels sont les faits principaux qi
servent de base à la théorie des pro
priétés électriques des Tourmaline:
Lémery passe pour être le prcmi
auteur qui ait fait mention delà vert
pyro- électrique des Tourmaline
Il crut reconnaître que la chale
communiquait à ces Pierres le pou]
voir d'attirer ec même de repousse
dans certains cas les corps léger
qu'on leur présentait, tels que de
cendres, de la limaille de fer, el<i
-^pinus , en 1766, publia dans le
Mémoires de Berlin une Dissertatio
dans laquelle il exposa , le premie
le phénomène de la polarité électr
que des Tourmalines , et chercha
établir la parfaite analogie de o
corps avec ceux qui possèdeul le m
gnétisme polaire. Bientôt après Wil
son, physicien anglais, reconnut
l'aide d'expériences très-précises, q
ce phénomène , observé et décrit pr
.Epinus , n'avait lieu que dans le c
oii la Tourmaline était égaleme
échauffée dans toute sa longueur,
que lorsqu'on la chauffait inégal
ment , elle ne montrait qu'une espè
d'électricité. Enfin Canton a trou
que la Toui'maline n'est électriq
qu'autant que sa tempéialure s'ëlè
ou s'abaisse et que la polarité a lie
en sens contraire dans ces deux cas
Ces faits imporlans , dont la plupai^n
avaient été mal saisis, ou exposés p^Vi
les physiciens et les minéralugistq|4(
j TOU
l'une niauîère peu exacte, ont été
{. onstalés par les travaux récens tle
^kcqueiel , qui a répété toutes les
jv xpériences et observé la loi du phé-
lomène à l'aide de procédés nou-
TOU
01 I
nos connaissances sur ce sujel eu
nous mettant sur la voie de recon-
naître les dittérens principes qui en-
trent essentiellement dans sa compo-
sition. Il résulte de ce travail qu'une
'eaux et susceptibles d'une grande grande partie des anciennes anal^ ses
hnécision. que l'on a faites de ce Minéral sont
Quant aux propriétés chimiques
les Tourmalines , elles sont sujettes
i varier eu raison des bases diff'é-
(«Dtes qui peuvent se remplacer mu-
liuellemeut dans leur composition.
))n peut dire en général que les
Tourmalines sont fusibles au chalu-
Doeau, mais quelquefois avec difii-
i:ullé, en une scorie grise ou noirâ-
rre , et qu'elles se dissolvent dans le
t3orax en donnant un verre incolore,
ijelles qui renferment de la Lilhine
fautives ; que dans plusieurs de ses
variétés, les rouges et les vertes par
exenjple , la Lilhiue a échappé aux
chimisles en même temps que l'A-
cide borique que Gmelin a reuconlré
dans toutes les Tourmalines en quan-
tité notable. En comparant les nou-
velles analyses que l'on doit à ce sa-
vant, .soit entre elles, soit avec les
analyses anciennes, qui paraissent
mériter le plus de confiance, on est
conduit à regarder la Silice, l'Acide
*e boursoufflent beaucoup et éprou- borique, l'Alumine, comme les pi iu-
went la plus graude difficulté à se cipes les plus essentiels des Tourma-
bbndre. On les avait même regardées lines, et à considérer celles-ci comme
XM)nime tout-à-faif infusibles , et de- des boro-silicates d'Alumine et d'une
àà le nom de Tourmaline Apyre base alcaline , qui est tantôt la Po-
||u'on leur donnait anciennement; lasse ou la Soude, tantôt la Ijithine,
ais lorsqu'on opère sur de légères quelquefois la Mapjnésie ou la Chaux,
wsquilles, sur des aiguilles très- Quant aux Oxides de Fer ou de Man-
iminces , on parvient , quoiqu'avec ganèse , ils font la fonction de prin-
>oeine, à les fondre sur leurs bords, cipes colorans el entrent dans la com-
tes Tourmalines qui renferment de position de la substance en remplace-
aa Chaux se boursoufflent considéra- ment d'une certaine portion d'Alu-
oleraent aussi; mais elles fondent
assez facilement en une scorie jau-
aâtre et huileuse. On reconnaît dans
ees Tourmalines la présence de l'A-
xide borique à l'aide d'un procédé
cort simple qui a été mis en usage
»ar Turner. 11 consiste à mêler à peu
(près à parties égales la poudre du
l\linéral avec un flux composé d'une
)partie de Chaux fluatée et de quatre
tel demie de bi-sulfate de Potasse , et
il la fondre au chalumeau sur le fil
lile Platine. Au moment de la fusion,
da flamme prend une belle couleur
iverte , qu'elle perd aussitôt.
Il est peu d'espèces minérales qui
laieut donné lieu à un plus grand
«ombre de recherches chimiques que
Ja Tourmaline j et néanmoins il reste
pcncore de nombreuses incertitudes
>5ur la véritable nature de cette subs-
llance. Un travail récent de Gmelin
ide Tubingue a cependant avancé
mine. Sous le rapport des différences
que présentent les Tourmalines dans
la nature de leurs bases alcalines , et
par suite dans leurs propriétés chi-
miques , nous partagerons l'ensemble
de leurs variétés en deux groupes
principaux ou en deux sous-espèces ;
l'une comprendra les Tourmalines à
base de Potasse ou de Soude , sans
Lithine, qui sont de couleur noire
et opaques , et qui fondent avec assez
de facilité au chalumeau en une sco-
rie grise ou noirâtre. Ce sont les
Tourmalines communes des minéra-
logistes allemands; nous les réunirons
ici sous la dénomination de Tour-
maline Schorl , qui a été adoptée par
Alex. Brongniart. La seconde sous-
espèce se composera des Tourmali-
nes à base de Lilhine qui sont plus
ou moins transparentes, Ires- diffici-
lement fusibles , et dont les cotdeurs
les plus ordinaires sont le vert, le
3i9 TOU
bleu et le rouge. Nous la déciirous
sous le nom de Toui inaline Apyrite,
qui avait été donné à l'une de ses
variétés, à raison de son infusibililé
très-marquée. Mais avant de passer
à l'examen plus détaillé de.^ caractè-
res et propriétés de chacune de ces
sous-espèces, nous devons faire con-
naître l'histoire des propriétés qui
leur sont communes ou les considé-
rer sous le rapport des variétés de
formes et de structure.
Variétés de formes. — Les formes
cristallines de la Tourmaline sont
assez nombreuses. Haiiy en a décrit
dix-huit qui , toutes , manifestent
d'une manière sensible dans la dis-
position de leurs facettes à l'entour
du noyau rhoraboïdal, ce défaut de
symétrie dont nous avons parlé et
qui se trouve en rapport avec les
propriétés électriques que possède le
Minéral. Parmi ces formes , les unes
que l'on a pu observer en cristaux
isolés et terminés des deux côtés ,
dérogent doublement à la symétrie,
tant à cause de la différence de con-
figuration que présentent leurs som^
mets , que par la tendance qu'ont les
angles latéraux du rhombdïde à pro-
duire le prisme triangulaire au lieu
du prisme hexaèdre régulier; trois
dn ces angles étant constamment mo-
difiés tandis que les trois autres ne
subissent aucun décroissement.D'au-
tres variétés, dont les cristaux se pré-
sentent groupés ou implantés dans
les Roches, n'ont été observées qu'a-
vec un seul sommet , et par consé-
quent on ignore quelle aurait été la
configuration du second sommet ,
s'il avait pu se produire librement.
Nous citerons quelques-unes des
principales formes qui appartiennent
à ces deux séries.
* Cristaux observés avec les deux
sommets.
i*>. Tourmaline tfédécimale ,
Haiiy; prisme à neuf pans, terminé
d'un côté par un sommet à trois fa-
ces surbaissées, parallèles à celles du
noyau , et de l'autre par un plan per-
pendiculaire à l'axe. En Sibérie , au
TOU
Groenland (variété noire), au Saint-
Golhard , dans la Uolomie greuut
(variété d'un vert clair}.
2*. ToUnMAIilNE 8EXDÉCIMALE
prisme hexaèdre régulier , teimind
d'un côté par un sommet à dix faces|j
obliques, et de l'autre par un sommet
à quatre faces dont une perpendicu-
laire à l'axe. Au Saint - Gotbard]
dans le Micaschiste (variété verte).
3"?. Tourmaline isogone : pi isme
à neuf pans terminé par un sommet
à trois faces et un autre à six faces.!
A Madagascar , au Groenland , àl
Bow^doinham , dans le Maine aux!
Etals-Unis d'Amérique, à Haddatal
en Connecticut , à Bovey dans le De-
vonshire en Angleterre , au Saint-j
Golhard. C'est une des variétés lesj
plus communes.
4°. TOUHM ALINE ÉQUIDIFFÉRENTE. 1
Prisme à neuf pans , terminé d'un
côté par un sommet à six faces, plus
surbaissé que celui de l'Isogone, et
de l'autre par un sommet à trois fa-
ces, plus surbaissé que le sommet
correspondant de cette même variété.
Souvent le prisme se raccourcit ex-
trêmement, et le cristal prend la
forme lenticulaire. A Ceylan.
S**. Tourmaline nonodècimale.
Le prisme a neuf pans, terminé d'un
côté par un sommet à neuf faces dont
èix disposées en anneau , et de l'an- <|
\tre par un plan perpendiculaire à ■|
l'axe. En Sibérie (variété violette).
Cristaux avec un seul sommet.
6". Tourmaline prosennéaèdre.
Prisme à neuf pans , terminé par un
sommet à neuf faces.
Les variétés de formes indétermi-
nables se bornent aux deux sui
vantes:
La Tourmaline cylindroïde. En
prismes ordinairement très-allongés
et déformés par des arrondissemens i
et de nombreuses cannelures; ils se ;
groupent fréquemment et composent
des masses bacillaires ou des agrégats
de cristaux entrelacés , dont les in-
tervalles sont remplis parla matière
de la Roche environnante. Ces cris
taux cylindroïdes ont 'généralement
î
TOU
une faible épaisseur , mais il eu est
3ui atteignent dtux ou trois pouces
e iliamèlx'e. Us se divisent quelque-
fois avec assez de facilité dans le sens
, perpeudiculaîïe à l'nxe. Dans cer-
tains cas ils sont naturellement par-
Uagés, suivant cette direction, en
tronçons fort minces et séparés les
uns des autres par une autre subs-
I tance ordinairement quartzeuse (la
Tourmaline verte de Massachusels ) ;
icette circonstance entraîne presque
ttoujours la courbure de l'axe du
icrislal. Cette variété de forme de la
Tourmaline est l'une des plus com-
jimunes et se rencontre dans une mul-
[Itilude de lieux.
La Tourmaline aciculaire , eu ai-
kguilles plus ou moin^ déliées, fasci-
iculées ou radiées ; quelquefois en fi-
Uels capillaires.
Les cristaux de Tourmaline mon-
ttrent fréqu^ment dans leur cassure
I des indices de leur accroissement par
Ucouches ou enveloppes successives.
|(Ces couches ou enveloppes sont ren-
udues sensibles, comme nous le ver-
iiroDsplusbas, parles teintes qui les di-
wcrsifient et les séparent nettement les
mnes desautres. Tantôt cettestructure
(d'accroissement se manifeste princi-
1 paiement dans le sens perpendicu-
llaire à l'axe, et le cristal paraît com-
fposé de couches planes parallèles ,
cidifféremment colorées ( Tourmaline
càe Sibérie, de l'île d'Elbe); tantôt
eellese manifeste parallèlement à l'axe
tpar des couches cylindriques de cou-
iifeurs variées qui s'^emboîtent les unes
ddans les autres ( Tourmaline de Gos-
hhen et de Chesterfleld aux Etats-
IDnis ), Certains cristaux de Tour-
nmnlines semblent n'être formés que
dd'un faisceau régulier d'aiguilles
tirés -déliées , fortement serrées et
disposées à l'entour d'un axe com-
lunun (Tourmaline de Bovey en De-
rvonshire). Cette structure composée
JQc nuit pas à la transparence ni
rinênin au poli et à l'éclat des surfaces
îxtéricures ; elle n'est sensible que
l orsqu'on vient de briser le cristal.
')uejquefois les prismes ou cylindres
fie Touimalines sont comme arlicu-
TOD 3i5
lés, c'est-à-dire qu'ils présentent,
lorsqu'on les casse transversalement,
une surface concave sur l'un des
fragmens et une surface convexe sur
l'autre.
Soi/s-espèces.
1. TouBMALiNE Sciioni,, Brougn.;
Schorl , Wern. ; aussi nommé Schorl
noir , Schorl électrique et Schorl de
Madagascar , Aimant électrique de
Ccylau , Aphrizite. Elle comprend
toutes les Tourmalines communes ,
le plus souvent de couleur noire ,
opaques ou légèrement translucides,
à base de Potasse ou de Soude et
quelquefois de Manganèse ; facile-
ment fusibles au chalumeau en une
scorie grise ou noirâtre. Elle se pré-
sente sous toutes les formes cristal-
lines que nous avons décrites , et fré-
quemment aussi en masses bacillai-
res et en aiguilles fasciculées ou ra-
diées ; elle est colorée principale-
ment par rOxide de Fer. Ses cris-
taux noirs sont faciles à confondre
avec du Pyroxène des volcans et de
l'Amphibole hornblende. On les dis-
tingue , soit par leurs propriétés
électriques, soit par leur forme et
leur structure. Les cristaux de Tour-
maline ont une teudance remarqua-
ble à produire des prismes composés
d'un nombre impair de pans; les
joint*' longitudinaux sont rarement
apparens , beaucoup moins sensibles
que dans les deux autres espèces et
toujours inclinés entre eux de 120°;
enfin les pans sont ordinairement
sillonnés de stries parallèles à l'axe.
Les Tourmalines Schorls n'ont pas
d'autre usage que d'être employées
dans les expériences relatives à l'é-
lectricité produite par la chaleur.
Celles qui ont obtenu à juste titre la
préférence à cet égard , sont les Tour-
malines cylindroïdes de la Nouvclle-
Caslille en Espagne. -La Tourmaline
Schorl appartient aux terrains pri-
mordiaux cristallisés , et se montre à
presque tous les étages de ces ter-
rains, en cristaux disséminés au mi-
lieu des Roches , plus rarement im-
plantés dans leurs cavités drusiqucs^
Si4 TOU
et quelquelbis ijénélranl les veines
quarizeuses qui les traversent. Les
substances qui l'accompagnent le
plus ordinairement sont le Quartz
hyalin, le Feldspath, le Mica, le
Grenat, l'Etain oxidé , le Béril , la
Gliau'x phosphatée : on la trouve
moins fréquemment associée au Tri-
pliane, au Sphèue , au Cuivre pyri-
teux , au Graphite , au Fer oxidulé ,
au Fer arsenical , etc. Elle existe
dans le Granité des environs île Nan-
tes, et dans celui de Sainte-Hono-
rind , près de Cherbourg; dans le
Granité porphyioïde de Bovey et de
Ghudbigh , près d'Exeler en Devon-
shire, en cristaux remarquables par
leur volume et leur couleur d'un
noir de velours. Ces cristaux, dont le
prisme est assez court eu égard à sa
grosseur , ont tantôt toutes leurs faces
lisses et brillantes et tantôt leur som-
met hérissé de pointes capillaires.
Leur forme est celle de la variété
isogone ; ils sont associés à de gros
prismes hexaèdres de Phosphorite
violâtre et à des cristaux de Feld-
spath. Leur surface est souvent re-
vêtue d'une couche de Fer hydroxidé
jaune-brunâtre. La Tourmaline se
rencontre dans le Gneiss en beaucoup
d'endroits. Elle est assez commune
dans la Pegmatite , où elle se pré-
sente ordinairement en cristaux as-
sez gros , à surface terne et d'un noir-
grisâtre. Mais la Roche dans laquelle
elle abonde principalement est le
Micaschiste ; elle y est quelquefois en
si grande quantité qu'elle paraît faire
partie constituante de la Roche , et
forme alors ce qu'on a désigné eu
jA.llemagne sous le nom de Schiste à
Tourmaline. Telle est la Tourmaline
d'A-uersberg en Saxe : on la trouve
dans un Micaschiste noirâtre, en gros
cristaux à surfaces lisses et brillantes
à Karosulik, sur la côte occidentale
du Groënland. Les Tourmalines d'un
brun sombre , en prismes grêles et
cylindriques , d'Espagne , de Mada-
gascar et de Geylan, appartiennent à
la même Roche. On rencontre aussi
la Tourmaline Schorl dans les Cal-
caires lamellaires , et dans les Dolo-
TOU f
mies grenues subordonnées au Wic
schiste aux environs de New-York
à London-Grow en Pensylvanie (v i
riélé orangée , avec Sphène ) ; à Caiii
po-Longo; au Saint-Golhard (varie!
d'un brun foncé et d'un vert clair
On la trouve dans les Roches stéali
teuses de Greiner en Tyrol; dans I
Chlorile schistoïde, à Windisch-Kap
pel en Carinthie; dans le Porphyr
argileux, à Menât en Auvergne (va
riété globuliforme , radiée). Enfin I
Tourmaline se rencontre aussi e
morceaux roulés dans les sables d
rivières et dans les terrains de Iran
port : c'est ainsi qu'on la trouve ai
Brésil et à Ceylan. Leschenault .
rapporté de cette île un échaotilloi
de la Roche argilo-ferrugineuse qi;
lui sert de gangue et qui renferii
aussi des cristaux roulés de Quar
et de Spinelle pléonaste.
2. Tourmaline Apyrxte ; aus
nommée Tourmaline Apyre , Haiiy
Apyrite , Uausmann ; ïndicolith
Rubellite , Sibérite , Daourite , Tou
maline brésilienne. Cette sous-espèc
comprend toutes les Tourmaline
transparentes, vertes, bleues, rou
ges et incolores, ordinairement à baj
de Lithine et quelquefois de Soude
et qui sont très-difficilement fusibh
au chalumeau. Plusieurs variétés i
boursoufflent considérablement pi
l'action du feu, d'autres se décote
rent et répandent une lumière phos
phorique des plus vives. Cette souï
espèce présente des couleurs extré
memenl variées ; souvent même plu
sieurs teintes différentes sont ass(
ciées dans le même échantillon. Ce
couleui's sont quelquefois très-vive
ce qui , joint au degré de dureté doi
jouit la Tourmaline , la rend digc
d'être admise au nombre des pierr<
précieuses. Ce sont principalerae
les variétés vertes et rouges qui so
employées par les lapidaires ; ell
sont en général peu estimées; m
on a cherché souvent à les fa ires pa
ser dans le commerce pour d'aulr
pierres d'une plus grande valeur. L
Tourmalines Apyrites ne diffère
pas , quanta leur minière d'être da
ÏOU
|ia nature , des Tourmalines noires et
Upaques; elles sont, toujours dissé-
ninées comme celles-ci dans les Ro-
:hes des terrains primordiaux; mais
leulement elles y sont moins abon-
lanles. Sous le rapport des couleurs,
kîlles se divisent en un grand nombre
le variétés. Nous n'indiquerons ici
^|ue les principales , en faisant con-
buaître en même temps les lieux dans
^desquels on les trouve.
Couleurs simples.
Tourmaline blanche ou incolore :
lau Saint-Gothard , dans la Dolomie;
ii l'île d'Elbe, dans un Granité j près
•idu bourg d'Oisaus en Dauphiué ; en
SSibéiie. Plusieurs cristaux ont leur
ppartie supérieure limpide et incolore,
lilandis qu'ils sont opaques et d'un
' Im uu noirâtre inférieurement. —
ilourmaline o/angée ou couleur hya-
ccinîhe : à Ceylan. — Tourmaline
\ vert-jaunâtre : à Ceylan. Péridot de
(Ceylan des lapidaires. — Tourmaline
vverte ou brésilienne : d'un vert céla-
àion ; en cristaux quelquefois gros
ccomme le pouce, engagés dans le
l<,Quartz hyalin (Emeraude du Brésil).
lEn prismes cyliudroïdes , avec la
ITourmaline violette dans le Granité
( de Goshen et de Chesterfield , pro-
vvince de Massachusets aux Etats-
lUnis. Ces prismes sont souvent très-
aallongés , couibés et interrompus
ddans leur longueur par des veines de
(,Quarlz. — Tourmaline bleue ou in-
cdicolithe de d'Andrada, d'un bleu
iindigo , translucide. En aiguil-
iles fasciculées ou radiées , en pris-
tmes cylindroïdes. Dans la mine d'D-
Itoë en Suède , oii elle est accompa-
jgnée de Feldspath alblte, de Pétalite,
fde Triphane , de Quartz , de Mica ,
ode Lépidolilhe, d'Etain oxidé , etc.
- A Gosnen au Massachusets , dans un
(Granité à gros grains de Feldspath
laminaire et de Mica rose ; à Chester-
îfield , même province , dans un sem-
iblable Granité avec la Tourmaline
«violette 5 à INorthampton , ibicl.' —
I Tourmaline violette : Rubellite, Kir-
•wan et Kàrslen , Sibérite, Daourite,
«JchorI rouge et Rul)is de Sibérie ,
TOD 3i5
colorée par l'Oxide de Manganèse.
Cette variété se présente tantôt en
cristaux implantés, transparens ou
translucides , ayant depuis quelques
lignes jusqu'à un pouce de grosseur,
en prismes cylindroïdes; eu aiguilles
fasciculées ou réunies en gerbes ; eu
cristaux divergens autour d'un cen-
tre commun et terminés de l'autre
part par des sommets à facettes. La
Tourmaline violelte, surtout celle
d 'uu beau rouge cramoisi , est em-
ployée avec succès par les lapidaires.
On la vend souvent sous le nom de
Rubis oriental ; elle est d'un grand
prix lorsqu'elle est parfaite, mais il
est extrêmement rare de la trouver
exempte de glaces. Celle qui vient de
Sibérie et de l'Inde et qui est com-
posée d'aiguilles divergentes, n'est
que translucide ; lorsqu'elle est polie,
elle devient chatoyante et d'un assez
joli jeu. On la taille ordinairement
en cabochon. Elle se rencontre en
cristaux cylindroïdes violâtres , sou-
vent assez grêles, engagés dans du
Quartz ou dans la Lépidolilhe , à
Kradisko , près Rosena en Moravie.
Elle a été prise pour de la Lépido-
lilhe cristallisée. En masses radiées
d'un rose cramoisi , dans la Pogma-
tite, à Shaytanska district d'Ekate-
rinbourg , gouvernement de Perra
en Sibérie ; à Ceylan ; dans le royau-
me d'Ava. C'est de ce pays que vient
le plus beau groupe connu , celui que
possède le Muséum britannique, qui
est presque de la grosseur de la tête.
Il a appartenu au docteur Greville,
qui le tenait de la personne à laquelle
le roi d'Ava l'avait donné. On l'es-
tima i2,5oo francs, lorsque le par-
lement d'Angleterre fit apprécier la
collection de Greville. Le Muséum
d'histoire naturelle de Paris en pos-
sède un morceau moins volumineux,
mais aussi très-remarquable; il est
gros comme le poing; sa couleur
est de rouge foncé. Il est probable
qu'il vient du même pays que celui
du Muséum britannique.
Couleurs mélangées.— Ites variétés
noire , bleue , rouge et verte de Tour-
maline , ont pendant qtu;lquc temps
.11 6 TOU
constiliié des espèces à part dans la
minéralogie allemande , sons les
noms (le Schoi l , d'Indicolilhe , de
Rubellite et de Tourmaline brési-
lienne. Haiiy a le premier démon-
tré la nécessité de réunir tous ces
Minéraux en une seule espèce, en se
fondant tout à la fois et sur les rap-
ports de formes et de propriétés phy-
siques , qui semblent déjà les lier
étroitement entre elles , et sur les
rapports de position que ces mêmes
corps ont entre eux dans la nature.
Non-seulement ces quatre variétés
principales de Tourmaline ont la
même manière d'être et se rencon-
trent dans le même terrain , mais en-
core elles sont fréquemment asso-
ciées deux à deux ou trois à trois
dans le même échantillon , en offrant
tantôt la disposition par couches
planes , parallèles et supei posées
dans le sens de Taxe des prismes,
tantôt la disposition par couches cy-
lindriques emboîtées les unes dans
les autres. Les Tourmalines bicolores
ne sont pas rai'es en Sibérie ; beau-
coup de cristaux de Rubellite ont
leur centre d'im rouge cramoisi , et
leur partie extérieure d'un rose ten-
dre. D'autres fois le centre est d'un
bleu indigo et le contour brun ou
rougeâtre. Dans les Granités du Mas-
sachusets, on voit souvent un cylin-
dre de Rubellite entouré par une
Tourmaline verte qui lui sert comme
d'étui ; dans d'autres échantillons ,
c'est la Tourmaline Schorl qui four-
nit l'axe du cylindre, et l'enveloppe
est de la Tourmaline violette ou de
rindicolithe. La Sibérie, l'île d'Elbe,
le Saint- Gothai'd , nous offrent des
exemples de plusieurs couleurs dis-
posées dans le même cristal par cou-
ches parallèles. Il arrive souvent que
dans les cristaux de Sibérie la partie
inférieure est l'ouge , taudis que l'ex-
trémité est jaune et blancliâlre.
Quelquefois le cristal est terminé
d'un côté par une couche limpide et
incolore , tandis que le reste du pris-
me est rouge , bleu ou verdâtrc. On
trouve à l'île d'Elbe des prismes as-
sez courts qui offrent trois nuances
TOU
bien tranchées de rose, de jaune
de vert.
La distinction des Tourmalines ci
plusieurs espèces, fondée soit su
les couleurs, soit sur la coinposi
tion , ne se maintient pas, comna
on vient de le voir, dans leur gi
sèment, pui.^qu'elles affectent 1
même position dans les mêmes ter
rains et qu'elles ofirent les analogie
de rencontre les plus remarquables
Toutes les Tourmalines se préscnten
constamment cristallisées : presqu
toutes disséminées dans des Roches
plus rarement implantées sur les pa
rois de leurs cavités, ne formant ja
mais à elles seules de véritables cou
ches ou amas ; elles ne se rencon
trenl que dans les terrains primor
diaux cristallisés, et ne paraissen
pas remonter beaucoup plus haut
dans la série , que le terrain de Mi-
caschiste. On en a cité cependant
dans les Schistes argileux , et dans
les Roches graniloïdes des dépôts in-
termédiaires. Mais c'est surtout dans
la Pegmatite et dans le Micaschiste
qu'elles abondent, ainsi que dans les
Roches qui leur sont subordonnées.
On ne connaît point de Tourmalines
dans les terrains de sédiment ni dans
les terrains pyrogènes ou volcani-
ques; mais on les trouve en cristaux
roulés , avec d'autres débris de Ro-
ches primordiales, dans les sables
des rivières et les ail uvions anciennes.
(G. DEL.)
TOURMENTIN. ois. L'un des
noms vulgaires du Pétrel-Tempête. |
/^.PÉTREL. (DR..Z.) l
TOURNEFORTIE. Tournefortia.
BOT. PHAN. Ce genre, delà familledes
Borraginées et de la Pentandrie Mono-
gynie , a été anciennement constitué
par Plumier sous le nom de Pittonia,
et dédié au célèbre Pitton de Tourne-
fort. Linné changea le nom générique
en celui de Tournefortia qui a été
généialemenl adopté, l^e nombre des
espèces de ce genre s'étant énormé-
ment accru, plusieurs d'entre elles,
étudiées avec plus de soin, ont l'ié re-
connues comme app?<rlenanl à d'au-
j TOU
\if.à gemeà. D'un autre côlé , le Mes-
>i rschmidia de Linné a élë réuni au
l'oumefortia par R. Brown [Prodr.
/'/. Nuw.-Holl. , p. 476) qui a ainsi
s cai aclérisé ce dernier genre : calice
i;rlivisé profondément en cinq lobes ;
L-corolle hypocratériforme, piesque
rrolacoc, ayant la gorge nue ; élamines
làncluses ; stigmate pelle , presque
cconiquc; baie à deux noyaux disper-
Bmcs. Ce genre renferme un grand
«nombre d'espèces pour la plupart in-
iigènes de l'Amérique méridionale.
Ce sont des Arbrisseaux ou Arbustes,
•-ouvent volubiles et grimpans; quel-
|Lies-uns,en petit nombre, sont des
Aibres droits. Leurs feuilles sont
. jparses ou rarement ternées , enliè-
n-es , scabres ou (omenteiises. Les
tifleurs sont disposées en longs épis
iierminaux , roulés eu crosse au som-
•t tnef, à peu près comme les fleurs des
iiHéliolropes ; elles sont unilatérales
eît dépourvues de bractées, (g. .n.)
TOURNE-MOTTES, ois. Syn.
nrulgaire du Motteux. P'. Traquet.
(DR..Z.)
TOURNE-PIERRE. Strepsilas.
)3is. Genre de la seconde famille de
'ordre des Gralles. Caractères ; bec
médiocre, dur à la pointe, allongé,
:oouique , droit, légèrement courbé
!en haut, assez fort, à arête apla-
iie , à pointe droite et tronquée ;
narines placées de chaqxie côté du
«ec à sa base et longiludinalement ,
wercées de part en part , à moitié fer-
mées par une membrane ; pieds mé-
liliocres , nus jusque un peu au-des-
i' us du genou ; quatre doigts , trois
i'ievant et un derrière, les antérieurs
unis à la base par une membrane
ircs-courte, le postérieur articulé
i'ur le tarse; ailes pointues, la pre-
mière rémige la plus longue. L'hnbi-
lude qu'ont les Oiseaux qui compo-
t ent ce genre , de déplacer avec ïe
' )ec , les pierres d'un certain volume,
1 )Our saisir les vers, les insectes et
^1 ulres petites proies qui se réfugient
fi'rdinairement sous ces pierres, leur
|t>nt fait donner le nom de Tourne-
l'ierres ; et si l'on n'en connaît jus-
TOU 5i7
qu'ici qu'une seule espèce , au moins
on n'en pourrait trouver qui fût plus
répandue , car on l'a observée dans
tous les coins du monde qui ont été
visités par les naturalistes. Néanmoins
partout elle est peu nombreuse , et il
est même rare de la rencontrer au-
trement qu'isolée ; elle se tient ordi-
nairement sur les plages maritimes
ou abondent les petils Mollusques
qu'elle semble préférer à toute autre
nouiriture; elle les attend fixement
avec\ine, grande constance, et lors-
ïju'ils viennent à paraître , elle se
jette sur eux avec tant de précipita-
tion , qu'ils n'ont pas le temps ou de
regagner l'eau, ou de s'enfoncer dans
le sable. Tout porte à croire qu'elle
passe vers le nord pour y faire sa
ponte, car on n'en a trouvé de traces
nulle part ailleurs ; elle l'opère dans
le sable au milieu d'un enfoncement
que la femelle pratique peu d'instans
avant d'y déposer ses œufs ; ils y sont
au nombre de trois ou quatre; leur
couleur est le vert cendré ou olivâ-
tre. Le Tourne-Pierre aime les voya-
ges.
Tourne-Pierre a collier, Sùep-
silas cullaris , Temm. ; Tringa inler-
pres , Gmel. ; Morinella collaris ,
Meyer,Coulon-Chaud, BufF., pl. eul.,
856. Parties supérieuies d'un roux
marron vif, parsemé irrégulièrement
de grandes taches noires; sommet de
la tête d'un blanc roussâtre , strié de
noir ; front , joues, un large collier,
partie du dos , deux bandes sur les
lectrices alaires, tectrices caudales,
milieu de la poilrine et parties infé-
rieures d'un blanc pur; une bande
noire qui part du front , passe devant
les yeux , s'y divise en deux branches
dont l'une va joindre la base de leur
mandibule inférieure et l'autre des-
cend en s'élargissant , sur les côtés
du cou, entoure la gorge et forme
un large plastron qui s'étend sur les
côtés de la poitrine ; une large bande
brune sur le croupion; rcctrices la-
térales blanches. Bec noir ; pieds
d'un jaune orangé. Taille, huit pou-
ces et demi. La femelle ne diffère que
par des nuances moins vives.
3i8 ÏOU
Les jeunes de l'anuéc n'ont aucune
trace de noir, ni fie roux; ils oui lt\s
parties supcrieui es d'un bru» foncé
avec le bord des plumes j.uinâire, la
tète et la nuque d'uu cendré obsciu- ,
rayé de noirâtre; les côtés de la tête
et du cou gi is , lâchetés de blanc ;
la bande urop^'giale brune , bordée
de roux ; la gorge et le devant du
cou blanchâtres; les côtés de la poi-
trine d'un brun foncé avec Textré-
milé de chaque plume blanchâtre ;
les parties inférieures d'un blanC pur;
le bec noirâtre ; les pieds d'un jaune
rougeâlre. C'est alors : Tiinga mo-
linella, L. ; Arenaria cineiea., Briss.;
Coulon-Ghaud de Cayenne, BufF. ,
pl. enl. 34o ; Coulon-Chaud gris ,
i3ufF., pl. enl. 857.
Les jeunes à l'âge d'un an ont les
plumes qui forment le large plastron
ou collier sur le devant du cou et sur
les côtés de la poitiine noires, bor-
dées de blanchâtre; les joues et le
front blanchâtres, pointillés de noir;
le sommet de la tête et la nuque d'un
hruia foncé, tacheté de noirâtre; le
reste des plumes des parlies supérieu-
res noires entourées de roux; une
grande tache noire sur la rectrice la-
térale. (nii..z.)
TOURNESOL, bot. phan. Espèce
du genre Hélianthe. V. ce mot. Les
anciens donnaient aussi ce nom à
plusieurs Plantes dont les fleurs se
tournent toujours du côté du soleil.
La matière colorante, connue dans
les arts et la chimie sous le nom de
Tournesol , s'obtient du Croton tinc-
torium , que l'on fait macérer dans
l 'eau et que l'on traite par les alcalis.
On obtient encore une sorte de To\ir-
nesol en traitant de la même manière
la Parelle ( Lecariora Parella ) et
d'autres Lichens tinctoriaux. (g..n.)
TOURNESOLIA. bot. phan. (Sco-
poli). Ckozopiioka.
TOURNIQUET, tns. Nom donné
en français par Geoffroy aux Insectes
Coléoptères du genre Gyrinus. K.
Gyrin. (laï.)
lOUROCO. OIS, Espèce du genre
TOU
Pigeon. V. Pigeon-Tourterell
(DR..Z.
TOUROU-TOUROU. bot. pha
A la Guiaue, les Galibis nommaiei
ainsi la Plante dont Aublet a forn
son genre Ivira , réuni maintenant a
géni e Sterculia. V. ce mol. {g..n.
TOUROULIA. bot. phan. Aubl
(Plantes de la Guiane, vol. i , p. 49
lab. 194) a décrit, sous le nom (
Tuuroulia guianensis , un grand Ai
bre de la Guiane formant un geni
dont les affinités ne sont pas détei
minées, et qui peut être caractéri
ainsi : calice turbiné , à cinq dent
corolle à cinq pétales concaves, a
rondis, alternes avec les dents d
calice; étamines nombreuses, ayai
leurs filets insérés sur le calice, pli
courts que la corolle , terminés pf
des anthères à deux loges écartée:
ovaire adhérent au calice , surmoni
d'un stigmate sessile , oblong et strii
baie charnue , marquée de stries , ci
biculaire , comprimée , divisée
plusieurs loges (deux à sept) qu
chacune , renferment une gr
oblongue , anguleuse , couverte c
poils roussâtres. Le nom du geni
TourouUp, a été inutilement chang
par Schreber en celui de Robinsonii
Le T. guianensis cvoh dans les foré
voisines de la rivière de Sinamary
la Guiane. C'est un grand Arbre,
feuilles imparipinnées , et à fleui
formant une panicule terminale.
(G..N.]B
TOURRETIE. Tourretia. bo-JI
PHAN. Ce genre, de la famille des Bi
gnoniacées el de la Didynamie An l
giospermie, L. , fut établi par Doni
bey et adopté sous ce nom par Jus
sieu dans son Gênera Piantarun
L'Héritier [Slirp. nov. , 1 , lab. 17
en changea inutilement le nom e
celui de Domheya qui a été appliqu
à d'autres genres et particidièremen
à un genre de Buttnériacées. Voi
ses caractères essentiels : calice divis
en deux lèvres , la supérieure pli
étroile, acuminée , l'inférieure pli
large, à qualrc crénelures ; corol
lubuleuse, reî.seriécvers le milieu
TOU
i>iya»t le limbe à une seule'lèvre su-
icrieure prolongée en capuchon :
leux petites dents à la place de la
èvre inférieure; quatre étamines di-
l'Iynames cachées sous le capuchon ,
I anthères bilobées ; un seul stig-
■Mte; capsule ovoïde, coriace, li-
;iieuse , hérissée d'aiguillons cro-
lius, à deux loges, à deux valves qui
uivrenl par le sommet , ayant une
ison prismatique centrale sémini-
fic, formée par le repli des valves,
u unies de deux ailes qui avancent
I His les loges et les subdivisent cha-
le en deux fausses loges, renfer-
II lut un petit nombre de graines
l'inprimées et bordées. Le Tourretia
^iappacea est une Plante herbacée,
arnpante ou grimpante, tétragone,
,ilicholome, à feuilles opposées, ter-
jjées et munies de vrilles dans les di-
;chotomie3 des bi'anchcs. Les fleurs
il ont disposées en épis terminaux,
-^elte Plante croît au Pérou. (g..n.)
TOURTE. OIS. Espèce du genre
'*igeon. f^.^ce mot. (b.)
TOURTEAU. CKUST. Nom vul-
%aue du Cancer Pagurus de Linné.
(LAT.)
TOURTELETTE. ois. Espèce du
;(;enre Pigeon. T^. Pigeon-Tourte-
liELLE. (DR..Z.)
TOURTELÏNE. ois. Espèce du
;<enre Pigeon. P' . ce mot. (b.)
TOURTEREAUX, ois. Nom que
• on donne vulgairement aux jeunes
.'ourterelles. K. Pigeon. (dr..z.)
TOURTERELLE, ois. Espèce qui
orme le type d'une grande division
• ans le genre Pigeon. V. ce rnot.
(DR..Z.)
TOURTERELLE DE MER. ois,
ifom sous lequel on désigne souvent
:?s Guillemots. ce mot. (dr..z.)
TOURTERELLE, molt.. Non-
eeulement ce nom a été donné à une
sspèce de Colombellc , mais encore à
lu assez grand nombre de Strombes
I ue les conchyliologues du siècle der-
I ier semblent avoir tous désigné de
felte manière. (d..h.)
TOU 5i9
TOURTRAG. OIS. Syn. vulgai.e
du Traquei-Pâtre. F^. Traquet.
(DR..Z.)
TOUT-BEC. OIS. Syn. vulgaire
de Toucan. ce mot. (dr..z.)
TOUTlv BONNE rot. phan. Nom
vulgaire de la Sauge orvale et de
l'Anserine Bon-Henri. (a. r.)
TOUTE- EPIGE. bot. phan. Syn.
vulgaire du Myitus Pimenta, espèce
du genre Myrte. P^. ce mot. (b.)
TOUTE-YIVE. OIS. Nom vul-
gaire du Proyer. P^. Bruant.
TOU Y OU. OIS. Nom que l'on
donne dans l'Amérique méridionale
aux, Cigognes Jabirus et que l'on a
étendu fort improprement à l'espèce
américaine du genre Rhea. (DR..Z.)
TOUYOUYOU. OIS. Syn. du Ja-
biru d'Amérique, f^. Gigogne.
(DR..Z.)
TOVARIA. BOT. phan. Ruiz et
Pavon [Syst. Tl. Peruv. , ï , p. 85 , et
Gênera, p. 49, t. 8) ont fondé sous ce
nom un génie de l'Octandrie Mono-
gynie, L. , et qui, dans un travail
récent publié par Don {Edimb. new
philos. Journ., décemb. 1828, p. 49),
a été placé parmi les Capparidées.
Voici les caractères que ce dernier
auteur lui assigne : calice caduc, ou-
vert , ordinairement à huit , rare-
ment six , sept ou neuf folioles ova-
les-lancéolées. Corolle dont les pé-
tales sont en nombre égal à celui des
folioles calicinales et alternes avec
elles, insérées sur un disque élevé,
charnu et tuberculeux, obovés , à
cinq nervures distinctes , ayant leurs
onglets hérissés de papilles très-nom-
breuses. Etamines en même nombre
que les pétales, alternes avec eux et
insérées plus intérieurement sur le
disque ; leurs fdets sont subulés, mu-
nis à leur base de poils simples fort
nombreux; leurs anthères sont in-
trorses, biloculaires , d'abord dres-
sées, puis renversées après la florai-
son ; les loges sont parallèles , dé-
hiscentes par une fente longitudi-
nale. Ovaire uniloculaire , lisse.
520 TOV
sphérique, placé sur le disque, con-
teuant plusieurs ovules pariclaux.
Style trèà-courl, cpais, cylitidi iquo ,
surmonté d'un stigmate à huit lobes
tuberculiformes , concave en dessus ,
sillonné inféricurement cl couvci t de
papilles nombreuses très-courtes. Baie
globuleuse, uniloculaire, crustacée,
couronnée par le slyle persistant et
placé sur un disque élevé, enlière-
meut remplie d'une pulpe succulen-
te , déhiscente irrégulièrement, el
polysperme. Graines logées d;ins la
pulpe , tordues en spirale simple ,
munies de deux tégumens , l'exté-
rieur cruslacé , bruu , finement ponc-
tué ; l'intérieur membraneux , blanc,
diaphane , cellulaire , offrant au
sommet une petite chalaze brune,
proéminente. Embryon dépourvu
d'albumen , courbé , jaune, à coty-
lédons presque cylindriques , ob-
tus , à radicule un peu plus grosse,
très -obtuse, vague, rapprochée
latéralement de l'ombilic. Par la
forme et la structure de son fruit ,
le genre Tovaria se rapproche du
Morisoiiia et du Cralœfa , mais il a
le port et les feuilles composées du
Cleome; son stigmate rappelle celui
des Papavéracées, et ses graines sont
plus semblables à celles des lAéséda-
cées qu'à celles des Capparidées. Le
Toparia pendula , Ruiz et Pav. , Fl.
Penw. , 3 , p. 73, tab. 3o6, est une
Plante herbacée , annuelle, glabre,
à tige dressée , rameuse , munie de
feuilles alternes , lernées, et de fleurs
ayant l'aspect de celles du Fyrola
iiniflora , et disposées en une grappe
terminale. Cette Plante croît dans les
forêts du Pérou.
Necker avait fondé un genre Tova-
ria qui est synonyme du Smilacina
de Desfontaines. Le genre Tovaria
d'Adanson , fondé sur le Polygonum
vir"inicum , n'a pas été adopté.
(G..N.)
TOVOMITA. BOT. PHAN. Genre
de la taniille des Guttifères , établi
par Aublet et adopté par presque tous
les autres botanistes , et spécialement
parCholsy el J. Cambessèdes qui, l'un
et l'KUlrc,'ont publié uu travail parti-
TOX ■
culier sur cette famille. Voici les Cil
raclères auxquels on peut reconnaît ■
le ;;enre qui nous occupe : le calice I
compose de deux à quatre sépales ; I
corolle de quatre, six et même jusqu ■
dix pétales égaux, équilaléraux et o ■
fio^ésaux sépales. Les étamines, do I
c nombre varie de vingt jusqu'à ciil
quante, sont libres et disposées -^rrl
plusieurs rangées ; leurs filets sui
épaissis au sommet et se termine
en une anthère à deux loges très-pi
tiles et placées obliquement. Les st
les au nombre de quatre ou cinq soi
extrêmement courts et se termine
chacun par un îtigmate épais ;
fruit est une capsule couronnée p;
les styles et les stigmates persistan;
à quatre ou cinq loges monosperme
s'ouvraut en autant de valves , et lai
sant à son centre la columelle cha;
gée de cloisons ; les graines sont et
veloppées par un arille pulpeux.
Les espèces de ce génie sont d
Aibres ou des Arbrisseaux dont 1
feuilles sont marquées de points c
de ligrjes transparentes; les fleu
sont hermaphrodites ou unisexuée
disposées en grappes ou en cini
axillaires ou terminales. Toutes 1
espèces sont originaires de l'Amér
que méridionale, à l'exception d'ui
seule qui a été trouvée à Madagasca
A ce genre les auteurs ont réuni
genre Marialva de Vandelli et
Beauharnoisia de Ruiz et Pavon.Dai
son travail sur les Guttifères (Mér
iVlus. 16 , p. 584), ug'tre collahor;
leur Cambessèdes a cru devoir réî
nir au Tovoinita les deux genr
Ochrocarpos rie Du Petit-Thouars
Ilicranthera de Choisy. (a., r.
TOVUS. MAM. C'est, d'après Erxl
ben , le nom d'une Loutre à
Guiane. (is. G. ST.-H.
TOXÉRITE. Toxerites. moll. B
(inosque a établi ce genre qui est rcs
fort douteux pour une Coquille cic
sonnée que Rang rapproche des H
mites et Blainville des Orthocèr<
Cette dernière opinion nous sembi
rait préférable s'il est bien réel q
le siphon de celle Coquille soit ce
TOX
i tial } mais les cloisons sonl-elles sim-
I pies ou découpées? Il uous semble
indispensable de répondre à celte
question avant de pouvoir rien sta-
tuer sur le genre dont il est ici ques-
1 lion. (D..II.)
TOXICARIA. BOT. PflAN. La
Plante décrite par quelques-uns sous
, le nom de Toxicaria rnacassarie/isis,
I est la même que celle qui a servi de
' type au genre ^nliaris de Lesche-
j nault. Antiaris. (g..n.)
TOXICObENDRUM. bot. phan.
1 Plusieurs Végétaux vénéneux ont été
i désignés sous ce nom trop banal povir
I mériter d'être admis comme signifi-
icatif. On l'a appliqué particidière-
iment à une espèce de Rhus dont les
(émanations sont dangereuses. Thun-
iberg s'en e^l servi pour un genre
(d'EHphorbiacées du Cap, Plante qui
test plus connue sous le nom A'Hyœ-
inanc/ie. f^. ce mot. (g. n.)
TOXIQUE. Toxicum. ins. Genre
ide Coléoptères , famille des Mélaso-
iraes, qui ne diffère guère de celui de
' Ténébriou que par les antennes, dont
lies trois derniers articles formeut une
1 massue comprimée. Il a été établi sur
lun Insecte apporté par feu Riche de
sou voyage aux Indes-Oi ientales, et
tjue nous lui avons dédié [Toxicum
, liichesianum, Latr., Gêner. Crust. et
).Ias. T. 1, pl. 9 , fig. 1 et 2 , p. i68}.
(lat.)
TOXOPHORE. Toxophora. ins.
(Genre de Diptères, famille des Ta-
fnyitomes, tribu des Bombyliers , dis-
llingué de tous les autres de cette di-
>vision par ces caractères : trompe
iavancée, manifestement plus longue
qque la tête , très-grêle et allant en
ppointe ; palpes apparcns; des yeux
lisses ; aulennes beaucoup plus lou-
ues que la tête, rapprochées à leur
ase , avancées , filiformes , de trois
«articles , dont les deux premiers cy-
lindriques et le dernier conique, plus
:court que les précédcns ; le premier
'le plus long de tous.
Lcpellelier et Scrville (Encyclop.
rmétiiod. , article To.xophore) font dé-
TOME XVI.
TOX 5.,
river l'étymologie du nom de Toxo-
phore de deux mots grecs exprimant
la lorme arquée de leur abdomen -
mais ne vieiu-elle pas plutôt dé
deux autres mots empruntés de la
même langue , Porte-arc ou Porte-
flèche? c'est ce qui nous semble plus
naturel.
Ces Diptères ont le thorax gibbeux,
ainsi que les Bombilles , mais les pro-
portions du corps varient. Dans les
uns ou les plus ramassés , sa forme
diffère peu de celle de ces derniers
lusectes ; l'abdomen est triangulaire
et un peu courbé en dessous. Telle
est une espèce de l'Amérique septen-
trionale , que nous devons à l'amitié
d'uu des naturalistes de ce pays,
aussi recommandable par son obli-
geance que par son instruction et
son zèle , Le Conte , major du génie
d'artillerie , si souvent cité par le
comte Dejean , dans son Spéciès des
Coléoptères. Dans d'autres Toxopho-
res , le corps est plus long , avec l'ab-
domen en fornre de cône allongé et
obtus ,• de ce nombre est la T. tache-
tée [maculala) figurée par Meigen
(T. II, tab. 19, fig. 12— 16), mais
qui l'avait été bien long-temps avant
lui par Villers { ylsilus fasciculalus ,
Entom. Lin., 3, pl. 10, fig. 01). Cette
jolie espèce nous a été envoyée par
Boyer de Fonscolombe , qui l'avait
prise aux environs d'Aix ; Labillar-
dière l'a aussi rapportée de Syrie. Le
corps est noir, avec un duvet doré ,
sur le devant et les côtés du thorax ,
ainsi que sur l'abdomen 5 le dos de
cette dernière partie du corps ofïl'c*
deux rangées longitudinales de taches
noires ; on en voit d'autres disposées
de même et formant trois lignes en
dessous. Les Toxophores de notre
troisièine division, semblables aussi
par l'allongement du corps , à des Ti-
pules ou à (les Cousins , ont l'abdo-
men linéaire , déprimé , avec l'ex-
trémité très -fournie d'écaillés. Ces
espèces sont particulières au nouveau
continent , nous eu avons reçu du
Brésil et des Étals-Unis. Wicdomann
en décrit une de Java : celle qu'il
nomme cupi'ea , et à laquelle il rap-
21
32. TOZ
porlc le Bonthyliiis cvpreus de Fa-
bricius , esl de Gayenne. (i-at.)
TOXOTE. Toxoles. ins. Genre
de Coléoptères de la famille des Lon-
gicornes, proposé par Megerle et au-
quel nous réunissons celui qu'il
nomme Pachyta; il comprend des
Rhagles et des Leplures de Fabri-
cius , dont les deux sexes sont ailés ,
ayant le dernier article des palpes
presque en massue triangulaire ou
obconique, la tête prolongée posté-
rieurement derrière les yeux , sans
rétrécissement brusque , les côtés du
corselet épineux ou tuberculés , les
yeux entiers ou peu écbancrés , les
antennes rapprocbées à leur base,
aussi longues au moins que le corps ,
simples, avec le premier article beau-
coup plus court que la tête. Les es-
pèces dont les tubercules latéraux du
corselet sont pointus, en forme d'épi-
nes, composent le genre Taro/z/s pro-
prement dit ; telles sont les Leptures
tneridiana , hiimeralis de Fabricius ,
et ses Kbagies {Rhagium) : cursor,
femelle du R. noclis , et cinctum-,
celles oîi ces tubercules sont obtus
ou arrondis forment le genre Pa-
chyta ; les Leptures quadrimaculata ,
inteirogationis , de Fabricius ; et son
Rhagium clathratum , dont sa Lep-
ture réticulée n'est qu'une variété.
1^. l'article Toxo!e de l'Encyclopé-
die métbodique. Nous exposerons
dans le Supplément les - caractères
d'un autre genre, celui d'Euryplère,
qui termine addilionnellement cet
article. (i.at.)
TOXOTRÊME. Toxotrema. moll.
Genre inutile proposé par Rafinesque
pour quelques espèces d'Hélices sur
lesquelles il est impossible de trouver
mollf non-seulement pour un genre,
mais même pour une section du
genre. V. Hélice. (d..h.)
TOZZETTIA. BOT. phan. Le
professeur Savi de Pise a fait sous ce
nom un genre pour le Phalaris utri-
culata, qui n'a pas été adopté.
(A. H.)
TOZZIE. Tozzia. «ot. tban. Ce
TRA
genre appartient à la Dldynamie An-
giospermie , L. , et a été définitive-
ment classé parmi les Scropbulari-
nées par Auguste Saint-Hdaire (Mém.
du Mus. d'Hist. nat. , 1827 , T. xiv,
p. 94) qui l'a ainsi caractérisé : calice
campanulé , presque bilabié, à qua-
tre dents ; corolle beaucoup plus lou^
que, bilabléc; la lèvre supérieure bi-
lobée, l'inférieure tripartie; quatre
étamincs didynames, à anthères at-
tachées par leur sommet dorsal, ayant
leurs loges arisiées à la base et déhis-
centes longitudinalement ; un .seul
style surmonté d'un stigmate oblusj^
ovaire supère, à deux loges renfer-
mant deux ovules oblongs, attachés
presque dans toute leur longueur, li-
bres h la base ; fruit un peu drupacé ,
raonosperme par avortcmenl ; graines
munies d'un ombilic linéaire , d'un
périsperme charnu et grand, et d'un
embryon petit , placé sur le bord du
périsperme , droit , parallèle à l'om-
bilic , ayant la radicule supère. Le
Tozzia alpina , L. , unique espèce du
genre, est une Plante herbacée, à
racine vivace , à lige faible, rameuse,
garnie de feuilles ovales, dentées,
opposées, presque amplexicaules. Les
fleurs sont jaunes et forment une
sorte d'épi lâche dans les aisselles des
feuilles. Cette Plante croît dans les
bois des Alpes et des Pyrénées.
(G..N.)
TRABICU LINE. BOT. crypt.
(Mousses.) Nom français donné par
Bridel au genre Zygotrichia. (a. r.)
TRACAS. OIS. L'un des Syn. vul-
gaires du Traqucl-Pâlre. P^. Tra-
Q,UET. (DR..Z.)
TRACHÉE-ARTÈRE, zool. Tou-
tes les fols que les organes de la res-
piration sont placés à l'intorieur du
corps , il existe nécessairement un ou
plusieurs canaux destinés à mettre en
communication la cavité respiratoire
avec le fluide ambiant. C'est ce qui a
lieu dans tous les Vertébrés à respi-
ration aérienne , et c'est au principal
segment du conduit respiratoire que
l'on donne le nom de Trachée-Artèie.
La Trachée- Arlèrç est un canal
TRA.
plus ou moins régulièrement cyiin-
orique, et composé d'anneaux carti-
lagineux, Je plus souvent incomplets,
superposés les uns aux autres eu
nombre très-variable. La longueur de
la Trachée-Artère est le plus souvent
proportionnelle à celle du col : cepen-
dant elle peut commencer ou se ter-
miner plus ou moins haut, et se re-
plier sur elle-même au lieu de s'é-
tendre en ligne droite. Les anneaux
de la Trachée-Artère sont unis entre
eux, et, lorsqu'ils sont incomplets,
complétés en arrière par une mem-
brane , ordinairement celluleuse ou
fibreuse, et présentant aussi quelque-
fois des fibres musculaires.
Dans les Animaux chez lesquels il
n'existe qu'un seul poumon, comme
les Serpens , la Trachée- Artère se
prolonge jusqu'à cet organe et s'ou-
vre dans sa cgivité par un large ori-
fice. Dans les Animaux où il existe
deux poumons , la Trachée-Artère se
divise au contraire presque toujours
en deux canaux que l'on nomme
bronches, et qui eux-mêmes se sub-
divisent ensuite dans l'intérieur du
poumon. La structure des bronches
ofFre une grande analogie avec celle
de la Trachée-Artère.
C'est à l'union des bronches avec
la Trachée-Artère que se trouve chez
les Oiseaux le larynx inférieur ou
l'organe producteur de la voix, ainsi
nommé parce qu'on l'a comparé , à
cause de sa fonction , au larynx pro-
prement dit, ou larynx supérieur, qui
est l'organe producteur de la voix
chez les autres Vertébrés à respira-
tion aérienne. Ces larynx , soit le su-
périeur, soit l'inférieur , sont formés
de plusieurs pièces cartilagineuses,
de forme très -variable , ordinaire-
ment pourvues de muscles destinés
à opérer leur rapprochement ou leur
écartemenl, et qui, sous le point de
vue de l'analomie philosophique ,
peuvent être considérés comme des
anneaux ou comme des portions
d'anneaux trachéens. La présence du
larynx supérieur est constante chez
tous les Vertébrés à respiration aé-
rienne ; le laiynx inférieur n'existe
TKA. 3a5
au contraire que chez les Oiseaux-
encore manque-t-il chez quelques-^
uns par exemple chez le Vautour
royal.
Le canal aéiien , dans lequel nous
avons deja distingué les bronches • le
larynx inférieur, lorsqu'il existe ,' la
Irachee-Artère, le larynx supérieur
est complété supérieurement par l'ar-
rière-bouche et par le canal qui s'é-
tend des narines postérieures aux na-
rines antérieures; canal que Geoffroy
Saint-Hilaire a nommé cranio-ies-
piratoire, et qui appartient en eflët
essentiellement à l'appareil respira-
toire , quoiqu'on le considère plus
ordinairement comme appartenant
aux organes de l'olfaction.
Il suit de ce qui précède qu'il ne
peut exister chez les Vertébrés à res-
piration aquaticjue, ou les Poissons,
ni Trachée-Artère ni Larynx, en pre-
nant ces mots dans toute la rigueur
de leur sens physiologique. Toutefois
ces organes se retrouvent aussi bien
chez les Poissons que chez les autres
Vertébrés sous le point de vue phi-
losophique, c'est-à-dire lorsqu'on
les recherche , non dans leur ensem-
ble , mais dans leurs élémens (Phil.
anat. T. i ). Nous croyons devoir
nous borner ici à indiquer ce fait sans
cliercher à fournir ses preuves que
nous ne pourrions trouver que dans
les résultats d'une discussion longue
et abstraite. Respiration et Voix.
(IS.G.ST.-H.)
TRACHEENNES. Tracheariœ.
ARACHN. Dénomination dans notre
méthode , du second ordre de la
classe des Arachnides et indiquant
que ces Animaux ont , pour organes
respiratoires , des Trachées, Au lieu
de former, comme d;.ns les Insectes,
deux vaisseaux principaux s'éten-
dant parallèlement dans toute la lon-
gueur du corps et recevant l'air par
un grand nombre d'ouvertures laté-
rales , elles sont ici, ou dans cet or-
dre d'Arachnides, concentrées : l'ab-
domen en est le centre ou le foyer, et
de là partent en rayonnant, les ra-
meaux destinés à porter le fluide
respirable dans les autres parliês du
ai*
5i4 TUA
corps. On nn découvre que deux
stigmates et qui sont situés intérieu-
rement près de l'origine de l'abdo-
men ou sur le dessous du céphalo-
thorax , près de sa jonclion avec cette
portion du corps. Les Arachnides
trachéennes différent encore des pul-
monaires , premier ordre de la même
classe, par le nombre des yeux qui
n'est que de deux à quatre; les orga-
nes sexuels sont toujours uniques.
Si l'on étudie les formes de la bou-
che dans les lamilles et les tribus
de cet ordre, l'on se convaincra qu'elle
présente beaucoup plus de modifica-
tions que dans l'oi'dre des Pulmonai-
res. Les dernières Arachnides tra-
chéennes semblent, par la simplicité
ou rimperfeclion de leur organisa-
lion, se rapprocher des Animaux in-
vertébrés les plus inférieurs; ils ne
se lient nullement avec les Myriapo-
des , premier ordre de la classe des
Insectes; la transition est trop brus-
que , mais ils ont des rapports avec
ceux de l'ordre des parasites et avec
certains Diptères' aptères. Nous par-
tageons l'ordre des Arachnides tra-
chéennes en trois familles , les Faux-
Scorpions, les Pycuogonides et les
Holèlres. V- ces mots. (lat.)
TRACHÉES, zooii. Vaisseaux uni-
quement destinés, d'après leur orga-
nisation particulière, à transmettre
l'air qu'ils reçoivent, dans l'Animal
en *tat parfait, au moyen d'ouvertu-
res pi opres (stigmates) pratiquées à
la surface de la peau , dans les diffc-
reules parties du corps, servir ainsi à
la respiration et à suppléer au défaut
de circulation. Nous disons une or-
ganisation particulière, afin qu'on ne
confonde pas des appendices ou pro-
longemens cutanés pouvant, à raison
de leur forme tubulaire , introduire
l'air dans les Trachées,- avec les or-
ganes désignés ainsi. Nous ajoutons
dans l'Animal en état parfait , parce
que certaines larves aquatiques ont
des expansions latérales , dans Fin lé-
rieur desquelles on aperçoit des Tra-
chées , communiquant en manière de
branches ou de veines avec les Tra-
TRA
chées principales de l'intérieur du
corps , cl qui absorbent le fluide res-
pira ble, soit par les pores de la peau,
soit avec les poils dont ces expan-
sions, que l'on considère comme des
sortes de Fausses-Brancbies , sont or-
dinairement garnies. Voulant éviter
des répétitions inutiles, nous renver-
rons a l'article Insectes ; on pourra
aussi consulter celui de Trachées de
la partie des Insectes de l'Encyclopé-
die méthodique, oii Guérin, son ré-
dacteur, a présenté un résumé assez
étendu de tout ce qui a été dit jusqu'à
ce jour sur celte matière. (lat.)
TRACHÉES. BOT. phan. On ap-
pelle ainsi l'une des espèces de vais-
seaux qui existent dans les Plantes.
Malpighi leur a donnéce nom à cause
de la ressemblance de structure qui
existe entre eux et les organes respi-
ratoires dans la classe des Insectes.
Ce sontdes tubes formés par une lame
extrêmement étroite, argentine, trans-
parente , roulée sur elle-même en
spirale, et dont les bords un peu plus
épais se touchent de manière à ne
laisser aucun espace entre eux, sans
cependant contracter entre eux d'ad-
hérence. Quelquefois néanmoins les
spires des Trachées ne se déroulent
pas, et c'est à cette sorte de vaisseaux
que le célèbre professeur Link a
donné le nom de F'aisseaux en spi-
rale soudée. On aperçoit facilement
les Trachées en rompant avec soin
l'extrémité d'une jeune branche de
Sureau ou de Rosier ; les filamens
qu'on voit entre les deux fragmens
sont des Trachées dont les spires sont
plus ou moins écartées. Selon les pro-
fesseurs Link et Schrader , la lame
roulée eu spirale est creusée en gout-
tière sur son côté interne. Dans les
Plantes dicotylédones on trouve les
Trachées autour de la moelle , dans
les parois du canal qui l'environne,
et dans les monocolylédones , c'est
ordinairement an centre des faisceaux
ligneux ; l'écorce et les couches an-
nuelles du bois n'en contiennent ja-
mais. On on trouve quelquefois dans
les racines , bien quo^ quelques au-
TUA
leurs eu aieul uié l'existeuce dans
C€tte partie ; il est tiès-faclle d'en
dérouler dans les nervures des feuil-
les , les pétales , les filets des étaaii-
nes , etc. On ne sait pas encore posi-
tivement comment les Trachées sa
terminent à leur sommet , ni com-
ment elles commencent; ainsi, sui-
vant le professeur Mirbel , les Tra-
chées finissent par du tissu cellulaire,
tandis que Du Trochet croit qu'elles
se terminent par une sorte de cône
plus ou moins aigu. Hedwig considé-
• mit les vaisseaux spiraux, qne Grew
appelait vaisseaux aériens , comme
composés de deux parties , savoir :
d'un tube droit et central , rempli
d'air et que pour celte raison il nom-
mait vaisseau pneumatophore^ et d'un
autre tube roulé en spirale sur le pré-
cédent, rempli de fluide aqueux , et
auquel il donnait les noms de vais-
seau ad\1ucteur, chylifère , etc. Bern-
hardi a émis une autre opinion sur
la structure des Trachées ; il les con-
sidère comme formées d'un tube ex-
térieur très-mince, dans lequel une
petite lame argentine est roulée en
spirale de manière à en tenir les
parois écartées. Enfin quelques au-
teurs admettent que les spires des
Trachées sont unies entre elles par
une membrane très-mince qui se dé-
chire facilement quand le fil spiral
vient à se dérouler. Il résulterait de
cette opinion que , dans leur état na-
turel , les Trachées forment un tube
continu.
Les Trachées ou vaisseaux en spi-
rale varient beaucoup quant à leur
grosseur ; ainsi généralement elles
sont plus grosses dans les Plantes
dont le tissu est lâche et succulent;
tandis qu'elles sont beaucoup plus
petites dans celles dont le tissu est
plus sec et plus dense. Dans les Co-
nifères elles sont tellement fines et
fugaces, que plusieurs auieurs en ont
nié l'existence ; mais le professeur
Link les y a trouvées dans les jeunes
pousses de toutes les Conifères qu'il
a examinées. Elles sont aussi fort pe-
tites dans les Plantes aquatiques ,
I comme les Potamogétons, les Myrio-
TRA 525
pkyllum , les Zanichellia , etc. Elles
manquent tout-à-fait dans les Naias,
le Caulinia , le Ceratophy Uum , le
Zostera, le Lemna et le Chara, tou-
tes les Plantes acotylédones , excepté
dans les Fougères , où elles existent
évidemment.
Les Trachées ne sont pas toujours
simples ; on en trouve souvent à dou-
ble , triple et même à un plus grand
nombre de spirales parallèles. Ces
modifications s'observent principale-
ment dans beaucoup de Plantes mo-
nocotylédones. (a. r.)
TRAGHÈLE.^ Trachelus. ins.
Genre d'Hyménoptères de Jurine, le
même que celui de Cephus. V. ce
mot. (i,AT.)
TRACHÉLIDES. Trachelides.
INS. Famille des Coléoptères , de la
section des Hétéromères , composée
de ceux dont la tête , triangulaire ou
en forme de cœur , est portée sur un
pédicule ou rétrécie brusquement et
en manière de cou postérieurement ,
et qui étant aussi large ou plus large
que l'extrémité antérieure du corselet
au point oii commence ce pédicule ,
ne peut rentrer dans la cavité de
celte partie du corps. Ce corps est
souvent mou ou peu solide , avec les
élylres flexibles, sans stries, et quel-
quefois très-courtes ; les mâchoires
n'offrent j.imais au côté interne d'on-
glet ou de dent écailleuse. Tous les
articles des tarses sont le plus sou-
vent entiers, et les crochets du der-
nier sont bifides dans plusieurs. La
plupart de ces Insectes sont herbivo-
res ; beaucoup, lorsqu'on les prend,
courbent la tête et replient les pieds ,
et contrefont le mort ; les autres sont
très-agiles. Dans la nouvelle édition
de l'ouvrage sur le Règne Animal par
Guvier , nous avons partagé cette fa-
mille en six tribus : les Lagriaires ,
les Pyrochroïdes , les Mordellones ,
les Anthicides, les Horiales et les
Cantharidies. (lat.)
TRACHÉLIE. Trachelium. bot
PHAN. Genre de la fiimille des Gam-
panulacées et de la Pentaudrie Mo-
326 TRA
iiogynie , L. , offrant les caractères
essentiels suivans : calice fort petit,
persistant , à cinq dents; corolle in-
fundihuliforme dont le tube est grêle,
allongé, le limbe court, à cinq lobes
concaves; cinq ëtamines renfermées
dans le tube et insérées à sa base;
un style saillant , surmonté de trois
stigmates fort petits ; capsule pres-
que globuleuse , petite , à trois loges,
s'ouvrant à la base par trois trous ,
renfermant des graines nombreuses ,
comprimées , elliptiques , luisantes.
Ce genre ne renferme que trois es-
pèces dont deux croissent dans le
Levant et la Barbarie, l'autre au cap
de Bonne-Espérance. Le Trachelium
cœruleurn , L. , est cultivé en Europe
comme Plante d'ornement. Ses tiges
sont rameuses, hautes d'un pied et
demi, garnies de feuilles alternes,
ovales ou un peu lancéolées, irrégu-
lièrement dentées en scie, et glabres»
Les fleurs ont une belle couleur azu-
rée , quelquefois blanche , et sont
disposées en corymbes terminaux
très-épais. Celte Plante croît sponta-
nément dans les lieux humides et
ombragés de la région africaine et
asiatique, voisine de la Méditeri'a-
née. (g..n.)
TRACHÉLIPODES. moli-. La-
marck est le premier qui ait créé cette
dénomination pour la donner à un
ordre de Mollusques distraits des
Gastéropodes des auteurs. Ces der-
niers se réduisent considérablement
par cela seul , puisque dans le systè-
me de Lamarck tous les Mollusques
à coquille extérieure sont Trachéli-
podes. Il est bien vrai que le plus
grand nombre est réellement Tra-
chélipode; mais comme ils dérivent
évidemment des Gastéropodes , qu'il
n'y a point de faits particuliers dans
l'organisation qui puisse servir à les
séparer selon tous les principes de
la zoologie , nous pensons qu'il sera
inutile de conserver cette division
comme nous l'avons fait, au reste,
pressentir à l'article Mollusque. P^.
ce mot. (D..H.)
TRACHÉLOBRANCHES. Tm-
TRA
chelobranchia. Mort. Ce mot indique
des Animaux qui portent leur bran-
chie sur le cou. Gray, dans sa Clas-
sification naturelle des Mollusques,
a proposé de le donner à un groupe
formé d'une partie des Macrostomes
et des Calyptraciens de Lamarck.
C'est en efïcl des huit genres suivaus
que cet ordre est composé : Sigaret,
Cryptostome , Yélutiue , Cabochon ,
Stomate , Crépidule , Calyptrée et
Mitrule. Ce dernier est démembré
des Calyptrées. Ou ne peut discon-
venir qu'il n'existe une certaine liai-
son entre ces genres ; cependant les
Sigarets et les Cryptostomes , qui
sont operculés, et les Vélutines qui
s'en rapprochent par leurs rapports ,
ne nous semblent pas à leur place
avec les genres qui suivent. F', cha-
cun des articles que nous venons de
citer. (D..U.)
TRACHICHTHE. Trachichtys.
POIS. Sous ce nom, qui signifie Pois-
son âpre , Shaw avait fait un genre
pour recevoir le Pemphiprion carina-
tus de Schneider (Add., p. 55i) qu'il
nommait Trachictliys australis. Ce
genre a sur le dos une seule nageoire
courte, élevée et pointue; le museau
est court et obtus , les dents sont en
velours , des écailles élevées et caré-
nées sont placées dessus et dessous
la queue; les branchies ont quatre
rayons. Ce genre appartient aux Pois-
sons Acanthoptérygiens de la deuxiè-
me tribu de Cuvier. (less.)
TRACHINE. Trachinus. pois. F.
VlV£.
TRACHINIDES. pois. Sous ce
nom , Risso a proposé d'établir une
famille de Poissons Jugulaires Acan-
thoptérygiens, destinée à recevoir les
genres Trachinus , IJranoscopus et
Callyonjmus. Cette famille des Tra-
chinides ou la cinquième , est carac-
térisée par un corps subconique; deux
yeux situés sur la partie supérieure
de la tête et par des opercules armées
de fortes épines. (i.Ess.)
TRACHINOTE. pois. (L^cépèdc.)
F', GASTénosTÉB, sou^-genre LiCiiE.
TRACHITE. MIN. el g^ol. Poui-
iTrachvte. V. ce mot. (b.)
*TRACHODE. Trachodes. ins.
< Getne de l'ordre des Coléoptères ,
((famille des Rh^'iichophores , établi
I , par Schiippel et adopté par Ger-
mar et Schœnherr. Il se compose de
i i quelques Charansonites dont le mu-
; ; seau-trompe est long , arqué , li-
néaire , découvert ; dont les pieds
: sont également rapprochés à leur
naissance; qui ont douze articles aux
antennes et dont huit avant la massue
|. terminale ; le corselet tronqué aux
deux extrémités, resserré en devant
€t arrondi latéralement , les élytres
ovales, légèrement convexes. Schœn-
herr y rapporte le Curculio hispidus
de Linné; il cite aussi le Rhynchœ-
nussquamiferAe Gyllenhall et le Tra-
chodes ptiiiuides de Germar. Ce genre,
et quelques autres , sont réunis en
un seul , celui de Miorhine , dans la
nouvelle édition du Règne Animal
de Guvier. (lat.)
TRA C JI O N I T E . Trachoniies .
CRUST. C'est ainsi que nous avions
d'abord désigné le genre de Crusta-
cés Décapodes , de la famille des Bra-
chyures , tribu des Triangulaires ,
que le docteur Léach nomme Mitftrax.
Nous avons adopté depuis celte der-
nière dénomination. (T.A.T-)
TRACHURUS. pois. Rafinesque,
dans son llhiologia siciliana, forme
sous ce nom un genre dont le Scom-
ber Sauras de Linné est le type et qui
contient quatre autres espèces, (b.)
TRACHUSE. Trachiisa. ms. Genre
d'Hyménoptères, ainsi nommé par
feu Jurine père, et qui, à raison des
principes très- exclusifs de sa mé-
thode , est un grand magasin com-
posé de beaucoup d'Apiaires très-
différentes par la conformation de la
trompe et par les habitudes , et for-
mant plusieurs genres très-distincts ,
telsqueceuxdeDasypodcjCœlioxyde,
Dioxyde , Slélide , Anthidie , Osmie,
Anthocope , Mégachile,Hériade, Pa-
nurge, Eucèrc. (lat.)
TRAGHYDE. Trachys. ins. Genre
TUA 327
de l'ordre des Coléoptères , sccliou
des Pentamères , famille des Serri-
cornes tribu des Buprestides, établi
par Fabncius, et composé d'espèces
généralement petites , dont le corps
est court, presque triangulaire, avec
une excavation au milieu du front ,
le corselet transversal et lobé pos-
térieurement , les tarses courts et
à articles larges ; les deux premiers
articles des antennes sont beaucoup
plus gros que les suivans ; les qua-
tre suivans sont petits et grenus , et
les cinq derniers ont seuls la forme
de dents de scie. Parmi les espèces
indigènes , nous citerons :
Le Trachyde minime , Trachys
minuta, Fab. , ou le Richard ondé
de Geoffroy , dont le corselet est
bronzé, avec les élytres noirâtres et
traversées par des bandes d'un blanc
grisâtre et ondées.
Le Tracii ïde nain , Trachys
nana, Fab. , qui est un peu plus al-
longé que le précédent, d'un noir
bronzé, sans bardes sur les élytres.
Le Trachyde pygmée, Trachys
ptgmœa , Fab., ayant la forme du
premier, le corps bronzé, avec la tête
et le corselet d'un cuivreux brillant,
et les élytres vertes. Nous avons sou-
vent trouvé cette espèce en grande
abondance , sur les feuilles de la
Mauve , dans le département de la
Charente. Ces trois espèces n'ont
guère plus d'une à deux lignes de
longueur; leurs élytres sont entières.
Guérin a figuré, dans son Icono-
graphie du Règne Animal , Insec-
tes, pl. 11, fig. 5, une espèce qui
lui a été envoyée de Saint-Domin-
gue par Déjardin , et à laquelle Oli-
vier a donné le nom de Bupreste
ENSANGI.ANTÉ , BuprcsUs cruentata.
Elle est longue de près de trois li-
gnes , noire; ses élytres sont en scie ,
striées , avec des taches jaunes et
deux taches rouges à l'extrémité.
(LAT.)
TRACHYDÈRE. Trachyderes. ins.
Genre de Coléoptères , de la famille
des Longicornes , formé par Dalman
avec les CeramUx ou Capricornes, of-
frant les caractères suivans : corselet
3^8 TRA
grand , beaucoup plus large que la
tête; exlrémilé postérieure du pré-
slernum et souvent aussi l'antérieure
élevée en carène; écusson allongé;
abdomen en triangle tronqué ou ob-
tus ; antennes longues , grêles , sans
faisceaux de poils. Toutes les espèces
de ce genre sont propres à l'Amérique
méridionale ou aux Antilles, et font
partie de celui de Ceramhix de Fabri-
cius ; telles sont les suivantes : suc-
cinctus , dimiciiatus , rujipes , slriatus,
auxquelles il faut en ajouter quelques
autres mentionnées par Schœnherr.
La première , dont le corps est brun ,
avec le corselet ridé , biépineux , les
antennes comprimées et un peu en
scie , et le milieu des él3'lres tra-
versé par une bande jaune , plus ou
moins large , est très-commune aux
Antilles et dans d'autres contrées de
l'Amérique méridionale. Consultez
l'article Trachydère de l'Encyclopé-
die méthodique. (I/AT.)
TRACHYDERME. Trachyderma.
INS. Genre de Coléoptères, de la fa-
mille des Mélasomes , composé de
Pimélies de Fabricius, d'Olivier, etc.,
dont l'abdomen est proportionnelle-
ment plus étroit, plus allongé , sou-
vent très-comprimé latéralement, et
dont les patcs sont longues , avec les
jambes grêles, étroites, et terminées
par de petits éperons ; telles sont les
espèces que Fabricius nomme, longi-
pes , hispida , riiorbilosa , et la Pime-
lia anoniala de Fischer. (lat.)
TRACHYLIE. Trachylia. bot.
CRYPT. {Lichens.) Fries a formé sous
ce nom un genre qu'il a placé auprès
des Calyciurn , mais qui ressemble
beaucoup par ses caractères exté-
rieurs aux Lecidea parmi lesquels
plusieurs des espèces qui le consti-
tuent avaient été placées ancienne-
ment. Il caractérise ce genre ainsi :
apothécies sesslles, enfoncées dans le
tnallus, ronds ou irréguliers, légère-
ment convexes ; surface inégale par
la proéminence des sporidics ; lhallus
adhérent crustacé. Ce genre diffère
des Lecidea, suivant Fries , par l'ab-
sence d'une enveloppe commune au-
TRA
tour des sporidies. Meyer n'adopte
pas ce genre dont il distribue les es-
pèces parmi les Lecidea et les Patel-
laria. Les espèces que Fries rapporte
à ce genre sont les Lecidea lignaria ,
Ach.; Lecidea tessulala , Flœrke ; Le-
cidea citrineLla, Ach.; Lecidea art/io-
niuides , Ach. (ad. b.)
TRACHYLOMA. BOT. CRYPT. I
{Mousses.) Bridel a formé sous ce
nom un genre pour le Neckera pta-
nifoUa , Fledv^, ; mais il n'a point
été adopté. (a. u.)
TRACHYMÈNE. Trachymene. bot.
PHAN. Genre de la famille des Om-
bellifères, tribu des Hydrocotylinées,
voisin desHydrocolyles et qui se com-
pose de plusieui s espèces que l'on a
retirées du genre Azotella de La-
marck. Voici les caractères de ce
genre : son involucre est formé de
plusieurs folioles distinctes , placées
à la base d'une ombelle généralement
simple; les pétales sont plans; le
fruit est comprimé, rugueux, ayant
son raphé étroit et côtes longitudi-
nales. Toutes les espèces de ce genre
croissent à la Nouvelle-Hollande ; ce
sont de petits sous- Arbrisseaux à
feuilles linéaires, entières, (a. r.)
TRACHYMITRIDM. bot. cbypt.
{Mousses.) Genre établi récemment
par Bridel et voisin des Weissia et
des Giimmia dont il ne diffère même
que par sa coiffe couverte de petites
soles qui lui donnent de la rudesse ,
caractère bien peu important pour
fonder une distinction générique. La
seule Plante placée dans ce genre,
par son auteur, est le TVeissia ciliata,
Hook., Musc, e.xot. , pl. 171 , ou Syr-
rhopodon ciliatus , Schwaegr. ; il
croît à l'île de Ternate sur les bois
pourris. (ad. b.)
TRACHYNOTE. Trachynotus.
INS. Genre de Coléoptères , que nous
avons formé (Règue Animal, a'^édit.,
2, p. i4) avec des espèces de Sépidies
du cap de Bonne-Espérance , qui s'é-
loignent des autres par leurs yeux
étroits , allongés , peu élevés , et leur
corselet presque orbiculaire, sansca-
TRA
dène dorsale, ni dllalalions lalérales.
iLe dernier article des antennes est ,
au plus , de la grandeur du précé-
dent ; c'est ce que l'on observe dans
kles Sépidies , reticulatu?n, rugosum ,
(////û/z/OT, de Fabricius, et Vacumina-
ntm de Schœnherr. (lat.)
TRACHYNOTIA. bot.phan. Syn.
dde Spariina. V. Spartine. (a. b.)
TRAGHYPÈTES. ois. V. Fré-
ggate,
*TRACHYPHLÉE. Trachyphlœus.
UNS. Genre de la famille des Rhyn-
cchophores, tribu des Charansonites ,
l'division de ceux qui ont le niuseau-
t trompe court, les sillons recevant le
^premier article des antennes droits ,
tet qui sont aptères. Le corps est ovoï-
dde , hispide , avec les antennes cour-
ues ; le corselet transversal , tronqué
aaux deux bouts , dilaté et arrondi la-
ttéralement j l'abdomen grand , pres-
rque ovoïde , recouvert par des ëlytres
jsoudées ; les jambes droites , angu-
lieuses et épineuses à leur extrémité
iinterne. Ces Insectes se tiennent dans
Ile sable. Schœnherr y rapporte les
(Charansons scabriusculus et erinaceus
ide Fabricius, ainsi que quelques au-
ttres espèces. (lat.)
TRACHYPODIUM. bot. crypt.
[[Mousses.) Nom inédit que Bridel se
iproposail de donner au genre qu'il a
i décrit sous celui àieLepidopiluni dans
ssa Bryologia unwersalis , T. ii , p.
::268. f^. ce mot au Supplément.
(ad. b.I
TRACHYPTÈRE. pois. Le genre
' Trachypterus a été créé par Gouan
I pour une espèce de Poisson de la Mé-
iditerranée , décrite par Gmelin sous
lie nom de Sabre ou Cepola Tra-
\chyptera, et qui pourrait bien être •
Ile GymuêtreCépédien. C'est un Pois-
•.son long de deux pieds et de couleur
ùargentée. Ses caractères génériques
•sont de manquer de nageoire anale,
rmais d'avoir des ventrales thoraci-
2ues , une caudale distincte et une
orsale soutenue par des rayons
longs, dentelés en scie antérieurc-
'mcnt; leur ligne latérale est armée
ÏRA 3a9
d'épines. Ce genre , de la famille des
Percoides , appartient aux Poissons
Acanlhoptérygiens. (juess.)
TRACHYS. INS. P^. ÏRACHYDE.
TRACHYS. BOT. PHAN. Le Cen~
chrus mucronatus , L. , a été érigé
en un genre particulier sous le nom
de Trachys par Persoon ( Enchirid.
bol. , 1 , p. 85 ) qui le caractérise
ainsi : épis digités ; rachis membra-
neux ; fleurs unilatérales ; lépicène
bivalve, uni flore ; glume bivalve;
trois étamines ; ovaire surmonté de
deux styles. Le Trachys mucronata
est un petite Gramiuée annuelle qui
croît dans les localités sablonneuses
de rinde-Oiientale. C'est le Pani-
cuin squairosiirn de Willdenow.
(G..N.)
TRACHYSCELE. Trachyscelis.
INS. Genre de l'ordre des Coléop-
tères , famille des Taxicornes , tribu
des Diapérales , formé de petits In-
sectes ayant le corps arrondi, sou-
vent même bombé, semblables au
premier coup-d'œil aux Aphodies, de
la tribu des Scarabéides , dont les an-
tennes insérées à nu , et guère plus
longues que la tête, se terminent en
une massue ovoïde , de six articles ,
et dont toutes les jambes sont larges,
triangulaires et propres à fouir. C'est,
en effet , dans le sable et sur les
bords de la mer , qu'on trouve ces
Insectes ; nous en avons décrit deux
espèces , dont l'une {aphodioides) est
noire, très-bombée , avec les jambes
épaisses et très-épineuses , et dont
l'autre {rufus) est déprimée ou peu
élevée , fauve , avec les jambes com-
primées. Elles se trouvent dans les
déparlemens de la France , situées
sur la Méditerranée. Le comte Dejean
en cite une troisième [opatroides]
qu'il a découverte en Espagne.
(I.AT.)
TRAGHYSPERMUM. bot. phan.
Rafinesque-Schmaltz a établi sous ce
nom un genre qui a pour type le
Menyanthes irachyspenna de Mi-
chaux , que l'on a placé parmi les
ViUarsia, et qui en diffère par ses
35o TRA
pt5iales non ciliés et pai- ses graines
vésiculeuses et glabres. (g..n.)
ÏRACHYTE. MIN. ET GioL. Ma-
segna, Da Rioj Nécrolite, Brocchi.
Roche composée d'une pâte de Feld-
spath terreux, très-lâche, cellulaire
et rude au toucher , enveloppant fré-
quemment des cristaux de Feldspath
vitreux, fendillés, linéaires et pas-
sant à la Ponce, et contenant aussi
une petite quantité de Fer titane.
On y trouve encore , comme parties
accessoires , des cristaux d'Amphi-
bole, de P^roxène , de Mica brun ,
de Fer oligite. Celte Roche est com-
munément blanchâtre ou d'un gris
cendré , quelquefois rougeâtre. Elle
est fusible au chalumeau en émail
blauc. Il en existe une variété ter-
reuse et friable à laquelle Buch
a donné le nom de Domite , parce
qu'elle forme le Puy-de-Dôme en
Auvergne. Le Trachyte a ordinaire-
ment une structure porphyroïde.
Cette Roche compose des terrains
d'une assez grande étendue , sous
forme de plateaux et de montagnes
coniques. Elle ne présente aucun in-
dice de stratification, mais des fissures
irrégulières et presque verticales. Le
Trachyte forme en France les masses
du Puy-de-Dôme et du Puy-Chopine,
du Mont-d'Or et du Cantal, (g. bel.)
TRAGHYTELLA. bot. fhan.
Genre établi par De Candolie ( Syst.
Vegel. , 1 , p. 4io ) sur deux Plantes
que Loureiro avait placées , l'une
parmi les Actœa , l'autre dans les
Calligonum. Quoique ces Plantes
ne soient connues que par les des-
criptions imparfaites de Loureiro,
elles semblent néanmoins former
un genre qui appartient à la famille
des Dilléniacées . tribu des Délima-
cées , dont elles diffèrent par leurs
baies polysperraes. Au surplus , voici
les caractères essentiels assignés à ce
genre douteux par De GandoUe , d'a-
près Loureiro : calice persistant , à
quatre ou cinq sépales 5 corolle à
quatre ou cinq pétales ; étamines
nombreuses ; un ou deux ovaires sur-
montés chacun d'un seul style ; une
TRA
ou deux baies polyspermes. Les T/yz]
chytella Actœa et T. Calligonum
D. C. , loc. cit. , sont deux Arbustei
grimpans, à feuilles alternes, couver]
tes d'aspérités très - rudes , à ûeuM
blanches , disposées en grappes. Ils
croissent en CThine, oli leurs feuilles
sont employées à polir les ouvrages
d'étain. (g..n.)
TRAC-TRAC. ois. Espèce di
genre Traquet. ce mot. (dr..z.)
TRADESCAINTIE. Tradescantia]
BOT. PHAN. Genre de la famille ded
Commélinées et de l'Hexandj-ie Mo-
nogynie , L. , composé d'un granc
nombre d'espèces toutes exotiques]
Ce sont des Plantes herbacées , an-
nuelles ou vivaces , à feuilles linéai-
res , engainantes , à fleurs disposée^
en ombelles ou en grappes, tantôt axin
laires et tantôt terminales. Ces fieurs
offrent un calice à six divisions très-
profondes , trois extérieures plus pe-
tites et verdâties , trois intérieure^
plus grandes, colorées et pétaloïdes
six étamines à filamens velus , insé-
rées à la base des divisions internes .
ayant les anthères à deux loges écar-j
tées par un connectif assez large. L'c
vaire est libre, à trois loges contenant
chacune deux ovules attachés à leui
angle interne ; le style est simple, ter-
miné par un stigmate également sim^
pie ; le fruit est une capsulç ovoïde,
obtuse , à trois loges , contenant cha-
cune une ou deux graines et s'ouvrani
en trois valves septifères sur le milieu
de leur angle interne.
Parmi les espèces de ce genre on
doit mentionner ici la Thadescantii
DE Virginie , Tradescantia Virginia-
na, L., vulgairement appelée Ephé-
mère de Virginie et qu'on cultive très
abondamment dans nos jardins où
elle est parfaitement acclimatée; se!
jolies fleurs bleues sont très-fugaces
De-là le nom à' Ephémère sous leque
ou la désigne généralement, (a. R.)
TRAGACANTHA. bot. phan
Une des espèces d'Astragale d'oii dé
coule la gomme adragant. V. Astra
GALE. (A.- H-
TRA.
ITRAGANTIIES. bot. phan. Les
ijciens grecs donnaient ce nom à la
..atricaiie. Il a été employé rëcem-
i.ent par Wallroih [Sched. ait. de
Hal. Select. T, J, p. 456 in
')in.) pour un nouveau genre qui a
l'our type VArternisia tenuifolia de
k v^illdenow , ou A. capiLtifolia de
jamarck. Voici les caractères qu'il
lai a imposés : réceptacle resserré,
au; involucre oblong, simple, à six
(Mioles égales; environ six fleurons
eermaphrodites ; pistil court ; ai-
irelte sessile , scabre, égale aux
^eurons; port de V Artemisia. L'au-
'i!ur a rapporté ce genre à la tribu
ees Eupatoriuées. H. Cassini , ayant
({aminé avec une scrupuleuse at-
iimtion la Plante sur laquelle il est
J3nsliti".é , a décidé qu'elle n'avait
aas en effet les caractères de \ Arie-
msia, quoiqu'elle en offrît tout-à-
liit le port , mais qu'elle devait être
nngée parmi les Milania qui , néan-
noins, sont généralement pourvues
';'une tige volubile , de feuilles op-
losées , et ordinairement larges,
llalgré ces différences et quelques
uutres peu importantes, on ne peut
Il distinguer génériquement. (g..n.)
TRAGANUM. bot. phan. Genre
pe la famille des Chénopodées , établi
car Dclile (Flore d'Egypte, n. 3is,
nb. 22 , f. I ) sur une Plante qui a
Il fleur des Salsola, mais qui se dis-
ingue essentiellement par son calice
(ont la base endurcie devient un
(oyau monosperme, et la partie in-
iirieure ne se prolonge pas en mcm-
l'ranes latérales. Le Traganum nuda-
iim est une petite Plante sous-li-
''neuse, tortueuse, qui n'offre rien
ie remarquable , et qui croît en
îgypte. (G..N.)
TRAGE. OIS. L'un des synony-
laes de la Draine. V. Merle. (dh...z.')
TRAGELAPHOS. mam. Les an-
iens désignaient sous ce nom un
^erf que Buffbn a cru reconnaître
ans une variété de Cerf ordinaire ,
t que quelques naturalistes moder-
?ies regardent comme le même que
TRA 33i
l'Hippelaphe d'Aristole. V. Cebf.
(IS. G. ST. -II.)
IRAGELAPHDS. mam. (Gesner.)
V . OEgagre au n^ot Chèvre.
TRAGIA. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Euphorbiacées et de la
Monœcie Triandrie , L. , offrant les
caractères suivans : fleurs monoï-
ques ; les mâles ayant un calice tri-
parti; deux à trois étamines dont les
filets sont courts. Les fleurs femelles
ont un calice à six rarement à cinq
ou huit divisions , quelquefois pin-
natifides, persistantes; le style tri-
fide ; trois stigmates. Le fruit est
capsulaire , hispide , à trois coques
presque globuleuses, bivalves et mo-
nospermes. Adrien De Jussieu a éloi-
gné de ce genre le Tragia merciirialis,
L. , ainsi que d'autres espèces dé-
crites dans l'Encyclopédie ( T. mar-
ginata, colorata^ filiformis), pour les
placer parmi les Acalypha. Son nou-
veau genre Microstachys est formé
aux dépens de quelques espèces de
Tragia de Linné et de Vahl ( T. cha-
metœa, corniculata eX. bicornis). Les
Plantes qui restent dans le genre
Tragia sont au nombre de quinze
environ , dont la moitié est originaire
d'Amérique, surtout du continent
boréal ; les autres croissent dans
l'Inde orientale, l'Arabie, l'Afrique
équinoxiale et australe. Parmi ces
Plantes, nous indiquerons comme
•une des plus remarquables, le Tra-
gia volubilis , L. , qui croît dans les
Indes-Orientales, ainsi que dans les
Antilles et sur le continent de l'Asie
méridionale. Ses liges sont ligneuses,
rameuses et grimpantes ; elles s'élè-
vent à environ trois mètres en s'en-
tortillant autour des arbres et des
arbustes. Ses feuilles sont alternes ,
ovales ou oblongues , échancrées en
cœur à la base , acuminées au som-
met, irrégulièrement dentées en scie,
portant sur les deux faces quelques
poils rares , courbés et piquans.
(G..N.)
TPtAGIUM. BOT. PHAN. Sprengel
a rétabli sous ce nom un ancien genre
d'Ombellifères que Linné a réuni au
53 j ÏRA
Pimpinella , V. BoucAoïi. Kocl» et
De Cundolle en font une section ca-
ractérisée par ses fruits velus et ses
racines vivaces et annuelles, («..N.)
TRAGOCAMELDS. mam. Pallas
a ainsi nommé le N^'l-Gaut. f '. An-
tilope. (IS.G.ST.-H.)
TRAGOCÈRE. Tragocenis. ins.
Genre de Coléoptères , de la famille
des Longicornes, indiqué parle comte
Dejean dans le catalogue de sa collec-
tion des Insectes de cet ordre, et ayant
pour type une espèce delà Nouvelle-
Hollande, et que dans la seconde édi-
tion du Règne Animal par Cuvier ,
nous avons placé avec les genres Dis-
tichocère, Tmésisterne et Leplocère,
dans une division particulière [f^.
Tmésisterne). Les Tragocères s'en
éloignent par les caractères suivans :
point de saillie présternale ; antennes
filiformes , un peu plus courtes que
le corps , un peu en scie ; corselet
inégal, un peu sinué latéralement ;
élytres formant un carré long, (lat.)
TRAGOCEROS. bot. phan. Genre
de la famille des Synantliérées , tribu
des Hélianthées, établi par Kunth
{ Nou.gen. etspec. Pl. œquin. T. iv ,
p. 249 , tab. 385 ), qui l'a ainsi ca-
ractérisé : involucre oligopliylle; ré-
ceptacle plan, muni de paillettes;
fleurons du disque nombreux , tubu-
leux et mâles; ceux delà circonfé-
rence , au nombre de cinq à six , en
languette et femelles; akènes linéai-
res , comprimés , couronnés par la
corolle endurcie, et par une arête en
forme de languette bifide. Le Trago-
ceros ziiinioides est une Plante her-
bacée , très-rameuse", ayant le port
de V Heterospermum maritimwn. Ses
rameaux cylindriques sont garnis de
feuilles opposées, entières; ses fleurs
sont terminales , solitaires et pédon-
culées. Cette Plante croît dans les
lieux arides et montueux du Mexique.
Les anciens donnaient le nom de
Tra^ocez-os à l'Anémone. (g..n.)
TRAGOPE. Tragopus. iNS. Genre
d'Hémiptères , de la famille des Cica-
daires , que nous avons formé dans
i
TRA
la seconde édition du Règne Anim
de Cuvier (T. ix , p. 219), sur des e
pèces de Membracis , dont le corsel
présente, de chaque côté , une saill
en forme de corne , et qui se prolonf
postérieurement en une pointe voi
tée , de la longueur de l'abdomen <
remplaçant l'écusson ; le milieu d
dos n'est point élevé. Les M. glabra
albirnacula et xauthocephala de Fa
bçicius , nous paraissent entrer dar
ce nouveau genre. (lat.]
TR AGOPOGON . bot. ph an. Gen
de la famille des Synanthérées , trib
des CUicoracées, oô"rant les caraclè
res essentiels suivans : involucre sim
pie, renflé à sa base et comme cam
panulé à sa partie supérieure, com^
posé de huit à dix folioles lancéolées
aiguës , égales et soudées entre elles
réceptacle plan et nu; calathide com
posée de demi-fleurons dont les ex
térieurs sont très -longs et étalés
akènes très-allongés, striés longitu-
dinalemenl, brunâtres et- tubercu
leux , amincis supérieurement en ui
col très-grêle et couronnés par un
aigrette plumeuse. Ce genre est très
voisin du Scorzonera dont il ne dif
fère que par la structure de son in
volucre. 11 se compose d'un peti
nombre d'espèces parmi lesquelle
nous citerons comme type le Trago
pogoii pratense , L. , vulgairemen
nommé Salsifix sauvage et Barbe d(
Bouc. Cette Plante , qui croît abon-
damment dans les prés de toute l'Eu
rope , a une racine pivotante et char
nue. Sa tige est dressée , rameuse
garnie de feuilles lancéolées, aiguës
quelquefois crépues. Ses fleurs son
jaunes, grandes, solitaires et ter-
minales. En plusieurs contrées oc
mange les racines de cette Plante
comme celles de la Scorzonère d'Es-
pagne. Les enfans sont même avide
de l'herbe qui est laiteuse et douce
ils la mangent crue, surtout lors
qu'elle est tendre et avant que la tig(
se soit développée. Ou cultive dan
les jardins potagers le Tragopogoi
ponifoUum , à cause de ses racine
qui sont comestibles. Les fleurs d
TRA
■îlte dernière espèce sont violelle».
(G..N.)
• TRAGOPYRON. bot. phan. L'un
tes noms anciens du Sarrasin.
(A. R.)
'TRAGORCHIS. bot. phan. ( Lo-
eel. ) Syn. à'Orchis coiiuphora.
(a. k.)
' TRAGORIGANUM. bot. phan.
Lom donne' par les auteurs anciens à
Musieuis Labiées des genres Thym ,
iiarrielte , Siderilis , etc. (a. r.)
TRAGOS. MAM. Nom grec du
r-ouc. Klein a fait de Tragusle nom
eéuérique des Chèvres, (is. g. st.-h.J
TRAGOS. BOT. PHAN. Deux Phm-
'-;5 portent ce nom dans Dioscoride ;
lune est ime Graminee dont la graine
>st alimentaire, l'autre est l'Ephedra.
(A. K.)
TRAGOSELINUM. bot. phan.
frabernaemontanus.) Syn. de Pimpi-
tella. V. BoucAGE. (a. r.)
TRAGOSITE. Tragosita. ins. Dé-
coraination altérée par Fabricius et
aaykuU qui l'a suivi , de celle de Tro-
Dossite, donnée par Olivier à un genre
ee Coléoptères , de la famille des Xy-
))phages. Aux espèces dont celui-ci
îe compose, les deux autres natura-
>-stes en ont ajouté qui appartiennent
divers genres de la section des Hé-
îâromères. F", l'article Trogosite.
(lat.)
TRAGOTROPHUM. bot. phan.
./un des noms anciens du Sarrasin.
(A.R.)
TRAGULUS. MAM. Nom du genre
-!lhevrolain , dans la méthode de Bris-
liOn. (IS.G.ST.-H.)
I RAGUS. BOT. PHAN. Haller a
linài nommé un genre de Graminées
jjui a pour type le Ceachiiis racerno-
,!us de Linné. Plus tard , Schreber
'ul imposa le nom de Lappago qui
fut admis par plusieurs botanistes
iTialgré l'antériorité du mot Tragus.
*Voici les caractères de ce genre :
épillcts géminés, ternes, qualernés
3U quinés , uniflores et nus. Lépi-
cènc à deux valves , l'inféi ieure irès-
pelile , plane , membraneuse , la su-
TRA 353
pérleure comprimée-concave , carti-
lagineuse, hérissée de pointes. Glume
à deux valves membraneuses. Ecail-
les hypogynes au nombre de deux.
Trois étamines. Deux styles surmon-
tés de stigmates plumeux. Le Tragus
racemosus , Desiont. , Fl. ail. , 2 , p.
388 ; Lappogo racemusa , Willden, ,
Host. , Gram. , 1 , tab. 36 , est une
Graminée à feuilles planes, et à épis
terminaux, solitaires, nou articulés.
Elle croît dans les terrains sablon-
neux de l'Europe , de l'Afrique sep-
tentrionale et du Mexique. (g..n.)
TRAINASSE, bot. phan. L'un
des noms vulgaires du Poljgonum
auiculare. K. Renouée. (b.)
TRAINE, ois. Syn. vulgaire de la
Draine. V. Merle. (dr..z.)
TRAINE-BUISSON, ois. V. Ac-
centeur.
TRAIN E-CHARRDE. ois. L'un
des synonymes vulgaires du Mot-
tcux. y . Traquet. (dr,.z.)
TRAIT. REPT. OPH. .(Bounalerre.)
Syn. de Javelot. V. Erix. (b.)
TRA LE. OIS. Syn. vulgaire du
Mauvis. V . Merle. ' (dr..z.)
TRALLÏANA. bot. phan. Lou-
reiro {Fhr. Cochinch. , éd. Willd. ,
1 , p. 194 ) a établi sous ce nom un
genre peu connu de la Pentandrie
Monogynie , L., et qui a été place
par De Candolle, d'après Jussieu ,
dans la famille des Célastrinées. Il
offre les caractères suivans : calice
persistant , profondément divisé en
cinq lobes arrondis; corolle à cinq
pétales réfléchis , oblongs ; disque
élevé, à dix crénelures ; cinq étami-
nes hypogynes? ; ovaire presque rond,
surmonté d'un seul style ; baie à peu
près arrondie, biloculaire, conte-
nant deux graines anguleuses sur le
côté intérieur, arrondies sur le côté
extérieur. Ce genre, encore trop peu
connu , se compose d'une seule es-
pèce ( T. scandens) , Arbu:ite grim-
pant , qui croît dans la Cochinchine.
Ses feuUles sont cordi formes , acu-
mlnées , entières; ses fleurs sont la-
334 TRA
térales, blanches-vRrdâtres , portées
sur des pédoncules dicholomes.
TRANGEBRIS ou TRUNSJIBIN.
BOT. PHAN. Sorte de manne ou de
substance oncluense , sucrée et pur-
gative, que produit sur toutes les
parties de sa superficie une espèce de
Sainfoin d'Arabie et de Perse, Hedy-
saruiii Jl/ia^i, L. C'est pendant les
uuils d'été dont la fraîcheur la con-
dense, que cette substance est la plus
abondante. (b.)
ÏRAPA. BOT. PHAN. V. Macre.
TRAPELUS. REPT. SAUR. J^.
Changeant et Agame.
TRAPEZE. Trapezium. moli..
Genre proposé par Schumacher pour
quelques espèces du genre Fascio-
lairc de Lamarck ; mais fondé sur
de trop faibles caractères , il n'est
pas admissible. F". Fascioi-aire.
(D..H.)
TRAPEZIE. Trapezia. crust.
Genre de l'ordre des Décapodes , fa-
mille des Brachyures , tribu des Qua-
drilatères, qui a pour caractères : test
presque carré , avec les yeux situés
à ses angles intérieurs ; quatrième
article des pieds-mâchoires extérieurs
inséré à l'angle interne du sommet
du précédent; antennes latérales pla-
cées entre les cavités oculaires et les
antennes médianes; serres grandes.
Ces Crustacés ont de grands rapports
avec les Rhombilles ou Gonoplaces ,
mais leur test est proportionnellement
plus long et plus éti'oit , et se rappro-
che de la forme d'un trapèze , dont le
côté antérieur est plus large ; les pé-
dicules oculaires sont , en outre, bien
filus courts. Nous avons décrit, dans
'Encyclopédie méthodique , cinq es-
pèces de ce genre ; celles dont la patrie
nous est connue habitent les mers
des Indes-Orientales. Les unes ont
deux dents à l'extrémité antérieure de
chaque bord latéral du lest, tel est le
Cancer cymodoce d'Herbst (Krabb.,
tab. .'il, fig. 5), ainsi que son C. rufo-
punctatus {ibid., tab. 47, fig. 6), nous
pai'aissent être de ce nombre. Bosc
avait placé la dernière avec les Ocy-
TRA
podes ; les autres espèces n'offr
à chaque bord latéral qu'une se
dent, celle de l'angle antérieur.
Cancer glaherrimus d'Herbst { ibi
tab. 20, fig. ii5) vient avec cell
ci. (LAI
TRAPEZIUM. MOLL. r.TRAPè;
TRAPP. MIN.
Trapp.
V. CoRNÉENI
TRAPPE-BOIS. OIS. L'un des noi
vulgaires de la Siltelle. V. ce mot]
(DR..i
TRAPU. OIS. Espèce du gerlj
Sylvie d'Europe. V. Syi^vie. C
aussi le nom que porte un Pic
l'Inde. V. Pic. (dr.
TRAQUET. Saxicola. ois. Gei
de l'ordre des Insectivores. Car^
tères : bec droit et grêle , un
plus large que haut à sa base , rai
d'une arête saillante qui s'avai
sur le front ; mandibules subuléc
pointues , la supérieure sensibi
ment courbée, entourée de quelqi
poils ; narines placées de chaql
côté de la base , ovoïdes, à moitié fa
mées par une membrane ; tarses orc
nairement assez longs ; quatre doigi
trois en avant, l'externe soudé par
base à l'intermédiaire ; un en arrièi
pourvu d'un ongle assez court , mw
fort arqué ; première rémige assj
longue, la seconde plus courte que
troisième et quatrième qui dépassel
toutes les autres. Les Traquets sol
des Oiseaux généralement silencieu:
néanmoins ils partagentavecles peti
chantres des bois et des jardins ui
admirable douceur de mœurs , et t
moignent par leurs habitudes ui
confiance extrême , se retirant , per
dant l'hiver, dans des contrées où i
n'ont point à souffrir de la riguei
de cette saison ; ils ne repassent qu'e
avril dans les régions tempéré»
c'est alois qu'ils se répandent dai
les campagnes, qu'ils y étalent leu
grâces légères , qu'ils "viennent sui
tout voltiger sur les terres abandoi
nées par la routine agricole à u
repos périodique, qu'ils animent en6
la solitude des bruyères. Les uns î
IRA
lixent au sein des champs les plus
riches eu végétation , sautillant de
buissons en buissons ; là, perchés sur
la branche la plus en évidence ou sur
les bornes de démarcation , quelque-
fois sur les grillages de clôture , ils
semblent appeler l'attention par un
. iiinage sonore et souvent répété, tout
^eu faisant parade d'un élégant plu-
nage ; d'autres , agitant sans cesse la
[lieue, par un mouvement brusque
I saccadé , se plaisent surtout dans
i.les sillons nouvellement tracés parla
L'^harrue, et les effleurent d'un vol bas
f2t rapide, pour se poser sur la moite
lia plus élevée , habitude qui leur a
svahi le nom de Motteux ; il en est
fïnfin qui , d'un cnractère moins fa-
nmilier , préfèrent à tout les lagunes
l'irides , les terrains vagues et plus
sjolitaires. Tous ont le vol peu sou-
tttenu , et ne gagnent jamais la som-
miitc des grands arbres à moins qu'ils
nae s'y trouvent portés par la poursuite
ii'une petite proie , encore en des-
coendeni-ils tout aussitôt. Ils se uour-
I rissent exclusivement d'Insectes; ils
Éétablissent j soit dans les buissons les
pplus épais , soit sous une motte abri-
Mée de gazon, leur nid qu'ils conslrui-
îseut avec des herbes fines et de la
mousse entourant un abondantduvet.
[La ponte est de cinq ou six œufs d'un
;blanc bleuâtre, presque toujours par-
i-semé de taches nombreuses, et rous-
i-sâlres. On trouve des ïraquets sur
':ous les points du globe; les espèces
i^ont nombreuses , nous citerons :
Traquet d'Angleterre. P^. Gobe-
^MoUCHE BEC-FJGUE.
ÏRAQUET AURORE. P^. SyXiVIE AU-
RORE.
Traqttet blanc. 7^. Bruant
PROYER.
Traquet black-burn. f^. Sylvie
blackbuun.
Traquet bleu et roux. P^. Syl-
vie ROUGE-GORGE BLEUE.
Traquet brun cendré. F". Syi.vie
DE Magellan.
Traquet a chaperon noir, Saxi-
cola pileala ; Sylvia pileata , La th.
Parties supérieures d'un brun rous-
sâlre ; tête et côtés de la tête noirs ;
TRA 335
base des rectrices blanclie ; extrémité
noue ainsi que la totalité des deux
intermédiaires; sourcils , front , haut
de la gorge, ventre , croupion et tec-
trices caudales d'un blanc pur; une
ceinture noire sur la poitrine; bec
noirâtre; pieds bruns. Taille, cinq
pouces. De la Chine.
Traquet citrin. V. Sylvie ci-
tri ne.
Traquet commandeur , JF.nantlie
nigra, Vieill., Levaill., Ois, d'Afriq.^
pl. 189. Tout le plumage noir, à l'ex-
ception des petites , tectrices alaires
qui sont d'un blanc rosé ; bec et pieds
noirâtres. Taille, sept pouces. De l'A-
frique.
Traquet familier , yEnanthe spe-
/■fl/a, Vieill. 5 Sylvia s/jera/a, Vieill.;
Levaill,, Ois. d'Afrique, pl. i83. Par-
ties supérieures d'un bruu verdâlre
très-foncé; rémiges et lectrices alaires
brunes, bordées de brunâtre ; rectri-
ces intermédiaires noirâtres ; les deux
latérales fauves , marquées oblique-
ment de noirâtre; parties inférieures
grises, nuancées de roux; bec et
pieds noirs. Taille, cinq pouces. Du
cap de Bonne-Espérance.
Traquet ferrugineux. F'. Syl-
vie ferrugineuse.
Traquet a front jaune. F". Syl-
vie AUX ailes dorées.
Tra quet a gorge blanche, jEnan-
làe gultu/alis, Yieûl. Parties supérieu-
res d'un brun roussâtre ; rémiges et
rectrices noires; sourcils, gorge, ven-
tre et base dos rectrices blancs ; poi-
trine d'un roux clair; bec et pieds
noirs. Taille, six pouces. Delà Nou-
velle-Hollande.
Grand Traquet du cap de Bonne-
Espérance, Sylvia ho tte?ito ta , Lath.
Parties supérieures d'un brun fauve;
dessus de la tête brun varié de noi-
râtre ; une bande transversale rous-
sâtre sur le croupion ; rémiges et tec-
trices alaires brunes, Ijordées de rous-
sâtre; base des rectrices et tectrices
caudales blanches , le reste noir ter-
miné de blanchâtre ; les intermédiai-
res noirâtres terminées de Auive; gorge
blanchâtre; poitrine variée de brun
cl de noirâtre ; parties inférieures
336 TRA
fauves , blanchâtres sur l'abdomen ;
bec et pieds noirs. Taille , huit pou-
ces.
Grand ïuaquet des Piiiltppinf.s,
Jl'Uianthe philippen{,is,N\e\\\.; Syluia
pâi/ippe/isis , Laih. ; Biiff., pl. cnl. ,
i85,fig. a. Parties supérieures noirâ-
tres ; tc'le et gorge d'un blanc rous-
sâtre, taclietë de jaune orangé, un
large collier d'un rouge terne , ac-
compagné au-dessous d'une bande
d'un noir bleuâtre, qui remonte sur
le dos oii sont deux taches blanches,
outre les deux petites bandes de même
nuance qui se trouvent sur les lectri-
ces alaires ; parties inférieures d'un
blanc rougeâlre ; bec et pieds jaunes.
Taille, six pouces et demi.
Traquet gris. P^. Sylvie gris
DE Souris.
Traquet imitateur , JEnanthe
//7z//(Z//Y.r , Vieill.; Levaill., Ois. d'A-
frique , pi. i8i. Parties supérieures
d'un brun noirâtre ; sommet de la
tête noir j frout , sourcils , gorge ,
devant du cou , parties inférieures et
tectrices caudales d'un blanc pur ;
croupion roussâtre ; trait oculaire,
descendant des deux côtés du cou
noir ; rémiges noires bordées de rous-
sâtre ; rectrices brunes frangées de
blanc ; un plastron noir sur la poi-
trine ; bec et pieds noirs ; taille, six
pouces. La femelle est un peu plus
petite et a généralement toutes les
nuances ternes. Le jeune n'a point
de plastron noir sur la poitrine; ses
teintes brunes sont roussâtres et le
blanc est nuance de roux. De l'inté-
rieur de l'Afrique.
Traquet Leucomèle , Saxicola
leucornela , Temm., Ois. color. , pl.
267 , fig. 3. Parties supérieures d'un
brun noirâtre ; côtés de la tête, es-
pace entre l'œil et le bec , gorge et
devant du cou d'un noir pur; som-
met de la tête , occiput et derrière du
cou d'un blanc pur ; origine des rec-
trices blanche , le reste et les deux
intermédiaires entièrement noirs, par-
ties inférieures blanches; flancs d'un
gris cendré , obscur ; bec et pieds
noirs. Taille, cinq pouces et demi.
La femelle a les parties supérieures
TRA
d'un cendré foncé, la tèle et la nuqi
d'un cendré clair; la gorge blancu
tre , les parties inférieures cendrée
avec le devant du cou nuancé de rou|
sâtre. Les jeunes mâles ont les j.li.
mes des parties supérieures lerminc<
de brun roussâtre ; le blanc de la tê
sali par l'e;itrémité brunâtre des pl
mes, la gorge et le devant du c
rayés de noir et de roussâtre , le ve
tre blanchâtre. Du nord de TEurop
Traquet a longs pieds. V. Syi|
VIE A LONGS pieds.
Traquet de Madagascar. F". Sy
VIE FITERS.
Traquet montagnard, JEnanL
moniicola , Vieill.; Levaill., Ois. d'
frique, pl. i84, f. 2, et pl. 18.'), fig
et 2. Plumage noir à l'exception d
petites tectrices alaires , des tectric
caudales, des rectrices latérales et d
l'abdomen, qui sont blancs. Le jeun
est en grande partie d'un gris bleu''
tre avec le milieu des rectrices et d
rémiges noir. Dans un âge plus avanc
le plumage est plus noir , mais
front, le dessus et le derrière de l|
tête conservent la teinte grise ; 1
épaides et le ventre sont blanchâtre:
il y a du roux au croupion et au bor
extérieur des rémiges. En tout tera
le bec et les pieds sont noirs. Taille!
six pouces. Du sud de l'Afrique.
Traquet motteux, Saxicola yEnan
t/ie, Bechst. ; Sylvia Mnanthe, La th.
BufF. , pl. enl., .654 , fig. 1 et 2. Par
lies supérieures d'un gris cendré
front , bandeau , gorge et parties in-
férieures d'un blanc pur; une band
noire partant de l'angle des mandi
bules , passant sous les yeux et re-
couvrant les oreilles ; rémiges et tec-
trices alaires noires ; rectrices inter-
médiaires noires, les autres blanche:
aux deux tiers de l'origine; devan
du cou d'un blanc roussâtre ; bec e
pieds noirs. Taille , cinq pouces e
demi. La femelle a les parties supé-
rieures d'un brun cendré ; le fron
d'un épi roussâtre ; la bande oculaire
les rémiges et les tectrices alaires d'ui
brun foncé ; le cou et la poitrine rous
sâtres , les parties inférieures d'ur
blanc roussâtre. De l'Europe.
ÏRA.
Traquet PATRE , Saxicola ruhi-
:oia , Bechsi. ; Motacilla rubicola ,
jj-mel. ; Moùacilla tschecantschia ,
Kniel.; Biiff., pl. enl. , 678 , fig. 1 ;
LLievaill., Ois. d'Afrique, î8o. Parties
supérieures noires , ainsi que la tête,
.ia gorge et les rectrices ; plumes de
la nuque et du dos bordées de rous-
iâfre; côtés du cou , petites tectrices
Jlaires et croupion blancs ; grandes
eectrices alaires et rémiges noirâtres,
wordées de roux ; poitrine roussâtrc;
«arties inférieures d'un blanc rous-
âatre ; bec et pieds noirs. Taille, qua-
pre pouces , trois quarts. La femelle a
fss parties supérieures noirâtres bor-
këes de roux , la gorge naine , fine-
lent tachetée de blanchâtre et de
ussâtre. De l'Europe et de l'Afrique.
Traquet a plastron NoiR,y4^«(î/z-
ke pectoralis , Yieill. Parties supé-
lèeures , gorge , devant du cou , haut
fe la poitrine, rémiges et moitié pos-
lirieure des rectrices d'un noir lui-
int ; scapulaires, bord des tectrices
.aires, moitié antérieuredes rectrices
. parties inférieures d'un blanc pur ;
ec et pieds bruns. Taille, cinq pou-
es. De l'Australasie.
Traquet a queue bleue , Syhia
'anura , Lath. Parties supérieures
lun cendré verdâtre ; rémiges bru-
bordées de verdâtre en dehors et
î jaune en dedans; rectrices brunes,
tardées de bleu ; croupion bleuâtre;
ssous des veux , gorge et pa.ties
Ififérieures d un blanc jaunâtre; coiés
la poitrine d'un roux orangé; be.c
kpieds noirs. Taille, cinq pouces. De
.'Sibérie. I
XTraquet a queue striée , JEnan-
pljgmalura,\iei\\ -. Levai! 1., Ois.
Trique, pl. 188, fig. 1. Plumage
\im noir luisant à l'exception des
lites tectrices alaires qui sont blan-
•es et seulement noires à l'extré-
fltté ; tectrices subcaudales rousses ;
^l'ilrices noires , les deux iutermé-
'"li ires sont striées et semblent gauf-
f^lees transversalement , de sorte que
ondulations deviennent très-seu-
les au toucher ; bec et pieds noirs,
lilie , cinq pouces. De l'Afrique et
t Bengale-
TOME XVI.
TRA 337
Traquet ray^. P'. Sylvie ta-
chetée.
Traquet DU SÉNÉGAL , ^nanûie
leucorr/ioa Y leill.., Syluia leuconhoa,
Lath.; Butt., pl. enl., 583, fig. 1.
Parties supérieures d'un roux som-
bre ; front, sourcils et menton blancs;
un espace noir entre le bec et l'œil ;
une tache d'un brun roussâtie sur
les oreilles ; une bande de môme
nuance et bordée de blanc eu des-
sous partant du bec, traversant les
yeux et se joignant à la tache auri-
culaire ; rémiges primaires noires
les autres et les tectrices alaires bor-
dées de brun; gorge et parties infé-
rieures rouges ; tectrices caudales
blanches , ainsi que les cïeux premiers
tiers des rectrices latérales ; bec et
pieds bruns. Taille , sept pouces. La
femelle a les parties supérieures beau-
coup plus foncées en couleur; les ré-
miges et les rectrices. à l'exception de
l'origine, noires; les parties inférieu-
res d'un blanc jaunâtre; la poitrine
rougeâtre. Le reste comme le mâle.
Traquet a sourcils jaunes. F^.
Sylvie a sourcils jaunes.
Traquet Stapazin, Saxicola Sta-
pazina, Temm. ; Sylvia Stapazina ,
La t h. ; Motacilla Stapa zina, Gmel . Par-
ties supérieures d'un blanc roussâtre;
joues , côtés de la tête , gorge, scapu-
laires, tectrices alaires et rémiges noi-
res ; sommet de la fête , croupion et
parties inférieures d'un blanc pur ;
rectrices blanches, terminées de noir,
les deux intermédiaires noires ; bec
et pieds noirs. Taille , cinq pouces.
La femelle a les parties supérieures
noirâtres , variées de roux ; le som-
met de la tête d'un brun roussâtre,
les sourcils blanchâtres , les joues et
Ic^ gorge d'uii bruù roirâlre. mélangé
de roux ; le devant du cou et la poi-
trine d'un blanc roussâtre , les rémi-
ges noires frangées de roux. De l'Eu-
rope.
Traquet tarier , Saxicola rube-
tra, Bechst. ; Motacilla rubet/a, Gmel.;
Sylvia rubetra, Latli.; Bufl'., pl. enl.,
678, fig. 2. Parties supérieures d'un
brun noirâtre , avec le bord des plu-
mes d'un brun roussâtre; bande des
358 TRA
yeux qui aboutit à l'occiput, de même
que celle qui descend de chaque côte
du cou et gorge d'un blanc pur; une
grande tache sur les ailes de la uièu).-;
couleui'; rcctriccs intermédiaii es et
extrémité des latérales d'un brun noi-
râtre ; leur base blanclie ; devant du
cou et poitrine d'un roux clair ; par-
ties inférieures d'un blanc nuancé de
roussâlre; bec et pieds noirs. Taille ,
cinq pouces. La femelle a les nuances
beaucoup moins vives , et toutes les
parties blanches dans le mâle, nuan-
cée-; lie roussâlre. De l'Europe.
Tbaquet-Takieu a queue pi-
QUANTi;. Z''. Sylvie de la Terre de
FEV.
TrAQUET TERAT-boULAN. Mer-
EE desIndes. (dr..z.)
TRASGOBANE. rept. oph. ( Bo-
. mare. ) Syn. d'Amphisbène. F", ce
mot. (is. G. ST. -H.)
TRASI. BOT. PHAN. Syn. de Cype-
rus esculeiitus dans les environs de
Vérone. Souchet. (b.)
TRASS. MIN. C'est une sorte de
Tuf volcanique blanchâtre, com-
posé de débris de Ponce plus ou
moins altérés et réunis par un ci-
ment d'apparence argileuse. On en
exploite à Andernach , sur les rives
du Rhin entre Coblentz et Bonn , et
il entre dans la composition du mor-
tier dont on se sert en Hollande pour
les travaux hydrauliques, (g.dei..)
TRASSOITE. min. Spodile cris-
lallifère altéré ; espèce de Roche vol-
canique comprenant , suivant Cor-
dier, les Trabs et Tufs volcaniques
d'un gris cendré , une partie des
Tufs blancs ou d'un blanc jaunâtre,
de prétendus Tripolis volcaniques et
des Thermantides tripoléennes. F'.
Laves. (g.det..)
TRATRA-TRATRA. mam. V.
Trétré-Tbétré.
TRATTENIKIA. bot. PHAN, Le
genre nommé ainsi par Pcrsoon est
ie même que le Marschallia de
Schreber. F^. ce mol. (g..n.)
TR ATTTNICKIA. bot. phan.
TRE
Genre de la Polygamie Monœcie,
établi par Willdenow^ [Spec. , 4 ,
975) Cl placé avec doute à la su
delà famille des Térébinlhacées.
est ainsi caractérisé ; Heurs herm
phrodites et mâles mêlées ; cal
campanulé, Iritlenté; corolle ca
panulée, tridentée ; cinq élamin
insérées sur le lorus ; ovaire ovoïd
style simple , subulé ; fi uit incoun
Le Traltiiiickia l'huifulia est un grai
Arbre qui a le port d'un Rhus
feuilles imparipinnées , à fleurs d
posées en panicule terminale. Il cr
dans la province de Para au Brésil
(G..N
TRAUMATE. min. Nom don
par D'Aubuisson des Voisins à
Graimackeou au Psammite des te
rains intermédiaires. (g. dex,
TRAVERTIN, min. Nom donj
par les Italiens au Tuf calcaire
la plaine de Tivoli, formé par \
dépôts de l'Anio , et qui est e
ployé à Rome comme pierre d'à
pareil. Chaux cabbonatée
(g. DEL
TRAYE. GTS. Syn. vulgaire de
Draine. P'. Mebee, (dr..z ^
TREFEUIL. BOT. phan. Vie f
nom français du Trèfle , employé p
Rabelais.' ' (b.
n
TREFLE. Trifulium. bot. pha|
Ce genre est un des plus nombre
en espèces el des plus naturels de
famille des Légumineuses. Il fori
le type d'un groupe nommé Trii il!
liées {Trifolieœ) par R. Browu
De CandoUe , lequel groupe faitp
tie de la tribu des Lolées. Il appa
lient à la Diadelphie Décandric,
et préseule les caractères esseutu
suivans : calice tubuleux , persistai
dépourvu de glandes , à cinq den
corolle papilionacée dont les péta
sont souvent soudés par la base ;
carène plus courte que les ailes
l'étendard ; dix élamine.s diadclph
gousse petite , déhiscente , souve
ovoïde ,.à une ou deux graines , pl
courte que le calice dans lequel e
e.st enveloppée , ou rarement oblo
L
tu
TRE
;iie à trois ou quatre graines , un peu
ùus longue que le calice. Linné réu-
iissait au Trifulium les espèces qui
. ment maintenant les genres ilfe/i-
:us et PococÀia. En excluant ces
i nières des vrais, Trèfles, ceux-ci
ont au nombre d'environ cent cin-
i inle, dont cent Irenîe bien deter-
luès. Ces Plantes croissent pour la
iipart dans les contrées méridiona-
- de TEurope , l'Afrique septentrio-
ile et l'Orient. On en trouve un as-
cz grand nombre dans l'Europe lem-
'érée; mais c'est principalement en
la lie, en Hongrie et en Espagne que la
ilupartdes Trèfles outéléobservés.Le
loroiesseur Savi de Pise a donné , sur
ee genre de Plantes, des observations
•leines d'intérêt, et a débrouillé , soit
i»ar ses écrits , soit par la commun i-
wtion des échantillons - types , la
oonfusiou qui régnait parmi les es-
èèces. L'Amérique septentrionale , le
lexique et la pointe australe d'Afri-
,ue n'ont fourni qu'un très-petit
eorabre de Trèfles qui ont été décrits
>ar Pursh , iNultall, Kunth et Se-
ings, Les Trèfles kont des Plantes
ferbacées , à feuilles ordinairement
rifoliées, rarement quinquéfoliolées.
fes feuilles sont munies de stipules
liiuées au pétiole. Les fleurs sont
îiîunies eu capitules ou en épis très-
«rrés. Leur couleur est variable ; on
n voit de purpurines, de blanches
de jaunâtres.
L'importance des Trèfles , comme
Hautes fourragères, nous imposerait
aibligalion id'en faire connaître les
rrincipales espèces , si , d'un autre
lité , nous n'étions retenus par la
)i»usidération du grand nombie de
;:s Plantes qui demandent à être
ticviles avec beaucoup de détails ,
»Dur qu'on puisse les distinguer fa-
Uement. Nous nous bornerons donc
mentionner ici celles qui sont les
lus remarquables sous le rapport
pçricole.
Le Trèfle des très , Trifulium
atense, L., a une racine vivace , de
aquelle s'élèvent plusieurs liges gar-
ces de feuilles dont les folioles sont
'7ales, entières ou à peine dentées.
THE 339
Les fleurs sont d'un rouge pourpre
rarement blanches, réunies en une
lete arrondie, munie à sa base de
deux feudles qui forment une sorte
d involiicre. Celte Plante est com-
mune dans les prairies de l'Europe
On la cultive en grand dans les terres
qui ont servi à la culture des Céréa-
les ; ce qui évite l'inconvénient des
jachères , c'est-à-dire qu'on n'est pas
obligé de laisser en culture le terrain
et qu'on peut se procurer jusqu'à
deux ou trois récoltes de fourra-^es
par an. Le Trèfle est le plus hâtif des
fourrages que fournissent les prairies
artiflcielles ; c'est une excellente
nourriture pour les bestiaux , mais
il faut .se garder de leur en donner
eu trop grande quantité, surtout à
l'état/rais, parce qu'il leur cause des
indigestions d'autant plus dangereu-
ses que la Plante est plus succulente.
Plusieurs autres espèces de Trèfles
parmi lesquelles nous citerons le
Trèfle incarnat, Trifolium incar-
naturii , L. , nommé vulgairement
Trèfle farouche ; le Trèfle ram-
pant, Trifolium repens , L. ; et le
Trèfle des campagnes , Trifolium
agrarium,h., sont également cul-
tivées comme Plantes fourragères.
La première, qui a un aspect fort
élégant, est très-répandue dans les
pays méridionaux; les deux autres
le sont dans le Nord, principale-
ment en Angleterre et en Allemagne.
On a étendu le nom de Trèfle à
des Plantes qui, pour la plupart,
n'ont de commun avec ce genre que
d'avoir des feuilles à trois folioles.
Ainsi on a nommé :
Trèfle aigu, une espèce d'0.ra/«.
Trèfle aquatique , d'eau , des
MARAIS, le Ményanlhe aquatique,
Mcnyanthes tr if allât a, L.
Trèfle ritumineux, le Psoralea
bituminosa , L.
Trèfle de Bourgogne , la Lu-
zerne cultivée , Meciica{>o satiua , L.
Trèfle de Castor ou de Chèvre,
le Ményautlie.
Trèfle cornu, \e Lotus cornicu-
lalus , L.
ôio TRE
TllKFI.r. d'eau, f. TllÈfLi: AQ»UA-
TIQ.UE.
ïnÈFLE ÉPINEUX , le Fagoilia cre-
lica , L.
Tréfile nEMonnoÏDAL, le Lotus
hirsuliis , L. , ou Dovycnium hirsu-
lum , Ser.
Trèfle des jardinieus , le Cyiisus
sessilijolius , L.
Trèfle jaune , le Lotus comicu-
Intus. V Anthyllis vulnerama et VOxa-
lis stricta , L. , et petit Trèfle jau-
ne, une espèce de Medicago {M. Lup-
puliiia).
Tbèfle des marais , le Mcnyan-
the.
Trèfle miellé et Trèfle mus-
qué, le MelUotus cœrulea, L.
(G..N.)
TPtEFLIER. OIS. Syn. vulgaire du
Chardonneret. P'. Gros-Bec.
(DR..Z.)
TREICHE. OIS. Syn. vulgaire de
la Diaine. F. Merle. (dr..z.)
TREILLTSSÉ. moll. Espèce du
genre Casque. F . ce mot. (b.)
TREILLISSÉE.REPT. opii. Espèce
du genre Couleuvre. (b.)
TREINATADES. jnt. Troisième
ordre de la classe des Intestinaux
dans la méthode de Zeder et de Ru-
dolphi. (b.)
TREIZIA. BOT. PHAN. Le genre
fondé sous ce nom par HaWorth , aux
dépens de quelques espèces d'Eu-
phorbia, n'a pas été adopté. (o.-.N.)
TREMA. BOT. PHAN. Sous le nom
de Tréma cannablnn , Loureiro {Fl.
Coc/ii/ic/i. , 2, p. 689) a décrit une
Plante formant un genre particulier
qui appartient à la Monœcie Peatan-
drie , et qui offre les caraclères sui-
vans : les fleurs mâles ont un périan-
ihe unique , à cinq folioles lancéo-
lées, étalées'; cinq ctamines à filets
plus longs que les folioles du périan-
thc, à anthères presque rondes. Les
ficurs femelles ont le périanthc com-
me dans les Heurs màlcs ; un ovaire
presque rond , comprimé verlicale-
nieiit, portant deux stigmates sessi-
II
il
TRE
les , courts et velus. Diupe près
arrondie , légèrement comprim, .
supère et jnouosperme ; graines lm
forme de très-petites nucules, cri
Liées lie trous. Le Tréma cannabin
est un Arbre de médiocre grandeur
à rameaux a.scendans , recouvert
d'une écorce fibreuse comme cel!
du Chanvre. Les feuilles sont altei
nés , cannelées , acuminées, dentée]
en scie et tomenteuses. Les fleuri
sont nombreuses dans les aissell
des feuilles. Cette Plante croît dan
les forets de la Cochinchinc. (g..n
TREMANDRA. bot. phan. Genr
établi par R. Brov^n , mais dont c
savant botaniste n'a point encore pu
blié les caractères. Il forme avec 1
Tetratheca deSmith une petite fauiill
de Plantes toutes originaires de 1
Nouvelle-Hollande , et que R. Browi
a nommée Trémaridrées. Le genr
Tremanâra , outre les caractères coi
muns à la famille et que nous allon
exposer dans l'article suivant , se dis
tingue du Tetratheca par son calic
formé de cinq sépales, par sa coroll
de cinq pétales et par ses dix étamin
dont les anthères sont à deux et no
à quatre loges. Ce genre se compo;
de deux espèces. Ce sont de pelil
Arbustes velus, rameux , qui, pa
leur port, ressemblent à des Ciste:
(a. R.;
TREMANDREES. Tremandrea
BOT. PHAN. Dans ses General Rt *'
marks y p. 12 ,R. Brovyn a établi soi
ce nom une petite famille nouvcll
voisine des Polygalées , et qu'il co
pose du genre Tetratheca ne Smith
et d'un genre nouveau et inédit qu' '■
nomme Tremandra. Cette petite f; ,
mille offre les caractères suivans : "
calice est formé de quatre ou cinq S(
pales inégaux et valvaires , caducs *
la corolle de quatre ou cinq pétait ^!
réguliers, alternes avec les sépalcsi t
et roulés en dedans avant leur opa
nouisseiiient. Les élamines , au noui ■
bre de huit à dix, sont dressées \ 't
hypogynes , placées deux par deux ej ^''>
face lie chaque pétale; leurs nuthèrd
sont terminales , deux ou à qiialirii
T
lie ^
TRE
ogcs s'ouvrant par un poie ou une
, orle de petit tube à leur soimnet.
. j'ovaire est ovoïde, comprimé, à
lieux loges, contenant chacune d'uQ
trois ovules pendans. Le style est
.iiraple et se termine par un ou deux
itigrnates. Le fruit est une capsule
.'voide comprimée , à deux loges ,
ouvrant eu deux valves septifères
uur le milieu de leur face interne. Les
rraines sont attachées à la parlie su-
i#erieure de la cloison ; elles sont pen-
santes et ofî'rent un appendice en
»3rme de caroncule. L'embryon est
vyliadrique , placé au centre d'un en-
dosperme charnu et ayant sa radicule
K)urnée vers le hile.
Les Végétaux qui composent celte
«mille sont de petits Arbustes origi-
naires de la Nouvelle-Hollande , or-
iinairemeul rameux et couverts de
coils glanduleux. Leurs feuilles sont
lilternes ou verticillées , sans slipu-
, entières ou dentées; leurs fleurs
a^ni axillaires el solitaires. Les Tré-
uandrées sont fort voisines des Poly-
aalées, cependant elles en diffèrent
aar la régularité de leurs fleurs et la
itructure des anthères , par la préflo-
iiison du calice et de la corolle , par
aappendice de la graine situé vers le
)3mmet et non au hile^ el enfin par
oovaire dont les loges contiennent en
éénéral plusieurs graines. (g..n.)
TREMANTHUS. bot. phan. (Per-
»on. ) Syn. de Strigilia. F", ce mot.
(A.R.)
TREMATODON. bot. crypt.
Mousses.) Genre institué parRichard
aans la Flore de l'Amérique du Nord
ce Michaux, et qui se dislingue des
h^icra/ium)pHr les dents du périslonie
ncéolées et percées de trous ; les
Jilres caracièr.es sont les mêmes dans
;s deux genres. Les Trématodons
iréscntent tous une apophyse linéai-
lî, oblique à la base de leur capsule
nui est inclinée. Ces Plantes croissent
lar la terre el les rochers en Europe
i en Amérique. Le Dicranum amhi-
vuim ou Mriium selaceiun , L- , est le
I^pe du genre. (ad. b.)
TREMATOPNÉS. vois. Duméril
'h
ÏRE S'il
( Zool. anal., p. loi) désigne sous ce
nom son premier ordre des Poissons
qui répond à peu près aux Chondron-
térygiens de Linné et de Guvler , et
qu'il divise comme ce dernier en Cy-
closlomes el en Plagiostomes. F. ces
mots. jg.)
TREMBLE, bot. piian. Nom vul-
gaire d'une espèce de Peuplier. V. ce
"lot. (a. H.)
TREMBLEUR. poi.s. (Bonatenc.) .
F. Malapertube.
TREMBLEYA. bot. i'han. Genre
de Ui famille des Mélastomacées éta-
bli par De Candolle [Prodr. Syst.
V eget. , 3 , Ji25 ) qui l'a ainsi carac-
térisé : calice dont le tube est ovoïde,
resserré au sommel , le limbe à cinq
lobes arislés ou oblongs ; corolle à
cinq pétales ovales; dix élamines
inégales dont cinq alternes avec les
pétales, ayant des anlhères ovales,
terminées par un bec court, et por-
tées sur un conneclif qui se prolonge
à sa base en une languette en forme
de spatule ou de cœur avec l échan-
crure au sommet ; les cinq autres éta-
mines ayant celte languette nulle ou
demi avortée ; stigmate punctiforme ;
capsule ovoïde , quinquéloculaire ,
glabre; graines en hélice? Ce genre
appartient à la Iribu de-Rhexiées ,
et se distingue principalement par
le nombre quinaire de ses parties flo-
rales. Il se compose de six espèces
découvertes au Brésil, dans les pro-
vinces de Saint-Paul et des Mines ,
parMartius. De Candolle en a formé
trois sections qu'il a nommées Jaco-
bia y Ahrahamia et Eriolcuca , el qui
peut-être seront un jour considérées
comme trois genres distincts ou dont
les intervalles s'évanouiront lors-
qu'on connaîtra un plus grand nom-
bre d'espèces. Les Tremblcya sont
des Arbustes à feuilles sessiles ou
péliolées , oblongues ou linéaires ,
très-entières, marquées de une à
liois nervures. Leurs fleurs sont au
nombre de une à trois au sommet d«
pédoncules axillaires ou terminaux.
' (G..N.)
343 TRE
TREMELLAIRKS. BOT. CRYPT.
Seconde tribu des Chaodinées. A', ce
mot. (B.)
TREMELLARIA. bot. crypt.
Sous ce uom, Link a établi un ordre
particulier des Algues, qui sont for-
mées d'une substance gélatineuse,
telles que le Nosloc , les Coiifeiva Jlu-
viatilis , toriilosa, nodosa, e!c. Ces
différentes Algues ont cntie elles
trop peu de rapports pour que le
groupe proposé par Link soit adopté.
(G..N.)
TREMELLE. Tremella. bot.
CRYPT. [Champignons.) Ce nom fut
donné anciennement à beaucoup de
Champignons et même d'autres Plan-
tes cryptogames gélatineuses. Plu-
sieurs d'entre elles en ont été exclues
et font partie d'autres familles; tel
est le Tremella Nostoc/i , type du
genre Nostoch de la famille des Chao-
dinées ; d'autres constituent divers
genres de la tribu des Trémellinées
[V. ce mot). Persoon a le premier
mieux limité ce genre, et Pries depuis
lui en a encore séparé différens grou-
f)es assez distincts. Il caractéi ise ainsi
e vrai genre Tremelle : Champi-
gnons gélatineux , moux , homogè-
nes , presque pellucides , de forme
variée, lobés ou repliés; surface sem-
blable, partout glabre, couverte d'une
membrane mince, fructifère ; texture
fibro-cellulaire; sporidies nues, dis-
persées dans le tissu vers la surface
et se répandant sur cette surface qui
ne présente aucune papille. La plu-
part de ces Plantes croissent sur les
troncs des Arbres morts ou sur les
branches tombées; une seule a été
observée sur la lerre ; leur couleur la
plus habituelle est un jaune plus ou
moins orangé; leur forme ressemble
généralement à celle des lobes du
cerveau ou aux replis des intestins.
Leur surface est tantôt lisse , tantôt
recouverte d'une poussière glauque
formée par les sporules répandues à
la surface. A la suite de ce genre ,
Pries rapporte en appendice deux
groupes qu'il considère comme pou-
vant devenir 3es genres distincts ;
ÏRE
1° les Coryne dont le tissu est cham
et la forme ressemble à une massu
2" les Phyllopta qui sont presqu
cartilagineuses et dont la forme e
presque celle d'une fronde foliacéf
(AD. H.
TREMELLINEES. bot. ciiypi
[Champignons.) Tribu de la famd
des Champignons qui diffère essen
tiellement des Plantes de ce group
par l'absence d'une membrane fruc
tifère régulière; ce sont des Plante
d'une'consistance molle, gélatineuse
qui deviennent en séchant dures c
cornées, dépourvues de ihèques, ma
dont les sporules sont éparses à
surface de la membrane épidermi
que, ou sortent de dessous celte me
brane. Les genres de cette tribu sont
Hymenella, Pries; Dacrymyces,^ée
^rgyrium, Pries; Encephalium ,h\n
[Nœmalhelia , Pries) ; Acrospermun,
Tode , Pries ; Tremella , pries ; Exi
dia , Pries. (ad. b.
TRÉMÉSIE. Tremesia. moll. Nor
sous lequel Rafinesque faitconnaîlr
dans le supplément à la iVlouograph
des Coquilles de l'Ohio (Ann. géil ^.
des Se. nat. , septembre 1820), u
nouveau genre qu'il avait déjà donn ;.-
sous le nom de Notrème. Mais, qui ^
que soit le nom qu'il lui ait donne
n'ayant présenté à son égard que d(
détails Insuffisans , on doit conserve
beaucoup de doutes quand il s'ag
surtout d'admettre un genre dont
coquille adhérente est composée <
trois pièces, et qui offre à la ba
une ouverture pour le passage de
tête de l'Animal : il est à croire qi
c'est une Balane ou une Cranie m
observée qui a donné naissance à <
genre. (D..n.
TREMEX. JNS. Genre de l'ordij
des Hyménoptères, famille des Porl<
Scies, tribu des Urocères , étab<
par Jurine sur des espèces de Sircjii
Treme.v magus , fuscicornis , de P^l
bricius , dont les antennes n'ot
que treize articles dans les femell<
et quatorze dans les mâles , et q<
n'ont, en outre, que deux cellules ci
bitales dont la première recevant l'
T
'.I.'
1
; THE
■ eux nervures vécurrenles el la se-
■ )U(ic incomplète. Comme dans les
liiii Sirex, il n'y a que deux cellules
iidiales dont la seconde incomplète.
. epelletier et Serville ont cru ( Eu-
, yclop. mélhod. ) qu'à l'égard du
ombre des articles des antennes, il
avait erreur; mais ils se trompent
uu moins quant au Tremex fuscicor-
lis femelle. Celles du Tremex Colurn-
ca , mais que Jui iue, d'après l'omis-
icon qu'il l'ait de cette espèce , paraît
Vavolr point vues , nous ont paru
vvoir un ou deux articles de plus
..ans les individus du même sexe. Ce
avant ne s'est pas non plus mépris
iuant au nombre des cellules cubi-
ules. Nous n'en avons observé aussi
tue deux dans les mêmes espèces.
(LAT.)
TREMOIS. BOT. PHAN. L'un des
coms vulgaires du Blé de mars.
(A. R.)
TREMOLIÏE. MIN. r. Amphi-
OOLE.
TREMULA.. BOT. phan. Nom latin
uu Tremble , Pupulus Tremula , L.
Pkuplier. Ce nom et celui de
yremulariaonlélé donnés à plusieurs
rrraminécs, et en particulier aux es-
èèces du genre Briza. (a. r.)
TREMULINE. bot. crypt. [MoiiS'
Vi$. ) Nom français donné par Bridel
uu genre Tayloiia. V. ce mot. (a.r.)
TRENTEPOHLIA. bot. piian.
lté nom , maintenant employé en
r-yptogamie, avait servi à désigner
eénériquemcnl une Crucifère qui
i.iit partie du genre Heliuphila.
(G..N.)
TRENTEPOHLTA. bot. crypt.
loiiferuées.) Ce nom a été donné par
(artius à un ^enre de Plantes fila-
iienteuses dont plusieurs ont été con-
i dérées comme des'Mucédinées Bys-
mdes et d'autres comme des Confér-
ées. Nées lui a donné celui A' Arn-
hicoiduin ; mais Agardli l'a rétabli
ous celui de Treiitepo/ilia et l'a classé
Tvec raison parmi les Confervées au-
rrès du Scytonema. Le type de ce
eenre est le Trentepohlia aurea ovi
TRE 3*3
Byssus aurea, h., qui croît sur les
pierres ou les bois humides ; d'autres
espèces habilcînt sur les bords des
eaux douces ou dans leur sein. Le
Treiilepohiia purpurea croît sur les
rochers baignés par la haute mer;
elle estabondiinte près de Sainl-Gllle,
sur les col es de la Vendée oli elle
couvre les fentes des rochers de ga-
zon semblable à du velours pourpré.
Ces Plantes sont forméesMe filainens
flexibles généralement de couleurs
brillantes , articulés , se terminant
})ar lin article renflé qui renfci me la
fructification. Vta Byssus lulilhus, L.,
que Alartius avait rapporté à ce genre,
est devenu le type du genre Chroole-
piis d'Agardh.
Parmi les Mousses le genre établi
sous le mémo nom par Hoffmann
n'a yjas été adopté; il comprenait <ie
Bryum annoliiiurn , Hedw. (au.b.)
TREPIZIÏE. M]N. Dur a nommé
ainsi une Stalactite siliceuse trouvée
par lui près du village do Trepiz ,
aux environs de Froliburg eu Saxe.
(g. DEL.)
* TREPOCARPUS. bot. phan.
So us ce nom générique, Nultall a
communiqué à De Gaudolle une
Plante du territoire de l'Arkansa ,
qui forme un genre nouveau de la
famille des Ombelliferes et de la tribu
des Cuminées. Voici les caractères
que De Candolle ( Mémoire sur les
Ouîbeliifères , p. 56) lui attribue.-
calice à cinq dents subidées, tardi-
vement caduques après l'antlièse ;
corolle à pétales obcordiformes ,
échancrés, infléchis; fruit anguleux-
pyramidal , presque cylindroïdc , un
peu comprimé latéralement ; méri-
carpes convexes sur le dos , marqués
de cinq côtes primaires à peine proé-
minentes et bordées de chaque côté
d'une ligne brune, de quatre côtes
secondaires élevées, ayant à leur
partie Inférieure un canal oléifère;
commissure épaisse , sillonnée dans
le milieu , marquée de deux canaux
oléifères; graine droite, un peu com-
primée sur le dos. Le Trepocarpus
yEthusœ, Nuit., D. C, /oc. cit. ,
344
TRE
pl. i4 , esl uue Plante annuelle , ra-
meuse , glabre , à tige grêle , et à
i'euilles nuiltifides, linéaires, analo-
gues à celles des Mthusa. Les om-
belles sont pédonculëes et naissent
opposées aux feuilles. Une seconde
espèce , originaire de la Louisiane ,
a été décrite par De CandoUe sous
le nom de T. brachycarpus. Ce n'est
peut-être qu'une simple variété de
la précédente. (G-..N.)
TREPPOSâ. BOT. CKYPT. {Ulfa-
cées.) Link a proposé de former sous
ce nom un genre, VUha indica, ca-
ractérisé par sa fronde membraneuse
percée de trous et privée de fructifi-
cations externes. (ad, b.)
TRERON. OIS. Nom que Vieillot
donne à l'une des sections de son
genre Pigeon. (dr..z.)
TRESSULE. BOT. crypt. Nom pro-
posé par Bridel pour désigner en
français le genre Syntrichia. J^. ce
mot. (b.)
TRETORRHIZA. bot. phan.
L'une des divisions établies par Re-
neaulme dans legenre Gentiane.
(A.R.)
TRÉTRÉ-TRÉTRÉ. mam. Flac-
court désigne sous ce nom un Qua-
drumane de Madagascar , voisin de
rindri à courte queue, si ce n'est
cette espèce elle-même. (is. g. st.-h.)
TREVIRANA. bot. phan. Deux
genres ont été dédiés aux deux frè-
res Treviranus , célèbres naturalis-
tes et physiologistes ; mais tous les
deux sont des doubles emplois de
genres précédemment établis , ou du
moins adoptés sous d'autres noms.
Le Trevirana de Rolh est le même-
que \' Hornemaimia de Willdenow^.
Celui qui a été proposé par ce der-
nier botaniste, est V ylchirnenes de
P. Brovvne ou Cyrilla de L'Héritier.
(G..N.)
ÏREVOUXIA. bot. phan. (Sco-
poli.) Synonyme Turia de Fors-
kahl ce mot. (g..n.)
TREWIA. BOT. PHAN. Sous le nom
de Trewia nudiflora , Willdenow a
TRI
fait un genre particulier de la Plan
que Rhéede {Huit. Malab. , i. tal
42 ) avait décrite et figurée autrefo
sous le nom de Canschi. Elle pnraîi l ,
d'après le port , très-voisine du
tera de la famille des Euphorbia( i
et c'est dans ce genre que Wili
nov7 lui-même l'avait placée. A
les caractères a.ssignés au Trety
fleurs dioïques. Calice à trois ou qu i
tre divisions , à préfloraison valvairC;
puis réfléchies. Les mâles ont ui
grand nombre d'étamines à filet
soudés par la base. Les femelles o i
un style à quatre divisions oblon
gues, réfléchies, plumeuses à l'int
rieur j un ovaire à quatre loges un
ovulées ; le fruit est tricoque, d'apr
la figure de Rhéede. La Plante s
laquelle le genre Trewia a été fon
est un Arbre du Malabar , à rameau
garnis de feuilles alternes , très
grandes, pétiolées, lai'ges, ovales
un peu acuminées au sommet. L
fleurs sont latérales , disposées
long des rameaux en épis ou plut(
en longues grappes pendantes. Wil
denow a cité comme spécifiquemcr
semblable à cette Plante le Tetragas
tris ossea de Gaertner, mais A. ~
Jussieu pense que ce fruit appartier »
à une Plante qui n'est même pas ui
Euphorbiacée. Le Mallotus de Lou *
reiro , qui a été associé au Trewia pa ii:
Willdenovsr, est plus rapproché d »
Rottlera. V . c& moi. (g..n."
TRIACANTHES. pois. Sous-geni||a
de Balistes. V. ce mot. (b.) ^,
TRIACHNE. BOT. phan. Genre
la famille des Synanthérées , Irib
des Nassauviées , établi par H. Cas
sin-i (Bull, de la Soc. Phil. , janvii
1817 et mars 1818 ) qui Ta ainsi ca
ractérisé : involucre double; Tinté
rieur formé de cinq folioles à pe
près sur une seule rangée , égales
ovales-mucronées , se recouvrant pa
les bords ; l'extérieur composé d'en
viron trois petites écailles membra
neuses; réceptacle petit, nu; cala
thide radialiforme , à cinq fleurs her \
maphrodites , ayant leur corolle di
visée en deux lèvres; akène obovoïde
fi
1
TRI
muni de quelques côtes saillantes ,
BurruoDlé d'une aigrette Irès-lougue ,
caduque, composé de trois (rarement
quatre ou cinq) paillettes nues, lar-
içes au sommel , presque spaluldes ,
ppaisses dans le milieu , membra-
tûeuses sur les deux côte's, rélrécies
Il la partie inférieui'e. Ce genre se
arapproche tellement du Nassauvia ,
ipie la seule différence essentielle qui
la distingue , réside dans les paillet-
ées de son aigrette qui sont très-larges,
»apdis qu'elles sont fort étroites dans
ee Nassauuia. D'un autre côté , il a
>ûeaucoup d'affinité avec le Triptilion
iont il difïere surtout par les paillet-
ées de l'aigrette qui sont ûues et non
frangées. Ainsi la place de ce genre
sst fixée entre les genres Nassauvia
tt Triptilion , comme lien intermé-
iiaire. Il est fondé sur une petite
'Plante originaire du détroit de Ma-
liçellan , et étiquetée Perdiciurn re-
curvaium dans l'herbier de Jus-
iieu. Gassini lui a imposé le nom de
ÏVriachne pygmœa. Cette Plante n'a
[[u'environ deux pouces de hauteur ;
llle est ramassée en peloton , l'ameu-
ee, entièrement couverte de feuilles
ambriquées, sessiles , ovales-aiguës,
loriaces , persistantes , dentées-ciliées
1 la base. Les fleurs , dont les corolles
iiaraissent avoir été jaunes , sont ses-
liiles et rassemblées en capitules au
lommet des rameaux. (a..N.j
TRIADE LPHES (ét aminés), bot.
IHAN. Etamines réunies par leurs fi-
eets en trois faisceaux comme dans
"Hypericum œgyptiacum. (a. r.)
TRIADENUM, bot. phan. Genre
«Toposé par Rafinesque pour VHy-
Mericuni virginum^ L. Il n'a pas été
-dopté. (A, R.)
TRIADÎCA. BOT. PHAN. Genre de
aa famille des Euphorbiacées et de
»a Diœcie Diandiie, L. , établi par
>uoureiro {FLor. Cuchiiich. , 2, p. 748)
VI oQVant les caractères suivans : les
(leurs mâles sont disposées en un
hhaton filiforme, long , offrant une
férié de tubercules multiflores (brac-
':écs tuberculeuses à la base , selon
TRI 54&
A. De Jussieu), Chacune des fleurs
a un périanihc unique , irifide , petit
et campanule; deux étamines à Ulels
plans, très-courts, à anthères bilo-
bées. Les fleurs femelles , portées sur
des pieds difïerens , ont l'inflores-
cence et le périanthe des fleurs mâles;
leur ovaire est supère, presque rond,
portant un style épais, court, sur-
monté de trois stigmates oblongs ,
dressés. Le fruit est une baie sèche,
presque arrondie, triloculaire, et
monosperme. Ce genre , encore trop
peu connu , se compose de deux
grands Arbres ( Triadica cochinchi-
jiensis et sine/isis) à feuilles très-en-
tières , obtuses ou acuminées. Ils
croissent dans la Cochinchine , et en
Chine près de Canton, (g..n.)
TRI^NA. BOT. phan. Genre de la
famille des Graminées , établi par
Kunth ( Now. Gen. et spec. Fiant,
œquin. 1 I, p. 179, tab. 61) qui l'a
ainsi caractérisé : épillets bitloresj
l'une de fleurs hermaphrodite, l'au-
tre neutre munie de trois arêtes;
lépicène à deux valves , L'inférieure
munie à la base d'une arête qui ad-
hère à la valve jusqu'au milieu ;
glume à deux valves, acuminées, mu-
tiques ; trois étamines; deux styles
surmontés de stigmates plumeux ;
caryopse libre, renfermée dans la
valve supérieure de la glume. Ce
genre ne se compose que d'une seule
espèce, T. 7ucemosa , qui croît dans
les lieux cultivés du Mexique , en-
tre Guanaxuato et Villalpando. Son
chaume est rameux , garni de feuilles
linéaires-planés. Ses fleurs sont en
épis terminaux , solitaires , à épillets
alternes, pédicellés, écartés et dis-
tiques. (G..N.)
TRŒNOPHORUS. int. r. TniÉ-
NOPHORE.
TRIANDRIE. bot. phan. Troi-
sième classe du système sexuel de
Linné. V. Système. (a. b.)
* TRIAINGIS. BOT. PHAN. Nom
donné par Du Petit-Thouars à son
Angrœcuni triquetnini ( Orchidées
des îles australes d'Afrique, t. 4o).
frr..N.)-'
346
TRI
ÏUIAINGLE. REPT. opii. Espèce
du genro Couleuvre. F . ce mol. (u.)
TRUNGULAIRE. iiiîFr. oph. Es-
pèce du genre Couleuvre. F. ce mot.
(«•)
TRIANGULAIRES. Trigoaa.
cuusT. Section de la famille des Bia-
chyurcs, ordre des Décapodes, ainsi
nommée de ce que le lest de ces Crus-
tacés est généralement triangulaire
ou presque ovoïile et rétréci en pointe
ou en manière de bec par devant; il
est très-inégal ou raboteux ; les yeux
sont latéraux; l'épistome est presque
carré et presque isométrique; les
pieds sont souvent larges et grêles:
dans beaucoup de mâles , les serres
sont plus grandes que celles des fe-
melles. On a désigné collectivement
plusieurs de ces Animaux sous la dé-
nomination d'Araignée de mer. On
n'en connaît encore en état fossile
que deux espèces.
Cette section ou cette tribu est com-
posée d'un assez grand nombre de
genres institués pour la plupart par
le docteur Leach , mais souvent fon-
dés sur des caractères très -minu-
tieux. Dans les uns , fous les pieds ,
à commencer aux seconds ou ceux
qui viennent après les serres, sont
semblables, et leur grandeur dimi-
nue progressivement. Ici la queue ou
le postabdomen des deux sexes, ou
des femelles au moins , est divisée en
sept tablettes. Viendront en tête les
genres dont les serres sont grandes
dans les deux sexes.
Genres : Parthenope , Lambrus,
EURYNOME , MiTHRAX , AcANTIIO-
NYX.
Ceux ensuite oii les serres , de
grandeur moyenne dans les deux
sexes, sont courtes ou même petites
dans les femelles.
Genres : Pjse , Naxie , Lissa , Cho-
RINE , PÉRicÈKE { Arnatkia , Roux ),
Maïa , MiciPPE , Stenocionops ,
GaMPOSCIE , HaLTME , HyAS , LlBI-
NXE, Doclée, Egérie.
Ici la queue offre au plus six ta-
blettes.
TRI
Genres : Leptope , Hyménosome
ÏNACnus, EuiiypoDE, Achée, Sté-
NonHYNQUE , LePTOPODIE.
Ceux de notre seconde division gé
nérale ont les pieds postérieurs au-
trement conformés que les précc-
dens.
Genres : Pactole et Lituode.
(LAT
TREANTHÊME. Trianlhema. bot
PiiAN. Genre de la famille des Por-
luhcées et de la Décandrie Digy-
nie , L. , établi par Sauvages , dan-
sa Méthode des Feuilles, adopté pa
Linné, et oftrant les caractères sui
vans : calice à cinq sépales persis
tans , réunis par la base , légèrcmeni
colorés à l'intérieur, mucronés au
dessous de leur sommet ; point dJ
corolle; cinq ou dix étamines, rare-
ment en plus grand nombre, insé-
rées à la base du calice et libres
à anthères réniformes; ovaire os'oï
de , si'.rmonlé de un , deux , rare-
ment trois styles ou stigmates fili-
formes ; capsule s'ouvrant transver-
salement un peu au-dessous de so
milieu , la valve supérieure formant ti
les parois d'une loge qui ne renferme «
qu'une seule graine; l'autre loge, ii
formée par la valve inférieure, ren-
ferme une seule graine ou du moins ^
un petit nombre de graines. Les gen- jj
res Zaleya de Burmann , Rocama et j,,
Papularia de Forskahl, ont été réu-
nis au Tiiantheina. Celui-ci a été di-
visé par De Candolle en deux sec-
tions nommées Za'eya et Rocama. j
La première est caractérisée par ses '
étamines au nombre de dix ou da- }^
vantage. Elle renferme cinq espèces ^_
qui croissent les unes dans l'Inde-
Orienwle , les autres au cap de
Bonne-Espérance, et parmi lesquel-
les nous citerons comme type le
Trianlhema decandra, L. — L'autre
section se distingue par des étamin
au nombre de cinq, et se compose de
trois espèces, dont deux [T. pentan-^
dra , L. , et T. cristallina , Vahl)
croissent en Arabie et la troisième
(r. monogynUy L. ) se trouve dans
les Antilles et au Mexique. Les
TRI
ianthêmes sont des herbes plus
a moins charnues , quelquefois
in peu ligneuses à la base. Leurs
ailles sont très- entières , pëtio-
tx'S; leurs fleurs sont sessiles et
xillaircs.
(G..N.)
TRLIS. BOT. PHAN. ( Dioscoriilc. )
«vu. d'Epimeciii/m. (Césalpin. ) Syn.
\ jinemone hepatica. (a. n.)
TRL\THERA. BOT. PHAN. Desvaux
L't Palisot-Beauvois ( Agrostogr. , p.
^9 , tab. g , fig. 4 ) ont établi sous ce
laom un genre de la famille des Gra-
Ifniuécs , auquel ils ont imposé les
caractères suivans : axe en épi sim-
»i)le; locustes fertiles; g[umes( valves
lie la lépicène ) aiguës, plus courtes
Ilueles petiles fleurs. Fleurs fertiles,
composées d'une glume inférieure di-
r/isée au sommet en trois soies très-
wetites presque égales, et d'une glu-
nne inférieure entière. Fleurs avor-
tées , composées seulement d'un ru-
lliment de glume, terminé par trois
icoies très-longues presque égales. Le
rreste de l'organisation florale n'est
»as connu. Ce genre, encore fort dou-
teux , ne renfei me qu'une seule es-
wèce nommée par Desvaux Triathera
ï'uncea. ■ (g..n.)
TRIBLEMMA. bot. phan. Genom
Il été donné, selon Martius , à un
j^enre de la famille des Mélasto-
macées , établi par R. Brown ; mais
De Candolle n'ayant pu le retrouver
llans aucun des ouvrages publiés par
5ce savant , lui a substitué celui de
Wertolonia qui avait été faussement
iUppliqué à plusieurs genres antérieu-
rement établis sous d'autres déno-
minations. K. Bertolonia au Sup-
)Dléraent. (g..n.)
TRIBLIDIUM. bot. cbypt. {Cham-
ingnons.) Ce genre établi par Reben-
itisch a été considéré par B'ries comme
«me simple section de son genre Cœ-
toangiii/fiy tandis que Persoon et d'an-
r.res auteurs l'ont admis. 11 appartient
Il la tiibu (les Pézizoidées et diffère
Wes vrais Cœnangium par son récep-
•acle qui s'ouvre par plusieurs fentes
vayonnantcs j ce caractère le rappro-
TRI 347
che des Phacidium et de la famille
des Hypoxylées j le fond de ce récep- .
tacle est occupé par une membrane
fructifère , lisse , formée de ihèques
droites , persistantes. Les espèces au
nombre de quatre ou cinq croissent
sur les rameaux des arbres; elles sont
petiles et noires. (ad. b.)
TRIBOLIE. Triholium.r^s.Ç, enre
de Coléoptères hétéromères , établi
par Mac-Leay dans le premier fasci-
cule de son ouvrage intitulé Jnnu-
losa jauanica , ayant pour type le Co-
Lydium castaneum d'Herbst et le Tro-
gosila feniiginea de Fabricius. Il pa-
raît se rapprochci- de celui de Phalé-
rie, famille des ïaxicornes , et en
différer par ses antennes presque
grenues et terminées en une massue
perfoliée, de trois articles. Le corps
est presque linéaire, dépi'imé, avec \
le corselet en carré transversal et un'
peu rebordé. (lat.)
TRIBRACHIA. bot. phan. Genre
de la famille des Orchidées , tribu
des Malaxidées , établi par Lindley
{Bot. Regist. , n. gGB) qui l'a ainsi
caractérisé : masses poUiniques au
nombre de deux , sillonnées posté-
rieurement, dépourvues de caudi-
cule et de glande ; anthère terminale,
operculaire, caduque, senii-bilocu-
laire , membraneuse ; gynostême
muni au sommet de deux appendi-
ces cirrhiformes ; labelle entier, on-
guiculé avec la base prolongée du
gynostême; sépales étalés; les laté-
raux extérieurs soudés avec la base
du gynostême; les intérieurs très-
petits. Le type de ce genre ( Tribra-
chia pendula) est une petite Plante
originaire de Sierra -Léone en Afri-
que ; les autres espèces croissent
dans l'Asie tempérée. Ce sont des
Plantes herbacées, parasites, acaules,
bulbeuses , à feuilles naissant des
bulbes, et à hampes radicales por-
tant de petites fleurs. (g..n.)
TRIBULUS. MOLi.. Genre fait par
Klein [Tent. Meth. Ostrac. , p. i8)
pour quelques Coquilles hérissées de
tubercules pointus, appartenant aux
Ricinules et aux Pourpres. (d..h.)
348 TRI
TRIlîllLUS-KOSTRATUS. mulj..
KJein [Tent. Oslrac. , p. 65 J a formé
ce genre pour quelques-uns des Ro-
chers de Linné. Il ne peut êlre con-
servé, n'étant fondé sur aucuns bons
caractères. F^. Rocheh. (d..h.)
TRIBULUS. BOT. i^iAN. Herse.
ÏRICA. BOT. CRYPT. ( Acharius. )
V. Gyrome.
TRICARIUM. BOT. PHAN. Le
genre établi par Loureiro [Flor. Co-
chinch. , 2 , p. 68i ) a été signalé par
Adrien De Jussieu comme ayant
beaucoup d'af&nités avec le genre
Cicca de la famille des Euphorbia-
cées, et ne pouvant en être distingué
que par le nombre des loges. D'un
autre côté , Willdenow , éditeur de
l"^ouvrage de Loureiro, considère le
Tricarium comme exessiveraent voisin
àeVArgylhamniaàonl 'iX ne dijBfère,
dit-il , que par le fruit. Le Tricarium
Cochinchinense est un petit Arbre
des forêts delà Cochinchine, à ra-
meaux ascendans, garnis de feuilles
alternes , très-entières et glabres. Les
fleurs sont monoïques, disposées en
grappes; elles ont un calice à quatre
folioles , muni de quatre glandes ;
quatre étamines ; un stigmate laci-
nié; un fruit drupacé à trois coques
et à trois graines. (g..n.)
TRICENTRUM.BOT. phan. Genre
de la famille des Mélastomacées, tribu
des Rhexiées, établi par De Candoîle
{Prodr. Sysl. Veget. , o , p. laS ) qui
l'a ainsi caractérisé : calice dont le
tube est ovoïde , surmonté de quatre
lobes étroits , pointus et le plus sou-
vent terminés par trois soies; corolle
à quatre pétales ovales ou oblongs ;
huit étammes semblables entre elles ,
à filets glabres , à anthères linéaires ,
terminées en bec, munies d'un con-
neclif qui , à son articulation , se pro-
longe en trois éperons, deux en avant
et un en ari'ière ; ovaire libre , non
soyeux au sommet; style filiforme ;
capsule ovoïde , quadriloculaire ;
graines en limaçon. Ce genre a été
londé sur une Plante rapportée du
Brésil par le prince de Neuwicd , et
TRI
conservée dans l'Herbier de Kunth.
De CandoUe y réunit avec doute le
Rhexia leptopkylLa de Bonplaud
( Rhex. , tab. 24 ), qui lui ressemble
par la fleur et le fruit, mais qui a un
port très-différent. Ces Arbustes ont
des fleurs loses solitaires assez sem-
blables à celles des vrais R/iexia.
[a. .s.)
TRICERA. BOT. PU AN. Schrcber
et Sw^arlz ont donné ce nom à un
genre d'Euphorbiacces qui avait d'a-
bord reçu de Vahl celui de Crantzia.
Il a pour caractères principaux : des
fleurs monoïques; un calice à quatre
ou cinq divisions profondes; quatre
étamines insérées sous un pistil avor-
té , à filets longs , saillans , à anthè-
res introrses , arquées; trois styles
épais, bipartis, peisistans; capsule
déhiscente par trois fentes , intérieu-
rement à trois coques tricornes qui
renfei'ment chacune deux graines
luisantes et noires. A. De Jussieu a
proposé de réunir ce genre au Buxus
dont il ne diffère que par la forme de
ses feuilles qui ne se séparent pas en
deux lames, et par la disposition de
ses fleurs qui sont en grappes. La
fleur femelle est unique , solitaire et
terminale ; à la base sont les fleurs
mâles, nombreuses et pédonculées.
On connaît trois espèces de Tricera y
toutes de l'Amérique équinoxiale. *
(G..N.)
TRICERAIA. BOT. phan. ( R ce-
rner et Schultes. ) Synonyraé de La-
cepedea de Kunth. (g..n.) 1
TRICEROS. BOT. phan. Genre de
la Pentandrie Trigynie , L, , établi
par Loureiro [Flor. Cochiiich. , pag.
2 3o) qui l'a ainsi caractérisé : calice
infère , persistant , à cinq folioles ai-
guës , étalées ; corolle à cinq pétales
oblongs, étalés, plus longs que le
calice ; cinq étamines à peu près de
la longueur de la corolle ; ovaire
presque arrondi, portant trois styles
courts , écartés à la base, et trois stig-
mates simples ; baie coriace , supère ,
f)ortant au sommet trois cornes, tri-
oculaire , renfermant deux graines
presque arrondies , î^cuminées. Le
TRi
I l'/ice/vs Cochinchinensis est un pellt
rameaux élalés , à teuilles
( lipinnees , avec une impaire , et à
I leurs blanches disposées en grappes
j errainales. Cet Ai-bre croît dans les
riontagues de la Cocliiuchine. Spren-
Kel [Syst. Veget. , i , p. 94? ) a réuni
»ans motif plausible, aux Triceros ,
me Plante d'Amérique dont Kuuth
fait son genre Lacepedea. Willde-
iJOw , dans son herbier, avait nommé
JTrice/aia ce dernier genre , et ce
aom a été adopté par Rocmer et
Mchidtes. (g..n.)
TRICH^TA. BOT. PHAN. Genic
le la famille des Graminées , établi
)jar Palisot - Beauvois (Agrostogr,,
)). 86, lab. 17, fig. 8) qui l'a ainsi
caractérisé : axe en épi simple ; lo-
custes rapprochées ; valves de la lé-
isicène ( glumes de PalisoL- Beauvois )
..iguës , hispides sur le dos , de même
[[ue les paillettes inférieures , retifer-
miantdeuxou trois Heurs; valve infé-
lieure de la glume divisée au sommet
m deux dents ou soies entre lesquel-
ees est une autre soie plus grande ,
Mexueuse et réiléchie; valve supé-
ieure bifide-denlée ; écailles hypo-
jynes , lancéolées, entières, glabres;
ttyle biparti ; stigmate plumeux. Ce
{enre est fondé sur le Broinus ovatus
Ue Cavanilles , Plante de PEurope
nncridionale , et qui n'a que des rap-
><)orts éloignés avec les Bromus. Cette
"lante serait mieux placée parmi les
Writiciim , si ce n'était son port et les
iliflerences qu'oflfre sa structure flo-
• ale, particulièrement les poils pi-
|(uans dont ses glumes sont laérissées
linsi que la forme de la soie , flexueu-
• es et constamment horizontales.
(G..N.)
ÏRICH^iNDRUM. bot. piian^Lcs
■spèces à'Elychrjsum qui offrent
lieux soies à la base de chaque an-
hère , ont été sépai écs par Necker cri
un genre particulier sous le nom de
IVrichandrum , qui n'a pas été adopté.
(O..N.)
* TRICHAiNTHERA. uot. phan.
-le Ruellia giganlea de liumboldt cl
^ioupland {Pt. œquin. , a, pa^. yT) ,
TRI 349
tab. 102 ) doit former un genre nou-
veau, sous le nom de Tiichanthera ,
qui , selon Kunth , est caractérisé
par ses étamines saillantes, ses an-
thères velues , et les logos do sa cap-
sule dispermes.
TRICHARIA. DOT. ckypt. ( Li-
chens. ) Ce genre , placé parmi lès in-
cerlœ aedis de notre méthode , est
caractérisé de la manière suivante :
thalle membraneux , lisse , plan ,
presque arrondi , ayant l'aspect d'une
pellicule mince. L'apolhécie est d'a-
bord verruciforme ; les verrues, re-
marquables par un osliole proémi-
nent, sont éparses sur leur support.
Elles émettent avec le temps un fila-
ment allongé, solide et roide , atté-
nué vers son extrémité, épaissi vers
la base et de couleur- noirâtre. Le
Tricharia est un Lichen épiphylic
qui se trouve fréquemment à la sur-
face supérieure des feuilles d'un
grand nombre d'Arbres de Cayenne
et de Saint-Domingue. Il forme des
taches ovales , irrégulières , d'un as-
pect grisâtre ; ces taches ou plutôt ces
thalles ont l'apparence d'une pelli-
cule déliée qui n'adhère pas forte-
ment à la feuille. Vue au microscope,
celle pellicule est légèrement trans-
lucide, percée d'un grand nombre de
pores cellulaires; elle Cot illimitée.
La base verruciforme de l'apothécie
le fait ressembler à un bulbe qui
supporterait une hampe. Deux espè-
ces composent ce genre: l'une est le
Tricharia melaiiolhrix ; l'autre, le
Tricharia leucoihrix ; toutes deux sont
figurées tab. 3 , fig. i8 de notre IMé-
thoiie. Meyer veut que ce genre soit
placé parmi les Champignons. Il, y
a cejDendant un thalle; en le plaçant
à la fin de notre Méthode , nous avons
annoncé qu'il demandait à être mieux
connu. (a. r.)
TRICHE, ois. Syu. vulgaire de la
Draine. V. MERiiE. (rjR..z.)
TRICHECllUS. MAM. Nom h. lin
du genre Morse, y. ce mot.
(IS. O. ST. -H.)
TRIC111i:L0STYL1S. i:ot. viiAN.
I
p
5?)0
TRI
Genre de la fiimille des Cypërace'es ,
proposé par Tlieni. Lesliboudois pour
les espèces de Fimhristylis qui ont
trois stigmates et les fruits triangu-
laires, (a. n.)
TRICHERA. BOT. phan. Le pro-
fesseur Scliradcr avait proposé de di-
viser eu plusieurs genres les Sca-
bieuses. L'un de ces genres, ayant
pour type la Scabiosa arwensis , avait
reçu le nom de Trichera. F'. Sca.-
BIEUSE. (a. r.)
TRICHIE. Trichius. iN.s. Genre de
Coléoptères , famille des Lamellicor-
nes, tribu des Scarabéides, division
de.'i Mélilopliiles , distingué des autres
genres composant cette division par
les caractères suivans : pièce axillaire
de la médi-poitrine non avancée en-
tre les extrémités latérales et posté-
rieures du corselet et l'angle exté-
rieur de la base des élytres ; mé-
sostertfum non saillant antérieure-
ment. Corselet presque orbiculaire ,
tronqué en devant. Longueur des
pieds antérieurs identique dans les
deux sexes. Menton aussi long ou
plus long que large , échancré seu-
lement au milieu du bord supérieur ;
mâch(tires découvertes.
Les Mélitophiles se partagent na-
turellement en deux sections, dont
les caractères les plus saillans sont
foniiës sur l'aplatissement ou l'élé-
vation de la pièce axillaire de la mé-
di-poitrine et sur le mésosternum
dont l'extrémité antérieure n'est
point prolongée dans les uns et s'a-
vance dans les autres en manière de
corne obtuse ou pointue. Il nous a
paru encore que dans tous les Méli-
tophiles de la première section , ou
ceux dont la pièce axillaire est
aplatie et ne'paraîl pas en dessus, et
dont le mésosternum n'est point sail-
lant, l'insertion des pnlpes labiaux
est plus latérale, de sorte que la ca-
vité de laquelle ils naissent est tout-
à-fait marginale ou en partie inté-
rieure. Les Trichies appartiennent à
cette section et se distinguent des
Plalygénies , des Crématoscheiles et
des Incas , par le menton proporlion-
TRI
nellemenl plus allongé , et laissan
découvert la base des mâchoires,
genre Goliath , restreint aux espi
africaines, et quelques Cétoines à o
selet arrondi latéralement et dont
formera de nouveaux genres, ouv
ront la seconde section : lechapcr
et les derniers anneaux de l'abdom
diffèrent un peu dans les deux sex
f. l'Encyclop. méthod. , et la Fau
des Insectes de Laponie.
Sous le rapport des habitudes , 1
Trichies se lapprochent beauco
des Cétoines, et vivent aussi génér
lement sur les fleurs. Quelques esp
ces, telles que V Hemipiems et de
ou trois autres de l'Amérique septe
tricnale, se tiennent constamment
terre , et la tarière toujours saillantà
qui termine l'abdomen des femellel
annonce qu'elles doivent enfoncé
filus profondément leurs œufs daij
es lieux oii elles les déposent , ou lé
placer dans d'autres substances, ]
bois, à ce que nous présumons. L^
larves des autres vivent soit dans 1
tan ou le bois pourri , soit dans 1
terreau , et y subissent leurs méta
moiphoses.
Dans notre Gêner. Crust. et Insec
nous avions déjà partagé ce genre e
deux coupes principales , fondées su
l'absence ou la présence de la tU
rière dont nous avons parlé plu
haut. La première avait été subdiv
sée d'après les longueurs respectiv
des pâtes et quelques autres cara
tères. Lepelletier et Serville (artic
Trie/lie de l'Encyclop. méthod. ) on
augmenté le nombre de ces coupes
présenté quelques nouvelles considfi''
rations très-propres à faciliter l'étud i
des espèces.
Celles dont les femelles sont d
pourvues de taiière saillante pou
raient , selon eux, former quatre ge
res : là , les mandibules sont entiè
rement cornées , et tel est le principe
caractère du genre Osmoderma qui
pour type le Trie/dus Ereinila de Fa
bricius. Gyllenhal avait distingu
spéciiiquement le mâle; Zettersle
avait déjà relevé celle erreur dans
Faune des Insectes de Laponie, ou'
II
vl
\
TRI
l ige que Lepeiletier et Serville ue
imaissaioul pas alors.
Ici les niaïuUbules sont membra-
iises; lesTriclùes, dont le menton
tiu et dont les jambes extérieures
it Iridenlées exlérieu retient , elc. ,
iiposent le second genre, celui
Ji,'e/iias , auquel ils rapportent le
Trie/dus liinbatus de Schœnherr. Par-
iai les espèces qui ont le menton
xelu , les jambes antérieures biden-
tées au côté externe, les unes ont les
»arses postérieurs aussi longs ou
vuère plus longs que leurs jambes;
!î dernier arlicle des palpes un peu
iilaté extérieurement, et un enfonce-
Ment postérieur sur le pygidion , très-
irononcé surtout dans les femelles,
roes Trichius nubilis et octo-punctatus
ee Fabricius sont dans ce cas , et
wrment le genre Gnorimus. Les Tri-
Hiies de la même subdivision où l'a-
lus n'offre point un tel enfoncement,
oont les tarses postérieurs sontbeau-
Doup plus longs que les jambes, et
lui ont le dernier article des palpes
Iflindrique , composent seuls le genre
Vric/iius. Nous citerons plus parli-
lulièrement le Trichius fasciaius de
aabricius, dont le corps est noir, cou-
eert d'un duvet jaune, avec le cha-
eeron échancréj les élylres traver-
i'î'es par deux bandes jaunes , souvent
éiunies du côté de la suture; à l'ex-
vcmité de chaque élytre est une élé-
ntion arrondie en l'orme de tuber-
jile. Eu rendant compte de ce Ira-
aiil et de celui de Kirby sur le même
e^nre de Trie/dus de Fabricius (Bul-
;:lin des Scienc. nat. , 1829, n. y),
t ejean reproche aux deux entomolo-
i.stes français précités d'avoir, ainsi
lue l'avaient déjà fait d'autres natu-
iilistcs, confondu avec cette espèce
leux autres qu'il dit être bien dis-
inctes , savoir: \e ga//icus et Vcbdo-
■•.inalis de son Catalogue. Mais, d'a-
rrèsla naluredes c.Traclèresqu'illeur
iîsigne , le nombre des variétés citées
'Hr Gyllenhal cl Zetlcrstedl , et l'in-
ueace du climat et du sol sur cer-
• lines espèces , nous sommes portés
rejeter ces distinctions spéciliques.
<'oùs les individus du genre Trie/dus
TRI 35.
gallicus de ce savant , que nous avons
observés, ont constamment sur l'ex-
trémité postérieure de l'abdomen
deux grandes taches jaunes très-rap-
prochées intérieiuemenl ou réunies.
i;iles n'existent point, ou sont plus
petites et d'une teinte beaucoup plùs
pâle ou blanchâtre dans le Trichius
fasciatus. Cette différence et celle de
la taille doivent, selon nous, être
attribuées à la diversité des tempé-
ratures des localités propres à ces In-
sectes.
Les Trichies, dont les femelles sont
munies d'une tarière toujours sail-
lante, composent le ^cuva f^aigus de
Scriba , ou celui à! Acanthurus de
Kirby. Dans sa description de quel-
ques nouveaux genres et espèces de
Coléoptères pétalocères , insérée dans
le Zool. Journ. , ï). 10 , avril , sep-
tembie,,i827, ce dernier naturaliste
avait formé avec le Trichius Umbalus
un autre genre, celui de CampuLi-
pus , le même que celui à'Jgenius de
Lepeiletier et Serville. Il partage le
genre Trichie, ainsi restreint, en
sept sous-genres : ses Aleurosdci ré-
pondent aux Gnorimes des derniers,
et ses Gymnodi à leur yenre Osmo-
derme. Les autres sous-genres sont
des divisions du genre auquel ils ont
conservé la dénomination de Trichie.
TRICHIE. Trichia. bot. crypt.
{Lycoperdacées.) Ha lier a le premier
donné ce nosn à un genre de petits
Champignons croissant sur les bois
morts , présentant un péridium or-
dinairement pédicellé et qui en se dé-
truisant se transforme en ime toufi'e
de jfilamens entrecroisés; c'est ce
même groupe que BuUiard a nommé
Sphœrocarpus et que De Caudolle a
conservé presque entier sous le nom
de Trichia: les mycologistes snoder-
nes l'ont subdivisé à l'infini , et tout
ce groupe aurait besoin d'une révi-
sion pour établir des coupes inlernié-
diaires entre celles des auteurs mo-
dernes cl le groupe trop étendu d'Hal-
1er et de Ruîliard. Le genre Trichia^
tel qu'il est limité maintenant, peut
être caractérisé ainsi : péridium glo-
352 TRI
buleux ou irregulier , simple , incin-
braneuT , se rompant vers son som-
mei ; (ilamcns insérés vers le fond du
péridium , repliés et s'étendant au
dehors avec ëlasticilc après sa rup-
ture ; sporules éparses à leur surface,
ijon agglomérées. Toutes ces petites
Plantes croissent sur les bois morts;
leur péridium est ordinairement pé-
dicelîé. (ad. li.)
TRiCHILIE. TriclùUa. bot. phan.
Genre de la famille des Méliacées.
Dans un temps oli cette famille comp-
tait peu d'espèces , on en avait rap-
porté une assez grande partie à ce
genre. Déjà plusieurs en ont été sé-
parées avec raison; une élude plus
exacte nous engage à proposer en-
core quelques nouvelles distinctions
et à ne conserver parmi les Tricliilla
que celles auxquelles peuvent s'ap-
pliquer les caractères génériques sui-
vans : calice court , à quatre ou cinq
dents plus ou moins profondes; au-
tant de pétales libres ; des filets en
nombre double , larges , bidenlés à
leur sommet qui porte une anthère
dressée, soudées entre elles ^lus ou
moins haut eu un tube ; style simple;
stigmate en tête souvent marqué de
deux ou trois lobes ; ovaire porté sur
un disque qui tapisse tantôt une par-
tie de sa surface , tantôt la base du
tube , à trois ou plus rarement deux
loges biovulécs. Capsule à deux ou
plus souvent trois valves qui portent
les cloisons sur leur milieu , à deux
ou trois loges dans chacune desquel-
les sont une ou deux graines couver-
tes en partie et en totalité par un
arille charnu ; pas de périsperme ;
embryon à cotylédons épais et colla-
téraux, à radicule à peine saillante,
très-courte et supère. Le genre Tri-
chilia ainsi circonscrit contient en-
core dix-sept espèces qu'on peut grou-
per naturellement en deux sections :
l'une qui pré.sente le nombre cinq
dans les parties de sa fleur et des ovu-
les collatéraux dans chaque loge ;
l'autre , à laquelle le Poriesia de Ca-
vanilles sert de type et qui devrait
reprendre ce nom si elle était distin-
TRI
guée génériquemeat , dans laquel
on remarque le nombre quatre , d
ovules superposés et constamme
des anthères velues. Toutes ces e
pèces sont originaires de l'Amériq
équaloriale, à l'exception de deu
qu'on a recueillies au Sénégal. L'un
de ces dernières croît aussi dans l
montagnes de l'Arabie, et c'est VEl
caj'a de Forskahl. Nous avons propos
de faire du Trich'dia inoschala d
Swariz, ou bois de Musc de la Jamaï
que, un genre particulier que nou
nommons Moschoxylum et qui se dis
lingue du précédent par ses pétale
ordinairement soudés en une corolh
monopétale, mais surtout par la forra»
du tube des élamines. Ce tube en eflFe
est complet et présente sur son ou-
verture huit ou dix dents subulëe:
qui alternent avec autant d'étamines
Neuf espèces, la plupart nouvelles
se rattachent à ce genre : elles habi
tent également l'Amérique équato-
riale.
La Trichilie glanduleuse , Tri-
chilia glandulosa, originaire de k
Nouvelle-Hollande, nous a aussi pré-
senté une organisation différente d{
celle du genre auquelon le rapportait
el nous en avons fait un nouveau soui
le nom de Sjnoum, ainsi cai'aclérisé
calice quadriparli ; quatre pétales li-
bres ; huit filets soudés en un tube
court qui porte en dedans huit an-
thères dépassant à peine son rebord
entier; style court; stigmate discoïde.
Fruit capsulaire à trois loges ; dan
chacune d'elles du sommet de l'augl
interne pend une lame charnue qu
porte aduées sur ses côtés et sa fao
interne deux graines : l'organisatio
de celles-ci paraît la même que dan
les Tric/iilia , et la lame charnue qu
avec la forme du tube dislingue bie
ce genre est sans doute la réunion d
deux arilles. Il y a enfin d'autres es-
pèces qui présentent autour de leur
ovaire uù second tube plus court
que celui des étamiues et qui doivent
également être séparées pour rentrer
dans d'autres genres : tels sont les.
T. alliacea et spcctabilis de Forslei
Toutes ces Plantes au reste sont des
I
I
TRI
35;
lees; chaque pinnule est traversée
par des nervures pinnees , à ner-
vu es bifurquées, portant vers leur
milieu un groupe de capsules ar-
rondies , recouvertes par un tceu-
meiit lorind de poils cntreh '
TRI
Vibres ou des Arbrisseaux à feuilles
iinées, à folioles alternes ou dispo-
•s par paires. (A. D. ï.)
TRICHI LIÉES. Trichiliœ. bot.
'ii.vN. Seconde tribu de la famille des
\ liacées qui renferme les genres
nchilia , Ekebergia , Guarea et
/c/fi/a. MiÉiiiACÉES. (a.r.j
TRICHINIUM. BOT. PHAN. Genre
de la famille des Amarauthacées cl
de la Pentandrie Monog^nie, L. ,
itabli par R. Browu {P/vdr. FL
iSop.-HolL , p. 4i4) qui l'a ainsi ca-
aaclérisé : périanthe divisé profondé-
aoenten cinqsegmens linéaires ; cinq
Itainines cohérentes par la base, dé-
pourvues de dentelures , à anthères
hiloculaires ; style indivis , surmonté
un stigmate capité ; ulricule d'une
eeule valve, monosperme, renfermé
aans la base connivente du périanthe néralogisles ; ils le donnaient aux Mi-
cont les segmens sont étalés et plu- néraux fibreux, tels qu'une variété
un
I aces qui
s ouvre par un côté cl persiste sur
Ja Plante. Le Trichipteris excelsa
est une Fougère très-grande , peut-
être arborescente, qui croît au Brésil
près de Rio-Janeiro , et à l'île Sainte-
Catherine. Elle est figurée dans l'At-
las du Voyage de la Coquille, sous
le nom de Polypodium Tœnilis.
TRICHITE. Trichites. coNCH. De-
france est le premier qui ait rappelé
ce nom depuis long- temps oublié
pour l'appliquer à un genre de Co-
quilles singulières. Ce nom avait d'a-
bord été employé par les anciens mi-
d'Al un, un sulfate de Chaux fibreux
etc. Par suite de la ressemblance dé
contexture, le nom fut bientôt donné
aux Coquilles qui la présentaient, et
ce furent Guettard et Bertrand qui
les premiers l'employèrent de la sorte.
Ces auteuis ne mettaient aucune dis-
. luisantes. Les poils qui recouvrent liuction entre les Coquilles qu'ils nom-
périanlhe sont d'abord appliqués , mèrent Trichites; dès qu'elles étaient
formées de fibres, elles entraient dans
lieux. Ce genre se compose de six es-
èèces qui croissent à la Nouvelle-
ifollande. Ce sont des Herbes à ra-
imes ordinairement vivaces, à feuil-
ss alternes , à fleurs terminales ,
lisposées en tête ou en épis, accom-
ngnées de trois bractées scarieuses
UJIS
étalés.
(G..N.)
TRICHIOSOME. Trichiosoma.
.■•'S. Genre de l'ordie des Hyménop-
ires , famille des Porte-Scies , tribu
;.?s Tenlhrédines , établi par le doc-
lur Leach [ZooL Miscell., 5), mais
ni ne nous paraît pas suffisamment
.-stinct de celui de Cimbex. (liAT.J
'* TRICHIPTERIS. rot. crtpt.
le genre. La découverte que l'on a
faite de plusieurs genres à coquilles
fibreuses n'a plus permis de ranger
dans un même cadre toutes celles qui
présentent ce caractère; dès-lors il a
fallu restreindre le genre Tiichite à
certaines Coquilles fibreuses, et il pa-
raît que Delrnnce y rassemble celles
que De Saussure indiquait assez va-
oi/gères.) Presle , dans son ouvrage guement sous le nom de Piunigène,
ititulé Deliciœ pragcnses , a établi
MUS ce nom un genre qui ne coni-
'rend jusqu'à présent qu'une seule
pèce , le Polypodium Tœnitis ,
julf. , Fougère du Brésil qui diflère
i.us des autres Polypodes par son
pect et la structure de sa fronde
le par des caractères bien essentiels
I ns la fructification; les fiondes
et de plus une giande coquille de
rOolite ferrugineuse qui paraît en
différer sous quelques rapports. La
coquille fie De Saussiue est libre, al-
longée, étroite, équivalvc , parfaite-
ment close, chargée de grosses côtes
longitudinales irrégulièrement ondu-
leuses ; celle de l'Oolitc ferrugineuse
est arrondie, inéquivalve , un peu
cnt bipinnées, à pinnules lancéo- bâillante au bord postérieur, et paraît
KS , linéaires, pétiolces et articu- avoir été adhérente par sa valve plate
93
TOMÉ xvt.
304 TIU
qui est la plus petite. Nous présu-
mons que celle coquille a été ndlic-
lonte par quelques indices que nous
trouvons sur la valve que nous pos-
sédons , la seule entière connue. 11
existe sur ces Coquilles beaucoup
d'incertitudes ; comme on ne con-
naît pas la charnière de la l'inni-
gène de De Saussure, on ne peut
encore établir leurs rapports et ad-
mettre des genres qu'il faudra pro-
bablement changer. (D..II.)
TRlCilITE. MIN. Les anciens pa-
raissent avoir désigné par ce nom un
Sel cristallin en filamens capillaires,
comme l'Alun de plume. (a. dei..)
TRTCHLTS. kot. phan. (Haller. )
Syn. de P/iarnacei/jJi Cerpiana , L.
(A.K.)
TRTCHOri. BOT. PUAN. Persoon
[Enchir. , 2 , p. 624} a donné ce nom
au genre Batschia de Thunberg ,
parce qu'il existait d'autres genres
sous celte dernière dénomination.
Le Tnc/waest encore très-peu connuj
il apparlienl à la famille des Méni-
spermacées , et offre les caractères
suiva^ns : fleurs dioïques; calice à trois
sépales; corolle à trois pétales coria-
ces, velus , rapprochés vers leur mi-
lieu , réfléchis au sommet. Les fleurs
mâles ont six élamines insérées sur
le disque , trois extérieures stériles,
alternes avec les pétales ; trois cen-
trales monadelplies et fertiles. Les
fleurs femelles offrent six étamines
stériles, à filets bimaculés au som-
met; trois carpelles drupacés , co-
riaces, oblongs, velus, renfermant
une graine plissée en deux. Les Tri-
choa racemusa et coiiferta sont des
Arbustes grimpans, à feuilles sim-
ples et alternes. Ils croissent à Mari-
quita dans l'Amérique méridionale.
(G..X.)
TRIGHOCARPUS. bot. phan.
(Schreber.) Syn. à' Jhlania, Aublet.
(A. R.)
ÏRICHOCEPHALE. Trichocepha-
lus. INT. Genre de l'ordre des Néma-
toïdes , ayant pour caractères : corps
cylindrique, élastique, capillaire
dans sa partie antérieure, renflé et
TUI
cylindrique dans sa partie postérieure
bouclie orbiculaij e ; verge du niâh
unique, renfermée dans une gaîne
L'extrémité antérieure amincie et ca-
pillaire du corps des Tricliocéphale.s
et l'extrémité opposée, subilemen
renflée, donnent aux Animaux de ce
genre un aspect qui les rend facile:
à distinguer parmi les autres IS'éma-
loïdes. On reconnaît également le:
mâles avec facilité , parce que la par-
tie renflée de leur corps est contour-
née en spirale, taudis que dans le:
femelles cette partie n'est que légère
ment arquée; dans l'un et l'autr*
sexe tout le corps est couvert <l'an-B
neaux excessivement ténus, disposi-
tion commune à tous les Nématoïdes
La bouche est une petite ouvertun
arrondie, très- difficile à voir à caus(
de la ténuité de l'extrémité an lé
rieui'e ; dans une espèce elle est en-
tourée de petits crochets dirigés ei
arrière. On ne connaît des organe
intérieurs que ce que l'op peut aper-
cevoir au travers de la peau; l'intes-
tin, très-étroit dans la portion ca^
pillaire du corps, se renfle un peu
dans la p;irtie postérieure ; les orgnncS
génitaux internes mâles ou femclie;
paraissent l'entourer. Dans la fe-
melle, l'anus et la vulve semblen
confondus dans une petite ouvertur(
qui termine le corps en arrière; dan;
le mâle, l'extrémité postérieure dt
corps présente Une petite gaîne C3-lin-
drique dans laquelle est située un»
verge unique, ordinairement plu:
longue que la gaîne. Les œufs son
gros , eu égard au volume de ces Vers
elliptiques et terminés aux deux bout
par un petit nodule arrondi, form.(
très- singidière que l'on relroiivi
néanmoins dans les espèces du genn
Trichosome. Les Tricbocéphales ha
bitent les gros intestins et particu-
lièrement le coacum de quelques
Mammifères. Une seule espèce a été
trouvée dans l'estomac d'un Reptile
le Bipède, Lacerta Jpus, L. ; elle s<
distingue en outre des autres Tricho
céphales par quelques caractères qu
nécessiteront de la placer dans ui
genre à pari.
TRI
Rudolphi a décrit dix espèces de
Trichocépliales : Ttichocephalus dis-
)ar , palœforrnis , affinis , conlortus ,
: inguiculatus , depressiusculus , cre-
uialus ^ minutus , nodosus , echinalus.
(E. D..L.)
TRICHOCÈRE. Trichocera. iNS.
"ireme de l'ordre des Diptères , f'a-
i.nille des Némocères, tribu des Tipu-
^aires , division des Terricoles , établi
Meigen , et distingué des autres
,cares de cette division par les carac-
tères suivans : dernier article des
[i jalpcs guère plus long que les pré-
;édens , non annelé ; ailes couchées
ur le corps ; antennes en forme de
coie ; les premiers articles presque
ivvalaires , les suivans plus meuus ,
Dongs et pubescens. La Tipula hie-
ualis de Dégeer, et la T. regulationis
te Fabricius , espèces que l'on trouve
oommunément sur les murs , dans
ees maisons , même en hiver, sont de
ee genre. (lat.)
TR ICHOCEROS. bot. ph an. Gen re
e la famille des Orchidées , tribu
tes Epidendres, établi par le pro-
sseur Kunth \ in Humb. et Bonpl.
^{ov. Gen., 1, p. 538) et auquel il as-
gne les caractères suivans : les six
ivisions du calice sont étalées, pres-
ue égales et régulières , le labelle est
arbu à sa base; le gynostême est
eelu et se prolonge de chaque côté en
m appendice eu forme d'antenne
Dilue; l'anthère est terminale et
pperculée; les masses de pollen sont
raples, solides, et portées sur un
'îtinaclc qui leur est commun. Ce
3nre se compose de deux espèces
airasites, ayant leur tige renflée en
ulbe à sa base et fouillée. Les fleurs
»nt disposées en épis. L'auteur de
! genre en a figuré une espèce sous
nom de Trichoceros parviJlo''us ,
i c. cit. ^ t. 76. Ces deux espèces
oissont dans les Andes de la JNou-
Pîlle-Grenade. (a.r.'
TR ICHOCERQU K. Trichocerca.
;fus. Genre établi par Lnmarck
our quelques espèces rangées par
I ullrr dans son genre Trichode.
iry rie Saint-Vincent , dans son ar-
TRI 555
ticle Microscopiques de l'Encyclopé-
die méthodique, a modifié les carac-
tères de ce genre et n'y a plus laissé
qu'une seule espèce, Tric/iocerca Po-
cillurn, Larak. , Anim. sans vert. ,
2, pag. 26, n.4: Encycl. , tub. i5,'
fig. 19 et 22. Dans cet Animal, le
corps est ovoïde, oblong , tronqué
antérieurement , oii se voit, l'ouver-
ture buccale garnie de cils ; le corps
est enveloppé dans un fourreau très-
musculeux , et se termine par une
queue articulée et composée. Ce petit
Animal vit dans l'eau des marais.
Les autres espèces de ce genre for-
ment le nouveau genre Leïodine de
Bory de Saint-Vincent. (a. r.)
TRICHOCHLOA. BOT. PHAN.
Genr' de la famille des Graminées
et de la Triandrie Digynie, L. , éta-
bli par De Gandolle (Gâtai, du Jardin
de îilontpellier, i8i3, p. i5i ), et qui
a été réuni par la plupart des auteurs
au Podosœmum de Desvaux et de
Palisot de Beauvois. Celui-ci avait le
premier indiqué la différence essen-
tielle générique d'une espèce de Po-
dosœmum de l'Amérique du Nord ,
qu'il nommait Tricliockloa purpurea.
Rœraer et Schultes ont adopté le nom
imposé par De Candolle , en réunis-
sant à ce genre les Podosœmum pu-
bliés par Kunth. Podos^muim.
TRIGHOCLADUS. lot. ^phan.
Persoon a ainsi nommé le genre
Dahlia de Thunberg, parce que ce
nom a été appliqué (mais postérieu-
rement), par Cavanilles, h un autre
genre de Hantes auquel Willdenow
et De Candolle ont donné celui de
Georgliia. Nous avons suivi la no-
menclature de CCS derniers botanis-
tes. V. Dahlia. (g..n.)
TRICHOCLINE. bot.phan. Genre
de la famille des Synanihéréts, tribu
des Mutisiées, établi par 11. Cassini
(Bull, de la Soc. l'hilom. , Janvier
1817), pour une Plante de l'Amé-
rique méridionale que Lamarck avait
rapportée au genre Duronicum. Le
genre TrichocUrie a dos rapports avec
Visotypus de Kunth , auprès duquel
23"
âr.6 ÏRI
son auteur l'a placé ; mais il eu dif-
fère par son réceplacle garni de pail-
lettes grandes plus longues que les
ovaires , tandis qu'elles sont courtes
dans ï'Isotypus. Du reste , le Tricho-
cline a l'involucrc irrégulier , les
folioles extérieures plus longues que
les intérieures ; la calalhidc radiée,
composée au centre de fleurons nom -
breux , bilabiés et hermaphrodites ,
et à la circonférence d'un rang de
demi-fleurons biligulcs et femelles.
Les anthères sont munies à la base
de deux appendices plumeux ; le style
des (leurs du centre est divisé au som-
met en deux branches stigraatiques
courtes , arrondies , non divergentes,
munies eu dehorsde poils collecteurs.
Les corolles sont un peu variables ;
celles de la circonférence ont la lan-
guette intérieure ordinairement in-
divise, mais quelquefois divisée pres-
que jusqu'à sa base en deux lanières ;
celles du centre offrent des variations
dans la profondeur des incisions qui
séparent les deux lèvres.
Le Trichocline iiicana , Gass.; Do-
ronicum iiicanum , Lamk.; Arnica in~
caiia , Pers., est une Plante herbacée,
acaule , ayant des feuilles radicales,
vertes et lisses en dessus , blanches
et cotonneuses en dessous , les unes
très-entières , linéaires , laricéolées ,
les autres atténuées en pétiole à la
base , et pinnatitides à la partie su-
périeure. La hampe est nue , coton-
neuse , et porte au sommet une belle
calalhide de fleurs d'un jaune orangé,
avec l'involucre blanc - cotonneux,
Cette Plante a été rapportée des en-
virons de Monte- Video par Gommer-
son.
TRIGHODACTYLE. Trichodac-
lyliis. cRTJST. Genre de l'ordre des
Décapodes , famille des Brachyures ,
tribu des Quadrdalères , voisin de
celui des Thelphuses, ayant un test
presque carré, le troisième article
des pieds- mâchoires extérieurs en
forme de triangle allongé et crochu
au bout , et les tarses couverts d un
duvet serré. ?lous avons élabli ce
genre sur un petit Crustace habitant
TRI
les eaux douces du Brésil , et apport»
de ce pays par feu De Lalande , na-
turaliste voyageur qui a rendu lanii
de services au Muséum d'Histoire na
turellc de Paris, par les nombreuse
collections qu'il a foi mées , soit dan
celle partie de l'Amérique, soit aifl
cap de Bonne-Espérance. (i>at.)
TRICHODE. Trichoda. infus
Grand genre d'infusoires élabli pa
MuUer, ma'is dont I.amarck et Bon
de Saint-Vincent ont successivemep
retiré plusieurs espèces qui sont de-
venues les types de genres nouveaux
Tel qu'il est aujourd'hui circonscri
par notre célèbre collaborateur, li
genre Trichode offre les caractère
suivans : un seul faisceau de poili
ou de cils vibraliles à la partie an-
térieure d'un corps glabre poslérieu
rement, et qui , en avant , ne se ter
mine par aucun bouton en raanièr<
de tête. Les espèces de ce genre son
encore extrêmement nombreuses; lei
plus remarquables sont les Trichodi
navicula, Mull. , t. 27, f, 11-12; T
cometa , MuU., t. 23, f, 4 5 ; T. Irom
ba, Mull. , t. 23, f. 17-20; 2'. fœla
MuU. , t. 25, f. 11-15. (A. R.),
TRICHODERME. Trichoderma
BOT. CRYPT. ( Lycoperdacées. ) C
genre , fondé par Persoon , a été res-
treint par Fries dans des limites plu
étroites. Il en a séparé le Trichodermt
roseum, qui forme son genre Hyphc
lia; le Trichoderma fuliginoides s
range dans \es Reliculaiia , \e Tri
ckoderma luberculaium doit forme
un autre genre distinct. Il caractéris
ainsi les vrais Trichoderma : péridiur
irrégulier , formé de filamens ra
meux , entrecroisés, disparaissant en
suite dans son milieu : sporidies trè;
petites, sèches , agglomérées. Le Tn
ckoderma viride , espèce très-cora
mune qui croît sur les branches mor
tes après les pluies , est géncralemei
considérée comme le type du genre
Quelques espèces moins bien con
nues viennent se grouper autoi
d'elle. Toutes se développent dai
les mêmes circonstances. (ad. b.i
TRTGHODES. ins. r. Clatroi
1
TRI
TRICHODËS. iNFUs. Deuxième
)rdre établi p.ir Bory de Sainl-Vin-
>laiis lu ciasbc des Microscopiques.
^ . ce mot. (a. II.)
TR1CHQUP:SMA. bot. phan.
» genre de la famille des lîorragl-
1 lées et de la Peutandrie Monogynie ,
i vait autrefois été distingué par lioer-
'haave et Médicus , sous les noms de
■aginoidcs et de Putlic/ùa. II a été
cconslitué par R. Brown {Froclr. T'I.
^Sov.-Holl. , p. 496) qui l'a ainsi
iclérisé : calice à cinq divisions
luibndes; corolle presque rotacée,
\yant la gorge nue , les divisions du
ifimbe subulées au sommet ; étamiues
laillanles, dont les fileto sont Irès-
ourts, les anthères cohérentes mu-
mies sur le dos de poils disposés en
«taux séries, terminées par des arêtes
iiubulées et tortillées^ stigmate pies-
lue simple; noix à demi enfoncées
aans les fossettes d'une colonne à
LUatre ailes , et attachées près du
jommet de celle-ci. Ce genre a été
rjrméaux dépens du Z?or<ï^ode Linné,
oont il diffère non-seulement par U
li'.ructure du fruit et des anthères ,
Mais encore par la gorge de la co-
ooWe dépourvue d'écaillés. Les espè-
ces qui le composent sont les Borago
xidica, zeylanica et africana. (G..N.3
TRfCHODlUM. BOT. phan. Genre
ee la famille des Graminées et de la
Vriandrie Digyuie , L. , établi par
i.i.-C. Richard jWic/i.T. Flor. Bur.
i lmer. , 1 , p. 42 , t. 8 ) qui l'a ainsi
laractérisé : fleurs en panicule; lépi-
eène (glume extérieure) à deux val-
ees presque égales, linéaires, lancéo-
:t;es , muliques ; glume intérieure
rnivalve , plus courte que la lépi-
tène , ovale , lancéolée , mutique et
iiabre; trois étamines ; ovaire obo-
»oïde, surmonté de deux styles di-
t«rgens et velus. Ce genre est exces-
»;vement voisin des Jgroslis dont il
I le port et la plupart des caractères,
nr il ne se distingue que par sa glume
intérieure univalve au lieu d'être bi-
lUlve. Les Trichodium laxi/lorum et
si'(eci://77Âe«5 son ides Graminées à chau-
wes dressés ou couchés , à feuilles li-
TRI S 57
néaires courtes , à fleurs en panicu-
les dont les pédoncules sont très-
hns et capillaires. Ces Planics crois-
sent dans les Etats-Unis d'Amérique.
TRICIIODON. POIS. Genr^étai/li
par Steller pour un Poisson décrit
par Pal las sous le nom de Tracidnus
Tric/iodun, et que Cuvier nomme
Trichodon Stelleri. Ses caractères sont
d'avoir un préopercule muni d'épi-
nes assez fortes, et l'opercule ter-
miné en pointe aplatie; la bouche
est fendue dans le sens vertical, et
le corps n'est point recouvert d'é-
cailles. fLEss.)
TRICHOG AMILA, bot. phan. Le
genre ainsi nommé par P. Browne a
été réuni au Chalcas dans la famille
des Auranliées. (a. r.)
TRICHOGASTEll. pois. (Schnei-
der. ) V. Osphuonéme, soùs-genr«
Trichopode.
* TRICHOG LOTTIS. BOT. PHAN.
Genre de la famille des Orchidées ,
établi par Blume {Bijdr. IL. ned.Ind.,
p. 359) (jui l'a ainsi caractérisé : pé-
riauthe a cinq sépales étalés , les la-
téraux extérieurs appuyés sur le la-
belle ; celui-ci est adné dans toute sa
longueur avec le gynostème, terminé
inférieurement en forme de sac et
muni de chaque côté d'un processus ;
le limbe indivis, ayant l'orifice du
sac calleux et presque fermé ; gynos-
tème pourvu à sa partie interne et
basilaire d'un processus , et au som-
met d'un rostelle recourbé; anthère
terminale biloculaire ; masses poUi-
niques solitaires dans chaque loge,
bilobées, obovées, céréacées, portées
sur un pédicelle crochu ou pellé à sa
base. Ce nouveau genre se compose
de trois espèces ( T. retusa , lancen-
laria et rigida) qui croissent dans les
forêts des montagnes de l'île de Jav^.
Ce sont des Plantes herbacées , para-
sites , rameuses , radicanles , à feuil-
les coriaces ou charnues, à fleurs so-
litaires ou peu nombreuses portées
sur des pédoncules très-coui ts, laté-
raux ou opposés aux feuilles.
4
TRI
* TRICHOGNATHE. ,ïWt/io^/m-
iha. iNS. Genre de l'ordre des Coléop-
tères, section des Penlainèrcs, famille
des Carnassiers, tribu des Carabi-
ques, établi par Latreille dans la
nouvelle édition du Règne A.ninial,
et auquel il assigne les caractères
suivans : les quatre premiers articles
des tarses antérieurs très-dilatés dans
les mâles, et le pénultième de tous
profondément échancré dans les deux
sexes; dernier article des palpes ex-
térieurs en forme de cône renversé et
allongé; mâclioires ayant à leur côté
extérieur une saillie triangulaire et
velue; palpes fort longs; labre of-
frant deux crénelures et trois dents
obtuses; sommet de la languette ar-
mé de trois épines. Ce genre remar-
quable diftëre de tous ses congénères
par la saillie des mâchoires. Il ne se
compose que d'une seule espèce pro-
pre au Brésil , à laquelle Latreille a
donné le ï\om Trichognatha mai-
ginipennis, et que nous avons figurée,
AtiXïS l'Iconographie du Règne Ani-
mal, i'"*^ livr., Insectes, pl. 4, fîg. 5
et 5 a , sous le nom de Trichognathus
niarginatus. Cet Insecte est long de
plus de six lignes, déprimé comme
unBrachine; sa tète, ses antennes,
ses pâtes et son corselet sont d'uu
rouge brique; les clytres sont d'un
noir bleuâtre, entourées du même
rouge ; le dessous est également
rouge. Il a été trouvé une scide fois
au Brésil par Auguste Saiut-Hilaire.
(G.)
TRICHOGONUM. bot. crypt.
(Pàlisot-Beauvois.) Syn. Ae Lemanea,
Bory. (a. k.)
TRICHOLOMA. bot. crypt. F.
Agaric.
TRICHOMANES. bot. crypt.
{Fougères.) Ce genre constitue avec
V Hymeiwphylluin la tribu des Hymé-
nophyllées , bien distincte de la plu-
part des Fougères par son port et
par ses capsules sessiles, discoïdes,
il anneau élastique complet. Il fut
établi par Linné, qui y comprenait
non-seulement les vrais Trichoma-
Jies , mais \es Hymenophyllum , qui
TRI
en ont été séparés par Smith. Les ur
et les autres présentent des group<
de capsules placés sur le bord d«
frondes à l'extrémité des nervures
portés sur un axe filiforme plus o
moins allongé , et environnés pa
un involucre membraneux ouvert d
côté extérieur; cet involucre est e:
forme d'entonnoir, à bord entier
dans les Trichomanes ; il est à deu
valves dans les Hymeiwphyllum. INo
tre collègue Bory de Saint-Vincen
a séparé des Trichomanes les deu
genres Fea et Hymenoslachys qui
malgré leurs rapports très-intime
avec les Trichomanes , peuvent êtr
considérés comme des genres auss
différens que les Osmunda et les To
dea , que les Acrostichum et les Po
lybotrya. Les Trichomanes sont de
Fougères à fronde membraneuse
transparente , simple dans quelque|
espèces, ordinairement très-découpéé
Dans le premier cas , celte fronde es
arrondie, réniforme ou allongée; le^
nervures partent toutes de la base ei
rayonnant et en se dicholoraant. Danl
le second cas , les frondes sont pin-
nées ou bipinnées, ou même encore
plus divisées; les pinnules sont dé
coupées en lanières oblongues , obtu
ses , quelquefois filiformes et i-éelle-
ment capillaires, chacune traversé
par une seule nervure qui , dan
quelques espèces , est presque tota
lement dépourvue d'expansion mera'
braneuse ; les involucres qui entou-
rent les capsules sont en forme di
cornet plus ou moins évasé, tantô
plongés en partie dans la fronde, tan
tôt complètement isolés et pédicellés
l'axe sur lequel sont portées les cap
suies se prolonge souvent au-dehor
en une longue soie roide et fine
Toutes ces Plantes croissent dans le
lieux frais et humides des pay
chauds; elles sont très-nombreuse
en Amérique et dans les îles de \i
mer du Sud. Une seule espèce croî
en Europe , encore est-elle limitée
une petite partie de l'Irlande, (ad. b
T R I C H O M A TES. bot . ch yp-H
L'une des sections établies par Pa
TRf
haut de lioauvois dans la famille ilcs
rilICHOlNEMA. 130T. PHAN. Genre
ilde 1.1 tamille des Iridées et de la
'iriiandrie Wonog^uie, très-voisin du
renie Jxia dont il a clé dëlaché par
.wler { Bo/. Mogaz., n. 675), et
|Ljaractérisé essentiellt-inent par sa
! athc bivalve, à valves lancéolées ,
^uës, très-entières; son pcrlanthe
six divisions égales et à tube très-
^urt ; les filets de ses étamines très-
arts et velus , et ses trois stigmates
l'jbipartis. Les espèces , au nombre de
^ , qui constituent ce genre, sont de
^ lies Fiantes ayantl'aspect des J.t/û;
|ret originaires, pour la plupart, du cap
le Bonne-Espérance. Une seule croît
l.ins le midi de TEiirope; c'est le
iT. Bulbocodiuni , qui a été également
érigé par Maratli en un genre parti-
culier sous le nom Ae Romulea.
(G..N.)
TRICHONOTE. pois. Sous-genre
dde CoUionyme, V. ce mot. (b.)
TRICHOON. BOT. PHAN. Genre
!de la famille des Graminées et de la
Triandrie Digynie , L. , établi par
Roth ( Catal. , 2 , p. 2 et 3 ) sur une
Plante placée par Retz (Obs. , 4, pag.
21 ) dans le genre Arundo. Le carac-
Itère essentiel qui distingue le Tri- y
clioon du Saccharum et de \ Arundo,
test d'avoir l'ovaire, et non les glu-
rmes , entoure à la base d'une houppe
cde poils. Le Trichoon Karka , Pers. ,
Œnchir. , 1, p. 102, est une Plante
commune dans l'Inde-Orienlale oii
son chaume sert à couvrir les toits.
(G..N.)
ÏRICHO PHORE . Trichophorum .
fBOT. PHAN. Genre de la famille des
'Cypéracées et de la Triandrie Mono-
,^gynie , L,, établi par Persoon {Eii-
chir. Bot. ï. i , p. 69) et ainsi carac-
térisé ; épillets presque ovales , com-
, posés d'écaillés imbriquées en tous
sens; akènes entourés desoies ca-
i pillaircs très-longues , ordinairement
au nombre de six , cl ne formant pas
■ un paquet lanugineux, comme dans
Ile genre Eriophorum dont le Tricho-
phorum est un démembreracnî. Ce
TRI
genre a été rejeté par la plupart îles
botanistes , attendu la faiblesse de
ses caractères. Persoon y rapporte les
Scirpus Eriophorum et lineatus de
Michaux , et VEriophorum alpinum ,
L., espèces qui croissent, les premiè-
res dans l'Amérique septentrionale ,
la dernière dans les Alpes d'Europe!
TRICHOPHORUS. bot. ïuYpi.
(Palisot de Beauvois.) Syn. d'Oscil-
laria. (a. r.)
TRrCIIOPHYLLUM. BOT. PHAN.
Nuttall ( Gen. Amer. T. 11, p. 167 )
a établi sous ce nom un genre qui
appartient à la famille des Synanthé-
rées , et à la S^ngénésie superflue de
Linné. C'est probablement le même
que VEriophyllum de Lagasca, et par
conséquent il devrait être supprimé,
puisque celui-ci a l'antériorité. Néan-
moins Cassini est d'avis de le conser-
ver provisoirement , attendu que les
descriptions des deux genres sont in-
complètes et laissent encore quelques
doutes sur leur identité. Quoique Nut-
tal ait placé son genre près des Ta-
getes, Cassini ne pense pas qu'il doive
faire partie des Tagétinées , parce
qu'il a plus d'affinité .réelle avec le
Schkhuria dont il diffère principale-
ment par ses fleurs de la circonfé-
rence en nombre à peu près égal à
celui des folioles de l'involucre qui
varie de cinq à quatorze. Ces deux
genres forment le passage de la tribu
des liéléniées à celle des Tagéti- '
nées , mais ils sont plus rapprochés
de la première. Les deux espèces
dont ce genre est composé sont des
Plantes herbacées , à feuilles alternes
ou opposées , palmées , pinnatifides
et cotonneuses. Leurs fleurs sont d'un
beau jaune , solitaires au sommet des
pédoncules dichotomes et terminaux.
Le Trichophyllum lanaium , Nutt. ,
Actinella laiiata , Pursh , croît près
de la source de la rivière Columbia
dans l'Amérique septentrionale. Le
Trichophyllum opposiiifolium, Nutl.,
a été trouvé sur les montagnes stéri-
les , près du fort Mandan , sur les
bords du Missouri. (o..N.)
36o TRI
T R I C H O P O D E. Tridiopodus.
POIS. Sous-genre d'Osphronème. V.
ce mot. (b.)
TRICHOPTERA. ins. V. Pha-
L^NULA el PSYCHODE.
TRICHOPTÈRE. rois. Espèce du
genre Osphronème. f^. ce mot. (u.)
T R I C H O P T È|R E. Trichoptera.
INS. Nom donné pai'Meigen au genre
de Diptères que nous avions établi
sous la dénomination de Psychode ,
et qu'il a ensuite abandonné, en adop-
tant le nôtre. (lat.)
TRIGHOPTERIS. bot. phan.
Sous ce nom générique, Necker avait
formé un genre qui avait pour type
le Knaulia ptumosa dont l'aigrette
est piumeuse. Ce genre est le même
que le Pterocephalus de Lagasca. V .
ce mol. (G..N.)
TRIGHOPTERIS. bot. crypt.
(Sprengel.) Syn. de Trichipteris. J^.
ce mot. (AD. B.)
TRÏGHOPUS. BOT. PHAN. Sous ce
nom générique, Gaertner a décrit un
fruit de l'île deCeylanoii il cstnommé
vulgairement Bempul. G'est une cap-
sule enveloppée dans le calice trian-
gulaire-ailé , divisée intérieurement
en trois loges contenant chacune deux
graines attachées aux cloisons , mu-
nies d'un albumen cartilagineux à la
base duquel est niché un très-petit
embryon à un seul cotylédon. Il n'est
pas possible de décider à quelle fa-
mille de Monocotylédones ce fruit ap-
partient; car il faudrait connaître le
nombre et l'insertion des étamines ,
fiour placer le Trichopus , soit dans
es Amomées , soit dans les Iridées
ou les Narcissées. (g..n.)^
TRIGHOSANTHE. Trichosanthes.
BOT. PHAN. Ge genre, de la famille
des Gucurbitacées , avait reçu primi-
tivement de Micheli le nom A' An-
guilla, d'oîi est dérivé celui d'An-
guine, sous lequel'il a été désigné
dans quelqiies ouvrages français. On
lui a réuni le Ceratosanthes de Jus-
sieu, et il a élé ainsi caractérisé:
fleurs fnonoïques, blanches. Les mâ-
TRI
le? ont uu calice profondément divis
en cinq lobes sétacés-appendiculcs
munis extérieurement de cinq d(;iji!
alternes avec les lobes ; une corol;<
à cinq divisions ciliées ; cinq étam:
nés réunies en trois faisceaux à an-
thères soudées, ayant leurs loges ex-
trêmement flexueuses. Les fleurs fe*
melles ofi"rent un calice à cinq dents
une corolle à cinq divisions laciniées
ciliées; un style trifîde; les stigmate
oblongs subulés. Le fruit est oblong
divisé en un nombre de loges qu
varie de trois à neuf, renfermant de
graines tuniquées, obtuses, très-dlf
formes. Ge genre renferme enviro
vingt-quatre espèces indigènes dei
climats équatoriaux , principalemen
des Antilles et des Indes-Orientales
Linné n'en connaissait que quatre
les auteurs qui l'ont suivi , principa-
lement Lamarck et Loureiro, en on
décrit onze autres; enfin Blume
dans son Abrégé de la Flore de Java
en a publié neuf nouvelles. Ge soni
des Plantes à tiges ligneuses , quel-
quefois volubiles, munies de vrille;
el de feuilles diversement découpées.
(G..N.)
TRIGHOSOME. Trichosoma. int
Genre de l'ordre des INématoïdes ,
ayant pour caractères : corps cylindri-
que , élastique, excessivement grêleJ
grossissant un peu et insensiblement:
vers sa partie postérieure ; bouche
punctiforme; verge du mâle unique,
renfermée dans une gaîue à sa base
Les Trichosoraes , au premier aspect,
ressemblent à un poil blanc ou à un
bout de cheveu plus étroit en avant
qu'en arrière; de tous les Entozoai—
res, ce sont ceux dont le diamètre est
le plus petit. Ils ne différent des Tri-
chocéphales {V . ce mot), qu'en ce que
ceux-ci sont subitement renflés en
arrière et dans une certaine étendue,
tandis que les Trichosomes le sont
beaucoup moins et d'une manière in-
sensible. La bouche , l'inteslin et les
organes génitaux paraissent confor-
més de la même manière dans les
deux genres; les œufs sont également
elliptiques et terminés aux deux bouts
par un nodule arrondi. <Quoiquebeau-
TRI
^:oup plus minces que les Trichocé-
bbhalcs , les Trichosoines ont leurs
pfEufs de même volume que ceux des
horemiers; ils sont peu nombreux et
dacés à la file dans les ovaires. Les
|i II ichosomes se trouvent parliculière-
hment dans les gros intestins des Oi-
Leaux; on en trouve néanmoins quel-
ques-uns dans les Mammifères et
Bjêrae dans les Reptiles. Les espèces
cent excessivement difficiles à distin-
;iîuer entre elles, et leurs caractères
»;)resque nuls ; aussi la plupart des
Tricliosomes mentionnés par Rudol-
bhi sont-ils rangés dans les espèces
douteuses , ou mieux sont désignés
»ar le nom de PAnimal dans lequel
Us ont été trouvés. Nous citerons
eeuleraent ici les espèces qui ont reçu
mn nom spécifique : T. breuicolle,
hblusiusculiim , obtiisum , inflexum ,
oongiculle, plica. (e. D..ii.)
* TRIGHOSPERMUM. bot. phan.
iue genre fondé en manuscrit sous ce
icom , par Palisot de Beauvois , n'a
t/U être adopté , car il repose sur un
saractère qui appartient réellement
uu genre Partheniurn dont il a été
fdlaché. V. ce mot.
Sous le même nom, Blume [Bij-
rrageii Flor. nederl. Indie , pag. hÇ) )
établi un genre de la famille des
lixiuées et de la Polyandrie Digy-
liie, L., auquel il a imposé les carac-
Bires suivans : calice à cinq sépales
wales , caducs , imbriqués pendant
eestivation ; corolle à cinq pétales
wales un peu plus courts que le
aalice; étamines nombreuses, libres,
iisérées sur un disque hypogyne, à
mlhères didymes ; ovaire presque bl-
Mculaire, surmonté de deux sligma-
res échancrés et sessiles ; capsule ré-
iiiforme , à deux valves hérissées en
eehors , portant chacune sur leur
liilieu un placenta linéaire; graines
oombreuses, lenticulaires, arillées,
kliëes sur leurs bords , munies d'un
ilbumen charnu, de cotylédons fo-
• acés orbiculés , et d'une radicule
I irigée vers le centre. Le Trichosper-
\aurn javanicum est un Arbre à feuil-
^^;s alternes ovales, oblongues, échan-
ÏRI 36 1
crées en cœur à la base, légèrement
dentées en scie, munies de deux glan-
des en dessous , à stipules ovales et à
fleurs formant des cimes axillaires.
Cet Arbre croît dans les montagnes
stériles de la province de Buitenzorg.
(G..N.)
TRICHOSPIRA. BOT. i>han. Genre
de la famille des Synanthérées , tribu
des Vei'noniées de Gassini , établi par
Kunth [Nov. Gen. et Sp. Plant, œquin.
T. IV, p. 28, tab. 5i2) , qui l'a ainsi
caractérisé : involucre nul ; calalhide
entièrement composée de fleurons ver-
ticillés , agglomérés, séparés par des
bractées, tubuleux, hermaphrodites;,
akènes surmontés de huit ou neuf
arêtes , dont deux sont beaucoup plus
longues et très-divergentes. Le Tri-
chospira menthoides est une herbe
rampante , à feuilles inférieures al-
ternes ; les supérieures opposées. Les
fleurs sont de couleur violâtre. On/
ti'ouve cette Plante dans les localités
sablonneuses sur les rives de l'Apu-
res dans l'Amérique méridionale.
(G..N.)
* TRIGHOSPOREES. Trichos-
porœ. BOT. PHAN. Sous ce nom, Blume
[Bijdr. Fl. nederl. Ind.,p. 769) établit
une section dans la famille des Bi-
gnoniacées , caractérisée par ses grai-
nes pendantes et prolongées aux deux
extrémités ou seulement à l'une d'el-
les , en une aile sétaeée ou membra-
neuse. Getle section se compose des
quatre genres : Tromsdorffia , Bl. ;
Trichosporujn,, Don ; Lysionutus, Don;
et Agalniyla , Bl. V. ces mots à leur
lettre ou au Supplément. (g..n.)
* TRICHOSPORUM. bot. phan.
Genre de la famille des Bignoniacées
et de la Didynamie Angiospermie, L. ,
établi par Don et adopté par Blume
[Bijdr. FL nederl. Ind., p. 765) avec
les caractères suivans : calice tubu-
leux divisé jusqu'à la moitié en cinq
lobes égaux ; corolle tubuleuse, cour-
bée, dilatée à l'oi ifice , le limbe obli-
que presque bilabié ; quatre étami-
nes didynames, avec le rudiment
d'une cinquième ; anthères jointes
ensemble , à loges parallèles ; stig-
56-2
TRI
inale creux , presque iuruudibiili-
Ibrine ; capsule très-longue, en forme
de silique , bivalve, à quatre fausses
loges ; graines petites , de chaque
côlé prolongées eu une queue séti-
lorme. Ce genre se compose de deux
espèces ( T. tadicans et T. pulchrum )
qui sont des Plantes à lige radicante,
à feuilles ovales ou lancéolées, gla-
bres , à fleurs rouges , jaunes en
dedans, portées au nombre de deux
sur des pédoncules axillaii es ou ter-
minaux. Elles croissent dans les fo-
l'êts de Java et de Sumatra. (g..n.}
TRIGHOSTEMA. bot. piïan.
Genre de la famille des Labiées et de
la Didynaraie Gymnospermie, L., of-
frant les caractères suivans : calice
persistant, à deux lèvres, la supé-
rieure plus grande , à trois décou-
pures égales , l'inférieure à deux di-
visions aiguës; corolle dont le tube
est très-court , la lèvre supérieure en
forme de faucille , l'inférieure tri-
lobée, le lobe du milieu fort petit;
quatre étamines très-longues , cour-
bées, didynames ; style surmonté
d'un stigmate bifide. Linné a fondé
ce genre sur deux espèces de l'Amé-
rique septentrionale , qui ont reçu
les noms de Trichostema brachiata et
dichotoma. Ce sont de petites Plantes
à tiges rameuses, garnies de feuilles
sessiles , ovales-lancéolées , entières ,
à fleurs pédicellées, situées au som-
met de petits rameaux axillaires.
Loureiro a décrit , sous le nom de
T. spiralis, une Plante de la Gochin-
ch ine, qui probablement n'appar-
tient pas au même genre que les pré-
cédentes. (G..N.)
TRICHOSTEMMA. bot. phan.
Cassini a ainsi nommé un genre ou
sous-genre de Synanthérées , mais
qui ne peut être conservé sous ce
nom , puisqu'il existe un genre Tri-
chostema fondé par Linné. (g. .n.)
TRIGHOSTOME. Tric/iostomum.
BOT. CRYPT. ( Mousses. ) Hedwig
avait formé sous ce nom un genre-
fort naturel dans son ensemble, qui
a été adopté avec peu de modifica-
TRI
tions par les botanistes qui I uil
suivi immédiatement, et qui , mên»
dans les temps plus réceus, n'a él|
divisé qu'en un petit nombre (
genres par Hooker, Arnott et Schw<
grichen , mais qui est devenu l'obj
de subdivisions infinies de la pan
de Bridel et de quelques autres niu'
cologistes. Le genre Trichustomui
a donné naissance à trois genn
généralement adoptés : Trichostc
mum , Cinclidoius et Didymodon
mais Bridel a désigné les Trichos
tomes de Hooker et deSchwsegrichei
sous le nom de Racomitrion , et 1
Didymodon sous ceux de TricbosK
mes, de Gynodon et de Desmatodoi
En admettant comme type du gen
Trichostome les espèces européenne:
qui ont été rapportées en premier
ce genre par Hedwig et qui en fo
raaient anciennement la majeure pa
tie,on doit adopter ce genre tel q
Schwaegrichen et Hooker l'on t lirait
et le caractériser ainsi : capsule te
miuale pédicellée; péristome for
de seize dents égales, filiformes , d;
visées jusqu'à la base, ou de trenl
deux rapprochées par paires ;coifl
campanulée. Ce dernier caractère
distingue des Vidymodon <\\x\ ont!
coiffe fendue latéralement. Les Tri
chostoraes sont des Mousses géné
ralement rameuses, à feuilles étalées
allongées , souvent terminées par u
poil blanc qui les fait paraître lai
neuses; les capsules sont souver
allongées , droites ; l'opercule est su
bulé , et les cils du péristome très
allongés , filiformes. Les espèces le
plus communes sont les Trichosto
mum lauuginosum , canescens , acici/JL
lare , etc. Les premières croissent su
les rochers arides , la dernière cro
dans l'eau. (ad. b.)
TRIGHOSURE. Trichosurus. M AU
Sous-geinre de Phalanger. V . t
mot. (b.]
TRIGHOTHEGimi. bot. crym
[Mucédinées.) La seule espèce coni
prise jusqu'à ce jour dans ce genre
été observée par Link qui eu a form
un genre distinct, Qt qui lui donc
TRI
s caractères siiivans, caractères qui
loignent beaucoup des Trichoder-
os et le rapprochent des Sporotii-
lurn : filamens ranieux , entremêlés,
ous cloisonnés ; sporidies nues (sans
ppendice) à deux loges séparées par
ne cloison. C'est ce dernier carac-
; G qui distingue ce genre des Spo-
uiches. Le Trichotîiecium roseum
oît sur les Plantes et les bois morts,
iusi que sur les excrémens dessé-
les de divers animaux , sur lesquels
forme des plaques de quelques li-
es de diamèlre un peu saillantes,
loutées , d'abord blanches et deve-
nu ensuite roses, couleur qui est
,e au développement des sporidies
1 seules sont colorées. Link avait
nsidéré cette Plante comme la
me que le Trichoderma roseum de
1 soou ; mais il est reconnu que ce
at deux Plantes différentes. Spren-
i a rapporté à ce genre plusieurs
litres espèces , que les auteurs , qui
sont plus spécialement consacrés
l étude de ces petits Champignons ,
. (jusidèrenl comme se rangeant dans
lies genres différens ; tels sont le
^aciridium de INées, le Polythrin-
:ium de Kunze , le Macroirichum de
iïreville, et quelques Bolryds.
(ad. b.)
TRICHOTOME. bot. phan. Se
liit d'une tige ou d'un pédoncule sub-
llivisé par trifurcations. (a. r.)
^ *TRICHOTOSIA. bot. phan.
ja-enre de la famille des Orchidées ,
fétabli par Blume ( Bijdr. Tl. ned.
'nd., p. 542) qui l'a ainsi caractérisé :
))érianlhe dont les sépales sont un
))eu ouveris ; les extérieurs pubes-
V'.exis , les latéraux insérés sur l'on-
;jlet du gynostème, figurant un épe-
'•on obtus; labelle onguiculé , adhé-
'•ent par la base à l'onglet du gynos-
t.ème , le limbe à peine lobé ou Irès-
tBUtier ; anthère terminale , adhérente
Il la dent dorsale du gynostème, à
Hpux loges partagées en quatre pe-
iiles loges; masses poUiniques au
■ sombre de quatre dans chaque loge,
comprimées, farineuses, pulpeuses,
cohérentes au moyen d'une mem-
TRI 365
brane élastique. Ce genre se compose
de quatre espèces (T. ferox , pauci-
flora , macrophylla et annulata) qui
croissent sur les arbres du mont Sa-
lak à Java. Ce sont des herbes cau-
lescentes , un peu velues , à feuilles
sessiles, coriaces ou légèrement char-
nues, à fleurs peu nombreuses, ac-
compagnées de bractées , et portées
sur des pédoncules solitaires et oppo-
sées aux feuilles. (g..n.)
TRICHURE. INT. Nom donné par
Wagler et adopté par quelques au-
teurs , à un genre de Vers intesti-
naux , nommé depuis avec plus de
raison Trichocéphale. F . ce mot.
(E. D.,Ii.)
TRICHURI. MAM. (Spix.) r. Sa-
pajou.
TRICLA. MOLL. (Retzius.) Même
chose que Gioenia et Char. V. ce
dernier mot et Bulle. (b.)
TRICLASITE. min. Cette subs-
tance , dont on doit la découverte à
Walmann , a été décrite pour la pre-
mière fois par Hausmann sous le
nom de Triklasit , parce qu'elle se
clive , selon lui , dans trois sens diffé-
rens, propriété qui lui est commune
avec une multitude d'autres Miné-
raux. De son côté , Hisinger, qui en a
fait l'analyse , l'a désignée sous la
dénomination de Fahlunite , tirée du
lieu oîi elle se trouve ; mais ce chi-
miste paraît avoir réuni sous ce nom
deux substances de natures diverses :
d'une part, celle qu'il appelle Fahlu-
nite tendre , et qui est la véritable
Triclasite d'Hausmann; de l'autre,
celle qu'il décrit comme Fahlunite
dure, et qui se rapproche beaucoup
de la Cordiérile par sa composition.
La Triclasite est un Minéral d'un
brun rougeâtre ou d'un vert olive
plus ou moins foncé , tendre fusible ,
donnant de l'eau par la calcinalion.
Elle se présente tantôt en cristaux
prismatiques, dont les bords sont fré-
quemment arrondis , tantôt en mas-
ses amorphes, compactes, à cassure
écailleuse, inégale et luisante. Sa
dureté est supérieure à celle de la,
Il
364 TRI
Phosphoiilc et inférieure à celle du
Fcldsjvith adulaire. Sa pesanteur spé-
cifique vnrie de 2,61 à 2,66. Chauflec
dans le tube de verre, elle dégage
de l'eau eu assez grande quanlilé;
sur le charbon , elle blanchit et fond
sur les bords en un verre blanc et
bulleiix ; avec le Borax, elle se dissout
lenlement en un verre légèrement co-
loré par le Fer. La déterrninalion de
cette espèce , sous les rapports cristal-
lographique et chimique , laisse en-
core beaucoup à désirer. Suivant
Haûy , ses formes cristallines dérive-
raient d'un prisme oblique rhomboï-
dal dans lequel l'incidence de deux
pans M serait de 109° 28' et celle de
la baseP sur M de 99° 24'. Hausmanu
et Léonhard les font dériver d'un
prisme droit rhomboïdal d'environ
1 lo** , et Brooke adopte, pour leur for-
me primitive , un prisme hexaèdre ré-
gulier ; il présume même qu'il pour-
rait y avoir identité entre la Triclasite
et le Minéral du Groënland auquel
on a donné le nom de Gieseckite. Elle
est composée , suivant Hisinger, de
Silice , 46,70 ; Alumine , 26,73 ; Pro-
toxide de Fer , 5,oi 5 Magnésie , 2,97 ;
Eau, i3,5o. On en connaît deux va-
riétés : 1°. La Triclasite cristallisée. En
prismes irréguliers ordinairement à
six pans , quelquefois à huit et même
à dix, dont les bords sont arrondis ,
en sorte que les cristaux ont l'air d'a-
voir été fondus. Ils offrent dans le sens
longitudinal une cassure lamelleuse
assez éclatante. Ces cristaux sont opa-
ques ou seulement translucides dans
leurs bords les plus amincis. Dans la
mine de Cuivre de Fahlun , au lieu
nommé Terra-Nopa , avec la Galène
et le Cuivre pyriteux. 2«'. La Tricla-
site massive. En masses bacillaires ou
réniformes , à cassure écailleuse ou
conchoïde, semblable pour l'aspect à
certaines variétés de Serpentine. A
Fahlun , et principalement dans les
mines de Lovise et d'Erik- Matts , oii
elle est disséminée dans un Schiste
talqueux ou chloritlque. La Triclasite
estjusqu'à présent une substance rare,
qui n'a encore été trouvée que dans
Une seule localité (la mine de Cuivre
TRI
de Fahluu en Suède.); elle y est di
séminée dans des Roches schist*
et au milieu de Minerais qui pai
sent appartenir au terrain de Mu
schiste. (g. DJi.
♦ TRICLLNIUM. BOT. PHAN. I
Fiante décrite sous le nom de 7/
clinium odoratum par Rafinesnui
dans son Flora Ludoviciana , p. 7c
a été réuni avec doute au genre iSi
nicula par De CandoUe {Prodro.
Syst. Veget. , 4 , p. 85 ). (g..n
TRICLTNUM. bot. cbypt. {Chq,
pignons.) Fée , dans son ouvrage s
les Cryptogames des écorces olfii
nales , a établi sous ce nom un gen
qui ne renferme qu'une seule espè
croissant sur le tronc et les branch
des Quinquina du Pérou ; il le cara
térise ainsi : chapeau presque men
braneux , imbriqué , divisé en lobe
crénelé, et dont la substance ef
formée de trois couches; la premiè
supérieure , lisse , à tissu serré , ca
tilagino-membraneuse ; la seconde c
moyenne formée de globules ou fihi
mens velus, colorés; la troisième o
l'inférieure est un tissu byssoïde
filamens disposés en réseau. Dai
l'espèce qui sert de type à ce genr<
la couche supérieure est d'un gr
brunâtre; la couche inférieure e
blanchâtre, et la partie moyenne
qui est d'un rouge vif et qui deviei
ensuite orangée , paraît contenir d
grains noirs qui sont probablemei
les sporidies. L'auteur de ce genre
rapproche des Hypochnus , avec le
quels il a en effet des rapports ass
marqués. (ad. b.
* TRICLISPERMA. bot. phan. 1
genre fondé sous ce nom par Raf
nesque et qui a pour type le Po/j
gala paucifolia , n'a pas été adopt
(G..N.
TRICOHE. Tricolia. moli.. Gen
non admissible proposé par Risso ;
l'a formé avec deux espèces de Ph
sianelles. V. ce mot. (d..h.
TRICONDYLE. Tricondyla. I>;
Genre de Coléoptères , de la famil ^
des Carnassiers, tribu des Cicind»!
t
TRI
lies, éabli par nous sur un Insecte
! la Nouvelle-Guinée, rangé par
ilivier avec les Cicindèles [optera) et
r.r Schœnherr avec les Collyris. Il
ppartient à la division des Cicin-
mètes , dont les espèces n'ont point
dont au milieu de l'échancrure du
fcnton , dont les palpes maxillaires
I ! dépassent guère le labre , et oii
M labiaux sont contigus à leur nais-
BDCe, avec le premier article grand,
•ais. Ce genre est maintenant dis-
ipgué de ceux de Thérale et de Col-
wre composant avec lui cette divi-
)on , par plusieurs caractères. Les
rricondjles sont aptères , leurs an-
oanes sont filiformes et l'avant-der-
eer article des palpes labiaux est le
uus long de tous ; le corselet est
tesque ovoïde , tronqué et rebordé
iix deux extrémités ; l'abdomen est
tralaire , rétréci vers sa base et un
[lu gibbeux postérieurement. Les
Djis premiers articles des tarses an-
rrieurs sont dilatés dans les mâles ;
troi.sième est prolongé oblique-
eent au côté interne , en manière de
)be ; le suivant, beaucoup plus petit
imoins prolongé , est presque sem-
aable. On en connaît deux espèces
iiintla seconde (Cjû«ea) est de Java.
.. le Spéciès général du comte De-
lan, et l'Iconographie du Règne
1 limai publiée par notre coUabora-
iijr Guérin (i'^ livr. , Insec. , pl.
fig. 3et3a,b,c,d,e,f,g)
(LAT.)
TTRICOPHORE. ois. V. Crinon.
TTRTCORYNE. bot. phan. Genre
la famille des Asphodélées et de
ilexandrie Monogynie , L., établi
ir R, Brown [Frodr. flor. Nov.-
co//. , p. 278) qui l'a ainsi caracté-
*ié : périanthe profondcineni divisé
six segmens étalés, égaux et ca-
(ics; six étamines ayant leurs filets
I rbus en forme de pinceau, leurs
l.lhères attachées par la base qui est
»hancrée ; ovaire partagé en trois
jçcs dispermes cl soudées par la base
i st^'le filiforme; stigmate simple;
ois péricarpes (carpelles séparés),
forme de massue , à une seule
TRI 565
valve , et monospermes. Ce genre est
placé daub la série naturelle , entre
\' Anlhericuvi et le Cœsia ; il se com-
pose de cinq espèces qui croissent
dans la Nouvelle-Hollande. Ce sont
des Plantes herbacées , à racine fi-
breuse, ordinairement vivace, à feuil-
les étroites comme celles des Grami-
nées. Celles qui sont rameuses ont
à la base des rameaux une stipule in-
térieure. Les fleurs sont en ombelle ,
dressées, jaunes , portées sur des pé-
dicelles arlicidés avec le périanthe.
Celui-ci après la floraison se roule en
spirale et tombe bientôt. Les péricar-
pes simulent des noix couvertes de
leur brou , et sont réduites quelque-
fois à deux ou à une seule par avor-
temenl. (g..n.)
TRICOT. MOLL. Nom marchand
du Conus mercator. (a. b,.)
TRICOTÉ. MOLT.. Nom marchand
donné à plusieurs Coquilles des gen-
res Casque et Vénus. (a. r.)
TRICRATUS. BOT. phan. ( L'Hé-
ritier.) Syn. à'Jbronia. (a. b.)
TRICTRAC. OIS. Syn. vulgaire de
la Draine. P' . Meble. (db..z.)
TRICUSPIDAIRE. intest. Nom
donné par Rudolphi à un genre de
Vers intestinaux qu'il a nommé de-
puis Triénophore. F. ce mot. (e. d..l.)
TRICUSPIDARIA. bot. phan.
Rulz et Pavon(iS>'s/. Fl.Peruv, p. 1 12,
et Frodr. tab. 66 ) ont fondé sous ce
nom un genre de la Polyandrie Tri-
gynie , et qui a été placé dans la petite
famille des Elœocarpées. Il offre les
caractères suivans: calice à cinq dents;
corolle à cinq pétales tricuspidés ;
torus annulaire glanduleux à dix fa-
ces ; quinze anthères muliques, dé-
hiscentes par le sommet; capsule tri-
loculaire,à trois valves qui portent
les cloisons sur leur milieu; graines
peu nombreuses.
Le Tricuspidaria dependens , Ruiz
et Pavon , loc. cit. ; Tricuspis depen-
dens, Pers. C'est un Arbre d'environ
vingt -cinq pieds de haut, qui croît
dans les grandes forèls et aux lieux
inondes nu Chili. T^es feuilles sont
366
TRI
opposées , ovales-oblongues , deutées
en scie. Ses (leurs sont portées sur des
{)édoncules axillaircs et solitaires. Les
labitansdu Chili donnent à cet Arbre
le nom vulgaire de Patogua, et em-
ploient son bois à divers usages éco-
nomiques. (c.N.j
TRICDSPIS. BOT. ni AN. Persoon
{Syng. , 2 , p. g. ) a ainsi altéré le nom
du genre Trîciispidaria de Ruiz et
Pavon.
Palisot de Beauvois , dans son
Agrostographie , p. 77, tab. i5,f. lo,
a donné le nom de Tricuspis à un
genre de Graminées fondé sur le Poa
cœrulescens àe Michaux, et sur une
autre espèce de la Caroline. Le Wind-
soria de Nutlall paraît être le même
genre. Ses caraclères consistent dans
la lépicène à deux valves naviculaires,
renfermant cinq à sept fleurs; la valve
inférieui'e de la glume terminée par
deux dents, mucronée au milieu du
sommet; la supérieure tronquée , un
peu échancrée; les écailles hypogynes,
frangées et tronquées ; le style bitide ;
la caryopse surmontée de deux cornes.
(G..N.)
TRICYCLA. BOT. PHAN. (Cavanil-
les.) Syn. de ^«^aiwwV/ea, Commer-
sou. (a. k.)
TRIDAGNE. Tridacna. conch. Les
Coquilles de ce genre , ainsi que celles
des Hippopes , avaient été comprises
au nombre des Cames par Linné et
ses imitateurs. C'est à Lamarck qu'est
due leur séparation sur des motifs
sufl5.sans pourla justifier; aussile gen-
re Tridacne fut généralement admis
dans toutes les méthodes. Dans le
premier arrangement que donna La-
marck , le genre qui nous occupe fut
très -éloigné des Cames et rapproché
des Bucardes et des Isocardes avec les-
quels , par sa forme , il a beaucoup
plus de rapports. Lamarck ne fit pas
attention alors, pas plus que lorsqu'il
rangea ce genre dans la famille des
Cardiacées de sa Philosophie zoolo-
gique , qu'il ne présen lait qu'une seule
impression musculaire, ce qui le sépa-
rait assez nettement et des Cames et
des Bucardes^ en attachant , comme il
r
TRI
le fit plus tard, une grande impor
lance pour la méthode au nombre de
muscles des Conchifères. Les idées d
Lamarck à cet égard ne furent arrê
tées quedans son dernier ouvrage, e
par le nouvel arrangement qu'il pro
posa , il se rapprocha de l'opinion d(
Linné qui resta cependant profondé
ment modifiée. Lamarck , en efFet
Ear rim[jorlance qu'il donna au nom
re des muscles , introduisit dans 1
section des Dimyaires les Cames e
autres genres adhérens et irrégulier
justement éloignés desSpondyles prè
desquels ils étaient restés j usqu'alors
Celte grande division fut terminé^
par ces genres , et la suivante , celli
des Monomyaires , commença par l4
famille des Tridacnes {J^. ce mot)
de sorle que les genres Came et Tri
dacnc se trouvèrent rapprochés plu
qu'ils n'avaient été dans aucune autre
de ses raélhodesprécédentcs.Lamarcl
en cela suivait à peu près la marche
de Cuvier, en la modifiant suivan
d'autres principes de classification
Cuvier, en effet, dans le Règne Ani-^
mal , proposa le premier de faire des
deux genres Tridacne ctHippope ung
famille des Bénitiers qu'il plaça dans
les Dimyaires entre les Mytilacés e1
les Cardiacés. Cette dernière famille
commence par les Cames : ainsi que
nous l'observions, la manière de voir
de Lamarck en ceci n'est qu'une mo-
dification de celle de Cuvier. Blain-
ville , dans son Traité de Malacologie^^
a été plus loin que Lamarck et Cuviei" i
en réunissant dans une seule famille
les Cames et les Tridacnes, rentranti
par là bien plus qu'eux dans rarran-|
gement linnéen ; nous ne pensons pas?|.
que cette opinion soit admise , et plu
el'un motif s'y oppose. Les Tridacne;
sont des Coquilles régulières non ad
hérenles, si ce n'est par un byssus.j
Quoique l'Animal, comme celui des;
Cames, ait trois ouvertures au man-
teau , il est cependant comme renverse;
dans sa coquille, et présente d'ail-
leurs une organisation assez tliffércntr
pour'justifier une famille à part. La-
treillc , comnie on le sait, s'est utile-
ment servi de la forme du mante m
TRI
uir l'établissement des ordres et des
nulles dans ses Familles naturelles
Règne Animai ; il a conservé néan-
>ins la famille des Tridacnes dans
^ rapports donnés par Cuvier , et on
it que maintenant l'opinion est ar-
lée à ce sujet. Les caractères gcné-
|ues peuvent être exprimés de la
I i.inière suivante d'après Blainville;
■ elle caractéristique est assez exacte
!)Oiir donner une idée suffisante de la
itructure de l'Animal : corps assez
[pais; les bords renflés et lobés du
iiaauteau adhérens et réunis dans
Miresque toute la circonférence , de
iiiianière à n'offrir que trois ouvertu-
ces; la première en bas et en avant
MOur la sortie du pied, la seconde en
liant et en arrière pour la cavité
iiranchiale ; la troisième, beaucoup
Mus petite , au milieu du bord dorsal
lu supérieur pour l'anus ; deux paires
appendices labiaux extrêmement
rrêles et presque filiformes au milieu
fesquels est un orifice buccal fort pe-
liit; branchies allongées , étroites, la
supérieure beaucoup plus que Pinfé-
lieure, réunies entre elles dans prcs-
lue toute leur longueur. Un très-
iros muscle adducteur médian et
iresque dorsal analogue du poslé-
1 ieur, des autres Bivalves et réuni avec
'n muscle rélracleiir du pied encore
ilus considérable; le muscle adduc-
lîur antérieur nul ou rudimentaire ;
nasse musculaire abdominale consi-
t érable , donnant issue comme d'un
nlice à un gros faisceau de fibres
iiusculaires byssoïdes.
Coquille épaisse , solide , assez gros-
• ère, irrégulière , triangulaire , plus
Lfi moins inéquilatérale, et placée sur
■;s côtés de l'Animal , de manière que
! dos de l'Animal correspond au
C'Ord libre des valves, ce qui le met
9ins une position renversée relative-
ment à la coquille; l'extrémité buc-
nle ou anléiicure du côté du liga-
t'ient; sommets inclinés en arrière ;
narniùre dissemblable tout-à-fait en
' ^'ant d'eux ; une dent lamelleuse prœ-
udinale et deux dents latérales ccar-
'ics sur la valve gauche , correspon-
dantes à deux dcnis lamelleuscs prœ-
TRl 367
cardinales, et à une latérale écartée
de la valve droite; ligament externe ,
antérieur, allongé; une grande im-
pression musculaire submédiane , bi-
fide , presque marginale, et souvent
peu sensible ; une autre antérieure
beaucoup plus petite , moins marquée
et peu distincte de l'impression pal-
léale.
On ne connaît point encore un
grand nombre d'espèces dans le genre
Tridacue; toutes sont marines, et ha-
bitent les mers intertropicales. L'une
d'elles acquiert un volume gigantes-
que, quelquefois tel qu'on peut la
considérer comme la plus grande de
toutes les Coquilles connues. La Co-
quille qui sert de bénitier dans l'é^
glise de Saint-Sulpice est surpassée
en grandeur par quelques autres ré-
pandues en Italie. Une seule espèce
est comme fossile.
Tri D ACNE GIGANTESQUE , Trldocfia
gigas , Lamk. , Chama gigas , Lin.,
Gmel, , p. 5299; Pturaph, Mus. , tab.
45, fîg. B. Chemnitz, Conch., tom. 7,
lab. 4(), fîg. 496; Encycl., pl. 235, fig.
1 . Le plus grand individu connu pèse,
dit-on , plus de .5oo livres. (d..h.)
TRTDAGINÉES. conch. On trouve
cette famille établie pour la première
fois sous ce nom dans Touvrage de
Lamarck (Anim. sans vert.). Elle
est une imitation de celle proposée
antérieurement par Cuvier (Règne
Animal) sous le nom de Bénitiers ;
dans l'un et l'auire auteur, cette fa-
mille est composée des deux genres
ïridacrie et Hippope. ( J^. ces mots. )
La plupart des auteurs ont adopté
cette famille, qui en effet se distingue
très-bien par les Animaux qui sont
placés dans leur coquille d'une ma-
nière particulière. Blainvilleestleseul
qui ne l'ait pas adopté , et qui en réu-
nissant les deux genres Hippope et
Tridacne en un seul , le confonde dans
laffimille des Camacés. Nous croyons
que cetxixemple ne sera pas suivi , et
quels que soient les rapports quel'on
donne à cette famille des Tridncnées ,
rien ne s'oppose à ce qu'elle soit con-
servée. (D..11.)
368 TRI
TRIDAGlNITES. Tridacnitus .
MoiiL. Nom donné par Lalrcille à la
fatnille des Tridacnes de Lamaick.
r-^. ce mot. (d..h.)
TRIDACTYLE. Tridactylus. iNS.
Genre 'i'i l'ordre des Orthoptères,
famille des Sauteurs , établi par Oli-
vier, et ne diflérant des Courtillières
( F^. ce mot ) que par les jambes
postérieures qui, au lieu d'être ter-
minées par un tarse conformé comme
à l'ordinaire, portent à sa place des
appendices molDiles, étroits, crochus
et en foi me de doigts. Les caractères
de ce genre sont exprimés ainsi qu'il
suit par les auteurs de l'Encyclopédie
mél'iodique : antennes assez courtes ,
composées de dix ou douze articles
distincts, presque moniliformes ; mâ-
choires terminées par une pièce cor-
née, dentée; celle-ci recouverte par
une autre pièce voûtée, de consis-
tance membraneuse ; lèvre quadrl-
tide;trois ocelles peuapparens; corps
un peu cylindrique ; corselet aussi
large que long; élytres et ailes ho-
rizontales; abdomen terminé par
quatre appendices; pas de tarière
dans les femelles ; pâtes antérieures
propres à fouir ; leurs jambes munies
d'épines à leur extrémité seulement ;
leurs tarses de trois articles insérés à
l'extrémité de la jambe, et suscep-
tibles de se cacher dans un sillon
qui se trouve à la partie postérieure
de la jambe; jambes intermédiaire:
comprimées , presque ovales , se ré-
trécissant vers Textrémité; leurs tar-
ses conformés comme les antérieurs;
cuisses posiérieuies fortes, propices à
sauter; leurs jambes allongées, grê-
les, quadraugulaires; leur côté su-
périeur un peu échancré , dentelé ,
dilaté vers l'extrémité qui est cou-
verte de quelques lames écailleuses ,
très-serrées contre la jambe; leur
extrémité portant, au lieu de tarse,
deux ou cinq appendices mobiles.
Les Tridacty les sont de petits Orthop-
tères qui vivent dans les sables hu-
mides aux bords des rivières; ils
creusent des trous et sillonnent le sa-
ble comme les Courtillières. Un ento-
ÏRI
mologisle distingué de Lyon , Foi
dras, a publié en 1829 une brochui
intitulée : Observations sur le Tri
dactyle panaché. L'auteur a \.\o\x\
celte espèce en grandes sociétés si
les bords du Rhône; il eu donne ut^|
description détaillée, avec une figu '
accompagnée de traits représenta
toutes les parties grossies, bon trava
est surtout précieux par les observ
lions qu'il a faites sur les mœurs
ces petits Insectes. Nous regrette
que les limites de cet ouviage
nous permettent pas de les rapport
ici ; nous nous bornerons à dire qu'
a vu les Tridaclyles avaler les grai
de sable humide, et il pense qu'i
se nourrissent des Animaux micro
coplques qui peuvent s'y trouve
fixés. Ce genre a été divisé en deu
sections , selon que les jambes poste
rieures se terminent par cinq apper
dices ou par deux. La première sec
tion correspond au genre Tridactyl
proprement dit, et la seconde ai
genre Xya d'Illiger, C'est à celle-t
qu'appartient le Tridactyle pana
CHÉ, Tridacty luR variegatus , Illig.
Lalr. , Fondras, Obs. , etc., fig
1-2. On la trouve dans tout le mid
de la France, en Italie et en Aile
magne. (<>•;
TRIDACTYLES ou TRIMÈRES
INS. Duméril , dans sa Zioologi
analytique , désigne ainsi la vingt
deuxième famille des Coléoptères
et contenant les genres Dalycère
Eumorphe , Eudomyque , Scyrane
Coccinelle. (g.)
TRIDAX. EOT. PHAN. Le gem
établi sous ce nom par Linné est , se
Ion R. Brown f Trans. soc. Linn.,:s.it
p. io3 ) , le même que celui qui a ét
proposé plus lard sous celui de Bal
ùîsia universellement adopté. P^. Bai.
BISiE. (G..N.)
TRIDENS. BOT. PHAN. Genre pro
posé par Rœmer et Schultes pou
quelques espèces de Poa. Il n'a pa
été adopté. (-*••
TRIDENTEA. bot. phan. Genrt
TRI
orof^osé par Haworth pour le Stape-
)ia grand ijlora. i^. Stapélii:. (a.r.)
TRIDESMIS. BOT. piiAN, Le geure
itabli sous ce nom par Loureiro
■ Floi'' Cochincli. , 2 , p. 706 ) a ëlé
I réuni au Croton , maigre le caractère
^|ue présentent ses sépales nombreux
tst disposés en trois faisceaux. (g..n.)
TRIDËSMOS. BOT. PHAN.(Ghoisy.)
S?ous-genre de Millepertuis. ce
maot. . (B.)
TRIDIGITÉE f FEUILLE ). bot.
^ ?nAN. Une feuille composée de trois
loles sessiles au sommet d'un pé-
..iole commun est dite Tridigilée;
!,;elles sont celles d'un grand nom-
bre d'O.ra/w. (a.r.)
; TRIDIGITÉS. 3NS. (Lalreille. )
|t>jyu. de Triraères. V. ce mot. (a. r.)
TRIDOPHYLLUM. bot. phan.
iNecker appelait ainsi un genre qu'il
(formait des espèces de Potentilles
nui ont les feuilles trifoliées, (a. r.)
* TRIDRIS ET TRIODRIS. bot.
rPHAN. Noms sous lesquels Du Petit-
IThouars a mentionné son Dryopeia
'rripelaloides (Orchidées des îles aus-
j.rales d'Afrique , tab. 5). (G..N.)
TRIE. oïs. Syn. vulgaire de Mau-
ivis. F. Meule. (dr..z.)
TRIE. bept. opn. Espèce de Cou-
eeuvre. P^. ce mot. (b.)
* TRIENCEPHALE. zqol. r.
Acéphale.
TRIÉÎSOPHORE. Triœnophorus.
.nntest. Genre de l'oi'dre des Cestoï-
Ues ayant pour caractères : corps al-
(ongé, déprimé, subarticalé ; bou-
iiie bilabiée 5 lèvres armées chacune
Ue deux aiguillons à trois pointes.
#]e genre, qui ne renferme qu'une
>spèce , se distingue f.icilemenî parmi
«eux qui composent l'ordre des Ges-
ooïdes. On n'a encore trouvé les Trié-
uopbores que dans quelques Pois-
l ons, tantôt libres dans le caual in-
' eslinal , tantôt renfermés dans des
astcs contenus cux-mcmcs dans les
tome XVI.
TRI 369
viscères de l'abdomen. La longueur
de ces Vers varie d'un pouce à deux
pieds; leur largeur d'une demi-ligne
à une ligue et demie; la tête, toute
d'une venue avec le corps , est apla-
tie , presque carrée , tronquée en
avant ; la bouche à deux lèvres , une
supérieure , l'autre inférieure , ar-
mées chacune de deux aiguillons' à
trois pointes , ressemblant en quel-
que sorte à un trident; le corps est
aplati ou un peu cylindroïdc, plus
étroit à sa partie antérieure, qui con-
serve le même diamèti^e , transversal
dans une grande partie de son éten-
due. Pendant la vie, cette partie du
corps se rentle de place en place et
devient alors noduleuse ; la partie
postérieure , plus large , est plutôt
ridée transversalement que vérita-
blement articulée; ses 'bords sont
crénelés. C'est sur cette dernière
portion que sont situés les ovaires
qui ont la forme d'un petit sac ar-
rondi et sont rangés sur une ligne
longitudinale; ils contiennent une
grande quantité d'œufs ovales. L'es-
pèce unique porte le nom de Triœ-
nophoius nodulosus. (e. d..l.)
TRIENTALÏS. bot. phan. Genre
de la famille des Priraulacées et de
l'Heplandrie Monogynie, L. , offrant
les caractères suivans : calice à sept,
folioles lancéolées, persistantes; co-
rolle rotacée, divisée profondément
en sept lobes ovales-lancéolés; sept
étamines à filets capillaires ; ovaire
surmonté d'un style filiforme et d'un
stigmate capité; baie sèche, globu-
leuse, déhiscente par ses sutures, à
une seule loge renfermant plusieurs
graines attachées à un placenta lijjre.
Le Trientalis europœa , L. , est une
petite Plaute à racines vivaces , fi-
breuses , à tige haute de trois à six
pouces, dressée, presque nue dans
sa partie inférieure , garnie dans sa
partie supérieure de feuilles au nom-
bre de cinq à huit, lancéolées, rap-
prochées et formant une sorte dt;
vcrticille. Les Heurs sont blanches,
solitaires au sommet d'un à trois pé-
diccllcs qui naissent dans les aisselles
£4
370
TRI
des l'cuilles siipcrieui es. Celte Planic
croît dans les ibrêls des contrées sep-
lentrionales de riiémisphcrc arcli-
qiic. Elle abonde dans le nord de la
Russie cl de l'Amérique; sa limite
la plus méridionale en Europe est la
forêt des Ardcnnes , quoiqu'on dise
l'avoir trouvée dans les montagnes
du Dauphinc." (g..n.)
TRIFOLIÉE (FKUILLE). EOT.
PHAN. Feuille composée de trois fo-
lioles ; exemple : celles du Trèfle.
(A.R.)
TRIFOLIÉES. ]?0T. piian. V. Lé-
gumineuses.
TRIFOLIUM. BOT. riiAN. r.
Trèfle.
TRIG-LE. Trigla. rois. Genre de
Poissons Osseux Acanlhoptérygiens
à joues cuirassées, de la deuxième
famille de la Méthode de Cuvier. Le
genre Trigle est caractérisé par des
sou5-orbilaires recouvrant une partie
plus ou moins grande de la joue, et
s'articulant avec le préoperculc; sept
rayons épineux et libres occupent le
devant de la dorsale, et les rayons
sont libres sous la pectorale; leur
tête a la forme d'un parallélipipède.
Les VRAIS Trigles , Trigla , Cuv.,
ont des dents en velours aux mâchoi-
res et au-devant du vomer ; leurs
pectorales sont médiocres. Un bruit
sourd qu'ils font entendre leur a valu
le nom de Grondins. Les quatre es-
pèces des mers d'Eui'ope sont le Rou-
get commun , Trigla pini , Blocii , pl .
355 , à cbair délicate , et le Rouget ca-
mard , Trigla lineata , L. et Bloch ,
pl. 35 î le Perlon , Trigla Hiri/ndo ,.
Bloch, pl. 60, et le Petit Perlon,
Trigla pœcilcpierayCuv . ^Vo'is.T . iv,
p. 47. De l'océan Atlantique. Uu
grand nombre d'espèces étrangères
viennent s'adjoindre à celles que
nous venons d'indiquer.
Les PiuoNOTES , séparés par Lacé-
pèdc et par Cuvier des vrais Trigles ,
n'en diflërent que parce que les dents
on velours forment une rangée sur
chaque palatin; leurs nageoires sont
un peu pitis allongées que celles des
TRI
l'eiions , et sci vent à les soutenir un
peu dans l'air. Cuvier n'y admet qut
quatre espèces , qui sont les Trigla
punc/afa, de Bloch, pl. 352 cl 354;
Trigla slrigala , Cuvier, que Milchill
a figuré , ])l. 4, fig. 4 des Transac-
tions de New- York; et les TrigliU
palmipes, Mitchill , et Tribulus, Cuv
Les Mai^aiimats , Perisledion , J>a-
cép., forment un sous-gcure très-
distinct des vrais Trigles par l'épaisse
cuirasse écailleuse qui enveloppe le
corps, et aussi par certains carac-
tères, tels que aeux pointes bifur
quant le museau , des barbillons ra-
meux , et aucune dent sur les palai
ni les mâchoires. La seule espèce
ancicnnenjent connue est de la Médi-
terranée ; c'est le Trigla catapliracta
des auteurs , que Bloch a mal figurée
pl. 349. Les mers des Indes en possè-
dent, plusieurs autres espèces décrites
dans le Tome iv de l'Histoire des
Poissons de Cuvier.
Les Dacttloptères , Lacép., sont)
encore plus distincts des vrais Trigles
que les Malarma Is. Ilsontdetrès-lonç:s
rayons sur les pectorales, réunis eu
une grande iîageoire qui sert d'aile;
leur tête est plaie , grenue, et une
très-longue épine occupe le bas du
préopercule. Ce sont des Poissons qui
jouissent, comme les Exocets, de la
faculté de se soutenir dans l'air en
volant. La Méditerranée en possède
un, figuré dans Bloch, pl. 554, le
Trigla volitans, de Linné , et Russel
en a figuré, pl. 161, un second , que
Cuvier nomme Dactyluplerus orien-
lalis, et qu'il a décrit dans son His-
toire naturelle des Poissons , T. iv,
p. i54.
Enfin les Céphal acanthes , dd^
Lacépède , ne diffèrent des Dactylop*
tères que par l'absence complète des
nageoires surnuméraires qui servent
d'ailes. La seule espèce connue est le^
Gasterosteus spinarella , de Linné,
qui vil à Surinam , et que l'on a cru
long - temps originaire des Indes
(less.)
TRIGLIDES. POTS.' Nom proposé
par Risso, ilans le Tome ht, p. .199,
de son Histoire naturelle de Nice,
TRI
loiir sa onzième famille de Poissons,
.aractéi isee par un corps conique ;
jjne tête cubique, cuirasse'c; deux
nageoires dorsales distinctes; un
.'ppercule avec un préopercule; les
^ppaules et l'occiput souvent hérissés
li'une espèce d'aiguillon. Cette fa-
imille renferme le genre Trigle , Tri-
^sfla , des auteurs , les Malarmats et
ees Dactyloptères. (less.)
TRIGLOCIIIN. BOT. PHAN. Vul-
[^aireraent Troscart. Genre de la fa-
anille des Alismacées et de l'Hexan-
lirie Trigynie, L. , offrant les carac-
tères suivans : périgone à six divi-
(i:ions presque égales , dont les trois
antérieures sont pétaloïdes; six éta-
nnines très-courtes ; ovaires soudés
icntre eux , au nombre de trois ou six,
i! stigmates sessiles ; autant de co-
ji[ue5 droites et monospermes. Les es-
wèces qui constituent ce genre sont
nu nombre de douze environ, et sont
téparties dans les diverses régions
Uu monde. On-en trouve en Europe,
(t;n Amérique, en Asie et à la Nou-
•fel le -Hollande. Ce sont de pelite.s
Plantes herbacées, marécageuses, à
eéuilles radicales linéaires , longues ,
llu milieu desquelles naissent des
iiampes qui soutiennent des épis de
I eurs petites, verdâtres ou un peu
tougeâlres. Le TrigLochiii palustre
isst commun dans les marais et les
))rairie3 humides de l'Europe.
(G..N.)
TRIGLOSSUM. bot. phan. Fis-
;lher, dans le Catalogue du jardin de
îiorenki , a établi sous ce nom un
;enre de la famille des Graminées et
lie la ïriandrie Monogynie , L. , qui
)»araîl voisin du Ludoïfia de Willde-
now et du Reinirea d'Aublet. IjBS ca-
ractères assignés à ce genre n'étant
)ias énoncés avec assez de piécision ,
II est impossible, de rien statuer à
eeur égard. Le Triglossinii bambusi-
umrn , qui a fleuri en i8iJ dans le
■ ardin de Gorenki , est une Plante
^ssf/, semblable au Bambou, et qui
'élève à la hauteur de trois à cinq
i»ieds ; elle est rameuse, et ses ra-
'neaux sont terminés par un épi dont
TRI 271
les épillets sont composés de huit à
dix fleurs serrées autour d'un axe
commun. (g..n.)
TRIGONA. MOLL. Mégerle , dans
son nouveau Système de Conchyliolo-
gie , propose cenom pour un genre
qui aurait pour type les Venus tunies-
cens et Venus radiata , L. ; mais ce
genre n'a pas été adopté. (a. n.)
TRIGONE. Trigona. ins. LatreiUe
avait établi ce genre aux dépens du
grand genre Apis , dans ses ouvrages
antérieurs au Règne Animal ; mais il
Pa supprimé et réuni à son genre
Mélipone. V. ce mot (g.)
TRIGONÉES. MOLL. Famille éta-
blie par Lamarck essentiellement ca-
ractérisée par des dents cardinales
lamelliformes , striées transversale-
ment : elle se compose des genres
Trigonie et Castalie. V. ces mots.
(aud.)
TRIGONELLE. Trlgonella. bot.
l'HAN. Genre de la famille des Légu-
mineuses, tribu des Lolées-Trifoliées,
et de la Diadelphie Décandrie, L. ,
offrant les caractères suivans : calice
campanulé, quinquéfide; corolle pa-
pilionacée, ayant la carène très-pe-
tite, les ailes et l'étendard un peu
ouverts , et simulant une corolle à
trois pétales; dix étamines diadel-
phes ; style simple relevé et terminé,
par un stigmate simple ; gousse ob-
longue, comprimée ou cylindrique,
acuminée , polysperme. Le genre
Trigonella renferme un grand nom-
bre d'espèces ( plus de quarante )
dont plusieurs avaient été placées
dan.s les genres Trifulium et Meli-
lotus , ou qui formaient des genres
particuliers sous les noms de Tce-
nunigrecum , Buceras et Falcatala,
proposés par Tournefort , Mœnch et
Brotero. La plupart de ces espèces
croissent dans les différentes conirées
de la région méditerranéenne. Ce sont
des Plantes herbacées , à feuilles tri-
foliolécs, accompagnées de stipules ,
à fleurs axillaires, disposées en tête
ou en grappes. Parmi c*;s Plantes,
nous nous bornerons à cilcr le Tri-
gonella Fœnunigrevinn, L., vulgnirc-
37 a TRI
meut nomme Fenugrcc et Sdnëgré.
Sa lige est droite, simple , garnie de
feuilles à folioles obovees , obscuvé-
ment dcnlccs ou crénelées; ses fleurs
sont jaunes pâles, presque scssiles
et axillaircs ; les gousses sont lon-
gues , un peu aplaties et arquées ,
terminées par une longue pointe,
contenant plusieurs graines presque
rhomboïdales , jaunâtres , douées
d'une odeur très-forte. La farine
de ces graines était autrefois em-
ployée en médecine comme émol-
lienlc sous forme de cataplasmes ,
de lotions, etc.; aujourd'hui elle ne
sert plus que dans la médecine vété-
rinaire. Le Fenugrec est sponlané
dans les champs de l'Europe méri-
dionale. (g..n.)
TRIGONELLITE. foss. Parklu-
sou a nommé ainsi des corps fossiles
d'une nature 'singulière , que l'on
trouve dans les couches plus ancien-
nes que la Craie. Ils ont environ dix-
huit lignes de longueur sur trois
pouces de large et une ligue seule-
ment d'épaisseur , légèrement con-
vexes d'un côté et garnis de tubercu-
les, concaves de l'autre côté et mar-
qués de stries transversales , se sé-
parant suivant leur longueur et for-
mant deux moitiés qui , chacune,
ressemblent assez à une valve de
Vénus. Parldnson a nommé ces fos-
siles Trigonellites lata, Org. ram. ,
3 , t. i5, f. 9 et J2. On les trouve
dans les Oolithes brunes près Dan-
cevoir-sur-Aube , département de la
Haute-Marne. (A.n.)
TRIGONIA. BOT. PHAN. Genre
établi par Anblet et rapporté, tantôt
à la Décandrie Monogynie de Linné,
tantôt , et avec plus de raison , à la
Monadelphie. Voici quels sont ses
caractères : calice persistant , divisé
plus ou moins profondément en cinq
lobes un peu inégaux. Cinq pétales
inégaux; le supérieur dressé , grand,
concave, muni extérieurement au-
dessus de sa base d'une gibbosilé
assez prononcée; les latéraux assez
pctils, plans; les inférieurs, inc-
quilaléraux , en forme de carène ,
TRI
connivcns. Dix ou douze étamine?
excentriques , opposées aux pétales
inférieurs ; filets réunis en un tube
fendu longitudinalement du côté
antérieur, inégaux, les deux laté-
raux souvent stériles : anthères in-
sérées par le dos, divisées en deux
loges qui s'ouvrent longitudinale-—
ment parleur face interne. Deux ouli
quatre glandes situées à la base de|
l'ovaire , opposées au pétale supé-
rieur. Ovaire libre , divisé en trois
loges pluriovulées. Sule terminé par
un stigmate trilobé. Ovules attachés
sur deux rangs dans l'angle interne
des loges. Capsule trigone , trilocu-
laire, s'ouvrant par le milieu des lo-
ges en trois valves dont les bords
repliés en dedans forment les cloi-
sons. Graines laineuses , attachées à
un axe central trigone ; tégument
peu épais; périsperme charnu; em-
bryon central , droit , placé dans le
sens transversal de la graine; radi-
cule petite ; cotylédons grands , ar-
rondis , aplatis. Les Trigonia sont
des Arbrisseaux dont les rameaux
flexibles entourent les Arbres plus
élevés et forment des lianes élégan-
tes. Leurs feuilles sont opposées ,
munies de stipules, entières. Leurs
fleurs sont disposées en grappes axil-
laircs ou en panicules terminales.
Ce genre comprend sept espèces, tou-
tes originaires de l'Amérique tropi-
cale, savoir : Trigonia vil/osa, Aubl.;
lœpis , Aubl. ; sericea , Knnth ; mol-
lis , D. C. ; nipea , Nob. ; pubes-
cens , Nob. ; cepo, Nob. ; Croionoides,
Nob. C'est à cette dernière espèce
que l'on doit rapporter le Crolon
eriosperniiim , Lamk. Les affinités du
Trigonia sont très-difficiles à établir.
L'auteur du Gênera Planlarum l'a-
vait placé à la suite des Malpighia-
cées , Runlh l'a réuni aux Hippocra-
téacées , et nous avons récemment
développé ( Fier. Bras, merid. , a ,
pag. lia) les raisons qui nous ont
porté à adopter cette opinion de
préférence à celle émise par Au-
guste de Saint-Hilalre qui avait
proposé de le rapprocher des l'oly-
galées. Nous n'aurions cependant
TRI
hésité à le consldéiei comme le
Isyi^ie d'une nouvelle lamille, si nous
(wions connu d'autres genres qui
usseul former un groupe avec lui.
'.cLlc famille, si elle était établie,
. 1 approcherait des Hippocratéacées
^ar son port, ses feuilles opposées et
os ovaires triloculaires; et des Lé-
umineuses par la structure de ses
lueurs. (cAMiî.)
TRIGONIE. Trigonia. moli.. On
sst redevable de ce genre à Bru-
luière , qui le proposa dans les plan-
ches de l'Encyclopédie, mais sans le
laractériser. En l'adoptant dans ses
Il remiers travaux, Lamarck lui imposa
nue caractéristique incomplète , qu'il
eectifia lorsque Péron eut rapporté de
oDn voyage aux Terres Australes une
ïrigonie vivante. Connaissant mieux
:î genre, Lamarck fut à même de
uii donner des rapports plus natu-
eels. Il l'aivait d'abord placé entre
îtà Hippopes et les Arches ; il le fit
entrer ensuite dans la famille des
,Lrcacées , dans laquelle il resta jus-
lue dans son dernier ouvrage. La
Donnaissance qu'il eut de la Coquille
lu'il nomme Gastalie, lui fit enlre-
coir d'autres rapports pour les Tri-
oonies, 11 les sépara eu conséquence
ces Arches ,les joignit aux Castalies ,
Il fit de ces deux genres la famille
ces ïrigonées ( ce mol), qu'il
ilaça comme intermédiaire entre la
nmillc des Arches et celle des INaïa-
ces. Ce rapprochement de Lamarck ,
lui fut généralement regardé comme
i»ux , puisque presque personne ne
: adopta, sans être absolument juste,
test cependant beaucoup plus qu'on
te l'avait cru. On a pu s'en convain-
te depuis que Quoy et Gaimard ont
lapporté de leur voyage un Animal
nu genre qui nous occupe. Cet Ani-
i.ial , dont le manteau est fendu dans
wute sa circonférence, comme cela
lieu aussi dans les Mulcltes el les
iinodontes, paraît encore avoir d'au-
res rapports avec elles. Cuvier (Rè-
me Animal ) pressentit aussi que l'A-
>imal des Trigooics avait le manteau
undu dans toute sa longueur; car il
TRI ' 575
coijipril ce genre dans le genre Arche,
ù titre de sous-genre, ce qui est une
légère modification de la première opi-
nion de Lamarck. Blaiuville s'écarta
entièrement de tout ce qui avait été
lait avant lui sur le genre Trigonie:
il lui assigna des rapports auxquels
on ne devait pas s'attendre : il le mit
à la fin de la famille des Camacés ,
ce qui donne à penser que l'Animal
a le manteau trifoi'é comme les au-
tres genres de la même famille. Nous
n'avons jamais pu nous rendre
compte des motifs qui ont conduit
Blainville dans cet arrangement, ui
par quelle induction , ne connais-
sant pas l'Animal des Trigonies , il
les a mises à côlé des Tridacnes el
des Isocardes.
Les coquilles du genre X^ii^oii'^
sont remarquables par leur l'orme
presque toujours triangulaire; elles
se reconnaissent aussi à l'épaisseur de
leur lest et à la disposition toute par-
ticulière de la charnière. Comme le
plus grand nombre des espèces n'est
connu qu'à l'état fossile et engagées
dans des gangues dures, de manière
qu'il devient presque toujours impos-
sible d'eu examiner la charnièi e ,
l'épaisseur de la coquille peut être
d'un grand secours pour empêcher
de la confondre avec d'autres d'une
forme à peu près semblable; mais
qui , ayant le lest très-mince , appar-
tiennent, selon toutes les vraisem-
blances, au genre Pholadomie. P^. ce
mol. Les caractères génériques sont
exprimés de la manière suivante :
Animal sublrii^onc, ovalaire, aplati ,
à pied sécuriiorme, à manteau dé-
pourvu de siphons, et ouvert dans
tout son pourtour, si ce n'est au
bord dorsal. Coquille équivalve, inc-
quilatérale, trigoue, quelquefois sub-
orbiculairc. Dents cardinales oblon-
gues , aplaties sur les côtés, fort sail-
lantes, divergentes, sillonnées trans-
versalement, dont deux sur la valve
droite sillonnées de chaque côté , et
quatre sur l'autre valve sillonnées
d'un seul côlé. Ligament extérieur
marginal. Quoiquel'on trouve vivante
i;nc' espèce de Trigonie, il est fort
374 TRI
icinaïquable qu'on n'en cite aucune
fossile dans les terrains tertiaires :
toutes appartiennent aux terrains se-
condaires , oii elles sont quelquefois
re'pandues en grande abondance.
Lorsque l'on aura éludré les Trigo-
nies d'une manière convenable , nous
avons la persuasion qu'elles devien-
dront d'un grand secours à la géo-
logie, certaines espèces étant propres
à quelques formations qu'elles ne
dépassent jamais. Nous allons citer
quelques-unes des espèces les plus
importantes.
Tbigonie PECTINÉE , THgonia pec-
îinata, LamL, Anim. sans vert.T. vi,
p. 63, n. i; Trigonia marginata ,
ihid., Ann. du Mus. T. iv, pl. 67,
fig, -2; Blainville, Malac., pl. 70,
fig. 1,1?. Coquille rarissime tiouvée
à l'île de King. Elle est la seule espèce
vivante connue.
TniGONiE ALiEOBME , Trigonia ali-
formis, Sow-, Min. conch., tab. 21 5;
"Parkinson, Organ. rem. T. m, tab.
12, fig. 9; Défiance, Dict. Se. nat.
T. LV, p, 297. Coquille très-oblique,
rostrée postérieurement. Elle carac-
térise quelques parties de la forma-
tion crayeuse.
Trigonie a côtes, Trigonia cos-
tata, Sow., Min. conch., tab. 85;
Lamarck, Anim. sans vert., loc. cit.,
n. 8; Encyclop., pl. 238 , fig. 1, a, b;
Knorr, Pétrif.,part. 2,b, i,a,pl. 17,
fig. 7. Coquille élégante , commune
dans les argiles du Havre, et assez
fréquente dans l'oolilhe ferrugineuse
de Caen. (D..11.)
TRIGONIME. Trigonima. moll.
Genre fort incertain proposé par Ra-
finesque, dans le Journal de Physi-
que, 1819, pour une .Coquille qu'il
dit cloisonnée, ce qui paraît fort peu
probable d'apiès la caractéristique
qu'il en donne. (d..u.)
TRIGONIS. BOT. PHAN. Ce genre
de Jacquin a été réuni au Cupania.
^ (A.R.)
TRIGONOBAÏE. Trigonobaius.
pois. Wom proposé par Blainville
pour un sous-genre démembré des
Raies, Raya, parmi les Poissons car-
TRI
tilagineux. Le type de ce genre est la
Pastenague , décrite T. xiv , p. 448 .
de ce Dictionnaire , dans le sous-
genre Trygon. (less.;
TRIGONOCÉPHALE. rept. oin
Sous-Genre de Vipères. P . ce uma.
(IS. G. ST.-JI ;
* ÏRIGONOSTEMON. rot. pu a n .
Blume avait établi, sous le nom iK
Trigostemon, dans ses Bijdrageii lui
de Flora van nederlandsch Indie, p;ig.
600 , un genre dont il a légèrement
changé la dénomination dans la pré-
face de sa Flora Japœ. Ce genre ap-
partient à la famille des Euphorbia-
cées, et présente les caractères sui-
vans : fleurs monoïques. Calice à cinq
divisions profondes; corolle à cinq
pétales connivens en forme de clo-
che, séparés par cinq glandes. Les
fleurs mâles ont trois étamines dont
les filet? sont soudés en un seul à la
base , et sont libres et bifides au som-
met; les loges des anthères diver-
gentes à leur partie supérieure , et
adnées à la partie inférieure. Les
fleurs femelles ont un ovaire à trois .
loge%uniovulées ; trois styles bifides.,
Le fruit est une capsule à trois co-
ques. Une seule espèce constitue ce
genre ; elle a reçu le nom de T. ser~
ralum. C'est un Arbuste à feuilles
éparses , ternées-verticillées au som-
met des ramuscules , portées sur de
courts pétioles , oblongues-acumi-
nées , obtuses à la base , finement
dentées en scie. Les fleurs forment
des grappes simples et axillaires.
Cette Plante croît dans l'île de Nusa
Kambanga. (g..n.)
TRIGONDLE. moel. Espèce du
genre Miliole. V. ce mot. (b.)
* TRIGOSTEMON. bot. phan.
V. Trigonostemon,
TRIGDÈRE. Triguera. bot. phan.
Genre de la famille des Solanées eA
de la Pentandrie Monogynie, L. ^
offrant les caractère.? efsenliels sui-W
vans : calice persisijant , quinquë-JB'
fide ; corolle campanuléc , irrégu-H<
lièrc, ayant le tube court, le limbdi-
presque à deux lèvres, à cinq lobeî»|i
il
TRI
ll;.uix, les lieux supéiieuis uu [)cn
llochis ; cinq ctainines à anthères
.;iuees, rapprochées eu cône; ovaire
, .rmonlé d'un siffle et d'un stigmate
i tête ; baie sèche , globuleuse , à
i. latre loges renfermant deux graines
I »as chaque loge. Ce genre se coin-
1 jse de deux espèces {T. ambrosiaca
I . T. inodora) décrites par Ca vanilles,
. indisrènes de l'Andalousie. Ce sont
k-es Plantes herbacées à tiges angu-
■ uses , simples ou rameuses, garnies
r'e feuilles alternes, presque sessiles ,
tslues, légèrement dentées et lan-
iolées, à fleurs d'un pourpre violet.
' e Triguera ambrosiaca exhale une
i leur de musc fort agréable. (g..N.)
TRIGULA. BOT. PHAN. De Can-
eoUc [Sjst. Vegct. ^ i, pag. i5i) cite
nom d'une figure inédite de ]No-
i>?nha comme synonyme de son Cle-
ualis fioronhiana , Plante de Java
DQCore trop peu connue. (G..N.j
TRTJASSE. OIS. Syu. vulgaire du
iirros-Bec. F~. ce mot. (dr..z.)
TRILEPISIUM. BOT. PHAN. Du
'eelil-Thouars {Gen. Madagaac. , n.
44) a établi sous ce nom un genre
fe ricosandrie Polygynie, L., qui a
lié placé avec doute à la suite de la
mmille des Rosacées. Voici ses ca-
ïactères : calice épais , quinquéfide ,
non adhérent à l'ovaire; corolle
n ulle ; étamines nombreuses , insé-
léessur le calice sur plusieurs rangs,
i filets grêles ; tube intérieur (disque)
)i lacé entre les étamines et l'ovaire ,
ferminé par trois languettes ; ovaire
Boonosperme , portant un style plus
&ong que le tube , bifide au sommet ,
Il stigmates cotonneux. Le Trilepi-
iium Madagascariense est un Arbuste
Il feuilles alternes, lancéolées, enve-
coppées dans leur jeunesse de stipu-
les caduques. Cg-.n.)
TRILISA. BOT. THA-N. Genre de la
■iunille des Synanthérées , tribu des
^Bfcpatoriées , fondé par Cassiui (Bull,
la Soc. Philom. , septembre i8i8),
'•et ainsi caractérisé : involucre pres-
ique hémisphérique, composé de fo-
ilioles sur deux ou trois rangées-, im-
TIU 373
bru|uccs , paiscniées de glandes, les
intérieures plus larges cl plus lou-
qucs que les extérieures; réceptacle
nu ; calathide composée de fleurons
égaux, nombreux, réguliers, tous
hermaphrodites; ovaires épaissis au
sommet , parsemés de glandes , à dix
côtes hérissées de poils , surmontés
d'une aigrette composée de paillettes
hérissées de grosses dents coniques ;
corolles purpurines , parsemées de
glandes. Ce genre est un démembre-
ment du Liatris , dont il ne devra
probablement être considéré que
comme une simple section , parce
que ses caractères essentiels résident
dans la très -légère différence que
présente l'aigrette qui , au lieu d'être
pluraeuse , comme dans le Liatris et
le Suprago , c'est-à-dire ornée de
poils ciliés, est simplement dentée.
Le Liatris odoratissima , Willd., est
le type de ce genre , dans lequel Cas-
sini place encore le Liatris panicu-
lala du même auteur. Ce sont des
Plantes de l'Amérique septentrio-
nale, à lige herbacée, à racine vi
vace , à calathides disposées en pani-
cules ou en corymbes. (g..n.)
TRILIX. BOT. PHAN. Un genre en-
core fort peu connu a été établi sous
ce nom par Liuné qui l'a placé dans
la Polyandrie Polygynie , et qui l'a
ainsi caractérisé : calice persistant , à
trois folioles; corolle à trois pétales
très-courts ; étamines nombreuses ,
•insérées sur le réceptacle ; ovaire su-
périeur, surmonté d'un slyle et d'un
stigmate simple; baie presque penta-
gone , à cinq loges , enveloppée par
le calice ; graines nombreuses , tort
petites. Le Trilix liilea, L. , Mant.
Plant,, pag. 24? , est un Arbrisseau
dont la tige est droite, rameuse, et
s'élève à la hauteur de dix à douze
pieds. Les feuilles sont alternes, pé-
tiolées , cordiformes , presque peltées
et dentées en scie. Les fleurs sont por-
tées sur des pédoncules terminaux
divins en pédicclles alternes. Cette
Plante croît dans les environs de
Carlhagène , dans l'Amérique méri-
dionale.
576 TRI
TRILLIE. Trillium. bot. puan.
Genre de la famille des Asparagi-
nces , voisin des Paris, et qui s'en
distingue par les caractères suivans :
son calice est à six divisions, trois
extérieures plus petites et étalées,
trois intérieures plus grandes et dres-
sées. Les élamines , au nombre de
six, sont dressées, rapprochées et à
fîlamcns très-courts. L'ovaire est li-
bre, triangulaire, à trois loges con-
tenant chacune un assez grand nom-
bre de graines attachées sur deux
rangées longitudinales à leur angle
interne. Du sommet de l'ovaire par-
tent trois gros stigmates en forme de
cornes , glanduleux sur leur face in-
terne seulement. Le fruit est charnu
et à trois loges polyspermes. Les es-
pèces de ce genre sont des Plantes
herbacées vivaces , originaires de
l'Amérique septentrionale. Leur tige
se termine par une seule gi-ande fleur,
environnée par un involucre formé
de trois feuilles verticillées. (a.r.j
ÏRILOBITES. Foss. On a donné
le nom d'Entomolite, et ensuite celui
de Trilobite , à des Animaux très-
singuliers , que no"us ne connaissons
qu'à l'état fossile, et qui se reconnais-
sent à leur corps divisé en trois par-
ties ou lobes , par deux sillons pa-
rallèles à son axe, et composé d'un
certain nombre d'anneaux. Pendant
long-temps il a régné une grande
confusion dans l'iiistoire de ces dé-
bris organiques; mais depuis quel-
ques années ils ont été le sujet de
travaux approfondis , et les re-
cherches qu'on doit à Al. Brongniart
ont aplani les difficultés que pré-
sentait leur étude, en même temps
qu'elles ont contribué puissamment
aux progrès de nos connaissances
dans celte branche de la zoologie an-
tédiluvienne. D'après ce naturaliste,
les Trilobites doivent former une fa-
mille distincte, et présentent les ca-
l actères suivans : « Leur corps est di-
visé en trois parties plus ou moins
distinctes; l'antérieur, que nous
nommerons bouclier [ièlc , Walch,
etc.), paraît offrir la réunion de ce
TRI
Ïu'on appelle généralement dans lea
nsectes la tôte et le corselet; la par-
tie moyenne du corps, divisée par
des articulations transversales très-
dislinctes , peut être considérée com-
me l 'abdomen ( tronc , Walch , etc.) ^
ou réunion du ventre et du dos : laj
partie postérieure, souvent séparée
nettement de la moyenne, quelque-
fois aussi se confondant presque avec
elle, divisée par des articulations ou
plis transversaux moins prononcés ^
portera le nom de post-abdomen.
Tous les naturalistes l'ont appelée
([ueue, par analogie avec la partie àl
laquelle on donne ce nom tout aussi t
improprement dans les Crustacés ;j|
le canal intestinal le traverse; maisi
comme il y a , outre cette partie, un»
véritable queue, nous n'avons pu lu»
laisser ce dernier nom. C'est à I'ex-j|
trémité de cette prolongation de l'ab-f
domen que se voit dans plusieurs
espèces un appendice coriace ou crus-
tacé , et allongé, soit sans articula-
tions, comme dans les Limules,soit
composé de plusieurs feuilles dis-
posées en éventail, comme dans les
Ecrevisses; cette partie appendicu-
îaire , ne renfermant aucun viscère ,
doit porter le nom de queue. Ces deux
abdomens sont divisés longitudina-
lement dans tous les Trilobites parji
deux sillons profonds , en trois par-||
lies ou lobes d'inégale longueur : ce- \
lui du milieu est généralement le
plus étroit , le plus distinctement .
articulé; les latéraux, plus larges,
s'étendent même quelquefois sous
forme d'expansions presque mem-
braneuses , qui semblent être soute-
nues par des côtes, ou appendices
dures et costiformes, partant de l'ab-
domen et du post-abdomen. Nous
appellerons flancs, avec Audouin, ces
lobes ou parties latérales : nous avons
dit que c'était le caractère essentiel
des Trilobites; il ne manque dans
aucune espèce , et ne se voit avec
cette netteté dans aucun Animal vi-
vant connu. Le bouclier est divisé en |
ti'ois parties plus ou moins distinctes ;
une moyenne , qu'on peut appeler t
front avec Walch , et deux latérales H
! TRI
ixquelles on peut conserver le nom
3 joues qu'il leur a donné. On re-
larque sur ce ftont , ou partie
loyenne du bouclier, deux ou plu-
eurs tubercules, et souvent sur les
arties latérales , ouioues, deux au-
■ es tubercules saillans , très-difFé-
; 'ns des premiers , et qui ont été assi-
ijilés à des yeux. Les articulations
e l'abdomen et du post-abdomen
ont quelquefois prolongées latéra-
ement en appendices saillans. Tan-
at la queue n'existe pas, tantôt elle
st formée par uiie membrane qui se
ermine en pointe , ou d'un appen-
iice crustacé en forme d'alêne. Enfin,
li moi, ni aucun des observateurs
: [ui ont étudié ces Animaux , n'avons
amais rieu vu qui pût être comparé
I des antennes (Brongniart, Hist.
;iat. des Trilobites , p. 4). » Le savant
i[ue nous venons de citer, et les na-
Lu alistes qui l'avaient précédé , n'a-
. -aient également aperçu chez les
iTrilobltes aucune trace de pâtes , et
.'Audouin , en appliquant à ces Ani-
; naux les principes que lui avait four-
i lis l'étude comparative de la struc-
ure du thorax des Insectes . avait été
;ouduit à penser qu'ils devaient né-
■.essairement en manquer, ou du
nnoins ne présenter que des pales
^ )ranchiales. {V. ses Recherches sur
iies rapports naturels qui existent en-
l:re les Trilobites et les autres Ani-
maux articulés , dans le huitième vo-
urae des Annales des Sciences phy-
iiiques.) L'observation directe vient
ile confirmer cette opinion. Gold-
ii'uss a découvert récemment chez
! 'jlsaphus puslulatus , Sch., des ves-
ilges de pieds qui paraissent avoir été
natatoires ou branchiaux; ils sont
irès-petits, et quelques-uns semblent
' ilrc articulés ( Ann. des Se. nat.
IT. XV, p. 83).
Les Trilobites sont tous des Ani-
imaux marins; on les trouve cons-
i-amment associés avec des Coquilles
":t d'autres productions maritimes,
.jeur nombre paraît avoir été im-
nense; car certains dépôts en sont
f enf>plis au point que la pierre semble
litre entièrement composée de ces
TRI 377
Animaux , dont plusieurs avaient la
faculld de se contracter en boule, à
la manière des Sphéromes et des Glo-
méris. Plusieurs d'entre eux sont
enfouis dans les couches les plus
profondes de la terre; ils paraissent
d'abord presque çeuls , et semblent
avoir été les premiers habitans soli-
des des premières eaux marines qui
ont laissé des débris organiques; en-
fin ils ont cessé d'exister , sinon en
totalité, du moins en très -grande
partie , lorsque des Crustacés plus
semblables à ceux qui vivent de nos
jours , tels que des Limules ou des
Idotées, ont commencé à paraître. Les
couches les plus anciennes , dans les-
quelles on 9it trouvé des Trilobites ,
sont des terrains de transitions schis-
toïdes du Cotentin, de la Bretagne,
d'Angers , de la Suède et de l'Amé-
rique septentrionale. On en rencon-
tre aussi dans un calcaire noirâtre
appartenant aux terrains de transi-
tion , en Suède, en Angleterre et en
Bohême , dans du calcaire gris et
compacte de Dudley, etc. , qui ren-
ferme aussi des Térébratules ; et dans
des couches calcaires des terrains de
sédiment inférieur, qui se trouvent
près de Saint-Pétersbourg; mais il ne
paraît pas qu'on en ait découvert
dans des dépôts plus réceus que ce
dernier, qui est de beaucoup infé-
rieur à la craie ( f^. Brongniart ,
op. cit.).
Les naturalistes ne sont pas d ac-
cord sur la place que les Trilobites
doivent occuper dans les méthodes
naturelles ; les uns regardent ces Fos-
siles comme des Coquilles à trois lo-
bes : d'autres pensent que ce sont des
Animaux voisins des Oscabrions ; et
enfin la plupart des auteurs les plus
récens les regardent comme étant
des Crustacés. La première de ces
opinions , soutenue par Klein, Luyd,
Woltersdorf, etc. , est entièrement
abandonnée depuis long-temps. La
seconde a été adoptée par Schlotheim,
Tilésius et Latreille, et les raisons
qui viennent à l'appui de celte ma-
nière de voir ont élé exposées avec
beaucoup de développement dans un
578 TRI
Mémoire que ce dernier iialutalisie a
inséré dans les Annales du iMuséuin,
T. VII. Le principal rnotlf qui a porté
Lalreiile à chercher ailleurs que
parmi les Animaux articulés , pour
les analogues des Trilobitcs , est l'ab-
sence présumée de pales chez ces
êtres singuliers, caractère négatif qui
ne se rencontre jamais dans cette
grande division du règne animal. Or,
parmi les Animaux sans vertèbres,
inarticulés, les Oscabrions sont les
seuls qui puissent être comparés aux
ïrilobites; car, ainsi que l'observe
Latrcille, ils présentent exclusive-
ment des apparendfes d'articulations,
et, au premier coup-d'œil , ils sem-
blent être des Cloportes sans pieds
ni antennes. Enfin , un fait qui sem-
ble très-favorable à ce rapproche-
ment , c'est que chez plusieurs Tri-
lobitcs les bords latéraux du corps
paraissent avoir été membraneux , et
que ces membranes étaient proba-
blement soutenues par des prolonge-
mens solides, disposition qui ne se
rencontre pas chez les Animaux arli-
,culés, mais qui n'aurait rien de, très-
surprenant chez des Mollusques voi-
sins des Oscabrions. Linné, Morli-
mer, Wilkens , Briinnich et Bluraen-
bach , au contraire , ont rapproché
les Trilobites des Insectes aptères ,
et Wahlenberg , Alexandre JBron-
gniart, Audouin , Goldfuss , etc.,
les ont rangés parmi les Crustacés.
En effet, la forme générale du corps,
sa division constante en une tête
confondue avec le corselet , en un
abdomen et en une queue ou post-
abdomen , l'existence et la position
des yeux , enfin les divisions .annu-
laires du corps , sont autant de ca-
ractères qui rapprochent ces Ani-
maux des Crustacés isopodes , et la
faculté de se contracter en boule leur
est commune avec plusieurs de ces
Isopodes, tels que les Sphéromes. Mais
deux ordres de caractères semblaient
éloigner les Trilobites des Crustacés ,
savoir : la division de l'abdomen et
de la queue en trois lobes longitu-
dinaux, et l'absence présumée des
antennes et des pâtes. Aucun autre
TIU
Animal arlicuU connu ne préscnll
des divisions longitudinales ausîf
bien marquées , et, lorsqu'on eu voi}
des traces , les lobes latéraux souj
rudimentaires comparativement ait
lobe moyen , tandis que chez prçsqu*
tous les ïrilobites le contraire se reJ
marque; mais si aucun Crustacé viJ
vant n'est divisé supérieurement en
trois lobes aussi distincts que les TriJ
lobites, il n'en est pas moius vrai qui
chez presque tous les Edriophthalmes
l'arceau supérieur des anneaux tho-
raciques est formé de trois pièces :
l'une médiane, très-grande; et dcus
latérales assez petites ( V. Audouin .
Recherches sur les rapports natu-
rels des Trilobites, etc.). Il s'ensuil
donc que sous ce rapport les Trilo-
bites ne diffèrent des Edriophlhal-
mes que par un plus grand déve-
loppement des pièces latérales dd
l'arceau supérieur ou des flancs, el
une structure semblable dans tou9
les anneaux qui suivent la tête,
tandis que chez les Crustacés dont
nous venons déparier, les cinq ou
six derniers segmens ne présentent
plus aucune trace de division lon-
gitudinale. L'absence des antennes
ne paraît pas être un motif plua
puissant pour nous faire éloigner les
Trilobites de la classe des Crustacés j
car dans les espèces vivantes on con-
naît plus d'un exemple de l'état ru-
dimentaire de ces appendices , ou
même de leur absence totale. Enfin,
le défaut apparent de pâtes ambu-
latoires ne devait pas nous autoriset
à conclure que ces membres n'exis-
taient point à l'état de pâtes bran-
chiales. La première condition d
tout organe respiratoire est d'êt
membraneux , et d'une texture plu
ou moius molle et favorable à l'im
bibition; c'est ce qui se voit toutes
les fois, que les membres abdomi
naux (comme chez les Isopodes
ou tous ceux qui suivent les appen
dices de la bouche (comme chez 1
Apus), présentent des modification
de ce genre. Il n'<était donc pa
difficile de croire que chez les Tri
lobites toutes les patcs étaient dey
TRI
s branchiales , cl par conséquent
inbianeuscs. Or , Jcur conserva-
II aurait été alors si difficile ,
on ne devrait pas s'étonner de
!i pas trouver de traces ; et , en ad-
llant qu'ils avaient existé, on ne
vait plus se refuser à ranger les
iobiles parmi les Crustacés. Mais,
reste, Goldluss a donné à cette
inion toute la certitude qui résulte
l 'observation directe ; car il a enfin
slaté l'existence de pâtes bran-
iles rudimentaires chez ces Ani-
(IX. Il paraît donc hors de doute
aurd'hui que les ïrilobiles appar-
anent à la classe des Crustacés , et
entre les Branchiopodes et les
wpodes qu'ils semblent devoir être
nngés.
ILa famille des Trilobiles a été di-
ïsée, par Al. Brongniart , en cinq
'mres, qui se distinguent à l'aide
ss caractères suivans :
-f Caltîmène. Corps contractile, en
il'hère presque hémisphérique j bou-
iiier portant plusieurs tubercules ou
lis; deux tubercules oculiformes ré-
c:ulés ; abdomen et posl - abdomen
Ibords entiers; l'abdomen divisé en
))uze ou quatorze articles; point de
lijeue prolongée.
ff AsAPHE. Corps large et assez
jat; lobe moyen, saillant et très-
iistinct ; flancs ou lobes latéraux
ffant chacun le double de la lon-
iweur du lobe moyen; expansions
Jiibmembraneuses dépassant les arcs
ejs lobes latéraux; bouclier demi-
irculaire, portant deux tubercules
cculiformes réticulés; abdomen di-
lÀsé en huit ou douze articles.
ftf Ogyoie. Corps très-déprimé ,
la ellipse allongée, non contractile,
iQ sphère ; bouclier bordé ; un sillon
eeu profond, longitudinal, partant de
)on extrémité antérieure ; point d'au-
''es tubercules que les oculiformes;
rrotubérances oculiformes peu sail-
«ntes , non réticulées; angles posté-
'ieurs du bouclier prolongés en
ointes; lobes longitudinaux peu
itillans; abdomen composé de huit
'rticulations.
TRI 579
tttt Paradoxide. Corps déprimé,
non contractile ; flancs beaucou]) plus
larges que le lobe moyen; bouclier
presque demi-circulaire ; trois rides
obliques sur le lobe moyen ; point
de tubercules oculiformes ; abdomen
à douze articulations ; arcs des flancs
abdominaux et post-abdominaux plus
ou moins prolongés hors de la mem-
brane qui les soutient.
ftfff Agnoste. Corps ellipsoïde,
semi-cylindrique ; bouclier et flancs
bordés , à bords peu relevés ; lobe
moyen ne présentant que deux divi-
sions transversales d'une seule pièce
chacune; deux tubercules glandu-
leux à la partie antérieure du corps.
Dans la nouvelle édition du Règne
Animal de Cuvier, Latreille propose
de distribuer ces genres en trois grou-
pes principaux, savoir : les Rénifor-
mes , renfermant le genre Agnosle ;
les Contractiles , qui répondent au
genre Calymène; et les Etendues,
comprenant les trois genres Asaphe ,
Ogygie et Paradoxide. Enfin , un na-
turaliste américain , J. Dekay, a éta-
bli dernièrement, sous le nom à'Iso-
telus , un sixième genre de Trilobites,
qu'il caractérise de la manière sui-
vante ; corps ovaiaire-oblong , tantôt
contracté, tantôt étendu; tête ou
bouclier grand et arrondi , égal en
grandeur à la queue , et portant seu-
lement deux tubercules oculiformes;
abdomen avec huit articulations ; sail-
lie frontale terminée en dessous par
deux prolongemens semi- lunaires ;
post-^abdomen ou queue large, éten-
due , avec des divisions peu dis-
tinctes et aussi grand que le bouclier ;
lobes longitudinaux très - distincts.
{Observations on the structure ofTri-
lobitis , etc.; Armais oflhe Lyccurn of
natural history of New-York , vol. 1,
1824.) P^. Agnoste , Asaphe , Ca-
lymène , Ogygie et Paiiadoxide.
(e.-m. e.)
TRILOBOS, CONÇU. Ce genre éta-
bli par Klein { Ostroc. rrtet/i. , 172)
pour les espèces de Térébralules
striées , non percées au sommet et
dont le bord strié est divisé en trois
38o
TRI
lobes , paraît être le même que le
genre Spirilei-e deSoweib^. V. Si'i-
UirÈRJJ. {^x. II.)
TRILOCULINE. TtilucuUna.
MOLL. Genre proposé par D'Orbigny ,
dans son Travail général sur les Cé-
phalopodes, aux dépens des Milioles
de Lamarck. Ce genre , fort utile et
que probablement on adoptera, ainsi
que la plupart de ceux qui l'accom-
pagnent, fait partie, dans la Mé-
thode de D'Oibigny , de la famille
des Agathistèques , oii il présente
des rapports fort naturels avec d'au-
tres genres , Biloculine , Quinqué-
loculine , etc. , dont l'analogie est in-
contestable. Caractères génériques :
Coquille microscopique triangulaire,
ovoïde - oblongue , formée de trois
loges alternant sur le grand axe ,
présentant alternativement l'ouver-
ture , qui est terminale, à l'une et à
Taulre extrémité de la coquille. Ou-
verture ronde ou ovalaire , partagée
longitudinalement par une apophyse
styloïde, implantée par la base ; cette
apophyse est tantôt simple, tantôt bi-
fide. Dans ce genre, la forme de la
coquille et le nombre des loges visi-
bles sont les mêmes à tous les âges,
ce qui rend la délerminalion des es-
pèces plus facile. Il n'y a jamais
que trois loges visibles , (l'oii vient le
nom du genre : c'est le caractère qui
en définitive le dislingue le mieux
des Spiroloculines , des Bdoculines
et des Quinquéloculines, qui, comme
les Ti'iloculines , ont l'ouverture gar-
nie d'un appendice styloïde. Celte
apophyse est implantée perpendicu-
lairement au-devant de l'ouverture ,
qu'elle partage en longueur en deux
parties symétriques. Nous indique-
rons quelques-unes des espèces les
mieux connues et des plus fréquem-
ment figurées, pour qu'il soit plus
facile de reconnaître le genre et de
s'en faire une juste idée.
TmiiOCUI-INE TRIOONULE , TlU.O-
culina trigonula, D'Orb. , Mém. sur
les Céph. , Ann. des Se. nal. T. vu ,
& 299, n. «, pl- 16 , fig. 5 à 9 ; ihiâ.,
odèles de Céph,, 4« livr. , n. ;
TRI
Miliolites liigonula , Lamk. , Anii
sans. vert. 'T. vu, p. 61a, n.
Encycl., tab. éGg , fig. 2 ; ihid., Ani
du Mus. T. V, p. 35j , n. 3 , T. 13
pl. 17, fig. 4, a, b, c. Les figur
données par Lamai ck ont été copiéi
par Brown , Genr. de Lamk., tab.
fig. b , et par Parkinson , Organ. rem
lab. 11, fig. 17 à 19. Coquille fossil
grosse à peine comme la moitié d'i
grain de millet, abondamment r<
pandue dans les calcaires grossiei
parisiens et dans ceux de Valognes
TllII,OCUI.ÎNE OBLONGUE, TrilocL
lina oùlonga, D'Orh., loc. cit., n. 16»!
Modèles , 4o livr., n.
95
Vemiici
lum oblongum, Moulagu , Test. Britl
p. 522, tab. i4, fig. 9 ; "Fleinminj
Mem. uf the W enter. Soc. T. ivf
20 part., tab. i5, fig. 4. Celle Co-I
quille est curieuse par la maniènl
dont elle est distribuée géographil
quement. D'Oibigny la cite vivant
dans la Méditerranée, l'Océan, si
les côtes de France et d'Anglelerref
et dans la mer des Antilles , et fos-
sile aux environs de Bordeaux , di
Dax , de Soissons , et à Caslel-Ar-
quato. (d..h.
TRILOPHUS. BOT. PiiAN. Genr
établi par Fischer pour une espèc
de Ménisperme : il n'a pas et
adopté. (a.r.)
* TRILOPDS. BOT. PHAN. Le genr
constitué sous ce nom, dans le hui
tième volume des Mémoires des Cu
rieux de la nature , est le même qu
VHamamelis. V. ce mot. (g..n.)
TRIMER ANTHES. bot. phak
H. Gassini a établi sous ce nom ui
genre formé aux dépens des SiegesA
ieolia. C'était le même que Mœucljj
avait constitué autrefois sous le nor
de Schkuhria, qui a clé appliqué
une autre Plante également de la fa-
mille des Synanthérées. Le caractèn
principal du Trinicranthes consiste
dans sa fleu«i- à trois parties, c'esl-à-j
dire à trois ctaraiues et à corolle tri-
lobée, caractère trop faible peut-êtn
pour motiver l'établissement d'ui
genre distinct; aussi son auteur n(
paraît-il le considérer que comme ui
TRI
us-genre du Siegesbeck'ui. Au sui-
.!>, il a poui- type le A', flosculosa
li'Héritier , Sùrp. nou. , fasc. 2,
157, tab. 19. (G..N.)
ITRIMÈRES. Trimera. iNs.Latreille
!c;ne sous cfi uoni la quatrième
lou de Tordre des Coléoptères;
j se compose d'Insectes qui n'ont
trois articles à tous lés taises.
[IIMÉRÉS. INS. .-r. Tridac-
cs.
L RIMÉRÉSURE. rept. oph. (La-
(iède.y Sous-genre de Vipères, p^.
mot. (is. G. ST.-n.)
J RIMÉRIE. Trirneria. bot. phan.
Mire établi par Salisbury dans la
uille des Iridées , mais qui , selon
• sieu , doit être réuni au Cipura
.lublet. (a.r.)
TRIMORPHÉE. Trimorphœa. bot.
UN". Genre de la famille des Sy-
tilhérées et de la tribu des Asté-
:s , établi par Gassiui (Bull, de la
I'. Pbilom. , septembre 1817 , pag.
; et ainsi caractérisé : involucre
iudracé , composé de folioles iné-
'3 , imbriquées , linéaircs-lancéo-
,• réceptacle nu, plan, alvéolé;
ihide discoïde , radiée ; le centre
lisque composé de fleurons nom-
ux, réguliers et hermaphrodites ,
irconférence présentant deux sor-
de fleurs , celles de la couronne
■1 ieure formant plusieurs rafigées,
ssées , tubuleuses et femelles ,
les de la couronne extérieure sur
ix rangées irrégulières , étalées en
on, ligulées et femelles; ovaires
V longs , comprimés , surmontés
uune aigi'etle légèrement plumeuse.
lî genre est fondé sur ï Erigeroa
rre , L. , qui diffère de VErigeroii
wadense , type du vrai genre Eri-
rroii, par le caractère tiré des formes
»verses de ses fleurs. Cette Plante
.1 commune en Europe, dans les
MUx arides , oii elle fleurit pendant
i derniers mois de l'été. VErigeroii
illarùi , qui croît dans certaines
:alîtés (les montagnes de la Savoie
TRI 58 1
et du Dauphiné, est encore une es-
pèce do Trirnorphœa. (G..N.)
TRINACTE. BOT. phan. (Gaert-
ner.) Syu. de Jinigia. (a. 11.)
TRINERVEE ( FEUILLE ). BOT.
PfiAN. Celle qui présente trois ner-
vures longitudinales partant de la
base. (a.r.)
■ TRINEDRE. Trineura. ins. Genre
de Diptères établi par Meigen, et qui
correspond au genre Phore de La-
treille. V. Phore. (g.)
TRINGA. OIS. (Linné.) Syn. de
Bécasseau. V. ce mot. (dr..z.)
TRINIE. Trinia. bot. phan. Le
Pimpinella dioîca , L. , Plante assez
commune dans les contrées raontueu-
ses et ombragées de l'Europe, a été
distingué èn un genre particulier
sous le nom de Trinia par Hoffmann,
et adopté récemment par Koch et De
CandoUe. Il se distingue essentielle-
ment par les caractères suivans -.
Plante dioïque ou dioïque-polygame.
Galice réduit à un bord peu appa-
rent; pétales de la Piaule mâ.Ie lan-
céolés , échancrés ; ceux de la fleur
femelle terminés par une petite pointe
infléchie ; fruit comprimé latérale-
ment, ovoïde, couronnés par les sty-
les réfléchis; carpelles à cinq côtes
filiformes, égales, les latérales for-
mant des bordures; vallcQules sans
canaux oléifères , ou à canaux oléi-
fères peu visibles, tandis qu'ils exis-
tent sur les côtes; graine gibbeuse-
convexe , légèrement plane antérieu-
rement; involucre variable; carpo-
phore très-plan, membraneux etni-
fîde. Le Trinia glaberrinia , HoITm. ^
Pimpinella dioica , L. , n'est pas la
seule espèce de ce genre : Koch et
De Caudolle lui en ont réuni quel-
ques autres qui entraient dans di-
vers genres de la famille. (g..n.)
TRTîNODE. Trinodes. ins. Genre
de Coléoptères Pen ta mères de la fa-
mille des Glavicornes, tribu des Bir-
rhiens, établi par Mégorle et Dcjean,
et ne différant des Birrliits que par
SCS antennes qui n'ont que trois ar-
TIU
licics à la massue, tandis que les
premiers ont la massue anlennaire
composée de six pièces. L'espèce
t^pe de ce genre esvY Anthrcaus kir-
tiis de Fabricius , figuré par Panzer,
Faun. Ins. Germ., IX , 16. (g.)
TRIODEX. BOT. piiAN. Genre pro-
posé par Raiinesque pour les Carcx
à trois stigmates et à fruit trigone.
Laiche. (a. r.) •
TRIODIE. Trioâia. bot. phan.
Genre de la famille des Graminées et-
de la ïriandrie Digynie, L., offrant
les caractères suivans : fleurs dispo-
sées en panicules.Epillets rnultiflores.
Lépiccne à deux valves presque éga-
les , carénées, mutiques. Glume à
deux valves, l'inférieure Iridentée, la
dent du milieu roide et en forme de
barbe; deux écailles hypogynes; trois
étamines; deux styles perlant des
stigmates piumeux; caryopse libre.
R. Brown {Prodr. Flor. Nov.-HolL,
p. 182) a fondé ce genre sur quelques
espèces de la Nouvelle-Hollande ,
qui sont des Plantes vivaces, un peu.
roides , ayant le port des Poa ou des
leslicca. Il pense que l'on doit y réu-
nir le Festitca decujnbens , L. , ou
Danthonia decumlens , D. C. Deux
espèces nouvelles de Triodia, et ori-
ginaires du Mexique , ont été décrites
et figurées par Kunlh [Noua Gênera
et Spec œquin., tab. 4? et 48) sous
les noms de T. pulchella et avenacea.
(G...N.)
TRIODON. POIS. Nous avons fi-
guré , dans le voyage de La Coquille,
un Poisson de l'ordre des Plectogna-
thes de Cuvier, voisin des Diodons et
desTélraodons. Nous en avons publié
la figure sous le nom de Triodon ma-
croplerus , Zool., pl. 4. C'est le même
que Reinwardt a nommé Triodon
bursarius. Ce genre est ainsi carac-
térisé dans le Règne Animal de Cu-
vier : la mâchoire supérieure divisée
comme chez les Tétraodons , l'infé-
rieure comme chez les Diodons; un
os très-long occupant l'abdomen et
soutenant un immense fanon; na-
geoires comme chez les Diodons ;
surface de leur corps âpre et hérissée
TRI
de lamelles. La seule espèce conniif
est des mers indiennes. (less.
^ TRIOpONTE. Triodonta. iwiu
Genre d'Infusoires faisant partie cl
la famille des Kolnodinées , étal
par Bory de Saint-Vincent dans so
Traité des Microscopiques. Voici I
caractères assignés ;i ce genre : cor{
membraneux , antérieurement Ir
denté, peu ou point variable dar
son contour, se renflant quelquefoi
et élargi en avant. Le type de (
genre est le Kolpoda cuneus , MuU.
tab. 16, fig. 6 , 8; Encycl. , tab. 7
fig. 28, 5o. (a. a.
TRIODOPSIDE. Triodopsis. Mox.:
Genre établi par Rafinesque ( Jourt
de Phys. et d'Hist. T. xcviii), t
dans lequel il range les espèces d'He
lix, à lèvres épaisses, fortement ora
biliquées, et munies à leur ouvertui
de trois dents. Ce genre n'a pas et
adopté. (aud.)
TRIONGULIN. Triongulinus.im
Léon Dufour a donné ce nom à ui
petit Insecte qu'il a trouvé sur de
Andrènes , et qu'il présumait appar
tenir à l'ordre des Parasites. Ce pré
tendu Pou ne paraît être autre chos
que la larve d'un Méloé , puisqu'oi
en a obtenu un grand nombre en fal
sant éclore les œufs de ce Coléoptère
Déjà depuis Irès-long-teraps on con
naissait cette larve , car on la trouv
figurée dans l'ouvrage de Godart
publié en i685 ; et l'auteur dit l'avoi;
vu s^'tir des œufs d'un Méloé qu'L
figure à côté. Degéer a connu auss
cette larve; Rirby l'a décrite sous 1<
nom de P'ediculus Melittoe, sans sa-
voir qu'elle provenait des œufs di
Méloé. Enfin Schaw la représenl<
comme la larve du Méloé proscaracéc
Quoiqu'on sache bien actuellemen
l'origine de cet Insecte , on ne connaî
pas ses mœurs, et on n'a pu savoi
comment une si petite larve parvie»
à se transformer en un gros iMéloé; »
est cependant probable qu'elle pas^
les premiers temps de sa vie sur di
vers Hyménoptèi es qu'elle suce; mM
là s'arrêtent nos c(riniaissances à soi
sujet. O'apiès vun' ol)servaliou d
TRI
ici-, publiée daus un journal alle-
I aincl {Brandes, Archiu des Jpo-
\iieier-fereifis, lab. 29, cab. 3,
. 209 , avec fig.), la larve des Can-
larides ne différerait pas beaucoup
•i celle dont nous venons de parler.
'. MÉLOÉ et C^NTHARIDi:. (g.)
TRIOINUJM. JÎOT. PHAN. Espèce du
inve Hibiscus. (A. 11.)
TRIONYX. BEPT. cHÉi,. ^'Geoffroy
i.âint-Hilairc. ) Genre de l'ordre des
hhéloniens. r. Tortue, (is. g. st.-h.)
TRÏOPTÉRIDE. Triopteris. r>OT.
iiAN. Genre de la famille des Mal-
£ghiacées et de la Décandrie Trigy-
«e, L. , offi'ant les caractères sui-
mns : calice persistant, divisé pro-
indément en cinq segmens munis
ittérieurement et à la base de deux
andes ; corolle à cinq pétales prcs-
le arrondis, onguiculés; dix éta-
lines, dont les filets sont cobérens
lia base; cinq alternes plus grandes
lie les autres; trois ovaires unilocu-
iires, renfermant chacun un ovule
iKndant; trois styles surmontes de
iigmates obtus: trois carpelles lé-
rrement soudés par la base , por-
rnt trois ailes dont, deux supé-
C3ures et une troisième inférieure,
dinairement munis d'une petite
tête dorsale. Ce genre se compose
!! sept ou huit espèces qui croissent
lins les contrées équatoriales de
:\lmérique , principalement dans
;s Antilles , et parmi lesquelles nous
Itérons les Triopteris javanensis , L,,
.. rigida, S-warlz, T. ovata, Gavan.,
^. iss. , 9, lab. 25g, et T. lucida,
lanth, iVop. Gen. Am. , vol. 5 , tab.
l'i. Ce sont dés Arbustes grimpans
Ifeuilles opposées , très-entières, à
.îurs bleues ou jaunâtres, disposées
Il grappes composées , terminales ou
lillaires. (g..N.)
TRIOSTEUM. BOT. phan. Genre
!! la famille des Caprlfoliacées et de
Penlandiie Monogynie, L., offrant
îs caractères essentiels suivans : ca-
•:e persistant, à cinq divisions li-
•iaires-lancéolées , accompagnées de
aclécs ; corolle à peine plus longue
TRI 383
que le calice, tubuleuse; le limbe
divisé en cinq lobes courts, inégaux
cl obtus j ovaire adhérent à la partie
inférieure du calice , surmonté d'un
^eul style; baie couronnée parles di-
visions calicinales , à trois loges , ren-
fermant trois graines osseuses et
striées. Ce genre se compose de trois
espèces dont deux croissent dans l'A-
mérique septentrionale , et la troi-
sième à Madagascar. Ce sont des
Plantes à tiges fortes , sous-ligneuses,
droites, liantes d'un à deux pieds,
garnies de feuilles opposées , sessiles ,
et portant des fleurs axillaires. Les
Triusterman perfuliatum et angustifo-
lium, L. , Plantes indigènes de la
Virginie , ont des racines qui passent
pour émétiques. Cg..n.)
TRIPAM. BOT. cRYPT. V. Boudin
NOIR.
TRI PENNÉE ou TRIPINNÉE
(PEUlIiLE). BOT. PHAN. 7^. FeUILLE.
TRIPHANE. MIN. Ce Minéral était
connu anciennement sous les noms
de Schorl spatheux el de Zéolithe de
Suède. D'Andrada est le premier mi-
néralogiste qui l'ait décrit comma une
espèce particulière ; il le nomma Spo-
dumène , qui veut dire couvert de
cendres, parce que l'ayant chauffé
dans un creuset, il trouva qu'il se dé-
litait en parcelles d'un gris foncé,
dont l'aspect était celui de la cendre.
Haiiy préféra une dénomination dé-
duite de la structure du Minéral, et
le nom de Triphane qu'il lui a imposé
et qui a été adopté par la plupart des
minéralogistes , fait allusion à la pro-
priété dont jouit cette substance d'of-
frir dans trois sens différens des cli-
vages qui ont à peu près le même
degré de netteté. Le Triphane est
un Minéral verdâtre dont l'éclat tire
sur le nacré et dont la structure est
lamelleuse. Son clivage multiple con-
duit à deux formes primitives diffé-
rentes , mais parfaitemcntcompatibles
l'une avec l'autre; savoir : un octaè-
dre rectangulaire , dont quatre faces
MIVL placées verticalement fout entre
elles deux angles de loo'' et de 80",
tandis que l'incidence de P sur P est
384 TRI
de i^G'^ (Haiiy); et un prisme droit
rhomboïdal , dont les pans sont don-
nés par les faces M de l'octaèdre pré-
cédent. Suivant Brooke, ce prism^
aurait des valeurs d'angles qui difle-
reraient sensiblement de celles que
Haiiy veut désigner ; elles seraient
de ijô^ et 878: De plus , le prisme se-
rait divisible dans le sens des diago-
nales de sa base; mais aucun clivage
bien distinct n'indiquerait si cette
base est droite ou oblique. Le Tri-
phane est facile à briser. Sa cassure
transversale est raboteuse et inégale ;
sa dureté est supérieure à celle de
l'Apatite et inférieure h celle du
Quartz. Sa pesanteur spécifique est de
3,170. Soumis à l'action du Feu dans
le matras , il donne un peu d'Eau , et
devient plus trouble et plus blanc
qu'aupai'avant ; chauffé sur le char-
bon , il se boursouffle et fond ensuite
en un verre incolore et presque trans-
parent. Il est composé , suivant Ar-
fvvredson, de Silice, 66, 4o ; Alumine,
Lithion, 8,83; Oxide de Fer , i,45.
Le Triphane ne s'est pas encore pré-
senté sous des formes régulières dans
kl nature; il est toujours en petites
masses lamellaires ou en prismes plus
ou moins allongés, irréguliers et non
tel minés , disséminés dans des Roches
granitiques. Ses lames sont ordinai-
rement brillantes et translucides. Sa
couleur est toujours verdâtre , avec
un éclat légèrement perlé ; mais ses
teintes varient du vert blanchâtre pâle
au vert jaunâtre et au vert pur.
Le Triphane appartient exclusive-
ment aux terrains primordiaux cris-
tallisés , et se rencontre toujours dis-
séminé dans les Roches les plus an-
ciennes de ces terrains et presque
uniquement dans le Granit. Les
substances quil'accompagnentlc plus
constamment sont le Quartz, le Feld-
spath blanc , lo Pétai ite , le Mica , les
Tourmalines noires, bleues et violet-
tes , la Topaze , le Fer oxidulé et l'E-
tain oxidé. Celui de la mine d'Utou ,
en Sudermanie , est le plus ancienne-
ment connu; il a pour gangue un
Granit dont le Feldspath est d'un
rouge de chair, et qui contient en
TRI
môme temps de la Pétalile et
Tourmalines. Le Triphane a élé tr
vé depuis à Fahltigel , près de Sterzi
en Tyrol, dans une Roche compo
de Feldspath laminaire blanc, de Mi
nacré, d'un peu de Quartz et de To
maline. Cette variété est d'un v
grisâtre , et ressemble beaucoup
Triphane d'Dton. On l'avait pris d
bord pour un Pyroxène diopsid
mais Léonhard nous a fait connaî
sa véritable nature. On trouve au
du Triphane d'un vert pâle dans
Granit, à Killiney , près deDubl
en Irlande ; il y accompagne la su
tance nommée Killinite , et qui n'c
est probablement qu'une simple vî
riété. Ou cite encore le Triphane (
Petershead en Ecosse. Enfin !e mên
Minéral se trouve encore au Groër
land et dans plusieurs localités di
Etals-Unis en Amérique, principah
meutàGoshen , dans le Massachuset
dans le Granit qui contient les Te
pazes et les Tourmalines vertes
rouges. (G. DEii."
TRIPHAQDE. Tnphaca. eoÎ
PHAN. Un genre encore très-impar
failcment connu a: été décrit sous C
nom par Loureiro {FL Cochinch. , à
p. 708) et a élé placé par De Candoll
dans la famille des Byllnériacée
Yoici ses caractères essentiels : fleu
monoïques , munies d'un calice qui
quéfide, dépourvues de corolle. L
mâles renferment quinze étamin
monadelphes? Les femelles ont
seul style, et le fruit, composé c
trois carpelles, en forme de gousscj
Le Triphaca af ricana est un Arbre
feuilles longuement pétiolécs , cor
diformes et entières, à fleurs jaunej
disposées en cymes latérales et 1er
minales. Il croît sur la côte de Me
zambique. C'est peut-èlre une cspèc
de Sterculia. (g..n.]
TRI PH ASIE. Triphasia. boi
THAN. Genre de la famille des Ait
1 antiacécs , établi par Loureiro ( 7 !
Cochinch. , 1 , p. 189) et adopté pa
Gorréa , Kuuth et De Candolle ave»
les caractères suivant : calice trilidr
petit, persistant ; corolle à trois pi
TRI
lales hypogynes; six ëlainines liyço-
■lynes , à filets libres > ou quelquetois
u nombre de cinq , et alors la cin-
iiiùme opposée au plus grand pétale ;
, vaire placé sur un disque hypogyne,
trois ou quelquefois à quatre loges
tcnfermant un ovule pendantdu soui-
liiet de chaque loge; un style épais
hortant un stigmate déprimé , niar-
Lué de trois sillons ; baie triloculaire,
i loges inonospermes. Ce genre a été
«wdé sur le Lirnonia trifoLiata ^ L. ,
\lanùss. , 207; Jacq. , le. rar, , tab.
^65. C'est un Arbre épineux, à feuil-
s alternes, tcrnées, ponctuées de
IcUides translucides, à fleurs pédon-
Lulées et placées dans les aisselles
lees feuilles. Il croît daus Ic^ Irides-
|>i»rientales et la Chine. On le cultive
lu.issi en Amérique sur les bords de
kOréncque , près d'Angostura. De
LandoUe {Prodr. , 1 , p. ) a dé-
■•'it une seconde espèce de Triphasia
\m'\\ a nommée monophylla parce
luu'elle a des feuilles simples. Elle
Iroît à Timor. (g..n.)
I TRIPHORA. BOT. PHAN. Genre
Irabli par jNuttall {Gen. of norlh Jim.
\ilants^ p- 192] pour deux espèces
leî Plantes du genre Arethusa , sa-
l).)ir : /irethusa pendula et Genda-
\jides. F'. Aréthuse. (a.k.)
l'TRIPHORE. Triphons. moll.
leesten 1824 que nous avons proposé
% genre pour de petites Coquilles
ïtrriculée.s que nous découvrîmes
Isîsiles à Valmondois. Depuis, quel-
lies espèces furent trouvées vivantes,
I l'une entre autres vient de la Mé-
Itlerranée. En citant noire genre,
l ainvillc le met à la suite des divi-
sions qu'il propose dans le genre
;i;rite. Si ces petites Coquilles ont
.li<ie analogie incontestable avec les
■ «lirites , elles ont aussi des caractères
mui les en distinguent très-nette-
Ijfcnt. Leur nom indique celui des
ilrractères qui est le plus saillant et
Ml plus important, c'est que la co-
«ïiille se termine par trois ouvertu-
■jms, ce qui ne s'observe dans aucun
•Mtre genre. Certains Géritcs, tels
I TOME XVI.
TRI 385
que le C. sulcatum, outre l'ouver-
ture antérieure terminale , ont le ca-
nal de la base recouvert antérieu-
rement, de telle sorte qu'il est réduit
à un véritable trou. Dans les Tri-
phores on retrouve d'abord une dis-
position semblable; mais de plus il
existe une troisième ouverture dor-
sale et postérieure dans une direction
opposée à celle qui est antérieure:
Celle ouverture dorsale se prolonge
quelquefois en un petit tube fort
courl garni d'un petit bourrelet mar-
ginal. Ce petit tube postérieur est
certaiuemcnt ce qu'il y a de plus
extraordinaire daus ces Coquilles : il
est sans aucun doute destiné au pas-
sage d'un organe particulier , proba-
blement celui de la génération ; mais
l'Animal n'étant pas connu, on n'a
pu s'assurer d'une manière divecte
à quel usage il était destiné. Les ca-
ractères génériques peuvent être ex-
primés de la manière suivanle : Ani-
mal inconnu. Coquille allongée , tur-
riculée*, gonflée dans le milieu , tou-
jours sénestre , terminée par trois
ouvertures rondes : une antérieure,
la plus grande; une à la base et tu-
buleuse; et la troisième postérieure,
le plus souvent garnie d'un bour-
relet. Les Triphores sont de très-
petites Coquilles marines, qui ont
cela de particulier d'être toujours à
gauche , et d'avoir les tours de spire
ornés de plusieurs rangs de petites
perles très-régulières ; elljs ont aussi
ce caractère l emarsjuable d'être plus
enflées dans le milieu qu'aux deux
extrémités. Nous ne connaisspns en-
core que quatre espèces dont nous
citerons seulement la suivante, la
seule qui ait été figurée.
TniPiioiiE PEULÉ, Triphora gemma-
tum , Nob. ; CériteTristome, Blainv,,
Miilac, p. 4o4 , pl. 20 , fig. 3 5 a. Co-
quille longue de quatre à cinq li-
gnes , ornée d'une ruie pourprée sur
un fond blanc ou couleur de corne.
Elle est de la mer des Indes. (d..h.)
TRÏPHRAGMIUM. bot. cuypt.
{Urcdiaées.) Le genre désigné par
Link sons ce nom est exliômemcnt
u5
386 TRI
voisin des Puccinid et des Phragmi-
(litirn. Il est ainsi caractérisé : spo-
ridies presque globuleuses, pédiccl-
lées, divisées en trois loges par une
cloispn transversale et longitudinale,
sortant de dessous l'épidei me. 11 dif-
i'ère des Puccinies par ses sporidies à
trois loges, et non pas à deux seule-
ment; et des Phragmidiitm , parce
que ces sporidies sortent de dessous
1 épiderine et non de sa surface, et
qu'elles sont divisées en un nombre
de loges généralement inoins consi-
dérable. Link rapporte à ce genre le
Puccinia Ulrnariœ de la Flore Fran-
çaise, qui est assez fréquent sur les
feuilles de la Reine des prés, (ad. b.)
* TRIPHYLLOCYNIS. iîoï. phak.
Nom donné par Du Petit-Tliouars
(Orcliidées des îles austiales d'Afri-
que, t. i4 ) à une Plante qu'il a éga-
lement nommée Cynosorchis aphylla,
et que notre collaborateur A. Ri-
chard , dans son Mémoire sur les
Orchidées des îles de France et de
Mascareigne , a placée dans son genre
Gymnadenia. (g. .m . )
TRÏPIISNA. BOT. PHAN. ( Lou-
reiro. ) V. Tripinnaria.
TRIPINNARIA. bot. phan. Lou-
reiro a établi un genre de la Didy-
namie Angiosperraie , L. , sous le
nom de 2'ripinna , qui a été changé
par Persoon en celui de Tripiiinaiia.
Ce genre est caractérisé de la manière
suivante : calice cyathiforrae, à cinq
crénelures; corolle presque campa-
nulée, ayant le limbeétalé à cinq seg-
raens ovales, ondulés, velus, le su-
périeur plus grand; un stigmate
aigu', bifide; baie charnue, unilo-
culaire, contenant plusieurs graines
oblongues, comprimées. Le Tripin-
jiaria Cochinchinensis , Pers. ; Jri-
pinna tripinnaia , Lour. , Fl. Co-
c/imch.y^, p- 476, est un grand
Arbre, à rameaux étalés , garnis de
feuilles tripinnées , à folioles ovales-
aiguës, à fleurs d'un jaune rouge,
disposées en grappes terminales. Cet
Arbre croît dans les forêts montueu-
5es de la Cochinchine. (o..N.)
TRI
^ TlUPLARIS. BOT. PHAN. Genre d
la famille des Polygonées et de h
Triandrie Trigynie , L. , oflrant lei
caractères suivaus : périgone ou ca
lice grand, persistant, tubuleux, l
limbe divisé en trois lobes ; trois éta-
mines à anthères linéaires ; ovain
.surmonté de trois styles portant troii
stigmates velus; noix monosperme
trigone , enveloppée par le calice. C
caractères, tels que Linné les a tra
cés , ne sont pas adoptés par tous lea
auteurs qui ont écrit sur ce genre
Aublet , Willdenow et Kunlh lui at
tribueut des fleurs dioïq ues ; les inâiei
ayant douze ou neuf élamines ; 1
fleurs femelles a^ant l'ovaire entour
de trois étainines stériles squamml-
formes. Le Triplarts a/nericana , L
T. pyramidalis , Jacq. , est un Arbr
qui croît abondamment sur le con'»
tinent de l'Amérique méridionale ,
particulièrement à la Guiane et danj
la pi'ovince de Caracas. Ses feuille»
sont alternes , très-grandes , engaP
nantes à la base. Ses fleurs sont dis->
posées en épis axillaires et termi
naux. (G..N.j
3
TRIPLASIS. BOT. PHAN. Genre d
la famille des Graminées et de I4
Triandrie Digynie , L. , établi pa)
Palisot-Beauvois , sur une Plantj
décQuvcrte par Delile dans les Etalst
Unis de l'Amérique septentrionalej
Il est ainsi caractérisé ; lépicène \
deux valves membraneuses , aiguës
renfermant quatre fleurs pédicellée
la supérieure stérile; glume à valv
inégales, l'inférieure profondémen
incisée en deux seginens éutre les-
quels est une très-longue soie proj
duite par le prolongement de la nerl
vure dorsale; la valve supérieur^
entière, velue en dehors et réfléchie
Les fleurs forment une sorte d'épi 01
de panicule grêle dont les division
sont presque sclacées et terminées pa
un épillet ovale. (g..n.)
TRIPLAX. INS. Genre de Vo\'ài\
des Coléoptères, section des Téir
mères, famille des (jlavipalpes , claij
bli par Fabricius , et ne difîerant dej
I
TRI
TEiolyles que par ses antennes pres-
que grenues , et terminées par une
massue plus courte, ovoïde, et par
les mâchoires dont la division iulé-
irieure est membraneuse, avec une
vseule petite dent au bout. F;ibri-
(.cius en a distingué ceux qui ont une
librine presque hémisphérique ou qui
>sont presque ronds, et en a formé le
Lgenre Tiitorna; il réserve le nom de
YT/ipIax aux espèces dont le coi'ps est
ûovale ou oblong. Ces Insectes vivent
lidans les champignons , sous les ecor-
ices des arbres morts , etc. On ne
iconnaît pas leurs métamorphoses.
>Nous citerons comme type, dans la
ipremière division , le Triplax a
IDEUX PUSTULES, Tritoma bipuslu-
ilaia, Fabr., Oliv., Col., 89 A/*, i-3.
III est noir, avec une tache rouge à
Ma base de chaque clytrc. On le
ttrouve à Paris; et dans la seconde
lidivision , le Tiuplax kusse , Tri-
iplax russica, Oliv. , tab. 5; Erot. ,
[pl. 1, fig. 1. (G.)
TRIPLE-BANDEAU, ois. Espèce
('du genre Sylvie. Sylvie-Roite-
IJUET. (DR..Z.)
TRÎPLIMA. BOT. PiiAN. Genre
oropôsé par Rafinesque pour les Ca-
rex à deux stigmates et point de dents
•îur l'ulricule. (a.R.)
TFilPLITE. MIN. (Beudant.) Syn.
île Manganèse phosphaté, f^. Man-
TRTPLOCEINTRON. bot. phan.
\. Casslni a proposé sous ce nom un
:;enre, ou plutôt un sous-genre, formé
Mux dépens de quelques Ceiitaurea
ile Linné , et particulièrement des
fC. meJitensis et aputa , espèces qui
croissent dans les contrées méridio-
iiales de l'Europe. Il se distingue en
.;eqiie l'apiiendicc des folioles inter-
médiaires de l'involucre est muni à
■ia base de plusieurs épines , et qu'il
>oorle en outre deux autres épines
salérales, situées à une distance
notable de sa base. Ce sous-genre
upparlient à la section des Galci-
1 râpées. (g..n.)
TRI 587
TRIPLOCOMA. BOT. CIiyi'T.
(Mousses.) Bachelot de la Pilaye
(Journal de Bot. , i8i4 , vol. 3 , pag.
101 ) propose avec raison de substi-
tuer ce nom à celui de Dawson'ia
donné par R. Brown à un genre de
Mousses qu'il a fait connaître. En
effet, Paiisot de Beauvois avait, an-
térieurement à Brown, donné le nom
de Davyson Turner à un genre de ces
Hydrophytes sur lesquels Dawsou
Tiuner a composé un si bel ou-
vrage, rs'ous avons conséquemment,
à l'exemple de Lamouroux, adopté
le nom de Dawsonie pour un genre
de Floridées. F'. DA^vso^'IE, (b.)
TRIPOGON. BOT. PHAN. fRœmer
et Schulles.) Syn. de Triatkera.
(A.B.)
TRIPOLI. MIN. On donne coin—
munémeiil ce nom à des substances
d'apparence argileuse, à structure
fossile et à grain très-fin , sèches au
toucher, ne faisant point pâte avec
l'eau , et pouvant être employées
comme matières à polir. Elles sont
composées presque entièrement de Si'
lice; elles sont généralement légères,
et d'une teinte rougeâtre ou d'un
rose pâle. On dislingue des Tripolis
d'origines diverses : les uns ne sont
que des Schistes ou des Argiles chauf-
fées et torréfiées naturellement par
les feux des volcans ou des houillères
embrasées; tels sont ceux de Poligné,
près de Rennes en Bretagne, et de
Corfou. Ce dernier est plus connu
sous le nom de Tripoli de Venise.
D'autres proviennent de Schistes al-
térés par la décomposition naturelle
des Pyrites qui les accompagnent :
tel est celui de Menai , près de Riom
en Auvergne. Enliu il en est qui pa-
raissent avoir été produits par Peau,
el qui ne sont que des sédimens très-
fins de Silice ou de Ponce broyée.
Tel est le Tripoli ou la Terre pourrie
des Anglais , et la Terre de Ringel-
bach , près d'Oberslcin avec laquelle
on polit les Agathcs que l'on trouve
dans celle localité.
Les Tripolis servent à pohr les
pierres el les métaux : on les emploie
35*
388 ' 'i;Ri
à l'eau ou ou les ddlayc avec lU:
l'huile d'olive; quelquelois ou les
mêle à un tiers de soulre, et ou étend
le mélange sur un cuir pour s'en
servir. (c
TRirOLIUM. 150T. PII AN. Espèce
du genre Àstei'. Le Ti ipolion de Dios-
coride était, selon Séiapion, le
voU'itlus Turpelhum, et selon Coluui-
na , le Plumbago eiircpœa. (a. k.)
TRIPOS. Mien. Bory de Saint-
Vincent a établi sous ce nom un
genre d'Cnt'usoires dans la famille des
Cercariées, qui a pour tvpe le Cer-
caria Tr/pos, Muil. , tab. 19, fig. 22 ;
Encycl., lab. 10, fig. 4. Ce genre est
ainsi cavaciérisé : corps non contrac-
tile, plat, autérieurement tronqué,
amiuci postérieurement en triangle,
et terminé en queue droite, non
flexueuse , avec un appendice anté-
rieur de chaque côté du coips.
(A.r..)
TRIPSACUM. iioT. PHAN. Genre
de la famille des Graminées, tribu
des Pauicées, et de la Monœcie ïrian-
drie, L., dont les caractères sont :
des fleurs monoïques disposées en
longs épis digités, les fleurs femelles
occupant la partie inférieure et les
mâles la partie supérieure de ces épis.
Le racliisestarticulé et flexueux ; cha-
que dent porte plusieurs épillels bi-
flores et sessiles. Dans l'épillet mâle,
la lépicène se compose de deux valves
oblongues, mutiques, concaves, non
carénées , à peu prè-> égales entre
elles. Chaque fleur ofîi e une gluine
formée de deux paillettes membraneu-
ses , concaves , acuminées à leur som-
met; la glumelle consiste en deux
paléoles tronquées , unilatérales , sou-
ciées ensemble par l'un de leurs côtés;
les trois é la mines ont des anthères
allongées, s'ouvraut seulement par
leur partie supérieure et portées sur
des filamens grêles. Les épillels fe-
melles sont solitaires, également bi-
flores; la lépicène se compose de
deux valves , l'une extérieure presque
plane j l'autre intérieure, enfoncée
dans une excavation du rachis, très-
convexe; l'une et l'autre sont cartila-
TRI
giiicuses , se terminent eu pointe , é
sont mutiques. Des deux fleuri l'un
est neutre cl extérieure, l'autre est
femelle. La fleur neutre ne renferme
aucun vestige de pistil, mais sa glume
est la même que celle de la fleur fe-
melle. Celle-ci est à deux valves,
l'uue extérieure, oblongue aiguë,
concave à sa base ; l'autre intérieure,
plus étroite et bifide à son somn)et.
Le pistil offre d'un côté trois élamines
rudimeutaires et deux paléoles exces-
sivement petites. L'ovaire esl allongé
et se termine insensiblement en un
style simple qui porte à son sommet
deux longs stigmates subulcs et velus.
Le fruit esl enveloppé dans les écailles
qui sont rapprochées et considérable-
ment endurcies.
Les espèces de ce genre sont origi-
naires de l'Amérique septentrionale.
Ce sont de belles» et grandes Grami-
nées vivaces , mais dont on tire fort
peu de parti. (a. n.)-
' * TRIPTÈKE. Triplera, moll.
Quoy et Gaimard , qui ont décrit
et figuré ce genre dans les Annales
des Sciences naturelles ( T. vi , pag.
76, et pl. 2, fig. .^j, lui assignent pour
caractères : corps oblong , charnu ,
contractile, à extiémilé inférieure ar-
rondie , la supérieure présentant tme
ouverture large, dentelée sur s,es
bords , munie de doux petites nageoi-
res latérales, insérées eu dedans du
limbe et surmontées d'un voile mem-
braneux de même forme et de mênK'
grandeur qu'elles. Point d'apparence
de tête ni d'yeux. Ce nouveau genre
mériterait d'être étudié avec soin , ce
que n'ont ])u faire les auleurs: il est
cependant probable que c'est un Plé^
l'opode très- voisin des Cléodores.
L'espèce unique a reçu le nom de
Tri PTJÈRE ROSE , à cause de sa cou-
leur. Quoy et (iaimard Idnt trouvée
près du port Jackson. (ald.}
TUIPTERELLE. Triplerclla. rot."
PnAN. Goure de la famille dos Bro-
méliacées et de la Triandrie Mono-
gyuie , L., établi par'le professeur
Richard [in JiJichx. Flor. minier., i,
TR[
Hp. 19, lab. 3), et ofFiaut les canic-
lères siiivans : le calice est obloug,
tiianguiaire , inbuleiix ; le limbe est
court, à six divisions peu profoudeis.
[Les étamiues, au nombre de trois,
isont incluses , insérées au-dessous des
divisions calicinales , pi'esque ses-
siles. L'ovaire est infère; leiit^le,de
lia longueur des étamines et iriangu-
llalre, se termine par trois stigmates
.. courts, t'pais et obtus. Le fruit est
lune capsule couronnée par -le tube
icalicinal persistant, à trois loges con-
t tenant chacune un grand nombre
;de graines oblongues, striées et pres-
iquc cylindriques, attachées à leur
..angle interne. Les espèces de ce
igenre, au nombre de deux senle-
iment , sont de petites Plantes grêles
coriginaires de l'Amérique septenlrio-
luale; leurs feuilles sont extrêmement
{petites et peu nombreuses , sessiles ,
léparses; les fleurs teiminales en ca-
^pitule ou au nombre de deux seu-
iiement. Le genre Triplerelle est irès-
woisin du Burmannia , mais il en
f diffère par le nombre de ses étamiues
eet la forme de son calice. (A. R.)
TRIPTÈRES. POIS. Sous-genre de
(Cotle. P^. ce mot. (b.)
TRIPTÈRES. MOLL. Par un dou-
Ible emploi, Blainville, dans sou
ITrailé de Malacologie, donne ce nom
àà une section des Rochers, quoique
(Quoy et Gaimard s'en fussent servis
[pour un genre nouveau auquel ils
(ont donné le même nom de Tripière.
iP'. ce niot. (d..u.)
TRIPTERIUM. BOT. phan. De
• Candollea ain.si nommé la première
ssection du genre T/ialicl/um, à la-
rquelle appartient le T. aquilegifolium,
fct qui se distingue par son fruit tri-
Cgone à angles ailés. (g..n.)
TRIPTÉRONOTE. Tripleronoles.
Ftoi». Rondelet ayant figuré par iuad-
^vertance , sous le nom de Hauling
ooi« Hautain , un véritable Lavaret
«avec trois dorsales au lieu de deux ,
t celte erreur a été prise au sérieux
ipar Lacépèdc , qui a Coudé sur cette
I représentation fabuleuse son genre
TRI 58<,
Triptéronole. P\ Saumoj4 , sous-
genre GOUEGONK. • (u )
* TRIPTEROSPERMUM. bot.
riiAN. Blume [Bijdr. FI. ned. lad.,
p. 849) a établi sous ce nom un genre
de la famille des Genlianées et de la
Pcntaudrie Monogynie, L. , qu'il a
ainsi caractérisé : calice lubuleux
quinquéfide; corolle tubuleuse quin-
quélide ; cinq étamines incluses, à
anthères sagitlées; ovaire pédicellé ,
entouré à sa base d'un urcéole court ;
style filiforme, surmonté d'un stig-
mate bifide , recourbé en dehors ; baie
cliarnue, uniloculaire , polysperme;
graines munies d'une crête, et fixées
aux parois de la baie en trois séiics
stratifiées; embryon à radicule cen-
trifuge. Le Triptsrospermiim ir'me/ve
est une Hei be volubile , à feuilles op-
posées , ovales, aiguës, très-entières,
glabres, à trois nervures, à fleurs
accompagnées de bractées , et solitai-
res au sommet de pédoncules axillai-
l'es. Cette Plante croît dans les forêts
élevées des montagnes de Salak et de
Gède à Java. (g..n.)
TRIPTfLlON. BOT. PiiAN. Genre
de la famille des Synanthérées, tribu
des Nassauviées où Cassini le place
à côté du Panphalea , et lui attribue
les caractères suivans : involucre cy-
lindracé, composé de dix folioles im-
briquées sur deux rangs, dont les
cinq extérieures plus courtes; récep-
tacle petit, muni au centre d'un fais-
ceau de paillettes autour duquel Sont
rangées les cinq fleurs qui composent
la calathide. Chaque fleur est her-
maphrodite , à corolle tubuleuse à
la base, ayant son limbe à deux lè-
vres , dont l'extérieure est la plus
longue; ovaires ovoïdes , glabres, à
trois côtes , surmontés d'une aigrette
très-ciiduque , couîposéc de trois pe-
tites paillettes un peu ciliées à leur
sommet. Les espèces qui composent
ce genre croissent au Gliili. L'une
d'elles [T. spifiosi/rn) esi une fort jolie
Plante à fFeurs bleues et à feuilles
laciniées, à lobes épineux, qui lui
donnent un aspect fort élégant. Dans
TR[
le Botanical Register, vol. lo, n. 853,
Lagasca a donné un aperçu mono-
graphique du genre Triptilion, qui
comprend quatre espèces, dont trois
nouvelles. Berlero en a découvert
au Chili une espèce à fleurs blan-
ches qui a un port un peu diflerent ,
et qui probablement formera un
genre distinct lorsqu'elle sera mieux
examinée. (g..n.j
TRIQUE -MADAME, bot. piian.
Nom vulgaire du iSef/«/7/ o/Ziw/« , L.
V. Obpin. (b.)
TRIQUETRA. conch. Klein, dans
son Tetitamen Melhod. Ostrac. , p . itb,
donne ce nom à un genre de la classe
des Dico/icha aurila. Il se compose
d'une seule Coquille qui appartient
au genre Unio. V. Mulette. (d..h.)
TRIQUÈTRE. conch. Nom que
Blaiuville , dans son Traite de Mala-
cologie , a donné à une des sections
du genre Vénus , section qui ren-
ferme toutes les espèces triangulaires.
V. VÉNirs. (D..H.)
TRIRAPHIS. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Graminées et de la Po-
)_ygynie iMonœcie , L. , établi par Ro-
bert Brown ( Prodr. T'I. Nov.-Hull. ,
p'. j85) qui l'a ainsi caractérisé : lé-
picèue (glume , R. Br. ) nuilliflore,
à deux valves égales et nnitiqucs;
épilleis distiques, à deux ou plu-
sieui's fleurs, les intérieures herma-
phrodites , les autres mâles et sté-
riles ; valves extérieures de la glume
( périanthe , R. Br. ) portant au som -
met trois arêtes droites; valve inté-
rieure rautique; deux petites écailles
hypogynes ; trois étamines ; deux
styles à stigmates velus; fleiu's en
panicule. Ce genre, voisin de VEc-
trosia &\. àw Chloris, ne renferme que
deux espèces , Triraphis pungens et
T. mollis, qui croissent dans la ré-
gion interlropicale de la Nouvelle-
Hollande. (G..N.)
TRISANTHUS. bot. piian. Le
genre fondé sous ce nom par Lourei-
ro rentre dans V Hydrucotyle, ctmême
ne diffère pas de V Hydrocotite lunata,
TRI
ainsi que De CandoUe s'en est assuré
par la vue de l'échantillon de Lou-
reiro. (g..n.)
TRÏSCALE. BKFr. oph. Espèce du
genre Couleuvre. J^. ce mot. (b.)
* TRTSECUS. BOT. PHAN. Ce nom
est donné , dans le 6* volume du Sys-
lerna Vegetahilinm de Schultes , à un
genre établi en manusci it par Willde-
now , et qui appartient à la Pentan-
drie Trigynie , L. Voici les caractères
génériques imposés à ce genre : calice
(]iunquédenlé ; cinq pétales ; capsule
à trois loges monospermes. L'espèce
unique du genre est nommée T.fraii-
gulœfolius , et elle a été récoltée sur
les bprds de l'Orénoque par Hum-
boldt et Bonpland. (g..n )
TRISETARIA. bot. phan. (Fors-
hahi.) Syn. de Trisetum. V. ce mot.
(g..n.)
/l'RISETARTUM. bot. phan. (La-
biliardière. ) Syn. de Trisetum. ce
mot. (g..n.)
TRISETUM. BOT. PHAN. Grnre de
la famille des Graminées et de la
Triandrie Digynie, L. , établi par
Porsoon d'après Forskahl qui lui avait
donné le nom de Trisetaria. H ne dif-
fère essentiellement du genre Avena
que par la valve extérieure de la glu-
me , munie de trois arêtes, dont les
deux latérales ne sont quelquefois que
de deux dents ou deux soies qui ac-
compagnent celle du milieu. La prin-
cipale espèce de ce genre est le Tri-
setum Torskahlii , Pers. , Plante her-
bacée à tiges rameuse-; , munies de
feuilles courtes , linéaires , et portant
des fleurs disposées en une panicule
serrée et terminale. Ou trouve cette
Plante en Egypte^Les autres espèces
ont été décrites par les auteurs sous
le nom générique à'yJfenn.; telles
sont les J . hitidae'pan i/lurn , De?f. ;
y/, virldis et elongata , Kuntli. Les
deux premières croissent en Afrique,
dans le bassin de la Médilerr ince; les
deux autres sont indigènes du Mexi-
que. (g.-N.)
TRISIOLA. BOT. l'HAN. Genre éla-
TRI
bli par Rafîaescjue pour VUniola pa-
/iicu/a/a , mais qui n'a pas été adopté.
(A.R.)
TRISIS. coNCH. Dans son Manuel
(le Zoologie, Oken a propose ce genre
pour une Coquille assez singulière
[Arca torluosa) , mais qui, malgré
aa forme, appartient bien au genre
Arche , et n'a pas de caraclèi-es sulïï-
sans pour former un genre à part. P^.
Abcii£. (D,.n.)
TRISOPTÈRE. POIS. Genre créé
par Rafinesque - Schmaltz pour un
Poisson très-voisin des Gades , et
qui vit dans les mers de Sicile. C'est
le Trisopterus fasciatus , d'un jaune
doré , rayé de bleu , et dont la queue
est fourchue. (less.)
TRISTAN. INS. Nom donné par
'Geoffroy au Satyrus hipparc/iia de
Fabricius. F'. Satyre. (g.)
TRISTANIE. Trislania. bot. phan.
Genre de la famille des Myi'tacées ,
tribu des Leplospermées , offrant
lies caractères suivans : calice turbiné
adhérant par sa base avec l'ovaire in-
fère , tubuleux, persistant et à cinq
■ divisions; corolle de cinq pétales;
tétamines variant de douze à quinze,
iinsérées sur une seule rangée, à la
jpartie supérieure du tube calicinal ;
.anthères courtes, presque giobuleu-
fses et inirorses ; style et stigmate sim-
jples. Ovaire à cinq loges contenant
un très-grand nombre d'ovules atla-
ichés à leur angle interne. Le fruit est
Tune capsule variant de trois à cinq
llog3S polyspermcs, dont le sommet
est plus ou moins à fiu an-dessus du
tube calicinal. Les graines sont petites
et dépourvues d'ailes. Les espèces qui
forment le genre Tihtania établi par
R. Brown (/« Hort. Kew. ed. 3, 4, p.
417) ont été retirées du genre Mcla-
leiica. Ce sont des Arbustes de la
Nouvelle-Hollande, à feuilles sin)-
pleS; entières, lancéolées, ayant les
fleurs disposées en corymbes pédon-
culés. On compte euviron cinq ou six
espèces de ce genre , dont une est >is-
sez commune dans les jardins d'agré-
ment; c'est le Tnstaiiia neriijulia ,
TRI 59,
Sa''. ^°f" ' qui' est figuré dans
1 Atlas de ce Dictionnaire.
Poiret avait aussi établi un genre
Tnstarna pour le Ponceletia arundi-
nacea de Du Petii-Thouars. Mais ce
genre , qu'il ne faut pas confondre
avec le Foiice/etia de R. Brown , a
été réuni au Spariina. (a. r.)
TRISTELLATEIA. bot. phan.
Genre de la famille des Malpighia-
cécs , établi par Du Petil-Thouars
( Gen. Nov. Madag. , p. i4, n. 47 ), et
ainsi caractérisé : calice à cinq divi-
sions ; corolle à cinq pétales onguicu-
lés , infléchis ; dix étamines dont cinq
alternes, plus petites; ovaire marqué
de Irois pores glanduleux ; style cour-
bé de la longueur des étamines ; fruit
capsulaire à trois carpelles couronnés
par six appendices; embryon roulé,
dépourvu de périsperme. Ce genre a
été nommé Zjmum par Jussieu, d'a-
près Noronha. Il ne renferme qu'une
seule espèce (T. inadagascariensis) ,
Arbrisseau do Madagascar, à tige
grimpante, garnie de feuilles entiè- .
res , les inférieures verticillées , q,ua-
ternées , les supérieures opposées,
glanduleuses à la base. Les fleurs sont
jjiuues et disposées en grappes.
(G..N.)
TRISTEMME. Tristemma. bot.
PnAN. Genre delà f;irnil!e des Mélas-
tomacées cl de la Décandric Monogy-
nie, L. , établi par Jussieu ( Gêner.
Plant. , p. 529) et ainsi caractérisé :
calice entouré à la base de plusieurs
bractées, tubuleux, à quatre ou cinq
découpures , muni près du iimbe
d'appendices y)arbus ; corolle à quati e
ou cinq pétales onguiculés ; huit à
dix éîamines à aulhères un peu ar-
quées , munies à la base de petites
oreillettes ; ovaire à peine adhérent
au calice par Sa base, au sonmiet;
baie déprimée de diverses manières,
revèluc du calicé , à quatre ou cinq
loges. Ce genre tient le milieu entre
VOsbcckia et le Melastoma ; il a été
1 éuni à ce dernier par Don , mais De
Candolle l'a conservé. La principale
espèce a été nommée Tristemma Vi-
riisanuir pf i' Commcrson, qui l'a de-
Sga ^ TRI
couverte à l'îleMaurice, et que Ven le-
naf a figurée dans son Choix rlePlan-
tes, pl. 35. Deux autres espèces ont
été décrites sous le nom de T/is-
temma hirtiim et angustifolium ; l'une
croît en Afrique au royaume d'Owa-
re, l'autre dans les Moluques.
(G..N.)
TRISTECA. BOT. CRYPT. 'copo-
diacées.) S;yn. du Psilotum de Palisot
de Beau vois. fA. ii.)
* TRISTEGIS. BOT. PHAN. (Nées.;)
Syn. du Melinis de Palisot de Beau-
vois. (a. R.)
TRISTICHA. BOT. PHAN. Le gen-
re établi sous ce nom par Du Petil-
Thouars avait été nommé antérieu-
rement Dufourea par Bory de Saint-
* Vincent. V. ce mot. (g..n.)
TRISTICHIS. BOT. CRYPT. {Mous-
ses.') Le genre fondé sous ce nom par
Ehrarht est le Diplocomium de We-
ber et Mohr. 11 a pour type le Meessia
longiseta d'Hedwig. J^~. Diploco-
mium. (ad. b.)
TRISTOME. Tristoma. moll,
Blainville a cru à tort que nous
avions primitivement donné ce nom
à no'lre petit genre Triphore , qui
pour nous n'a jamais porté que ce
dernier nom auquel nous renvoyons.
(D..H.)
TRISTOME. Tristoma. intest.
Genre de l'ordre des Tréma todes ,
ayant pour caractères : corps aplati;
deux pore? antérieurs simples , le troi-
sième postérieur radié; un organe par-
ticulier cirrhiformè entre les pores an-
■ lérieurs. Ce genre, établi par Cuvier,
renferme deux espèces assez grandes,
dont le corps est aplati , oibiculaire,
les bords minces, plus ou moins si-
nueux. Antérieurement (i) ces Vers
présentent un lobe distinct du reste
du bord par deux échancruies au
fond desquelles existe un pore or-
biculaire; tourné vers la face inférieu-
(l) 11 paraît, d'après In figure qu'a donnée.
Cûyier du 'J'rislome rouge, qu'il considère
comme antérieures les parties que Rudolphi
regarde comme postérieures.
TRI
re , d'uneligne de diamètre , imperfo-
ré , tenant au corps de l'Animal par
un pédicule court et étroit. Sur le
lobule ou à sa base existe une ouver-
ture de laquelle sort un organe peu
distinct qui paraît être un cinhe ou
organe génital mâle; il est inerme
dans l'une desespèces , garni de petits
aiguillons dans l'autre; à une certai-
ne,distance de l'extrémité postérieure
et en dessous, existe un autre porc.de
plus de deux lignes de diamètre , sub-
orbiculaire , pédiceilé comme les deux
pores antérieurs; sa substance, plus
ferme que celle du corps , est presque
cartilagineuse ; dans son centre existe
un disque orbiculaire duquel partent
sept rayons saillans qui se rendent à
la circonférence , laquelle est épaisse,
bordée et un peu ondulée; les rayons
sont lisses , mais le disque et les inter-
valles des rayons sont couverts de
granulations petites et élevées. Des
vaisssaux parcourent le corps et se
dirigent, en se divisant , vers la cir-
conférence. Ces êtres singuliers ont
été trouvés sur quelques espèces de
Poissons. L'une des espèces a été
nommée Tr. coccineum par Cuvier,
et l'autre Tr. maculatum par Rudol-
phi. . (E.D..ii.;
* TRITELEIA bot. phan. Genre
récemment publié par Liudley {Bot.
Regist. , n. lagS in (extu), d'après
des Plantes rapportées par le voyageur
Douglas. Ce genre, voisin du Bm-
diœa , dans la famille des Aspboclé-
lées , offre les caractères suivaus : pé-
rianthe hypocralériforme , continu
avec le pédicelle, ayant son limbe par-
tagé eu six divisions ; six étamines fer-
tiles , trois placées à la gorge du pé-
riantlie et devant ses divisions , les
trois autres alternes et placées sur
le tube; écailles hypogynes nulles;
ovaire pédoncule , Irlloculaire , poly-
sperme; style trigoue, continu avec
l'ovaire; rois stigmates. Ce genre
comprend trois espèces herbacées ,
dont une croît dans le nord-ouest de
l'Amérique , et a été trouvée par Dou-
glas ; c'est sou T. grandijlora. Les
deux autres [ T. bivalvis et uniflora)
TRI
mont indigènes du Chili, et ont élé
i rouvées, la première par Mac-Rae ,
iiiux environs de Santiago, la secon-
de par Gillies , près de iVlendoza.
(G..N.)
TRITICUM. lîOT. piiAN. r. Fro-
TRITOxMA. BOT. niAN. Genre de
la famille des Asphodélëes et. de
THexandrie Monogynie , L. , établi
»ar Gawler {Bot. Magaz. , n. 744)
p|ui l'a ainsi caractérisé :. périanllie
iBampauulé-cylindracé , à six dents;
liix étamines insérées sur le récep-
pacle de l'ovaire, très-droites, li-
lores , saillantes , alternativement
Icourtes et longues; stigmate en forme
be point terminant le style; capsule
partilagineuse , ovale, à trois côtés
llbtus; graines nombreuses, sur deux
■langées, triquètres, ou diversement
tmguleuses, se recouvrant muluelle-
Iment. Ce genre est fondé sur une
Wlante placée d'abord parmi les ylle-
wris, puis réunie au Welthcimia ; mais
Il paraît suffisamment distinct par les
laaractères tirés des étamines non sou-
leëes au périanthe du style non sépa-
laable en trois , ainsi que par ceux de
■ 1 capsule et par le port. Les princi-
iaales espèces de ce genre sont enl-
evées comme Plantes d'ornement
laans les jardins. Nous citerons sous
le 3 rapport les Tritoma Uuaria, média
Itt pumila , figurées dans les ouvrages
BKiglais , et dans les LiliacéeS de
■tedoulé. Ce sont des Plantes origi-
liiaires du cap de Bonne-Espérance,
■«'e leur rhizome qui est épais sortent
lees feuilles rubanées , et une hampe
■Eentrale qui porte des fleurs pen-
laantes disposées en épi et d'une cou-
leur orangée, (g. .N.)
I * TRITOMAINTHE. bot. phan.
■jjink.) Pour Tiitoma. V. ce n.ot.
I (G..N.)
I TRITOME. Tiitoma. iNs. Geoffroy
léësigne ainsi le ÎMycélophage quadri-
, Isiaculc. V. IMycétothage. Enfin
wabricius a désigné sous le même
.nom une division du genre ïriplax.
■ ^ ce mot. (g.)
> TRI 39.Î
TRITON. Triton, rept. bat. Gen-
re de la famille des Urodèles , très-
voisin de.s Salamandres , auxquelles,
on l'avait même réuni jusqu'à Lau-
rcnli. Son caractère distinclif consiste
dans la forme de la queue, qui est
comprimée au lieu d'êlrecylindrique ,
et qui se trouve ainsi convertie en un
organe de natation. Les Tritons pas-
sent en eQ'el presque toute leur vie
dans l'eau , comme l'indique le nom
de Salamandres aquatiques, qui leur
a souvent été donné. Les Triions sont
célèbres par les expériences de Spal-
lanzani sur leur force de reproduc-
tion; expériences d'où il résulte qu'ils
peuvent reproduire plusieurs fois de
suite et en entier le même membre
lorsqu'on le leur coupe. On cite aussi
comme une autre iaculté non moins
singulière , celle que leur a reconnue
Dufay , de pouvoir être pris dans la
glace, et y rester assez long -temps
sans périr. Toutefois, il est douteux
que cette faculté très -remarquable
leur appartienne en propre; il est
même des Batraciens, de famille dif-
férente, qui paraissent la présenter
également, et tels sont principale-
ment les Crapauds , comme il résulte
d'expériences encore inédites que
nous avons faites pendant l'hiver de
1828 , soit sur le Bufo vulgaris y soit
sur le Bufo calamita.
Les Tritons se nourrissent princi-
palement de larves d'Insectes et de
petits Mollusques. Ils nagent en agi-
tant leur queue de droite à gauche,
plongent facilement en se laissant en-
traîner par leur propre poids , mais
sont tenus à des efforts souvent répé-
tés pour venir respirera la surface de
l'eau. Leurs œufs , qui forment de
longs chapelets , éclosent au com-
mencement de l'été , quinze jours
après la ponte. Les petits conservent
leurs branchies plus ou moins long-
temps, selon les espèces; les indivi-
dus qui ne les ont point encore per-
dues au commencement de l'hiver,
les conservent jusqu'au printemps.
On trouve plusieurs espèces de Tri-
tons dans l'Europe etl'Amérique sep-
tentrionale; mais les auteurs s'accor-
3g4 TRI
dent peu sur leur nombre et leurs ca-
ractères. Les mieux caractérisées sont,
])armi les espèces européennes , le
Triton marbré, Salamanclra marrno-
rata , Lat.,ou Triton Gesiieii, Laur.;
le Triton à (lancs tuchclés , Sal. at-
■jjesliis; \cVonciué , Sal. piinctala ; le
Grêlé, Sa/,, cristala \ Je Palmipède,
Sal. palmata. Lu plupart de ces espè-
ces sont brunes en dessus avec le ven-
tre d'une couleur plus claire et des
taclies noires ou noirâtres dont la
disposition varie. Leur taille est or-
dinairement de cinq à b'^il pouces.
Une espèce plus digne de fixer l'at-
tention , quoiqu'on ne la retrouve
plus aujourd'hui vivante, est celle
dont les débris fossiles ont été trouvés
dans les Schistes d'OEningen , et que
Scheucbzer avait cru être les restes
d'un Homme ; sa dissertation intitulée
Homo diluvii testis est devenue célè-
bre. Jean Gesner paraît être le premier
qui ait révoqué en doute la détermi-
na lion deScheuchzer, mais pour lui en
substituer une autre non moins erro-
née, celle qui fait, des ossemens fos-
siles d'OEningen, les débris d'une
grande espèce de Silure. Malgré les
travaux de Gesner et d'un grand
nombre d'autres aufem'S , c'est donc
seulement aux natuialistes contem-
porains , principalement à l'illustre
auteur des Ossemens fossiles , qu'on
doit d'avoir prouvé que les os du pré-
tendu Homo diluuii teslis sont seule-
ment les os d'une espèce de Triton ,
aujourd'hui perdue, et d'une taille
gigantesque. (i.s. g. st.-h.)
TRITON. Triion. moll. Genre
démembré des Murex de Liuné par
Lamarck dans son dernier ouvrage-,
généralement adopté depuis , et tou-
jours placé dans le voisinage des
Ranelles et des Rochers. Les Tritons
diffèrent peu en effet de ces deux
genres. Dans le premier, les bour-
relets sont opposés, latéraux, et cor-
respondant les uns aux autres : 11 n'y
en a jamais que deux pour chaque
tour de spire. Dans les Rochers, les
varices sont au nombre de trois ou
en plus grand nombre, se succédant
TRI
à des intervalles égaux; elles des-
cendent du sommet à la base de la
coquille. Dans les Tritons enfin les
varices ou bourrelets ne sont jamais
épineux comme dans les Rochers et
régulièrement disposés; ils sont épars
en nombre et à distances variables !l
sur chaque tour, et ne se correspon- .
danl jamais d'une manière constante
et régulière. Les Animaux des Tri-
tons paraissent ne différer en rien de r
ceux des Rochers; ils habitent les
mêmes mers et ont les mêmes mœurs;
ils habitent surtout les mers chau-
des. On trouve quelques espèces dans
la Méditerranée. On en compte un
assez grand nombre, soit vivans,
soit fossiles , soixante environ. Ces •
derniers sont beaucoup moins nom-
breux, et ne comptent que pour un
tiers. Caractères génériques : Coquille ;
ovale ou oblongue, canaliculée à sa
base, à bourrelets, soit alternes , soit
rares, ou subsolilaires , jamais épi-;
neux , et ne formant jamais de ran-
gées longitudinales. Ouverture oblou-
gue. Opercule corné, épais, à élé-;
mens concentriques ou squameux.
Nous indiquerons dans ce genre quel-
ques-unes dos principales espèces.
TiiiTON É.M.viLi.É , Triton va-
riegatum , Lamk. , Anim. sans vert.
T. VII , p. 1 78 , n . 1 ; Murex Tritonis, l
L. , Gmel. , p. 0.549 » 69 ; Lister , I
Conch. , tab. 969, fig. 12; Gualt.,.|
Test., tab. 48, fig. A; Favanne,d|;
Conch., pl. 5i2, fig. G 1 , G 3 ; Chemn,;,»
Conch. T. IV, tab. i54, fig. 12778»
1281, et tab. i55, fig. 1282, laSSjjiji
Encycl., pl. 42i, fig. 2, a , b. Très^fc
grande et fort belle Coquille , l'unef
des plus grandes connues , émaillëe
de vives couleurs. Elle vil dans l'O-
céan Indien et, dit-on, dans la Mcdi'
terranée. On la nomme vulgairement
la Trompette marine ou la Conque
de Triton, \
Triton tuberculeux , Trilot.
lampas, Lamk.; Murex lamptis, L.i
Gmel., p. 35,'>2, n. 26; Lister, Conch. j
tab. 1025 , fig. 88; Rumph , Musj|,
Amb., tab. ao , fig. c, n; Favannel|[,
Conch., pl. 5i , fig. ,E 2 , E 3 ; Mar-K
tini, Conch. T. iv, tab, 128, figK
TRI
306, 1257, et tab. 129, fig. ia5S,'
25g ; Kiicycl., pl. 420 , fig. n , a , b.
Tiande Coquille ventrue , très luber-
iilcuse , vulgairement nommée la
iulotte de Suisse. Elle vient des
icrs de l'Inde où clic n'est pas
(ès rare.
Triton baignoire , Tri/on lo-
rium, Lamk., lue. cit.,n. lO; Murex
>num, 1^., Gmel., p. 3555 , n. 5o j
I umph, R]\is. Amb., tab. u6 , fig. B ;
vaune, Cotich., pl. 34, fig. A 5 ;
oycl. , j)l. 4i5, fig. 5. Coquille
l'iit le canal est assez fortement
II (lu. On la nomme vulgairement le
liinocéros ou la Gueule de Lion , à
ause des dents saillantes qui sont
ans son ouverture sur le bord
rroit.
Triton GRiMAÇ.iNT, Triton JÎnus,
amk., loc. cit., n. 21 ; Murex Anus,
. , Gmel. , p. 5556 , n. 5b ; Lisler ,
onch., lab. 835, fig. 57; D'Argenv.,
onch., pl. g, fig. ii; Martini, Conch.
• II, tab. 4i, fig. 4o5 , 4o4 ; Fa-
inne, Coticli. , pl. 3i , fig. H 1;
lualtierri, Test., lab. 07, fig. lî, E;
iicycl., pl. 4i5 , fig. 5 , a , b. lispècc
i»rl singulière par sa distorlion , et
marquable par la forme de son ou-
^rture très-tuberculeuse, et garnie
une large lame. Vulgairement la
rimace , l'Anus. Elle vient de
lude. (D..ri.)
TRITONIE. Tritonia. moj.l. On
i\l le genre Trilonie à Cuvier, qui
I proposé et décrit pour la pre-
ière fois dans le premier volume
;s Annales du Muséum. L'anatomic
Til en donna le mit à même d'éia-
ir les rapports de son nouveau
tnre avec les Doris, et ces rapports
nt incontestables. En adoptant
genre, De Roissy, dansleBufTbn
: Sonnini , le rangea dans les Gas-
iOpodes, entre les Doris et les On-
idies. Suivant en cela les indica-
ms de Cuvier , Limarck ( IMiilos.
^ol.) proposa la famille des Trilo-
en3(/^. ce mot), dans laquelle six
nres furent admis, et les Tritonies,
tre les Scy liées et les Télhys , sont
1115 , naturellement placées que ne
TRI 395
1 avait fait De Roissy. Les rapports as-
signés par Laraarck -ù ce genre n'é-
prouvèrent aucune modification dans
la Méthode qu'il publia, en j8j2,
dans l'Extrait du Cours. Les INudi-
branches de Cuvier (Règne Animal)
correspondent assez exactement à la
famille des Tritonicns de Lamarck.
Le genre qui nous occupe s'y trouve
naturellement placé entre les l'oly-
cères et les Télhys, plus éloigné des
Doris que dans le principe. Lamarck,
dans son dernier ouvrage , persista
dans l'arrangement de la famille des
Tritoniens, et n'y apporta d'autre
changement que de mettre les Tri-
toniens entre les Eolides et les Scyl-
lées , au lieu de les laisser entre les
Scyllées et les Tétbys. Les Tableaux
systématiques de Férussac, tout en
présentant en apparence de grands
changemens dans les iNudibranches
de Cuvier, les laissent cependant ,
quant au fond, dans les mêmes
rapports , les divisions des familles
n'ayant rien changé dans l'ordre li-
néaire des genres ; aussi les Tiilonies
n'en restent pas moins entre les Poly-
cères et les Télhys. Blainville (Mala-
cologie ) restreignit la famille des
Dicères [F', ce mot) à trois genres, et
ils ont sans contredit une grande
analogie. Les Tritonies sont entre les
Scyllées et les Télhys . ce qui con-
firme des rappoi Is de Lamarck , qui
aurait peut-être fait deux familles à
la place de celle des Tritoniens , s'il
avait porléscn atleution sur le nom-
bi-e des tentacules , caractère dont
Blainville s'est servi fort habilement.
J/arrangement de la famille des Séri-
branches de Lalreille (Fam. nat. du
Règn. Anim. , p. 174 ) correspond
entièrement et e^iaclement à la fa-
mille des Dicères de Blainville , quoi-
que ses caractères soient pris de la
disposition des branchies et non du
noudjre des tentacules. Les Tritonies
y sont placées dans les mômes rap-
ports que dans Blainville. Les carac-
tères génériques sont exprimés de la
7nanière suivante : corps limaciforme,
bombe , convexe en dessus , plan , et
pourvu d'un li>rge disque muscu-
396 ÏRI
luire , propre à ramper eu dessous;
lieux tentacules supérieurs rélrac-
liles dans une sorte d'étui; une
grande lèvre ou voile circulaire fron-
tale ; bouche armée d'une paire de
grandes dents latérales, tranchantes
et deuticulées sur les bords; bran-
chies en forme de panaches ou d'ar-
buscules rangées symélriquement de
chaque côté du corps. Les Tritonies
ont assez l'aspect des Doris; leur
corps limaciforrae est pourvu d'un
large pied qui occupe toute la face
ventrale; ce pied, terminé par un
bord mince , laisse en dessus une
partie nue, au-dessus de laquelle 5ont
rangées les branchies qui paraissent
former les franges élégantes au bord
du manteau ; au côté droit cet espace
nu de la partie supérieure du pied
présente deux ouvertures séparées ,
distantes , pour l'anus et les organes
de la génération. Le dos est granu-
leux, comme chagriné; un voile
frangé, comparable en petit à celui
si grand des Téthys, tombe au-dessus
de la bouche. Les tentacules ne sont
pas moins remarquables que dans cer-
tains Doris : un étui cylindrique non
rétractile les contient en entier; ils
en sortent et y rentrent par le même
mécanisme que ceux des Limaces.
JNous ne pouvons entrer dans les
détails d'organisation intérieure; ils
ont été donnés par Cuvier dans le
Mémoire que nous avons cité et au-
quel nous renvoyons. Nous ren-
voyons également à l'article Trilonie
donné par Blainville dans le Dic-
tionnaire des Sciences naturelles. On
ne connaît encore qu'un petit nom-
bre d'espèces, la plupart de l'Océan
Européen. Nous indiquerons les prin-
cipales.
Tritonie de Homberg , ' Triionia
Hombei'gii, Cuv., Ann. du Mus. T. i ,
p. 483 , pl. 5i, fig. 1 , i2 , et pl. 32
pour les détails analomiques ; Lamk.,
Anim. sans vert. T. vi , part.,
p. 3o4 , n, 1 ; Blainv., Malac, pl. 46,
fig. 6; Dicquemare, Journ. de Phys.,
octobr. 1786 , pl. 2- Grande espèce
qui aurait jusqu'à huit pouces de
long , à ce que dit Dicquemare. EUô
TRI
n'a ordinairement que deux ou troi?
pouces. Elle vit dans la Manche
, T/ilo/iid
Tn ITON I E A II no RESC l'.NTE
arbôrescens , Cuv. , Ann. du Mu
T. VI , p. 454 , pi. 61 , fig. 8,9, 10
Laink., ioc. cit., n. 2 ; Doris cervina
Gmel. , p. 3io.5, n. 12; Bommé
Mém. de Fless. T. tir, fig. i. Beau
coup plus petite que la précédente
Elle se trouve aussi dans la Manche
(D..H.)
TRITONIE. Triionia. bot. phanH
Genre de la famille des Iridées et di
la Triandrie Monogynie , L., oCfran
les caractères suivans : spathe bival-
ve, scarieuse; périgone tubuleux, tur
biné ; le limbe divisé en six segme
régulier^; trois étamines à filets cour
bés ; ovaire infère surmonté d'ui
style portant trois stigmates étalés
capsule ovale, arrondie, Iriloculaircj
renfermant plusieurs graines globu-|
leuses , ni ailées , ni pulpeuses. Ci
genre a été établi par Ker dans le
tanicaL Magazine et dans \!Hortu\
Kewensis, pour y recevoir des espè-i
ces qui avaient été placées autrefoij
dans les genres Gladiolus et Ixia. On
,en compte environ quinze espèces .
toutes originaires du cap de Bonne-
Espérance , et cultivées dans les jar
dins d'Europe oii elles exigent lei
mêmes soins que les nombreuses es
pèces à.' Ixia et de Gladiolus. Parm
ces Plantes nous mentionnerons pou
leur beauté, le Tritonia crispa, Ker
Bolan. Mag. , tab. 678; Gladiolu.à.
ciispus, Andr. , Rep. , tab. 112; ej
le Triionia miniata
609 ; Jxia miniata
Schœnbr. , 1 , tab.
nière espèce est remarquable par le
couleurs maculées de son périgone
qui la font distinguer en plnsieuv
variétés. (g..n.)
, Bot. Mag. \
, Jacq. , Hori ï
24. Celte der
TRITONIENS. moll. LamarcJ
proposa cette famille, pour la prej
mière fois , dans sa Philosophie zoa
logique; il y rassembla les sixgenra
Glauque , Eolide , Scylléc, Triloni-
Téthys et Doris. Il la reproduisit sa
changemens dans l'pxlrait du Cou
et dans son dernier ouvrage, et da
TRI
es mêmes rapports au commeii-
iiient dei Gasléiopotles. LesiNudi-
mclies de Guvier {V . ce mol) re-
M cseutcnt assez exactement celle fa-
Ue des Triloniens de Lamarck.
le fut démembiéc par Fcrussac
i, eu couservaul son nom, lui laissa
ttre genres seulement: Tiilonic,
oto , Scyiliie et Tethys. Elle ne fut
ihnise ni par Blainville ni par La-
iL'ille, qui la partagèrent en divers
oupes. y. NuDiuKAKCH£S et les six
, ureii que nous avons cilés. (d..h.)
TRITRI. OIS. 7^. GoBE-MoucuE.
ÏRIUMFEÏÏA. BOï. PHAN. Genre
de la famille des Tiliacees et de la
'l'olyandrie Irlonogynle, L., offrant les
aractères suivans : calice à cinq sé-
aales, obtus ou souvent apiculés au-
eessous du sommet; corolle à cinq
élales , ou rarement nulle; étami-
ees au nombre de dix à trente, li-
ires ou quelquefois légèrement cohé-
eiltes par la base; ovaire presque
nd , surmonté d'un seul style; cap-
le recouverte de poils crochus, et
!>rmée de quatre carpelles plus ou
moins soudés entre eux ; une à deux
raines dans chaque loge, pourvues
'un embryon renversé. Ce genre se
impose d'euviron trente espèces qui
'oissent dans les diverses régions in-
rrtropicales du globe. De CandoUe
'Frodr. Syst. Veget. T. t, p. .f)06 )
s a distribuées en deux sections
a'il a nommées Lappula et Barira-
(Ca , sections qui avaient été consi-
rées par Gaerlner comme deux
i!nres distincts sous les noms de
^^irium/eilaet Bar/rarnia. Parmi celles
la première section, nous citerons
T. Lappula, L., qui croît dans les
tntilles et que Plumier (édit. Burm. ,
Ib. 855) avait autrefois figurée. La
iconde section est beaucoup plus
îmbreuse en espèces que la pre-
ière ; elle a été surtout enrichie par
s travaux de Yahl , Lamarck et
uunth. Les Triumfetla sont des Ar-
i.isseaux , quelquefois des Plantes
anuelles , qui n'ont rien de rejnar-
aable soit pour l'ornement , soit
ur les usages économiques. (g..n.)
TRI
097
TRIXAGE. Trixngîts. iNS. Nom
donné par Kugellan au genre Thros-
que. P'. ce mot. • (g.)
TRIXAGO. BOT. piiAN. IMoench
avait constitué sous ce nom un genre
qui avait pour type le Stachys ar-
vensiSy mais qui n'a pas été adopté.
^ TRIXE. Trixa. tns. Geme^de
l'ordre des Diptères , famille des
Ath éricères , tribu des Muscirics éta-
bli par Meigen (Diptères d'Europe) ,
et adopté par Latreille dans la nou-
velle édition du Règne Animal. Les
caractères assignés à ce genre par
son auteur sont : antennes courtes ,
insérées chacune dans une petite ca-
vité du front, rabattues, de trois
articles courts; le premier très-courî,
les seconds et troisième égaux entre
eux; celui-ci ovale , portant une soie
dorsale nue, courte, biarticulée;
ouverture de la cavité buccale très-
petite , ovale ; trompe cachée lors du
repos dans la cavité buccale, géni-
culée ; sa base très-courte; palpes
insérés à la base de la lèvre , épais ,
cylindriques, obtus, très-garnis de
soies, un peu saillans; tête ovale;
hypostome velu des deux côtés , muni
de quelques soies , mais sans mous-
taches proprement dites; front velu,
ayant un sillon longitudinal peu en-
foncé; yeux fort espacés dans les fe-
melles, beaucoup plus rapprochés
et plus grands dans les mâles; trois
ocelles placés en triangle sur le ver-
tex; corps hérissé de poils; corselet
bombé , garni de poils, séparé vei's
son milieu par une ligne transversale
enfoncée ; ailes lancéolées , velues
vues au microscope , à moitié ou-
vertes dans le repos ; deux cellules
au bord postérieur, formées cha-
cune par une nervure transversale
avant d'atteindre ce bord; cuillerons
grands; balanciers caches: abdomen-
ovale, garni de poils hérissés, cou)-
posé de quatre segmcns; pâtes assez
longues ; pelotes des tarses fort lon-
gues dans les maies. Ces Diptères
vivent dans les pays boisé.'} et maré-
cageux. Meigen en décrit six espèces^
5(,8 TRI
toutes propres i'i l'Europe et incLlilos
avant lui. La Diclya incaiia de Fa-
hriciiis (vSyst. Antl.) appartient aussi
à ce genre. Elle est d'Amérique, (g.)
ïllIXrS. BOT. PiiAN. P. Browne ,
dans son Histoire naturelle de la
.laniaïque, publiée en ï756, établit
Je genre l'rixis, qui fut méconnu par
Linné et confondu avec te Ferdiciuin.
En 1811 , Lagasca rétablit sous sou
ancien nom ce genre qui fui admis
par De Candolleet par Cassini. Celui-
ci l'a placé dans la tribu desNassau-
viées près des ^envci, Martrasia, Jun-
gia el Dumeiilia, auxquels il ressem-
ble par son involucre, et à quelques
égards par son port. Kuntli a ainsi
caractérisé le genre Trixis, auquel ,
d'après Lamarck, il a conservé im-
proprement le nom de Perdicium :
involucre composé d'environ huit
folioles à peu pi ès égales , rétléchies,
ceint d'un calicule; réceptacle garni
de poils; tous les fleurons de la ca-
la tnide hermaphrodites , à deux lè-
vi'es; l'extérieure plus grande, plane,
tridentée ; l'inléi ieure partagée en
deux lanières linéaires ; anthères mu-
nies à la base de deux soies ; aigrette
poilue, sessile. Cassini (Opuscules
phyt., 2» vol., p. 169) ajoute à ces
caractères celui d'avoir le fruit un
peu collifère. Les espèces de ce genre
sont des Plantes herbacées ou fru-
tescentes qui croissent dans les par-
ties chaudes de l'Amérique, prin-
cipalement aux Antilles et au Pérou.
Leurs fleurs sont terminales, dispo-
sées en panicv»les ou en corymbes.
Le nom de Trixis a été aussi donné
par Swarlz et Schreber au genre
BailUera d'Aublel, (g..n.)
TRIZEDXiS. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Orchidées, établi par
Lindley {Collect. Bot., lab. 2), qui
l'a ainsi caractérisé : périanlhe h'i-
parti ; le segment supérieur bilohé;
l'inférieur triparti, renflé; labclle
parallèle à la colonne ( gyuostéme),
ayant le limlje élargi et recourbé;
stigmate creux; anthère à une seule
loge , renfermant deux masses polli-
TRO
niques adhérentes à une caudicule
fusiforme. La seule espèce du getui;
['£rizeuxis falcala, LindI,, loc. cit.)
est une Orchidée parasite sur I ^s
arbres , et originaire de l'Amérique
méridionale ou des Antilles. Ses fleurs
sont très-petites , et disposées en ser-
lules au sommet d'une hampe bran-
chue. (G..N.)
TROCIIETI.A.. BOT. PII AN. De
Candolle (Mém. du Muséum , T. x.,
p. 106) a établi sous ce nom un genre
de la famille des By tlnériacées , qu'il
a ainsi caractérisé ; calice profondé-
ment découpé en cinq divisions , nu
extérieurement; corolle à cinq pé-
tales ; vingt étamines ayant leurs
filets réunis à la base en un ur-
céole , cinq d'entre elles stériles;
un seul ovaire presque rond, couvert
d'écaillés , surmonté d'un style fili-
forme ; capsule à cinq loges et à cinq
valves ; graines petites, presque ron-
des,dépourvues d'ailes. Ce genre, voi-|
sin des Dumbeya, se compose de deux ■
espèces (T. uniflora et T. triflora) qui !
croissent dans l'île de Mascareigne. 1
Ce sont des Arbrisseaux à feuilles!
entières, couvertes en dessous d'é-|
cailles rousses, à fleurs au nombre |
de une à trois portées sur des pédon-
cules axillaires et pendans. (g..n.)
TROCHILUS. OIS. V. Colibri.
* TROCHISCANTFIES. bot. pil^n.
Genre de la famille des Ombellifères,
récemment établi par Koch {Uinb., j
p. io3, fig. 95), et ainsi caractérisé : •
calice dont le bord est à cinq dents;
pétales longuement onguiculés, spa-
tulés , presque entiers, avec un ap-
pendice triaagidaire infléchi; fruit
un peu comprimé sur les côtes ; mé-
ricarpes munis chacun de cinq côtes
presque ailées, les latérales formant
une bordure; vallécules larges, à
trois ou quatre canaux oléifères,
la .commissure à huit; carpophorc
biparti; graines demi-cylindriques.
Le gcni-e Trochiscanthes est fondé sur
une Plante qui a été promenée dans
quatre genres difleryens. C'est le
Smyrniiim nodiflorum d'AUioni [FI.
TRO
Fedem., p. 23,tab. 73), le Ligusti-
ciirn nodijlonan de Yillars, Vylngelica
paiticulata et V Imperator ia nodijîora
(le Lamarck. C'est une Herbe vivace,
glabre, à t'eiiille radicale, deux à
(rois fois subdivisée en segmens ova-
les-lanceolës , dentés en scie. La tige
l'st Irès-rameuse , portant des fleurs
Manches. Cette Plante croît dans les
lorèts ombragées et monlueuscs de
lEu rope méridionale. (g..n.)
TROCHITE. MOLL. Une Coquille,
nommée Patella chineiisis par Schu-
macher, et qui est probablement le
Patella sine/isis, L. {Calyptrœa sinen-
^is, Lamk.), a servi à cet auteur pour
trmer un nouveau genre, qui ne
aurait être adopté, s'il e?t, selon les
ipparences , un dédoublement des
Calyplrées. (d..h.)
TROCHITES ou ÏROCHILITES.
10L.L.. et échin; Les anciens oryc-
îographes nommaient ainsi , tantôt
lies Coquilles trochoïdes fossiles , tan-
tôt des articulatious de tiges d'An-
crinites. Ces dénominations ne sont
plus en usage. (D..11.)
* TROCHOCARPA. bot. phan.
Genre de la famille des Epacridées ,
lélabli par R. Brown [Prodr. Flor.
.Nov .-TioLl. , p. 548; qui l'a ainsi ca-
iractérisé : calice accompagné de deux
Ibractées ; corolle infundibulifoime ,
«ayant le limbe étalé, barbu; ovaire
àà dix loges ; baie drupacée, ayant un
inoyau en forme de roue, à dix lobes
qqui finissent par se séparer. Ce genre
sse rapproche beaucoup du Decas"
ipora par les caractères et le port ; il
me renferme qu'une seule espèce pla-
cée d'aijord par son auleur dans le
;.genre Cyalkodes, puis réunie au Sty-
\j)kelia par Rudge. Le T. laurina, 13r.,
loc. cit. , est un petit Arbre glabre ,
rayant le bois très-dur , portant des
Ifeuilles éparses, pétioiées , marquées
(ide ncrvui'cs, imitant celles des Lau-
iriers. Les fleurs sont blanches , dis-
fposées en épis terminaux el axillaires.
'Gel Arbre croît aux environs du port
.) Jackson. (g..n.)
TROCHO-COCHLEA. moj.î.
TRO 3()<)
Genre de Klein (J'e/a. Ostrac, p. 42)
qui représenterait assez bien le genre
Monodonte de Lamarck, s'il ne con-
tenait aussi quelques Cyclostomes.Ce
genre est tombé dans l'oubli. (d..h.)
ÏROCHO-CONUS. MOLL. Très-
mauvais genre formé par Klein {Met/i.
Ostrac, p. 72 ) , avec des Strombes ,
des Volutes, des Fuseaux, quelques
Cônes, etc. (d..h,)
trochoïdes. Troc/wida. moll.
Cuvier (Règne Animal) a partagé les
Pectinibranches en deux grandes fa-
milles : les Trochoïdes et les Bucci-
noïdes. Les Trochoïdes renferment
quatre genres seulement et un grand
nombre de 50us-genres. L'ensemble
de ces genres et sous-genres repré-
sente , dans une distribution diffé-
rente, six des familles des Traché-
lipodes de Lamarck. La treille, dans
les Familles naturelles du Règne Ani-
mal , a proposé une famille des Tro-
choïdes, qui est la troisième des Gas-
téropodes pectinibranches. Il s'en
faut de beaucoup qu'elle soit aussi
considérable que celle de Cuvier;
elle est composée des genres Troque,
Carlran , Roulette, Monodonte et
Pleurotomaire. Elle représente la fa-
mille des Turbinacées de Lamarck.
f^. ce mot et les genres que nous
venons de citer. (d.,h.)
TROCHULINE. Trochulina. mot.l.
D'Orbigov nomme ainsi , dans son
Tableau des Céphalopodes, le troi-
sième sous-genre des Rotalies. V, ce
mol. (D..H.)
TROCHUS. MOLL. r. Troque.
TROC MUS -PtOSTRATDS. moljc.
Klein a formé ce genre avec quelques
Fuseaux à spire courte et large. Il
n'a point été adopte. V. Fuseau.
(D..n.)
TROENE. Ligiistrum. «ot. piian.
Genre de la famille des Jasminées
dont les caractères sont : un calice
tubuleux , court et à quatre dents ;
une corolle monopétale , régulière ,
infundlbuiiforme, à quatre divisions
égales; deux élamines insérées au
4oo
TRO
haut du Jube île la corolle el saillan-
tes ; un ovaire (globuleux à deux lo-
ges contenant clufcune deux ovules
collaléraux cl pendans ; un sl^le sim-
ple terminé par deux stigmates ra[)-
prochés et aigus. Lo fruit est une Itaie
glol)uleu5e, déprimée, pisiforme , à
deux loges contenant chacune deux
graines presque triangulaires , qui
sous un tégument coriace coiilien-
neut un endosperme charnu , au
centre duquel est placé un cnd3r3-on
ayant la radicule supérieure. Les es-
pèces de ce genre sont peu nombreu-
ses. Ce sont des Arbustes ou des Ar-
brisseaux, à feuilles opposées , entiè-
res , sans stipules ; ayant de petites
fleurs blanches disposées en grappes
terminales. L'une de ces espèces [Li-
gustrum vulgare^ L.) est indigène et
croît très - communément dans les
bois et dans les haies. Les autres
croissent en général dans la Chine
et le Japon. On cultive assez souvent
dans les jardins le Ligustnim japo-
nicum, Thunb., qui passe l'hiver en
pleine terre , et se distingue par ses
larges feuilles et ses grappes de fleurs
plus grandes. (a. h.)
TROGLODYTE. Troglodytes .
MAM. Genre de Quadrumanes , éta-
bli par Geoffroy Saint - Hilaire et
adopté par plusieurs auteurs pour
placer le Chimpanzé ou Orang noir.
Orang. La race d'Hommes dési-
gnée sous ce nom dans l'antiquité,
paraît , d'après notre collaborateur
Desmoulins et quelques autres au-
teurs, n'avoir été qu'une espèce de
Singes du genre Cynocéphale.
(IS. G. ST. -H.)
TROGLODYTE. Troglodytes.
OIS. Cuvier cl à son exemple plu-
sieurs autres ornithologistes ont sé-
paré les Troglodytes desSylvies, pour
en former un genre particulier au-
quel ils assignent pour principaux
oaractèi'es : un bec grêle, entier, droit,
ou un peu courbé ; des mandibules
de la longueur de la tête ; quatre
doigts dont un en arrière, fort court;
des ailes courtes , arrondies , avec la
première rémige presque nulle ; enfin
TRO
une queue susceptible de se tenir re-
levée. Ces caractères ont paru tout
au plus sulTisans à Tcmminck pour
établir une section dans le genre Syl-
vie où l'on trouvera avec notre Tro-
glodyte d'Europe, plus connu sous le
nom fautif mai^ vulgaire de Roitelet,
quelques espèces de l'Amérique sep-
tentrionale. Sylvie. (Dn..z.)
TROGODERME. Trogoderma. iNS.
Genre de l'ordre des Coléoptères, sec-
tion des Pentamères , famille des Cla-
vicornes , tribu des Dermeslins, éta-
bli par Latreille aux l'iépens du genre
Anthrenus de Fabricius, et difîerant
de ce genre par la massue des an-
tennes qui est composée de quatre
articles drstincts et "perfoliés , tandis
que dans ceux-ci elle est solide, et
formée d'articles très-serrés. LesTro-
godermes diffèrent encore des An-,
thiènes par un corps oblong ou
ovoïde; ils s'éloignent des Attagènes
par les antennes qui , dans ceux-ci,
sont te! minées par une massue en scie
de trois articles. On connaît trois ou
quatre espèces de ce génie; la plus
ancienne est Y Anthrenus elongatus
de Fabricius. Elle habite l'Europe.
(G.)
TROGON. OIS. V. CouRoucou.
TROGONTHERIUM. mam. Fis-
cher (Mém. des naturalistes de iMos-
coii) a donné ce nom à un Mammi-
fère fossile dont la tête avait été ti'ou-
vée aux enviions d'Azof, et que l'on
a reconnu être une espèce du genre
Castor. P^. ce mot. (is. g. st. -h.)
TROGOSSITE. Trogossita. ins.
Genre de l'ordre des Coléoptères,
section des Tétramères , famille des
Xylophages , établi par Olivier, et
adopté par Latreille et par tous les
entomologistes. Ce genre a pour ca-
ractères essentiels : mandibules plus
courtes que la tête , découvertes ou
saillantes et robustes , croisées; lan-
guette presque cornée, non pro-
longée entre les palpes; mâchoires
d'un seul lobe; antennes plus cour-
tes que le corselet ou de sa longueur
au plus , terminées en' une massue
ÏB.0
omprimée, un peu dentée en scie,
l formée par les trois ou quatre der-
iiiiers articles; corps étroit, allongé
It déprimé dans le plus grand nom-
! ire. Ce genre se distingue des Pros-
Lomis parce que ceux-ci ont les man-
libules plus longues que la tête; les
Yassandres s'en éloignent par des
antennes presque aussi longues (jue
rî corps , et par d'autres caractères
uussi taciles à saisir. On connaît la
larve d'une espèce de Trogossite ; elle
>st désignée dans le midi de la France
i)3us le nom de Cadelle. Elle a envi-
n3n huit lignes de long sur une ligne
te large; son corps est composé de
oouze segmens assez distincts, hé-
issc de poils , el d'une couleur blan-
hhâtre ; elle est armée de six pâtes
ccailleuses. Celte larve attaque le
r:oment renfermé dans les greniers ,
['.cause des dommages assez consi-
térables; elle se nourrit aussi des
I bres morts , du pain , des noix , etc.
i 'Insecte produit par celte larve est :
Le Trogossite mauritaniqtte ,
Vrogossila mauritanica , Oliv. , Eut.
rrogoss., n. î2 , pl. i , fig. 2. On con-
aaît une trentaine d'espèces de ce
Esnre. Elles sont également répau-
uaes dans les cinq parties du monde.
TROGOSSIT AIRES. TrogossitariL
Lalreille a formé sous ce nom
me tribu de Coléoplères tétramères
!; la famille des Xylopliages , com-
• enant plusieurs genres de celle fa-
illie qui constituent diverses divi-
îDDS, d'après sa iMélhode présentée
uns la nouvelle édition du Règne
Daimal , oii la tribu des Trogos-
kaires est supprimée. P^. XYiiO-
riAGES. (gO
'.TROGULE. Trogulus. arachn.
esnre de l'ordre des Tracliéennes ,
TTiille des Phalnngiens, établi par
iiitreille aux dépens des Fhalangium
■ Linné, et caractérisé de la ma-
■eère suivante : corps ovale, tléprimé,
jlr.r , ayant l'extrémité antérieure
Hiancée , en forme de chaperon , ciui
■ ^oit dans une cavité inférieure les
Bindibules et les autres parties de
I TOME xvr.
TRO 4oi
la bouche ; yeux, au norahre de deux,
séparés et peu visibles; mandibules
terminées par deux pièces ; abdomen
ovalaire , à divisions apparentes ; pal-
pes simples, fdifornies; huit pales.
Ce genre est composé d'une seule
espèce que l'on trouve en France et
en Allemagne ; c'esi le Trogule né-
PIFORME, Trogulus iiepœformis, Latr.,
Gen. Crust., etc. T. i , p. i42 , pl. 6 ,
fig. 1. Il est long de quatre lignes ,
ellipsoïde, et d'un cendré roux. On
le trouve sous les pierres. (g.)
TROLD-HUAL, ou TROL-WAL.
MAM. Nom de pays d'un grand Cé-
tacé des mers du Nord , qui paraît
être une Baleine ou un Cachalot.
(IS. G. ST.-H.)
TROLLITJS. BOT. PU AN. Genre
de la famille des Renonculacées ,
tribu des Helléborées , et^de la Po-
lyandrie Polygyuie, offrant les carac-
tères essentiels suivans : calice co-
loré, composé de cinq, dix, ou quinze
sépales pctaloïdes et caducs ; corolle
composée de cinq à vingt pétales pe-
tits , tubuleux à la base et déjetés au
sommet en une seule lèvre; étamines
et ovaires en nombre indéfini ; car-
pelles capsulaii'es , sessiles, presque
cylindriques et polyspermes. Quatre
espèces constlluenl ce genre queTour-
nefort confondait avec les Hellébores.
Trois d'entre elles croissent dans l'an-
cien continent , et une dans le nou-
veau. Parmi les premiers, nous cite-
rons, comme type du genre, le Troi-
lius . europœus ., L., belle Plante à
fleurs jaunes que l'on trouve dans
les pâturages et les prairies des mon-
tagnes alpines de l'Kurope, el que l'on
cultive dans les jardins comme plante
d'ornement. Les TroLlius .sont des
Plantes herbacées à tiges glabres et
dressées; à racines fibreuses, fascicu-
lées; à feuilles radicales et caiilinai-
res pélinlces, mullifidcs; à fleurs ter-
minales jaunes et rappelant colles de
certaines Renoncules doubles , à rai-
son de leurs sépales nombreux et pé-
taloïdes. (g..n.)
TROM iiETT A . jîot. c^S-v^' {Cham-
pignons.) Genre établi par Adauson,
26
4oj TRO
el l'ondé sur les Piaules figuiées par
Micheli dans ses JSoua Gênera, pl. 82,
fig. 5-8. Le genre d'Adansoti n'a pas
clé admis; les espèces citées de Mi-
cheli appai tiennent au genre Caii-
tharellus. f^. ce nnot. (ad.b.)
T R O M B I D I O N . Trombidium .
ARACUN. Génie de l'ordre des Tra-
chéennes , famille des Acarides , éta-
bli parFabricius aux dépens du gi and
genre ylcnnis de Linné , et ayant
pour caractères: corps presque cari é,
ordinairement rouge, déprimé, mou,
marqué de plusieurs eufoncemens ,
divisé en deux parties, dont la pre-
mière ou l'anlérieure très-petite, por-
tant les yeux , la bouche et la pre-
mière paire de pales; buit pieds uni-
quement ambulatoires; yeux, au
nombre de deux , écartés et portés
sur des pédicules; deux palpes sail-
lans , pointus au bout, avec un ap-
pendice mobile; une sorle de doigt
sous cette exlréraité; mandibules en
griffes. Ce genre se distingue des
Erythrées , parce que ceux-ci n'ont
pas les yeux portés sur un pédicule
saillant et immobile. Les genres Ga-
niase, Cbevièle, Uropode et Oribale
en sont suffisamment distingués par
leurs palpes qui n'ont point d'appen-
dice mobile à leur extrémité. On
connaît un assez grand nombre de
Trombidions , et c'est à MûUer, et
surtout à Frédérick Herrnann, que
l'on est redevable de celte connais-
sance.Cet auteur a publié un ouvrage
sur {us ylcarus el autres genres d'Ap-
tères , intitulé : Mémoires aptérolo-
giques, accompagnés de très-belles
pianches coloriées. Les Trombidions
Vivent dans les campagnes, sur les
plantes, les arbres et sous les pierres.
On les rencontre plus particulière-
ment au printemps. Presque toutes
1l-s espèces décrites sont européennes.
On n'en connaît qu'une qui soit exo-
tique; mais il est probable que, si
l'attention des voyageurs se porte sur
les Arachnides de petite taille , on en
découvrira un grand nombre dans
les contrées équatoriales.
Le TflOMBiDioN COLOJIANT , Trom-
TUO
hidiiiin tinctojiuin, Latr., Gen. Cruat. ,
el 1ns. T. j, p. i4.5. Il est long de;
3ualre à cinq lignes , irès-soyeux , >
'un beau rouge-vermillon , avec les i
pieds plus pâles. On trouve ce Trora- f
lîidlon dans l'Inde, en Afrique et à
Cayenne. Il est probable que les in-'
dividus de ces divers pays forment
autant d'espèces distinctes ; mais jus-
qu'à présent aucune observation u'a
été faite à ce sujet.
Le Trombidiun satiné , Tiomhi-
dium holosericeum, Latr., Gen. Crust.
et Ins. T I, p. i46. La Tique rouge
satinée, terrestie, Geolf. Hist. des
Ins. T. II , p. 6a4. Il n'a pas une
ligne de longueur, et ressemble pres-
que entièrement au précédent. On le
trouve en France. (g.)
TROMBIDITES. arachn. Leachi
désigne ainsi une petite famille
d'Arachnides renfermant les genres
Trombidion et Erythrée. 11 lui assi—î
gne pour caractères : bouche munie
de mandibules; palpes avancés, avec
un appendice mobile au bout. Dans]
la Méthode de LatrelUe (Fam. nat
du Règn. Anim.), cette petite divi-
sion fait partie de la famille des Aca-
rides. P^. ce mot. (g.)
TROMPE. P/uboscis. INS. r.
Bouche. (g.)
TROMPET^'E. POIS. r. Fistu4
LAIBE.
TROMPETTE, int. Espèce dut
genre Echinorhynque. p^. ce mot.
(B.)
TROMPETTE, bot. cnyrT. {Hjr
drophytes.) Espèce du genre Lami-J t
naire. F', ce mot. (b.)
-^TROxMSDORFMA. bot. phan..
Genre de la famille des Bignoniacécs,
établi par Bluiue (jBf/'a/'. 7-7. nederl
Ind., p. 762).qui l'a ainsi caractérisé
calice tubuleux, à quatre ou cinq dé-
coupures presque égales; corolle ia
fundibulitorme , élargie au sommet
le limbe quinqùélobé, inégal; presque
bilabié ; quatre étamines incluses,
dont deux anthérifères; anthères bi-
loculaires , cohérentes , à loges pa-
rallèles; stigmate large presque bila-
TRO
incUé; capsule en forme de silique ,
iillongée , à quatre fausses loges , à
Unix Viilves qui par leur introtlexion
ornient de fausses cloisons séinini-
tùres; graines petites, pendantes,
arolon^iées à la base en une aile mem-
liraneuse. Ce genre est (rès-voisin du
Dùlymocarpus dont il ne se distingue
:]ue par la structure de ses graines.
Les deux espèces (7'. speciosa et elon-
.(fa/a) dont il se compose sont des Ar-
brisseaux droits ou grimpans, à feuil-
les opposées ou alternes, dentées eu
jcie , à tleurs très-belles , violettes
3t jaunes, nombreuses, portées sur
les pédoncules allongés et axlILiii es.
^'une de ces Plantes croît dans l'île
Je Java , l'autre dans les Moluques.
Un autre genre Tromsdorffia a été
' tabli par Martius (iVop-. Geii. Bras. ,
, pag. 4o) qui l'a ainsi caracté-
isé : calice coloré à deux folioles
oucaves ; corolle à cinq pétales , cou-
! erts extérieurement de poils lai-
teux aussi longs qu'eux ; capsule sta-
linale composée de cinq filets soudés
ar la base, portant cinq anthères
niloculaires, et séparés dans leur
artie libre par cinq lobes très-
. ourls ; stigmate sessile , capité ou
rresqu'à deux lobes; utricule mono-
oertne. Ce genre appartient à la fa-
iiille des Amaranthacées et à la Pen-
iiiadrie Monogynie , L. Il se compose
ee trois espèces, savoir : i° Trorns-
vojffia aurala, Mart. , loc. cit. , lab.
jSg , espèce nouvelle qui croît dans
; Brésil occidental; 2^ T. argentaia,
Lui a été découverte à Porto-Rico
jar le docteur Bertero et nommée par
îlui-ci , dans les herbiers, Jtcliyran-
\ >.es nodosa ; 5" T. puluerulenta ou
''esine canescens , Willd. , elyîi/er-
ïant/iera d tibia, Kunth. Ces Plantes,
liiules originaires de l'Amérique in-
tîrtro[)icale , sont des Herbes ou des
• )us-Arbrisseaux dressés , rameux ,
relus ou soyeux, à feuilles opposées,
.à fleurs très-petites, réunies en pe-
ts capitules nombreux sur des pé-
-DDCules terminaux et branchus.
(G..N.)
TIIONC. Truncus. iNs. V. Ttio-
lix et Insectes.
TRO 4o3
TRONC. Truncus. BOT. l'nAN. Es-
pèce de tige propre aux Arbres dico-
tylédons. F'. Tige. (g..N.)
TRONCATELLE. TruncateMa.
MOLL. Genre établi par Risso (Hist.
nat. de l'Europe méridion. T. iv
p. 124), qui lui assigne pour carac-
tères : coquille subcylindrique, à
sommet tronqué, mamelonné; su-
ture profonde; ouverture oviforme,
un peu acuminée à droite; péristome
parfait, réfléchi. Risso cite deux es-
pèces , la Troxcatelle liissE, Trun-
caiella lœvigala , et la Troncatelle
cosTULÉE, Truncalella costulata. Sui-
vant lui, elles habitent les régions
sablonneuses, et se trouvent aussi
subfossiles. D'après cette courte des-
cription,- qui est accompagnée, de
figures fort médiocres , il est très-
diflicile de déterminer quelles sont
les Coquilles dont Risso a voulu par-
ler, (aud.)
TRONCATIPENNES. Truncati-
peiiiies. I3SS. Lalreille désigne ainsi
la première division de la tribu des
Carabiques; elle est caractérisée de la
manière suivante : palpes cxlérieui's
non terminés en alêne ; côté interne
desdeux jambes antérieures fortement
échancré; extrémité postérieuie des
élylres plus souvent tronquée. Cette
division comprend un grand nombre
de genres qui sont traités à leur lettre
dans ce Dictionnaire. (g.)
TRONCATULINE. Truncatulina.
MOLL. Lorsque l'on voit des Coquilles
microscopiques multiloculaires adhé-
rer à des corps sous-inarins par l'une
de leurs surfaces, on doit se demander
si ces corps sont véritablement des
Céphalopodes; et s'il est une objection
sérieuse à faire contre l'opinion qui
les admet parmi les Mollusques , elle
doit surtout se trouver dans ce fait
de l'adhérence qui ne permet guère
de supposer aux petits êtres habi-
tans de ces Coquilles une organi-
sation compliquée , comparable à
celle des grands Céphalopodes. II
faut se souvenir que les raisonne-
mens , à l'aide desquels les Céphalo-
podes microscopiques ont été intro-
26»
4o4 TRiO
iliiits dans les Mollusques, prenaient
leur principal appui dans la suppo-
sition que ces coquilles dlaicnt inlc-
ricuies ou subinlcrieures , et par
conséquent comparables à celle de la
Spirule ou de la Sèche. Quelques
genres , tels que les INummulites , les
Sidérolites el les Fabulaires , étaient
très-probablement dans ce cas; mais
cela devient extrêmement douteux
pour d'autres genres , et notamment
pour celui dont nous nous occupons,
lia constance de l'adhérence des co-
quilles, l'extrême variabilité de quel-
ques espèces qui ont été modifiées par
le corps qui leur sert d'appui , sont des
preuves inconlestables qu'elles n'é-
taient pas contenues dans un Animal,
mais qu'elles le contenaient. L'ana-
logie incontestable de structure entre
les coquilles du genre ïroncaluline et
celles de quelques autres avoisinans ,
peut faire conclure que leurs Ani-
maux étaient analogues, et par consé-
quent qu'ils étaient contenus dans la
coquille. Cette conclusion tendrait ,
quant au résultat , à faire sortir tous
ces genres des Mollusques céphalopo-
des. Si le genre Troncaluline , par sa
structure, nous a conduit à ces aper-
çus, ce n'est pas dans un court article
que l'on peut approfondir une discus-
sion fort intéressante, sur laquelle
nous aurons sans doute occasion de
revenir. Quelques espèces du genre.
Troncatuline étaient connuesavant le
travail de D'Orbigny, Elles devinrent
pour Montfort le sujet des deux gen-
res Polyxène et Cibicide, qui furent
adoptés par un assez grand nombre
de zoologistes; mais ils doivent être
actuellement rejetés de la Méthode.
D'Orbigny a placé le genre Tronca-
tuline dans la première section de sa
famille des Hélicostègues , à côté des
Gyi-oïdines. Nous croyons qu'un au-
tre ariangenient serait préférable, et
nous avons proposé, dans notre Essai
d'un tableau méthodique des Cépha-
lopodes inséré dans l'Encyclopédie,
do lîjire du genre un groupe à part
dans la même famille , fondé sur la
forme et la position de l'ouverture.
Caractères génériques : coquille tro-
ïftO
ciîilbrme, spirale, lronqu<ÎX5 etapl.r
à la base ; spire visible à la base s(mi
lemeut, constamment fixée par lecôii
[jlat. Ouverture eu fente paraissiint
un peu eu dessus, et se continujint
en dessous sur la ligne sutur;ili
jusqu'à la deuxième et la troisièm
loge. Les Troncatulines habitent 1
plus souvent sur les Gorallines, su»
la lige desquelles elles se fixent en
s'y moulant, el prenant des formes
diverses selon le lieu d'habitation
D'Orbigny fait observer qu'une es
pèce fort commune dans l'Adria
tique est tellement variable , qu'el
a été le sujet de plus de vingt plan
ches du bel ouvrage de Soldani.
Troncatuline TUBERCtJLÉE, Trua
catulina tuberculata, D'Orb. , Mém
sur les Céphal. Ann. des Se. nat
T. TU, p. 5279; ibid. , Modèles d
Céphal., a^livr., n. 37; Soldani, T.i
tab. 45 , fig. 4 , k k, 1 1, m m ; Nau
tilus farctus , Ficht. et Moll., tab. g
fig. 9 , h , 1 ; Nautilus lobatus , Wal
kers , Min. Sch., tab. 3 , fig. 71 ; Po
/yxenes ciibratus , Monlf. , Conch
Syst. T. II, p. iSg. Coquille qui vi
dans l'Océan Européen, la Méditer
ranée , et qui se trouvé fossile
Caslel-Arqualo, aux environs deBor
deaux et de Paris , selon D'Orbigny
mais nous ne l'avons jamais trouvé^
dans le bassin de Paris.
Troncatuline geacée, Truncatu
lina refulgeus,D'Oi h., loc.cit., n. 5
pl. 4 , fig. 8 à 1 1 , et Modèles, 4^ livr.
n. 77 ; Cibides refulgens, Monlf., lot
cil.,Tp. 12"). D'après D'Orbigny, cett
Coquille se trouverait dans la Médi
lerranée, dans la mer du Sud,
Rawak, à l'île de Madagascar et a
cap de Bonne-Espérance. (d..h.)
TRONCILLE. Tnincilla. MOI.Ï.
Rafinesque, dans sa Monographi
des Coquilles de rOhlo(Ann. génér
des Scienc. pbys. T. v } propose d
démembrer des Mulettcs les espèce
tronquées et triquèlres , et de les ràs
sembler sous celle dVjnomination ge'
nérique. Voici les caractères qu'i
donne au nouveau genre : coquîll
semi-triangulaire; a\e presque ra
TIK)
liai; ligamcut oblique; Ironcatuie
l-laue , oblique, postérieure; denl
ilobëe , lisse , denliculëe et compri-
j.ace ; dent lamellaire comprimée ,
I blique. Mollusque semblable à celui
r Unio ? Les caractères de ce genre
^nt insuffisans pour qu'on le puisse
i onserver. Peut-être pourra-t-on , lors-
ue l'on distribuera les Mulettcs en
, actions naturelles , d'après les for-
. les, en établir une pour celles qui
K 3nt triquètres. V. Mulette. (d..h.)
I TROPiEOLUM. BOT. phan. r.
APUCINE.
TROPÉOLÉES. Tropœoleœ. bot.
tiAN. Famille proposée par Jussieu
iV>lém. Mus. 3, p. 447) pour placer
' : genre de la Capucine adoptée par
e GandoUe (Proiir. 1 , p. 683) , mais,
î u'à l'exemple d'Aug. Saint-Hilaire ,
DUS avons réunie aux Géraniacées ,
3ns la quatrième édition de nos Elé-
O'.iens de botanique. (a. r.)
TROPHIS. BOT. PHAN. Genre de
i famille des Urticées, offrant les ca-
1 ctères suivans 1 fleurs dioïques ;
ïS mâles disposées en un cbaton axil-
i ire ; chacune ayant un calice à qua-
ee divisions obtuses; point de co-
il'lle ; quatre étamiues dont les filets
t nt grêles, du double plus longs que
( calice, terminés par de petites an-
tères biloculaires. Les fleurs femel-
ss forment des épis plus courts que
chaton des mâles ; leur calice est
rune seule pièce, presque adhérent
I l'ovaire qui est fort petit , portant
II style bifide et deux stigmates. Le
uuil est une baie globuleuse , rou-
«âlre, à une seule loge monosperme.
t3 Trophis arnericana , L. , est un
rirbre rameux, à feuilles alternes,
vales , lancéolées , glabres et enliè-
ss. Il croît dans les parties chaudes
: l'Amérique, particulièrement dans
55 Antilles. Le Trophis aspera de
ifitz ( Obseiv. bot., .'), p. W, est un
Irbre des Indes-Orientales qui paraît
rire le même que le Strehlus de Lou-
iro., ou Achymus de Wahl. V. ce
i rnier mol. (G..N.)
ITROPHONE. Trophon. moli>.
TRO 4or)
Genre établi par Montfoit (Conch.
Syst. T. II, p. i83) pour le Murex
magellxiniciis de Gmelin. Cette Co-
quille est loin d'ofi'rir des caractères
suffisans pour un genre. Nous fe-
rons observer que, généralement
placée dans les Rochers, elle ap-
l>arlienl , selon nous, au genre Fu-
seau ; car les lames élégantes dont
elle est embellie ne peuvent êlr^;
comparées aux varices des Rochers ,
et n'en ont pas la structure. Ro-
cher et Fuseau. (d..h.)
*TROPHONIE. Trophonia. annel.
Audouin et MilneEdvvards ont donné
ce nom à un nouveau genre d'^nne-
lidcs de la famille des ïerricoles , ca-
ractérisé par l'absence d'une tête dis-
tincte et d'appendices respiratoires,
et par l'existence de pieds saillans et
biramés sur chacun des. segmens du
corps. L'espèce d'après laquelle ces
naturalistes ont établi .ce genre ha-
bite dans le sable et a reçu le nom de
Teophonie barbue , Trophonia bar-
èala , à cause des longues soies qui
entourent son extrémité buccale.
leurs Recherches sur le littoral de
France. (ii.-M. E.)
* TROPHOSPERME. Trophosper-
mium. BOT. phan. Le professeur Ri-
chard nomme ainsi la partie d'un
fruit mûr à laquelle les graines sont
attachées. C'est le même organe que
d'autres botanistes désignent sous les
noms de Placenta et de Placentaire.
F^. Fruit. (a. r.)
TROPIDIE. Tropidia. ins. Genre
de l'ordre des Diptères, famille des
Athéricères , tribu des Sirphies ,
établi par Meigen et adopté par La-
treille. Les caractères de ce genre
.sont : antennes plus courtes que la
tête, non insérées sur un tubercule
frontal, composées de trois articles :
les deux premiers égaux entre eux;
le troisième patclliforme , portant
une soie dorsale nue; hypostome ca-
réné, lisse; ailes velues vues au mi-
croscope, couchées parallèlement sur
le corps dans le repos, mais un peu
en toit, sans cellule pédiforme;
cuisses postérieures renflées, portant
4o6 TRO
en dessous, vers leur extrémité, une
forte dent. Ces Insectes vivent sur les
fleurs dans les prairies. On ne con-
naît pas leurs métamorphoses. Mei-
gen en décrit deux espèces : la pre-
mière, Tropidia fasciata, Meig.,
Dipt. d'Eur., lab. 3, pl. 3i, fig. i3,
est noire , longue de quatre ligues ;
sei antennes sont rousses; l'abdotneu
a des bandes transverses de la même
couleur. seconde, Tropidia milesi-
formis, Me'iQ., loc. cit., fig. i4 , est
de la même grandeur; elle est noire ,
brillante; ses antennes sont brunes;
l'abdomen a deux bandes transver-
ses, interrompues, jaunes. On les
trouvé toutes deux en France et dans
toute l'Europe. (g.)
TROPIDOLEPIS. REPT. 8AUR.
Sous-genre établi tout récemment par
Guvier parmi les Agames (Règn. An.,
2^ éd. ) , et comprenant des espèces
semblables aux Agames pourles dents
et les formes , mais uniformément re-
couvertes d'écaillés imbriquées et ca-
rénées. Leur série de pores cruraux
est très-marquée. Le type de ce sous-
genre est VJgama undidala de Dau-
din , espèce américaine , remarquable
par la croix blanche qu'elle a sous la
gorge et qui se distingue sur un fond
d'un bleu noir. (is. g. st.-h.)
TROPIDORHYNQUE. Tropido-
rhynchus. ois. Genre de l'ordre des
Anisodactyles. Caractères : bec ro-
buste , assez allongé , à arête fort sail-
lante et arquée; mandibules à bords
tranchans; la supérieure faiblement
échancrée au sommet; narines pla-
cées presque au milieu du bec, ova-
laires , ouvertes ; pieds robustes , de
médiocre longueur ; ailes un peu ar-
rondies : première rémige courte , la
deuxième d'un tiers plus longue , la
quatrième et la cinquième égales ,
très-longues, la sixième im peu plus
courte que la cinquième; queue assez
allongée , égale. Quoique nous ayons
f' >lacé avec Temminck , parmi les Phi-
édons, les trois espèces (Puiléoon
CORNU , Merops corniculalus , J^ath. ;
P. GBACULÉ, Gracula cyauutis, Lath.;
' et P. MoiNE^ Merops nwnachiis, IjuiI) .)
TRO
dont Vigors et HorsfielJ ont formé 1
genre Tropidorliynquc , nous avio^^
depuis long-temps reconnu l'indis-
pensable nécessité de plusieurs cou
pes dans ce genre Philédon , véritabl
cumulus ou l'on avait relégué toute
les espèces que l'on n'avait pas su r '
partir dans les genres établis. Le ge
re nouveau sera vraiseinblableinen
auguienté d'un bon nombre d'espèc
lorsqu'on aura pu explorer l'intérieu
de cette vaste terre appelée Nouvel I
Hollande. Jusqu'à ce jour il ne nou
est rien parvenu de bien exact coq:
cernant les mœurs des Tropidorhyn
ques. Philédon". (dr..z.}
* TROPIDOSAURUS. rept. sa
Boié a ainsi nommé un sous-gcnr
d'Agaraes , différent des Tropidolep'
en ce que les espèces qui le composen
manquent de pores cruraux. Cesou"
genre, établi par Boié d'après un
espèce nouvelle de la Cochinchine,
aussi été fldmis par Spix qui l'a nom
mé Leposonia. (is. G. ST.-n.)
TROQUE. Trochus. moll. Genr
trè-i-beau et très-nombreux de C
quilles institué par Linné , mais près
senti par Lister et quelques autre
conchyliologues anciens. Linné ra"
sembla dan.s ce genre un assez gran
nombre d'espèces . qui depuis en fu
rent séparées et constituèrent plu-
sieurs genres. Ces démembremens m
se firent que successivement , et toui
sont dus à Lamarck. Le premier, li
genre Cadran, parut dès i8oi dan;
le Système des Animaux .sius ver-
tèbres ; le second , le genre Roulette
dans le dernier ouvrage du savaiil
piofcsseur; et le troisième, le geur<
Monodonte, pris en partie parmi lœ
Troques et les Tiu"nos , fut propos
à la même époque que le premier
Ces démembremens, en rendant plu
naturel le genre Troque, le lais
sèreht cependant encore iucerlaî
sous plusieurs rapports, comme nou
le verrons bientôt. L'analogie qu
existe entre los Troqiie.s et les Turbo
est trop évidente et trop général
ment admise pour que nous ayon
besoin de l'établir de nouveau. De
i
i
TRO
1
uis Linné toutes les méthodes sont
'accord en ce point que les Troques
ont voisins des Turbos. Ces genres
nt tant d'analogie, qu'il a paru né-
! cssaire à Férussac de les réunir en
n seul. Cette idée découle de l'ob-
' "rvalion, et elle nous semble juste,
;. i l'on n'a égard qu'à la forme exté-
, ieure pour la séparation des genres.
M 1 est incontestable qu'il y a un pas-
age insensible entre les Troques et
es Turbos , de telle sorle qu'il est
mpossible de rompre la série sans
i; ;uece soit arbitrairement. On voit
lans la succession des espèces la
orme de l'ouverture s'arrondir peu
. peu , le bord de la coquille devenir
Mioins anguleux, la columeile parti-
i iper à ces changemens en se cour-
)ant de plus en plus; en un mot on
. oit les Troques passer aux Turbos.
Ml, pour être naturel, un genre ne
loit pas être circonscrit arbitraire-
inent, on ne peut dire que celui qui
ious occupe le soit , du moin* pour
• e qui a rapport à la forme qui est
' ependant le caractère principal. A
r oté de ce caractère, il en est un au-
re dont Blainville a senti toute la
i aleur , mais dont il n'a pu cepen-
ilant tirer tout le parti : nous vou-
i ons parler de la nature de Topercule.
iii ce caraclèi e, comme cela doit être,
itrévaut sur celui de la forme exlé-
i ieure pour la distinction des deux
:;enres, il en résultera des change-
iiiens nombreux dans leur compo-
iition, c'esl-à-dire que plusieurs Tro-
[jues deviendront des Turbos, et ré-
;iproquement des Turbos rentreront
ilans les Troques. En ne considérant
j[ue l'opercule, les Troques ?e recon-
naîtront à l'opercule corné, et les Tur-
30S h l'opercule calcnire. Il s'établira
jour chaque genre une série de for-
mes comparables, passant de la tro-
•-hoïde à la turbinacée. Il y aura des
li'urbos Iroclnformei* et des Troques
liurbiniforrnes. Une objection se pré-
sente cependant relativement à la
■valeur que l'on doit donner à la na-
ture de l'opercule. Si celte valeur est
telle ci qu elle puisse déierminçr des
.'genres, pourquoi dans les Natices ,
TRO ' 4o7
par exemple, n'en est-il pas de
mêipe? Pourquoi ne ferait -on pas
deux genres dans les Natices pour
celles qui ont l'opercule corné et
celles qui l'ont calcaire ? 11 nous sem-
ble difficile de concilier ces deux ma-
nières de procéder dans une même
méthode , et de donner arbitraire-
ment de la valeur à un caractère pour
un genre voisin. Notre opinion à cet
égard est toute faite. Nous croyons
que la nature de l'opercule est un
caractère de trop peu d'importance
pour être mis en première ligne. Nous
pensons qu'il en sera des genres Tro-
que et Turbo comme du genre Na-
tice, que l'on sera forcé de toût réu-
nir pour établir ensuite des groupes
pour faciliter la recherche des es-
pèces. Il est évident , d'après ce que
nous avons vu et d'après ce que di-
sent les auteurs et Blainville lui-
même , que les Animaux des Troques
et des Turbos ne diffèrent en rien
d'essentiel. Il faut donc , par une
conclusion toute simple, que les deux
genres soient à l'avenir réunis. On
doit d'autant moins contester cette
conclusion, ce nous semble, que le
raisonnement, à l'aide duquel nous
l'obtenons , est admis en principe par
tous les zoologistes. Les caractères
génériques peuvent être exprimés de
la manière suivante, d'après Blain-
ville : Animal spiral , ayant les côté.^
du corps souvent ornés d'appendices
digités ou lobés , et pourvu d'un pied
court, arrondi à ses deux extrémités ;
la têle munie de deux tentacules plus
ou moins allongés , portant les yeux
sur un renflement à la partie ex-
terne de leur base, et souvent assez
distinct pour rendre l'oeil subpédou-
culé ; bouche sans dent supérieure ,
mais pourvue d'un ruban lingual en'
spirale; l'anus à droite dans la ca-
vité branchiale , qui renferme une
grande branchie ou deux inégales en
forme de peignes; les organes de la
génération, se terminant sur l'indl-
•vidu femelle, à droite , dans la cavilé
branchiale, et sur l'individu maie
par une sorte de languette triangu-
laire soutenue par un petit osselet.
408 TRO
Coquille conique, à spire élevée,
quelquefois surbaissée , à pourtour
plus ou moins anguleux, souvent
mince et tranchant, circonscrivant
une base aplatie. Ouverture déprimée
transversalen)ent , à bords désunis
dans leur partie supérieure. Colu-
melle arquée , plus ou moins sail-
lante ù sa base; un opercule corné,
cii'cuiaire, à sommet submédian, en-
roulé régulièrement en spirale; les
tours de spire étroits et nombreux.
Tel que nous venons de le circons-
crire d'après Blainville, ce genre
contient un grand nombre d'espèces,
au nombre desquelles il faut compter
celles qui ont la singulière propriété
d'agglutiner des corps étrangers sur
les coquilles. Ces coquilles , comme
on le sait, avaient été le sujet du
genreFripière de Montfort, genre qui
n'est pas admissible. Quant à pré-
sent, il devrait en être de même du
genre Monodonte, qui ne se distin-
gue que très-faiblement des Troques,
puisque le caractère principal , la
dentelure du bord gauche, se voit
dans les deux genres , mais à des de-
grés divers. Eu réunissant en un seul
genre toutes les coquilles des Tro-
ques et des Monodontes , à opercule
corné, on pourrait facilement, d'a-
près la forme de la columelle, former
des groupes assez tranchés, pour
les espèces à columelle droite, tron-
quée à la base; a" pour les espèces à
columelle droite, tronquée à la base,
dentelée dans sa longueur; pour
les espèces à columelle simple, ar-
quée , subtronquée à la base ou mu-
nie d'un petit tubercule ; 4*^ enfin ,
pour celles qui ont la columelle ar-
âuée et fortement dentée à la base.
In pourrait établir une cinquième
division pour les espèces aggluti-
nantes. Mous nous sommes assurés
que les Coquilles, qui, avec toute la
forme des Ti oques, ont le bord mince
et découpé en épines plus ou moins
longues, ont toutes l'opercule cal-
caire, et se rangent par conséquent
dans les Turbos. Ayant traité du gen-
re Monodonte (F', ce mot), nous ne
dpnnerons ici en espèces que qucl-
TRO
ques-unes de celtes des Troques pro-
prement dits.
Troqu£ dilaté, Trochus niloticiis,
L. , Gmel. , p. 3565 , n. i ; Lamk. ,
Anim. sans vert. T. vu, p. 17, n. an ;
Lister, Conch. , tab. 617, fig. 5;
Gualt., Test., lab. 59 , fig. b, c ; Fa-
vanne , Conch., pl. 12, fig. B, i:
Chemn., Conch. T. v, lab. 1705 et
tab. 168 , fig. i6i4; Encycl.,pl. 444,
fig. 1, a , b. Grande et belle Coquille
flammulée de rouge sur un fond
blanc, et très-dilalëe à la base lors-
qu'elle est vieille. Elle est des mers
de l'Inde.
TROQ.UE MAcui-É, Tvochus Tuacu-
latus , L. , Gmel., p. 3566 , n. a;
Lanik. , loc, ci/., n. 3i ; Lister,
Conch., tab. 632, fig. 20; Gualt-,
Tesf. , tab. 61 , fig. d , D; Favanne ,
Conch., pl. i3, fig. C; Chemnitz,
Conch. T. V, tab. 168, fig. i6i5 à
ibi8. Coquille très-conique, diver-
sement colorée , chargée de granu-
lations, ayant la columelle dentée
dans toute sa longueur. Elle est assez-
commune , et se trouve dans les mers
de l'Inde. (d..h.)
TROQUES. icHiN. On a donné ce
nom à des articulations séparées ou à
des portions plus ou moins considé-
rables de colonnes de Crinoïdes. f^.
Crinoides. (E.D.,1..)
TROSCART. BOT. phan. Nom
vulgaire du genre Triglochin. P^. ce
mot. (CN.),
TROSTEL. OIS. Syn. vulgaire du
Mauvis. F. Merle.
TROTTE- CHEMIN, ois. Nom
vulgaire sous lequel on désigne le
Traquet moiteur, f^. Tbaquet.
(IÏR..Z.)
TROUDENT. bot. crypt. Nom
proposé par Bridel pour désigner en
français le genre Trémalodon. ce
mot. (b.)^
TRODPIALE. Tc/erus. ois. Genre
de l'ordre des Omnivores , de la mé-
thode ornithologique de Temminck.
Caractères : bec de la longueur de la
tête ou plus long , droit , en cône al-
longé, très-pointu, un peu comprimé,
I
TRO
ans arête distincte ; base delà man-
iibule supérieure ëchancrant les plu-
nes du front; bords des mandibules
entrans ; narines placées de chaque
'té du bec, à sa base, et longiludina-
inent fendues dans la masse cornée,
ouvertes en dessus par un rudiment
■orné; pieds médiocres; tarse de la
ougueur ou plus long que le doigt
nterraédiaire ; doigts latéraux pres-
î ue égaux ; l'externe soudé à sa base ,
interne divisé; ailes, longues; les
leux premières rémiges un peu plus
ourles que la troisième et la qua-
lièrae qui dépassent toutes les au-
res. Le nom appliqué aux Oiseaux
lont nous traitons dans cet article,
ndique parfailemenl une grande so-
lubilité et l'habitude de vivre réunis
■11 troupes plus ou moins nombreu-
cà , de parcourir en commun toutes
es périodes de l'existence ; c'est aussi
0 que l'on observe assez générale-
ion t dans les Troupiales. Si , mena-
is d'une température trop rigou-
euse , ou entraînés par l'espoir d'une
lurriture plus abondante , ils se dé-
rminent à passer d'une contrée dans
me autre, on est sùv de les y voir
rriver comme une légion vorace
j |ui , s'abaltant en masse dans un
:i hamp nouvellement ensemencé , n'y
aaisse assez souvent que la certitude
li'une dévastation presque totale. On
te fera une idée de la quantité numé-
iique de ces Oiseaux dans les pays
liii ils résident, si l'on réfléchit qu'un
«articulier de la Louisiane, qui fa i-
»ait son amusement de chasser ces
))iseaux , en ramassa dans le courant
l'un hiver plus de vingt-cinq mille
l'une seule espèce , Icterus phœni-
teus , dont les peaux furent envoyées
tn France oti elles ont concouru à
»a parure des dames. La saison des
rmours , qui isole ordinairement
lhaque couple, n'exerce point cette
anfluence sur les Troupiales ; ils
nichent tous ensemble, et ordi-
"lairement très- près les uns des
uutres, soit parmi les roseaux, soit
aur de très-grands arbres dont les
tranches , surchargées de nids , font
le loin un effet très-singulier. Ces
TRO 4o9
nids, cylindriques, rarement sphé-
roïdaux, sont construits avec des
joncs et des tiges de Graminées entre-
lacés de manière à leur donner la
plvis grande solidité; l'intérieur est
tapissé de feuilles douces et moelleu-
ses , recouvertes en outre d'un mate-
las de duvet. La ponte qui, habi-
tuellement se renouvelle dans l'an-
née, consiste en quatre ou six œufs
blancs ou grisâtres , parsemés de ta-
ches rousses ou noirâtres. Les Trou-
piales se nourrissent également de
graines et de fruits , de pous.ses ten-
dres et de jeunes feuilles , de larves
et de petits Insectes ; il n'est même
f)as rare de les voir détacher de petits
ambeaux des cadavres dont la pu-
tréfaction n'est point fort avancée.
Leur vol est direct, vif et rapide.
Quelques espèces font entendre pen-
dant certaine partie de la belle sai-
son un chant qui n'est point désa-
gréable. A l'exception du Troupiale
Rounoir dont la découverte est l'un
des résultats de l'expédition de la
Coquille , tous sont originaires de
l'Amérique.
Plusieurs ornithologistes ont fait
des coupes nombreuses dans le genre
Troupiale; on leur doit les genres
CaROUGE , CaSSIQXJE , QUJSCALE ,
Baltimore , Ictérie , Maximbe ,
LÉiSTE, Xantorne, Dacnis, etc. Les
distinctions de ces genres ne nous
ont point paru assez nettement tran-
chées pour rompre, quant à présent ,
l'unité des Troupiales. Les espèces
sont très-nombreuses, parmi les-
quelles nous citerons les suivantes :
Troupiale acutipenne. F'. Gros-
Bec Agripenne.
Troupiale a ailes jaunes , Oiio-
lus c/i/jsop/enis , Vig. Tout le plu-
mage noir, à l'exception des épaules
et du croupion qui sont jaunes; une
huppe composée de plumes effilées et
susceptibles de se redresser sur la
xiuque; bec et pieds noirs. Taille,
six pouces et demi. Du Brésil.
Troupiale américain , Icterus
aniericanus , Daud.; Oriolus guia-
nensis, Gmel. , Bufl'. , pl. cnl. a 36,
fig. a; J^elaius militaiis, Vieill. ;
4io TRO
Tanagra milUaris, Lath. Parties su-
Eérieures d'un noir l'once ; sourcils et
ord des premières rétniges blancs;
poignet, gorge et parties inférieures
d'un rouge vif; bec et pieds noirs.
Taille, sept pouces. De Cayenne.
Troupiale Baltimore , Iclerus
Baltimore , BulF. , pl. enl. 5o6 , fig. i .
Parties supérieures noires ; croupion
d'un orangé verdâtre ; tectrices alai-
res noires , bordées d'orangé; grandes
rémiges d'un brun noirâtre; les se-
condaires noires, bordées de blanc;
rectrices jaunes avec la base et les
deux intermédiaires en entier noires;
poignet ou petites tectrices alaires ,
poitrine et parties inférieures d'un
jaune orangé; gorge noire; bec noi-
râtre; pieds bruns. Taille, sept pou-
ces. La femelle a les nuances moins
vives, et ses ailes sont entièrement
noires. Les jeunes ont le plumage
brun avec des taches sur la tête, et
la majeure partie du dessous du corps
jaune. De l'Amérique septentrionale.
TroupialeduBengale./^.Etotjh-
neau du cap de bonne-espjsr ange.
Troupiale BRUN rougeatre, Jge-
laius badius , Vieill. Parties supé-
rieures d'un brun foncé ; une tache
noire sur la joue ; grandes et moyen-
nes tectrices alaires bordées de rou-
geâtre ; rémiges rougeâtres, termi-
nées de noir; parties inférieures
brunes , irisées de bleuâtre , de même
que la tête et le cou ; bec et pieds
noirs. Taille, sept pouces. De l'Amé-
rique méridionale.
Troupiale a calotte rousse ,
Jlgelaius rujicapillus , Vieill. Plu-
mage noir à l'exception de la tête de
la partie antérieure du cou et de la
gorge qui sont d'un brun roux; bec
et pieds noirâtres. Taille, sept pou-
ces. De l'Amérique méridionale.
Troupiale deCarthagéne , Orin-
lus carthaginensis , La th.; Coracias
carthaginensis , Scop. Parties supé-
rieures d'un roux foncé , varié de
brun; tête noire; une strie blanche
partant de la commissure du bec et
vs'étendant sur les côtés de la tête
jusqu'à la nuque; rémiges et rectri-
ces rousses, tachetées de noir; crou-
TR0
pion, poitrine et ventre jaunes; l)cc
et pieds noirs. Taille, huit pouces.
De i'Améi'ique méridionale.
Troupiale de Cayenne, Iclerus
cayennensis , Daud.; Oriulus cayeii-
riensls , L. ; Agelaius chrysopterua ,
Vieill., Buff. , pl. enl. .535, fig. 9.
Plumage noir, a l'exception des pi—
tites tectrices alaires qui sont jaunes;
bec et pieds noirs. Taille, huit pou-
ces. La femelle a le dessus et les côtés
delà tète noirâtres; les sourcils et le
dos brun; les rémiges, les rectrices
et toutes les tectrices bordées de rous-
sâtre. De l'Amérique méridionale. ■
Troupiale comm;un , Oriolus Icle-
rus, L. ; Coracias xaiillioriius , Scop.
Parties supérieures noires, ainsi que
la gorge et le devant du cou dont len
plumes sont longues , étroites et poin-
tues; rémiges primaires noires, les
secondaires blanches; petites tectri-
ces alaires , croupion et flancs d'un
jaune orangé vif; parties inférieures,
bec et pieds d'un noir luisant. Taille,
neuf pouces et demi. La femelle a le*
nuances beaucoup moins vives el
moins pures. Des Antilles.
Troupiale Costotol, Oriolus No-
pœ-Hispaniœ , Gmel. Parties supé-
rieures d'un jaune terne; rémiges,
rectrices et gorge noires ; grandes tec-
trices alaires moins terminées de jau-
nâtre; parties inférieures jaunes; bec
et pieds noirâtres. Taille, neuf pou-
ces. La femelle est d'un jaune terne,
avec l'extrémité des plumes blan-;
châtre. De l'Amérique méridionale.
Troupiale cul-jaune, Oriolus
xanlhornus, Gmel. ; Oriolus mexica-
nus , L. , BufF. , pl. enl. 5 , fig. 1 . Par-
ties supérieures jaunes; rémiges,
rectrices et gorge noires ; tectrices
alaires noires, bordées pour la plu-
part de blanc; parties inférieures
d'un jaune vif; bec et pieds noirâ-
tres. Taille , sept pouces et demi. Des
Antilles et du Mexique.
Troupivle Dragon, Agelaius vi"
rescens , Vieill. Parties supérieures
d'un brun noirâtre; tête , rémiges et
rectrices noirâtres ; croupion d'un
brun verdâtre; moyennes et petites
tectrices alaires, parties inférieures
TRO
unes ; bec brun ; pieds noirs. Taille,
lit pouces et demi. De l'Amérique
.iciiuionale.
TRoui'iAiiE Jacapani , Oiiolus Ja-
tapanijh. Parties supérieures noires,
ivariées de brun j tête , noirâtre , de
iinême que les rectricesj parties infé-
rieures variées de jaune cl de blanc,
rayées de noirâtre; bec ijoir; pieds
)£)run5. Taille , huit pouces. Du Brésil.
TRorpiALE Jamacai , Orioliis Ja-
macaii , Gmel. Parties supérieures
jaunes , avec la tête, les rémiges , une
ibande sur le dos, les reclrices d'un
]3oir pur; parties inférieures jauuâ-
Lilres ; gorge, devant du cou, hec et
jpieds noirs. Taille , dix pouces. Du
firésil.
Troupiale mélanictére , Ictervs
vmelanicterus , Bonap. Plumage noir
itk l'exception de la huppe , des tec-
irrices alaires et caudales, du crou-
)pion et des barbes internes , des rec-
nrices latérales qui sont. d'un jaune
wur; bec et pieds noirâtres. Taille,
sept pouces et demi. De l'Amérique
septentrionale.
TRorpiAXE DU Mexique, Oriolus
mexicani/s , L. Plumage jaune à l'ex-
;';eption du sommet de" la tête , des
rémiges et des rectrices qui sont d'un
]ioir pur; peliles tectrices alaires et
:rémiges secondaires bordées de blanc
aaunâtre; bec et pieds bruns. Taille ,
neuf pouces.
Troupiale ROUGE , Oriolas tuber,
-jath. Espèce douteuse rapportée de
'Inde par Sonnerai, et que tout
«orte à croire devoir être la même
;::hose que le Gobe-Mouche vermillon
Ue Teniminck, T^. T. vu, p. 4i4.
Troupiai-e RouNoiR, Iclerus rufii-
'jater, Less. , Zool. de la Coq., pl. aS,
îîg. 1 . Parties supérieures d'un rouge
M)run foncé; le reste du plumage, le
>)ec et les pieds noirs. Taille, sepl
wouces. De la Nouvelle-Zélande.
.'Troupiale de Saint-Domingui:,
X)nolus Dominicensis , L. , Bufl". , pl.
Knl. .'>, fig. 2. Plumage noir, à l'ex-
ception du croupion , des petites tec-
nrices alaires , des tectrices caudales ,
»lu ventre et des flancs qui sont d'un
TRO 4n
jaune doré ; bec et pieds noirs ; queue
étagde. Taille, huit pouces.
'Troupiale du Sénégal. P'. Tis-
serin Cap-More.
Troupiale Sipfleur , Orio/as vi-
ridis , Lath. ; O/iolus virens , Gnu'l.
Parties supérieures d'un brun ver-
dâtre; bas du dos et parties inférieu-
res d'un vert olivâtre; rémiges bru-
nes , bordées de vert olive; lectrices
alaires bordées de jaune; rectrices
d'un vert brunâtre ; poitrine ver-
dâlre, nuancée de roux; bec gris;
pieds noirs. Taille, six pouces. De
Saint-Domingue.
Troupiale TACHETÉ , Oriolus me-
lancolicus , L. ; BufF. , pl. enî. 448,
fig. a. Plumage gris , potntillé ou ta-
cheté de noirâtre; une bande blan-
che sur la région des yeux ; joues et
devant du cou noirs ; cette nuance se
termine en pointe sur la poitrine qui
est, ainsi que les parties inférieures ,
les lectrices alaires et le bord, des ré-
piiges et des rectrices, nuancée de
jaunâtre; bec el pieds noirs. Taille ,
six pouces. Du Mexique.
Troupiale a tète dorée , Oriolus
chrysocep/ia/us , L. Plumage noir, à
l'exception du sommet de la tête, des
petites tectrices alaires, du croupion
et des jrimbes qui sont jaunes; bec
et pieds bruns; queue étagéc. Taille ,
huit pouces. De l'Amérique méridio-
nale.
Troupiale a tete orangée , Içfe-
rus xan/Ziocephalus , Bonap. , Suppl.
à rOrn. de Wils. , pl. 5 , fig. i et 2.
Parties supérieui es noires ; j émiges
bordées d'une teinte roussâtrc ; som-
met de la tête d'un jaune orangé;
cou , gorge et [îoitrine d'un jaune
brillant; une bande noire qui part
de la commissure du bec entoure
les yeux et se termine en pointe; tec-
trices qui recouvrent le poignet blan-
ches, terminées de noir; le reste du
plumage noir. La femelle a les par-
ties supérieures brunes noiiâires ; le
front, l'origine des joues et la gorgo
blanchâtres; une bande jaune variée
d'orangé au-dessus et au-dessous des
yeux entourant un espace couvert de
petites plumes variées de gris, de
4ij TRO
brun et de roux ; côlës du cou et
milieu du ventre blanchâtres, ta-
chetés de brun; poitrine jaune; bec
et pieds noirâtres. Taille , dix pouces
et demi. De l'Amérique septentrio-
nale.
ÏBOUPIALE VARIÉ, Onolus va-
rias , Gmel. ; Oriolus castaneus ,
Lalh. ; Oriolus spurius, L. ; Oriolus
capensis, L. Plumage noir, avec le
croupion , les tectrices caudales et les
parties inférieures d'un brun mar-
ron; bec et pieds noirs. Taille, six
pouces. Des deux parties de l'Amé-
rique.
Tboupialb VERSicoLon, Gracula
quiscala , Lalh. ; Quiscalus versicolor,
Vieil!.; I3oqap. , Suppl. à l'Orn. de
Wilson , pl. 5, fig. 1. Plumage d'un
noir brunâtre; tête, cou, petites tec-
trices alaires , croupion et poitrine
d'un noir brillant , à reflets bleus et
pourprés ; bec et pieds noirâtres.
Taille , onze pouces. La femelle est
f>lus petite ; elle a le dessus de la tête ,
e cou et le dos d'un brun foncé; la
gorge , la poitrine et les parties infé-
rieures d'un brun plus clair; les tec-
trices, rémiges et rectriois d'un noir
faiblement irisé. Les jeunes sont en-
tièrement bruns. Des deux Améri-
ques.
TboUpiale vert, Cassicusviiidis,
Vieill. ; Buff. , pl. enl. 328. Parties
supérieui'es et tectrices alaires d'un
vert olivâtre ; sommet de la tête garni
de deux longues plumes jaunes; ré-
miges noires ; rectrices jaunes , ter-
minées et bordées de noirâtre; par-
ties inférieures d'un brun marron;
bec rougeâtre , avec la base de la
mandibule supérieure fort avancée
sur le front ; pieds noirs. Taille ,
treize pouces. De l'Amérique méri-
dionale.
Tboupiale YArou , Oriolus persi-
cus , Lalh. ; Cassicus icteronotus ,
Vieill.; Buff., pl. enl. i84. Parties
supérieures d'un noir velouté ; tec-
trices alaires , croupion , tectrices
caudales, rectrices, à l'exception de
l'extrémité, d'un jaune brillant; le
reste du plu».Tnage d.'un noir bleuâtre ;
bec jaune; pieds noirs. Taille, treize
TilO
pouces. De rAïuériquc méridionale.
(DB..Z.)
TROUSSE -COL. ois. Nom que
l'on donne vulgairement au Torcol,
f^. ce mot. (DR..Z.)
TROX. INS. Genre de Coléoptères
de la section des Penlamères , famille
des Lamellicornes , division des Aré-
nicoles de Latreille, établi par Fa-
briclus , et ayant pour caractères es-
sentiels : antennes guère plus lon-
ues que la tête, toujours composées
e dix articles, dont le premier grand
et très-velu ; languette entièrement
cachée par le menton ; labre et man-
dibules peu découverts; ces dernières
parties épaisses; palpes très-courts;
menton très-velu ; mâchoiies armées
de dents au côté interne; corps cen-
dré ou couleur de tene , très-rabo-
teux ou tuberculeux en dessus; tête
inclinée, se terminant par un angle
allant en pointe; corselet court,
Iransverse ,■ sans rebords latéraux,
sinueux postérieurement , avec les
angles antérieurs avancés ; abdomen
grand , bombé , et recouvert par des
élytres très-dures; pieds antérieurs
avancés , et dont les cuisses recou-
vrent le devant de la tête. Ce genre-
se compose d'Insectes de moyenne-
taille ; il e^t surtout propre aux con-
trées chaudes de l'Euiope , de l'Afri-
que , de l'Inde et de l'Amérique..
Quand on saisit un Trox , il produit
une stridulation, au moyen du frot-
tement réitéré et alternatif du pédi-
cule du mésothorax contre les parois
internes de la cavité du corselet. Ces
Insectes paraissent ronger les racines
des végétaux ; ils se tiennent dans le
sable. Nous citei'ons comme type du
genre :
Le Trox sabuleux, Trox sabu-
losus , Fabr. Il est long de deux li-
gnes et demie , brun terreux. On le-
trouve aux environs de Paris., (g.)
TROXIMON. BOT. ruAN. Gaert-
ner a séparé , sous ce nom générique,,
le Tragopogon Dandelipn , L., et ce
nouveau genre a été adopté par la
plupart des auteurs modernes. Dans
son travail récemment publié sur la.
TRD
I ossification des Chicoracées , D.
)on le caractérise ainsi ; involucre à
liisieius folioles , disposées sur une
oiible rangée, égales entre elles et
npliquéesj réceptacle marqué d'al-
•'oies ; anthères munies de deux ap-
tidices basilaii'es; stigmates demi-
\lindriques, papilleux ; akènes al-
jugés , sillonnés , surmontés d'une
igrelte de poils placés sur deux ran-
'-•es , ^ersistans , paléacés , longs et
- aux entre eux. Le Troximonuirgi-
us a été distrait de ce genre par
)on qui en a formé son genre Cjn-
'lia , et qui n'admet dans le genre
"roximon que les T. DaiicIelion,glau-
lis et cuspidalus. Ce sont des Plantes
erbacées , vivaces , à feuilles lioéai-
ls et à hampes uniflores. Elles crois-
ent dans l'Amérique septentrionale.
(G..N.)
TRUFFE. Tuher. bot. crypt.
ILycoperdacées.) Les Truffes cons-
ittuent uu des genres les plus rcmar-
i(uables parmi les Plantes crypto-
games , par leur structure, leur mode
de développement et leurs usages.
))n sait que ces Végétaux singuliers
rroissent sous la terre et ne se iiion-
rrent jamais à sa surface; que leur
)3rme est arrondie, plus ou moins
i régulière , leur surface lisse ou tu-
>-'erculeuse; qu'elles ne présentent
lucune espèce de racines , et qu'elles
ee développent ainsi dans la terre
aans être fixées à aucun autre corps ,
tt sans puiser leur nourriture autre-
ment que par toute leur surface. In-
eérieurement leur couleur est brune,
!;rise, ou même blanche, ordinai-
tement marbrée. Cet aspect inté-
lieur varie suivant les espèces, et
liin examen microscopique serait né-
'.;essairc pour déterminer si la struc-
uirc do ces diverses espèces est réel-
eement la même. L'organisation de
la Truffe avait été indiquée par Mi-
l'.heli, et ses figures, quoique impar-
faites, sont assez exactes : elles pa-
s'aissent avoir servi de base aux dos-
oriptions des auteurs modernes ; mais
''est à Turpin que nous devons une
iQalomie complète et très-bien faite
i*ie ce Végétal remarquable, il à re-
TRU 41-5
connu que le tissu de la Truffe était
formé de filauïens ou tubes c^^lin-
driques articulés, et diversement unis
entre eux par leurs extrémités, blancs,
transparens , et ne renfermant aucun
corps étranger; entre ces filamens
se trouvent des vésicules sphériques
plus ou moins développées , dans
l'intérieur desquelles se développent
les corps reproducteurs ; ce sont de
petites sphères brunes , dont la sur-
face est déjà hérissée comme celle
des Truffes , et que Turpin nomme
truffinelles. Elles sont au nombre de
trois ou quatre dans chaque vésicule.
Ces corps reproducteurs se répan-
dent dans le sol après la destruction
de la Truffe mère, qui se réduit en
une sorte de pâte ou de bouillie. Le
développement de ces jeunes Truffes
n'a pas encore été étudié , et on peut
encore douter si ces petites Truffes
fseuvent s'accroître librement dans
a terre, ou si, dans les premiers
temps , elles ont besoin de se fixer
sur les racines de quelques Végé-
taux , comme cela a lieu pour plu-
sieurs genres voisins.
On distingue plusieurs espèces de
Truffes : i". La Truffe comkstiblf,
Tuber cibariwn, Bull., Champ. , pl.
356 ; Turpin, Mém. Mus. T. xv, p.
542 , pl. i3. Elle se distingue par sa
surface rude, hérissée de tubercules
pointus ; par sa couleur d'un brun
foncé extérieurement, d'un brun noi-
râtre mêlé de veines blanches inté-
rieurement. C'est la plus estimée des
gourmets; son odeur est forte, agréa-
ble , et son goût tout-à-fait particu-
lier ne peut-être comparé à celui
d'aucun autre corps. On trouve celte
espèce dans toute l'Europe tempérée,
mais plus particulièrement dans le
sud-ouest de la France et dans le
Piémont. Elle croît à cinq ou six pou-
ces de profondeur sous terre, ordi-
nairement dans les forêts de Charmes,
de Châtaigniers ou de Chênes, et dans
les lei rains argilo - sablonneux , un
peu ocreux. Leur volume ordinah'e
varie de la grosseur d'un œuf à celle
(lu poing. On eu cite d'une douzaine
délivres, mais elles sont fort rares.
4i4
TRU
TRD
On sait qu on a profile pour les re-
cueillir du goût des codions pour
ces Clininpignons. On y a aussi dressé
des chiens dont l'odoiat si sensible
sait leconiiaîlre ces Végétaux sous
terre. On en distingue plusieurs va-
riétés , fondées sur la couleur et l'o-
deur plus ou moins agréable. Ces
variétés dépendent peut-être aussi du
degré de développement de ces Plan-
tes; car ou sait que leur tissu, d'abord
blanchâlie et compacte, brunit en
mûrissant, et elles n'acquièrent leur
consistance, leur couleur et leur par-
fum ordinaire qu'à leur maturité, qui
a lieu à la fin de l'aulomne ou en
hiver. C'est à cette époque qu'elles
sont le plus estimées. En été elles
sont grises, compactes et beaucoup
moins parl'iunées. On les .dislingue
cependant à cette époque des autres
espèces de Truft'es, par leur surface
extérieure brune et hérissée de poin-
tes. Toutes les autres espèces ont la
surface lisse.
2°. La Truffe musquée , Tuber
;«osc/ia/tfOT, Bull., Champ., pl. 479.
Elle est brune en dedans et en de-
hors, lisse quand elle est humide;
son odeur est musquée.
0°. La Truffe grise ou a ooeur
d'ail-, Tuber griseuni, Pers.,.Syn.,
p. i!27. Elle est d'un blanc grisâtre
à l'intérieur comme à l'extérieur, et
sans veines; son odeur est alliacée.
On en fait bea\icoup d'usage en Pié-
mont, où elle est commune.
4". La Truffe «lanche , Tuber
jiheum, Desf. , Flor. Allant, p. 456.
Elle est complètement blanche, glo-
buleuse, très-délicate. Elle croît dans
l'Afrique seplenlrionale, dans les
sables. Elle est très-recherchée.
Les anciens ont parlé souvent des
Truffes qu'ils désignent sous le nom
de Hydiion; mais il est difficile de
savoir au juste quelle était l'espèce
qu'ils indiquaient sous ce nom.
L'élude spéciale des Truffes de la
Grèce et du midi de l'Italie serait
nécessaire pour fixer ce point. Ou
sait qu'ils en faisaient un grand cas.
Pline el Apicius en parleul assez lon-
guement, (ad. b.)
TRUFFE D'EAU, bot. phan.
L'un des noms vulgaires de laMacré.
V . ce mot. (b.) '
TRUFFONS. BOT. crypt. Paulet
donne ce nom à un groupe de Cham>
pignons qu'il rapproche des Clavai-
res , et qui renlei tne des Plantes ex-
trêmement diverses, telles que de
vraies Clavaires, des Sp/iœria et l'er-
got du Seigle, (ad. B.)
TRUITE ET TRUITE SAtlMO,
NEE. POIS. Espèces du genre Sau-
mon , dont le nom a été étendu à plu-
sieurs aûtrcs Poissons du même sous-
genre et même au sous-genre entier.
Saumon. (b.)
"TRUMBLURE. mam. C'est, d'a-
près Lacépède , l'un des noms de paya
du Marsouin dans le nord de l'Euro-,
pe. (is. G. ST.-H.)
♦ TRUNCARIA. bot. phan. Genre
delà famille des Mélastoraacées, éta-
bli par De Candolle ( Prodr. Syst.
Veget. 5, p. 106) qui l'a ainsi caracté-
risé : calice dont le lube est cyliudra-
cé ou presque turbiné , le limbe tron-
qué , à peu près entier ; corolle à pé-
tales ovales; dix étamines dont les
anthères sont allongées , munies d'un
bec, à un seul pore et dépourvues
d'oreillettes; ovaire entièrement libre
dans le fond du calice , à dix faces,
en forme de coupe au sommet ; style
filiforme ; stigmate hémisphérique j
fruit inconnu. Ce genre est fondé sur
une Plante découverte par Wartius
dans la province de Para au Brésil , et
à laquelle De Candolle a donné le
nom de T. caryophyllœa, parce que
le bouton de sa fleur ressemble à ce-
lui du Girofle. (g..N.)
TRUNGEBYN. bot. phan. Sorte
de Manne qu'on trouve en Perse,
et qui découle de \Alhagi Mauro-
rum, D. C, ou Manna de Don. P'.
ce dernier mot. (-^- i^O
TRUXALE. Truxalis. jns. Genre
de l'ordre des Orlhoplères, famille
des Sauteurs, établi pa<- Fabricius et
adopté par tous les entomologistes.
Les caractères de ce genre ont été
exprimés de la manière suivante par
' TRU
savaus collaborateurs de l'Eucy-
• uédie : autennes ensifoimcs, tiian-
iaircs , prismatiques, aussi lun-
es que la tête et le corselet pris
Ltui)le , inultiarticulées , insérées
itre les yeux et l'exlrcmilé de la
r , sur Iks côtés de celle-ci et sous
bords latéraux; uiandibules mul-
ntées à l'exlrémité; dernier ar-
lo des palpes presque conique j
■ conique, relevée, et plus lon-
que le corselet; yeux ovales, peu
.locuiinens; tiois ocelles, savoir :
.eux placés sous les rebords de la
île, entre l'insertion des antennes et
;:s veux ; le troisième posé en dessus
ee ïa tête, fort éloigné des deux au-
.•cs , entre la base des yeux ; corps
i)3ni[)riiné, étroit et allongé; corselet
lias court que la tête , son bord pos-
iirieur prolongé eu un angle qui re-
wuvre la base des élylres dans le
lïpos ; élytîes longues, étroites,
t'oinlues au bout, un peu plus lon-
l ues que les ailes ; ailes assez gran-
ces , pointues à leur extrémité , assez
nmples vei s la base ; leur partie pos-
iérieure fort arrondie ; abdomen
titroit , un peu comprimé; pâtes grê-
lîs, à peu près également espacées
cQlre elles; les quatre antérieures
feliles, leurs jambes ayant quelques
t3lit"es épines ; pâtes postérieures
l ès-longues , à cuisses grêles , mu-
(ques, plus longues que l'abdomen ;
i;imbes fort longues, leur extrémité
iiunie de quatre fortes épines , et ar-
l'.'ées extérieurement de deux rangs
épines; tarses composés de cinq
r;ticles (considérés en dessous) : les
i.uatre premiers égaux dans les anlé-
(Curs el les intermédiaires; le cin-
i.uicmebeaucoup plus long qu'aucun
tes autres, muni de deux crochets et
l'une forte pelote dans leur entre-
(cux; tarses postérieurs ayant leur
rremier article très-court, le second
>ort long ; le troisième à peu près
laoilié plus court que le précédent;
'5 quatrième encore plus court; le
rinquième presque de la longueur
Res deux précédens réunis, terminé
»ar deux forts crochets ayant une
rirosse pclole dans leur cnlrc-tieux.
TRY 4.5
Ces Orthoptères sont propres aux
climats chauds. On en connaît une
douzaine d'espèces; mais leurs ca-
ractères distinctifs n'ont pas encore
été bien exprimés , et il est probable
qu'on en confond plusieurs ensemble.
La plus connue est le Truxnlis na-
sutus , Fabr. , figurée par Rœsel ,
Herbst, Stoll et Drury. Elle se trouve
en Afrique el dans le midi de la
France. (g.)
TRYMATIUM. bot.crypt. {Mous-
ses. ) Genre de Mousses proposé par
Frœlich pour le Weissia verticiLlata.
(A. K.J
TRYPETE. Tiypeta. iNs. JVIeigen
désignait ainsi le genre Téphrite, F".
ce mol. ^'(j.)
ÏRYPÉTIIÉLIE. Trypethelium.
BÛT. CRYPT. (7v/c/ie/z5.) Ce genre, fon-
dé par Acharius dans le cinquième
volume des Actes de Gorenki, donne
son nom au troisième sous-ordre du
groupe des Verrucariéesde noire mé-
thode; il est ainsi caractérisé : thalle
crustacé , cartilagineux , plan , étale,
uniforme, appliqué; apothëcion hé-
misphérique , sessile, coloré, à loges
nombreuses entourées par un péri-
thécinm«pais à ostioles proéminens
à nucléums globuleux , cellulifères!
Le genre Trypeihelium diffère du
Cliiodecton eu ce que ses ostioles
correspondent à autant de cellules
{thalnrnia) , tandis que dans le C/iio-
detton ils se perdent dans une masse
homogène ; il s'éloigne du Glyphis en
ce que celui-ci n'a point de véritable
ostiole, mais bien des impressions
linéaires plus ou moins immergées
dans la substance même de l'apothé-
cion; enfin il est distinct du 7'a/V72e«-
taria , parce que les ostioles superfi-
ciels el épars ne sont poinl disposés
autour d'un axe comumn. On peut
porter à vingt environ le nombre des,
espèces de Trypélhélies connues; huit
ont été décrites par Acharius dans le
Synopsis Lichenuin; huit auti es l'ont
été dans notre Essai sur les Crypto-
games des Écorces exotiques officina-
les ; le reste est inédit, (a. F.)
TRYI'ÉÏHÉLIÉES. bot. crypt.
4i6 TRY
[Lichens.] C'est le deuxtémc sous-
ordre il 11 groupe des Verrucaircs de
notre Méthode; il comprend les gen-
res à apolhécion dont la surface est
chargée de pores nombreux, arrondis
et superficiels. Deux genres le com-
posent; ce sont les genres Trypethe-
lium et Chiudectoii. (A.F.J
* TRYPHERA.. bot. ph.\n. Genre
de la fauiilledes Amaranthacées , éta-
bli par Bluine ( Bijdr. FI. iied. Jnd.
p. 549) qui l'a ainsi caractérisé : cali-
ce corolloïde à cinq sépales , les deux
intérieurs plus petits; nuit élamines,
rarement neuf ou dix, hypogynes , à
anthères biloculaires extrorses ; cinq
stylessubulés ; capsule membraneuse,
renfermée dans le calice qui n'a pas
changé de forme, à cinq faces et à
cinq loges polyspermes; funicule des
graines dilaté eu manière de sac avec
un appendice ; albumen farineux ;
embryon périphérique , courbé ; ra-
dicule cenlripèle. Le Tryphera pios-
trata est une Plante tomenteuse blan-
châtre , à tiges ligneuses, noueuses,
garnies de feuilles obovées , ternées ,
verticillées , à tleurs eu capitules ter-
minaux ou situés entre les feuilles.
Elle croît dans les lieux humides et
sur le bord des champs de la piovince
Krawang à Java. (g..n.)
TRYPOXYLON. ins. Genre de
l'ordre des Hyménoptères , section
des Porte - Aiguillons , famille des
Fouisseurs, tribu des Crabronites ,
établi par Latreille qui le caractérise
ainsi : chaperon court et large; an~
tenues insérées au-dessous du milieu
de la face antérieure de la tête; yeux
échancrés; mandibules arquées et
sans dents ; ailes supérieures n'ayant
que deux cellules cubitales fermées,
recevant chacune une nervure récur-
rente; la seconde cellule petite çt
moins prononcée, ainsi qu'une troi-
sième , celle qui est incomplète et qui
atteint presque le bout de l'aile; ab-
domen rétréci à sa base par un long
pédicule. Ce genre diffère des Go-
Tjites parce que ceux-ci ont les yeux
entiers; les Crabronss'en distiugueut
par leurs ailes supérieures qui n'ont
TSC
au' une seule cellule cubitale fermée.
On connaît cinq à six espèces de ce
genre; la plus remarquable est celle
que Linné a décrite sous le nom de
Sphex Potier {Sphex T'igulus, L.). H
est noir luisant, avec le chaperon
couvert d'un duvet soyeux argenté.
La femelle profite des trous qu'ofifre
le vieux bois, et qui ont été creusés
par d'autres Insectes, pour y déposer
ses œufs et de petites Araignées des-
tinées à nourrir ses petits; elle en
ferme ensuite l'ouverture avec delà
terre détrempée (Latr., Règn. Anira.).
On le trouve en Europe. (g.)
* ÏSAH. MAM. Nom africain et dè
l'idiôme mandara du IJœuf domesti-
que. (LESS.),
TSAT-XU. BOT. .PHAN. Syn. sia-
mois de Rhus vernix. (b.) .
TSCHATAK. mam. Nom du Glou-
ton chez les Tongouses. (is. g. st.-h»)
TSCHEGRAVA. ois. Espèce du
genre Sterne. P' . ce mot. (b.)'
TSCHIAMA. MAM. Nom d'une
Marte chez les Tartares Morduans.
(is. g. st. -h.)
* TSCHORNA. MAM. Nom de la
Mangouste d'Egypte, suivant Den-
hàm, dans l'empire de Bornou. F".
ClVETTU, (less.)
* TSCHUDYA. BOT. phan. Genre
de la famille des Mélastomacées,
établi par De CaudoUe [Prodr. Sjst.
Veget., 3 , p. i55) qui l'a ainsi carach
térisé : calice dont le tube est globa-
leux , le limbe à cinq lobes sétifor-
mes et persislans; corolle inconnue j
dix étamines à filets légèrement plans,
à anthères oblongues , munies d'un
seul pore, cl dépourvues d'oreillet-
tes; ovaire libre , soyeux à sa partie
supéiieure; style filiforme, ordinai-
rement velu à sa base; capsule glo-
buleuse, membraneuse (probable-
ment indéhiscente), à quatre ou cin^.
loges; graines nombreuses, très-pe-
tites , courbées eu forme de croissant,
c est-à-dire surmonléqs d'un appen-
dice courbé et aigu. Ijcs quatre es-
pèces qui composent ce genre sont
des Arbrisseaux de la Guiane cl du
TSJ
résil , hérissés de poils roux, à ra-
: leaux cylindriques , garnis de feuil-
r s ovales -acuminées , quinquéuer-
ies , à fleurs petites , disposées en
appes terminales. (g..k.)
TSEIRAN, TSCHEIRAN ou
É-SEYRAN. MAM. V. Antilope
î AZELLE.
*TSEMCAN. BOT. PHAN. r. Cam-
VNH.
* TSERIA-CA.METTI-VALLI.
)T. PHAN. V . CaDOQTJES.
* TSIELA. BOT. PHAN. Syn. mala-
;ure de Ficus indica, L. P^. Figuier.
(B.)
' TSIEM-TANI. BOT. phan. r.
UMPHIA.
* TSIERIA-MANGANARÏ. bot.
lAN. (Rhéede, Malab., ix , t. 85.)
> n. de Gratiola chamœdrifolia , L.
(B.)
* TSIEROU-PANEL. bot. phan.
; llhéede , Hort. Malab. , v, tab. 16.)
-;n. à-'Uvaria cerastoides de Rox-
irgh. (B.)
* TSIfi:ROU-PA]N]NA. bot. phan.
> héede, Malab. , iv, pl. og.) Syn.
Calopkyllum Galaba, L. P' . Ga-
PHYLLUM. (J3.)
TSITSmi. MAM. Flacourt ( Hist.
Madagascar, p. i54) raenlioune
JS ce nom une espèce d'Ecureuil
is , qui se cache dans les irous
iiubres, et qui n'est ni belle ni
i:nne à apprivoiser, selon ses pro-
es expressions. Cet Animal nous
raît être le Sciurus madagasca-
■nsis de Shaw. (LEsa.)
' TSl-XU. bot. phan. Syn. chinois
Termifialia Ve.'-nix y Lamk. (b.)
;''*TSJEKANI. bot. PHAN. P". Cha-
NI.
TSJ END AM OU TSJENDANA. bot.
AN. Syn. malais de Sandal. (b.)
* TSJERAM - GOTTAM. bot.
\N. (Rhéede, Hun. Malab. , v , t.
* ) Seconrle espèce du genre Basai
Lamarck. A^. Basal. (b.)
* TSJERI-VALLI. bot. phan.
TUA 4i7
Syn. malabare de Cissus carnosa.
Cissus. (3,)
TSJÉROU-PAINNA. bot. phan.
Et non Porta. V. Kina.
TSJERU-CANSJAYA. bot. phan.
V. Chanvre.
* TSJERU-MULLA. bot. phan.
Espèce indéterminée du genre Mo-
gori à la côte de Malabar, peut-êlre
le Mogorium unduiatum, Lamk. (b.)
TSJOINGFIDIU. bot. phan. Syn.
chinois d'Adénanlhère. V. ce mot.
fR.)
TSJONGINA. BOT. PHAN. P\ B^c-
KEA.
TSJONKOR. BOT. PHAN. Même
chose queContsjor. f^. ce mot. (b.)
TSJOVANNA. BOT.PHAN.(Rhéede,
Hort. Malab., vi, p. 81, tab. ^7.)/^.
Ophyoxyj.um. (b.)
TSJDDAN-TSJERA. bot. phan.
(Rhéede, Malab., xii , tab. 36.) Syn.
à' Hottonia indica. (b.)
TSJUDE-MARAM. bot. phan.
Rhéede ( Hort. Malab. , ti , p. n 1 ,
tab. 66) a décrit et figuré i>ous ce
nom le Jusiicia picta de\ahl{Sfmb.,
2 , p. i4). C'est un élégant Arbris-
seau que l'on cultive abondamment
dans les jardins de Tlnde-Orientale ,
et qui est fort remarquable par sou
feuillage panaché de jaune, dont les
contours représentent les traits d'une
caricature de figure humaine. (g..n.)
* TSJUMPADAHA. bot. phan. r.
ClIAMPADAIIA.
TUA. MAM. Nom tschuwache du
Chameau proprement dit.
(IS. G. ST.-H.)
TUABBA. MAM. Nom de pays du
lîhmoceros africanus. T^. Rhinocé-
ros. (IS. G. ST.-H.)
TDACH. MAM. Andersen cite ce
nom comme étant celui qui sert aux
Groënlandais à désigner un Ecu-
reuil , sans doute le Petit-Gris {Sciu-
rus yjulgaris , L.) (less.)
TDATUA. bot. phan. Nom du
Jatropha gossypifotia aux environs
de Cumana. (g..n.)
tome XVI.
27
4j8 TUB
TUBA. MOT. l'iiAN. Sous ce nom
suivi tic divei'S adjectifs, Runiph a
désigné plusieurs Plantes qui se rap-
porlen là l'ancien genre Men/spermiim
de Lamarck , et qui sont aujourd'hui
placées parmi les Cocculus. (o..N.)
TDBAKIWILA. bot. phan. (Iler-
mann.) Nom du Momordica Charan-
//aàCeylah. (g..n.)
TUBANTHERA. bot. ni an. Le
genre établi sous ce nom par Com-
merson et Ventenat doit rester réuni
au Ceanolhus. Il était ibudé sur le
C. as/aticus ,hi. (G..N.)
* TUBA-PHONURGIGA. molt..
Genre vicieux établi par Klein {Te/il.
Meth. Ostrac. ,-^. 55) pour des Co-
quilles à ouverture entière et dilatée
appartenant, pour un certain nom-
bre , aux Bulimes. (d,.h.)
TUBBUTHD. bot. phan. (Her-
manu.) Nom du Solanum sodoniœum
à Geylan. (g..n.)
TDBE. BOT. PHAN. Dans une co-
rolle monopétale on appelle Tube la
partie inférieure plus ou moins lubu-
leuse et cylindracée. Il en est de
même dans les calices monosépales.
V. Cax.tc£ et Corolle. (a. r.)
* TDBE INTES TINAL, zool. r.
Intestins.
TUBER. BOT. CRYPT. V. Truffe.
TUBERARIA. bot. pu an. Nom
d'une espèce à' Helianlhernum dans
les anciens auteurs et que Linné a
admis comme spécifique. (g..n.)
TDBERCULAIRE. Tuhercularia.
BOT. CRYPT. {Mucédinées?) Genre
établi par Tode, et adopté par tous
les raycologistes, qui l'ont cependant
classé différemment , sa structure
particulière le distinguant de la plu-
part des groupes établis dans ces fa-
milles. Les Plantes qui le composent
se présentent sous la forme de petits
tubercules d'un rouge plus ou moins
vif, quelquefois du plus beau car-
min, qui percent en grand nombre
l'écorce des jeunes branches mortes.
Ces tubercules sont arrondis , gros
comme un grain de millet ou de mou-
TUB
tarde. Ils sont fixés sur le bois , sous
l'écorce ; leur consistance estcharuue,
et leur surface se couvre, à une épo-
que déterminée de leur développe-
ment, d'une poussière blanchâtre for-
mée par les sporidies; la texture de
ce tulicrcule est celluleuse, ou peut-
être formée de filamens entrecroisés
et intimement unis; les sporidies
couvrent complètement la surface;
elles sont petites et globuleuses. Ce
genre, dont on distingue un petit
nondore d 'espèces , est voisin des
Alractium. Il appartient à la tribu
des Tubercularinécs de Fries , qui ré-
pond en partie à celle que nous avions
nommée Isariées. {ad. B.|
TUBERCULAIRE. Tubercularia.
BOT. CRYPT. [Lichens.) Le genre éta-
bli sous ce nom par Hoffmann et
AViggers , et qui comprenait quelques
Cœiwinyce et Bœomyces , n'a pas été
adopté. ' (g..n.)"
TUBERCDLARIUS. «ot. crypt.
[Hydrophytes.) Le genre fondé soos
ce nom par Roucel (Flore du Cal-
vados) est le même que \' yigarum de
Bory de Saint-Vincent. K. Lami-
naire et Obgyia. fG..N.)
TOBERCULE. bot. phan. On
donne généralement ce nom à des
excroissances charnues qui se déve-
loppent sur les parties souterraines
des Végélaux , et que l'on a fort
loug- temps , mais à tort, regardées
comme des racines , que pour celle
raison on désignait sous le nom com-
mun de Racines tubéreuses. C'est prin-
cipalement aux observations de Ba-
nal, de Du Petit-Thouars , et plus
récemment de Turpin , qu'on doit la
l'econnaissance exacte de la nature
des Tubercules. Les Tubercules se
développent en général sur les ra-
mifications souterraines de la tige,
C3uime, par exemple , dans la Pomme
de terre, le Topinambour. C'est U
corps des branches souterraines de la
tige qui s'épaissit, se renfle, et dont
les cellules se remplissent de grains
de fécule. A la surface de ces Tuber-
cules on aperçoit un nombre plus on
moins considérable de petits bour-
TUB
ons , en général placer à l'aisselle
. une petite écaille , qui représente en
«[ucique sorte une feuille avortée ou
ostée à l'état rudimentaire par suite
lo la dilFérence de milieu dans le-
[uel elle se trouve plongée. Ces pe-
ts bourgeons, qu'on nomme yeux ,
.cproduiseut chacun une bi'anche ;
et même séparés les uns des autres,
ils peuvent constituer chacun autant
individus distincts. On sait que
•tte séparation artificielle des yeux
U un des moyens employés pour
multiplier la Pomme de terre. Ainsi
donc les Tubercules ne sont que des
tiges ou ramifications de tiges sou-
terraines plus ou moins renflées et fé-
ulentes,qui portent à leur surface un
and nombre de bourgeons souter-
l ains , destinés à la reproduction et à
' 1 multiplication de la Plante. Il ne
ut donc pas confondre les Tuber-
iiles proprement dits avec les Ra-
nes tubéreuses. On doit réserver ce
■rnier nom aux racines plus ou
moins renflées et charnues, qui sont
lanifeslement plus grosses que les
-;es qu'elles supportent. Ainsi la ra-
ue de la Patate, celles du Cyclamen,
.-lu Navet, du Radis , de la Carotte,
este, sont des racines tubéreuses,
iparce qu'en eflîet c'est la racine elle-
même qui se renfle et présente plus
tide volume que la lige. Un caractère
jropre à distinguer la racine tubé-
reuse du Tubercule proprement dit,
:^"'cst que la première se montre dès
'époque de la germination , tandis
j|uc le Tubercule ne se développe
]:îue beaucoup plus lard. Ainsi faites
;iîermer des graines de Cyclamen, de
©.adis, de Navet, etc. , et peu de
'.emps après que la radicule aura
;:ommencé à s'enfoncer dans la terre ,
wous la verrez se renfler, et prendre
)5etit à petit les caractères d'une ra-
:::inc tubéreuse. Si, au contraire, vous
Goumettez à la même épreuve une
;^ralne de Pomme de terre , la radi-
«ule s'enfoncera dans la terre , s'y ra-
•mfiera sans présenter de Tubercules.
Ce. n'est que plus lard, quand des
loourgeons souterrains de la lige se-
vonl nés des scions souterrains , qu'on
TUB^ 4i9
verra ceux-ci se renfler de distance
en distance pour former les Tuber-
cules.
Les Tubercules des Orchidées, €t
en général des autres Plantes mono-
colylédones, ne sont pas différens
dans leur nature et leur mode de
formation de ceux des Végétaux di-
cotylédons. Ce sont des rameaux
courts et renflés, qui naissent de la
partie souterraine de la tige, et qui
ne portent jamais qu'un seul bour-
geon, (a, r.)
On a étendu en lichénographie ,
par analogie de forme et de consis-
tance avec la racine dite tubercu-
leuse, le nom de Tubercule auxapo-
thécies arrondis , presque fermés ,
noirs, crustacés, nichés sous le thalle,
qu'ils soulèvent , s'ouvrant par uu
pore, et renfermant, sous le péri-
thécium, un nucléum sporuligère.
On trouve ce genre d'apothécie dans
les Lichens crustacés du sous-groupe
des Verrucariées.
Le nom de Tubercule , que nous
avons rendu synonyme de Verrue ,
F'erruca, peut disparaître sans in-
convénient de la terminologie , puis-
qu'il a été employé déjà en phauéro-
gamie, et que l'on ne peut trouver
aucune véritable analogie entre les
parties charnues et féculentes , con-
nues sous le nom de Tubercules , et
le léceplacle partiel d'un Lichen.
La différence essentielle qui se trouve
exister entre le Tubercule et le Thala-
mium est l'exlstencif d'un nucléum
sporuligère dans le premier, tandis
que dans le second les spores se trou -
vent nichés dans la substance int('-
rieure qui est celluleuse , adhérente
au périlhdciura qui jamais ne s'en
sépare, ce qui arrive fréquemment
dans le second. Acharius paraît avoir,
dans ses derniers ouvrages , consi-
déré le Tubercule et le Thalamium
comme une même sorte d'apoihé-
cium. (a. F.)
*TUBËRÉES. BOT. CRYPT. (Z^co-
perdacées.) Tribu de la famille des
Lycoperdacées ou Gastéromy cèles des
botanistes allemands, qui a pour type
27*
42U TUB
lo. genre Triiiïc; elle compreml les
quatre genres Tubcr , Rhizopogun ,
'Polygaster rt Endogone. Eik est ti ès-
voisine des Scléioliacccs. y. ces mots.
(ad. li.;
TUBÉREUSE (racine). bot. piian.
A l'arliclc Tubercule ( f^. ce mot)
nous avons expose noire opinion sur
ces nicincs. (a. h.)
TUBÉR.EUSE. Puliaulhes. Et non
Polyaut/ies. UOT. l'iJAN. Le nom^ vul-
gaire de Tubéreuse est donné à une
Plante que l'on cultive dans les jar-
dins à. raison de sa beauté et de la
suavité de son odeur. Elle forme un
genre dans la famille des Asphodé-
lées bu Hcnicrocallidées appartenant
à l'Hexandric Monogynie, L. , el qui
se distingue par les caiactères hui-
vans : périanlhe infère, infundibu-
liforme , ayant le lube dressé , le
limbe penché, à six segmens égaux
et étalés ; six étaraines iusérées silr le
tube près de la gorge , à anthères plus
longues que les filets ; style filiforme,
triquètre , reufermé dans le tube,
surmonté de trois stigmates laraellés ;
capsule ceinte à la base par le pé-
rianlhe , à 11 ois valves elà trois loges
polyspermesj les graines planes, dis-
posées sur deux rangées dans chaque
loge.
La Titré REUSE des jardins , Pa~
iianthes uibe/osa, L. ; Redouté, Li-
liacées, tab. i47 , est une Plante qui
paraît originaire du Mexique. Elle e^t
cultivée ueptii» plus de deux cent
trente ans en Europe, car elle a élé dé-
crite par Clu.siiis vers 1694. Son nom
de Tubéreuse lui vient sans doute de
ce que cet ancien botaniste la nom-
mait Hyacintitus tubeiusâ radice , or-
ganisation qui lui est commune avec
une foule d'autres Monocotylédones.
Ciîlte Plante a un rhizome épais, por-
tant un bulbe (unique, duquel par-
tent plusieurs tVuilles radicales , très-
longues et rubanécs. La tige est
droite, haute de plus d'un nièlre ,
garnie de feuilles squammiformes ,
et porte à son sommet un épi de bel-
les fleurs blanches , rosées à l'exlré-
milédu périanlhe et disposées ordi-
TUB
nairemenl pai' paires dans une spatln'.
L'odeur de la Tubéreuse , quoique
fort agréable, est nuisible aux per-
sonnes nerveuses.
Une seconde espèce , originaire du
Brésil, est cultivée depuis 1822 en
Europe. Link lui a donné le nom de
Polia/ilhes gracilis . (g . . N. )
* TUBEROGASTRIS. «ot. phan.
Sous ce nom Du Petit-Thouars (Or-
chidées des îles australes d'Afrique,
lab. 3i) a figuré une Plante qu'il a
aussi nommée Gastorckis et Limo(lu~
rum liibcrculosuni. (g. .N.)
* TUBICÈNE. Tublcenus. iNs.
Genre voisin des Rhinomacers établi
par Dcjeau , cl correspondant à celui
d'Aulèle de Schœnhcrr. J^. Rijyn-
CHOPHOKES. (AUD.)
TUBICIINELLE. Tubicinella.
CONCH. Lainarck a proposé sous ce
nom ( Ann. du Mus. , 1 , p. 46i j uo
genre nouveau très-voisin des Bala-
nes et auquel il attribue lei; caractères,
suivans : coquille univalve , régu-
lière, non spirale, tubuleuse, ré-
trécie vers la base , tronquée aux
deux bouts, ayant l'ouverture ter-
minale el un opercule quadrivalve.
Ce genre se compose de deux espèces
qui, comme pbisienrs espèces de Ba-
bines, vivent sur le corps des Balei-
nes et de quelques autres Cétacés.
(A.R.)
TUBICOLAIRE. Tubicolada.
MiCR. Genre de l'ordre et famille des
Rotifères. f^. ce inol. (b.) ;
TUBICOLÉES. CONCH. On est re-^i
devable à Lamarck de la famille des
Tubicolées, qui mérite à plus d'un
égard d'allirer l'attention des conch\-
liologues; car elle est composée de
gcnvcsde Coquilles bivalves qui ont
la propriété particulière de s'envelop-
per dun tube calcaire protecteur. Le
caractère de ce tube a clé les^ardë
comme de première valeur par La-
marck, et il a été pour ce savant le
motif do ] admission 0^1 du rejet des
genres dans la famille des Tubico-
lées. Quoique ce caractère de la pré-
sence d'un tube soit d'une grande
TUB
valeur, il ne peut être cependant
préféré à ceux tirés de l'organisation
des Animaux , et des traces que cette
«organisation laisse sur les corpàlles.
L'établissement de celte tamille a été
sans contredit d'une grande utilité,
' en produisant des rapprochemens
' qu'il ne fallait que rendre plus par-
I faits : c'est le résultat nécessaire des
(Observations nouvelles et du pro-
jgrès des sciences. Lainarck, en se ser-
'vant trop exclusivement de ce carac-
itère du tube, a introduit évidemment
(deux types distincts d'organisation
(dans la famille des Tubicolées. En
icomparant une Fistulane avec un
Taret, on reconnaît bien facilement
(que ce dernier genre, quoique muni
(d'un tube, passe aux Pbolades par
U'intermédiaire des Térédines [f^. ce
imot), ce qui n'a pas lieu pour les
IFistulanes. Lamarck comprend six
îgenres dans la famille des Tubico-
lées , savoir : Arrosoir, Clavagelle ,
IFislulane , Gloisounaire , Taret et
ITércdine. Les trois premiers genres
tont entre eux de très-grands rap-
fports , surtout les deux premiers ,
eet , comme nous le disions , ils en
cont beaucoup moins avec les sui-
Tvans. Ainsi, dans notre manière de
\voir , nous bornerions la famille des
ITubicolées à ces trois premiers gen-
rres, et, rapprochant les Cloisonnai-
rres, les Tarets et les Térédines des
IPholades , nous formerions de ces
titrois genres la famille suivante, à
lllaquelie nous conserverions le nom
dde Pboladaire. Le genre Gastrociiêne
[[V. ce mot) n'étant, comme nous
Il'avoDs dit, qu'un double emploi des
■IFistulanes, ne doit plus faire [partie
Idde la famille des Pholadaires telle
Mque nous la concevons ici. J^. Piio-
■li£«Ai)AiRi; et les divers noms gëné-
fcriques que nous avons mentionnés
Iddâns cet article. (d. ii.)
I TDBIGOL?:S. ANN£L. Cuvicr a
lâétabli sous ce nom , dans la classe des
BlAnnelides, un ordre ayant pour ca-
Hnraclères : des branchies en forme de
■ppanaches ou d'arbuscules, attachées
B»a la tête ou sur la partie antérieure
TUB 4ji
du corps. Il y range les genres Ser-
pule, Sabelle, Tértîbellc et Amphi-
trite, et pense que les Deutules (si
toutuf()is ces Animaux étaient des
Annelides) devraient aussi y prendre
place. Dans la Méthode de Savigny,
l'ordre des Serpulaires correspond à
peu près à celui des Tubicoles ; mais
il est établi sur d'autres caractères,
et renferme aus.-ii les Arénicoles et le.
genre Clymène. Dans la classification
de Blainville, ces Animaux sont de
nouveau séparés , et l'ordre des Hété-
rocriciens de ce savant ne comprend
que les Tubicoles de Cuvier. Enfin
Audouin et Milne Edwards , tout
en. adoptant l'ordre des Tubicoles
dans leur travail sur les Annelides
des côtes de la France ( travail pré-
senté à l'Académie eu juillet 1829),
y ont porté quelques modificatious.
D'après les caractères qu'ils y assi-
gnent, ce groupe naturel comprend
non-seulement les Serpules , les Sa-
belles , les Térébelles , les Araphi-
trites ou Pectinaires , et les Her-
melles, c'est-à-dire les Tubicoles de
Cuvier: mais encore lè génie Sipho-
nostome , établi récemment par Ollo,
et rangé par Blainville à C(jté des
Lombrics. Quant auxGlymènes, ces
auteurs le placent, avec toutes les au-
tres Annelides dépourvues d'appen-
dices respiratoires ou cavités préhen-
siles , dans leur ordre des Terricoles.
(h. -M. E.)
TUBIFEX. AN,N£ii.? Lamarck, qui
a établi ce genre (Anim. sans vert.
T. ITI , p. 234), lui assigne pour ca-
ractères : un corps filiforme, trans-
parent, annelé ou subarticulc , muni
de spinules latérales , vivant dans un
tube ; une bouche et un anus aux
extrémités. Les Tul)ifcx sont de très-
petils Vers qui ont beaucoup d'ana-
logie avec les Naïdes, et dont les ha-
bitudes sont assez semblables. Les
uns habitent dans la vase des ruis-
seaux ou des étangs ; les autres vi-
vent dans la mer et sur nos côtes.
Ces Animaux ont rh;;l)itude de sor-
tir une partie de leur corps de la
vase, et de l'agiter dans l'eau; au
moindre danger, ils rentrent dans
422 ÏUB
Jeur tube. Comme leur couleur est
quelquefois rouge de saug, on croi-
rait voir au fond de l'eau des taches
de ce liquide. Lamarck rapporte à ce
genre deux espèces :
Le TUBIPEX DES KX7ISSEATJX, Tu-
hifex rivuloriiin ou \c Lumbricus Tu-
lifex de W\\\\ev,ZooL Van., tab. 84,
fig. 1-3 , figuré par Trembley , Hist.
des Polyp., tab. 7, fig. 2. Habite le
fond des ruisseaux, et est muni de
soies rétractiles.
Le ÏUBiFEX MAUiN, Tubifex ma-
rinus ou le Lumbricus tubicola de
Millier, loc. cit., tab. 7.5. Il habite
en Norvège les bords de la mer. Sa-
vigny pense que la figui'e de Muller
est incomplète par la perte de quel-
ques anneaux de la partie posté-
rieure, et il croit que celte espèce
pourrait être placée'parmi les Anne-
lides et rapportée à sa famille des
Maldanies. (add.)
TUBIFLORA. bot. than. ( Gme-
liu. ) Syn. à^ELytraria de Michaux.
(G..N.)
TUBILIUM. BOT. PHAN, Genre de
la famille des S_ynanthérées , tribu
des Inulées, proposé par Cassini
(Bull, de la Soc. Philora., octobr.
1817, p. 1.Ô3), et qui a pour type
VErigejvn iiiuloides de Poiret. Cette
Plante ne peut, sous aucun rapport,
être associée au genre Erigeron qui
appartient à une autre tribu, celle des
Astérées. Le genre Tubilium est voi-
sin du Pulicaria , dont il se distingue
par les corolles des fleurs de la cir-
conférence qui , au lieu d'être ligu-
lées, sont tubuleuses. Ces corolles
sont radiantes, très-apparentes, plus
longues , aussi larges et plus colorées
que celles du centre; elles contien-
nent des étamines rudiraentaires et
des sligmatophores inclus à cause de
la longueur du tube; circonstance
qui doit s'opposer à la fécondation,
et qui se présente dans les fleurs
monstrueuses de YJster sinensis, mais
qui n'est pas accidentelle dans le
genre dont il est ici question. Le Tu-
bilium angustifolium est une Plante
herbacée, à tige droite, haute d'eu-
TUB
viron un pied , striée , très-rameuse ,
légèrement pubescente, munie de
feuilles alternes , sessiles, oblongues-
linéaires , à fleurs jaunes disposées
en petits corymbes irréguliers au
sommet de la tige et des rameaux.
Cette Plante croît dans les îles Cana-
ries. (c.N.)
TUBILOMBRIC. TubiLumbricus.
ANNEL. Genre créé par Blainville et
abandonné ensuite par son auteur. Il
comprenait les genres Lombric et Tu-
bifex de Lamarck. ces mots, (atjd.)
TUBINARES. ois. Dénomination
employée parllliger, dans son Pro-
drome des Oiseaux, pour une petite
famille de Nageurs, qui comprend
les genres Procellaria , Haladrvma ,
Pachypdla et Diomedea de la Mé-
thode de ce savant naturaliste. Tou-
tes les espèces dont se composent ces
genres ont les narines placées dans
des fourreaux tubiformes. (dr..z.)
TUBIPORE. Tubipora. polyp.
Genre de l'ordre des Tubiporées ,
ayant pour caractères : Polypier pier-
reux, composé de tubes cylindriques,
droits, parallèles, distincts, réunis
d'espace en espace par des cloisons
transversales de même nature que le
Polypier; Animaux exserliles à huit
tentacules frangés. La belle couleur
rouge du Tubipore musique, ses tu-
bes cylindriques, parallèles, assez
volumineux , les cloisons extérieures
firesque régulièrement espacées qui
es unissent entre eux, rendent ce
genre très-facile à reconnaître; et,
quoique l'on trouve dans les divers
échantillons des di{fcrences assez sen-
sibles dans la grosseur et la longueur
des tubes, l'intervalle des cloisons
et l'intensité de la couleur , les natu-
ralistes s'accordent à regarder ces
différences comme individuelles ou
locales, et les réunissent sous une
seule dénomination spécifique. Quel-
ques auteurs avaient pensé que le
Tubipore musique était construit par
un Animal analogue a6x Anuclides.
Banks et Solander , Péron et Lesueur,
Chamisso , qui l'observèrent vivant,
annoncèrent que l'Animal construt-
TUB
L'ur de celle belle production marine
i;iil un Polype, mais ils ne don-
iùreut point de détails sursouoiga-
lisation. Ce n'est que depuis quel-
nes années que Lamoui'oux a fait
innaître le rolype du ïubipore
ius un Mémoire lu à l'Académie
i)yale des Sciences , et inséi'é dans
,1 Relation du Voyage autour du
uonde par le commandant Freyci-
et. Quelques échantillons, recueil-
3 et conservés dans l'alcohol par
jLioy et Gaimard, médecins-natura-
?tes de l'expédition , furent remis à
I -amouroux. Nous les disséquâmes et
lessinâmes sous ses yeux. C'est un
jxtrait de ce travail que nous l'epro-
Juisons ici. Les Polypes susceptibles
de saillir hors de leur tube et de s'y
L Clirer, étaient tous dans ce dernier
tilat. L'ouverture du tube, de cou-
leur jaune-verdâtre (d'un beau vert
lie pendant la vie ) , molle et
iiierabraneuse, était plus ou moins
omplèlement fermée par la mem-
luane retournée sur elle-même, qui
venait s'attacher circulairement au
niveau de la base des tentacules.
Depuis ce point jusqu'à celui oii elle
se recourbe à l'entrée du tube , la
membrane est mince et très-flexible j
Jle est sans doute contractile, et
C5l de sa contraction, ou de celle de
ijuelque^; bandelettes longitudinales
(ji:i la fortifient extérieurement, que
dépend la faculté qu'a le Polype de
saillir hors de son tiibe. A partir du
point oli la membrane commence à
introduire dans le tube, et en la
Liivant jusqu'à ce dernier, avec le-
quel elle se continue, on la voit peu
'<> peu augmenter d'épaisseur et de
onsislance jusqu'à devenir calcaire
omme le reste du tube: cependant
i surface interne ne paraît pas se
(jûiétrer de matière calcaire , de sorte
[lie toute la longueur de l'intérieur
u tube est tapissée d'une pellicule
luollc et mince, intimement adhé-
I cnle à la paroi solide. Il est facile de
l onccvoir que le tube s'augmente en
longueur par l'ossification progres-
sive de la membrane. Les cloisons
iransvcrsalos se formcul pnr une sorte
TUB 425
d'hypertrophie (i) de la membrane;
comme la plupart des tubes s'allon-
ent également, leurs cloisons se
éveloppent en général à la même
hauteur, et, venant à se rencontrer
par leurs bords octogones, elles se
soudent par ces mêmes bords lors-
qu'elles sont encore molles, et res-
semblent , après l'entière consolida-
lion , à une cloison commune tra-
versée par les tubes. Le Polypier du
Tubipore est moins consistant que la
plupart des produits calcaires des au-
tres Polypes ; les parois des tubes
sont même évidemment poreuses. Du
reste , la manière dont ils s'accrois-
sent et tiennent à l'Animal a la pluf
grande ressemblance avec ce que l'oK
remarque dans quelques grands Po"
lypiers,et notamment les "Tubulaires.
On voit alors combien ce mode d'ac-
croissement diffère de celui des Acti-
nies. Au point où la membrane gé-
nératrice du tube tient au Polype ,
se trouve une partie membraneuse
épaisse, sorte de disque qui sépare
pour ainsi dire l'Animal en deux par-
ties : une supérieure qui porte les
tentacules et qui peut se montrer au
dehors ; l'autre inférieure , toujours
cachée dans le tube. Les tentacules,
au nombre de huit, sont épais, gar-
nis de chaque côlé d'un grand nom-
bre d'appendices dirigés en avant ,
d'une forme lancéolée et couverts de
petites granulations. Les tentacules
se divisent facilement, suivant leur
longueur, en deux moitiés qui sont
comme soudées sur la ligne médiane.
Le disque paraît concave supérieii-
rement ; au centre nous avons cru
distinguer une petite ouverture ar-
rondie. A la face inférieure du disque
existe une petite masse molle dont il
a été impossible de débrouiller l'or-
ganisation. A la circonférence exis-
tent huit faisceaux triangulaires,
bien distincts les uns des autres, li-
(i) Pour Lien concevoir cette descriplion,
que nous sommes forrc' de presenler le plus
laconiquement possible, il ilcvienilrait no'ces-
salro de jclcr lus ynix, sur la plauchc 84 de l'at-
las lUi voytigc lie rUranic.
424 ÏUB
bres dans une certaine étendue , s'a-
miucissant giaduellcment , bientôt
s'atlachant à la membrane interne
aui tapisse le tube , et finissant par
evenircapillaires etpar se confondre
avec elle; les faisceaux alternent, à
leur attache au disque , avec les ten-
tacules, et sont, comme eux, formés
de deux moitiés accolées et facile-
ment séparables; elles se continuent
avec celles des tentacules , de façon
pourtant que les deux moitiés, qui
forment un faisceau entier , Se sépa-
rent pour aller former chacune une
moitié des deux tentacules qui lui
correspondent , et que les deux ten-
tacules sont rendus complets par une
autre moitié appartenant aux fais-
ceaux voisins, et ainsi de suite; de
manière que les tentacules supérieurs
et les faisceaux inférieurs paraissent
formés , dans leur ensemble , de seize
pièces réunies deux à deux , mais en
sens inverse dans les uns et dans les
autres. Une foule de corpuscules
ronds ( probablement des œufs ou des
ovaires), de grosseur difïérente, sont
attachés aux faisceaux par de minces
et courts pédicules ; ils sout plus nom-
breux près du disque qu'ailleurs. Au
fond des tubes , dont le Polype pa-
l'aît avoir acquis tout sou accroisse-
ment , on voit une petite sphère
creuse, calcaire, à parois minces,
d'un diamètre égal à celui de l'inté-
rieur du tube, surmontée d'une pe-
tite tige creuse qui se termine par
une sorte de godet, à la circonfé-
rence duquel les faisceaux se ter-
minent : rien de semblable ne s'ob-
serve dans les tubes qui n'ont point
acquis tout leur accroissement; les
faisceaux sont alors implantés à la
cloison sur laquelle le jeune Animal
s'est développé. Les très-jeunes Po-
lypes ont leur tube excessivement
court et enlièrement mou ; son dia-
mètre est néanmoins presque égal à
celui qu'il acquerra étant adulte, et
les plis de la membrane génératrice
du tube sont bien marqués à son ou-
verture. P . la fig. M 3 de la planche
citée en note.
L'espèce a été nommée par Linné
TUB I
Tubipora musica et vient des ni'
de l'Inde. (e. d,.j.
TUBIPORES. BOT. CRYPT. iCham
pignons.) Norn donné par Paulet iui>
espèces de Bolet qui composent 1<
genre nommé Polyporus , d'api
Micheli. F", ce mot. (ad. r.
TUBÏSPIRANTIA.MOLi.. Nom ciu.
Duméril propose pour les Siphono-
branches de Blaiuville. V. Siphono-
BRANCHES. (D..H.)
TUBITÈLES. Tuhitelœ. arachn.
Latreille désigne ainsi, dans la nou-
velle édition du Règne Animal, une
section du grand genre Araignée,
composée d'Araignées qui ont les
filières cylindriques , rapprochées en
un faisceau dirigé en arrière ; les
pieds robustes , et dont les deux pre- '
miers ou les deux derniers , et vie
versâ, plus longs dans les uns, et dont
les huit presque égaux dans les aU"
très. Dans une première division 1(
mâchoires forment un cintre autoui
de la languette; les yeux sont tou-
jours au nombre de huit, disposés
quatre par quatre sur deux lignes
transverses. Les genres Clotho et
Drasse composent cette division. Dans
la seconde division, les mâchoires
ne forment point une espèce de cin-
tre renfermant la languette; leur
côté extérieur est dilaté inférieure-
ment , au-dessous de
l'origine
des
palpes. Quelques-uns n'ont que six
yeux, dont quatre antérieurs , et les
deux autres postérieurs : ce sont les
Ségestries; d'autres ont huit yeux:
ce sont les Clubiones , Araignées et
Argyronètes. V. ces mots. Les Arach-
nides Tubitèles filent des toiles blan-
ches, d'un tissu serré, qu'elles pla-
cent dans des fentes , des trous de
murs , sous les pierres , entre les
branches et les feuilles des végétaux ,
et jusque dans l'eau. Elles se tien-
nent à l'affût dans ces toiles , et dé-
vorent les Insectes qui viennent s'y
embarrasser. ^ (g.)
* TUBOCYTISUS. bot. phan. De
Candolle (Mou», sur les Légumineu-
ses, p. 21 4) a formé sous ce nom,
TUB
ans le genre Cyiisi/s, un section qui
orrespond au genre P'iborgia de
iœucn , mais non de Tluinberg , et
aui pourrait former un genre assez
rrononcé , par son calice tubuleux
nrminé en deux lèvres, dont la su-
éérieure est presque entière. Les
■ '. leucanthus , purpureus , allidus,
ijfpinus , etc. , appartiennent à ce
rroupe qui est très-naturel et qui
înferme des Plantes dont les fleurs
)nt de diverses couleurs. (g..n.)
TUBU. BOT. PHAN. Gest-à-dire
(cré. Une espèce ou varie'té de Coco
uis Rumph. (b.)
TUBDKARDWILA. bot. phan.
èine chose que Tubakiwila. F", ce
ot. (G..N.)
TUBULAIRE. Tuhularia. polyp.
t nre de Polypiers de l'ordre des
nbulariées , dans la division des
)lypiers flexibles, ayant pour carac-
les : Polypier simple ou rameux,
bulé , d'une substance presque
ïuée, transparente; Polypes soli-
ires à l'extrémité des rameaux. De
us les Polypiers flexibles, les Tu-
ilaires paraissent être ceux dont la
iicture est la plus simple : des tu-
1 cornés , grêles , minces , fixés par
ur base , lisses bu couverts de ré-
eîcissemens et de dilatations annu-
(ires , simples ou peu rameux, sou-
lut réunis plusieurs ensemble, sans
llules latérales et ovaires exté-
îurs ; voilà ce que présentent à l'ob"
rvalion ces Polypiers peu nom-
veux en espèces , si l'on en distrait
5 corps hétérogènes qu'ont entassés
tns ce genre Pallas , Gmelin et Es-
iBr. Il n y a qu'un Polype au sommet
! chaque tube, tenant à celui-ci
nr une membrane molle qui en est
prolongement. L'Animal n'est
iiint rétractile dans son tube; il est
Ené d'un grand nombre de lenla-
Ues disposés sur deux rangs; l'in-
rne est dirigé en avant , l'extérieur
réfléchit du colé du tube; les
«aires sont intérieurs, et sortent,
l-t-cn , entre les tentacules extérieurs
1 le lube.
^ Voici les noms des espèces côm-
TUB 425
prises dans ce genre : Tubularia an-
nulata, comucopiœ , indivisa ^ gigan-
tea , inuscoides , trichoides , ranwsa ,
pygmœa. (e. d..i..)
* TUBULARIA. a.nnel. Plusie urs
auteurs ont désigné sous ce nom di-
vers Animaux marins qui appar-
tiennent à la classe des Annelides.
La Tubularia aienosa anglica d'Ellis
est l'Hermelle alvéolaire; la Tubu-
laria magnifica de Shaw, et la Tubu-
laria penicillus, sont des Sabelles.
(aud.)
TUBULARIA. bot. crypt. [Hy-
drophytes.) Le genre établi sous ce
nom par Adanson et Roucel aux dé-
pens du genre Ulua , a été récem-
ment adopté sous le nom de Solenia.
V. SoiiÉNIE. (G..2SI.)
TUBULAR.IÉES. polyp. Cin-
quième ordre des Polypiers flexibles,
dans la classification de Lamouroux.
Ses caractères sont ; Polypiers phy-
toïdes , simples ou rameux, jamais
articulés , ordinairement d'une seule
substance cornée ou membraneuse ,
ni celluleuse , ni poreuse, et recou-
verte quelquefois d'une légère cou-
che crétacée ; Polypes situés aux ex-
trémités des tiges , des rameaux et
de leurs divisions. Cet ordre ren-
ferme les genres Tibiane , Nais , Tu-
bulaire, Gornulaire , Télesto, Lia-
gore et JNéoméris. V. ces mots.
(e. D..L.)
TUBULEUX , TUBULEUSE. bot.
On dit qu'un organe quelconque de
Plantes est tubuleux lorsqu'il offre la
forme d'un tube allongé. Cette ex-
pression est principalement consaci'ée
au calice et à la corolle. (g..n.)
TUBULI ou TUBULITES. moll.
On donne indistinctement l'un de
ces noms aux Dentales fossiles ou
aux Bélemniles. V. ces mots. (u..h.)
*1 UBULIFÈRES. Tubulifera. ins.
Lepellelier de Saint-Fargeau et Ser-
ville désignent ainsi la cinquième
famille de leur première section de
l'ordre des Hyménoptères. Celte fa-
mille répond à la tribu des Chrysidei
de Latreille. V. Chrysides. (g.)
426
TU H
TUB
TUBULINA. BOT. CRYPT. {Lyco-
perdacées.) Geure établi par Peisoou,
mais que la plupart des mycologistes
cousidèrent simplement coinme une
section des Licea. Il comprend les
Licea cylindrica et fragifurmis, figu-
res sous le nom générique de Sp/iœ~
rocarpus par Bulliard, Champignons,
lab. 470, fig, 5 et lab. 384. Ce genre
avait été nommé TubuUfera par
Gmelin, dans son Systema Naturœ.
(ad. b.)
TUBULIPORE. Tubulipora .
POLYp. Genre de l'ordre des Cellé-
porées , dans la division des Polypiers
flexibles, ayant pour caractères : Po-
lypier parasite ou encroûtant, à cel-
lules submembraneuses, ramassées,
fasciciilées ou sériales , et en grande
partie libres; cellules allongées, tu-
buleuses, à ouverture orbiculée, ré-
gulière, rarement dentée. Ce genre
renferme de petits Polypiers voisins
des Gellépores par la nature de leur
lissa qui est mince et fragile ; ils s'en
distinguent par leurs cellules allon-
gées, tubuleuses , d'un diamètre égal
dans leur longueur , libres ou acco-
lées à leurs voisines dans quelques
points de leur étendue : leur ouver-
ture est fonde et régulière; les cel-
lules sout fasciculées , verticillées ou
disposées par rangs lâches, suivant
que la forme générale du Polypier est
discoïde ou allongée. Le genre Obélie
de Lamouroux ne diffère point des
Tubulipores.
Les espèces de ce genre sont les
suivantes : TuhuUpora transversa ,
Jiinbria , orliculata , foraminulata ,
Fatina , pateLlata. (e. del.)
TUBULITES. MOLE. V. Tubuli.
TDCAN. MAM. Non d'un petit
Quadrupède fouisseur du Mexique,
ayant le corps épais et bas sur jam-
bes, les yeux extrêmement petits ; les
pieds antérieurs tridaclyles , les pos-
térieurs pentadactyles ; le pelage d'un
5 aune roussàtre , et la queue courte :
e système dentaire est inconnu. Des-
marest pense que le Tucan, lorsqu'il
sera bien connu , formera un genre
nouveau, soit parmi les Rongeurs
fouisseurs , soit , ce qui est plus pro-
bable, parmi les Insectivores. BuflTon
avait cru reconnaître en lui la Taupe
rouge de Séba , qui est très-proba-
blement une Chrysochlore , dont on
trouvera la description exacte au Sup-
plément de ce Dictionnaire.
(18. G. ST.-H.)
TUCANO. OIS. ( Azara. ) Syn. du
Tocco. y . Toucan. (DR..z.t
TUCKTU. MAM. Nom que porte
au Groenland , suivant Anclerson , le
Renne, Ceivus Tarandus. (less.)
TUCUM. bot. rriAN. Le Palmier
du Brésil , décrit sous ce nom par
Pison , n'est pas encore déterminé. Il
a le port du Dattier; son tronc, d'une
hauteur médiocre, est chargé d'as-
pérités , et la côte de ses feuilles pin-
nées est épineuse. Les diverses par-
ties de ce Palmier sont employées
aux mêmes usages économiques que
les autres Arbres de la famille, qui se
trouvent en abondance dans le Brésil,
et sur lesquels Marlius, de Munich,^
publie en ce moment ,un ouvrage
extrêmement remarquable. (g..n.)
* TUDES-POLONICA. conch. Laj
Coquille que Klein {Tent. Ostrac,^
p. 121) a en vue pour faire ce genre
est évidemment le Marteau , dont La-
marck a fait aussi un genre sous le
nom de Maliens. T^. ce mot. (d..h.)
TODINGA. BOT. PHAN. (Du Petit-^
Thouars.) Syn. raadécasse du Sarco-,
lœiia. (G..N.)
TUDLIK. ois. Syn. vulgaire du
Plongeon Imbrim. F. PeongeoN. f
, (DR..Z.)
TUE-BREBIS, bot. phan. Nom
vulgaire du Finguicula vulgaris ,h.
(G..N.):
TUE-CHIEN, bot. phax. On dé-
signe vulgairement sous ce nom le
Colchicum aulumnale,h. (g..n.)
TUE-LOUP. bot. phan. Syn. vul-
gaire de VAconitum Lycoctonum, ïi*
(b.)
TUE-MOUGII^. bot. crypT.
{Champignons.) Syn. vulgaire de VA-
garicus muscarius , h. V. Agaric
(G..N.)
[ I
TUI
TUEQUAL. MAM. Nom norvégien
1 Balénoptère Gibbar , d'après La-
pède. (b.)
TUF. MIN. Ce mot désigne en gé-
rai des Pierres poreuses produites
r voie de sédiment ou d'incrusta-
a, ou provenant de matières pul-
lulenles, remaniées et tassées par
au. On distingue des Tufs calcai-
s (les Travertins et autres Calcaires
rustans ) , des Tufs siliceux (les
ncrétions siliceuses du Geyser en
!;uide), et des Tufs volcaniques
s Tufas, Pépérinos et PouzzoUmes
reuses). (g.del.)
rUFAlTE. mN. L'une des espèces
Hoches volcaniques que distingue
; dier , et qui comprend les subs-
nces appelées communément Tufs
Icaniques , Pépérinos, etc. V. La-
(g. DEL.)
TDFAU. GÉOL. V. Craie.
TUGALIK. MAM. Nom groënlan-
iis du Narval. (is. g. st.-h.)
rUGANG. OIS. Nom sumatranois,
vant sir Raffles , du Phasiarws
//ws de Latham. (less.)
TDGET. OIS. L'un des noms vul-
uires du Scops. 1^. Chouette.
(DR..Z.)
TDGON. CONÇU. Le Tugon d'A-
amson est une jolie Coquille fort
lire du genre Mye. C'est elle qui a
))n analogue fossile aux environs de
' Drdeaux et de Dax. Il a été nommé
lîya ornata par Basterot , et Anaùiia
"obulosa par Lamarck. F". Anatine.
(D..II.)
* TUI-CHIRIRL OIS. Nom de pays
ee la Perriclie aux ailes jaunes.
1ERR0QUET. (DR..Z.)
TUILÉE. CONÇU. Nom vulgaire de
IL Tridaine gigantesque, qui mérite
lien ce nom par la disposition des
rrandes écailles qui couvrent ses lar-
ges cotes, f^. Tridaine. (d..ii.)
* TUI-TIVL BOT. piiAN. Sons ce
om de pays, Camelli a fait mention
un petit Arbre des Philippines qui
• araît être une Bignoniacée , ayant
: -calice spalhacé comme dans le
TUL 427
Spalhodea , et le fruit slliqueux
comme dans le Cfl/fl/jua. (g.-N.)
TUIT. OIS. L'un des noms vul-
gaires du Pouillot. t^. Sylvie.
(DR..Z.)
TUKA. BOT. PiiAN. Le fl-uil du
BerlholLetia est ainsi nommé par les
Portugais du Brésil. ('CN.)
TDKALANDA. mam. Nom du Co-
chon chez les Tongouses. (is. G. st.-h.)
TDKKL OIS. On nomme en malais
Tukki-Bawang une espèce de Pic
très - voisine i!u Pic vert, qui est '
le Ficus affinis de sir Raffles, et qui
vit dans Pîle de Sumatra : Tukhi est
le nom générique des Pics, (less.)
TDKTO ou TDKTU. mam. C'est ,
d'après Anderson , le nom groëulan-
dais du Renne. V. ce mot à l'ar-
ticle Cerf. (is. g. st.-h.)
* TULA. BOT. PHAN. Feuillée, dans
ses Observations physiques , vol. 5 ,
p. 63 , tab. 44 , a décrit et figuré sous
ce nom une Plante qui croît sur les
rochers maritimes du Pérou. Adan-
son l'a citée comme ty pe d'un genre
distinct qui a été admis par Rœmer
et Schultes, et placé dans la Pentan-
drie Monogynie. Ces derniers auteurs
l'ont ainsi caractérisé : calice tubu-
leux , à cinq dents aiguës; corolle
infundibuliforme, dont le limbe e.st
élalé, partagé en cinq lobes dcnticu-
lés sur leurs bords; capsule renfer-
mant plusieurs graines noires. Le
T. Aâansoui est une Plante couverte*
de toutes parts d'une substance sa-
line; elle a de grosses racines, une
lige rameuse, des feuilles opposées
presque réniformes , des fleurs blan-
châtres, axillaires , solitaires et pé-
donculécs. (g..n.)
TULAK ou TULUK. bot. phan.
Notn arabe du Ficus vasta de Fors-
I<ahl. (g..n.)
TULAN. MAM. Nom de la Marte
commune chez les Tartares. (less.)
TULAT. coNcn. On trouve ce mol
dans le Dictionnaire des Sciences na-
turelles ; mais, par suite d'iu)c crrcm',
il a été mis pour Lulal, qui est le noui
f
4j8 TUL
donnd par Adansou à une Moule.
V. L.ULAT. (D..U.)
TDLAUX. MAM, Nom tarlare des
jeunes Cochons. (less.)
TDLAXODE. conch. Guetlard,
dans le tome m de ses Mémoires, a
E reposé ce genre, qui est resté ou-
lié pour la plupart des tubes ma-
rins contournés, que Linné rappor-
tait aux Serpules , mais qui, étant
cloisonnés postérieurement , appar-
tiennent bien plus probablement aux
Vermets. ^V. ce mot. (d..h.)
TULBAGHIA. bot. phan. Mal à
propos TuLBAGiA. Genre de la famille
des Narcissées et de l'Hexandrie Mo-
nogynie , L. , offrant pour caractères
essentiels : un périgone coroUoïde ,
infundibuliforme , le limbe à six di-
visions égales ; uue couronne placée à
l'orifice du tube, composée de trois
écailles épaisses et bifides; six éta-
mines, dont trois insérées à l'entrée
du tube , les trois autres plus bas et
dans le tube; style court, surmonté
d'un stigmate obtus; capsule Irigone,
enveloppée par le périgone persis-
tant , à trois loges , à trois valves ,
chaque valve portant une cloison;
deux graines dans chaque loge. Ce
genre se compose de deux espèces
(T. alliacea et cepacea) qui croissent
au cap de Bonne-Espérance. Ce sont
lies Plantes à racines bulbeuses ou
fasciculées , à feuilles radicales, étroi-
tes, linéaires, un peu charnues, à
hampe nue , portant des fieurs rouges
en ombelles , munies d'une spathe à
la base.
Le nom de Tulbaghia a été appli-
qué par Heister au Crinum africa-
num , L., qui est devenu VAgapan-
thus cœruleus de L'Héritier. ^g..n.)
* TULCAN. OIS. Syn. de Toucan
à ventre rouge. Toucan.
(DR..Z.)
TULIN. OIS. L'un des noms don-
nés vulgairement au Tarin. P^. Gros-
Bec. (DB..Z.)
TDLIPACÉES. BOT. phan. Syn..
de Liliacées. V. ce mot. (g..n.)
TULIPAIRE. POLYP. Nom donné
TUL
par Lamarck à un genre de Polypie
flexibles établi par Lamouroux so
le nom de Pasythée. F . ce mot.
(e. D..L,
TULIPE. CONCH. Nom vulgai
donné à plusieurs Coquilles, et m
tamment à une grande espèce {
Balane {Balanus 'Tinlinnabulum) ,
une belle espèce de Fasciolaire {Fi
ciolaria Tulipa)-, à une Volute (^(
luta Tulipa)^ à un Cône [Conus Ti
lipa),et enfin à une Modiole. (d..h
TULIPE EPANOUIE ou TULIP
DE MER. MOLL. Syn. de Ba/aai
Tintinnabulum. V. Balane. (b,
TULIPE. Tulipa. bot. phai
Genre de la famille des Liliacées
de l'Hexandrie Monogynie, L., o
frant pour caractères : un calic
formé de six sépales égaux , colorés
dont trois extérieurs et trois intern
six étaminôs plus courtes que le cî
lice et insérées à la base de l'ovaire
un ovaire sessile, triangulaire, à tro
loges polyspermes , terminé par u
stigmate sessile et à trois lobes a
roudis. Le fruit est une capsule tri
gone et à trois loges, contenant u:
grand nombre de graines orbiculai
res , déprimées, superposées , a ttachéi
sur deux rangées longitudinales
l'angle interne de la loge ; cette ca
suie s'ouvre en trois valves septifèr
sur le milieu de leur face interne. Li
Tulipes sont des Plantes à racine bul
bifère ; leur bulbe est à tuniques co:
centriques; la hampe est simple, po:
tant deux ou trois feuilles sessiles
lancéolées , aiguës , et terminée pa
une seule, rarement par deux fleur
très-grandes et peintes de couleur
variées. Un grand nombre d'esp*
ces de ce genre ci'oissent naturelle
ment dans les provinces méridiona-|
les de l'Europe. En France on trouvé|j
les espèces suivantes : i° la Tulip»
sauvage, Tulipa sjlvestris , L., qu
croît aux environs de Paris , et qu'o
reconnaît facilement à ses grande:
fleurs jaunes , dont ^es sépales son
très-aigus , et la hampe souvent hi-
flore ; 2° la Tulipe de Cels , Tulipd
ceàiana, Red., Ld., lab. 58 , égide-
I
1
TDL
I nt à (leurs jaunes, plus pelilcs
î dans Tespèce précédente , lavées
rougeâtrc à l'extérieur. Elle croît
jis les provinces méridionales de
■France, ainsi que les suivantes :
lTuli]ie del'Ecluse, T. Clusii, Red. ,
., lab. 07, à fleurs roses et blan-
■ss; 4° Tulipe œil de soleil, T. ocu-
solis y Saint- Amans , Red., Lil.,
. 21 g. Cette espèce, qui par la
indeur de la fleur et l'éclat de ses
lileurs peut rivaliser avec l'espèce
jardins, a été signalée pour la
imière fois par Saint-Amans , au-
tr d'une Flore des environs d'A-
u. Ou l'a retrouvée depuis dans la
^part des autres contrées chaudes
la France; 5" on trouve aussi
ras les mêmes localités la Tulipe
jardins connue sous le nom de
Ilipe de Gesner , Tulipa gesne-
:na, L. Cette belle espèce dont on
bsède aujourd'hui plus de six cents
idétés a été décrite pour la pre-
;;îre fois par Conrad Gesner, en
ivig. Il l'avait vue fleurir dans un
ildin à Augsbourg, et les bulbes prô-
naient de Constantinople. Aussi
Hsa-t-on d'abord que celte espèce
icroissait qu'en Orient; mais dc-
>son l'a trouvée sauvage en Franc>j
1 lans pre?quc toutes les autres con-
Pîs méridionales de l'Europe. Ce
s it qu'un demi-siècle plus tard, qt.e
Tulipes furent connues et culli-
is en F'rance ; mais les Belges et
IHoUandais nous avaient précédés
l's la culture de celle fleur, et en-
eî aujourd'hui c'est chez les fleu-
fes de la Hollande qu'on trouve
plus riches collections des va-
t.és de Tulipes. Il fut un temps
quelques variétés rares étaient
tées des prix extraordinaires, tant
lit grande l'avidité des amateurs
l'ir posséder seuls les variétés rares,
lïtsi on parle d'oignons de Tulipes,
ont clé achetés quatre et cinq
lie florins. On dit même qu'à
«le, un amateur passionné donna
'î très- bel le brasserie pour un seul
liDon de Tulipe; mais aujourd'hui
;50Ùt pour la culture des Plantes
llbeuses n'est plus aussi exclusif,
TUL 429
cependant on cile encore quelques
amateurs qui paient un seul bulbe
jusqu'à douze et quinze cents francs.
Parmi l'immense quantité de va-
riétés de Tulipes on distingue deux
groupes principaux, l'un qui ren-
l'erme toutes celles qui, sur un fond
coloré, réunissent deux ou trois an-
ties couleurs. On les nomme Tulipes
biza/res ; l'autre qui ont le fond blanc
avec des bandes d'autres nuances; on
les appelle Tulipes ^amandes. Une
variété de Tulipe pour avoir quelque
prix aux yeux des amateurs , doit
avoir la tige droite , ferme et d'un
beau vert ; la fleur grande, mais pro-
portionnée à la hauteur de la tige ,
plus longue que large, à sépales épais
et obtus , ayant les couleurs brillan-
tes et bien nettement tranchées.
On multiplie les Tulipes soit par
le moyen des cayeux qui se dévelop-
pent contre les bulbes , soit par les
graines. Par ce dernier procédé on
obtient souvent des variétés diffei en-
tes de celles dont les graines provien-
nent, (a. r.)
TULIPIER. Lyriodendrum. bot.
PHAN. Genre de la famille des Ma-
gnoliacécs et de la Polyandiie Poly-
gynie, L., qui a pour type et pour
espèce unique un grand et bel Ar-
bre , originaire de l'Amérique sep-
tentrionale , cultivé et acclimaté
depuis un grand nombre d'années,
dans les jardins d'Europe. Les carac-
tères de ce genre sont les suivaus :
un calice formé de trois sépales ca-
ducs et pétaloïdes ; une corolle de six
pétales très-grands , imitant par leur
disposition un périanthe de Tulipe ,
des élamines très-nombreuses, hypo-
gynes, disposées sur plusieurs rangs,
et ayant les anthères très-longues ; un
grand nombre de pistils réunis en
tête au centre de la fleur ; ayant les
ovaires imbriquées les uns sur les
autres, et des stigmates capitulés et
sessiles. Ces pistils se changent en
autant de samares ou fruits membra-
neux , qui forment par leur réunion
une soi te de cône écailleux. Chacune-
de ces samares est étroite, allon-v
45o ÏUL
géc, à une seule loge, conlennnt
deux graines et se terminant à leur
sommet par une aile membraneuse ,
lancéolée.
Le Tulipier , Lynoclendnim Tu-
lipifera, L. , Mich. Arbr. am. , 3,
p. 202 , tab. 5 , est un grand el bel
Arbre qui croît dans les lieux gras et
humides de la Virginie , et dans plu-
sieurs autres contrées de l'Amérique
septentrionale. Ses fouilles sont alter-
nes , péliolces , glabres , glauques ,
Ironquées à leur sommet et oâ'rant
de chaque côté deux angles aigus ,
séparés par un large sinus obtus. A la
base de chaque pétiole sont deux lar-
ges stipules foliacées et obtuses : les
fleurs sont grandes, jaunâtres, et ter-
minent des rameaux ; l'écorce des
jeunes rameaux a une saveur très-
amère , c'est un excellent tonique
que l'on emploie fréquemment pour
le traitement des fièvres intermit-
tentes dans l'Amérique boréale. On
peut l'administrer en poudre à la
dose de demi-once à vme once , ou
en décoction dans Peau. (.v.n.)
* TULLAK. OIS. Syn. de Calao na~
sutus, L., dans le Djabbel. V. CAiiAo.
(B.)
TULKA-PAGEROU. bot. phan.
Suivant Leschenaul t, on nomme ainsi
le F/iaseolus aconilifolius, cultivé aux
environs de Pondichéry. (g..n.}
TULLU-POUNDOU. bot. phan.
(Burmann.) Syn. de V Hibiscus zey-
lanicus à la côte de Goromandel.
{O..N.)
TULOSTOMA. bot. ckypt. {Ly-
coperdacées.) Genre très-voisin des
Lycoperdons établi par Persoon , et
qu'on peut définir ainsi : péridium
formé de deux couches, l'extérieure
tombant en poussière ; l'intérieure
membraneuse , s'ouvrant par une ou-
verture arrondie , régulière ; sporules
agglomérées, mêlées de filameus. Ces
sortes de Lycoperdons sont assez pe-
tits, portés sur un pédicule allongé.
Ils croissent sur les bois morts et sur
la terre. Fries en distingue quatre
espèces; deux sont propres à l'Eu-
TUN
rope , el deux ont clé recueillies j),u
Klu-enberg dans les déserts de l'Alri-jÉ^
que. (AD. li.) K
ÏULOSTPtOMA. bot. ciiYPT.r
(Steudel.) Pour Tulostoma. V. cet
mot. ' (ad.b.)
TULPAY. BOT. PHAN. Nom vul-
gaire au Pérou d'un Arbre à boIt|
trè.s-dur, employé dans les construc-
tions. Cet Al bre appartient au geard
Clarisia, (g..n.)
TUiMBA. BOT. PHAN. Le Leonuiv^
indicus est ainsi nommé au MalabarJ
{G..K.)
TUMBA-CODIVELT. bot. piiak.!
Nom vulgaire dans l'Inde du Plum-
bago zeylanica , lu. (Cr..N.)
TUMBA-KOLA. bot. than. (Her^
manu.) Syn. vulgaire du Phlon
zeylanica , L. (g.. if.) 1
* TUMtTE. MIN. (Napione.) SyQ.|
d'Axinite. P^. ce mot. (g.D£I/.|
TUMMAR . BOT. PHAN. Nom aral
du Bauhinia inermis de Forskahl.
(G..N.)
TDMPU. BOT. PHAN. Le Calceo
laria trijida de Ruiz et Pavou est!
ainsi nommé au Pérou. (g..n.)
TUNA. BOT. THAN. Dillen a
crit sous ce nom plusieurs espècesl
de Cactus, et Linné l'a imposé comme
spécifique à une Plante de ce genrï
qui fait maintenant partie des Opuw
tia. C'est le nom vulgaire espagnof
Selon Forsliahl , les Arabes doai
nent le nom de Tuna à sou JustiiM
fœtida. {Q,..VkÛ^
TONGA. INS. Syn. brésilien
Chique. P^. Puce. (b.^
* TUNGA. BOT. PHAN. Dans ft
premier volume de la Tlora indicaàt
Carey cl Wallich , un genre nouveau
a été établi , sous le nom de Tunga^
par Roxburgh. Il appartient à la fa-»
mille des Cypéracécs et à la Trian-
drie Monogyuie , et il est ainsi ca-
ractérisé : chaton (épi) ovale, imbpi*-
que dans tous les sens ; calice à une
seule valve et à une ^eule fleur; co-
rolle à deux valves ; graine nue. Ce*
caractères exprimés en termes iraprt^
TUN
)ies et peu comparatifs , ne peuvent
lonner une idée suflisaule de l'orga-
li^ation tlorale; il est donc nécessaire
l avoir recours à la description des
.pcccs. Une noie placée à la suite du
1 1 actère générique nous apprend que
' i; e n r e Tunga po u r r a î t b i e n ê t r e 1
lyptum de VVahl. L'auteur en a
.ccrit trois espèces sous les noms de
''. iriceps, lœi'igata et diandra. Ces
Mantes croissent dans les localités
luinides de Coromandel et d'Ara-
joine. (G..N.)
TUNGSTÈNE. cniM. et min. C'est
ce nom que les chimistes modernes
liounent à l'un des corps simples
miëlalliques , que l'on a aussi appelé
)icheelium, en l'honneur du célèbre
ihhirniste Schéele. Ce même nom a
(l'té donné par les Suédois à un Miné-
aal remarquable par sa pesanteur,
■1:1 composé de l'Acide de' ce Minéral
rmi avec la Chaux. Nous l'avons dé-
T.ril à l'article SchÉelin , sous le nom
Ide Schéelin calcaire. P'. ce mot.
(Ci. DEL.)
TUNGSTIQUE. min. r. Acide.
TUN-HIAM. BOT. PHAN. (Ment-
leei.) Nom chinois du Santal. (g..n.)
TUNICA. BOT. PHAN. C'était le
iiom de rOEillel {Dianthus Caryo-
v^hyllus , L.) chez les anciens. Dalé-
ithamp l'appliquait au Gypsophila
nauralis , L. (g..n.)
TUNICIERS. MOLL. Dans son Sys-
eèrue des Animaux sans vertèbres ,
Ajamarck a établi sous cette dénomi-
liiation une classe particulière pour
tes genres ^scidiael Salpa deGme-
lin, dont auparavant il avaitformé,
wyec Cuvier et ions les autres zoolo-
l^istes , un ordre dans les Mollusques ;
tmais celte opinion du savant conchy-
i<iogistc n'a pas été adoptée. J^- As-
cidie et Salpa. (a.b.)
TUNIN. MAM, Ce mot est cor-
compu de Ton in as , Tanin, que les
't'ortugais dounèrcnt anciennement
HUX Cétacés du genre Dauphin.
(less.)
TUNIQUES SEMINALES.^ bot.
TUP 45 1
PHAN. On a donné ce nom aux
membranes qui enlourcnt la graine,
comme l'arille , l'épisperme , etc.
Mais cette expression , qui ne précise
rien , est rarement usitée. 7^. Epi-
SPERME et Graine. (a. r.)
TUNIS [. bot. PHAN. Selon Cé-
salpin, c'était le nom donné primi-
tivement à rOEillet, et qui est peut-
être l'origine du mot Tunica. (g..n.)
TUNNULIK ou TUNOMLIK.
MAM. Nom grnënlandais de plusieurs
grands Cétacés. (is. G. st.-h.)
TUP a. bot. PHAN. Espèce du
genre Lobélie. P'. ce mot. (b.,)
TUPAIA PRESS. MAM. Nom ma-
lais d'un animal du genre nommé
Tiipaia par sir Raffles et Cladohates
par F. Cuvier. Le Vress est le Tupaia
ferruginea , Horsf. , ou Cladohates
fe/rugineus, F. Cuv., figuré dans l'I-
conographie du Règne Animal , par
notre collaborateur Guérin (Mamm.,
pl. 10, fig. 4, 4 a) Ce nom de Tu-
paia est aussi donné à des Ecureuils
indiens par les habitans de la pres-
qu'île de Malac. (less.)
TUPAIPI. bot. PHAN. Ce nom a
été donné , selon Pison , par les Bré-
siliens à une Plante parasile qui pa-
raît être une Orchidée, probablement
un Epidendrum. (g..n.)
TUPEICAVA. BOT. PHAN. (Pison.)
Syn. brésilien du Scoparia dulcis, L.
et de Basourinha. (g..n.)
TUPELO. BOT. PHAN. Ce mot,
d'origine américaine , a été substitué
par Adanson à celui de Nyssa, géné-
ralement reçu dans la science, p^.
Nyssa. (g..n.)
TUPHA. BOT. PHAN. Ce nom in-
dien, cité par Bauhln , paraît con-
venir à ÏEi/genia Jambos, ou à VE,
ma/accensis f L. (g..n.)
TU PIN. OIS. Syn. vulgaire du
Proyer. F'. Bruant. (db..z.)
TUPINAMBIS. Tupinambis. rept.
SAUR. Ce genre qui doit, comme on
l'a dit ailleurs (^. MonitorI, le nom
de Tupinambis à uue erreur de Séba,
432
TUP
ÏUP
cl que plusieurs auteurs appellent
Monitor ou Sauvegarde, appartient
à la famille des Lacertiens , et doit
être considéré comme très-voisin des
Lézards proprement dits. Les Tupi-
uàmbis ont des dents aux deux mâ-
choires , et point au palais. La plu-
partont la queue comprimée et se dis-
tinguent très-bien par ce caractère
des Lézards ; mais d'autres qui ont la
queue arrondie , ne s'en distinguent
guère que par leur taille plus consi-
dérable, ei par l'absence des larges
écailles qui forment chez ceux-ci une
bande transversale sous le col. Nous
devons dire que ces deux caractères
eux-mêmes manquent chez quelques
espèces du sous-genre Amciva , que
l'ensemble de leurs formes et la dis-
position de leurs écailles ont fait rap-
porter aux ïupinambis, et qui véri-
tablement lient les deux genres de
la manière la plus intime. Cuvier
partage le genre Tupinambis en plu-
sieurs sous-genres établis et carac-
térisés ainsi qu'il suit.
f TuPiNAMUis ou MoNiTORS' pro-
prement dits , Tupinambis ou
Monitoi'.
Ces Tupinambis auxquels Merrem
[f^ersuch einesSjst. der Amph.)àoiaQe
aussi le nom de Varanus , ont pour
caractères des écailles petites et nom-
breuses à la tête , sur les membres ,
sous le ventre et à la queue : celle-ci
présente en dessus une carène à peine
apparente chez plusieurs espèces, très-
prononcée au contraire chez d'autres.
Ces dernières sont aquatiques.
Nous cilex'ons parmi elles le Tupi-
nambis DU Niii , Tupinambis niloti-
cus , Daud. ; Lacerta nilotica , L. ;
F'aranus Dracœna , Merr., connu de
toute antiquité en Egypte , et figuré
même sur plusieurs monumens. Sa
longueur ordinaire est de trois pieds
à trois pieds et demi ; ses écailles, de
forme ovale , sont les unes vertes et
les autres noires , et l'Animal pa-
raît dans son ensemble marbré de
ces deux couleurs. Ce Tupinambis,
connu des Arabes sous le nom à'Oua-
.fan el Bahr ou Lézard du fleuve , est
très-carnassier : en captivité , il at-
taque tous les petits Animaux qu'il
peut atteindre, et se jette avec avidité
sur les alimens qu'on lui présente.
Une autre espèce également con-
nue dos anciens qui la nommaient
Scinque , et qui est mentionnée dans
Hérodote sous le nom de Crocodile
terrestre , est le Tupinambis du dé-
sert , Tupinambis arenarius , Nob. ;
Varanus scincus , Merr., ou. VOua-
ran-el-TIard [Lézard des sables) des
Arabes. Elle forme le type de la sec-
tion des Tupinambis que distingue
sa queue à carène presque nulle, et
que Filzinger a érigée en genre sou»
le nom de Varanus , mot auquel il
donne par conséquent un sens plus
étendu que Merrem. Ce Tupinam-
bis, de même taille que le précé-
dent, est couvert d'écaillés circulai-
res ; son dos est généralement d'un
brun assez clair, sur lequel on \oit
quelques taches carrées d'un jaune
verdâtre pâle. Toutes ses dents sont
très-petites, très-fines, très-aiguës,
tandis que, dans l'espèce précédente,
celles du fond de la bouche sont
grosses et à pointes mousses. Il dif-
fère aussi du Tupinambis du Nil par
ses habitudes; il vit dans les déserts
qui avoisinent l'Egypte du côté de la
Syrie , ce qui n'empêche pas qu'il ne
soit très-bien connu en Egypte , les
bateleurs du Caire en possédant pres-
que toujours quelques individus. Il
vit assez bien en effet en captivité;',
mais il refuse habituellement de man '
ger,.eton ne parvient à le nourrir
qu'en lui mettant des morceaux de
chair dans la gueule, et en employant
la violence pour les lui faire avaler.
V. , pour plus de détails , le grand
ouvrage sur l'Egypte oii nous avons
donné avec beaucoup de soin l'his-
toire de cette espèce et de la précé-
dente.
ff Les Sauvegardes , Cuv. , Mo-
nitor, Fitz.
Ils ont des plaques anguleuses sur
la tête , de grantles écailles sur I»
ventre et autour de la queue, mais
sans éarène; une rangée de pores
TUP
ous les cuisses; la peau de la gorge
evètue tle petites écailles , et for-
lant deux plis en travers ; enfin la
ueue comprimée ; ce qui indique 'eu
ux des habitudes aquatiques.
L'espèce la plus célèbre est le
rRAND Sauvegarda d'Amérique,
Mcerla Teguixin, L., qui vit dans l'A-
lériquedu sud , parvient à six pieds
e long, et est tacheté de jaune sur
n fond noir. Il vit sur les bords des
ivières , et se réfugie à l'eau lors-
u'on le poursuit.
+ft Les Améivas.
Les Animaux qui composent ce
ous -genre diSerent seulement du
, récédent par leur queue ronde,
juverte, ainsi que le ventre, d'écail-
s carrées , diposées avec régularité,
s se rapprochent aussi beaucoup
es Lézards; mais, selon la remarque
ee Cuvier, ils ont»la tête plus pyra-
îaidale , et manquent de plaque os-
!use sous l'orbite.
Les Améivas habitent l'Amérique
bamrae les Sauvegardes auxquels la
liupart des auteurs les réunissent , et
mxquels ils ressemblent en effet pres-
ue entièrement. Il y a cependant
uelques zoologistes qui les subdivi-
jrnt d'une manière assez naturelle,
lnoique d'après des caractères bien
peu importans. C'est ainsi que Fit-
ïger appelle Pseudo-Jmeiua quel-
Mes espèces oli les écailles du dos
lent un peu carénées, et Spix , Cen-
yppyx, une autre espèce où il existe,
Itns un sexe, deux petites épines de
«aque côte de l'anus.
[•f Les Dragonnes, Cuv. , Croco-
\Adilurus, Spix; Ada, Gray. P^. Mo-
LwiTOR.
IbElles diffèrent des Sauvegardes par
lîxistcncc sur la queue de crêtes
lee forment des écailles relevées
iureles. Du reste, elles habilenl de
Éèrae l'Amérique, parviennent éga-
lent à une taille assez considéra-
:î, et différent si peu que Merrem
réunit aux àeux sous - genres
Mcédens sous le nom de Teius, Les
ȏces , types de ce sous -genre.
Il la Dragonne, Laçép., Quadr.
TOME XVI.
TUR .455
ov. , pl. 9, qui vit à la Guiane , et
le LÉZARDET, Lacerta bicannata,'h.,
qui habite le Brésil. On trouve une
bonne figure de cette espèce dans l'I-
conographie du Règne Animal pu-
bliée par noire collaborateur Gué-
rin. (is. G.ST.-H.)
TUP IN ET. OIS. Nom que porte
quelquefois la Mésange à longue
queue. V. Mésange. (dr.,z.)
TUPISTRA. BOT. PHAN. Génie de
la famille des Asparaginées et de
l'Hexandrie Mouogynie , L. , établi
par Gawler {in Bot. Mag. , tab. i€55},
que l'on reconnaît aux caractères
suivans : le calice est monosépale,
persistant, campaniforme , formé de
six sépales soudés ensemble dans
leur moitié inférieure , libres et réflé-
chis dans leur partie supérieure; les
étamines, au nombre de six, sont
sessilcs vers le milieu de la face in-
terne de chacun des sépales ; l'an-
thère est courte, globuleuse, pres-
que didyme , et à deux loges s'ou-
vrant par un sillon longitudinal.
L'ovaire est libre , à trois loges^, con-
tenant chacune deux ovules collaté-
raux , attachés à l'angle interne de
chaque loge. Le style est épais ,
comme triangulaire , s'évasant à son
sommet en trois lames sligmatiques.
Le fruit est une baie globuleuse et à
trois loges. Une seule espèce compose
ce genre, Tupistfa squalida , Bot.
Mag., tab. i655. Elle est originaire'
d'Amboine. Ses feuilles sont radi-
cales, lancéolées, ondulées sur les
bords, et marquées de fortes ner-
vures. La hampe est radicale, courte,
et se termine par un épi long de qua-
tre à cinq pouces, compose d'un très-
grand nombre de fleurs sessilcs et
fortement pressées , ;jccompagnées
chacune d'une très-petite Ijractée.
• (A.B.)
TUPITCHA. BOT. PHAN. ( Aug. de
St. - Hilaire. ) Nom vulgaire chez les
Guaranis du Sida carpinifulia.
(O..N.)
TUPLIA. poLYP. (Oken.)Syu. de
Spougille. (r.)
TURBAN. CONÇU. Plusieurs Co-
a8
434 TUR
quilles sont l'ëunies sous ce nom vul-
gaire; elles apparlienncMt aux géni es
Ttnbo ci, Monodonle. Le Turban
persan est le Turbo, cidaris , L. ; le
Turban fie Pharaon est le Monodonla
P/iaraonis. On nomme aussi Turban
rouge ou Turban turc , la lialane
Tulipe, Balanus Tiiitianahulum.
(D..H.)
TURBAN. BOT. PiiAN. On a désigné
sous ce nom le Lis Martagon et le Lis
Pompone. (G..N.1
♦TURBAISÊ. BOT. PHAN. Variété de
Courge. V. ce mot. (b-)
TURBA.1SS. ÉCHiN. Syn. de Cida-
rites. V- ce mot. (B.)
* TURBICINES. Turbicina. moli..
Férussac, dans ses Tableaux systé-
matiques des Mollusques, avait cru
nécessaire de faire, avec le genre
Cycloslome lui seul, une fa nulle à
laquelle il donna ce nom. Cette fa-
mUle n'a point été adoptée, . Cy-
CLOSTOME. (D..II.)
TDRBIÎNACÉS. MOXT.. Lamarck
avait proposé celle famille dès 1809
dans la Philosophie zoologique. Il la
composait de sept genres, et il la re-
produisit successivement , dans l'Ex-
trait du Cours et daos sou dernier
ouvi-age , sans y apporter de change-
niens notables , soit dans les genres ,
soit dans les rapports avec les fa-
milles environnantes. Ce ne peut
donc êlre que par oubli que Blain-
ville, dans son Traité de Malacologie,
a donné le même nom tx une fa-
mille de Céphalopodes microscopi-
ques. L'antériorité devra faire con-
server son nom à la famille de La-
marck ,- celle de Blainville étant
d'ailleurs défectueuse. Le genre Tur-
bo , tel que Cuvicr Ta conçu , cor-
l espond presque complètement à la
famille de Lamarck. La famille des
Turbinacés n'a point été adoptée.
Elle méritait de l'être cependant en
lui faisant subir quelques modifica-
tions. Elle nous semble plus nalu-
jelle dans son ensemble que les di-
vers arrangemens proposés par Fé-
russac, Latrciile, Rinig, etc., qui,
TUR
malgré l'analogie bien reconnue des
Turbos et des Troques, les placent
cependant, comtne Blainville, dans
deux familles distinctes. La famille
des Turbinacés se compose des gen-
res Cadran , Roulette , Troque, Mo-
nodoiite , Turbo , Tun itellc , l'ha-^
sianelle et Planaxe. y, ces inots.
Dans son Traité de Malacologie,
390, Blainville établit parmi les Cé^
phalopodes microscopiques une fa-
mille sous celte dénomination. Elle?
est formée des deux seuls genres Cibi-
eide et Rolalite, ce qui prouve que
Blainville n'a pas connu à beaucoup
près les Coquilles qui auraient pu
êlre placées dans cette famille. Le pre-
mier de ces genres n'est pas admis-
sible , et le second ne peut l'être sans
réformes. Nous avons donné à l'ariiclé
MoLT,usQUEles obser%'ationsque nous
avons faites sur l'arrangement des
Céphalopodes par Blainville. Nous y
renvoyons. (d..h.)
TURBINAIRE. Turbinaiia. polyr
Oken , qui. a créé ce genre, y range
plusieurs Zoophytcs que Linné a
décrits coinmc des Madrépores; lehi
sont les Macl reparus pellatus , pileus^
cmter. Ces Polypiers pierreux , qui
sont évasés en ombrelle, n'ont pas
de lige, et sont adhérens au sol par
une sorte de ciment. C'est là le ca?:
raçtère distinctif de celle nouvelle
coupe. • (aud.),>-
TURBINÉ. Turbin atus. BOt!
PliAN. On dislingue par ce mot adjec-
tif les organes des Fiantes qui ouiU
forme d'une poire ou d'une toupiè.
(G..N.):
TURBINELLE. Turbinella. moli*
Genre institué par Lamarck , dans le
Système des Animaux .«ans vertèbres
en 1801, et formé avec des Coquilles
dont Linné faisait des Volutes. Ce
genre fut adopté d'abord par Roissy^
dans le BulFon de Sonnini; puis pàr
Moutforl , dans sa Concli^ liologie
systématique. Ces deux naturalistes
conservèrent les Turbinclles tell»
que Lamarck les avait caractéri-
sées. Il n'en fut pas de même d'Okcn
qui, dan.s son Traité de Zoologie,
TUR
joignit à ce genre , sans aucun motif,
un assez bon nombre de véritables
Volutes, Voluta musicalis , etc. Ce
liangeinent ne pouvait être adoplé,
uisqu'il détruisait l'ensemble na-
lucl de deux genres, dont l'arran-
emcnt doit rester ce qu'il est dans
.iimarck et ses imitateurs. Aussi
)ken ue fut imité par personne, et
ous les auteurs, en adoptant dans
ours méthodes le genre Turbinelle ,
l'y ont apporté aucun changement
lotable. Les rapports de ce genre
ont indiqués par sa nature même. Il
■st évident qu'il ne peut être éloigné
•ai des Fuseaux ni des Fasciolaires, et
encore moin s des Rochers. A cet égard
tes auteurs méthodistes ont fort peu
~arié , et soit que l'on consulte les
ouvrages de Cuvier, ou ceux de Féi us-
ac, Blainville, etc., on ne trouve que
les différences peu importantes. Ca-
iaclères génériques : Animal incon-
lu. Coquille turbinée ou fusiforme,
analiculée à sa base ; canal plus ou
oins long; la columelle a^ant trois
•cinq plis transverses et comprimés j
an opercule petit , onguiforme , cor-
tté , e'pais , subsinueux , plus étroit ,
Il pointu d'un côté; sommet apicial.
jCS Turbinclles sont des Coquilles
ûarines épaisses , solides , épider-
nées, présentant dans les espèces des
Drmes diverses , toutes caractérisées
ar les gros plis transveiscs placés au
ilieu de la coluuielle. On peut très-
cilement établir plusieurs groupes
ans ce genre , les espèces étant
mtôt fusiformcj, presque lisses, à
anal long à la base; tantôt plus
urtes , bucciniformes , à canal
urt. Le plus grand nombre des
pèces de ce second groupe présen-
ent une apophyse saillante sur le
Ord droit , comme dans les Mo-
t.océros. Un troisième groupe enfin
erait composé des espèces muri-
Buées , couiques, à columelle trcs-
foile et à canal très-court. Les Tur-
iiinelles, comme l'a fort bien senti
amarck, se joignent aux Fascio-
aires par quelques espèces douteuses
~tre ces deux genres- Dans ces es-
"èces les plis sont transverses, mais
TUR 435
beaucoup plus petits, et placés à la
base de la columelle, à l'origine du
canal, ce qui n'a pas lieu dans les
Turbinelles non douteuses. Ces plis
néanmoins ne sont pas comme ceux
des Fasciolaires , puisqu'ils sont
égaux et non obliques.
TuKBiNELLE Poire, Tui'binella Py-
nrn, Lamk., Auim. sans vert. T. vit
p. io4, n. 4; Voluta Pyrurn, L. ,
Gmel. , p, 346.5, n. 102; Lister,
Conch., tab. 816, fig. 26-27; Mar-
tini , Conch. T. m, lab. gS, fig. 918-
919, et T. XI , tab. 196, fig. 1697-
1698. Coquille épaisse, pesante, à
queue longue; la columelle à quatre
gros plis. Elle est ornée de plusieurs
rangées transverses de points bruns
sur un fond blanchâtre.
Turbinelle porte - ceinture ,
TurhineLla cingulifera, Lamk., Anim.
sans vert. , loc. cit., 11. i4; Lister,
Conch., tab. 828, fig. 5o; Murex
ISassa , L. , Gmel. , p. 355 1 , n. 93 ;
Martini, T. iv, tab. 122, fig. ii3i-
]i32, et lab. 123, fig. i233-i234;
Encycl., pl. 429 , fig. 1, a , b. Espèce
commune de l'Océan des Antilles.
Elle est anguleuse dans le milieu ;
sur le dernier tour on remarque une
ligne blanche , un peu saillante , qui
se termine sur le bord droit par une
dent aiguë.
Turbinelle cornigère, Turbi-
nella cornigera , Lamk. , loc. cit. ,
n. 7 ; Voluta Turbinellus, L., Gmel.,
p. 3462, n. 99; Rumph , Mus.,
tab. 24 , fig. R ; d'Argenv. , Conch. ,
pl. i4 , fig. p ; Martini , Conch. T. m,
tab. 99 , fig. 944 , et T._ xi , tab. 1 79 ,
fig. 1725-17:26. Coquille commune
de l'Océan Indien , armée de plu-
sieurs rangées d'épines ; spire courte;
canal court; columelle dioitc , avec
cinq plis inégaux. (d..h.)
* TURBINES. Turbinata. moll.
Lalreilie, dans ses Familles natu-
relles du Règne Animal , a nommé
de la sorte une famille dont une
partie a été empruntée à la famille
des Tuibinacés de Lamarck , et
l'autre à des familles éloignées. On
trouve en effet avec les genres Tur-
;8*
456 TUR
rilelle et Turbo les Ainpullaires
et les Jaiithines. C'est probablement
par suite d'une ei reur que ces deux
derniers genres se trouvent avec les
autres ; car il est impossible de ti ou-
ver entre eux une analogie qui pût
justifier leur rapprochement. Celle
famille, composée d'une manière peu
rationnelle, ne peut être adoptée.
(D..II.)
TERBINOLIE. Turbinolia. polyp.
Genre del'ordredes Caryophyllaires,
'dans la division des Polypiers entiè-
rement pierreux, ayant pour carac-
tères : polypier pierreux, libre ou
quelquefois adhérent, simple, tur-
biné ou cunéiforme , pointu à sa
base, strié longitudinalement en de-
hors et terminé par une cellule lamel-
]ée en étoile , quelquefois oblongue.
Les Turbinolies forment un genre
intermédiaire entre les Caryophyllies
simples et les Fongies. La forme de
leur étoile et les stries de leur surface
exlérieure les rapprochent des pre-
mières ; elles ont des rapports avec
les secondes en ce qu'elles paraissent
n'avoir point été fixées par leur base;
telle est au moins l'opinion de La-
marck. Lamouroux a érnis une opi-
nion contraire , fondée sur quelques
échantillons de sa collection qui lui
parurent offrir des traces d'une base
fixée.
On ne connaît les Turbinolies qu'à
l'étal fossile j elles se trouvent dans
plusieurs sortes de terrains , mais par-
ticulièrement dans les couches tertiai-
res. Ce sont des Polypiers peu volu-
mineux , siuiples , turbines ou cunéi-
formes , striés longitudinalement en
dehors et qui n'ont qu'uneseulc étoile
terminale , dont les lames soutrayon-
nahtes. D'après celle structure , ou ne
peut douter c^ue le Polype des Tur-
binolies ne fut solitaire. Les espèces
de ce genre sont les suivantes : Tur-
binolia patellata^ turbinata, cy at hoi-
ries ^ compressa, crispa, sulcata , c/a-
vus, caryophyllus^ cellica. (e.u,.l.}
TURBINOLOPSE. Turbinolopsis.
j'Oi.YP. (ienre établi par (.araouroiix
dans l'ordre des Caryophyllaires ,
TUR
dans la division des Polypiers entiè-
rement pierreux , ayant pour carac-
tères : polypier fossile , en forme de
cône renversé et sans point d'attache
distinct; surface extérieure plane,
marquée de lames rayonnantes réu-
nies ensemble à des intervalles courl.<i
et égaux; ces lames produisent lalé-
lalement des stries longitudinales
très-flexueuses, dont les angles sail- ^
lans , en opposition entre eux et trè?i|J
souvent réunis , forment des trou^
rayonnans, irréguliers et situés eiill
quinconce; tous ces trous ou lacunes
communiquent ensemble par une ..
grande quantité de pores de gran- »
deur inégale. Ce genre ne renferme
qu'une espèce , c'est le Tuibinoiopsis \
ochracea. (E.D..X..) ï
• * TURBINULINE. Turbinulina.
MOI.L. Division sous-générique éta- j
blie par D'Orbigny (Ann. des Se. nal.
T. vii) dans le genre Rotalie de La-
marck. K. Rotalie. (aud.)
TURBITH. Turpethum. bot. phan.
Les Arabes nommaient ainsi une es-
pèce de Liseron [Convolvulus Tuipe-
thuni) dont les racines sont extrê-
mement juirgatives. On a aussi ap-
pelé Trr.ciTn bâtard ou faux, le
Liaserpilium latifuUum , L. (g. .> . '
TURBITII MINÉRAL, min. / .
Mercure.
TDRBO. MOLL. Le genre Turbo
est du petil nombre de ceux qui,
créés par Linné, sont restés à peu
près intacts dans nos méthodes mo-
dernes. Les genres Scalaire , Dau-
phinule et Turritelie sont les seuls
dont les types ont été trouvés dans
les Turbos, et méritaient d'en être
séparés. En ne prenant à ce genreiA
qu'un très-petit nombre d'espèces^
quelques autres ont concouru avec
des Troques à la formation du genre
Monodonîe. C'est à Lamarck qUI
l'on doit les modifications néces-*
saircs que le genre qui nous occupe
a éprouvées. Elles furent proposées
dans les premiers travaux du .«^avant
professeur qui , dans le même temps,
déteimina d'une manière précise tS
i
I TUK
convenable les rapports des dëniem-
I bremens cl du geure lui-même. De-
I puis cette époque les lapporls ont
1 peu varié, tous les auteurs ayant
iu à cet égard un accord d'opinion,
:;e qui est malheureusement fort rare
I clans les méthodes. Le genre Turbo
i tait partie de la famille des Turbi-^
I nacées de Lamarck. Il est à côté des
3 ;^Monodontes et des Troques, avant
i les Planaires et les Phasianelles, mais
( trop séparé des Dauphinules qui
1 -îont dans une famille précédente
) ivec les Scalaires. Dans notre ma-
jlMiière de voir, les Dauphinules de-
MiTaient être confondues avec les Tur-
,Bbbos. Guvier (Règne Animal) n'admet
m\ titre de genre aucuns des démem-
■)3remens des Turbos. Il les donne
tcomme sous-genres; de sorte que le
'K^enre Sabot peut être regardé comme
Vûane famille. C'est aussi de cette ma-
"miière que Férussac l'a envisagé dans
■>6es Tableaux des Mollusques. Cet
Aauteur n'a pas suivi ici , comme dans
Abeaucoup d'autres points, les indi-
,.Bccation3 du savant auteur du Règne
iBâAnimal. Aussi a-l-il introduit dans
Mies deux familles qui correspondent
«jux Pectinihranches trochoïdes de
'■CHuvier, une confusion dont il n'est pas
■)Dossible de se rendre compte. Il fau-
'^Blrait , pour la mettre hors de doute ,
fti!ntrer dans des détails qui sont ici
iMmuliles. Nous dirons seulement que,
«jar suite d'i^ne idée fort juste, les
Mileux genres Troque et Turbo sont
jMféunis en un seul, ce qui sera adopté
Sk)1us tard ; mais ce qui ne le sera
Vnrobablement pas, c'est la disposition
Sle douze sous-genres qui rentrent
.ttJans ce genre Troque, sous-genres
■,'Baaits sur des caractères d'inégale va-
'■«■eur, et dont plusieurs sont à rejeter
■4.out-à-fait comme inutiles, et d'au-
'MF.res comme pouvant former de bons
^■[çenres. Si nous examinons la mé-
;Mihode de Blainville, nous la trou-
^■rvons beaucoup plus naturelle que
Seelle de Férussac, et beaucoup plus
^Rtt rapport avec celles de Cuvier ou
'»*ie Lamarck. Le genre Turbo fait
'••«arliede la famille des Cricostomes,
'B^ui est la seconde de l'ordre des
TUR 457
Asiphonobi anches. Bien que les Tur-
bos soient au commencement de cette
famille et que les Troques terminent
la précédente, on ne peut disconve-
nir que ces deux genres ne soient liés
par trop de rapports naturels pour
qu'ils puissent rester de cette ma-
nière dans deux familles, p^. Troque.
Latreille diffère , dans son arrange^
ment méthodique, des auteurs que
nous venons de mentionner; mais
cette différence a plutôt lieu par la
coupure des familles, qui sont peu
rationnelles , que par le fond. Cepen-
dant , comme nous l'avons vu à l'ar-
ticle Turbines {P^. ce mol), on ne
conçoit pas les rapports assignés aux
Turbos avec les Janthines ,et les Am-
pullaires, et encore moins leur sépa-
ration des Troques, Dauphinules et-
autres genres avoisinans. En défini-
tive, de tous les arrangemens , celui
de Lamarck nous semble le préfé-
rable , surtout si l'on y apporte quel-
ques changemens devenus nécessai-
res, tels que la réunion en un seul
genre des Turbos, des Troques , des
Monodonles et des Dauphinules. Les
caractères génériques suivans sont
empruntés à Blainville (Traité de
Malacologie) : Animal presque en
tout semblable à celui des Toupies ;
les parties latérales du corps , ornées
d'appendices lenfacuiaires , diffèrent
de nombre et de forme; tête probos-
cidiforme ; tentacules gi êles, sétacés ;
yeux souvent subpédonculés ; bou-
che sans dent , labiale, mais pourvue
d'un ruban lingual fort lonfj , eu-
roulé en spirale, et contenu dans
la cavité abdominale; un sillon trans-
versal au bord antérieur du pied ;
deux peignes branchiaux. Coquille
conoïde pu siibturriculée, à pourtour
jamais comprimé; ouverture entière,
arrondie, non modifiée par l'avant-
derniertour, à bords désunis dans
leur partie supérieure; columellc ar-
quée, aplatie, sans troncature à sa
base; opercule calcaire ou corné;
spire visible du côté externe dans
ceux-ci , du côté externe dans ceux-
là ; l'externe souvent épaissi cl g.uil-
lochu. Les Turbos sont des Coquilles
458
TUR
marines épaisses , nacrées , lurbinées
ou sublurîiculées , très-variées dans
leurs couleurs fel les accidens exté-
rieurs. On en connaît déjî^ un grand
nombre d'espèces tant vivantes que
fossiles; mais ces dernières sont bien
moins nombreuses que les pre-
mières. Lamarck compte trente-qua-
tre espèces vivantes , et Defrance
vingt-huit fossiles ; mais ces nombres
ne sont pas exacts , car dans notre
collection seulement nous comptons
quarante-six espèces vivantes , et
plus de trente fossiles. Nous allons
indiquer quelques-unes des princi-
pales espèces pour servir d'exemples
au genre.
Turbo Pie, Turbo Fica, L., Gmel.,
p. 35g8, n. 59; Lamk., Anim. sans
vert. T. VII , p. 44 , n. i4 ; Bonnani ,
Récréât., 3, fig. 29 -3o; Favanne ,
Conch. , pl. 9, fig. F 2 ; le Livon ,
Adans. , Senég. , tab. 12, fig. 7;
Chemn., Conch. T. v,tab. 176, fig.
1750-1751. Coquille très - commune
des mers de l'Inde , bariolée de blanc
et de noir; opercule corné.
TuHBO bouciie-d'or , Twho chry-
sostomus , L., Gmel., p. Sogi , n. 10 ,
Lamk. , loc. cit., n. 7 ; Rumph, Mus.
Amb., lab. îg, fig. e; Favanne,
Conch., pl. 9, fig. A 2; Chemn.,
Conch. T. V, tab. 178, fig. 1766.
Belle Coquille de l'Océan des G ran-
des-Indes. La nacre intérieure est
d'une belle couleur iaune d'or.
Turbo bubané, Tiirbo petholatus,
L. ; Gmel., p. 0690, n. 8; Lamk,,
loc. cil.,n. 12; Rumph, Mus. Amb.,
tab. 19, fig. D et 1 5 à 7; Favanne,
Conch., pl. 9, fig. Di à d4; Chemn.,
Conch. T. V, tab. i83, fig. 1826 à
i835, et tab. i84, fig. i836 à iSSg.
Cette Coquille est connue des mar-
chands sous le nom de Peau de Ser-
pent. Elle est très- variable dans sa
coloration, le nombre de ses bandes
et des taches qui s'y voient. Elle
vient des mers de ITnde. (d..h.)
* TURBO LUNARIS. moll. C'est
ainsi que Klein {Tent. Ostrac. , pag.
55 ) nomme un genre dans lequel il
£ail. entrer trois espèces de Cyclos-
TDR
tomes. Ce genre n'est point admis-
sible. (d.,h.)
TURBONILLE. Turbonilla. mox,l.
C'est encore un de ces genres fondés
par Risso (Hist. nat. de l'Europe
méridion. T. iv) sur des caractères
si vagues, qu'il est impossible de
s'en faire une idée nette : les figures
qu'il en donne sont elles - mêmes
très-imparfaites. Quoi qu'il en soit ,
voici les caractères de ce nouveau
genre : coquille turriculée ; tours de
spire souvent plans, les trois du
sommet mamelonnés j suture étroite,
profonde; ouverture presque carrée,
arrondie à droite, à angle aigu à gau-
che; péritrême à droite, à gauche et
sur le devant parfait. Risso place ce
genre entre les Pleurotoraes et les
Roslellaires. Il cite trois espèces , et
en ajoute une quatrième dans l'ex-
plication des planches. (aud.)
TURBOT. POIS. Les Turbots for-
ment aujourd'hui un sous-genre que
Cuvier a nommé Rhombus , et qui
s'isole des Pleuronectes vrais par
plusieurs caractères. Neuf ou dix es-
pèces de Turbots sont aujourd'hui
connues. Pour les caractères de ce
sous -genre, P^. Plexjrokecte.
(eess.)
TURC. REPT. OPH. Espèce du gen-
re Erix. P'. ce mot. (b.)
* TURCONDU. MAM. Nom de l'É-
léphant à Tombouktou. (less.)
* TURCOSINE. ois. Espèce du
genre Perroquet. V. ce mot. (dr..z.)
TURCOT. ois. (Belon.) Syn. de
Torcol. ce mot. (dr..z.)
TURDOIDE. Lvos. ois. Depuis la
publication de sa Méthode, Temminck
a fait une coupe dans son genre trop
nombreux des Merles , et l'a inti-
tulée Turdoïde.' Ce nouveau genre,
qui se compose de toutes les espèces
exotiques de l'ancien continent , pré-
sente pour caractères : un bec assez
grêle , plus court que la lête, compvi-
mé à la pointe qui est en outre fléchie
et faiblement échancrcjc; des poils a
l'ouverture de cet organe; des narines
ovoïdes , à moitié fermées par une
TUR
iicmbrane nue ; des pieds couris, fai-
lles, îi taise plus court que le doigt
lu milieu ; le doigt externe soudé par
1 base à l'intermédiaire; des ongles
ourts et grêles; des ailes courtes,
lont la première rémige courte, la
euxièrae moins longue que la troi-
ièmequi, ainsi que la quatrième,
'épasse toutes les autres. Nous avons
lécrit la plupart des Turdoïdes à
aotre article Merle.
Meyer a l'ait du mot Tubdoïde
lin synonyme de RousseroUe, V.
■>YLViE. (nu .z.)
TURDCS. bis. V. Meule.
*ÏUR GÉNIE. Turgenia. bot.
iiAN. Hoftmann ( Unibellif.^ éd. 2, i ,
j. 59 ) a établi sous ce nom un genre
le la famille des Ombellifères , qui a
Jté adopté par Kocli et De Caudolle ,
l qui est ainsi caractérisé : calice à
inq dents ; pétales obovales , échan-
:rés, avec une petite pointe infléchie,
es extérieurs étalés en rayons et bi-
ides ; fruit contracté par les côtés ;
:arpelles dont les côtes primaires la-
érales sont placées sur la commissure
ît légèrement muriquées, les auUes
sur deux ou trois rangées et hérissées
;le pointes égales; vallécules à un
;eul canal oléifère; graine enroulée,
tuvolucre général et involucelles à
)hisieurs folioles. Le Turgenia lati-
^olia, Hoffra., loc. cit. , ou Caucalis
'atifoUa , L., est le type de ce nouveau
^enre. C'est une iolie Ombellifère, à
ileurs rosées, à fepilles plnnées, les
blioles lancéolées, incisées et décur-
entes. Elle croît en Europe, dans les
noissons. (g..n.}
*TURGOSEA. BOT. phan. (Ha-
worlh.) Crassule.
TURGOTIA. BOT. PHAN. Com-
inerson , dans ses herbiers et ma-
nuscrits, nommait ainsi l'Ixia pyra-
midalis de Lamarck , qui fait main-
tenant partie du genre Watsonia.
(G..N.)
*ÏUI\GRIS.0T3. Espèce du genre
Pigeon. ce mot. (b.)
TURT. BOT. PHAN. U yEschinomene
i^randijlora y L., est nommé Turi ou.
TUR
4ôq
Tt//ia dans Rumph. Celle Fiante lait
maintenant partie du genre Jgoti de
Desvaux et de De Candolle. (g. .n.)
TDEIIA. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Cucurbitacées , établi par
Forskahl (i-'/o/-. ACgjpL~y//aù. , p.
i65} et ainsi caractérisé: tleurs mo-
noïques. Les mâles ayant un calice
à cinq divisions lancéolées, étalées;
une corolle rotacée , à cinq pétales
jaunes ; cinq étamines dressées , fili-
formes, triadelphes, à anthères on-
dulées - labyrinthiformes ; un rudi-
ment d'ovaire demi - globuleux. Les
fleurs femelles ont le calice et la co-
rolle comme dans les fleurs mâles;
des filets rudimentaires d'étamines;
un ovaire cylindrique, épais; trois
sligniates bllobés. Le fruit est cylin-
drique? aminci, velu et verruqueux.
Ce genre renferme cinq espèces qui
croissent en Arabie. L'une d'elles
{TuriaMog/iadd, Forsk.)a des fleurs
blanches et grandes; un fruit char-
nu, vert et ponctué de blanc, avant
sa maturité , jaune et comestible lors-
qu'il est mûr. (g..n.)
TURION. Turio. bot. phan. On
appelle ainsi le bourgeon qui s'élève
chaque printemps des racines viva-
ces. Ils est en général dépourvu d'é-
cailles, et ne diffère des bourgeons
proprement dits que par eon origine
souterraine; telles sont les bourgeons
des Asperges, des Aslers, elc. (a. r.)
ÏURLU, TURLUI. ois. Noms
vulgaires du grand Courlis cendré.
Courlis. (dr..z.)
* TURLUR. ois. (Sepp.)Syn. vul-
gaire de Chevalier Gambette, f^.
Chevalier. (pr..z.)
TURLUT. ois. Syn. vulgaire de
Farlouse. p^. Tipit. (dr..z.)
TURLUTOIRE. ois. Nom imposé
parle vulgaire à rAl4)uette Lulu. f^.
Alouette. (dr..z.)
TURNEPS. bot, phan. Nom d'une
variété de la Rave , Brassica Jiapa.
, , . (G..N.)
* TDRNERACEES. Tumeraceœ.
bot. piian. L'une des deux sections
4i() TDR
de la lamille des Loasées, et que le
professeur De Gandolle considère
comme une famille distincte. Loa-
sées. (a. n.)
TURINÈRE. Turnera. bot. phan.
Genre établi par Linné, d'abord
placé dans la îamille des Portula-
cces, puis dans celle des Loasées par
Kuulh , et que De Gandolle consi-
dère comme type d'une lamille dis-
tincte, qu'il nomme Turnéracées. .
ce mol et Loasées, Le genre Turnera
offre les caractères suivans : son ca-
1 ice est monosépale , lubuleux , à cinq
divisions égales; sa corolle se com-
pose de cinq pétales, insérés à la par-
tie supérieure du tube; les étamines,
au nombre de cinq, sont attachées
vers la partie inférieure du tube ; les
anthères sont oblongues , introrses et
à deux loges ; l'ovaire est Jibre ou
légèrement adhérent dans environ
son quart inférieur. Il off're une seule
loge , dans laquelle les ovules très-
nombreux sont insérés à trois tro-
phospermes pariétaux. Du sommet de
l'ovaire naissent trois styles simples,
terminés chacun par un stigmate
multifidc. Le fruit est une capsule à
une seule loge , s'ouvrant jusqu'à son
milieu en trois valves , qui portent
les graines sur le milieu de leur face
interne. Ces graines sont allongées,
obtuses, accompagnées d'un arille
membraneux, unilatéral et irrégu-
lièrement denté. Les espèces de ce
genre sont des Arbrisseaux , des Ar-
bustes , ou même des Plantes her-
bacées, ayant des feuilles alternes,
simples , dentées ou pinnatifides , of-
frant ordinairement deux glandes à
leur base, mais pas de stipules; les
fleurs sont axillaires , jaunes, soli-
taires ou en grappes. Toutes sont ori-
ginaires de l'Amérique méridionale.
(A.R.)
TURNERITE. min. Pictet a dé-
couvert anciennement dans les Ro-
ches de Chamouny un Minéial cris-
tallisé que l'on a regardé pendant
long-temps comme une variété de
3phène. Delamétheric lui avait donné
],f; nom dePictite. Lcvy, ayant étudié
TUR
ses cristaux , a cru y reconnaître une
espèce nouvelle qu'il a dédiée au
docteur Turner. Ses formes cristal-
lines dérivent , selon lui, d'un pris-
me rhomboïdal oblique de 96" lo',
divisible dans le sens des diagonales
de ses bases. Les cristaux de Pictite
sont forts pcti/s ; leur couleur est le
jaune brunâtre , et leur éclat tire sur
l'adamantin. Ils sont transparens ou
au moins translucides. Leur dureté
est à peu près celle du Spath fluor.
D'après quelques eseais de Children,
ils seraient composés d'Alumine , de
Chaux, de Magnésie, d'un peu de
Fer. Ils renfermeraient très-peu de Si-
lice , et pas un atome de Titane. On a
trouvé la Turnérile au IVlont-Sorel en
Dauphiné, avec l'Albite, la Craïlonile
et l'Anatase. (g.dei..)
TURNIX. Hernipodius. ois. Genre
de l'ordre des Gallinacés. Caractè-
res : bec médiocre , grêle , droit ,
très-comprimé; arête élevée, cour-
bée vers la pointe ; narines li-
néaires, placées longitudinalement
de chaque côté du bec et s'éleudant
jusque vers le milieu , en partie fer-
mées par une membrane nue. Pieds
élevés ; tarses longs ; trois doigts de-
vant, point en arrière; ailes médio-
cres ; première rémige la plus longue;
rectrices faibles, réunies en faiscrou'
et cachées par les tectrices caudales.
Ce genre est encore un des résultats
de la dislocation du grand genre Te^,
trao de Linné; il renferme tous les
plus petits Gallinacés. On les trouve
disséminés dans toutes les contrées
chaudes de l'ancien continent ; mais
leurs moeurs sont tellement sauvageS'
que l'on n'est point encore parvenu à
pouvoir les étudier d'une manière sa-
tisfaisante; tout ce que l'on sait de
l'iiistoii'e de ces Oiseaux , c'est qu'ils
paraissent préférer la course au vol,
et que c'est par le premier des deux
moyens qu'ils savent échapper aux
dangers les plus imminens. Aussi les
chasseurs qui recherchent ce petit
gibier, n'ignorant pas que l'on par-
vient rarement à faire lever une se-
conde fois les Turnix , se contentent-:
TUR
Is d'observer la remise el d'y con-
luire des Chiens dressés pour cette
liasse. Alors, si l'Oiseau ne trouve
joint un buisson prolecteur, un trou
le rocher qui puisse rompre la piste
t le mettre à 1 abri de la dent meur-
rière, il succombe infailliblement
nalgré son extrême agilité. Les brous-
lilles et les bruyères qui établissent
ine démarcation d'une assez grande
tendue entre les terrains boisés et les
laines arides ou sablonneuses , sont
es retraites ordinaires des Turnix ; ils
, vivent solitairement et paraissent
nême ne se réunir que dans la saison
les amours. Les individus que l'on a
n'is vivans , et que l'on a essayé de
îourrir en captivité , touchaient rare-
nent aux graines qu'on leur présen-
ait ; mais si on leur offrait de petits
nsecles , assez souvent ils les ava-
aient, ce qui tend à faire croire qu'à
es derniers se borne leur nourriture.
)u reste , l'on n'a pu les conserver
ong- temps en vie. On suppose
(u'ils nichent dans les broussailles,
aais rien n'a pu confirmer encore ce
oupçon , ni donner aucun indice sur
'S produits de la ponte. INous citerons
)armi les espèces :
Turnix a bandeau noir , Hemi-
i. oeiius nigrifrons , Terara.; Turnix ni-
rrijrons , Vieill. , Gai. des Ois. , pl.
ii8. Parties supérieures variées de
toux, de noir et de blanc roussâlre ;
éête et nuque roussâtres , tachetés de
coir ; deux lignes transversales blan-
hhes et une noire sur le front ; tectri-
2S alaires d'un roux jaunâtre, tache-
•es de noir vers l'extrémité; rémiges
' 'un gris noirâtre ; gorge roussâtre ;
avant du cou et poitrine de la même
uuance , mais parsemés de petites ta-
ihes noires ; parties inférieures blan-
bhes. Becemplumé à la base rougeâ-
rc ainsi que les pieds ; ongles bruns.
Vaille , six pouces. Des Indes.
Turnix uariolé , Hemipodius va'
kUs , Temm., Ois. color. pl. 454, fig.
. Perdix varia, Lath. Parties supé-
eures variées de gris et de brun ,
•rec des zig-zags et des grandes ta-
ies triangulaires noires ; front et au-
lole des yeux d'un brun noirâtre,
TUR ' 441
marqués de petits points blancs ; ré-
miges noires ; devant du cou et poi-
trine d'un gris cendré pâle ; une tache
bleuâtre accompagnée de plusieurs
autres rouges et brunes sur les côtés
du cou; parties inférieures blanches ;
bec cendré; pieds jaunes. Taille, dix
pouces. De la Nouvelle-Galles du Sud.
Turnix combattant , Hemipodius
pugnax , Temm., Ois. color,, pl. 6o ,
fig. 2. Parties supérieures d'un brua
roussâtre rayées de noir avec le bord
des plumes alternativement blanc et
noir ; front et lorum d'un gris brunâ-
tre, pointillés de blanc ; joues brunes
tachetées de blanc; petites tectrices
alaires d'un cendré blanchâtre avec
deux larges raies noires sur chacune ,
les autres d'un roux cendré largement
rayées de noir; rémiges bordées exté-
rieurement de roux cendré; gorge et
milieu du cou en devant d'un noir
pur; côtés du cou , poitrine et flancs
d'un blanc cendré largement rayé de
noir ; parties inférieures d'un roux
marron clair ; bec jaune ; pieds rou-
geâtres. Taille, cinq pouces et demi.
La femelle a généralementles couleurs
du plumage beaucoup moins vives ;
la bande longitudinale de la gorge au
lieu d'être noire est blanche avec un
simple trait noir qui l'encadre ; le mi-
lieu du ventre est d'un blanc roussâ-
tre. De Java , où ces Oiseaux jouissent
d'une sorte de célébrité pour les com-
bats qu'ils se livrent et qui servent
d'amusement au peuple.
Turnix hottentot, Hemipodius
hotte ntot us , Temm. Parties supérieu-
res brunes , variées de zig-zags roux
et noirs; sommet de la tête noir, avec
le bord des plumes d'un roux foncé;
joues blanchâtres, avec le bord des
plumes roux ; côtés et devant du cou ,
poitrine et flancs variés de blanc rous-
sâtre et de noir , avec de grandes ta-
ches brunes; deux bandes l'une blan-
châtre et l'autre noire sur les scapu-
laires ; tectrices alaires variées de
roux, de blanc et de noir: rémiges
brunes terminées et frangées de jau-
nâtre ; rectrices brunes , variées de-
zig-zags roux et noirs , parsemées de
grandes taches blanchâtres; gorge
44a
TUR
ÏUR
blanche, avec le bord des plumes
roux; parties îtife'rieures d'un blanc
jaunâtre , avec quelques lâches bru-
nes sur le milieu du ventre; bec me-
nu et gris; pieds jaunes. Taille, cinq
pouces. De l'Afrique méridionale oLi
Levaillant qui l'a observé dit qu'il
pond dans les broussailles huit œufs
d'un gris sale.
TuRNix MOUCHETÉ , licmipodius
maculalus , ïemm., Tiiriiix maculo-
Vieill., Gai. des Ois., pl. 218.
Parties supérieures brunes variées de
roux et de jaunâtre ; une tache noire
au milieu de la plupart des plumes
qui sont en outre bordées de blan-
châtre; sommet de la tête Varié de
gris et de roussâtre , tacheté de noir
avec une bande longitudinale blan-
che; sourcils et côtés du cou roux;
joues et gorge d'un blanc roussâtre;
parties inférieures d'un roux clair ,
rayé de noir sur les flancs et les côtés
de la poitrine; tectrices alaires l'Ous-
ses avec une tache noire vers l'extré-
mité ; rémiges cendr'ées , bordées ex-
térieurement de roux; bec et pieds
jaunes. Taille, cinq pouces. De l'O-
céanique. (DR..Z.)
TURNIX. OIS. ( Bonna terre.)
Ortycooe.
TURPETHUM. bot. phan. V.
TURBITH.
TDRPINIE. Turpinia. bot. phan.
Plusieurs genres ont été dédiés à
Turpin qui, sous le double rapport
^le savant botaniste et d'habile ico-
nographe, a bien mérité de la science.
Le premier genre qui porta le nom de
Turpinia, fut créé en 180.') par Ven-
tenat (Choix de Plantes, p. ettab. 5i);
le second a été constitué en 1807 par
Humboldl et Bonpland (Plantes équi-
noxiales, p. ii3, tab. 33); le troi-
sième n'est qu'un changement de
nom du Poiretia, proposé par Per-
soon ; enfin le quatrième fut établi
par Rafinesque en 1809 ( Journ. de
Bot., 3, p. 170). Ces divers genres
ayant reçu de nouvelles dénomina-
tions , il en est résulté une .certaine
confusion , et surtout de l'incertitude
quant à celui des trois qui doit rete-
nir le nom de Turpinia. Si l'on s'en
lient au principe de la priorité, c'est
évidemment au génie de Ventenat
que le nom de Turpinia est acquis,
jniisque le nom de Dalrynipelea , qui
désigne le même genre, n'a été pro-
posé qu'en i8/4 par Roxburgh dans
sa Flore du Coromandel. Mais ce
nom de DalrympeLea a été admis
par plusieurs auteurs. D'un autre
côté, le Turpinia de Humboldt et
Bonpland est sanctionné en quel-
que sorte par les descriptions exac-
tes de Kunlh et les belles figures
qu'en a faites Turpin , quoiqu'il ait
été nommé Fulcadea par Poiret , et
plus inutilement encore Voigtia par
Sprengel. Quant au genre Turpinia
de Rafinesque , c'est le Liobadiurti du
même, le Schmalzia de Desvaux,
qui ne forme qu'une simple section
dans le genre Rhus.
Le genre Dalrympelea n'ayant pas
été mentionné dans ce Dictionnaire ,
et ayant été admis par De CaudoUe
sous le nom de Turpinia, c'est ici
naturellement le lieu de le faire
connaître. Nous ne pouvons égale-
ment nous dispenser de décrire le
genre Turpinia de Humboldt et Bon-
pland , puisqu'on y a renvoyé du
mot Fulcadea. Nous allons donc tra-
cer les caractères de ces deux genres
et mentionner les Plantes qui les
composent , en commençant par le
plus ancien.
Le genre Turpinia, ïoxxAé par Ven-
tenat , appartient à la famille des
Gélastrinées , et présente les carac-
tères suivans : fleurs polygames dioï-
ques. Calice persistant , profondé-
ment divisé en cinq lobes colorés sur
leurs bords. Corolle à pétales insérés
sur le disque, et alternes avec les
divisions du calice. Disque à dix cré-
nelures, sur lequel sont insérées cinq
étamines alternes avec les pétales.
Ovaire trigone , surmonté de trois
styles soudés en un seul. Baie tri-
gone, iriloculaire, à loges renfermant
deux à trois graines osseuses , tron-
quées du côté du hile. Embryon plan,
droit, situé dans un albumen char-
nu, et muni de cotylédons épais.
. ÏUR
Deux espèces constituent ce genre :
une native de Saint-Domingue (T«/-
Hiiia paniculata) , l'autie de l'Inde-
Jiientale ( T. pomifera). C'est celle-
i qui a été décrite et figurée par
Àoxburgh (Ce/-o/7za«rf., 5, pag. 276,
ab. 279) sous le nom de Dalrym-
~^elea pomifera. Ce sont des petits Ar-
bres qui ont le port du Staphylea , à
feuilles glabres, opposées, compo-
-ées de folioles pétiolées , ovales ,
icuminées, dentées en scie, à fleurs
blauclies, panlculées.
Le genre Turpinia de Huniboldt
^^t Bonpland fait partie de la famille
ies Synanthérées , et il a été placé
par Cassini dans la tribu des Car-
linées-Barnadésiées , entre les genres
Vasyphyllum et Chuquiraga. 11 offre
(es caractères suivans : involucre cy-
lindracé, formé de folioles régulière-
ment imbi'iquées, appliquées, lan-
:éolés , coriaces , spinulescentes au
sommet. Réceptacle petit, plan et nu.
Calalhide composée d'une seule fleur
"égulière , hermaphrodite, à corolle
:ylindracée, soyeuse extérieurement,
nunie à l'entrée du tube d'une zone
ie poils , le limbe divisé en cinq
'«iegmens égaux et linéaires. Etamines
' \ anthères pourvues au sommet seu-
tiement d'appendices oblongs et ob-
tus. Style simple, très-long, dénué
le poils collecteurs, renflé, et comme
i,ronqué au sommet , ce qui résulte
jrobablcment de la soudure des
ieux branches stigmatiques. Ovaire
oblong, cylindracé, très-velu, sur-
nonté d'une aigrette longue, persis-
«ante , formée de poils plumeux. Les
alathides sont sessiles , très-rappro-
ùiées , comme fasciculées , et agglo-
"nérées en une sorte de capitule. Cas-
'ni a proposé le nom àeDolichostylis
i long style ) , ou celui JEtheosly Lis
JStyle insolite), dans le cas oii le nom
e Turpinia ne serait pas adopté. Le
Tuipinia laurifolia,\lnmh, et Bonpl.,
obc. cit., est un Arbre d'environ dix-
auit pieds de haut, dont le bois est
rrès-dur , l'écoi ce crevassée , hérissée
l'épines, les branches éparses , gar-
ies de feuilles oblongues , aiguës
X deux extrémités, très-entières,
TUR 44. ^
coriaces et glabres. Les fleurs sont
disposées en panicules terminales.
Cet Arbre croît dans les parties chau-
des' des Andes du Pérou. (cN.)
*TURQUET. zooi.. Ou simplement
Turc. Petite race dans l'espèce du
Chien domestique, dont la peau, va-
riée de taches , est dépourvue de
poils, et qui fut de mode dans les
salons lors de son introduction , la-
quelle remonte en France au qua-
torzième ou quinzième siècle, (b.)
ÏURQUET ou TURQUÎS. bot.
PHAN. Un des noms vulgaires du
Maïs et d'une variété de Froment.
(B.)
TDRQUETTE. bot. phan. F.
Herniaire.
TURQUIN. OIS. Espèce du genre
Tangara. F . ce mot. - (dr..z.)
* TURQUOISE. INS. Nom donné
par Geoffroy, dans son Histoire des
Insectes des environs de Paris , au
Sphinx staticis, L. , qui appartient;
au genre Procris. V. ce mot. (b.)
TURQUOISE. BOT. CRYPT. {Cham-
pignons.) Nom donné par Paulet à un
Agaric dont le chapeau est d'un beau
bleu de ciel. (ad. b.)
TURQUOISE. MIN. Ce nom dési-
gne une Pierre opaque , d'un bleu
claii" ou verdâtre , assez dure pour
recevoir le poli, et pour être em-
ployée comme Pierre d'ornement.
On doit distinguer deux sortes dé
Turquoises.
1. Turquoise pierreuse : Tur-
quoise orientale. Turquoise de vieille
roche des lapidaires, Calaïte de Pline.
D'une couleur bleuâtre pâle tirant
sur le verdâtre ; elle paraît composée
d'Alumine, d'Acide phosphorique ,
de Chaux et d'Oxide de Cuivre qui,
sans doute , fait fonction de principe
colorant. Cette .substance est plus
dure que le verre , mais elle est rayée
par le Quartz. On la trouve en Perse
et en Syrie dans les 'terrains d'al-
luvion. Elle est assez estimée comme
bijou ; on la taille en cabochon , et
on la monte fréquemment avec uu
444
TUR
TDK
entourage de Dianiaus ou de Rubis.
9. TuflQUOiSE OSSEUSE : ïurquoisc
occidentale , Turquoise de la nouvelle
roche , Turquoise Odontoliihe , Fis-
cher. Ce n'est qu'un fragment d'ivoire
ou d'os fossile pénétré de phosphate
de fer. Elle se dislingue de la Tur-
quoise pierreuse, en ce qu'elle fait
effervescence dans les Acides ; de plus
sa couleur pâlit et devient d'un bleu
pâle ou grisâtre à la lueur d'une bou-
gie , tandis que la Turquoise pier-
reuse conserve sa belle teinte. On
trouve des Turquoises osseuses en
France , près de Simore dans le dé-
partement du Gers , et en Suisse dans
le canton d'Argovie. Elles ont beau-
coup moins de prix que les Turquoi-
ses de vieille roche. (g.del..)
TURR.EA. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Méliacées et de la Dé-
candrie Monogynie , L. , offrant les
caractères suivans : calice persistant,
quinquéfide; corolle à cinq pétales
très-longs, en languette; dix éta-
mines dont le tube est long, à dix
dents , les anthères insérées à la base
de celles-ci ou dans leurs intervalles;
un style surmonté d'un stigmate un
peu épais ; capsule à cinq loges dis-
permes , les valves portant les cloi-
sons sur leur milieu. Ce genre ren-
ferme sept espèces qui croissent dans
rinde-Orientale, aux îles Madagascar
et Maurice, et sur la côle voisine
d'Afrique. Ce sont des Arbrisseaux
rameux , à feuilles alternes , simples ,
tantôt glabres, tantôt pubescentes ,
à fleurs axillaires , réunies plusieurs
ensemble et munies de petites brac-
tées. Le type du genre est le Turrœa
virens , L. , figuré par Smith, Icon.
ined., i , tab. lo, et par Lamarck,
lUustr. Gen., tab. 55i, fig. i. (g..n.)
TDRRICULACÉS. Turriculaceœ .
MOLL. Blainville, dans son Traité de
Malacologie , a proposé cette famille
pour le genre Turrilite lui seul. Cette
famille est la dernière des Céphalo-
podes , et elle a le désavantage d'iso-
ler de tous ses rapports naturels le
genre qu'elle contient. Elle est en
eôet éloignée de la famille des Am-
luonées , d'oii le genre Turrilile n'au-
rait dû jamais sortir. Le système de
Blainville, pour ce qui a rapport
aux Céphalopodes , ayant été fait
d'après la forme des coquilles, il a
dû en l ésulter une foule d'erreurs et
de faux rapports, tels que ceux que
nous signalons ici. f^. Turhidtjk.
(D..I1.)
TDRRICULE. Turricula. conch.
Genre proposé par Klein ( Tent.
Ostr. , 74 ) pour les espèces de Mitres
qui ont un ventre conique , allongé ,
prolongé eu arrière en une spire très-
aiguë, el en avant par un canal mé-
diocre. Ce genre n'a pas été adopté.
/a.r.)
T^JRRILITE. Turrililes. moll.
Dans un Mémoire inséré dans le qua-
rante-neuvième volume du Journal
de Physique, 1799, Montfort a pour
la première fois proposé le genre
Turrilile , l'un des meilleurs que l'on
doive à cet auteur. Lamarck l'adopta
le premier dans le Système des Ani-
maux sans vertèbres , et , depuis ce
moment, il fut admis dans toutes les
méthodes. Les Coquilles de ce genre,
connues à l'état fossile seulement,
ne pouvaient laisser le moindre doute
sur jeurs rapports avec les Ammo-
nites. Leur structure, semblable à
celle des Çoquilles de ce genre, ne
permettait pas que dans une mé-
thode naturelle elles fussent placées
ailleurs que dans leur voisinage. La-
marck , dans la Philosophie zoolo-
gique, plaça les Turrilites dans la
famille des Ammonées , ce que tous
les auteurs imitèrent. Il faut en ex-
cepter cependant Montfort et Blain-
ville, qui conçurent leur arrange-
ment sur un plan différent que les
autres zoologistes. Ils ne virent dans
les Céphalopodes qu'une seule sé-
rie, qu ils établirent d'après la forme
des coquilles et non d'après leur
structure. C'est ainsi que les fa-
milles les plus naturelles furent dé-
truites et remplacées par d'autres qui
sont loiu d'en être les équivalens.
On le concevra facilement si 1 on
fait attention que dané cette manièio
de voir on a réuni toutes les Co-
1
\ TUR
(ailles discoïdes , quelle que soit la
unie de leurs cloisons, toutes celles
a sont trochlfoi'raes , ou turi icu-
ees , ou droites , ou seulement ar-
I liées. C'est ainsi que dans une même
(mille ont été rassemblées des Go-
illes siphonifères , à cloisons sim-
. les et à cloisons découpées; d'au-
res sans siphon et microscopiques.
iJette confusion , qui ne se voit que
àans un petit nombre de méthodes ,
oomme nous l'avons dit, ne se mon-
trera plus probablement depuis que
)t)e Haan et D'Orbigny ont opéré des
hhangemens si utiles dans l'arran-
cement des Céphalopodes. Les Tur-
iiilites sont des Coquilles turriculées,
lllongées , toujours tournées à gau-
Lhe , d'une structure semblable à
eelle des Ammonites. Ce sont donc
ees Ammonites à spire verticale ,
comme lesBaculites sont des Ammo-
iitcs droites; les cloisons nombreu-
eîS et rapprochées sont percées d'un
ifphon qui doit être marginal , et non
rentrai , comme l'indique Montt'ort.
luoraroe cette partie n'a point encore
lié observée dans ce genre, ou doit
rréférablement la supposer margi-
sale et dorsale, puisque telle est sa
cosition dans tous les autres genres
ee la famille des Ammonées. Carac-
:.Tes génériques : coquille spirale,
urriculée, multiloculaire , à tours
î^)ntigU5, et tous apparens; parois
rt'ticulées par des sutures sinueu-
;.*!S ; cloisons transverses, lobées et
éécoupées dans leur contour, et per-
éées par un siphon marginal et dor-
dJ; ouverture arrondie, garnie d'un
oourrelel marginal. A l'espèce la plus
Qiciennement connue, Brongniart,
-tans la Géologie des environs de
^aris, en joignit une seconde parfai-
ment distincte, à laquelle Sower-
}Y , dans le Minerai Conchology ,
ou ta trois autres espèces d'Angie-
rre; de sorte que l'on peut main-
rnant compter cinq espèces de Tur-
llites. Nous indiquerons seulement
lespèce suivante, qui est la plus ré-
undue dans les collections.
TuRRiLiiTE cosTULÉE, TurriUlcs
-islulala , Lfjmk. , Anim. sans vert.
TUR 44 r»
T. VII, p. 647; Corne d'Aramon tur-
binée , Montf., Journ. de Physique ,
T. xi-ix , pl. 1, fig. 1 ; Tunilites cos-
tatus, Sowr. , Min. Conch., tab. 36;
Parkins.,Oigan. rem. ï. m, lab. lo,
fig. 12; Brong. , Géol. des env. de
Paris, pl. 7, fig. 4. Coquille quel-
quefois longue si l'on en croit Mont-
fort, mais dont on trouve le plus
ordinairement des fragmens de quel-
ques pouces. CeUe Coquille se trouve
assez communément à la montagne
Sainte-Marguerite de Rouen, dans la
Craie inférieure. C'est dans la même
position géologique que sont les au-
tres espèces du même genre. (d..h.)
TURRIS. MOLL. Minaret.
TURRITA. BOT. PHAN. Mcluse
désignait sous ce nom une espèce
à'Ârabis{A. Turrita, L.). (g..n.)
* TURRITE. Tunita. moll. De
Haan a donné ce nom au genre Tur-
rilite, quoique cette dernière déno-
mination soit depuis long-temps con-
sacrée. Ce changement ne pouvait
être adopté, f^. Turrilite. (d..h.)
TURRITELLE. Turriiella. moll.
Les Turritelles faisaient autrefois par-
lie du genre Turbo de Linné. Elles en
furent distinguées par Lamarck, qui
lit pour elles un genre qu'il proposa
dans son Système des Animaux sans
vertèbres, i8oi. Il le plaça à cette
époque d'une manière peu naturelle
entre les Maillots et Janthines, genres
avec lesquels il est incontestable que
les Turritelles n'ont aucun rapport.
Lamarck le sentit bien lui-même;
car, plus tard, dans sa Philosophie
zoologique, il le mil dans la famille
des Turbinacés, entre les Scalaires
et les Vermets , ce qui était beaucoup
plus convenable. Dans l'Extrait du
Cours, Lamarck modifia sa seconde
opinion en établissant la famille inu-
tile des Scalaires aux dépens de celle
des Turbinacés , dans laquelle le
genre Turrilelle fut placé le premier.
Ce changement ne fut pas le dernier
que Lamarck fit subir à ce genre;
car il se voit le dernier de la famille
des Turbinacés dans son dernier ou-
446
TUR
TUR
vrage.Dans le Règne Animal, Cuvier
fit des Turi ilelles un des nombreux
sous-genres des ïurbos, et il adopta
de [irérércncc le second des arr^an-
gemens de Larfiarck , c'est-à-dire qu'il
les rangea entre les Scalaires et les
Verinets. Férussac n'imita pas cet
exemple, et, portant la confusion
dans toute cette famille des Peclini-
hranches trochoïdes de Cuvier , il
transporta, les ïurritelles entre les
Paludines , les Vermets , les Valvëes
et les ]\alices, comme si le hasard
seul eût décidé du choix. Nous avons
vu à l'article Turbines que l'opinion
de Latreille n'était guère plus admis-
sible que celle de Férussac , dont
elle se rapproche sous quelques rap-
ports. Ou ne conçoit pas, en effet,
quelle liaison peut exister entre les
Turritelles et les Turbos d'une part,
et. les AmpuUaires et les Janlhines
d'une autre. Blainville , dans son
Traité de Malacologie , a , comme
Cuvier, adopté les rapports naturels
indiques dans le -^principe par La-
marck. Li;s Turritelles sont des Co-
quilles allongées, étroites, pointues,
formées d'un grand nombre détours
de spire; le dernier se termine à la
base par une ouverture entière , sub-
quadrangulaire ou arrondie, à bord
(iroit, mince, tranchant et sinueux,
pette ouverture, pendant la vie de
l'Animai, est close par un opercule
corné, mulllspiné, très-semblable à
celui des Turbos ou des Troques.
Adanson donne , dans son ouvrage
sur les Coquilles du Sénégal , la des-
cription de deux espèces de Turi'i-
telles dont il n'a pas examiné les
Animaux , et qu'il rapproche des Cé-
rites, tout en faisant observer qu'elles
n'appartiennent pas à ce genre. L'une
de ces deux espèces , le Mésal , a
beaucoup de rapports avec les co-
quilles du genre Proto de Defrance
[P^. Proto), genre qui semble établir
un passage entre les Turritelles et
les Vis. I-ies caractères du genre Tur-
rltelle peuvent être exprimés de la
manière suivante coquille tuni-
-culée, non nacrée; ouverture arron-
A\e , entière , ayant les bords désunis
supérieurement; bord droit, mince,
sinueux; un opercule corné. Animal
incomplètement connu, d'après une
figure de - d'Argenville. Le genre
Turritelle est peu nombreux en es-
pèces vivantes. Nous en comptons
dix-huit, et au moins le double de
fossiles appartenant aux terrains ter-
tiaires seulement.
TuRRiTELLfi TAKIÈBE, Turritella
terebra , Lamk. , Anlm. sans vert.
T. VII, p. 56, n. 2; Turbo terebra,
L. , Gmel. , p. 36o8, n. 81 ; Lister,
Conch. , tab. 690 , fig. 54 ; Favanne,
Conch. , pl. 39, fig. E, et pl. 71,
fig. p ; le Ligar , Adans. , Sénég. ,
tab. 10, fig. 6; Martini, Conch.
T. IT , tab. i5i, fig. i4i5 à i4i9;
Encycl., pl. 449, fig. 5, a, b. Jolie
Coquille très-effilée, ornée de sillons
transverses. Sa figure sert de frontis-
pice au bel ouvrage de Marlyn, Uni-
versal Conchologisi. (d..h.)
TDRRITIS. BOT. PHAN. Vulgai-
rement ToM/7e//e. Genrede la famille
des Ciuqlfères et de la Tétradynamle
siliqueuse , L. , offrant les caractères
sulvans : calice étalé; pétales ongui-
culés , ayant le limbe oblong et en-
tier ; étamines non denticulées , en-
tières ; silique allongée , très-cora-
primée , dressée , à valves planes ,
marquées de nervures, surmontées
d'un stigmate obtus ; graines très-
nombreuses , disposées sur deux ran-
gées dans chaque loge , à cotylédons
plans , accombans. Ce genre est très-
voisin de \ Arabis , dont il diffère par
ses graines sur deux séries dans cha-
que loge, et par un port particulier.
Il se compose de trois espèces , dont
une {Turritis glabra, L.) croît dans
les pâturages secs et dans les localités
boisées de toute l'Europe. Les deux
autres espèces [Turritis salsuginosaei
T. hispida, D. C.) sont indigènes de
contrées éloignées; la première croît
en Sibérie, la seconde dans les mon-
tagnes de Quito. Ce sont des Plantes
herbacées , droites , glabres dans l'âge
adulte, quelquefois scabres dans la
jeunesse. Les feuilles caulinairessont
amplexicaules , sagittdes , entières;
TUS
les radicales sont atténuées en pé-
tiole et dentées. Les fleurs , de cou-
leur blanche ou blanchâtre , for-
TOent des grappes terminales allon-
.gées. (g..n,)
TURSENIA. BOT. PHAN. Genre de
iJa famille des Synanlhérées , proposé
(parCassini (Dict. des Se nal. vol. 67,
[p. 48o) sur les Baccharis humlfusa et
minuata de Kunth, qui ont le récep-
Hacle garni de paillettes, caractère
■^suffisant, selon l'auteur, pour les
•distinguer génériquement des vrais
tBaccharis. A^. Bachabide. (g..n.)
TURSIO. MAM. F". MULI.AR et
lI^ACHALOT.
TDRTUR. OIS. Nom scientifique
dde la Tourterelle. P'. Pigeon.
(DI1..Z.)
TURU. BOT. PHAN. iNom que l'on
dionne vulgairement, eu certains can-
kons du Pérou , au Peiiphragnws
fHexuosus de Ruiz et Pavon , réuni
iiu Cantua de Jussieu. V. ce mol.
(G..N.)
TURUCASA. BOT. PHAN. POR-
L^IERIA.
TU R VERT. OIS. Espèce du genre
'*igeon , Toui lerelle à gorge pour-
orée. P . Pigeon. (dr..z.)
TUSSACA. BOT. PîiAN. Rafinesque-
i<>chmaltz (Journ. de Bot., 4, p. 270)
I établi sous ce nom un genre qui a
Kour type \& Satyiium repens de Mi-
Ibaux , et qui par conséquent paraît
itre un double emploi du Goodyera.
ce mot. (G..N.)
TUSSILAGE. Tussilago. lot.
EHAN. Genre de la famille des Synan-
àérées, type de la tribu des Tussi-
jaginées , et offrant les caractères sui-
aans : involucre campaniforme , for-
laé d'écaillés à peu près égales , à peu
rrès sur un seul rang, appliquées,
hblongues-lincaires , foliacées-mcm-
rraneuses. Réceptacle nu, marqué
.'alvéoles. Calatnide composée au
sanlre de fleurs peu nombreuses, ré-
uulièrcs et mâles , à la circonférence
te fleurs femelles , sur plusieurs ran-
îées , à corolle ligulée. Les fleurs
àâles centrales ont un ovaire avorté,
^ TUT 447
portant une aigrette de paillettes peu
nombreuses; la corolle est profon-
dément divisée en cinq scginens re-
courbés. Les fleurs femelles sont
pourvues d'un ovaire obloug, sur-
monté d'une aigrette de poils très-
nombreux et légèrement plumeux;
la corolle a une languette longue,
étroite et linéaire. Les caractères que
nous venons de tracer d'après Cas-
sini, font exclure du genre Tussilago
la plupart des Plantes que les au-
teurs y avaient rapportées. Celles-ci
forment les types de plusieurs genres
nouveaux qui ont été décrits dans
ce Dictionnaire; tels sont les Leib-
tiilzia , Homugyne , LiguLaiid, Nar-
dosrnia, Petasites, Lieberkuhna, Loxo-
doii et Chevreiilia. La Plante qui
constitue le vrai genre Tussilago, est
le T. Farfara,\j., vulgairement nom-
mé Pas-d' Ane, Herbe Saint-Quirin ,
Taconnet. De ses racines longues et
traçantes, naissent au printemps des-
hampes droites, simples, cotonneu-
ses, couvertes d'écaillés membra-
neuses , vaginales , et terminées cha-
cune par une calalhide de fleurs jau-
nes. Les feuilles, qui ne paraissent
qu'après les fleurs , sont toutes radi-
cales, pétiolées, grandes, ovales, un
peu arrondies et cordiformes, mu-
nies sur ieurs bords de petites dents
rougeâtres, lisses et vertes eh dessus,
cotonneuses et blanches en dessous.
Celle Plante croît dans les terrains
humides et argileux , sur les pentes
exposées au soleil. L'infusion de ses
fleurs est ëmolliente , utile contre la
toux ; d'où est dérivé le nom de Tus-
silago qui est très-ancien. (g..n.)
* TUSSILAGINÉES. bot. phan.
H. Cassini a donné ce nom à la dix-
septième tribu des Synanthérées, qui
se compose des genres Tussilago,
Nardosmia q\. Petasites. V. ces mots.
(G..N.)
TUTHIE ou TUTIE. cnm. Sorte
de Sublimé grisâtre, formé principa-
lement d'Oxide de Zinc et que l'on
recueille dans les cheminées îles four-
neaux oii l'on traite les minerais de-
ce MélaL (G. DEL. ■
448 ~TYC
• TUTU. OIS. Espèce du genre
Momot. F . ce mot. (n.)
TUTUMA. BOT. PHAN. Le Cres-
cetUia Cujele , L. , est connu sous ce
nom en diverses parties de l'Ainc-
rique espagnole. (g..n.)
TUTTUM. uoT. PHAN. (Forskahl.)
Nom arabe du Tabac. (g..n.)
TUYAU CHAMBRÉ, mqll. foss,
JBacujate.
TUYAU D'ORGUE, polyp. Syn.
vulgaire de Tubipora rnusica, L.
TUBIPORE. . (b.)
TUYAU DE VÉNUS, moll. ?
(Rumph.) P^. Arrosoir.
* TY. MrcR. Genre de la famille
des Urodiëes , dans l'ordre des Gym-
nodés, caractérisé par un corps glo-
buleux , sur lequel s'implante un
appendice fisse de manière à repré-
senter la figure des lettres T et Y.
Une seule espèce fort extraordinaire
forme ce genre, tellement distinct du
reste des Vibrions de MuUer, avons-
nous dit ailleurs, qu'on a peine à
concevoir à quel litre ce savant l'a
compris dans un genre qui ne sau-
rait appartenir à une même famille.
Celte espèce est notre Ty des puits,
Ty puteorum {V, Planches de ce Dic-
tionnaire , Mic. , 13 , fig. 59) ; Vibrio
maliens , Mull. , I/if. , tab. 8, fig. 7-8 ;
Encyclop. Mélh. , pl. 4 , fig. 7. On
la trouve parfois en immense quan-
tité dans les citernes , les puits et
autres réservoirs d'eau douce. On
est émerveillé d'y voir un globule
auquel se fixe, comme une broche,
antérieurement fendue en deux bran-
ches qui , s'ouvrant à angle droit
pour avancer, figure la lettre T,
ou se fermant à angle aigu pour re-
culer, représente l'Y. On douterait
qu'une figure si régulière et presque
hiéroglyphique pût être celle d'un
Animal , mais des mouvemens très-
marqués et parfois fort agiles ne lais-
sent aucun doute à cet égard, (b*.)
* TYCHIE. Tychius. ins. Genre de
l'ordre des Coléoptères établi aux dé-
TYL
pens des Charansons. V. Rhyncho-
PIIORES. (aUD.)
* TYLARI. OIS. lUiger exprime
par ce mot latin les tubérosités qui se
trouvent sous les phalanges des doigts
des Oiseaux. (db..z.)
TYLAS. OIS. Syn. de Mauvis.
Merle. (dr..z.)
* TYLODE. Tylodes. in.s. Genre
de l'ordre des Coléoptères, créé au?:
dépens des Charansons. V. Rhyn-
CHOPHORES. (AUD.)
TYLODÈRE. Tyloderus. ins.
Genre établi aux dépens des Charan-
sons. T'^. Rhyncuophores. (aud.)
TYLODINE. Tylodina. mold.
Genre encore très-incertain fondé
par Rafinesque (Journal de physi-
que, T. Lxxxix) ; il appartient peut-
être a la famille des Aplysiens et ne
renferme encore qu'une seule espèce
originaire des mers de Sicile. Cuvier
n'a admis ni le genre ni l'espèce dans
la seconde édition du Règne Animal,
(AUD.)
* TYLOME. Tylomus. ins. Genre
de l'ordre des Coléoptères , créé aux
dépens des Charansons , et réuni par
Dejean à ses Brachysomes. F'. Rhyn-
cnoPHOREs. (aud.)
TYLOPHORE.- Tylophora. bot.
piian. Genre de la famille des Asclé-
piadées , établi par R. Brovï'n {Trans.
Soc. Tf^eni.y 1, p. 28 ) qui l'a ainsi
cai-actérisé : corolle rolacée ; cou-
ronne staminale , à cinq folioles dé-
primées, charnues, l'angle intérieur
simple , sans dent; anthères termi-
nées par une membrane; masses pol-
liniques dressées, fixées par la base,
à bords simples ; stigmate mutique;
follicules lisses ; graines aigreltées.
Ce genre comprend quatre espèces
qui croissent dans la Nouvelle-Hol-
lande, près du Port-Jackson. Ce sont
des Herbes ou des sous-Arbrisseaux
volubiles , à feuilles opposées , raein>-
bi aneuses, et à petites tleurs en om-
belles interpcliolaires. (g..n.)
TYLOPODA. MAM. Sous ce nom ,
qui n'a pas été adopté ,'illiger dési-
TYP
ait un groupe de Ruminans qui
I i cspond aux Camelus de Linné.
Chameau. " (is. g. st.-h.)
i YLOSÏOMA. BOT. CRYPT. (Sprcn-
I.) Pour Tiilostoma. V. ce mot.
(G..N.)
JÏYMPAINIS. BOT. CRYFT. {Champi-
ons.) Tode a désigné ainsi de très-
ttils Champignons qui constituent
1 genre très-voisin des Pezizes ,
eec lesquelles Persoon les a même
ujnis. Frles considère ce genre
nname distinct , et le caractérise
usi : réceptacle en forme de coupe,
Mouré d'un rebord ; épiderme cor-
} membrane fructifère lisse ou lé-
rrement rugueuse, d'abord recou-
rrte par un tégument incomplet ,
idétachanl ensuite avec les thèques
ii y sont fixées; sporidies variant
ir leur forme et leur nombre. Les
lîèces de ce genre sont très-petites,
rnées, lurbinées ou coniques. On
connaît huit qui toutes habitent
îT les rameaux des arbres morts,
lur couleur est noire ou brune.
(ad. b.)
ITYMPANOTOME. Tympaiwtoma.
Schumacher (Essai d'un nou-
^^^u système des habi i ations des Yers
■ lacés) a emprunté ce nom à Klein,
! i l'écrivait Tympanotonos , pour
ppliquer à un genre de Coquilles
I e Brongniart a éîabli sous celui de
tamide. ce mot. (atjd.)
ITYMPAA'ULE. bot. crvpt. Bridcl
insi francisé le nom du genre ('a-
nperes. ï^. ce mot. (b.J
ÏICYN-EL-FIL.' BOT. phan. Selon
iile, c'est le nom que les Arabes
rinent à V Amoinum Grana-Fara-
i. ' (G..N.)
irYPHA. BOT. PHAN. V. Massp.tte.
' TYPHACÉES. BOT. phan. Pour
phiiiées. T^. ce mot. (g..n.)
irYPHALyEA. BOT. PHAN. Sous Ce
I m IVlcench avait érigé le Pauonia
pha/ea de Cavanilies en un genre
fticulier qui n'a pas été adopté.
(G..N.) .
lYPlUE. p.EPT. opH. Espèce du
nre Couleuvre. F. ce mot. (b.)
TOM E X V r .
TYP
449
* TYPIIIE. INS. Espèce du genre
Géotrupe. 7^. ce mot. (b.)
TYPHINÉES. Typhineœ. bot.
PHAN. Famille naturelle de Plantes
Monocotylédones , à étamines hypo-
gynes, qui a pour type le genre Mas-
se t te, Typha, et le Sparganium. Yoici
les caractères généraux de cette ft\-
mille : ce sont des Plantes aquati-
ques, à feuilles alternes, engainantes
à leur base , et à fleurs unisexuées et
monoïques. Les fleurs mâles forment
des chatons cylindriques ou globu-
leux , composés d'étamines nombreu-
ses , souvent réunies plusieurs en-
semble par leurs filets , et entremê-
lées de poils et de petites écailles ,
mais sans ordre et sans calice propre.
Les fleurs femelles, disposées delà
même manière, ont quelquefois les
écailles réunies autour des pistils et
forment nn calice à six sépales ; ce
pistil est sessile ou stipité, à une,
plus rarement à deux loges , conte-
nant chacune un seul ovule qui pend
de leur sommet. Le style, peu dis-
tinct de l'ovaire, se termine par un
stigmate élargi , comme membraneux
et marqué d'un sillon longitudinal.
La graine se compose d'un endo-
sperme farineux contenant dans son
centre un embryon cylindrique, dont
la radicule est supérieure,'c'est-à-dire
a la même direction que la graine.
Celte petite famille a été réunie par
rovv^n à celle des Aroïdées , avec
laquelle elle a en effet plusieurs
points de contact ; mais néanmoins
elle en diffère par plusieurs carac-
tères , et entre autres par ses graines
pendantes et la structure de ses fleurs.
Cependant ces deux familles ne doi-
vent pas être éloignées. Faut-il placer
dans celte famille le genre Pandanus
qui ressemble tellement au Sparga-
nium, qu'il paraît en quelque soi'ie en
être une des espèces arborescer)tes; ou
bien faut-il, à l'exemple de R. Brown,
en former une famille particulière
sbus le nom de Pandanées? (a. r.)
TYPHINOS. POÏS. No m ancien du
Malaplérure électrique. (n.j
TYPHIS. ciiusT. Risso est le prc-
•J9
4f.o Tïl'
mler qui ait appelé l'atlentîon des
zoologistes sur les Crustacés de ce
genre; mais sa description ne nous
paraissant^ pas de nature à donner
une idée exacte de leui- structure
curieuse, nous croyons que de nou-
veaux détails à ce sujet ne seront pas
sans intérêt. La forme générale du
ïyphis est semblable à celle des lly-
phéries; le corps est plus ou moins
ovalaiie, la tète est grosse et l'ab-
domen rétréci. La disposition des
antennes est tout- à -tait particu-
lière : les supérieures, grosses, cou-
dées, et beaucoup moins longues que
la tête, sont insérées à sa partie an-
térieure et inférieure; les inférieures
sont fixées à sa parlie inférieure ,
au-dessous des yeux et sur les côtés
de la bouche. Leur forme est aussi
remarquable que leur situation , car
elles sont grêles , cylindriques , séta-
cées, et formées de quatre tiges arti-
culées bout à bout et se reployant
l'une sur l'autre, en sorte que dans
le repos ces appendices sont cachées
tout entières sous les parties latérales
de la tête, bien que leur longueur
totale soit plus grande que celle du
thorax ; enfin la dernière de ces tiges
est composée de deux'arlicles , tandis
que les autres coudes ne sont formés
que d'une seule pièce un peu rentlée
.•>ux deux extrémités. Celte disposi-
tion des antennes inférieures se re-
marque aussi dans notre genre Oxy-
céphale, mais n'existe chez aucun
autre Cruslacé connu. Les yeux sont
grands , mais n'occupent que la parlie
antérieure des côtés de la tôle. Les
appendices de la bouche ne présen-
tent rien de remarquable; on distin-
gue , comme à l'ordiuaire , autour de
cette ouverture un labre , des man-
dibules portant une tige palpiforme',
giêle et allongée, uue languette,
deux paires de mâchoires et une paire
de pates-mâchoires de même forme
que chez tous les Amphipodcs de
la famille des Hypérines. Le thorax
Cil renflé et divisé en sept anneaux.
Les quatre premières pales sont
courtes, allongées vers le bout et
appliquées contre la bouche; la
TYr ■
forme de celles de la paire antérieiV
re varie, mais celles de la secon«!
paire sont toujours terminées p9
une espèce de main didactyle , doS
la griffe mobile est formée de deul:
articles. Les pâtes de la troisième»
de la quatrième paire sont grêles , cjB'
lindriques, très-longues, et terminéA
par un petit ongle crochu ; dans le vMf
pos elles sont reployées sous le corpA
et leur extrémité antérieure vient
loger sous les parties latérales de if
bouche. Le premier article de celle?
de la cinquième et de la sixième paii
est au contraire lamelleux , extrême
ment grand, et constitue une espèc
de bouclier qui, en s'appliquant su
la face inférieure du corps, corani»
les battans d'une porte, la recouvi en
presque complètement , et cachen
toutes les autres pâtes ; près de Vejt
Irémilé inférieure de ces grandes lai
mes cornées , on voit une petite tig;
cylindrique, dirigée en arrière, divi
sée en trois ou quatre pièces, et for
mée par les autres articles de cg
pâtes qui, au lieu d'être des organe
de locomotion , sont devenus près
que uniquement des armes défensi
ves. Les pâtes de la septième paip
sont très-petites; elles sont cachée
sous les précédentes , et réduites
une lame cornée portant à son exlré;
mité inférieure ua petit article cylin
drlque. Les appendices membraneu\
fixés au -dedans du point d'inseï
tion des pales, sont, comme d'orrli
naire, au nombre de douze, mais i'-^
sont moins lamèlleux que chez I
plupart des Amphipodes, et ont plu
tôt la forme de sacs vésiculeux. En^
l'abdomen et ses appendices présen
lent à peu près les mêmes caractèfé
que dans le genre Hypérie.
En comparant cetle descriptk»
avec celle des autres Amphipod^
on voit que les caiaclères les plû
propres à distinguer le genre Typhi
sont les suivaus : tête grosse et arroi
die ; antennes inférieures très-Ion
gues, grêles, i-epliées sur clles-mêmeé
et insérées à la face inféiieure de )*
têle , au-dessous des^yeux; pales Ai
la seconde paire terminées par u»
TYP
lain didactyle , dont la grifle est
rmëe de deux arlicles; premier ar-
:1e des pales de la cinquième et
icième paire très-grand , lanielleux
clj'péiforme j pâtes de la septième
lire rudirnenlaires. Ce genre i entre
;furcllement dans notre famille des
i ,'pe'rines , groupe assez nombreux
,l4mphipodes, dont le type est le
nure Hypérie de Latreillc , que
iraus vient de décrire sous le nom
Hiéla Les principnles espèces
nnuues sont le Typhis ovoïde de
5SSO (Crust. de la Médit., pl. 2,
: . 9), et deux espèces nouvelles
vni nous avons donné la description
nns notre Wonograohie des Amphi-
des, présentée à l'Académie des
ijences , le 00 mars 1829. (h.-m. e.)
TTYPHIS. MoJLii. Genre fondé par
iinys de Monlfort (Concbyl. systém.
II, p. 6i5) aux dépens des Ro-
eers , et ayant, suivant lui, pour
I actères : coquille libre , uuivalve,
«spire élevée, varicée et armée;
luche arrondie; columelle lisse;
lire extérieure tranchante et armée;
mal de la base large et soudé i un
oe dorsal au milieu de chacun des
::roissemens. La seule espèce con-
ee , le Typhis tcjeifèee , Typ/iis
' 'ifer, Monif. , se trouve iossilc
jjrrignon et dans quelques autres
.alités, Bruguière, qui en a donné
re bonne figure dans le Journal
Histoire naturelle, croit que son
ailogue vivant existe : mais cela pa-
ît douteux. (iVUD.)
ICYPHLE. POIS. Nom donné quel-
felois au Syngnathe Aiguille de
;r. (less.)
irYPHLOPS. TiEPT. opii. Ce nom
ii désignait l'Orvet chez les Grecs,
tîté transporté à un genre fie Ser-
Mis, composant, avec celui des Am-
iisbènes, le groupe auquel Cuvier
tnne le nom de Doubles-Marcheurs.
ressemblent au premier aspect à
5? Lombrics , de même que les Am-
1 isbènes ; mais tandis que ceux-ci
tt, comme les Chalcides et les Bi-
mnes , le corps entouré de bandes
^icailles de forme quadrangulaire ,
TYP 45i
les Typhlops sont couverts, comme
les Orvets , de petites écailles imbri-
quées. Les autres caractères du genre
consistent dans l'œil excessivement
petit et à peine visible au travers
de la peau , l'anus rejeté presque
tout-à-fait à l'extrémité du corps, la
langue assez longue et fourchue, un
poumon quatre fois plus grand que
l'autre; enfin un museau avancé, garni
de plaques : Cuvier n'a pu apercevoir
de dents sur ceux qu'il a examinés.
Ce genre très-curieux, dont Spix a
proposé de changer le nom en celui
de Slenostuna , renferme plusieurs
espèces vivant dans les contrées chau-
des des deux conlinens. Cuvier le par-
tage en quatre sections dont nous in-
diquerons succinctement les caractè-
res et les principales espèces.
1*. Chez les uns la tête est obtuse
et de même venue que le corps; ces
espèces ressemblent , dit Cuvier , à
des bouts de ficelle mince. Tel est le
Rondoo - T-alaloo de Russel dont
Daudiu avait fait un Er^^x et Merrem
unPvouleau ; Cuvier le place parmi les
Typhlops sous le nom de Typhlops
Braminus.
2". Chez d'autres en plus grand
nombre, le museau est déprimé, ob-
tus et garni de plusieurs plaques eu
avant. Tel est le Typhloi-s a sept
STRIES , Typhlops seplernslriatus ,
Schri., qui se distingue, outre la dis-
position de ses couleurs, par sa queue
plus épaisse que la tête et terminée
par une sorte d'appendice ou prolon-
gement obtus. Tel est encore le Ty-
phlops RÉSEAU ou RÉTICUIiÉ , T. 76-
iiculalus, Cuv.; Anguis reliculatus ,
Schn. , qui est en dessous d'un blanc
jaunâtre , et qui est couvert en dessus
d'écaillés d'un cendré noirâtre avec
un peu de blanc au milieu , ce qui le
fiiit paraître comme réticulé. Cette es-
pèce, dont la longueur est de sept ou
huit pouces , habite Surinam.
.0°. Quelques-uns ont le museau
couvert en devant d'une seule largo
plaque, abord anléi icur un peu tran-
chant. Tel est le Typhlops j.o.miîiu-
cAii , Anguis lumbricatis , Lacép. ,
Schn. , qui est de la grosseur d'une
29"
4f)j TYV
plume à écrire et dont le corps est
couvert d'ccaillos Ircs-peliirs , lisses,
très-luisantes, d'un blanc livide. Il
habile les îles de l'Arcliipcl de la
Grèce , et on trouve aussi la même
espèce , ou une espèce voisine , dans
l'Inde où on l'appelle Serpent d'O-
reille.
4". Enfin Cuvier a indiiîiué sous le
nom de Typhlops philippiiws (Règn.
anim. T. ir , p. 74, 2'" édition) une
espèce des Philippines, longue de huit
pouces et entièrement noirâtre, chez
laquelle le museau se termine par
une petite pointe conique , et qui est
entièrement aveugle. Son extrémité
poslérieure est enveloppée d'un bou-
clier ovale et corné.
En génér-al , les espèces du genre
Typhlops soni très-mal déterminées,
et elles doivent être revues avec beau-
coup de soin. Cuvier porte à vingt
environ le nombre de celles qui exis-
tent au Muséum royal d'histoire na-
turelle , ou qui se trouvent décrites
dans les auteurs. (is. G. st. -H.)
TYPHLTJS. MAM. Nom sous lequel
les anciens désignaient une Taupe
qu'ils présumaient être totalement
aveugle et qui pourrait bien être la
Talpa cœca t\e èdi\\.. (less.)
typhoïdes, bot. phan. LeP/w-
laiis arundinacea , L., avait été érigé
en un genre particulier par iWœnch ,
sous le nom de Typhoïdes qui ne pou-
vait être adopté. (g..n.)
TYPHULA.. BOT. CRYPT. [Champi-
gnons.) Pries a constitué ce genre
aux dépens des Clavaires. Il com-
prend six espèces fort petites et qui
croissent sur les herbes sèches; les
plus communes étaient les CLavaria
chordoslyles , erythropus , gyrans et
Jiliformis. Ce sont des Clavaires sim-
ples, cylindriques, portées sur un pé-
dicello plus ou moins long, quelque-
fois rameux, et souvent inséré sur
un tubercule radical; la masse cy-
lindrique (.si charnue et couverte
d'une membrane fructitère. (ad. iî.)
* TYPOLITHES. r. Fossiles.
TYRAN. OIS. Espèce du genre
TYR
Faucon. V. ce mol, division des •
AuTouns.
Vieillot a établi sous le nom <le
Tyiian {Tyranniis) un genre d'Oi-
seaux insectivores auquel il assigoe ;
les caractères suivans : iiec robuste, \
allongé, déprimé , garni de soies à sa P
base ; mandibule supérieure à arête I '
droite , mousse et même convexe,
échancrée et subitement crochue vers
le bout , l'inférieure droite , plus
courte, un peu aplatie en dessous,
retroussée et aiguë à son extiémilé;
narines latérales , basales , ouvertes 1
et rondes; quatre doigts, trois eu ^
avant , les externes réunis à la base ;
un en arrière ; ailes médiocres ; les
trois premières rémiges étagées, quel-
quefois la quatrième la plus longue.
Temminck n'ayant point trouvé
entre les Tyrans et les Gobe-Mou-
ches de difFéi enccs assez caractéristi-
ques pour séparer ces Oiseaux, lésa
réunis ou plutôt les a laissés réunis
comme ils le furentparLalhara etd'au-
Ires méthodistes. Conséqueramenl on
trouvera disséminées parmi nos Gobe-
Mouches , les espèces qui constituent
le genre Tyran de Yieillot. V.
Gobe-Mouche. (dr..z.)
TYRANNEAU. Tyrannulus. ou.
Vieillot a établi ce genre pour une ^
seule espèce que nous n'avons pas
cru différer assez des Roitelets pour
l'en séparer ; c'est la Sylvie huppée ,
Sylvia elala. Du reste l'auteur delà
Galerie des Oiseaux du cabinet d'his^
toire naturelle du Jardin du Roi, et
de tant d'autres ouvrages très-re^;
commandables sur l'ornithologie,
signe pour caractères au genre uqu*
veau : un bec très-court, assez grêlej
convexe eu dessus , entier , incliué
la pointe ; des narines petites, a»,
rondies , couvertes par une nieni^
brane ; une langue cartilagineuse,
bifide ; les première et quatrième r^
niiges les plus longues. (dr..z.)^';
TYRIE. REPT. OPH. Espèce ^
genre Couleuvre. V. ce mol. ('^•/f^
TYRIMNE. Tyrimnus. bot. pua».
Genre de la famille des Svnsuthé-
3, U ibu des Cuvduiuêes , propose
H. Cassini (Bull. de. la Société
.loin., novejubro 1818) qui l'a ainsi
iactérisé : iuvolucre urcéolc, ou
ipanulé-globuleux , compose de
oies iiiîbriquées , appliquées , co-
jces , garnies de poils aranéeux , et
loescentes au sommet; réceptacle
lis, charnu, gavui de paillettes
imbreuses , filiformes et meinbra-
iises ; calalhide composée de fleu-
ijS nojnbreux, liermaphrodiies , à
uceptiou d'une rangée extérieure
I fleurons stériles j fruits oblongs ,
f>sque télragones, glabres, munis
i;n bourrelet apicilaire élevé en
une de couronne, surmontés d'uue
Mette longue, à peine plumeuse
.sommet; corolles dont le tube est
N->-court, le limbe partage en seg-
lius linéaires , denticulés en scie sur
ibords , surmontés d'un long ap-
iidice arrondi £»u sommet; étami-
i complètement nionadelphes. Les
aactères principaux du genre Tj-
vnus , et qui le distinguent du Car-
\ts, résident dans le bourrelet api-
I ire du fruit , dans la corolle et ses
iinines monadelphes. Le Carduus
Loographus , L. , sur lequel il a été
:^stitué est uue Plante qui a de
inds rapports avec le Galaclites ,
11-seulement par ses feuilles ta-
iies de blanc , mais encore par di-
caractères tirés de l'organisation
Ua fleur. (g..n.)
TYROLIEINISE. rept. oph. (Sco-
ii.) Espèce du genre Couleuvre,
Uuber tyrolensis. V. Couleuvre.
(B.)
JYROLITË. MIN. V. Klapro-
I TE.
ïYROiSIE. jy/-o/^ffl. cuusT. Ra-
eesque désigne ainsi un nouveau
lare de l'ordre des Isopodes dont
caractères nous sont encore in-
itnus; (g.)
TZO 45.)
TïlîSE. REPT. ciiÉE. Nom de pa^s
de la Tortue molle du Nil qui est de-
venue le type du genre Tiionyx de
Geoflioy 8aint-Hilaire. V. Tortue.
(iS. G. ST. -II.)
*TZA.NATL TOTQTL. ois. (Fer-
uandezO Oiseau mal déterminé et
mal connu que, d'après de trop fai-
bles indications, quelques auteurs
ont placé au hasard dans le genre
Couroucou, souri le nom deCourou-
cou du Mexique. (DR..i5.)
* TZAPOTL. ROT. PHAN. P'. Co-
CIllZAPOTL.
TZÉE-VARKENT-JE. pois. Le
Poisson ainsi appelé aux Moluques ,
et qui a la faculté de marclier par
terre , est une espèce de Chironecle.
V. IjOPhie. (13.)
TZIGATLINA. rept. oph. Le pe-
tit Serpent américain de ce nom est
peu connu ; il vit de Fourmis et pour-
rait bien être un Typhlops. V. ce
mot. (h.)
* TZINACANATLAPATLI. bot.
ptJAN. (Hernandez.) Passifloie du
Mexique peu connue et rapportée mal
à propos comme synonyme au Passi-
Jîoia perfoliala , L. ; elle pourrait
fort bien être le Passijlora maximi-
liana , N. (Ann. Gén. des Scienc.
phys.T. II, p. 149, avec figure), (r.)
* TZITZIIIOA. ois. Espèce )nexi-
caine du genre Canard. F", ce mot.
(B.)
* TZONYAYAUHQUL ojs. (Her-
nandez.) Espèce mexicaine du genre
Canard. F", ce mot. (r.)
TZO PILOTE. OIS. Hernandez
dans son Histoire naturelle du Mexi-
que , p. 3oi de l'édition de t65i , a
figuré sous ce nom américain le P'id-
tur Urubu , type du genre Calharte
de quelques auteurs et du genre Zo-
PiLOTE de Vieillot. (eess.)
454
UDO
Uagra. MAM. L'uu (les noms du
Tapir au Pérou, (is. g. st.-h.)
UARD. BOT. PHAN. C'est, selon
Forskahl, le nom que portent les es-
pèces de Rosiers dans l'Arabie. Les
anciens auteurs écrivaient Ku-Ard
ou Fard. (g..n.)
UARNAK, POIS, Même chose
qu'Ouarnak. V. ce mot. (b.)
UBION. Uhium. bot. phan. Di-
verses espèces d'Ignames [Dioscorea)
cl particulièrement le D. alala, dont
les racines sont comestibles, sont
designées sous le nom à'Ubium dans
V Het bai itim A mboi rieuse de Rumph.
(G..N.)
* UBIRRE, POIS. Syn. de Paille-en-
Cul. F". Ceinture. (b.)
UGA. CRUST, Genre de l'ordre des
Décapodes, famille des Brachyurcs,
tribu des Quadrilatères , établi par
Latreille et différant des Tourlou-
voux et des Cardisomes par leurs
p;iles dont les secondes sont les plus
longues de toutes et dont leis suivan-
tes diminuent ensuite progressive-
ment. Les six articles de leurs pieds-
mâchoires extérieurs sont découverts
et droits ; le troisième est un peu plus
étroit que le précédent et non échan-
cré à son sommet ; le pédoncule du
tlagre est à découvert. Le test .des
Ucas est plus dilaté et plus bombé
latéralement que celui des deux gen-
res auxquels nous les comparons;
leurs cavités oculaires sont plus ob-
longues et n'ont point d'élévations
ni de tubercules au canthus interne;
le chaperon est demi-circulaire; le
sommet de la cavité buccale est plus
étroit et plus cintré et divisé en cleux
par une petite cloison. Les habitudes
de ce genre ne diffèrent pas de celles
des Tourlouroux. F. ce mot. On ne
çonnaîl qu'une seule espèce de ce
genre , c'est I'Uca Dca , Latr. , Ocy.
podefossor, Lair. , Hist. natur. des
Crust. et Ins,; Cancer Uca , L. , et
Cancer cordatus , figuré par Herbst
Krabbon , t. b , f. 38. On la trouve
dans les mai*ais de la Guiane. (g.)
UCACOU. BOT. PHAN. Pour Uka-
kou. P^. ce mot. (b.)
UCHITE. BOT. PHAN. Ce nom a été
imaginé pour recevoir, dans le Dic-
tionnaire des Sciences naturelles, la
description du genre Buchiton de
Cassini. Ne pouvant adopter cette
terminologie, qui surcharge inutile-
ment la science , n»us préférons ren-
voyer l'article Euchiton au Supplé-
ment. (G..N.)
UCRIANA. BOT. PHAN. (Willde-
novv.) Syn. de Tocoyena d'Aublet.
(G..N.}
UDAW^DHYA. bot. phan. (Her-
mann.) Nom que porte à Ceylan le
Loranthus loniceroides. (g..n.)
UDORA, bot. PHAN. Nuttall a
ainsi nommé un genre formé aux
dépens du genre Hypericum , et qui
avait été précédemment établi sous
le nom à'Elodea. Ce genre n'est con-
sidéré que comme une section des i
Hypericum. V. Millepertuis.
(G..N.) !
UDOTEE. Udotea. folyp. Genre
de l'ordre des Corallinées, division
des Polypiers flexibles, ayant pour I
caractères : Polypier non articulé,
ûabelliforme ; écorce crétacée n«M*
interrompue et marquée de plusieurs
lignes courbes , concentriques et
transversales. Les Udolées ont I»
plus grands rapports avec les Në-
sées , et quoique le port soit un peu
différent, la structure est la même.
Leur tige simple , encroûtée à l'ex-
téiicur de matière calcaire presque
friable , est formée /intérieurement
UER
lia gros faisceau de fibies vei dâlies
uelacdes, se terminant inférieure-
aat par une sorte de racine cheve-
qui se continue avec le faisceau
térieur ; celte tige se développe à
jpartie supérieure en une expan-
DQ aplatie, mince, flabelliforme ,
i;iple ou lobée , quelquefois pro-
tsre , formée de fibrilles entre-
iî»isée3 , imitant une sorte de feu-
dont la texture devient très-
jparente , lorsqu'on déchire l'ex-
ùsion après l'avoir fait macérer
Ms l'eau ; ces fibres sont couvertes
line couche calcaire excessivement
mce , et se continuent avec celles
ntenues dans la tige. Les lignes con-
ntriques qui se voient à la surface
>» Uclotées sont des traces de leur
ccroissement ; leur couleur, dans
t.:at de vie , est d'un assez beau
rrt clair ; elles blanchissent par l'ac-
in de l'air. Dans les Nésées, les fi-
ées de la partie supérieure du Po-
^îier, plus grosses et quelquefois
liiculées , au lieu de se feutrer com-
I! dans les Udotées, restent libres ,
s'accollent partiellement en res-
iit parallèles, ainsi qu'on le remar-
ce dans le Nesea phœnix ; voilà en
coi consiste la principale différence.
11 ne peut méconnaître -, quoi qu'on
ait dit , la grande ressemblance
. 'offrent les Udolées avec VUlwaPa-
rnia, L. [Dyctiota Favonia, Lamx.j;
si les Udotées sont des Polypiers
ee dont il est permis de douter),
es formeraient un des passages
uraédiats des Animaux aux Plantes.
!; genre renferme deux espèces qui
)'urraient sans inconvénient n'en
rrmer qu'une. Ce sont les Udotea
nglutinata , Lamx. , et fiabellata,
ajmx. , qui croissent sur les hauts
nds de la mer des Antilles.
(E. D..I..)
UELK , UELKEN , ULK , UNRE.
AA.M. Noms divers que les Allemands
33nnent au Putois. (b.)
XJEREK. BOT. PHAN. Selon Adan-
'■)n , on nomme ainsi au Sénégal
tespèce à'yJcacia qui fournit la goni-
Kie blanche. , (G..N.)
ULG 455
UERNAK. VOIS. Nom groënlan-
dais donné à un Poisson anguilli-
forme que Linné a décrit comme un
Ophidium, et que Cuvier croit être
une vraie Anguille ; c'est V Ophidium
Vernak de Lacépède. (less.)
UGENA. BOT. cRYPT. ( Cavanil-
les.) Syn. de LygodiUm. V. ce mol.
(B.)
UGINL BOT. PHAN. Espèce du
genre Myrte. V. ce mot. (b.)
UGOLA. BOT. CRYPT. Genre de
Champignons établi par Adanson sur
deux Plantes figurées par Micheli,
dont l'une a été rapportée aux Pezi-
zes. Ce genre n'a pas été adopté.
(G..N.)
UGONATES. INS. Pour Unogates.
V. ce mol. (b.)
UHROCHS OU UHROX. mam.
Même chose qu'Aurochs.
(IS. O. ST.-H.)
UKAKOU. BOT. PHAN. Le genre
ainsi nommé par Adanson est fondé
%\xv\&Bidens nipea , qui a été érigé
postérieurement en un genre distinct •
par Rohr , sous le nom de Melaii-
thera. V. ce mot. (g..n.)
XIKI-EU-MEU. BOT. PHAN. Le
Croton sebiferum , L. , ou Arbre à
suif, est ainsi nommé en Chine. Il
constitue maintenant le gem^e Stilliii-
gia. P^. ce mot. (g..n.)
UKINGUSU-FA. bot. phan.
(Thunberg.) Syu. japonais du Lemna
ininor. (o..n.)
ULA. BOT. PHAN. (Rhéede.) Arbre
probablement congénère du Gne- '
lum, L. V. Gnet. (g..n.)
ULAR. REPT. OPH. Paraît être le
nom générique javanais de certains
Serpens , car on nomme Ular-Sawa
le Coluber cancellalus d'Oppel, et les
Pylhons Ular-Saudja. (b.)
IJLASSIUM. BOT. PHAN. L'Arbre
mentionné sous ce nom par Ruraph,
a été cilé par Loureiro comme ap-
partenant à son genre Echiiius. P^.
ce mot. (G..N.)
ULCERARIA. bot. phan. Selon
Ruell, les anciens nommaient ainsi
456 ULL
le Ballota fœtida , vulgairement
connu sous le nom de Marrube noir.
r. Bali-ote. (g..n.)
OLCINUM. BOT. Pli AN. { Rueli.)
Ancien nom de la Jacinlhe. (g..n.)
ULCUS. BOT. THAN. On nomme
.linsi, au Pérou, V MgiphiUi muUi-
Jlora de Ruiz et Pavon. (g..n.^
ULEÏOTE. Uleiota. iNS. Genre de
l'ordre des, Coléoptères , section des
ïélramcres, famille des Platysomes,
établi par Larreille et auquel Fabri-
cius a donné ensuite le nom de Brou-
tes. Ce genre ressemble beaucoup
aux Cucnjes (^V. ce mot); mais il
en difTère par des antennes aussi lon-
guej que le corps, composées d'ar-
ticles cylindriques, allongés, dont
le troisième est aussi long que les
suivans; leurs palpes sont tous fi-
liformes et non terminés en mas-
sue; leur corps est aplati comme
dans les Cucujes proprement dits;
les mandibules des mâles , de l'es-
pèce commune dans nos climats, ont
extérieurement un prolongement en
forme de corne longue et aiguë. On
ne connaît pas la larve de ces In-
sectes. La seule espèce connue se
trouve sous les écorces des arbres
morts dans nos forêts; c'est :
L'Ui-EÏoTE FXiAViPÈDE , Uleiota
Jlavipes , Latr. ; Broutes fMvipes ,
Fabr. ; Cucujus flavipes , Oliv. ,
Enlom. T. ly , Cucuj. , p. 7 , n. 6 ,
pl. 1, fig. 6, a-b. Cet Insecte est long
de quatre lignes environ; sa couleur
est iauve marron plus ou moins clair.
(G.)
ULEX. BOT. PiiAN. ÎT. Ajonc.
ULH^NDA. BOT. PHAN. (Her-
mann. ) Nom que porte à Ceylan
Vinga bigemina, Willd. (g..n.)
* ULIDIE. Ulidia. iNs. Genre de
l'ordre des Diplères , faràille des
Alliéricères , trU^u des Muscides ,
établi par Meigen qui lui assigne
pour caractères : antennes inclinées ,
petites , plus courtes que l'hypos-
tome , assez éloignées l'une de l'au-
tre , composées de trois articles ; les
fleux premiers petits, le troisième
ULL
oblong , elliptique, comprimé , in ui,
à sa base d'une soie, dorsale nue ,
trompe presque entièrement rentréi
dans la cavité buccale, géniculée;
palpes aplatis , élargis à leur extré-
mité , un peu velus sur leurs bords
hypostome descendant au-desso
des yeux, rugueux, rétréci au iQJ^
lieu, le bord de la bouche nuetra
levé ; front très-large , plat , na
gueux ; yeux ronds ; trois ocellej
placés en triangle sur le verte
corps presque nu; ayant seuleme
quelques poils courts épars; proth_
rax séparé du mésothorax par u
suture transversale; ailes couch
parallèlement sur le corps penda
le repos, velues vues au microscope'
abdomen ovale , légèrement déprim
composé de quatre segraens outr
l'anus; celui-ci obtus dans les mâl
et terminé dans les femelles par u^
tarière articulée ; pâtes de longue
moyenne. Meigeu décrit trois espèc
de ce genre ; celle qui en forme
type a reçu de lui le nom d'UtiD
FLORALE , Ulidia demandata. Il H
décrite dans son ouvrage sur I2
Diptères d'Europe, ï. v, p. 386,
figurée dans la planche 53, fig. 1
C'est la Tephrilis demandata
Fabricius. On la trouve aux enviro
de Paris. (g.
ULLOA. BOT. PHAN. Les aute"
de la Flore du Pérou avaient cot
titué un genre nouveau sous le ne
de JuanuLloa , lequel fut modifié p7
Persoon en celui à'Ulloa admis
les botanistes de l'époque actuell
Ce gonre , qui appartient à la famil^
des Solanées et à la Pentandrie M
nogynie , L. , offre les caractères
sentiels suivans : calice ovoïde renfl"
divisé profondément en cinq se^
mens; corolle tubuleuse, gibbeuse ^
l'entrée; stigmate oblong; baie
loculaire recouverte par le calice qui
s'est agrandi ; graines réniformes..
UUiloa parasitica , Pers. , Synops.
1 , p. 218 , Juanulloa parasitica
Ruiz et Pav. , Fl. Peruu. , 2 , p. W
tab. i85, est une Plante du Pérou, à
feuilles oblongues , /acuminées , à
ULM
.uis rouges disposées eu grappes
-'nJanles. (G..N.)
ULLUCINA. BOT. PiiAN. Nom que
lortent, dans la province de Jaëu ,
l ès le fleuve des Amazones , les Cro-
m adipalus et Thurifer de Kunth.
(G..N.)
* ULLTJCTIS. BOT. PHAN. Genre
te la famille des Portulacées , décrit
*ar Lozano dans le Journal de la
• Nouvelle-Grenade , en iSog, p. i85 ,
!t adopté par De Candolle avec les
caractères suivans : calice à deux sé-
pales opposés , presque arrondis ,
loncaves , transparens , colorés et
aducs. Corolle à cinq pétales plus
:ongs que le calice , cordiformes ,
i'ius étroits au sommet , réunis lé-
l'èrement à la base en un tube irès-
lourt. Cinq étamines , dont les filets
• ont très-courts, les anthères bilo-
;'.ulaires, dressées. Ovaire presque
[llobuleux, portant un style filifor-
Doe de la longueur des étaraiues, et
un stigmate simple. Capsule unilo-
;iulaire, ne renfermant qu'une seule
;;;raine oblongue. Ce genre est en-
core trop peu connu , quant à ses
aaraclères carpologiques , pour que
ton admission soit bien définitive.
Il se rapproche par la fleur du Clay-
jonia , et par le fruit du Portulacaria.
'iUllucus tuberosus , ainsi nommé à
^ause de sa racine tubéreuse comes-
iible , est une Plante herbacée que
on cultive dans les jardins de la
)!rovince de Quito, oii on la nomme
.JllucoGtMelluco. (g..n.)
ULMACÉES. BOT. PHAN. La fa-
mille établie sous ce nom et qui a
K our type le genre Ulmus, a été réu-
I ie à la famille des Urticées dont elle
.jrme une tribu. F'. Ubticées.
(a.r.)
ULMAIRE. Ulma/ia. bot. piian.
, )ne belle espèce de Spirœa , connue
tous le nom de Pieine des prés, for-
nait autrefois uti genre distinct sous
;î nom A'Uimaria. Il n'est plus
'u'une section du genre Spirœa. P^.
3 mot. (G..N.)
ULMTNE. CHiM. OKG. Substance
i^gnalée, en 1797, dan:; l'écoroe de
tJLO 457
l'Orme, par Vauquelin, qui lui trou-
vait de l'analogie avec les Gommes,
mais qui l'avait caractérisée essen-
tiellement par la propriété d'cire pré-
cipitée par les Acides , et de ne pas
donner d'Acide lorsqu'on la mettait
sur des charbons ardens. En i8o4,
Klaproth examina d\3 nouveau cette
matière, et lui reconnut diverses qua-
lités qui la firent admettre comme
principe immédiat par la plupart
des chimistes , et notamment par
Berzelius , Smithson et Braconuot. '
Celui-ci annonça qu'on pouvait la
produire artificiellement en traitant
le Ligneux par la Potasse. Dans le
troisième volume des Mémoires de la
Société d'Histoire naturelle de Paris,
p. 26 et 244, Raspail a publié des
observations sur la conversion des
tégumens de fécule en véritable Ul-
mine, par l'action de l'Acide hydro-
chlorique. Il en résulte que l'TJlmine,
au lieu d'être considérée comme une
substance immédiate particulière ,
n'est que de la Gomme ou du Li-
gneux altéré par les Acides, mais
dont toutes les parties n'ont pas été
attaquées. C'est ce qui fait que l'Ul-
mine présente beaucoup de variétés
dans ses couleurs et ses prétendues
fuopriélés chimiques, qu'elle doit à
a présence des Acides naturels ou
étrangers qui ont agi sur la subs-
tance gommeuse ou ligneuse.
Une opinion contraire a été émise
dans un travail récemment publié
par P. Boullay fils sur l'Ulmine. Ce
jeune chimiste s'est assuré que ce
corps était un Acide particulier (A.
ulmique) très-analogue à l'Acide gal-
lique , mais qui en diffère par un de-
gré beaucoup plus faible de satura-
tion. Il a même déterminé plusieurs
des sels que cet Acide forme avec di-
vers Oxides métalliques. Cette décou-
verte , sur la nature de l'Ulmine, a
ceci d'important pour l'agriculture
qu'elle nous donne à penser que les
substances nutritives des Végétaux
sont introduites par les racines à l'c-
lat d'DImates solubles dans l'eau.
(G..N.)
ULMUS. BOT. PHAN. ^. Orme.
458 ULO
^ ULOBORE. Uloborus. ahacun.
Genre de l'ordre des Pulmonaires ,
famille des Fileuses, établi par La-
(l eillc et auquel il donne pour carac-
tères (Règne Animal, nouvelle édi-
tion) : les quatre yeux postérieurs
f)laeés à intervalles égaux, sur une
igne droite, et les deux latéraux de
la première ligne plus rapprochés du
bord antérieur du corselet que les
deux compris entre eux , de sorte que
cette ligne est arquée en arrière ; mâ-
choires , ainsi que celles des Epéires ,
commençant à s'élargir un peu au-
dessus de leur base et se terminant
en forme de pelote ou de spatule;
tarses des trois dernières paires de
pales se terminant par un seul on-
glet , et le premier article des deux
pâtes postérieures ayant une rangée
depelits crins. Le corps de ces Arai-
gnées est allongé et presque cylin-
drique ; elles se placent au centre de
leur toile et portent en avant et en
ligne droite leurs quatie pieds an-
térieurs , tandis que les quatre pos-
térieurs sont dirigés en sens opposés,
et que les intermédiaires ou ceux de
la troisième paire sont étendus laté-
ralement. Dès qu'une Mouche ou un
autre Insecte est empêtré dans leurs
fils , elles l'enimaillottent en un ins-
tant et le sucent ensuite à leur aise.
Leur cocon est allongé, étroit et an-
guleux sur ses bords; elles le sus-
pendent verticalement par un des
bouts du réseau. On ne connaît
qu'une espèce de ce genre.
L'Ulobore de Walkenaer , Ulo-
borus JVackenaeriiis , Latr, , Gêner,
Crust. et Ins. T. i, p. iio, Règne
Animal. Long de cinq lignes ; d'un
jaunâtre roussâtre, couvert d'un du-
vet soyeux formant sur le dessus de
l'abdomen deux séries de petits fais-
ceaux ; des anneaux plus pâles aux
pieds. On la trouve dans les bois
aux environs de Bordeaux. Audouin
adonné la description d'une seconde
espèce dans l'Explication des plan-
ches d'Egypte de Savigny. (g.)
♦feULOCÈRE. Vlocerus. iNs. Genre
de la section des Brenthides établi
ULO
)ar Dalmau , adopté par Schceu-
lerr, et correspondant au genre Cla-
dione de Lalreille. p^. Rhyncuo-
l'IIORES. (aud.)
ULOME. Uloma. ins. Genre de
l'ordre des Coléoptères, section des ^
Héléromères , famille des Taxicor-
ncs, établi par iMegerle pour les es- i
pèces de Phaléries de Latrellle qui i
ont le corps ovale , aplati et allongé.
Nous avons fait connaître ces Insec- j
tes à l'article Phalérie, J^. ce mol. h
On peut consulter notre Magasin >
d'Entomologie, n" a, pour la des- \
criplion et la figure d'une nouvelle i
espèce à laquelle nous avons donné
le nom de Fhaleria bicoLor ; elle a été
trouvée à Cayenne. (o.)
ULOINATES. Ulonata. ms. Fa-
bricius donne ce nom à la seconde
classe des Insectes. Cette classe cor-
respond à l'ordre des Orthoptères
d'Olivier et de Latreille. ^. Ortiiop-
TÈRes. (g.)
* ULOPE. Ulopa. INS. Ce genre a
été établi par Germar, dans le Ma-
gasin entomologique , pour un petit
Insecte de l'ordre des Hémiptères,
section des Homoptères , famille des
Cicadaires , tribu des Cicadelies. Ses
caractères sont , d'après l'Encyclo-
pédie méthodique : antennes cour-
tes, irès-écartées l'une de l'autre,
insérées entre les yeux, chacune dans
une cavité, composées de trois arti-
cles; les deux premiers fort courts,
épais; le troisième presque cylindri-
que, terminé par une soie assez lon-
gue qui se dirige vers le plan de po-
sition ; bec court, cylindrique , un
peu déprimé , s'étendant dans le re-
pos sous la poitrine ; son extrémité
dirigée vers la partie postérieure du
corps , soutenu par une grande lame
qui cache la base et le chaperon en
entier ; tête plus large que le cor-
selet , déprimée en dessus , ses bords
tranchans; yeux grands, saillans,
oblongs , placés aux angles posté-
rieurs de la tête; deux ocelles peu
distincts , et placés tellement près du
bord postérieur de la tête , qu'ils
peuvent souvent être rocouvei ts par
ULO
I partie antérieure du corselet ;
DDrselet court, en carré transver-
sal; écusson triangulaire; clytres
[Ongues, un peu en forme de co-
uilies , convexes dans leur milieu ,
u peu réticulées ; point d'ailes ;
bdomen convexe en dessus; ventre
\yant im rebord latéral très-marqué ;
cnus des femelles grand, ayant une
eente longitudinale; celui des mâles
aami de crochets; pales de longueur
loyenne, les postérieures ne parais-
sant point propres à sauter ; leurs
rambes et leurs tarses entièrement
dépourvus d'épines et sans dilatation ;
eefles-ci presque cylindriques; la,rses
(e trois articles , le dernier muni de
ceux crochets épais. On ne connaît
lu'uue espèce de ce genre, c'est
IDiOPE DES BRUYÈRES , Ulopa ericc-
ùjrum, Serv. et St.-Farg., Encycl.;
Tlopa obtecia, Gerra. , Mag. Entom.
Halle, 1818, p. 54, n. 1. Elle est
[ongue de deux lignes, d'un testacé
ooussâtre , assez ponctuées en dessus ;
ees élytres sont de couleur de poix ,
wec deux bandes irrégulières blan-
Ihâtres. Elle est commune sur les
inruyères dans la forêt de Bondy.
(G.)
ULOSOME. Ulosomus. ins. Genre
66 l'ordre des Coléoptères établi aux
iépens des Gliaransons de Linné,
f"-^. Rhynchophôres. (aud.)
ULOSPERMUM. bot. phan. Le
fenre ainsi nommé par Link est
oondé sur le Conium dichoîomum ,
»esf'. , qui a été rapporté au Krubeia,
ttabli antérieurement par Hoffmann,
naais que Sprengel a réuni au Ca~
ihrys. V. Cachryde. (g..n.)
ULOTA. BOT. cRYPT. (Mousses.)
irenre très-voisin des Orlhotrichum ,
:tabli par Mohr, adopté par Bridel et
)arHooker elGreville. Il a pour type
' Orthotrichum crispum de Hedwig ,
lit ne diffère des vrais Orthotrics
|(ue par sa coiffe glabre, laciniée à
sa hase. On rapporte à ce genre, ou-
rre l'espèce que nous venons de citer,
'Orthotrichum Drurninondi , VOrtho-
'richum curvifoUa et V Orthotrichum
'Mdtvi^ii. V. OnTnoTRTcir. (ad.b.)
hlv 459
* ULOTRÏQUES. zooL. Homme .
ULRIGIA. BOT. PHAN, Jacquin a
fondé sous ce nom un genre ayant
pour type V liorminum caulescens
d'Ortega , mais qui n'a pas été adop-
té. (G..N.)
ULRIQUE. INS. (Geoffroy.)
Agrion.
ULTICANA. BOT. PHAN. Un des
noms de la Belladone chez les an-
ciens. (G..N.)
ULTIME. Ultirnus. moll. Mont-
fort a donné ce nom à des espèces de
Coquilles que la plupart des conchy-
liologistes ne distinguent pas des
Ovules. V. ce mot. (aud.(0
ULULA. OIS. Ce nom, qui est
synonyme de Hulotte , espèce de
Chouette , a été étendu par Cuvier
à une sous-division du genre Strix ,
qui comprend des espèces intermé-
diaires des Chouettes et des Hiboux ;
telles sont les Ulula laponica et U.
nebulosa. (dr..z,)
ULUXIA. BOT. PHAN, Ce nom a
été proposé par Jussieu en rempla-
cement de celui de Colurnellia de
Ruiz et Pavon , parce qu'il existait
déjà en botanique des noms sembla-
bles ou à peu près semblables. F".
COLUMELLIE, (G,.N.)
ULVA, BOT. CRYPT. V. UliVE.
ULVACÉES. BOT. CRYPT. {Hy~
drophyies.) L'une des familles de l'or-
dre des Floridées, tel que nous l'ad-
mettons [y. Cryptogamie de la Co-
quille, p. 186) et qui suit les Déles-
séries. Linné avait donné pour carac-
tères d'un genre d'Algues qu'il forma
sous le nom à'Uha : la fructification
répandue dans une expansion mem-
braneuse ; et comme le peu d'espèces
que mentionna ce législateur se trou-
vèrent être vertes et formées de sim-
ples expansions , les botanistes après
lui accumulèrent dans ce genre tou-
tes les Plantes aquatiques membra-
neuses ou de couleur verte ; aussi les
êties les plus disparates , tels que les
Spongodies, les Aspérococques , les
Bi-yopsidées , des Laminaires , des
4Co ULV
Fl.'ibollaiies , des Padines et jusqu'à
des Conferves, deviuient des Ulves.
Liiiiiouroiix commença à éliminer
d'un groupe si mal assorti une partie
do ce qui u y pouvait demeurer , et
l'élevant rai rang d'ordre , en le ca-
ractérisant toujours par sa couleur
verte , ne laissa pas que d'y admettre
des Plantes brunâtres et des Plantes
violettes. Les Ulves ne sont guère
que des Halyménies d'une autre
teinte , et c'est par une sorte de con-
cession faite à l usage que nous les
en séparons pour n'y admettre , sans
égard à la couleur , que des H^/dro-
phytes dont les expansions non lu-
buleuses , gélatino-membraneuses ,
devenant minces et plus transparen-
tes avec l'âge , de'pourvues de ner-
vures, constituées par une globuline
juxta-posée très-pressée , sans qu'un
réseau fibrillaire la paraisse lier , et
dans lesquelles les propagules se grou-
pent en gongyles épars et irréguliers,
ou d'autres fois rapprochés deux par
deux et quatre par quatre, disposi-
tion qui fournit d'excellens moyens
de distinctions génériques. Du reste
les Ulvacées n'ont pas une consis-
tance plus herbacée que les autres
Hydrophytes , ainsi qu'on le répète
sans cesse. Par les caractères ci-des-
sus , nous en éloignons les espèces
lubuleuses qu'on a l'habitude d'y
rapporter: nous y admettons les seuls
genres Anadyomene, Porphyia, ULva
et CauLerpa. Le premier fut décrit
dans ce Dictionnaire comme un Po-
lypier par Lamouroux; le dernier
n'est pas pour nous ce qu'd était pour
nos prédécesseurs, eu ayant trans-
porté plusieurs espèces dans la fa-
mille que nous avons établie sous le
nom de Bryopsidées {V. ce mot au
Supplément). La presque totalité des
Ulvacées est marine. (b.]
ULVE. IJLva. J30T. CRTPT. [Hy-
drophytes. ) Réduit dans les limites
que nous lui assignons , et qui sont
celles ou le restreignit aussi Agardh
dans sou dernier ouvrage, ce genre
répond au Phylloma de Liuk , et ses
caractères sont : fronde plane , coui-
UMB
posée d'une expansion membi aueuse
unie sur la lame , ondulée ou crispée
sur les bords, sans tigçj bien pronon
céc , ayant les gongyles très-petits
disposés quatre par quatre dans son
étendue. Les Ulves sont à peu près
cosmopolites ; nous en avons reçu
plusieurs identiques de tous les ri-
vages du monde. Ces espèces, qui se
ressemblent beaucoup, sont tiès-diffi.-
ciles à distinguer. Les Uli>a lalisùma,
lactuca, umbilicalls, iiemaloidca, fas~
data, sont les principales espèces des
rivages européens ; les Ulva intesli-
nalis , clathrala-, compressa, etc.,
des auteurs, appartiennent au genre
Solénie {V. ce mot) , Ilœa de Pries.
(B.)
ULYSSE. INS. Nom d'une belle
espèce du genre Papillon proprement
dit. V . Papillon. (g.)
UMBILICARIA. bot. crypt. F".
Gybophore et Ombilicaire.
UMBILICITES. MOLL. Dénomina-
tion employée par les anciens auteurs
pour désigner des Coquilles fossiles
des genres Cyclostome et Hélice.
(attd.)
UMBILICUS. bot. phan. Linné
avait réuni à son genre Cotylédon
V Umbilicus-Veiieris àes anciens au-
teurs. Cette Plante est devenue le tjpe
d'un genre distinct dans la famille
des Crassulacées , et qui présente les
caractères suivans : calice divisé pro-
fondément en cinq segmens ; corolle
campanulée , à cinq lobes ovales,
aigus , dressés ; dix étamines insé-
rées sur la coioUe ; cinq écailles ob-
tuses ; fruit composé de cinq car-
pelles amincis au sommet, terminés
par des styles subulés. Dans la revue
de la famille des Crassulacées et
dans le troisième volume de son Pro-
dromus , le professeur De Gandolle a
partagé le genre Umbilicus en quatre
sections qu'il a nommées Rosu/arta,
Mucizonia , Cotyle et Orostachys. Ce
dernier nom était celui d'un genrè
proposé par Fischer de Gorenki et
fondé sur le Crassula spinosa , aiusî
qu'une autre espèce nouvelle. Les
Umbilicus, au nombre de treize es-
i
1
f
I
! DNC
tèccs , sont des Plantes grasses her-
wcces , la plupart indigènes des
>ontrees orientales. h'Umbilicus peu-
ulinus, DeCandoUç, Plant, gra^s. ,
h- i56, et VU. erectiis , D. G.,_
il- î'r. , qui avaient été confondus
1 une seule espèce par Linné , sont
-:à principales espèces du genre , et
•îs seules que l'on trouve dans la
Mauce méridionale et occidentale.
(G..N.)
UMBLE. rois. J>^. Omble.
UiMBRÉ REPT. SAUR. Espèce du
eînre Agame. K. ce mot. (n.)
UMSEMA. BOT. PHAN. Un génie
été proposé inutilement sous ce
oom par Rafinesque pour y placer
FotUederia cordata , L. (g..n.)
UNAU. MAM. Espèce et sous-genre
ce Bradype. ce mot. (is. G. st-ii.)
UjNCARIA. bot. PHAN. Sclireber
: remplacé inutilement . par ce nom ,
e3lui à! Ourouparia d'Aublet qui a
té réuni au Nauclea. V. JNauclée.
(G..N.)
UNCIA. MAM. INom donné à l'Once,
r.pèce du genre Cbat , long-temps
ijntondue avec le Léopard, et que
: lifiilhs a figurée avec exactitude.
(less.)
UNCINAIRE. Uncinaria. intest.
enre établi par Frœlich el adopté
aar Gmelin, renfermant deux espè-
:;s que Rudolpbi a réunies aux
ilrongles sous les noms de Sir. le-
'agonocephalus et ciinifurmis.
(e. D..L.)
UNGINIE. Uncinia. bot. phan.
lersoon { End/irid. , 2, p. 534 ) a
t ;abli sous ce nom un genre qui com-
irend quelques Carex exotiques, tels
ue les Care.v i/ncina/a , hamata et
'inacea , qui croissent à la Nouvelle-
■élande , au Chili et dans les Anlil-
'^s. En l'adoptant et en y ajoutant
"ois nouvelles pspèccs de la Nou-
telIc-HoUandc , R. 13rovv^n a observé
i ue ce genre ne dilicre. du Care.v que
ar la présence de l'arêle qui ne
'rend pas naissance sur la base de
'écaille , comme WilKlenow et Per-
>on l'ont prétendu, mais qui est vrai-
DND 46i
ment bypogyne insérée entre le pé-
rianthe à son côté extérieur. (g..N
UNCIROSTRES. ois. Tribu d E-
chassiers dans Vieillot. (b.)
U?»)CITE. MOLL.. Defrance (Dict.
des Se. nat.) propose d'établir ce genre,
pour une espèce de Coquille fossile,
rangée jusqu'à ce jour parmi les
ïérébratules, et désignée par Schlo-
tlieim {Tetrefactenkunde, pl. 9, fig. 1)
sous le nom de TerehraluLa (iryphua.
Ses caractères seraient : coquille bi-
valve, libre? inéquivalve, régulière;
la plus grande valve ayant un cro-
chet avancé , courbé, non percé à son
sommet ; celui de la plus petite valve
se courbant et s'enfonçant dans le
talon de la plus grande; charnière....
de laquelle dépendent deux pièces
osseuses minces, en forme de faux,
qui s'avancent dans la plus petite
valve; un enfoncement considéra-
ble de chaque côté se trouvant placé
au bord antérieur el au bord posté-
rieur. L'espèce unique porte le nom
d'UNCiTE Gryphon, Uncilçs Grj~
phus. Quelques individus ont près
de trois pouces de longueur, (aud.)
UNDAIRE. Undaria. POLYP.Oken,
dans son Manuel d'histoire naturelle
zoologique, 1 , p. 69g , a établi sous
ce nom un genre pour les Madrepora
agaricites , L. , et Madrepora undata,
Soland. Le premier appartient au
genre Pavonia de Lamarck, et le se-
cond au genre Jgaricia. F . ces mots. -
(a.r.)
UNDINA. BOT. CRYPT. {Hydrophy-
tes.) Frifcs a établi sous ce nom un
genre qui comprend plusieurs espèces
de Plantes rapportées par divers au-
teurs au genre Nostoch, et qui crois-
sent sous l'eau. Outre cette diflercncc
dans le milieu dans lequel elles ha-
bitent, elles diffèrent des vrais Nos-
lochs par leur fronde moins foliacée,
plus molle, plus gélatineuse. Cepen-
dant les caractères qui les distinguent
des véritables Nostochs, toi que le
Nosloch commune, ne sont pas assez
bien précisés pour qu'on puisse con-
sidérer ce genre comme définitive-
ment établi. (ad. b ),
463 UNI
UNEDO. BOT. piiAN. L'Arbousier
ordinaire porlait ce nom clans les an-
ciens auteurs. Linné a employé ce
mol Unedo comme nom spe'cifiquc.
■ (G..N.)
UNGUENTARIA. bot. phan. Au
temps de C. Bauhin , on connaissait
sous ce nom à Paris , une espèce
d'Auronc { Ahrotaniim) employée à
des usages pharmaceutiques. (g..n.)
* UNL POIS. Espèce du genre Lo-
pbie. V. ce mot. (n.)
UNIBRANCHAPERTURE. Uni-
branchaperlurus. pois. ( Lacépède. )
Syn. de Synbi'anche. V. ce mot et
Murène. (b.)
UNICORNE. MAM. Même cbose
que Licorne. F", ce mot. Les défenses
de l'Elépbant fossile ont aussi été
connues autrefois en pharmacie sous
ce nom. (is. G. st.-h.)
UNIGÔRNUS. MOI.T.. (M.ontfort.)
V. Licorne et Monocéros.
UNIFLORE. bot. phan. On dit
d'une tige ou d'un pédoncule qu'ils
sont uniflores, lorsqu'ils se termi-
nent par une seule fleur; une spathe
ou uoeglumeest unitlore quand elle
renferme une seule fleur, etc. (a. r.)
UNIFOLIOLÉE. bot. phan. Une
feuille composée peut être réduite
à une seule foliole; telles sont par
exemple celles des Orangers , des
Citronniers, de la Rosa simjjîicifolia,
etc. On reconnaît une feuille com-
posée unifoliolée en ce qu'elle est ar-
ticulée au sommet du pétiole qui la
porte et surtout par analogie , parce
que les autres espèces du même genre
ou de la même famille ont les feuilles
pinnées. (a. r.)
UINIFOLIUM. bot. piian. (Do-
doens , Daléchamp.) Syn. du Con-
vallaria bifolia , dont Desfontaines a
fait le ^enre Maianthernum. (a.r.)
UINIO. MOLL. r. MULETTE.
UINIOLA. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Graminées et de la Trian-
drie Digynie, L., offrant les carac-
tères essentiels suivans = épillets ex-
trêmement comprimés , composés de
UNI
plusieurs fleurs sur deux rangées;
quelques écailles inférieures stérileg.
valves de la léplcène plus courtes
que celles de la glume ; celles-ci pres-
que ovales, eu carène; l'inférieure
échaucrée et tronquée, portant une
pointe dans l'écliancrure ; la supé-
rieure subulée, dentée ou bifide au
sommet; deux écailles ou soies liypo-
gyues ; trois étamines ; ovaire écbaa»
cré, portant deux styles et deux stig-
mates en pinceau ; caryopse turbinée,
non sillonnée, à deux cornes. Le
genre XJidoLa a été confondu par La-
marck avec les Eriza, et par d'autrei
avec les Pua; mais il se dislingue
suffisamment de ces deux genres par
les caractères que nous venons d'é-
noncer et par un port particulier. Le§
espèces sur lesquelles il a été fondé
{Viiiola paniculata , spicata, miicro-
jiata) sont des Plantes qui croissent
dans l'Amérique septentrionale et
dans les Indes-Orientales. R. Brown
a réuni au Poa VUniola dislicho-
phylla de Labillardière. (g..N.)"«
*UNIPELTÉS. Unipeltata. crust.
Nom donné par Latreille à une fa-
mille de Stomapodes renfermant le|
genres Squille , Gonodaclyle , Coro-'
nide, Erychte et Alique. J^. ces mots.
(G.)'i
UNIPETALE ( coROLM ). bot,
PHAN. On appelle ainsi une corolle
appartenant au type polypétâle , mais
qui ne se compose que d'un seul pé-|
taie, par l'avortemenl des quatre au-,
très; telle est, par exemple, la col
rolle de l'Amorpha et de quelque '
autres Légumineuses. (a. r.)^
UNIQUE. MOLi.. Les marchands]
ont distingué pendant lung-tempit|
sous ce nom une espèce de Coquil
( le Murex pervenus , L. ) dont l
tours s'enroulent de droite à gauch*
au lieu de le faire de gauche à droite*
Elle appartient au genre Pyrule. f^^
ce mot. (atjD.)
UNIVALVES. MOLL. C'est lenonï
sous lequel on désigne communé-
ment les Coquilles co^nposées d'une
seule pièce enroulée ou non. Co-
quilles, (aud.)
vm
iJiXI VALVES. Uniuahia. cnusT-
nom a été donné par Lalreille à
première famille de l'ordre des
jphiropodes. Elle renferme le genre
■ ycloi e. iT. ce mot. (g.)
iUiMSEXUELLES. eot. phan. Par
^oposition à Hermaphrodites. J^. ce
yoi et Fleubs. (b.)
UNOGAÏES. Unogata. araciin.
)0us ce uom, Fabricius désigne la sep-
fème classe des Insectes ; il la carac-
rise de la manière suivante : deux
lilpes avancés; mâchoires cornées ,
iiguiculées. 11 la compose des gen-
jS Troinbidion , Araignée , Phalan-
te , Tarentule et Scorpion. (g.)
lUiNONA. BOT. PHAN. Ce genre, de
I famille des Anonacées , a été aug-
tenté par Dunal et De Gandolle
Lun grand nombre d'espèces que les
iiteurs avaient décrites sous le nom
■ nérique d'Uuaria. Dans sa Flore
liJava, Blunie n'a pas adopté cette
lïinion , et il a replacé ces Plantes
irmi les Uvaria, parce que le carac-
rre tiré de la consistance du fruit ,
icculent dans les Uparia, sec dans
>> Unona, et la disposition des grai-
i-îS sur une simple rangée dans les
•nona , et sur deux rangées dans les
avaria, n'a aucune valeur. Il réduit
genre Unona aux espèces qui ont
sî carpelles allongés et monilifor-
ces , ce qui nous semble corres-
) ndre à la seconde section de Dunal,
)>minée Desmos , parce que le genre
.esmos dé Loureiro y a été réuni. Si
1. se range à l'opinion de Blume,
faudra reporter environ les trois
liai ts des Unona de Dunal parmi les
avaria, et conséquemment regarder
l'mme synonymes de ce dernier
':nre le Marenteria de Du Pelit-
l iiouars, et le Krokeria de INecker.
• espèce la plus remarquable parmi
ss vrais Unona est l'Z/. œthiopica,
i;nnue anciennement sous le nom
Fiper œlhiopicum , à cause de son
luit aromatique et d'une saveur
i:re analogue à celle du vrai poivre;
u lui donne dans le commerce le
'•)m de ÎVlauiguette. Les Unona ci ois-
"nt dans les diverses régions éq^ua-
UPE 465
toriales, en Afrique, en Amérique
et en Asie. Le Poivrier d'Ethiopie
est très-abondant, non-seulement en
Ethiopie, mais sur les côtes occiden-
tales de l'Afrique tropicale. (o..N.)
UNXIE. Unxia. bot. phan. Genre
delà famille des Synanthcrées , tribu
des Hélianthées-Millériées de Cas-
sini, offrant les caractères essentiels
suivans : involucre composé de cinq
folioles à peu près égales; réceptacle
plan et nu ; calathide composée au
centre de cinq fleurons hermaphro-
dites , ou quelquefois mêlés de mâles,
et à corolle tubuleuse; à la circon-
férence , de cinq demi-fleurons fe-
melles, à corolle ligulée; akènes pri-
vés d'aigrette. Ce genre ne renferme
que quatre ou cinq espèces origi-
naires de l'Amérique méridionale.
U Unxia camphorata , L. fils , sur la-
quelle le genre a été constitué, croît
dans les terrains sablonneux de la
Guiane hollandaise ; elle répand une
forte odeur de camphre. Les Unxies
sont des Plantes herbacées, à rami-
fications opposées, dichotomes, à
feuilles opposées, entières ou divisées,
à fleurs jaunes, terminales et axil-
laires. (g..n.)
UOLIN. BOT. PHAN. V. PlMELEA.
UPAS. BOT. PHAN. C'est un des
noms que portent , à Java, diverses
espèces végétales dont les habitans
se servent pour empoisonner leurs
armes de guerre et de chasse. Parmi
ces poisons , deux sont surtout célè-
bres par leur activité. Ce sont les
Upas Anliar et ïieuté qui provien-
nent de Plantes appartenant aux
genres Antiaris et Strychnos. V. ces
mots. ■ (g..n.)
TJPATA. BOT. PHAN. ( Adanson. )
V. AviCENNIE.
UPERRHIZA. BOT. CRYPT. [Lyco-
perdacées.) Genre établi par Bosc
{Beii. Magaz.^ 2, p. 88, pl. 6, fig. 12),
et qui est rapproché par Fries des
Sclérodermes. Ses caractères sont les
suivans : péridlum subéreux , ayant
une écorce distincte , couverte exté-
rieurement de fibrilles qui se rén-
464 UPl
nissent inferieurement pour for-
mer le siipe, s'ouviant iriegulicie-
ineut; lilamcus inlérieurs entrelacés
de manière à former des cellules
oblongui'S , contournées, qui icnfcr-
meut des sporules libres. La seule
espèce connue croît dans l'Amérique
du nord dans les lieux sablonneux.
Elle a d'un à deux pouces de dia-
mètre. Quelques espèces exotiques
peu connues se rapportent peut-être
à ce genre. (ad. b.)
UPÉROTE. Uperotus. mol-l. Nom
que Guetlard avait proposé pour dé-
signer les espèces de Coquilles que
plus tard Lainarcli a réunies sous le
nom de Fistulane. F", ce mot. (aud.)
UPIDE. Upis. TNS. Genre de l'ordre
des Coléoptères , section des Hétéro-
mères , famille des Mélasomes, tribu
des Téuébrionites , établi par Fabri-
cius, et adopté par tous les entomolo-
gistes , avec ces caractères : antennes
insensiblement renflées vers l'extré-
mité , composées de onze articles ;
les septième, huitième, neuvième et
dixième presque semi-globuleux , ar-
rondis; le onzième obliquement co-
nique , ovale , pointu à son extré-
mité ; labre apparent; palpes iné-
gaux , les maxillaires de quatre arti-
cles, les labiaux dè trois; dernier
article des quatre palpes uu peu plus
gros que les autres , cylindrico-
conique, comprimé; menton ovale,
presque carré , son bord supérieur
arrondi; tète assez forte, plus lon-
gue que large; yeux oblongs , placés
aux bords latéraux de la tête; corps
allongé , point déprimé ; corselet plus
étroit (pie les élytres , surtout à sa
joncliou avec elles ; ëcusson trian-
gulaire; élytres au moins trois fois
plus longues que le corselet, leur
partie la plus large étant au-delà du
milieu , recouvrant des ailes et l'ab-
domen ; abdomen aplati en dessous;
pâtes allongées, minces; cuisses en
massue allongée ; jambes droites ,
presque dépourvues d'épines termi-
nales; tarses velus en des.sous, leur
dernier article muni de crochet. L'es-
pèce type de ce genre se trouve en
URA.
Suède, dans les Bolets ligneux; c'est
l'U)MD£ cÉBAMBOÏDE, Upis ccraml/oL'
des de Fabricius et de tous les au-
teurs, (g.)
* UPOGÉBIE. Upogebia. crust/
Nom ilonné par Leacb aux GrusIacéS
qu'il désigne actuellement sous lej
nom de Gébie. V. ce mot. (g-Jj
URA. CBUST. Suivant Bosc oa
donne ce nom au Brésil à un Crus-
tacé qui paraît appartenir au genre
des Ecrevisses et dont on mange Isb
chair. (g.)
URALEPSIS. BOT. PHAN. Nuttalf
{Gênera oj norlk Amer.^ pl. i, p. 62)
a constitué sous ce nom un genre de
la famille des Graminées et de la'
Triandrie Digynie, L. , qui est ainsi |t
caractérisé : lépicène scarieuse, quel-
quefois cylindracé,e , plus courte que
la glume, à deux valves, et renfer-.
mant deux à trois fleurs alternes et
séparées; glume à deux valves très-
inégales , l'extérieure à trois pointes,
dont celle du milieu est beaucoup?
plus longue; l'intérieure plus courte,î
courbée en dedans; trois élamines;-
deux styles ; caryopse un peu gib-i
beuse. \j Aira purpurea de Walter et»
Elliolt est le type de ce nouveaa,
genre, dans lequel l'auteur place une
seconde espèce qu'il nomme U. om-'f
tulata. Ces Plantes croissent dans
l'Amérique septentrionale. (g..2n'.)
URALIER. BOT. PHAN. Syn. i'
d'Anthocercis. F. ce mot. (b.)
URANE. MIN. Corps simple métakj
lique, que l'on ne trouve dans la na?*'
ture qu'à l'étal de combinaison. Li
véritablenaluredes Minerais d'Urani
a été long-temps méconnue. L'u
d'eux, rUrane noir, qui forme aU'
jourd'hui la première espèce du gen-
re , a été pris pour une variété de
Blende , à laquelle on a donné le nom
de Pech-Bleruie , Blende do Poix, à
raison de sa couleur noire et de «on
éclat résineux. Un autre Minci
l'Uranite en petites lames vertes,
été regardé d'abord par les miucraloj
gistes comme une sortédeMica, p
par les chimistes comme un Murial
tTRA
I Cuivre. Ce fulKlaproth qui le pre-
I ier, en 1 789, reconnut dans la Pecli-
tende la présence d'un Métal nou-
aau , auquel il donna le nom d'U-
iae,tire de celui de la planète Ura-
;ss , dont la découverte date à peu
■èès du même lemps. Il a depuis re-
i'>uvé le même Métal dans l'Uranite.
t-iS Minerais d'Urane se reconnaissent
«liément , à l'aide du chalumeau , par
rmanière dont ils colorent le verre
Borax. Ils lui communiquent une
mte d'un jaune sombre, lorsqu'on
a traite au feu d'oxidalion , c'est-à-
rre lorsqu'on les place dans la flam-
eî intérieure, et ils le colorent au
mtraireen un vert sale, lorsqu'onfait
iir sur eux la flamme extérieure. Ils
lit d'ailleiivs un autre caractère com-
uin , tiré de leur dissolubililé dans
licide nitrique. La solution a tou-
uirs une teinte légèrement jaunâtre ;
te précipite en jaune par les Alcalis
en rouge de sang par le Ferro-
lussia te de Potasse. L'Urane est peu
''îandu dans la nature. Il est cepen-
int la base d'un genre minéralogi-
xe qui comprend maintenant quatre
iièces , que nous allons décrire suc-
lisivement.
11. Urane Nom , Bjoch. et Brong. ;
ane oxidulé , Hai^y ; la mine de Fer
Poix de Kirwau. Celte espèce ne
:ît encore ofî'erte qu'en masses réni-
rmes ou mamelonnées, présentant
/elqucfois une texture i'euillelée
ms un sens. Sa cassure est généra-
ment conchoïde et inégale ; sa cou-
ii'.r, ainsi que celle de sa poussière,
le brun noirâtre; elle est opaque;
ai éclat est imparfaitement résineux
métalloïde. Elle est facile à casser;
dureté est supérieure à celle de
•.palite et inférieure à celle du
lldspalh adulaire ; sa pesanteur
îlcinque est de 6,47. Elle est disso-
)île avec effervescence dans l'Acide
rrique , qu'elle coloi e légèrement
jaune; seule au chalumeau , elle
liond point; chauffée sur la pince
I platine , elle colore en vert la
■nmc extérieure. Elle est composée
' 94 parties d'Urane et de 6 d'Oxi-
we. On ne peut distinguer dans
TOME XVI.
UllA 465
cette espèce que deux variétés, qui
passent fréquemment de l'une à l'au-
tre : rUrane noir concrétionné , en
masses sublaminaires , à feuillets
courbes, épais et dont les joints sont
lisses et éclatans; l'Urane noir com-
pacte, en masses amorphes, à cas-
sure inégale et légèrement ondulée.
L'Urane noir est une substance as-
sez rare, qui appartient exclusive-
ment aux terrains primordiaux et
qu'on n'a encore trouvée jusqu'à pré-
sent que dans les filons métallifères,
rincipalement dans les mines de
lomb et d'Argent, à Joachimsthal
en Bohême , à Johanngeorgenstadt
et dans d'autres mines de la Saxe;
on la trouve aussi à Kongsberg , en
Norvège ; dans le comté de Gcr-
nouailles et en Ecosse.
2. Urane HYDRoxiDÊ , Urane
oxidé terreux; Haiiy ; Ocre d'Urane,
Kirwan. Substance jaune, donnant
de l'eau par la calcination , qui ne
s'est encore présentée qu'en masses
à texture terreuse , ou sous forme
d'efflorescence , à la surface de l'U-
rane noir et de l'Urane phosphaté
jaune. On n'a pas encore pu déter-
miner la quantité d'eau qu'elle con-
tient. Suivant Beudant, l'Oxide qui
la compose est le Deutoxide d'Urane
à li'ois atomes d'Oxigènc. Ses cou-
leurs offrent différentes nuances de
jaune et passent au rouge et au brun.
Les variétés pulvérulentes sont pour
la plupart d'un jaune citrin. Cette
espèce a été observée principale-
ment à Joachimsthal en Bohême,»
Johanngeorgenstadt en Saxe , et à
Saint-Yrieix , près de Limoges, en
France.
3. Ukane phosphaté , Urajiglim-
mer, Wern. ; Uranite, Kirwan. C'est
la substance qui a été décrite par
Haiiy sous le nom d'Urane oxidé. Il
est peu de Minéraux dont la déter-
mination ail donné lieu à autant de
méprises que celle' de celte espèce.
On l'a d'abord regardée comme une
variété de Mica ; Bergmann l'a prise
ensuite pour un Muriate de Cuivre,
et de Born pour un Oxide de Bis-
muth; enfin, pendant long-temps
5o
466 URA
les ir.inéralogisles, se fondant sur l'a-
nalyse que Klaprolh en a faite, se
sont accordés à n'y voir qu'un Deu-
toxide de Bismuth, jusqu'à ce que de^i
analyses plus récentes de R. Phillips
aient démontré dans cette substance
la présence de l'Eau et de l'Acide
phosphorique , résultat qui a été
confirmé depuis par les recherches
de plusieurs autres chimistes. Aussi
a-l-ellc reçu un grand nombre de
noms différens. On l'a appelée suc-
cessivement Mica vert , Cuivre corné ,
Uraiie micacé , Uranite , Torbérile et
Chalcolilhe. L'Urane phosphaté est
une subslancc d'un jaune cilria ou
d'un vert d'émeraude , transparente
ou translucide, tendre, fragile et
soluble sans effervescence dans l'A-
cide nitrique. Il a presque toujours
une structure laminaire , dont les
joints conduisent à un prisme droit
à bases carrées, dans lequel le rap-
poit entre le côlé de la base et la
hauléur est à peu près celui de 5 à
16. Le clivage parallèle à la base est
beaucoup plus net que les' autres
qui s'aperçoivent même assez diffi-
cilement; son éclat est vif et perlé.
Il est facile à casser , et cède à la
pression de l'ongle ; sa durelé est su-
périeure à celle du Gypse , et infé-
rieure à celle du Calcaire spalhiquc.
Sa pesanteur spécifique varie de 2,19
à 3,1 15. Soumis dans le matras à l'ac-
tion de la flamme du chalumeau , il
donne de l'eau et devient d'un jaune
paille et opaque ; sur le charbon, il
se boursouffle légèrement, et se trans-
forme en un globule noirâtre dont la
surface offre des traces de cristalli-
sation. Avec le Borax , il fond aisé-
ment en un verre transparent coloré
en vert jaunâtre; il se dissout sans
effervescence dans l'Acide nitrique ,
auquel il communique une teinte
jaune.
L'Urane phosphaté a prcsenlé un
grand nombre de variétés de formes,
qui toutes portent l'empreinte d'un
prisme ou d'un octaèdre à bases
carrées. Phillips en a décrit plus de
quarante; Haiiy en indique seu-
lement trois. Les cristaux sont en
■1
URA
général très-pelils , et comme ils son
picsque toujouis terminés par un
face perpendiculaire à l'axe, ils s'o
frent sous l'aspect de tables ou d
petites lames rectangulaires plus 0
moins modifiées sur leurs angles o
sur leurs bords. Les variétés de for-^
mes indéterminables et de struclur»
se réduisent aux trois suivanlcri
l'Urane phosphaté lamellifonne , en
petites lames irrégulières ou en pe
(ites écailles, éparses ou grou[)éei
à la surface des Roches qui leur ser-j
vent de gangue. L'Urane phosphaté
flabelliforme : composé de petite
lames implantées de champ et grou
pécs en divergeant en manière d'é
ventail (Urane jaune). L'Urane pbos
phaté terreux, en petites masses pul
vcrulenles et presque compactes, al
surface de l'Urane noir. — L'Uran
phosphaté n'est jamais pur dans 1,
nature : il est toujours mêlé ou , sui
vaut Berzélius , combiné avec di
sous -phosphate de Cuivre ou d
Chaux, ce qui constitue deux varie
tés principales bien distinctes pa
leurs couleurs.
1°. Urane vert} Chalcolilhe d
Werner ; Urane Mica de Kiî wac
D'un vert d'émeraude ou d'un vei
d'herbe , quelquefois d'un vert jau
nâtre. C'est presque uniquement
cette variété qu'appartiennent le
formes cristallines connues. Elle do
sa couleur verte au Cuivre. Elle C!
composée, d'après Phillips ( variél
du Cornouailles) : d'Acide phosph(
rique , 16 ; d'Oxide d'Urane , 6^
d Oxide de Cuivre , g ; et d'Ea
i4,5o. L'Urane vert appartient excl
sivement aux terrains primordial
de cristallisation ; il se trouve dai
les filons métallifères qui traverseï
les Pegmalitcs et autres Roches d
terrains granitiques cl micacés, prii
cipalemènî dans les mines d'Etaiif"
d'Argent et de Cuivre , oii il se pp
sente en cristaux implantés ou dissi
minés à la surface des diverses sub:
tances pierreuses ou métalliques qi
accompagnent le Minerai. 11 y fom
quelquefois de pelitS noyaux comp
sés de lames entrelacées ; il a coin
URA
Boundmeut pour gangue le Silex cor-
le , cl s'associe fréquemment au
ni;u'(z, au Fluoritc, au Feldspath,
1 rUranc noir, au Cobalt oxirlé et
I dirterens Minerais de Fer. On l'a
l'abord découvert en Saxe, dans les
lUons .'irgentifères de Schneeberg et
i-ohanngeorgenstadt; dans les filons
terrlfères d'Eibeustock et de Rhein-
(oreitenbach ; dans les mines d'Etain
66 Steinheidel et de Zinnwald dans
TErzgebirge. On l'a retrouvé depuis
t'D Allemagne à Joachimslhal en Bo-
luême , oii il est assez rare ; à Welsen-
«erg dans l'OberpHaz , avec du
Tluor violet , et à Bodenmais en Ba-
iière, oii il est accompagné de cris-
nux de Tantalite , de Béryl et de
Veldspathj dans la mine Sophie de
SViltichen , pays de Bade; à Reiner-
nu dans le Wittemberg avec le Co-
dait violet. On cite encore l'Urane
tert en petites lames sur un Schiste
nrrugineux à Saska dans le Bannat
ee Temeswar en Hongrie , et aux en-
irrons d'Ekaterinebourg en Sibérie,
^ais les plus belles cristallisations
uue l'on connaisse viennent der mi-
KS d'Etain et de Cuivre du comté
eî Cornouailles en Angleterre , et
incipalement de la mine Gunnis-
kke près de Gallington à l'extrémité
lientaledu comté. On trouve aussi
beaux échantillons d'Urane vert
uns les mines de Sainl-Austle , Tin-
(oft, etc. Le Quarlz, le Silex corné
ile Cuivre rouge sont ses gangues
r. plus ordinaires.
'-•2°. Urane jaune. D'un jaune citrin
tec une nuance de verdâtre. Cette
iriété se rencontre rarement en cris-
:ix nets, mais le plus souvent en
mes disséminées ou agglomérées et
masses (labelllformes groupées en-
: elles. Berzelius a proposé de lui
f.nserver l'ancien nom d'Uranite,
livant ce chimiste , elle est compo-
"îd'Oxide d'Urane, 59,07 ; d'Acide
< ospliorique , i.4,63; de Chaux,
iau , 14,90 ( variélé d'Aulun ).
' Qrane jaune appartient, ainsi que
irane vert , aux terrains prinjor-
iiux de cristallisation , et se ren-
ntre dans les veines et filons qui
URA 467
traversent le Granité et surtout dans
les Pegmatiles altérées. Il a d'abord
été découvert en France par Chani-
peaux, ingénieur des mines, en pe-
tites masses flabelliformes dans la
Pegmatile de Saint-Symphorien près
d'Autun, déparlement de Saône-et-
Loire ; Leschevin l'a retrouvé dans
la même commune au lieu à'iiVOu-
clie d'eau; et Alluand l'a observé à
Saint-Yrieix et à Chanteloube près,
de Limoges , en petites lamelles épar-
ses dans une Pegmatile décomposée
et accompagnées de Fer hydroxidé.
On le cite encore dans le Granité aux
environs de Chessy, avec des Tour-
malines noires , et à Rabenstein en
Bavière avec des Béryls aigue-ma-
rines. Enfin il existe aussi dans le
Granité de Brunswick, province du
Maine , et près de Baltimore dans les
Etats-Unis d'Amérique.
4. Urane sulfaté. John de Ber-
lin a décrit, sous le nom d'Urane sul-
faté, une substance d'un vert d'herbe,
vitreuse et translucide, soluble dans
l'eau, et que l'on a trouvée à Joa-
chimslhal en Bohême, dans un filon
appelé Rothengang qui traverse un
Micaschiste. Elle est en ci'istaux aci-
culaires , groupés en rayons diver-
gens , et associée à du Gypse égale-
ment cristallisé en aiguilles. Haiiy a
cru pouvoir rapporter la forme de
ces cristaux à un prisme rhomboïdal
à base oblique. On trouve dans le
même gisement une substance jaune
pulvérulente , qui a été prise pour de
l'Urane hydroxidé, terreux, qui est
insoluble dans l'eau, et que John
regarde comme un sous-sulfate d'U-
rane. On ne connaît ni la pesanteur
spécifique ni la dureté de ces deux
substances dont la détermination
laisse encore beaucoup à désirer. On
cite encore le Sulfate d'Urane aux
environs de Nantes, oii il esl accom-
pagné de Tourmalines aciculaires.
(g. DEL.)
URANIA. BOT. PiiAN. Un Arbre
de Madagascar avait été décrit et
figuré par Sonnerat (Voyages aux
Indes , p. 223 , tab. i24, 126 et ia6)
sous le nom de Kavenala madagasca-
00*
I.
/i68 URA
riensis. Schrebcr , qui a changé inu-
tilement tant de noms généralement
admis, sub.-lilua à ce nom générique
de Raveiiala celui d'Uraiiia, que
Willdenow, Persoon et plusieurs au-
tres botanistes ont admis. Fidèles
au principe de l'antériorité , nous
ne citerions ici le nom à" Urania c[ue
comme synonyme du Ravciiala , si,
par inadvertance, on n'y avait ren-
voyé de ce dernier mot. Le genre en
question appartient à la famille des
Musacées et à l'Hexandrie Monogy-
nie, L. Comme il ne se compose que
d'une seule espèce, il suffira , pour
faire connaîti'e le genre, de donner
une courte description de cet Arbre
intéressant. Le Ravenala madagasca-
riensis , Sonnerat , loc. cit., Jacq. ,
Hort. Schœnbi:, lab. 90; Uraiiia spe-
c/osc, Willd. , a un tronc droit qui
ressemble au stipe des talmiers , et
où se voient des impressions circu-
laires, cicatrices des anciennes feuil-
les. Le sommet est garni d'un éven-
tail de belles feuilles qui ressemblent
à celles du Bananier. Dans les ais-
selles des feuilles naissent des ré-
gimes de fleurs , au nombre de dix
à douze , renfermées dans une gran-
de spathe fort épaisse et charnue.
Chaque fleur est munie d'une petite
spathe partielle , partagée en deux
pièces pointues et pei'sistantes. Le
périantbe «st corolloïde , blanc, di-
visé jusqu'à la base en trois (et non
quatre, comme Sonnerat l'a décrit
par erreur) segmens canaliculés ,
dont l'iuférieur est le plus large , ren-
fermant les organes de la fructifica-
tion. 11 y a six étamines , ayant leurs
filets aussi longs que les pétales , un
peu courbés à leur sommet et portant
chacun une anthère linéaire, très-
longue et adnée. L'ovaire est infère,
allongé, surmonté d'un style aussi
long que les étamines, et terminé
par un stigmate divisé en trois lobes
bifides. Le fruit est une capsule
épaisse, allongée, triangulaire, di-
visée intérieurement en trois loges po-
lyspernies, s'ouvrant en trois val-
ves à son sommet, et contenant des
graines ovales, noirâtres, cnvelop-
URA
pces d'une pellicule azurée. Cet Ar-
bre croît à Madagascar, dans les lo-
calités marécageuses. Flacourt en a
fait mention sous le nom de Foa-
foutzi, et il dit que les graines sont
employées par les Madécasses pour
faire une farine qu'ils mangent avec
du lait, et que la pellicule d'un beau
bleu qui recouvre ces graines, four-
nit de l'huile. Les feuilles sont usi-
tées pour la couverture des habi-
tations. (G..N.)
URANIE. Umnia. INS. Genre de
l'ordre des Lépidoptères , famille de»
Diu rnes, tribu des Hespérides , éta-
bli par Fabricius et adopté par La-
treille qui lui donne pour caractères
essentiels et distinctifs des Hespéi ies :
antennes d'abord filiformes, s'amin-
cissant en forme de soie à leur exlié-
mité ; palpes inférieurs allongés y,
grêles , avec le second article très--
comprimé et te dernier beaucoupi
plus menu , presque cylindrique. Cef
genre comprend cinq ou six espèces!
très-belles et qui avaient été, placées?
parmi les Papillons par les anciens*
auteurs. Nous citerons comme types
VUrania Ripheus , Latr. , God.
Encyclop. , qui a tiois pouces et de-
mi d'envergure. Notre collaborateur-
Bory de Saint-Vincent en a découvert
une autre assez semblable, mais plus
belle, à Sainte- Hélène; et, sous le
nom spécifique de Piométhée , l'a fi-
gurée dans les planches du présent
Dictionnaire , faisant allusion à ce
demi- dieu que les dieux jaloux en-
chaînèrent sur un rocher oii un vau-
tour rongeur dévorait ses entrailles.
On la trouve à Madagascar. (g.)/
URANITE. MIN. Mica vert ; Chftt
lactite ; Urane micacé. Syn. d'Urane
phosphaté. (G. bel.)
URANODON. MAM. ( Illiger. )
Syn. non usité d'Hyperoodon. F".
ce mot. (is. G. ST. -H.)
* URANOLITHES. min. L'un des
noms sous lesquels on a désigné les
Pierres tombées de l'almosphèi e OU
Acrolithes. F . MÉTÉcmiTES. (a. n.)
UR ANOSGOPE. Uranoscopus. po».
URA
le genre appartient aux Poissons
Icauihoptérygiens de la Méthode de
"uvier, et à la famille des Percoides.
v's caractères consistent à avoir les
eux sur la face supérieure de la tête
i oii son nom à' Uranoscupus , qui
:j;arde le ciel), la bouche fendue
I ticalement, le préopercule crénelé
rs le bas , et l'épaule armée d'une
orle épine; les ouïes n'ont que six
ayons. L'espèce la plus connue est
i ranoscopus scaber, L. et Cuv. ,
:s. T. III, pag. 287 , que les an-
icns estimaient, dont les Provençaux
'Ht une grande consommation , et
[u ils nomment Rascasse blanche,
s espèces étrangères sont les TJj'a-
-copus affinis , marnioraius , gutia-
lœvisjfilibarbis, Y-grœcum, Fors-
ieri, inermis et cirrhosus, décrit dans
ee tome m de l'Histoire des Poissons
?)ar Cuvier. Ce dernier répond à no-
. re Uranoscopus Kouripoua , figuré
llans la Zoologie de la Coquille.
(less.)
URANOTE. BOT. PHAN. V. Si-
.-QXÈRE.
URAPE. BOT. THAN. Le Pauletia
rnuldnervia de Kunlh est connu sous
;e nom vulgaire aux environs de Ca-
•acas. (G..N.)
URARIA. BOT. PHAN. Desvaux
.Journ. de Bot., 3, p. 122, tab. 5,
îig. 19) a formé sous ce nom un genre
lie la famille des Légumineuses qui
!-;st ainsi caractérisé : calice profon-
llément divisé en cinq segmens séta-
:.:és; corolle papilionacée ; dix éta-
rnines diadelphes ; gousse formée
il'articles peu uomijreux, monosper-
incs, courbée en zig-zag, et nichés
llans le calice. Les Hcdysaruin cri-
lituin et lagopodioideSj L., comosu/n,
^Vahl, cl pictuin, Jacq. , appartien-
liient au genre Uraria , dont il y a en -
::ore trois ou qualreaulres espèces. Ce
•.ont des Plantes herbiicées, rarement
•ious-frulesccntes , croissant dans les
I contrées chaudes du globe , principa-
ilemenl dans l'Intlc-Orientale. Leurs
1 feuilles sont imparipinnées , ternées ,
>simples dans une espèce [U. cerci-
tfolia, Dcsv.) , accompagnées de sti-
URC 469
pules lancéolées , membraneuses ,
striées longitudinalement, les supé-
rieures très-caduques, faisanl fonc-
tion de bractées, et supportant les
fleurs. Celles-ci sont disposées en une
grappe longue et serrée. (g..n.)
URASPERMUM. bot. phan. Le
genre établi sous ce nom par Nut-
tall avait précédemment été nommé
Osmorhiza par Rafinesque. Plus tard
il reçut encore le nouveau nom de
Spermatura que lui a imposé Rei-
chenbach. De Candolle a adopté celui
à" Osmorhiza comme ayant l'aulério-
rilé. J^. ce mot au Supplément.
. , (G..N.)
URBERE. INS. Nom vulgaire qu'on
donne à des Insectes vivant dans les
bourgeons de la Vigne ou de quel-
ques arbres. Ils apparliennenl aux
genres Eumolpe ou Altelabe. (àud.)
URBICOLES ou CITADINS. Ur-
bicolœ '. INS. Nom d'une division éta-
blie par Linné dans l'ordre des Lé-
pidoptères el dans le groupe des Pa-
pillons plébéiens. (aud.)
URCEOLA. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Apocynées et de la
Pentandrie Monogynie , L. , établi
par Roxburgh {Asiat. Research. , b ,
pag. 167) qui l'a ainsi caractérisé :
calice divisé profondément en cinqf
parties; corolle urcéolée; cinq éta-
mines ; ovaire supérieur entouré d'un
appendice cylindrique entier à ses-
bords ; un seul style el un àeul stig-
mate; fruit composé de deux folli-
cules uniloculaires , renfermant plu-
sieurs graines éparses dans une pul-
pe. Ce geni'e ne se compose que d'une
seule espèce {Urceola elasticd) qui
croît dans les Indes-Orientales. C'est
un Arbrisseau grimpant, à feuilles
opposées, ovales, acuminées et gla-
bres. Les fleurs sont disposées en
panicule. Son écorce laisse découler,
lorsqu'on y fait des incisions , un suc
laiteux qui se concrète à l'air, et
devient une résine élastique sem-
blable au Caoutchouc.
Un autre genre Urccula , proposé
par YandcUi' (/7f;/-. Brasil . , Wxh. i,
fig. 4; Rœmcr, iLScr//;/. de Pl. hisp.,
470
URC
p. 78 , tab. 6 , fig. 4), a ëtë reproduit
dans le Systema F'egetabilium de
Rœmer et Schultes. Il appartient à
la Tétrandrie Monogynie, L. ; mais
ses caractères trop abrégés ne per-
mettent pas de fixer sa place dans la
série des ordres naturels. Le calice
est à six sépales ; la corolle infundi-
buliforme, à tube long, et <\ limbe
quadrilobé , étalé , réfléchi ; les an-
tlières sont saillantes; l'ovaire libre,
portant un stigmate globuleux; la
capsule est urcéolée , biloculaire ,
renfermant des graines nombreuses.
C'est tout ce qu'on sait sur ce genre
qui, nous le répétons, est trop mal
décrit pour que son admission soit
définitive. (g..n.)
* URGÉOLAIRE. UrceoLaria.
MICR. ( Planches de ce Diction-
naire; Microsc. , C. , fig. 5. ) Genre
type de la famille des Urcéolariées ,
dans l'ordre desStomoblépharés, éta-
l)li par Lamarck (Anim. sans vert.
T. II, p. 4o) qui lui donnait pour
caractères : corps libre, contractile,
urcéolé , quelquefois allongé , sans
queue et sans pédoncule; bouche
terminale, dilatée, garnie de cils ro-
tatoires. INous avons , au tableau des
MicROscoPiQU£s du présent Diction-
naire , adopté le genre en modifiant
sa définition. Nous ferons remarquer
ici combien il est essenliél de ne pas
confondre les véritables Urcéolaires,
ui sont des Animaux dans l'étendue
u mot et libres en tout temps , avec
les Animaux fleurs des Yorticellai-
res ( F', ce mot ). Les Ui céolaires sont
des êtres fort petils , vagabonds , na-
geant rapidement , dépourvus de
queue ou pédicule, faisant rentrer
intérieurement ou sortir, comme à
leur gré, leurs organes ou cirres vi-
bratiles. Ces cirres sont distincte-
ment disposés en deux faisceaux op-
posés , comme les cils des Ophrydies ,
qui ont l'aspect cl les formes des Ur-
céolaires , mais qui ne sont pas évl-
dées CQmme elles, et qui , dans les
mouvcmens qu'elles donnent quel-
quefois à leurs deux faisceaux de
cirres, ne peuvent leur imprimer
URC
celte rapidité de rotation oui fait pa-
raître le pourtour de l'orifice des Ur-
céolaires comme entièrement cilié.
On peut répartir ces Animaux eu
deux sous-genres, selon que les cir-
res y sont constamment visibles sous
l'aspect de deux faisceaux, ou qu'au
contraire ils paraissent le plus sou-
vent sans cesse garnir le pourtour de
l'ouverture.
f V0RTICELI.0ÏDES. Ayant les deux
faisceaux de cirres sensiblement vi-
bralileset constamment distincts. Les
principales espèces propres à ce sous-
genre sont : I'Urcéolaire gobelet,
UrceoLaria scyphina , Lamk. ; Korti-
cella, Mull. , Inf. , tab. 38 , fig. 6,8;
Encycl. Méth., pl. 20, fig. a6-28. —
Le PETIT Sac , UrceoLaria saccuLus ,
Lamk. — Le Cornet , UrceoLaria
fritiLLina, Lamk. — La Grand inei^le,
UrceoLaria grandineLLa , Lamk. ; Tri-
choda , Mull. , Inf. , tab. 25 , fig i-5 ;
Encycl. Méth., pl. 12, fig. i3,etc. '
Ces Urcéolaires vorticelloïdes se-
raient exactement des Bursaires ou
des Cratérines si elles n'étaient mu-
nies de cirres vibratiles.
ff PÉRiBLÉPHARÉs. Oli Ics cirres
vibratiles paraissent garnir tout le
tour du limbe. Les unes ont la forme
d'une capsule ou d'un sac comme
l' UrceoLaria discina ,Liamk, Les au»
très sont diSbrmes comme V UrceoLa-
ria papiLLaris , Lamk.; P^orliceLLa,
Mull. , ////. , tab. 37, fig. 1 3 ; Encycl.
Méth., pl. ao,fig, 9. (B.)
URGÉOLAIRE. UrceoLaria. bot.
CRYPT. {Lichens.) Genre établi par
Acharius {Lichenogr. univers.,^. 74,
tab. 6 , fig. 8-ii), qui l'a ainsi carac-
térisé : apothécion orbiculé, concave,
urcéolé , immergé dans le thalle et
rebordé par lui , couvert en dessus
d'une lame proligère ; celle-ci est
une membrane mince, coloiée , im-
mergée dans le thalle, munie d'un
rebord particulier, ou ceinte d'un
rebord formé par le thallus éle-
vé; gongyles nichés dans la subs-
tance de la lame, ép9rs et agrégés
en petites masses oblongues ; thalle
crusiacé ou comme pulvérulent, uni-
1
URC
|)onne , à bords délcriniiiés. Ce genre
VJmpreiul plusieurs espèces <ie /^tv-
Luca/ia el de Falellaria d'HofFmaun.
Il n'a pas été adopté par quelques
liuleurs qui Tonl réuni f^wx Parme lia.
Lue genre Gyalecta d'Acharius ne
keut être distingué de VUrceolaria,
■Ion notre collaborateur Fée. On a
jriné à ses dépens les genres Thelo-
•erna et Microcomium. Les Urceo-
lires sont des Lichens qui croissent
ur les pierres; un petit nombre in-
rusie les Mousses j deux ou trois seu-
esment se trouvent sur les écorces.
ilne des espèces les plus communes
ï3t V U rceolariascruposa , Engl. Bot.,
nb. 266; Fée, Essai sur les Ecorces
tfficin., lab. i,fig. 24, qui croît sur
11 terre, les pienes et les rochers de
lEurope septentrionale el tempérée
(G..N.)
* URGEOLARIA. bot. piian.
IRoth,) Syn. de Schradera. V. ce
IQOl. (G..N.)
* URGEOLARIÉES. micr. Nous
wons proposé ce nom dans l'Enc^-
Uopédie et daus notre Tableau des
Ilicroscopiques du présent Diclion-
uaire, pour désigner la première fa-
iiille de l'ordre des Stomoblépharés,
ont les espèces, déjà compliquées de
iirres où le mouvement vibralile esL
rcès-prononcé, forment le passage aux
(Torticellaires que nous avons irans-
Korlées daus notre règne Psycho-
liaire. V. ce motet Microscopiq.ues.
«ics genres qui composent la famille
ces Urcéolariées sont : Myrlilme ,
Linelle , Drcéolalre , Stéatorine et
i.ynanthérine. V. ces mots. (b.)
URGÉOLE. BOT. PHAN. On donne
»e nom à un organe que l'on rencon-
rre dans certaines fleurs, et qui le
lilus souvent appartient à l'appareil
Uaminal. Ainsi dans le genre Carex,
îUrcéole recouvre l'ovaire en lolalité
tt lui forme comme une sorte d'en-
eeloppe accessoire : dans beaucoup
ee Malvacées , de Liliacées, dans les
lléliacées, etc., on appelle Urcéole
?3 tube formé par les étamincs sou-
éëes et monadelphes. Enfin l'Urcéole
wraîl être quelquefois une dépen-
URK 47 1
dance du disque , comme dans le
Fœnia Muuta/i , par exemple, (a. R.)
URCEUS. MOLJL. Nom proposé
par Klein [Meth. Ostrac.) j)our dé-
signer un genre de Coquille uuivalvc
qui, n'ayant pas été suffîsammeiU
caractérisé , n'a point été adopté.
(AUD ■
URCHIN. BOT. CRYPT. ( Champi-
gnons. ] Nom vulgaire de quelques
espèces du genre Hydnum. ce
mot. (a.r.)
UREBEC. INS. Nom sous lequel on
a quelquefois désigné les Coupe-
Bourgeons ou Gribouris de la Vigne.
V. EUMOLPE. (AUD.)
* URÉDINÉES. BOT. CRYPT. Nous
désignons sous ce nom un groupe de
Plantes agames, appelées par les my-
coiogisles allemands Cuiiiomjcetes ,
Epiphytœ , Entophyii, cl qui, du
reste , n'est pas limité par tous ces,
auteurs delà même manière. Ce sont
de petites Plantes parasites qui se
développent le plus souvent dans le
tissu même des Végétaux vivans ou
déjà morts, ou plus rarement à leur
surface extérieure; qui ne sont for-
més que pai' des sporidies , ou vési-
cules reproductrices, remplies de spo-
rules , souvent libres, quelquefois
portées îur un pédicelle court. Il n'y
a jamais de véritables nlamens dis-
tincts des spoiidies , caractère qui
sépare ces Plantes des Mucédinées.
Enftu dans le plus grand nombre des
cas , le tissu de la Plante dans lequel
ces corps se développent , modifié
par la présence de ces Végétaux pa-
rasites, se gonfle, se durcit, et l'orme
autour d'eux une sorte d'enveloppe
ou une base plus épaisse, à laquefie
on donne le nom de faux péridium
lorsqu'elle enveloppe les sporidies,
et de Stroma lorsqu'elle sert à les
soulever. On peut classer ainsi les
Drédinées :
le Tribu. — LTrédinées vraies.
Sporidies se développant dans le^
tissu des Plantes vivantes. ^
Uredo, Pers. ; JMdium ^ Pers. ;
473 URE
Pucdnia, Link { Dicœoma , Nées);
Phragrnidium, Lm\i (Pucci/iia, Nées;
Jregma, Fries); Poclisoma, Link;
Gyninosporangium, Liuk.
II* Tribu. — FusiuiÉES.
Sporidies non cloisonnées , indéhis-
centes, naissant dessus ou dessous
l'épiderme des Végétaux morts.
Melanconium , Link ; Cryptospo-
/ï'wOTjKunze; Nernaspora, Desmaz;
JLibertella , Desmaz ; AcMtonium ,
Nées ; Fusidium , Link ; Cyliiidros-
porium , G re ville ; JEgerita , Vq\s.;
Epicoccurn , Link ; Vesmospoi'ium ,
Link ; Illosporium , Mavtius ; Fusa-
rium, Link.
IIP Tribu. — BactridiÉ£s.
(Sporidies uniloculaires , opaques ,
fixées ou éparses , renfermant des
sporules nombreuses très-ténues,
qui en sortent à la maturité.
Coniosporium , Link ; Bactridium , •
Kunze; Apiosporium , Kunze; Scle-
rococcuin , Fries.
IV Tribu. — StiXiBOsporées.
Sporidies cloisonnées, libres ou fixées,
naissant dessus ou dessous l'épi-
derme des Végétaux morts.
Didymosporium , Nées ; Sep/aria ,
Fries ; Stilbospora , Link ; Asterospo-
rium, Kunze ; Prostemium , Kunze ;
Coryneum , Nées ; Exosporir/m, Link ;
Sporidesmium ,\Ank; Seiridium, Nées ;
Antennaria, Link; Phragmotrichum ,
Kunze.
Le mode de développemeni de ces
petites Plantes , soit sur les Végétaux
vivans , soit sur les Végétaux morts,
paraît avoir assez d'importance quant
à leur classification; car les expé-
riences faites sur ce sujet et ce que les
agriculteurs observent tous les jours,
paraissentindiquer que les germes des
vraies Urédinées s'insinuent dans le
tissu des Plantes par les racines; que
ces corpuscules i eproduclcurs , por-
tés avec les'fluides al)Sorbés par les
racines jusque dans les organes qui
conviennent à leur développement,
's'y accroissent; tandis qu'au con-
traire, les sporules des Urédinées qui
DRE
se forment dans les tissus des PlantoK
mortes , y sont probablement inli i
duites, avec l'iiumidité qui pénèUr
ces corps après leur mort, par tous
les points de leur .surface, et se dé-
veloppent sans doute dans des points
voisins de ceux par lesquels ils ont
pénétré. (a.d. b.)^
UREDO. BOT. CRYVT. {Urédinées.)
On désigne sous ce nom un genre
très-nombreux en espèces, qui ren-
ferme des Cryptogames extrêmement
simples qui se développent dans le
tissu même des Végétaux , et qui
s'échappent ensuite au-dehors. Ce
genre a été divisé depuis long-temps
en trois : les véritables Uredo , Xé»
JEcidium et les Puccinia. Quelques
auteurs cependant les réunissent sous
le nom de Cœoma. IjCS Uredo se dis-
tinguent par leurs sporijlies simples,
non cloisonnées, libres, ou portées
sur un court pédicelle qui disparaît
promptement, et par l'absence d'un
faux péridium formé par le gonfle-
ment des tissus voisins. On a distin-
gué un très-grand nombre d'espèceS
de ce genre; mais on ne possède pas
encore de bonnes observations sur
la manière dont ces singulières Plan-
tes pai-asites se développent dans le»
tissus. Elles attaquent le plus sou--*
vent les feuilles ou les tiges tendres,
quelquefois les organes reproduc-
teurs. Les sporidies libres, sphéri-
ques ou ovoïdes, dont la réunion'
constitue les groupes pulvérulens
qui se voient plus tard au-dehors",
paraissent se former dans les espaces
intercellulaires , repousser les tissus
voisins, changer souvent leur aspect,-
et se former ainsi une cavité propre
dans laquelle ces sporidies s'accrois-
sent, ou librement, ou, dans quel-
ques espèces , étant fixées aux parois.
Par suite de cet accroissement, l'épi-
démie se gonfle , se déchire , et les
sporidies se répandent au-dehors
sous ferme pulvérulente. Un grand
nombre de ces Plantes attaquent 1^
Végétaux cultives auxquels elles nui-
sent plus ou moins. Il 'n'est presque
aucune Plante potagère qui ne soit
URE
ipjette à nourrir quelques-uns de
.'«•s parasites. Les Crucifères, les Com-
losées, les Betteraves y sont très-expo-
^:es. En général elles sont plus IVc-
luentes sur les Plantes herbacées et
|Hr les espèces tendres et charnues
^le sur les Arbres. Cependant les
b eupliers , les Saules , les Rosiers y
Ktnt aussi fort sujets. Mais les Plan-
ss sur lesquelles on a le plus re-
uar que ces maladies parasites , sont
ss Céréales : trois ou quatre espèces
liFéreutes paraissent les attaquer.
1°, La Rouille, Uredo Riihigo.
iïle se développe sur les feuilles et
ur leur gaine dans toutes les Grami-
«es. Elle y forme des taches allon-
iées , quelquefois des sortes de stries
urallèles aux nervures , d'un brun
H'Ux, et jamais noires. Sans attaquer
grain ni même l'épi, elle nuit à
lin développement en affaiblissant
Plante.
.2°. Le Charbon ou la Nielle,
rredo Carlo. Lorsque cette parasite a
cquis son dévelopement complet ,
ijpi tout entier, et souvent une partie
I la tige et des feuilles , se résolvent
I une poussière noire, abondante,
!»ère, sans odeur, qui ne paraît pas
VVir de danger par son mélange
ms la farine, et qui d'ailleurs se
:oare facilement du grain par l'ac-
irn du van; mais qui cause une
amde perte par la diminution
'elle apporte dans les récoltes. En
:servant cette parasite dans les pre-
eers temps de son développement,
voit qu'elle n'attaque pas le grain,
liis le pédicelle et les balles qu'elle
itQsforme en une masse charnue ,
Djïde, tandis qu'elle détermine l'a-
rrteracnt presque complet des par-
ss de la fleur qu'on retrouve au
ranmet de cette masse celluleuse
nos Observations sur ce sujet
ms les Annales des Sciences natu-
Ues, T. XX).
)>". La Caiiie, Uredo Caries. Il est
us douteux que cette maladie des
lins soit réellement due à la pré-
cce d'un Uredo. Peut-être est-ce
58 vraie maladie. C'est dans le grain
— niême qu'elle se développe. Il
URE 473
conserve sa forme , mais il change de
nature, se remplit d'une poussière
brune ou noirâtre, humide et très-
fétide. Les épis cariés se distinguent
à peine de ceux qui ne le sont pas,
et la carie n'attaque en général
qu'une partie des grains , et même
souvent que quelques parties de ces
gi'ains. L'influence des circonstances
extérieures et locales paraît être pour
beaucoup dans le développement de
cette affection. Le chaulage et les
divers moyens préservatifs appliqués
sur le grain lors des semis , qui
paraissent s'opposer jusqu'à un cer-
tain point au développement du char-
bon, ont peu ou point d'influence
sur celte affection. Les agriculteurs
se sont de tout temps beaucoup oc-
cupés de ces diverses maladies des
grains, de leurs causes et des moyens
d'y remédier. On doit surtout citer
les ouvrages de Tillet , de Duhamel
et de ïessier ; mais il reste encore
bien des doutes à lever par des expé-
riences précises. La carie nuit plus
à la récolte que le charbon , à cause
de l'influence qu'elle a sur la qua-
lité de la farine, qui devient grisâtre,
fétide et malsaine. Les Uredo qui
n'attaquent que les feuilles , nuisent
moins directement aux Plantes; mais
lorsqu'ils sont abondans , en gênant
les fonctions de ces organes impor-
tans , ils affaiblissent la Plante et
nuisent à son développement, (ad. b.)
URÉE. zooL. On nomme air>si l'un
des principes immédiats de l'urine
dont la découverte est due à Rouelle,
et qui est surtout remarquable en ce
qu'il contient une très-grande quan-
tité d'Azote (plus des deux cinquiè-
mes de son poids), (is. G. ST.-H.)
URENA. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Malvacées et de la Mona-
delphie Polyandrie, L. , offrant les
caractères essentiels suivans : calice
divisé profondément en cinq seg-
mens, entouré d'un involucelle éga-
lement divisé en cinq segmens; co-
rolle à cinq pétales réti'écis à leur
base; étamines nombreuses, mona-
delphes; cinq carpelles raonospcr-
474
URI
mes, rëunis en une capsule souvent
hérissée d'aiguillons ra^onnans à leur
sommet. Ce genre se compose d'en-
viron vingt espèces qui croissent dans
les contrées chaudes du globe , prin-
cipalement dans rinde-Orientale, le
Brésil et les Antilles.
Plusieurs Urena , décrits dans les
auteurs, ont été réunis par Gava-
nillesau genre Pflfo/»a, dont V Urena
se distingue à peine. Parmi les espè-*
ces légitimes , nous citerons , i^Vl ■
rena lobata , Gavan. , Disser ,
Bol., tab. i85, fig. i. De la Chine,
du Brésil, et d'autres régions Irès-
éloignéesles unes des autres. z^.h'U.
mul/i/ïda, Cavan., /oc. cil., tab. i84',
fig. 2. De rile-de-Frauce. S^'.L'Z/.
Iricuspis, Cayan., loc. cit., tab. i83,
fig. 1. De l'Ile-de-France. 4*. Li'U. re-
liculala , Gavan., loc. cil., tab. i83,
fig. 2. De l'Amérique méridionale.
5''. h' U.sinuala, L. ; Lamk., lilustr.,
tab. 583 ,fig. 3. Des Indes-Orienlales.
C'est r Urena de Rhéede , et par con-
séquent le type du genre. 6°. L'U.
viminea., Cavan., loc. cit., tab. i84,
fig. 1. Du Brésil et de l'Amérique
méridionale. Les Urena sont en géné-
ral des Arbrisseaux à feuilles ordi-
nairement glanduleuses sur leurs
nervures. (g.. Ni)
URETERES. zooIj. Canaux mem-
braneux qui s'étendent des reins à la
vessie ou au cloaque , suivant les es-
pèces, et qui sont destinés à opérer
la transmission de l'urine. TT. Ves-
sie , MAMMIFiRliS , etc.
(IS. G. ST.-H.)
URÈTRE. zooL. Canal qui, chez
l'Homme , s'étend du col de la vessie
jusqu'au méat urinaire extérieur , et
dont la disposition est très-variable
dans les Animaux. K. Mammifères,
OaNtTHORHYNQ.tJE, etC. (iS, G. ST.-H.)
URGYPS. GÉoi>. Nom sous lequel
des minéralogistes ont désigné le
Gypse primitif. V. Gypse. (b.)
URIA. OIS. /^'.Guillemot.
URIGNE. MAM. C'est, d'après Mo-
lina , le nom d'une Otarie des côtes
du Chili. V. Phoque, (is. g. st. -h.)
OIS. (Vieillot.)
URO
" URILE. OIS. V. OcBii. et Cor-
moran.
URINARIA. rot. phan. Le Pis-
senlit, Tara.xacuin officinale, était
ainsi nommé dans Lobel. Burmaun a
donné le nom à'Urinaria à une Eu-
phorbiacée placée dans le genre
Phyllanthus par Linné. (g..n.)
URINATORES
V. Plongeurs.
URINE. zooL. On nomme ainsi le
liquide excrémentitiel que sécrètent
les reins , et qui , chez un grand nom-
bre d'Animaux, sort mélangé avec
les matières fécales. La composition
chimique de ce liquide est extrême-
ment variable , non-seulement dans
les diverses espèces, mais aussi chez
le même individu observe dans dif-,
férens états de santé. L'Urine des'.
Mammifères contient ordinairement^,
beaucoup d'Urée et un peu dWcide^
urique , et celle des Oiseaux point-
d'Urée et beaucoup d'Acide urique^
La composition de l'Urine des Rep-
tiles paraît se rapprocher de celle a%
l'Urine des Oiseaux, (is. g. st. -h.) .;
URIQUE. MIN. r. Acide.
URNE. bot. Ce nom a été donné-
à l'organe de la fructification dans
la famille des Mousses. Cet organe a
été décrit avec détail en traitant de
cette famille. T^. Mousses. (a. r.)
URNE ÉPINEUSE, moll. Dén(>-
mination vulgaire de la Voluta Cd-.
pitellum , L. , qui fait partie du genre
Turbinelle. V. ce mot. (aud.)
URO. bot. phan. Nom brame citiÉt
par Rhéedé, de VOdallamAxx Mala:-»-
bar, espèce du genre Cerbera. (g..n4'
UROCÉRATES. Urocerala. inS?
Latreille désigne ainsi une tribu de
l'ordre des Hyménoptères, famille deS;
Porte-Scies, ayant pour caractères :
mandibules courtes et épaisses ; lan-'
guette entière; tarière des femelles
tântôt très-saillante et composée de
trois filets , tantôt roulée en spirale
dans l'intérieur de l'abdomen et soui
une forme capillaire. Celte tribu est
composée du genre Sirex de Linné,
URO
; a été divisé en deux sous-genres ,
(Orysscs et les Sirex proprement
ou Urocères de GeoiFroy. V.
\Y5SE et Sirex. ' (g.)
JROCÈRE. Urocerus. iNs. Genre
Il'ordre des Hyménoptères , famille
Porte-Scies, tribu des Urocérates,
bbli par Geoffroy, et auquel Linné
imait le nom de Sirex, qui a été
)j»pté dans ces derniers temps par
li.reille (Règne Animal, uouv. édit .).
p-nme ce genre n'a pas été traité
I mot Si/ex de ce Dictionnaire ,
iiis allons en donner les caractères
Ces Hyménoptères se distinguent
i Orysses (/^. ce mot), qui avec
t: forment la tribu des Urocérates,
vce que leurs antennes sont insé-
5S près du front , composées de
i.ize à vingt-cinq articles; leurs
indibules sont dentelées au côté
eerne ; leurs palpes maxillaires sont
>i- petits, presque coniques, de
;ïx articles, avec l'extrémité du
inier segment de l'abdomen pro-
ligé en forme de queue ou de corne,
i.a tarière saillante , de trois filets,
i. Insectes , qui sont d'assez grande
lie , habitent plus particulière-
rnt les forêts de pins et de sapins
contrées froides et montagneu-
produisent en volant un bour-
nnement semblable à celui des
éJlons et des Bourdons, et par&is-
ilt certaines années en telle abon-
ijce, qu'ils ont été pour le peuple
ssujet d'eJQFroi, La larve a six pâtes,
«c l'extrémité postérieure du corps
oioinée en pointe ; elle vit dans le
js, où elle se file une coque et
àève ses métamorphoses (Lati cille,
Igû, Anim.). L'espèce qui sert de
ee à ce genre est :
-j'Urocère géant, Urocerus gi-
; Sirex gigas , L., Rœs. Ins., ii-;
ipp., VIII, IX. La femelle est lon-
M d'un peu plus d'un pouce, noire,
ce une tache derrière chaque œil ;
JBécond anneau de l'abdomen et
Itrois derniers jaunes; les jambes
•es tarses sont jîiunâtres. Le mâle
'l'abdomen d'un jaunâtre fauve,
BC son extrémité noire. (g.)
DRO. 475
UROCHLOA. noT. PHAN. Palisot
de Beauvois {yJgroslogr. , y>. 62, lab.
11, fig. 1) a établi sous ce nom un
genre de la famille des Graminées,
qu'il a ainsi caractérisé : tleurs poly-
games , disposées en épis composés
d'épillets alternes , presque géminés.
Lépicène à une seule valve, fort pe-
tite et biflore ; la fleur inférieure
mâle, à trois étamines renfermées
dans les valves herbacées de la glu-
me ; la fleur supérieure hermaphro-
dite , à valves dures , coriaces, striées
transversalement , l'inférieure aris-
tée ; ovaire échancré , ayant à sa
base deux petites écailles tronquées ;
style bipartite ; stigmates en pinceau.
Le genre Tjrochloa a pour type le
Panicum arislatum, Retz, Graminée
qui croît en Chine et dans l'Inde-
Ôrientale. (g..n.)
' UROCHS ou UROX. mam. Même
chose qu'Aurochs. (is. g. st.-h.)
* URODÉES. MiCR. Troisième fa-
mille de l'ordre des ïrichodés. Les
Animaux qui la forment sont dans
leur ordre ce que sont les Cerca-
riées et les Urodiées parmi les Gym-
nodés, c'est-à-dire que leur corps
est terminé par un ou deux appen-
dices caudiformes ; mais tous se sont
déjà compliqués au moyeu d'un fais-
ceau de cils antérieurs qui, toutefois,
n'y garnissent point encore un ori-
fice buccal , comme dans les genres
de l'ordre des Stomoblépharés. Deux
genres forment cette famille : Ratule
etDiurelle. (b.)
TJRODÈLE. REPT. BATR. Duméril,
dans sa Zoologie analytique , a donné
ce nom à la famille des Batraciens
qui comprend les genres Triton , Sa-
lamandre, Protée et Sirène. (b.)
* URODIÉES. MICR. Huitième fa-
mille de l'ordre des Gymnodés éta-
blie dans notre Tableau des Micros-
copiques du présent Dictionnaire ,
dont les caractères consistent dans le
corps qui se termine en fourche au
moy-en d'un appendice caudiforme,
bifide ou composé de deux parties
qui déjà s'articulent sur le corps.
476 URO
Celle famille n'est déjà plus aussi
iialurelle que celles qui la précè-
dent : l'organisation s'y compliquant,
les espèces présentent des (ormes qui
sont déjà celles qu'on rencontre dans
les ordres suivans; mais comme on
n'y découvre ni cils , ni cirres vibra-
tiles, ni rotifères , on est contraint
de les laisser dans l'ordre oîi les Ani-
maux sont encore de la plus grande
simplicité. Les genres appartenant à
la famille des TJrodiées sont : Furco-
cerque , Trichoceï'que , Ty , Cépha-
lodelle , Leiodine et Kérobalaue. (b.)
* URODON. INS. Genre de l'ordre
des Coléoptères dont la place est un
peu ambiguë et qui a été fondé par
Schœnherr ; il correspond à celui de
Bruchela deMeigen, V. Rhyncho-
PHORES. (aud.)
UROMYCES. BOT. CRTPT. {Urédi-
nèes. ) Le professeur Link avait pro-
posé ce nom pour un genre forme aux
dépens des Vredo, mais que le même
botaniste a réuni depuis à son genre
Cœoma. f^. ce mot. (a. r.J
* UROPELTIS. ROTT OPH. Genre
nouveau , voisin des Rouleaubic , que
Cuvier vient d'établir, et qu'il caracté-
rise de la manière suivante dans la se-
conde édition de son Règne Animai :
queue encore plus courte que dans
les Rouleaux et obliquement tron-
quée en dessus; sa troncature est
plate et hérissée de petits grains ;
tête petite; museau poinlu ; une dou-
ble rangée d'écalUes sous le tronçon
de la queue, et une rangée d'écaillés
abdominales plus grandes que les
autres. Ce genre a été établi sur deux
espèces très-peu différentes des Rou-
leaux par leurs couleurs , et aux-
quelles Cuvier donne , d'après leur
patrie , les noms spécifiques de Cey-
lanicus et de Philipplnus.
fis* G SX ""H )
* UROPETALON. bot! phan.
Genre de la famille des Asphodélées
et de l'Hexandrie Monogynie, L.,
établi par Ker {Bot. Regist., n..i56),
qui l'a ainsi caractérisé : périanthe
tubuleux , à six divisions , dont trois
plus longues, réfléchies, souvent
DRO
allongées en forme de queue , ren-
fermant les trois autres qui son;
dressées, toutes soudées inférieure-
nient; six étamines à filets inclus,
adnés au périanthe, à autlières vei-
licales fixées par le milieu ; style un
peu épais, marqué de trois sillons,
et composé de trois styles soudés
mais séparables par la maturité ; cap-
sule dressée, membraneuse, ellip-
tique, trigone, à trois loges, et ;
autant de valves septifères , et por-
tant des graines nombreuses de cha-
que côté sur le bord interne. (Qp
genre est placé entre le Scilla et l'^rf"
bucaj il est en ouire voisin du Dr^
mia. L'auteur l'a composé de quai
espèces qui croissent dans le midi
PEurope et au cap de Bonne-Esp
r«nce , parmi lesquelles figure le La-
chenalia piridis d'Aiton, sur lequel
ïhunberg avait constitué le genre
Zuccagiiia, nom appliqué par Ca va-
nilles à un autre genre. Le Hyacin-
thus serotinus, L., ou Scilla seroiina
du Botanical Magazine, qui rentre
également dans V Lfropetalon,2L\a[\.é\.(.
distingué génériquement sous le nom
de Dipcadi , dans les Annales de
Botanique d'Usteil, mais ce nom
n'avait été admis par aucun bota-
niste. UUropelalon glaucum, lypc
du genre, est une Plante bulbeuse,
à feuilles larges , lancéolées , ti ès-
glauques , ainsi que la hampe. Les
fleurs sont portées sur de longs pé-
doncules. Cette Plante croît au cap
de Bonne- Espérance. Nous avons
reçu de la côte ouest d'Afrique, près
des bords de la Casamance , des oi-
gnons d'une Plante recueillie par
notre ami Leprieur , que nous avons
placés dans le jardin de Froraont,
on ils ont produit une Plante qui es'
absolument semblable à une cspà.
figurée récemment dans le Botanic
Regisler, n. 974 , sous le nom d'Ut
pela/on longi/oliitm , et que l'on
originaire de la côte de Mozambiqu
L' Uropeialoa serutini/m , que no
avons mentionné plus haut, cr,
dans l'Europe méridionale , particJt
lièrement en Espagne. Ces Plant
ont un port analogue à celui des Ja-
URO
ihes ou des Scilles , mais leui' as-
t est loin d'être aussi agréable
fî celui de ces derniers. (g..n.)
CROPHYLLUM. bot. piian.
ikllich [Flora Indica, i, p. i84) a
Ibli sous ce nom , et d'après les
nuscnts de Jack , un genre qu'il
uce dans la Pentandrie Monogyuie,
et qu'il dit voisin des genres
:tima et Sabicea d'Aublet. Spren-
. n'a fait aucune difficulté de le
Mnir à ce dernier genre, dont le
un a été changé par Sclireber en
URO 477
méril donne aux genres Grèbe ,
Pingouin et Manchot , elc. , qui for-
jnent sa quatrième famille des Pal-
mipèdes, (dr.-z,)
UROPRISTES. INS. V. Serri-
CAUDES.
* UROPTÈRE. Uropierus. ins.
Genre voisin des Brentes fondé par
Latreille et renfermant le Brent/ws
caudatus d'Olivier. F^. Rhyncho-
PIIORES. (aud.)
* UROPTÈRES. Uroptera. crxjst.
Latreille désigne ainsi une tribu de
xnàe Schwenkfeldia.'^ov\%ne^en- l'ordre des Amphipodes, à laquelle
jas pas qu'on puisse adopter la it assigne pour caractères : quatorze
inion de ces genres qui ont pour pa- pieds; tête généralement grosse;
ces des contrées si éloignées. Voici antennes souvent courtes ^ et sim-
caractères essentiels de VUro- plement au nombre de deux dans
)ylluni ; calice supère, quinqué- quelques-uns; corps mou; tous les
e; corolle infundibuliforme , gar- pieds, la cinquième paire au plus
de poils à sa gorge, à cinq seg- exceptée, simples; les antérieurs
!:ns, dont Testivation est valvaire ; courts ou petits, et la queue, soil
iq étamines plus courtes que la accompagnée au bout de nageoires
;oile; style droit, de la longueur latérales, soit terminée par des ap-
5 étamines, terminé par un stig- pendices ou pointes élargies, ou bi-
ikte à cinq lobes; baie globuleuse dentées, ou fourchues au bout. Ils
ovoïde , à cinq loges, renfermant vivent dans le corps de divers Zoo-
jsieurs graines attachées à des phytes. Cette tribu se compose des
icentas placés dans les angles inlé- . genres Phronime , Hypérie , Tbé-
urs des cellules. D'après ces carac- misto, Phrosine et Dactylocère. V.
es et ceux que fournissent les or-
loes de la végétation , ce genre ap-
iriient à la famille des Rubiacées.
se compose de deux espèces (?/.
''losum et U.glabrum) qui croissent
ces mots. (g.)
UROS. MAM. Pour Urus. V.
Boeuf. (is. g. st.-h.)
_ XJROSPERME. Urospennum. -BOT.
iPVlo-Pen^ng dans l'Inde-Orien- phan. Genre de 1-a famille des Sy-
e. Ce sont des Arbrisseaux droits, nanlhérées, tribu des Chicoracées ,
■ euilles opposées , brièvement pé- offrant les. caractères suivans : mvo-
lées, remarquables par la longue lucre composé de folioles au nombre
inle qui les termine, accompa- de huit, égales entre elles, oblon-
ées de stipules interpétiolaires. Les gues-lancéolées , foliacées, sur une
urs sont petites , disposées en ca-
itules sur des pédoncules axillaires.
(G..N.)
lUROPLATE. REPT. SAUR. Sous-
inre de Geckos admis par plusieurs
mais qui a été considéré ,
seule rangée et soudées entre elles
par la base. Réceptacle plan , hérissé
de poils courts inégaux. Calathide
composée de demi-fleurons étalés en
rayons , nombreux et hermaphrodi-
tes. Corolles en languettes hérissées
Heurs , _
ms le Règne Animal de Cuvier et à la base de poils très-courts et tres-
ce Dictionnaire , comme une fins. Ovaire porté sur un petit pedi-
tns
rnple section du sous- genre des
yodactyles. y. Gecko.
(IS. G. ST. -II.)
lUROPODES. OIS. Nom que Du-
celle , obovale-oblong , ires-compn-
mé des deux côtés , tuberculeux , et
portant un col très-long, épais, ar-
qué , creux et articulé sur l'ovaire
478 ERS
par un diaphragme. Aigrette articu-
lée sur le bourrelet apicilaire de l'o-
vaire, caduque, formée d'une ving-
taine (le poils plumeux soudés entre
eux par !a base. Le genre Urosper-
iniim avait été constitué autrefois par
Vaillant qui l'avait nommé Tragopo-
noides , mais qui l'avait caracléiisé
seulement d'après la forme de ses
feuilles , caraclère mal choisi et qui
le fit négliger par Linné. Celui-ci le
réunit au genre Tragupogon. Scopoli
rétablit le genre de Vaillant sons le
nom iM Urospermum , que tous les bo-
tanistes employèrent depuis, excepté
Willdenow et Persoon qui changèrent
inutilement ce nom en celui à\lrno-
pogon. On connaît quatre espèces
Urospennum, une du cap de Bonne-
Espérance et trois de l'Europe méri-
dionale. Parmi celles-ci la plus re-
marquable est VUrospennum Dale-
champii , D. C. , Fl. Fr., Tragopogon
Dalechampii i L. C'est une Plante
herbacée , bisannuelle ou vivace , à
tige cylindrique , haute d'environ un
pied. Ses feuilles inférieures sont
grandes , roncinées ; les supérieures
moins longues , dentées ; les plus
élevées teruées ou quaternées , pres-
que verticillées. Les calathides des
fleurs sont grandes , d'un jaune pâle ,
et rougeâtres en dessous. Cette belle
Plante croît dans les prés et les vi-
gnes des déparlemens méridionaux
de la France. (g..n.)
UROTTE. BOT. PHAN. Nom inuti-
lement employé dans l'Encyclopédie
pour désigner le genre Anoplerus.
P^. ce mot. (G..N.)
URSIN. MAM. Ce nom, appliqué
anciennement au Hérisson , est de-
venu le nom spécifique de quelques
Mammifères. (is.g. st.-h.)
URSINELLE. Ursinella. bot.
CRYBT. Turpin a donné ce nom à un
genre de Cryptogame aquatique, dont
il a figuré une espèce, dans l'Atlas
du Dictionnaire des Sciences natu-
relles, sous le nom d'Ursinelle perlée.
Ce sont de petites vésicules blan-
ches, diaphanes, ovales, anlalies,
remplies d'une foule de globules
DRT
vert-olive, et dont ceui du bord pa-
raissent rangés sur une seule ligne.
Cette vésicule semble bientôt se divi-
ser en deux, et même en quatre por-
tions , et les globules , vers la fin de
leur existence, s'agglomèrent vers le
centre. Ces petits corps sont dépourt?
vus de mouvement. Ils se dévelop-
ftent sur les parois des vases daiji
esquels on conserve des Confei;-
vées. On doit probablement les vvfx
prêcher du groupe des Echinellég,
(A.D. B.)
EPxSlNIE. Ursinia. bot. i'hami
Gaertner {De Fruct. , t. 174 ) a élabl|
sous ce noni un genre qui a pour typç
Vjrctolis paraduxa, L. Il a été adopfaf
par Lamarck et Jacquin, auxquels on
doit la description de plusieurs csp^
ces nouvelles , et qui lui ont Impos
les caractères suivans : involucre hé|'
misphérique , composé de foliole^
imbriquées, scarieuses, transparent:
sur leurs bords ; calathide radiée,
composée au centre de fleurons he
riiaphrodites et fertiles, à la circon
férence de demi-fleurons femelles 1
stériles ; akènes surmontés d'um^
double aigrette, l'extérieure à cinq
paillettes sinueuses , l'intérieure a
cinq soies j réceptacle garni de pail?
lettes. Le genre Ursinia renferme
plusieurs espèces du cap de Bonncr;
Espérance , parmi lesquelles nous
citerons l'i/. /)a/arfo.ra, Gaertn., loc,
cit.; Vu. (ientata , Lamk. , Illustr. ,
tab. 716 , fig. 1; les U. fœniculacea
et leucanthemifolia , Jacq. , Horl,
ScJiœnbr. , tab. i56 et i64. Ce sont
des Plantes herbacées dont le port est
celui des Arctotis, et qui, comme ces
dernières , sont remarquables par la
beauté de leurs fleurs. (g.. y.)
TJRSON. MAM. Espèce du genre
Porc-Epic qui est devenue le type du
sous-genre Eréthizon. 7^. Porc-Epic.
(is. G. ST.-H.)
URSUS. MAM. F. Ours.
URTICA. BOT. PHAN. V. Ortie.
ERÏICA MARINA, échin. Syn.
ancien de Physalc et Méduse. T^- ce»
mots. («•)
URT
lURTICÉES. Urticeœ. bot. phan.
t'est une grande famille de Plantes
ncolylctlones et dicHues , qui se
^nnpose de Plantes herbacées , d' Ar-
iiisseaux ou de grands Arbres quel-
uielois lactescens. Leurs feuilles sont
i ternes, généralement munies de sli-
lales. Leurs fleurs sont unisexuées,
I rement hermaphrodites, solitaires
u.i diversement groupées en épis sim-
<;es ou rameux , en grappes ou cha-
I9US , ou réunies dans un involucre
iiarnu , plan , étalé ou pyriforme et
los. Dans les fleurs mâles on trouve
in calice de quatre ou cinq sépales,
listmcts ou soudés et formant un
jibe; quatre ou cinq étamines altér-
ées ou très-rarement opposées aux
ijipales. Les étamines sont en général
ufléchies vers le centre de la fleur,
t ; s'élevant avec élasticité au moment
cela fécondation. Les fleurs femelles
Dnt un calice formé de deux à quatre
.' îpales , ou une simple écaille à l'ais-
:;lle de laquelle elles sont placées.
. 'ovaire est libre , à une seule loge,
ojntenant un ovule unique, qui pend
uu sommet de la loge. Cet ovaire est
uirmonté de deux longs styles su-
lulés et poilus, ou d'un seul stig-
iiale sessile ou porté sur un style
'lus ou moins long. Le fruit est un
kiène Cî ustacé, enveloppé par le ca-
cce qui persiste et devient charnu ;
"autres fois l'involucre , qui conte-
nait les fleurs, prend de l'accroisse-
iient, devient épais, charnu, et sem-
lle former le véritable péricarpe ,
Bjmme on l'observe dans le Figuier ,
I Dorsténie, etc. La graine , outre
.>n tégument propre, se compose
'un embryon en général recourbé
V. souvent renfermé dans l'intérieur
'un endosperme plus ou moins
uince.
On a retiré de cette famille quel-
aies genres, tels que Monimia,^m-
oora , etc. , dont on a fait une famille
listincte sous le nom de Monimiées
ip^. ce mot). Elle diffère surtout des
'îfrlicées par ses graines contenant
nn gros endosperme dans lequel est
l'iacé un embryon très-petit; par ses
reuTs dépourvues de calice , et plu-
URT 479
sieurs autres particularilds d'orga-
nisation de ces fleurs; enfin par des
feuilles opposées , sans stipules.
Noire savant ami Charles Gau-
dichaud, auteur de la partie botani-
ue du Voyage de circumnavigation
e VUranie, a fait de celte famille
une étude toute spéciale dont il a
publié les principaux résultats dans
la Botanique de l'Uranie , p. 491.
Nous ne saurions mieux faire, pour
compléter notre article , que de pré-
senter le tableau des genres et des
tribus tels qu'ils les a adoptés. Il di-
vise les Urticées en cinq tribus ou
sous-familles, savoir :
I. Urticées vraies à ovules redres- ,
sées , primitivement fixés par les
deux extrémités ; embryon ren-
versé.
a. Elatostémées.
Eiaioslema , Fors t. ; Sciophila ,
Gaud. ; FeUionia , Gaud. ; Langet^el-
dia , Gaud. ; Dubrueillia , Gaud.
b. Urérées.
■Urtica , L. ; Urera , Gaud. ; Tleu-
rya , Gaud. ; Laportea , Gaud. ; Gi-
rardinia, Gaud.
c. Bœhmériées.
Bœkmeria , L. ; Neraudia , Gaud.
d. Pariétariées.
Parieiaria, L.; Gesnoumia, Gaud.;
Freirea , Gaud. ; T/iaumuria , Gaud. ;
Po//zo/zia, Gaud.; Rousselia, Gaud.;
Soleirolia y Gaud.
e. Forskaliliées.
FoT'skahlea, L.; Droguetia, Gaud. ;
Aitstralina, Gaud.
f. Cécropiées.
Cecropia , L. ; Coussapoa , Aublet.
IL Urticées à ovules supérieurs ou
latéraux, suspendus, à embx'yon
renversé, recourbé.
a. Celtidées.
C'el/is , L. ; JUe/ieuiia, Kunth. j
Ulmus , L.
b. Cannablnées.
Cannabis , L. ; Humulus , L.
3
48o DRU
c. Broussonétiëes.
Bioussonetia , Vent. ; Chlorophora,
GaucL ■
d. Morëes.
Morus , L. ; Alhrandia , GaucL;
Tatoua, Gaud.; Antiaris , Lcsch. ;
Olmedia, Gaud. ; Trop/iis, Gaud.
e. Ficées.
Ficus, L.
f. Dorsténides.
Dorstenia , L. ; Sychinium, Gaud.
III. Urticées à ovules latéraux , re-
dressés , variables ; embryon char-
nu , incliné ou couché; cotylédons
très-épais, irréguliers.
a. Pouroumées.
Pourouma, Aublet; Bruea, Gaud.
b. Artocarpées.
Arlocarpus , Forster ; Peribea ,
Aublet.
IV. Urticées à ovules suspendus;
embryon très-petit, renversé, droit,
silué au sommet de la graine dans
un endosperme charnu.
Misandra , Gaud.; Gunnera, L.
V. Urticées à ovules suspendus ,
situés au sommet extérieur d'un
endosperme charnu , ou plus ou
moins enfoncé dans sa substance.
JLaurea , Gaud. ; Dugalia , Gaud.;
Peperomia , Ruiz et Pav. ; Piper, L.
(a.r.)
URUBU. OIS. (Buffon.) r. Ga-
THARTE P/VPA.
URUCU OU URUKU. bot. phan.
Ce nom brésilien du Rocou a été em-
ployé comme générique par Adan-
son. (G..N.)
URULE. BOT. PHAN. Le genre
Comesperma de Labîllardière a été
désigné squs ce nom dans l'Ency-
clopédie. (G..N.)
URUS. MAM. Nom latin de l'Au-
rochs. F^. Boeuf. (b.)
URUS-NO-KI. BOT. PHAN. Nom
japonais, cité par K.3erapfer et Thun-
DSE
bcrg, de l'Arbre qui fournit le ver-
nis noir du Japon. C'est probable-
ment le RJius Vernix , L. (g..n.)
URVILLÉE. Vruillea. bot. phan.
Genre de la famille des Sapindacées,
et de l'Octandrie ïrigynie, L., éta-
bli par Kunth {Nov. Gen. et Spec,
PL œquin., 5, p. io6 , tab. 44o) et
adopté par Cambessèdes ( Mém. sur
les Sapind. , pag. 49J qui l'a ainsi
caractérisé : calice persistant, coloré,
à cinq folioles dont deux extérieu-
res beaucoup plus courtes. Corolle
à quatre pétales onguiculés, munis
intérieurement et un peu au-dessm
de la base d'une écaille; deux éloi-
gnés entre eux ( par Je vide que laisse
un pétale supérieur avorté , selon
Cambessèdes). Etamines, au nombre
de huit, placées à la base del'ovaire,
inégales et à filets libres. Ovaire
triangulaire , triloculaire , à un seul
ovule ascendant dans chaque loge,
porté sur un pédicelle adné longitu-
dinalement à l'un des côtés du ca-
lice; style à trois branches qui por-
tent les stigmates sur leur côté inter-
ne. Disque composé de quatre glan-
des opposées aux pétales, les deux
inférieures plus grandes. Fruit mem-
braneux , couronné par les restes du
style , un peu renflé vers le milieu et
triloculaire, à trois ailes, composé
de trois samares , fixées à un axe
central, filiforme, séparables par là
maturité. Graines globuleuses , as-
cendantes , portées sur un funicule
épais , munies d'un embryon à peine
courbé. La Plante [Urvillea ulmacea)
sur laquelle ce genre a été fondé ,
avait été réuni au Kohlreutlieria par
Persoon. C'est un Arbrisseau sar-
raenteux, muni de vrilles , à feuilles
alternes, ternées, à fleurs blanchâ-
tres en grappes axillaires et pédon-
culées. Il croît dans l'Amérique mé-
ridionale près de Caracas. Lindley en
a décrit une espèce nouvelle sous le
nom d' U. ferruginea, et Cambessèdes
deux espèces ( U. glabra et rufesceiis)
qui croissent dans le Brésil. (g..n.)
USÉPALE. bot. PHAN. Nom 'que
USN USN 48 1
\rte à CeylaiXi le Periploc a esc ulenla, genre Pai mélie devenu monstrueux
'illd. (G..N.) depuis qu'il a reçu une foule de gen-
USIE. INS. Genre l'ordre des «"^s étonnes de se trouver accolés les
iplères, famille des Tauyslomes, uns aux autres. Le thalle est traversé
ibu des Bombylieis , établi par La- P»^' . "«' ViHe et recouvert d'une
eille, et ayant pour caractères: sorte d ecorce qui s ait.cue parfois,
ompe saillante , du double plus Ion- Les cephalodes et les soredies y sont
^ r - des superletations ; le véritable apo-
thécie est l'orbilie ou scutelie garnie
de cils, sorte de continuation du
thalle. On peut s'en assurer sur tou-
le que la îête; antennes avancées,
oitié aussi longues que la tête
pprochées à leur base, divergentes,
! trois articles , dont le second est
.urt, cyalhiforme , presque nu; le
oisièine allongé , fusiiorme , point
mprinié, et ayant son exlrémilé
atuse; tête sphérique ; palpes point
jpareus; yeux hémisphériques, sé-
rés Tun de l'autre; trois ocelles
• ?porés en triangle sur le ver-
li ; corps pubescent ou presque
iubre; ailes étroites, obtuses, velues
tes les espèces, mais notamment sur
celle que nous avons fait figurer
dans notre Méthode lichénographi-
que (tab. 3, fig. 4 ) et à laquelle
nous avons imposé le nom de c/a-
docarpa, parce que les bords de l'or-
bilie supportent de véritables ra-
meaux d'une longueur remarqua-
ble , qui ne diffèrent en rien des ex-
ices au microscope, à moitié ouver- pansious principales du thalle. Les'
y, dans le repos , balanciers décou- Panées se trouvent dans tout le glo-
l-rtsîcuillerons simples, petits; pa- > ««i'' ^^s rochers , les bois^ et les
de longueur moyenne ; dernier f^orccs ou elles sont attachées par
Ildcle des tarses muni à son exlré- >ur base. Acharius nen a décrit
tléde deux crochets, ayant deux q'-e douze espèces ; mais ce nombre
ioles. Ce genre se compose de serait plus que double si l on y joi-
,pis ou quaire espèces propres aux g»'-»!' J^s espèces médites qui se trou-
olrées chaudes de l'Europe et de 7^"/ ^^^^^ notre colleclion et dans
àLfrique. Elles fréquenlentles fleurs. 1 admirable herbier cryptogaraïque
tus ïiierons comme type du genre Bory de Saint- Vincent L usage
IsiE BRONZÉE, Usia œnea, Latr- ^'^ ces Lichens est nul; l Usnea me-
Itn. Crusl. et 1ns
I, tab. i5 , fi
T. IV, p.
010
5* laxantha , Ach., Lich. univ. , pag.
On le trouvé ®^ sa variété récollée aux Ma-
is'le midi de TÎFi-ance. (G.) louines , sont t.ès-riches toutes deux
en principes colorans tiont on pour-
USNE AGEES, bot. crypt. ( Li- j-^jj ^^^^^ facilement parti si elles se
ms. ) Ce sous-groupe , fonde par trouvaient abondamment en Europe,
'khweiler, renferme les genres Pa, mi nos espèces inédites , il en est
^rnia , Cetraria et Usnea ; nous j^ux de fort remarquables ; la pre-
.sons que ce rapprochement n'est j^-^re est V Usnea monumenli, que
naturel. K . UsnÉes. {x.V.) nous avons ainsi nommée parce qu'on
la trouve abondamment sur les ar-
SNEE. Usnea. bot. crypt, ( Li-
. ) Ce genre , très-remarquable ,
lé ainsi caractérisé dans notre mé-
e : thalle rameux , filiforme,
ouru par un faisceau de fibrilles
châtres et fort élastiques; apo-
ie orbiculaire, pellé, très-large,
I , sans marge , ordinairement
I; cils formés par le thalle. Ce
e est parfaitement distinct , et
bres qui entourent le tombeau du
captif de Sainte-Hélène; ses ramifica-
tions sont assez grosses , mais dimi-
nuent graduellement et alternent
vers le sommet où ellei ne sont plus
que caplUacées; leur écorce est très-
glabre , jaune paille, dépourvue de
sorédies et de céphalodes; mais ce qui
rend cette espèce iufiniment rcmar-
i a droit'd'êire .surpris qu'il ait été quablc, c'est que les rameaux prin-
récemmcnt réuni par Meyer au cipaux sont miinis çà et là de renlle-
TOMK xvr, 3i
4b2 USN
mens comme géniculcs , d'où parlent
une grande qnanlilë de ramiiscules
filiformes , d'un pouce environ do
longueur, presque simple ou seule-
ment bii'ui^^tiës au sommel. La se-
conde espèce se irouve dans noire
herbier, et provient de Conlmerson;
sa pallie est l'Amérique du Nord ; le
nom que nous lui avons imposé est
celui à' U. scoparia. Ses rainKicalions
sont roides, presque cigales dans toute
leur longueur, comme lionquées au
sonunet , presque simples et garnies
seulement de ramuscules courts for-
mant un angle aigu avec le rameau
qui les supporte ; leur couleur est
grisâtre; elles sont couvertes d'un
nombre considérable de petites sorë-
dies d'un blanc jaunâtre ; elles n'ont
point d'arilles. (A. F.)
*USNÉES. BOT. ciiYPT. {Lichens.)
Nous avons réuni dans ce sous-grou-
pe les Lichens à thalle filamenteux ,
cylindrique, à extrémités presque ca-
pillacées, presque toujours garni de
fibrilles, pendant et fixé aux corps par
une sorte de base formée par les ra-
meaux qui sont serrés et plus gros
que dans les aulrcs parties de la Plan-
te. On remarque sur les filamens
trois sortes d'apothécies, des sculelles
(orbilles ) , des céphalodes et des so-
rédies ; néanmoins ce sont les orî)illes
qu'on doit regarder comme étant les
vrais apothécies des Usnées. On s'est
assuré que les espaq^sions, abondam-
ment pourvues de céphalodes, por-
taient rarement des oi billes , et que
celui qui est abondamment pourvu
de sorédies se refuse à produire des
céphalodes; c'est cette singularité
qui a probablement décidé Spren-
gel à créer le genre de Rcichen-
hackia fondé sur une Usnée des
Antilles dépourvue d'orbilles et
garnie de céphalodes. Ce caractère
n'est pas suffisant. Nous possédons
dans notre collection des échantil-
lons à'Usnea ceradna et florida qui
offrent , réunis sur leurs expansions,
des orbilles, des céphalodes et des
sorédies. Nous avons parlé de l'orga-
nisation singulière du llialle des Ùs-
UST
nées en traitant du genre Usnée qui
seul constitue ce groupe. (a. v.)
USTALIE. Usialia, BOT. CKYPT.
( Lichens. ) Ce genre a été fondé par
Eschweiler {Syst. Lich. , p. il
figure dans l'ordre des Graphidées.
Voici ses caractères : thalle crustacé,
attaché, uniforme (coloré); apolhé-
cie oblong , linéaire, rameux , à lame
discoïde , déprimée , plane , concave,
voilée de blancdans la jeunesse, pui»
nue, louge, libre en son pourtour;
thèques ou spores.cylindriques, étroi-
tes, plusieurs disposées en anneau.
Il a pour type les Graphis caribœa.,
Ach. , et coccinea. Si ce genre était
adopté, il faudrait y faire entrer
notre GrapJiis umbella , Essai, etc. ,y
43; cinnabarina , dis/ans et hœma-^
liles , pag. 44 et 45 de l'ouvrage cité
{conf. les tables, 7 , f. 4 ; 1 1 , f. 5 ;
1:2 , f. 1 et 4 , et i5, f. ï5.). Pries
{Diejioma Lichen., 1817, et Syst.'-
Orb. Veg. , 274 ) a établi ce genre
sous le nom de TJstalia qu'il croit
préférable à celui de Pyrochma^
donné déjà à un genre d'Insecte.
Meyer réunit le genre Pyrochroa au
Platygramina {V. ce mot). Toutes les
espèces AdPyrochrua sont ornées des
couleurs les plus éclatantes; elles
sont exotiques et paraissent exclu-
sives aux régions intertropicales.
(A.F.r
USïERIE. U&teria. bot. phan. Le
genre ainsi nommé par Willdenow
est le même que le Monodjnamis de
Gmelin. C'est un de ces genres ir-
réguliers et anomaux dont la place
n'est pas encoie bien positivement
délei minée tians la série des ordres
naturels. Voici quels sont ses c;irac-
tères : le calice est cour! , à quatre
divisions inégales dont une beaucoup
plus longue que les autres; la corolle
est monopétale , Ircs-longuemcnt lu-
buleuse , légèrement rendce à î '
base, ayant son limbe oblique,
quatre divisions étalées, un peu iiu
gales et aigucs; une^seule étiunin-
est insérée à la gorge de la coroli
qui est tuie; le filet est subulé el m
peu plus court que le limbe calieiii'il ,
usu
'l'anthère esl introrse, ovoïde-allon-
,gëe, à deux loges s'ouvranl chacune
.par un sillon longitudinal; l'ovaire
esl libre , globuleux , sessile, à deux
iloges, contenant chacune un grand
inombre d'ovules attachés à un gros
trophosperme saillant sur le milieu
ide la cloison j le style est plus long
cque le tube et se termine par un slig-
iniale à peine distinct et qui paraît
isimple; le fruit est une capsule
ovoïde-allonge'e , à deux loges, po-
liysperme, s'ouvrant en deux valves
ipar le dédoublement de la cloison
(déhiscence septicide ) ; les graines
ssont comprimées , bordées dans leur
iconlour d'une membrane large et ir-
rregulièrement déchiquetée, imbri-
qquées les unes sur les autres. Elles se
composent" d'un endosperme charnu
contenant un embryon axile, à peu
près de la longueur de l'endosperme,
3t ayant la radicule longue et cylin-
airique. Ce genre se compose d'une
Stieule espèce, Usleria Guineensis ,
\Willd., Sp. , i , p. 18. C'est un Ar-
iîbuste très-glabre, à feuilles opposées,
s>iniples et sans sli[)ules, à fleurs en
pjanicule terminale; il croît eu Gui-
biée. Ce genre a été rapproché des
l'.iubiacées dont il diffère par son
bïvaire libre, el ses feuilles sans sli-
p)ules; d'un côté il est voisin des Lo-
E.;aniées de R. Brov?-n , et d'un autre
[Il nous paraît avoir des rapports avec
ees Bignoniacées.
I II existe un autre genre Usteiia de
ilavanilles, qui est le même que le
laurandia de Jacquin. V. Mau-
ANDIE. (a.R.)
USTILAGO. uoT. CRYPT. [Urédi-
ées.) Quelques auteurs , et Ijink en
articulier, ont désigné sous ce nom ,
t comme un genre distinct, les
Tredo qui attaquent les organes de
I fructification , et dont les spori-
ies , parfaitement s|)hériques, sont
foajours libres. Ou ne considère en
■ënéral ce groupe que comme une
kection du genre Uredo. V. ce mot.
I (ad. u.)
I USUBIS. BOT. PiiAN. La Plante flé-
ngnée par Burmann sous le nom
UTR 483
d'Usubis tripfiylla est le Schmidelia
racemosa des auteurs modernes, qui
était un Ornilrop/ie pour quelques-
uns. On a ridiculement proposé le
nom à'Usube dans certains Diction-
naires, pour remplacer celui d'O/vîi-
troplte. V. ce mot. (g..n.)
UTÉRUS. ZOOL. r. GÉNÉRATION.
UTIA, UTIAS, HUTIA. mam.
V. Capromys.
UTRICARIA. BOT. PHAN. (Pluke-
net. ) Syu. de Nepenlhes distillatoria ,
(G..N.)
UTRICULAIRE. Uiricularia. bot.
PHAN. Genre principal de la famille
des Utriculinées ou Lentibulariées ,
appartenant à la Diandrie Monogy-
nie, L. , et offrant les caractères sui-
vans : calice partagé profondément en
deux lèvres égales; corolle irrégulière,
peisonnée, à tube court, à limbe par-
tagé en deux lèvres dont la supérieure
est droite, entière, portant les étami-
ncs, l'inférieure plus grande, prolon-
gée à la base en éperon ; gorge munie
à son entrée d'un palais proéminent;
deux étamines dont les filets sont
courts , portant à leur sommet et au
côté interne les anthères; ovaire glo-
buleux , surmonté d'un style terminé
par un stigmate bilabié; capsule glo-
buleuse , uniloculaire et contenant
un grand nombre de graines atta-
chées à un placenta central. Les Utri-
culaires sont des Plantes qui .sur-
nagent les eaux des marais et des
étangs. Leurs feuilles sont hétéro-
morphes, les supérieures entières ou
peu découpées, souvent vcrticillées
et disposées en rosette, les inférieu-
res submergées, niultifides , ayant
l'aspect de racines chevelues , gar-
nies de nombreuses vésicules plei-
nes d'air, destinées probablement à
soutenir la Plante à la surface des
eaux. Les fleurs de ces Plantes sont
assez jolies , jaunes ou bleues dans
quelques espèces exotiques. Le nom-
bre de celles-ci est considérable, car
les auteurs en ont décrit au-delà
d'une soixnntaine. Oe même que la
plupart des Plantes aquatiques , on
3i-
484 UVA
les trouve disséminées dans les di-
verses régions du globe; mais I'Imi-
ropo est l;i plus p:iuvrc en espèces,
puisqu'on n'en cornplc que trois , sa-
voir : Utiiculaiia major , inlerinedia
el minur. (o..N.)
^ UTRIGULE. Utriculus.MO-£.vnKif.
Gaerlner a ainsi uoniiné un fruit
inonosperine, non adliérent avec le
calice , dont le péricarpe esi peu ap-
parent, mais oîi le cordon ombilical
est cependant distinct, comme par
exemple dans les Amaranlhacècs.
(G..N.)
UTRIGULINEES. bot. phan. Syn.
de Lentibulariées. F", ce mot. (o..N.)
UVA. BOT. PHAN. Ce nom latin du
fipuit de la Vigne était employé, avec
diverses cpilhèles, pour désigner plu-
sieurs espèces de fruits. UUva crispa
était un Groseillier; VUva lupina un
Solanurii; X'Uva ursi un jJrbutus, etc.
Burmann a donné le nom d' Lfua à
une Plante de l'Inde qui est devenue
le type du genre Uuaria de Linné.
F", co mot. (G..N.)
UVARIA. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Anonacées et de la Po-
lyaniirie Polygynie , offrant les ca.-
ractères suivans : calice trifide ou tri-
parti , à divisions ovales cordiformes ;
corolle à six pétales presque égaux,
les intérieurs quelquefois plus courts
que les extérieurs, rarement plus
longs qu'eux; étamines en nombre
indéfini, dont les anthères sessiles
allongées qui couvrent entièrement
le réceptacle ; ovaires nombreux , ra-
rement en nombre indéfini, libres,
souvent velus, renfermant plusieurs
ovules ; carpelles pédicellés , quel-
quefois sessiles, ovoïdes-globuleux
ou oblongs, plus ou moins stipilés;
graines sur deux rangées ou sur une
seule rangée par suite d'un change-
ment de position survenu pendant la
maturation , solitaires par avorte-
ment. Les caraclèies que nous ve-
nons de tracer , d'après Blume {Flora
Javœ, fasc. 21 et 22, p. 9), sont
japplicables à plusieurs Plantes pla-
cées dans le genre Unoiia parDunal
et De CandoUe , et qui , en consé-
UVE
qucncc, doivent faire partie du genre
Lfparia. Blume pense, contre le senti-
ment de ces deux auteurs, que le ca-
ractère tiré de la nature du péricarpe
succulent ou sec, n'a pas plus de va-
leur pour distinguer le genre iluaria
de MU noua {P'. ce mot) que la disposi-
tion des graines sur un ou deux rangs.
En se rangeant à l'opinion de Blume,
c'est-à-dire en comprenant quelques
Unona de Dunal et De GandoUe
dans le genre lfparia. on en compte
aujourd'hui environ trente espèces
bien connues, dont vingt à vingt-
deux croissent dans l'Inde asiatique
et dans les îles voisines. Blume dit
en posséder encore dix-sept espèces
nouvelles , el en noentionne une autre
de Timor découverte par Reinvpardt,
de sorte que le nombre des Uvaria.
peut bien s'élever à cinquante. L'A^-
sie n'est pas la seule région oii l'on
trouve de vrais Uvaria-, l'Afrique en
nourrit aussi quelques espèces. Ainsi
les Unona macrocarpa et ovata, D. G.,
qui doivent rentrer parmi les Uparia,
sont originaires de la Guinée et d'au-
tres pays de la côte ouest d'Afrique.
La première de ces deux espèces est
sans auc>in doute VUvaria CliamcBj
Pal.-Beauv., Plante rapportée de nou-
veau par Leprieur et Perroltet. Les'
Uvaria sont en général des Arbres
ou des Arbustes à tige droite ou quel-
quefois sarnienteuse , à fleurs peu
nombr.enses , disposées, au nombre
de une à quatre, sur des pédoncules
tantôt axillaires, tantôt opposés aux
feuilles ou exlraaxillaires. Les fruits
sont des baies ovoïdes , assez bonnes
à manger. ISe pouvant entrer dans de
plus longs détails sur les autres es-
pèces d'U^aria, nous indiquerons
à nos lecteurs l'excellente Flore de
Java de Blume oii ils trouveront tons
les documens nécessaires. (g..n.)
V
UVÉDALIE. Uvedalia. bot.phaK.'
Genre de la famille des Scrofula-
rinées et do la Didynamie Ang^o-
sjiermie, L , établi par R. BroWU
( Prodr. II. Nou.-Holt. , p. 44o) qui
l'a ainsi caractérisé : calice prisma-
tique, à cinq dents ; corolle ringoote,
UYE
k/aiU la lèvre supérieure bilobée ,
nnférieurt; trlfide, avec le lobe du
u un peu dissemblcible , muni à
Il base de deux bosses; étamines di-
yynames, à anthères ayant leurs lo-
«es divariqués ; stigmate aplati ;
ijipsule renfermée dans le calice , bi-
wculaiie, à quatre valves , la cloison
)i)rmée par les bords des valves in-
cccliies, insérées sur un placenta ceu-
al , et qui se séparent à la maturité.
' genre, trop voisin peut-être du
' fi.-nulus, ne renferme qu'une seule
ipèce ( l/pedalia linearis ), qui croît
la Nouvelle-Hollande. C'est une
lante heibacée, à feuilles oi)posées ,
neaires; à fleurs bleues portées sur
es pédoncules axiilaires. (g..n.)
* U VELLE. Uvella. micr. Genre
i la famille des Pandorinées, dans
jrdre des Gymnodés. Les Animaux
ui s'y rangent sont composés de
lolécules ou plutôt de globules di-
Msemenl groupés, que n'environne
icuHe membrane commune et qui ,
■unis les uns aux autres par des liens
e nous ne saurions discerner ,
: cent une vie commune, mais qui,
liant à se détacher de la masse ,
ivienoent à leur tour autant d'U-
tiles complètes , après avoir erré
irant le temps qui leur est prescrit
us forme de Volvoces ou de grosses
onades. Nous avons des raisons
Jiir croire que ces êtres ne sont que
Zoocarpes, c'est-à-dire les gem-
iles vivantes d'autres créatures
mt la condition fut purement vc-
inle jusqu'à l'émission de ces gem-
ules. Le Kolvox vegetans de Muller
///. ,pl. 3, fig. 22-25) dont nous
ns formé le type du genre An-
;physe {T. ce mot), lequel est
en évidemment une petite Plante
nfervoïdc , jusqu'à l'instant oti les
Irémités de ses rameaux viennent
produiie des gloméruies de petits
I ps transparcns , nous présente
uns ces gloméruies une véritable
pèce d'Uvelle qui, se détachant de
tige d'oii elle provient , s'en va na-
'Ut à la manière de notre Uvella
arnœmorus avec qui on la pourrait
UVI 485
confondre si ces individus agglomé-
rés n'y étaient plus petits. Les Uvelles
ofl'reut encore, à la taille près, une
grande analogie avec les Animaux du
genre Polylome établi par Quoy et
Gaimard , mais dont les espèces ne
sont pas microscopiques. Parmi les
espèces du genre qui nous occupe et
dont le nombre s'est beaucoup aug-
menté par nos dernières recherches,
nous mentionnerons celles que nous
observâmes et décrivîmes dans l'Eii-
cyclopédie méthodique, savoir : la
Fausse Mtjhe, Uvella Clia7?iœmorus,
N. ; Monas Uva , Mull. , luf. , lab.
1 , fig. 12-1 S ; Encyclop. , Vers , pl.
1, fig. lo; Prélude de Gleichen. —
L'UvEiiLE VERDATRE , Uvella vi/es-
cens , iS. ; Volvox Uva , Mull. , //// ,
tab. 3, fig. 17-21 ; Encyclop., pl. 2,
fig. 11-1 3. La plus grosse de toutes,
de forme irrégulière , composée sou-
vent de trente à quarante globules,
commune parmi les Lenticules, sur-
tout en automne. — L'UveI/LE rosa-
CÇE , Uvella rosacea, N. {P". Plan-
ches de ce Dictionnaire , Micr. , A ,
fig. 9 cl 10); Kolvox socialis, Mull.,
Inf., lab. 3, fig. 8-9; Encyclop.,
Vers, pl. 1 , fig. 8. > (b.)
UVETTE. BOT. PHAN. Quelques
auteurs français ont adopté ce mot
pour désigner le genre Ephedra. V.
ce mot. (b.)
UVIGÉRINE. Uvigerina. moll.
Sous ce nom , D'Orbigny a proposé
un petit genre de Coquilles micros-
copiques multiloculaires qui fait par-
lie de la famille des Hélicoslègues.
Les Coquilles de ce genre sont voi-
sines , par leurs rapports, des Buli-
mines: mais elles le sont moins des
Clavulines [T-''. Bulimine et Clavu-
LïNE au Supplément), genres entre
lesquels se trouve celui qui nous
occupe. Le genre Glavuline est com-
posé de Coquilles qui commencent
par des loges alternantes sur trois
axes , et qui se terminent p ir uji em-
pilement de loges simples. Elles ne
peuvent donc être legardées comme
des Coquilles spirales , telles que
celles du genre Uvigérinc et des sui-
486 UVD
vans de la famille des Hélicoslègues.
Le genre Uvigérine esl formé de Co-
Suilles spirales, allongées, droites,
ont les loges suhglobuleuses sont
ordinairement au nombre de trois
par chaque tour; la dernière de ces
loges se termine constamment par
un prolongement simple, droit, fai-
sant l'axe de la dernière loge, et
portant à son extrémité une petite
ouverture arrondie et siînple. Les ca-
ractères donnés à ce genre par son
auteur sont les suivans : coquille à
spire allongée, continue à tous les
âges; loges très-globuleuses; ouver-
ture centrale, terminale, au bout d'un
prolongement de la dernière loge.
Des quatre espèces citées par D'Or-
bigny, trois furent connues de Sol-
dani, qui les mit au nombre de ses
Coquilles polymorphes. Il y en a de
vivantes et de fossiles; mais aucune
jusqu'à présent n'a été trouvée aux
environs de Paris. Nous indiquerons
seulement l'espèce suivante , que
D Orbigny a fait connaître plus pai'-
ticulièrcmeut au moyen de ses jolis
Modèles de Céphalopodes.
Uvigérine PyOtMÉe , Vvigerina
Pjgmea, D'Orb., Ann. des Se. nat.
T. VII, p. 269 , n. 2 ; ibid. , Modèles
de Céphal., 3« livr., n. 67 ; Polymor-
phium pineiformium , Sold. T. 11,
tab. i3o, fig. ss, t t. Cette Coquille
est fossile des environs de Sienne.
(D..n.)
UVULAIRE. Uoulana.wt.vuxs.
Genre de la famille des Liliacées et
de l'Hexandrie Monogynie, L., ainsi
caractérisé essentiellement : périan-
ihe coroUoïde , campanule, profon-
dément divisé en six segmens caducs ;
six étamines plus courtes que le pé-
rianthe, insérées à la base de ses
divisions , terminées par des anthères
fort longues ; ovaire supère , sur-
monté (l'un style grêle marqué de
trois sillons , et de trois stigmates
allongés; capsule trigone , un peu
comprimée, à trois loges e! à autant
de valves, qui chacune portent une
cloison sur leur milieu; graines aril-
lées- On a distrait de ce genre les es-
pèces qui ont pour fruit une baie, et
on en a formé le genre Streptopus.
F', ce mot. Ainsi réduit, le genre
Uvulaiia se compose d'un petit nom-
bre d'espèces qui croissent dans l'A-
mérique septentrionale, à la Chine
et au Japon. Quelques-unes sont cul-
tivées dans les jardins de botanique;
telles sont les Vvularia peifoliata^
L. ; Uvularia chinensis , Bot. Mag.-^
lab. 916; et U. grandiflora, Smiih ,
Exot.Bol., tab. 5i, figurée également
par Redouté (Liliacées, tab. 181), a,
mais sous le nom à'U. perfoliata.
Ces Plantes ont des tiges glabres^
bifurquées , portant des feuilles al*-,
ternes dont le limbe engaîne la lige^
Leurs fleurs sont en général assez
belles, pédonculées, d'une couleur
jaune ou d'un brun foncé.
Les anciens botanistes désignaicHt:
sous le nom à' Uvularia des Plantes
fort différentes de celles qui font le
sujet de cet article. Brunfsls l'appli-
quait au Ruscus Hypoglossum , et
ïragus au Campanula glonierata. .
(G..N.)
UZEG. BOT. PHAN. Prosper Alpin
cite ce nom de pays comme synonyme
de son Lyciurn induin qui est le Ber-
be/'is crelica , h. (g..n.).
VAC
YAC
487
V
^VaANDSOU. bot. phan. La
'Plante de Madagascar, citée par Fla-
loourt sous ce nom et sous celui de
''''oandzou , est le F'oandzeia de Du
^■^elil-ïliouavs. ce mot. (g..n.)
VACCA. zool. Syn. de Vache. P'.
xe mot. ( Delaroche. ) Syn. de Holo-
yen/rus marinus aux îles Baléares. P^.
iioi^ocENTRE. (Risso.)Syn. de Ce-
^'/laloplerus Massena, à Nice. (b.)
VAGCARÏA. bot. phan. Ce nom,
lie les anciens donnaient à une es-
eèce de Soponaria , a été admis
comme spécifique par Linné. (g..n.)
VACCLNIÉES. bot. phan. f^. Éri-
IINÉES.
VAGCINIDM. BOT. phan. r. Ai-
VACHE. P^acca. mam. La femelle
ui Taureau, y. Boeuf. On lui a
omparé plusieurs grands Mammi-
îires de difîerens ordres 5 d'oîi les les
coms suivans :
Vache - Biche. C'est le Bubale.
Antilope.
Vache Bïj\vicus.{El Bouger abiad\
I est , d'après Denhani, le nom arabe
fe VJnliïope Ceruicapra. V . Anti-
OOFE.
Vache bi.eue. C'est l'Antilope
•yl^aul.
\ache brune D'après Adauson ,
-'Antilope Kob est nojnmé au Sénégal
rirande Vache brune , et le Koba
eelilc Vache brune..
Vache grognante. C'est l'Yack.
Boeuf.
Vache marine. Ce nom , que l'on
eonne quelquefois à l'Hippopotame
et au Dugong ( même à de grands
Poissons , telle que la Raie Balls ) , est
principalement synonyme de Morse.
Vache montagnarde. On a quel-
quefois nommé ainsi le Tapir.
Vache de Quîrwa. C'est le Bison.
V. Boeuf.
Vache sauvage. On a ainsi quel-
quefois nommé , en ajoutant l'indi-
cation de leur patrie , les diver.ses
espèces de Bœuf et d'Antilope que
nous venons de citer.
Vache de Tartarie. Même chose
que Vache grognante. (is.G, st.-h.)
VACHE. INS. On a nommé Vache
Bousier l'espèce de Bousier que Geof-
froy a désigné sous le nom de Bou-
sier à deux COI nés. Les Coccinelles
sont aussi quelquefois appelées vul-
gairement Vaches à Dieu. (G.j
VACHE. BOT. CRYPT. Diverses es-
pèces de Champignons, telles que
les Jgaricus Lactijluus ot acris , sont
connues sous celle dénomination
vulgaire dans les Vosges. (g..n.) .
VACHETTE, ois. L'un des noms
vulgaires de la Lavandière. V. Ber-
geronnette. (DR..Z.)
VACHETTE, pois. Nom spécifi-
que d'une Raie , du sous-genre Mou-
rine. V. Raie. (less.)
VACIET. BOT. PHAN. Ancien nom
français du Muscat i cornosum. (g..n.)
VACOS. INS. C'est le nom que
porte , dit-on , à Ceylan une espèce
de Termite. (aud.)
VACOUA ET VACOUANG. bot.
PHAN. Syn. luadécassi'S de Fanda-
nus, d'oii on a formé le mot Vaquois.
ce mot. (o..N.)
488 VAG
VADAKODI. BOT. PHAN. (Rhdede,
Hort. Malah., 9, tab. 42.) Syn. de
/ itsticia Gendarussa , L. (g. .n . )
VApE-SEAL. MAM. Nom islan-
dais d'uu Plioque d'espèce indétei-
miûCC. (IS.G. ST.-H.)
YADIIOÉ. BOT. PHAN. (Rhéede.)
Nom indou du Ficus Beiigalensis.
(G..N.)
* VADIGO. POIS. Espèce de Ga.s-
térostëe, du sous-genre Centrouole.
y. Épinoche, (b.)
VADIPÈDES. OTS. Nom que les
nomenclateurs ont donné quelque-
fois à plusieurs Oiseaux échassiers
dont le doigt postérieur et un des
doigts antérieurs sont dépourvus de
membrane , tandis qu'il en existe
une petite à la base des deux autres
doigts de devant. Tels sont les Cour-
lis, les Bécasses , etc. (aud.)
V.EKI. BOT. PHAN. Nom arabe de
Vyinùchorus depressus, L. (g..n.)
VA-EMBU OU VASABU. bot.
PHAN. On nomme ainsi V^curus ve-
à Ceylan et au Malabar. (g..n.)
VAEINNA. BOT. PHAN. Nom brame
cilé par Rhéede du Solarium insa-
num. (G..N.)
VAGA. BOT. PHAN. Nom que porte
à Ceylau Vlilale sylvestris, L. (g. .n.)
VAGABOND, pois. Espèce du
genre Cbœlodon. F", ce mot. (b.)
VAGABONDES, abachn. r.
Abanéïdes.
* VAGA-LUNDOE. ois. Même
chose que Cundoé. y. ce mol. (b.)
VAGAL. coNCH. Adanson (Voyage
au Sénégal, p. 17, fig. 19) nomme
ainsi une Coquille du genre Telline,
Tellinastrigosa, Lamk.,qui est l'ana-
logue vivante de la Tellina zonaria
fossile de Bordeaux et de Dax. (n..H.)
VAGIN. zooL. On donne ce nom
à la portion de l'appareil de la géné-
ration des femelles , qui est spéciale-
ment destiné à recevoir la verge du
mâle et à livrer passage au fœtus.
Chez les Mammifères, c'est un canal
membraneux qui s'éteud de la vulve
VAG
à la matrice ; chez les autres Animaux
vertébrés qui s'accouplent , le cloa-
que en tient lieu ; enfin chez les Ani-
maux inférieurs, il n'y a point de Va-
gin distinct. Lorsqu'il y a intromis-
sion de la verge, c'est alors dans l'ex-
trémité de l'oviducle ou dans la poche ;
copulatrice que cet organe pénètre;
de façon qu'il n'y a réellement de
Vagin que chez les Mammifères, oli
il coustitue l'instrumeut principal de
l'aecoupleraent. (h.-m.e.)
VAGINA- CONCH. Megerle a établi
ce genre pour une des sections des
Solens. Il y rassemble celles des es-
pèces de ce genre, qui, comme le
Solen Vagina, sont droites. Il est cer-
tain que ce caractère est de trop peu
de valeur pour faire un bon genre.
Celui-ci, du reste, n'a pas été adopté.
y. SoLEN. (D..H.)
VAGINAIRE. raginaria. bot.
PHAN. Richard ( in Persoon Synops. ,
1, p. 70 ) a établi sous ce nom ui*
genre qui a pour type le Fuirena
scirpoidea de Michaux, et qui ne
diffère du Fuireiia que par les soies
placées entre les paillettes du pé-
rianthe. R. Brow^n ( Prodr. Hor.
Nov.-Holl., p. 220) a réduit ce genre
au rang de simple section du Fui-^
rena , en y joignant le ^/owe/û/a,
de Vahl , ou Scirpus ciliaris , L., et
une nouvelle espèce de la INouvelle-
Hollaude. (g. .N.)
* VAGINAIRE. Vaginaria. bot.
CBTPT.? PSYCH. V. MlCROCor.EUS.
VAGINALIS. OIS. Nom donné par
Lalham au genre C/iionis de Foi s ter,
qui ne renferme qu'une espèce des
régions australes et du cercle antarc-
tique, nommé Coleoramphus nivalis
par les auteurs. (less.)
VAGINANTES ou ENGAINAN-
TES. INS. On désigne sons ce nom les
ailes antérieures de plusieurs Insectes
que recouvrent, en les protégeant, les
secondes ailes ou les ailes membra-
neuses. Telles sont la plupart des Co-
léoptères. ' (aud.)
VAGINARIA. zooL. Oken a formé
sous ce nom un genre d'Infusoires,
VAG
É plutôt de Microscopiques , dans
uel étaient comprises deux espè-
qui étaient deux Trlchodes de
iller. (n.)
VAGINARIA. BOX. phan. r. Va-
GGINAIRE.
VAGINELLA. bot. phan. Double
emploi de Lépidosperme. V. ce mot.
(B.)
Ce nom a été appliqué organogra-
»pbiquement par De CandoUe à la
f^aîne membraneuse qui se trouve à
kB base des feuilles des Pins. (g..n.)
VAGINELLE. Vaginella. moll.
Daudin proposa le genrç Vaginelle
Qour une petite Coquille fossile que
.'on trouve communément aux euvi-
vons de Bordeaux. Ce genre fut adop-
té par plusieurs zoologistes, quoi-
u'il soit inutile , puisque la coquille
ont il est question appartient au
îjenre Cléodore {P'. ce mot), comme
nous l'avons fait voir le premier;
cce qui a été adopté depuis. (d..h.}
VAGINICOLE. Vaginicola .
MICB. Genre de la famille des Thi-
tiidées , dans l'ordre des Stomoblé-
)jharés , établi par Lamarck ( Anim.
«ans vert. T. ii , p. 26) et dontBru-
jiçuière avait déjà entrevu la néces-
iiité. Les Animaux qui le composent
i itaient si déplacés dans le genre Tri-
li-.hode qu'on a peine à concevoir
comment Muller les y comprit. Leurs
>:aractères communs consistent dans
wn corps turbiné et allongé, terminé
)i>ar une queue qui n'y est pas arlicu-
fée , et contenu dans .une gaîne ou
xapsule cylindracée , vitrée, libre,
îjue le corps ne remplit pas tout en-
iière; ils sont parmi les Stomoblé-
)9harés ce que les Tubicolaires sont
lians l'ordre des Rotifères. Les es-
pèces qui nous sont connues sont
ooutes marines; elles sont au nombre
Ue qu.'itre seulement , la Vagini-
«01.E iNlN'Ée, F'aginicola innata \ N.
W. Planclies de ce Dictionnaire,
Hier. , G. , fig. 17) ; Tiichoda , Mull.,
//i/. ,tab. 3i, fig, 16-19; Encyclop.,
lYers ill. , pl. 16, fig. 21-24. Assez
»are parmi les Hydrophyies. — Va-
VAG 489
oiNicoLF. VoRTicELiiE , , Vaginicola
V orticella , N. ; Torticella vaginata ,
Mull., Inf., lab. 44, fig. i2-i3.—
Vaginicole locataire , Vaginicola
inquilina , N. ( Planches de ce
Dictionnaire, Micr. , G, fig. 18);
Trichoda , Mull. , ////. , tab. 3i , fig.
i5-i5; Encyclop., Yers ill. , pl. 16 ,
fig. 18-20. Cette dernière espèce est
la plus commune. (b.)
VAGINOPORE. POLYP. ross. De-
france a proposé ce nom pour un
genre de Polypiers fossiles trouvé à
Parnes , département de l'Oise. Ce
sont de petits cylindres très-fragiles ,
rompus aux deux bouts, ayant quatre
ou cinq lignes de longueui- sur une
de diamètre. Ils se composent de pe-
tits anneaux circulaires irès-rappro-
chés entre lesquels se trouvent un
très-grand nombre de petites loges
oblongues et recouvert d'une sorte
d'écorce criblée de très-petits pores.
On en trouve une figure dans l'Atlas
du Dictionnaire des Sciences natu-
relles. ' (a. R.)
VAGIINULE. Vaginula. moll.
Tout porte à croire que le géni e Va-
ginule, que Férussac a établi dans
la famille des Limaces sur un Animal
du Brésil, fait double emploi, soit
des Onchidies, soit des Véronicelles.
Il est assez difficile de le décider
quant au premier de ces genres {K.
Onchidie) , à cause de l'iucertitude
qui l'entoure encore. V . également
YÉRONICELLE. (d..H.)
* VAGINULE. BOT. Necker nom-
mait ainsi la corolle tubuleuse ou le
fleuron d'une Synantliérée.
En cryptoganiie , on a nommé Va-
ginule { P'aginula) la petite gaîne
membraneuse qui enloiu'e la base
du pédicelle de l'uine des Mousses.
(G..N.)
* VAGINULINE. raginuliita.
Mor.L. Genre de Coquilles multilocu-
laires microscopiques, institué par
D'Orbigny, dans son grand Travail
sur les Céphalopodes , pour des Co-
quilles que l'on confondait générale-
ment, soit avec les Orthocères d'après
Lamarck, soit avec les Nautiles d'après
ii)o VAG
Linnë , et qui avoisinent beaucoup
les INodosaires de D'Orbigny qui ,
couime l'on sait, a réuni à ce genre
celles des Oribocères de Lamarck ,
qui appartiennent aux Coquilles mi-
croscopiques. /'. Orthocères et No-
DoSAiRE. Les coquilles du genre Va-
ginuline sont étroites, sans aucune
trace de spirale au sommet ; elles ap-
partiennent par conséquent à la Ca-
mille des Slicostègues de D'Orbigny,
et elles sont caractérisées de la ma-
nière suivante : coquille allongée,
droite, pyramidale, triangulaire ou
aplatie-, loges superposées, légère-
ment obliques , la dernière tronquée,
sans prolongement pour l'ouverture
qui est simple , petite, ronde et laté-
rale. Le Naulilus Legiime/i de Linné,
Coquille connue depuis loug-lemps,
peut être regardé comme type du
genre Vaginuline. La différence qui
existe entre elle et les autres genres
de la même famille est la troncature
de la base qui est aplatie , oblique ,
et sans aucun prolongement pour
l'ouverture qui est latérale. La posi-
tion de l'ouverture est la seule cliose
qui sépare ce genre des INodosaires ,
parmi lesquelles il s'en trouve de
tronquées à la base qui n'ont point
de prolongement pour l'ouverture,
mais qui ont cette ouverture centrale.
D'un autre côté , les Vaginulines ont
de très-grands rapports avec les Mar-
ginulines, qui viennent dans la mé-
tliode immédiatement après elles. Les
Marginulines sont également tron-
quées à la base ; leur ouverture est
latérale, mais elle est prolongée; le
sommet , qui dans les Vaginuiiaes
est simple et sans spirale, présente
une courte spire dans les Marginu-
lities. Quelque légères que soient
les différences du genre qui nous
occupe avec les genres voisins , elles
n'en sont pas moins constantes , et
méritent d être notées avec soin. Nous
allons citer quelques-unes des espèces
mentionnées par D'Orbigny, qui en
compte huit venant toutes de l'A-
driatique.
Vaginuline élégante , F' aginu-
lina elegans, D'Orb. , Mém. sur les
VAH
Cépbal. , Ann. des Se. nat. T. vu,
p. 267, n. 1 ; ibid.. Modèles de Ct;-
phal. , 5"^ livrais. , n. 54. Coquille
oblongue , déprimée , ornée de côtes
Iransvcrses, 1 égulières, obliques, qjui
aboutissent en s'abaissanl à une crele
dorsale continue et longitudinale.
Cette petite Coquille vient de l' Adria
tique.
Vagtnuline GOU.SSE , VagiiuiUna
Legumeii , D'Orb., loc. cit., n. 2;
Nautilus LegurneiL , L. , Ginel., p. ^37 3,
n. 22; Orthocera Legumen , Lamk.
T. vri, p, 595, n. 6 ; Encycl., pl. 465,
fig. 3 ; Plaucus, de Concli. min. notis,
t. 1, f. 7 ; Martini, Conch. T. i, p. 1,
vign. , f. jTe; Gmll. , Test., t. 19,
fig. P; Monlagu, Test. Brit., Suppl.,
tab. 19, fig. 6. Coquille pyramidale,
qui ne diffère de la précédente que
parce qu'elle est dépourvue de côtes
Iransverses. Elle est de la mer Adria-
tique , et se trouve aussi sur les côtes
d'Angleterre. (D..H.)
VAGIROSTRES. ois. lUiger nom.
me ainsi les espèces du genre Cbionis.
J^. ce mot. (DR..Z.)
YAGNERA. bot. piian. (Adan-
son. ) Syn. de Smilacina de Desfon-
taines, mot. (g..n.)
VAGON . BOT. PHAN. Un des noms-
anciens du Chiendent des boutiques.
(G..N.)-,
VAGUA. MAM. L'un des noms de
pays du Tapir. (is, G. ST.-H.)
VAHALAYE. bot. phan. Flacourt
a mentionné sous ce nom une Plante
grimpante de Madagascar , dont la
racine est comestible. C'est proba-
blement une espèce d'Igname. (g..n.)
YAHANA. OIS. On suppose qUe
cet Oiseau , dont le P. Paulin de
Saint-Barthélemi fait mention dans
son Voyage aux Indes-Occidentales,
est une espèce d'Epervier. (Aun.)
VAHE. Vakea. bot. phan. Genre
de la famille des Apocynées et de la
Pentandrie Monogynie , L. , offraiK
pour caractères essentiels : un calu
fort petit, à cinq divisions; une co
roUe infundibuliforme , dont le tub
est long , un peu rétréci à la base, le
VAH
FTibe à cinq divisions étroites , un
311 obtuses; cinq étamines à filets
I ès-courts, insérés sur le milieu du
f ibe , et à anthères sagittées ; ovaire
oïde , surmonté d'un style subulé
d'un stigmate à deux pointes pla-
■ sur un disque orbiculaire , un peu
' u nu ; fruit inconnu. La Planle
IV laquelle ce genre a été établi, est
ti Arbre ou Arbrisseau de Madaga;;-
ir, figuré par Laniarck (Illustr. des
'lires, lab. 169), et décrit par Poiret
ins le Supplément de l'Encyclo-
idie. Ses rameaux sont garnis de
uilles opposées, ovales - obtuses ,
îtières , glabres et luisantes. Les
eurs sont d'un blanc jaunâtre , dis-
[tsées en une cime terminale. Le suc
iteux de cette Plante se convertit
1 uue résine élastique analogue au
aoutchouc. (G..N.)
IVAHIA. BOT. PHAN. La Plante de
(adagascar, citée sous ce nom par
llacourt , a été rapportée au genre
ilydrocotyle. (g..n.)
VAHING-YILOMA. bot. phan.
DilDAMIE.
VAHLIA. BOT. phan. Genre de la
ismille des Saxifragées et de la Pen-
irndrie Digynie , L,, ainsi nommé en
hhonneur de Vahl par Thunberg, et
rfrant les caractères suivans : calice
D3nt le tube est adhérent à l'ovaire ,
limbe à cinq segmens persistans ,
ulvaiies pendant l'estivalion ; co-
)]ille à cinq pélales étalés, plus courts
1 te le calice et indivis ; cinq éta-
l ines à anthères versatiles ; deux
;.yles capités ; capsule uniloculaire ,
i '.valve , tronquée au sommet, à
rnq sillons, couronnée par le lim-
eî du calice, polysperme ; placen-
S5 détachés et pendans du soni-
t et de la cavité; grains convexes en
eahors , concaves en dedans. Le
■anrc Vahlia avait d'abord été cous-
lilué par Linné fils, sous le nom de
uusselia, qui a été employé pour d'au-
ees Plantes. On l'avait placé dans
-s Onagraires; maisR. Brown, dans
appendice botanique au Voyage du
ipiliiine Francklin , a proposé de le
Bng(îr parmi lés Saxifragées: ce qui
VAI 491
vient d'êire effectué par De Candolle
{Prodr. Syst. Veget. , vol. 4 , p. 53 ).
L'espèce primitive du genre est le
Vahlia Coperisis,'niunh.,Flor. Cap.,
p. 246. R. Brown {lac. cit., p. 53)
y a réuni V Oldenlaridia pentandra,
Retz , et De Candolle fils en a fait
connaître trois espèces nouvelles re-
cueillies au Sénégal par Perroltet et
Leprieur. Il faut encore ajouter à ce
genre le Bistellageminijiora Delile
(Centurie des Plantes d'Afrique de
Cailliaud, tab. 63, fig. 2), Plante qui
a été rapportée au genre en ques-
tion par Reichenbacli. Ces espèces,
à l'exception du Vahlia Oldenlari-
dia et d'une autre qui sont asiati-
ques , croissent en Afrique dans les
localités sablonneuses oii l'eau a sé-
journé. Ce sont des Herbes un peu
velues , dichotomes , à feuilles oppo-
sées, dépourvues de stipules, linéai-
res ou lancéolées. Les fleurs sont
blanches, axillaires , portées sur de
courts pédicelles.
Deux autres genres ont été pro-
posés sous le nom de Vahlia : l'un
par Dahl , qui èst synonyme à' Asso-
nia de Gava nil les ; l'autre par Necker,
qui est fondé sur une Plante incon-
nue. (G..N.)
VAILLANTIE. Vaillantia. bot.
phan. Genre de la famille des Ru-
biacées , établi par Linné , dont nous
avons cii'conscrit les limites, et mo-
difié les caractères de la manière
suivante , dans notre Travail général
sur la famille des Rubiacées (Mé-
moires de la Société d'Histoire na-
turelle de Paris, vol. 5, pag. i54,
t. 11, fig. 2) : fleurs polygames, pé-
dicellées , au nombre de trois, sou-
dées entre elles à leur base; celle du
milieu est hermaphrodite; les deux
latérales sont mâles ou tout-à-fait
neutres. Le limbe du calice n'est pas
distinct ; corolle est rotacée , à
quatre divisions profondes et aiguës;
les étamines au nombre de quatre;
les deux styles sont unis ensemble
par leur base, et terminés chacun par
un stigmate capitulé. Dans les fleurs
neutres , la corolle est simplement «
49a VAI
trois divisions profondes. Le fruit est
très-ii régulier dans sa foinic; il se
compose des trois Heurs soudées,
dont les deux latérales sont avortées,
et simplement sous la forme de deux
petites ailes latérales ciliées; il est
arrondi , marqué d'une crête ciliée
sur sa partie moyenne , avfc une
houppe de poils roides à sa partie pos-
térieure , et par la rupture du péri-
carpe, la graine se trouve à nu à la
partie inférieure du fruit. Ce genre ,
ainsi caiaclérisé et dont nous avons
donné une figure et une description
détaillées dans notre Mémoire sur
les Rubiacées, ne se compose plus
que de deux espèces, les P'aiLlanlia
muraUs et F", hispida, L. Ce sont de
petites Plantes annuelles appartenant
aux régions méridionales de l'Eu-
rope. Leurs feuilles sont ordinaire-
ment verticillées par quatre , et leurs
fie urs axillaires. Les autres espèces
de ce genre ont été portées parmi les
Galium. (a. r.)
VAIR. MAM. Terme par lequel on
désigne, dans le blason , la fourrure
de l'Ecureuil Petlt-Gi'is. (is. g. st.-h.)
VAISSEAU . MOiiij. Nom marcliand
et vulgaire des Nautiles. P . ce mot.
(A.B.)
VAISSEAU- DE -GUERRK. ois.
Nom que les marins donnent vulgai-
rement à l'Albatros , faisant allusion
sans doute à celui donné par les
savans à la Frégate, qui est un Oi-
seau d'un genre voisin des Albatros.
(DR..Z.;
VALSSEAUX. zooL. Les anato-
mistes ne donnent en général ce nom
qu'à des conduits membraneux et ra-
meux , destinés au transport des li-
quides nutritifs; mais il convient de
l'appliquer à toutes les parties de
l'économie qui ont la forme de tubes
et qui renferment un flui'de ordinai-
rement en mouvement; et en effet
plusieurs auteurs désignent de la
sorte non- seulement le système cir-
culatoire, mais aussi les canaux bi-
liaires des Insectes, etc. ( P'. Insec-
tes , etc. )
VAK
Chez les Animaux dont la structure
est la plus simple on ne découvre pas.
de Vaisseaux , et les sucs nutritifs ,
fournis par les alimens ainsi que
l'oxigène absorbé par le travail res-
piratoire, ne parviennent aux diffé-
rentes parties internes du corps que
par une espèce d'imbibition ; mais
lorsqu'on s'élève dans la série des
êtres, on voit bientôt un appareil par-
ticulier destiné à effectuer ce trans-
port; pendant le premier temps du
développement de l'embryon, dans
les fausses membranes récentes et
dans certains Animaux de classes
inférieurs , le système de canaux par
lesquels cette circulation s'effectue,,
ne consiste que dans une série de cavi-
tés ou de lacunes que les parties soli-
des de l'économie laissent entre elles ;
plus tard ces canaux , plus ou moins-
informes , affectent une disposition
t ubulaire et acquièrent des parois qui
leur appartiennent en propre ; enfin
ces parois , formées d'abord par une
simple tunique de structure analogue
à celle des membranes muqueuses,
se compliquent et se composent de
plusieurs couches de nature diffé-
rente. J^. AWTÈRES, GlBCULATlON ,
Organisation , etc. (h. -M . e.)
VAISSEAUX DES PLANTES, rot.
PHAN. V. ANATOMIE végétale.
VAKE , WAKE et WAKKE. min.
C'est une Roche homogène , tendre,
se fondant facilement au chalumeau
en un émail noir , ne happant pas à
la langue; d'une pesanteur spécifique
de 2,53 à 2,89, et faisant ordinaire-
ment mouvoir l'aiguille aimantée. Ses
couleurs varient; elle offre différen-
tes teintes de vert, de biun ou de
rougeâtre. Elle a beaucoup de rap-
ports avec les Argiles ; mais elle ofire
un tissu homogène, plus compacte, et
elle ne se forme pas en pâte comme
ces dernières. La Vake paraît appar-
tenir à la formation basaltiaue; elle
forme des sillons ou des couches daus
le.s rochers de Basaltes., (a. R.)
VAKÎTE. MIN. Roche hétérogène,
à base de Vake. J^. ce mot et Ro-
ches. (A.R.)
I
VAL
VALAISÈDE. BOT. phan. Pour
«el.inède. f^. ce mot.
VALANTIA. BOT. phan. Pour
^aillanlia. Vaillantie. (g..N.)
VALDEBONA. bot. phaxV. h'A-
V'atnantha Oreoselinurn , L. , a été
neniiouné sous ce nom par quelques
lieux botanistes. (g..n.)
VALDEZIA. bot. phan. Le genre
l:abli sous ce nom par Rulz et Pavon,
> éié réuni par Don (Mcm. de la Soc.
^Yern.jVol. 4, p. 3-25) hvl BloAea.
"■. ce mot. (G..N.)
VALDLl. BOT. PHAN. (Plumier et
Li.danson.) F". Ovieda.
VALENTLV et VALEINTINA.
DDT. PHAN. [ Mcntzel.) Noms anciens
fe l'Armoise. (g..n.)
• VALËÎNÏIANA.BOT. piian. Sous
eî nom , Rafîuesque {Spech., i, p. 87)
proposé un genre qu'il dit voisin
liU Linnœa , et que , d'après cette
ndicalion, De CandoUe [Prodr. Sysl.
'eget.y 4 , p. 34o) a placé à la suite
ees Caprifoiiacées. Ce genre, encore
cop peu connu , appartient peut-
lire à la famille des Gesnériées. Il est
iiDsi caractérisé : calice dont le tube
i&t adhérent à Fovaire, le limbe à
uuit segmens ; corolle tubuleuse,
l/aut le limbe à cinq segmens pres-
lue égaux; quatre éla mines presque
t^ale.s ; st}'le filiforme, surmonte
tun stigmate bilobé; fruit bilocu-
nire? Le P'alentiana i^oluhilis est un
irbrisseau volubile qui croît dans
lAbyssinle. Ses feuilles sont oppo-
sées , pétiolées , presque sagittées,
Igèremenl dentées eu scie et aiguës,
•es fleurs sont axillaires, solitaires ,
cccompagnécs de deux bractées cor-
ijiformes , ailées sur le dos. (G..N.)
YALENTIÎNIA. bot. puan. Genre
le rOctandrie Mouogynie, L.. établi
BT Swariz (F/. Jnd. occid., p. 687,
llb. i4}, qui l'a ainsi caractérisé:
àlice coloré, profondément divisé
13 cinq segmens étalés et persislans;
(oroMe nulle; buit étamincs ; ovaire
rresque arrohdi , surmonté d'un
jyle; fruit cnpsulaire, intérieurc-
VAL 495
ment puipuux, s'ouvranl en trois ou
quatre valves qui se roulent en de-
hors , renfermant trois à quatie grai-
nes oblongues. Ce genre a été placé
dans les Rhnmnées par son auteur,
et dans les Samydées pur Jussieu;
mais D;; Candolle lui a trouvé des
rapports avec les Sapindacées, et l'a
rangé à la fin de celles-ci. Cependant
nous devons avertir le lecteur que
Cambessèdes, qui a publié récem-
ment une Monographie de celle fa-
mille , n'en fait aucune mention.
Le Kalentiaia ilicifolia, Swartz, toc.
cit., est un Arbrisseau dont les feuil-
les ressemblent à celles du îloux,
mais sont moins oblongues; c'est
parce que ces feuilles ont aussi quel-
que analogie avec celles du Thouinia
simplicifolia , que De Candolle a rap-
proché la Plante en question de la
famille des Sapindacées. On la trouve
dans les lieux pierreux et stériles de
Saint-Domingue et de Cuba. (g..n.)
YA.LERAISDIA. bot. piian. Le
genre formé sous ce nom par Necker,
et qui a pour type le Chironia fru-
tescens , n'a pas été adopté. (o.,n.)
VALERLl. OIS. Nom donné par
les anciens à un Aigle d'Europe qui
pourrait bien être le Falco fuLvus ,
remarquable par sa force extraordi-
naire et les dimensions de son enver-
gure. (DR..Z.J
VALÉRIANE, raleriana. bot.
PHAN. Genre qui a servi de type
à la famille des Valéi ianées , mais
dont les auteurs modernes ont retiré
quelques - unes des espèces qui y
avaient été rapportées par Linné
pour en former des genres particu-
liers. On doit à Dufrène une Mono-
graphie de cetie famille. Voici les
caractères du genre Valériane toi
qu'on le circonscrit actuellement : le
tube du calice est adhérent avec l'o-
vaire, et se termine par un limbe
roulé qui, sur le fruit, se cîéploie et
forme une sorte d'aigrette plumeuse ;
la coi olle est monopétalc , un peu
irrégulière, tubuleuse, légèrement
giblteusc à sa base , à cinq lobes peu
profonds et un peu inégaux; les éla-
494 VAL
mines sonl au nombre de trois j le
slj'lc csl simple , lei inine par un sli{j-
male profondément divisé en trois
loljos linéaires , glanduleux et re-
courbé; le fruit est à une seule loge,
couronné par le limbe du calice de-
venu plumeux , et ne s'ouvranl point
à la maturité. Les espèces de ce genre
sont en général herbacées et vivaccs,
portant des feuilles opposées sans
stipules, entières ou diversement dé-
coupées , et des fleurs réunies en
corymbes ou cimes terminales. Parmi
ces espèces, nous en mentionnerons
ici quelques-unes qui sont employées
en médecine ; telles sont les sui-
vantes :
Valériane oiriciNAiiE , Vale-
riaaa officinalis , L. , Rich. , Bot.
méd., 1, p. 4o8, commune dans les
bois aux environs de Paris , et qui se
reconnaît facilement à ses feuilles
toutes pinnatifides , à segmens lan-
céolés et dentés , à sa tige fistuleuse
et sillonnée, et à ses fleurs en co-
rymbe. Sa racine répand une odeur
extrêmement forle et très-désagréa-
ble; mais qui plaît tellement aux
chats, qu'il est presque impossible
de conserver la Plante dans les jar-
dins, parce que ces animaux vien-
nent souvent de fort loin se rouler
sur elle. On l'emploie en médecine
comme antispasmodique et excitante,
principalement dans les affections
nerveuses.
Valériane Phu ou Grande Va-
lériane , Valeriana Phu, L. Elle
dilTère de la précédente par ses feuil-
les inférieures entières; par sa tige
lisse et non striée; par ses fleurs
tout-à-fait blanches et non rosées.
Elle croît dans plusieurs parties de
la France, et jouit à peu près des
mêmes propriétés que la précédente.
Valériane celtique, Faleriana
celtica , L. C'est cette espèce qui
fournit le Nard celtique , dont on fai-
sait un si fréquent usage autrefois.
Ce sonl les racines et la partie infé-
rieure des liges que l'on désignait
sous ce nom. Il paraît que ce méaica-
mcnt se composait aussi de quelques
autres espèces analogues, et entre
VAL
autres des f^aleriana saliunca et p^aÀ
leriana supina. Enfin on appelle Nain
lies montagnes une espèce de ValéJ|
riane nommée atetiana luberosa. H
Plusieurs des espèces de ce geni»
en ont été successivemeint rcliréea
pour former des genres distincts»
aleriaiia , Centraiithus , Ast/ephiaM
FhyLLactia et Patiinia. (A.a.)l
V ALÉRIANÉES. Valerianeœ. Boèl
PHA.N. Le genre Valériane , type da|
cette famille, avait d'abord été plac^
par l'illustre auteur du Gênera Plaa\
tarurn , dans la famille des DipsacéesJ
oii il formait une section à part aveil
le genre Fedia. Plus lard, ce célèbiJ
botaniste , en décrivant le genrJ
Operculaire, lui trouvait une trèsri
grande analogie avec les ValérianesJ
et proposait d'en former un groupe
distinct, intermédiaire entre les fJip- «
sacées cl les Rubiacées. Enfin le pro- 1
fesseur De Candolle, dans la Flore |
Française , a établi définitivement la '
familîe fies Valérianées , dont void i
les caractères : le calice est adhérent |
par son tube avec l'ovaire, sou iimheS
est tantôt à peine distinct {Palrinia)M
tantôt denté {Fedia, F'alerianelta)M
tantôt d'abord roidé en dedans , maisH
se déployant ensuite sous la forrnjçB
d'une aigrette plumcuse ( CenlraiiM
thus ,,F'aleri.anà); la corolle est niCM
nopélale, un peu tubulcuse, pjtM
ou moins inégale et à quatre ou ciara
lobes ; tantôt elle est simplemcOT
bossue à sa base, tantôt elle se pr^B
longe sous la forme d'un éperon. [«
nombre des étamines est variablM
d'une à quatre; mais en générale^!
nombre est moindre que celui d^l
divisions de la corolle. L'ovaiic eStI
infère, à trois loges, mais dont deoxl
avortent presque complètement oàl
même tout-à-fait ; quan l les trois|
loges existent, il y en a deux q#l
sont vides, et une seule qui cçWlM
tient un ovule suspendu à la part»!
supérieure de la tige. Le style fl^l
simple, terminé par' un sligmateifl
trois lobes ou à trois divisions linéai-n
res. Le fruit est à une ou trois loi^eMl
dont une seule est séminifèrc, \n '
VAL
sceul, uu ou couronné, soil par
dents caliciuales , soll par une
ÎL- d'aigielte plutneu'se formée par
léroiilcnienl du limbe calicinal. La
lineest plutneuso, pendante dans sa
j.ge. Elle se compose d'un embr^'ou à
odicule supérieure sans eitdospei me.
fppeudanl Gaerlner décrit la gi aine
iiPatriiiia sibirica, L., comme poui -
i*e d'un endosperme mince el char-
II. Les Valérianées sont des Plantes
linuellcs ou vivaces , à feuilles oppo-
fes , entières ou diversement pin-
litifîdes , sans stipules et à fleurs
>sposées généralement en corymbes
Il groupées au sommet des rameaux.
;etle famille a de grands rapports
rec les Dipsacées et les Rubiacées
aais elle se distingue des premières
i:r son calice simple, tandis qu'il
tt constamment double dans toutes
;î vraies Dipsacées , et par l'absence
: l'endosperme. Par ce dernier ca-
cctère , elles diffèrent aussi des Ru-
iacées , de même que par leurs
ujilles souvent découpées et sans
ijpules. Les genres qui composent
itte famille sont les suivans :
I. Ovaire à une seule loge.
Fruit couronné par une aigrette
plumeuse.
iCentranthus , Necker; Valenaiia ,
ufrene.
b. Point d'aigrette plumeuse.
Asirephia, Dufrêne ; Phyllactis,
rrsoon.
IL Ovaire à trois loges.
Patrinia , iuss.- Fedia , Moencb ;
I a/erianella , TourDe£. (a. n.)
WALÉIUAINELLE. ralerianella.
iT. PHAN. Genre de la famille des
dérianées , établi par Tourncfort ,
lani ensuite aux Valérianes par
mnc, et enfin distingué de nou-
»ju par la plupart des botanistes
Mdcrnes. Voici ses caractères : le
ntibe du calice est à cinq dents; la
rrolle est monopélale , presque ré-
llière, à cinq lobes , sans éperon ;
; élamines sotit au nombre de trois j
ifruil est sec, à trois loges, flont
VAL 495
une seule est séminifère, couronné
par les dents du calice. Toutes les
espèces de ce genre sont de petites
Plantes herbacées, annuelles, à feuil-
les opposées , simples , à lige très-
souvent dichotomes et à fleurs très-
petiies , diversement groupées au
sommet des ramifications de la tige.
On a retiré quelques espèces de ce
genre, comme \cs J^nleriana Coniu-
copiœ , L. , pour en former le genre
Fedia de Mœuch, qui diflere surtout
par sa corolle irrégulière. Gaertner
avait désigné le genre Valerianella
sous le nom de Fedia, et Adanson
le nommait Polypremuin. Parmi les
espèces de Valérianelle , nous cite-
rons la Mâche {VaLeiianella oliloria,
D. C.) , qui croît dans nos champs
et qu'on cultive dans les jardins
comme Plante potagère qu'on mange
en salade; \ts> Valériane Lia cariiiata,
7'adiala, etc., très-communes dans
nos moissons. (a. h.)
VALERIAISOIDES. bot. phan.
Vaillant avait donné ce nom à un
genre fondé sur une espèce placée
dans le genre V aleriana par Linné,
mais qui a été reconstitué depuis sous
celui de Centrant/tus. P'. Centban-
THE. (G..N.)
VALIÉRAN. BOX. PHAN. Selon
Blume , c'est le nom sous lequel on
désigne à Java le Ci.ssus scaiiosa ,
espèce de liane sur les racines de
laquelle Raffiesia , Plante pai-a-
site dont les fleurs ont d'énormes di-
mensions. (g..n.)
VAiJKAfîA. BOT. PHAN. (Adan-
son.) Syn. du Memecylon, L. (G..N.J
VALLARIS. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Apocynées et de la
Pentaudric Monogynie , L. , établi
autrefois par Burmann , réuni par
Linné au Pergulaiia , puis recons-
titué pa r R . Bro w n ( Mem .Suc. // 'ern . ,
1, p. 64) qui l'a ainsi cssenliellcment
caractérisé : corolle dont le liiidje est
obtus; étainines ayant leurs filet»
très-courts, insérés sur l'entrée «le la
corolle , les anthères sagiltces , cohé-
rentes vers le milieu du stigmate j
496 VAL
ovaire biloculaire; style filiforme;
stigmate conicjue , ovoïde ; écailles
^'P'^ay"'^^'> cillées au sommet. Ce
genre a pour type le Pergularia gla-
bra^ L. , décrit et figuré parRumpli
{Herb. Amb.^ vol. 5 , p. 5i, tab. 29)
sous le nom de ¥lus Pergulanus , et
par Burmann sous celui de V allant
Pergiilana. C'est un Arbrisseau vo-
lubile , originaire de i'Inde-Orieu-
tale. Ses feuilles sont opposées, ova-
les , aiguës et glabres. Ses fleurs sont
disposées en corymbe , et exhalent
une odeur agréable. Schultes a cru
devoir changer le nom de Kallaris
en celui (ÏEmericia^ parce que, dit-il,
plusieurs personnes pourraient, par
un vice de piouonciaiion , confondre
le premier de ces mots avec celui de
P/ialaris. Nous ne pensons pas que
ce motif soit suffisant pour motiver
un changement de nom. (g..n.)
YALLEA. BOT. PHAN. Genre de
la famille de:i Eleeocarpées de Jus-
sieu, constitué par Mutis dans le
Supplément de Linné fils , et ainsi
caractérisé : calice divisé en cinqseg-
mens colorés, caducs, égaux, et à
préfloraison valvaire ; corolle à cinq
pétales trilobés, égaux, hypogynes ;
étamines nombreuses, disposées sur
deux rangs, à anthères linéaires,
fixées par la base, dressées, bilocu-
laires , déhiscentes par deux pores
terminaux ; disque annulaire , en-
tourant l'ovaire j ovaire supère, à
trois ou cinq loges qui renferment
chacune deux ovules attachés à un
axe central; style unique, divisé au
sommet en trois ou cinq lobes; cap-
sule ovée, muriquée , un peu li-
gneuse , à quatre ou cinq loges et à
autant de valves ; deux graines dans
chaque loge. La première espèce con-
nue est le Vallea slipuLaris , Mutis,
figuré par Kunlh {Nou. Gêner, et Sp.
Pl. œquin., tab. 489). Ruiz et Pavoii,
dans leur Flore du Pérou , en ont
fait conn;iître une autre espèce sous
le nom de Vallea cordifoUa. Une
troisième espèce a été ajoutée aux
précédentes parKunth qui l'a nom-
mée Vallea puhesccns. Ces Plantes
VAL
sont des Arbres qui croissent dans
les forêts du Pérou et de Sanla-Fé
de Bogota. Leurs feuilles sont alter-
nes , entières, cordiformes, accom-
pagnées de deux stipules pétiolaiics.
Les pédoncules sont axillaires et ter-
minaux, à deux ou trois fleurs, et
munis de bractées. (g..n.)
* VALLÉNIE. BOT. PHAN. Pour
Wallénie. V. ce mot. (g. .N.)
VALLESIA. BOï. PUAN. Genre de
la famille des Apocynées et de la Pcn-
tandrie Monogynie , L., établi , dans
la Flore du Pérou, par Ruiz et l'avon,
et ainsi caractérisé : calice petit, per-
sistant, profondément découpé en
cinq segmcns; corolle hypocratéri-
forme, dont le limbe est à cinq dé-
coupures obliques ; cinq étamines
incluses, à anlhères ovoïdes, libres;
deux ovaires surmontés d'un seul
style et d'un stigmate en forme de
massue; fruit composé de deux dru-
pes libres, en forme de massue , cha-
cune renfermant une graine droite.
Ce genre se compose de trois espèces,
dont l'une a été figurée par Cava-
iiilles [Icon., 5, tab. 297) sous le nom
de Rauwoljia glabra. Les deux au-
tres ont été décrites et figurées par
Ruiz et Pavon et par Kunth , qui leur
ont imposé les noms de Vallesia di-
cholojna et Vallesia chiococcoides. Ce
sont des Arbustes qui croissent dans
les lieux incultes du Pérou et sur les
rives de l'Amazone. Leurs feuilles
sont alternes , ovales ou lancéolées,
dépourvues de glandes. Les fleurs
sont blanches , portées sur des pé-
doncules opposés aux feuilles , dicho-
tomes et multiflores. (g..n.^
VALLI. BOT. PHAN. et CRYPT. Ce
mot ou celui de Vallia, suivi de di-
vers adjectifs de la langue brame , a
été employé par Rhéede , dans son
Hortus malabaricus , pour désignci
diverses Plantes dont nous ne cite-
rons ici que les plus rcmarqunbles
ou les mieux déterminées :
Vallt-Caniu \M, Ip Cocculus ra-
dio tus , D. C.
Yalli-Gapo- Malago , le Cap-
sicunifrutescens, L.
VAL
\^''Ai.iii - Car.vti , le Momordica
arantia, L.
\ { alli-Cari-Capoesie, V Hibiscus
itlneus, \j.
\ Talli - FiLix et "Vali-i - Panna ,
.1 -Iques espèces de Lygodium , et
Uculièiement le L. scandens de
;irtz.
^ '^alli-Itti-Canni , le Loranlhus
.^ijiorus , Lamk.
\/ai.li-1\ ARA. Arbrisseau du Ma-
' ar dont Adanson formait un genre
. s le nom de Hondbessen , et qu'il
■ prochait des Caprifoliacées. Jus-
1.1 le rapporte avec doute au Pœ-
.ia, et Scopoli au Calesbœa, genres
a famille des Rubiacées.
^ ^ALLi- Manoa-Nari , le Verbe-
y.i nodijlora , L.
^ ^alli-Onapu , le Balsamina lali-
i a, D. C.
''ali.i-Panna, V. Valli-Filix.
''alli-Sanvari, \e Bombax mala-
licum , D. G.
^ALLI-SCHORINEGAM , UnC CSpècC
iîine du Bœhmeria interrupta.
''ali-i-Teregam , le Ficus gros-
nrioides , Burm.
'''ai.i.i-Tsjori-Valli , le Cissus
cceolaria de Roxburgh. (g..n.)
■^ALLÎSNÉRIE. rallisneria. bot.
,!.N. Genre de la famille des Hy-
ccharidées et de la Diœcie Diandrie,
: ainsi caractérisé : fleurs dioïques.
mâles ont un spadice conique ,
lïTermé dans une spathe, couvert
toute la surface de petites fleurs ;
Rrue fleur a un périanlhe triparti,
ermant deux étamines. Les fleurs
telles ont une spatlie monopbylle,
filore; un périanthe à trois ou six
ssions; trois stigmates bifides,
Wquefois inunis extérieurement
appendices; baie multiloculaire ,
Dndracée , renfermant plusieurs
mes pariétales.
iVespèce type de ce genre est la
fi/is/ieria spiralis , L. ; Lamk.,
>str. , tab. 799, Plante des plus
«arquables , à cause des phéno-
«es que présente sa fécondation.
I! est aquatique, et, comme il a
idit ci-dessus , dioïque , de sorte
TOME XVI.
VAL 497
que les fleurs mâles naissent sur des
pieds séparés de ceux qui portent
les fleurs femelles. A l'époque de
la floraison , les fleurs mâles se dé-
tachent du spadice, viennent à fa
surface de Teau chercher leurs fe-
melles qui , sensibles pour ainsi dire
à cet appel d'amour, s'échappent
aussi du sein des eaux au moyen
d'un mécanisme admirable. Leur
long pédoncule se déroule en spi-
rale jusqu'à ce qu'il ait atteint la
superficie de l'eau , et dès que l'acte
mystérieux est opéré, ce pédoncule
resserre sa spirale et rentre au fond
des eaux pour y mûrir ses graines.
A.-L. De Jussieu ( Gen. Plant. ) a
déciit ce phénomène avec la plus
élégante latinité, et Castel en a tra-
duit la description en beaux vers
français dans son poëme sur les
Plantes. La VaUisiieria spiralis est
fort commune dans les rivières de
l'Europe méridionale. Ses feuilles,
rubanées , graminiformes , forment
quelquefois des arrias si considéra-
bles qu'elles nuisent au trajet des
bateaux. Elle croît aussi dans des
contrées fort éloignées. R. Brown l'a
trouvée dans la Nouvelle-Hollande,
ainsi qu'une espèce nouvelle. D'au-
tres Vallisnéries sont indigènes de
l'Amérique et de l'Inde-Orientale.
VA LLISNÉRTOIDES. bot! ph an .
Micheli nommait ainsi ie genre que
Linné a désigné sous celui de J^al-
lisneria. V. Vallisnerie. (g..n.)
VAL LO NIE. Vallonia. molt..
Genre établi parRisso, dans son His-
toire naturelle de Nice, mais inuti-
lement , puisque c'est une Valvée
qui lui sert de type. V. Valvée.
(d..h.^,
VALLOTE. Vallota. bot. phan.
Herbert a formé sous ce nom un
genre qui a pour type V Amaryllis
purpurea , Plante très-belle, origi-
naire du cap de Bonne-Espérance,
et que l'on cultive sous difFércns
noms dans les jardins d'Europe.
C'est V Amaryllis speciusa de L'flé-
ritier, et le Crinurn speciosum , L.
5'i
498
VAL
Le cai aclèi e essentiel de ce nouveau
genre lésiderait dans son périanllie
régulier, verlicai , el ses étarnines
dressées, tandis que dans les vrais
Amaryllis le péiiaullte est Ii régu-
lier, et les ëtamines déclinées. Le
Vallola purpurea est intermédiaire
fiour le port enli'c les Amaryllis et
es Criniim , oii ou l'a successi-
vement placé. Malgré celle ambi-
guité, nous croyons que cette Plante
doit, rester parmi les Amaryllis, à
cause de ses ressemblances nom-
breuses avec plusieurs véritables es-
f>èces de ce dernier genre. D'ail-
eurs , le périanthe d'une variété
de cette espèce est oblique et con-
séquemment un peu inégal. (g..n.)
VALO. BOT. PHAN. On a ainsi
francisé, dans l'Encyclopédie, le nom.
du genre Câmpynemn de Labillar-
dière, 7^. ce mot. (g..n.)
VALONIE. Valonia. bot. crypt.
[Hydrophytes.) Ce genre, formé par
Agardh, avait été placé par lui dansla
famille des Ulvacées , paice que tou-
tes les espèces que nous en connais-
sons sont vertes. L'algologue suédois
eu mentionna cinq espèces auxquel-
les nous en ajoutons deux dans noire
herbier; trois au moins sont des
Plantes assez communes dans cer-
tains points de la Méditerranée d'un
bout à l'autre. Les caractères du
genre résident dans la consistance
comme scarieuse de leurs tubes qui ,
simples ou rameux , sont renflés et
épaissis par le liquide coloré qn'ils
renferment. Dans notre Cryplogamie
de la Coquille, nous avons placé lo
genre dont il est question près des
Vaucbéries , dans la famille des
Bryopsidées de l'ordre des Encœlies
(/^. ces mots au Supplément). Le P^a-
lonia (Egagropila , qui fut le type
du genre, abonde au fond du golfe
Adriatique dans les lagunes de Ve-
nise. Le Valonia intricata fut décou-
vert par Delile dans le port d'Alexan-
drie et dans la Mer-Rouge, nous l'a-
vons retrouvée à Cadix. Le Valonia
utricularis abonde aussi dans les en-
vijops de ce port cl s'y fait remar-
VAL
quer par sa forme vcsiculeuse, crois>
saut à un ou deux pieds sous l'eau
sur les cailloux du rivage. (b.)
VALSA. BOT. crvpt. {Hypuxyléet,)
Pries , dans son Systcma Orbis Vege-
tabilis , a divisé le genre iS/V/œ/ïa
quatre genres ou sous-gcnres. L'û1|
d'eux, auquel il donne le nom de Va^
sa, déjà appliqué parScopoli au genre
Sp/iœria, correspond assez exacte-
ment au '^cnreVariolariade Bulliard.
11 est ainsi caractérisé : përithécium
membraneux, renfermant un noyau
gélatineux , mou ; ihèques en forme
de massue; sporidies transparentes,
presque simples, sortant sous formfe
gélatineuse dans les temps humide^.
Les espèces de ce genre sont en par
tie plongées dans le tissu des Planliss
sur lesquelles elles habitent, et leur
périthécium se termine en un col al
longé. Elles sont généralement peti-
tes et croissent sur les branches
mortes ou vivantes, et quclquefoi
sur les feuilles. V. Sph^eria. (ad. B^m
VALTHERIA. bot. phan. Pc '
Wallhérie. V. ce mot. (g..n.)
VALVAIRE. bot. phan. Nom ad-;
jectif pour exprimer ce qui a rapport) '
aux valves ou ce qui a de Tanaloi;!'' '
avec elles. C'est ainsi qu'on dilEsii
vation ou Préfloraison valvaires,po
exprimer cette position relative dea.;
sépales ou des pétales dans laquellejr
ils se touchent bord à bord comnv '
les valves d'un péricarpe. On dit ans •
Cloisons valvaires pour exprimer }
celles qui sont adhérentes à la faccif
interne des valves. Ce mot s'emploiejj
par opposition à celui de CloisoDsl!
sulurales. (a.b.) r
VALVE. >f^<7/m.coNcii.On nomme
ainsi l'une tles parties d'une Coquille
de Conchifère. Cette Coquille tsl
composée de deux . valves réunies le
plus ordinairement par une charnièrf i ^
et un ligament. Par extension, on al
aussi nommé Valve une partie cal-
caire d'une Coquille/ qui est ibrinée
d'un assez grand nombre de pièoefii»
d'oii le nom de Mullivalves. V. Vài"
ticle Coquille , dans lequel dou*|
VAL
>us douué les définitions des ter-
■s de conchyllogie. (d..h.)
\ ALYËE. Kalvata. moll. C'est à
oiFioy, l'aulcui- du premier Traité
ir les Coquilles terrestres et fluvia-
les des environs de Paris, que l'on
Ht la découverte de la Valvée, qu'il
lumma Nérite Porte-Plumet. Cette
>jquille devint quelques années
irès le type d'un genre Valvée que
uiiUer institua dans son Traité des
eers. Ce genre fut oublié par Bru-
i.ière, ainsi que par Cuvier el La-
iirck, qui ne le mentionnèrent pas
ms leurs premiers travaux. Dra-
rrnaud , dans son Traité des Co-
luilles de France , et Roissy , dans
EBuffon de Sonnini , furent les pre-
iters à réparer l'omission du genre
Millier, qui , depuis cette époque,
tl introduit dans toutes les nié-
oodes. Draparnaud avait indiqué
IX Yalvées des rapports fort conve-
Ibles entre les Cycloslomes, qui
DDtenaient les Paludines , et les Né-
ees , par conséquent entre deux
nares operculés et pectinibranches
nmme elles. Roissy ne tint aucun
nmple de cette indication , et plaça
i. Valvées à la suite des Planorbes.
iimarck ne mentionna le genre Val-
ee qu'en 1811 , dans l'Extrait du
>i-urs. Il fait partie de la famille des
rrislomiens, et se trouve dans des
xjports très-naturels entre les Pa-
Sines et les Ampullaires. Dans son
r:nier ouvrage, cette famille con-
rvée présente les Valvées dans les
iJmes rapports. Cuvier rapporta aux
wrbos presque toutes les Coquilles
«ouverture arrondie et operculées.
!ss Valvées y furent admises entre
i. Paludines et les Cyclostomes. Fé-
sssac , de l'opinion duquel nous ne
Buvons f^uère nous rendre compte,
«t les Valvées entre les Vermeîs et
uNatices, dans la famille des Sa-
tts, qui, outre ces trois genres,
raferme encore les Turrilelles et les
Modines. Par une extension peu
Hovenable, Lalreillc , dans ses Fa-
illes naturelles du Règne Animal ,
fgmenla la famille d'une section de
VAL 499
Coquilles marines , et forma une pre-
mière section de la famille des Péris-
tomiens de Lamarck , dont il retran-
cha le genre Ampullaire pour le
porter dans une autre famille. Blain-
ville n'adopta pas la famille des Pé-
ristomiens, et c'est peut-être à tort
que cette famille n'a point été con-
servée , au moins comme section ,
dans la grande iamille des Sabots;
car elle a l'avantage de rassembler
trois genres qui ont entre eux la plus
grande analogie. Caractères généri-
gues ; Animal spiral; le pied traché-
lien, bilobé en avant; la tête bieu
distincte, prolongée en une sorte de
trompe ; les tentacules fort longs ,
cylindracés , obtus , très-rapprochés ;
les yeux sessiles au'côlé postérieur de
leur base; branchie unique , longue,
Eectiniforme, plus ou moins exertile
ors de la cavité, largement ouverte,
et pourvue à droite de son bord infé-
rieur d'un long appendice sunulant
un troisième tentacule. Coquille dis-
coïde ou conoïde, à tours cylindra-
cés , ne modifiant point la cavité spi-
rale ; ouverture obronde , à bords
réunis, tranchans; opercule complet,
corné , à élémens concentriques et
circulaires. Les Coquilles du genre
qui nous occupe sont turbinoïdes ou
subplanorbiques. Elles sont grisâtres
ou verdâtres, et habitent les eaux
douces. L'Animal rampe sur un pied
ovalairc, sillonné en avant; il prend
son point d'attache avec le corps de
l'Animal par un pédicule court qui
s'insère sous le cou; la tête, probos-
cidiformc, porte deux tentacules al-
longés , rapprochés à la base ; les
yeux sessiles se voient à leur partie
externe et postérieure ; derrière le
tentacule droit est placée la branchie
qui sort de la cavité branchiale ; lors-
que l'Animal marche, elle est pec-
tiniforme, presque toujours en mou-
vement , et ressemble assez bien à
un panache que l'Animal porte sur
sa téte. L'espèce la plus connue est
la suivante :
Valvée nscJNALE, Vahaiapisci-
nalis, Lamk., Anim. sans vert. T. vi,
a'' part., p. 172 , n. 1 ; Nerita pisci-
3a*
5()0 YA.M
nalis, Millier, Verm., p. 17a , n. 358;
le Poi le- Plumet , Geoffroy, Coq. des
envir. rie Paris , p. ii5, n.4, pl. 3;
Hélix piscinalis, L., Gniel., p. 5627,
n. 44; Cyclustuma ob/usum , Drap. ,
Coq. de France, pl. 1, fig. i4. Petite
Coquille semblable à uue petite Dau-
phinule à spire peu élevée. Elle se
trouve dans les eaux douces de
France , surtout dans les étangs et
les petites rivières; elle est cependant
commune dans la Seine. (d..h.)
VALVES. BOT. PHAN. On appelle
ainsi les pièces qui composent un
péricarpe sec et débiscent , et qui se
séparent les unes des autres à l'épo-
que de la maturité. Péricarpe.
Cette expression est également em-
ployée, mais moins régulièrement,
pour désigner les pièces d'une spathe
ainsi que les enveloppes florales des
Graminées ou des Cypéracées. (a. R.)
VALVULE. zooL. Les anatomistes
ont donné ce nom à des replis mem-
braneux , qui existent dans l'inté-
rieur des vaisseaux veineux et lym-
phatiques, et qui ont pour usage de
soutenir la musse du liquide qui y
circule et d'en empêcher le retour.
Ce nom a également été appliqué au
repli membraneux qui existe entre le
cœcum et les intestins grêles ; c'est la
Valvule Iléo-Cœcale. (a. k.)
VAL VU LINE. Valvulina. MOi.i>.
Apiès un examen attentif des Co-
quilles que D Orbigny place dans son
genre Valvuline , du moins du plus
grand nombre des espèces, nous nous
sommes convaincu qu'il fait double
emploi, ne présentant que des Co-
quilles jeunes du genre Clavuline.
V". ce mot au Supplément. (u .H.)
VAMI. BOT. PHAN (Poirel.) Syn.
du Cephalotus de Labillardière. V.
CÉPHALOÏE. («■}
VAMPI. BOT. PHAN. F . Cookie.
VAMPIRE. Vampirus. mam. Es-
pèce de Ph^'llostome , devenue le
type d'un sous -genre particulier
parmi les Chauve -Souris insectivo-
res. Le Vesperlilio Vampirus des au-
teurs est au contraire une Chauve-
VAN
Souris frugivore, la Roussette. V.
ce mot. (js. G. ST. -H.)
VAMPDM. REPT. OPH. Espèce du
genre Couleuvre. V. ce mot. (b.)
VAMPURN. REPT. OPH. Par er-
reur pour Vampum. (is. g. bT.-H.)
VANA . 018. Syn. vulgaire de Van»
neau. V. ce mot {dr..z.)
VANCASSAYE. bot. phan. P',
WoANCASSAYE.
VANCOCHE, VANCOCHO, VA-
NOCO. ARACHN. On connaît sous ce
nom , à Madagascar , une espèce de
Scorpion dont la blessure est , dit-on ,
très-venimeuse. (aud.)
VANDA. bot. PHAN. Genre de la
famille des Orchidées et de la Gj-
naudrie Monogynie , L. , établi par
Brown [in Bot. Regist., n. 5o6 ) , qui
l'a ainsi caractérisé essentiellement;
labelle pourvu d'un éperon , continu
avec la base simple ou munie d'ua
léger appendice de la colonne (gynos-
tême) qui n'est point ailée, trifide^
le lobe du milieu charnu. Pétales ou
segmens du périanthe étalés, dis-
tincts. Deux masses poUiniques obli-
quement bilobées. A ce genre ap-
partient l'Aeiides paniculalum , Bot.
Regist. ,n. 220, et probablement quel-
ques espèces à' Angrœcum des aui
teurs, particulièrement celui figuré
par notre collaborateur Bory de Saint-
Vincent, dans son Voyage aux îles-
d'Afrique , T. i, p. ôSg , tab. 19. La
Plante qui forme le type du genre est
le Valida Ro.xburghii , parasite sur
les Arbres , principalement sur les
Manguiers, dans le Bengale. Lindley^
dans ses Collectanea , en a décrit et
figuré une autre espèce sous le non»
de Vanda terctlfolia , et qui est fort
remarquable par ses feuilles char-
nues, cylindriques, analogues à celles
de certains Mesembry anlliemum . Plus
tard le même auteur a séparé du
genre Vanda cette dernière Plante,
ainsi que d'autres esçcces publiées
par Hookcr, pour en former le genre
Sarcanthus. V. ce mot. (g..N.)
* VANDANGERON. arachk-
VAN
uu des noms vulgaires du Lopl«
tomnal. F", ce mot. (lî.)
* VANDÉES. Vandeœ. bot. phan.
ibu de la famille des Orchidées ,
l)li par Lindley, et qui a pour
pe le genre Vanda. (G..N.)
VANDliLLIE. Vandellia. bot.
lAN. Genre de la famille des Scro-
I irinées et de la Didynamie An-
^permie , L., oflVant les caractères
ntiels suivans : calice persistant ,
[uatre divisions*, la supérieure bi-
it;; corolle tubuleuse, à deux lè-
's , la supérieure entière, l'infé-
ure bilobéei quatre ctamines di-
, liâmes , à anthères rapprochées
ir paires; ovaire surmonté d'un
'il style et de deux stigmates j cap-
le luiiloculaire , polysperme. Vahl
i éuui à ce genre le Matourea d'Au-
el ; mais ce rapprochement n'est
is encore définitivement admis. Le
aiideUia diffusa , L. , Lamk. , II-
-tr. , lab. .522; Caa-Ataia , Pison ,
isil., 25o, Icon. , est une petite
■ nte herbacée qui a le port du P'e-
nica serpyllifolia. De ses racines
tites et fibreuses, s'élève une tige
-le , un peu pubescente , rameuse ,
rnie de feuilles opposées, ovales
i l un peu arrondies. Les ûeurs sont
;cillaires , solitaires au sommet de
«doncules courts, alternes et sim-
les. Vahl , dans ses Eciogœ arneri-
unœ , a bien décrit celte Plante qui
»oît dans l'Amérique méridionale,
rincipalement aux îles de Sainte-
rroix el de Montferrat. Le premier
Ihier des Transactions de la Société
èédico-Botanique de Londres cou-
lent une nouvelle description et une
K)Dne figure de cetle espèce par le
Jocteur Hancock, qui l'a étudiée daus
, Guiane hollandaise, et qui en a
Ht connaître les propriétés mcdi-
ikles. C'est celte Plante qui fournit
médicament connu sous le nom
THaimarada de la Guiane. (g..N.)
VaNDELLIDS. pois. (Shaw.)^.
ÉÉPIDOPE.
'VaNDIÈRE. rois. Syn. vulgaire
!; Lyre. r. Ca.i.ltonime. (h.)
VAN Soi
VANDOISE. POIS. EspèceM'Able.
F', ce mot. (u.)
VANELLE. bot. phan. Dans l'En-
cyclopédie, on a décrit sous ce nom
le Stylidium. V. ce mol. (g..n.)
VANELLUS. OIS. r^. Vanneau.
VANESSE. Kanessa. ins. Genre
de l'ordre des Lépidoptères, famille
des Diurnes , établi par Fabricius , et
adopté par Lalreille et tous les ento-
mologistes, avec ces caractères : les
deux pieds antérieurs notablement
plus courls que les autres, repliés,
point ambulatoires dans les deux
sexes; cellule centrale des ailes infé-
rieures ouverte; palpes inférieurs
contigus dans toute leur longueur,
terminés presque insensiblemerU en
pointe et très-comprimés; anlennés
terminées brusquement par un bou-
ton court, en forme de toupie ou
ovoïde. Chenilles chargées de nom-
breuses épines. Ce genre se distingue
facilement *des Libylhées, fiiblis et
Nymphales , parce que les antenne»
de ces Papillons sont terminées par
une massue allongée ou presque fili-
forme, el que leurs chenilles soat
nues. Les Argynnes , Célhosies et
JVIéliltées, en diÔièrenl par leurs pal-
pes inférieurs qui sont peu compri-
més, écartés dans leur longueur, ou
du moins à leur extrémité, et termi-
nés brusquement par un article aci-
culaire. On trouve les nombreuses
espèces de ce genre dans toutes les
contrées du monde; beaucoup sont
ornées des plus riches couleurs. Parmi
celles de nos climats, nous citerons :
La Vanesse Vflcain , Vanessa
Atalanta, Latr.,God., Hisl. uat. des
Lépid. de France, T. i, p. 6, fig. i.
Il a plus de deux pouces d'enver-
gure; ses ailes sont dentées, un peu
anguleuses, leur dessus est noir,
traversé par une bande d'un beau
rouge, avec des lâches blanches sur
les supérieures; le dessous est mar-
bré de diverses couleurs. Sa chenille
est noire et épineuse; elle vil sur
l'ortie. Ce Papillon est très-commun
dans toute la France. Ou le trouve
5oa VAN
dans riade , eu Amérique et en Afri-
que, (g.)
VANGA. OIS. Genre de l'ordre
des Insectivores. Cariictères : bec dur,
long, conique, courbé seulement à
la pointe qui est très -crochue et
acérée ; bords des mandibules droits,
tranchaus : pointes échancrées; nari-
nes placées de chaque côté à une pe-
tite distance de la base du bec, et lon-
gitudinalement percées dans sa niasse
cornée , couvertes en dessus par un
cartilage ; base des mandibules gar-
nie de soies roides; pieds médiocres}
tarse de la longueur ou plus long que
le doigt auquel l'externe est ainsi
réuni jusqu'à la premièrearticulation,
et l'interne immédiatement soudé ;
ailes médiocres : première, deuxième
et troisième rémiges élagées, celle-ci
surpassant toutes les autres. On con-
naît assez peu l'histoire et les mœurs
des trois espèces qui, jusqu'à ce jour,
constituent le genre Vanga; on sait
seulement que ces Oiseaux , qui ha-
bitent différentes îles de l'archipel
Indien et la grande terre de la Nou-
velle-Hollande , sont d'un caractère
turbulent, tracassier pour les autres
Oiseaux , et même féroce lorsque la
force leur donne un empire absolu
sur leurs adversaires. Ils se nourris-
sent de petites proies, et paraissent
dédaigner toute autre espèce d'ali-
niens. On les trouve constamment
sur la lisière des grandes forêts, ra-
remcnt dans leur intérieur, et jamais
dans les plaines et les champs cul-
tivés. Nous devrons sans doute aux
observateurs qui parcourent en ce
moment les contiées habitées par les
Vangas , de quoi compléter bientôt
leur nistoire naturelle.
Vanga Gap- Gris, Lanius kirboce-
pkalus , Less., Zool. de la Coquille,
pl. 11. Parties supérieures d'un rouge
brun très-vif, nuancé d'orangé; tête,
joues et de.ssous de la gorge d'un gris
cendré ; rémiges et rectrices d un
gris-fauve , uniforme en dessus , d'un
gris clair en dessous; parties infé-
rieures d'un rouge fauve; bec d'un
gris bleuâtre; pieds cendrés. Taille,
VAN
neuf pouces. De la Nouvelle-Guinée.
Vanga destructeuk , Vanga rie*-
tructor , Temm.; Cassican destruc-
teur , Ois. color. , pl. 273. Partie»
supérieures d'un cendré bleuâtre;
sommet de la tête, nuque et plumet
qui recouvrent les oreilles d'un noii»
bleuâtre ; petites et moyennes teo»
triées alaires d'un gris plombé, avec
le bord plus clair; rémiges primaires
et secondaires d'un cendré obscur;
quelques-unes des tertiaires bordées
extérieurement de blanc , ce qui
forme une raie longitudinale sur
l'aile; rectrices noires, terminées de
blanc, à l'exception des intermé-
diaires; front, gorge, côtés, devant
du cou et tectrices caudales d'un
blanc pur; parties inférieures d'un
blanc grisâtre; bec d'un gris bleuâ-
tre ; pieds bruns. Taille, dix pouces.
La femelle a les teintes beaucoup
moins pures : le noir bleuâtre est
remplacé chez elle par du brun cen-
dré; ensuite les plumes de la tête et
de la nuque out dans leur centre
une petite ligne longitudinale blan-
che; les ailes sont d'un brun uni-
forme, sans raie blanche; enfin elle
« les parties inférieures d'un blanc
roussâtre terne et les flancs bruns.
De la Nouvelle-Hollande.
Vanga a tjÊte blanche, Vanga
leucocephala , Lanius curvirostris,
Lath. ; Pie-Grièche de Madagascar,
Buff., pl. enl. 228. Parties supérieu-
res noires, irisées de vert; tête, cou,
gorge et parties inférieures d'un blanc
pur; occiput d'un noir verdâtre; ré-
miges blanches à l'intérieur, noires
à l'extérieur, avec le bord des cinq
premières blanc ; tectrices alaires
d'un noir verdâtre , les grandes ter-
minées de blanc; rectrices cendrées
à la base, noires ensuite, puis ter-
minées de blanc; bec noir; pieds
d'un gris de plomb. Taille, dix pou-
ces. De Madagascar et des Indes.
(DB..Z.)
VANGERON. pois. P'. Saumon,
sous-genre Ombre.
VAN G U 1ER. Vangueria. bot.
PHAN. Genre de la famille des Ru-
VAN
cée», ainsi caractérisé : le limbe
calice est à cinq dents; la corolle
petite, presque campanulée, à
q divisions aiguës, étalées , ayant
^oige garnie de poils. Les éta-
les , au nombre de cinq, sont
sque incluses , avec des anthères
Jit'ormes, allongées. Le style sim-
' se termine par un stigmate ovoïde
à cinq lobes peu marqués. Le fruil
t globuleux, pomilbrme, déprimé,
inonné par les dents calicinales ,
nées et accrues. Il est charnu , et
utient cinq nucules osseux , mono-
t'imes et indéhiscens. L'embryon,
!cé dans un. endosperme charnu ,
-es cotylédons larges et assez épais.
■ genre a pour espèce unique le Van-
ieh de Madagascar, Vangiieria
nlis , Vahl , ou Vavanga chinensis,
Thr , Arbrisseau qui croît à Mada-
car et dans l'Inde , et qu'on cul-
dans plusieurs parties fie l'Amé-
[ue méridionale, à cause de ses
uils qui sont bons à manger. Ses
uilles sont opposées , entières, avec
'5 stipules aiguës , persistantes , in-
ipétiolaires; ses fleurs sont petites,
^posées par grappes rameuses sur
rameaux dénudés. Un grand nom-
ade ces fleurs sont stériles, (a. R.)
VAiNIERA. BOT. PHAN. Loureiru
•.'7o/'. Cochinch. , 2, p. 691) a établi
ii'us ce nom un genre de la Monœcie
eentandrie, L. , et qui paraît avoir
eeaucoupde rapports avec les genres
' rocris et Bœhineria , dans la famille
ees Urticées. Voici les caractères es-
rjntiels qu'il lui a asssignés : fleurs
Monoïques ; les mâles mêlées aux fe-
iielles , sur un réceptacle commun.
*e calice est charnu , à quatre divi-
iflons; il n'y a point de corolle; les
inlhères sont au nombre de cinq et
iresque sessiles. Les fleurs femelles
rnt un ovaire comprimé , surmonté
'un stigmate. Le fruit est une baie
oormée de la soudure de plusieurs
Heurs femelles. Ce genre , encore
rtop peu connu pour que son ad-
unission soit définitive, .se compose
l'Ie deux espèces {Vaniera cochinchi-
'lensis et Plantera chinensis, Lour.,
VAlN 5o5
loc. cit.) qui, comme leurs noms spé-
cifiques l indiquent, croissent dans
les saines localités de la Cochitichine.
Ce sont des Arbustes tantôt munis
d'aiguillons , tantôt inermes , à feuil-
les alternes , entières , et à fleurs axil-
lau es , réunies en lête globuleuse. Le
Faniera cuchinchinensis, qui est mu -
ni d'aiguillons , sert à faire des haies
basses.
Sprengel a placé les deux espèces
de F-^ aidera dans le genre P rocris.
(G..N.)
VANILLE, ranilla. BOT. PHAN.
h'EpidenciruTn P^anilla, L., a été éri-
gé en un genre distinct par Swarlz,
dans sa Flore des Indes-Occidenta-
les , et ainsi caraclérisé : périanthe à
cinq pétales ouverts ; un sixième ou
le labelle à peu- près en forme de
capuchon, sans éperon, et adné au
gynoslême; anthère terminale, oper-
culée; gynoslême élargi en un stig-
mate concave; pollen distribué en
masses granuleuses ; capsule en forme
de siliqua, bivalve, pulpeuse inté-
rieurement, renfermant des graines
non arillées. Ce genre fait partie de
la famille des Orchidées et de la Gy-
nandrie Monandrie, L. Il ne ren-
ferme que deux ou trois espèces,
parmi lesquelles le Vanillier, Va-
iiilla aromatica, Swartz, qui fournit
la substance connue dans le com-
merce sous le nom de Vanille, mé-
rite une mention particulière.
Le Vanillier est un Arbuste dont
les rameaux sarmenteux et flexibles
s'élèvent très-haut en s'enroulant au-
tour des Arbres voisins. Ses feuilles
sont alternes , persistantes, épaisses ,
un peu coriaces, légèrement ondu-
lées sur les bords. Ses fleurs sont
Irès-grandes , purpurines, odorantes
et disposées en bouquets. Cette Plante
croît spontanément dans l'Amérique
équinoxiale, principalement au Mexi-
que , dans les répuljliques de Colom-
bie, du Pérou, à la Guiane, etc.
Elle est cultivée dans les Antilles ,
au Brésil, et dans d'autres contrées
des climats chauds ; elle prospère
dans les sites ombrat^és cl arrosés
par des sources.
6o4 VAN
C'est le fruit de cette Plante qui
forme la Vanille du commerce. Celle-
ci a In forme d'une silique un peu
comprimée, amincie aux deux bouts,
et tronquée au sommet; sa grosseur
ordinaire est celle d'une plume de
cygne; sa longueur varie entre cinq
et dix pouces; sa couleur est brune-
roLigeâlre, luisante. A l'intérieur, la
Vanille contient un parenchyme pul-
peux , noir, dans lequel sont nichées
des graines noires , brillantes et très-
peliles. L'odeur de celte substance est
suave, balsamique; sa saveur chau-
de , un peu douceâtre. Ces qualités
physiques dépendent de l'huile vo-
latile et de l'acide benzoïque qui y
sont contenus ; souvent cette der-
nière substance forme des efflores-
cences cristallines à la surface du
fi uit. La partie pulpeuse est la seule
douée de principes aromatiques.
La récolte de la Vanille se fait
avant sa complète maturité ; on la
fait sécher à l'ombre, et on l'enduit
extérieurement d'une légère couche
d'huile fixe (d'Acajou ou de Ricin )j
dans le but de lui donner une cer-
taine souplesse, et d'empêcher les
Êrincipcs volatils de se dissiper,
nfin on dispose ces fruits, impro-
prement nommés gousses ou siliques,
par petites bottes de cinquante ou de
cent, que l'on expédie en Europe
après les avoir enveloppées dans des
petites boîtes bien closes. On distin-
gue dans le commerce plusieurs sor-
tes de Vanille qui , suivant l'opinion
communément adoptée par les phar-
macologisles , sont dues à des varié-
tés de la même espèce cultivée ou
sauvage. INéanmoins les gousses de
quelques Vanilles ont une foi me tel-
lement particulière, que des espèces
distinctes c!u genre y anilla sont sus-
ceptibles de fournir des fruits odo-
rans à peu près semblables. La Va-
nille la plus estimée est celle qui a
reçu le nom de Vauilla Leq ; elle est
longue d'environ six pouces , large
de trois à quatre lignes , rétrécie aux
deux extrémités et courbée à sa base;
elle est un peu molle, visqueuse,
d'une couleur rougeâlre foncée, et
VAN
d'une odeur extrêmement suhté,
analogue à celle du Baume du Pé-
rou. On lui donne le nom de Vanille
givrée quand elle s'est couverte d'ef.
tlorescences d'acide benzoïque, aprèi
avoir été conservée dans un lieu sec
et dans des vases qui ne sont pas her-
métiquement fermés. On nomme /^o?
nilla Simarona ou bâtarde , une sort«
commerciale qui vient de Saint-Do-
mingue; elle est plus petite que la
précédente , d'un brun moins fonçai
moins aromatique, plus sèche, et
non susceptible de se couviir d'ef-
florescenccs. Enfin le Vanillon ou U
grosse Vanille du commerce fran-
çais , P' anilla Po/nproria ou Buva des
Espagnols, est une autre sorte dont
la longueur est de cinq à sept pouces,
1k largeur de six à neuf lignes. EUc;
est très -brune, molle, visqueuse,
presque toujours ouverte , d'une
odeur forte , moins suave que la \ a-»
nille Leq. On l'envoie du Brésil , con-
fite pour ainsi dire dans un liquide
sucré , et renfermée dans des boîtes
de fei-blanc.
La Vanille est un des aromates les
plus recherchés , surtout par les cho-
colatiers, les glaciers , les crémiers et
les confiseurs. On la vantait autre-
fois pour ses propriétés excitantes,
aphrodisiaques et antispasmodiques;
mais depuis long-temps les médecins
n'en font plus d'usage comme moyen
thérapeulique. (g..îî.)
VANILLOPHORUM. bot. phan.
(Necker.) Syn. de ^anilla. V. Va-
nille. (g..n.)
VANNEAU. Vanellus. ois. Genre
de la seconde famille des Gralles.
Caractères : bec court, grêle, droit,
comprimé; pointe des deux mandi-
bules renflée; base de la supérieure
très-évasée . par le prolongement du
sillon nasal ; narines placées de cha-
aue côté du bec et fendues longitu-
inalement daus la membrane qui
recouvre l'évasement; pieds grêles;
quatre doigts : trois devant; l'inter-
médiaire réuni à l'extérieur par une
courte membrane ; un derrière, pres-
que nul ou très-court, articulé sur
VAN
itarse et ne louchant point la terre ;
es ordinairement pointues : pre-
itlère rémige la plus courte, ainsi
le les deux suivantes; alors les qua-
tème et cinquième sont les plus
ligues. Le poignet, dans certaines
lèces exotiques, est armé d'un fort
eeron. Les Vanneaux sont extrê-
eemcnt répandus dans tout l'ancien
DDtinent : ils sont représentés dans
çnouveau par plusieurs espèces qui
ateut au poignet un éperon allon-
,, dont la pointe, très-aiguë, est
5»ez souvent recourbée. Ils aiment
voyages, et les entreprennent par
>»upes fort nombreuses , s'arrêlant
liijo IMS dans les marais ou dans le
lisinagc des eaux bourbeuses, qui
iir procurent en abondance des
rrs et de petits mollusques, seule
lurriture dont ils fassent usage,
tire les jeunes pousses de certains
fjétaux et le frai de grenouille. Ils
ulcent leur nid au sein des marais ,
r' des mottes de terre assez éle-
iiS, pour que leur jeune famille
liit point à souffrir de la crue su-
ée des eaux.
f Ailes nues, sans éperon,
WaNKEA.U d'AsTRACAN. BÉCAS-
lu d'Astracan.
I/Vanneau austral. P^. Chevalier
WTRAL.
r^ANNEAU DES BOIS. P^. CHEVALIER
I '. BOIS.
rr^NNEAU BORÉAL, P' anelLus ho-
IJis, Vieill. ; Tringa borealis, Lath.
tlies supérieures noirâtres, les in-
«eures d'un çris cendré; côtés du
1 d'un gris foncé , tacheté de gris
ir; sourcils blancs: rémiges et rec-
•es noires ; bec et pieds bruns.
HIe, dix pouces. De la baie du
—Georges.
ANNE AU BRUN. V . CHEVALIER
4EQUIN.
^'ANNEAU CENDRÉ, . Pn.\LAROPE
tERBOBÉ.
Vanneau cendriî du Canada. P^.
l^VALÏER CENDRÉ.
JANNEAU HUPPÉ , Fcnellus cris-
»J, Meyer ; Tringa Vanellus ,
èl. , BufT. , pl. enl. 34:2. Parties
VAN 5o3
supérieures d'un foncé I* reflets écla-
tans; sommet dn la iête, nuque,
devant du cou et poitrine d'un noir
irisé; -plumes occipitales très-lon-
gues, effilées et recourbées en haut;
rectrices blanches-, terminées par un
grand espace noir, les deux latérales
exceptées; côtés du cou et parties
inférieures d'un blanc pur ; lectrices
subcaudales rousses; bec noirâtre;
pieds d'un rouge brunâtre. Taille,
douze pouces et demi. Les jeunes ,
avant la mue, ont une huppe occipi-
tale très-courte, du noirâtre au-des-
sous des yeux; des nuances blanches
et cendrées à la gorge ; la plupart
des plumes bordées de brun rous-
sâlre. Du reste ce plumage est sujet
à de nombreuses variations acciden-
telles. Les beaux reflets de son plu-
mage et Paigrette qui surmonte sa
tête, font du Vanneau un Oiseau
fort remarquable. On assure que son
nom lui vient de l'espèce de bruis-
sement qu'occasione le mouvement
de ses ailes , et qui rappelle assez
bien le bruit d'un van que Pon agile.
Ces Oiseaux sont doués d'une agilité
et d'une souplesse étonnantes; c'est
surtout dans les airs qu'on les voit
étaler avec grâce ces dons précieux, se
poursuivre , se fuir, se rapprocher en
prenant mille attitudes différentes.
Jacquemart, de Lille, à qui l'histoire
naturelle doit une foule d'oVjscrva-
tions intéressantes,, a remarqué que,
chez les Vanneaux, le besoin de la so-
ciété allait jusqu'à leur faire mépriser
la liberté. « Parmi plusieursVanneaux
que je tenais enfermés dans mon jar-
din, dit ce savant observateur , j'en
ai vu un recouvrer l'usage de ses
ailes que l'on avait coupées , et ne s'en
servir que pour faire de petites ex-
cursions. Il revenait constamment
près de ses rnalheureux compagnons
Partager leurs peines , et sacriiier à
amitié le plus beau présent de la
nature. » Les Vanneaux arrivent dans
nos contrées vers le milieu du mois
de mars, et, comme leurs troupes
sont fort nombreuses, ils doivent
changer presque tous les jours de
terrain , aulremcnl ils se trouveraient
5o6
VAN
dans la péuurie de nourriture. A
la fin d'avril l'amour vient rompre
tous les liens sociaux , et faire naître
même des jalousies, occasioner des
querelles et souveut des combats.
Alors la plupart nous quittent et se
dirigent vers des régions plus septen-
trionales. Ceux qui nous restent ,
devenus aussi solitaires qu'ils étaient
aociables, ne s'occupent plus que du
soin d'élever leurs petits. La femelle,
après avoir fait choix , au niilieu de
son marais, d'une petite butte de
terre, se borne à couper l'herbe qui
la gêne, et y pond trois ou quatre
œufs d'un verl foncé et tachetés de
noir. Les petits éclosent au bout de
vingt jours et ne tfirdent guère à
quitter le nid. A la fin de l'été les
voyageurs du nord reviennent : ils
séjournent encore quelque temps ;
mais à l'approche des gelées tous se
remettent en route pour le raidi de
l'Europe, où ils prennent leurs quar-
tiers d'hiver.
VaNNE.\.U d'IslA.NDE. V. BÉCAS-
SEAU CAKTJT , en plumage d'été.
Vanneau Keptuschea. V. Bécas-
seau Keptuschea.
Vanneau maritime. V. Bécas-
seau VIOLET.
Vanneau noir. F. CHETAiiiER
ARLEQUIN.
Vanneau ondé. V. Bécasseau
ondé.
Vanneau a OREiiiiiEs brunes. V.
BÉCASSEAU A OREILLES BRUNES.
Vanneau-Pluvier, Vanellus me-
lanogaster, Bechst; T/ï/z^a squatoria,
Gmel. , Laih. , Buff. , pl. enl. 933.
Parties supérieui'es d'un brun noi-
râtre, avec les plumes tachetées de
jaune verdâtre , et bordées de cen-
dré et de blanchâtre; frout , gorge,
milieu du ventre , cuisses , abdomen
et tectrices ïubcaudales d'un blanc
pur; sourcils, devant du cou, côtés
de la poitrine et flancs blancs, ta-
chetés de brun et de cendré; rec-
trices blanches à l'origine et rous-
sâtres vers le bout, rayées, les inter-
médiaires surtout, de brunâtre; tec-
trices subcaudales rayées extérieu-
rement et diagonalement de brun;
VAN
bec noir ; pieds cendrés. Taille, onzé
pouces. Les jeunes, avant la mue,
ont le front , les sourcils , les côtés de
la poitrine et les flancs vaiiés de
taches plus grandes et plus pâles
qu'elles ne le sont dans les adultes;
en général toutes les nuance:^ sont
beaucoup plus grisâtres. C'est alors
le Vanneau gris de la planche 854
des Ois. enl. de Buffon. Le plumage
de noces est d'un noir profond sur lesi
parties supérieures dont les pluinps 1
sont terminées par un grand es|)i"<- i
blanc; les tectrices alaires et les n
pulaires ont de grandes taches bbm
ches; les joues, la gorge, les côtés*
et le devant du cou , le milieu de lat
poitrine, le ventre et les flancs, sontl
noirs ; le frout , une large bande au-
dessus des yeux, les côtés du cou eià
de la poitrine, les parties inférieures,»
sont d'un .blanc pur; la nuque esl
vaiiéede noir, de bruu et de blanc
C'est alors le Tringahelvetica, Gmel.
Charadrius apricarius, Wils. ; le Van
ncau suisse, Buff., pl. eul. 855. Cetli
espèce, beaucoup plus rare que 1<
Vanneau huppé, se rapproche da-
vantage des Pluviers par les habi-
tudes , et c'est vraisemblablement h
motif qui a décidé Cuvier à la con-
sidérer comme type d'un genre qu'i
a appelé Squaturole. |
Vanneau raté des îles Sand-i
wicH. F. Chevalier a tête rayée
Vanneau de Terre-Neuve. F
Sanderling variable.
Vanneau uniforme. F". BécaS'
SEAU uniforme.
Vanneau varié
VARIÉ.
f f Ailes éperonnées.
Vanneau armé a calotte blj
CHE , Vanellus albicapillus , Vieil
Parties siipéricures , poitrine et ve:
— : cÔtés à\
V. BÉCASSEAtC
•'I
tre d un gris
cou et de
et de noir
clair; joues,
la gorge striés de bland
tête ornée d'une caroni
cule plate et jaune, dont une parti*
s'élève au-dessus du front , et l'autH
pend sur le cou ; vémiges nolrc6|
moyennes tectrices alaires boijd^
de blanc ; rectrices noires , terminé
VAP
Iblauc; lectrices caudales blan-
es; bec jaune, noir à la pointe;
lids orangés. Taille, treize pouces.
(DR..Z.)
\S^AN-RHEEDIA. bot. phan.
i.iimier.) Syn. de BJieedia. ce
itt. (G..N.)
WAiNSIRE. MAM. Espèce de Man-
DJStedont Fr. Cuvier a fait le type
sous-genre Atilan , que caraclé-
fôraient l'absence de la pocbe anale
I un nombre de fausses molaires
>uindre que dans les vraies Mau-
iiustes. K. Mangouste au mot Ci-
TrT£. (IS. G. ST.-H.)
NVANTANEA. bot. phan. Aublei
ianles de la Guianc , T. i,p. ôya ,
)). 229 ) a établi sous ce nom , qui a
i changé inutilement par Schrebcr
i celui de JLemncscia , un genre ap-
rrtenant à la Polyandrie Mono-
caie, L., mais dont les aflS.nités na-
i^elles ne sont pas encore bien dé-
cminées. Il offre pour caractères
tentiels : un calice à cinq dents;
ee corolle à cinq pétales étroits , al-
Hgés ; des étamines nombreuses,
itérées, ainsi que la corolle, sur
tdisaue urcéolé placé sous Tovaire;
style allongé, filiforme, terminé
•■un stigmate obtus j une capsule?
iiuq loges mouospermes. Le Van-
itea guianensis , Aubl. , /oc. ci/.;
m/iiscia fioribiinda., Willd., est un
bore de la Guiane, haut d'environ
ifgt pieds, rameux au sommet,
TDi de feuilles alternes , ovales-
congues, pétiolées. Les fleurs sont
nminales et disposées en corymbes
liis, d'un beau rouge de corail.
(G..N.)
^/AORANTHE. bot. phan. Syn.
}Physeiia. y, ce mot et Vabon-
!î. (B.)
JhVVO^. Vappo. INS. Genre de
cdre des Diptères , famille des No-
lanthes, tribu des Stratiomides ,
loli par Lalreille, confondu avec
Sargus par Fallen , et auquel
ifgen et xMacquait ont donné le
w de Packy gosier. Les caraclè-
dde ce genre sont exprimés ainsi
son auteur : antennes insérées
VAP 5o7
dans^ un enfoncement antérieur de
la tête, nou loin du bord supé-
rieur de la bouche, rapprochées à
leur base, dirigées en avant, com-
posées de trois articles, le premier
très-court, presque cylindrique; le
second aussi court, mais plus large
que le premier, orbiculaire; le troi-
sième presque sphérique , un peu
comprimé, beaucoup plus grand que
les précédens , paraissant divisé en
quatre anneaux , muni d'une soie
terminale un peu velue à sa base;
trompe cachée dans la cavité buccale
lors du repos; palpes insérés vers la
base de la trompe, un peu velus,
divergens, coniques; têle hémisphé-
rique-allongée ; yeux espacés dans
les femelles, convergens sur le front
dans les mâles; trois ocelles disposés
en triangle sur le haut du fiont;
corps presque triangulaire, glabre;
corselet un peu oblong , plus large à
sa partie postérieure qu'à l'anté-
rieure; écussou mutique; ailes assez
grandes, lancéolées, velues vues au
microscope, couchées horizontale-
ment et parallèlement sur le corps
pendant le repos, ayant une cellule
discoïdale émettant trois nervures
qui atteignent le bord postérieur de
l'aile; balanciers découverts ; abdo-
men plus large que la partie posté-
rieure du corselet , très-convexe en
dessus, concave en dessous; les seg-
mens peu distincts; pales de lon-
gueur moyenne. La larve est allon-
gée, d'un gris roussâtre , marquée
de trois bandes longitudinales , obs-
cures. Elle a été observée par Car-
cél et décrite avec détail par Mac-
quart, à qui la science doit un tra-
vail très -remarquable sur les Dip-
tères du nord de la France. Cette
larve vit dans le terreau d'orme. A
l'état parfait , les Yappons fréquen-
tent les fleurs.
La seule espèce connue se trouve
en France ; c'est le Vappon noir ,
P'appo ater, Latr. , Fabr. ; Pachy-
gasier ater, Mcig. , Dipt. d'Eur. T.
III, p. 103, lab. 24, fig. 17; Mac-
quart, Dipt. du nord de la France;
Asiliques, etc., p. na. (G.)
5o8 VAQ
^ VAQUE-BATUÉ , VAQUE-PE-
TOUSE. OIS. Noms vulgaires du
Troglodyte. V. Sylvie. (Dn..z.)
VAQUERELLE. bot. phan. Mau-
vaise flénominaliori française subs-
tilue'e par Poiret au nom scientifique
à'Actinotus. (g..n.)
VAQUEÏTE. BOT. PHAN. Nom
vulgaire, en plusieurs contrées de la
France, du Gouet maculé. (o..N.)
VAQUOIS. Pandantis. bot. phan.
Genre qui , par son port, se rappro-
che singulièrement des Palmiers ,
dont il s'éloigne par les parties de sa
fructificalion , par laquelle il se rap-
proche des ïyphinées. Cependant
Robert Biown en a formé le type
d'un ordre naturel nouveau , auquel
il a donné le nom de Pandanée.s. Le
genre Pandanus peut être caractérisé
de la manière suivante : les fleurs
sont dioïques , disposées en cha-
tons; les chatons mâles sont rameux,
entièrement recouverts d'étamines,
sans trace de périanthe , et dont
chacune doit être considérée comme
une fleur mâle. Les fleurs femelles
se composent d'ovaires uniloculaires,
distincts ou soudés , réunis sur un
spadice. Ils deviennent des drupes
fibreuses, souvent soudées plusieurs
ensemble , unilocidaires , et conte-
nant une graine attachée par sa base
à un Irophosperroe latéral. Les es-
pèces qui composent ce genre sont,
comme nous l'avons dit, des Arbres
ou des Arbrisseaux ayant le port
des Palmiers ; c'est-à-dire un style
simple, cylindrique, formé par la
base des feuilles soudées; celles-ci
sont longues , roides , linéaires , quel-
quefois disposées en spirale à la par-
tie supérieure de la tige. Toutes les
espèces sont originaires de l'Inde ou
de la Polynésie , ou des îles Aus-
trales d'Afrique. On doit à Du Petit-
Thouars une Monographie des espè-
ces qui croissent aux îles Maurice,
et dont le nombre ne s'élève pas à
moins de quinze.
Le Vaquois odobant , Pandanus
odorantissimus , L. fils, Suppl. Son
stipe s'élève à une hauteur de douze
VAll
à quinze pieds ; il est simple ou quèl^
quefois légèrement rameux à sou som-
met. Ce stipe, beaucoup plus mince
dans sa partie inférieure qu'à la su-
périeure , est marqué extérieurement
de l'empreinte qu'ont laissée les feuil-
les qui se sont détachées. Ces feuilles
sont réunies en faisceaux au sommet
du stipe. Elles sont linéaires , très-
longues, roides, résistantes, vertes,
bordées de rougeâire, disposées en
.spirale. Les fleurs naissent du centre
des feuilles. Cet Arbre croît sur le
continent et dans l'archipel de l'Inde.
Ses fleurs mâles répandent uue odeur
très-suave, et sont pour ce motif trè^
recherchées, surtout en Egypte
elles se vendent à un prix très-élevé|i
On plante cet Arbre autour des hab*
tatious pour en faire des haies. Il ^
cultivé aux îles de France et de .Mas*^
careigne. On se sert de ses feuilles
pour préparer des nattes, dans les-
quelles on enveloppe le sucre, le
café, et en général les marchandises
qui nous viennent de ces deux îles.
Parmi les autres espèces de ce
genre , nous mentionnerons ici 1^
Pandanus edulis. Du Petit-Thouars,
qui croît à Madagascar, et dont 1
habitans mangent les fruits; le Pa
danus polycephalus , Lamk.,EncycI.,
ou Pandanus liumilis, de Rumpli,
originaire des Moluques , oîi son
bourgeon terminal se rnange comme
celui du Ghou-Palmiste. (a. b.]
VAR. bot. phan. Syn. d'Hibis-
cus liliaceus à Madagascar. (b.)
VARAGOU. bot. phan. (Lesche»
nault.)Nom d'une espèce de Paspale,
Paspalum frumenlaceum , aux envi-
rons de Pondichéry. F^. Paspale
' (B.j
VAR AIRE. bot. phan. Un des f
noms français du genre Feratrum
V. VÉratre. (o..N "
* VARAKA. bot. PHAN. (Rhéed
Même chose que Barca. V. ce mot
(B.)
VARAN ou OUARAN. rept-saitR
Nom de pays des Tupinambis d'E'
gyple. ^. TupiNAMBfs. (îs. g. st.-s )
VAR
V'ARANUS. BEPT. SAUR. Merrera
"itziuger ont douné ce nom à une
livision du genre Tupiuainbis;
s il importe de leniarquer que le
nier de ces auteurs attribue au
y aranus un sens beaucoup plus
lu que le premier. Tl'pi-
LilS. (IS. G. ST. H.)
ARDIOLE. OIS. (BuÔbn.) Syn.
-limé du Moiicherollc Tchetrecbé.
M0UCH£R0LI,E. (Dn..Z.)
\RE. MAM. (Gesner.) INom d'une
lé de l'Ecureuil ordinaire.
(is, G. ST.-H.)
AREC ou VARECH, bot.crypt.
' Yclrophyttis. ) Noms vulgaires
in donne sur les côtes océanes
Plantes marines et principale-
it aux Fucacées jetées sur le ri-
et dont les habitaiis forment
tas pour fumer les terres ou brû-
les débris pour faire de la Soude.
(B.)
VRÊCA. BOT. PHAN. Gaertucr
/ruct., p. 290, lab. 6, fig. 6) a
it, sous le nom Vareca zeyla-
i, le fruit d'une Plante de Ceylan
liant un genre nouveau que De
vlolle a placé à la suite de la fa-
le des Passiflorées. Ce fruit est une
' uniloculaire , renfermant une
i)e divisée en plusieurs cellules
iellcs oii sont logées les graines,
placentas sont au nombre de
s , pariétaux et polyspermes. Ce
le est trop peu connu pour que
adoption soit définitive.
I ns le premier volume de la Flora
t a, le docteur Wallich a publié,
H ès Roxburgh, trois espèces nou-
s de Vareca, sous les noms de
ca muluccana, lanceolata el he-
cUla; mais il est douteux qu'elles
■ rtiennent bien réellement au
re Vareca. Sprengel a cru devoir
icunir à V Hydnucarpus , genre
iMnenl fondé par Gaertner, et qui
irlicnt à la famille des Flacour-
lies. Dans ces Plantes , le calice
' cinq folioles ou quinquéparti ,
Molle est à cinq pétales; il y a
'Jtamlncs . donf les filets sont
VAR 509
unis à la base en un tube annulaire
entourant l'ovaire. /g..n.)
* VARENNEA. bot. phan. Onega
{Dbcad., 5 , p. 66 , tab. 9) a décrit un
genre de Légumineuses, sous le nom
de Viburquia, qui ne pouvait êlre
adopté, parce que d'une part c'était
une mauvaise orthographe du nom
de Viborg auquel ce genre était
dédié, et que, d'un autre côté, il
existait déjà trois genres nommés
Viborgia par divers botanistes. Ue
Caudollc , dans ses Mémoires sur les
Légumineuses, p. 494, a substitué
au nom générique celui de Varennea,
et a ainsi cai'aclérisé le genre en ques-
tiou : calice tubuleux-campanulé ,
persistant, à cinq dénis, dont les
deux supérieures sont les plus lar-
ges ; coiolle presque papilionacée ;
l'étendard cunéiforme , échancré ;
les ailes en l'orme de faux; la carène
concave au sommet , composée de
deux pétales spatulés ; dix étamiues
monadelphes, avec la gaîne fendue
selon Ortega , diadelphes d'après les
dessins inédits de la Flore du Mexi-
que; ovaire obloi;g, surmonté d'un
style filiforme subulé et d'un stig-
mate en lêle ; gousse oblongue ,
plane-comprimée , presque en forme
de faux, renfermant une graine
oblongue-réniforme, attachée au som-
met de la gousse. Ce genre est placé
à la suite de la famille , attendu l'in-
certitude des descriptions. On le dit
néanmoins voisin du Nissulia et du
Plerocarpus. Le V arennea poijsta-
chya est un Arbrisseau du Mexique,
à feuilles imparipinnées , composées
d'un grand nombre de folioles , la su-
périeure obbordée , manquant quel-
quefois. Les fleurs sont petites,
blanches , disposées en une pani-
cule composée de plusieurs grappes.
(G..N.)
VAREÏÏE. bot. phan. Nom subs-
titué inutilement dans l'Encyclopédie
h celui à'jddenaiithos. (c..N.)
VARGA. pois. Syn. do Murena
ISalearica, Delaroche, aux îles Ba-
léares. V. MirnÈNE. (b.)
VARGADELLE. pois. Nom que
5io VAR
donnent les pêcheurs à la jeuno
Saiipe. /■''. BoGUJî. (B.)
* VAllGASIA. BOT. PlIAN. Sous
ce nom, Sprengcl {Sjs/. F'eget., 2,
p. 283) a publié un genre établi par
iBei tero eu manuscrit , qui appartient
à la famille des Malpighi;icées, et qui
est ainsi caractérisé : calice quin-
quéfide , dépourvu de glandes ; pé-
tales presque sessiles; styles soudés
à la base, réUcchls au sommet; sa-
mare ailée au sommet. Ce genre se
compose de deux espèces [P^argasia
glabra et J^argasia tomentosa ) qui
croissent à Saint-Domingue, et qui
probablement ont été considérées par
les botanistes comme des espèces de
Banisleria; elles en difFèicnl surtout
par l'absence de glandes au calice.
(G..N.)
VARl. MAM. Espèce du genre
Maki. P". ce mot. (b.)
VARIA. MAM. P^. Chat-Pak-
THÈEE.
VARIADA. POIS. ( Dclaroche. )
C'est-à-dire Variée. Nom d'une va-
riété du Spares Sargi/s, L., aux îles
Baléares, r. Spare. (b.)
* VARIANS. J^ariantes. kept. oph.
(Oppel.) V^. Erpétologie.
VARICES. MOLL. On donne ce
nom aux bourrelets longitudinaux et
persistans qui se voient sur certaines
Coquilles, tantôt épars, tantôt régu-
liers , et correspondant les uns aux
autres à des intervalles constans. Ils
sont épars ou réguliers sur les Tri-
tons, et irréguliers sur les Ranelles
et les Rochers. J^. Conchyliologie
et Coquille. (d..h.)
VARICOSSY. MAM. Syn. de Vari ,
d'après Flaccourt. (is. g. st.-h.)
* VARIÉ. OIS. Espèce du genre
Coucal. V. ce mot. (b.)
VARINGA. BOT. PHAN. Rumph
désigne sous ce nom le Ficus indica ,
et d'autres espèces voisines. (g..n.)
VARIOLAIRE. Variolaria. bot.
cBTfPT. [Lichens.) Genre établi par
Persoon et adopté par presque tous
les lichénogvaphea. Il comprend des
VAR
Lichens crustacés dont le thallus esi
cartilagineux et membraneux, un
forme, et dont les apothécies , for
més par le thallus, en forme de boa-
ton, contiennent une lame prolige
dépourvue de périlhécium , comp:
mec, quelquefois peu distincie
Lichens croissent sur les pierres et
écorces. Le Variolaria commuiUs
très-fréquent en Europe ; on en dii
tingue beaucoup de variétés. Quet^
ques espèces croissent sur les écorcèl
officinales, et ont été décrites par Friej
dans son bel ouvrage. (ad. b.)
VARIOLARIA. bot. crypt. {Hf^.
poxy/ées.)he genre, ainsi nommé p;
Bulliard, a été considéré long-iem
comme le même que le genre Spài
ria. Fries pense que ce dernier gen:
mérite d'être divisé , et que les groi
pes nommés par Bulliard Hypoxyli
et Variolaria doivent être de nou-
veau considérés comme des genrci
distincts; mais le nom de Variolarù
ayant généralement été appliqué à
un genre de Lichens, il propose d
donner à celui que Bulliard déj*
gnail ainsi , le nom de Valsa. V.
mot. (AD. B.)
VARIOLE. zooL. Espèce du gen
Pipit. C'est aussi le Perça nilotica.
(b.)
* VARIOLEUX. crust. Espèce d
genre Crabe. V. ce mot. (b.
VARIOLINE. MIN. Delaméthe
nommait aiusi le Pétrosilex qui for
la base de la Variolile de la Duran
F. Pétrosilex. (a.r.)'
VARIOLITE. MIN. Nom d'u
application incertaine que les ralo
ralogisles se sont déterminés à aba'
donner, et que Brongniart a mie
pri'cisé en le changeant en celui
Spilite. V. ce mot. (a.R.
* VARIPHYLLIS. bot. phan
Petil-Thouars donne ce nom au B
bopkylLuin uariegatu/n , Plante
Mascareigne , qu'il a figurée dans
Orchidées d'Afrique, tab. 107. (g.
» VARIQUEUX. Pfaricosa. mo:
Dans ses Familles naturelles, I.***
treille donne ce nom à une famille
VAR
L correspond assez exactement à la
onde section de la taindle des Ca-
lil'ères de Lamarck. Quoique l'on
tiouve que quatre genres dans la
tion de la famille de Lamarck , et
il y en ait dou2.e de cités dans la
iiille des Variqueux de Lalreillc, la
nilitude n'en est pas moins exacte,
rrce que Latreille a admis les dé-
'liMjbremens de ces quatre genres
))posés par Montfort et Schuma-
eer, démembremcns reconnus inu-
■es, et tellement inutiles, que le
rme genre se trouve reproduit trois
cquatre fois sous des dénominations
IJerentes. C'est ainsi que dans celle
mille, qui dans tous les cas ne
uLirrait être adoptée sans reformes-,
ut réunis les douze genres qui sui-
nt : Rocher, Broute, Typliis , Clii-
•acé , Aquille , Lotoire, Trophone,
inelle , Apolle , Aleclrion , Triton
>3truthiolaire. T^. ces mots et Ga-
ILIFÈKE. (D-n.)
W^ARONTHE. BOT. phan. Nom
ws lequel les fruits du Physena de
Potil-Thouars sont décrits dans
esrbier de Jussieu. (g..n.}
^7AR0QTJIER.B0T. phan. Ce nom
roque désigne, dans l'Encyclopé-
le Centrolepis de Labillardière ,
iDei^auxia de Brown. (g..n.;
f^AROZA. MAM. L'un des noms
lia Marmotte des Alpes en Italie.
(IS. G. ST. -H.)
^YARRONIA. BOT. phan. Ce genre,
hbli par Linné, était composé d'cs-
«es nombreuses qui rentrent dans
pjenre Cordia. V. Sébestier.
(G..N.)
VARUNE. Varuna, crust. Nous
iignons sous ce nom une nouvelle
iision générique que nous avons
devoir établir dans la section des
iistacés Brachyurcs , pour recevoir
«de ces Décapodes qui, jusqu'ici,
tcë rangé parmi les Grapses , mais
is'en éloigne par plusieurs carac-
!8S de premier ordre. Nous voulons
Uer du Giapsus titleratus de Fa-
ccius, figuré par Herbst, pl. 48,
4. Sa forme générale est assez
VAS 5.1
semblable à celle des Grapses pro-
prement dits , car sa carapace est
très-déprimée et presque quadrila-
tère ; son front est large et droit;
ses yeux sont courts el ses pales
très-longues; mais ces derniers orga-
nes , au lieu d'être terminés par un
article cylindrique et hérissé d'é-
pines comme dans le genre Grapse,
tel que nous cr<%ons devoir le cir-
conscrire, sont laiges, aplatis, sim-
Element ciliés sur les bords, elressem-
lent à la lame lancéolée qui termine
les paîes postérieures de plusieurs
Portuniens. L'exislence des pales na-
laloires n'est pas la seule particularité
qui distingue ces Crustacés des au-
tres genres voisins ; les pieds-mâ-
choires recouvrent toute la bouche f
leur bord interne est droit et leur
troisième article plus large que long;
les antennes externes ne sont pas in-
sérées sous le front, mais en dehors
de ses bords externes,, et leur premier
article est petit et presque cylindri-
3 ne ; les orbites manquent pour ainsi
ire de paroi inférieure; les antennes
internes sont horizontales ; l'épisto-
me est presque linéaire, etc. Comme
chez tous les autres Crustacés de la
famille naturelle dont le genre Grapse
forme le type, l'épislome des Varunes
est placé sur la même ligne transver-
sale que le bord orbilaire inférieur,
et la bouche est presque quadrila-
tère; enfin pour les en distinguer, il
suffit de se r;ippeler la forme des pâtes
des quatre dernières paires, car elle
ne se reproduit dans aucun autre
Cruslacé du même groupe. Nous ne
connaissons qu'une seule espèce ap-
partenant à ce genre; elle habite les
mers des Indes el est conservée dans
la collection du Muséum du Jardin-
du-Roi. Le nom de Varuna , par le-
quel nous le désignons générique-
ment , est celui de l'un des génies des
eaux dans la mythologie indienne.
(H. -M. E.)
VASA. OIS. Espèce du genre Per-
roquet V. ce mut. (nn..z,)
* VASCOA. l'.OT. PHAN. Genre de .
la famille des Légumineuses, tribu.
5ia VAS
des Lolées, dtal)li par De Candolle
(Méni. sur l;i raniille des Légurniii.,
p. 187) sur deux espèces, dont l'une
etp.it classée paimi les Crotalaria par
Linné , et Taulre dans les Borbuiùa
par Thuiibcrg. Il se dislingue des
Crotalaria par son fruit non renflé,
et du Burbonia par sa corolle glabre
et ses lobes calicinaux non prolon-
gés en épines. Il «diffère aussi du
Jlafnia par son calice à cinq divi-
sions à peu près égales , et dont l'in-
férieure n'est pas en forme de soie
ou d'alêne. Les espèces ra{)portées à
ce genre nouveau ont reçu les noms
de Vascoa arnplexicaitlis et ascoa
perfoliata. C'est cette dernière qui est
assez bien figurée dans Séba [Thcs.,
1, tab. 2^, fig. 5). Ces Plantes sont
des sous - Arbrisseaux du cap de
Bonne-Espérance, glabres, à feuilles
simples, sessiles, amplexicaules, cors
diformcs, les caulinaires alternes , les
florales opposées. Lus fleurs sont jau-
nes, portées sur de courts pédon-
cules , et fasciculées dans les aisselles
des feuilles supérieures. (g..n.)
VASE JAQUELINE, VASE A
PUISER, koiiii. Ces noms vulgaires
s'appliquent ordinairement aux gran-
des Coquilles minces qui peuvent
servir à puiser un liquide. La pre-
mière de ces dénominations s-é donne
cependant plus particulièrement au
VoLula Cymbium , et la seconde au
Murex Haustellum. (d . .H . ) •
VASKEBIORN. mam. L'un des
noms de pays du Glouton dans plu-
sieurs contrées du nord de l'Europe.
(IS. G. ST.-H.)
VA-SOULE. INS. Nom donné par
Goedaëi t à la cbeniUe d'un Bombyce
qu'il a représentée dans sa vingt-troi-
sième expérience, (a.r.)
VASSET. coNCH. La jolie Coquille
connue dan» les auteurs sous le nom
de Trochiis Pharaonis, a été décrite
sous la dénomination de Vasset par
Adanson (Voyage au Sénégal, pl. 12,
fig. 3). (D--H.)
VASTKÈS. Sudis. pois. Et non
Vaslré. Genre de la famille des Clu-
VAT
pes formé par Cuvier pour des Pois-
sons d'eau douce qui piésenteni
tous les caractères des Erythrins ,
excepté leur dorsale et leur anale
placées vis-à-vis l'une de l'autre, à
peu près égales entre elles , et qui
occupent le dernier tiers de la lon-
gueur du corps. On ne connaît en-
core que deux espèces de Vastrés que
l'auteur du genre décrira, dans sa
belle Histoire des Poissons, mais qui,
pour être dans nos Musées depuis
long-temps , n'en avaient pas moinï
échappé aux icbtyologistes. Ce sont
de grands Poissons dont l'un aYait
été rapporté du Sénégal par Adan-
son ; l'autre, figuré rlans la planche
jo , T. IV du Règne Animal sous le
nom de Géant, vient du Brésil, (b.)
VASULITE. Vasuliles. moll.
Montfort , avant la publication de
son Traité de Conchyliologie systé-
matique, avait nommé ainsi le genre
qu'il proposa de nouveau sous le
nom de Ballérophe, qui a été adopté.
f^. Bblléropue. (d..h.)
VATAIREA. BOT. phan. Et non
Vatairia. Aublet (Planl. Guian., 2,
p. 755, t. 3o2) a décrit et figuré sous
le noni de Vatairea giiianeiisis , un
Arbre formant un genre de la famille
des Légumineuses , tribu des Céial-
pinées , qui a de l'analogie avec ie^
Pterucarpus à cause de son fruit, seule
partie qui en soit connue, mais qui
s'en dislingue par son embryon droit
Ce fruit est une gousse coriace, com-
primée, presque arrondie, rugueuse,
sur, une de ses faces, de couleur
rouillée, ayant des bordures mem-
braneuses, uniloculaire, indchisceut;
graine très-grosse , presque arron-
die et aplatie; embryon droit. Le
Valairea guianemis est un Arbre à
feuilles imparipiunées , à folioles al-
ternes, ovales, glabres, roides , et
de couleur cendrée en dessou.s. Il
croît sur les bords des rivières de la
Guiane. (cN.)
VATEMAR. OIS. Syn. vulgaire <W
la Lavandière. T-'. BebgeronnettB.
' (nB. z.)
VATEREAU. bot, phan. Dcno-
VAT
xnation fiançalse inulilement pre-
ssée pour le genre Mitrasacmc. V.
mot. (G..N,)
^VATEPtlA. BOT. PHiiN. Linné a
ubli sous ce nom un genre de la
i lyandrie Mouogyuie, L., qui a été
sicé dans la famille des Gullifères
ir quelques auteurs, mais que nous
retrouvons pas dans les geures
ppportés à cette famille par les mo-
Çgraphes inodsines, tels que Choisy
' Cambessèdes. Retz et Valil l'ont
uni à V Elœocarpus ; mais ce rappro-
icement a été combattu par Smith,
mis la Rees Cyclopœdia , qui dit
coir examiné un échantillon au-
eintique, et avoir reconnu que Vahl
ttait assurénient trompé en disant
i€e la corolle et le fruit ressem-
uient à ces organes dans V Elœocar-
45. Voici les caractères que Smith
li ribue au T aleria : calice infère ,
rrsislant, divisé en cinq segmens ai-
'5 et réfléchis ; corolle à cinq pétales
aales, entiers j élamines nombreu-
ii, à filets très-courts, à anthères
irlicales, plus longues que les
Eîts; ovaire sug^re, arrondi , sur-
)9nté d'un style court et d'un stig-
iiite capité; capsule turbinée co-
icce , à trois valves, et à une seule
j<;e renfermant une graine solitaire.
; Vateria indica , h. ; Elœocarpus
}jal/i/en/s , Y ahl , Symbol. , vol. 5,
66? ; Pœ/zoe, Rhéede, Hort. Malab.,
L 4, tab. i5; est un Arbre élevé
ii croît dans les Indes-Orientales.
ï; rameaux sont étalés, garnis de
liilles épaisses , alternes et entières ;
i fleurs sout jaunes et disposées en
inicule termmale. De l'écorce de
; Arbre découle une résine odo-
nte , jaune, transparente, laquelle,
ion Kœnig, est une des substances
BQiiues dans le commerce sous le
Bn de Gomme Copal , qui servent
lia préparation des plus beaux
nmis.
ILes afiinités du genre Vateria vien-
DDl d'être déterminées par Blume
BD8 sa Flore de Jc'iva ( Diplerocar-
■B, p. 7). La structure des cotylé-
IDS , qui sont pcdouculés, rappro-
TOM£ XVI.
VAÏ 5,3
che le r ateria indica du Dipterocar*-
pus , du S/iorea et d'autres genres de
la nouvelle famille des Diptérocar-
pées. Gaertner avait indiqué autre-
fois les rapports que ces cotylédons
offrent avec ceux du Sàorea , mais"
Reiz ainsi que Vahl avaient placé le
Vateria dans le genre Elœocarpus.
L'opinion de Blume est que cette
Plante forme un genre distinct parmi
les Diplérocarpées et qu'elle est com'
me une sorte de lien entre cette fa-
mille et celle des El^ocarpées.
(G..N.)
VATICA. BOT. PHAN. Genre de la
Dodécandrie Monogynie, L. , rap-
porté d'abord à la famille des Gutti-
fères, puis placé avec doute par De
Caudolle dans celle des Tiliacces. Les
caractères qu'on lui a imposés ne
sont pas assez certains pour qu'on
puisse prendre une détermination
sur ses affinités naturelles. Smith ,
dans l'Encyclopédie de Rées , pré-
tend qu'il n'y a aucune distinction
euti e ce genre et le Vateria, si ce n'est
dans le nombre et la forme des éta-
mines. Celles du V atica sont au nom-
bre de quinze, à anthères sessiles,
quadrilocuîaires. Du reste, c'est la
même inflorescence , les mêmes for-
mes de feuilles, de pédoncules, de
calice et de corolle. Le Vatica chi-
nensis, L.; Smith, Icon. ined., tab. 36;
Lamk., lUustr., tab. Sgy ; est un Ar-
brisseau qui a le port d'un Citron-
nier. Ses liges se divisent en ra-
meaux légèrement lomenteux, garnis
de fouilles alternes, péliolées , en-
tières ; ses fleurs sont paniculées.
Cette Plante est originaire de Chine,
ainsi que l'indique le nom spécifique
que lui a donné Linné; mais d'a-
près Smith, elle semble plutôt na-
tive de l'Inde-Oiientale, et particu-
lièrement de Java. (O..N.)
* VAÏOLÉLA. lîOT. piiAN. Et non
Batoléla. Nom madécasse des grai-
nes du Guilandiaa Bonduc, avec
lesquelles on joue le jeu de calcul,
décrit par Flaccourt sous le nom de
Sifanga. (b.)
VATTAY.BOT. PHAN. Le Crotalaria
3.^
fii4 ' VAU
veriucosa porle ce nom aux environs
de Pontlicucry. (g..n.)
VATÏICII. CDT. PiiAN. (Ila^scl-
Ïuist.) Que Forskalil écrit Batlidi.
la Pastèque chez les Egypiiens.
(tv...N.";
* VAUANTHES. bot. m an. Ce
nom, donne par Hawurth à un yenre
de Crassulacées , a élc chanf,'t5 par
De Candolle en celui de Giatn-
manthes. V . ce mot au Supplémenl.
(G..N.)
YAUBIER. BOT. PHAN. Ce nom
a été inutilement substitué à celui de
tlahea. F. ce mot. ^g..n.)
VAUCHERIE. Vaucheria. bot.
CRYPT. ( 6'o///e/We5. ) iNous avons dit
au mol PiioLiPÈRE de ce Diction-
naire : Nul n'a le droit de changer
arbitrairement les désignations de
genre qui ne pèchent par aucune rè-
gle ; quand elles ont l'antériorité elles
doivent être scrupuleusement conser-
vées. Ainsi c'est à tort que De Can-
dolle, contre la règle qu'il a lui-même
si souvent invoquée, a changé l'excel-
lent nom d'Ectosperme, donné par
Vaucher à un genre très- bien fait,
poui' celui de Vaucheria , nom que
nous avons réservé pour un autre
genre formé par l'observateur gene-
vois, mais qu'il appela improprement
Proliféra. Lyngbye et d'autres aU
gologues adoptèrent la fâcheuse in-
novation del'auteur de la Flore Fran-
çaise. Pour nous, les Vaucherics ré-
pondent aux Prolifères de Yaucher
que De Candolle amalgama dans sos
Chantransies {V. ce n)ot) rejelécs
de tous les auteurs à cause de leur
incohérence. Les caractères des Vau-
eberies sont : filamens bien articulés,
par sections transverses dont quel-
ques-unes se rentlcnt à l'époque de
la reproduction et deviennent des
gemmes proéminentes, opaques, ova-
les ou globuleuses. Léon Leclerc a
inséré, dans le tome m des Mémoi-
res du Muséum, pages 462 et sui-
vantes , un très-bon Mémoire sur ce
genre dont il décrit et figure huit es-
pèces; nous en connaissons cmq ou
VAU
six de plus; VOsciilaiuria iiiiualis de»
auleurs e.st du nombre. Toutes sonl
d'eau douce , même cette dernière
qui, si «jllc supporte sur la partie
inférieure des troncs d'arbres et de
CiMiains bâtimens humides couveiM»
blemcnt exposés, un certain dcj^ré de
sécheresse , ne végète et ne frucline
que par les grandes pluies et les temp»
d'extrême humidité. Il se pourrait
que celle espèce qu'on devrait nonj-
jîier Amphibie, Ainpiùbia ^ ne fût
qu'un état de la commune qu'on
reucoutre dans les barriques que l«i
jardiniers tiennent pleines d'eau pour
les arrosemens, et qui se dévelop-
pent si promptement dans les stagne*
d'eau pluviale ainsi que dans ces va*
SOS oli l'on met de l'eau en stagna-
tion pour faire des expériences mi-
croscopiques. Les corpuscules repro-
ducteurs peuvent être enlevés avec
l'eau d'évaporation et retomber avec
la pluie là ou ils se développent eu
Oscillaiuria riiii/alis. Le Cunferva ri-
vuLaris de Linné a été rapporté aux
Piolifères , c'esl-à-dire au genre qui
nous occupe; n\ais il est difficile de
savoir précisément ce que c'est que
la Plante du législalcur suédois , qui
en a .probablement confondu plu-
sieurs sous un seul nom. (b.)
VAUDOISË. POIS. Syn. de Van-*
doise, espèce d'Ablo. V. ce mot. (b,.)
* VAULOO. POIS. Jf^. Pctche.
VAULOU. BOT. PHAN. Nom du
Bambou à Madagascar. (g..».)
VAU Q U E L l N I E. Vauquelinia,
BOT. PHAN. Genre de la famille des
Rosacées, tribu des Spiréacées, établi
par Corréa de Serra , dans le prcnùer
volume des Plantes équinoxialcs de-
Humboldl et Bonpiand , cl offrant Les
caractères suivans : tli'urs lieruja-
phrodites; calice à tube hcmisphé-
rique , à limbe profondémeul tlé-
coupé en cinq segmens ; corolle i
cinq pétales , insérés sur rentrée du
tube calicina! ; environ douze claiiw-
ncs ayant la même insertion; ovaiws
composé de cinq carpelles réunis^
.supèrc , scssile , surmonte de cin^
VAU
les el d'aulaul de stigmates eu
c ; capsule l'ermée de cinq cai-
lles soudes, entourée du calice pei-
tant, à cinq côtés, à cinq coques
lieuses, uniloculaires, bivalves et
permes ; graines coUalérales, di es-
> , ailées à leur sommet. Le au-
iiiia coiyrnbosa, Humb. el Bonpl.,
cil.., p. i4o, lab. 4o, est un Ar-
• à feuilles éparses ou Irès-rare-
ul opposées, simples, bordées de
ils aiguës, accompagnées de deux
ules péliolaires très-petites. Les
lis sont blanches, disposées en
yinbes au sommet des branches,
t Arbie croît dans les lieux tern-
es du Mexique, près d'Actopan.
(G..N.)
AUQUELINITE. min. Syn. de
iiib chromé, p'. Plomb. (b.)
AUTOUR. J^^ultur. ois. Genre
ordre lies Rapaces ou Nécipitres.
actères : bec gros et fort ,. beau-
p plus haut que large, garni
:iecirrheàsa bnse ; la mandibule
(Jrieure droite , couibée seule-
it vers la pointe, l'inférieure
ment droite, arrondie et iucli-
à l'extrémité; tête nue ou cou-
• d'un duvet Irès-coui't; narines
s, placées de chaque côté du bec
percées diagonalement vers les
Is de la cirrhe; pieds forts, munis \
^^les faiblement arqués; quatre
,ls : trois devant, l'intermédiaire
long, uni à l'extérieur vers la
ailes longues : première rémige
te, n'égalant pas la sixième; les
1^ xième et troisième moins longues
la quatrième qui dépasse toutes
autres. S'il est des Oiseaux de
lie qui , malgré l'effroi qu'inspire
larellement leur nom , excitent
tr)moins Tadmiralion parleur no-
ccourage , il en est aussi chez les-
Us on ne trouve que les pins mé-
aables, les plus dégoûi.anles qua-
I • : tels sont les Yautours. Férocilé
mide , lâchcid cruelle, voracité
de, dépravation absolue qui,
te les Oiseaux , met le comble à la
rrad.ation morale : ce rebutant as-
îblage a été départi aux Vauloui s.
VAU 5i5
Cependant, comme dans l'économie
générale il n'est si mauvaise chose
qui ne trouve une utile application
on tire encore quelques services im-
porlans de ces géans ailés. Dans les
contrées ou beaucoup d'Animaux
succombent à des maladies qui frap-
pent pour ainsi dire avec la rapidité
de la foudre, ce sont les Vautours
qui purgeut la surlace de la len-e
des cadavres qu'où n'a pu ni su
soustraire à une putréfaclion perni-
cieuse. Au Pérou ,'en Egypte et dans
beaucoup d'autres lieux encore où
ces Oiseaux sont fort communs, les
citadins se reposent sur eux du soin
de nettoyer les rues qu'encombre-
raient souvent des restes d'Animaux
que l'on a l'habitude d'y jeter. Les
organes extrêmement subtils dont
la ualure a doué les Vautours, leur
font découvrir à d'incroyables dis-
tances ces débris cadavéreux, et aus-
sitôt ils fondent du haut des airs et
en tournoyant sur ces proies qui ne
leur coûtent que la peine de s'en
repaître. Au sein de la population
des villes, on voit ces Oiseaux, réu-
nis ordinairement par petites trou-
pes, se promener avec la plus par-
faite i-écurilé, quêtant jusque dans
les habitations les cadavres frais ou
corrompus ; ils les dissèquent sur les
lieux même, avalant toutes les par-
ties molles, et souvent encore des
portions du squelette, après les avoir
brisées avec les mandibules , et qu'a-
chèvent de broyer et de dissoudre
les muscles épais qui garnissent leur
jabot et leur gésier, les sucs abon-
dans qui humectent et lubrifient ces
viscères. La voracité des Vautours,
si repoussante en général , est cepen-
dant utie sorte de garantie contre les
attaques de ces Oiseaux, qui pour-
raient devenir extrêmement redou-
tables s'ils voulaient faire usage de
tous leurs moyens d'agression; mais
dès qu'ils sont complètement repus,
ils peuvent, à ce qu'il paraît , atten-
dre pendant plusieurs semaines l'oc-
casion de se gorger de nouveau, et,
comme cette occasion leur manque
rarement, la nécessité ne les porte
33*
5i6 VAU
pas , comme beaucoup d'autres Râ-
pa ces , à vaincre pour déchirer et
dévorer leurs adversaires , ou à sur-
prendre par la ruse des victimes pal-
pitantes. De là naît vraisemblable-
ment leur lâcheté naturelle; car,
dans tous les êtres, le caractère dé-
pond presque toujours des besoins et
des habitudes ; si les circonstances
exercent quelquefois une inQuence
marquée , elle n'est que passagère :
vient-elle à cesser , la nature reprend
aussitôt tous ses droits.
Les Vautours ont la démarche
lourde et ignoble; ils éprouvent,
.surtout après un copieux repas, la
plus grande difficulté à prendre le
vol; ils s'essaient nombre de fois
en courant, avant de parvenir à s'é-
lever. Alors leur ascension, toujours
lente, quoique bien soutenue, s'ef-
fectue obliquement et en tournoyant
sans cesse. Leurs unions paraissent
durables et continues. L'entable-
ment abrité d'un rocher inaccessible,
au pied duquel viennent se briser
leé vagues de la mer ou rouler et
s'anéantir les flots d'un torrent, est
presque toujours le dépositaire du
fruit de leurs amours. L'aire est
vaste, mais nullement élevé comme
celui des Aigles , qui s'augmente
journellement des os que décharnent
les Aiglons; des bûchettes , liées par
un mastic, forment autour du cen-
tre, qui n'est garni que de paille el
de foin , un talus assez haut. Les pe-
tits naissent couverts d'un duvet qui
ne fait que croître et s'épaissir. Bien-
tôt on en voit sortir les plumes qui
s'allongent insensiblement , et finis-
seul par cacher entièrement le duvet.
Les mues auTtquelles ils .sont assu-
jettis, produisent dans le plumage
de très-grandes variations, qui ont.
donné lieu à de nombreuses erreurs
dans la distance des espèces; aussi
a-t-on qualifié souvent de noms par-
ticuliers le même Oiseau pris.à trois
ou quatre époques différentes de sa
vie. Les Vautours n'apportent pas
dans leurs serres, comme font les
Aigles, la nourriture palpitante à
leurs petits; ils la dégorgent devant
VAU
eux et les invitent, par un cri pari
ticulier, à s'en ras-sasier. On trouve
des Vautours dans toutes les pnrties
du globe; néanmouis ils sont ca
plus grand nombre dans lus régioni
équatoriales, coupées par de grand
cliaînes de montagnes , oii ces 0
seaux se retirent assez habituel!
ment, pour y pas.ser les nuits da
des anfracturcs qu'ils adoptent
leur jeunesse.
Vautour des Agnjîaux. V. GïV
PAIÏTE BARBU.
Vautour aux ailes noires. V.
Catharte Alj moche.
Vautour Alimoche. /^'.Catuartb
Ammoche.
Vautour des Andes. V. Ca-
TH iRTE Condor.
Vautour d'Angola. V. CathartI
Gathartoïde.
Va.utour Arrian, Vultur cine-
reus, L. ; Vultur Beiigalensis , Lalb.;
F'ulttir niger, Vieill.; f^uLlitr vulgarif,
Daud. ; f^ullur /eporari us , Gciner%
r-^uUur crislai/is ,È\ iis. ; Vultur Atr
/ï'artz/s, Pic.-Lap,, Bufif., pl. enl. 4sf*
Plumage d'un brun tirant au noir
quelquefois au fauve; parties posld-
Heures de la tête et nuque dégarnies
de plumes, avec la peau bleuâtre;
des plumes contournées sur les côtés
du cou , sur le reste un duvet fauve;
une ample toufife de lougues plumes
à barbus désunies, partant de Tinsep-
tion des ailes; bec d'un brun n
râlre , avec la cirrbe d'un rouge t
dre, tirant sur le bleuâtre; iris d*
brun fauve ; tarse à moitié cmplu
pieds et doigts d un blanc jaunâ
Taille , trois pieds et demi. La
raelle est un peu plus petite, et
plumage est eu général d'une coitr
leur plus foncée. Les jeunes ont toiU
le cou garni de duvet, cl lesplumO
des parties supérieures bordées^ #
terminées par une nuance plus cla
De riiurope.
Vautour barjîu. V. Gypa
HARRU.
Vautocr du Brésil. V. CATU.vnrt
Aura. ,
Vautour brun. f^'. Catiiarxk
Ammoche, jeune.
VAU
V AUTOUR UE LA CALirOUNIE. F.
1 UARTE Papa.
\ ATJTouK Condor.- F . Gatuaute
suon.
\ AUTOUR ÉGYPTIEN, VullUf œgjp-
, ïein. , Ois. col. , pl. 407. Plu-
-;e d'un brun fauve, avec le bord
pUnnes d'un brun doré; têle et
Li d'un gris blcuâlre , recouverts
luduvel de même nuance; colle-
té composée de plumes contour-
os, blanchâtres à la base, puis
n iau^e doré; bas du cou garni
petites plumes brunâtres : celles
^ pallies inférieures sont longues
lâches, d'un brun-fauve clair,
c la tige brune; jambes blancliâ-
-1 , avec ie bord des plumes bru-
11e; rémiges et rectrices noirâtres :
i!e-ci terminée par une pointe que
me l'extrémité de la tige; bec
■11', un large bord jaune à la man-
liule supérieure; cirrhe bleuâtie;
Is jaunes. Taills , trois pieds huit
uces. De l'Afrique.
(iiiAND Vautour barbu. F. Gy-
TE barbu.
V AUTOUR Griffon, Fulturfulvus,
; Fultur leiicocephalus , Me^yer;
ultur trencaloj- , Bechst , Buff. , pl.
1. 426. Plumage brun, varié de
ive; rémiges et rectrices d'un brun
liràtre; tête et cou garnis d'un
\ et blanc très -court; collerette,
mposée de plusieurs rangs de lou-
es plumes efl5.1ées,d'un blanc rous-
ire; milieu de la poitrine rempli
un duvet blanc; bec jaunâtre;
1 he d'un rouge de chair ; iris brun-
ussâlre; pieds gris. Taille, quatre
ds. Des hautes monîagnesde l'Eu-
p(; et de l'Afrique.
Vautour impérial , Fultur impe-
VisjTemm., Ois. color. , pl. 4i26.
rlies supérieures fauves , avec le
ird des plumes blanchâli c; tectrices
lies brunes; rémiges et rectrices
m brun noiiâln; ; celles-ci termi-
'is par un prolongement di; la tige;
le et cou uu.'i ou garnis d'un du-
I extrêmement court, blanc-grisâ-
; à la base du cou , en dessus ,
Iques touffes de plumes effilées , à
iibc'j désunies; collerette composée
VAU 5 17
déplumes contournées , bruîies; par-
lies inférieures d'un brun noirâtre;
bec jaune; cirrhe bleuâtre: pieds
d'un jaune l'oucé. TiùUe, trois pieds
quatre pouces. Des Indes. ,
Vautour indou , Fultur indicus ,
Lath. , Tcrnm., Ois, color., pl. 26;
Fultur indus , Forslcr , Lcvaill., Ois.
d'Afriq., pl. ji. Parties supérieures
d'un lauve cendré, varié de brun et
de blanchâtre; lêle et cou nus , ou
couverts d'un petit duvet cendré rous-
sâtre qui est la nuance de la peau;
bas du cou et poitrine couverts d'un
duvel abondant et brun; coUeietle
composée de plumes contournées,
blanchâtres, terminées de brun; ré-
miges et rectrices noirâtres, bordées
de brun ; parties inférieures d'un
fauve très-clair et uniforme; bec
noir, gris à la pointe; cirrhe bleuâ-
tre; pieds bruns. Taille, trois pieds
trois pouces. Des Indes.
Vautour jaune. F. Gypaète
barbu.
Vautour Jata. F. Catharte
Aura.
Vautour de Malte. F. Catharte
Percnoptère.
Vautour moyen blanchâtre. F.
Vautour Griffon.
Vautour de Norvège. F. Ca-
tharte Percnoptère.
Vautour Ouricou , Fultur auri-
cularis , Lath. , Levaill., Ois. d'Afr.,
pl. 9; Ann. du Mus. T. i, pl. 20.
Plumage d'un brun clair avec le mi-
lieu des plumes d'une teinte plus fonr
cée; rémiges et rectrices d'un brun
noirâtre; tête et partie antérieure du
cou nues et d'un rouge incarnat ; ori-
fice des oreilles présentant en avant
un appendice membraneux qui pend
sur les côtés du cou, dont la partie
postérieure est parsemée de poils
courts et rares ; gorge noire, couverte
de soies ou poils courts roides; bas
du cou entouré d'une collerette de
, longues plumes effilées, contournées
et frisées; haut de la poitrine cou-
vert d'un duvet épais , soyeux cl
blnnc; parties inférieures revêlues
d'un duvet brun et blanchâlro d'oii
sortent des plumes longues, étroites
5i8 VAU
çt recourbées ; île pareilles plaines
garnissent le croupion; bec brun;
cirrhe jaunâtre ; pieds d'un jaune
foncé; rectrices dépassées par les
rémiges. Taille , quatre pieds quatre
pouces. De l'Afrique méridionale.
Vautour Ourigourap. r. Ca-
THARTE AlilMOCHE.
Vautour Papa. V- Catharte
Papa.
Vautour peint. T^. Catharte
Papa.
Vautour Percnoptère (BufFon).
y. Vautour Griffon.
Vautour Percnoptère (Linné.)
V. Catharte Ammoche.
Petit Vautour. K. Catharte
Alîmoche.
Vautour Harpie. V. Faucon
Harpie.
Vautour a queue blanche. V.
Catharte a queue blanche.
Vautour royal, Vultur pontice-
rianus , Lath. , ïemm. , Ois. color.,
pl. 2. Plumage d'un bran foncé; ré-
miges et rectrices noirâtres; tête et
cou nus, parsemés seulement de quel-
ques poils courts qui se détachent fai-
blement sur une peau rouge de chair ;
une membrane caronculée qui prend
naissance un peu en dessous de l'ori-
fice de l'oreille, descend en «'élar-
gissant pour se resserrer ensuite le
long du côté du cou ; bas du cou
garni d'un duvet brun qu'entoure
une double collerette brune , fort
épaisse en dessus et composée de
plumes courtes , arrondies , d'un
blanc pur en dessous ; bec brun ,
avec le bout de la mandibule supé-
rieure et toute l'inférieure bleuâtres ;
cirrhe jaunâtre; pieds d'un jaune
orangé. Taille, trois pieds environ.
Des Indes, de Java , etc., etc.
Vautour vilain. V. Catharte
ALIMOCHE. (DR..Z.)
VAUTOURIN. ois. Espèce du
genre Catharte. F", ce mot. C'est aussi
un synonyme de Corbiveau. V. Cor-
beau. (DR..Z.)
VAUTOURINS. ois. Vieillot
donne ce nom aux Oiseaux compris
VKG I
dans les genres Vautour , Zopilot^^
Gallinaze , Iribin , Raucanca et Gml
racara , qu'il a réunis en une famille. \
(Dn..z.) I
VAUTROT. OIS. L'un des noms |
vulgaires du Geai. Corbeau.
(DR..Z.)
VAVA. INS. Selon Lcsson les bat-
bilans d'Olaïli nomment ainsi une
très-grande espèce de Pliasmc verte
dont ils ont horreur. (a. r.)
VAVAL BOT. PHAN. Le Coion est
ainsi nommé à Otaïti. (g..n.)
VAVALLL BOT. PHAN. Nom brame
Miniusops Elfiengi. (G-.n.)
V AVANÇA. BOT. PHAN. (Rohr
et Vahl. ) Syn. de Vangueria , L.
(G..N.)
YAYR-CADALE. bot. phan; Syn.
à'Arachis hypogœn, L,, aux environs
de Poudichéry. y. Arachide, (b.)
VEAU. MAM. Le jeune de l'espèce
du Bœuf. F", ce mol. (a. b.)
VEAU MARIN, mam. Syn. vul-
gaire de Phoque. F", ce mot. (a. r.)
VEBAR. MAM. Nom arabe du Liè-
vre , d'après Gesner. (is. g. st.-h.)
VEBERA. BOT. crypt. y. We-
BERA.
VEDELA. BOT. PHAN. (Adanson.
Syn. de Viscoides , Plumier, ou An-
guillaria laurifolia , Lamk. (a. r.)
VÉDÉLIE. BOT. PHAN. F. Wb-
djélie.
VÉDIANTIEN. Fediandus. molu
Risso a nommé de cette manière un
geure non admissible, puisqu'il est
fait avec de jeunes individus d'une
Agathine. ce mol. (d..h.)
VEGELIA. BOT. PHAN. (Necker,)
Pour TPeigelia de Thunberg. P'. ce
mot. (B.)
VÉGÉTAUX. BOT. gén. Les Végé-
taux forment la seconde des deux
grandes divisions des êtres organi-
sés. Ils ont en commun avec les Ani-
maux tous les caractères qui distin-
uent les corps vivans des corps
ruts, comme cet arra'ngement par-
ticulier et cette combinaison récipro
VEG
<-■ des ëlémens organiques qui cons-
■ul 1 orgauis;ition ; ils vivent , ils
i roissunl , se iei)roJuisent cl ineu-
ÎNJàis aussi , iDalgrë les rapports
îiiues qui existent eutie les deux
visions du lègne organique, dos
Icirences Irès-grandes se montrent
Ue les Animaux et les Végétaux ,
;oul lorsqu'on s'éloigne du point
unuu où se louchent les deux py-
lides par lesquelles on a repié-
iité les règnes animal et végétal,
s différences ayant été signalées
i'c délai! au mol Animal, nous
yons supertiu de les reproduite
Nous nous conlenierous, dans cet
cle, de jeter un coup- d'œd géué-
sur ie règne végétal. iNous par-
ions d'abord des Ibrmes générales
s Végétaux , de l'ensemble des oi-
lics qui les composent; nous étu-
erons ces organes quant à leurori-
ne el aux rapports qui existent
'tie eux, soit quant à leur slruc-
re , soit quant à leurs fonctions,
nfin nous parlerons des divisions
imordiales qui ont été établies par-
i les Végétaux.
Les Végétaux , que l'on désigne
■iiement sous le nom de Plan/es,
ni des êtres organisés , vivans, pri-
s de la (acuité de se mouvoir en
;alilé, se nourrissant au moyen de
hstances inorganiques , qu'ils ab-
rbéut dans le sein de la terre ou
: milieu de l'atmosphère, et qu'ils
composent afin de s'assimiler lc<
ilériaux. qui' peuvent servir à leur
croissement. Ils se reproduisent ,
i t au moyen de graines, qui exigent
éaiablemenl d'avoir été fécondées
uir pouvoir se développer , et don-
r naissance à de nouveaux indi--
kis; soit par des corpuscules qui
uvcnt se développer sans fécon-
ilion préalable et qu'on nomme
mmes , bourgeons, bulbilles , spo-
tlcs , etc. , suivant les formes qu'ils
i ésenlent ou les parties sni' lesquel-
s ils se développent.
Les Végétaux sont des êtres or-
anisés. IjCS ëlémens organiques, qui
titrent dans la composition des di-
rses parties d'un Végétal, se rédui-
VEG Si y
sent à deux formes p; incipalcs. Le
tissu cellulaire et le tissu lubulaire
ou les vaisseaux. Le premier pré-
existe au second , qui, selon plusieurs
analomistes , n'en serait en quelque
sorte qu'une simple modification. 11
compose à lui seul, dans un grand
nomiMe de cas , la masse du Végétal
C'est ainsi, par exemple, que les
Hydropliyles , les Ghanipiguons , les
Lichens et plusieurs autres familles
de Plantes agames sont uniquement
composées de lissu cellulaire sans au-
cune trace de vaisseaux. Mais dans
les Végélaux d'un ordre plus élevé ,
ces deux formes du lissu élémentaire
se rencontrent dans la plupart des
organes. Ayant décrit avec détail
l'organisation anatomique des Végé-
laux au mol AnATOMIE VÉGÉTALE de
ce Dictionnaire, nous ue la repro-
duirons pas ici, n'ayant l'intention
de traiter avec quelque étendue dans
cet article que les points d'oi^^ani-
sallon sur lesquels les travaux ré-
cens de quelques physiologistes nous
ont mieux éclairés. C'est en se com-
binant de diverses manières, c'est
eu prenant des formes variées , que
ce tissu élémentaire se modifie, se
dispose , s'arrange pour constituer
toutes les parties auxquelles on a
donné le nom d'organes dans les Vé-
gétaux.
Il est extrêmement difficile de don-
ner une définition générale des Vé-
gétaux qui puisse s'appliquer à l'en-
semble des êires si variés et si dispa-
rates que l'on comprend sous ce nom.
En effet, quelle immense différence
n'existe-t-il point entre le Chêne ,
le Platane ou les autres Arbres de
'uos foiôts el de nos jardins, et ces
croûtes sèches et coriaces qui se dé-
veloppent à la surface des rochers
pour en cacher la nudité, ou ces pla-
ques verdâtrcs et presque inorgani-
ques qui se montrent sur la terre ou
au pied des murs humiflcs! Cepen-
dant ces productions si diverses ap-
partiennent au même règne; ce sont
des Végétaux. Que si au premiei
coup-d'œil un espace immense sem-
ble séparer ces êtres si divers , néan-
Tao VEG
moins un examen plus attentif de
tous les êtres réunis sous le nom
général de Vcigélaux ou de Plantes ,
remplit en quelque sorte cet inter-
valle, et l'on peut alors passer par
des nuances presque insensibles des
plaques de matière verte, composées
de granulations éparses, jusqu'au
Chêne ou au Marronnier, en un mot,
jusqu'au Végétal le plus parfait.
Jetons donc un coup-d'œil général
et très -rapide sur l'ensemble des
êtres compris sous le nom de Végé-
taux. Le règne organique , ainsi que
la plupart des naturalistes l'admet-
tent aujourd'hui, a un même point
de départ. L'état rudimentalre et pri-
mitif de l'organisation consiste dans
une vésicule ou une cellule presque
microscopique , qui représente en
quelque sorte la molécule intégrante
des corps inorganiques. C'est cette
molécule qui va servir , non-seule-
ment de point de départ pour former
les deux grandes séries animale et
végétale des êtres organisés , mais
qui sera aussi le novau primitif sur
lequel s'ajouleiont les autres molé-
cules organiques qui vont constituer
toutes les autres parties de l'Animal
ou du Végétal. Que celte molécule
primitive s'anime, soit douée de mou-
vement partiel ou général , et voilà
la série animale commencée ; que
cette molécule primitive reste fixée
et immobile, et voilà le point de dé-
part du règne végétal. Que l'on ne
croie pas que cette origine primitive
des deux grands embranchemens des
êtres organisés soit une supposition
gratuite , une hypothèse invenlée
pour servir de base à nos systèmes ;
c'est un fuit matériel et facile à véri-
fier. En efFet, que sont les Monades,
les Cyclideset un grand nombre d'au-
tres Animaux microscopiques, si ce
n'est une simple molécule en mouve-
ment. Or, il n'est aucun naturaliste
qui ne les considère comme de vérita-
bles Animaux. D'un autre côté, qu'on
examinecclle matière verte dont nous
avons parlé tout à l'heure; qu'on
suive la formation d'un grand nom-
bre de Lichens pulvérulens , de plu-
VEG
sieurs Champignons , et l'on verra
qu'ils se composent d'abord de mo-
lécules isolées les unes des autres,
mais qui ayant chacune une (exis-
tence à part, forment en quelque soi te
autant d'êtres séparés. Ainsi donc
nous trouverons, dans la nature, des
Végétaux et des Animaux réduits à
l'état d'une simple molécule , fixe et
immobile dans les uns , en mouve-
ment dans les autres; par conséquent
l'origine que nous avons attribuée
au règne organique est réelle, et peut
être vérifiée par les sens. /^.Matière.
A partir de ce point priniilif dans
les Végétaux , nous pouvons nous
élever successivement jusqu'à l'or-
ganisation la plus compliquée. Ainsi
dans ces plaques vertes , dans ces
Lichens pulvérulens, les molécules
sont d'abord isolées les unes des au-
tres. En se multipliant elles se rap-
prochent, se soudent entre elles,
tantôt simplement bout à bout et par
séries linéaires, tantôt par tous les
points de leur surface, et en quelque
sorte d'une manière confuse. De ce
premier mode d'arrangement résul-
tent des filamens simples ou ramifiés,
ce sont les Confervées et les autres Hy-
drophyîes filamenteuses. Du second
résultent des lames ou des membra-
nes diversement modifiées dans leurs
formes, leur épaisseur, etc.; de-là
les Ulves , les Fucus , les Cha'mpi-
gnons , les Licliens, et en général
tous les Végétaux qui ne sont com-
posés que de tissu cellulaire. Tous ces
Végétaux, en efifet, se montrent sous
l'aspect, ou de filameus celluleux, ou
de lames plus ou moins minces, diver-
sement découpées (H\ drophy tes. Li-
chens), ou de masses celluleuses plus
ou moins épaisses (Champignons).
La famille des Hépatiques va nous
oflfrir un second mode d'organisa-
tion. Plusieurs, comme les Marchan-
tes et certaines Jungei mânes , sont
encore uniquement formées d'une
espèce de lame étendue à la surface
du sol , mais aussi déjà se montrent
dans la plupart des autres Junger-
nianes de véritables tiges chargées
de feuilles. De ces espèces on passe,
VEG
vesque sans apercevoir la ligne de
démarcation, aux Mousses, qui sonl
!î petits Végétaux parfaits , mais
sssinés dans des proportions mi-
iimes, et en quelque sorte en niinia-
ire. Des Mousses on arrive aux L3-
>ppodincées , déjà plus voisines par
\ur port (les Végétaux parfaits ; et
lafin entre elles et ces Végétaux par-
iits se trouve la nombreuse famille
es Fougères, dans laquelle nous
«yons l'organisation se compliquer
te plus en plus, dans laquelle nous
couvons quelquefois des tiges li-
«eujes analogues à celles des Ar-
tres plus parfaits. Ainsi donc se
couvent réunis par une série rare-
lenl interrompue ces deux exlré-
àités de la chaîne des êtres organi-
sés végétaux , dont l'une, qui en est
! point de départ , représente le Vé-
éélal réduit à son état le plus sim-
We, et dont l'autre le préseule par-
œnu à son dernier degré de compli-
Étion et de perfection.
Mais à cet examen superficiel, dans
«quel nous avons embrassé tout l'en-
œmble de la série des Végétaux, si
oaus faisons succéder une étude plus
wrupuleuse, plus approfondie, nous
eerrons se montrer entre ces êtres
fles diflérences remarquables , qui
ttablissent parmi eux des groupes se-
Bondaires dont les limites sonl plus
nu moins trancbées. C'est ainsi que
SL'S uns, plus simples dans leur or-
lanisation , sont uniquement compo-
lés de tissu cellulaire 5 que les au-
res , au contraire , présentent de
llus des tubes creux ou vaisseaux ,
iiversemenl groupés en faisceaux et
eervant à la circulation des fluides.
lOans les uns nous voyons la repro-
duction se faire au moyen de petits
uubercules également celluleux, nom-
més sporules, gon^yles, etc., qui se
développent , soit dans l'intérieur
Boême du tissu du Végétal , soit à la
surface, tantôt à nu, tantôt renfer-
»ës dans des espèces de concepl.icles
Wftrliculicrs. Chez les autres, au con-
rraire , nous trouvons une orgariisa-
won , une dir<posilion de parties ana-
QOgues à celle qui existe dans les
VEG 521
Animaux. Nous voyons des organes
disposés de manière à réagir l'un sur
l'autre, des organes sexuels, en un
mot, destinés, les uns à contenir les
rudimens des germes, les autres à
fournir la matière qui doit, par la fé-
condation , leur imprimer le mouve-
ment et la vie. Ces germes fécondés ,
qu'on nomme graines , renferment
daus leur intérieur un corps tout or-
ganisé, présentant déjà, mais seule-
ment à l'état rudimentaire , toutes
les parties qui doivent composer un
nouveau Végétal. L'embryon , en
efifet, n'est plus, comme la sporule,
un amas confus de tissu cellulaire,
c'est déjà un véritable Végétal, dans
lequel on peut distinguer les parties
essentielles qui le formeront plus
lard. La présence de ces organes de
la fécondation entraîne avec elle de
très-grandes modifications dans les
Végétaux qui eu sont pourvus , et
sert à établir deux grandes divisions,
que l'on a désignées sous le nom de
Cryptogames pour ceux qui en sont
dépourvus , et de Phanérugaiiies où
nous ne pouvons les voir. Wous étu-
dierons successivement l'organisation
générale de chacune de ces deux
gi'andes divisions , en commençant
d'abord par les Phanérogames , qui
sonl ceux oii l'organisation végétale
est la plus complète. INous allons pas-
ser en revue les diverses parties qui
les composent, en les étudiant dans
le Végétal le plus complet; après
quoi nous ferons connaître les con-
nexions qui existent entre eux, et
nous chercherons à déterminer leur
importance relative dans l'acte de la
végétation.
Un Végétal se termine à sa partie
inférieure par un organe générale-
ment enfoncé rlans la terre , vers le
centre de laquelle son extrémité est
entraînée, et qu'on nomme la racine.
Cet organe a pour usage, non-seule-
ment de fixer le Végétal au sol , mais
encore d'absorber une grande partie
des substances qui doivent servn- à
son alimenlation. On distingue com-
munément dans la racine trois par-
ties : le corps, qui en forme la masse •
générale; le collet, ou ligne de sépa-
ration enlrc la lacine el la lige; cl
enfin les Jibres capillaires, qui en
naissent cl qui consiiluent le. chevelu.
C'est la partie importante de la r.i-
cine, puisque c'est par ses extréniilés
seulement que cet organe absorbe
les substances nutritives.
La tige naît de la racine et croît en
sens inverse de celle-ci , c'est-à-diro
qu'elle s'olève en général perpendi-
culaire à l'horizon. Elle sert de sup-
port commun à toutes les parties qui
doivent se développer dans l'atmo-
sphère comme les feuilles , les fleurs
et les fruits qui leur succèdent. Cet
organe est de peu d'impoi tance , exa-
miné sous le point de vue physiolo-
gique; car il n'a pas de fonctions
spéciales propres à la conservation
de l'individu ou à la propagation de
l'espèce. Il est destiné simplement à
établir une communicnlion directe
entre les parties souterraines et celles
qui vivent dans l'atmosphère; aussi
manque-t-il dans un grand nombre
de Végétaux, sans que leurs fonc-
tions en soient ni diminuées ni alté-
rées. La tige se divise en branches et en
rameaux , dont la réunion , de même
qu'on l'observe pour les vaisseaux
sanguins des Animaux , l'emporte en
volume sur le tronc qui leur a donné
naissance. Elle se compose de tissu
cellulaire et de vaisseaux diverse-
ment disposés, et formant fréquem-
ment des faisceaux ou des couches
régulières dont nous avons déjà fak
connaîtie l'arrangement aux mots
Anatomie végétale et Tioe.
Les feuilles naissent sur la tige, ou"
immédiatement du collet de la ra-
cine, quand la tige manque. Ce sont
communément des expansions min-
ces et membraneuses , plus rarement
épaisses et charnues, composées de
vaisseaux ramifiés , et qui , par leur
disposiiion , forment un réseau plus
ou moins serré , dans les interstices
duquel on trouve un tissu cellulaire
rempli de granulations vcrdâtres. Ces
vaisseaux, qui forment en quelque
sorte le squelette de la feuille, sont
une prolongation de ceux qui cxis-
VEG
tent dans l'intérieur de la tige ou
rameaux. Quand eu sortant de U
lige ils se rcunioseut en uu l'aibceas
simple avanl de se ramifier, la feuille
est attachée à la lige ou au collet de
la racine par un prolongement au-
quel on a tionné le nom de pétiole;.
Mais fréquemment le faisceau vascu|
laire se ramifie en sortant de la tig
et le pétiole manque. La feuille
recouverte à sa face inférieure et
sa face supérieure par une lame d'é^
piderme. Cette membrane celluleuse
recouvre dans les Végétaux loulqj
les parties qui sont inimédiatemeaf
en contact avec l'air atmospliériquei'
Aussi dans les .Plantes aquatiqueS
dont les feuilles sont submergéesi^
comme les Polamogétons psr exen*'»'.
pie, les deux faces sont dépourvu^'
d'épiderme. Dans celles dont les feuiM
les sont appliquées par leur face ii|--
férieure sur la surface de l'eau , l*
face supérieure est feule revêtue d u
épiderme. Ces observations curieu-
ses sont dues à notre collaborateur
Adolphe Brongniart. Dans l'épais*
seur de l'épiderme existent les orga-
nes auxquels on a donné le nom de
pores corticaux ou de stomates. Ainà
que l'a si bien démontré le profes*'
seur Amici de Modène , ces stomates
sont formées de deux cellules altoa*-
gées, l'une à droite, l'autre à gaur
che , disposées comme deux lèvres,
et laissant entre elles une ouvertwp
ou fente qu'elles peuvent resserrer
el dilater suivant qu'elles se gon-
flent ou se contractent. En général
ces stomates correspondent aux la-
cunes qui existent dans le tissu cellu-
laire des feuilles. Quant à leurs usa-
ges , on est encore loin d'êlre d'ac-
cord à cet égard. Schranck pensait
qu'ils étaient destinés à pomper l'hu-
midité de l'air; Théodore de Saus-
sure , qu'ils absorbaient l'oxygène
pendant la nuit; Link, qu'ils excré-
taient des matières réfineusc^ ou de
la cire; De CandoUe, qu'ils servaient
à la II anspiration aqueuse; Alirbel,
que c'étaient des suçoirs, au moyen
desquels les gaz et les fluides étaient
introduits dans le parenchyme; Amie?
VEG
In leur attribue la fonction de re-
•r l'oxygène pendant le jour. On
par ce simple énoncé que ces
liions sont contradictoires entre
s. Mais quelle est la vraie? C'est
qu'on ignore. Ce qui nous paraît
bable à nous , c'est que ces orga-
ne sont pas uuiquetnent destinés
emplir l'une des fonctions qu'on
u a attribuées, mais qu'ils con-
uent probablement à plusieurs
vant les circonstances. Ainsi ils
tivent servir successivement , soit à
-orber l'air atmosphérique;, soil
ejeter au-dehors l'oxygène pro-
lanl de la décomposition de l'air
; s'est opéré dans l'intérieur du
ni végétai, et peut-être encore à
elque autre fonction. Eu effet, les
illes sont les organes les plus im-
tans du Yégélal. Ce sont elles qui
nplissent les fonctions essentielles
la végétation. Nous verrous plus
d que beaucoup d'autres organes,
fleur et le fruit par exemple, et
parties qui les composent, ne sont
e des feuilles diversement modi-
■5. A la base des feuilles on trouve
luemmenl deux petites écailles
Iquefois foliacées, auxquelles on
juné le nom de stipules. Tantôt
es sont libres, tantôt elles sont
lérenles avec la base du pétiole ,
nme dans beaucoup de Rosacées,
plus souvent les stipules enve-
pent et protègent les jeunes feuil-
lorsqu'elles sont encore renfer-
•s dans leur bourgeon,
uir la tige on trouve encore quel-
s autres organes , mais beaucoup
lUS importans, et qui ne parais-
I concourir en rien aux différens
Jnomèues de la végétation ; tels
it les épines, qui ne sont généra-
nt que des rameaux dont le bour-
>a terminal , au lieu de se dcve-
per, s'est aminci en pointe; les
I liions, autres piquans qui ne pa-
-out être que de gros poils en-
:is, toujours est-il qu'ils ne sont
une exci oissancc de l'écorce , et
iiennent nuilemont à la partie li-
iisc; les vrilles ou cirrhes, orga-
filamenleux et tordus dont sont
VEG 5a3
pourvus certains Végétaux trop fai-
bles pour pouvoir se soutenir seuls,
et qui s'accrochent aux corps envi-
ronnaus au moyen de ces vrilles. Ce
ne sont aussi que des organes trans-
formés, comme des pédoncules , des
pétioles, des stipules, etc.
Les organes que nous venons de
passer en revue, savoir : la racine,
la lige et les feuilles , concourent
toutes à une seule et même fouclion,
la nutrition, et par suite à l'accrois-
sement de la Plante. Nous allons
maintenant étudier ceux qui sont les
agens de la reproduction de l'espèce.
A une certaine époque de la vie de
la Plante, on voit apparaître une
série d'organes passagers dans leur
existence el dans leurs fonctions, et
qui ont pour usage la formation des
germes qui doivent servir à la re[iro-
duction de l'espèce et à sa multipli-
cation. Ces organes sont les parties
diverses qui entrent dans la forma-
tion de la fleur et du fruit , et les
germes reproducteurs ont reçu le
nom d'embryons.
La fleur est un assemblage très-
complexe de parties différentes , et
qui, dans son état complet, se com-
pose des deux oi ganes sexuels mâles
et femelles , entourés par deux enve-
loppes membraneuses destinées à les
protéger. Des deux organes sexuels,
le femelle , qui occupe toujours le
centre de la fleur , s'appelle le pistil,;
les mâles , placés autour de celui-ci ,
se nomment élamines; l'enveloppe
florale la plus intérieure est la cq-
rolle , la plus extérieure le calice.
Le calice est l'enveloppe la plus
extérieure de la fleur. Il est ordinai-
rement vert et de nature foliacée; il
se compose de plusieurs pièces dis-
tinctes ou feuilles, qu'on nomme sé-
pales , et, dans ce cas, le calice est
dit polysépale. Lorsqu'au contraire
les sépales sont réunis et soudés en-
Ire eux , soit dans toute leur hauteur,
soit uniquement par leur base, le
calice est dit monosépale ou mieux
gamosépale.
L'enveloppe la plus in térieure do
la fleur est la corolle, ordinairement
5a4 VKG
d'un tissu plus délicat et peinte de
couleurs brillantes cl variées. Elit;
se compose île plusieurs pièces , qui
ont reçu le nom de pétales, et qui
peuvent être ou distincts ou soudés
entre eux ; de là les noms de corolle
polypétale et monopétale , ou mieux
gamopétale.
Les étamines sont les organes
sexuels mâles dans les Yégélaux.
Elles sont placées en dedans de la
corolle ou du calice quand la corolle
manque, et en dehors du pistil. Elles
se composent d'une partie inférieure
grêle qu'on nomme le filet , et d'une
anthère , sorte de poche membra-
neuse à deux loges , contenant le
pollen ou le réservoir de la matière
fécondante. Le nombre des étamines,
leur disposition , leur arrangement
relativement au pistil , etc., sont ex-
trêmement variés.
Le pistil occupe le centre de la
fleur. C'est l'organe femelle des Vé-
gétaux; il se compose de l'ovaire,
organe creux, présentant plusieurs
cavités ou loges , dans lesquelles sont
renfermés les ovules ou rudimens des
graines. Du sommet de l'ovaire ,
rarement des côtés ou de la base ,
naît un prolongement filiforme qu'on
nomme style, et qui se termine par
un corps glanduleux appelé stigmate.
Le styile manque quelquefois, et alors
le stigmate est sessile sur l'ovaire.
Nous reviendrons tout à l'heure avec
quelques détails sur la structure des
ovules , et nous profilerons de celle
occasion pour exposer ici les belles
découvertes du professeur Mirbel sur
cet oi gane.
Le fruit succède au pistil , ou plu-
tôt n'est que le pistil modifié et accru
après l'acte de la fécondation. Il se
compose du péricarpe et des graines.
Le péricarpe, île forme et lie cons.is-
tance variées , se compose des parois
de l'ovaire. L'épaisseur de ces pa-
rois comprend trois parties, savoir :
1° Vépicarpe ou membrane exté-
rieure; 2° {'endocarpe ou membrane
qui tapisse sa cavité interne ; et 3° le
sarcocaipe ou mésucarpe , qui est for-
mé par toute la partie celluleuse et
VEG ^
rasculaire placée entre ces deux meinf
branes. Liléi icurement le péiicarp^^
présente une ou plusieurs loges sépa--
rées les unes des autres par des lamep*
ou cloisons perpendiculaires. A l'é-
poque de tu maturité il s'ouvre,
quand ses parois sont minces et sè-
ches , en un cerlain nombre de pièces
nommées valves. Cependant il y a
des péricarpes qui ne s'ouvrent ja-
mais.
Les graines sont renfermées dans
l'intérieur des loges du péricarpe ,
sur un corps plus ou moins saillant
nommé tiophosperme ou placenta. Oo
appelle podosperme ou funicule les
parties saillantes du trophosperme,
dont chacune donne attache à une
seule graine. Deux parties essen-
tielles entrent dans la compositiont
de chaque graine, savoir : les lé-|
gumens et l'amande. Les tégumen^
sont quelquefois tellement soudéH
entre eux , qu'ils paraissent ne for-(
mer qu'une seule membrane qu'o
nomme épisperme. Mais quelqu
fois il y a deux tégumens distincts
l'un, extérieur, nommé, testa ; l'au
tre , intérieur , appelé tegmen. S
la surface externe de la graine o
aperçoit constamment une cicatri
plus ou moins apparente par sa gian
deur ou sa couleur , c'est le /«7e oa
le point par lequel la graine tenait au-
trophosperme. Les vai-seaux nour-
riciers, qui pénètrent dans la graine,
traversent le tégument propre, 'an-
tôt perpendicul.iiremcnt , tantôt ils>
rampent obliquement dans l'épaisr;.
seur du feuillet externe , etpénètien'
jusqu'à la membiane interne où il?
se répandent et forment le hile inlc-
ricuremenl ou c/ialaze. On appelle
rap/ié ou vasiducte, la saillie linéaire
formée par In faisceau de vaisseaux
nourriciers qui rampent dans le té-
gument propre de la graine. Non loin
du hile, mais quelquefois dans un
point plus ou moins éjoigné de cette
cicatrice, on aperçoit une ouverture
poncllforme dont il est souvent im-
possible de constater l'existence,
qu'on a nommée micropyle ou exotr
tome. Au-dessous des tégumens dl
VEG
graine on trouve un corps qui leà
mplit en totalité, c'est l'amande.
iiiiandc se compose, tantôt de
mbryon tout seul, c'est-à-dire du
rps destiné à reproduire un nou-
■au Végétal , dont il offre déjà les
irtics principales à l'état rudimen-
ire; taulôt, en outre, d'un autre
■ rps accessoire, cliarrm, farineux ou
ir et corné, el qui a reçu le nom
endobperrac et périspernie.
Nous venons d'indiquer l'organi-
;tion de la graine parvenue à son
al de maturité complet , voyons
lintenant à étudier les évolutions
iccessives des diverses parties qui
I composent , et leur état compara-
f dans l'ovule avant la fécondation
dans la graine à sa maturité. jNous
ouverons ainsi une occasion de
lire connaître à nos lecteurs les ob-
Mvatious importantes que le pro-
sseur Mirbel vient de faire sur
ovule antérieurement à la fécon-
tion.
La structure de l'ovule, avant et
ndanl la foi niation de l'embryon ,
lit été l'objet des recherches de
usieurs naturalistes. Déjà Malpiglii
' Grew nous avaient transmis de
■s-bonnes observations sur ce sujet,
lis c'est surtout par les recheiclies
s naturalistes modernes, et spécia-
■nent par celles de ïreviranus, de
Imiidt, de R. Brown et de IVlirbel ,
e la structure et les dé veloppemeiis
l'ovule nous ont été si bien dé-
itjliés. Déjà à l'article Ovtile de
Dictionnaire nous avons fait con-
iiaîire le lésullat des observations
ile R. Brown. Nous allons exposer
ici celles du professeur Mirbel. La
;(rande diff'érence des résultats obte-
luis par ce dernier physiologiste lient
• urtout à ce qu'il est remonté beau-
c:oup plus haut que ses prédcces-
'ieurs, et qu'il a suivi l'ovule dans
es diverses phases de ."on dévelop-
pement depuis le moment oii il coui-
iinence à se montrer dans l'intérieur
^' ; loges de l'ovaire j usqu'après la fé-
(uda lion, époque où il a déjà subi en
iquelfjue sorte plusieurs métamorpho-
•iés. Si on examine l'ovule au moment
VEG 5i25
oii il commence à poindre dans un
boulon de fleur , on voit qu'il se pré-
sente sous la forme d'un petit tuber-
cule parfaitement lisse et entier, et
qui, coupé transversalement, se mon-
tre uniquement composé de tissu cel-
lulaire saus apparence de membrane.
En suivant pas à pas les développe-
mens successifs de ce corps, on voit
que peu de lemps après il se perce à
son sommet, el à travers cette ou-
verture ou voit un corps intérieur
faire une saillie plus ou moins con-
sidérable. Cette ouverture augmente
de diamèlie à mesure que le corps
intérieur se développe , et il n'est pas
rare alors que l'enveloppe extérieure
ne semble plus former qu'une sorte
de cupule ou de godet , qui embrasse
seulement la partie inférieure de l'or-
gane contenu. Si à cette époque du
développement de l'ovule on étudie
sastructine intérieure, on voit qu'il
est compojé de la manière suivante.
Tout-à-làit au centre est un corps
pulpeux , entièrement composé ae
tissu cellulaire lâche sans apparence
de membrane : c'est le nucelle. Ce
corps est enveloppé de deux mem-
branes .- l'une , extérieure, nommée
primiiie ; l'autre , intérieure , nommée
secondiiie. La primine , avec laquelle
vient se confondre le funicule ou
cordon ombilical formé des vaisseaux
nourriciers, est percée à son sommet
d'une ouverture, quelquefois telle-
ment grande , que les parties qu'elles
recouvrent sorteul presque en totalité
par elle : c'est Vexostorne du profes-
seur Mirbel. En dedans de la pri-
mine est une seconde membrane qui
n'a d'adhérence avec elle que par sa
base , c'est-à-dire par le point opposé
à son extrémité perforée : c'est la
secoiidine. Elle est également percée
à son sommet d'une ouverture nom-
mée endostome , et par laquelle sort
le nucelle , qui est inséré par sa base
au fond de la seconde. Ces trois par-
ties sont enlièremenl distinctes 1 une
de l'autre, el n'ont enlre elles d'ad-
hérence que par leur base. La cha-
lazc ou hile intérieur correspond
quelquefois immédiatement au hile
526 VEG
proprement dil; d'autres fois elle en
est plus ou moin.-i éloignée, ainsi que
nous le montrerons tout à l'heure.
La chalazc est pour le professeur
Mirbel !a base de l'ovule. A cet
égard il s'éloigne beaucoup de l'opi-
nion de Robert Brown , qui consi-
dère l'exosloineou micropyle comme
représentant la base de cet organe.
Mais à mesure que ces premiers
changemens se sont manifesté? dans
la structure de l'ovule , il s'en est
opéré de très-grands dans la position
relative de ses parties constituantes.
Ainsi quelquefois l'ovule s'est ren-
vei'^é en totalité , c'est-à-dire que par
le (lévelopjjemcnt considérable d'un
seul de ses côtés le sommet perforé
semble s'être rapproché de la base j
d'autres fois l'exoslome se rapproche
du bile , il lui devient contigu, tandis
que la chalaze se trouve diamétra-
lement opposée au bile. Enfin il ar-
rive aussi que les diverses parties de
l'ovule restent dans leur position pri-
mitive, c'est-à-dire que le bile et la
chalaze se correspondent, et que les
ouvertures de l'ovule leur sont dia-
métralement opposées. Tels sont les
trois groupes principaux dans les-
quels on peut coordonner les ovules.
Le professeur Mirbel leur a donné
dos noms particuliers ; ainsi il nom-
me les premiers campulilropes, les se-
conds nnatropes , les troisièmes ortho-
tropes. Les ovules orthotropes seront
ceux dans lesquels le bile et la cha-
laze se correspondent , tandis que
l'exostome leur est diamétralement
opposé, de manière que l'axe ra-
tionnel de la gi aine est recllligne ; te
No^'er , les Myrica, les Polygonum on t
leurs ovules orthotropes. Les ovules
campulitropes sont très-communs;
chez eux le Iule et la chalaze se
correspondent encore exactement;
mais l'exostome s'est rapproché
de la base de l'otule , de manière
que la graine est courbée en forme
de rognon, ou même qu'elle est pliée
et soudée dans sa longueur, moitié
sur moitié; exemple : les Papiliona-
cées, les Crucifères, les Caryophyl-
lées. Les ovules anatropes sont ceux
VEG
dans lesquels l'exostome et la chalaze
sont diamétralement opposés comme
dans les orthotropes ; mais le hile
est contigu à l'exostome, et est sé-
paré do la chalaze par un raphé
3ui occupe toute la longueur d'un
es côtés de l'ovule; telles sont les
Liliacces , Renonculacées , Ruta-
cées , Cucurbitacées. Enfin on ob-
serve quelques ovules qui présea
tent à la fois une partie des cara
tères propres aux anatropes et dé
ceux des campulitropes , c'est-à-dir
que, tandis que l'exostome est d
venu coutigu au bile, comme dan
les anatropes , la chalaze est éloignée
(lu hile par un raphé très-court ; ce
sont des ovules amphitiopes. Les
ovules, au moment ou leur sommet
commence à se perforer, sont cons-
tamment orthotropes ; ce n'est que
plus tard que les caractères propres
aux autres formes se prononcent.
Posiérieurement à ces premiers
cliangemens, le nucelle en éprouve
aussi de fort importans. Nous avons
vu qu'il n'était d'abord qu'uue masse
de tissu cellulaire. Bientôt son in-
térieur se creuse , et il forme alors
une membrane celluleuse, sans ou-
verture, que l'on nonmie tercine. Du
sommet de la cavité de celte troi-
sième enveloppe, on voit pendre une
lame de tissu cellulaire qui forme
une quatrièîne membrane appelée
quar/ine. « Si personne ne fait men-
tion de la quartlnc, dit le professeur
Mis bel dans ses Recherches sur la
structure de l'ovule, p. 9 .c'est sans
doute parce qu'elle aura toujours été
confondue avec la tercine ; cependant
ces deux enveloppes dififèrent essen-
tiellement par leur origine et le mode
de leur croissance. Je n'ai découvert
la quartine que dans des ovules dont
la tercine s'incorpore de très-bonne
heure à la secondiue , et je crois
qu'elle n'existii que là. Au moment
de son apparition, ell^ forme une
lame cellulaire qui tapisse toute la
superficie interne de la y^aroi de la
cavité de l'ovule; plus fard elle s'i-
sole de la paroi, et no lient plus qu'au
sommet de la cavité : c'est alors un
VEG
ou plutôt une vésicule parfal-
■II l close. Quelquefois elle reste
itivement clans cet état : les Sta-
eu otlVeut un exemple; d'au lies
'Ile se remplit de tissu cellulaire
•vient une niasse pulpeuse; elle
réieutc sous cet aspect dans le
na Gesneriaiia. » Tout ceci est
\ erse de ce qui se passe dans la
ino, puisque cette troisième en-
ppe commence toujours par être
masse de tissu cellulaire (le nu-
L- ) , et ftnit ordinairement par êti e
vésicule.
' liutcnant dans l'intérieur de la
line se développe un autre or-
0 , c'est le sac amniotique de Mal-
li , la membrane accidenlcllc de
\vn , la quintiue du proiesseur
!)el. Dans un nucelle resté plein
-su crllulaire ou d.ms une quar-
qiii s'en est remplie, on voit la
itine se montrer d'abord sous la
lie d'un boyau grêle , qui , d'une
, tient au sommel du tiucclie , et
autre à la cbaiaze. Ce boyau se
le dans sa partie supérieure, et
ibryon ne tarde pas à s'y mon-
; d'un autre côté il se détache de
halaze , et souvent même on ne
I saisir le moment oîi il est adhé-
à celle cicatrice inlérieuie. Mais
que le nucelle s'est détruit ou
qu'il s'est formé un vide dans la
! line , le développement de la
line n'est pas tout -à -fait le
ne. Ainsi elle n'adhère point par
)nse à la chalaze , mais elle est
[)lement suspendue comme un
rc au sommet de la quartine.
.1 dans l'intérieur de cette cin-
ine enveloppe ou sac de l'ovule
se forme l'embryon. Les rudi-
^ de cet organe se montrent cons-
inenl dans la paitie supérieure
:;i quintine, sous la forme de gra-
;riions opaques , qui se réunissent
groupent pour former l'em-
on. Ce corps , à mesure qu'il tj'ac-
t , s'éloigne du sommet de la
iitine, auquel il reste néanmoins
Mirent pai un lilel extrêmement
le qui lient à l'extrémité de la ra-
ide, et qu'on nomme filet suspen-
VEG 527
seur. Quoiqu'il paraisse général que
l'embryon se développe dans l inté-
rieur même de la quintine, cepen-
dant il peut aniver que ce corps
commence à t,e montrer dans une au-
tre place. Ainsi noire collabora leur
Adolphe Èrongniart a vu l'embryon
du Ceratuphylluni demenum se Ibr-
mer en dehors et au-dessus du sac
embryonnaire ou de la quintine; et
d'ailleurs, comme cette cinquième
membrane manque, ou du moins n'a
jamais pu être observée dans plu-
sieurs ovules, et enlre autres dans
ceux du Tulipa Gesneriana , du Tra-
descantia virginica, du Lunaria an-
nua, du Qiiercits ro'our, du Curylus
avelLana , il faut bien que dans ce
cas Pembryon se développe ailleurs
que dans la quintine.
Le périsperme on endosperme , qui
accompagne l'embryon dans une foule
de graines, n'a pas toujours la même
origine. Ainsi , comme l'a prouvé
R. JBrown , tantôt c'est le tissu cel-
lulaire du nucelle ou de la tercine ,
tantôt c'est celui qui se dépose dans
Ja quintine qui forme le périsperme.
11 ari'ive même dans quelques graines
que le périspeime est à la fois formé
par le tissu cellulaire de In quintine
et celui du nucelle. C'est ce qui a
lieu , suivant le savant botaniste an-
glais, dans les Nymphéacées ; et pro-
bablement aussi dans ces autres gen-
res sur lesquels on a si long-lemps
discuté , comme les Piper, Sau/urus ,
etc. Mais, d'après les observations
récentes du professeur Mirbel , la
quartine concourt aussi quelquefois
à la formation de l 'endosperme ; c'est
co qui a lieu , par exemple, dans les
graines des Tulipa, des Tradescanlia,
des Slaiice, etc.
Plusieurs botanistes, et entre au-
tres Auguste de Saint-Hilaire , pen-
sent que l'exostome ou le micropyie
n'est que la cicatrice d'un cordon
vasculaire qui adhère primitivement
à la paroi interne de l ovairc, d'oii
il suivrait que l'ovule a deux points
d'atlacho : le funicule , formé par les
vaisseaux noui ricicrs , et le conduc-
teur de l'yfu/a scminalis, qui aboutit
528 VEG
à l'cxoslome. R. Brown a nié i'exis-
Jence de ce seconrl point d'attaché.
Mais ce sont les belles observations
du professeur Mirbei qui prouvent
jusqu'à l'évidence que l'exostome
n'est point une cicatrice. Cependant,
comme ce savant l'a montré, dans
plusieurs ovules il arrive un mo-
ment où il semble, en effet, exister
un second point d'.itlache ; c'est ce
qûi est très-évident dans les Plum-
baginées et les Euphorbiacées , par
exemple. Que l'on dissèque l'ovaire
du Statice anneiia, dit le professeur
iVlirbel, ou de toute autre espèce du
genre, quand le bouton commence à
poindre, on trouvera que l'ovule est
placé de manière que son sommet
regarde le fond de la cavité de l'o-
vaire. Alors l'exostome et l'endos-
tome sont très-dilalés , et le nucelle
offre une niasse conique à son som-
met arrondi; peu à peu l'ovule se
redresse , rétrécit son double orifice ,
et ne laisse plus apercevoir que le
sommet de son nuceile ; et, dans le
même temps, un petit cylindre, pro-
duit par la partie supérieure de la
cavité de l'ovaire, s'allonge, et di-
rige son bout vers le double orifice
de l'ovule; et, comme l'ovule et le cy-
lindre croissent simultanément, sp.ns
que leur direction cbange , bientôt le
bout du cylindre rencontre, convie
et bouche l'orifice de la secondine,
qui dépasse un peu l'orifice de là pri-
mine. Que l'on dissèque l'ovaire des
Euphorbes , on verra qu'un petit
bonnet en forme d'éteignoir joue à
peu près le même rôle que le petit
cylindre des Plombaginées. Enfin ,
qu'on ex;^mine l'ovule du Nyirfphœa
fl/^fl,etron verra qu'un renflement
du funicule, renflement qui plus tard
s'étendra en arille sur toute la graine,
remplace îe cylindre des Plombagi-
nées et le bonnet des Euphorbiacées.
Nous avons cru ne pas devoir pas-
ser sous silence les observations neu-
ves et importantes du professeur Mir-
bei sur la.struclure de l'ovule. Elles
compléteront les notions que nous
avons exposées à l'article Ovule.
Wous venons de faire connaître
VEG
la structure la plus générale des
Heurs des Végétaux phanérogames,
et les parties qui entrent essentiel-
lement dans leur composition. Ces
parties peuvent éprouver de trèsfr
grandes modifications dans leur po-
sition relative, leur grandeur, leurf
formes, et ce sont ces modification!
qui servent de caractères pour dis|
tiriguer lus uns des autres cette ira*'
meuse quantité de Végétaux qui
sont déjà connus des naturalistes.
Mais si -ftous considérons d'une ma-
nière plus philosophique les parties
qui composent le Végétal , nous ver-
rons f|u'en résumé il y en a une que
l'on peut regarder comme l'orga
fondamental , c'est-à-dire comme
lui qui, non-seulement joue le rôle
le plus important dans la vie vég'
taie, mais qui de plus, en se modi
fiant de diverses manières, forme pri-
mitivement toutes les autres par"'
essentielles de la Plante : cet orga7
c'est la feuille. Et d'abord ne sont
pas les feuilles qui jouent le rôle
plus iinporîant dans les phénoînèn
de 1.1 végétation? Ne sont-elles pas
la fois It's organes qui absoi bcnt da
l'atmosphère les fluides nutritifs,
même temps qu'elles rejettent a
dehors tous ceux qui n'ont pu ê
convertis en matériaux alibiles? P
vez un Arbre de toutes ses feuill
et il ne tardera point à [lériv. L
feiiilles sont donc l'organe le plus
important que la Plante dcvelop
dans l'air. Il est une autre partie q
dans un milieu différent, exerce au
des fonptions essentielles pour le V
gélal : c'est la racine. Mais ici no
ferons une remarque : ce n'est jania'
que par les extrémités les plus déli
des fibres, qui naissent du corps 3
la racine et qu'on désigne sous .
nom de chevelu , que s'opère l'a'
sorplion des fluides répandus dans ^
sein de la terre. Or, si nous exam
nous avec soin le mode de déveloj"
pement du chevelu ; t\ nous rema
quons que chaque année il en tombjf,
une partie qui se renouvelle cnsuilB*
si , de plus , nous songeons que loPSf
que , par une cause quelconque , uw[
VEG VEG 5a9
chevelu, ou les fibres radiales , au génie du grand poëte. Cependant
sont que des feuilles modifiées par plus lard les idées des physiologistes
nmilieu dans lequel elles vivent , et se tournèrent vers ce point , et bien-
inche de racine vient à ramper à tôt elles furent presque généralement
surface du sol, au lieu de pro- adoptées, surtout en Allemagne. Plu-
ire du chevelu, elle donne nais- sieurs botanistes français, et entre
ice à des feuilles; si nous réunis- autres Du Petit-Thouâis et Turpin
]is toutes ces circonstances, il ne ont également appuyé cette théorie
uus sera pas difficile d'admettre que de plusieurs observations curiéuses
K-lors nous n'aurons encore qu'un Le premier surtout est arrivé à ce
lil et même organe pour base des théorème, que la fleur n'est que le
eénomènes de la végétation. développement d'un bourgeon. En
Ouant à la tige , elle est sans con- effet , examinons la fleur la plus com-
adit fort peu importante pour le plètc, et nous verrons qu'elle est
ggétal ; c'est un moyen de trans- la réunion de quatre verticilles de
sssion placé entre les feuilles hypo- feuilles diversement modifiées. C'est
ss et les feuilles aériennes, mais nn véritable bourgeon , mais qui , au
rremplissant par elle-même aucune lieu de donner naissance à un scion
icction. Aussi voyons-nous un grand a ses mérithalles ou enlrenœuds tel-
imbre de Végétaux qui manquent lement l approchés les uns des au-
ulement de cette partie. Ce que très, que les diverses parties qui com-
iias venons de dire de la tige s'ap- posent ce bourgeon semblent naître
IJUe également au corps de la ra- d'un seul et même point , qu'on a
ee, qui est, à proprement parler, la nommé réceptacle. Donnons quel-
î souterraine, et qui, en effet, ques développemens à cette idée. El
5t que la continuation de la tige d'abord nous croyous inutile de re-
iienne. marquer que le nombre des verti-
Maintenant nous arrivons aux par- cilles floraux varie suivant que la
constituâmes de In fleur. Au pre- fleur est plus ou moins complète,
rr abord ces organes fins et déli- Ainsi , dans une fleur purement fe-
li, souvent ornés des couleurs les melle , privée d'enveloppes florales,
«sbnllautcs et les plus. variées, ne il n'y aura qu'un seul verticille ; il y
ihblent avoir aucune analogie avec en aura deux dans une fleur hcrma-
ifeuilles. Cependant il nous sera phrodite sans périanj'ie; trois dans
— facile de prouver que tous les celle à périanlhe simple; el enfin
ïines qui entrent dans la compo- quatre dans une fleur complète; cha-
wn de la fleur , ne sont que <les cun de ces verticilles sera composé
Ules diversement modifiées. Déjà d'un nombre variable de pièces ou
fe opinion avait été émise par plu- feuilles. La nature foliacée des par-
rrs botanistes anciens , et même tifS constituantes de la lletir est facile
lLinné,qui la fil connaître dans sa à prouver pour le calice. Eu effet, le
■eertalion inùuAéc Fro/epsis P/an- plus souvent cet organe se conipose
■'m. I,e célèbre littérateur Goethe, de pièces verdâtres , qu'il est exces-
tt l'Allemagne s:^ glorifie à si juste sivcmcnt facile do reconnaître pour
M, est le premier qui , dans une des feuilles. Cela est porté jusqu'il
Me dissertation qui a pour litre: l'évidence dans quelques Plantes, et
aa Métamorphose des Plantes, ail entre autres dans les Pivoines , où les-
fhloppé cette idée en présentant sépales, c'est-à-dire les feuilles cali-
ffaits à l'appui. Mais cet ouvrage cinales , ont tous les caractères des
'ioëlhe, dont la première appari- autres feuilles de la tige. Ces feuilles
'remonte .'i 1790, fut peu retnar- du calice sont, ou distincles les unes
cdes savans; on ne le considéra de^•. autres, cl le cdicc est appelé
fC que comme une forte de spé- po/f sépale , ou réunies et soudées eu-
Ition échappée en quelque sorte trc elles, et le calice est dit monosé~
TOMK XVI. '^4
f)JO
pale ou gamosépale. Ainsi lieu de
plus l'acilc à concevoir et à pi cuver
que les folioles du calice ne sont que
de véritables leuilles vei liciUécs.
La corolle est de même forrne'c par
un vcrlicille de feuilles plus inté-
rieur que le calice, et qui, pour
celte raison, est déjà plus altéré que
lui. Néanmoins il est encore facile
de reconnaître dans les ptlales d'un
grand nombre de fleurs des organes
entièrement analogues aux feuilles,
malgré leur tissu plus délicat et leur
coloration. En effet, il y a îles pétales
qui sont verts et semblables au ca-
lice , et d'ailleurs nous voyons sou-
vent dans certains Végétaux les feuil-
les supérieures de la tige devenir
d'un tissu plus délicat, et se colorer
à la manière des pétales. Les folioles,
qui forment le verticille corollin ,
peuvent rester libres et distinctes, ou
Ge souder entre elles et former une
sorle de tube; de là la distinction de
)a corolle en polypétale et en moiio-
pélale on gamopétale.
Les étamines forment le troisième
verticille de la fleur. Leur analogie ,
ou plutôt leur identité avec les pé-
tales, est prouvée par ce qui se passe
dans l?s fleurs qui doublent. On voit
alors les étamines se transformer en
pétales. Ainsi le filet d'une étamine
peut être considéré comme un pé-
tale réduit à sa neivure moyenne,
ou phuôl c'est le pétiole de la feuille,
et le limbe est représenté par l'an-
thère qui le termine au sommet. En
effet, celle-ci est une feuille réduite
à des proportions très-petites, et
dont les bords se roulent sur eux-
mêmes vers la nervure médiane, de
manière à former deux petites po-
ches dans lesquelles le pollen est ren-
feimé. Ce pollen se présente d'abord
sous l'aspect d'une masse de tissu
cellulaire, dont les vésicules finissent
par se séparer les unes des autres.
Le pistil, qui occupe le centre de
la fleur, peut être également consi-
déré comme formé d une ou de plu-
sieurs feuilles vorticlUées. Quand 1 o-
vairo est «miloculairc et que les ovu-
les qu'il renferme ne sont attaché-.
V
qu'à un seul point de sou intërieui;^
il est formé par une seule feui|||
dont les bords convergent l'un v«*^
l'autre , cl se soudent pour cons|î
tuer la feuille ovarienne. Quand
contraire l'ovaire est à plusieurs
ges, ou même quand il est à
seule loge, mais que les ovules soB
attachés à plusieurs trophosperinï
pariétaux, il se compose d'autant de
feuilles qu'il y a de loges dans let
premier cas , ou de valves dans le se-i
cond cas. Dans le cas de plurilocula-
rité, les bords des feuilles ont con-
vergé vers l'axe de la fleur , et en gc
soudant latéralement entre elles par
une partie de leur face externe , elles
ont constitué les cloisons. Dans le cas
oii l'ovaire est uniloculaire, les feuil-
les ovariennes se sont rapprochées et
soudées entre elles bord à bofi
En6n les ovules eux-mêmes , c'
à-dire les rudimens des graines, <
venl être considérés comme de pi
bourgeons , développés sur le 1:
même des feuilles.
Que l'on ne croie pas que la thé
que nous venons de présenter icii
en abrégé sur la nature de la fie
des parties qui la composent,
une de,çes idé&j spéculatives doat
on embarrasse trop souvent l'éti ^
des sciences, en les substituant
faits pour soutenir nos liicories. L'i
servalion de la nature y a cond
et les faits lui sciveut de base. En
effet, il n'est pas rare de voir cfj^
laines fleurs, que l'on désigne? soi|l
le nom iinpioprc l'.e monsiruosi
offrir d'une manière plus comp]
les diverses parties de la fleur
leur état normal cl primitif, c'ei
dire offrant l'aspect et la slruc
des véritables feuille.^. Tl n'est a
botaniste qui n'ait été à même
server de semblables phénom
Que l'on examine les fleurs du
risier à fleurs doubles, et on
que, non - seulement les cla
sont converties en jiélalcs, ma
trouvera l'ovaire changé en f
il cji est (le même' dans nu
nombre de iio.'^cs doubles. II \ ' |
il atrive quelqu<«fois qu*" (<v
VEG
des de la fleuv sont converties en
Ueâ. Nous avonâ eu plusieurs fois
ision d'observer cette monstruo-
à laquelle on a douné le nom de
oranthie, et entre autres sur des
intillons de Capucines et de Sar-
qui nous avaient été communi-
s par le célèbre physiologiste Ua
It-Thouars. On l'observe aussi
ueninient sur les Cruciieres , les
fies, etc. Ainsi donc tout prouve
es diverses parties de la fleur ne
que des feuilles diversement
liflées , et que par conséquent,
ernière analyse , la feuille est
le essentiel et fondamental, la
partie même qui doive retenir
om d'organe dans les Végétaux.
Végétaux sont , comme nous
ns dit , des êtres organisés et
ns. Chez eux la vie se compose
l'exercice de deux grandes fonc-
55, la nutrition et la reproduction,
lies les parties qui composent le
'lal concourent à l'une ou à l'au-
eces fonctions, dont la seconde
t en quelque sorte qu'une modi-
ion , qu'un résultat de la pie-
Ye. Comme nous avons déjà traité
tëtail de ces deux fonctions , nous
cons inutile de reproduire ici ce
mous en avons dit aux mots jNu-
IION et FÉCONDATION, auxqucls
1 renvoyons le lecteur.
Dfès avoir donné une idée génc-
<de l'ensemble des Plantes pha-
ames, nous devrions, pour com-
r le tableau du règne végcial ,
er ici les caractères généraux de
rie des Végétaux désignés sous le
(de Cryptogames ; mais pourévi-
'es répétitions toujours inutiles,
ut dans un ouvrage circonscrit
idcs limites aussi étroites que le
, nous renvoyons aux articles
■■£8 et CnYPTOGAaiiis , oii les
lèrcs de' ces Végétaux ont été
's avec tous les développemens
aires.
'ntenant d'autres subdivisions
ncore été établies , soit parmi
Phanérogames , soit parmi les
logamcs. C'osl ainsi que les prc-
, d'après le nombre des coty--
VEG 53 1
lédons ou feuilles séminales que pré-
sente leur embryon , ont été séparés
en deux grandes classes, savoir : les
Monocotylédonés , dont l'embryon
n'oiFre qu'un seul cotylédon; et les
Dicotylédonés , qui en présentent
deux ou un plus grand nombre. A
ces caractères fondamentaux , tirés
du nombre des cotylédons, s'en
joignent une foule d'autres qui
modifient tous les organes, et don-
nent à CCS Végétaux un aspect , un
port tout particuliers. F". Mono-
coïyLÉDONs et Dicotylédons. Le
professeur Richard a pris pour base
des divisions priniordiales qu'il a
établies dans le règne végétal, les
caractères offerts pm la radicule qui
manque dans tous les Cryptogames ,
puisqu'ils sont dépourvus d'em-
bryon , qui est nue dans les uns,
renfermée dans une sorte de four-
reau dans les autres; de-là sa divi-
sion des Végétaux en Arhizes , Exo-
rhizes et Eiidoihizes. F", ces mots.
Enfin nous avons déjà dit que le
professeur De Candolie divisait les
Pl.mtes eu cellulaires et vasculaires ,
et que, parmi ces dernières, il éta-
blissait deux classes : les Endogènes,
ou celles dont l'accroissement se fait
par l'intérieur de la tige ; et les Exo-
gènes, dont l'accroissement a lieu par
l'extérieur. F', ces diÛerens mots.
L'étude des Végétaux forme une
pai tie importante de l'histoire natu-
relle, à laquelle on a donné le nom
de Botanique ou de Phytologie. F.
ce dernier mol ainsi que Méthode,
oii nous avons parlé des différen-
tes classifications établies parmi les
Végétaux. (a. r.)
VÉGÉTAUX FOSSILES. L'es-
pace dans lequel nous sommes obli-
gé de nous renferuicr ne nous per-
mettra de pi ésenter ici que les ])rin-
cipaux résultats auxquels ont con-
duit les recherches sur ce sujet; nous
renverrons pour plus de détails au
Prodrome de l'histoire des Végétaux
fossiles que nous avons pul)lié en
i82.S,et à notre liisuire des Végétaux
fossiles, dont la publication est eu
34*
552
VEG
VEG
train. Les Végétaux fossiles se pré-
sentent le plus souvent dans un étal
assez différent de celui qu'ils avaient
à l'état vivant; souvent leurs formes
extérieures seules sont conservées , et
ces formes mêmes ont été niodiliées
par la pression à laquelle ces restes
organiques ont été soumis et par
suite des changemens que leur na-
ture a subie; dans un petit nombre
de cas seulement la structure iulerne
de ces Yégélaus a été conservée,
malgré les changemens qui se sont.
elFectués dans la nature des substan-
ces qui les composaient, ou bien
enfin ces substances n'ont éprouvé
que de légères modifications. Dans le
premier cas on n'a que dos empreih-
tes ou des moules recouverts quel-
quefois d'une couche d'origine orga-
nique changée en charbon; dans le
second cas on a de véritables Plantes
pétrifiées; dans le dernier cas toute
la Plante est légèrement cliarbonnée;
elle est passée à l'état de Liguite ,
mais elle conserve encore la plus
grande partie des élémens qui la
composaient. Ces divers modes de
conservation s'appliquent à tous les
organes des Végétaux, les racines,
les tiges, les feuilles, les Qeurs elles
fruits ; les racines et les (leurs sont
les plus rares à l'étal fossile ; les liges,
les feuilles et les fruits sont les plus
communs elles seuls qui mcrilent de
fixer l'attenliou. Si ces parties se pré-
sentaient dans un étal aussi complet
et aussi parlait que dans les Plantes
vivantes , le problème serait déjà
beaucoup plus facile à résoudre; mais
les tiges et les fruits ne montrent
souvent que leur forme exlérieun,-, cl
les feuilles, le plus souvent isolées,
ue nous fournissent pas le caraclère
de leur insertion, l'un dés plus iui-
porlans et des mieux étudiés; cepen-
dant en examinant sur les Végé-
taux vivans les rapports qui existent
entre les formes extérieures et la
structure intérieure on arrive à trou-
ver, dans le plus grand nombre de
cas, des indices extérieurs de la plu-
part des caractères inlérieurs les plus
essentiels. On a déjà observé depuis
htng-lemps le rapport qui existe en-
Ire la siruclure des liges des Mono-
cotylédones cl leur forme cxternR;
de même la forme des pélioles des
Fougères el la dispositon de leuis
cicatrices sur la lige est un résultai
nécessaire de la structure interne de
ces liges. Dans beaucoup de cas aussi
les caractèi'es inlérieurs les plus iin-
portans du fruit se décèlent à la sur-
face exteine lorsqu'on l'éludie aveq
attention; mais ces tiaces sont plus»
difficiles à saisir el exigent qu'on pri-f
sunje , pour ainsi dire , où on doitl«0
chercher , taudis que sur les fruits)
vivans, le scalpel à la main, on ar«
rive facilement à reconnaître tous lesi
caracl.èies qu'on veut étudier. G'ât
floue par l'étude de ces relations en-
tre les caractères anatomiques essen-*
tiels et les formes extérieures que nous^
sommes parvenu à déterminer lcs|
véritables rapports delà plupart des!
Végétaux fossiles avec les Végélaua|
vivans. Nous ayons pu alors lescIaB
ser dans le même ordre adopté pofl
le règue végétal vivant , el la toÊ
ihode naturelle, qui doit se foa^|
sur les lapporls déduits de lousj^|
systèmes d'organes, est nécessamB
ment celle qui doit être adoptée pouiw
classer des Végétaux dont nous nejj
possédons souvent que des parties|l
très-différentes de celles qui serventi
de base à nos classifications onii- •
naires.
iNous allons donc indiquer rapide-) .'
ment les familles el les genres fossile^ l
observés jusqu'à ce jour et leur gise-l[
ment le plus habituel.
Classe r^. — Agames. *
i"" famille : Conferves. M
On ne connaît qu'un petit nonfl
de Conferves fossiles bien détei*flB
nées; les unes se trouvent dans "
Calcaires schisteux de Monle-Bo™
les autres dans la Craie de 1 île 8
Bornholm dans la mer Baltique , W
unes et les autres se rapprochw
spécialement des Conferves marineS'
Quant aux Confervés fossiles oh»^
vées dans les A-galhes , el dtcrw
parliculièrcinent par Daubcntoa *
VEG
I Mac-Culloch , nous sommes pei-
I lé que ce ne sont que des infilti
j s inorganiques , et nous sommes
i 'ùii que quiconque observera un
i id nombre de ces Agathes mous-
es , tiouvera des passages lellc-
, t insensibles entre les infihra-
i i» les plus différentes par leurs
1 ctères des Conferves et celles qui
I quelque analogie avec ces Végé-
i' . , qu'il sera obligé de convenir
I toutes ces apparences contervoï-
{ n'ont aucuue origine organique.
j
! 2* famille : Algues.
i is Algues fossiles observées jus-
'I ce jour, constituent au moins
•f te-une espèces que nous avons
}\: ies en groupes, qui correspon-
' • à plusieurs des genres les plus
t . ucts des Algues vivantes; loutes
<(' espèces sont figurées et décrites
II- notre Histoire des Végétaux
1 les. Les Algues fossiles sont assez
ip nent associées à des Végétaux
l|t stres ; elles se trouvent le plus
(p laircment dans des terrains qui
Jjt enferment que des productions
ues, et dans beaucoup de cas
C: sont isolées dans des couches
t ) urvues de tout autre fossile ;
et en deviennent alors un des ca-
rj' res dislinctifs les plus essentiels.
Ijl )riiLcipaux terrains oii on les a
î^! intrées sont : i" le Calcaire de
tf; ition , trois espèces; 2*' les
6 • tes bitumineux du Calcaire al-
f'i cinq espèces; 5° les Calcaires
i J îiques et la Ciaie inférieure,
U • espèces; 4" les terrains de
*ii lent supérieur , dix espèces.
L ces derniers terrains, c'est par-
ti ; èrement à Bolca qu'on a reu-
C ; é ces Fossiles ; ils y sont mêlés
ki lucoup d'autres Végétaux tcr-
>'<i :3.
C| î II. — Cryptogames cellu-
' LEUSES,
y famille : Mousses.
n'en connaît que deux espèces
Ilies dans les tcriains d'eau
tertiaires.
VEG 553
Classe m. — Cryptogames yascu-
I-AIRES.
4*= famille : Equisétacées.
A celte famille appartiennent de
véritables £'<//«"5e/////z fossile- , présen-
tant des liges articulées , entourées à
chaque articulation de gaines den-
telées , appliquées contre la tige, et
des Fiantes voisines des Equiseium
par leurs caractères les plus essen-
tiels , mais dont les articulations des
tiges sont dépourvues de gaines ou
présentent une gaîue étalée dans un
plan perpendiculaire à la tige. Nous
avons décrit cinq espèces du piemier
de ces genres dont une est surtout
remarquable par sa grande taille ;
elle caractérise les couches inférieu-
res de rOolite et le Lias. C'est l'^"-
((uisctum columna/e. Le second genre
avait été nommé Calamité, paice
qu'on 1 "avait comparé généralement
à des Calamus , à des Bambous ou à
des Roseaux, auxquels il ressemble
eïtérieurement , mais dont il ne pré-
sente aucun des caractères essentiels
lorsqu'on porte son attention sur des
signes qui , quoique peu apparens ,
indiquent la structure véritable de
ces Végétaux. On en connaît au
moins dix-huit espèces dont quinze
sont du Terrain houiller et trois du
Grès bigarré.
5*^ famille : Fougères.
On trouve à l'étal fossile des feuil-
les et des liges de celte famille. Les '
feuilles se reconnaissent à leur mode
de divibiou et à la distribution des
iiervures qui , malgré leurs nom-
breuses modifications , diffèrent de
ce qu'on observe dans toutes les au-
tres familles. Comme on ne trouve
presque jamais de traces de fructifi-
cation sur ces feuilles, on est obligé
d'en former des genres différens de
ceux admis parmi les Fougères vi-
vantes et fondés sur le mode de dis-
tribution des nervures. Ces caractères
ont servi à distinguer les douze gen-
res suivans : Fachypteris , Sphenop-
tcris, Cyclopteris , Nei>ropteris , G/os-
sopteris , Pecopteris , Lonchopteris ,
- 534
Odontopleris , Anomopteris , Tœniup-
teris , Clathropteris et Schizopleris.
Ces divers genres compreunent plus
de cent cinquante espèces de Fougè-
res; la plupart appartiennent au ter-
rain houiller; une vingtaine d'espè-
ces ont cependant été rencontrées
dans les terrains du Lias , de l'Oo-
lithe et du Grès vert; cinq ou six
dans le Grès bigaré ; une couple d'es-
pèces dans les terrains tertiaires, et
plusieurs de ces espèces sont parfai-
tement distinctes de celles des autres
terrains et peuvent fournir d'excel-
lens signes pour caractériser ces for-
mations. Plusieurs de ces formes sont
totalement différentes de celles exis-
tantes ; d'autres au contraire se rap-
prochent beaucoup de certaines es-
pèces de Fougères vivantes; enfin il
y a parmi les Fougères vivantes beau-
coup do formes qui n'ont point été
encore observées à l'état fossile. Les
tiges des Fougères fossiles se recon-
naissent à la forme des cicatrices des
bases des pétioles; ces cicatrices ont
la forme de disques arrondis ou al-
longés dans le sens de l'axe de la tige
et souvent écbancrés supérieure-
ment; ils sont marqués de points
réguliers répondant aux faisceaux
vasculaires.des pétioles : ces cicatrices
sont le plus souvent placées sur des
côtes saillantes longitudinales et dis-
posées en quinconce. Les liges des
Fougères en Arbres du terrain houil-
ler sont au nombre de quarante à qua-
rante-cinq. Nous les avons désignées
depuis long-temps sous le nom de
Sigillaria ; le comte de Sferuberg ,
qui en avait confondu plusieurs avec
les Lepidodendroii, avait donné à
d'autres les noms de Jlueolaria ,
Rhytidolepis , Syringodendron , Ca-
tenaria; mais ces divers genres ne
sont fondés que sur des modifications
très-légères dans la forme des tiges
ou sur des états de conservation dif-
férens. Les liges de Fougères arbo-
rescentes fossiles dilTèient surtout
des vivantes; parleur hauteur el
leur division vers le sommet; 2" p;ir
le beaucoun plus grand nombre de
feuilles qu'elles portaient ; 5° par la
VEG
moindre grandeur de ces feuillt,>,
on en juge toutefois sur la giosseuj
des bases des pétiolco qui est iufinii
ment plus petite que celle des pé-
tioles des Fougères en arbre vivant
tes. Toutes les tiges de Fougères m
boroscentcs appartiennent au tci 1
houiller à l'exception d'une seule qui
a été trouvée dans le Grès bigarré
6e famille : Marsiléacées.
Nous avons rapporté à celte fain
un genre de Plante fossile propre at
terrain houiller , auquel nous avomi
donné le nom Sphenupliy Ilutn A
que De Sternberg a nommé depùi
iiotu/aria. Leurs feuilles ont la mêm»
forme que les folioles des Marsikai
mais elles sont verticillées au nonn
bre de six^ huit, dix ou douze aui
tour d'une tige grêle et rameuse , dist
position quivapproche aussi ces Plam
les, des Ceralophy/iufn. On connaî!
sept espèces de ce genre.
7» famille : Characées.
On a trouvé depuis long-temps ùi
tiges et des fruits de cette famille daDj
les terrains d'eau douce terliai^
les fruits, d'abord considérés coinm'
des coquilles microscopiques, av..
été désignés sous le nom de Gyrogn,
iiiles. Léman les a reconnus pour df
fruits de Chnra; on les reconnaîl
cinq valves contournées en spii
qui forment l'enveloppe de ces pë
fruits globuleux ou ellipsoïdes (1
Chaka). On en connaît quatre <
pèces fossiles.
S" famille : Lycopodiacées.
Les Plantes fossiles qui se range
dans cette famille, se rapport^ ^
deux groupes distincts, les vrais
copodiles et les Lepidodendron.
derniers diffèrent des Lvcopodesi^
tuels par la taille remarquable qu^
acquièrent , par la quantité
grandeur de leurs feuilles ctpcuf
par leur fructification ; ils parais
constituer un groupe particulier]^
tient dts Lycopodes et des CoiiiÇr
Outre ces deux grovipes do Végét
qui se présculent sous la foniic
liges plus ou nioins grosses dct
VEG
-S de feuilles ou encore couvei les
leurs feuilles, et dont la surface
marquée de mamelons rhomboï-
\ qui servaient de base à ces feuil-
, on a trouvé également daus les
;<ius houillers des fruits et des
..dles isolées qui paraissent piovc-
• de ces. mêmes Arbres; les leuillcs
eez analogues à celles qu'on voit
I • les rameaux de ces mêmes l'ossiles
tt été nommées Lepidophy llum. Les
tits se présentent sous deux formes
ss-difl'éren(es : les uns sont des
r les d'une structure très-compli-
tée ; nous les avons nommés Lepi-
uitrobus. Les aulies ont la forme
'U cœur et ressemblent un peu à
Ligraine de l'If; ils ont leçu le nom
iCardtocarpon. On peut rapprocher
ct'c doute de celte même famille le
ijgulier genrt; Stigmaria la struc-
ce de sa lige païaîl être celle des
icopodes et des Isoètes ; mais elle
:nble charnue et ses feuilles paraî-
lient molles comme celles des Isoc-
. Enfin elles se sont quelquefois
lontrées bifurquées vers leur extré-
llé; caractère qu'on n'a jamais ob-
' vé sur les feuilles d'aucune Lyco-
cdiacée. Tous les Végétaux fos-
ces de celte famille, àl'excepliou de
uux Lycopodites , ont été trouvés
ins le terrain houiller ; leur abon-
ince et leur grandeur est un des
rractèrcs de la végétation de celte
ooque.
aàsse IV.— Phanérogames gymno-
spermes.
^ 9*^ famille : Cycadées.
ILes fossiles de celle famille sont
uus nombreux et plus variés que les
ppèces vivantes. Les feuilles, qui
«lul les restes les plus fréquens , in-
qquent quatre genres différons dont
ux se rappiociienl beaucoup des
I ux genres vivans , Cycas et Zamia,
• deux autres diOêrcnt davantage des
ï»antes acluellcment existantes cl ont
(çu les noms de PLerophyllum et de
ulsofda. Ces quatre genres compren-
fnt vingt-sept espèces qui, toutes,
fpaf liennent à la période compiisc
VEG 535
entre le dépik du Keupcr cl celui du
Grès vert. Outre ces impressions de
feuilles on connaît maintenant trois
espèces de tiges qui appartiennent à
cette même famille cl que nous avons
désignées sous le nom de ManteUia.
L'une a été trouvée dans le Musehel-
kalk; les deux autres, dans le Gal-
caii e de Portiaud.
10^' famille : Conifères.
Plusieurs des genres les plus re-
marquables de cette famille ont des
représeutans à l'étal fossile, et en ou-
tre un ou deux genres fossiles qui
paraissent apparlenir à cette famille,
diflèrent totalement des genres vi-
vans. Nous connaissons maintenant à
^'état Cossiie six espèces de Pcnus, une
d yJùies , six Taxiles, espèces voisines
des Taxas al Poducarpus : trois Juni-
pérites , une Cupressiic, tiois Thuva,
quatre Thuytes ou Plantes voisines
des Thuya, et en outre quatre es-
pèces du nouveau génie p^uùzia , cl
une du genre B.rackypkyLLum que
nous ne rapportons qu'avec quelque
doute à celte famille. Plusieurs de
ces Plantes sont caractérisées par
leurs fruits; d'autres par la disposi-
tion particulière de leurs feuilles.
On trouve fréquemment , dans les
mêmes terrains qui renferment ces
empreintes , des bois fossiles qui ,
d'après leurs caiactères, semblent
apparlenir également à cette famille.
Ces fossiles se rencontrent dans trois
terrains diflerens : les f^oUzia dans
le Grès bigarré, les Cupressites et les
Thuyles dans le Lias et le Calcaiie
jurassique, et les autres, genres iden-
tiques avec ceux qui existent encore
se trouvent dans les Terrains ter-
tiaires.
Classe V. — Phanérogames Mono-
COTYJ.ÉnONES.
11'= famille : Nayades.
Celle famille , qui renferme des
Plantes toulcs aquatiques , d'eau
douce ou marines, présente à l'état
fossile plusieurs espèces analogues,
les imes aux tiges et aux feuilles des
Zosfemcl Cau/inia, c'est-a-dirc aux
r)36 VEG
Plantes marines de ce groupe , les
autres aux feuilles des Potainogeton
qui croissent dans les eaux douces ;
les premières, qui ont été trouvées
dans les Terrains secondaires et ter-
tiaires marins, ont reçu les noms de
Zosteriles et de Cauliiiites ; les secon-
des, qui ont été observées dans les
couches d'eau douce des environs de
Paris , sont désignées par le nom de
Polamophy II i tes .
lae famille : Palmiers.
Outre les liges raonocot^lédones
nombreuses rencontrées dans les
terrains tertiaires et dont plusieurs
appartiennent probablement à celte
famille , mais ne peuvent jusqu'à
présent être distinguées de celles
des fa'milles voisines, on a trouvé à
l'état fossile des feuilles et des fruits
de ces Plantes. Parmi les tiges ca-
ractérisées par la présence de la base
des pétioles des feuilles , on dislingue
celle figurée dans la Description géo-
logique des environs de Paris , et que
nous avons nommée P almacites echi-
natus; les feuilles appartiennent à
quatre formes distinctes qui forment
autant de groupes sous les noms de
Flabellaria , Phœnicites , Nœgerathia
et Zeugophyllites, Le premier ren-
ferme les Palmiers à feuilles flabelli-
formes ; le second ceux à feuilles
piunées , à pinnules linéaires , re-
pliées; le troisième ressemble un peu
aux Caryota , et le quatrième aux
Cala/nus. Les fruits recueillis jusqu'à
présent, paraissent se rapporter à des
espèces de Cocos.
i3*^ famille : Liliacées.
On a observé des liges et des feuil-
les qui se rapprochent de celles de
celte famille. Ces tiges ont de l'a-
nalogie avec celles des Dracœna et
des Xani/iorrhea. Elles constituent
deux genres sous les noms de Buch-
landia et de Clalharia. Des tiges ont
clé trouvées dans le Calcaire juras-
sique el dans la Craie inférieure.
Outre quelques feuilles simples, ana-
logues à celles de beaucoup de Lilia-
cées et d'autres Monocotylédones ,
VEG
mais ressemblant surtout à celles des
Yucca et àestDracœna , on a observé
des feuilles verticillées comme celles
du Convallaria verticitlata ; elles for-
ment un genre Conv allantes , propre
au Grès bigarré; d'autres sont pres-
que identiques avec celles de plu-
sieurs Srnilax ; elles ont reçu le nom
de Smilacites. C'est dans les terrains
d'eau douce tertiaires qu'on les a re-
cueillies.
famille : Cannées.
Une seule feuille du terrain houil-
lier des environs d'Angers, paraît se
rapprocher de celle famille; c'est le
Cannophyllites Virletii.
Outre les Plantes Monocoty lédones
que nous venons de citer, on trouve à
l'état fossile plusieurs parties de Vé-
gétaux qu'on reconnaît facilement
pour des Plantes de cette classe,
mais qu'on n'a pas pu, jusqu'à pré-
sent , rapporter à des genres ou à
des familles connues.
Classe VI. — Phanérogajues dico-
tylédones.
Parmi les nombreux débris de Vé-
gétaux de celte classe qui se rencon-
trentdansles terrains tertiaires, il n'y
en a encore que peu qu'on ait pu
rapporter à des familles connues ; ce
sont particulièrement les fruits qui~
ont conduit à ces déterminations ; les'
feuilles et les tiges exigeront , pour
qu'on puisse arriver à les classer,
une longue élude faite sur des échan-
tillons très-bien conservés ; elles sont„
désignées, jusqu'à ce qu'on puisse
les faire rentrer dans le cadre ^ nos
méthodes , sous les noms de Phylli-
tes et à'Exogenites.
Les Planles fossiles dicotylédones
qu'on a pu rapporter à des genres
connus, appartiennent aux familles
suivantes :
Famille des Amqntacées.
On reconnaît d'une manière cer-
taine , dans les terrains tertiaires, les
fruits d'une espèce de Charme ( Car'
piniis macroptcra) ,. d'un Bouleau
( Belula dryadum ) ; les feuilles de
deux espèces de ComptoiUa , et , avec
1 ^
!
; VEG
j elque doute , des feuilles et des
t itons de Saule, de Peuplier, de
I àtaignier et d'Orme.
. Famille des Ju^landees.
I On peut distinguer au moins qua-
I ! espèces de noix fossiles dans les
j rains rëcens de l'Europe, tandis
)i aucune des espèces actuellement
i istantes de ce genre ne croît spon-
!! jement dans cette partie du globe.
, Famille des Acëriuées.
On a trouvé des fruits d'une espèce
^Irable dans les terrains de Lignite
environs de Francfort , et ce fruit
accompagné de feuilles trilobées
i proviennent sans doute de la
;me Plante.
Famille des Nymphéacées.
Nous avons déjà fait connaître la
' d'un Nymphéa fossile que nous
ns recueillie dans les Meulières
environs de Paris ; une, variété ou
t; espèce voisine nous a été adres-
des environs de JNarbonne par
urnal fils.
gétaux dont la classe est incer-
taine.
)uelques Végétaux remarquables
terrain houiller diffèrent telle-
ut de tous ceux que nous counais-
s , qu'il est difficile de savoir à
lie classe on doit les rapporter j
sont des Planîes herbacées, à tige
leuse et à feuilles verticillées en
iid nombre à chaque articulation
liges et des rameaux. La forme et
riode d'insertion des feuilles per-
lent d'en former trois genres que
s avons désignés sous les noms
Phyllotheca , Anmilaria et Aste-
'lylliies ; un quatrième genre ,
imannia , a de l'analogie avec ces
ites dont il représente peut-êlrc
rucfifications.
ribulion des Végétaux foàsiles
dans les couches du globe.
'^)us ne donnerons pas ici les énu-
itions complètes des espèces qui
ouvent dans les divers terrains
oDstituent l'écorce de notre glo-
VEG 537
be ; ces énumérations nous feraient
dépasser les bornes dans lesquelles
nous devons nous restreindre; on Içs
trouvera dans notre Prodrome. Nous
rappellerons seulement qu'en com-
f tarant les Végétaux recueillis dans
es diverses formations, on observe
quelquefois que ceux de plusieurs
formations successives se ressemblent
beaucoup; que ce sont ou les mêmes
espèces ou des espèces de même fa-
mille , et que les familles conservent
9 peu près les mêmes rapports numé-
riques , tandis que dans d'autres cas
en passant d'un terrain à celui qui
le suit , on observe des difié'rences
considérables dans les caractères et
les rapports numériques des Végé-
taux qui s'y rencontrent. Les divers
terrains, pendant la succession des-
quels on n'observe que de légers
changemens dans la végétation et
dans lesquels cette végétation con-
serve les mêmes caractères essentiels,
constituent ce que nous nommons
une période de végétation. La com-
paraison des Végétaux fossiles de
tous les terrains qui composent l'é-
corce du globe, nous a conduit à ad-
mettre quatre de ces périodes dont
nous allons nous borner à indiquer
ici les limites et les caractères prin-
cipaux , en commençant par la plus
ancienne.
La première période comprend
l'espace de temps qui s'est écoulé
depuis le dépôt des terrains de sé-
diment les plus anciens (Schistes et
Calcaires de transition ) jusqu'au dé-
pôt du Grès rouge qui recouvre le ter-
rain houiller, et niôme jusqu'à celui
des Schistes bitumineux du pays de
Mansfeld. C'est pe ndant cet espace
de temps qu'ont été formées les cou-
ches puissantes de matières végétales
3U1 , par leur carbonisation , ont
onné naissance aux couches de
Houille ou Charbon de terre ancien ,
et c'est dans les Roches arénacces et
schisteuses qui accompagnent ces lits
de Charbon qu'on trouve le^ i estes
les plus abondans de celte première
végétation du globe.
La flore de cette époque est peu
558 VEG
variée; six à huil iamilles tour au
plus entrenl dans sa composition ;
quatre d'entre elles fout partie de la
classe des Cryptogames vasculaires ,
ce sont : les Equisétacees, quatorze
espèces; les Fougères, cent trente
espèces; les Marsileacées , sept es-
pèces; les Lycopodiace'es , soixanle-
liuit espèces. Deux appartiennent à
la classe des Monocotylédones , ce
sont : les Palmiers , trois espèces ;
les Cannées , une espèce , et plusieurs
Monocotyledones dont la famille n'a
pu être déterminée, quatorze espèces.
Enfin -des Végétaux dont les formes
s'éloignent trop de celles des Végé-
tauxconnus pour qu'on puisse les rap-
porter avec certitude à une des grandes
classes du règne végétal ; nous les dé-
signerons ici sous ie nom d'Asléro-
pliyllées , vingt-une espèces. On voit
que les Cryptogames l'emportent de
beaucoup par leur nombre sur les
autres classes de Végétaux, puisque
en admettant même que les Asléro-
pbyllées n'appartiennent pas à celte
classe , on a le rappoi l de 219 à Sg.
On voit aussi que rien n'indique la
présence de vraies Dicotylédouées, à
moins toutefois que les Astérophyl-
lées n'appartiennent à ce groupe , ce
qui est fort douteux; et en tous cas
ce seraient des Dicotylédones herba-
cées et anomales qui n'occuperaient
qu'un rang très-secondaire dans la
végétation de celte époque.
Les Cryptogames vasculaires , qui
l'emportent en nombre sur les autres
Végétaux, les surpassent aussi par
leur grandeur; ce sont des Equisé-
lacées de dix à douze pieds de haut,
des Fougères en arbre dont la tige
s'élève de quarante à cinquante pieds,
et acquièrent plus d'un pied de dia-
mètre; des Lépiilodcndi'ons de soixan-
te à quatre-vingts pieds d'élévation et
de deux à trois pieds de diamètre à
leur base. Tous ces caractères de la
végétation indiquent un climat au
moins aussi chaud que celui de la
Zône torride et irès-hucniile.
La seconde période correspond au
dépôt du Grès bigarré; les Végétaux
qui croissaient à celte époque sur la
VEG
terre sont encore peu connus, mi,
assez distincts pour qu'on ne pui^l
pas les réunir ni à 1.» période précéJ]
dente ni à la suivante. Dus formej'l
nouvelles parmi les Fougères, li|
présence de plusieurs Conifères re-
marquables et la variété des espèces
de Monocotylédones , sembleiil êlrj
les caractères propres à celte tic
dont nous ne connaissons encoij
qu'une vingtaine d'espèces. Elle
fére essentiellement de la végétatic
précédente par l'absence des Lépl
dodendrons , des grandes Fougèr^
arborescentes, des Marsileacées
des Aslérophy liées , et de la suivai
parce qu'on n'y trouve pas encore
Cycadées.
La troisième période comprend 1
tout l'espace de temps qui s'est écoulé
depuis le dépôt du Calcaire conchy-
lien {31uschelkalk) jusqu'à celui dej
la Craie. Dans tout ce laps ùe tempsU
on trouve des variations dans les efi^j
pèces , mais les familles restent les
mêmes et leurs l'apporls numériquM
varient même peu. Les familles donl(
on reconnaît l'existence à cette épo-
que , sout : Equisélacées , deux es-
pèces; Fougères , vingt-huit espèr"-*"
Lycopodiacées , deux espèces;
cadées , trente espèces ; Conifèr
six espèces ; Monocotylédones , trois
espèces. On voit que les Cycadées et
les Fougères sont les familles domi
nantes , que les Monocotylédom
sont rares, et que rien n'annonce eB'
core la présence des vraies Dicotylc
dones. Le graud nombre et la fré-
quence des espèces de Cycadées est
surtout le caractère marquant dej
cette période: cVst celui qui la dis-
lingue des époqnes plus reculées et
des époques plus récentes; car
tuellement sur plus de cinquan*
mille Plantes connues, on "-'.Pf
observé un nombre aussi conside-
lable d'espèces de cétte famille.
La quatrième période conmiencc
après le dépôt de la Craie et s clcnd
jusqu'à nos jours. Elle comprcoo
tous les terrains connus son- \^
noms do tertiaires ou de sé(lii»c8V
supérieur. Après le dépôt de l;i Cra'C c
VEG
vcgélalion a éprouvé un change
Ht subit et complet , soit, dans la
Mie des espèces, soit même dans
- caractères et le nombre des clas-
i et des familles qui composaient
Il flore de cette époque j la végéta-
ion a pris tous les caraclères que
cous lui voyons actuellement; les
dicotylédones ont commencé a exis-
!2r et sont fout de suite devenues la
iasse prédominante par le nombre
«es espèces et des individus; les Mo-
oocolylédones tiennent le second
aaug , et les Cryptogames, ainsi que
ess Cycadées si nombreuses dans les
éériodes précédentes , deviennent
rrès-rares et ne se montrent que dans
tne proportion tout au plus égale à
celle qu'elles conservent encore ac-
uuellement; enfin le développement,
aa grandeur et les formes de tous ces
'Végétaux sont analogues à ceux des
^/^égétaux des mêmes familles dans
ss contrées tempérées; tout indique
donc que la végétation ayait acquis
eéjà à cette époque les caraclères
l'u'elle présente actuellement et
lu'elle était soumise à peu près au
nême mode de distribution qu'elle
fflFre dans Tétat présent du globe.
"Cependant ou ne peut pas dire 'que
aa végétation de cette période se soit
continuée sans changement Jusqu'à
'» époque actuelle, car les cs[)cces fos-
iUes de cette même période ne sont
»as exactement semblables aux es-
pèces vivantes, et les climats ne pa-
aaissaient pas tout-à-fait les mêmes,
misque des Palmiers qui , à l'état
anuvage, dépassent à peine acluelle-
Ment la latitude de Naplcs, crois-
aaienl alors jusqtie dans le nord de
Il France. Il suffit de comparer les
tores de ces quatre périodes pour
ooir que la végétation a toujours été
m se diversifiant et en se perfcciion-
sant (ou se compliquant) depui.s les
temps les plus reculés , oii elle était
cornée à un petit nombre de familles
rè.s -voisines i-l d'une organisation
rès-simple, jusqu'à l'époque actuelle,
i« elle comprend un grand nombre
!C familles très-diveises et dont la
iapart ofFrent ahe structure très-
VEL 5.^9
compliquée. Los changemcns .succes-
sifs de la végétation semblent aussi
annoncer que la température et l'é-
tendue des mers ont été constamment
en diminuant ; enfin il est difficile de
concevoir la nutrition Irès-active des
premiers Yégétaux et les abondans
dépôts de Charbon auxquels ces Vé-
gétaux ont donné naissance, sans
supposer que l'air contenait, à celte
époque , une plus grande quantité
d'acide carbonique qu'à l'époque ac-
tuelle, (ad. b.)
VEILLEUSE ET VEILLOTE. bot.
PHAN. P^. Coi.CHlQUE.
VEINES, zooi,. On donne ce nom
au système centripète de l'appareil
circulatoire , c'esl-à-dlre aux divers
canaux destinés à rapporter vers le
centre circulatoire le sang qui a tra-
versé le parenchyme des organes
qu'il est destiné à nourrir, ou dans
lesquels il a été soumis à l'influence
de rOxygèné. F'. Cibculation et
Organisation. (ii.-m.e.)
* VEL^A. BOT. PHAN. Gente de
la famille des Ombellifères et de la
Pentandrie Digynie , L. , établi par
De CandoUe (Mém. sur les Ombelli-
fères, p. 61, tab. 2, fig. Il) sur le
Ligusncinn Toluccense de Kunth
[Nop. Gen. et Spec. Fiant, œquin.,
vol. 5 , p. 19 , lab. 422). Il appartient
à la tribu des Scandicinécs , et il est
caractérisé essentiellement par son
calice à lobes foliacés; son fruil peu
comprimé sur les côtés, muni de
côtes filiformes et non ailées, portant
deux ou trois canaux oléifères [viltcn)
dans chaque vallécule. Par son fruit,
ce genre à de l'affinité avec le Cni~
dium , auquel Spreugel a réuni l'es-
pèce ; mais son albumen enroulé le
rapproche davantage du Mu/opospcr-
muni de Koch. Le Volœa Toluccensis,
D. C., loc. cil. , est une Pbmte her-
bacée, rameuse , glalnc, à tige striée,
à feuilles surdécomposées, tcrnées,el
à ombelles terminales, sans invo-
lucrc ni in voluccllcs. Cette Plante
croîl dans les montagnes du Mexique
près de Tolucca. (o .N.)
54o VEL
VELAGA. BOT. PHAN. Le genre
ainsi nommé par Gaeitner , ne
forme plus qu'une section du genre
Pterospermum , selon De Candolle.
P^. Ptérosperme. (g..n.)
VELAGUIDA. BOT. phan. (Selon.)
Nom vulgaire eu Grèce d'un Chêne
qu'on croit être le Quercus JEsculus.
F. Chêne. (a. r.)
VËLANÈDE. BOT. phan. Nom
marchand des cupules du gland de
Chêne Vélani. T-^. Chêne. (b.)
VELANL BOT. PHAN. Espèce du
genre Chêne, f . ce mol. (b.)
VELAR. Ejysirnum. bot. phan.
Pline donnait le nom de Velarmn à
une Plante de la famille des Cruci-
fères , qui fut placée par Linné dans
le genre Ery&imum. On la nomma
vulgairement en français VéLar , et
ce nom fut employé par les bota-
nistes fiançais pour désigner le
genre Erjsimum , essentiellement
distingué par sa silique tétragone.
Mais quand on examina plus atten-
tivement le Vélar commun ou Herbe
aux chantres , on s'aperçut qu'elle
ne devait point faire partie du genre
Erysimum , el que c'était un vrai
Sisymbrium. Scopoli, Robert Brown
et De Candolle l'ont décrit sons le
nom de Sisymbrium officinale. C'est
une Herbe très-commune dans les
lieux incultes , le long des murs , des
fossés et des haies de toute l'Europe,
et qui se trouve également dans la
Mauritanie, les Canaries, et même
dans l'Améiique septentrionale. Sa
lige est rameuse, garnie de feuilles
roncinées , poilues, portant au som-
met des épis de fleurs jaunes très-
petites , auxquelles succèdent des si-
liques droites, cylindriques, subu-
lées et appliquées contre le rachis.
Celte Piaule a joui pendant long-
temps d'une grande célébrité en mé-
decine , comme diurétique , expecto-
lante , propre dans les affections des
organes vocaux ; d'où son nom vul-
gaire d'Herbe aux chantres. On en
préparait un sirop dit à' Erysimum ,
avec lequel les chanteurs enrhumés
VEL
s'administrent des gargarirmes.
section des Sisymbrium, oii la Plante
en question est placée , a reçu de De,
Candolle le nom de Velarum. i
Nous avons dit plus haut que le
genre Erysimum se dislingue essen-
tiellement par sa silique tétragone.
Il offre en outre pour caracières piin-
cipaux : un calice fermé , presque
égal à sa base ou à deux bosses peu
marquées; une corolle a pétales on-
guiculés, ayant leur limbe oboval et
entier; des étamines libres, sans den-
telures : des cotylédons incombans.
Ce genre , qui ne doit plus porter en
français le nom de Vélar, puisque la
Plante ainsi nommée en a été éloi-
gnée , se compose d'un assez grand
nombre d'espèces difiGLciles à distm-
gUer les unes des autres. De Candolle
H divisé les trente-cinq espèces bien
connues eu quatre seciions, qu'il a_
nommées Slylonema , Cuspidaria , -
Erysimastrum et Coringia.YWes crois- ï
sent pour la plupart dans les diverses ;
localités de l'Europe, surtout dans ^
la partie orientale et dans l'Asie qui
lui est contiguë. Parmi ces Plantes,
nous citerons comme une des plus
répandues, VErysimum cheiianthoi-
des , L., qui se trouve dans les lieux
humides , le long des rivières de la
France ; elle est assez commune sur
les bords de la Seine et de la Marne,
près Paris. D'autres espèces sout re-
marquables par leurs fleurs qui sont
grandes, d'un jaune soufré, analo-
gues à celles de nos Giroflées sau-
vages. (G..N.)
VÊLATE. r^elates. moll. Genre
que Montfort a proposé, dans .sa
Conchyliologie systéinalique , T. ii,
p. 354 , pour une Coquille fo.ssile du
bassin de Paris, Coquille qui, sans
le moindre doute, appartient au genre
Nérite des auteurs. Le genre de Mont-
fort est donc inutile. P^. NÊRITE.
(D..H.).
VÉLELLE. T'elella. acal. Genre
de la classe des Zoophyles ei de l'or-
dre des Acalèphes simples de Cuyicr,
extrait du genre Médu.^e de Linné
par le professeur Lamarck , qui lui
VEL
igue pour caractères (Hist. nat. des
iim. sans vert. T. ii, p. 48i) : corps
le , gélatineux extcrlcuicment ,
' tilagineux à l'intérieur , ellipti-
le, aplati en dessous , et ayant sur
clos une crête élevée, insérée obli-
îomentj bouche inférieure, ceu-
le, un peu saillante. Ces Zoophj-
' se rapproclient beaucoup, par leur
-;inisation , des Porpites ; ils ont,
nnie elles, uuo bouche eu forme de
Jmpe, inférieure, et entourée de
"iibieux tentacules; mais ces tcn-
Liles ne sont pas ciliés , et de plus
s'en distinguent par la présence
nn cartilage transparent , à stries
liqueinent concentriques et divisé
deux portions, dont l'une est hori-
titale et inférieure , tandis que l'au-
■ est verticale, et insérée oblique-
en t sur la première. Browne, dans
n Histoire de la Jamaïque, publiée
1 768 , avait distingué les Vélelles
us le nom générique de Phylli-
x'. Plus t;ird, Dana (Mélanges de
dos. et de niathém. de la Soc.
aie de Turin , ï. m . i"^^ partie ,
206, 1762-1765) en fil aussi un
tire qu'il nomma Armenistari ; et
rskalil , en 1776 [Descjipt. Aiiim.
ce in ilinere orient, obseiv. ) , créa
ur ces mêmes Animaux celui A'Ho-
luria, qui a été appliqué depuis à
î êtres assez différens. La dénomi-
•ion deLamarck, quoique la plus
ente , a prévalu. Les Vélelles vo-
nt à la surface de la mer lors-
. olle est calme; elles se tiennent à
e assez 'grande dislance des côtes.
1 les dit très - phosphoriques. I^a-
irck admet trois espèces, etEschs-
liz, dans le Voyage de Kotzebue ,
ijoute quatre à ce nombre. On les
'uve dans le Grand-Océan, dans
^':éan Pacifique , dans la Méniter-
:ée. La Vélelle a limbe nu, Ve-
a limbosa , Lamk.,qui est l'espèce
plus anciennement connue, se
) ivc dans celte dernière localité.
(AUp.)
VÉLEZir.. Velezia. hot. piian.
nre de la famille des Caryophyl-
' et (le la Pcutandric Digynic , L.,
ml les caractères suivons : calice
VEL 54 1
lubuleux , çrêle , à cinq ou six dents ;
corolle à cinq ou six pétales , dont
les onglets sont filiformes , le limbe
échancré ou quadridenté; cinq à six
étamines ( quelquefois dix , selon
Smith); deux ou trois styles ; capsule
cylindrique, grêle, uniloculaire , à
quatie valves contenant des graines
oblongues , attachées à un placenta
central et filiforme. Ce genre ne ren-
f rme que deux espèces , savoir :
1". Velezia rigida, L.; Bocc, Mus.,
2, p. 5o, lab. 43. 2°. Velezia qua-
dridentata , Siblh, JFl. Grœc, tab. Sgi .
La première est une petite Plante de
la région méditerranéenne, à tige
grêle , noueuse , garnie de feuilles
étroites, subulées et conniventes à la
base, ijts fleurs sont petites, purpu-
rines, sessiles dans les aisselles des
feuilles supérieures. (G..N.)
VELGUTTA. bot. phan. ( Do-
doens.) Syn. à' Athamanta Oreoseli-
num, L. V . Athamante. (a. n.)
VELIA. ois. Syn, vulgaire de Pie-
Grièche. P' . ce mol. (dr..z.)
VELIE. Velia. iNs. Genre de l'or-
dre des Hémiptères, famille des Géo-
corises , établi par Lalreille aux dé-
pens des Gerris, et s'en distinguant
par des pieds beaucoup plus courts ,
insérés à des distances presque égales
les unes des autres , et par la guîne
de leur suçoir coniposée seulement
de deux articles visibles. Du resie ces
Insectes se ressemblent à plusieurs
égards ; les uns et les autres vivent
à la surface des eaux ; mais les Vélies
courent plutôt à la surface du li-
quide, tandis que les Gerris semblent
ungcr. On connaît quelques espèces ;
celle qui sert de type au genre est la
VÉHE DES ruisseaux , Velia rivulo-
rurn, dont Fabricius a fait, dans ses
derniers ouvrages , une Hydromèlre.
On la trouve dans le midi de la
France. (aud.)
VELLA. BOT. PHAN. Génie de 1;»
famille dos Crucifères el de la Téli ;i-
dynamic siliculeuse, L. , ofiranl les
caractères suivans : cajico dressé, égal
à sa base; corolle a pélules ongui-
543
VEL
culés, ayaul leur limbe euliev ou
écliancré; six ctatniues, dont quatre
plus grandes soudées par paires ;
ovaire ovoïde, surmonté d'un style
large, foliacé; silicuie ovale, com-
primée, à valves déhiscentes , conca-
ves; cloison mince , elliptique ; pla-
centas se réunissant pour t'ormer le
style foliacé, portant au sommet deux
stigmates ; deux loges renfermant
chacune une à deux graines globu-
leuses, pendantes, à cotylédons fo-
liacés et condupliqués. Ce genre ,
ainsi caractérisé par De Candolle
{Sjs/. Veget., 2 , p. GSg), ne se com-
pose que d'une seule espèce, Vella
pseudocytisus , h. , Plante d'Espagne
qui a un port particulier, ayant quel-
que ressemblance avec certaines es-
pèces de Cytises. C'est un petit Ar-
buste rarneiix , velu, à feuilles alter-
nes, obovalcs, entières, scabres , à
fleurs jaunes , disposées en grappes
allongées, terminales.
Le genre Paella de Linné et de
Vahl comprenait trois autres Plantes,
qui sont devenues les types d'autant
de genres nouveaux , savoir : le Bo-
ieurn de Des vaux , le Carrichtera de
De Candolle , et le Succowia de Me-
dicus. (G..N.)
VELLÉES. Velleœ. bot. phan.
De Candolle a ainsi nommé la trei-
zième tribu des Crucifères , qui se
compose des genres formés aux dé-
pens des Vella de Linné. (o..N.)
VELLEIA. BOT. l'HAN. Genre de
}a famille des Goodenoviées et de la
Pentaudrie Monogynie, L. , établi
par Smith, dans le quatrième volume
des Transactions de la Société Lin-
néenue , et adopté par R. Brown
{Prodr. Flor. Nov.-HolL, p. 58o) qui
l'a ainsi caractérisé : calice infère, à
trois ou cinq folioles inégales; corolle
dotit le tube est soudé à l'ovaire par
la base, et fendu d'un côté au som-
met ; le limbe bilabié ; anllières sé-
parées ; style indivis; glande épi-
gyne située entre les deux filets an-
térieurs; capsule divisée en deux lo-
ges flans sa partie inférieure:, à valves
biparties; L;raincs imbriquées, co>n-
VEL
primées. Le genre Velleia a été par-
tagé par Brown en deux sections
la première, qu'il nomme Moiiocera»,^.
a le calice à cinq folioles , la corollét^
munie à la base d'un éperon persis-
tant ; elle ne renferme que deux es-
pèces , Velleia paradoxa et Velleia
argula. La deuxième , sous le nom
de Velleiœ verœ, se distingue par son
calice à trois folioles, sa corolle lé-
gèrcmeut gibbcuse d'un côté à sa
base. Elle se compose de quatre es-
pèces , dont la plus remarquable est
la Velleia lyrata , R. Brown, que
nous avons figurée à la pl. 4 de nob
Icônes lithographicœ Planlarum A us'
Irai, rariorum. Les f^elleia sont des
Herbes acaules , originaires de la
ESouvelle-Hollande. Les feuilles sont
radicales, presque spatulées, souvent
dentées, et quelquefois lyrées. Le-
hampes sont aichotomes, portant ai
sommet et dans les aisselles supé-
rieures des fleurs jaunes accompa-
gnées de bractées.
Le Velleia trinervis de Labillar-
dière forme le type du genre E«-
thales de R. Brown. (g..n.'
* VELL0ZL4. ou mieux \"EL-
LOSIA. BOT. PHAN. Génie de la fa-
rail le des Hœmodoracées de II. Brown,
et de la Polyadclphle Icosandrie , L.,
'.Il- nn -\T 1-11 : '
établi, en '178S , par Vandelli [in
Rœin. Script. Pl. hisp., p. 112), nw
depuis ce temps resté inconnu , jus-
qu'à ce qu'une Plante congénère fui
signalée , par notre collaborateur A.
Richard, comme formant un genn
nouveau , nommé Canipdena dans 1
Bulletin de la société philonraliqn
pour 1822. Ce nom de Canipdci-
ayant déjà été employé , fui bleui
changé par Richard lui-riiême
celui de Radia, qui fut admis
Kunth , dans sa publication
triantes de l'Amérique méridiona
Mais on ne tarda p;is à s'aperce-
voir que ce gonrc était le même que |i
le Vellusia de Vandelli. Co fui Au- j'
guste de Salnt-Hilaire qui eu donna ji
l'éveil aux bolanist(\s français, et qu' '
augmenta C(! goure A'v.n grand mun-
l)rc d'espèces intidifc^. Marlius,
uU .
.al^
VEL
VEL
543
iir du Biësil , enrichit également
> ience de plusieurs P^eltosia noii-
iix. Mais la bol;inique est redo-
ie tie presque tout ce que l'on
sur ce genre remarquable au D.
1, de Yieuue. Ce savant a pu-
avec luxe un grand nombre
pèces dans le premier volume
ses Pianlarum Brasiliensium Ico-
i et Descriptiuiies. Voici les ca-
ilîtères génériques des Vellosia :
Tianlhe supère, corolloïde, cam-
wulé, inarcescent, coloré, à six pè-
ses oblongs, atténués à la base. Eta-
mes dont les filets sont courts , in-
ée's à la base des segmens du pé-
nthe, rarement au nombre de six
I libres, ou en nombi c indéfini dc-
iis douze jusqu'à trente, plus ordi-
rrement dix-liuit, formant trois
sceaux, ou rarement six, munis
itcun à la base de petites écailles,
llhères Irès-lougues , dressées, bi-
uulaires, obtuses au sommet. Ovaire
ëere; plus ou moins globuleux ou
wide, surmonté d'un stvie dressé,
tsque à trois faces, plus long que
«étamincs, eJ terminé par un siig-
fte pelté-trilobé. Cfipsule plus ou
iins globuleuse, ovée , souvent tfi-
116, Iriloculaire , à trois valves-,
iiiscenle par le sommet; cloisons
ifruit formant, par leur duplicn-
ee , un placenta qui s'avance dans
loque loge , et porte un grand nom-
I! de graines très-peliles, presque
ooadies. Le g^enre Vellosia a des
cports avec \g Xerajifiyta , mais il
11 distingue suflisamnient par le
wihre de ses étamines, et par d'âu-
>> caractères tirés du style et du
;!;male; il se rapproche beaucoup
iBarbacenia de Vandelli , mais son
: ianlhc irifundiludiforme , à six di-
lions profondes, suffit pour l'en
uinguer, La forme de ce périanllie
[pelle ceux des Hemerucallis cl des
naryUia, tandis que les feuilles des
illosia sont analogues à celles des
<cca cl Dracœna. Le nombre des
it!ces de ce genre , avons-nous dit ,
■ t beaucoup augmenU; par les pu-
:ations du D. Pobl. Il en a décrit
•nzc el figuré huit, parmi les-
quelles nous signalerons comme les
plus belles, i" {e Vellosia albijlora ,
lab. 96 ; 2" le Vellosia phalocarpa ,
i\h. 98; S** le P'el/osia squamalOy
tab. 99; 4" le Vellosia glauca , lab.
100. Tous les f^ellosia sont origi-
naires du Brésil , et croissent princi-
palement dans les localités montueu-
ses. Ce sont des Plantes vivaces, dont
les caudex sont plus ou moins élévés,
persistans, ayant le port de certains
¥ucca , revêtus des débris des an-
ciennes feuilles, et munis au sommet
de feuilles linéaires-rubanées , quel-
quefois ciliées ou épineuses sur les
bords et sur la nervure médiane. Les
fleurs sont très-belles , grandes , soli-
taires au sommet d'une hampe , blan-
ches , jaunâtres , violacées ou de cou-
leur liias. Leur ovaire est souvent
couvert d'écailles ou d'aspérités.
(G..N.)
VELOGIFEll. OIS. (Temm.) Es-
pèce du genre Ganga, V. ce mot.
(DR..Z.)
VÉLOCIFÈRE. OIS. Syn. du Na-
maquois. V. Yanga. C'est aussi le
nom d'une espèce d'Hirondelle pro-
pre à l'Afrique. V. HmoNDJELiiE.
(DK..Z.)
YÉLOTE. BOT. PiiAN. Poiret dé-
crit sous ce nour francisé le genre
Dilluynia .' ce m o t . ( a . n . )
Y'ELOljRS. iNs. Geolfioy a dési-
gné sous ce noui vulgaire quelques
espèces d'Insectes dont le corps est
plus ou moins velouté. (aud.)
YELODTIER. bot. vhan. Nom
donné aux îles de France et de Mas-
careigne aux Taurnefu/lia , dont les
feuilles soyeuses ont le brillant et la
consistance du velours. P'. Tourne-
I'OKTIA. (b.)
YEL-PALAY. bot . .piian. Syn.
de Neiiurn antidjssontericum dans
l'Indoslan. («•)
YELTHEIVIIA. bot. piian. Genre
do la fiinille 'les Aspbbdélées et de
rilexamlric Monogyuie, L- , formé
aux dépens de quelques espèces an-
eienncmenl, placées dans les genres
.'ilctri^ <•! l aractérisc essen-
I
544 VEL
tiellement par son périànthe tubu-
leux , à six dents ; ses ëtamines insé-
rées sur le tube du périanthe ; sa
capsule membraneuse à trois ailes ,
à trois loges, et à une seule graine
dans chaque loge. On a distrait de
ce genre deux espèces qui n'offrent
pas exaclemenl les caractères que
nous venons d'indiquer, et on en a
fait le genre Tritoma. V. ce mol. Les
VeUheimia sont des Plantes origi-
naires du cap de Boune-Espérance.
Elles sont bulbeuses ,* pourvues de
feuilles radicales, oblongues , lan-
céolées, vertes ou glauques, quelque-
fois tachées. Du milieu de ces feuilles
s'élève une bnrape haute environ
d'un pied, qui porte un épi de fleurs
rouge - vertiâtres ou de couleur de
chair , accompagnées chacune d'une
ou deux bractées subulées. Le nom-
bre des espèces est peu considérable;
on en cultive deux dans les jardins
d'Europe sous les noms de VeUhei-
mia viriâiflora et glauca. Elles ont
été figurées dans plusieurs ouvrages,
particulièrement dans les Liliacées
de Redouté, lab. igS; V Hortus Schœn-
brunnensis A(i^îiC(\\nn, lab. 77 et 78;
et le BotanicaL Magazine, tab. 5oi
et logi . (g..n.)
VELTIS. BOT. PHAN. (Adansou.)
Syn. de C/ocorliliiim de Vaillant,
sectiou du genre Centaurée, (a. r.)
VELU. POIS. Espèce de Baliste.
V. ce mot. (B.)
VELU, VELUE. Villosus, Villosa.
UOT. PHAN. Uuc partie est diîe velue
quandelle est couverlede poils longs,
mous et Irès-rapprochés. (a.b.)
VÉLUTIîNE. Velutina. moll. Ce
genre avait élé institué par Grny,
dans sa Classification naturelle des
Mollusques, mais nans autre indica-
tion que le nom qui pouvait diriger
l'esprit vers le Bu lia Velutina de
Millier, et faire penser que c'était la
Coquille <!oilt Gray voulait faire ?on
genre. Sa place dans l'ordre des Tra-
chélibranches, à côté des Sigarets et
<les Cryphoslomcs, et suivi des Cabo-
chons', pouvait expliquer la pensée
VEL
du zoologiste anglais , qui regarde
sans doute ce genre comme un point
de jonction entre des êtres que Ton sé»
parait habituellement dans les métho-
des. Sans adopter la manière de voir
de Gray, qui méritait d'attirer toute
l'altention des zoologistes, Blainville
admit le genre Véluline , cl le carao
térisa dans son Traité de Malacor
logie , en le laissant à la suite des Si-
garels et des Cryphostomes, à l'exem- ,
pie de Gray, mais en le séparant to- \
talemeut de la famille des Calyptra- l
ciens. Rang , dans son Ma.juel de |
Conchyliologie , s'est rapproché de |
l'opinion de Gray, qu'il a modifiée (
d'une manière qui nous semble plua
convenable , mais qui cependant ne
peut être encore définitive. Le genre
Véluline , dans l'arrangement de
Rang, termine la famille des Siga-
rets, et l'ordre suivant des Scutibran-
ches commence par celles des Ha»
liolides et des Cabochons. Ce genre
a été établi avec une seule espèce
qui vit sur nos côtes , à laquelle
on joindra probablement quelques
espèces de Cabochons , tel que Vin-
torta, loisque l'Animal en sera con-
nu; mais il nous semble beaucoup
plus probable que la Neiita pallida
de Monlagu formera la seconde es-
pèce de ce genre. Voici les caractères
génériques du genre Véluline teb
que Blainville les a donnés ; Animal
ovale, assez bombé , à peine spiral;
le bord du manteau simple en avant,
et double dans toute sa circonfé-
rence; la lèvre interne plusé[iai5se
et" tcnt?culaire ; pied pelil, ovale,
avec un sillon marginal antérieur;
tête épaisse; tentacules gros, obconi-
ques , distans, avec un pelil voile
frontal entre eux ; yeux noirs , sess^i
les au côté externe de la base de
tentacules; bouche grande, à l'cxtrf'
mité d'une sorte de mufle; la cavili"
respiralricc grande , ,<!ans trace àf
tube, ot contenant deux peignes hra^
chiaux, inégaux, obliques, altachçfi
au plancher; orifice de l'ovaire à U
base de l'organe excitateur mâle, situe
à la racine du tentacule droit ; attache
musculaire en fer-à-cheval fort mince
YEN
iurrière, ouverle eu avanl. Coquille
itoïde, épidennée, exléiieure, à
ce petite, submarginale; ouver-
e très-ample, ai'i ondie, à pcrislonie
ice, presque continu 5 colunielle
luée , cachant en partie un Irès-
iat ombilic. Il n'est pas douteux
! la Vétutine établisse le passage
rre certains Sigarets et les Cabo-
tas; sa spire, courte, inclinée,
sque marginale, la rapproche du
técopsis inturta; mais sa forme, plus
Hbuleuse, ainsi que l'ioterruplioa
plutôt l'inflexion du bord au-
^us de l'ombilic , lui donne de
laalogie avec les Sigarets. Quoi-
«elle soit épidermce, ce n'est pas
«obstacle qui fasse rejeter ces dcr-
ITS rapports; car on sait aujour-
uui que plusieurs Sigarets à co-
111e presque totalement intérieure,
ut cependant couverte d'un épi-
rtne. Mais ce qui nous porte à
'.tre les Vélulines plus près des Ga-
lbons qu'on ne l'a fait jusqu'à
isent, c'est qu'elles manquent d'o-
ccule, tandis que les Sigarets en
I un. L'espèce suivante est la seule
l'on puisse rapporter avec exac-
le au genre.
''ÉLUTiNE CAPULOÏDE , Velutiiia
mluidea, Blainv., Malac, p. 469,
44î2 , fig. 4; Biilla Velulina, MuU.,
1. Dan. , 3 , tab. 101, fig. 1 à 4 ;
\ix lœuigata, L,, Gmel., p. 5663,
ii48. Laniarck a confondu cette
[tuille avec le Sigaret déprimé ,
qu'elle en diffère beaucoup. Celte
«uillc se tiouve dans la Manche ,
;i bien sur nos côtes que sur celles
glelerre. (p.-ii.)
lELVOTÏE. BOT. PHAN. Syn.
aire de Linaria ipuria et de /^e-
a arvensis. (b.)
NAIN A. BOT. PHAN. Sous le nom
enana marlagascarieiisis , La-
ck a décrit et iiguré une Plante
«anl un genre particulier qui pa-
<étre le même que le Bre.ria de
clit-Thouars. Voici ses caractères
iliels : calice persistant, à cinq
5 arrondis; corolle à cinq pétales
liers; cinq étamines , dont les
TO.ME XVI.
VEN 545
filets sont dilatés à leur base et insé-
rés sur le réceptacle, les anthères
ovales, versatiles ; ovaire supère, sur-
monté d un style court, et d'un sti^r-
mate presque trigone; filets nom-
breux environnant le pistil, et insé-
rés sur le réceptacle. Le fruit du
Venana était inconnu à Lamarck.
DuPctit-'Thcuarsa décrit le fruit de
son Brexia de la manière suivante :
baie revêtue d'une écorce ligneuse
oblongue , à cinq angles et à cinq
loges; graines nombreuses, disposées
sur trois rangs dans le centre du fruit.
Le Venana rnadagascariensis, Lamk.
Illustr. , fab. 1.^1 , est un Arbre ra-
meux, à feuilles alternes, pétiolées
ovales, entières, très -obtuses au
sommet. Les fleurs sont disposées à
l'extrémité des rameaux en une pa-
nicule très-lâche , et portées sur des
pédoncules élargis au sommet en for-
me de corne d'abondance. (g..n,)
VÉINÉRICARDE. Venericardia,
MOLL. De toutes les Coquilles placées
par Lamarck dans son genre Vénéri-
carde, une seule a été figurée par
Lister. Elle fut reproduite par Linné
par Chemnitz et par Bruguière, qui
fous trois la rangèrent parmi les Vé-
nus. Bruguière , qui avait créé le
genre Cardite, ne s'était pas aperçu
que celte Coquille en avait tous les
caractères. On ne peut donc dire que
le genre Vénéricarde de Lamarck
soit un démembrement des Cardites
comme quelques personnes l'ont cru*
ni même que c'en soit un des Vénus'
puisque l'on a retiré seulement cette
seule Coquille de ce grand genre.
En créanl le genre Vénéricarde dans
le Système des Animaux sans ver-
tèbres, Lamarck le plaça dans le voi-
sinage des Vénus, et I ntroduisit au
commencement de la famille des
Conques dans la Philosophie zoolo-
giqiie, et il le laissa dans la même
famille et dans les mêmes rapports
dans l'Extrait du Cours , auxquels
Roissy n'a rien changé ko admettant
ce genre dans le Bullon de Sotiniui.
Cuvicr eut une plus juste iilée des
Vénéricardes et de leurs affiui'.cs na-
' . 35
54(5
YEN
tuiellcs , en les plaçant piès des Ca:-
diles. 11 avait reconnu que les carac-
tères de ce genre, comparés à ceux
des Cardites , figurées et décrites par
Poli , ofFraienl la plus grande analo-
gie. Il élait impossible que celte ana-
logie une fois reconnue , ne le lût
également par les auteurs , et nous
voyons , en cfict , que lous se sont
rangés à l'opinion du savant auteur
du Règne Animal, sort qu'ds aient
conservé les Vénéricardes à titre de
genre, soit à litre de sous -genre.
Blainville est le premier qui, dans son
Traité de Malacologie, ait déliniti-
-vement réuni en un seul genre les
Cardites et les Vénéricardes ; il y
ajouta aussilesCypricardes, que nous
croyons en différer assez pour être
couseï vées en genre distinct. Hormis
ce changement , nous avons complè-
tement adopté la manière de voir de
Blainville, à [' ai ùde Ca/dUe de l'En-
cyclopédie, dans lequel nous avons
cherché à démontrer qu'il n'existait
pas la moindre différence entre les
deux genres Gardilc et Vénéricarde.
Si le genre Cardile n'avait été traité
d'une manière spéciale dans le troi-
sième volume de ceDiclionnaire.nous
présenterions les caractères du genre
tel que nous le considérons aujour-
d'hui dans son ensemble ; mais nous
sommes ici restreints aux Vénéiicar-
des telles que Lamurck les a distin-
guées. Ce sera donc les caractères
génériques de cet auteur que nous
donnerons : Coquille équivalve, iné-
quilatérale, suborbiculaire , le plus
souvent à côtes longitudinales rayon-
nantes ; deux dents cardinales obli-
ques , dirigées du même côté. Les
"Vénéricardes sont généralement cor-
diformes , arrondies ou ovales, ayant
un crochet assez grand, incliné plus
ou moins fortement vers la lunule
qui est ordinairement tiès-enfonccc
et très-profonde; elles ont toutes des
côtes rayonnantes du sommet à la
base, ce qui se voit également dons
les Cardites. Une chose à laquelle La-
marck n'a pas fait assez attention en
introduisant les Vénéricardes dans la
famille des Conques, c'est la foiiur
de l'impression du manteau : danfî
les genres Vénus, Cylhérée , elc.|
cette impression est fortement si-
nueuse postérieurement, ce qui indi-
que dans leurs Animaux l'exislencç
de siphons postérieurs. Ici l'impres-
sion palléale est simple, et l'on peut
dire que lo manteau est dépourvu <1«!
tubes postérieurs , et fendu dans tout
son contour. Lamarck ne donne
qu'une seule espèce de Vénéricardè
vivante et onze fossiles; mais il y a
quatre ou cinq espèces vivantes, et a"*'
moins vingt fossiles connues actuel
lemenl. INous en indiqueions que'"
ques-unes :
VÉNÉRICARDE PÉTONCULAIHE , /^e-
nericardia peiuncularis, Lamk., Au!i
du Mus. T. VII, p. 55; ibid.^ Anim,
sans verl. T. v, p. 6io , n. 6 ; Nob.,
Descrip. des Coq. foss. des envir. de
Paris , T. 1 , p. 1 5o , pl. 25 , fig. i-a»
C'est la plus grande espèce connue';
elle est aplatie , et ressemble assez
bien à un large pétoncule. On la
trouve fossile à Bracheux.
VÉNÉRICARDE AUSTRALE, Vcrie-
ricardia australis , Lamk., "Anim.
sans vert. T. vi, p. 6io, n. 4. Espèce
non figuiée qui vient de la Nouvelle-
Hollande, et qui a de l'analogie avec
la Vénéricarde imbriquée foisile di
environs de Paris.
VÉNÉRICARDE BICOLORE, Feiiert'
cardia bicolur, Cardila bicolor, Lamk
Anim. sans vert. ï. vi , p. 25, n. lo:
^^;V/. , ISob. , Encycl. méth. p. 196,
n. 1 , pi. 233, f. 3. Placée dans lesCdÉ
dites , quoique ce soit une vérilabif
Vénéricarde , cette Coquille ovalaire
est blanche avec de grandes tachcS
fauves. Elle est des mers de l'Iude.
(D.n."
* VÉNÉRIDES. T enerides. mou
Famille que propose La treille . datis^
ses Familles naturelles du Rèj,
Animal, p. 218 , pour une partie
Conques maiiues de'Lamarck. No
avons vu ailleurs {y. Conques) que
les Conques marines ne coutonai
que les quatre genres Cypriuc ,
thérée , Vénus eL Vénéricarde.
traitant de ce dernier genre, n_.
a von. s dit pour quelles raisons il et»
YEN
>lacë dans la famille des Conques,
ctait naturel qu'à son égard La-
il'e suivît l'indication de Cuvier,
plaçât à côté des Cardites. Quant
i^enre Cyprine , que Latreille a
-si exclu "du voisinage des Venus
(les Gylhcrées, il est a peu près in-
l'erent qu'il soit joint aux Gyrènes
aux Vénus, parce que, par sa ma-
ire de vivre et ses caraclères, il
u t être regardé comme un point de
iction des deux familles ou des
ux membres de la même famille.
IX deux genres Gythérée et Vénus
i restent des Conques marines ,
treille a joint les Véncrupes , el
a d'une manière assez convena-
■ ; car il faut convenir que si la fa-
ite des Lithophoges, instituée par
tnarck, peut être démembrée à
ISP des rapports des Vénérupes et
Vénus , elle pourrait aussi être
iservée par l'ensemble de ses ca-
lères. Nous pensons que la fa-
le des Vénérides est à conserver,
is comme sous-division d'une au-
plus considérable, à laquelle nous
yons nécessaire de joindre les
iques Quvialiles que Latreille a
;rées sous le nom de Cycladines.
ce mot et les genres que nous
as mentionnés. (D..H.)
ÉNÉRUPE. Venerupis. moll.
Iques Coquilles du genre Véné-
e, établi par Lamaixk , ont été
nues de Linné et placées dans
genre Donax. Bruguière, comme
)lanches de l'Encyclopédie don-
tà l'entendre, les laissa dans le
le genre oii Liniic les avait ran-
. Lamarck, dans le Système fies
maux sans vertèbre les rapporta
ord à son genre Pétricole , et la
laissance qu'il eut un peu plus
de la Venus saxatilis de Fleu-
de Bellevue (Journ. de Phys.
.IV, 1802), lui donna bien pro-
err.ent l'idée du genre Vénérupp,
proposa depuis cl qui fut géné-
nenl adopté. Tous les concliylio-
tes reconnurent bien le^; rapports
lient ce genre aux PélricoleS}
ils n'adoptèrent pas de môme le
VEN 547
rapprochement de ces deux genres
et des Saxicaves. Ce rapprochement,
en effet, était fort embarrassant pour
les classihcateurs qui, d'un côlé, sen-
taient qu'il était nécessaire de porter
les Saxicaves vers lesPholades, les
Soleus, etc., tandis que les Pétricoles
et les Vénérupes devaient se trouver
dans le voisinage des Vénus; d'un
autre côté , ils reconnaissaient avec
Lamarck une liaison évidente entre
les trois genres par un accroissement
insensible , de telle sorte que l'on
peut passer presque sans s'en aperce-
voir d'un genre à un autre. Lamarck
trancha la question en formant une
famille des trois genres , et en la pla-
çant à peu près à égale distance des
Pholades et des Vénus : c'était un
moyen terme. Le plus grand nom-
bre des conchyliologisles n'adoptè-
rent pas l'opinion de Lamarck, ils
divisèrent la famille des Lilhophages
pour mettre les Saxicaves près des
Pholades, et les Pétricoles et les Vé-
nérupes près des Vénus. Cet arran-
gement est celui de Cuvier, et fut
depuis imité par Férussac, Latreille,
Blainvillc et Rang. Quoiqu'il soit le
plus généralement adopté, il serait
possible cependant qu'une connais-
sance plus parfaite des Animaux fit
revenir plus tard à la manière de
voir de Lamarck. Ce qui a déterminé
les auteurs à placer les Saxicaves
près des Pholades, c'est la petitesse
de l'ouverture palléale antérieure
qui est extrêmement rctrécie , parce
qu'elle ne donne passage qu'à un ru-
diment de pied; c'est aussi la lon-
gueur et la réunion des vsiphons ;
c'est enfin le bâdlement assiz con-
sidérable de la coquille dans les
Pétricoles , dont nous avons plu-
sieurs Animaux sous les yeux. Dans
les Pétricoles les caraclères sont à
peu près les mêmes ; l'ouverture pal-
léale antérieure est \ui peu plus
granile; le pied reste rudimcntairc ,
quoiqu'un pou |-.lu.i volumineux,
mais il est cylindracé; les siphons
réunis sont plus courts; enfin la co-
quille est moins bâillante. Nous ne
pouvons donc voir dans les Pclri-
548 YEN
coles qu'une modificalioa des Saxica-
ves , qui les rapproche des Vénus ,
mais qui cependant les laisse encore
fort loin de ce genre. Les Vénérupes
sont sans aucun doute un achemi-
nement de plus vers les Vénus; mais
elles sont autant liées aux Pétricoles
que celles-ci aux Saxicaves ; et quand
on examine comparativement leurs
coquilles , ou ne peut disconvenir
qu'elles se lient plus avec les Pétrico-
les qu'avec les Vénus, sans que l'on
puisse dire cependant qu'elles n'aient
aussi beaucoup de rapporis avec ce
dernier genre. Caractères génériques :
coquille transverse , inéquilalérale ,
à côté antérieur fort court, le posté-
rieur un peu bâillant ; charnière
ayant deux dents sur la valve droite ,
trois sur la valve gauche, quelque-
fois trois sur chaque valve : ces dents
étant petites, rapprochées, parallèles,
et peu ou point divergentes ; liga-
ment extérieur. Animal inconnu,
probablement rapproché de celui des
Pétricoles. Les Vénérupes , comme
leur nom l'indique très-bien , sont
des Coquilles qui habitent les ro-
chers dans lesquels elles se creusent
une demeure à la manière des Fistu-
lanes, des Pholades, des Lilhodomes,
etc. ; quelques-unes ne sont pas per-
forantes , seulement elles se plaisent
dans les anfractuosités des rochers,
oii elles prennent quelquefois une
forme irrégulière par suite de la gêne
qu'elles ont éprouvée long-temps ;
d'autres espèces paraissent plus li-
bres encore : elles s'enfoncent seu-
lement dans les argiles. Au premier
aspect , ce qui distingue les Véné-
rupes des Vénus, c'est le bâillement
des valves, leur irrégularité fréquente
et le parallélisme des dents de la char-
nière; dans les Vénus, les dents car-
dinales sont divergentes; la coquille
est toujours régulière et parfaitement
close. Lamarck indique sept espèces
vivantes de Vénérupes; nous en con-
naissons six fossiles , et nous savons
qu'il en existe au moins douze es-
pèces vivantes, parmi lesquelles nous
citerons la suivante, qui est la plus
connue :
VES
Vknérupe lamelleuse, /^e/zc/v/-
pis Irus, Lamk.; Donax Irus , L. ,
Gmel., p. 52ti5, n. u; Gualt., Test.,
lab. 95 , fig. A ; Chemn. , Conch.
T. VI, tab. 26, fig. i268 à 270; Poli,
Test, utriusque Sicil. T. 11, lab. 19
fig. 23-26; Encycl., pl. 262, fig. 4
Brainv.,iMalac.,pl. 76, fig. 1 . Coquille
transverse, couverte de lames Iran»,
verses , écartées , assez régulièn;».
Elle est perforante et vit dans la Mé-
diterranée. (d..h.;
VËNÉTOD. OIS. Espèce du gcnr*
Jacamar. V. ce mot. (dr..z.)''
VENGOLINE. ois. Espèce vo
sine de la Linotte, r. Gros-Bec.
(DR..Z.'
VENIN, zooii. On nomme ainsi
les humeurs délétères que sécrètent
chez plusieurs Animaux des organes
particuliers, f^. Serpens, Ophidiens
et les divers articles de Serpens ve-
uimeux. En outre des Serpens, il est
un assez grand nombre d'Animaux
de différentes classes, principalement
parmi les Invertébrés, dont la p'"
qûre est aussi plus ou moins ven
meuse : tels sont les Abeilles , 1
Guêpes, les Cousins, les Scorpions
les Tarentules ces mois) , et pl
sieurs autres. Parmi les Animaux s
périeurs, les Mammifères et les Z
seaux , aucune espèce n'est ve~
meuse, si ce n'est l'Ornithorhynq
et les Echidnés ; encore les em
délétères du liquide, sécrété par
glande fémorale et versé par l'erg
ne sont-ils pas entièrement constat
V. OtîNirHORFlYNQUE. (iS.G.ST.-B
VENTALE. poLYP. Division é
blie par Oken dans le genre Eponge.
V. ce mot. (a. r.
* VENTAROU ou VENTUR
OIS. Espèce du genre Gros-Bec.
ce n?ot. (
VENTENATIE. ffentenatia. B
PHAN. Quatre genres ont été dcd"
au botaniste Vcntcnat : le picuiief
par Cavanillcs [Icon., 4, p. 28 , tab-
^48), a été réuni à V jstroloma à(
Brown , genre de la famille des
critlce.5; le deuxic?nc par Smith (
YEN
't., a, p. i3, tab. 66), rentre comme
'èce parmi les Slylidiuni; un troi-
ine , créé par Kœler parmi les Gra-
noes, n'a pas élc adopté; enfin Pa-
ot de Beauvois ( Flore d'Oware et
Bénin , vol. i , tab. 17 ) a sous le
îme nom àe f^entenalia , établi un
ure qui a été placé dans la famille
-s ïernslrœmiacées , et ainsi carac-
isé par notre collaborateur Cam-
>ssèdes : calice dépourvu de brac-
s, à trois folioles imbriquées, cou-
ves , arrondies, presque égales et
'uques. Corolle composée de onze
ouze pétales , libres et presque
aux. Elamines en nombre indéfini,
Mets filiformes, libres, glabres, à
Ithères insérées par la base , pres-
te linéaires , à loges déhiscentes la-
alement. Style simple , surmonté
an stigmate à peu près quinqué-
é. Ovaire oblong , à cinq loges ,
fermant un grand nombre d'ovu-
ascendans , imbriqués, oblongs ,
iatis, attachés à l'angle interne des
es. Fruit ovoïde, charnu, ter-
é au sommet par les débris du
île. Le Veiitenatia glauca, Beauv.,
. cit., est un Arbrisseau à feuilles
idées, ovales, acuminées, glau-
s, penninervées , dépourvues de
ules. Il croît dans le royaume de
'n en Afsique, près d'Agathon.
(G..N.)
^ENTENATUM. bot. phan. (Les-
nault )Syn. de Diplolœna. V. ce
L (a.r.)
ENÏILAGO. BOT. phan. Genre
lia famille des Rhamnées et de la
alandrie Monogynie, L., offrant les
acicres suivans : calice dont le
e est court, légèrement adné par
Hiase à l'ovaire ; corolle à cinq pé-
11-5 squammlformes , insérés sur le
"ce et entre ses lobes; étamines
'^rées au-dessous des pétales; style
court; deux stigmates; capsule
sqiie ronde, se terminant en une
3oblongue, membraneuse, uiii-
tulaire par iivorlement, et niono-
erme; graine dressée , dépourvue
ilbunicn , à cotylédons épais et
gaux. Ce genre a été fondé par
' YEN .'iig
Gaertuer {de Fruct., 1 , p. aa3, tab. 49)
sur une Plante de l'Jnde connue an-
ciennement par l'herbier d'Amboine
de Rumphius, et que Roxburgh a
figuré de nouveau {Coromand. , 1 ,
p. 55 , tab. 76); c'est le Venlilago
maderaspatana , Arbuste à rameaux
flexibles, grimpans, à feuilles alter-
nes , très-entières et glabres , à fleurs
fétides, disposées en panicules termi-
nales. Une seconde espèce a été dé-
crite par Willdenow sous le nom de
y enlilago denticulata. (G..N.)
* VENTRE COLORÉ, ois. Syn.
vulgaire de Troupiale jaune. J^.
Thoupiale. (dr.-z.)
* VENTRE DE CRAPAUD, bot.
CRYPT. J^. Dos DE Crapaud,
* VENTRICULE SUCCENTU-
RIE. ois. F". Intestins.
VENTRU. POIS. Espèce du genre
Cycloptère. F", ce mot. (b.)
VENTS, r. MÉTÉORES.
VENTURON. OIS. Même chose
que Ventarou. F", ce mot et Gros-
Bec. (DR.-Z.I
VENULARIA. bot. crypt. {Cham-
pignons.) Syn. de Capillaria gram-
rnica de Persoou. (a. r.)
VENUS, Venvs, moll. Tel que
Lamarck le conçut, le genre Vénus
difi"ère assez notamment de ce que
Linné l'avait fait. Le démembrement
des Cythérées, en le réduisant pres-
qu'à moitié de ce qu'il était , a rendu
l'étude de ses nombreuses espèces
plus facile. Les conchyliologues re-
connaissent, et nous {.artageons leur
opinion, que le genre Cylhéréc est
artificiel, et repose sur un caractère
tie-peu d'importance. Cela est si vrai,
que nous connais.sons des espèces fai-
sant le passage entre les deux gen-
res , dont on pourrait placer cer-
tains individus dans les C> lliérées, et
d'autres dans les Vénus. Celait, lui
Sful assez <:<)nclii!inl, cl«1 accoinpai;n(''
d'autres qui lui donnent plus dr
force : c'est le pas.sagc insensible qui
s'établit entre les genres par la dispo
f»5o YEN
silion graduelle de la dent latérale
des Cylnérées. Gomme celte dent la-
térale est le seul caractère qui difFé-
rencie les Cythérées des Vénus , on
doit, concevoir la difficulté de bien
placer les espèces dont nous venons
de parler. Cette difficulté est proba-
blement un des motifs qui ont le plus
engagé les auteurs méthodistes les
plus récens à réunir en un seul lès
deux genres de Lamarck , et de ré-
tablir en conséquence le genre Vénus
de Linné dans son intégrité. En ras-
semblant dans un seul genre une
niasse aussi considérable d'espèces ,
il a fallu chercher à les partager en
groupes d'après des caractères cons-
tans , et l'on a saisi pour les deux
principaux les caractères donnés par
Lamarck à ses genres Cylliérée et
Vénus. Chacun de ces grands grou-
pes a été ensuite partagé en sections,
dans lesquelles les espèces sont
réunies d'api'ès la forme. C'est la
marche qu'a suivie Blainville dans
son Traité de Malacologie, et nous
l'adopterions entièrement si le genre
Cythérée n'avait été traité séparé-
ment dans cet ouvrage. On est d'au-
tant plus porté à celte réunion des
Cythérées et des Vénus, que les Ani-
maux des deux genres sont sembla-
bles. Les caractères génériques des
Vénus peuvent être exprimés de la
manière suivante : coquille éqiii-
valve , inéquilatérale , transverse ou
suborbiculaire ; trois dents cardina-
les rapprochées sur chaque valve : la
médiane droite, les latérales diver-
gentes au sommet ; ligament exté-
rieur. Les Vénus sont, avec les Cy-
théiées et quelques autres genres,
les Coquilles qui ornent le plus nos
collections; peintes de couleurs va-
rices cl agréables, ellei ont un éclat
que ne ternit pas un épideime. Elles
sont d'un volume i,'énéralement peu
considérable; leur forme et l'épais-
seur de leur test sont variables à peu
près comme dans les Cythérées. Elles
ont du reste les mêmes mœurs, vi-
vant dans le sable des rivages à une
petite profondeur, et souvent libres
comme beaucoup d'autres Conchi-
VEN
fères. La charnière ne présente que»
trois dents ; jamais il n'y en a de la- i
lérales ou de transverses au-dessujj
de la lunule; la dent médiane est!
droite, quelquefois bifide; les deux
autres sont divergentes, l'une anté-
rieurement, et 1 autre postérieuie-.
meut. On éprouve de nombreusesi
difficultés pour séparer bien nelte-t
ment les espèces de ce genre; leur
nombre déjà considérable et la mar
nière dont elles se nuancent en pas*-
sant les unes dans les autres par des
variétés , rendent difficiles leurs dë;
lerminalions exactes, malgré les soui
divisions que l'on a pu établir par
elles. Ces ëous-divisions pourraiei
être , comme dans les Cythérées, éid
blies d'api ès la forme plutôt qui
d'après les créuelures des bords,
ne permettent pas de rapprocher îêj
espèces d'une manière convenable,
On pourrait adopter plusieurs desj
groupes de Blainville; mais il fau-jî
drait en excepter les trois derniers'
qui n'appartiennent aucunement aux
Vénus : le premier comprend le genre
Crassine ou Astarlé, le second k
genre JfJacoma , et le troisième k
Nicania. Ces deux derniers genres
établis par Leach sont restés douf
teux. On compte actuellement u
centaine d'espèces de Vénus vivant
de toutes les mers , et il y en a «
moins trente fossiles, parmi lesquell
on en cite quatre ou cinq d'anal
gues à quelques espèces acluellcm
vivantes. Nous indiquerons pour
vir d'exemple quelques-unes des
pèces les plus répandues dans 1
collections.
VÉNUS A VEHRUES, VeiWS VCI
cosa, L., Gme!., p. 3^69, n. 6 ; Lanii
Anim. sans vert. T. v, p. bS^, n. 7
la Clonisse , Adans., Scnég., lab.
fig. 1; Llstcr, Conch., tah. 284,
1 22 ; Bo/n. Mus., lab. 4 , fig. 7 ; 1*',
nant, Zool. Brit. T. iv , lab. S
fig. 48; Chemn., Conch., T. Vi
lab. 29, fig. 299-500; P^yraud.,
des Ann. et des Moll. de Coiso, p
n. 81. Coqudle suborbiculaire. eP
fiée , vcrruqueuse , très - abondaRlj
dans les mers de l'Europe.
YEN
S'ÉNUs CROISÉE, Venus decussaia,
Gmel., p. oi294,n. i55; Lisler ,
loh., lab. 423, fig. 271; Born.
.,tab. 5, fig. 2 ; Cnemu., Conch.
vil, tab. 43 , tig. 455 , 456 ; En-
cl., pl. 283, (ig. 4; Maton et Rac-
, Ad. Soc. Linn. T. viii , lab. 2,
6. Elle est ovale-oblongiie, mince,
I Hissée. Elle se trouve dans tout
'céan Européen , et parliculière-
■nl dans la Méditerranée. (d..h.)
VEPFERIA. BOT. PHAN. Genre
• posé par Heister pour VJE/kusa
inpium, et qui u'a pas été adopté.
(A. R.)
V EPRIS. BOT. PHAN. V. ICICA.
VÉRAIRE. BOT. PHAN. V. Ve-
]RE.
VÉRATRE ou VARAIRE. Vera-
m. BOT. PHAN. Genre de la famille
Colchicacées , offrant les carac-
s essentiels siiivans : pérlanlhe à
divisions égales, irès-profondes ;
;à ovaires (avortés dans les fleurs
icj} supères, ovales-oblongs , sou-
^ entre eux par la base , et se ter-
nant au sommet en trois styles
Mis; trois capsules uniloculaires
bivalves, s'ouvrant longitudinale-
nt par leur côté intérieur, et con-
int un grand nombre de graines
uales-oblongues, comprimées, mem-
.iianeuses sur leurs bords. Le nom-
3 des espèces de Veratrum est peu
usidéraiole ; elles croissent dans le
rrd des deux continens. Deux d'en-
! elles {Verairum album et Veratr.
,tum] se trouvent en France, dans
chaînes de hautes montagnes.
T"' eratrurn album , L. , est connu
13 le nom vulgaire d'Hellébore
inc. Sa racine est tuberculeuse,
peu plus grosse que le pouce, re-
lue extérieurement d'un grand
brc de fibres grisâtres. De celle
uine s'élève une lige haute d'envi-
1 un mètre, garni de feuilles am-
ïxicaulcs, ovales, entières, plis-
1 longiludinalement , el ayant ras-
tl do celles de la grande Gentiane,
i fleurs «ont verdâlies , et forment
î paniculc terminale. Les racines
«[ellébore blanc avaient beaucoup
YEN 55.
de vogue dans l'ancienne médecine ,
surtoul dans les cas désespérés. Loin
d'en faire du cas aujourd'hui, on les
regarde comme un médicament très-
dangereux , capable d'il riter vive-
ment la muqueuse intestinale el de
produire des accidens fâcheux. Jjb
principe actif de ces racines a élr
obtenu par Pelletier etCavenlou, qui
lui ont donné le nom de Vératrine.
(G..N.)
* VERAY. BOT. PHAN. Syn. de
Dolichos Lablab aux environs de
Pondichéry. V. Haricot. (b.)
YERBASCDM. bot. pha^n. P'. Mo-
liÈNE.
YERBENA. bot. phan. V. Yer-
VEINE-
YERBÉNACÉES. ferbenacece .
bot. PHAN. Famille naturelle de Yé-
gétaux dicotylédones monopëtales hy-
pogynes, e^uel'on désigne également
sous le nom de famille des Galtiliers
[P^itices). Yoici les caractères propres
à celte famille : le calice est mono-
sépale , ordinairement à cinq divi-
sions ou à cinq dents inégales, plus
rarement composé de deux sépales
en forme d'écaillés ; la corolle est
monopétale , lubuleuse, à cinq lobes
ordinairement inégaux et disposés en
deux lèvres, plus rarement à une
seule lèvre [Clcrodeml rum). Les éla-
mincs, insérées au tube de la corolle,
sont le plus souvent nu nombre de
quatre et didynamcs; quelquefois il
n'y en a que deux, plus rarement il
y en a cinq ou six [Theka). Ces éla-
mines sont ou incluses ou saillantes,
ayant des anthères presque globu-
leuses, didymes ou |dr.s ou moins
allongées. L'ovaire est libre, à une,
ou à deux ou quatre loges. Dans le
premier cas, il contient deux tro-
phospermes pariétaux, bifurqués à
leur bord interne, cl portant un ovule
dressé, attaché à chacune des deux
bifurcations. Dans le second cas, on
trouve un seul ovule dressé ou sus-
pendu dans chaque loge. Du sommet
do l'ovain; naît un style simple qui
se termine à son sommet, tantôt par
un stigmate à deux lobes égaux ou
553 VER
inégaux , tantôt par un stigmate uni-
que placé obliquement au somnïet
du st^^le. Le fruit a sou péricaipe
tantôt sec et tantôt charnu , offrant
une, deux ou quatre loges. Quand le
péricarpe est sec , il forme tantôt une
capsule déhiscente, tantôt des es-
pèces de coques à parois minces et
qui ne s'ouvrent pas. Quand le péri-
carpe est charnu , en général il con-
tient un ou plusieurs nucules à deux
ou à quatre loges. La graine que con-
tient chaque loge est tantôt dressée ,
tantôt Renversée. Celte graine se com-
pose de son tégument propre qui,
d'après les observations de Gaertner,
recouvre immédiatement l'embryon.
Cependant nous ne cioyons pas que
ce caractère soit général; cai- dans le
genre Gatlilier {P^itex) nous avons
observé que les graines se compo-
saient d'un embryon contenu dans
un endosperme charnu très-mani-
feste. Ce genre nous a de plus offert
un autre caractère : c'est qUe son em-
bryon a une direction opposée à celle
de son bile, c'est-à-dire que ce sont
les cotylédons, et non la radicule,
qui COI respondent au hile ou au point
d'attache de la graine. Les Plantes
qui appartiennent à la famille des
Verbénacées sont , les unes herba-
cées , les autres sous - frutescentes,
quelquefois ce sont même des Arbris-
seaux ou des Arbres. Leurs feuilles
sont opposées, entières, dentées,
pinualifides, et même parfois com-
posées comme dans le genre Vilex ,
par exemple. Leurs feuilles sont dis-
posées en cimes à rameaux opposées,
ou en épis simples ou rameux. Voici
l'énumération des genres apparte-
nant à cette famille, telle qu'elle a été
présentée par Jussieu à l'article F^er-
bénacées du Dictionnaire des Sciences
naturelles.
§ L Fleurs disposées en corymbes.
Ovicda, L., qui comprend le 5^-
p/w/ian//ius , L. ; Clerodcndium , h.;
JToIkamena^ L. , -qui comprend le
Bellevalia de Scopoli ; Flalunium ,
•T. , comprenant le Tlolmsliuldia de
Kelz et le fiasti/igia\(\e Smith ; .^Egi-
VER
pàila, L. , comprenant le Manabea
d'Aublet; yilex, comprenant le Z,i-
mia de Vandelli ou Nepkrandra de
Gmelin, et le Wilckea de Scopoli}
Walrotlda , Roth ; Chrysomallum ,
Du P.-ïh. ; Catlicarpa, L., compre-
nant le Porphyra de Loureiro; Pi-
thyrodia, Brown; Premiia , L.; Pe-
titia, Jacq. ; Hosta, Jacq. , ou Hostea-
na, Pers.; Cornuiia,L.i Gmelina, L.;
Tecka , Rhéede , ou Tectona , L. fils
§ n. Fleurs disposées en épis sim
pies ou' rameux.
Petrœa , L. ; Cilharexylurn , L. ;
Casselia , Nées et Martius; Priva ^
Ada ns., qui comprend le Blairia de
Houston , ie Castilia de Cavanilles j
le Phryma de Forskahl , et le Tortula
de Roxburgh; Duranta, L.; Tamo
«eCjAubl., comprenant le jSTû/Tz/j/èra,
Houston , et le Carachera de Fors-
kahl ; Taligalea , Aubl. ; ChloantheSy
R. B rown ; Spielmannia , Medicus }
Lantana , L. ; Lippia, L. ; Buclùa,
Kunth; Zapania, Scopoli {Blairia^
Gaertn. ; Aloysia, Ortéga); Slacliy-
tarpheta , Vahl ; Verbena , L. ; Pe-
rama, Aubl.
Les genres Selago et Hebenstreitia
placés dans le Gênera Plantarum à
la suite des Verbénacées , sont de-
venus le type d'une famille distincte,
que Choisy, de Genève, a nommée
Sélaginées. J^. ce mot.
Les Verbén.'icées ont de très-grands
rapports avec les Labiées, surtout par
le genre Verbena. Elles en différent
par la structure de leur ovaire qui
n'est pas gynobasique, comme celu"
des Labiées, et par celle de leurs
graines. (A.n.)
VERBÉSINE. Verbesiiia. bot.,,
l'HAN. Genre de la famille des Synan;
ihérées , tribu des Hélianlliécs , of-
frant les caractères essentiels sui-
vons : iuvolucre polyp^hylle , imbri-
qué; réceptacle un peu convexe,
muni de paillettes; calathide radiée;
les fleurs du centre nombreuses, tu-î
buleuses, hermaphrodites; celles de
la circonférence en l;inguelles, fe-
melles, Irès-rarcment nulles ; akènes
VER
ins, comprimés , ailés , échancrés ,
-deux barbes persistanles. Les es-
tes de f^erbesina sont assez noin-
luses ; elles croissent pour la plu-
rtl dans les contrées chaudes de
mérique. Parmi ces Plantes, nous
îrons comme les plus remarqtia-
9S : i" la Verbésine ail^e , Verbe'
alata, L. ; Lamk., Tllustr., tab.
iî, fig. 4; Plante herbacée , à tiges
»ites , comprimées , garnies dans
^ftte leur longueur d'une aile pro-
nile par la décurrence des feuilles.
53 fleurs sont terminales et de cou-
\ix orangée. — a", La Yekbésine
lnte , Verbesina gigantea, Jacq.,
in. rar^y tab. lyS; Bidens fiutes-
is , etc., Plumier, Ico/i., tab. 5i.
^Ile Plante a des tiges ligneuses,
lies d'environ trois mètres , divi-
»s en rameaux garuis de feuilles
eernes , ovales - lancéolées , tomen-
iises en dessous, les inférieures pin-
|t£ifides. Les fleurs sont nombreuses,
)Osées en un corymbe terminal,
■rameux, hérissé de poils. L'o-
ir de cette espèce est agréable. On
[ttrouve dans les Antilies , et no-
mment à la Jamaïque. — 3°. La
[irbÉsine dentée , Verbesina den-
12, Kuuth; Pallasia deiilata, Humb.
llBoupl., Pl. équin., a,p ii, lab.
I.. Sa tige est rameuse, herbacée,
raie de feuilles presque sessiles ,
kprochées , oblongues, grossière-
it dentées, un peu coriaces, ve-
hérissées en dessus , tomen-
lises en dessous. Les fleurs for-
it des corymbes presque simples.
Ilte Plante croît dans les localités
[plus chaudes de la province de
ItO. (G..N.)
IRBOUISSET BOT. THAN.Comme
dirait Verd-Buhson. L'un des
js vulgaires du Ruscus aculealus.
(B.)
frERDA-LE. BOT. piiAN, (Gouan.)
•îété de l'Olivier cultivé dans le
Uguedoc cl à fruits allongés, (b.)
[TERDAINGE. ois. Syn. vulgaire
)che vis. Alouette. (nn..z.)
^^ERD-BRUNEÏ. ois. Espèce du
re Gros-Bec. f'. ce mot. (db..z.)
VER
555
VERDE. OIS. Syn. vulgaire du
Martin-Pêcheur Alcyon. F". Mabtin-
PÈCIIEUR. (DR..Z.)
VERDELET, ois. Syn. vulgaire de
Bruant jaune. Bruant. (dr..z.)
VERDEREUSE. ois. (Belon.) L'un
des synonymes vulgaires de Gros-
Bec Verdier. K. Gros-Bec. (dr..z.)
VERDERIN. ois. Espèce du genre
Gros-Bec. V. ce mot. (dr..z.)
* VERDEROLLE. ors. Espèce du
genre Sylvie. ce mot. (db..z.)
VERDEROUX. ois. Espèce du
genre Tangara. V . ce mot. (db..z.)
VER.DET. POIS. (Daubenlon.) Syn.
d'^so.r uiridis, L. V. EsocE. (b.)
VERDET. MIN. r. Cuivre.
VERDIER. zooL. Parmi les Oi-
seaux, un Gros-Bec et le Bruant jaune
portent ce nom étendu à quelques au-
tres espèces. — Parmi les Reptiles,
c'est la Rainette verte. — Parmi les
Poissons, le Sconiberchloris de Bloch,
qui est un Caranx. - (b.)
VERDIÈRE. ois. Syn. vulgaire de
Bruant jaune. V. Bruant. (dr..z.)
VERDIN. ois. Espèces des genres
Merle cl Rupicole. P' . ces mots. C'est
aussi le nom d'un Manakin du Brésil.
V. Manakin. (dr..z.)
VERDINÈRE. ois. Espèce du
genre Gros-Bec. V. ce mot.
(UR..Z.)
VERDOIE, ois. L'un des syno-
nymes vulgaires de Bruant. V. ce
mol. (DR..Z.)
VERDON. ois. (Albin.) Syn. vul-
gaire de Mouchel et de Verdier. V.
Accenteur et Bruant. (dr..z.)
VERDON. POIS. Syn. de Squale
dans le golfe dp Gênes. (b.)
VERDORÉ, VERDODLET. ois.
Noms que l'on donne au Verdier.
V. GroS-BeC. (UR..Z.)
VERDULE. ors. On désigne vul-
gairement sous ce nom le Bruant
jaune. F". Bruant. (du..z.)
VERDULE. bot. cKYPT. [Mous-
m VER
ses.) L'an des noms si singulièrement
francisés par Bridcl et par lequel ce
botaniste propose de designer le genre
Weissie. F", ce mot. (b.)
VEREA KT VEREIA. bot. phan.
Le genre de Crasstdacecs , établi sous
ces noms par Willdenow , Andrews
et d'autres auteurs, a été réuni au
Kalanchue d'Adanson. F. ce mot.
^G..N.)
VERETILLE. Feretilluml moll.
Division établie parmi les Penna-
tules. V, ce mot. (a. r.)
VERGADELLE. rois. Syu. de
Chaîne, Poisson de la Méditerranée
décrit et figuré par Rondelet. C'est
la Merluche du genre Gade. F~. ce
mot. (b.)
VERGE. zooL. La Verge, qui
constitue l'organe essentiel de la co-
pulation du mâle , est une partie sail-
lante de l'appareil générateur destiné
à s'introduire dans les organes des
femelles, pour y porter la liqueur
fécondante, ou y produire l'excita-
tion nécessaire à la conception. Dans
les Mammifères , cet organe est tou-
jours impair et creusé d'un canal
excréteur qui naît de la vessie pour
se terminer à son sommet; if est
formé, 1° par un corps fibro-vascu-
laire appelé corps caverneux , qui est
érectile, c'est-à-dire susceptible de
se gorge r de sang au point de se
gonfler et d'acquérir un degré de du-
reté assez grand; 2^ par un os dont
l'existence n'est pas constante el dont
l'usage est également de donner à la
Verge assez de consistance pour per-
mettre son intioduclion dans I3 vagin
de la femelle ; 5" du canal , qui a déjà
été mentionné, et qui livre passage
aussi bien à l'urine qu'à la semence;
4*^ |)ar le gland ou portion terminale
de la Verge , qui est douée d'une
grande sensibilité et qui est compo-
sée d'un tissu érectile semblable à
celui du corps caverneux ; 5" de mus-
cles destinés à le mouvoir; 6** d'un
grand nombre de vaisseaux sanguins
et de nerfs.
Chez la plupart des Oiseaux, la
yerge n'existe qu'à l'état de vestige
VER
et se présente sous la forme d'une pa-
pille vasculaire située à la partie in-
férieure du cloaque; mais quelques-
uns de ces Animaux sont pourvus
d'un membie viiil as.iez volumi-
neux; sa structure v.irie et il difl'ére
esscnticUcmcut de la Verge des MHin-
mifères en ce qu'il n'est point per-
foié, et n'agit par conséquent que
comme organe excitateur, au lieudç
servir en même temps à porter la
liqueur fécondante dans l'appareil
générateur <le la femelle.
Dans la classe des Reptiles on ren^
contre dans les organes extérieurs d
la génération du mâle des différenc
encore plus grandes. Les Batracien
manquent complètement de Verge
et bien que chez ces Animaux l'ac^
couplement dure très long-temps,
n'y a pas de véritable copulatioij
Chez les Chéloniens , il existe ur
Verge impaire qui est pour ainsi diij
intermédiaire entre celle des Oiseaus
el celle des Mammifères, car elle d|
présente pas de canal complet pot
la sortie du sperme, mais seulemei
une espèce de gouttière ou de silloti
dont les bords se rapprochent pen-
dant l'érection de façon à le trans-
former eu un canal. Il en est à peu
près de même pour le Crocodile!
mais chez d'autres Sauriens , tels qi
les Lézards, et chez les Ophidensf'
il y a deux Verges qui ne présentent
ni canal excréteur ni gouttière.
La plupart des Poissons n'ont poiidj
de Verge; mais chez quelques-uns 1
existe un organe qui paraît en rem;|
plir les usages; chez la Raie, paf
exemple , on trouve à la face supé-
rieure du rectum, près de l'anuSi^
une proéminence conique dans la-
quelle viennent s'ouvrir les vais-
seaux déférens. Il existe aussi char
ces Poissons des appendices très-re*^
marquables qui dépendent de la na-
geoire ventrale et qui paraissent ser-
vir au mâle pour saisïr avec plus de
force la queue de la femelle pendant
l'accouplement.
Un grand nombre de Mollusques
sont pourvus d'une Verge rétractiU
dont la position et la forme varie. |\
VER
VER
555
est de même pour les Annelides ,
Insectes et les Crustacés; seule-
I it chez ces derniers l'organe de la
ulalion mâle, de même que la
^ve de la femelle, est en général
jïble. Enfin chez les Zoophyles on
trouve aucun organe analogue à
'Verge. r\ Accouplement , Go-
iLATioN, Insectes , etc. (h. -m. e.)
■ije nom de Verge a été donné
■igairement à diverses espèces de
Binles et d'Animaux. Ainsi l'on a
ibelé : .
[I\Verge a berger (Bot.), le Dipsa-
m\ pi/os us.
■Webge de Christ (Bot.), le Najas
m4^ia/i/is , L.
■Werge de Chien (Bot.) , le Cyno-
■Werge de Jacob ( Bot. ) , VJspho-
wUus luteus , L.
■Werge de mer , Membre marin
IqooI.), les Holoturies.
■Werge de mer AiiiÉE (Zool. ), les
nnnatules.
■Werge d'or ( Bot. ) , le Solidago
wprga aurea , L. , etc. (b.)
IWERGERETTE ou . VERGE-
BDLLE. bot. phan. p\ Éhigéron.
IWERGUETTE. ois. L'un des noms
Bté l'on donne vulgairement à la
naine. F". Merle. (dr..z.)
■1VERJUS. bot. phan. L'une des
Brriélés de la Vigne. P^. ce mot.
■TVERLANGL^. bot. phan. Divi-
mèn établie dans le genre Rkamnus
Irr Necker. V. Nerprun. (a. r.)
IWERLÏNOIS. ois. Syn. vulgaire
■ Verdier. V. Gros-Bec. {dr..z.)
IWERMET. Vermetus. moll. Ce
■pare est un de ceux que l'on doit à
Bianson qui, dans son ouvrage si rc-
Burqiiable sur les Coquilles du Sé-
Iggal . l'a placé parmi les Mollus-
Hces d'après l'observation des Ani-
Biiix , observation dont Linné ne
Htt pas compte puisqu'il persista à
■ «confondre avec les Scrpules. On
Il peut disconvenir en effet que par
HHorme de leur coquille les Vermcts
ne se distinguent pas des Serpules et
qu'il n'ait fallu des preuves multi-
pliées que ces tubes irréguliers appar-
tiennent à des Animaux Mollusques
pour les introtluire enfin parmi eux.
Lamarck le premier adopta le genre
Vermel sous le nom de Vermiculaire
dans le Système des Animaux sans
vertèbres ; il le mil à côlé des Sili-
quaires que plus tard il plaça à côlé
des Scrpules ; les rapports qu'avaient
ces deux genres d;ins l'ensemble du
système ne pouvaient long-temps
subsister puisqu'ils sont entre les
Haliotiles et les Arrosoirs. Roissy, en
rendant au genre le nom qu'Adan-
son lui avail donné et que Lamarck
avait à tort changé , lui donna aussi
d'autres rapports que ceux admis par
ce dernier , mais qui ne sont pas plus
admissibles; il le met entre les Janthi-
nes et les Cônes. Nous ne doutons pas
que ces lâlonnemens n'eussent été évi-
tés si on avait suivi dès le principe,
comme on le fit plus tard , les bonnes
indications d'Adanson. Nous voyons
que cet auteur si judicieux avait mis
les Vermets entre les Turritelles ,
que, faute d'en connaître les Ani-
maux, il laissa à la fin des Cérites ,
et la grande famille des Toupies. On
ne pouvait choisir à ce genre des rap-
ports plus naturels, qui coïncidassent
mieux avec la nature de la coquille,
de son Animal et de l'opercidc ; on
fut donc obligé de revenir à l'opi-
nion d'Adanson, et si Lamarck fut
le premier à s'en écarter , il fut aussi
le premier à s'en rapprocher. Dans
sa Philosophie zoologique, on trouve
le genre Vermiculaire à la fin de la
famille des Turbinacées , immédia-
tement apiès les Scalaires et lesTur-
riiellcs. Cet arrangement était cerlai-
nemenl préférable à celui que La-
marck proposa ensuite dans l'I^xtrait
du Cours ; rétablissement de sa fa-
mille des Scalériens détruisit len-
scmble de celle des Tuibinacées, et
éloigna mal à propos les Scalaires et
les Vermets des Turritelles et les
Dauphinules des Turbos. Aucui^
changement n'ayant eu lieu à l'é-
gard de ces genres dans son dernier
556 VER
ouvrage , nous ne multiplierons pas
davautage nos observations à ce sujet.
Cuvier (Règne Animal, T. ii) entra
davantage dans l'esprit d'Adansou
en aLimeliant les Vermets au nombre
des sous-genres de son grand genre
Sabot, entre les Dauphinules el les
r urritelles adoptes aussi comme sous-
genres. Jusqu'au moment où Blain-
ville publia son Traité de Malacolo-
gie , personne ne songea à rappro-
cher de» nouveau les Siliquaires des
Vermets , comme Lamarck l'avait fait
dans son premier Système. Ce rap-
prochement, que le savant auteur des
Animaux sans vertèbres ne voulut
plus admettre dans ses aulres classi-
fications, le regardant sans doute
comme une erreur, était cependant
très-naturel , el les prévisions de
Blainville se réalisèrent compléle-
ment par le travail anatomique de
notre collaborateur Audouin , qui,
à l'article Siliquaire du présent
Dictionnaire , a donné un extrait du
Mémoire qu'il lut l'an dernier à l'Aca-
démie. Le genre Magile se réunissait
naturellement à ces deux premiers et
devait éprouver le même sort de clas-
sification. Blainville le transporta
donc avec eux au milieu de sa famille
des Crieostomes à côté desTurritelles,
des Scalaires, etc. {V. Gricostomes).
On avait toujours liésilé à admettre
au nombre des Vermets les espèces
qui ont le tube en paquet , ou dont
plusieurs individus réunis forment
une masse plus ou moins considéra-
ble ; ces espèces diflfèrent en effet
d'une manière assez notable , quant à
leur forme, du Vermet lombrical ,
Eour justifier en quelque sorte cette
ésilation ; cependant les observa-
tions d'Adanson étaient précises ; il
fallait néanmoins que de nouvelles
fussent faites pour *ju'il ne restât
plus de doute. Quoy et Gaimard se
sont chargés de ce soin ; ils ont rap-
porté de leurs voyages autour du
monde et à la Nouvelle-Zélande,
plusieursindividus avecies Animaux
d'e.spèces agglomérées. On savait do-
f)uis long-lemps que les Serpules ont
e tube ouvert aussi bien antérieure-
VER
ment qu'à l'extré/nilé postéiieun
leur organisation rend celte dispos-
lion nécessaire; dans les Vermets il
n'en est pas de même, l'Animal peut
clore son tube postérieurement,
c'est ce qui a toujours lieu ; ses a
croissemens rapides rendent inu *
souvent une partie du tube, et al
il fait une cloisou pour y trouver ù
appui , et a mesure de ses accroisse-
mens en ajoute de nouvelles à des in-
tervalles inégaux , de sorte que l'on
peut dire que les tubes des Vermete
sont irrégulièrement cloisonnés. 0
résulte de là que l'on peut rbsling
très-facilement et d'après ce cara
1ère seul les Serpules des Vermets
un autre moyen qui serait non moi
bon serait celui des opercules , ma
il est trop rare de trouver des Se
pules et des Vermets qui en soie"
pourvus , pour que ce moyen soit a
tuellement d'un secours bien effica
Ne pouvant donner de détails anai-"^
miques sur le genre Vermet, no
nous contenterons de, reproduite
caractérislique de Blainville qui se
sufiisanle pour donner une idée
l'organisation de l'Animal de
genre.
Animal vermiforme, couique, su
spiral ; le manteau bordé par un bou
relet circulaire à l'endroit oîi sort ,
partie antérieure du corps ; pied cy»
lindrique avec deux longs filets ten-
taculaires à sa racine antérieure , c
un opercule rond corné à son extr"
mité ; tête peu distincte; deux peli^
tentacules triangulaires, aplatis, por-
tant les yeux au côté exleine de leitf
base; une petite trompe exsertile g
garnie à son extrémité de plusieulç
rangs de crochets; orifice de l'organ
respiratoire en forme de trou per
au côté droit du bourrelet du ma"
teau d'après Adanson. Coquille co_;
que, miuce, enroulée en spirale d'u
manière plus ou moin^ serrée, à to
presque complélement désunis, lib
ou adhérente par entrelacement;
verture droite , circulaire . à péri^
tonio complet el tranchant; quclqi»#
cloisons non perforées vers le somf
met , un opercule corné , complw
VER
ilalre, très-concave, sans aucune
' de spirale.
)us avons dit précédemment que,
nue circonspection convenable ,
ivail hésité de placer au nombre
\ ermets des tubes calcaires ag-
nérés qui ont , quant à la forme,
icoup plus d'analogie avec les
aies qu'avec le Vermet lombi i-
le seul presque uniquement ad-
dans le genre ; cette Coquille
inenç.int par un enroulement
ilier semblable à une jeune
k lilelle et se terminant par des
s disjoints , mais toujours en spi-
, montrait une liaison avec les
;es de Coquilles régulières , liai-
qui n'existe pas avec les Vermets
iplétement iiTéguliers. Quoi qu'il
soit , la nature de l'Animal , son
luisation, doivent décider de la
e de son test dans la série, et quel-
singulier que cela paraisse , on
t admettre tous les tubes, quelque
-juliers qu'ils soient, au nombre
V'ermets , puisqu'ils en auront
caiaclères.
u réunissant, comme on doit le
e, toutes les Serpules de Linné et
^amarck qui ont des cloisons dans
longueur au genre Vermet , en y
liant également les espèces fossi-
qui se trouvent dans le même cas,
portera le nombre des Vermels à
nze ou vingt appartenant à pres-
toutes les mers et se trouvant à
1 fossile dans un assez grand
ibre de localités des terrains ter-
l es. Nous voudrions rapporter ici
tes ces espèces et en donner la des-
)tion , mais cela n'entre pas dans
)hn de cet ouvrage ; nous nous
enterons de citer quelques espè-
fles mieux connues.
V ERMET LOMBRICATi , ^ CrmetUS
'Zir/cfl/is, Lamk., Anim. sans vert,
vr , 2" partie, pag. 235 , n. i ;
/. , Syst. des Anim. sans vert.,
i; Roissy, Buff.de Sonnini, Moll.
V, png. .îyg , pl- 4oo, fig. i ; Mar-
, Conch. T. 1 , lab. 3 , fig. 24 ,
Blainv. , Malac. , pl. 54, fig- i.;
'f /ermet, Adans., Voy. au Sénég.,
2 , fig. I. Coquille vermilorme
VER 557
formant des groupes par entrelace-
ment ; elle est très-commune au Sé-
négal, d'après Adanson.
Vermet Dofan, le Vermet us Dofan,
le Dofan, Adans., Sénég., pl. 2,
fig. 3; Serpula goreensis, Lin., Gmel.,
pag. 3745, n. 26; ou Serpula sul-
Ct7/a Lamk. , Anim. sans vert. T. v,
pag. 367, n. 22. Coquille irrégulière-
mk'ïit agglomérée, les tubes adhérant
les uns aux autres comme de vérita-
bles Serpules; elle se trouve au Sé-
négal comme la précédente. (d..h.)
VERMICULAIRE. moLl. ( La-
marck.) Syn. de Veimet. V. ce mot.
(A.R.)
VERMICULAIRE. BOT. PH AN. Syn.
vulgaire de l'Orpin brûlant, Seduni
acre, h. V. Orpin. — (Mœnch.) Syn.
de Slacliytarpheta de Vahl. V. ce
mot, (G..N.)
VERMICULARIA. bot. crypt.
{Hypoxylées.) Le genre auquel Tode
a donné ce nom est peu connu, et
n'est pas adopté généralement. Il se
rapproche des Sp/iœria, avec lesquels
il doit peut-être être confondu. Tode
en a décrit trois espèces qui croissent
sur les bois pourris. (ad. b.)
VERMICULATA. bot. phan. (Co-
lumna.) Syn. de Sclerant/ius polycar-
pus , L. (G..N.)
VERMICULIÏE. MIN. Variété de
Talc en petites masses lamellaires
verdâtres ou jaunâtres, trouvée par
Webb dans les environs de Worces-
ler, au Massachusselts en Amérique.
Elle est remarquable en ce que ,^
chauffée à la flamme d'une bougie ,
elle fait sortir un grand nombre de
petits prismes déliés , cylindroïdes ,
qui s'allongent en se contournant
comme des vers. Ce ne sont que Icà
feuillets qui composaient ces prismes
courts et denses que l'action de la
chaleur a écarté les unes des autres.
(g. DEL.)
VERMIFORMES. mam. Nom
donné par quelques auteurs à des
iMammifères remarquables par la
sou plesse de leur corps , tels que les
Martes, les Belettes, les Putois. Ci;
.558 VER
uom reposant sur des attributs géné-
raux n'a point été conservé dans ia
science. Ce sont les Carnassiers digi-
tigiades de la famille des Martes,
Mustela. (less.)
VERMIFUGA. bot. phan. Le
genre ainsi nommé dans la Flore du
Pé>'ou , est le même que le Flaveria
de Jussieu. J^. ce mot. (g..n.)
VERMILARA. bot. crypt. Le
genre d'Algues aquatiques formé
sous ce nom par Raiinesque a été
réuni par lui-même ensuite à son
Mjrsidruin. f^, ce mot. (B.)
* VERMILÉON. INS. C'est-à-dire
Lion des f^eis. Espèce du genre Ra-
gion. f^. ce mot. (b.)
VERMILIb:. rermiUa.KisS^ï.. La-
marck a séparé du genre Serpule les
espèces dont le tentacule orl)iculaire
est recouvert par une pièce tcstacée ,
généralement hérissée , et qui ont le
tube , adhérent dans toute sa lon-
gueur , pourvu de trois avances à son
ouverture, celle du milieu plus sail-
lante. Ce genre, dont l'Anunal pré-
sente la même organisation que les
autres Si'rpules, n'a pas été adopté
par Savigny dans son Système géné-
ral des Annelides. 11 a pour type le
Serpxila triquelra , L. , et comprend
un assez grand nombre d'espèces, les
unes vivantes, les autres fossiles.
(A.B.I
* VERMILINGUA. mam. Nom
proposé parllliger pour une famille
d'Edentés composée des genres à lan-
gue exlen.sible , les Fourmilier, Pan-
golin et Oryctérope. (is. G. ST.-ii.)
VERMILLON, ois. Espèce du
genre Gobe-Mouche. P^. ce mot
(UR..Z.)
VERMILLON NATIF, min. r.
Mercure sulfuré.
* VERMIRllYNQDE. Cerurhynca.
ois. Genre créé par Charles lion.i-
farte pour un Oiseau du nord de
Amérique, voisin des Uria et des
yllca de ia famille des Palmipèdes
Brachyplères. f^. CÉRonHyNQ.uE au
Supplément. (less.)
VER
VERMiyORE. OIS. Espèce du',
génie Sylvie de l'Amérique méiiJ;
dionale, que Swaison a pris pour
type d'un geuie nouveau , auquel if
assigne les caractères suivans • bec
entier, grêle, conique et aigu; ailes
très-longues, atténuées, à premièr
et deuxième rémiges égales; que
rectiligne ; pieds grêles. K. Sylvie.
(DR .z.)
VERMONEÏTA. bot. phan.
(Commerson.) Syn. de Blackwellia,
Juss. F", ce mol. (b.)
VERNE, bot. phan. Syn. d'Aune
dans quelques cantons du midi de la
France. (b.)
* VERNHE. pois. Variété du Vé-
ron, espèce d'Able. V. ce mot. (b
VERNICIA. bot. PHAN. Genre
établi par Loureiro et qui a été i éu
à ['Elœococca. ce mot. (g..n.)
VERNIS DE LA CHINE, bot
PHAN. C'est, selon Loureiro, le sut
résineux de l'Arbre qu'il nomme
Augia. V. ce mot. Le docteur Wal-
liçh, dans la première liviaisou d
ses Piantœ asiaticœ rariures, a publ
une notice sur les divers Arbres q«
fournissent les Vernis noirs de la
Chine et de l'Inde. Celui qui pro-
duit le plus beau est le Melanorrhœa
iisitala , Plante qui consîilue un nou-
veau genre. F". MelanorrHjEa au
Supplément. (g..n.)
VERNIS DU JAPON, bot. phan.
Syn. vulgaire et impropre du RJius
Vernix. V. Sumac. (b.)
VEPvNISEKIA. BOT. PH.4.N. (Sco-
poli.; Syn. à' Humiria. V. ce mot.
(A.R.)
VERNIX. BOT. PH.vN. (Adanson.)
Division établie dans le genre lihus.
V. ce mot. (a. r.)
* VERNONIACÉES. bot. phan.
L'une des six sections établies par
Kunlh parmi les Carduacées. (b.)
VERNONIE. Vernonia. bot. phan.
Genre de la famille des Synanthé-
rées , type de la tribu des Vernoniées,
offrant les caractères essentiels sui-
vans : involucre ovale, composé de
"e
VER
>lcs inibriquëes , les Intérieures
"à au sommet , anondies et co-
s ; réceplacio uu , urcéolc ; cala-
it fo rinco de tleurons nombreux ,
naphrodites ; akènes surmontés
neaigrellc composée de poils ca-
iires. La plupart des espèces de
lonia , décrites par les auteurs ,
partie de nouveaux genres pro-
s récemment par Cassini ; tels
les suivans ; Lepidaploa , Aca-
la et Gymnani/ienium. Celles qui
fil dap.s le vrai genre Venionia
ent été d'abord confondues avec
Serratula, et on y avait encore réu-
es espèces qui composent aujour-
ui le genre Liatris ; mais toutes
Plantes avant été mieux exami-
s, ont dû nécessaircmfjiit être sé-
es, et plusieurs d'entre elles n'ont
rt que des affinités fort éloignées.
; Vernonies, parmi lesquelles nous
is bornerons à mentionner les
riionia Nowœ buracensis et Ferno-
prœalta, sont des Plantes à tiges
ces (de deux à quatre pieds et
ielàj, glabres ou légèrement bis-
es , puipurines, cannelées, ra-
uses à leur partie supérieure,
irs feuilles sont alternes , presque
liles, rudes, lancéolées, un peu
tes sur leurs principales nervures,
fleurs sont purpurines , disposées
xtrémité de rameaux en corym-
é(aiés. Ces Plantes sont origitiai-
de la Caroline et de la Virginie.
fis les Flores de l'Amérique sep-
lionale, on trouve les descrip-
s de quelques autres espèces qui
beaucoup de rapports avec les
:edenles. (G..N.)
\ El\NO!N[ÉES. Venionieœ. bot.
\y>. Cassini a ainsi nommé la ving-
ne tribu de la Tamille des Synan-
lées. F . ce mol. (g..n.)
\ ÉRON. POIS. Espèce d'Ablc. T".
mol. (JJ.)
. ERONICA. jioT. ïHAN. F. Vk-
v ÉRONICELLE. FeronicelU .
Uatis le même temps que
nville créait ce genre, Férussac
VER 559
le proposait sous le nom de Vaginule,
et peut-être l'un et l'autre genre ne
sont-ils que des doubles emplois du
genre Oncbidie , comme Blainville
lui-môme semble porté à le croire.
Nous avons vu à l'article Onchidie
les incerliludes qui restaient encore
sur ce genre; s'ile.st vrai que les Véro-
nicelles sont ihi même genre, la ques-
tion se simplifiera beaucoup et l'on
devra conserver le geni-e Oncbidie
lui seul ; dans le Ci<s contraire on con-
serverait les Oncbi lies et les Véroni-
celles, ce qui paraît aujouid'bui peu
probable , le peu que l'on connaît de
l'Animal de Bucbanan s'accordant
assez bien avec ce que Ton sait de la
Véronieelle. A'. Onchidie. (d..h.)
VÉRONIQUE. Feronica. bot.
PiiAN. Genre de la famille des Scro-
fularinées, de la tribu des Rbinan-
ihacées, et de la Dlandrie Monogynie,
Li. , oflrant les caractères essentiels
suivans : calice à quatre ou plus ra-
rement à cinq divisions profondes;
corolle rolacée, le tube étant ordi-
uaircinent court, le limbe étalé, à
quatre segmens inégaux, dont l'infé-
rieur est le plus étioit; deux étami-
nes ayant leurs filets attacbés au tube
de la corolle , et portant des antbères
aiTondies ou oblongues; style fili-
forme, portant un stigmate simple ;
capsule ovale ou en forme de cœur
renversé, comprimée, à deux loges,
à deux valves rentrantes et formant
la cloison ; graines nombreuses , ar-
rondies. Le genre Véronique est ex-
cessivement nombreux en espèces,
lesquelles se trouvent dans les con-
trées tempérées des deux bémispbè-
res. L'Europe nourrit la plus grande
quant'té de celles qui sont connues ,
et la France seule en possède plus de
quarante. Il yen a beaucoup dans le
nord et l'est de noire contiiicu). , dans
les Alpes , les Pyrénées et autres cbaî-
nes de montagnes. On en retrouve à
la Nouvelle-Hollande, au Clilli, :uix
îles Malouines , aux terres Magella-
niques, etc. Si les Véroniques sont
aussi répandues sous le rapport géo-
graphique, c'est-à-dire sous celui de
r
56o VER
leurs liabitatious générales , elles le
sont également sous le rapport de
leurs stations. Les montagnes , les
plaines, les forêts, les champs arides
et cultivés , les marais , en un mol les
diverses localités , ont leurs espèces
fropres. Ces Plantes sont herbacées, à
exception de quelques-unes qui sont
de petits Arbrisseaux ou légèrement
ligneuses à la base. Elles ont leurs
feuilles ordiuaii-eraenl opposées, leurs
fleurs disposées en grappes termina-
les , ou portées sur des pédoncules
axillaires. Plusieurs espèces, remar-
quables par l'élégance et la vivacité
des couleurs de leurs fleurs, font l'or-
nement des pelouses et des lieux syl-
vatiques de l'Europe; il en est même
que l'on cultive pour l'ornement des
parterres. Nous nous bornerons à in-
diquer celles-ci, de même que les Vé-
roniques les plus communes de nos
champs , auxquelles on attribuait au-
trefois des vertus médicales. Dans
l'état actuel de la science, une bonne
monographie du genre Véronique se-
rait un travail fort utile, el nous sa-
vons que A. Duvau , botaniste très-
distingué, s'en occupe activement.
Parmi les espèces des bois, la VÉ-
RONiQUK OFFICINALE , Veroiiica offi-
cinalis, L., tient le premier rang. Ses
tiges sont couchées à leur base, re-
dressées à leur partie supérieure,
garnies de feuilles ovales , dentées et
légèrement velues. Ses fleurs sont
d'un bleu tendre , quelquefois blan-
ches et veinées de rouge, disposées
en grappes assez serrées. Celle Plante
est légèrement amère el aromatique ;
elle passe pour sudorifique et béchi-
que, et elle entre dans la composition
des espèces dites Vulnéraires. On fait
usage de ses feuilles en infusion théi-
forme; d'où le nom de Thé d'Europe
qui lui a été donné.
La VÉRONIQUE PETIT Chêne , P^e-
ronica charnœdrys , L., est excessive-
ment commune dans les prairies , les
bois et les haies, oii elle fleurit au
printemps. Celte Plante à des fleurs
d'un bleu de ciel très-intense. Il en
est de même de la VÉRONIQUE OER-
MANDRÉR, rcronica Teucrium , L. ,
VER
qui serait une fleur d'ornement fort
recherchée si elle n'était si abon-
dante dans^les localités herbeuses de
toute la France.
L;i VÉRONIQUE Beccabi;nga, F'ero
nica Beccabunga , L. , est une Plante
des ruisseaux et des fontaines, i&
marquable par sa tige glabre, cou
chée, succulente, ainsi que ses feuil
les qui sont ovales et obtuses. On eve
exprime le suc pour le mêler à celui
d'autres herbes araères et anliscorbu-
tiques.
Les eronica austriaca, marilimay
gentianoides , el plusieurs autres es-^
pèces, sont cultivées dans les jardinsf
à cause de la beauté de leurs fleur»
bleues qui forment des épis longs et
serrés.
Les jardiniers et les vieux bo-
tanistes ont abusivement donné Iç
nom de Véronique à des Plantes qu*
n'appartiennent pas à ce genre. A^usi-
ils ont nommé :
VÉRONIQUE femelle, la lÂnatia
spuria , D. C. i
VÉRONIQUE DES JARDINS , le LycJlA
nis F/os-Cucul/i , L. (g..n.),
VÉRONITE. MIN. Nom imposd
par Delamétherie à ce qu'on nomme
vulgairement Terre de Vérone, qui
est l.i Baldogée de De Saussure.
ClILORITE. (b.)
VERPRA. BOT. CRYPT. [Champi
gnons.) Genve voisin des Helvelles
des Leolia, établi par Swarlz, adopt
par Persoon et par Pries. 11 présent
comme les Helvelles , un cliapea
pédicellé assez mince, fixé par le ccn-^
tre sur un pédicule assez long ; niaiSfi
ce chnpeau, au lieu d'être raballu ir-î
régulièrement vers sa circonférence,,
et d'avoir le bord ondulé et plis.sé,
est conique ou en forme de cloche
régulière; il porte la membrane fruc
tifère à sa surface externe ou supé-
rieure; elle est couverte de tlièques
fixées par leur base. On voit que ce
genre diffère à peine fles Helvellcs,^
puisque la forme régulièrement co
nique du chapeau est le seul carao
tère distinclif; aussi nous paraîtra»!
il plus naturel de réunir ces génies.
I
VER
vwarlz, lorsqu'il l'a établi, croyait
uuela membrane friiclilèrc était sous
t; chapeau, mais Friès s'est assuré
M cou Maire. On connaît cinq espèces
-a ce genre; l'une d'elles est le Mur-
iJiella ognricoides de la Flore Fran-
lise. Toutes croissent sur la terre
dans les boisj elles sont d'un brun
lus ou moins foncé. (ad. b.)
VERRAT. zooL. C'est le mâle non
Diâiré dans l'espèce du Porc ou Co-
(iion domestique. On a étendu ce
bam à d'autres Animaux et appelé
ERRAT DE MER , pni mi IcS PoiSsOnS,
Maquereau, un Luljan,le Capros-
inglier, etc. (b.)
'VERRE. MIN. Produit si utile de
cide siliçique et de Potasse ou de
ude, qui contient en outre quel-
es parties de silicate de Chaux , de
nganèse el de Fer. On a étendu le
m de Verre à plusieurs produc-
lons iiatui elles , el nommé :
Werre anjmal, de l'Acide phos-
orique contenant plus ou moins
! phosphate de Chaux el de Sihce
trifiée par l'action de la ch
IWerre d'Antimoine, une disso-
Ittlon de sulfure d'Antimoine dans
proloxide d'Antimoine contenant
I outre de la Silice et de l'oxide de
fir.
Werre de Moscovie, le Mica la-
linaire en grandes feuilles, sur le-
lel les algologues préparent les
Jinferves et les Céiamiaires pour
îrbier. Il peut aussi servir de vi-
pour les boussoles.
^erre VOLCANIQUE, l'Obsidiennc.
ce mot , etc. , etc. (b.)
^ERRINE. UOT. CRYPT. L'un des
15 vulgaires de V Equisetum ar-
se. V. Prèi-e. (b.)
/ERROT. INS. L'un des noms
Égaires de la Courtilière. V. ce
Il (nO
TRRUCAIRE. BOT. PHAN. Même
»se que Heibe aux verrues. V. ce
lu et HÉI-IOTROPE. (r.)
r/ERRUCAîRE Verrucaria. bot.
rPT. [Lichens.) Genre qui sert de
e à la tribu des Verrucariées , el
TOME XVI.
VER 56i
qui se i approche surtout des Porina
el des Thelo/rema ; msh qui s'en dis-
tingue par son péritbécium double,
dont l'extérieur csl cartilagineux, et
qui s'ouvre par un orifice arrondi.
On en connaît beaucoup d'espèces
qui croissent sur les pierres et les
écorces.
Parmi les Hydrophytes, Stackhouse
avait donné le même nom à un genre
qui correspond en partie au Gigarlina
.de Lamouroux, et au Spherucoccus
d'Agardh. V. ces mois. (ad. b.)
* VERRUCARIÉES. Verrucaria.
BOT. CRYPT. {Lichens.) Ce groupe est
le quatrième de noire Méthode ; la
plupart des genres qui le composent
faisaient autrefois partie des Hypoxy-
lons ; mais la présence d'un thalle ne
pei met pas de les séparer de la fa-
mille des Lichens. iNous regardons
comme une Verrucariée tout Lichen
à tb;dle figuré amorphe, dont l'apo-
thécion n'est ni linéaire comme dans
les Graphidées , ni fongîforine com-
me dans les Bœomycées , ni scutel-
loïde comme dans les Palellariécs.
La forme ordinaire des apothécions
est rbémisphérique; le plus ordinai-
rement leur sommet est percé d'ua
pore qui communique avec les or-
ganes intérieurs; mais ce caractère
n'est point exclusif, comme l'a pré-
tendu faussement Chevallier qui, par
suite de celle opinion , a créé le nom
singulier de Phcroporées. L'apolhé-
cion des Verrucariées est plus com-
pliqué que celui de tous les autres
groupes. C'est colle organisation com-
yfosée qui a servi à établir plusieurs
genres qui tous s ni distincts et bien
tranchés. Les Verrucariées ont le
même habitat que les Lécanorées;
les écorces, les pierres, et même la
terre nue , en présentent plusieurs
espèces, ce qui j unais n'arrive pour
les Graphidées. Les feuilles vivantes
des Arbres d'Amérique en nourri.s-
sent plusieiu's espèces qui ne sont pas
encore décrites. La couleur noire est
la couleur dominante des apothé-
cions; celle des thalles est tlè^-va-
riée; ils sont souvent limités, cl lu
56
56-2 VER
sont presque toujours en noir. Onze
genres composent ce groupe, partage
en quatre sous-ordres , qui sont les
suivans :
I. Glyphidées. Point de pores;
impressions linénires ou oblongues,
un peu en foncée ^.
Genre : Glyphia.
II. Trypétheliées. Point de pores;
mamelons nombreux , arrondis , su-
perficiels.
Genres : Trypethelium , Chiodec-
ton.
III. PoRiNÉES. Un pore seulement
communiquant avec l'inlérieur.
Genres : Parmentaria, Fyreniila,
Porina, Verrucaria, Tlielolrema, As-
cidiiim.
IV. SagÉbiÉES. Point de pores;
sommet de la verrue déprime'.
Genres : Sagedia, Thecaria. (a. f.)
VERS, zooii. Dans le langage or-
dinaire , on désigne vaguement par
cette expression des Animaux al-
longes , en général dépourvus d'or-
ganes de locomotion. On l'appli-
que plus particulièrement vi des
' Annelides , à des larves d'Insectes ,
à des Entozoaires , etc. En Zoologie ,
elle n'a et ne peut avoir aucune ap-
plication positive , et conséquemrnent
elle doit être bannie. Linné , on nom-
mant sa sixième classe du Règne Ani-
mai Vers ( /^e/7«es) , avait chorché
sans doute à faire rentrer cette
expression dans le domaine de la
science; mais quoiqu'il ait donné à
sa classe quelques caractères positifs,
il est démontré depuis iong-tem|\s
qu'elle n'est qu'un assemblage mons-
trueux de tous les Animaux qui ni;
peuvent être compris parmi les Mam-
mifères, les Oiseaux, les Reptiles,
les Poissons et les Articulés ; véritable
chaos que les naturalistes modernes
ont débrouillé, et que ne peuvent
conseiver même ceux qui ne veu-
lent, sous aucun prétexte, s'écarter
de la voie tracée par Linné, si lowtc-
Ibis il en existe encore de tels. L;»
VER
classe (ies Veis de Linné comprenait
les Inteslinauv, les Mollusques , lc,>
Testacés , les Zoophytes et les Infu-
soires. P^. tous ces mots. (e. d.-l/
VERSATILES. OIS. On nomme
ainsi les doigts qui peuvent, à la vo-
lonté de l'Oiseau, se porter en avant
ou en arrière du tarse. (uR..z.)
VERSICOLOR. OIS. Espèce du
genre Corbeau, f^. ce mot. (B.)
VERï ANTIQUE. MIN. TNom vul-
gaire d'un Marbre oii la Serpentine
entre pour beaucoup, et d'un Por-
phyre dont nous avons retrouvé le
gisement en Morée au Lycovouno.
VERT-DE-GRIS. min. r. Cuivbe.
VERT DE MONTAGNE, min.
Nom vulgaire du Cuivre caibonat».
impur. (b.;
VERTÈBRES, zooi.. P\ Sque
liETTE.
VERTÉBRÉS, zool. L'une des
grandes divisions du Règne Animal
comprenant les Mammifères, lesOi^
seaux, les Reptiles et les Poissons,
ces mots ei Animal. (a. r )
VERTEX. zooE. C'est le sornuK t
de la tête. (a. r.)
* VERTÉBR ALIN E. yerteb.-alhia:
mole Ce genre bbt dû à D'Orbignv
qui l'a proposé pour la première lois-
dans ioii Travail sur les Céphalopo
des niicroscojjiques inséré dans le
Tome vil dis Annales des Science;
naturelles. Formé pour une seule es-
pèce de Coquille , il est suffisammen*
cai actérisé, mais selon nous mal plat t
dans la série. La coquille de ce gcnie
ne difFèi e que foi l peu de celle des Spi-
roîines; elle commence co:nmc elle
par nu enroulement qui au lieu d'circ
médian et symétiique, comme dan9
la plupart des Spirolines , est un peu
latéral. Comme la cocfuille est fort
déprimée, l'ouverture qui ti'rmine
la dernière logi; est étroite, ol)lol!gue^
et plus grande pi oportionncllcmi"ntj[
que d.ins la Spiroline; la légciïi.
obliquité de la spire, la forme et l»
grandeur de l'ouverture sont les dctix
VER
icaraclères qui scpaiciit la Veilébra-
line des Spirolines. Quand on exa-
mine un grand nombre d'espèces de
Icre genre Spiroline comme il nous a
télé possible de le faire, on en trouve
<]quelques-unes qui ont constamment
lUa spire un peu inclinée à droite et
Iqqui conservent néanmoins une ou-
Jvverture très- petite, ronde et ridée,
|«)u centre de la deniière loge; dans
Idd'aulres , au contraire , la spire est
larfaitemenl symétrique, mais la co-
auille, fort aplatie latéralement, a la
ernière loge ouvei te absolument de
nia même manière que les Veriébra-
"lines ; ainsi ces deux çaractères des
ertébralines se trouvent isolément
lans les espèces de Spirolines ; nous
)ensons que leur réunion dans un
même individu pouvant constituer
genre, ou peut-être un sous-genre
Jeulemenl , ce genre doit être rap-
>roché le plus possible des Spiroli-
les; ce sont ces motifs bien sufiisans,
;e nous semble , qui nous ont déter-
liné à placer les deux genres en
[Uestion l'un à côté de l'autre dans
lofre Essai d'une méthode des Gé-
whalopodes qui fait partie de l'article
Céphalopode de l'Encyclopédie mé-
ïhodiquc. Les caraclèresdu genre sont
:primés de la manière suivante : co-
[uille déprimée, enioulée un peu In-
[ééralemerit , se projetant en ligne
Toite à un certain âge ; ouverture
|in fente occupant toute la partie su-
»érieure de la dernière loge.
D'Orbigny n'indique dans son
[eenre qu'une seule espèce , c'est la
'^ERTÉBRALiNE STRIEE-, F'ertebialiiia
iala ^ D'Orb., iMém. sur les Cé-
^Ihal. , Ann. des Se. nat. T. Vii ,
»ag. 285; ibid., Mod. de Céphal.,
•« Hvr., n. 8i ; Soldani , T. i, p. 76 ,
ib. 67, fig. uu, XX, yy,zz. Cette
spèce for! petite n les loges forte-
jent indiquées et striées dans leur
)Dgueur ; elle vit , d'après D'Orbi-
iy, dans la Méditerranée, la Mer-
mge et la mer du Sud , à RaM'ack,
(D..il.;
VERTICILLARIA. rot. phan.
lùiz et Pavon.) Syn. de Cldorumy-
m.P^.ccmot. (O..N.)
VER 565
VERTICILLE. bot. phan. Réu~
mou de feuilles ou de fleurs dispo-
sées en anneau autour d'un axe. De-là
le nom de feuilles et de flews verti-
cillées. )
VERTICILLE, LÉE. bot. phan.
F". Verticille.
VERTICILLITE. polyp. eoss.
Defrance a proposé ce nom pour un
genre de Polypiers fossiles , qui offre
les caractères suivans : il est den-
droïde , subfasciculé , à peu près cy-
lindrique, tronqué à ses deux extré-
mités ; son centre présente un axe
anuelé circulaiiemcnl, donnant nais-
sance à des expansions circulaires
dont le bord libre se renverse et s'ap-
puie sur celui qui est placé immé-
diatement au-dos.sous. Sur leur sur-
face sont de petits points enfoncés,
semés irrégulièrement. L'espèce uni-
que composant ce génie a été trouvée
à Nliou . déparlement de la Manche;
Dofrance la nomme KerticiLlUes cre-
taceiis. Elle est figurée dans les plan-
ches du Dictionnaire des Sciences
naturelles, oli ce genre a été pro-
posé, (a.r.)
VERTICILLIU.^J. bot. cryp'4'.
[Mucédinées.) Genre de la tribu des
Bofrytidées , très -voisin de ï'Jcre-
moniuin, dont il ne diffère que par
ses filainens droits. Il est ainsi carac-
térisé : fîlamens droits, raineux, rap-
prochés par touffes; rameaux verti-
cillés; sporidies globuleuses, soli-
taires à l'exlréoiité des rameaux. On
en connaît deux espèces, placées par
Persoon parmi les Batrjiis, sous les
noms de Botrytis tenera et capitala.
Elles croissent sur les bois morts.
(AD. B.)
* VERTICORDIA. BOT. PII AN.
Dans le ouzièmc volume de ce Dic-
tionnaire, à Tarticle Myrtacées , le
professeur De Candolle avait indiqué
la création d'un genre appartenant à
la tribu des Ghamélauciées, auquel il
conférait le nt)in de Veriicordia. Les
caraclèics de ce rtouvcau genre oql
élé donnés dans le troisicuie volume
du Prodromus Sysl. P'cget., p, uo8 ,
de la manière suivante : fleui' enlou-
.^6"
564
rée, avant son épanouissement, de
deux bradées libres ou soudées enli e
elles eu forme d'involucre ; calice à
cinq lobes découpes chacun en cinq
à sept lobules ; corolle à cinq pclales ;
vingt élamines , dont dix stériles li-
gulilorines , dix alternes i'erllles,
égaies entre elles ;6t)'le filifonne, sail-
lant ; stigmaie barbu, plumeux ;
ovaire uniloculaire, renlennant cinq
à six ovules dressés et fixés au centre ;
fruit à une seule graine globuleuse.
Le genre Verùcordia est composé de
deux Plantes décrites et figurées par
DesfonI aines ( Mém. du Mus. , 5 , p.
42 et 272 , t. 4 et 19), sous le nom
générique de Chumœlaucium. Ce
sont des Arinisseoux originaiies de
la Nouvelle-Hollande, à feuilles op-
posées, linéaires, presque triquètres.
Les fleurs sont pédiculées , disposées
en corymbes teiminaux. (g .n.)
» YERT-JAUNET. ors. Espèce du
genre Tangara. V. ce mol. (dr. z.)
* VERT-YIOLET. pois. ( Lacé-
pède.) Espèce du genre Cyprin. V.
ce mot. (b.)
VERTIGO. MOLL. (Millier.) J^.
M.VITXOT.
VERÏUBLEU (grand et petit).
INS. Les Clnysomèles fastueuse et
du Gramen dans Geoffroy. (b.)
VÉRULAME. Vendamia. bot.
PHAN. Le genre de Rubiacées décrit
par Poiret (Encycl., 8 , p. 545) , sous
ce nom , est le Baconia de De Can-
dolle. r. Baconi£. (a. b.)
VERUMOINTANUM . zool. V. Gé-
nération.
YÉRUTINE. Verutina. bot. pu an.
Le Centaiirea P'erutum , L. , est tic-
venu le t}pe d'rm genre ét<ibli par
H. Cassini, qui l'a pincé dans la tribu
des Cenlauriées, et dans la sous-
section des Calcitrapées. 11 se distiu-
gue des autres genres de la même
section par la structure des appen-
dices de son involucre. Celui-ci est
ovoïde, composé de Coliolcs régu-
lièrement imbriquées, appliquées,
coriaces; les intermédiaires ovales,
surmontées denière le sommet d'un
appendice bien distinct, extrême-
ment droit, étalé , en foi me d'épine,
simple à sa b;ise , muni de deux à
quatre épines latérales situées vers le
mdieu de sa lougneur. Le P^e/ulina
/ie/e/vp/ij//a, H. Cass., est une Plante
liorbacée , à tige dressée, ai'lée, à
feuilles alternes, étalées , oblougues-
laucéolées, les inrérieures déciuren-
l'îs , à fleurs jaunes, grandes et soli-
taires au sommet de la tige et des ra-
meaux. Cette Plante , orif^inairc du
Levant, est cultivée au Jardin du
Roi à Paris- (G..N.)
YERUTDM. BOT. pjian, Per.-îoon
{E/ic/iir. Bol , vol. 2 , p. 488) a établi
sous ce nom une section du genre
Cen/au/ea, oii il a placé le C. sal /ma'
lica , mais non le C. P'eiulinn de
Linné, comme on pourrait naturel-
lement le cioire. Celle-ci est le type
du genre Verutina de Cassini. (g..n.)
YERYEIiNE. Verhena. bot. phan.
Principal genre de la famille des Ver-
béuacées, appartenant à la Didyna-
rnie Angiospermie du Système sexuel,
et offrant les caractères essentiels sui-
vans : calice lubuleux , à cinq dents,
dont une un peu plus courte que"'
les autres: corolle infundibuliforme ,
courbée, ayant lo limbe plan , par-
tagé en cinq segrriens irréguliers;
quatre étamines didynames, à filets
court-;, portant de petites anthères
non saillantes; ovaire supère, tctra-
Soue, port;)nt un style simple, fili-
foime, terminé latéralement par un
stigmate obtus; drupe sèche, divi-
sible en qu.ttre akènes , à loges mo-
nospermes. Le genre Verbena de
Linné a été démembré par les au-
teurs qui ont établi plusieurs genres
nouveaux, dont les uns sont admis,
les autres rcjeiés. Ain.-i le Lippia ou
Zapania a pour type !'e Veibena no-
Hijlora, L.; le Prh'a d'Adanson , dont
le Blairin de Gaei tuer n'est qu'un
synonyme , est formé aux dépcn.- Je
quelques anciens Verbena ; le Sta-
chylnrp/iela de Yahl, malgré la divci*
si lé de son port, n été réuni par A.
VER
nnl-Hilalre aux f^erbena, elc. Les
'iveines sont noinbieuses; car,
cme en éliminant les espèces qui
'^nsiiluent les génies que nous ve-
lor.s de citer, on en compte plus de
inquanle, dont l.i majeure paitio
loît (l;ins les contrées chaudes fie
Amérique. C est surtout dans le Pé-
ni et le Mexique que ces espèces
iout abondantes. Il n'y en a que
'eux en Europe, mais l'une d'eiies
3st si répandue, et elle a eu autrefois
me telle célébrité comme Plante mé-
dicinale et sacrée, que sa connais-
sance intéresse davantage que celle de
t'ianles plus remarquables par leur
l)eauté ou leurs propriétés réelles.
La Verveine officinale, f^eibena
i'fficinaiis, L. ; Bulliard, Herb. de la
f iance, lab. 21 5, est une Plante her-
Ix'cée, à racine fibreuse, vivacc , à
tige effilée, très-rameuse, haute'd'un
a deux pieds , garnie de feuilles ova-
les-oblongues , les supérieures inci-
sées-pinnalifides. Les fleurs sont pe-
tites, blanches, rosées ou violâtres ,
disposées en longs épis filiformes aux
cxtiéniités de la lige et de ses lainl-
fications. Cette Plante croît abon-
damment sur les bords des chemins
de toute l'Eui ope, oii elle fleurit de-
puis le mois de juin jusqu'à la fin de
l'été. La Verveine a r> çu des anciens
le nom d JHeibe sacrée, parce qu'ils
l'eniployaient dans les cérémonies re-
ligieuses. îNotis ue reproduirons pas
leurs absurdes cioyanccs relative-
iment à cette Plante qui, certes, ne
imérilait guère qu'on lui accordât la
moindre allcnlion. Elle n'a ni élc-
igance,ni vives couleurs, ni odeur,
! ni aucune propriété physique qui dé-
note les vertus singulières qu'on lui
attribuait.
Parmi les Verveines exotiques ,
nous citerons les reibena Âuhlelia ,
bonarieiisis et Lamberii, qui sont cul-
tivées dans les jardins pour l'ornc-
mt-nf. Le Ferbena tiiphylla , Arbuste
idonl les feuilles exhalent une odeur
agréable de citron ou de mélisâe , est
le type du genre ylloysia, qui a été
éuni au Zapania de Ijamarck. ce
mot, (G..N.)
VES 565
* VERVET ou MIEUX VERVERT.
MAM. Espèce du genre Guenon. V.
ce mot. (B.ji
VESGE. ricia. BOT. PH.iN. Genre
de la faniilledcs Légumineuse-i , type
de la tribu des Viciées de 13e Can-
dolle, appartenant à la Diadelphie
Décandrie du Système sexuel, et of-
frant les caractères suivans : calice
tubuleux , quinquéfide ou quinqué-
denté , les deux dents supérieures
plus courtes; corolle papilionacée ,
avant l'étendard ovale, échancré,
rabattu sur les côtés, les ailes droi-
tes, oblongues, plus courtes que l'é-
tendard, mais plus longues que la
carène qui est onguiculée et bipartie ;
dix éîamiiies diadelphes; style fili-
foime , formant presque un angle
droit, avec l'ovaire velu. supérieure-
ment et en dessous près du sommet;
gousse oblongue , uniioculaire , po-
lysperme; graines arrondies, munies
d'un hile latéral, ovale ou linéaire.
On a distrait de ce genre le J^icia
Faba de Linné, pour eu former le
genre Faba qui a été généralement
admis, f-^. FÉVE. Les Vesces sont des
Plantes herbacées , le plus souvent
grimpantes, s'atlachant aux Plantes
voisines , ku moyen des vrilles ra-
meuses qui terminent le pétiole com-
mun de leurs feuilles. Celles-ci sont
pinnées , à plusieurs paires de folio-
les , et munies de .stipules sagitlées.
On connaît un nombre très-considé-
rable d'espèces de Vesces (environ
cent), qui croissent pour la plupart en
Europe ou dans l'ancien continent.
Quelques - unes seulement ont été
trouvées en Amérique. Leur étude
est fort difficile et réclame les soins
d'un monographe expérimenté. Parmi
ces espèces, nous citerons, comme
la plus remarquable, la Vesce cul-
TivÉr:, Vicia sativa , L., dont les ti-
ges sont droites , hautes d'un à deux
pieds, garnies de feuilles composées
de huit à douze folioles tronquées ou
échancrées, avec une petite pointe
dans l'échancrurc. Les stipules sont
dentées, maculées de noir; les fleurs
sont d'un pourpre violet, quelquefois
566 VES
blanches , grandes , pi'esque sessiles ,
solitaires ou réunies au nombre de
d'eux à trois dans les aisselles des
feuilles. Cette Plante est cultivée
comme fourrage dans la plus grande
partie de l'Europe. Ses graines ser-
vent à nourrir les pigeons. (g..n.)
VESEL. MAM. L'un des noms de
pays de la Belette dans le nord de
l'Europe. (is. g. st.-h.)
. YESICAIRE. F'esicaria.hOT.vHA.T^.
Genre de la famille des Crucifères et
de la Tétradynamie siliculeuse , ainsi
caractérisé : calice connivent; pétales
onguiculés, dont le limbe eslODtus ou
légèreuient échaucré ; étamines li-
bres, quelques-unes souvent dente-
lées; silicule globuleuse, renflée, non
bordée , déhiscen le , apiculée par le
style, à valves membraneuses irès'-
convexes , à cloison membraneuse ;
quatre à six graines dans chaque loge,
ordinairement munies d'un rebord;
cotylédons accombans. Ce genre fut
établi primitivement par Tournefort ,
mais Linné le réunit à VAlyssum.
Lamarck et tous les auteurs moder-
nes l'ontrétabli, en y admettant plu-
sieurs espèces qui varient singulière-
ment dans leurs caractères généri-
ques. Les unes ont le calice à deux
bosses, les autres le calice égal; les
unes des étamines entières, d'autres
des étamines dentées ; tantôt des
graines bordées ,. tantôt des graines
non bordées ; le calice persistant ,
quelquefois caduc, etc. Il n'y a que
la silicule, renflée, presque globu-
leuse, qui semble être un caractère
constant. De Candolle a décrit six es-
pèces bien avérées, et quatre dou-
teuses. Parmi les premières, nous c\~
\QT0n5\e P^esicaiia utriculata, Lamk.
et D. C. , Flore Française; Alyssum
utriculatum, L., Plante ligneuse à la
base, rameuse, munie de fetiilles
oblongues, Irès-enlièrcs et glabres,
à fleurs ,jaunes, «emblnbles à celles
du Clieiranthiis Cheiri. Cette espèce
croît sur les rocheis calcaires du Val-
lais , du Piémont, de la Hongrie et
de l'Italie australe, (o..n.)
VÉSICANS.INS. ÉFXSl'ASTIQtJE.
VES %
VÉSICULAÏRES (glandes), r. .
Glandes. |
VESICULARIA. int. (Schrauk.) ;
Syn. de Cœuureus. f^. Cénure. (b.)
VËSICDLARIDS. BOT. CRYPT.
(Roussel.) Syn. de Fucus. ce mot.
* VESICULE COPDLATRICE. |
ZOOL. Nous avons désigné sous ce
nom un organe très-ieinarquable
qu'on rencontre dans les femelles
d'un grand nombre d'Animaux , et
qui a pour fonction essentielle de
recevoir , pendant la copulation , le
pénis (lu mâle qui y verse la liqueur
prolifique. Dtîpuis que nous avons
allivé r^ittenlion des anatomistes sur
cet organeimportant, que nous avons
découvert dans les Insectes, il a été
retrouvé dans plusieuis autres clas-
ses. ' Ainsi nous l'avons rencontré
chez [es Colimaçons, et celte obser-
vation a été faite d'un autre côté par
Piévost et Dumas. Deshayes , dans
un .Mémoire qu'il a lu à la Société
d'Histoire naturelle le 2 juillet i85o ,
sur les Ambrettes, l'a admis égale-
ment chez ces Mollusques. Nous
avons , conjointement avec Edwards,
démontré qu'il existait chez plusieurs
Crustacés ; enfin Dugès l'a observé
dans les Planaires fAnn. des Se. nat.
T. XV, p. 177). F". Insectes et Co-
pulation, (atjd.)
VÉSICULEUX. Inflata. iNs. La-
treille, dans quelques-uns de ses
ouvrages, a doinné ce nom à une tribu
d'Insectes de l'ordre des Diptères el
de la famille des ïanistomes; leur
caractère principal était tiré du gon-
flement de l'abdomen et de la peti-
tesse des a'iles. Celte tribu com-
prend les genres Panops , Cyrte , As-
tomelle, Acrocèrc et Ogcode. P'. ces
mois. (aud.)
VKSLrNGIA.BOT.PHAN.(Heister.)
V . AiZOON. '
VESO. M\5i. L'un des noms de
pays du Putois en Espagne.
(is. o. st.-h.) .ji
* VESP.\. INS. T'. Guêpe. \
* VESPERTILIO. MAM. Nom {
i
i
VES
lentifique des Chauve-Souris dacs
iiiR', dont le genre esi mainlenanl
s-siibdivisé. f. Roussette, Ves-
KTiiJoN, e!c. (B.)
V E S P E R T I L l O N . Vespei-iiliu .
vM. Genre nombreux en espèces,
■ 0 les auteurs inodeineï ont subdi-
i^é à l'infini dansées derniers temps,
qui conipretid aujourd'hui tous les
heiroplèi es insectivores et carnas-
crs , tandis que les frugivores sont
lus particulièrement connus sous
' nom de Roussel tes. T^. ce mol.
-es Vesperlilions constituent donc
iie grande famille que Gray pio-
o^c de nommer Vespertilionides.Ses
iracîères essentiels seraient d'avoir
^ doigis des mains allongés et enve-
ppés dans une membrane nue, for-
i;intde véritables aiies ; le.poucesé-
ré, mais non opposable, armé d'un
ijgle crochu ; les pietis de ilerrière
iljles , munis lie cinq doigts égaux ;
lis sortes de dents très-caractéri-
s.
j- Los Chauve-Souris, qui ont une
icmbrane en forme de feuille sur le
z, des dents molaires à tubercules
i^nts , sont les Isfiophores de Spix.
* Les PHYLLOSTOMES.
La feuille du nez simple, solitaire
lu impaire ; l'index composé de deux
ihalanges.
>enre Phyllostome, P hy llostoma ,
GeolF.
Quatre incisives en haut et en bas ;
luines très-lortcî; nez supportant
leux crêtes nasales , l'une en feuille,
lutre en fer à cheval ; oreilles gran-
ds et unies, non réunies; oreillon
interne denté; langue hérissée de
.pilles ; queue variable en longueur,
irfois nulle. Foriuule dentaire : in-
sives, quatre en haut, quatre en
i);>5; canines, deux en haut, deux
«:n bas ; molaires , dix en haut , dix en
b'iS.
r. Queue plus courte que la niem-
l)rane interfétnorale.
i'iJYi.i.osroME cniiMXÉ, Vhyllos-
loma crenulaluni , Geoft". iiCS î)ords
VES r,67
de la feuille u^isale sont deiilelés; le
bout de la queue est libre. On ignore
sa patrie.
Phyllostome a feuille allon-
gée, Phy llostoma elongnliim , GeofT.
La feuille a ses bords entiers, et
l'extrémité de la queue est libre. On
ignore sou |)ays natal.
Phyllostome Fer de lance, Phyl-
luslonia haslatum, GeolF. ; VespertUio
haclatus, L. La feuille nasale esl lisse
en ses bords; la queue est tout en-
tière engagée dans la membrane in-
teifémoiale. Cette espèce habile la
Guiaue.
§ IL Queue nulle.
Phyllostome lunette , Phy llos-
toma perspicillatum , Geoff. ; Ves-
perlilio perspicillaîus , L. Cette es-
pèce a une feuille courte, échancree
près de sa pointe; deux raies blan-
ches sur le noir brun de son pelage.
GeoflVoy pense que la Chauve-Souris
obscure et rayée de d'Azara n'en est
qu'une variété. Elle habile l'Amé-
rique méridionale, et la variété est
du Paraguay.
Phyllostome rayé , Pliyllosto-
ma linealum , Geofi*. Celte espèce,
longue de deux pouces neuf lignes,
a une feuille entière ; quatre raies
blanches sur la face, et une sur le
dos. Elle habile le Paraguay.
Phyllostome a feuille arron-
die , Phyllcst'jma rotundum , GeofF.
Décrite par d'Azara, celle espèce a
le pelage d'un brun rougeâtre ; la
feuille entière et seulement arrondie
à son sommet. Elle est très-commune
au Paraguay.
Phyli.ostomeFleur de jas, Phy l-
lostoma JÂlium , GeofT. Cette Chauve-
Souris a la feuille entière , aussi haute
ciue large, très-étroite à sa base; les
mâchoires sont allongées. Elle habile
le Paraguay.
Genre Vampirr, Vampirus , Geoff.,
Fr. Cuv.
Même caractère que dans lesPhyl-
loslomes ; des différences s'observent
dans la formule dentaire, qui est
ainsi compoi ée : incisives , quatre en
haul, quatre en bas; canines , deux
568 VES
çn haut , deux en bas ; molaires , dix
en haut, douze en bas. Une seule es-
pèce d'Amci iquc est célèbre par les
fables dont on a entouré son hisiois c.
Vampirk Sangstjjî, Phylluslvmn
Speclnirn , Geoff ; J^aviplius Saiigui-
si/ga. Celle espèce , célèbre par ses
habiludes sanguinaires, est le p^es-
perlilio Spectrum de Linné, et VAn-
dira guacu de Pison ; sa feuille est
entière, moins large que haute, quoi-
que élargie à sa base. Elle habite la
Nouvelle-Espagne.
Genre Madatée, Madateus, Leach.
Ce genre est caractérisé par quatre
incisives à chaque mâchoire, les deux
intermédiaires supérieures ont plus
de lougueur que les laléralesj elles
sont bifides ; les inférieures sont éga-
les, simples et aiguës; quatre mo-
laires supérieures, cinq inférieures
de chaque côté; deux feuilles nasales ;
queue nulle; lèvres garnies de pa-
pilles molles , comprimées et fran-
gées ; langue bifide à sa pointe.
Madatée de Lewis, Madateus Le-
ivisii, Leach. Celle espèce a seize pou-
ces d'envergure; sa feuille nasale est
brusquement pointue vers le haut;
ses oreilles sont médiocres et arron-
dies; son pelage est noirâtre, et sa
membrane inlerfémorale est échau-
crëe. Elle habile la Jamaïque.
Genre Glossophage , Glossophaga ,
Geoff.
Qualreincisivesàchaque mâchoire;
canines médiocrement fortes; langue
très -longue, extensible, terminée
par une sorte de suçoir; nez sur-
monté par une crête en forme de fer
de lance; queue nulle et variable en
longueur; membrane interfémorale
très- petite, et même nulle. Formule
dentaire : incisives, quatre en haut ,
quatre en bas ; canines, deux en haut,
deux en bas; molaires, six en haut,
six en bas. Genre entièrement amé-
ricain , dont la langue extensible leur
permet de sucer ie sang des Ani-
maux.
Glossophage de Pallas, Glosso-
phaga soricina , GeofF. Cette espèce
YE5
a été décrite sous le nom de Feuille
par Vicq-d'Azyr; c'est le P^esperiilio
sorici/ius de Pallas et de Linné; sa
membrane inlerfémorale est large, et
elle n'a point de queue. Ou la trouve
à Surinam et à Ca_\ennc.
GjLOSSOPilAGF, A QUEUE ENVELOP-
PEE , Glossophaga amplexicaudata,
Geoff. Pelage d'un biuti noiiâtre;
membrane inlerfémorale large; une
Sueue courte et terminée par une no-
osilé. Elle habite le Biésil, aux en-
virons de Rio Janeiro.
Gj.ossofhage caudataihe, Glos-
sophaga caïuUfer , Geoff. iNlembrane
interfémorale très-courlo, la queue
la débordant un peu. Celle espèce
habite le Brésil , aux environs de
Rio- Jantiro.
Glossophage sans queue , Glos-
sophaga ecaz.'r/ff/a, Geolf. Celle espèce
est suUiîammenl dislinguée par son
manque de queue; sa membrane in-
lerfémorale très-courle. Elle est éga-
lement du Brésil et des environs de
Rio-Janeiro.
Genre Rn inopome , Rhinopoma , i
Geoff. !
Deux incisives supérieures , quatre
inférieures; nez long, conique, cou-
pé carrément au bout, et surmonté
d'une petite feuille; naiines étroites, i
transversales et operculées; oreilles }
granrles et réunies; oreillon exié- t
rieur; queue longue, etiveloppée à sa :
base par la membrane interfémorale,
qui est coupée carrément , el libre à
l extrémité. Fornuile dentaire r inci-
sives, deux eu haut, qiiaire en bas;
canines, deux en haut, deux en bas; i
molaires, huit en haut, dix en bas. i
Deux espèces composent ce genre,
l'une d'Afrique , l'aulre d'Amérique. >
RlllNOPOME microphylle, RIù- !
noponia microphylla , Desm., p. igS; '
la Chauve-Souris d'Egyple de Belon.
Celle espèce a le pelage cendré; la
queue Irès-Iongue et grêle. C esl elle
qui remplit les longues galeries des
pyramides d'Iigypte. '
Rh INOPO.ME DE LA C ahoi.ine , Rhl-
nopoma Carolinetisis , Geoff. Son pe- *
lagc est brun ; sa queue épaisse ef i
VES
tîz longue. On la dit de la Coroline
cSud , ce qui mérite confirmation.
îsnre Autibée, Arlibeus^ Leach.
i^^j|ualre incisives à chaque rnâ-
jiic, (lonl les supérieures bifides
tes inférieures tronquées; deux ca-
lées en haut et en hm , dont les su-
ieurcs ont un rebord interne à
ir base ; qualro mohiircs supéi icii-
et ciuq inférieures de chaque
éé; les feuilles nasales sont au nom-
i! de deux , une horizontale et l'au-
^verticale ; la queue est nulle.
LIrtiuée de i.a 3 A.yixiQVE, A/tibeus
maice/iàis, Leach. Est brun en des-
el gris de souris en dessous ; ses
Bmbranes et ses oreilles sont bru-
rres.
Bore MoNOPHTTLLE, Monop/iyl/us ,
Leach.
^)ualre incisives supéiieures iné-
ees , dont les deux du milieu plus
Igues que les latérales, et bifides,
woinl d'inférieures, dei;x canines
Chaque mâchoire; cinq molaires
itërieures el six inférieures de cha-
î; côté; une seule feuille droite
le nez; la queue courte.
MoNOPIIYLLE DeRkdMANN , MuilO-
f 'lins Red maiiiiii, Leach. Se trouve
Il Jamaïque; il est brun en dessus,
5» en dessous; ses oreilles sont ar-
itdies ; sa feuille, qui est aiguë,
(couverte de petits poils blanchâ-
»; ses membranes sont brunes.
** Les RniNOLOPHES.
Veuille na?ale compliquée, mom-
ineuse ; une seule plialaujj;e à l'in-
t: ; des ailes grandes el développées ;
j mamelles pectorales aux femelles,
oompagnées souvent de verrues pu-
mnes simulanl des mamelles.
are Riiinoi.opiie , R/iiuolopkus ,
GeofF.
liiez au fond d'une cavité bordée
me large crêle en forme de fer à
ival , et surmonté d'une feuille;
illles moyennes latérales , sans
iSîlon ; queue longue , enveloppée
«entier par la membrane interfë-
(rale qui est très-developpée. For-
VES 56(j
mule dentaire : incisives, deux en
haut, quatre en bas; canines , deux
en haut, deux en bas; molaires, dix
en haut , douze en bas. INous ne con-
naisson> point le Rhinolophus nobilis,
espèce nouvelle d'Hor.-field , qui est
de Java.
KlIlNOLOPIIEUNTFER , R/liflo/opkuS
iiniha&talus, Geoff. ; le grand Fer-à-
Clieval , Daub. ; Vespei lilio Feirum
eqiiiiium, var., L. Dans celle Chauve-
Souris , la feuille nasale est double;
la postérieure est en fer de lance;
l'antérieure est sinueuse à ses bords
cl à son sommet. Elle vil dans les
carrières et les cavernes de loule l'Eu-
rope.
Rhtnolophe bifer , Rhinolophus
bihastatiis, GeofF. ; Vesperlilio lernirn
equuitiiii , var. , L. ; le petit Fei'-à-
Ghev.al de D;ud)entou. La feuille na-
sale est double, el l'une el l'autre
sont en fer à cheval ; les oreilles sont
profbndémenl échancrécs. Elle habile
l'Europe, el plus communément on
la trouve en Angleierre.
Riiinolopiie 'J'Rident , Rhinolo-
phus tridens , GpoII'. La feuille nasa le
est simple, el terminée par trois poin-
tes. Elle habile les cavernes et les
tombeaux de l'Egypte.
RlIINaL0I'IJECUtlMÉNIFt:BE,7?A/«0-
lophus speoris, Schneid,; Rhinolophus
rnarsupialis , Geofï" La feuille nasale
esl simple, arrondie à son sommet;
une bourse , formée de trois replis du
derme, s'élève sur le front. Celle es-
pèce a été découverte dans l'île de
Timor, par Péion et Lesueur.
RiiiNOLopiiE DiAniîME, Rhinolo-
phus Dinciema, Geolf. Celle espèce a
la feuille nasale simple, arrondies
son sommet ; le front ne prësenle
point de bourse comme l'espèce pré-
cédente; la queue est de la lonj^ueur
des jambes. Elle a été également rap-
porlée de Timor par Pérou et Le-
suoiir.
RlITNOLOPIIE DE CoMMEnsON, Rhi-
nolophus Comrnersonii , Geoll. On ne
connaît cette espèce que pir une des-
cription et un dessin du célèbre Com-
merson. Elle a la feuille nasale sim-
ple, arrondie à sa pointe, à queu»
570 VES
de moitié moins longue que les juni-
bes. Elle babite les environs du tort
Dauphin , dans l'île de Madagascar.
Genre Méoaderme , Megadenna ,
Geoff.
Oreilles très-déveioppées et sou-
dées en avant de la lête; orelllon in-
térieur large ; Irois crêtes nasales ,
une verticale , nue horizontale , et
une en fer à cheval ou inférieure;
queue nulle: membrane inlerfénio-
rale coupée carrément. Formule den-
taire : incisives, pas en haut, quatre
eu bas ; canines, deux en haut, deux
en bas j molaires, huit en haut, dix
en bas.
Mégaderme Trèfle , Megadenna
Trifulium, Geoff. Cette Chauve-Sou-
ris, nommée Lovo à Java, a la feuille
ovale, une follicule assez grande et
égale au cinquième de la longueur
des oreille.-; les oieillons sont en trè-
fle. Elle habite l'île de Java.
MÉGADERME Spasme , Megadenna
Spasma , Geoff. ; le G/is polaiis tcnia-
teus de Séba ; espertillo Spasma . L.
La feuille est cordiformcj l'oreillon
en demi -cœur, et la follicule de
même forme et de même dimension
que la feuille. Elle habite l'île deïer-
uale, une des Moluques.
Megaderme Lyre , Megadenna
Lyra^ Geoff. Uuc feuille rectangulaire,
et une follicule de moitié plus petite.
On la suppose de l'archipel des ludes.
MÉGADERME Fexjille, Megademia
Froris, Geoff. ; la Feuille, Daub. Une
membrane ovale sur le nez , ayant la
moitié de la longuoui' des oreilles ;
couleur Ah pelage d'un cendi é agréa-
ble, avec quelques teintes jaunâtres.
Elle habite le Sénégal.
Genre Nyctére , Nycleris , Geoff.
Un sillon longitudinal (rè.s-prafond
sur le chaulVein; naiines recouvertes
par un opercule cartilagineux, mo-
bile; oreilles griindes, réuui«s par
leur base; oreillon extérieur; mem-
brau£ interfémorale très-grande com-
prenant la queue, dont la derniwc
vertèbre est t«rniinée par un cartilage
bifurqué. Formule <lentaire : inci-
\ES
sives , quatre en haut, six en bas;
canines , deux en haut , deux en bas ,
molaires , huit en haut, dix en bas.
Ntctère de Geolehov, Nycteris
Geoffroy i, Desm , p. 190; INyctèrede
la Thébaïde , Geoff. Les oreilles sont
très - grandes; une forte verrue est
placée sur la lèvre inférieuie, entre
lieux bourrelets ayant la forme d'un
V. Le pelage est gris bi un en de^su»,
plus clair en dessous. Elle habile la
Thébaïde et le Sénégal.
INyctère de Daubenton , NyclerU
Daubentonii , Geoff.; le Campagnol
volant de Daubenlon ; Vesperiilio lus-
pidus , L. Les oreilles sont assez
grandes , à opercules des pourtours
des narines très-petits; lèvre infé-
rieure simple; pelage brun roussâhe
en dessus, blanchâtre en dessous,
avec quelques teintes fauves. Elle
habite l'Europe méridionale et l'A-^
frique.
Nyctére de Java, Nycteris Java'
nicus , Geoff. Cette espèce a le pelage
d'un roux vif en dessus et d'un cen-
dré loussâtre en dessous.
Genre Taphien, Taphozous, Geoff.
Chanfrein présentant un sillon;
lèvre supérieure épaisse; oreilles
moyennes et écartées; oreillon inté-
rieur; queue libre vers sa pointe,
au-desssus de la membrane inlerfé-
morale; celle-ci est grande, saillante,
à angle saillant à son bord extérieur.
Formule dentaire : incisives, pas
haut, quatre en bas; canines , de
en haut, deux en bas; molaires, d
en haut , dix en bas.
Tapiiien aux longuks mains, 7
phozous langimanus, Hardw. Le corps
est recouvert d'un poil épais de cou-
leur brune de suie ; les ailes sont noi-
res, ayant quinze pouces d'envergurei
les oreilles sont ovalaires, plisséesrt
travers. Elle fréquente les habitatio
de Calcutta, oîi la lui;iière des cha
dclles l'attire; se nourrit d'insectes
Tapiiien nu Sénégal , Tap/ioz
Senegalensis , Geoff., Desm., p. 1
le Lërot volant, Daub. Cette es
jn le pelage brun eh dcs.«us, brun
(Iré co dessous, à oreillon arrond
VES
les de médiocre grandeur. Elle
lie le Sénégal.
APHiEN DE Maurice , Taphozous
.'ritianus, GeofF. A le pelage mar-
eu dessus , roussâtre en dessous ;
ooreillon termine par un bord si-
jux. Elle habile l'Ile-de-France.
lAPii lEN PERFORÉ , Taphozous per-
tus, Geofî'. A le pelage d'un gris
î supérieurement, cendré infé-
rrement; un oreillon en forme de
dde hache. Cette espèce est très-
"ine du Lérol volant. Elle habite
ypte , et se retire dans les tom-
ax.
aaphtenLepture, Taphozous Lep-
ss , GeofF. Pelage gi is, plus pâle
("dessous qu'en dessus ; oreillon
-court et obtus; un repli, formé
; le coude , par la membrane des
s. N'a qu'un pouce six lignes
■ngueur totale. On la dit de Su-
nni.
AAPntEN ROUX , Taphozous riifus ,
sson. Celle Chauve-Souris est l'es-
que la couleur rouge de son pe-
a fait nommer par Wilson Red
Pensj'Uania , et queWardcn a
rraée P^esper/i/io l ufas , page 608
i Description des Etals-Unis.
ne MoRMoops, Mormops, Lea-ch.
aire incisives supérieures iné-
1, dont les intermédiaires soni
iment échancrées; quatre incî-
inférieures égales, trifides ; deux
les à chaque inâclioire, dout les
irieuressonl doubles en longueur
_féricures , presque comprimées
inaliculées en devant; cinq mo-
-5 en haut, et six en bas fie cha-
•côlé; une seule i'cuille nasale
ife est réunie aux oreilles, qui
ttrès compliquées.
pRMOOPS DE BLAINVlI.bE, Mor -
\' Bïainvillii, Leach. Celle Chau-
bouris est remarquable par Télc-
y>a extrême de son front; J^exca-
kn de son chanfrein ; la forme
h, crénelée de sa lèvre supé-
•'e; la division de l'inférieure cri
lobes membraneux; l'cvislence
a langue de papilles, dont les
ieurcs sont bifides et les posté-
VES 57 1
Heures multifides; le plissement de
sa feuille nasale; la division du bord
supérieur de ses oreilles en deux lo-
bes, etc. Elle esl de la Jamaïque.
Genre jN[yctophij-,k , JNyclophilus ,
Leach.
Deux incisives supérieures allon-
gées , coniques, aiguës; six incisives
inférieures égaies, trifides, à lobes
arrondis; deux canines en haut et en
bas, les inférieures ayant une petite
pointe en arrière de leur base ; quatre
molaires de chaque côté des mâchoi-
res, à couronne, garnies de tuber-
cules aigus; deux feuilles nasales,
dont la postérieure est la plus grande;
la queue dépassant un peu le mem-
brane interfémorale, et formée de
cinq vertèbres dans sa partie visible.
jN YCTOPHTIiE DE GEOFFROY, Nj'CiO-
p/ii/us Geoffroy i, Leach. Doul, la pa-
irie esl inconnue ; a Je pelage brun
iaunâire en dessus, avec le ventre,
la poitrine et la gorge d'un blanc
sale; ses onîilles sont larges; ses
membranes sont d'un noir brunâtre.
f f Les Chauve-Souris, qui n'ont
aucun appendice sur le nez , sont les
Auistiophore.s de Spix.
* Les Vespebxilions.
Dents molaires à tubercules aigus;
ailes larges el étendues; une seule
phalange à l'index; tête poilue et
allongée, à lèvres simples; langue
courte i queue longue.
Genre Vespj£rtii.ion, .P^esperlUio ,
L., Oeoff.
(^)iiatre incisives supérieures ou
quelquefois deux ; six inférieures ;
museau Ijiès - siimple ; oreilles sépa-
rées, el quelquefois réunies par leur
base ; oreillon interne ; queue longue,
entièrement enveloppée dans la mem-
brane inlerfémorale ; des abajoues.
Formule dentaire : incisives, quatre
en haut, six en bas; canines, deux
en haut, deux en bus; molaires , huit
en haut, fiix en bas. Plusieurs Yes-
pei tilions n'ont que deux dents inci-
sives, et les e.>.i)èccs de ce genre nom-
breux habitent les six parties du
573 VES
monde ; leur pelage est généralement
gris, et leur taille peu prononcée.
$ I. Espèces d'Europe.
Vespertilion MuniN, Vesiiertilio
Murinijs, L. ; la Chauve-Souris, iJuff.
Celle espèce a les oreilles ovales, de
la loni;ufur de la lêlo; les oreillons
lalciformes; Icpelaj^e des adultes est
d'un brun roussâlre en dessus, gris
blanc tu dessous; le pelage des jeu-
nes est d'un giis cendré. Elle est
commune en Europe ; on la suppose
exister en Asie, et même aux terres
Australes. Elle se lient dans les vieux
châ 'eaux, les clochers, elc.
Vespeutilion de Bechstein , Kes-
perli/io Bechsleinii, Leislcr. Celte es-
pèce a les oreilles arrondies à l'exlré-
mité, plus longues que la lêle; un
oreillon falciforine, un peu courbé
en dehors vers sa pointe; le dessus
du cor[)S est d'un gris roux, tandis
que le dessous esl blanc. Se lient dans
les arbres et jamais dans les mu-
railles. On la trouve en Allemagne
et surtout en Wélcravie.
Vkspiîrtilionde Natterer, J^es-
periilio Nallereri, Kuhl. Les oreilles
sont ovales, assez larges, un peu
plus longues que la tête; l'oreillon
est lancéolé cl attaché sur une protu-
bérance de la conque; le pelage est
d'un gris fauve en dessus, et blanc
en dessous; les membranes sont d'un
gris enfumé; rinterfcmoraie esl fes-
tonnée. Elle habite l'Allemagne.
Vespertilion Noctuee, Fcsper-
tiiio Noclula, Erxl. , L. ; \k Nodule
deDaubeulon; la Scroliue de Geof-
froy ; Vesperlilio Prolcrus , Kuhl. Les
oreilles sont ovales, triangulaires,
avec des oreillons arqués ; la tête est
large el arroufiic ; les poils sonl courts
et lisses , d'une seule couleur fauve ;
les membiancs sonl obscures. CiMle
espèce vole dès la chute du jour. Elle
habile toute l'Europe, et senllemusc.
VESPKHTfEiON ISÉROTJNE, Vesper-
tilio seroUn/.'s, L., Gmel.; la Sérotiue,
Daub. et bufT. ; la Nodule, GcoflVoy.
Cette espèce a plusieurs des carac-
tères de la précédente; mais elle en
difiere par ses oreillons en cœur, par
VES
les poils du dos qui sont longs et !
luisans, de couleur marron vif^ plm i
clair sur les feuilles , et par les mem-
branes des ailes qui sont noires. Elle i
est commune en France, en Alle-
magne el dans presque toute l'Eu-
rope.
Vkspertilton DE Leisler , P'es-
pertilio LeiKleri , Kuhl; /-^espenilio
Dasjcarpos, Leisler. Elle a lesoieil-
les courtes , ayant un oreillon ter-
miné par une portion arrondie; le$
poils sont longs, marron à la pointe,
et d'un brun foncé à la base; le long ;
des bras la membrane est trci-veliic;
la queue dépasse à peine par la pointe :
l'interfémorale. Elle habile l'Alle-
magne.
Vespertilion de Scretbers , P et-
peiiilio Scrcibenii, Natt., Kuhl. Cette i
Chauve-Souris, découverte dans les
montagnes du sud- esl de B^nnal,*
des petites oreilles, plus courtes que
la tête, et qui sont larges, droites
et triangulaires, arrondies aux nn-
gles, avec un rebord interne velu;
l'oreillon est lancéolé, recouibé es i
dedans vers la pointe; le. pelage et
d'un gris cendré, plus pâle en des-
sous , et souvent mêlé de blanc jaur i
naire. Elle habile les cavernes.
Vespertilion Pipistrelle, F'et' i
per/i/io Pipis/r ellus , L. , Gmel. ; la i
Pipistrelle , Bulî. Les oreilles sont
presque droites, et terminées par une
tête arrondie; les poils du do^ sont i
longs, brun noiiâîre, passant an:
brun fauve sous le venlre. GeolFioj '
en a trouvé une variété en Egypl'i
dans les catacombes. L'espèce coûi-
mune est d'Ein'opc.
VESPER'riLlON DE DaUDENTOK,
Vesppi-tilio Daubenlonii , Leisler. A
les oreilles petites, presque ovalcS.
et légèrement échancréesen leur bord
externe; elles sont presque nues*"
largement repliées en leur bord in-
terne; les oreillons sont irès-peulî!
lancéolés cl minces ;'pelagc d'iin|rij
roux en dessus el blanchâtre on 0*='
sous. Celte espèce vole près de leiî*
cl à effleurer Peau ; elle esl coniin»""
en Wétéravie, et se trouve au.ssi «"*
le midi de l'Allemagne.
VES
:sPERTiLiON icHAKCRÉ , P'espcr-
'ma/'ginatus, GeofF. Cette Chaii-
oiiris a les oreilles obloiigues ,
• longueur de la {êtc , cl échaii-
s en leur bord cxlerieur; l'oreil-
est subulé ; le pelage est gris
>àire en dessus, cendré en des-
. Elle vit dans les souterrains , et
issez rare eu Angleterre et en
ice.
i:SPEBTlLTOX A MOUSTACHES, Ves~
L iliu mystacinus, Leisl., K.uhl. Les
|I.iles sont assez grandes, arrun-
( en haut, repliées et échancrées
«eu r bord, extérieur; les oreillons
l; lancéolés ; deux sortes de petites
nstaches, lormées de poils fins,
' ipenl le rebord de la lèvre supé-
ire; le corps est de couleur biun
iron en dessus ; la femelle a le pe-,
i.'^plus clair. Elle habite l'Alle-
;i{ne , oii elle est rare.
Tespertilion de Kunjj , y esper-
» Kulilii, Nait. Les oreilles sont
—simples, presque triangulaires,
. aillons larges et arqués eu de-
;S; le pelage est d'un brun rouge
diessus , passant au fauve en des-
55, sans aucune trace de blanc;
Moitié supérieure de la face interne
!la men)brane inlerfémoralc est
-velue. Cette espèce a été trouvée
i rieste.
'^Esi'ERTiï.TON Pygmée, VcsperliUo
■ meus, Lcacli. Cette espèce, la plus
i lie des Ciiauve Souris connues, est
n brun foncé, pa.-;saut au gris in-
eurement: oreilles plus courtes
la tête, à orcillon simple et 11-
: ire; queue longue, nue au som-
tt, dépassant légciement la mem-
:ne interl'émorahi. Très-commune
lis la forêt de Uarimoor en Angle-
I e.
§ IL Espèces africaines.
V7eSPERT1L10N DE jNlGRlTIE, F'es-
iiilio Nigrila, Gmel., Geoff. ; la
irmote voiarite, Uaub. Les oreilles
ut ovales, triangulaires, très-cour-
, du tiers de la longueur de la
e; orcillon long et terminé en
nie; pelage d'un brun fauve eti
lisus, et d'un fauve cenrlré en des-
VES 675
sous. Découverte au Sénégal par
Adanson.
Vespertilton nE l'île Bourbon,
Vesperlilio Borbunicus, Geoft". Oreil-
les ovales, triangulaires, de moitié
plus courtes que la tcle; l'oreillon
est long en demi-cœur; le pelage est
rotix eu dessus , et blanchâlie en
dessous.
§ in. Espèces asiatiques.
VeSPERTILION KlRlVOULA, F'es-
pertilio piclus, L. ; le Muscardin vo-
lant, Daub. A les oreilles plus cour-
tes que la tête, ovales, plus lirges
que hautes; l'oreillon est subulé; le
pelage affecte la couleur rousse pas-
sant au jaune vif sur le dos , et au
jaune terne sur le ventre; des raies
d'un jaune citron le long des doigts
aux ailes; les membranes de celles-ci
sont d'un brun niari on. Séba a men-
tionné cette espèce à Ternale. Ceyian
est sa patrie : ou l'y nomme Kiri-
voula.
§ IV. Espèces américaines.
Vespertilion grande Sérotine,
P^espertilio ma.ri/nus, Dc-^m., p. 218;
Vespertilio iiasulits , Shaw. Les oreil-
les sont ovales cl plus courtes que la
téte; l'oreillon est subulé; le museau
est long et pointu; le pelage est
(l'un brun marron en dessus , d'un
jaune clair sur les flancs , et d'un
blanc sale sur le ventre. Elle ha-
bite la Guiane.
Vespertilion de Buenos-Ayres ,
P'espertilio TJonariensis, Less. et Ga rn .
Les oreilles courtes et ovalaifes; les
meinbranes sont de couleur rouge
noirâtre; l'interfémorale est très-ve-
lue eu dessus, et nue en dessous;
les poils du dos sont jaunes, prui-
ncux , ceux du museau sont fauves,
et ceux du ventre d'un jaune brun.
Elle habile la Plata , el notamment
les environs de Buenos-Ayres.
Vespertilion au long nez, l^''es-
pertilio Naso , prince Max. Wied.
Cette espèce est très remarquable par
.son long nez, allongé presque comme
une trompe, et s'avançant d'une li-
gne au dessus de la mâchoire supé-
5?* VES
lieure ; les oreilles sont peliles et très-
pointues; le pelage est jaune foncé,
gris brun en dessus , et gris jaunâtre
en dessous. Elle habite les arbres au
Brésil.
VESPEBTJiiioN DU Brésil, T-'esper-
■tilio Brasiiiensis , Desm. Les oreilles
sont médiocres, de forme allongée ;
les membranes sont étroites et noi-
res; le pelage est très-doux et soyeux;
d'un brun obscur lavé de marron.
Elle a été découverte au Brésil par
Auguste Saint-Hilaire.
V£SPEUTii.iON LÉGER , F'espeitUio
leuis, Isid. Geoff. Celte espèce a les
oreilles longues; la queue aussi lon-
gue que le corps; quelques poils sur
la membrane interféraorale ; la face
en partie nue, et les mêmes teintes
que l'espèce précédente. Du Brésil.
Vespertilion Polythrice, A'es-
pertilio Polyl/aix , Isid. Geoff. Cette
Ghauve-Soui is a des oreilles peliles,
plus longues que larges, échancrées
à leur bord extérieur ; la face velue;
la membrane iuterfémorale légère-
ment poilue; le pelage d'un marron
lirant sur le grisâtre. Elle habile les
provinces de Rio-Grande et des Mi-
nes , au Brésil.
Vespertilion DE Saint-Hilaire ,
f^esper/ilio m/ arii , Isid. Geoff. Celle
espèce est voisine du Vespertilion du
Brésil; elle a les oreilles petites, pres-
que aussi larges que longues ; sa mem-
brane interfémorale est nue; son pe-
lage est doux et soyeux , variant du
brnn noirâtre au brun marron en
<îessus , et du grisâtre au brun roux
en dessous. Elle habile la province
des Missions au Brésil.
Vespertvlion rouge, F'esper/i/io
ruber, Geoff. ; Chauve-Souris , d'A-
zara. Oreilles très-aiguës; oreillons
étroits et linéaires; poil court, de
couleur canelle en dessus, et de cou-
leur fauve en (U-ssous. Elle habile le
Paraguay.
Vespertilion tbiîs-velu, P'esper-
ùlio vil/.osissimus , Geoff. ; Chauve-
Souris , d'Azara. Les oreilles sont
semblables h celles d'un Rat , e! as.>;cz
iiiguës à leur pointe; l'oreillori est
pointu; la membrane intei fcinoralc
VES
est velue dans son milieu , et la cou- ;
leur du corps est d'un brun pâle '
Elle habite le Paraguay.
Vespertilion poudré, Vesperiili
albescens , Geoff. C'est la douzièraeil
Chauve-Souris de d'Azara: elle n U
pelage presque noir, piqueté ('e hlai|c
en dessus, et à teinte sombre eu do^
sous. Elle habite le Paraguay. fr
Vespertilion a dos noik, f^espm
lilio rnelanolus ^ Rafin. Les oreilS
sont arrondies et à oreillon ; son pe-
lage est noirâtre en dessus et blan-
châtre en dessous ; les membrane»
sont d'un gris foncé, avec les doig|
noirs. Elle habite les Etats-Unis. H
Vespertilion éperonné, r^esper- I
tilio calcaralus , Ralin. Celte espèce
a une sorte d'éperon à la partie in-
terne de la première phalange; pe-
lage d'un brun noirâtre en dessus , d
fauve foncé en dessous; ailes noires,
avec les doigts roses , et les pieds dé
derrière noirs. Elle habite les Etats-
Unis.
Vespertilion Moine,- Vespertilw
Monachtts, Rafin. Oreilles petites el
cachées daus de longs poils, fauve
rouge foncé en dessus, et fauve eo
dessous; pales de derrière noires; les
membranes des ailes d'un gris foncé;
doigts ainsi que le nez de- couleur
rose. Elle habite les Etats-Unis.
Vespertilion a face noire,
perlilio phaiops , Rn fin. Pelage d'w
brun bai obscur en dessus, et plol
pâle en dessous ; face , oreilles «t
membranes alaires noirâtres. D«
Etals-Unis.
Vespertilion aux ailes eleueSi j
VesperlUio cyanppterus, Rafm . Oreil-
les plus longues que la It'le et munie»
d'un oreillon; pelage gris foncé en
dessus, et gris bleuâtre en dessous;
doig's noirs et membr.ines grise»
bleuâtres. Elle habite les Etats-Unis»
Vr.SPERTILlON DE L.V CaROLIKC*
Vespcrùlio Carolineusis, Geoff Orcw
les oblongues , de la longueur de B
tête, en ])artic velues, à oreillon ^
demi-cœur; le pelage est brun maS
ron eu dessus et jaune en dossotw
Elle habite la Caroliu!- du Sud, pr#
de Charleslovvn.
VES
r.SPERTIIilON A QUEUE VELUE,
perlilio lasii/rus , L. Les oreilles
' ovales et plus courtes que la
; l'oreillon est droit et en tleini-
II" ; le pelage est varié de gris jau-
le et de roux vif. Elle habite les
s-Unis.
r.SPERTIIilON PRUiNEUX , Vesper-
pniinosus , Say. Oreilles plus
tes que la tête; oreillons arqués,
-obtus à la pointe; pelage d'un
'I ni noirâtre sur le dos , piqueté de;
il! ne; ferrugineux foncé vers le bas
M^dos , et blanc jaunâtre terne sous
■fÇorge. Elle habite la Pens^lvanie.
fi Vespertilton arqué, Kesperiilio
\iiatus , Say. Les oreilles sont un
llii plus courtes que la tête : elles
«sentent deux petites échancrurcs
luses à leur bord postérieur; l'o-
tlon est arqué et obtus à sa pointe;
r?rnembrane interfémorale est nue.
ee habite les Etats de l'Ouest dans
iiméi iqiie septentrionale.
^/espertilïon subulé, F'esperiilio
mlatiis, Say. Les oreilles sont plus
ijgues que larges , et à peu près
i9si longues que la tête; son pelage
brunâtre à sa base et cendré à
I sommet; la niembiane interfé-
irale est velue à sa naissance et
rne seule couleur; les poils du ven-
:Sont noirs, et d'un blanc jaunâtre
• 3ur sommet; la queue ne dépasse
e; peu la membrane. Longu(;ur ,
ax pouces neuf dixièmes; la queue
in pouce un cinquième. Elle ha-
; les montagnes rocheuses.
;nre Oreillard, Flecotus, GeoIT.
'Vlême caractère que les Vcsperti-
15; les oreilles très-développces et
1 s grandes que la tête. Formule
iilaire : incisives, quatre en haut,
en bas; canines, deux en haut,
IX en bas: molaires, dix en haut;
I ize en bas.
I rjREILL.\RD COMMUN , PleVOtlIS
imunis , y esparliLio auritus , Ij.
te Chauve-Souris est excrssive-
' Tf petite, et est remarquable par (^es
illes presque aussi longues que le
ps ; son peiagc est gris, plus foncé
dessus qu'en dessous. On en dis-
VES .')75
tingue deux variétés : l'une, l'Oreil-
lard d'Egypte, est de taille plus pe-
tite que notre Oreillard ; et l'autre,
d'Autriche, qui est plus grand qùe
celui de France. Elle habite toute
l'Europe.
Oreill/vrd de Rafinesque, P/e-
coius Rajinesquii , Vesperlilio mega-
lolis, Rafin. Pelage d'un gris foncé
en dessus , et d'un gris pâle en des-
sous ; oreilles très-grandes et dou-
bles, pourvues d'oreillons aussi longs
qu'elles; n'est peut-être qu'une va-
riété de notre Oreillard. Elle habile
les Etats-Unis.
Obeili>ard cornu , Plccotus coi^
nulus , Faber. Dans celte espèce re-
marquable les oreilles sont aussi lon-
gues que le corps, et elles n'ont pas
moins d'un pouce sept lignes; une
membrane les réunit sur le front ; les
oreillons sont plus longs que la moitié
de l'oreille, et ils figurent une paii-e
de cornes; le dessus du corps cal d'un
noir lavé de brun , et le dessons est
d'un noir bleuâtre mêlé de blanc'
grisâtre sur le ventre et la gorge.
Cette espèce, décrite en 1826 dans
le journal l'Isis, habile le Jullaud.
Oreillard Barbastelle, Plecotiis
Barbastellus , P'esperlilio Barbastel-
lus , L. , Gmel., Geoff. La Barbas-
telle a les oreilles larges, réunies,
triangulaires , échancrées en leur
bord extérieur; les oreillons très-
larges en leur base , étroits à lc\ir
pointe , en arc recourbé vers l'înlé-
riour; pelage d'un brun foncé , la
petite pointe des poils étant fauve;
membranes d'un brun noir. Elle ha-
bite les édifices; elle est rare en
Fiance et en Allemagne.
Oreill.vrd de Maugé, Plecoiiis
Maugei, Vesperlilio Maitgsi ^ Desiu.,
p. 22."! ; Vespertilion de Porto-Rico.
Oreilles très-larges , réunies , éch in-
crées extérieurement vers la pointe
qui est arrondie; pelage d'un brun
noirâtre en dessus, d'un brun clair en
dessous; parties postérieures du corps
blanches; mend)ranrs grises. Décou-
vei l par Maugé dans l'île de Porto-
RIco aux Ahtillr-'^.
Ori-mllaud voilé, Vlccotits veln-
576 VES
fus, Isid. Geoff. Sou pelage est brun
marron en dessus, brun grisâtre en
dessous; sa membrane inlerfemorale
enveloppe toute sa queue qui est
aussi longue que le corps; ses oreilles
laiges et aussi longues que flims no-
tre Chauve-Souris murin. Elle habite
le Brésil.
OK£lLl-AnD DE TiMOll , PleCOtUS
Ti/nurieiisis, Vesperiiiio Timoriemis,
GeoU". Les oreilles sont amples, réu-
nies à leurbiise par une pelile mem-
brane; l'oreillon est en demi-cœur;
le pelage est d'un brun noirâtre en
dessus et brun cendré en dessous.
Découvert par Pérou cl Lesueur dans
l'île de ïiinor.
Genre A.txx.atue , Jialap/ia j^ai^n.
Incisives des deux mâchoires man-
quant complélemenl ; nez simple;
queue plus longue que la membrane
inlerfémorale , ou enlièremeni enve-
lopiiée par elle; oreilles à orcillon ,
inéiilocremcnl écartées l'une de l'au-
tre. (Gi^nre non définitivement ad-
mis.) Formule dentaire inconnue.
Atalaimik d'Amérique, Jtalopha
americaiia , Rafin.; P'espertiliu Nove-
ùorace/isis , Penn. Oreilles courtes et
larges , arrondies ; queue comprise
en entier dans la membrane inlerfé-
rnoiale; une tache blanche à la nais-
sauce des ailes ; poils doux et bruns
en dessus, plus pâles sur le ventre.
Elle habile 1 Etat de New-York.
Atalaphe DE LA Sicile, Alalaplia
Sicula, Rafin. Pelage roux brunâtre
en dessus, et roux cendré en dessous ;
oreilles aussi longues que la tête;
queue saillante par une poiute ob-
tuse. Elle habite la Sicile.
Genre Hyfexodon , Hypexodon ,
Rafin.
Museau nu; narines rondes, sail-
lantes; incisives supérieures nulles ;
six incisives inférieures échancrécs;
canines inférieures ayant une verrue
à la base; queue comprise en entier
dans la membrane interfémorale.
(Genre douteux.)
HyPEXODON a MOT7STACHE3, Hy-
pe.xodon mystax, Rafin. Pelage fauve,
VES
brun sur le sommet de la tête; aile»
et membranes noires ; queue nuicro-
née; moustaches longues; orfilles
brunes, plus longues que la tête. Elle
habile le Kenlucky.
Genre Nycticée, I^ycliceus, Rafin.
Deux incisives supérieures , sépa-
rées par un grand iniervallc, accoléei"
aux canines , et ayant des créneluref
aiguës; six incisives inférieures tron-
quées ; les canines sans veri ues à leur
base. (Genre douteux.)
N vcTicÉE ni'MÉHAL, Nyc/iceus hur
mera/is, Ilafin. Queue presque aussi
longue que le corps, et très-inucro-
née; oreilles ovales , noirâtres , { lus
longues que la tête ; pelage d'un hru^
foncé en dessus, gris en dessous, avee^
les épaules noires. Elle habite le Ken-"»
tucky.
Wycticée mabqtjetée, Nycticei
tessellatus, l\afin. La queuiî e>t de
longueur du corps , et tern)inée pal
une verrue saillante; le nez est bi
lobé; pelage bai en dessus, fauve e
dessous, avec un étroit collier jat
iiâtre ; ailes rcliculées et pointillé^
de roux. Elle habile le Kentucky
Genre Myoptere:, Myopleiis, Geo:
Chanfrein uni et simple; oreill
larges , isolées et latérales , à orcilloi
interne ; queue longue , à demi-envi
loppée dans la membrane inteifémo-'
raie; museau court et gros. Formulai
dentaire : incisives, deux en haul,,^
deux en bas; canines, deux en haut,
devix en bas ; molaires , huit en haut,
dix en bas.
Myoptkbe de Datjbenton, .^/jop-
teiis Daubeiiluiiii , Geoff. ; le Ratvo-^
lant de Uaubenton. Ce Cheiropière
a le dessus de la lêtc et du corps de
coideur brune , et le dessous d'un
blanc sale, avec une légère teinte de
fauve. On ignore sa patrie. ï
** Les NOCTILIONS. -
Molaires réellement tuberculeuses*
à ailes longues et étroites; deux
langes à l'index ; tête courte , obiusef^
lèvres très-grosses, queue rccourhéejv
les femelles ayant souvent des po-i*
VES
r. latérales pour loger leurs petits
und elles nourrisseut.
■:ure NocTiLioN, Nocii/io, Geoff.
► nnines très-fortes ; museau court
lentlé, feudu el gai'ni de tuber-
'.<s charnus ou de verrues; nez
tple confondu avec les lèvres ;
nies petites et latérales; membrane
ir fémorale Irès-développée ; queue
esloppée à sa base. Formule den-
ti : incisives , quatre en haut, deux
was; canines , deux en haut, deux
)oas; molaires, huit en haut, dix
oocTiLioN TTNicoLonE , Noctilio
joior, Geoff.; f^esperlilio lepori-
,, L. Cette espèce a la taille du
son pelage est fauve roussâtre
'une teinte uniforme. Elle habite
i résil , et aussi le Pérou et le Pa-
lay.
OOCTILTON A DOS RAYÉ , Noctilio
m/us y Geoff. Pelage d'un fauve
iiâtre, avec uue bande blanchâ-
Uout le long ilu dos. Variélé de
I" :e précédente, suivant G ,i V I e r •
douteuse.
JTILION A VENTRE BLANC, ZVoC-
i/ùii^enler, Geoff. Gelle espèce,
e une variété de l unicolore, a le
G roussâtre eu dessus , et blanc
issous. Pallie aussi inconnue;
oute l'Amérique duSud, comme
cède nié.
î Dysopj-^ Djsopes, Fr. Cuv.
jx incisives supérieurement et
e iuférieurerneut; deux canines
que mâchoire; quatre molaires
laque côté du maxillaire supé-
, c'est-à-dire deux fausses et
normales ; dix molaires au
laire inférieur, quatre fausses
vraies. Temminck a conservé
m de Dysope aux Molosses;
• apporte le genre Cheiromèle
sGeld , et le N^ctinome de
soPË DE l'Inde, Djsopes Moups,
uv. La seule espèce connue de
Dre liabite l'Inde, d'oii elle
ivojée par Diard et Duvaucel.
ysopes Perolis, du prince Maxi-
TOME XVI.
VES 577
•nilien de Wied, ne nous est connu
que nominalement.
Genre Molosse, Molossus, Geoff.
Tête courte ; museau renflé; or<;il-
les grandes et réunies , ou couchées
sur la face; oreiilon exlétieiir; mem-
brane interfémorale étroite et ter-
minée carrément; queue longue, en-
veloppée à sa base , et le plus souvent
libre à l'extrémilé. Foi mule dentaire :
incisives, deux en haut, deux en bas ;
canines , deux en haui , deux eu
bas; molaires, deux eu haut, deux
eu bas.
Molosse pédimane, Molossus chei-
ropus , Dysupes c/ieiropus , Temm.,
p. 218; Cheiromeles torquatus, Horsf.
Cette espèce semble nue à l'œil; quel-
ques poils rudes , très-courts , parais-
sent sur le cou et forment une sorte
de fraise ; un duvet peu sensible
revêt le ventre; le dos est complè-
tement nu ; la queue est couverte de
rides dans sa partie libre; les oreilles
sont écartées, longues, à double oreii-
lon. Longueur totale, cinq pouces
deux lignes; envergure, vingl-ua
pouces. Elle habile le royaume de
Siam et l'Asie- Occidentale.
Molosse de Ruppel , Molossus
Ruppelii , Djsopes Ruppelii, Temm.
p. De la taille du Vespertilion
murin , et très-voisin du Nycliuome
d'Egypte; pelage abondant, fin, serré
et lisse; museau couvert de poils ra-
res; lèvres larges, pendantes et plis-
sées; parties supérieures d'un gris de
souris très-uniforme partout; parties
inférieures du même gris, mais d'une
teiute un peu plus claire ; les poils
des doigts longs. Longueur, cinq
pouces deux à six lignes; envergure,
quatorze pouces six lignes. Elle ha-
bite l Egypte dans les souterrains.
Molosse DiJ^\Tè, Molossus dilaCus,
I^jc/inomus dilatus , Horsf. Elle est
d'un fauve noirâtie, plus pâle en
dessous; les ailes tiès-développées ;
la queue très gi êle, et la membrane
inlei fémovale formée de fibres mus-;
culaires plus rares. Elle habite Java.
Molosse GHÈLr,, Molossus tenuis ,
Njctinornus tc.nuis,Mo\sî., Rcsear. in
57
57» VES
Jat'aiDysopes te/iuis,Teinn}. , p. 328.
De la laille du Vesperlilion Bai b.is-
lelle d'iMirope ; pelage Irès-couil,
doux , lisse , brun noirâtre supéiieu-
reroent , cendrtJ dessous , cl ayant des
soies blanches aux phalanges on-
gueales des pieds; lèvres supérieures
larges, bordées par une série de ver-
rues. Longueur, trois pouces neuf
lignes; envergure, dix pouces six li-
gnes. Elle hijbite Java, iianda , et
sans doute Sumatra.
Molosse Ai,ecto, Molosnus Alecto,
Djsopes Alecto, Te m m., p. aSr. De
la taille de la Scioline d'Europe; elle
a de longues soies au croupion; .^on
pelage a l'aspect d'un tissu develoui s
très-fin, d'un noir très-lirillant. Lon-
gueur, cinq ponces six lignes; enver-
gure , un pied. Elle habile l'intérieur
du Brésil.
MoXiOssE A pôlts RAS, Molossus
abrasus , Dysopes abi'asus , Temm. ,
p. 252. Espèce un peu plus petite que
la Noctule; elle a le pelage très-ras ,
mais serré , d'un marron très-vif et
lustré en dessus, plus clair et terne
en dessous; les membranes sont noi-
res. Longueur , quatre pouces trois
lignes; cnverguic, neuf pouces sept
lignes. Elle habite l'intérieur du
Brésil.
MoiiOSSE VÉX.OCE , Molossus velox,
Djsopes pelox , Nallcrer, Temm., p.
234. Elle est de la laille de la Bar-
baslelie d'Europe; cette espèce a un
siphon glanduleux au-devant du cou ;
le pelage est très-court, lisse, d'un
brun marron très-foncé, lustré uni-
formément , plus clair et mat en des-
sous. Longueur , trois pouces trois
lignes; envergure, dix pouces. Elle
hafjite le Brésil.
Molosse enfumé , Molossus fuma-
rius, Spix ; Djsopes olscurus, Temm . ,
p. .^56. Cette espèce est de la taille de
la Barbastelle d'Europe; le pelage est
composé de poils de deux couleurs ,
d'un brun noirâtre en dessus et d'un
Brun cendré en dessous; des soies au
bord des lèvres. Longueur, trois pou-
ces trois lignes ; envergure , neuf
pouces. Elle habite le Brésil el hi
Guianc.
VES
Molosse marron, Molossus n/fua,
Gcofï". Pelage marron foncé en dessus,
marron clair en dessDus ; musea»
foi l gros et court. Pairie inconnue.
Molosse noih , Molossus atcr, GeolT.
Pelage noir, lustré en dessus. Patrie
inconnue.
Molosse oBScun , Molossus obscw^
rus, Geoff. Pelage brun noirâtre eu"'
dessus, plus terne en dessous ; tous
les poils étant blancs à leur orginc.
Celle espèce diffère un peu par la'
taille de la Chauve-Souris neuvième'
de d'Azara, à laquelle Geoffroy l'a'
rapportée. Elle habite le Paraguay. '
iVloLOSSE A LONGUE QUEUE, Mo-
lossus longicaudatus, Geoff. ; le Mulot
volant , Daub. ; Fespertilio Molossus;
L. Pelage cendré fauve; une lanière
de peau s'étendanl du front au mu-
seau ; queue presque aussi longue qué*
le corps. Il n'est pas sûr que ce soij
bien le Mulot volant de Daubeuton^
qu'il dit être de la Martinique. '
Molosse a tentbe brun, yîfo/ossî/jf
fusciuente?-, Geoff. ; Second Mulot vo-
lant, Dnub. Pelage cendré brun en
dessus, cendré en dessous, excepté
le venlre, qui est brun à son milieiu.
Patrie inconnue. ^
Molossf. CHATAIN, Molossùs casta-
neus , GeofF. ; Chauve-Souris sixième,
d'Azara. Pelage châtaiu en dessus,
blnr.châlrc en dessous; un ruban
étendu depuis le bout du museau
jusqu'au front. Elle^iabite le Pua-
MoLOSSÉ A LARGE QUEUE, MoloSSUS •
laticaudalus , GeofF. ; Chauve-Sour^i
huitième, d'Azara. Pelage brun ob.s-
cur en dessus , moins sombre en des-
sous; queue bordée de chaque côt^
par un prolongement delà ineralironc
interfémorale. Elle habite le Para-
guay-
Molosse a grosse queue, Molossus
Cfassicaudàtus , GeoH". : Chauve Sou-
ris dixième , d'Azara.^ Pelage biuo
canelle, plus clair en dessous qu en
de.ssu.s; queue bordée de choque côt<!
par un prolongement de la nieW
!)rauc interfémorale. Elle hnhiic le
Paraguay.
MOLO.SSE A.Ml'LEXlCAUDE, MoloSSVt
VES
npiexicaudatus , GeofF. ; Ciiauve-
uris de la Guiaae, Buff. Pelage
liràtre , moins foncé en dessous
1 en desMis; queue entièrement en-
■loppée dans la membrane interlé-
urale. Cette espèce es! Irès-coni-
une à Cayennc; elle vole par gran-
es troupes.
Molosse a queue pointue , l^lo-
isus acuiicaudalus , Desm., p. i6o.
lieue longue, presque entièrement
, iveloppée dans la membrane inter-
morale , qui forme un angle assez
;^'u; pelage brun noir, lavé de cou-
ur de soie. Celte nouvelle espèce a
é apporte'e du Brésil par Auguste
linl-Hilaire.
Genre Dinops, Djnops, Savi.
(Oreilles réunies et étendues sur le
nnt; lèvrci pendantes et plisséesj
i*eue comprise dans la membrane
titerfémorale seulement dans sa pre-
lière moilié, et libre au-delà. For-
uule dentaire : incisives, deux en
iLUl, six en bas; canines, deux en
lUt , deux en bas ; molaires , dix en
ul , dix en bas.
LDiNors DE Cestoni, Dyiwps Ces-
wii , Savi. Corps couvert de poils
lais et doux, d'un gris brun ten-
Ilégèrementau jaunâire, un peu
brun seulement sur le dos; les
d'un brun noir; le museau, les
s et les oreilles noires ; celles-ci
gi iindes , arrondies , un peu
)crées sur leur bord externe;
e longue , d'un brun noir, l'allé
e les environs de l'ise , où Savi
icouvertc tout récemment,
e Nyctinome , Nyclinomus ,
Geoff.
z camus, confondu avec les lè-
qui sont profondément fendues
Ides ; oreilles grandes, couchées
a face, à oreillon extérieur;
brane intcrfcmoralc moyenne et
Dte; queue longue, à dcmi-
oppée à sa base. Formule den-
: incisives, deux en h;iut, qiia-
n bas; canines, deux en haut,
en bas ; molaires, dix en haut ,
n bas.
VES 579
W YCTiNOME d'Egypte , Nyctinomué
^gypdacus, Geoff. ; Dfsopes Geof-
froju, Temm., p. 226. Cette Chauve-
Souris est rousse en dessus et brune
eu dessous; sa queue est grêle; la
membrane interfémorale n'enveloppe
que la moitié de la queue, et n'a
point de brides membraneuses. On la
trouve dans les ruines et dans les
souterrains en Egypte.
Nyctinome du Bengale, Nycti-
nomiisBengaleusis, Geoff.; Vespertilio
plicati4S, Buch. Celte espèce a une
queue assez grosse; membrane n'en-
veloppant que la. moilié de la queue
et garnie de brides membraneuses!
Elle habite le Bengale.
Nyctinome du Port-Louis, iVyc-
tinomus acetabulosus , Herm., Geoff,
Cette espèce, que Comme» son a fait
connaître, est brune noirâtre; la
membrane inlerfémorale enveloppe
les deux tiers de la queue. On l'a
trouvée aux environs du Port-Louis,
à l'Ile-de-France. '
Nyctinome du Brésil, Nycdno^
mus Brasiliensis, Lsid. Geoff. Elle est
à peu près de la même taille que les
espèces- du Bengale et d'Egypte; sa
longueur totale est de trois pouces
onze lignes; son poil, qui est assez
moelleux et touffu, présente quel-
ques variétés de couleur : c'est tou-
jours un fond cendré, mais avec une
nuance de brun qui varie du brun
noir au brun fauve. En général , on
peut dire qu'il est cendré brun ; d'une
teinte plus grise et moins foncée vers
sa région abdominale, un peu plus
foncée vers sa poitrine, plus foncée
encore et plus brune à la région dor-
sale. Les poils qui revêtent la partie
interne de la membrane de l'aile, sont
de ifiênie couleur que ceux qui cou'-
vrent l'abdomen. Ucs poils très-rares
se remarquent à la portion de la
queue, comprise dans la membrane
interfémorale à peu près dans sa pre-
mière moitié.
Genre Sténoderme , Stenoderma ,
Geoff
Nez simple ; oreilles petites, Intë-
ralcs et isolées; oreillou intérieur;
57'
58o VES
membrane interfdmorale rudimen-
taire, bordant les jambes; queue
nulle. Formule dentaire : incisives ,
quatre en haut, quatre en bas; ca-
nines, deux en haut, deux en bas;
molaires, huit en haut, huit en bas.
Cuvier donne seulement deux inci-
sives à la mâchoire supérieure ; Geof-
froy lui en attribue quatre.
Sténodebme roux , Stenoderma
ru/a, Geoff. Pelage roux châtaiu uni-
forme; oreilles moyennes, ovales,
un peu échancrées au bord externe.
Patrie inconnue.
Genre Celœno, Celœno, Leach.
Deux incisives supérieures , poin-
tues , simples; quatre inférieures,
rapprochées e4. c^flindriques ; deux
\ canines en haut et en bas , les supé-
rieures étant les plus grandes; quatre
molaires àc haque côte de la mâchoire,
la première étant pointue et simple,
et les trois dernières ayant leur cou-
ronne garnie de pointes aiguës ; troi-
sième et quatrième doigts des ailes à
trois phalanges , le cinquième ou
l'externe n'en ayant que deux; mem-
brane inlerfémorale se prolongeant
un peu au-delà des doigts des pieds
de derrière.; oreilles écartées ; oreil-
lons petits; queue molle.
Cei^no be Brooks, Celœno B moi-
sia/ia, Leach. Sa patrie et sa taille
ne sont pas indiquées; il a le dos
ferrugineux, le ventre el les épaules
d'un jaunâtre ferrugineux ; ses oreil-
les sont pointues , avec le bord anté-
rieur arrondi et le postérieur droit ;
toutes ses membranes sont noires.
Genre TEllo, JEllo, Leach.
Deux incisives supérieures larges ,
comprimées, bifides , à lobes arVon-
dis; deux inférieures égales, trifîdes,
aussi à lobes arrondis; dfux canines
supérieures, longues, tiès-aignës,
ayant en avant et en airière de leur
base une petite saillie ou pointe dis-
tincte; deux canines inférieures plus
petites et moins pointues; quatre mo-
laires supérieures de chaque côté ,
dont les deux premières pointues et
triangulaires, la seconrle étant la plus
VES
grande , la Iroisièrae bifide , et U
quatrième triilde extérieurement; le
troisième doigt des ailes ayant quatre
phalanges, le quatrième et le cin-
quième chacun trois; membrane iu-
teifémorale droite; oreilles rappro-
chées , courtes , très - larges ; point
d'oreillon ; queue ne dépassant pas la
membrane, et formée de cinq ver-
tèbres dans sa partie visible.
Mli.o de Cuvier, yfiV/o Cmieri
Leach. Elle est de couleur isubelte
ferrugineuse ; ses ailes sont d'un briitt
obscur ; ses oreilles sont comme Iroiir
quées au bout; ses dimensions d
sont point indiquées, el sa patrie e$l
inconnue.
Genre Scotophile, Scolophilus,]
Leach. ,i
Quatre incisives supérieures inéa
gales, pointues, les inlermédiaira
étant les plus grandes et simples, «
les latérales bifides , à lobes égautî
six incisives inférieures, peu riislind
temént Irifides; deux canines en bat»
et en bas, les supérieures ayant unfl
petite pointe en arrière de leur baséj
et les inférieures une semblalileM
avant ; quatre molaires partout à cofl
ronne armée de pointes; IroisièmM
quatrième et cinquième doigis dw
ailes ayant trois plialanges.
SCOTOPHII.E RE Kt'HL, ScolopliUut
Kuhlii, Leach. Dont la patrie n'est
pas indiquée; a le polngc ferrugi-
neux ; ses oreilles, son nez et ses aila
sont bruns. (Lr:.ss.)|
VESPERTILTON. pois. Espèce de
Platax. f^. Cnoi;'xoDON. (b.)4
VESPERUS. INS. Genre de l'oidrt
des Colëoplèies établi par Dfjean
(Catalogue des Coléoptères, p
aux dépens des Slénocorcs de Fabn-
cius. Nous ne pouvons faire con-
naître les caraclèrts de ce nouvfaa
genre ; ils ne sont pas encore publié
par son auteur. ' (aid.)
VESSE DE LOUP. rot. cbyi^
r'. Lycopeiidon.
VESSIE, zooi,. Poche nipndjrt'
neuse placée sur le Iraiet des v-iil"
seaux excréteurs de l'urine et dcstitrf'
VEU
.ei vir (le réservoir à ce liquide. Cet
:aue existe chez tous les Mamini-'
■s ; les Oiseaux au conlraire en
al tous privés , tandis que les Rep-
es et les Poisons préseuteut, sous
rapport, des différences Irès-gran-
> ; les uns élanl pourvus d'une
esjie plus ou moins développée
îpelée Natatoire i les autres eu
ant ccmplélenienl privés. Sous l'é-
ue doisale d-e la plupart de ceux-
est placé un coips vésiculeux ,
il enibraneux , plein d.'air, qui se
, mpriine et se dilate, et qui, fai-
Li.ut varier la pesanteur spécifique
e; l'Animal, aide à sa natation, et
j rt à le faire élever à la surface du
.o^uide, ou lui permet de plonger
i.une certaine profondeur. La forme
kî cet organe, quand il existe, est
) rt variée. V. pl. i38 et iSg , T. v ,
e^s Poissons de Cuvier. (less.)
\ESTIA. BOT. PHAN. Genre établi
larWilldeuow pour le Cantua ligus-
ijfoLia^ mais qui n'a pas été adopté.
(A.B.)
YESUVIENNE. min. (Werner.)
Tldocrase. (Kirwan.) L'Anipliigèue.
(B.)
VETAGADOU, bot. phan. V.
lANI.
VEÏAN. MOLL. (Adanson.) Syn.
Osl/ea parasilica , var, •j' , Lamk.
Huître. (b.)
* VETIYERIA. BOT. PHAN. Quel-
ues personnes peu versées dans la
DOtanique ont voulu établir sous ce
K>m un genre qui aurait pour type
Plante nommée vulgairement vc-
»vert. P^. ce mot. (g..n.)
* VÉÏTI VERT. BOT. PHAN. Espèce
Androjjogon (y^. muricalus , Retz)
liji se cultive, autour des habitations
tî l'Inde, en bordure, et dont la
cine répand une odeur délicieuse.
r,n la met en petitrs paquets dans le
nngc fie corps qu'elle parfume. On
i attribue la propriété d'éloigner
s teignes des vctemens de drap, et
■ :lte propriété paraît constatée, (b.)
VEUVE. MAM. Espèce du genre
gouin. f^. ce mot. (b.)
VIB ' Ml
VEUVE, ois. Nom que plqsieuis
ornithologistes ont imposé à une pe-
tite fauîille établie par eux dans le
genre Gros-Bec. F", ce mot. (dr..z,;
VEUVE-COQUETTE, pois. L'Ho-
lacanthe bicolor. (b.)
VEUVE ETHIOPIENNE ou MAU-
RESQUE. M01.1.. Nom vulgaire et
marchand de VOLUa Maura. y.
Oisive. (b.)
* VEVE-EPEROA. bot. PHAN.r.
PÉRÉBÉE ou PÉRÉBIE».
VEXUCO. BOT. PHAN. L'un dés
noms mexicains de la Vanille, (b.)
VIALEA. BOT. PHAN. Genre pro-
posé par Bellardi pour le Lactuca
slrkla de Waldslcia et Kilabel. V.
Laitue. (a. r.)
VIBEX. intoLl. (Oken.) Même
chose que Pircne. F', ce mot et MÉ-
XANOPSIDE. (b.)
* VIBILIE. cbust. Dans un Tra-
vail général sur les Amphipodes ,
]n'ésenté à l'Académie des Sciences
le 3o mars 1829, nous avons dé-
crit sous ce nom un genre nou-
veau appartenant à cet ordre et établi
pour recevoir des Crustacés dont
la forme générale se rapproche de
celle des Crevetliues , de la tribu des
Marcheurs, mais dont l'organisatioa
en diffère .sous plusieurs rapports im-
portans. La tête de ces petits Amphi-
jjodes donne insertion par sa face
antérieure à doux paires d'antennes
très-courtes, dont les supérieures sont
grosses, cylindriques, non subulées
et arrondies au boutj les inférieures
grêles et effilées ; les mandibules sont
palplgères; les pates-mâchoires ex-
ternes ont à peu près la forme de
celles des Typhis [p^. ce mot); mais
on trouve à la base de leurs lames
terminales externes un rudiment de
tige pal pi forme ; le thorax se compose
de sept segmens portant un nombre
égal de paires de pâtes ; les premiers
de ces meuihres sont petits et impar-
faitemunt préhensiles; ceux de la
seconde paire se terminent ])ar une
espèce de main didaclylc, dont le
I
583 VIB
doigt mobile , beaucoup plus long
que l'aulre, est formé par les deux
derniers articles ; les pâtes suivantes
sont grêles et cylindriques; celles de
la sixième paire sont les plus grandes,
et celles de la septième sont si faibles
et si courtes, qu'elles ne paraissent
pas susceptibles de se voir à la loco-
motion ; les appendices vésiculeux ,
insérés à la base des douze dernières
pâtes, sont grands et pendaus, de
façon à être facilement aperçus; les
trois premiei's anneaux de l'abdomen
sont aussi grands que ceux du tho-
rax , et les fausses pâtes natatoires
qui s'y fixent ont à peu près la forme
de celles des Grevettines; les trois
derniers segmens de l'abdomen sont
petits, et portent chacun une paire
de liges cylindriques terminées par
deux petites lames cornées; enfin le
dernier anneau du corps a la forme
d'une petite lame arrondie que re-
couvre en partie la base des appen-
dices de l'anneau précédent.
D'après le rapport que Latreille a
fait sur ce travail , on voit qu'il re-
garde notre genreVibilie comme étant
identique avec celui auquel il avait
donné le nom. de Dactylocère , mais
dont il n'avait pas encore publié les
caractères. Dans le quatrième volume
de la seconde édition du Règne Ani-
mal de Cuvier, qiiiparut peu de jours
après le dépôt de notre Monographie à
l'Académie, ce savant décrit le genre
Dactylocère de la manière suivante :
« Araphipodes dont le corps n'est
point épaissi en devant , dont la tête
est de grosseur moyenne, déprimée,
presque carrée-, avec les yeux petits ,
et dont les quatre antennes, cour-
tes et de peu d'arlicles , ainsi qucdans
les Prosines, sont de formes diverses :
les inférieui es étant menues, en for-
me de stylet; elles supérieures élant
terminées par une petite lame con-
cave au côté interne, et reprcseniant
une cuiller ou une pince (p. 117). »
On voit qu'en efi'et les carnclères as-
signés par Latreille à ses Daclylocè-
res sont applicables à nos Vlbilies ;
mais nous ne croyons pas devoir rap-
porter à une même division généri-
VIB
que ces derniers Amphipodes etTuni-
que espèce de Dactylocère dont parle
ce naturaliste, et dont on trouve, dans
l'ouvrage de Risso , une figure sous
le nom de Phrosina sernilunata ( y,
l'Hist. nal. de l'Europe mérid. T. v,
pl. 3, fig. 10 12). Nous conserverons
doue le genre Vibilie tel que nous
l'avions établi, et nous proposeroni
de restieindre les limites du genre
Dactylocère de manière à n'y faire
entrer que l'espèce désignée ci-dessus.
L'étude que nous avons faite du
Dactylocère semilunaire, Latr., nous
a fait voir que ces Crustacés sont des
Hypérines dont le thorax n'est formé
que de six segmens, dont les antennes
supéri ures paraissent être rempla-
cées par deux petites cornes inarti-
culées : dont les antennes inférieures
sont petites et styliformes; dont les
pâtes des deux premières paires sont
presque filiformes et non préhensiles;
dont les pat«s des quatre paires sui-
vantes sont au contraire terminées
par une espèce de main subchéli-
forme; dont les pales de la septième
paire sont rudimentaires etlamelleu-
ses ; enfin dont les membres abdo-
minaux des trois dernières paires
sont terminées par de grandes lames
ovalaires. Les Yibilies diffèrent donc
beaucoup de ces Crustacés e* ne
peuvent rentrer dans un même genre
naturel; mais ce que Risso nous
avait appris sur le Dactylocère semi-
limaire ne suffirait pas pour motiver
la séparation que nous proposons.
Nous ne connaissons encore qu'inie
seule espèce de Vibilie , que nous
avons dédiée h Peron , et qui a été
rapportée de, la iner des Indes par
Reynaud. On en trouvera la descrip-
tion dans le cinquième volume des
Mémoires de la Société d'Hisloire
naturelle de Paris. (h. -M. i.)
VIBO. KOT. PHAK. (Mcdicus.) Sya.
de Rurnex sjnnosus. T'.' Patience.
(a. n.)
VIBORGIA oTj WIBORGIA. bot.
PHAN. Thunberg a fondé sous ce
nom un genic de la ftiinille des Lé-
gumineuses, qui est ainsi cs^actérisé •
ce tubuleux-caïupanulë, persis-
l , à cinq dents séparées par des
us aironuis; coiolle papiliouacée,
il rétenduid est obovale , la ca-
le obtuse; dix étamines menadel-
os, la gaine fondue au sommet;
le Gliforino, glabre, terminé par
sligmate simple; gousse stipltée,
inprimée , ovoïde, mucronée parle
le , indéhiscente , monosperme ,
ant la suture supérieure munie
une petite aile, à valves renflées,
riaces, marquées de petites ner-
res transversales. Ce genre a pour
oc le Crolalnria ohcordata de Ber-
^, figuré par Loddiges, ^o/. Cab.^
j. Sog, sous le nom de C. floribun-
t;. Thunberg y a joint deux autres
;pèces nommées Viborgîa fusca et
iborgia sericea. Ce sont des Arbris-
naux du cap de Bonne-Espérance ,
luuts d'environ deux pieds, à feuilles
iifollolées, les folioles un peu plus
lugues que le pétiole; à fleurs jau-
;^s disposées en grappes.
iLe nom de Viborgia a été égale-
ment employé par Mœnch , pour dé~
^^ner un genre formé aux dépens
ii Cylisus , et qui n'est considéré
ii.r De Candolle que comme une sim-
te section de ce genre sous le nom
Tubucjtisus. (g..n.)
VIBORQUIA. BOT. PHAN. (Ortéga.)
ï/n. de F'arennca de De Candolle.
ce mot. (G-..K.)
VIBRE. MAM. Ce nom , dérivé de
iher , est donné au Castor dans le
iiidi de la France. (is. o. st. -H.)
VIBPJON. nbriu. Mien. Genre
*7pe de la famille des Vibriouides
■ans l'ordre des .Gymnodés, établi
lar Millier, qui , le caractérisant do
u manière la plus vague, y réunit
ne trei)l;iine d'espèces tellement
ispirates, que plusieurs n'appar-
lennent pas aux mêmes règnes de la
i. ature. Dès nos premières recherclics
I :îicrosccpiques , nous changeâmes
lionc les c iraclèi es imposés par le sa-
ant danois , et dans le tome Xi de
:e Dicijonnaire , on trouva le genre
Wibrion à sa place, et restreint à ses
usii-s limites, sur notre Tableau des
VI3 583
Microscopiques ; à peu près dans le
même temps nous le définîn)es ainsi,
dans rEncyclopcdle par ordre de ma-
tières : corps cyltndracé, anguiforme,
flexible, sensiblement aminci à ses
extrémités, transparent, à travers le-
quel on commence à distinguer quel-
ques rudiraens d'organe intestinal,
outre la molécule conslitutrice, quand
la taille n'est pas trop petite. Res-
treint de la sorte, le genre devient
des plus naturels , et les espèces s'y
ressemblent si fort, qu'il est exlrê-
menaent diflS.cile de les distinguer les
unes des autres. Nous avions pensé
que les véritables Vibrions s'élevaient
beaucoup au-dessus des autres Mi-
croscopiques. Entre eux et ces vrais
Entozoaires , il n'existe peut-être
d'autres différences que les propor-
tions; car déjà les Vibrions sont les
plus agiles ae tous les Gymnodés.
Dugès , professeur à la faculté de
Montpellier, a levé tous les doutes à
cet égard. Ces Animaux ont été pour
lui un objet d'étude comparative avec
les Oxyures, qui tous sont des pa-
rasites- vivans dans les intestins et
autres parties des Animaux d'ordre
supérieur. L'un d'eux, très-commun
chez l'homme , el particulièrement
chez les eufans j était un Ascaride
pour Linné. Ce sont tous des Ani-
maux fort petits, dont la structure
ne peut être observée qu'au micros-
cope , et qui, pour les formes ,' sont
aussi des Vibrions. Les uns et les
autres sont anguilloïdes , cylindri-
ques, très-atténués en pointe posté-
rieurement , agiles , aimant à se tor-
tiller en tous sens, ayant une peau
lisse, unie et plus ou moins trans-
lucide, contractiles , ce qui se recon-
naît surtout lorsqu'on a l'adresse de
les déchirer ; munis d'organes diges-
tifs assez distincts , et surtout de
moyens de reproduction parfaitement
visibles, ce qui ne fait pourtant pas
que les Vibrions et les Oxyures ne
puissent en certains cas résulter de
la spontanéité, mais qui fait qu'une
fois produits dans les milieux qui les
nourrissent , ils peuvent s'y repro-
duire k jamais par la voie de la gêné-
584
ViB
ration, puisque nos propres obsei-
valions ne nous permettent plus de
l'évoquer en doute jusqu'à l'existence
des sexes dans les Animaux qui nous
occupent. Le genre Gordiiis picsente
aussi des rapports assez intimes avec
les Vibrions; mais les espèces v sont
peut-être moins organisées , quoique
gigantesques en comparaison. «Il ré-
sultera probablement avant peu, di-
sions-nous il y a plusieurs années,
du rapprochement de ces divo s Ani-
maux, que la famille des Vibrio-
nides, ou'du moins le genre Vibrion
pourra passer à la classe des Enlozoai-
res qu'il ouvrira, et dont il semble
èti erébauclie. » Cette pensée a trouvé
son exécution dans l'article Vibrion
•lu Dictionnaire de Levrault, en iSiig,
oii les travaux deDugès étant cités,
on est surpris de voir que le Vibrion
maliens de Miiller figure encore dans
le Catalogue des espèces de Vibrious.
On soupçonne dans cet ouvrage que
cet être singulier ( V. Ty), fort sou-
vent éludié par nous , pourrait être
line larve d'Insecte? Quant à notre
genre Lacrymatoire , qu'on suppose,
dans le même article, être lormé de
jeunes Planaires, nous pouvons assu-
rer qu'il n'en est rien et qu'il faut
n'en avoir vu que des figures gra-
vées pour parler ainsi, les Planaires
étant , avec les Sangsues , les plus
extensibles et contractiles des Ani-
niîuix , tandis que les Lacrymaloires
sont en général, si ce n est dans
quelques-unes de leurs parties, au
nombre des Microscopiques les plus
rigides. En général les erreurs où
tombent les grands naturalistes , au
sujet des Microscopiques , viennent
de ce qu'ils ne les étudient que dans
les planches de Millier et de l'En-
cyclopédie , et qu'ils parlent cori-
séquemment d'après des images ;
tandis que nous , timides observa-
teurs des petites choses , nous ne rai-
sonnons que de ce que nous avons
vu de nos propres yeux et jamais
d aprè.i de.s représentations , quoi
qu'on en puisse avancer. Pour rentrer
strictement dans notre sujet , nous
ajouterons que les Vibrions sont ex-
VIB
trêmcrtient répandus dans la nature,
oii ils habitent indifféremment l'eau
pure ou les liquides en fermentation;
peut-être c'est de ce qu'ils vivent par-
tout dans ces liquides, que les Ani»
maux d'ordres plus avancés en recoi.
vent dans leur corps, oii, par refTct
d'un nouvel habitat , les Vibrions
modifient en Oxyures intestinaux.'
Cette idée , qui pourra paraître ba-~
roque à certaines personnes , est
pourtant digne qu'on ne la repousse
pas légèrement. En effet , les Vibiio-
nides so7it aussi répandus dans l'u-A
nivers que le sont les Monadaircd
dont ils sont probablement forméj,
Nous avons fait remarquer, da
l'article Microscopique de l'Encyelo^
pédie par ordre de matières, qu'
se desséchant sur le porte-objet daj
microscope , les espèces anguifor-
mes s'y divisent de distance en d
tance en étrangleraens qui les foni
paraître comme composés de glo^
bulcs disposés pôle à pôle , ainsi quw
le sont des perles enfilées en collier;?
on dirait les filamens de certaineiî
Conferves,ou ceux de nos Anabaim
{V. ce mot) , ou encore de ces petiti
suites de globules formés par les e;
pèces du genre Monade qui , en mou-i
rant, affectent une disposition sérialej
qu'a très-bien saisie Miiller { Inf.y
tab. j , fig. 1 1 , a , a). 11 y a donc arti-J
culatiou clicz les Vibrionides angui'
formes, mais tellement microscopi'
que, que le dessèchement est néces-^
saire pour dévoiler cette disposition'
organique. L'eau pure ou corrom
pue, soit douce, soit marine, et 1
vinaigre , fourmillent de Vibrions
s'en développe à' l'infini dans pliv
sieurs substances alimentaires ; la fa-':
ritiR, dont l'homme tire son principal
aliment, en fournil une immense^
quantité; pour peu que certains fruit^^
s'.'dtèrent, leur suc en est rempli ; it*
n'est pas jusqu'à la Tri^fTe qui , daiHJ
l'élal d'amollissement oii , deveuanU
un peu aqueuse, son parfum acquier»
plus d'intensité, n'engendre aussi de*f
Vibrions dont les ovules* |i.Hn'eDfcJ
fort bien ne pas devenir ini'écondï*
par la cuisson, et qui, s'introduisant
YIB
-si dans les viscères des classes de
ijociétë qu'on dit être subordonnées
»ventre,y deviennent sans douiela
I rce d'une foule de désonlres. C'est
i*bablement d'après de telles con-
férations émises depuis long-temps
• nous, que le professeur Diigès
■mine en ces termes sou beau Mé-
ifire sur les Oxyures : « La méde-
e n'en pourrait-elle tirer quelques
âséquences utiles , i° pour l'aire
Hscrire plus soigneusement, par
mple , des bouillies et autres ali-
Mis farineux souvent si nuisibles
c enfaus; a" pour remédier à la
nmation des mucosités intestinales
i. servent de nourriture, et peut-
ee de berceau aux Vers des intes-
î, etc., etc. M — Les Vibrions fu-
it t au nombre des Animaux dont
merveillèrent les piemiers micro-
fphes. On les appela d'abord An-
!lles, et, dans plus d'une figure
lOn en fit graver, on leur donna
tétcs de poissons pour rendre la
s«>cmblance plus complète. Leur
reloppement dans la colle de fa-
B2 fut pour le jésuite observateur
iédham , un sujet d'admiration ,
dis que, pour de beaux esprits su-
iificieîs , il devint un sujet de dou-
fef de mauvaises plaisanteries. Au-
rd'hui l'on ne tombe plus en ex-
:à la vue d'un Vibrion : mais l'on
s ."en moque point, et c'est à force de
n observer ces Animaux, qu'on est
tvenu à faire leur bisloire d'une
mière à peu près complète. Ou y a
^innu une ouverture buccale très -
noncée , oii nous avons certaine-
it distingué deux lèvres; un tube
';rne qui règne dé cette ouverture
;(u'à l'extrémité du corps , oii ne
1 iislingue aucun renflement, et oii,
s devons l'avouer, nous n'avons
encore voir un véritable anus,
i qu'en aient dit des naturaliste»
.enient célèbres à d'autres titres,
•orifice qu'on distingue à l'un des
de la partie postérieure du Vi-
»n, très-nu dans 1rs uns , et recoii-
d'ua appendice labriforme dans
itres , n'e.st point une ouverture
e, mais bien une ouverture gé-
\IB 585
nilale par oii le mâle émet une sorte
de frêle pénis, et par oii la femelle,
après la fécondation, produit ses pe-
tits vivans. Chez celles-ci le mode de
reproduction est analogue à celui des
Vipères et de certaines Blennies ; dans
leur transparence, on distingue d'au-
tant mieux ce fait, qu'elles sont trois
ou quatre fois plus grosses que les mâ-
les ; de chaque côlé du tube intestinal
existent deux séries d'ovules , oii l'ou
finit par apercevoir les petits roulés
prêts à sortir, et en tout semblables à
la mère. On finit par voir naître ces
petits dans l'intérieur de celle-ci, et y
vivre jusqu'à leur émission. Joblot
avait dès long-temps observé ce fait,
et Lédermuller a également repré-
senté des Vibrions de la colle cou-
pés en deux , et laissant échapper,
par le point des sections, des ovules
non encore éclos avec de petits indi-
vidus déjà dégagés et vivans. Il pa-
raît que les mâles sont en beaucoup
moins grand nombre que les femelles.
On ne leur distingue point de cha-
pelets d'ovules internes ; ils sont aussi
beaucoup plus petits que les femelles.
L'on a dit que les Vibrions dessé-
chés , après avoir même passé hors
de l'eau un temps considérable, re-
prenaient le mouvement et recou-
vraient la vie. Linné avait adopté
cette bizarre opinion , ce qui motiva
le nom de C/iaus rediuiuus qu'il don-
nait au Vibrion de la pâte. De nos
joi'rs un Anglais a ajouté que le F'i-
brio liitici pouvait demeurer impu-
nément desséché. Dugès paraît dou-
ter du fait ; il eût pu s'élayer de notre
opinion émise depuis long- temps
dans plusieurs de nos ouvrages. Nous
l'avons déjà dit, et nous le répétons,
fort du témoignage fd'un observa-
teur comme le savant de Montpel-
lier, le sommeil d'Epiménide n'est
pas dans la nature. Il nous a été
impossible, quelque précuulion que
nous ayons prise, de rappeler à
la vie des êtres qui l'avaient une
fois perdue, et Spallanzuni s'est évi-
demment trompé en trompant tous
ceux qui le répètent encore d'après
lui, quand il a prétendu avoir res-
586 VI B
suscité des B-Otifères desséchés en les
inouillîint. A.u reste , les Vibrions ne
meuient ni par la congélation du
liquide qui les contient, ni par l'élc-
vation de celui-ci à cinquante degrés
de chaleur. De soixante à quatre-
vingts , ils périssent sans ressource,
ainsi que leurs embryons cl ovules.
Le genre Vibrion, tel qu'il est main-
tenant circonscrit, contient , d'après
nos dernières recherches, une tren-
taine d'espèces ; nous n'en avions
décrit que douze, dans l'Encyclo-
pédie par ordre de matières. On peut
les répartir dans trois sous-genres.
f Les LAMELiiiNAiRES , oii l'ou ne
distingue aucun rudiment d'intes-
tins ni d'ovules. Nous ciierons par-
mi les espèces de ce sous-genre, la
Baguette, Vibrio Bacilliis , Mull.,
////, tab. 6, fig. 3; Encycl., Vers.
pl. 3, fig. 2 ; Animal de couleur
d'eau , de Joblot ( 1^. planch. de ce
Dict., Microsc, A, fig. 8). Gomme les
Monades, mais en forme de ligne,
cet Animal est ce qu'on peut ima-
giner de plus simple dans la nature;
il se multiplie souvent en quantités
incroyables dans les eaux douces,
soit pui'e entre les lenticules, soi*
gardée dans les baquets, ou plongent
en infusion des débris végétaux.
Millier le trouva d'abord dans une
infusion qui venait de Groenland.
Nous l'avons reconnu depuis dans
toutes les parties du globe oii notre
microscope nous suivit, c'est-à-dire
dans la zône loiride et dans la zone
tempérée. Après sa mort, son petit
cadavre persiste au point que nous
en avons trouvé par milliers au fond
de fioles, oii nous avions laissé du-
rant plusieurs années des Conferves
en infusion parfaitement bouchées.
-|-f Les Gor.DioÏDKS. L'on y distin-
gue un tube alimentaire ou son ru-
dim<3nt, mais il ne s'y montre pas
encore d'ovules , soit épars , soit dis-
posés en chapelets. Les espèces de ce
sons-genre sont les plus grêles ; entre
celles qui nous sont connues, nous
citerons le Serpent, Vibrio Serpens,
Miill. ,/«/., lab. 8, fig. i6-i8, dont
\a queue se termine par un prolon-
VIB
gement sëtiforme, opaque, rigide et
infléchi. Nous l'avons rencontré entre
des Conferves, en été, particulière*
ment dans la Marne , sous le pont de
Gharenton.
ttt Les OxYUROÏDES, ou des ovu»
les distincts s'ajoutent au tube yli-
mcn taire. Ce sont les plus gros et les
mieux observés; la plupart sont visi-
bles à l'oeil nu. Nous citerons comme
exemple le V. fluviatile , Vibrio Jlu-
vialilis , Miill., ////., tab. g , fig. 5 8;
Encycl., Vers, ill., pl. 4, fig. 20-2Î
{V. planch de ce Dict., Microsc, a,
fig. 5g). Les Anguilles d'infusion d'e-
corce, représentées par Joblot, pl. lo,'
doivent appartenir à cette espèce,
ainsi que plusieurs autres Vibrions
représentés par les micrographes
comme venant du blé ergoté ou au-
tres substances. Cette espèce, qui
abonde dans les eaux pures , persiste
dans les infusions les plus fétides. Les
Vibrions de la colle, du blé , du vi-
naigre, appartiennent aux Oxyu-
roïdes , ainsi que notre Vibrio minis-
terialis (Encycl. raéth., Dict., n. 10),
qui vit de Truffes. (b./
* VIBRIONIDES. Micu. Sixième
famille de l'ordre des Gymnodés,
dont les caractères consistent daus
un corps cylindracé , allongé , flexi-
ble au moins en partie, et plus ou
moins anguiforme. Celte famille com-
prend les genres Spiruline , Méla-
nelle. Vibrion, Lacrymaloire et Pit-
pelle. V. tous ces mots. (B.)
VIBRISSEA. BOT. CRYPT. [Cham-
pignons.) Genre séparé par Pries de-
Leolia dont il se rapproche beau-
coup ; il a pour type le Leolia irunr
corum, et e.^t ainsi caractérisé : réce^
tacle ou chapeau de forme hémisphé-
rique , fixé par le centre au pédicuiei
auquel il adhère d'abord par sa CU^
conférence, mais dont il se sépa«<
ensuite; membrane fructifère, liss'»
nue, persistante, paraissant ensuit*
veloutée par la saillie des ihèqueset
des parajibyses. Les spoiulcs soO'
très-lV!tites. Le chapeau est creux «»
dessous , d'une nature charnue dd'
VID
i' e. Fi les en indique deux espèces
\. croissent sur les bois morts ; leur
^ eur est jaune. (ad. b.)
\ IBURNUM. BOT. piiAN. r.
1, IGE-AMIRAL. MOLL. Nom vul-
j, e et marchand d'une espèée du
j re Cône. P^. ce mot. ("B.)
l ICIA. BOT. PHAN. /■. VesCE.
\ VICIÉKS. Piciœ. bot. phan.
im et De Candolle ont rélabli
• i ce nom , mais à titre de simple
lu dans la famille des Légnmi-
?5es , les F'iciœ d'Adanson (Fa m.,
[ j. 52g). Cette tribu , qui a pour
î'. Je genre p^icia , est très-natu-
cî, et forme le lien eiilre les Plia-
ées et les Hédysarées. (g..n.)
WiCOA. BOT. PHAN. Cassini (Ann.
.^c. nat., août 1829) a fondé sous
om un genre qui appartient à la
lie des S^ nanllierées , et à la sec-
des Inulces- Prototypes, Il est
lé. sur une espèce {f 'icoa au/ icu-
) que l'on suppose originaire de
ian. Le nom de Vicoa est patro-
ique; l'auteur en propose quatre
ees [Gyrnnogyne , P liai acrogy ne ,
lenoglossum et Oithoglossuin) dans
■as oii l'on préférerait un nom
iide l'organisation. (g..n.)
ICCUNA. MAM. Syn. péruvien de
(IS. G. ST.-H.)
IIDALÏA. BOT. CRTPT. {Hydro-
''65. ) Dans les arliclei Délessérie
X.0RIDÉES du présent Dictio.n-
ï, Lamouroux indiquait sous ce
un genre qu'il se proposait de
connaître plus tard et qui n'eût
cenu qu'une espèce , le Vldalia
lis. Nous ne savons absolument
de celte Plante qui certainement
!t p;ts été le Rliodoinela voLubilis,
dh , dont l'auteur formait son
Voluhilaria. V. ce mol. (B.)
rOORICUM. BOT. PHA>-. Dans
libier d'Amboinc, Piumph dé-
us ce nom deux Plantes, dont
serait le Vomiquier , selon Bur-
1 ; et l'autre le Bassia lungifulia,
(A. B.)
H Gacriner,
VIE 5fe7
* YIDUITA. MAM. (Humboldi.)
y. Macavacauou.
VIEILLARD. M.^M.Nom vulgaire
sons lequel on désigne quelquefois
rOuanderou. F". Macaque, (a.r.)
VIEILLARD, ois. Espèce du genre
Martin. F~. ce mol. On appelle aussi
Vieillard le Tacco. F". Cou a.
(DR..Z.)
VIEILLE. POIS. Espèce du genre
Balisle. V. ce mot. (b.)
VIEILLE POULE DE MER. pois.
(Belon.) Syn. de Labrus Tinca. P^.
Ladre. (b.)
VIEILLE RIDÉE, moll. Nom
marchand du Miaex anus. V. Tri-
ton, (b.)
* VIELLEUSE. INS. Espèce du
genre Cigale. V. ce jnol. (b.)
VIENUSE. bot. phan. L'un des
noms vulgaires du Solanum Melon-
gena dans l'Occitanie. (b.)
* VIERGE. INS. Espèce d'Agrion.
P^. ce mot. (b.)
VIEUSSEUXIE. Vieusseuxia. bot.
PHAN. Dans une Di-sserlation impri-
mée à Leyde, en 1766 , De la Roche
sépara du genre Iris quelques espèces
qu'on y avait réunies , et qui pré-
sentent le caractère remarquable d'a-
voir les étamiues monadelphes. Ce
genre était resté complètement dans
l'oubli, lorsque De Candolle ( Ann.
du Mus., vol. 2 , p. i?)6) l'exhuma
et en publia un certain nombre d'es-
pèces nouvelles. Il fit voir que œs
IMautes se rapprochent, il est vrai,
(les vrais Iris parleurs tiois stigma-
tes pétaloïdes, mais elles s'en distin-
guent par le caractère énoncé plus
haut. Sous ce dernier rapport, elles
établissent une transition entre les
Morœa et les Sisyrincldurn ., qui ont
aussi les étamincs monadelphes, et
les Iris; mais il est bon d'avertir
que beaucoup d'a.ilcurs ont réuni le
P'ieiisseuxia au Morœa. De la Roche
a fondé son genre sur Vlris edulis ,
L., ou Muraia fugax , Jacq. , liort.
rind., vol. 7i , lab. 20. Il a en outre
décrit plusieurs espèces, et De C'in-,
588 VIG
dolle a encore ajouté à ce genre les
Jris tiipelala, martiidccnsis et Pavu-
nia y ainsi qu'une espèce nouvelle
( f^ieusseuxia g l au copia ) , qui a été
lîgurée dans les Liliacées dcRedoutc,
tab. 42. Ces Plantes sont poui' la plu-
Î)art indigènes du cap de Bonne-
ispérance. (g..n.)
YIGNA. BOT. PHAN. Le Dolichos
liiteolus, Jacq. [Huit. Viiid. , tab.
90 ) est devenu le type d'un genre
fondé par Savi , qui l'a ainsi ca-
ractérisé : calice quadrifîde, ayant la
lèvre supérieure entière, ou composée
de deux sépales soudés j usqu'au som-
met; corolle papilionacée , dont l'é-
tendard est large , réfléchi , muni à
la base de callosilés convergentes,
les ailes rhomboïdales ; étamiues dia-
delphes ; support de l'ovaire entouré
d'une petite gaîne; gousse cylindri-
que courbée, renfermant des graines
presque rondes, sans caroncule, à
ombilic ventral , el à cotylédons hy-
pogés. Ce genre est si voisin des vrais
Dolichos, que son admission n'est
point universellement consentie. Le
Vigna gLabra est une Plante herbacée
volubile, à feuilles Irlfolioîécs et à
fleurs jaunes. Elle croît dans l'A-mé-
rique équinoxiale , ainsi que dans les
rizières de la Géorgie. Une seconde
espèce, indigène du Gliili, a été in-
diquée par Savi sous le nom de Vigna
villosa. (G..N.)
VIGNE. Vilis. BOT. v-Rk^s. Genre
qui sert de type à la famille dos \i-
iiifères , et qui se dislingue par les
caractères suivans : le calice est pres-
que plan , très-court , et à cinq dénis
à peine marquées; la corolle se com-
pose de cinq pétales soudés ensem-
ble par leur sommet, seulement dis-
tincts par leur base, s'enlevant en
forme de capuchon ; les élamincs , au
nombre de cinq, sont opposées aux
pétales; leurs anthères sont à deux
loges et introrses; l'ovaire est envi-
ronné à sa base par un disque annu-
laire lobé; coupé transversalement,
il présente deux loges , et dans cha-
que loge deux ovules dresses ; le style
est court, Icrmiué par un stigmate
VIG
bilûbé. Le fruit est une baie pul«
j)euse, conleuant quatre graines
milieu de la pulpe. Nous décriroDslt
structure de ces graines au motYmi^
FlÎRKS.
Les VI gncs sont des Arbustes sar-
menieux , grimpans , portant det
feuilles alternes , ordinaireineul lo-
bées; des cirrhes ou vrilles raniifiéél
et tordues, opposées aux feuilles; de
petites fleurs verdâtres disposées ea
grappes rameuses opposées aux feuil»
les. Les fleurs sont quelquefois dioï-
ques ou polygames. Le professeur De
CandoUe, dans le premier volume de
son Prodromus, cite dix-huit espèces
de Vigne. Environ les deux tiers sont
originaires d'Asie , et particulière-
nieol de l'Inde; les autres croissent
en Améiique. Mais parmi ces espèces,
nous ne nous occuperous ici que de
la Vigne commune, l'un des Végé*
taux les plus piécieux que rhorniOC
ait Soumis à la culture.
Vigne commune, Filis viniferi^
L. Grand Arbrisseau sarmenleitt
ayant sa lige inégale , tordue, divisée
en nombreux rameaux ou sarraen>
noueux , qui s'élèvent souvent à une
hauteur extrêmement considérable
en s'accrochaut aux Arbres voisins,
par le moyen de vrilles rameuses el
tordues en spirale. Les feuilles sont
alternes, péliolées , échancrécs e.n
coeur à la base , divisées en trois ou
cinq lobes aigus et dentés; elles sont
presque glabres à leur face supé-
l ieure, plus ou moins cotonneuses in-
férieureineut. Les fleurs sont petites,
verdâtres, disposées en grappes ra-
meuses qui sont opposées aux feuil-
les. Les fruits soul des baies char-
nues, dé couleur, de forme et de
grosseur variables , suivant les in-
nombrables variétés que présente U
Vigne. La Vigne, si l'on en croit je
témoignage des hisloiiens de l'anU-
quitc, est originaire des environs w
Nysa , dans VArabii-Heureusc. Ce
fut Osyris ou Bacchus qui , "O"'
seulement la cultiva le premier,
mais encore qui la transnoria (U»'
les autres contrées. Les Phénicie»*
l'intioduisirenl dans les îles de Xi^
VIG
el , en Italie et jusque dans les
:cs, à l'époque où une colonie
'hocéens vint s'établir dans les
ons de Marseille. Nous ne
ons pas toutes les périodes
introduction et de la culture de
igne en Europe. 11 nous suffit
OU" fait reniai quer que c'est une
!te étrangère à noire climat, niais
L l'introduction remonle aux épo-
> i les plus reculées de l'antiquilé.
f pieds de Vigtie sauvage, que l'on
ve dans les haies et les bois du
[; i de la France , oii on les désigne
ir-i le nom àe Ijarnbrusco , ne sont
des individus échappés des vi-
ibles, cl ayant repris par leur ma-
fe de croître tous les caractères
Ils offraient à l'état sauvage. Il
it peut-être pas de Végétal qui
ee autant de variétés distinctes que
J'xgxie. Déjà du temps de Virgile
Ida Pline, il fallait que le nombre
cces variétés fût très-considérable,
seque Virgile dit qu'on compterait
Môt les grains de sable que le vent
rre sur les plages de la Libje , ou
fflots qui viennent se briser sur le
uge de la merd'Ionie, que les va-
eésde raisins que produit la Vigne.
1 r en donner une idée , nous di-
■s que le célèbre agronome Bosc ,
tnl été chaigé par le gouverne-
nt, vers le commencement de ce
le, de recueillir toutes les variélés
V/^ignes cultivées en France, était
venu à en réunir plus de quatorze
Is variélés dans la pépinière des
nrtreux au Luxembourg. La Vigne
^st pas délicate sur la nature du
•ain; au contraire, elle prospère
".ux dans ceux qui sont secs et
irreux , et surtout elle y donne
vin de meilleure qualité. C'est
mcipalemcnt sur les coleaux cxpo-
au midi et dans les terrains cal-
rcs , que la Vigne donne les vins
'meilleure qualité. Ces conditions
i-.rouvenl réunies dans la plupart
bons vignobles du Bordelais, do
.jliainpague et de la Bourgogne. La
i'ne, connue Plante originaire d'un
rs chaud , craint le froid ; mais elle
(iOutc aussi l'rxces^ive chaleur , du
VIG 589
moins pour donner de bon vin. Ainsi
vers le nord en Europe, la culture
de ^la Vigne suit une ligne oblique,
qui s'étend à peu près depuis Pem-
bouchure de la Loire vers le 48^ de-
gré, jusqu'aux environs de Cologne,
par le 5i" degré. Vers lo midi, la
Vigne, cultivée en grand, ne s'étend,
pas au-delà du bb" degré de longi-
tude. Toutes les contrées situées enire
ces deux limites, sauf quelques ex-
ceptions qui dépendent de localités
particulières, produisent du vin. La
Vigue abandonnée à elle-même, ou
bien dirigée par le cultivateur, peut
acquérir des dimpn-.ions énormes, et
produire une cjuanlité étonnante do
grappes de raisin. Voici deux exem-
ples de cette fécondité que nous en»-
pruntons au docteur Loiseleur-Des-
longchamps : « M. Audibert , très-
habile pépiniériste à Tonnelle près
Tarascon , rapporte qu'il existe près
de Coruillou , village du département
du Gard, sur les liords de la rivière
de Cèze, au lieu dit la Vérune , sur
le chemin de Barjac et auprès d'une
fontaine, une Vigne dont le tronc
avait acquis la grosseur du corps d'un
homme. Ses rameaux, s'étaut enlacés
sur un vieux Chêne, avaient fini j^iar
en recouvrir toutes les branches.
Celle seule Vigne a produit, il y a quel-
ques années , trois cent cinquante
bouteilles d'un vin foi t agréable. »
Le second exemple n'est pas moins
merveilleux : « Dans le jardin royal
de Ilampton-Court, pj'ès de Londres,
dit le docteur Loiseleur-Ueslong-
chnmps, il y avait encore, il y a
quelques années , un cep de Vigne
qui occupait à lui seul une serre tout
entière , et qui , dans les bonnes an-
nées, rapportait plus de quatre mille
grappes. Un jour que les acteurs de
i)rury-Lane s'étaient attire d'une
manière toute particulière rap[)roba-
tiou du roi Georges III, l'un d'eux
se permit de demander à ce monar-
que, pour lui cl ses camarades, quel-
quesdouzainesdegrappesdececep ; le
roi lui en accorda cent douzaines, si son
jardinier pouvait les lui trouver. Ce-
!ui-ri en coupa non -sculemeii t cette
!n)o VIG
quanlitc, mais il lit aussi savoir au
roi qu'il pouvait encore en l'aire cou-
per autant sans dépouiller le cep. »
La nature de ce Dictionnaire ne
nous permet pas d'entrer ici dans
tous les détails que comportent la cul-
ture et les moyens de multiplication
de la Yigne. Pour èlrc traité conve-
nablement, un pareil sujet exigerait
des dévelcppemeus dans lesquels
nous ne pouvons pas entrer. Nous
■nous contenterons de citer ici les va-
riétés qu'on cultive le plus dans les
jardins, à cause de l'excellence des
fruits qu'ils produisent. Nous em-
prunteions cette énumératiou à l'Al-
manach du Bon Jardinier :
Raisin précoce de la Madeleine,
Morillon liâlif. Petite grappe , très-
petit grain violet, noir, de peu de
goût , mais précoce. — Chasselas de
Fontainebleau. Grande grappe, peu
serrée, à gros grains, d'un jaune ver-
dâtre ou doré, excellent. Ses variétés
sont : Chasselas noir, très-bon ; Chas-
selas violet; Chasselas rouge, fruit
de bonne qualité , se colorant dès
qu'il est. noué; Chasselas rose, gros
fruits; Petit Chasselas hâtif. — Chas-
selas doré ou Kaiiin de Champagne.
Grande grappe, gros grains londs,
jaune d'ambre, fondant, doux, su-
cré, très-bon. Le placer au levant. Il
y a une variété rouge. — Chasselas
musqué. Un peu moins gros et plus
tardif, vert, sucré, relevé de musc.
— Ciuuta, Raisin d' Aulriclie. Variété
du Chasselas, à feuilles laciniées ,
grappes et grains plus petits, de bon
goût. — Verdal. Le meilleur et le
plus sucré des raisins de dessert;
mais comme il vient du Languedoc,
il lui faut des années très-cliaudes
pour mûrir dans le climat de Paris.
Grappe belle, très-gros raisins verts,
à peau mince, contenant un ou deux
pépins. On doit le culliver toujours
en treille dans les meilleures expo-
sitions. Près d'une serre chaude, on
peut en faire passer quelques bran-
ches qui fleurissent de bonne heure :
le soleil de juillet et d'août achève
d'en mûrir les grains. — Muscat blanc
ou deFro/itignan. Grosse grappe très-
VIG
longue, conique; grains très serré»,
cioquans; peau blanche; eau suer
et musquée. — Muscat rouge. Giainî
moins serrés , moins gros , louge vify
-musqué, moins bon; mûrit inieufc
que le blanc. — Curinfhe blanc. Petite
grappe allongée , très-garnie de fort
petits grains ronds, jaunes, succu-
lens , sucrés, sans pépins. 11 y en a
une sous-variélé violette. — Verjus,
Très-grosse grappe, bien garnie
fort gros grains oblongs , jaune pâle,
noirs ou ronges suivant la variété,
pleine d'une eau agréable dans leur
maturité. Comme il mûrit très-incora-
plétement aux environs de Paris, ojf
cueille ses grappes avant la maturité,
et leur suc aigrelet est employé dam
les préparations culinaires.
Parvenus à leur maturité, les rai-
sins sont un des meilleurs fruits de
nos climats. Ils joignent à une saveur
douce, sucrée, rafniîchissaule , un
arôme extrêmement agréable, très-
développé dans certaines variétés,
comme dans les raisins musc;its par
exemple. Ils ne sont pas seulement
un fruit des plus agréables, mais par
leur pulpe pleine de suc, ils tem-
pèrent les etlets de la chaleur ani-
male, et peuvent devenir un moyen
diététique fort puissant. Mange en
trop grande quantité, le raisin de-
vient laxatif. On a vu son usage, long-
temps continué, amener des chan-
gemens très-notables dans l'écono-
mie, et concourir à la guérison deceM
taiues maladies chroniques , couinw
les engorgemens des viscères abdo-
minaux, les dartres et autres affec-
tions cutanées. On peut aussi per-
melire l'usage, du raisin bien inû|
aux convalescens , à la suite des ma*
ladics qui ont exigé une diète hmgufe
et sévère.
Non-seulement on mange les ri
sins à l'état frais, mais on les fi
sécher pour pouvoir les conservé^
plus long-iemps. Celjte pratique n*
lieu que dans les pays oii la temj)^
rature est très-chaude cl oii le rnisi»
mûrit complètement. Tan'.ùt on 1 elT
pose simplement au soleil, sur
claies , comme on lë fuit pour scch«r
VIG
igaes ; tantôt on aide celle dessic-
111 par la chaleur du four. On
K, lUgLio dans le commerce trois sor-
I de raisins secs, savoir : le liais In
HUalaga, qui est le plus gros, un
rouyeâtre cl brun fleuri; c'est le
illeur et le plus estimé; il vient
côtes du midi de l'Espagne et des
de l'Archipel ; le Raisin de Fru-
ice ou Raisin de caisse , qui se ré-
dans le midi de la France, et
• l'on fait sécher au soleil , après
ooir trempé dans une lessive aica-
':. Il est moins bon que le précé-
! t : enfin le Raisin de Corinthe, qui
i-.s vient aussi des îles de l'Archi-
,, est en petits grains noirâtres,
irés de leur raffle et dépourvus de
i^nes.
AC raisin contient une très-grande
inlilé de sucre , mais qui ne jouit
de la propriété de cristalliser,
làn nous n'avons pas besoin de dire
'c'est avec ce fruil que se préparent
lin et ses dilFéi eus produits, comme
ccohol , Je vinaigre, Je tarire , etc.
(A. H.)
IGNE BLANCHE, bot. phan.
I . vulgaire de Bryone et de Clé-
ikile. (a.r.)
IGNE DE JUDÉE, bot. phan.
m vulgaiie de Ja Douce-Auière.
(a. K.1
, IGN E M ALEG ACHE. bot. phan.
L'; espèce de Buddléje à l'Ile-de-
ince. P^. BuDLÉJE. (b.)
IGNE VIERGE, bot. phan.
m vulgaire du Cissus gui/iquefo-
, L. , qui est maintenant un Am-
)pside. ce mot. (b.)
IGNEA. bot. phan. Le profes-
;r Lestihoudois , de Lille , dans sa
■ierlation sur les Cypéracées, ëta-
sous ce nom un genre pour les
>ex , qui ont deux slicmales et le
i t à deux angles. P^. Laiche.
fA. n.)
nONERONNE.MoLL. Espèce du
re Hélice. ce mot. (b.)
IGNOT. MOLJ.. Nom vulgaire sur
otes océancs du Turbo li/loralis,
■ Tukbo. (b.)
VIL 591
VIGOGNE. MAM. Espèce du genre
Chameau. P'^. ce mot. (li.)
VIGOLINA. bot. phan. Poiret a
établi sous ce nom un genre pour Je
jnborgia exceLsa. de Roth , qu'il a
reconnu depuis être une espèce de
Golinsoga. (a. b.)
* VIGUA. OIS. Espèce du genre
Cormoran. F. ce mot. (dr..z.)
VIGUIERA. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Synanthérées , tribu
des Hélianlhées , et de Ja Syngéné-
sie Polygamie frustranée , établi par
Kunth (jVop. Gêner. Pl. œquin., 4,
p. 226 , lab. 079) , qui l'a ainsi carac-
térisé : involucre demi- globuleux ,
composé de plusieurs folioles presque
égales, disposées sur un seul latig;
réceptacle conique, garni de pail-
Jelles; calathide nidiée, les fleuions
du centre très-nombrelix , tubuleux ,
hermaphrodites; les ra\onsdes demi-
lleurous de la circonférence en lan-
guette et neutres; akènes obovés,
cunéiformes, comprimés, couronnés
par quelques petites écailles et deux
arêtes caduques. Ce genre se dislin-
gue du Spilanlhus, par les dcmi-fleu-
j on« de la circonférence qui sont sté-
riles; de VHelianthus, pai; son récep-
tacle conique et sou involucre sim-
ple ; de l'un et l'autre de ces genres^
par la structure de son aigrelte. Le
Viguiera lielianthoides , Kunth, loc.
cil. , est une Herbe très-rameuse , à
feuilles alternes, enlièics , à fleurs
jaunes disposées en corymbes tei ini-
naux. Cette Plante croît abondam-
ment dans l'île de Cuba , près de la
Havane. (g..n.)
VILAIN. OIS. (Picot La Peyrouse.)
Syn. de Calharle Alimoche. f-^. Ca*-
thabte. (nR..7..j
VILAIN. POIS. r. TÉTABD.
VILFA. BOT. phan. Geme do la
famille des Graminées et de la ïrian-
dric Digynie, L., établi par Adanson,
et adopli; par Beaiivois et Kunlh, qui
l'ont ainsi caractérisé : épillets uni-
flores; lépicène (glume, KufilJi ) à
deux valves muli(iues; gliime (pail-
lelles , Kunlh) également à deux val-
59» VIL
ves mutiques ; deux dcailles Iiypo-
gynes; trois étamines ou très-raie-
ment deux; deux styles astigmates
plumeux; caryopse libre. Ce genre
est fondé sur un grand nombre d'es-
pèces à'Jgroslis des contrées chaudes
du globe, qui diffèrent essentielle-
ment des vrais ylgrostis par leurs glu-
mes mutiques, taudis que dans celles-
ci la valve inférieure de la glume est
aristée. Beauvois ajoute à ce caractère
celui d'avoir la glume inférieure den-
tée , presque tritide. Enfin Kunth a
réuni aux Vilfa le Sporobolus de
R. Brown. (g..n.)
YILLAREZIA. bot. phan. Genre
delà Penlandrie Monogynie, L., établi
par Ruiz et Pavon {F/or. Peruv., 3 ,
p. 8 , tab. aSi), qui l'ont ainsi carac-
térisé : calrce très-petit, infère, ca-
duc, à cinq folioles presque arron-
dies , concaves , se recouvrant entre
elles par leurs bords; corolle à cinq
pétales, oblongs , étalés; cinq éta-
mines dont les (ilets sont subuiés ,
insérés sur le réceplacle; les anthères
dressées , presque cordiformes , bilo-
culaires; ovaire ovoïde, supère, petit,
surmonté d'un style subulé , court,
et d'un stigmate capilé, tronqué;
drupe ovée, uuiloculaire , le noyau
divisé presqu'en deux moitiés par
une cloison. Les affinités de ce genre
ne sont pas déterminées, quoique cer-
tains auteurs l'aient rangé parmi les
Rutacées, mais nous ne le trouvons
pas rnêmecilé dans le travail que noire
collaborateur A. De Jussieu a publié
sur cette famille. La Plante sur la-
quelle il a été fondé a reçu le nom
de f^illarezia mucronata ; elle est con-
nue dans les environs de la Concep-
tion, au Chili, sous le nom de GuiL-
lipatagua , et Molina Pa citée sous
celui de Gidllin ou Guillino. Nous
l'avons reçue, il y a quelques mois,
du D. Berlero , qui l'a tiouvéeprès
de Rancagua, et qui, à son retour en
Europe, ne manquera pas de nous
donner de nouveaux éclaircisseraens
botaniques sur cet Arbre que Ruiz
et Pavon disent avoir l'aspect d'un
Citronnier , et qui serait liès-conve-
VIL
nable pour l'embellissement des pro»
menades. Son bois sert à divers usag«î,
de charpente chez les habitans du
Chili. (c.N,)
VILLARIA. BOT. PHA.N, (Guet-
tard.) Syn. de Berardia. ce mol.
(A.R.)
VILLARSIE. Villarsia. bot.
PHAN. Necker avait substitué ce noag
à celui de Cabomba, imposé par Au-
blet. F', ce mot. Graelin l appliqua
ensuite nuMenjanl/ies nympâoides de
Linné, genre qui fut admis par Ven-
tenat, R. Brown, De CaudoUc, et
tous les auteurs modernes. Ce genre
est ainsi caractérisé : calice divisé
profondément en cinqsegmens; co-
rolle presque rotacée , dont le limbe
est étalé, à cinq divisions, munies à
la base de poils ou écailles, ayant
leurs bords repliés en dedans pen-
dant l'estivation; cinq étamines al-
ternes avec les pétales; un style saiy
monté d'un stigmate bilobé, à lobe»
dentés ; cinq glandes hypogynes , al-;
ternes avec les étamines ; capsuli
polysperme , uniloculaire , bivalve
( les valves peu distinctes dans les es-
pèces aquatiques); axes des valves
séminifères ; feuilles simples. Le genre
ViLlarsia diffère essentiellement des
Meiiyanthas, en ce que les pélaleîne
sont pas revêtus sur toute leur face
intérieure de papilles , que leurs
bords , au lieu d'être simples , sont
munis d'un repli, et que leurs feuilles
ne sont pas ternées. On l'a placé à la
suite de la famille des Gentiandes,
avec laquelle il offre beaucoup d'affi-
nité, mais dont il pourrait être con-
sidéré comme distinct, et former le
noyau d'une petite famille. Le VillaP"
sia nymphoides est une jolie Fiante
dont les feuilles sont pédonculoes,
arrondies, cordiformes à la base, flot-
tantes à la surface des eaux ; les li
d'un beau jaune soufré. Cette e.-; i
est commutie dans les rivières de près»
que toute l'Europe. Od connaît pi»'
sieurs autres espèces de A7//fl/s/(7 qui
croissent aussi dans If s localités aqii«'
tiques de l'Inde, des Etats-Unis et de
la iVouvellc-HoUande. On en cultive
t Iques-unes eo let re de brujèi e
ce, dans les jardins de bolaniquc.
(G..N.)
'ILLEBREQUIN. MOLL.Noinvul-
e et marchand du Vermet Ioni-
sai, (a. R.)
■VILLOSOGASTRIS. bot. phan.
Il soLis lequel Du Pelit-ïhouars a
ré, dans ses Orcliidées d'Afrique,
D-2 , le Ziimodorurn villosum ou
(ia villosa d'A. Richard. (G..N.)
VILMORINIA. BOT. PHAN. Genre
a famille des Légumineuses, e'ia-
par De Candolle ( Prodr. Syst.
'et., 2, p. aSg), qui l'a ainsi carac-
>é : calice dépourvu de bracléoles,
adracé, à quatre dents obtuses
want presque deux lèvres ; corolle
lUionacée, à pétales oblongs , les
; plus courtes que la carèue ; dix
iliues diadelphes; style glabre,
. lié, aigu ; gousse pédicellée, lan-
ce, amincie à la base, corapri-
, terminée en pointe filiforme,
lermant douze à seize graines. Le
norinia muldfiura , D. C., loc. cit.;
j>ria mulli/lora , Svvartz, est un
■isseaude Saint-Domingue, à lige
sce, glabre, à feuilles imparipiu-
, accompagnées de stipules lon-
, subulées , et à fleurs purpu-
j disposées en grappes axillaires.
(G..N.)
IIMBE. POIS. ( Bounalerre.) Sjn.
Merle, espèce du genre Cyprin.,
ee mot. (b.)
ÏMINARIA. BOT. PHAN. Genre de
mnille des Légumineuses, établi
omilh {Anii. but. , i, p. 607), et
caractérisé : calice anguleux,
«jquédenté; corolle dont les pé-
' sont presque égaux entre eux;
: capillaire plus long quelque-
qque l'ovaire qui est disperme ;
lale simple; gousse ovoïde;
le non munie de strophioles. Ce
ta a pour type un Arbrisseau de
juvelle-liollande , qui a été dé-
Cl tigiiré parYenlenat (Choix de
les, lab. 6 ) sous le nom de Da-
i dcnudata , et par Schrader
. Jlann. , lab. 3) sous celui de
ora j'uncea. Ses branches son t effi-
TihfE XVI.
1
VIN 59.^
lées; les plus jeunes munies de feuil-
les pétiolées, simples ou trifoliées;
les branches adultes dépourvues de
feuilles. Les fleurs sont jaunes, dis-
posées eu grappes. Llnk , dans Ténu-
mération des Plantes du Jardin de
Berlin , a décrit une nouvelle espèce,
à fleurs plus grandes que celles de la
précédente; il l'a nommée Viniina-
lia laleri/iora. (g..n.)
VINAGO. OIS. Syn. scientifique de
Columbar. P'. ce mot. (b.)
VINAIGRIER. BOX. phan. Nom
vulgaire de R/ius co/iaria. K. Rhus.
(A.R.)
YINCA. BOT. PHAN. V. Perven-
che.
* VINCENÏIA. BOT. PHAN. Genre
de la famille des Cypéracées et de la
Triandi ie Monogynie , L. , établi par
Gaudichaud (Voyage de l'Uranie,
paitie botanique, p. 4i7 ) , qui Ta
ainsi caractérisé ; épillels presque à
six fleurs; écailles imbriquées dans
tous les sens , carénées, unitlores, les
inférieures plus petites, vides, ainsi
que la supérieure; trois étamines, à
anthères linéaires, marquées de qua-
tre sillons, fixées par la base, et
comme articulées avec le filet, à deux
loges déhiscentes longltudinalement;
point d'écaillcs hypogynes; ovaire
stipité, triangulaire , les angles mem-
braneux décurrens su\" le pédicelle
de l'ovaire; ovaire cylindrique , ses-
silc, surmonté d'un style dilaté à la
base, triangulaire, continu avec l'o-
vaire, trifide supérieurement; fruit
non mûr. Le F'iiicentia aiigustifulia
est une Piaule des îles Sandv\rich, que
l'auteur avait désignée, dans ses gé-
néralités, sous le nom de Machœ-
rina resliuides. Son chaume est dressé;
ses feuilles sont distiques , équilati-
ves, ensiformes et coriaces. Ses fleurs
forment des panicules terminales,
axillaires, rameuses, et munies de
bractées. Plusieurs Plantes, décrites
dans les auteurs sous les noms géné-
riques de Scirpus et Machœrina, peu-
vent être rapportées a ce genre que
l'auteur a dédié à notre collaborateur
Bory de Sainl-Yiucent , qui en a dé-
38
59 VliN
crit et liguié la plus remarquable
sous le nom de Sci/pus iiidifulius.
(G..N.)
YIÎNCEROLLE. bot. phan. Poiret
francise ainsi le nom du genre Bo-
rya de Labillardière. V. Borya,
(A.R.)
YINCETOXTCUM. bot. phan.
Nom spécifique d'une espèce d'Asclé-
piade. V. ce mol. (a.k.)
VINCULARIA. POLYP. Defrauce
donne ce nom à de petits corps trian-
gulaires qui , dil-il , « sont à peine
4 de la grosseur d'un crin de cheval et
qu'on trouve dans la couche du Cal-
caire grossier des environs de Paris.
Ils ont de deux à trois lignes de lon-
gueur ; mais ne paraissant jamais en-
tiers à leurs bouts , ils ont dû en
avoir davantage. Ils sout garnis sur
les quatre côtés de petits enlbnce-
mens ovales , à l'un des bouts des-
quels on voit une sorte de très-petits
trous. » Defrance pense que de tels
êtres doivent avoir beaucoup de rap-
port avec les Flustres. L'espèce qu'on
trouve à Grignon , ainsi que dans
d'autres sites voisins et analogues ,
est le Vinculana fragilis qui a été fi-
guré dans l'Atlas de Levrault. (b.)
YINETTE. BOT. PHAN. L'un des
noms vulgaires du Rumex Acelo-
selLa, L. (b-)
VINETTIER. Beibeiis. bot. phan.
Genre type de la famille des Ber-
béridées et de l'Hexandrie Mono-
gvnie, L., offrant les caractères sui-
vans : calice à six sépales disposés sur
deux rangées, les extérieurs plus
petits, mnni extérieurement de deux
à trois petites écailles ; corolle à six
pétales, dont l'onglet ofire à l'inté-
rieur deux glandes ; six étamines à
filets dépourvus de dents , à anthères
ayant leurs loges séparées, s'ouvrant
-par de petits opercules; ovaire uni-
que, ovoïde, portant un stigmate
sessile, orbiculé, ombiliqué à son
milieu; baie ovoïde , oblougue, uni-
loculaire, ombiliquée au sommet,
renfermant deux ou rarement tiois
graines, insérées à la base latérale-
ment, dressées, oblongues, munies
d'un test cruslacé, d'un albumen
charnu , de cotylédons foliacés ellipti-
ques, et d'une radicule longue renflée
au sommet. On a distrait du genre
Berberis quelques espèces à feuiU
les pinnées et caractérisées par d'au-
tres particularités, pour en former le
genre Mahoiiia. Les vrais Vinciiier»
sont au nombre de trente environ, et
croissent dans les contrées monlueu-
Aes et tempérées de l'un et l'autre
hémisphère. Ou en trouve en Eu-
rope, en Sibérie, en Chine, au Nc-
paul, au détroit de Magellan et au
Chili. Ce sont des Arbrisseaux peu
élevés, brancims, garnis de feuilles
alternes, pétiolées, les primordiales
fortement dentées , et leurs dents se
prolongeant en épines. Celles de ce»
feuilles, qui naissent les premières^
avortent, et leur pétiole s'endurcit
et forme une épine simple ou trifidey
les feuilles secondaires naissent dans
l'aisselle de cette épine, entourent
le jeune rameau, et sont entières ou
dentées en scie. Les fleurs sont jau-
nes, et forment souvent des grappe»
allongées , ou sont solitaires au som-
met de pédoncules axillaires. Parmi
ces espèces, nous citerons comme la
plus remarquable, le Vinettjjer com-
mun , Berberis vulgaris , L., vulgai-
rement nommé Epine-Vinette , qu
croît abondamment dans les taillis
des pays calcaires de l'Europe. Cet
Arbrisseau a un bois jaune propre 4
la teinture. Ses baies sont acidulés,
agréables; on en fait d'excellentes
confitures. C'est dans celle Plant*
qu'on observe un phénomène singfflâ
lier d'irritabilité. Lorsqu'on piquejW
filets des étamines , ils se prccipilcM
immédiatement sur le pislil. I/cleo-
tricité, les rayons du soleil concénr
très par un verre , les insectes qui
vont butiner sur les fleurs, excitent
également l'irritabilité de ces étaiotî
nés , et favorisent la dispersion du
pollen. ^ (g..>'.)
VINGEON. OIS. r. GiNGEox.
VINIFËRES. Viniferœ. bot. rnA*
Celle famille de Piaules dicotylédones
polypélales et hypogynes, porte cg»-
VIO
lîenl les noms d'Ampél idées et de
( S; elle a pour t\pc le genre Vi-
>^ , et offre les caractères suivans :
ccalice est très-court , à quatre ou
'jq dents à peine marquées; la co-
ille se compose de quatre à cinq pè-
tes libres , ou adhérens entre eux
rr le sommet, et i'ormant alors une
i^ te de coiffe ; les ëlamincs, en même
rmbre que les pétales, leur sont
[posées. L'ovaire est libre, appli-
iié sur un disque hypogyne et an-
i .laire , très-souvent lobé dans son
iQlour. Cet ovaire offre deux loges ,
ideux ovules dressés dans chaque
l<^e. Le style est tiès-court , à peine
jtinctdu sommet de l'ovaire ; il se
rraine par un stigmate générale-
îsnt à deux loges. Le fruit est une
lie charnue, succulente, conte-
:nt d'une à quatre graines dressées,
illes-ci ont un tégument épais et
iislacé , recouvrant un endosperme
;i offre deux profonds sillons lon-
ludinaux sur l'un de ses côtés. Vers
base, cet endosperme , qui est
ir, contient un très-petit embryon
eessé. Cette famille se compose d Ar-
sstes ou d'Arbrisseaux sarmeuteux
wolubiles , à feuilles alternes, sou-
nt découpées et palmées ou digi-
as, munies de stipules et de vrilles
vueuses , opposées aux feuilles. Les
urs , petites et verdâtres , forment
3j grappes également opposées aux
inlles. La famille des Vinifères, qui
bies rapports avec les Géraniacées ,
f compose des genres Cissus , L. ;
t^pelupsis , Rich. , in lUicàx.i et
itis, L. Le professeur De CandoUe,
DOS le premier volume de son Pro-
Wmus, y joint les genres Z-eea, L.,
ULasianlhera , Beauv. Nous ne con-
ilssons point assez ces deux der-
ers genres pour décider du mérite
ice rapprocliement. (a. R.)
WINTSI. ois. Espèce du genre
irliiJ-Pêcheur. . ce mot. (dr..z.}
VINVISCH. MAM. C'est, d'après
icépcde , l'un des noms de pays du
klénoplère Gibbar. (is.o st.-k.)
WIOLA. BOT. PHAN. Violette.
VIO $9B
VIOLACÉES ou VIOLARIÉES.
VioLaceœ , nolarieœ. bot. pijan.
Le genre Violette {Fiola) avait d'a-
bord été placé dans la famille des
Cistes; mais De CandoUe a proposé
le premier de l'en séparer, pour eu
former une famille distincte sous le
nom de Violacées. Cette famille offre
les caractères .suivans : le calice est
composé de cinq sépales en général
persislans, égaux ou inégaux, quel-
quefois soudés ensemble par leur
base; la corolle de cinq pétales géné-
ralement inégaux, et dont un se pro-
longe à sa base en éperon , quel-
quefois parfaitement égaux et sem-
blables. Les ëtamlnes sont au nombre
de cinq, libres ou soudées ensemble
par les filets qui forment un urcéole
court. Les anthères sont à deux loges
introrses , quelquefois terminées à
leur sommet par un appendice mem-
braneux , et offrant, dans les espèces
munies d'un éperon, un crochet qui
naît de la partie externe de chacune
des deux anthères placées en face du
pétale éperonné. L'ovaire est libre,
sessile au fond de la tleur ; il offre
une seule loge, contenant un grand
nombre d'ovules attachés à trois iro-
phospermes pariétaux. Le style est
plus ou moins recourbé , simple, ter-
miné par un stigmate un peu latéral.
Le fruit est une capsule en général
recouverte en partie par le calice,
quelquefois comme vésiculeuse , à
une seule loge, s'-ouvrant à sa matu-
rité en trois valves, qui chacune por-
tent un placenta chargé de graines
sur le milieu de leur face interne.
Les graines se composent d'un épi-
sperme formé de deux feuillets, dont
un intérieur cruslacé ; la chalaze est
opposée au bile, c'est-à-dire qu'elle
est au sommet de la graine; l'endo-
sperme est blanc , charnu , contenant
dans son intérieur un embryon dres-
sé, ayant la radicule longue, cylin-
drique, tournée vers le bile. Les Vio-
lacées sont des Plantes herbacées, ou
de petits Arbustes à feuilles généra-
lement alternes, simples ou lobées,
jnunies de stipules à leur base. Les
fleurs sont pédonculées , tantôt soli-
38*
§96 VIO
laires et axillaires, tantôt terminales.
Les pédoncules sont simples ou ra-
mcux. Les genres qui composent cette
famille ont été groupés de la ma-
nière suivante par le professeur De
Candolle, dans le premier volume de
son Prodromus:
1"= ïribu. — Violées. Pétales
inégaux.
Calypl/ion , Gin gis ; Noisettia ,
Kunlh ; Viola , Tournef. ; Solea ,
Spreng.; Figea, D. C. ; lonidium y
Vent.; Hybantlius, Jacq.
IP Tribu. — Alsodinées* Pétales
égaux et réguliers.
Conohrla, D. G. ; Rinorea, Auhl. ;
yflsodeia, Du I*etil-Th. ; Ceron/âe/a,
BeaiiV. ; Pe/ilalu6a , Lonv. (a.r.)
VIOLETTE. Fiola. bot. tuan.
Ce genre, qui a donné son nom à la
i'iimille des Violacées ou Violariécs ,
appaiticiit à la Pentaudrie iVlono-
gyuie du Sy.'îlème sexuel , et oll're les
caractèies siiivans : calice persis-
4.ant, divisé jusqu'à la base eu cinq
sépales inégaux, tous plus ou moins
prolongés en appendices en forme
d'oreillettes, dressés après la florai-
son. Corolle composée de cinq pétales
inégaux, roulés en cornets pendant
l'eslivalion; l'intérieur prolongé à la
base en un éperon plus ou moins
long. Etamines, au nombre de cinq ,
dont les fdels sont courts , dilatés à
la base, insérés sur un torus penta-
gone et quinquédenlé , alternes avec
les pétales ; les anthères à lobes écar-
tés a la buse, s'ouvrant longitudina-
lement a l'intérieur , rapprochées en-
tre elles ( mais non soudées); deux
antérieures portant sur le dos des
appendices nectarifères qui rentrent
dans l'éperon. Ovaire ordinairement
supère , mais quelquefois entouré à
ia baîie d'un torus concave , et pa-
laissant à d.emi-iufère. Style filiforme
surmonté d'un stigmate tantôt sim-
ple et aigu , tantôt obtus , urcéolé et
comme percé d"un petit trou. Cap-
sule ordinairement trigone, \iuilocu-
Jaire, à trois valves qui portent les
placentas sur leur milieu, et qui s'ou-
VIO
vrcnt avec élasticité après la matu-
rité. Graines ovoïdes, luisantes , mu-
nies d'une caroncule au sommet,
composées d'un albumen charnu et
d'un embryon oblong , à cotylédons
foliacés, et à radicule cylindrique et
supère. Le genre Viu/a comprenait, il
n'y a pas encore bien long-temps, un
grand nombre d'espèces exotiques,
qui sont devenues les types de plu-
sieurs genres établis par les bota-
nistes de ce siècle. Ainsi Venlenat a
formé Vionidium sur une Plante
mexicaine , qui avait été considérée
f)ar Ortéga comme une espèce de Vio-
ette; ce genre renferme aujourd'hui
un grand nombre d'anciennes espè-
ces de Viola , qui croissent toute»
dans les climats chauds. Les auteurs
ont en outre établi les genres Po/72-
balia, Solea, Pigea et Nuisctlia, qui
ont pour types différentes espèces de
Viola décrites par les auteurs. V.
chacun de ces mots.
Réduit à ses justes limites , le genre
des Violettes se compose de plus de
cent espèces que l'on rencontre dans
les climats tempérés et septentrio-
naux des deux continens. Quelques-
unes croissent dans les pariies aus-
trales du globe , soit à la Nouvelle-
Hollande , soit à la pointe de l'Amé-
rique méridionale. Ce sont des Herbes
ordinairement vivaccs, très-rarement
annuelles, tantôt pourvues d'une tige
très-courte ou souterraine, et alors
on les a nommées acaules; tantôt
munies d'uue tige apparente, et même
quelquefois ligueuse. Leurs feuilles
sont alternes, simples, entières ou
lobées, et même palmées - digitées.
Leurs fleurs ont un aspect facilement
reconnaissable ; elles sont teintes de
couleurs très-variées , mais celle qui
domine a servi de terme de compa-
raison pour les autres fleurs, c'est un
mélange bleu-purpurin velouté. Cha-
que fleur est penchée et solitaire au
sommet d'un pédoncule axillairc ou
terminal. '
Frédéric de Giugins a publié uO
travail spécial sur les Violettes, qu'il
a inséré par extrait dans le Frodiv
mus de De Candolle, cl dans lequel il
VIO
lislrlbué les cent cinq espèces do
ilotles connues en cinq sections
ncipales, fondées sur la forme et
•Iriîcfure du stigmate. Ces sections
U reçu les noms de Nomimiuni ,
àchidiiim, Chaniœlanium et ie/J-
ium. La première renferme plus de
moitié des espèces , parmi leà-
elles on remarque la plupart de
S' espèces d'Europe . excepté les
lolettes tricolores qui constituent la
:tion des Melatiiam. Les Disciii-
\tm sont des Plantes de l'Amérique
rridionalc, à l'exception du Viola
' ra qui croît dans les hautes mon-
rnes de l'Europe , et d'une espèce
VVallich a trouvée dans le INé-
kl. La section des Chamœlanium
ompose de sept espèces^ tontes de
érique du Noril et de la Sibérie,
n, les Lepliclitun sont au nombre
euf , et croissent dans l'Amérique
idionale et à la Nouvelle -Hol-
e.
a ViOLETTfi ODORANTE , Viola
\frala , L. , est une Plante si vul-
e , si connue de tous , que sa des-
lion serait ici superflue. Tout le
de sait que celte fleur, messagère
iprintemps , parfume de son odeur
iive les bosquets et les buissons de
le l'Europe, et qu'on la cultive en
ddures dans les jardins , oii elle
ble facilement. Ces fleurs sont
loyées en médecine comme ex—
IlOrautes; on en fait un sirop fort
éable par son odeur et sa couleur,
te couleur est un réactif très-sen-
e, employé par les chimistes pour
onnaître la présence des acides,
racines de Violette ont des pro-
■tés légèrement émétiques, et on
avait proposées comme siiccéda-
s indigènes de l'Ipécacuanba , qui
la racine d'une Plante du Brésil
;ée autrefois dans le genre Viola.
;a Vioj^ETTE TRICOLORE, Viola tri-
inr, L., est connue dans les jardins
le nom de Pensée. C'est une
)te des plus élégantes , qui croît
ûtahément dans les prairies des
5 montneux, principalement dans
Ipes , les Vosges , les montagnes
avergnc , etc. Elle a beaucoup de
VIO 597
rapports avec la petite Pensée sau-
vage dont Ijinné n'en faisait qu'une
variété. L'une et l'autre appartien-
nent à la section ou le stigmate est
urcéolé. Ces Plantes ont été préconi-
sées contre les alTeclions dartreuses.
(G..N.) .
VIOLETTE MARLNE.BOT.raAN.
L'un des noms vulgaires du Campa-
nula 31edium. V. Campanule, (b.)
VrOLTER. BOT. PHAN. V. Gi-
ROrLÉE.
VIOLON. MAM. Les babilans de
la Guiane ont quelquefois nommé
ainsi les Tatous, (is. o. st. -h.)
VIORNE. Vibiirnum. bot. phan.
Genre de la famille des Caprifolia-
cées , tribu des Sambucées, et de la
Pentandrie Trigynie, L., offrant les
caractères essentiels suivans : calice
dont le limbe est petit, quinquéfide,
persistant; corolle rotacée, presque
campanulée ou tubuleuse , quinqué-
lobée ; cinq étamines égales; trois
stigmates sessiles; baie monosperme
f)ar avortement, ovoïde ou globu-
euse, couronnée par les dents du
calice; graine comprimée. Ainsi ca-
ractérisé, le genre Viburnum cor-
respond aux genres Opulus , Vibur-
num et Tiiius de Tournefort , dont la
réunion fut primitivement opérée par
Linné, et admise depuis par tous les
auteurs, excepté Mœnch qui réta-
blit le genre Opulus. Dans le qua-
trième volume de son Prodromus, De
Candolle a considéré les genres Vi-
burnum et Opulus de Mœnch comme
de simples sections du genre Vibur-
num, la première sous le nom de Lcn-
tago , la deuxième sous celui d'Opu-
lus. Il a en outre formé une troisième
section nommée Sole/inus , qui sert
de passage des Sambucées aux Loni-
cérées. Le nombre des espèces de
Viornes s'élève à environ cinquante,
dont la plupart croissent dans les
localités boisées et monlueuses de
l'Amérique septentrionale , du Né-
paul , de l'Europe, de la Chine, de
la Sibérie; quelques-unes sont de l'A-
mérique méridiouale , des Antilles et
598 VIO
de Java. Çe Sont des Arbrisseaux à
feuilles opposées , péliolées , à fleurs
blanches ou légèrement rosées , dis-
posées en corymbes terminaux. Parmi
ces Plantes , nous en citerons trois
comme les plus remarquables , et
comme types de la première et de la
seconde section.
La Viorne commune , Viburnum
Lantana , L. ; Duham., Arb., nouv-
édit.jtab. io3, vulgairement nommée
Mancienne et Bardeau, est un fort
bel Arbrisseau qui s'élève de huit à
douze pieds, et dont les rameaux sont
garnis de feuilles ovales-oblongues ,
obtuses , légèrement cordiformes ,
épaisses , blanchâtres en dessous , et
dentées en scie. Les fleurs sont blan-
ches , disposées en corymbe paniculé
et terminal. Ses fruits sont d'abord
verts , puis rouges , enfin noirs ; ils
passent pour aslringens, et on les
emploie en certains pays comme anti-
dyssentériques. Cet Arbrisseau est
commun dans les haies et les collines
de toute l'Europe.
La VioKNE Laurier-Tin, Vibur-
num Tinus , L. ; Duham. , loc. cit.,
lab. 37, est un Arbrisseau qui res-
semble à un Laurier par son feiiil-
àage, ce qui lui a valu la dénomina-
tion vulgaire de Laurier-Tin. Ces
feuilles sont persistantes, ovales, un
peu aiguës, luisantes en dessus, jau-
nâtres et pubescentes sur les nervu-
res de leur face inférieure. Les fleurs
sont blanches ou un peu rougeâlres,
et forment une sorte d'ombelle sim-
ple qui dure pendant long -temps.
Cet Arbrisseau , originaire de la ré-
gion méditerranéenne , est Irès-an-
cicnnement cul'livé dans nos jardins
comme Plante d'ornement.
La Viorne Obieh, Viburnum Opu-
lus, L. ; OEder, Fl. Danica, tab. 661,
est remarquable par ses fleurs en om-
belle; celles de la circonférence sté-
riles,ayant une corolle beaucoup plus
développée que celles du centre. Du
reste , c'est un Arbrisseau d'un port
agréable, à feuilles trilobées, et qui
croît abondamment dans les liaies et
les bois humides de l'Europe. On en
cultive dans ies jardins une char-
VIP
mante variété à fleurs doubles daug
l'ombelle entière, et qui est connue
sous le nom de Boule de Neige ou
Rose de Gueldre. (g..n.)
VIPERE. Pipera, rept. oph.
Genre de Reptiles Ophidiens dont
les espèces avaient été confondues
par Linné avec ses Couleuvres,
mais que Daudin en a retirées pour
en former un genre particulier sous
le nom de Vipera, qui a depuis été
adopté par tous les zoologistes. 11 se
dislingue surtout des Couleuvres,
par les crochets mobiles dont la mâ-
choire supérieure est armée , et la
glande destinée à sécréter le venia
qui rend la morsure de ces Replllcî
si redoutable pour l'Homme et les
autres Animaux. On peut tracer de
la manière suivante les caractères
du genre Vipère : corps cylindri-
que, écailleux ; tête raccourcie, ob-
tuse en avant, plus large en ar-
rière oîi elle est comme cordiforine;
queue courte et obtuse, garnie en
dessous d'un double rang de plaques
disposées par paires ou plus rare-
ment de plaques simples en tout ou
en partie ; plaques de l'abdomen en-
tières et en nombre variable ; cro-
chets recourbés et mobiles à la mâ-
choire supérieure et qui sont en quel-
que sorte les canaux excréteurs d'uue
glande placée vers l'angle de la mâ-
choire et sécrétant un fluide ou ve-
nin excessivement subtil et délé-
tère. Les crochets mobiles qui for-
ment le caractère dislinctif des Ser-
pens venimeux en général , c'est-
à-dire nou-seuleiuent des Vipères,
mais des Crotales , elc, ont un mode
Îiarliculier d'adnexion aux os mnxil-
aires supérieurs. « Ces os , dit Cu-
vicr ( Règn. Anim., éd. 2, vol. 2,
pag. 86), sont fort petits , portés sur
un long pédicule analogue à l'apo-
physe ptérigoïde externe du splié-
noï.le , et très-mobileS ; il s'y !is«
une dent aiguë percée d'un pclil ca-
nal qui donne issue à une liqueur
sécrétée par une glande située soUS
l'œil. C'est cette liqueur qui , verse*
dans la plaie par la dent , porte W
\
YIP
ige dans |le corps des Animaux et
. )ioduit des effets plus ou moins
! estes, suivant l'espèce qui l'a four-
. Cette dent se cache dans un repli
la gencive quand le Serpent ne
Iiït pas s'en servir; et il y a der-
rre elle plusieurs germes destine's à
ddévelopper et à la remplacer , si
'i se casse dans une plaie. Les na-
-alisles ont nommé les dents veni-
cuses crochets mobiles ; mais c'est
►^prement l'os maxillaire qui se
mut ; il ne porte point d'autres
»>Jts , en sorte que dans ces Ser-
ais malfaisans , l'on ne voit dans
hliaut de la bouche que les deux
logées de dents palatines. »
Les Vipères se distinguent facile-
snt des Couleuvres par la forme de
lir tête plus obtuse, plus élargie en
rière , par leur partie caudale plus
uirle et plus obtuse, el surtout par
[présence des crochets venimeux
ii manquent complètement dans
Couleuvres dont la morsure est
wt-à-falt sans danger.
ILe genre Vipère, tel qu'il estadopté
ms les meilleurs ouvrasses récens
S^rpétologie, renferme les cinq so us-
ures suivans.
•{f Trigonocéphale, Trigonoce-
aalus, oii se remarquent des fossettes
«usées derrière les narines comme
•ez les Crotales , ainsi qu'uu petit
[l^uillon corné à l'extrémité de la
Iteue qui est assez arrondie. Les uns
(t la tèle couverte d'écaillcs parell-
ii à celles du dos , tel que le Trigo-
ccéphale deWeigel, Coluber Weige-
représenté par Lacépède, T. ii,
.. 5, n. 2 ; d'autres ont toute la tête
lulement garnie d'écaillés granulées
«»Time du chagrin ; ce sont les espè-
J5 les plus dangereuses, et l'on doit
Irer entre elles celle à qui les Mo-
Igraphies de Moreau de .Tonnés et
Ii articles de journaux qu'a icpro-
liits cet écrivain ont donné une
•terrible célcbrilé. C'est le Fer de
nice ou Vipère jaune des Antilles,
f^'Jgonocephalus lanceuLaCiis , Vipera
mceolata, Daudin ; Encycl. métb-,
»h., pl. ?)8, fîg. i; fipcra Megœray
VIP 599
Schneid. Ce Serpent n'a encore été
bien observé que dans certaines An-
tilles, la Martinique et Saintè-Lucie
d'oii on le croit aborigène ; il n'existe
pas dans^ les autres îles. 11 atteint
communément la taille de cinq pieds,
plus ordinairement de quatre; on en
cite qui dépassaient deux toises. Sa
couleur varie du jaune aurore clair
jusqu'au brun noir; sa tête est pro-
digieusement grosse ; il se nourrit de
Rats, d'Oiseaux, de Lézards, d'Insec-
tes , d'œufs , ett;. ; il est très-commun
dans les champs de Cannes , oii
sa morsure cause journellement la
mort à quelque malheuieux Nègre
ou voyageur. La Guadeloupe , Saint-
Vincent et la Dominique , quoique
bien voisines de la Martinique , ne
sont pas infectées par ces afîVeux Ani-
maux qu'on dit avoir cependant re-
trouvés à la Terre-Ferme.
Le Trimesurus ucridis de Lacé-
pède , figuré dans le Tome iv des
Annales du Muséum , tab. 4 , pl. 56 ,
fig. Q , doit rentrer parmi les Trigo-
nocépliales dont il ne se distinguait
que par les deux ou trois premières
rangées de doubles plaques de des-
sous la queue , remplacées par des
lames entières. Nous ne voyous dans
ce caractère qu'un accident fugace
et peut-être une monstruosité indi-
viduelle. Cuvier dit qu'il y existe aussi
une section du sous-genre qui nous
occupe, composée de quelques espèces
nouvelles, dont le caractère commun
consisterait dans la tête couverte de
grandes plaques au lieu d'écaillés
pareilles à celles du dos , ou de plus
petites écailles en manière de cha-
grin.
If PiA.TunE , Plalurus , ou la
tête est couverte de grandes plaques
comme dans les Trlgonocéphales de
la dernière section , mais dont la
queue est comprimée comme dans
les Hydres et Pélamides. Le Plalurus
Laurentii de Daudin devant être rap-
porté à ce dernier genre , il ne reste
■ plus parmi les Vipères d'espèce h.
queue compiimée que le Plalurus
fasvialus , Platurcà bandes du même
Boo VIP
Daudin , T. vu, pl. 85 ; Coliiber la-
licaudus , L., dont Schneider avait
fait son Hydrus colubrinus ; c'est un
Serpent qui vit dans la mer des In-
des , qui n'excède guère deux pieds
de long et dont le corps est varid de
bandes blanches et noirâtres.
ff f INaïa , Naja , dans lequel ce
n'est pas la queue, mais la partie qui,
plus voisine de la tête , pourrait être
considéiée comme un cou , qui est
aplatie ou du moins le paraît être par
la grande dilatation de ses côtes en
forme de disque ; deux espèces sont
très-célèbres dans ce sous-genre.
Le Serpent a lunettes , Lace'p.,
T. II , pl. 3 , fig. I ; Encycl. méth.,
Oph., pl, 17, f. 3i; Coluber Naja,h.
C'est le Cobra de Capcllo des Poi tu-
gais, chez qui Cobra dont on a fait un
nom de genre signifie simplement
Couleuvre. C'est encore ce Serpent
que les bateleurs et charlatans appri-
voisent dans l'Inde , et avec lesquels
(après leur avoir arraché les crochets
à venin) ils s'entrelacent, dansent et
amusent la multitude ignorante et
superstitieuse, qui suppose à ces jon-
gleurs des secrets surnaturels pour
dompter les Animaux les plus dan-
gereux et les manier sans danger. La
partie élargie du cou est marquée
d'une tache brune qui a précisément
la forme d'une paire de lunettes ,
d'oii est venu le nom que l'ou a
imposé à ce Reptile, qui, dans l'état
de repos, a son cou comme les autres
Serpens. Ce n'est que lorsqu'il est
excité qu'on le voit se distendre de
manière à former une sorte de capu-
chon sous lequel peut se retirer la
tête. On trouve le Naïa à la côte de
Coromandel ; mais on n'en a jamais
observé au Nouveau-Monde , quoi
qu'en ait dit Séba qui figura de ces
Serpens comme venant du Brésil , du
Pérou ou du Mexique. Il en existe
une multitude de variétés , toutes
également dangereuses.
L'Haie, Coluber Ila/'e , L., si
bien figurée dans le grand ouvrage
de la commission d'ICgyplc ( Rept.,
pl. 7), paraît être le véritable Aspic
VIP jH
de l'anliquilc, celui par la morsure
duquel la célèbie Cléopalre se donna
la mort, et probablement celui que
les jongleurs de Phaiaon, à l'envi
de Moïse, changeaient en bâtons. Cet
usage s'est conservé parmi les misé-
rables des bords du ÎSil qui faisaient
encore sous les yeux des soldats fran-
çais les mêmes drôleries , par les-
quelles les ministres des faux dieux
et l'inspiré de l'Eternel cherchaient à
tromper ou à éclairer un roi d'E-
gypte. J'^. Venin.
tttt Elaps, Elaps , oii l'on voit
aussi de grandes plaques sur la tête,
où non-seulement les côtés du cou
ne peuvent se dilater , mais oli les
mâchoires même ne peuvent irop-
s'écarter en arrière, à cause de la
brièveté de l'os tympanique et sur-
tout de leur os mastoïdien , d'oii il
rf'sulte que leur tête comme celle des
Torlrix et des Amphisbènes est tout
d'une venue avec le corps. La queue
y est arrondie; la plupart des Ser-
pens de ce sous-genre se trouvent au
Nouveau - Monde, particulièrement
à la Guiane ; de ce nombre est le
Lcmnisque figuré dans l'Encyclopé-
die méthodique , pl. 24 , fig. 49 , d'a-
pi ès Séba.
if f f f Vipères proprement dites,
T'ipera. Quant à ce sous-genre , tel
qu'il est caractérisé par Daudin et
Merrem, il doit encore se subdiviser
en trois sections , ainsi qu'il suit.
a Tête couverte de petites écailles
granulées. {Echidnœ Sp., Merrem;
Cobra , Filzinger. )
C'est à celle division qu'appartient
l'espèce commune , le Coluber Bc~
rus, L. , F' ipera Benis , Daudin,
Berus subrufus , Laurcnli , qui, plus
qu'aucune aulre,méritc de fixer notre
attention , parce qu'elle est excessive-
ment commune dans un^ grand nom- .
bre de contrées de la France et que ■
sa morsure est Irès-fréquemnicnt I*
cause des accidens les plus grav -
La Vipère commune est longue d uii
pied et demi à deux pieds ; son corps,
dans l'endroit le plus volumineux,
ViP
'iviron un ponce île diamètre; sa
ileur générale est brune ou rous-
re , quelquefois d'un gris cendré
ivani les variétés , avec une ligne
ogalière noire et en zig-zagsur le
s et une rangée de taches noires
r les flancs ; le ventre est d'un gris
irdoise composé d'un nombre de
;qiies simples qui varie entre cent
cirante - quatre et cent soixanle-
v-sept ; celui des plaques caudales
encore plus variable , il est de
igt-neuf à soixante- huit paires de
iques. Sa tête est obtuse et comme
inquée en avant , plus large que le
I ou le corps en arrière ou elle est
ine cordiforme ; elle est dépiimée,
;vertede petites écailles granulées;
1 museau porte six petites plaques
nt deux sont perforées pour l'on-
rture des narines qui forment une
he noirâtre , deux bandes noires
mies en forme de V se voient à sa
i tie supérieure. La mâchoire su-
: ieure est blanchâtre , tachetée de
ir, l'inférieure est jaunâtre; lesyeux
rdcs de noir sont très -petits , mais
s el brillans; la langue, comme celle
i Couleuvres , est longue, molle,
s-rétraclile , fourchue à son exlré-
té libre , noire ou grisâtie. La Yi-
e est commune dans plusieurs pro-
ices de la France; on la trouve
tout dans les bois élevés et rocail-
X ; ainsi à Montmorency et surtout
i.s la forêt de Fontainebleau elle
extrêmement multipliée. Dans
te dernière localité nous avons fré-
'îmment observé les deux variétés
ine-roussâlre et grise tirant quel-
?fois plus ou moins sur le noir ;
; se nourrit d'Insectes , de Vers ,
Mollusques et de petits Quadril-
les comme les Mulots, les ïaii-
, etc. A l'approche de l'hiver , les
lères se retirent dans des trous
fonds et à l'abri du froid , et pas-
t toute la mauvaise saison dans un
d'engourdissement presque com-
. En général elles se réunissent
iieurs ensemble et s'enroulent et
fondent leurs replis pour passer
:cr; mais an retour du printemps,
> sortent de leurs retraites et on
VIP 601
les voit s'étendre sur les rochers ex-
posés au soleil.
La Yipère commune , de même
que les aulres espèces de son genre,
est du petit nombre des Reptiles qui
ne pondent point d'oeufs el dont les
petits naissent nus et vivans ; cepen-
dant tant qu'ils sont contenus dans
l'intérieur de l ulérus de leur mère ,
ils sont renfermés dans des œufs à
parois membraneuses : ce n'est que
vers la fin de la gestation qui dure en-
viron huit mois, que les petits rom-
pent la membrane qui les enveloppe.
Mais à l'époque de leur naissance,
ils portent sous leur abdomen les
restes de l'œuf membraneux dans
lequel ils étaient contenus.
L'organisation de la Vipère et des
parties qui la composent ont été très-
bien décrites iet figurées par Moyse
Charas, docteur en médecine de la
faculté de Paris , vers la fin du XVI«
siècle, dans son Traité intitulé : Nou-
velles expériences sur la Vipère. Cette
organisation est en général la même
que celle des autres Reptiles Ophi-
diens qui a déjà été exposée à ces
mots; aussi croyons-nous ne pas
devoir entrer dans aucuns détails à
cet égard. Nous nous contenterons
d'exposer ici brièvement quelle est
la nature du venin delà Vipère , quel
est son mode d'action sur l'Homme
et les Animaux et par quels moyens
on remédie aux accidens qu'il produit.
On aurait peine à concevoir que
Charas, qui a fait un si grand nom-
bre d'expériences avec le venin de la
Vipère , ait pu émettre l'opinion que
les accid-ens qui résultent de la mor-
sure de ce Reptile, proviennent non
pas de la liqueur versée dans la plaie
par les crochets, mais des esprits
irrités , si l'on ne se reportait à l'épo-
que oii ce médecin écrivait, tout im-
bu qu'il était de ces idées spéculatives
qui en médecine dominaient alors les
hommes les plus éclairés. Le venin
de la Vipère, au moment où il vient
d'être sécrété, offre une consislance
à peu près oléagineuse, une couleur
légèrement jaunâtre; sa saveur est
d'abord faible , mais laisse ensuite
6oi VIP
dans l'arrière-bouche une âcreté in-
supportable et difficile à définir. Ce
suc ne paraît être ni acide ni alcalin,
et en se séchant, il jaunit et ibrme
des espèces d'écaillés analogues à
celles que formerait du mucus ou de
l'albu mine. Plusieurs auteurs se sont
occupés de constater par l'expérience
les effets délétères du venin de la
Vipère sur un grand nombre d'Ani-
maux. Charas, que nous venons de
citer tout à l'heure, et surtout Fou-
tana , ont éclairé celte question par
des expériences en si grand nor-abre
et variées de telle sorte , qu'elles ne
laissent plus rien à désirer. Fontana
a d'abord reconnu que ce venin était
sans action sur certains Animaux
d'un ordre inféi ieur, comme les An-
néiides, les Mollusques, et même
certains Reptiles , tels que l'Orvet et
la Vipère elle-même. Ainsi, en fai-
sant mordre une Vipère par un autre
individu de son espèce , ou en ino-
culant son fluide venimeux dans une
plaie faite à ce Reptile, il n'en ré-
sulterait aucun accident. Mais sur les
Animaux à sang chaud en gén'éral,
sur les Oiseaux et les Mammifères ,
riulroducliou du venin , soit directe-
ment parla dent de l'Animal, soit par
son inoculation artificielle, produit
des accidens dont l'intensité varie
suivant différentes circonstances. D'a-
bord il est évident que , toutes choses
égales d'ailleurs, les accidens seront
d'autant plus graves que l'Animal
sera d'une espèce plus petite. Ainsi,
comme l'ont montré les expériences
de Fontana, tandis qu'un centième
de grain suffit pour faire périr pres-
que instantanément une fauvette ou
tout autre oiseau du même genre, il
en faut environ un quinzième de
grain pour tuer un pigeon. Cepen-
dant celte proportion n'est pas lou-
i'ours rigoureusement la même pour
es Animaux d'un volume semblable
ou à peu près semblable , puisque
près de deux grains n'ont produit
presqu'aucun effet sur un corbeau.
On voit par là que l'indiosyncrasie
individuelle est aussi une circons-
tance fort importante dans les effets
ViP
de ce fluide. Fontana a aussi évalué
qu'il en faudrait environ trois grains
pour donner la mort à un homme, et
jusqu'à douze grains pour un bœuf.
Les effets de la morsure de la Vi-
père sur l'homme, qu'il est surtout
intéressant pour nous de bien cou-,
naître, sont encore diversement in-
fluencés. La morsure d'une Vipère
pourra quelquefois être fort peu aan-,
gereuse pour l'homme, ou bien elle
pourra mettre ses jours en danger oa
même causer la mort. Et d'abord, au
moment de la morsure , la quantité du
fluide actuellement sécrété n'est pas
toujours la même ; car l'Animal peut ■
avoir eu récemment l'occasion d'ea^
employer une partie , ce qui nécessai^
rement amène de grands changeraens<-
dans l'intensité des accidens. En se-
cond lieu , on a remarqué que dans 1&
saison la plus chaude de l'année, et
surtout dans les provinces plus mé-
ridionales, ce veniu était beaucoup
plus actif que dans les circonstances
opposées. La gravité de ces effets est
encore augmentée, suivant que la
morsure a eu lieu dans certaines
parties du corps plutôt que dans
d'autres. C'est ainsi qu'à la face, à
la partie interne des cuisses , et sur-
tout sur les parties latérales du col,
la morsure est plus dangereuse. On
conçoit aussi qu'un individu qui au-
rait été mordu deux ou trois fois de
suite par le même Animal, comnae
cela arrive quelquefois , sera en plus
grand danger que celui qui n'aurait
éprouvé qu'une seule morsure. L»
force du sujet, l'effet moral produit
sur lui par la piqûre, son état saiu ou
de maladie, sont autant de circons-
tances propres à modifier le dévelop-
pement des accidens. En général on
peut dire qu'une seule morsure fail«
par une Vipère, n'est jamais mor^
telle pour l'iiorame; du moins les caS
de ce genre, qui se seraient lerminà
d'une manière fuucstd, sont-ils es-
cessivernent rares. On peut mèmf
s'opposer au développement de ces
accidens par un moyen irès-simple-
quand il est mis en pratique ininie-
diatcmcnt. Il suffit en effet de succi
k VIP
Itemeut la plaie pour nevilraliser
piiion du venÏD. Car l'expérience a
idontrë jusqu'à la dernière évi-
œe que ce venin, si subtil, si dan-
«ux, lorsqu'on l'applique sur une
lie dénudée, est Sdns aucune ac-
!: sur les membranes muqueuses
ne présentent aucune plaie. Celte
naissance est, comme on voit,
êmemerit importante. Ou peut
•si, par un traitement convena-
nent administré, sinon prévenir
I èrement , du moins arrêter dans
• accroissement les symptômes de
iiorsure. ISous exposerons tout à
tcure les suiislanccs auxquelles on
wconnu la jiropriété de neutraliser
e action dclélère. Exposons d'a-
od les symptômes de cette morsure
nndonnée à elle-même. Celte mor-
ce est souvent peu douloureuse au
ment oii elle vient d'être faite ,
mme on le voit par la première
eervation rapportée par Charas ,
BD gentilhomme qui, assistant à
«expériences , fut mordu à la main
une Yipère qu'il avait inaladroi-
eent saisie par le milieu du corps,
lis très-souvcnl cette morsure est
>;que instantanément suivie d'une
• leur très-vive. Tantôt il n'y a
in seul des crochets qui pénètre,
IJÔI on voit deux petites ouver-
s éloignées l'une de l'autre de
II h six lignes, plus ou moins,
it-à-dire de toute la largeur de
nirtement des deux branches de la
lèhoxre supérieure à laquelle les
débets sont implantés. Ces ouver-
is ou piqiîres sont quelquefois
que imperceptibles, surtout si la
îsure a été peu profonde, c'est-iî-
si l'extrémité seule des crochets
inétré dans la plaie. Bientôt une
L^eur plus ou moins vive se mon-
^autonr de ces piqûres : elles se
Ifleot et la douleur augmente,
martics environnantes ne tardent
tt à être envahies par le gonfle-
't ; elles tlevicnuenl pâteuses, d'un
e livide et d'un rouge terne. En
le temps se développent des symp-
;.s gt''n('-riiux phisou inf)ins çjravfs:
lausces, un malaise gcn'.'ral , des
VIP
6o5
vomissemens bilieux, des lipothy-
mies, une céphalalgie vive; les yeux
se gonflent, deviennent rouges, et des
larmes abondantes s'en échappent. Si
c'est à la main ou à la partie infé-
rieure de la jambe que la morsure a
eu lieu , le gonflement gagne de pro-
che en proche, et ne tarde pas à en-
vahir la toialilé du membre. Nous
avons vu chez un jeune botaniste
mordu à la main par une Vipère
{F". Nouv. Journ. de Méd., août 1820),
le bras acquéiir un volume tel, qu'il
était au moins six fois plus considé-
rable que dans l'état naturel. I<e gon-
flement était pâteux, la peau d'un
rouge livide, couverte de phyctènes
remplies d'un liquide séreux et jau-
nâtre; en un mot, tout faisait présa-
ger un sphacèle du membre supé-
rieur. Mais peu à peu , et par suite
d'un traitement convenablement ap-
pliqué, ces accidens terribles per-
dirent de leur intensité , et le malade
finit par se rétablir. Les douleurs et
la rougeur paraissent en général sui-
vre le trajet des principaux troncs
lymphatiques et veineux, ou celui des
nerfs. Quand les symptômes ont ac-
quis toute leur iniensité , le malade
paraît sous le poids d'une fièvre ady-
namique très - violente ; des sueurs
froides visqueuses, la fétidité de l'ha-
leine , la paralysie des difîerens
sphincters, et par suite l'excrétion in-
volontaire de l'urine et des matières
fécales, s'ajoutent aux autres symp-
tômes énoncés précédemment. Enfin,
si par suite d'une médication favo-
rable ou par les eflbrts de la nature,
la gravité de la maladie n'éprouve
aucune amélioration , la mort vient
quelquefois terminer celte scène de
douleur. En effet, on possède maK
heureusement un. assez grand nom-
bre d'exemples d'issue funeste de la
morsure de la Vipère. Le professeur
Béclard racontait, dans ses cours ,.
qu'un jeune homme des environs
d'Angers, fauchant dans un pré,
ayant élé mordu à plusieurs reprises,
par une Vipèic, mourut en peu
d heines <lcs suite.-; do cet accident.
Une femme, mordue à lu cuisse pac
So4 VIP
une Vipère, succomba au bout de
lyente-sept heures.
Le traitement de la morsure de la
Vipère doit avoir d'autant plus d'efli-
cacité , qu'il est commencé dès les
premiers temps de la morsure. Le
moyen le plus efficace et le plus sim-
ple, quand le lien occupé par la mor-
sure le permet , consiste à sucer im-
médiatement la plaie. Nul danger, en
effet, n'est à craindre par suite de cette
action, mais dans le cas seulement
cil il n'y a aucune cxcoration à la
membrane muqueuse de la bouche
et des lèvres. L'expérience a même
prouvé que l'on peut impunément
avaler la salive imprégnée de ce ve-
nin. On peut aussi pratiquer au-des-
sus de la plaie une ligature convena-
blement serrée, mais non pas jus-
qu'au point d'interrompre complè-
tement la circulation , ce qui amè-
nerait nécessairement la gangrène de
la partie. On applique alors sur le
lieu de la plaie une ventouse. Ce
moyen avait déjà été indiqué par
Celsc; dans ces derniers temps il a
été présenté de nouveau par plusieurs
médecins recommandables , et spé-
cialement par les docteurs Barry ,
Bouillaud et Mangili, qui ont fait un
grand nornbre d'expériences pour en
constater l'efficacité. Lorsque l'on a
retiré la ventouse, on fait dans les
environs de la plaie des scarifica-
tions plus ou moins profondes, et
l'on cautérise la piqûre elle-même,
soit avec le fer rouge, soit avec un
caustique , tel que la pierre à cautère
ou le beurre d'antimoine. En géné-
ral cette réunion de moyens , lors-
qu'ils sont employés immédiatement
après la morsure, s'oppose au déve-
loppement des accidens. Suivant le
docteur Barry, on peut même appli-
quer la ventouse avec succès lorsque
les symptômes se sont déclarés : elle
les modère, et souvent même les fait
complclemcnt cesser.
Un grand nombre de substances ont
été successivement vantées comme
propres à combattre les accidens ré-
sultans de la morsure des Serpcns
venimeux et de la Vipère en parti-
VIP
culier. Ces médîcamens ont été en
général choisis dans la classe des ex-
cilaus et des sudorifiques. Il n'entre
pas dans le plan de cetouviagcde
lesénumérer ici; nous nous conien-
terons de citer ici quelques-uns de
ceux qui ont été employés avec le
plus de succès. I^a thériaque et plu-
sieurs autres élccluaires analo;^ueg
ont été considéréi comme d'exccl-
lens moyens alexitères. Il eu est de
même de l'huile d'olives; ou a dil
que les imbroc liions faites avec cette
substance sur la plaie el les parties
qui l'environnent, calmaient les ac-
cidens et les arrêtaient dans leur
marche. C'est même par l'emploi de
ce seul moyen que le docteur Mor-
timer se guérit d'une morsure à la-
quelle il s'était volontairement ex-
posé, pour reconnaître et constater,
par sa propre expérience, l'efficacité
de l'huile d'olives. Mais de tous ces
médicamens, il n'en est aucun qui
paraisse agir avec autant de sûreté
que l'ammoniaque liquide et ses pré-
parations, comme l'eau de Luce, le
savon de Starckey, etc. Déjà il y a
fort long-temps que Bernard De Jus-
sieu avait constaté ce fait en guéris-
sant, dans ses excursions de bota-
nique, les jeunes gens qui avaient
été mordus par ce Reptile venimeux.
Nous avons pu nous-même recon-,
naître l'action curalivc de ce liquide
dans plusieurs circonstances, et en'
particulier dans le cas du jeune na-
turaliste cité précédemment. Mordu
dans la forêt de Montmorency, on ne
put faire usage de l'ammoniaque qu à
son retour à Paris et cinq ou six
heures après l'accident. Mais dm!'
cet intervalle, des accidens très-gra-
ves s'étaient déjà déclarés; cepend.inl
on appliqua sur la plaie des com-
presses trempées dans l'ammonia-
que, et on lui fit boire quelques
tasses d'une infusion tliéiforme, daoi
chacune desquelles on /mettait cinq
ou six gouttes de la même substance.
Mais déjà l'absorption du venin avait
eu lieu , et les symptômes les plus
clfrayans se montrèrent. On conti-
nua néanmoins le même traitement,
VIP
ijeî fut sous son influence que ces
ijjotôines perdirent graduellement
iléur iniensité el finirent par dis-
îitre enlièrement.Uu propriétaire
rré des environs de la forêt de
tfainebleau, où malheureusement
accidens sont exti êmenient fre-
I is , à cause de la grande quan-
de Vipères qui existe dans celle
Il , noue a assuré qu'il avait tou-
-s employé avec le plus grand suc-
1. 'alcali volatil, el qu'il avait tou-
>s vu les accidens être excessive-
i.t peu graves sous l'influence de
emède. Tous les gens des cam-
uies environnantes accourent chez
dès qu'ils sont mordus par une
.ère, après avoir pris la précau-
de faire une ligature autour de
.arlie mordue. Ceux au contraire
,, trompés par le peu de gravité
.trente de celte morsure, ne font
II usage de l'ammoniaque, sont
i roie aux symptômes les plus dau-
lux, cl quelques-uns même suc-
ibent victimes de leur imprudente
iiance.
oous sommes très-loin du temps
lUharas disait , en commençant la
oade partie de son Traité de la
èîre , que l'on peut considérer ce
tile comme fournissant un ex-
ut aliment pour l'homme, et de
lieux médicamens pour la théra-
. ique. L'horreur qu'inspire la Vi-
' est si grande et si générale, qu'il
ijbien rare qu'on se décide à la
|!ger. Aujourd'hui que la ihéra-
ique et la pharmacie se clépouil-
petit à pelil des médicamens dé-
ans ou monstrueux, qui autre-
- jurchargeaienl les traités de ma-
médicale, on a abandonné l'u-
des diverses parties de ce Ser-
auxquelles on attribuait les
• riétés les plus biz-irres. Ainsi, la
ise , les trocliisqucs, le sel vola-
c vin de Vipère , etc., sont toul-
t inusités de nos jours. Cepen-
quclquelbis ou prescrit encore,
(^Qe rarefuent , Je bouillon fait
une Vipère dont on a retranché
e el enlevé les intestins. Il passe
tonique ol pour foi tifiant.
VIP 6o5
L'Ammodyte ou ViPi:RE a /mu-
seau CORNU, Vipera Ammodjtes y
Daud.; fripera Illyrica, Aldr. Celte
espèce n'est pas aussi voisine de la
Vipère commune par sa forme et sa
couleur qu'on l'a dit. Sa longueur
varie beaucoup. On trouve des in-
dividus qui n'ont guère au-delà de
sept à huit pouces , et d'autres qui
ont de dix-huit pouces à deux pieds.
Ses teintes sont variées; elle est tantôt
d'un bruu foncé sur le dos, tantôt
roiigeâtre , avec des taches noires et
une ligne en forme de chapelet noir;
il y a une espèce de corne mobile et
charnue qu'elle porte sur le museau.
Les anciens, el surtout les auteurs
du moyen âge, dit Laccpède , ont
beaucoup parlé de ce Serpent très-
venimeux, qui habite plusieurs con-
trées orientales et que l'on trouve
dans plusieurs endroits de l'Italie,
ainsi que de l'Illyrié, autrement dite
Esclavonie. On a dit que son uom lui
vient de l'habitude qu'il a de se ca-
cher dans le sable, dont la couleur
est à peu près celle de son dos, variée
d'ailleurs par un grand nombre de
taches noires, disposées souvent de
manière à représenter une bande lon-
gitudinale et dentelée. Il n'est pas
certain que l'Ammodyte vive non-
seulement en Italie el en Illyrie, mais
en Autriche el dans l'est de la France.
Sa morsure est au moins aussi veni-
meuse que celle de l'espèce précéden-
te. On a vu des individus périr trois
heures seulement après avoir été mor-
dus par l'Ammodyte. Mais cependant
les accidens ne sont ni aussi prompts
ni aussi terribles. Les symptômes qui
suivent cette morsure sont à peu près
les mêmes que ceux qui se dévelop-
pent après celle de la Vipère com-
mune. Son venin peut aussi être
avalé injpunément , et en suçant la
morsure immédiatement après qu'elle
vient d'être faite , on s'oppose au dé-
veloppement des accidens. Dans les
environs de Vienne en Autriche,
oii ce Reptile paraît être fort rare,
aussitôt qu'une personne a été mor-
tlue, on pratique une ligature au-
dessus de la plaie ; on f;iil autour des
6o6 VIP
scarifica lions avec une épine de /jû-
liurus , et l'on friclionne ensuite la
plaie avec de l'ail pilé et une décoc-
tion de rhue et de roinaiiu dans du
vin. Bory de Saint-Vincent a observé
ce Serpent en Morée oii il est fort
commun.
Le GÉRASïiî , F'ipera Cérastes ,
Daudin , ainsi nommé à cause des
deux cornes qu'il porte au-dessus de
ses yeux sur son front. Il a été connu
dès la plus haute antiquité, car on
voit son image représentée sur les
obélisques ou autres mouumens de
l'ancienne Egypte. On le trouve non-
seulement dans la vallée du Nil, mais
dans les sables brûlans des autres
régions de l'Afrique septentrionale,
en Arabie, en S^rie, etc. La tête du
Céraste est déprimée, très-obtuse, et
comme tronquée en avant, renflée
derrière les yeux, mais se rétrécis-
sant vers le co!. Le dos est d'un jaune
terne, marqué de taches noirâtres
irrégulières ; l'abdomen est moins
foncé. Linné a con)pté sur un indi-
vidu de cette espèce cent cinquante
grandes plaques abdominales , et
vingt-cinq paires de caudales; Has-
selquist, sur un autre individu, cent
cinquante abdominales, et cinquante
paires de caudales; Lacépède, sur
deux individus observés par lui, a
trouvé cent quarante-sept grandes
plaques sous le ventre , et soixante-
trois petites plaques sous la queue.
Ces différences , observées dans la
même espèce, prouvent que le nom-
bre de ces plaques ne peut servir à
caractériser les différentes espèces de
Serpens. La morsure du Céraste est,
comme celle des autres Vipères , sui-
vie d'accidens extrêmement graves.
Mais cette espèce étant exotiquR, on
n'a point sur elle des détails aussi
étendus ni aussi positifs que sur les
deux espèces précédentes qui, vivant
en Europe, ont pu être examinées et
étudiées avec soin par les natura-
listes.
P Ecailles de la tête carénées et im-
briquées semblables à celles du
dos [Echidnœ sp. , Mer rem; P'i-
pera, Fitzinger. )
VfP
A celle seconde division du gen^g
Vipère app;M-licnneol plusieurs e».
pèces exotiques, que nous nous cou*
tenterons de citer :
L'Aspic de Lacépède, ripera ocel-
lata , Latr. , qu'il ne faut pas con-
fondre avec l'Jspis de Linné , quj
n'esl qu'une simple variété de la Vi-
père commune.
La Minute ou Vipère a qvzvz
covKt¥. , fripera brachyura, Ciiv.,
espèce excessivement dangereuse par
son venin.
Lt Glotho, F'ipera C/0///0 , Séba;
la Daboie ou la Brasilienne de Lacé-
pède.
y Tête garnie de trois plaques plus
grandes que celles qui les euvi-
ronnent {Pelias , Merrem).
Nous citerons , comme exemple de
celte section, une espèce qu'on trouve
encore en Europe , celle que les Sué-
dois désignent sous le nom d'.Es-
ping, et les Français sous celui de
Vipère rouge. C'est le Vipera c/iœr-
sea , Daudin, ou Coluber chœrsea,
L. Elle paraît beaucoup plus com-
mune dans le nord de l'Europe , aux
environs d'Upsal par exemple. Elle
a été observée dans les Pyrénées.
Sa longueur est très-variable. Ainsi
en Suède elle n'excède guère six
pouces, et sa grosseur est celle du
petit doigt; d'autres individus , au
contraire, ont jusqu'à dix-sept ou dix-
huit pouces et une grosseur propor-
tionnée. Le nombre de ses plaques
varie, celui des abdo.minales de cent
quarante-six à cent cinquante , celui
des caudales de trente à ircnle-qu»-
tre. Son dos est d'un gris rouge.Ttre,
marqué d'une bande longiludinale
brune, offrant sur ses bortls di s ff'
tilcs taches noirâtres etsemi-lui
Ses écailles dorsales sont carci otî,
ainsi que celles de la têtc; son vcuti*
est blanchâtre , pointillé de broo
noir. Son museau, oblys et relrousséi
se termine par une pointe redresse**
Sur sa tête , qui est déprimée , ou re-
marque deux lignes divergentes
forme d'Y. Ce Reptile n'est pas nioiO*
redoutable que les autres Vipères,*
L
Ipnorsurc, quand on ne s ojiposc
flès le pnuci])e au développement
accidens qu'elle pioduil, peut
me occasioner la mort.
Vêle gainié de plaques sembla-
Iles à celles des vraies Couleuvres
sSepedvu, Merrcni).
./HoEMACHATE, VipeiaHœmacka-
qui vient du cap de Bonne-Es-
«ance , est d'un brun rougeâlre,
li'bré de blanc ; son museau est
ijpé obliquement en dessous ; le
S(Sus de la lête est couvert de neuf
ondes écailles disposées sur quatre
ggs. (A.B.)
r/"IPÉRINE. REPT. opH. Espèce du
lire Couleuvre. P^. ce mot. (13.)
lYIPÉRTlNE. Echium. bot. phan.
wre de la famille des Borraginées
lie la Penlandrie Monogynie, L. ,
i»ant les caractères sulv;ins : calice
^si5lant, à cinq divisions profon-
,, droites etsubulées; corolle irré-
lière, presque infundibuliforme ;
I iibe court, élatgi à la partie su-
lieure ; le limbe oblique , divisé en
[|C{ lobes inégaux; rorifice nu et
ffeit; cinq étamines à filets subu-
,, irréguliers, inclinés, souvent
S5 longs que la corolle; ovaire qua-
tobé, au centre duquel s'élève un
«e de la longueur des étamines
0uiné par un stigmate bifide; qua-
akènes arrondis , obliquement
Biniinés, renfermés dans le calice
wcci. Ce genre est un des plus nalu-
li de la l'amille , et des plus faciles
iaslinguer; mais les espèces curo-
mnes se nuancent entre elles dé
lijière à olTrir beaucoup d'ambi-
Ué. Nous citerons sous ce lapporfs
Echium violaceum et jjlantagi-
%m , jolies espèces de nos départe-
us méridionaux.
Wfl compte aujourd'hui un nom-
très-considéi fible de Vipérines
croissent en Europe, princi-
(en»ent dans la région méditerra-
pnne, eu Egypte , en Orient , dans
iâle.s Canaries, au cap de Bonne-
ëërance , et aux environs de Bué-
YÎR 607
nos-Ayres. Parmi les Vipérines exoti-
ques , nous citerons les E. gigantcum
et candicans , qui sont des Arbustes
originaires des Canaries, el que l'on
culiive dans les serres d'orangerie de
quelques jardins d'Europe. Ces Ar-
bustes ont un port très-clégant; leur
tige s'élève à quelques pieds, et se
divise en rameaux blanchâtres garnis
de feuilles éparscs, sessiles, fort lon-
gues, velues et soyeuses. Leurs fleurs
sont belles, blanchâtres ou bleuâtres,
disposées en beaux épis pyramidaux.
Le type du genre est la ViPÉRi>fE
COMMUNE, Echium pulgare,\j., Plante
herbacée fort répandue dans les lieux
incultes de toute l'Europe. Ses tiges
sont droites et terminées par de su-
perbes épis de rameaux formés de
îleurs bleues , quelquefois couleur de
chair. Celte Plante est hérissée de
poils rudes , ce qui pourtant ne nuit
pas à son élégance; nous pouvons en
dire autant de quelques-autres es-
pèces [E. asperrimum et E. grandir
Jlorum) dont l'aspect est aussi fort
agréable. (G..N.)
YIPION. Vipio. INS. Genre établi
par La treille aux dépens des Ichneu-
mons. V. ce mot. (aud.)
* VIRAYA. BOT. PHAN. Gaudi-
chaud (Voyage de l'Uranie, partie
botanique, p. 466 ) a établi sous ce
nom un genre de la famille des S3-
nanthérées, tribu des Inulces, auquel
il a imposé les caractères suivans :
involucre hémisphérique, à plusieurs
folioles imbriquées , scaiicuses , los
extérieures oblongues, blanchâtres,
atténuées à la base, les intérieures
])lus longues, linéaires-spalulées ,
d'un jaune brun ; réceptacle garni de
yiapilles; calathide composée de fleurs
liermaphrodiles, à corolle lubuleuse;
étamines dont U;s iilets sont cohé-
rens par la base?; fruits oblongs,
atténués en bec au sommet; aigrette
composée de poils hispidules légè-
rement soudés par la base. Ce genre
a été dédié nu docteur Virey, dont le
nom a été légèrement altéré, proba-
blement par erreur typographique.
6o8 VIR
Il existe un autre genre du nom de
Viieya, établi par Blume; mais nous
ne pouvons décider en ce moment la
question d'antcijorilë, car l'ouviage
du savant hollandais n'a été connu
en Europe que long-temps après sa
publication , et bien certainement il
ue l'ëlait pas de Gaudichuud. V.
ViREYA. Quoiqu'il en soit, le Viraya
Podolepis , G-dud., lue. cit., tab. 89,
est une Plante herbacée, dressée, à
feuilles éparses, linéaires, uès-en-
tières, tomenleuses , et à Heurs en
corymbes terminaux. Cette Plante
croît à ia baie des Chiens-Marins
dans la Nouvellé-Hollande. (g..n.)
VIPxEA. BOT. PHAN. Sous ce nom
générique, Adansou a séparé le Leoii-
todon hastile , L., qui ne diffère pas
assez des autres JLeontodon pour que
le genre d'Adanson soit adopté.
(G..N.)
YIRECTA. BOT. PHAN. Linné fils
a établi sous ce nom un genre dans
la famille des Rubiacées , pour le
Jiondeletia hijiora , auquel il attribue
à tort ime capsule à une seule loge.
Dans notre Mémoire sur les Rubia-
cées, nous avons réuni de nouveau ce
genre aux Rondeletia. (a. r.)
VIRÉON. Vireo. ois. Genre créé
par Vieillot et qui aurait pour type le
Taiiagra silens de Gmelin. (i.Ess.)
YIREYA. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Ericinées établi par
Biume(ZJi/"a'/-. Flor. ned. Ind., p. 854j,
qui l'a ainsi caractérisé : calice petit,
à cinq dents peu prononcées; coroUu
presque campanulée ou infundibuli-
forme, régulière , à cinq lobes, adnée
au disque calicinal. Etamines , au
nombre de dix , in.^érées sur le disque
calicinal, à filets alternativement plus
courts , à anthères oblongues, nues,
s'ouvranl par un double port; ovaire
supère , surmonté d'un style fili-
forme, et d'un stigmate capilé à ciuq
sillons; capsule en forme de silique,
à cinq angles, à cinq loges et à cinq
valves; réceptacle columnaire, quin-
quélobé; graines nombreuses, ter-
minées aux deux bouts par une aile
VIR
sétiforme. D'après une noie manus-
crite que l'auteur a mise sur un exem-
plaire que nous avons sous les yeux,
le genre en question ne difl'érerait
])out être pas sullisamment des genres
Rhodoticndrua et Azalea^ et comme
il y a un autre genre P'ireja ou
raya, établi à peu près dans le même/
ten)ps par Gaudichaud , le nom de-
vra rester à celui-ci. Blume avait éta-
bli son geure sur ciuq espèces des
montagnes de Java et de Célèbes. Ce
sont des Arbrisseaux, pour la plu-
part parasites, à feuilles éparses (les
supérieures quelquefois verticillées j,
très - entières , coriaces, ponctuées- V
ccailleuses en dessous, à (leurs fasci-.<
culées, terminales; les unes ayant la 1
corolle presque campanulée, les au-j|
très l'ayant infuudibuliforme. (g..îî.M
VIRGARIA. BOT, CRYPT. [MucéW
dinées.) Ce génie est si voisin des >
Botrytis , qu'il ne mérite pas d'en
être distingué; aussi est-il confondu.,
avec lui par Liuk , Persoou et Fries. ^
Nées, qui l'a établi, le caractérise,?
ainsi : filamens droits, rameiix, à
rameaux dressés et plusieurs fois di- ^
visés; sporules globuleuses , éparses^
od réunies vers les extrémités. Oa;
n'en connaît qu'une espèce, le Vir-' '
gaiia nigra ou JSolryiis nigra , qui ,
croît communément sur les branches
et les herbes mortes , sur lesquelles .
il forme des touffes étendues et ser-
rées, noires, et d'un aspect velouté. .
(ad 3.) '
VIRGILIA.BOT. PHAN. L'Héritier
avait donné le nom du chantre des
Géorgiques à un genre de la famille ^
des Synaulhérées , qui a été généra- ■
lement admis sous celui de Galanlid
ou Gaillardia. W. ce mot. Le mênie
nom de firgilia l'ut imposé par La- j
marck à un genre de la famille des -
Légumineuses, tribu des Sophoiées,
et qui offre les caracloi/es suivans :.
calice h cinq dents, presque bilabié}>
corolle papilionacée , dont les pétales,
sont presque égaux , Tétendard i^vaufiji
les côtés non rélléchls ; dix élaniiue^
libres; stigmate obtus, imbeihc},
gousse comprimée, oblongue, h'"
i
VIR
vo et poly sperme. Le type de cô
18 est le Firgilia capensis, Lamk.,
^tr., tab. 526; Bot. Magaz.^Xah.
) , qui a reçu une foule d'autres
ns. C'est le Sophora capensis de
inann , le Sophora oroboides de
^'ias,VFJypocalyptus capensis de
iinberg , le Podalyria capensis
ndrews , etc. Cet Arbrisseau est
. élevé, à feuilles imparipinaées ,
tleurs rougeâlres disposées en
ppes simples, axillaii-es. Il croît
cap de Bonne-Espérance. Une es-
e voisine de la précédente est
îi larquable par ses fleurs d'un
■[■ u jaune doré, ce qui lui a fait
mer le nom de P'irgilia aurea.
'Aénùev [Stirp , nov., tab. qb) l'a fi-
1 ée sous celui de Robinia subde^
dra, et elle a été placée par
' lldenow dans le genre Podalyna.
in, nous citerons parmi les autres
.«tèces le Firgilia lutea, Michx. fils
■| br. de l'Ainér., 3, p. 1266, tab. 3),
j| Arbre originaire de l'Amérii^ue
sittentrionale , et que l'on cultive
J|i ntenanteu Europe pour la déco-
tSi'On des parcs et des jardins pitto-
i|q[ues. Il s'élève à plus de quarante
kls sur un tronc qui a environ un
[ de diamètre. Son bois est tendre,
î la grain fin , ayant le cœur jaune,
( Lieplible de donner une belle tein-
t rî. Ses feuilles sont imparipinnées,
r ) liolcs au nombre de neui à onze,
; sîque rondes, très- entières. Les
rs sont jaunâtres, disposées en
I 'i ppes pendantes. (g..N,)
riRGULAIRE. Firgularia.
' 1 TP. Genre de Polypiers nageurs ,
|!at pour caractères ; corps libre,
"i aire ou filiforme, très-long, en-
• é en partie de pinnules embras-
1 es et polypifères, et contenant un
presque pierreux ; pinnules nom-
t iises, petites, distiques, trans-
es, arquées, embrassant ou en-
I ant le rachis , à bord supérieur
■ pifère. Les espèces de ce genre
:rent de» Pennalules par leur
et et leurs habitudes; elles sont
1 i plus allongées que celles-ci ; leur
' )S est proporiionnellement bcau-
TOME XVI.
VIR 609
coup plus grêle ; leurs pinnules po-
lypifères sont fort petites, trans-
verses, embrassant ou entourant la
tige, de sorte qu'elles ressemblent
plus à une verge ou à une petite ba-
guette qu'à une plume. Les Penna-
tules flottent Vaguement dans les
eaux j les Virgulaires s'enfoncent en
partie dans le sable ou dans la vasej
la partie de leur lige, couverte de
Polypes, est seule dans l'eau. On en
compte trois espèces : les Virgularia
mirabilis y juncea et nustralis.
(E. D..L.)
VIRGULARIA. BOT. PHÀN. Ruiz
etPavon [Sysi. jFlor. Peruu., p. 161)
ont établi sous ce nom un genre qui
appartient à la Didynamie Angiosper-
mie, L., et lui ont imposé les carac-
tères essentiels suivans : calice persis-
tant, campanulé^ presque bilabié ;
corolle irrégulière , dont le tube est
un peu courbé , renflé à l'orifice , le
limbe à cinq lobes arrondis, inégaux ;
quatre étamines didynames , à an-
thères sagitlées; un style portant un
stigmate bifide, la division supé-
rieure engainant l'inférieure; capsule
à deux loges ^ renfermant des grai-
nes nombreuses. Ce genre se com-
posait primitivement de deux Ar-
brisseaux du Pérou ( Virgularia
lanceolata et F, reuoluta), dont les
rameaux nombreux et effilés portent
des feuilles opposées , lancéolées ou
obtuses, planes ou roulées sur leurs
bords. Dans le troisième volume de
ses Noua Gênera eù Species Plant.
B ras i lice , Martius a fait connaître,
par d'excellentes descriptions et de
belles figures , trois espèces nouvelles
de Virgularia sous les noms de Fir-
gularia campestrls, montana et alpei-
tris. Il a de plus indiqué, comme fai-
sant partie du même genre, l'^'s-
terhazia splendida de Mikau {Delect.
Flor. Bras., tab. 5). Le genre Firgu-
laria appartient à la famille des Ges-
nériées, et a les plus grandes afliui-
tés avec le genre G'es/ze/fa lui-même,
tellement que certaines espèces de
Firgularia ont été dccriles sous le
nom générique de Gesnoria par Cha-
misso etSchloctendal. Les espèces fi-
39
6io VIR
gurëes par Marlius sont de charmans
vetils Arbrisseaux , à pelites feuilles
jiiiénires, et à belles fleurs roses ou
couleur rie chair, maculées de pour-
pre. Ces Plantes croissent dans le
13iésil entre le ai*^ et le i5*' degré de
latitude australe. On les rencontre
dans les lieux humides, inondés, sa-
blonneux ou tourbeux ; quelques es-
pèces se plaisent dans les montagnes
à environ trois mille pieds d'éléva-
tion. (G..N.)
VIRGULTNE. Virgulina. moll.
D'Orbigny a proposé ce genre dans
son Travail général sur les Céphalo-
podes foraminifères ; il fait partie de
la famille des Enallostègues , et il se
place entre les genres Polymorphine
et Sphéroïdinc, assez éloigné de celle
manière des Textulaires , avec les-
quels il a infiniment de rapports.
On peut dire que les Virgulioes
ne dift'èrent des Textulaires que par
la forme de l'ouverture. Comme dans
ce genre, les Virguliues sont formées
de loges alleruantes, obliques, dont
la superposition et ralternauce don-
nent à la coquille l'apparence d'êlre
couverte d'écaillés ; les loges sont
alternantes sur deux axes , et la der-
nière, un peu pointue au sofnmet,
est percée d'une ouverture latérale et
ventrale qui a tout-à-fait la forme
d'une virgule, dont la grosse extré-
mité est au sommet de la loge; cette
ouverture est longitudinale. Les ca-
ractères de ce genre sont exprimés
de la manière suivante : coquille al-
longée , droite , couico-subcylindri-
que , apoinlie à ses extrémités ; toutes
les loges alternantes , la dernière
ayant une ouverture virgulaire lon-
gitudinale et latérale à sa partie
supérieure. Le genre Virguline ne
contient encore qu'une seule espèce
fossile que D'Orbigny a nommée
VlROULlNE ÉCAILIiliUSE , VîiguLina
squammosa, D Orb. , Mém. sur les
Céphal., Aun.. des Se. nat. T. vu,
p. 267 ; ibifi., Modèles de Céphal.,
5^" livr., n. 64. Coquille extrêmement
petite que l'on trouve aux environs
de Sienne. (n..H.)
VIS
* VIRGULÏNE. yirgulina. mich.
Genre de la famille des Cercariéea
dans l'ordre des Gymnodés , dont
nous avons proposé rétablissement
dans notre Tableau des Microscopi-
ques du présent Dictionnaire anté-
rieurement à l'emploi que D'Orbi-
gny fit de ce nom , et dont les ca-
ractères sont : corps obrond , mem-
braneux , aminci par sa partie pos-
térieure en une très-petile queue Ué-
chie en virgule sur l'un des côtés
de l'Animal qui est très-comprimé.
Parmi les cinq ou six espèces qui ren-
trent dans ce genre , la Virguline
Pleuronecte , rirguUiia Fleuronec-
tes, N. iV. plauch. de ce Dict. , Mi-
crosc. A, fig. 55), est la plus grande;
c'est un Cercrrrm de Millier , repié-
senlédans sa pl. j^, fig. de jgà si. Le
Virgulina brevicauda,^. {V. plancli.
de ce Dict. , Microsc. , fig. 54 ), est la
petite; c'est le Cercaiia représenté
par Millier, tab. 20, fig. 2. On les
trouve l'une et l'autre dans l'eau des
marais, surtout quand elle a clé long-
temps gardée dans des vases. (b.) <
VIROLA. BOT. PHAN. (Aublet.)
V. Muscadier.
VIRSOIDE. BOT. CRTPT. (Donali.)
V. Fucus.
VIRSON. BOT. CRYPT. (Adanson.)
V. Fucus.
VIS. Terebra. M01.1.. Il s'en faut
bien que le genre Vis, établi par
Adanson , soit naturel comme quel-
ques personnes l'ont cru. Des cinq
Coquilles qui s'y trouvent, deux seu-
lement appartiennent au genre Vis
tel que Lamarck l'a circonscrit : le
Miran et le Rafel sont des Buccins,
et le Nifat est un Fuseau ; l'Arvan
et le Faval sont les seules espèces
d'Adanson que l'on puisse con-
server. Celte confusion a été cause
d'un double emploi f;^it par BlaiO'
ville , dans son Traité de Mala-
cologie , comme nous le verroni
bientôt. Le genre Vis d'AdansoO
ne fut pas adopté par Linné, q"*
le confondit dans son grand geof»
Buccin. Bruguière rectifia le geitf*
VIS
rocîn de Linné, en séparant les Vis,
il eut le tort de trop en séparer
iir le mettre à côté des Cérites. La-
rrck remit ce genre à la place qu'il
vait occuper , en l'admettant , dans
I Système des Animaux sans ver-
rres, à côté des Eburnes et des Biic-
S3. Ces rapports étaient trop ^us-
iteut sentis pour n'être pas adop-
:; aussi le furent-ils généralement,
vvier cependant fut un des auteurs
s'en éloigna le plus par les modi-
iltions qu'il y apporta pour se rap-
wcher de Bruguière. Le genre Yis,
las sa Méthode , est au nombre des
^s-genre3 des Buccins ; mais il est
ccé le dernier, après les Pourpres
<es Casques , de manière à se trou-
;à côté des Cérites, qui forment le
lire qui suit immédiatement. L'ar-
Igement de Lamarck, qui place
(Cérites parmi les Coquilles caua-
iklées , et les Vis parmi les échan-
aes à la base, nous semble préfé-
Ifle à celui de Cuvier. Il l'est bien
Éainement à celui de Férussac ,
I , par une fausse appréciation des
lactères de ce genre , le met au
lomencement de la famille des Vo-
ps, à côté des l^itres; et, comme
ce famille, dans son système, est
(teédée de celle des Enroulées , il
usuit que les Vis sont entre les
iières et les Mitres. Il suffit d'ex-
asr ces rapports pour que Ton soit
Buadé que personne ne les a atlop-
Nous avons dit au commence-
nt de cet article que la composi-
i du genre Vis d'Adanson avait
ccause d'erreurs , dont une surtout
tl être relevée , puisqu'elle a été
ise d'un double emploi de la part
n zoologiste distingué, et dont les
frages justement estimés sont de-
ltas classiques. Blainville, en efFet,
13 son Traité de Malacologie ,
■fipé par la description du Miran
ddanson, qui est un véritaldc Buc-
» décrit sans opercule, a cru tié-
•aire de faire de cette Coquille le
lî du genre Vis de Laraarck , et de
nr un genre Alêne {Siibulct), pour
•es les espèces allongées qui sont
taies d'un opercule. On conçoit
VI3 6,1
parfaitement bien que , Bans cette in-
dication , il était tout simple de faire
comme Lamarck, de rejeter le Miran
du genre Vis, et de le mettre dans les
Buccins, et dès-lors l'établissement
d'un genre nouveau devenait inutile.
Blainville a reconnu la justesse de
notre observation, et, dans le Dic-
tionnaire des Sciences naturelles, il a
rétabli le genre Vis tel que Lamarck
et Bruguière l'avaient conçu. Pen-
dant long-temps on crut connaître
l'Animal du genre Vis dans le Miraii
d'Adanson. Ce que nous venons de
dire peut convaincre qu'on ne le con-
naissait pas, puisque le Miran est un
Buccin. Blainville fut le premier qui
donna des détails sur l'Animal d'une
Vis véritable, et c'est ainsi qu'il le
caractérise ati genre Alêne du Traité
de Malacologie, genre qui est le même
que le genre Vis, comme nous devons
nous en souvenir. Caractères géné-
riques : Animal spiral , très-éievé; le
pied très-court, rond; la tête portant
deux tentacules très-petits, triangu-
laires, ayant les yeux au sommet; une
longue trompe labiale sans crochets,
au fond de laquelle est la bouche
également inerme. Coquille allongée,
turriculée, très-pointue au sommet;
ouverture ovalaire , longitudinale,
plusieurs fois plus courte que la
spire, échancrée à la base; base de
la columelle torse ou oblique; oper-
cule petit, corné, subtrapézoïrle , à
élémens squammeux : nucléus sub-
médian. Les coquilles du genre Vis
sont toutes allongées , turriculées ,
très-pointues ; les tours sont nom-
breux, serrés, aplatis , jamais con-
vexes, à suture superficielle, presque
toujours simple; l'ouverture est pe-
tite, pointue au sommet, plus élar-
gie à la base , oii elle est profondé-
ment échancrée à la manière des
Buccins ; la columelle est droite, sans
plis, tronquée obliquement ou tor-
due à la base; elle est souvent bor-
dée par le bord gauche qui est sail-
lant, quelquefois elle cstobliquc dans
toute sa longueur, ce qui rend l'ou-
verture plus évasée à la base.
Parmi les espèces placées daus les
6i» VIS.
Vis par Lamarck, il en est une que
nous n'iulmetlons pas dans ce genre ,
c'est la Vis bucciuée , Terebra vit-
tata, qui est un véritable Buccin. La-
marck ne compte que vingt -quatre
espèces de Vis vivantes de toutes les
mers ; mais il y en a certainement
plus de quarante , et au moins vingt-
cinq fossiles , dont plusieurs sont les
analogues d'espèces vivantes. Nous
allons indiquer quelques espèces
pour servir d'exemple au genre;
Vis TACHETÉE, Terebra macidata,
Lamk., Anim. sans vert. T. vu,
p. 283 , n. 1 ; Buccinum maculatum ,
L., Gmel., p. S^gg , n. i3o; Lister,
Gonch., lab. 846, fig. 74; Rumph.,
Mus.jtab. 3o, fig. a; Favan., Conch.,
pl. 3g, fig. A; Knorr, Verg., 3, tab.
S33 , fiç. ^2 et 6, tab. ig, fig- 6;
Martini, Conch. ï. iv , tab. i53,
fig. i44o; Encycl., pl. 4o2 , fig. i,
a, b. Cette Coquille est la plus grande
du genre ; elle est blanche , avec des
rangées de taches brunes. Elle est des
mers du Sud et de l'Inde.
Vis CRÉNELÉE, Terebra crenulata,
Lamk., loc, cit., n. 3 j Buccinum cre-
nulatum, L., Gmel., p. 35oo, n. iSa;
Lister, Conch., tab. 846, fig. 76;
Rumph., Mus., tab. 3o, fig. E; Knorr,
Verg., 1, lab. 8, fig. 7; Favan.,
Conch., pl. 4o, fig. A 1; Martini,
Conch. T. IV, lab. i54, fig. i44.'i;
Encycl., pl. 4o2 , fig. 3 , a , b. Co-
quille subulée , à tours nombreux
et crénelés à leur partie supérieure
Elle vit dans l'Océan Indien. (d..h.)
VIS A CARACTÈRES, moli.. r.
Alêne.
VISCACHE. MAM. Nom dè^ays
d'un Rongeur de l'Amérique du Sud,
très-remarquable à plusieurs égards,
et devant former un genre nouveau.
Ce genre , dans lequel doit rentrer le
Chinchilla , sera décrit au Supplé-
ment. (IS.G.ST.-H.)
VISCAGO. BOT. PHAN. Ce nom ,
ainsi que celui de Viscaria, était
appliqué par Césaîpin , Cnmérarius,
ctd'autres vieux auteurs, à quelques
espèces de Caryopliyllces à tiges vis-
queuses , qui rentrent dans les genres
VIS
Silène et Lychnis. Mœnch et Haller
ont reproduit ce nom générique pour
certains Silène et Cucubalus. (g..n.)
* VISCARIA. BOT. PHAN. Ce nom ,
employé par les anciens pour dési-
gner une espèce de Lychnide que
l'on cultive pour l'ornement dans les
jardins , n'est plus admis que comrn
spécifique ou comme nom de sectio
du genre Lychnis. (g..n.)
VISCOIDES. BOT. PHAN. (Plumier..
Syn. de Psycholria. (a. k.)
VISCDM. BOT. PHAN. r. Gui.
VISELA. MAM. La Marte est dési-
gnée sous ce nom dans les anciens
auteurs. (is. g. ST.-n.)
VISEN. MAM. Ancien nom ger-
main de l'Aurochs , d'oii est dérivé le
mot Bison. [is. g. st. -h.)
* VISION. Le sens de la vue ou la
faculté de percevoir , par l'inter-
médiaire de la lumière , les objets
placés à distance , ne paraît exister
que chez les Animaux pourvus d'un
appareil spécial destiné à cet usage
et appelé OEil {V. ce mot); mais le
Pouvoir de distinguer la clarté de
obscurité existe même chez des êtres
qui n ont aucun organe de cette na-
ture , tels que les Hydres, les Acti-
nies, etc. L'impression de la lumière,
de même que toutes les autres sensa-
tions exlei-nes, est d'abord reçue par
tous les points de la surface tégu-
mentaire du corps ; elle n'est alors
que très-incomplète , mais bientôt on
voit celte faculté se localiser et de-
venir en même temps plus exquise;
enfin les inslrumeus qui sont adaptés
à cet usage acquièrent une structure
de plus en plus compliquée, et à me-
sure que la division du travail aug-
mente, le résultat obtenu se perfec-
tionne. Les diverses parties qui cons-
tituent essentiellement^l'apparcii vi-
suel ont pour usage de livrer pnssng»
aux rayons lumineux , d'en moclihef
la marche et d'en isoler un eVlain
nombre , pour les faire tomber sur
le nerf destiné à les percevoir ; aussi
les yeux ne sont-ils que des instru-
i VIS
|f ns d'opliquc. Nous en avons déjà
j i connaître la slruclui e ; et pour
; <3 de détails sur la théorie de la
-^ioa ou les fonctions de diverses
( i lies de l'appareil ophtalmique ,
i us renverrons aux ouvrages spc-
ux (le Physiologie et de Physique.
(H. -M. E.)
NVISMEA. BOT. PHAN. (Kunih.)
Miu' Vismia. f^. ce mot. (G..N.)
\VISMIA. BOT. piiAN. Et non P^is-
4a. Genre de la famille des Hypé-
liinées et do la Polyadelphie Penla-
nnie , L., offrant les caractères sui-
ons : calice persistant à cinq divi-
•ns à peu près égales ; cinq pétales
cernes avec les divisions du calice ,
illinairement velues à la surface in-
tne ; étamines nombreuses , sou-
s par leurs filets eu cinq faisceaux
pposés aux pétales; cinq glandes al-
Tnes avec les faisceaux, d'étamines ;
aaire surmonté de cinq styles el
i.aronné par des stigmates peltés;
je membraneuse , ovale , à cinq lo-
5 polyspermes. Ce genre renferme
uis de quinze espèces dont quel-
les-unes étaient placées dans les
yvpedcurn par Lamarck. Les Hy-
Hcitm guianen.se et sessilifolium
iiublct , ainsi que 1'^. cayennense
Linné , rentrent aussi dans ce
re. Les autres espèces ont été de-
ttes par Ruiz et Pavon , Kunlh ,
soon et Choisy. Toutes sont oii-
Aàires de l'Amérique méridionale ,
ll'exceplion du Vismia guineensis
\'\ croît en Guinée et à Sierra-
oone. Les Vismia sont des Arbris-
lix ou des Arbres à suc gommo-
ineux , à ïameaux quadrangulai-
munis de feuilles le plus souvent
avertes d'un duvet roussâtre, rare-
t'mt ponctuées, glanduleuses; leurs
jurs sont disposées en panicules tcr-
males. (g..n.)
VISiMIÉES. Fismieœ. bot. pha-n.
oisy a ainsi nommé la première
lU de la famille des Hypéricinées
: renferme les genres Hajvnga àQ
Pelit-Thouars et Vismia de Van-
li. V. ces mots. (o..N.)
VISNAGE. Fisnaga. bot, phan.
VIT 6i5
Espèce du genre Ammi. V. ce mot.
VISNEA. BOT. PHAN. V. MOCA-
NÈRE.
VISON. jviAM. Espèce du genre
Marte. V. ce mot. (b.)
VISQUEUSE OU VISQUEUX. "
REPT. OPH. et POIS. Espèce du genre
Cœcilie et la Mixine. (b.)
VITELLARIA, bot. phan. Genre
établi par Gaertner fils ( Carpol.,
pag. loi, tab. 2o5 , fol. i) pour un
fruit qui provient d'une Plante de la
famille des Snpotées el que Poiret
dit être son ClirysophylLum macro-
phyllum. Il paraît que ce genre a été
anciennement constitué en manus-
crit par L.-C Richard. Ce fruit est
une Baie renfermant des noyaux uni-
loculaires , monospermes , revêtus
intérieurement d'une membrane vas-
culaire. La graine n'a point d'albu-
men: son embryon est droit , à coty-
lédons largement plissés > soudés en-
tre eux jusqu'à la moitié ; à radicule
petite et saillante. La description
que Gaertner ajoute aux caractères
essentiels ne suffit pas pour que l'ad-
mission du genre soit définitive.
(G..N.)
VITELLUS. zooL. On nomme ainsi
le jaune de l'œuf. (a.r.)
* VIÏELLUS. BOT. PHAN. Gaertner
donnait ce nom à toute partie très-
renflée de l'embryon, qu'il consi-
dérait comme accessoire à cet or-
gane. Mais les observations du pro-
fesseur Richard, consignées dans
ses Mémoires sur les embryons cndo-
rhizes et dans son Analyse du fruit,
ont prouvé que Gaertner avait donné
ce nom tantôt à des radicules très-
volumineuses , tantôt à un corps co-
tylédonaire très-développé. (a, r.)
VITEX ou GATTILIER. bot.
PHAN. Ce genre, de la Didynamie
Angiospermie , L. , avait donné son
nom à une funille do Dicotylédones
monopétales (les Galliliers, Vitices
de Jussieu), mais qui est plus con-
nue maintenant sous la dénomina-
tion de Vcrbéuacées. Tous les bota-
6i4 VIT
tJÏsTes, <lepuis Tournefortj onjt admis
ce genre , et l'ont ainsi caraclci isff :
calice court, à cinq dents; corolle
dont le fube est gicle et allongé, le
limbe plan , à cina ou six lobes iné-
gaux et comme disposés en deux
lèvres; stigmate bifide; le fruit est
une sorte de drupe molle contenant
un osselet quadriloculaire et tétra-
sperme. Les Plantes de ce genre sont
des Arbrisseaux à feuilles le plus
souveut digilees, rarement simples,
ternées ou pinnées. Leurs fleurs sont
disposées en panicules verticillées ,
souvent terminales et portées ordi-
nairement sur des pédoncules tri-
flores. On en a décrit plus de vingt
espèces qui croissent dans les con-
trées chaudes du globe j une seule
que nous allons mentionner se trouve
dans l'Europe méridionale.
Le Gattilteh Agneau-Chaste^
Vilex Jgnus-Caslus , L. , est un Ar-
brisseau de la hauteur d'un mètre et
demi , parvenant jusqu'à six en Mo-
rée , selon Bory de Saint -Vincent^
qui se divise au sommet en plu-
sieurs rameaux faibles , plians et
blancliâlres. Il a des feuilles pétio-
lëes, opposées et digitëes, vertes en
dessus,, blanches et cotonneuses en
dessous. Les fleurs, disposées en épis
yerticillés, d'une couleur violette,
purpurines ou blanches , font un
très-joli efiet. Cet Arbrisseau se trouve
le long des torrens , même lorsqu'ils
sont très-secs et aux lieux brûlans,
tjt toutes ses parties répandent une
odeur forte qui dénote des propriétés
fortement excitantes, bien loin d'é-
teindre les désirs amoureux , comme
son nom A' ^gniis- Castus lui avait
été symboliquement impo^é par les
anciens.
On cultive eocore dans les jardins
de botanique , sous le nom de F'itex
incisa, Lamls., une espèce tellement
voisine de la précédente, que plu-
sieurs auteurs ne la regardent que
comme une simple variété, quoi-
qu'elle en diffère assez par le feuil-
lage. On la dit originaire de la Chine.
Fja facilité avec laquelle ces deux
Pkntes è'é. cultivent, puisqu'elles
VIT
n'exigent aucun terrain panicuUei'
pt qu'elles demandent seulement de
l'ombre et de l'humidité, devrait lei
faire un peu plus rechercher comme
Plante d'ornement dans les bosquet»
des jardins piltoresques. [o..s.)É
VITICES. BOT. PHAN. P". VerbP
NACÉES.
VITIS. BOT. PHAN. Vigne. |j
VITMANNIA. BOT. phan. Deux
genres differens ont reçu ce nom,
mais tous les deux avaient été précé-
demment établis. Le Vilmannia de
Vahl est sjnonyme du Samadera de.
Gaertner ou Niuta de Laraarck. ce
dernier mot. Le Vitmannia de Tur-
ner est le même que VOxybaphus de
L'Héritier. (g..n.)
VITREC. OIS. Syn. vulgaire di|
Traquet Motteux. r. Traquet.
(DK..Z.)
VITRE CHINOISE, moll. Nom.
vulgaire et marchand du Placunà
Placenta. V. Placune. (b.)
VITRINE. Vilrina. moll. Ce
genre , dont la nécessité fut sentie
par Draparnaud avant tout autre, fut
nommé Hélico-Limace par Férussac,
et Vitrine par son prédécesseur; le
grand travail de Draparnaud sur les
Coquilles de France ayant été beau-
coup plus répandu que le Mé-
moire de Férussac , le nom de Vi-
trine prévalut et fut généralement
conservé dans les méthodes. La
Coquille qui servit de type à ce
genre était connue de Geoffroy qui
lui avait donné le nom de Transpa-
rente, et la plaçait parmi les Hélices.
Miiller aussi la signala au nombre
des Hélices; elle n'a pourtant pas
tous les caractères de ce genre, et
l'Animal surtout en diffère, présen-
tant des caractères qui le rendent
intermédiaire %ntre les Limaces et
les Hélices. Quoique ' l'ouvrage de
Draparnaud ait paru une année avant
celui de Lamarck, celui-ci néanmoins,
dans son Système des Animaux sanS
vertèbres, ne mentionna pas le genre
Vitrine. De Roissy, au contraire, 1«*
dopla dans le Buflbn de Sonnini ('< I*
VIT
a à la suite des Hélices. Cet ar-
-l'ement eût clé tiès-couveuable
i avait tait suivre les Limaces im-
lialement après , au lieu des Jan-
les qui s'y Irouvcut ; on ne peut
etlet trouver des rapports natu-
1 i entre ces deux genres. Lainarck
i 13 sa Philosophie zoologique cta-
I '. des rapports très-naturels entre
! genres de la famille des Lima-
, tjs, dans laquelle le genre Vitrine
i voit entre les Parmacelles et les
t otacelles; dès ce moment il ne
f ta phis d'hésitation possible sur la
i ce que devaient occuper les Vitri-
. )- 5 dans la série des iMollusques. For-
, nt un des chaînons qui lient les
naccs aux Hélices, il était indis-
> 3sable qu'elles fussent mises entre
\> ; genres, et c'est là que nous les re-
i'i avons dans toutes les Méthodes
ont paru depuis. Blainville qui ,
ans son Traité de Malacologie, a fait
familles des Limaciens et des Go-
oaacés de Laniarok une seule fa-
illie, l'a partagée en deux sections ,
' qui ne l'a pas einpûché d'établir
i«e liaison conliiHie entre tous les
aires ; les Vitrines qui, comme nous
nvons vu , forment une de ces liai-
uas , sont entre les Hélices et les
tt•;slacelles. Obliges comme nous le
mnmes de nous renfermer pour les
Iticics de ce Dictionnaire dans des
laites fort étroites , nous ne pouvons
wnner des détails anatomiqucs sur
genre, et nous renvoyons aux ou-
Tages spéciaux; les caractères géné-
Kues suivans donneront d'ailleurs
lue idée suffisante du genre. Animal
latéropode , limaciforme , portant
iir le dos une coquille trop petite
»ur le contenir en entier ; la tète
lunie de quatre tentacules courts
Dont les deux supérieurs plus allou-
as SfMit oculés au sommet; la partie
jjléiieure du manteau élargie en
Douclicr, avancée jusqu'aux lenta-
\i\e? et pourvue à droite d'un appen-
ice spaluliforme trilobé, qui peut
îcouvrir la plus grande partie de la
>quill<i ; un lobe spatuliforme à la
rtie postérieure du manteau ; ori-
VIT
6i5
ou manteau. Coquille petite , mince,
déprimée , terminée supérieurement
par une spire courte, ayant le dernier
tour très- grand. Ouverture grande ,
arrondie, ovale, à bord gauche arqué,
légèrement lléchi en dedans. L'Ani-
mal de la Vitrine ressemble beau-
coup à une petite limace qui porte-
rait une petite coquille sur le dos ; la
partie aniérieure de son corps se con-
tracte et disparaît eu partie sous le
collier, mais l'Animal ne peut jamais
rentrer en entier dans sa coquille. Ce
qui le rend remarquable, c'esl la
disposition du manteau que l'on
nomme au>si le collier dans les Héli-
ces ; ce manteau se prolonge ei> de-
hors en deux appendices pi incipaux,
un antérieur lobé et un postérieur ;
ces appendices se renversent sur la
coquille et la polissent constamment;
les coquilles de ce genre sont encore
peu uombi^uses , elles sont petites,
minces , fragiles , verdâtres , dépri-
mées, formées d'un tour et demi à
trois , selon les espèces ; l'ouverlurfî
est très-ample, ovale, et lacolumelle
à peine formée n'est représentée que
par un filet Irès-mmce. Si les obser-
vations de Quoy et Gaimard se con-
firment, comme cela paraît probable,
['Hélix cilrina , grande et belle co-
quille , viendrait se ranger dans les
Vitrines et en augmenterait le nom-
bre. Férussac, dans son grand ou-
vrage sur les Mollusques terrestres et
Huvialiles , indique dix espèces au
nombre desquelles il y en a une qu'il
regarde comme douteuse. Nous cite-
rons seulement la suivante qui est la
plus répandue dans les collections.
VlTllINE TRANSPARENTE , Villilia
pellucîda, Drap., i\Joll. tcrr. et iluv.
de France, pl. 8, fig. 3.4 à Sy ; la
Transparente , Geolfroy , Trait, des
Coq. des Moll. de Paiis , pag. 38 ,
pl. a ; Hélix pelliicida , Mi.iller ,
Verm., vol. ait., pag. i5, n'' ain;
Lamk. , Anim. sans vert. T. vi ,
a*^ partie, pag. ^rt , n" i ; Féiussac ,
Hist. nal. dos Moll. terT. et fiuv.,
pl. g , fig. b. Petite Coquille transpa-
rente comme du verre, très-mitice ,
irès-rragilo , verdîlive. Elle se trouve
6i6
YIV
«Il Franco diins les lieux humides ,
au boid des étangs ou des ruis-
seaux ; elle a à peioe deux lignes de
diainèlre. (d..h.)
VITRIOL. MIN. Ancien nom des
Sulfates.
Vitriol blanc , synonyme de Sul-
fate de Zinc.
Vitriol bleu , synonyme de Sul-
fate de Cuivre,
Vitriol vert, synonyme de Sul-
fate de Fer, (a, h.)
VITTARIA. BOT. crypt. {Fougè-
j-es.) Les Fougères qui conslitueut ce
genre et qui ont été séparées des
Pleris par Smith sont très-remar-
quables par leur forme j leurs feuil-
les sont toujours simples , très-allon-
f;ées , linéaires; elles varieat par leur
ongueur qui est quelquefois de plu-
sieurs pieds , tandis que leur lar-
geur dépasse rarement quelques li-
gnes ; elles croissent en général sur
les Arbres et leurs feuilles sont pres-
que toujours pendantes; ces feuilles
sont ordinairement assez épaisses ,
opaques et traversées par une ner-
vure moyenne. Les capsules sont dis-
posées en deux lignes continues entre
cette nervure et le bord de la feuille,
quelquefois très -près de ce bord 3
elles sont recouvertes par un double
tégument membraneux dont l'un
s'ouvre en dehors et l'autre en de-
dans. Toutes les espèces de ce genre
croissent dans les pays chauds ; on
en connaît dix à douze qui par suite
même de la simplicité de leur forme
ne diffèrent que peu les unes des
autres. (ai>. b.)
VIUDITA. MASt. eest-â-dire Pe-
tiie Veuve. Les Espagnols établis
dans l'Amérique du Sud ont donné
ce nom à une espèce de Sagoin. V.
ce mot. (is.G.ST.-H.)
VIUDITA. OIS. Espèce du genre
Canard, r. ce mot. (dr..z.)
VI V ACES. BOT. PHAN. Ce sont
les Plantes qui vivent pendant plu-
sieurs années. Les Plantes Vivaces
peuvent ne l'être que par leurs ra-
cines, les tiges mourant choque an-
VIV
née: elles peuvent l'être à la fois par
leurs racines et leurs liges, (a. n.)
VIVAINET. POIS. Espèce de Bo-
dian des Antilles, V. Bodian. (b.)
VIVE. Trachinus. pois. Genre de
la famille des Percoïdcs dans l'ordre
des Acaiilhoplérygiens, dont les ju-
gulaires sont placées en avant des
pectorales et soutenues par six ray ons
au moins. Le corps y est allongé et
comprimé, ainsi que la tête oii les
yeux sont rapprochés en dessus com-
me pour former un passage aux Ura-
noscopes. Il y a une forte épine à
l'opercule et deux petites devant
chacun des yeux ; l'anale unique est
longue et opposée vis-à-vis la se-
conde dorsale qui est à peu près de
même forme ; la première dorsale
est courte, arrondie, rétractile
soutenue par six rayons épineux trèw
aigus et qui passent pour venimeuxîp
f)arce que l'Animal sait blesser cruel-
ement en les redressant brusque-
ment. L'anus est situé près de la poi-
trine ; les écailles sont petites ; la
branchiostège a six rayons. L'espèce
la plus commune est le Tiachinus
Draco, L. , Encycl. Mélh. , pl. 28,
tig. 98, dont on connaît plusieurs
variétés. Ce Poisson , qui a de six
pouces à un pied de long , est com-
mun sur nos côtes oîi on le pêche
souvent à la seine. Il est peu estimé
ou du moins se voit peu dans nos
marchés, quoique sa cnair soit excel-
lente. Très-agile, il saute aisément
des filets quand il arrive au rivage,
s'enterre à l'instant dans le sable, et
pour peu qu'on le touche sans pré-
caution, il redresse les rayons de
sa première dorsale qui est noire et
blesse avec une sorte de fureur. C'est
de la crainte qu'inspire sa piqûre que
les anciens l'avaient appelé Dragoa
de mer. d. 6-24 , p. j 4 , v. 6 , a. 25 ,
0. 17.
VIVELLE, POIS. (Rondelet.) Syn.
de Scie. V. ce mot.
VIVERRA. MAM. Syn. laliu de
Civette. Ijinné étendait ce nom à plu-
sieurs IMammifères qui depuis ont étc
TIY
i i t% des Civettes, tels que les Coa-
Ic Kinkajou , etc. (is. g. st. -h.)
YIVERRIN. MAM. Espèce du
e Das^'ure. F', ce mot. (b.)
IVIANA ou MIEUX VIVIANIA.
PHAN. Un genre de la Décan-
Monogynie , L. , a été décrit
■ ce nom par Cavanilles , et cité
5 Sprengel (iSr-sA Vegetah., 2,
278 et 38i) qui eu a ainsi fixé
;araclères : calice à cinq sépales 5
'lie à cinq pétales ; dix étamines
lies insérées sur des écailles nec-
ères : trois stigmates ; capsule à
loges. L'espèce a été nommée
ana rnarifolia et croît près d'A-
ilco. Yoilà tout ce que nous
is recueilli dans l'ouvrage de
ingel qui ne nous apprend pas
5 quel ouvrage de Cavanilles il a
le genre Viviania. D'après une
î du professeur De Candolle in~
1; dans le quatrième volume du
Iromus, le genre yiuiania de Ca-
Ues est le même que le Macrœa
jindley. F', ce mot au Supplé-
l.
Colla de Turin a établi dans les
aies de la Société Linnéenne de
3 , mars 1826 , un genre Fwla-
qui a pour type une Plante cou-
des jardiniers sous le nom de
inopsidium nigrum. Ce genre ap-
ent à la famille des Rubiacées
luteur le place à la suite du Psy-
ia et avant le Coffea , et lui as-
i 2 les caractères essentiels sui-
11 : calice semi-supère , ayant le
Bie à cinq ou sept divisions ; co-
B hypocratériforme dont le tube
TOoarbu intérieurement ; le limbe
ll'é en cinq à sept lobes ; cinq à
ll'étamines insérées sur le tube ;
|lr'e adhérent au calice, couronné
■ 1 anneau nectarifère ; quatre stig-
B'S ; drupe monosperme par avor-
l|r.nt. L'auteur de ce genre nomme
Bngff/fl psycliotrioides , l'espèce sur
■fèlle il a été fondé. Le nom de Me-
^moiidiumnigrum , indiqué comme
Bnymc, porterait à croire que ce
K! est le même que V Aliberlia de
Si collaborateur A. Richard (Méni.
VOA . 617
de la Soc. d'Hist. uat. de Paris, vol. 5,
pag. 234, lab. 21 , 11g. 1); mais la
description du Viviania de Colla ne
s'accorde aucunement avec celle de
V Aliberda. Nous avons reconnu tout
récemment la cause de celte syno-
nymie défectueuse. La Plante décrite
par Colla provenait du jardin de
Cels oii Perrollet l'avait nommée ,
sans mûr examen , Melaiiopsidiurii
nigrum, la croyant identique avec
l'espèce qui doit porter ce dernier
nom et qu'il avait vue à Cayenne.
Cependant le Vhiania psy chotrioides
est une toute autre Plante, et Per-
rottet nous a lui-même confessé son
erreur à cet égard.
Enfin , un troisième genre du nom
de Viuiana a été proposé par Rafi-
nesque; mais c'est un double emploi
de Giieitarda cocclnea, D. C. , ou
Langeria coccinea de "Vahl. (g..n.)
* VIVIANIA. lîoT. CRYPT. Ce
genre, établi par Raddi, a pour
type le Jujigermannia podophylla de
Thunberg. (g..N.)
VIVIANITE. MIN. Fer phosphaté
bleu laminaire. V. Fer. (a. r.)
VIVIPARE. POIS. Espèce de Blen-
nie. y. ce mot. (b.)
VIVIPARE A BANDES, motx.
Nom donné par Geoffroy, dans son
excellent petit Traité des Coquilles
des environs de Paris , à la Paludine
Vivipare. V. Paludine. (d..h.)
VIVIPARES. zooL. BOT. Ce sont
particulièrement les Animaux dont
les petits naissent sans être envelop-
pés d'un œuf. On donne , par exten-
sion , ce nom aux Végétaux, sur
lesquels se forment accidentellement
des branches ou de jeunes individus,
par le développement des embryons-
graines ou des embryons latens.
(a. b.)
* VIVORA. REPT. OPH. Qui se
prononce Bibom. Syn. espagnol àor
Vipère , Coluber Berus, h. (R.)
* VLOUVLOU. OIS. Espèce du
genre Pigeon. F^. ce mot. ^ (dr..z.)
* VOA. BOT. PHAN. Syn. maie-
6i8 VOA
VOC
gâche de fruit. V . Boa bot. phan.
(B.)
yOACAlNGA. BOT. PHAN. Du
Petil-Thouars {Nov. Gêner, Madag.,
pag. lo) a e'tabli sous ce nom , d'ori-
gine nifidëcasse , un genre de la fa-
mille des Apocynécs , et de la Peu-
landric Monogynie , L., qui est ainsi
caractérisé : calice à cinq folioles rou-
lées ; corolle infundibuliforme, ayant
le limbe tordu, étalé , à cinq lobes
larges; cinq anlhères sessiles , sa-
gittées , insérées sur l'entrée du tube
de la coi'olle ; réceptacle charnu ;
ovaire double ; style court portant un
stigmate pelté; deux grandes baies
sphériques renfermant des graines
nombreuses éparses dans la pulpe.
Le Voacanga est un Arbre de Ma-
dagascar , à grandes feuilles oppo-
sées , à fleurs disposées eu panicules
et à fruits tachés, luberculés. (G.,n.)
VOAGHITS. BOT. PHAN. (Flac-
court. ) Fruit d'une espèce de Vigne
de Madagascar, (a, r.)
VO A-DOUROU ET VOA-FOUTZI.
BOT. PHAN. fFlaccourt.} Syn. de Ra-
venala madagascariensis , Sonn. , ou
Urania speciosa , Willd. p^. Ura-
NIA. (G..N.)
VOA-LELATS. bot. phan. (Flac-
court.) Même chose qu'Ampali, f^.
Ampa. (b.)
VOANDZEIA. BOT. phan. Genre
de la famille des Légumineuses, tribu
des Césalpinées, ofFiant les carac-
tères suivans : fleurs polygames ; les
hermaphrodites sont stériles, accom-
pagnées de deux bractées , et fleuris-
sent hors de terre ; elles ont un ca-
lice campanule , une corolle papilio-
nacée à ailes horizontales, des éta-
mines diadelphes, un style courbé
et velu. Les fleurs femelles fleurissent
.sous terre et sont fertiles; elles mau-
quent de pétales et d'étamines; leur
ovaire à deux ovules est .surmonlé
d'un style court et d'un stigmate cro-
chu ; la gousse est charnue, arrondie,
et ne renferme qu'une graine. Ce
genre a élë établi par Du Petil-
Thouars sur une Plante de Mada-
gascar , décrite par Flaccourt sous
nom de ï^oandzou. Linné l'ava
nommée Glycine subterranea, et Bur-
mana Arncids africana. C'est une
Herbe rampante , à feuilles longue-
ment pétiolées, trifoliolées et glabres,
La graine eslcomes'.ible, comme celle
de VArac/ds hypogœa, avec laquelle
elle a beaucoup de ressemblance.
Cette Plante est cultivée à l'île Mau-
rice et eu d'autres colonies intertro-
picales.
Sprengel a inutilement substitué
au nom générique celui dè Crypto^
lobus. (G..N.)
YOANG-SHIRA. mam. Nom ma-,
décasse de la Mangouste Vansire. ^
(IS. G. ST. -H.)
* YOA-NICE. BOT. PHAN. Syn. de
Coco à Madagascar. (b.)
VOCHY. Vochysia. bot. phan.
Genre établi par Aublet , placé par
Jussieu dans les incertœ sedis , mais
dont Aug. de Sainl-Hilaire vient de
faire le type d'une famille nouvelle,
sous le nom de Yochysiées {V. ce
mot.) Le genre Vocliysia présente un
calice coloré, pétaloïde , jaune, à
cinq divisions inégales , quatre très-
petites, une supérieure beaucoup plus
grande et se prolongeant inférieure-
ment en un long éperon. La corolle
se compose de trois pétales insérés
sur le calice , inégaux , les deux la-
téraux beaucoup plus petits. Les trois
étanîines sont opposées aux pétales;
deux sont stériles et rudimentaires;
une seule est fertile et porte une an-
thère qui se termine à son sommet
en une sorte de capuchon. L'ovaire
est libre , il se prolonge à son som-
met en un style qui porte un stig-
mate obtus et à peine trilobé; le fruit
est une capsule Irigone , à trois lo-
ges , contenant chacune une seule
graine ; elle s'ouvre en trois valves-
Les graines se Icrmincût par une aile
miuce et membraneuse ; elles se com-
posent outre leur tégument prop»*
d'un embryon dont la radicule
supérieure et de deux cotylédons
contournés sur eux-mêmes. Ce genre
sa compose d'une quiaxûiuc d'espC'
voc
toutes originaires de la Guiane
du Brésil. Ce sont des Arbres à
opposées ou verlicillées , ova-
Urès-en(ières, accompagnées à leur
te de deux stipules; les fleurs sont
mes, liisposées eu grappes. Ce genre
Wé uorniné Fochy par Aublel , Vo-
'fsia par Jussieu , Vochya par Van-
ili , Salmonia par Necker , et Cu-
daria par Schreber. On en trouve
; grand nombre d'espèces nouvel—
{figurées dans le troisième volume
la Flore du Brésil de Martius
83, 84 , 85, 86 , 87, 88, 89 , 90 ,
92. (a. r.)
\V^OCHYA. BOT. PHAK. CYandelli.)
VOCHY.
WOCHYSIÉES. rochysieœ. bot.
AA.N. C'est dans le sixième volume
>i Mémoires du Muséum , page 265,
'/Auguste de Saint-Hilaire a pro-
'établissement de cette nouvelle
unille dans laquelle il range les gen-
i. Kochysia et Qualea d'Aublct , et
nouveau genre qu'il nomme Sal-
T/ia. Le docteur Meyer, dans le se-
wd volume des Actes des Curieux de
nature de Bonn, Pohl, datis son bel
Tvrage sur les Plantes du Brésil, et
r.'tout le professeur Marlius , dans le
ii isième volume de ses Noua Gênera
iSpecies Brasiliœ , ont adopté cette
naille, et ce dernier l'a eni'ichi de
eelques genres et surtout d'un grand
Énbre d'espèces nouvelles. Voici les
Taclères des Vocliysiées : le calice
. monosépale à quatre ou cinq di-
ions prol'ondes et inégales , imbri-
ées avant leur épanouissement,
l îorées et pétaloïdcs , en éperon ;
une d'elles plus grande se termine
îsa base. IjC nombre des pétales
! d'un à cinq; ils sont inégaux,
cernes avec les divisions du calice
rp lequel ils sont attachés; les éfa-
incs varient comme les pétales d'un
linq ; le plus souvent elles leur sont
[posées , plus rarement elles leur
it alternes, Oc ces élamines en gé-
rai une seule est fei tile, les autres
it stéiiles et rudiinentaires; l'ovaire
libre ou soude avec le calice , ce
ii sert à établir deux divisions dans
VOG 619
la famille ; il offre trois loges conte-
nant chacune un , deux ou un petit
nombre d'ovules. Le style est simple
et se termine par un stigmate légè-
rement trilobé ; le fruit est une cap-
sule trigone, à trois lobes , qui s'ou-
vre en trois valves; les graines dé-
pourvues d'endosperme , ont leur ra-
dicule supérieure et leurs cotylédons
roulés stir eux-mêmes. Les Yégétaux
qui composfnt cette famille sont des
Arbres , tons originaires de l'Améri-
que méridionale ; leurs jeunes ra-
meaux sont opposés et quadrangulai-
res, portant des feuilles opposées ou
verticillées , très-rarement alternes,
entières et accompagnées à leur base
de deux stipules. Les fleurs sont en
grappes ou en panicules thyrsoïdes,
le plus souvent terminales.
Les Vocbysiées , par leurs feuilles
entières , opposées , et munies de sti-
pules, ont quelque ressemblance avec
les Rubiacées. Par leur organisation
elles se rapprochent beaucoup des
Onagrariées et surtout des Combré-
tacées. Voici les genres qui y ont été
successivement rapportés.
§ I. Ovaire libre ; calice à cinq di-
visions.
Callisthene , Mart. ; AmpJiilochia ^
Mart. ; Fochy sia , Juss. ; Saherlia ,
Aug. Saint-Hil.; Qualea, Aublet.
§ n. Ovaire adbérent ; calice à quatre
divisions.
Erîsma , Rudge.
On rapporte encore à celle famille,
mais avec doute, les genres : Lozania,
Scb. Mutis ; Jgardhia , Sprengel ;
Schweiggeria , Sprengel. (a. R.)
* VODAWAHAH. pois. (Russel,
Corom., I, p. 67.) Espèce du genre
Picarel. (b.)
VOGELTE. Fogelîa. bot. piian.
Trois gr;nres ont reçu successivement
ce nom. W^alther, dans sa Flore de la
Caroline , le donna primitivernent à
la Plante dont IVlichauX a fait sou
Tripterella et qui a été réuni au Biir-
maniiia. Médicus l'avait appliqué au
Myagrum paniculatum , L., type du
6ao VOIl
VOL
genre Neslia de Desvaux, adopté au-
i'ourd'hui sous ce deinier nom. Enfin
iamarck établit un genre VogeLia qui
appartient à la famille des Plumba-
ginées et à la Pcntandrie Monogy-
nie, L. Yoici ses caractères essentiels :
calice à cinq folioles , pliées , ondu-
lées , sillonnées transversalement ;
corolle tubuleuse , plissée , à cinq
lobes très-courts; cinq étamines noi;i
Baillantes , insérées au fond de la co-
rolle y portant des anthères droites ,
ovales ; ovaire supère, surmonté d'un
style et d'un stigmate à cinq divi-
sions ; capsule uniloculaire ? Le V o-
' gelia af ricana, Lamk., 111. des genres,
tab. i49 , est un petit Arbj isseau ,
à tiges grêles , rameuses , garnies de
feuilles espacées , alternes , presque
striées , sessiles , échancrées au som-
met avec une pointe dans l'échan-
crure ; les fleurs sont terminales dis-
posées en épis allongés. Cette Plante
croît dans l'intérieur des terres , près
du eap de Bonne-Espérance. (g..n.)
* VOGLERA. BOT. PHAîi. Dans la
Flore de Wettéravie, le Genista ger-
manica a été érigé en un genre par-
ticulier sous le nom de plagiera , â
cause de son fruit à valves bombées ;
mais ce caractère a paru insuflB.sant
pour l'adoption de ce genre. F'. Ge-
NJÊT. (G..N.)
YOHIRIA. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Gentianées et de la Pen-
tandrie Monogynie , L., établi pnr
Aublet (Plant, de la Guiane, i , tab.
83 , fig. i) et offrant pour caractères
essentiels : un calice court , lui biné,
à cinq divisions; une corolle hypo-
cratériforme dont le tube est très-
long, renflé à la base et au sommet,
le limbe à cinq segmens ovales; cinq
étamines insérées sur l'orifice du tube,
à filets très-courts et à anthères oh-
longues ; ovaire supère, surmoulé
d'un style couronné par un stigmate
capité ; capsule oblongue à deux v;il-
ves et à une seule loge renfermant
des graines nombreuses attachées aux
bords des valves. Ce genre ne ren-
ferme qu'une seule espèce [J^ohiria
rcwca), Plante qui croît dans les forêts
do la Guiane et dont les Ga ripons man-
gent la racine. Celle-ci est de la groi-
seur du poing, de forme irrégulière,
blanche en dedans , recouverte d'uié
écorce rousse. Cuile sous la braise,
elle a la saveur de la pomme de terre,
La tige est noueuse , en partie souter-
raine , émettant quelques rameaux
courts , munis à chaque nœud de
deux petites écailles opposées qui
tiennent lieu de feuilles. Les fleurs
sont roses, solitaires ou géminées an
sommet de chaque rameau. (g..n.)
VOIGTIA. BOT. PH.vN. (Roih.)
Syn. de Rolhia, Schreber. y. Ro-
TIA. (a.b.)
VOILIER, zooi,. Espèce d'Acan-
thure. y. ce mot. Pour Broussonnet
c'est un synonyme d'Istiophore. Se-
lon Blainville , c'est le Poulpe de
l'Argonaute. Les Oiseaux de raer i
long vol portent aussi ce nom. (b.)
VOITIA. BOT. CRYPT. {Mousses:)
Hornschuch a donné ce nom à UD
genre de Mousses voisin des Phasques
et dont on distingue maintenant deux
espèces , l'une qui croît sur les hau-
tes montagnes de l'Europe et l'autre
dans les régions polaires arctiques.
La capsule de ce genre comme celle
des Phascum est indéhiscente , l'o-
f)ercule restant soudé à l'urne ; mais
a coifi'e est très-grande et enveloppe
complètement- la capsule ; elle se
fend latéralement, mais persiste long-
temps et se délache le plus souveii:
avec la capsule elle-même dont K
pédicelle finit par se rompre. Ce sonl
des Mousses à tige droite , peu ra-
meuse , un peu plus grande que le?
Phascum et à capsule longuement
pédicellce. (ad. b.)
VOJET. MOLL. Nom qu'Adanson
(Voyage au Séncg., pl. 8) donne»
une Coquille du genre Triton deLa-
niarck , Triton pileare.' V. Triton.
(d..h)
VOL. zooL. Mode de locomoliof
propre à tous les êtres qui sonl rau^»S
d'ailes complètes et développées. Cft
article ayant été traité parmi les géné-
ralités , dans les mots Insectes et Oi-
VOL
Il auxquels on peut avoir recours,
Ir ndrail un double emploi, (b.)
^LANT D'EAU, bot. phan. r.
;ropHYLi.E.
))LATIN. OIS. (Azara.) S^n. de
•fini. Gros-Bec. (dr..z.)
IDLCANS. gÉol. On nomme
., dans le langage ordinaire , des
rrtures qui ont eu lieu en diflfé-
jçoints de la croule du globe, et
il sort de temps en temps des
ààe substances embrasées et des
iras de matières fondues. Ces bou-
iignivomes sont presque toujours
iées au sommet de montagnes iso-
,, coniques et creusées dans leur
te supérieure d'une cavité en
te de coupe qu'on nomme Cra-
Mais les causes auxquelles on
attribuer les éruptions volcani-
et dont le siège est situé au-
^îus de l'écorce terrestre , ne se
ipas bornées à élever des mon-
«Bs à cratère; les éruptions ne
cent être considérées que comme*
«des effets les plus communs et
«nieux connus de ces agens intë-
r's ; elles se lient en effet d'une
iière intime à d'autres phénumè-
Mon moins remarquables, et très-
• •ablement sont dues aux mêmes
«es , tels que les tremblemens de
les soulèvemens de pics et de
ees , et la formation des roches
■ allines en général. Sous ce nom
olcans , nous devons donc réu-
t:out ce qui a trait à ces phéno-
es et aux productions minérales
lant de l'intérieur de la terre ; mais
teés de resserrer cet exposé dans
limites assez étroites, nous ne
liierons ici qu'un simple aperçu
i principaux points de ce vaste et
• ressaut sujet , et nous renverrons
Uecieurs, pour les détails et les dé-
fppcmcns dans lesquels il ne nous
pas possible d'entrer, aux divers
rages ex professa oh nous avons
é les bases du présent article,
ommençons par décrire les plid-
ènes que présentent les Volcans ,
irenant ce mot dans son accep-
vulgaire ; ce sont , avons-nous
VOL 6ji
dit , des montagnes à cratère qui
lancent par intervalles des substan-
ces embrasées. On eu connaît a'U'-
jourd'hui plus de deux cents qui sont
brûlans ou en activité; mais ils ne
vomissent pas continuellement de la
flamme ou des matières fondues ; la
plupart restent pour ainsi dire dans
l'inaction pendant un temps considé-
rable, après lequel se manifeste tout-
à-coup une de ces crises violentes et
passagères appelées éruptions. Les
signes précurseurs des éruptions sont
des tremblemens de terre , des bruits
souterrains , des cbangemens dans la
forme du sol et dans l'état de l'at-
mosphère , l'émission d'une grande
quantité de vapeur ou de fumée
épaisse , qui s'élève en colonne im-
mense dont le sommet se dilate en
s'affaissant ou se refoulant sur lui-
même. Bientôt cette colonne est tra-
versée par des jets de matières pul-
vérulentes et de pierres embrasées
qui s'élancent en divergeant , comme
des gerbes d'artifice , et retombent
autour de la bouche du Volcan ,
sous forme d'une pluie de cendre et
d'une grêle de scories ou de pierres.
Enfin , il s'élève du fond du cratère
une matière incandescente et vis-
queuse , appelée lave , semblable k
un métal en fusion ; elle remplit
d'abord toute cette énorme coupe ,
puis se déborde , coule sur les flancs
du cône et se répand sur le sol voi-
sin avec plus ou moins de vitesse ^
en entraînant ou enveloppant tout
ce qui se trouve sur son passage.
Quelquefois la lave en s'ëlevant oc-
casione, par sa pression, des rup-
tures ou des fentes longitudinales
dans les flancs de la montagne, et
jaillit par cette nouvelle issue comme
un torrent impétueax. Après l'érup-
tion , ces fentes se bouchent par la
consolidation de la lave et devien-
nent de grands filons en forme de
murs , auxquels on donne le nom de
Dykes. L'émission des laves est ordi-
nairement suivie d'une nouvelle pro-
duction de matières pulvérulentes.
Les matières gazeuses qui se déga-
gent des Volcans sont composées prin-
692 VOL.
cipalement de vapeur d'eaa chargée
de substances acides , telles que l'a-
cide sulfureux et l'acide muria tique.
Les éjectious pulvérulenles se com-
posent de portions de la substance
même des laves , entraînées à l'état
de mollesse par les gaz qui sortent du
fond du cratère avec une vitesse ex-
traonlinaire. Ces matières se divisent
encore et se figent dans l'atmosphère,
et suivant le degré de division auquel
elles parviennent et l'aspect qu'elles
présentent , elles reçoivent les noms
de Scories , de Sables et de Cendres
volcaniques. Ces dernières qui n'ont
rien de commun que le nom et l'ap-
parence avec le résidu de la combus-
tion des matières végétales, sont quel-
quefois d'une si grande finesse qu'el-
les s'insinuent partout dans les lieux
oii elles retombent , et peuvent être
transportées par les venis à des dis-
tances de plus de cent lieues. Celles
du Vésuve , lors de l'éruption de 472,
furent portées , dit-on, jusqu'à Cons-
tantinople et sur les côtes d'Afrique ;
ces cendres ne retombent pas tou-
jours sèches sur le sol , mais fré-
quemment pénétrées de vapeurs
aqueuses; elles produisent souvent
par leur accumulation, des couches
fort épaisses , qui , tassées et infil-
trées par l'eau , forment des tufs vol-
caniques. Les laves qui , à la sortie
du Volcan , sont ordinairement ti ès-
fluides et s'épanchent rapidement en
suivant les directions les plus favo-
rables que le terrain leur présente ,
acquièrent bientôt de la viscosité et
leur marche se ralentit. Leur surface
est agitée de forts bouilîonnemens ,
d'oii s'échappent des gaz et de la fu-
mée blanche produits par lesel marin
et d'autres substances; bientôt elle se
solidifie en se refroidissant ,et la lave
continue à couler dessous , jusqu'à
ce qu'il se présente un obstacle ;
alors elle s'y arrête , s'y amoncelle ,
finit par monter sur la partie solidi-
fiée et continue sa marche cofnme
auparavant, jusqu'à ce qu'elle soit
arrêtée par un nouvel obstacle. Par-
venue sur des terrains plats, elle em-
ploie quelquefois plusieurs jourspour
VOL
s'avancer de quelques pas. Il arrire
souvent que la lave s'accumule dans
certains endroits à des hauteurs con-
sidérables , et connne le refroidisse-
ment n'est rapide qu'à la supeificie
des courans , leur intérieur peut con-
server sa chaleur et sa fluidité ])en-
dant des anuées entières. On en cite
qui fumaient et coulaient encore plus
de huit ans après la sortie du cratère;
les l;«ves eu état d'incaudescence dé-
gagent des vapeurs qui les rendent
f>lus poreuses et boursoufflées vers
eur partie supérieure , en sorte que
chaque coulée est recouverte d'une
couche de véritables scories.
Le peu de vitesse des laves provient
de leur grande viscosité; cette visco-
sité est souvent telle que de grosses
pierres qu'on y jette n'y produisent
presque aucune dépression , et qu ua
homme peut traverser le courant sans
crainte de s'y enfoncer. Ayant peu de
vitesse , le courant a aussi peu de
f)uissauce, et il tourne ou surmonte
es obstacles qu'il rencontre, plutôt
qu'il ne les renverse ; mais sa maiche
n'en continue pas moins et n'est pas
même arrêtée par la mer, car il pé-
nètre dans ses flots et y forme des
caps avancés qui ne sont complète-
ment solides qu'au bout d'un certain
temps (coulée de l'Etna, eu 1669).
La chaleur des courans de laves a
été le sujet de beaucoup de discus-
sions ; ou a même été jusqu'à révo-
quer en doute l'intensité considérable
de cette chaleur ; il paraîtbien prou?é
que la température de l'intérieur des
courans de laves en ignilion est en
effet trcs-élevée, et qu'il n'y a point
de xapport appréciable entie celte
tcmpéiature et celle de la surface des
mômes courans ; la lenteur avec la-
quelle ses parties inférieuies se rO^
froidissent , le grand espace de temps
pendant lequel elles se /maintiennent
dans leur étal d'incandescence cl d*
liquéfaction , ont donne à penser i
quelques naturalistes qu'elles renfer-
maient un principe de fluidité autre
que le calorique ; mais aucune ob^
servalion piéci.sc ne vient à 1 apP***
de celle opinion , cl il se peut que
■
VOL
croûte figée dont tous les courans
laves sont revêtus , soit la seule
ise qui arrête la chaleur et la force
se concentrer dans la masse et de
conserver pendant un temps assez
isidérable.
On a vu quelquefois sortir d'une
mtagne volcanique , pendant l'c-
ption , des torrens d'eau boueuse;
lis c'est un phénomène assez rare ,
ec lequel on a confondu les inon-
tions causées , soit par la fonte des
iges sur la cîine des Volcans, soit
V les eaux que lancent à l'état ga-
jx les Volcans eux mêmes , et qui
refroidissant rapidement dans l'at-
)sphère , retombent presque subi-
iient sur le sol. Cependant l'exis-
! ice de ces éruptions a été constatée
' r Alex, de Hqniboldt dans les Vol-
is en activité du Nouveau-Monde ;
i; es y sont quelquefois accompagnées
circonstances extraordinaires qui
laissent aucun doute sur la nature
u ces éruptions ; ainsi Ton a vu un
Il )lcan du Mexique rejeter une quan-
'^â innombrable de petits poissons
1 2C des îorrens d'eau bourbeuse ,
. avenant sans doute d'un lac que
'.' montagne renfermait dans ses
l ues. Ces poissons étaient en si
ind nombre que leur putréfaction a
i 3andu dâns l'air une odeur infecte
\.i a occasioné des maladies épi-
wniques.
ILes éruptions d'un même Volcan
t souvent lieu à des époques éloi-
«ées ; on a remarque qu'elles dé-
jeunent d'autant plus rares que les
CDUlagnes volcaniques sont plus éle-
tes. Stromboli, qui est un très-
itit Volcan , est dans une action
irpétuelle ; les éruptions sont rares
Vésuve, et plus encore à l'Etna
au Pic de TénériiTe. Il y avait
'ux siècles que le Vésuve n'avait
'mi de flammes lors de la grande
i jptioa de 79, qui détruisit Hcrcu-
Mum et Pompeïa , et dans laquelle
line trouva la mort. La montagne
l'intérieur du cratère étaient alors
uverts d'Arbres de la plus belle
gélation ; depuis 79 jusqu'en i63i,
Vésuve n'a eu que douze érup-
VOL 6a3
lions i mais depuis cette époque son
activité a tellement augmenté qua
dans le XVIP siècle il y en a eu
cinq , et dans le XVHP , dix-
sept. Quand les Volcans sont depuis
long-temps en repos , ou qu'ils s'é-
teignent , leur sol encore fumant
dégage des vapeurs de soufre qui se
déposent à la surface des anciennes
laves ; de semblables terrains se nom-
ment des Solfatares ou Soufrières
naturelles ; telle est celle des envi-
rons de Pouzzoles , dans le royaume
de Naples. L'intérieur de nos conti-
nens renferme un grand nombre de
Volcans entièrement éteints ; on en
compte plusd'une centaineenFrance,
dans l'Auvergne, le Vivarais et les
Cévennes. Ce sont de petites monta-
gnes coniques composées de laves ,
de scories, de pierres volcaniques en-
tassées les unes sur les autres; plu-
sieurs présentent un cratère plus ou
moins bien conservé , et quelquefois
on voit sortir comme de leur pied des
laves qui s'étendent à plusieurs mil-
liers de mètres de dislance et qui ont
parfaitement conservé la forme du
courant. Ces Volcans éleinis de l'in-
térieur des continens sont rarement
isolés ; mais on les trouve toujours
réunis par groupe à l'etilour d'un
cenire , ou bien disposés en série à
la suite les uns des autres.
Les Volcans brûlans ou actuelle-
ment en activité sont situés le plus
ordinairement dans des îles peu éten-
dues , ou bien sur les continens ,
mais le long des côtes et toujours à
peu de dislance de la mer ; un très-
grand nombre même sont évidem-
ment sous-marins ou comme isolés
au milieu des mers oii ils forment
des îles coniques. L'Europe ne nous
présente que peu de Volcans brû-
lans; en Sicile, l'Etna qui s'élève
comme un colosse à une iiauteurde
34oo mètres ; sur la côte d'Italie , le
Vésuve qui n'atteint que le tiers de
celte élévation ; dans les îles voi-
sines de Lipari , le Volcan de Strom-
boli et les anciens Volcans de Vul-
cano et de Vulcancllo , qui fument
encore ; on Grèce , un pelit Volcau
6a4 VOL
tix)uvésur la côte sud-ouest de MUo
fiar Bory de Saint-Vincent et Vir-
et ; au nord, l'Islande au milieu de
ses neiges , nous présente l'Hécla
qui s'élève à environ 1200 mètres , et
cinq autres Volcans. Les continens
de l'Asie et de l' Afrique n'en cdn-
tiennent qu'un très -petit nombre;
mais ils sont nombreux dans les îles
qui les entourent , telles que l'île
Mascareigne, Madagascar, les îles du
Gap Vert , les Canaries , les Aço-
res, etc. En Amérique, on en compte
plus de cinquante; ils sont remar-
quables par leur position sur le dos
de la grande Cordillère , par leur
forme colossale , par la nature d-es
masses qui les constituent et par celle
de leurs produits; au Mexique, le
Popocatepetl s'élève à 56oo mètres ;
dans la province de Quito , le Pi-
chiucha atteint 4700 ; le Colopaxi ,
6760 mètres; TAntisana , 6000 mèt.;
et le Cbimborazo , 6700 : ce dernier
est un immense dôme trachytique ,
qui n'a jamais été vu en éruption.
On ne doit point confondre avec les
phénomènes des éruptions volcani-
ques , d'autres phénomènes qui n'ont
avec eux qu'une faible analogie et
qui dépendent de causes d'une autre
nature. Ce sout ceux que produisent
les dégageraens de gaz et de vapeurs
que l'on observe en quelques lieux ,
principalement en Italie , en Crimée ,
en Perse, etc., et qui entraînent et
rejettent souvent avec force des ma-
tières terreuses , délayées par l'eau.
Ces éjections ont lieu à difî'érens in-
tervalles, comme par une sorte d'ex-
plosion , et il se fait autour des ou-
vertures qui les vomissent de petits
cônes terreux provenant de la conso-
lidation delà vase. Ces cônes, dont la
hauteur n'est que de quelques pieds ,
sont terminés par un cratère rempli
d'une boue liquide d'oii s'échappent
par momens de grosses bulles de gaz.
Les terrains oii s'observent ces phé-
nomènes ne présentent aucun des ca-
ractères des terrains volcaniques ; ce
sont presque toujours des terrains
argilo-sablonncux dont le fonds est
humide et fangeux , et les dégage-
VOL
mens de gaz paraissent dus à des ac-
tions chimiques qui s'opèrent à pea
de profondeur au sein de certaineB
couches minérales. On a donné à ces
phénomènes les noms de Volcans
d'air. Volcans d'eau et de boue; mais
parce que l'eau et la boue que rejet-
tent ces prétendus Volcans sont oïdi-
nairement salées, ils sont connus par-
ticulièrement sous le nom de Salses.
Dans d'autres parties de l'Italie, oo
trouve des amas plus ou moins consi-
dérables d'une eau bourbeuse , d'oii
s'exhalent avec impétuosité des gag
et des vapeurs d'eau bouillante; ces
amas d'eau, que produisent les va-
Eeurs en se condensant , sont appelés
agonis d'après le nom qu'on leur
donne en Italie. De simples dégage-
mens de gaz peuvent d'ailleurs avoiï
lieu sans être accompagnésdes phéfl»
mènes qui caractérisent les Salses«
les Lagonis ; on connaît de pareilles
sources gazeuses dans une multitude
de lieux. Ces jets de gaz , de quelque ,
manière qu'ils sortent de la terre, sont '
généralement susceptibles de s'en-
flammer, soit naturellement , soit par
l'approche d'un corps en ignilion , ^
de donner lieu à ce que l'on appel»
des fontaines ardentes.
Revenons aux Volcans propre*
ment dits , pour examiner les divei*
phénomènes qui précèdent où accorti*
pagnent leurs paroxysmes : ce sont
les tremblemens de terre , les soulè-
vemens du sol , la formation de novë*
velles bouches ou nouveaux cratère*
d'éruption , etc. Les tremblemens dé
terre consistent dans des secoussSI
subites et violentes , des mouvemenS
d'oscillation plus ou moins rapides,
que les agens intérieurs impriment
à l'écorce flexible du globe , et qni
tantôt se font ressentir uniquement
dans un espace limité , particulière^
ment à l'entour des Volcans, et tant^
se propagent à d'immenses distance*
avec une incroyable célérité. Ils s'ap*
noncent ordinairement par des bruiti
souterrains que l'on a compares
fracas de plusieurs chars roulant sar
le pavé ; les secousses se propagent
dans des directions déterminées ,
[
VOL
. cédant avec.pliis ou moins de ra-
ilo et plus ou moins «le lorco. Il
est qui ne ciment que quelques
.mdes et d'autres qui se proloii-
.t ]^en(lant plusieurs minutes ; tan-
- elles consistent en un mouvement
élévation et d'abaissement, une
le de balaneenicnt pareil à celui
L'j l'on e'prouve sur mer j lantot eu
choc vertical ; tantôt enfui on ua
Luvement transversal d'onilnla-
ii , ou bien encore en une sorte de
inoiement du sol sur lui-même.
I . secousses ressenties sur les con li -
us se Iransmellent à la mer et se
I imuuiqucnt même d'une manière
•sible aux vaisseaux qui voguent à
iiurface. Lorsqu'elles sont très-for-
,, elles causent souvent de grands
•iges , elles détruisent les hommes
.es animaux, renversent les édifi-
de fond eu comble , produisent
113 le sol ébranlé une multitudc de
les et de crevasses , et quelquefois
;)OuIeversenl au point de le rendre
xounaissable. Parmi les tremnle-
tiS de terre les plus célèbres par
idésasîres qu'ils ont occasionés ,
iis citerons celui qui dévasta entiè-
I ent la Calabre en 1780; celui qui
II uisilLisbonne en 1755, et le trem-
iinient de terre qui l enversa la ca-
11e du Pérou en 1746. Ceux des
Urées littorales soulèvent souvent
i3aux de la mer d'une manière ef-
'ante , et il en résulte de violentes
Jidalions. C'est dans le voisinage
Volcans que les tremiilemens de
ee ont lieu le plus fréquemment;
■ accompagnent presque toujours
t.iruptions volcaniques et souvent
li de nouveaux Volcans , ou pour
ter plus exactement , de nouveaux
sères d'érupliou se font jour au
eeu des secousses qui ébranlent et
tirent le sol des contrées voisines.
a donc une relation manifcsle
ce CCS deux sortes de plicnomèucs
une sont très-probablement que
ÉfFets d'une seule et même cause.
^ Suiilèvemeito de lerrains.
is agens intérieurs, qui produisent
ccmblemcnsde terre cl les crup-
TOME XVI.
VOL 625
tions volcaniques, déterminent sou-
vent des changemens subits et remai-
quîiblos dans la forme du sol. Il peut
arriver que des portions plus ou moins
étendues de la «.route solide, contre
laquelle li ur puissances'cxerce de bas
en haut, soient soulevées en masse,
et cet exhaussement peut être suivi
ou non lie la sortie de matières flui-
des. Nous citerons ici plusieurs exem-
ples de pareils soulèvemens qui ont
eu lieu depuis des époques peu éloi-
gnées. Pendant un tremblement de
terre qui eut lieu le ^4 mai i7.'io
dans les P^'rétiéos , un rocher en-
touré de leire et peu élevé fut lancé
à plusieurs pas, et l'espace en fut
comblé par le sol qui s'éleva à sa
place. Dans l'intendance de Vallado-
lid , au Mexique, en 1759, une plaine
de trois à quatre mille carrés se sou-
leva subitement en forme de vessie ;
l'élévation du sol au-dessus de sou
niveau primitif a été île cinq cents
pieds vers le centre de l'espace sou-
levé. Ce phénomène avait été pré-
cédé de tiemblemens de terre, et il
fut suivi de l'apparition d'un nou-
veau Volcan , le Volcan de Jorullo.
Les écrivains de l'antiquité parlent
souvent des îles que l'on a vu s'éle-
ver tout-à-coup du sein des mers de
la Grèce; ils citent entre autrci Délos,
Rhodes , Iliéra , Tiie de Chio , etc.
Ue pareilles formations se sont re-
nouvelées depuis et h diverses épo-
ques dans ces parages. Kn 1707, après
quelques secousses de tremblement
lie terre , on vit paraître près de San-
torin une île nouvelle, dont la sortie
•ne fut accompagnée d'aucun phéno-
mène volcanique, et ne peut être at-
tribuée par cunséquent qu'au soulè-
vement subit du fond de la mer. Eu
1822 , lors du tremblement de terre
qui détruisit plusieui S villes au Chili,
on reconnut que la cote s'était élevée
d une manière sensible sur une éten-
due rl(! plus de trente lieues. On con-
naît des terrains dont le niveau parait
avoir moulé et baissé à i liisieurs re-
prises ; tel est entie ar/lrrs le sol du
temple <le Sérapis , près de Pouzzo-
Ics , d.ius la campagne de Naplcs. Le
4o
r.j6 VOL
pavé de ce temple, bâti à quelques
loises de la côte , se trouvait très pro-
babiement élevé au-dessus des eaux
de la mer, à l'époque de sa construc-
tion j maiiilenant il esl à peu près à
leur niveau , et il est certain qu'il a
été beaucoup au-dessous et que le sol
du temple a été envahi par la mer ,
qui même a dû y séjourner long-
temps , puisqu'on voit sur les co-
lonnes , à six ou sept pieds au-dessus
du sol , des incrustations produites
par les eaux , et des trous que des
Animaux marins ont creusés et dans
lesquels ils ont laissé leurs coquilles.
Enfin des observations modernes
semblent prouver que le niveau de
certaines contrées, celui de la Suède
par exemple, s'élève graduellement
et par des causes sans cesse agissan-
tes.
Ces phénomènes de soulèvement
semblent être dûs aux mêmes causes
que les phénomènes d éruptions et
les tremblemens de terre; ils les ac-
compagnent eu efFet , les précèdent
ou les suivent dans un grand nom-
bre de cas. Ces causes que nous ap-
pellerons désormais les Agens volca-
niques , paraissent consister en des
pressions de matières ^fluides et de
substances fondues ou simplement
ramollies par la chaleur, qui ébran-
lent les couches solides dont elles sont
recouvertes, et parviennent quelque-
fois à les soulever en masses , ou bien
à les percer pour faire éruption au-
dehors. Lorsque ces pressions ne sont
point assez fortes pour vaincre la ré-
sistance que leur oppose l'écorce mi-
nérale , elles ne peuvent se manifes-
ter à nos sens que par les secousses
et les oscillations qu'elles impriment
à cette écorce flexible , c'est-à-dire
par les tremblemens de terre ; mais
si les pressions sont assez fortes pour
triompher de la résistance dont il
s'agit , il peut se faire alors ou que la
croûte minérale cède en quelques
points seulement à l'effort des matiè-
res fluides et leur livre passage à tra-
vers des ouvertures ou des crevasses,
ce quiest le phénomène des éruptions
volcaniques ; ou bien il se peut que
VOL m
le terrain, présentant une résistance
plus égale dans toutes ses parties, soit
soulevé en masse , cl dans ce cas il y
aura seulement exhaussement du sol,
élévation de rochers , formation de
pics , de dômes ou de cônes , de pla-
teaux ou de chaînes de montage e«.
INous sommes ainsi conduits à la dis-
tinction établie par le célèbre géolo-
gue de Buch entre les différentes
montagnes volcaniques, sous le rap-
port du mode de leur formation. Les
unes ont été soulevées par les foicej
volcaniques accumulées pendant un
temps plus ou moins considérable au-
dessous d'une partie de l'écorce ter-
restre , au point de pouvoir vaincre
la résistance des masses qui lui étaient
superposées; elles les ont élevées à la
surface du sol ou transportées du fond
des mers sous la forme de pics ou d
cônes; ces cônes peuvent ne présen-
ter aucune ouverture à leur sommet,
et par conséquent ne point vomir de
laves parce que la masse soulevée sera
retombée dansl'ouverture par laquelle
elle était sortie, et l'aura bouchée; ou
bien , ils peuvent être entiers vers
leur sommet et creux dans leur in-
térieur , comme le serait un dôme;
ces sortes de montagnes volcaniques,
qui ont presque toujours pour roche
fondamentales des trachytes ou ûe^
basaltes, .sont appelées par de Buch
des Cratères de soulèvement. Quel-
quefois l'action volcanique qui s'y
exerce ne se manifeste au-d^hors que
par l'ébranlement des terrains d'a-
lentour , le bouleversement et la rup-
ture de leurs couches; mais comme
elles offrent une communication fa-
cile et perpétuelle entre l'intérieur de
la terre et l'atmosphère , il en sort
fréquemment des vapeurs , et lorsq^
celles-ci rencontrent des substan«
qui leur font obstacle , elles les cl^
sent souvent sous la fôime de cou"
de laves , et déterminent ainsi la f<"*'
mation d'un cratère d'éruption au
milieu du cratère de soulèvcnicot
Il est arrivé souvent que des ci*;
lères d'éruption se sont ouverts aiw»
au sommet de cônes de soulèvement»
à des époques de beaucoup poste"
T
VOL
eeures à celles de leur ëlëvalion ;
nais lorsqu'il n'y a point d'ouverture
.11 sommet , les laves se font jour ,
vit sur les flancs de la montagne ,
lardes crevasses d'oii elles s'échap-
fpnt sous forme de bandes étroites
11 de nappes plus ou moins larges ;
)i'it par Je pied du cône , soit enfin
nr une autre ouverture plus éloi-
niée. A chaque éruption , il peut y
rroir production de nouvelles bou-
vies et de nouveaux cratères qui s'é-
vvent par l'accumulation des matiè-
ss rejetées de l'intérieur; mais ces
(ouveaux Volcans ne sont que des
wénomènes secondaires dont la cause
incipale peut être très-éloignée et
iside dans le Volcan central ou cra-
rce de soulèvement, sorte de foyer
»pii émanent les éruptions successi-
ss qui oscillent tout à l'entour, en
étendant quelquefois jusqu'à detrès-
landes distances.
ILes coulées de laves ne sortent pas
Kijours du sommet , ni du pied d'une
wntagne volcanique; on a vu de lou-
ées fentes se former dans une plaine
lia lave jaillir tout le long de ces
!VVasses , en se répandant sur le sol ,
tas forme de couche ou de nappe
line grande étendue. Quelquefois
Wsi les matières soulevées auxquel-
ces fentes livrent passage sortent
liS ou moins ramollies, et çà et là
iplus grande abondance, de ma-
We à former une suite de buttes
de cônes volcaniques disposés
une même ligne. On peut donc,
rime le fait de Buch , diviser les
Ucans en deux classes bien distinc-
ij l'une comprend les Volcans cen-
ax qui sont toujours situés au mi-
u d'une grande quantité d'érup-
iis partielles qui ont lieu presque
l alièrcment tout autour et qui sont
duites par autant de foyers qui
lamuniquent avec une même ou-
Iture ; l'autre renferme les Volcans
wérie qui sont placés les uns à côté
«autres , souvent à peu de distance,
«me des foyers élevés au-dessus
une grande fente. On en compte
m quelquefois vingt, trente, et
ne un plus grand nombre qui
VOL 637
s'étendent sur des parties considéra-
bles du çlobe. Sous le rapport de
leur position , ces derniers se parta-
gent en deux genres ; ou bien ils s'é-
lèvent du sein de la mer, comme de
petites îles coniques ; alors ils sont
toujours accompagnés d'une chaîne
de montagnes primitives dont la di-
rection est absolument la même que
la le ur ; ou bien ces Volcans se trou-
vent sur le continent et sur les points
les plus élevés de la chaîne dont ils
couronnent le faîte (Volcans de l'A-
mérique).
On voit que pour se faire une juste
idée de reflet des agens volcaniques,
qui , sans aucun doute , étaient an-
ciennement beaucoup plus puissanset
plus actifs qu'ils ne le sont aujour-
d'hui , pour bien se représenter tous
les changemens qu'ils ont pu pro-
duire à la surface du globe, et toute
la pari qu'ils ont eue clans la forma-
tion des terrains , il ne faut pas bor-
ner leur action aux effets des Volcans
à cratère de l'époque actuelle , et aux
simples éruptions de laves accompa-
gnées de scories. Les phénomènes
d'éruption produits par ces agens ont
dû varier beaucoup, non-seulement
dans leur mode d'apparition à la sur-
face de la terre, mais encore par la
nature des matières qu'ils ont sou-
levées ou rejetées : en effet ces matiè-
res , au moment de leur sortie, se
sont trouvées tantôt à l'état fluide et
tantôt plus ou moins ramollies ou
même complètement solides, et elles
ont donné par leur refroidissement
des roches tantôt cristallines ou com-
actes , comme les trachytcs et les
asahes , tantôt poreuses et scoria-
cées , comme la plupart des laves mo-
dernes. Les éruptions volcaniques ,
envisagées ainsi d'une manière géné-
rale , se rattachent donc aux phé-
nomènes de soulèvement dont nous
avons précédemment parlé.
Ces soulèvemens prodUits par les
agens intérieurs de la terre, et dont
quelques-uns se sont opérés de nos
jours sur des espaces limités , parais-
sent avoir été beaucoup plus considé-
rables avant la période de tranquil-
4o*
6a8
VOL
VOL
litë dans laquelle nous vivons , et
l'on est conduit à les regarder comme
la cause principale et peut-être uni-
que des grandes révolutions ph^si-
siques qui ont, a diverses reprises,
interrompu le dépôt des couches de
sédiment ; seuls , en eflfet , ils ont pu
produire les dislocations et redresse-
mens de ces couches, élever des faî-
tes de montagnes et donner naissance
à cette mullilude de roches vitreuses
ou cristallines , dont la matière est
venue ' dans des états de solidité ou
de fluidité très-variés , s'intercaler
entre les roches de sédiment ou se
déverser sur elles. La manière dont
ces roches cristallisées et massives ,
qui consliluent le centre et les hautes
sommités des grandes chaînes de mon-
tagnes , sont placées entre les roches
stratifiées et sédimentaires , au milieu
desquelles elles semblent s'être fait
jour, et avoir pénétré sous différentes
formes ; la disposition des couches de
sédiment , qui sont comme déchirées
et relevées sur les flancs de ces mon-
tagnes , tandis qu'on les voit au loin
conserver leur horizontalité primi-
tive; tout porte à croire que les mas-
ses des grandes chaînes ont été for-
mées par voie de soulèvement et d'é-
ruption , et qu'elles sont sorties du
sein de la terre en brisant avec vio-
lence sa croûte supetTiciellc. Cette
manière de concevoir la formation
des montagnes , adoptée maintenant
par la plupart des géologues , outre
au'elle rend parfaitement compte des
islocations et redressemens des cou-
ches que l'on observe dans leur voi-
sinage parmi les couches stratifiées ,
permet en même temps d'expliquer
la présence des coquilles sur quel-
ques-uns de leurs sommets les plus
élevés , sans qu'on soit forcé d ad-
meltre que la mer les ait recouverts
dans leur état actuel. 11 suffit de dire,
en eflet, que ces montagnes, en sor-
tant du sein des eaux, ont soulevé
avec elles et porté à de grandes hau-
teurs les couches coquillières qui les
recouvraient auparavant.
La formation des montagnes par
voie de soulèvement étant admise ,
on en déduit une conséquence remar-
quable ; c'est que toutes les grandes
chaînes n'ont point surgi à la même
époque , et qu'il est possible non-
seulement de déterminer l'ordre de
leur ancienneté relative , mais encore
de rapporter l'âge de chacune d'elles
à l'une des périodes de formation du
sol secondaire. En clfct , parmi les
couches de sédiment qui s'appuyent
sm- les flancs des montagnes , les unes
ont été redressées postérieurement à
leur dépôt par les mêmes forces qui
ont soulevé ces grandes masses : ce
sont celles qui se présentent dans
des positions inclinées ou verticales ;
d'autres , au contraire , se prolongent
horizontalement jusqu'aux pentes des
mêmes montagnes, ce qui prouve que
ces couches et par conséquent ausîi
le sol sur lequel elles s'appuyent
n'ont éprouvé aucun dciangement
depuis l'époque de leur dépôt. Cha-
que chaîne de montagnes est donc
plus récente que les couches qui sont
relevées sur ses flancs et plus an-
cienne que celles qui sont horizon-
tales 5 et par conséquent elle a été
soulevée dans l'intervalle de temps
qui a sépare la formation des pre-
mières de celle des secondes. Ces
considérations importantes et neuves
viennent d'être développées par Elie
de Beaumont dans un Mémoire très-
remarquable et qui fera époque dans
la science; elles lui ont servi à déter-
miner .-îvec beaucoup de probabilité
l'âge relatif de plusieurs chaînes de
montagnes européennes.
Les vallées situées entre les divers
chaînons dont se compose un système
de montagnes, ont sans doute clti
formées en même temps que celles-
ci et par un eflet dos mêmes causeJ
intérieures. Tandis qu'il se produi-
sait des souli vcmeus / en dilTcrenS
points de la cioùlc primitive du
globe , des afliussemens avaient licu
dans d'autres parties; les portions de
celte croûte fractin écétaientsoinnises
à des mouvemens de bascule qui re*
lovaient une extrémité des couches
en abaissant l'autre. L'apparition
d'une chaîne de montagnes, en ino-
VOL
ifianl subitCDient le relief d'une
Mlie de la surface terrestre , a dû
iitluer aussi sur rëlat des contrces
linlaines , par l'agilaliou cl l'altern-
loii de niveau qu'elle a produites
ans les eaux de la' mer. Tout porte
croire que c'est un événement de
\ e genre qui a causé chacune de ces
: évolutions physiques et de ces s^ran-
les catastrophes dont l'ccorce nuné-
ï aie recèle les traces et qui sont ve-
! i ues successivement renouveler l'état
! e la surface du globe, et marquer de
; ouvelles péi iodes dans la série des
> 3nips géologiques.
On voit, par ce que nous venons
te dire, combien a été grande l'iu-
luence des ageus dits volcaniques ,
mi ont leur biége ou leur foyer au-
dessous de la croûte minérale , dans
pclte partie du globe terrestre que
Von nomme la masse interne. La na-
iHire de ces agens internes est pour
ooujours soustraite à nos observa-
itoDs ; mais on peut à l'aide du rai-
oonnement remonter des effets connus
ïux causes qui ont pu les produire ,
•ar des conjectures d'autant plus pro-
»ables , qu'on y est amené naturelle-
»ient par une multitude de faits de
iifFérens ordres. Ainsi l'on ne peut
luère douter aujourd'hui que l'apla-
sssement de la terre vers ses pôles ne
aoit une conséquence de son mouve-
ment lotaloirc , et qu'ainsi elle n'ait
Mé primitivement à i élalduide; que
lté fluidité dont elle a joui avant
ee prendre sa forme sphéroïdalc ne
)àt due à la chaleur; que la masse
nterne du globe ne jouisse encore
laintenant d'une partie de sa llui-
ité originaire , et qu'une tempéra-
idi'e capable de tenir eu fusiou la
liupart des roches connues n'existe
une assez petite profondeur au-
cssous de la croûte minérale. On
lit en outre que la terre est plus
ense dans son intérieur que dans
2S couches superficielles, qui sont
(tomposées presque entièrement de
ubstances pierreuses; la masse in-
erne ne peut donc pas être foimce
le pareilles substances; mais il est
)robable qu'elle l'est de substances
YOL 6a9
métalliques qui remportent de beau"
coup en densité sur les substances
pierreuses; et d'ailleurs, le peu de
métaux , que l'on trouve disséminés
accidenlelleuient au milieu de l'é-
corce minérale, y ont été visiblement
apportés de bas en haut par les agens
intérieurs; ainsi l'on peut admettre
avec beaucoup de vraisemblance ce
c{uc Cordicr a avancé, que la masse
interne est formée en grande partie
de matières métalliques tenues en fu-
sion par la haute température qui
règne à celte profondeur. Cette hy-
pothèse de la fusion primitive du
globe et de la fluidité encore exis-
tante de sa masse interne se prête
de la manière la plus heureuse à l'ex-
plication des faits géologiques. La
haute température, à laquelle sont
soumises les matières en fusion qui
composent la masse centrale , fait
concevoir aisément la production et
l'accumulation, au-dessous de l'enve-
loppe solide , des matières gazeuses
dont l'existence se manifeste dans les
éruptions volcaniques; et la pression
exercée contre cette enveloppe flexi-
ble et inégalement résistante dans Ses
diverses parties , par les gaz et par
les matières fondues elles-mêmes,
explique d'une manière très-plausi-
ble les phénomènes qui précèdent ,
accompagnent et suivent ces érup-
tions , tels que les tremblemens de
ferre, les soulèvemens de monta-
gnes , les dislocations de terrains , la
formation des fentes appelées filons ,
et celle de cps profondes crevasses ou
de ces vastes soupiraux par lesquels
les laves s'échappent avec violence
pour s'épancher au-dehors. L'hypo-
thèse dont il s'agit explique très-
bien aussi l'immense quantité de
produits volcaniques qui ont été
amenés de l'intérieur de la terre à
la surface, l'identité de la nature des
laves rejetées sur les points les plus
éloignés du globe et la ressemblance
qu'elIcT offrent avec les roches des
terrains qui paraissent avoir été for-
més par soulèvement. Enfin elle rend
raison avec la même facilité de la
chaleur des .sources chaudes et de
65o VOL
l'analogie des substances minéiales
qu'elles contiennent, avec celles qui
s'exhalent des cratères de Volcans
ou des solfatares. En elFet , les eaux
chaudes minérales nous apportent la
température des lieux profonds oii
elles ont séjourné; de plus , elles en-
traînent sans doute avec elles le ré-
sidu des émanations gazeuses qui s'é-
lèvent du sein de la terre comme d'un
réservoir commun , et dont une par-
tie se déposant dans le trajet souter-
rain , soit sur les parois des fentes de
la croûte minérale , soit dans les ca-
vités ou bassins avec lesquels elles
communiquent, donne naissance à
ces gîtes de minerais que l'on nomme
des filons et des amas. (G. del.)
VOLTTANÏIÀ.MAM. Nom adopté
dans la Méthode d'IUiger pour dési-
gner le groupe des Mammifères ailés
ou Chauve-Souris. (is. g. st. -h.)
VOLKAMËRIEotjVOLKAMIER.
Volkameria. bot. piian. Genre de la
famille des Verbénacées et de la Di-
dynaraie Angiospermie , L., offrant
les caractères essentiels suivans : ca-
lice persistant, turbiné, à cinq dents ;
corolle lubuleuse dont le limbe est
divisé en cinq lobes inégaux ; quatre
étamincs didynames ayant leurs filets
très-longs , saillans hors de la corolle;
ovaire libre à quatre facettes, portant
un style court et un stigmate bifide
dont l'une des divisions est aiguë,
l'autre obtuse,; baie à deux noyaux
qui chacun est divisé en deux loges.
Ce genre est si voisin des Cleroclen-
drum , qu'on ne peut le distinguer
qu'au moyen de caractères faibles
DU mal établis ; tel est celui tiré du
fruit qui est ici à deux noyaux bilo-
culaires , tandis qu'il y a quatre osse-
lets distincts mais uniloculaires dans
les Clerodendrurn. Or , il est évident
que chacun des deux noyaux du T^ol-
kameria représente deux des osselets
de ce dernier genre , d'oii il suit que
ces genres ne diffèrent entre eux que
paria soudure d'organes semblables.
A l'article Clebodendron nous avons
discuté cette question avec assez
d'étendue pour ue pas la traiter de
VOL
nouveau , et nous avons décrit une des
principales espèces {Volkameria iner-
inis) qui est cultivée dans quelques
jardins d'Europe. INous mentionnerons
ici celle qui a servi de type, savoir:
le V olkameria fragrans , Venten. ,
Malm., tab. 70; V. Japonica, Jacq.,
Hort, Schœnbr., t. 538, non ïhunb.
C'est un bel Arbrisseau dont les
fleurs , réunies en un corymbe globu-
leux, exhalent une odeur délicieuse.
Les liges sont hautes de trois à quatre
pieds , rameuses , hérissées de poils
courts , marquées de cicatrices , mu-
nies de feuilles péliolées , opposées,
ovales , cordi formes , molles et den-
ticulées. Cette Plante est originaire
de Java. Le Volkameria Kœmpferi~
Willd.; Banks , Icon. Kœmpf. , t. 58 ,
est une autre Plante de la Chine et du
Japon , dont les rameaux sont gla-
bres , les feuilles opposées , pétiolées,
presque rondes , pubescenles et fine-
ment denticulées. Les fleurs sont ter-
minales , disposées en une ample pa-
nicule et accompagnées de bractées.
(G..N.) j
VOLUBILAIRE. Voluhilaria bot.
ciïYPT. {Hydrophytes.) Lamouroux
mentionna sous ce nom un genre
qu'il se proposait de fermer dans la
famille des Floridées {V. ce mot et
Délessérie) et dont l'unique espèce
eût été le Voluhdaria mediterranea.
Nous voyons, dans nos collections,^
par étiquette de l'ami que nous no!
cessons de regretter, que ce Volubi^.
laria mediterranea est le Fucus volu-^
bilis y L. , Turn., tab. 2, Esper -i
(mauvaise^ , Rhodomela , Ag. , Sj
574. Nous adopterons le genre dont
il est question, qu'Agardh n'a pro-
bablement placé au milieu d'un de
ses genres disparates, que parce que
la Plante sur laquelle il est fonde de-
vient d'un noir rougcàfi^e foncé en se
desséchant. Le caractère des Volubi-
laires consiste en une fronde membra-
neuse, coriace, contouniée en spi-
rale autour d'un stipe solide, conte-
nant dans sa substance des gongylcS
ceints d'un limbe translucide. La
seule espèce connue n'a , jusqu'ici,
été trouvée que dans la Médilerra-
VOL
'• lille n'est jamais que délcriortîe
<nd on la rencontre jetée sur d'au-
s rivages; nous avons eu occasion
l'observer fraîche sur les côtes de
! r^seille et de la Morée , mais elle y
it également jetée par fragroens
deux à six pouces de longueur ,
qui prouve que ceux-ci étaient
achés des profondeurs oîi la Piaule
liît sans doule. (b.)
VVOLUBILE (tige), bot, phan,
lee tige qui s'enroule autour des
•ps qui l'environnent est ditevolu-
ee. (a. r.)
VVOLUGELLA. mam. Nom spécl-
uue du Polatouche de d'Amérique.
PoLATOUCHE. (iS. G. ST.-H.)
VVOLUGELLE. yoliicella. ins.
cnrede l'ordre des Diptères, famille
il Athéricères, tribu des Syrphies,
Ibli par Geofl'roy aux dépens du
mnd genre Musca de Linné , et
wpté par tous les entomologistes.
S5 caractères de ce géni e sont expri-
!<» ainsi qu'il suit par nos collabo-
eeurs de l'Encyclopédie méthodi-
C3 : antennes avancées, penchées,
\n insérées sur un tubercule fron-
plus courtes que la tête, compo-
i>s de trois articles ; les deux pre-
e3rs petits, égaux entre eux; le troi-
ikne oblong , pa telii forme , com-
«né , portant -à sa base une soie
Midante, fortenjenl bipennée, plus
inde flans les femelles que dans
imâles ; ouverture de la cavité buc-
cc oblongue, étroite; trompe beau-
i^p plus courte que la tôle et le
iselet pris ensemble , cachée dans
ocavité buccale pendant le repos;
fpes cylindriques, finement ciliés;
woslome un peu enfoncé à sa partie
•érieure, s'allongeant en forme de
lté à l'inférieure ; front élevé et for-
nnt un bourrelet autour de l'inser-
I] des antennes ; tête hémisphé-
lue , au moins de la largeur du
Kelet , un peu comprimée en de-
II; yeux grands, réunis fur le
lit du front dans les mâles, cspa-
< dans les femelles; trois ocelles
loosés eu triangle sur le vertex ;
ns de forme variable ; corselet
VOL 651
plus ou moins bombé ;écusson grand,
oblong , arrondi postérieurement ,
comme crénelé le long du bord pos-
térieur , qui porte de très-petits tu-
bercules et des poils assez roides;
abdomen de forme variable , com-
posé de quatre segmens, outre l'anus ;
celui-ci petit, presque caché dans les
individus desséchés; ailes lancéolées,
velues vues au microscope, écartées
dans le repos, sans cellule pédifoprae ;
cuillerons doubles, grands, frangés
sur leurs bords; balanciers cachés;
pâtes assez fortes; cuisses simples;
jambes postérieures arquées; tarses
de lougucur moyenne, leur premier
article au moins aussi long que les
trois su i vans pris ensemble ; le cin-
quième muni à son extrémité de deux
forts crochets trcs-écartés , ayant une
forte pelote bifide dans leur entre-
deuxt Les larves des Volucelles ha-
bitent dans les nids des Bourdons et
des Guêpes , et vivent à leurs dé-
pens. Ces larves sont apodes , de
forme conique, ayant la lêle au
sommet; elles font de grands rava-
ges dans les nids de ces Hyménop-
tères. On peut voir dans Réaumur
des détails très-éteudus et très-inté-
ressans sur ces Insectes. Lepellelier
de Saint-Fargeau a eu occasion d'ob-
server que les Volucelles de diverses
espèces s'accouplent très-bien en-
semble; il a lu un Mémoire à ce su-
jet à l'Académie des Sciences. On
connaît un assez grand nombre d'es-
pèces de ce genre; elles sont répan-
dues sur tout le globe,, mais plus
particulièrement en Europe. Nous
citerons parmi elles la suivante :
Ln VoLucELLE A zônes , VoluccUa
inanis , Geofl. , Lalr. , Meigen ; Syr-
phus micans , Fabr. Elle est longue
de six lignes; la lêle et le corselet
sont d'un jaune terne; celui-ci porte
sur son disque supérieur quatre li-
gnes longitudinales noires , dont les
intérieures se touchent presque; l'ab-
domen est d'un jaune terne , les bords
inférieurs du premier, du second et
du troisième segmens sont noirs , et
forment trois bandes iransverscs. On
la trouve aux environs de Paris, (o.)
63a
VOL
VOL
* VOLUCREPIS. uoT. niAN. Du
Pelil-ïhouars nomme ainsi l'Epi-
dendrum volucre qu'il a figuré dans
ses Orchidées d'Afrique, tab. 8o.
(G..N.)
VOLUPIE. Voliipia. conch. Genre
proposé par Defrance , dans le Dic-
tionnaire des Sciences naturelles,
pour une petite Coquille bivalve fos-
sile , qui est pourvue extérieurement
de gros bourrelets transverses , d'une
lunule cordiforme vers laquelle vien-
nent aboutir ces bourrelets. La char-
nière a3'ant trois dents cardinales à
chaque valve, il nous semble que ce
genre ne se distingue pas su2isam~
ment des Vénus. Nous ne pouvons ,
au reste, dire d'une manière inva-
riable ce que c'est que ce genre ,
n'ayant jamais vu la Coquille qui lui
sert de type. (d..h.)
VOLUTARELLE. Volutarella.
BOT. THAN. Cassiui avait proposé dans
le Bulletin delà Société Plulomatique,
décembre 1816 , un genre sous le nom
de P7olu(ana dont il changea plus
tard la désinence , et qu'il nomma
Volutarella. Ce genre est fondé sur
les CeutaureaLippiiylA., erici/olia,li.,
et cn/pt'noides de Desfon laines. Il est
eisentiellement caractérisé par son
involucre à folioles trinervées et mu-
nies d'un appendice décurrenl, large,
demi - lancéolé , membraneux - sca-
rieiix , non spiniforme ; ses ov.iires
velus ; l'aigrette composée de paillet-
tes dont les intérieures sont plus lon-
gues et plus larges que les extérieu-
res ; les corolles du disque régulières
et à divisions , roulées en dedans ;
celles de la couronne divisées jusqu'à
la base du limbe en quatre lanières
oblongues , lancéolées. Le genre 7^u-
lutarella corj'espoud au genre Arii-
hcihoi d'Adanson , et au Lncellia de
Viviani dont l'espèce '{L. Lybica) est
la même que le Cenlaurea crupiiioi-
des de Desfontaines. (g..n.)
VOLUTE. f>^ûlu/a. MOLi.. C'est à .
Linné que l'on est redevable du
genre Volute. 11 le créa pour ras-
sembler toutes les Coquilles qui ont
des plis columellaires , abstraction
faite de tout autre caractère. En ca-
ractérisant son genre de cette ma-
nière, Linné ne fit pas assez attention
aue le caractère qu'il donnait comme
e première valeur , n'avait récUe-
njcnt que peu d'importance, relati-
vement à d'autres qu'il négligeait; il
n'avait pas aperçu que la forme de
l'ouverture était une traduction plus
fidèle de l'organisation des Animaux,
que les accidens de la columelle.
L'état de la science et le petit nom-
bre des observations ne permettaient
guère im arrangement meilleur, qui
cependant était bien supérieur à tout
ce qui avait été fait jusqu'alors. Celte
quantité considérable de Coquilles,
que Linné rassemblait sous le nom
de Volutes , ne pouvait manquer
d'être bientôt divisée. Bruguiére,
ànus l'Encvciopédic, proposa d'aboitl
le genre Olive ; puis un peu plus tard,
d.ms les planches du même ouvrage,
il indiqua le genre Mitre. Tous deux
furent adoptés par Lamarck , qui
les fit suivre d'un grand nombre
d'autres, tant dans son premier
• que dans son dernier ouvrage. Il eut
soin de séparer loin de la famille des
Volutes toutes les Coquilles qui ont
des plis à la columelle et qui ont l'ou-
verture entière. Il eu distingua d'une
manière non moins tranchée toutes
celles qui, avec des- plis columellai-
rc; , ont la base prolongée eu cauni,
ne laissant dans les Volutes et leur
voisinage que les Coquilles ayant des
plis columellaires et la base échan-
crcc. On voit que, dans ces arrange-
mens nouveaux, un principe inaper-
çu de Linné avait dès-lors prédo-
miné, et, comme il se trouvait en
harmonie avec les fails nouvcaul
dont la science s'était depuis peu en-
richie, il dut prévaloir dans les nid*
thodcs, et c'est en effet ce qui eut
lieu. Douze genres furent démembres
des Volutes; ce sont li'!S suivaiis:
Auricule, Tornaleibï, Pvramidclle,
Tiu biiielle , Cancellaire, Fasciol dre,
Colombclle , Mitre , Ma; ginclle, Vol-
vaire, Ancilbiire et Olive. Malgré leS
réductions qui durent êi'rc la suite
de ces nombreux démembremens , 1*
VOL
VOIi
653
e Yolule tel qu'il est aujourd'hui
iLClérisé, n'eu est pas moius un
i^e considérable , et qui contient
ure un grand nombre d'espèces,
avivantes, soit fossiles j car on en
iple près de cent. On a essayé
>5 ces derniers temps, etBIainville
e autres, à diviser encore le genre
^^ainarck L'Yel d'A^anson a servi
(•rétcxlc à ce nouveau démemhre-
:it, qui entraînerait hors des Vo-
ss toutes les espèces minces et très-
>Mes. Ce changcinenl, dans la com-
:tion du genre, est peut-être basé
.de bons caractères ; mais on n'en
assure que lorsqu'à l'Auimal dé-
par Adanson on pourra com-
fpp celui de quelque Volute à co-
lle paisse. Cette comparaison, en
! ic faite , comme on peut le voir,
ile Manuel de Rang , ne l'eit pas
rendant d'une manière assez com-
te pour être décisive. D'après
iig, la séparation des deux genres
serait réellement pas motivée,
iqu'il les ait adoptés. On me voit
, dans la caractéristique, qui mar-
une différence organique. Nous
ss en tenons donc au genre Volute
• iamarck , et nous le caractérisons
-i manière suivante : Animal fort
nd , contenu à peine dans sa co-
le , ayant le pied très -grand,
Drdant la coquille de toutes parts ;
proboscidiforme, portant la bou-
à l'extrémité d'une trompe \Aus
imoins longue; deux tentacules
Ue fiont : ils sont triangulaires, et
oculés à la partie externe de la
:. Coquille ovale, plus ou moins
rue, à sommet obtus ou en ma-
)n , à b isc échancrée et sans ca-
: colunielle chargée de plis, dont
iiféricuis sont les [)liis grands et
•lus ol)liques ; point de bord gau-
Le caractère principal , qui sé-
Ics Volutes des iVliii es , est pris
.la disposition des plis coluinel-
*s. Dans les Volutes, les plus
«commencent à la base de la co-
^îllc : c'est le contraire dans les
es. Il est certaines espèces placées
les Volutes qui sont embai ras-
es ù ranger, plutôt dans l'un que
dans l'autre genre; ces Coquilles ont
les plis égaux et parfaitement paral-
lèles dans toute leur étendue {Voluta
Musica, etc., Fossile des environs
de Paris). D'autres , que l'on attribue
aux Mitres , sont dans le même cas
i Mitra iabratula , etc. , Fossiles des
environs de Paris). On s'est décidé à
leur égard d'une manière tout-à-fait
arbitraire : on s'en est rapporté au
faciès. Cependant, à suivre rigou-
reusement la caractéristique , les es-
pèces dont il est question n'appar-?
tiennent ni à l'un ni à l'autre de ces
genres. En fera-t-ou un genre ])arti-
culier? Ce serait, ce nous semble,
peu rationnel , et cependant ce serait
une conséquence rigoureuse de la
manière artificielle ou arbitraire dont
les genres, pour quelques-uns , sont
faits. Pour nous, ces Coquilles indi-
quent la liaison des deux genres par
des passages insensibles ; elles nous
font prévoir pour plus tard leur réu-
nion en un seul , ce qui ne pourra
avoir lieu , en définitive, que lorsque
l'on connaîtra un grand nombre d'A-
nimaux des deux genres. Qiumt aux
Marginclles , elles ont un aspect par-
ticulier qiii les fait reconnaître. Ce
dont il faut sxu'tout se souvenir, c'est
qu'elles ont le bord droit épaissi et
nîarginé en dehors ; que leurs plis
sont presque égaux et plus Irans-
verses ; et qu'enfin leur surface, sem-
bl ible à celle des Olives et des Por-
celaines, est toujours brillante et po-
lie. Pour ce qui est du genre Yet
d'Adanson , il semblerait au ]iremier
aspect qu'il diffère plus des Volutes,
que les Volutes des iMitres ou des
Rbu-ginelles. Cela aurait lieu, en effet,
si l'on se bornait à comparer la /^o-
luta musica, par exemple, avec la F'o-
luta ciinde/na; c'est-à-dire les points
extrêmes d'une même série. Mais que
l'on compTre des espèces intermé-
diaires, f'^olula niagnijica , oiiciUa ^
scap/ia , Larnberti , brasilinna , etc.,
aux VoUitaTIarpa^ Jtirtoiiia, pncifica^
etc. , et l'on trouvera entre les deux
groupes des passages insensibles qui
prouvent bien qu'ils appartiennent à
un môme tvpe. Nous indiquerons ici
634
VOL
quelques espèces rëparidues assez
communément dans les collections,
pour qu'elles puissent servir d'exem-
ple au geure.
Volute Gondole, Voluta Cym-
hium, L., Gmel., p. 5446, n. ii4;
fZi/(7., Lamk., Anim. sans vert. T. vu,
p. 552, n. 9 ; Lister, Conch., tab. 1 96,
lig. 3; Gualt., Test., tab. 29, fig. B;
Favan., Conch., pl. 28, fig. c4;
Martini, Conch. T. m, tab. 70,
fig. 762, 763; Encyclop. , pl. 386,
fig. 3 , a , b. Grande et belle Cocjuilîe
de l'Océan Indien. Vulgairement le
Char de Neptune.
Volute Musique, Voluta Musica^
L. , Gmel. , p. 3466 , n. 96 ; Lamk. ,
Anim. sans vert., p. 339, n. 22;
Lister, Conch,, tab. 8o5, fig. i4;
Gualt., Test., tab. 28, fig. x, zz;
Favan., Conch., pl. 23 , fig. g 1 , G 2 ;
Martini , Conch. ï. m , tab. 96 ,
fig- 927, 928, «)29; Encycl., tab. 38o,
fig. 1, a , b. Coquille vulgairement
nommée la Musique ou le Plain-
Chant. Elle vit dans l'Océan des An-
tilles. •
Volute Patillon , Voluta Vexil-
lum, L. , Gmel., p. 3464, n. io4;
Lamk., Anim. sans vert., p. 346,
n. 4o ; Rumph., i>/«s. ^/7z<3., tab. 52,
fig. 2; Favanne, Conch., pl. 53,
fig. o 1 ; Knorr, Vergn. , 5, t.ib. 1 ,
fig. 1 ; Chcmn., Conch. T. x , p. 1 36,
vign. 20 , fig. A , B ; Encycl. , pl. 58 1 ,
fig. 1 , a , b. Jolie Coquille autrefois
fort rare, mais assez commune ac-
tuellement. Vulgairement le Pavillon
d'Oiange. (cii.)
VOLUTELLA. bot. phan. Le
genre formé par Forskahl sous ce
nom a été réuni au Cassytha. P'. ce
mot. (b)
VOLUTELLA. bot. crypt.
{Champignons.) Genre peu connu
établi par Tode [Vungi Mecklenb., i,
pag. 28, tab. 5, fig. 45) et placé par
Fnes entre les Diiiola. et le.s Tympa-
nis dans la tribu des Pezizées ; c'est
un petit Champignon eu forme de
cupule d'un blanc jaunâtre ou bru-
nâire, d'une consistance solide et
presque cornée, qui, suivant Tode, est
VOL
couvert d'un tégumeul merabraneui
incomplet ; il croît sur les rameaux
morts et aurait besoin d'être étudié
de nouveau pour qu'on pût savoir
s'il mérité d'être distingué des Tym-
panis. [AD. B.)
* VOLUTELLE. moll. foss. Es-
pèce fossile du genre Cancellaire. (b.)
VOLUTELLE. BOT. crypt. (3ic/«#.
ses.) Bridel propose ce nom pour dé-
signer en français le genre Schlothei-
mia. (b.)
VOLVA. BOT. CRYPT. {Champi-
gnons.) On a donné ce nom et celui
de bourse à une sorte de poche qui
recouvre certains Champignons avant
leur développement ; telle est celle
que l'on remarque dans les espèces
du genre Clathre. (a. r.)
VOLVAIRE. Volvaria. moll. Ce
genre a été établi par Lamarck , qui
l'a extrait des Volutes de Linné.
Trompé sur ses rapports , Lamarck
mit ce genre à côte des Auricules,
dans le Système des Animaux sans
vertèbres. Roissy, dans le BufFon de
Sonnini, suivant ces fausses indi-
cations, crut rectifier Lamarck en
transportant ce genre près des BuUes.
Lamarck, embarrassé du genre \ol-
vaire , ainsi que de quelques autres
dont il ne reconnut pas alors les rap-
ports , créa , dans sa Philosophie zoo-
logique , la famille des Hétéroclites
qui , par sa composition , mérite bicB
le nom qu'il lui a imposé, et qu|
doit être regardée comme un incerl^
sedis. Elle est composée, en effet, deS
genres Bulle, Janthine et Volvaire.
Peu d'années après, ces erreurs fu-
rent rectifiées par Lamarck lui-niêm^
qui compléta sa famille di-s Coluni^
laires, dans l'Extrait du Cour.»: , «
y ajoutant les Volvaii'es à côté dm
MargincUes. Les rapports de ce genf*
furent dès-lors fixés dans la mé-
thode, et n'éprouvèrent plus de mo-
difications importantes. BlamviUe,
dans son Traiié de Malacologie, trou-
vant beaucoup d'analogie entre cç
genre et les MargincUes, les rcufflf
en un seul , qu'il plaça à côte dff
l
I
1
VOL
s , dans sa famille des An-
|t 'es. On ne peut contcsler que
( Ivaires n'aient la plus grande
i ,Me avec les Marginelles, comme
( Mlle l'a fort bien senti, et La-
( L avant lui. Si certaines espèces
1 ivaires nécessitaient leur réu-
iiux Marginelles, dans l'opinion
aainville , nous tombons d'ac-
ivec lui sur ce point ; mais nous
i*yons pas que toutes soient dans
>> , et que le genre doive êu e
iiimé ou joint aux Marginelles.
I pensons qu'il pouvait ê Ire ré-
el débarrassé de toutes celles
jpèces qui, avec l'âge , acquiè-
uun bourrelet marginal ; mais
ECS autres , minces , bulloïdes ,
'un aspect qui leur est propre,
sent rester comme type du genre,
te réunir aux Marginelles d'une
«re définitive , il faut attendre
KS Animaux des Volvaires véri-
soient connus, et ils ne le sont
mcore. La réforme que nous
ssons dans le genre Volvaire , le
rrail à deux espèces de Lamarck,
*rs les caractères génériques se
tiraient modifiés de la manière
ule : coquille cylindracée, rou-
rr elle-même, à spire enveloppée
sstruée à tous les âges , toujours
fourte; ouverture étroite, aussi
ee que la coquille ; bord droit ,
*îet tranchant; trois à cinq plis
itbliqups à la base de la colu-
. Les Volvaires sont de petites
Mies marines , minces , transpa-
, , vitrées , cylindroïdes , à spire
—fait enveloppée ou à spire e\-
.. Lorsqu'elle est un peu saii-
un enduit calcaire la couvre
e2 dans les Ancillaires. Nous
lassons plusieurs espèces , soit
'fS , soit fossiles, dans le genre
e nous le caractérisons niain-
.. Kous indiquerons sculem* nt
iix espèces suivantes, qui sont
les que nous conservions des
ILamarck.
rVAinii HYALINE, Volvaria pal-
»amk., Anim. sans vert. T. vu,
,, n. 2; Volula pallie! a, L.,
ip. 3444', n. 5o; Lister, Gonch.,
VOL 635
lab. 7i4, fig. 70; Martini, Couch.,
a, tab. 3i, fig. 426, mata. Il est indu-
bitable pour nous que le Falier d'A-
danson n'appartient pas à cette es-
pèce, comme le soupçonne Lamarck.
Cette Coquille vient du Sénégal.
Volvaire bulloïde, /^o/pa/ia bul-
loides , Lamk., Ann. du Mus. T. v,
p. 29, n. i,elT, VIII, pl. 60, fig. 12,
a, b ; ihid., Anim. sans vert. T. vu,
p. 364, n. 6; Encycl. , pl. 383, fig.
4 , a , b. Coquille fossile des environs
de Paris ; la spire est complètement
cachée: elle est striée en travers.
(D..H.)
VOLVARIA. BOT. CRYPT. {Li-
chens.) Nom donné par De Gandolle
au genre distingué par Acharius sous
celui de Thelotrema. V. ce mot et
VoLVYCiuM. (ad. b.)
*VOLVERELLE. Volverella.
PSYCH. Genre de la deuxième tribu
de la famille des Vorticellaires. Les
caractères consistent dans la forme
des Animalcules se- développant à
l'extrémité des rameaux qui, au lieu
d'être évidés en coupe à la manière
des véritables Vorlicelles , sont élar-
gis et simplement lobés en avant , oii
un faisceau de cirrhes vibraliles se
distingue à l'extrémité de chaque
lobe. Une seule espèce de ce genre
nous est connue ; c'est la Volve-
belle ASTOME , Volverella astonia ,
N., Encycl. méth., Dict. {V. planch.
de ce Dict., Psychod., Vorticellaires,
fig. 11); Vorticella tuberosa , Mlill. ,
////., tab. 44 , fig. 8,9; Encycl., Vers
ill., pl. 28, fig. 28, 29 ; 5/-ac//io«i/s
icgeta/is , etc., Palias, EL Zooph.y
p. io5 , n. 63; Clusteringt Pulyper ,
lîaker, Enipl. Micr., lab. 2 , pl. i3 ,
fig. ao-i3. Les figures de Millier et
celles de l'Encyclopédie ne présen-
tent que les Animalcules quand ils
se sont détachés. Baker a fort bien
représenté les jolis petits bouquets
que forme le Psychodiairc complet
dans l'eau des marais. (b.)
VOLVOCE. rohox. Mien.? PSY-
CHOD.? Millier d;ins son admiralde
ouvrage intitulé : Jnimalcula infiisu-
ria , etc., constitua sous ce nom un
636 VOL
genre auquel le savant danois im-
posa pour caractères : Yer invisible,
ti'cs-simple, transparent, spliérique ;
il y comprenait une douzaine d'espè-
ces dont nous avons transporté plu-
sieurs dans les genres nouveaux dont
Millier avait lui-même entrevu la né-
cessité et qu'il a été indispensable de
former sous les noms de Pandorine ,
Uvelle , Gygès et Anlhopbyse, ap-
partenant à divei'ses familles ou rc-
f[nes. Restreint dans ses véritables
imites, le genre Volvoce devient,
parmi les Microscopiques Gymnodés,
type de la troisième famille , et ses ca-
ractères sont : molécule constitutive
remplissant un corps obrond ou splié-
rique, sans anneau circulaire, dans
lequel cette molécule semble s'agiter
indépendamment des mouvemens
communs à tout l'animal. Ce sont
des Gygès moins la double enveloppe
qui forme chez ceux-ci l'apparence
d'un anneau circulaire; ils forme-
raient des Pandorines , si les molécu-
les internes qui s'y agitent étaient des
glomérules manifestant une vie propre
sous l'enveloppe qui semble les as-
servir à une existence collective. Cu-
vicr termine son Règne Animal par
les Yolvoces qu'il plaça, sans en don-
ner la raison , après les Monades ,
êtres cependant beaucoup plus sim-
ples , puisque les Volvoces peuvent
être considérés des amas de iVlonades
réunies dans un sac commun. La-
niai-ck, dans sa Méthode ascendante,
les place plus naturellement à la suite
du genre qui vient avant dans Cuvier.
FjCs Volvoces sont au reste très-com-
muns dans les eaux putrides oîi ils
se développent avec la plus grande
promptitude. Joblot en représente
une espèce qui s'était déjà manifestée
au bout de deux heures dans une
infusion de Bleuets avec le Volvox
glohosus de Millier, J///., tab. .o, fig. 4,
qui n'est guère deux fois plus gros
que le Monas Lens. L'espèce la plus
remarquable de ce genre est le Splié-
rule , F'olvox Sp/iœrula {P". planches
de ce Dict., Micr. A, 11g. i6), Mllll.,
////.', tab. 5 , fig. lo (excellente) ; En-
cycl., Vers ill., pl. i , fig- 5 ; Spal-
VOL
lanz., ï, I, pl. a, lig. ]5 , E (mau-
vaise). Ou pourrait en quelque sorte
Li considérer comme une forme vé-
gétale vivante ; elle ne diifère eu rien
pour la ligure de la Plante presque
micioscopique jeprésentée dans le
Flora daiiica (tab. 66o), sous le nom
de Coiife7va Fisum. On rcucoclte
fréquemment de petits iimas globu-
leux de ce nniciis primordial dont
nous avoui formé le genre Chaos,
pénétrés de globuline transparente,
et qui ressemblent tellement , avant
que la matière verte ou toute autre
substance colorante s'y soit intro-
duite, au Volvoce sphérule , qu'ouae
les en distinguerait pas si des mouvë'
mens spontanés dans ce dernier u
venaient manifester qu'il n'est plusu
végétal. 11 consiste en une infinité c!
globules de toute taille semblable^
aux petites bulles delà salive et dont
la réunion forme une petite boule«
l'intérieur s'agite en divers set»
tandis que la masse tourne lenleniew
sur elle-même d'un côté à l'autre,*
se balance de dioite à gauche. «Li
n)ulliplicalion la plus extraordinaire
que j'aie observée , dit Spallanzani,
est celle de quelques globules ani-
més qui se roulent comme des pelo-
tons dans les infusions de Lcnlill^
aquatiques où on peut les apercevoir
sans microscope; ils sont extérieure-
ment couverts de tumeurs , ces W
meurs sont formées de plusieurs a»
malcules mis l'un sur l'autre et qtf»
cherchent à se mettre en liber».
Imaginez un corps presque rond>
formé de cOuches concenti iqurs dort
chacune est un agrégat de petits ani-
maux , vous aurez une idée assez jasK
de ces globes. » Spallanzani is*
quelques-unes des molécules qui s*"
taient détachées de ,son anim.il ou
peloton, et il vit avec surprise q»*
chacune d'elles nageant isolcnien»'
linil par devenir une agglomération
ou être semblable :i celui dont il
tait détaché. Le Volvoce Sphénde^
trouve tantôt rarement ,
grande quantité dans l'eau prc-sq»
stagnante des marais et des étangS'
en automne.
VOL
icst probable que diverses espè-
'Aniinalcules des infusions, figu-
tt décrits assez grossièrement par
oot , appartienuent au genre qui
I- occupe , tels que ses gros Pois-
ovales d'une infusion de Céleri,
,, iig. 1, i ; le Spliéroïde j pl, lo,
iJ; l'Animal dans de nouvelle eau
îîlres , pl. 4 , fig. i ; enfin l'Ani-
! d'une infusion de thé, pl. 5,
33, N. Le Bursaria gLobina de
éer, //(/:, !ab. 17, fig. lô-iy;
vcl. , Vers ill., pl. 8, fig. 4 i6 ,
«e trouve dans l'eau de mer, peut
Liment appartenir à notre genre,
iipoins il ne peut demeurer parmi
l^ursaires ; nous n'avons jamais
occasion d'observer cette espèce
iparaît devoir être fort rare,
ailler a décrit et figuré sous le
• de Vibrio Lunula {In/., tab. 3,
:ii ; Encycl. , Vers ill., pl. 1 ,
d6 ) , un être fort extraordinaire ,
me saurait être un Vibrion et que
>; n'avons jamais élé assez heu-
; pour rencontrer; il se rappro-
aait plutôt des Volvoces formant
I masse hémisphérique transpa-
5J et composée d'une innombra-
ijjuantité de molécules homogè-
^ transparentes, ayant la forme
Il roissant de la lune au premier
Itier, s'agltanl intérieurement et
«l'enserre aucune limite fixe , de
que la forme totale varie conti-
Hement par l'ondulation que ses
w reçoivent do l'agitation interne,
mouvement est conséquemment
i^le chez celte espèce oii chaque
«cule a le sien , tandis que la
€8 se meut indépendamment de
de chacune de ses molécules,
eer qui découvrit cet Animal fort
au premier printemps dans une
timarécageuse , en parle avec une
d'atlmiration. Aussi appelle-
— nous l'attention îles naiuralis-
liur cette production singulière
1 nature, (b.)
f'OLVOCIEiSS. Mien. Troisième
le de l'ordre des Gymnodés, qui
ractérisi: par le corps ovoïde ou
kdracc des cires que nous y rap-
VOM 637
prochons et que constiluent déjà des
molécules visibles , astreints à une
forme constante qu'il n'est pas donné
à l'Animal de défigurer à son gré, de
manièie à rendre celte forme comme
indéterminable. Ici chaque molécule
constilutrico paraît cesser de jouer
un rôle individuel et demeure asser-
vie au mode de vie commune qu'elle
conservera désormais , c'est-à-dire à
mesure que l'on s'élèvera dans l'é-
chelle de complication. Il est cepen-
dant possible que la plupart des Vol-
vociens, sinon tous , soient des Zoo-
carpes, la chose est évidente dans
Certaines Enchélides , bien connues
des micrographes nos prédécesseurs
et que long-temps nous avions obser-
vées comme eux, sans imaginer qu'il
pût y avoir rien de végétal dans quel-
que phase de leur existence. Ces sin-
gulières créatures ont cependant fini
par être émises à nos yeux des locu-
ies de plusieurs tubes végétaux qu'on
avait regardés jusqu'alors comme des
Conferves [V. Zoocaupes;, Les gen-
res composant la famille des Volvo-
ciens , sont les suivans ; Gygès , Vol-
voce et Enchélide. F", ces n:ots, (b.J
VOLVULUS. MOLL. Nom propose
par Oken (Man. d'Hist, nat. Zool., 1,
p. 5i3) pour les genres Maillot et
Clausilie. (a.r.)
VOLVYCIUM. BOT. CRYPT. {Ly-
coperdacées). Genre établi par Rafi-
nesque d'abord sous le nom de P^ul-
voj-ia; if se rapproche à quelques
égards du Diderma , mais il est dé-
crit trop incomplètement pour qu'on
puisse s'en former une idée exacte ;
il est défini ainsi : volva entourant
un péridium globuleux , gélatineux,
«lans le centre duquel sont des grai-
nes attachées à des filamens capillai-
res qui s'étendent jusqu'à la circon-
férence. La seule espèce indiquée est
éca) late, le volva est rude , le péri-
dium lisse. Il croît sur les troncs d'ar-
bres aux Etats-Unis. (ad. b.)
VOMEl\. POIS, Genre d'Acanthop-
térygicns de la famille des Scombé-
loïdes de la Méthode de Cuvier, rt-
ujarquabics par un corps Irès-coin-
638
VOR
Ï»rimé, autant et plus haut qu'il n'est
ong , à front tranchant , très- élevé ,
à mâchoires ouvertes et peu extensi-
bles , à dents très-petites , peu appa-
rentes, à peau revêtue d'écaillés peu
visibles, et s'élevant seulement sur
la ligne latérale. Ce genre a été sous-
divisé en quatre sous-genres, j/". Les
SÉLÈNES , Lacép. , dont les premieis
rayons de la dorsale et de la ventrale
sont prolongés et faux. A cette coupe
vient se placer le Sélène argenté ,
Lacép. , pl. 9 , fig. 2 , nommé Lune
par l'éclat argentin de son corps. —
2^. Les Gals, Gal/us , Lacép., re-
marquables par la longueur de leurs
ventrales, et dont le Zeus Gal/us,
figuré dans Bloch, pl. 192, est le
type. Ce nom de Gai signifie Coq
de mer , et se trouve usilé par les
pêcheurs d'Europe. — 3°. Les Argy-
REÏosEs de Lacépède dont les ven-
trales sont allongées; la deuxième
dorsale en faux ainsi que l'anale , et
les premiers rayons de la pi'eraière
dorsale prolongés en filamens. Le
Poisson américain qui sert de type à
celte division, est le Zeus V orner ,
figuré dans Bloch , pl. igSjfig. u. —
4°. Enfin, Guvier a nommé Vomcr
proprement dit les Poissons dont les
nageoires sont courtes et sans prolon-
gement. Ils vivent en Amérique :
ce sont les Rhomboida alepidota de
Browne, Jam., n. i , p. 455 ; el Zeus
setapinnis de Mitchill. (less.)
YOMIER. BOT. PHAN. (Poiref.)
Syn. d'E/iostemon. (u.)
VOMIQUIER. BOT. PHAN.
Stryciinos.
YOIND-SIRA. MAM. Même chose
que Voang-Shira. (is.g. st.-h.)
VOiSTAC. BOT. PHAN. Fruit man-
geable d'une espèce de Strychnos de
Madagascar. (b.)
WOODFORDIA. bot. phan. Le
genre établi sous ce nom par Salis-
bury ne diûere point du Grislea. (b.)
YORTEX. MOLL. (Oken.) K. Hé-
LICIGONE.
VOR
laiiœ. PSYCU. En proposant dans le
présent Dictionnaire l'élablissemeDl
d'un règne de plus T. viu^
p. 247 ) pour perfectionner la mé-
thode naturelle qu'il nous paraît con-
séquent d'adopter dans l élat actuel
de nos connaissances en histoire na-
turelle , nous avons été contraint,
maigrélarépugn;iuccque nous éprou-
vons pour les innovations de ce genrej
d'introduire dans la science , pour
désigner les classes et les familles
dont il était question de former lé
règne nouveau, des noms usités jm-
qu'ici. Cédant à celte impéi ieuse né-
cessité , nous n'avons pas imité ces
novateurs qui , dans leurs ouvrages,
semblent se plaire à composer des
noms baroques, que la difficulté de
les prononcer rend véritablement ri-
dicules , et nous avons cherché*
rendre de nouveaux noms faciles!
retenir, eu leur conservant le pliil
de ressemblance possible avec ceuj
qu'on avait précédemment employé»
dans la désignation des mêmes ob-
jets. C'est ainsi rpx'après avoir divisé
notre Règne Psychodiaire ( V. ce
mot) en trois classes, et subdivisé
celle des Phytozoaires en trois or-
dres , nous avons appelé Yorticellai-
res dans le preinier de ces ordres,
une famille très -naturelle dont le
genre Vorlicella de Millier renfefr
mait un grand nombre d'espèces,et
fut celui qui servit plus particuliè-
rement de type à la nouvelle famille
que nous venions d'établir. — Les
Yorticellaires ne sont point des Poly-
pes selon la définition qu'on doune
de telles créatures, car il n'y exibtc p«s
de ces tentacules ou autres ébauches
d'organes de préhension qu'on a com*
parés à des pieds ainsi qu'à des bras.
Elles oflrent beaucoup plus de rap»
ports avec les Slomoblcpharés de i>
classe des Microscopiques , puisque
des cirrhes vibratiles , organes tous
diflérens de ceux qui chez nos Ich*
nozoaires, représentent les tentacu-
les, s'y remarquent et même y rciB-
plissent des fonctions vitales de»
plus haute importance: et ces rap*
* YORTICELLAIRES. rorlicel-pons so ni si intimes , qu'il se lrouV«
VOR VOR 659
circonstances où certaines Vorfi- ihé devient complète. Lorsque les
jiaires et plusieurs Urcëolariées ne extrémités de ces filamens commen-
X)euvent plus distinguer les unes cent à éprouver une sorle de turges-
autres ; mais les Urcéolariées cence , la ressemblance augmente en-
lissent de la faculté locomotive dès core , mais la différence essentielle
^premiers degrés de leur dévelop- comntence à se prononcer aussitôt;
naent , sont libres à toutes les épo- car cette turgescence, qui d'abord est
•îs de leur durée , en vertu de cette comme une fructification de Spba-
istence individuelle qui caractérise cellaire,deCéramiaire,d'Ectoàperme
liiiraal , tandis que les Vorticellai- ou de toute autre Hydrophyte à gon-
commencent par une véritable gyles terminaux ou caulinaires , est
;tétation, que chaque Animalcule y le rudiment de l'animalité ; dès que
unt produit à des époques de crois- cette turgescence est parvenue à son
(.ce déterminées , fait partie d'un terme , elle se développe non pas en
lividu multiple jusqu'au moment fleurs, mais en expansions vivantes;
'.toutes ces parties qui lui sont né- dès que l'épanouissement de celle-ci
-saires pour s'émanciper, y étant a lieu , c'est-à-dire qu'une ouverture
ulées , il se détache du rameau ou semblable s'y est manifestée , les cir-
rraent qui le porta pendant qu'il rhesvibratiles qui garnissentles bords
."ganisait pour devenir un indi- de celte ouverture entrent en exer-
lu indépendant. Un tel fait se re- cice, deviennent les ageus d'une res-
<duit si communément sous les piration qui métamor|)hose aussitôt
lix des micrographes sachant y en être vivant ce qui fut demeuré un
rr, il fut si bien observé et repré- mode floral , si l'introduction d'une
t té par plusieurs de nos prédéces- nouvelle puissance n'y fût venue
rrs et notamment dans l'exact Roe- déterminer des besoins nouveaux;
,, que nous avons peine à conce- alors l'animalcule se sent captif sur
rr qu'il n'ait pas pl us tôt dessillé les le pédicule qui lui fat originairement
rx de ceux que révolte l'idée de tiitélaire et comme un cordon om-
point admettre la démarcation bilical ; il éprouve certainement , ,si-
loolue entre l'Animal et la Plante, non le désir, du moins un besoin
a végétation sous le moindre in- d'être libre j et dès lors il s'agite en
î de sensibilité ou de quoi que ce tout sens , jusqu'à ce qu'il parvienne
qui offre un rapport quelconque à rompre le lien qui le tient attaché,
c ce qu'on appelle sens , si l'im- Dès qu'il y a réussi, il tétnoignc l'aise
isibililé de changer de place , si la qu'il eu éprouve par une agitation
Bjilté de se ramifier et de dévelop- vagabonde dont les premiers essais
Il successivement des parties où ne dévoilent l'inexpérience ; mais enfin
fianifeste aucun mouvement vo- il régularise ses allures, et il finit par
Kaire , sont des conditions propres adopter la manière de natation que
Il Plante; les Vorlicellaires sont nécessitent ses formes et ses besoins ;
Plantes, car on les voit d'abord d'autres fois il communique son ani-
l^tre absolument à l'instar des B^s- malité au filament qui lui servait
«et des Gonfei ves , sur les corps d'attache nutritive tant qu'il faisait
ieurs propagules furent abandon- partie d'un ensemble insensible et
;; dans ce premier état , il serait végétant , mais qui lui devient une
olupart du temps impossible de queu(3 ou plutôt une sorle de pied
itiistiuguer de telles Plantes, sur lorsque, parvenu à s'échapper de la
iimalité desquelles on a si bur- souche uatale , il se jette dans l'im-
vuement discuté dans ces derniers mensité des eaux que forme pour
fps , et pour peu que le Yorlicel- lui une goulle étendue sur le porlc-
!B, i)endanl qu'il végète, vienne à objet du microscope. — La nature
wmifier et qu'il présente des arti- oifre peu^de spectacles plus mcrvcil-
klions dans ses filamens, l'iden- 1 eux que celui que procurent les Yor-
64o VOR
licellaîres ; noctes insornnes brevesqiie
qui Iraasire amat , Vorùcellas iiiqui-
rat , dit Muller. En effet on no peut
se lasser d'admirer ces pelils êtres se
pressant par milliers autour de quel-
que objet inondé, eu jaillir pour ainsi
dire comme des fusées d'artifice , en
développant tout-à-coup leur pédon-
cule , ou se contracter en repliant
celui-ci comme un tire- bouchon ;
{aniôt leurs mouvemens semblent
présenter la rapidité de l'étincelle
électrique quand on la voit passer
d'un corps électrisé à un corps qui
s'électrisej tantôt ils sont mous et
gracieusement ralentis. L'eau que
font tourbillonner autour des mil-
liers de petits globides ouverts en
godets , les cirrhes vibraliles de cha-
cun d'eux , ajoute à la singularité de
leur ensemble , où les uns agissent ,
cil d'autres semblent se reposer, où
règne enfin la variété la plus com-
plète qui se puisse concevoir. Il n'y
manque que la mulliplicllé des cou-
leurs pour en faire le kaléidoscope
vivant. Les Yorticellaires sont sans
exception transparentes, cristallines;
quelques-unes se teignent légèrement
en fauve ou en vert, mais ces nuan-
ces n'ajoutent rien à la magie de leurs
évolutions. Il en existe de simples ,
c'est-à-dire oii chaque pédoncule ne
supporte qu'un animal-fleur ; celles-
là nous paraissent être généralement
propres aux infusions végétales , car
nous ne nous souvenons pas en avoir
trouvé dans les infusions de matières
animales, et nous soupçonnons même
que la plupart de ces Yorticellaires
simples ont appartenu à des compo-
sées dont leur pédoncule propre les
accompagna lors de leur affranchis-
sement, i^es espèces rameuses qu'on
trouve dans les eaux douces ou ma-
rines sont dcndroïdes ou en ombelle ;
celles-là sont presque des Sertulariées
à la taille près , et nous les eussions
placées dans celle famille si des len-
lacules dans le genre de ceux des Ich-
nozoaircs et Polypes ne remplaçaient
dans les Scrlulariées les cirrhes vi-
braliles des Yorlicellaires.
Il paraît que plusieurs des genres
VOR
établis jusqu'ici Gur des objets des-
séchés enlre les Polypiers sont de
simples Yorticellaires ; de ce nom-
bre seraient les Clylies , les L;io-
médées , les Thoas , les Salacics et
même les Cymodocées dont les c^ip-
sules , qui furent les seules partie*
de ces êtres qu'on ait plus ou moius
légèrement examinées , sont articu-
lées sur le stipe , de façon à i'^iire
croire qu'elles s'en peuvent délacher,
lorsque l'anitnalcule porté à rextté-
mité de ce pédoncule qui n'est qu'un
prolongement du stipe, est parvenu
au degré d'animalité qui le dclerinine
à prendre l'essor. En attendant que
ceci soit constaté par des observa-
tions plus exactes, nous réparliioc»
les Yorticellaires dans les trois tribus
suivantes.
f Les Gymnostomées , où l'on ne
distingue point de cirrhes vibratilcsâ
l'ouverture de la capsule. Les genres
qui se placent ici sont Convallarine»
Dendrelle et Digilaline.
ff Les Stomobléphabées , oii le
limbe de l'animal présente des cirrheï
vibraliles; tels sont les genres N oïli-
celle, Zoolhamnie et Yolveielle.
f ff Les pROBOsciDÈES , où la cap-
sule nue à son orifice contient an
animalcule qui s'y agite et la i'cniie
en se conli-aclant au moyen d'un*
sorte d'opercule. Le genre Uperculinc
est jusqu'ici le seul qui se range dans
cette dernière tribu. (!!•)
VORTICELLE. F'or/icella.T^xcn.
Genre très-nombreux , type do la fa-
mille des Yorticellaires dans l'onlrf
premier de la seconde classe du rc.:iic
intermédiaire dont nous avons pro-
posé l'établissement dans les volumes
précédons de ce Dictioilnaire , sous le
nom de Psychodiaire. ^.cemotclHiS'
TOiRF. natuheli.k. Ce genre avait étç
premièrement établi par Miiller qu>
le caractérisait de la sorte : Ver con-
tractile, nu, à cirrhes rolaloires. Uue
telle dclinition, convenable à pi'-1^
tous les Microscopiques munis tl'«
ganes rolaloires , et qui réunisflB
une multitude d'ctrcs disparates,»!
VOR
uuvait être admise pour caractériser
genre naturel; aussi Lamarclv, en
Qsportaut les Vorticelles de la
ssse des Infusoires à celle des Po-
>es, les caractërise-l-il ainsi : corps
, pédoncule , contractile , se fixant
ïntanément ou constamment par la
iie et ayant l'extrémité supérieure
Gifllée, termiuée par une bouche am-
p.:, garnie de cils rotatoires. Le savant
y.eur des Animaux sans vertèbres
> igna ainsi du genre monstrueux
■Muller, des êtres qui n'y pouvaient
meurer; mais en rétablissant quel-
ees coupes nouvelles, il ne respecta
• . les caraclères qu'il établissait lui-
I me, puisqu'il laissa dans un groupe
ait la plus importante particularité
lit la présence de cils rotatoires, des
iimalcules qui en sont totalement
wourvus. Après Roesel et les mi-
t;graphes qui se sont les premiers
lupés des Vorticelles, et Muller,
us avons fait de ces êtres singu-
>s une étude approfondie; nous les
l'.ns, durant plus de trente ans,
aiiés en tout lieu et dans les deux
misphères , nous en avons écrit
li^ l'Encyclopédie mélbodiq^ue ;
i croyons très-bien les connaître,
oins autant qu'il est permis de
litre des êtres microscopiques ;
;urs articles de ce Dictionnaire
consacrés à la description des
s nouveaux de Vorticellaires
]os observations sur le vivant
ont mis dans la nécessité d'é-
; ces articles par leur rédaction
rent qu'ils n'ont pas été rédigés
ès des livres , mais sur des ob-
lions originales. Ce n'est donc
ans une extrême surprise que
lisons dans un article f^orticelle
lu reste , on ne trouve pas un
Juveau , ce passage auquel nous
idrons quelque jour par un
ige bientôt prêt à alieindrc
aurité nécessaire : « M, de J^a-
k établit dans les Vorticelles
iiller plusieurs coupes généri-
qui ont été adoptées. M. Bory
I ainl-Vinceut en a aussi proposé
i ques-unes de nouvelles ; mal-
l "cusement ces genres ne sont
TOME XVI.
VOR 6.41
guère établis et même caractérisés ,
que d'après les figures et les descrip-
tions de Muller , et non sur des ob-
servations nouvelles qui manquent à
la science, mais qui sont d'une grande
difficulté. )) L'auteur de ce passage
ajoute qu'il s'est déjà beaucoup oc-
cupé de l'étude des Vorticelles et
qu'il a déjà obtenu quelques résul-
tats , mais il ne donne pas ces résul-
tats qui , quelque peu considérables
qu'ils pussent être encore, eussent
eu de 1 intérêt dans l'état d'ignorance
oii il nous suppose 5 il se borne à co-
pier, en 181 3, le savant mais suranné
Muller , dont on publia l'œuvre eu
1786. Nous nous bornerons à déclarer,
eni85o, que les genres formés par
nous aux dépens des Vorticelles de
Millier ne l'ont pas été seulement
d'après des images et dans l'intérêt
de la vérité, et nous relèverons sim-
plement les erreurs graves qui se
sont glissées dans un article auquel
sa signature pourrait donner quelque
autorité ; il y est dit :
« Il paraît qu'il y a des Vorticelles
qui s'attachent les unes aux autres
de manière à ce qu'elles semblent
constituer des Animaux composés ;
c'est ce que Trembley nomme des Po-
lypes à bouquet; je n'ai pas eu en-
core l'occasion d'en observer de cette
espèce. Les Vorticelles proprement
dites se multiplient par sections na-
turelles, le corps se divisant peu à
peu par le milieu, mais de manière
que le pédoncule reste cependant à
un seul individu. La promptitude
avec laquelle se fait cette scission est
proportionnelle à la température, en
sorte que dans les temps chauds la
multiplication de ces Animaux se fait
avec une grande rapidité. Les Vor-
ticelles vivent essentiellement dans
les eaux douces et stagnantes. »
i**. Les Vorticelles ne vivent pas
essentiellement dans les eaux douces
et stagnantes: outre que nos prédé-
cesseurs en ont décrit qui vivaient
dans les infusions souvent iélides
nous en avons observé l)eaucoup de
marines, a". Heaiicoup fie Vorticelles
particulièrement les plus élégantes
4i
642 VOR
espèces , n'apparaissent dans les ma-
res ou dans quelques fossés des envi-
rons des villes , qu'à la fin de l'au-
tomne aux temps sombres et déjà
froids , couséquemment la chaleur
n'est pas toujours proportionnelle à
leur multiplication. 5". Nous ne pen-
sons pas que le corps desVorticelles se
divise à peu près par le milieu pour
la reproduction des espèces, du moins
nous ne l'avons pas vu une seule fois
depuis trente-cinq ans : une figure
médiocre de Spallanzani et une de
ses m;iuvaises observalions ont donné
lieu à celte erreur , si ce n'est la fi-
gure 8 de la pl. 45 de Miiller qui ne
représente pas celte séparation pré-
tendue , mais une espèce appelée ge-
mella. 4". Les Vorticelles ne s'atta-
chent guère ou jamais les unes aux
autres, si ce n'est momentanément,
de manière à ce qu'elles semblent
constituer des Animaux composés; le
plus grand nombre constitue au con-
traire bien réellement , bien positive-
ment , des Animaux composés et tel-
lement composés , que le pédoncule
commun ou plutôt le stipe y est
formé de divers tubes entrelacés ab-
solument comme le sont ceux de la
Serlulariée que représente EUis ,
pl. XI, dont la lige e?l grossie en D.
Il est impossible de s'occuper une
année de l'histoire des Vorticellaires
sans rencontrer de ces espèces com-
posées sur lesquelles Roesel , Brady ,
liaker , Treinbley , Degcer . Bonnet ,
Eichorcs , Muller, Spallanzani, en
un mot tous nos devanciers sont tom-
bés pour ainsi dire dessus. On y eût
vu comment les Vorticellaires se re-
produisent, et l'on y eût admiré l'une
des plus grandes singularités de la
nature, singularité qui, de même que
notre découverte de l'émission des
Zoospermes, n'eût pas produit moins
d'effet dans le monde savant , que la
découverte de l'eyssoncl et de Trem-
bley, si nous en eussions fait des su-
jets de lectures à l'Inslitut , ou de
Mémoires dans les Annales du Mu-
îîéum. Nous nous sommes bornés à
la faire conn.iîlre dans ce Diction-
naire cl dans rKncyclopédie mélho-
VOR
dique , où ceux à qui elle échappa
dans la nature pourront la retrou-
ver. Roesel , l'exact Roesel l'avait
aussi trouvée , mais aussi Roesel ob-
serva plus qu'il n'écrivit. Quoi qu'il
en soii , les caractères que nous assi-
gnerons au genre Vorlicelle , comme
nous le comprenons , sont : corps
globuleux , contractile, s'ouvranten
cloche ou en grelot , avec des cirrhes
vibratiles aux deux côtés du limbe,
supporté par un pédicule caudal , ré-
tractile, simple ou composé. Les Vor-
ticeiles véritables difierent donc des
Couvallarines et des Dendrelles ,
P^. ces mots , en ce que celles-ci
sont entièrement dépourvues de cir-
rhes vibratiles, différence très-notable
qui place des êtres extrêmement voi-
sins, quant aux formes, dans deux
tribus différentes. Nous sous-divise-
rons le genre Vorlicelle en deux sec-
tions.
f Styllarioïdes solitaires, à pé-
doncule simple ; ce sont, quant à l'as-
pect des Couvallarines , celles des fi-
gures 1, i2et 5 que nous avons repré-
sentées dans la planche des Psychodiés
de ce Dictionnaire, pour montrer la
différence qui consiste , comme nous
venons de le dire , dans le dépouil-?
lement de cirrhes pour ces dernières.
Les espèces les plus répandues de
Vorticelles Styllarioïdes sont : la Ci-
trine, Vorlicella citrina , l\lidl., ////,.
lab. 44, fig. 2-7 (5 exclus.), très-
commune dans l'eau stagnante de
certains marais, à pédoncule très-
court et qui manque souvent , ce
qui nous fait soupçonner qu'ell»-
pourrait bien n'être que l'Animal-
cule-fleur émancipé de quelque es-
pèce composée. — La Limeuse, F" or*^
ticeLla linwsci , N. , Ençycl. Méth.
n" 4 {F. planches de ce DictionnairCy.
Psychodiés, fig. 8), qui abonde sur „
la vase, sur les peUls cailloux o*;
souvent sur les coquilles des marai<?<
dont l'eau est pure , et que méconnu^
Miiller encore que Roesel l'eût for%
})i(in décrite et figurée , Jnf. m»
pl. 97, fu;. 4 et 5. — La
roiùcelfa lunaris, Midi. , ////,
44 , fig. ib {P'. planches de ce Dic*
VOR
connaire , Psychod. , fig, 5) , qu'on
^^•ouve parmi les racines des Lenti-
ulcs el qui est l'une de celles qu'on
eut le plus facilement conserver et
lever dans des vases de verre oii l'on
soin de ne pas laisser corrompre
eau , etc., etc.
f-f Dendroïdes, où plusieurs Aiil-
i lalcules-fleurs munis d'un pédon-
ule propre sout réunis sur un stipe
rvîmmun. Ce sont, quant à l'aspect,
I 33 Dendreiies , mais l'absence des
\i irhes dans celles-ci suffit pour
\ otiver leur séparation des véiita-
; . les Yorticelles, Peu d'êtres égalent
II 1 élégance les Dendroïdes , pai mi
i squelles nous citerons la Forticella
\, ilypina , Miiil. , ////, lab. 46 , fig.
i- 9, si commune sur les petits Hy-
ii ophyles et les débris marins, aux
H idroits tranquilles des rivages ma-
|F limes , oii le duvet qu'elle forme
it si visible à l'œil nu et d'un aspect
itre. — L'Ombelle , forticella
llala, N., Encycl. Mélh., Die. ,
4 , que nous avons découverte
la fin de l'automne sur les feuil-
îs Plantes aquatiques de la Flan-
lolammentauxenvironsdeLiile ;
;st assez grande pour être bien
le à l'œil nu , et n'a jamais clé
ée ; elle est l'une des plus élé-
:s. — La Pyriforme , Voiùcella
'•ia , N., Éncycl. IVÎéîh. , Die,
i {V. plancli. de ce Dict. , Psy-
, , f. 6), qui n'avait pas échappé à
:t Roesel , el qui n'est pas celle
Miiller décrivit sous le même
; celle-ci était l'une de nos Den-
;s qui ne ressemble en rien à
poire. Lorsque les Animalcules-
) en sont émancipés , on ne les
it plus distinguer de nos Mespli-
( T^. ce mot) figurées dans la
:}ie C des Microscopiques de ce
, T. III, 2 , a , b, et qui , lors-
I les aura étudiées dans toutes
hases de leur existence , seront
être reconnues pour êli e les Ani-
iiles-fleurs de quelques Voiticd-
lendroïdcs voisines de celle qui
occupe. C'est sur celle-ci que
A discerna le premier, mais sans
Itnchcr une grande importance ,
VOR 643
ce mode de reproduction des Vorli-
celles que nous avons constaté par-
ticulièrement sur le Forticella um-
bellata et sur la suivante. — L'Admi-
rable, Vorticella spectabilis, N., En-
cycl. Méth., Die, n«' 10. Lorsque nous
observâmes cette merveilleuse créa-
ture pour la première fois , nous fû-
mes surpris qu'elle eût échappé à
Millier; elle doit habiter les eaux
du Danemardi puisque nous l'avons
rencontrée communément depuis les
étangs de la Prusse ducale, jusque
dans certaines pièces d'eau de la Hol-
lande, et depuis les fosses de ville et
les égoûts des remparts de Kœnigs-
berg, jusque duns ceux des remparts
de Bruxelles et de Lille en Fiandre.
Roesel qui l'a passablement figurée
(/«/, T. III, tab. 97, fig. 5) l'avait
observée en Allemagne. Elle forme
sur les pailles des chaumes ou menus
branchages morts et inondés du bord
des eaux , jusqu'à trois ou cinq pou-
ces de profondeur , un duvet d'un
jaune blanchâtre ou grisâtre , d'as-
pect malpropre, savonneux , très-vi-
sible à l'œil nu, muqueux au tact
et haut d'une ligne. En élevant la
Vorlicelle dans une assiette remplie
d'eau , elle a acquis sous nos yeux
jusqu'à deux lignes de longueur , et
nous l'avons même vue croître sur le
porte-objet du microscope en y entre-
tenant l'abondance d'eau nécessaire
durant plusieurs heures de soins et
d'observations non inierrompues. Son
stipe s'élève d'un petit empâtement
ou pied appliqué contre les corps
dont elle est parasite; vers le quart
de sa hauteur, l'arbuste que fortns
cette belle espèce, et que Blainville
ne nierait pas être une espèce compo-
sée s'il eût vu des Vorticelles , se di-
vise en une gerbe de rameaux irans-
parcns , dicliotomes , divergeas, que
terminent des pédoncules nombreux
très-conlorliles , couronnés par des
Animalcules-fleurs ordiiiaircmcnl en
forme de clcchelte , variant leur li-
gure à volonté, tantôt solilaircs ,
tantôt géminés. C'est une chose
très-diverlissante et toujours nou-
velle, que d(' voir ces ])ctits êtres
4i'
644 VOR
cristallins et presque sans couleur ,
s'agiter en tout sens , s'étendre le
plus qu'il leur est possible, et tout-
à-coup se contracter en glomtirules
par le mécanisme de leur périoncule
qui s'exerce tantôt avec une in-
croyable rapidité , ou doucement
avec grâce el mollesse; on en dis-
tingue aisément les ressorts à l'aide
d'un puissant grossissement ; les pé-
doncules étant des tubes membra->
neux flexibles , parcouriis par un
filament interne articulé , ou du
moins qu'on reconnaît dans la trans-
parence du tube se former de glo-
bules disposés pôle à pôle et qui ont
la faculté de se contracter en s'a-
platissant sur leur équateur, s'il est
permis d'employer de tels teruies
quand il est question de si petites
sphères. Cette contraction contraint
le tube au raccourcissement qui
s'exerce en spirale ; après avoir
joui quelque temps d'un spectacle
(jui rivalise en mouvement avec les
girandes d'un feu d'artifice, par la
manière dont les Animalcules-fleurs
jaillissent pour ainsi dire ou se pelo-
tonnent tout-à-coup, on voit ceux-
ci finir par se détacher ; leur sépa-
ration est probablement une opéra-
tion douloureuse, puisqu'on les voit
s'y préparer en se contractant quel-
ques inslans d'avance , el quand tout
lien s'est rompu , chaque individu
libéré demeure d'abord immobile ,
contracté en boule. Enfin la boule
commence à s'agiter , fait quelques
tours sur elle-même , s'allonge un
peu, se rouvre en forme de coupe ,
présente un orifice , remontre enfin
ses cirrhesvibratiles et finit par yjrcn-
dre son essor-, on dirait alors une
Uicéolaire. Quand le plus grand
nombre des Animalcules s'est détaché
de l'arbuste nourricier , l'extrémité
des fîlamens semble d'abord se cica-
triser, et ils conservent durant quel-
que temps des mouvcmens sinueux
assez marqués , mais bien faibles ,
pendant lesquels ou peut, si l'on a
de la patience, suivre l'opération de
la nature durant plusieurs heures
ou plusieurs jours ; on saisit l'un
vou
des modes de reproduction des Vor-
ticelles, mais il ne faut jamais lais-
ser évaporer l'eau et la tenir autant
que possible à la même tempéra-
ture. Aloi's on peut voir l'extrémité
des rameaux se renfler de plus en
plus et reproduire de nouvelles cap-
sules vivantes ou Animalcules-fleurs,il
comme un arbre porte des fruits nou-
veaux , lorsque ceux d'une récolte
précédente en ont été détachés. Ce
fait est certainement l'un des plus
curieux de la Zoologie. S'il ne prouve
pas définitivement la nécessité d'é-
tablir le règne intermédiaire que nous
avons proposé depuis long-temps, il
prouve au moins que le mode de re-
production des Vorticelles ne consiste
pas seulement, comme l'a dit Blaia-
ville, dans la séparation en deux par-
tics par le milieu du corps de ces Ani-
maux dont une moitié emporterait
avec elle le pédicule commun en ma-
nière de queue , sans qu'on nous dise
ce que deviendrait l'autre qui se trou-
verait n'en pas avoir. Telle est la mep
veille de la production des Animalcu-
les-fleurs des Vorticelles que nous nt|
pouvons nous résoudre à ne pas re-
produire pour éviter au lecteur la
peine de la rechercher dans les nom-
breux articles que nous avons écrits
sur les créatures les moins bien étu-
diées el pourtant les plus dignes de
l'être. (B.)
VOSACAN. BOT. PHAN. Nom d|
pay.s adopté par Adanson pour dé-;
signer V Helianthus luberosus f^,
HÉLiAKTHK. (b.) ■.
VOSSIA. BOT. PHAN. L'une dei
divisions établies par Adanson danf
le genre Mésembrianlhème. (a. R.)t
* VOTERAVAÏE. bot. phan. 1%
Ambarvatjî.
YOUACAPOUA. BOT. phan. f%
Angehn. '
VOUAPA. BOT. PHAN. Aubl«
(Plantes de la Guiane , vol. i, p. a*
a établi sous ce nom un genre quil
élo réuni avec l'Ou/ea du même af
teur, par Vahl,sou& le nom de itf^
crolobium, imposé à ce dernier genï»
Sclireber. C'est le mcme genre
3 Wecker a d'un aulre côlé nommé
uegeria. De Candolle {Prodr. Syst.
■gel., 2 , p. on) a rétabli le genre
le nom clonné par Aublet, et en a
si exposé les caractères : calice
adrifide, muni à la base de deux
ites bractées opposées; corolle for-
ée d'un seul pétale plan; trois éta-
nnesj gousse pédicellée, coriace et
)i>nosperme.Ge genre se compose de
;is espèces, dont deux décrites et
uarées par Aublet (/oc. cil., p. 25
26, tab. 7 et 8) sous les noms de
>uapa bifoUa et Vouapa simira. La
isièrae est le Macrotobium stami-
im de Meyer {Fl. Esseq., p. 1 8). Ce
ut des Arbres qui croissent dans la
liane. Leurs feuilles n'ont qu'une
tille paire de folioles , et leurs Heurs
it disposées eu grappes. (g..n.)
\V^OULOU. BOT. PHAN. J^. BOULOU.
^^ODROUDRIOU. OIS. Espèce du
ire Gourol. y. ce mot. (b.)
r/OVAN. MOLii. Adanson nomme
■si (Voyage au Sénég. , pl. 18) une
qquille qui p.iraît appartenir au
re ïelline de Lamarck, TelUna
osa. V. Telline. (d..h.)
VOYAGEUR. OIS. Espèce du
lire Pigeon. V. ce mot. (dr..z.)
VRAI CLOCrii:R CHTiNOTS.
ILL. (Adanson.) vSyn. de Cerithium
•Jiscus. V. GÉniTi:. (b.)
r'^RAI TIGRE. MOLL. (D'Argen-
ee. ) Syn. de Cône Damier. V". ce
fl. (B.)
BRILLES ou CIRRUES. bot.
iN. Appendices filamenteux, d'o-
sne diverse, avec lesquels les Plnn-
riinpanles et sarmenteuses s'ac-
;liëni aux corps environnaiis ;
13 sont les vrilles de la Vigne , des
ces, de la Br^oue, elc. (a., k.)
'"RILLETTE. Jnobitim. iNS.
ire de Coléoptères de la famille
"Serricoi nes , tribu des Ptiniores ,
»li par Fahricius et ayant pour
ctères essentiels : antennes ter-
ëes par trois articles plus grands
lus longs, mais dont les deux
YUL 645
avanl-dernicrs en cône renversé et
allongé , et celui du bout ovale ou
presque cylindrique. Ces Insectes
sont très-communs dans nos mai-
sons; ils vivent dans le bois. Dans
le temps des amours, ils frappeut
les boiseries avec leurs mandibules
et produisent le bruit connu vulgai-
rement sous le nom d'horloge de la
mort. L'espèce la plus commune est
la Vrillette Damier , Anobiiim
icssellatuni. (g.)
* VROLIKIA.BOT.rnAN.Sprengel
a établi sous ce nom un genre qu'il
a placé d'abord {Syst. Veget. , vol.
3 , p. 109) dans la Diadelphie Dian-
drie, puis i ibid. , Cur. post ) dans
la Didynamie Angiospermie , et qu'il
a rapporté à la famille des Primula-
cées ou à celle des Polygalées. Les
caractères que lui assigne son auteur
nous semblent plulôt être ceux d'une
Scrofularinée. D'après ces hésitations,
on voit que ce genre est encore fort
mal connu. Voici ses caractères es-
sentiels : calice quinquéfide; corolle
campauulacée , à cinq lobes iriégu-
liers; étamines insérées sur la co-
rolle, deux fertiles plus longues, à
anthèi'es conniventes,deux plus cour-
tes avortées; capsule supère, bilocu-
laire , bivalve , polysperme , à pla-
centa libre. Le y'rolikia po/ygaloides
est une Plante herbacée du Brésil ,
dressée, simple, pubesccnte dans la
parlie supérieure, à feuilles ovales—
oblongues, Irès-enlières , atténuées
en longs péliolei, et à Heurs blanchâ-
tres disposées en grappes. Sprengel
lui donne pour synonyme V Helerau-
thia decipiens de Née^ . (a. .N.)
VRUS. MAM. Pour Unis. V. ce
mol. (IS. G. ST.-II.)
* VRUÏAU. OIS, Espèce du genre
Engoulevent. V. ce mot. (u.)
VULCAliS. INS. V. Atalante.
VULFENIA. noT. i'h.\n. Pour
ff'ulfcnia. P' . ce mot. (o..N.)
YULPANSER. ois. Syn. du Cho-
nolopcx des Grecs , cliez les Lalinii
qui rlésifînaicnt ainsi la Tadoruc.
Caî
anard.
(B.)
646
VUL
YULPECULA. MAM. Gesl-à-
dire peiit Renard. Hernandez et
Séba ont désigné sous ce nom plu-
sieurs Mammifères donl les plus re-
marquables appartiennent aux genres
Mangouste et Mouffette, Le Loup
noir a aussi été appelé par Schœffer
F ulpecula nigra et l'Isatis Vulpe-
culacinerea. (is.g.st.-h.)
* YDLPEGDLA. moll. F. Mi-
NAKET.
YULPIN. Alopecurus. bot. phan.
Genre de la famille des Graminées et
de la Triaudric Digynie, L., ainsi ca-
ractérisé : lépicène uniflore , à deux
valves égales; glume à une seule valve
munie à sa base d'une arête; trois éta-
niines ; ovaire surmonté de deux sty-
les capillaires plus longs que la glume
et terminés par deux stigmates velus ;
caryopse libre dans la glume, mais
enveloppée par eellc-ci qui est per-
sistante. Ce genre se compose d'en-
viron vingt espèces dont quelques-
unes seulement croissent eu France.
Ce sont des Plantes herbacées à feuil-
les linéaires et à fleurs disposées en
panicule resserrée en une sorte d'épi
cylindrique et terminal. Parmi les
Vulpius que l'on trouve dans les
prés et les champs de l'Europe , nous
citerons \' Alopecurus pratensîs et VA .
agrestis , L. Celui-ci est vulgairement
nommé Queue de Renard , et on le
confond aussi avec les Chiendens ;
comme ces derniers c'est une mau-
vaise Herbe qui infeste les champs.
(G..N.)
YULSELLE. Vulsella. moll. Par
un faux rapprochement dont on se
rend difïicilemont compte, Linné
avait confondu avec les Myes, la Co-
3uillc qui , plus tard , devint le type
u genre Vu Iselle. Bruguière rectifia
un peu cet oubli de Linné, en met-
tant la Mya fulsella au nombre des
Huîtres, dans les planches de l'En-
cyclopédie. Lamarck, dès ses pre-
miers travaux sur les Animaux sans
vertèbres, sentit la nécessité de faiie
un genre à part de celte Coquille , et
lui donna le nom de Vulsello. Sui-
vant les indications de Bruguière , il
le laissa près des Huîtres, et fut
compris dans la famille des Oîtra-
cées aussitôt que cette famille fut
créée. Adopté par presque tous les
zoologistes, ce genre fut conservé,
dans les méthodes , à la place que
Lamarck lui avait assignée. Blainville
fut le premier qui s'aperçut que les
rapports donnés par Lamarck n'é-
taient pas naturels. Il transporta ce
genre dans la famille des Margarila-
cées , qui correspond à celle des Mal-
léacées de Lamarck, et le plaça d'une
manière fort convenable à côté des
Marteaux. Quand on compare les
Vulselles au Marteau vulsellé ou fé-
moral , on est étonné que l'idée du
rapprochement de Blainville ne soit
pas venue plus tôt. Nous ne douions
pas qu'il ne soit généralement adopté.
En passant d'une famille dans une
autre, le genre Vulselle n'a du reste
éprouvé aucun changement dans sa
composition. L'Animal de ce genre,
que Lamarck ne connut pas , fut ca-
ractérisé par Blainville de la manière
suivante, dans son son Traité de Ma-
lacologie : Animal ayant le corps
allongé, comprimé; le manteau très-
prolongé en arrière, et bordé de
deux rangs de tubercules papillaires
très-serrés ; un pied abdominal mé-
diocre, proboscidiforme , canaliculé,
sans byssus ; bouche transversale,
très-grande, avec des appendices la-
biaux, triangulaires, très-dévelop-
pés; les branchies étroites, très-lon-
gues, réunies dans presque toute
leur étendue. Coquille longinidinale,
subéquivalve , irrcgulièro, libre,»
crochets égaux; charnière ayant sur
chaque valve luie callosité saillante,
en cuilleron élargi donnant insertion
au ligament. Les Vulsclles sont i^cs
Coquilles marines allongées , Irrégu-
lières, fort étroites, nacrées cti
dans, et épidermifères en dehors.
Les Vulsclles ont une habitude que
ne présentent pas un grand nombre
de Mollusques : elles vivent enfoncé^
dans les Eponges, dans la subslai»
desquelles les valves sont forlcmoB
attachées par foule leur surface cxW
rieure. On ne connaît encore que siX
WAC
.espèces vivantes do ce genre , cl La-
r.aarck n'eu cite qu'une seule fossile,
1 laquelle nous pouvons en ajouter
,ane seconde. I! n'y aurait donc su tout
][ue huit espèces. Nous indiquerons
a suivante qui est la plus connue.
1 VULSELLE LINGTJLÉE, VlllscLla Un-
;^tf/a/a,Lamlt., Anira. sans vert. T. vi,
■1). 2^1, n. 1 Mja f^ulse/la,li. ,Grme\. ,
;'). oaig; Rumph. , Mus., tab. 46,
[lig. a; Knorr , Vergn., .5, tab. 2,
iiig. 1,2,3; Chemn., Gonch. T. vi,
tab. 2, fig. Il; Oslrea , Brug., En-
pyclop. , pl. 178, fig. 4. C'est la plus
e; [rande espèce du genre. Elle vit dans
i Océan-Indien. (d..h.)
VDLTURIDÉES. ois. Syn. de
l(7autourins ou famille des Vautours,
ce mot. (b.)
WAD 647
VULTUR-QUADRUPES. mam.
Scaliger a désigné l'Hyène sous celte
dénomination, pour indiquer les rap-
ports qui existent entre son naturel
et celui du Vaulour. (is. g. st. -h.)
VULVAIRE. BOT. PHAN. Nom vul-
gaire d'une espèce d'Anserine, Che-
nopodium VuLvaria^ L. y. Anseuine.
(A.n.)
VULVE, zooii. Ouverture exté-
rieure de l'appareil femelle de la gé-
nération. (11. -M. E.)
VUPPI-PI. OIS. Espèce du genre
Jacana. V. ce mot. (dr.,z.)
VY. BOT. PHAN. Véritable ortho-
graphe, selon Lesson , de l'Hévi. V.
ce mol et Spondcas. (b.)
w
A LIA. ois. Espèce du genre
* igeon. V. ce mol. (Dn..z.)
WACERONE. OIS Syn. de Lavan-
ière. (b.)
WACHENDORFIE. Wachemlor-
'o. BOT. PHAN. Genre de la famille
fes Haemodoracées d(^ R. Brown et
■e la Trlandric Monogynie, L., of-
rant les caractères suivans : périan-
Ihe infère , divisé profondément en
iix lobes étalés, ijiégaux , les trois
xtérieurs plus grand.s , oflVanl qucl-
|[uefois \x leur base inlcrieure une
[lande nectarifère ; élamincs saillan-
es , courbées, au nombre de trois
erlilcs , quelquefois auf^menté de
'ieux ou trois stériles ; slylc de la
iiongueur des élamines , oblique, fi-
i'iforme, terminé par un stigmate in-
iivis ; capsule triloculaire , à trois
ralves qui portent les cloisons ; une
cule graine fixée à l'angle interne
de chaque loge. Ce genre a été fondé
par Burmann et adopté par Linné,
Thunberg et plusieurs autres bola-
nisles- Il se compose de cinq à six
espèces du c;ipde Bonne-Espérance,
parmi lesquelles nous citerons le Tf a-
cheiidorjia thyrs'ijlora figuré dans le
Bot. Mag., lab. 1060 ; Redoute , Li-
liîicées, tab. 93; le //''. hirsula, Bot.
Mag., lab. 6i4; et le W^. hrevijvlia ,
Bot. Mog. , tab. 1166. Ce sont de
belles Plantes herbacées, caulcsccn-
tes , à bulbes lutiiqué.s , à feuilles"
radicales engaînanles , striées , lan-
céolées , les caulinaires sqtiatnmifov-
mes , scssiles , à tleurs d'un aspect
agréable, disposées en pnnicules.
Kunlh en a fait connaître une nou-
velle espèce de l'Aniérique , sous le
nom de fV. orinoccnsis. (o..N.)
WAD. AîiN. Syn. de Rlanganèse
oxidc terne. V. Manganèse, (a. n.)
648 WÂH
WADOUKA. BOT. PHAN. (Rhéede.)
V. Adoulaïti.
WAEFIS ou WAEPIS. ois. Es-
pèce du genre Canard. V. ce mot,
division des Sarcelles. (b.)
WAGNÉTUTE. min. Nom donné
par Fuchs à un Minéral encore très-
rare , dont il a fait une espèce eu la
dédiant à Wagner de Munich. D'a-
près le résultat de son analyse , ce
serait un phosphate de Magnésie ,
mélangé ou combiné avec environ
3o parties pour loo de fluate de
Magnésie. Ce Minéral a un aspect
lithoïde , une cassure vitreuse , une
couleur grise; il est translucide et
cristaUisé en prismes rhomboïdaux
à base oblique ; sa dureté est in-
termédiaire entre celles du phosphate
de Chaux et du Feldspath; sa pesan-
teur spécifique est de 3,11. Au cha-
lumeau , il fond avec dij05.cullé en
nn globe vitreux d'un gris verdâtre j
avec le borax , il donne un verre
tianspa! ent. Il a été trouvé d'abord
dans la vallée de Hollgraben , dans le
Salzbourg, oii il est disséminé au
milieu de petites veines irrégulières
delQuarfz qui traversent un Phyl-
iade. On l'a retrouvé depuis dans les
Étals-Unis d'Amérique. (g. del.)
WAHLBOMIA. bot. phan. Ce
genre, établi par Thunberg, a été
réuni au Tigarea par le professeur
De Candolle. (a. r.)
WAHLENBERGIA. bot. phan.
Genre de la famille des Campauula-
cées et de la Pentandric Monogy-
nie, L., établi par Schrader ( Cfl/a/.
hort. Gotling., i8i4) et ainsi carac-
térisé : calice dont le nombre des di-
visions varie de trois à cinq ; corolle
Îiartagée au sommet ou jusque vers
e milieu en trois à cinq lobes ; même
nombre d'étamines libres, à filets un
peu dilatés à la base; style inclus ,
garni de poils collecteurs surtout vers
la partie supérieure ; deux ù cinq
stigmates; ovaire adhérent au tube
du calice; capsule déhiscente par le
sommet, divisée en deux à cinq lo-
ges et à autant de valves qui portent
les cloisons sur le milieu ; graines
nombreuses et petites. Le genre
T'f^ ahleiibergla a été formé sur des
Plantes du cap de Bonue-Espérauce
rangées parmi les Campanula par les
anciens auteurs , mais pour lesquelles
Salisbury avait, dans sa Correspon-
dance , proposé le nom générique
d'Aikinia, En i8i4 , Schrader les
constitua eu un genre distinct sous
celui de Jf^ahlenbergia , et il publia
depuis (en 1827) une monographie
de ce genre dont le nom fut adopté
par Roth , Don et la plupart des au-
teurs. Cependant la séparation de ces
Plantes date de plusieurs années.
R. Brown , dans son savant Prodro-
mus , avait proposé de diviser les Cam-
panula en deux sections, donti une
[Campanopsis) , composée des espèces
de la Nouvelle-Hollande qui ont un
fruit déhiscent par des valves situées
à la partie inférieure , correspond au
genre qui nous occupe ici. D'un autre
côté, Delile, dans sa Flore d'Egypte,
avait établi un genre Ceiviciiia ca-
ractérisé par ses trois clamines et par
une déhiscence de fruits semblables
à celle des Campanopsis. La création
de ces divers noms pour un seul et
unique genre devenait une source
de confusion ; car il ne s'agissait pas
seulement d'appliquer ici la loi de
l'anlériorité , il fallait en outre choi-
sir entre le meilleur de ces termes.
Celui de Campanopsis , par sa com-
position moitié latine, moitié grec-
que, n'étant pas admissible, le Cer-
vicina de Delile aurait dû cH'c
adopté. Néanmoins Alphonse i'c
Candolle , auteur d'une excellente
Monographie des Campanulées, s est
décidé en faveur du norr\ de Tf-'''ahi<
bergia , non-seulement pour ne pas
augmenter la confusion par 1 ap-
plication d'un nouveau nom géné-
rique à plusieurs espèces déjà con-
nues dans la sciencù , mais encore
f)Our conserver la mémoire île Wah-
cnberg , botaniste suédois de la
plus grande distinction. On compl*
près de cinquante espèces de 11 ah
lenbergia , dont la plupart crois-
sent dan.s les diverses contrées ne
iâmisphère auslral. Alph. De Cian-
lie observe que ce genre y repré-
;te nos Carnpanuta , et que c'e^l
oour de lui que viennent se grouper
iRoella, Lighlfooùa , etc. , comme
^Phyteuma , Spéculât ia , etc. , se
ccent autour du Campanula. Il a
m\é six sections qui out reçu les
li ns à'Endraiaiitha , Aikiiiia , Cer~
l ina , Lubelioides , Linarioides et
teophila. La i""*^ comprend cinq es-
tes d'Italie, de Grèce et dcDalraa-
Le Campanula graminifolia en est
yype. La 2« section renferme trenle-
;t espèces du Cap, de l'Inde et de
MNouvelle- PloUande ; ce sout les
lies IVahlenhergia. La 5"^ se cora-
iee du Cervicina campanuluides.
Si 4^ et 5"^ sections renferment cha-
116 également une seule espèce
lobelioides et C. linarioides) dont
oae est des îles Canaries , l'autre
lI'Amérique australe. Enfin la 6*
imprend cinq à six espèces qui
tiissent à Sainte-Hélène , excepté
es qui se trouve à l'île de Juau-
I nandez. Ces Plantes ont eu géné-
le port des Campanula. (g..n.)
WAITZIA. BOT. PHAN. Wendiand
Itabii sous ce nom un genre de la
iiille des Synanthérées et de la
riigénésie égale. Il est fondé sur
ce Plante de la Nouvelle-Hollande,
il pour caractères : involucre com-
► ié d'écaillés colorées, imbriquées,
i..tbulées , pédicellées , dentées , ai-
[:î3,les intérieures plus longues ; co-
lle'à cinq divisions ; akènes oblongs,
montés d'une aigrette stipitée,
nnposée de deux poils plumeux.
(G..N.)
tWALDSCHMIDIA. bot. phan.
iggers.) Syn. de P'illarda. y. ce
; .t. (a. R.)
^vVALDSTEIlSIA. bot. piian.
lideuow, (iVoP'. Act. nat. car. Bcr.,
p. jo5-, tab, 4, fol. i) a établi
is ce nom un genre qui apparlietit
i famille des Kosacées oli il avoi-
e les Potentilles ot qui est ainsi
actérisé : calice dont le tube est
biné , muni de bracléoles exté-
urement , couronué par un disque
WAL 649
aûnulïforme crénelé, portant les ëla-
mines ; corolle à cinq pétales; éta-
miues nombreuses ; carpelles au nom-
bre de deux à quatre fixés au fond du
calice , portés sur de petits pédicel-
les soudés par la base, terminés par
un style : akènes globuleux , coria-
ces , cbarnus , ombiliqués au som-
met , renfermant chacun une graine
dressée. Le W aldsteinia geoides ,
Willd., lac. cit.-, Waldst. , Pl. rar.
Hung. , i , tab. 77 , est une petite
Plante qui croît dans les forêts om-
bragées de la Hongrie. Ses feuilles
sont pétiolées, palmées, à cinq lobes,
aiguës, dentées. Les fleurs sont jau-
nes , analogues à celles de nos Po-
tentilles. (G..N.)
* WALKERA. BOT. phan. Ce genre
a été placé à la suite de la famille des
Ocbnacées par De Candolle [Prodr.
Syst. Veget.y 1, p. 707) qui l'a ainsi
caractérisé : cinq pétales; cinq éta-
mines à anthères ovales ; drupes obo-
vées, réniformes , ayant l'embryon
renversé en forme de bec recourbe.
Le genre fF'alkera a pour type une
Plante de rinde-Orientalé queRhéede
{Hort. 31alab. , 5 , tab. 48) a figurée
sous le nom de Tsojocatti. C'est le
JF, serrata de Willdenow et le Meesia
serrala de Gaerluer, de Fruct. , lal). 70.
De Candolle a décrit une nouvelle es-
pèce de la Guiane française, sous le
nom de W. inlegrifulia. Ce sont des
Arbres à feuilles dentées en scie ou
entières, et à tleurs disposées en grap-
pes , simples ou composées. (g..n.)
WALKERIA. BOT. crypt. [Mous-
ses.) Hornschuch a donné ce nom à
un genre que Walker-Arnott dési-
gnait sous le nom de Macrodon et
qui a pour type le Trichustomum
Icucoloma de Schwœgricheu. bridcl
donne à ce même genre le nom de
Leucolorna qui paraît préférable puis-
qu'il nippelle celui de I cspècc type
et que celui de fF'alkcra, trop jcs-
semblant , est appliqué à uïic Plante
phanérogame. Le genre Leucolorna ,
Jf^alkeria ou Macrodon est caracté-
risé ainsi : péristome simple à seize
dents filiformes , fenduca jusqu'à la
65o WAL
bade ; coiffe cucullilbrme ; capsule
régulière sans anneau. Ce carac-
tère diflère bien peu de celui du Tii-
chostomuni. Bridel rapporte à ce
genre , outre l'espèce que nous avons
citée qui était son Hypiium bijidum ,
deux espèces nouvelles. Toutes trois
sont des régions équinoxiales.
(ad. b.)
WALKUFFA. bot. phan. La
Plante indiquée sous ce nom par
Bruce, paraît être une Malvacée,
mais dont le genre n'est pas bien dé-
terminé, (a. r.)
WALLËNIE. Wallenia.^OT.vUKT-i.
Genre de la famille des Ardisiacées
et de la ïétrandrie Monogynie , L.,
établi par Svfarlz {Prodr. Fl. Ind.
occid. , p. 3i) et ainsi caractérisé:
cdice quadrifîde , à segmens obtus;
corolle tubuleuse , quadi iEde, à di-
visions obtuses , dressées, conniven-
tes ; quatre élamines à filets très-
courts et à anthères triangulaires
acaminées ; stigmate simple, obtus ;
baie monosperme , la graine couverte
d'un tégument crustacé fragile. La
Plante sur laquelle le genre Walle-
nia a été fondé , avait été décrite et
figurée par Sloaue dans son Histoire
de la Jamaïque , T. ii , pag. a54 ,
tab. i45, fol. h. Swariz lui a donné
le nom de W. laurifolia. C'est un
Arbrisseau de dix à vingt pieds, à
ëcorce lisse , à branches longues di-
visées en petits rameaux couverts de
cicatrices. Ses feuilles sont épaisses ,
péfiolées , alternes, très-entières, un
peu obtuses; les fleurs sont petites ,
blanches , disposées en panicule ter-
minale. Cette Plante croît dans les
montagnes de la Jamaïque et de Saint-
Domingue. Jacquin a décrit et figuré
{Tlort. Schœnbr., i, pag. 25, lab. 3o^,
.sous le nom de JF. angularis , wnc
seconde espèce qui est originaire de
l'lude-Orientale. (g..n.)
WALLÉRITE. min. Minerai
terreux qui paraît être une Alumine
hydratée silicifère et dont Ménard de
la Groye a voulu faire une espèce, en
la consacrant au père de la Miuéra-
WAL
logie moderne, Wallérius. V. CoL-
LYRITIÎ, LeNZINITE et DiASPOUE.
(g. dél.)
WALLTCHIA. bot. phan. Plu-
sieurs genres ont été dédiés au doct.
Wallich, surintendant du jardin bo-
tanique de Calcutta , et qui a enrichi
la science d'une foule de Végétaux de
l'Inde et du Népaul. Reinw^ardt, dans
le Catalogue du jardin deBuitenzorg,
a nommé ïJ^allicliia un genre de Ru-
biacées qui a été publié par Blurae
( Bijdr. fl. ned. Ind.^ pag. 102 ) sous
le nom à'Jxanthes. L' TJrophyllum de
Jack et Wallich {Fl. Ind.), autre
genre de Rubiacées , avait été nommé
WalLichia par Roxburgh. Sprengel a
adopté le genre de Roxburgh , et il a
cru devoir débaptiser le W allichia de
De CandoUe dont nous allons parler
pour lui donner le nom de Jaclia. On
conçoit les suites qu'entraînerait ua
système aussi déplorable , si les bota-
nistes se soumettaient aux caprices de
ceux qui font tant de changeraens
inutiles de noms. Celui de Wallichia
paraît devoir rester au genre suivant.
Fondé par De Candolle ( Mém. du
Mus. d'Hist. nal. T. x, pag. io4,
tab. 6) ce genre appartient à la fa-
mille des Byttnériacées et à la Mona-
delphie Polyandrie , L. : il offre les
caractères suivans : involucre uni-
flore , petit, éloigné de la fleur, à
trois ou quatre folioles très-entières ;
calice divisé profondément en quatre
lobes oblongs , linéaires , cotonneux
extérieurement , munis à leur base
intérieure de deux glandes ; corolle
à quatre pétales étalés, réfléchis, à
onglets épais, veloutés; clainines en
nombre indéfini , monadclphes , for-
mant un tube conique^ allongé , à
anthères placées depuvs le milieu
jusqu'au sominet du tube ; ovaire
ovoïde , à huit loges , surmonté d'un
style portant huit stigmates; cnp-
sule à deux loges monospermes, be
Wa'diddaspectahilis est un Arbre ori-
ginaire du Népaul , et qui, d'après le
.sec, paraît avoir le port d'un Tillo"!-
Ses rameaux sont vcloulé.<ï , garni*
de feuilles pcliolées , ovales , cordr
formes , dentées en scie, velouicc?
WAL
îsous. Les fleurs for»nent des panl-
Ittes au sommet des branches.
(G..N.)
WALLICHIEES. jrallichieœ.
Tr. PHAN. De Candolle (Mëm. du
us., lo, p. 102) a établi sous ce
nm une tribu de la famille des Bytt-
iriacées, et qui a pour type le genre
ïalUcIna. Il y a réuni le Gœthea de
!«es et Mariius, et un autre genre
rramé Eriolœna. (g..n.)
'* WALLIKIKITL ois. Espèce du
tnre Coq. Z''". ce mot. (dr..z.)
\WALTERIANA. bot. ph.\n. (Fra-
:.) Syn. de Mylocaiium , Willd.
(A.R.)
VWALTHERIE. Waltheria. bot.
:ak. Et non Vallérie. Genre de la.
rmilledes Bytlnériacces et de la Mo-
dcîphie Penlandrie , L , offrant les
ractères suivans : calice quinqué-
Ue , persistant , muni d'un involu-
nie latéral composé de trois brac-
e;s caduques; corolle à cinq pétales
saux, munis d'onglets adnés au tube
itminal ; cinq étamines opposées aux
Itales, ayant leurs filets soudés en
p. tube , au sommet duquel sont
; ées les anthères biloculaires et
hiscentes extérieurement; ovaire
I lique , uniloculaire (ou mieux à
coques, dont une seule subsiste
très l'avortement des quatre autres),
Bofermant deux ovules superposes
fixés latéralement à la paroi ; un
/le uu peu latéral, surmonté d'un
-gmate en pinceau ; capsule pres-
I e globuleuse, membraneuse, bi-
llve et monosperme. Ce genre se
impose d'une douzaine d'espèces
ni croissent dans les contrées cnau-
s du globe. Celle qui a servi de
;peestle W. americana, L., que l'on
)uve non-seulement dans les An-
les et sur le continent de l'Amé-
]ue méridionale , tuais encore flans
, pays inlerlropicaux de l'Afrique
de l'Inde. Les Wallliéries sont des
intei herbacées ou des Arbi isseaux
u verts d'un duvet dont les poils
nt étoilés , munis de feuilles altcr-
s, entières , dentées en scie, ac-
mpagnécs de stipules gémiuées.Les
WAT 65 1
fleurs sont jaunes, capttëes ou agglo-
mérées dans les aisselles des feuilles
supérieures. (g..K.)
* WALLROTHIA. bot. phatî. Le
Bunium alpinum de Waldstcin et Ki-
taibel {PL rar. Hung. , 2 , p. 199.
tab. 182) a été érigé par Sprengel en
un genre distinct sous le nom de
TPallrothia. Ce genre n'a pas été
adopté par Koch et De Candolle dans
leurs ouvrages récemment publié»
sur les Otnbellifèrcs. (G..N.)
WAMPI. BOT. PHAN. Même chose
queVampi. J^. Cookie. (b.)
WANGENHEIMIA. bot. phan.
(Dietrik.) Syn. de Gilihertia. ce
mot. (A. K-)
WATNTOHOÉ. ïîot. phan. Syn. de
Dalura fastuosa chez les Chinois.
ir. Stbamoine. (b-)
WANZEY. bot. phan. (Bruce.)
Syn. abyssinien de Cordia Sebestena.
fB.)
WAPACUTH A ou W AP ACHUTU.
OTs. Espèce du genre Chouette. .
ce mot. (b.)
* WAPITI. MAM. Espèce du genre
Cerf. V. ce mot. (b.)
WARINERA. BOT. phan. (Miller.)
Syn. à'Hydrastis. V. ce mol. (b.)
WARAL OIT WARRAL. bept.
SAUR. (Shaw.) Espèce de petit Lé-
zard des côtes septentrionales d'A-
fiique,que les Arabes disent frap-
per de stérilité les femmes qu'il at-
teint de sa queue. Cet Anitnal pour-
rait bien être, ainsi que le Guaral
de Léon-l'Africain , le Marbré , es-
pèce d'Agarae. f'. ce mot. (b.)
WARIA, BOT. PHAN. Le genre éta-
bli sous ce nom par Aublet , a été
réuni à V Unona par le professeur
-Dunal. (A.R.)
* WARTHA. MAM. F. Écureuil
SUISSE.
WASl. BOT. PHAN. y. KoME.
WATSOiNIA. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Iridëcs et de la Trian-
drie Monogyuie, I.i. , primitivement
indiqué par Miller qui ne le coin-
\
65o '^^AV
r-^^s'-» ; coilfe eu nlholyza Jïïeriana ,
L-, l'ière sans-' par Gawler dan; \c
jBo/a ïflère J)i z/we, el augmcLté
d'un and nombre d'espèces
placé'l o u p..ravant dans le^ geftres
Ixia Gladiolus. Voici ses jaxac-
tères eutiels : spallie bivalve; pé-
rianl. j lubuleux, souvent courbe,
le limbe à six divisions à peu près
régulières ; trois stigmates grêles, bi-
fides, à segniens recourbés ; capsule
coriace, cartilagineuse, renfermant
tin grand nombre de graines. Ce
genre renferme plusieurs espèces ori-
ginaires du cap de Bonne-Espérance,
et que l'on cultive en Europe dans
les jardins d'agrément. Les unes ont
Je port des Ixia, les autres celui des
Gladiolus , et les caractères qui les
distinguent de ces genres sont si peu
tranchés, qu'on aurait peut-être bien
fait d'y laisser les Plantes qui compo-
sent le nouveau genre. Parmi ces Plan-
tes, nous indiquerons comme les plus
belles , les Watsonia rosea , Bot.
Magaz., tab. 1072; W. Medana ,
Redouté, Liliacées, tab. 11 ; et .
roseo-alba ou Gladiolus roseu-alhus,
Jacq., Hort. Sc/iœnbr., 1, p. 7, 1. 1 3.
(G..N.)
WARONET. OIS. La Bergeron-
nelle en Provence. (b.)
WAVELLITE. min. Alumine hy-
dro-phosphatée , Haiiy. Ainsi nom-
mée en l'honneur du docteur Waveli,
qui l'a trouvée le premier. Celte es-
pèce minérale comprend, «u nombre
de ses variétés, la Lasionitede B'uchs,
la Devonite de Thompson, et l'Hy-
drargilite de Davy. Elle ne s'est en-
core présentée que sous la forme
d'aiguilles très-déliées, composant
ordinairement des globules ou des
stalactites à structure rayonnée. Ces
aiguilles sont de couleur blanche ou
grise, et ont un éclat vif et nâcré. La
couleur des globules varie entie le
jaune verdâtre , le vert foncé ef le
orunâlre. Les aiguilles sont des pris-
mes droits, rholtiboïdaux , de i2a°
i5i (Phillips), terminés par des som-
mets dièdres. La Wavellite est sus-
ceptible d'être clivée parallèlement
WAV
aux pans du prisme rhomboïdal :
dans les autres sens, elle piésente
une cassure vitreuse. Sa dureté est
supérieure à celle du Calcaire spa-
thique, et inférieure à celle du Feld-
spath adulaire. Sa pesanteur spéci-
fique est de 2,337. Au chalumeau elle
perd sa transparence et son éclat,
mais sans éprouver de fusion. Ré-
duite en poudre, elle se dissout à
chaud sans effervescence dans l'Acide
nitrique, en dégageant un Gaz qui a
la propriété de corroder le verre.
Elle est composée de : Alumine, 39;
Acide phosphorique, 4i ; Eau, ao.
La Wavellite a été découverte en An-
gleterre par le docteur Wavell , dans
une carrière des environs de Barns-
taple en Devonshire. Elle y remplit
les veines ^irrégulières d'un Schiste
siliceux, qui fait partie d'un Phyllade
tendre; ses mamelons varient depuis
la grosseur d'une tête d'épingle jus-
qu'à celle" d'une amande. Les aiguil-
les sont d'un beau blanc soyeux ou
d'une légère teinte verdâtre ; mais
quand elles s'altèrent, elles passent
au blanc mat ou au brun ferrugi-
neux. Une variété filamenteuse, de
couleur blanche , a été, trouvée près
de Saint-Austle , en CornoualUes ,
dans des veines qui traversent un
Granit. Elle y est accompagnée de
Fluorite , de Quartz , d'Etain oxidé ,
de Cuivre pyriteux , d'Urane phos-
phaté, etc. La Wavellite se rencontre
aussi à Corrivelan , Tune des îles
Shiant , en Ecosse et à Loch-Hum-
phrey,dans le Dumbartonshire ; son
gisement dans ces deux localités c.-t
analogue à cêlui de Barnstaple. Le
docteur Fitton a découvert aussi cette
substance à Springhill , près de Cork
en Irlande : elle y est en mamelons
d'un vert obscur, ou d'un blanc-
vcrdâlre à la surface ou dans les fis-
sures d'un Schiste. HumlKoldta rap-
porté la même substance de Hual-
gayoc, dans l'Amérique méridionale,
oii elle accompagne le Cuivre gris.
Enfin Mawe l'a retrouvée dans le
Brésil , à Villa ri cà ; elle y est en glo-
bules nciculaires dont la surface est
brune; mais chacun do ces globules
WEB
t traverse par un cylindre de la
ême substance , autour duquel les
guilles sont disposées par couches,
i Wavellite existe encore à Kan-
oakjdans la partie septentrionale
i Groënlaud : elle est en petits glo-
iles biuns , ra^'onnés et engagés
»as un Calcaire magnésien. On a
issi trouvé la même substance sur
continent européen, dans deux lo-
lités différentes : à Zbirow, près de
nailn en Bohême, à la surface d'un
ianimite ; et à Araberg, dans le
aul-Palatinat , en petites aiguilles
ssérainées dans un Fer hématite
ariété dite Lasionite). (g. del.)
I WEBERA. BOT. PHAN. (Gmelin.)
I BliAILEA.
WEBERA. BOT. CRYPT. {Mousses.)
; hrahrt avait d'abord donné ce nom
un genre de Mousses fondé sur le
uxbaumia /b/îosa, genre qui a été
-ioplé sous le nom de Diphyscium.
tedwig a consacré le nom de Weber
un autre genre de la même fa-
itille, voisin des Brywn, et qui même
Yen est pas distingué par la plupart
s muscologlstes modernes. La dif-
rrence de ces deux genres était fondé
ar. la disposition des organes mâles;
s Tf^ebera sont hermaphrodites ,
tndis qué les Bryum sont dioïques;
iais ces caractères tirés des organes
âles sont généralement considérés
mme peu importans.
Hedvv'ig plaçait dans ce genre quel-
es espèces de Bartramia et de
ryum. Les auteurs qui l'admettent
icore comme genre ou comme sous-
inre des Bryum, n'y placent que
lelques Bryum, et particulièrement
s Bryum pyrifurme , nutans et lori-
collis, qui ue diffèrent pas par leur
)Vl, ni par leurs autres caractères,
:s vrais Bryum. f^. ce mot. (ad, b.)
WEBSTÉRITE. min. Alumine
>us-sullaléc , Haiiy ; Hydro-SuH'ate
Alumine, Boudant. Ce Minéial a
é découvert ancienneinonl à Halle ,
t Saxe, dans le jardin d'une maison
éducation nommée Pedagugium re-
um. On l'a pris pendant long-lcmps
; WEB i^,
pour de rAluïnin;e p* , x,
g h native. 11 a été rf Tl^^l^^^^^
' .lAT- u . ^ ^ ''S des tel
p,,>- Webster, auprè fo'^^"»
surlacôied'Anglete' ^ nilles
à l'est de ^righton. -, ,.H^niart,
ayant reconnu l'identité cette
nouvelle vai-iété avec celle, axe,
proposa d'en faire une nou\^ e es-
pèce sous le nom de Webstérnte, en
la dédiant au savant auteur de la
Description de l'île de Wight. Cette
espèce s'est accrue depuis de deux
autres variétés trouvées en France,
l'une à la montagne de Bernon , près
d'Epernay, et l'autre à Auté^il, près
de Paris. La Webstérite est une subs-
tance terreuse, d'un blatic mat, ten-
dre, douce au toucher et happant à
la langue; se présentant toujours
sous la forme de rognons ou de mas-
ses nodulaires , à surface lisse, qui
ressemblent beaucoup à la Craie par
leur aspect et leur consistance. Elle
se laisse aisément racler par le cou-
teau. Sa poussière, étant lavée avec
soin et examinée avec le secours de
la loupe , laisse apercevoir la forme
de cristaux prismatiques a.ssez ne!s.
Sa dureté est inférieure à celle du
Gypse ; sa pesanteur spécifique est
de 1,6. Elle est insipide et insoluble
dans l'eau; mais elle se dissout dans
l'Acide nitrique sans effervescence.
Chauffée dans le matras , elle com-
mence par donner beaucoup d'eau;
puis au rouge naissant, elle dégage
de l'Acide sulfureux rcconnaissable
à son odeur. Elle est composée d'un
atome de Sulfate d'Alumine, et de
neuf atomes d'Eau : ou en poids, de
25 parties d'Acide sulfurique , 5o
d'Alumiuc et 47 d'Eau. On peut dis-
tinguer quatre variétés de Websté-
rite , d'après les lieux oii elle se ren-
contre. 1°. La Webstérite de Halle.
Elle est en nodules ou en masses ma-
melonnées , à texture terreuse et d'un
blanc mat, disséminées dans le ter-
rain d'Argile plastique , et accompa-
gnées de Gypse et de Lignite. A la
Saale , à Morl , à Langenbogen et au-
tres lieux des environs de Halle en
Saxe. — 2°. La Webstérite de IMew-
Havcn. Eu masses nodulaires blioi-
654
WED
WEI
ches , tiaversëes par des lignes rou-
geâlres qui sont formées de Gypse et
d'Argile ferrugineuse. AIN ew-Hayen,
dans le comté de Sussex, en Angle-
terre. — 3°. La Webstéi ite d'Eper-
nay. En masses nodulaires , accom-
pagnées de Gypse et d'Argile limo-
neuse. Cette variété a été découverte
sur la montagne rie Bernon , près
d'Epernay , par Baslerot et Ijajon-
kaire. — 4°. La Webstérite d'Auteuil
ou Webstérite oolitique (Brongniarl).
Composée d'une multitude de petits
grains arrondis, fortement serrés les
uns contre les autres, mais pas au
point cependant qu'ils ne laissent
des interstices remplis d'Argile gri-
sâtre , ces nodules présentent inté-
rieurement l'aspect d'une Oolite à
grains blancs très-serrés, avec une
pâte ou ciment grisâtre. Dans l'Argile
plastique d'Auteuil, près Paris, mais
dans la partie supérieure de la for-
mation, oii l'Argile est jaunâtre et
sablonneuse. La Webstérite appar-
tient exclusivement aux terrains de
sédiment supérieur , et à la partie la
plus inférieure de ces terrains. Elle
se trouve toujours en veines ou en
nodules dans le terrain d'Argile plas-
tique , accompagnée de Gypse et de
Lignite , et supérieure à la Craie,
(g. DEL.)
WÉDÉLIE. Wedelia. bot. .phak.
Lœfling avait ainsi nommé un genre
qui a été réuni à \ Allionia de Linné.
Jacquin et les auteurs les plus mo-
dernes , ont appliqué ce nom à un
genre de la famille des Synanthérées,
ti'ibu des Hélianthées , qui a été ca-
ractérisé de la manière suivante :
involucre demi-globuleux, composé
de plusieurs folioles lâchement im-
briquées, les extérieures ordinaire-
ment plus grandes, étalées; récep-
tacle à peu près plan , couvert de
paillettes; (leurs du centre tubuleu-
ses, hermaphrodites; celles de la cir-
conférence en languelle et femelles;
akènes couronnés par une sorte d'ui-
céole petite, membraneuse, laciniée,
frangée. Willdcnov^ avait placé dans
ce genre une Plante qui fait partie
du genre Alcina de Cavanilles , ou
Melampodium de Linné. Les Wédé-
lies sont de petits Arbrisseaux ou des
Herbes couchées , hispides , à feuilles
opposées, à (leurs terminales ou axil-
laires , solitaires , pédopculées et jau-
nes. Elles croissent au Mexique et
dans l'Amérique méridionale. (g..n.)
WÉEBONG. GTS. Espèces des gen-
res Gros-Bec et Pic-Grièche. f^. ces
mots. (DR..Z.)
WEIGELA ou WEIGELIA. bot.
pnAX. Genre de la Pent:mdrie Mono-
gynie, établi par Thunberg dans la
Flore du Japon , et ainsi caractérisé :
calice à cinq divisions profondes,
droites, égales , subulées; corolle in-
fundibuliforn^ , dont le tube, delà
longueur du calice , est velu à l'inté-
rieur; le limbe campanule, à cinq
divisions ovales obtuses , à demi-
ouvertes; cinqétamines à filets insé-
rés sur le tube , et à anthères bifides
à la base; ovaire tétragone, glabre,
tronqué , portant latéralement un
style terminé par un stigmate pelle;
fruit pseudosperme. Ce genre , dont
les affinités ne sont pas connues,
comprend deux espèces décrites par
Thunberg {ioc. c/V., et Trans. Soc
Linn. Lond., vol. 2 , p. 33i) sous les
noms de TV. japonica et Tf^ corœen-
sis, et mentionnées anciennement par
Kasmpfer {Jmœn. Exot. , fasc. 5,
p. 855 ) sous ceux de Silna utsi/j'i,
Nippon utsujiei Korei utsuji. Ce sont
des Arbres ou Arbrisseaux à feuilles
ovales-lancéolées , sessiles ou pétio-
lées et à fleurs rouges , disposées sur
des pédoncules triflorcs,qui naissent
sur les branches et dans les aisselles
des feuilles. Ces Plantes croissent au
Japon.
Le docteur Siebold , qui a séjourGé
dans ces dernières années au Jiipon,
a publié quelques renseigncmens sur
ce genre dans le quatorzième volume
des Acics des Curieux de la nature
de Bonn. Il résulte de ses recherches
que le genre Weigclia ne peut être
réuni au Scla^o ; que son fruit est
une capsule bîvalve , biloculaire et
polysperme. (o..N.) •
- WEI
* WEIHEA. BOT. PHAN. Le genre
.abli sous ce nom par Sprengel est
a même que \e Richœia de Du Petil-
houars , qui a été réuni au Cassi-
ji/rea d'Auh\el. (G..N.)
WEING^RTNERIA. bot. phan.
-e genre fondé aux dépens des Aira,
j. , par Berntiardi , sons ce nom
ifficile à prononcer , n'a pas été
dopté. Les amateurs de botanique ,
ont cinq ou six consonnes de suite
oniposent le nom, devraient, dans
intérêt de la science , renoncer à un
onneur qui commence un peu à per-
10 de son importance par l'abus
Li'on en a fait. (b.)
WEINMAINiNIA. bot. phan. Genre
€e la famille des Saxifragées et de la
•ibu des Gunoniées , offrant les ca-
ctères suivans : calice persistant ,
ofondénient divisé en quatre seg-
ns réguliers; corolle à quatre pé-
es réguliers, sessiles, insérés au
nd du calice, et alternes avec ses
bes; huit étamines placées entre le
iîsqne et les pétales, opposées à
"ux-ci et aux folioles du calice , à
libères déhiscentes inlérieurement j
v'aire sessile, libre, biloculaire, en-
»uré à la base d'un disque urcéolé ;
teux styles distincts; cloison placen-
'ére de chaque côté ; ovules peu
mbreux, disposés sur deux rangées
ns chaque loge ; graines eliipli-
es , presque réniformes , Irès-pe-
ttes, le plus souvent couvertes de
ils ; radicule tournée vers le hile.
genre se compose d'environ I renie
pèces , pour la plupart originaires
3 l'Amérique méridionale, princi-
lement des républiques du Pérou
de la Colombie. Quelques-unes se
uvenl au cap de Bonne-Espérance,
adagascar, aux îles de France et de
ascareigne, à la Nouvelle-Hollande
ià ia INouvelle-Zélande. Ce sont des
rbres ou des Arbrisseaux dont le
rt est élégant. Leurs feuilles sont
tôt simples, tantôt composées avec
S pétioles ailés et articulés, munies
î stipules inlerpéliolaires. Les ra-
aux sont axlllaires et solitaires.
S fleurs .sont petites, disposées en
WEI 655
épis ou en capitules ; elles sont quel-
quefois à dix étamines et à cinq divi-
sions , tant à la corolle qu'au calice.
Parmi les espèces les plus remarqua-
bles, nous citerons les If^. ouata,
Cavau-, Icon., 6 , lab. 566 ; PP^. àe/e-
ropkylla, Kunth, Nov. Gen., 6 , tab.
522; ff^. mic/vp/ijlln t Kimtli, loc.
cit. , ta)). 523; et f^P^. ùic/tosperma ^
Gavan., îoc. cit., tab. 567. Bory de
Saint-Vincent nous apprend, dans
la Relation de son Yoyage en quatre
îles des mers d'Afrique, qu'une es-
pèce de ce genre est nommée Tan-
rouge à Mascareigne , ovi ses fleurs ,
très-recherchées des abeilles, passent
pour donner son parfum exquis au
miel de ce pays , si célèbre sous le
nom de miel vert. (g. .n. )
WEISSIA. BOT. ORYPT. (Mousses.)
Genre fort nombreux établi par
Hedwig, et dont les espèces ancien-
nement connues étaient classées par-
mi les Bryum et les Mniiim de Linné.
Il est caractérisé ainsi : fleurs tei'-
minales, dioïques ; capsule droite,
symétrique , sans apophyse; péris-
tome simple, à seize dénis, droites,
entières, imperforées; coiSe en forme
de capuchon. Ce sont de petites
Mousses à lige simple ou peu ra-
meuse, droite, fastigiée, croissant en
toufies compactes ; les capsules sont
pédicellées, terminales et nombreu-
ses, le plus souvent ovoïdes. Les
feuilles sont étalées , petites , souvent
tortillées , sans poils à l'extrémité.
Elles croissent sur la terre et sur les
rochers, et ressemblent par leur port
aux Grinimia et aux Dicranurn, avec
lesquels elles ont aussi des rapports
par leurs autres caractères. Les au-
teurs modernes ne sont pas tous d'ac-
cord sur les limites de ce genre; mais
SchwEcgrlchen , Hooker et Arnott
nous paraissent s'être moins écartés
des traces d'Hedwig que Bridel , qui
a classé tout autrement les //^e/s^m
et les genres voisins. Les espèces les
plus communes sont les ÏJ^. cirrhata,
controversa , ncuiay etc. (ad.b.)
WEISS-LIEGENDE. min. C'est le
nom d'une couche composée d'uue
656 WEN
Rocho conglomérée, qui fait partie du
terrain de Zechstein. Elle est voisine
de la Roche nommée Rothe Todt-
Liegende , et n'en diffère que par sa
couleur blanchâtre t elle sert, comme
elle, de lit au minerai de Cuivre
schisteux et bitumineux, (g. d£l.)
* WEIS-FISCH. MAM. C'est-à-dire
Poisson blanc, Syn. de Dauphin
blanc. P^. ce mot. (B.)
WEIS-STEIN. MIN. C'est-à-dire
Pierre blanche. Syn. d'Eurite et de
Leptynite. V. ces mots. (o. del.)
* WELDENIA. BOT. phan. Schul-
tes fils [Flora, 1829, n. 1, p. 1) a éta-
bli sous ce nom un genre qui appar-
tient à l'Hexandrie Monogynie , L. ,
mais dont il n'a pas déterminé posi-
tivement la famille naturelle, présu-
mant qu'il formera le type d'une
nouvelle famille. Voici les caractères
qu'il lui a imposés : spathe tubu-
leuse, dilatée supérieurement et fen-
due latéralement; corolle (périanlhe)
infère, hypocralériforme, dont le tube
est très-long, filiforme , le limbe tri-
f>arli; étamines insérées à l'entrée de
a gorge, ayant leurs filets glabres,
les alternes un peu plus courts , les
anthères sagittées à la base; ovaire
oblong, triloculaire; ovules en petit
nombre , fixés dans Tangle central
de chaque loge ; style filiforme ,
dressé; stigmate capité-lrigone. Le
Weldenia candida, unique espèce de
ce genre, croît au Mexique. (g..n.)
WENDIA. BOT. PHAN. Le genre
fondé sous ce uom par Hoffmann
{Umbell.f 1 46) et qui a pour type l'/Je-
racleum longifolium de Marschall-
Bieberstein , ne forme qu'une sim-
ple section du genre Heracleum , la-
quelle a été désignée par De Can-
dolle sous le nom de Wendtia. (g..n.)
WENDLANDIA. bot. iujan. Le
genre établi sous ce nom par Willdc-
uow a été réuni au Cocculus par De
Candolle.
* Un autre genre du même nom ,
appartenant à la famille des Rubia-
cées, vient d'èire proposé par Bart-
ling , et admis par De Candolle
WER
{Prodr. Syst. Vegel.^ 4 , p, 4ii), qui
l'a ainsi caractérisé : calice dont le
tube est presque globuleux , ordinai-
rement strié, le limbe très -court,
persistant, à quatre ou cinq dents ;
corolle dont le tube est cylindrique,
f)lus long que le calice , le limbe éla-
é , à quatre ou cinq lobes ovales, un
peu pointus; quatre à cinq étamines
ayant leurs filets insérés au sommeig
du tube, leurs anthères oblongues,'
saillantes; style saillant, surmonté
d'un stigmate à deux lobes épais j
capsule globuleuse-ovoïde, couron
née par le calice, biioculaire, déliis
cente au sommet en deux valves, e
contenant des graines nombreuses e
très -petites dans chaque loge. C
genre est fondé sur des Plantes d
l'Inde - Orientale , placées dans lé|
genre Rondelelia par Wallich , Rox-^
burgh et Blume. Il diffère du RondeA
letia, à peu près comme VExostemm
du Cinchona, c'est-à-dire par les él
raines et les styles saillans hors d
tube de la corolle. Les Wendlandi
sont des Arbres ou des Arbrisseau
à feuilles opposées , coriaces , ovale
et pétiolées , accompagnées de sti
pules larges à la base et acuminé*
au sommet. Les fleurs sont petites
disposées en panicules axillaires e
terminales. Parmi ces espèces , nous
citerons le W. tinctoria , qui croît
dans le Bengale, où son écorce est
employée dans la teinture, et connue
sous le nom vulgaire de Toolalodh.
(G..N.) .
WEPFERIA, BOT. PHAN. (Heisier.)»
Syn. à'y^thusa Cynapium, L. (b.) •
WÉRI. BOT. PHAN. A Aniboiue,
le Saccharum spicatum , espèce du
genre Sucre. (b.) A
WERINERIA. BOT. phan. Genre,
de la famille des Synanthérces, tribu
des Séncciouées , établi par Kunth
( Gen. et Hpec. Pl. œquin. , 4 , p. 191)»
mais qui, de son aveu même, est
très-artificiel, et ne diffère du Senecio
que par l'absence du caliculc. L'au-
teur en a décrit six espèces, dont deux
sont figurées (/oc. cit., tab. 568, fig. >
et a) sous les noms de ff^. graminf
WER
j a et pumila. Ce sont clcs Plantes
croisseut dans les Andes du Pé-
1, où leurs tiges, petites et ram-
itles, forment des gazons. Elles ont
feuilles imbriquées, linéaires,
;-;-enlières , coriaces, engainantes à
hbase. Leurs fleurs , qui ont les
r>ons jaunes , blanchâtres ou un
I. roses, sont terminales et soli-
tes. _ (G..N.)
WERNÉRITE. iwiN. Espèce de
dre des Silicates doubles alumi-
nx , qui comprend les substances
(•elëes Aiktisile et Scapoliie par
irner, Wernériteet Varanlhine par
liy. Al. Bronguiart y réunit encore
Wéionite, qui a été décrite à son
çg dans ce Dictiounaire. Les "Wer-
lites sont des substances vitreuses
lilhoïdes, cristallisées, à texture
uelleuse ou compacte, se piésèn-
ît en masses ou sous la forme de
taux prismatiques ordinairement
• ■ngés, striés longiludinalement ,
l^ui dérivent d'un prisme droit à
ee carrée, dont la hauteur est au
éî de la base comme 3 est à 5.
i»r pesanteur spécifique varie de
à 3,7. Leur dureté est intermé-
rre entre celles de la Chaux phos-
i! lée et du Feldspath adula ire.
'^s sont fusibles avec boursouffle-
I it, et se transforment en un verre
leux et iucolore , ou en un émail
noe. Elles se dissolvent dans le
siax , avec une effervescence pro-
f%ée, en un verre transparent. Elles
ît compo-^ées fie six atomes de Si-
Me simple d'Alumine , et d'un
me de Silicate de Cliaux ; ou en
Us, de Silice, 4'*; Alumine, 56;
nux , 20. Elles sont quelquefois
it»rées en vert par de l'Lp idole fer-
iitieux. La variété de forme la plus
ifinaire est un prisme rectarigtdaire
oociaèlre, terminé par des som-
:*s tétraèdres, dont les faces nais-
sur les bords horizontaux de ce
me ( var. dioctaèdre , Haiiy ). On
> l distinguer deux vaiiétés prin-
I les de Wernérile , en ayant égard
l. différences de texture et de forme
i ce Minéial peut offrir.
TOMB xvr.
WER 657
1. Wernérite Arktisite ouWeti-
NÉRiTE VERTE d'Hauy : caractérisée
par sa texture compacte et sou opa-
cité , jointes à une couleur d'un vert
olivâtre ou d'un vert d'asperge. En
cristaux courts et réguliers de la va-
riété dioctaèdre; ou en masses amor-
phes , dans la mine de Bouen , près
d'Arendal en INoi vège; avec Amphi-
bole Hornblende, Quartz et Feld-
spalh laminaire rougeâtre; dans les
mines de Fer de Norlho et d'UIric,
en Suède; et à Campo- Longo , dans
le val Levantine, en Suisse.
a. WernÉRITE SCAPOJ.ITE ou Pa-
RANTHiNE d'Haiiy : caractérisée par
son tissu sensiblement lamelleux, son
éclat vitreux ou nacré , et sa ten-
dance à une sorte de décomposition
qui la rend opaque, légère, et d'un
aspect mat et terreux. C'est cette fa-
cilité à s'altérer par le contact de
l'air qui lui a valu le nom de Paran-
thine , qui veut dire Fierre qui se dé^
fleurit. Le Paranthine se présente en
masses amorphes, ou bien cristallisé
en prismes, soit cylindroïdes , ce qui
est le cas ordinaire, soit détermina~
bles. Ces cristaux sont remarquables
par leur longueur : ils se groupent
entre eux et s'entrelacent d'une ma-
nière irrégulière. Leur diamètre varie
beaucoup : il en est qui sont déliés
comme des aiguilles, et d'auties qui
atteignent la grosseur du pouce, et
quelquefois même celle du poing.
C'est à leur forme ordinairement très-
allongée qu'ils doivent le nom de
Scapolite ( Pierre à tiges), que leur a
donné d'Andrada , et celui de Rapi-
doliihe (Piene en baguettes), qu'ils
ont reçu d'Abildgaard. Leur surHice
est fréquemment enduite d'une lé-
gère pellicule semblable à du Mica
argentin; ils sont translucides lors-
qu'ils n'ont pas été atteints pir la
(iécompositiou. On distingue dans le
Paraninine plusieurs sons-variélés de
tcvture et de couleur : le Paraiithiue
vitreux, gris, bleuâtre ou rosaire ;
le Par.iulhiiie nacré, blanc , avec dif-
férentes teintes de jaiuiàtre ou de
verdàtre; il devient d'un blanc niat
par la décomposition , et constitue
4a
658
WES
WIB
alors la Wcruérlte blanche des Alle-
mands ; la Mtcarelle d'Abildgaard
n'eu est qu'une variété; le Paran-
thine rouge obscur, d'un ronge de
brique et complètement opaque , co-
loré par l'Oxide de Fer. Le Piiran-
thine se rencontre principalement
disséminé dans les filons de minerais
de Fer , qui traversent les terrains
primordiaux de cristallisation , aux
environs d'Arendal , en Norvège , et
dans la province de Wermelande en
Suède. On l'a trouvé aussi eu Fin-
lande; au Kayserstuhl , en Brisgau;
dans le New-Jersey el le Massachu-
setts , aux Etals-Unis ; et au Gi-oëri-
land. (g. DEi. )
WERNISEKIA. ojot. phan. (Sco-
poli. ) Syn. à' Houmiiia d'Aublet.
(«■)
WESTERINGIE. Westenngia.
BOT. PHAN. Genre de la famille des
Labiées et de la Didynamie Gym-
nospermie, L., établi par Smith et
adopté par Robert Brown ( Prodr.
Flur. Nov.-Holl. , p. 5oi j, qui l'a
ainsi caractérisé : calice à cinq faces,
et divisé jusqu'à la moitié en cinq
segmens ; corolle dont la lèvre supé-
rieure est plane , bifide , l'inférieure
h trois lobes profonds et égaux ; qua-
tre étamines distantes, les deux supé-
rieures à anthères pollinifères , les
iirférieures à anthères biparties, sté-
riles. Ce genre renferme huit espè-
ces de 1^ Nouvelle-Hollande, parmi
lesquelles nous citerons le JT'esterin-
gia rosmanjiifolia, Smith et Andrew,
Reposit. , taîî. i2i4. Cet Arbrisseau,
que l'on cultive dans les Jardins
d'Europe , a le port du Romarin. Ses
feuilles sont qualernées, lancéolées,
roulées sur leurs bords, et d'un blanc
argenté eu dessous. Les fleurs sont
axillaires, d'un bleu rosé, et accom-
pagnées de deux bractées. (&..N.)
WESTL\. BOT. PHAN. Le genre au-
quel Cavanilles donnait ce nom a
été réuni au Cestrum. (g..n.)
WESTONIA. BOT. PiiAN. Sprengcl
a substitué ce nom à celui daliol/iia
employé par Persoon, à cause de
l'exislence de deux genres Rothia
admis précédemment. Nous avons dé- ,
crit ces genres à l'article Rothia, j
f^. ce mot. (G..N.) !
WHIÏIA. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Bignoniacées , tribu des ■
Cyrtandrées, établi par Bl urne (i?iyf//-.
Hor. ned. Jnd., p. 774), qui l'a ainsi '
caractérisé : calice petit, à cinq divi-
sions profondes, égales; corolle in-
fundibuliforme , le tube très-large à
sa partie supérieure, le limbe quin-
quélobé , irrégulier, divisé en deux
lèvres peu distinctes; cinq étamines,
dont deux anlhérifères à peine sail-
lantes , les trois autres sétacées, sté-
riles ; loges des anthères inégales par
l'insertion; stigmate presque iofuR-
dibuliforme; baie en forme de sili-
que; cloison charnue, dont les lobes
portent les graines sur leurs bords
recourbés ; graines striées , entourées
d'une pulpe mince. Ce genre est voi- ,
sin du Cyrtandra, dont il diffère par '
son calice profondément divisé, ses ,
étamines saillantes, les loges des an- i
thères inégales , et son stigmate ia-^. I
fundibuliforme. Deux espèces cons—' f
tituent ce genre : l'une est le Cyr- j
faudra carnosa de Jack; l'autre est j
une Plante nouvellement décrite sou» ■
le nom de JV. oblongifolia. Ces es-
pèces sont des Arbrisseaux grinipans 1
qui croissent dans les forêts des mon- i
tagnes de Java. Leurs feuilles sont \
opposées, très-entières, obliques; les
fleurs sont disposées en bouquets
axillaires. (g..n.)
WIART. OIS. La Maubèche rn
Picardie. (b.) .
WIBELLV.. BOT. PHAN. (Persoon.)
Syn. du Paypayrola d'Aublet, on
Payrola de Lamarck. K. Paypo: ' .
Ce nom a aussi été donné par lloc^
ling et Tausch, au genre Willeme^
de Necker. V. ce mot. (g..n-)
WIBELIA. BOT. CRYPT. {Fougcrei.)
Berniiardi a donne ce nom à un gcnrt
qui diffère du VavaUia, et qui coitt"
prend les Dnvallia data et epip/n /l^
Il n'a pas clé adopté. Mais le gcof»
Dapallia aurait besoin d'être étudie
I
1
WIC
i: c soin , e\ serait susceptible d'être
|; xlivisc ainsi que le célèbre R.
( iwn l'a déjà remarqué; et, dans
cas, le nom de TPibelia pourrait
;e réservé au groupe qui formerait
deux espèces citées ci-dessus, et
s lequel on devrait encore placer
jëlques espèces. i\Iais on doit re-
irquer que ces espèces sont celles
genre Davallia qui différent le
iss des genres voisins, et qui cons-
i«ent le groupe le plus distinct, f^.
^VALIiIA. (ad.b.)
iVIBORGlA.BOT. PHAN. Sprengel
mangé l'orthograplie du geure ainsi
lit par Thunberg. V. Yiborgia.
même nom de JViborgia avait été
Uiqué par Rolh au Galinsoga par-
x>ra de Cavanilics, et il a été admis
Kunlh. A l'article Galinsoge ,
avons lait connaître, d'après
isini , les motifs qui doivent faiie
«1er le nom proposé par Ilolh.
(G..N.)
lyiCKSTROEMIA. bot. phan. Le
rce établi sous ce nom par Schra-
[{Goett. anz., 1821, p. 710) est le
ue que V Hœmocharis de Salis-
Yf. En conséquence Mari i us a dé-
I et figuré le WicksUœmia fiiid-
■ sous le uom à! Hœmocharis senii-
TSita. F", les Gênera et Spec. Fiant,
ts., vol. 1, p. 107, tab. 66.
orcngel {Syst. F'eget., 3 , p. 355 et
)) a établi un genre IVickstrœmia
iïEupatoriuni Dalca de Swaitz.
la placé dans la section des Eupa-
nées , immédiatement après le
fe Liatris, et lui a imposé les ca-
îères essentiels suivans ; involucre
rriqiîé, renfermant un petit nom-
Jde fleura; réceptacle nu ; aigrette
iposée de poils scabrcs. Le JP^icks-
viaglandulosa, Spreng., loc. cit. ;
>7alurium JJalea, Sy/ai-yz, T'I. Ind.
//., 3, p. î3oo, est un Arbrisseau
ccroît à Cumana , dans l'Améri-
rhériiiionalo.' i^cs feudics sont
•sées, oblongucs-lanccolécs, pres-
dentées en scie, glabres, par-
les de points glanduleux. Les
3 sont blanchâtres, disposée.*; en
culcs. (o..N.)
WIL
659
WIDGEON. OIS. Espèce du genre
Galiinule. F. ce mot. (dr..z.)
WIGANDIA. BOT. niAN. Genre
de la famille des Hydroléacées et de
la Pentandrie Digynie, L., établi par
Kunth {Noi>. Geii. et Sp. Pl. œquin.,
3 , p. 127), qui l'a ainsi caractérisé :
calice persistant, divisé profondé-
ment en cinq lobes; corolle infundi-
huliforme, dont le limbe est profon-
dément divisé en cinq segmens éta-
lés; cinq étamines saillantes, à an-
thères sagittées; deux styles terminés
par des stigmates déprimés, presque
peltés ; capsule ovoïde-oblongue , bi-
loculaire , bivalve , à débiscence lo-
culicide; quatre placentas (deux dans
chaque loge ) en forme de lames
fixées à la cloison dans l'axe de la
capsule, où les graines sont atta-
chées. Ce genre est un démembre-
ment de VHydrolea ; il a pour type
les H. urens et crispa de Ruiz et Pa-
von {Flor. Peruv., 3, tab. 5245 et 244).
Kunlh en a décrit une troisième es-
pèce sous le nom de PF. Caracasana.
Ce sont des Plantes herbacées ou
sous - ligneuses , hérissées de poils
nombreux et cotonneux, à feuilles
alternes , entières , à fleurs violacées,
blanchâtres ou jaunes, disposées en
épis ou en panicules. Ces Plantes
croissent au Mexique et dans l'Amé-
rique méridionale. (g..n.)
WIGERSIA. BOT. PHAN. Le genre
formé sous ce nom , dans la Flore de
Wettéravie , aux dépens des Ficia ,
L. , n'a pas été adopté (b.)
WIKSTROMIA. BOT. phan. Pour
TVickstrœmia. ce mot. (b.)
WILCKIA. BOT. PHAN. Selon Jus-
sieu (Dict. des Se. natur.), un genre
a été constitué sous ce nom par Sco-
[)oli. 11 aurait pour type le Cheirnn-
t/uis niaiitirnus, L., qui appartient au
genre Malcomia de IJe Candolle. Ce
dernier auteur ne le cite pas comme
synonyme. Un autre genre du nom
de Wilchia aurait également été fait
par le même Scopoli aux dépens des
Fitex ^ mais il ne serait pas suscepti-
ble d'admission. (o.N.)
66o WIL
WILIA. I30T. PHAN. Pour TVylia.
y. ce mot. (G..N.)
WILLDENOWA. bot. phan. Le
genre formé par Cavanilles, eu 1791,
n'a pas été conservé sous ce nom ,
allenclu l'existence d'un genre Will-
denowia établi par Thunberg une
année auparavant. Willdenow l'a
nommé plus tard Schlechtendalia , et
Persoon Adenophyllutii. V- Abén'o-
PIIYI-LE. (G..N.)
WILLDENOW! A. sot. phan.
Genre de la famille des Restiacées et
de la Diœcie Triandrie, L., établi par
Thunberg, et qui , scion Gaerttier ,
diffère essentiellement du Reslio par
le calice des fleurs femelles , composé
de plusieurs écailles imbi iquét s; par
sa corolle (périanlhe) uniforme , ro-
sacée , entourée à sa base d'un corps
charnu (Nectaire de Thunberg ) à six
lobes; enfin par sa noix beaucoup
plus longue que le périanllie. Ce
genre est aussi très- voisin del'Zfj-
jiolœna àcV^.. Brown; mais il s'en dis-
tingue principalement par la px'é-
Sence du corps lobé placé en dehors
du périanlhe. 11 se compose de trois
espèces ( f'f^. striata , teres et com-
pressa) qui croissent au cap de Bonne-
Espérance , et qui ont le port des
Restio. (G..N.)
WILLEM ETIA. bot.^ phan. Ce
nom a été donné par Gmelin à un
genre qui n'esl considéré que comme
une section du genre Kuc/iia.
Necker a constitué un autre genre
Willemeùa, dont le nom a élé chan-
gé en celui de J-Vibelia par Rœlhing
et Tausch , et en celui de ('alycorsus
par Schmidl. Il appartient à la fa-
mille des Synautbérécs , tribu des
Ghicoracées , et il a été admis en ces
derniers temps d'abord par Cassini ,
puis par II. Monnier, qui a public
une dissertation sur les IJioraciurn cl
les genres voisins. Ce genre est formé
sur le IHeiaciuni sliintatum de Jus-
sieu, ou Crépis apariJuùIes, VVilld. Il
a élë réuni par Duby {J3<jt. <iall.,
p. 298) a\i <^çure JJardausia. Selon
Monnier, le genre JVillcinelia n'a de
WIL
rapports réels qu'avec le Taraxum cl
le Chondrilla de Cassini. Le pied al-
longé qui supporte l'aigrette n'est pas
causé , comme dans les Barckausia^
par l'amincissement du fruit, mais,
d'après Cassini , il est formé par le
bourrelet apicilaire considérablement
agrandi. Ce genre diffère du Tara-
xaci/m par sa lige semblable à celle
d'un Leuntodon , et surtout par son
iuvolucre composé de folioles lâches,
garnies à la base d'un second rang
de très-petites écailles. Le WiLlemt-
lia apargioides, Cass., croît dans les
Pyrénées et dans les prairies subal-
pines de la Bavière et de l'Autriche.
{G..X.)
WILLICHIA. BOT. PHAN. Genre
de la Triandrie Monogynie, L., mais
trop peu connu pour que ses affinités
naturelles puissent être bien déter-
minées. Yoici ses caractères : calice
persistant, à quatre divisions pro-
fondes, ovales, aiguës, étalées ; corolle
rotacée, ayant le tube tiès-court, le
limbe plan, à quaire segmens ar-
londis; trois étamines dont les filets
sont insérés entre les divisions de la
corolle ; ovaire libre , arrondi , com-
primé, surmonté d'un style filiforme
de la longueur des étamines, ter- 1
miné par un stigmate obtus; capsule j
arrondie, comprimée, à deux loges
et à deux valves, renfermant plu-
sieurs graines arrondies, tiès-pclites,
attachées à un placenta globuleux.
Le Williehia repens, L., est une pe-
tite Planté dont la lige est rampante,
filiforme, rameuse, garnie de feuilles ;
alternes , pétiolées , orbiculaires, crë-
nelées sur les bords et velues. Le'^
fleurs, dont la corolle est rose, fo''
f)elile, sont situées par paires dans "
es aisselles des feuillos. Cette Plante
croîl au Mexique. (o..N.)
WILLUGIIBEIA. bot. piian*.
(Schrcber.) Syn. d'yJmbe/ania <i'\a-
blet. (Necker.) .Syji. de Mikania at
Kunih. F . ces mois. {a..N.),
WILSONIA. BOT. PiiAN. Genréi*
la famille des Convolvulacées cl fl<
la Pentandric Digvnie, L., établi p«r
R. Browa {Prodr. FIvr. Nov.-HoU-i
■igo), qui l'a ainsi caraclérisé : ca-
e urcéolé, à cinq faces et à cinq
nts ; corolle infuudibulifonne , à
tivatiou imbriquée ; ovaiie di-
eime; slyle bifide; stigmates capi-
IVuit incouuu. Les affiiiilés de
genre ne sont pas bien dctermi-
•ls , quoique par son port il se rap-
oche (lu Cressa. 11 faudrait exa-
WIS 661
anthères en forme de sillons; trois
stigmates; baie triloculaire, quelque-
fois uuiloculaire par avorleinent , à
loges renfermant une ou deux grai-
nes ; embryon un peu courbé , à co-
tylédons linéaires cl entouré, selon
Gacrlucr, d'un périsperme cliarnu.
G;inil)esscdes , dans sou Mémoire sur
i
'ir s'il est biloculaire ou non. Le
ilsoiùa huinilis est une petite Plante
gueuse, couchée, irès-ramcuse, pu-
.'scente. Ses feuilles sont imbri-
lées- distiques , petites, un peu
lisses, sessiles. Ses fleurs sont axil
solitaires, dépour
ies de bractées. Cette Plante croît
ins la partie australe de la Nou-
-Hivllaii
de.
les Gullileres (p. 37 en note), dit que
ner de nouveau l'ovaire, pour sa- l'ovaire est unijocuîaire , présentant
^ à son intérieur trois placentas parié-
taux sur chacun desquels sont atta-
chés deux ovules. Le Wititerana Ca-
nclla, L, } Canella alla ^ Sw^artz ,
Trans. Soc. Linn, Lond., î, p. 96,
tab. 8, est un Arbre d'environ vingt
ires, sessiles , solitaires, dépour- pieds de haut, qui croît dans les fo-
~ " rêts des Antilles, et des contrées
chavides de l'Amérique. Ses feuilles
sont alternes , obovées , marquées
de points glanduleux dans leur jeu-
nesse, coriaces et non ponctuées
dans un âge plus avancé. Les fleurs
forment des espèces de grappes ter-
minales. C'est l'écorce de cet Arbre
qui est connue dans le commerce
sous le nom de Canelle blanche. On
lui donne encore le nom de fausse
Ecorce de Win ter, parce qu'elle a été
confondue par quelques pharmaco-
logistes avec la véritable écorce de
Wiuter,qui est fournie par leDrjmis
Winteri , Arbre de la famille des
Magnoliacées, Elle se distingue de
celle-ci par sa couleur plus pâle et sa
texture plus lâche; elle en diffère
aussi par sa composition chimique.
Dans les Antilles la Canelle blanche
(G..N.)
WINDMAÎSNIA. bot. piian. (Pa-
ick Browne et Adauson.) Syn. de
einniaiinia, (a, h.)
WINDSORA. BOT. PHAN. Genre
'bli par Nultall pour le Poasesle-
Ades de Michaux , dont Palisot de
iauvois avait fait son Tficuspis, et
le Trinius réunit de nouveau au
oa. (A. R.)
WLNTERA. BOT. phan. (Murray.)
". Drymis.
W11NTËRANIE. JVinlerania. Ou
lieux Winterana. bot. tiian. Le
nre auquel Linné a donné ce nom
t le même q^ue le Canella de P.
; o\vne, de Swartz et de Murray. Il
été placé par Choisy dans la famille
(■s Gultifères, tribu des Sympho-
ices; mais, scion Cambessèdes , il
e peut faire partie de cette famille,
r.'îison de ses feuilles allerncs , de
jrganisalion de sou ovaire et de ses
raines. Peut-être se rapprochc-t-il
Ci IMéliacées par la structure de ses
lamines , ainsi que Choisy l'a indi-
ué dans le Prudiomiis de Do Can-
die? Voici les caractères ([ui sont
Mribriés à ce genre par les au-
urs : calice à cin({ sépales; corolle
cinq pétales presque coriaces, d'un
Icu glauque, à estivalion tordue;
est un' condiment vulgairement em-
ployé.
(G..N.)
* WIISÏERLTA. BOT. ruAN. Spren-
gel a substitué ce nom à celui de Sel'
lowia employé par Roth. p^. ce mot.
(O..N.)
WISEN. MAM. Et non jrisent.
Même chose que Bison. F. Boeuf.
(«.)
WISENTA. BOT. PHAN. Gmelin a
ainsi orthographié la Plante décrite
par Ilouttuyn sous le nom Visena
indica, et qui est synonyme de Me-
loc/iia odurala de Forster, ou Ricd-
lumines soudées en un tube ; quin-ic Ida odorata, D. G.
(G..N.)
664
WOO
sâlre, avec dlfFéi'entcs nuances i!e
jaune, de rouge et de brunâire. Il
est translucide, ou devient seulement
transparent sur les bords. Traité au
chalumeau sur le charbon, il fond
avec difficulté sur les bords, en bouil-
lonnant un peu. Le résultat de la fu-
sion est un verre demi-transparent et
incolore. Avec le Borax et le Sel de
Phosphore, il fond aisément en verre
transparent.il est composé d'un atome
de Chaux et de deux atomes de Silice ;
en poids, Chaux, 47; Silice, 53. La
WoUastonile ne s'est encore rencon-
trée qu'en grains cristallins , ou en
petites niasses prismatiques groupées
suivant leur longueur, et disséminées
dans les Roches des teri ains primor-
diaux de cristallisation, et dans quel-
ques laves des volcans anciens. La
première variété de ce Minéral qui
ait été connue est celle de Czil<lowa,
près d'Oravvitza , dans le Bannat de
Temeswar, en Hongrie. On la trouve
en veines dans un Calcaire, où elle
est accompagnée de Calcaire spathi-
que lamellaire bleuâtre, de Grenats
verdâtres, d'Amphibole grammatile
et de Cuivré pyriteux irisé. On l'a
retrouvé depuis en Finlande, daus la
carrière de Pierre calcaire de Perhe-
niemi , dans le Tavastiand. Il se ren-
contre aussi dans le Gneiss avec l'Es-
sonite, à l'île de Ceyian ; el on le cite
encore dans quelques localités des
Etats-Unis d'Amérique. Entin on
rapporte à la même espèce une subs-
tance d'un blanc sale, à cassure vi-
treuse, que l'on trouve dans une lave
biisaltique à Capo di Bove , près de
Rome. Ses cristaux paraissent être
des prismes hexaèdres ou dodécaè-
dre» réguliers , et c'est pour cela que
quelques ininérniogisles, et entre au-
tres Boudant , la regardent comme
lout-à-fait distincte du véritable Ta-
felspath. (g. del.)
WOLNYN. MIN. Variété de Baryte
sulfatée trouvée à Mussay au comtat
de Beregher oii elle tapisse les cavités
d'une Alunite. (m.)
VVOLSCHANKA. bot. ckypt.
(Fischer.) C'est le nom russe de \'A-
garicus cinnarnurneus , qui confirme
nos doutes émis depuis long-temps
sur les qualités vénéneuses des Chain-
pignons. Celui-ci, réputé fort dan-
gereux chez les botanistes , se mange
fréquemment et impunément dans
certaines provinces de Russie , seloa
Pallas. (u.)
WOLVERENKE. mam. C'est pro-
bablement le Gloulon. f^. ce mot.
(B.)
WOMBAT. MAM. PHASCOLOMt.
WOODSIA. BOT. CRYPT. {Fou-
gères.) R. Brovsrn a créé ce genre
pour quelques petites Fougères pla-
cées jusqu'alors parmi les Polypo-
des, mais qui olFient une structure
fort dillérenle : ce sont les PoLy-
podium ilveiise et hyperhoreum de
Sv^arlz. Ces» élégantes Fougères, oui
croissent sur les rochers, dans les
montagnes ou dans le nord de l'Eu-
rope , offrent des groupes de capsules
nus en apparence , mais entourés
leur base d'un involucre en forme de
coupe laciniée sur ses bords, qui,
dans la jeunesse de la Piaule, se
recourbe pour euvelopper tout le
groupe de capsules, et qui, plus tard,
s'étale et est caché par les capsules.
Ce caractère rapproche ce genre des
Cyalhea, et surtout de V y] Isophild'
Le port et les lieux qu'habitent ces
Plantes sont cependant bien diilcrens
de ceux des autres Plantes de cette
tribu ; CHr, putre les espèce.s que nous
avons citées, on ne connaît que quel-
ques espèces du nord de l'Amérique
qui se rapporteulà ce genre, {kyi. b.)
WOODWARDIA. bot. crypt.
(Foiygèrc's.) Génie voisin du B/ecA-
num , établi par Smith , fet qui a pour
type V Acrostichutn areolatum Ac Lin-
né, lyoodwardia ortoc/eoiWes, V\ il ld.
Swarlz et Willdeuow y ont placé
plusieurs espèces considérées jnS"
qu'alors comme des BLecIiniim ; ^<^^
sont le Blechnum radicans et \cBlcch'
nu m virginianitm. Ce sont de belles
Fougères ayant le port des BUch-
nes et des Lomaires , dont les frondcS
sont une ou deux fois pinnatifidcS.
WOR
s rriictitîcatioiis sout en groupes
loujij.s, iulerrompus, placés de cha-
le côlé et parallèlement à la ner-
!e moyenne, et ibrnianl ainsi une
■ le interrompue, lis sont recouverts
1 des iuvoiucres distincts propres
chaque groupe de capsules, épais,
courbes eu forme de voûte, s'ou-
aul de dedans en dehors. Trois es-
ces croissent dans l'Amérique sep-
litiionale, une dans les îles atlan-
|iiL'S et jusqu'en Portugal, et deux
Japon. (ad. b.)
* WOORARA. BOT. PHAN. Poison
-;t'lal de l'Amérique méridionale.
. Curare. (b.)
WORÂBEE. OIS. Espèce du genre
ros-Bec. V. ce mot. (dr.-Z.)
* WORMIE. Wormia. bot. phaN.
f ure de la famille des Dilléuiacées
de la Polyandrie Pentagynie, L.,
ihli par Piollboell {Nov.act. Haf/t.,
85, vol. 2, p. b22 , tab. 3), et of-
int les caractères suivaus : calice à
jq sépales très-obtus et persistans;
loile à cinq pétales caduques; éla-
mcs nombi eiises , égaies entre elles
libres , à anthères longues , linéai-
, cinq ovaires distincts, surmontés
utant de styles lilifoimes et de
1,'mates ëchancrés; carpelles cap-
laires s'ouvrant du côlé intérieur,
niennant huit à douze graines mu-
s à la base d'un arille pulpeux.
; genre était confondu par Thiin-
iig et VVilldenow avec les VUlenia.
lu Petit-ïhouars l'établit de nou-
au sous le nom de Leiiidia. Il se
mposede quatre espèces qui crois-
ent à Madagascar et dans les îles de
rnde les plus australes. La princi-
pe est le IVurinia rnadagasca/iensis,
. C. ; Deless., Jcon. seLacl. , i, tab.
, qui ofl're deux variétés, l'une à
liillcs rondes, l'autre à feuilles
■longues. Les Wormies sont des Ar-
es élcgans ou des Arbustes grim-
rns, glabres, à rameaux arrondis,
unis de feuilles ovales, coriaces,
lueuses-dcntées , pcnniverves, pe-
lées, accompagnées de stipules
iudes, acumiuées, caduques, les
WRI 665
plus jeunes enroulées el formant des
pointes terminales comme dans les
bourgeons des Magnoliacécs. Leurs
fleurs sont blanches ou jaunes, dis-
posées en grappes opposées aux feuil-
les le long des branches. (g..n.)
WOPxMSKIOLDIA. bot. crypt.
{Hy drop liy tes.) Spiengel a donné ce
nom au genre nommé depuis long-
temps Delesseria par Lamouroux, et
adopté sous ce nom par tous les bo-
tanistes jusqu'à l'époque oiil'on s'est
aperçu, par un examen plus appro-
fondi, que les Délesséries elles-mê-
mes ri'étaient pas un genre, mais bien
une véritable et grande famille de
Végétaux marins. (B.J
WOUAIE. BOT. PHAN. Ce nom est
donné comme celui que porte dans le
pays le genre Gyneslum. V. Gy-
NESTE. . (b.)
* WOURESJVIEIISTE. ois. ( F.
Gauche.) Syn. du Vasa. V. Perro-
quet. (DR..Z,)
WOUWOU. MAM. Nom vulgaire
de plusieurs espèces de Gibbons, aux
îles de Java et de Sumrftra; mais plus
parliculièiement de VHylobates agi-
lis, f^. OfvANG. (b.)
WRIGHTIA. BOX. PHAN. Genre
de la famille des Apocynées et de la
Pentandrie Monogynie, L., établi par
R.. Brown [in Jf^eni. Tians., i , p. 73),
qui l'a ainsi caractérisé : corolle hy-
pocratériforme ; la gorge couronnée
de dix écailles divisées. Elamines
saillantes, a (ilcls insérés sur la gorge
de la corolle, à anthères sagitlées ,
cohérentes vers le milieu du stig-
mate. Ovaires, au nombre de deux,
coliérens , surmontes d'un style fili-
forme dilaté au sommet, et couron-
nés par un stigmate étroit. Cinq à
dix écailles insérées à la base du ca-
lice, en dehors de la corolle; aucunes
hypogynes. Follicules distincts ou
cohérens, à placentas adnés ; graines
aigrettées à l'extrémité opposée à
l'ombilic. Ce genre est formé aux dé-
pens de quelques JNerium de Linné,
et particulièrement des N. aniidys-
664
WOL
WOO
sâtre, avec difFéreiites nuances île
jaune, de rouge et de brunâire. 11
est translucide, ou devient seulement
transparent sur les bords. Traité au
chalumeau sur le charbon, il fond
avec difficulté sur les bords, en bouil-
lonnant un peu. Le résultat de la fu-
sion est un verre demi-transparent et
incolore. Avec le Borax et le Sel de
Phosphore , il fond aisément en verre
transpai-ent.Il est composé d'un atome
de Chaux et de deux atomes de Silice ;
en poids, Chaux, 47; Silice, .'iS. La
WoUastonite ne s'est encore rencon-
trée qu'en grains cristallins , ou en
petites masses prismatiques groupées
suivant leur longueur, el disséminées
dans les Roches des terrains primor-
diaux de cristallisation, el dans quel-
ques laves des volcans anciens. La
première variété de ce Minéral qui
ait été connue est celle de CziLlowa,
près d'Oraw^itza , dans le Bannat de
Teraeswar, en Hongrie. On la trouve
en veines dans un Calcaire, oii elle
est accompagnée de Calcaire spathi-
que lamellaire bleuâtre, de Grenats
verdâlres, d'Amphibole gran)matite
et de Cuivré pyriteux irisé. On l'a
retrouvé depuis en Finlande, dans la
carrière de Pierre calcaire de Perhe-
niemi , dans le Tavasliand. Il se ren-
contre aussi dans le Gneiss avec l'Es-
sonile , à l'île de Ceylan ; el on le cite
encore dans quelques localités des
Etats-Unis d'Amérique. Enfin on
rapporte à la même espèce une subs-
tance d'un blanc sale, à cassure vi-
treuse, que l'on trouve dans une lave
basaltique à Capo di Bove , près de
Rome. Ses cristaux paraissent être
des prismes hexaèdres ou dodécaè-
dre» réguliers , et c'est pour cela que
quelques minéralogistes, et entre au-
tres Beudant , la regardent comme
lout-à-fait distincte du véritable Ta-
felspath. (g. del.)
WOLNYN. MIN. Variété de Baryte
sulfatée trouvée à Mussay au comtat
de Beregher oii elle tapisse les cavités
d'une Alunite. (m.)
yVOLSCHANKA. bot. chypt.
(Fischer.) C'est le nom russe de l'A-
gaiicus ciniiamurneus , qui confirme
uos doutes émis depuis long-temps
sur les qualilé.s vénéneuses des Cham-
pignons. Celui-ci, réputé fort dan-
gereux chez les botanistes , se mange
fréquemment et impunément dans
certaines provinces de Russie, seloa
Pallas. (b.)
WOLVERENKE. mam. C'est pro-
bablement le Glouton. F. ce mot.
' >- ■ . (B.)
WOMBAT. MAM. r. Phascolome.
WOODSIA. BOT. CRYPT. {Fou-
gèr-es.) R. Brovyn a créé ce genre
pour quelques petites Fougères pla-
cées jusqu'alors parmi les Polypo-
des, mais qui offrent une structure
fort différente : ce sont les Poly-
podium ilveiise et hyperboreum de
Swarlz. Ces* élégantes Fougères, qui
croissent sur les rochers, dans les
montagnes ou dans le nord de l'Eu-
rope , offrent des groupes de capsules
nus en apparence , mais entourés à
leur base d'un involucre en forme de
coupe laciniée sur ses bords, qui,
dans la jeunesse de la Plante, se
recourbe pour envelopper tout le
groupe de capsules, et qui, plus tard,
s'étale et est caché par les capsules.
Ce caractère rapproche ce genre des
Cyalhea, et surtout de V J Isophild'
Le port et les lieux qu'habitent ces
Piaules sont cependant bien diffcrens
de ceux des autres Plantes de cette
tribu ; car, outre les espèces que nous
avons citées, on ne connaît que quel-
ques espèces du nord de l'Amérique
qui se rapportent à ce genre. (.a-D- b.)
WOODWARDIA. W. cnyrT.
{Fougères.) Genre voisin du Blech"
niun , établi par Smith , et qui a po"''
type \' Acrostichuin areolalumAe, bm*
né, Jf'oodwardia ortoe/eofWes, Willd.
Swrartz et Willdeuow y oui pla<^^
plusieurs espèces considérées juS"
qu'alors comme des Blec/inum ;
sont \e Blechnum radicatis el \cB/ccn'
iiuin uirginia/iurn. Ce sont de beUj^
Fougères ayant le port des BleCDf*
nés et des Lomaires , dont les frondes
sont uuc ou deux fois pinnalifides.
WOR
es fruclifications sout en groupes
( ->lon<».s, iulenompus, placés de cha-
j ue colé et parallèlement à la ner-
vure moyenne, et iormaiil ainsi une
n ie iuien oiupue. Ils sont recouverts
éar des iuvolucres distincts propres
• chaque t^roupe de capsules, épais,
il couibcs en forme de voûte, s'ou-
iranl de dedans en dehors. Trois es-
tèces croissent dans l'Amérique sep-
rînlrionale, une dans les îles atlan-
wquts et jusqu'en Portugal, et deux
uu Japon. (ad. b.)
* WOORARA. 130T. PHAN. Poison
tégélal de l'Amérique méridionale.
Curare. (b.)
WORABEE. OIS. Espèce du genre
r»ros-Bec. p^, ce mot. (dk..z,)
* WORMIE. ÎVormia. bot. phan.
r»eure de îa famille des Dilléuiacées
\: de la Polyandrie Pentagynie, L.,
I .abli par Ronboell {Nov.act. Hafn.^
■785, vol. 2, p. b22 , lab. 3), et of-
ant les caractères suivans : calice à
i.uq sépales très-obtus et persistans;
i )roIle à cinq pétales caduques; cla-
i.ines nombieiises, égaies entre elles
î: libres, à anthères longues, linéai-
'.S; cinq ovaires distincts, surmontés
'autant de styles lililbimes et de
igmates échancrés; carpelles cap-
ilaiies «'ouvrant du côté intérieur,
^înlérinant huit à douze graines mu-
ies ù la base d'un ariîle pulpeux,
•e genre était confondu par ïhun-
targ et Willdenow avec les Dillenia.
u Petit-ïliouars l'établit de nou-
eeau sous le nom de Lenidia. Il se
umposede quatre espèces qui crois-
i?nt à Madagascar et dans les îles de
lïnde les plus australes. La princi-
pale est le JV or/nia madagascariensis ,
, C. ; Dcless., Jcon. setecl. , i, lab.
j , qui ofli-e deux variétés, l'une à
laiillcs rondes , l'autre à feuilles
ulongues.Les Wormies sont des Ai -
es élégans ou des Arbustes grim-
ins, glabies, à rameaux arrondis,
unis de feuilles ovales, coriaces,
iueuses-«lcntées , pcnniveryes, pé-
>ldes , accompagnées de stipules
iiandes, acumiuées, caduques, les
WRI - 665
plus jeunes enroulées et formant des
pointes terminales comme dans les
bourgeons des Magnoliacées. Leurs
fleurs sont blanches ou jaunes, dis-
posées en grappes opposées aux feuil-
les le long des branches. (g..n.)
WORMSKIOLDIA. bot. crypt.
{Hydrophytes.) Spiengel a donné ce
nom au genre nommé depuis long-
temps Delesseria par Lamouroux, et
adopté sous ce nom par tous les bo-
taxiisles jusqu'à l'époque oiil'on s'est
aperçu, par un examen plus appro-
fondi, que les Délesséries elles-mê-
mes n'étaient pas un genre, mais bien
une véritable et grande famille de
Végétaux marins. (B.)
WOUAIE. BOT. PHAN. Ce nom est
donné comme celui que porte dans le
pays le genre Gyneslum. f^. Gy-
NEST£. (b.)
* WOURESMEINTE. ois. (F.
Cauche. ) Syn. du Vasa. P^. Perro-
quet. (DR..Z.)
WOUWOU. MAM. Nom vulgaire
de plusieurs espèces de Gibbons, aux
îles de Java et de Sumrftra; mais plus
particulièrement de VHylobales agi-
lis, f^. Orang. (b.)
WRIGHTIA. BOX. PHAN. Genre
de la famille des Apocynées et de la
Penlandrie Monogynie, L., établi par
R,. Brown [in TVerii. Tians., i , p. 78),
qui l'a ainsi caractérisé : corolle hy-
pocralériforme ; la gorge couronnée
de dix écailles divisées. Etamines
saillantes, à lilels insérés sur la gorge
de la corolle, à anthères sagiltées ,
cohérentes vers le milieu du slig-"
maie. Ovaires, au nombre de deux,
cohérens , surmoutcs d'un style fili-
forme dilaté au sommet, et couron-
nés par un stigmate étroit. Cinq ù
dix écailles insérées à la base du ca-
lice, en dehors de la corolle; aucunes
hypogynes. Follicules distincts ou
cohérens, à placentas adnés ; graines
aigretlées à l'extrémité opposée à
l'ombilic. Ce genre est formé aux dé-
pens de quelques Neriurn de Linné,
et parliculièrcmeat des N. antidys-
s
666
WUR
sentericum et Zeylanicum. L'auteur
y mentionne eu outre le ISlelempaLa
de Rhéede [Hort. Mal. , 9, tab. 3 et 4),
et une espèce nouvelle sous le nom
de JV. pubesceiis. Ce sont des Arbris-
seaux de rinde-Orientale et de la
Nouvelle-Hollande , à feuilles oppo-
sées, et à fleurs blanches, disposées
en corymbes. (g..n.)
WULFÉNIE. Wulfenia. Et non
Vulfenia. bot. phan. Genre de la
famille des Scrofularinées el de la
Diandrie Monogynie , L. , offrant les
caractères essentiels suivans : calice
divisé profondément en einq lobes;
corolle bilabiée, dépourvue d'éperon,
la lèvre supérieure plus courte , l'in--
férieure barbue ; deux étamines con-
nivetites et placées sous la lèvre su-
périeure ; capsule biloculaire. Ce
genre se distingue à peine dù Pœde-
rota, auquel il a été réuni par Savi-
guy dans l'Encyclopédie ; mais Smith ,
dans le sixième volume des Transac-
tions de la Société Linnéenue de
Londres , a conservé le nom de IVuL-
fenia pour le genre, et y a placé les
espèces de Pœderota. Si l'on conserve
le genre J-F'ulfenia, il doit se réduire
au W. carinthiaca , Jacq., Icon. Pl.
rar. , 1 , tab. 2. C'est une Plante
acaule, à feuilles radicales, obovées-
oblongues, fortement crénelées sur
les bords, très -glabres. Les fleurs
sont bleues , tournées d'un même
côté, portées sur une hampe nue,
haute d'un à deux pieds. Celte Plante
croît dans la Carinthie. (g..n.)
WULK. POIS. r. Dlk.
WURMBEA. BOT. PHAN. Thun-
berg [Dissert. J^ou. Pl. Gen., vol. 1 ,
p. 19, cum icune ) a séparé sous ce
nom générique une Plante rapportée
WYL
par les auteurs au genre Melanthium,
Ce nouveau genre a été admis par
Willdenow, et, en dernier lieu, il a
été éclairci par Schlectendal , dans
son Mémoire sur les Mélanthiacées
du Cap (Zim//œa, janvier 1826, p. 82),
oii les caractères génériques sont ainsi
exposés : périanthe corolloïde, cam-
panulé, à six segmens ; six étamines
msérées à la base de ceux-ci; an-
thères extrorses; trois styles subulés,
persistans; capsule à trois valves el à
trois loges , portant trois cornes qui
sont les débris des styles persistans-
graines fixées à l'angle interne des
cloisons. Aux deux espèces ancienne-
ment connues et nommées par Will-
denow TVurmhea campanulala et lon-
giflora, Schlectendal en a ajouté unej
troisième qu'il a décrite sous le nom:
de W. iruncata. D'autres espèces sont
encore inédites dans les herbiers. Le
port des TVurmhea diffère un peu de
celui des lUelanlhium ; ils sont re-
marquables par leurs fleurs sessilcs
disposées en épi droit el simple- Ces
Plantes croissent au cap de BonDe-»
Espérance sur les collines arides.
(G..N.)
* WURFELZEOLITH. min.
(Reuss. ) F". Chabasie.
* WURFELERZ. min. V. Feu
AnsÉNIATÈ.
* WYE-WA. OIS. Syn. en Ahys-
sinle du Pic à tête grise, r. Pic
(du..'/;.)
WYLtA. BOT. PHAN. Hoff'inann
{UmhelL, 1, p. 3 , tab. 2) a établi sous
ce nom un geurc qui n'a été consi-
déré que comme une section du genre
Scandix par Duby et De CandoUe. Le
Scandi.x auslralis, L , était le type de
ce genre. F. Cerfeuil. ' (g..>' )
X
INS. Geoffroy , dans son Histoire
rëgée des Insectes , désigne sous le
om d'X une espèce de Lépidoptère
liui présente sur les ailes antérieures
tne bande brune croisée en X.
(aud.)
XABRA. BOT. PHAN. V. Cama-
CONUS.
XADERA , XADDER , XUDAR.
OOT. PHAN. (Mentzel.) Syn. grecs de
«iédoaire. V. ce mot. (a. r.)
XAGUA. BOT. PHAN. L'un des
coms de pays du Caruto. V . GÉNi-
iAYER. Marcgraaff écrit Xahuali.
(B.)
XALAPA. BOT. PHAN. Nom mexi-
win et primitif du Jalap. (b.)
* XANDARUS. MAM. Probable-
Mient le Bubale. (b.)
XANTFIE. Xantho. crust. Genre
«e l'ordre des Décapodes , famille des
rrachyures, section des Arques , éta-
*li par Leach aux dépens du genre
mncer proprement dit et en différant
r les antennes qui sont insérées
DS le canihus interne des cavités
ulaires , au lieu d'être placées entre
15 canthus et le front. Ce genre, que
treille ne sépare pas de son genre
abe, se compose de trois espèces
opres aux mers de l'Europe. L'es-
èce qui en forme le type est le Can-
rr Poressa d'Olivi , Zool. Adriat.,
48, pl. 2,fig. 3; Xantho Poressa,
acli. On le trouve dans l'Océan ,
Méditerranée et la mer Adria-
ÏÏUc. (G.)
3XA1NTHE. BOT. phan. (Willde-
Ite et Schreber.) Syn. de Quapoya
d'Aublet , F. Quapoyer , genre
réuni par Ciioisy au Clusia. (B.)
♦ XANTHI ÂGÉES, bot. phan.
Syn. d'Ambrosiacées. V. ce mot.
* XANTHION. MIN. (Théopbraste.)
Probablement la même chose que
le Xystion qu'on croit être l'Hya-
cinthe du commerce, ou Essoniie.
F. ce mot. (b.)
XANTHIUM. bot. phan. F.
Lampourde.
XANTHO. annei.. (Dutrochet.)
Syn. de Déro. F. ce mot et jNaïde.
(b.)
XANTHOCEPHALLM. bot. PHAN.
Genre de la famille des Synanthérées
établi par Willdenow dans les Mé-
moires des Naturalistes de Berlin ,
1807 , mais encoie fort mal connu.
Voici les caractères qui lui ont été
assignés : involucre ovoïde composé
d'écaillés imbriquées; aigrette mem-
braneuse , laciniée ; réceptacle nu.
Ces caractères sont loin de suffire
pour distinguer, d'une manière con-
venable, un génie dans une famille
aussi naturelle et aussi nombreuse
que les Synanthérées. H se compose
d'une seule espèce Xanth. ceniaii-
rioides , observée par Huntbokit et
Bonpland en Amérique , mais qui ne
s'est pas retrouvée depuis dans leurs
heibiers lors de la publication des
Noi^a Gênera. (a. R.)
XANTHOCHYMOS. bot. phan.
Le genre ainsi nommé par Roxburgli
a clé réuni par notre collaborateur
Cambessèdcs au genre Stalagmitis
dans son travail sur la famille dca
668
XAN
Guttifères (Méin. Mus., ,18 , p. 425).
f^. Stalagmitis. (a. Jt.)
X ANTHOCOM A. bot. piian. Genre
de S^'uaiuhérées, tribu des Aslérécs,
établi par Kunth ( in Humb. Nov.
Gen. , 4, p. Su) et caractérisé de
la manière suivante : invulucre com-
posé d'un grand nombre d'écaillés
imbriquées; phoranlhenu; fleurons
du disque tubuleux et hermaphrodi-
tes ; demi fleurons de la circonfçrence
ligulés et femelles ; anthères nues à
leur base , akène dépourvu d'aigrette.
Une seule espèce, Xant/iocorna humi-
lis , Kunlh , loc. cit. , lab. 4i2, com-
pose ce genre , qui se distingue des
Griiidelia uniquement par l'absence
de l'aigrette. Cette espèce croît dans
les lieuxJiumides du Mexique, (a. b.)
XANTHOLIN. Xantholinus. iNS.
Genre de Coléoptères Penlamères, de
la famille des Bi achélytres, établi par
Grayenhorst aux dépens du genre
Staph^ilin, et en différant parce qu'ils
ont une forme plus linéaire, avec la
tête et le corselet allongés en forme
de carré long ; leurs antennes sont
rapprochées à leur base, fortement
coudées et grenues; leurs tarses an-
térieurs ne sont point ou sont très-
peu dilatés; les jambes antérieures
sont épineuses avec une forte épine
au bout; le labre est petit. Ce genre
est composé d'un petit nombre d'es-
pèces : ce sont les Slaphy linus fulgi-
dus , fuLminens, pyropterus, elegans ,
elorigatus , uchraceus, allernans , etc.,
de Gravenhorst. (g.)
XANTHOLINE. bot. phan. Même
chose que Santoline. P^. ce mol. (b.)
XAINTHOPHANEA et XANTHO-
PHES. BOT. l'iiAN. (Ruell. ) Syu. de
Siderilis, (b.)
XANTHOPIIYLLUM. bot. phan.
Genre fort mal connu établi par
lliidge qui le caractérise ainsi : calice
de cinq sépales; corolle papiliona-
cce ; liuit étamines insérées sur le
réceptacle; baie mouosperme , slipi-
tée. 11 se compose de deux espèces
originaires de l'Inde et paraît avoir
XAN
quelques rapports avec la famille des
Cappa ridées. (a. h.)
XANTHOPHYTDM. bot. phan.
Genre de la Pentandrie Monogy-
nie , L., et de la famille des Rui)ia-
cées , établi par Blume dans sa Floie
de Java. Le limbe de son calice est
à quatre ou cinq divisions plus ou
moins profondes; sa corolle infiuidi-
buliforme à tube court et velu à son
orifice et à limbe divisé en quatre
ou cinq lobes étalés ; les étamines, au
nombre de quatre à cinq, sont sail-
lantes , insérées au sommet du tube.
Le fruit est une drupe couronnée par
le limbe du calice contenant deux
nucules polyspermes dont les grai-
nes sont petites et anguleuses. Ce
genre, qui a des rapports avec le Gon-
zalea, se compose d'une seule espèce,
Xa/ilh. fniliculosum , Blume. C'est
un Arbuste garni de feuilles oppo-
sées, oblongues , lancéolées, velues
inférieuremeut , accompagnées de
deux grandes stipules bifides et ca-
duqu'Cs ; leurs fleurs sont pédoncu-
lées et axillaires. Il croît dans l'île
de Java. (a. B.)
XAINTHORNUS. ois. (Brisson.)
Syn. scientifique de Garouge. F" . ce
mot et Troupiale. (b.)
XANTHORR^A- bot. piiax.
Genre de la famille des Asphodélées
établi parRob. Browu, etqui se com-
pose d'espèces d'un port tout parti-
culier et propres à la Nouvelle-Hol-
lande. Ce sont des Plantes frutescen-
tes ou même des Arbrisseaux dont le
tronc est simple et nu dans sa partie
inférieure , portant vers son sommet
une toufl'e de feuilles allongées , li-
néaires , roides , analogues à celles
de certains Vracœria ; du centre de
cette touffe de feuilles s'élève une
hampe qui £6 termine par un long
épi de fleurs ; chacune d'elles oflrc
un périanthe simple formé de siï
sépales; six étamines insérées toul-
h-fait à la base du calice ; l'ovaire est
libre , il jîorte à son sommet un style
simple. Le fruit est une capsule triaU"
gulairc, contenant en général dcu»
XEN
aines comprimées bordées dans
ur contour.
Les espèces de ce genre , et surtout
r Xanthorrhœa arburea , R. Br., im-
iriment un caractère particulier à la
éigétalion de la Nouvelle-Hollande.
découle de celle espèce et de la
! lupart des autres espèces de ce genre
me résine fort employée par les na-
ju'cls. (a. r.)
XANTHORPtHIZA. bot. phan.
oour Zaulhoirhizi. f^, ce mot.
(A. R.)
XANTHOSIA.. BOT. phan. Rudge
ITrans. Lin. , vol. lo , ta h. 32 ,
,g. 1) a établi sous ce nom un genre
ouveau pour une l'iaole de la Noii-
eelle-IIoUande qu'il nomme Xanlh.
i/usa, lue. cit. C'est un Arbrisseau
lige dressée, grêle, velue, rameuse,
\yani des feuilles pélioiées , alternes,
uncéolées , obtuses, longues d'un
<ouce environ ; les Heurs sont soli-
Mires ou réunies en petit nombre à
aisselle des feuilleâ ; leur calice com-
posé de deux folioles est accompagné
fedeux bractées subulées ; la corolle
;5l foimée de cinq pétales ; les éta-
mines, au nombre de cinq , sont oppo-
i?es aux pétalep. L'ovaire est infère ,
t;.rié , couronné par un disque bilobé
Il par deux styles qui se terminent
ar un stigmate simple. (a. b..)
* XANTHOXYLUM. bot. phan.
''our Zanlhoxylum. V. ce mot. (b.)
XANTHUPiUS. POIS. r. Léros-
OME et Scie.
XAINTHUS. MIN. Même chose que
ilanlhion. K. ce mot. (u.)
XA INZER. BOT. PiiAN. (Dalé-
ihamp. ) Nom d'une espèce d'Eu-
Jiorbe en Egypte. C'est peut -cire
Eiiphorbia Esula , L. (a. n.)
XARA. BOT. PiiAN. (L'Ecluse.)
^\o\n de pays des diUereules espèces
i.e Cistes. (a. ji.)
XI'' ou XERCniAM. M\Tvi. Syn.
hinois de iNlusc. f^. Cuevkotain.
(B.)
XI-INIE. Xenia. polyp. Genre de
.'ordic des Alc\onées dans la divi-
xm 669
siou des Polypiers sarcoïdeS , ayant
pour caractères : corps commun ,
produisant , à la surfiice d'une base
rampante, des liges un peu courtes ,
épaisses, nues , divisées à leur som-
met ; à rameaux courts, polypifères
à leur extiémilé ; Polypes non ré-
tractiles , cylindriques , fasciculés ,
presque en ombelle, el ramassés au
sommet des rameaux , en têtes glo-
buleuses , comme fleuries , ayant
huit glands tentacules profondément
pectines. Comprend deux espèces ,
les Xenia umbellata et purpurea.
(k. D..Ii.)
XÉNOCARPE. Xenocarpus. bot.
PiiAN. Genre de la famille des Sy-
naijihérées , tribu des Sénécionées,
proposé par Cassini dans le Dict. des
Se. naturelles, et qui a pour type le
Cineraria geifolia , L. Cette Plante
est exclue du genre Cineraria , à rai-
son de son iuvolucre muni extérieu-
rement et 'A sa base de six ii huit pe-
tites écailles analogues aux bractées
squammiformes du pédoncule , peti-
tes écailles que l'on n'observe pas
dans les autres Cineraria , excepté le
Cineraria maritinia qui doit être re-
porté dans le genre Jacobœa. C'est de
ce dernier genre que le Xenocarpus se
rapproche le plus, mais il s'en dis-
tingue par la forme de ses fruits et
particulièi eraenl de ceux des fleurs
de la circonférence. Ces fruits sont
oblongs , comprimés , glabres sur les
deux faces , hérissés sur les deux arê-
tes latérales de poils nombreux elchar-
nus, surmontés d'une aigrette blan-
che , composés de poils nombreux fi-
nement plumeux. \je Xenocarpus gei-
fuliuSy Cass., est une Plante herbacée
ou sous-ligneuse , à tiges pubescen-
tes , à feuilles presque rénilbrmcs et
à fleurs jaunes. Elle croît au cap de
Bonne-Espérance. (o..N.)
XENOCllLOA. bot. phan. Sous
ce nom , Rœmcr et Schulies (6^5/.
Vegct. T. Il , png. 2g) ont publié,
d'après les manuscrits de Lichlens-
tein , Un genre de Graminées au-
quel ils assignent pour caractères :
un calice (lépicène) bivalve, ordinal-
G70 XEN
remeût biflore ; une corolle (gliime)
bivalve, laineuse à la base. Ce genre,
insuflisaminent caractérisé , est placé
entre le Gymnotiix et YArundo; il
ne renferme qu'une seule espèce
(X. arundinacea), Graminée qui res-
semble à un Roseau et dont les chau-
mes s'élèvent à cinq pieds. Les feuil-
les sont linéaires , roulées sur les
bords ; les fleurs sont disposées en
panlcule resserrée et fusiforrae. Celte
Plante croît le long des rivières dans
la partie de l'Afrique qui avoisine le
cap de Bonne-Espérance. (g..n.)
XENODOCHUS. bot. crypt. Un
genre de Champignons a été érigé
sous ce nom par Schlechtendal {Lin-
nœa , avril, p. 235) qui l'a ainsi ca-
ractérisé : filamens simples , courts,
composés d'articulations globuleu-
ses , contenant les sporidies à l'inté-
rieur. L'unique espèce de ce genre
{Xenodockus carbonarius) a été trou-
vée en Westphalie sur les feuilles et
les pétioles du Sanguisorba officina-
lis , ou elle formait de petites touffes
noires de pods. Raspail , dans le Bul-
letin de Férussac (novembre 1826,
p. 335), a émis l'opinion que cette
prétendue Cryptogame n'était due
qu'à de véritables poils articulés ana-
logues à ceux qu'on trouve sur les
Sonchus et que Guetlard a nommés
filets en chapelet. (•g..n.)
*XENOPELTIS. BEPT. OPH. Sous-
genre de Couleuvres , nouvellement
établi par Reinwardt , et dans lequel
il existe derrière les yeux de grandes
plaques imbriquées de forme trian-
gulaire, (is. G. ST.-H.)
XENOPOMA. BOT. PHAN. Will-
<lenow a établi sous ce nom un genre
de la Didynamie Angiospermie , L.;
mais dont les ai&nilés naturelles sont
indéterminées. Voici ses caractères
essentiels : calice double , l'exlérieur
infère , tubuleux , à cinq deuts, l'in-
térieur supère , à cinq divisions ci-
liées ; corolle dont le tube est cy-
lindrique , In gorge élargie, le limbe
à deux lèvres dont l'une à deux seg-
mens , l'autre trois ; etamines inclu-
ses ; stigmate bifide. Le Xenoporna
XER
oboi'ùlum, W. , est uu Arbrisseau
aromatique que l'on suppose origi-
naire de la Chine; ses branches sont
uadrangulaires , hérissées , garnies
e feuilles obovées , oblongues , j)res-
que glabres ; ses fleurs sont blanches,
axillaires , portées sur de courts pé-
doncules. (G..N.)
XENOPS. OIS. (Illiger.)Sy n . scien-
tifique de Sittine. A', ce mot. (DR..Z.)
XENOS. INS. Genre de l'ordre des
Rhipiplères établi par Rossi et adopté
par tous les entomologistes avec ces
caractères : antennes partagées en
deux branches, ces deux branches
entières; yeux pédonculés ; élytres
insérées sur les côtés du prothorax ;
écusson avancé , couvrant l'abdo-
men ; ailes n'ayant que de faibles
nervures toutes longitudinales , te
repliant en éventail ; abdomen pres-
que cylindrique , corné , à l'excep-
tion de l'anus. Ce genre diflêre de
celui des Stilops parce que ce der-
nier a l'abdomen entièrement charnu
et que ses antennes ont leurs bran-
ches supérieures divisées en trois ar-
ticulations. On ne connaît encore que
deux espèces de Xenos : le Xenos
vespanim , noir, à abdomen et pales
d'un brun pâle, deml-lransparenl, et
à ailes blanchâtres , qui vit aux dé-
pens de la Poliste française, P. gal-
lica , et le Xenos Peciti, brun noi-
râtre , à pales livides et tarses noirâ-
tres, et ayant les branches des anten-
nes poinlillées de blanc. Celte espèce
se trouve .sur une Polisle de l'Ainé-
rique septentrionale décrite par Fa-
bricius sous le nom de P. fuscata.
XERANTHEME. Xeranthemum.
DOT. PiiAN. Genre de la famille des
Synanthérées , tribu des Carlinécs
de Cassini, offrant les caractères sui-
vans : involucre composé de folioles
nombreuses imbriquées sur quatre à
cinq rangs, scarieuses , les extérieu-
res obtuses, obovées, sp.ilulécs on
oblongues , quelquefois inucronécs ,
les inlérieuies plus longues , lancéo-
lées , un peu aiguës , veinées , colo-
rées et figurant les rayons d'une ca-
XER
balliide radiée. Réceptacle paléacc ,
paillelles scarieiises , Iriparlites.
Kleurs de la circonférence peu nom-
breuses, femelles , stériles, ayant un
>vvaiie linéaire, avorté, ordinaire-
[iinent surmonté de deux à quatre
•etites paillettes rudiraentaires ; une
vorollc à limbe bilabié, chaque lèvre
'•identée, la supérieure plus longue;
i ioint d clamines ; un st^^le grêle ter-
tiiiné par deux stigtnales très-courts,
rieurs du centre nombi euses , her-
niaphrodiles , fertiles ; akène cunéi-
lorme plus ou moins comprimé ,
telu , marqué d'une côte saillante
uur la face intérieure; aigrette com-
icosée de cinq à neuf paillettes subu-
éées ; corolle à cinq dents égales ;
ttamines dofil les filets sont constam-
ment libres jusqu'à la base de la co-
colle dans les individus cultivés ,
mais soudés en partie avec le tube de
i\ corolle dans les individus non cul-
itvés de certaines espèces ; style gla-
ire surmonté de stigmates courts ,
"abord soudés ensemble dans toute
:eur longueur , puis libres et réflé-
bais. Le genre Xerarif/iemam a été
ainstitué par Tournefort et rangé
V7ec le Cnrtiiia parmi les Radiées ,
airce que ce botaniste considérait
ixs folioles colorées de l'involucre
comme de véritables fleurs. Cette
•reur fut relevée par Vaillant qui
Uaça le Xeranlhemum parmi les Ci-
'larocéphales. La plus grande confu-
(on naquit ensuite de ta léunion que
Il Linné au Xeranthernum , de pfu-
ceurs Plantes du cap de Bonne-Es-
eérance réunies aujourd'hui pour la
u part au genre Elychrysum. Gaert-
ter rectifia la classification de Linné
n rétablissant le genre Xeranlhe-
•uni dans les limites oii Tournefort
Vaillant l'avaient laissé. JNccker
rconscrivit aussi ce genre, mais il
inposa de nouveaux noms gcndri-
uues qui n'ont pas été adoptes; tels
•rit ceux A' riarrisonia et de Tiichan-
Tum. Dans le 3" volume des Mémoi-
'S du Muséum d'iii.stoire naturelle,
• esfonlaines proposa le gctiie CJinr-
mia formé sur une espèce ancien-
jmcnt admise par ïourneforl , mé-
XER 57 1
connue par Linné et reconstituée par
Willdenow sous le nom de A"", orien-
tale. Après ces réformes , le genre
Xeranlhemum demandait à être de
nouveau examiné ; c'est ce qu'a fait
il y a quelques années D. Don dans
le' cinquième volume des Mémoires
delà Société Wernérienne. Ce savant,
après avoir admis le genre Xeranlhe-
mum de Gaertner , a proposé divers
nouveaux genres qui sont fondés sur
d'anciennes espèces rapportées faus-
sement aux Xeranlhemum i tels sont
les genres Leucostenima et Phœno-
coma qui ont pour types les X. ves-
titum et X. proliferum, L. A peu près
à la même époque, J. Gay publiait
dans le 3e volume des Mémoires de
la Société d'Histoire naturelle de Pa-
ris, une Monographie du Xeranlhe-
mum et du Chardinia , accompagnée
de planches représentant l'organisa-
tion florale de ces deux genres. Le
genre Xeranlhemum y était aussi li-
mité de la même manière, mais l'au-
teur y constituait un nouveau genre
sous le nom de Siebera et qui avait
pour type le X. pungens de Lamarck.
Enfin H. Cassini , dans le Diction-
naire des Sciences naturelles , a érigé
en un genre particulier le X. cylin-
draceum de Smith , auquel il a donné
le nom de Xeroloma.
L'espèce la plus remarquable du
genre Xeranlhemum est le X. an-
nuum, L., Plante herbacée, annuelle,
à tige dressée, grêle, rameuse, co-
tonneuse, garnie de feuilles lancéo-
lées, pointues , cotonneuses et blan-
châties en dessous. Les calathides
de fleurs sont grandes et solitaires
au sommet des rameaux ; les folioles
intérieures de l'involucre sont éta-
lées , rouges ou blanches , luisantes
et persistantes ; d'oii le nom d'im-
moitelle que celte Plante partage
avec beaucoup d'autres à fleurs sè-
ches et colorées. On la trouve sau-
vage dans les lieux secs et pierreux
de l'Europe orientale , et on la cul-
tive fréquemment dans les jardins.
Le Xeranlhemum inaperlum^ "VVilld.
est une Plnnle bien distinftie de la
précédente , quoiqu'elle lui ait été
672 XER
réunie h titre de variété par Linné.
Elle en diffère principalement par ses
calathifies beaucoup plus petites ,
dont i'involucre se compose de peti-
tes écailles peu étalées , courtes et
peu apparentes. Celte Plante croît
clans la région méditerranéenne et
paraît attachée, selon les observa-
tions de Gay, aux côles d'Italie , de
France et d'Espagne. Oii a long-
temps confondu avec cette Plante le
X. cyliiidraceum de Siiiilh ; mais Gay
a signalé les différences essenlielles
que présente cette espèce , différen-
ces qui ont semblé suffisantes à Cas-
sini , ainsi que nous l'avons dit plus
haut , pour en former le genre Xero-
loma. V. ce mot. (g..n.)
* XÉRAINTHÉMÉES. Xetanihe-
mex. BOT. PH/VN. Sous ce nom, Don a
proposé l'établissement d'un groupe
de la famille des Synanthérées , qui
aurait pour type le genre Xeranthe-
miim. Le même groupe avait été en-
tièrement proposé par Cassini qui l'a
depuis supprimé et réuni aux Carli-
nées. (G..N.)
XERÀTSTHEMOIDES. bot. phan.
Dillen désignait sous ce nom généri-
que VElyc/irysum des auteurs mo-
dernes. (G..N.)
XÉRASITE. MIN. Ce nom , qui
veut dire fané , a été donné par Haiiy
aux Aphaniles altérés, que Bion-
gniarta nommés Spililes. A', ce der-
nier mot. (g. DEL.)
XERCULA. OIS. Syn. de Coruus
Corone. V. Corbeau. (b.)
XERCITIAM. MAM. V. Xé.
XÉROBE. Xerobius. bot. phan.
Genre de la famille des Synanthérées
et de la tribu des Iiiulées, proposé
par H. Cassini, diins le Dictionnaire
des Sciences naturelles , et placé
entre les genres Egides et Pyrarda.
Il se distingue du premier par son
involucre, son IVuit et son aigrette
qui le rapprochent du second de ces
genres , ainsi que du Grangea , m;iis
il a comme VEglefes la calalhide Irès-
radiée. L'involucre est hémisphéri-
que, campanulé, irrcgulicr, composé
XER
d'écaîlles à peu près sur deux ran-
gées, un peu inégales , oblongues ,
aiguës au sommet , foliacées , appli-
quées inférieurement , inappliquées
supérieurement. Le fruit est très-
comprimé des deux côtés , obovoïde ,
entouré d'une sorte de bordure en
forme de bourrelet épais et cylin-
dracé , parsemé de quelques longs
poils et de quelques grosses glandes,
portant une petite aigrette en forme
de couronne membraneuse , denticu-
lée. Le Xerobius lanaliis est une peiite
Plante herbacée , laineuse, à tige sim-
ple, uu peu ramifiée supérieurement,
garnie de feuilles alternes , ellipti-
ques, atténuées à la base , découpées
sur les côtés en trois ou quatre lobes
inégaux. Les fleurs sont terminales
et jaunes. Ce\te Plante est cultivée au
Jardin du Roi à Paris, sous ie nom
générique de CkrysaïUheinum. (g..n.)
XEROGHLOA. bot. phan. Genre
de la famille des Graminées, établi
parR. Brown [Prodr.fl. Nou.-Ho/L,
fiag. 196} qui l'a ainsi caractérisé:
epicène (glume, R. Br. ) à deux
valves inégales, l'extérieure plus pe-
tite , à demi-plongée dans Texcava-
tion du rachis ; glume (périanlhe
R. Br.) bivalve, mulique, memlira-
neuse , subulée , saillante hors de la
lépiccne; glume extérieure mâle el
triandre , l'intérieuie femelle à deux
styles soudés par la base; point de
petites écailles hypogynes ; caryopse
renfermée dans la valve intérieure
charlacée du périanthe. Les Xero-
cliloa imberbis et barbata sont des
Graminées de la Nouvelle-Hollande,
vivaces, glabres, très-sèches, comme
scalieu^es (d'où le nom générique),
à feuilles subulées , roliFes, munies
d'une ligule très-courte. Les gaînes
qui terminent le chaume , sont al-
ternes , spalhricées, chacune rcnlcr-
mantdeux à qualreépillets raccourcis
et composés d un petit nombre de
Heurs. '
* XEROLOMA. bot. phan.
Xerantlicmum cylindraceurn de Smith
[Pradrom. fi. Grœc. , q , pag. 172)»
avait pendant long-temps été coo-
XER
vlu avec le X. inapertum. Dans sa
biographie du ^enveXeranÛiemum,
Gay a de nouveau donné les carac-
s qui distinguent celte Plante ,
is il l'avait conservée comme sim-
" espèce. Ces caractères ont semblé
llisans à H. Cassiui (Dict. des Se.
i. T. Lix, pag. 120) pour en foi-
;!r un genre nouveau sous le nom
Xeroloma. Il se dislingue du Xe-
îthemum, i** par son involucredont
folioles extérieures et intérieures
it entièrement appliquées, pour-
.s, au lieu d'appendice, d'une siui-
bordure scarieuse ; 2° par "ses
lires très- manifestement aplatis;
ppar son aigrette composée de huit
douze pailletles au lieu de cinq ;
;ar la corolle des fleurs du disque
ît le tube et le limbe sont telle*-
l dislincis i'un de l'autre , qu'ils
blent séparés par une articula-
1. L'auteur assigne encore à ce
re d'autres caractères d'une moin-
: importance; cependant , malgré
lie accumulation de notes distinc-
|ss , il est dilFicile de se résoudre à
lettre \e^cn\ e Xeroloma, tant l'es-
eî sur laquelle il est fondé a d'é-
lli'.es aflS.nités avec les vrais Xéiftin-
Jines. Quoi qu'il en soit, le Xero-
a fœtirlum , Cass., est une Plante
croît diins l'Europe méridionale
tempérée. On la distingue facile-
|U du X. inapertum y aux folioles
ion involucre qui sont mutiques
liineuses sur la face ialérieure.
(G..N.)
I^XEROMYCES. bot. crypt. V.
3TES.
LEROPETALUM. bot. piian.
le nom de Xeropetalum quin-
tal um , Delile a décrit, dans le
|nge à Méroc de Cailliaud un
e nu Arbrisseau formant un
3 nouveau dans la famille des
Iccées , et q'ii est ainsi caractérisé :
; quinqucfide ; corolle à cinq pé-
persislans , ainsi que le calice et
•lamines cunéiformes, échan-
marqiics de nervures ; élami-
lU nombre de vingt ou cnvirgn ,
■es par la base eu un anneau ;
TOME XVI.
XEK 67 a
cinq filets beaucoup plus longs que
les autres et privés d'anthères ; cap-
sule à trois loges et à trois valves ;
fleurs en grappes dont les divisions
primitives forment des ombelles à
deux ou quatre rayons. Ce genre se
distingue du Grewia et d'autres Ti-
liacées voisines par sa corolle persis-
tante et par ses cinq filets stériles plus
longs que les autres. Le reste de la
Plante est inconnu ; les fleurs qui
ont servi à la description de Delile
ont été rapportées par Cailliaud de la
partie de l'Afrique située au midi de
l'Egypte. (G..N.)
XEROPHYLLUM. bot. phan.
L.-C. Richard ( in Michx. fi. hor.
Am.^ 1 , P- 210) a établi sous ce nom
un genre de l'Hexandrie Trigynie, L.,
auquel il a imposé les caractères sui-
vans : calice pélaloïde, profondément
divisé en six segmens très-ouverts ,
ovales , plans , trois alternes un peu
plus petits; six étamines dressées , à
peu près de la longueur du calice , à
filets subulés, contigus entre eux par
leur base et avec l'ovaire, à anlhères
presque arrondies , échancrées de
chaque côté ; ovaire pres-que globu-
leux , à trois angles obtus, surmonté
de trois stigmates ligules , sillonnés
en dedans d'un canal glanduleux;
capsule beaucoup plus grande que le
calice marcesceut, globuleuse, allon-
gée , presque à trois coques , à trois
loges , à déhiscence septicide ; deux
graines dans chaque loge, fixées à la
base interne de celles-ci, dressées,
oblongues et comprimées. Ce genre a
pour type V Helonias asphodeloides
de Linné, qui a reçu le nom de Xe-
rophyll.um setifolium. C'est une Plante
de l'Amérique septentrionale, à ra-
cine fibreuse , à feuilles éparses , sè-
ches , très-étroites , comme sélacées
et analogues à celles des Graminées.
Les fleurs sont disposées en grappe
spiciforme. (g..n.)
XEROPHYTA. bot. piian. Com-
merson, dans ses manuscrits, établit
sous ce nom un genre qui fut adopté
par Jussieu (Gc//e/'. Plant. , bo)
et placé dans la iVimillc des H:omé-
43
67* XER
liées. Voici ses caraclères principaux :
Î>crianthe coioUoïde , à tube court , à
imbc ouvert, profonddinenl divisé
en six scgmens régidicrs , persistans,
lancéolés , aigus , les trois extérieurs
plus étroits, acaniinés ; six élainlncs
insérées à la b;isc des divisions du
périanlhe , <à iîlcts droits , filifor-
mes , plus couris que la corolle , sur-
montes d'anlhères droites , peiites ,
ovales et obi uses ; ovaire adhéreut à
la partie inlérieure du tube du pé-
riaulhe , ovale-oblong , hérissé dô
quelques poils couris, surmonté d'un
style droit , à peine plus long que les
ëlauiines , terminé par un stigmalô
allongé, droit, renflé en massue;
capsule légèrement hispide , ovoïde,
couronnée par le limbe persistant du
périantlie , divisée intérieurement en
trois loges , renfermant plusieurs
graines. Ce genre a été fondé sur
un petit Aibrisseau de Madagascar
(X. pinifulia) , remarquable par la
sécheresse de toutes ses parties; ses
tiges sont rameuses , munies sur
presque toute leur longueur d'é-
cailles vaginales striées , le haut des
branches garni de feuilles sessiles ,
très-rapprochées , linéaires et assez
semblables à celles de certaines es-
pèces de Pins , et sortant comme elles
d'une petite graine courte en forme
de stipule. Les lleurs sont situées au
nombre de deux ou trois au sommet
(de pédoncules plus longs que les
feuilles. Sprengcl a réuni au Xero-
l^hyta quelques espèces de Vellosia
décrites par Marlius ; mais Pohl
( Fiant. Brasil., i , p. 118) a com-
battu ce rapprochemenl ; cependant
ces deux jienrcs paraissent avoir une
grande affinité entre eux. (g..n.)
XEROÏES. r.oT. piian. Le genre
décrit sous ce nom par Rob. Browu
avait été nommé antérieurement jLo-
mandra par Labillardière- F". Lo-
MANDRE. (G..N.)
XEROTES. j!OT. cnyrr. {Cham-
Joignons.) Fries a donné ce nom à un
genre nouveau voisin des Canllia-
lellus et qu'il caractérise ainsi : cha-
peau coriace , portant à sa face ia-
XliVI
férieurc des lamelles dicholomes , en-
tières , de Tnême nature que le cLa-
pccui; sporidies blanches. Lu nature
coriace et la plus grande saillie des
lamelles paraît distinguer principa-
lement ce genre du Canlàarellus ;
l'auteur n'en connaît qu'une espèce
de l'Afrique équinoxiale. Le nom
de Xc/oies devra probablement êue
changé , puisque R. Biown l'a donné
depuis long-temps à un genre de
Phanérogames ; on pourrait, pour ne
pas l'éloigner de celui donné par
Fries, le nommer Xeromyces.
(ad. b )
* XESTOMYSE. Xeslomyza. iss.
Genre de l'ordre des Diptères , l'a-
mille des Tanystomes , tribu des
Bombyliers , établi par Wiedeman et
adopté par tous les entomologistes.
Les caractères de ce genre sont ex-
piimés ainsi t antennes assez écartées
l'une de l'autre, avancées , allongées,
composées de trois articles; le pre-
mier le plus long de tous , cylindri-
que, un peu gonllé dans son milieu;
le second très-court , cyalhiforme;
le troisième de longueur moyenue
par, rapport aux deux autres , fu-
sifoi rae , pointu à son extrémité ;
trompe avancée , de la longueur du
corselet ; trois ocelles placés sur le
vertex; ailes ouvertes dins le repos»
pâtes longues. Ce genre se compo^ï
de deux espèces exotiques , les XeslO*
niysa lugubns , Diptèr. exoliq., jJJrt.
prima, pag. i55, fig. -2, et Xe^.
lomyza costalis , loc. cit. La première
vient du cap de Bonne-Espcranc»^
l'autre vient de Mogador. Le mêoB*
auteur place encore dans ce gcOJ*
Vllirtea Chrysanlhemi de FabriciiiS;
(G.}
XIÈLE. INS. rour^Xyèle. F. «
inOletMA.STIGOCÈRE. (o-)/
XILOCASSIA. BOT. THAN. PoMf
Xylocassia. V. ce mot.
X I MÉN È S I E. Ximenesîa. B#
piiAN. Genre de la fimille des
nanthérces, tribu des Hélinullui?'^
offrant les caractères suivans : in»?^
lucre très-aplali, composé de p''^
sieurs folioles un peu inég«»lcs , pr*»*
ie sur deux rangées , nou appii-
tées , élroiles, lougues , aiguës el
iiacées. Réceptacle nou élevé, garni
paillelles lancéolées , nienibraneu-
' , colorées au sommet. Calalhide
Jiée , composée au centre de fleu-
s nombreux, tubuleux, réguliers,
rrmapbrodites, el à la cii coulérence
demi- fleurons femelles. Akènes
vés, comprimés, quelquefois ailés,
riancrés au sommel et surmontés de
uux arêtes persistantes, très-courtes,
gales, filiformes et légèrement bar«
lulécs au sommet. Gavanilles a
«dé le genre Ximenesia en 1793 ,
' une Plante du Mexique que l'on
llive dans les jardins de botanique,
le a une tige berbacée , rameuse,
rnie de feuilles opposées pour la
fpart (les supérieures alternes^, à
liole bordé, muni à la base de deux
lilletles, le limbe grand, ovale,
sque cordlforme ; les calathides
tt grandes , solitaires au sommet
llongs pédoncules terminaux , el
posées de fleurs jaunes. Celte
le porte le nom de X. enceliui-
. . Le Sirnsia JicifoLia de Persoon a
rréuni au Ximenesia par Kunth ,
a publié tiois espèces nouvelles
(ce dernier genre. Cassini pen.>.e
le genre jSim/a doit être rétabli.
(G..N.)
IMENIE. Ximenia. bot. phan.
ire de l'Oclandrie Monogynie, L.,
fennement établi par Plumier ,
is par Linné el placé par les au-
s modernes dans la i'amille des
r:inées. Il ofire les caractères e^-
iels .suivans : calice très-petit,
iirifide , persistant, mais ne s'a-
'dissant pas après la floraison ;
111e à quatre pétales velus en de-
• , counivens à la base , recour-
p:n dessous au sommel; buil cla-
:s à filets capillaiies et à anlliè-
ndlongccs, linéaires; ovaire à
lire loges et à qualic ovules; style
luie ; fruit drupacé , ovoïde, nio-
rerme. Ce genre a été primilivc-
|l fondé sur un Arl)risseau de l'A-
Ijue méridionale , parliculièrc-
I des Antilles, qui a reçu de
\i le nom de Xitucnia ameri-
XIP 675
cana. Ou lui a réuni , à [titre d« va-
riété , la Plante décrite et figurée par
Aublel {Guian., 1 , p. 024 , lab. laô)
sous ie nom à.' Heymassoli spinosa. Le
Gela lanceolaîa de Loureiro, Plante
de la Cocbiucbine , a été indiqué par
Willdenow comme congénère du Xi-
mcnia , niais ce rapprochemeut est
fort douteux. (g..n.)
XINNUNGIA. BOT. l'HAN. Com-
merson dans ses manusci its désignait
sous ce nom le Ciulon sebi/erum dorit
on a fait le genre Stilli/igia. V. ce
mot. (G..N.)
XIPHIAS. POïs. Genre de la fa-
mille des Scombéroï.les, dans l'ordre
des Acantboplérygiens de la Méthode
de Cuvier, et que Linné classait pai mi
ses Apodes oii ou ne les pourrait plus
laisser aujourd'hui, puisqu'une de ses
divisions (les Istiopliores) est considé-
rée comme ayant des ventrales. Ces
Poissons ont le museau ti ès-prolongé,
au point de ressembler à une lame
d'épée ou à un épieu ; il est formé
par les os maxillaires et iutermaxil-
laires soudés ensemble avec l'etli-
moïde et prolongé bien au-delà de la
mâchoire inférieure. De fortes aspé-
rités y tiennent lieu de dents ; le
corps est allongé, arrondi, garni
d'écaillés à peine sensibles, et la base
de la queue porte de chaque côté une
carène saillante; les pectorales sont
longues et pointues ; deux ou trois
rayons antérieurs de la dorsale sont
Seuls épineux ; encore , dit Cuvier ,
sont-ils cachés dans le bord de la
nageoire. Les Xiphias sont de irès-
grands Poissons, beaux f)ar leur forme
à la fois svelte et robuste , plus que
par leurs teintes qui sont le bleu-
noir ou brunâtre au dos el l'art^ent
aux parties inférieures ; leur cliair
est exceib^nle à manger. On divise
le peu d'espèces connues en deux
sous-genres.
f XlPIIIAS PnOPnEMENT DIT. Qui
manquent nbi^olument de ventralra
et dont la dorsale commence près do
la uuque, d'abord haute et pointue;
elle s'abaisse le long du dos oii clic
se termine et s'élève eu une poiule
Aï»
676 XIP
plus petite; l'anale est de môme,
mais bien plus courte , parce que l'o-
rifice qui la précède est percé fort
en arrière ; la branchiostège a huit
rayons. On eu connaît deux espèces.
L'Espadon, Xiphias Gladius, L.,
Bloch., pl. 76 , Eucycl. niélh., Puis.,
pl. 26, fig. 92; vulgairement Pois-
son Empereur, Rondelet, T. viii,
chap. ]4; l'Epéedemer, le Sabre,
etc., etc. La prolongation de son mu-
seau tiès-aiguc , tranchante sur les
côtés et aplatie en lame, est pour
cet Animal une arme d'autant plus
redoutable , qu'il est très-robuste et
fort agile. Sa grande queue a la forme
d'un croissant; son dos est noir, se
lavant de bleu su.r les flancs ; le
ventre est comme d'argent; il ac-
quiert une très-grande taille et jus-
qu'à dix-huit et vingt pieds ; nous
n'en avons pas observé qui atteignis-
sent à plus de huit ; sa chair est ex-
quise. Il est naturellement brave et
impétueux ; on assure qu'il attaque
les Orques , les Baleines et les Cro-
codiles qui descendent à la mer ; ce-
pendant il ne se nourrit pas de chair;
les Hydrophytes composent sa nour-
riture habituelle. On le trouve com-
munément dans toute la Méditerra-
née oii il se pèche difficilement, parce
que, violent et bien armé, il brise et
coupe les filets ou il est tombé. Du
reste il aime à vivre avec ses pareils
et passe pour demeurer attaché à sa
femelle. Quelques individus sortis du
détroit de Gibraltar et égarés dans
l'Océan ont été pris jusque dans la
Baltique. D. 4i , P. 17, A. i5j c. 20.
Le Mak.vira, Xiphias Makaira de
Shaw , figuré par Lacépède (T. îV,
pl. i3, fig. 3) , est une espèce moins
connue que l'on n';i encore observée
qu'une fois sur nos côles ; elle a le
museau plus court, et sa dorsale sem-
ble être totalement divisée eu deux.
ff fsTioPHOBE , Is/iuj}/iori/s , aussi
appelés Voiliers. La dorsale y est di-
visée cil deux, et l'antérieure , aussi
haute que le corps, peut servir de
voile pour faire avancer le Poisson
quand , s'éleva" t â la surface de la
XIP
mer, il la développe au vent: l'anale
est aussi double, et les ventrales, dont
manquent les véritables Xiphias ,
sont représentée." chacune par deux
filets très-grèles et très-longs. Oq
n'en connaît encore qu'une espèce
fort remarquable par sa force et sou
agilité , c'est le Voilier porte-
GiiAiVE; Istiophorus gladijer àe. La-
cépède , Xiphias velifer de Schnei-
der , p. 93 , dont Bloch avait fait un
Scombrc, pl. 345, qui parvient à dix
pieds de long et qui se trouve dans
les mers des pays chauds , soit aux
Indes, soit entre Madagascar et 1 île
de France , soit enfin sur les côtes
du Brésil.
Les Xiphias Ensis de Lacépède et
Imperatur AcSch'aevàer paraissent être
des espèces douteuses ; la première
établie d'après un museau desséché
qui venait on ne sait d'oîi , la seconde
d'après une figure du Traité des pê-
ches de Duhamel qui n'inspire au-
cune confiance. Le Gubttcu de Marc-
graafF, qui est des côles du Brésil, qu'oa
a regardé comme une variété de l'Es-
padon ordinaire , ayant , à ce qu'il
paraît , des pectorales , pourrait bien
rentrer dans le second sous-geure
de Xiphias. (b.)
* XI PHI DIE. Xiphidiiim. bot.
phan. Genre de la Triandrie Monogy-
uie, L., établi par Aublet (Guian., p.
33, t. 11), et rapporté par quelques
botanistes k la famille des Hœmodo-
racées. Voici ses caractères essentiels:
périanthe coroUoïde, à six di%'isionS
ovales , pointues , trois d'entre elles
placées en dehors des trois autres;
trois étamines ayant leurs filets atta-
chés au réceptacle , opposés aux trois
divisions intérieures 4iU périanthe;
ovaire supère, arrondi, velu, sur-
monté d'un style triangulaire ter-
miné par un stigmate épais et tn-
gone; capsule ovoïde, marquée de
trois sillons, divisée en trois l»?geJ
contenant plusieurs graines noires et
ari ondies. Ce genre auquel Lamarck,
dans l'Encyclopédie , a donné le nO»
français de Glaivanc , se compose- de
deux' espèces que certains auteurs
XI P
ni considércos comme ne formanl
ue deux simples variétés. L'uue esl
Xiphidiiini cœruleurn , Aubl., loc.
et l'autre le X. album, Willd.
'"S Plantes sonl herbacées , à rhi-
me rampant , émettant une tige
lute d'environ un pied , cylindri-
ue, garnie de feuilles longues, élroi-
i s et engainantes à la base , comme
ins les 7/7,5; elles sont alternes,
iisifoi mes , à bords finement dén-
iés ; les fleurs sont bleues et for-
lent.une panicule terminale. Ces
lantes croissent dans l'Amérique
i léridionale , principalement la
; iuiane et aux Antilles. (g..N.)
r XIPHIDIUM. BOT. PHAN. V. Xl-
; fiHlDIE.
) XIPHIDION. BOT. PHAN. ( Diosco-
j iidc.) Sju. ancien de Sparganium.
\ ■ (B.)
ii XIPHIDRIE. Xiphidria. ins.
(: iienre de l'ordre des Hyménoptères ,
Il iMmille de£3 Porte-Scies, tribu des
T ; enlhredines , établi par Latreille et
I \yant pour caractères : antennes in-
î tirées près de la bouche, plus grêles
f. lers le bout; labre peu apparent;
; landibules visibles , courtes , dente-
\ es ; palpes maxillaires à peine plus
; )ngs que les labiaux , de six articles.
' . èvre renfermée dans un petit tube
i ibconique qui lui sert de gaine. Têle
« emi-giobuleuse , arrondie à sa par-
supérieure, ayant un cou allongé
rt distinct ; yeux assez petits , sail-
ns , arrondis; trois ocelles placés
lesque en triangle au bas du l'ronl ;
)rps linéaire assez long; écusson
andj. ailes supérieures ayant deux
■llules railiales presque égales ; qua-
e cellules cubitales, les seconde et
oisième recevant chacune une ncr-
ire récurrente. Abdomen cylindri-
16 , composé de huit segmens outre
(iius; tarière beaucoup plus lon-
le que l'abdomen ; pales courtes,
(-■s larves des Xiphidries doivent
vre dans le bois; l'Insecte parfait
trouve ordinairement sur les bû-
les dans les chantiers; leur dcniar-
le est vive et leurs mpuvemcns sont
ccadés. On n'en connaît que trois
XOL 677
espèces toutes propres à l'Europe.
Nous citerons comme type du genre ,
la Xiphidrie Chameau , Xiphidria
Camelus, Fabr.; Lcpellelier de Saint-
Fargeau, Monogr. Tenlhr., p. 2, n.
5, mâle et femelle. Ou la trouve aux
environs de Paris. (g.)
XIPHION ET XIPHICM. BOT.
PHAN. Les anciens donnaient ce nom
aux diverses espèces à.' Iris, à cause
de leurs feuilles en forme de glaive
( en QjX&c Xyphos). Touruefort l'ap-
pliquait comme générique aux espè-
ces d'///s à racines tubéreuses, f^.
Ibis. (g..n.)
* XIPHODON. MAM. Foss. r. Pa-
li^OTHERlUM,
XIPHOPTERIS. BOT. CBYPT. [Fou-
gères.') Genre de Fougères établi par
Kaulfuss sur le Grammids serrulata
de Willdenow, et caractérisé par ses
sores obiongs , obliques , placés sur
des points réfléchis de la fronde , et
par l'absence d'induse. Le Xip/iople-
ris semdala est une Fougère de? An-
tilles et de l'Amérique équinoxiale ,
à frondes linéaires , dentées quand
elles sont en fructification , entières
quand elles sonl stériles , à tige fili-
forme, simple , ascendante. Scbkuhr
l'a figurée dans ses Plantes Crypto-
games , tab. 7. (g..n.)
*XIPriOSOMA. REPT. oPH. Sous-
genre de Boa proposé par Filzingcr
et non admis par Cuvier. Ce sous-
genre correspond à quelques espèces
dont le museau esl garni de plaques.
Gray a admis le .même sous-genre,
mais en leur donnant le nom de Cen-
c/iris. (IS. G. ST.-H.)
XIPHOSURES. CRtST. Pour Xy-
phosures. F", ce mot. (g.)
XIPIAS. POIS. Pour Xiphias. ce
mot. (b.)
XOCIIITOL. OIS. (Ilernandez. )
Nom de pays de VOriolus Costotoll de
Latliam. (b.),
XOCHITOTOLT. ois. Nom d'im
Troupiale du Mexique. (b.)
XOLANTHA. bot. piian. Le genre
proposé sous ce nom aux dépens des
678 XUA
Helianlhemum n'a pas étd ailoplé.
(O..N.)
XORIDE. Xoiides. ins. Genre de
l'orilre des Hyménoptères , section
des Térébrans , famille des Pupivo-
res, tribu des Ichneumonides , établi
par Lalreille et ayant pour caractè-
res : antennes vibraliles sélacées ;
mandibules à peine écbancrées à leur
extrémité. Palpes maxillaires plus
longs que les labiaux , de cinq arti-
cles , les labiaux n'en ayant que qua-
tre; tête presque convexe , plus large
que longue ; yeux peu saillans ; corps
long , étroit; méthatorax convexe et
arrondi à sa chute , de manière que
l'abdomen est inséré comme d'ordi-
naire à son extrémité inférieure et
présente un pédoncule très- distinct.
Ailes supérieures ayant une cellule
radiale et deux cubitales , la pre-
mière confondue avec la première
cellule discoïdale supérieure; point
de première nervure récurrente; se-
conde cubitale recevant la deuxième
nervure récurrente et atteignant le
bout de l'aile ; deux cellules discoï-
dales ; pâtes dé longueur moyenne.
On commît un assez, grand nombre
d'espèces de ce genre ; elles son! tou-
tes propi es à l'Europe. L'espèce qu'on
peut considérer comme type du genre
est le XorviDiî indicatei]r,X. indica-
torius , L^ir., Gênera CrusC. et Ins.
T. IV, p. 5, cl ï. I , tab. la , f. 3. On
la trouve en France , aux environs
de Paris. i^ )
XOUROUQUOUY.- bot. phan.
Nom de pays du Malpighia , nommé
improprement Bois de Quinquina à
Gayenne. («■)
XDAPi ESTA. BOT. PHAN, Genre de
la famille des Scrofularinées et de la
Pentandrie Monogyn'ie , L., ainsi ca-
ractérisé : calice quinquéparti ; co-
rolle prei-que campanulée, dont le
tube est très-court, le limbe à cinq
divisions égales; cinq étamincs éga-
les, à anthères sagillécs - bilobées ;
sJyle court, terminé par un stigmate
à deux lamelles; capsule oblongue,
obtuse, légèrement comprimée, en-
tourée par le calice persistant , à
XTL
deux valves bifides; placenta cen-
tral devenant libre par la matura-
tion. Ce genre est extrêmement voisin
du Capraria, auquel Feuillée réunis-
sait autrefois l'unique espèce dont il
se compose; c'était son Caprariape-
ruviana {Perui>. , 2 , p. 764, tab. 48).
Piuiz et Pavon ont décrit et figuré
celle Plante sous le nom de X. b'ijlora
[FI. Peruv., 2, p. i3, tab. 120, fig. a).
C'est un Arbrisseau du Pérou, ra-
meux et à feuilles alternes entières.
Ses fleurs sont axillaires , géminées
et blanchâtres. (g..n.)
XYA. INS. Illiger donne ce nom à
un genre d'Orthoptères déjà coona
sous le nom de Tridactyle. V. ce
mot. (g.)
XYÈLE. Xyela. ins. Genre de
l'ordre des Hyménoptères , famille
des Porte-Scies, tribu des Tenthre-
dines , établi par Ualman [Analecta
entomologica) et adopté par Lalreille
dans tous ses ouvrages. Ce genre a
été établi sous le nom de Pi/iicola
par Brébisson , et sous celui de Mas-
tigocerus par Leach ; mais la dénomi-
nation donnée par Dalman ayantl'an-
tériovité a été adoptée. Les caractè-
res de ce genre sont : antennes cou-
dées , simples,, formant une sorle de
fouel, brusquement plus menues
vers leur extrémité , de onze articles
dont le troisième fort long ; maudi-
bules fortes, dentées; palpes maxil-
laires fort longs en forme de fouet;
tête presque convexe , plus large que
longue, portée sur une espèce de cou;
corps court , un peu déprimé ; ailes
supérieures ayant trois cellules ra-
diales, trois cellules cubitales, la
première et la seconde recevant cha-
cune une nervure récurrente; abdo-
men scssile composé de Huit scgmeos
outre Panus; tarière dépassant l'ab-'.
domen ; patcs de longueur moyenne.
Les mœurs des Insectes de ce genre
sont peu connues ; on les rencontre
sur les Pins cl les Genévriers. Le*
deux seules espèces connues sont pe-
tites et propres à l'Europe; l'mie ,
Xyela pi/si//a , Daln». , Jnal. cnl.,
pag. 38, n. i, tab. 5, fig. 1, mâle, et
a
XYL '
, îem&We-y Xyela Jii m , Pînicola
ulii, Brébiss. , Lalr. , Noiiv. Dict.
Hist. nat. La seconde espèce, Xjeta
wgiila. Daim., loc. cil. La preinicre
e trouve en France et la seconde en
uède. (g.)
XYLAINTHEMA. bot. phan. Le
cnre ainsi nommé par Ncckcr a été
eéuni au Cirsium. ce mot. (g..n.)
XYLARIA. BOT. CKYPT. [Hypoxy-
iées.) Section du genre Hypoxylon de
(oulliard tel qu'il est adopté par Fries ;
nie compreud les espèces clavi formes
03ng-temps confondues avec les Cla-
raires. A^. Sph^ria. (ad.b.)
XYLÉTINE. Xylelinus. ins. Genre
de l'ordre des Coléoptères , section
lies Pentamères , famille des Serri-
rnes , tribu des Ptinioies , établi
ar Lalreillc et ne diQer;inl des Pti-
îins que par leurs antennes dentées
on scie dans les deux sexes , tandis
ijuc les mâles des Ttilins les ont en
naches. Ces Insectes , ordinaire-
ent de petite taille, ont les moeurs
«esPtilins; ils sontde couleur sombre,
t les trois espèces connues sont pro-
res à l'Europe. Nous citerons comme
e du genre le Xylétine pectine ,
^.ytetlnus pec/inalus , Lalr., Ftilinus
eclinolus , Fabr. Ou le trouve en
llemagne. (g.)
* XYLmADE. Xylinades. ins.
Tauvcau genre fondé par Latreille
ur un Insecte de Java. V. Rhyn-
HOPIIORES. (axjd.)
XYLITE. Xylita. ins. Paj'kul
onnait ce nom à un genre qui a
•<lé établi par les en lomologistes mo-
Iternes sous le nom de Dircée. ce
lOt. * (g.)
XYLOBALSAMUM. but. piian.
n nommait ainsi autrefois les jeu-
nes, rameaux de VJmyris Opubnlsa-
7um , l'Ianlo qui fournit la Tcrébcn-
line de la Mecque, r. Amybis et
aLsamodendhon au Supplément.
k (G..N.)
jl XYLOCARPE. Xylucarpvs. v.o-v.
Sthan. Le genre nommé ainsi par
lœnig a été réuni au Carapa d'Au-
Icl. F", ce mot. (a..N.)
XTL 6.79
XYLOGASSI A. bot. phan. (Lobel.)
Yariélé de la Cannelle. (g..n.)
XYLOCESTE. bot. phan. ( P.
Browne.) Syn. de Jacqiiinia annil-
laris. (il.)
XYLOCINNAMOMUM. bot. phan.
(Adauson.) Syn. de Cannelier. ^b.)
XYLOCISTE, bot. phan, Sous ce
nom quelques vieux auteurs ont dé-
signé un Arbre du Brésil qui paraît
être le Camacari de Marcgraatf.
ce mot. (G..N.)
XYLOCOPE. Xylocopa. ins. Genre
de l'ordre des Hyménoptères , famille
des Mellifères , tribu des Apiaires ,
établi par Latreille aux dépens du
grand genre Apis de Linné et adopte'
par tous les entomologistes avec ces
caractères : antennes filiformes dans
les deux sexes, coudées, composées
de douze articles dans les femelles ,
de treize dans les mâles; mâchoires et
lèvre très-allongées, formant une pro-
muscide coudée et repliée en dessous,
dans le repos appliquée contre la
gaine; labre sillonné, demi -cir-
culaire , son bord antérieur très-
cilié , échancré ; mandibules sillon-
nées en dessus; mâchoires ciliées,
comme pectlnées , échancrées au-des-
sous de l'insertion des palpes ; leur
prolongement terminal en triangle
allongé, coriace; palpes maxillaires
beaucoup plus courts que le prolon-
gement terminal des mâchoires , sé-
tacés , composés de six articles qui
vont en diminuant de longueur, le
basilaire le plus grand de tous ; pal-
pes labiaux composés de quatre ar-
ticles grêles, linéaires, presque sem-
blables pour la forme et la consis-
tance à ceux des palpes maxillairesj
lèvre velue ; léle assez forte dans les
femelles , assez petite dans les mâles ;
trois ocelles ; corps un peu velu ,
quelquefois écailleux dans les mâles ;
nilcs supérieures ayant une cellule ra-
diale asscx allongée , avec un petit
appendice à son extrémité, celle-ci
s'écartant du bord extérieur ; quatre
cellules cubitales , la première pclitc,
souvenl coupée en deux dans prcs-
f,8o XYL
que toute sa longueur, par une ner-
vure surabondante qui pari du bord
extérieur; la seconde plus grande que
Ja première , presque triangulaire ;
preniière nervure récurrente abou-
tissant à la nervure d'intersection
qui sépare les seconde et troisième
cubitales ; cette dernière presque en
carré long (soïi côté le plus large
étant celui qui touche à la radiale) ,
recevant la seconde nervure récur-
rente ; qualiième cellule cubitale seu-
lement commencée; trois cellules dis-
coïdales complètes ; abdomen en ovale
tronqué à la base , un peu bombé ,
bordé latéralement d'une frange de
poils touffus , composé de cinq seg-
inens outre l'anus dans les femelles,
en ayant un de plus dans les mâles;
pâtes fortes ; jambes antérieures mu-
nies à l'extrémité d'une épine aiguë ,
ayant à sa base une large membrane
latérale; jambes intermédiaires ayant
une épine simple, aiguë à l'extrémilé;
jambes postérieures terminées par
deux épines simples ; ces jambes dans
les femelles munies au côté extérieur
d'une brosse povu- la récolte du pol-
len ; premier article des tarses de celte
paire de pâtes, dans le même sexe ,
élargi et portant à sa face extérieure
une brosse servant aussi à la récolte.
Ce genre , très-nombreux en espèces,
a été divisé par Lepelletier de Sainl-
Fargeau et Serville,dequi nous avons
emprunté les caractères ci-dessus, en
plusieurs coupes , ainsi qu'il suit :
f Yeux très-espacés dans leâ deux
sexes.
Xyiocopa frontalis , X. Jimhiiata ,
violacea, cafra , etc., de Fabricius.
ff Yeux manifestement rapprochés
dans les mâles.
Xyiocopa Lalipes et caroUna, Fabr.
Les Xylocopcs sont tous de taille
assez grande; leurs couleurs sont gé-
néralement noires avec les ailes co-
lorées en violet plus ou moins foucé.
Ce genre est fort nombreux en espè-
ces ; ou en trouve peu en Europe ;
les autres sont également répandues
dans les autres parties du monde. La
femelle de l'espèce la plus commune
XYL
de notre pays {X. uiulacea^ F.) creuse
dans le.^ vieux bois un canal assez
li)ng et divisé en plusicui s loges ; elle
dépose dans chacune de ces loges un
œuf et de la pâtée. (g.)
XYLOCRYPTITE. min. Nom
donné par Becquerel à nu Minéral
nouveau découvert par lui dans le
Lignite d'Auteuil (près Paris), oii il
est en quelque sorte caché. Il se pré-
sente dans les fissures de ce Lignite
en cristaux fort petits, dont la forme
paraît se rapprocher de celle de l'oc-
taèdre régulier. Ils ont un éclat gras,
sont gris par réflexion, jaunes ou
d'un rouge de rubis par transpa-
rence. Ce Minéral diffère du Mellile
par sa manière de se comporter au
feu : l'action du chalumeau le réduit
considérablement, et le transforme
en une matière vitreuse noirâtre.
(g. DEL.)
XYLODON. EOT. CBYPT. On a
donné ce nom à une des divisions
du genre iSysfo/rewa. (g..n.)
XYLOGLOSSUM. bot. crypt.
[Scléroliées.) Persoon a donné ce nom
à un genre qui, suivant Fries, ne
diffère pas de VAcrospermum de Tode ;
il y rapporte les Clavaria herharum
et scleroùoides de la Flore Française.
La première de ces espèces paraît, en
effet, être \ Acrospermiim compressum
de Tode, P'. Acbospermum. (ad. b.)
XYLOLITHE. min. Ce nom a clé
appliqué par Delamclherie au bois
rétrifié. Brongniart l'a adopté en
employant pour désigner toute es-
pèce de bois enfoui dans la terre, et
dont la substance organique a été
retnplacée par une matière pierreuse
qui ordinairement est de la Silice.
Ce dernier auteur applique au con-
traire le nom de Lignite aux bois
fossiles qui ont été carbonisés, (b.)
XYLOLOTOIN. BOT. phan. Un des
noms anciens de certaines espèces de '
Potentilles. ce mot. (g..n.) •
XYLOMA. BOT. CRYPT. Genre éta-
bli par Persoon, placé par cet auteui" •
dans la famille des Champignons,
près des Sfjàœria , et par De Can-
XYL
XYL
68i
dolle dans celle des Hypox^'lons. Il
ofîVepour caractères principaux : un
réceptacle ou pcriîhccium épiphylle ,
naissant rarement sur les rameaux,
iàsez dur, noir, de forme variable,
un peu charnu à l'intéiieur, restant
clos ou s'ouvrant de diverses ma-
nières, et ne montrant point à", spo-
îidies. Ces caractères ont semblé
iissez vagues à quelques auteurs pour
ipur faire rejeter le genre en ques-
tion. Fries , par exemple, n'a pas
admis une foule d'espèces de Xj-
/oma, et les a placées dans les genres
Rhytisma , Dothidea , Thacidium ,
Sphœria, Ectosirorna , etc. Les Xy-
lurna se trouvent principalement sur
les feuilles des Arbres; elles y nais-
sent sous l'épiclerme j .dans le tissu
môme , et finissent par rompre et
-oulever irrégulièrenient l'epiderme.
(Quelques-uns acquièrent une grande
largeur; tel est le X. acerinum, qui
se trouve en abondance sur les feuil-
cs d'Erable , un peu avant leur
bute. (G..N.)
XYLÛMÉES. BOT. CRYPT. De Can-
JoUe a ainsi nommé une division de
la famille des Hypoxylées dont le
'•Mire Xyloma peut être considéré
omrae le type. (G..N".)
XYLOMELUM. bot. phan. Genre
le la famille des Proléacées établi
;vr Smith dans le quatrième volume
les Transactions de la Société Lin-
léenne de Londres , et adopté par
Ix. Brown avec les caractères sui-
vans : périanthe régulier, à quatre
ulioles régulières, recouibécs en de-
lors au sommet ; étamincs insérées
îur le milieu des folioles, et saillantes
iprcs que celles-ci se sont recourbées
-n dehors ; quatre glandes hypo-
;ynes; ovaire dispcrnie ; stigmate
crtical , obtus, en massue; follicule
Igueuse , à une seule loge excentii-
jiie; graines ailées au sommet. Le
Xylurneliim pyrifonne , 11. Browii ,
f'rans. Linii. Suc. , vol. lo, p. i8g,
fianksia pyrifunnis , Gaerln. , de
f'ruci., 1 , p. aao, tab. 47, fig. 1;
'lakea pyriformis, Cavau., Icori. , 6,
25, tab. 556, est un Arbre de
médiocre grandeur, dont le tronc est
peu épais. Les feuilles sont opposées,
dentées dans la Plante jeune, très-
entières dans la Plante adulte. Les
fleurs sont disposées en épis axil-
laires. Le fruit est un follicule en
forme de poire renversée, très-épais,
cotonneux, déhiscent par une suture,
et se partageant par l'effet de la des-
siccation. Cet Arbre croît aux envi-
rons de Port- Jackson à la Nouvelle-
Hollande. (,G..N.)
XYLOMETRON. bot. crypt. Les
Champignons ligneux dans Paulet.
(13.)
XYLOMYZON. bot. crypt.
[Champignons.) Persoon a donné ce
nom à un genre séparé des anciens
Merulius, parmi lesquels il formait
une section sous le nom de Serpula^
mais c'est à cette section que iNées
d'Esenbeck et Fries réservent le nom
de Merulius, tandis que Persoon le
donne aux Canlharellus. Le Xylomy-
zon est donc le même genre que le
Xylophagus de Link , et que le Meru-
lius de Nées et de Fries. P^- MÉ-
RULE. (ad.b.)
XYLON. BOT. PHAN. Nom que
les anciens donnaient au Cotonnier
{Gossypium) , et qui a été adopté
comme générique par Tournefort.
F . Cotonnier. (g..n.)
XYLOPALE. MIN. Nom donné aux
bois pétrifiés qui sont de la nature
du Silex résinite. (g. del.)
XYLOPETALON. bot. phan. Sui-
vant Ruell et Mentzcl , c'était un
des noms anciens de la Quintefeuille,
Potentilla reptans , L. (g..n.)
XYLOPHAGE. Xylophagus. iNS.
Genre de l'ordre des Diptères, fa-
mille des Notacanlhes , section des
Decatoma { Lalreille, Règue Animal,
2'' édif.), ancienne tribu des Xylo-
phagicns , établi par Meigen , et
adopté par tous les ciilomologisles ,
avec ces caractères : antennes avan-
cées , rapprochées, presque cylindri-
ques, dirigées droit vers le côté, com-
posées de trois articles; le premier
cylindrique; le second cyathiforme,
68a XYL
•court; le troisième allonge, un peu
conique, divisé en huit anneaux ; le
dernier beaucoup plus long que le
préce'denl; trompe rentrée dans la
cavité buccale lors du repos; palpes
avancés , redressés , composes de
deux articles ; tête aplatie; yeux es-
pacés; corps allongé; corselet coupé
dioit en devant, rétréci postérieu-
rement; ailes velues vues au micros-
cope, couchées parallèlement sur le
corps; abdomen allongé, composé
de six segmens , outre l'anus; pâtes
assez longues. Les larves des Xylo-
phages vivent dans le tronc des ar-
bres pourris. L'Insecte parfait se
trouve dans les bois. On en connaît
six espèces propres à l'Europe , et
une de l'Amérique septentrionale 5
ce sont des Diptères d'assez petite
taille. Meigen partage ce genre eu
deux divisions, d'après la longueur
proportionnelle des articles des an-
tenues. Dans la première division ,
qui a le premier article des antennes
plus long que le second , il place les
Xylophagus ater, Meig., Dipt. d'Eur.
T. II, pag. n, pl. 12, fig. ï4, et les
-X". ^ ciuctus , La Ir. , X. compeditus ,
Meig. La seconde division , qui a les
premier et second articles des an-
tennes égaux en longueur, renferme
les X. jnaculatus, varias, marginalus,
etc., de Meigen. (g.)
XYLOPHAGES ov LTGNIVO-
RES. INS. Duméril désigne ainsi,
dans sa Zoologie analytique , une fa-
mille de Coléoptères tétramères ainsi
caractérisée : antennes en soie non
portées sur un bec. Cette famille ren-
ferme les genres Rhagie , Lepture,
Molorque, Callidie, Saperde , Capri-
corne, Lamie et Prione.
Le même nom de Xylopliages a
dlé donné par Lalrcille à la se-
conde lamilie des Coléoptères lélra-
mèrcs. Cette famille renferme des
Insectes qui ont la fête terminée à
l'ordinaire, sans saillie notable en
forme de museau; les antennes sont
plus grosses vers leur extrémité ou
perfoliécs dès leur base, toujours
courtes , ds inoins de onze articles
XTL
dans un grand nombre ; les tarses ont
leurs articles ordinairement entiers,
ou ayant le pénultième article élargi
en forme de cœur dans quelques-
uns. Dans ce dernier cas , les anten-
nes sont toujours terminées en mas-
sue , soit solide et ovoïde , soit divisée
en trois feuillets, et les palpes sont
petits et coniques. Les Xylophages
vivent sous leurs divers états dans
le bois que leurs larves creusent ea '
tous sens. Latreille partage cette fa-
mille en trois sectious qui compren-
nent les grands genres Scolytus,
Paussus, Bostrichus , Wycetopliagus
et Trogossita. Dans les autres ou-
vrages , il en formait quatre tribus
sous les noms de Scolytarii , Bostri-
chini, Paussilii et Trogossitarii. V. ^
ces mots. (g.) •
• XYLOPHAGIENS. XylophagH.
INS. Latreille désigne ainsi, dans ses
Familles naturelles, une tribu de Dip-
tères uotacanthcs, qui forme, dans
la a' édition du Règne Animal, sa
seconde section de la même famille,
et qu'il désigne sous la dénomina-
tion do Deca(oma. Ce petit groupe,
qui n'a changé que de nom, est com-
posé du genre Xylopliage de Meigen,
subdivisé en plusieurs sous-genres.
Les caractères assignés par Latreille
à ce groupe sont ainsi exprimés :
antennes toujours composées de trois
articles dont le dernier plus long,
sans stylet ni soie , et divisé en huit
anneaux, en massue dans les uns,
et presque cyliudrique ou en forme
de cône allonge dans les autres ; ailes
généralement couchées sur le corps;
tarses à trois pelotes. Celte tribu se
compose des genres Hermctie, Xylo-
phage , Acanthomère , Cœnomyie,
Béris , Cyphomyie et Ptilodaclyle.
7^. ces mots à leurs lettres ou au ,
Supplément.
XYLOPHAGUS. hot. crypt.
{Champignons.) avait donné ce ,
nom à un genre comprenant les Me-
rnlius de la section des Serptila, aux-
quels nu contraire Nées et Frics con-
servent le nom de Jtfen/lius, et que
XTL
Peisoon nomme Xylumyzon. V. ces
mois. (AD. B.)
* XYLOPHILE. Xylophilus. ins.
Genre forme par Bonelli aux dépens
•les Antliicus. Rhynchopiiores.
(atjd.)
* XYLOPHTLES. XylophilL lys.
Laireille désigne ainsi une section
(la y) de la famille des Lamellicor-
nes qu'il caractérise ainsi qu'il suit :
l'écusson est toujours distinct et les
t'I^ tres ne recouvrent pas l'extrémité
de l'abdomen. Les crochets des tarses
de plusieurs sont inégaux; les anten-
nes ont toujours dix articles dont les
trois derniers forment une massue
rciiillelée, et dont le feuillet inter-
médiaire n'est jamais entièrement
caché par les deux autres ou em-
boîté. Le labre n'est point saillant et
son extrémité antérieure au plus est
découverte ; les mandibules son en-
tièrement cornées et débordent laté-
ralement la tête ; les mâchoires sont
cornées ou de consistance solide ,
droites et ordinairement dentées ; la
languette est recouverte par un men-
fon de forme ovoïde ou triangulaire ,
rétréci et tronqué à son extrémité
dont les angles sont souvent dilatés $
fous les nieds sont insérés à égale
distance les uns des autres. Cette
section est partagée en deux divi-
lons : la première comprend le genre
ijéotrupe de Fabricius et renferme
les genres Oryclès , Agacéphale, Sca-
'bc'e et Phyleure [f^. ces mots). La
deuxième division renferme des Xy-
iophiles à forme ramassée et ressem-
lant aux Cétoines : ce sont les gen-
■s llcxodon , Cyclocéphale , Chry-
ophore , Rutèlc, Macraspis , Chas-
■ lodie et Ometis. f^. ces mois, (g.)
XYLOPHYLL.V. bot. phan. Genre
dclaf .un il le des Euphorbiacées et de
la Monœcie Triandrie, L., offrant les
caractères essentiels suivans : tlcurs
monoïques. Les mâles ont deux à
trois étamiues, à (ilcls soudés par la
i)ase ou dans toute la longueur. Les
Heurs femelles ont trois styles réflé-
chis et trois stigmates lacéiés. L'or-
yanisalion florale est semblable pour
XTL 685
le reste à celle du ^enre Phyl/ant/iusf
aussi quelques auteurs , tels que
Swartz et Kunlh, n'ont pas fait diffi-
culté de réunir ces genres. Adrien
De Jussieu ( de Eupliorb. Tentam. ,
p. 23 ) a cependant continué à les
séparer, et il s'est fondé principale-
ment sur le port particulier qu'of-
frent les Xylophylla ^ car les carac-
tères tirés de l'organisation florale
et admis par Linné et Gaertner, sont
peu fixes et se confondent dans les
diverses espèces de Phyllanthus et
de Xylophylla. On compte environ
dix espèces de ce dernier genre, dont
une américaine, une de Sibérie, et
les autres de l'Amérique équinoxiale.
Ce sont des Arbrisseaux ou Arbustes
dépourvus de feuilles, à rameaux très-
aplatis, crénelés et figurant des feuil-
les dont ils remplissent les fonctions.
Les fleurs sont fasciculées dans les
crénelures des rameaux , accompa-
gnées de plusieurs bractées persis-
tantes, tantôt de même sexe dans
chaque faisceau, tantôt les mâles mê-
lées avec les femelles. Parmi les es-
pèces cultivées dans les jardins, nous
citerons les Xylophylla latifolia, L.,
anguslifolia et falcala, qui sont ori-
ginaires des Antilles et de l'Amé-
rique méridionale. Le X. speciosa a
été décrit par L'Héritier sous le nom
générique de Genesiphylla. Pallas
avait confondu l'espèce de Sibérie
dans le genre Vhaniaceum. (g..n.">
* XYLOPHTOROS. ins. Aristole a
clairement désigné sous ce nom les
larves des Phryganes. V. ce mot. (b.)
XYLOPHYLLOS. liOT. piian.
(Rumph.^ S}'n. de Xylophylla. P'.
ce mot. (G..N.)
XYLOPIA. BOT. PHAN. Genre de
la famille des Anonacées et de la
Polyandrie Polygynie, L.,oflrantlc3
caractères suivans : calice à trois ou
cinq divisions coriaces, ovales, un
peu aiguës ; corolle à six pétales dout
les extérieurs sont les plus grands;
élamines, en nombre indéfini, insé-
rées sur un réceptacle ordinairement
globuleux; carpelles en nombre qui
varie de deux a quinze, brièvement
684
XYL
stipiics, comprimes, unilociilaires ,
monosperines, tantôt déhiscens, tan-
tôt indéhiscens et en forme de baies;
graines obovées , luisantes, quelque-
fois munies d'arille. P. Browne, dans
son Histoire de la Jamaïque, avait
établi ce genre sous le nom do Xylo-
picroii , emploj'é primitivement par
Plukenet , et qui fut adopté par
Adanson. Ce nom fut ensuite modifié
par J^inné en celui AeXylopia, et
tous les auteurs adoptèrent cette mo-
dification , excepté JNecker qui pro-
posa le nom de BuLliarda, employé
depuis par De Gandolle pour un au-
tre genre. Les espèces de Xylojna
sont au nombre de huit à dix , indi-
gènes de l'Amérique équinoxiale,
principalement des Antilles. Ce sont
des Arbres ou des Arbustes à feuilles
oblongues ou lancéolées, à pédon-
cules axillaires , munis de bractées ,
et portant une ou plusieurs fleurs.
Le bois est très -amer; ce qu'ex-
primait le mot Xylopicivn, qui,
abrégé par Linné, n'a plus de sens;
l'écorce et les fruits sont aromati-
ques. Parmi les espèces de Xylopia
décrites et figurées par les auteurs,
nous citerons comrae les plus remar-
quables : 1° le Xylopia muricala ,
L. ; Xylopicron frulicosum , Brown ,
Jam. , 200 , tab. 5 , fig. 2. — 2**. Le
Xylopia frulescens, Aubl., Guinn. ,
lab. 292. Dunal, dans sa Monogra-
phie des Anonacécs , en a décrit et
figuré plusieurs autres espèces.
(G..N.)
XYLOPICRON. BOT. PHAN. (P.
Browne.) Syn. de Xylopia, L. F . ce
mot. (G..N.)
XYLOSMA. BOT, PHAN. (Forsler.)
MYnoxii-Tî.
XYLOSTEON. bot. phan. Tour-
uefort avait établi sous ce nom un
genre qui fut léuni par Linné à son
Zionicera. De JuHsieu le rétablit dans
son Gênera en lui donnant uec cir-
conscription plus naturelle; mais il
n'a été consiaéré récemment par De
Candolle {Prodr. Syst. Vegct. , 4,
p. 333) que comme une simple sec-
tion du Lonicera. Celte seclio« est
XYL
très-nombreu?e en espèces, parmi
lesquelles on remarque celles qui ont
formé les types de plusieurs genres
particuliers établis par certains au-
teurs; tels sont les genres Xylosleon
oxiXylosteum, Chamœcerasus et Isika.
Plusieurs des espèces de Xytosteon
ont été décrites dans notre Diction-
naire sous le nom fi'ançais de Camé-
risier, V. ce mot. (g..n.)
XYLOSTROMA. bot. crypt.
[Champignons.) Les Plantes dont Per-
soon avait formé un genre sous ce
nom, ne sont, suivant les observa-
tions de Fries, que des Champignons
de diverses espèces qui , se dévelop-
pant entre les fentes du bois , n'ont
pu prendre leur accroissement régu-
lier, et n'offrent qu'un tissu homo-
gène, comme feutré, ou semblable a
du cuir, qui se moule sur les cavités
qu'il occupe. Ce ne sont donc que
des Plantes imparfaites dont on ne
peut pas former un genre et des es-
pèces. Il faudrait pouvoir les rap-
porter aux espèces dont elles sont
des transformations , ce qui n'est pos-
sible que lorsque quelques parties
de ces Plantes se sont développées
au-dehors. (ad. b.)
* XYLOTE. Xylota. iNS. Genre de
Tordre des Diptères , famille des Athé-
ricères, tribu des Syvphies, établi par
Meigen ,"et qui a pour caractères es-
sentiels : antennes insérées sur un
tubercule élevé, situé sur le front,
avancées, un peu penchées, com-.
posées de trois articles ; les deux pre-
miers petits , velus, le troisième or-
biculaire, comprimé , avant à sa base
une soie simple. Ouverture de la ca-
vité buccale ovale et rétrécie en de-
vant ; trompe cachée dads celte ca-
vité lors du repos, terminée par deux
lèvres qui restent un peu saillantes;
pidpes ou coniques ou cylindriques,
de longueur variable; tôle hémi-
sphérique, déprimée en devant; hy-
postome creusé , uni , ou n'ayant
qu'un très-petit tubercule; yeux réu-
nis dans les mâles , espaces dans les
femelles ; corselet presque carre, un
peu bombé à sa partie antérieure;
XYR
685
Ocussou demi-sphérique j ailes ve-
lues vues au microscope ; pales anté-
rieures courtes , menues, les posté-
rieures fortes , beaucoup plus lon-
gues que les autres , leurs cuisses en
massue garnies en dessous de fines
t'pines , leurs jambes arquées. De-
;éer a trouvé la larve d'une espèce
de ce genre dans le fumier des che-
vaux ; elle se fait de sa propre peau
une coque ovale. Ce genre se com-
pose de dix-neuf espèces toutes pro-
pres à l'Europe ; on peut le diviser
en se servant de la considération de
leurs palpes gui sont coniaues dans
certaiues espèces , comme le Xylota
])ipiens , Meig. , Dipt. d'Eur., et pres-
que cylindriques dans d'autres comme
les X. segnis , i^qiiava , pigra , syl-
varum, etc., de Meigen. (g.)
* XYLOïOMES. Xj/o/oOTfE. ins.
Meigen donne ce nom à une famille
de Diplères qu'il caraclérise ainsi : an-
tennes avancées , rapprochées; trois
ocelles ; abdomen cylindrique, com-
1)osé de six segmens outre l'anus;
)alanciers découverts ; ailes écartées;
deux pelotes entre les crochets des
tarses. Cette famille ne renferme que
le genre Thereva qui fait partie de
la tribu des Mydasiens pour Lalreille.
(G.)
* XYLOTROGI. INS. T^. Lime-
Bois.
XYPHALIER. BOT. phan. (Poirel.)
Syn. di' Anthospermum, L; y. ce mot.
(G..N.)
XYPHAiNTHUS. bot. phan. Rafi-
nesque {Flor. Lurloc^ ^p: io5) a formé
sous ce nom un nouveau genre qui
ne semble pas différer sulTisaininent
de VErythrina , pour mériter d'cli e
ridopté. La Plante qui le constitue est
une espèce très-voisine de VE. lier-
hacea, L. (g..n.)
* XYPHOSURES. Xyphosura.
cnusT. Lal)eillc désigne sous ce nom
la première famille de son ordre des
l'accilopodcs ; clic est distinguée de
la seconde on de cflle dps Siphonos-
lomes parce que les Animaux qui la
composent n'ont point de siphons ,
que les branches de leurs six premiè-
res paires de pâtes sont hérissées de
petites épines et font l'office de mâ-
choires. Le nombre des pâtes est de
vingt-deux ; les dix premières, à l'ex-
ception des deux antérieures des mâ-
les , sont terminées en pinces à deux
doigts , et insérées ainsi que les deux
suivantes sous un grand bouclier
semi-lunaire ; celles-ci portent les
organes sexuels et ont la forme de
grands feuillets de même que les dix
suivantes qui sont branchiales et an-
nexées au-dessous d'un second test
termine par un stylet très-mobile ,
dur et en forme d'épée ; les Animaux
sont errans. Cette famille se compose
du genre liimule Limulus de Fabri-
cius qui a été subdivisé en deux
genres. V. Limule et Trachypleus.
(G.)
XYRLS. BOT. PHAN. Genre de la
famille des Restiacées et de la Trian-
drie Monogynie, L. , offrant, selon
R. Brown , les caractères essentiels
suivans : périanthe à six segmens
disposés sur deux rangées; la rangée
extérieure glumacée, à trois valves,
dont l'extérieure est en forme de
coiffe et caduque , les latérales navi-
culaires, persistantes; la rangée inté-
rieure coroUoïde, à trois pétales mu-
nis d'onglets, au sommet desquels
sont insérées les élamines; trois pa-
ra pétales (étamines stériles), alternes
avec les pétales et en forme de pin-
ceaux; style trifide , à stigmates ob-
tus, indivis ou multifides; capsule
uniloculairc , à trois valves, et ren-
fermant des graines nombreuses at-
tachées à des placentas pariétaux.
Ce genre se compose d'un assez grand
nombre d'espèces qui croissent dans
les diveiscs contrées des climats
chauds. On en trouve une vingtaine
à la Nouvelle-Hollande el dans l'Inde-
Orientale. Il en existe aussi dans
l'Amérique, particulièrement à la
Guianc , aux Antilles , au Pérou, cl
jusque dans les Florides et la Géor-
gie. Enfin, nous savons que la Séné-
gatnbift et d'autres pays d'Afrique
en nourrissent (juclqucs espèces. Ces
Plantes sont des Herbes vivaces, ù
icuilles radicales, nombreuses, cusi-
6S6 XïS
formes ou filiformes, dilatées à la
l)ase, engainantes et scarieuses. La
hampe est très-simple, et porte au
sommet un capitule de fleurs soli-
taires , à écailles scarieuses , imbri-
quées, unitlores, quelquefois vides.
Parmi les espèces les plus remar-
quables et qui ont été figurées par
les auteurs, nous citerons : i** les X.
indîca et pauc/fiora^ Willd. , P/iy-
togr.y p. il , n. 6 et 7, tab. i , fig. i ;
a" le X. americana, Aubl., Guian.^
tab. i4; 3° le X. subulaia , Ruiz et
Pav., Fl. Peruv., tab. 71 ; 4<> le X^
opercutata, Labill. , Nou.-Holl. , i ^
p. i4 , lab. 10. (G..N.)
* XYRIDÉES. BOT. PHAîî. Secondé
tribu de la famille dc$ Resliacées.
ce mot. (11.)
XYROIDES. BOT. THAN. Le genre
proposé sous ce nom par Du Pelit-
Thouars, ne différant pas sufiisam-
ment du Xyris, n'a pas été adoplé.
(G..I^.)
XYSMALOBIUM. bot. puan.
Geni'e de la famille des Asclépiadées
et de la Pentandrie Digynie, L., éta-
bli par R. Bi'owu [Mem. Soc. Wern.,
I, p. 39) qui l'a ainsi caractérisé:
corolle quinquéfide, étalée; cou-
ronne staminale, profondément di-
visée en dix segmens placés sur un
seul rang , cinq opposés aux an-
thères, charnus, presque arrondis,
simples intérieurement, les cinq au-
tres très-pelits ; masses polliniques
comprimées, fixées par le sommet,
pendantes; les processus qui les réu-
nissent un peu écuii,és; stigmates
muliques. Deux espèces constituent
ce genre qui a été formé aux dépens
des Asclepias de Linné. Brown les a
nommées Xysrnalobium undulaluvi
et grandijiurum , et toutes les deux
croissent au cap de Bonne-Espé-
rance. La dernière est remarquable
par les grandes dimensions de la co-
rolle, qui est marquetée de coulcuis
semblables à celles de la Frililtaiia
Meleagiis. (g..n.)
* XYSTE. Xj sta. iNS. Meigcn forme
sous ce nom un genre de Diplerts
XYS
de la famille des Muscides auquel il
assigne pour caractères : antennes
moitié aussi longues que l'hyposto-
me , couchées , composées de H oiî
articles, le premier petit, les deux
suivans presque d'égale longueur,
comprimés , le dernier obtus à l'ex-
trémité , muni à sa base d'une soie
dorsale nue , biarliculée ; trompe ca-
chée dans la cavité buccale; palpes
assez longs, cylindriques, un peu
velus ; tête hémisphérique ; hvpo^-
tonie ayant un sillon longiludinal «les
deux côtés, arqué dans le milieu;
auprès du sillon est une ligne de
poils roides , assez longs ; yeux pres-
que réunis sur le front; trois ocelles
placés en triangle sur le verlex ; corps
assez court; corselet bombé, gaïui
de poils roides ; abdomen bombé ,
muni de petits poils très-courts ou
presque nu , composé de quatre à
cinq segmens outre l'anus ; ailes lan-
céolées , velues vues au microscope,
à moitié ouvertes dans le repos ; ba-
lanciers recouverts par un grand cuil-
leron double. Ce genre se compose
de deux espèces européennes ; la pre-
mière, Xysta cilipes , Meig., Dipt.
d'Eur. T. IV, pag. 182 , pl. 09, f. 5 ,
noire , avec le corselet et l'extrémité
de l'abdomen cendrés et les jambes
postérieures ciliées , se trouve dans
le midi de la France; l'autre, X. ho-
losericea , loc. cit., se trouve aussi
dans le même pays et en Autriche.
(G.)
XYSTÈRË. Xy siéra, rois. Le
genre établi sous ce nom par Lacé-
pède entre les Clupées, d après un
dessin de Commerson , qui , sous le
nonr de Xjstère brune, représente
un Poisson indien d'à peu près trois
pieds de long, n'a pas été {<dopté par
Cuvicr, qui n'en fait même aucune
mention parmi les Menés dont il
paraît se rappr ocher. (u j
XYSÏIDIUM. bot. titan. Un genre
de Grainmécs a été établi sous ce
nom par Trinius, mais il n'a pas été
généiatement admis. Il a pour type
ie Perolis laia de R. Brown. (g..N.)
XYSTRIS. BOT. pnAN. Sclirebcr a
YAC
llnïbli sous ce nom un genre de la
i tUandrie Monogyuie , L. , qui est
i lemeiU douteux et si mal aécrit ,
e tous les auieurs d'ouvrages gé-
laux l'ont omis, excepté Ginelin,
L'iner et Scliulles. On n'en connaît
ic les caractères génériques sui-
ns : calice persistant, à cinq di-
rions lancéolées , étroites à la base,
;uës , étalées, hispides; corolle
ml le tube est Ircf-court, le limbe
oiondément divise en cinq seg-
YAG 6i57
mens oyales , obtus, veinés, ouverts ;
éiamines à filets sétacés , divcrgens ,
plus courts que la corolle et insérés
sur le milieu du tube, à anthères
dressées; ovaire globuleux, aigu,
surmonté de deux styles capillaires,
diessés, soudés par la base; stigma-
tes obtus ; drupe globuleuse , ceinte
à la base de poils courts, couchés,
insérés sur le milieu du calice; noix
globuleuse, sillonnée, à dix loges,
composée de noyaux oblongs. (g..n. )
Y
. INS. Albin désigne sous ce nom
I Lépidoptère dont la chenille y'it
1 la Menthe, et qui n'est pas bien
nnu. (b.)
YABAG. BOT. PHAN.Camelli, dans
n Catalogue des Plantes des Phi-
pines , a désigné sous ce nom un
lit Arbre qui paraît être une es-
ce de Sophura. F . ce mot. (g..n.)
YABIRU. OIS. Pour Jabiru. V,
mot. (b.)
YACACINÏLI ou QUACHIL-
)TL. OIS. (Hornandez. ) Syn. de
Foulque pourprée au Mexique,
I la chair de cet Oiseau est fort
ince. C'est le même que celui
lit le nom a été écrit AcinLli par
iitraclion ou plutôt par corruption.
YACAMmL OIS. (Azara.) Pour
imari. V. ce mot. (u.)
YACAPATLAHOAC. ois. (Her-
uidez. ) Nom de pays de \Anas
c.xicanus. Can.\.bd.
L'Yacapitzaiioac du même auleur
iraît être un petit Grèbe. (o.)
YACAPiE. hept. saur. (Azara.)
Syn. de Caïman à lunettes. F". Cro-
codile, (b.)
YACAÏEXOTLI. ois. Espèce mexi-
caine du genre Canard. V> ce mot.
fDR..Z.)
YACK. MAM. Espèce du genre
Bœuf. ce mot. (b.J
YACONDA. pois. C'est selon Bosc
une espèce du genre Coffre , Ostra—
cion. (b.)
YACOU. OIS. Espèce brésilienne
du genre Pénélope. F. ce mot.
Ce nom de Yacou a été étendu à
d'auires Oiseaux congénères, pour
rappeler dans un Dictionnaire anté-
rieur quelques espèces précédem-
ment omises du même genre.
(DR..Z.)
YAGOUllE. MAM. Comme qui
dirait Chien-Puant. Paraît être une
Mouffelle. P^. ce mot. (u.)
YAGUAR. MAM. Pour Jag>iar.
F. CiiAT. — Yagoua , Yagoua-Eté,
Yagouarété et Yac.oua-Paiia dési-
gnent le même Animal daus Azara.
(u.)
YAGUAROiNDI. mam. Espèce du
genre Chai. F. ce mol. (u.)
6S8 YEB.
YANOLITHE. min. Nom donné
par Delamétherie au Schorl violet
ou Axinite. F', ce dernier mot.
(g. bel.)
YAPOCK. MAM. Vicq-d'Azyr a
appliqué ce nom à une petite espèce
de Carnassier qui forme le type du
genre Ghironecle. P^. ce mot. (aud.)
* YAPOU. OIS. Espèce du genre
Troupiale. p'. ce mot. (Dn..z.)
YAPPÉ. BOT. PHAN. Nom de pays
d'une grande Herbe qui pourrait être,
selon Bosc , VAndropogon scopariurn
de Michaux. (b.)
YARETA. BOT. PHAN. Il paraît ,
d'après un dessin fait au Pérou par
Joseph de Jussieu , que c'est le nom
qu'on donne dans le pays à une es-
pèce d'Ombellifère qui croît dans les
régions les plus froides et qui couvre
la terre sous forme de gazon ; elle
laisse suinter une gomme résine abon-
dante ; caractère qu'offre le Bolax
décrit primitivement par Pernetty
sous le nom de Gommier des Ma-
louines, et qui a été dernièrement
mieux étudié par Gaudichaud dans
sa Flore de ces îles. (g..n.)
YARQUÉ. MAM. Espèce du genre.
Saki de l'Amérique méridionale, (bî)^
YARUMA. BOT. PHAN. ( Oviédo. )
Syn. de Cecropia pellata. (b.)
YAY-CU. bot. Than. Sous ce nom,
Boym, ancien missionnaire jésuite,
a mentionné le Cocotier, dans un
ouvrage publié en i656, et où il in-
dique positivement la fécondation
artificielle des Dattiers pratiquée de-
puis un temps immémorial en Chine
aussi bien qu'en Egypte. (g..n.)
YBICTER. OIS. V. Rancanca.
YÈBLE, BOT. PHAN. p^. IIllÎBLE.
YEDRA. BOT. piiAN. UHeHera.
S^n de Lierre. ^. ce mot. (b.)
YELMO. BOT. PHAN. r. HlELMO.
YÉNITE. MTN. iMéme chose que
Lierrite. f^. Fr.ii calc.uiéo siltceux.
(o. DtX.)
YERBOA. MAM. Espèce de Ger-
YEU
bille , Gerbillus indiens. V. Ger-
boise, (b.)
YERVA MORA. bot. phan. Ce
nom , qui en espagnol signifie //e/ie
maure, est appliqué par les habitans
de l'Amérique méridionale à diver-
ses Plantes. Plukenet s'en est servi
pour désigner la Plante sur laquelle
le genre Bosea a été fondé , et Linné
l'a conservé comme nom spécifique.
BosÉE.
D'après une note de l'Herbier de
Berlero , le même nom est appliqué
par les habitans de Quillola (Chili)
au Solarium muricaUim d'Aiton.
(G..N.)
YET. Yetus. MOLL. Ce genre d'A-
danson (Voy. au Sénég., pl. 5) a été
institué pour des Volutes apparte-
nant à la première section de ce genre
de Lamarck, c'est-à-dire pour des es-
pèces très-ar.-iples et à test mince; quel-
ques zoologistes crurent qu'il était
nécessaire de démembrer celte section
des Volutes en un genre à part qui
correspond par conséquent à celui
d'Adaoson. Nous avons dit à l'article
Volute pour quelle raison ce genre
ne nous semblait pas admissible du
moins quant à présent. P^. Volute.
. . ^. (D..H.)
YETAPA. ois. Espèce du genre
Faucon ( P^. ce mot), division des
Milans. (dr..z.)
* YETTUS. MIN. Les anciens nom-
maient ainsi une Pierre couleur de
sang, qui pourrait bien être un Jaspe.
(B.)
YEUSE, bot. piian. Espèce du
genre Chêne, P'. ce mot. (b.)
YEUX. zooL. OEiL. On a étendu
ce nom, comme spécifique , à di-
vers corps organiques ou non , et
appelé : '
îfEUX DE BouuBiQUE , les gi aincs
du Dolichos urens. F. Mucuna.
Yeux d'Ecrevisses , une concré-
tion-calcaire qui vient do l'estomac de
ces Animaux.
Yeux de Peuple, les bourgeons
du Peuplier.
Yeux be l\ reine de Hongbiï ,
une variété de Nèfles.
YPO
Yeux de Serpens , les BufToui-
j es , etc., etc. (b.)
i YGA, YWERA. bot. phan. Ce
( lom est mentionné dans le Recueil
il es Voyages de Th. de Bry, comme
I elui d'un Arbre du Brésil dont les
[ labitans se. servaient pour construire
I '. es cauols. C. Bauhin ajoute que cette
I 'lante fournit une écorce semblable
|i celle du Tilleul; et Vaillant appli-
i; ue le nom d'Ywire à la Plante nom-
r. lée depuis par Linné Hibiscus tilia-
\' eus. L'/ii/-a de MarcgraaflF, qui pa-
I ait avoir la même étymologie , est
I erlainement le Xylopia frutescens
ri 'Aublet. (G..N.)
: YGUANA. REPT. SAUR. Véritable
(i om de pays des Iguaues. V. ce mot.
(B.)
YHABOURA. bot. phan. (Nicol-
on. ) Nom de pays des Triumfetta.
(B.)
YHAOBA. BOT. phaN. (Surian.)
' om de pays du Sauuagesia. (b.)
YMNITRICHDM. bot. crypt.
^Tousses.) Necker a formé sous ce
»m , et aux dépens du PolytrichuT/i
3 Linné , un genre qui n'a pas été
Imis. (g..n.)
YMNOSTEMA. bot. phan. Le
nre formé sous ce nom par Necker
IX dépens des Lobélies , n'a pas été
lopté. (G..N.)
YNAMBU. OIS. Nom de pays des
inaraous,quia servi, selon 1 usage
)ndamnabledu Dictionnaire de Le-
rault, à rappeler, dans un volume
1 nul lecteur ne l'ira chercher, ce
•nre oublié à sa véritable place al-
'labélique. V. Tinamou. (b.)
YOQUO.UI ou YOGUOIN. Ta-
ANOIRaUmot FOURMILLIER.
YPÉCAGUANHA. bot. piian.
jur Ipécacuanha. y. ce mot. (B.)
YPHANTES. ois. (Vieillot.) Nom
ientifique des Baltimorcs. J^. Trou-
ALE. (b.)
YPOBALLUS. bot. crypt. {Mous-
V.) Necker a formé sous ce nom, aux
•pcns du genre Bryum de Linné ,
TOME XVI.
YPS 689
un gcinre qui n'a pas été adopté.
YPONOMEUTE. Yponomeûta.
INS. Genre de l'ordre des Lépidop-
tères , famille des Nocturnes, tribu
des Tinéites , établi par Latreille aux
dépens du grand genre Phalœna {Ti-
nea) de Linné, et ayant pour carac-
tères : antennes sétacées , simples ,
écartées ; spiritrompe distincte ; pal-
pes labiaux de la longueur de la tête,
relevés, le dernier article de la lon-
gueur du précédent ou plus long ,
obconique; ailes se roulant autour
du corps en forme de demi-cylindre ;
les supérieures très-étroites , les in-
férieures beaucoup plus larges ; che-
nilles à seize pâtes vivant eu société
sous uae toile commune. Gomme ces
chenilles produisent beaucoup de
soie , on a cru pouvoir en tirer parti
et on a essayé en Allemagne d'obli-
ger ces larves à construire sur un
moule donné ; on est parvenu à ob-
tenir aussi un tissu très-léger , très-
solide, dont on a fait des fichus pour
les dames. On connaît une dizaine
d'espèces de ce genre; elles sont tou-
tes de petite taille et de couleur blan-
che et noire ; nous cilerot;s comme
type et comme la plus commune à
Paris , rilYPONOiMEUTE DU FUSAIN,
Hyp. ei'onyrnel/a, haïr., God.; Tinea
efonymella , Fabr. (o.)
YPRÉAU ou llIPRÉAU. bot.
PiiAN. Noms vulgaires du Salix Ca-
prea , L. f^. Saule. On nomme quel-
quefois (le même le Peuplier blanc
et même un Orme. (b.)
* YPSISTOME. Ypsistoma. micr.
Genre de la famille des Mystacinées
diins l'ordre des Trichodés, dont nous
avons proposé rétablissement aux
dépens des Trichodcs de Muller, en
lui imposant pour caractères : une
seule série latérale de poils situes sur
l'un des côtés d'un corps turbiné ,
antérieurement ouvert et creusé,
suburcëolé, avec un appendice ter-
minal et deux /lutrcs nppendiccs la-
téraux eu forme de petites cornes di-
rigées en arrière. Ce genre est fort
remarquable en ce qu'il rentrerait
44
090 YSQ
clans les Urcéolariçes si sou ouver-
ture anicrieuve ëlait ciliée , et qu'il
fait un passage aux Tuniciers libres
ou Ascidiens de Lamarck , par les Bi-
phores et parliculièrement les Dipby-
ses. Gomme CCS Animaux, les Ypsis-
tomes peuvent former des associa-
tions , un individu inlroduisanl sa
partie postérieure amincie dans l'ou-
verture antérieure de l'autie. INouà
lie connaissons qu'une espèce cons-
talée de ce genre, VYps/.siuma Sal-
pi/iUs IN., Kucycl. mélh. {f^. planches
de ce Dict., Micr., pl. B,43,fig. i5)
dont Millier faisait son Trichocla ig-
riita, Encycl. ill. , Vers , pl. i3 , fig.
39-41. Sa couleur est à peu près
Unique enire les êtres de sa classe,
car elle est lanlôl pourpre , tantôt
orangée ; on la ti ouve parmi les Len-
ticules et les masses flottantes d'Os-
fcillaires. (b.)
YPSOLOPHE. Ypsolop/ius. ins.
Genre établi par Fabricius aux dé-
fiens du genre Tinea de son Entomo-
ogie systématique. Ce genre corres-
pond à peu près à celui d'Alucite de
'Latreille. J^. Altjcite. (g.)
YQUETAYA. bot. puàn. Jussieu
rapporte qu'un chirurgien français
répandit auXVlI" siècle sous ce nom
une Plante qu'il disait être du Brésil,
et qui ôtait le mauvais goût du Séné
dans les médecines noires d'un si
grand usage aloi s. Le botaniste Mar-
chant reconnut que c'était simple-
ment notre Scrofulaire aquatique ,
qui en effet , dit-on , jouit de celle
propriété. (b.)
YSANGRIN. MAM. L'un des noms
du Loup dans le moyen âge. (b.)
YSARD. MAM. L'un des nojns
vulgaires du Chamois , espèce d'An-
lilope. J^. ce mot. (n.)
YSON.BOT. PiiAN. Syn. du Dalca
astragalina de Kunth , aux envi-
rons de Popayan. (G..N.)
. YSQUIÉPATL. MAM. Les Mouf-
fettes paraissent cire désignées sous
ce nom générique par les Mexicains.
(B.J
YUG
YTTERBITE. min. V. Gadoli-
NITE.
YTTRIA. MIN. Base salifiable ter-
reuse que l'on considère, par analo-
gie, comme un composé d'Oxigène
et d'un Métal particulier appelé Yt-
iriurn. Elle est en poudie incoloie
lorsqu'on l'obtient à l'état de pureté
par l'analyse. Elle est insoluble dans
l'eau , et infusible aux températures
les plus élevées de nos fourneaux.
Elle forme avec plusieurs Acides des
Sels solubles qui on tu ne saveur sucrée
et astringente , et qui sont précipités
par les Hydro-Sulfates. Elle se trouve
dans la nature à l'état de Taiitalate
dans l'Yltro-Tantalite ; à l'état de
Fluate dans un mélange de Finale
d'Yttria et de Fluate de Cérium;
enfin à l'état de Silicate dans la (ia-
dolinite. (g. del.)
YTTRIUM. MIN. Métal que l'ou
présume être contenu dans la terre
nommée Yltria. (g. del.)
YTTROCÉRITE. min. Fluate
naturel de Gérium , d'Yttria et de
Chaux , qui se trouve avec les autres
Minerais de Cérium à Finbo près
Fahlun et à Broddbo , en Suède, y.
Cérium. (g. del.)
YTTRO-COLUMBITE et YT-
TRO-TANTALITE. min. Syn. de
Tantale oxidé y ttrifère. f^. Tantale.
(g. del.)
Yu. MIN. Pierre de Yu.
YUGA. BOT. rnAN. Nom vulgaire,
sur les bords de l'Orénoque, du Ja-
nipha Lœjling'd , Knn th. (g. .N.)
YUCCA. BOT. PiiAN. Genre de
la famille des Asphodélées et de
rilexandrie Monogynie , L., offrant
pour caractères : un périanthc sim-
ple , coloré , campaniforme , profon-
dément divisé en six lobes égaux;
les sixélamines, insérées tout à lait
à la base du périantbc, ont leurs filets
renflés dans leur partie supérieure et
courts î les anthères sonl petites ,
cordiformcs cl allongées ; l'ovaire est
libre et porte un stigmate se>silc a
trois lobes , qui semble comme per-
foré dans sa pat lie centrale. Le fruit
ZAB
t une capsule oblongue , h trois
igles arrondis , à tiois loges poly-
ermes et s'ouvrant à sa maturité en
3is valves. Les graines , disposées
r deux rangs à l'angle interne des
ges, sont planes et imbriquées. Les
ucca sont du petit nombre des
onocoîylédones ligneuses j leur lige
t un stipe cylindrique nu, simple
1 à peine ramifié vers son sommet,
i il porte des feuilles roides, lancéo-
js , linéaires , aiguës , assez épais-
3 ; de l'aisselle de ces feuilles nais~
nt de grandes grappes tbyrsoïdes
fleurs en général blanches.
Les espèces de ce genre sont ori-
[laires de l'Amérique septentrio-
le. Un grand nombre sont culti-
es dans nos jardins et plusieurs
}me y passent l'hiver en pleine
re. Tarrai les espèces de ce genre
113 signalerons ici les suivantes :
cca gloriosa , L., Bot. Mag., tab.
6o , qui croît sur les côtes marili-
'3 de la Caroline et de la Virginie,
n stipe est haut de cinq à six pieds ,
. feuilles sont roides et entières;
fleurs sont grandes et blanches.
icca aloifolia , L., De Gand., Pl.
tss., tab. i20, également originaire
nord de l'Amérique. Celte es-
ZAB 691
pèce se distingue de la précédente
par ses feuilles beaucoup plus étroi-
tes , olfiant de petites dents calleu-
ses sur leurs bords. Yucca Jilamen-
tosa , L., Bot. Mag., tab. 900. Son
stipe est très-court j ses feuilles roi-
des et lancéolées offrent sur leurs
bords de longs filaniens qui s'en dé-
tachent facilement. Elle croît aussi
dans l'Amérique du nord. Le pro-
fesseur Kunth , duns le premier vo-
lume des Noi-'a Gênera et Species de
Humboldt, a décrit deux espèces nou-
velles originaires de l'Ainériqne mé-
ridionale et auxquelles il a donné les
noms d' Yucca &}nnosa et Y. acaulis.
(A. R.)
ÏUNX. OIS. V^. ToncoL.
YURL BOT. PHAN. Nom d'un Pal-
mier cité par C. Bauhin , d'après le
Recueil des Voyages, mais dont les
indications sont insuffisantes pour re-
connaître l'espèce. (g..n.)
YVRAIEetYVROIE. bot. phan.
Pour Ivraie. V. ce mot.
YZTACPATLI. bot. phan. Nom
mexicain d'un Arbrisseau décrit et
figuré par Hernandez , et qui est pro-
bablement une espèce à' Asclepias ou
d'un genre voisin. (g..n.)
z
VBATA. BOT. PHAN. (Caillaud. )
.m de pays de Vinula Chrilhrnoides
ns les wsis limitrophes de l'F-^
pie. (»•)
/.ABEL ou ZOBEL. mam. Nom
c porte chez certaines peuplades
nord de l'Asie la Marte Zibeline.
(aud.)
^able. pois. f^. tschecha.
/^.ABRE. Zabrus. ins. Genre de
rdre des Coléoptères, section des
Pcnlamcres , fanrille des Cai nîissiers ,
tribu des Garabiqucs , établi par
Clairvillc , et adopté par tous les en-
tomologistes avec ces caractères : les
deux tarses anlérieuis seuls dilatés
dnns lesniales; crochets des tarses
simples ; troisième article des anten-
nes une fois plus long que le second ;
pieds robustes ; mandibules plus
courtes que la tète; dernier article
des palpes maxillaires sensiblement
plus court que le précédent; jambes
4i'
692' ZAC
îintérieures terminées par deux épi-
nes. Ce genre se compose tle treize
espèces. Nous citerons comme type
l'espèce la plus commune dans toute
la France, le Zabrus gibbus , Clairv.,
Entom. Helvét. ; le Bupreste pares-
seux , Geoff., Ins. de Paris; Carabus
/Tzarfirftfs, Oliv., Entom., n. 70, pl. 5,
fig. 1. (G.)
ZABUCAIO. BOT. l'HAN. (Pison.)
Même chose que Jacapucaja. V. ce
mot. (b)
ZACA-ZACA. BOT. l'HAiV. Nom
vulgaire au Pérou àn Maxillaria bi-
color j Ruiz et Pavon , espèce d'Or-
chidée à bulbes nombreux saillans
hors de terre et rapproches entre eux.
(G..N.)
ZACHUM. BOT. FiiAN. La Plante
ainsi nommée, des environs de Jéri-
cho , sur le compte de laquelle on a
long-temps été indécis et que l'on a
cru être un Elœagnus , paraît être ,
selon Brocchi, le Balanites de Delile.
(G..N.)
ZACINTHA. BOT. PHAN. Sous ce
nom, Tournefort avait anciennement
établi un genre qui fut réuni par
Linné au Lampsana , et par Allioni
S.U Rhagadiolus. Gacrlner le rétablit,
et la plupart des auteurs l'ont admis,
se fondant sur ce que les akènes des
fleurs centrales, au lieu d'être nus,
offrent une aigrette sessile, composée
de soies très-courtes ; les akènes de la
circonférence seulement sont nus et
enveloppés par les folioles de l'involu-
cre. Le Zacintha verrucosa, Gaertner,
de Fntct., 2 , p. 558 , t. 167 ; Lamp-
sana Zacintha , L, , est une Plante
qui croît dans les lieux stériles de la
région méditerranéenne , principa-
lement en Provence, en Italie , dans
l'Orient et la Barbarie. Sa lige s'élève
à un pied et demi; elle est glabre,
rameuse, à feuilles radicales, allon-
gées , roncinécs , à feuilles caulinai-
res , sessiles, presque sagittées. Les
fleurs sont jaunes , petites , les unes
terminales , les autres sessiles le long
des rameaux ou dans leur bliurca-
lion. Les écailles de l'inyolucre sont
ZAL
arrondies, serrées, et comme verru-
queuses ou toruleuses. (o..N.)
ZADDRA. BOT. PHAN. Ancien nom
de la Zédoaire longue. F', ce mot.
(G..N.)
ZAG A. BOT. PHAN. Ce nom malais,
suivi ou précédé de divers adjectifs
de la même langue , désigne cer-
taines Légumineuses remaïquables
i)ar leurs graines rouges , et sembla-
)les à des gi ains de Corail ; telles
sont celles de V Abrus precalorius et
de VAdenantherapavonina. (g. n.)
ZAGU. BOT. PHAN. (Bauhin.) V.
Sagoutier.
, ZALA. bot. PHAN. ( Loureiro. )
Syn. du Pistia. P'. ce mot. (b.)
ZALACK. bot. PHAN. Nom de
pays du Calamus Z alacea , L. (b.)
ZALEIA. bot. PHAN. (Burraann.)
Syn. de Trianthema decandra , L.
(B.)
ZALIKO. BOT. PHAN. Ce nom
indou a été employé comme géné-
rique par Adanson pour séparer le
RfiizopJiora cylindrica, L., ou Kanil-
Kandel de Rhéede ( Malab., 6 , lab.
53). Le nom de Zaliko est encore
appliqué dans l'Inde à différentes
Plantes, telles que le Café, des Uva-
ria, etc. (g..n.)
ZALUZANIE, Zaluzania. bot.
PHAN. Genre de lu famille des Sy-
nanthérées, tribu des Héliaulhees,
établi par Persoon sur VAntliemis
iriiuba d'Oryé^R , et ainsi caractérisé
par Cassini : iuvolucre double; l'ex-
térieur Il ès-élalé , orbiculaire , formé
d'un seul rang de folioles oblongncs-
lancéolées , appliquées par la base;
l'intérieur beaucoup plus court,
formé d'un seul rang de folioles en-
tièrement appliquées, cpuiies, lar-
ges , presque cunéiformes et mem-
braneuses. Calalhide radiée, com-
Êosée au centre de fleurons noiii-
reux, réguliers cl hermaphrodiics,
et à la circonférence de demi-fleu-
rons en languette et femelles. Récep-
tacle conique, élevé, garni de Pj"'"
Iclles analogues aux folioles de l'm-
volucre intérieur, trilobées et fran-
ZAM
3 au sommet. Ovaire des fleurs
-ulrales obovoïde-oblong, un peu
Mnprimé par les deux côtés, glabre,
ins côtes ni nervures, et absolu-
lent privé d'aigrette. Ovaire des
• urs de la circonférence obovoïde-
blong, hérissé de longs poils et
rivé d'aigrette. Corolle des mêmes
eiirs à languette grande, très-large,
ivisée au sommet eu deux ou trois
'gmens. Corolle des fleurs centrales
ticulée sur l'ovaire, ayant le tube
iflé à sa base en uu rebord an-
Lilaire qui couvre et emboîte le
)mmet de l'ovaire. Le Zaluzania
iloba est une Plante originaire du
exique, à tiges un peu ligneuses à
base, pubescentes , rameuses, gar-
ies de feuilles grandes, pétiolées,
ibescentes, les intérieures opposées,
s supérieures alternes, profondé-
ent découpées en segmens dentés,
es calathides sont composées de
:urs jaunes. Toute la Plante, frois-
G entre les mains, exhaie une odeur
iblement aromatique, analogue à
Ile des Anthémis.
Le nom de Zaluzania a été donné
1 Commerson, dans ses manuscrits,
des Plantes qui se rapportent au
nre Berùera ae la famille des Ru-
icées. (g..n.)
ZALUZANSKIA. bot. crypt.
| ecker a décrit sous ce nom géué-
:{ue une variété de Marsilea , dout
5 involucres sont solitaires sur les
ilioles, et qu'il considérait comme
1 genre distinct du Marsilea qua-
ifi/î^/io ordinaire. (au.b.)
iZAMALC. BOT. PHAN. Sous ce
m, Flaccourt cite une Plante sar-
nteuse de Madagascar, extrêmc-
ent puante, et employée par les
kbilans pour guérir les ulcères des
cives. On ne savait à quel genre
nu la rapporlet*, quand Bory de
ânl-Vincent signala que c'était le
deria dans la famille des Rubia-
-S. (G..N.)
AMAOUSE et; ZAMOUSE. mam.
m africain du Dos Bifbalis, d'après
♦voyageur Denham. (i/Ess.)
ZAM 69 S
ZAMBACH. BOT. PHAy. (Fors-
kahl.) P^. Sambac.
ZAMBARES. mam. Gmelli Car-
rer! indique sous ce nom un Cerf de
l'Inde, que l'on rapporte avec doute
à l'Hippelaphe. (fs. G. st.-h.)
* ZAMBO. MAM. Ou donne en
Colombie le nom de Mono-Zambo
(Singe métis) à une espèce du genre
Atèle , noli e A /e les hjbridus. V. Sa-
pajou. (IS. G. ST.-H.)
ZAMBUS. MAM. Nieremberg in-
dique sous le nom deSimius Zamhus
un Maki qui paraît êti'e le Mongous.
F^. Maki. (is. g. st.-h.)
ZAMIE. Zamia, bot. phan. Genre
de la famille des Cycadées, qui se dis-
tingue parles caractères suivans : sep
fleurs sont dioïques ; les mâles for-
ment des chatons, dont les écailles
sont renflées au sommet, comme
peltées , portant à leur face infé-
rieure des anthères uniloculaires ,
dispersées sans ordre et s'ouvrant par
une fente longitudinale. Les fleurs
femelles forment également des cha-
tons , dont les écailles, renflées au
sommet et peltées , portent à leur face
inférieure deux fleurs renversées, li-
bres et distinctes l'une de l'autre.
Ces fleurs , seulement adhérentes par
leur base , se composent d'un calice
soudé par ses deux tiers inférieurs
avec l'ovaire, terminé à son sommet
par un petit mamelon percé d'une
très- petite ouverture. Le fruit est
une sorte de noix ovoïde-allongée ,
irrégulière, formée du calice qui s'est
beaucoup épaissi, et est devenu dur
et osseux à sa paroi interne. Les Za-
mies sont des Arbrisseaux ayant le
port de certains Palmiers. Le plus
souvent leur lige est extrêmement
courte, et forme une sorte de gros
tubercule irrégulièrement arrondi,
écailleux; leurs feuilles sont roides ,
coriaces, pinnées, très-grandes. Les
espèces sont originaires de l'Amé-
rique méridionale, du cap de Bonne-
Espérance ou de la Wouveile-Hol-
lande. Le Qeim; Zamia, trcs-rappro-
clic du (ycas , s'en dislinguc crpcn-
«94 Z-AIN
daut avec facilitti. En gciit-ral son
stipe est irès-court; la l'orme des
écailles du chalon mâle est diffé-
rente dans l'un et dans l'autre genre,
et surtout la disposition des fleurs
femelles , en chatons dans le Zamia,
et en spadices foliacées dans \eCycas.
Plufiieurs espèces de Zamics sont
cultivées dans les jardins; toutes
exigent la serre chaude sous le cli-
mat de Paris; tels sont le Zamia pu-
mi/a y L. , Rich. , Con. et Cycad.,
tab. 27 et 28, qui est originaire du
Cap; le Zamia spiralis , Salisb., qui
croît à la Nouvelle-Hollande, et le
Zamia horrida de Jacquin , qui vient
du midi de l'Afrique. (a. r.)
ZAMOUNA. BOT. MAN. Pison a
décrit sous ce nom, dans la première
édition de ses Plantes du Brésil , un
Arhi e qui a élé rapporté par Adan-
son au genre Fromager ou jSootZiû.t.
(G..N.)
* ZANDIA. BOT. PHAN. Ce nom ,
qu'on prononce Sandie, est donné
mal à propos, dans le Dictionnaire
de Déterville , comme désignant la
Citrouille en espagnol ; c'est la Pas-
tèque qui le porte véritablement.
(B.)
ZAISNICHELLIE. Zannichellia.
BOT. THAN. Genre de Plantes mono-
colyk'dones appartenant à la famille
des INaïades ou Fluviales , et offrant
les caractères sui vans : les fleurs sont
iinisexuées et monoïques , placées à
Taisselle des feuilles, et entourées
d'une sorte de gaine qui contient
deux fleurs, l'une mâle, l'autre fe-
melle. La fleur mâle consiste en une
élamine sans aucune trace de pé-
rianlhe, formée d'un filet assez long,
et d'une anthère dont les deux loges
sont adnées sur les côtés du filet.
La fleur femelle consiste en une sorte
de spalhe ou de cupule membra-
neuse entière et tronquée dans son
conlour, courtement pédonculée,
contenant trois ou quatre pistils sti-
pité.s. Leur ovaire est ovoïde-allongé,
à une seule loge , contenant un ovule
renversé; il se termine supérieure-
ment par un slylc épais, marque
Z.AN
d un sillon longitudinal sur un de
ses côlés , et portant un peu oblique-
ment à son sommet un large stig-
mate plan , discoïde , orbiculaire , ir-
régulièrement sinueux dans son con-
tour, et glanduleux à sa face supé-
rieure. Le fruit consiste eu autant
d'akènes allongés, terminés en pointe
brusque à leur sommet , restant in-
déiiiscens , et contenant une graine
renversée , dont l'embryon , très-al-
longé et plié plusieurs fois sur lui-
même, est immédiatement recouvert
par le tégument propre de la graine
qui est mince et presque transparent.
Le Zannichellia palustris, L., Sp.,
qui forme le type, et peut-être même
la seule espèce de ce genre, est une
Plante annuelle qui vit au fond des
eaux, aux environs de Paris. Ses tiges
sont allongées, dichotomes , rameu- 1
ses. Ses feuilles sont alternes, linéai-
res , entières. (a. r.)
ZANOE. OIS. Espèce douteuse que
l'on a placée dans le genre Corbeau,
et que quelques auteurs regardent
comme un grand Quiscale dans son
jeune âge. (dr..z.}
ZANONIE. Zanonia. bot. thaï».
Genre de la famille des Cucurbila-
cées, tribu des Nhandirobées, offrant
les caractères suivans : fleurs dioï-
ques. Les mâles ont un calice tri-
lobé; cinq pétales étalés , soudés à la
base en une corolle rotacée; cinq
étainines dont les filets sont plans,
soudes entre eux par la hase, les
anthères uniloculau es , adnées au
sommet des filets. Les fleurs femelles
ont le lube calicinnl long, turbine,
le limbe quinquélobé ; la corolle
comme dans les fleurs mâles; trois
styles étales, bifides au sommet. Le
fruit est allongé, turbiifé, charnu,
marqué au sommet d'une ligne cir-
culaire f cicatrice du bord caliciual),
s'ouvranl par le sommet en trois val-
ves, à écorce solide, triloculaire,
renfermant dans chaque loyc deux
ou plusieurs grainrs alinchccs a un-
grand plfjcenla central charnu et iri-
gone; graines ovoïdes, bordées d une
grande -aile foliacée, dépourvues
ZA.N
cilbumen, ayant l'embryon ren-
orsé. Le Zanonia indien, L. j Pe/iar^
■Ui, Rhëede, Malab., 8 , lab. 4?
48, est une Plante giimpanle,
;labi e , à feuilles alleines , pëtiolees,
it'pourvucs de slipules, ovales-lan-
éoldes , cordiformes à lu base, ncu-
iiinces , trcs-enlières , pourvues de
rilles axillaires. Les fleurs sont ('ga-
pinent axillaires et pédonculces.
elle Plante croît dans l'Inde Oi ien-
le et dans les grandes îles qui l'a-
oisineiît. Blume ( Bijdr. Flor. ned.
hid., p. 907) a augmenté ce geure
l'une nouvelle espèce qui croît dans
es montagnes de Java , et à laquelle
1 a donné le nom de Z . rnacrocarpa.
.Ile forme une section, peut-être
nême un genre distinct {Alsomilra),
araclérisce par les loges de l'ovaire
fui sont polyspermes, et par son
uil bémisphérique, tronqué au som-
uet. (G..N.)
ZAINTHÈNE. POTS. Syn. de Spams
rgjrops, L. (B.)
Z A N T H O R H I Z E . Zanthorhiza.
OT. PHAN. Gem-e de la famille des
lenonculacées, que quelques auteurs
'c\'\\ç.n\ .Xanlliorlùza, et que l'on
listingue par les caractères suivans :
r; calice est formé de cinq sépales
aducs ; la corolle de cinq pétales,
olrécis en nfi onglet filiforme à leur
M iase, tronqués et bilobés à leur som-
^ net. Les élamines varient de cinq à
lix; leurs antbères sont arrondies et
nlrorses. Les pistils, en même nom-
)re que les étamiues, sont allongés,
l'amincissant à leur sommet en un
.lyle simple qui se termine par un
iès-|)etit stigmate. Les fiuils sont
les capsules comprimées, unilocu-
aires , monospermes, s'ouvrunl par
ine suture longitudinale. Une scide
spécc compose ce genre, c'est le
''Zantlioildza apiifolia, L'Hi:ril.,.iSe/7.
Wot^. , lab. 58. G'rsl un Arbrisseau
iïrigiiiaire de l'Amérique seplenlrlo-
lale. Sa lige est baule de trois à
quatre pieds, cylindrique, presque
timplc. Ses feuilles sont pétiolée."; , et
riégulièrement pinnaliparties en lo-
ries ovales , acuminés , incisés et dca-
ZAN Ç95
les. Les fleurs sont petites , d'un
pourpre foncé, disposées. en grappes
rameuses et pendantes. (a. h.)
ZANTHOXYLE. Zantkoxylum.
BOT- PHAN. Grand genre servant de
lype à la tribu des Zanthoxylées, qui
fait partie de la famille des Rutacées,
à laquelle elle a été réunie par notre
col la bora teu r Ad l ien De Jussieu , dans
son beau travail sur la famille des
Rutacées. Voici les caractères de ce
genre ; les fleurs sont dioïques ; leur
calice est court, à trois, quatre ou
cinq divisions profondes j la corolle,
ui manque l'arement-, se compose
'autant ue pétales qu'il y a de divi-
sions au calice. Dans les flei^rs mâles,
les élamines sont en même nombre
que les pétales., insérées autour de
la base d'un gynopbore, qui porte
à son sommet un nombre variable de
pistils avortés. Dans les fleurs fe-
melles, les étamines manquent com-
plètement, ou bien sont très-courtes,
ayant l'anthère rudimentaire , ou
bien l'anthère développée. Le nom-
bre des pistils varie d'un à cinq, pla-
cés sur un gynophore globuleux ou
cylindrique; chacun d'eux est à une
seule loge contenant deux ovules sus-
pendus à leur angle interne et jux-
taposés. Les styles, qui naissent du
sommet des ovaires, sont libres ou
soudés ensemble par leur partie su-
périeure; ils sont quelquefois très-
courts ou presque nuls. Les stigmates
sont en général capitulés , tantôt li-
1)1 es, tantôt réunis, mais finissant
toujours par se séparer. Les fruits
sont des CMpsiiles sessiles ou stipitécs
sur le sommet du gjnopliore, s'ou-
vrant en deux valves et contenant
une ou deux graines. Celles-ci sont
globuleuses ou hémisphériques; sui-
vant qu'elles étaient solitaires ou gé-
minées , elles sont noires et luisantes.
Lour embryon est droit, ou fdus
souvent un peu arqué. Les Zan~
thoxyles sont des Arl)ustes, des Ar-
brisseaux ou de grands Arbres, qui
fort souvent portent des aiguillons
non -seulement sur leurs rameaux,
mais encore sur les pclioleâ cl les
3
696 ZAP
nervures de leurs feuilles. Celles-ci
sont, allernes ou opposées, simples,
ternées , ou plus souvent pinnëes
avec ou sans impaire. Leur pétiole
Commun est fréquemment ailé, et
leurs feuilles ponctuées. Les fleurs
sont petites , vertes ou blanchâtres ,
axillaires ou terminales, disposées en
faisceaux, en épis, en grappes, en
corymbe ou en panicule. Ces espèces,
au nombre d'environ cinquante, sont
pour la plupart originaires de l'Amé-
rique méridionale; quelques-unes
croissent en Afrique et en Asie, une
seule à la Nouvelle-Hollande. Ainsi
caractérisé , le genre Zanthoxylum
réunit un grand nombre d'autres
genres qui en avaient été distraits, ou
que l'on avait à tort considérés com-
me en étant différens. C'est Runth
qui, dans les JVot^a Gênera de Hum-
boldl et Bonpland , a le premier
bien précisé les limites de ce genre ,
et indiqué tous ceux qui devaient y
être réunis. Son exemple a été suivi
par De Candolle, Auguste de Saint-
Hilaire et Adrien De Jussieu, qui ont
adopté le genre Zanthoxylum tel que
Kunlh l'avait circonscrit. A ce genre
doivent être réunis les genres Fa-
gara, L. ; Pterota, Adans,; Ochroxy-
lum, Scbreb. } Kampmannia, Rafin.}
Langsdorffia, Leandro(non Rich.);
Fohlana, Nées } Auhertia, Bory ; Am~
pacus, Rumph., et plusieurs espèces
rapportées au genre Jùvodia par De
Candolle. (a. r.)
ZANTHOXYLÉES, bot. phan.
L'une des tribus établies dans la
famille des Rulacées. ce mot et
Zanthoxyi.e. (a. n.)
ZAPANE. BOT. PHAN. Pour Za-
pania. V. Zapanie. (b.)
ZAPANIE. Zapania. bot. phan.
Genre de la famille des Verbénacées
et de la Didynamie Angiospermie ,
L. , offrant les caractères suivans :
calice persistant, tubuleux , ordinai-
rement à quatre divisions peu pro-
fondes; corolle tubulcuse, dont le
tube est cylindrique , ]>lus long que
le calice, le limbe ouvert, divisé en
cinq lobes arrondis et inégaux ; qua-
ZAR
tre dlamines didynames, incluses,
deux d'entre elles stériles; ovaire li-
bre, ovale, surmonté d'un style fili-
forme de la longueur des étamines; *
deux aliènes osseux, aplatis d'un
côté, convexes de l'autre, renfermés
dans le calice persistant. Le genre
Zapania a été constitué aux dépeus
du P^erhena de Linné, dont il diffère
par son calice à quatre dents , sa co-
rolle non infundibuliforme , et ses
deux akènes au lieu de quatre. Il se
compose d'un assez grand nombre
d'espèces qui croissent dans les con-
trées chaudes des deux mondes , mais
pour la plupart dans le nouveau. On
y a réuni des Plantes qui forment
maintenant encore de nouveaux gen-
res 5 telles sont les Zapania nodi-
fiora , citriodora et urticifolia , qui
appartiennent aux genres Lippia,
Aloysia et Cymburus. Mais il faut
convenir que ces genres sont si fai-
blement caractérisés, que leur ad-
mission , et surtout leur circonscrip-
tion, demandent un nouvel examen.
La plupart des Zapanies ont leurs
tiges ligneuses , les feuilles opposées,
lancéolées , linéaires ou ovales , et les
fleurs en épis terminaux. (g..n.)
ZAPATERO. BOT. PHAN. Kunth
donne ce nom comme synonyme
à'Hymenea floribunda; mais il si-
gnifie un cordonnier tout simple-
ment. (B.)
ZARABELLIA. bot. phan. Necker
avait séparé, sous ce nom générique,
le Gorleria fruticosa , qui avait reçu
primitivement celui de Berrkeja,
Cassini a transporté le nom de Zara-
belUa à un genre qui aurait pour
type le Dysodium divaricatum de
Persoon ; mais celte synonymie est
encore douteuse , même aux yeux de
l'auteur quant à l'identité de l'es-
pèce. Nous avons exposé les carac-
tères génériques du Dysodium , à son
ordre alphabétique, auquel nous
renvoyons le lecteur. Nous nous bor-
nerons à ajouter que Cassini se pro-
nonce pour séparer ce genre du Me'
lampodium , et qu'il se fonde sur.
deux caractères principaux , savoir :
ZEA
i énorme appendice cucuUlforme
li couronne les folioles de Tinvo-
cre intérieur dans le Melampodium,
udis que dans le ZarabeUia de Cas-
ni, ou Djsodium de Persoon , cet
'pendice se trouve remplacé par
ux très- petits processus ; 2" le faux
. aire des fleurs mâles est très-grand
ins le Melampodium; il est au con-
aire nul ou presque nul dans le
arabellia. V. Dysode et Méi.am-
(Gr.N.)
ZARAGOSA. BOT, phan. Aublet
te ce nom comme celui que porte
ans l'Amérique espagnole le Man-
!ier. (g.>'«.> ;
ZARATER. 011^. Nom ancien de
Etourneau. ; ' ' ' (aud.)
ZARNEB ET ZARNABUM. bot.
[lAN. Sous ces noms arabes , Rhazès
t Avicenne désignaient un Arbre
ui a été considéré par G. Bauhin
3m me une espèce de Saule {Salix
riaca), mais que d'autres vieux bo-
nistes ont pris pour le Cbalef ou
'livier de Bohême [Jbjleagnus aiigus-
folià). Ces déterminations sont trop
outeuses pour être admises. (g,.n,)
ZAROA. fioT. PHAN. L'Arbre du
lont Liban, désigné sous ce nom par
tauwolf et L'Ecluse, et cité comme
nonyme du Lyciiim verum des an-
cns, n'est pas déterminé dans la
oraenclature moderne. (g..n.)
ZAROLLE. BOT. PHAN. Nom forgé
nr Poiiet pour ramener, dans l'En-
vclopédie, la description du genre
jodenia. K- ce mot, (g..n.)
ZATARHENDL bot. phan. Pros-
rr Alpin a donné ce nom à une
lante d'Egypte , qui est \ Ocymum
' niarhendi de Forskalil , ou Plec-
aiiUius crassifulius de Vahl. (o..N.)
ZEA. bot. phan. V. Maïs.
ZÉAGOiNlTE. MIN. Nom donné
i- Gismondi à un Minéral de Capo
lîovc, près Pvome, et qui est , dit-
1 , synonyme de Gismondine et
t Aljrazitc. C'est, selon les uns, une
1 '^ollaslonite ; scion d'autres, un
ZEE 697
Harmotome renfermant de la Potasse.
(g. DEL.)
ZËASITE. MIN. Nom donné par
Engelsbach Larivière à une variété
de Silex résinite noir. V. Silex.
(g. DEIi.)
ZÉBET OU ZIBETH. mam. Espèce
du genre Civette. (aud.)
ZÈBRE, mam. Espèce du genre
Cheval. F', ce mot. (b.)
ZÈBRE. POIS. Espèce des genres
Acanthure el Chcetodon. P^. ces mots.
(B.)
ZEBRE, MOLL. Espèce du genre
Casque.^ P^. ce mot. (b.)
ZÉBU. MAM. Même chose que Bœuf
à bosse. Boeuf. (is. g. st.-h.)
ZECHSTEIN. min. Nom par lequel
les Allemands désignent un Calcaire
compacte fin , gris de fumée, qui fait
partie du terrain calcaire , appelé
anciennement Calcaire alpin, et au-
jourd'hui Calcaire pénéen. Ou l'em-
ploie aussi fréquemment pour dé-
nommer le terrain lui-même.
(g. DEL.)
ZÉDOAÏRE. BOT, PHAN. Les ra-
cines du Kœmpferia rotunda, L., du
Curcuma Zedoaria, et du Curcuma
Z anthorizon de Roxburgh , sont em-
ployées en médecine sous les noms
de Zédoalres ronde , longue et jaune.
V • Curcuma et Kœmpferia. (g..n.)
'ZÉE. Zeus. pois. Genre de la fa-
mille des Scombéroïdes , à dorsale
unique et à dents en velours , de
l'ordre des Acanthoptérygiens , pour
Cuvier; l'un des Leptosomes de Du-
niéril , et, dans le Système de Linné,
de la division des 'i'horaciques. Cu-
vier lui assigne pour caractères : un
corps ovale et comprimé, avec les
deux mâchoires fortement protac-
files. Ou le divise de la manière sui-
vante en quatre sous-genres.
f Dorées. Ces Poissons ont le
corps le plus comprimé, de même
3ue la queue; une seule dorsale,
ont la partie épineuse est séparée
de la portion molle par une forte
cchancrure ; la même disposition à
l'anale; des écailles saillantes ou épi-
698 ZEE
îieuses garnissant les bases des nn-
geoires verticales et le dessous du
ventre entre les ventrales et l'anus j
enfin les écailles y sont fort petites,
et il n'y a pas d'aiguillon au-devant
des nageoires anale et dorsale. On
connaît une espèce de ce genre dans
la Méditerranée, qui passe quelque-
fois dans l'Océan. On la nomme vul-
gairement Forgeron, Zei/s Faôer, L.,
Eloch, pl. 4i ; Encycl., l^is., pl. Sg,
fig. i54 , que sa l'orme, courte et
ovale arrondie, a fait aussi appeler
Rondelle. Sa cbair est délicieuse ;
c'est un beau Poisson à reflets métal-
liques sur un fond grisâtre et jau-
nâtre, oîi les teintes ne sont pourtant
pas trop variées. Ce qui le rend re-
marquable sont deux taches noires
et rondes, une de chaque côté, vers
la partie antérieure du dos, et qui ont
donné Heu à de singuliers coules.
Certains pêcheurs disent que c'est
dans la bouche de cet Animal que
saint Pierre trouva , par l'ordre de
Dieu , une pièce de monnaie pour
payer le tribut, et que, depuis, les
marques des doigts de l'apôlre restè-
rent empreintes à la place même par
où le Poisson avait été saisi. D'autres
veulent que ce soit saint Christophe
qui, pour amuser l'Enfant - Jésus
qu'il portail sur ses épaules en lui
faisant traverser la mer, ait imprimé
son pouce et son index sur le Zeus
Faher, en le prenant pour amuser le
fils de Dieu ; de-là le nom de Poisson
Saint-Pierre ou Poisson Saint-Cliris-
lophe , q\i'on lui donne sur les côtes
de la .\Iéditerranée, selon qu'on croie
à l'une ou l'autre histoire. Sa lon-
gueur est de quinze à dix-huit pou-
ces 5 les huit premiers rayous de la
dorsale se terminent en de très-longs
filets nus , courbés élégamment eu
arrière. B. 7, D. 10-22, P. 12, v. 9,
A. .5-21 , 0. i5.
ff Cai'ROS. Diffèrent des Dorées
par leur anale qui n'est pas en deux
parties comme la nageoire du dos. La
Méditerranée en nourrit une petite
espèce qui est le Zcus Aper de Linné.
Il est rougeâtrc , et sa caudale, qui
n'est pas cchancréc , est surtout d'un
ZEE
très-beau rouge de minium, ses écail-
les sont dentées sur les bords, ce
qui le rend âpre au loucher; de-là
sans doute le nom d'Apre qu'il porte
vulgairement, et qui en vieux fran-
çais s'écrivail Jspre. Par corruption
on l'a appelé Aper, d'oii Sanglier
qu'on lui donne dans les livres , sans
dire par quelle raison. B. 7, d. 9-20,
P. i4, V. i-i5, A. 1-26 ,0. ...?
f f -f PouLAïN, Ces Poissons,
dit Cuvier, ont le corps comprimé;
une seule dorsale continue dont la
partie épineuse est plus saillante; une
rangée d'épines accompagnant de
chaque côté l'anale et la caudale; le
corps est garni de petites écailles ,
excepté vers le bout de la ligne laté-
rale oii elles forment une petite ca-
rène. Il y a deux épines au-dessus
de chaque œil , et le bas du préoper-
cule est dentelé. Le crâne forme un
triangle allongé qui va gagner la
base dorsale, et le bassin une sorte
de bouclier concave en avant des ven-
trales. En avant de l'anus est une
carène osseuse un peu saillante. L'es-
rièce principale de ce sous-genre est
eRusé, Encycl. mélh., Pois., pl. 89,
fig. 371 ; Zeus liisidiator, Bloch, pl.
193 , fig. 1-2. Elle vil d'insectes
qu'elle attrape au bord des eaux
douces , en leur lançant , au moyen
de sa bouche très-protaclile , de l'eau
qui les noie. B. 7, D. 7-24, P. j6,
V. l-t) , A. 3-20 , c. 18.
fitt MÉSÉ. C'est-à-dire Poisson
Lune , où la tête, le corps et la queue
sont excessivement comprimés; le
ventre denté , caréné et convexe;
une dorsale très-longue; les oper-
cules lisses, avec les épaules cl le
bassin très-développés. On n'en con-
naît qu'une espèce des In'dcs, encore
d'après un dessin. Lacépède lui
donna le nom d'Anne-Carolinc ^Pois.
ï. V, pl. i4 ) comme un hommage à
la compTgne de sa vie-, c'esl-à-dirc a
sa femme , dont on ne verrait pas le
rapport avec un Poisson , si l'auteur
ne l'eût signalé en ces termes : « Son
iris et sa prunelle représentent un
cercle d'argent autour d'uu saphir. >•
ZEL
Lielle façon de décrire uu œil?
(B.)
ZELART. BOT. PHAN. Le genre
• ahnia a élc produit sous ce nom par
'oiret, dans le Dictionnaire ency-
opcdique, (c.N.)
ZELEM. BOT. PHAN. Avicenne a
ité sous ce nom arabe , qui répond.
I celui de Poivre noir , une graine
iroinalique que Dunal cioit être une
.«ïpècc û j4nona. Ne serait-ce pas plu-
l'.ôt le petit fruit de YUnona œthio-
nca , vulgairement nommé Poivre
ii'Ethiopie? (c.n.)
* ZÉLIME. Zelima. iNS. Genre de
'ordre des Lépidoptères , famille des
Diurnes , établi par Fabricius , et
Ii^doplé par Latreille dans la nouvelle
•dilion du Règne Animal. Ce savant
ilit que les Zëlimes ne diffèrent des
^Papillons proprement dits que par
sa massue de leurs antennes plus
L jourle et plus arrondie. 11 en connaît
icux espèces, Tune du Sénégal, et
'autre de Guinée. Fabricius fonda
::e genre dans son Systema glossata-
nm. , dont lUiger a publié un extrait
■Mag.Tz., 1807). Les caractères qu'il
assignait à ce genre sont exprimés
insi : palpes courts , de deux arti-
lc5; le second ayant son extrémité
arrondie; antennes longues, termi-
lées en bouton ; toutes les pâtes sem-
blables. Iliiger cite pour type du
;iîenre le Papiiio Pylades de Fabri-
;ius. (g.)
ZELUS. INS. Genre de l'ordre
4es Hémiptères, famille des Géo-
corises , établi par Fabricius , adopté
war Latreille, et ne différant des Ré-
liuves ( ce mol ) que parce que le
«orps est linéaire , avec les pâtes irès-
oongues, fort grêles, et toutes sem-
lables entre elles. Les espèces que
ijalreillc considère comme types de
«e genre sont les Zeliis longipes , cu-
voiinlus et octospinosiis de Fabricius.
/uepellel.ier de Saint-Fargeau et Ser-
ilie pensent que ce genre n'est pas
{fisammcnt distingue des Réduves,
tt ils ont observé un grand nombre
'espèces qui participent des carac-
;res des deux genres. (g.)
ZEO 699
ZEMNL MAM. Espèce du genro
A^paiax. F", ce mot. (b.)
ZÉNALE. BOT. PII AN. Le genre
Haloragis de Forster, ou Cercodea
de Solander et Lamarcli, a été repro-
duit sous ce nom par Poiret dans 1 En-
cyclopédie. F'. Cebcodée. (g..n.)
ZENARRHÈINE. BOT. phan. Même
cbose que Cénarriiène. F. ce mot.
(B.)
ZENDEL ou ZINGEL. pois. Syn.
de Cingle. F. ce raot. (b.)
ZENIK. MAM. D'après Sonnerat,
on donne, au cap de Bonne-Espé-
rance , ce nom à un petit Carnassier
que Desmarest rapporte au Suricate.
ZENLIE ou KENLIÊ. mam.
(Rolbe.) L'un des noms de pays du
Chacal. F". Chien. (b.)
ZÉNOBIE. INS. Lépidoptère de
Surinam. (b.)
* ZÉNOBIE. ZenoUa. cbust.
Genre de l'ordre des Isopodes établi
par Risso (Hist. nat. des principales
productions de l'Eur. mérid., ï.'v)
et ayant suivant lui pour caractères :
corps étroit , linéaire ; abdomen à
cinq segmens , les quatre premiers
fort courts , le dernier allongé, très-
convexe , tronqué ; antennes exté-
rieures courtes , à cinq articles , les
intérieures plus courtes , n'ayant que
quatre articles ; pieds très-inégaux,
la première paire médiocre, mono-
dactyle , la seconde et la troisième
très-longues , les autres courtes. Ce
genre se compose de deux espèces
propres aux mers du midi de la
France et de l'Italie. Elles ont été
décrites pour la première fois par
Risso dans l'ouvrage précité sous les
noms de Zenobia jj/ismatica et me-
dilenanea. (g.)
ZÉOCRITON. BOT. PHAN. Une
espèce d'Orge était désignée par les
anciens sous ce nom, qui a été admis
comme spécifique par Linné , et em-
ployé par Palisot-Beauvois pour dé-
signer un genre formé sur cette es-
pèce et sur ÏHordeum distichum, qui
70O ZEO
ont dans chaque locuste deux fleurs
mâles jointes à une fleur hermaphro-
dite. Ce genre n'a pas été adopté.
(G..N.)
ZEOLITHE. MIN. Nom cre'd par
Cronstedt, et appliqué par lui à un
Minéral d'un blanc nacré, à struc-
ture radiée, ayant la propriété de
faire gelée dans les Acides : c'est la
Mésotype. Ce nom a été donné en-
suite à une multitude d'autres Miné-
raux d'espèces très-différentes, et qui
n'avaient de commun avec la Méso-
type que des caractères de peu d'im-
portance. Haiiy l'avait proscrit en-
tièrement de sa nomenclature. Quel-
ques minéralogistes s'en servent en-
core aujourd'hui , mais seulement
comme nom de genre ou de famille.
On a nommé anciennement :
ZÉOIilTHE BACILIiAIBE, la Scolé-
site.
Zéglithe de Brisgau, rOxide de
Zinc aciculaire blanc du Brisgau.
ZÉOLITHE BiiECE , le Lazulile.
Zéolithe bronzée , la Stilbite
brune.
ZÉoLiTHE DU Cap , la Prehnite.
Zéomthe coNGLOMÉHiE , l'Obsi-
dicnne perlée. ■:'>
ZÉOLITHE CUBIQUE, la Chabasie ,
dont le rhomboïde est très-voisin du
cube.
ZÉOLITHE dure, l'Analcime.
ZÉOLITHE EFELORESCENTE, la LaU-
monite.
ZÉOLITHE FARINEUSE , Une MéSO-
lypn altérée.
ZÉOLITHE FEUILLETÉE, la Stilbite.
ZÉOLITHE FILAMENTEUSE, Une Mé-
Bolype.
ZÉOLITHE d'HeLLESTA , l'Apo-
phyllite d'Hellesia en Ostrogothie.
i^^ÉoLiTHE JAUNE , le Nalrolite.
ZÉOLITHE NACRÉE, la SlilbilC.
ZÉOLITHE ROUGE , la Stilbite ou
Hcnlandite rouge.
ZÉOLITHE SILICEUSE, la Mésotypo
dure, nommée OEdélile par Kirwan.
(g. df.l.)
ZÉOPYRON. BOT. PHAN. (C. Bau-
hin.) y. Gymnocbïtiion.
ZEORA. BOT. CRYi'T. {Lichens.)
Fries ( Syst. Oib. Veget. , vol. \ ,
pag. a44 ) a ainsi nommé un genre
qu'il a caractérisé de la manière
suivante : disque des apotbécies ou-
vert, enfoncé dans le thalle dont il
est d'abord recouvert, mais qui bien-
tôt se déchire, et forme autour du
disque une bordure pulvérulente;
thalle horizontal, entièrement gra-
nuleux ou lépreux, distinct, vert,
privé de couche verticale, se déve-
loppant et s'étendant par son centre,
souvent stérile. Ce genre a été formé
aux dépens des Parmelia, Lecidea et
Lecanora des auteurs. Ce sont des
Lichens qui croissent en diverses lo-
calités , telles que les endroits les
plus secs , les parois des rochers les
plus élevés, les écorces des Arbres,
particulièrement celles qui sont expo-
sées au raidi. Ces Lichens étant ordi-
nairement stériles , ont souvent été
confondus avec les Lepraria. (g..n.)
ZEPHIRANTHES. BOT. PHAN.
Et non Zepkyranlhes. Genre de la fa-
mille des Amaryllidées et de l'Hexan-
dric Monogynie , L. , formé par Her-
bert aux dépens de quelques Ama-
ryllis des auteurs , et caractérisé
ainsi qu'il suit ; périanthc vertical,
infundibulifoime, égal; étamines ré-
gulières ( une ordinairement séparée
des autres ) , insérées à la base des
divisions du périanlhe; anthères ad-
nées; style décliné; graines planes,
membraneuses , recouvertes d'un té-
gument noir. Ce genre comprend
plusieurs èspèc.-îs , parmi lesquelles
nous citerons les Zephiranlhes ou
Amaryllis Atamo&co , tubispatha , iv-
sea et grandijiora. Les deux pre-
mières sont très-ancien neipent con-
nues; l'une a été décrite par Linné,
l'autre par L'Héritier. La troisième
espèce est une jolie Plante décrite et
figurée par Lindley {Bot. Register,
n. 821), et que l'on cultive aujour-
d'hui dans les serres de quelques
jardins de Paris. La quatrième espèce
paraît être l'Amaryllis minuta de
kunth. Les fleurs de ces Plantes sont
assez élégantes , et se reconnaissent
facilement au premier coup-d'œil de
ZEU
Ikielles des Amaryllis par leur régu-
iLarité et leur position verticale. Au
i i este , les caractères qui distinguent
: .es genres sont peu tranchés. Les
i fZephiranthes croissent dans les con-
I i:rées un peu chaudes de l'Amérique
i;:néridiouale et septentrionale. (g..n.)
! ! ZERAMI. BOT. PHAN. Nom nou-
I k^eau et inutile employé par Poiret
I roour ramener, dans l'Encyclopédie,
l a description du genre Pileanthus
lie Labiliardière. (b.)
ZERDA. MAM. V. MÉGALOTIS.
ZÉRÉRITE ET ZÉRIN ou CÉRIN.
MIN. P^. CÉRIXJM.
ZÉRDMEET. bot. phan. Nom
Il'une racine odorante qui se rap-
proche beaucoup du Gingembre, et
jjui est fournie par une Plante de la
âamille des Cannées , et placée suc-
«essivement par les auteurs dans les
|i;enres Amomiim , Curcuma et Zin-
viber. (g..n.)
ZÈTHE. Zethus. ins. Fabricius a
îttàbli ce genre aux dépens des Guê-
)«es et particulièrement de certains
Volistes dé Latreille. Celui-ci en adop-
aant le genre Zcthe l'applique à des
sspèces semblables par la forme gé-
nérale de leur corps aux Eumènes;
itinsi il comprend {(iener. Crusl. et
Tnsect. T. iv , p. i38) le Zcikus cœ-
vileo-pennis , le Polistes cyanipennis
*e Fabricius. Lali eille qui plus tard
ajouté à ces espèces la F'espa zona-
liis de Panzer et VEumenes rufinoda,
atr., n'a pas conservé ce genre dans
5 derniers ouvrages. (aud.)
ZEUGITES. BOT. PHAN.P. Browue,
aans son Histoire naturelle de la Ja-
aïque, p. 34 1, tab. 4, lig. 3, avait
ndé sous ce nom un genre de Gra-
ainées qui fut réuni par Linné à
.Apluda. Adansou élaVjlil le même
|«enre sous le nom de Senites. Il a été
feconstruit par les auteurs modernes,
t particulièrement par Palisot de
ilieauvois, qui l'a ainsi caractérisé:
il ichis articulé; panicule composée ;
il îpicène (glumes, Bcauv. ) pre.'^que
onquée, renfermant trois ilcurs ; les
ZEU 701
deux supérieures mâles pédicellées,
munies d'une glume (paillette,
Beauv.) inférieure presque tridentée,
d'une glume supérieure à deux deuls j
la fleur inférieure sessile , herma-
phrodite, ayant sa glume inférieure
en carène tronquée , séligère, à bords
membraneux ; écailles hypogynes in-
connues; ovaire échancré; style bi-
parti ; stigmate et caryopse inconnus.
Ce genre ne renferme qu'une seule
espèce [Zeugices americana) qui croît
sur les montagnes les plus élevées de
la Jamaïque. (g..n.)
* ZEUXIE. Zeuxia. ins. Genre de
l'ordre des Diptères, famille des Mus-
cides, établi par Meigen et ayant sui-
vant lui pour caractères : antennes
rabattues , couchées contre la tête ,
composées de trois articles ; le pre-
mier court , \q second et troisième
linéaires, égaux entre eux, le der-
nier comprimé , obtus , portant à sa
base une soie plumeuse , biarticulée ;
ouverture de la cavité buccale accom-
pagnée de moustaches ; palpes avan-
cés , en massue , nus , horizontaux ,
plus longs que la trompe dans l'état
de repos ; ailes velues vues au mi-
croscope , écartées dans le repos ,
ayant deux cellules du bord posté-
rieur fermées chacune pnr une ner-
vure transversale , une épine vers le
milieu du bord extérieur ; balanciers
cachés ; cuillerons grands ; front
large ; yeux nus ; trois ocelles placés
en triangle sur le verlex ; prolhorax
séparé du mésothotorax par une ligne
transversale enfoncée ; abdomen co-
nique , composé de trois segmens
outre l'anus , le premier court. La
seule espèce connue de ce genre est
décrite par Meigen (Dipt. d'Eur.,
T. V, p. 8, n. 1, pl. 4a, fîg. i5), sous
le nom de Zeuxia cinerea. (o.)
■'ZEUZÈRE. Zevzera. ins. Genre
de l'ordre des Lépidoptères , famille
des Nocturnes , ti ibu des Faux-Bom-
byx, établi par Latreille et démem-
bré du genre Cossus de Fabricius,
Les caractères de ce genre sont : an-
tennes sétacées, simples, cotonneu-
ses à la base , dans les femelles ,
702 ZIE
celles des mâles pectinées dans toute
leur moilié inférieure ; la supérieure
nue, spiritrompe , irès-courle. Ailes
en toit dans le repos; cellule discoï-
dale des inférieures fermée transver-
salement en arrière par une nervure
ondée et divisée loiigiludinalement
par un rameau fourchu qui descend
de la base au bord postérieur; un
crin. Anus des femelles laissant sor-
tir une tarière longue, cornée, tu-
bulaire, servant de conduit aux œufs
pour les introduire dans le bois. La
Chenille de l'espèce qui sert de type
au genre vit en Europe dans l'inté-
rieur du Marronnier d'Inde, du Pom-
mier , du Poirier, etc. L'Insecte par-
fait {Zeuzera JEscull , Latr., God.,
Lépid. de Fr., T. iv, pag. 54, n° 6,
pl. 3 , fig. 2 et 3) a le corps d'un
beau blanc avec des anneaux bleus
sur l'abdomen et des points nom-
breux de la même couleur sur les
ailes supérieures. Ce Lépidoptère
n'est pas commun, (g.)
* ZEYHERFA. bot. phan. Mar-
lius a fondé sous ce nom un genre
qui paraît identique avec le Spalho-
dea de Beauvois. Spreugel fils [Tent.
SuppL. Syst. T^e^e/. , Gottingue, 1828)
s'est servi du même nom pour dési-
gner un genre de Synanthérées qui
se place près de VUrsiuia de Gaert-
ner, et qui a pour t^pe une Plante
du cap de Bonne-Espérance nommée
Z. acauUs. (g..n.)
ZIBELINE, MAM. Espèce du genre
Marte. V. ce mot. (b.)
ZIBETH. MAM. y. ZéBlET.
ZIBÉÏIIIN. MAM. Nom donné par
Vicq-d'Azyr à l'Ondatra, à cause de
son odeur musquée , assez analogue
à celle que répandent la Givclle et le
Zibelh. (is. G. ST.-u.)
ZIEGELERZ. min. C'est-à-dire
Minerai couleur de brique. C'est le
Cuivre oxidulé terreux mêlé de Pé-
roxidc de Fer, vulgairement nommé
Cuivre luilé. Cuivkk. (g. dkl.)
ZIERIE. Zieria. noT. phan. Genre
ûc la famille des Rutacces, qui pré-
ZIG
?enl(3 les caractères suivans : calice
à quatre divisions profondes; corolle
à quatre pétales plus longs; quatre
étamines alternes avec les pétales,
ayant les filets subulés, glabres, in-
sérés chacun sur la partie externe
d'une glande; les anthères cordifor-
mes et mobiles. Le disque appliqué
sous l'ovaire, soudé dans son con-
tour avec le calice, porte sur sa face
supérieure la corolle , et présente
quatre mamelons glanduleux , sur.
lesquels les étamines sont attachées.
Les ovaires , au nombre de quatre,
sont glabres. Les styles, naissant de
l'angle interne des ovaiies , se réu-
nissent el se soudent en un style
composé et unique, court, glabre,
terminé par un stigmate à quatre lo-
bes. Le fruit se compose de quatre
capsules déhiscentes. Les espèces de
ce genre, au nombre d'environ neuf,
sont des Arbustes ou même des Ar-
bres, tous originaires de l'Australie.
Leurs feuilles sont opposées , pélio-
lées , ordinairement composées de
trois folioles, ponctuées. Les pédon-
cules sont axillalres ou terminaux,
unitlores ou portant plusieurs ûeurs,
blanches et petites. Paimi ces es-
pèces, on en cultive quelques-unes
dans les, jardins ; tels sont le Zieria
Smithii, And. , Bot. Rep ,, lab. (5o6,
qui est représenté dans l'Atlas de ce
Dictionnaire; le Zieriamacrophylla,
Bonpl., Navar., p. 64. (a. k.)
ZIERVOGLTA. bot. vhan. Nec-
licr a établi sous ce nom, aux dépens
du Cynanchum de Linné, un genre
qui u'a pas été adopté. (g..n.)
ZIETENIA. BOT. PHAN. GlediL'ch
avait établi sous ce nom ain genre
de Labiées qui a été réuni au Sta-
chys par Valil. 11 avait pour type
une Plante de l'Orient, que ce dernier
auteur a nommée S.'ac/iys lavandu-
lœfulin. Scion Sprengel , le Zielenia
orienialis de Glediisch a pour syno-
nyme le Sidcrilis ca/yca/it/ui dcMarS'
chall Biebcrslcin. ' (g..N.)
ZIGADÈNE. Zigadenus. bot.
riIAN. Genre établi par le profesiieiu-
ZIL
chard ( in Michx. FIor\ Boréal,
mer., 1, p. 2i3), et qui fait partie
la famille des Colchicacées. Son
lice est pétaloïde , à six divisions
ol'ondes et très- étalées, ovales-
>longues, égales, portant deux
andes à leur base. Les six étamines
):nl insérées toul-à-fail à la base des
Avisions calicinales. L'ovaire est
iangulaire, allongé, aminci vers
lin sommet, terminé par trois styles
)i'nligus el obtus. Le fruit est une
psule recouverte en partie par le
lice persistant; elle est mince,
oïde, amincie en pointe, termine'e
lur les styles également persislans,
(trois loges conlenant chacune plu-
peurs graines linéaires anguleuses,
î geijre se compose de deux espèces
igiuaires de l'Amérique du Nord,
î sont des Plantes herbacées, vi-
tces , à feuilles linéaires, étroites,
DDcéolées , aiguës, el à fleurs dis-
(ssées en un épi terminal. L'une a
éî figurée par Michaux (/oc. cil.,
xj. 22 ) , SOUS le nom de Z igadenus
axberrir?ius ; l'autre a été nommée
\lgadenus piibescens par Pursli.
(A. R.)
ZZIGAR. BOT. PiiAN. Le Bunion
Bujnion de Dioscoride a été ci lé
uus ce nom africain par Ruell.
♦lie Plante paraît être une Ombel-
5ère qui aurait quelque rapport
eec VjEûiusa Bunius, L. (g..n.)
TZiIG-ZAG. MoLL. et ins. Plusieurs
:)cces de Coquilles appartenant aux
iinrcs Porcelaine, lioche, Peigne
Wénus, ont reçu ce nom vulgaire,
;ause de la disposition des lignes
i ornent leur surface. Geotlroy
:ilomologiste a aussi, par le même
itif, appliqué ce nom à une espèce
13ombyce. (Auu.)
pILATAT. OIS. Espèce du genre
ron. V. ce mot. (DII..Z.J
iSlLLA. BOT. ruAN. Genre de la
ijiille des Crucifères et de la Tétra-
mic siliculeuse, L. , établi par
j| skaUl et adopté par De CandoUe
st. P'cgct., a, p. 646), avec les
^1 aclères suivans : calice dressé, égal
ZIN 705
à la base; corolle à pétales ongui-
culés, ayant le limbe entier; éta-
inines à filets non deuticulés; ovaire
ovoïde , surmonté d'un style coni-
que; silicule ovoïde- globuleuse , in-
déhiscente , fongueuse - subéreuse ,
surmontée du style épais et conique ,
biloculaire ; graines solitaires dans
chaque loge, pendantes, ovoïdes-
arrondies; cotylédons foliacés, con-
dupliqués. Ce genre tient le milieu
entre le Brassica et le Crambe. Le
Zilla my agroides , Forskahl { Flor.
yEgypt.-Arab. Dcscr. , 121, Icon.y
tab. 17, a}; Bunias sjnnosa , L. ;
ISlyagium spinosum, Lamk.; est une
Plante glabre, presque glauque et
sous-frutescente , à rameaux nom-
breux, feuillés dans leur jeunesse,
apliylles , divariqués et épineux à
l'état adulte. Les fleurs sont violettes,
et forment des grappes lâches. Cette
Plante croît dans les déserls de l'E-
gypte. (G..N.)
* ZILLÉES. Zilleœ. bot. piian.
De CaudoUe a ainsi nommé la quin-
zième tribu des Crucil'ères , qui com-
prend les genres ZiLla , Miiricaria et
Calepina. Elle est caractérisée par la
silicule indéhiscente, presque globu-
leuse , à une ou deux loges, à valves
non distinctes, et à une graine soli-
taire dans chaque loge ; enfin par ses
cotylédons condupliqués. (g..n.)
ZILLERTHIÏE. min. L'Amphi-
bole aclinote de Zillcrlhal en ïyrol.
V. Amphibole. (g. del.)
ZT1MBIS. MOLii. Syn. de Cyprœa
macula. V. Gauuis. {d..ii.)
ZIINC. min. Ce Métal est le type
d'un genre composé d'au moins six
espèces minérales : il ne s'est point
encore oflcrt à l'clat natif; il est tou-
jours combiné avec d'autres corps
dont il faut le séparer par les procé-
dés mélallurgiques. Lorsqu'on l'a
obtenu parfaitement pur, il est d'un
blanc bleuâtre, avec l'éclat ruélulli-
que, lorsque sa surface ist mise
depuis peu à l'aii-; mais il ne larde
pas à se ternir. 11 a une texture sen-
siblement lamcllcusc; il est ductile,
/
7o4 ZIN
et peut se réduire eu lames a6sez
minces. Il passe à la filière avec plus
de difficulté, et on ne peut pas en
obtenir de fil d'un très-petit diamè-
tre. Sa pesanteur spécifique est de
7,19. On n'est point encore parvenu
à l'obtenir en cristaux délermina-
bles ; mais comme on a réussi à le
faire cristalliser sous la figure d'é-
toiles hexagonales à rayons brau-
chus, il est probable que sa forme est
octaédrique , comme celle de la plu-
part des Métaux natifs. Le Zinc ne
s'égrène pas sous le marteau; pour
le réduire en poudre, il faut le chauf-
fer de manière à le ramollir sans le
fondre; il devient alors cassant, et
on peut le broyer aisément dans un
mortier. Il entre en fusion au-des-
sous de la chaleur rouge; si on le
chauffe fortement et presque jus-
qu'au blanc, il brûle en répandant
une flamme d'une blancheur éblouis-
sante. Les minerais de Zinc n'ont de
commun entre eux que la présence
de ce Métal, considéré comme prin-
cipe caractéristique; ils ne possèdent
d'ailleurs aucune propriété exté-
rieure qui puisse aisément les faire
reconnaître. Aucun d'eux n'a l'as-
pect métallique , et leur pesanteur
spécifique est toujours au - dessous
de 6. Ils sont tous assez facilement
réductibles sur le charbon, au moyen
d'un grillage ménagé et du Carbo-
nate de Soude. Ils répandent sur le
Charbon une poussière blanche, qui
enlour^ le globule sans lui être con-
tiguë, et qui se volatilise facilement
sans colorer la flamme. Si l'on plonge
dans le minerai revivifié un fil de
cuivre rouge, on le transforme immé-
diatement en laiton, reconnaissable
à sa couleur jaune. Le Zinc du com-
merce est presque toujours allié à une
Eetite quantité de Plomb, et proba-
lement aussi du Métal appelé Cad-
mium , qui jusqu'à présent ne s'est
encore trouvé que dans les minerais
de Zinc. Ce nouveau Métal a élu dé-
couvert en 1817, par Stromeyer, dans
une variété de Calamine ou de Car-
bonate de Zinc, employée dans cer-
taines pharmacies d'Allemague en
ZIN
place de Zinc oxidé. On a reconnu
depuis l'existence de ce Métal dans
d'autres minerais de Zinc , savoir ;
dans la Calamine qui accompagne le
Cuivre azurile, à Chessy , près de
Lyon (Berzéllus); dans la Blende de
Fieyberg, eu Saxe (Cliildren); dans
le Zinc silicaté de Silésie (Hermann
et Rodolff ). Le Cadmium est ductile,
d'un blanc d'étain ; il a un vif éclat,
et peut recevoir un beau poli; sa
pesanteur spécifique est de 8,76,
d'après Slronieyer. Il est très-fusible
et très-volatile ; il n'éprouve point
d'altération par son exposition à l'air
à la température ordinaire. On re-
connaît sa présence dans un minerai
de Zinc, en traitant celui-ci sur un
charbon à la flamme de réduction;
il se dépose au premier coup de feu,
à peu de distance de la matière d'es-
sai ,• un anneau jaune ou orangé
d'Oxide de Cadmium , que l'on aper-
çoit d'autant mieux que le charbon
est plus refroidi. On connaît six es-
pèces de minerais de Zinc, savoir:
le Zinc sulfuré ou la Blende , le Zinc
oxidé rouge ou manganésifère, le
Zinc silicaté, le Zinc carbonaté ou
la Calamine , le Zinc hydro-carbo-
naté , et le Zinc sulfaté. On peut y
ajouter même le Zinc aluminaté que
nous avons décrit sous le nom de
Gahnite. Le Zinc silicaté et le Zinc
carbonaté ont été pendant long-
temps confondus ensemble sou.s le
nom commun de Calamine (en alle-
mand Galmcy ). Berzéllus et Berlliier
sont les premiers chimistes qui aient
donné des moyens précis pour dis-
tinguer ces deux substances l'une de
l'autre.
Zinc SULFURÉ ou Blende, vulgni-
rcment Blende ou Fausse Galène.^
Substance assez abondamment ré-
pandue dans la nature, de couleur
jaune ou brune, tendre, et ordinai-
rement à tissu très-lamt'lleux, offrant
presque toujours un éclat assez vif,
joint à un certain degré de transpn-
rence. Elle se laisse cliver avec la
plus grande facilité parallèlement aiiï
faces d'un dodécaèdre rhomboidal ,.
et par conséquent aussi parallèle-
ent à celles d'uu rhomboïde obtus
■ 109° 28' i6" et 70" 3i' 44"; d'un
ii aèdre à triangles isocèles, et d'un
luèdre à base rectangulaire. La
u face des lames est très-éclatanle;
les ont un brillant qui se rappro-
le tantôt de 1 éclat métallique et
itJtôl du luisant de la résine. Elle
l facile à casser. Sa dureté est supé-
eiire à celle du Calcaire spathique ,
Il inférieure à celle de la Fluonte.
aa pesanieur spécifique varie de 4, 02
•i4,07. Sa réfraction est simple, Lors-
uue la Blende est pure, elle est trans-
jarente : la couleur de sa masse est
:î jaune de citron , et celle de la
ooussière est grise. Les variétés de
3îuleur brune jouissent toujours
'une certaine translucidité , au
lioius sur le bord de leurs lames,
^certaines variétés de Blende , sur-
)i)ul celles de couleur jaune , sont
eès- phosphorescentes par frottement
aans l'obscurité; et pour développer
?irlte propriété , il suffit même de les
colter avec une plume. Selon Berg-
lian , elles s'électrisent par le frot-
iuient, et deviennent phosphores-
îenies même sous l'eau. La Blende
eicrépite au chalumeau , et quelque-
nis avec force; elle est infusible
' ule, et même avec le secours du
wrdx ; elle ne donne par le grillage
li'une faible odeur d'A-cide sulfu-
lux ; mais si on la chauffe après
iivoir bro^rée et humectée d'Acide
iLlfurique , elle répand une forte
eur d'flydrogène sulfuré. Elle est
lubie, mais avec difficulté, dans
^cide nitrique. Sa solution donne
r les Alcalis un précipité qui se
lissouL lorsqu'ils sont en excès. Elle
composée, selon Berzélius, d'un
iine de Zinc el de deux atomes de
■ ifre': en poids , de Zinc , 67 ; Sou-
, 33. Ghildren a reconrm la pré-
ice du Cadmium dans la Blende
line cristriUisée de Freyberg , en
\c. Celle de Przibram, eu Bohême,
ilient accidentellement de l'Ar-
il, et celle de Nagyag de l'Argent
ifère et du Plomb.
es variétés de formes régulières
la Blende sont assez, nombreuses.
TOMF. XVI.
ZIJM 705
Nous indiquerons seulement les sui-
vantes qui sont les plus remarqua-
bles : 1*. La Blende primiuue ou le
dodécaèdre à plans rhombes. Il est
rare de trouver celte forme en cris-
taux nets et complets ; elle est pres-
que toujours modifiée par des fa-
cettes additionnelles. — 2°. La té-
traèdre : le tétraèdre régulier, pro-
venant de modifications semi-symé-
triques, c'est-à-dire qui n'ont lieu
que sur quatre des huit angles so-
lides, composés de trois plans, qui
sont identiques sur le dodécaèdre.
— 3°. L'octaèdre : l'octaèdre régulier,
provenant de la troncature des huit
angles solides trièdres Elle se pres-
sente souvent sous la forme d'un té-
traèdre épointé. — 4°. La cubo-dodé-
caèdre : le dodécaèdre, tronqué sur les
six angles composés de quatre plans.
Les nouvelles faces prennent quel-
quefois une extension telle, que le
cristal paraît sous la forme cubique
( Bournon ). — • 5°. La bifonne : c est
la couibinaison du dodécaèdre rhom-
boïdal et de l'octaèdre régulier. Elle
se présente sous l'aspect d'un octaè-
dre émarginé. — 6**. La tri/arme:
combinaison du dodécaèdre rhom-
boïdal, de l'octaèdre régulier et du
cube. Elle oflre l'aspect d'un octaèdre
dont les angles et les arêtes sont
tronqués. — y''. La didodécaèdre : so-
lide à vingt-qualre faces, savoir-
douze trapézoïdes, qui répondent aux
fliccs primitives, et douze triangles
isocèles allongés, réunis trois à trois
par leurs sommets , et deux à deux
f)ar leurs bases. Ce solide provient de
a combinaison du dodécaèdre rhom-
boïdal, avec un dodécaèdre à trian-
gles isocèles.
Les cristaux de Blende sont quel-
quefois maclés par transposition:
dans ces groupemens le plan de ionci
lion est toujours parallèle à i'uné
des faces de l'octaèdre régulier. On
observe quelquefois la Blende en oc-
taèdtcs transposés, comme ceux du
Spinelle; eu dodécaèdres rhomboï-
daux, pareillemiMit tiansposés, el se
présentant sous la forme d'un dodé-
caèdre composé de six faces rhombes
45
7o6 ZIN
et.de six trapèzes , sans nugips ren-
trans. Enfin la varictcS didodccnctlrc
çsl aussi susceplible d'une luinspo-
sition analogue, qui produit un nou-
veau solide, distinct du premier par
l'assortiment de ses faces. Dans la
variété didodécacdre simple, à cha-
que Irapezoïde correspond, dans la
partie opposée, un autre Irapezoïde
qui lui est parallèle; dans la variété
didodécaèdrc transposée , c'est une
arête qui repond à chaque Irapezoïde,
et se trouve parallèle à l'une de ses
diagonales. Il est rare que les formes
des cristaux de Blende soient parfai-
tement nettes: ces cristaux sont en
général peu volumineux : leur gros-
seur ordinaire ne dépasse guère celle
d'un pois. Cependant il en est qui
ont plus d'un demi -pouce de dia-
mètre. Ils sont aussi l'arement isolés,
mais ils se groupent en forme de
■druses à la surface de diverses subs-
tances de fdouSjSoit pierreuses , soit
métalliques.
Les variétés principales de tex-
ture. A d'aspect sont les suivantes :
La Bi.ENDE LAMINAIRE : Blendc
spcculaire ou miroitante, à grandes
lames brillantes et diversement en-
trelacées , composant des masses qui
sont quelquefois criblées de cavités.
La Bi>ENDE LAMELLAIRE : à petites
lames mêlées et inclinées dans toutes
les directions. Cette variété est sou-
vent mêlée de Cuivre p^rileux, de
Fer sulfuré et de Galène. Très-com-
mune en Hongrie. En petites lames
noirâtres , avec Calcaire spalhique ,
dans les Roches de la Somma au
Vésuve.
La Blende BAniÉE, S/ra/i/igs
Blende, VVerner. En masse solide,
fibreuse et radiée , ayant une couleur
brunâtre et un éclat tirant sur le
perlé. A Przibram , en Bohême; à
Felsobanya , en Hongrie. Suivant le
professeur Zippe , elle contient du
Cadmium.
La Blende concrétionnée , nom-
mée aussi Blende testacée ou hépa-
tique, Blende striée et compacte. En
masses mamelonnées ou globulifor-
uies , à structure tcslacce, et à tcx-
ZIN
ture fibreuse ou compacte; l'inté- \
rieur des mamelons ou des globules
paraît ordinairement comme «trié
du centre à la circonférence. Cette
variété est presque toujours d'un
brun rougeâtre , et son éclat varie '
du mal au luisant de la résine. Les
fragmens sont opaques ou faiblement
translucides sur les bords. A Ge-
roldseck , dans un filon de Galène 5
à Raibel, en Carinlhle; à Henry-
la-Chapelle, près d'Aix-la-Cha-
pelle , etc.
Considérée sous le rapport de la
couleur , la Blende peut se partager
en trois variétés principales, qui ont
été distinguées avec beaucoup de soin
par les minéralogistes allemands :
La Blende jaune, Gelbe Blende,
Werner. Transparente , très-lamel-
leusc et très-phosphorescente. Elle
offre diverses teintes de jaune, qui
varient depuis le jaunecitrin,ou vert
jaunâtre du soufre, jusqu'au jaune
miellé ou rougeâire du succin. Les
plus beaux groupes de cristaux de
Blende appartiennent à cette variété.
On les trouve à Kapnik, en Transs}'l-
vanie, oii ils s'associent au Fer car-
bonate , au Calcaire brunissant, au
Cuivre gris, au Manganèse sulfuré
et au Manganèse rose. On trouve
aussi de la Blende jaune à Felsoba-
nya , Nagybanya et Schem.nilz, en
Hongrie; à Ratieborziz, en Bohème;
à Schai fenberg , Schwarzenberg et
Rittersgriin , en Saxe ; tlans le Bain-
melsberg, au Harz; à Gummeru<l,
en Norvège; en France, à Baigorry,
dans les Pyrénées. " — fia Blemic
brune, Braune Blende , Wern. Cette
variété est plus commune que la pré-
cédente : elle forme quelquefois des
masses très - volumineuses. l^He est
moins transparente que la Blende
jaune , ef se clive avec (noins de fa-
cilité. Ses couleurs varient du hrun
jaunâtre au brun rougeâtre, et au
rouge du grenat. On la trouve en
cristaux, en jnasscs laminaires , et
en masses radiées ou fihreuscs. ba
Blendc brune de Frcyherg, en Saxe,
analysée par Childrcn , a donné du
Cadmium. Celte variété se trouve à
î
ZIN
vIston-Moorc, dans le Cumberiand ,
>cc Fluorile; d;uis les mines du
lerbyshire , du Norlhumberland et
lu Leicester, en Angleleire; dans
elles de Freybcig , en Saxe ; dans la
tiine de Plomb de Châtel-Audien ,
lcp;irtement «les Côles-du-Nord , en
irince. La Blende brune s'associe
lequemment à la Barytine, au Cal-
lire spatliique, au Fluorite et au
' lai tz. — La Blende noire, Schfvarze
'ende y Wern. Celte variété est plus
le que la précédente : sa couleur
t taiiiôt d'un noir de velours, tan-
L d'un noir grisâtre ou rougeâtre.
le est opaque, ou tout au plus
inslucide sur les bords. Ou la trouve
it en cristaux, soit en masses la-
nellaires. Elle est très-mélangée , et
ontient du Fer , du Manganèse et
'lusieurs autres substances métalli-
iies. Les Minéraux qui l'accompa-
•lent le plus constamment sont le
livre pyrilcux, le Fer sulfuré, le
L-i- hydroxidé, la Galène, l'Argent
'mge, le Quartz et le Calcaire spa-
iique. A Freyberg, Annaberg, Brei-
■ubrunu et Scliwai zenberg, en Saxe;
ins les mines de la Bohême, de la
loiigrie et de la Sibérie.
La Blende se présente assez fré-
uemment dans la nature : elle est
tjpandue dans presque toutes les
>rmations , depuis les terrains pri-
:iordiaux les plus anciens, jusqu'aux
irrains de sédiment moyens; mais
i le n'est jamais assez abondante dans
ifi même lieu pour constituer à elle
'!ule im véritable gîte de Minerai.
' u ne la trouve guère que dans les
Ions de Galène , de Fer sull'uré , de
uivre pyritenx , de Cuivre gris,
'C. ; et c'est surtout dans les filons
't Plomb qu'elle se montre le plus
lomiunément : elle est presque ius^é-
•irablc de U Galène; et comme elle
i ressemble beaucoup par l'éclat
villanl de ses lames,, oji l'a quel-
iiefois confondue avec elle ; de-là les
ims de Blende (trompeur) et de
■cudo-Galènc , qui ont été donnés
cette substance par les anciens ini-
■lalogisles. Suivant quclqtics aii-
i.ars, le nom de Blende, qui veutdirc
zm 707
aussi brillant, lui aurait été donné
à raison du vif éclat dont elle est
douée. Les substances pierreuses qui
l'accompagnent le plus ordinaire-
ment sont la Fluorite, le Calcaire
spalhique, le Quartz et la Barvtine.
Les gisemens de la Blende étan l pres-
que les mêmes que ceux de la Ga-
lène , nous pourrions nous contenter
de renvoyer à l'article de ce dernier
Mi Berai. Cependant nous, croyons
devoir indiquer ici les principaux
terrains oii elle s'est motitrée d'une
manière remarquable. 1^. Dans les
terrains primordiaux de cristallisa-
tion, la Blende est assez rare dans
le Granit ancien; mais elle se mon-
tre dans les filons qui traversent le
Gneiss , le Micaschiste , les Stéa-
schistes et les Phyllades , et dans les
couches subordonnées à ces Roches
principales. Sa variété lamellaire
forme quelquefois de petits amas ou
des veines irrégulières au milieu du
Micaschiste; elle est disséminée en
grains jaunâtres dans la Dolomie du
mont Saint-Gothard, oli elle s'asso-
cie à l'Arsenic réalgar. 2**. Mais c'est
surtout d=*ns les terrains de transi-
tion que la Blende est plus abon-
dante. On la trouve rarement dans
la Syénite ou dans les Roches qui en
dépendent, et dans les Amygdalites
de la même époque de formation;
înais beaucoup plus fréquemment
dans les Grauwackes, les Schistes
argileux et les Roches calcaires, qui
terminent les terrains de transition.
5°. Dans les terrains de sédiment
inférieurs; la Blende ne s'y montre
plus que disséminée en petites parties
dans les Psammites des terrains houil-
lers , et dans la Flouille elle-même,
au milieu des Arkoses et dans le
Zechstein. La Blende semble s'arrê-
ter au Calcaire conchylien, ainsi que
la Galène; cepeudant on en retrouve
encore quelques traces dans le Cal-
caire m;irneux à Grypliites , et jus-
que ilans les lits pyriieux de l'yVigiie
plastique , situés à la base des ter-
lains de sédiment supérieurs. On a
aussi observé la même substance dis-
séminée en petites lames noirâtres,
45*
708 ZIN
dans les Roches de la Somma , au
Vésuve.
Zinc oxidé rouge : Zinc oxidé
manganésifère ; Zinc oxidé fcrrifère,
Haii)' ; Oxide de Zinc ferro-manga-
nésien -, Beudant. Substance d'un
rouge brunâtre ou noiiâlre qui se
rencontre aux Etats-Unis , eu masses
amorphes ou disséminées , sous la
forme de lamelles et de grains, dans
un Calcaire spathique grano-lafnel-
laire. Elle a souvent une apparence
micacée : son éclat est vif et comme
diamantaire dans les cassures fraî-
ches; mais lorsqu'elle a été exposée
à l'air, elle se ternit et se recouvre
quelquefois d'une croûte blanchâtre.
Sa structure est lamelleuse dans plu-
sieurs sens , et mène à un prisme
droit rhomboïdal d'environ isB"
(Haidinger). Elle est fragile et se
raye aisément avec le couteau; la
couleur c\e sa poussière est le jaune
orangé. Sa dureté est sensiblement
la même que celle du Fluorile. Sa
pesanteur spécifique est de 5,43. Elle
est opaque ou à peine translucide sur
les bords. Seule, elle est infusible au
chalumeau; mais avec le Borax, elle
donne un verre jaune et transparent.
Elle est soluble dans l'Acide nitri-
que, et la solution précipite en brun
par les Alcalis. Elle est composée,
d'après l'analyse de Berthier, de 88
pour loo d'Oxide de Zinc, et de 12
d'Oxide de Mauganè.se rouge. Le
Zinc oxidé rouge a été observé aux
Etals-Uùis dans plusieurs mines de
Fer du comté de Sussex et du New-
Jersey, principalement dans les mi-
nes de Franklin, Stirling et Ruigers,
et près de Sparta. Suivant Bruce , à
qui l'on doit la connaissance de ce
Minéral , il est si abondant aux Etals-
Unis , qu'il pourrait être exploité
avec avantage pour la fabrication du
Sulfate de Zmc, ou même du Laiton.
Il se présente en couches ou en amas,
liés aux Syéniles des terrains de tran-
sition. Il est fréquemment disséminé
dans un Calcaire spathique lamel-
laire, et entremêlé de grains et de
cristaux d'un autre Miuéral d'un
noir de Fer , que l'on a considéré
ZIN
d'abord comme un Fer oxidulé mé-
langé d'Oxide de Zinc , mais que
Berthier a proposé de nommer Fran-
klinite, d'après le lieu oii il a été
trouvé pour la première fois. Sui-
vant ce chimiste, la Franklinite se-
rait une combinaison en proportions
définis d'Oxide de Fer, d'Oxide de
Zinc et d'Oxide de Ma nganese.
Zinc silicaté, Galmey, Werner;
Zinc oxidé silicifère , Haiiy ; Cala-
mine , Beudant. Substance lithoïde,
ordinairement blanche ou jaunâtre,
tendre, assez pesante, s'ofFrant cris-
tallisée et fréquemment en masses
compactes , concrétionnées ou caver-
neuses. Cette espèce se distingue ai-
sément des autres Minerais de Zinc
par la propriété qu'elle a d'être for-
tement électrique par la chaleur, et
de se lésoudre en gelée dans les
Acides sans produire d'effervescence.
Le Zinc silicaté se présente souvent
en cristaux tabulaires qui dérivent
d'un octaèdre rectangulaire, dans
lequel l'incidence des faces d'une py-
ramide sur les faces adjacences de
la pyramide opposée, est de i2"o,ou
de So** 5' (Haiiy). L'axe d'allonge-
ment des cristaux est parallèle au
petit côté de la base , qui doit être
ainsi placé verticalement. Par une
troncature sur les plus grandes arêtes
de la même base, cet octaèdre se
transforme en un prisme droit rhom-
boïdal de gg*' 56' et 80" 4' , et que
l'on peut adopter pour forme fonda-
mentale; les angles de ce prisme se-
raient de io5** 53' et 76° 7', suivant
Haidinger; et de loa** 3o' et 77* 5"',
suivant Beudant. Le clivage est très-
sensible parallèlement aux pans de
la forme prismatique. Dans les au-
tres directions , la cassure est inégale
et vilieuse. Les crislaujf sont orai-
nairement striés longiludinaicmcnl.
Leur surface est très-brillante, et
dans certaines variétés de Sibérie
elle est remarquable par une sorte de
chatoiement ; quelquefois leur aspect
est gras et comme huileux. Dans I é-
l'it de pureté, ils sont transpareO»
et incolores. Le Zinc silicaté est fa"
cile à casser et à pulvériser ; sa An-
I
ZIN
té est siipcrieuie à celle, du Fluo-
lo el inférieure à celle du FeM-
alh. v*^a pesaîUeur spécifique varie
5,38 à 5,5. Ses cristaux sont for-
ment électriques par la chaleur , et
' sont même habituellement à la
inpéralure ordinaire. Il est phos-
)iho esceut par frottement. Sa cou-
eeur la plus ordinaire est le blanc ou
es jaunâtre : elle passe quelquefois
lu bleu, au vert el au brunâtre. Au
Llialumeau, il décrépite, dégage de
t'eau, et devient d'un blanc laiteux
isans se fondre. Avec le Borax , il se
ilissout en un verre incolore, qui ne
lievieut laiteux ni par le flamber, ni
war le refroidissement. Il est soluble
in gelée dans les Acides sans déga-
;<einent de Gaz. 11 est composé, selon
iierzélius , d'un atome de Silicate de
C^'iac et de trois atomes d'Eau : en
woidis, de Silice, 26; Oxide de Zinc,
)66; Eau, 8. La quantité d'eau est
f/ariable dans les diverses Calamines ;
■ Ht il en est qui n'en donnent pas du
' out : telle est entre autres la Cala-
mine des Etats-Unis d'Amérique.
Les variétés de forme du Zinc sili-
l'.aié se bornent aux deux suivantes :
j'u/iUaire, Haiiy : l'octaèdre primi-
if tronq.ué sur les deux arêtes vcr-
icales de la base. Cette forme se
-iiésente, dans sa position naturelle,
ious l'aspect d'un prisme hexaèdre
sph^lij à sommets dièdres; et si l'on
•lace horizontalement les faces de
roncature , qui sont ordinairement
lominanles , elle se montre alors
riomme une table hexagonale qui au-
*ait été biselée siu" deux bords oppo-
sés. Ces cristaux tabulaires sont tou-
ours implantés sur leur gangue par
■.eur tranche, c'est-à diic par une
les extrémités du prisine fondamen-
Ual. Se trouve à Leadhills, en Ecos-e ;
• 1 Alleuberg , près d'Aix-la-Chapelle;
<à Rezbanya , en Hongrie; à Bley-
■herg , en Carinlhic. — Le trapézien,
iHaiiy : le morne prisme hexaèdre
i()lati, terminé aussi par des sommets
dièdres , mais dont les faces ont une
.position dillérenle ; elles s'appuient
sur les pans larges du prisme , ce qui
transforme celui-ci en une table rcc-
ZLN ^09
laugulaire biselée sur tous ses bords
De Rulland, en Derby shire; de Bley
berg , en Carinthie. Ces cristaux ta-
bulaires sont, comme ceux de la va-
riété précédente, implantés par: leurs
tranches. Ils se réunissent souvent
plusieurs ensemble parallèlement à
leurs faces planes , mais de manière
qu'ils divergent un peu vers l'ex-
trémité, et ils composent ainsi des
groupes flabelliformes, A Bleyberg ,
en Carinthie ; dans les mines de
Plomb argentifère de Gazimour et de
Nei tscliinsky , en Sibérie. Les cris-
taux de Zinc silicalé sont en général
fort petits; cependant ceux des mines
de la D<iouric ont quelquefois jusqu'à
un pouce de longueur.
Les variétés de texture sont les
suivantes : La lamelliforme : Cala-
mine lamelleuse de Palrin. Eu lames
étroites, souvent d'un blanc lim-
pide et très - brillantes, quelquefois
d'un gris brunâtre, éparses ou diver-
sement groupées entre elles , formant
des étoiles , des masses flabellifor-
mes, des touffes nombreuses el pres-
sées sur la même gangue. Dans les
miues do la Daourie et des monts
Allai. — \a' acimlaire : en aiguilles
cristallines, d'un blanc de neige,
très-éclatantes , formant des incrus-
tations de l'épaisseur du doigt ou
davantage, ou des masses fibreuses
et radiées, qui ont tout-à-fail l'aspect
de certaines variétés de Mésotype ou
de Scolésile. Dans les mines de Hofs-
grund , près de Fribourg en Bris-
gau, avec Cuivre malachite el Fer
hydraté : les masses sphéroïdales ont
souvent dans leur centre un petit
nojau de Fer hydrate brunâtre. A
Nertschinsky , en Sibérie : en cris-
taux aciculaires pénétrant le Quartz
hyalin limpide; à Aulus , dans les
Pyrénées , sur les frontières d'Es-
pagne; à Katzenthal, dans une Ar-
koye miliaire. Cette variété de Zinc
silicate est quelquefois colorée en
verdâlre par le Cuivre malachite.
Elle constitue alors ce que les Alle-
mands appellent la Mine de Laiton
el la Mine de Cloche. Dans les monts
Allai el à Ix)fleskoy , en Sibérie à
710 ZIN
Rezbanya , dans le Bannat. — La
compacte : en masses .unorplies , à
texture terreuse, ox'dinairement de
couleur jaunâtre, et servant de gf«n-
gue à de petits cristaux de la même
substance. A Rutland , en Derb^-
sliire; celle variété est cadinifère; à
la Vieille-Montagne, près Limbourg,
à une lieue et demie d'Aix-la-Cha-
pelle. — La concrélionnée : Calamine
chaloyanle de Patrin. En masses ma-
melonnées ou globuliformes , à tex-
lure compacte ou légèrement striée ,
translucides, a^ant un aspect gras
on chatoyant; leur couleur varie du
blanc laiteux au blond et au jaune
vârdâtre. En slalactiles ou grappes
composées de nodules étranglés dans
leur milieu; en grains plus ou moins
volumineux , réunis et serrés entre
eux, ou bien isolés les uns des au-
tres , et disséminés sur des stalac-
tites de Fer et de Manganèse hydra-
tés. Ces variétés sont souvent en-
croûtées d'une couche terreuse d'un
brun feriugineux. Dans la mine
d'Argent de Taina , en Daourie. A
Raibel , en Carinthie. — La caver-
neuse, vulgairement Calamine, Pierre
calarninaire. En masses pierreuses et
amorphes, à texture compacte , ter-
reuse ou grenue, souvent cellulaires,
spongieuses et comme vermoulues,
de couleur de brique ou de quelque
autre nuance ferrugineuse. Ces mas-
ses sont impures; elles sont fréquem-
ment mélangées de Zinc carbonate
et d'Argile ferrugineuse. Leur du-
reté et leur pesanteur spécifique va-
rient par suite de ces mélanges. La
Calamine de Limbourg, qui est com-
pacte, grenue et jaunâtre , et qui sert
de gangue aux cristaux de Zinc sili-
cate et de Zinc carbonalé, est com-
posée, d'après Bcrlhier, de 71 par-
ties sur 100 de Zinc silicate , de 28
parties de Zinc caibonalé, et de 1
partie d'Oxidc de Fer. — La ler-
reuse : Zinkocker, Karslen. En masses
terreuses et friables , ternes et arides
au toucher. A Tarnowilz, en Silésie.
Le Zincsilicaté accompagne pres-
que partout clans la nature le Zinc
carbonate ou Zinc calamine. Ses gi-
ZIN
semcns sont donc les m&ncs que
ceux do cette espèce , et par cousé-
quent nous renvoyons à l'arlicle sui-
vant qui la concerne.
Zinc carbonaté ou Calamine
( V. ce mot ). Cette espèce a un as-
pect lithoïde, une coideur ordinai-
rement blanche ou jaunâtre, une
cassure subvitreuse; elle est opaque
ou seulement translucide. Elle se
dislingue de l'espèce précédente par
la propriété d'être soluble dans 1 A-
cide nitrique , sans production de
gelée et avec effervescence , et de
cristalliser sous des formes qui dé-
rivent d'un rhomboïde obtus. Les
cristaux, qui sont en général fort
f)etits, et les masses cristallines qui
eur servent de support , ont une
structure sensiblement lamelleuse ,
qui conduit, pour forme primitive ,
à un rhomboïde obtus de 107" 4o' ,
suivant les mesures de Wollaslon,
et de Jo6° 5o' , suivant Phillips.
Les faces de clivage sont souvent
courbes et raboteuses : la cassure
est inégale et imparfaitement con-
choïde. La Calamine est facile à
rayer par le couteau. Sa poussière,
passée avec frottement sur le verre,
le dépolit. Sa dureté est supérieure
à celle du Fluorite. Sa pesanteur
spécifique est de 4,4. Son éclat est
vitreux , et lire quelquefois sur le
perlé. Sa couleur est blanche quand
le Minéral est pur; mais elle est
susceptible de varier entre le blanc
de lait, le gris, le jaune, le bru-
nâtre, le roiigeâlre, le bleu et le
vert pomme. Elle ne donne pas d'eau
par la calcinalion , mais devient seni-
iDlable à un émail blanc. Elle est
soluble avec effervescence dans les
Acides, tantôt à froid et tantôt à
chaud. Un papier imbibé de cette,
dissolution , étant exposé à la dis-
lance d'environ un pied d'un brasier
ardent , s'enflamme spontanément.
Ce dernier caractère peut aussi con-
venir au Zinc oxidé. La Calaniin"
est composée d'un atome de Zim
de deux atomes d'Acide carboniqm
en poids , de G5 d'Oxide de Zinc, cl
de .^5 d'Acide carbonique.
f
\
I
• ci variétés de formes sont les bui-
ites : La Calamine rhomboïda/e :
rhomboïdes aigus de GS'î 3o', pro-
. uant d'une modillcalion sur les
^gles inférieurs du rhomboïde pii-
latit. A Limbourg, en Silésie. —
Il Calamine prisrnée, variété analo-
.18 à celle de Calcaire spalhique qui
•••rte le même nom. C est un piisme
fïxaè:]re terminé par des sommels
i.ornboïdaux très-obtus. Au Der-
l 'sbire, à Rezbanya en Hongrie. —
li Calamine pseudoniorphique : sous
.■;s formes empruntées au C;irbonalc
Chaux, et principalement sous
:11e du dodécaèdre métastatique.
tas cristaux pseudomorpbes sont
ifcuvent creux à l'inférieur^ et peu-
;eot être considérés comme des in-
iustalions ; mais quelquefois ils sont
iilièrement pleins. Leur tissu, mat
sans aucun indice de laines, ne
e;rmct pas de les regarder comme
tu produit immédiat de la cristalli-
ittion. Eu Angleterre, en Hongrie.
Les variétés de texture sont : La
i.ala/nine aciculaire ; en masses com-
Djsées de fibres ou d'aiguilles çros-
eères qui se terminent en pointes
03 rhomboïdes aigus. — La Calamine
>)ncrétionnée : en concrétions mame-
' nnées et translucides, dont la lex-
i^re est cristalline , et qui présentent
wuvent l'aspect de la Calcédoine ou
'Q la Cire. Couleurs ; le jaune ver-
iatre, le jaune de miel, le jaune de
iifran, le brun et le blanc. Quelque-
i»is cette variété est en petites con-
r "étions distinctes , à la manière du
alcaire oolitc. — La Calamine com-
ac/e : en masses compactes, opaques,
;/ant un aspect terreux, une cas-
u'e terne, granulaire ou écaillcuse,
une structure orJinaireujent cariée,
ces deux variétés précédentes sont
)»uvenl impures; elles se mêlent fré-
uernment av^c le Zinc silicaté et
.lUerens Caibouales, tels que ceux
■i Fer, de MangiMièse, de Chaux et
î Cuivre. D'après Beilhier, la Ca-
inine de Limbourg est couiposée
: 88 parties de Zinc caiboiialé et i J
; Zinc silicate.
11 existe encore d ;iulrcs variétés
ZIN 7/1
par mélanga de substances étrau-
gèies, telles sont : La Calamine fer-
rifere : elle est ordinairement de cou-
leur brune ou ocreu.se. Une v;iriété
de Calamine maujclonnée , de Taina
en Daourie , contient, d'après Ber-
thier : Zinc carbonalé , gS, et Fer
carbonalé, 7. A la Yieille-Moulagne,
près d'Aix-la-Chapelle; et dans le
comté de Jefl'erson , Etat de JMis-
souri, aux Etats-Unis d'Amérique.
— La Calamine cuprifère : m'mc na-
turelle de Laiton, colorée en bleu
ou en vert par une quantité plus
ou moins considérable de Carbonate
de Cuivre. AR.ezbanya, dans le Ban-
nat. — La Calamine cadmifère : eu
cristaux ou en masses concrétion-
nées dans la mine de Cuivre de
Chessy, près de Lvon.
Le Zinc carbonaté a deux manières
d'être différentes dans la nature :
tantôt on le rencontre à l'état de
cristaux ou de stalactites dans les
filons métallifères, et principalement
dans les mines de Plomb et de Cui-
vre, comme celles de l'Altaï et de la
Daourie, de la Carinthie, de l'An-
gleterre; tantôt il forme seul, ou
mêlé avec le Silicate de Zinc, des
giles particuliers , de véritables cou-
ches dans les terrains de transition
et dans ceux de sédiment, quelque-
fois de petits amas, des""nids ou de
simples vaines au milieu de ces
mêmes terrains. Les substances qui
l'accompagnent le plus ordinaire-
ment sont la Galène , le Cuivre pyri-
leux et le Fer o.xidé. Il est presque
toujours associé au Zinc silicate, avec
lequel il se mébuige intimement dans
les variétés compactes , concrétion-
nées et caverneuses, qui seules cons-
tituent de grands dépôts , et par con-
séquent de véritables mines de Zinc.
Ce sont ces variétés compactes et
mélangées , qui sont connues sous le
nom de Pierres calaminaires ou de
Calamines, et que l'on exploite en
diil'érens pays , soit pour en reti-
rer le Métal , soit pour servir di-
rectement à Iri fabrication du Laiton,
qui est im alliage di* Cuivre et de
Zinc.
713 ZIN
C'est dans les terrains primordiaux
de sédiment , dans ceux qui sont for-
més de Schiste et de Calcaire , que
l'on rencontre les premiers gites de
Calamine. On peut rapporter à cotte
«poque de formation ceux de Bley-
berg , en Cariulhie ; de Limbourg , et
du duché de Juliers, dans la Roër.
Dans les terrains de sédiment infé-
rieurs, la Ciilamiue se présente au
milieu des Arkoses ( Cliessy , près
-Lyon; le Katzenthal), et du G;ilcaire
fiéuéen ou Zechstein (Ilefeld, dans
eHarz; Mendip-Hills , dans le So-
jnersetshire ; Combecave , près Fi-
geac , et Montalet , près d'Uzès , eu
France). On trouve encore de la Ca-
lamine, mais en moindre quantité,
dans les lerrainsde sédiment moyens,
et jusque dans les terrains de sédi-
ment supérieurs, où elle est rare.
On la cite dans le bassin parisien à
Passy, aux portes de la capitale, où
elle est disséminée entre les couches
du Calcaire grossier ; dans la colline
de Viaume, à quatre lieux de Pon-
itoise , et aux environs de Marine,
dans un terrain de transport.
Zinc hyubo-carbonatb , Sous-
Carbonate de Zinc, Bevz. ; Calamine
terreuse, James ; Zink-Blulhe, Karst.
Cette substance a été confondue avec
l'espèce précédente dont elle diflère
par sa composition ; elle renferme de
l'Eau en quantité notable, et, sui-
vant Berzelius , l'Oxide de Zinc et
l'Acide carbonique y sont à l'étal de
Carbonate simple. Aussi ce Minéral
«st-il plus léger que le Zinc cala-
mine : il se dissout plus aisément
dans les Acides ; enfin il donne de
l'Eau par la calcination. Il est beau-
coup moins commun que le Zinc ca-
iamme , et ne se trouve qu'en petites
masses compactes et terreuses , en
concrétions feuilletées et ordinaire-
ment d'un blanc mal , qui happent
à la langue. Sa pesanteur spécifique
est de 3,35. Il est composé , d'après
l'analyse de Berthier, de 67 parties
d'Oxide de Zinc, i3 d'Acide carbo-
nique, et 30 d'Eau. Cette substance
accompagne le Zinc calamine dans
plusieurs de .ses gisemens, princi-
paiement dans ceux de BleybRrg,cn
Carinthie, et de Saska, daus le Bau-
uat , en Hongrie.
Zinc SULFATÉ, Galliziniie, Beud.;
Zink -Vitriol , Karst. Vulgairement
F"UrioL blanc et Coi/pcrosc blanche.
Substance saline, blanche, d'une
saveur stiplique et un peu nauséa-
bonde, trèi-soluble , qui dég;ige de
l'Eau par la calcination , et se bour-
souffle en donnant une scorie grise.
8a pesanteur spécifique est de 2,1.
Ses cristaux, obtenus artificiellement,
sont des j)risnies quadrangulnires
terminés par des pyramides à quatre
faces , et qui dérivent d'un prisme
droit à base carrée, suivant Beudant,
ou bien d'un prisme oblique à ha^e
rhombe de 90° 42', suivant Mohs.
Le Zinc sulfaté est assez rare daus
la nature , et il paraît devoir sa
Tiais.sance à la décomposition de la
Blende. On le trouve en aiguilles
brillantes , blanches ou jaunâtres
dans les fontes d'une Koche schis-
teuse mic&cée du département de
l'Aveyron, en France, et dans lés mi-
nes de Mercure d'Idria, en Carniole»
Plus ordinairement il forme des sta-
lactites et des concrétions à structure
fibreuse dans les galeries des mines
oii on exploite de la Blende, comme
dans celles du Rammelsberg, près
de Goslar, au Harz; de Spitz, en
Autriche; de Packerstolln et deRu-
den , près Schemnilz, en Hongrie;
de Sahlberg, en Suède; de Holywell,
dans le Flintshire, en Angleterre.
Le Zinc sulfate existe aussi en petiie
quantité dans les eaux qui circulent
au milieu de ces mines. Suivant Kla-
prolh , le Zinc sulfaté du Rammels-
berg est composé de : Zinc oxidé,
27,5; Acide sulfurique, 22;Eau,5o.
Le Zinc sulfaté s'emploie en méde-
cine comme astringent. IjCS vernis-
seurs s'en servent pour rendre l'huile
siccative, et pour préparér la cou-
leur blanche, connue sous le nom
de Blanc de Zinc. On fiibrique ce Sel
au Rammelsberg, près de Goslar,
dans le Harz. C'est de là que nous
vient la plus grande partie de celui
qui est répandu dans le commerce.
ZIN
)d Ic coDuaît sons la dénomination
le Vitriol de Goslar. (g. del.)
ZINGEL. POIS. Espèce de Sciènc
lu sous-genre Cingle. (b j
ZINGIBER. BOT. PHAN. r. GlN-
,EMBRE.
* ZINGIBÉRACÉES. bot. phan.
3n désigne quelquefois sous ce nom
a famille des Amomées ou Drimyr-
hizées. (a.r.)
ZINKÉNITE. MIN. Minerai de
Plomb et d'Antimoine décrit par
ii. Roze , et composé , d'après le ré-
>ultat de l'analyse de ce chimiste ,
Jes principes suivans : Antimoine,
i4,!^9 ; Plomb , 5i ,84 ; Soufre, 22,58 ;
Cuivre, 0,42} total, 99,00. Il cris-
lallise en prisme hexaèdres p^^rami-
-lés. Sa pesanteur spécifique est de
î,3o. On l'a trouvé au Wolfsberg ,
près Slolberg au Harz. (g. del.)
* ZINNERZ. MIN. C Léonhard.)
'•^TAIN OXIDÉ.
ZINiNIE. Zinnia, bot. phan. Genre
le la famille des Synanlhérées , tribu
les Héiiauthées , offrant les caractères
uivans : involucre presque cylindri-
jue , coniposé de folioles imbriquées,
ippliquées, oblongues, larges, arron-
lics au sommet, ordinairement co-
. iaces membraneuses ; réceptacle co-
nique, plus ou moins élevé, garni
pe pailleiies plus courtes que les
Meurs , demi-embrassantes , mem-
traneuses , denticulécs ou frangées
u som/îiet; calathide radiée, com-
losée au centre de fleurons nom-
ireux , régulier» et hermaphrodites ,
la circonférence d'un seul rang de
emi- fleurons en languettes et fe-
iclles; ovaire oblong, très-compri-
)é des deux côtés, privé d'aigrette
ins les fleurs de la circonférence ,
ourvu dan*^ les fleurs centrales
une seule paillette épaisse , iri-
uètre , située au sommet sur un des
jlés de l'ovaire; corolle des fleurs
u centre à tube très-court, à limbe
ivisé en cinq segmens hérissés à
inlérietn-; corolle des fleurs de la
ZIR 71 5
circonférence à limbe en languette
large, elliptique ou presque en cœur
renversé.
Le genre Zinnie se compose de
sept ou huit espèces toutes origi-
naires de l'Amérique, principale-
ment du Mexique. Elles se culti-
vent avec la plus grande facilité dans
nos jardins , où quelques-unes sont
remarquables par la beauté et l'éclat
des couleurs de leurs calathides. Tel-
les sont surtout les Zinnia violacea
et Z. multijiora. Ce sont des Plantes
herbacées, annuelles, à feuilles oj)-
posées , entières , à calathides termi-
nales au soujmet de pédoncules ren-
flés et comme fîstuleux, à fleurs jau-
nes, rouges ou violettes. (G..N.)
* ZINNKIE3. MIN. ( Werner. ) r.
EtAIN SU1.FURÉ.
* ZINNSÏEIN. MIN. (Werner.) r.
Etain OXIDÉ.
ZIPHOTHECA. POIS. (Monlagu.)
F". LÉPIDOPE.
ZÏRCON. MrN. Espèce minérale
de l'ordre des Silicates, et caractéri-
sée par sa base , qui est l'ancienne
terre appelée Zircone. Elle est for-
mée par la réunion des substances
anciennement connues sous la dé-
nomination de Jai gon et d'Hyacin-
the. Le Zircon ne s'est encore offert
dans la nature qu'à l'état cristallin ,
et toujours en cristaux disséminés
dans les Roclies solides ou dans les
Terrains meubles. Ces cristaux , qui
sont en gétïéral d'un petit volume
dérivent d'un octaèdre à base carrée,
dans lequel chaque face de l'une des
pyramides est inclinée sur celle qui lui
est adjacente dans l'autre pyramide
de 83" 38'. Cet octaèdre se sous-di-
vise parallèlement à des plans qui
passent par l'axe et par le milieu des
arèles latérales. La cassure Iransver-*
sale est vitreuse, ondulée et écla-
tante. Le Zircon est fusible au cha-
lumeau ; mais il y perd sa couleur,
lorsqu'il est coloré en rouge ou en
orangé. Sa dureté est inférieure ;\
celle de la Topaze et supérieure à
celle du Quariz. Sa pesanteur spéci-
7i4 ZIR
lique vai^ede 4,58 à 4,70. Il possède
la riifractlon double à un très-haut
degré, ce qui peut servir à ie distin-
guer du Diamant dont la réfraction
est simple. 11 a un éclat ordinaire-
ment gras ou tirant sur l'adaman-
tin ; il est transparent ou au moins
translucide. D'après l'analyse de
Vauqueliu , il est composé de Silice,
01 ; Zircone , 66. C'est donc un Si-
licate simple de Zircone. On le re-
connaît à ce que sa solution préci-
pite celle delà Potasse caustique, et
que le précipité est insoluble dans
les Acides après la calcinalion.
Considéré sous le rapport de ses
variétés de formes , le Zircon offre ,
iodépendament de l'octaèdre primi-
tif, six modifications principales,
Savoir : des troncatures simples sur
les arêtes obliques , sur les arêtes ho-
rizontales et sur les angles latéraux ,
ini bisellemcnt sur les arêtes hori-
zontales et des pointemens à quatre
faces sur les angles latéraux et sur
les angles des sommets. Ces modifi-
cations , combinées entre elles et
avec l'octaèdre , donnent un assez
grand nombre de variétés de formes
parmi lesquelles nous citerons les
suivantes :. le Zircon primitif. En
octaèdre symétrique , complet ou
sans modification. Se tiouve à Ex-
pailiy, près la ville du Puy en Vela^"^ ;
à la Somma , au Yésuve ; dans les
Indcs-Orieutales. — Le Zircon dodé-
caèdi e. Eu prisme carré , terminé
par des sommets à quatre faces rhom-
bes , qui s'inclinent sur les arêtes du
prisme. Ce prisme est quelquefois
tellement raccourci, que les faces
latérales deviennent des rliombes ,
et le dodécaèdre est alors composé
de douze faces rhomboïdales , ce qui
lui donne une certaine ressemblance
avec le dodécaèdre du Grenat; mais
malgré cette analogie apparente, il
s'en dislingue aisément par rassorti-
ment particulier de ses faces et par
les mesures diverses de ses angles.
Dans l'île de Ceylan el en France. —
Le Zircon prisiné. C'est l'octaèdre
primitif dont les aièles latéiales
sont tronquées , ce qui le transforme
ZIR
en un prisme droit carré , terminé
)ar des pyramides à faces triangu-
aires, inclinés vers les pans, A l île
de Ceylan; dans les Iu:les-Orieu-
lales; dans la Caroline du Sud. —
Le Zircon dioctaèdre. La variété do-
décaèdre, dans laquelle les quatre
arêtes du prisme sont tronquées,
ce qui donne un prisme régulier à
huit pans. A Expailly , en France;
sur les bords du lac llmène, en
Russie. — Le Zircon unibinaire. La
variété dodécaèdre , émarginée sur
les arêtes d'intersection des pans
avec les faces des sommets , ce qui
entoure les bases des pyramides
d'un anneau de facettes disposées
en zig-zag. Des bords du lac ll-
mène. — Le Zircon plagièdre. La
variété prismée dont chaque an-
gle solide, latéral , est modifié par
deux facettes situées de biais. A l'île
de Ceylan. — Le Zircon équivalent.
La variété unibinaire dont le prisme
est à huit pans comme dans la dioc-
taèdre. A Trenton , dans le New-
Jersey. — Le Zircon soustractif. La
variété plagièdre, augmentée de fa-
cettes qui remplacent les bords d'in-
tersection des faces pyramidales avec
les faces prismatiques. A Friederisch-
vaern , en Norvège.
On peut distinguer deux sous-es-
pèces dans le Zircon : le Zircon Jar-
gon et le Zircon Hyacinthe.
1. Zircon Jargon , vulgairement
Jargon , Jargon de Ceylan. Les cris-
taux de cette sous- espèce ont des
joints naturels peu sensibles; leurs
formes sont presque toujoufs prls-
mées ; leurs couleurs sont le gris
plus ou moins blanchâtre on verdâ-
Ire, le blanc-jaunâtre, le vert, le
brun foncé , le rouge el le bleu. Ces
couleurs ne sont point vives ; elles ne
sont point uniformément répandues
dans la pierre; et leurs teintes se di-
versifient quelquefois dans le même
échantillon. La transparence varie
depuis la limpidité jusqu'à l'opacité
presque complète. Les cristaux de
Jargon sont en général d'un petit
volume ; cependant ils dépassent of-
dinairemeut en grosseur ceux du
icoii Ilyacinllie. Ils oui un éc\^l
isant qui se rapproche beaucoup
f.elui du Diamant hrul. Le Zircon
ri^on se trouve disséminé, soit en
staux complets dans les Roches
s terrains primordiaux de cristal-
.iiion, soit plus ordinairement en
isUiux loulés dans les sables des
vicres, avec des Tourmalines, des
'l indons Télésies , des Grenals, du
1 titaiié, etc. On a observé le Jar-
u en cristaux prismes, fort petits,
couleur t;rise ou jaunâtre, dans
3 Roches micacées du Saint Go-
lard, oii il est associé au Fer oli-
■>te, au Titane oxidé rouge et au
cidspaih adulaire ; on le rencontre
1 cristaux bleuâtres dans les blocs
j la Somma , surtout dans ceux qui
lut presque entièrement composés
e Néphéliue. On le trouve eu cris-
ux roulés dans le sable stannifère
Piriac , près de Nantes en France ;
Ceylau , dans le district de Mal ma,
ii iic méridionale de l'île ; dans
fiide,au milieu dessables des ri-
(■res ; dans le royaume de Pégu, etc.
ïNous rapportons à la sous-espèce
océdenle les variété? que Schu-
icher a décrites sous le nom de
irconite, et qui sont en quelque
1 le intermédiaires entre le Zircon
1 gon et le Zii con Hyacinthe. Leur
Mileur est le brun jaunâtre ou rou-
vre de la canelle ; elles sont .seule-
;nt translucides ; leurs cristaux va-
ut de grosseur depuis celle de la
te d'une épingle jusqu'à celle d'un
yau de plume j ils sont toujours
3-éminés dans des Roches de cris-
llisation et principalement dans la
énite des Terrains de transition
te Syénite Zii conienne , qui paraît
re leur gîte spécial. Ces cristaux
Ml quelquefois si abondans , qu'ils
I ment des masses à eux seuls. Les
i mes qu'ils affectent le plus ordi-
iremcnt sont la soustraction , la
igicdrc, et plus rarement la pris-
■e et l'équivalente. Leur face est
uvent lisse el brillante. On trouve
1 variétés de Jargon dans la Syé-
e de Friederischva3i n et liaurwig,
,•5 Christiania en Norvège; dans
ZIR 7i5
celle de l'île de Poriiisok, sur k côte
occidentale du Groenland ; dans les
Syénites du Harz et de IVleissen eu
Saxe; dans celle des comtés de Gal-
loway et de Dumfties, et dans la
Syénile subordonnée au Gneiss, du
Suthcrland en Ecosse; enfin dans
celle d"Assouan, l'ancienne Syène ,
en Egypte. On les rencontre encore
dans certains sables de l'Afrique et
de l'Amérique , qui sont tous mé-
langés de Fer tilané; tel est, entre
autres , le sable platinifère du Choco,
dans la Nouvelle-Grenade.
On peut placer parmi les variétés
de la Zirconite, les Jargons opaques
et bruns-jaunâtres que l'on trouve
disséminés en différeus pays dans des
Roches granitoïdes : tels sont les
cristaux bi^ins prismes qui ont été
rapporter récemment de la Gai'oline
du Nord , en Amérique ; ceux que
Mengc a découverts dans un Granit
à Feldspath blanc, ou rougeâtre , sur
les bords du lac Ilmène , près de
Myask, gouvernement d'Orembourg
en Sibérie. Ils sont souvent enve-
loppés de Mica noir , et ils sont asso-
ciés à la GadoUnite. Leurs formes
sont celles des variétés diocta^dre et
unibinàire. On a pareillement ob-
servé ces Zircons dans le Gneiss à
Trenlon dans le New- Jersey, aux:
Etats-Unis; ils sont accompagnés de
Grenats et ordinairement engagés
dans un Quartz laiteux. On en trouve
aussi dans le Granit aux environs de
Baltimore, Etat de Maryland; dans
les montaguei; de Schooley, Etat de
New- York ; et à Sharon , dans le
Coniiectlcut ; à Kangerdluarsuk , au
Groenland, avec la Sodalite et l'Eu-
dyalite; à Finbo , piès de Fahlun
en Suède , avec l'Yttrotantalite et
l'Albite; dans une Roche subordon-
née au Gneiss de Pricklerhalt , sur le
versant méiidional du Saualpe en
Carintliie.
2. Zircon Hyacinthe. Ilyazinlhy
Wern. Les cristaux qui se rapportent
à celte sous-espèce , et dont la cou-
leur est lo rouge ou le brun-jaunâire
orangé, ont des joints naturels plus
apparens ; leurs formes sont ordi-
7i6
ZI il
«airement la dotlt'caèdrc , la dioc-
taèdje el l'uuibinaire , plus rarement
la primitive. Ces formes sont en gé-
néral plus nettes que celles des cris-
taux de Zircon Jargon , quoiqu'elles
soient souvent arrondies sur leurs
angles. La couleur de l'Hyacinthe se
perd par l'action du feu ; il suffit
même d'en exposer un fragment à la
flamme d'une bougie, pour qu'il se
décolore ; il devient alors blanchâtre
ou d'un gris de perle. Les cristaux
d'Hyacinthes ont un éclat vif et lui-
sant ; ils jouissent d'une transpa-
rence presque complète. LesZircons
Hyacinthes sont disséminés dans les
Basaltes et les laves basaltiques, dans
les scories et les sables des teri'ains
volcanisés , avec des grains ou cris-
taux d'autres substances!', et parti-
culièrement de Fer lilané et de Co-
rindon Saphir. On les trouve en assez
grande quantité dans le sable volca-
nique d'un ruisseau appelé Ptioupez-
zouliou, près d'Expailly , village si-
tué au pied d'une montagne basalti-
que nommée les Orgues, à une demi-
lieue de la ville du Puy en Velay.
Ce Sable renferme des cristaux de
Fer titané , de Spinelle pléonasle, de
Corindon S'iphir, de Granit almadin,
dePyroxèoe verdâlre, et surtout des
cristaux d'Hyacinthe dont le volume
dépasse rarement celui d'un gros
pois. Le comte de Bournon a observé
ces mêmes Hyacinthes dans les Ba-
saltes couchés, qui forment la mon-
tée par laquelle on arrive à la ville
du Puy ; et Cordier les a découvertes
dans les Basaltes de la montagne des
Orgues et dans les scories du Puy des
Amis. Les Hyacinthes se rencontrent
aussi dans les sables de l'île de Cey-
lan ; dans un sable analogue à celui
d'Expailly , à Beaulieu, près d'Aix en
Provence ; dans les sables de Bilin en
Bohême; dans ceux des enviions de
Pise et de Léonodo dans le Vicen-
lin. On prétend les avoir observées
à Brendola , près de Vicence, dans
line Roche amygdaloïcie qui ren-
ferme aussi des cristaux de Corindon
Saphir; et dans les Basaltes d'Espa-
gne et des environs de Lisbonne.
ZIR
Le nom d'Hyacinthe a été donné
par les modernes à des Pierres d'uu
rouge orangé, souvent avec une
teinte de brun. On peHl voir à l'arti-
cle Hyacinthe les noms des diverses
substances auxquelles les lapidaires
appliquent encore cette dénomina-
tion. On taille quelquefois des cris-
taux de Zircon Hyacinthe; mais ce
sont en général de très-petites Pier-
res dont on fait peu d'usage. La plu-
part de celles qui circulent sous ce
nom dans le commerce , appartien-
nent à l'espèce de Grenat que l'on
appelle Kancelstein ou Essonile.
A l'égard du nom de Jargon , on
le donnait autrefois aux Pierres sans
couleur qui, après avoir été taillées,
avaient un faux air de ressemblance
avec le Diamant , et pouvaient lui
être substituées quoiqu'elles lui cé-
dassent très-sensiblement en éclat et
en dureté. Les Jargons du commerce
sont aujourd'hui des variétés deZir-
con , la plupart de couleurs foncées.
Ce sont des Pierres de peu d'effet, et
il faut qu'elles aient un volume assez
fort et une belle leinie, pour être
d'un prix un peu élevé, (g. del.)
ZIRCONE. MIN. Ou nommait
ainsi l'oxide de Zirconium , qui étuit
considéré comme une terre salifiable
formant la base du Minéral appelé.
Zircon. ce mot. (g..n.)
ZIPtCONlTE. MIN. V. Zircon.
ZIRCONIUM. MIN. Métal de la
Zircone. V. Zircon. (g. del.)
* ZIROPHORE. Zirophorus. ivis.
Genre de l'ordre des Coléoptères ,
section des Penlamères, famille des
Brachélylres , tribu des Aplatis, éta-
bli par ûalman {Jnalecta EntomoL
Holmiœ , 'iSaS) et ayant pour carac-
tères suivant cet auteur : antennes
filiformes , composées de onze aili-
cles ; le premier on massue , ceux oc
quatre à onze cylindriques , velu».
Mandibules arquées , dentées à 1 ex-
trémité ; palpes courts, filiformes;
les maxillaires de quatre articles , le*
labiaux de trois ; corps allongé , de-
primé , presque linéaire ; corselet
ZIZ
irrc , canaliculé en dessus , ses an-
, ies postérieurs échancrés ; pales cour-
es ; jambes antérieures crénelées. Ce
^eure propre aux contrées chaudes
le l'Amérique ne contient que peu
l'espèces. Suivant Lacordaire (Mé-
moire sur les habitudes des Coléop-
tères de l'Amérique inéridiouale, Ex-
trait des Annal, des Se. nat. T. xx),
les espèces de ce génie vivent exclu-
sivement sous !es écorces en décom-
position et les fouillent en tous sens.
On rencontre quelquefois en quan-
tité l'espèce la plus commune, Z-. sco-
'iaceus, Germ. Dalman (Anal, eutom.,
p. a4, tab. 4, fig. i) décrit et figure
une espèce qu'il nomme Zirop/iorus
fronticornis ; il en fail connaître une
seconde [Z. penicillalus, même plan-
che , fig. a). Enfin nous avons donné
l;i figure du Zirophorus strialus de
Leach dans l'Iconographie du Règne
Animal , Insectes , pl. 9, fig. la et
13 A. (g.)
ZTSEL ou ZIZEL. mam. Syn. de
Souslik. 7^. Sl'ERMOPHiLE au mot
Marmotte. (is. g. st. -11.)
ZITRIN or ZITRTISE. min. Qu'on
nomme aussi Citbin et Citrjne. Va-
riété jaune de Quarlz hyalin. P^.
Ot'ABTZ, (aUD.)
ZIZ ANE. BOT. rnAN. Ou plutôt
Zizanie. Vieux nom vulgaire de l'I-
vraie, F", ce mot, d'oii l'ancien dic-
ton populaire semer la zizanie, pour
diie mettre le trouble, le désordre,
etc. (b.)
ZIZAINIE. Zizania. bot. phan.
Genre de la famille des GraminéCvS et
<le la Monœcic liexandrie, L. , qui
uQVe pour caractères : des fleurs uui-
scKiiécs et monoïques ; dans les fleurs
mâles, point de lépicène ; la glume
est uniflore et se compose de deux
paillettes lancéolées et memltraneu-
ses ; il y a six étamincs ; dans les
fleurs femelles, la lépicène manque
également; la glume est oblongue ,
lancéolée, clause; sa ]iaillell(! exté-
rieure est coriace et luiiguemcnl su-
huléc; la gluiuelle se compo.sc de
deux paléoles opposées; le fruit est
ZIZ 717
oblong et enveloppé dans la glu-
me. Ce genre se compose de plusieurs
Graminées , vivant en général dans
les lieux humides de l'Amérique mé-
ridionale et septentrionale (a. r.)
ZIZT. OIS. Espèce du genre Bruant.
P'. ce mol. (dr,.z.)
* ZIZIA. BOT. PHAN. Nouveau
genre de la famille des Ombellifères
établi par Koch et adopté par De Can-
dolle [Prodr. Syst. Veg., 4, p. gg)
avec les caractères suivans : calice
formé d'un rebord à peine visible ou
à cinq dents très-courtes; pétales ellip-
tiques , amincis en une pointe lon-
gue et infléchie ; fruit contracté par
ses côtés , presque didyme, arrondi
ou ovale; méricarpes à cinq côtes fili-
formes, proéminentes, égales, les la-
térales formant les bords; vallécules
à une seule bandelette (canal oléi-
fère); commissure à deux bandelet-
tes ; carpophore biparti j graine cy-
lindroïde , comprimée , légèrement
plane du côté antérieur. Ce genre se
compose de trois Plantes de l'Amé-
rique septentrionale , placées par les
auteurs dans les genres Smyrnium ^
Sison et Thaspium. La plus remar-
quable est le Zizia aurea , Koch,
ou Sniyrniiirn aureum , L. Ce sont
des Plantes herbacées, à liges sim-
ples , dressées , à feuilles divisées ,
les segmens oblongs ou ovales. Il
n'y a point d'iuvolucre général ; les
involucellcs partiels n'ont qu'un petit
nombre de folioles. Les fleurs sont
jaunes , rarement blanches ou rou-
ges foncées. Le genre Zizia diffère
du Smyniiurn par sa graine non en-
roulée, et de Vjpium par ses pétales
longuement acuininés. (g..n.)
ZIZIPHORA. DOT. piiAN. Genre
de la famille des Labiées, oflVant les
caractères suivans : calice tubuleux,
cylindrique , slrié , à cinq dents, bar-
bu à l'orifice; corolle en masque,
ayant le tube cylindrique, le limbe
à deux lèvfes, dont la supérieure est
ovale, entière, réfléchie , l'inférieure
ouverte , plus large , à trois segmens
arrondis el égaux; deux ctamiues
71 8 ZOA
l'eitiles, accompagndes souvent de
deux filets stériles ; ovaire quadri-
lobë , du centre duquel s'élève un
style pointu et courbé; quatre akè-
nes , gibbeux d'un côté, anguleux de
l'autre , renfermés dans le calice per-
sistant. Ce genre diffère à peine du
Cunila, près duquel il est placé par
les auteurs, et dont une espèce (6\
capitata , L. ) a été décrite par La-
niarck sous le nom de Ziziphora
clinopodioides. Les espèces sont peu
nombreuses , et croissent dans les
parties les plus chaudes de la région
méditerranéenne , particulièrement
en Orient, en Barbarie et en Espa-
gne. Parmi ces Plantes, nous cite-
rons les Ziziphora capitata^ hispa-
jiica , spicata , tenuior et acinoides.
Elles ont le port de certaines espèces
de Thym ; mais elles se distinguent
facilement de ce genre par leur calice
qui n'est pas bilabié, et leurs éta-
mines , au nombre seulement de
deux , fertiles. Leurs tiges sont her-
bacées, a branches simples et oppo-
sées , garnies de feuilles à peine pé-
tiolées , presque entières. Les fleurs
sont nombreuses, disposées en capi-
tules ou en épis terminaux, (g. .N.)
ZIZYPHUS. BOT. PHAN. r. Ju-
jubier.
ZOACANTHE. bot. phan. Poiret
a écrit ainsi, pour en ramener l'his-
toire à l'ordre alphabétique, le genre
Exoacantha de Labillardière. ce
mot. (G..N.)
ZOADELGES. ins, J>'. Sangut-
SUGES.
ZOANTHE. Zoanihus. acal.? Ce
genre a pour caractères : corps
charnu , subcylindrique, grêle inl'é-
rieuremeut , épaissi en massue à son
.sommet et fixé constamment par sa
base, le long d'un tube charnu et
rampant qui lui donne naissance ;
bouche terminale, entourée de ten-
tacules en rayons rétracliles. Les
Zoanlhes se ruppiochent beaucoup
des Actinies pur la forme de leur
corps entièrement charnu , de leur
bouche et de leurs tentacules ; ils en
ZOD
diffc'renl en ce qu'ils sont réunis eTi^
nombre plus ou moins considéiahlc
.'.ur une base commune. Ce'le der-
nière disposition a engagé Lamarck
à lapprocher les Zoanthes des Poly-
pes nus ; la plupart des auteurs les
rangent parmi les Acalèphes. Uu
reste, on connaît fort peu l'organisa-
tion de ces Animaux; on n'en sait guère
que ce qu'en a dit Ellis, soit dans
les Transactions Philosophiques,
T. rrvM, p. 436, tab. 19, fig. 1 et 2,
soit dans l'Histoire des Zoophytes ,
mise en ordre par Solander, p. 5, t. 1,
f. 1 et 3. La seule espèce d'abord
connue de ce genre a été nommée
Zoanlht/s Ellisii. Assez rccemmei>t
Le Sueur en a fait connaître trois
espèces nouvelles du golfe du Mexi-
que, dans le Journal de l'Académie
des Sciences de Philadelphie.
(E. D..L.)
ZOCODON. POI.YP. Rafinesquc
établit ce genre très-douteux pour
deux Animaux marins des mers de
Sicile dont le corps est fixe, et la
bouche grande et campanulée. (b.)
* ZOCOR ou ZOK-OPx. MAM. Es-
pèce d'Aspalax. V. ce mot. (u.)
ZODION. INS. Genre de l'ordre
des Diptères, famille des Athéricè-
res , tribu des Conopsaires , établi
par Latreille et adopté par tous les
entomologistes avec ces caractères .
antennes avancées , plus courtes que
la tête , composées de trois articles ;
le premier petit, très-court, cylin-
drique; le second obconique , for-
mant avec le troisième qui est pres-
que triangulaire et obtus, une massue
ovale, allongée et comprimée, ce der-
nier muni d'un style dorsal distinc-
tement articulé. 'ïrompe filiforme,
peu cornée, longue, avancée, arti-
culée et coudée seulement à sa base,
terminée par deux lèvres courtes j
palpes insérés à la base delà trompe,
très-petils , cylindriques, garnis de
soies obtuses. Tête assez forte ; hy-
postome gonllc en forme de vessie,
un peu excavé au-dessus des anten-
nes; front large ; yeux ronds , espa-
cés dans les deux sexes. Corps étroit,
ZOE
lougc ; corselet presque spbdrique ,
> angles aoléiieurs tonnant chacun
le bosse fort prononcée 5 prolhorax
eu distinct du mésolliorax dans sa
irtie dorsale moyenne ; métalhorax
>i t court; écusson très-peiil; ailes
)uchées pavallèleinent sur le corps
lis le repos. Guillerons Irès-petils;
alanciers découverts ; abdomen cy-
luiiique composé de quatre segmens
litre l'anus , hérissé de quelques
>ies rojdes , son extrémité recour-
iio en' dessous; pales de longueur
loyenne ; jambes un peu en massue
I lant en grossissant de la base à l'cx-
' ciiiilé, un peu arquées; tarses longs.
genre était confondu par Fabri-
lus et Fallen dans le genre Myopa ;
n;iis ce dernier tel qu'il est adopté
ujourd'hui en diffère par sa trompe
ui est deux fois coudée- On ne con-
que deux espèces de Zodions ,
lies sont propres à l'Europe et de
dite taille. Nous citerons comme
vpe du genre le ZoniON cendué , Z .
ine/eurn, Meig , Dipt. d'Eur., T. iv,
ig. i38, lab. 37 , fig. 6 et 7 ; My opa
Lfierea, Fabr., elMyopa tibialis^ ibid.
Ictle espèce est commune aux cu-
irons de Paris. (c.j
ZOÉ. Zoea. CRrsT. Il n'est point
e Crustacé sur lequel les zoologistes
ient émis des opinions aussi diver-
cutes que sur les Zoés. Ce nom a
lé donné par Bosc à un petit Ani-
lal qu'il a découvert en haute incr,
n!re l'Europe et l'Amérique, et que
on s'accorde à regarder comme voi-
iin du MoiiDCuliis taunis de Slabber
Amnsemcns naturels et observa-
■ons microscop. , Harlem 1778, v ).
ilabber, comme on le voit, rappro-
hhe ces Crustacés des Monocles; Bosc
contraire les place en lôle de la
division des Scssioclcs et les regarde
mme établi;iSanl le passage entre
Crevetics , les Oniscoïdiens , etc.,
il lés Crustacés supérieurs à longue
tueue. Lalreille, dans la première
îtion du Règne Animal de Cuvier,
53 relégua à la fin de l'oidrc des
ranchiopodes près des Polyplièmes
\ des Cyclopes ; mais cependant il
ZOE 7'9
soupçonne que c'est à ta tribu des
iJécapodes Schizopodes qu'ils appar-
tiennent. Cette dernière opinion est
aussi celle de Leach qui a eu l'occa-
sion d'étudier des Zoés recueillis
pendant le voyage de Cranck au
Congo: il les place à la fin de ses
Podophlhalmes à côlé des Nébalies ;
mais il ne fait pas connaître les rai-
sons qui l'y ont déterminé. Aussi son
exemple n'a pas entraîné les autres
zoologistes. Ên effet , Desmarest con-
tinue à ranger le genre Zoé parmi
les Entomostracés , dans l'ordre des
Branchiopodes qui renferme aussi les
Branchipes, etc. , et Latreille ( Nou-
velle édit. du Règn. Anim.) en fait des
Branchiopodes Lophyropes. Enfin, à
celte incertitude sur la place que les
Zoés doivent occuper dans la série
naturelle des Crustacés sont venus
s'ajouter de nouvelles difficultés, car
un zoologiste anglais, J.-V. Thomp-
son, a dernièrement annoncé que ces
cires singuliers ne sont autre chose
qu3 des espèces de larves du Crabe
commun dont les jeunes éprouvaient
de véritables métamorphoses avant
que de parvenir à l'état parfait. Les
observations , sur lesquelles Thomp-
son fonde son opinion , montrent
effectivement que par les progiès de
l'àgc la Zoé présente des changé-
mcnsde formes très-remarquables, et
il assure en avoir obtenu en faisant
éclore les œufs du Cancer F agurus ,
L. ; mais cette expérience n'est pas
retaU'e avec assez de détails pour que
l'on puisse y ajouter une cnlière con-
fiance , et (lu reste Thompson , tout
en décrivant l'organisation extérieure
de ces petits Crustacés, ne fait pas
connaître les particularités de leur
struclure intérieure, qui lèveraient
toute difficulté relativement à la place
qu'ils doivent occuper. Dans cet état
de choses , nous avons pensé que de
nouvelles recherches sur les Zoés no
seraient pas sans inlércl, et notre
ami Rcynaud en a^ant rapporté ùrt
assez granrl nombre des mers des In-
des , nous en avons fait, conjointe-
ment avec ce jeune savant, une dis-
section allcntlvo.
72Q ZOE
Ces pelils Cvuslac(?s ont, comme
on le sait, le corps presque transpa-
rent et divisé en deux portions dis-
tinctes; l'une, céphalothoracique, est
recouverte , comme chez les Décapo-
des , certains Slomapodes, les Apus ,
les Nébalies, elc. , d'une grande ca-
rapace, et est presque globuleuse; la
seconde , étroite et allongée , repré-
senle l'abdomen, et se compose d'une
séi ie de sept anneaux articulés bout
à bout. La forme de la carapace et des
autres parties varie un peu suivant
les individus. Dans ceux que nous
sommes porté à regarder comme étant
les plus jeunes, il existe sur la ligne
médiane deux prolongemens spini-
formes d'une longueur démesurée
qui se terminent par un petit renfle-
ment; l'un de ces prolongemens se
dirige en avant et occupe la place du
rostre; l'autre est tourné eu arrière
et se porte au-dessus de l'abdomen ;
enfin de chaque côté de la carapace,
et vers la partie postérieure on voit
aussi une épine latérale plus ou moins
longue. De chaque côté de la base de
ce rostre, se trouvent les yeux qui
sont très-gros et portés sur des pé-
doncules mobiles : enfin au-dessous
de la carapace on dislingue la série
des membres qui constituent les an-
tennes, les organes masticatoires et
les pâtes. Les antennes, au nombre
de quatre, sont placées au-dessous
des yeux et à peu près sur la même
ligne; celles de la première paire,
ou les antennes internes , sont assez
grosses , et les articulations des piè-
ces qui les composent sont peu dis-
tinctes; par leur forme elles se rap-
prochent de celles des Brachyures et
surtout de celles des Mégalopes, et
près de leur extrémité on distingue
un petit appendice cylindrique au-
devant duquel est un article conique
garni de poils du côté inférieur; les
antennes externes sont très-courtes,
grêles et styliformes. Immédiatement
en arrière de la base des antennes
internes, on aperçoit l'ouverture buc-
cale dont le bord antérieur est occupe
par un labre presque circulaire de
chaque côté duquel se trouvent les
ZOE
mandibules. Ces derniers appendices
sont très-développés; on yclistingue
une série de dents incisives , un tu-
bercule molaire et un petit palpe ex-
trêmement court. La languette est
lamelleuse et bilobée. Les deux pai-
res d'appendices qui y font suite et
qui correspondent évidemment aux
deux paires de mâchoires propre-
ment dites des autres Crustacés, sont
très-peu développées; les mâchoires
antérieures présentent une portion
basilaire dont le bord iiiléneur est
bilobé et garni de poils , et une pe-
tite tige terminale; celles de la se-
conde paire portent en dehors une
grande lame ovalaire en forme de
valvule et ressemblent beaucoup aux
mâchoires extérieures des Brachyu-
res. Les deux paires de membres qui
font suite aux deux mâchoires et qui
correspondent aux pat es-mâchoires
antérieures et moyennes , sont au
contraire très-développés et s'éten-
dent de cliaque côté du corps en
forme de rame; cbacun d'eux pré-
sente un article basilaire, à peu près
cylindrique, portant à son extrémité
deux tiges qui se dirigent en dehors;
aux pates-mâchoires de la premièie
paire elles ont toutes deux à peu près
delà même longueur , l'interne, se
compose de cinq petits articles , et
l'externe d'un seul dont l'extrémité
est garnie d'un faisceau de longs poils
dirigés en bas. La branche externe
des pates-mâchoires de la seconde
paire présente la même disposition ;
mais l'interne est beaucoup plus
courte et se compose d'un moindre
nombre d'articles. En arrièie de ces
appendices on découvre de chaque
côlé du sternum un tubercule pili-
fère formé de deux articles et assez
semblable à l'espèce de bourgeon
qu'oQ voit apparaître sur le moignon
de la pate il 'un mâle lorsque ce mem-
bre se reproduit. Enfin à l'a suite de
cet appendice et toujours à la face
inférieure du thorax, se trouve une
série de cinq paires de membres qui
sont faibles, très-peu développés et
habiluelleuient cachés sous la cara-
pace; la première paire présente son
ZOE
vlreinitë une petite pince mal for-
née et les autres se tiennent par un
iticle conique. D'après cette dis-
'osition , il est évident que les petits
ippendices dont nous venons de par-
or comme faisant suite aux pates-
uâclioires de la .seconde paire sont
os vestiges des pales mâchoires ex-
ernes , et que les cinq paires de
uembres, qui terminent la série cé-
lialolhoracique , représentent les
mq paires de pâtes ambulatoires
les Crustacés Décaporles. L'abdomen
lorle aussi en dessous une double
éi le de membres; chacun d'eux a
a forme d'une lame ovalaire qui est
lortée sur un petit pédoncule , et
l'ur nombre est de cinq paires. En-
iu, la dernière pièce de l'abdomen
st très-grande et se termine par une
jugue bifurcation.
D'après ces détails , il nous parais-
sait bien probable que c'était avec
aison que Leach avait regardé les
^-.oés comme appartenant à l'ordre
'es Décapodes ; en efiet la disposi-
lon de leurs pates-mâchoires de la
seconde paii'e est celle qui est par-
iculière à ces Animaux, et qui est
titimement liée au mode de structure
ie leur ajjpareil respiratoire; mais
iour ne plus laisser de doute à cet
gard, il importait d'examiner cet
I ppareil lui-même et de chercher si
os Zoés sont pourvues, comme les
)écapodes , d'une double cavité tho-
Mcique renfermant des branchies, ou
)ien si la respiration s'efi'ectuait au
iioyeu de quelques organes exté-
rieurs. La aisseclion que nous en
ivons faite, prouve que sous ce rap-
,i0rl , comme sous tous les autres , les
Zioés ressemblent aux Décapodes et
lue [>ar conséquent c'est avec eux
(u'on doit les ranger dans nos Mé-
iiodcs naturelles, \iais ces Zoés sont-
Is des Crustacés parfaits, comme la
ilupart des naturalistes le pensent,
u ne sont-ils que des larves du
Tourteau, ainsi que l'avanccThomp-
on? Pour éclaircir ce point inlcres-
ant, nous avons comparé entre eux
n grand nofid)!e de ces petits Ani-
uaux, et nous nous sommes assuré
TOME XVI.
ZOE 731
qu'ils présentent des différences assez
considérables. Chez un certain nom-
bre de Zoés pris avec ceux dont nous
avons donné ci-dessus la descrip-
tion , les épines latérales de la cara-
pace avaient disparu , le rostre étant
devenu très-court, et la grande poin-
te ,• oui se prolongeait au-dessus de
l'abdomen, avait perdu les trois
quarts de sa longueur; les pates-mâ-
choires des deux premières paiies
étaient pi oportionnellement plus pe-
tites et celles de la troisième pane
plus grandes; les pâtes thoraciques
dépassaient de beaucoup la campace;
enfin la lame terminale dcrabdomeu
était bien moins allongée.
Si l'on compare maintenant ces
différences avec les modifications
que les Crustacés éprouvent pendant:
l'incubation ou peu de temps après
leurs sortie de l'œuf, on verra qu'el-
les sont toutes de même nature.
Chez l'Ecrevisse, pai- exemple, les
pales-mâchoires se montrent bien
avant les paies ambulatoires , et c'est
par la suite seulement que ces der-
nières acquièrent la prédominence
qu'on leur connaît chez l'adulte.
L'état rudimcnlaire des pates-mâ-
choires de la troisième paire chez le
Zoé , rappelle ce qui existe chez plu-
sieurs jeunes Eiiriophlhalmes , tels
que les Cloportes et les Cymothoés
où les membres, qui correspondent à
ces organes ou à la paire qui les pré-
cèdent, manquent complètement et
n'apparaissent qu'apiès une des pre-
mières mues. La consistance de l'en-
veloppe tégumentaire des Zoés , l'as-
pect de leurs membres et l'absence
d'articulations bien nettes aiix an-
tennes internes , porteront aussi à
croire que ce ne sont pas des Crustacés
adultes. C'est en eflet l'opinion à la-
quelle nous nous sonnnes arrêté;
mais nous avons bien de In peine à
croire que ces petits Animaux puis-
sent devenir des Tourteaux. Los
belles lecherches de Rathkie mon-
trent que l'Ecrevisse naît avec une
l'uruie à peu près la même que celle
de l'adulte; et ries obsorvalioiis que
nous UV0U3 eu l'ocpasion de faire sur
46
7ia ZOE
des Pizes, nous ont fait voir qu'il en
est de même pour ces Crustacés ; il se-
rait doue contraire à tout ce que l'a-
nalogie nous porterait à admettre ,
dépenser que les Zoés se transfor-
ment en Tourteaux, et pour nous
convaincre d'un fait si singulier, il
nous faudrait des observations plus
circonstanciées que celles sur lesquel-
les Thompson appuie cette opinion.
11 serait possible que par les pi'ogrès
de râge le Zoé éprouvât des modi-
fications de formes assez notables;
mais plusieurs raisons nous empê-
chent de croire qu'ils puissent jamais
devenir des Tourteaux, ni même
des Décapodes Brachyures. En effet,
le nombre de leurs membres abdo-
minaux et la structure de ces organes
rappelle ce qui existe chez certains
Macroures; mais nous ne connais-
sous pas de Brachyure qui présente
rien de semblable. La position des
• branchies est , il est vrai, à peu près
la même chez les Zoés et les Bra-
chyures. Chez les uns et les autres,
il n'en existe poiut sur les deux
derniers segmens du thorax , tandis
que chez la plupart des Macroures
la série de ces organes se continue
jusqu'à l'origine de l'abdomen ; mais
ce caractère n'est pas constant parmi
les Décapodes à longue queue; chez
les Mégalops, par exemple, on ne le
retrouve pas. Plusieurs autres parti-
cularités, qu'il serait trop long d'énu-
niérerici, rapprochent aussi les Zoés
de ces derniers Crustacés; leur (orme
générale n'est pas très-différente ;
aussi en admettant que les Zoés ne
sont que les jeunes de quelque Crus-
tacé , dont le type est déjà connu des
zoologistes, serait-ce aux Mégalopes
que nous serions disposé à les rap-
porter plutôt qu'à tout autre Déca-
pjde , et dans le cas oir , par les pro-
grès de l'âge , les pates-mâchoii es
des deux premières paires perdrait
leur prédominance sur celles de la
troisième paires et leurs pâtes tho-
raciques acquerraient un flcveloppc-
nicnt proportionnel plus grand (ce
qui n'offre rien d'invraisemblable),
s,uus que les autres parties changeas-
ZOE
sent • notablement , bien qu'on ne
pourrait plus réunir les Zoés et les
Mégalopes dans un même genre, c'est
encore a côté les uns des autres qu'il
faudrait les placer. Mais si les pates-
mâchoires des deux premières paires
conservent toujours la forme des ra-
mes natatoires, il faudra nécessai-
rement établir parmi les Décapodes
Macroures une nouvelle famille pour
y placer les Zoés, qui alors serviraità
établir le passage enti e les Mégalopes
et les Cyclopes.
Quant aux Nébalies, à côté des-
quelles on range quelquefois ces
Animaux , elles n'ont avec les Zoés
que des analogies fort éloignées, car
la structure laraelleuse des huit pai-
res de membres, qui font suite à l'ap-
pareil buccal, ne permet pas de les
éloigner des Branchipes et des Apus.
(h.-m.e.)
ZOECIES. POLYP.Nom proposé par
Lamouroux pour désigner les Poly-
piers composés; il n'est pas adopté.
ZOEGEE. Zoegea. bot. phan.
Genre de la famille des S^nanihé-
rées , tribu des Centauriées , offrant
les caractères essentiels suivans : in-
volucre campanulé, composé d'écail-
les régulièrement imbriquées , appli-
quées , coriaces ; les extérieures et
les intermédiaires ovales , surmon-
tées d'un appendice ovale , lancéolé ,
scarieux , roussâtre , muni au sora-
inet et sur les côtés de longs filets
grêles et mous ; les écailles intérieu-
res , oblongues , surmontées d'un ap-
pendice oblong, simple, denté au
sommet. Calathide composée au cen-
tre de fleurons nombreux , réguliers
et hermaphrodites ; et à la circonfé-
rence de fleurons stériles ayant la
corolle à tube grêle et à limbe très-
grand , fendu du côté extérieur jus-
qu'à sa base, et à trois ou quatre
dents. Ovaire des flcuis 'centrales,
ohovale , comprimé de deux celés ,
surmonté d'une double aigrelle, l'ex-
lérieurc diMix fois plus longue que
l'ovaire , composée de cinq rangées
de poils légèrement barbellcs , 1 in-
térieure liès-courte , composée de
paillettes ea une seule rangée,
ii ouquées et denliculées au sommet.
Le genre "^uegea a été établi par
Linué dans sa Mantissa Plantarum,
iiux dépens du genre Centaurea , et
réuni depuis à celui-ci par Lamarck.
Il ne renferme qu'une seule espèce
Zuegea leptauiea , L.) , plante de
i Orient , herbacée , annuelle, à feuil-
les sesàiles , oblongues , très-entières
et à calathides d'un jaune doré, fort
élégantes. Le Zoegea capensis , L.
iils, a été placé par l'Héritier dans le
genre Heiàania. (G..N.)
ZOÉNIES. Zoeiiia. ^ polyp. ( Sa-
vigny. ) Les Alcyons à double ou-
verture qui ne sont que des Ascidies
agrégées. (b.)
ZOISTE. MIN. !Nom donné à une
variété principale d'Epidote dont on
avait fait une espèce, en la dédiant
au baron de Zoïs. V. Epidote.
(g. DEL.)
ZONARIA. BOT. CRYPT. [Hydro-
phyfes.) Nous ne savons où l'on a
trouvé que Draparnaud forma sous
ce nom un genre dont VUlua pa-
vonia, L., était le type, et qui répon-
dait conséquemnient à ce qu'Adan-
son appelait Padina. V. Padine.
Kien «rimprimé ou de manuscrit
dans l'herbier du botaniste de Mont-
pellier ne justifie cette assertion.
Agardh a formé son Zonaria de tou-
tes les espèces que Lamouroux ran-
jgeait dans ses genres Dictyota et
.Diclyopteris y en y ajoutant les Pa-
<dines et X'Uha plantaginea de quel-
ques auteurs qui paraît être une
Laminaire dans laquelle on ne trouve
ipas de zones. Le genre totalement
i factice dont il est question, ne sau-
irait être conservé, les espèces les
iplu» incohérentes par leur aspect ou
t par leur orgnuisalion y ayant été
comme entassées. (B.)
ZONATE. BOT. PHAN. (Poiret,
i Encyclopédie. ) Syn. de Calorophus
(de Ijiibillardière, et de Lepy radia de
IR IJrowu. . ces mots. (o .N.)
ZONE. TNS. Espèce du genre Pha-
ZOM
72*
lènc de Geoffroy , qui appartient au-
jourd'hui au genre Borabyce, (a. k.^
ZONÉCOLIN. OIS. Espèce du sous-
genre Colin et du genre Perdrix. F.
ce mot., (b.)
ZONÉPHORË. rois. Espèce du
genre Spare. (b.)
ZONITE. Zonitis. ins. Genre de
l'ordre des Coléoptères , section des
Hétéromères , famille des ïrachéli-
des , tribu des Cantharidles , établi
par Fabrlcius, adopté par Latreille et
par tous les entomologistes modernes
avec ces caractères : antennes plus
longues que le corselet , filiformes ,
insérées dans un sinus intérieur des
yeux. Labre avancé , presque carré ,
entier; mandibules cornées, trian-'
gulaires , un peu arquées à leur ex-
trémité qui est aiguë ; mâchoires
composées de deux lobes membra-
neux , l'interne à peine apparent ,
garni d'une frange de poils , le lobe
extérieur pointu à l'extrémité , al-
longé et également bordé de poils.
Palpes filiformes, un peu inégaux,
leur dernier article presque cylin-
drique , un peu aminci vers la base ,
tronqué à sou extrémité; lèvre mem-
braneuse profondément bifide ; men-
ton à peu près en carré long ; tête
incliuée , li iangulaire , presque cor-
diforme ; yeux allongés un peu échan-
crés à leur partie intérieure. Corps
presque cylindrique , assez mou ;
corselet petit, presque carré, à peu
près aussi large que les élytres ;
écusson distinct; élytres molles , li-
néaires, un peu rabattues sur les côtés
et recouvrant entièrement l'abdomen
et les ailes. Pâtes allongées , jambes
postérieures terminées par une forte
épine dont l'extrémité est dilatée ,
excavée et tronquée obliquement. Ar-
ticles des tarses entiers ; crochets bi-
fides. Ce genre avait été d'abord
confondu avec les My labres par Fa-
brlcius ; Olivier le confondait avec ses
jî palus ; enfin Pallas en faisait des
Mylaiires. Suivant Latreille, leurs lar-
ves vivraient aux dépens de quelques
Apiaircs. Ou connaît huit à dix es-
734 ZOO
pèces de co genre toutes propres aux
contrées méridionales de l'Europe , à
l'Afrique et à l'Asie-Mlueure ; elles
vivent toutes sur les fleurs dans les
prairies et sont fort peu agiles. Nous
citerons comme type la Zonitiî botjt-
BRUiiÉ , Z. prousta , Fab. , Seh. Apole
bout-biûlé , Oliv. Cette espèce est
commune clans le midi de la France.
(G.)
ZONITE. Zonitus. moll. Mont-
fort, dans sa Conchyliologie systé-
matiqiie , T. il , a proposé un géni e
pour un démembrement des Hélices;
il n'a pas été adopté, f^. Hélices.
(D..H.)
* ZONDRUS. REPT. SAUR. Nom
proposé par Merrern pour le sous-
genre de Slelliun, déjà nommé Gor-
dyle par Cuviei'. V^. Stellion.
(IS. G. ST.-TI.)
♦ ZOOGARPÉES. psYCH. Noua
avions ainsi appelé une tribu de la
famille naturelle dont nous proposâ-
mes l'établissenieut dans le premier
volume du présent Dictionnaire, sous
le nom d'Arthrodiées {F', ce mot) , et
lorsque moins avancé , après vingt
ans de travaux assidus, dans l'élude
des êtres dont le microscope peut seul
faire connaître la véritable nature ,
nous n'avions point acquis l'expé-
rience que dix ans de plus environ
nous ont donnée. Maintenant les Ar-
tbrodiées constituent pour nous un
ordre dans le règne Psychodiaire {F-^.
ce mot) , oii les Zoocarpées ont été
•élevées au rang de famille. On a vu
précédemment, duns les articles oîi
nous renvoyons, que ces créatures, si
long- temps méconnues et d'abord
confondues parmi les Conferves, con-
sistent en des filamens tubuleux, ar-
ticulés, végétant dans l'étendue des
eaux, oii par leur physionomie gé-
nérale , leur manière de croître et
leur coloration , il est impossible à
l'œil nu de les distinguer de la plu-
part des Plaulds dont se compose la
vaste tribu des Hydrophyles cloi-
sonnés, capillaiics et privés de tout
caractère quelconque d'animalité.
Durant les diverses phases de leur
développement , ce sont à proprc-
ZOO
ment parler des Végétaux ; mais
lorsque des propagules destinés à per-
pétuer de tels Végétaux par la dissé-
mination s'y sont développés, un phé-
nomène digne d'admiration vient ,
par un genre de métamorphose au-
quel nos yeux refusaient d'abord d'a-
jouter foi , élever ces Zoocarpes au
mode d'existence animale , qui , pour
eux, est le résultat des fonctions véj^é-
laies qui seules les régirent dans l'o-
rigine. Les propagules conçus entre
les cloisons qui divisent les tubes de
telles productions , vont jouir de la
vie dans toute sa plénitude, et celle
vie se manifestera par le mouvement
spontané nécessaire à l'exercice d'une
faculté, dont la volonté est un carac-
tère certain.
Lorsque nous annonçâmes notre
découverte , après avoir acquis la
certitude qu'elle en était une, nous
trouvâmes des incrédules ; et beau-
coup de personnes que n'avaient pas
révoltées les singulières visions deGi-
rod Ghantrans s'empressèrent d'at-
taquer les nôtres. Girod Chanirans,
d'après quelques observations incom-
plètes , faites sur diverses substances
réduites à l'état de putréfaction dans
les vases oii il les laissait croupir ,
imagina, envoyant ses infusions rem-
plies d'animalcules , que les Confer-
ves étaient des amas de petits Poly-
pes qui, s'individualisant toutes les
fois qu'ils en avaient la faculté , vi-
vaient tantôt en liberté et tantôt ag-
glomérés en forme de Plantes , s'u-
nissaient ou se dispersaient comme
par caprice. Cette idée, avons-nous
déjà dit , était aussi erronée que celle
qu'on eut long-temps au sujet des
Mouches végétantes; nous la repous-
sâmes quoiqu'au fond elle approchât
de la réalité. Cependant d'autres na-
turalistes qui se complais.^icnt dans
le système des transmutations et
qui voyaient dans leur microscope ,
comme avait cru voir le microgra-
phe franc - comtois , crurent trou-
ver en nous un disciple et s'empres-
sèrent de citer notre témoignage à
l'appui de leur système. Ce fut en
vain que dans tous nos écrits on
zoo
MOUS vit protester contre des choses
que nous tenions pour impossibles ;
ce que nous avions regardé comme
les piop;igiiles vivans et les filainens
qui leur avaient donné le jour, ne
lurent que des Conferves qui se dis-
Bolv;»ient en Animaux ou des Ani-
maux qui s'associaient eu Conferves,
Celui qui soutint le plus vivement
ces façons de voir en fil le sujet d'un
article pseudonyme dans le Diction-
maire de Levrault auquel nous avons
irépondu , pag. 5oi et suivantes du
Tome n du présent Dictionnaire;
mous n'y reviendrons conscqucm-
iment point ; nous ne répéteroi^s pas
«davantage ce qui se trouve dit à ce
ssujet , pag, 466 du Tome x à l'arti-
(cle MÉTAMORPHOSE , et nous nous
i hâterons de rentrer dans notre sujet.
Dès long-tems nous soupçonnions
«le Tanimalité dans certaines Confer-
ves de nos prédécesseurs et nous chcr-
■ chions à l'y reconnaître par quelques
indices d'irritabilité ou de locomo-
tion; mais n'ayant jamais, quelque
:Soin que nous y eussions apporté ,
(distingué rien d'analogue, nous fû-
mes tenté d'y renoncer. Cependant
à force d'élever des Conferves dans
des vases , pour suivre les progrès de
i leurs dévcloppemens ou de leur des-
truction , de construire de petites
'mares factices poiu' perpétuer de
tels êtres et rechercher leur mode de
reproduction , nous acquîtnes la cer-
titude que plusieurs espèces se déco-
loraient en se désorganisant par la
disjonction des articles de leurs fiia-
mens aux points ou des cloisons les
coupent, et qu'elles le faisaient en
proportion du nombre des animal-
cules veris qui se retrouvaient tou-
jouis pareils dans les vases , lorsque
les mêmes espèces de Conferves y
étaient mises en expérience. Ce point
ctnil constaté pour nous , quand nous
découvrîmes qu'à certaines époques
les Animalcules tombés comme en-
gourdis an fond des vases , ou s'ctant
fixés sur quelques corps inondes, des
lilamens d'abord presque invisibles
I ne développaient de toutes parts cl que
ces filamens ayant formé des masses
ZOO 725
tloconneuses de Conferves pareilles
à celles que nous avions vu se dé-
truire , l'état de vigueur de celles-ci
alternaient avec l'apparition des Ani-
malcules souvent nombreux au point
que l'eau s'en teignait , ou du moins
qu'il se formait par leur multitude
pressée, des lisières de la teinte la
plus aimable passant au foncé sur les
linîites de celte eau. La végétation al-
ternait avec la vie , nous n'en trou-
vions pas davantage et nous n'avions
garde d'en conclure que les Confer-
ves s'étaient dissoutes en Animalcu-
les , ni que les Animalcules s'étaient
subordonnés les uns aux autres pour
former des Idamens , en renonçant à
leur liberté individuelle. C'ebt en
1817 seulement, qu'errant en pros-
crit dans les environs de Liège , oli
le microscope était la seule con.sola-
tion de notre exil; c'est en 1817 seu-
lement , qu'observant ces masses ca-
fàllaires verdâlres qui flottent dans
e cours des ruisseaux et dans les-
quelles les botanistes confondent cinq
ou six objets différens sous le nom
suranné de Coiiftrva riu-ularis , L,;
c'est au mois d'août que nous vîmes
enfin nos animalcules rompant les
cloisons, oîx, d'abord captifs, ils s'é-
taient présentés intérieurement en
figure de chapelet. Nous les vîmes
avec un transport de surprise se dé-
livrer de leurs matrices confervoïdes
et nager en liberté , et dans moins
de quinze jours nous reconnûmes
ainsi positivement qu'une demi-dou-
zaine d'Infusoires de Muller, qui dès
long-temps nous semblaient parfaite-
ment connues, n'étaient que des pro-
pagules animés provenus de filamens
inertes, des Plan tes véritables, A peine
nous en croyions nos yeux ; cin-
quante dessins, faits avec la plus mi-
nutieuse attention à diverses reprises,
furent pour nous les procès-vejbaux
d'une découverte que nous ne nops
hâtâmes pas de publier au risque
d'être devancé , et que nous gardâ-
mes silencieusement cachée, vou-
lant l)icn vérifier le fait un grand
nombre de fois avant d'en occuper le
monde savant. D'abord nous ne re-
726 ZOO
trouvions plus, dans le nouveau lieu
oii l'on nous accordair un asile, ce
qui nous avait tant inte'ressë. En
vain nous observions tous les jours
diverses Conferves , des Animalcules
n'en sortaient plus. Ce ne fut que
l'année suivante où nous en retrou-
vâmes d'analogues dans un bassin
de jardin à Bruxelles , mais en une
seule occasion ; et nous commencions
à craindre quelque illusion optique
ou quelque méprise , lorsque dans
l'été de J820, revenu dans les envi-
rons de Liège, au vallon de Ghau-
fontaine, sur les bords de la Vesdre,
nous revîmes mieux et plus souvent
que la première fois , ce que nous y
avions découvert trois ans aupara-
vant. Nous reconnûmes alors que,
selon les espèces , l'émission n'a pas
lieu aux mêmes époques, et qu'en ob-
servant celles qui ne sont pas encore
au point de produire , on n'y trou-
verait rien qui pût faire présumer
la singularité de leur mode de propa-
gation. Nous introduisîmes alors dans
la science le nom de Zoocarpes, pour
désigner certaines semences qui jouis-
sent d'une vie animale très-pronon-
cée, et qui de la condilion d'inerlie
où elles étaient bornées tant qu'elles
faisaient partie du tube végétant qui
les contenait , passaient presque fina-
lement à la condition de petites bêtes
douées de mouvement où l'on recon-
naissait le résultat de volontés bien
prononcées. Nous fûmes assez favo-
risés par les circonstances pour pou-
voir montrer ces Zoocnrpcs sortant
de leur tube , à diverses personnes ,
dont plusieurs s'occupaient d'Histoire
naturelle; et récemment l'existence
de propagules animés vient d'être
constatée par plusieurs savans micro-
graphes de diflierens pays. Nous lisons,
dans un examen des recherches de
Gaillon par Lyngbye , examen dont
l'analyse a été insérée au Bulletin
des Sciences naturelles au mois de
mai 1826 , que le professeur liofT-
mann a vu le Conferva zona'a se mé-
tamorphosant en animalcules , c'cst-
à-diré qu'il a saisi ce Psychodié cuiel-
tant SCS Zoocarpes. Plus récemment
ZOO
encore on a annoncé que Chauvin
hHbile algologue de Caen , avait ob-
serve le uicine fait; mais ni lui, ni
Holl'raann n'avaient fait une décou-
verte puisque la chose avait été pré-
dite par nous. En effet , sans avoir
jamais rencontré le Conferva zunala
au moment où l'émission de leis pro-
pagules animés pouvait appuyer nos
observations antérieures , nous di-
sions dès le commencement de iSaS,
dans le présent Diclionnaire (ï. iv,
p. 592) « les Conferua compacta, zo-
nata , fugacissima et dissiliens pour-
ront peul-êire rentrer parmi les Zoo-
carpées dont elles ont parfaitement
l'aspect avant l'époque où ces derniè-
res préparent intérieurement et émet-
tent leurs gemmules vivantes. » Or
le Conferva zoriata ne nous a point
trompé ; son témoignage prévaudra
quelque jour sur les dénégalious gra-
tuites d'un raalacologisle qui, nou-
veau Neptune , semble vouloir se ré-
server le sceptre de l'eau , et atta-
que , dans de longj écrits, quiconque
eut le bonheur de trouver ce dont la
nature de ses recherches, faites or-
dinairement à Paris dans l'eau-de-
vie où sur le seo , lui interdit de voir
ou de vérifier la réalité. Celui que
ce savant accuse (T. XL du Dicliou-
naire de Levrault ) de ne pas s'oc-
cuper sérieusement de la science et
de ne pas lui avoir fait faire un pas,
n'a point, à la vérité, pour faire con-
naître ses découvertes (qu'il croit au
moins aussi importantes que celles
de 'I rembley, de Peysonel et d'Ellis j
employé de terminologie baroque ,
dissonante, souvent impossible à pro-
noncer, mais il a consulté la nature
vivante; d'ailleurs d'iri écusables té-
moignages sont en sa faveur: le ju-
dicieux Mougeol , natnralislc des plus
instruits , observateur sci^ipuleux ,
auteur de rexccllenle collection des
Cryptogames des Vosges , très-fa-
miliarisé avec l'usage du microscope;
Gaillardof son digne ^mule, ot d'au-
tres habiles gens , ont vérifié les
faits. Le premier nous écrivait :
«Vous avez parfaitement raison de
vous prononcer conlre ces transubs-
I zoo
I l inliailons flont on veut introduire
: ^ système chez nous , c'est une ab-
lî uraité en histoire naturelle. Cer-
r line école s'abandonne trop à ces
[ êveries ; une Conferve y devient
! me Mousse et puis un Chêne. Ce
[Ue vous avez vu est très-bien vu.
jl jQ docteur Gaillardot et moi l'avons
i\ '^érifié , et nous avons vu cent fois
• omme vous des Zoocarpes s'échap-
Ij )er des filamens oii vous les avez dé-
l :ouverts. Vos observations sont exac-
H es et parfaitement conformes à la na-
ii ure et tous les partisans possibles
I les Némazoaires ne pourront rien
L ;ontre ce que vous avez publié. » Il
levient conséquemment aujourd'hui
tort indifférent que certains esprits
routiniers, préoccupés de leurs idées
MU dans un esprit de commérage nient
l'existence de ce qui se trouve cons-
taté par d'excellens observateurs ,
iniais il est essentiel d'étudier l'his-
t<oire des Zoocarpées sur laquelle
mous appelons l'attention des natu-
iralistes impartiaux. (b.)
* ZOOCARPES. psYCH r. Zoo-
ccARPÈEs et Ahïhrodiéjïs.
ZOOLITIIES. F03S. Ce nom a été
(donné quelquefois aux restes de
JMaramiféres trouvés à l'état fossile.
(g. DEL.)
ZOOLOGIE. La Zoologie, dont le
nom tiré du grec signifie discours sur
les Animaux, est la branche des
sciences physiques qui traite de la
connaissance de tous les êtres ani-
més, ou bien de ce que les anciens et
'beaucoup de modernes nommaient
ou nomment le règne animal. La
distinction des règnes minéral , ani-
mal cl végétal, admise jusqu'en iSia,
comprenait sous ces trois titres les
grandes divisions des sciences natu-
relles ; mais une plus juste apprécia-
tion des phénomènes de la vie et une
définition plus rigoureuse furent pro-
posées par Lamai ck , et l'on s'accorde
aujourd'hui à ne reconnaître qucdoux
grandes séries de corps , les inorga-
niques qui sont soumis aux lois de
l'attraction moléculaire, et les orga-
niques qui , munis d'organes , pré-
ZOO 727
sentent dans leur manière d'être une
série de phénomènes internes et ex-
ternes dont la non interruption est
nommée la Vie; phénomène qu'en-
tretient une cause profonde encore
inconnue dans son essence , appré-
ciable par ses résultats : corps enfiu
qui s'accroissent et s'entretiennent
par l'assimilation de principes étran-
gers soumis à une force nommée vi-
talité. Les Minéraux sont formés par
la combinaison binaire de deux élé-
mens; les Végétaux sont essentielle-
ment constitués par la réunion de
l'oxigène , de l'hydrogène et du car-
bone , et même de l'azote ; mais le
carbone en est le principe dominant,
tandis que pour les Animaux les qua-
tre élémens constituans sont les mê-
mes , excepté que chez eux l'azote pré-
domine (/^. les mots ANiMAii , Mus-
cle , Fibre, Anatomie, Physiolo-
gie, etc.). La Zoologie, comme bran-
che des sciences naturelles , ne s'oc-
cupe donc que des Animaux ; elle
s'éclaire de l'Anatomie ou plutôt de
la Zootomie , pour étudier les divers
systèmes qui forment leur tissu orga-
iiique ; la physiologie comparée ex-
plique les rouages divers des appa-
reils de la vie tels qu'ils sont modi-
fiés dans chaque série d'Animaux ;
mais la Zoologie a des lois qui lui
sont propres , et c'est pour les avoir
peut-être trop méconnues que cette
science est aujourd'hui prescjue ex-
clusivement envahie par l'anatomie
et se trouve faire partie intégrante ,
comme fraction, d'une braîichu qu'elle
avait d'abord appelée à son aide ,
comme simple auxiliaire. La Zoolo-
gie en effet a pour but direct di; nom-
mer tous les êtres vivans qui sont
épars sur la surface du globe , de
décrire leurs formes à l'aide de ca-
ractères piécis cl reconnus ; d'y join-
dre les détails de leurs propriétés ,
de leurs mœurs, do leru'S lial)itudcs ,
de leur genre do vie; mais pour ob-
tenir complètemeni ce résultat , elle
doit les disposer dans des ordres con-
ventionnels , nommes systèmes ou
méthodes, dont l'échafaudage re-
pose sur la connaissance intime de
738 ZOO
l'organisation ; puis elle îVppelle. à
sou aide la citation de tous les noms
qui furent lionntis à chaque Animal
dans les auteurs : c'est alors la syno-
nymie ou la branche d'érudition zoo-
logiquc ; la littérature ou l'art de dé-
crire convenablement et avec les quali-
tés sanctionnées par l'opinion géné-
rale les objets qu'on veut faire con-
naître; enfin viennent et l'histoire et
Ja philosophie qui expliquent les ha-
bitudes, les mœurs, les instincts;
puis la chimie qui analyse leurs par-
ties, la géographie qui trace les lois
de leur dispersion, etc., etc. La Zoo-
logie peut donc être divisée en Zoo-
logie générale , descriptive ou parti-
culière , systématique ou naturelle,
suivant qu'elle traite d'êtres étudiés
collectivement d'une manière pure-
ment artificielle et sans analogie gé-
nérale , ou bien lorsqu'elle tient
compte du plus grand nombre de
caractères.
La séparation qui existe entre les
Végétaux et les Animaux est loin d'ê-
tre précise; aussi notre collaborateur
Bory de Saint-Vincent a-t-il proposé
dans ces derniers temps de créer un
règne intermédiaire, le Psychodiaire
(/^'■. ce mot) , pour servir de nuance
fie transition entre les Plantes et les
Zoophyles; mais outre qu'il est im-
post^ible de s'arrêter sur des limites
aussi fragiles , il est bien certain de
plus que la plupart des Végétaux
sont plus aniraalisés que certains
Animaux , et rien n'est plus difficile
que de caractériser un Animal ( V^.
ce mol ) et de l'isoler nettement d'une
Plante par la définition.
La Zoologie se trouve elle-même
divisée en deux grandes classes , sui-
vant que les êtres qui font partie de
ces grandes attributions ont une char-
pente osseuse interne ou en sont pri-
vés; de là séparation des Vertébrés
et des Invertébrés. Ce n'est pas que
ces dénominations ne soient fautives,
ainsi que l'ont prouvé Ici trava\ixde
>lusieurs anntomistes ; car le sque-
ette est modifié chez les Animaux
dits Invertébrés , il revêt une autre
forme et voilà tout: mais enfin celle
ZOO
expression aujourd'hui généralement
admise suffit jusqu'à nouvd ordre.
Il ne s'agit que de préciser les deux
grandes modifications de la char-
pente solide, bien qu'elle soit revêtue
par les appareils locomoteurs , etc.,
ou qu'elle soit consacrée à les recou-
vrir.
La Zoologie a clé divisée en gran-
des classes qui forment aujourd'hui
des branches séparées pour le plus
grand nombre des naturalistes; ainsi
la mammalogle traite des Mammifè-
res , l'ornithologie des Oiseaux , l'er-
pétologie des Reptiles , l'ichlhyologie
des Poissons , l'entomologie des In-
sectes , la malacologie des AIollus-
ques , la zoophylologie des Vers ,
des Zoophyles, des Polypiers , etc.
Près de ces groupes viennent encore
se classer les Crustacés , les Annéli-
des , les Aranéides , etc. {f^. ces di-
vers mots).
Le système zoologique esl le moyen
de classification adopté par uu auteur
pour classer tous les êlres connus
à l'époque on il vit , ou qu'il a pu
réunir seulement à Paide de carac-
tères peu nombreux et purement ar-
tificiels ; si au contraire la série des
caractères employés est généralisée,
on obtiendra une méthode dite na-
turelle, parce qu'elle reposera sur le
plus grand nombre possible d'ana-
logies.
Les Animaux groupée à l'aide de
caractères généraux constitueront des
ordres , des classes, des familles , des
tribus. Lorsque ces caractères seront
plus précis , ils serviront à former
des genres ; lorsqu'ils ne seront re-
latifs qu'à un individu, ils concerne-
ront l'espèce; s'ils distinguent des
nuances , ils auront alors pour but
de faire connaîlre la variété.
Tout Animal individuel ou espèce
existe donc en vertu de formes typi-
ques qu'il reçoit en nais.sant cl qu il
tiansmet intactes aux rejetons qu'il
procrée. S'il est parfois inlluencc par
le climat , l'atmosphère et les varia-
tions de température , ses formes se
dénaturent dans de certaines propor-
tions que les mêmes circonstances
; zoo
loi s foiil 1 enoiivcliM-. C'est la varielc
ifr-Niskiiilc , clistincle de la variclé ac-
Hidentelle, c|ui n'est que le résultat
.'une modihcalion toute exception-
{elle et de circonstance purcfnent
)jrliiite.
Ija Zoologie demande pour son
IikU; des circonstances qu'il est plus
i ifUcile de réunir que pour les autres
itranches de sciences naturelles. t)c
nombreuses préparations sont néces-
• liées pour la conservation des Ani-
raïaux ; de vastes musées enrichis
iNvec persévérance sont les seules
1 rcliives qu'elle puisse utiliser avec
rruit ; mais tous les êtres animés , flé-
n.tlurés par la mort , éprouvent des
;hani;einen3 énormes qui accroissent
ce-i diflicultés qu'elle otFre à ceux qui
sa cultivent : aussi leur nombre est-il
beaucoup moins considérable que
•:eliii des botanistes ou des ininéia-
Oi<i-<le5.
En dernier résultat , la méthode
'^n zoologie est la base fondamentale
l'.lc la science : elle est l'échafaudage
m'ix viennent se grouper toutes les
oai licularités qui forment la connais-
;ajice d'un être quelconque; elle
ciprouve les fluctuations que lui im-
|.>riinonlle temps , les hommes et les
( jrogrès des choses. La partie hislori-
i jue de la science tient compte ries
i^fTorts faits à chaque époque par les
ilravaux des zoologistes , et la syno-
;t)ymie restitue à chacun son système
'de nouienclature. La médecine cl la
Luhimiu se servent de cette nomencla-
tturo pour assurer la fixité de l'Ani-
imal dont la ihérapeulique signale les
[propriétés ou les produits naturels ou
■ artificiels. Le nom de Faune esl plus
lp.«rticulièrement appliqué à l'histoire
des Animaux d'une seule contrée,
<run seul pnys , d'une seule pro-
vince ; il correspond ainsi au mot
iKlorc employé en liotanique {f. les
imois Système et Méthode). La Pa-
laîoiilograpliie animale est la branche
qui traite des (hibris fossiles des Ani-
!inaux antédiluviens ou de ceux en-
fouis dans les couches superficielles
fie notre sol et dans les cavernes à
ossemens. (less.)
ZOO 7J9
ZOOWORWiOSt:. MOLL. Dans les
auteurs du dernier siècle on trouve
ce n\ol employé pour désigner l'é-
tuile des Animaux des Coquilles; il
n'est plus aujourd'hui en usage, p^.
Mollusques. (d..ii.)
ZOOÎMORPHYTES. miv. On a
donné ce nom aux substances miné-
rales qui revêtent des formes em-
pruntées au règne végétal, p^. Pétri-
fications. ■ (G.DEIi.)
ZOOINYCHON. BOT. phan. An-
cien nom cité par Uuell comme sy-
nonyme du Leonlopociium de Dios-
coride. Celui-ci est une Plante que
Ijiniié a pincée d.tns son genre Fi-
tago et qui forme maintenant un
genre distinct. Cependant Adanson
a rapporté \e Zounyc/ion des anciens
au ^('.uve yfichemilla des modernes,
genre qui appartient à la famille des
Rosacées. (g..n.)
ZOOPHAGES. zooL. Cette déno-
minalion, qui peut s'étendre à tous
les Animaux qui se nourrissent d'au-
tres Animaux, esl plus particuliè-
rement consacrée pour les Oiseaux
de proie. Ce sont des sépulcres ani-
més !.., selon Virejr. (b.)
ZOOPHTHALMON. bot. phan. La
grande Joubarbe [Sempeiviviim tecto-
rum) portait ce nom dans l'antiquité.
Le DoUchos urens , h., qui fait main-
tenant partie du ^nnYQ Mucuna , était
nom mé Zoo/j////za//;z;//7z pa r P. B rown e.
(G..N.)
♦ZOOPHYTAIUES. zool. (Blain-
ville. ) y. ACTINOMORPIIES. (B.)
ZOOPIIYTES. zooL.?PSYCH. Nous
avons dit au mot Histoire natu-
relle de ce Dictionnaire : de temps
immémorial les hommes remarquè-
rent autour d'eux , trois grandes mo-
difications de l'existence qui, par leur
aspect général , frappent d'abord les
plus inattcntîfs ; l'état brut ou inani-
mé, le végétal et le vivant. Soumis »
l'assentiment général, les naturalis-
tes adoptèrent trois divisions primai-
res qui résultaient de ces trois modi-
fications et le grand Linné lui-même
7^0 ZOO
n'en iinngina pas d'auJrcs; mais il
soupçonnait la possibililé d'une qua-
trième coupe, a Les corps naturels ,
dit-il , sont tous ceux qui sortirent
de la main du créateur pour compo-
ser notre terre ; ils sont constitués en
trois règnes aux limites desquels sont
les Zoophytes. En effet , d'après la
défiuition que le législateur suédois
donnait du mot heureusement am-
bigu de Zoophyte , il est clair que de
tels êtres , comme il le concevait ,
n'étaient guère plus que des Plantes ;
il leur donnait pour caractère une
double vie végétale, résultante d'une
tige munie de racines susceptibles
de se ramifier , inerte et produisant
une véritable floraison animale, ajou-
tée par cette floraison qui consistait
en petites créatures vivantes, puisque
celles-ci jouissaient de la faculté de
se mouvoir spontanément. Si les Zoo-
phytes étaient simplement des Plan-
tes , ajoutait Linné, ils seraient dé-
pourvus de sens et de mouvement ;
s'ils étaient des Animaux , ils ne vé-
géteraient pas privés de facultés lo-
comotives. Les Zoophytes ainsi défi-
nis devinrent le quatrième ordre de
la classe des vers dans les dernières
éditions du Systema naturœ et dans
la troisième on les trouve divisés en
genres de la manière suivante ;
ZOOPHTTA. Animalia compos 'Ua ,
vegetabilium more efflorescentia.
* Stirpc calcarea ( Lithophyta).
336. TuBipoRA. Corallium tubis cy-
lindricis (Spec. lo).
337. Madrepoba. Corallium siellis
concavis {Spec. 118).
538. MiLLEPORA. Corallium tubis
subulalis {Spec. 34;.
339. Cellepora. Corallium cellu-
lis cavis {Spec. 8).
54o. Isis. Stirpe lapidea {Sep. 6).
** Stirpe molliori (Zoophyta).
ANTIPHATES. Slirps cornea, spinu-
lls obsita, carne gelatinosâ iecta {Spec.
i3).
.î4 1 . GoKGON lA . Stirps cornea, carne
c^lulosd uel l'a^culusd {Spec. 4i).
ZOO
34-3. Alcyonium. Slirps suberoia
{Spec. a8y.
343. SpoT!!gi\. Stirps stujjosa (Spec.
5o).
344. Fx.usTRA. Stirps porosissirna
{Spec. 19).
345. TuBULARiA. Stirps fistulosa
{Spec. i24).
346. CoRAi.LiNA. Stirps articulis
Jiliformibus calcareis {Spec. 38).
347. Sertularia. Slirps articulis
fibrosis Jiliformibus {Spec. 77).
348. Pennatula. Stirps coriacea
penniformis {Spec. 16).
549. Hydra. Slirps medullosa nuda
{Spec. 17).
Ces quinze genres de Zoophytes ne
contiennent pas plus de quatre cent
quatre-vingt neuf espèces. A la mar-
che qu'on suit dans la multiplication
des genres , le nombre de telles cou-
pes pourrait bien avant peu égaler
celui des espèces mentionnées par
Gmelin et qui ne tardera pas à être
décuplé , maintenant que les Poly-
piers fossiles sont devenus non moins
que les vivans l'objet d'une étude
sérieuse.
Le savant Cuvier a donné au mol
Zoophyle une signification toul-à-
fait différente de celle qu'avait con-
sacrée l'usage, et qu'établissait l'éty-
mologie. Les Zoophytes forment, dans
son Règne Animal, le quatrième em-
branchement des Animaux ; il adopte
comme synonyme le nom de Rayon-
nés qui peut bieu convenir à de vé-
ritables Zoophytes , mais qui nous
paraît impiopre pour désigner les
Entozoaires ou Yers intestinaux, les-
quels, malgré la place que leur as-
signe l'illustre professeur entre les
Ecbinodermes et les Polypes, n'ont
jamiis présenté le moindre rapport
avec les Animaux vogétans. Il eût
été, ce nous semble, plus cohséquent,
en instituant un vaste groui>e pour y
jeter les genres obscurs qu'on avait
le moins bien examinés, de ne pas
étendre à tout le groupe une dési-
gnation qui indiquait des attributs
positifs enlièrcmerit différens de ceux
qui caractérisent les doux tiers d'un
amalgame oii, nous sommes contraint
zoo
le déclarer , nous ne trouvons que
I r;s-peu ou point de rapports natu-
Is. De cette perturbation dans la
i leur des mots collectifs de premier
•dre , est résultée une erreur radi-
li'le dans la partie terminale du Sys-
i^e de Cuvier. <c Les Animaux com-
Ifsés dont nous avions déjà vu quel-
les exemples parmi les derniers iVlol-
ssqucs , dit l'auteur du Règne Ani-
lal , sont très-mtdtipliés parmi les
Doophytcs , et leurs agrégations y
rrment des troncs et des expansions
t3 toute sorte de figures. Celte cir-
lonstance jointe à la simplicité d'or-
lînisation de la plupart des espèces,
: à cette disposition rayonnante de
Kurs organes qui rappellent les pé-
lUes des fleurs , est ce qui leur a valu
I ! nom de Zoopliy tes, Animaux-Plan-
és , par lequel on ne veut indiquer
lue ces rapports apparens ; car les
loophytes, jouissant de la sensibilité,
lu mouvement volontaire, et se nour-
idSSant, pour la plupart, de matières
lu'ils a valent ou qu'il? sucent et qu'ils
ligèrent dans une cavité intérieure,
tont bien certainement des Ani-
maux. » Nul doute que les Astéries,
P3S Oursins , les Ascarides , les Té-
I ias et les Méduses dont Cuvier fait
■ es Zoophytes , jouissant en tout
camps de la sensibilité , du mouve-
rient volontaire et de la faculté de
lucer, en digérant dans une cavité
I limenlaire, ne soient à tous égards
l es Animaux; mais nous pouvons
l'ffirmer que yien de semblable n'a
l ieu dans les Éponges , dans les Co-
allines , ni dans les tribus madi é-
'loriques, oir la nutrition ne peut
'opérer qu'en vertu d'une absoip-
ion corticale qui ne nécessite ni ap-
lareil buccd, ni cavilé interne ; en
itn mot quoi que ce soit oii l'on pût
econnaître la moindre trace d'or-
;ane digestif. Les troncs et les ex-
pansions des Zoophytes ne s'y .for-
nenl pas plus par agrégation que
es mêmes parties ne le font dans un
Végétal quelconque. Ce mot d'agré-
;ation ne peut donner que de fausses
fiées, employé de la soi te. Une mul-
iludc de petits Animaux qui , libres
ZOO 7!5i
de leur nature, viennent, obéissant
à rimpi.Isiou d'un instinct spécifi-
que , établir leur domicile à côté les
uns des autres , s'agrègent , parce
qu'ils n'avaient pas, avant leur rap-
prochement volontaire, de liaisons
naturelles qui les subordonnassent
nécessairement les uns aux au-
tres ; mais il n'en est pas ainsi d'un
corps qui , pour croître et s'étendre ,
doit précisément se désagréger. Qu'à
l'extrémité des rameaux résultant
d'une division de parties qui com-
mencèrent par n'être qu'un tout ho-
mogène , se développent dans les
véritables Zoophytes des Animaux ;
ceux-ci , pour être des fractions d'un
corps multiple, ne formeront pourtant
pas une agrégation, parce qu'agré-
gation implique la volonté de s'agré-
ger chez des individualités qui sem-
blaient formées pour devoir demeu-
rer distinctes. S'il était vrai , comme
le supposait Girod-Chantrans , et
depuis , les inventeurs des Méma-
zoaires, que des Animalcules pussent
s'incorporer les uns dans les autres
pour exercer une vie commune , il
existerait effectivement des agréga-
tions véritables ; mais jusqu'ici nous
n'en avons trouvé de ce genre que
dans la mythologie , oli la nymphe
Salmacis , ayant enlacé un berger
entre ses bras amoureux, fut agrégée
pour ne former qu'un seul corps avec
son amant. Nous qui , quoi qu'eu
ait dit un auteur que nous savons
n'avoir guère vu de Microscopiques
que dans des images , ne réputons
connus que ceux que nous avons ob-
servés vivans, et qui eu avons beau-
coup observé , nous en avons surpris
se divisant et jouissant de la faculté
de se propager par fiagmens qui de-
viennent autant d'Animaux com-
plets; mais nous n'en connaissons
pas qui, étant d'abord distincts, s'a-
grègent en nn seul. Nous invo-
quons ici les témoignages de plu-
sieurs observateurs ti ès-scrupuleux »
qui , ayant répété nos expériences
et étudié comme nous la nature sans.
j)retendie l'assoivir au despotisme
néologique , n'ont jamais vérifié uiv
75a ZOO
fait de ce genre. QuanI aux Micros-
copiques qui ne végèlent pas , dont
aucun ne prcscnle de formes rayon-
nées , qui jouissent d'une indé|)en-
dance individuelle manifestée par des
mouvemens si vifs , nous n'y pou-
vons voir des ressemblances avec les
Madrépores et le Corail par exemple
pour en motiver le rapprochement
sous un nom commun ; il nous eût
semblé préférable de renoncer avec
Lamarck à ce nom de Zoophy te , que
de le dénaturer en le cliangeaul d'ol)-
jet. Ce graud homme, ainsi que La-
moiiroux, n'ont point adopté l'ordre
des Zoopli^tes ; ils en ont réparti les
genres dans leur ordre des Polypes ;
nous renvoyons à l'article qui , dans
ce Dictionnaire, est consacré à l'his-
toire de eut ordre , et à une his-
toire du règne psychodiaire prépa-
rée en silence, d'après nature, pour
répondre une fois pour toutes et par
des faits réels à des objections dont
tout le poids vient de la hauteur d'oii
l'on affecte de les laisser tomber, (b.)
ZOOPHYTOLITHES. polyp.
ross. Les anciens oryctographes dé-
signaient par ce nom les Zoophytes
fossiles. (b.)
* ZOOSPERMES. MiCR. Genre de
la famille des Cercariées , dans l'or-
dre des Gymnodés, dont les carac-
tères sont : corps non contractile,
ovale, comprimé ou discoïde, ter-
miné par un appendice caudiforme
implanlé et Irès-distincl, qui égale
au moins ou surpasse ce corps en
longueur. Quelques écrivains aiment
encce mieux appeler les êlies qui
composent ce genre des Animalcules
bpermatiques et en discourir sans en
avoir vu , que d'adopter un nom
qu'ils n'ont pas inventé et qui ne
finit pas en ozoaires. N'importe, les
Zoospermes diffèrent des véritables
Cercaircs qui ont en général l'ap-
Iiendice caudiforme proportionnel-
emcntplus court, cl en ce qu'ils sont
«pl'itis au lieu d'être ovoïdes ou cy-
lindracés. 11 en résulte que, vus de
profil , on croirait les Zoospermes
semblables à des Vibrions , consé-
zoo
quemment de ligure anguiforme ;
tandis que vus par leur plat oii ils se
présentent le plus communément, ils
ont une tnule autre ap|)arence; d'oix
vient que Millier, qui au reste n'a
fait que mentionner comme un syno-
nyme de son Cercaria Gyrinus le
plus imporlaul des Zoo-Spermes, n'eu
distingua pas cet Animalcule. Uu
caractère non moius essentiel que
l aplalissement du corps , qui se tire
de l'habitat , singularise les êtres
qui vont faire le sujet de cet article:
onnelei a trouvés jusqu'ici que dans
la liqueur spcrmatique des Animaux
mâles. Des observations incomplètes
de Buffon qui employait, à ce qu'il
paraît, aussi maladroitement le mi-
croscope que le font aujourd'hui
certains de nos antagonistes, firent
supposer que les femelles en produi-
saient également; mais une telle
erreur n'a pas plus supporté l'exa-
men que les œufs ou l'anus des Hy-
dres ou Polypes d'eau douce, etc.,
etc. Ce fut vers le commencement
de l'année 1678 que Hartsoeker, d^ns
son Traité de Dioptrique, annonça
que le semen masculiiium , observé
par lui, depuis une vingtaine d'an-
nées, au microscope, lui avait pré-
senté chez plusieurs Animaux une
infinité d'Animalcules extraordinai-
rement petits et semblables à des
télards de Crapauds ou de Gre-
nouilles. Leuwenhoeck revendiqua
cette importante découverte , et ,
dans une lettre datée du 17 jan-
vier 1678, il prétendit en avoir fait
part 51 la Société royale de Lon-
dro'^ Que la découverte appartienne
à Leuwenhoeck ou bien à Hartsoe-
ker, que ces savans l'aient faite et
publiée à peu près simultanément,
il n'importe guère ; le microscope
Lrouvé et perfectionné, la liqueur
séminale devait, comme toute autre
substance , y être examinée tôt ou
tard , et des Animalcules devaient
conséquemment s'y montrer au cu-
rieux qui le premier aurait l'idée de
ce genre d'investigation ; mais ce
qui doit paraître fort étrange , c'est
qu'après qu'on eut indiqué le phé-
zoo
l > omène dont il est question , on en
r Itéraisonna longuement, eu attri-
I lUant à ces Animaux une impor-
I ance qui fit révoquer en doule jus-
i ;(u'à leur réalité. L'on vit première-
I . tient le genre humain en raccourci
: :lans ces infiniment petits, qui réu-
I lissaient les conditions nécessaires
: pour devenir les images de Dieu sur
erre, et J'en ne demandait pas com-
iinent , de plusieurs milliards de
i^^oospermes que contenait une cuisse
:; l'Abraham, pour employer une ex-
pression décente de la Bible, un ou
deux seulement, prédestinés , devin-
I ent précisément Ismaël et Isaac ,
lupi ès que le patriarche , père élevé
ul'une multitude, aurait eu affaire à
t'Sara ainsi qu'à sa servante. L'esprit
lile système nuisit à la découverte.
JXandis que les uns niaient l'cxis-
Uence des poprdations du sperme ,
ccelies-ci devinrent pour d'autres le
f sujet de belles théories scientifiques,
lou la source d'assez mauvaises plai-
5santeries. Des raisonneuis à qui l'on
(en montra, ne pouvant en nier la
)ré?)liié, nièrent qu'ils fussent en vie.
ID'aulres les regardèrent comme des
(ébauches d'hommes toutfr-its, etc.,
tctc. Il ne reste plus rien de ces con-
ttroverses , et il en sera de même de
Hontes les vaines phrases que desser-
rent incessamment contre les décou-
vertes microscopiques, les faiseurs
d'articles et les compilateurs aux-
'Cjuels le microscope n'est pas fami-
lier. Nous négligerons donc comme
«absolument inutiles à reproduire, les
■^syslèmes bizarres et les disputes ver-
beuses auxquels donnèrent lieu les
Animalcules spermatiques. Le vrai
naturaliste se borne à étudier, dé-
crire, caractériser et figurer les es-
pèces de Zoo.^permes , tandis que
le physiologiste recherche quel rôle
ils peuvent remplir dans le méca-
nisme de la génération , oli leur pré-
sence semble êlrc un élément indis-
pensable. La conformation des orga-
nes destiu(;s à préparer le fluide où
se développent et vivent les Zoosper-
mes, a été traitée au mot GÈsinx-
TioN, où nous renvoyons d'aboril
ZOO 753
le lecteur. Sans partager plusieurs
des idées qu'on y trouvera, il suffira
de dire ici que c'est dans les organes,
soit sécrétoires, soit de dépôt, qu'on
doit chercher les Animalcules sper-
matiques 5 on les trouvera également,
soit dans le liquide obtenu par éja-
culalion, soit dans celui qui fait
encore partie de l'être même qu'on
choisit vivant pour sujet d'une expé-
rience cruelle. Une gouttelette de
cette matière provenue d'un Animal
adulte, exposée au microscope, en
est tellement remplie, qu'on n'y dis-
tingue d'aboid aucun individu ; un
mouvement général , une sorte de
petit bouillonnement trahit seul la
merveille qui se manifeste si l'on
étend 1.1 gouttelette avec un peu
d'eau tiède , quand ou examine le
sperme des Vertébrés à sang chaud,
à la tc.'npcrature de l'atmosphère,
quand on s'occupe des Animaux à
sang froid. Aussitôt que le déiayement
a lieu, et que les Animalcules ne se
trouvent plus comme empâtés les uns
dans les autres, on les voit se ré-
pandre dans le petit océan qu'on a
sous les yeux ; ils s'y agitent avec
une grande vélocité; leur corps ou
renQement antérieur s'élève vers la
surface du liquide , oii l'appendice
caudiforme s'enfonce obliquement,
de sorte que la pointe n'en est pas
toujours visible. Cette sorte de queue
s'agite sinueusement , ayant ses on-
dulations souvent très-rapides, l'Ani-
mal avance pourtant fort lentement;
nous n'en avons jamais vu qui ré-
trogradassent ; quelquefois, malgré
la rapidité des mouveincns de sa
queue , le Zoo.<perme ne change pas
de place ; on le dirait fixé contre
quelque corps gélatineux qui le re-
tient , et d'oii il chercherait vaine-
ment à se dégager. Nous en avons
distingué qui, aynnt comme heurté de
leur partie antérieure qi'.clque corps
étranger rencontré dans la liqueur,
ont tourné l'obstacle pour s'agiter
dans une nouvelle direction ; ils ont
constamment donné à nos yeux des
signes tellement évideiis (h^, volonté ,
que nous sommes encore à coniprcu-
734 ZOO
dre coinraent les auteurs qui disent
s'être servis du microscope pour en
observer, ont pu nier leur animalité.
En général la manière dont les Zoo-
spermes nagent rappelle l'allure des
larves des Batraciens. A la couleur
près, on peut se faire une idée très-
exacte d'une goutte délayée de li-
queur prolifique, grossie d'un millier
de fois, en jetant les yeux sur cer-
tains recoins des mares ou sur des
trous d'eau stagnante, dans lesquels
nagent des milliers de petits têtards,
rapprochés par la diminution du li-
quide. Nous avons plusieurs fois
trouvé, dgns le sperme que contenait
le canal déférent , une si énorme
quantité de ces imitations de têtards,
qu'il est probable , comme l'avait
déjà soupçonné Leuwenhoeck, que
leur quantité y surpassait celle de la
liqueur même. Au reste le sperme
des adultes seuls contient des Ani-
malcules; on n'en trouve point dans
cette liqueur avaut l'âge de puberté;
ils disparaissent dans tous les mâles
sans exception , quand ceux-ci per-
dent la faculté de se produire. Ce
fait bien constaté, pourrait fournir
dans certains cas un moyen légal
pour constater de quelle part vient
Pimpuissance dans certaines unions
mal assorties , et ce moyen eût été
beaucoup plus sûr et moins malhon-
nête que ces congrès qu'ordonnaient
encore naguère nos graves tribu-
naux. Il n'existe point de Zoosper-
nies chez les Mulets inféconds pro-
venus du croisement des espèces du
Cheval et de l'Ane; nous avons eu
f)Ius d'une fois occasion de vérifier
e fait connu de Gleichen , et qui
plus tard a été constaté par Prévost
et Dumas. Il existe des exemples de
Mules devenues mères après leur ac-
couplement avec des Anes ou avec
des Chevaux étalons; Gleichen eu
cite plusieurs; nul n'en doute en Es-
f)agne, oii l'on s'adonne plus qu'ail-
eurs à l'éducation de tels Animaux.
Nous avons vii notnmrnent , dans
un corubat, durant lequel la ville
d'Ovicdo eu Aslurie eut beaucoup à
souflrir, une Mule qui, ayant été
ZOO
tuée d'un coup de canon, fut ou-
verte , et qui contenait un fœtus âgé
de trois ou quatre mois au moins : il
était semblable à celui d'un ânon;
mais quelque soin que nous ayons
mis à nous informer s'il existait des
Anesses ou des Jumens qui eussent
été fécondées par des Mulets , nous
n'en avons pu trouver le moindre
exemple. Cependant nous avons vu
des Mulets donner des signes non
équivoques de puissance , et couvrir
des Anesses avec vigueur : il n'en est
jamais rien résulté. Il était beaucoup
plus difficile de les unir aux Mules,
qui les repoussaient avec une sorte
de fureur, comme si elles eussent
connu l'inutilité de telles caresses,
tandis que ces mêmes Mules avaient
plusieurs fois reçu sans difficulté des
étalons. Nous avons aussi dès long-
temps observé, et ce fait a été cons-
taté par Prévost et Dumas , que chez
les Animaux sujets au rut, chez les
petits Oiseaux surtout, les testicules,
comme flétris pendant la morte sai-
son , ne contiennent que très-peu de
sérosité , oii nuls Zoospermes ne se
manifestent; mais dès que le temps
des amours approche, ces organes se
gonûent du sperme qu'ils sécrètent,
les Animalcules s'y développent, s'y
multiplient, et finissent par remplir
et épaissir la liqueur. Chez les Tri-
tons ou les Salamandres aquatiques,.,
les Grenouilles, les Moineaux et les
Serins, l'observation ne s'est jamais
démentie; mais tandis que les petits
Oiseaux chez qui le besoin de se re-
produire ne s'éprouve qu'à des épo-
ques fixes, ne contient de Zoospermes
qu'à cette époque, le Coq , associé par
l'Homme à la domesticité, et faisant ,
comme lui, l'amour en tout temps,
a ses testicules constamment remplis
d'Animalcules, ainsi que le peuvent
être ceux de ses maîtres- De lAs faits
ne permettent pas de méconnaître un
rapport intime entre l'cxislcuce des
Zoospermes et la fécondation. Ou a
voulu deviner en quoi ces Animalcu-
les concouraient dnus ce graml acte
delà nature. L'appareil mâle produit
l'Animalcule spermalique, a-l-on du,
t
I zoo
f
i'^ appareil femelle produit un ovule,
■ ur un point particulier duquel se
i 'ouve une lame membraneuse , que
t iolaudo désigne sons le nom de lame
\ asculaire; si dans l'accouplement
i :;s ovules sont sortis de l'ovaire ,
i ommechez les Batraciens et les Pois-
. >ns, l'Animalcule spermatique pé-
f être dans l'ovule et se grefîe sur la
r iembrane cellulo-vasculaire ; si ces
[ ïufs ue se détachent pas de l'ovaire
|i vant ou pendant l'accouplement,
t lais après , les Animalcules sont re-
I; us dans les cornes de l'oviducte ou
\ ans certain vésicule, selon chaque
i lasse, et ils se greffent sur l'ovule,
u mesure que celui-ci, détaché de
: ovaire , vient traverser l'organe qui
! e renferme. Le développement du
! œtus observé avec soin , nous montre
■ jue l'Animalcule n'est autre chose
.. [ue le rudiment du système nerveux,
;i!t que la lame membraneuse, sur
«aquelle il s'implante, fournit, par
ees diverses modifications qu'elle
prouve , tous les autres organes du
loetus. » En rendant justice à la saga-
::ilé de l'auteur rie ce passage , nous
mous voyons réduit à nous élever
'ontre le système qu'on cheiche à y
aire prévaloir. Le Zoosperme y se-
•ait un système nerveux rudimen-
• aire floué d'une existence propre et
ndividuelle qui en ferait un véri-
able Animal ; nulle part l'auteur ne
ui conteste l'animalité qui emporte
uvec soi l'idée d'indépendance; mais
\m Animal peut -il devenir autre
îîhose que lui-même? Dans quelque
. îirconslance qu'on le suppose placé ,
.;hange-t-il de formes et de condi-
lions du tout au tout? Une graine
confiée au sol qui lui convient, pro-
iluira à la vérité une Plante, un Ar-
ire, oii se montreionl bien des par-
I :ies qui n'étaient pas en elle, mais le
s;o! qui lui fournira les bases assi-
I nilables, ne lui donnera pas plus les
i jrganes que les formes. Cependant,
I lans le système combattu , le rôle
le la lame ccUulo-vasculaire serait,
iiprès l'accouplement, celui du .^ol ;
:elle lame ne serait qu'un support;
;l commeut existerait il, chez tous les
ZOO 73ri
êtres à sang chaud, un si petit nom-
bre d'ovules à féconder, en compa-
raison d'une si prodigieuse quantité
de petits systèmes nerveux vivifians
et fécondateurs? Si l'on s'en rapporte
au calcul de Leuw^enhoeck , un grain,
de sable qui répond par le volume à
un ovule, équivaut à celui de plus
de deux mille Zoospermes; un seul
de ces Zoospermes privilégiés pourra
Se faire un berceau de l'ovule, y
pénétrer et s'y développer eu un être
nouveau? mais à quoi les dix-neuf
cent quatre-vingt-dix-neuf autres
auront-ils été bons? Et qu'on ne croie
pas que chez les Poissons oii une fe-
melle produit des milliards d'œufs ,
la disproportion du nombre des Zoo-
spermes aux ovules vienne à s'effa-
cer ; elle augmente au contraire, car
les Zoospermes y deviennent telle-
ment petits, que Leuwenhoeck a cal-
culé que dix mille de ces Animalcules
équivalent à peine , chez les Merlus
entre autres, à un grain de sable qui
est du volume d'un œuf. La laite de
cette espèce de Gade renfermerait ,
selon le père de la micrographie, au
moins autant d'Animalcules que l'u-
nivers contient d'habitans , puisque
leur nombre s'y élèverait à cent cin-
quante mille millions. Le même au-
teur , qui évaluait à un peu plus
de neui millions le nombre des ovu-
les qu'on pouvait découvrir dans une
Grenouille, portait à quatre-vingt-
treize mille quatre cent quarante
millions les Zoospermes que devaient
élaborer les testicules d'un seul mâle.
De tels nombres accablent l'imagi-
nation , et nous paraissent servir d'ar-
gujnens très-puissans contre l'opinion
de Buffon, reproduite par noire sa-
vant collaborateur. La sorte d'ac-
couplement d'un seul Animalcule
actif avec un ovule passif opéré à la
suite de l'acte coopulalif, à l'exclu-
sion de plusieurs milliers d'individus
SCS pareils, mais comme réprouvés,
est une idée qui nous semble cho-
quante, et dont nous ne trouvons
piis qu'on ait fourni la moindre
preuve sallsfaisanto. L';irgument le
plus fort qu'aient employé les au-
756 ZOO
tcura du système qu'on a prétendu
renouveler, consiste dans la propriété
fécondante trouvée exclusivement
chez les Zoospermes après fîltration
du liquide oii ces Animalcules s'é-
taient développés , et dont le sérum ,
dépouillé de ses liabilans , ne pro-
duisait plus les mêmes résultats.
Spallanzani avait précédemment in-
diqué ce procédé. Pour bien com-
prendre l'importance des expérien-
ces de ce micrographe et de ses co-
pistes , il faut lire ce qui en a été
écrit dans le tome vii , pag. 2ib et
suivantes du présent Dictionnaire ,
et les expériences qui s'y trouvent
consignées; nous nous dispenserons
de les répéter , mais nous ferons
observer que, dans tout ce qui tient
au lillrement ainsi qu'à la distilla-
tion du sperme, les personnes qui
en ont distillé ou filtré devaient com-
plèlemenl manquer le but ; elles
ne prouveront jamais que les Zoo-
spermes seuls iouissent de la qualité
fécondante, et qu'un individu , pré-
destiné entre plusieurs milliers de
tels Animaux, vienne ajouter son con-
tingent de propriété vivifiante pour
moitié au moins à l'Animal futur ,
dont la femelle fournirait l'autre moi-
tié inerte. Il résulte seulement pour
nous de tant d'appareils filtrans, mis
en jeu pour séparer les élémens dont
se compose la semence, qu'on a géné-
ralement altéré les propriétés de
celle-ci, dont quelques restes tout
au plus se sont conservés, oii des
Animalcules étaient demeurés eux-
mêmes , sans doute parce que ce qui
dans la semence constitue sa vertu ,
n'avait pns plus passé que les Zoo-
spermes, lesquels n'ont pas été faits
par la nature pour traverser des cor-
nets de papier gris ou du verre
pilé. Est-il raisonnable de supposer
qu'une m.itièrc aussi éminemment
animale qu'est le sperme, puisse su-
bir, sans perdre ses propiictés, hors
des organes sécréteurs qui le confec-
tionnent, les opérations extérieures et
manuelles qu'on fait subir à des gro-
seilles on bien à drs pois verts dont
on veut faire du sirop ou de la pu-
ZOO
rée? On pourra filtrer le sang pour
évaluer la proportion dans laquelle
s'y trouvent les globules avec les
(luides oii ces globules vont rou-
lans; mais il ne résultera plus de
ce sang ainsi décomposé, et qui aura
conséqueinment perdu la proportion
de vie dont il jouit , la moindre lu-
mière sur les causes qui font de la
circulation le premier des éléniens
de l'existence animale. On pourra
jcgarder au microscope et soumettre
à toutes les analyses chimiques ima-
ginables , les molécules dont se com-
pose la substance cérébrale et les
nerfs ; mais l'on n'en trouvera pas
davantage , pourquoi et comment
l'encéphale et le système qui en dé-
pend sont en nous les agens des sen-
sations et le siège du raisonnement.
Dans le cas oii l'on adopterait le sys-
tème reproduit et augmenté par Du-
mas sur le rôle que jouent les Zoo-
spermes dans la génération , nous
demanderons comment chez ces pe-
tits Insectes (les Pucei'ons) oii la fé-
condation d'une femelle influe sur
deux eu trois générations, les Ani'
malcules spermaliques émis par le
mâle durant l'accouplement , pas-
sent à travers deux ou trois progé-
nitures ? En attendant que cette
difficulté soit levée , nous croyons
qu'il est des résultats de l'organi-
sation intime des êtres dont il ne
nous sera jamais donné de trouver
l'explication, et la sagesse dans les
sciences consiste à ne pas pousser l'in-
vestigation au-delà du possible. Si,
après avoir émis nos doutes et tenté de
réfuter des idées qu'on vent rajeunir
par des démonstrations tirées du fil-
tremcnt de la liqueur spermatiquc ,
nous osions hasarder quelques con-
jectures , nous dirions :
1°. Qu'à notre sens les Zoosper-
mes qui , du consentement unanime
de ceux qui se sont donné la peine
d'en voir, sont bien réellement des
Animaux, ne nous paraissent pas de-
voir leur naissance à la sécrétion ; on
ne peut en bonne physique admet-
tre l'idée d'Animaux qui devraient
leur existence à un tel mécanisme.
zoo
ft*. Que les Zoospermes se ddvc-
^tjppent dans la semence du mâle ,
j)mme lant d'Entozoaires le font
iians la matière muqueuse qui tapisse
s's intestins , ou dans mille autres
uibstances animales à l'inlérieur d'au-
l 'es êtres vivans.
3°. Qu'ils n'y apparaissent que
larsque celle des humeurs animales ,
uLi se trouvent réunies les conditions
ee leur existence , ont été sécrétées.
4". Que par leur agitation conli-
uuelle ils contribuent au mélange
e3 tous les élémens chimiques qui
cDivent porter à tel ou tel point de
iiixtion un sperme apte à teconder.
5**. Qu'après avoir contribué au
jarachèvement de la liqueur sémi-
aale , l'engorgement que les Zoos-
eermes doivent nécessairement pro-
lijirepar leur multiplication innom-
I -able dans les organes génitaux ,
ccause probablement l'orgasme d'oii
:>sulteutle rut, l'érection et autres
implôines amoureux, conséquences
lune pléthore.
(6''. Entin qu'après l'acte de l'ac-
nuplcment , il se pourrait que vi-
i:nt encore quelque temps dans les
-gancs femelles oii l'éjaculalion les
I .ranslatés, ils contribuassent à l'im-
'égnation des ovules par le sperme
i:'ils doivent entraîner partout avec
■X, et comme dans la caprific«tion ,
ii Cynips vont au fond de la Figue,
II rter sur les stigmates le pollen des
iimines dont ils se sont chargés en
métrant dans le calice turbiné qui
Tt de berceau commun à une asso-
illion de fleurs oii les mâles se
BDnent à l'enlrée.
ITelles sont les conjectures que
us avons hasardées, depuis bien
I ijg-temps , sur le rôle que jouent
H Animalcules de la semence dans
llgrànd acte de la génération. Il
Kus reste, avant de p.irler des prin-
■lales espèces observées jusqu'à ce
Br,r , a relever une erreur (ju'ont
iltté de donner comme une vérité des
weurs qui trouvèrent plus simple
HiBier l'existence des Animalcules
II tés dans cet article , que de chcr-
ttrr à leur tour à les voir. Ils pré-
■ TOMlî XVI.
ZOO 75?
tendaient que toutes les substances
qui concourent à la formation d'uu
être organisé étant corrompues pro-
duisaient des Animalcules, et que c'é-
tait en laissant corrompre le sperme
que des Animalcules y étaient appa-
rens. Le sperme au contraire ne pré-
sente les Animalcules qui lui sont
propres , que dans son plus grand,
état de fraîcheur et pour ainsi dire
de vie ; il sulfit pour s'en convaincre
de placer, dans un petit vase, de cette
substance obtenue par éjaculation ou
par l'expression de parties qui la pré-
parent ou la recèlent , après avoir
enleyé ces parties sur un mâle qui
n'est pas mort ou qui ne passe pas
encore à la décomposition. On y
verra d'abord , comme on l'a dit plus
ha ut, si l'Animal est pubère, en état
de santé surtout ou bien en rut ,
une innombrable quantité de Zoos-
permes tellement nombreux et pres-
sés , qu'il sera difficile d'en distin-
guer aucun individu. Si l'on éleiid
subitement la semence avec de l'eau
plus froide que cette semence ne l'est
dans les Animaux à sang chaud , les
Zoospermes y demeurent d'abord,
immobiles et comme étonnés par
l'eflFet d'une sensation nouvelle pour
eux ; mais si l'on emploie de l'eau
tiède ou dégourdie , on voit les Ani-
malcules s'épai piller et user d'une
liberté qu'ils mettent à profit tant que
le sperme ne se corrompt pas ; la
température de la liqueur ne tardant
pas à descendre au niveau de l'air
ambiant , les Zoospermes dont les
mouvemens se ralentissent seule-
ment un peu , en proportion du re-
froidissement, n'eu continuent pas
moins à donner des siglles de vie,
tnnt <{u'il n'y a pas de corruption
dans le liquide oli ils avaient l'ha-
bitude de vivre. C'est ainsi qu'eu
plaçant du sperme île Lapin, d'Hom-
me et de Coq, entre deux lames
de verre oii nulle évapora tion ne
pouvait avoir Heu, et dans le tiroir
d'un secrétaire, à l'abri des aliéia-
tions qu'eussent pu y porter le grand
air et trop de lumière , nous avons
encore distingué quelques imlividus
47
75« ZOO
s'agilanl au milieu de milliers de pe-
tits cadavres , quarante-huit heures
yprèsleur emprisonnement j au bout
de vingt-qualre heures , la moitié au
moins de nos captifs vivaient encore-
La putréfaction du sperme se mani-
feste, selon l'élévalion de la tem-
pérature atmosphérique , environ de
cinq à soixante heures après l'émis-
sion ou l'extraction ; elle se manifeste
par une transparence jaunâtre. qu'ac-
quiert la liqueur et qu'accompagne
nue odeur particulière qui , sans êire
tiop forte , n'eu, est pas moins des
plus nauséabondes qu'on pui;se con-
cevoir. Tout Zoosperme y disparaît
alors, et loin que cette époque de cor-
ruption soit celle du développement
de pareils Animalcules , nul autre
Micioscopique ne se développe dans
îe sperme pourrissant. Ce n'est qu'en
le délayant dans une suffisante quan-
tité d'eau qu'on en peut obtenir en-
suite des Monades et des Mélanelles
{y. ces mots); mais si l'on n'y ajoute
lien , la matière muqueuse ne tarde
point à surnager pour devenir, eu
s'épaississant et en se pénétrant de
substances diverses , comme un sol
bii viendront croître des filamens
confervoïdes qui sont peut-être des
Mycodermes ou des H^ grocrocis; et
des cristaux de diverses sortes qu'a
soigneusement représentés Gleichefi
(pl. Il) , se formeront soit en dépôt
vers le fond du vase , soit entre les
couches muqueuses et les filamens
de la surface. Tel a été constamment
le résultat de nos observations.
Parmi le très-grand nombre de
Zoospermes que nous avons bien
examinés au microscope, vingt-qua-
tre es])èces sont figurées dans l'une
des planches du préî^ent Uiclion-
naire , oii nous avons soigneusement
rapproché des dessins faits par nous-
mêmc sur le vivant à la même
échelle , les figures plus ou moins
exactes qu'ont données de quelques-
unes les njici"ographes nos prédé-
cesseurs ; on jugera d'après notre
planclie que la taille des 7jOOS[)onn(;s
ne p;iraît pas cire proportionnelle
avec celle des Animaux chez lesquels
ZOO
on les trouve, puisque ceux du Lapin
sont absolument du volume de ceux
du Bélier. 11 serait de la plus haute
importance de rechercher ces êtres
dans les Baleines et dans les grands
Pachidermes. Par quelle fatalité in-
conlcevable, lorsqu'on a possédé des
Kléphans , des Rhinocéros et des
Chameaux dans des ménageries roya-
les , u'est-il pas venu dans lidée
des naturalistes , commis à leur di-
rection , d'en rechercher la princi-
palesingularité?Il serait très-essentiel
principalement d'examiner les Zoo-
spermes de tous les Singes, et suitout
de ceux qui se rapprochent le jdiis
des Bimanes. On en aurait la facilité,
car il y a plus d'un Singe au Jardia
du Roi. Il est fâcheux que les voya-
geurs qui racontent des choses nier-
veilieuses sur les Oran^s et sur leurs
amours avec les négresses n aieut
pas imaginé de rechercher dans l'a-
nalogie de leurs animalcules sperma-
tiques, les causes du penchant que
montrent en généi al tous les Anthro-
pomorphes pour les femelles des di-
verses espèces d'Hommes. Enfin pui»«
que les poux du INègre ou mieux de
l'Ethiopien ne sont pas les mêmes que
ceux dont tant de Blancs misérables
deviennent la pâture au milieu de*
plus riches cités , ne serait-il pas
possible que difi'érenles espèces du
genre Homme eussent leurs Zoosper-
mes particuliers? C'est ce que mal-
heureusement nous avons négligé de
vérifier, lorsque dans un autre lié-
mi>phère nous en aurions eu la ï,\cx-
Hlé. Les Zoospermes dans la classe des
Reptiles, surtout chez les Batraciens,
commencent à s'éloigner par les for-
mes de ceux dos Mammifères pour
se lier ^ ceux des Poissons par
l'appendice cordiformc qui devient
plus long et plus fin , tandis que le
corps y diminue pi oportionudle-
ment de volume. Pour ceux de5
Poissons même , leur queue très-lon-
gue est si fine qu'ayant échappe d a-
bord aux observateurs , on n'y sup*
posait pas cette partie ; enfin cca<
des Mollusque» et des Conchifèrt»
avaient échappe d'abord à toutes l«»
zoo
îcheiches ; INéédham , qui a ccpen-
.ani examiné la laite des Calmars ,
ù il trouva des corps mouvaris d'une
latureparliculière, n'y vitpas lesAni-
liialcules qui existent pourtant dans
VMS les Céphalopodes. On prétend
101 avoir vu dans les Bivalves des
.enres U/iio Ânodonta. iNous for-
iQons des vœux pour que le savant
«téon Dufour, qui observe avec tant
''exactilutle les organes internes des
iuDSectes , s'appesantisse sur ceux de
» génération, afin d'y rechercher de
icouvelles espèces de Zoospermes ,
eux des Articulés étant à peu près
connus. (b.)
ZOOTOMIE. L'ensemble des lois
imi président à la vie de tous les êtres,
reçu le nom de Zoonomie. Celle
anche des sciences constitue la
us grande partie de la philosophie
la nature; philosophie qui a pour
«ut des considérations sur la vie , les
trmes , la composition, la texture,
s connexions des organes sans les-
uuels celte mênie vie ne peut avoir
u. Deux autres sciences plus res-
feiutes dans leur applicaiion cons-
îuent la Zoonomie. L'une, la Zoo-
-mie ou l'Anatomie coinpaiée, élu-
e les forrnes des corps, leur nom-
'e , leur siluiition, leur texture,
urs connexions, el forme la parlie
-aiment matérielle de la science,
autre , la Physiologie générale, se
7re à l'examen de la force vitale
de ses résultats; compara l'action
•s organes en santé et en maladie;
lisonrie sur les expéiicnces et en
•e .'les déductions; enfin combine
> idées sur les phénomènes vitaux ,
peut êlie nommée la partie spé-
lalive de la Zoonomie. Le mot
oatomie est donc aujourd'hui ré-
irvé [iresque exclusivement à l'é-
de des parties du corps humain ,
ndis que par celui de Zoolomie on
Llend la science de l'organisme de
lUS les Animaux , science qui iail
uanaîtrc les particulaiilés vitales
5 êtres les plus obscurs et les moins
iimalisés, et renjonle jusqu'à ceux
nt la texture est au summum de
ZOP
la vitalité. La Zootomie est donc la
loi fondamentale de la Zoologie : sans
elle , l'échafaudage des méthodes re-
pose sur (les bases fragiles et chan-
geantes. C'est elle qui sert de flam-
beau au naturaliste , en éclairant
l'établissement des fjmiilles , des gen-
res , sur des faits d'organisation im-
muables et positifs. Deux opinions
puissantes se partagent la partie
théorique de la Zootomie ou l'expli-
cation des faits dont se compose cette
science. L'une, qui date d'Aristnte ,
professée par d'illustres savans, com-
pare les organes ou les parties d'or-
ganes qui entrent dans la texture de
tous les Animaux, et établit des dis-
tinctions entre eux ou des embrau-
chemens typiques appelés classes ,
et suit une sorte d'arbitraire dans
la désignation nominale des parties.
L'autre , fondée en France par Geof-
froy Saint-Hilaire, est connue sous le
nom de théorie des analogues ou
d'unité de composition organique, et
se seit d'un type universel auquel
s'appliquent les comparaisons subsé-
quentes par une décroissance ou une
métamorphose de ces mêmes orga-
nes, à mesure qu'on descend du pre-
mier au dernier degré de l'échelle
animale. Anatomie, Physiolo-
gie, Homme, Mammifères, Méta-
morphose, Microscopiques, Oi-
seaux, Reptiles, Poissons, Insec-
tes, Crustacés, Zodphytes et Zoo-
logie. (LESS.j
ZOOÏYPOLITHES. zool. Quel-
ques anciens orjcthographes ont
ainsi nommé les Pierres qui portaient
des empreintes animales. (11.)
ZOPllObE. Zophosis. ino. Genre
de l'ordre des Coléoptères, section des
Ilétéromères , famille des Mélasomes,
tribu des Piméliaires, établi par La-
ireille aux dépens du genre lirodie
d'Olivier cl deFabricius, et ayant
]iour caractères : Corjis suborbicu-
iaire ou en ovale court , convexe eu
dessus; lêic presque carrée, beau-
coup plus élioite que le corselet ; an-
tciuies composées de onze articles;
les sept premiers presque cylindri-
74rt ZOP
ques", un peu plus gros à leur exlré-
mité; les quatre autres un peu élar-
gis , plus courts que les précëdens ,
comprimés; les huitième , neuvième
et dixième presque triangulaires; le
dernier un peu plus grand que le
précédent , échancré de côté à sou
extrémité , celle - ci aiguë ; labre
avancé, en carré transversal , entier,
coriace ; palpes maxillaires ayant
leur dernier article le plus grand de
tous, linéaire, comprimé; menton
grand , plus large que long , les
côtés arrondis , cachant la base
des mâchoires, son bord supérieur
échancré ; corselet trois l'ois plus
large que long , sa partie postérieure
de la largeur de la base des élytres,
fort rétréci antérieurement et échan-
cré pour recevoir la partie posté-
rieure de la léte ; ses angles latéraux
antérieurs aigus. Ecusson nul. Ely-
tres réunies, recouvrant l'abdomen
et embrassant les côtes en dessous.
Point d'ailes. Pâtes grêles; jambes
dentelées et épineuses , terminées par
deux longues épines; taises anlé-
ïieurs courts; leurs quatre premiers
articles triangulaires , le premier un
peu plus long que les autres; tarses
intermédiaires et postérieurs longs,
ayant leur premier article à peu près
aussi long que les quatre autres pris
ensemble. Les mœurs de ces Insectes
sont les mêmes que chez les Pimélies
et les Erodies ; on les trouve sur le
sable dans les pays chauds de l'an-
cien continent. On en connaît une
dizaine d'espèces , parmi lesquelles
nous citerons comme type : la Zo-
rnosE ÏOBTUE , Zophosis testiliidi-
naria , Latr., Gen. Criist. et Ins. T.
II, p. i46, et pl. lo , fig. 6; Erodius
testitudinaiius , Fabr. , Schœn. , etc.
(G.)
ZOPILOTE. OIS. (Vieillot.) />'.
Catharte.
ZOPISSA. BOT. PHAN. Nom que
les anciens donnaient à la Poix sim-
plement extraite des Pins , ou ayant
subi l'action de l'air et acqiiis des
.propriétés particulières. ((i-.N.)
ZOPIiÈME. BOT. m AN. Selon
ZOR
Tournefort, c'est un des noms de
pays du véritable Hellébore des an-
ciens , Helleborus orienlalis, Lamk.
ZOPOBOTIN. BOT. THAN. La'zi-
doaire est ainsi nommée en Egypte.
(G..N.)
ZOPYROS. BOT.PHAN.{Pllne.J Syn.
ancien de Clinopodium uulgare , L.
(G..N.)
ZORCA. OIS. (Gmelin. ) jNora
donné a une variété du Petit-Duc.
f^. Chouette. (Da..z.)
* ZORCHODIAS. MAM. Syn. de
Chevreuil chez les Grecs modernes.
P^. Cerf. (b.j
ZORILLE. MAM. Diminutif espa-
gnol qui signifie petit Renard. Es-
pèce du genre Marte servant de tvpe
au troisième sous- genre. F . Marte.
(B.)
ZORILLE. BOT. PHAN. Nom d'au-
tant plus impropre qu'il est consacré
dans le Règne Animal ; il a étédouué
quelque part au genre Gompholobe.
f^. ce mot. (b.)
ZORIN. BOT. PHAN. (Nicholson et
Barrère.) Nom caraïbe d'une espèce
de Bignonia grimpante, vulgairement
nommée Liane rouge de Caycune.
(G..N.)
ZORNIA. BOT. PHAN. Genre de la
fi^mille des Légumineuses, tribu des
Hédysarécs, otirani les caraclèrcs sut-
vans : calice campanule , bilabié , la
lèvre supérieure échancrée , l'infé-
rieure trifide ; corolle insérée sur le
haut du tubo , ayant l'étendard ra-
battu sur les côtés , la carèue îunu-
lée , bifide; étamines monadciphcs,
à anthères alternativement ovales et
globuleuses ; gousse comprimée à
trois ou cinq articles presque crbi-
culés , souvent hispides. Ce genre
proposé par Gmelin aux dépens de
quelques Hedysarum de Linné, a été
adopté par Di-svaux , De Cundolle et
la plupart des auteurs modernes. H
se compose de onze espèces toutes des
pays chauds du globe , particulière-
ment de rinde-Oricnlale , de l'Ahi-
quc et de l'Amérique méridionale.
Nous citerons comme types du gcnrÉ
zos
:s Zurnia angustifolia cl reliculaia
Le Smith dont Linné ue Taisait que
le simples variétés de sou Hedysa-
um diphyllum. Le Zornia letra-
'hylla, Michx. [FI. bar. Jlm.^ t. 4i)
Lait la Plante qui a servi pour l'éla-
ilissemeut du genre ; clic était nom-
née Z. bractcaia par Ginelin. Les
Zornia sont des Plantes herbacées ,
j'iabres , criblées de glandes trans-
arentes , à stipules sagittées , les
férieures lancéolées , les supérieu-
es grandes faisant fonction de brac-
éées. Les folioles sont au nombre de
'"eux ou quatre placées au sommet
âu pétiole. Les fleurs sont jaunes ,
lacées dans les aisselles des stipules
ractéiformes.
Mœnch a établi un aulre genre du
cm de Zornia , et qui comprend
ueiques espèces de Dracocephalum
es auteurs. (g..n.)
ZORRA. MAM. Espèce peu connue
iu genre Marte, V. ce mot , qui en
>spaguol signifie simplement un Re-
aard. (b.)
*ZOSIME. BOT. PHAN. Pour Zo-
lima. V . ce mot. (g..n.)
ZOSTÈRE. Zuslera. bot. phan.
lienre de la famille des Fluviales ou
Waïadcs et de la Monœcie Monan-
llrie , L. Ses fleurs sont monoïques,
isposées en un spadice allonge, uni-
Jtéral , sessile et renfermé dans l'in-
érieur de la gaîne des feuilles. Les
rieurs mâles et les fleurs femelles son t
I Ilernalivement mélangées dans l'in-
lérieur du spadice, qui est linéaire ,
"Oncave et à bords membraneux. Clia-
tue Heur mâle se compo.se d'une seule
llamine sessile, attachée par la plus
rande partie de sa face postérieure ,
utie seule loge s'ouvranl par un
Sllon longitudinal. Il y a en général
eeiix fleurs mâles supeiposccs pour
r.ne seule fleur femelle. Celle-ci se
ompose dun pistil simple attaché la-
éralement par la partie supérieure
".e son ovaire et pendant. L'ovaire
Si allongé , uniloculnire , contenant
tn seul ovule attaché au sommet de
1 loge. Le sommet de l'ovaire s'a-
iiincit inscnslblcmcnl et se lerminc
ZOS 74i
par un stigmate profondément divisé
en deux branches linéaires , glandu-
leuses sur leur côté interne. Le fruit
est un akène ovoïde, lei miné en pointe
à sou sommet , se rompant quelque-
fois irrégulièrement suivant sa lon-
gueur. La graine qu'il renferme est
striéelongitudinalement ; ellese com-
pose d'un embryon épispermiquedont
presque toute la masse est formée par
le corps radiculnire.
Le Zostera marina, L. , Gaerln.,
tab. «g, est une Plante vivace , sub-
mergée, rameuse , ayant des feuilles
alternes, linéaires, engainantes à leur
base j c'est dans l'intérieur de ces
gaines que sont contenus les spadi-
ces de fleurs. Cette espèce croît au
fond de l'Océan ; on en trouve une
autre dans la Méditerranée {Zostera
medilerranea ) , qui est beaucoup plus
grande que la précédente dans toutes
ses parties. (a. r.)
ZOSTÉROPS. Zosterops. ois. Ce
genre , établi par Vigors et Hors-
field , doit prendre place dans l'ordre
des Insectivores , à la suite du genre
Sylvie. Caractères : bec médiocre,
grêle , arqué : mandibule supérieure
à peine échancrée ; narines placées de
chaque côté de sa base , linéaires ,
longitudinales, recouvertes d'une
membrane ; pieds assez robustes et
assez allongés ; ailes médiocres; pre-
mière et cinquième rémiges presque
égales , deuxième, troisième et qua-
trième un peu plus longues ; queue
égale ; tôle petite , forte ; œil entouré
d'un cercle de plumes blanches ,
soyeuses, formant un bourrelet. Ce
genre se compose d'un assez joli petit
Oiseau qui habite la JNouvelle-Uol-
laiide et que Swainson avait placé
d'abord parmi les Sylvics. Peu après
on lui a adjoint une seconde espèce
que nous avons comprise , quoique
avec hésitation , dans le genre Syl-
vie : c'est la Fauvette ïciiÉnic ,
Sylvia madagascariensis , Lalh. On
coimaîl i)en les habitudes de ces deux
Oiseaux ; mais tout porte à croiic
qu'elles ne diflcreut pas de celles des
Sylvics.
742 ZOZ
ZujsTÉRors DORSALE, Zosterops dor-
satis , Vig. el Horsf. ; Syluia annu-
/osa, Swainson,lllust., pl. i6. Parties
supérieures d'un gris ceudré ; som-
met de la lête el nuque d'un gris un
peu plus foncé ; une raie noire en
avant et au-dessus des yeux ; orbites
des yeux découvertes de plumes blan-
ches ; rémiges et rectrices cendrées ,
bordées extérieurement de jaunâtre;
gorge d'un jaune pâle ; parties infé-
rieures jaunâtres; flancs d'un brun
ferrugineux; bec et pieds d'un jaune
fauve. Taille , six pouces. De Syd-
ney et de Paramatla à la INouvelle-
Hollande,
ZosTÉROPS TcHÉiuc, Sjluia macla-
gascariensis , Lalh.; Motacilla mude-
raspatana , L., Levaill. , Ois. d'Afri-
que, pl. i32. Parties supérieures d'un
vert olivâtre; orbites des yeux cou-
vertes d'un rang de plumes lilan-
ches ; parties inférieures jaunâtres.
(/^. l'article Sylvie.) Suivant la des-
cription de Levaillant , ces Oiseaux
vivent par petites troupes de sept à
huit et se nourrissent de chenilles
qu'ils cherchent sur les arbres en
les épluchant avec tant de soin qu'il
est diflS.cile d'en retrouver encore sur
ceux qu'ils ont visités; c'est ordinai-
rement à l'extrémité des branches
les moins élevées de certaines espèces
de Mimose qu'ils établissent ou plu-
tôt qu'ils suspendent leur nid; ils le
composent de menues racines ; l'en-
veloppent de mousse et le garnissent
de duvet el de crin sur lequel la fe-
melle dépose quatre ou cinq feufs qui
sont couvés alternativement par les
deux époux. Celle espèce paraît fort
commune dans le sud de l'Afrique.
(DR..Z.)
ZOYDIA. ROT. PHAN. (Persoon.)
Syn. de Zoysia. V . ce mot. (a. r.)
* ZOYSITE. MIN. Même chose que
ZoïsilC. (g. DEL.)
ZOZIMA. rot. phan. HoITman
avait établi sous ce nom un genre
dans la famille des Ornbeil'ifères pour
VHeracleum absinihifuliu/n de Ven-
lenat placé par Persoon dans le genre
Tordylium. Sprengel au contraire ne
ZDC
considère pas le Zozima comme dis-
tinct de V ïleracleum. (a. e.)
ZOZIME. Zozimus. CRUST. Genre
ëlabli par Leach aux dépens du
genre Crabe proprement dit , et ren-
fermant quelques espèces dont les
pieds .sont un peu aplatis comme le
Cancer œneus. P'. Crabe. (g.)
ZUBR. MAM. jy. Boeuf.
ZUCCA. BOT. PHAN. Commerson,
dans ses manuscrits et son Herbier
de l'île Mascareigne, a établi sous ce
nom un genre que J ussieu a placé à la
suite du Passiflora , mais qui , selou
Auguste de Saiut-Hilaire , paraît ap-
partenir aux Cucurbitacées , à cause
de la situation latérale de ses vrilles.
Cette l^lanle, trop peu connue pour
que le genre en question puisse être
adopté définitivement, a une grande
fleur solitaire et axillaire, munie
d'une grande bractée verte, cordi-
fornie , entourant un calice blanc
campanule à cinq divisions et cinq
appendices situés en dehors du ca-
lice ; il y a cinq étamines distinctes
et point d'ovaire, ce qui annonce que
cette fleur est mâle et que la Plante
est ou monoïque ou dioique. (g..n.)
ZUCCAGNIE. Zuccagnia. bot.
PHAN. Genre de la famille des Lé-
gumineuses , tribu des Cassiées, of-
frant les caractères suivans : calice
composé de cinq sépales oblongs ,
obtus , soudés à la base eu un tube
conique, l'inférieur un pp.u plus long;
corolle à cinq pétales ovales , le supé-
rieur plus large et concave ; dix éta-
mines presque égales entre elles , ve-
lues à la base; ■'tyle filiforme; stig-
mate infundibuliformc : gousse j)r'S-
quc ovaie , comprimée , à deux valves
hérissées de longs poils, uuiloculaire,
ne renfermant qu'une .soûle graine
fixée au sommet de la suture. Ce genre,
établi par Ca van il les, offre des rap-
ports avec le genre Ilœmato.xyli'ni
dont il diffère par le pétale supérieur
plus grand et concave, par la forme
de sa gousse et par l'insertion de sa
graine. Il ne renferme qu'une seule
espèce, Zuccagnia punclata , Cav ,
i
ZUL
5fclIcon. 5, p. 3, tab. 4o3 , qui est un
A.rbiisseau glulineux, à feuilles piu-
t iices sans impaire et à (leurs jaunes
tj dispose'cs en grappes. Cet Arbrisseau
M croît flans les montagnes du Chili ,
[ d'oii il nous a élé envoyé récemment
1 [jpar le savant voyageur Bertero.
>l Un autre genre Zuccagnla a été
îf proposé par Thuuberg et adopté par
;j Willdenow. Il a pour type le Hyac'm-
•S thus vi/idis , qui a été placé dans le
( genre Lachenalia par plusieurs au-
i\ leurs. J^. ce mot. (G..N.)
v| ZUCCARrNÏA. BOT. niAN. Genre
! de la famille des Rubiacées et de la
liî Petitandrie Monogynie, L., établi par
q: Blume {Bijdr. Flor. ned. Iiid. , p.
<|s ioo6) qui l'a ainsi caractérisé : fleurs
vhsessiles , munies de bractées , réunies
!' sur un réceptacle hémisphérique.
4 Calice à cinq dents; corolle lubu-
leuse , dont le tube est court, le
fli limbe dressé, qniuquélobé; cinq an-
:|i ihères linéaires , incluses , insérées
sur le tube entre les divisions j ovaire
biloculaire, couvert par un disque
• déprimé ; un style surmonté d'un
i|.-stigmate bifide, à peine saillant;
llibaie ovoïde, stipitéc, couronnée par
|lile calice, biloculaire, contenant un
grand nombre de graines compri-
mées , disposées sur deux rangées
'<lans chaque loge. \jC Ziiccarinia ma-
iCrophylla est un bel Arbre qui croît
à Java. Ses branches sont compri-
îmées, garnies de feuilles distiques,
'oblonguos-ellipliqu«s , très-grandes,
glabres et ondulées ; les stipules sont
i^éminées, carénées; les capitules de
ileurs sont pédonculés , axillaires et
E)litaires.
Sprengel a inutilement substitué
! nom fie Zuccarinia à celui de Jac-
la employé par Wallich. J^. Jackta.
ZUCHNIDA. 130T. PII AN. (Beion.)
om de l'Ortie dana l'île de Crète.
ZtJLATIA. BOT. l'HAN. Le genre
abli sous ce nom par Ncckcr, est
robablcnient le même que le Mico-
la dans la famille des Mélasloma-
fes. (G..N.)
ZUP 745
Z13 MBAL ou ZUMBUL, bot. phan.
D'après ilauwolf, la Jacinthe des jar-
dins {Hyacinihus orionialis ) est ainsi
nommée aux environs d'Alep, où elle
croît abondamment. (g..n.)
* ZUNDERERZ. min. C'est-à-dire,
Mine semblable à de l'amadou. Va-
riété d'Antimoine rouge. Anti-
moine OXIDJÉ SULFURÉ. (G, DEL.)
ZUOSTE. bot. piian. (Ruell.)
Syn. d'Armoise chez les anciens
Daces. (g..n.)
ZUPHÉE. Zuphœa. crust. Genre
établi par Risso dans la famille des
Lœniodipodes , et qu'il place près
des Nymphons, en lui assignant
pour caractères : corps oblong , con-
vexe; tête sublriangulaire ; yeux
grands , convexes ; corselet à cinq
articles entiers , rapprochés : queue
fie six anneaux , le dernier allongé ,
triangulaire ; six paires de pieds
égaux. Ce genre ne contient qu'une
espèce propre aux mers des environs
de Nice. C'est le Zuphée du Spare ,
Zuphœa Sparicola , Ri?s., liist. nzi.
de l'Eur. mérid. T. v, p. io4. Elle
est longue de huit millimètres, jau-
nâtre, avec une bande noire trans-
verse au milieu ; son œil est saillant,
noir ; la tête forme une espèce de
triangle; les segmens du corselet
sont très-rapprochés ; la queue est
fort longue, d'un jaune pâle,sub-
Iransparenle , terminée par un long
anneau aigu. Cette espèce vit sur les
Spares. Ou la trouve pentlanl tout
l'été attachée sur le corps de ces
Poissons. (g.)
ZUPHIE. Zuphiiim. INS. Genre de
l'ordre des Coléoptères, section des
Pentamères , famille des Carnassiers,
tribu des Caraljiqucs troncatipennes,
établi par Latreille , placé par Fa-
bricius dans son genre Galeri/a , et
confondu avec les Carabus par Oli-
vier. Les caractères de ce genre sont :
corps déprimé; tête presque trian-
gulaire , très - rétrécie postérieure-
ment, tenant au corselet par un col
court et très-étroit; antennes filifor-r
mes, presque sélacées , leur premici:
744
ZUZ
article au moins aussi long que la
tête, le second très-court; dernier
article des palpes allongé, assez for-
tement sécuriforme dans les deux
sexes ; corselet plan , cordiforme ;
élytres planes , en ovale allongé, re-
couvrant les ailes et l'abdomen ; pâ-
tes de longueur mo^/enne, assez for-
tes; articles des tarses presque cylin-
driques , ceux des antérieurs très-
légèrement dilatés dans les mâles ,
et ciliés également des deux côtés ;
abdomen déprimé. On ne connaissait
encore qu'une seule espèce de ce
genre ; mais Gory , entomologiste
très-instruit, vient d'en faire con-
naître une nouvelle dans notre Ma-
gasin d'entomologie; la première,
Zuphium olens, Latr. , Dej. , Spec.
des Coléopt. d'Eur. , pl. lo, Hg. 3;
Galerita olens , Fabr. ; Carabus
olens , Oliv. , se trouve dans le midi
de la France , en Espagne , en Ita-
lie et dans la Russie méridionale.
Celle que Gory a fait connaître , Zu-
phium fuscum, Magas. d'Ent., n. 25,
vient du Sénégal. (g.)
ZURLITE. Mliir. Substance décou-
verte à la Somma , au Vésuve , par
Remondini, et décrite par lui dans les
Mémoires de l'Académie de Naples.
Elle est verdâtre , en cristaux rec-
tangulaires groupés , assez tendre ,
à cassure couchoïdale et in fusible.
Sa pesanteur spécifique est de 3,27 ;
elle paraît se rapprocher de la Méïo-
nite. (G. DEL.)
2Ï0RUMBETH. bot. ïhan. Pour
Zerumbeth. F^. ce mot. (g..n.)
ZUZA.RE. Zuza'ra. crijst. Genre
de l'ordre des Isopodes , famille des
Spliéromides, établi par Leach (Dict.
des Se. nat. ) , et auquel il donne
pour caractères : appendices posté-
rieurs de l'abdomen ayant leurs deux
lames saillantes, l'extérieure étant
plus grande que l'intérieure, con-
cave en dessus; corps susceptible de
se l'ouler en boule; abdomen ayant
son dernier article échancrc à l'ex-
trémilé, avec une légère saillie sor-
tant du fond de l'cchancrurc. Les
ZYG
SpJiéromes sont distinguées de ce
genre , parce que les appendices ex-
térieuis de leur queue sont plans et
de même forme que les iulérieuis.
On connaît deux espèces de ce genre:
l'une, la Zuzaee demi-ponctuée ,
Zuzara seini-puiictala, Leach , Dict.
des Se. nat. ï. xii, p. o^'i , dont on
ne connaît pas la patrie ; l'autre ,
ZrzAKE diadème , Zuzara dladeuia ,
Leach, Loc. cit. , qui se trouve dans
les mers de la INouvelle-Hollande.
fG.)
ZUZYGIDM. lîOT. PII AN. Espèce
du genre Calyptranlhe. V. ce mot
et SlSYGlUM. (b.)
* ZWINGERA ou ZWINGERIA.
BOT. THAN. Ce nom a été appliqué à
plusieurs genres connus antérieure-
ment. Schreber l'avait substitué à
celui de Sirnoba d'Aublet. heZwin-
gera d'Heistcr est le Ziziphora,e\. cel ui
d'Aiton le Nolana , L. P^. ces mots.
ZYEGEE. BOT. PHAK. (Cassini.)
Orthographe vicieuse employée ^[^|
dessein dans le Dictionnaire de Le-f^^
vrault , pour reproduire l'article
Zoégée. ce mot. (g..n.) ;
ZYGADENUS. bot. phan. Por.r
Zigadenus. V. ce mot. (g..n.)
ZYGÈNE. Zygœna. pois. Syn. de
Marteau , espèce de Squale devenu
type d'un sous-genre. V. Squale. ,
(B.)
ZYGÈNE. Zygœna. iNS. Genre de
l'ordre des Lépidoptères , famille des
Crépusculaires, tribu des Zygénides,
établi par Fabricius aux dépens du
grand genre Sphinx de Linné , et
adopté par tous les entomologistes
avec ces caractères : antennes lon-
gues, celles des mâles au moins for-
tement et subitemeut en massue con-
tournée; spiritrompc distincte; pal- f
pes cylindrico- coniques, pointus à
leur extrémité, s'élevant au-dessus
du chaperon; ailes allongées , en toil
dans le repos; cellule sous-margi-
nale des inférieures large, parlaf;ce
longitudinalement par un pU, Ilm-
mce en arrière par uuc nervure on-
■ ZYG
«e, d'où parlent quatre rayons qui
DOutissenl au bord postérieur; abdo-
ea presque cylindrique, obtus;
uis des niàles ayant une ouverture
lès - prononcée ; jambes couvertes
^écailles courtes , couchées; les pos-
i: jieures ayant leurs épines , tant la-
'•raies que terminales, très-courtes,
.es chenilles des Zygènes sont cour-
■!S, renflées au milieu, amincies à
H^naque bout, peu velues; elles ont
?îîize pales. Elles construisent une
iroque solide, coriace, qu'elles atta-
l:ient contre la tige de la plante où
vécu la chenille. Cette coque est de
j>rnie ovoïde ou en bateau ; elle ren-
;;rme une chrysalide conique, et
.ans plusieurs on voit l'enveloppe
ces ailes qui est terminée en pointe,
ioes Insectes parfaits éclosent peu de
esmps après ce changement; ils vo-
tant peu , sont lourds et paresseux ,
Il se tiennent ordinairement sur les
i.ges et les fleurs des plantes basses.
))n connaît un assez grand nombre
'espèces de ce genre; elles oui été
cécriles par tous les auteurs , et par-
is culièremenl par Boisduval , dans
une Monographie des Zygénides
u'il a publiée depuis peu , et qui est
(.ccompagnée de figures. Nous cite-
rons, comme la plus commune aux
mvirons de Paris , la Zygène du la.
ilLiPENDULE, Zygœna fili.pendulœ ,
'abr. , Lalr. , God., Lépid. de l*r.
III , p. 127, pl. -22 , (ig. 2 ; Boisd.,
'donogr., etc. V". pour les autres es-
lèces , les ouvrages que nous avons
: liés. (g.)
ZYGÉNIDES. Zygœnicles. ins.
i?ribii de l'ordre des Lépidoptères,
amille des Crépusculaires, dont La-
reille forme la quatrième section des
jrépuscidaircs, dans la nouvelle édi-
ion du Règne Animal, et qu'il ca-
aciéiise amsi : antennes toujours
erminécs en une pointe dépourvue
lie houppes , tantôt simples dans les
icux scX' S , en fuseau ou en corne
le i)élirr, tantôt peu <'paisses vers
eur milieu, presque sélacées, pec-
iriées dans les deux sexes, ou du
noins dans les mâles; palpes infé-
ZYG 745
rieurs de moyenne grandeur ou pe-
tits , presque cylindriques et tou-
jours formés de trois articles dis-
tincts; ailes toujours en toit, offrant
dans un grand nombre des taches
vitrées ; abdomen sans brosses à son
extrémité; ergots des jambes posté-
rieures géuér-alement petits. Leurs
chenilles vivent à nu sur diverses
Légumineuses; elles sont cylindii-
ques , généralement velues , sans
corne postérieure, semblables à celles
de plusieurs Bombyx, et se forment
une coque de soie en fuseau ou
ovoïde , qu'elles attachent aux tiges
des plantes. J^es habitudes de ces
Insectes ont été décrites par Bois-
duval , dans une Monographie qu'it
a publiée depuis peu; il fait entrer
dans la tribu des Zygénides plu-
sieurs genres que Lalreille place dans
d'autres divisions. Nous suivrons La-
treille dans cet article, et nous ad-
mettrons à son exemple, comme ap-
partenant à celte tribu, les genres
Zygène, Syntomide, Atychie , Pro-
cris , Glaucopide et Agiaope. F. ces
mots. (g.)
ZYGIE. Zygia. ins. Genre de
l'ordre des Coléoptères, section des
Pentamères, famille des Serricornes ,
tribu des Mélyrides, établi par Fa-
bricius, et ayant pour caractères :
corps ovale; tète petite ; antennes fili-
formes, composées de onze articles ,
les second et troisième présque cylin-
driques, fort menus; celui-ci allon-
gé; le quatrième, et surtout les sui-
vans , dentés en scie, comprimés,
presque transversaux; corselet pres-
que en trapèze, réiréci à sa partie
antérieure; son disque élevé; dlylres
flexi!)les , recouviant les ailes et l'ab-
domen ; pales liliformes ; crochets
des tarses entièrement cornés, n'ayant
qu'une petite dent peu visible vers
l'extrémité. On ne connaît qu'une
seule espèce de ce genre, c'est la
ZvGiE OBLONOUE , Zygia oh/unga ,
Fabr., Lalr., Gen. Crust. cl Jus. T. i\
p. ^64, pl. 8, (ig. S; Schœnherr*
>Sy/i. Ins., etc. Elle se trouve en Es-
pagne cl {lan.-; l' Asie-Mineure, (o.)
746 ZYG
ZYGIE. Zygia. bot. phan. Sous
ce nom , Thëophrasle désigoait uue
espèce d'Eiable à feuilles Irisées.
P. Browne {Ja/naic, tab. 22 , f. 3)
a décrit et liguré, sous le nom de Zy-
gia , une Légumineuse qui paraît
êire très-voisine de Vl/iga margiiiaia ,
Willd. , ou I. Buurgoni, D. G. (o. .îJ .)
ZYGIS. BOT. riiAN. Dioscoridc dé-
signait sous ce nom le Serpolet sau-
vage, Thymus Serpyllum , L. Néau-
inoios ce mot de Zygis a été appliqué
comme spécifique à une autre espèce
de Thymus. (g..n.)
ZYGiNEMA. PSYCH. [Arlhrodiées.)
-Genre formé d'abord par quelques
algologues de ce que Vaucber appela
Conjugées, puis restreint par nous
dans le tome premier du présent Dic-
lionuaire {V. ArtxirodiÉes ) , aux
espèces confervoïdes à filamens ac-
couplés, ovl la matière colorante par-
semée à certaines époques de points
liyalins , remplit en totalité l'iiilé-
rieùr du tube sans y affecter la forme
spirale ou éloilée. Après l'accouple-
ment la matière colorante se contracte
souvent en linéoles longitudinales ,
taudis que les gemmes ou gongyles,
qui sont probablement des Zoocar-
pes et que nous n'avons observé que
depuis la formation du genre, se dé-
veloppent au point d'accouplement.
Les Coiiferua genujlexa et anguLata
de nos prédécesseurs en sont le type
{V. pl. de ce Die. Arthrodiées ,
fi. 11) et furent peut-être le Coiiferua
hnllosa de Linné et de ses copistes. Ce
sont les Zygnetna qui forment sur les
eaux stagnantes ces amas jaunâtres
et légèrement muqucux au tnct, com-
posés de filamens très-fins qui englo-
bent des bulles d'air à l'aide desquels
leur masse surnage. Bien après nos
publications, Agardh qui a confondu
en un seul genre les Salmacidcs à
spirales et les T^ndaridét'S à éloilts ,
sous le nom de Zygnetna , a formé
■de notre Zygnema le genre Mongeo-
tia qui devient ainsi un double em-
f>loi. On peut voir au mot MoNGEo-
TiF. nos réflexions à ce sujet. Agardh
ZYG
a compris parmi les êtres disparates
qu'il entasse dans son Systerna Alga-
rum, dans le genre qui nous occupe,
jusqu'au Cœnogoniuiu qui est un Li-
chen croissant sur les Aibres dans
les forêts de l'Amérique équinoxiale.
(B.)
* ZYGNIS. KEi'T. SAUR. Oken et
Fitzinger proposent d'établir sous ce
nom un sous- genre pour les Seps à
trois doigts. V. Seps. (is. g. st. u.)
ZYGODACTYLES. Zygodactyli.
ois. Cinquième ordre de la méthode
ornithologique de Tcmminck. Carac-
tères : bec plus ou moins arqué ou
très-crochu, souvent droit et angu-
laire ; quatre et rarement trois doigts;
jamais plus de deux en avant, l ex-
lérieur de derrière souvent réversible.
Cet ordre se sous-divise en deux fa-
milles ; dans la première, le bec est
plus ou inoins arqué ; dans la se-
conde, il est droit, assez long, coni-
que et tranchant. A la première fa-
mille appartiennent les genres Tou-
raco , Coucou, Coua, Goucal , Mal-
coha , Courol , Scythrops , Aracari ,
Toucan , Ani , Couroucou , Tamalia ,
Barbu , Baibican et Perroquet. Les
genres Pic, Jacamar et ïorcol com-
posent la seconde famille. (dr..z.)
ZYGODON. bot. crtpt. {Mousses.)
Genre établi par Hooker {Muscol.
brit., 70, t. 5 et 21) et ayant pour type
le Bryum conoideum de Dickson , ou
Gyinnocephalus conoides de Schwaî-
grichen. Ce genre offre les caractères
suivans : l'urne est terminale; le pé-
ristome double, l'extérieur composé
de seize dents rapprochées par pai-
res , l'intérieur de huit cils, repliés
horizontalement en dedans, la coiffe
est cuculliforme et lisse. Les espèces
de ce génie sont peu nembieuscs.
Elles ont en général le port des Gym-
nostoniuriii'X des Orihotrichi/m. Indé-
pendamment CwiZygodon conoideum,
Hooker et Taylor , Musc. bril. , p. 7 > >
t. 21 , qui forme le type de oe genre ,
on y rapporte encore le Zygodon vi-
ridissimum de Bridel , ou Gymnosto-
mum %>ividissimum , Hook. , loc cit.
I
■ygodon ohtusifolium Schwîfigrichen
-Suppl. 2, pl. l36). (A.R.)
* ZÏGOGLOSSUM. bot. piia.n.
ous ce nom RcinWitrdt {Bot. Zeil.,
8>5, T. II, p. 4) a établi un genre
Oichidëes qui est le même que le
:inhopetalum fondé antérieurement
>ar Lindley {Bot. Regist., n. 832,
jctobre, iSa-ij. y. Cirrhopetalum
iLU Supplément. (g..n.)
* ZYGOPEÏA.LON. bot. piian.
Oans le Botanical Magazine , juillet
.827, n. 3748, Hooker a constitué
i .DUS ce nom un nouveau genre d'Or-
:;hidées, de la division de celles à
anthère terminale, mobile, caduque,
i masses poUiniques, céréacées. Voici
es caractères qu'il lui a imposés :
-oétales égaux, à demi-élalés, sou-
ùiés à la base; labelle aplati, écban-
.:ré au sommet, ayant sur le disque
jn grand tubercule, muni à la base
il'un éperon obtus; gynoslême non
niîé ; anthère ovoïde, comprimée,
L:al\ciforme , à deux loges presque
boivalve ; masses polliniques, au nom-
)Dre de deux , inégalement bilobées
e;t glanduleuses à la base. Ce genre
lae renferme qu'une seule espèce
\: Zjgupetalon Mtickaii) qui est cri-
[ijina ne du Brésil. (G..N.)
ZYGOPHYLLÉES. bot. pdan.
R.. Biown avait séparé des Rutacées
m certii in nombre de genres dont il
ivail formé une famille à part sous le
10m de Zygnphyliceâ. Cette opinion
iu 5avani botaniste anglais a été
idoptée parKunih et Ue Cantlolle ;
vnais Adrien de Jussicu , dans son
MWémoire sur iei Rutacées, en fait
;:mplement l'une des tribus de celle
Vamdie. F'. Rutacées. (a. r.)
ZYGOPHYLLUM. bot. piian. r.
?ABAOELLE.
* ZYGOPS. Zygops. INS. Genre
.'•labli aux dépens des Charansons.
FP^. RllYNCflOPHORES. (ATJD.)
ZYGOTRICTITA. rot. chypt.
Mousses. ) liridel appelle amsi
tBryol. uitiv. , vol. 1 , pai?. 53 1 et
liai) un genre qu'il établit pour
ZYR 747
le Barbitla leucostoma de Robert
Brown {in Pan y' s Trau., Append.,
pag. ijgS). Son péristome est simple^
composé de trente-deux dents fili-
formes, disposées par paires, réu-
nies entre elles de leur base jusqu'à
leur milieu par des cils transverses ^
mais distinctes et libres dans leur-
moitié supérieuie qui est tordue. Ce
genre, qui tient en quelque sorte le
milieu entre le Didymodun et le Bai-
hula , se compose d'une seido espèce",
Zygotrichia leucoitojna , Bridel , /or»
cit. , trouvée à l'île iMelleville par -
le docteur Sabine. C'est une petite
Mousse à tige droite , un peu. ra-
meuse, portant des feuilles ovales-
lancéolées , un peu mucronées , très-
entières, ayant une corne cylindri-
que , droite , terminée par un oper-
cule conique et portée sur un pédi-
celle terminal , droit et solitaire.
(A. R.)
ZYMUM. ROT. PHAN. (Jussieu.)
Syn. de Tristellaleia da Du Petit-
Thouars. F", ce mot. (o..n.)
* ZYRPHELIS. BOT. PHAN. Genre
de la famille des Synanthérées, tribu
, des Asiérées , établi par Cassini
(Ann. des Se. nat., août 182g, T. vii,
p. 4ao), qui l'a ainsi caractérisé:
involucre à peu yjrcs cylindrique ou
c^mpanulé, composé de folioles peu
nombreuses, inégales, imbriquées,
appliquées , lancéolées , coriïices et
ciliées sur les bords ; réceptacle plan,
nu, fovéolé ; calalhide radiée; les
fleurs centrales nombreuses, régu-
lières et mâles ; les fleurs de la cir—
conférence sur un seul rang, ligu-
lées et femelles. Dans les fleurs du
centre, il y a un ovaire avorté, loncr.
< ■ 1 • 1 '
elroil, aplat), membraneux, muni
d'aigrette; la corolle est courte, à
limbe quinquélobé; les anthères sont
iijcluses, absolument piivées d'ap-
pendices basilaires. Dans les fleurs de
la circonférence, l'ovaire est grand,
obovale, très-comprimé, muni d'un
bourrelet sur chaque arcte, surmonté
tl'une aigiettc composée de quinze ù
vingt petites écailles égales, libies,
filiformes et ciliées sur les bords. Ce
748 ZYT
genre a beaucoup de rapports avec
le Prinlzia, et ne renferme qu'une
seule espèce , Zyrphelis atnœna.
Plante ligneuse, rameuse, à feuilles
embrassantes, linéaires, lanct'olées,
glabres, coriaces, entières et ciliées
sur les bords. Les fleurs forment une
calathide terminale, jaune au centre
et bleue aux rayons. Celte Plaute
croît au cap de Bonne - Espérance.
(G..N.)
ZYTHIA.. BOT. CRYPT. {Hypoxy-
lées.) Ce genre, de la tribu des Cytis-
porées , a été établi récemment par
Fries qui lui donne ce caractère :
ZYZ
pcrithéciurn mou , membraneux,
libre , renfermant des Sporidics mu-
cilagineuses qui sortent ensuite irré-
gulièrement et sont agglomérées ea
globales. Ce nouveau genre renferm-
quelques espèces de Sp/ieronemado
les périlhécium ne sont pas noirs
tels que le S. subulatum et rvfum\
le premier croît sur les lamelles des-
séchées des Agarics, le second sur le
bois de Pin. (ad. b.J
ZYZEL. MAM. Ecrit aussi Zizel.
Syn. de Souslik ou Souslick. P\
Sp£RMOPHILE. (b.)
FIN DU TOME SEIZIÈME ET DERNIER:
m
ERRATA
DU TOME QUINZIÈME.
Page 49, article Sagittule, supprimez la dernière phrase commeuraiil^
■par ces mots : il est figuré dans la planche première , eic. Cette phrase n'é-J
tait pas dans mon article et y a été insérée à mon iusçu. Je la désavoufla
d'autant plus qu'elle consacre un fait inexact. (ed.l.)
Page 093 , col. i*"*^, lig. 47 , supprimez conséquemment.
lùicl. , lig. 49, après Sésiades. , ajoutez Bois-Duval donnait, en mêra
temps, celle de Sésiaires, que nous adopterons comme publiée /antérieure
ment.
lùid., col. 2 , lig. 33 , après ^.gocère , supprimez le reste de la phrase.