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Full text of "Kultur- und Litteraturgeschichte der französischen Schweiz und Savoyens : in ihrer selbständigen Entwicklung zum ersten Male dargestellt"

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KULTUR- UND 
LITTERATURGESCHI 

CHTE DER 

FRANZÖSISCHEN 
SCHWEIZ UND... 

Hermann Semmig 



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Kultur- 

und 

Literaturgeschichte 

der 

Französischen Schweiz und Savoyens. 

. In ihrer selbstständigen Entwicklung 

zum 

ersten Male dargestellt 

von 

D~ Herman Semmig, 

Ancien professeur agrégé de l'Université de France au Lycée d'Orléans 

ftp. Oberlehrer an der h. Schul« fUr MKdnhen in Leipzig. 




Zürich, 1882. 

Trllb'ftche Buchhandlung (Tu. Sehröter). 



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Den 

Familien und Schulen 



ganz besonders gewidmet 



vom Verfasser. 



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Lange Jabre hindurch haben deutsche Familien die Erziehung ihrer 
Kinder Lehrern oder Lehrerinneu aus der romanischen Schweiz anver- 
traut Im Vollgefühle seiner nationalen Kraft und Bildung hat jetzt das 
deutsche Volk erkannt, dass Deutsche nur von Deutschen vollkommen er- 
zogen werden können; doch beruft es noch gern und mit Vorliebe zum 
Unterricht in der französischen Sprache die Söhne und Töchter dieses 
Landes, das viele Jahrhunderte hindurch auch staatlich mit dem deut- 
schen Reiche zusammenhing. Nach beiden Seiten hin, der der Erziehung 
wie der des Unterrichts, soll dieses Buch, ausser seinem litterar- 
geschichtlichen Zweck für das gebildete Publikum überhaupt, die Auf- 
gabe übernehmen, die man früher den Personen stellte; es ist eine 
lebendige Stimme aus der romanischen Schweiz. 

Die zahlreichen Auszüge ans den Werken der einheimischen Schrift- 
steller sind so gewählt, dass Jeder daraus die moderne französische Sprache 
vollkommen verstehen und beherrschen lernt Aber eben so gewissenhaft 
sucht dies Buch die Aufgabe zu erfüllen, die Erziehung der Jugend zu voll- 
enden. Die ganze Litteratur der protestantischen romanischen Schweiz ist 
auf dem religiösen Boden der Reformation erwachsen und von religiösem 
Geiste durchdrungen; diesen Geist bekuudeu alle Stellen, die aus den 
Schriftstellern dieses Landes mitgetheilt werden, voran die der Jugend ge- 
widmeten Gedichte, die zu edler Bildung des Charakters ermahnen und sitt- 
liche Lehren für das Leben ertheilen. Zweitens wird durch diese Litteratur 
wie durch die ganze Geschichte dieses Volkes treue aufopfernde Vater- 
landsliebe gelehrt und genährt. Drittens belebt uud pflegt sie den Sinn 
für die Naturschönheit, diese Quelle der reinsten Freuden; aber die 
poetische Verherrlichung der Natur geht nie in verschwimmendem Pantheis- 
mus auf, auch sie beseelt der religiöse Sinn, durch den Geuf so gross ge- 
worden ist und der durch das geschichtliche uud gesellschaftliche Leben 
Neuchâtels und Lausannes pulsirt. Es geht durch die Poesie der roma- 
nischen Schweiz derselbe ideale fromme Sinn, mit welchem Klopstoek 
die landschaftliche Perle der deutschen Schweiz, den Zttrchcrsee, besang 



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welchem die Freude „die Schwester der Menschlichkeit, ihrer Unschuld 
Gespielin", ist und welchem schöner als alle »Pracht der Natur ein froh 
Gesicht dünkt,* das den grossen Gedanken der Schöpfung noch einmal 
denkt. 

Und sollte endlich das Studium der Denker und Dichter, die dieses 
Buch vorffohrt, den einen oder anderen der jugendlichen Studirenden zur 
Nacheiferung begeistern, so erwäge er wohl, welch ernstes heiliges Amt 
dem Dichter und Denker anvertraut ist und dass, wie die Dichterin von 
r la Souveraineté du génie" sagt, der Lorbeerkranz auf würdigem Haupte 
oft zur Dornenkrone des Märtyrers wird; er erwäge wohl, was der idealste 
deutsche Dichter, Friedrich Schiller, den Künstlern zuruft: „Der Mensch- 
heit Würde ist in eure Hand gegeben, bewahret sie! Sie sinkt mit euch ! 
Mit euch wird sie sich heben!" 



Hermaii Semmlg. 



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Sois honnête homme! 

Sois honnête homme, enfant! A ta mère qui pleure 

Rends le bonheur un jour. 
Que son espoir en toi ne soit jamais un leurre 
Jamais! Du dévouement, devance plutôt l'heure... 
N'es-tu pas de son coeur l'ardent et seul amour? 

Hais le mensonge, enfant. La parole sincère 

S'attache les coeurs droits. 
Quand le mal tient le monde dans sa terrible serre, 
Et quand l'hypocrisie étend son vaste ulcère, 
Soutiens la vérité, même devant les rois. 

Sois probe, sois loyal, ta mère t'en conjure. 

Si d'autres, pour de l'or 
Défiant toute loi, de souillure en souillure 
Vont rouler dans la fange ... oh ! que ton âme pure, 
D'héroïques vertus compose son trésor! 

• Quand viendront tes vingt ans, si l'ivresse bénie 

Que l'amour met au coeur, 
Allume en ton cerveau la flamme du génie, 
Prête -lui des couleurs, des sons, une harmonie . . . 
Aime, lutte, et du mal tu resteras vainqueur. 

Sois honnête homme, enfant! Que jamais une femme 

Ne rougisse à ton nom. 
Tromper un coeur croyant, oh! ce serait infâme! 
Va! ta mère en mourrait, si jamais quelque drame 
De Lovelace un jour te donnait le renom. 

•) Leurre. En poésie on emploie ce mot dans les sens d'espérance trompée, 
parce qu'il a l'avantage d'être court. 



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A nul code mondain, cher enfant, ne te plie. 

Sache que le bonheur 
Des voluptés rejette et l'écume et la lie; 
On ne le trouve point où règne la folie . . . 
Il ne peut s écarter du sentier de l'honneur. 

Enfant! encore un mot. Si l'ambition couve 

Dans ton coeur iugénu, 
Admirateur du bien, du beau, que Dieu te trouve 
Parmi les détenseurs de tout ce qu'il approuve, 
Alors qu'au premier rang tu seras parvenu. 

Jeaoue Mussurd (de (ienève). 



A ma chère élève Henriette G. 

Mon enfant, aujourd'hui vous entrez dans la vie, 
Permettez un instant à votre vieille amie 
De vous montrer un peu la route du devoir 
Dans ce bel avenir qu'on vous fait entrevoir. 
Oh! n'oubliez jamais cette heure solennelle 
Où votre âme à son Dieu doit retourner bdèle, 
Témoigner de vos faits, vos gestes, vos soupirs, 
Vos mots ou vos pensers, vos lointains souvenirs. 

Croyez-moi, mon enfant, apprenez de bonne heure 

Que le temps, ce trésor qu'on prodigue et qu'on pleure, 

Ne nous fut accordé que pour servir toujours 

A terrasser le mal. Et si de très -longs jours 

Par Dieu sont consacrés au cours de votre vie, 

Par de beaux sentiments il faut l'avoir emplie. 

Que chaque heure, en fuyant, porte dans le passé 

Un devoir accompli, quelque tort effacé. 

Ma tille, vos parents, par la haute sagesse 
Du Dieu qui vous aima guident votre jeunesse; 
Chacun à vous chérir se sent bien disposé, 
J'y vois un grand devoir qui vous est imposé. 
Vos parents vieilliront, alors vous serez l'ange 
Assis à leur foyer. Un bonheur sans mélange, 
Celui que donne au coeur l'amour pur, filial, 
En vous resplendira comme un divin fanal. 



Vous donnerez vos soins, votre temps, votre vie 

A ceux que vous aimez et qui vous ont chérie, 

Tout enfant, au berceau, quand vos membres tremblants 

Demandaient un appui pour vos pas chancelants; 

Vous taisant leur bâton aux jours de la vieillesse, 

Répandant votre coeur eu pieuse tendresse, 

Vous saurez embellir par de touchants égards 

Un temps où le passé charme seul les regards. 

Ne croyez pas, enfant, à cette belle image 

Que du monde on vous fait. C'est un brillant mirage 

Qui promet et séduit saus rien laisser au coeur, 

Qu'un long vide creusé par un espoir trompeur. 

Fuyez les tourbillons d'une joie insensée 

Qui flétriraient votre àme. Et que votre pensée 

Sur l'aile de la foi monte à votre Sauveur 

Pour ne chercher qu'au ciel les rayons du bonheur. 

Évitez avec soin ces femmes dangereuses 

Parlant frivolités, choses pernicieuses, 

Qui vous reprocheront de vivre sans jouir, 

De manquer le présent pour un vague avenir. 

Leur sourire dira que votre sainte mère 

Dans ses pieux avis se montre trop sévère, 

Qu'il faut les mépriser! ... Oh! ne les croyez pas! 

Ma tille, échappez vous de leurs perfides bras! 

Adieu donc, mon enfant; j'ai la douce espérance 

Qu'aidée au bien toujours par cette Providence 

Qui protège le faible en lui donnant la foi, 

Vous saurez vous courber sous sa divine loi. 

De Jésus sur la croix, vous avez les promesses 

Pour la vie à venir si féconde en richesses 

D'esprit, de charité, de pardon et d'amour, 

Dont les pleurs sont bannis, où cent ans sont un jour. 



Jeanne Mussard (de Genève). 



Conseils prudents 

ù un jeune ami. 

Que du plus vieux de tes amis, 
Qui ne fut pas toujours un sage, 
L'expérience et les avis 
Servent du moins à ton usage. 

Ne crois pas qu'on puisse en courant 
Mener à bien la moindre affaire, 
N'en traite aucune a la légère, 
Voir en gros n'est pas voir en grand 1 ). 

Rien de bon n'est fait aisément; 
II faut travailler en ce monde; 
A ce prix la terre est féconde. 
Le bien n'y vient pas en dormant. 

Trop parler nuit. Cruellement 
On est puni d'une imprudence. 
D'avoir trop gardé le silence 
On se repent plus rarement. 

Pour tes amis sois indulgent, 
Surtout pas trop sur le qui- vive! 2 ) 
Et que jamais il ne t'arrive 
De les tromper, même en jouant. 

Sois simple et bref en écrivant, 
Sois clair at vrai dans ton langage 
Ce qui n'est pas clair, dit un sage, 
N'est pas bien vrai, le plus souvent. 

Conclusion. 

Pour les défauts d'autres, support 3 ), 
Et sévérité pour les nôtres; 
C'est ainsi qu'on arrive au port, 
Content de soi-même et des autres. 

César d'Ivernols (de Neuchàtel). 

') Ein flüchtiger Ueberblick ist keine Einsicht in das Wesen der Sache. 

■J Etre sur le qui- vive, se dit d'un homme inquiet et craintif, et d'un homme 
ombrageux et pointilleux (Bescherelle). 

•) Support = aide, appui, soutien, protection: c'est-à-dire: En venant en aide 
aux autres, quand ils faillent, et en étant sévère pour soi-même. Dans ceB deux vers 
le verbe reste sous-entendu. 



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XI 



Maximes et Conseils. 

Mon ami, dans tes jeunes ans, 

Il faut honorer la vieillesse, 

Mais sans imiter sa paresse: 

Elle est permise aux cheveux blancs. 

Travaille, alors qu'il en est temps: 
Et n'attends pas la décadence. 
La vie, hélas! a double enfance, 
Mais elle n'a pas deux printemps. 

César d'irernois. 



La souveraineté du génie. 

Dieu, pour guider la foule à travers mille erreurs, 
Choisit des fronts pensifs, les voue à l'insomnie, 
Et, répandant sur eux cette flamme bénie 
Qui fait les inspirés et les grands éclaireurs, 
Les sacre souverains par le droit du génie. 

Puis, lancés en avant, ils doivent, ces élus, 
Frayer au genre humain quelque route nouvelle. 
De leurs pieds déchirés le sang parfois ruisselle . . . 
Qu'importe . . .? Du repos ces martyrs sont exclus: 
Bs vont, ils vont toujours où le sort les appelle. 

Savont-ils, ces grands coeurs, quelle est leur mission ? 

L'ombre étend devant eux un espace incolore; 

Mais l'esprit créateur les étreint, les dévore, 

Et contraints de céder à l'inspiration, 

Ils suivent, sans la voir, leur route obscure encore. 

Si vous fûtes choisi, frère, dès le berceau 
Pour émouvoir la foule, apprenez, o poète! 
Que le génie attire et dompte la tempête, 
Et qu'il faut du malheur porter au front le sceau 
Pour être des souffrants le guide et l'interprète. 

Jeanne Mussard (de Genève). 



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Inhalt. 



Seit« 



Widmung III 

V " r w < ■> l \ , . . . . . . , , I 

Einleitender Ueberbllcfc. z 

Die Helvetier 8 

Die römische Kpoch'- 1 11 

Dir (iermamn und das ÇhriâïëEÏEâm Li 

Dus Königreich Burgund 14 

S.t\oyen und die Schwei/. 14 

Du- Sprache der romanischen Schwei/ 1(1 
Das F^indringen der fran/.us. Sprache 
in das südliche Frankreich und die 

Schweiz IQ 

I. Bavoyen nnd Genf. 29, 

Die Urzeit 20 

Die Kellen in Savoyen und dei Schwei/ jO 

Savoyen jo 

Die Herrschaft der Rurgundcn ... j2 

Die 1- 'Arsten von Savoyen und dir Geldct j6 

(îenfs Befreiung von Savoyen ■ . « 44 

Das Hude Savoyens ....... 54 

Franz \on Sales SS 

Die Savoyer Litteratur 57 

Das Verhältnis« von Parin zu Savoyen, 

<ien< und der Fi ovin/. ..... 67 

II. Der waadtländigche Jura. ^4 

Geologische Darstellung des Jura- 
gebirges und der Alpen 95 

Die Baukunst in der Schweiz . . . 104 

m Neuchâtel. 110 

Die Königin Bertha 110 

Die Grafen von Neuchâtel . . . . 1 1 1 

Das Haus Longueville 119 

Die Reformation 124 

Politische Geschichte Neuchâtels bis 

zur Ankunft der Hohenzollern 129 

Die Poesie in Neuchâtel 132 

Die Malerei in Neuchâtel 149 



X.tlr 



Staatsumwäl/ung in Neuchâtel . . . 150 
Die Industrie im J 111 a I y} 



TY T)ftr Bflrnwr Jnra. 155 

Die Litteratur i fjs. 

|ean |ao|UCs RnilsM JU und der Riehl 

See IS7 

Die „neue Philosophie" in Frankreich 163 
Die Fncyklopädic und J. J. Rousseaus 

Verhältniss /u den Philosophen . . l6$ 

Roussseaus Knde ....... 174 

V. Der Canton Freiburg. 189 

Geschichtlicher Ueherblick. Der Can- 

ton i8q 

Die Stadt Freiburg [OJ 

Losung der Schwei/, von Deutschland \>>\ 
Die italienische, antifraii/ösisehe l'olitik 

der Schwei/ unter Matth. Scheiner, 

Bischof von Sitten 102 

Friede zu Freiburg und Bundes v ertrag 

der Schwei/ mit Frankreich . . 20c; 

Fieiburgs fran/ös. -römischer < 'haraktei 200 

Die Franzosen „befreien" die Schweiz 210 
Die Befreiung der Schweiz durch die 

Verbündeten 218 

Gestaltung der romanischen Schweiz 

1815 219 

Die Stellung der romanischen Schweiz 

tax Ko a ction. . . . . . . . . 22a 

Das Patriciat der alten Cantone . . 227 

Die Jesuiten in Freiburg ..... 227 
Fieiburgs intellectuelles Leben und 

Litteratur 2\i 

Der Dichter Eggis 242 

VI. Die Grafschaft Greyerz 

(la Gruyère). 250 



Die volksthümliche Dichtung . . . 250 

Geschichte dev F. .Ilde- 2^ 



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XIV 



Seite 

TO. Wallis. 259 

Schilderung 259 

Geschichte 261 

Vm. Das Waadtland. 270 

/. Geschichtlicher Ueberblick. 

Der kleine Karl der Grosse .... 273 

Viret und Bonivard 276 

Davel 284 

//. Die Litteratur des Waadtlandes. 

I. Bis zum XIX. Jahrhundert. 287 

Allgemeines 287 

Die mittelalterliche Poesie .... 289 
Das Geistesleben im 17. und 18. Jahr- 
hundert 291 

Voltaire in Lausanne 293 

Die Reisen in die Schweiz .... 295 

Lausanne, „la ville des romans" . . 296 

Gibbon in Lausanne 298 

Streben nach einer nationalen Litteratur 299 

II. Die Epoche der Unabhängigkeit. 

Das Unterrichtswesen und der Metho- 
dismus joi 

Der Moralist Alexander Vinet . . . 303 

Der Philosoph Ch. Secrétan .... 305 

Die Poesie 306 

La Vaux, ein Abbild der Weltge- 
schichte 330 

Die Malerei 333 

IX Genfs geistige Wirksamkeit bis 

zur Gegenwart. 341 

/. 

Genfs religiöse Sendung und welt- 
geschichtliche Bedeutung .... 341 
Die Reformation und Calvin .... 342 
Das siebzehnte Jahrhundert .... 352 
Das achtzehnte Jahrhundert : die Ver- 
fassungskämpfe 35 5 

Wissenschaft und Litteratur während 

des XV1I1. Jahrhunderts ... 359 

//. Die Neuzeit. 3<> Q 

Frau von Staël 370 

Das religiöse Leben 380 

Die bürgerliche Gesellschaft .... 381 

Die Poesie 3*3 

James Kazy 387 

Wissenschaft und Litteratur nach 1830 391 

Der Zofinger Verein 41 1 

Schlusswort 4 14 

Auszüge aus den Schriftstellern. 
Prosa. 

1. Geschichtliches. 
a) Zustände. 

Die Pfahlbauten (R. Rcy) .... 29 
Die Kelten in Savoyen und der Schweiz 

(R. Rey) 30 



Die Entstehung der romanischen Na- 
tionalität (R. Rey) 34 

Die Grafen und Bischöfe von Genf 

(Malte-Brun) 43 

Zwiespalt zwischen Nord und Süd des 

Genfer Sees (R. Rcy) 45 

Genfs geistiges Leben im sechzehnten 

Jahrhundert (R. Rey) 48 

Gegensatz Savoyens zu Genf (R. Rey) 54 
Die Abtei von Romainmotier (R. Rey) 104 
Der Lehnsadel und seine Burgen 

(R. Rey) 106 

Frankreich und das Vaterland (A. 

Richard) 217 

Geschichtlicher Charakter des Walliser 

Volkes (R. Rey) 261 

Volkscharaktcr der Waadüänder (R. 

Rcy) 272 

Die Elemente der Bevölkerung Genfs 

seit Calvin (R. Rey) 348 

Preussen (Frau von Staël) 371 

Deutschland, eine Prophezeiung. (Frau 

von Staël 379 

Deutschland und Frankreich (Frau 

von Staël) 379 

Die Gesellschaft von Genf nach 1814 

(R. Rey) 382 

b Erzählendes. 

Die Karthause Ripaille (Malte-Brun, 

Bescherclle und R. Rey) .... 37 
Die Escalade von Genf (R. Rey) . . 46 
Bekämpfung der Reformation in Sa- 
voyen (R. Rey) 55 

Die Königin Bertha (R. Rey u. Daguet) 1 IO 
Kaiser Rudolph und die Schweiz 

(Daguet) 113 

Graf Konrad von Neuchätcl (Daguet) 113 
Der Troubadour Otto von Granson 

(Daguet) 117 

Neuchätcl im burgundischen Kriege 

(Daguet) 118 

Das Haus Longueville (Daguet). . . 119 
Ein Opfer der Tortur (Daguet) ... I20 
Die Reformation und Guillaume Farci 

in Neuchätcl (Daguet) 125 

Politische Geschichte Neuchateis bis 

zur Ankunft d. Hohenzollern (Daguet) 1 29 
Rousseaus letzter Aufenthalt in der 

Schweiz (Daguet, Vinet u. P. Albert) 1 74 
Die Thermopylenschlacht der Schwei- 
zer. (Daguet.) 194 

Wala der Glarner Daguet u. Richard) 20 1 
Matthäus Scheiner, Bischof zu Sitten 

(Daguet) 202 

Der Organist Vannius. (Daguet.) . . 209 
Plünderung der Schweiz durch die Fran- 
zosen (Daguet) 211 

Freiburg und Genf 1814 (Daguet) . . 219 
Der Pater Girard in Freiburg (Daguet) 228 
Marius, der erste Bischof von Lau- 
sanne (Daguet) 272 

Die Befreiung Bonivards (R. Rcy). . 278 



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XV 



Seite 

Davel, der Märtyrer der Waadt (Daguet) 284 

Die Berufung Calvins (P. Albert) . . 344 
Calvins Abschied von seinen Arats- 

brüdern (Th. de Bèze) 347 

Ludwig XIV (R Rey) 353 

Die französischen Hugenotten und Genfs 

Gastfreundschaft (J. Michelet). . . 354 

Ludwig XIV. (Daguet) 355 

2. Litterarisches. 

Das Buch der Frau von Staël »de 

l'Allemagne" (Demogeot) .... 53 
Die Litteratur in Savoyen im XVI. 

Jahrh. (R. Rey) 57 

Die moderne Savoyer Litteratur (V. 

Duret) 67 

Genf und Paris (R Rey) 69 

Paris und die Natur (Demogeot) . . 71 
Die mittelalterliche Poesie in Neu- 

châtel (Daguet) 122 

Mittelalterliche Chroniken von Neu- 

châtel (Daguet) 123 

Cäsar d'Ivernois, Dichter aus Neu- 

châtel (Anonym) 133 

H. Fl. Cal.ime, Dichter aus Neudiäte). 

(Anonym) 142 

J. J. Rousseaus Oper: le Devin du 

village (E. Noël) 159 

Natur und Musik und der Styl J. J. 

Rousseaus (Eug. Noël) 159 

J. J. Rousseau und die Gesellschaft der 

Philosophen (Vinet) 168 

Frau von Staël im Gegensatz zu 

Joseph de Maistre, K. L. von Haller 

und de Bonald (Demogeot) . . . 222 
Benjamin Constant (Demogeot und R. 

Rey) 224 

Ein Hainbund an der Saane. (Daguet) 233 
Die Erziehungslehre in Deutschland 

und der Schweiz. (Daguet) . . . 236 
Die Sprache und Dichtung der Gruyère 

(Ayer) 254 

Viret aus Orbe (R. Rey und Bonhôtc) 276 
Bonivard als Schriftsteller (Daguet 

u. Bonhôte) 279 

Die mittelalterliche Poesie der Waadt 

(R Rey) 289 

Philipp Bridel (Bonhôte) 300 

Die religiöse Begeisterung im Waadt- 

land nach 1830 (R. Rey) .... 302 
Alexander Vinet (Juste Olivier und 

R- Rey) 303 

Die Philosophie Secrétans (R Rey) . 305 

Juste Olivier (Vinet) 307 

Die geistige Natur der Waadtländcr 

(R- Rey) 324 

Die neue Heloïse (R. Rey) .... 331 

Die Poesie u. das Christenthum. \ Vinet) 335 

Bonnet und Buffon (P. Albert u. RRey) 361 
Das Ländliche als Kunstelement (É. 

Noël) 366 

Rousseaus Doppelnatur (R. Rey) . . 367 

Fr. Andel und A. de Musset ( J. de Pury) 400 



Seite 

Die Pariser Litteratur und die der ro- 
manischen Schweiz (Louis Reybaud) 410 

3. Beschreibendes. 

Das Land Beauges in Savoyen (Malte- 
Brun) 36 

Das Klima von Savoyen (Elisée Reclus) 30 
Chamouny und der Montblanc (Malte- 
Brun) 39 

Die Peterskirche zu Genf (R. Rey) . 50 
Savoyer Landschaftsbild (H. Scmmig) 82 
Vergleich zwischen dem Jura und den 

Alpen (R. Rey) 95 

Die Entstehung und Bildung des Jura- 
gebirges und der Alpen (Léon Bro- 

thier) 95 

Aussicht von der Dôlc. (R. Rey) . 100 
Orbe, eine mittelalterliche Stadt (R 

Rey) 105 

Die Kathedrale von Lausanne (R. Rey 

und de Caumont) 106 

Die Industrie im Jura (Rey) .... 154 
Land und Volksthum von Greyerz 

(R- Rey) 257 

Die Tcufelsfelsen (R. Rey) .... 259 

Saint-Maurice (R. Rey) 260 

Schilderung von Wallis (J. J. Rousseau) 267 
Die Poesie des waadtländischen Volks- 
lebens (Rey) 290 

Der „Lausanner See" (R. Rey) . . . 295 

Der Sonnenaufgang (J. J. Rousseau) . 366 
Der französische Geschmack und die 

Alpenlandschaft (R. Rey) .... 403 

4. Unterhaltendes. 

Die menschliche Natur (l'âme et la bête) 
(X. de Maistre) 60 

Herr und Diener (X. de Maistre) . . 62 

Ein Reiseunfall (X. de Maistre) . . 63 

Die verwelkte Rose (X de Maistre) . 64 

J. J. Rousseaus Gluck in der Einsam- 
keit (Rousseau) 168 

J. J. Rousseaus Aufenthalt auf der 
Petersinsel (J. J. Rousseau) . . . 179 

J. J. Rousseau in Gesellschaft von 
Kindern (J. J. Rousseau) . . . . 185 

Die Wohlthätigkeit der Freiburger 
(Daguet) 192 

Der Abschied der Kreuzfahrer von 
Greyerz (Chronik) 256 

Die Felsen von Meilleric (Rousseau 
und Lamartine) 268 

Ein Abend in Meissen (Frau von Staël) 370 

Der Apfelbaum in Leipzig (Frau von 
Staël) 370 

Die Communion im Dorfe Satigny 
(Frau von Staël) 371 

5. Didaktisches. 

Warnung vor den Freigeistern (J. J. 

Rousseau) 172 

Das Gewissen (J. Rousseau) .... 172 

Das Evangelium (Rousseau) .... 172 



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XVI 

S«ite 

Die Geschichtswissenschaft und ihr 

Charakter. Daguett 239 

Calvins Worte an die Märtyrer (Calvin) 345 

Verurtheilung der Lauheit der Vor- 
nehmen (Calvin) 34 6 

Die Conversation (Fr. von Staël) . . 374 

Die Mathematik als Unterrichtsbasis 

(Krau von Staël) 377 

Die Anstrengung ein Erzichungselement 

(Fr. von Staël) 37 8 

Maximen (Petit-Senn) 407 

Poesie. 

1. Lyrisches. 

Promenade sur le Léman (Jeanne 

Mussard) 52 

Klisa Mercoeur (Sonett von Ev. Bou- 

lay-Paty) 80 

Retour au pays (Sonett von Ev. Bou- 

lay-Paty) 80 

La Savoie (J. Mussard) 92 

Le Jura (J. Mussard) 94 

Une ascension à la Dole (J. Mussard) 101 

La cascade (Mad. de Gélien) . ... 135 

Le lac de Neuchâtel (Borel) .... 139 

Amour filial (Auguste Ramus) . . . 145 

Aux Prussiens (Frédéric II) . . . . 151 

La fenaison (R. Caze) 156 

Dans la souffrance (Eggis) 246 

Blasphème et prière (Eggis) .... 247 
Le Ran* des vaches de la Gruyère 

(Volkslied) 252 

La chanson du victorieux (en patois 

gru vérin) 253 

Le vieux Laharpe (Juste Olivier) . . 286 

A un parfait ami (J. Olivier). . . . 307 

I*a Suisse romande (J. Olivier, . . . 308 

Chansons lointaines (J. Olivier) . . . 310 

Le Luth sauvage (J. Olivier). . . . 310 

Prière pour mon père (J. Olivier) . . 311 

Coquins d'enfants (J. Olivier) . . . 311 

Les poètes (J. Olivier) J12 

A Dieu (Caroline Olivier) 317 

L'homme humain (J. Porchat) . . . 323 

Lui! (Fr. Chavannes) 334 

Calvin (Petit-Senn) 350 

Le temple fermé. (Borel-Girard) . . 372 

La foi et la science (J. Mussard) . . 395 



Ml* 

Le poète loin de Paris (Petit-Senn) . 404 

Le poète zofingien (E. Muret) ... 412 

2. Episches. 

Les débuts d'un poète (J. Mussard) . 72 

Le petit Savoyard à Paris (A Guiraud) 8q 

Le retour du petit Savoyard (A. Guiraud) 90 
Le merveilleux songe du comte Loys 

(Jules de Sandoz-Travers) . . . . 114 
Sur la mort de Henri, Second de ce 

nom, roi de France (Biaise Hory) . 1 27 
Le bon vieux temps (J de Sandoz- 
Travers) 131 

Le maire de la Sagne ou le singe de 

Madame de Nemours (Auguste Droz) 1 37 
Rousseau à l'île de Saint -Pierre 

(Albert Richard) 177 

Le Blessé de Saint- Jacques. (A. Richard 1 196 

L'ossuaire de Stanz (A. Richard) . . 2 13 

Bohême (Eggis) 243 

L'éclat de rire d'un Bohême (Eggis) . 245 
La tourmente au Saint - Bernard (A. 

Richard) 264 

Le troubadour du comte Pierre (J. 

Olivier) 274 

Bonivard (A François Pétavel) . . . 280 

Le messager (J. Olivier) 313 

Les riverains (J. J. Porchat) .... 32 t 

Pèlerinage (Fr Chavannes) ..... 338 

Une victime du jeu (J. Mussard) . . 389 

La nuit. (Eine Nacht in Genf. )(J. Mussard) 397 

3. Dramatisches. 

Didier (Auguste Ramus) 145 

4. Beschreibendes. 

Eptlre sur les jeux de société (César 

d'lvernois) 133 

5. Satirisches. 

Die besorgten Mütter (Petit-Senn) . . 384 

Die Poesie in Genf (Petit-Senn) . . 384 

6. Kleinigkeiten. 

Le Sou (Auguste Droz) 136 

Le pauvre content (Frédéric Caumont) 141 

La partie de traîneau (Jules Gerster) . 143 

Les Anges (Eugène Rambert) . . . 328 

La petite peureuse (Petit-Senn) . 385 

Boutade faite aux glaciers (Petit-Senn) 386 



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Vorwort 



Dieses Buch ist bestimmt, eine Lücke auszufüllen, die bisher von allen 
Litteraturhistorikern und Lehrern übersehen worden ist. Wer hat jemals 
ernstlich erwogen, dass in der sogenannten französischen Schweiz aus einer 
eigenen selbständigen Civilisation auf einem selbständigen geschichtlichen 
Boden seit dem sechzehnten Jahrhundert auch eine eigene Litteratur her- 
vorgegangen ist? Eine Litteratur, deren Einwirkung auf die französische 
weit grösser gewesen ist als umgekehrt! Wie Viele haben auch nur 
darüber nachgedacht, wie denn eigentlich die französische Sprache in ein 
Land gekommen ist, das politisch von Frankreich ganz unabhängig ge- 
wesen ist! Selbst gebildete Franzosen, die der Verfasser darüber befrug, 
wurden von der Frage überrascht; sie zeigten dieselbe geographische 
Unwissenheit, die jene französische Beamtenfrau verrieth, welche, als sie 
uach der Annexion Savoyens 1860 nach Chambéry kam, im Gasthof de 
l'Alliance im Faubourg Mache ganz verwundert ausrief: „Mais, mon Dieu! 
on parle donc français ici!" Was die wenigen französischen Gelehrten, 
die sich Uberhaupt darum bekümmerten, davon gewusst haben, ist nie in 
die Oeffentlichkeit gedrungen; bei Manchem wollte vielleicht nationale 
Eigenliebe es nicht zur Geltung kommen lassen, dass hinter dem Jura 
auch Leute wohnen, dass man in französischer Sprache Grosses und 
Schönes schreiben kann, ohne Franzose zu sein. Bisher galt Frankreich, 
das um Paris concentrirte Frankreich, für den einzigen Herd und die 
ausschliessliche Pflegestätte französischer Sprache und Litteratur, während 
es doch nur ein, wenn auch der quantitativ grösste, Theil des französischen 
Sprach- und Schrift th ums ist. Nur in schweizer und deutschen Blätteru 
für romanische Sprache und Litteratur ist das sprachliche Problem be- 
sprochen worden, aber das Ergebniss der Forschungen ist Eigenthum der 
gelehrten Kreise geblieben, in der grossen gebildeten Welt hat noch nichts 
davon verlautet. 

Es gilt das Vorurtheil Frankreichs zu beseitigen, es gilt einen Act 
der Gerechtigkeit gegen einen Volksstamm auszuüben, der uns in ethno- 
graphischer Beziehung weit mehr verwandt ist (denn burgundisches, also 
auch germanisches Blut rollt zu gutem Theil in den Adern der Umwohner 
des Genfer Sees, während der Fraukenstamm sich nur im Norden Frank- 

Semmig, Dio fransrttigfhe Schweix und Savujren. 1 



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2 



Vorwort. 



roiehs mit den Einwoliueru vermischt hat), mit dem uns auch ein religiöses 
Band näher verknüpft (denn Genf und Zürich sind die Schwestern Witten- 
bergs) und dessen Dichter oft weit mehr deutseh als französisch empfinden 
Von protestantisch -religiösem Geiste sind die Poesieen der Genfer Dich- 
terin Jeanne Mussard, der Waadtländer J. Olivier, Fr. Chavaunes u. s. w. 
durchdrungen, und den waadtländisohen Dichter Richard aus Orbe nannte 
noch kürzlich ein Gelehrter aus der romanischen Schweiz in einem Briefe 
an den Verfasser „ee mâle poète suisse avec certaine fibre germanique, 
ce noble et fort esprit de race bourgonde". Es gilt endlich festzustellen, 
dass Franz von Sales, Joseph und Xavier de Maistre, um nur die be- 
kanntesten Schriftsteller aus dem katholischen Savoyen zu nennen, keine 
Frauzoscn sind, sondern sich in ihrem heimischen Alpenlande unabhängig 
von Frankreich entwickelt haben; dass J. J. Rousseau, Frau von Staël 
und Benjamin Constant, obgleich sie von Paris als „französische" Schrift- 
steller in die Litteraturgeschichte eingetragen worden sind, keine Fran- 
zosen sind, sondern Kinder der protestantischen romanischen Schweiz, die 
aus ihrer heimischen eigenartigen Erziehung und Gesittung ihre Bildung 
geschöpft haben, dass nur aus ihrem Gegensatze zu Frankreich 
ihr Einfluss auf Frankreich hervorgegangen ist 

Es wird nun zuerst die Entstehung der französischen Sprache und 
ihr Eindringen in das Alpenland erörtert, sodann ein vergleichender Ueber- 
blick Uber die französische Littcratur und die der romanischen Schweiz 
geworfen. La Suisse romande: Dies ist der Name, den sie trägt. 
Nur um bei dem allgemeinen Vorurtheil schnell verstanden zu werden, 
ist auf dem Titel der Name „französische Schweiz" beibehalten worden, 
der blos auf der Gemeinschaft der Sprache beruht, nicht aber auf ander- 
weitige Abhängigkeit von Frankreich seh Hessen lassen darf. 

Der Kern des Buches selbst ist nach den verschiedenen Cantonen 
eingethcilt, ohne darum die historische Folge zu vernachlässigen. Mit 
der Einführung der Reformation in Genf tritt die Unabhängigkeit der 
romanischen Schweiz und ihr Gegensatz zu Frankreich zuerst am schärfsten 
hervor, Genf selbst aber mnsste sich sein staatliches Dasein erst im 
Kampfe gegen Savoyen erringen, deshalb beginnt die Darstellung mit 
Savoyen und Genf. Die eigentliche Wiege der Reformation in der 
romanischen Schweiz war aber Neuchâtel, dieser Canton hat als früheres 
Fürstenthum auch sonst lange Zeit mit Deutschland in Berührung ge- 
standen, und noch jüngst war die Erziehung des deutschen Kronprinzen 
einem Neuchäteller Gelehrten, Professor Godet, übertragen worden; dieser 
Canton verdiente daher eine längere Besprechung. Freiburg dagegen 
ist der Mittelpunkt der katholischen Reaction und am meisten befreundet 
mit Frankreich, mit dem sich noch vor Kurzem der Freiburger Tissot 
als Pamphletist gegen Deutschland verbündet hat. Erst nach dem Siege 
der Reformation reift auch das Waadtland, das in Gefahr war in 



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Vorwort. 



3 



Savoyen unterzugehen, einer hohen selbständigen Bildung entgegen; doch 
verdiente auch seine mittelalterliche Vergangenheit einen Rückblick. 
Greyerz ist das Asyl der eingebornen romanischen Volkssprache. Wallis 
ist seitab von der modernen Bewegung geblieben, nur sein grosser Staats- 
mann, der Cardinal Scheiner, dessen Streitgonosse im Anfange Zwingli 
war, ragt noch immer gewaltig ans dem sechzehnten Jahrhundert herüber. 
Nach Genf zurückgekehrt, entwirft das Buch eine Charakteristik dieses 
in der gesammten Culturgeschichte so hervorragenden Cantons und schliesst 
dann mit einer Betrachtung der Gegenwart. In Folge der abweichen- 
den geschichtlichen Entwicklung der einzelnen Cantone musste auch die 
Literaturgeschichte nach den Cantonen eiugetheilt werden; aber die 
Fäden der Geschichte, die die romanische Schweiz mit der deutschen 
verbinden, laufen in Freiburg zusammen; die allgemeine Geschichte der 
Schweiz ist daher bei diesem Cantone entwickelt worden. 

Das Buch richtet sich an alle Gebildeten. Zahlreiche Wanderer aus 
Deutschland durchreisen alljährlich das schöne Alpenland oder verbringen 
einen Sommer am Gestade des Genfer Sees; Viele, namentlich Lehrer, 
besuchen die romanische Schweiz, um sich in der französischen Sprache 
auszubilden. Ihnen allen wird ein geschichtlich-litterarischer Ueberblick, 
wie der den dieses Buch gewährt, willkommen und von Nutzen sein. 
Haben sie die eingestreuten französischen Lesestüeke aufmerksam durch- 
gelesen, so werden sie sich mit den Einwohnern Uber alles Interessante 
des Landes auch in der Sprache des Landes unterhalten können. Die 
Deutschen werden Übrigens schon darum noch eine längere Zeit geuöthigt 
sein, ihre französische Sprachstudien nicht in Frankreich, sondern in der 
romanischen Schweiz zu machen, weil, wie z. B. Dr. Plötz in seiner 
„Systematischen Darstellung der französischen Aussprache" (Vorwort zur 
zehnten Auflage, 1877) sagte, „eine rasche Anknüpfung geselliger Be- 
ziehungen durch einen neuen Ankömmling deutscher Nation in Frank- 
reich auf lange Zeit hin schwierig ist". Und dieselben mögen sich der 
richtigen Aussprache wegen nur immerhin beruhigen. Die Meiuung des 
nun leider! verstorbenen Dr. Plötz, dessen grosse Verdienste um den 
französischen Sprachunterricht in Deutschland übrigens hiermit offenherzig 
anerkannt werden, die Meinung als ob man nur aus dem Munde des 
„gebildeten Parisers" ein mustergültiges Französisch vernähme, leidet an 
arger Uebertreibung. Der Verfasser spricht hierüber mit einiger Autorität, 
indem er zwanzig Jahre in Frankreich, darunter zwei in Savoyen, ver- 
lebt, das Land in den verschiedensten Richtungen zu Fuss durchwandert, 
mit allen Bevölkerungsclassen verkehrt, an verschiedenen politischen und 
litterarischen Zeitschriften sich als Mitarbeiter betheiligt und zehn Jahre 
lang, von 1865 an nach bestandenen Staatsprüfungen als Titularprofessor, 
au französischen Gymuasien gewirkt hat. In seinen Aufenthalt in Sa- 
voyen fallen auch zwei Ausflüge in die romanische Schweiz. 

l • 



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A 



Vorwort, 



Endlich hofft der Verfasser, dass sein Buch als eiue unumgäng- 
liche Ergänzung des französischen Litteraturunterrichts auch 
in manchen Schulen Eingang finden wird. Viele deutsche Familien 
schicken nach heendigtem Schulcursus besonders ihre Töchter gern noch 
in ein Pensionat nach Vcvey, Lausanne u. s. w. oder zu befreundeten 
Familien im Canton Neuchâtel oder Genf. Auf diese studirende Jugend 
hat der Verfasser stets sowohl bei der Aufnahme des französischen Textes 
als auch bei der Erläuterung desselben durch Anmerkungen Rücksicht 
genommen. Der sittlich reine Geist, der die Poesie der romanischen 
Schweiz durchweht, empfiehlt übrigens dieselbe besonders der Jugend zur 
unterhaltenden wie erhebenden Leetüre. Der Jugend vor Allem ist daher 
dieses Buch gewidmet 

Möge es überall freundliche Aufnahme finden! 

Leipzig, im Frühling 1881. 

Herman Semmig. 



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Oeffeiitlicher Daiik des Verfassers. 



Bei dem Erscheinen dieses Buches drängt es mich allen Denen meinen 
Dank auszudrücken, die mir bei der Ausarbeitung desselben behilflich 
gewesen sind und dasselbe durch Mittheilung von Materialien gefördert 
haben; letztere zu sammeln war, da dieses Werk der erste Vorsuch einer 
Gesammtschildernng der romanischen Schweiz ist, dem Verfasser be- 
sonders schwierig. Nützliche Winke und litterarischen Beistand verdanke 
ich den Herren Dr. Dreydorff, Pastor der ref. Kirche in Leipzig; 
R. Steck, Pastor der ref. Kirche in Dresden; Dr. F. W'erder, italien. 
Consul in Leipzig; C. W. Damour, Lehrer an der Handelsschule in 
Leipzig; Dr. To 11 in, Pastor der ref. Kirche in Magdeburg; Ch. L. 
Cathélaz, Lehrer an der Handelsschule zu Chemnitz; Dr. Berdez, 
Gymnasiallehrer in Dessau; Prof. theol. Dr. Fr. Godet in Neuchâtel; 
Advokat Ph. Godet in Neuchâtel. 

Zu besonderem Danke für nicht rastenden Beistand bin ich ver- 
pflichtet Frau Jeanne Mussard, die in Leipzig als Lehrerin die roma- 
nische Schweiz so würdig vertritt; Herrn Stud. jur. Fritz Courvoisier 
aus La Chaux-de-Fonds, und Herrn Dr. Lecoultre in Neuchâtel, der mit 
bereitwilliger Aufopferung ein Jahr lang eine mühevolle Correspondenz 
mit mir geführt hat. 

Ohne directen Verkehr mit ihm geführt zu habeu, bin ich ausserdem 
noch dem edlen Zofinger Bunde für die litterarisch eu Belehrungen 
dankbar, die ich aus der Feuille centrale de la Société de Zofingue, XX 
année, Genève 1880 und der von ihm besorgten Herausgabe der „ Poètes 
Neuchâtelois, fragments et notices, Neuchâtel, J. Sandoz 1879" geschöpft 
babe. Andere Werke, die ich benutzt habe, wie die von Dr. Aver in 
Neuchâtel, Alex. Vinet u. s. w., habe ich im Laufe des Buches selbst 
angegeben. 

Ganz besonders aber drängt es mich noch zu einem dankbaren Nach- 
rufe an den für die geistige Weiterentwicklung seiner Heimath zu früh 
verstorbenen Rodolphe Rey, mit dem mich die Hand der Vorsehung 
1860 in Chambéry zusammengeführt hat und der in freundlicher Erinne- 
rung an unsern sympathischen Verkehr mir im Februar 1861) sein geist- 



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Oeffentlicher Dank des Verfassers. 



und gemüthreiches Werk «Genève et les rives du Léman" als „Souvenir 
et hommage" nach Orleans sandte. Ich habe fast alle seine Aussprüche 
unterschreiben müssen; die Eiutheilung meiner Darstellung nach Cantonen, 
die auch bei R. Rey herrscht, ergab sich jedoch von Belbst aus der Ge- 
schichte des Landes. Leider fehlt es der Schilderung Rey's an biogra- 
phischen und chronologischen Einzelheiten; der Ausländer wird sein 
Werk mit Frucht und Genuss erst nach dem meinigen lesen, das die 
unentbehrlichen Erläuterungen dazu gibt. Freiburg fehlt bei Rey gänz- 
lich, Neuchâtel streift er nur. 

Endlich gestatte ich mir noch ein Wort an die Herren Kritiker 
in der romanischen Schweiz selbst. Ich bitte sie zu bedenken, dass 
es im Lande selbst noch kein Werk gibt, das die gesammte Litteratur 
desselben in Einem Geschichtsrahmen zusammengefasst hat; ein Band von 
Guinand um 1831 ist mir nicht bekannt geworden. Ein Ausländer macht 
den ersten Versuch und zwar für Ausländer, denn fast Niemand im Aus- 
lande hat eine Idee davon, dass es in der romanischen Schweiz eine eigene 
nationale Litteratur in französischer Sprache gibt. Die grössten Namen 
derselben hat ja auch Frankreich mit Beschlag belegt, so dass sich die 
Verblendung und Unkenntnis» der Welt leicht erklärt. Mir selbst, dem 
Verfasser, gingen erst allmälig die Augen auf; war ich doch in Folge 
zwanzigjährigen Aufenthalts in Frankreich ganz in französischer An- 
schauung aufgegangen. Da begann ich vor zwei Jahren ein französisches 
Lesebuch für höhere Schulen auszuarbeiten; als ich zur Reformations- 
geschiohte kam, glaubte ich Calvin's Thätigkeit in Genf weiter verfolgen 
zu müssen und nahm dazu, sowie zu einem verwandten politischen Werke, 
Rey's Genève wieder vor; jetzt erst las ich dasselbe mit wahrem Ver- 
ständniss: ich erlebte meinen Tag von Damaskus. Früher theilte 
auch ich jenen unbeschränkten Enthusiasmus für die französische Litte- 
ratur, der in Frankreich das gelobte Land der Aufklärung sah; schon 
1870 ward er in mir erschüttert, jetzt aber begann ich klar zu sehen 
und gab Cäsar, was Cäsars war, Gott, was Gottes. 

So verschmähte ich denn auch bei meiner Behandlung das trockne 
Alexandrineithuin der Schulmeister und Scholastiker unter den Literar- 
historikern; ich stellte mich auf den Staudpunkt der Philosophie der 
Geschichte und betonte über Alles die weltgeschichtliche Rolle, welche 
das räumlich winzig kleine Genf dem Bannfluche des päpstlichen Rom 
und dem „Le Monde, c'est moi! 14 des hochmüthigen Paris gegenüber 
gespielt hat. 

Der Verfasser. 



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Einleitender Ueberbliek. 



Die sogenannte „französische Schweiz" bat mit Frankreich nichts 
gemein als die Sprache, und auch diese hat hier erst seit dem dreizehnten 
Jahrhundert Eingang gefunden. Bis dahin hat dieses Land seine eigene 
Sprache besessen, le romand, deren Zweige noch heute in den Patois 
fortbestehen, und es wird daher nach derselben von den Einwohnern, im 
stolzen Gefühle ihrer selbständigen Nationalität, la Suisse romande 
genannt. 

In den Anfängen der Geschichte verknüpfte allerdings ein Band ge- 
meinsamer Nationalität die Einwohner dieses Landes mit denen des 
später „Frankreich" genannten Westens; die Helvetier waren Kelten wie 
die Gallier. Doch bedingte Land und Klima schon damals manche Ver- 
schiedenheit in Anlage, Gesittung und Politik. Zu der Zeit der Römer- 
herrschaft gingen zwar diese Verschiedenheiten in der Einförmigkeit der 
Eroberung auf; sie traten aber sofort wieder hervor, als das alles bin- 
dende Joch zerbrochen war. Ein Blick auf die Karte erläutert dies: 
Der Jura bildet eine Scheidewand zwischen Frankreich und der roma- 
nischen Schweiz, die Oeffnung im Südwesten, durch den Ausfluss der 
Rhone bezeichnet, deutet auf nähere Beziehungen zur Provence hin; in 
der That ist auch die neulateinisohe Sprache, die sich in dem Lande um 
den Genfer See bildete, dem Provençaliscbeu viel verwandter als dem 
Französischen. Diese Verschiedenheit erhielt schon zur Zeit der Völker- 
wanderung einen politischen Ausdruck in dem Reiche der Burgundeu, 
das mit dem Reiche der Frauken in Fehde lag. Als das letztere das 
burgundische erobert hatte, schien zwar Alles wieder in derselben Ein- 
förmigkeit aufzugehen, wie einst unter der Römerherrschaft, zumal als 
Karl der Grosse seine Monarchie gründete; kaum aber hatte sich diese 
aufgelöst, so trat dem entstehenden französischen Staat hier das König- 
reich Burgund entgegen; das erste dieses Namens, entsprechend den 
geographischen Beziehungen, dehnte sich auch in die sprach verwandte 
Provence hinunter, daher auch Königreich Arelat genannt. Verschlingt 
dann auch die französische Monarchie das offene Rhonelaud westlich der 
Alpen, in das transjuranisohe Burgund dagegen, in das Alpeuland dringt 



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8 



Einleitender Ueberblick. 



sie nicht ein. Hier behauptet eine Zeitlang noch das deutsche Reich 
seine Oberhoheit, dann Übt die deutsche Schweiz mit dem Zauber ihrer 
politischen Freiheit immer grössere Anziehungskraft auf das Gebiet ro- 
manischer Zunge am Genfer See aus. Eine innere »Spaltung bewirkt hier 
das Fürstenhaus Savoyen, der Ehrgeiz und die Herrschsucht desselben 
treibt Genf zum Kampf um seine Freiheit und Bern zur Eroberung des 
Waadtlandes. Aber immer bleibt das Alpenland unabhängig von Frank- 
reich. Einen gänzlich selbständigen Charakter nimmt nun das mit der 
Schweiz verbundene Gebiet, Frankreich gegenüber, durch die Reformation 
an, ähnlich wie zu den Zeiten der Burgunden und Frauken; auf dieser 
verschiedenen religiösen Grundlage entwickelt sich eine eigene Gesittung 
und später eine eigene Litteratur. Grundverschieden ist ferner die roma- 
nische Schweiz von Frankreich in politischer Beziehung, in letztrem 
bildet sich die absolute Monarchie Ludwigs XIV. aus, in jener die repu- 
blikanische Verfassung, am ausgeprägtesten in Genf. Aus Genf kommt 
dann später J. J. Rousseau, dessen Lehren so mächtig zum Sturze der 
französischen Monarchie beitrugen. Letztren haben zwar die Franzosen 
als einen französischen Schriftsteller adoptirt, aber er war seiner Abstam- 
mung wie Anschauung nach ein Genfer, eben durch seinen nationalen 
Gegensatz brachte er die ungeheure Wirkung auf Frankreich hervor. 
Dieser Gegensatz prägt sich in der neuern Zeit in der Litteratur aus, 
die aus der romanischen Schweiz hervorgegangen ist und deren Schilde- 
rung auf Grund ihrer geschichtlichen Entwicklung dieses Werk sich zum 
Zweck gestellt hat. 

Zur Erläuterung und Begründung des gegebenen Uoberblickes folgt 
nun noch eine kurze nähere Darstellung der einzelnen Punkte. 

Die Helvetier, 

Von Norden her, vom Main und Rhein herab waren in unbekannter 
Zeit die Helvetier in das Land zwischen Alpen und Jura eingedrungen, 
zuerst genannt aber werden sie in Verbindung mit germanischen Völkern: 
als die Cimbern und Teutonen nach dem Süden aufbrachen, schlössen 
sich ihnen Schaaren von Helvetiern an, eine derselben unter dem kecken 
Di vi ko griff die Römer gesondert an und siegte (107 vor Chr., bei 
Villeneuve au der Rhonemtinduug im See, nach der gewöhnlichen An- 
nahme), der Consnl Cassius und sein Lieutenant Piso, letztrer Grossvater 
von Cäsars Schwiegervater, fielen, das römische Heer musste unter dem 
Joche vor den Siegern vorbeiziehen. Die übrigen Helvetier folgten den 
Germanen, Diviko kam mit seiner Schaar unverletzt zurück. 

Südlich vom Genfer See, in Savoyen, sasseu die ebenfalls keltischen 
Allobrogen, schon damals also gab es hier eine Scheidung ähnlich der 
heutigen zwischen Savoyen und der Schweiz. Die Allobrogen waren 



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Die Helvetier. 



9 



schon seit der Grüuduug der römischen Provinz (Provence) 120 vor Chr. 
den Römern unterworfen, die Stadt Geneva (Genf) gehörte ihnen. Vier 
keltische, mit Germanen versetzte Stämme hatten Wallis inne, die Städte 
St Maurice, damals Agaunum d. h. Felsen genannt, und Martigny, da- 
mals Octodurum (Octe bedeutet die Enge, dur — Wasser), bestanden schon, 
sowie die meisten Hauptorte der übrigen Schweiz; Aventicum (Avenches) 
war die Hauptstadt des ganzen Landes. Das gesammte helvetische, in 
vier Stämme getheilte Volk betrug nur 2 bis 300,000 Personen; es ist 
dies zu beachten, wenn man den Einfluss des Keltischen auf die spätere 
Sprache abschätzen will, Namen von Städten, Bergen und Flüssen sind 
wohl die einzigen Ueberreste der keltischen Sprache. Cäsar sagt, dass 
die Helvetier an Tapferkeit alle Gallier überträfen, das Klima mochte 
sie wohl nicht nur kräftiger, soudera auch ernster und weniger neuerungs- 
süchtig gemacht haben; schon wird ihr Ilirtenleben erwähnt. 

Nicht fünfzig Jahre erfreuten sich die Helvetier nach ihrem ersten 
Auftreten des Friedens und der Unabhängigkeit; mit der Erzählung ihres 
Unterganges als Nation beginnt Julius Cäsar seine Geschichte der Eroberung 
Galliens (58 — 50 vor Chr.). Ein mächtiger Häuptling, Orgotorix, der nach 
der Königswttrde strebte, beredete andre Führer, in Masso auszuwandern 
und Südgallien zu erobern, und knüpfte auch Verbindungen mit den be- 
nachbarten gallischen Völkerschaften an; seiner Herrschaftsgelüste wegen 
aber vor das Gericht gefordert, gab er sich selbst den Tod. Nichts desto 
weniger wurde der Plan der Auswanderung von den Helvetiern in's 
Werk gesetzt; die ganze Nation, 263,000 Seelen stark, brach auf, andre 
Stämme schlössen sich an, im Ganzen belief sich die Masse auf 36J>,000. 
Bei Genf verlegte ihnen aber Cäsar den Weg; sie wandten sich nuu 
durch das Land der Sequaner (Franche -Comté) und der Aeduer (Bour 
gogne). Vergebens bat der nun gealterte Divico um Land zur Nieder- 
lassung in Gallien. Bei der Hauptstadt der Aeduer, Bibracte (später 
Augustodunum, jetzt Antun), kam es am 7. Juli 58 vor Chr. zur Schlacht, 
von früh sieben bis zum Abend währte der Kampf, keinen der Feinde 
sahen die Römer den Rücken kehren. Es war ein Gemetzel; nur 133,00° 
überlebten es, alle Hilfe war ihnen abgeschnitten, sie ergaben sich. Cäsar 
erlaubte ihnen, um das helvetische Land nicht von den Germanen ein- 
nehmen zu lassen, in ihre Heimath zurückzukehren; 110,000 Menschen 
sahen sie wieder. Auch die Völkerschaften von Wallis wehrten sich 
vergebens ihrer Freiheit, Galba, Cäsars Statthalter, unterwarf sie uud sie 
mu8sten es dulden, dass die Römer eine Strasse über den Sauet- Bern- 
hard anlegten. Als endlich der allgemeine Aufstand der Gallier, 50 vor 
Chr. niedergeworfen worden war, war auch das ganze festländische 
Keltenthum den Römern unterthan. Ein andres Volk, etruskischer Ab- 
kunft, dasin der östlichen Schweiz (Graubllndten) hauste und von welchem 
einzelne Stämme verwüstend in Italien einbrachen, die Khäticr, musste 



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10 



Einleitender Ueberblick. 



sich ebenfalls, nach verzweifelter Gegenwehr, 15 vor Chr. unterwerfen. 
Das ist die heroische Urzeit dieses Landes, deren zahlreiche dramatische 
Episoden (s. J. Cäsar) auch heute noch gern von den heimischen Dichtern 
gefeiert werden. 

Die römische Epoche. 

Ungleich einflussreicher war für die spätere Bildung der Bevölkerung 
die römische Herrschaft; ihr verdankt das Land um den Genfer 
See seine heutige Sprache, aber auch für die Pflege der Kunstgewerbe, 
des veredelten Ackerbaues, der Wissenschaften wurden damals die Keime 
ausgestreut, die Städte verschönert oder neue gegründet, Strassen durch 
das Land gezogen, Weinpflanzungen angelegt; ein heitrer Lebensgenuss 
trat an die Stelle der wilden, dürftigen Einfachheit. Die Selbständigkeit 
und Einheit des Landes wurden insofern zerrissen, als Wallis und 
Graubündten mit der rhätischen Provinz vereinigt wurden, deren oberster 
Verwaltnngssitz Augsburg war, während das übrige Helvetien dem bel- 
gischen Gallien einverleibt wurde und dem in Köln oder Mainz residiren- 
den Oberbefehlshaber des römischen Heeres zu gehorchen hatte. Doch 
bestand ein gemeinsames Band filr die keltischen Völkerschaften noch in 
der religiösen und nationalen Feier, zu der die Vertreter der gallischen 
Provinzen alljährlich in Lyon zusammen kamen. 

Eine grosse Gefahr drohte der keltischen Bevölkerung Helvetiens 
noch einmal im Jahre 69 nach Chr. durch die fremden Garnisonen, die 
in den eroberten Ländern lagen. Nach Vindonissa (Windisch) war die 
einnudzwanzigste Legion, eine räuberische Bande, verlegt wordcu, doch 
war den Helvetiern gestattet worden, Baden (Aquae Helvetiae) mit eignen 
Truppen zu besetzen. Bei den Unruhen, die nach der Ermordung Galbas 
(19. Januar 69) ausbrachen, rissen die römischen Truppen den für die Helve- 
tior bestimmten Sold an sich. Letztre fingen jetzt die Briefe auf, worin die 
Logion das Heer an der Donau aufforderte, den Vitellius zum Imperator aus- 
zurufen. DieHelvetier, denen Galbas Tod unbekannt war, warfen die Soldaten, 
die den Brief überbringen sollten, in das Gefäugniss. Ceeina, ein beutegieriger 
Anführer desDouauheeres, benutzte dieseu Vorwand, um das helvetische Land 
zu verwüsten und zu plündern. Die Helvetier wurden geschlagen und flohen, 
tausende fielen im Kampfe, andere wurden als Sklaven verkauft. End- 
lich schickten die unglücklichen Einwohner Abgeordnete an Vitellius, der 
in Köln weilte. Dieser war ebenso aufgebracht gegen die Helvetier wie 
es die Soldaten waren, die die Ausrottung der ganzen Nation verlangten; 
da ergreift Claudius Cossus, ein Mann von gewaltiger Beredsamkeit, das 
Wort und rührt dermassen das Herz der römischen Soldaten, dass die- 
selben in Thränen ausbrechen und von dem wttthenden Imperator die 
Begnadigung der Helvetier erflehen und erhalten. „So rettete ein einziger 
Mann die Nation", sagt Johannes von Müller: von dem leiblichen Tode 



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Die Germanen und das Christenthum. 



11 



wohl, aber von dem Untergang ihres Volksthums nicht; die Helvetier 
gingen von jetzt an ganz im Röraerthum auf. 

Letztres erreichte hier eine ungemeine Bltithe. J. Cäsar hatte nur 
die Colonie Noviodunum (Nyon) gegründet und die zwölfte Legion hie- 
her verlegt, unter Augnstus blühten in der romanischen Schweiz u. a, 
Lausanna oder Lousanna (Lausanne), Miniduuum (Moudon), Ebrodunum 
(Yverdon) und vor allen Aventicum (Avenchcs) auf. Wie schon der 
Name sagt, hatte sich au diesen Orten schon eine keltische Niederlassung 
befunden, in dem letztgenannten dauerte auch noch der Cultus der kel- 
tischen Localgöttin Aveutia fort, der einzigen nationalen Gottheit der Hel- 
vetier, deren Namen erhalten ist. Aventicum hob sich besonders durch 
die Wohlthaten Kaiser Vespasians (69— 79 n. Chr.), dessen Vater Sabinus 
hier Beamter gewesen war; er rief die „räuberische" Legion ab und er- 
setzte sie durch die elfte, pia, fidelis genannte, verschönerte Aventicum 
durch neue Gebäude und verlegte eine Colonie von Veteranen hierher. 
Die Stadt besass ein Amphitheater, ein Forum mit weissen Marmorsäulen» 
zwei Handelsbörsen, Künstler und Handwerker aller Nationen waren hier 
thätig; der See von Marten hiess damals der See von Aventicum. Hierzu 
gesellte sich die Blüthe der Wissenschaften; Jurisprudenz, Medicin und 
Redekunst wurden hier gelehrt; ein gewisser Claudius Paulus beschrieb 
den Sieg Divikos über den Consul Cassius; besonders scheinen griechische 
Gelehrte hier gewirkt und Aventicum zu einem helvetischen Athen ge- 
macht zu haben. Die folgenden guten Kaiser thaten ebenfalls viel fur 
Helvetion, unter Marc Aurel erhob sich Genf auf's Neue aus dem Schutte 
einer Feuersbrunst, Lausanne war damals bedeutender, im zweiten Jahr- 
hundert wurde der See nach Lausanne benannt. Zahlreiche Inschriften 
auf Denkmälern bezeugen, dass die griechisch-römische Gesittung hier 
gänzlich heimisch geworden war. 

Die Germanen und das Christenthum. 

Aber die so hochgebildete römische Welt verfiel zuletzt dem Unglauben 
und dem Aberglauben, die beide fast immer Hand in Hand gehen, sie 
entnervte sich im rohesten Sinnengenuss. Da wurde das römische Reich 
von den naturkrftftigeu Germanen umgestürzt und der Materialismus 
der alten Welt vom Christeuthum besiegt. Nach Helvetica kam das 
Chri8tenthnm seit dem dritten Jahrhundert. Auf den 22. Sept. 302 hat 
die Kirche das Märtyrthum der thebanischen Legion und ihres Ober- 
befehlshabers Mauritius verlegt. Der Mit-Augustus des Kaisers Dioelotian 
(284 — 305), Maximianus, der im Westen regierte, hatte vor seinem Kriegs- 
zug nach Gallien seinem Heere befohlen den Göttern zu opfern, die nur 
aus Christen bestehende thebanische Legion bei Ootodurnm in Wallis 
weigerte sich dessen, wurde erst deeimirt und als die Uebrigen noch auf 
ihrer Weigerung bestanden, gänzlich niedergemacht. Die ersten geschicht- 



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12 



Einleitender Ueberblick. 



lieh beglaubigten Bischöfe treten im vierten Jahrhundert auf; der erste 
Bischof von Ootodurum Theodor, welcher 381 dem Concil zu Aquileja 
beiwohnte, gründete zu Ehren jener Legion die erste Kirche zu Agaunum 
(St. Maurice). 

Von den Germanen erschienen zuerst die Alamannen in Helvetien, 
sie verwüsteten Aventicum (260), noch hundert Jahre später (355) be- 
trachtete Ammianus Marcellinus, Geheimschreiber Kaiser Julians, mit Be- 
wunderung die majestätischen Trümmer der Stadt, nur eine Marmor- 
säule des Forums steht noch aufrecht. Die Imperatoren warfen die 
Hereindringenden mehrmals zurück und gründeten neue feste Städte zur 
Abwehr, Constantius (Constantins Vater) Constanz (304), der in Genf 
(361) ausgerufene Julian Basel (Basilea), gerade die Städte verwüsten 
die wieder neu eindringenden Alamaunen, bis die letztem endlich, des 
abenteuerlichen Lebens müde, sich in den Ländern vom Neckar herab 
bis zur Aar und Reuss festsetzen. Der Name Helvetien verschwindet 
jetzt, der nördliche Theil des Landes gehört zu Allemannien (Schwaben). 

Mehr durch Vertrag als durch Eroberung harten die vorher am 
Mittelrhein angesessenen Burg nnden Wohnsitze im südlichen Helvetien 
und in Savoven erhalten, von wo sie sich dann bis zu den Sevennen und 
bis Avignon an der Rhone ausdehnten. In einem 456 mit den römischen 
Behörden des Landes abgeschlossenen Vertrage war festgesetzt, dass die 
Burgunden die Römer gegen die andern Germanen schützen sollten. Die 
Einnahme des rhätischen Theiles von Helvetien durch die Ostgothen 
sei noch rasch erwähnt. 

In dem von den Alamannen besetzten Lande ging die römische 
Sprache und Gesittung gänzlich unter, dieser germanische Stamm war 
seinem Götterglauben treu geblieben und hatte die Einwohner zu Leib- 
eigenen gemacht. Milder verfuhren die Gothen und die Burgunden. „Die 
Burgunden", sagt der Priester Orosius, Schüler des heil. Augustin, „behan- 
delten die Römer weniger als Unterthanen denn als Brüder." Bei ihrer 
Gutmütigkeit und religiösen Duldsamkeit (sie waren Arianer, die Ein- 
gebornen aber rechtgläubig) verschmolzen sie, die übrigens nur 80,000 Mann 
zählten, bald mit den Römern und lernten die Landessprache, doch maohten 
die Grossen einige Versuche ihren Vorrang den Römern gegenüber recht- 
lich zu wahren, aber die römische Bildung blieb um so mehr geschützt 
als die Einwanderer den Römern die Städte und das Aokerbauland ttber- 
liessen; die Stadt Genf war burgundischer Königssitz und auch sonst 
angesehen. Nur die Eintheilung des Landes in sieben Gaue (pays d. h. 
pagus, oder comté, Grafschaft) Hess dauernde Spuren der Burgunden zu- 
rück; es waren dies der Gau von Vaud, das Vully und das Gebiet von 
Avenches, das Nugerol (Gebiet von Neuchatel), das Uechtland, der Hoch- 
gau (Greyerz), das alte Chablais von Vevey bis Aigle (caballicus ager 
gedeutet, wegen der Pferdezucht) und die Grafschaft Nyon. 



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Die Germanen und das Cbristenthum. 



13 



Die Geschichte der Burgunden ist fast so tragisch wie die deutsche 
Sage der Nibelungen. Der Sohn des Königs Günther von Worms, Gun- 
dioch, war der erste König des Alpenlandes; wie Chriemhilds Rache im 
Heldenliede den Untergang des Volkes herbeiführt, so führt die Rache 
der katholischen Heiligen Clotilde (Chrotechildis) den Untergang des bur- 
gnndischen Reiches herbei, das nnn den Franken verfiel (534). Doch 
behielten jene ihm Gesetze und die Wahl ihrer Statthalter, „Patrieier" 
genannt; der Patrieier des helvetischen Burgunds d. h. der romanischen 
Schweiz setzte sich zu Orbe fest. Das Lehnswesen entwickelte sich nun 
hier wie in den übrigen von Germanen gebildeten Staaten. Den arianisehen 
Glauben hatte schon der vorletzte Burgundenkönig Sigismund (f 523) mit 
dem katholischen vertauscht. Für das Land kam jetzt der Name „transura- 
nisches Burgund" auf. Unter dem fränkischem Könige Guntram geschah 
hier manches Gute für Bildung und Volkswohl, damals verlegte Bischof 
Marius das ßisthum von Avenches nach Lausanne (zwischen 586 und 
593). Nach Guntrams Tode (593) fiel Burguud an den König von Austra- 
sien, Childebert IL, dessen Mutter war Brunhild, Fredegundens Neben- 
buhlerin; in Orbe wurde sie von ihrem furchtbaren Schicksal erreicht 
(613). Ihr Verräther, der fränkische Graf Erpon, wurde seinerseits von 
Alethäus ermordet; dieser, Patrieier von Wallis, gedachte das Königreich 
Burgund wieder zu errichten: die Zeit war noch nicht reif dazu, König 
Clotar II. Hess ihn enthaupten. Zu dieser Zeit schien ein gewisser An- 
tagonismus den deutschen und den romanischen Volksstamm in Helvetieu 
zu theilen, beide trennte der Bach Chandon halbwegs zwischen Payerne 
und Freiburg; die Alamannen schlugen die Transjuraner bei Wangen 
(610) und plünderten das Land von Avenches und Genf. Der Bekehrungs- 
eifer der irländischen Missionäre, die im siebenten Jahrhuudert im ala- 
manni8chen Helvetien so segensreich wirkten, Colnmban, Gall, Pirmin 
u. s. w. und deren Thätigkeit bis in den Jura und nach Greyerz sich 
erstreckte, bahnte naoh und nach ein geistiges Band zwischen beiden 
Stämmen an. 

Bis zum Jahre 752 hatten die Merowinger noch den Königstitel ge- 
führt, jetzt bestiegen die Karolinger deu Thron, dieselben begründeten 
auch die weltliche Herrschaft der Päpste und verschafften der römischen 
Kirche ihren gewaltigen Einfluss auf Deutschland. Unter Pippin dem 
Kurzen verlor das helvetische ßurgundien den letzten Schein von Selb- 
ständigkeit, indem der König das Amt eines Patriciers aufhob, wie er 
auch die Herzogswürde bei den Alamannen unterdrückte; Grafen d. h. 
Beamte des Königs verwalteten von jetzt an die Theile des Reiches. 
Unter Ludwig dem Frommen tritt auch Chi Hon aus dem Dunkel der 
Geschichte hervor, als Staatsgefangniss; der Kaiser Hess hier (830) seinen 
Oheim Wala, Abt von Corbie, der sich mit seinen aufrührerischen Söhnen 
verbündet hatte, festhalten, „in einer wilden Gegend, sagte mau damals, 



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14 Einleitender Ueberblick. 

■ 

wo man nur Erde und Wasser sähe"; Jahrhunderte mussten noch ver- 
gehen, ehe das Wort „ Naturseh önheit" geschaffen wurde und das Gefühl 
dafür erbltthte. Ein neuer Aufstand der Söhne Ludwigs befreite den 
Bischof. Die grosse karolingische Monarchie begann nun zu zerbröckeln, 
unter Karl dem Kahlen löste sich das später „romanische Schweiz" ge- 
nannte Land als selbständiges Reich los. 

Das Königreich Burgund. 

Karl hatte seinen Schwager Hugbert hier als Statthalter eingesetzt; als 
er aber Hugberts %hwester verstiess, empörte sich dieser, wurde jedoch von 
Karls Feldherrn Herzog Konrad, Bruderssohn der Gemahlin Ludwigs des 
Frommen, bei Orbe besiegt und getödtet (864— 8Gl>). An des Besiegten Stelle 
trat nun im trausjuranischen Lande der Sieger; dessen ehrgeiziger Sohn 
Rudolph benutzte die Zeitwirren nach Karls des Dicken Absetzung (887) und 
Hess sieh in Maurice von den Grossen und Bischöfen zum König des 
transjurauischen Burgund ausrufen, wurde auch als solcher von dem 
deutschen Kaiser Arnulf, bei dem die Oberherrlichkeit war, anerkannt. 
Von jetzt au entwickelte sich hier ein selbständiges politisches Leben; 
das französische Reich entstand erst hundert Jahre später (987); das ala- 
mannische Helvetien blieb noch Jahrhunderte lang bei Deutschland, wo 
das alamaunische Herzogthum (Schwaben) wiedererstand. Die fortlaufende 
Geschichte wird nun ausführlicher im Buche erzählt, doch ein kurzer 
Umris8 möge noch folgen. 

Das Königreich Burgund beruhte auf der wirklichen nationalen 
Einheit der romanischen Schweiz und umfasste auch einen Theil von 
Savoyeu, es hatte seine eigene Sprache, le romand. Diese Nationa- 
lität wird auch durch den Widerstand bezeichnet, den die Grossen des 
Landes leisteten, als der letzte König, Rudolf III., seiu Reich an Kaiser 
Heinrich II. abtrat (1016): „Rudolf I. und seine Nachfolger haben unsrer 
Zustimmung bedurft, um König zu werdeu; Rudolf III. hat nicht das 
Recht ohne uus Uber das Königreich zu Gunsten eines fremden Hauses 
zu verfügen." Kaiser Konrad III. verleibte indessen das Königreich dem 
deutschen Reiche ein (1045); 132 Jahre hatte es bestanden, aber auch 
als Provinz des deutschen Reiches bewahrte es eine eigenartige Nationa- 
lität und blieb zusammeugefasst unter derselben Verwaltung und zwar 
unter dem Hause Zähringen 1127-1218. Das Lehnswesen führte die 
spätere Zerstückelung herbei, es fehlte der romanischen Nationalität an 
einem Mittelpunkte. 

Savoyen und die Schweiz. 

Unter dem Vorwande, diese Nationalität gegen die deutsche Herr- 
schaft zu schützen, mengte sich das seit 1033 entstandene Haus Savoyen 
von 1232— 1250 an in die inneren Händel, sein Sieg würde der Welt- 



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Das Königreich Burgund. 



— Savoyen und die Schweiz. 



15 



geschiente eine andre Wendung gegeben haben. Allerdings wäre die 
Einheit des Landes dadurch begründet worden, aber auf Kosten der 
bürgerlichen Freiheit und des Protestantismus. Ucber Wallis drang dieses 
Grafenhaus nach dem Waadtland; der Adel, der sich gegen die Reichs- 
verweser gewehrt hatte, weil sie Deutsche waren, unterwarf sich deu 
Savoyern. Nur die Stadt Genf hatte sich von früh an der Savoyer Herr- 
schaft zu entziehen gesucht, was ihr erst im sechzehnten Jahrhundert 
gelang; Neuchfitel war eine selbständige Grafschaft geworden. Unter- 
dessen batte sich von 1307 an im deutscheu Helvetien oder Alamaunieu 
ein Bund von Eidgenossen gebildet, der sich gegen herrschsüchtige Mächte 
seiner Freiheit wehrte und seit 1450 den Namen Schweizer-Bund erhielt; 
zwei der verbündeten Orte grenzten an das romaUische Land, „le pays 
romand", Bern und das zum grössten Theil selbst romanische Freiburg. 
Mit letztrem schloss Genf 1519 einen Vertrag zu gegenseitigem Schutz, 
dies war der erste Schritt zur Begründung dessen, was man heute die 
romanische (fälschlich: französische) Schweiz, la Suisse romande, nennt, 
ein Name, der erst lange nach der Verknüpfung dieses Landes mit der 
Schweiz — nur die deutschen Cantone führten diesen Namen — ge 
hrauchlich wurde; das gemeinsame nationale Band war längst gelockert 
und bestand nur noch in der Ucberlicferung und der Sprache; „le pays 
romand" sagte man in Bern noch zu Voltaire's Zeiten, wenn man vom 
Waadtland sprach. 

In den burgundischen Kriegen wurde Bern noch durch die Partei- 
nahme des waadtländi scheu Adels für Karl den Kühnen zum Kriege 
gegen die Waadt getrieben, die für Bern eine Savoyer Provinz, ein wel- 
sches, ein fremdes Land war. In der Reformationszeit nun reichte Genf 
über das katholische Savoyer Waadtland hinweg dem protestantischen 
Bern die Hand. Die Gemeinden der Waadt neigten der Reformation 
zu, erstrebten auch grössere politische Freiheit, das eigennützige Streben 
des Adels dagegen kam dem Hause Savoyeu zu Hilfe. Bern und Genf 
erretteten nun 1536 die Gemeinden von Savoyen und dem Lehnsadel, 
aber Bern behielt die Waadt als ein erobertes Land. Nach und nach 
entfremdete sich diese ganz der Savoyer Vergangenheit uud lebte sich in 
das schweizerische Leben ein und zwar in Folge der gleichen Religion, 
wie auch Neuchâtel, das seit dem II). Jahrhundert Fürstenthum war, sich 
als reformirt, von dem katholischen Frankreich weg, mehr und mehr der 
Schweiz zuwandte, mit welcher das selbständige freie Genf in freiem 
Bunde stand. Die Reformation war das Band, das diese romanischen 
Lande des alten Helvetiens mit den deutschredenden Theilen des letztern 
verknüpfte. So, abgesondert von den Monarchien, denen es nach ihnen 
gelüstete (Savoyeu und Frankreich), und, mit Ausnahme von Wallis und 
Freiburg, Eines Glaubens mit der deutschen Schweiz, traten diese ein- 
zelnen Lande iu Seeleuverwandtsrhaft und politischen Bund mit der 



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16 . Einleitender Ueberblick. 

Schweiz und das Ausland fing nach und nach an, sie mit derselben zu 
amalgamiren, nannte sie aber der Sprache wegen die französische Schweiz. 
Das Hans Savoyen aber, das seine Eroberungspläne auf das Gebiet am 
Genfer See vereitelt sah, verlegte seine politische Thätigkeit mehr nnd 
mehr jenseits der Alpen, bis es endlich ganz hinüberzog; das katholisch 
gebliebene Land ergab sich dem glaubensverwandten Frankreich. 

Die Sprache der romanischen Schweiz. 

Der Sprache wegen nannte man im Auslande das romanische Helvetien 
„die französische Schweiz", und doch ist auch hier das Fran- 
zösische eine fremde Sprache, die erst nach und nach hier einge- 
drungen ist und die eingeborne Volkssprache noch nicht ganz verdrängt 
hat. Das Verbältniss ist folgendes. 

In allen Ländern, welche die Römer ihrem Reiche einverleibten, ging 
die Sprache der Unterworfenen in der der Eroberer d. h. in der latei- 
nischen Sprache auf; hundert Jahre nach der Eroberung sprach man in 
Gallien lateinisch. Aber dieses Lateinisch war nicht die classische 
Sprache Virgils, sondern die Sprache der Soldaten und Bauern, die Volks- 
sprache, die nicht nur vielfach andere Wörter enthielt (z. B. batalia 
anstatt pugna, Schlacht, ursprunglich Schlägerei), sondern auch in der 
Syntax vielfach abwich. Die lateinische Sprache selbst nämlich hatte 
sich im dritten Jahrhundert vor J. Chr. in die Schriftsprache und in die 
Volkssprache gespalten, die Kluft zwischen beiden erweiterte sich um so 
mehr, als die römischen Schriftsteller durch das Studium der griechischen 
Sprache die ihrige verfeinerten. Das unterjochte Volk lernte aber die 
lateinische Volkssprache, nur die höhern Classen auch die Schriftsprache; 
je tiefer nun das Römeneich sank und von der Völkerwanderung be- 
drängt wurde, um so mehr schwand auch die classische Schriftsprache, 
bis zuletzt die ganze römische Verwaltung, Rechtspflege und Litteratur 
zusammenbrach und nur die Volkssprache noch übrig blieb. Letztre aber 
bildete sich inmitten des fremden Volkes abermals um und so entstanden 
in den Provinzen des römischen Reiches die sogenannten neulateinischen 
Sprachen, die Manche die romanischen nennen: es sind dies das Italie- 
nische, Spanische, Portugiesische, Provençalische, Französische, Rumänische 
und Rhätoromanische — letztres, iu Graubündten gesprochen, auch 
Churwelsch nach der Hauptstadt Chur genannt, le Romanche, zerfällt in 
das eigentliche Rumonsch am obern Rhein und das Ladin im Engadin — . 
Die Einwirkung der ursprünglichen Landessprachen sowie der Sprachen 
der eindringenden Germanen war eine geringe und bestand hauptsächlich 
in der Aufnahme von Worten, die Germanen waren wenig zahlreich im 
Verhftltuiss zu den angesessenen Einwohnern. Zur Zeit Karl des Grossen 
verstand das Volk in Gallien nicht mehr lateinisch, die französische 
Sprache war geboren. 



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Die Sprache der romanischen Schweiz. 17 

Aber schon zu Casars Zeit hatte Gallien keine volkstümliche Ein- 
heit, es zerfiel in drei Theile: das belgische im Norden, das keltische im 
Centruni, und das südliche, Aquitanien genannt. Die belgischen Stämme 
waren mit germanischen Elementen versetzt, wie noch heute in Belgien 
das Wallonische und das Vlämische die beiden Volkssprachen sind, das 
Französische aber als fremde Schriftsprache eingedrungen ist. Noch 
gemischter war die Bevölkerung von Aquitanien, wo von Spanien herüber 
die Iberer eingedrungen waren, zu denen dann keltische Stamme von 
Norden hergekommen waren; zahlreich waren auch die Griechen durch 
ihre Colonien vertreten. Hier bildete sich eine von dem Französischen 
des Nordens ganz verschiedene Sprache aus, ausgezeichnet durch ihre 
Tonfülle und Melodik, das Provencalische oder langue d'oc, sogenannt 
weil ja hier oc hiess, während das Französische, wo oil die Bejahung 
war, langue d'oil benannt wurde. Nun hatte sich in dem burgundischen 
Helvetien noch eine besondere Sprache ausgebildet, die es im Mittelalter, 
in Folge der politischen Kämpfe und aus Mangel au einem staatlichen 
Mittelpunkte, zu keiner bedeutenden Litteratur bringen konnte und dann, 
wie in Belgien das Wallonische, von dem Französischen als Schriftsprache 
verdrängt wurde. Diese Sprache besteht nur noch in einzelnen Patois 
fort und ist erst in neuester Zeit von Gelehrten erforscht worden, die 
darin bald französische Patois erblickten, bald dieselbe für einen Zweig 
des Provençalischen erklärten; sie hat aber auch Aehnlichkeiten mit 
dem Italienischen und selbst Spanischen, ja sogar mit dem Rumänischen; 
sie ist eben eine neulatoinischc Sprache für sich: le romand, 
wenigstens in geringer Beschränkung. „ J'appelle (sagt der gründlichste 
Kenner dieser Sprache, C. Aver, Rector der Akademie von Neuchätel, 
in seiner Introduction à l'étude des dialectes du Pays romand, 1878), 
j'appelle romand l'ensemble des dialectes parlés dans ce qu'on appelait 
autrefois le Pays romand, et aujourd'hui la Suisse française, à l'exception 
peut-être du patois de Porrentruy, qui se rattache au franc-comtois." 
Ayer weist dem Romand folgende Stellung an: 

„Die romanischen (d. h. neulateinischen) Sprachen bilden zwei be- 
sondere Gruppen: die östliche, welche das Italienische, das Rumousch 
und das Rumänische umfasst; und die westliche, welche aus dem Spani- 
schen, dem Portugiesischen, Provençalischen und Französischen besteht. 
Unser Romand gehört natürlich zu dieser zweiten Gruppe; aber von 
allen westlichen Idiomen ist es dasjenige, welches sich am meisten der 
östlichen Gruppe nähert. Die französische und die provencalische Sprache 
beanspruchen es gleichmässig; wenn es auch mit diesen die meiste Ver- 
wandtschaft hat, so steht es doch zwischen beiden in der Mitte und ge- 
hört eigentlich weder der einen noch der andern an. Es glänzt an die 
Langue d'oil durch den burgundischen Dialect, an die Langue d'oc durch 
den Savoyer Dialect und den des Danphiué, an das Italienische durch 

Ko m m ig, Die franzCaiacho Schweiz und ijavojen. "2 

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18 



Einleitender Feberblick. 



den des Thaies von Aosta und Piemonts, während das vereinzelte Glied 
des Runionsch es von fern mit dem Rumänischen oder Moldau- Walachi- 
schen verbindet; diese so merkwürdige Stellung des Romand gibt ihm 
für die Sprachwissenschaft eine Bedeutung, die bisher noch nicht fest- 
gestellt worden ist." 

Und so beansprucht denn Ayer für die Bevölkerung der romanischen 
Schweiz 1 ) einen römischen Ursprung, sich dabei auf die Gcringzähligkeit 
der eingebornen Helvetier und später eingewanderten Burgunden stützend; 
er sagt: „Les Moldo-Valaques s'appellent non sans orgueil Roumains, 
c'est-à-dire descendants des Romains ou colons italiens envoyés par Tra- 
jau pour repeupler la Dacie. Pourquoi, nous, Romands de la Suisse, 
répudions-nous cette noble origine et voulons-nous absolument avoir pour 
ancêtres les quelques milliers d'IIelvétiens qui échappèrent au désastre 
de Bibracte, ou les hordes clair semées des Bürgendes qui vinrent se 
fondre dans l'élément romain, dont se composait presque uniquement la 
population si nombreuse de l'Ilclvétio occidentale? Le mot romand est 
pourtant aussi significatif que celui de roumain." 

Aber das Französische hat die eiugeborne Sprache verdrängt, sie 
lebt uur noch im Munde des Volkes fort, ist zum Patois geworden, das 
jedoch in vielen Gegenden die lebendige Muttersprache geblieben ist, 
während das Volk das Französische in der Schule als eine fremde Sprache 
lernt. Zwei Gelehrte, Fr. lläfelin aus dem Aargau, und J. Cornu aus 
dem Waadtland, haben in neuester Zeit die einzelnen Mundarten des 
Romand philologisch studirt; der Erstere hat dieselben uach den Cau- 
tonen eingethoilt, Ayer verwirft diese Methode und gruppirt folgeuder- 
masseu: 

I. Mundarten des Jura (Bern: Val-de-Saint-Imicr; Neuchätel: Das 
Gebirge und die Thäler). 

II. Mundarten der Hochebene (Neuchätel: Das Weinlaud; Frei- 
burg: das Gelände Broyard; Waadtland zum grossen Theil). 

III. Mundarten der Alpen (Freiburg: Greyerz mit dem Gebiete von 
Bornant (pays cuetfo genannt); Waadtland: der Theil östlich von der Ve- 
vcyse; Niedcrwallis und das Thal von Aosta. 

Das Patois, das man im Canton Genf spricht, steht ausserhalb dieser 
drei Gruppen; es bildet den Uebergang vom waadtländischon zum Sa- 
voyer Patois, hat aber mehr Verwandtschaft mit letzterem, Übrigens hat 
der Einfluss «les Französischen dasselbe seltsam umgestaltet oder vielmehr 
verdorben. 

') Das il in romand ist eigentlich wesentlich, um das Wort von roman zu unter- 
scheiden, das ..neulateinisch" überhaupt bedeutet, während romand nur einen Zweig 
des Romanischen bildet Der Genfer Schriftsteller .1. Petit-Senn schreibt irrthfimlich 
SniRse romane. Im Deutschen fällt das d gewöhnlich aus, eben aus der bisherigen 
Unkenntnis* des Sachverhalts. 



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Das Eindringen der franz. Sprache in das südl. Kninkreich und die .Schweiz. 19 



Das Eindringen der französischen Sprache in das südliche Frankreich und 

die Schweiz. 

Wie kam nun die französische Sprache in die Schweiz? wie ist diese 
Sprache überhaupt in den Süden vorgedrungen und hat die schöne pro- 
vencalische Sprache und Littcratur erdrückt? In Folge eines natio- 
nalen Verbrechens: durch die Kreuzzüge gegen die Albigenser. Das 
religiöse Leben war in Südfrankreich in Opposition gegen die römiseh- 
papstliche Kirche getreten; wie zur Zeit der Reformation hatte mau hier 
für massiges Leben des Klerus, gegen Opfer und kirchliche Missbräucho 
geeifert und die Bibel in die Volkssprache übersetzt; die Pflege der 
Knnst führte zu heitrem Lebensgennss und zu einer Duldsamkeit und 
Gewissensfreiheit, die dem fanatischen Papste Innoeeiu III. ein Dorn im 
Auge war; er fülirte die Inquisition mit der qualvollsten Tortur ein und 
predigte den Kreuzzug gegen das reiche, hochgesittete Land, das nun 
der Wuth mord- und brandgieriger Sehaaren, der Franzosen 1 ), verfiel, die 
auf den blühenden Wohlstand Aquitaniens neidisch waren. Ein Franzose 
selbst, der Historiker Dnruy, schreibt: n Les chevaliers du nord de la 
France, grossiers et barbares à côté de ceux du midi, saisirent l'oc- 
casion de se venger d'une supériorité odieuse. Ils s'enrôlèrent en 
foule daus l'espoir de piller les riches cités dont on leur avait dit tant 
de merveilles. Un comte des environs de Paris, Simon de Montfort, était 
leur chef. La guerre fut sans pitié; à Béziers, 15,000 personnes furent 
égorgées (1209). La civilisation du midi, étouffée par ces rudes mains, 
périt." Ja, diese hohe Civilisation ging unter, das römische Papstthum 
siegte durch die Waffen des fanatischen Frankreichs und Frankreich hat 
dem zu Grunde gerichteten Aquitanien niemals Besseres gebracht als das 
war, was es ihm genommen hat. Denn jetzt war es nicht mehr Simon 
von Montfort, sondern der König von Frankreich selbst (Ludwig VIII., 
(1223— I22t>), der die Kreuzzüge gegen die unglücklichen Schlachtopfer 
des Papfctthums und der französischen Herrschsucht unternahm. Unter 
König Ludwig IX. wurden durch Vertrag — das erschöpfte Land musste 
nachgeben — die Ilhonelandsehaften, vor der Hand noch unter zwei 
Brüderu des Königs, französisch, bis im Jahre 1272 die Einverleibung in 
die französische Monarchie vollendet war. Duruv nennt dies: „La France 
du midi ramenée sous l'autorité du roi"; er fälscht die (leschichte durch 
die Anticipation des Namens France für den Süden, der diesen Namen 



») Franzosen hiessen damals nur die Mewohner dos miOleren Frankreichs, 
dessen Hauptstadt Pari« in der Ile-de-France war. Zieht man eine Linie von Laro- 
ehelle nach (Jrcnoble, so hat man ungefähr die (îrenze der Sprachen oc und oil. 
Im Norden bildete die Somme die Oen/c. Südfrankreich Gewohnte eine verschiedene 
Nation mit eigner Sprache. 

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20 



Einleitender üeberblick. 



bisher noch uicht getragen hatte; er fälscht sie durch das Wort ramenée 
d. h. wieder zurückgeführt, da bisher noch kein französischer König 
hier regiert hatte: es war eine gewaltthärigo Eroberung, hervorgerufen 
durch den päpstlichen Fanatismus. Die schöne Sprache des Südens 
wurde nun zu Patois, le provençal, le languedocien, le gascon; in neuester 
Zeit haben sich einzelne Dichter, Kinder des Landes, dieser Patois zu 
anmuthigen Schöpfungen bedient. 

Eine Verbündung des päpstlichen Fanatismus mit französischer 
Herrschsucht erzeugte im selben Jahrhundert ein andres Verbrechen. Die 
Päpste riefen gegen den von ihnen gebannten edlen Manfred, König von 
Unteritalien und Sicilien, hohenstaufischen Blutes, den Bruder Ludwigs IX., 
Karl von Provence und Anjou, mit seinem wilden Lehnsadel zu Hilfe. 
Karl machte sich zum Vasallen des Papstes, Manfred fiel. Auf gräuelvolle 
Weise wurde nun die französische Herrschaft eingerichtet, Erpressungen 
der französischen Beamten sogen das Land aus, cigenmäehtig verurtheilto 
Karl den rechtmässigen Herrn, Konradin, zum Tode und wüthete auf 
seinem bluttriefenden Throne mit unritterlicher und unköniglicher Grau- 
samkeit gegen die wehrlosen Getreuen des letzten Hohenstaufen. Fried- 
rich II. hatte hier vortreffliche Einrichtungen getroffen und eine höhere 
Gesittung, wie die im Albigenserlande, angehahnt; der päpstlich franzö- 
sische Fanatismus erstickte »ie in Blut. In der sicilianischen Vesper am 
30. März 1282 traf die Bache diese Frevler an fremder Bildung und 
fremdem Volkswohl. In Neapel aber dauerte die Herrschaft des Hauses 
Anjou fort, unter ihr versank das Volk in Elend. 

Unter solchen Ereignissen und Zuständen kam die französische 
Sprache im Süden zur Herrschaft. Mit der Unterdrückung der langue 
d'oc als Litteratursprache war auch dem Romand im alten transjurauischen 
Burgund die Möglichkeit abgeschnitten, litterarische Geltung zu erlangen. 
Die unaufhörlichen politischen Kämpfe hatten die Gemüther nicht zu 
friedlicher Pflege der Kunrt kommen lassen, der Mangel einer staatlichen 
Einheit hinderte ebenfalls das Aufblühen einer nationalen Litteratur, es 
gab wohl einige Troubadours, aber von ihren Liedern sowie von denen 
des Volks ist nichts erhalten; die Sprache der Urkunden war das Latei- 
nische. In die Zeit der Albigenserkriego fällt nun auch der erste Ge- 
brauch des Französischen, eine Urkunde vom 30. April 1244 im Berner 
Jura, sowie alte Urkunden von Genf und seiner Umgebung, die von einem 
Gliede der Familie Joinville's, Ludwigs IX. Geschichtsschreiber, herrühren; 
französische Notare begünstigten also das Eindringen des Französischen. 
Nach und nach nahmen die Bürger die ausgebildetere und einflussreicho 
fremde Sprache, die anfangs nur Geschäftssprache war, in ihrem Ver- 
kehre an; der rege Verkehr des Hauses Savoyen mit Frankreich förderte 
diesen Gebrauch, der zur Zeit der burgundischen Kriege ganz natürlich 
ward; endgiltig entscheidend aber war für die Herrschaft des Frauzö- 



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Das Eindringen iler franz. Sprache! in das sütll. Frankreich und die Schweiz. 21 



sischeu die Reformation. Farel und Calvin waren Franzoseu, letztrer ein 
Meister in der Behandlung der Sprache; zahlreiche Flüchtlinge aus Frank- 
reich Hessen sich in der Schweiz nieder, was im 17. Jahrhundert sogar zum 
Entstehen eiuer eigenen Schreibart, lc style réfugié, führte, und der 
weitere Verkehr mit Frankreich vollendete den Sieg dieser Sprache. 
Indessen vor nicht gar zu lauger Zeit war das sogenannte Patois noch 
die Sprache des traulichen Umgangs und das Französische nur für die 
Litteratur und die ofKcicllen Acto vorbehalten, uud selbst in ihre Urkunden 
mischten die Notare noch Ausdrücke der nationalen Mundart ein. Iu 
Genf schrieb man 1GG8 den Lehrern am College vor, mit ihren Schülern 
französisch und nicht Patois zu sprechen, und im vergangenen Jahrhundert 
sprach man in Genf das Patois noch im Rath der Zweihundert. In den 
abgelegeneren Theilen Savoycns, auf dem Dorfe z. B. einige Meilen von 
Genf, sprechen die Bauern noch ihr Patois unter sich, verkehren aber 
mit den Städtern in französischer Sprache. Im Canton Genf ist das 
Patois in den protestantischen Gemeinden verschwunden, in den katho- 
lischen aber noch sehr gebräuchlich. Auf den Alpen der alten Grey erzer 
Grafschaft wird es noch gesprochen und gesuugen; im Canton Neuchâtel 
verschwindet es mehr und mehr. Das älteste schriftliche Document des 
Genfer Patois ist ein Schimpfzettel , der während der Unruhen vor 
der Reformation von 1535 an die Peterskirche angeschlagen wurde. 
Von der Litteratur im Alpenpatois wird im Abschnitt „Greyerz" die 
Rede sein >)• 

Wenn in Nordamerika die angelsächsische Race die eingeboruen 
Indianerstämme aus der Welt dringt, so rechtfertigt sie ihre Besitz- 
ergreifung durch die Einführung einer hohem Gesittung, zu der sich die 
Indianer niemals hätten aufschwingen können. Wie hat nun der franzö- 
sische Stamm seine oft so frevelhaften Gewalttaten in Aquitanien ge- 
sühnt? Offenbar war diesem Volke von Gott das Siegel einer hohen ge- 
schichtlichen Sendung auf die Stirn gedrückt worden. Zum grössten Theil 
auf dem später „Frankreich" genannten Boden hatte der Gerinancnfürst 
Karl der Grosse seine weltgeschichtliche Monarchie gegründet, aus der 
sich die neuen europäischen Staaten entwickelt haben; aus dem Frauken- 
reich wurde hier Frankreich, das anfangs nur Fraucia d. h. Ile-de-France, 
dessen Mundart le français hiess, wie man unter Français im Mittelalter 
auch nur die Bewohner der Ile-de-Frauce verstand. Neben diesem Dialekt 
gab es im Norden uoch drei andre, den normannischen, den pi karder 
und den burgundischeu. Indem nun der Herzog von Francien und Graf 



') Man vergleiche Recherches sur le patois de Genève par Eug. Ritter. Genève, 
1875. Im Ucbrigen: Diez, Ascoli, HiU'tlin, J. Cornu, Ayer; Gaston Paris, Lîicking, 
(„die altfranzösischen Dialekte"). 



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22 Einleitender Ueberbliek. 

von Paris, Hugo Capct, 987 als König seine Residenz nach Paris verlegte, 
ward mit der allmäligen Ausdehnung der königlichen Herrschaft auch 
die Herrschaft der „französischen" Mundart verbreitet und die drei 
übrigen Dialekte wurden nun Patois; denn unter Patois hat man nicht 
etwa ein im Volksmunde verdorbenes Französisch zu verstehen, sondern 
die Trümmer der früher ebenfalls Schriftsprache gewesenen Mundart, 
die jetzt nur noch gesprochen wird uud zwar meist nur auf dem Laude, 
während die in Schulen gebildete Gesellschaft nur französisch spricht. 
Im vierzehnten Jahrhundert war der Sieg der „französischen" Mundart 
als nationaler Schriftsprache entschieden; das fünfzehnte Jahrhundert be- 
zeichnet den Uebergang des Altfranzösischeu zum modernen Französisch. 
In Calvins Institution de la Religion chrétienne 1535 tritt das moderne 
Französisch völlig gereift auf; in der Schweiz war das Werk geschrieben, 
in Genf liess sich Calvin nieder uud nun wurde das Französische in der 
romanischen Schweiz die herrschende Sprache. Alle andern gleichzeitigen 
Werke überragt Calvins Institution in sprachlicher Vollkommenheit, wie 
Luthers Bibelübersetzung in Deutschland war sie das mustergültige 
Denkmal des nationalen Schriftthums. Und gerade dieses wurde samint 
seinem Verfasser von den Franzosen Verstössen; statt sich ruhig uud 
kräftig weiter zu entwickeln, erlitt sogar die französische Sprache in 
Frankreich selbst eine Trübung und Störung durch die entsetzlichste 
Sprachmeugerci; mau pfuschte im sechzehnten und Anfang des siebzehnten 
Jahrhunderts auf Griechisch, Italienisch und Spanisch hinein. Aber nicht 
nur an der Sprache, sondern auch am Geiste und an der Bildung des Volkes 
versündigte mau sich durch die Verstossung der Reformation. 

Im Mittelalter war die Bildung und Littcratur Nordfraukreichs im 
Allgemeinen dieselbe wie im ganzen katholischen Europa; das Christen- 
tum uud das Lehusweseu gab beiden überall dieselbe Färbung. Ger- 
manischer Genius - von Germanen, den Frauken, war der Lehnstaat iu 
Frankreich gegründet worden — verräth sich noch in dem epischen 
Wesen der nordfrauzösischen Lyrik, in dem Vasallentrotze, den die wirk- 
lichen Epen, les chansons de Geste, athineu; die fabliaux entsprechen den 
deutschen Schwanken. In Mauchem wurden die Nordfranzosen schon 
damals tonangebend; die poetische Behandlung der Arthussage ging von 
ihnen aus, erreichte aber ihre Vollkommenheit bei den Deutschen, be- 
sonders bei Wolfram von Escheubach, dem Goethe des Mittelalters. Zu 
gleicher Zeit war die Universität Paris gegründet worden, der grossartige 
erste Mittelpunkt wissenschaftlichen Denkens, gegründet bei demselben 
Volke, dessen dichterischer Genius gleich bei seinem Eintritt in die Welt 
die fromm heldenhafto Chanson de Roland gedichtet hatte. Grosses war 
von diesem Volke zu erwarten. Und wie schlicsst uuu diese ^itteratur 
ab? Mit dem Roman von der Rose. Dieses Werk, gedichtet von 
Guillaume de Lorris (f um 12G0) und Jean de Meung (I2o'0- 1320), fällt 



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Das Eindringen der franz. Sprache in das siidl. Frankreich und die .Schweiz. 23 

just in die Zeit, wo die Franzosen die Civilisation von Aquitanien ver- 
nichten und die französische Mundart zur Herrschaft als nationale Schrift- 
sprache gelangt: es ist so recht das wirkliehe erste Originalwerk der 
„französischen" Litteratur, entstanden in der Ileiiuath dieser Mundart, 
ein Vorläufer der Voltaireschen Muse. Galanterie, Freigeisterei, 
witzige Spötterei uud etwas Bosheit kennzeichnen dieses Gedicht, das auf 
alles bisher Gefeierte die Lauge der Satire giesst; es war bestimmt, der 
Politik Philipps des Schönen zu dienen, bekämpfte daher auch die 
Priesterherrschaft, wie noch kurz vorher Guyot aus Provins in seinem 
„Bibel" betitelteu Gedichte die Gebrechen des römischen Glems gegeisselt 
hatte. Nur genllgt es nicht zu zerstören; mau muss auch aufbauen, und 
das ist den Franzosen in Sachen der Religion nie gelungen; sie verspotten 
und verfolgen das römische Priesterthuin; zur Begründung wahrhafter, 
die Extreme vermeidender Religiosität führt aber der noch so witzige 
Spott nicht. Und so haben denn auch die Franzosen die Gesittung der 
Albigenser durch nichts Besseres ersetzt. 

Als die mittelalterliche Welt sich autlöste, ging aus den kirchlichen 
Festen eine neue Kunst hervor, die dramatische; auch hier erzeugto 
der französische Witz sofort diejenige Gattung, die dem Nationalcharaktcr 
am meisten zusagte, die Komödie; die Farce vom Advokaten Patelin 
stammt aus dem fünfzehnten Jahrhundert. Das ist der einzige Litteratur- 
zweig, wozu sich im Mittelalter in der romanischen Schweiz Parallelen 
finden, die „Mysterien" gehörten der gesummten katholischen Welt au. 
Ein solches Mysterium in französischen Versen, les trois rois mages oder 
le Mystère de la nativité hat sich in Neuchâtel erhalten uud ist gedruckt 
erschienen. Von eiuem Stücke, das 1446 in Ncuchätel gespielt worden 
ist: le mauvais riche, ist nur der Titel bekannt; eine Komödie, die 1522 
ebenfalls in Neuchâtel gespielt wurde: le Peuple qui cherche bon temps, 
scheint keinen religiösen Charakter gehabt zu haben. 

Was sie an deu Albigeusern verbrochen hatten, wurde den Franzosen 
unter den Valois im hundertjährigen Kriogo (1328—1453) von den Eng- 
ländern vergolten, die die Selbständigkeit und das Volksthum Frank- 
reichs mit der Vernichtung bedrohten. Gott that ein Wuuder: er sandte 
ihnen die Jungfrau von Orleans! Es ist bezeichnend, dass der witzigste 
Geist Frankreichs, Voltaire, gerade die heilige Märtyrerin, die gott- 
begeisterte Kriegerin und immer echt weibliche Jungfrau mit dem un- 
saubersten Witze besudelt hat. Es ist auch hervorzuheben, dass die 
Franzosen, undankbar gegen Gott, der sie durch die Jungfrau ge- 
rettet hat, doch nicht gelernt haben, fremdes Volksthum zu achten, 
wie sie noch 1870 sich in die deutschen Angelegenheiten einmischen 
wollten. 

Das Ende des Mittelalters wurdo hauptsächlich durch die Kirchen- 
verbesseruug. uud das Wiedererwachen der schönen Künste und Wissen- 




24 



Kinli'itendir Uebcublick. 



»(•haften, durch die Reformation und die Renaissance herbeigeführt 
Die Franzosen sind prinzipiell bis heute bei der Renaissance stehen ge- 
blieben, die Reformation erstickten sie, wie einst die Bildung der Albi- 
genser, in Blut. Bisher hatten die Franzosen geistig und politisch den 
Vorrang behauptet, jetzt erhob sieh ihnen gegenüber ebenbürtig, in 
mancher Beziehung ihnen überlegen, die protestantische romanische 
Schweiz, Genf und Neuchâtcl au der Spitze. Genf besonders nahm es 
auf sich, der Racher seiner schonen, ursprünglich sprachverwaudten, von 
den Franzosen ermordeten Schwester Langue d'Oc zu werden. Als die 
letztre französisch gewordeu war und nur noch Hass und Rache gegem 
Rom und Frankreich die Dichter, die Journalisten ihrer Zeit, beseelte 
stimmte am Ende des dreizehnten Jahrhunderts der Troubadour Guillaume 
de Figueres gegen Rom ein Sirvente (Satire) au, von dessen zwanzig 
Strophen jode mit dem Ruf an Rom beginnt: „Gipfel uud Wurzel alles 
Uebels". „Rom! ruft der entrüstete Säuger aus, du führst die Blinden 
mit dir in die Grube; deine Lüsternheit ist so gross, dass du die Sünden 
um Heller vergibst; du hast ein Lammcsantlitz mit einfältigem Blick, im 
Innern aber bist du ein wüthender Wolf, eine gekrönte Schlange, erzeugt 
von der Natter; darum nennt dich der Teufel sein Geschöpf!" Diesen 
Fluch ohnmächtiger Wuth in proveuçalischer Zuuge, Genf hatte ihn ver- 
nommen; und als die Zeit erfüllet war, schleuderte es ihn in Calvins 
meisterhaftem Französisch dem Papst in Rom und dem Despoten in Ver- 
sailles auf's Neue zu, und es hat gesiegt! Es ist ein erhebendes Schau- 
spiel, zu sehen was des Menschen sittlich reiner Wille unter Gottes 
Führung zu vollbringen vermag. Genf war, in buchstäblichem Sinne, in 
furchtbar schreckeusvolle Enge zwischen Savoyen und Frankreich einge- 
keilt; Herrschsucht und römischer Fanatismus reichten sich in Savoyen 
die Hand, um die freie Stadt Calvins zu bezwingen, sie hat sieh ihrer 
erwehrt. Die Bourbonen in Versailles ereiferten sioh ebenso umsonst 
Und als im Jahr 1870 der Vatikan und Frankreich im Bunde den prote- 
stantischen Genius iu seinem deutschen Hauptvertreter, in Preussen, be- 
kämpften, da zog der ehemalige Feind Genfs und Freund des Papstes, 
der König aus dem Hause Savoyen, in Rom ein und entthronte den Papst, 
während Alldeutschland die Ränke Frankreichs vernichtete, seinen 
Gegner Frankreich selbst aus den Schlingen des Jesuitismus befreite. 
Die Stadt und Kirche Calvins aber steht noch immer aufrecht. Welche 
Wenduug durch Gottes Fügung! 

Von diesem weltgeschichtlichen Standpunkte aus fasst 
dieses Werk die Geschichte uud Litteratur der romanischen Schweiz auf. 
Die Litteratur überhaupt ist kein blosses Spiel zur Kurzweil, unter- 
geordnete Gattungen abgerechnet, die nur zur Erheiterung beitragen sollen. 
Charakterloses Alexandrinerthum allein sieht darin eine Spielerei mit 
schönen Kunstformen, die Litteratur hängt innig mit der politischen Ge- 



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Das Kindringen der franz. Sprache in das siidl. Frankreich und die Schweiz. 25 



schichte und der Geschichte der Cultur einer Nation zusammen, das 
Ringen nach Lösung der grossen religiösen und gesellschaftlichen 
ProDieme kommt auch in der Litteratur zum Ausdruck; dieses Ringen 
bestimmt ihren Werth und die Bedeutung eines Volkes. Die Litteratur 
der romanischen Schweiz hat noch nicht die Ausdehnung der französischen, 
aber sie ist intensiv gesünder, reicher au sittlichem Gehalt, reicher an 
Zukunft. Sie ist jünger, denn der Kampf um den Schutz und Ausbau 
der Reformation beschäftigte die romanische Schweiz fast zwei Jahr- 
hunderte. Die Renaissance, die Pflege der schönen Künste musste 
lange Zeit zurücktreten. Was hat aber Frankreich durch diese Pflege 
ohne die Reformation gewonnen? Eine gewisse Reformation wurde später 
wieder durch Port-Royal und durch Doscartes unternommen, beide wurden 
von Ludwig XIV. geächtet; die grossartige dramatische Poesie eines 
Rotrou und Pierre Corneille machte der Versailler Hofpoesie eines 
Racine Platz. Es soll damit das dichterische Genie, die tiefe Seelen- 
kunde Racines und seine harmonische Behandlung der Sprache keines- 
wegs verneint werden. Aber was hat die Menschheit an Bildung viel 
dabei gewonnen? Der Geschmack wurde verfeinert, das ist Alles. Aller- 
dings verherrlicht Racine möglichst den Sieg der Pflicht über die Leiden- 
schaft. Aber hat er bei Ludwig XIV. und seinem Hofe damit einen 
Erfolg erreicht? Nein, es fehlte hier eben die religiöse Grundlage der 
Reformation. Molière, der grösste französische Dichter, hat mit seiner 
künstlerisch meisterhaften Verspottung der gesellschaftlichen Gebrechen 
und besonders seinem Tartufe nicht mehr erreicht. Ludwig XIV. blieb 
ein Tartufe; um seine Sünden zu büssen, verordnete er die gräuelhafteste 
Verfolgung der Protestanten. Und welchen Werth hat überhaupt der 
feine Geschmack und die Eleganz des Versailler Hofes, wenn vou dem- 
selben Versailles die Mordbrennerthaten in der Pfalz verübt werden? 
Ueber die schöne Litteratur und Kunst von Versailles hat mau immer 
die sittliche Rohheit und die Wuth und Habsucht des Fanatismus über- 
sehen, die an diesem glänzenden Hofe herrschten und zur Verwilderung 
des Volkes, besonders im Süden beitrugen. Die deutschen Lehrbücher 
der französischen Litteratur versündigen sich iu dieser Beziehung viel- 
fach an der sittlichen Bildung der Jugend. So vergisst man auch über 
den Kanzelredner bei Bossuet den kleinlichen Höfling und Fanatiker, über 
den Verfasser des „Telemach" bei Fénelon den sich einschmeichelnden 
Helfershelfer des Fanatismus, „ l'allure serpentine, comme d'un ingénieux 
sophiste byzantin." (Michclet, Louis XIV. et la Révocation de l'édit de 
Nantes.) Vom weltgeschichtlichen Standpunkte aus ist doch diese soge- 
nannte „classische Litteratur des grossen Jahrhunderts" entsetzlich klein; 
was La Bruyère damals von der Satire sagt, gilt von der ganzen 
Litteratur: „Un homme né chrétien (d. h. Katholik im Sinuc jener Zeit) 
et Français se trouve contraint dans la satire; les grands sujets lui sont 



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Einleitender t'eberblick. 



défendus. Il les entame quelquefois, et se détourne ensuite sur de petites 
choses, qu'il relève par la beauté de sou génie et de son style;" das will 
heissen: der französischen Litteratur war die Wahrhaftigkeit untersagt, 
statt sich ernst mit den ernsten Problemen des Lebens und der Welt zu 
beschäftigen, darf sie sich nur mit Kunstspielereieu befassen und statt des 
tiefen Gehaltes nur die schöne Form pflegen. „Ja, eure Beden, die so 
blinkend sind, in denen ihr der Menschheit Schnitzel kräuselt, sind uner- 
quicklich wie der Nebelwind, der herbstlich durch die dürren Blätter 
säuselt u 

Und das war es nun, was Frankreich erreicht hat! Von Anfang 
der Monarchie an uud immer entschiedener von der Unterjochung Aqui- 
taniens an streben die Köuige nach der Einheit und Centralisirung ihrer 
Gewalt, und als die feudale Monarchie der administrativen Platz gemacht 
hat, fügt Ludwig XIV. dem Un roi, uue loi! noch das fanatische une foi! 
hinzu. Die französische Civilisation hatte es zum ungeheuerlichsten Des- 
potismus uud der Spaltung des Nationalgewissens in Fanatismus und 
Heuchelei gebracht! Man muss doch endlich einmal das Ding mit dem 
rechten Namen benennen. Wie wenig wiegt daneben die Renaissance, 
die Kunst der schönen Form in der Wagschale des Weltenrichters. 

Nun beginnt mit der Kegentschaft das Werk der Zerstörung. In 
den vornehmen Kreisen wurde die Heuchelei zur „ Rouerie", der Fana- 
tismus aber war in die Magistratur eingedrungen. Wo suchte mau nuu 
nach neuen und bessereu Grundsätzen, um Staat und Gesellschaft neu 
zu beleben? Im Ausland. Montesquieu und Voltaire holten ihre Reform- 
vorschläge aus England; ein Genfer, J. J. Rousseau, rief die Verirrten 
zur Natur zurück. Aber der französische Staat war nicht mehr 
zu retten, er brach zusammen. Tausend Gedanken an die Albigenser- 
kriege steigen wieder auf, es ist nicht Zeit und Raum sie hier alle zu 
entwickeln. 

Der Missbrauch der königlichen Autorität durch Ludwig XIV. hatte 
das Ueblo zur Folge gehabt, dass man ihn gern im Auslande, England 
ausgenommen, nachahmte, selbst in der Schweiz hatten die regierenden 
Kreise das böse Beispiel befolgt. Es war natürlich, dass der Zusammen- 
bruch des französischeu Absolutismus auch zur Beseitigung der Miss- 
bräuche der Autorität im Auslände führte; hier ist der einzige Fall zu 
erwähnen, wo die romanische Schweiz Frankreich etwas zu verdanken 
hat: französischen Wallen verdankt das Waadtland die Abschüttelung des 
Joches von Bern. 

Jetzt bricht eine neue Zeit au, die der protestantischen Welt; 
im Jahr 1871 wurde sie in dem Schlosse der Könige von Frankreich 
ausgerufen. Frankreich hat noch lange zu arbeiten, che es seiner Wieder- 
geburt und Weiterentwicklung eine dauerhafte Grundlage schaffen wird: 
es hat sich innerlich zu reformiren. Seine jetzige Litteratur entbehrt 



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Da« Eindringen der t'rauz. Sprache in daa siidl. Frankreich und die Schweiz. 27 



noch aller grundsätzlichen Sicherheit, alle Systeme tauchen darin auf 
und gehen wieder unter. Verblendet vom Nationalärger schwärmt sogar 
der frühere Verehrer Deutschlands, Renan, wieder für die falsche Civili- 
sation des Hofes von Versailles. Die namhaftesten Roman Schreiber, 
Alpin. ns Daudet und Zola, leben sogar nur vom Abhub des dritten Kaiser- 
reichs, wühlen mit Wohlbehagen iu dein Unrath dieser Epoche und 
tischen den Pariser Klatsch dem Heisshunger der Pariser Pflastertreter 
auf. Unwürdig ist es des siegreichen Deutschlands, seine Zeit mit solcher 
Leetüre zu vergeuden, unwürdig der deutscheu Kritik, diesem Klatsch 
statt einer kurzen Abfertigung, seitenlange Besprechungen zu widmen! 
Fühlt mau deuu nicht endlich, dass diese gauzo französische Litteratur 
von andern und zwar falschen Voraussetzungen ausgeht, dass die ge- 
schilderten französischen Verhältnisse auf einer andern gesellschaftlichen 
Ordnung beruhen, für die dem grossen Publikum in Deutschland das Ver- 
ständniss abgeht? Was sollen französische Lustspiele, die fremde Ge- 
brechen verspotten oder auch aufschminkend herausputzen, auf deutschen 
Bühnen? 

Das französische Volk hat treffliche Anlagen des Geistes wie des 
Herzens, sonst hätte es trotz der schlechten Erziehung, die seine Re- 
gierungen ihm haben augedeiheii lassen und die zu so grossen Verirrungen, 
zu Verbrechen geführt hat, nicht auch so Grosses, ja so (lûtes geleistet. 
Aber sein Unglück ist Paris; das meiste Gute kam aus dem Laude, der 
sogeuaunteu Proviuz, das meiste Böse aus Paris. Die Sitten im Laude 
siud viel besser als das von Paris geblendete Ausland nur weiss; es gibt 
im Lande Perlen häuslichen Lebens, die allen andern Völkern zum Muster 
dienen könuen; die Pariser Litteratur ist schlechter als die Sitten des 
Volkes im Grossen; indem sie den Skandal mit Vorliebe ausbeutet, stellt 
sie ihn als die Regel hin und verdirbt, die noch rein sind. Schöpfungen 
wie der epische Cyclus „Marie" von Brizeux aus Lorieut, eine Idylle 
keuscher frommer Liebe, sind selten. In der romanischen Schweiz hat 
das französische V olk das Muster einer iu jeder Beziehung reineu Litteratur 
seiner Sprache; aus ihr möge es das schöpfen, was die Schriftsteller der 
Pariser Boulevards ihm nie bieten werden. Der Pariser Litteratur gegen- 
über hatte der Pascal des Waadtlauds, Aloxander Vinet, Recht, den 
Staudpunkt der Moral geltend zu machen. 

Vor Allem aber möge sich Deutschland von der Pariser Litteratur 
weg der der romanischen Schweiz zuwenden; die letztere ist auf derselben 
religiösen Grundlage erwachsen wie die deutsche; die Reinheit der Sitten, 
die sich darin abspiegelt, ist in eiu künstlerisches Gewand gekleidet, 
das auch den verfeinerten Geschmack entzückt; das deutsche Volk 
findet darin alles das verherrlicht wieder, was Klopstock in seiner Ode 
„der Zürchersee" und Schiller in seinem Drama „Wilhelm Teil" gefeiert 
hat Der Zürchersee, der Vierwaldstätterscc und der Genfer See siud 



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28 Einleitender Ucberblick. Das Eindringen der franz. Sprache etc. 

» 

Brüder in der Geschichte wie in der Litteratur, und Genf, Zürich und 
Wittenberg sind Schwestern, von jetzt «in die Lehrmeisterinnen von Paris 
und Rom. 

Vorgänge der jüngsten Zeit scheinen zu beweisen, dass man in den 
Pariser Kegicrungskreiseu dies anerkennt; man geht auf die Zeit zurück, 
wo Marots Psalter erschien, und sucht schrittweise nachzuholen, was man 
vor nahe vierhundert Jahren versäumt hat Eine Anerkennuog, die Genf 
Ehre macht und das Erscheinen dieses Buches rechtfertigt! 



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L 

Savoyen und Genf. 



Vor der keltischen Race, deren Verschmelzung mit den römischen 
Eroberern die Entstehung der französischen Sprache zur Folge hatte, 
hauste auf dem Boden des Alpenlandes und zwar besonders an den 
Ufern der Seen ein andres Menschengeschlecht, dessen Dasein zwar nicht 
durch geschichtlich beglaubigte Documente bezeugt wird, wohl aber durch 
die greifbaren Spuren und Ueberhleibsel seiner Wohnungen und Be- 
schäftigungen; es ist dies das Geschlecht der Pfahlbauten, des habi- 
tations lacustres. Ein Schweizer, Rodolphe Rey, schildert sie in seinem 
Buche „ Genève et les rives du Léman 1 ) also: 

Die Pfahlbauten. 

(Les habitations lacustres.) 

A quelle époque, l'homme a-t-il commencé à peupler la vallée du 
Léman? Les découvertes récentes de l'archéologie ont reculé cette appa- 
rition vers un passé lointain et obscur. Les monuments de l'âge de la 
pierre attestent que des hordes de sauvages, plus dénuées que les peuplades 
reculées de l'Océauie, ont habité notre contrée durant une longue suite 
de siècles. Les débris des constructions lacustres se retrouvent sur tout 
le ponrtour du Lao, à Villeneuve, Cully, Lausanne, Morges, Nyon, Genève. 
En face de Morges, ces débris se développent sous l'eau, sur un front 
de 1,200 pieds et une épaisseur de 150. On retrouve les pilotis qui 
soutenaient l'esplanade sur laquelle reposaient les habitations, huttes 
grossières, construites en bois léger et enduites d'argile. Ces sauvages 
vivaient de la chasse daus les forêts que baignait la rive du Lac, peuplées 
alors de cerfs, de sangliers, de chevreuils et d'unis, le géant des forêts; 
les os de ces animaux se retrouvent en grand nombre, mêlés aux armes 
et aux ustensiles parmi les décombres des habitations; dans le sable, 

') Der ursprüngliche Name des (îenfer Sees ist le Léman oder le lac Léman, 
lacuB Léman i bei Julius Casar. 



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30 



Savoyen und Genf. 



ou a retrouvé des cauots creusés daus des troncs d'arbres comme les 
pirogues des sauvages du Pacifique. Aux objets de l'âge de la pierre, 
se mêlent communément ceux de l'âge du bronze, ' hachettes, couteaux, 
épées, anneaux; la dimension exiguë des armes donne à croire que ces 
peuples étaient de petite taille. 

Ce fut sans doute pour abriter les femmes, les enfants, les vieillards, 
contre les bêtes féroces on les attaques des tribus ennemies, que ces 
peuples construisirent leurs habitations sur les eaux. A voir les substruc- 
tions sur lesquelles elles reposent et l'imperfection de leurs instruments 
de travail, on admire leur patiente industrie. Quels étaient leurs croy- 
ances, leurs rites, leurs lois? à quelle race appartenaient-ils? quelle fut 
leur histoire? On ne peut former que quelques conjectures sur ces points". 

Gewöhnlich nimmt man an, dass diese Ureinwohner dem finnischen 
Stamm angehörten, den die ans Asien einwandernden Völker arischen 
Stammes (Kelten, Germanen) auf ihrem Zuge nach Westen entweder ver- 
nichteten oder in den äussersten Norden Europas zurückdrängten, wo 
noch jetzt Völkerschaften desselben hausen. Uebrigeus findet man Spuren 
von Pfahlbauten auch in den andern Seen der Schweiz. Erst mit den 
arischen Völkern, die statt der Bronze allmälig das Eisen gebrauchten, 
wird es Licht in der Geschichte, und zwar sind die ältesten geschicht- 
lichen Bewohner der Schweiz und Savoyens Kelten; sie waren die Zer- 
störer der Pfahlbauten, wie R. Hey weiter erzählt: 

Die Kelten in Savoyen und der Schweiz. 

Les traces de destruction violente, visibles dans la plupart de ces 
ruines, donnent à croire que ces populations ont succombé devant 
l'invasion d'un autre pcuplo plus belliqueux et mieux armé: probablement 
les Celtes, venus des bords du Khiu. Ces conquérants s'établirent solide- 
ment dans la contrée et formèrent dés lors le noyan persistant de la po- 
pulation. Deux peuplades gauloises se partageaient notre bassin; les 
llelvétiens habitaient la rive septentrionale du Lac et les Allobroges la 
rive méridionale. Ceux-ci furent do bonne heure assujettis par les Ro- 
mains; les llelvétiens tirent subir une sanglante défaite à la première 
année romaine qui s'aventura dans la vallée du Rhône. César nous a 
donné dans les Commentaires le récit de la campagne par laquelle 
il assujettit à Rome ce peuple belliqueux et redouté de ses voisins. 

Savoyen. 

Noch findet man in dieser Gegend Trümmer sogenannter Druiden- 
denkmäler und keltischer Gräber, ganz denen ähnlich, die über ganz 
Frankreich zerstreut und besonders in der Bretagne zahlreich sind; eines 
der bedeutendsten Denkmäler dieser Art liegt unweit Genfs, bei dem 
Dorfe Reignier in Savoyen. Die Unabhängigkeit der Kelten südlich vom 



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Savo)'en und Genf. 31 

Genfer See, in Savoyen, nahm ein Ende, all die Römer, von der 
griechischen Colonie Marseille gegen ihre gallischen Nachbarn zu Hilfe 
gerufen, 125 vor Chr. den Südosten Frankreichs eroberten und zur 
römischen Provinz umwandelten, welcher Name sich noch heute in der 
„Provence" erhalten hat. Die Allobrogeu, welche das heutige Savoyen«) 
und Dauphiné bewohnten, wollten Widerstand leisten, wurden aber be- 
siegt. Bescherolle sa#t in seinem Dictionnaire national: „Allobroge est 
devenu synonyme de Savoyard, et sert aujourd'hui à désigner familière- 
ment un rustre, un homme grossier, mal léché, qui a le sens de travers. 
C'est un allobroge. Un franc allobroge. Dieu, quel allobroge! Il parle 
français comme nu allobroge. Jnvénal nous apprend qu'un certain rhéteur 
gaulois nommé Rufus, et qui eut de la réputation, traitait Cicéron d'allo- 
broge par mépris". Allobroge und Savoyard nennt Besehercllc gleich- 
bedeutende Namen; im vierten Jahrhundert nämlich kam für das Land 
südlich vom Genfer See der Name Sapaudia d. Ii. Savoyen auf, die Ein- 
wohner hiessen Savoyarden. Auch dies Wort bedeutet im französischen 
Sprachgebrauche „ Grossier et sans éducation. C'est un savoyard, (/'est un vrai 
savoyard". (Besehercllc.) So geringschätzig bohandelten die Franzosen den 
Volksstamm, deu sie im Jahre löGU anneetirten; er verdiente aber diesen Spott 
nicht. Mau spricht Uhcrall in Savoyen, wenige Thälor uud entlegene Ort- 
schaften ausgenommen, wo noch ein Rest des ursprunglichen Landesdialcktes 
als Patois herrscht, ein sehr gutes Französisch, ein besseres als in manchen 
echt französischen Provinzen, und auch hervorragende französische 
Schriftsteller sind aus Savoyen hervorgegangen; was Umgang und Sitten 
anlangt, so herrscht ebenfalls überall in der bürgerlichen Gesellschaft 
ein guter Ton und feine Geselligkeit, was schon J. J. Rousseau vor 
hundert Jahren gerühmt hat. Man hat seit der Annexion des Landes in 
Frankreich einen Unterschied zwischen Savoisicn und Savoyard machen 
wollen, erstercs bedeute deu Bewohner des Landes, letzteres die Essen- 
kehrer und Dienstmäuner (commissionnaires), die vom sechzehnten Jahr- 
hundert an jährlich nach Frankreich, besonders nach Paris zogen, doch 
ist der Sprachgebrauch noch sehr schwankend. Unterdessen war auch 
der Name Allobroge wieder aufgetaucht. In der ersten französischen 
Revolution nämlich wurde von Savoyarden in den ersten Tagen des 
Jahres 1702 zu Paris ein Club des Allobrogcs und dann eine Legion des 
Allobroges gegründet Als die gesetzgebende Versammlung ihre Geneh- 
migung dazu ertheilt hatte uud die Gründer der Legion am 22. August 
1792 in der Versammlung erschienen, um ihren Dank dafür auszudrücken, 
sagte der Redner u. a.: „Que le nom Allobroge, ce nom jadis célèbre, 
renaisse avec sa splendeur!" Die Legion, in welcher auch Bonaparte ge- 



') Im Osten des Landes süssen noch einige kloinoip Völkersrliaftr-n, z. B. die 
Centronrn. 



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32 



»Savoyen und Genf. 



dicut hat, der sic l'excellente troupe légère des Allobroges nannte, nahm 
an dem Feldzuge des Generals Montesquieu Theil, der im folgenden 
September Savoy en eroberte. Nun sprach man in Savoyen wieder von 
einer Nation des Allobroges und verlaugte die Vereinigung mit Frank- 
reich; am folgenden 29. November bestätigte der Convent dieselbe und 
Savoyen bildete nun das Departement Montblanc; seitdem verschwand der 
Name Allobrogen allmälig wieder. 

Die Herrschaft der Burgunden. 

Auch die Helvctier waren, sowie das südliche Deutsehland, von den 
Römern unterworfen wordcu, aber in ihrem Gebiete setzten sieh mit dem 
Zerfall des Römerreichs die Germanen fest und verdrängten die römische 
Sprache, nur der keltische Name des Landes hat sich, besonders in der 
Poesie, erhalten. Anders war es in dem Gebiet der Allobrogen; hier 
wurde von den eindringenden Burgunden, denen der Römer Aëtius das 
südöstliche Gallien eingeräumt hatte (436 — 456), die römische Sprache 
angenommen. Wie zur Zeit der Allobrogen, war auch unter den Bur- 
gunden der Schwerpunkt der Staatsverwaltung für Savoyen im Dau- 
phiné; als aber Gundiochs vier Söhne sich in die Herrschaft getheilt 
hatten, wurde nach blutigen Kriegen zwischen den Brüdern, Genf die 
Residenz des Königs Gundobald, welcher den Staat durch sein Gesetz, 
la loi Gombette, zu ordnen suchte. Nach einer Dauer von 121 Jahren kam 
dies burgundische Reich (534 n. Chr.) unter die Herrschaft der Franken, 
deren König Chlodwig eine Tochter des von Gundobald ermordeten Bur- 
gundenkönigs Chilperich in Genf geheirathet hatte. Diese, Crotechildis 
mit Namen, französisch Clotilde, trieb ihren Gatten zur Rache an dem 
Mörder ihres Vaters und bewog ihn die katholische Religion anzunehmen; 
sie wurde deshalb heilig gesprochen. Im Jahre 1846 wurde ihr in Paris 
auf dem linken Seineufer nach den Plänen und unter der Leitung eines 
Deutschen, des Architekten Gau aus Köln, eine Kirche errichtet, die aber 
erst 1857 vollendet wurde. Auch der Name des vorletzten burgundisoben 
Königs Sigismund, der sich vom Arianismus zum Katholicismus bekehrt 
hatte und wegen seiner Freigebigkeit gegen den Klerus heilig gesprochen 
wurde, lebt noch in Frankreich fort; der König wurde im Kriege mit 
den Frauken bei dem Orte Columna in der Nähe von Orleans gefangen 
und in einen dortigen Brunnen gestürzt; seitdem wurde der Ort St. 
Sigismond genannt, der Brunnen aber gilt für wunderthätig. 

Trotz der Herrschaft der Franken erhielt sich der Name der Bur- 
gunden noch immer im Lande, dessen Gaue (pagi Burgonden) nach ihnen 
benannt wurden. Ja es ging sogar später aus der Zerstückelung der 
Karolingischen Monarchie ein neues Königreich Burgund hervor. Die 
Franken galten hier doch nur als fremde Eroberer und die eigentlichen 
Eingebornen des Landes waren die Romauen (Gallo-Römer) nebst den 



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Savoy en und Genf. 



33 



Burgundeu, die durch Annahme der Sprache mit ihnen verschmolzen 
waren. Auf dieses Nationalgefühl und die Erinnerung an die ehemalige 
Unabhängigkeit stützte sich Boso, Graf von Autun in Burgund, als er sich 
879 zu Montmelian iu Savoyen zum König der Provence ausrufen liess, 
welcher Name an die erste Vereinigung des Allobrogenlandes mit der 
römischen Provinz erinnert. Nach seiner Hauptstadt Arles wurde dies König- 
reich auch das arclatische genannt, doch wurde bald der Name Burgund 
vorherrschend, und zwar hiess es, da es (von Frankreich aus betrachtet) 
diesseits des Jura lag, das cisjnranische Burgund oder Niederburgund. 
Aber auch in den Gebieten romanischer Zunge jenseits des Jura entstand 
während der Minderjährigkeit von Bosos Sohne, Ludwig, ein burgundisches 
Königreich; der Weife Rudolf nämlich, der in diesen Landen als Herzog 
waltete, hatte die Absetzung Karls des Dicken benutzt, um sich unab- 
hängig zu machen, und sich 888 zu St Maurice in Wallis von den 
Bischöfen von Moutiers in Savoyen, Genf, Lausaune und Lyon zum König 
des transjuranischen Burgunds oder Hoohburgunds ausrufen lassen, wozu 
auch das östliche Savoyen gehörte. Sein Sohn Rudolf II. vereinigte dann 
933 beide burgundische Königreiche; unter seinem Sohne Konrad drangen 
die Sarazenen in Savoyen ein und verwüsteten es fünfzig Jahre lang. 
Konrads Nachfolger, Rudolf III., genannt le fainéant (993—1032), war 
der letzte König von Burgund; er hatte die Staatsgewalt geschwächt, in- 
dem er den dortigen Bischöfen jene weltliche Macht ertheilte, die sie 
seitdem so lange ausgeübt haben. Wie nun der deutsche König Otto I. 
in die burgundischen Händel verwickelt wurde, wie dieses Burgund für 
ihn, der Rudolfs II. Tochter Adelheid zu seiner zweiten Gemahlin erkor, 
die Brücke zur Eroberung Italiens und zur Erneuerung des römischen 
Kaisertumes wurde, das erzählt Giesebrechts Geschichte der deutscheu 
Kaiserzeit. 

Seit dem Fall dieses Königreiches bat sich der Name Burgund in 
einem dritten kleinereu Staate erhalten, in dem französischen Herzogthum 
Burgund, welches Richard, Oheim des obengenannten Ludwig, begründete, 
dessen Geschichte ganz mit der Frankreichs zusammenfällt. 

„Als Rudolf III. 1032 starb, vereinte Kaiser Konrad II. (1024 bis 
1039) auf einem Tage zu Peterlingen — frauz. Payerne — (1033) im 
Waadtland das burgundische Reich mit dem deutschen. Da aber in 
diesem Lande der grosse Adel fast Alles galt, so hat die Herrschaft 
der deutschen Könige hier nie viel zu bedeuten gehabt. Ohnehin war 
dies romanische Land, das vom Berner Oberlande bis zum Mittelmeer 
sich erstreckte, mit Ausnahme der alamanuischen Theile (der heutigen 
deutschen Schweiz) zu selbstständig in Sprache, Sitte und Recht, als dass 
es je ein wirklicher Theil des deutschen Reiches werden konnte. Die 
Eroberung brachte mithin auch mehr nur äusseren Glanz, als eigentlichen 
Zuwachs an Macht. Jedoch war die Schweiz nun für immer an die Ent- 



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34 



Savoyen und Genf. 



Wickelung des deutschen Lebens geknlipft und ist ein halbes Jahrtausend 
ein unmittelbarer Theil des Reiches gewesen u . (David Müller, Geschichte 
des deutschen Volkes.) Dieses schwankende Verhältuiss spricht sich in 
allen Ereignissen und Thatsachen unserer Geschichte aus. Im Jahr 1186 
ernannte Kaiser Friedrich liothbart die Erzbischöfe des frühern burgun- 
dischen Reiches zu deutschen Reichsfürsten; dessenungeachtet galten sie 
als Ausländer, denn da der Erzbischof von Tareutaise (T. heisst eine 
Provinz von Savoyen, deren Hauptstadt Montiere ist) Philipp von Schwaben 
11U8 in Mainz als deutschen König gekrönt hatte, sang Walther von der 
Vogel weide später bei der zweiten Krönung 12U5 durch den Erzbischof 
von Köln: 

Es nahm eine Wittwe einen Manu hievor in alten Zeiten. 
Da kamen viel Ritter und Frauen, die sie liebten, dar. 
Als da der Bräutigam kam, geschah ein grosses Streiten, 
Wie sie der Braut bänden '); darob zerwarfen sie sich gar. 
Zuletzt band sie ein solcher, der nicht von den ihren war. 

Von der eben geschilderten Geschichte des romanischen Landes, in 
dessen Mitte der Genfer See liegt, entwirft R. Rey folgende Skizze: 

Die Entstehung der romanischen Nationalität. 

A la chute de l'empire romain, l'unité de l'Helvétie subit une at- 
teinte profonde. La population gallo-romaine, refoulée par l'invasion des 
tribus germaines, abondouna l'Helvétie du nord et se massa sur les rives 
du Léman. La vallée de l'Aar, le centre politique de l'Helvétie, fut en- 
tièrement germanisée; dans notre contrée 2 ), les Germains s'établirent 
en moindre nombre, l'élément gallo-romain ne fut pas effacé et la 
langue latine subsista. Les Burgondes, auxquels elle échut, la gouver- 
nèrent avec douceur; ils se confondirent avec l'ancienne population et 
leurs lois passèrent en partie dans nos codes 3 ). Placée au point de 
rencontre de deux races et de deux courants de civilisation 4 ), notre pe- 
tite contrée subit leur double pression. L'influence germanique fut entre- 
tenue par les débordements réitérés des populations de l'Helvétie tudes- 
qne: l'influence romane par la pression de la Savoie. Une telle situation 



') Wie sie ihr den Kopfputz aufsetzten, nämlich dem deutsehen Reich die 
Krone. 

s ) d. h. im Gchiote des Genier Sees. R. Rey hat immer Genf und das Waadt- 
land besonders im Auge. 

') Mehr noch als das Gundebaldische Gesetz hat das frankische in den Rechts- 
gewohnheiten Savoycns fortgelebt; der salische Strafkodex — da« Wehrgeld — 
wurde hier erst 1559 abgeschafft und durch neue Rechtsordnungen ersetzt 

>) La civilisation est l'ensemble des croyances, des lois, des moeurs, des vertus 
d un peuple (Bescherelle). 



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Savoyen and Genf- 



35 



préparait à notre contrée des oscillations pénibles, jusqu'au moment où 
une heureuse révolution la rattacha solidement à son centre naturel. 

Durant l'époque franke 1 ), la décadence fit des progrès. Le pays se 
dépeuplait; les forêts reprenaient possession des plaines et recouvraient 
d'un manteau impénétrable les croupes inférieures du Jura et des Alpes. 
An milieu de ce marasme social, une institution prospéra: l'Église. Le 
clergé tant séculier 2 ) que régulier s'enrichit par les donations des princes 
et des grands; les moines se propagèrent et couronnèrent nos coteaux 
de prieurés et d'abbayes; ils acquirent des dîmes, des domaines, des serfs; 
telle abbaye gouverna des districts entiers. L'architecture, si somnolente 
alors dans toute l'Europe, déploya dans notre contrée nue certaine ori- 
ginalité. 

Sous le royaume de la Petite Bourgogne et ses rois paternels 
et débonnaires, le pays romand commença à refleurir; il était alors le 
centre d'un petit Etat prospère et respecté; mais à la dissolution de ce 
royaume, les droits souverains passèrent à l'empire d'Allemagne et notre 
contrée retomba au rang d'une annexe obscure. On désignait depuis 
longtemps déjà la rive septentrionale du lac Léman sous le nom de Pays 
de Vaud. Dans ce petit territoire, éloigné des centres de domination et 
porté à s'isoler, la féodalité poussa de très-fortes racines; elle paralysa 
l'essor des villes et morcela à l'infini la souveraineté; il en résulta un 
éparpillement des forces publiques, et l'impossibilité de suivre une poli- 
tique commune. Ce pays avait alors la conscience d'une nationalité ro- 
mande distincte, et il résistait aux vicaires impériaux, maîtres de rilcl- 
vétie tudesqne; mais la population welche 3 ) n'avait ni le nombre, ni 
l'union, ni l'organisation nécessaires pour former un centre." 

Dieser Mangel an einem staatlichen Mittelpunkte hatte für das ro- 
manische Land eine lange Reihe blutiger Kämpfe zur Folge, er begün- 
stigte aber auch die Niederlassung Calvins und führte endlich dio Spal- 
tung des Landes in die zwei Theile, la Suisse romande und Savoy en, 
herbei. Aus letztrem Lande ging der Hauptanstoss zur Umgestaltung 
des ganzen Gebietes um den Genfer See hervor und deshalb verlangt 
dies Land eine kurze Schilderung. 

») Gewöhnlich schreibt man franc, franque: 1p peuple franc, la langue franque; 
neuere Geschichtsschreiber haben die deutsche Form frank, franke angenommen; 
im Sinne von frei, offenherzig, ist das Femininum von franc franche: une âme franche. 

*) Le clergé séculier, die Weltgeistlichkeit, le clergé régulier die Ordensgeist- 
lichkeit. Die römischen Kirchenväter gebrauchten das Wort Seculum im Sinne von 
Welt, irdisches Leben, entgegengesetzt der Ewigkeit, La règle signifie les Statuts 
que les religieux d'un ordre sont obligés d'observer. Les règles monastiques. Règle 
de Saint-François. 

*) Bescherelle sagt: L'idiome vulgaire du Pays de Vaud est un patois du vieux 
français qu'on nomme le welche. Wälsch nannten die Deutschen vorzüglich das 
Gallische, aber auch das Romanische, Neulateinische, daher VVülschland für Italien. 

3* 

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36 Savoyen und Genf. 

Die Fürsten von Savoyen und ihr Gebiet. 

Das ehemalige Herzogthum Savoyeu zerfällt jetzt in zwei Departe- 
mente, das südliche le département de la Savoie kurzweg genannt, das nörd- 
liche le département de la Haute- Savoie. Jenes enthält, kleinere früher un- 
abhängige Baronieen abgerechnet, die alten Provinzen la Tarentaise (Haupt- 
stadt Moûtiers), la Maurienue (Hauptstadt Saiut-Jean-de-Maurienne) und 
das eigentliche Savoyen (Hauptstadt Chambéry). 

Das Land ßeauges in Savoyen. 

Zu letztrem gehörte das Läudchen les Beauges genannt, das lauge Zeit 
der Schlupfwinkel der Sarrazeuen war, die hier ihre Beute bargen, und dessen 
Hauptstadt, le Châtelard-en-Beauges, jetzt ein unbedeutender Flecken ist. 
„Perché sur une élévation au-dessus d'un torrent, dominé par les ruines d'un 
château féodal, ce fut jadis une petite ville, capitale de l'intéressant pays 
des Beauges. Cette désignation comprend un plateau de 20 kilomètres de 
long sur 12 de large, d'une altitude de 992 mètres, traversé par le Chéron, 
petite rivière torrentueuse dont les eaux charrient un sable mêlé de pail- 
lettes d'or, et divisé en 13 communes formant une population de 10,000 
habitants. Cette contrée est comme renfermée dans une ceinture naturelle 
de rochers dont fait partie la dent de Nivolet, montagne voisine de 
Chambéry. Cette disposition des lieux, la fertilité du sol qui leur per- 
mettait de se suffire à eux-mêmes protégea longtemps les gens du pays 
des Beauges contre le contact et les vices de la civilisation. Ils vivaient 
en petites communautés gouvernées par des chefs électifs. L'iutérêt, l'ar- 
gent ont modifié tout cela. On cultive avec succès la pomme de terre 
on élève un grand nombre de bestiaux; on y fabrique aussi des clous de 
toute espèce et de la vaisselle de bois, qu'on appelle par dérision, dans 
toute la Savoie, l'argenterie de Beauges." (Malte-Brun, la France illustrée.) 

Das Klima von Savoyen. 

Eine interessante Eigenthtimlichkeit dieses Gebirgslandes ist das 
wechselnde Klima; der Geograph Elisée Keclus erklärt dieselbe fol- 
gendermassen; kleine Abweichungen zwischen den beiden Departementen 
werden hier Übergangen ')• «La Savoie est un pays de montagnes, le 
climat y varie conséquemment avec l'élévation et l'exposition des lieux. 
Sur le flanc des montagnes, les climats sont étagés par zones ayant 
chacune leur faune et leur flore, et dont la température baisse d'un degré 
en moyenne par chaque élévation de 150 mètres. On peut, dans une 
course d'une seule journée, passer de la plaine dans la haute montagne, 
et voir se succéder les températures de l'été, du printemps et de l'hiver. 

*) La température moyenne d'Annecy (Haute-Savoie) est inférieure à celle de 
Chambéry. 



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Savoyen und Genf. 



37 



Cette différence de température, à mesure qu'on s'élève, produit une grande 
différence dans l'époque de la maturité des fruits. Ainsi la haute mon- 
tagne fournit encore des fraises et des cerises, quand la plaine donne 
déjà d'excellents raisins. 

Les vents varient avec la direction des vallées, et ils dépendent de 
l'enchevêtrement des montagnes. Les montagnes ne sont pas visitées 
seulement par les courants atmosphériques qui soufflent sur les plaines; 
elles ont aussi leur système propre de brises alternant avec la même 
régularité que la brise de terre et la brise de mer sur les côtes de 
l'Océan. Le jour, surtout en été, lorsque les vallées sont exposées à toute 
l'intensité des rayons solaires, l'air chaud s'élève avec impétuosité sur 
le flanc des montagnes, et forme un vent d'autant plus violent, que l'écart 
entre la température d'en bas et celle des hauteurs est plus considérable. 
La nuit, des phénomènes d'un ordre inverse se produisent, et les hautes 
montagnes, qui perdent moins rapidement que les vallées leur chaleur 
par le rayonnement nocturne, rendent aux campagnes situées à leur base 
les nappes d'air qu'elles ont reçues. 11 s'établit aiusi un échange entre 
les deux zones, un flux et un reflux, une marée atmosphérique ascen- 
dante et descendante, réglée dans son intensité par l'intensité de la 
température elle-même. D'ordinaire, le vent ascendant commence vers 
dix heures du matin dans les vallées de la Savoie, et le courant descen- 
dant reflue vers les bas-fonds à partie de neuf heures du soir. Eu hiver, 
la vallée ne recevant qu'une faible quantité de chaleur solaire, la bise 
ascendante devient presqu'iusensible durant le jour; mais, la nuit, la 
bise descendante acquiert d'autant plus d'énergie, parccque relativement 
les cimes des monts absorbent une bien plus grande quantité de chaleur 
que les vallées. En été, au contraire, les bises diurnes soufflent toujours 
avec plus de violence que les bises nocturnes. 

Dans la Haute-Savoie on donne le nom de Morgès an vent qui 
traverse le Léman dans la direction de Morges à Thouon; la Vaudiére 
arrive du Valais, et le Joran, dont on redoute la violence, vient du Jura." 

Die Karthause Ripaille. 

Im Mittelalter, als alles Land in kleine Lehnsherrschaften zerstückelt 
war, zerfiel das jetzige Departement Hoch-Savoyen in drei unabhängige 
Provinzen, deren Namen noch fortbestehen. Der Streifen längs des süd- 
lichen Ufers des Genfer Sees heisst le Chablais (Caballicus ager, Caballica, 
Provincia equestris), angeblich so genannt, weil die Römer die Pferde 
für ihre Reiterei aus diesem Lande zogen; die Hauptstadt war Thonon. 
„En sortant de Thonon, on entrevoit au milien de bouquets d'arbres, les 
restes de la chartreuse de Ripaille, site illustré par Amédée VIII. sur- 
nommé le Sage, le Salomon, dernier comte et premier duc de Savoie. 
Après le trépas de sa femme Marguerite de Bourgogne, ce prince, alors 



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38 Savoyen und Genf 

âgé de cinquante-six aus, prit la résolution de quitter le grand monde, 
remit en même temps ses Etats eutre les mains de Louis, son fils aîné, 
et se retira à Ripaille, lieu solitaire des appartenances d'un prieuré de 
l'ordre de Saint-Maurice, au rivage du lac de Genève. Il le rebâtit, 
s'y retira avec six gentilshommes, ses confidents — le plus jeune avait 
soixante ans — et fonda l'ordre des chevaliers ermites de Saint-Maurice. 
Mais les ermites de Ripaille ne se morfondaient pas en abstinences; 
menant bonne et joyeuse vie, ils ne se nourrissaient pas de racines et 
d'eau claire, aliment et breuvage ordinaire des aucieus ermites, mais de 
viandes fort exquises et de vin trés-délicieux; et à tort ou à droit '), 
l'expression faire ripaille a passé dans la laugue comme un signe de 
joyeuseté et de grande chère. Amédée se lassa-t-il de son bonheur, 
l'ambition le reprit-elle? ou sa destinée le condamnait-elle à d'autres agi- 
tarions, à de nouvelles grandeurs? D'ermite il devint pape! L'Eglise 
traversait une crise. Le Concile de Bâle (1431—1449) avait entrepris sa 
réforme et revendiquait la supériorité sur le pape. La majorité des Pères 
était dirigée par le cardinal Àllamand, Savoyard de naissance, d'un carac- 
tère fougueux. Tout à coup le Concile, après avoir déposé le pape 
Eugène IV., défère la tiare au joyeux cénobite de Ripaille et l'élut pape 
sous le nom de Félix V.; Amédée VIII. sort de sa retraite et se rend à 
ses voeux. Mais l'empereur s'opposa â cette élection; Amédée transigea, 
il renonça à la tiare comme il s'était démis du bonnet ducal, acceptant 
en compensation un chapeau de cardinal. Puis il revint fiuir ses jours 
à Ripaille, d'où il administra l'église de Genève jusqu'à sa mort, qui 
ent lieu en 1451. Les Bernois prirent et saccagèrent la retraite du duo- 
ermite en 1589; des chartreux utilisèrent ses débris et s'y établirent en 
1630. La Chartreuse fut vendue, eu 1793, à des particuliers qui en 
firent une usine. Des primitives constructions il reste cependant encore 
l'église, avec sa façade en marbre, ombragée par de magnifiques arbres 
qui sont peut-être aussi vieux qu'elle." (Malte-Brun, Bescherelle 
und Rey.) 

Südlich vom Chablais liegt die Provinz le Fancigny (auch Foussigny), 

') R. Rey macht ilieso Einschränkung. Allerdings heisst r la ripaille* die 
Schmauserei, „faire ripaille" schmausen. Jacob Le Duehat. habile philologue, né à 
Metz en 1658, mort a Berlin en 1735, ..pensait à une contraction de repaissaille, 
mot de Rabelais"; Auguste Schéler (dictionnaire d'étymologie française, 1873) nennt 
diese Zusanmienziehung «monstrueuse", seine eignen Versuche das Wort zu erklären 
sind aber auch nicht stichhaltig. Zu beachten ist eine Stelle aus einem Schwanke 
des XVI. Jahrhunderts, welche Littré anführt: Le petit flageolet pour faire ripaille 
au soir, comme ils parlent en Anjou, et réjouir les compagnons; sonach wiire 
dieser Ausdruck damals noch nicht allgemein gewesen, da er als eine provinzielle 
Redeweise im Westen von Frankreich, fern von Savoyen. angeführt wird. Ripaille 
est l'augmentatif de ripa, rive, (ainsi dit „pour ce qu'il est à la rive du lac", sagt 
Bonivard in seiner Chronique de Genève, 11, 1). 



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Savoy en und Genf. 



39 



so genannt nach der keltischen Völkerschuft der Focnnaten; noch tragen 
diesen Namen die Ruinen des Schlosses, wo die Herreu des Landes 
sasseu, an der Strasse von Genf nach dem Montblanc. Der erste be- 
kannte Herr dieses Landes, Emerard, lebte im elften Jahrhundert; durch 
Heirath kam dasselbe 1241 au das Dauphiué, wurde aber, nach der Ver- 
einigung des letztem mit Frankreich, 1355 an Savoyen abgetreten; die 
Hauptstadt davon war Bonneville. 

Chamouny und der Montblanc. 

Im Bezirk von Bonneville liegt Chamouny und der Montblanc, 
gewisse rmassen der Mittelpunkt aller Reisen der Naturfreunde. Folgende 
Schilderung ist der France illustrée etc. par V. A. Malte-Brun entnommen, 
der Verfasser beruft sich auf die Naturforscher Pictet, de Saussure uud 
Mortillet, auf Joanne u. A. 

Chamonix, Chamounix on Chamouny (Campus munitus »), canton 
de Saint-Gcrvais, arrondissement de Bonneville, est un joli et fort village, 
peuplé de 2,308 habitants, situé au milieu de prairies au pied du mont 
Brévent, sur la rive droite de l'Arve, et auquel les beautés de sa vallée 
ont donné une célébrité immense. Quoique la réputation de Chamonix 
date surtout des écrits de Saussure, de Bourrit et Deluc, ce bourg, 
connu aussi sous le nom de Prieuré, n'est pas sans quelques titres 
historiques. On a retrouvé dans les archives de la paroisse une donation 
de terres et la fondation du prieuré, couvent de bénédictins, qui remonte 
à l'année 1090. Il y a trace de lois édictées par le prieuré en 1330 
contre les étrangers, et preuves certaines des fréquentes visites qu'y fais- 
aient les évêques de Genève au XV. siècle, ainsi que d'un séjour qu'y 
fit saiut François de Sales, en juillet 1606. Le sénat de Savoie, présidé 
par son souverain, promulgua une ordonnance, en 1634, pour permettre 
aux bêtes à cornes et autres objets de commerce d'outrer dans la vallée, 
sans payer aucune redevance. Les habitants de ce pays sont actifs et 
laborieux, ils savent presque tous lire et écrire; ils vivent principalement 
du produit de leurs troupeaux et de ce qu'ils gagnent avec les voyageurs. 
La longueur de l'hiver ne leur permet pas de cultiver les céréales d'au- 
tomne. Ils récoltent plus particulièrement uu mélange d'orge et d'avoine 
avec lequel ils font leur pain; ils cultivent aussi quelque peu de froment 
de printemps de l'espèce appelée blé de Fellemberg et d'épeautre de 
l'espèce appelée triticum monococcum. Ils n'ont pas de fruits, excepté 
quelques mauvaises pommes et cerises; les pommes de terre réusisseut 
bien dans cette vallée, et y sont très- bonnes, mais les produits les plus 
importants sont le lin et le miel devenus pour les habitants un objet 



') Andre erklären den Namen einfach als Champ du meunier. 



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40 Savoyen und Genf. 

d'exportation assez considérable. La chasse et la recherche des cristaux 
forment les occupations principales des Chainoniards qui n'exercent pas 
la profession de guides ou de porteurs. L'industrie est représentée par 
quelques tanneries. 

La fameuse vallée, située à 1000 métrés environ au-dessus du 
niveau de la mer, s'étend dans la direction du N.-E. ou S.-O. le long de 
l'Arve qui l'arrose sur une longueur de 30 à 35 kilomètres. Les 
curiosités qu'elle reuferme, ses beautés principales dont elle est le centre 
sont: la source de l'Arveiron, le Montanvert, le Jardin, le Chapeau, les 
Posettes, la Flégére, le Brévent, le glacier des Bossons, les cascades des 
Pèlerins et du Dard, les mines du Coupeau, la montagne de la Côte, le 
glacier d'Argentière, les Aiguilles, le Buet, le Mont Blanc. Nous nous 
réduirons à dire quelques mots de celles de ces merveilles qu'il n'est 
pas permis d'oublier. 

La source de l'Arveiron se rencontre à une heure seulement de 
Chamonix, ou y arrive par un chemin carrossable. L'Arveiron sort en 
bouillonnant de l'extrémité inférieure de la mer de glace, tantôt par une 
vaste arcade haute parfois de 25 à 30 mètres, tantôt au milien de blocs 
de glace, lorsque le fragile portique s'écroule. Il y a des années où il 
est possible de pénétrer sous cette voûte, mais il est dangereux de s'y 
aventurer trop avant, et surtout de décharger des armes à feu dont la 
détonation produit un bruit comparable au grondement du tonnerre. 

En face de l'hospice du Montanvert est la Mer de Glace, nommée 
aussi le Glacier des bois. Elle a environ 45 minutes de largeur. A 
son extrémité supérieure, elle se bifurque. La branche qui s'élève du 
côté de l'est prend le nom de glacier de Lé chaud. Il est situé à 
2,274 mètres au-dessus du niveau de la mer et à 1,200 mètres au-dessus 
de Chamonix. La branche qui s'élève du côté de l'ouest se nomme le 
glacier de Tacul ou du Géant. Depuis le commencement du chemin 
on voit les deux glaciers se séparer au pied d'une haute montagne appe- 
lée les Périadcs. Parmi les sommités voisines, celle qui frappe le plus 
le regard est un pic qu'où nomme l'Aiguille du Dru 1 ). Vue du Mon- 
tanvert, dit de Saussure, la surface du glacier ressemble à celle d'une 
mer qui aurait été subitement gelée, non pas dans le moment de la tem- 
pête, mais à l'instant où le vent s'est calmé et où les vagues, quoique 



*) Goethe, in seiner Schweizer Reise, zweite Abtheilung, schreibt in seinem 
Hriefe aus Chamouny, den 5. Nov. 1779, Abends bei der Schilderung des Eismeers 
vom Montanvert aus gesehen: »Die Gipfel der Felsen gegenüber und auch die in 
die Tiefe des Thaies hin sind sehr spitzig ausgezackt. Es kommt daher, weil sie 
aus einer Gesteinart zusammengesetzt sind, deren Wände fast ganz perpendikular 
in die Erde einsehiessen. Wittert eine leichter aus, so bleibt die andre spitz in die 
Luft stehen. Solche Zacken werden Nadeln genannt, und die Aiguille du 
Dru ist eine solche hohe merkwürdige Spitze, gerade dem Montanvert gegenüber. - 



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Savoy en und Genf. 41 

très-hautes, se Bout comme éraoussées et arrondies. Cos grandes ondes 
sont à peu prés parallèles à la longueur du glacier, et elles sout coupées 
par des crevasses transversales qui paraissent bleues dans leur intérieur, 
tandis que la glaee est blanche à sa surface extérieure. Quand on est 
au milieu du glacier, les ondes ressemblent à des montagnes, et leurs 
intervalles semblent être des vallées entre ces montagnes. 11 faut d'ailleurs 
parcourir un peu le glacier pour voir ses beaux accidents, ses larges et 
profondes crevasses, ses grandes cavernes, ses lacs remplis de la plus 
belle eau renfermés dans des murs transparents, couleur d'aigue-marine; 
ses ruisseanx d'une eau vive et claire, qui coulent dans des canaux de 
glace et qui viennent se précipiter et former des cascades dans des 
abîmes de glace!" Après deux heures de marche sur le glacier du Léchaud, 
on en sort au pied d'un autre glacier qui s'y jette et qu'on nomme le 
Taléfre. Voici en quels ternies M. Pictet le décrit: „L'aspeot du 
Taléfre est majestueux et terrible. Comme la pente par laquelle il descend 
est extrêmement rapide, ses glaçons, se pressant mutuellement, se dressent, 
se relèvent et présentent des tours, des pyramides diversement inclinées, 
qui semblent prêtes a écraser le voyageur téméraire qui oserait s'en 
approcher." 

C'est de Chamonix qu'on part généralement pour tenter l'ascension du 
Mont Blanc. Cette haute montagne fut gravie pour la première fois 
en 1786 par le docteur Paccard et Jacques Balmat de Chamonix. 
L'année suivante, de Baussure y monta aveo dix-sept guides et y fit 
d'intéressantes observations météorologiques. Depuis 1786 jusqu'en 1854 
inclusivement, dit Mortillet, c'est-à-dire pendant une période de soixante- 
neuf ans, on ne compte que quarante-neuf ascensions ayant réussi. Les 
époques extrêmes des ascensions heureuses ont été le VJ juin et le 
9 octobre; généralement elles se font pendant les mois de juillet, août 
et septembre. Ces ascensions, très-difficiles et très-périlleuses il y a peu 
de temps encore, se font maintenant aveo bien moins de fatigue et beau- 
coup moins de dangers. Les guides, compagnons indispensables dans 
ces périlleuses excursions, forment une corporation a laquelle une loi du 
11. mai 1852 a imposé certains règlements. 

C'est à un endroit appelé les grands Mulets que passent la nuit les 
voyageurs tentant l'ascension du Mont Blanc; ils y trouvent un pavillon 
destiné à les abriter. La hauteur de cette station est de 3,455 mètres 
au-dessus du niveau de la mer. Le chemin pour y arriver commence 
à être dangereux après un rocher de granit qui a 12 à 15 mètres do 
hauteur, et qu'on nomme la pierre à l'Echelle. A sa base, en effet, se 
trouve une grotte dans laquelle les guides déposent l'échelle qui sert à 
traverser les crevasses du glacier. „En quittant la pierre à l'Echelle, 
dit Joanne, ou arrive sur le bord du glacier des Bossous, dont l'accès 
„ est toujours difficile; on le traverse le plus vite possible, car quelquefois, 



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42 



Savoyen und Genf. 



en revenant, ou trouve les traces d'uue avalanche fraîche tombée depuis 
qu'on est passé. Après avoir franchi le lit de l'avalanche, on s'attache 
à nue corde et l'on commence à marcher sur une vaste plaine de neige 
légèrement ondulée et sous laquelle d'immenses crevasses s'étendent dans 
tous les sens. Quand les crevasses sont trop larges pour être enjambées, 
on les franchit à l'aide d'une échelle posée d'uu bord à l'autre et servant 
de pont Le guide, qui marche le premier, sonde avec précaution et à 
chaque pas devant lui et sur les côtés. Après avoir dépassé les Séracs, 
énormes blocs de glace d'une forme à peu prés cubique, après avoir 
escaladé d'autres degrés du glacier et franchi d'autres cievasses, on arrive 
aux grands Mulets, rochers isolés, hauts de 200 mètres, et du haut des- 
quels la perspective est d'une magnificence indescriptible." 

Lorsqu'on approche du sommet, la pente devient comparativement 
douce; mais la respiration est pénible, le pouls s'accélère sensiblement; 
on perd l'appétit, on ressent une soif ardente, et on éprouve une envie 
de dormir presque irrésistible; on est si facilement essoufflé, qu'il est 
impossible do faire un grand nombre de pas sans s'arrêter; certains 
voyageurs ne vont pas au-delà de 24, mais il n'y en a pas qui fassent 
de suite plus de 150 pas. Le sommet du Mont Blanc est comme arrondi 
en forme de dos d'âne; il a environ 200 pas de longueur et un mètre 
de large au point culminant. Du côté de l'est, la pente s'adoucit en 
descendant, tandis que du côté "de l'ouest elle prend la forme d'une arête 
aiguë. Le panorama qu'on découvre de cette élévation est immense; 
malheureusement, à moins de jouir d'un temps exceptionnellement beau, 
les objets paraissent en général un peu confus. Ou ne voit distinctement 
que les grandes masses de montagnes, telles que la chaîne du Jura, les 
Alpes suisses, les Alpes maritimes et les Apennins." 

Die dritte Proviuz von Iloch-Savoyen war das Genferland, le 
Géncvois, innerhalb dessen Genf als deutsche Reichsstadt eine unabhängige 
Stellung einnahm. Im Anfang der mittelalterlichen Geschichte gab es 
hier zwei Behörden, die sich um die oberste Herrschaft stritten, den 
Bischof und deu Roichsgrafeu, beide in Genf residirend; der erste be- 
kannte Graf war Rutbert um 880. Wie das Uberall im deutschen Reichs- 
gebiete geschah, machten sich die Grafen zu souverainen erblichen 
Herren; dieselbe Souverainetät aber erstrebten auch die Bischöfe. Im 
Jahr 1153 entschied Kaiser Barbarossa in einem Streite zwischen beiden 
zu Gunsten des Bischofs Ardutius, Sohn eines Herrn von Fauciguy; iu 
der Mitte, des zwölften Jahrhunderts verlegten daher die Grafen ihren 
Sitz nach Annecy, an dem schönen See gleiches Namens, das nun die 
Hauptstadt der Grafschaft Génevois wurde. (In der Nähe von Annecy 
liegt das Schlots Menthon, auf welchem der h. Bernhard geboren wurde 
— 1)23—1008 — , der die beiden llospitien auf dem nach ihm genannten 



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Savoyen und Genf. 



43 



grossen und kleinen St. Bernhard angelegt bat und nicht mit dem 
b. Bernhard, Abt von Clairvaux, 1091 — 1153, zu verwechseln ist Malte- Brun 
in La France illustrée fasst diese geschichtliche Entwicklung so zusammen : 

Die Grafen und Bischöfe von Genf. 

„A côté de l'autorité religieuse il y avait, pour Genève et le Géue- 
vois, un pouvoir civil représenté par des comtes dont l'établissement 
remontait à une époque reculée, puisque nous connaissons le nom d'un 
comte Rutbert qui vivait en 880. Là, comme ailleurs, les mandataires 
de l'autorité centrale profitèrent de son affaiblissement pour assurer leur 
indépendance; il y eut donc à la fois comtes et évêques souverains. Les 
premiers comtes n'avaient eu que la possession de fait des pays qu'ils 
gouvernaient, ils s'en rendirent ensuite souverains héréditaires. Vers les 
onzième et douzième siècles, époque où l'empire, affaibli par sa lutte 
avec les papes dans la question des investitures, ue permettait pas aux 
empereurs de s'occuper de choses secondaires, ceux-ci crurent bien faire 
en nommant l'évêque de Genève, dont ils n'avaient pas à se plaindre, 
dépositaire de leur pouvoir sur Genève et ses environs. Avec le temps, 
pourtant, les évêques gardèrent le pouvoir pour eux; ils le gardèrent 
tant qu'ils purent, et ne firent pas en cela autrement que n'avaient fait 
les seigneurs laïques." Der letzte Graf des Genferlands war Oddo (Eudes) 
de Villars, der dasselbe sofort nach seinem Antritt 1401 an Amedeus VIII., 
Grafen von Savoyen, verkaufte. Diese Grafen von Savoyen vereinigten 
nach und nach die einzelnen Gebiete zu Einem Lande. Ihre Geschichte 
ist kurz folgende. 

Der Begründer des Geschlechtes ist Humbert I. aux blanches mains 
(1033—1048); die Entstehung des Hauses fallt mit dem Untergang des 
Königreiches Burgund zusammen. Als Graf Otto von Champagne gegen 
Kaiser Konrad Erbansprüche auf Burgund erhob, wurde er sowohl als 
die aufständischen Bischöfe von Konrad und seinem Unterl'eldherrn Graf 
Upert besiegt. Dieser Upert soll nun der erste Graf von Savoyen, 
Humbert Weisshand, sein, der, wie das Regentenhaus selbst annimmt, ein 
Sohn Bertholds von Sachsen, Urenkels von Wittekind, war. Auf jeden 
Fall war dieser Humbort deutschen Ursprungs und kaiserlicher Beamter, 
ein Markgraf des deutschen Reiches; er selbst uannte sich, wie auch 
eine Zeit lang noch seine Nachfolger, Grafen von Maurieune; sein Schloss 
Charbonnière lag in dieser Provinz über dem Städtchen Aiguobclle am 
Are. Siebzehn Grafen (von 1033—1391) eröffnen die Geschichte des 
Fürstenhauses; der fünfte, Humbert II. (1094—1103) scheint der erste 
gewesen zu sein, der sich Graf in Savoyen (comes in agro Savogensi) 
nannte. Zu den Besitzungen des Hauses gehörte von Anfang an das 
Chablais; rasch erweiterten die Grafen ihr Gebiet über die Alpen und 
Uber die Rhone hinüber. Thomas I. (1188-1233) kaufte am 15. März 



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44 



Savoyen und Genf. 



1232 die Stadt Chambéry, die nun Sitz der Regierung wurde; auch die 
Stadt Moudou im Waadtlande, jenseits des Genfer Sees, hatte er erworben, 
seine Nachfolger nahmen darauf das ganze Waadtland ein. Wie unter 
Amadeus VI., der grüne Graf genannt, (1343—1383) das Faucigny an 
Savoyen kam, ist schon gesagt worden; unter demselben Grafen löste 
sieh auch vollständig das letzte reelle Band, das bisher Savoyen noch 
immer, wenn auch noch so schwach, mit dem deutschen Reiche ver- 
bunden hatte, indem der undeutsche Kaiser Karl IV. 135(5 dem Grafen 
von Savoyen gewährte, dass mau von den in seinen Staaten gefällten 
Rechtssprüchen nicht mehr an das Reichsgericht appelliren dürfe. 

Genfs Befreiung von Savoyen. 

Unter Amadeus VIII. (1391 — 1440), dem spätem Einsiedler zu Ri- 
paille, rundete sich, wie schon erzählt, das Gebiet durch die Erwerbung 
des Genferlandes ab. Amadeus VIII. war der letzte Landesherr, (lei- 
den Grafentitel führte, denn 1416 erhob der deutsche Kaiser Sigis- 
mund bei einem Besuche in Chambéry, sich noch einmal der alten Reiclis- 
oberhoheit erinnernd, die Grafschaft zum Herzogthume; zur selben Zeit 
(dies Zusammentreffen ist sehr bedeutsam!) trat der Kaiser sein Kur- 
flirstenthum Brandenburg au Friedrich von Hohenzollern ab. Amadeus VIII. 
hatte auch das Bugey erworben, ein Gebiet jenseits der Rhône mit der 
Hauptstadt Belley, und so bildete das Herzogthum Savoyen ein stattliches 
Land, das sich um den Genfer See wie um ein Binnenmeer herumlagerte. 
Nur Genf, die freie Reichsstadt mit dem Fürstbischof, war unabhängig 
geblieben, und gerade nach dieser gelüstete es die Herzoge, denn keine 
andre wie diese, so recht im Mittelpunkte ihrer Herrschaft gelegen, 
eignete sich zur Hauptstadt und Residenz, mehr noch als Lausanne, das 
ebenfalls deutsche Reichsstadt unter einem Fürstbischof war und während 
der Savoyer Herrschaft im Waadtland seine Unabhängigkeit bewahrt 
hatte. Herzog Karl III. (1504—1553) versuchte es nun, Genf sich zu 
unterwerfeu, zu dessen Bischof er 1513 einen seiner Verwandten hatte 
ernennen lassen, aber umsonst. Wie einst die Waldstätte gegen die Her- 
zoge von Ocstreioh, wehrten sich die Genfer gegen den Herzog von Sa- 
voyen, und wie dort die drei Männer Stauffacher, Walter Fürst und Melch- 
thal, so standen auch hier drei wackre Patrioten an der Spitze der Ver- 
teidigung, Berthelier, Lévrier und Besançon Hugues, denen sich der 
junge edle Bonivard auschloss, der, obgleich Savoyischer Edelmann, sich 
ftir die gerechte Sache der Genfer Bürger begeistert hatte. Auch ihren 
Rütlischwur hatten die bedrohten Bürger, in einer Vereinigung erklärten 
ihre Redner: „Nous avons toujours été libres, il n'est mémoire du con- 
traire; ayant les mêmes franchises, ayons un même coeur; si les offi- 
ciers de l'évêque mettent la main sur un de nous, que tous le défendent 
avec leurs armes, leurs ongles et leurs dents. Qui touche l'un touche 



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Savoyen und Genf. 45 

l'autre." Es ist ganz wie auf dem RUtli in Schillers Drama: „Wir 
wollen sein ein einig Volk von Brüdern, in keiner Noth uns trennen 
und Gefahr". Die Genfer schlössen zur grössern Sicherheit einen Bund 
mit Freiburg (1519), von nun an wurden die Bürger, die sich im Kampf 
für ihre Unabhängigkeit auf die Schweizer stützten, eidguenots genannt, 
woraus das Wort Huguenot entstand, während die Parteigänger, die es 
mit Savoyen hielten, m a mm e lus genannt wurden. Zornig Uber den Bund 
mit der Schweiz, griff nun der Herzog zur Gewalt, Hess 1519 Berthelier 
und 1524 Lévrier enthaupten, Bonivard in den Kerker des Schlosses 
Chi Hon werfen; in langen Kämpfen und unter grossen Opfern hatten die 
Genfer noch um ihre Freiheit zu ringen. Endlich bestimmte die Erobe- 
rung Savoyens durch Franz I. von Frankreich, den es auch nach dem 
Besitze von Genf gelüstete, 1536 die Berner der Stadt zu Hülfe zu 
kommen; sie entrissen gleichzeitig das Waadtland und das Chablais der 
Savoyer Herrschaft und Genf war frei. Mit der herzoglichen Gewalt 
war auch die bischöfliche gebrochen, der letzte Bischof, Pierre de la 
Baume, hatte sich schon 1534 'nach Annecy zurückgezogen, au seiner 
Stelle zog Calvin und der Protestantismus ein. 

Zwiespalt zwischen Nord und Süd des Genfer Sees. 

Cette courte campagne donna le bassin du Léman à la Suisse. Par 
malheur, Berne n'osa soutenir jusqu'au bout cette politique hardie. La 
maison de Savoie ayant été rétablie par la France dans ses possessions 
au nord des Alpes 1 ), Berne, après vingt-huit ans de domination, lui ré- 
trocéda la rive chablaisienne du Lac, le pays de G ex 2 ) et les bai liages 
voisins de Genève. Cette cession est un événement funeste dans notre 3 ) 
histoire, elle scinda en deux un territoire déjà restreint. Genève eu fut 
isolée et affaiblie. Auparavant les populations vaudoises, chablaisieunes 
et genevoises formaient une unité sociale; la ressemblance des lois, des 
usages, des moeurB avait noué entre les deux rives du Lac des rapports 
étroits; entre elles, il y avait action et réaction; la rive savoyarde du 
Lac avait sa part d'influence, et à plusieurs reprises elle donna l'impulsion. 
Le pays de Vaud et Genève restant ä la Suisse et au protestantisme, 
et le Chablais retournant à la monarchie et au catholicisme, deux civili- 
sations opposées et incompatibles se dressèrent en face l'une de l'autre 
et creusèrent un abîme entre les deux populations. Dès lors, toute la 

') Savoyen gehörte von 1586 — 1559 zu Frankreich; im Frieden von Cateau- 
Cambresis 1559 wurde es an Karl's III. Sohn, Kmanuel Philibert, wieder abgetreten. 

*) Das Gebiet des Städtchens Gex bildet jetzt einen Theil des Departements 
Ain und grenzt an den Canton Genf; bekannt ist es besonders durch den Ort Fer- 
ney, wo Voltaire in seinem Alter gewohnt hat. 

3 ) notre, nämlich der Geschichte Genfs und der romanischen Schweiz über- 
haupt, da hier ein Genfer, R. Rey, spricht. 



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46 Savoyen und Genf. 

prospérité économique, tout le progrès social ont été pour la rive suisse 
du Lac. 

Mais si la Suisse allemande est le tronc de l'arbre helvétique, le 
pays romand est un de ses rameaux les plus féconds. La Suisse romande, 
pays de passage, région intermédiaire, où les races et les idées se ren- 
contrent, a un horizon plus large et ses origines françaises la rendent 
plus propre aux lettres 1 ), à l'éloquence, à l'art. Cependant, rapprochée de 
la France par le langage, les lois, les habitudes de la vie, l'instinct d'éga- 
lité, la précision et la netteté des idées, la Suisse romande a rejeté les 
éléments français incompatibles avec ses principes religieux et politiques. 
La solidarité protestante lui a donné de frappantes analogies d'idées et 
de moeurs avec l'Angleterre, l'Ecosse, l'Amérique, la Hollande. (R. Rey). 

L'escalade de Genève en 1602. 

Noch wurden von Savoyen aus Versuche gemacht, Genf wieder zu 
gewinnen, aber sie scheiterten alle. Zuerst versuchte es die römische 
Geistlichkeit auf dem Wege der Bekehrung, am meisten bemühte sich 
Franz von Sales in Hoch-Savoyen (1567 — 1622), Bischof von Genf (diesen 
Titel legten sich nämlich die nach Annecy ausgewanderten Bischöfe 
noch immer fort bei), aber nur in Savoyen gelang es ihm mit Hülfe der 
herzoglichen Gewalt die Reformation wieder zu unterdrücken. Der Herzog 
Emanuel Philibert schien die Wiedereroberung Genfs allerdings aufzu- 
geben, denn er verlegte 1563 den Regierungssitz nach Turin; aber sein 
Sohn und Nachfolger, Karl Emanuel I. 1580—1630, suchte während der 
Religionskriege in Frankreich im Trüben zu fischen und Hess sich, unter- 
stützt von der Ligue, 1590 iu Aix zum Grafen der Provence ausrufen; 
das alte Königreich Burgund schien wieder hergestellt Heinrich IV. 
vereitelte jedoch seine Pläne und der Herzog musste 1601 alle seine 
Besitzuugen auf dem linken Rhôneufer an Frankreich abtreten; nun wollte 
dieser wenigstens Genf erobern, aufgestachelt noch ausserdem von Rom 
und Spanien gegen die calvinistische Stadt. Am 12. December 1602 suchte 
er die Stadt zu Uberrumpeln, wurde aber zurückgeschlagen; zur Erinne- 
rung daran feiern die Genfer alljährlich das Fest der Escalade. Von 
nun au richteten die Herzoge von Savoyen ihre Vergrösserungspläne auf 
Italien. 

R. Rey schildert diesen Versuch der Ueberrumpelung folgeudermassen : 
„Genéve so reposait sur le traité de paix conclu (en 1601 à Lyon) 
entre Henri IV. et la Savoie, et sur les feintes démonstrations d'amitié 



') So allgemein ausgesprochen, bedarf diese Behauptung mancher Einschränkung; 
übrigen* widerspricht sich R. Rey gewissermassen, indem er an einer andern Stelle 
die litterarischen und wissenschaftlichen Verdienste der deutschen Schweiz wohl zu 
würdigen weiss. 



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Savoyen und Genf. 



47 



du due. Sur la fin de l'année 1602, celui-ci tait filer dans le plus grand 
secret des troupes en Savoie et s'y rend iucoguito eu eouraut le cerf. 
Par une noire nuit de décembre, la plus longue de l'année, les Savoyards, 
au nombre de quatre mille hommes, opèrent à l'improviste un mouve- 
ment de concentration et se glissent à pas de loup sous les murs de 
Genève. Trois cents hommes d'élite, presque tous gentilshommes sa- 
voyards, connaissant la ville, armés de pied en cap, munis do pétards et 
de marteaux d'acier, escaladent silencieusement la muraille, au moyeu 
d'échelles x ) fabriquées sur un ingénieux mécanisme; la nuit était noire 
et glacée; pas une lumière ne brillait aux fenêtres et sur les remparts; 
les citoyens dans une sécurité profonde, étaient plongés dans le sommeil. 
Le duc, averti de l'heureux début de l'entreprise, dépêche des courriers 
aux cours catholiques, annonçant son entrée dans Genève. Les Savoyards, 
en atteignant le rempart, se couchaient le long du parapet. L'attaque 
générale était fixée au point du jour. 

Vers deux heures et demie du matin, une sentinelle placée sur la 
tour de la Monnaie remarque du mouvement dans le fossé et en avertit 
son caporal; celui-ci y dépêche cinq hommes eu reconnaissance. Les 
Savoyards leur sautent à la gorge et les précipitent dans le fossé; mais 
un arquebusier a eu le temps de décharger sou arme et le tambour gague 
à toutes jambes la porte de la Monnaie en battant la caisse. L'alarme 
se répand, les cloches de Saint-Pierre, puis celles des autres églises, 
lancent dans les airs leurs notes sinistres; aux fenêtres, les lumières 
brillent , les femmes et les enfants poussent des cris lamentables; les 
citoyens, vêtus à la hâte, courent à leur place d'armes ou se précipitent 
où les appelle la rumeur du combat. Les Savoyards, se voyant décou- 
verts, s'étaient formés rapidement en colonne d'attaque. Ils occupaient 
en ce moment une première euceinto, séparée du corps de la ville par 
trois portes. Ils se précipitent sur ces passages aux cris de: Ville 
gagnée! Espagne! Savoie! tue! tue! d'autres assaillent la porte 
Neuve, qui tombe en leur pouvoir; mais au moment où un Savoyard 
applique le pétard qui va donner l'entrée ii l'armée, la herse tombe, 
lâchée à propos par un brave soldat vaudois, du nom de Mercier. 
Ce trait de présence d'esprit sauva Genève. Daus le même moment, un 
coup de canon emportait en éclat les échelles. 

Durant ces péripéties, le gros de l'armée savoyarde formée en co- 
lonne d'attaque dans la plaine de Plainpalais, épiait le brisemeut de la 
porte pour s'élancer dans la place et faire carnage des citoyens. (Le 
duc avait eujoint à ses officiers de passer les citoyens au fil de l'épée. 
On frémit du sort qui aurait été fait à Genève si l'armée catholique 



') Von diesem Worte, latein. scala, Leiter, kommt das italienische scalata, wo 
raus französisch escalade ward. 



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48 



Savoyen und Genf. 



l'avait emporté. Les soldats de Savoie avaient communié et portaient 
des amulettes!) Au bruit du canon elle croit le moment venu; toute la 
masse s'ébranle avec de grands cris, et en battant la charge; les sol- 
dats trépignaient d'aise à la perspective du pillage; mais arrivés sur le 
bord du fossé, ils sont reçus par une décbarge à mitraille; les remparts 
se hérissent de défenseurs; les gentilshommes qui avaient pénétré dans 
la place, refoulés par les bourgeois et acculés aux remparts, sautaient 
pêle-mêle daus le fossé. A cette vue, l'ardeur des soldats de Savoie 
s'abat, ils refusent de recommencer l'assaut et le commandant d'Albigny 
fait sonner la retraite. Honteux et confus, le duc traverse à la course 
la Savoie et va cacher sa déconvenue à Turin." 

Genfs geistiges Leben im 16. Jahrhundert. 

An Umfang des Gebietes und äusserlicher Macht ist die Stadt Genf 
allerdings immer klein geblieben; was aber die Kraft des Geistes in 
dem Schwachen vermag, das ist an ihr und in ihr offenbar geworden 
wie kaum anderswo, und wenn die Litteraturgeschichte die Geschichte 
der Entwicklung des menschlichen Geistes ist, so verdient die Stadt 
Genf gewiss die grösste Achtung; ihre Entwickelung ist auch fortwährend 
im innigsten Zusammenhang mit der Geschichte und Litteratur Frank- 
reichs geblieben, ja letztre ist sogar von einem Genfer, Jean Jacques 
Rousseau, im achtzehnten Jahrhundert auf das Gewaltigste beeinflusst 
worden. Einige Stellen aus R. Reys Werke mögen dies etwas weiter 
kennzeichnen : 

„ Petite Genève avait été et petite elle resta; une ville avec trois 
lieues de territoire, un ciron politique, une miniature de république; 
mais une rare énergie vivifiait ce corps lilliputien. S'exaltant dans sa 
faiblesse, elle se créa un empire spirituel ... Un calme plat succède aux 
bourrasques de la période des révolutions du XVI. siècle. Calvin demeuré 
seul debout change le génie de la cité. Genève, attachée aux flancs de 
la France, consacre pour un temps toute son énergie au triomphe de la 
Réforme. Cet apostolat fit d'une cité obscure, un des phares de l'Europe 
protestante, la capitale d'une grande idée ... On a souvent appelé la 
Genève de Calvin une théocratie. Rarement une société civile s'est 
pénétrée à ce point de l'idée religieuse. Entrant dans la pensée du ré- 
formateur, Genève se considéra comme une société d'élus, mise à part 
pour réaliser dans ses lois et ses moeurs le pur Évangile. Elle n'accepta 
pas seulement la doctrine du réformateur comme le credo de l'Eglise, 
elle èn fit la pierre angulaire de l'État . . . D'après les ordonnances de Calvin, 
chaque père de famille était tenu de fréquenter les prêches et d'élever 
ses enfants et ses serviteurs dans la pure doctrine. Les cartes, les dés, 
la musique, la danse, la fréquentation des hôtelleries étaient interdits. 
La loi châtiait non seulement le blasphème, mais toute chanson légère, 



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Savoy en und Genf. 



49 



toute parole déHhonnète. Dans cette société héroïque, le suicide était 
noté d'infamie et eutraînait la confiscation des biens; la loi n'imposait 
pas seulement la sévérité des moeurs, mais la gravité, la mesure, dans 
toutes les circonstances de la vie. Les lois somptuaires réglaient minu- 
tieusement le vêtement de chaque classe de citoyens; elles interdisaient 
tout ornement d'or et d'argent, toute frisure, tout entortillcmeut de che- 
veux, toute broderie; les couturières avaient défense d'introduire de nou- 
velles modes sans l'approbation du Conseil. Les jeux favorables à la 
vigueur et à l'adresse du corps et les exercices militaires, l'arc, l'arba- 
lète, l'arquebuse, étaicut seuls autorisés. 

La journée commençait à cinq heures du matin; la plupart se ren- 
daient d'abord au temple. A l'ouverture des portes de la ville, les senti- 
nelles et les paysans de passage se jetaient à genoux et prononçaient 
une courte prière. L'après-midi, les marchands fermaient leurs bouti- 
ques et se rendaient au culte. Dans les maisons, régnait une propreté 
minutieuse et une simplicité lacédémonienne; l'hiver, ou ne faisait du 
feu que dans la cuisine; les maîtres y mangeaient avec leurs servantes; 
et les étrangers, venus pour consulter quelque savant en renom, admiraient 
cette frugalité. Tout luxe, toute superfluité dans le vivre, le logement, 
la nourriture, les ameublements avait disparu. Durant cette austère épo- 
que, l'existence de Genève était un sacrifice de chaque moment. Menacée 
par les conspirations des Savoyards, flagellée par des disettes et des 
pestes réitérées, encombrée de réfugiés français et italiens à pourvoir, 
Genève ne suffisait à ce fardeau qu'à force de parcimonie. Les riches 
vivaient chichement pour parer aux nécessités des pauvres et subvenir 
aux nombreuses collectes. 

La Genève de Calvin était une chaire et une imprimerie. La grande 
industrie était la typographie; ou en comptait plus de trente, occupant 
deux mille ouvriers; de leurs presses sortaient une multitude d'écrits de 
théologie et de controverse contre Rome, de bibles, de psautiers, que les 
disciples de Calvin semaient dans toute l'Europe; traqués par l'inquisi- 
tion, menacés du bûcher, il y allait de la vie, et pas un n'hésitait. 

La prodigieuse activité déployée par le réformateur fit converger 
vers Genève les fils de la Réforme française, et lui fit donner le nom 
de Rome protestante. Ville du refuge, Jérusalem lointaine; alors que 
les bûchers de l'inquisition dardaient leurs sinistres lueurs sur la France 
et l'Italie, bien des âmes aspiraient vers elle. A la voix de Calvin, près 
de deux mille Églises surgirent en France; durant soixante ans, l'Eglise 
de Genève dispute la France à Rome." 

Wohl gehen in den folgenden Jahrhunderten einige Umwandlungen 
vor sich, aber immer blieb Genf der Hort des Protestantismus. Wie 
dann zu der Theologie sich später die Mathematik, die Naturwissenschaft, 
die Finanz- und Staatswissenschaft, die Pädagogik gesellen und wie auch 

Sem m lg, Die francOflUche Schweiz nnd Saroyen. 4 



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50 



Savoyen und (îonf. 



in dieser Beziehung Genf, das zugleich der Sitz lebhafter Industrie 
wurde, auf Frankreich einwirkt, wie dann spater Kunst uud Poesie hier 
Heimath und Pflege finden, das gehört der Schilderung der späteren 
Epochen an. Diese bedeutendste Stadt der romanischen Schweiz kanu 
sich stolz neben die Hauptstadt des grossen Frankreich, neben Pari« 
stellen; ja, au raumlicher Ausdehnung noch beschränkter als Athen, 
wetteiferte Genf in Ruhm und geistigem Eiufluss mit der Hauptstadt der 
griechischen Bildung. Mit patriotischer Liebe hängen aber auch die 
Bürger Genfs an ihrer Stadt „Peu de patries ont été aimées d'une af- 
fection aussi intense. Le Genevois éprouvait pour sa cité la préférence 
que le moine a pour son ordre. Dans les contrées les plus éloignées on 
l'entraînaient les intérêts du commerce et une humeur aventureuse, il 
continua à révérer sa ville uatale comme un lieu unique pour les lumi- 
ères et la moralité." (R. Rey.) 

Die Peterskirche zu Genf. 

Was für Athen das Parthenon war, das war für Genf die Peters- 
kirebe. „La cathédrale de Saint-Pierre date du X. siècle. L'empereur 
Conrad la consacra avec solennité en 1034, au momeut où s'ouvre l'his- 
toire de Genève comme État autonome: le temple et la cité y ont tou- 
jours été associés. Le roi Gondebaud avait élevé sur son emplacement 
uue église plus ancienne, construite elle-même sur les ruines d'un temple 
psù'en. Saint-Pierre reçut bien des outrages; au XV. siècle, on y tailla 
de larges fenêtres, la lumière y pénétra à flots et lui enleva son cachet 
de vastité sombre. Le vaissean a de belles proportions et s'enlève avec 
majesté; de légères colounettes romanes courent au-dessus d'arcades 
ogivales; les arcs de la grande nef reposent sur des piliers formés de 
faisceaux de colonnettes. L'ornementation des chapiteaux est riche et cu- 
rieuse; on y voit des lions, des griffons, une foule de saints personnages, 
Hérode, saint Jean Baptiste, Isaac, Melchisédec, et l'histoire légendaire de 
la construction de l'église. Au milieu du XVIII. siècle, la vieille façade 
romane tombant en ruines, on la reconstruisit avec magnificence dans le 
goût classique. 

Au temps des princes évoques de Genève, Saint-Pierre eut des jours 
de splendeur. Les voûtes et les parois avaient été ornées de fresques, 
de statues et de tableaux exécutés par des artistes italiens. A la Réforme, 
ces oeuvres d'art disparurent sous les marteaux des démolisseurs; les 
murailles furent grattées et passées à la chaux; on abattit les autels et 
les statues, on brûla les confessionnaux, ou dispersa les diptyques et les 
triptyques >). Une simplicité nue et rigide chassa la riche symbolique 

•) Diptychen, Triptychon, aus dem Griechischen ôi'7itv%o<; — doppelt gefaltet, rp/- 
nTrxoç = dreifältig; diptyque», subst. masc. plur. = se dit aujourd'hui, abusivement 



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Savoyen und Genf. 



51 



des temps de foi naïve et superstitieuse: plus d'autels, plus de confes- 
sionnaux, mais une chaire se dressant haute et sévère en face du peuple. 
On aperçoit encore quelques vestiges des tombes des chanoines sur le 
pavé des nefs. An XVII. siècle, la seigneurie ') permit l'érection de deux 
monuments, à la mémoire d'Agrippa d'Aubigné 2 ) et du duc de Rohan, 
personnages éminents de la Réforme française et protecteurs zélés de 
l'indépendance de Genève. Le duc est représenté dans l'attitude du com- 
mandement sous un dorne de marbre. Ces deux tombes sont restées so- 
litaires; aucun Genevois n'a partagé cet honneur. Cet ostracisme est 
regrettable; on aimerait à retrouver eu ce lieu vénérable la dépouille 
mortelle de tant de théologiens, d'orateurs, de savants laborieux, dont 
la piété et l'érudition ont fait la réputation de Genève. Mais la sévé- 
rité calviniste repoussait ces distinctions; elle exigeait que tout effort 
fut fait en vue de la gloire de Dieu et rien pour la louange humaine. 

Comme oeuvre d'art, Saint-Pierre est un édifice secondaire, mais dans 
l'ordre moral, sa place est marquée à côté du temple de Jérusalem, de 
Sainte-Sophie, du Vatican, de Saint-Paul à Londres. De cette chaire, 
Camn a formulé une doctrine et fixé une morale qui règlent aujourd'hui 
la conscience de cinquante millions d'hommes, les plus envahissants, les 
plus libres et les plus religieux du monde. Cette religion, née d'une protes- 
tation de l'esprit moral contre le seiisualismo corrupteur de Rome, se 
résume dans la purification du coeur, dans l'adoration des perfections de 
Dieu et de son inexorable justice, dans un appel incessant à la raison 
et à la conscience. Elle a des côtés tristes, elle a exagéré le rigorisme 
et désenchanté la vie: c'est la religion du devoir et du travail, une reli- 
giou moralisante, aliment des forts. 

Les nefs de Saint-Pierre n'ont pas retenti seulement de la grave 
mélopée 3 ) des psaumes et des avertissements des ministres, elles out en- 
de tableaux ou bas-reliefs, recouverts par deux volets dont la surface intérieure est égale- 
ment peinte ou sculptée. Triptyque, subst. niasc. = tableau sur trois volets. (Littré.) 

') Als die Verfassung die meiste Staatsgewalt noch der Aristokratie einräumte, 
erhielten die Mitglieder der obersten Behörden den Titel »nobles seigneurs". 

») Geschichtsschreiber und Dichter, eifriger Hugenotte aus Pons bei Saintes 
(Dep. der Charente inférieure), 1550—1630. — Heinrich, Herzog von Rohan, 1579 — 
1638, Haupt der Hugenotten in Frankreich. 

*) 1. Mélopée, subst. fétu. 1. Dans le sens primitif, l'art de prononcer harmoni- 
eusement, c'est-à-dire, de déclamer une phrase de discours ou des vers de tragédie. 
2. Dans la musique, l'art de faire, sur des paroles de prose élevée ou de poésie, une 
phrase de musique ou plutôt une phrase de récitatif. La musique s'est proposé de 
peindre; l'oreille lui a demandé l'harmonie, la mesure et le mouvement; la musique 
a obéi à l'oreille: d'où la mélopée. Marmontel. 3. Par catachrese (harter Gebrauch 
eines Tropus\ la phrase même du récitatif que l'art a produite, c'est-à-dire, en un 
seul mot, la mélodie. — La déclamation de Lulli est une mélopée si parfaite, que 
je déclame tout son récitatif en suivant ses notes et en adoucissant seulement les 
intonations: je fais alors un très-grand effet sur les auditeurs, et il n'y a per- 

4* 



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52 



Savoy en und Genf. 



core été le siège des comices du peuple genevois. Chaque année, les 
citoyens réunis au Conseil Général, y élisaient leurs magistrats et vo- 
taient les lois; à la fois sanctuaire et forum, Saint- Pierre a été à deux 
titres le foyer de la patrie genevoise; au chrétien morigéné, succédait le 
citoyen jaloux de ses droits." (Rod. Rey.) 

Wie bedeutend aber der geistige Einfluss Genfs (einen andern konnte 
die Stadt nicht ausüben) auf die ganze gebildete Welt gewesen ist, erhellt 
schon aus dem Umstände, dass im Auslande die Perle der Alpenseen 
uur nach dieser Stadt allein, nach keiner andern beuannt wird. Während 
in Genf selbst der uralte keltische Name, „le lac Léman" oder kurzweg 
„le Léman", gebräuchlich ist, sprechen alle Völker der Erde uur von dem 
GenferSee, le lac de Genève. Folgende Strophen zu seinem Preis hat 
die Schriftstellerin J. Mussard in einem anonym herausgegebenen Romane 
einem Deutschen in den Mund gelegt. 

Promenade sur le Léman. 

Sur le lac aux flots bleus que nul souffle ne ride 
Nous glissons doucement; dans ce miroir liquide 
La rame, en retombant, de son bruit cadence 
Berce mes sens émus et mon coeur oppresse. 
Je vois se refléter, douces et fugitives. 
Les rougeatres lueurs qui colorent les rives 
Dans le tranquille azur qui baigne de ses eaux 
Le pied vert et fleuri de ces charmants coteaux. 

Puis je découvre au loin ces montagnes glacées 
Dont les pieds vers le ciel élèvent nos pensées. 
Quand, le soleil couchant les dorant de ses feux. 
Leurs glaciers empourprés éblouissent nos yeux; 
Et le Jura boisé, lisière de la France, 
Verdoyante ceinture, emblème d'espérance. 
Que les vapeurs du soir, humectant son plateau, 
Enveloppent déjà d'un bleuâtre manteau. 

Et le Salève ici, dessinant sa coupole 
Sur le ciel calme et pur, éclatante auréole. 
Salut, mont rocailleux! toi qui semblés vermeil 
Quand ton flanc se réchauffe aux rayons du soleil! 

sonne qui ne soit ému. Voltaire. Il faut bien observer que, dans cette musique de 
pure déclamation qui est la mélopée des anciens, c'est principalement la beauté» 
naturelle des paroles qui produit la beauté du chant. Voltaire. 4. Il se dit sur- 
tout des anciens; et en souvenir de ce qu'était le chant chez eux, nom donné à 
toute mélodie vague, où l'on ne s'assujétit à aucune des règles qu'on a reconnues 
par expérience satisfaire toujours l'oreille. (Littré.) 



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Bavoyen und Genf. 



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Vous tous qui «lu Léman composez la parure, 
Glaciers, monts verdoyants, ravissante nature, 
Où la grandeur s'unit au charme de la paix, 
Qui peut, vous ayant vus, vous oublier jamais 

Frau v. Staël „de l'Allemagne". 

Die Genfer Dame tb.it Recht, in ihrer poetischen Fiction den schönen 
Genfer See durch einen Deutschen verherrlichen zu lassen, ist doch auch 
das ganze Deutschland von Niemand so gepriesen worden als von einer 
andern Genfer Dame, von Frau v. Staël, der Verfasserin des Buches 
„de l'Allemagne". Die blosse Nennung dieses Namens genügt, um be- 
sonders für Deutsche die wichtige Rolle zu kennzeichnen, die Genf in 
der Entwicklung der französischen Bildung und Litteratur gespielt hat. 
Wie in Genf die Fäden der französischen, deutschen und schweizerischen 
Geschichte zusammenlaufen, so verschmelzen auch in dem Namen dieser 
Frau die Genien dieser drei Nationen harmonisch zu Einer litterarischen 
Frucht. Der Vater der Frau v. Staël, Jacques Necker, war der Sohn 
eines Deutschen, der, ein geboruer Brandenburger, in Genf als Professor 
des deutschen Staatsrechts angestellt war; Jacques Neoker, der spätere 
französische Finanzminister, lebte seit 1750 in Paris, wo ihm 1768 seine 
berühmte Tochter Germaine geboren wurde, in der Litteratur unter dem 
Namen ihres Gatten als Frau v. Staël berühmt Nur ein Geist, der durch 
seine protestantische Bildung und seine schweizer Herkunft vor den Vor- 
urtheilen bewahrt blieb, deren sich bei der katholischen Erziehung und 
der nationalen Eifersucht bis dahin die Franzosen schwer erwehren 
konnten, vermochte ein so warm empfundenes Bild von dem geistigen 
Leben Deutschlands zu liefern, wie es Frau v. Staël gethan. Sie hatte 
Deutschland zweimal besucht; eine Reise nach Italien hatte sie zu dem 
reizenden Romane „Corinna" begeistert; über Deutschland schrieb sie ihr 
Buch „de l'Allemagne". Der Literarhistoriker Deinogeot sagt darüber 
Folgendes: „Le séjour de l'Allemagne ne fut pas moins fécond que celui 
de l'Italie; mais les fruits différent comme le sol. L'Italie avait inspiré 
un poëme plein de pensée; l'Allemagne fit naître une oeuvre philosophique, 
toute parfumée, il est vrai, d'enthousiasme et de poésie. Cette nouvelle 
conquête était aussi difficile (pie belle: la littérature allemande était 
encore pour nous un inonde inconuu, bien plus, uu monde dédaigné et 
moqué. Voltaire se bornait à souhaiter aux Allemands plus d'esprit et 
moins de consonnes. Mme de Staël prit une glorieuse initiative. Elle 
osa pénétrer la première dans cette forêt hercynienne, et non seulement 
elle y entra avant tous, mais encore elle en dressa le plan avec plus de 
vérité que ne l'ont fait ceux qui y sont entrés à sa suite. Déjà dans 
ses oeuvres précédentes, Mme de Staël avait montré toute la force de 



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Savoy en und Genf. 



«on esprit; dans lWlle magne, elle s'élève au-dessus d'elle-même, en 
s'arrachant aux préjugés français et en renonçant au point de vue sen- 
sualiste de la philosophie du XVIII. siècle. C'est peut-être là le plus 
grand service que ce généreux esprit ait rendu à la France et à la phi- 
losophie. La sphère où vivaient Goethe, Schiller, Kant et Hegel s'ouvrit 
à nos regards." 

Das Ende Savoyens. 

Es ist unbestreitbar, dass dieses Buch „de l'Allemagne" nicht ge- 
schrieben worden wäre, dass dem französischen Volke das Verständniss 
der deutschen Bildung nicht erschlossen worden wäre, wenn die Herzoge 
von Savoyen sich Genfs bemächtigt hätten, wenn Calvin diese Stadt 
nicht zur festen Burg des französischen Protestantismus gemacht hätte. 
Die weitere Entwicklung Savoyens bildet auch den geraden Gegensatz 
zu derjenigen Genfs. 

Gegensatz Savoyens zu Genf. 

„Par le sol et los qualités natives de la race, la Savoie semblait 
faite pour courir la même destinée que les populations helvétiques, pour 
s'associer à elles et pour former un État libre, ayant son originalité, ses 
moeurs, ses vertus propres. Mais à partir de la Réforme, la Savoie 
s'organise en tout à l'opposé de Genève. Plus Genève se serre les 
reins ') et aiguillonne ses énergies intellectuelles et morales, plus la Savoie 
repousse la science. Annecy hérita de l'évêché et du chapitre 5 ) de 
Genève. Cette ancienne capitale du Genevois devint une ville de clercs 
et de monastères. Aussi entre les deux rives du Lac toute oommunauté 
d'idées cessa, et la rive suisse diffère de celle du Chablais, comme 
l'Ecosse de l'Irlande. D'un côté, le savoir, l'industrie, une marche ascen- 
sionnelle; de l'autre, la routine, l'inertie, la négligence des plus belles 
ressources". (Rod. Rey.) 

Wie es in Folge davon zur Zeit der Annexion Savoyens an Frank- 
reich mit dem Unterricht aussah, berichtet ein Statistiker des Landes, 
Gabriel Mortillet; er sagt: „Sous le gouvernement sarde, après les deux 
provinces de plaine, la Savoie propre et le Gène vois, le Chablais est celle 
où il y a le moins d'instruction. Sur cent habitants, 23 seulement savent 
lire et écrire; 28 savent lire; le reste, 49 sur cent, ne sait ni lire 
ni écrire." 

') Biblischer Ausdruck: sich die Lenden gürten, »ich anstrengen. 

s > On appelle chapitre le corps des chanoines d'une église cathédrale ou collé- 
giale. Cathédrale se dit depuis le X. siècle, parmi les chrétiens de l'Eglise latine, 
de la principale église d'un diocèse, de l'église épiscopale. Une église desservie par 
un chapitre de chanoines sans siège épiscopal s'appelle église collégiale. On 
appelle chanoine celui qtù possède un canonicat (titre de bénéfice) dans une église 
cathédrale ou collégiale. (Bescherelle.) 



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Savoyen und Genf. 



55 



Dieser Eifer für die römisch-katholische Kirche, der in Savoyen die 
erwachende Reformation unterdrückte und von hieraus auch Genf wieder 
zu gewinnen suchte, erhält eine eigenthlimliehe Beleuchtung durch 
den Umstand, dass unter den Gründern des Jesuitenordens sich zwei 
Savoyarden befanden. Da diese beiden ihre Wirksamkeit auch auf 
Deutschland ausdehnten, so verdienen sie eine besondere Erwähnung. 
Rod. Key erzählt: 

Bekämpfung der Reformation in Savoyen, 

„La révolution qui transforma Genève vers 1535, excita en Savoie 
une vive répulsion. Des mesures rigoureuses furent prises contre les 
nouvelles doctrines. En uue fois, on brûla douze gentilshommes; cela 
coupa court aux progrès de „ l'hérésie u . La Réforme surprenait l'Église 
savoyarde dans un moment de relâchement; mais la première stupeur 
une fois dissipée, le clergé organisa la résistance morale. Des montagnes 
du Faucigny qui dominent Geuève sortiront alors deux des fauteurs les 
plus ardents de la restauration ultramontaine, Pierre Favre et Le Jay. 
Favre connut Ignace de Loyola au collège de Sainte-Barbe; il fut son 
premier disciple et embrassa avec feu ses vues sur la fondation d'une 
chevalerie religieuse, destinée à combattre les infidèles et les hérétiques. 
Il fit avec lui la veillée des armes dans le souterrain de Montmartre, la 
nuit du 15 avril 1534 »). Loyola l'envoya en Allemagne. Favre prêchait 
en plusieurs langues et avec une fougue entraînaute. Il fonda des 
collèges, défendit la foi catholique dans les diètes allemandes, régularisa 
les moeurs du clergé. Il mourut à quarante aus, épuisé par une activité 
immense, au moment où la cour de Rome allait l'envoyer au Concile de 
Trente. Le Jay, introduit par Favre auprès de Loyola, fit aussi la 
veillée des armes de Montmartre, et fut l'un des sept premiers jésuites. 
Il se distingua dans l'enseignement, réorganisa l'université d'Ingolstadt, 
présida longtemps celle de Vienne et y enseigna la théologie avec 
honneur. Ces deux hommes avaient donné une haute idée de l'ordre 
naissant." 

Franz von Sales. 

Die zwei genannten Genossen Loyolas wirkten im Auslande; ein 
dritter Savoyarde widmete seinen Bekehruugseifer ausschliesslich dem 

') Die Gründung des 1540 von Papst Paul III. bestätigten Jesuitenordens datirt 
von dem Hunde, den Ignaz von Loyola mit sechs Genossen damals in der Kirche 
von Montmartre zu Paris schloss und wobei Favre, der bereits Priester war. die 
Messe las. Dem Stifter hatte dabei der Gedanke eines geistlichen Ritterthums vor- 
geschwebt, daher hier der Ausdruck „veillee des armes" für die Vorbereitung auf die 
Ablegung des (ielübdes. „La veillée (ou veille) des armes: cérémonie qui con- 
sistait en ce que celui qui devait être armé dn-valier passait In nuit à veiller dans 
une chapelle où étaient les armes dont il devait être revêtu le lendemain". (BescherelUO 



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Savoyen und Genf. 



Heimathslande, es ist der (schon erwähnte) später heilig gesprochene 
François de Sales, geb. 1567 im Schlosse Sales bei Rumilly, gest. 1622 
in Lyon, in religiöser wie litterarischer Beziehung der entschiedene Gegen- 
satz zu Calvin. So ernst und streng der Letztere in Dogma und Moral 
gewesen war, bo bequem und angenehm suchte der Savoyer Missionar 
den Weg zur Frömmigkeit zu machen. Dom entsprechend war auch der 
Styl seiner Schriften , von denen „ l'Introduction à la vie dévote", „ Traité 
de l'amour de Dieu" und „ l'Etendard de la sainte croix" die bedeutendsten 
sind: eine hier und da wohl anmuthig farbenreiche, aber im Ganzen 
süssliche, schwächliche, blumige Sprache, die weit entfernt ist von der 
logisch strengen, überzeugenden Kraft der Sprache Calvins. Er begnügte 
sich aber keineswegs mit dieser honigsüssen, leutseligen Redeweise, um 
die unter der Herner Herrschaft protestantisch gewordne Bevölkerung de« 
Chablais wieder für die römische Kirche zu gewinnen, sondern er ging 
den Herzog an, ihn mit allen Mitteln der Bestechung und der militärischen 
Gewalt dabei zu unterstützen; diese Mittel wurden ihm auch gewährt. 
Leider hatte schon Emanuel Philibert seine Regierung durch die blutige 
Verfolgung der Waldenser in den Alpenthälern (hier Barbets genannt 1 )) 
befleckt; ebenso vollendete sein Nachfolger Karl Emanuel L (1580—1630), 
wo Versprechungen oder Predigt nichts vermochten, mit Waffengewalt 
das Bekehrungswerk des Bischofs Franz von Sales. Letztrer stiftete 
ausserdem mit seiner, später auch heilig gesprochnen Freundin, der 
Baronin von Chantal (1572—1641), im Jahr 1610 zu Annecy den weib- 
lichen Orden von der Heimsuchung der Jungfrau Maria (Ordre de la Vi- 
sitation), dessen Glieder „les Visitandines, les filles de la Visitation", auf 
deutsch „die Salosianerinnen" genannt werden und sich der Krankenpflege 
und der Erziehung junger Mädchen widmen. Dieser Orden und der geistige 
Einfluss des Stifters Franz von Sales ist von weitgreifender Wirkung 
auf die französische Bildung gewesen: ein Mönch aus dem Chablais, 
Peter Lacombe aus Thonon, war zur Zeit Ludwigs XIV. Beichtvater der 
Madame Guyon, der berühmtesten Pflegerin des französischen Quic- 
tismus 2 ), und von einer Visitandine im Kloster zu Paray-le-Monial (De- 
partement Saônc-et-Loire), Marie Alacoque (geb. 1647, gest. 1690), wurde 
ebenfalls unter Ludwig XIV. die Verehrung des Sacré-Coeur, des Herzens 
Jesu, gegründet. Noch später endlich machte der Dichter Gresset 
(1709 — 1777) die Visitaiulinen zu den Heldinnen seines komischen Epos 
„ Vert- Vert", so benannt nach dem Papagay, den die Visitandincn zu Nevers 
aufgezogen hatten. 

■) Die Geistlichen hies*en bei ihnen Barben, daher der Name Darbet». 

■) Der Quietismus ist das Streben nach der Kuhe eines gänzlich in Gott ver- 
sunkenen Gemüths, das dabei ein mystisches Entzücken empfindet und von keiner 
Thätigkeit nach Aussen mehr gestört wird. Madame Guyon, geb. 1648 in Montargis 
bei Orleans, starb in Dlois 1717; Lacombe starb 1702 in Paris. 



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Savoyen und Genf. 



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Die Litteratur in Savoyen im XVI. Jahrhundert. 

Der Geist, der in den Schriften dieses François de Sales weht, sowie 
der ganze Styl seiner Werke, steht in wähl verwandter Harmonie mit den 
litterarischen Anlagen und Neigungen des Savoyer Volkes, das die Regeln 
und Grundzllge der schön wissenschaftlichen Sprache fast noch vor dem 
französischen Volke festgestellt hat. „Le Savoyard a le sens de l'har- 
monie et de l'élégance du langage; beau diseur, conteur ingénieux et 
fin, il aime le style fleuri, la pompe du discours, les grâces académiques, 
l'enluminure. A l'époque où la Savoie enfantait la dévotion aisée, 
elle était le théâtre d'une activité littéraire, ingénieuse et brillante. Le 
goût des belles-lettres s'y était propagé; pas de petite ville qui n'eût 
ses amateurs de poésie et de rhétorique •) et ses bibliothèques. Ce 
pays produisit alors des orateurs féconds en panégyriques et en oraisons 
fimébres. François de Sales regardait les belles-lettres comme un auxiliaire 
utile de la . piété. Il en propagea la culture et la fit converger 
vers Annecy. En 1607, avec le président Favre *), jurisconsulte éminent, 
esprit à la fois sévère et orné, et à l'imitation des villes italiennes, il 
fonda la Fl or i montane. Cette société littéraire qui précéda de vingt- 



•) La rhétorique est l'art de bien dire, art qui a pour but d'établir des 
règles fondées sur la nature et le goût pour l'ornement du style et l'embellisse- 
ment du discours. La classe de rhétorique, ou absolument, la rhétorique se 
dit, dans les collèges (.< iymnasien), de la classe où l'on enseigne la rhétorique 
(unsre Prima). Oft aber wird dies Wort in geringschätzigem Sinne gebraucht, als 
affectation d'éloquence, discours vains et pompeux (Bescherelle), Schönrednerei ohne 
inneren Gehalt. 

a ) Antoine Favre war 1610 Präsident des Senats von Chambéry, den Kmanucl 
Philibert an die Stelle des 1329 errichteten Oberjustizrathes gesetzt hatte-, in der 
Kathcdralo von Chambéry sieht man sein Grabmal. „Claude Favre de Vaugelas, né 
en 1585, était considéré à juste titre comme un des meilleurs grammairiens de son 
temps. 11 est du nombre des écrivains qui ont le plus contribué à fixer notre langue*. 
(La France illustrée. Par Y. A. Malte-Brun. Geschrieben nach der Annexion 
.Savoyen8.) Vor der Annexion sagte Bescherelle in seinem Dictionnaire: «Célèbre 
Grammairien, membre de l'Académie française, né à Chambéry, en 1585, d'une famille 
française, mort en 1650. On a de lui des Remarques sur la langue française, 
des poésies, et une traduction de l'Histoire d'Alexandre le Grand, par 
(Quinte Curce.* tJm nicht zuzugeben, dass ein Savoyarde die französische Sprache 
hat vervollkommnen helfen, stempelt ihn B. zum Sohne einer französischen Familie. 
Der Litteraihistoriker Demogeot zieht es vor, ihn mit Stillschweigen zu Ubergehen. 
Erst Paul Albert wird gerecht gegen ihn, kann sich aber doch nicht von den Vor- 
urtheilen seiner Landsleute gegen die Savoyarden befreien, Vorurtheile die auf reiner 
Unkenntnis» des Landes beruhen. P. Albert sagt : „Le rude et grossier idiome de 
son pays lui fit trouver des charmes infinis dans le noble langage où s'exprimaient 
les du Perron, les du Vair, les Coèffeteau (Schriftsteller), qui furent ses premiers 
dieux.* Diese Vorurtheile sind zum Theil schon oben gerügt worden. Was hierüber 
die litterarische ThätigkettSavoyens gesagt wurde, die der Gründung der französischen 
Akademie voranging und von der französischen Bewegung gänzlich unabhängig 



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Savoyen und Genf. 



sept ans l'Académie française et lui servit de modèle, se composait de 
quarante membres. Elle donnait des cours, proposait des sujets de dis- 
cours et s'occupait de l'étude des beautés de la langue. Vaugelas, 
le second fils du président Favre, élève de cette académie, alla chercher 
fortune à Paris. C'était un cavalier aimable et doux, bienséant, s'expri- 
mant avec élégance, passionné du beau langage. Il réussit, et se lia avec 
la fleur des beaux esprits. Lors de la fondation de l'Académie française, 
Vaugelas le Savoisien fut désigné pour écrire les remarques sur la langue 
et eut la grande part au travail du dictionnaire, commençant cette oeuvre 
de lime et de polissoir qui a ennobli la langue en l'appauvrissant." 
(B. Hey.) 

Es ist nicht das erste Mal, dass ein Savoyarde den Franzosen hilf- 
reiche Hand in der Litteratur leistete; in einer Anmerkung fllgt R. Key 
hinzu: „Au XVe siècle, Guillaume Fichet, natif du Petit-Bornand, près 
d'Annecy 1 ), recteur de l'Université de Paris sous Louis XI, enseigna vingt 
ans à la Sorbonne la philosophie et les humanités. Avec un Suisse il 
introduisit l'imprimerie en France. Son Traité de rhétorique est le 
premier livre qui y ait été imprimé." 

Die Schriftsteller, die dann spater aus Savoyen hervorgegangen sind, 
haben sich, die hervorragendsten wenigstens, nach Frankreich gewandt 
oder doch mit französischen Zuständen beschäftigt. Zu nennen ist im 
17. Jahrhundert der Historiker César Vichard de Saint-Kéal, 1639-161*2, 
der, in Chambëry geboren und gestorben, meist in Paris lebte und vor- 
züglich durch seine „ Histoire de la conjuration que les Espagnols formè- 
rent en 1618 contre la république de Venise" bekannt ist; seine sehr 
romanhafte Erzählung „Don Carlos, nouvelle historique" hat auch unserm 
Schiller bei Bearbeitung seines Dramas vorgelegen. Am Ende des 18. 
Jahrhunderts erhob der Staatsmann Graf Joseph de Maistre, 1754—1821, 
gewissermassen als Vertreter des alten strengkatholischen Savoyens seine 
Stimme gegen die französische Revolution und stellte als Ideal der 
bürgerlichen Gesellschaft die unumschränkte Herrschaft des Papstes auf, 

war, beweist, dass die schönwissenschaftliche Feinschineckerei in Savoyen ebenso 
ausgebildet war wie in Paris. Die Pariser (und die übrigen Franzosen reden ihnen 
blindlings nach) beurtheilen eben Savoyen blos nach den Essenkehrern und Dienst- 
männern, die aus den unfruchtbarsten Gebirgswinkeln ihrer Heimath nach Pari» 
gehen, um Geld zu verdienen. 

') (Jenauer bei Bonneville. Wohl zu merken: das erste Buch, das in Frankreich 
gedruckt wird, ist eine Rhetorik, und zwar ist es ein Savoyarde, der Frankreich 
damit beschenkt; das erste deutsche gedruckte Buch, das aus Guteubergs und 
Fusts Werkstatte in Mainz hervorging, ist die (14S5 oder 1456 erschienene) 42zeilige, 
undatirte sogen. Gutenberg'sche Bibel in zwei Foliobänden. Ks ist dies sehr Be- 
zeichnend! 



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Savoyen und Genf. 



59 



wie sie Gregor VII. und Innocenz III. geträumt hatten; Beine drei Haupt- 
werke sind: „ Dn Pape" (Lyon 1820, 2 Bde.), „l'Eglise gallicane* 1 (Paris 1821) 
und „les Soirées de Saiut-Pctersbourg" (Paris 1822, 2 Bde.). Von diesem 
finstern, bis zu fanatischer Grausamkeit aufgeregten Mystiker, dessen 
Abneigung gegen die französische Revolution er zwar auch theilte, ohne 
aber sein sanftes GemUth dadurch verdüstern zu lassen, unterschied sich 
freundlich sein Bruder, Graf Xavier de Maistre, geboren in Chambéry 
1764 und gestorben in Petersburg am 12. Juni 1852, Officier in russischen 
Diensten, in der ganzen gebildeten Lesewelt bekannt durch seine geist- 
reiche Schrift „ Voyage autour de ma chambre" (1794) und die pathetische 
Novelle „Le Lépreux de la cité d'Aosta* (1811); ausserdem schrieb er noch: 
„Prascovie ou la jeune Sibérienne", „Expedition nocturne autour de ma 
chambre" und „les Prisonniers du Caucase"; wegen seiner mit philoso- 
phischem Geiste gepaarten heiteren Laune, die er in der „Reise um 
mein Zimmer" offenbart, hat man ihn „den feinern Sterne" genannt: 
„ C'est Sterne, mais Sterne décent". 

Indessen, wenn eben gesagt wurde, dass die hervorragenden Savoyer 
Schriftsteller der spätem Epoche sich entweder nach Frankreich gewandt 
oder doch mit französischen Zuständen beschäftigt haben, so bildet der 
elegante geist- und gemüthreiche Xavier de Maistre eine glänzende Aus- 
nahme. X. de Maistre ist nur Ein Mal in Paris gewesen und zwar erst 
1839, nachdem die schöneu Erzeugnisse seiner Muse schon längst er- 
schienen waren und zwar nicht in Frankreich (Voyage autour de ma 
chambre 1794, zweite Ausgabe 1814 in Petersburg; le Lépreux de la 
cite d'Aoste, Petersburg 1811); er war in seinem Alpenlande aufgewachsen 
und erzogen worden und diente im sardinischen Heere. Als Savoyen 
1792 Frankreich einverleibt worden war und die französischen Heere 
auch Italien überzogen, wanderte er nach Russland aus, entschlossen hier 
von seiner Kunst als Maler zu leben. Günstige Umstände hielten ihn in 
der militärischen Carrière zurück (1826 war er russischer Generalmajor 
in Petersburg), er verheirathete sich hier und schrieb hier, fern von 
Frankreich, seine ergreifenden Erzählungen. Als er 1839 Paris besuchte, 
fand er sich in der dortigen politischen Anschauungsweise nicht zurecht; 
das parlamentarische Leben des modernen constitutionellen Frankreichs 
stand eben im Widerspruch mit den Traditionen, die in seiner Familie 
herrschten, er wurde zwar Überall vortrefflich aufgenommen, kehrte aber 
bald wieder nach Petersburg zurück, wo er überhaupt den grössten Theil 
seines Lebens verbrachte und auch starb. Aber die wahre Heimath 
seines feinen edleu Geistes war nicht dies oder jenes Land, sondern das 
luftige Reich der Phantasie, hierher zog er sich in seinen Mussestunden 
zurück und was er auf diesem idealen (iebiete geschaffen, hat das Ge- 
dächtniss seines Namens mehr gesichert als seine ganze noch so glänzende 
militärische Laufbahn. Einige Auszüge aus seiner berühmten „Reise um 



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60 



Savoyen und Genf. 



mein Zimmer" mögen daher zuerst hier Platz finden. Die Reise dauert 
zwei und vierzig Tage, gerade so lange dauert nämlich der Stubenarrest, 
der dem Reisenden wegen eines Duells auferlegt worden ist; das Ziel der 
Reise ist also im Grunde die Thüre, die ihn der Freiheit zurückgibt, 
aber er geht nicht in gerader Linie auf dasselbe zu, sondern macbt 
tausend Umwege, um zu ihm zu gelangen, und tauseud Betrachtungen 
auf diesen Umwegen, wie der Wanderer draussen im Freien bald hier 
bald da stehen bleibt, um die oder jene schöne Aussicht zu genicssen, den 
oder jenen interessanten Gegenstand zu beobachten; eine solche Betrachtung 
ist folgende humoristische Studie über die menschliche Natur. 

Die menschliche Natur. L'âme et la bête. 

Chapitre VI— VI IT. 

Ce chapitre n'est absolument que pour les métaphysiciens. Il va 
jeter le plus grand jour sur la nature de l'homme: c'est le prisme avec 
lequel on pourra analyser et décomposer les facultés de l'homme, en 
séparant la puissance animale des rayons purs de l'intelligence. 

Il me serait impossible d'expliquer comment et pourquoi je me brûlai 
los doigts aux premiers pas que je fis en commençant mon voyage, sans 
expliquer dans le plus grand détail, au lecteur, mon système de l'âme 
et de la bête. — Cette découverte métaphysique influe d'ailleurs telle- 
ment sur mes idées et sur mes actions, qu'il serait très difficile do com- 
prendre ce livre si je n'en donnais la clef au commencement. 

Je me suis aperçu par diverses observations, que l'homme est com- 
posé d'une âme et d'une bête. — Ces deux êtres sont absolument distincts, 
mais tellement emboîtés, l'un dans l'autre, ou l'un sur l'autre, qu'il faut 
que l'âme ait une certaine supériorité sur la bête pour être en état d'en 
faire la distinction. 

Je tiens d'un vieux professeur que Platon appelait la matière l'autre. 
C'est fort bien; mais j'aimerais mieux donuer ce nom par excellence à 
la bête qui est jointe à notre âme. C'est réellement cette substance qui 
est l'autre, et qui nous lutine d'une manière si étrange. On s'aperçoit 
bien en gros que l'homme est double; mais c'est, dit-on, parce qu'il est 
composé d'une âme et d'un corps; et l'on accuse ce corps de je ne sais 
combien de choses, mais bien mal à propos assurément, puisqu'il est 
aussi incapable de sentir que de penser. C'est à la bête qu'il faut s'en 
prendre, à cet être sensible, parfaitement distinct de l'âme, véritable 
individu, qui a sou exitence séparée, ses goûts, ses inclinations, sa 
volonté et qui n'est au-dessus des autres animaux que parce qu'il est 
mieux élevé et pourvu d'organes plus parfaits. 

J'ai fait je ne sais combien d'expériences sur l'union de ces deux 
créatures hétérogènes. Par exemple, j'ai reconnu clairement que l'âme 
peut se faire obéir par la bête, et que, par un fâcheux retour, celle-ci 



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Savoyon uml Genf. . Cl 

oblige très souvent l'Ame d'agir contre son gré. Dans les règles 1 ), l'une 
a le pouvoir législatif et l'autre le pouvoir exécutif; mais ces deux pou- 
voirs se contrarient souvent. — Le grand art d'un homme de génie est 
de bien savoir élever sa bete, afin qu'elle puisse aller seule, taudis que 
l'âme, délivrée de cette pénible accoiutance, peut s'élever jusqu'au ciel. 
Mais il faut éclaircir ceci par un exemple. 

Lorsque vous lisez un livre, Monsieur, et qu'une idée plus agréable 
entre tout à coup dans votre imagination, votre âme s'y attache tout de 
suite et oublie le livre, tandis que vos yeux suivent machinalement les 
mots et les lignes; vous achevez la page sans la comprendre et sans 
vous souvenir de ce que vous avez lu. — Cela vient de ce que votre 
âme ayant ordonné à sa compagne de lui taire la lecture, ne l'a point 
avertie de la petite absence qu'elle allait faire; en sorte que l'autre 
continuait la lecture que votre âme n'écoutait plus. 



Cela ne vous paraît-il pas clair? Voici un autre exemple: 

Un jour de l'été passé, je m'acheminai pour aller à la cour 2 ). J'avais 
peint toute la matinée, et mou âme, se plaisant à méditer sur la peinture, 
laissa le soin à la bête de me transporter au palais du roi. 

Qne la peinture est un art sublime ! pensait mon âme; heureux celui 
que le spectacle de la nature a touché, qui n'est pas obligé de faire des 
tableaux pour vivre, qui ne peint pas uniquement pour passe-temps, mais 
qui frappé de la majesté d'une belle physionomie et des jeux admirables 
de la lumière, qui se fond en mille teintes sur le visage humain, tâche 
d'approcher dans ses ouvrages des effets sublimes de la nature! Heureux 
encore le peintre que l'amour du paysage entraîne dans des promenades 
solitaires, qui sait exprimer sur la toile le sentiment de tristesse que lui 
inspire un bois sombre ou une campagne déserte! Ses productions imi- 
tent et reproduisent la nature; il crée des mers nouvelles et de noires 
cavernes inconnues au soleil; à son ordre, de verts bocages sortent du 
néant, l'azur du ciel se réfléchit dans ses tableaux; il connaît l'art de 
troubler les arts et de faire mugir les tempêtes. D'autres fois il offre 
à l'oeil du spectateur enchanté les campagnes délicieuses de l'antique 
Sicile; on voit des nymphes fuyant à travers les roseaux; des temples 
d'une architecture majestueuse élèvent leur front superbe par-dessus la 
forêt sacrée qui les entoure; l'imagination se perd dans les routes silen- 
cieuses de ce pays idéal; des lointains bleuâtres se confondent avec le 
ciel, et le pays entier, se répétant dans les eaux d'un fleuve tranquille, 
forme un spectacle qu'aucune langue ne peut décrire. — Pendant que 
- ■ ■ ■ « 

») d. h. Wenn sie regelmässig verfahren, wenn sie sich gegenseitig so verhalten, 
wie sie sollen. 

*) an den Hof. au palais du roi; die Scene spielt in Turin. 



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02 



Savoyen und Genf. 



mou âme faisait ces réflexions, l'autre allait son train, et Dieu sait oit 
elle allait! Au lieu de se rendre à la cour, comme elle en avait reçu 
l'ordre, elle dériva tellemeut sur la gauche, qu'au moment oit mon âme 
la rattrapa, elle était à un demi-mille du palais royal. 



S'il est utile et agréable d'avoir une âme dégagée de la matière au 
point de la faire voyager toute seule lorsqu'on le juge à propos, cette 
faculté a aussi ses inconvénients. C'est à elle, par exemple, que je 
dois la brûlure dont j'ai parlé dans les chapitres précédents. — Je donue 
ordinairement à ma bête le soin des apprêts de mon déjeuner; c'est elle 
qui fait griller mon pain et le coupe en tranches. Elle fait à merveille 
le café, et le prend même très souvent sans que mon âme s'en mêle, à 
moins que celle-ci ne s'amuse à la voir travailler; mais cela est rare 
et très difficile à exécuter, car il est aisé, lorsqu'on fait quelque opération 
mécanique, de penser à tonte autre chose, mais il est extrêmement diffi- 
cile de se regarder agir, pour ainsi dire, — ou, pour m'expliquer suivant 
mon système, d'employer son âme à examiner la marche de sa bête, et 
de la voir travailler sans y prendre part. — Voilà le plus étonnant tour 
de force métaphysique que l'homme puisse exécuter. 

J'avais couché mes pincettes 1 ) sur la braise pour faire griller mou 
pain, et quelque temps après, tandis que mou âme voyageait, voilà qu'une 
souche enflammée roule sur le foyer: ma pauvre bête porta la maiu aux 
pincettes, et je me brûlai les doigts. 

Herr und Diener. 

Chapitre XVIII und XIX. 

Sa conduite, daus cette occasion 2 ), m'intéressa vivement, et le plaça 
toujours plus avant dans mon coeur. Il aura sans doute une place dans 
eclui du lecteur; et s'il en est quelqu'un assez insensible pour la lui 
refuser après avoir lu le ehapitre suivant, le ciel lui a sans doute donné 
un coeur de marbre. 

„ Morbleu! lui dis-je un jour, c'est pour la troisième fois que je vous 
ordonue de m'acheter uue brosse! Quelle tête! Quel animal!" — Il ne 
répondit pas un mot: il n'avait rien répondu la veille à uue pareille 
incartade. B I1 est si exact!" disais-je; je n'y concevais rien. — „ Allez 
chercher un linge pour nettoyer mes sonliers", lui dis-je en colère. Pen- 



') Die Feuerzange; die Handlung geht am Kaminfeuer vor sich: im Hintergrunde 
des Kainina sind die grossen Scheite, les souches, aufgeschichtet, die glühende 
Kohle, la braise, wird vorgescharrt, um die Stube mehr zu wärmen, um Hrod u. s. w. 
zu rüsten, das man Ober die Gabeln der Zange legt. 

») Die Aufführung seines Dieners Joannetti, der soeben seinem Herrn gegenüber 
einen Beweis seines Zartgefühls gegeben hatte. 



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Savoyen und Genf. 



«3 



daut qu'il y allait, je me repentais de l'avoir ainsi brusqué. Mon cour- 
roux passa tout à fait lorsque je vis le soin avec lequel il tâchait d'ôter 
la poussière de mes souliers sous toucher à mes bas: j'appuyai ma main 
sur lui en signe de réconciliation. — «Quoi! dis-je alors en moi-même, 
il y a donc des hommes qui décrottent les souliers des autres pour de 
l'argent?" Ce mot d'argent fut un trait de lumière qui vint m'éclairer. 
Je me ressouvins tout à coup qu'il y avait longtemps que je n'en avais 
point donné à mon domestique. — „Joannctti, lui dis-je en retirant mon 
pied, avez-vous de l'argent?" Un demi-sourire de justification parut sur 
ses lèvres à cette demande. — „Non, monsieur; il y a huit jours que 
je n'ai pas un sou; j'ai dépensé tout ce qui m'appartenait pour vos petites 
emplettes." — „Et la brosse? C'est sans doute pour cela?" — Il sourit 
encore. — Il aurait pu dire à son maître: „Non, je ne suis point une 
tête vide, un animal, comme vous avez eu la cruauté de le dire à votre 
fidèle serviteur. Payez-moi 24 livres 10 sous 4 deniers 1 ) que vous me 
devez, et je vous achèterai votre brosse." — Il se laissa maltraiter 
injustement plutôt que d'exposer son maître à rougir de sa colère. 

Que le ciel le bénisse! Philosophes! Chrétiens! avez-vous lu? 

„ Tiens, Joannetti, lui dis-je, tiens, cours acheter la brosse." — „Mais, 
monsieur, voulez-vous rester ainsi avec un soulier blanc et l'autre noir?" — 
„Va, te dis-je, acheter la brosse; laisse, laisse cette poussière sur mon 
soulier.' 

Il sortit; je pris le linge et je nettoyai délicieusement mou soulier 
gauche, sur lequel je laissai tomber une larme de repentir. 

Ein Reiseunfall, Un accident. 

Chapitre XXVIII. 

J'étais enfin arrivé tout près de mon bureau; déjà même, en allonge- 
ant le bras, j'aurais pu en toucher l'angle le plus voisin de moi, lorsque 
je me vis au moment de voir détruire le fruit de tous mes travaux et 
de perdre la vie. — Je devrais passer sous silence l'accident qui m'arriva, 
pour ne pas décourager les voyageurs; mais il est si difficile de verser 
dans la chaise de poste dont je me sers, qu'on sera forcé de convenir 
qu'il faut être malheureux au dernier point, — aussi malheureux que je 
le suis, — pour courir un semblable danger. Je me trouvai étendu par 



') La livre, monnaie de compte en France, valant vingt sous de douze 
deniers ou quatre liards. La livre a été remplacée par le franc. La livre tournois 
était de vingt sous, la livre parisis de vingt-cinq sous. Denier, ancienne mon- 
naie de cuivre frappée par Philippe I (1060— 1108\ et devenue depuis simple mon- 
naie de compte, et valant la douzième partie d'un sou ou le tiers d'un liard. Le 
denier d'argent pesait à peu près un quart de franc. (Bescherelle). Obgleich 
diese Münzen langst verschwunden sind, sind ihre Namen, wenigstens in Frankreich, 
noch fortwährend in sprüchwörtlichem Gebrauche. 



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04 



Savoyen und fîonf. 



terre, complètement versé et renversé, et cela si vite, si inopinément, que 
j'aurais été tenté de révoquer en doute mon malheur, si un tintement 
dans la tête et une violente douleur à l'épaule gauche ne m'en avaient 
trop évidemment prouvé l'authenticité. 

Ce fut encore un mauvais tour de ma moitié 1 ). — Effrayée par la 
voix d'un pauvre qui demanda tout à coup l'aumône à ma porte et par 
les aboiements de Rosine, ma chienne, elle fit tourner brusquement mou 
fauteuil avant que mon âme eût le temps de l'avertir qu'il manquait uue 
brique 2 ) derrière; l'impulsion fut si violente que ma chaise de poste se 
trouva absolument hors de son centre de gravité, et se renversa sur moi. 

Voici, je l'avoue, une des occasions où j'ai en le plus à me plaiudre 
de mon âme; car, au lieu d'être fâchée de l'absence qu'elle veuait de 
faire et de tancer sa compagne 3 ) sur sa précipitation, elle s'oublia an 
point de partager le ressentiment le plus animal et do maltraiter de pa- 
roles ce pauvre innocent — „ Fainéant, allez travailler", lui dit-elle 
(apostrophe exécrable, inventée par l'avare et cruelle richesse!). „Mon- 
sieur, dit-il alors pour m'attendrir, je suis de Chambéry . . . — „Taut 
pis pour vous." — „Je suis Jacques; c'est moi que vous avez vu à la 
campagne; c'est moi qui menais les moutons aux champs ... — „Qne 
venez-vous faire ici?" Mon âme commençait à se repentir de la bruta- 
lité de mes premières paroles. — Je crois même qu'elle s'en était re- 
pentie un instant avant de les laisser échapper. C'est ainsi que, lors- 
qu'on rencontre inopinément dans sa course un fossé on un bourbier, on 
le voit, mais on n'a plus le temps de l'éviter. 

Rosine acheva de me ramener au bon sens et au repentir; elle 
avait reconnu Jacques, qui avait souvent partagé son pain avec elle, et 
lui témoignait par ses caresses son souvenir et sa reconnaissance. 

Pendant ce temps, Joannetti, ayant rassemblé les restes de mon 
dîner, qui étaient destinés pour le sien, les donna sans hésiter à Jacques. 

Pauvre Joannetti! 

C'est ainsi que, dans mon voyage, je vais prenant des leçons de 
philosophie et d'humanité de mon domestique et de mou chien. 

Die verwelkte Rose, La rose sèche. 

Chapitre XXXV. 

Il ne tiendrait qu'à moi de faire un chapitre sur cette rose sèche 
que voilà, si le sujet en valait la peine; c'est une fleur du carnaval de 
l'année dernière. J'allai moi-même la cueillir dans les serres du Valen- 

•) Nämlich la bête; s. o. die menschliche Natur. 

*) In Frankreich und den südlichen Ländern sind die Stuben nicht immer ge- 
dielt (planchéier, parqueter), sondern gepflastert (carreler) und zwar meisten« mit 
Ziegelsteinen (carreau de brique, oder kurzweg brique). 

3 ) d. h. la bête. 



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Savoy en und Genf. 



65 



tino 1 ), et le soir, une heure avant le bal, plein d'espérance et dans une 
agréable émotion, j'allai la présenter à madame de Hautcastel. Elle la 
prit, — la posa sur sa toilette, sans la regarder et sans me regarder 
moi-même. — Mais comment aurait-elle fait attention à moi? Elle était 
occupée à se regarder elle-même. Debout devant un grand miroir, toute 
coiffée, elle mettait la dernière main à sa parure; elle était si fort préoc- 
cupée, son attention était si totalement absorbée par des rubans, des 
gazes et des pompons de toute espèce amoncelés devant elle, que je 
n'obtins pas même un regard, un signe. — Je me résignai: je tenais 
humblement des épingles toutes prêtes, arrangées dans ma main; mais 
son carreau 2 ) se trouvant plus h sa portée, elle les prenait à son car- 
reau, — et si j'avançais la main, elle les prenait de ma main — indiffé- 
remment; et, pour les prendre, elle tâtonnait, sans ôter les yeux de sou 
miroir, de crainte de se perdre de vue. 

Je tins quelque temps un second miroir derrière elle, pour lui faire 
mieux juger de sa parure; et sa physionomie se répétant d'un miroir à 
l'autre, je vis alors une perspective de coquettes, dant aucune ne faisait 
attention à moi. Enfin, l'avouerai-je? nous faisions, ma rose et moi, une 
fort triste figure. 

Je finis par perdre patience, et ne pouvant plus résister au dépit 
qui me dévorait, je posai le miroir que je tenais à ma main, et je sor- 
tis de colère, et sans prendre congé. 

„Vous en allez- vous V me dit-elle en se tournant de côté pour voir 
sa taille de profil. — Je ne répondis rien; mais j'écoutai quelque temps 
à la porte, pour savoir l'effet qu'allait produire ma brusque sortie. — 
„Ne voyez- vous pas, disait-elle à sa femme de chambre, après un instant 
de silence, ne voyez-vous pas que ce caraco 3 ) est beaucoup trop large 
pour ma taille, surtout en bas, et qu'il y faut faire une baste 4 ) avec 
des épingles?" 

Comment cette rose sèche se trouve là sur une tablette de mou bu- 
reau, e'est ce que je ne dirai certainement pas, pareeque j'ai déclaré 
qu'une rose sèche ne méritait pas un chapitre. 

Unter den modernen Publicisten aus Savoyen, die in Frankreich für 
die Sache des Katholicismus gewirkt haben, sind hervorzuheben: 
Michaud, Geschichtschreiber der Krcuzzttge, Genoude, geb. in Gre- 
noble, aber Sohn eines Savoyarden, und Dupanloup, der 1878 ver- 
storbene Bischof von Orleans; durch eine scharfe Kritik des ersten 



') Name eines öffentlichen Gartens in Turin. 
*) Nadelkissen; man sagt jetzt: une pelote. 

*) Caraco, sorte de vêtement de femme dont la mode est passée. (Besch.). 
*) Terme national employé en badinant pour rempli. (Note du texte.) Rempli =* 
Einschlag. 

H «mm ig, Die franzô«Uche Schweiz und Saroyen. 5 



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Savöyen und (lent. 



Kaiserreiches hat sich Lanfrey aus Chanibéry in seiner Geschichte Na- 
poleons I. hervorgethan, und ein Savoyard, Buloz, hat die berühmte 
Pariser Zeitschrift „La Revue des deux mondes" gegründet 

Die Jugendeindrücke aus seiner Heimath machten den Historiker 
Micha ud später auch zum Dichter. Geboren am 19. Juni 17G7 zu 
Albens im Bezirk von Ghambéry, gestorben 1839 zu Paris, hatte er seine 
Gymnasialbildung in Bourg-en-Bresse an der Grenze Savoyens erhalten 
und war 1791 nach Paris gegangen; hier gab er sein erstes Buch: 
„Voyage littéraire fait eu 1787 au Mont-Blanc" heraus, schrieb aber auch 
als Journalist gegen die Republik, daher der Couvent über ihn das Todes- 
urtheil aussprach, welches aber cassirt wurde. Da er als Rédacteur des 
royalistischen Blattes „la Quotidienne" seine Angriffe fortsetzte, so wurde 
er 1797 nebst Anderen zur Deportation nach Cayenne verurtheilt, entfloh 
aber nach dem Jura. Die Gebirgslandschaft frischte seine ersten Ein- 
drücke wieder auf uud so schrieb er das Gedicht: „Le Printemps d'nu 
Proscrit", welches 1804 in Paris erschien. Dasselbe gehört zur Gattung' 
der beschreibenden Poesie, aber von einer neuen Art ; man begann näm- 
lich, in Folge der furchtbaren Aufregung, welche die Stürme der fran- 
zösischen Revolution in den Gemüthein hervorgerufen hatten, auch per- 
sönliche Motive in die Schilderung der Landschaft zu verweben. Der 
Literarhistoriker Demogeot sagt darüber: „Miohand, dans son Printemps 
d'un Proscrit, mêlait d'une manière un peu monotone les impressions 
de l'exil aux tableaux de sa poésie descriptive. On revoyait avec bon- 
heur, même à travers ces faibles pages, les pompes sereines de la na- 
ture, dont le calme 1 ) et l'impassible majesté contrastaient si vivement 
avec les révolutions des hommes; on se reprenait à aimer ces bois dont 
tous nos chagrins ne font pas tomber une feuille, dont nos crimes ne 
ternissent pas l'éblouissante verdure." Michaud kehrte nach dem 18. Bru- 
maire (9. Nov. 1799), an welchem Tage Bonaparte, der spätere Kaiser 
Napoleon, den ersten Gewaltschritt zur Auflösung der französischen Re- 
publik that, nach Paris zurück und beschäftigte sich meist mit historischen 
Studien, namentlich über den Orient; eine Fracht dieser Arbeiten war 
seine „Histoire des Croisades" (3 Bde., Paris 1812—1817). Im Jahre 1813 
wurde er Mitglied der französischen Akademie. 

Man sucht allerdings in Frankreich, den literarischen Glanz, den 
diese Schriftsteller auf ihre Heimath Savoyen werfen, durch den Einwurf 
zu bemängeln, dass dieselben nur durch ihre Verbindung mit Frankreich 
und meist in diesem Lande selbst ihren Ruhm erlangt haben. Dem ent- 
gegnete aber ein Savoyard, Victor Dur et, 1861 in dem zu Chambéry er- 
scheinenden „Courrier des Alpes" Folgendes, indem er auch die Schrift- 
steller der romanischen Schweiz hinzuzieht: 



') le calme, hier substantivisch genommen: die Ruhe. 

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Savoyen und Genf. 



07 



Die moderne Savoyer Litteratur. 

«Admettons que cette terre où régnent le lac Léman, le lac d'Annecy 
et celui dn Bourget, soit la mère de génies dont elle n'a pu être la nour- 
rice, c'est-à-dire que ces écrivains se sont formés dans un milieu étranger 
qui est la France, — ce qui est à peine la moitié de la vérité — leur 
patrie leur a laissé à tous une empreinte ineffaçable, et ne 
s'est pas épuisée en les produisant Voyez que de plumes remar- 
quables, que de rares supériorités de nos temps! 

Dans la Savoie, Jean-Pierre Veyrat a versé dans la Coupe de 
l'Exil et dans la Station poétique à Haute-Combe 1 ) une veine 
lyrique digue des maîtres; ce prince (Tes poètes de la Savoie, mort en 1844, 
a laissé en manuscrits un recueil considérable, les Fruits de la science, 
et un drame qui avait ses préférences, N a pies, 13 novembre 1818; 
M. de Juge est le distingué Fabuliste des Alpes; Mlle Chevron a 
taillé des vers cornéliens 2 ) à la Liberté; Jacques Callies a soupiré 
des élégies tendres et désolées; M. Replat a célébré, à la manière 
des troubadours, les châteaux savoisiens de Duingt, Montrottier 
et Menthon; Léon Ménabréa, l'ami fidèle de J. P. Veyrat, qu'il est 
allé rejoindre dans la tombe, a donné, sous le titre de Feux follets, 
des nouvelles que les plus habiles feuilletonistes lui envieraient; Octave 
Ducros, de Sixt 3 ), s'élève aux sommités de l'ode dans ses Contempla- 
tions; J. Ogier est l'auteur harmonieux et hardi de chants lyriques; 
Gaston de Chaumout a déployé de la verve dans le Jardin des Gla- 
ciers et les Mélodies alpestres; N. Rosset, daus sa Théodicée ou 
le Triomphe dn Christianisme, n'a pas marché sans honneur sur les 
traces de Racine fils 4 ); le docteur Andrevetan, de la Roche 6 ), a es- 
sayé avec succès le genre pittoresque et didactique daus la Savoie 

') L'abbaye de Haute-Combe, sur les bords du lac du Bourget près de Chum- 
béry, fut fondée en 1125 par Amédée III., et destinée à devenir la sépulture des 
princes de la maison de Savoie; le monastère actuel a été construit eu 1723. (Malte 
Brun). 

■J Ce mot se dit du style de Pierre Corneille et des vers faits dans le goût de 
ceux de ce grand poète. (Bescherelle.). 

*) Le village de Sixt, près de Bonnevilie dans la Haute-Savoie, est célèbre par 
sa vallée d'une beauté magnifique. 

*) Louis Racine (1692—1763), second fils du poète tragique Jean Racine; sans 
avoir le génie de son père, il a cependant laissé d'admirables vers; tout le monde 
connaît son poème de la Religion. (Besch.). 

*) La Roche en Faucigny (Rupes Allobrogum) est une petite ville, jadis 
fortifiée. Une tour qui date du XII. Siècle couronne la roche qui donne son nom à 
la ville; de ce point culminant on jouit d'un magnifique coup d'oeil sur le Salève, 
le Jura, le Môle, le Buet et quelques pics de la chaîne du Mont-Blanc. (Malte Brun.) 
Die übrigen Städte sind bekannter. Docteur ist hier als docteur-médecin, Arzt, zu 
fassen. 

5* 

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68 



Savoyen und Genf. 



poétique et le Code moral du médecin, le docteur Trésal, d'Albert- 
ville, a publié uue estimable Amédéide; le docteur Béard, de Rnmilly, 
a lancé de larges spécimens d'une sorte d'héroïde impériale sur Napo- 
léon, sans compter de très spirituelles chansons patoises; le docteur Jac- 
quemond, de Moûticrs, a embouché la trompette épique pour le Comte 
Vert 1 ). On le voit, la médecine a chez nous le privilège des vers. 

Ma plume ne peut pas obéir à ma mémoire, qui me présente en 
foule des noms et des oeuvres. La Société d'histoire et d'archéo- 
logie, de Chambéry, l'Académie de Savoie, qui siège dans cette der- 
nière ville, renferment des membres éminents. Pour n'en citer qu'un, 
M. Léon Costa de Beauregard a conquis un haut rang parmi les histo- 
riens de notre époque, et l'histoire nationale doit des monuments à ce 
chercheur infatigable." 

In der That ist, wie Duret erklärt, obiges Verzeichniss nicht voll- 
ständig; hinzuzufügen wären u. A. noch zwei: der dramatische Dichter 
Ferraris und der Fabeldichter Jalabert. Von erstcrem sind zu nennen 
die Dramen: „Le dernier des Montmayeur" ') und „Un Episode du mas- 
sacre des Espagnols à Annecy"; in der Vorrede zu letzterem Drama 
(1847) sagt der Kritiker Luyrard: „Un grand et noble mouvement se 
fait dans la Savoie. Jamais les annales de ce pays n'avaient été plus 
profondément remuées, et jamais impulsion plus généreuse vers un but 
commun, celui de créer enfin une littérature nationale, n'avait dirigé 
et réuni à la fois tant de nobles intelligences. Mr. Ferraris créera véri- 
tablement en Savoie un théâtre historique." Unter den Fabeln, die Ja- 
labert 1855 herausgab (Étrennes morales. 1. année. Contes et Apologues), 
befindet sich der sinnige Spruch: 

Le fil humecté. 

Le lin, par la fileuse à propos humecté, 

Gagne en solidité; 
De quelques pleurs mouillé, le fil de l'existence 

N'acquiert aussi que plus de consistance. 

Der erwähnte Victor Duret fllgt dann hinzu: „La Suisse française 
n'est pas en arriére dans les lettres 3 ): les poésies de Henri Durand, 
Monneron, de Lausanne; — de Charles de Bons, Louis Gross, du Va- 
lais; de Henri Calame, de Neuehâtel; — de X. Kohler, de Porren- 
truy, dans le Jura bernois; — de Petit-Senn, Henri Blan valet, Albert 
Richard, Charles Didier, Ant. Carteret, Jules Vuy, Marc Monnier, 

') Amadée VI., (1343—1383), der grüne Graf genannt, weil er auf einem Tur- 
nier in Chambéry in grüner Rüstung erschien. 

*) Die machtige Familie der Montmayeur gehörte dem Savoyer Lehnsadel an. 

*) Les lettres = die Litteratur; les belles-lettres =— die schönwisscnschaftlicbe 
Litteratur. 



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Savoyen und Genf. 



6<J 



B. Dufernex, de Genève, et aussi d'une jeunesse pleine de sève et de 
promesses d'or, rendent un brillant témoignage à cette assertion. Ces 
auteurs, la plupart du moins, va objecter quelqu'un malavisé, ne sont 
guère connus à Paris. — Ah! ici on est tenté de laneer une réponse peu 
courtoise: Ignorance et dédain vout de pair. S'ils ne sont pas connus, 
ce que vous leur reprochez, qui vous empêche de les connaître? Venez 
étudier dans ces pays les beautés de la nature et les manifestations de 
l'intelligence humaine. Paris envoie régulièrement par les postes et les 
librairies son esprit et sa science à toutes les provinces; Paris leur est 
familier. Mais que la capitale regarde et reçoive quelquefois les oeuvres 
de la province, elle reconnaîtra la vitalité et l'originalité qui y régnent, 
et s'y retrempera peut-être avec profit. 

Paris ne doit plus être la grande ville de la grande unité littéraire; 
Paris ne doit plus absorber les départements, mépriser ou railler ce qui 
n'est pas elle, dédaigner des écrivains de verve qui n'ont que le tort de 
ne pas habiter dans le tourbillon de cette cité." 

Genf und Paris, 

Vortrefflich äussert sich auch K. Rey Uber das Verhältniss von Paris 
zu den übrigen, aber kleineren Mittelpunkten litterarischen oder wissen- 
schaftlichen Lebens, indem er ebenfalls über die heutige litterarische 
Thâtigkeit Genfs u. s. w. spricht: „Dans ce siècle, Genève a perdu de 
son importance relative. Ses écrivains, ses penseurs n'occupent pas uue 
position égale à ceux du XVIII. siècle. L'immense accroissement de Paris, 
en accumulant dans ce foyer babylonien les ressources intellectuelles et 
morales de la France et d'une partie de l'Europe, a fait aux petits cen- 
tres une situation difficile. Dans un centre comme Paris, les sciences, les 
lettres, les arts, brillent d'un éclat incomparable; c'est là que s'élaborent 
les grandes réputations; la presse porte au loin leur renommée; toutefois 
la dictature de Paris n'est pas absolue, et elle a des intermittences. Paris 
est un foyer d'opposition plus encore qu'un centre directeur, uue avant- 
garde téméraire qui n'est pas toujours suivie par le corps d'armée. Paris 
fait les révolutions; puis il retombe sous la domination des provinces, et 
ses protestations, ses élans, ses soubresauts, ne font souvent qu'appesantir 
ses chaînes. L'activité des idées y est excessive, mais la rapide succes- 
sion des objets produit une mobilité incessante; le présent absorbe tout, 
le passé s'efface, et la chaîne qui lie les événements est rompue. La 
vie est intense, mais sèche; l'âme n'a pas le loisir de se retremper par 
la méditation et de consulter la voix intérieure, pour se défendre des 
sophismes de la passion et de l'intérêt; la vie est une sorte de course 
au clocher 1 ), où les plus agiles emportent la palme. Dans ce tourbillon, 

') Wettlauf. Cette course consiste à parcourir un espace immense dans la cam- 
pagne, malgré les fossés et même les murs qui s'opposent au passage des chevaux. 



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70 



Savoyen und Tien f. 



l'individu se perd de vue; le despotisme des écoles 1 ), le frottement de 
tous sur chacun, efface l'individualité et l'ingénuité native. L'intelligence 
»le vient quelque chose de collectif; on appartient à un parti, on en repré- 
sente les prédilections et les antipathies: la recherche désintéressée da 
vrai en sonffre. La littérature perd en intimité, en cordialité; elle ignore 
la douce rêverie et la contemplation; Jean-Jacques Rousseau n'aurait pas 
écrit les Confessions 2 ), ni Töpfler la Bibliothèque de mon oncle, si 
leur jeunesse eût fleuri au soleil des boulevards s ). 

Mais pour l'homme qui observe, cette diminution d'influence qui ré- 
sulte pour les petits centres de la dictature de Paris, n'est pas une 
suppression. Jamais le progrès n'a été lancé comme de nos jours; les 
découvertes se succèdent rapidement; nous vivons à la vapeur, mais 
l'homme fléchit sous des richesses mal ordonnées. Qu'importe cependant 
(pie le matériel ') do la civilisation s'accroisse, si la somme de dignité, 
de liberté et de bonheur, attribuée aux individus, ne s'accroît pas en 
proportion? La vraie civilisation est une mère, nou un tyran. A ce titre, 
l'intervention des petits centres a son utilité, ils sont comme les réser- 
voirs de l'humanité. Le développement y est moins hâtif, mais s'opérant 
par un lent recueillement de forces, l'assimilation se fait mieux; l'intelli- 
gence substancie ce qu'on lui soumet et conserve son type naturel. 
C'est d'hommes à caractères forts, simples, vrais, candides, confiants, dé- 
sintéressés, que l'époque présente a besoin. Notre Suisse a produit au 
siècle passé quelques-uns de ces hommes, et le moule n'en est pas brisé." 

Un clocher qu'on voit à distance est indiqué comme but: ou doit y arriver, au bout 
d'un certain temps, en franchissant les fosses, broussailles, cours d'eau, terres 
labourées ou autres obstacles qui peuvent se trouver sur la route. Ce genre de 
courses avait d'abord obtenu quelque faveur en France, mais plusieurs accidents 
arrivés dans ces luttes les ont déjà fait tomber en désuétude. (Beseherollc.) 

') écoles, c'est-à-dire, des sectes littéraires; il y a l'école classique, l'école ro- 
mantique otc Ecole signifie encore manière spéciale en littérature: l'école de Shak - 
spearo, l'école de Racine; manière spéciale en beaux-arts, en peinture: l'école de 
Raphael, l'école hollandaise. Ecole signifie aussi secte ou doctrine de quelque phi- 
losophe ou docteur célèbre: l'école de Platon, l'école de Kant Autant d'écoles, au- 
taut de sentiments. (Rescherelle.) 

*) Die Bekenntnisse, eine Selbstbiographie Rousseaus. 

3 ) In der jüngsten Zeit hat sich das öffentliche Leben der Pariser Schriftsteller 
und Journalisten auf den Pariser Boulevards concentrirt, welche von dem Bastillen- 
platz Clin Eintrachtsplatz die innere Stadt umschlicssen, und zwar auf der west- 
lichen Hälfte derselben; dort verkehren die Schriftsteller in den Cafés, dort geht 
und fahrt die elegante Welt auf und ab, dort oder in der Nähe sind die grössten 
oder besuchtesten Theater, dort haben die vornehmsten Kreise der Gesellschaft ihre 
geschlossenen Locale. 

*) Das Material, das (ieräth. 



Savoyen und Genf. 



71 



Paris und die Natur. 

Da R. Rey die Werke J. J. Rousseans als Beispiel angeführt hat, so 
ist hier folgender Ausspruch Demogeots über denselben Schriftsteller am 
Platze; er sagt in seiner „Historie de la littérature française": „Pour 
J.J.Rousseau, élevé loin de Paris, où l'homme est si grand et la na- 
ture si petite l ), plein des souvenirs de ses belles montagnes, de ses 
heanx lacs de la Suisse, ayant vingt fois passé et repassé à pied, dans ses 
voyages solitaires, à travers les plus beaux sites de la France et de la 
Lombardie, il avait de bonne heure ouvert son âme à cette voix enchau- 1 
teresse de la campagne: devenu homme et écrivain, il prit assez ses 
franches coudées avec le public 2 ) pour oser lui plaire par une voie 
inusitée. Il jeta donc naïvement dans ses écrits toutes ces pures et poé- 
tiques émotions: ils en reçurent un charme inouï. Soit qu'il nous montre 
les rochers de Meillerie 3 ) avec le lac majestueux qui se déroule à leurs 
pieds, avec leurs forêts de noirs sapins, et les riants et champêtres asiles 
cachés dans un de leurs replis; soit qu'il fixe nos yeux et notre coeur 
sur sa tranquille solitude des Charmettes *); une poésie nouvelle, in- 
connue encore à la France, éclate à chaque instant sous sa plume; 
il lui suffit d'un mot, d'un trait pour nous toucher et nous attendrir. 
Comme il sait nous intéresser à une vieille chanson que chantait la 
femme qui lui servit de mère; à une promenade faite par un enfant en 
compagnie de deux jeunes filles; à une nuit d'été passée dans l'enfonce- 
ment d'une terrasse au bord de la Saône 5 ); à ses rêveries délicieuses 

*) d. h. wo die Menschen sich nur mit ihren gesellschaftlichen und politischen 
Angelegenheiten beschäftigen, wo sie wenig Sinn fflr die Natur und ihre Schönheit 
haben. 

a ) Er Hess sich gehen, er nahm sich dem Publikum gegenüber die Freiheit. 

3 ) Meillerie, Dorf am Genfer See bei Evian, Lausanne gegenüber; sein wilde* 
Felsengestade wird von Rousseau in seinem Roman Ja Nouvelle Héloïse* geschildert ; 
später ist ausführlicher die Rede davon. 

*) Ein Landhaus hei Chambéry, wo Rousseau eine Zeit lang verweilte. 

») Matthisson, der im Jahre 1790 in Lyon war, schreibt darüber in seinen »Er- 
innerungen": »Nicht weit von dem reizenden, der Familie Scherer gehörigen Land- 
hause „la Paisible*, am westlichen Ufer der Saône, ist ein Plätzchen, welches dio 
Natur ganz eigentlich für einsame Betrachtungen und stilles Nachdenken bestimmt 
zu haben scheint Drei mit Moos und Immergrün bekleidete Felswände bilden eine 
Art von (irotte, die von Bäumen und (iesträuch überschattet wird, und in deren 
Mitte eine Quelle aufsprudelt. Durch eine (Jebüschötfnung erblickt man einen Theil 
der Stadt und die lachenden mit unzähligen Landhäusern bedeckten Ufer der sanft- 
gleitenden Saône. Hier führte Rousseau, während er sich zu Lyon aufhielt, sein 
contemplatives Leben. Seitdem wird, ihm zu Ehren, dieses traute Asyl Kousseaus 
<î rotte genannt und von den Freunden seines Genius als eine geweihte Stätte be- 
trachtet. Sie glauben noch an einem Baumstamme Buchstabenzüge von seiner Hand 
zu entdecken, und auf den Steinsitzen stehen die preisenden und vergötternden Denk- 
schriften so dicht in einander gedrängt , das* kaum noch ein anakreontischer Ver* 
ohne Abbreviaturen unterzubringen wäre/ 



72 



Savoyen und Genf. 



dans la petite île de Saint-Pierre!') „ Comme il aime à s'enivrer à loisir 
des charmes de la nature, h se recueillir dans un silence que ne trouble 
aucun autre bruit que le cri des aigles, le ramage entrecoupé de quelques 
oiseaux et le roulement des torrents qui tombent de la montagne!" Ce 
sont là ses maîtres de poésie et de science." 

Was hier von drei Prosa-Sehrift6tellern mit ruhiger, verständiger Er- 
wägung der beiderseitigen Ansprüche und Leistungen überzeugend dar- 
gethan worden ist, das hat die Genferin Jeanne Mussard in einem er- 
greifenden Lebensbilde poetisch geschildert, das mit einiger Abkürzung 
sich dem Obigen anschliessen soll. 

Warnung vor Paris. Les débuts d'un poète. 

L 

Sur la routo de Paris. 

— Jeune homme, où courez- vous? — A Paris. — Dieu vous garde! 

— Merci pour ce souhait, bon vieillard; il me tarde 
D'acquérir de la gloire. Adieu! Je suis pressé. 

— A la lutte, jeune homme, êtes- vous bien dressé? 
Savez -vous sans pâlir supporter la souffrance? 

— J'ai du talent, je pars le coeur plein d'espérance, 
A mes yeux se déroule un brillant avenir. 
Vainement on voudrait là-bas me retenir, 

Sous le toit paternel on végète dans l'ombre. 
Je réve des succès, des couronnes sans nombre, 
Des honneurs que le temps un jour m'apportera. 
Paris m'appelle, adieu! — Paris vous trompera! 
Aux déserts africains empruntant le mirage, 
Nul plus que lui ne sait émousser le courage 
Des croyants que l'espoir attire dans ses murs. 
Les triomphes, enfant, sachez-le, sont peu sûrs. 
Que 2 ) j'en ai vu partir de ces jeunes poètes 
Qui, rêvant un Paris d'amour, de chants, de fêtes, 
S'en allaient tout joyeux. — Que sont-ils devenus? 

— La plupart ont ici repassé demi -nus, 

Les traits flétris, le front dépouillé, l'âme pleine 
De ce fiel de l'esprit qu'on appelle la haine. 

') Die Petereinsel im Bieter See, wo Kousseau 1765 zwei glückliche Monate ver- 
weilte, meist mit Botanisiren beschäftigt; wie er selbst erzählt, hätte er hier Jahr- 
hunderte, ja die ganze Ewigkeit zubringen können, ohne sich zu langweilen. 

»j que = combien. 



Savoyen und Genf. 



73 



D'autres, blessés a mort dans leurs rêves d'orgueil, 

N'ont trouvé dans Paris que le bois d'un cercueil 

Et la tombe du pauvre où nul ne pleure ou prie. 

8i contre ces dangers votre âme est aguerrie, 

Jeune homme, partez donc, je ne vous retiens plus . . . 

Que le génie en vous sacre un de ses élus! 

n. 

Les adieux échangés, le voyageur s'élance 
Sur la route poudreuse, un bâton à la main. 
Le soleil est brûlant, nul arbre ne balance 
Sou dôme ombreux et vert sur l'aride chemin. 

Juillet embrase l'air. Pas un souffle de brise 
Ne caresse le front du courageux marcheur: 
Qu'importe? ... Il court joyeux sur cetto bande grise 
Qui se prolonge au loin sans ombre ni fraîcheur. 

Des craintes du vieillard il se souvient à peine . . . 
Croit-on jamais au mal, quand on n'a pas vingt ans? 
Paris, c'est du bonheur le merveilleux domaine, 
C'est l'amour plein d'ivresse et la vie au printemps. 

C'est du succès rêvé l'auréole éclatante, 

C'est le prix attendu . . . faveurs, cordons et croix; 

C'est l'encens enivrant de la foule inconstante, 

C'est l'entrée au palais des princes et des rois. 

Chimères de l'orgueil qu'un souffle fait éclore, 

Vous bercez le poète et lui servez d'appâts. 

La fatigue l'accable ... il marche ... il marche encore . . . 

Paris, comme un aimant attire à lui ses pas. 



Cinq fois l'ardent soleil s'est levé sur la plaine, 
Cinq fois le voyageur a vu monter la nuit; 
Il s'arrête un instant, voulant reprendre haleine 
Et contempler au ciel son étoile qui luit. 

, Demain je te verrai", dit-il, ,cité bénie 
Où les arts, la pensée out h'xé leur séjour; 
Pour te mieux admirer, o fille du génie! 
J'attends ici qu'à l'ombre ait succédé le jour". 



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u 



Savoyen und Genf. 



DL 
Paris. 

L'hiver a reparu, traînant son blanc cortège 

De givre étincelant. de frimas et de neige. 

Pour fêter la saison les salons sont rouverts: 

On ne parle que bals, théâtres et concert* '). 

On croirait, — tant la foule opulente est joyeuse, 

Sous ses bijoux de prix, sous sa robe soyeuse — 

Qu'aucun être ne souffre et que la pauvreté 

N'est qu'un mot sans valeur à plaisir inventé. 

Loin du monde élégant, dans la pauvro mansarde a ) 

Que la lune visite et la lune regarde, 

Un jeune homme au front pâle, à l'oeil découragé, 

Murmure: , Encore un jour où je n'ai pas mangé!" 

Et, laissant retomber sur ses deux mains sa téte, 

Il songe â l'avenir, le malheureux poète 

Qu'uu orgueilleux espoir, de beaux rêves taris, 

Jetèrent palpitant dans les murs de Paris. 

Il songe au lendemain qui de près le menace, 

A sa mansarde obscure, à l'âtro au coeur de glace 

Dont son oeil attristé se détourne toujours; 

A sa bourse où le cuivre, absent depuis trois jours, 

Le plonge défaillant dans l'indigence amère. 

Il songe au toit béni d'où le pleure sa mère, 

— Sa mère qu'il abuse et qui le croit heureux, — 

Et mille souvenirs remontent douloureux 

D'un passé (pie son coeur â chique instant rappelle. 

Que ne peut-il revoir la modeste chapelle 



') .Man spricht von nichts als Bällen, Concerten* u. s. w. Man beobachte 
die Wcglassung des Artikels. 

*) Mansarde = chambre pratiquée dans un comble brisé; on y perce de« lucarnes 
pour éclairer l'intérieur. On attribue l'idée des mansardes à l'architecte François 
Mansard qui aurait donné son nom à ce genre de construction*. Fr. Mansard, archi- 
tecte, né en 1598 à Aix, mort à Paris en 1666. Il a fait la restauration de l'hôtel 
de Toulouse, achevé le château de Blois. et commencé le Val-de-Grâce (der Kirche 
der sogen. Abtei, jetzt Militärhospital), à Paris. Son neveu, Jules Hardouin, dit 
Mansard, né à Paris en 1645, fut chargé par Louis XIV. des travaux d'architecture 
les plus importants du règne de ce prince. 11 éleva les châteaux de Marly et du 
grand Trianon, celui de Clagny, la maison de Saint-Cyr, fit la place Vendôme, celle 
des Victoires, et mit le sceau à sa réputation par la construction du château de 
Versailles et de l'hôtel des Invalides. 11 mourut subitement â Marly, en 1708. 
(Bescherelle.) 



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Savoy en und Genf. 



75 



Où sa mère, pour lui, tous les soirs va prier. 
Ainsi que ses pareuts que >) n'est-il ouvrier, 
Puisque ses vers honnis, sa prose méconnue 
Le retiennent sans pain dans sa mansarde nue, 
Puisqu' a Paris, cent fois, le talent éprouvé 
Tombe l'estomac creux et meurt sur le pavé! 

Il maudit de ses plans l'illusion fatale, 
Mais comment avouer dans sa ville natale, 
Peut-Mre a des jaloux, par sa verve interdits, 
Les échecs, les malheurs qu'ils avaient tous prédits? 
Comment rentrer l'oeil morne et la tète inclinée, 
Quand il erat au départ forcer la destinée 
Et faire dans Paris un chemin merveilleux? 
Quand le coeur palpitant et le front orgueilleux, 
Il promit un grand nom à sa mère inquiète? 
Comment rester obscur quand il se sent poète, 
Quand la flamme sacrée embrase en cor son coeur? 

Vainement le critique au sourire moqueur, 

Le cupide libraire épris de ses idoles *) 

L'ont sans gène éconduit par ces dures paroles: 

„En province, mon cher, on a l'esprit rouillé; 

Quand des travers du sol vous sorez dépouillé, 

Lorsqu'à notre contact vous aurez fait peau neuve 3 ), 

Tentez auprès de nous quelque nouvelle épreuve. 

Bonne chance! au revoir!" Ces mots, redits partout. 

Ne peuvent refroidir son jeune sang qui bout. 

Il saiit qu'avec le temps toute oeuvre est accomplie. 

Mais sous la pauvreté, la faim il faut qu'il plie. 

Courageux, il a cru vaincre par ses efforts 

La rigoureuse loi qui rive l'Ame uu corps *). 

Hélas! cette union sur terre est trop intime! 

11 tombe défaillant de son erreur victime. 



•) que = pourquoi. Man beachte die einfache Verneinung ne. 
*) Der für seine Lieblingsschriftsteller, welche die Gunst des Publikums besitzen, 
eingenommen 

3 ) faire peau neuve = eine neue Haut bekommen, ein andrer Mensch werden. 
*) Kr hatte vergebens gehofft, die materiellen Bedürfnisse des Leibes, an den die 
Seele gefesselt ist, verachten zu können. 



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76 



Savoyen und Genf. 



IV. 

Le retour. 

■ 

Quand la terre féconde eut reverdi son flanc, 

Quand l'herbe s'étoila l ) de violet, de blanc, 

De bleu, de pourpre, d'or; quand la gent erapluinée 

Vint gazouiller d'amour sous la fraîche ramée, 

Un malade sortant faible d'un hôpital 

Quitta Paris fangeux pour son berceau natal. 

A le voir cheminer lentement sur la route, 

Portant au front le sceau du chagrin et du doute, 

L'a/r pensif, le regard sur le sol attaché, 

Le visage défait, le corps demi-penché, 

S'appuyant au bâton qui protège sa marche, 

On le prendrait de loin pour quelque patriarche 

Accablé sous le poids des ans et du malheur. 

Qui dirait sa jeunese en voyant sa pilleur? 

Qui le reconnaîtrait? . . . Personne que sa mère! 

Il a vu dans Paris s'envoler sa chimère, 

La pauvreté, l'hospice ont brisé son orgueil: 

De ses rêves dorés il porte enfin le deuil *). 

L'amour du sol natal maintenant le dévore. 

S'il doit mourir bientôt, il veut revoir encore 

Sa famille qu'il sait 3 ) ignorer ses revers, 

La maison où ses yeux au jour se sont ouverts, 

Ses amis d'autrefois et cette ville aimée 

Où par l'instruction son àme s'est formée. 

Il veut . . . Mais pourra- 1- il accomplir son projet 

Et faire, défaillant, seul, à pied ce trajet? 

0 Dieu! que ton secours en chemin le soutienne, 
Et qu'à son but, enfin, le poète parvienne! 

Un jour . . . deux jours . . . trois jours . . . unH semaine ... un mois . . . 
Il marche lentement, non plus comme autrefois. 
A chaque instant lassé, triste, sombre, il s'arrête. 
Vainement le ciel bleu déroule sur sa tète 



•) s'étoiler, hier soviel wie: sich bunt schmücken, wie sich der Himmel mit 
Sternen schmückt. 

2 ) Er hat seine Hoffnungen begraben, ihnen entsagt. 

*) que, das Object von .il sait", ist das Subject für .ignorer" ; latein. Construction. 
„Von der er weiss, dass sie sein Unglück nicht kennt". 



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Savoyen und Genf. 



77 



Cet espace infini de inondes tout peuplé. 
Dans ce vaste univers il se sent esseulé; 
Au foyer paternel il n'ose reparaître . . . 
Son père courroucé le chassera peut-être . . . 

V. 

Sur le banc d'une ferme, au bord du grand chemin. 

Les jambes au soleil, un journal dans la main, 

Un vieillard est assis, oubliant sa lecture 

Aussitôt qu'un piéton près de lui s'aventure. 

C'est un penseur, un sage, un Socrate français. 

L'indigent près de lui trouve toujours accès. 

Ce que donne sa main sa mémoire l'oublie. 

Chacun à ses avis s'en rapporte et se plie. 

A l'ouvrier il parle industrie et travail; 

Au laboureur, moissons; au pastoureau, bétail; 

Au timide conscrit 1 ), honneur, avenir, gloire; 

Au romancier, légende; au chroniqueur, histoire; 

Au touriste, il désigne un site peu connu, 

Un sentier vert, ombreux, un hôtel bien tenu, 

Un château féodal, une tour lézardée, 

Par la sinistre orfraie incessamment gardée. 

Le poète, de loin, reconnaît le vieillard . . . 

Il frissonne et ses yeux se couvrent d'un brouillard. 

Son orgueil écrasé rouvre sa large plaie. 

Reculer ... il ne l'ose et s'avancer l'effraie; 

Aucun sentier battu ne tourne la maison 1 ). 

„Va! marche, ne crains rien!» murmure sa raison. 

Mais la voix de l'orgueil aussi se fait entendre 

Et lui conseille, bas, de s'asseoir et d'attendre 

Que le sage chez lui se retire un moment. 

Le patriarche alors se lève lentement, 

Prend son bâton noueux et s'avance à grand' peine 

Vers le jeuue inspiré que la douleur ramène. 

— „Mon ami, lui dit-il, dans la ferme, à deux pas, 

Venez vous reposer; c'est l'heure du repas. 

A table, croyez-moi, nous causerons à l'aise. 

Sur votre jeune front si quelque chagrin pèse, 

») le conscrit, der Rekrut. 

*) Es führt kein Weg um das Haus herum, so dass der Wanderer dem davor 
sitzenden Greise ausweichen könnte. 



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Savoyen nnd Genf. 



Du courage! mon fils. Allons, relevez-vous, 

Les voyageurs souffrants sont accueillis chez nous.* 

— „,Oh! merci!"" — „ Votre voix me rappelle à cette heure 
Qu'un jeune homme ébloui par un beau rêve, un leurre 1 ), 
Vers Paris, l'an dernier, volait rempli d'espoir. 

Sans connaître son nom, je voudrais le revoir, 

Je voudrais dans ma main serrer encor la sienne . . . 

Mais je doute qu'ici le poète revienne . . . 

Un cri se fait entendre, et sur son coeur ému 
Le patriarche étreint le pauvre méconnu. 

Sur la table de chêne on met la nappe blanche; 
Le maître veut fßter ce jour comme un dimanche. 
Alerte! il faut du vin, du jambon, des oeufs frais! 
L'heure vient de sonner, hâtez donc vos apprêts. 
Marianne! Suson! 2 ) les verres, la bouteille! . . . 

VI. 

— Cher hôte, permettez qu'un vieillard vous conseille, 
Dit le sage en serrant la main du voyageur. 

Vous avez le coeur chaud et le regard songeur: 
L'orage en éclatant un jour sur votre tête 
Vous a sacré martyr, philosophe et poète . . . 
A l'oeuvre! à l'oeuvre donc! l'avenir est à vous! 
Mais de titres, d'honneurs, ne soyez plus jaloux; 
Qu'aucun de ces hochets ne flatte votre envie; 
A quelque noble but cousacrez votre vie: 
Réveillez dans les coeurs le saint amour du beau. 
La province n'est point un triste et froid tombeau, 
Un pauvre arbre sans fruits a la rugueuse écorce; 
C'est l'éternel foyer de jeunesse et de force, 
De courage, de foi, de vie et de couleur 
Où Paris se retrempe et cherche la chaleur: 
Du plus pur diamant c'est la féconde mine. 
Lorsqu'un astre nouveau tout à coup s'illumine, 

— Qu'il éclaire une plume on quelque grand pinceau 3 ), — 
En province cherchez son modeste berceau. 

On critique à Paris . . . partout ailleurs on pense. 
Des grèves de Bretagne aux côtes de Provence, 



') un leurre hängt noch von der Präposition par ab 

*) Namen der aufwartenden Dienerinnen. 

*) d. h. einen Dichter, Schriftsteller oder Maler. 



Savoyen und Genf. 



79 



Dp la Flandre en Gascogne il n'est plus aucun lieu 

Où l'amour du savoir ne soit semé par Dieu. 

Partout l'intelligence élargit son domaine; 

Dans les plus humbles rangs de la famille humaine 

Se dissipent déjà les horreurs de la nuit. 

Après l'aube, l'aurore et le grand jour qui luit . . . 

Puis, du réveil moral quand vous serez l'apôtre. 

Jeune homme, d'autres voix s'uniront à la vôtre. 

Et Paris qui dédaigne aujourd'hui vos accents, 

Peut-être devant vous répandra sou encens. 

VII. 

Quand du sage vieillard s'éteignit la parole, 
Le poète, à genoux, vint tomber devant lui. 
— „Pére, bénissez-moi, dit-il; l'heure s'envole, 
Et. je veux embrasser mes parents aujourd'hui." 

„,Vous le voulez, mon fils? Soit! Dès ce soir, peut-être, 
Soupira le vieillard, la mort peut me saisir. 
Avant de m'endormir un instant pour renaître, 
.T'invoquerai le Ciel selon votre désir. 

Que Dieu vous ouvre, enfant, la carrière bénie 
Où penser et souffrir rendent l'homme vainqueur. 
Qu'il répande sur vous amour, force, génie! . . . 
Dans vos luttes, mon fils, je vous suivrai du coeur. bb 



Und dieses Lebensbild ißt durchaus keine Fiction. Man kennt wohl 
die grossen oder doch namhaften Dichter, denen es gelungen ist sich in 
Paris Bahn zu brechen, aber man kennt nicht die zahlreichen Talente, 
die der blendenden Lockung, die diese Stadt ausübt, zum Opfer gefallen 
sind. Ein solches vielversprechendes Talent, das in Paris in Sorgen uud 
ermüdendem Hingen zu Grunde ging, war die Dichterin Elisa M i coeur, 
geb. 1809 zu Nantes in der Bretagne uud gestorben 1835 in Paris. 
Die Bretagne hat, ausser dem Heiz einer eigenartigen Landschaft, mit 
Savoyen auch das gemein, dass sie von dem eleganten Paris wegen der alt- 
Täterlichen Einfachheit uud wohl auch Derbheit ihrer Bewohner bis in 
die dreissiger Jahre dieses Jahrhunderts verspottet wurde; ein fran- 
zösisches Volkslied machte sich über „les paysans de la Basse-Bretagne" 
als „ fichus pétras 1 )" Instig, und doch muss der Franzose die Biederkeit, 
Aufopferung und Treue des bretonischen Volkscharakters rühmend an- 

») pe tra, im keltischen Dialekt der Bretagne, bedeutet: welches Ding, was? 



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80 



Savoy en und Genf. 



erkennen. Statt nun in dieser schönen, gern ttth reichen Heimath zu bleiben, 
Hess sich die Dichterin verlocken nach Paris zu gehen, fand aber hier 
trotz ihres anerkannten Talentes nur die Enttäuschungen, welche das vor- 
stehende Gedicht geschildert hat; aber weniger glücklich als der Jüng- 
ling, sah sie ihre Heimath nicht wieder. Ein anderer Dichter aus der 
Bretagne, der durch seine Sonette berühmte Evarist Boulay-Paty, 
geb. 1805 im Dorfe Dönges an der Loire bei Nantes, gest. 1 864 in Paris, 
hat der Unglücklichen folgendes Sonett gewidmet: 

Die Dichterin Elisa Mercoeur. (Sonett.) 

Elisa Mercoeur. 

Une corde se brise à la lyre de France; 
Muse, de ton rameau tombe une de ses fleurs; 
Siècle, à ton avenir il manque une espérance; 
Grand art, un pinceau manque à tes riches couleurs; 

Il manque une infortune à ton indifférence, 
Age égoïste, aveugle et sourd pour les douleurs; 
Il manque à l'amitié sa part d'une souffrance; 
Un enfant, son orgueil, à la Bretagne en pleurs! 

Abeille de la Loire, abeille harmonieuse, 
Le vent du sort abat ta ruche ingénieuse, 
Hélas! et sans t'avoir laissé finir ton miel! 

Mais ceux qui l'ont goûté, sur leur lèvre charmée, 
Après que ton doux vol s'est enfui dans le ciel, 
En conservent toujours la saveur parfumée. 

Glücklicher als seine Landsmannin war der Dichter dieses Sonetts, 
dem allerdings bëssere Verhältnisse gestatteten mit grösserer Ruhe nach 
dem Erfolg zu ringen, und doch blieben auch ihm manche der Bitter- 
keiten und Enttäuschungen nicht erspart, die den ruhmesdurstigen Schrift- 
steller in dem fieberhaften Treiben der ungeheuren Stadt erwarten; darum 
empfand er oft das Bedürfniss sich in dem Frieden der Heimath wieder 
zu erfrischen, wie er in folgendem Sonette sagt: 

Rückkehr aus Paris in die Heimath, 

Rotour au paya. 

0 gloire, enchanteresse à l'austère pouvoir, 
Qui mis ces cheveux blancs sur ma tête flétrie, 
0 Paris où ma vie en deux ans s'est tarie, 
Adieu! . . . Salut à vous, je puis donc vous revoir, 



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Savoyen und Genf. 



81 



0 logis paternel, jardin, verger, lavoir! 

0 mon vieux bourg de Donge, ô mon humble pairie! 

0 sables 1 ), ô rochers, ô ma Loire chérie! 

Clos verts, moulins, champs d'or, genêts 2 ) de l'abreuvoir! 

Dans la cité mouvante et sans paix et sans trêve 
Oh! comme le temps fuit, et que la vie est brève! 
Le jeune hommo d'hier est un vieillard tremblant. 

Dans l'immense repos que rien ici ne trouble, 

Ou vieillit bien moins vite, oh! que le temps est lent! 

A la longueur des jours l'existence se double. 



Es ist interessant, die Ansichten des Savoyer und des Genfer Schrift- 
stellers Uber die Schattenseiten der litterarischen Centralisation in Paris 
durch einen Pariser Schriftsteller selbst bestätigt zu finden; ähnliche 
Klagen sind schon oft im Innern Frankreichs, in der sogen. „Provinz", 
erhoben worden. Die Kenntniss dieser Thatsache ist unentbehrlich, um 
das litterarische Leben Frankreichs zu würdigen. 



Zwei verschiedene geschichtliche Gesichtspunkte traten oben bei 
Duret in auffallender Weise hervor. Wenn er die Litteratur Savoyens 
verbunden mit der der romanischen Schweiz der in Paris conceutrirten 
Litteratur Frankreichs gegenüber stellt, so klingt darin gewissermassen 
eine Erinnerung an das Königreich Burgund oder an die erstrebte Sa- 
voyer Monarchie um den Genfer See nach; der Kritiker Luyrard hofft 
wenigstens eine Savoyer Nationallitteratur. Schliesslich aber vermengt 
V. Duret unwillkürlich seine Heimath mit den französischen Departe- 
menten, der „Provinz", wie man sich in Paris mit vornehmer Gering- 
sehätzung ausdrückt; er schrieb eben kurz nach der Annexion Savoyens 
an Frankreich. Dieser Annexion trieb vom sechzehnten Jahrhundert, von 
der Zeit Franz des Ersten an Alles zu, wie denn auch von dieser Zeit 
an die periodischen Answanderungen der Savoyarden nach Frankreich 
(Lyon, Paris vorzüglich) beginnen, wodurch die Verschmelzung des Volks- 
charakters angebahnt wurde. 

Da es den Herzogen nicht gelungen war Genf zu erobern, so suchten 
sie sich nnn in Italien auszubreiten, wo ihnen Piémont schon seit Jahr- 
hunderten gehörte; schon hatten sie 1563 ihren Regierungssitz nach 
Turin verlegt, dann trat auch ihr Savoyer Herzogstitel vor einem italieni- 

') lea »able«, die Sandbänke, auch die Dünen ; die Loire führt viel Sand mit Hich. 
») Der gelbblühende Ginster wuchert überall in Frankreich und gibt der Land- 
schaft einen malerischen Reiz. 

Sem m ig, Die frnnxfiaische Schwel* nml Savoyen. 6 

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82 



Savoy en und Genf. 



sehen Königsnamen zurück: aus dem spanischen Erhfolgekriegc ging Herzog 
Victor Amadeus II. (1675—1732) durch den Frieden von Utrecht 1713 
als König von Sicilien hervor, welche Insel er 1720 mit Sardinien ver- 
tauschen musste. Seit dieser Epoche (10. Jan. 1720) nannten sieh die 
Herzoge von Savoyen Könige von Sardinien. Es ist ein providen- 
tielles Zusammentreffen, dass gleichzeitig mit Sardinien im Frieden von 
Utrecht auch Preussen als Königreich anerkannt wurde. Zur Zeit der 
französischen Revolution fiel Savoyen abermals an Frankreich (1792 bis 
1814), bis es denn, nach dem italienischen Unabhängigkeitskriege von 
1859, der dem ehemaligen Herzog von Savoyen den Weg zum Königs- 
throne von Italien bahnte, im Frühjahr 1860 Frankreich völlig ein- 
verleibt wurde. So ist denn aus Savoyen in der That eine französische 
Provinz, getheilt in zwei Dcpiirtemente, geworden. Der Traum eiuer 
Nationallitteratur verblich nun gänzlich, er war aber von Anfang nn kaum 
mehr als ein Traum gewesen, nicht der Kleinheit des Landes wegen, 
sondern weil dies vom sechzehnten Jahrhundert an in derselbcu geistigen 
Richtung wie Frankreich geblieben war, ja diesem sogar (man denke au 
Franz von Sales und Vaugelas) in die Hände gearbeitet hatte. Das 
kleine Genf dagegen schuf in der romanischen Schweiz eine originelle 
Litteratur und Gesittung, weil es dem Geiste der Reformation eine Stätte 
bereitet hatte. 

Savoyen ist nur die Staffel zu der Grösse seines heimischen Fürsten- 
hauses gewesen, von nun an führt das Savoyer Volk in seinen Bergen 
ein glückliches Stillleben. Seine Heimath wetteifert an Schönheit der 
Alpcnlandschaft mit fast allen Theilen der Schweiz, und der Reisende 
verkehrt gern mit den Bewohnern, deren biederes Wesen und gesellig 
angenehmer Charakter schon im vorigen Jahrhunderte von J. J. Rous- 
seau gerühmt wurde und deren Treue und Rechtlichkeit durch die 
Savoyarden in Paris längst sprttchwörtlioh geworden ist. Ein Blick auf 
dieses schöne Land schliesse diese geschichtliche Entwickeluug ab; fol- 
gende Schilderung ist ein Auszug aus den „ Lettres savoisienues", die der 
Verfasser dieses Buches 1863 in dem Pariser Journal „ l'Illustration" ver- 
öffentlicht hat. 

L 

Savoyer Landschaftsbild. 

„ L'abondance de beautés paysagistes m'oblige à me restreindre et 
et à me borner à une esquisse rapide des environs de Chambéry, capi- 
tale de la Savoie; et, si co dessin à la plume n'a pas les riches couleurs 
ni les tons et les nuances variant à l'infini qui font, pour ainsi dire, 
l'émail d'un paysage, si les exclamations d'enthousiasme tiennent souvent 
lieu de touches de pinceau, que ce soit un motif de plus pour les lec- 



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Savoyen und Genf. 



83 



tenrs de venir et de contempler eux-mêmes ce que ma plume ne saurait 
peindre. 

Souvent on cherche au loin ce qui se trouve tout prés dans le pays 
natal; par exemple, ce spectacle émouvant d'une ville engloutie, tombeau 
de tout un peuple. On fait le voyage de Naples pour voir Pompéi, la 
?ille ensevelie sous les cendres; eh bien! la Savoie aussi a un de ces 
grands sépulcres. Il est vrai qu'il ne s'y trouve pas de ces antiquités 
qui témoignent d'une civilisation étrangère et développée, mais la cata- 
strophe qui a amené la destruction n'en a pas été moins douloureuse ni 
moins saisissante. Ce Pompéi savoisien se trouve à deux lieues de 
Chambéry. En 1248, disent les chroniques, tout un côté du mont Gra- 
nier, qui a 1,937 mètres de hauteur, s'écroula avec fracas et engloutit la 
ville de Saint- André avec les hameaux environnants; l'éboulement s'ar- 
rêta à peu de distance d'une petite chapelle, dédiée à Notre-Dame de 
Myans. Tout ce terrain bouleversé, qui remplace les rues de la ville 
moyen- âge, offre un aspect désolaut,- qui, même dans la belle saison, est 
à peine dissimulé par le feuillage des vignes, qui recouvrent mainte- 
nant ces ruines. Ce lieu porto à présent le nom des „ Abîmes de Myaus". 

A une lieue plus loin se trouve Montmélian, petite ville agréable- 
ment située dans la vallée de l'Isère, et cachée derrière les ruines de ce 
fort qui, autrefois, était regardé oomme une place des plus fortes de 
l'Europe. Il se rendit cependant à Henri IV. et, sous Louis XIV., à 
Catinat, mais seulement après une héroïque défense. Le dernier siège 
avait compté dix-neuf mois de blocus, trente-cinq jours de tranchée ouverte 
et dix-sept jours de bombardement. Reconnaissons, dans cette glorieuse 
résistance, la grande qualité du caractère savoisien, la persévérance, la 
fidélité qui, dans la vie sociale, se montre sous les beaux traits de la 
probité. Aujourd'hui Montmélian est surtout renommé pour ses bons 
vins, justement appréciés. En général, il y a entre les vins de la Savoie 
et le caractère de ses habitants une affinité naturelle. Un jour que j'étais 
à parcourir la campagne, un propriétaire, avec lequel je m'étais rencon- 
tré en ville et qui, par hasard, se trouva sur ma route, me pria d'entrer 
chez lui; l'hospitalité savoisienne a quelque chose de patriarcal, elle ne 
se borue pas à des paroles: j'allais à la fin m'imposer quelque réserve. „Oh! 
ne craignez rien, me disait la dame de la maison, les vins de la Savoie 
ne sont pas méchants." — „Iis sont comme les habitants", répondis-je. 

Quittons Montmélian et montons la vallée de l'Isère. Au-dessus du 
paysage, tantôt imposant, tantôt gracieux, se lève le Mont-Blanc avec son 
front majestueux; bientôt nous arrivons à Saint-Pierre d'Albigny, char- 
mante petite ville bien proprette et où ue souffle jamais la bise, ce mistral ') 



') Mistral, vent du nord-ouest, dans les contrées voisines de la Méditerranée. C'est 
pendant l'hiver et l'automne qu'il soufÖe avec le plus d'impétuosité, surtout après 

6* 



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84 



Savoyen und Genf. 



de la Savoie. A peu de distance de la se trouvent, au sommet d'un 
rocher, les magnifiques ruines du château de Miolans. Je ne saurais 
peindre le tableau que ee vieux manoir offrit à mes yeux, à mon âme. 
C'était par une chaude matinée de printemps. Je m'assis dans la cour, 
près de l'ancienne chapelle, sous un arbre dont les fleurs tombaient sur 
moi comme des flocons de neige; près de moi, un jet d'eau répandait 
de la fraîcheur, et par son murmure l'âme était bercée dans les douces 
rêveries; tout autour les ruines du château féodal: ici encore debout, 
sombres et fiéres, là couvertes de lierre ou changées en verte pelouse. 
Au-dessous de moi se déroulait au loin la vallée de l'Isère, et en face 
se dressaient les Alpes de la Maurienne, dont le soleil inondait les neiges 
éblouissantes! Le chantre du „Lac" seul 1 ) trouverait des accents dignes 
d'un tel tableau! 

Mais, comme je vois, même dans les limites que je me suis tracées, 
les sujets de description pittoresque surabondent; une fois égaré dans ces 
vallées, on se décide difficilement à rentrer sous le toit; au plus indiffé- 
rent, l'appétit viendrait en marchant. Je ne parle donc pas des diffé- 
rentes cascades qui se trouvent aux environs de Chambéry, ni de l'er- 
mitage de Saint-Saturnin situé dans une sombre gorge, aux pieds du 
Nivolet, ni du pittoresque pays des Bauges, ni de tant d'autres sites at- 
trayants. Je veux attirer la curiosité des voyageurs seulement sur deux 
points (iui offrent un charme particulier par les contrastes de leur pay- 
sage: le lac d'Aiguebellette et les Échelles. Le premier se trouve à 
l'ouest de Chambéry, derrière la montagne de l'Épine, là où elle descend 
vers les plaines de France. Quand, après une ascension assez pénible, 
on se trouve sur l'arête de la montagne, et qu'on plonge ses regards 
dans la vallée au milieu de laquelle repose le petit lac nommé, le carac- 
tère de la nature a tout à fait changé; la configuration du terrain n'a 
plus cette grandeur sévère ou majestueuse à laquelle le touriste s'est 
habitué dans la Savoie: les lignes s'adoucissent, les montagnes devien- 
nent collines, et les roches aux couleurs sombres disparaissent sous une 
riante verdure. Mais, pour sentir plus vivement cette différence de pay- 
sage, il faut descendre au bord même du lac. Ou voit alors les hau- 
teurs environnantes s'abaisser en s'éloignant et prendre ces contours on- 
duleux, si agréables à l'oeil qui les suit sans fatigue. Tout nous porte 
à la molle rêverie. On laisse la Savoie alpestre derrière soi, et à me- 
sure qu'on descend vers la vallée du Rhône, le paysage paraît revêtir 
cette élégance gracieuse qui distingue par excellence la campagne fran- 
çaise. Mais quand, après s'être délassé l'esprit et l'imagination dans ce 

les pluies orageuses. Bise, vent sec et froid qui en hiver souffle du nord. (Bescher.) 
Auch Genf wird von der bise arg heimgesucht. 

9 Le Lac ist eine Elegie von Lamartine, zwei Strophen derselben schliessen dieses 
Landschaftsgemälde ab. 



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Savoyen und Genf. 



85 



coin délicieux, ou reprend la route de la montagne et qu'on revoit la 
vallée de Chambéry, quelle surprise! Les montagnes intermédiaires qui, 
du fond, s'élèvent en gradins vers le sommet, paraissent se confondre 
avec le reste pour ne former qu'une seule plaine; c'est comme nue vaste 
prairie éinaillée de blanches maisons de campagne, au milieu desquelles 
la jolie ville de Chambéry est paisiblement couchée, avec les Alpes de 
la Maurienne a l'horizon. Jetez sur ce tableau sublime et idyllique à 
la fois le vif éclat du soleil couchant, par lequel le rocher le plus éloigné 
se dessine avec une précision photographique, et vous comprendrez que 
le voyageur s'arrête avec un cri d'admiration. 

Une surprise semblable s'offre à nous aux Echelles. On appelle 
ainsi la percée d'une montagne où l'on descendait autrefois sur des échel- 
les à travers des grottes naturelles. Ce passage difficile et dangereux 
a été remplacé par une route étroite pratiquée dans une gorge de 
rochers, puis par un magnifique tunnel entrepris par Napoléon I. et ter- 
mine par le Piémont Pour y aller, on n'a pas do montagnes à gravir; 
on s'engage dans une vallée dont le caractère varie presque d'une demi- 
lieue à l'autre; enfin, on arrive dans un défilé si étroit, si désert, qu'on 
se croit perdu; toute sortie paraît impossible. De tons côtés des rochers 
inaccessibles barrent le chemin. Mais tout à coup, au détour d'une sail- 
lie, ou découvre une grotte sombre et béante au bout de laquelle le jour 
perce faiblement; on entre alors sous les voûtes du tunnel, on traverse 
son allée obscure, et quand on sort, s'étale tout à coup aux regards sur- 
pris la plus riante vallée baignée par le Guiers et parsemée de villages 
dont les clochers étincellent au soleil avec leurs flèches argentées. 

Oui, en engageant les touristes à venir visiter la Savoie, je ne fais 
pas une vaine réclame. Et que le monde le sache! on y parle un aussi 
bon français qu'à Paris. Il y a bien un peu de patois dans quelques 
vallées, mais les faubourgs de Paris n'ont-ils pas leur argot? Ces bons 
«Savoyards" connaissent même la politesse française à faire rougir le 
Dictionnaire de Bescherelle. 

Oui, venez sans crainte, vous verrez disparaître encore d'autres pré- 
jugés contre „ce pays de ramoneurs et de marmottes')" A propos de 
marmottes: si on en demande aux Savoyards, ils vous disent d'aller en 
chercher dans le Cantal 2 ) ou dans le département des Hautes -Alpes (à 



•) So hatten die Franzosen in geringschätzender Unwissenheit bisher Savoy en 
benannt; es hängt dies mit ihrem Mangel an geographischen Kenntnissen zusam- 
men. In der Illustration -1 vom 9. September 1874 sagte Albert Tissandier bei He- 
sprechung des Luftschitt'ers Durnof: „(«rimsby. port de pêche situé près de l'embouchure 
de l'Humber, en Angleterre, et non en Ecosse, comme on l'a dit partout à Paris, 
avec cette ignorance profonde de la géographie, qui rontinue à nous caractériser." 

2 ) Le Cantal, département du Centre de la France, formé de la Haute-Auvergne, 
doit son nom à un groupe de montagnes qui le traverse et dont le point le plus 



86 



Savoyen und Genf. 



BareeloDnette); en Savoie, il n'y en a pas, ou presque pas. Il est in- 
contestable que la plupart de ces pauvres petits qui en montraient dans 
l'intérieur 1 ) et qui très souvent n'étaient pas de la Savoie, prenaient ces 
animaux dans les Alpes françaises on piémontaises. Mais il ne faut pas 
s'étonner que des préjugés si peu fondés se conservent si longtemps. 
Le Français, en général, voyage difficilement; comment se convaincrait- 
il de son erreur? Encore une fois donc, venez en Savoie, venez à Aix- 
les-Bains, dont je vous parlerai dans ma seconde lettre. 

IL 

On ne s'imagine pas facilement un coin plus vert, plus frais et plus 
gracieux que la vallée d'Aix 1 ). La petite ville surtout est char- 
mante; c'est un nid de fauvettes caché dans une vallée alpestre. Mais 
que pourrai -je dire de nouveau sur cette délicieuse retraite, dont la 
réputation est européenne? C'est par son calme idyllique qu'Aix se 
distingue des autres villes thermales; sous ses ombrages on oublie par- 
faitement la grande ville. Cependant on s'y amnse; il y règne une 
franche gaieté qui rafraîchit, mais ne blase pas les coeurs. 

Du reste, la ville d'Aix se trouve dans une position tout à fait 
exceptionnelle par la réunion de plusieurs sources minérales abondantes, 
de nature très-diverse: à quinze minutes de là est le hameau de Mar- 
lioz 3 ); là, au milieu d'une prairie placée dans la plus admirable posi- 
tion, sourdent plusieurs sources sulfureuses froides qui, utilisées pour 
des inhalations gazeuses, ont fourni des résultats vraiment remarquables. 
Et si on a dit avec raison que „la nature se plaît à orner de ses dons les 
plus séduisants les lieux où elle fait jaillir des eaux minérales", nulle 
part cette remarque n'est aussi frappante qu'ici. Le parc de Marlioz par 
exemple est ravissant. De quels points de vue magnifiques on y jouit! 
En face le mont du Chat se dresse, avec sa dent»), autrefois couronnée 

élevé, appel»'" Plomb du Cantal a 1,906 mètres au-dessus de la mer; chef-lieu, 
Aurillac (Bescherelle). Man hat den Namen nach dem keltischen Dialecte der Nieder- 
bretagne als Kant tal d. h. hundert Stirnen, hundert Gipfel gedeutet. 
') Im Inneren des Landes. 

a ) Das lateinische aqua Wasser bedeutete in der Mehrheit die Bäder; in 
demselben Sinne wird les eaux im Französischen gebraucht: aller aux eaux. Aix 
(Âquae Sextiae) in der Provence, Aix-la-Cha pelle oder Aachen und Aix 
(Aquae Gratianae) in Savoyen, sowie einige geringere Orte (les Aix-d'Angillon 
im Départ, des Cher u. s. w.) haben die mehr lateinische Form des Namens bei- 
behalten; eine andere lateinische Form ist in Chaudes- Aiguë s (im Cantal) ent- 
halten. Danebon besteht aber auch die französische: les Eaux-Bonnes, les 
Eaux-Chaudes in den Nicdcrpyrenacn. Will man genauer bezeichnen, so sagt 
man: les eaux minérales, salines, gazeuses, ferrugineuses, sulfureuses, iodurées. 

3 ) In der Gegend selbst spricht man Marie aus. 

*) On applique le nom de Dent au sommet d'une montagne, lorsqu'il est prisma- 
tique et anguleux. (Bescherelle.) 



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Savoyen und Genf. 



87 



par un bois de sapin, dénudée par la main d'Alexandre Dumas, Érostrate 
involontaire, car cette gloire lui a coûté cher; cet enfant terrible et père 
prodigue de la littérature contemporaine s'étant amusé h y allumer un 
feu de joie, tous les sapins furent dévorés par l'incendie. 

Au pied du mont du Chat, sur le bord du lac qui baigne ses ro- 
chers, le regard s'arrête pensif sur deux monuments historiques d'un 
effet non moins saisissant que les merveilles de la nature. Le premier 
nous montre l'histoire de la Savoie encore au berceau; le second en est 
le tombeau. C'est le château du Bourget et l'abbaye d'Hautecombc 
Le château, situé sur la prairie marécageuse, à l'extrémité orientale du 
lac et tombé en ruines, était la résidence des comtes de Savoie, avant 
qu'ils eussent acheté le château de Chambéry (en 1 232), lequel, du reste, 
paraît de la même date que la dynastie; car les premiers seigneurs de 
Chambéry ne sont mentionnés que vers l'an 1030, et le premier comte 
de Savoie, Humbert aux Blanches mains, a commencé son régne vers 
1033. Cette race royale de guerriers avait choisi pour sépulture l'ab- 
baye d'Hautecombe, fondée en 1125 par le comte Amédée III.; le der- 
nier descendant de Humbert aux Blanches mains qui y repose est Charles 
Félix, avec lequel s'éteignit la branche aînée. C'est de son régne que 
date la „Giovine Italia" 2 ); Charles Albert, alors encore prince, en était le 
chef 3 ). Avec lui la branche cadette monta sur le trône et la politique 
des aueiens ducs de Savoie devint entièrement italienne; aussi choisit- 
elle pour sépulture le sol de l'Italie. 

Tous ces sites pittoresques, avec ces monuments historiques qui, au mi- 
lieu des beautés de la nature, évoquent de si graves souvenirs, se groupent 
autour du lac du Bourget II ne le cède eu rien aux plus beaux de la 
Suisse, si on excepte celui de Genève, et l'oeil glisse avec un charme 
indicible et toujours nouveau sur ses eaux bleues, qui étendent au loiu 
leur nappe limpide. Mais le soir surtout, quand, assis sur son bord on 
entend le murmure lointain de ses vagues qui jouent aux pieds des ro- 
chers, on se laisse involontairement aller à la rêverie; des voix mysté- 
rieuses semblent parler à notre âme; dans la brise qui caresse les feuilles, 



') Der Savoy er »Schriftsteller G. de Mortillet schrieb vor der Annexion d'il, mit 
stummem h; nach der Annexion schrieben die Franzosen in der France Illustrée par 
V. A. Malte-Brun: de H. mit aspirirtem h. 

2 ) Das junge Italien; so hiess die nationale Partei und Bewegung, die sich 
seit 1820 die Verjüngung und Einigung Italiens zum Ziel setzte. 

') Karl Felix, der noch dem alten Regierungssystem anhing, starb 1831; Karl 
Albert, sein Nachfolger, gehörte der jüngeren Linie Carignan an, sie stammt von 
Thomas Franz, jüngstem Sohne Herzogs Karl Emanuel I. (1580—1630), Prinz Eugen 
,der edle Bittet" war ein Carignan. Auf Karl Albert, der im Jahre 1849 abdankte, 
folgte sein Sohn Victor Emanuel IL, der die Einheit Italiens vollendete und seine 
Residenz nach Horn verlegte. Nach seinem Tode an: 2. Jan. 1878 bestieg sein Sohn, 
der jetzt regierende König Humbert, den Thron von Italien. 



88 



Savoy en und Genf. 



dans le bruit confus des flots, passent des harmonies auxquelles un 
écho répond dans notre coeur. Que disent ces voix? Quelles sout ces 
harmonies? C'est l'élégie éternelle de notre jeunesse qui passe, c'est le 
souvenir mélodieux de l'amour fané, c'est le „Lac" de Lamartine. Les 
bords du lac du Bourget ont vu naître cette belle poésie; que pourrais- 
je dire de plus, pour célébrer dignement cette délicieuse vallée? C'est 
ici que le poète a chanté, que tout coeur chante avec lui: 

0 temps! suspends ton vol, et vous, heures propices! 

Suspendez votre cours! 
Laissez-nous savourer les rapides délices 

Des plus beaux de nos jours! 

Assez de malheureux ici- bas vous implorent, 

Coulez, coulez pour eux; 
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent; 

Oubliez les heureux! 



Umsonst sucht man bei allen französischen Schriftstellern nach einer 
gleich sympathischen Schilderung von Land und Leuten Savoyens, bis 
in die jüngsten Tage hat sich, wie gezeigt wurde, das verletzende Vor- 
urtheil gegen den biedern guten Savoyer Volksstaram bei manchem 
Pariser Schriftsteller erhalten. Ein Deutscher zuerst hat dies Vorurtheil 
entschieden und öffentlich bekämpft und in französischer Sprache die 
Franzosen Über das Unrecht belehrt, das sie diesem Volksstamm, nach 
dessen Einverleibung sie doch seit drei Jahrhunderten so lüstern ge- 
wesen sind, bisher angethan haben. Dabei berührte den deutschen 
Schriftsteller mancher verwandte Sitten- und GefUhlszug höchst angenehm; 
Savoy en, abseits von Frankreich gelegen, hat sich in seinem abgeschlos- 
senen Gebirgswinkel ziemlich unabhängig von seinen westlichen Sprach- 
genossen entwickelt, ja oft dieselben mehr beeinflusst als sich von ihnen 
beeinflussen lassen. Statt dessen ist eine gewisse Strömung von Norden 
nach Süden nicht zu verkennen; trotz der Verschiedenheit des religiösen 
Glaubens ist Savoyen als Mittelglied zwischen der Schweiz und Italien 
nicht ohne Berührung mit dem germanischen Norden geblieben, schon 
die Gesetze und Sitten der Burgunden haben hier lllnger Spuren zurück- 
gelassen als andere germanische Stämme im eigentlichen Frankreich zu 
bewirken vermochten. So haben sich auch von dem ursprünglichen 
freien Bauernstamme, aus dessen Mitte die freie Schweiz hervorgegangen 
ist, in Savoyen manche Reste erhalten, während er in Frankreich ganz 
in Hörigkeit verfiel und erst in neuester Zeit hier und da die Pächter zu 
unabhängigen Gutsbesitzern geworden sind. Kein Wunder, dass der hier- 



Savoyen und Genf. 



89 



her verseb lagcne Deutsche bald von Theilnahme fllr diesen Volksstaram 
ergriffen wurde, umsomehr als der Abschluss der Geschichte desselben 
und die Politik seines Fürstenhauses manche Beziehungen zu der deut- 
schen Geschichte hat. Nur die Stellung, welche Savoyen zur Reforma- 
tion nahm, konnte der Deutsche nicht gutheissen und der traurige Aus- 
gang, den die gleiche Richtung in Frankreich für Volksbildung und 
innere Wohlfahrt gehabt hat, rechtfertigt diese Ansicht; um so mehr 
Glaubwürdigkeit verdient aber auch die warme und aufgeklärte Be- 
kämpfung der französischen Vorurtheile von Seiten des Deutschen. 

Von diesen Vorurtheilen zeugen selbst die weuigen sympathischen 
Dichtungen, die in Frankreich auf Savoyen entstanden sind; die Fran- 
zosen sahen in letztrem eben nichts als ein armes Land, das nur Murmel- 
thiere und Schornsteinfeger hervorbringe; Savoyard und ramoneur oder 
commissionnaire (Dienstmaun) war für sie gleichbedeutend. Zwei 
solcher Gedichte, deren Verfasser dabei gewiss von gutherziger Menschen- 
liebe beseelt war, mögen hier Platz finden. 

Le petit Savoyard à Paris. 

J'ui faim: vous qui passez, daignez me secourir. 
Voyez: la neige tombe, et la terre est glacée. 
J'ai froid: le vent se lève, et l'heure est avancée. 
Et je n'ai rien pour me couvrir. 

Tandisque en vos palais tout flatte votre envie, 
A genoux sur le seuil, j'y pleure hien souvent. 
Donnez, peu me suffit, je ne suis qu'un enfant; 
Un petit sou me rend la vie. 

On m'a dit qu'à Paris je trouverais du pain. 
Plusieurs ont, raconté dans nos forets lointaines 
Qu'ici le riche aidait le pauvre dans ses peines: 
Eh bien! moi. je suis pauvre et je vous tends la main. 

Faites-moi gagner mon salaire. 
Où me faut-il courir? dites, j'y volerai. 
Ma voix tremble de froid; eh bien! je chanterai, 

Si mes chansons peuvent vous plaire. 

Il ne m'écoute pas, il fuit; 
Il court dans une fete (et j'en entends le bruit) 

Finir son heureuse journée: 
Et moi. je vais chercher, pour y passer la nuit. 

Cette guérite abandonnée. 



90 



Savoyen und Genf. 



Au foyer paternel quand pourrai-je m'asseoir! 

Rendez-moi nia pauvre chaumière, 
Le laitage durci qu'on partageait le soir, 
Et, quand la nuit tombait, l'heure de la prière 
Qui ne s'achevait pas saus laisser quelque espoir. 

Ma mère, tu m'as dit, quand j'ai fui ta demeure: 
Purs, grandis et prospère, et reviens près de moi .... 
Hélas! et tout petit, faudra-t-il que je meure 
Sans avoir rien gagué pour toi? 

Non, l'on ne meurt point à mon âge; 
Quelque chose me dit de reprendre courage .... 
Eh! que sert d'espérer? . . . que puis-je attendre entin? .... 
J'avais une marmotte: elle est morte do faim. 

Et, faible, sur la terre il reposait sa tête; 
Et la neige, en tombant, le couvrait à demi, 
Lorsqu'une douce voix, à travers la tempête, 
Vint réveiller l'enfant par le froid endormi. 

Qu'il vienne à nous celui qui pleure, 
Disait la voix mêlée au murmure des vents; 
L'heure du péril est notre heure: 
Les orphelins sont nos enfants. 

Et deux femmes en deuil 1 ) recueillaient sa misère. 
Lui, docile et confus, se levait à leur voix; 
Il s'étonnait d'abord; mais il vit dans leurs doigts 
Hriller la croix d'argent au bout d'un long rosaire; 
Et l'enfant les suivit en se signant deux fois. 

Guiraud. 



Le retour du potit Savoyard. 

Avec leurs grands sommets, leurs glaces éternelles, 
Par un sole : l d'été, que les Alpes sont belles! 
Tout, dans leurs frais vallons, sert à nous enchanter: 
La verdure, les eaux, les bois, les fleurs nouvelles. 
Heureux qui sur ces bords peut longtemps s'arrêter! 
Heureux qui les revoit, s'il a pu les quitter! 

■) Deux soeurs de la charité, bannherzige Schwestern; en deuil, in Trauer - 
kleidern, wegen ihrer schwarzen Ordenstracht. 

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j 



Savoyen und Genf. 



91 



Quel est ce voyageur que l'été leur envoie, 
Seul, loin dans la vallée, un bâton à la main? 
C'est un enfant; il marche, il suit le long chemin 

Qui va de France à la Savoie. 
Bientôt de la colline il prend l'étroit sentier; 
Il a mis, ce matin, la bure du dimanche 1 ), 

Et dans son sac de toile blanche 
Est un pain de froment 2 ) qu'il garde tout entier. 
Pourquoi tant se hâter â sa course dernière 3 )? 
C'est que le pauvre enfant veut gravir le coteau, 
Et ne point s'arrêter qu'il n'ait vu son hameau 

Et n'ait reconnu sa chaumière. 
Les voilà . . . tels encor qu'il les a vus toujours, 
Ces grands bois, ce ruisseau qui fuit sous le feuillage. 
Il ne se souvient plus qu'il a marché dix jours: 

Il est si près de son village! 
Tout joyeux, il arrive, et regarde . . . Mais quoi! 
Personne ne l'attend! sa chaumière est fermée! 
Pourtant du toit aigu sort un peu de fumée; 
Et l'enfant plein de trouble: „Ouvrez, dit-il, c'est moi." 
La porte cède; il entre, et sa mère attendrie, 
Sa mère, qu'un long mal près du foyer retient, 
Se relève à moitié, tend les bras, et s'écrie: 

, N'est-ce pas mon fils qui revient?" 
Son fils est dans ses bras, qui pleure et qui l'appelle. 
,Je suis infirme, hélas! Dieu m'afflige, dit-elle, 
Et depuis quelques jours je te l'ai fait savoir; 
Car je ne voulais pas mourir sans te revoir." 
Mais lui: „De votre enfant vous.étiez éloignée, 
Le voilà qui revient; ayez des jours contents; 
Vivez; je suis grandi, vous serez bien soignée: 

Nous sommes riches pour longtemps." 
Et les mains de l'enfaut, des siennes détachées, 
Jetaient sur ses genoux tout ce qu'il possédait: 
L es trois pièces d'argent dans sa veste cachée, 
Et le pain de froment que pour elle il gardait. 
Sa mère l'embrassait et respirait à peine, 
Et son oeil se fixait, de larmes obscurci, 

Sur un grand crucifix de chêne 
Suspendu devant elle, et par le temps noirci. 

») la bure = étotFe grossière faite de laine rousse; hier das Sonntagskleid. 
») Weizenbrod, das er als feinere leckere Nahrung für seine Mutter auf 
gehoben hat (s. weiter unten). 

») Der letzte Gang, weil er nahe am Ziele ist 

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92 



Savoyen und Genf. 



„ C'est lui, je le savais, le Dieu des pauvres mères 
Et. des petits entants, qui du mien a pris soin; 
Lui. qui me consolait quand mes plaintes ameres 

Appelaient mon Iiis de si loin. 
C'est lo Christ du foyer 1 ), que les mères implorent, 
Qui sauve nos enfants du froid et de la faim; 
Nous gardons nos agneaux, et les loups les dévorent ; 
Nos fils s'en vont tout seuls, et reviennent enfin. 
Toi, mon fils, maintenant tu me seras fidèle. 
Ta pauvre mère infirme a besoin de seeours; 
Elle mourrait sans toi." L'enfant, à ce discours, 
Grave et joignant ses mains, tombe à genoux près d'elle, 
Disant: „Que le bon Dieu vous fasse de longs jours ! tt 

Guiraud 1 ). 

Eine gleiche »Sympathie, wie die welche den Deutschen beseelte, 
hat dem Lande und Volke von Savoycn eine Genfer Schriftstellerin ent- 
gegengebracht, es ist die schon erwähnte Jeanne Mussard. Schon zur 
Zeit der ersten französischen Revolution, als die katholischen Priester 
die bürgerliche Verfassung für den Klerus, die am 8. Februar 17 ( J3 in 
Savoyen verkündet wurde, nicht annehmen wollten und deshalb verfolgt 
wurden, zeigte sich Genf und Uberhaupt die protestantische Schweiz voll 
evangelischer Milde und nahm gastlich und hülfreich die um ihres katho- 
lischen Glaubons willen Verfolgten auf. Der poetische Gruss an Savoyen, 
den J. Mussard in dem schon erwähnten Städtchen la Roche in Hoch- 
Savoyen 1850 gedichtet hat, ist von derselben Milde beseelt; im zweiten 
Verse der ersten Strophe bekämpft die Genferin, also ebenfalls eine 
Fremde, wie es der Deutsche gethan, das Vorurtheil der Franzosen gegen 
das Land, das letztere schon zweimal das ihre genannt hatten. 

La Savoie. 

Poétique pays. Savoie, alpestre terre 

Que l'ignorant méprise et plaint de sa misère, 

Mon coeur sait admirer tes aspects émouvants, 

Tes monts audacieux que les beaux jours verdissent, 

Tes rocs, et tes coteaux que de grands bois tapissent. 

Et tes tiers peupliers luttant avec les vents. 

') du foyer, insofern Christus durch das Crucifix an der Wand dargestellt ist. 

2 ) Alex. Guiraud (1788 1847), Dichter und Romanschreiber, gehörte der Ge- 
sellschaft von Dichtern an, die sich am Anfang der zwanziger Jahre die Verjüngung 
der französischen Poesie zum Ziel setzten und deren Organ die Zeitschrift ,1a Muse 
française" war; zu ihnen gehörten Victor Hugo. Alfred de Vigny. Enril Des- 
champs, Madame Desbordes-Valmoreu. s. w., aus ihrem Kreise ging die so- 
genannte romantische Schule hervor. 



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Savoy en und Genf. 



Oh! laisse -moi chanter ta splendeur virginale. 
A cette heure sereine où l'aube matinale, 
Bl&ncfait ton front allier dans l'éther endormi. 
Reine, tu m'apparais à l'instant où l'aurore 
Éclaire tes grands pics Sont le faîte se dore 
Et reçoit du soleil un doux baiser d'ami. 

•T'aime tes lourds rochers à la coupe hardie, 
Tes vais ombreux et frais dans la gorge verdie, 
Tes prés où le printemps fait germer tant de fleurs 
Tes grands bois de sapins, tes ravines profondes. 
Sous le vent, tes épis courbant leurs têtes blondes 
Et la brise des monts aux suaves senteurs. 

J'aime aussi tes sentiers cachés dans le feuillage; 

J'aime au soleil couchant, — de village en village. 

Voir luire tes clochers, entendre l'angelus; 

Des mille voix du soir j'aime la symphonie 

Exhalant vers le ciel sa pieuse harmonie, 

Et mêlant son grand hymne à l'hymne des élus. 

Lorsque le crépuscule étend son aile grise 
Sur monts, vallons et bois, la cloche de l'église 
Fnit vibrer dans l'air pur son timbre Vénéré, 
Coeur recueilli, front bas, larmes sous la paupière. 
Le villageois murmure une sainte prière 
Qui s'envole bénie au Grand Être adoré. 

Et si tes vieux châteaux, ruines d'un autre Age, 
Rappellent au penseur l'époque du servage. 
— La féodalité, honte des anciens jours, — 
Ils emportent l'esprit vers ces temps poétiques, 
Où l'amour se mêlait aux luttes héroïques, 
Dans les chants inspirés des joyeux troubadours. 



II. 

Der waadtländische Jura. 

Das Waadtland oder Canton de Vaud theilt sich landschaftlich 
in zwei Hauptregionen, in die des Jura, und die des Thalgeländes, welch 
letztere vom Städtchen Rolle an längs der Seeufer bis an die Alpen 
reicht; zwischen den Alpen und dem Jura bildet der Bergzug des Jorat 
die Verbindungslinie, nach Norden verzweigt sich letzterer in zahlreiche 
Thäler; im Osten hat das Alpenland, als dritte Region, einen besondern 
Charakter. Auch die Bevölkerung dieser beiden Regionen unterscheidet 
sich von einander. Am Fusse des Jura, in der Ebene, nähert sich, was 
den Körperbau betrifft, die Bevölkerung dem kurzen, gedrungenen Sa- 
voyer Typus, an den Abhängen des Jura ist sie schlanker und dem 
burgundischen Volksstamm verwandt: es ist das Land der Tannen, der 
schönsten die die Schweiz besitzt, denn sie Übertreffen an Kraft die der 
Alpen und erreichen die Höhe der Cedern. 

Poetisoher Gruss an den Jura. 

Poétique Jura! que mon regard admire, 
Permets qu'à te chanter je consacre des vers! 
Un invincible attrait de jour en jour m'attire 
Vers tes chemins ouverts! 

Que j'aime tes forêts, tes sentiers dans les herbes, 
Ton front qui des hivers a gardé le blanc pur! 
Tes coteaux arrondis et tes cimes superbes 
Se noyant dans l'azur! 

Que j'aimerais quittant l'air malsain de la ville, 
Me choisir sur ton pied un verdoyant abri, 
Où je puisse à toujours ignorée et tranquille 
Vivre en ce lieu fleuri! 



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Der waadtländiscbe Jura. 



95 



So begrüsst den Jura die Dichterin Jeanne Mussard. Freilich, 
wenn man sich dem eigentlichen Gebirge naht, oder in die parallel neben 
einander laufenden Thäler desselben vertieft, verliert es an landschaft- 
lichem Reiz uud macht einen einförmigen, ernsten Eindruck. Wichtiger 
Rtr den Beobachter ist der Vergleich zwischen dein Jura und den Alpen 
in ethnographischer und geschichtlicher Hinsicht, wie ihn R. Rey sehr 
anschaulich entwickelt hat. 

Vergleich zwischen dem Jura und den Alpen. 

Le Jura ne diffère pas seulement des Alpes par de moindres dimen- 
sions, mais par la disposition des plans. Nulle part, il ne parvient a la hau- 
teur des neiges perpétuelles ; les pics isolés y sont rares; ses sommités se 
terminent par des surfaces surbaissées, couvertes de maigres pAturages, percés 
par des affleurements d'un calcaire jaunâtre. Les Alpes ont la hardiesse des 
formes, l'imprévu des coupes, la grandeur unie a la variété. Chaque mont 
a sa structure à soi, sa manière de s'élancer; i(i, trifpue, ramassée, ailleurs 
svelte, effilée, téméraire. Elles se développent par voie de rayonnement. 
Des montagnes centrales se détachent â angles droits des sous-chaînes, lesquel- 
les envoient â leur tour des chaînons; cela produit des ramifications compli- 
quées. L'aspect du Jura est uniforme, il se compose partout de longues 
côtes, courant parallèlement les unes aux autres en gardant, un même niveau; 
de distance en distance, la chaîne est coupée par des cluses, fissures transver- 
sales , qui servent à communiquer d'un versant â l'autre. Les vallées, paral- 
lèles les unes aux autres, sont peu profondes, mal boisées, battues des vents. 

Les vallons supérieurs des Alpes aboutissent à des vallées principales, 
arrosées par des cours d'eau importants, la Limmat, la Reuss, l'Aar; lesquels 
se versent à leur tour dans la vallée du Rhin. Cette forme concentrique 
a favorisé le groupement des populations helvétiques. La commune, 
le canton, la fédération naissent spontanément d'une pareille disposition des 
lieux. Quant an Jura, tailladé en petites vallées isolées, il ne se prêtait 
pas au groupement des populations; elles ont continué â vivre isolées; 
satisfaites du maintien de leurs petites libertés communales, elles n'ont joué 
aucun rôle politique. 

Entstehung des Juragebirges. 

Hei dieser Schilderung wirft R. Rey einen Seitenblick auf die Ent- 
stehung dos Juragebirges und der Alpen, indem er sagt: 

, Quant aux Alpes, l'abrupt des formes, la perpendicularité des pentes, la 
saillie audacieuse des hauts pics, surplombant à des hauteurs vertigineuses, 
attestent un soulèvement de date récente, au lieu que le Jura avec ses 
surfaces usées, limées, aplanies par le travail des eaux et les éboulements suc- 
cessifs, préseute tous les caractères d'une haute antiquité.* 

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96 



Der waadtlilndische Jura. 



Dem ist allerdings so; und da kein Reisender das Schweizer Alpen- 
land durchwandert, ohne in ein Gespräch über die Bilduug der Erde, 
Uber Geologie verwickelt zu werden, da auch sonst das Wort terrain 
jurassique, Juraboden, oft begegnet, so ist eine kurze geologische Er- 
klärung gerade hier am Platze. 

Der erste feste Niederschlag, der sich auf unscrm Planeten bildete, 
als derselbe durch allniälige Abkiiltung aus seinem glühenden Gas- 
zustände in den eines dichten Körpers überging, war der Granit. Léon 
Brothier in seiner Histoire de la terre schildert dies so: 

„ D'abord à l'état gazeux, puis à L'état de fusion ignée, notre planète, 
par suite du rofroidissement de sa surface, se couvre d'une croûte incandescente 
d'abord, mais dont la température, allant sans cesse en s'abaissant, permet 
aux vapeurs aqueuses, jusque-la suspendues dans l'atmosphère, de se con- 
denser. L'aspect qu'alors elle présente est celui d'une mer sans rivage au 
milieu de laquelle d'innombrables pics granitiques toujours couronnés d'épais 
brouillards forment un immense archipel." 

Unter furchtbaren Stürmen bilden sich neue Massen von Stein. Nach 
und nach erwacht das organische Leben, auf den Inseln setzen sich 
Moose an, Seetange schwimmen auf den Fluthen, Thierpflanzen und kopf- 
lose Mollusken fangen an sich zu regen. Unter furchtbaren Stürmen, 
Ausbrüchen des Centralfeners im Innern der Erde und Zusammenstürzen 
der entstandenen festen Massen gestalten sich die festen Theile der Ober- 
fläche um. In den Zwischenzeiten der Ruhe bilden sich neue Seepflanzen 
und eine üppigere Pflanzenwelt erwächst auf den Inseln; unter der heissen 
Atmosphäre, die damals die Erde umgab, unter den Fluthen des unauf- 
hörlich stürmischen Meeres und den Ausbrüchen von innen geht diese 
Vegetation zu Grunde und verkohlt zu dem ersten fossilen Brennstoff, 
den derSchooss unserer Erde birgt, zum Anthracit Wieder schöpft die Erde 
Ruhe und in der feuchtwarmen Atmosphäre jener Epoche wuchert auf 
dem Festlande, das nun bedeutend an Ausdehnung gewonnen hatte, eine 
ungeheure Vegetation, zwar niederer Gattung, zum grossen Theil Farn- 
kräuter und Schachtelhalme, aber von riesiger Höhe; diese urweltliche 
massenhafte Pflanzenwelt saugt auch, dem Leben der Pflanze gemäss, 
massenhaft die überreiche Kohlensäure ein, von der die Atmosphäre da- 
mals vergiftet ward, reinigte so die Luft und ermöglichte, indem sie den 
Kohlenstoff für sich verbraucht, den Sauerstoff aber der Atmosphäre zn- 
rückgiebt, den athmenden Thieren das Leben. Nun haben sich Ströme 
und Seen von Süsswasser gebildet und in der Tbierwelt erscheinen 
Mischlinge von Fisch und Reptil. Aber die Gährung im Innern dauert 
fort und in neuen Umwälzungen und Ausbrüchen verbrennt die Pflanzen- 
welt zur Steinkohle. Nun durch diese festen Niederschläge die Erdmasse 
dichter wird, wird nicht nur, bei den wiederholten Durchbrechungen der 
glühenden Materie des Inneren, die mineralische Bildung immer mannig- 



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Der waadtländiscbe Jura. 



97 



faltiger, sondern auch die Pflanzen- und Thierwelt wird reicher; Land- 
reptilien fangen an zu erscheinen, der erste Laut erschallt auf der Erde, 
es sind riesige Frösche, die ihn vernehmen lassen. Man nennt diese 
letzte Periode der Erdbildung die der Trias 1 ), weil der sich damals bil- 
dende Boden aus drei Bestandteilen zusammengesetzt war. Noch lagen 
aber die Alpen und Pyrenäen im Abgrunde; ausser dem Cantal und den 
Vogesen erhob kein Berg in Frankreich sein Haupt; da trat eine durch- 
greifende Veränderung in der Gestalt und dem Leben der Erde mit der 
Bildung des Jurabodens ein, der in die Liasgruppe und in die Gruppe 
des Rogensteins zerfallt und fast Uber den ganzen Erdball verbreitet ist 
Seine grosse Stärke setzt eine lange Zeit der Ruhe voraus, in welcher 
er sieh bildete, und diese Ruhe begünstigte das Erscheinen neuer orga- 
nischer Wesen, die von jetzt an eine ununterbrochene Kette der Ent- 
wicklung zu bilden scheinen. Wir begegnen jetzt den ersten Anläufen 
zu höheren Thiergattungen, bestimmt in reinerer, sauerstoffreieherer Luft 
zu athmen, als jene Übermässig von Kohlensäure gesättigte Atmosphäre 
war, die iu der Steinkohlenepoche der Pflanzenwelt bei dem Mangel an 
genügendem Erdreich hauptsächlich als Nahrung diente. Statt der Farn- 
kräuter wachsen jetzt Palmen und zapfentrageude Bäume, den heutigen 
Tannen ähnlich; fliegende Eidechsen (Pterodactylen) durchschneiden die 
Luft, und die Erde trägt die ersten wirklichen Säugethiere, Didelphen, 
den Beutelthieren von Australien zu vergleichen. Léon Brothier er- 
zählt dies folgendermassen: 

.Indépendamment d'îles encore assez nombreuses, mais peu importantes, 
l'Europe occidentale se composait, après l'apparition du terrain de trias, de 
quatre grandes terres; mais les terrains sur lesquels se trouvent placés Paris, 
Londres, Berlin, Rome, Madrid et Naples n'existaient point encore, et la mer 
couvrait de ses eaux les lieux où s'élèvent ces capitales. Les Alpes et les 
Pyrénées gisaient encore au fond de l'abîme; excepté le Cantal et une partie 
des Vosges, il n'existait là, où plus tard s'étendit la France, aucune haute 
montagne. 

Cette configuration de l'Europe fut considérablement modifiée par l'appa- 
rition de nouveaux terrains, apparition qui donna naissance aux montagnes du 
Jura, de la Côte-d'or et du Morvan (départ, de la Nièvre) et qui ne laissa 
plus subsister en Europe que deux grandes terres au lieu de quatre, savoir: 
la Scandinavie, et un vaste croissant, dont le sommet se trouvait vers Per- 
pignan, et dont les deux extrémités se tournaient l'une vers l'extrémité de 
l'Ecosse et l'autre vers Cracovie; en outre il y avait à tenir compte de plu- 
sieurs îles. 



') Absichtlich ist bisher jede geologische Benennung der verschiedenen Epochen 
vermieden worden; je nach den verschiedenen Systemen wechseln die Namen zu 
häufig, und es kommt hier nur auf ein übersichtliches Bild an. 

Se mroig , Die franxOitach« Schwell und Savoyon. 7 

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Der waadtländiRche Jura. 



La période de tranquillité qui succéda au soulèvement du terrain triasi- 
que 0, à en juger par l'énorme épaisseur des formations auxquelles elle donna 
naissance, eut une durée plus considérable encore que celles des périodes de 
calme qui, jusque-là, avaient eu lieu. Les eaux déposèrent alors de nombreuses 
couches sédinientaires auxquelles on a donné le nom de terrain jurassique, 
parce que les montagnes du Jura en sont principalement formées, et qu'on a 
divisé en deux groupes ou systèmes: le système du lias 2 ) et le système 
oolithique 3 ). 

Jusqu'à cette période, les êtres les plus perfectionnés qui eussent pu 
encore exister sur la terre étaient des reptiles. Leurs espèces se multiplient 
pendant la période de formation du terrain jurassique. Le lias renferme, en 
effet, les ossements de nombreux animaux de cette famille, dont les uns, les 
ichthyosaures, avaient plus de sept mètres de longueur et qui ressemblaient 
à des crocodiles, ayant, au lieu de pattes, des nageoires on des rames, et dont 
les autres, de grandes dimensions aussi, les plésiosaures, se rapprochent 
davantage encore de la forme des poissons. H en existait enfin une autre 
espèce, les ptérodactyles à long bec, dont les membres allongées rappe- 
laient ceux des chauves -souris, dont le cou, la tête et les ongles crochus, 
étaient semblables à ceux des oiseaux, et dont la partie postérieure et la 
queue diffèrent peu de la conformation des mammifères. Ces singuliers ani- 
maux se nourrissaient surtout d'insectes que, sans doute, ils saisissaient 
au vol. 

Les ptérodactyles, race depuis longtemps éteinte, peuvent être considérés 
comme le résultat des efforts que faisait la nature pour passer des reptiles 
à des animaux d'un ordre plus élevé; et, en effet, à cette époque, parurent 
les premiers oiseaux. On ne retrouve plus leurs ossements creux et, par con- 
séquent, fragiles; mais, comme si une main mystérieuse avait veillé sur les 
archives de l'histoire du globe pour en conserver ceux des monuments qui 
devaient servir de guide aux chroniqueurs à venir, des oiseaux ont laissé 
l'empreinte de leurs pattes sur la surface molle encore des couches jurassiques, 
et ces empreintes, durcies par le dessèchement, sont, à travers les siècles, ar- 
rivées jusqu'à nous. 

Mais ce qui par-dessus tout, caractérise l'époque jurassique, c'est l'appa- 
rition de véritables mammifères, dont on retrouve les restes dans les marnes 
de l'oolithe, où ils ont été apportés qar des courants d'eau douce avec des 



') Die Masse, die sieb während der Periode der Trias gebildet hatte, wurde 
durch eine gewaltsame Erschütterung des Innern der Erde erhoben (soulevé), und 
nun bildete sich nach und nach der Juraboden, dessen Hauptbestandteile Kalk, 
Sandstein und Thon bilden. 

2 i Diese Bezeichnung einer gewissen Kalkart ist dem Englischen entlehnt 
*) C'est-à-dire composée de petits grains arrondis et réguliers, semblables aux 
oeufs de poisson. D'où provient cette structure si caractéristique? C'est ce que la 
science n'a pu déterminer encore. (Brothier.) 



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Der waadtltindische Jura. 



99 



coquilles d'origine fluviatile. Ces mammifères, comme on doit s'y attendre, 
puisqu'ils furent les premiers formés, appartenaient aux espèces les moins par- 
faites. Ce sont des didelphes, des marsupiaux, c'est-a-dire de petits animaux 
voisins des sarigues de la Nouvelle-Hollande. Mais enfin ce sont des mammi- 
fères, c'est-à-dire des êtres appartenant à la grande classe a laquelle appar- 
tient l'homme lui-môme. 

Les terrains de l'oolithe renferment aussi des restes de mammifères aqua- 
tiques, des cétacés, famille très-inférieure à laquelle appartiennent les baleines, 
des coquilles d'espèces toutes nouvelles, des palmiers et d'autres végétaux rem- 
plaçant les fougères gigantesques des époques précédentes. 

Comme le terrain de trias, le terrain jurassique renferme des amas de 
plâtre et de sel marin. Il contient aussi des minérais de diverses natures, et 
notamment des minérais de fer très-recherchés par l'industrie." 

Nachdem der Juraboden sich gebildet und durch eine Erschütterung 
im Innern emporgehoben worden war, fanden neue Niederschläge von 
Erdmasse statt und bildeten das Kreideterrain. Mit dem Absohluss der 
Juraperiode hatten sich u. a. die Sevennen und das sächsisiche Erz- 
gebirge erhoben; während des Niederschlags des Kreidebodens erlitt die 
Erde mehrere Convulsionen, die letzte und schrecklichste, welche die 
Kreidebildung abschloss, erfolgte durch die Erhebung der Pyrenäen. 

„Le soulèvement du terrain crétacé fut une des crises les plus violentes 
qu'eut à traverser l'enfance de la Terre. Les Pyrénées, les Apennins, les 
Alpes juliennes , ), les Karpathes et le Balkan surgirent alors du sein des flots, 
qu'ils repoussèrent au loin en donnant naissance a d'épouvantables déluges.* 
(Brothier.) 

Paris d. h. der Boden, auf dem es erbaut werden sollte, ruhte aber 
noch unter dem Wasser. Dieser Boden hat auch von den Geologen den 
Namen „Pariser Terrain" erhalten, weil er in dieser Gegend am voll- 
kommensten 8tudirt worden ist, findet sich aber auch anderswo, z. B. auf 
der Insel Martinique und in Sibirien. Dieses Pariser Terrain trat in 
Folge einer Erschütterung an das Tageslicht, abermals legten sich neue 
Stein- und Erdmassen in den andern noch von Wasser bedeckten Gegen- 
den nieder; es war die Zeit, wo Palmen wälder Europa bedeckten und 
ungeheure Vierfüsser, z. B. das Paläothcrium, später die Mastodonten 
hier grasten. Schou waren die früheren Thierarten untergegangen, auch 
diese verfielen demselben Schicksal. Die Erschütterung, welche diese 
neue Bodenbildung erhob, richtete endlich auch die westlichen Alpen 
auf und entwarf das Granitgertiste des Montblanc, des Mont Rosa und 
anderer Alpengipfel. Endlich trat nach neuer Ruhe und neuer Boden- 
bildung, in Frankreich ,, terrain subapennin" genannt, die letzte furcht- 
barste Katastrophe ein, in Folge deren die Centraialpen sowie die 



») Die jolischen Alpen scheiden die Lombardei von Illyrien. 

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10() Der waadtländische Jura. 

Andenkette in Amerika emporgesohleudert wurden, worauf dann noch 
die sogenannte Gletsoherperiode folgte. Die Erdatmosphäre batte sich 
abgekühlt, die Riesen der Thierwelt waren zu Grunde gegangen, Pflanzen 
und Thiere nahmen gemässigtere Verhältnisse an, der Mensch erschien. 

Diese kurze Schilderung der Geschichte des Erdbodens zeigt, wie 
interessant, wie wichtig der Jura für die Menschen ist Mit seinem Er- 
scheinen ist gewissermassen die mythenhafte, vorhistorische Zeit der 
Erdkugel abgcthan, von da an geht dieselbe in stetiger, wenn auch oft 
gewaltsamer Entwickelung ihrem heutigen Zustande zu. Und von der 
Höhe desselben Juragebirges Überblickt man auch in den Alpen den Ab- 
schluss der Umwälzungen, die dem jetzigen ruhigen Zustande voran- 
gegangen sind. Der Anblick, den man von dem Gipfel der Dôle, dem 
höchsten des Gebirges, aus geniesst, ist auch wahrhaft grossartig, von 
bezaubernder Gewalt R. Rey schildert ihn wie folgt 1 ): 

Aussicht von der Dole. 

La Dôle est un tertre qui domine de deux cents mètres le reste de la 
chaîne. De ce sommet, l'oeil plonge dans un vide immense. Le Léman dans 
toute son étendue, les lacs d'Annecy et du Bourget en Savoie, ceux des Rous- 
ses et de Joux dans le Jura, celui de Neuchâtel vers le nord, dessinent leurs 
contours azurés et leurs baies tranquilles sur la verdure des basses vallées. 
La chaîne des Alpes est visible sur une étendue de cent lieues, du Saint- 
Gothard aux montagnes du Dauphiné. Monde colossal, soulevé des entrailles 
du globe dans une de ses récentes révolutions, les hautes Alpes apparaissent, 
d'ici, comme une agglomération titanique de dents chenues, d'arêtes chauves et 
branlantes, de pics acérés, de déserts de -glace, suspendus au-dessus du vert 
manteau des forêts et des pâturages. Par -dessus les sommets pressés de la 
grande chaîne, bien haut dans l'azur du ciel et rayonnant de majesté altière 
et calme, pyramide 5 ) le Mont-Blanc. Dans les jours d'automne, quand de 
mouvantes vapeurs cachent le Lac et les basses montagnes, dans le lointain, 
au-dessus de la houle vaporeuse, émergent les hauts sommets: on dirait des 
pyramides de cristal, des châteaux de fées étincelants et lumineux, une Babel 
aux mille coupoles et aux minarets reluisants d'or et de pourpre. 

Höher hinauf aber noch, zu Dem der Alles schafft und trägt, zu 
Gott, erhebt die Dichterin beim Anblick der Wunder der Natur von 
diesem Gipfel ihre Seele; Jeanne Mussard singt: 



*) Man vergleiche damit die schöne Schilderung, welche Goethe in seinen «Briefen 
aus der Schweiz*, zweite Abtheilung, Genf den 27. Oktober 1779, von seiner Be- 
steigung der Dôle entwirft. 

') pyramide ist hier die dritte Person des Zeitwortes pyramider «= eine Py- 
ramide bilden, wie eine Pyramide emporragen. 



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Der waadtländische Jura. 



101 



Une ascension à la Dôle. 

Le ciel diamanté d'étoiles niarqne l'heure 

Où l'ange du sommeil, 
Penché sur le dormeur que son haleine effleure, 
Répand à flots l'oubli sur qui regrette ou pleure, 
Et l'emporte, joyeux, dans un songe vermeil. 

La lune décroissante aux doux rayons d'opale, 

Enveloppant les bois, 
Dessine leurs contours sous sa lumière paie: 
Un frisson, dans l'air pur, glisse par intervalle, 

Plaintive et faible voix. 

Tandis que, mollement, Saint- Cergue l ) dort encore, 

Nous le quittons sans bruit. 
Avant qu'a son sommet la Dôle se colore, 
Nous devons la gravir, y saluer l'aurore 
Éteignant dans l'azur les flambeaux de la nuit. 

Nous partons. Les sentiers à travers les bois sombres 

Serpentent rocailleux; 
Sapins, hêtres touffus y projettent leurs ombres; 
En s'élevant on croit marcher sur les décombres 

D'un monde merveilleux. 

Ici, c'est la colline arrondissant sa croupe 

Sous l'humide velours 
D'une herbe verte, épaisse où le bétail se groupe; 
Et la reine des nuits, qui l'éclairé, découpe 
Les mamelons boisés formant ses alentours. 

Nos voix ont réveillé le troupeau. Tout s'agite. 

Aux sourds mugissements 
Du taureau furieux que notre approche irrite, 
Cent clochettes au loin dans l'air mêlent bien vite 

Leurs joyeux tintements. 

Le sentier devient rude. Une fatigue extrême 

Nous courbe sous son poids. 
Le découragement change tout en problème! 
Dans la vie, ô lutteurs! n'en est-il pas de même? 
Fragile humanité, que dures sont tes lois! 2 ) 

') Village du canton de Vaud. Goethe erwähnt es ebenfalls. 
*) = «Combien tes lois sont dures! wie hart sind deine Gesetze!* Im Deutschen 
wird was ebenfalls in diesem Sinne gebraucht, doch mehr in der vertraulichen Sprache. 

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102 £> er waadtläntlischc Jura. 

Vers quelque noble but si notre coeur s'élève, 

Au milieu du chemin 
Nous plions écrasés, disant: „ C'est un beau rôve!" 
Mais Dieu qui nous protège et nous soutient, achève 

Notre travail humain. 

La Dôle à nos regards semble grandir railleuse: 

L'aube argenté son front. 
Courage! il faut gravir la pente rocailleuse. 
Atteindrons-nous jamais cette cime orgueilleuse? 
Oui! dans quelques instants nos pieds la fouleront. 



Quel splendide tableau dans l'extase nous plonge! 

A l'horizon vermeil, 
Sur les sommets lointains, noyés comme en un songe, 
Dans cette zone d'or qui, là-bas, se prolonge, 

Apparaît le soleil. 

Hourra! globe de feu que le sauvage adore 

Dans sa hutte, à genoux. 
Nos coeurs qu'un saint amour à cette heure dévore, 
Montent plus haut que toi, plus haut, plus haut encore, 
Vers cet Être incréé dont nous dépendons tous. 

Sommets vertigineux aux neiges éternelles, 

Aiguilles, qui semblez, 
— En découpant l'azur sous vos blanches dentelles, — 
Être du Mont-Géant les fières sentinelles 1 ), 

De Dieu vous nous parlez. 

Alpes vortes, coteaux, beaux lacs, rives et plaines, 

Qui frappez nos regards, 
ForÔts, riches cités, villages, grands domaines, 
Où chevauchaient jadis de belles châtelaines, 
Torrents, forts crénelés, manoirs, clochers, remparts; 

Tout raconte, mon Dieu, ta sagesse et ta gloire; 

Et le génie humain, 
Dont les siècles futurs feront un jour l'histoire, 
Montrera dans l'effort, la lutte, la victoire, 

Partout, partout ta main. 



«) D. h. vous semblez être les sentinelles du Mont-Blanc. 

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Der waacltlandinohe Jura. 



103 



En l'adorant ici sous un ciel sans umige, 

Je songe, malgré moi 
Qu'à la sérénité doit succéder l'orage; 
Dans ce panorama je no vois qu'un mirage, 
Et mon coeur attristé se serre et bat d'effroi. 

Nuages floconneux, précurseurs des tempêtes, 

Vous montez menaçants; 
Le ciel n'a plus d'azur et le vent sur nos têtes 
Se déchaîne, mugit et tourbillonne aux crêtes 

Des monts fi«rs et puissants. 

D'éblouissants éclairs illuminent l'espace: 

Les échos d'alentour 
De la foudre cent fois répètent la menace, 
Et du ciel — qu'à la terre une tourmente enlace — 
Comme un dernier espoir a disparu le jour. 

Sur nous la trombe éclate . . . Illusion étrange! 

Le ciel est tout azur! 
L'ouragan n'est qu'un rêve où le décor se change. 
Doux plaisir d'admirer, tu restes sans mélange 

Par un temps frais et pur. 

Que notre âme, du moins, à Dieu même s'envole! 

0 sainte émotion! 
Monte à lui de nos coeurs embrasés, sans parole, 
Avant que nous perdions dans un monde frivole 
L'extase, mère ou soeur de l'adoration. 

M nthisson, der die Dôle 1801 bestieg, schildert den hier em- 
pfangenen Eindruck kurz mit folgenden Worten: „Ich genoss hier der 
reichsten und erhabensten unter allen Schweizeraussichten in ihrer vollen 
Herrlichkeit Kaum ist es möglich, auf unserer Hemisphäre zum wenig- 
sten, sich etwas Prachtvolleres zu denken als die Centraikette der Alpen, 
die ein einziger Blick vom St. Gotthard bis zum Danphiné umfasst. An 
der Basis des ungehenern Amphitheaters erscheint in wunderbarer Ver- 
jüngung der Halbmond des Lemans mit allen seinen Uferstädten und 
Buehten, von Genf bis zu den Mündungen des Rhodans. Die Aussicht 
vom Rigi mag vielleicht mehr Mannigfaltigkeit der Objecte darbieten; 
aber das Auge schweift dort unstät in einem Labyrinth von Seen und 
isolirten Berggipfeln umher, ohne einen Ruhepunkt zu finden: hier hin- 
gegen erscheinen alle einzelnen Theile in harmonischer Vereinigung zu 
einem grossen Ganzen." 



104 



Der waadtlandischo Jura. 



Die Baukunst in der Schweiz. 

Wie man in der französischen Schweiz mit der Entstehung des Jura 
den geschichtlichen Boden der Erdoberfläche, d. h. denjenigen, auf wel- 
chem sich später das Menschengeschlecht niederliess, entstehen sah (nur 
die weit ältere Granitbildung, das eigentliche Gerippe der Erde, bildet 
eine Ausnahme) und dann die weitere Ausgestaltung bis auf die letzte 
Epoche, auf die Erscheinung der Alpen und auf die Gletscherperiode, 
verfolgen kann, so gruppiren sich auch um den Genfer See die Denk- 
male der menschlichen Baukunst von den ältesten Zeiten an. Alle 
Epochen der Geschichte haben hier Spuren zurückgelassen: die Pfahl- 
bauten im See, die Keltengräber wie das bei Reignier, die Reste römi- 
scher Villen und Tempel legen Zeugniss von der vorchristlichen Zeit ab; 
darauf entwickelt sioh, durch die Umwandlung des heidnisch römischen 
Baustyls, der christlich romanische, von dem die Kirche zu Romainmotier 
im Jura nördlich vom Thale Joux eines der ältesten Muster ist. Ueber 
letztere schreibt R. Rey: 

Die Abtei von Romainmotier. 

Durant l'époque franque, la décadence fit des progrès. Le pays se dé- 
peuplait; les forêts reprenaient possession des plaines et recouvraient d'un 
manteau impénétrable les croupes inférieures du Jura et des Alpes. Au mi- 
lieu de ce marasme social une institution prospéra: l'Eglise. Le clergé tant 
séculier que régulier s'enrichit par les donations des princes et des grands; 
les moines se propagèrent et couronnèrent nos coteaux de prieurés et d'ab- 
bayes; ils acquirent des dîmes, des domaines, des serfs; telle abbaye gou- 
verna des districts entiers. L'architecturo , si somnolente alors dans toute 
l'Europe, déploya dans notre contrée une certaine originalité. 

Dans une gorge du Jura, masquée vers la plaine vaudoise par une forêt 
de sapins, s'élèvent les ruines mélancoliques de l'antique abbaye de Romain- 
motier 1 ). Durant l'époque barbare, deux Romains y fondèrent un premier 
établissement. La piété du siècle leur venant en aide, ces cénobites arrivèrent 
à posséder trente villages et plus de cinquante fiefs, répandus sur les deux 
versants du Jura. L'abbaye forma alors une petite principauté ecclésiastique, 
relevant directement de l'Empire 2 ) et du pape. La tutelle des moines était 
assez douce; les paysans n'étaient pas liés au sol et pouvaient vendre leurs 
acquêts. Auprès d'un bassin limpide où frétille la truite, se dressent les 
restes de la somptueuse abbaye; l'église, consacrée en 752 par Etienne II. 
dans le voyage que fit ce pape pour sacrer Pépin, avec ses arches à plein 



') Monas te riam wurde verwaisen t in motier oder montier und verdeutscht 
in münster; Maurusmünster bei Zabern im Elsass heisst französisch Marmoutier. 
*) Empire kurzweg soviel wie Empire germanique, das deutsche Reich. 



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Der waadtländische Jura. 



105 



cintre 1 ) reposant sur do larges piliers en maçonnerie et ses nombreuses arca- 
tures, paraît être le type primitif, grossier encore, mais déjà reconnaissable, 
du style lombard 2 ) et des belles églises romanes du Rhin. La façade paraît 
dater du XV. siècle; sur la tombe de Jean de Seyssel on voit quelques gra- 
cieuses sculptures. Les Bernois 9 ) sécularisèrent l'abbaye et un bailli remplaça 
l'abbé. Aujourd'hui ce curieux monument est en proie à la destruction; la 
nef est dévastée, les murs fendus et pantelants, les vitraux souillés, brisés. 

Orbe, eine mittelalterliche Stadt 

In dieselbe Zeit zurück ragt auch das nahe Städtchen Orbe, das 
durch seine düstre Bauart seine geschichtliche Verwandtschaft mit dem 
alten Kloster verräth. 

«Orbe a l'aspect lugubre des cités déchues. Ses noires murailles et ses 
vieilles églises couronnent mélancoliquement le tranchant d'une colline rocail- 
leuse dont l'Orbe baigne le pied. Cette ville fut fondée par les Mérovingiens. 
Après la bataille de Dijon en 534 où le roi burgunde 4 ) Godemar perdit la 
couronne et la vie, le patrice (c'est-à-dire le gouverneur) de l'Helvétie occi- 
dentale ou Burgundie helvétique s'établit à Orbe, château-fort important par 
sa position géographique entre l'Helvétie et la Gaule franque. En 610, la 
reine Brunehaut , délivrée alors de sa rivale Frédégonde , nomma patrice 
Wendelin, et vint s'établir auprès de lui avec sa nièce Theudelane. Mais le 
comte franc Erpon, qui convoitait la dignité de patrice, s'empare du château 
d'Orbe et livre Brunehaut aux soldats de Clotaire IL, fils de Frédégonde et héri- 
tier de ses vengeances. Orbe atteignit son apogée sous les Carlovingiens. Charles 
le Gros y donna de brillantes fêtes: c'est là que fut arrêté le démembrement 
du grand empire. Placée sur la route qui conduisait de la Bourgogne en 
Italie, par le Saint-Bernard, Orbe était alors une station importante; par la 
suite, elle déchut; son château fut renversé par les Bernois lors des guerres 
de Bourgogne; il n'en reste que deux tours, sombres et désolées comme pas 
une ruine du pays romand. - (R. Rey und Daguet). 

Die Burgen. 

Gleichzeitig mit den Klöstern erhoben sich die Burgen des Lehns- 
adels; ein ganzer Gürtel solcher Zwinghurgen umgab von hier aus das 

') le plein cintre, der vollkommene Rundbogen, ist das augenfälligste Kenn- 
zeichen der romanischen Baukunst, wodurch sie sich von der gothischen oder Ogi- 
valbaukunst unterscheidet, deren charakteristisches Merkmal der Spitzbogen ist. 

*) Die Bezeichnung „lombardischer Baustyl* für die ersten Anfänge der christ- 
lich-romanischen Baukunst wird nicht mehr gebraucht. 

•) Als sie nämlich, nach Annahme der Reformation, die Savoyer Herrschaft im 
"Waadtland gebrochen und dies erobert hatten. Bailli — Landvogt 

4 ) Nous disons Burgundes et non Bourguignons. Les Burgundes sont les 
ancêtres germaniques des Bourguignons francisés du X. siècle. (Daguet) 



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106 Der waadtländische Jura. 

schöne Waadtland, und an ihren Ruinen kann man die Entwicklung der 
kriegerischen Baukunst jener Zeit, von ihrer plumpsten Form an bis zur 
militärischen Berechnung in romantischem Gewände verfolgen. Dieses 
romantischen Eindrucks wegen ist der Thurm des Schlosses von Vufflens 
bei Morges restaurirt worden. 

„La conservation de tels monuments est un des charmes de la contrée 
romande. Au milieu de notre civilisation nivelée et tirée au cordeau, ils 
nous reportent à d'autres temps et à d'autres moeurs. La féodalité était dure 
au peuple, mais elle avait ses vertus. Alors, chaque pli de territoire formait 
une petite souveraineté, ayant ses ambitions, ses rivalités, faisant la paix, la 
guerre. Quelle carrière ouverte aux caractères aventureux! Quel déploiement 
de passion et d'énergie suppose une telle société! Madame de Montolieu, l'au- 
teur des Châteaux suisses, a tenté de faire revivre ces moeurs, mais le 
sujet attend encore son Walter Scott." (R. Rey.) 

Ein interessantes Bild der mittelalterlichen Baukunst nach fast allen 
Richtungen hin gewährt die Hauptstadt des Waadtlandes, Lausanne; es 
prägt sich in ihr gewissermassen die ganze Geschichte des Mittelalters 
ab, indem alle Elemente des Staatslebens, das geistliche, feudale und 
bürgerliche, in den verschiedenen Stadttheilen auch durch die Baukunst 
eigenartig vertreten waren; das Studium der Stadt in architekturalischer 
Hinsicht fällt mit dem der Geschichte zusammen. 

La formation de la ville de Lausanne est un curieux chapitre de l'histoire 
du moyen âge; on y touche au doigt la diversité des droits et des conditions 
de ces temps de fractionnement infini. Durant plusieurs siècles, elle n'a pas 
été une ville, mais une juxtaposition de communes indépendantes, ayant leurs 
magistrats, leurs lois, leurs bannières, leurs privilèges distincts. (R. Rey.) 

Vor Allem aber ist hier die kirchliche Architektur auf das Glän- 
zendste vertreten durch die Kathedrale, die Liebfrauenkirche, ein 
Meisterwerk des Spitzbogenstyls. Wenn die Peterskirche zu Genf in ge- 
schichtlich politischer Hinsieht eine grössere Bedeutung hat, so wird sie 
von der Kathedrale von Lausanne an künstlerischem Werthe übertroffen. 

Die Kathedrale von Lausanne. 

Sur le revers méridional de la cité 1 ) se dresse Notre-Dame de Lausanne. 
Cette belle église, construite dans le plus pur style ogival, date du XHI. siècle ; 
elle succéda à une église plus ancienne, consumée par un incendie. Sa dé- 
dicace fut faite avec solennité par le pape Grégoire X., en présence de l'em- 
perour Rodolphe de Habsbourg et d'une foule de cardinaux, de princes, de 
comtes, d'abbés Le lendemain, l'Empereur prêta serment de fidélité à l'Eglise, 
et s'engagea à lui faire recouvrer divers territoires de l'Italie centrale. Ainsi 



•) So heisst der ältesto Stadttheil von Lausanne. 

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Der waadtländische Jura. 107 

Lausanne fut le lieu où se tennina le conflit entre l'Empire et la papauté, 
et où la maison d'Autriche scella, avec la cour de Rome, l'alliance qui a été 
un des fondements de la politique européenne. Des fêtes splendides célébrè- 
rent cet événement mémorable. (1275.) 

Le plan du monument est la croix latine 1 ). La grande porte est sur- 
montée d'un réseau flamboyant, entouré de bandeaux et de voussures 5 ). Parmi 
les reliefs, on distingue Samson déchirant le lion, le sacrifice d'Isaac, Jonas 
englouti par la baleine, diverses scènes de la vie de Jésus-Christ; une année 
de figurines symboliques enlace ces saintes représentations. 

L'intérieur du monument est remarquable par l'unité de la pensée. Un 
élégant vestibule donne entrée dans la grande nef. De hauts piliers, formés 
de fines colonnettes, entrelacent leurs délicates nervures 9 ) et se nouent avec 
légèreté au ciel de la voûte; le vaisseau est bien dilaté; un triforium 4 ) et 
une galerie à claires voies s'avancent le long de la nef et enlacent le tran- 
sept 5 ) et le sanctuaire; partout l'ogive forme une membrure aérienne et 



^ Croix latine, celle dont un des quatre bras est plus long que chacun des 
trois autres. Le plan de Notre-Dame, à Paris, est une croix latine. Croix grec- 
que, celle dont les quatre bras sont égaux entre eux. Le plan de l'église de Ste.- 
Geneviève à Paris (appelée aussi le Panthéon) est une croix grecque. Croix de 
St-André, croix grecque qui repose sur deux de ses bras. Le chevalet sur lequel 
on scie les bûches en travers, est une croix de St. -André, qui, du reste, est bien 
représentée par la lettre X. 

a ) Bogenrnndung. Voussure — toute portion de voûte, depuis la naissance de 
la courbe jusqu'à un point quelconque en-deçà du point le plus élevé de l'arc que 
cette courbe aurait à décrire pour former une voûte entière. (Besch.) 

*) Rippen. 

4 ) A l'intérieur des édifices un peu considérables qui offrent trois étages super- 
posés, la partie moyenne est occupée constamment par une galerie obscure; ainsi, 
entre les arcades et les fenêtres des grandes nefs, règne dans tout le pourtour des 
élises une suite d'arcades supportées par de petites colonnettes. Cette galerie ob- 
scure et désignée par les antiquaires anglais sous le nom de Triforium, remplace 
leB tribunes qui existent dans quelques églises au-dessus des arcades de la grande 
nef. (M. de Caumont.) 

& ) transept = Kreuzflügel. Galerie transversale qui donne lieu à la forme cruciale 
consacrée par l'usage. (Besch.) Les premières églises chrétiennes ont été calquées 
sur les basiliques. Les basiliques servaient à la fois de tribunaux et de bourses 
de commerce; à l'intérieur, deux rangs parallèles de colonnes ou de pilastres di- 
visaient l'édifice en trois parties inégales dans le sens de la longueur; la galerie cen- 
trale était la plus large et la plus élevée. A l'extrémité de ces trois galeries il y 
avait un espace peu profond qui, comme dans nos tribunaux actuels, était réservé 
exclusivement aux avocats, aux greffiers et aux autres officiers de justice, et qui se 
terminait par un enfoncement semi-circulaire placé vis-à-vis de la galerie centrale. 
(Tétait au milieu de cet hémicycle que s'asseyait le président ou premier jugo, ayant 
à ses côtés les juges assesseurs. Comment utilisa-t on les basiliques au culte? 
L'évêque ou le prêtre qui officiait entouré des prêtres assistants se plaça au fond 
de l'hémicycle appelé tribune, où siégeaient auparavant les juges sur un siège, 
cathedra, ordinairement en marbre, et qui s'élevait au-dessus des bancs en pierre 



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108 Der waadtlandische Jura. 

gracieuse. Le sanctuaire est isolé de la nef par une grille et entouré d'un 
passage qui servait aux processions; deux tables, destinées à la communion, 
ont remplacé le maître-autel et sa splendide orfèvrerie; les dalles portent la 
trace des genoux des pèlerins qui venaient adorer les grandes reliques. La 
rose verse une pluie d'étincelles et de reflets chatoyants qui se brisent aux 
saillies des piliers. Sur cette rose, on voit tout un poème: le soleil sous la 
figure d'un jeune homme conduisant un char, la lune, les saisons, les fleuves 
du Paradis; puis le Sauveur, désigné à la foule par Jean-Baptiste. 

Un très-curieux monument est le porche des apôtres, qui regarde le midi. 
Au-dessus de la porte, on voit en relief le Christ, la mort, la résurrection 
et le couronnement de la Vierge; douze personnages sacrés, Moïse, saint 
Jean -Baptiste . . ., placés trois à trois, font la garde autour du Christ, 
et foulent aux pieds les vices et les hérésies sous la figure de monstres hi- 
deux; quatre-vingts figures de rois, de prophètes, de saints, de pontifes, ta- 
pissent les voussures de ce porche. Le ciseau qui a taillé ces figures était 
rude et inexpérimenté; mais l'expression y est. 

Des quatre tours qui flanquent le monument, celle du midi seule a été 
achevée; elle domine au loin un paysage enchanteur, et dresse ses colonnet- 
tes, ses jours, ses aiguilles, ses dentelures, de plus en plus baignées d'air et 
de lumière. Au centre de l'édifice, une flèche 1 ) do cent vingt pieds, fine et 
acérée, s'élance de la tour de la lanterne 2 ); des arcades aériennes butent la 



adossés à l'abside, destinés aux autres prêtres: de là il dominait et présidait l'as- 
semblée. L'espace réservé aux avocats entre l'hémicycle et les nefs devint une 
enceinte privilégiée pour les chantres et les ecclésiastiques; il prit le nom de 
choeur, l'autel fut placé à peu près entre le choeur et le presbyterium ou tri- 
bune. Les églises bâties en Occident, au Y. siècle, offrirent-elles des innovations 
partielles dans le plan des basiliques? Oui, la plus notable, peut-être, fut l'appari- 
tion des transepts, c'est-à-dire l'élargissement que prit le vaisseau entre l'abside 
et les nefs, de manière à donner au plan de l'édifice la forme d'une croix, (de Cau- 
mont.) Abside. On entend généralement, par ce mot, la demi-voûte en hémicycle 
qui fait le chevet d'une église, et qui termine toutes les anciennes basiliques chré- 
tiennes. L'abside contient l'autel et le choeur, séparés de la nef par une grille ou 
balustrade à jour. (Bescherelle.) 

l ) flèche »Partie pyramidale en charpente ou en pierre, qu'on élevait autre- 
fois sur tous les clochers et au-dessus des combles (Giebel, Dach) des églises- 
(Bescherelle.) 

*) C'est au XIII. siècle surtout, que le génie des architectes parvint à élever 
jusqu* à une hauteur prodigieuse ces pyramides élancées qui donnent tant de mouve- 
ment à l'architecture ogivale. Ces tours sont percées de fenêtres longues et étroites, 
et assez souvent couronnées par des flèches octogones. Beaucoup de tours n'ont 
pas été terminées et s'arrêtent là où eût dû commencer la pyramide octogone. Elles 
sont alors couvertes d'une plate -forme ou d'un toit supporté par une charpente 
(Notre-Dame de Paris, Reims etc.). Dans les grandes églises du XIII. siècle, comme 
dans celles du XI., les deux tours principales sont placées à droite et & gauche du 
grand portail de l'Ouest, une autre tour moins haute, mais d'une plus grande har- 
diesse, s'élève portée sur les quatre piliers des arcades qui occupent le centre des 



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Der waadtlandische Jura. 



109 



partie supérieure de l'abside, et complètent la physionomie, à la fois impo- 
sante et svelte, de ce glorieux monument. (R. Rey.) 

Mit diesem Meisterwerke der Baukunst hatte sich aber auch der 
mittelalterliche Genius der romanischen Schweiz erschöpft Die Stadt 
Lausanne hat noch ein Muster des „zierlichen" Styles aufzuweisen, mit 
welchem die Gothik endete: 

»Saint- François est une jolie église gothique du style a flamboyant'; la tour 
est ornée de fines dentelures de trèfle. Le cloître de cette église, abattu il 
y a peu de temps, fut le lieu où le concile transféré de Baie à Lausanne tint 
ses séances»).* (R. Rey.) 

Aber der Sinn für die schöne Kunstform verschwand, und die Re- 
naissance, fur die sich Frankreich so begeisterte, fand keine Stätte in der 
romanischen Schweiz; letztere ward der ausschliessliche Hort der Re- 
formation. Der Ernst des religiösen Dogmas allein erfüllte die Seelen, 
die yiel zu sehr mit dem Gedanken an die Ewigkeit beschäftigt waren, 
als dass sie Sinn und Musse für die Verschönerung des Erdendaseins 
behalten hätten. Es hätte diese Freude an der Formenschönheit auch 
schon der Sittenstrenge widerstrebt, die mit Calvin eingezogen war und 
die, wie schon erzählt wurde, dem bürgerlichen Leben in Genf ein fast 
asketisches Gepräge aufdrückte. Alle Thätigkeit ging in der Verbrei- 
tung des reformirten Glaubens und in der Sorge für die um dieses Glau- 
bens willen Verfolgten auf. 

Diese Wendung in der Geschichte der romanischen Schweiz 
beginnt mit der Einführung der Reformation in Neuchâtel 
durch Guillaume Farel, den Vorläufer und kräftigsten Bei- 
stand Calvins. In Folge der wichtigen Rolle, welche Stadt und Land 
Neuenburg, nicht erst von da an, gespielt hat, verdient dieser nördlichste 
romanische Canton, der lange Zeit in politischem Zusammenhang mit 
Deutsehland gestanden hat, ein besonderes Kapitel. 

transepts. Ce dôme était quelquefois ouvert de manière à présenter un grand vide 
au-dessus des voûtes. Alors semblables à des lunettes colossales, ces tours al- 
laient puiser la lumière à une grande hauteur pour la verser au milieu 
de s nefs, (de Caomont.) 

») C'est à Amédée VIII., dac de Savoie, nommé plus tard pape au concile de 
Baie, que la ville de Lausanne, où il aimait faire sa résidence, doit la fondation du 
couvent de Saint-François, comme Vevey celui de Sainte-Claire. (Daguet) 



Neuchâtel. 



Mit einem selbständigen Namen als selbständiger Bezirk, wie heute 
als Canton, tritt dieses Land schon im fünften Jahrhundert unter den Bur- 
gunden auf, unter denen es den Gau Nugerol bildete. Die Gebiets- und 
Machtzerstücklung der mittelalterlichen Zeit trat dann auch hier ein; die 
feudalen, kirchlichen und städtischen Interessen und Elemente lagen da- 
mals Uberall unter einander im Streite. 

Die Königin Bertha. 

Die Erinnerung an eine anmuthige deutsche Frau ist mit den 
Anfängen der Stadt Neuchâtel verknüpft; es ist die Königin Bertha, 
Tochter Herzog Burchards von Schwaben und Gemahlin Rudolphs IL, 
der die beiden burgundischen Königreiche in Eins verschmolz; im Jahre 
954 gründete sie die Kirche Notre-Dame zu Neuchâtel. Nach dem Tode 
ihres Gatten vermählte sie sich mit Hugo, König von Italien, der dadurch 
das burgundische Reich zu gewinnen hoffte. Bertha hatte aus ihrer ersten 
Ehe zwei Kinder, Konrad und Adelheid; die burgundischen Grossen be- 
mächtigten sich des juugen Königs und übergaben ihn König Otto dem 
Grossen von Deutschland gewissermassen als Vormund, der ihm auch 
sein Königreich sicherte. Als aber Hugo seine Absichten auf Burgund 
gescheitert sah, trennte er sich in Unfrieden von Bertha; doch vermählte 
sich nach seinem Tode sein Sohn Lothar, am 27. Juni 947, mit Konrads 
Schwester Adelheid. Wie dann diese später als Wittwe die Gemahlin 
Ottos des Grossen und Kaiserin ward, das erzählt die deutsche Geschichte. 
Das Andenken ihrer Mutter Bertha aber ist in der romanischen Schweiz, 
besonders im Waadtland, in gesegnetem Andenken geblieben. 

„Qui n'a entendu parler de l'humble et gracieuse reine qui, montée sur son 
palefroi et le fuseau à la main, allait de château en château, de monastère en 
monastère, de métairie en métairie, semant partout les oeuvres de piété et de bien- 
faisance? La légende populaire en a fait un type de débonnaireté qui s'har- 
monise avec les moeurs vaudoises. A Payerne on conserve la selle de la 
haquenée sur laquelle elle parcourait doucement ses états ; on y montre encore 



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111 



les restes de l'abbaye fondée par elle. La bonne princesse ne manquait pas 
d'esprit. Un jour la reine de Payerne (c'est le nom que lui donnent les tra- 
ditions de la Transjurane) rencontra dans les pâturages voisins d'Orbe, une 
jeune paysanne qui filait diligemment tout en gardant ses brebis. Berthe, 
charmée, fit un riche présent à la jeune fille. Le lendemain, les dames de 
sa suite parurent toutes devant elle une quenouille à la main. Mais la reine, 
souriant à cet aspect: „ Mesdames, fit-elle 1 ), la jeune paysanne, comme Jacob, 
est venue la première, elle a emporté ma bénédiction et n'a rien laissé pour 
Esaii!" Cette princesse, au coeur miséricordieux, prit soin du pauvre peuple; 
elle traça des routes, encouragea les défrichements, planta des vignes; elle 
veilla à la justice et fit construire pour la défense du pays de fortes tours, 
Gourze, Moudon, la Molière ... Le souvenir de ses bienfaits est resté 
gravé dans la mémoire du peuple vaudois. Les récits légendaires attachés à 
son nom la montrent planant sur les monts de La Vaux, un van plein de 
trésors à la main, et les versant sur le pays." (Daguet und R. Rey.) 

Nach dem Tode des letzten burgundischeu Königs Rudolph III. 
(6. September 1032), der in Lausanne begraben wurde, ward die roma- 
nische Schweiz, freilich meist nur dem Namen nach, ein Theil des deut- 
schen Reiches. Der burgundische Adel aber widerstrebte der deutschen 
Herrschaft and rief Odo, Graf von Champagne, Neffen Rudolphs III., 
zu Hilfe, der sich Murtens und Neuchâtels bemächtigte; erst durch die 
Wiedernahme dieser Orte gelang es Kaiser Konrad II. sich in Payerne 
als König anerkennen zu lassen. Wie auch sein Stiefsohn Ernst von 
Schwaben wegen naher Verwandtschaft Burgund für sich begehrte und 
dann mit seinem Freunde Werner von Kyburg im Aufruhr gegen den 
Kaiser unterging, ist aus der deutscheu Geschichte bekannt. 

Die Grafen von Neuchâtel. 

Gleichzeitig erhoben sich damals verschiedene adelige Geschlechter, 
die eine wichtige Rolle zu spielen berufen waren: das Haus Savoy en, 
dessen Geschichte schon erzählt ist, die Herren von Zähringen, so be- 
nannt nach einem Schlosse im Breisgau, und die Grafen von Neuchâtel. 

„Les libéralités de l'empereur Conrad donnèrent naissance aux comtes de 
Neuchâtel, issus des sires de Fenis, dont le château était situé près de Cer- 
lier, aux bords du lac de Bienne." (Chambrier, Histoire de Neuchâtel.) 

Die Zähringer wurden der Unabhängigkeit der deutschen Schweiz 
ebenso gefährlich, wie es das Haus Savoyen der romanischen Schweiz 
wurde. Schon der erste Zähringer, Berthold I., nahm den herzoglichen 
Titel an; sein Sohn, Berthold IL, wurde Schirmvogt von Zürich (1097) 
und begründete die Macht seines Geschlechtes in der deutschen Schweiz. 



') fit wird in der lebendigen Redeweise oft für dit gebraucht. 



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112 



Neuchâtel. 



Ja, Konrad, Sohn des letztem, wurde vom Kaiser auch noch mit den 
beiden Burgunden belehnt und gebot somit fast Uber das ganze Helvetien 
(denn der Name Schweiz existirte damals noch nicht), eine Herrschaft, 
die freilich der Adel immer bestritt. Aber schon Friedrich Barbarossa 
nahm das cisjuranisehe Burgund für seine eignen Söhne zurück und liess 
Berthold IV. nur die Schirmvogtei Uber Sion, Lausanne und Genf. Die 
Bischöfe dieser drei StUdte nannten sich „reichsuumittelbar" und wider- 
setzten sich; damals erhielt Ardutius von Faucigny, Bischof von Genf, 
die erwähnte goldne Bulle vom Kaiser Friedrich L, wonach Genf 
keinen andern Herrn haben solle als den Bischof, den Fürsten des hei- 
ligen römischen Reichs. 

, C'est ainsi qu'Ardutius, dit l'historien genevois Gaberel, fut le véritable 
fondateur de l'indépendance de Genève. La clef de Saint-Pierre devient le 
symbole héraldique de cette indépendance en opposition au lion ou à l'aigle 
des Zähringen — 1162 — (L'aigle paraît avoir été l'emblème patrimonial des 
Z&hringen; le lion celui de ces princes comme „ recteurs" de la Bourgogne, 
titres que leur donnent les actes officiels depuis 1157)." (Daguet.) 

Um nun den widerspenstigen romanischen Adel im Zaume zu halten, 
hatten die Zähringer, die auch mit den Grafen von Savoyen zu kämpfen 
hatten, versucht, denselben mit einem Netz von Schlössern und Städten 
zu umstricken, welch letztern sie auch in den sogenannten „Handfesten" 
bürgerliche Freiheiten gewährten. So gründete um 1178 Berthold IV. 
die Stadt Freiburg im üechtland, Berthold V. 1191 die Stadt Bern, 
die ihrem Grttnder 1848 eine Bildsäule errichtet hat. Das gegebene 
Beispiel fand anderswo Nachfolger, und vielleicht hätten die Zähringer, 
indem sie sich nach und nach populär machten, doch zuletzt dauernd 
ihre Herrschaft begründet, wäre das Geschlecht nicht mit Berthold V. 
1218 ausgestorben. Friedrich IL, Kaiser seit 1215 (gekrönt 1220), gab 
den „Vicekönigen von Helvetien" keinen Nachfolger, sondern setzte kaiser- 
liche Vögte ein. Lange noch dauerte hier der mittelalterliche Wirrwarr, 
bis endlich im Jahre 1308 die Waldstätte den Grund zu jener Eid- 
genossenschaft legten, die jetzt die deutsche, romanische und italienische 
Schweiz vereinigt 

In dem Ringen nach der Bildung der modernen Staaten konnten 
natürlicherweise die Grafen von Neuchâtel nur eine geringe Rolle 
spielen. Sie waren im Anfang gut kaiserlich (Waiblinger, Gibelins); 
Graf Ulrich II. zog mit Konrad III. 1147 als Kreuzfahrer nach Palästina; 
auch als sich der romanische Adel gegen die Zähringer verband, 
schienen sie dem deutschen Norden zugeneigt und zogen die Herrschaft 
der Zähringer der burgundisohen vor; im Jahre 1214 befolgten sie das 
Beispiel, das die Zähringer durch die Begünstigung der Städte gegeben 
hatten, die Stadt Neuchâtel erhielt von den Grafen Ulrich und Berthold 
eine freie Verfassung, die sie der damals deutschen Reichsstadt Besançon 



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Neuch Titel. 



113 



gleichstellte. Nach und nach wog das romanische Element vor; 1265 
leistete der Graf von Neuchätel-Nidau dem Grafen von Savoyen, Pierre, 
genannt le petit Oharlemagne (1263—1268), der mit dem Titel „Pro- 
tector von Burgund" prunkte, den Lehnseid für mehrere Lehen. Dagegen 
hasste das Haus Neuohâtel den Grafen Rudolph von Habsburg, der 
1267 bei der vergeblichen Belagerung von Basel, wo die adelige Partei 
des Bischofs Heinrich von Neuohâtel die bürgerlichen Anhänger Rudolph's 
vertrieben hatte, grosse Grausamkeiten verübt hatte und auch 1269 Neu- 
cbâtel umsonst zu nehmen versuchte. Als daher Rudolph 1273 zum 
Kaiser gewählt wurde, waren die Herren von Neuchâtel nicht unter dem 
zahlreichen Gefolge aus der Schweiz, das ihn nach Aachen begleitete, 
Graf Amédée näherte sich im Gegentheil dem Hause Savoyen, dessen 
Einfluss damals in der romanischen Schweiz immer mehr wuchs. 

„L'empereur d'Allemagne se souvenait des services rendus au comte de 
Habsbourg, il se montra au début de son règne très-favorable aux peuples de 
l'Helvétie. Il accorda de nouveaux honneurs a leur noblesse et de nouvelles 
prérogatives à leurs villes. Un bourgeois de Zürich nommé Mullner, qui lui 
avait sauvé la vie dans la guerre contre le sire de Regensberg, fut armé 
chevalier. Mais l'empereur gardait aussi rancune des injures faites au comte 
Rodolphe. La maison de Neuchâtel, qui adhérait à la Savoie et lui avait re- 
fusé l'hommage, eut la douleur de voir inféoder son comté aux Ch&lons 1 ) et 
annexer à l'évêché de Bâle Neuveville, l'Erguel et Diesse.* (Daguet.) 

Graf Conrad von Neuchâtel. 

In dem romanischen Heere, das mit den Freiburgern 1298 gegen Bern 
zog und am 12. März auf dem Schlachtfeld, seitdem „ Jammerthal ■ ge- 
nannt, eine blutige Niederlage erlitt, war auch der Graf von Neuchâtel. 
Bürgerliche Unruhen bedrohten im fünfzehnten Jahrhnndert die Selbst- 
ständigkeit des Landes. Im Gefühl der Kraft, das die errungenen Siege 
unter den Eidgenossen geweckt hatten, verlangte man in mehreren Städten 
und Herrschaften nach grösserer Freiheit, oft ward dazu Bern um Bei- 
stand angefleht. 

„ L'alliance bernoise était recherchée aussi par les remuants bourgeois de 
Neuchâtel, indignés de voir un étranger, parcequ'il était neveu de la dernière 
comtesse, devenir souverain du pays, et empiéter sur les droits des indigènes. 
Mais en politique habile, le nouveau comte Conrad s'empresse d'obtenir la 
combourgeoisie de Berne, a laquelle il joint encore celles de Fribourg et de 
Soleure (1406). Cette conduite adroite sauva Conrad de sa ruine et préserva 
le comté de Neuchâtel du sort de tant de seigneuries devenues la proie de 
l'esprit belliqueux des Suisses aux XV. et XVI. siècles." (Daguet.) 



') Nämlich den Seigneurs de Châlons, princes d'Orange 

Se mm! g, Die franaOciaeho Schwei» und Saroyen. 8 



« 



114 . N'euchâtel. 

Diese Besorgniss, dass da« Land unter fremde Herrschaft gerathen 
könne, hat ein Nenchâteller Dichter, Jules de Sandoz-Travers (1814 
bis 1847), sehr anrautbig in der poetischen Erzählung „le merveilleux 
songe du comte Loys" geschildert, in welchem Gedichte die alter- 
thümliche Sprache, aber mit modernem Rhythmus vérbunden, gebraucht 
wird, wodurch der Leser in halb naive, halb wehmüthige Stimmung ver- 
setzt wird. Es ist der Graf Louis, naoh dessen Tode oben die Bürger 
schon Conrad als Fremden betrachteten, der von diesem Kummer ge- 
drückt wird: 

Monsieur Loys, signeur de Neufchastel, 
D'empuys long temps féru de malaidie 
Au cueur avoit grande raélancholie. 
Tous jours ploroit son fils Jehan-le-Bel, 
Mort à Semur sans l'adieu paternel; 
Et ne povant luy rebailler la vie 
Norissoit-il ung regrest éternel. 
Le physician avenant à son ayde 
Souventes foys par pharmacque et remeide 
Cuydoit en fin deslogier sa doulheur; 
Monsieur Loys trop plus estoit malaide; 
Le physician ne peut guesrir le cueur .... 

Lors le borgheois, advisant soubs l'oinbraige 

Le dolent sire et son mortel ennuy, 

Tout bas disoit en passant devers luy: 

„Nostre Monsieur ha tant piteulx vizaige 

Que va moriv! — Voires! c'est grand dommaige! 

Dieu lui redoiut ung petit, le couraige! 

Ains, m'est advis que devant Chandeleur 

Dame Esabeau sera nostre sigueur!" 

— Cela disoit (et je qui le racconte 

Me sens esmeu, Irop infortuné Comte!). 

» 

,0 miens éfants (sy l'oyoit-on gémir), 

0 miens éfants, mon espoir et liesse! 

De vous pensois réjoïr ma vieillesse, 

Et quand suis vieil, n'ay plus aultre plaisir 

Fors seulement de vous me soubvenir! 

Crudèle mort que tant me désespère, 

Trois filz m'has prins, sans pitié de mes maulx! 

Que nTias-tu prins du mesme coup le peire! 

Pour quoi tu m'has laissié dessus la terre? 

Suis un vieil tronc que plus n'ha ses rameaulx!" 



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Neucbâtel. 



115 



Sy lamentoit, plorant sa race exteincte, 
Le povre Comte en ses couisants regretz, 
Comme l'oysel que va cryant sa plainete 
Quand plus ne treuve au nid ses oyseletz. 
Voyoit partout mélaneholie empreinte; 
Tout lui sonnoit trespassement et dueil, 
Sy qu'en la nuyct, ne povant clore l'oeil, 
Cuydoit oyr les longues banderolles 
En tornoyant sus les tours du chastel. 
Clamer aussy ces dolentes paroles: 
„Plourez la mort du dernier Nucufehastel!' 1 

Als nun Graf Louis eines Abends in der Kirche das Grabmal seiner Abneu 
betrachtete, dachte er bei sich, wie nun, wenn Madame Esabau ihren alten 
Vater in's Grab gelegt haben würde, ihr wohl die Kraft und das Ansehen 
fehlen wllrde, um ein so schwaches Volk zu beschützen, und wie dann 
Freiburg oder Graf von Kyburg oder der grosse Herzog von Burgund 
das Land zu erobern kommen würden; „qu' adviendroit lors des Com- 
tois misérables?" (Comtois -= les habitants du Comté de Neuchâtel). 
Aber das gab ihm der Versucher ein, so gegen Gott zu murren; „en Dien 
mets ta fiance!" In seinem sorgenvollen Sinnen verfällt nun der Graf in 
Schlummer; da hat er einen wunderbaren Traum. Eine grosse Klarheit 
erfüllt Notre-Dame, das Volk ist versammelt und betrachtet fröhlich 

Deux beaulx signeurs, ung copie radieux, 

Ung noble sire avecque sienne dame, 

Tous deux illec, debout en Nostre-Dame . . . 

Evidemment est sire en leur pais; 

Point ne reluict au sien chief de coronne, 

Ains on advise à toute sa personne 

Qu'est ung grand prince! ung grant Roy, soverain, 

Et do lignaige anticquo et legitime 1 

Sy ne voit-on sceptre d'or en sa main, 

Lit ung chascun en son resgard serein 

Qu'est justicier pour faire paour au cryme . . . 

Ains que préfère amministrer pardon. 

Der Graf ist noch ganz erstaunt, als eine Stimme von oben ihn 
seiner Kleingläubigkeit wegen schilt; Gott hat ihm die Zukunft enthüllt: 
mächtigere Fürsten als er und seine Ahnen werden die Selbständigkeit 
seines Landes wahren! Da faltet der alte Graf still seine Hände, kniet 
im Gebete nieder vor dem Grabe seiner Ahnen und verhaucht zufrieden 
und voll Dankes gegen Gott seine Seele. 

8* 



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116 



Neuchâtel. 



Der Traum ißt eine Anspielung auf das Königshaus von Preussen, 
das später das Fürsteuthum Neucbâtel erhielt; der Dichter gehörte der 
königlichen Partei seines Landes au, aber nicht die politische Meinung 
wird in dem Gedichte betont, sondern die patriotische Begeisterung Air 
die Selbständigkeit seines Laudes. Dieses Selbständigkeitsgefuhl schloss 
jedoch die Anhänglichkeit an die Eidgenossenschaft nicht aus; am 26. August 
1444 bethätigten dieselbe fünfzig Neuchâteller in der Thermopylenschlacht 
der Schweiz auf dem Kirchhof zu St. Jacob bei Basel gegen den franzö- 
sischen Dauphin Ludwig (1600 gegen 20,000!), die der waadtländische 
Dichter Richard aus Orbe meisterhaft besungen hat. 

Eine ernste Mahnung enthält diese Geschichte für alle Völker, für 
das deutsche insbesondere: es ist die Geschichte des ersten Bürgerkrieges 
in der helvetischen Eidgenossenschaft. Dieselbe bestand damals aus den 
acht alten Orten: Schwyz, Uri, Unterwaiden, Luzern, Zürich, Glarus, 
Zug und Bern. Kaum hatten dieselben ihre Selbständigkeit errungen, 
als auch schon eine böse Veränderung in ihrem politischen Sinne vor- 
ging; es erwachte in ihnen die Sucht Unterthanen zu erwerben, und die 
Kriegslust entflammte in ihnen nicht des Rechtes, sondern des Gewinnes 
halber. Die Toggenburger Erbschaft war der Zankapfel, der den Bürger- 
krieg hervorrief. Der letzte Graf, Friedrich VII. von Toggenburg, war 
am 30. April 1436 kinderlos gestorben, zahlreiche Erben erhoben ihre 
Ansprüche, unter ihnen der Kaiser selbst (Sigmund 1411 — 1437); am 
hitzigsten entbrannte der Streit zwischen Schwyz und Zürich, jenes vom 
Landamman Itel Beding, letztres vom Burgemeister Rudolph Stüssi auf- 
gestachelt. Die Tagsatzung von Luzern entschied am 9. März 1437 zu 
Gunsten von Schwyz; Zürich grollte und versuchte sich zu rächen; ver- 
gebens unternahm es eine neue Tagsatzung zu Bern den Streit zu 
schlichten; es kam zum Bürgerkrieg zwischen Schwyz und Zürich, „ces 
deux Etats, naguère encore si amis de la liberté des autres peuples et ne 
rêvant plus maintenant que conquêtes et agrandissements." (Daguet) 
Da vergassen die Züricher ihren Eid und verbanden sich in dem Frieden 
zu Aachen 17. Juui 1442 mit dem Hause Oestreieh; Friedrich III. war 
damals Kaiser (1440-1493). Furchtbare Gräuel wurden verübt Da, 
als die Schweizer zu unterliegen drohten, vergass auch der Kaiser Frie- 
drich, was er dem Reiche schuldete, und gewann König Karl VII. von 
Frankreich für die Sache der Züricher. Es wurde damals Unrecht über 
Unrecht begangen; dieser Karl VII., dem eben erst ein göttliches Wunder 
durch die Jungfrau von Orleans sein Land wiedergegeben hatte, erhob 
Ansprüche auf das linke Rheinufer, d. h. er wollte an Deutschland den- 
selben Eroberungsfrevel begehen, den eben die Engländer an seinem 
Frankreich begangen hatten; es war das erste Mal in der Geschichte, 
da8S Frankreich nach dem linken Rheinufer verlangte 1 Karl VIL schickte 
nun unter der Führung des Dauphins Ludwig (später König Ludwig XI.) 



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Neuchâtel. 



117 



die zügellosen Kriegsbanden, „ Armagnacs" genannt, den Zürichern zu 
Hülfe; der Heldentod der 1600 Schweizer bei St. Jacob an der Birs 
schreckte sie ab, dafür wurde Schwabeu und Elsass das Opfer ihrer 
grässlichen Verwüstungen. Erst im Jahre 1450 unterwarf sich Zürich 
dem Richterspruch und hob den Bund mit Oestreich auf. Jetzt auch 
erst, nachdem Sehwyz beharrlich für die Eidgenossenschaft und ihr 
selbständiges Recht gekämpft hatte, kam der Name „Schweizer-Bund* 
auf. In dem alamannischen Helvetien war derselbe entstanden; die ro- 
manischen Lande waren noch gesondert von ihm, erst der Kampf gegen 
das Haus Savoyen führte diese zur Eidgenossenschaft; nur die Neu- 
châteller hatten, wie erzählt, fünfzig an der Zahl, als treue Bundes- 
genossen von Bern bei St. Jacob mitgekämpft. 

Der tragische Untergang des waadtländischen Ritters und 
Troubadours Otto von Granson hätte beinahe auch auf das Schick- 
sal Neuchâtels eingewirkt, indem dadurch die Macht des Oberlehn?- 
herrn verstärkt und dessen Ehrgeiz rege gemacht wurde. 

a Pendant la guerre de Zurich et toute la première moitié du XV. siècle, 
es populations romandes des bords du Léman étaient soumises à la domina- 
tion ou à l'influence d'Amédée VIH.. duc de Savoie (1391 — 1440). L'acqui- 
sition du comté du Genevois, en augmentant sa puissance , accrut ses préten- 
tions. Il chercha d'abord à soumettre entièrement à sa maison la cité d'Arve 
et Rhône 1 ), située au coeur de ses états; mais ses tentations échouèrent. 
Dans le pays de Vaud, Amédée Vin. eut plus de succès. Il s'empara des 
trente seigneuries du dernier sire de Cossonay et de toutes les propriétés 
d'Othon de Grandson, le plus puissant des chevaliers vaudois. 

Othon avait guerroyé eu France, en Angleterre, en Italie; il était beau, 
spirituel, connu à la fois dans les cours de l'Europe comme gracieux trou- 
badour et vaillant capitaine. Mais une offense qu'il avait faite dans sa jeu- 
nesse à Gérard, baron d'Estavayer 2 ). causa sa ruine et celle de toute sa fa- 
mille. La mort subite du précédent comte de Savoie, Amédée VIL, avait 
donné lieu à des bruits d'empoisonnement. Gérard accusa de ce crime Othon 
de Grandson qu'il poursuivait de sa haine. En vain le malheureux chevalier 
chercha-t-il à se laver de cet horrible soupçon; il fut obligé de se soumettre 
au jugement de Dieu, et de se battre en duel avec son accusateur à 
Bourg-en-Bresse 3 ), où s'étaient rendus Amédée VIII. et un grand nombre de 
nobles vaudois, savoyards, bourguignons, partisans d'Othon ou de Gérard 

') Nämlich Genf, bei welcher Stadt die Arve in die Rhône messt. 
*) Im Canton Freiburg am Neuenburger See. 

') Die Bresse, jetzt Département de l'Ain, kam unter Graf Amédée V. 1285-1323) 
durch Heirath an Savoyen; dieses Ländchen, das 1601 an Frankreich abgetreten 
wurde, ist berühmt durch seine poulardes, die man denen von Le Mans vor- 
sieht. Die Hauptstadt Bourg wird nach ihm zur Unterwcheidung von andern gleich- 
namigen benannt. 

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118 Neuchàtel. 

d'Estavayer. Otbon qui était malade le jour du combat, lut vaincu et tué par 
son implacable adversaire (3. août 1397). Toutes ses seigneuries furent con- 
fisquées par le duc de Savoie, qui garda pour lui le Vully et Cudrefin, et 
inféoda Graudson à Louis de Cbàlons, prince d'Orange 1 ), qui possédait déjà 
Orbe et Cerlier, et qui de suzerain du comte de Neuchàtel visait a devenir 
le souverain de ce pays." (Daguet.) 

Es blieb aber bei dem blossen Gelüste, dessen Erfüllung für das 
Land vielleicht verhäugni ssvoll geworden wäre; immer näher fühlte sich 
dasselbe der Schweiz zugezogen; dies zeigte sich auoh in dem bur- 
gundischen Kriege. 

Der Herzog von Burgund, Karl der Kühne (1467 — 1477), wurde da- 
mals all seinen Nachbarn lästig und gefahrlich, besonders Ludwig XI. 
von Frankreich. Die Aufreizungen des Letztern und die Plackereien des 
burgundischen Vogts am Oberrhein, Peter von Hagenbaoh, trieben die 
Schweizer zum Kriege mit Karl von Burgund, den sie 1476 am 2. März 
bei Grausou und am 22. Juni bei Murteu besiegten. Auf Seiten Bur- 
gunds stand von romanischer Seite das Waadtland, das von Yolande, 
Herzogin von Savoyen, regiert wurde, Genf hatte sich geweigert unter 
seinem Bischof gegen die Schweizer zu marschiren, musste ihneu aber doch 
Geldbusse zahlen; gegen Burgund aber kämpfte die Stadt Freiburg, 
Ober-Walli6, das den Savoyern Nieder-Wallis aberoberte, und Neuchàtel. 

„Le comte Rodolphe de Neuchàtel, attaehé au duc de Bourgogne par un 
emploi considérable, avait essayé en vain le rôle de médiateur. Entraîné par 
son alliance avec Berne et les sympathies de ses sujets, Rodolphe joignit ses 
troupes à celles des cantons suisses ... La bataille de Morat avait été pré- 
cédée d'une foule d'escarmouches et d'engagements partiels, où s'étaient fait 



') »Orange, chef- lieu d'arrondissement dans le département do Vaucluse. 
Partie du Bas-Dauphiné, enclavée de tous côtés dans le comtat Venaissin (contrée 
de la Provence, dont Venasque est la capitale). Ce pays, qui dépendait jadis du 
royaume des Burgundes, puis de la Bourgogne cisjurane et du royaume d'Arles, 
devint seigneurie au X. siècle et comté au XI. Quatre maisons ont successivement 
régné sur cette principauté jusqu'à l'époque où elle fut réunie à la France par 
Louis XIV. en 1714, et annexée au Dauphiné. En 1789, elle fut comprise dans le 
département de Vaucluse. L'héritier de la maison de Nassau, qui règne aujourd'hui 
en Hollande, prend encore le titre de prince d'Orange." (Besch.) Der letzte Fürst 
von Oranien war der berühmte Philibert de Chàlons, gel». 1502, der, von Franz I. 
seines Landes beraubt, in Karls V. Dienste trat, als kaiserlicher Feldherr Rom ein- 
nahm und 1530 bei der Belagerung von Florenz fiel. Durch seine Schwester Clau- 
dia, die sich 1515 mit (îraf Heinrich von Nassau (aus der in den Niederlanden 
herrschenden Ottonisohen Linie des Hauses) vermählte, kam das Land an das Haus 
Nassau. Nachdem 1702 Wilhelm III. von Nassau-Oranien als König von England 
kinderlos verstorben war, entstand über den Besitz von Orange der oranische Krb- 
folgestreit. Einer der Hauptbewerber war der König von Preussen, der, trotz des 
Widerspruchs der andern nassauischen Häuser, im Utrechter Frieden 1713 das Land 
gegen Entschädigung an Frankreich abtrat 



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Neuchâtel. 



119 



jour la valeur et le dévouement des Neuchâtelois et des Valaisans, alliés des 
Suisses. Pendant que ceux du Landeron '), conduits par leur banneret, chas- 
saient le comte de Romont 2 ) de Cudrefin et que les femmes de ce pays con- 
tribuaient à délivrer Anet occupé par les Bourguignons, un autre banneret 
neuchâtelois, Jacques Baillod, défendait seul le pont de la Thièle. Il reçut 
en récompense de son héroïsme une médaille d'or avec ces mots: un seul 
vaut une armée. Vingt-quatre belles armures et panaches furent donnés par 
Messieurs 8 ) des alliances aux conseillers et aux Quatre - Ministraux de Neu- 
châtel. (Les Quatre - Ministraux ou Messieurs les quatre datent de 1454 et 
formaient des espèces de bannerets, chefs de la bourgeoisie et de la magi- 
strature urbaine.)" (Daguet.) 

Das Haus Longueville. 

Ira 16. Jahrhundert schien ßioh das Schicksal Nenchâtels auf s Neue 
zu wenden. 

La période de 1513 â 1520 est remarquable par l'accroissement de la 
ligue helvétique 4 ). A l'ouest la Confédération s'agrandit encore par l'oc- 
cupation de Neuchâtel (1512) et par la combourgeoisie de Genève avec Fri- 
bourg (1519). Suisses de coeur, sous leurs princes français et germani- 
ques, les Neuchâtelois avaient combattu dans les rangs des Confédérés à Saint- 
Jacques, à Grandson, â Dorneek 5 ), et s'y trouvèrent encore â Novare et à 
Marignan. Mais leur souveraine, Jeanne de Hochberg, tille du dernier comte 
Philippe, ayant épousé le duc d'Orléans-Longueville, ardent partisan de Louis XII., 
roi de France (1498—1515), les quatre cantons alliés de Neuchâtel (Fribourg, 
Berne, Soleure et Lucerne) lui déclarèrent la guerre, occupèrent le comté et 
le gouvernèrent pendant dix-sept ans comme un bailliage, de concert avec 
leurs confédérés. Chaque canton nommait le bailli de Neuchâtel, â tour de 
rôle. Il en fut ainsi jusqu'en avril 1529 où la diète de Baden 6 ) se laissa 
persuader par des raisons sonnantes de restituer le pays de Neuchâtel à la 



') Landeron im Canton Neuchâtel am Bielcr See spricht französisch, Ânet 
(das t wird gesprochen, auf deutsch: Ins) im Canton Born spricht deutsch ; zwischen 
beiden fliesst die Zihl (Thiele) aus dem Neuchâteller in den Bieler See. 

*) Jacques de Savoie, grand-maréchal des armées de Charles -le -Téméraire et 
auquel son frère, le duc Amédée IX de Savoie (1465—1472), avait donné tout le 
pays de Vaud en apanage, avec le titre de baron de Vaud et de comte de Romont. 
(Daguet.) 

3 ) Die Herren Verbündeten. 

*) In den Schweizer Bund waren U81 Freiburg und Solothurn eingetreten; 
1501 wurden Basel und Schaffhausen und 1513 Appenzell in die Eidgenossenschaft 
aufgenommen. .L'annexion d'Appenzell ajoute un treizième Etat aux douze ligues 
de la haute Allemagne et clot la Confédération des Treize Cantons, qui se main- 
tiendra ainsi constituée jusqu'en 1798." (Daguet.) 

s ) Am 22. Juli 1499 ira Schwabenkriege. 

«) Baden in der Schweiz, Canton Aargau. 



120 



Neuchâtel. 



maison de Longueville ') appuyée par les ambassadeurs de François 1. Les 

quatre cantons alliés, Berne, surtout, conservèrent un certain patronage sur 
les Neucbatelois. (Daguet.) 

Ein Opfer der Tortur. 

In dieser Zeit, wo die Grafschaft Neuchâtel von den Sehweizern 
regiert wurde, ereignete sich ein Vorfall, der zu ernBtem Nachdenken über 
den Fortschritt der menschlichen Gesittung anregt Unter so manchen 
Ungeheuerlichkeiten, von denen die Geschichte der Menschheit befleckt 
worden ist, erweckt einen besondern Abscheu die Folter, die eben so 
grausam als unsinnig war. Keiner der Richter, die sie anwandten , sagte 
sich, dass durch die entsetzlichen Schmerzen, die bei der Tortur dem 
Angeklagten angethan wurden, auch der Unschuldige zu einem falschen 
Geständniss getrieben werden konnte. Ein solcher Fall trng sich aber 
in besagter Zeit zu Neuchâtel zu und doch währte es noch 285 Jahre, 
ehe die Folter in diesem Lande abgeschafft wurde! Daguet erzählt: 

La législation fit un grand progrès au XV. siècle, principalement la lé- 
gislation civile. Les Zuricois devaient être un peuple humain, si l'on en juge 
par l'ordonnance qu'ils rendirent pendant l'hiver rigoureux de 1435 et qui 
prescrit aux habitants „de ne faire aucun mal aux oiseaux et d'émietter du 
pain sur le rebord des fenêtres pour ces petites créatures du bon Dieu*. 
Il est difficile de concilier ces attentions délicates pour des animaux, avec la 
législation pénale qui régissait alors la Suisse, l'Empire et l'Europe en géné- 
ral. Cette législation était barbare et môme atroce. L'emploi de la torture, 
pour obtenir l'aveu des accusés, était extrêmement fréquent; les instruments 
destinés a cet usage, très-nombreux et de formes très-diverses. Ces horreurs 
révoltaient cependant déjà au XV. siècle bien des âmes élevées et sensibles. 
Parmi les hommes influents qu'indignait la jurisprudence cruolle de l'époque, 
figure l'avoyer 2 ) bernois Rodolphe Hofmeister. Cet illustre magistrat, dont la 
présidence de vingt-six années (1420- — 1 44ti) vit s'accomplir tant de choses 
importantes, fit entendre au sein des conseils de courageuses protestations 
contre le danger de la torture. „Messeigneurs, avait-il l'habitude de dire à 
ses collègues, la justice et la religion nous ordonnent de laisser échapper dix 
coupables plutôt que de nous exposer a faire périr un innocent." 



') Das Haus Longueville stammt vom Grafen Danois, bekannt aus Schillers 
Jungfrau von Orleans, ab, und wird so nach einem Orte im Departement der Seine- 
inférieure genannt. 

») Avoycr (Burgcmeister), altération du mot avoué (Schirmvogt). Titre des 
deux premiers magistrats dans les cantons de Berne, Lucerne et Soleure. Les deux 
avoyers président alternativement les deux conseils. Celui qui est en charge fait 
l'ouverture de toutes les lettres adressées au conseil, signe les lois, les décréta, les 
arrêtés etc., qui en émanent; lui seul a le droit de les rassembler et de leur sou- 
mettre toutes les questions à examiner. (Bescher.) 



Neuchàtel. 



121 



Mais ces nobles et chrétiennes paroles trouvèrent si peu d'écho parmi les 
contemporains du grand avoyer, qu'elles passèrent en proverbe pour désigner 
une opinion déraisonnable et ridicule. L'exécution d'un innocent qui eut lieu 
à Neuchàtel en 1520, a la suite d'aveux extorqués par les tourments de la 
question, ne fut pas capable d'ouvrir les yeux au peuple; elle n'ébranla en 
rien le crédit d'une institution qui était enracinée dans les moeurs et qui re- 
posait sur les préjugés et sur une fausse interprétation de l'Ancien Testament. 

Voici le fait dont il s'agit. Sous le régime suisse et pendant le gou- 
vernement du bailli Halter, d'Underwald, un sellier et un pelletier étaient 
allés faire un voyage ensemble. Le pelletier étant revenu seul fut soupçonné 
d'avoir tué son compagnon, et comme il se trouvait qu'il portait sur le corps 
l'habit de l'autre, le soupçon prit de la consistance. On l'appliqua à la tor- 
ture où il avoua être l'auteur du crime, et fut décapité comme tel. Au bout 
de huit jours, le soi-disant tué arrive à Neuchàtel ou sa présence causa un 
émoi extraordinaire. On ensevelit honorablement le corps du condammé, on 
fit une pension à sa veuve et on censura le bailli pour la légèreté avec la- 
quelle la torture avait été administrée. Mais les juges eurent un si grand 
chagrin de leur erreur qu'ils en moururent dans l'année. 

Es geziemt sieh, hier daran zu erinnern, dass der Erste, der auf dem 
europäischen Festland die Folter abschaffte, ein Fürst von Neu- 
chàtel war: Friedrich der Grosse, König von Preussen. Es muss aber 
auch noch erwähnt werden, dass sein Gebot vor der Hand nur in 
Preussen Geltung erhielt. Fr. Förster in seinem Werke „Friedrich der 
Grosse, geschildert als Mensch, Regent und Feldherr/' (Berlin, 1860. 
G. Hempel) erzählt: „ Durch einen Cabinetsbefehl vom 3. Juni (1740, am 
dritten Tage nach Friedrich II. Thronbesteigung!) wurde „Abschaffung 
der Tortur bei den Inquisitionen" angeordnet, leider aber noch mit Vor- 
behalt derselben bei Majestätsverbrechen, Landesverrätherei und grossen 
Mordthaten. Erst im Jahre 1754 wurde sie gänzlich abgeschafft Zur 
Anwendung ist sie jedoch unter Friedrichs II. Regierung nie mehr' ge- 
kommen, und Preussen hat den Ruhm, nach England, wo die Tortur 1628 
abgeschafft wurde, das erste Land zu sein, welches darin nachfolgte. 
Noch stand das Rechtsgefuhl und das der Menschlichkeit in den Staaten, 
die sich vorzugsweise die christlichen nennen, auf so niedriger Stufe, 
dass Friedrich sich genöthigt sah, eine Abhandlung zur Rechtfertigung 
seiner Massregel zu schreiben, worin er Bagt: „Man verzeihe es mir, 
wenn ich mich gegen die Tortur ereifere; ich wage es, die Partei der 
Menschlichkeit gegen einen Gebrauch zu nehmen, welcher den Christen 
und gebildeten Völkern Schande macht, und ich wage es hinzuzusetzen: 
gegen einen Gebrauch, der ebenso unnütz als grausam ist." In Sachsen 
wurde die Tortur 1776, in Frankreich 1787, in dem Fürstenthum Neuen- 
burg (Neuchàtel) erst 1815 abgeschafft" 

Aus dem Erzählten geht hervor, dass Neuchàtel in geschichtlicher 



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122 



Neuchâtel. 



und politischer Beziehung eine Mittelstellung zwischeu dem alamannischen 
und dem romanischen Helvetica eingeuommen hat; das deutsche und das 
romanische Element sind oft in Wechselwirkung, ohne gerade, wie im 
benachbarten Freiburg oft der Fall war, sich als feindliche politische 
Parteien gegenüber zu stehen. Dies findet auch auf das litterarische 
Leben Anwendung; man las hier im Mittelalter die Abenteuer Laneelots 
vom See und die Fabliaux, wie die aufbewahrten Manuscripte bezeugen, 
und doch gab es unter den deutschen Minnesingern um 1288 auch einen 
Grafen Rudolph von Neuenburg. Doch wog bald die romanische (franzö- 
sische) Sprache vor; der Herausgeber der „ Poètes Neuchâtelois" sagt: 

Die mittelalterliche Litteratur in Neuchâtel. 

La prose, expression de la pensée plutôt que du sentiment, est le lan- 
gage naturel do notre esprit positif et calculateur; il en est de même dans le 
domaine des arts: le Neuchâtellois ne parait comprendre que la forme concrète 
des arts du dessin; nous avons eu des peintres et des graveurs illustres et 
pas un seul musicieu de renom. 

Les seuls vestiges de poésie indigène que nous ait transmis le moyen- 
âge offrent peu d'intérêt littéraire. Un seul est de quelque importance, c'est 
le Mystère de la Nativité 1 ), oeuvre de quelque chanoine inconnu et qu'on 
représentait chaque année à Noël dans l'église collégiale de Notre-Dame. Cet 
essai de poésie dramatique parait n'avoir pas été isolé chez nos ancêtres; 
malheureusement il ne nous reste que les titres de deux autres mystères et d'une 
moralité de même origine. Mentionnons pour mémoire quelques vers épars, 
tels que les deux quatrains suivants de Richard le Pye, notaire à Neuchâtel 
au milieu du XV. siècle: 

Quant je naiquis rien n'appourtay: 
En ce monde je vins tout nudz; 
Se je n'ay rien quant je raourray, 
Je n'auray gaigné ne perduz. 

L'homme vivant scelon raison, 
Considérant le temps qui court, 
Est plus aiso en sa maison 
Que les grantz seigneurs en cour. 

') Geistliches Schauspiel, das die Geburt Jesu Christi feierte. «Nativité = 
naissance Ne s'emploie qu'en parlant de Jésus-Christ, de la Sainte Vierge et de 
quelques saints. La nativité de Nôtre-Seigneur.* Employé absolument = la nais- 
sance de Jésus-Christ ou la fête de Noël. Als die dramatische Poesie des Mittel- 
alters anfing sich zu verweltlichen, dichteten gebildete Laien die Moralitäten, 
dramatisirte Allegorien, aus denen dann die Possen, farces, hervorgingen. 



Neuchàtel. 



123 



Mittelalterliche Chroniken, 

War nun auch die Poesie des Mittelalters etwas dürftig, so wurde 
die Prosa, die nach Obigem dem Volksgeiste von Neuchàtel mehr ent- 
sprechen soll, um so eifriger gepflegt, und zwar besonders zur Darstellung 
der Geschichte. Daguet erzählt: 

„Le goût des choses historiques, si vif parmi les Suisses allemands, ne 
l'était pas moins chez leurs voisins et alliés de la Suisse romande. Un mo- 
nument curieux de cette communauté d'esprit entre les deux pays, c'est le 
journal rédigé par les chanoines de Neuchàtel, depuis le XII. siècle 
jusqu'au temps de la réforme. Treize chroniqueurs, tous membre du cha- 
pitre 1 ), se transmirent une plume érudite, judicieuse, naïve et parfois vive- 
ment colorée. Les trois premiers écrivaient en latin et dans un sens plus 
favorable au comte qu'aux bourgeois de Neuchàtel, aux ducs d'Autriche qu'- 
aux alliances de la haute Allemagne 2 ). Ceux qui suivirent employèrent tous 
le vieux français ou langue d'oïl, et se montrèrent grands partisans des ligues 3 ) 
et de la liberté neuchàteloiso. 

Dans cette mémorable famille de chanoines chroniqueurs, trois noms mé- 
ritent une mention particulière, ce sont ceux de Pierre Murcquis, l'ury de 
Rive et Hugues de Pierre. 

Pierre Marcquis écrivait vers 1440. C'était une tête politique remar- 
quable pour son temps. Il fait voir beaucoup de sagacité dans l'appréciation 
du parti que pouvait tirer des victoires des Suisses le comte de Neuchàtel 
pour se rendre indépendant de l'empereur d'Allemagne et des princes de 
Chàlons, et dire comme messieurs des ligues: „Dieu est notre seigneurie.* 

Pury de Rive'), sans être aussi profond, avait des vues saines en po- 
litique, et les exprimait avec bonhomie. On lui doit de piquants détails sur 
la bataille de Saint -Jacques et la connaissance du mot sublime de Matter. 
(Voici le fait dont il s'agit. A la nouvelle que les Français couvraient déjà 
les champs de Munchenstein, non loin de Hâle, on expédia à leur rencontre 
900 des assiégeants 5 ), et 600 hommes qui venaient de Zurich, dont faisaient 
partie 50 Neuchàtelois, alliés fidèles de Berne. Chemin faisant, ces 600 hom- 
mes rencontrèrent deux chanoines de Neuchàtel qui revenaient du concih' de 
Bàle et qui. tout effrayés par le spectacle des grandes forces de l'ennemi, 
cherchent à dissuader ces braves gens de courir à une mort inévitable. „ S'il 
en est ainsi", répond le chef bernois, Hans Matter, „et (pie nous ne puissions 

«) Le corps des chanoines d'une église cathédrale ou collégiale. 

2 ) Oberdeutschhind. 

3 ) Die Schweizer Bünde. 

*) Unter den Schweizern, welcho Karl VIII. von Frankreich bei seinem Zuge 
nach Italien (1491 — 1498) als Söldner zuströmten, war nebst anderen Hauptleuten 
aus Neuchàtel auch ein Pury do Rive. 

*) Der Eidgenossen, welche Zürich belagerten, das sich mit dem Hause Oestreich 
verbunden hatte. 



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124 



Neuchàtol. 



rompre à la force les dits empêchements, nous baillerons nos âmes à Dieu et 
nos corps aux Armagnacs).* 

Hugues de Pierre est le plus intéressant des annalistes du chapitre. 
Ce chanoine était presque un historien a la manière de Philippe de Cominines, 
pittoresque, énergique, plein de sel et de pénétration. Ses descriptions des 
batailles de Grandson et de Morat ont été citées, louées par les meilleurs histo- 
riens »). Après avoir narré l'arrivée à Neuchatel des 20,000 Suisses, qui mar- 
chaient sur Grandson, „tous hommes de martial visage, faisant peur et pour- 
tant plaisir à voir", le chroniqueur conte ainsi la bataille à laquelle avaient 
pris part 300 de ses concitoyens neuchâtelois , de la bouche desquels il avait 
recueilli les détails de son récit: „Tost apparaissent devant les batailles 1 ) des 
ligues, les gens d'armes bourguignons superbement accoutrés; là se treuve le 
duc avec ses plus amés chevaliers; tost font charge; tost sont frottés et dé- 
jettés dessus les chartreux de la Lance; en après de ce coup, les ligues des- 
covrant toute la formilière des Bourguignons proche Concise, font planter en 
terre piques et bandières, et par commun accord requièrent fabveur du Dieu 
fort. Le duc voyant ce jeu jure disant: «par saint Georges ces vilains crient 
marci. Gens des canons, feu sur ces vilains!" Toutes et telles paroles ne 
lui servent de rien ; les ligues comme grêle se ruent dessus les siens, taillant, 
dépiéçant de ça, de la, tous ces beaux galants. Tant et si bien sont décon- 
fits en vaux déroutte 3 ) ces pauvres Bourguignons, que semblent-ils fumée, 
épandue par vent de bise." 

Die Reformation. 

Das Mittelalter ging zu Ende. Bisher hatten die Gebildeten nur 
Lateinisch gelernt, die Sprache der römischen Kirche. Jetzt lernten sie 
auch Griechisch und entdeckten die alte Welt wieder, das classische 
Alterthum; aber in griechischer Sprache war auch das Neue Testament 
geschrieben, das jetzt die gebildeten Geistlichen statt des lateinischen 
Textes der Vulgata in der Ursprache lasen; aus dem Studium der clas- 
sischen Autoren ging die Renaissance, aus dem Studium der Bibel 
(auch das Hebräische, die Sprache des Alten Testamentes, lernte man 
jetzt) die Reformation hervor. In der deutschen Schweiz wurde 

*) Il faut en excepter le panégyriste du duc de Bourgogne, M. de G ingins, 
historien vaudois, dont le récit du bon chanoine contrariait un peu trop le partial 
système. M. de Gingins a cherché à établir la parfaite innocence de Charles-le- 
Téméraire et s'est apitoyé sur le sort de ce prince, l'un des potentats les plus tyran- 
niques et des plus perfides dont l'histoire fasse mention. 

*) Vor der Schlachtordnung. 

*) — à vau-de-route — über Hals und Kopf. »Vau, dans cette locution, est le 
même que val, où 1 a été changé en u. Il a un pluriel qui est vaux. Ce pluriel 
ne s'emploie plus que dans quelques noms de lieux: les vaux de la Suisse; les 
vaux du lac de Genève; les vaux de Lausanne. Par monts et par vaux, locu- 
tion adverbiale — en tous lieux." (Bescher.) 



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Neuchâtel. 



letztere von einem Schweizer, Huldrich Zwingli (geb. 1. Januar 1484, 
gest. 11. October 1531), begründet; in die romanische Schweiz und zwar 
zuerst nach Neuchâtel brachte sie ein Franzose, Guillaume Farel, 
geb. 1498 in les Farels bei Gap im Dauphiné (Dép. der Hautes-Alpes) 
und gest. am 13. September 1565 in Neuchâtel. 

Guillaume Farel. 

La réformation est l'événement capital du XV. siècle, et l'un des faits 
les plus importants de l'histoire moderne. Elle changea non seulement la 
face de l'Eglise chrétienne, mais la situation des Etats, leurs rapports, leurs 
alliances. Aucun pays plus que la Suisse n'a ressenti et ne ressent encore 
aujourd'hui les conséquences politiques et sociales de cette révolution religieuse. 

La réformation trouva d'abord moins de faveur chez les peuples d'origine 
latine que parmi ceux d'origine germanique. Les Français, les Espagnols et 
les Italiens repoussèrent généralement 1 ) la foi nouvelle. Il en fut de même, 
au commencement, des populations de la Suisse romande. Très «attaché au 
culte des benoîts 2 ) saints et de la bonne Notre-Dame de Lausanne, 
comme ils disaient dans leur naYf langage, les Etats de Vaud, rénnis à Mou- 
don, avaient défendu de parler de Luther sous peine de l'estrapade 3 ), et même 
du bûcher en cas de récidive (1524). La ville de Lausanne montra moins 
de caractère, et tantôt défendait le prêche 4 ), tantôt le permettait. Elle prêta 
aux Bernois 66 coulevriniers 5 ) pour faire la guerre de Cappel. Au retour, 
ces soldats devinrent naturellement des auxiliaires ardents pour les réfor- 
mateurs. 

Cependant les prédications que le ministre français, maître Guillaume 
Farel, secondé par son disciple Pierre Viret, natif d'Orbe, accomplit dans 
presque toutes les villes du Pays de Vaud, occasionnèrent les premières an- 
nées (1529 — 1535) plus de désordres que de conversions au protestantisme. 
Sans la protection efficace de Berne, dont les armes étaient redoutées des 
pays romands depuis la cruelle invasion de 1476 Ä ), le réformateur et son dis- 
ciple eussent été cent fois brûlés ou lapidés par le peuple. Dans une seconde 
tentative, Farel était parvenu à introduire la réforme dans le bailliage commun 

») Die Geschichte schränkt dies .généralement*, besonders für Prankreich, be- 
deutend ein. 

a ) Vieux mot qui signifiait béni. 

*) Ce supplice consistait à élever le patient au moyen d'une pièce de bois et à 
le précipiter à terre avec violence. 

•) Sermon prononcé dans un temple de l'Eglise protestante. (Besch.) In der 
französischen Sprache werden die protestantischen Gotteshäuser nicht église , Kirche, 
sondern temple genannt; die Protestanten selbst haben diese Benennung gemeinhin 

% Artillerist, der eine Feldschlange, coulevrine, bediente. 
•) Nach der Niederlage der Burgunder bei Murten; das Haus Savoyen, das 
im Waadtlande herrschte, war ihr Bundesgenosse gewesen. 



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I 



126 Neuchâtel. 

de Morat. Il tenta den faire autant dans les terres propres de Messieurs de 
Fribourg, mais ceux-ci se montrèrent trop zélés pour le maintien de la foi 
catholique pour qu'il pût réussir. 

Farel fut plus heureux à Neuchâtel. Les semences de la réforme y 
avaient été jetées comme à Lausanne par les jeunes soldats qui avaient suivi 
la bannière de Berne dans la guerre de Cappel 1 ). Scandalisés des mauvaises 
moeurs de leurs chanoines, les bourgeois du chef-lieu se montrèrent disposés 
à écouter Farel. Aidés de leurs Excellences de Berne, ils contraignirent 
Georges de Rive, gouverneur du pays pour le prince de Longueville, à faire 
voter la bourgeoisie. Le prêche l'emporta sur la messe par 18 suffrages. 
Le catholicisme fat aboli, et Farel mis à la tête de l'Eglise de Neuchâtel 
(23. octobre 1530). 

A Valangin 2 ) et dans les campagnes on tenait plus fortement au catholi- 
cisme. Mais les ordres de Berne et l'activité de Farel surmontèrent tous les 
obstacles. La réforme fut partout introduite. Deux localités seules gardèrent 
la vieille croyance. Dans ce Landeron, aujourd'hui si catholique, ce fut la 
voix du berger qui décida en faveur de la messe. Le patronage de Soleure 
la maintint à Cressier, où la majorité avait prononcé en faveur de la réforme. 

Devenu premier pasteur de l'Eglise neuchâteloise, Farel n'abandonna point 
le rôle de propagateur de la doctrine à laquelle il avait voué sa vie. Une 
conquête importante devait lui réussir. C'était celle de Genève, l'ancienne 
ville épiscopale et impériale, alors engagée dans une lutte à mort avec la Sa- 
voie pour son indépendance. „ C'est ici l'homme, s'écrie un des successeurs 
de Farel, qui, sans se laisser enrayer par les difficultés, ni par les coups, ui 
par les injures, a gagné Montbéliard, Aigle, Lausanne et Genève à l'Evangile." 
,Ce fut Farel, dit un historien français (Mignet), qui donna Genève à la In- 
formation et Calvin à Genève." (Daguet.) 

Farel ist der Verfasser eines Tractats: „du vray usage de la Croix 
de Jésus-Christ" (Neue Ausgabe: Neuchâtel -Paris, 1865) und anderer 
Schriften, z. B. „le Sommaire", „le Glaive de la Parole"; er starb am 
13. September 1565. Unter den von ihm zum Evangelium Bekehrten 
waren auch die Eltern des spätem Pastors und Dichters Biaise Hory, 
geb. um 1529, f 15 l J5, dessen Poesien zwar nicht durch erhabenen Schwung 
hervorragen, aber durch die Anspielungen auf die damaligen politischen 
und religiösen Ereignisse und durch die treue Wiederspiegelung des 
Geistes seiner Zeit wcrthvoll sind 8 ). Schon als Probe der damaligen 

') So heisst der zweite Schweizer Religionskrieg, in welchem Zwingli fiel. 

*) Valangin, zwischen Neachàtel und Le Lôcle gelegen, bildet eine besondere 
Grafschaft, die aber zum Fürstenthum Neuchâtel gehörte. 

■) S. Poésies neuchâteloises de Biaise Hory, Neuchâtel 1841, chez Michaud, 
libraire, publiées par Frédéric de Rougemont. Eine kurze Notiz enthält auch die 
Sammlung «Poètes Neuchâtelois. Fragments et Notices par la section neuchâteloise 
de la société de Zofingue. Neuchâtel, Jules Sandoz. 1879", auf welche überhaupt 
wegen aller hier erwähnten Dichter hingewiesen wird. 

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Neuchâtel. 



127 



Sprache sei eines seiner Gedichte hier niitgetheilt; es erzählt den Tod 
Heinrichs II. von Frankreich. Dieser König hatte eben mit Philipp IL 
Ton Spanien den schmachvollen Frieden von Catcau-Cambresis (3. April 
1559) geschlossen, worin sich beide zur Ausrottung der Protestanten ver- 
banden; im Juni desselben Jahres liess er den Parlementsrath Anne Du- 
bourg, der gegen die Verfolgung der Protestanten gesprochen hatte, in 
vollem Parlamente verhaften, laut rufend, dass er ihn mit seinen bei- 
den Augen brennen sehen wollte. Wenige Tage nachher wurde er 
in dem Turnier, das zur Feier der Vermählung seiner Tochter Elisabeth 
mit Philipp II. gegeben wurde, von dem jungen Gabriel de Lorges, 
Grafen von Montgomery, so unglücklich im Gesicht getroffen, dass ein 
Splitter der Lanze in das rechte Auge drang; elf Tage nachher starb 
er, verbot aber den Grafen dieses Unglttcks wegen zu beunruhigen. 
Anne Dubourg wurde aber am 23. December dieses Jahres auf dem 
Grêveplatz in Paris verbrannt, er „flösste (wie ein Zeitgenosse berichtet) 
in seinem Tode Mehreren die Ueberzeugung ein, dass der Glaube, den 
ein so rechtschaffener und aufgeklärter Mann bekannte, kein schlechter 
sein könne". Montgomery selbst trat zum Protestantismus über; als eines 
der Häupter desselben wurde er im Bürgerkriege 1574 gefangen, Katharina 
von Medici, die Wittwe Heinrichs IL, liess ihn am 26. Juni 1574 in Paris 
enthaupten; er starb mit Heldenmnth. Der Historiker Victor Duruy nennt 
den Tod des Königs , mort du roi par accident"; in Biaise Horys Gedicht aber 
erkennt Heinrich IL in demselben die Hand Gottes; das Gedicht lautet: 

Gedicht auf den Tod Heinrichs II. von Frankreich. 

Voulez-vous ouyr la chanson 
Du trespas d'ung feu roy de France, 
Advenu d'estrange fasçon, 
Moyenné par un coup de lauce? 
Dieu luy demonstra sa puissance, 
Pendant qu'il cerchait du plaisir; 
En deuil fust tournée sa chance 
Et dure mort le vint saisir. 

Henry second, le vaillant roy, 
Pour faire entendre sa prouesse, 
Fist à publier ung tournoy 
Aux princes et gens de noblesse. 
Le sieur de Lorge s'y addresse 
Et bragard 1 ) si bien se porta, 
Qu'en mettant six à la renverse. 
Du tournoy le pris emporta. 

») Von dem Zeitwort b rag u er = se pavaner, se divertir, mener une vie joyeuse, 
faire le fanfaron. 



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Neuchâtel. 

Le roy voyant ses grands efforts, 
De iouster il lui print envie 
Avecques Lorge corps à corps, 
Disant, en noble compaignie: 
„Je te commande et te deffie 
De rompre une lance avec moy.* 
„Sire, dit Lorge, je supplie 
M'en excuser par doux ottroy." 

„Tel est, dit le roy, mon vouloir: 
Expressément ainsi l'ordonne. 
Desploye ta force et scavoir; 
Si mal m'advient, ie te pardonne. 
De la royne te cautionne, 
Qu'elle te permet bien cecy. 
Asseure toy sur ma couronne 
De moy et de la royne aussi.' 

Lorge adoncq sans plus répliquer, 
De contenance brave et fière, 
Si rudement le vint chocquer 
Qu'il l'esbranla pour la première. 
Mais en la seconde carrière 
Lances volèrent par esclats; 
Le roi blessé par la visière, 
Receut le fruit de ses esbats. 

Ses gens, le voyans renversé, 
Tenoyent sa mort pour chose seure 
Dont Lorge se trouva pressé. 
La royne mesme sans demeure 1 ) 
Le menaça, voyant sur l'heure 
Le roy de son plat estendu: 
„Desloge tost, ou je t'asseure, 
Ce coup te sera cher rendu." 

Le roy, digne de los 2 ) et prix, 
En cest endroit se monstra sage; 
Ayant recouvré ses esprits, 
Vint à parler en tel langage: 



') Ohne Aufenthalt, sofort. 
») Lob, lat. lau 8. 



Neuchâtel. 129 

, Gardez vous de luy faire outrage; 
A ce faire 1 ) ie l'ay pressé. 
Si i'ay reçeu aucung dommage, 
Moy-mesme ie l'ay pourchassé. 

, J'avais fait serement et voeu 
De voir, ne euydant pas mesprendre, 
Anne du Bourg ietter au feu 
Jusqu'à ce qu'il fust mis en cendre. 
Mais Dieu auquel me voulois prendre, 
A estendu sa forte main; 
Contre luy me vouloir deffendre, 
Ce seroit résister en vain. 

,0 tout-paissant recteur des cieux, 
Conlre toy i'ay fait mainte offense. 
Tu m'as privé de mes deux yeux; 
Je le prens bien en patience 
Que si ta sainte providence 
Me veult avoir pour ceste foys, 
Pardonne moy par ta clémence, 
Mon Dieu qui es le roy des roys.* 



Politische Geschichte Neuchâtels bis zur Ankunft der Hohenzollern, 

In Folge der Annahme der Reformation, der das herrschende fürst- 
liche Haus nicht Folge leistete, war Neuchâtel mit einem unliebsamen 
Herrenwechsel bedroht Der Canton Bern hatte damals grossen Einflnss 
im Lande und seine Einmischung in die innern Angelegenheiten war 
wohl zu befürchten. 

„Pour soustraire le pays à cette influence et y rétablir en môme temps 
le catholicisme, messire Collier, prévôt de Valangin et chanoine de Saint-Ni- 
colas à Fribourg, fut chargé par la princesse de Longueville de vendre à ce 
dernier canton la souveraineté de Neuchâtel, au prix de 60,000 écus d'or. Le 
marché était conclu. Mais l'inhabileté des gouvernants fribourgeois qui, au lieu 
d'occuper immédiatement le comté, cherchèrent à s'associer les Bernois pour 
cette acquisition, fit échouer l'affaire. Berne préférait dominer seul à Neu- 
cbatel. Il fit désavouer Collier par la princesse (1542). Cent ans plus tard, 
Berne avait encore des démêlés avec le prince de Neuchâtel, Henri d'Orléans, 
et soutenait les bourgeois de cette ville dans leur opposition au souverain. 
L'histoire de cette lutte offre plusieurs épisodes curieux. Henri d'Orléans 
voulut bâtir une ville rivale de Neuchâtel et qui eût porté son nom (Henripolis), 

») à faire cela. 

Hemm lg, Dia französische Schweix und Savoyen. 9 

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130 



Neuchàtel. 



dans la plaine fertilisée par les eaux limoneuses de la Thièle. Mais le pro- 
jet échoua. Le premier officier du prince, «Tean Hory, magistrat distingué qui 
avait coopéré à ce plan, fut poursuivi criminellement et sa femme (une For- 
nacbon) décapitée comme sorcière avec plusieurs de ses parents (1649). 
L'acteur principal dans cet aifreux drame fut le célèbre Favargier qui, de 
faiseur de calottes, devint procureur général, conseiller d'Etat et maire de 
Neuchfttel. 

C'est à ce môme Henri d'Orléans que la Suisse est en partie redevable 
de son indépendance, reconnue et garantie par toutes les puissances au con- 
grès européen de Westphalie (1648). Le représentant du corps helvétique 
était Jean-Rodolphe Wettstein, bourgmestre de Baie; mais Wettstein, il est 
juste de le dire, trouva un grand appui dans le vaillant Henri H, d'Orléaus- 
Longueville, comte de Neuchàtel, premier plénipotentiaire de la France à ce 
congrès, que le congrès de Westphalie reconnut lui-même prince souverain 
de Neuchàtel en Suisse, sans mentionner la suzeraineté des Châlons qui 
aspiraient toujours à cette suprématie. 

Les Suisses éprouvèrent alors une vive allégresse; mais Louis XIV., roi 
de France, ne respecta pas plus leurs droits et leurs privilèges que ceux des 
autres nations. H s'empara par trahison de la Franche-Comté et de Strasbourg 
(1672 — 80) au mépris des traités qui plaçaient ces anciens alliés des Suisses sous 
leur protection spéciale. H construisit aux portes de Baie une forteresse menaçante, 
la forteresse d'Huningue. En même temps il remplissait les conseils des cantons 
de ses agents secrets et de ses créatures, et prétendait exercer une espèce de 
suprématie dans toutes les affaires intérieures de la Confédération. Enfin les 
confédérés parvinrent à s'entendre et 30,000 hommes bordèrent la frontière 
de Genève à Bregenz (1689 — 1704). Le parti national ou anti-français prit 
le dessus à Berne et dans les cantons protestants. Le banneret Daxelhofer 
à Berne et le bourgmestre Escher à Zurich étaient Tarne de ce parti. Ils con- 
clurent une alliance avec le général vaudois Saint-Saphorin , qui représentait 
l'Angleterre et les autres puissances hostiles a Louis XIV. 

Ce triumvirat redoutable conçut le grand projet d'occuper la Savoie en- 
vahie par Louis XIV., de reprendre la Franche- Comté, de détruire le fort. 
d'Huningue, d'enlever Neuchàtel aux princes français qui avaient succédé a 
Longueville et d'en former le quatorzième canton de la ligue helvétique. Au- 
cun de ces plans ne réussit complètement. Mais les efforts du parti national 
contribuèrent au moins à briser le despotisme de la France en Europe et a 
sauver la Hollande, Venise et Genève menacés par Louis XIV. Car Genève 
aussi faillit subir le sort de Strasbourg et n'échappa que grâce à l'énergie de 
Berne et des cantons voisins. Neuchàtel ne devint pas un canton suisse, mais 
il fut enlevé à la France et passa au roi d'Angleterre, puis au premier roi 
de Prusse (1707). 

L'histoire de la principauté de Neuchàtel dans la dernière moitié du 
XVH. siècle est un tissu de cabales, de troubles de tous genres. Quinze 



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Neuchatel. 



131 



prétendants 1 ) se disputaient la souveraineté de ce pays. Mais deux seulement 
avaient des chances et des partisans dans les communes, le prince français de 
Conti et le roi de Prusse. Les Etats de Berne, Fribourg et Soleure prirent 
une part active à ces troubles. Le roi Louis XIV. intervint dans la querelle 
et appuya les prétentions de son sujet le prince de Conti. Il fit avancer des 
troupes pour soutenir ce candidat. Mais Berne et ses voisins armèrent aussi 
et le parti anglo-prussien l'emporta dans la principauté. Les trois Etats 2 ) 
(composés des quatre ministraux de la ville, de quatre châtelains et de quatre 
conseillers) décidèrent la question en litige en faveur du roi de Prusse. 
(Daguet.) 

Die gute alte Zeit, 

Der Dichter Jules de Sandoz-Travers, der in dem oben an- 
geführten Gedichte seine Sympathieen fllr das preussisehe Regentenhaus 
bekundet hat, hat in der poetischen Erzählung „le Cabaret de Brot", 
einer halb gruseligen halb launigen Räubergeschichte, auch die gute alte 
Zeit unter Ludwig XIV. geschildert: 

H fut un temps où le Neuchâtelois, 
Suivant en paix les vieux us de ses pères. 
Ne fabriquait ni vins mousseux ni lois, 
Allait parfois voir brûler des sorcières, 
Buvait son vin et parlait en patois. 
D n'avait point de cercle de lecture, 
Ecrivait mal, calculait un peu mieux, 
Et se bornait, pour sa littérature, 
A méditer le Messager boîteux*). 
Il n'allait point affronter la tempête, 
Courir dans linde, en Chine et Dieu sait où, 
Et préférait à tout l'or du Pérou 
Vivre en repos sans se creuser la tête. 
Peut-être, au fond, n'était-il pas si böte! 
Il faut le dire, au temps de nos ayeux 
On n'allait point admirer la nature, 
Comme aujourd'hui, dans sa propre voiture, 
Et, balancé sur des ressorts moPlleux, 
Faire en courant quelque douce lecture; 
Un long voyage était fort périlleux; 



1) Die Familie Longueville erlosch 1707 mit dem Tode der Herzogin von Ne- 
mours, Marie von Orleans. Der König von Preuasen war Erbe des Hauses Uranien. 

«) Die drei Stände. ,Les quatre ministraux», auch »Messieurs les Quatre" ge- 
nannt, waren die obersten Vertreter der Bürgerschaft. 

*) Der hinkende Bote, ein Kalender. 

9* 



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132 



Neuchâtel. 



Pour réparer les routes mal tracées 
On chargeait peu le trésor de l'État; 
Ciel! qu'aurait-dit sur leur piteux état 
Le directeur de nos Ponts et Chaussées! 
On partait seul, armé jusque s aux dents. 
Sans nuls fourgons et sans grand équipage; 
Heureux encor quand les loups, les brigands, 
Ne venaient pas abréger le voyage 
Et profiter aussi du bon vieux temps! 

Das achtzehnte Jahrhundert war eine Zeit des Friedens fur Neu- 
châtel; nur einmal wurde derselbe durch innere Unruhen gestört, als 
nämlich Friedrich IL zur Erhebung seiner Einkünfte Steuerpächter ein- 
setzte (1767—1768); die Cantone Bern, Freiburg, Luzern und Solothurn 
wurden mit der Wiederherstellung der Ordnung beauftragt, sie verfuhren 
dabei sehr streng. 

,Mais en souverain clément, Frédéric II. prit soin d'adoucir la rigueur 
de ces sentences. Il rendit au peuple ses armes, ota au roi le droit de 
destituer arbitrairement les magistrats et assura aux Neuchâtelois le maintien 
de leurs franchises et promit des réformes législatives", so sagt der nationale 
Historiker Daguet, der kurz vorher anerkannt hatte „que le régime prussien 
n'avait rien d'oppressif et se montrait souvent plus éclairé que les gouver- 
nements suisses." 

Die Poesie in Neuchâtel. 

In dieser Zeit begann auch die Poesie zu blühen, die bisher 
vor der Theologie oder Politik hatte verstummen müssen. Der erste 
namhafte Dichter, Jean-Laurent Garcin (1733 — 1781), besass ein so 
nnmuthiges Talent, dass man sein anonym erschienenes Erstlingswerk 
„la Ruilliere" (1760) dem Dichter des „ Vert-Vert", Gresset 1 ), zuschrieb: 
es ist dies eine reizende Schilderung des Landlebens mit einem satiri- 
schen Seitenblick auf das Stadtleben; u. a. schrieb er auch ein Gedicht 
auf die Macht der Beredsamkeit und eine werthvolle kritische Arbeit 
„ Traité du Mélodrame". Am Ende des achtzehnten Jahrhunderts zeich- 
nete sieh hier auch eine Dame durch ihre Romane aus, Madame de 
Ch arrière; geborene Holländerin (Fräulein Tuyl), heirathete sie den 
Hauslehrer eines ihrer Brüder, Herrn de Charriêre, und wohnte bald in 
Colombier bei Neuchâtel, bald in Lausanne und Paris; bekannt ist von 
ihr besonders der Roman Calixte. Sie starb in Colombier 1805. 

Obgleich damals schon der Genfer Jean- Jacques Rousseau der über- 
feinerten französischen Gesittung den Krieg erklärt hatte, so ward es 
doch nicht jedem gebildeten Kunstjünger leicht, sich der Herrschaft der 

*) Geb. in Amiens 1709, gest. 1777. 



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Neuehàtel. 



133 



Pariser Muse und Mode zu entziehen. In Boicher Abhängigkeit blieb 
CéBar d'Ivernois (geb. 1771, später Staaterath, geet 1842). 

,11 y aurait mauvaise grâce à contester à César d'Ivernois la qualification 
de , poète le plus distingué de notre pays*, que lui décernent les Biogra- 
phies neuchàteloises, bien que ce gracieux épicurien du XVIII. siècle 
n'ait rien de la grande inspiration de ces prêtres de l'art, sur le front des- 
quels l'antiquité voyait un reflet de divinité, et dont l'âme, comme celle de 
la sybille, se soulage à force de soupirs: 

Et sic multa levant suspiria vatem (Lucain). 

Elevé à l'école de Voltaire, son style était fait lorsque apparurent les 
premiers maîtres de la nouvelle école. Il ne comprit jamais un genre si 
étranger à toutes ses notions littéraires, et jusqu'au milieu du XIX. siècle, 
d'Ivernois fit résonner à Neuchûtel le chalumeau de Tircis 1 ), détrôné dès long- 
temps en France par la lyre d'Apollon. D'Ivernois cherche le fini de l'ex- 
pression plus que l'élan de la pensée; il aime à ciseler comme une oeuvre d'art 
un tour spirituel et galant; il charme par l'esprit plus que par le coeur." 2 ) 

Einige Stellen aus seiner allerliebsten Epître sur les jeux de 
société mögen von seinem Talente Zeugniss ablegen: 

Déjà novembre a prolongé les nuits; 
Chaumont blanchit, et l'hiver nous assiège. 
Bientôt nos ceps, dépouillés de leurs fruits, 
Vont se courber sous des amas de neige. 
Sortant enfin do son obscur cellier, 
De vendangeur devenu petit-maitro, 
Chacun de nous an grand jour va paraître. 
De six à neuf on nous verra briller 
Dans ces grands thés, que nous nommons soirées, 
Cercles nombreux, rassemblés par devoir, 
Où se rendront cent femmes bien parées, 
Pour se montrer bien plus que pour se voir. 

Mon cher ami! pour être du bon ton, 
Il faut apprendre à battre le carton, 
Et s'escrimer dans cet art difficile 
Que le Français imagina, dit-on, 
Pour amuser un monarque imbécille. 3 ) 

') Die geleckte Eleganz der Schäferpoesie. Man vergleiche die Stanzen des 
französischen Dichters Racan (1589—1670): „Tircis, il faut penser à faire la retraite." 

*) Eine Ausnahme macht das in der Widmung enthaltene üedicht „Conseils 
prudents*, das, auf der Erfahrung eines langen Lebens beruhend, dem Herzen ent- 
quollen ist. 

*) Karl VI., 1380- 1422. In Wahrheit wurden die Spielkarten unter seiner 



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134 Neuchâtel. 

— Ce passe-temps est peu gai, je l'avoue, 

Et plus que toi ne m'a pas diverti; 

Mais dans un monde aussi mal assorti, 

Que faire ensemble à moins que l'on ne joue? 

Aimes-tu mieux les absurdes propos 

D'un long conteur ou d'un fou politique? 

Ou d'amateurs une maigre musique? 

Ou bien ces jeux où brûlent tant de sots, 

Où chacun rit do ses propres bons mots? 

On rit du moins; allons, pour un novice 

Par politesse on est fort indulgent: 

En fait d'esprit, tout comme en fait d'argent, 

On le sait bien, pauvreté n'est pas vice. 

Mais de nos jeux nous n'avons pas le choix. 

De la maison l'élégante maîtresse, 

Cartes en mains, nous poursuit et nous presse; 

On quitte tout; on accourt à sa voix. 

Gardez-vous bien, raisonneurs indociles, 

De prolonger des discours inutiles: 

Contes en l'air, solides entretiens, 

Raisonnements, fadeurs, aimables riens, 

Propos joyeux, disputes, confidence, 

Tout doit cesser lorsque le jeu commence. 



Mais j'ai beau dire, et cédant au torrent, 
Au tapis vert je prends aussi ma place. 
Puis je soupire après l'heuroux moment, 
Moment si doux, où Flore et son amant, 
Suivis des fleurs, simple et brillant cortège, 
Chassant les bals, les cartes et la neige, 
Ramèneront de moins bruyants plaisirs. 
Aux champs alors choisissons un asile. 

Oh! quand pourrai -jo, au gré de mes désirs, 
Dans quelque coin solitaire et tranquille 
Goûtant enfin de paisibles loisirs. 
Dès le printemps abandonner la ville? 
Que suis-je las de ces murs alignés, 
De ce pavé, de ces larges façades, 
De ces jardins si secs et si peignés, 
De ces grilloirs qu'on nomme promenades! 

Regierung nicht ersonnen, sondern nur vervollkommnet. Auf dieser Sage beruht eine 
schöne Scene in der Oper Charles VI. von Halévy. 

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Neuchâtel. 



135 



Ah! je l'espère, un jour viendra pourtant 

Où je serai le maître et l'habitant 

D'une maison de modeste structure 

Et d'un verger baigné d'une onde pure. 

Non, non, jamais je ne mourrai content, 

Si je ne meurs entouré de verdure. 

Puisque le ciel m'interdit la faveur 

De labourer le champs de mes ancêtres, 

Mes descendants me devront ce bonheur: 

Peut-être un jour, à l'ombre de mes hêtres, 

Me bénissant dans leurs festins champêtres, 

Ils chanteront quelque hymne en mon honneur. 

Unter den Schönheiten, die die Natur aus übervoller Hand Uber die 
Schweiz ausgegossen hat, fesseln den Wanderer vorzüglich die prächtigen 
Sturzbäche, der Anblick eines solchen begeisterte Isabelle de Gélieu 
(1779 — 1834), Tochter eines Pastors nnd später Gattin des Pastors Morel, 
bekannt vorzüglich durch ihre glückliche Nachbildung mehrerer Gedichte 
Schillers (Paris, 1825), zu folgenden Strophen: 

La Cascade. 

Oh! combien j'aime à voir cette eau pure et limpide 
Du haut de ces rochers s'élancer avec bruit, 
Et, dans ces prés charmants, d'un cours toujours rapide 
Se dérober bientôt à mon oeil qui la suit. 

Là, seule et loin du monde, au sein de la nature, 
Régnent autour de moi le silence et la paix; 
Tranquille, je chéris cette retraite obscure 
Et je sens dans mon coeur tous mes voeux satisfaits. 

0 vous! jours fugitifs de mon heureuse enfance, 
Comme l'eau qui s'enfuit je vous ai vus couler. 
Vous n'êtes plus: le temps vous entraîne et s'avance, 
Et mes regrets en vain voudraient vous rappeler. 

Von dem letzten Dichter, der noch aus dem vorigen Jahrhundert 
herüberragt, A. François Pétavel (1791—1870), wird später wieder 
die Rede sein. Derselbe studirte in Berlin und erhielt dort das erste 
Doctordiplom, „summa cum laude", das die philosophische Faoultät der 
Berliner Universität ertheilt hat. In seine Heimath zurückgekehrt, war 
er daselbst der Erneuerer der humanistischen Studien und 1841 der erste 
Rector der neugegründeten Akademie. Seine Seele war durch schwere 
Stürme hindurchgegangen, in Berlin nahm sie wieder einen platonischen 



1315 



Ncuehâlel. 



Aufschwung, bis sie endlich die religiöse Ruhe des Glaubens fand. In 
dieser frommen Begeisterung dichtete er sein Gedieht in sieben Ge- 
sängen: „la Fille de Sion ou le Rétablissement d'Israël", das zugleich 
episch, didaktisch und lyrisch, zwar nicht ohne Schwächen, aber doch 
reich an schönen Episoden ist. 

Ein anmuthiger Dichter, der schwer mit dem Leben zu kämpfen 
hatte, aber bei aller Armuth sich ein reiches Gemüth bewahrt hat, ist 
Auguste Droz (1803—1838). Fast immer genöthigt, fem von seiner 
Heimath sich sein Dasein zu fristen, brachte er aus Russland zwei Samm- 
lungen von Gedichten mit (Mes Souvenirs, par un jeune Suisse; 
Bluets du Jura, Paris 1831), die bald wehmüthig angehaucht sind, bald 
ein heitreB Spiel mit dem Elend treiben. Von dieser Heiterkeit zeugt 
folgendes Gedicht (im Auszug mitgetheilt) auf den Son, die französische 
Kupfermünze von 5 Centimes (4 Pfennige), das leicht wie diese selbst 
dahin rollt: 

Pièce d'un sou 
Aux yeux du riche est peu do chose: 

Métal du sou 
Ne sort des mines du Pérou. 
Sur les trésors qu'il se repose! 
Qu'il rêve son apothéose! 

Je chante un sou. 

Pièce d'un sou 
Donne du volume à la bourse. 

N'a-t-on qu'un sou, 
On n'a pas à craindre un filou. 
Des plus grands biens réelle source, 
Nulle part on n'est sans ressource 

Avoc un sou. 

Avec un sou 
Déjeune le pauvre en guenilles; 

Avec un sou 
La ménagère bouche un trou, 
Et les couturières gentilles 
Trouvent du fil et des aiguilles 

Avec un sou. 

Pièce d'un sou 
Comme la pleine lune est ronde. 

Pièce d'un sou 
Va, vient, court, se perd, Dieu sait où. 



Neuchfttcl. 



137 



Suivant ma course vagabonde, 
Sans bruit, je passe dans le monde, 
Comme le sou. 

Rond comme un sou, 
J'ai gardé mon indépendance: 

Magot d'un sou 
Ne me vit fléchir le genou. 
0 ciel! comble mon espérance, 
Fais que je donne à l'indigence 

Un dernier sou. 

Eine oft erzählte Anekdote scheint sich zur Zeit der Regierung von 
Madame de Nemours im Neuchâteller Jura wirklich zugetragen zu haben 
und zwar im Dorfe La Sagne; A. Üroz hat sie in Verse gebracht: 

Le maire de la Sagne ou le Singe de Madame de Nemours. 

Dans un vallon au milieu du Jura, 

Que la nature un beau jour décora 

De hauts sapins, de rochers et d'herbage, 

Le voyageur découvre un long village. 

Au bon vieux temps, et ce temps n'est pas loin, 

Les habitants vivaient sans aucun soin, 

Et n'avaient pas, comme j'ai pu l'apprendre, 

A leurs voisins de malice à revendre'). 

Nemours vivait, et partant, certain jour 

Eut le projet d'aller faire le tour 

Du Valangin 5 ). Révérence profonde; 

En moins de rien 3 ) sur pied fut tout son monde. 

Dans le carosse en habit galonné, 

On lit placer un singe mal tourné 

Qu'elle aimait fort. Une gente compagne 

Eût été mieux pour l'honneur de la Sagne 

Où l'animal n'était du tout connu, 

Aucun traînard n'étant encore venu 

Dans ce canton séparé de la terre 

Faire danser l'ours ou le dromadaire. 

Or, le maire de l'endroit 
Qui passait à juste droit 



') D. h. aie hatten nicht allzuviel Witz. 

-) Die Grafschaft Valangin, die zu Neuchatcl gehörte. 

*) lin Nu. 



138 Neuchâtel. 

Pour être fort dans sa langue, 

Ayant fini sa harangue 

Et dit maints beaux compliments, 

Fit preuve de politesse 

En offrant à son altesse 

Quelques rafraîchissements. 

Ils consistaient en pain blanc et fromage, 
Noix de l'année, et salubre laitage . . . 
Riez, riez, vous, Messieurs les malins, 
Gens de génie, aimables citadins! 
Vous qui vivez au pays de Cocagne! 
Mais, en riant n'allez pas à la Sagne. 
Maître Coco dont j'ai parlé plus haut, 
En habit d'or, enfin mis comme il faut'), 
Voyant les noix, déserte l'équipage . . . 
On est surpris: ,Si gourmand à son âge!" 
Le maire entend. Il saisit par le bras 
Le tapageur, et lui dit, mais tout bas: 
„Eh! Monseigneur, permettez, je vous prie, 
Que votre mère avant vous soit servie.* 

Il avait pris l'animal 
Pour un prince héréditaire. 
On se rit du pauvre maire; 
En cela l'on fit très mal: 
Comment juge-t-on des hommes? 
Est-ce au mérite? à l'esprit? 
Hélas, tous tant que nous sommes, 
Nous les jugeons par l'habit. 

Weit und ehrenvoll bekannt in Deutschland ist der Dichter Louis 
Eugen Borel (1802 — 1866), der den pädagogischen Ruf der Schweiz 
lange Jahre hindurch in Stuttgart rühmlichst bethätigt hat; seine „Gram- 
raaire de la langue française" hat den französischen Sprachunterricht 
in Deutschland wesentlich gefördert, andemseits hat er treffliche Ucber- 
setzungen deutscher Poesien, u. a. der „Iphigenie in Tauris", geliefert. 
Sein Biograph rühmt sein edles Herz: 

, Borel eut, tout jeune encore, la douleur de perdre son père et dut, dès 
l'âge de treize ans, chercher à subvenir, par de petites industries qu'il exerçait 
dans ses heures de loisir, aux besoins de sa famille, restée sans ressources 
au milieu de ces dures années que l'on désigne encore du nom de cher 

») Vornehm angezogen. 



Neuchâtel. 



139 



temps. C'est dans ces circonstances qu'il eut l'occasion de faire connaître 
et de développer le riche trésor de bonté et de dévouement dont la nature 
l'avait doué." 

Dieses innige fromme Gemüt h spiegelt sieh auch in seinen (1874 
gesammelt erschienenen) Poésies wieder, von denen das folgende den 
schönen See seiner Heimath feiert: 

Le lao de Nouohàtel. 

Pour mon beau lac n'est-il pas une lyre? 
N'aurait-il pas un poétique ami? 
N'entend-il pas de muse qu'il inspire, 
Et dont le luth pour sa gloire ait frémi? 

Ne voit-on pas, bardes de ma patrie, 
Son vif azur reflété dans vos vers? 
N'entend-on pas de sa vague chérie 
Les doux échos chanter dans vos concerts? 

Il est si frais le cristal de son onde, 
Il rend si purs L'aurore et le couchant, 
Il est si her quand il s'irrite et gronde, 
Pour sa beauté n'aurez-vous pas un chant? 

Dites pour lui quelque chanson naïve, 
Qui jusqu'ici 1 ) prenne son vol léger; 
Chantez pour lui la romance plaintive, 
Qui vienne à nous sur ce bord étranger. 

Chantez son onde à la teinte bleuâtre 
Qui du Jura réfléchit le front noir, 
Et les sommets de nos Alpes d'albâtre, 
De pourpre et d'or resplendissant le soir. 

0 mon beau lac. ô mon onde adorée, 
Qui tant de fois m'as bercé, jeune enfant, 
Où, me jouant sur ta vague azurée, 
De ton courroux, je riais triomphant. 

Comme un coursier volant dans la carrière 
Cède a la main qui calme son ardeur, 
Tes flots émus, agitant leur crinière. 
Courbaient sous moi leur docile fureur. 



') Nach Stuttgart, wo der Dichter am Gymnasium angestellt war. 



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140 



Neuchatel. 



Un soir, voguant au souffle de la brise, 
Un frôle esquif m'emporta loin du bord, 
Et j'entendais sur Tonde sombre et grise 
Venir a moi les bruits mourants du bord. 

Ils expiraient en courant sur tes lames 
Et tout devint solitude et repos, 
Et je laissais, abandonnant les rames, 
Errer la barque au branle de tes flots. 

Et vers mon Dieu j'élevais ma pensée, 
Et je croyais être plus près des cieux, 
Et je cbercbais dans leur voûte éclipsée 
Quelque rayon pour éclairer mes yeux. 

Et tout à coup vers l'orient moins sombre, 
.le vis surgir un disque lumineux; 
En se levant la lune effarait l'ombre. 
Et dans ton sein réfléchissait ses feux. 

Pendant qu'ému je contemplais sa flamme 
Tilluminant d'un reflet argenté, 
Je crus ainsi dans la nuit de mon ame 
Sentir un jour l'inonder de clarté. 

C'était sans doute en mon ombre funeste, 
Gomme la lune en ton sein ténébreux, 
D'un Dieu d'amour un messager céleste, 
Pour le charmer volant au malheureux. 

Et je sentis, balancé sur ta vague, 
La paix du ciel s'abriter dans mon sein, 
Et dans mon coeur un chant étrange et vague 
Semblait d'en haut être un écho divin. 

Depuis cette heure où sur la plaine humide, 
J'ai cru rêver les voluptés du ciel, 
J'ai plus encor chéri ton flot limpide, 
Lac azuré, qui baignes Neuchâtel. 

Die Heiterkeit des Gemüthes, die sich A. Droz bei aller Dürftigkeit 
bewahrte, beseelt auch das Gedieht „le pauvre content", von Frédéric 
Ca um ont, Sohn eines Lehrers, dann selbst Lehrer (1807 — 1876): 

„Le foyer domestique est le centre de sa simple poésie comme de ses 
affections. Lorsque, dans ce sanctuaire, un rayon de soleil ou un souvenir 

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Neuchâtel. 



141 



lointain viennent l'inviter à chanter, il se sert de la langue des vers, non 
pour faire admirer une oeuvre littéraire , mais pour satisfaire ce besoin d'har- 
monie, cette aspiration intime qui nous fait chercher un langage plus noble 
pour dire ce qu'il y a de céleste dans les voix des choses qui passent et des 
joies qui nous consolent." 

In seinen Gedichten „Mes Loisirs" (Basel, 1858) befinden sich auch 
zwei Volkssagen des Cantons: „Guillemette de Vergy" und „le Dragon 
de Saint- Sulpice", deren Umfang die Mittheilung nicht gestattet. 

Le pauvre oontent. 

Quand je naquis, mon pauvre père, 
Comme une aubaine m'acceptant, 
S'écria narguant sa misère: 
Un garçon! c'est toujours autant. 

Je ne fus point par ma nourrice 
Déposé sur un coussin blanc! 
Du foin tout sec en fit l'office: 
Du foin sec, c'est toujours autant! 

Ma nourrice, a moi, fut ma mère. 
Son amour, soigneux et constant, 
Sut m'épargner mainte heure amère: 
Ah! l'amour, c'est toujours autant! 

Mes parents, en quittant la vie, 
M'ont laissé ce conseil touchant: 
„Vis sans souillure et sans envie.* 
Ce conseil, c'est toujours autant! 

J'avais dix ans; mais je puis dire 
A ce temps-là me reportaut: 
Ma gaieté les fit souvent rire: 
La gaieté, c'est toujours autant! 

La fortune, aveugle et traîtresse, 
Comble de biens plus d'un méchant. 
Un seul fut toute ma richesse: 
La santé! c'est toujours autant! 

Le dimanche, avec étalage, 
Mon voisin s'ennuie en flânant; 
Mes sabots sont mon équipage: 
Des sabots, c'est toujours autant! 



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142 



Neuchâtel. 



Je gagne peu pour ma semaine; 
Cent sous, ce n'est pas du brillant; 
Mais quand on n'a pas l'âme vaine, 
Cent bons sous, c'est toujours autant! 

Ne désirant perdrix ni caille, 
Je gAguote d'un coeur content 
Mon pain noir au lieu de volaille: 
Du pain noir, c'est toujours autant! 

La nuit je couche sur la dure, 
Et dans ma chambre entre le vent; 
Mais je dors bien, je vous assure: 
Bien dormir, c'est toujours autant! 

Et le matin, quand je m'éveille, 
Je retrouve, au soleil levant, 
Le bonheur, qui près de moi veille: 
Le bonheur! c'est toujours autant! 

Jeder Unbefangene wird zugeben, dass der berühmte Chansonnier 
Béranger, der in einem Refrain ausrief: „Dans un grenier qu'on est bien 
à vingt ans!" den Ton harmloser genügsamer Lebensfreude nicht besser 
getroffen hätte als der Dichter aus Neuchâtel; aber für die verblendete 
Masse muss nun einmal Alles aus Paris kommen, Mode wie Poesie. 

Dasselbe gilt von Henri Florian Calame (geb. in Le Locle 1807, 
gest in Neuchâtel 1863), der sich selbst zwar einen Sohüler Lamartines 
nennt, aber sein Vorbild vollkommen erreicht: 

, Comme poète, Calame, disciple avoué de Lamartine, n'est pas proprement 
national. Le citoyen si dévoué et si utile à son pays s'élève dans ses vers 
au-dessus de la patrie terrestre pour chanter les émotions de l'ame les plus 
profondes et les plus pures, et sa poésie, certainement, n'a pas été surpassée 
ni môme égalée chez nous pour l'éclat des images, la noblesse de la pensée 
et l'élévation des sentiments. Qu'on lise les diverses poésies réunies sous le 
nom d'Emma (Méditations poétiques, Neuchâtel 1861): quoi de plus touchant 
que ce regard confiant de l'ame du poète et du chrétien qui ne s'arrête pas 
au marbre d'une tombe, mais semble croire encore à la présence ici-bas de 
l'être qu'il a aimé. Nous devons à ce souvenir et à ce sentiment, qui était 
plus qu'une espérance, des vers qu'on ne se lasse pas de lire, et qui nous 
montrent la foi du chrétien s'exaltant dans la douleur." 

Erhebt sieh H. Fl. Calame's Genius über die Sehranken der Heimath, 
so ist Jules Gerster (1813 —1867) ein echt heimathlieher Dichter, meist 
von witziger satirischer Laune, aber hier und da auch von tiefem Ge- 
fühl; seine Anhänglichkeit an das alte System hat ihm in den Zeiten 



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Neuchatel. 



143 



der politischen Aufregung auch politische Gedichte eingegeben. In seinem 
Cyclus „la partie de traîneau", den er selbst eine „fantaisie rhyth- 
niique" nennt, klingen die Verse wie Schellengelaute: 



III. 



l. 

L'aquilon qui nous fouette 

A merci, 
Des arbres nus soufflette 

Le squelette 

Tout transi. 



Vrai tableau de Russie, 

D' Archangel! 
Vois! la neige épaissie 

Est durcie 

Par le gel. 



Vois le canard sauvage 
Dans les eaux, 

Qui parcourt a la nage 
Du rivage 
Les roseaux. 



Le noir corbeau s'élance 
Tout joyeux, 

Et la neige en silence 
Se balance 
Dans les cieux. 



Vois la stérile branche 

Des hivers, 
Et la poussière blanche 

Qui s'épanche 

Dans les airs. 



6. 

J'aime à voir dans la brume 

La maison, 
Ou du brouillard qui fume 

Et résume 

L'horizon. 



7. 

Quelque feu qui scintille 

Est jeté 
D'un foyer de famille 

Qui pétille 

De gaieté. 



9. 



J'aime, où le traîneau glisse, 

Les climats, 
Pour braver en pelisse 

Le supplice 

Des 



Hourra! mon sein palpite 

Plein d'ardeur; 
La course où l'on va vite 

Précipite 

Le bonheur. 

Manch andere Dichter haben, meist des Raumes wegeu, Ubergangen 



werden 



es sind dies ausser den Zeitgenossen Gustav Borel 



(Brins de mousse 1868, Roses de Noël 1879, Chants d'Avril 1881) und 
Philipp Godet (Premières Poésies 1873 und Réoidives 1878) sowie 



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144 



Neuchâtel. 



dem in Prosa schreibenden Romandichter Louis Favre („Nouvelles Ju- 
rassiennes* und „Robinson de la Tène" 1875) die folgenden: C. A. M. de 
Vattel (1765—1827), Sohn des berühmten Verfassers des 1758 erschie- 
nenen „Droit des Gens"; Fr. de Sandoz-Travers, Bruder des Genannten 
(1804—1844), dessen Gedicht „Jean Sandoz l'enseigne" oder „le héros 
bon enfant" ein Kleinod von glücklichem Humor ist, Ch. August 
Ramus (1807—1870), Madame Sophie de Rougemont (1808 — 1866), 
Gattin des berühmten Gelehrten Fr. de R., die mit französischer Au- 
rauth den religiösen Ernst der romanischen Schweiz verbindet (ihre Ge- 
dichte sind anonym erschienen unter dem Titel „le Pasteur, Lausanne 1866"; 
eine andere Sammlung „Souvenirs d'une mère" ist nicht für das Publi- 
kum erschienen); Paul Louis Guébhardt (1827 — 1862), humoristischer 
und elegischer Dichter, der in Folge der politischen Unruhen nach Berlin 
ging und hier Vorlesungen über französische Litteratur hielt; endlich 
Henri Jacottet (1828—1873). An ausgezeichneten Schriftstellern besitzt 
die Gegenwart die Theologen Frédéric Godet, den Erzieher des Kron- 
prinzen des deutschen Reichs, und Felix Bovet, Verfasser des classischeu 
Werkes „ Voyage en Terre-Sainte", sowie den Kritiker und Gelehrten 
Berthoud, dessen Werke (u. a. „Les Alpes et le Jura") von scharfer 
Beobachtungsgabe und Lebhaftigkeit des Geistes zeugen. 

Die eigenthümlichste reichste Dichternatur unter den ebengenannten 
war sicher A. Ramus, der, zum Höchsten beanlagt, im nimmer rasten- 
den qualvollen Ringen mit den Härten des Schicksals nie die heitere 
Ruhe fand, die zum künstlerischen Schaffen erforderlich ist Von Seiten 
seiner Mutter mit Klopstoek verwandt, früh des Deutschen, Englischen 
und Französischen gleich mächtig und in den drei Litteraturen bewan- 
dert, begeistert für Poesie, Theater und Musik, wurde er in Paris von einer 
seinen Geist störenden Krankheit befallen, während weicherer seine Gattin 
und seinen einzigen Sohn verlor. Er genas, aber gebrochen für's Leben ; 1850 
zog er sich nach Neuchâtcl zurück, in Chanélaz erlöste ihn am 2. Juni 
1870 der Tod. Seine Werke (ein Drama „Didier ou une Scène de 
la vie au XIX. Siècle. 1840"; ein episches Gedicht „Paul Reymond ou 
Femme et Muse. 1852"; Broschüren in Versen) erschienen gesammelt 
unter dem Titel: «Poésies de Aug. Ramus. Neuchâtel 1859"; später er- 
schien noch von ihm ein dreiactiges Lustspiel „l'Amour vengé" (Bern 
1864). Das Gedicht „Paul Reymond", geschrieben in der zerrissenen 
Stimmung seiner unglücklichsten Tage, zeigt zwar Mängel der Form und 
leidet auch an einer künstlerisch nicht glücklichen Nachahmung Alfred 
de Mussets, aber der Schweizer Uberragt den Pariser Dichter an gewissen- 
haftem Streben und an Ernst der Ueberzeugung, wie der religiöse Glaube 
der Schweiz, der gleich den Alpen auf fester Grundlage ruhend sein 
Haupt in den reinen Himmel erhebt, die zerfahrene „ Confession d'un 
enfant du siècle" (von A. de Musset) überragt. Welch tiefes, wahres 



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Nouchutel. 



145 



Gefühl offenbart Ramus in dem Gedichte an seine Mutter „Amour 
filial"; es war eine Deutsehe, eine Verwandte Klopstoeks, jeder Deutsche 
wird mit Rührung die .Strophen lesen: 

Amour filial. 

Tout petit, je disais aux enfants de mon âge: 
Vous avez une mère, et moi j'attends en vain 
Le retour de la mienne après un long voyage. 
Que de fois on me dit: tu la verras demain. 

Je la verrai demain! . . . Debout avant l'aurore, 
Plein de joie et d'amour je lui tendais les bras. 
Vains transports! ... et le soir je l'attendais encore: 
Mais plus tard je compris que tout meurt ici-bas. 

Tu la verras demain! . . . Doux et cruel mensonge! 
Un soir elle embrassa ses enfants endormis: 
Ce furent ses adieux ... je n'ai reçu qu'en songe 
Ce baiser maternel que l'on m'avait promis. 

Elle était morte à l'âge où la vie encor belle, 
Pleine encor d'avenir, nous sourit. Doux printemps! 
Age d'or où l'on croit la jeunesse éternelle; 
Où notre âme est pareille â l'âme des enfants. 

Inutiles regrets! ... Si les jeux de l'enfance, 
En me versant l'oubli, m'ont souvent consolé, 
Jeune homme, j'ai souffert de cette longue absence: 
Le foyer est désert, l'ange s'est envolé, 

Disais-je; et dans la nuit quand le ciel étincelle, 
Sur l'horizon brillant je fixais mon regard, 
Et je cherchais longtemps l'étoile la plus belle, 
Pour saluer ma mère, et pleurer à l'écart. 

Das Drama „Didier" schrieb der Dichter in den Tagen gesunder 
Kraft, leicht und kräftig ist der Styl, kräftiger auch als in jenem Poem der 
sittliche Aufschwung. In dem Namensträger mischt sich die Natur eines 
Faust und Hamlet; wie letzterer verzehrt er sich in schwämerischer Träu- 
merei, bis ihn ein Freund, Raymond, zur Thatkraft anspornt; mancher 
Jüngling unter den Lesern bedarf vielleicht derselben Mahnung. Einzelne 
Bruchstücke mögen daher hier ihren Platz finden. Unzufrieden mit der 
prosaischen Tagesarbeit, die doch seiner Mutter und Schwester das Da- 
sein sichert, ergeht sich Didier in allerlei Redeergüssen gegen diese 
nüchterne Welt. Raymond ruft ihm zu: 

Semmig, Dl« fmniöiiiehe Schwei« nnd 8»Toyeu. 10 



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146 



Neuchàtel. 



Scène 7. 

A défaut d'éloquence un homme peut agir! 
Ah! si tu cours jamais à la tribune, au temple, 
Au théâtre, c'est là qu'il faut prêcher d'exemple; 
Honte, mon cher Didier, à ceux qui sont toujours 
Vils dans leurs actions et grands dans leurs discours! 
Oui, l'homme doit agir! . . . Quitte ta solitude. 
Dans le monde pour toi le combat sera rude; 
11 faut t'y préparer. C'est là, hardi lutteur, 
Qu'il s'agit de montrer du coeur, toujours du coeur! 

Didier ringt auf g Neue, aber er erlahmt im Kampfe mit der Wirklichkeit und 
ruft verzweifelt aus: .Réalité! Je te cède et je meure!" Raymond tritt auf's Neue auf: 

Scène 11. 

Raymond. 

Est-ce toi, eher Didier? Pourquoi donc à cette heure, 
Pâle, agité, tremblant . . . 

Didier. 

C'est qu'il faut que je meure. 

Je veux briser ma chaîne. 
Je suis las de poursuivre une route incertaine! 

■ 

Raymond. 

J'admire ta vigueur! mais je ne croyais pas 

Qu'on fût las de marcher pour avoir fait deux pas! 

Tout homme qui redoute une tâche un peu rude 

Se fait de la faiblesse une molle habitude! 

Qui t'a donné le droit de maudire ton sort? 

Qu'as-tu fait? . . . Epuisé par quelque immense effort, 

Peux-tu, lutteur mourant, l'àme tranquille et fière, 

Raconter les travaux d'une longue carrière? 

On te voit jeune encor, comme un lâche soldat, 

T'asseoir en gémissant, refuser le combat. 

Tu nous parles toujours de gloire, de science; 

De volonté jamais, jamais de patience: 

Quoi, tu souffres un jour, et déjà la douleur 

A vaincu ta raison et désarmé ton coeur! 

Didier. 

Quand l'homme veut mûrir, développer son âme, 
Et qu'à de vils travaux son destin le condamne, 

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Neuchâtel. 



Sa vie est un supplice: . . .Eh! bien, ne vois-tu pas 

Tout ce que . . . Mais que dire aux sages d'ici-bas? . . . 

Qu'importe à leur raison en maximes féconde 

Qu'on souffre ... Ma misère est réelle et profonde. 

On ne m'a jamais vu, charlatan de douleurs, 

Faire par vanité parade de mes pleurs! . . 

Ainsi qu'un matelot, assis sur le rivage, 

Contemple tristement les débris du naufrage, 

Je pleure sur mon âme. 0 mon Dieu! . . . plus d'espoir. 



Raymond. 

Et le devoir! 

Est-ce un vain mot, dis-moi? ... Tu gardes le silence. 

Que dirai-je à ta mère? 
Didier. 

Ma mère! 

Raymond. 

Pauvre fenuno ... En toi seul elle espère; 
Et tu peux ... A l'aspect de ta famille en deuil, 
Moi, je t'accuserai d'impuissance et d'orgueil. 
Non, non; point de pitié pour l'orgueilleux qui tombe! 
Va! de peur de souffrir cache-toi dans la tombe! 
Puis crois-toi quelque chose, et, génie avorté, 
Ose encore en partant nous crier: J'ai lutté, 
J'ai lutté, plaignez-moi! . . . D'autres hommes, tes frères, 
Languissent sous le poids de leurs longues misères; 
Plus fatigués que toi, se plaignent-ils toujours? 
Oh! non ... de leurs travaux ils poursuivent le cours: 
Toi, tu meurs . . . Inutile aux autres, a toi-même, 
Abandonne, Didier, une mère qui t'aime, 
Une soeur 

Didier. 

Si je pouvais me vaincre et dire: je le veux! 



Scène 13. 

Raymond. 

A l'oeuvre enfin! Éprouve ton courage. 
Nonchalamment assis sous cet épais feuillage, 

10* 



148 



Neuchsltel. 



Tu respires l'air pur ou le parfum des fleurs; 

Et tu dis: — D'une mère il faut sécher les pleurs! — 

Mère, consolez-vous. Un fils plein d'énergie, 

Pour charmer vos douleurs, soupire une élégie! 

Scène 14. 

Didier. 

Impitoyable ami! 

Raymond. 

Soit! . . . Mais où serais-tu, 
Si mes rigueurs n'avaient ranimé ta vertu? 
A ta force, Didier, tu refuses de croire! 
Ken as-tu pas pour gage une belle victoire? 
C'est à ta volonté qu'il faut avoir recours, 
Et vainqueur une fois tu peux vaincre toujours! 

Scène 15. 

Didier. 

0 ma soeur! 
Je te l'ai déjà dit: laissons là mon bonheur. 
Autrefois de la vie une menteuse idée 
M'abusait! ... Au plaisir je la croyais vouée; 
La mission de l'homme est tout autre! Mais toi, 
Tu tiens de la nature une plus douce loi; 
Le bonheur t'est permis. Sèche, sèche tes larmes! 
Que ce monde à tes yeux reprenne enfin ses charmes! 
Tu pleurais sur un frère indignement tombé, 
Souris-lui maintenant; car il s'est relevé. 

Scène 16 et dernière. 

Raymond. 

Tu vas donc noblement t'élancer vers la gloire, 

Poète; je t'attends au terme où la victoire 

Couronne tôt ou tard un généreux effort! 

Allons! qu'un nom de plus se dérobe à la mort! 

Que si, malgré ton zèle, à la borne fatale 

La fortune souvent légère et partiale 

Brise une fois ton char, en courageux soldat 

Répare ton désastre et retourne au combat! 

Ami, parmi les forts si tu veux qu'on te nomme, 

Sois artiste, c'est bion, mais avant tout sois homme! 



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Neuchâtel. 



149 



„Wirke! Das ist das grosse Gesetz", ruft Klopstoek in seiner Ode 
„Der Gränzstein" den Menseben zn; dieses Gebot ist der Grundgedanke 
obigen Dramas. 

Das Ringen um die nationale Unabhängigkeit, innere politische Kämpfe 
sowie die Sicherung und Klärung ihres religiösen Glaubens hatte die 
Schweiz so anhaltend beschäftigt, dass für die Pflege der schönen Künste 
es lange an der nöthigen Musse und Sammlung gebrach. Der streng 
nüchterne Sinn des Calvinismus war an sich schon den schönen Künsten 
und den Schöpfungen der Phantasie nicht förderlich, und das Neuchâ- 
teller Volk ist von allen glaubensverwandten Stämmen vielleicht das- 
jenige, das seine religiöse Ueberzeugung und Ueberlieferung am treuesten 
bewahrt hat: „ Genève fut la ville de Calvin et Neuchâtel colle de Farel; 
la sève énergique de ce montagnard dauphinois s'est perpétuée dans ce 
peuple", sagt R. Rey. Darum entwickelte sich die Poesie so spät. 
Jetzt wo die Nation als Ganzes sich dem idealen Genuss des LebenB 
hingeben konnte, erblühte auch diejenige Kunst, welche die Wohnstätten 
der Menschen vorzüglich verschönt, die Malerei. Es leuchtet ein, dass 
dieses an Naturschönheiten so reiche Land vorzüglich zur Landschafts- 
malerei wie den Stoff so auch die Begeisterung gab. 

Die Malerei in Neuchâtel. 

Zwei Meister dieser Kunst sind aus dem Lande Neuchâtel hervor- 
gegangen; sie heissen Leopold Robert und Alexander Calame. 
Der Erstere, geb. am 13. Mai 1704 zu La-Chaux- de- Fonds, gest. in Venedig 
20. März 1835, war der Sohn eines Uhrmachers; frühzeitig verricth sich 
sein Talent, das er in Paris ausbildete; von Kunstfreunden seiner Hei- 
math unterstützt, ging er 181b nach Rom. Aus seiner .Schweizer Heimath 
brachte er Gefühl für Naivetät und Wahrheit, für angeborne Anmuth 
mit, weshalb er mit Vorliebe das italienische Volksleben malte; er schuf 
dort u. a. das „Fest der Madonna dcl Arco" 1827 und die berühmten 
„Schnitter" 1830 (beide im Louvre zu Paris), sowie „Die Fischer der 
Lagunen von Venedig" 1834 (auf dem Museum zu Neuchâtel). 

Alexander Calame, geb. am 28. Mai 1810 zu Vevey als der Sohn 
eines armen Steinmetzen aus Neuchâtel, der früh verunglückte, fand in 
dem Genfer Bankier Diodati einen Unterstützer. Auch er bildete sich 
von 1845 an in Rom und Neapel, wo er seine „Ruinen von Pästum" 
schuf (auf dem Museum in Leipzig); aber heimgekehrt in die Schweiz 
lebte er sich wie kein Anderer in die Alpennatur ein. Seine Meister- 
werke: „Der Monte Rosa" und „Der Mont-Cervin bei Sonnenaufgang", 
„Der Felsensturz im Haslithal" und „Der Waldsturm" sind ebenfalls in 
Leipzig. Calame starb am 19. März 1864 zu Mentone. 

Geschah es in dem stolzen Selbstgefühle, das diese beiden glänzen- 
den Namen in der Heimath erweckten? Die Société des amis des 



150 



Neuchâtcl. 



arts in Nenchâtel hat sich der grossen Schweizer Kunstgesellschaft, 
deren Ausstellungen in sechs Städten abwechseln, nicht angeschlossen, 
sondern hält ihre Kunstausstellungen alljährlich im Lande selbst ab. 

Staatsumwälzung in Neuchâtel. 

In dem Zeitraum aber, der das Aufblühen der schönen Künste in 
Neuchâtel umfasst, sind auch wichtige Veränderungen im Staatsleben vor- 
gegangen. Als unter Napoleon I. alle bisherigen europäischen Verhält- 
nisse zusammenbrachen, musste Preussen 1806 das Fttrstenthum an Frank- 
reich abtreten und Marschall Berthier wurde nun souveräner Fürst von 
Neuchâtel; doch fiel das Fürstenthum 1814 wieder an Preussen zurück, 
jedoch als vom preussischen Staatsinteresse getrenntes Land, und wurde 
als solches als 22. Canton in die Eidgenossenschaft aufgenommen. In 
Folge dieser Störungen hatten sich zwei entgegengesetzte Parteien ge- 
bildet, die königlich gesinnte, die an Preussen festhielt, und die national 
volksthümliche, die nach völliger Selbständigkeit strebte; es kam zwischen 
beiden zu vielfachen Unruhen und Kämpfen, woran auf beiden Seiten 
mehrere der erwähnten Dichter Theil nahmen, so namentlich 1831, 1848 
und 1856, bis endlich nach langen diplomatischen Verhandlungen der 
König von Preussen Ende Mai 1857 auf die Regierung des Landes ver- 
zichtete und nur noch den Titel eines Fürsten von Neuchâtel beibehielt. 

Nun aber die auf nationaler Wahlverwandtschaft beruhenden Wünsche 
der Mehrheit der Eingebornen erfüllt sind, werden letztere gewiss auch 
mit gerechtem Sinne anerkennen, dass die Regierung ihres Landes in 
würdigen Händen gelegen hat. Die Regierungen der andern Cantone 
sind darum, weil sie republikanische gewesen, nicht auch fehlerfrei ge- 
wesen. Es gehört in die rein politische Geschichte, die Schwächen und 
Gebrechen, die sich namentlich seit den burgundischen Kriegen in das 
Staatsleben und Volksthum der Eidgenossenschaft einschlichen, in all 
ihrer Unerfreulichkeit zu schildern; die heimischen Geschichtsschreiber 
selbst, in der deutschen Schweiz Zschokke, in der romanischen Daguet, 
erzählen mit patriotischem Schmerz, wie entsittlichend der Söldnerdienst 
für fremde Ilerren (das „ Reislaufen ") auf die Heimath zurückwirkte 1 ), 
in welch erschrecklichem Masse die Käuflichkeit der Beamten und Be- 
hörden zunahm. Ja, bei der erwähnten weisen Milde, welche Friedrich II. 
nach den Unruhen von 1768 in Neuchâtel bethätigte, ruft Daguet, 
Zschokkes Worte übersetzend, aus: n C'est ainsi qu'un monarque donna 

l ) J. J. Rousseau erzählt in seinem Romane das Leben der Schweizer Officiere 
in Paris: „ J'avais fait connaissance avec quelques officiere aux gardes et autres 
jeunes gens de nos compatriotes, auxquels je trouvais un mérite naturel, que j'avais 
regret de voir gâté par l'imitation de je ne sais quels faux aire qui ne sont pas 
faits pour eux. Ils se moquaient à leur tour de me voir conserver dans Paris la 
simplicité des antiques moeurs helvétiques* u. s. w. 



Ncuchâtel. 



151 



aux gouvernements républicains de la Suisse un exemple qu'aucun d'eux 
n'eût été capable de donner à ses co-Etats". Und welcher patriotische 
Dichter oder Staatsmann der Schweiz hat je seinem Volke männlichere 
und edlere Worte zugesprochen als Friedrich II. in seiner Ode an die 
Preussen. Schweizer und Preussen stehen gleich gross da durch ihren 
Kriegsruhm, die geschichtliche Stärke des Hirtenvolkes der Schweiz und 
des ackerbautreibenden Volkes von Preussen beruht auf derselben Tugend 
der Massigkeit und Einfachheit, beide sind ausgezeichnet durch ihr 
Schul- und Erziehungswesen, Friedrichs Ode konnte dem einen wie dem 
andern Volke gelten. Und besonders noch hervorzuheben ist, dass der 
König von Preussen auch Fürst von Neuchâtel war und dass er seine 
Ode in der Sprache des Nenchfiteller Volkes gedichtet hat; schon aus 
diesem Grunde verdient sie hier angeführt zu werden. 



Aux Prussiens. 

Ode de Frédéric IL, roi de Prusse et prince de Neuchâtel. 

Peuple que la valeur conduisit à la gloire, 
Héros ceints des lauriers que donne la victoire, 
Enfants chéris de Mars, comblés de ses faveurs! 

Craignez que la paresse, 

L'orgueil et la mollesse 

Ne corrompent vos moeurs. 

Par l'instinct passager d'une vertu commune 
Un Etat sous ses lois asservit la tortune, 
Il brave ses voisins, il brave le trépas; 

Mais sa vertu s'efface, 

Et son empire passe, 

S'il ne le soutient pas. 

Tels furent les vainqueurs de la hère Ausonie, 

Ennemis des Romains, rivaux de leur génie, 

Ils imposaient leur joug à ces peuples guerriers; 

Mais Carthage l'avoue, 

Le séjour de Capoue 

Flétrit tous ses lauriers. 

Jadis tout l'Orient tremblait devant l'Attique, 

Ses valeureux guerriers, sa sage politique 

De ses puissants voisins arrêtaient les progrès, 

Quand la Grèce opprimée 

Défit l'immense armée 

De l'orgueilleux Xerxès. 



Neuchâtcl. 



A l'ombre des grandeurs elle enfanta les vices, 
L'intérêt y trama ses noires injustices, 
La lâcheté parut où régnait la valeur, 

Et sa force épuisée 

La rendit la risée 

De son nouveau vainqueur. 

Ainsi, lorsque la nuit répand ses voiles sombres, 
L'éclair brille un moment au milieu de ses ombres, 
Dans son rapide cours un éclat éblouit; 

Mais dés qu'on l'a vu naître, 

Trop prompt â disparaître, 

Son feu s'anéantit. 

Le soleil plus puissant, du haut de sa carrière, 
Dans son cours éternel dispense sa lumière, 
Il dissout les glaçons des rigoureux hivers, 

Son influence pure 

Ranime la nature, 

Et maintient l'Univers. 

Ce feu si lumineux dans son sein prend sa source, 
Il en est le principe, il en est la ressource; 
Quand la vermeille Aurore éclaire l'Orient, 

Les astres, qui pâlissent, 

Bientôt s'ensevelissent 

Au sein du firmament. 

Tel est, ô Prussiens, votre auguste modèle, 
Soutenez comme lui votre gloire nouvelle, 
Et sans vous arrêter â vos premiers travaux, 

Sachez prouver au monde 

Qu'une vertu féconde 

Ep produit de nouveaux. 

Des empires fameux l'écroulement funeste 
N'est point l'effet frappant de la haine céleste; 
Rien n'était arrêté par l'ordre des Destins; 

Où prospère le sage, 

L'imprudent fait naufrage, 

Le Sort est en nos mains. 

Héros, vus grands exploits élèvent cet Empire, 
Soutenez votre ouvrage, ou votre gloire expire; 
D'un vol toujours rapide il faut vous élever; 



Neuchâtel. 153 

Et monté près du faite, 
Tout mortel qui s'arrête 
Est prêt à reculer. 

Dans le cours triomphant de vos succès prospères, 
Soyez humains et doux, généreux, débonnaires, 
Et que tant d'ennemis sous vos coups abattus 

Rendent un moindre hommage 

A votre ardent courage 

Qu'à vos rares vertus! 

Nicht ganz grundlos sucht indessen ein Neuchâteller Gelehrter das 
langsame oder verhältnissmässig spärliche Aufblühen der Littcratur und 
Wissenschaft im Lande aus der Herrschaft des preussischen Hauses inso- 
fern zn erklären, als dasselbe, ohne den geringsten unmittelbaren Einfluss 
auf die Sprache und ihre künstlerische Pflege auszuüben, hervorragen- 
den Geistern die Gelegenheit bot, sich in Berlin, freilich unter der Be- 
dingung des Sprachenwechsels, eine höhere Stellung zu erringen 
»ls es ihnen in ihrer Heimath möglich gewesen wäre, und dabei nennt 
er Namen wie Pourtalès, Dubois-Reymond u. s. w. Einen solchen Haus- 
schatz von heimischem wissenschaftlichem Ruhm wie die Genfer aristo- 
kratischen Familien besitzen, hat allerdings die Neuchâteller Aristokratie 
nicht aufzuweisen. 

Nun, die Unabhängigkeit ist dem Lande gegeben und die Thätigkeit 
hat sich nun in der Heimath ausschliesslich zu entfalten. Doch ist zu 
hoffen, dass ein Band der Sympathie auch fernerhin die romanische wie 
deutsche Schweiz mit Deutschland, dessen Vormacht Preussen ist, ver- 
bindet. Verknüpft doch schon ein geheimnissvolles geschichtliches Band 
Preussen, das Haus Savoy en und Genf: derselbe Kaiser Sigismund, der 
dem Hohenzoller Friedrich VI. die Mark Brandenburg nnd die Kurwürde 
verlieh, der das gräfliche Haus Savoyen, einst zur Einigung Italiens berufen, 
in den Herzogsstand erhob, derselbe Sigismund bestätigte auch die Frei- 
heiten Genfs, dieses Vor- und Bollwerks der romanischen Schweiz, in- 
dem er die Kirche und die Stadt unter den Schutz des Reichsadlers nahm. 

Es hat übrigens in Neuchâtel nie an grossherzigen Männern gefehlt, 
die ihr Talent oder ihr Vermögen der Heimath gewidmet haben. So u. A. 
der Juwelier David Purry, der sich in Portugal ein grosses Vermögen 
erworben hatte, und seiner Vaterstadt noch bei Lebzeiten eine Million, 
zu der er testamentarisch vier andere hinzufügte, zu guten Zwecken 
schenkte; die Summe wurde zur Erbauung von Strassen und Schulen, 
einem prächtigen Hospital und einem Stadthaus verwandt, dem Freunde 
der Heimath und der Menschheit aber 1855 eine Bildsäule gesetzt. Ge- 
wiss wird dieses kleine, aber geistig rege Land, das alljährlich noch eine 



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154 



Neucbâtel. 



Menge Lehrer und Erzieherinnen aussendet, auch reiche Strahlen seiner 
nun mehr concentrirten geistigen Thätigkeit in die Welt senden. Neben 
der wissenschaftlichen Thätigkeit geht aber hier die industrielle, letztere 
überwiegt sogar im Augenblicke. 

Die Industrie im Jura, 

„De nos jours, le Jura a acquis une importance qu'il n'avait pas eue 
dans le passé. Les moeurs suisses se transforment. Notre peuple, après 
avoir été pasteur et soldat, s'est tourné vers l'activité économique. Le Juras- 
sien a été des premiers à entrer dans cette voie. Le sol de ses montagnes, 
indigent et avare, récompense mal les labeurs de l'homme. Dès le siècle der- 
nier, la population du Jura s'est vouée avec succès aux arts mécaniques. 
L'industrie a semé ces vallées stériles de villages florissants. Le Jurassien 
est voyageur, il se répand sur le monde entier; c'est l'homme moderne, un 
travailleur opiniâtre, un producteur de richesse, un homme de chiffres, tenace 
sur les intérêts et suffisamment avisé. Dans les montagnes neucbâteloises, il 
est arrivé à créer une industrie puissante qui envoie ses produits aux deux 
mondes. L'esprit du Jurassien n'a rien de vague, de rêveur, d'indéterminé; 
ses contours sont nets et précis, ses vues toutes pratiques. Ses qualités po- 
sitives, ses aptitudes aux arts mécaniques le rapprochent de l'art genevois. 
Genève, et non Lausanne, est la capitale du Jura industriel. Les deux in- 
dustries sont étroitement mêlées. Entre Genève et Neuchatel, le parallèle 
pourrait être poussé très-loin ; au lieu que la plaine vaudoise, région tout agri- 
cole, a d'autres moeurs et un autre génie." (R. Rey.) 

So ergiebt sich aus den bisherigen Schilderungen der charakteri- 
stische Satz: Die Nationalität der romanischen Schweiz beruht 
auf dem Dreiklang von Genf, Neucbâtel und Lausanne; die an- 
dern Cantone romanischer Zunge haben ihren Geist und volkstümlichen 
Aufschwung bisher fremden Götzen aufgeopfert; möchten sie bald in 
geistige Harmonie mit den heimischen Brüdern treten! 



IV. 



Der Berner Jura. 



Die Litteratur. 



Zwar zum deutschen Canton Bern gehörig, der dadurch 1814 für 
das ihm entrissene Waadtland und Aargau entschädigt wurde, ist der 
Berner Jura der nördlichste Ausläufer der romanischen Schweiz. Wie 
Freibnrg und Wallis ist er bei der katholischen Kirche verblieben, wie 
beide auch hat er weniger litterarisohe Selbständigkeit; doch macht man 
Überall im Lande gern Verse, in Biel, in Delémont, in Porrentruy, 
sammelt die heimischen Traditionen und Legenden, und pflegt auch das 
Studium des Patois. Ein wirklicher Dichter ist der gelehrte Archivar 
von Porrentruy, Xavier Kohler, Verfasser der „ Alperoses unter an- 
dern alten Volksliedern im Patois befindet sich ein Mailied der Mädchen. 
Es haben sich in diesem Lande der Völker- und Sprachenscheide kel- 
tische, germanische und römische Gebräuohe gemischt, unter diesen spielt 
die altheidnische Feier des ersten Mai eine Hauptrolle; eine seltsame 
Felsform nördlich von Bourrignon, Art Statue, deren Oberkörper sechzig 
Fuss hoch aus dem Laube hervorragt, heisst die Maientochter, la fille 
de Mai (de Maia, wie der dortige Archäolog Dr. A. Quiquerez deutet); 
die Mädchen, die in festlichem Umzug den Maimoud besingen, richten 
im Vorbeiziehen einige Verse an dieselbe, Ueberbleibsel eines verschol- 
lenen Götterglaubens. In den Dörfern, durch welche der Umzug statt- 
fand, machte man den Mädchen kleine Geschenke, die dann zu einem 
festliehen Mahle dienten; die Mädchen erbaten sie sich in folgenden 
Versen: 



Patois. 
Çà lo mai, lo pitié mai, 




ÇA lo premie djo de mai; 
No son entré dain ste velle 
Po lo pain et lai fairaine, 



C'est le Mai, le premier mai, 
C'est le premier jour de mai, 
Nous sommes entrés dans cette ville 
Pour le pain et la farine, 




15b* 



Der Berner Jura. 



Patois. Uebersetzung. 
Et les ues de vos djeraines Et les oeufs de vos poules, 

Et le beurre de vos vaitches. Et le beurre de vos vaches. 



Bayit'nos in po de beurre 
Po revirie nos mijeulattes; 
Bayit'nos in po de lai 
Po frotay nos fromaidjats. 



Donnez-nous un peu de beurre 
Pour retourner nos petites omelettes; 
Donnez-nous un peu de lard 
Pour frotter nos petits fromages. 



Um den Namen einer „Himmelstochter " zu rechtfertigen, tritt hier 
die Poesie auch als barmherzige Freundin der Armen auf; alljährlich 
erscheint in Delémont ein „Album Jurassien", dessen Ertrag filr die Armen 
ist. Der gute Zweck muss nachsichtig fUr die poetischen Leistungen 
stimmen, doch zeugt im Jahrgang 1878 folgendes Lied von Robert 
Caze auf die Heuernte in einer Reihe von Trioletten* künstlerisches 
Streben. (Ein Triolett besteht aus acht Zeilen, wobei nach der dritten 
Zeile die erste, und nach der sechsten die beiden ersten wiederholt 
werden, so dass man die erste Zeile dreimal hört, woher der Name.) 



Fenaison. 



1. 



2. 



Depuis trois heures du matin, 
Les faucheurs sont dans la prairie, 
Immolant serpolet et thym. 
Depuis trois houres du matin, 
Ils ont quitté la métairie; 
Les prés ont l'éclat du satin. 
Depuis trois heures du matin, 
Les faucheurs sont dans la prairie. 

3. 

Les ouvriers ont de bons bras 
Qui font tomber à droite, a gauche, 
Les plantes des prés verts en tas. 
Les ouvriers ont de bons bras; 
Depuis la nuit, chacun d'eux fauche 
Et personne n'est encor las. 
Les ouvriers ont de bons bras 
Qui font tomber a droite, à gauche. 

5. 

Avec un bruit sec et strident, 
La faux abat les graminées 
Et le gazon roule abondant 
Avec un bruit sec et strident. 



Le soleil vient chasser la nuit, 
L'horizon est rouge et superbe; 
Au jour naissant, la faux reluit. 
Le soleil vient chasser la nuit, 
Le grillon, qui chantait dans l'herbe, 
Cesse tout à coup et s'enfuit. 
Le soleil vient chasser la nuit, 
L'horizon est rouge et superbe. 

- 

4. 

La plaine est ainsi qu'une mer 
Dont les tas d'herbes sont les vagues, 
Et l'alouette chante en l'air, 
La plaine est ainsi qu'une mer. 
Les grands monts éloignés et vagues 
Ont pris le ton du ciel bleu clair. 
La plaine est ainsi qu'une mer 
Dont les tas d'herbes sont les vagues. 

G. 

Les vieux elochers chantent au loin, 
Il est midi. Qu'on se repose! 
Une odeur fraîche sort du foin. 
Les vieux clochers chantent au loin, 



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Der Berner Jura. 



157 



Mais, par les chaudes matinées. 
Le soleil rayonne accablant. 
Avec un bruit sec et strident, 
La faux abat les graminées. 

7. 

Qu'on passe à tous le vin vermeil 
Qui dort dans un pot de grès jaune; 
C'est un compagnon sans pareil. 
Qu'on passe à tous le vin vermeil. 
Buvez, il vous fera l'aumône 
De la fraîcheur et du sommeil. 
Qu'on passe à tous le vin vermeil 
Qui dort dans un pot de grès jaune. 



Chaque faucheur boit, mange ou cause, 
Assis à l'ombre dans un coin. 
Les vieux clochers chantent au loin, 
Il est midi. Qu'on se repose! 

8. 

Donnez à l'ombre, braves gens 
Au bras robuste, au poignet rude. 
La paix est pour les indigens; 
Dormez a l'ombre, braves gens. 
La Terre aime la lassitude 
De ses bons fils, les paysans. 
Dormez à l'ombre, braves gens 
Au bras robuste, au poignet rude. 



Jean Jacques Rousseau. 

Wie aber hier an der Nordgrenze der romanischen Schweiz das 
litterarische Leben derselben räumlich seinen Abschluss findet, so knüpft 
sich an diese Gegend anch die Erinnerung an die letzten Tage, die der 
genialste und unglücklichste Vertreter dieser Litteratur, Jean Jacques 
Rousseau, auf dem heimischen Boden verlebte, an den Aufenthalt Rous- 
seans auf der Petersinsel im Bieler See. Sein ganzes Leben mit all 
seiner Thätigkeit, die Ton so gewaltigem Einfluss auf das Jahrhundert 
sein sollte, lag hinter ihm, hinter ihm auch seine Irrthümer und Verir- 
rungen; er hatte abgeschlossen mit der Welt und sehnte sich nach Ruhe 
und Frieden, er fand hier beides — auf kurze Zeit. Es ist der reinste 
Lichtpunkt in dem ganzen Leben dieses wunderbaren Mannes und wohl 
werth einen Augenblick sinnigen Verweilens. 

Das erste und grösste Unglück, das J. J. Rousseau traf, traf ihn bei 
seiner Geburt (28. Juni 1712): er verlor seine Mutter; der Mangel einer 
mütterlichen Erziehnng ist durch sein ganzes Leben fühlbar. Der Haupt- 
unterricht seiner Kindheit bestand in der selbstgewählten Leetüre von 
Romanen, später der des Plntarch; er sollte Graveur werden, entlief aber 
mit 15 Jahren seinem despotischen Lehrherrn. Von nun an führte er 
ein abenteuerreiches Lehen. Ein Pfarrer und eine Frau, Madame de 
Warens, die ihn in Savoyen freundlich aufnahmen, beforderten ihn nach 
Turin, wo er in einer Bekehranstalt zum Katholiken gemacht wurde. 
Nun folgte eine lange Dienstbarkeit für ihn, der seinem Lehrherrn ent- 
ronnen war, um im Genüsse der Freiheit zu schwelgen; er ist einmal 
Commis, sodann Lakai, wird ein zweites Mal von Madame de Warens 
aufgenommen, erhält Unterricht in Musik und Wissenschaften, wird Haus- 
lehrer eines jungen Edelmanns in Lyon, und so weiter. Dass das weohsel- 
volle Leben des ebenso stürmischen wie leidenschaftlichen Jünglings, 



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158 



Der Berner Jura. 



dem die Grundlage einer strengen häuslichen Erziehung gefehlt hatte, 
kein fleckenloses sein konnte, ist begreiflich. Er hat darunter schwer ge- 
litten, seine „Selbstbekenntnisse" (Confessions) sind nur der selbstquäle- 
rische Versuch sein Gewissen zu beschwichtigen; das wahre Glück hat 
er nie gekannt und durch das innere und äussere Elend seines Daseins 
seine Verirrungen, die zwar nicht immer seine Schuld waren, zu grossem 
Theil gesfihnt. Er hat sie zu anderem Theile gesühnt durch sein lauteres 
Streben nach Wahrheit („Vitam impendere vero!* hatte er bei seinem Auf- 
treten als Schriftsteller zu seinem Sinnspruch gewählt), durch seinen 
Kampf gegen die Unnatur, durch seine Unermüdliohkeit die Zeitgenossen 
von dem gleissenden Wesen der vornehmen Kreise zur reinen Freude am 
einfachen, natürlichen Leben, an der Schönheit der Natur selbst zurück- 
zuführen, durch seine aufrichtige Begeisterung für das Wohl und die 
Freiheit der Mensehen. 

Die Welt aber war krank und bedurfte eines Weckrufes, besonders 
Frankreich. Von dem Standpunkte der absoluten Kritik aus sind die 
verschiedenen Irrthümer, die in J. J. Rousseaus Werken verstreut sind, 
schon oft widerlegt worden; aber der Erfolg, den diese Werke bei den 
Zeitgenossen hatten, beweist ihre relative Berechtigung, beweist dass die 
damalige staatliche Ordnung und bürgerliche Gesellschaft so reich an 
sittlichen Gebrechen war, dass die Wahrheit in Rousseaus Schriften seine 
Irrthümer Uberwog. In sich selbst konnte die französische Gesellschaft 
des achtzehnten Jahrhunderts die Genesung nicht finden, trotz mancher 
edlen Bestrebungen Einzelner; ein Fremder musste Frankreich auf- 
rütteln, ein Schweizer, ein Sohn Genfs, in dessen Herzen bei aller Dienst- 
barkeit die Erinnerung an die heimathliche Bürgerfreiheit und trotz der 
halb aufgedrungenen Abschwörung seines Glaubens die tiefe Religiosität 
der Stadt Calvins noch fortlebte. Eben weil J. J. Rousseau kein Fran- 
zose war, übte er diesen gewaltigen Einfluss auf die Franzosen aus; er 
rührte und erschütterte die Herzen der Franzosen nur darum, weil er 
ein Sohn der romanischen Schweiz, weil er, wie er sich später mit Stolz 
nannte, ein Bürger Genfs war. 

In Paris, wo er ein erstes Mal 1741 ankam, vervollständigte J. J. 
Rousseau seine Kenntniss des französischen Lebens. Dann war er eine 
Zeit lang Seoretär des französischen Gesandten in Venedig; damals 
(um 1745) traf ihn das vielleicht grösste Unglück seines Lebens, die Be- 
kanntschaft mit einer seiner gänzlich unwürdigen Frau, die er später 
heirathete; an diese Ehe knüpften sich unselige Folgen, die sein ganzes 
Leben verbitterten. Bei seiner Rückkehr nach Paris wurde er in der 
reichen Finanzwelt freundlich aufgenommen, zuerst als Seoretär in der 
Familie Dupin, nahm an allen Vergnügungen und Verkehrtheiten der vor- 
nehmen Pariser Gesellschaft Theil und trat in litterarische Verbindung 
mit den Vertretern der freigeistigen „neuen Philosophie", vorzüglich Di- 



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Der Berner Jura. 159 

• 

derot Im Jahre 1750 offenbarte er sieh, sozusagen, der Welt durch 
seine Beantwortung der Preisfrage der Akademie zu Dijon, ob die Künste 
und Wissensehaften zur Verbesserung der Sitten beigetragen haben; er 
behauptete das Gegentheil und seine Schrift wurde gekrönt. Von nun 
an blieb die Aufmerksamkeit der Welt auf ihn gelenki 

Derselbe Kousseau, der eben durch seine kühne Behauptung die 
ganze gebildete Welt in Erstaunen versetzt hatte, griff gleich darauf durch 
eine umwälzende That in die Entwicklung der Kunst selbst ein; im 
Jahre 1752 wurde seine Oper „le Devin du village", zu der er Beides, 
Text und Composition, geliefert hatte, mit allgemeinem Beifall, selbst vor 
dem Hofe, aufgeführt: es war die Stimme der Natur, die der Afterkunst 
den Krieg erklärte. Im 32. Hefte der Bibliothèque utile (Paris 1862) 
sagt Eugène Noël: 

J. J. Rousseaus Oper: Je Devin du village". 

„Vers cette époque, l'Académie royale de musique représenta un petit 
opéra intitulé ,1e Devin du village*. Deux enfants, un vieillard, un choeur 
de jeunes paysans, quelques couplets naïfs, deux ou trois airs très -simples, 
voilà toute la pièce; mais ces airs, mais ces couplets étaient la nature même! 
<-'hant > de bergers dans les Alpes, voix de l'amour chez deux enfants de seize 
ans; ou y respirait les parfums enchanteurs des temps primitifs. Les femmes 
attendries répétaient le charmant air de Colette: 

J'ai perdu tout mon bonheur, 
J'ai perdu mon serviteur; 
Colin me délaisse. 

L'effet de ce petit intermède musical ne se peut dire. Ce fut comme 
une révolution soudaine; et c'en était une, en effet: les deux bergers, dans 
leur douce mélodie, venaient de rappeler à la nature cette société artificielle 
et brillante. De qui donc était cette oeuvre charmante? Paroles et musique, 
tout était de ce Jean- Jacques Rousseau, de Genève, auteur du discours anti- 
philosophique couronné par l'académie de Dijon. Son nom devint dans Paris, 
en quelques jours, un des plus célèbres et des plus applaudis." 

Die Musik und die Natur waren die Trösterinnen Rousseaus in seinen 
Leiden. Die Liebe zur Musik spiegelt sich auch in der zaubervollen 
Harmonie seines Styles wieder, die Liebe zur Natur machte ihn zum 
Botaniker, sie machte ihm die Petersinsel zum Eden. Sinnig fasst dies 
E. Noè'l in folgenden Worten zusammen: 

Natur und Musik, und der Styl J. J. Rousseaus. 

„Rousseau commença par être musicien, il arriva a la réputation par le 
chant, je veux dire par un opéra: „le Devin du village*, et il devait ter- 
miner sa carrière bien moins en publiciste qu'en anachorète, se faisant dans 



160 Der Berner Jura. 

• 

la solitude le disciple du philosophe, du savant le plus religieux, le plus candide 
du XVin. siècle, de Linné. La nature et la musique avaient de tout temps en- 
chanté son âme; il y a en lui plutôt du Méhul 1 ) que du Démosthènes; aussi, dans 
ses écrits, aux moments mêmes où la passion l'emporte, il reste préoccupé de l'har- 
monie de la phrase , qu'il tourne, retourne do cent façons différentes. Ses lettres 
au libraire Marc- Michel Rey, récemment publiées, offrent cent preuves de cette 
préoccupation musicale: il croit raisonner, il chante. Ecoutez cette période 
harmonieuse, vous y reconnaîtrez les ineffables mélodies de Suisse et de Sa- 
voie, le ranz des vaches et parfois les tempêtes alpestres. 

M. Alexis Azevedo (critique parisien), dans un feuilleton sur Jean-Jac- 
ques Rousseau musicien (22. Juillet 1862) dit très-bien; „L'amour de la 
mélodie est assurément le trait le plus saillant de la vie de Jean-Jacques. En 
toutes choses, il a parfois des défaillances, des incertitudes, des moments d'hé- 
sitation douloureuse; avec la mélodie, il ne varie jamais. C'est une passion 
constante, pleine, inaltérable, qu'il exprime sans cesse; mais aussi comme la 
mélodie sut le payer de retour! Elle fut sa consolation, son soutien, le flam- 
beau de son style, le germe de son originalité, sa véritable, sa seule com- 
pagne, qui le suivit partout, et surtout dans sa prose, où elle chante im- 
périssablement." 

Cette „ passion constante" dont parle si bien M. Azevedo, se retrouve 
dans les moindres traits de la vie de Jean-Jacques; il avait choisi pour cachet 
une lyre; c'est bien là en effet l'emblème de son Ame. La plume à la main, 
devant son papier, Jean-Jacques n'écrit pas, il joue du clavecin. 

Pour Ôtre vraiment juste, il faut presque toujours s'en tenir, avec Jean- 
Jacques, aux enchantements du langage. C'est là qu'il se mettait tout entier, 
et c'est par là aussi qu'il eut sa puissante influence. Il y a d'ailleurs en lui du 
mysticisme, sentiment qui no se peut vraiment exprimer que par une tendresse 
silencieuse devant la nature, et, au milieu des hommes, que par des actes 
d'une infinie bonté. La parole, loin de le traduire, le dénature ou le tue. 
Un seul art sait en interpréter les élans, et cet art, c'est la mélodie. Rous- 
seau s'applique donc à la faire passer dans l'éloquence et le style. Malheu- 
reusement le mysticisme est de tous les sentiments humains le plus dange- 
reux et le plus aisément affolahle 2 ). Il fut donné à Rousseau de soulever les 
aines, non de les diriger." 



*) Etienne Henri Méhul, einer der grünsten französischen Componisten, geb. 
am 24. Juni 1763 im Städtchen Givet. Von ihm sind die Opern „Euphrosine und 
Corradin", „Joseph in Egypten" u. a. m., die Compositionen zu dem „Chant du dé- 
part" u. 8. w., die Overture zu „le jeune Henri*. Er starb als Professor am Conserva- 
torium der Musik zu Paris am 18. October 1817. Drei Deutsche hatten auf seino 
musikalische Bildung den grössten Einfluss geübt: Der Contrapunk Ii t Hanser, der 
Pianist Edelmann und besonders, wie Méhul selbst gestand, Gluck. 

■) Néologisme. Affoler = rendre passionné jusqu'à la folie. „Der Mysticismus 
ist ein Gefühl, bei dem die Leidenschaft bis zur Raserei steigen kann." 



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Der Berner Jura. 



1G1 



Man kann sagen — E. Noël hat es nur augedeutet —, dass sich in 
J. J. Rousseau Litteratur und Kunst auf mystische Weise verbinden, dass 
die der Schweiz eigene Schönheit die Schöpfungen Rousseaus verklärt, 
dass dieselben das Gepräge einer eigenartigen Schweizer Kunst 
tragen: ob malt sich in seinem Styl nicht nur die landschaftliche 
Schönheit des Alpenlandes ab, sondern es klingt in ihm auch die 
schweizerische Touwelt wieder, der Kuhreihen wie der Alpensturm. 
In den politischen Schriften J. J. Rousseaus dagegen vernimmt man die 
energischen Stimmen einer Versammlung des Grossen Raths zu Genf uud 
den dogmatisch festen Ton der Pastoren der Stadt Calvins. Rousseau ist 
eben in jeder Beziehung ein Schweizer, kein Franzose! 

Kaum aber hat er das Publikum durch diese musikalische Idylle 
auf der Bühne entzückt, als er plötzlich alle Freunde der Musik gegen 
sich empört, zum Hasse, zur wüthenden Verfolgung aufstachelt; im 
Jahre 1753 veröffentlichte er seine „Lettre sur la musique frauçaise", worin 
er den Franzosen alles musikalische Talent absprach. Alle Künstler und 
vor Allem die Opernwelt geriethen in solchen Aufruhr, dass J. J. Rousseau, 
für sein Leben fürchtend, nach Genf floh. So sah er seine Vaterstadt 
wieder, das Bild seiner Kindheit, das vor ihm aufstieg, ergriff ihn mit 
rührender Gewalt und, um mit Schiliers Worten zu reden : 

Und wie nach hoflhungslosem Sehnen, 
Nach langer Trennung bitterm Schmerz, 
Ein Kind mit heissen Reuethrilnen 
Sich stürzt an seiner Mutter Herz, 
So führt zu seiner Jugend Hütten, 
Zu seiner Unschuld reinem Glück, 
Vom fernen Ausland fremder Sitten 
Den Flüchtling dieses Bild zurück, 
In der Natur getreuen Armen 
Von kalten Regeln zu erwarmen. 

Er trat in die reformiite Kirche zurück und erhielt sein Bürgerrecht 
wieder; mit Stolz nannte er sich fortan „ citoyen de Genève". Einige Jahre 
lang brütete sein Genius im Stillen über die Richtung, die er nehmen, 
über die Werke, die er schaffen sollte. Die Beantwortung einer neuen 
Preisfrage der Akademie von Dijon: „Quelle est l'origine de l'inégalité 
parmi les hommes, et si elle est autorisée par la loi naturelle?" die er 
1755 von Chambéry aus lieferte, war das Programm zu seinem „Gesell- 
sebaftsvertrage"; er behauptete darin, dass die Civilisation den Menschen 
verdirbt und elend macht, dass der Mensch nur im wilden Naturstande 
frei, gut und glücklich sei. Ganz gewiss verkannte Rousseau das Gesetz 
des Fortschritts, das den Menschen durch einen Läuterungsprocess hin- 
durch zwar auch zur Natur, aber zu einer idealen führen soll. Das 

Se m m lg, Die franxotiiche Schweis nnd Savoyen. 11 



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1()2 Der Berner Jura. 

Ziel, dem dio Menschheit auf dem Wege ihrer EntWickelung, die deu 
Namen der Weltgeschichte trägt, nachstrebt, ist im Grossen dasselbe, das 
dem ganzen aufstrebenden Geschlechte der classischen deutschen Litte- 
ratur dunkel vorschwebte und das Schiller und Goethe klar erkannten. 
Man wollte (sagt Gervinus) zu einer Natürlichkeit der Lebensverhältnisse 
zurück, die unter dem Druck conventioneller Sitten verschwunden war; 
das Gleichgewicht zwischen deu physischen und sittlichen Kräften sollte 
hergestellt, der Reichthum der Einsichten und Erkenntnisse neben der 
höchsten Lebendigkeit und Empfänglichkeit der Empfindung behauptet 
werden; die Unabhängigkeit roher Sitte und die Genüsse des feineru 
höhern Lebens, Verstand und Gefühl, Natur und Cultur sollten in dem 
menschlichen Wesen nicht mehr getrennte, feindliche Kräfte sein. Dies 
hatte Goethe in Italien in Bezug auf die Kunst erreicht, als er die 
frühern Gegensätze zwischen Natur und Ideal löste; nach Deutschland 
heimgekehrt, sah er die Nation nur auf dem Wege, diese Totalität des 
Lebens, diese Versöhnung der Extreme für die Gesammtheit der mensch- 
lichen Bildung in unsern Zeiten wiederzugewinnen, und stellte daher auch 
seinen Faust nur im Streben dahin dar. Als uuu bald darauf Goethe 
und Schiller jenen Freuudschaftsbund schlössen, der in der Cultur- 
geschichtc aller Völker einzig dasteht, strebten sie gemeinsam jenem 
fernen Ziele menschlicher Vollkommenheit nach, strebteu sie die feind- 
lichen Gegensätze der Vernunft und Sinnlichkeit, der Natur und Cultur, 
die in den modernen Bildungen die Welt theilen, auf der Spitze der Er- 
kenntniss zu versöhnen. Aber zu unnatürlich und überfeinert waren die 
französischen Gesellschaftszustäude, die Rousseau vor Augen hatte, zu 
glühend sein Feuereifer für das Wohl der Menschen, als dass er sich zu 
einem Werke der Versöhnung hätte sammeln können, und das Elend, 
unter dem er in der langen Zeit entwürdigender Dienstbarkeit gelitten 
hatte, hatte ihu zu sehr verbittert, als dass er auf jene Frage der Aka- 
demie eine andere Antwort als die der verwerfenden Entrüstung hätte 
fiuden können. Nur durch das Nebeneinanderhalten aller Zeitverhältnisse 
lässt sich das Paradoxe in Rousscaus Behauptungen erklären und ent- 
schuldigen. 

Als er, bei der Beruhigung der Gemttther, wieder nach Paris zurück- 
kehrte, verkehrte er eiue Zeitlang noch mit den gewohnten Kreisen; 
Frau vou Epinay, Gattin eines Generalpächters und ebenso anmuthige 
wie geistreiche Vertreterin der lockereu, verfeiuerteu höheren Gesell- 
schaftskreise, Hess ihm im Park ihres Landhauses la Chevrette nahe am 
Wald von Montmorency das Häuschen einrichten, das unter dem Namen 
„Ermitage" berühmt geworden ist. Rousseau selbst empfand für die 
reizende Frau eine tiefe Zuneigung. Plötzlich brach er mit ihr, mit der 
hohen Finanzwelt und der ganzen philosophischen Gesellschaft, die mit 
ihr verkehrte. Im Januar 175b verliess er die Einsiedelei, zog nach 



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Der Berner Jura. • 163 

Montmorency, wo ihm der Herzog von Luxemburg ein Häuschen in seinem 
Schlosspark einräumte, und schloss sich an den hohen Adel au, der es 
nicht mit der philosophischen Partei hielt. Seine an d'Alembert gerichtete 
„Lettre sur les spectacles" war die Kriegserklärung Rousseaus an die 
Philosophen. Es verhält sieh damit folgendermassen. 

Die „neue Philosophie" in Frankreich. 

Die absolutistische Regierung Ludwigs XIV. hatte alle Gewissens- 
und Gedankenfreiheit unterdrückt. Die doch so spiritualistisehe Philo- 
sophie des Descartes (1596 — 1650) war verfolgt und verboten worden; 
das Edict von Nantes, wodurch Heinrich IV. im Jahre 1598 den Pro- 
testanten Religionsfreiheit gewährt hatte, wurde 1685 wieder aufgehoben 
und die grausamste Verfolgung gegen die Protestanten geübt; der Ver- 
such der Jansenisten, ebenfalls eine Reform innerhalb des Katholicis- 
inus herbeizuführen, erfuhr dasselbe Loos, bei der abscheulichen Zerstöruug 
ihres Klosters Port- Royal bei Paris 1709 wurden selbst die Todten nicht 
verschont. Ludwig XIV. hatte bei all dieseu Gräueln seineu Beicht- 
vätern, den Jesuiten, gehorcht Am königlichen Hofe hatte dagegen die 
grös8te Sittenlosigkeit geherrscht, die sich später unter der Maske der 
Heuchelei verbarg. Kaum war der König gestorben 1715, als die vor- 
nehmen Herren am Hofe den lästigen Zwaug der Maske abschüttelten 
und alle Achtung vor der wahren Religiosität und Moral wegwarfeu: es 
war dies die Epoche der „ Régence" des Herzogs von Orleans 1715 — 1723. 
Der neue König, Ludwig XV. (1723 — 1774), Überbot noch das Treiben 
der Regentschaft und besudelte den Thron durch das schmachvollste 
Leben. Die Sitten verderbniRs des Hofes ergriff aber nicht nur den vor- 
nehmen Adel, sondern auch die hohe Geistlichkeit, die meist dem Adel 
entsprossen war und allen Glauben und alle Sittlichkeit verlor. Nur der 
Bürgerstand, das Volk wurde im Ganzen von dieser Verderbniss wenig 
berührt. So war die Achtung vor dem Königthume und der Kirche unter- 
graben, aber die Verachtung der Kirche schädigte zuletzt aneh die Ach- 
tung vor der Religion selbst. 

Diese Stimmung, die bald von zahlreichen geistvollen Schriftstellern 
vertreten wurde, wurde von Eugland aus mit Ideen befruchtet, die der 
bisherigen Ordnung der Dinge ganz entgegengesetzt waren. In diesem 
Lande, das von politischen und religiösen Kämpfen auf das Tiefste er- 
schüttert worden war und wo das üppige Hof leben König Karls II. (1660 
bis 1685) ebenfalls nachtheilig auf die Sitten der Grossen eingewirkt 
hatte, waren zuerst in der neuen Zeit die Grundsätze staatsbürgerlicher 
Freiheit zur praktischen Geltung gekommen; im Jahre 1679 wurde durch 
die berühmte Habeas-Corpus-Acte die persönliche Freiheit gegeu will- 
kürliche Verhaftungen gesichert, während in Frankreich die berüchtigten 
„ Lettres de cachet" noch hundert Jahre laug in Gebrauch blieben. Als 

Ii» 



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164 



î)er Berner Jura. 



nun Karls Bruder und Nachfolger, Jakob IL, noch entschiedener als jener, 
der von Ludwig XIV. bestochen worden war, die katholische Religion 
in dem protestantischen England wieder einführen und die königliche 
Gewalt unumschränkt machen wollte, rief die englische Nation den 
Schwiegersohn des Königs, Wilhelm von Oranien, Statthalter der Nieder- 
lande, zu Hilfe; dieser kam im November 1688, während Jakob mit seiner 
Familie zu Ludwig XIV. floh. Der Personenwechsel wurde aber zu einem 
Systemwechsel; indem die königliche Gewalt durch die „Bill of Rights'' 
(die Erklärung der Rechte des Volkes) beschränkt wurde und von nun 
an die Vertreter des Volkes über Gesetze, Steuern und alle grossen 
Staatsinteressen abstimmten, entstand in England die constitutionelle 
oder parlamentarische Regierung. Diese neuen politischen Grund- 
sätze wurden nun von französischen Schriftstellern, die sie zum Theil 
durch Reisen nach England wie Montesquieu (1689 — 1755) und Voltaire 
(1694 — 1778) aus eigener Beobachtung kennen lernten, in Frankreich ver- 
breitet; aus England kamen den Franzosen diese Ideen einer gerechtern 
Staatsverwaltung, es ist ihnen aber seit nun fast zweihundert Jahren 
noch nicht gelungen, dieselben zum Wohl Aller auf dauernde Weise in 
ihrem Lande zur Geltung zu bringen. 

Gleichzeitig mit den politischen Kämpfen war aber in England eine 
Umwälzung im Gebiete des Wissens und Denkens vor sich gegangen, der 
Glaube an die geoffenbarte Religion wurde von zweifelsüohtigen Geistern, 
z. B. Bolingbrocke (1672—1751), zernagt; Andere, tugendhafter als der 
leidenschaftliche, veränderliche Bolingbrocke, bekannten sich, wie der 
edle Menschenfreund Shaftesbury (der dritte Graf dieses Namens, 1671 
bis 1713), zur natürlichen Religion. Auf ernste wissenschaftliche Weise 
war diese neue politische und religiöse Denkweise von dem Philosophen 
John Locke (1632—1704) vertreten worden, durch dessen Werk „Ver- 
such über den menschlichen Verstand" (London 1690) die empirische 
Richtung in die Philosophie eingeführt wurde im Gegensatz zu der spiri- 
tualistischen Richtung, deren Vertreter Desoartes und Leibnitz waren. 
Aus seinem „Tractat über die bürgerliche Regierungsverfassung* hat 
Rousseau Einiges fUr seinen „ Gesellschaftsvertrag " und aus desselben 
„Gedanken über die Erziehung der Kinder" Ansichten für seinen „Emil" 
entlehnt. Locke ist übrigens der einzige Fremde, aus welchem J. J. Rous- 
seau zuweilen geschöpft hat; es erklärt sich dies aus der politischen 
und geistigen Verwandtschaft des englischen und Genfer Volkes und 
Lebens. Zu all diesem kam noch der ungemeine Aufschwung, den das 
Studium der Naturwissenschaften damals in England genommen hatte; 
es war das Zeitalter Newtons (1642—1727). 



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Der Berner Jura. 



105 



Die Encyklopädie. 

Voltaire, der von der französischen Willkürherrschaft 1726 nach 
England verbannt worden war und vier Jahre daselbst zugebracht hatte, 
war der Erste, der die dortigen Ideen in Frankreich verbreitete; er that 
dies in seinen «Lettres anglaises", die aber auch, so mässig im Grunde 
ihre Haltung war, auf Befehl des Pariser Gerichtshofes durch Henkers- 
hand verbrannt wurden. Der Eifer der freien Forschung ergriff nun, nach 
Voltaires Vorgang, alle hervorragenden Geister, sie beschlossen in einem 
gemeinsamen Werke der Vergangenheit den Krieg zu erklären und den 
gesammten Fortschritt der Künste und Wissenschaften seit dem sech- 
zehnten Jahrhundert in ein Ganzes zusammenzufassen. Dieses Werk 
hiess „ Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers", oder 
kurzweg „ l'Encyclopédie". Das Haupt und der Leiter des Unter- 
nehmens war Diderot (geb. in Langres 1713, gest in Paris 1784), der 
kühnste und unermüdlichste Vertreter jener Epoche „der Aufklärung" 
wie man das Jahrhundert genannt hat; ihm zur Seite stand als verstän- 
diger Beirath der berühmte Mathematiker d'Alembert (geb. in Paris 
1713, gest 1783), der zu dem Werke die meisterhafte Vorrede „Discours 
préliminaire" schrieb. Im Jahre 1751 erschienen die zwei ersten Bände, 
zwanzig Jahre später, 1771, der letzte, im Ganzen zweiundzwanzig Folio- 
bände; im Jahre 1777 erschienen noch sechs Supplementbände, alle In- 
folio. Ueber den Zweck, den die Herausgeber dabei verfolgten, äusserten 
sie sich wie folgt: 

„Le but d'une Encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses 
sur la surface de la terre, d'en exposer le système général aux hommes avec 
qui nous vivons et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous; 
afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été des travaux inutiles 
pour les siècles qui succéderont, que nos neveux devenant plus instruits, 
deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux, et que 
nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain." 

Ganz gewiss ein edler Zweck! Das Unternehmen wurde auch in 
Frankreich wie im Auslande mit ungemeinem Beifall aufgenommen. 
Bald aber erhoben sich auch zahlreiche Feinde dagegen, und die fran- 
zösische Regierung verbot zu verschiedenen Malen den Druck; sie ahnte 
allerdings, dass ihre bisherige Herrschaft sieh mit der Aenderung der öffent- 
lichen Meinung, wie sie durch diese Schriftsteller bewirkt wurde, nicht 
würde vertragen können. Es rächte sieh jetzt an ihr die Sünde, die sie 
seit dem sechzehnten Jahrhundert durch die Unterdrückung der Refor- 
mation d. h. des besonnenen religiösen Fortschritts begangen hatte. Auch 
Rousseau, der mit Diderot befreundet war, hatte sich an der Encyklo- 
pädie betheiligt und für dieselbe den berühmten Aufsatz über die «Eco- 
nomie sociale" geschrieben. Nicht allzulange währte seine Theilnahme; 



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Itftf Der Berner Jura. 

die „Philosophen", die deii litterarischen Ton angaben, verfolgten im 
Grunde nur eine verneinende, zerstörende Richtung; noch schärfere Con- 
sequenzen zogen, ausserhalb der Eneyklopädie , in philosophischer Be- 
ziehung, indem sie Lockes Empirismus weit überboten, die Sensualisten 
Condillac (1715 — 1780), der in seinen Schriften das Wesen der Seele 
vernichtete und das Denken als ein umgewandeltes Empfinden erklärte, 
und der Generalpachter Helvetius (1715—1777), dessen 1759 erschie- 
nenes Werk „de l'Esprit" den entschiedenen Materialismus lehrte 1 ). Ein 
Hauptvereiuigungspunkt dieser „Philosophen" waren die glänzenden 
Soupers, die der Baron von Holbach gab; derselbe, 1723 in der Pfalz 
geboren, war mit dem zwölften Jahre nach Paris gekommen, wo er sein 
Leben lang, mit wissenschaftlichen Studien beschäftigt, verblieb und 1789 
starb; auch er fasstc seine Ansichten in einem Buche zusammen, das in- 
dessen erst 1770 unter dem Titel „le Système de la nature" erschien, 
es war so ungeheuerlich, dass es selbst die stärksten Zweifler jener Epoche 
anwiderte. Ein anderes Ideal schwebte der schwärmerischen Seele Rousseaus 
vor, er konnte mit diesen Philosophen nicht harmoniren; ein Aufsatz, 
den d'Alembert in der Eneyklopädie über Genf veröffentlichte, führte den 
Genfer Bürger durch den erwähnten Brief zum entschiedenen Bruch mit 
der philosophischen Partei. 

Nicht nur dass d'Alembert in seinem Aufsatz die Behauptung auf- 
stellte, die Genfer seien nicht mehr 60 gläubig wie vor zweihundert 
Jahren, sie neigten sich im Gegentheil mehr zu Servet hin als zu Cal- 
vin, er rieth auch diesen christlichen Spartanern in ihrer Stadt ein Theater 
zu errichten, um etwas von dem Witz und Geschmack der Athener zu 
bekommen. Voltaire war es, der ihm diesen Gedanken eingegeben hatte; 
an den verfeinerten Lebeusgenuss des Hofes und der vornehmen Gesell- 
schaft gewöhnt, kam ihm das strenge Leben der Calvinistenstadt prüde 
und langweilig vor, er wünschte Zerstreuung und hätte gern neben dem 
Petersdom ein Komödienhaus erstehen sehen, auf dem man auch seine 
Stücke aufgeführt hätte; aber er fand für seinen Gedanken keiu Ver- 
ständuiss iu Genf, im Gegentheil erhob sich gegen den Aufsatz d'Aleru- 
berts ein allgemeiner Sturm, nicht blos von Seiten der Pastoren, die mit 
Entrüstung jene Beschuldigung zurückwiesen. In der That hatte sich 
hier Voltaire, wie mau zu sagen pflegt, an die falsche Adresse gerichtet. 
Dass er über die in Frankreich herrschenden Zustände die Lauge seines 
zersetzenden Witzes ausgoss, war begreiflich und natürlich, dieselben 
waren mit zu schreienden Missbräuchen und zu grellen Gebrechen be- 

') Da.SK »lie.se theils freigeistigen, theils materialistischen Schriftsteller im Privat- 
leben uneigennützig, rechtschaffen, wohlthätig und human waren, entkräftet die Ge- 
fahr nicht, die in ihren Systemen für minder gut angelegte Naturen lag; der sitt- 
liche Zustand der höheren Gesellschaft, hei der ihre Denkweise Anklang fand, be- 
zeugt eher diese Gefahr. 



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Der Herner Jura. 



1Ü7 



haftet; er war eben ein Kind seines Landes, die aus jenen Zuständen hervorge- 
gangene Reaction selbst. „II fut un de ces génies destructeurs que la Provi- 
dence précipite sur la vétusté des empires", sagt Vinet, und weiter: „Sur les 
confins de deux siècles, lorsque l'hypocrisie de l'un se voyait remplacée par 
la licence de l'autre, Voltaire épousa avec ardeur l'esprit audacieux de cette 
réaction.*» Aber lange vor ihm hatte der Staat Genf gegen diese ungeheuer- 
lichen Zustünde Frankreichs angekämpft, in diesem Kampfe lag der 
Grund seines Lebens, die Berechtigung seines Daseins, und wenn auch 
zu jener Zeit in Genf nicht mehr Alles so war wie es sein sollte, so 
hatte doch kein Franzose, und wenn er auch Voltaire hiess, das Recht 
sich Uber die Genfer lustig zu machen. Hatte die französische Regierung 
und Nation zu rechter Zeit den Genfer Geist in sich aufgenommen, so 
wäre ein Voltaire für Frankreich ganz überflüssig gewesen, es wäre als- 
dann sicher auch ein rechtes Verhältniss zwischen Religion und Kuust 
hergestellt worden (der grösste dramatische Dichter aller Zeiten ist aus 
dem protestantischen England hervorgegangen, Shakespeare). Bei dem 
blindwüthenden Despotismus aber, der in Frankreich alle Gewissens- und 
Denkfreiheit erstickte, musste Genf ebcuso starr in seinem Gegensatz 
verharren, um widerstandsfähig zu bleiben; hätte Genf die Leichtfertigkeit 
der hohen französischen Gesellschaft in Denken und Gebahren bei sich 
aufgenommen, so wäre ein Bollwerk der höhern sittlichen Natur für den 
geschichtlichen Fortschritt der Menschheit verloren gegangen. So wenig 
wie Voltaire, nach Benjamin Constants Worten, die Bibel verstand, so 
wenig verstand er auch die moralische und geschichtliche Würde Genfs. 
Jean Jacques Rousseau aber war von dem Gefühl derselben durch- 
drungen und warf seine „Lettre à d'Alembert sur les spectacles - in die 
Welt (1758): „le plus parfait de ses ouvrages, écrit pour garantir sa 
patrie des dangers dont l'établissement d'uu théâtre lui semblait la me- 
nacer." (Vinet.) Diese Aufregung, die der Aufsatz d'Alemberts hervor- 
rief, hatte Voltaire nicht vorhergesehen, er beschwor seinen Freund einen 
Widerruf zu veröffentlichen, um den Sturm zu beschwichtigen, aber dieser 
weigerte sich entschieden, selbst noch als diese Aufregung den Hof in Ver- 
sailles aufs Neue misstrauisch gegen die Encyklopädisten machte. Diesem 
verderbten Hofe und seinen Pasquillanten gegenüber war d'Alemberts 
Stolz auch gerechtfertigt, er zog sich ganz von der Encyklopädie zurück, 
was aber nicht verhinderte, dass dem Unternehmen die Druckgenehmi- 
gung wieder entzogen wurde, erst im Jahre 1765 duldete die Regierung 
das Erscheinen wieder. Rousseau aber hatte vou jetzt an mit den Phi- 
losophen gebrochen. Vinet, der die Geschichte der Litteratur stets von 
einem streng moralischen Standpunkte aus betrachtet, sagt bei dieser 
Gelegenheit: 



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lt>Ö Ver Berner Jura. 

J, J. Rousseau und die Gesellschaft der Philosophen. 

„Dans quel monde était-il tombé? Je veux qu'au fond Rousseau ne fût 
pas meilleur que ses nouveaux amis; mais s'il était aussi mauvais, c'était du 
moins d'une autre manière. H avait les vices de la nature; les hommes de la 
coterie holbachique avaient ceux de la société. Ils étaient rusés et intrigants; 
Rousseau était simple et droit. Enfin, ils reniaient toutes les doctrines qui 
font la dignité do l'homme; Rousseau était naturellement religieux. S'il eût 
appris leur art et se fût fait à leurs moeurs, son génie était perdu; car il ne 
put jamais écrire que sous la dictée de l'émotion; il aurait figuré tout au 
plus parmi les médiocrités littéraires de l'époque, et n'aurait pas même écrit 
la Nouvelle Héloïse. La retraite sauva donc son génie, mais non pas son 
bonheur." 

Er war nicht glücklich. Er litt vor Allem an mannigfachen inneren 
Widersprüchen, Inconsequenzen, die A. Vinet scharfsinnig nachgewiesen 
hat, an seiner menschenscheuen Natur, die durch den Mangel des Con- 
versationstalentes bei grossem Gedankenreichthum noch mehr verdüstert 
ward und zuletzt zu schwermüthigem Menschenhass wurde; endlich fehlte 
ihm das häusliche Glück. Und doch hatte er in seiner Einsamkeit 
Stunden beseligenden Entzückens, und namentlich in jenen Tagen, wo er 
sich von der philosophischen Partei zurückgezogen hatte, wie die Briefe 
bezeugen, die er im Januar 1762 an Herrn von Malesherbes schrieb. 

Rousseaus Glück in der Einsamkeit. 

„Oh! que le sort dont j'ai joui n'est-il connu de tout l'univers, chacun 
voudrait s'en faire un semblable; la paix régnerait sur la terre; les hommes 
ne songeraient plus a se nuire, et il n'y aurait plus de méchants quand nul 
n'aurait intérêt à l'être. Mais dn quoi jouissais-je enfin quand j'étais seul? De moi, 
de l'univers entier, de tout ce qui est, de tout ce qui peut être, de tout ce 
qu'a de beau le monde sensible, et d'imaginable le monde intellectuel. . . . En 
me levant avant le soleil pour aller voir, contempler 1 ) son lever dans mon 
jardin, quand je voyais commencer une belle journée, mon premier souhait 
était que ni lettres, ni visites, n'en vinssent troubler le charme. Après avoir 
donné la matinée à divers soins, je me hâtais de dîner pour échapper aux 
importuns, et me ménager un plus long après-midi. Avant une heure, même 
les jours les plus ardents, je partais par le grand soleil avec le fidèle Achate, 
pressant le pas dans la crainte que quelqu'un ne se vînt emparer de moi 
avant que j'eusse pu m'esquiver; mais quand une fois j'avais pu doubler un 
certain coin, avec quel battement de coeur, avec quel pétillement de joie je 
commençais à respirer en me sentant sauvé, en me disant: Me voilà maître 
de moi pour le reste de ce jour! J'allais alors d'un pas plus tranquille cher- 
cher quelque lieu sauvage dans la forêt, quelque lieu désert où rien ne mon- 

') Der Leser beachte die Steigerung: voir, contempler. 



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Der Berner Jura. 



tränt la main des hommes n'annonçât la servitude et la domination, quelque 
asile où je pusse croire avoir pénétré le premier, et où nul tiers importun ne 
vint s'interposer entre la nature et moi. C'était là qu'elle semblait déployer 
à mes yeux une magnificence toujours nouvelle. L'or des genêts et la pour- 
pre des bruyères frappaient mes yeux d'un luxe qui touchait mon coeur; la 
majesté des arbres qui me couvraient de leur ombre, la délicatesse des ar- 
bustes qui m'environnaient, l'étonnante variété des herbes et des fleurs que je 
foulais sous mes pieds, tenaient mon esprit dans une alternative continuelle 
d'observation et d'admiration. 

Mon imagination ne laissait pas longtemps déserte la terre ainsi parée. 
Je la peuplais bientôt d'êtres selon mon coeur, et chassant bien loin l'opinion l ), 
les préjugés, toutes les passions factices, je transportais dans les asiles de la 
nature des hommes dignes de les habiter. Je m'en formais une société char- 
mante, dont je ne me sentais pas indigne; je me faisais un siècle d'or à ma 
fantaisie, et remplissant ces beaux jours de toutes les scènes de ma vie qui 
m'avaient laissé de doux souvenirs, et de toutes celles que mon coeur pouvait 
désirer encore, je m'attendrissais jusqu'aux larmes sur les vrais plaisirs do 
l'humanité, plaisirs si délicieux, si purs, et qui sont désormais si loin des 
hommes. Oh! si dans ce moment quelque idée de Paris, de mon siècle, et 
de ma petite gloriole d'auteur, venait troubler mes rêveries, avec quel dédain 
je la chassais à l'instant pour me livrer, sans distraction, aux sentiments ex- 
quis dont mon âme était pleine ! Cependant au milieu de tout cela, je l'avoue, 
le néant de mes chimères venait quelquefois la 2 ) contrister tout a coup. 
Quand tous mes rêves se seraient tournés en réalités, ils ne m'auraient pas 
suffi ; j'aurais imaginé, rêvé, désiré encore. Je trouvais en moi un vide inex- 
plicable, que rien n'aurait pu remplir, un certain élancement de coeur vers 
une autre sorte de jouissance dont je n'avais pas d'idée, et dont pourtant je 
sentais le besoin. Hé bien, monsieur, cela môme était jouissance, puisque j'en 
étais pénétré d'un sentiment très-vif, et d'une tristesse attirante, que je n'aurais 
pas voulu ne pas avoir. 

Bientôt de la surface de la terre j'élevais mes idées à tous les êtres de 
la nature, au système universel des choses, à l'être incompréhensible qui em- 
brasse tout, Alors l'esprit perdu dans cette immensité, je ne pensais pas, je 
ne raisonnais pas, je ne philosophais pas; je me sentais, avec une sorte de 
volupté, accablé du poids de cet univers, je me livrais avec ravissement à la 
confusion de ces grandes idées, j'aimais à me perdre en imagination dans 
l'espace; mon coeur resserré dans les bornes des êtres s'y trouvait trop à 
l'étroit; j'étouffais dans l'univers; j'aurais voulu m'élancer dans l'infini. Je 
crois que si j'eusse dévoilé tous les mystères de la nature, je me serais senti 
dans une situation moins délicieuse que cette étourdissante extase à laquelle 



') Die öffentliche Meinung, die Tagesmeinung. 
*) l'âme. 



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170 



Der Berner Jura. 



mon esprit se livrait sans retenue, et qui, dans l'agitation de mes transports, 
me faisait écrier quelquefois: 0 grand Être! ô grand Être! sans pouvoir dire 
ni penser rien de plus!" 

Wer denkt dabei nicht au den zweiten Brief in den „Leiden des 
juugen Werth ers": „Eine wunderbare Heiterkeit hat meine ganze Seele 
eingenommen, gleich den süssen Frühliugsmorgen, die ich mit ganzem 
Herzen geniesse. Ich bin allein, und freue mich meines Lebens in dieser 
Gegend, die für solche Seelen geschaffen ist, wie die meiue. Ich bin so 
glücklich, so ganz in dem Gefühle von ruhigem Dasein versunken .... 
Wenn das liebe Thal um mich dampft, und die hohe Sonne au der Ober- 
fläche der undurchdringlichen Finsterniss meines Waldes ruht und nur 
einzelne Strahlen sich in das innere Ileiligthum stehlen, ich dann im 
hohen Grase am fallenden Bache liege, und näher an der Erde tausend 
mannigfaltige Gräschen mir merkwürdig werdeu; wenn ich das Wimmeln 
der kleinen Welt zwischen Halmen, die unzähligen unergründlichen Ge- 
stalten der Würmchen, der Mückchen näher an meinem Heizen fühle, 
und fühle die Gegenwart des Allmächtigen, der uns nach seinem Bilde 
schuf, das Wehen des Alliebenden, der uns in ewiger Wonne schwebend 
trägt und erhält — mein Freund, wenn's dann um meine Augen däm- 
mert und die Welt um mich her und der Himmel ganz in meiner Seele 
ruhen wie die Gestalt einer Geliebten; dann sehne ich mich oft und 
denke: ach könntest du das wieder ausdrücken, könntest dem Papiere 
das einhauchen, was so voll, so warm in dir lebt, dass es würde der 
Spiegel deiner Seele, wie deine Seele ist der Spiegel des unendlichen 
Gottes! — Mein Freund — aber ich gehe darüber zu Grunde, ich erliege 
unter der Gewalt der Herrlichkeit dieser Erscheinungen." — 

Ist es nicht wie ein Echo der Worte RousseausV ist es nicht wie 
ein verzagendes und doch gotttrunkenes Aufringeu der Seele, die, er- 
stickend unter dem Entzücken, womit die Herrlichkeit der Natur sie er- 
füllt, in ihrer seligen Beklemmung sich nicht anders Luft zu schaffen 
weiss, als dass sie wie hilferufend und doch anbetend zum Schöpfer des 
Alls aufschreit: 

„0 grand Être! ô grand Être!" 

Goethe und Schiller waren entflammt von Rousseaus Begeisterung, 
in einer Feuerode hat ihn Schiller bei seiuem ersten Auftreten als Dichter 
in seiner „Anthologie auf das Jahr 1782" begrüsst, und sein dramatischer 
Schwanensang auf die befreite Schweiz war ein Seheidegruss an 
Rousseau. 

Durch seinen Bruch mit der philosophischen Partei, sagte Vinet, 
rettete J. J. Rousseau sein Genie, und in der That sind die jetzt folgen- 
den Jahre seines Lebens von einer staunen erregenden Fruchtbarkeit 
Aus seiner Einsamkeit im Schlosspark von Montmorency schickt er in 
kürzesten Zwischenräumen jene drei Werke in die Welt, die eine Um- 



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Der Berner Jura. 



171 



wälzung im ganzen Gefühlsleben wie in der staatlichen Ordnung des 
Jahrhunderts hervorbringen sollten, den schon in der Einsiedelei begon- 
nenen Roman „ Julie ou la Nouvelle Héloïse" 1759, „le Contrat social" 
1760, und das Erziehungswerk „Emile" 1762, Werke, die die Mit- und 
Nachwelt in die leidenschaftlichste Aufregung fUr und wider versetzten, 
ganz gewiss manche Irrthümer enthalten und doch auch wieder eine 
heilsame Gegenwirkung gegen andere, zum Theil noch grössere Irrthümer 
ausgeübt haben. Dieselben werden später eingehender besprochen wer- 
den; für jetzt soll gleich im Voraus erklärt werden, dass sie keine Er- 
zeugnisse des litterarischen Genius Frankreichs sind, dass sie, obgleich 
in Frankreich durch den Gegensatz gezeitigt, den Rousseau vor Augen 
hatte, die Früchte eines fremden Geistes, einer fremden Welt sind: Alles 
in ihnen, Landschaft und Sitten und Temperament, weist auf die Schweiz 
hin. Ein Franzose selbst, Eug. Noël, nennt sie ,ces livres sans exemple, 
et pour ainsi dire sans préludes dans la littérature française"; wie 
hätten sie aus französischem Boden erwachsen können, wo ihnen nichts 
entsprach! „Ce n'est pas un Français, né dans la servitude et pour la 
servitude", sagt von dem Verfasser ein anderer Franzose, der Literatur- 
historiker Paul Albert; er sagt weiter: „il me semble que ce livre (le 
Contrat Social) n'est pas un produit de notre terre de France; il a 
comme un parfum étranger, sauvage même; on dirait qu'il nous vient 
de la Sparte de Lycurgue ou de la Genève do Calvin. Telle est bien 
sou origine en effet" Wenn aber Paul Albert behauptet: „Qnand il leur 
a dit: vous ne guérirez jamais, nos pères ne l'ont pas cru; Rousseau leur 
avait indiqué le mal et le prétendait incurable; eux, ils ont trouvé le re- 
mède"; so behauptet er zuviel. Die Franzosen haben das alte Feudal- 
gebände umgestürzt, aber sie schleppen noch immer Reste der alten 
Ketten mit sich; die blutige Erstickung der Reformation sühnt sich nicht 
in hundert Jahren; übrigens zerfallt Rousseaus Heimath, die Schweiz, in 
zwei Haupttheile, in die romanische und in die deutsche; Pestalozzi ist 
die nothwendige Ergänzung Rousseaus, er war auch einmal in Paris, 
wurde auch angehört, aber nicht verstanden. 

Eine Episode im „Emile" und der Sturm, den dieselbe hervorrief, 
entriss J. J. Rousseau seiner stillen Zurückgezogenheit; es ist dies die 
„Profession de foi du vicaire savoyard", worin die speculativen Wahr- 
heiten der Religion bei Seite gelassen und statt ihrer diejenigen betont 
werden, die von Einfluss auf die praktische Moral sind. Alle Vertei- 
diger der geoffenbarten Religion erhoben ihre Stimme dagegen, nicht min- 
der aber verfeindete er sich mit den Freigeistern, die sich den Namen 
„Philosophen" gaben, von denen Viele, besonders die, welche der vor- 
nehmen Gesellschaft angehörten, mit dem Unglauben kokettirten, weil es 
eine Modesache war. Sagt doch der Savoyer Vicar am Schluss seines 
Glaubensbekenntnisses: 



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172 



Der Berner Jura. 



Warnung vor den Freigeistern. 

.Fuyez ceux qui, sous prétexte d'expliquer la Nature, sèment dans les 
coeurs des hommes de désolantes doctrines. Renversant, détruisant, foulant 
aux pieds tout ce que les hommes respectent, ils ôtent aux affligés la der- 
nière consolation de leur misère, aux puissants et aux riches le seul frein de 
leurs passions; ils arrachent au fond des coeurs le remords du crime, l'espoir 
de la vertu, et se vantent encore d'être les bienfaiteurs du genre humain. 
Osez confesser Dieu chez les philosophes; osez prêcher l'humanité aux into- 
lérants. Dites ce qui est vrai, faites ce qui est bien; ce qui importe à 
l'homme, est do remplir ses devoirs sur la terre, et c'est en s'oubliant qu'on 
travaille pour soi. Mon enfant, l'intérêt particulier nous trompe; il n'y a que 
l'espoir du juste qui ne trompe point." 

Der letzte Satz trifft den „Philosophen" Helvetius, nach demselben 
sollte das persönliche Interesse die Triebfeder aller Handlungen sein 
nnd die Tugend nur in einem verständigen Egoismus bestehen. 

Und enthält doch auch dasselbe Glaubensbekenntniss die wunder- 
vollen Schilderungen des Gewissens und des Evangeliums. 

Das Gewissen. 

a Conscience! Conscience! instinct divin, immortelle et céleste voix, guide 
assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre; juge infaillible 
du bien et du mal, qui rends l'homme semblable à Dieu; c'est toi qui fais 
l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions; sans toi, je ne sens 
rien en moi qui m'élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m'égarer 
d'erreurs eu erreurs, à l'aide d'un entendement sans règle et d'une raison sans 
principe. 

Grâce au ciel, nous voilà délivrés de tout cet effrayant appareil de 
philosophie. 

Das Evangelium. 

La majesté des Ecrituros 1 ) m'étonne; la sainteté de l'Évangile est un argu- 
ment qui parle à mon coeur. Voyez les livres des philosophes avoc toute leur 
pompe, qu'ils sont petits près de celui-là! Se peut-il qu'un livre, à la fois si 
sublime et si simple, soit l'ouvrage des hommes? Se peut- il que celui dont il 
fait l'histoire ne soit qu'un homme lui-même? Est-ce là le ton d'un enthou- 
siaste ou d'un ambitieux sectaire? Quelle douceur, quelle pureté daus ses 
moeurs! quelle grâce touchante dans ses instructions! quelle élévation dans 
ses maximes! quelle profonde sagesse dans ses discours! quelle présence d'esprit, 
quelle finesse et quelle justesse dans ses réponses! quel empire sur ses pas- 
sions! Où est l'homme, où est le sage qui sait agir, souffrir et mourir sans 
faiblesse et sans ostentation? Quand Platon peint son juste imaginaire couvert 

') Die heilige Schrift. 



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Der Berner .Tum. 



173 



de tout l'opprobre du crime, et digne de tous les prix de la vertu '), il point 
trait pour trait Jésus-Christ: la ressemblance est si frappante, que tous les 
pères 1 ) l'ont sentie, et qu'il n'est pas possible de s'y tromper. 

Quels préjugés, quel avouglement ne faut-il point avoir pour oser com- 
parer le fils de Sophronisque 3 ) au tils de Marie! Quelle distance de l'un à 
l'autre! Socrate mourant sans douleur, sans ignominie, soutint aisément jus- 
qu'au bout son personnage, et si cette facile mort n'eût honoré sa vie, on 
douterait si Socrate, avec tout son esprit, fut autre chose qu'un sophiste. Il 
inventa, dit-on, la morale. D'autres avant lui l'avaient mise en pratique ; il no 
fit que dire ce qu'ils avaient lait, il ne fit que mettre en leçons leurs exem- 
ples. Aristide avait été juste, avant que Socrate eût dit ce que c'était que 
justice; Léonidas était mort pour son pays, avant que Socrate eût fait un 
devoir d'aimer la patrie; Sparte était sobre, avant que Socrate eût loué la 
sobriété; avant qu'il eût défini la vertu, la Grèce abondait en hommes vertueux. 
Mais où Jesus avait-il pris chez les siens cette morale élevée et pure, dont lui 
seul a donné les leçons et l'exemple? Du sein du plus furieux fanatisme, la 
plus haute sagesse se fit entendre, et la simplicité des plus héroïques vertus 
honora le plus vil de tous les peuples. La mort de Socrate philosophant 
tranquillement avec ses amis, est la plus douce qu'on puisse désirer; celle de 
Jésus dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple, est la plus 
horrible qu'on puisse craindre. Socrate prenant la coupe empoisonnée, bénit 
celui qui la lui présente et qui pleure; Jésus, au milieu d'un supplice affreux, 
prie pour ses bourreaux acharnés. Oui, si la vie et la mort de Socrate sont 
d'un sage, la vie et la mort de Jésus sont d'un Dieu. 

Im Allgemeinen aber griff der Savoyer Vicar doeh die geoffenbarte 
Religion an und vertheidigte dagegen die natürliche; Rousseau selbst 
neigte sichtbar mehr der letztern zu. Das Pariser Parlament, der oberste 
Gerichtshof, liess das Buch durch Henkershand verbrennen und erliess 
einen Verhaftsbefehl gegen den Verfasser. Rousseau war entschlossen 
sich vor dem Parlamente zu vertheidigen, mit Gewalt trieben ihn seine 
Freunde, Herr von Maleshcrbes und der Marschall von Luxemburg, zur 
Flucht Als er auf der Schweizer Grenze ankam, liess er halten, stieg 
aus dem Wagen, warf sich nieder, ktisste den Boden seiner Heimath und 
rief voll Entzücken: „Ciel! protecteur de la vertu, je te loue, je touche 
une terre de liberté!" Seine Schwärmerei sollte nicht lange wîlhren. 
Nicht nur der Senat von Bern verbot ihm den Aufenthalt im Canton, so- 



*) Vom Staate, Buch II. «Dieser Gerechte, so wie ich ihn geschildert habe, 
wird gegeisselt, gefoltert, mit Ketten beladen werden; man wird ihm die Augen aus- 
brennen; endlich, wenn er tausend Leiden erduldet haben wird, wird er an's Kreuz 
geschlagen werden und man wird ihn zur Erkenntniss führen, dass man sich nicht 
darum zu kümmern hat gerecht zu sein, sondern es zu scheinen. 

*) Die Kirchenväter. 

*) Sokrate8, Sohn des Bildhauers Sophroniskus. 



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174 



Der Berner Jura. 



gar die Regierung seiner Vaterstadt Genf, nicht zufrieden damit, dass sie 
das Buch „Emile" durch Henkershand hatte zerreissen lassen (19. Juni 
1762), erliess einen Verhaftsbeiehl gegen ihn „pour un crime commis 
loin d'elle, et qui, au même titre, aurait aussi bien pu être atteint par 
tous les gouvernements de l'Europe", sagt Vinet, und Daguet 1 ) berichtet: 

Rousseaus letzter Aufenthalt in der Schweiz, 

„Beaueoup de citoyens protestèrent contre cette décision (la lacération des 
écrits de Rousseau). Elle paraissait d'autant plus surprenante , que dans le 
m6me temps les oeuvres impies do Voltaire, le seigneur de Ferney, s'impri- 
maient et circulaient librement dans cette ville (depuis 1755). Mais le gou- 
vernement repoussa les protestations des citoyens et refusa de convoquer le 
conseil général. Le chef du parti négatif 2 ), le procureur - général Robert 
Tronchin, homme riche, d'un grand talent et très-lié avec Voltaire, fit l'apo- 
logie de l'aristocratie dans un écrit intitulé: ^Lettres de la campagne." 

Auf dem Boden der Heimath Rousseaus vernimmt mau gern Uber 
ihn die Stimmen seiner Landsleute in seiner eigenen Sprache; Vinet 
erzählt: 

„Ce dernier coup 8 ) accabla Rousseau. Il aimait tendrement sa patrie. 
Il avait cherché à l'honorer par ses écrits , dont l'un des plus célèbres avait 
été dédié au gouvernement genevois 4 ); il se parait du titre de citoyen de 
Genève; il avait écrit le plus parfait de ses ouvrages, sa Lettre à d'Alem- 
bert, pour garantir sa patrie des dangers dont l'établissement d'un théâtre 
lui semblait, la menacer. Tous ces souvenirs aigrissaient sa douleur. C'est 
dans cette disposition d'àme qu'il alla s'établir à Motiers-Travers 5 ), éprouvant 
peut-être une satisfaction amère à obtenir dans une monarchie l'asile que les 
républiques refusaient à l'apôtre de l'égalité. Tl faut lire ici la noble lettre 
par laquelle il prévint de son arrivée le roi de Prusse et lui demanda l'hospi- 
talité (juillet 17Ü2): 

„.J'ai dit beaucoup de mal de vous; j'en dirai peut-être encore: cepen- 
dant, chassé de France, de Genève, du canton de Berne, je viens chercher un 
asile dans vos États. Ma faute est peut-être de n'avoir pas commencé par 
là: cet éloge est de ceux dont vous êtes digne. Sire, je n'ai mérité de vous 
aucune grâce, et je n'en demande pas; mais j'ai cru devoir déclarer à Votre 

') Es sind dies die Urthcile zweier in jeder Beziehung hervorragender Schweizer, 
Vinet,, frommer Protestant, und Daguet, milder Katholik, beides tadellose Patrioten. 

s ) En 1754, le nom de Négatifs fut donné aux partisans du gouvernement, parce 
qu'ils refusèrent de faire droit aux griefs des Représentants, c'est-à-dire des ci- 
toyens qui avaient adressé au conseil des représentations énergiques sur la di- 
minution de leurs droits. 

») le mandat d'amener que le Gouvernement de Genève avait lancé contre lui. 

*) Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi 
les hommes qui parut en 1753. 

*) dans la principauté de Neuchätel. 



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Der Berner Jura. 



175 



Majesté que j'étais en son pouvoir, et que j'y voulais être; elle peut disposer 
de moi comme il lui plaira." 

Friedrich II. war grossherzig geinig, dem Heimathloseu nicht nur 
das erbetene Asyl zu gewähren, sondern ihm auch eine Pension anzu- 
bieten. Der edle Schwärmer sehlug sie aus, er bat den König dieselbe 
irgend einem Dürftigen seiner Unterthanen zukommen zu lassen; im 
Uebrigen fehlte ihm aber der geschichtliche Blick, wenn er dem grossen 
König vorwarf, zu lange den Degen statt des Scepters zu führen. Er, 
der selbst die nahende Krisis erkannt hatte, sah nicht, dass für Preusseu 
„die Zeit noch nicht erfüllt war", uud wie eifrig Friedrich II. es sich 
angelegen sein Hess, die Wunden seiner durch den Krieg erschöpften 
Lüuder zu heilen, das weiss die Geschichte. Die eigenen Landsleute und 
Glaubensgenossen vergällten J. J. Rousseau das Asyl, das ihm der grosse 
Preussenkönig gewährt hatte. 

, Établi à Motiers au sein d'une population protestante, J. J. Rousseau 
éprouva le besoin de se rattacher à elle par la communion du culte. „ Après 
ma réunion solennelle à l'Église réformée, vivant en pays réformé, je ne pou- 
vais, sans manquer à mes engagements et a mon devoir de citoyen, négliger 
la profession publique du culte où j 'étais rentré . . . Toujours vivre isolé 
sur la terre me paraissait un destin bien triste, surtout dans l'adversité. Au 
milieu de tant de proscriptions et de persécutions, je trouvais une douceur 
extrême à pouvoir me dire: Au moins je suis parmi mes frères; et j'allais 
communier avec une émotion de coeur et des larmes d'attendrissement, qui 
étaient peut-être la préparation la plus agréable à Dieu qu'on y pût porter." 
(J. J. Rousseau, Confessions, livre XII.) La communion de Rousseau avait 
bien des défauts, mais elle était un acte plein de gravité et de sentiment. 
,Le respect s'en va", disait avec profondeur une femme d'esprit du dix-huitième 
siècle; Rousseau, parmi beaucoup de torts et de faiblesses, savait respecter." So 
sagt der Protestant Vinet. Ein Vertreter des katholischen Frankreichs, Paul Albert, 
sagt seinerseits über Rousseau: „ C'est une âme religieuse, naturellement religieuse: 
là est sa principale originalité, là est sa force. Rien de plus étranger à l'esprit 
général du siècle ') que ce besoin incessant de Dieu dont Rousseau est pos- 
sédé, ces contemplations, ces ravissements. Les représentants officiels de la 
religion avaient tué dans les fîmes le sentiment religieux. Les philosophes 
qui pouvaient se passer de Dieu pour expliquer le monde, s'en passaient allè- 
grement: la nature leur suffisait . . . Quant à Rousseau, on ne peut dire 
qu'il abdique sa raison; il en fait au contraire un magnifique usage; mais 

• 

') Unter „dem 13. Jahrhundert" verstehen die Franzosen immer die Zustände 
Frankreichs; es ist schon gezeigt worden, wie der Fanatismus und die Heuchelei 
unter der Regierung Ludwigs XIV. die Erschlatfung der Sitten, die Zweifelsucht und 
den Unglauben zur Folge hatten. Grosse Schuld daran trug der französische Klerus, 
besonders die hohe katholische Geistlichkeit, diese ist unter „les représentants offi- 
ciels de la religion" zu verstehen. 



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176 



Der Berner Jura. 



l'oeuvre de la raison finie, l'oeuvre de la foi commence. L'âme de Rousseau 
monte vers Dieu, aspire à lui, se repose en lui. — „Le coeur a ses raisons 
que la raison ne connaît point", disait Pascal; ces raisons-là sont justement 
celles de Rousseau. Partout et toujours se retrouve ce singulier mélange de 
réflexion et d'inspiration qui est sa plus essentielle originalité." 

Es ist eine Thatsache, dass das religiöse Gefühl, das in dem katho- 
lischen Frankreich unter den gerügten Umständen zu verlöschen drohte, 
von dem Schweizer, von dem Protestanten J. J. Rousseau wieder an- 
gefacht und genährt wurde; er hatte dies Gefühl als Knabe aus Genf 
mit hinweggetragen und blieb von ihm erfüllt sein Leben lang; war es 
zuweilen in der Gesellschaft, die ihn umgab, verblasst, so brach es bald 
darauf um so glühender wieder hervor. Die Seeionkraft der romanischen 
Schweiz zeigte sich auch hier wieder dem katholischen Frankreich tiber- 
legen, das seine Gewissensfreiheit unter der leichtfertigen Katharina von 
Medici nnd der von spanischem Fanatismus aufgestachelten Ligue muth- 
willig preisgegeben hatte, um sie dann unter Ludwig XIV. dem Jesuiten- 
orden auszuliefern. Zwar waren die Jesuiten vertrieben worden (1762 
bis 1764), aber der böse Geist war geblieben. Und doch wurde bald 
darauf derselbe J. J. Rousseau, der fest tiberzeugt war der Sache Gottes 
zu dienen, von seinen Landsleuten in der romanischen Schweiz wegen 
seiner Verletzuug ihres religiösen Glaubens verfolgt. 

Zwei hochgestellte Personen hatten ilm wegen seiner im „Emile" 
niedergelegten religiösen Ansichten auf das Heftigste angegriffen: zuerst 
hatte der Erzbischof von Paris, Christoph de Beaumont, einen Hirtenbrief 
gegen ihn erlassen, worin er ihn „gottlos, impie" nannte. Rousseau ant- 
wortete darauf mit tief erregter Seele: „Vous me traitez d'impie! Et de 
quelle impiété pouvez-vous m'aecuser, moi qui n'ai jamais parlé de l'Être 
suprême que pour lui rendre la gloire qui lui est due, ni du prochain 
que pour porter tout le monde à l'aimer?" Der andere Gegner war der 
Staatsanwalt Robert Tronchin in Genf, der die erwähnten „ Lettres de la 
campagne" gegen ihn geschrieben hatte; auf diese antwortete Rousseau, 
ebenfalls von Motiers aus, durch seine „ Lettres de la montagne", in 
welchen er allerdings gegen verschiedene Glaubenssätze der protestan- 
tischen Kirche verstiess. Die Genfer Geistlichen suchten den Prediger 
in Motiers gegen ihn einzunehmen und selbst die Gemeinde gegen ihn 
aufzureizen. Als Rousseau ein zweites Mal zum heiligen Abendmahl zu- 
gelassen zu werden bat, wurde es ihm vom dortigen Consistorium, den 
Aeltesten der Kirche nebst dem Prediger, verweigert; umsonst vertheidigte 
sich Rousseau in einem Briefe vom 29. März 1765, das Consistorium 
blieb unerbittlich und die Gemeinde tiberfiel ihn sogar in seinem Hause, 
um ihn zu misshandeln. Rousseau musste aufs Neue fliehen. 

„Nun aber bleibet Glaube, Hoffnung, Liebe, diese drei; aber die Liebe 
ist die grosseste uuter ihnen", schrieb Paulus, der Apostel der protestantischen 



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Der Berner Jura. 



177 



Kirche. J. J. Rousseau ermangelte des Glaubens an einzelne dogmatische 
Grundsätze der protestantischen Kirche, doch nicht des Glaubens an Gott 
und ein ewiges Leben; es war die Aufgabe des Geistlichen uud der Ge- 
meinde, wenn sie ihre Christenpflicht recht verstanden, den Irrenden 
durch Sauftmuth zur Erkenntniss zu führen; sie ermangelten aber der 
Liebe. „Aber die Liebe ist die grosseste unter ihnen." 

Unweit Neuveville und dem Städtchen ziemlich gegenüber ragt aus 
den Flutheu des Bieler Sees ein grünes Eiland empor, die Petersinsel, 
„l'lle de Saint-Pierre" genannt; hier landete Rousseau. Der Schweizer 
Dichter, Albert Richard aus Orbe, bat in folgender Schilderung des Aufent- 
haltes J. J. Rousseaus auf dieser Insel das ganze Leben des Unglück- 
lichen zusammengefasst. 

Rousseau à l'île do Saint-Pierre. 

„ Reçois mon infortune, île au charmant, ombrage! 
Rousseau persécuté, fugitif, languissant, 
Kousseau proscrit, chassé de rivage en rivage, 
Foule tes bords fleuris de son pied chancelant. 
Ne crains pas cpie sur toi j'attire la tempête; 
Le monde, que je hais, n'entendra plus ma voix. 
A ma vieillesse errante accorde une retraite, 
Seulement une pierre où reposer ma tête, 
Et je serai content.. La profondeur des bois, 
Le spectacle enchanteur des monts, de la verdure, 
Le calme de tes eaux, une existence obscure, 
C'est tout ce que je veux. Ne me repousse pas! 
Banni de ma patrie, hélas! aucune terre 
Ne veut me recevoir. De souffrir je suis las; 
Et si pour moi ta plage est inhospitalière, 
OÙ me rendre? Partout le sol fuit sous mes pas. fc 

A ces cris do détresse, a cetto voix plaintive, 
Les habitants de l'île accourent sur la rive. 
Emus d'un saint respect, sur l'auguste vieillard 
Ils fixent tous ensemble un avide regard; 
Et, contemplant son front, imposant de génie, 
Sa bouche, habituée à des flots d'harmonie, 
Semblent chercher en lui des traits surnaturels, 
Etonnés qu'il soit fait comme eux, simples mortels. 
Ainsi, vieux et sans pain, plus grand par sa misère, 
Aux pâtres de Sicos se présentait Homère. 

Rousseau croyait avoir rencontré le repos. 
Il osait espérer que nulle inquiétude 
Ne viendrait affliger sa chère solitude. 

• ig, Die fran/.OsUchc Schweiz und Savoyen. 13 



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Der Berner Jura. 



Il voulait fuir le monde, il lui devait ses maux: 
Et, séparé trop inrà de ce moude illusoire, 
Rêvait l'oubli comme il avait rêvé la gloire. 

La paix semblait rendue à son coeur attristé. 
Ce n'était plus l'auteur dont les lèvres puissantes 
Aux hommes dans les fers prêchaient la liberté; 
Ce n'était plus l'auteur dont les pages brûlantes 
Respiraient de l'amour la tendre volupté: 
Tantôt, portant ses pas aux champs du voisinage, 
Il cherchait l'entretien du simple laboureur; 
Tantôt, silencieux, perdu sous le feuillage, 
Distrait, il observait un insecte, une fleur; 
Ou bien, on le voyait, sur un lac indocile. 
Abandonner aux flots sa nacelle mobile. 

Sur ce beau lac, un jour, rêveur, inattentif, 
11 laissait au hasard dériver son esquif. 
Balancé mollement sur l'onde murmurante, 
Que roulait avec peiue un vent léger du soir. 
Le grand homme, penché sur la rame pliante, 
Ecoutait sans entendre et regardait sans voir; 
Puis il ferma les yeux sans s'en apercevoir. 

Dors paisible, ô Rousseau! Souffle, ô brise légère! 
Fais descendre sur lui le calme et la fraîcheur! 
Ranima ce vieillard flétri par la douleur! 
Songes riants, venez! et, pendant qu'il sommeille, 
OffittS à son esprit, fantômes gracieux, 
La douce illusion, bonheur des malheureux! 

Mais il sourit déjà. Gardez qu'on ne l'éveille! 
Il est peut-être heureux; sans doute, à son oreille 
Résonnent les refrains qui charmaient son berceau. 
Pour la première fois, dors paisible, ô Rousseau! 

Quel tableau séducteur s'offre à ses yeux! Un rêve. 
Des jours qu'il a vu fuir lui montre la moitié. 
Seulement les beaux jours; le reste est oublié. 
Une invisible main le saisit et l'enlève, 
Le porte au sein des murs de l'ingrate Genève, 
Et là, par un prodige, il redevient enfant. 
Il retrouve tes jeux, ô maison paternelle! 
Parfois, près du foyer où la flamme étincelle, 

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Per Berner Jura 



17U 



Son vieux père lui dit: „Jean-Jacques, mon enfant, 
Viens, parlons de ta mère", et l'embrasse en pleurant. 

A ses yeux fascinés l'univers se colore; 
L'air est plus embaumé, le soleil est plus pur, 
Le concert des oiseaux plus ravissant encore, 
Et le Léman, couvert des vapeurs de l'aurore, 
Lui semble refléter un plus céleste azur. 

UDd nun fUbrt der Traum ihm die schönen Stunden seiner Jugend 
vor, immer bemüht, das Hassliche, das sie begleitet hat, aus seiner Er- 
innerung zu verscheuchen; jetzt ist er Mann uud er ruft der Welt die 
Worte zu, die Schiller in seine „Worte des Glaubens" aufgenommen hat: 

,üer Mensch ist frei geschaffen, ist frei, 
Und wilr' er in Ketten geboren.* 

0 d'un rêve enchanteur ivresse passagère! 
Les peuples engourdis, ranimés à sa voix, 
Ouvrent leurs yeux tardifs pour chercher la lumière; 
Et, respirant entin sous le règne des lois, 
Le monde semble naître une seconde fois. 
Jean-Jacques, enivré de joie et d'espérance, 
Cherche a se dérober aux regards des mortels; 
Et vainement il veut fuir leur reconnaissance: 
Majesté du génie, ils t'offrent des autels. 

Aber nichts ist schöner als die Schilderung, die J. J. Rousseau selbst 
von den glücklichen Stunden gegeben hat, die er auf der Petersinsel ver- 
lebte; sie ist in dem letzten Werke enthalten, das er verfasst hat (in den 
Jahren 1777 und 1778), in den „ Rêveries du promeneur solitaire, cin- 
quième promenade." 

J. J. Rousseaus Aufenthalt auf der Petersinsel. 

,De tontes les habitations où j'ai demeuré (et j'en ai eu de charmantes), 
aucune ne m'a rendu si véritablement heureux, et ne m'a laissé de si tendres 
rt'grets, que Vile de Saint-Pierre, au milieu du lac de Bienne. Cette petite 
Ile, qu'on appelle à Neuchâtel l'île de la Motte, est bien peu connue, môme 
en Suisse. Aucun voyageur, que jo sache, n'en fait mention. Cependant elle 
est très -agréable, et singulièrement située pour le bonheur d'un homme qui 
aime à se circonscrire. 

Les rives du lac de [tienne sont plus sauvages et romantiques que celles 
du lac de Genève, parce que les rochers et les bois y bordent l'eau de plus 
près; mais elles n*« sont pas moins riantes. S'il y a moins de culture de 

12* 



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1#0 Der Berner Jura. 

champs et de vignes, moins de villes et de maisons, il y a aussi plus de ver- 
dure naturelle, plus de prairies, d'asiles ombragés, de bocages, des contrastas 
plus fréquents et des accidents plus rapprochés. Comme il n'y a pas sur ces 
heureux bords de grandes routes commodes pour les voitures, le pays est peu 
fréquenté par les voyageurs; mais il est intéressant pour des contemplatifs so- 
litaires qui aiment à s'enivrer à loisir des charmes de la nature, et à se re- 
cueillir dans un silence que ne trouble aucun autre bruit que le cri des aigles, 
le ramage entrecoupé de quelques oiseaux et le roulement des torrents qui 
tombent de la montagne. Ce beau bassin, d'une forme presque ronde, enferme 
dans son milieu deux petites îles, l'une habitée et cultivée, d'environ une 
demi-lieue de tour, l'autre plus petite, déserte et en friche. 

D n'y a dans l'ile qu'une seule maison, mais grande, agréable et com- 
mode, qui appartient à l'hôpital de Berne ainsi que l'ile, et où loge un re- 
ceveur avec sa famille et ses domestiques. 11 y entretient une nombreuse basse- 
cour, une volière, et des réservoirs pour le poisson. I/tle, dans sa petitesse, est 
tellement variée dans ses terrains et ses aspects, qu'elle öftre toutes sortes de sites 
et souffre toutes sortes de cultures. On y trouve des champs, des vignes, des bois, 
des vergers, de gras pâturages ombragés de bosquets et bordés d'arbrisseaux de 
toute espèce, dont le bord des eaux entretient la fraîcheur, Une haute terrasse 
plantée de deux rangs d'arbres borde l'île dans sa longueur; et dans le mi- 
lieu de cette terrasse on a bâti un joli salon, où les habitants des rives voi- 
sines se rassemblent et viennent danser les dimanches durant les vendanges. 
C'est dans cette île que je me réfugiai. J'en trouvai le séjour si charmant, 
j'y menai une vie si convenable à mon humeur, que, résolu d'y finir mes jours, 
je n'avais d'autre inquiétude sinon qu'on ne me laissât pas exécuter ce projet. 
Dans les pressentiments qui m'inquiétaient, j'aurais voulu qu'on m'eût fait de 
cet asile une prison perpétuelle, qu'on m'y eût confiné pour toute ma vie, et 
qu'en motant toute puissance et tout espoir d'en sortir, on m'eût interdit 
toute espèce de communication avec la terre ferme; de sorte qu'ignorant tout 
ce qui se faisait dans le monde, j'en eusse oublié l'existence, et qu'on eût ou- 
blié la mienne aussi. 

On ne m'a laissé passer guère que deux mois dans cette île; mais j y 
aurais passé deux ans, deux siècles et toute l'éternité, sans m'y ennuyer uu 
moment, quoique je n'y eusse d'autre société que celle du receveur, de sa 
femme et de ses domestiques, qui tous étaient, à la vérité, de très-bonnes 
gens et rien de plus: mais c'était précisément ce qu'il me fallait. Quel était 
donc ce bonheur, et en quoi consistait sa jouissance? J'entrepris de faire la 
Flora pétrin sul aris, et de décrire toutes les plantes do l'île, sans en 
omettre une seule, avec un détail suffisant pour m'occuper le reste de mes 
jours 

x ) On n'ignore pas que la botanique était un des goûts les plus vifa de Rous- 
seau, qui a laissé dex fragmenta pour un Dictionnaire de botanique et des 
Lei très sur la botanique. (Léon Feugère.j 



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Der Berner Jura. 



181 



Hirn nVst plus singulier que les ravissements, les extases que j'éprouvais 
à chaque observation que je faisais sur la structure et l'organisation végétale. 
Au bout, de deux ou trois heures, je m'en revenais chargé d'une ample mois- 
son, provision d'amusements pour l'apres-dinée au logis, en cas de pluie. J'em- 
ployais le reste de la matinée à aller, avec le receveur et sa femme, visiter 
les ouvriers et leur récolte, mettant le plus souvent la main a l'oeuvre avec 
eux ; et souvent des Bernois qui nie venaient voir m'ont trouvé juché sur de 
grands arbres, ceint d'un sac que je remplissais de fruits, et que je dévalais') 
ensuite à terre avec une corde. L'exercice que j'avais fait dans la matinée, 
et la bonne humeur qui en est inséparable, me rendaient le îvpos du dîner 
très-agréable; mais quand il so prolongeait trop, et que le beau temps m'invi- 
tait, je ne pouvais si longtemps attendre, et pendant qu'on était encore à 
table, je m'esquivais et j'allai me jeter seul dans un bateau que je conduisais 
au milieu du lac quand l'eau était calme; et là. m'étendant tout de mon long 
dans le bateau, les yeux tournées vers le ciel, je me laissais aller et dériver 
lentement au gré du vent, quelquefois pendant plusieurs heures, plongé dans 
mille rêveries confuses, mais délicieuses, et qui, sans avoir aucun objet déter- 
miné ni constant, ne laissaient pas d'être à mon gré cent fois préférables à 
tout ce que j'avais trouvé de plus doux dans ce qu'on appelle les plaisirs de 
la vie. Souvent, averti par le baisser 2 ) du soleil do l'heure de la retraite, 
je me trouvais si loin do Vile, que j'étais forcé de travailler de toute ma force 
pour arriver avant la nuit close. D'autres fois, au lieu de m'écarter en pleine 
eau, je me plaisais à côtoyer les verdoyantes rives de l'ile, dont les limpides 
eaux et les ombrages frais m'ont souvent engagé à m'y baigner. Mais une de 
mes navigations les plus fréquentes était d'aller de la grande à la petite île, 
d'y débarquer, et d'y passer l'après-dinée, tantôt à des promenades très- circon- 
scrites au milieu des marceaux , des bourdaines 8 ), des persicaires 4 ), des 
arbrisseaux de toute espèce, et tantôt m'étab lissant au sommet d'un tertre 
sablonneux, couvert de gazon, de serpolet et de fleurs. 

Quand le lac agité ne me permettait pas la navigation, je passais mon 
après-midi à parcourir l'île en herborisant à droite et à gaucho, m'asseyant 
tantôt dans les réduits les plus riants et les plus solitaires pour rêver à mon 
aise, tantôt sur les terrasses et les tertres, pour parcourir des yeux le su- 

') C'est-à-dire que je faisais descendre. Ce verbe est vieux et populaire ; il sig- 
nifie proprement, descendre de la colline dans le vallon, par extension, aller d'un 
lieu haut à un lieu bas. On dit: dévaler les degrés; dévaler de la montagne, de 
son lit etc. Il signifie encore, faire descendre; dévaler du vin à la cave. Ronsard 
a dit: Je semble (ressemble) au mort qu'on dévale à la fosse. (Bescher.) 

*) Cet emploi d'un infinitif, pris comme substantif est un heureux emprunt de 
Rousseau à nos anciens écrivains, qui l'avaient eux-mêmes imité des Grecs. Il est 
surtout fréquent chez Àmyot (1513- 1593), l'excellent traducteur de Plutarquo, dont 
Rousseau avait fait une étude très-profitable. (Léon Feugère.) 

a ) Faulbaum. 

*) Flöhkraut. 



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182 Der Horner Jura 

porbo et ravissant coup d'oeil du lac et de ses rivages, couronnés d'un coté 
pur des montagnes prochaines, et, de l'autre, élargis en riches et fertiles plaines, 
dans lesquelles la vue s'étendait jusqu'aux montagnes bleuâtres plus éloignées 
qui la bornaient. 

Quand le soir approchait, je descendais des cimes de l'île et j'allais vo- 
lontiers m'asseoir au bord du lac, sur la grève, dans quelque asile caché: là, 
le bruit des vagues et l'agitation de l'eau, fixant mes sens et chassant de mon 
Ame toute autre agitation, la plongeaient dans une rêverie délicieuse, où la 
nuit me surprenait souvent sans que je m'en fusse aperçu. Le flux et reflux 
de cette eau, son brait continu, mais renflé par intervalles, frappant sans re- 
lâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la 
rêverie éteignait en moi, et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon 
existence, sans prendre la peine de penser. De temps à autre naissait quel- 
que faible et courte réflexion sur l'instabilité des choses de ce monde, dont la 
surface des eaux m'offrait l'image; mais bientôt ces impressions légères s'ef- 
facaient dans l'uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui, sans 
aucun concours actif do mon âme, ne laissait pas de m 'attacher, au point l ) qu'appelé 
par l'heure et par le signal convenu, je ne pouvais m'arracher de là sans efforts. 

Après le souper, quand la soirée était belle, nous allions encore tous en- 
semble faire quelque tour de promenade sur la terrasse pour y respirer l'air 
du lac et la fraîcheur. On se reposait dans le pavillon, on riait, on causait, 
on chantait quelque vieille chanson, et enfin l'on s'allait coucher content de 
sa journée, et n'en désirant, qu'une semblable pour le lendemain. 

Telle est, laissant à part les visites imprévues et importunes, la manière 
dont j'ai passé mon temps dans cette ile, durant le séjour que j'y ai fait. 
Qu'on me dise à présent ce qu'il y a là d'assez attrayant pour exciter dans 
mon coeur des regrets si vifs, si tendres, et si durables, qu'au bout de quinze 
ans il m'est impossible de songer à cette habitation chérie sans m'y sentir ù 
chaque fois transporter encore par les élans du désir." 

Professor Léou Peugère in Paris vorgleicht obige „reflexion sur Tin- 
stabilité des choses de ce monde" mit folgenden Strophen aus Laniartines 
Gedicht Je Lac": 

Ainsi, toujours poussés vers do nouveaux rivages, 
Dans la nuit éternelle emportés sans retour, 
Ne pourrons- nous jamais sur l'océan des âges 
Jeter l'ancre un seul jour? . . . 

Un soir — t'en souvient-il? - nous voguions en silence, 
Ou n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, 
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence 
Tes Hois harmonieux! . . . 

*) Der masse n, dass, wenn mich die Stunde und das verabredete Zeichen nach 
Hause rief, ich mich nicht ohne Anstrengung von meinem Ruhesitze losreissen konnte. 

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Der Berner Jura. ]j$3 

0 lac! rochers muets! grottes! forêt obscur» 1 
Vous quo le temps épargne ou qu'il peut rajeunir, 
Gardez do cette nuit, gardez, belle nature, 
Au moins le souvenir! 

Dann knüpft L. Feugére folgende litterargesehichtlicho und ethische 
Retraehtung daran: 

, Cette Promonade, souvent citée comme l'un des chefs -d'oeuvre de 
Rousseau, nous öftre le genre où il excelle: c'est la peinture du bonheur qu'il 
a su parfois trouver dans la jouissance do lui-même et la contemplation de 
la nature. — On sait quelle a été son influence singulière sur quelques-uns 
des écrivains qui ont illustré la lin du dernier siècle OU le nôtre. Bernardin 
de Saint-Pierre ') procède directement de lui. Bien des traces de sa vague 
tristesse se retrouvent dans la création si originale de René 2 ). Mais, observe 
M. Villemain 3 ), „ entre le dégoût ardent de Chateaubriand et la rêverie vapo- 
reuse du philosophe, ou sent que tout un monde social s'est brisé et n'a pu 
reprendre encore a la vie et au calme." Déjà ou a reconnu, par la citation 
des Strophe« du „Lac", la vive empreinte des émotions et de l'éloquence du 
Promeneur solitaire sur M. de Lamartine. C'est qu'en France, de même que 
dans toute l'Europe, J. J. Rousseau a préparé ce qui fait la poésie de notre 
temps, cette mélancolique contemplation de l'homme, dernier fruit des lu- 
mières et de la satiété 1 ).* 

Vom ethischen Standpunkte ans urtheilt L. Feugére sehr richtig 
wie folgt: 

,Ce désenchantement de la société et de la vie active, ce plaisir de ne 
penser qu'a demi et de s'abandonner aux caprices des vagues rêveries, s'ils in- 
spirent a Rousseau des accents d'une vraie et profonde mélancolie, sont aussi, 
il faut le dire, un danger de sa séduisante éloquence. Lui-même le recon- 
naissait dans une fort belle lettre' qu'il écrivait de son ermitage à un jeune 
homme qui avait témoigné le désir de partager sa retraite: ,8*Ü m'appar- 
tenait de vous donner un conseil, le premier quo je voudrais vous donner 
serait de ne point vous livrer à ce goût que vous dites avoir pour la vie con- 
templative, et qui n'est qu'une paresse de l'âme, condamnable à tout âge, et 
surtout au vôtre. L'homme n'est point fait pour méditer, mais pour agir; la 
vie laborieuse que Dieu nous impose n'a rien que de doux au coeur de l'homme 
de bien qui s'y livre en vue do remplir son devoir . , .* 

') Auteur des Harmonies de la Nature, des Etudes de la Nature, de 
Paul et Virginie, né au Havre en 1 737, mort en 1814 près de Paris. 

a ) Diener Roman Chateaubriands (1 768—1848) erschien im Jahr 1801; zwischen 
Chateaubriands und Rousseaus Thätigkeit lag die französische Revolution. 

s ) Villemain (1791— 1870), ausgezeichner Kritiker und Litterarhistoriker, Prof. an 
der Sorbonne (der philosophisch-littcrarischen Faeultät der Universität) zu Paris. 

•) Die moderne Litt erat ur hat indessen diesen Standpunkt grossentheils über- 
wunden. 



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1*4 



Der Berner Jura. 



Für ihn freilieh, für Rousseau war die Zeit «1er Thätigkeit vorüber; 
verfolgt und geschmäht, wahrend er sicli von dem Streben beseelt fühlte, 
nur für das Glück der Menschheit zu wirken, war er für die Aussen- 
weit abgestorbeu; er suchte nur den Frieden und fand ihn hier auf dieser 
einsamen Insel im Verkehr mit der Natur. „Dors paisible", ruft ihm 
auch der Dichter A. Richard zu: 

Dors paisible, ö Rousseau! Le destin, moins rebelle . . . 

Mais soudain, aux abois de son dogue fidèle, 

Le grand homme s'éveille et voit devant ses yeux 

Un esquif dont la proue effleure sa nacelle. 

On lui donne un message ... 0 surprise enteile! 

Le sénat des Bernois le chasse de cos lieux. 

In der That hatten die Berner Behörden die Grausamkeit, ihm zu 
gebieten, ihr Land in kürzester Frist zu verlassen. Umsonst bat er um 
eine kleine Verlängerung, ja nur um ein Gefängniss, um in Ruhe dem 
Tode entgegeuzuharren. Sic trieben ihn fort, unbekümmert oh er unter- 
wegs umkommen würde. Mit einem Geleitsbrief, den ihm seine Freunde 
ausgewirkt hatten, kam er in Paris an; hier lernte ihn der englische 
Gesandtschaftssecretär David Hume (bekannt als religiöser Skeptiker und 
Geschichtschreiber, 1711 — 1776) kennen und nahm ihn mit nach Eng- 
land. Als Rousseau, wie er meinte, den Boden der Freiheit betreten 
hatte, fiel er mit dankbarem Entzücken seinem Retter um den liais; 
ebenso schwärmerisch wurde er in London empfangen. Es war die letzte 
Täuschung, die er erlebte. Rousseau und Hume waren zwei sich ganz 
entgegengesetzte Naturen, jener von reizbarer Schwärmerei, dieser ein es 
gut meinender, aber ruhiger Skeptiker, dessen scharfsinnige Zweifelsucht 
wohl oft wie kalter Spott klang. Bald erschien diese Ruhe dem Sehwärmer 
als Gleichgültigkeit, er wurde misstrauisch, missmuthig, und es kam zum 
Bruch. Verzweifelnd an Allem floh der Unglückliche 1767 aus England 
und kehrte 1770 nach Paris zurück, wo man ihn stillschweigend duldete. 
Die Strasse, wo er ein armseliges Logis bewohnte und sich mit Noten- 
schreiben ernährte, damals „rue Plâtriére", genannt, trägt jetzt seinen 
Namen. Er wurde immer grämlicher, düsterer, sonderte sich immer mehr 
von den Menschen ab; nur im Frieden der Natur bei seinen einsamen 
Spaziergängen zog der Friede auf kurze Zeit in seine kranke Seele ein. 
Bernardin de Saint-Pierre war einer der Wenigen, denen es gelaug 
Zutritt bei ihm zu erhalten; wenn derselbe mit Rousseau ausgiug, 
ihm im Tuileriengarten die spielenden Kinder zeigte und ihn daran er- 
innerte, dass die Kleinen ihm, seinem Buche „Emil" diese freiere, 
fröhlichere Kindheit verdankten, antwortete der innerlich Gebrocheue 
mit ablehnendem mürrischem Tone. Und doch war sein Herz den sanften 
Eindrücken nicht verschlossen, die ein solcher Anblick auf gefühlvolle 



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Der Berner Jura. 



185 



Menschen macht So erzählt er in Keinen „ Rêveries" von einem Spazier- 
gange, den er damals mit seiner Frau in das Boulogner Gehölz machte: 

Rousseau in Gesellschaft von Kindern. 

Un dimanche nous étions idlés, ma femme et moi. dîner à la Forte-Mail- 
lot 1 ): après le dîner nous traversâmes le bois de Boulogne jusqu'à la Muette; 
là nous nous assîmes sur l'herbe à l'ombre, en attendant que le soleil fût 
baissé, pour nous en retourner ensuite tout doucement par Pussy. Une 
vingtaine de petites filles, conduites par une religieuse, vinrent, les unes s'as- 
seoir, les autres folâtrer assez près de nous. Durant leurs jeux, vint à passer 
un oublieur 2 ) avec son tambour et son tourniquet, qui cherchait pratique; 
je vis que les petites tilles convoitaient fort les oublies, et deux ou trois 
d'entre elles, qui apparemment possédaient quelques liards 8 ), demandèrent la 
permission de jouer. Tandisque la gouvernante hésitait et disputait , j'appelai 
l'oublieur et je lui dis: Faites tirer toutos ces demoiselles chacune à son tour, 
et je vous paierai le tout. Ce mot répandit dans toute la troupe une joie 
qui seule eût plus que payé ma bourse, quand je l'aurais toute employée 
à cela. 

Comme je vis qu'elles s'empressaient avec un peu de confusion, avec 
l'agrément de la gouvernaute, je les fis ranger toutes d'un côté, et puis passer 
de l'autre côté l'une après l'autre, à mesure qu'elles avaient tiré. Quoiqu'il 
n'y eût point de billet blanc, et qu'il revînt an moins une oublie à chacune 
de celles qui n'auraient rien, qu'aucune d'elles ne pouvait donc être absolu- 
ment mécontente, afin de rendre la fête encore plus gaie, je dis en secret à 
l'oublieur d'user de son adresse ordinaire en sens contraire, en faisant tomber 
autant de bons lots qu'il pourrait, et que je lui en tiendrais compte 1 ) Au 

') Die Porte-Maillot, jenseits de« Triumphbogens gelegen, ist der nordöstliche 
Eingang zu dem westlich von Paris gelegenen Boulogner Wäldchen; wendet man 
sich von da aus links, so kommt man zu dem jetzt fast ganzlich abgebrochenen 
Jagdschlösse la Muette in Passy, einer Ortschaft vor Paris, jetzt mit letzterem 
verwachsen. 

») Oublieur = marchand d'oubliés. Oublie, Oblate, eine Art Waffeln, äusserst 
dünn (man sagt: mince comme une oublie), aus Mehl, Zucker und Eiern bereitet, 
entweder tellerrund oder dütenförmig gerollt. Der Verkäufer trägt sie in einer Art 
Trommel, auf deren Oberfläche ein Zifferblatt angebracht ist, und lässt gegen Ein- 
satz mit einer Drehnadel darum spielen, zuweilen ist das Drehspiel abgesondert von 
der Trommel. (Man sagt, der Verkäufer verstände die Drehnadel so zu lenken, dass 
nie keine zu grosse Gewinnnummer anzeige. 

*) liard, alte Scheidemünze; vier Liards machen einen Sou. Der Ruf: „Six 
liards 1 six liards!'' hat sich im kleinen Hökerkram in Frankreich bis auf die jüngste 
Zeit erhalten. 

') Wie die meisten Winke, die Rousseau im r Emil" über Kinderer/.iebung ge- 
geben hat so verdient auch dieser beachtet zu werden. Bei Kinderfesten, wenn ja 
Glücksspiele eingeführt werden, die aber vom pädagogischen Standpunkte aus hier 
ganz zu verwerfen sind, sollte wenigstens kein Kind leer ausgehen. Da wurde aber 



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186 



Der Berner Jura. 



moyen de cette prévoyance, il y eut près d'une centaine d'oubliés distribuées, 
quoique les jeunes filles ne tirassent chacune qu'une seule fois; car là-dessus 
je tus inexorable, ne voulant ni favoriser des abus, ni marquer des préférences, 
(pli produiraient des mécontements. Ma femme insinua à celles qui avaient de 
bons lots d'eu faire part à leurs camarades, au moyen de quoi le partage de- 
vint presque égal, et la joie plus générale. 

Je priai la religieuse de tirer â son tour, craignant fort qu'elle ne reje- 
tât dédaigneusement mon offre; elle l'accepta de bonne grâce, tira comme les 
pensionnaires, et prit sans façon ce qui lui revint, .le lui en sus un gré infini, 
et je trouvai â cela une sorte de politesse qui me plut fort, et qui vaut bien, 
je crois, celle des simagrées. Pendant toute cette opération, il y eut des dis- 
putes qu'on porta devant mon tribunal; et ces petites filles, venant plaider 
tour à tour leur cause, me donnèrent occasion de remarquer que, quoiqu'il 
n'y en eût aucune de joliè, la gentillesse de quelques-unes faisait oublier leur 
laideur. 

Nous nous quittâmes enfin très-contents les uns des autres, et cet après- 
midi fut un de ceux de ma vie dont je me rappelle le souvenir avec le plus 
de satisfaction. La fête, au reste, ne fut pas mineuse: pour trente sous qu'il 
m'en coûta tout au plus, il y eut pour plus de cent écus de contentement; 
tant il est vrai que le plaisir ne se mesure pas sur la dépense, et que la joie 
est plus amie des liards que des louis. Je suis revenu plusieurs autres fois 
à la même place, â la même heure, espérant d'y rencontrer encore la petite 
troupe; mais cela n'est plus arrivé." 

Das waren Lichtblicke in der Nacht seines Gemüthes, das immer 
menschenscheuer wurde. Er, der Zeit seines Lebens sich in der Einsam- 
keit so glücklich gefühlt hatte, fühlte sich nun im Alter um so unglück- 
licher, weil er einsam war. Wie oft mag er sich in diesen dunklen 
Stunden gefragt haben: wo sind meine Kinder? Dies ist die grösste 
»Schuld, die auf seinem Herzen lastete, die der Bewunderer des grossen 
Genius und Menschenfreundes so gern verschleiern möchte, die er aber 
nicht verschweigen kann. War es Armuth, war es die verwickelte 
Lage, in der er sich unter der Gesellschaft, mit der er lebte, befand, oder 
was ihn sonst dazu trieb: Rousseau hat seine fünf Kinder in ein Findel- 
haus geschickt und nichts wieder von ihnen vernommen. Die unselige 
Wahl, die er in Betreff seiner Lebensgefährtin gethan, rächte sich auch 
dabei; eine Frau von weiblichem Gefühl hätte dies nie zugelassen. 

im Sommer lHbO von einem Sommerfest berichtet, an dem auch Kinder Theil nahmen: 
,Für jüngere Knaben war eine Schnur vorhanden, an welcher allerlei Conditor-Klein- 
odien hingen; da die Kinder aber mit verdeckten Augen nach der Glücksschnur 
wandern mussten, so griffen freilich viele daneben. Um so glücklicher waren die, 
in deren Händen sich ein guter Dissen fing." Ja, aber um so unglücklicher, ver- 
stimmter, ärgerlicher die andern, wenn nicht gar Missguust und Scheelsucht ihr 
kindliches Herz verdarb! Und doch hatten sich gewiss bei dem Feste alle Kinder 
freuen sollen! 



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Der Berner Jura. 



1«7 



Der denkende Biograph, der zugleich den Einfluss betrachtet, welchen 
Rousseau» Individualität auf die weltgeschichtlichen Ereignisse geübt hat, 
fragt sich, ob seine Individualität, aus der all seine Werke hervor- 
gegangen sind, nicht eine andere geworden wäre, hätte er, statt über Er- 
ziehung zu schreiben, die Erziehung an seinen eigenen Kindern vollzogen? 
Die Frage ist eine vielfach verwickelte. Aber als Persönlichkeit hat sie 
Rousseau selbst sicher zu seiner Selbstvernrtheilnng gelöst; dafür bürgt 
der Schmerz und der Gram, der in seinen letzten Tagen an seinem Herzen 
genagt hat; er war unglücklich. Gebüsst hat er schwer für seine Schuld; 
ob er sie gesühnt hat, ist Gottes Geheimniss. 

Als der Unglückliche nach einer Stätte seufzte, wo er ruhig sterben 
könnte, bot ihm der Marquis de Girardin sein Landhaus zu Ermenonville 
unweit Paris an. Im Mai 1778 zog Rousseau hinaus; schon am 2. Juli 
desselben Jahres starb er, von einem Spaziergang zurückgekehrt, an 
einem Schlagflusse. Er ward im dortigen Parke auf der Pappelinsel 
beerdigt. 

Die Franzosen stellen gern — und hierbei bricht die Erkenntnis», 
dass Rousseau keiner der Ihren, sondern ein Fremder, ein Schweizer 
war, deutlich durch — einen Vergleich zwischen den letzten Tagen Rous- 
seaus und Voltaires an, der, nicht ohne Chauvinismus, zu Ungunsten des 
Ersteren ausfällt. Es soll nicht verschwiegen werden, was Vi net zu 
schwach betont, dass Voltaire sich energisch der Opfer des katholischen 
Fanatismus annahm, der in Frankreich damals noch wllthete; aber die 
reiche unabhängige Stellung, in der sich Voltaire befand, ermöglichte 
diesem eine erfolgreichere Wirksamkeit, während Rousseau stets in Ar- 
muth lebte. Das Privatleben Voltaires war aber auch nicht fleckenlos. 
Die Nachwelt artheilte milder über Rousseau. Das Gezänk, das ihm sein 
Leben verbittert hatte, verstummte über seinem Grabe, und als nach 
seinem Tode seine letzten Schriften, darunter die „Röveries", erschienen 
waren, ergriff ein Gefühl mitleidsvoller Rührung das neu erwachsende 
Geschlecht, und man sah in ihm nur den unglücklichen, boshaft verfolgten 
grossen Genius. Madame Roland sog aus seinen Schriften die Begeiste- 
rung, die sie auch im Tode nicht verliess; vor Allen aber war Rous- 
seaus gleich geniale Landsmännin, Frau von Staël, von tiefer Sympa- 
thie für ihn ergriffen; sie, die Schweizerin, verstand am besten den 
Seelenschmerz des Schweizers, sie allein hätte ihn heilen können. Was 
Rousseau fehlte, was all den grossen Geistern gefehlt hat, die im acht- 
zehnten Jahrhundert in Frankreich gelebt haben, w T ar ein wahrhaft weib- 
liches Herz. „La femme paraît jouer un grand rôle au XVIII. siècle; 
elle en joue, en réalité, un petit. L'épouse et la mère n'influent que 
très peu sur les meilleurs et plus fermes esprits do ce temps. Une 
vraie femme est aussi ce qui manqua à Voltaire", sagt der Franzose 
Eug. Noël. 



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188 t )Rr Berner Jura. 

Dass Rousseau aber als Schriftsteller Uûd Üenker von segensreichem 
Einflüsse auf sein Jahrhundert gewesen sein muss, bezeugt nicht nur das 
jedoch nicht ausgeführte Décret der constituirenden Versammlung von 
1790, wonach Rousseau eine Bildsäule errichtet werden und das Piéde- 
stal derselben aus den Steinen der Bastille hergestellt werden solle, 
sowie die Bestattung seiner Gebeine im Pantheon am 11. October 1794, 
sondera auch und weit mehr die Achtung der Verbündeten vor seinem 
Gedächtniss, die bei ihrem Einzug in Frankreich 1815 die Gemeinde Er- 
menonville von aller Kriegssteuer ausnahmen. Zu gleicher Zeit verletzten 
französische Hände die Grabstätte im Pantheon und warfen die irdischen 
Uebcrreste Rousseaus mit denen Voltaires in eine Kalkgrube. In neuerer 
Zeit (1837) hat endlich auch Genf seinem grossen Bürger eine Bildsäule 
errichtet. 



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V. 

Der Canton Freiburg. 



Der Canton. Geschichtlicher Ueberblick. 

Als besonderes Land erscheint das Gebiet dieses Cantons zuerst seit 
der Einwanderung der Burgunden, es zerfiel damals in zwei Theile: den 
Hochgau (pagus d'Ogo) oder Grafschaft Gruyère und den Ostgau, 
das Uechtland, zwischen Freiburg und Bern, (beide heissen später die 
Hauptstädte des Uechtlandes). In sprachlicher Hinsicht zerfällt er nach 
den Dialecten (patois) in das pays Broyard im Westen, so genannt 
nach dem Flüsschen la Broye, und in das Alpenlaud oder die Gruyère; 
zu letzterem gehört als Unterabtheilung das pays cueéo, dessen Mittel- 
punkt die Stadt Romont ist und das sich östlich an den Berg Gibloux 
anlehnt. 

Das Christenthum scheint in dieses Land erst durch die irischen 
Mönche gekommen zu sein; aus der Zeit Columbans (t 615) oder seinér 
nächsten Nachfolger stammt Château-d'Oex in der Gruyère. Der Haupt- 
apostel dieses Alpenländchens war Donat (G24 — 666), Erzbischof von 
Besançon und Bruder des Grafen Ramelène. 

Neben dem Lehnsadel trat, wie schon erzählt wurde, unter den Zäh- 
ringern das bürgerliche Element auf, zugleich brach aber auch der 
Zwist zwischen dem romanischen und dem deutschen Stamme aus; der 
eretre gewann die Oberhand, nur in der Stadt Freiburg selbst schwankte 
zuweilen die Wage. Heute herrscht nebst dem Romand die französische 
Spraehe vor, nur im Norden mischt sich das Deutsche ein. Ein allge- 
meiner geschichtlicher Ueberblick ist schon früher gegeben worden; die 
betreffenden Ereignisse berühren aber die Oertliehkeiten dieses Abschnittes 
so nahe, dass sie ein wenig eingehender behandelt zu werden verdienen. 

Nach dem Erlöschen des burgundischen Königsreiches war der 
mächtigste Herr im Uechtland Rudolph von Rheinfelden, der hier und 
im Aargau grosse Allodien besass. Dieser, der die Tochter der verwitt- 
weteu Kaiserin Agnes aus ihrer klösterlichen Erziehung geraubt hatte 



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190 



Der Canton Freiburg. 



nud sich mit Gewalt zum Schwiegersohn der Kaiserin gemacht hatte, 
hatte sich von dieser auch das Herzogthum Sehwaben geben lassen, wo- 
mit er in jener gesetzlosen Zeit die Regierung von Burgund verband. 
Länger als zwanzig Jahre war er gewissermassen Vicekönig von ganz 
Hclvetien, in Zürich hielt er Hof. Noch kecker ward sein Ehrgeiz, als 
Papst Gregor VII. Kaiser Heinrich IV., den Schwager Rudolphs, in den 
Bann gethan hatte. Zwar löste der Papst den Bann nach dem Tage von 
Canossa, aber trotzdem Hess sich, während Heinrich noch in Italien weilte, 
Rudolph durch Siegfried, Bischof von Mainz, der ihn sehou nach 
Heinrichs III. Tode vorgeschlagen hatte, und Berthold von Zähringen auf 
einem Tage zu Forchheim am 15. März 1077 zum Kaiser wählen. Ein 
grosser Theil der deutschen Schweiz, darunter die Zähringer und die 
Habsburger, ergriffen Partei für den Papst und Rudolph, die romanische 
Schweiz aber erklärte sich gegen den „ Pfaffenkönig u ; hier stand an der 
Spitze der antipäpstlichen Partei der Bischof von Lausanne, Burcard von 
Oltingeu, ein verheiratheter Priester, der den Papst Gregor im Bunde mit 
andern Bischöfen abgesetzt hatte und dafür von diesem exeommunicirt 
worden war. Bis zu seinem Tode kämpfte dieser für Kaiser Heinrich IV., 
der ihn zu seinem Kanzler und Bannerträger ernannt hatte, zu ihm 
standen auch die Bischöfe von Coustanz und Basel, aber das kleine Heer 
von Heinrichs Freunden wurde von Berthold II. von Zähringen, Schwager 
Rudolphs von Rheinfelden, geschlagen. Endlich machte Rudolps Fall bei 
Merseburg 1080 den Verwüstungen ein Ende. Heinrich IV. hatte dem 
Empörer das Herzogthum Schwaben genommen und es dem ihm treuen 
Friedrich von Hohenstaufen gegeben, dieser aber mnsste es später mit 
Berthold II. von Zähringen theilen, welch letztrer Reichsvogt von Zürich 
mit dem Titel Herzog ward. Von hier an beginnt die Herrschaft der 
Zähriugcr in der deutschen Schweiz (bis 1218). Wie gleichzeitig in dem 
Hause Savoyen ein gefährlicher Feind für die Unabhängigkeit der roma- 
nischen Schweiz erwuchs, ist schon hervorgehoben worden. 

Letztre gehorchte grossentheils dem Grafen Wilhelm III. von Burgund, 
dem Gemahl von Bertholds II. Tochter; dieser, der nur kürzlich eine 
Priorei des Ordens von Cluny auf der Petersinsel gegründet hatte, fiel 
durch Mördcrhaud; ebenso sein Sohn Wilhelm IV., der am 1. März 1127 
in der Kirche vou Payeme ermordet wurde; zwei Ritter seines Gefolges, 
Peter und Philipp von Glane, die ihn vertheidigen wollten, fielen neben 
ihm. Peters Sohn wurde darüber von tiefem Gram ergriffen, er zog sich 
in die Einsamkeit zurück und gründete das Kloster Hauterive, audert- 
halhe Stunde Wegs vom Schlosse Fribor (Freiburg) 1137. Der natür- 
liche Erbe der Grafen von Burgund war Graf Renaud; da aber derselbe 
den Deutschen feindlich gesinnt war, so gab der Kaiser Burgund mit dem 
Herzogstitel an Konrad von Zähringen, Bertholds II. Sohn und Onkel 
des letzten Grafen Wilhelm. Zwar griff Renaud zu den Waffen, unterlag 



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Der Canton Freiburg. 



191 



aber. So waren die Zähririger Herren den Züricligaus und Burgunds, 
weleh letztrer Name sieh noch eine Zeitlang im Westen der romanischen 
Schweiz erhielt. 

Zu beachten! Damals, als die Zähringer von Norden aus und das 
Haus Savoyen von Süden aus gefahrdrohend für Helvetien erwuchsen, 
schlössen die Waldstätte ihren ersten Bund; im Jahr 1114 verbündeten 
sich die Hirten von Sehwytz („Cives de villa Suites" nach einer Ur- 
kuude) mit ihren Nachbarn von Uri und Uuterwald auf drei Jahre gegen 
den Abt von Einsiedeln. 

Die Stadt Freiburg. 

Bei der Kaiserwahl 1138 unterstützte der Ziihringer Konrad die An- 
sprüche Heinrichs des Stolzen von Baiern gegen Konrad III. von Hohen- 
staufen, die wclfische Gesinnung herrschte bei den Zähringern vor; in- 
dessen bewährte Berthold IV., Neffe Berthoids III. und Sohn Kourads 
von Zähriugen, seine Roicustreue, indem er 1162 mit Friedrich I. nach 
Italien zog. Dies hielt den Rothbart nicht ab, das cisjurauische Burgund 
den Zähringern zu nehmen und zwar zu Gunsten seiner Söhne, und 
Berthold nur die Reichsvogtei über Sitten, Lausanne und Genf zu lassen. 
Aber auch die drei Bischöfe erkannten den Zähringer nicht au; in Wallis 
kam es darüber zu blutigen Kämpfen, und die Bischöfe wahrten ihre Un- 
abhängigkeit. Auch der Lehnsadel des Waadtlandes erhob sich gegen 
Berthold IV.; zur Wehr gegeu diese Burgherren gründete nun letzterer 
um 1178 die Stadt Freiburg im Uechtland; der Adel suchte den 
Bau zu stören und die Maurer mnssten unaufhörlich die Kelle in der 
einen, das Schwerdt in der andern Hand arbeiten; das Siegel vom Jahre 
1225 uud die „Handfeste" (Urkunde) von 1249 sagen noch „Freiburg in 
Burgund." Aus demselben politischen Beweggrund gründete Berthold V. 
1191 die Stadt Bern. (Der vorher bestehende hieine Ort hatte noch 
kein Stadtrecht gehabt.) Wie er damals auch die Orte Moudon, Thun 
und Bertlioud zu Städten erhob, andere Städte neu befestigteren Bürgern in 
diesen allen freie Verfassungen gab, wie dann diesesegensreichePolitik 
der Städtegründer auch von den Nachbarn befolgt wurde, selbst von 
den Feinden (vom Bischof von Sitten 1219), sei noch einmal hervorgehoben. 

Berthold V. starb 1218 uud mit ihm erlosch sein Haus: es war ein 
schicksalsschwerer Tod. Hätte dies Geschlecht länger regiert, so hätte 
es sicher den schon keimenden Schweizerbund erstickt und eine Monarchie 
gegründet. Von diesem Augenblick an fasst diesen Gedanken im Süden 
das Haus Savoyen. Schon hatte Graf Thomas I. (1188 —1230) ausser 
Unterwallis das ganze Uferlaud von St. Maurice bis Vevey, „le petit Cha- 
ulais" genannt, inne, als er von Kaiser Philip]) von Schwaben (1198—1208) 
im Jahre 1207 auch die Stadt Moudon abgetreten erhielt, die eben erst 
von Berthold V. befestigt worden war. Es kam zum Krieg, der romanische 



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lî)2 



Der Canton Freiburg. 



Adel des Waadtlaudtt, der sieh schon 11 ( J0 auf das Uechtland hatte stürzen 
wollen, aher vom Herzog niedergeworfen worden war, stand auf Seiten 
des sprachverwandten Savoyens, Berthold unterlag und schloss, durch 
Vermittlung des Bischofs Roger von Lausanne, im Kloster Hautcrest 
Frieden. Der Tod Bertholds begünstigte noch die Unternehmungslust 
Savoyens: die Allodien und erledigten Lehen Bertholds gingen nämlich 
auf seinen Schwiegervater Ulrich, Graf von Kyburg, über und dessen Sohn 
Hartmann vermählte sich mit Margaretha, Tochter des Grafen Thomas I. 
von Savoyen. Da nun Kaiser Friedrich 11. die Centralgewalt, welche die 
Zähringer besessen hatten, nicht erneuerte, so stiessen die Savoyer Grafen, 
wenigstens in dem romanischen Helvetieu, auf keinen ernsten Widerstand. 
Ohne die deutschen, von den Zähringern gegründeten Städte 
Bern und Freiburg war es um die politische und religiöse Frei- 
heit der romanischen Schweiz geschehen. Freiburg selbst, das in 
der Zeit des Interregnums den Grafen Rudolph von Habsburg zum Schirm- 
vogt gewählt hatte, fiel später eino Zeitlang in die Hände Savoyens, und 
selbst der heldenmüthige Widerstand der Genfer Bürger wäre vielleicht 
fruchtlos geblieben, wenn ihnen Freiburg und Bern nicht zu Hülfe ge- 
kommen wären. 

Es waren zwei Schwesterstädte, verbunden durch einen Vertrag gegen- 
seitigen Bürgerrechts (traité de eombourgeoisie), von denen Bern insofern 
im Vorzug war, als es schon 1218 durch Kaiser Friedrich II. zur freien 
Reichsstadt erklärt wurde; Freiburg, weil nicht auf freiem Boden erbaut, 
gelangte dazu erst 1477 nach seiner Befreiung von Savoyen. Die Bürger- 
schaft, die sich (wie auch die von Bern und Zürich) im 14. Jahrhundert 
ihr erstes Rathhaus gebaut hatte, zerfiel im 15. Jahrhundert in drei Par- 
teien, in eine schweizerische, eine österreichische und eine Savoyer Partei, 
eine schlimme Lage, die Bern in grausamer Verblendung missbrauchte. 
Und doch hatte Freiburg sich noch unlängst so grossherzig gegen die 
Schwesterstadt gezeigt! 

Die Wohlthätigkeit der Freiburger. 

„Lors du grand incendie de 1405, qui détruisit une grande partie de la 
ville de Berne, les Fribourgeois, oubliant les ravages des guerres précédentes, 
envoyèrent de grandes provisions d'habillements et de comestibles et entretin- 
rent pendant un mois, à leurs frais, cent ouvriers et douze chariots pour le 
déblai des décombres. Un conseiller philantrope, Jean de Gambach, présidait, 
à ces travaux. Les Fribourgeois acquirent une réputation de bienfaisance si 
grande à Berne à cette époque, qu'un petit enfant à qui ses parents refusaient 
du pain, s'écria: „Eh bien! puisque vous ne voulez pas me donner du pain, 
j'irai en demander aux Fribourgeois. — De même, en 1535, lorsqu'un incen- 
die ravagea la ville de Berne, les Fribourgeois se hâtèrent d'accourir et contri- 
buèrent pour une somme considérable à la resonstruction de la ville." (Daguet.) 



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Der Canton Freiburg. 



m 



In jener Zeit der Wirren erhob sich sogar ein Coriolan Guillaume 
d'Avenchcs, gegen Freiburg, das endlich, von den österreichischen Her- 
zogen, unter deren Botmässigkeit es stand, gleichgültig aufgegeben, am 
10. Juni 1452 den Herzog von Savoyen (Louis 1440—1465) als Oberherrn 
anerkennen musste. Die Versöhnung mit Bern, die zwei Jahre später 
stattfand, schwächte indessen die Macht des Herzogs wieder. Unbeküm- 
mert um ihren Savoyer Oberlehnsherrn kämpften auch die Freiburger an 
Berns Seite wacker bei Grandson und Murten gegen Burgund und e r- 
kämpften damit ihre Unabhängigkeit von Savoyen; im Jahr 1478 
pflanzte Freiburg statt des Savoyer Kreuzes den deutschen Reichsadler 
auf und verblieb nun als freie Stadt verbündet mit Bern und den Schweizern. 

Die Eidgenossenschaft stand damals an einem schicksalsschweren 
Wendepunkte. Bern, das immer von Ehrgeiz gestachelt worden ist, aber 
auch mehr als alle andern Eidgenossen eine grossartige Politik verfolgt 
hat, dachte nach dem Falle Karls des Kühnen aus Burgund einen den 
Schweizern verbündeten Staat zu machen; die Franche-Comté verlangte 
freiwillig den Anschluss an die Eidgenossenschaft für ewige Zeiten. Wäre 
beides geschehen, so wäre das Uebergewicht im Bunde für immer 
in die romanische Schweiz gelegt worden. Aber die kleinen Wald- 
stätte, eifersüchtig auf Berns anwachsende Macht, und Ludwigs XL Gold 
— denn die Bestechlichkeit war leider in die Schweiz eingedrungen — 
hintertrieben Berns grossen Plan. 

Die gleiche ängstliche Eifersucht der kleinen „Länder" (Schwyz, Uri, 
Unterwaiden, Zug und Glarus) gegen die Städte (Bern, Zürich und 
Luzera) verzögerte auch die Zulassung Freiburgs und Solothurns in den 
Schweizer-Bund; ja der letztre drohte sogar in Folge des gegenseitigen 
Misstrauens zu zerfallen, da versöhnte die Zwieträchtigen der ehrwürdige 
Einsiedler Claus von der Flüe aus Unterwaiden, und Freiburg und Solo- 
thurn wurden durch den Stanzer Vergleich zu Weihnacht 1481 in den 
Bund aufgenommen, jedoch nicht auf gleichem Fusse mit den acht alten 
Orten. Freiburg ist der erste romanische Canton, der in die 
Schweizer Eidgenossenschaft getreten ist; aber, sagt Daguet, 
„Fribourg était alors tout occupé à se dépouiller de ce qu'il avait d'idées 
et de moeurs françaises, pour s'assimiler aux neuf autres Etats tout alle- 
mands du corps helvétique." Er ist auch bis 1798 der einzige roma- 
nische Canton der Eidgenossenschaft geblieben, zu welcher 1501 Basel 
und Schaffhausen und 1513 noch Appenzell, letzteres als der dreizehnte 
Canton traten. Das Waadtland gehörte zwar seit der Reformationszeit zu 
Bern, ward aber als erobertes Land betrachtet und hatte keine staatliche 
Selbstständigkeit. Wallis, wo Oberwallis 1475 das romanische Nieder- 
wallis erobert hatte, war dann mit Bern in einen Bund getreten, gehörte 
indessen (seit 1529) nur zu den „zugewandten Orten"; hier aber ist nur 
von den wirklichen Cantonen die Rede. Genf dagegen, worin sich auch 

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194 1>er Canton Freiburg. 

dem Kerne nach die Geschichte der romanischen Schweiz eoncentrirte, 
war ein sclbstständiger Freistaat, der sich als solcher durch einen Vertrag 
der Combourgeoisie 1519 mit Freiburg verbündete; Letzteres aber, immer 
entschieden katholisch gesinnt, löste denselben schon 1534, als Genf die 
Reformation annahm. Schon dadurch erklärt sich die eigentümliche 
Sonderstellung, die Freiburg der romanischen Schweiz gegenüber noch 
heute einnimmt; weitere Ereignisse bestärkten dieselbe. 

Lösung der Schweiz von Deutschland. 

Das Schwergewicht der gesammten Schweiz lag nun in den deutschen 
Cautonen und doch vollzog sich gerade damals jene Schwenkung, in Folge 
deren sich die Schweiz vom deutscheu Reiche löste und mit Frankreich 
den beklagenswerten Söldnervertrag abschloss, der — es ist dies zu 
beachten! — in Freiburg bestätigt wurde. Die uuredliche Politik Kaiser 
Friedrichs III. (1440 -1493), der 1444, um seine habsburgischen Erbgüter 
wieder zu gewinnen, die wilden Armagnacs gegen die Schweizer in's 
Land gerufen hatte, war nicht geeignet gewesen, den Erbhass gegen das 
Haus Habsburg zu ersticken! Im Gegentheil sog die Eidgenossenschaft 
aus dem Hcldentode ihrer Söhne bei St. Jakob au der Birs erst neue 
Lebenskraft und, wie wir sahen, kam bald darauf der Name „Schweizer- 
Bund" auf. Ein Dichter der romanischen Schweiz hat das Heldeuthum 
der deutschen Schweiz gefeiert; wir lassen das Lied Richards auf die Er- 
zählung Daguets folgen. 

Die Thermopylenschlacht der Schweizer. 

„Tout l'héroïsme des Zuricois n'eut pu à la longue résister aux Suisses, 
si un secours extraordinaire ne fût venu faire diversion et attirer sur un autre 
point l'attention des confédérés. L'empereur, impuissant a secourir lui-même 
efficacement les Zuricois , était parvenu à intéresser a leur cause le roi de 
France, Charles VIL, dont le royaume était couvert, de troupes indisciplinées 
et formées de toutes nations. On appelait ces troupes les Ecorcheurs ou 
les Armagnacs, du nom d'un chef qui commandait dans la guerre civile 
précédente. Le roi les réunit, au nombre de 30,000 hommes, sous les ordres 
de l'héritier do la couronne, le dauphin Louis. Lorsqu'ils arrivèrent près de 
Baie, les Soleurois, aidés par des troupes de Berne, de Lucerne et de Baie, 
assiégeaient la forteresse de Farnsbourg, appartenant au seigneur de Falkeu- 
stein qui avait mis le feu à la ville de Brougg quelque temps auparavant. 
Ceux-ci expédièrent en hâte des messagers au camp devant Zurich, pour de- 
mander du secours contre les nombreux Armagnacs. „Co ne sont que de 
pauvres Jacques 1 )", répondirent les assiégeants, et ils se contentèrent d'envoyer 

') Le nom de pauvres Jacques (,armen Jaeken* en allemand) est à la (ois 
une allusion à la Jacquerie ou révolte de* paysans en France, et la traduction 
ironique de la dénomination d'Armagnacs. (Daguet) 



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Der'Canton Freiburg. 



195 



à Famsbourg un renfort de 600 hommes, commandés par Antoine Russ, de 
Lucerne. A la nouvelle que les Français rouvraient déjà les champs de 
.Münchenstein, non loin de Baie, on expédia a leur rencontre ^00 des assié- 
geants, et 600 hommes qui venaient de Zurich, dont faisaient partie 50 Neu- 
ehàtelois, alliés fidèles de Berne. Chemin faisant, ces 600 hommes rencon- 
trèrent deux chanoines de Neuchâtel qui revenaient du concile de Baie et 
qui, tout effrayés par le spectacle des grandes forces de l'ennemi, cherchent à 
dissuader ces braves gens de courir à une mort inévitable. „S'il en est 
ainsi" , répond le chef bernois, Hans Matter, „et que nous ne puissions rom- 
pre a la force les dits empêchements, nous baillerons nos Ames a Dieu et nos 
corps aux Armagnacs.* 

Le 26. août 1444, au point du jour, les Suisses, au nombre de 12. a 
1600 (y compris le contingent de Soleure et de la campagne de Bàle), sur- 
prennent 4,000 Armagnacs devant le village de Praticien; ils leur livrent un 
combat sanglant, les repoussent dans leurs fortifications près de Muttenz, puis 
les forcent d'en sortir et de se jeter dans les flots de la Birse qui coule 
près de là. 

Du haut des tours de leur ville, les habitants de Baie étaient témoins de 
la valeur avec laquelle une poignée de Suisses tenait tête à un ennemi si su- 
périeur en nombre. Tout à coup, sans attendre les ordres du conseil, un 
boucher saisit la bannière et sort avec 3,000 hommes pour soutenir les con- 
fédérés. Mais bientôt les cris de détresse des sentinelles placées sur les tours 
les rappellent à la défense de leur cité, menacée par les mouvements de l'ar- 
mée française. Acharnés au combat et bravant l'ordre des chefs qui veulent 
les retenir, les confédérés, pendant ce temps, traversaient la Birse à la nage, 
et arrivaient au rivage opposé, malgré les terribles décharges de l'artillerie, 
dont toutes les forces étaient rangées sur les bords de la rivière. Bs pénè- 
trent dans ces hordes innombrables, semblables à des anges exterminateurs. 
Obligés de se séparer en deux corps, ils ne s'en battent pas moins, 500 dans 
une île formée par la Birse, 1,100 autres derrière l'enclos do la léproserie de 
St. -Jacques. Terribles comme des lions, les défenseurs de l'île luttent avec 
acharnement jusqu'à ce qu'ils tombent sur les cadavres d'ennemis nombreux, 
moins vaincus, dit un témoin oculaire 1 ), que fatigués de vaincre; tués, leurs 
rangs étaient aussi serrés que pendant la bataille. Ceux de la léproserie com- 
battaient avec non moins de valeur derrière leur mur; trois fois ils repous- 
sèrent l'assaut; deux fois ils firent une sortie. „On vit", dit Aenéas Sylvius, 
„des guerriers suisses arracher des javelots de leurs plaies sanglantes pour les 



*) Le célèbre Aeneas Silvius Piccolomini, depuis pape sous le nom de Pie II. 
Il était alors au concile de Baie en qualité de secrétaire. Cet auteur évalue l'ar- 
mée française à 30,000 hommes et à 4000 les forces des Suisses. Même chiffre dans 
les rapports autrichiens. Peut-être ces auteurs comprenaient-ils les liâlois dans leur 
évaluation. (Daguet.) 

13* 



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196 



Der Canton Freiburg. 



renvoyer à l'ennemi; d'autres, couverts de traits, s'élancer encore au milieu 
des Armagnacs. Enfin le mur croula; l'hospice et la chapelle brûlèrent." 

Tous les confédérés moururent en héros. On en trouva 99 étouffés dans 
les voûtes des caves. Mais des milliers d'hommes et de chevaux ennemis 
jonchaient la terre entre St.-Jacques et Prattelen. 

A la fin de la bataille, qui avait duré 10 heures, le chevalier Bourkard 
Münch, seigneur d'Angenstein et de Landskron, l'un des plus grands ennemis 
des confédérés, parcourait à cheval le champ de bataille, accompagné de quel- 
ques autres chevaliers. Foulant les caduvres des Suisses, il s'écria dans un 
transport de joie barbare: , Maintenant, je me baigne dans les roses." Du 
milieu des morts et des mourants, le capitaine Arnold Schick, d'Uri, se re- 
lève et lui crie: „Baise encore cette rose-ci!" et lance au front de Bourkard 
une pierre qui l'étend sans vie parmi ceux au courage desquels il insultait 
avec tant de jactance et de lâcheté. 

Douze à quinze cents confédérés moururent glorieusement à St.-Jacques; 
trente-trois furent laissés grièvement blessés sur le champ de bataille; dix 
seulement sauvèrent leurs jours par la fuite. Ils furent honnis dans toute 
la Confédération pour n'avoir pas voulu partager en vrai Suisses le courage 
des héros et la gloire de leur trépas. 

Le dauphin s'arrêta sur le champ de carnage, et ne jugea pas à propos de 
pousser plus avant. Plein de respect pour la bravoure surhumaine des confédérés, 
il fit la paix avec eux à Einsisheim par la médiation des pères du concile de 
Baie (28. octobre)." 

Le Blessé de Saint-Jacques. 

Poème de Richard d'Orbe. 

Ils sont là douze cents couchés sur la poussière. 
Les uns, et pour toujours, ont fermé leur paupière; 
Les autres, moins heureux, dont le sang coule encor, 
S'éteignent lentement, comme au lieu funéraire 
D'épuisement expire un pale luminaire. 
Ah! la journée est bonne, et d'un riche rapport! 
On a bien moissonné sur ce champ de la mort. 

Comment a pu tomber cette élite invincible 
U'bommes aux bras de fer, aux indomptables coeurs? 
Autour de chaque Suisse on voit dix agresseurs: 
Combien donc étaient-ils pour cette oeuvre terrible? 
La loi, que nul ici n'oserait violer, 
Ordonne a tous les fils de la libre Helvétie, 
Quand l'ennemi parait, dût-il les accabler, 
Et fussent ils certains d'y laisser tous la vie, 
De combattre à l'instant sans jamais reculer. 



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Der Clinton Freiburg. 



li>7 



Pour plaire à l'empereur, Louis, dauphin de France, 
Marchait sur nos cantons, suivi d'un nombre immense 
De reltres, de routiers, écume de brigands, 
Mélange impur d'Anglais, de Français, d'Allemands 1 ), 
Habitués au meurtre et vivaut de pillage, 
Craints des rois qui payaient leur féroce courage. 
Ce torrent, qui portait le ravage en tous lieux, 
Près de Baie roulait bruyant et furieux; 
Mais là devait finir sa course vagabonde: 
Une digue imprévue allait briser son onde. 

L'orient blanchissait aux lueurs du matin. 

Un ermite à genoux près d'une croix do pierre 

Au Seigneur élevait ses mains et sa prière. 

Tout à coup il entend un bruit sourd ot lointain, 

Un bruit confus de pas et d'armures froissées, 

De voix et de clameurs par la brise chassées. 

D se lève, il regarde. Au penchant du coteau, 

Il voit se dérouler sur la bruyère humide, 

Comme à travers les prés un flexible ruisseau, 

Comme un serpent qui court, secouant chaque anneau, 

Le replis onduleux d'un bataillon rapide. 

L'ermite reconnaît les soldats des cantons. 

Voilà bien leur croix blanche, et voilà ces bannières 

Que la victoire suit depuis cent ans de guerres. 

„Moine, lui dit un chef, viens-tu des environs? 

Où sont les Armagnacs? — Là bas, près de la ville; 

Mais fuyez au plus vite! ils sont cinquante mille. 

— Nous sommes douze cents. — Messire, au nom des saints, 
Fuyez! ne faut 2 ) risquer des combats surhumains. 

— Non, mon père; acceptons ce que lo ciel envoie! 
Aujourd'hui, s'il le faut, baillerons avec joie 

Nos corps à l'Armagnac et nos âmes à Dieu. 

Va donc prier pour nous! le temps nous presse, adieu!" 

Des yeux l'ermite suit la troupe valeureuse 
Qui s'éloigne, se perd sur la route poudreuse, 

*) Die Kriege wurden damals zu grossem Theil durch Söldnerbanden geführt, 
die eich aus den roheßten Elementen aller Nationen zusammensetzten. War der 
Krieg vorüber, so wurden sie verabschiedet, dann zogen sie oft plündernd und mor- 
dend durch das Land. 

») D. h. 11 ne faut . . . nous baillerons. Altertümliche Auslassung des Für- 
worts aU Subject 



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198 



Der Canton Freiburg. 



Et, marchant à grands pas, voit enfin les sillons, 

Si loin que l'oeil s'étend, chargés de bataillons. 

La mort est là, mais nul ne tremble; aux jours antiques 

La peur n'approchait point des âmes helvétiques. 

L'ennemi! l'ennemi!' Des rudes fils de Tell 

Le courage bouillant s'irrite à cette vue. 

Leur mâle front s'incline aux pieds de l'Eternel; 

Puis, tous, brandissant hache, espadon ou massue, 

Commencent, à grands cris, un combat immortel. 

Robustes ouvriers, au travail dès l'aurore, 

Au déclin du soleil ils combattaient encore. 

Laissant le long du flanc tomber un bras lassé, 

Tous, comme l'artisan qui finit sa journée, 

Qui 1 ), plus tôt, qui, plus tard, la tâche terminée, 

Se couchèrent enfin sur leur fer émoussé. 

Le calme renaissait, et déjà les ténèbres 

Enveloppaient ces champs de leurs voiles funèbres; 

Le silence déjà revenait en vaiuqueur 

Dans ces lieux pleins naguère et de bruit et d'horreur, 

Quand un homme caché sous une armure sombre 

Apparat, se glissant comme un larron dans l'ombre, 

Qui tâtonne, s'avance, hésite, et puis soudain 

Avance encore, et prend ce qu'a cherché sa main. 

Ce guerrier marche, et tient son cheval par la bride; 

Se courbe à chaque pas, et son regard avide 

A l'entour avec soin fouille l'obscurité. 

Mais bientôt il s'arrête; un reste de clarté, 

Tout auprès, à ses pieds, lui montre une croix blanche. 

Un soldat, dont le sang à gros bouillons s'épanche, 

Sur un lit d'Armagnacs, par son bras abattus, 

Vient de fermer les yeux pour ne les rouvrir plus. 

Comme un loup affamé qui découvre une proie, 

Le chevalier s'élance et pousse un cri de joie, 

Foule cet inconnu, le frappe des talons, 

Lui laboure les flancs de ses longs éperons, 

Puis, traînant son cheval renâclant d'épouvante, 

Qui se cabre et repousse uue tâche effrayante, 

Il le force à pétrir du fer de ses sabots 

Le cadavre glacé dont il brise les os. 

Ensuite il va plus loin, cherche encore, et sa rage 

A tout Suisso qu'il trouve adresse môme outrage. 

') Qui — qui, die Einen — die Andern. 



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Der Canton Freibnrg, 



H ne se lasse point dans son acharnement i; 

De fureur, de plaisir, il rugit sourdement, 

Et s'écrie: „0h! je crois me baigner dans des roses!" 

Quel est donc le guerrier qui fait si nobles choses? 

Quel est cet ennemi qui ne respecte pas 

Ces ennemis fameux, plus grands par leur trépas? 

Ce chevalier félon, qui, pareil a l'hyène, 

Sur des corps déjà froids vient aasouvrir sa haine; 

Ce lâche, que ne tient ni honte, ni remords, 

Ce vil corbeau qui n'ose insulter que les morts, 

C'est Bourkardt On l'a vu toujours, dans les batailles, 

Blême, a l'écart, trembler sous sa cotte de mailles; 

Mais cette fois, du moins, sans risque et sans sueur, 

Il veut, a son loisir, se venger de sa peur. 

Or, un brave d'Altorf, Arnold, vieux capitaine, 

Blessé mortellement, se mourait sur la plaine. 

Il avait jusqu'au soir combattu, puis enfin, 

Tous ses frères tombés, sentant venir sa tin, 

Et son oeil affaibli se couvrir d'un nuage, 

Et le sang inonder son corps et son visage, 

La force lui manquant, lâchant son fer rompu, 

Comme une tour minée il s'était abattu. 

Là, priant, les deux mains jointes sur la poitrine, 

Et remettant son àme à la bonté divine, 

Dans un monde meilleur espérant le réveil, 

Il allait s'endormir de son dernier sommeil. 

Sa prière déjà devenait moins ardente, 

Le souffle abandonnait sa bouche murmurante, 

Quand un hurlement rauque, et suivi d'un second, 

Vint rappeler la vie au coeur du moribond. 

L'air était pur: la lune, outrant dans la carrière, 

Versait à l'horizon sa tremblante lumière. 

Arnold rouvre les yeux, et jotant au hasard 

Sur tout ce qui l'entoure un incertain regard, 

Voit marcher, voit courir, voit bondir sur l'arène, 

Bourkardt, dont la furie aveugle se promène, 

S'accroît d'un corps à l'autre, et raille sans pitié 

Les augustes débris qu'il va broyant du pié') 

Cette voix qui vomit l'injure et le blasphème 
Ranime le soldat à son heure suprême. 

') Des Reimes wegen darf pié anstatt pied gebraucht werden. 



200 



Der Canton Kreiburg. 



Il écoute, surpris, ces imprécations; 

Il comprend à la fin ces malédictions; 

11 s'agite, il s'émeut, sur un bras se soulève 

Deux fois, comme un fiévreux qui lutte contre un rêve; 

Puis, soudain, secouant ses membres engourdis, 

Il se dresse d'un coup sur ses genoux raidis. 

Avec Bourkardt, alors, il se voit face a face. 

Le chevalier demeuro immobile a sa place; 

L'oeil hagard, il contemple, un frisson dans le corps, 

Ce spectre qui surgit ainsi d'entre les morts, 

Ce fantôme sanglant dont les terribles gestes 

Des braves outragés semblent montrer les restes, 

Et le courroux empreint sur ce front menaçant 

Où l'astre des nuits jette un rayon pâlissant. 

Il veut fuir, mais ses pieds sont cloués à la terre; 

Et comme un condamné, quand sonne l'heure amère, 

Il sent un froid mortel se glisser dans son coeur, 

Le briser, et les dents lui claquer de terreur. 

Le vieux lion réveille une force expirante; 

A ses côtés il prend uno pierre pesante, 

La lance au chevalier, qu'il terrasse: „Ah! voici; 

Tiens, dit-il, tiens! baise encor cette rose-ci!" 

Le chevalier roula, la tote fracassée. 
Son cheval, au galop, s'enfuit, les crins tendus, 
Et lo Suisse, épuisé, sans dire un mot de plus, 
Adressant au Très-Haut sa dernière pensée, 
Retomba pour toujours sur la couche glacée 
Où dans leur sang gisaient déjà tant de héros. 
Tout redevint ensuite et silence et repos. 

Unter Friedrichs III. Sohn und Nachfolger, Maximilian, bildete sich 
allerdings eine deutsche Reichspartei in Hern und den andern Städten 
gegenübor der französischen Partei in den Waldstätten; aber das Gold 
König Karls VIII. (1483—1498) gab der letztern bei der eingerissenen 
Bestechlichkeit das Uebergewieht Während dem französischen Könige 
bei seinem Zuge zur Eroberung Neapels 1494 mehr Schweizer Söldner 
zuliefen, als er brauchen konnte, weigerten sich die Schweizer die Reichs- 
steuer zur HegrUndnng einer deutsehen Reichswehr, den sogenannten ge- 
meinen Pfennig zu bezahlen, wie sie auch aus Besorgniss für ihre ver- 
brieften Freiheiten das Reichskammergericht nicht anerkannten. Ebenso- 
wenig wollten sie dem schwäbischen Bunde zur Sicherung des Land- 
friedens beitreten. Bei dem gegenseitigen Groll zwischen Schweizern und 



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Der Cantou Freiburg. 



201 



Schwaben kam es 1499 zum Schwabenkriege, der beide Theile, am 
meisten Schwaben, verwüstete, aber aueb reich an Heldenthaten war. 
Daguet erzählt: 

Wala der Glarner. 

»Nulle guerre plus profonde en prouesses. L'une dus plus étonnantes 
est celle de ce Wala, de Glaris, qui se défendit longtemps seul contre vingt 
cavaliers et ne se rendit qu'après en avoir désarçonné plusieurs. Saisi d'ad- 
miration pour ce preux, le chef des cavaliers ennemis le prit en croupe et 
le ramena sain ot sauf dans ses foyers, en lui délivrant un certificat de sa 
belle conduite, L'action de Wala a été immortalisée par la peinture et la 
poésie nationale. Qui ne connaît la ballade vraiment épique de M. Richard, 
commençant par ces vers: 

Honneur de la patrie, etfroi des ennemis, 
Roi des braves, salut, ô Wala de Glaris! 

Patres, chantez Wala! Jamais dans une charge, 

Plus rude combattant, par l'ennemi cerné, 

Ne sut s'ouvrir chemin plus sanglant et plus large. 

Jamais dans les périls son coeur n'a frissonné; 

De deuil et de terreur il marche environné: 

Son bras, qni fait toujours de mortelles blessures, 

Comme un bras de géant enfonce les armures." 

Die Ballade des romanischen Dichters erzählt den Ausgang nicht 
ganz so wie Daguet; sie ist übrigens nicht das einzige Kunstwerk, das 
aus der romanischen Schweiz zur Verherrlichung der deutschen Schweiz 
hervorgegangen ist. 

In dem Frieden zu Basel, der den Schwabeukrieg beendete, 22. Sep- 
tember 1499, ist die Lostrennung der Schweiz vom deutschen Reiche that- 
sächlich entschieden, rechtlich wurde sie erst im westphiUischen Frieden 1648 
ausgesprochen ; nur der Form nach nannten sich die Schweizer bis dahin 
noch Glieder des Reichs und Hessen sich von den Kaisern ihre Freiheiten 
bestätigen. Es wurden nun, wie schon erwähnt, 1501 noch Basel und Schaflf- 
hansen und 1513 Appenzell in die Eidgenossenschaft aufgenommen. 

Bei dem eigenartigen Volksthum, das sich im Laufe der Geschichte 
in der Schweiz gebildet hatte, war der Staatsverband mit Deutschland 
auf die Dauer unmöglich geworden. Statt nun aber ihre Kräfte, die sie 
dem deutschen Volk, aus dem sie doch hervorgegangen war, entzogen 
hatte, im eigenen Dienste zu verwenden, vergeudete die Schweiz dieselben 
im Dienste des französischen Königthums. „Die Schweizer mlissen ein 
Loch haben," rief 1480 Rudolph Reding, die oberste Magistratsperson von 
Schwytz, zur Entschuldigung. Die Schweizer GeschiohtBohreiber selbst 
haben dies sogenannte „Iieislaufen" so scharf verurtheilt, dass Nichts 



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202 



Der Canton Freibarg. 



mehr dagegen zu sagen bleibt; schon damals auch erhoben sieh in der 
Schweiz Stimmen dagegen, selbst Verbote wurden hier und da von Zeit 
zu Zeit erlassen; aber, sagt Daguet, die Gesetzgeber hatten selbst das böse 
Beispiel gegeben und die Sitten und Gewohnheiten der Nation waren 
mächtiger als alle Verbote, bei deren Ueberschreitung die Behörden durch 
die Finger sahen. Hier soll nur die Rolle geschildert werden, welche 
die romanisohe Schweiz bei diesem Vertrag mit dem franzö- 
sischen Königthum gespielt hat. 

Das ßeislaufen hatte schon früh begonnen; am Beginne des fünf- 
zehnten Jahrhunderts standen Schweizer im Dienste von verschiedenen 
Mächten. Der erste Bnnd mit Frankreich wurde 1452 und zwar mit 
König Karl VIL geschlossen. Nach den burgundischen Kriegen, in denen 
die Schweizer Wunder der Tapferkeit verrichtet hatten, wurden dieselben 
von allen Seiten zum Kriegsdienste begehrt, sie waren gewissermassen 
die Schiedsrichter des Schlachtenglückes in Europa geworden. Diese Rolle 
behaupten die Schweizer von der Schlacht bei Murten bis zu der bei 
Marignan, von ihrem grössten Siege bis zu ihrer grössten Niederlage 
(1476-1516). 

Die italienische, antifranzösische Politik der Schweiz unter Matthäus Scheiner, 

Bischof zu Sitten, 

„Le demi-sièclo qui s'écoule entre ces deux journées est le plus brillant 
de nos annules. Mais cet éclat extérieur est chèrement acheté par le progrès 
de la démoralisation et le déclin toujours plus rapide des moeurs et des in- 
stitutions de la vieille Suisse . . . Effrayée des symptômes de démoralisation 
qui se manifestaient de tous côtés en Suisse, la diète rentra en elle-même et 
jura aux pieds des autels d'abolir les pensions que la France payait aux 
gouvernants, et le service mercenaire. La peine capitale fut prononcée 
contre les réfractaires. Mais l'or de Louis XII., roi de Franco (1498 — 1515) 
eut bientôt fait oublier ce serment. Conrad Schwend, bourgmestre de Zurich, 
secondé par l'évêque de Lausanne, Aymon de Monttaucon, et celui de Genève, 
Jeun -Louis de Savoie, livre de nouveau sa patrie à la France. Les guerriers 
suisses combattent „sous les lys jaunes" (les couleurs de la France sous 
Louis XII) à Naples, en Lombardie, à Gênes et à Agnadel, ce tombeau de la 
puissance vénitienne (1509). La malheureuse république avait cherché en 
vain a se rendre sa soeur des Alpes propice, par des ambassades réitérées. 
Mais Louis XII., ayant tiré des confédérés ce qu'il voulait, crut pouvoir se 
dispenser de tout ménagement à l'égard de ces mercenaires et refusa d'acquitter 
les pensions promises. Alors un grand ennemi des Francais, le pape Jules II., 
venait de monter sur le trône pontifical (1503 — 1513) et n'eut qu'une pensée 
jusqu'à sa mort: , Chasser les Français de la péninsule." H trouva un redou- 
table soutien de sa politique et un exécuteur persévérant de ses dessins dans 
l'évêque de Sion, Matthieu Schinner. Co prélat, plein d'audace et de gé- 



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Der Canton Freiburg. 



203 



nie, obtint de la diete de Lueerne uue levée de G000 Suisses qu'il conduisit 
dans la Lombardie (1510). Mais quelques chefs suisses et le fameux intri- 
gant Georges Supersax, Valaisan et ancien protecteur de Schinner, qui avait 
passé du parti du pape à celui de la France, arrêtèrent l'expédition à Chiasso. 
Schinner, obligé de s'enfuir déguisé en lépreux, se réfugia a Rome. Mais le 
triomphe de Supersax n'avait pas élé d'une longue durée; excommunié, il 
avait été proscrit à son tour. Une nouvelle expédition eut lieu en novembre 
1511, et donna lieu à quelques beaux faits d'armes — les Fribourgeois sur- 
tout s'y distinguèrent —, mais sans résultats positifs. Sur ces entrefaites, la 
Sainte Ligue s'étant formée contre la France, une troisième expédition eut lieu et 
eut de tout autres conséquences. Vingt mille confédérés, conduits par Schinner, 
s'emparèrent en sept semaines de toute la Lombardie et méritèrent le beau 
titre de libérateurs de l'Italie et de ^défenseurs de la liberté de l'Eglise 14 , 
que leur accorda avec de magnifiques récompenses le pape Jules II. Les 
prédicateurs, du haut des chaires, les comparaient ,au peuple de Dieu." Le 
duc de Milan, Maximilien, rétabli par les Suisses sur le trône ducal, aban- 
donna aux cantons la possession de Bellinzona, Lugano, Lucurno et des autres 
bailliages qui forment aujourd'hui le canton du Tessin et la Suisse italienne. 
Les Grisons obtinrent la restitution du pays de la Valteline et de Chiavenne 
que l'évôque de Coire avait possédé anciennement. 

L'année suivante, les Français ayant voulu reconquérir la Lombardie, les 
Suisses prirent de nouveau les armes, et la grande bataille de Novare brisa 
une seconde fois la puissance française dans la péninsule (6. juin 1513). Le 
rôle européen des Suisses avait commencé avec les gueires de Bourgogne. 
La bataille de Novare marque le point culminant de ce rôle et de la grandeur 
militaire des confédérés. Dans cette période des annales suisses, un homme 
occupe la place principale et domine la scène; cet homme est le prélat va- 
laisan ou cardinal de Sion, Matthieu Schinner. Ridiculement loué par les uns, 
rabaissé par d'autres, le cardinal de Sion demeure, en dépit de ces exagéra- 
tions, l'une des plus spirituelles et des plus grandes figures de l'histoire 
suisse. Un instant indécis entre Louis XII. et Jules IL, Schinner se décida 
pour ce dernier, et deux pensées remplirent dès lors sa vie d'homme politi- 
que et de prince de l'Eglise: „ arracher le Valais a l'influence de la France; 
en même temps, seconder les efforts que faisait Jules II. pour chasser les 
Français de la péninsule et y établir la suprématie temporelle du saint-siége.* 
„Ce soldat tondu, disait le roi de France, m'a donné plus de besogne avec sa 
langue que les longues piques de ses compatriotes." Jules II. lui avait donné 
le chapeau de cardinal (20. mars 1511), le premier et le seul qui ait cou- 
vert un front suisse. (Le cardinal Duperron. né à Orbe, n'est Suisse que de 
naissance. Il en est a peu près de même du cardinal Juan d'Estavayer (1349), 
dont on voit le portrait dans la maison Mollondin à Soleure. On ne peut 
appeler Suisses les cardinaux de Genève.) Il faut le dire à la louange de 
Schinner, il ne perd jamais de vue l'honneur national; dans les camps et les 



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204 



Der Canton Kreil» urg. 



cérémonies publiques, il veut que ses compatriotes aient le pas sur tous les 
autres peuples. 

Le sang de 1500 confédérés fumait encore dans les champs de Novare, 
que déjà le parti français recommençait à s'agiter en Suisse. Un soulèvement 
populaire éclata dans plusieurs cantons contre les partisans de Louis XII,, le 
sang de plusieurs conseillers coula sur l'éehafaud. Mais la haine contre la 
Franco n'était pas assouvie. Un plan d'invasion de ce royaume par l'Empe- 
reur, l'Angleterre, l'Arragon et les Suisses réunis, fut accueilli avec transport 
à la diète de Zurich. Et pendant que les Anglais débarquaient à Calais et 
que les Aragonnais envahissaient la Navarre, 30,000 Suisses et Impériaux 
marchèrent sur Dijon. Mais arrivés devant cette ville, les chefs suisses se 
laissèrent corrompre par La Trémouille, qui commandait pour le roi, et l'in- 
fluence française fut assez forte pour empêcher l'alliance que sollicita à plusieurs 
reprises Henri VIII., roi d'Angleterre. Le crédit de Schinner et du parti romain 
baissait visiblement en Suisse et en Valais, lorsque Louis XII. mourut et laissa 
le trône a François I. (1515 — 1547). 

Le prétentions hautement avouées de ce prince sur le duché de Milan 
ravivèrent toutes les haines contre la France et fournirent au cardinal le moyen 
de lever une année de 30,000 hommes destinée à défendre la Lombardie. 
Mais les chefs de Berne, de Zurich et de Lucerne refusèrent de combattre, 
Schinner et Zwingli, alors grand ami du cardinal, exhortèrent inutilement les 
Suisses au combat; ils eurent la douleur de voir François I. pénétrer eu Pié- 
mont sans coup férir et les généraux suisses traiter avec lui à Galérato (H. sep- 
tembre 1515). Un hardi stratagème du cardinal fit rompre cette honteuse 
paix et donna lieu à la fameuse bataille de Marignan. Les Suisses firent une 
résistance terrible;! pendant deux jours (le U. et le 15. septembre 1515) 
la bataille continua, acharnée, sanglante, une «bataille de géants," disaient les 
contemporains. A la tête des deux armées, quand, le 15. septembre, elles se 
trouvèrent de nouveau en présence, marchèrent François I et Schinner : Fran- 
çois L couvert, d'un manteau d'azur parsemé de lis d'or; Schinner la pique 
au poing et un manteau pourpre sur l'épaule. La mêlée devint terrible, et la 
victoire était vivement disputée, lorsque tout à coup, sur les derrières de l'armée 
fédérale, retentit le cri de guerre de l'année vénitienne: Marco! Marco! 
Saint-Marc! St-Marc! Se voyant pris entre deux feux, les chefs suisses don- 
nèrent le signal de la retraite. «Les dompteurs de princes* se replièrent en 
bon ordre, sans avoir été poursuivis par l'ennemi, qui témoignait ainsi de son 
respect pour leur héroïsme. On frappa unonitdaille avec ces mots: „ François 
a vaincu ceux que César seul avait pu vaincre" (Daguet). 

Der Verlust der Schlacht von Marignan <» hatte den Sturz Schemers 
zur Folge; wohl wehrte er sich eine Zeit lang, aber vergebens; er starb 
am 30. September 1522 in Rom Sein unversöhnlicher Feind Georg 

') Einen schönen Zug auH Hcinem Privatleben erzählt Daguet: , I >an sa jeunesse, 
lorsqu'il était encore pauvre étudiant, il avait reçu les secours d'une brave femme 




Der Canton Freiburg. 



205 



Supersax war nicht viel glücklicher, eine neue Partei erhob sich in Wallis 
gegen ihn und er starb flüchtig in Vevey, wo man in der Hauptkirche 
sein Grabmal sieht. Mit Scheiner fiel aber auch die unabhängige äussere 
Politik der Schweiz und die von ihr vertheidigte Unabhängigkeit Italiens. 
Freilich war der Fall der letztern insofern kein UuglUck, als sie mit dem 
römischen Papstthum verbunden war. Julius II. war ein italienischer 
Patriot, indem er die Fremden aus Italien vertreiben wollte, aber nun 
sollte der Monarch Italiens der Papst sein. Welche Gefahr damit für 
die Welt verbunden war, liegt auf der Hand. Für diese Politik trat die 
Schweiz unter Scheiners Führung ein, sein Fall war darum ein Segen 
und es ist eine bedeutsame Füguug, dass Scheiners Freund und eifriger 
Kampfgenosse, Zwingli, selbst den Kampf gegen das päpstliche Rom begaun. 

Friede zu Freiburg und Bundesvertrag der Schweiz mit Frankreich. 

Leider aber begab sich nun die Schweiz aller selbständigen thätigen 
Politik nach aussen, die „Bezwinger der Fürsten", wie sie damals genannt 
wurden, traten nun durch den Frieden zu Freiburg 1516 in den Sold 
des Königs von Frankreich. Das Gold Frankreichs und das Ansehen des 
Siegers vereinigten die eine Zeit lang noch gespaltenen Cantone, sie ver- 
pflichteteten sich zu einer Truppenaushebung von sechstausend bis (in 
Kriegszeiten) sechzehntausend Mann gegen zweitausend Francs jährliche 
Subsidiengelder an jeden Canton, andere grosse Entschädigungssummen 
nicht mit eingerechnet. 

„Tel est ce traité de Fribourg, base de tous les traités conclus depuis 
avec les successeurs de François I. et qui, selon l'expression de Chateaubriand, 
„no laissait aux Suisses que l'honneur de verser leur sang pour la France." 
Dès ce moment, incorporés aux années françaises, les Suisses sont réduits 
au rang de simples mercenaires et n'interviennent plus comme nation dans 
les guerres étrangères. Au rôle d'arbitres de l'Italie et de \[& politique 
européenne que leur avaient valu leurs victoires et les grands desseins du 
cardinal de Sion, succède celui de champions et de promoteurs de la 
grandeur et du despotisme des rois de France. Pendant trois siècles, la Suisse 
semble s'être transformée en une colonie et une pépinière do soldats de la 
France." (Daguet.) 

Diesem „ewigen Frieden" folgte noch 1521 der offensive und defen- 
sive Bundcsvertrag, worin die jährlichen Subsidiengelder auf 3000 Francs 
erhöht wurden. 

Von Deutschland war die Schweiz unabhängig geworden, sie gerieth 
datür in eine um so tiefere Abhängigkeit von Frankreich. Doch, wie 

de Berne, presque aussi pauvre que lui. Passant dans cette ville un grand nombre 
d'années après, il se souvint de la pauvre veuve, fit servir dans sa mansarde un 
splendide festin, auquel il assista avec les personnes de sa suite, et laissa en ca- 
deau à sa bienfaitrice toute l'argenterie qui avait paru sur la table." 



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206 r,Pr Cnnton Freibarg. 

schon betont wurde, bestand der Schweizer Bund damals nur aus 
deutschen Cantonen, das einzige Freiburg ausgenommen. Während das 
kleine, aber glaubensstarke Genf sich fllr die Reformation aufopferte und 
allen Opfern des katholischen Fanatismus Frankreichs mit Gefahr fllr 
sein eigenes Staatswohl eine Zufluchtsstätte eröffnete, kämpften die deut- 
schen Schweizer unter Karl IX. gegen die französischen Protestanten. 
Einmal, am 2!h September 1567, war Karl IX. und seine Mutter, die ver- 
ruchte Katharina von Medici, in Meaux von den Protestanten unter dem 
Prinzen von Coudé, dem Admirai Coliguy u. A. umzingelt und in Gefahr 
gefangen genommen zu werden; da wurde der König durch die Schweizer, 
die ihm unter Pfyffer (ans Luzern) aus Château-Thierry zu Hülfe eilten, 
befreit und nach Paris zurückgeführt, eine That, die mit dem Rückzug 
der 10,000 verglichen worden ist. 

Ehre dem Ehre gebülut! In dem Heere der Protestanten kämpften 
dagegen Söhne der romanischen Schweiz und zwar Neuchâteller, 
an ihrer Spitze die berühmten Namen Hory und Tribolet 

Zwei Jahre nach diesem Unfall bereitete der Herzog von Anjou, der 
spätere Heinrich III., bei Jarnac und bei Moncoutour den Protestanten 
eine vollständige Niederlage. Jedesmal trug die Tapferkeit der Schweizer 
zum Siege bei; sie hatten damals zwei talentvolle tapfere Officiere aus 
Freiburg, Pierre de Cléry und Jean de Lanthen-Heidt , zu Anführern. 
Dieser Erzählung fügt Daguet Folgendes hinzu : „Die Geschichte der 
Dienste im Auslande hat einem rühmlichen Zuge immer eine beschimpfende 
Scene beizugesellen. Unter der Regierung Karls IX. lieferte die Schweizer 
Garde des Herzogs von Anjou zu dem Werke voll Blut und Verrath, das 
man „die Bartholomäusnacht" nennt, ihr Contingent bezahlter Meuchel- 
mörder; und wenn der Züricher Rust als Vertheidiger der Thlire des 
alten Admirai Coliguy fällt, so theilt der Freiburger Fourrier Koch mit 
einem Böhmen >) die traurige Ehre, dem Haupte der Protestanten die ersten 
Streiche versetzt zu haben!" 0 Freiburg! Freiburg! Du verirrtes Kind 
der edlen hochherzigen romanischen Schweiz! 

Freiburgs französisch-römischer Charakter. 

Es ist wirklich nicht von ungefähr, sondern höchst charakteristisch, 
dass gerade Freiburg diesem Friedensvertrage seinen Namen gegeben hat 
Gleich von Anfang charakterisirt sich diese Stadt durch eine unselige 
Verquickung der römischen und französischen Politik. Am 18. März 1511 



') Der Name desselben war Dianowicz, ein echt slavischer Name; dass Diano- 
wicz, wie fast alle Czechen, auch deutsch sprechen mochte, thut nichts zur Sache. 
Die Franzosen nannten ihn Besme d. h. Böhme. Der französische Geschicht- 
schreiber Duruy erzîlhlt aber so: „Un Allemand, Besme, entra le premier dans la 
chambre"; er halt den Volksnamen lür einen Personennamen. Dianowicz war 
ein Böhme, aber kein Deutscher, sondern ein Slawe. 



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Der Canton Fioiliurp. 



•207 



Hess hier der Bannerherr Pierre Falk, Führer der römischen Partei, den 
Schultbeissen d'Arsent, Führer der französischen Partei in diesem Canton, 
in Folge eines von ihm (Falk) hervorgerufenen Volksaufstandes ent- 
haupten; dann überbrachte derselbe Falk den Friedensvertrag dem Königo 
von Frankreich, der ihn am 29. November 1516 in der Notre- Dame-Kirche 
zu Paris bestätigte. Und gerade zu dieser Zeit erwarb sich Freiburg so 
grosse Verdienste um die Zukunft der Schweiz, der romanischen insbe- 
sondere, indem es Genf im Kampfe um seine Unabhängigkeit gegen den 
Herzog von Savoyen so kräftig unterstützte und mit der tapfern Bürger- 
stadt einen Bürgerrechtsvertrag (traité de combourgeoisie) abschloss. Zwar 
wurde es auf das Drängen des Herzogs von Savoyen von der Tagsatzung 
zu Zürich im März 1519 gezwungeu, diesen Vertrag wieder aufzuheben und 
das preisgegebene Genf sah seine edelsten Patrioten, Berthelier, Ana'; 
Lévrier u. A. auf dem Schaffotte verbluten. Aber die eidgenössische 
Partei Genfs kämpfte unerschrocken fort und am 12. März 1526 schloss 
diese heldenmüthige Stadt einen neuen Bund auf 25 Jahre mit Bern und 
Freiburg. „En ce jour mémorable, Genève, de ville savoyarde, était de- 
venue une ville suisse." So sagt eiu Genfer Schriftsteller, und dies Be- 
kenntnis8 bleibt ein stetes Ehrenzeugniss für Freiburg wie für 
Bern. Kampf und Gefahr war darum für Genf noch nicht vorüber; 
nachdem aber ein Heer von 15,000 Schweizern Savoyen zum Frieden von 
St. Julien, bestätigt in Payerne (30. Oktober 1530), gezwungen hatte 
wollten Bern und Freiburg dem Bunde entsagen. In der That zogen sich 
die Berner Magistratspersonen zurück. Aber die Freiburger, diese „au- 
ciens pères et protecteurs", wie man sie in Genf nannte, erneuerten 
freudig den Bürgerrechtsvertrag (combourgeoisie), und in dem Sinnspruch, 
den die Genfer damals annahmen: „Post tenebras spero lucem! Nach 
der Finsterniss hoffe ich auf das Licht!" malt sich das Vertrauen auf 
eine bessere Zukunft. 

Das Licht zog ein in Genf, Freiburg verharrte in der Nacht. Farel, 
der Apostel von Neuchâtel, hatte das Evangelium in Genf gepredigt, 
zwei Parteien, die „lutherische" und die katholische hatten sich hier ge- 
bildet und Freiburg unterstützte die letztere, sogar mit Waffengewalt. 
Aber Bern, das seit 1527 die Reformation angenommen hatte, griff für 
die erstere ein und Genf schwor den katholischen Glauben ab; da 
zerrissen die Freiburger, die sonst so treuen und bewährton Freunde 
der Genfer, ihren Bund (16. Mai 1534) für immer! Als darauf Bern 
(1536) den entscheidenden rettenden Schlag that, den Krieg in das Sa- 
voyer Land trug und das Waadtland eroberte, da griff allerdings Freiburg 
mit zu, aber mit Schmerzen, denn es galt einen katholischen Fürsten zu 
berauben, und im Interesse des Katholicismus selbst, damit nicht 
das ganze Savoyerland nördlich vom See an das protestantische Bern fiele; 
es bemächtigte sich der Städte Romont, Rue, Estavayer u. a. nebst ihren 



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208 



Der Canton Freiburg. 



Gebieten; aus demselben Interesse riss Wallis Monthey und das Land Gavot 
an sich. Zwar hatte es auch in Freiburg aufgeklärte Männer gegeben, die 
mit den überkommenen Irrthümern und Missbräuchen der Kirche freudig 
brachen; aber sie mussten fliehen. Zu ihnen gehörte der Amtssohreiber 
Giroud, der nach Bern ging, wo man seinen französischen Namen Zyro 
sprach und schrieb ; er erhielt hier später das ehrenvolle Amt eines Kanzlers 
der Republik. Als der Herzog von Savoyen 1564 unter Kriegsdrohung 
die ihm entrissenen Provinzen zurückverlangte und dabei von den katho- 
lischen Cantonen, aber auch von Zürich, unterstützt wurde, mussten sieh 
Bern und Wallis im Vertrag von Lausanne (30. Oktober 1564) zur Rück- 
erstattung eines Theiles ihrer Eroberungen bequemen, wodurch das Land 
Gex und das südliche Ufer des Genfer Sees wieder Savoyen und dem 
Katholicismus verfiel. An der Spitze der kriegerischen Partei, die zum 
Widerstande trieb, stand der vertriebene Freiburger Zyro; sein von Eifer 
ftir die Kirchenverbesserung und die nationale Ehre glühendes Herz em- 
pörte sich bei dem Gedanken, Gebiete aufzugeben, die durch 31jährige 
Verbindung mit der Sohweiz schweizerisch geworden waren. Nur Frei- 
burg, das die Kirchenverbesserung von sich stiess, behielt die gemachten 
Eroberungen. 

Die Apostel des Lichtes hatte Freihurg von sich gestossen, die Apostel 
der Finsterniss nahm es auf. Im Jahr 1581 zogen die Jesuiten hier 
ein. Der Erzbischof von Mailand, Carlo Borromeo, hatte schon 1574 Luzern 
bewogen, sie aufzunehmen, 1578 setzten sie sich in Pruntrut fest und 1583 
auch in Wallis. Aber Freiburg, wo der erste deutsche Jesuit, Peter Ca- 
nisius, sich niederliess, galt seitdem als die Metropole des Ordens in der 
Schweiz. Demselben Borromeo zu Ehren nannte sich auch der Sonderbund, 
den die siebeu katholischen Cantone 1586 zur Wiederherstellung des alten 
Glaubens schlössen, „der goldene Borromäische Bund." Die „Apostel 
der Finsterniss" wurden die Jesuiten genaunt. Schon in der ersten Hälfte 
des sechzehnten Jahrhunderts datirte der berühmte Gelehrte C. Agrippa 
einen Brief aus Freiburg, „ ville dépourvue de toute espèce de science et 
de littérature" (nach Daguets Uebersetzung). Wie sollte es nun besser 
werden? Daguet, selbst Freiburger und Katholik, sagt: „ Tout le système 
d'instruction des jésuites était calculé pour combattre le protestantisme et 
faire de la science l'auxiliaire de la théologie. Un ton dogmatique et 
polémique anima tout l'enseignement D'arides abrégés remplacèrent les 
classiques de la renaissance. Aussi des cinq collèges (Fribonrg, Lucerne, 
Porrentrny, Sion et Brigue) dirigés par les jésuites à cette époque, n'est-il 
sorti aucun savant véritable." Nur Ein Schriftsteller, Guillimann, Historio- 
graphe Rudolphs IL, wäre hier zu nennen. 

Was an Kunst in Freiburg geblüht hat, gehört der vorjesuitischen 
Zeit an. Die militärische Baukunst hat hier, entsprechend den Plänen der 
Zähringer, Wunder gethau ; majestätisch und kühn trotzten die dreifachen 



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Der Canton Freiburg. 



200 



Mauern der Wälle Freiburgs mit ihren sechzehn Thürmen den anstür- 
menden Feinden; Veit Weber, der mit bei Murten war, brach bei ihrem 
Anblick in eine jubelnde Hymne aus. Aus dem 15. Jahrhundert datirt 
die Kirche zu St. Niklas, aus der Renaissance das Kathhaus von Freiburg, 
wo damals auch die Oelmalerei gepflegt wurde. 

Unter Anderm stammt aus dieser Zeit die gewaltige Schöpfung des 
Freiburger Malers Friess: Der Tod des bösen Reichen in der Kapelle 
des Franziskanerklosters. Nächst der Malerei, die noch einige andere 
Künstlernamen aufzuweisen hat, wurde hier die Kirchenmusik gepflegt, 
ein Kunstzweig, der allerdings auch unter priesterlicher Reaction gedeihen 
kann. Daguet erzählt: 

Der Organist Vannius. 

„Une branche de l'art a fleuri à Fribourg dès le seizième siècle, c'est la 
musique d'église. Jean Vannius était alors notre organiste et le compositeur 
auquel Erasme s'adressait pour mettre des airs aux chansons que lui et ses 
amis s'amusaient à composer eu français. A un beau talent musical. Vannius 
unissait un ardent patriotisme. Il en donna une preuve éclatante pendant la 
mémorable diète de Fribourg (1516). Appelé a célébrer , par un chant de 
triomphe, le traité d'alliance perpétuelle ou, pour parler plus juste, de per- 
pétuelle servitude, que la Suisse venait de conclure avec la France, il osa faire 
entendre un chant de douleur et d'ironie." 

Im Uebrigen erlahmte nach der Einfuhrung der Jesuiten aller Auf- 
schwung, selbst die so blühende Tuchmanufaktur ging zurück. Als Papst 
Clemens XIV. 1773 den Jesuitenorden aufhob, war das Uebel geschehen 
und ist noch nicht wieder gut gemacht. 

Genf, gerade das Genf, von dem sich Freiburg aus Schmerz über 
seine Annahme der Reformation losgesagt hatte, rettete die Würde der 
romanischen Schweiz als „das protestantische Rom" durch seine Bekämpf- 
nng des römischen Papstthums und — oft mit Gefahr für sein eigenes 
Staatswohl — durch seine muthige Aufnahme der flüchtigen Opfer des 
französischen Despotismus, wahrend Freiburg sich von den Jesuiten be- 
herrschen Hess und seine Bürger in Frankreich nach hohen Würden 
strebten. Geschichtlich gross war die Rolle, die Genf in dieser Zeit ge- 
spielt hat, und würdig stand ihm Neuchâtel trotz seines politischen Still- 
lebens zur Seite. 

Gerade die Reformation, um deren willen die Freiburger Genf ihre 
Freundschaft entzogen hatten, wurde das lebendige Band zwischen der 
deutschen und der romanischen Schweiz; bis dahin war das romanische 
Element oft identisch mit der Savoyer Herrschaft geblieben : so in Nieder- 
wallis, wo die deutsche, obgleich katholische Partei, die von Oberwallis, 
die „patriotische" genannt wurde; so in Murten zur Zeit der Burgunder- 
kriege, wo von der deutschen Partei die romanisch sprechende Savoyer 

S e m m I g , Die französische Schwei« und Savoyen. 1 4 



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210 



Der Canton Froiburg. 



Partei beseitigt und die Stadt an Bern und Freiburg Ubergeben wurde; 
so im Waadtland, wo der zahlreiche Lehnsadel Savoyisch gesinnt war. 
War doch fast das ganze romanische Land dem Herzog von Savoyen 
nnterthan gewesen, neben dem das winzig kleine Genf zu verschwinden 
drohte. Aber der Geist Gottes ist auch in dem Schwachen mächtig, und 
David besiegte den Riesen Goliath. Wie isolirt hat seitdem Freiburg in 
dem geistigen Wetteifer der deutschen und romanischen Schweiz dage- 
standen! Nichts hat es hervorgebracht! 

In politischer Beziehung war die Geschichte Freiburgs so ziemlich 
dieselbe, wie die der meisten übrigen Cantone. An die Stelle des Rechtes 
war in den Regierungen und Verwaltungen derselben das Vorrecht ge- 
treten; die Freiheit, für welche die Schweizer gekämpft hatten, war von 
der mächtigen Minderheit zu ihrem Vortheil mit Beschlag belegt worden, 
und die Mehrzahl litt unter dem Drnek und der Gewaltherrschaft als 
Unterthan oder, wie im Waadtland, als Eroberte. Dieser Zustand gab 1763 
in Freiburg zu einer wahrhaft catiliuarischen Verschwörung Anlass; Got- 
trau-Treyfayé hiess der Catilina, der auf immer vom Schweizer Boden 
verbannt wurde. In den Jahren 1781 und 1782 brach dann die „ Révo- 
lution do Chenaux" aus, so genannt nach dem Anführer der Bauern, dem 
Oberwundarzt Chenaux, der nach der Niederlage von Mitverschworenen, 
die dadurch ihre Begnadigung zu gewinnen hofften, ermordet wurde. Hier 
und da hatte das Volk sogar aus religiösem Fanatismus die Waffen gegen 
das doch gut katholische Patriciat ergriffen; dasselbe hatte nämlich, im 
Einverständniss mit Bischof und Papst, das Kloster la Valsainte in der 
Grafschaft Greyerz aufgehoben und mehrere Processiouen und Feste ab- 
geschafft; das abergläubische Volk nahm daran Aergerniss, es war un- 
tröstlich die Namenstage seiner lieben Heiligen im Kalender nicht mehr 
roth gedruckt zu sehen und vermisste schmerzlich seine zahlreichen Feier- 
tage. So rächte sich die Vernachlässigung der religiösen Volkserziehung 
uud Aufklärung. 

Die Franzosen „befreien" die Schweiz. 

Bei dieser innem Zerrüttung und dem schweren Druck, den die herr- 
schende Aristokratie, wie in Bern und anderswo, auch in Freiburg auf 
die niedere Bürgerschaft und «las Landvolk ausübte, war es kein Wunder, 
dass Viele zur Zeit der französischen Revolution in den anrückenden 
Frauzoseu ihre Befreier begrüssten; am 1. März 1798 zogen letztere in 
Freiburg ein. Am 2. März Hess der französische General Brune das 
Beinhaus von Murten, „dieses Denkmal der Kraft eines vereinigten 
freien Volkes, verehrungswlirdig wie die von Marathon, von Salamis, von 
Platää," zerstören! Die Soldaten „der Freiheit" zerstörten dies Denkmal 
der Freiheit eines andern Volkes aus Nationaldüukel, weil die Besiegten, 
die im Jahre 1470 das freie Schweizervolk hatten knechten wollen, 



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Der Canton Freiburg. 



211 



Franzosen gewesen waren. Dieselben Franzosen rechneten es aber dem 
Feldmarscball Blücher als „Barbarei" an, dass er 1814 beim Einzug in 
Paris das Denkmal der Siege Frankreichs über Deutschland, die Vendôme- 
säule, hatte umstürzen wollen. Murten gehört zum Canton Freiburg; 
durch die Zerstörung des Beinbauses bedankten sich die Franzosen bei 
dem Canton Freiburg für seine gut französische Gesinnung. 

Plünderung der Schweiz durch die Franzosen. 

Der alte Schweiser Bund war zersprengt. „Les Français s'étaient an- 
noncés comme les libérateurs du peuple suisse, comme les soldats de la li- 
berté et les protecteurs des chaumières. Une fois maîtres de l'Helvétie, ils se 
souillèrent par le meurtre, le pillage, l'incendie et d'autres crimes honteux, 
et firent peser sur elle un joug plus odieux et plus humiliant que ne l'avait 
été celui de Gessler et des autres baillis autrichiens au XIV. siècle. Dans les 
cantons de Fribourg, Soleure, Berne et Lucerne, le pillage commença par les 
caisses publiques et les arsenaux. 

Le trésor de Berne surtout allumait la cupidité des généraux français; 
dans leur impatience d'en jouir, ils n'attendirent pas les clefs, et en firent 
en sauter les portes à coups de hache. De plus, on frappa les gouver- 
nants et leurs familles d'une contribution de 15 millions. 

Les excès commis par les Français, après la prise de Berne (5. Mars 171KS), ré- 
voltèrent les plus chauds promoteurs de la révolution helvétique, Mais les pillages . 
officiels et autres ne finirent point. Un beau-frère du directeur français Rowhel, 
le fameux Rapinat, commissaire de la république française près l'armée 
d'Helvétie, était l'ordonnateur en chef de la spoliation. 11 fut dignement se- 
condé par ses agents, Rouhière, Forfait, Grugeon 1 ), dont les noms aussi ex- 
pressifs que celui de leur maître, n'eurent pas le privilège d'inspirer, comme 
le sien, la verve satirique de la nation spoliée. 

La Suisse qu'on pille et qu'on mine 
Voudrait bien que l'on décidât, 
Si Rapinat vient de rapine, 
Ou rapine de Rapinat. 

Ces vers sont du pasteur Bridel, l'auteur du „ Conservateur suisse*. 
L'auteur des «Mémoires du général Ney* évalue à 44 millions ce qui fut en- 
levé à Berne tant en argent qu'en armes, vin et blé. 

La réprobation qui s'attachait aux cruautés et aux exactions de la France 
en Helvétie n'empêcha pas Rapinat de continuer son oeuvre spoliatrice, et de 
vider les caisses publiques qui avaient été épargnées jusque-là. Les excèsdes 
soldats français, qui, en pleine paix et au sein des populations amies, pillaient, 
tuaient et incendiaient, achevèrent d'exaspérer les esprits. Des troubles, des 

') forfait — Schandthat; gruger -= aussaugen. 

14* 

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212 



Der Canton Freiburg. 



séditions éclatèrent dans les cantons môme les plus dévoués à la révolution. 
11 fallut les comprimer par la force. 

Divers décrets relatifs aux personnes et aux choses ecclésiastiques ajou- 
tèrent, au mécontentement, Dans les Waldstätten, le Nidwald s'obstina dans la 
résistance. Le septembre 1798, il fut attaqué de trois côtés à la fois par 
uno armée de 16,000 hommes; à ces forces écrasantes, ce petit pays n'avait 
à opposer que 2,000 hommes renforcés par 200 volontaires de Schwytz et 
Ö0 d'Uri. Les montagnards n'en luttèrent pas moins avec une énergie extra- 
ordinaire, sacrifiant leur vie , comme dit l'inscription de l'ossuaire de Stanz, 
„pour Dieu, la patrie et la vertu." Mais le manque de plan, les forces trop 
supérieures de l'ennemi et sa formidable artillerie rendirent, après dix heures 
de combat, toute résistance inutile. Les vainqueurs se souillèrent par des 
cruautés et des abominations inouies. Ils égorgèrent les malades, percèrent 
de leurs baïonnettes des filles et des femmes — ! ils égorgèrent des enfants à 
la mamelle et en jetèrent d'autres dans le brasier de l'incendie qui dévorait 
maisons et villages; 414 personnes, parmi lesquelles 130 femmes, filles et 
enfants, périrent dans cette atfreuse journée. Le sort du Nidwald toucha toutes 
les ames généreuses en Europe. H n'y eut qu'une voix pour flétrir les hor- 
reurs qui s'y étaient commises. L'héroïsme do ces patres et la haine de la 
servitude étrangère ont inspiré à Albert Richard l'admirable poème de l'Os- 
suaire de Stanz. (Daguet,) 

Es ist freilich wahr, der Einbruch der Franzosen zur Zeit der ersteu 
Revolution hat, wie in andern Ländern, so auch in der Schweiz heilsame 
Folgen gehabt, aber nicht indem diosolbon Gutes brachten, sondern indem 
sie Böses (Missbräuche, Vorrechte und andere Uebel) mit allem übrigen 
Bestehenden vernichteten, indem sie vor Allem die Völker zu neuer That- 
kraft aufrüttelten. Den Dank aber, der ihnen vielleicht persönlich dafür 
gebühren könnte, haben sie durch die entsetzlichen Gräuel verwirkt, die 
sie damals in diesen Ländern begingen; wie sie 171)6 in Franken gebaust 
haben, hat Graf Soden erzählt; in der Schweiz haben sie sich durch die 
Plünderung der Staats- und Privatkassen unter Rapinat und Consorten im 
Voraus bezahlt gemacht. Sie machten sieh durch diese Gräuel unfähig zu 
guteu Thaten für das Wold der Völker, ja unwürdig; die wenigen Edlen 
unter ihnen, die es aufrichtig mit ihren Grundsätzen und gut mit der 
Menschheit meinten, vermochten nicht mehr das Herz und das Vertrauen 
der Besiegten zu gewinnen. So arteten denn die Feldzüge der Franzosen 
für „die Befreiung der Völker" in die rohesten Eroberungskriege aus, und 
an die Stelle der republikanischen Begeisterung trat gemeine Selbstsucht, 
Ruhmgier und Plünderung. Nie haben die Deutscben bei ihrer Kriegs- 
führung in Frankreich sich solcher Verbrechen schuldig gemacht, wie die 
waren, welche die Franzosen in der Schweiz begangen haben; und doch 
hatten jene einen ungerechten, durch nichts herausgeforderten Ueberfall 
zurückzuwerfen, während die Franzosen sieh „die Befreier und Wohl- 



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Der Canton Freiburg. 



213 



thäter" der von ihnen misshandelten Völker nannten. Die romanische 
Schweiz hat in Albert Richard einen Dichter geboren, der, während sich 
andere seiner romanischen Landsleute in Paris zu Schmeichlern der Feinde 
Deutschlands und zu Verleumdern Deutschlands entwürdigen, als echter 
Schweizer Patriot fur seine erwürgteu Bruder deutscher Zunge die Stimme 
erhoben und die von den französischen Republikanern an ihnen begangeneu 
Frevel unauslöschlich gebrandmarkt hat. In seinem Gedichte, „le Mas- 
sacre du Nidwald, u erzählt er den erhabenen Verzweiflungskampf der 
Nidwälder, in einem andern, „l'Ossuaire de Stanz", schildert er seine 
Pilgerfahrt nach der blutgetränkten Stätte; ein Weib liegt auf ihren Knieen, 
betet und weint Er fragt, wen sie betraure; sie will ihm keine Rede 
stehen, denn seiner Sprache nach hält sie ihn für einen Franzosen: 

L'ossuaire de Stanz. 

„ Arrière! à ton langage, 
Eu toi je reconnais un fils de ces bourreaux 
Qui m'ont jadis, gorgés de sang et do pillage, 
Tué mes fils dans Leun berceaux! - 

Er ruft ihr zu, dass sie sich irre: 

„Femmo, ou m'a vu toujours du côté du malheur; 
Aussi je marche seul, <'t ne trouve en ce monde 
Ni foyers, ni repos. L'Éternel, dans mon coeur, 
Femme, a mis pour le faible um« pitié profoude 
Et la haine de l'oppresseur.* 

Und nun beschwört er die Todteu, deren Gebeine hier versammelt liegen, 
sich zu erheben: 

Vierges, à qui le fer épargna seul l'outrage; 

Vieillards, frappés sans honte, entants <pi'un meilleur sort 

Jeta du sommeil à la mort; 
Pâtres aux bras nerveux, ù l'indompté courage, 
l'aies, sanglants, meurtris, dressez-vous devant moi! 
0 derniers des vaillants tombés pour la patrie, 
Racontez-nous ce jour de carnage et d'etfroi! 
Peuple qui succombas dans une boucherie, 

Peuple assassiné, lève-tei! 

Le coeur me bat. J'ai cru, comme en un songe horrible, 

Voir s'agiter dans l'ombre et tressaillir ces os. 

As-tu donc réveillé cette foule insensible, 

0 Dieu? Je vois, je vois un spectacle terrible; 

Des voix semblent sortir du fond de ces caveaux; 

J'entends, j'ontonds des cris, des pleurs et des sanglots. 



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Der Canton Freiburg. 



Jetzt entrollt sich vor dem Leser das ganze schreokenvolle Bild, wobei 
er die beimischen Bedrücker des Volkes ebensowenig schont wie seine 
„Befreier"; er sagt: 

Et Dieu vit qua ce peuple il fallait une épreuve, 

Que ce cloaque infect avait besoin d'un fleuve, 

D'un torrent qui roulât sur ces débris impurs. 

Und nun überziehen die Franzosen die Schweiz: die Prüfung war furchtbar! 

Regarde! A flots pressés, par monts et par vallées, 

Au travers de nos champs, de nos moissons foulées, 

Ardents, nus, affamés, s'avancent les Français, 

Qui de leur liberté t'apportent les bienfaits. 

L'injure les devance avec la perfidie, 

Et marchent avec eux le meurtre et l'incendie. 

Jamais sous tel fléau nation ne râla; 

Autant de maux jamais n'endura l'Helvétie 

Ni des brigands romains guidés par Cécina, 

Ni des sauvages Huns poussés par Attila. 

A leur aspect, trop tard Berne s'émeut, se lève, 
Et se décide enfin à reprendre son glaive, 
L'ours invaincu s'éveille, accourt on rugissant, 
Triomphe, puis s'abat et nage dans son sang. 
Alors, comme un mouton sous la tranchante lame, 
Ou comme un voyageur attardé qu'un infâme 
Serre à la gorge et pille en un bois téuébreux, 
La Suisse dépouillée, et près de rendre l'aine, 
Se tord sous l'étranger. Tableau triste et honteux, 
Passe, leçon bridante, à nos derniers neveux! 

Un proconsul ignoble, aux allures cyniques, 
Met sa main de voleur sur les caisses publiques, 
Forco les magasins, vide les arsenaux, 
Arrache môme, et vend jusqu'à ces vienx drapeaux, 
Ces espadons rouillés, ces armures poudreuses, 
De combats de géants reliques glorieuses. 
Et l'effronté larron n'a point trop hasardé. 
Ton fouet, ô Rapinat! tes paroles moqueuses, 
Ont déchiré ce peuple, à tel point dégradé, 
Que nul bras ne t'a poignardé. 

Tous les Suisses, pourtant, sous cette rude étreinte 
Ne sentaient pas encor la torpeur de la crainte; 
Près du Rutli, lieu saint, en exemples puissant, 



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Der Canton Freibur^. 



215 



S'amassait un trésor de haines concentrées; 
Et plus d'un montagnard, oeil sombre, dents serrées, 
Taciturne, inquiet, de furour palissant, 
Jetait sur l'oppresseur un regard menaçant. 
Der furchtbare ungleiche Kampf beginnt, ein Schlachten ist'B, nicht eine 
Schlacht zu nennen: 

La mort! la mort! et point do grâce! 

Il faut que l'une on l'autre race 

Aujourd'hui s'éteigne, s'eüace. 

La terre, lasse de leur poids, 

Ne peut les porter à la fois. 

La nuit apporte enfin, nuit lugubre et dornièro, 
L'extermination a la contrée entière. 
Les hommes du Nidwald, l'un sur l'autre couchés 
Comme des épis mûrs que la faux a tranchés, 
De cadavres au loin encombrent le rivage; 
Tronqués, défigurés, comme, après un orage, 
Les rameaux par le Föhn aux forêts arrachés, 
Ou les sapins géants par la foudre touchés. 
La tout est mort, hormis des ôtres sans défense: 
Le soldat a fini, mais le bouclier commence. 

Femmes, vieillards, petits enfants, 
Au pied des autels, gémissants, 
Élèvent leiin bras impuissants, 
Leurs yeux, leurs âmes, leurs prières, 
Vers le Dieu qui sauva leurs pères. 
Portant la croix au milieu d'eux, 
Emu, le prêtre aux blancs cheveux 
Leur dit: „0 frères malheureux, 
Soyez bénis, vous qui, peut-être, 
Serez martyrs!" Ils vont tous l'être. 

Tout â coup, dans l'ombre, ô terreur! 

Se dresse une affreuse lueur; 

Une ardente et rouge vapeur 

Monte, s'accroît, et se promène 

Sur les monts, le lac et la plaine. 

Ce feu, c'est le jour internai, 

Ce feu, c'est l'horrible fanal 

Qui doit guider le fer brutal. 

La nuit vous cachait vos victimes; 

A l'oeuvre, guerriers magnanimes! 



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216 



Der Canton Freiburg. 



Jls courent sous les toits fumants. 
Accents plaintifs, gémissements, 
Voix qu'on étouffe, hurlements, 
Cris de fureur, cris d'épouvante, 
De cette fournaise effrayante 
Sortent bientôt, En tourbillons 
La flamme roule. A gros bouillons 
Le sang coule; et les bataillons, 
Quand parat la nouvelle aurore, 
Frappaient, incendiaient encore. 

Pendant plusieurs nuits, plusieurs jours, 

A la pitié demeurant sourds, 

Les vainqueurs tuèrent toujours, 

L'orphelin appelant sa mère 

Au seuil croulant de sa chaumière, 

L'infirme dans son lit fiévreux, 

Femmes, prêtres, jeunes et vieux, 

Tous furent immolés par eux. 

Crime inouï, massacre immonse, 

La Suisse t'a vu sans vengeanco! 

Mit der Entrüstung eines Juvcnal geisselt dann der waadtländische Dichter 
den damaligen Senat der Schweiz und alle Zeitgenossen, die der Er- 
mordung ihrer Brüder zusahen, und betet dann zu Gott: 
Si par le malheur seul tu retrempes les âmes, 
Far pitié frappe donc! A force de tourments 
Réveille en nous la vie et l'esprit des vieux temps. 
Livre au glaive nos corps, nos demeures aux flammes; 
Mais parmi tant do maux dont tu peux nous charger, 
Epargne-nous du moins, dans ta sainte clémence, 
Le plus fécond de tous en opprobre, en souffrance, 
Les durs secours de l'étranger! 

Was die Hülfe und Unterstützung des Auslandes au Schimpf und 
Leiden mit sich bringt, das hat Deutschland zur Zeit des dreissigjährigen 
Krieges und zu der des Rheinbuudes hinlänglich erfahren, um den Schrei 
des helvetischen Dichters zu verstehen. Noch einmal: es ist ja wahr, der 
Einbruch der Franzosen in die Schweiz hatte den Sturz einer Menge von 
Vorrechten und Missbräuchcn zur Folge; aber die Schweiz hat den Ge- 
winn furchtbar theuer bezahlt und ist den Franzosen keinen Dank dafür 
schuldig. Und wenn die Männer von Nidwald zum Theil für die Auf- 
rechtbaltung veralteter Zustände gekämpft haben, so haben sie doch auch 
für die unentbehrliche Grundlage alles Volkswohles gekämpft, für ihre 



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Der Canton Freiburg. 217 

nationale Unabhängigkeit. Leider aber haben die Franzosen, die doch 
jede Invasion ihres Landes, selbst wenn sie von ihnen herausgefordert 
worden ist, als ein an ihnen begangenes Verbrechen betrachten, die Un- 
abhängigkeit fremder Völker nur zu oft auf das Unwürdigste mit Füssen 
getreten. Der deutsche Verfasser dieses Buches unterschreibt jede Zeile 
des Vorwortes, das der Dichter der romanischen Schweiz seinem Gedichte 
voranschickt : 

Frankreich und das Vaterland. 

„Je l'ai déjà dit quelque part: je suis loin de haïr les Français, nation 
généreuse quand la vanité ue l'égaré pas et qu'elle obéit à son premier mouve- 
ment. Je compte chez elle bon nombre d'amis aussi distingués par l'esprit que 
par le coeur, et suis reconnaissant de l'hospitalité cordiale que j'ai trouvée à 
Paris. Mais ce qui m'est plus cher que la France, c'est la vérité, la justice; 
c'est l'indépendance, la liberté de ma patrie; toutes choses que je défendrai 
jusqu'à mon dernier souftlo, au dedans comme au dehors, selon la mesure 
de mes facultés, bien que, jusqu'ici, mes efforts n'aient été récompensés que 
par la haine fertile des uns et l'affection stérile des autros; je; devrais ajouter 
par l'approbation de ma conscience, qui me suffirait au besoin. Je porte en- 
vie à ceux qui ont le bonheur d'avoir toujours des opinions et un langage en 
harmonie avec leurs intérêts matériels, car je sais ce qu'il en coûte de vou- 
loir dire la vérité ù tous, mauvais métior pour faire ce qu'on appelle son 
chemin dans le monde. Mais quoi! je puis être un ami chaud et dévoué; 
un valet, jamais. C'est fâcheux pour ma fortune; toutefois une pensée me 
console, c'est que la vie est courte: il ne vaut pas la peine d'être vil." 
Ein Manneswort! 

Für die romanische Schweiz hatten die französischen Revolutious- 
kämpfe zur endlichen Folge, dass dieselbe eine feste politische Gestalt 
gewann, dass sie ihr Gewicht selbstständig in die Wagschale legte. 
Schon im Herbst 1790 hatte sich das romanische Niederwallis gegen 
das deutsche Oberwallis empört, war aber von diesem wieder bezwungen 
worden. Pruntrut hatte sich 1792 als Republik Rauracie selbstständig 
gemacht, war aber einen Monat nachher von Frankreich annectirt worden. 

Bisher hatte das politische Schwergewicht in der deutschen Schweiz 
gelegen, Freiburg war der einzige romanische Canton des Bundes gewesen. 
Das erste bedeutende Ereigniss war aber die Unabhäugigkeitserkläruug 
des Waadtlandes, das seit dem sechzehnten Jahrhundert eine eroberte 
Provinz von Bern gewesen war; das Waadtlaud hatte auch durch seine 
Erhebung gegen Bern den Anlass zur Einmischung Frankreichs gegebeu. 
Die erste neue Verfassung der Schweiz, die aus dieser Einmischung er- 
folgte, fasste auch den romanischen Theil derselben als etwas Selbst- 
ständiges auf; der französische General Brune hatte nämlich aus der 
Schweiz drei Republiken gebildet, la Rhodanique, d. h. das Rhonegebiet, 



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218 



Der Canton Freiburg. 



la Telliane, l'Helvétie. Diese Verfassung dauerte indessen nur sieben 
Tage und die Schweiz ging nun, nach dem Vorbilde der französischen 
Republik, in die Eine und untheilbare helvetische Republik auf (la ré- 
publique helvétique une et indivisible). Diese der französischen nachge- 
bildete Verfassung war von dem Basler Publicisten Ochs in Paris aus- 
gearbeitet worden und wurde von dem Waadtläuder César de Laharpe 
unterstützt; die früher souveränen Cantone sanken zu Departementen 
herab. Von der romanischen Schweiz gehörton zu den neunzehn Cantoueu, 
aus denen die Republik bestand, das Waadtland, Wallis und Frei bürg, 
letzteres unter dem Namen Sarine-et-Broye; Genf war seit dem 15 April 
1798 von Frankreich annectirt worden. Die alten kleinen Cantone wider- 
strebten der einheitlichen Verfassung und es kam zu allerlei Aufständen 
— die blutigsten waren der von Nidwald und der von Wallis 16. Mai 1799, 
wo die Franzosen sogar Blödsinnige ermordeten und zwanzig Dörfer 
niederbrannten —, die Parteien befehdeten sich, die Zerrüttung wurde 
allgemein. Endlich warf sich Napoleon ins Mittel, nachdem er selbst die 
innern Zerwürfnisse genährt hatte, und vereinbarte mit den Abgeordneten 
der Schweiz als Vermittler die sogenannte Mediationsacte, die er in 
einer feierlichen Versammlung in den Tuilerien dem Deputirten von 
Freiburg, Louis d'Affry, überreichte, indem er letztern zugleich zu der 
neugeschaffenen Würde eines „Laudammanns der Sohweiz" ernannte. 

Dem Namen entsprechend hielt die Verfassung die Mitte zwischen 
der Einheit der helvetischen Republik und der vormaligen Ordnung der 
Dinge. Von der romanischen Schweiz gehörte weder Genf, noch Neu- 
châtel, noch Wallis zu den neunzehn Cantonen des Bundes. Neuchâtel 
gab Napoleon seinem Marschall Berthier (1806—1814), der aber seiu 
Fürstentum niemals besucht hat, und Wallis, das von 1802 an eine be- 
sondere Republik gebildet hatte, wurde von ihm im Mai 1810 als Depar- 
tement des Simplon Frankreich einverleibt Bezeichnend ist es, dass ge- 
rade der romanische Canton Freiburg, wo auch das deutsche Element 
vertreten ist, zur feierlichen Einweihung der Mediationsacte durch die 
neue Tagsatzung ausersehen war; sie fand am 4. Juli 1803 in der Fran- 
ziskanerkirohe statt Selbst der erste Landammann war ein Freiburger 
und harmonirtc durch sein versöhnendes Auftreten ebenfalls mit dem ver- 
mittelnden Charakter der Verfassung. Im Uebrigen mussten die Schweizer 
wie alle andern Vasallen Napoleons für Frankreichs Interesse ihr Blut 
vergiessen und waren ebenso, mehr oder minder, der Willkür des Kaisers 
preisgegeben. 

Die Befreiung der Schweiz durch die Verbündeten. 

Bei Leipzig brach am 18. Oktober 1813 die Macht des Corsen zu- 
sammen und schon am 29. December 1813 wurde die Mediationsacte 
wieder aufgehoben. Da die Schweiz ihre Neutralität nicht von Frankreich 



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Der Canton Freiburg. 



219 



hatte respcctiren lassen, so wurde dieselbe auch von den Verbündeten nicht 
geachtet; übrigens wurden letztere sogar von der aristokratischen Partei 
in der Schweiz herbeigerufen. Doch begeht der Historiker Daguet ein 
grosses Unrecht, wenn er den Durchzug der OeBterreicher mit dem Ein- 
bruch der wilden Horden Ludwigs XI. vergleicht: „160,000 Autrichiens 
s'approchent de B≤ tels autrefois les Armagnacs." Nicht zum Kauben 
und Plündern zogen die Verbündeten ein (Daguet sagt selbst: „Ces troupes 
observaient une exacte discipline"), sondern sie zogen nur durch, um den 
Feind und Bedrücker aller europäischen Staaten, auch der Schweiz, Na- 
poleon, in seinem eigenen Lande zu bezwingen. Dem Einrücken der 
Verbündeten verdankten sogar drei Gebiete der romanischen 
Schweiz, Genf, Wallis und Neuchâtel, ihre Befreiung vom fran- 
zösischen Joche. Ein schönes patriotisch erhebendes Ereigniss knüpft 
sich daran: 

Freiburg und Genf 1814. 

La garnison de Genève capitula entre les mains du général autrichien 
Bubna, le 31. décembre 1813. Quinze années de domination étrangère avaient 
passé sur cette ville sans y altérer l'esprit national. Genève releva avec bon- 
heur ses institutions républicaines et sollicita uno garnison suisse, premier pas 
vers cette réunion a la Confédération si vivement désirée par les Genevois. 
Trois compagnies fribourgeoises prirent possession de cette ville (1. juin 1814), 
au milieu d'un enthousiasme indescriptible, auquel un éminent historien, Charles 
de Sismondi, prêta sa voix éloquente et rappela l'alliance conclue trois siècles 
auparavant avec ces mêmes Fribourgeois, premiers pères et protecteurs do la 
liberté genevoise." (Daguet.) 

Warum hat Freiburg den Wink der Geschichte nicht verstanden? 
warum hat es sich nicht auch geistig mit dem aufgeklärten Genf ver- 
brüdert? 

Gestaltung der romanischen Schweiz 1815. 

Jetzt erst trat Genf als Canton in den neu geordneten Schweizer- 
Bund ein, der nun aus 22 Cantonen mit gleichen Rechten bestand. Die 
feierliche Beschwörung des in Zürich vereinbarten Buudesvertrages fand 
am 7. August 1815 statt, nachdem derselbe von den auf dem Wiener 
Congress vereinigten Mächten anerkannt worden war. Die romanische 
Schweiz besteht seitdem aus den fünf Cantonen Freiburg, Neuchâtel, 
Waadt, Wallis, Genf; aber drei deutsche Cantone waren die Vororte des 
Bundes, nämlich Bern, Zürich und Luzern; auch nach der jetzigen Ver- 
fassung, die im Jahre 1848, und zwar unabhängig von den europäischen 
Mächten, ausgearbeitet wurde, hat die oberste Behörde der Schweiz, der 
Bundenrath, ihren Sitz in einem deutscheu Canton, in Bern. 

Die romanische Schweiz hätte 1815 wohl durch die Aufnahme des 
südlichen Ufers des Genfer Sees, der drei Savoyer Provinzen, Chablais, 



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220 



Der Canton Freiburg 



Faucigny uud Genevois, in den Bund vergrössert werden können, wodurcli 
das Land seine natürliche Abrundung erhalten hätte; aber die Schweiz 
war zu getheilt in sieh und begnügte sich, für diese Gebiete die Neutra- 
li tiit zu verlangen. Auch 1848, als der König von Sardinien Oesterreich 
den Krieg erklärte, Hess sie sich diese Gelegenheit der Abrundung wieder 
entgehen. Und als Savoyen 18(50 von Frankreich annectirt wurde, empfand 
man wohl schmerzlich die Gefahr, die daraus für Genf und Wallis, ja 
selbst für das Waadtland erwuchs. Aber alle Bemühungen der Schweiz, 
das Chablais und Fauciguy zu gewinnen, scheiterten an der Uebermacht 
Napoleons III. Allerdings ist das Savoyer Alpenland der natürliche Wall 
der Schweiz, wie die Vogesen die natürliche Grenzmaucr Deutschlands 
im Westen sind; für den Augenblick aber hätte der Anschluss eines so 
entschieden katholischen Landes das protestantische Leben der drei ro- 
manischen Hauptcantone gefährdet, und für Savoyen selbst, das bisher 
zu stillgenügsam gelebt hatte, war es von Vortheil, in ein grosses Staats- 
wesen hineingezogen und aus seinem behaglichen Stillleben aufgerüttelt 
zu werden. Sollte es sich einst, erfrischt und aufgeklärt, an die Schweiz 
ansch Hessen und sein mildes freundliches Volksthuni mit der Bildung der 
romanischen Schweiz durchdringen, so wird die Geschichte der Zukunft 
schöne Tage einer eigentümlichen heiteren und freien Gesittung in fran- 
zösischer Sprache in dem Gebiete des ehemaligen Königreichs Burguud 
zu verzeichnen haben. 

Eine andere natürliche Grenze der romanischen Schweiz gegen Frank- 
reich war das auf der östlichen Seite des Jura gelegene Ländchen Gex, 
das vor Zeiten Savoyen gehört hatte, von Genf in den Kriegen mit den 
Herzogen dieses Landes erobert worden war, aber von Heinrich IV. nach 
seinem Kriege mit Spanien und Savoyen für Frankreich zurückbehalten 
wurde. Für sieh nimmt Frankreich natürliche Grenzen gern in Anspruch, 
andern Nationen räumt es dieses Recht nicht ein ; wenn irgend ein Gebiet 
indessen der Schweiz zuneigt, so ist es dieses Ländchen, da der Jura un- 
bestritten die Scheidelinie zwischen Frankreich und der Schweiz bildet, 
wie die Vogesen Deutschland von Frankreich scheiden: denn Berge trennen, 
Flüsse vereinen. Aber in dem Ländchen Gex, das jetzt ein Arrondisse- 
ment des Departements l'Ain bildet, hatte Voltaire gewohnt — zu Ferney 
— und dem Andenken dieses Schriftstellers zu Ehren hatte der Voltai- 
rianer Talleyrand auf dem Wiener Congresse nicht geruht, bis er endlich 
den Anschluss dieses Gebietes an Frankreich durchgesetzt hatte. 

Die Stellung der romanischen Schweiz zur Reaction. 

Beim Ausbruch der französischen Revolution hatte ein leidenschaftlich 
aufgeregter Gegner derselben in Savoyen seine Stimme erhoben, Joseph 
de Maistre, der mystische Vertheidiger des Absolutismus und Papst- 
thums ; jetzt nach Abschluss der Revolutionsepoche erhob sich ein Gleich- 



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Der Canton Freiburg. 



221 



gesinnter in der deutschen Schweiz, Karl Ludwig von Kaller, geboren 
1768 zu Bern, wo unter dem mächtigen Patricia* die aristokratischen 
Staatsansichten tiefe Wurzeln geschlagen hatten und wo dieses Patriciat 
nach dem Sturze Napoleons das freie Waadtland und Aargau wieder zu 
Unterthanen herabwürdigen wollte. Haller legte seine Ansichten in dem 
bekannten Werke „Restauration der Staatswissenschaft* (Winterthur, 1810 
bis 1820, 4 Bde.) nieder, — die ganze Epoche von 1815—1830 heisst 
auch die Zeit der Restauration — er predigte darin die absolute 
Gewalt und den unbedingten Gehorsam als obersten Staatsgrundsatz. Und 
um immer mehr mit Joseph de Maistre zu harmoniren, wurde er 1820 
heimlich Katholik, ohne darum seine Stellung als Professor und Mitglied 
des Raths der Zweihundert niederzulegen, obgleich dieselbe dem Amtsoid 
gemäss mit dem reformirten Bekenntniss verbunden war, und lehrte, die 
geistliche Macht müsse ebenfalls absolut und universell sein. Als sein 
Uebertritt bekannt wurde, verlor er allerdings seine Stelluug und er ging, 
wie in neuester Zeit der Freiburger Pamphletist Tissot, nach Frankreich, 
wo seine absolutistischen Ansichten an dem Hofe der Bourbonen getheilt 
wurden. Er fand hier natürlich sympathische Aufnahme und arbeitete 
gemeinschaftlich mit seinem Gönner, dem Vicomte de Bonald, einem der 
entschiedensten Wortführer der Ultramontanen. Das frevelhafte Spiel mit 
seinem Amtseide hatte zwar für K. L von Malier die Entfernung von 
seinen Aemtern zur Folge gehabt, in staatsbürgerlicher Hinsicht neigten 
jedoch die Patricier von Bern ganz wie Haller zum Rückschritt und ver- 
bündeten sich mit den Patriciern von Solothurn, Freiburg und Luzoru zur 
Wiederherstellung der alten Zustände, Missbräuche uud Vorrechte. Der 
Tagsatzung zu Zürich setzte Bern mit sieben andern der ältesten Cautone 
einen Sonderbund zu Luzern entgegen. Das Aergerniss war so arg, dass 
zuletzt die fremden Mächte dagegen einschreiten mussten; das Waadtland 
zum Beispiel, schützte vor der abermaligen Unterjochuug durch Bern 
Alexander, der Kaiser von Russland, dessen Erzieher der waadtländische 
Patriot, César de Laharpe, gewesen war. 

So reichte der Geist des Rückschrittes von Savoycn dem nord- 
schweizerischen Patricierthum Uber die Vaterstadt J. J. Rousseaus und 
die Heimath Césars de Laharpe hinweg die Hand. In Frankreich fand 
dieser Geist unter den zurückgekehrten Bourboueu einen festen Rückhalt, 
und einen gleich paradoxen Vertheidiger in dem erwähnten Vicomte de 
Bonald (1753 — 1840); der letztere ist der lebendige Widerspruch J. J. Rous- 
seaus und sein Hauptwerk „la Législation primitive" (3 Bde. 1802) gc- 
wisserma8sen der umgekehrte „Contrat social." Diesem düstern Geiste 
des Rückschritts zum Mittelalter gegenüber erstand ein Engel 
des Lichtes in einer Genferin, Louise Germaine Necker, Frau dos 
Barons von Staël (1766—1817). Der Franzose Demogeot sagt treffend: 



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222 



Der Canton Freiburg. 



Frau von Staël im Gegensatz zu J. de Maistre, K. L. von Haller und de Bonald. 

,Dès le commencement du siècle, en face de lecole de Voltaire, épuisée 
et impuissante, se posait avec plus ou moins de décision le principe même du 
moyen âge, comme si l'esprit humain n'avait de choix qu'entre les excès! 
Une femme cependant ouvrait courageusement aux lettres la route de l'avenir, 
et sans abdiquer l'esprit de la Révolution, elle le purifiait, l'ennoblissait par 
une éclatante auréole de religion et de poésie . . . C'est un spectacle plein 
d'intérêt que le développement progressif et non interrompu de ce brillant 
génie, qui, parti des opinions du XVITI. siècle, s'élève naturellement, sans ef- 
fort, sans rétractation, et par le seul épanouissement de ses rares facultés, à 
ce que l'enthousiasme a de plus grand et le sentiment religieux de plus au- 
guste. Tandis (pie la réaction monarchique de 1800 prétendait détruire l'esprit 
moderne sous prétexte de l'amender, c'est au sein de la philosophie que Mme 
de Staël sut propager le spiritualisme sans sacrifier la cause de la 
liberté. 

La première période de sa vie littéraire nous la montre à la fin du 
XVIII. siècle environnée des derniers représentants de cette époque, dans le 
salon de son père, ... et révélant les tendances de sa pensée et le point de 
départ de ses opinions par ses Lettres sur le caractère et les écrits 
de J. .1. Rousseau (1788). Comme Chateaubriand, Germaine Necker procé- 
dait, de .lean-Jacques, et le reconnaissait hautement pour son maître. L'imagi- 
nation suppléait alors chez elle a l'expérience. 

Cependant la Révolution éclate: Mlle Necker devient Mme de Staël, et en 
17ÎHÎ parait le livre Do l'influence des passions sur le bonheur des 
individus et des nations. Les passions y sont décrites avec une profon- 
deur qui étonne; tout est vivant et animé. Cependant l'auteur ne s'est pas 
encore élevée au-dessus du point de vue de l'école sensualiste. Si elle exa- 
mine les passions, ce n'est pas sous le rapport du devoir, mais sous eelui 
du bonheur. 

La se termine la première époque do la vie do Mme de Staël. Désor- 
mais les lettres ne seront plus pour elle l'expression do la sensibilité seule: 
elle en va faire eu outre l'organe d'une hante raison. A défaut du bonheur, 
qu'un mariage mal assorti lui refuse, elle va aspirer au talent. Comme fruit 
de cette résolutiou nouvelle, parurent coup sur coup le livre De la littéra- 
ture considérée dans ses rapports avec les institutions sociales 
(1800), et le roman do Delphine, publié un an plus tard. Le dogme du 
progrès était ici proclamé, établi. La loi suprême de la Providence, la 
marche de Dieu a travers le monde et l'histoire, cette manifestation continu- 
elle et progressive du Verbe ') , étaient des aperçus aussi nouveaux que pro- 

') Le Verbe, la secondo personne de la sainte Trinité. Au commencement était 
le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. (Evangile de saint 
Jean.) Der griechische Text gebraucht das Wort Logorf; beide, Verbe und 



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Der Canton Freiburg. 



223 



fonds. La réaction religieuse et monarchique n'avait ni cette grandeur ni 
cette ardente conviction. 

Delphine est un roman un peu métaphysique; l'élément poétique ne s'y 
dégageait pas encore dans toute sa pureté. La fille du protestant Necker, 
l'élève des brillants salons (français) du dernier siècle 1 ), n'avait pas encore vu 
et compris la nature extérieure: la société était tout pour elle. L'Italie lui 
ouvrit les yeux. Un pouvoir ombrageux, qui, en persécutant Mme de Staël, 
fit d'elle aussi une puissance, rendit à son talent le service de la bannir. 
Elle partit donc a son tour pour sa conquête de l'Europe. Ici commence la 
troisième période de sa vie: en 1803 et 1804 elle visita une première fois 
l'Allemagne, qu'elle devait revoir en 1808. Elle alla ensuite en Italie (1805). 
La nature et l'art lui furent alors révélés: elle écrivit Corinne, son chef 
d'oeuvre. Cependant une grande et nouvelle douleur était venue la frapper: 
elle avait perdu son père, qu'elle aimait comme Mme de Sévigué avait aimé 
sa fille. Ce malheur donna encore a son talent quelque chose do plus profond 
et de plus tendre. Dès lors les sentiments religieux de Mme do Statfl s'assu- 
jettirent a une forme plus positive. Necker était mort chrétien, sa fille vou- 
lut être chrétienne. 

Le séjour de l'Allemagne ne fut pas moins fécond que celui de l'Italie; 
mais les fruits différèrent comme le sol. L'Italie avait inspiré un poPme plein 
de peusée; l'Allemagne fit naître une oeuvre philosophique, toute parfumée, 
il est vrai, d'enthousiasme et de poésie. Dans l'Allemagne, Mme de Staè'l 
s'élève au-dessus d'elle-même en s 'arrachant aux préjugés français et en 
renonçant au point de vue sensualiste de la philosophie du XVIII. siècle. 
C'est peut-être là le plus graud service que ce généreux esprit ait rendu à la 
France et à la philosophie. 

Chateaubriand a apprécié, avec une justesse qui l'honore, le développement 
continu du grand écrivain avec lequel lui seul pouvait alors rivaliser. Ces deux 
esprits, si dignes l'un de l'autre, malgré leurs dissidences, inaugurent ensemble 
le mouvement intellectuel de notre époque. Far eux la poésie s'affranchit des 
lois arbitraires de la formule. 

Mais avec eux ? ) aussi renaissent , dans la liberté d'une forme nouvelle, 



Logo 8, werden auch etwas mystisch in philosophischem Sinne genommen: Dans la 
philosophie platonicienne, Dieu considéré comme contenant en lui les idées éter- 
nelles, les types de toutes choses. (Hescherelle.) 

l ) Frau von Staël verlebte ihre Kindheit, und Jugend in Faris, wo sie 1768 ge- 
boren war, aber ihre Erziehung war eine Genfer protestantische, wie es ihre Fa- 
milie war. Nach der Veröffentlichung einer politischen Schrift ihres Vaters 1802 
wurde sie von Bonaparte aus Paris verbannt, weil sie ihrem in Coppet lebenden 
Vater falsche Mittheilungen über Frankreich mache. 

*) In wie weit die Zusammenstellung Chateaubriands mit Frau von Stael gerecht- 
fertigt ist, kann hierübergangen werden; es genügt, das Verdienst der letztern an- 
erkannt zu sehen 



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224 Ber Canton Freiburg. 

les principes moi-aux et religioux qui doivent présider à la régénération sociale : 
tous deux établissent, d'une manière plutôt diverse que contraire, le spiritua- 
lisme, la loi du devoir, la souveraineté de la justice et de la raison." 

Wichtig ist, ausser tien von Demogeot genannten Werken, besonders 
dasjenige, worin sie die politischen Grundsätze entwickelt, die in der 
heutigen Gesellschaft gelten sollen; in ihren „ Mémoires et considérations 
sur les principaux événements de la révolution française" (Paris, 1819, 
3 Bde.) tritt Frau von Staël in entschiedenen Gegensatz zu den drei Ver- 
tretern des Rückschritts und stellt den Franzosen, für deren Staatsver- 
bcssoruug schon ihr Vater gewirkt hatte, ein gesetzlich freies Staatsleben 
als Ziel hin. So überragt und überwindet sie diese drei als der Engel 
des Lichtes, vor dem die Schatten der Nacht entweichen mUssen; der 
Grund zu dieser Bilduug lag in ihrer Genfer protestantischen Erziehung 
und in der Durchdringung ihres Wesens mit deutschem Geiste. Diesen 
auslandischen Einflüssen verdankt Frankreich den Fortschritt seiner 
Gesittung. 

Benjamin Constant. 

Ein der Frau von Staiil verwandter Geist, dem Frankreichs Gesittung 
ebenfalls zu hohem Danke verpflichtet ist, ging gleichzeitig aus dem 
Waadtland hervor: Benjamin Constant de Rebecque (1767—1830), 
dessen Stammvater zwar 1605 aus Frankreich nach Genf ausgewandert 
war, dessen Familie aber von da an der romanischen Schweiz angehörte. 
Seine Erziehung beruhte auf denselben Elementen wie die der Frau von 
Staël ; er war ein waadtländischer Protestant und hatte später in Deutsch- 
land und England studirt; Schillers „ Wallenstein u hat er für die franzö- 
sische Bühne bearbeitet. Da sein Vater 1791 wieder nach Frankreich 
zurückgegangen war, so widmete auch Benjamin sich diesem Lande und 
entfaltete als Schriftsteller und Mitglied der Deputirtenkammer eine frucht- 
bare politische Thätigkeit immer im Dienste des aufgeklärten Fortschrittes, 
wie es eben nur ein Sohn der romauischen Schweiz thuu konnte , der 
zugleich von deutscher Bildung befruchtet war; letztere zeigte sich nament- 
lich in seinem Werke „De la religion considérée dans sa source, ses formes 
et ses développements." (Paris 1824, 2 Bdo.) Demogeot sagt Folgendes 
über ihn: 

„Publiciste et orateur, Constant fut le chef de l'école libérale: la liberté 
individuelle , les gai'anties du citoyen et de la vie privée, l'indépendance de 
l'homme et de la pensée, voilà le but de tous ses efforts. Né à Lausanne, 
d'une famille françaiso bannie dans le temps des persécutions religieuses, nourri 
dans la haine de l'aristocratie de Berne qui opprimait le canton, élevé partie 
en Allemagne, partie en Augleterre; plein d'admiration pour la constitution 
qui faisait la force de la Grande-Bretagne, témoin des ubus de notre ancien 



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Der Canton Freiburg. 



225 



régime du règne brutal et meurtrier de la Terreur, du glorieux despotisme 
de l'Empire, Constant conçut une vive défiance contre la force sociale 2 ). 

Même tendance dans ses opinions religieuses. Rousseau fut son point de 
départ; Jacobi, Kant et l'école écossaise aidèrent la croissance de sa pensée. 
Avec Rousseau, il considéra la religion comme un sentiment qui s'élève dans 
le coeur de l'homme et cherche à nouer avec Dieu un rapport individuel. 
Mais de ce point, Constant s'élève plus haut par l'étude de l'histoire. Il suit 
les transformations successives du sentiment religieux chez tous les peuples, 
et, au lieu de voir, comme le XVII [. siècle, dans les diverses institutions sa- 
cerdotates autant de fourberies systématiques, il y trouve autant d'essais plus 
ou moins imparfaits pour satisfaire, par des doctrines, par des symboles, par 
un culte, à l'impérissable instinct qui nous entraîne vers les choses infinies. 
A la tolérance vulgairo qui n'était quo de l'indifférence, comme l'a si bien senti 
Lamennais, il oppose une tolérance philosophique qui honore dans tout système 
une portion de la vérité. 

Veut-on mesurer la distance qui sépare Benjamin Constant de l'école du 
XV III. siècle? qu'on nous permette encore quelques citations: 

„Le christianisme a introduit dans le monde la liberté morale et 
politique. 

„Si le christianisme a été souvent dédaigné, c'est parce qu'on no l'a pas 
compris. Lucien était incapable de comprendre Homère: Voltaire n'a jamais 
pu comprendre la Bible. 

,La philosophie ne peut jamais remplacer la religion que d une manière 
théorique, parce qu'elle ne commande pas la foi, et ne peut devenir populaire. 

a L'incrédulité n'a aucun avantage, ni pour la liberté politique, ni pour 
les droits de l'espèce humaino; au contraire, elle peut frapper de mort les 
institutions abusives, mais plus infailliblement encore elle doit mettre obstacle 
à la renaissance de toutes celles qui préserveraient des abus." 

On reconnaît dans toutes ces opinious, l'ami et l'intime confident de M rao 
de Staël. On suit dans Benjamin C, comme dans cette femme illustre, le mou- 
vement progressif et continu qui, sans violente réaction, conduit le XIX. siècle 
au-delà de l'irréligion de l'Age précédent. Tous deux représentent la 
transition paisible d'un siècle à l'autre et l'union féconde de la France avec 
l'Allemagne." 

Genauer gesprochen, vertreten diese beiden Genien der romanischen 
Schweiz die Befruchtung Frankreichs mit deutscher Bildung. Aber das 
gallische Element ist zu wandelsüchtig, als dass es diese ausgestreuten 

') Des französischen Despotismus unter den letzten Bourbonen. 

J ) Gegen die Regierungsgewalt. B. Constant hatte eben die Regierung in 
Frankreich und vorher in Bern nur als Gewalt kennen lernen, nicht als gerechte 
Verwalterin und Leiterin der gemeinsamen Volksinteressen; er hielt es daher für 
nothwendig, diese Gewalt dergestalt zu beschranken, dass sie so wenig als möglich 
schaden könne. 

S «mm ig, Die franzöiische Schweiz und Savoy en. 15 



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226 



Der Canton Freiburg. 



Keime hätte reifen lassen, wenigstens bedarf es noch längerer Zeit, ehe 
dieselben sich einer stetigen Entwicklung werden erfreuen können. Die 
Staaatsverfassung, welche Benjamin Constant in und filr Frankreich er- 
strebte, trat zwar noch in seinem Todesjahre in Kraft; bald aber wurde 
ihre Wirksamkeit verfälscht uud achtzehn Jahre nachher sie selbst wieder 
umgestossen. So edlen Zielen auch die Franzosen, in hochherziger Auf- 
wallung und begeistert von einzelnen sich aufopfernden und aufgeklärten 
Männern, nachjagen, sie haben es bisher nicht Uber das Experi- 
mentiren hin ausgebracht; dies gilt namentlich auch von dem Erzieh- 
ung6- und Unterrichtswesen, für das bei ihnen fortwährend Minister uud 
Methoden wie Wind und Wetter wechseln, während beides in der roma- 
nischen Schweiz nach festen Grundsätzen gepflegt wird. Es fehlt eben, 
wie immer wieder betont werden muss, bis die Franzosen zum Verständniss 
dafür kommen, denselben die unentbehrliche feste Grundlage filr allen 
Fortschritt ans mittelalterlichen Zuständen heraus : die Reformation. Dies 
Ubersah B. Constant, als er seine waadtländische Heimath verliess und 
seine hier erworbene Bildung in den Dienst Frankreichs stellte; er war 
von denselben Illusionen befangen wie heutzutage der protestantische Mit- 
arbeiter am „Journal des Débats," E. de Pressense, der es zwar auch gut 
meint, aber ebensowenig erreichen wird. Freilich ist dem französischen 
Volke in Gottes Weltplan noch eine andere Rolle angewiesen, nämlich die 
der steten Anregung für die geschichtliche Bewegung, und insofern haben 
B. Constant und E. de Pressense ihre Kräfte nicht ganz vergeudet Nur 
ist sich B. Constant dessen nicht bewusst geworden und der noch lebende 
E. de Pressensc ebenso wenig. Von seinem Standpunkte aus hätte 
B. Constant besser gethan, seine Kräfte seiner Ileimath zu widmen, die 
eben damals das Berner Joch abgeschüttelt hatte und sich neu zu ge- 
stalten begann. Nicht ohne einen Auflug gerechter Bitterkeit urtheilt 
daher der Genfer R. Rey so Über ihn: 

„Vers le môme temps, le Pays de Vaud donna naissance à une intelligence 
de haut vol, à un théoricien supérieur, qui aurait pu être la lumière et 
l'ornement de la jeune liberté vaudoise; mais Benjamin Constant renia le sol 
natal pour faire une carrière en France, et cependant cette origine suisse 
qu'il dédaignait lui fut une égide. Il en garda lo ferme bon sens, 
l'équilibre, Ja modération; au lieu de scinder les éléments sociaux, suivant la 
méthode française, il conserva la notion de leur unité; alors que la religion 
était méprisée de tous, il en rit un objet d'étude et lui maintint sa place dans 
la culture humaine. D refusa de sacrifier les droits individuels à ceux de 
l'Etat. Ses principes le rangent dans l'école de madame de Staël, à côté des 
illustres Genevois, leur égal pour la saiuo raison et leur supérieur par le talent 
d'écrivain et l'étendue des vues". 



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Der Canton Freibarg. 



227 



Das Patriciat der alten Cantone. 

Dem Geiste des Fortschritts und der Aufklärung, von dem die Frau 
von Staël und B. Coustant durchdrungen waren, entsprach im Allgemeinen 
die Bildung und politische Wirksamkeit der beiden Cantone Genf und 
Waadtland. Es wäre zu wünschen gewesen, dass Uberhaupt Männer von 
so hervorragenden Eigenschaften die ganze Schweiz auf der neu betretenen 
Bahn leiteten. Leider hatte das Patriciat der alten Cantone, in dessen 
Händen noch immer die politische Macht lag, keinen klaren Begriff von 
der Würde der Nation und den Rechten der übrigen Völker. Jahre laug 
hatte nun die Schweiz, die seit drei Jahrhunderten ihre waffenkräftige 
Mannschaft fremden Herreu zur Unterdrückung der Völker gelieheu hatte, 
ihrerseits empfuuden, was die Einmischung der Fremden in die heimischen 
Angelegenheiten Schimpfliches und Gewalrthätiges mit sich führt; und 
kaum waren die Fremden abgezogen, als auch das Patriciat wieder die 
Militärcapitulationen mit F rankreich, den Niederlanden und Neapel abschloss. 
Erst die neue Bundesverfassung von 1848 hob sie auf ; trotzdem dauerten 
die Anwerbungen fort, und erst in Folge der italienischen Uuabhängig- 
keitskämpfe, welche Schweizer Truppen mit zu unterdrücken versuchten, 
wurden von der Schweiz (30. Juli 1859) strenge Massregeln ergriffen, um 
dem Söldnerdienste ein Ende zu machen. Aber selbst im eigenen Lande 
übte das Patriciat noch Bedrückungen aus und erst nach mancherlei inneren 
Stürmen, die zum Theil mit denen von 1830 und 1848 im übrigen Europa 
zusammenfielen, gelangte die Schweiz zu einer gleichmässigeu Vertheilung 
der bürgerliehen Rechte und Freiheiten. 

Die Jesuiten in Freiburg. 

In den katholischen Cantonen stützte sich das Patriciat sogar auf 
die Jesuiten, die nach der Aufhebung ihres Ordens 1773 immer im Canton 
Wallis und andern Gegenden der Schweiz fortbestanden hatten und vom 
Papst Pius VII. 1814 officiell wiederhergestellt worden waren, und der 
romanische Canton Freiburg ward der Hauptsitz dieser Feinde der Auf- 
klärung, Freiburg, einst der Retter und Schutz Genfs, nun der gerade 
Gegensatz Genfs. Im Anfang Hess sieh hier die Verwaltung des Patriciats 
gut an, dasselbe nahm verschiedene Massregeln zur Hebung des Volksuuter- 
richtes; die Schule von Freiburg wetteiferte damals mit der Pestalozzis 
in Yverdun. Die Seele aller Reformen war ein aufgeklärter Franziskaner, 
der Pater Girard, dessen Oheim Iguaz Girard schon 1782 die Inter- 
essen der Bürgerschaft dem Patrieiat gegenüber vertreten uud seineu Eifer 
für das Volkswohl mit zehn Jahren Exil gebüsst hatte. Der Pater Girard 
galt am päpstlichen Hofe für verdächtig, in seinen Kreisen die Lehren 
Kants zu verbreiten; der Laudammaun d'Affry, der erste nach der Me- 
diation Bouapartes, hatte ihn aber damals in Schutz genommen. In gleich 

15* 

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228 



Der Canton Freiburg. 



christlich aufgeklärtem Sinne wirkte damals Heinrieh von Wessenberg, 
der Coadjutor nnd spätere Verweser des Bisthums Constanz, zu dem die 
Schweiz seit tausend Jahren gehörte. Da auch dieser dem päpstlichen 
Hofe missfiel, so löste der Papst die katholischen Cantone der Schweiz, 
die in der Hoffnung ein nationales Bisthum zu erhalten, darum gebeten 
hatten, von der Diöcese Constanz 1 ), obne darum die genaunte Hoffnung 
zu erfüllen, indem statt einer zwei Diöcesen errichtet wurden. Zum Bischof 
der westlichen Schweiz war von Vielen der Pater Girard ersehnt worden, 
aber eine Anklage wegen Ketzerei, die der päpstliche Nuntius gegen ihn 
erhob, beseitigte ihn und statt seiner wurde ein Laudpfarrer, Namens 
Jenny, gewählt. Dieser erneuerte nicht nur das Fest von Villmergen (1817) 
zum Andenken an den Sieg, den die Katholiken bei diesem Dorfe am 
24. Jauuar 1656 davongetragen hatten, sondern rief auch die Jesuiten, 
welche Solothurn 1816 „für ewige Zeiten" zurückgewiesen hatte, nach Frei- 
burg; 69 Stimmen gegen 42 entschieden sich im Staatsrat h am 15. Sep- 
tember 1818 für die Zulassuug. Bestürzung ergriff alle Freunde des Fort- 
schritts, aber die Gewalt der Waffen legte der öffentlichen Entrüstung 
Schweigen auf. 

Der Pater Girard. 

„Des lors, la réaction victorieuse ne garda plus de mesure et supprima 
cinq ans après, comme immorale et irréligieuse, la méthode introduite 
par le pere Girard (4. juin 1823). Cette décision, prise par 79 voix contre 35, 
exaspéra les citoyens et la guerre civile était imminente, lorsque le noble cor- 
delier, se sacrifiant à la paix, se retira chez ses confrères de Lucerne (1824). 
La journée du 4. juin laissa champ libre aux jésuites, qui firent de 
Fribourg une des métropoles de leur ordre et un grand collège où les 
jeunes gens de tous les pays venaient puiser, avec une instruction limitée, la 
haine de la science moderne et de la tolérance religieuse. Tous leurs efforts 
et ceux de leurs partisans ne purent cependant empêcher l'établissement d'un 
culte protestant à Fribourg et à Lucerne en échange de la tolérance accordée 
au culte catholique à Berne, Zurich, Baie, Aarau et Lausanne." (Daguet). 

Als in Folge der Aufregung, welche die französische Julirevolution 
1830 in ganz Europa hervorrief, die aristokratischen Verfassungen der 
Schweiz freisinnigeren Grundsätzen weichen raussten, fiel allerdings auch 
das Patriciat in Freiburg und die verfassunggebende Versammlung Hess 
sogar den Bischof Jenny, obgleich ihn der District Rue gewählt hatte, 
nicht in ihre Mitte, aber dies erregte auch die Feindschaft des Clorus 
gegen die neue Ordnung der Dinge; der ultramontane Geist beherrschte 



') Um sich "Wassenbergs zu entledigen, löste der Papst 1827 nach Abschlags 
eines Concordats mit Baden das Bisthum Constanz auf und errichtete einen erz- 
bischöflichen Sitz zu Freiburg im Breisgau. 



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Der Canton Freiburg. 



221) 



seit 1837, wo der Bi&ehof die Wahlen beeinflusst hatte, den Canton, der 
kurz darauf abermals eine blutige Rolle im Dienste des Jesuitenordens 
spielte. 

Als im Jahr 1840 der Cautou Aargau die Klöster wegen ihrer staats- 
feindlichen Gesinnung aufgehoben hatte (nur vier Frauenklöster wurden wie- 
der geöffnet) uud die Mehrheit auf der Tagsatzung dies gutgeheissen hatte, 
verschworen sich sechs Cantono und mit ihnen der halbe Canton Appen- 
zell (Inuerrhoden) und schlössen im Badeort Kothen bei Luzern einen 
Sonderbund, an dessen Spitze Luzern stand und nächst ihm Freiburg. 
Nun stimmte auch der Grosse Rath von Luzern, wo von 1830 bis 1840 
ein freisinniger Geist geherrscht hatte, trotz des Widerstandes vieler katho- 
lisehen Geistlichen und vieler conservativen Magistratspersonen am 
24. Okt. 1844 fur die Berufung der Jesuiten und es kam zu blutigen 
Auftritten, die mit Grausamkeit unterdrückt wurden. Entrüstung und 
Besorgniss gaben sich in allen übrigen Cautoneu unter den Aufgeklärten 
kund; Zürich beschwor in freundschaftlicher Ermahnung die Regierung 
von Luzern, von der Berufung der Jesuiten abzustehen, aber umsonst 
Dieser Schritt Zürichs rief eine gewaltige Aufregung in der Schweiz her- 
vor, besonders in Waadtland und Genf. Hier hatte die Leotüre des 
eben erschienenen Romans „le Juif errant" von Eugen Sue in Paris, der 
die Umtriebe der Jesuiten aufdeckte, alle GemUther erhitzt. Im Waadt- 
land hatte die Regierung abdanken müssen, die die Freiheit des reli- 
giösen Bekenntnisses vorschützte uud daher die cantonale Souveränetät 
Luzerns anerkennen zu müssen glaubte. Sie war in dieser Beziehung 
im Irrthum. Der Jesuitenorden steht ausserhalb der Kirche, er gehört 
nicht zum katholischen Glaubensbekenntniss noch zum katholischen Gottes- 
dienste; er ist ein geistlich soldatischer Orden, der sich die Vernichtung 
des Protestantismus und die Bekämpfung aller nicht ultramontanen Staaten 
zum Ziele gesetzt hat; er ist eine staatsfeindliche Gesellschaft, die Alles 
allein zu beherrschen strebt und sich zum Herrn der katholischen Kirche 
selbst aufgeworfen hat, er ist eine fortwährende Gefahr für die bürger- 
liche Ordnimg und jeder katholische wie protestantische Staat hat das 
Recht und die Pflicht sich dieses Ordens zu entledigen. Der Fall der 
waadtländischen Regierung ermuthigte die Verbannten und Feinde Luzerns; 
diese schaarten sich unter Führung des Stabsoffiziers und Advokaten 
Ulrich Ochsenbein zu einem bewaffneten Zuge zusammen (31. März 1845), 
sie wurden geschlagen und die Jesuiten zogen am 29. Juni 1845 wirk- 
lich in Luzern ein. Der misslungene Zug hatte weuigstens einen Um- 
schwung in der Regierung Berns zur Folge, wo die entschiedene Partei an 
das Ruder kam. 

Freiburg dagegen sehloss sich immer enger au das ultramontane 
System an. Die Gegner desselben wurden beseitigt und man beschloss 
dem in Rothen gegründeten Sonder buude, zu dem auch Wallis gehörte, 



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230 



Der Canton Freiburg. 



förmlich beizutreten. Es geschah dies in der Sitzung des Grossen Käthes 
am 9. Juni 1646, dadurch wurde nun das Geheimniss verrathen. Die 
ganze Schweiz hallte davon wieder; die Tagsatzung in Zürich schlug die 
Auflösung des Sonderbundes vor, es fehlten nur noch zwei Stimmen zur 
Mehrheit Der Grosse Rath von Genf hatte zwar den Sonderbund für 
vertragswidrig orklärt, aber sieh geweigert, flir Massregeln zur Auflösung 
zu stimmen; ein Aufstand stürzte am 8. Okt. 184ti die Regierung, die 
neue, an deren Spitze James Fazy stand, erklärte sich für diese Mass- 
regeln und eine Stimme mehr war gewonnen. Eineu Augenblick kouute 
man hoffen, dass Freiburg die letzte fehlende Stimme geben, dass es mit 
Genf zu den übrigen Cantonon treten und gegen die Mächte der Fiuster- 
niss ankämpfen würde; an verschiedenen Orten fanden Erhebungen 
gegen die ultramontanen Behörden statt, bewaffnete Sehaareu zogen am 
6. Januar 1847 auf Frei bürg, aber die Regierung, aufmerksam gemacht, 
kam ihnen zuvor und übte grausame Härte gegen die Besiegten. Der 
Schrecken des Fanatismus herrschte iu Freiburg. Der Canton Sanct- 
Gallen, wo die Katholiken sich zu den Protestanten wie 5 zu 3 verhal- 
ten, gab am 2. Mai 1847 der Macht des Gesetzes die uöthige zwölfte 
Stimme gegen den Sonderbund. 

Im Juli darauf trat iu Hern dio Tagsatzung zusammen, an deren 
Spitze diesmal — bezeichnend genug! — Ulrich Ochsenbein stand; sie 
erklärte den Sonderbund für unverträglich mit dem Bundesvertrage und 
beschloBs am 3. Sept die Vertreibung des Jesuitenordens; Neuchâtel 
und Stadt Hasel waren ebenfalls, wie früher die waadtländische Regierung, 
von dem Wahne befangen gewesen, dio Aufnahme der Jesuiten sei nur 
eine cantonale Angelegenheit. Die letzten Versuche eines friedlichen 
Ausgleichs schlugen fehl; am 4. Nov. beschloss die Tagsatzung, die Auf- 
lösung des Sonderbundes mit Waffengewalt zu bewerkstelligen. Der 
Krieg brach aus; an der Spitze der Hundestruppen stand der Genfer 
Henri Guillaume Dufour. Der Kampf war blutig, dramatisch. Am 14. Nov. 
fiel Freiburg; Oberst Ochsenbein zeigte sich ebenso tapfer wie menschlich; 
am 24. Nov. wurde Luzern genommen; Schwyz, Unterwald, Uri capitulir- 
teu. Das letzte Hollwerk des Fanatismus war der romanisch deutsche 
Canton Wallis, aber der gemässigte Theil der Regierung desselben ge- 
wann die Oberhand und eapitulirte am 28. Nov. 1847. Der Krieg war 
hiermit beendet, der Sonderbund zerstört; in Luzern, Freiburg und Sitten 
traten nun die heimgekehrten Verbannten in dio Regierung. Jetzt nahm 
die Schweiz auch die Revision der Hundesverfassung vor, das meiste 
Verdienst darum hatte der Waadtländer Henri Druey; am 22. Sept. 
1818 hielt die alte Tagsatzung ihre letzte Sitzung. Die neue Bundesver- 
sammlung, bestehend aus den beiden Kammern oder Räthen, trat am 
(5. Nov. 1848 in Hern zusammen, welche Stadt am 27. Nov. zum Sitz der 
Hundesbehörden bestimmt wurde, und wählte am 16. Nov. die sieben 



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Der Canton Freiburg. 



231 



Mitglieder des Bundesrates, der nun statt des frühereu Laudammans 
und der späteren drei Vororte die oberste ausführende Behörde bildete; 
zu seinem Präsidenten ernannte dieser Buudesrath Ulrich Ochsenbeiu, 
denselben der zuerst die Waffen gegen den Jesuitenorden ergriffen hatte. 

Ruhe herrsehte jetzt in allen Cantonen des aufgelösten Souderbundes, 
nur Frei bürg machte eine Ausnahme. Ein heftiger Kampf entbrannte 
hier zwischen der Geistlichkeit uud der neuen Regierung; der Bischof 
Marilley verweigerte den Gesetzen den Gehorsam; in seinem Geburtsorte 
Châtel und in Rue brach ein Aufstand aus. Da fasste der Staatsrath 
unter dem Vorsitz von Julien Schaller einen kraftigen Entschluss, er um- 
gab sich mit waadtländischon und Berner Truppen, liess den Bischof 
festnehmen nnd in das Schloss Chillon einschliesscn, das er zwei Monate 
nachher verliess, um in die Verbannung nach Divonne in Frankreich 
(zwei Stunden von Genf) zu gehen. Dies erbitterte aber die Massen und 
es kam 1851 und 1853 zu blutigen Aufständen; auch die gemässigte Oppo- 
sition gegen die ans den Stürmen von 1847 hervorgegangene Regierung 
nahm an Macht zu. Um nun die Masse wieder für sich zu gewinnen, 
rief der Grosse Rath den verbannten Bischof zurück, aber er gab sich damit 
nur eine Blosse, und bei den neuen Wahlen am 7. Dec. 1856 gewann 
die ultramontane Partei wieder die Oberhand. 

Freiburgs intellectuelles Leben und Litteratur. 

Selbst in die Urcantoue dringt seit der Verbesserung der Commu- 
nicationswege der Geist der Versöhnung mit der neuen Zeit ein, auch 
in Wallis erwacht Sympathie für dieselbe, nur in Freiburg hält man zähe 
am Alten und Veralteten fest, und besser nicht kann man, leider! den 
geistigen Zustand dieses Ortes und seiner Umgebung bezeichnen als mit 
den Worten, die ein Vertreter desselben als Abgeordneter zum Katho- 
likentage in Constauz im August 1880 gesprochen hat: „Froiburg ist 
eine Oase in der helvetischen Wüste." Eine Oase, jal des Ultramontanis- 
mus. Rings umher ist geistige Cultur, in Freiburg stockt das intellec- 
tuelle Leben seit Jahrhunderten; es ist der schwarze Fleck in der auf- 
geklärten romanischen Schweiz. In der ganzen geschichtlichen Dar- 
stellung, die hier gegeben wurde, hat nie die Rede von einer Litteratur 
sein können, die doch in Neuohâtel nie ganz abgeblüht hat; Freiburg hat 
nichts hervorgebracht Doch, es hat Tissot hervorgebracht, den Ver- 
fasser des Pamphlets „le Pays des Milliards." Was hatte ihm Deutsch- 
land gethan, dass er es zu beschimpfen versucht hat? Gewiss nichts; Tissot 
hat den Vertrag von Freiburg mit Frankreich für seine Person erneuert 
und sich zum litterarischen Söldling Frankreichs gemacht Frankreich 
bezahlt gut, wer ihm schmeichelt und Deutschland verhöhnt, und in Paris 
lebt es sich besser als in Freiburg. Die Pariser Presse ist dem Schweizer 
Schriftsteller auch den Dank nicht schuldig geblieben; im Jahre 1879 



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232 



Der Canton Freiburg. 



schrieb ein Mitarbeiter des Pariser „Figaro", Saint-Genêt, einen langen 
Spottartikel Uber die Schweiz und sprach darin die kurzen rohen Schimpf- 
worte aus: „La Suisse est bête." 1 ) Man kann auch von dem Buche 
Tissots sagen: „il est plus bête que méchant". Sehr bezeichnend aber 
bleibt es doch, dass das protestantische freisinnige Genf die Frau von 
Staël, die Verfasserin von „de l'Allemagne", hervorgebracht hat, und das 
ultramontane Freiburg Tissot, den Verfasser von „le Pays des Milliards". 

Wenn verblendete oder verirrte Schweizer in Tissot den Fortsetzer des 
Werkes der Frau von Staël sehen, so mögen sie Recht haben, insofern eine 
Carrikatur auch eine Fortsetzung des Portraits ist. Nur mögen sie auch 
bedenken, dass Frau von Staëls Werk an die edeln Eigenschaften des 
französischen Volkes appellirt und die Bildung desselben gefördert hat, 
während die schlechten Witze Tissots den schlechten Eigenschaften der 
Franzosen schmeicheln und boshafte Gedanken in ihnen wecken und nähren. 

Nicht in allen Geistern jedoch vermochte der ütramontanismus den 
Aufschwung zum Licht zu ersticken; es gab auch eine entschieden frei- 
sinnige Partei, die ein Viertel der activen Bürger in sich fasste. Als 
dieselbe nach dem Sonderbuudskricgc an das Ruder kam, gab sie nicht 
nur ausgezeichnete Gesetze, sondern gründete auch eine treffliche Can- 
tonalschule; die ultramontane Réaction von 1857 stürzte aber auch diese 
wieder um. Drei Männer der Reformpartei ragten geistig besonders her- 
vor: der Historiker Daguet, ein aufgeklärter Katholik von freisinniger 
Duldsamkeit, der Zschokkes Geschichte der Schweiz in's Französische 
übersetzte und dieses Werk dann so umarbeitete, dass es einen selbst- 
ständigen Charakter gewonnen hat; der Philolog Ayer, Daguets Schüler, 
der sich um die Geschichte der Volkssprache (das sog. Patois) der roma- 
nischen Schweiz verdient gemacht hat; der Dichter in diesem Patois, 
Bor net Diese drei wanderten nach dem Siege der Reaction nach Neu- 
châtel aus, man nannte sie hier kurzweg „les trois Fri bourgeois." Bornet 
starb als Gymnasiallehrer in La Chaux-de-Fonds. 

Um die verdienstvolle Wirksamkeit dieser Männer nach Gebühr zu 
schildern, müssen wir auf das Jahr 1838 zurückgehen. 

Damals war Alexander Daguet (geb. 12. März 1816) Lehrer der 
Geschichte und französischen Litteratur am Gymnasium zu Freiburg; unter 
seinem Vorsitz bildete sich am L August 1838 eiu Verein von Jüng- 
lingen, die für Litteratur und Vaterland begeistert waren und in einem 
der Säle des Lyceums zusammenkamen; der Verein nahm den Namen 
„ Société d'Etudes des bords de la Saane" an, wir können ihn mit dem 
deutschen Hainbund vergleichen. Zum Vorbild nahm er den Zofinger 

') Seitdem but Kiail Zola auch seinen Schmähartikel auf die protestantische 
romanische Schweiz in die Welt geschleudert: im Pariser Figaro vom 17. Mai lü80. 
Von seiner Beschimpfung der deutschen Litteratur gilt, was V. Duret (s. oben) 
sagte: .Ignorance et dédain vont de pair." 



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Der Canton Freiburg. 



233 



Verein l ), wie dieser beschioss er eigentlich politischen Partei bestrebungcn 
fern zu bleiben; im Januar des folgenden Jahres hatte der Freiburger 
Verein eine Zusammenkunft mit Zofingern aus Bern, Neuchâtel und der 
Waadt in Ayenches, dem alten Aventicum, einst Mittelpunkt der römi- 
schen Bildung Helvetiens. Daguet schildert diese Zusammenkunft, zu 
der der Präsident nebst mehreren Mitgliedern abgeordnet worden war, 
mit aller Begeisterung der Jugendzeit: 

Ein Hainbund an der Saane. 

La réunion d'Avenches du 5. janvier 1839 demeurera toujours dans le 
souvenir des Fribourgeois qui eurent le bonheur de s'y trouver, un de ces 
jours qui colorent l'existence et font époque dans la vie. L'étudiant fribour- 
geois, jusque-là soigneusement tenu à l'écart par ses maîtres de tout contact 
avec la jeunesse des autres cantons, vidait pour la première fois avec elle la 
coupe de la science, de l'amitié et du patriotisme! Pour la première fois il 
sentait sa main timide étreinte par le vigoureux poignet des mâles nourrissons 
des universités et des académies confédérales! Les libres manifestations de la 
pensée et les généreux accents d'une muse vraiment suisse complétèreut l'effet 
de cette journée délicieuse. Le président de la Société d'Etudes conserve 
comme une relique chère dans sa collection d'autographes, l'original des vers 
suivants, restés inédits, je crois, car ils ne figurent point dans le volume de 
poésies, signé du nom de Henri Durand, qui a paru depuis lors 2 ): Durand, le 
disciple favori de Vinet et d'Olivier, un beau jeune homme, à la longue et 
noire chevelure, à l'oeil plein de flamme et au visage mélancolique et un peu 
dédaigneux, qu'une mort inattendue ravissait quelques années après à l'admi- 
ration dévouée de ses condisciples et à la sympathique estime de ses illustres 
professeurs! Les vers improvisés à Avenches, sans avoir le fini et la limpide 
clarté des compositions plus travaillées de Durand, révèlent cependant par quel- 
ques éclairs le talent poétique et l'âme chaleureuse du jeuno chantre vaudois. 

1. 

Elevons nos voix dans ce jour, 

Eclatons en hymnes de fête, 

Que toute la Suisse répète 

Nos chants de concorde et d'amour! 

2. 3. 
C'est donc ici, fatale gloire, Ces lieux no sont-ils pas le siège 

Que s'élevaient des murs fameux! Des souvenirs de notre amour? 
Julia! ta douce mémoire Là-bas, j'ai, sur un mont de neige, 

Pleure tristement sur ces lieux. Do Berthe 3 ) vu la sombre tour. 

•) Von diesem, der der deutschen Burschenschaft nicht unähnlich ist, wird am 
Schluss des Werkes gesprochen, 

*) Von diesem waadtländischen Dichter wird der Abschnitt „Waadtland* ein- 
gehender sprechen. 

*) Bertha, die Königin von Burgund. 



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Der Canton Freiburg. 



234 

Au milieu d'un peuple de braves 
La mort frappa tes jours si beaux ; 
Mais à leurs Hls libres d'entraves 
Tu souris du sein des tombeaux 2 ). 



C'est ici que, Reine tileuse, 
Par le pays tu chevauchais; 
1 Ui tes Klais 1 ) . reviens joyeuse 
Voir le bonheur (pie tu cherchais. 



La liberté, notre couronne, 
N'est pas sans gloire dans ces lieux. 
La-bas, au pied de la colonne, 
S'étend un champ victorieux. 
Morat, tes vagues en furie 
Jettent au bord maint ossement; 
Mais ton nom seul de la patrie 
Est l'héroïque monument. 



». 

Amis, restaurons-nous ensemble 
D'espérance et de souvenir. 
Mais le (iriitli qui nous rassemble 
Montre notre seul avenir! 
Suisse, ô notre mere bénie! 
Reçois nos voeux et nos accents. 
Toujours au seul mot de patrie 
Battra le coeur de tes enfants. 



Trotz des Enthusiasmus, den diese Zusammenkunft hervorrief, be- 
drohten bald innere Stürme die junge Gesellschaft, die bald darauf den 
Namen n Société d'Etudes de Fribourg" annahm, aber auch von aussen 
kamen ihr Feinde; die reactionäre Heschränktheit, die officiell in Frei- 



•) D. h. Reviens joyeuse voir le bonheur de tes Etats. 

s ) Matthisson erzählt in einem Briefe aus Lausanne (Sept. 1802) seinen Resuch 
der Stätte von Aventicum und erwähnt dabei die Inschrift, auf welche oben ange- 
spielt ist: «Die Sammlung und Bekanntmachung des merkwürdigsten Theils der 
Steinschriften, die nach und nach aus dem Schutte von Aventicum hervorgezogen 
wurdeu, haben wir dem rühmlichen Forschungseifer Gruters zu danken. Das Epi- 
taph der jungen Priesterin Julia Alpinula zeichnet sich darunter durch rührendes 
Interesse vorzüglich aus. Der Vater dieser Unglücklichen war, auf Befehl des Aulus 
Cäcina, hingerichtet worden. Vergeblich hatten ihre Thränen und ihre JammertOne 
den harten Sinn des tyrannischen Gewalthabers zu erweichen gesucht. Sie erlag 
dem unnennbaren Schmerze und folgte dem geliebton Vater in der schönsten Blüthe 
des Lebens. Mancher Vorübergehende weihte Juliens gekränktem Schatten gewiss 
den frommen Tribut eines Seufzers und einer Zähre, wenn er aus der Gruft, mit 
leiser Geisterstimme, klagend empor flüstern hörte": 

Julia Alpinula 
nie jaceo 
infelicis patris infelix proies, 
Deae Aventiae sacerdos 
exorare patris necem non potui, 
male mori in fatis illi erat. 
Vixi annos XX HL 

D. h. Julia Alpinuia, ich liege hier, des unglücklichen Vaters unglückliches 
Kind ; Priesterin der Göttin Aventia, habe ich den (gewaltsamen) Tod meines Vaters 
trotz meines Flehens nicht abwenden können; ein kläglicher Tod war vom Schick- 
sal über ihn verhängt. Ich habe dreiundzwanzig Jahre gelebt.* Die Echtheit dieser 
Grabschrift ist indess bezweifelt worden; obige Bedeutung von „exorare* ist sehr 
unsicher. 



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j 



Der Canton Freibnrg. 235 

bürg herrschte, zwang die angestellten Lehrer auszutreten; man machte 
der Gesellschaft den patriotischen und geistigen Aufschwung zum Ver- 
brechen. Indessen ging dieser Sturm bald vorUber und die Lehrer traten 
wieder ein. Alle weiteren Phasen dieser Gesellschaft begeisterter Jüng- 
linge und junger Männer in's Einzelne zu verfolgen, würde hier zu weit 
führen; aber erwähnenswerth ist, dass aus ihrem Kreise das erste Litte- 
raturblatt hervorgegangen ist, das überhaupt in Freiburg das Lieht er- 
blickt hat; es ist die anfangs von Daguet redigirte „ Emulation ", der man, 
weil in der That mit ihr das litterarische Leben Frciburgs erst erwachte, 
anfangs den Titel „ Eveil" geben wollte (1841 -184G). In derselben ver- 
öffentlichte damals Bor net seine reizende poetische Erzählung „les 
C'hevriers" im Dialekte von Grevens; dieses Wagniss (als solches ward 
es betrachtet), in der nationalen Sprache zu dichten, rief eine uugemeine 
litterarische Aufregung hervor; leider wurde diesem Versuche, die Lan- 
dessprache wieder zu Ehren zu bringen, nicht die verdiente Aufmunte- 
rung zu Theil. Ayer dagegen behandelte in der Zeitschrift diese Sprache 
vom philologischen Standpunkte aus mit patriotischer Begeisterung. 

Die ultramontane Réaction war dem edeln Streben dieser Gesellschaft 
stets hinderlich, die Entwicklung der letztern war daher auch von dem 
Siege der sich bekämpfenden politischen Parteien bedingt. Daguet, der 
von 1843 bis 1848 Dircctor der Normalschule zu Pruutrut gewesen war, 
wurde 1848 zur Reorganisirung der Studien und des Schulwesens nach 
Freiburg zurückgerufen. Die „Societö des Etudes" nahm nun wieder 
ihren Aufschwung, auch die Revue „Emulation" ward 1852 in's Leben 
zurückgerufen. Indessen hatte sich der Geist, der die Gesellschaft be- 
lebte, einigermassen geändert; sie bestand nicht mehr aus Jünglingen, 
sondern aus Männern, die im Sturme der politischen Kämpfe gereift waren. 
Die jugendliche patriotische Begeisterung war einer nüchternen Anschau- 
ung, wohl auch der Zweifelsucht gewichen; „über Louis Blanc vergass 
man fast Johannes von Müller." Doch zeugeu die Berichte von den 
Sitzungen der Gesellschaft^ die nun den Namen einer „gelehrten" verdient, 
von grosser geistiger Regsamkeit und Tüchtigkeit; alle Zweige der Wissen- 
schaft wurden gewissenhaft gepflegt. 

Die reine Philosophie hat nur einen Augenblick der Blüthe in 
Freiburg gehabt; ihr Pfleger war der dcsshalb von Rom auch verfolgte 
Franziskaner Girard, der am Ende des vorigen Jahrhunderts mit allem 
Feuer der Jugend seinen Klosterbrüdern Kants „Kritik der reinen Ver- 
nunft" auseinandersetzte und ausser zwei gedruckten Compendien eiu 
lateinisches Werk im Manuscript zurückgelassen hat, das sich auf der 
Stadtbibliothek von Freiburg befindet; ein Vortrag Uber letzteres in der 
Gesellschaft führte lebhafte Debatten herbei, wobei Daguet den genialen 
Pater gegeu die Beschuldigung in Schutz nahm, den patriarchalischen 
Despotismus gepredigt zu haben; das philosophisch-politische System des 



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236 Der Canton Freiburg. 

aufrichtig fur allgemeines Mcnschenwohl begeisterten Paters sei wie das 
Christeuthum des Apostels Johannes auf die reine Liebe gegründet und 
habe Verwandtschaft mit dem System des Confucius. In der Gegenwart, 
wo man vielfach in theologischen Kreisen und in der nach aufgeklärter 
Frömmigkeit ringenden Laienwelt auf den Apostel Johannes und seine 
Auffassung des Christeuthums zurückkommt, dürften die Ansichten des 
für Kant begeisterten Frauziskanermönches von Freiburg Beachtung ver- 
dienen. 

Auf der Erziehung der Jugend beruht die Zukunft und das Heil des 
Staates; nirgends konnten dies aufgeklärte Patrioten schärfer erkennen 
als in Freiburg. Die Freiburger gelehrte Gesellschaft rausste sieh für die 
Erziehungslehre um so mehr interessiren, als sie zu grossem Theil 
aus Lehrern bestand. Dem Berichte Uber ihre Thätigkeit sei hier fol- 
gende Stelle entlehnt. 

Die Erziehungslehre in Deutschland und der Schweiz. 

„A la philosophie se rattache l'Education qui en est môme une des 
applications les plus importantes. Aussi les progrès de la Pédagogie sont-ils 
intimement liés à ceux de la science fondamentale qui lui fournit son point 
de départ et sa direction. Quand la Pédagogie devint-elle une science? Alors 
que Socrate et ses deux immortels disciples, Platon et Aristote »), eurent appro- 
fondi les mystères de la nature humaine et jeté les bases de la Psychologie 
rationnelle. Un parallélisme analogue s'observe dans les évolutions de l'esprit 
humain au temps moderne. Les créations pédagogiques de Basedow , de 
Rochow 2 ), de Pestalozzi, des éducateurs allemands et suisses sortis de l'école 
de ce dernier, procèdent de l'impulsion donnée aux esprits par les écrits de 
Rousseau et correspondent aux évolutions successives de la philosophie trans- 
cendantale de l'Allemagne. 

Ce fait ressort avec la dernière évidence d'un mémoire de M. Daguet sur 
les diverses tendances de l'Education publique en Europe et spécialement en 
Allemagne, cette terre classique de la pédagogique moderne. Les quatre 
grandes écoles éducatives, l'école piétiste de Halle (1727), l'école classique de 
Gottingue (1734), l'école à la fois philanthropique et utilitaire de Dessau 
(1774), élargie et modifiée à Yverdon (1805), et enfin l'école éclectique, fondée 
par Niemeyer , et à laquelle se rattachent les travaux de Naville et Girard 
dans notre patrie, sont caractérisées dans leurs tendances essentielles, dans leur 
méthode d'enseignement et les résultats qu'elles ont offerts pour l'Education 
et l'Instruction que l'auteur n'a garde de confondre l'une avec l'autre, comme 
si un certain degré de développement intellectuel supposait toujours un déve- 

') Ar. war nur als Schiller des Piaton, also mittelbar, der Schüler des Socr. 

a ) Fr. Eberhard v. Kochow, geb. zu Berlin 1784. gest. 1805, machte sich beson- 
ders um die Verbesserung des Schulunterrichts auf dem Lande durch That und 
Schrift verdient — Aug. Hermann Niemcyer, 1754—1828 zu Halle a/S., Director de« 
paedagogischen Seminars daselbst u. s. w., Erziehungsschriftsteller. 



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s 



Der Canton Freiburg. 237 

loppement analogue du sous moral et de la bonté, cette mère du sens re- 
ligieux, comme dit noblement Scbelling. 14 

Weitere Vortrüge und die Verhandlungen, die sich darau knüpften, 
deren nähere Entwicklung hier aber nicht möglich ist, mögen wenigstens 
zu folgenden Bemerkungen Veranlassung geben. Fragen, die noch in 
neuerer Zeit in Deutschland bestritten werden, wurden damals schon von 
den Schweizer Pädagogen eingehend erörtert und entschieden, so z. B. 
die Notwendigkeit des Tum Unterrichts für Mädchen in den Volks- 
schulen. Der höhere Mädchenuuterricht war daselbst ebenfalls schon 
sehr entwickelt, förderliche Anregnng bei den Verhandlungen darüber 
gab die Theilnahme von Schriftstellern und Dichtem (wie Bornet, Majeux 
und Sciobcret) an denselben. 

Auch dieser Gegenstand fordert zu einem Vergleich der Schweiz mit 
Frankreich heraus. Bis auf die jüngsten Tage lag jenseits des Jura und 
der Vogesen ein grosser Theil des Unterrichts, besonders des weiblichen, 
in den Händen katholischer Ordensgeistlichen und Klosterschwestern. 
Diese, die Jesuiten oben an, machten dem Staatsuuterrichte eine für die 
Bildung gefahrliche Concurrent. Letztrer war nun zwar seit der Revo- 
lution organisirt; aber nicht nur dass er Tüchtiges nur im Gymnasial- 
unterrichte und in einzelnen Zweigen des Universitätsunterrichts (vorzüg- 
lich den exaeten Wissenschaften) leistete, während der Bürger- und 
Volksschulunterrioht sehr im Argen lag, so entbehrte er auch aller 
systematischen einheitlichen Leitung. Mehr noch als die Dynastieen und 
Regiernugssysteme wechselten die Minister des öffentlichen Unterrichts 
und deren Systeme. Was einzelne treffliche Minister Gutes angebahnt 
hatten, wurde von ihren Nachfolgern wieder zerstört. Es sei hier mit 
hoher Anerkennung gerade desjenigen Ministers gedacht, dem die Lei- 
tung des öffentlichen Unterrichts unter dem zweiten Kaiserreiche anver- 
traut war, Duruy. Derselbe, Schüler Michelets, von diesem als „der ein- 
zige rechtschaffene Mann bezeichnet, den das Kaiserreich gewonnen 
habe," suchte die Schäden, an denen der französische Unterricht litt, mög- 
lichst zu heilen. W 7 äre es ihm aber möglich geworden, eine durchgrei- 
fende Reinigung durchzusetzen? Nein! Die fortdauernde Verquickung der 
Regierung mit dem Ultramontanismus hätte ihn daran gehindert. 

Zwei Beispiele zur Erläuterung. Der Minister Duruy hatte, ähnlich 
den in den deutschen Volksbildungsvereinen abgehaltenen Vorträgen, 
öffentliche Vorlesungen eingeführt, die von den Gymnasiallehrern in der 
Stadt gehalten wurden. In Orleans sprach einmal der Professor der Rheto- 
rik Uber Pascal und sagte, seit seinen Provinciales gleiche der Jesuiten- 
orden einer Schlange, die in kleine Stücke zerschnitten sei, welche sich 
von allen Seiten regten und rührten, um sich wieder zu vereinigen, aber 
es gelänge ihnen nicht. Dieser Ausspruch galt für kühn und regte die 
ganze Stadt auf. Bei dem nächsten Vortrag erschien der Schulinspector 



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238 



Der Canton Freiburg. 



Guiselin im Saale, um den Redner zu beaufsichtigen und — wie Jeder- 
mann sagte — einzuschüchtern. Die vom Minister selbst eingesetzte Be- 
hörde glaubte in der Stadt des Bischofs Dupanloup die Jesuiten schonen 
zu müssen! Ein anderer Vortrag, von dem Professor der Geschichte, über 
die Test in Marseille 1720 bewirkte eine neue Aufregung. Gestützt auf 
Qnelleubeweise hatte der Redner gesagt, der Bischof Belzunce, dessen 
aufopfernde Theilnahme er anerkannte, habe durch seine Prooessionen 
die Phantasie der Einwohner noch mehr erschreckt und so das Uebel, 
wider seinen Willen, noch gesteigert. Man sprach davon, dass die Geist- 
lichkeit gegen den Redner einschreiten wollte, der sich in der Zeitung 
von Orleans vertheidigen musste. Ein Abbé P. wurde als der Aushor- 
cher bezeichnet, der im Auftrage des Bischofs den Vorträgen beizuwohnen 
hatte. In kleineren Orten wären diese Vorträge von Haus aus gar nicht 
möglich gewesen. Und das geschah im Laude Pascals im XIXten Jahr- 
hundert! Der Minister Duruv war auch der Erste, der es unternahm, den 
höhereu Madchenunterricht in Frankreich einzuführen; welches Geschrei 
erhob dagegen die katholische Geistlichkeit, voran der Bischof von Or- 
leans, Dupanloup, der von der geblendeten Beschränktheit für aufgeklärt 
gehalten wurde! Es fehlt eben der ganzen französischen Bildung die un- 
umgängliche feste Grundlage zur geistigen Weiterentwickelung, die Refor- 
mation. Warum stellte in der Freiburger ^Société des Etudes" in jenen 
Tagen der Lehrer Joyc die Frage: „coinment il se faisait que le goût 
de l'instruction ne fût pas plus répandu au sein des populations villageoi- 
ses (de Fri bourg), et s'il n'y aurait pas moyen de faire disparaître l'an- 
tipathie qui existe encore contre les écoles?" Weil das Landvolk hier 
wie in Frankreich von dem ultramontanen Klerus beherrscht wurde! 

Auf der Erziehung der Jugend beruht die Zukunft und das Heil des 
Staates, wurde oben gesagt. Das wusste auch J. J. Rousseau, darum 
schrieb er ausser dem „ Gesellsohaftsvertrag ■ auch seinen „Emil". Aber 
das hat man, wie schon betont wurde, in Frankreich nicht beachtet; 
daran erinnerten sich auch diejenigen Franzosen nicht, die im Jahre 1878 
das Roussoaufest in Genf mit feierten; sie waren stolz auf ihre dritte Republik, 
die sie doch erst dem Siege Deutschlands über Napoleon III. verdank- 
ten, zu der sie sich schwerlich selbst aufgerafft hätten, bedachten jedoch 
nicht, dass ihnen die wichtigste aller von Rousseau vorgeschlagenen 
Reformen fehle, die des Volksunterrichts. Die Mitglieder der Freiburger 
Gesellschaft aber erwogen dies Alles wohl, und darum Ehre ihnen! Jetzt 
endlich denkt mau auch in Paris daran und holt sich Belehrung in Deutsch- 
land und der Schweiz. 

Die Geschichtswissenschaft ist zwar in Freiburg immer gepflegt 
worden, hat aber Grosses nicht hervorgebracht; der bedeutendste Histo- 
riker, François Guillimann, wurde schon erwähnt. Wie konnte auch 
diese Wissenschaft würdige Vertreter in einem Lande finden, wo noch 



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Der Canton Freiburg. 239 

unlängst der Rédacteur des «Mémorial de Fribourg", der Abbé Gremaud, 
dem Verfasser der „ Histoire de la Confédération Suisse", Alexander 
Daguet, es als Verbrechen anrechnete, die Gemahlin Chlodwigs, die 
heiliggesprochene Clotilde, „rachsüchtig" genannt zu haben! 

Das Werk Daguets liegt zu grossem Theil der geschichtlichen Dar- 
stellung dieses Buches zu Grunde; wie ausserdem alle historischen 
Wissenschaften in der Gesellschaft gepflogt wurden, davon legen eine 
Menge interessanter Memoiren u. s. w. Zeugniss ab. Hier genüge es, 
die erhabene Auffassung zu kennzeichnen, die der Historiker Daguet von 
der Geschichtswissenschaft hat; er sagt: 

Die Geschichtswissenschaft und ihr Charakter. 

„L'histoire est la science de la liberté par excellence. Y a-t-il sur le 
globe un peuple, si grand ou si petit soit-il, qui ait travaillé avec courage, 
avec persévérance, a la conquête des libertés publiques ou pour son indépen- 
dance nationale, ce bien suprême des races énergiques, conscientes de leur 
droit et maîtresses d'elles-mêmes, on est sûr de trouver quelque grand historien 
à côté et même souvent parmi les propugnateurs ') et les héros de le patrie. 
On a vu souvent les arts, l'étude de la nature, les sciences exactes et la litté- 
rature elle-même, cette belle courtisane a ), s'épanouir au soleil des laveurs d'un 
monarque absolu, à la cour d'un despote comme Philippe n. ou Louis XIV. 
L'histoire alors, la grande histoire reste muette, et, quand le tyran, abusé par 
la servilité universelle, semble pouvoir se promettre d'étouffer la conscience du 
genre humain, l'historien burine sur le bronze de ces pages comme Tacite en 
écrivait sous Tibère et Néron." 

Allerdings schrieb Bossuet unter Ludwig XIV. seinen „Discours sur 
l'Histoire universelle". Die moderne Kritik urtheilt Uber dieses sonst so 
hochgepriesene Werk nüchterner; die Grundidee selbst ist nicht Bossuets 
Eigenthum; sie findet sich zur Zeit der Kirchenväter im Keime bei 
St Augustin und Salvian, dann bei Balzac (1588 — 1G54) und Pascal; das 
Werk ist lückenhaft, übergeht weltgeschichtliche Momente. Die Pracht 
des Styles leugnet Niemand; es muss sogar anerkannt werden, dass sich 
der Verfasser bei der Schilderung Roms fortreissen lässt und fast in 
Widerspruch mit sich geräth; aber im Grunde zeigt Bossuet auch hier 
seine Wahlverwandtschaft mit Ludwig XIV. Einer jener noch nicht 
zahlreichen Franzosen, die, obgleich mit noch manchen Vorurtheilen be- 
haftet, zur Erkenutui8s der Wahrheit vorgedrungen sind, Paul Albert 
sagt: „Le XVII siècle n'a rien fait pour l'histoire, das sogen, grosse Jahr- 

') Verfechter, Vertheidiger. Selten gebrauchtes Wort. 

») Dieses Wort hat hier einen Doppelsinn; courtisanes nannte man früher auch 
die Hofdamen. Uebrigens meint hier der Verfasser die schöne Litteratur, jene Dichter, 
die um ihres Vortheils willen den Mächtigen schmeicheln und die Wahrheit ver- 
leugnen. 



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240 



Der Canton Freiburg. 



hundert der französischen Litteratur hat in der Geschichtschreibung nichts 
hervorgebracht." Klingt es nicht wie schneidende Ironie, wenn man 
liest, dass Ludwig XIV. Boileau und Racine zu seinen Gesohichtschrei- 
bern ernannt hat? Paul Albert nennt aber auch „le règne de Louis XIV., 
ce long silence de la pensée humaine." Der Sohn der romanischen 
Schweiz, J. J, Rousseau, flösste erst dem französischen Genius jenen 
Enthusiasmus ein, der die französische Geschichte und Geschiehtsebrei- 
bung neu belebte und auf neue Bahnen lenkte. 

Die Naturwissenschaften haben nur einen Augenblick eifriger 
Pflege genossen, im Allgemeinen liegen sie in Freiburg danieder, zumal 
im Vergleich mit andern wissenschaftlichen Kreisen der romanischen 
Schweiz; es darf daher das Wenige, über welches berichtet wird, über- 
gangen werden. Dagegen begann die schönwissen schaftliche Litte - 
ratur, unter der geistigen Anregung, die von der jungen Gesellschaft 
ausging, einige Blüthen zu zeitigen. Zu beachten ist aber, dass die frühere 
Litteratur Freiburgs, soweit von einer solchen die Rede sein kann, eine 
deutsche oder lateinische war. Eine wunderliche Mischung widerstreiten- 
der Elemente machte die französische Sprache hier zum Organ der 
Litteratur; die fortdauernde politische Verbindung Freiburgs mit Frank- 
reich und der Eindruck, den Rousseaus Schriften auf die bürgerlichen 
Kreise machten, bahnten diese Umwandlung an; gefördert wurde dieselbe 
durch die zahlreichen Zöglinge aus Frankreich, die in dem Pensionat 
der Jesuiten aufgenommen wurden, und endlich wurde der Sieg der fran- 
zösischen Sprache als offizieller und Litteratur- Sprache durch den Sieg 
der liberalen Ideen im Jahre 1830 entschieden. 

Welcher litterarisch Gebildete macht in seiner Jugend nicht einmal 
Verse? So vereinigte denn auch die Zeitschrift „ l'Emulation" bald vier- 
zehn Dichter um ihr Banner; mehrere davon aber gehören nicht dem 
Canton an, unter diesen befindet sich ein fast zum Schweizer gewordener 
Franzose, Max Buchon aus der Franohc-Comtè, die ja auch beinahe ein 
Schweizer Canton goworden wäre; andere haben ihre Heimath verlassen, 
wie Fräulein von Sénancour, die, obgleich in Paris wohnhaft, ihren 
Schweizerischen Ursprung nicht verleugnet. Drei Freiburger Dichter 
sind indessen mit Ehren zu nennen, die das heimathliche Leben künst- 
lerisch wiedergespiegelt haben; es sind dies der sohon erwähnte Bornet, 
G lasso n und Seiobéret. Der erstre, auf den später zurückzukommen 
ist, pflegte auch die politische Fabel und schuf 1854 seine anmuthige 
„Tresse use de paille" zu einem volksthümlichen Drama für das Frei- 
burger Theater um. Nicolas Glasson, in seiner Jugend Postbeamter zu 
Bulle, hat mit Feinheit und Empfindsamkeit Scenen des Landlebens ge- 
schildert Pierre Seiobéret, geb. 1830, gest. in Bulle 16. Juni 1876, ver- 
rieth als Dichter pantheistische Tendenzen, die von der litterarischeu 
Gesellschaft nicht gutgeheissen wurden; bedeutend ist er als Novelleu- 



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Der Canton Freiburg. 241 

dichter. Nach seinen Gynmasialstudien in Freiburg besuchte er die Uni- 
versität Berlin und hörte hier u. a. den Philosophen Michelet, nach seiner 
Rückkehr ward er Professor der Philosophie an der Cantonalschule. Als 
der Ultramontanismus in Freiburg wieder die Oberhand gewann und die 
genannte Schule unterdrückte, ging der freisinnige Sciobéret nach Geor- 
gien (1857), wo ihm ein russischer Fürst die Erziehung seiner Kinder 
anvertraute. Nach seiner Rückkehr aus Tiflis im Jahr 1866 wurde ihm 
eine Professur an der Akademie zu Neuchâtel angetragen: er blieb aber 
in seiner Heimath, machte hier juristische »Studien und Hess sich als Ad- 
vokat in Bulle nieder, wo er nach langer Krankheit im Schoosse seiner 
Familie starb. Ein Kind der Gruyère, die er leidenschaftlich liebte, hat 
er vorzugsweise diese in seinen Novellen geschildert, unter denen „Colin 
Parmailli" besonders hervorragt, und erfreut sich in seiner Heimath der 
grössten Popularität. Ausser den Genannten hat die Gruyère, „ce high- 
land plantureux et embaumé du canton de Fribourg et qui uons donne 
la plupart de nos poètes" (Daguet), zu Dichtungen in Versen oder Prosa 
noch Auguste Majenx, Hcliodore Racmy, Daguet und Baron be- 
geistert; letztrer in der Blüthe der Jahre erblindet, schrieb die anmuthige 
Ekloge „le Chevrier de village", aber auch die Elegie „ l'Aveugle". 

Die Freiburger Gesellschaft schnf übrigens nicht nur, sie beschäf- 
tigte sich auch kritisch mit dem Problem der Kunst, und da jüngst der 
Pariser Zola, der Vertreter des Naturalismus in der Kunst, so plump 
und roh Uber die protestantische romanische Schweiz abgeurtheilt hat, 
so mag hier daran erinnert werden, dass auch in der katholischen roma- 
nischen Schweiz die gebildete Gesellschaft seine Auffassung der Kunst 
verwirft. Der Bericht der ^Société d'Etudes" sagt: 

Le réalisme littéraire, c'est-à-dire le système qui vise à représenter 
les êtres et les objets tels qu'ils sont, et qui copie le laid avec plus de com- 
plaisance que le beau, n'a pour ainsi dire pas d'adhérents dans la Société 
d'Etudes, où il est considéré en général comme une diminution et une dé- 
génération de l'art. Pour la plupart d'entre nous, l'art no saurait être 
considéré que comme une réalisation de l'idée, ou comme u idéalisation de la 
matière ; la réalisation pure et simple delà matière serait la négation et la mort 
même de l'art. 44 

Auch das Studium der fremden Litteraturen wurde von der Gesell- 
schaft gepflegt, das der deutschen besonders; namentlich zeichnete sich 
hier der Schweizer-Franzose Buchon aus, er übersetzte Hebel, Berthold 
Auerbach, Jeremias Gotthelf und H. Heine. In Bezug auf letztren sagt 
der Bericht: 

,La veine sceptique s'est, décelée chez M. Buchon par une traduction 
en vers encore inédite de Henri Heine, dont la Société d'Etudes a entendu la 
lecture avec un plaisir mêlé de regrets, au moins pour quelques-uns de ses 
membres. Il est toujours pénible de voir dépenser tant de verve et de faculté 

Sem-roig, Di« franzôaiacho Schwel» und Savoyon. 16 



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I 

242 Der Canton Freil>urg. 

poétique à ternir les beautés religieuses et morales d'une patrie telle que 
l'Allemagne!" 

Das war die Wirksamkeit der jungen Generation von Freiburg in 
den wenigen Jahren, in denen allein das Lieht die ultramontane Finster- 
niss dnreh brach (von 1838—1849 war die Thätigkeit der Gesellschaft 
ein schüchterner Anfang und wurde vielfach unterbrochen). Da löschte 
der Sieg der Reaction 1856 das kaum entzündete Licht wieder aus, die 
hervorragendsten Geister wandten sich weg. Daguct leitete noch eine 
Zeit lang die höhere Mädchenschule in Freiburg; seit 1866 ist er Professor 
an der Akademie zu Neuchâtel. Gross sind die Verdienste dieses Mannes 
um Bildung und Humanität als Lehrer, als Verfasser zahlreicher histo- 
rischer, litterarischer und pädagogischer Schriften. Chefredaoteur des 
„ Educateur, organe de la Société des Instituteurs de la Suisse romande" 
und von 1868 — 1881 einziger Vertreter der romanischen Schweiz im Cen- 
tralausschu8s des Schweizerischen Lehrervereins war er stets der geistige 
Vermittler zwischen der deutschen und der romanischen Schweiz. Aber 
die schöne intellectuelle Erhebung in Frei bürg, die er zum grossen Theil 
hervorgerufen hat, ist eine Episode geblieben; ob dem Geiste der moder- 
nen Bildung ein neues „Erwachen" vorbehalten ist, das darf vor der 
Hand nur ein frommer Wunsch genannt werden. Im Allgemeinen war 
und ist der Charakter Freiburgs ein ultraraontaner und der Satz bleibt 
wahr: Freibtirg hat nichts hervorgebracht, wodurch es sich an dem gei- 
stigen Fortschritt der Menschheit betheiligt hätte, denn der Aufschwung 
von 1847 bis 1857 blieb seiner Natur antipathisch. Zwar hat die volks- 
tümliche Novellistik von Greyerz sympathischen Anklang gefunden, 
aber Greyerz liegt abseits von Freiburg, abseits von den Stürmen des 
Jahrhunderts, ein idyllischer Winkel der romanischen Schweiz, wie die 
von Schiller gefeierten Waldstätte in der deutschen. 

Der Dichter Eggis. 

Indessen ist aus Freiburg zuletzt doch auch ein Dichter hervorge- 
gangen, der die moderne Weltanschauung in sich aufzunehmen und die 
geistigen Kämpfe der Gegenwart wiederzuspiegeln versucht hat; aber es 
ist der Einzige, und auch er muss Zeugniss ablegen gegen die intellec- 
tuelle Atmosphäre Freiburgs; sein Name ist Etienne Eggis. Es ist 
etwas Dämonisches in seiner Natur wie in seinen Gedichten; der Un- 
glückliche, der nach einem zerfahrenen stürmischen Leben 1867 in Berlin 
gestorben ist, hat nie die Rohe gefunden, die die Poesien der protestan- 
tischen romanischen Schweiz athmeu. Unter dem Drucke des Ultra- 
montani8inus kann eine aufstrebende Seele nur schmachtend hinsiechen, 
oder sie bäumt sich in ohnmächtigem Trotze gegen das Ewige auf. 
„ Grâce à l'éducation catholique, (schreibt ein Schweizer), et à l'influence 
de la France qui s'est longtemps maintenue par suite du service mili- 
taire, Fribourg a un caractère assez à part dans la Suisse romande. Le 



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Der Canton Freiburg. 243 

caractère fri bourgeois est assez sensuel, cette tendance se retrouve dans 
les écrits qui sont sortis de cette ville, avec une rare élégance dans la 
forme et souvent une grande violence dans l'expression." 

Ueber Eggis gibt ein anderer Schweizer dem Verfasser folgende Notiz : 
Né à Fribourg, en 1830, il fit ses études ehe/ les Jésuites jusqu'à leur 
expulsion, en 1818. Sa mère n'était pas Française, comme il dit a tort, mais 
Fri bourgeoise. A 19 ans, il se rendit a Zurich comme précepteur chez le 
comte de Drechsel: dans cotte ville, il se perfectionna dans la musique, pour 
laquelle il avait un remarquable talent. Il se lia avec plusieurs poètes, 
Geibel entr'autres. Mais déjà vers 1850, il se rend à Paris. Il écrit dans le 
journal la Presse, et en 1851, il publie un volume de vers: En causant 
avec la lune. Presque introuvable aujourd'hui, ce volume est tr»\s-inférieur 
au suivant, Voyages au pays du coeur (1853). Rentré à Fribourg, Eggis 
y continua sa vie de bohème, puis voyage de ville en ville, en Suisse et en 
Allemagne, et finit par mourir misérablement à Berlin en 1867. 

AuszUge aus seinen „ Voyages", worin er sein eigenes Leben schildert, 
mögen diesen Abschnitt sehliessen. Seine Irrfahrten im Norden Europas 
erzählt er in dem Gedichte „Boheme" (man nennt in Frankreich die 
Zigeuner Bohèmes oder Bohémiens, dieser Name wurde auf Alle Uber- 
getragen, die ein zielloses Leben führen oder ohne feste Stellung von Tag 
zu Tag leben; auch Schriftsteller und Kunstler, die vor der Hand noch 
im Reiche der Phautasie hausen und noch keinen anerkannten Huf be- 
sitzen, werden so genannt. Letztere Classe ist humoristisch poetisch in 
dem Romane „La vie de Boheme" von Murger geschildert, zu dieser ge- 
hörte auch Eggis). Schmerzlich sympathisch berührt in diesem Gedichte 
die Liebe des fahrenden Poeten zu Deutschland, die Gestalt Fausts hat 
ihn besonders angezogen, aber zu der schaffenden Thätigkeit, die am 
Schlüsse der irdisohen Laufbahn die Worte gerechten Stolzes auRsprecheu 
darf: „Es kann die Spur von meinen Erdetagen nicht in Aeonen unter- 
gehn," hat sich der unglückliche Strebende nicht aufraffen können; es 
hat ihm dazu die sittlich starkende Bildung gefehlt, die der ültramonta- 
nismus nie geben kann: der genial angelegte Sohn Freiburgs ist 
an Freiburg untergegangen. 

Bohême. 

Depuis trois ans passés nia jeunesse coureuse 
Errait, le sac au dos, sur le sol allemand, 
Le long dos grands chemins ma vie aventureuse 
Aux chênes des forêts écrivait son roman; 
De Munich à Berlin, de Bàle à Varsovie — 
Sous la brume et l'orage avaient bondi mes pas; 
Rien n'avait pu lasser mon âme inassouvie, 
Mes robustes seize ans défiaient le trépas. 

10* 



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214 



Der Canton Freiburg. 



En cousant une rime aux deux coins d'une idée, 
Je m'en allais rêveur, le bâton à la main, 
La tète de soleil ou de vent inondée, 
En laissant au hasard lo soin du lendemain. 
Je dérobais mon lit aux mousses des clairières, 
Ma harpe me donnait la bière et le pain noir, 
Et je dormais paisible aux marges des carrières, 
Sous le ciel qu'empourpraient les nuages du soir. 

Je n'avais pour tous biens qu'une pipe allemande, 

Les deux Faust du grand (ioethe, un pantalon d'été, 

Deux pistolets rayés non sujets à l'amende, 

Une harpe légère, et puis, la liberté! 

Jo lisais, en passant, des vieilles cathédrales 

Les lieds marmoréens par les siècles écrits, 

Puis, au bord des forêts, dans les lueurs astrales, 

Des chroniques des burgs j'épelais les sanscrits 1 ). 

Plus avide toujours de course et de science, 
Mettant mon avenir sous la garde de Dieu, 
J'errais, pauvre d'argent, riche d'insouciance, 
Mais libre et gai toujours, sous le ciel sombre et bleu. 
Je dormais tour à tour dans le foin qu'on entasse 
Ou les lits somptueux des seigneurs bavarois, 
Je buvais tour à tour dans la coupe ou la tasse, 
Heurtant du môme bras les patres et les rois. 

Mais, malgré tout, parfois une vague souffrance 
Assombrissait mon coeur et voilait ma gaîté, 
Une secrète voix m'appelait vers la France 
Et me parlait de gloire et de célébrité: 
La France! sol fécond, beau pays de ma mère 
Où de mes rcvos d'or m'emportaient les chevaux; 
Et puis, la solitude est parfois bien amère! 
Je n'avais pas d'amis, je voulais des rivaux. 



') Das deutsche Lied ist etwas so Eigentümliches wie die chanson der fran- 
zösischen Dichtung, das Wort wird daher oft in der französischen Sprache ge- 
braucht, sowie auch bald nachher das Wort Burg, mit dem sich der Gedanke des 
mittelalterlich Pittoresken verbindet. Mit dem Worte les sanscrits will der Dichter 
hier sagen, dass diese Chroniken schwer zu entziffern seien; das Sanscrit ist eine 
durch ihr Alterthum und ihre Schwierigkeit ausgezeichnete Sprache. Les san- 
scrits bedeutet also „die schwierige Schrift," 



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Der Canton Freiburg. 



245 



Grisant mon jeune coeur d'illusions candides. 
Seul, et toujours a pied, je m'en vins vers Paris; 
J'escomptais l'avenir dans mes rêves splendides, 
Et l'espoir guérissait mes pieds endoloris. 
Je m'arrêtais parfois sur la route poudreuse 
Qui s'allongeait toujours comme un boa sans fin; 
Ma lèvre avait tari ma gourde filandreuse, 
Mes jambes trébuchaient de fatigue et de faim. 

Mais je ressaisissais mou bâton de voyage; 
J'étais trop orgueilleux pour me décourager. 
A défaut de la source acceptant le mirage, 
Je marchais de nouveau d'un pas ferme et léger. 
Quand la faim torturait mon estomac avide, 
J'entonnais, la voix haute, un vieux lied allemand; 
Les beaux vers empourpraient mon visage livide, 
Et j'oubliais la faim dans cet enivrement. 

Je ne traduirai pas le sanglotant poème 

Que lamenta mon coeur dans la grande cité; 

Sur mon front la misère a versé son baptême; 

L'orage l'a laissé pale, mais indompté. 

Mes pas ont pénétré dans plus d'un bouge infâme 1 ): 

Mon coeur n'a pas perdu son invincible foi; 

Et, comme un saint trésor, j'ai gardé dans mon âme 

La confiance en Dieu, la confiance en moi. 

In einem andern Gedichte schildert er mit bitterem Hohne die Ge- 
sellschaft, der er in „der grossen Stadt" Paris begegnet ist; mit Verach- 
tung zählt er sie Alle auf, die, selbst käuflich, Alles verkaufen würden: 
es war eben in der Zeit des durch den Staatsstreich vom 2. December 1851 
nengegründeten zweiten Kaiserreichs. Was sich der Franzose A. Barbier 
in seinen „Iambes" (Paris 1832) gegen die damalige Pariser Welt zu 
sagen erlaubte, dasselbe sagt der Dichter aus Freihurg über die Gesell- 
schaft von 1852; unter seinen Lumpen trug er ein stolzeres Herz als sein 
Landsmann Tissot. Das Gedicht heisst: 

L'éclat de rire d'un Bohême. 

Daus les beaux jouis d'été, quand un soleil splendide 
A l'habit riche et fin comme au haillon sordide, 
Verse, sans les compter, ses bienfaisants rayons, 
Je m'en vais bien souvent, seul avec mes crayons, 

*) D. h. in schlechte Gesellschaft. 



246 Der Canton Freiburg. 

Sur les grands boulevards, au travers de la foule, 

Qui, comme un fleuve immense, autour de moi s'écoule; 

Drapé dans mes haillons, je vois à mes côtés 

Passer et repasser, à pas précipités, 

Tous les acteurs divers du drame qui se joue 

Dans Paris, ce bourbier fait de sang et de boue. 

L'artiste, le banquier, l'ouvrier, le dandy,' 

Et le capitaliste au ventre rebondi; 

Le poète sans pain, l'intrigant en carrosse; 

Le fat qui ne vaut pas la peine qu'on le rosse; 

L'homme de loi, d'argent, d'affaires, de palais 1 ), 

Pour voler ses clients achetant les valets; 

Les comtes, les barons, les marquis d'aventure, 

Qui de leurs blasons faux salissent la roture; 

L'exploiteur, l'exploité, le puissant, le petit, 

A la place du coeur n'ayant que l'appétit; 

Tout ce qui grouille enfin de vil, d'abjeet, d'immonde, 

Dans ce grand hôpital qu'on appelle le monde; 

Et jo me dis alors que, pour un million, 

Ces hommes à genoux baiseraient mon haillon; 

Car l'homme, drs vertus rejetant la chimère, 

Vendrait pour un peu d'or ses enfants et sa mère. 

Alors un noble orgueil illumine mou front; 

Du haut de mes haillons, vierges de tout affront, 

Dominant cette foule, et penché sur ma lyre, 

Je jette au monde entier un vaste éclat de rire. 

Welches Gelächter schlug die Pariser Gesellschaft auf, als sie das 
Pamphlet Tissots aus Freiburg las! Es ist wahrhaft beissend, dass es ein 
Dichter aus demselben Freiburg ist, der in obiges Hohngeläohter Uber die 
Pariser Welt ausgebrochen ist 

Stolz, Ergebung und Nachsicht mit fremder Schwäche mischen sich 
in folgendem Gedichte: 

Dans la souffrance. 

Oh! ne laissons jamais sons le doute énervant 
Notre Ame s'affaisser comme le flot au vent; 
Recevons, sans pâlir, les coups de la souffrance, 
Que le bien seulement ait notre souvenir; 
Oublions le passé pour croire à l'avenir, 
Et buvons en marchant le vin de l'espérance! 

*) Das palais de justice, der Justizpalast; les gens de palais sind die 
Riohter, Advokaten u. s. w. 



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Der Canton Kreiburg. 



247 



Si l'orage ou le vont bat notre front mortel, 
Ne craignons pas d'allor, aux marches de l'autel, 
Dire l'Ave Maria que disait notre mère; 
Lorsque Von a souffert, on croit toujours en Dieu, 
Et souvent à la paix qu'exhale le saint lieu, 
Se rassérène enfin notre existence amère! 

Que les hommes jamais ne voient notre mépris, 
Trouvons des mots d'amour pour les coeurs incompris, 
Sachons être assez grands pour bannir toute haine. 
Si nous avons en nous quelque ulcère rongeur, 
N'étalons pas à tous sa sanglante rougeur, 
Avec le tronc pourri restons droit comme un chêne. 

Sachons vivre isolés au milieu des humains, 
N'allons pas, à genoux, sur le bord des chemins 
Mendier aux passants l'aumône d'une larme, 
Que l'hymne sanglotant de nos sombres ennuis 
Ne verse ses accords qu'au silence des nuits, 
Ayons dans le combat le silence pour arme! 

Oublions l'homme pour nous souvenir de Dieu, 

Ne devançons jamais le moment de l'adieu, 

Méprisons la pitié que la foule sait feindre. 

Si des douleurs sans nom rongent nos coeurs ardents, 

Souffrons et sourions; n'ayons pour confidents 

Nul ami, nulle femme et mourons sans nous plaindre. 

lu dem letzten Verse ist eiu Anklang an die frühere Harte und 
Bitterkeit, aber im Ganzen athmet das Gedicht ein Gefühl sittlicher 
Würde, man sieht darin den Verirrten durch Dornen und über Klippen so 
aufrichtig und angestrengt zum reinen Himmel aufklimmeu, dass man 
denen, die zu streng Uber sein Leben geurtheilt haben, zurufen muss: 
Seid nachsichtig wie er, „que le bien seulement ait votre souvenir!" 

In dem Gedichte „ Blasphème et Prière u entwirft Eggis in düster 
glühenden Flammen ein Bild von seinem Innern, das, etwas abgekürzt, 
diese Skizze schliessen soll: 

Je n'aimerai jamais, je n'ai jamais aimé; 

Aux lâches passions mon coeur reste fermé. 

Mon front est libre et lier, aucun joug ne le blesse, 

Je ne veux rien avoir de l'humaine faiblesse .... 

Gott hat ihm seine Mutter genommen, als er noch in der Wiege war 
ein Unglück, das man erwägen muss! 



Der Canton Freiburg. 



Et jusqu'à quatorze ans ces mots de la tendresse, 
Si doux au jeune coeur auquel on les adresse, 
N'ont jamais répandu dans mon coeur qui pleurait 
Leur ivresse divine où ma bouche aspirait .... 

A quatorze ans j'ai fui le seuil où j'étais né, 
J'ai cherché dans l'exil un sort plus fortuné, 
Pauvre et fier vagabond, j'ai traîné ma sandale 
Jusqu'aux pays brumeux où dort le kamtchadale, 
Au travers des forêts, sous l'orage ou le vent, 
Dans les ravins des monts où j'ai dormi souvent, 
Dans les bourgs ignorants, dans les cités fangeuses 
J'ai porté, toujours seul, mes douleurs voyageuses . . . 

L'eau de l'indifférence a, sous ses flots glacés, 
Pétrifié mon coeur et mes esprits lassés, 
Je suis mort . . . 

N'ayant pour seul ami que mon luth de chanteur, 
Sous tous les cieux connus qui joignent les deux pôles 
J'irai, fier, calme et seul, en haussant les épaules. 

Malgré cela pourtant, dans mon coeur épuisé, 
Autel nud et désert que le doute a brisé, 
S'élève, indélébile, une foi solitaire. 
Elle reste debout dans sa grandeur austère, 
Comme ces vieux débris de temples écroulés, 
Ces portiques assis sur des bords désolés, 
Dont les vents des déserts et les vagues débiles 
Battent sans les courber les granits immobiles, 
Restes d'un culte mort, et qui montrent le lieu 
Où jadis tout un peuple adorait le vrai Dieu. 
Ce débris éternel de mon ame en ruines 
Que ne verdissent pas le vent et les bruines, 
Ce socle d'airain, c'est la foi dans l'avenir. 

Comme deux fiancés que l'amour vient d'unir, 

La souffrance et mon coeur ont marché dans la vie, 

L'idéal a rongé ma lèvre inassouvie, 

La misère a tordu ma robuste vigueur, 

Mais ne l'a pas brisée et j'ai du sang au coeur. 

Non, je ne suis pas mort! Comme un débile arbuste, 

Je ne veux pas plier mon épaule robuste 

Sous le vent passager du découragement! 

Si j'ai senti faiblir ma croyance un moment, 



Der Canton Freiburg. 



C'est une eau salutairo où mon âme irascible 
S'est trempée en passant; elle en sort invincible! 

La nature frissonne aux baisers du soleil, 
Le chant du jour renaît à l'horizon vermeil, 
Les enfants prosternés dans les temples paisibles 
Me réchauffent le coeur de leurs chants invisibles ; . 
Les forêts et les mers versent sur les cités 
Le cantique sans fin de leurs flots agités; 
Tout chante, tout renaît, de suaves haleines 
Pleines de doux parfums palpitent dans les plaines, 
Et l'humanité semble, au milieu dn ciel bleu 
Poser un long baiser sur le grand front de Dieu. 

Oh! mon Ame a brisé son trop long crépuscule, 
Le vin de la jeunesse en mes veines circule, 
Je n'ai que vingt-un ans, je veux croire à l'amour, 
Comme Goethe, je dis: Du jour! encor du joui-! 
Je veux fouler aux pieds mon cynisme factice; 
Oh! non, il n'est pas vrai que l'amour rapetisse. 
La femme trompe et meurt, mais l'amour est divin, 
Et nul être ici-bas ne l'a maudit en vain. 
C'est la fête de Pâquo où l'âme renaissante 
Sort comme Jésus -Christ de la tombe impuissante, 
Et monte vers les cieux dans un suave émoi. 
Oh! mon coeur reverdit sous l'espoir et la foi. 
Je vis, j'aime et je crois! ô ma harpe fidèle! 
Allons au temple saint qu'embaume l'asphodèle, 
Et chantons â genoux, dans l'exaltation, 
L'hymne rassérénant de la rédemption! 

Si le blasphème amer a passé sur ma lèvre, 
Pardonnez-moi, mon Dieu! j'écrivais dans la tièvro. 
C'est que j'ai tant souffert! je ne suis qu'un enfant; 
L'épreuve était trop forte, et mon coeur étouffant 
Sous le pied des douleurs n'a pas eu la puissance 
De monter au Calvaire avec reconnaissance. 
Pardonnez-moi, mon Dieu, j'ai vaincu mon orgueil; 
Quand mon coeur faiblira sous le doute et le deuil, 
Je m'agenouillerai comme aux jours du jeune âge, 
Et vous me verserez la force et le courage! 



250 



Der Canton Freiburg. 



Freiburg und Genf sind die beiden Antipoden der romanischen Schweiz; 
unwillkürlich drängt sich dieser Vergleich auch hier wieder auf. Eggis 
war offenbar eine gleich geniale Natur wie J. J. Rousseau; wie dieser 
verlor er, noch in der Wiege, seine Mutter; wie dieser entfloh er seiner 
Heimath in fast gleichem Alter; wie dieser irrte er ziellos in der 
Welt umher, von zügelloser Liebe zur Unabhängigkeit beseelt, mit wenn 
auch nicht ganz so schwärmerischer Liebe zur Natur. Wie Grosses 
aber hat J. J. Rousseau geschaffen! wie wenig Eggis 1 Aus ihrer Her- 
kunft lässt sich dies erklären. Rousseau trug immer die Erinnerung an 
das freie schöpferische Genf in sich, diese Erinnerung feuerte ihn an zu 
gleich freier schöpferischer That Zu was aber konnte den unglücklichen 
Eggis die Erinnerung an seine ultramontane Heimath begeistern? Sein 
Herz kehrte allerdings zuletzt in Demuth und Reue zu Gott zurück, aber 
für die Menschheit vermochte er, selbst erschöpft, nichts zu schaffen; in 
dem Ultramontauismus liegt kein Keim der Zukunft: der geniale Sohn 
Freiburgs ist an Freibnrg untergegangen. 



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VI. 

Die Grafschaft Greyerz (la Gruyère). 



„Noch ehe der Vorhang aufgeht, hört man den Kuhreihen und das 
harmonische Geläute der Heerdengloeken. " Mit diesen Worten leitet 
Schiller sein Drama „Wilhelm Teil" ein, dies idyllisch-heroische Gemälde 
eines freigesinnten, einfachen Hirtenvolkes. Nirgends hat sich in der ro- 
manischen Schweiz das Hirtenlebeu ursprünglicher erhalten, nirgends tönt 
der Kuhreihen, diese an allerlei Abweichungen reiche Nationalmelodie 
des Alpenvolkes, anmuthiger und anheimelnder als in der Gruyère, die 
wir zu deutsch Greyerz nennen. Allerwärts sonst beschäftigt Gewerbe, 
Handel und Industrie die Bewohner und auch der Ackerbau hat in der 
Befolgung moderner Methoden dem wissenschaftlichen Fortschritt gehuldigt, 
hier aber lebt der Mensch als Hirte noch in dem freien natürlichen Buude 
mit dem Erdboden; in allen sonstigen Land- und Ortschaften hat sich, 
je nach der wechselnden Bildung und Anschauung der Jahrhunderte, eine 
an geschichtliehen Momenten reiche Litteratur entwickelt, hier aber freut 
sich das einfache Gemüth noch an den naiven Sagen des Aberglaubens 
und den gleich einfachen Dichtungen des Hirtenlebens. Spricht man doch 
auch hier noch die eingeborne Landessprache, während in der übrigen roma- 
nischen Schweiz, wie in der Provence und dem Languedoc, das akademische 
Französisch schon längst litterarische und bürgerliche Geltung hat und die 
Reste der heimischen Volkssprache immer mehr vor ihm weichen. Eine 
höhere Aufgabe freilich haben sich die Städte Genf, Lausanne und Neu- 
châtel und die von ihrem Geiste befruchteten Gebiete gestellt und die 
Menschheit verdankt ihrer Thätigkeit ungemeine Fortschritte, dennoch er- 
freut sich das Gemtith des wissenschaftlichen Beobachters, wenn er er- 
schöpft ist von der Verfolgung der geschichtlichen Kämpfe , gern an der 
mühelosen Betrachtung des ländlichen Stilllebens. Neben den reichen 
Zierden des Kunstgartens erfreut sich das Auge nicht minder am Schmelz 
der Wiesenblumen. Zwei Proben der Volksdichtung im romanischen Alpeu- 



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252 Die Grafschaft Greyerz i^la Gruyère). 

dialekte mögen am Eingang dieser kurzen Skizze stehen. Zuerst der 
Anfang des Kuhreihens, Ranz des Vaches, im Dialekte der Basse- 
Gruyere, mit nebenstehender französicher Ucbersetzung : 

Ranz dis Vaöes. Ranz des Vaches. 

Les armalyirs dis Colombetes Les bergers des Colombettes 



De bon matin se son levas. 


Se sont levés de bon matin. 


A! a! a! a! 


Ah! ah! ah! ah! 


Lyoba, lyoba 


Lyoba, lyoba 


Por aryar. 


Pour traire. 


Refrain: Vinide totes, 


Refrain: Venez toutes 


Pitites, grosses, 


Petites, grosses, 


Bliandes, neires, 


Blanches, noires, 


Rojes, moteiles, 


Rouges, tachetées, 


Deso eéti cano 


Dessous ce chêne 


Yo vos aryo, 


Je vous trais, 


Deso cëti tremblyo 


Dessous ce tremble 


Yo i trendo. 


Je tranche (le lait). 


Lyoba, lyoba 


Lyoba, lyoba 


Por ariar. 


Pour traire. 


Ausser diesem grossen Refrain gibt es noch einen kürzeren, zm 


wechselt man mit beiden ab: 




Les sénalyires 


Les vaches à clochettes 


Van les prêmires, 


Vont les premières, 


Les totes neires 


Les toutes noires 


Van les dereires. 


Vont les dernières. 



Einige erläuternde Bemerkungen mögen hier fur den litterarisch ge- 
bildeten Laien stehen, der Philolog wird Eingehenderes in Aycrs Schriften 
finden, denen auch das Folgende entlehnt ist. Ranz ist (nach Ayer) Eins 
mit dem französischen rang, und stammt von dem althochdeutschen 
bring, neuhochd. Ring. 

Armalyé est le latin animalia (Thiere), et signifie Pièce de gros bétail, 
surtout boeuf ou vache; romanche armai, wallon ama, vf. (vieux français) 
almaille, d'où aumaille. Ce mot vient, non pas d'armentum (lat. das Pflug- 
vieh), ce qui est impossible d'après les lois phonétiques des langues romanes, 
mais do animalia, les bêtes à cornes étant les animaux par excellence. Dé- 
rivé armalyir, s. m., berger, vacher, celui qui conduit les armalyes. — Les 
Colombettes sont un hameau et pâturage près de Vuadens (canton de Fri- 
bourg). 

Lyobar. On ne connaît pas encore la véritable signification de ce mot. 
Parmi toutes les étymologies proposées, celle qui me sourit le plus a été donnée 



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Die Grafschaft, Greyerz (la Gruyèrz). 



253 



par M. Cornu, qui croit que l'on a affaire ici a un mot latin globare (runden, 
zu einem Haufen versammeln), dont le composé très usité est alyobar = in 
unum compellere (zusammentreiben , versammeln). Lyoba serait un impératif 
adressé aux garçons (büebo) par les armalyirs. On peut comparer aculyir 
= ad colligere (versammeln), qui a la môme signification. 

Betreffs der schriftlichen Wiedergabe der romanischen Laute (der Ortho- 
graphie) herrscht grosse Unsicherheit und Verwirrung; Ayer hat ein neues 
System geschaffen; obige Verse enthalten drei ihm eigene Schriftzeichen: 
6, t, é. Le é romand, consonne palatale, provient d'un c latin suivi de a: 
capulare (abgiessen), caplyar. — Le t, consonne dentale, dérive de la com- 
binaison latine st. Dans beaucoup de dialectes, par ex., le broyard et le vau- 
dois , ce t conserve le son du t pur, tandis qu'en cuedo et gruvérin il se pro- 
nonce comme le th anglais; testa (pot cassé, crâne, dans Ausone), tita; dis- 
turbare (von einander treiben, trennen), detorbar = détourner quelqu'un de 
ses affaires, le troubler, et comme le ch allemand devant un i accentué: 
monasterium (Münster, Kloster), motir. — Le è a le même son sourd que le 
e muet français. On pourrait tout aussi bien l'écrire ö, parce qu'il tient autant 
du o que du e. 11 dérive, du reste, de toutes les voyelles latines dont il est 
en quelque sorte le tombeau; mais il est presque toujours atone et ne se 
présente, en général, que dans les syllabes qui précèdent ou suivent la syllabe 
accentuée: hibernus (winterlich), éver; dormire (schlafen), drèmir; quod 
(welches, dass), qé. 

Das folgende Hirtenlied ist betitelt: 

La Cançon dou Vitoriös. La Chanson du Viotorieux. 

Gales grengot, ren mes né crennyo; Joli grengot, plus rien (je) ne crains; 
T'as sotünü on fiert asau. Tu as soutenu un fier assaut (combat). 

Te remarçyen, ly et me qé ganyo . . . (Je) te remercie, c'est moi qui gagne 

(l'emporte). 



Goton, balyé-lei dé la sau. 

Refrain. 

Breinade, bêdyetes, 
Votes sènalyetes, 
Fede on gales bris; 
Soutade, éêvretes, 
Soutade, éèvrils, 
Can Goton vos rit. 

Tot joar ben tranquilo e conten, 
I revendri, per cétous rocetes, 
Ménar en <*am mes pures bietes; 
Li revendri tis les matins. 
Breinade, etc. 



Goton, donne-lui du sel. 

Refrain. 

Agitez, petites bêtes (chevrettes), 

Vos clochettes, 

Faites un joli bruit; 

Sautez, chevrettes, 

Sautez, chevreaux, 

Quand Goton vous rit. 

Toujours bien tranquille et content, 
Je reviendrai, par ces rochettes, 
Mener aux champs mes pauvres bêtes. 
(J') y reviendrai tous les matins. 
Agitez, etc.) 



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254 



Die Grafschaft Greyerz (la Gruyère). 



Goton, té resteris ou vèlajo; 
En cantolen to feleris; 
Té faris mon pitit meinajo, 
La supa por can revendri. 



Goton, tu resteras au village ; 

En chantant tu fileras; 

Tu feras mon petit ménage, 

La soupe pour quand je reviendrai. 



Breinade, etc. 



Agitez, etc. 



Can veri fumar nota, boarna, 
Can desendri ver lé bornil, 
La retrunavè de nia coarna 
Faret gürlar tot le vanil. 



Quand (je) verrai fumer notre cheminée, 
Quand (je) descendrai vers la fontaine, 
La résonnance de mon cor 
Fera trembler toute la montagne. 



Breinade, etc. 



Agitez, etc. 



Erläuterungen: Grengot = petit bouc; Goton = Marguerite (Gret- 
chen); bornil, in Savoyen nennt auch die nui- französisch redende Bevölkerung 
einen Brunnen „borneau." Zwischen u und ü herrscht in der Aussprache derselbe 
Unterschied wie im Deutschen; supa ist das deutsche Suppe, das französische 
dur (hart) spricht man ebenso, schreibt aber dür. 

Der freundliehen Schilderung dieser Alpenpoesio im heimischen Romand 
folgt leider eine betrübende Bemerkung auf dem Fusse: diese eingeborne 
volksthümliche Dichtung, die noch unlängst auch von Kunstdichtern, wie Bornet, 
Seiobéret und Majoux, bereichert wurde, verblasst immer mehr imd die Alpen 
werden vielleicht in nicht zu langer Zeit auch das Echo des Kuhreihens ver- 
lieren, wie im entgegengesetzten feinen Westen die alte Keltensprache nach und 
nach auf den Haiden und Bergen der Bretagne verstummen wird. Ein Sohn des 
Alpenlandes möge selbst seine klagende Stimme erheben; der Philolog Ayer 
sagt am Sehluss seiner «Introduction à l'étude des dialectes du pays romand" 
(Neuchätel, 1878): 



Une dernière observation à propos du Ranz des Vaches. Rien n'est 
plus contraire au vrai génie romand que de forcer les tons comme d'outrer 
les idées au d'exagérer les sentiments. Mais, il faut bien le constater, le vieil 
esprit de nos pères s'en va avec leur vieille langue. Môme là où le patois 
est encore l'idiome usuel, comme dans la Gruyère, il se meurt et ne sera 
bientôt plus qu'un souvenir: déjà proscrit à l'école (peut-être à tort, la com- 
paraison du patois avec la langue française serait un puissant moyen pour bien 
apprendre cette dernière), il est méprisé par ceux-là môme qui le parlent tous 
les jours; car, dans les réunions et dans les fûtes, si l'on cause en patois, on 
chante ou plutôt on crie et l'on braille en français. C'est ainsi que nos 
chansons romandes, cette poésie fille du sol, se perdent ou ne subsistent que 
défigurées. A ceux donc qui voudraient retenir quelque chose de la tradition 
nationale, nous dirions volontiers: Chantez le Ranz des Vaches, ne le 
beuglez pas, et sous le prétexte de lui donner de l'expression, n'embouchez 



Die Sprache und Dichtung der Gruyère. 



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Die Grafschaft Greyerz (la Gruyère). 255 

pas la trompette du jugement dernier pour lyober le troupeau, comme s'il 
s'agissait d'appeler les vivante et les morts à la vallée de Josaphat, On se 
croit original; ou n'est que plat et ridicule. Allez donc entendre le Ranz 
des Vaches à l'orgue de Fribourg 1 ) pour apprendre à connaître le vrai ca- 
ractère de cette mélodie si originale dans sa suave simplicité. 

Pour nous, nous ne sanrions trop regretter que nos amis Bornet, Seio- 
béret, Majeux, aient si tôt abandonné la muse romande. Malheureusement, il 
était autrefois de mode de ne parlor des patois qu'avec le plus profond dé- 
dain. Je ni3 rappelle — il y a de cela plus do trente ans — qu'un honorable ma- 
gistrat fribourgeois, qui cultivait les lettres dans ses moments de loisir, fit la 
leçon à M. L. Bornet, alors tout jeune, pour avoir écrit, en patois et non en 
français, sa charmante idylle des éevreirs (les Chevriers). Notre pauvre ro- 
mand fut fort maltraité à cette occasion; on l'appela un langage inculte et 
barbare, un idiome informe et sans règles, en un mot un véritable baragouin 
aussi indigne de l'attention du littérateur que de celle du grammairien. Il 
s'ensuivit dans l'Emulation, revue qui se publiait à Fribourg, une polémique 
plus intéressante pour le littérateur (pie pour h* philologue, mais qui me 
donna l'idée d'une étude comparée de nos dialectes de la «Suisse romande. 
Quant à ces trois poètes en langue romande, enfants de la Gruyère, ils en 
connaissaient si bien la langue et le génie; ils nous auraient chanté ou raconté 
ce que disaient autrefois a nos pères les vanils de la montagne ou les ryos 
(ruisseaux) de la vallée, nous aurions eu le »lied" romand et la ballade 
gruyérienne, toute une poésie nationale et populaire à la place de cette triste 
littérature du café-chantant qui envahit jusqu'à nos hameaux les plus reculés." 

Geschichte des Landes. 

Eine bedeutende geschichtliche Rolle hat dies Land nicht gespielt, 
dessen erste Erwähnung schon am Anfang von Abschnitt V. (Ganton Freiburg) 
gemeldet wurde. Zur Zeit der Völkerwanderung nahmen die Alamanueu 
Hoeh-Greyerz ein und die Burguuden Nieder-Grcyerz. Als sich die Lehns- 
herrschaft ausbildete, erhoben sich die Grafen von Greyerz und bildeten 
eine Zwischenmacht zwischen den Zähriugern und den Grafen von 8a- 
voyen, die sich das Waadtland unterwarfen. Der erste Graf, dessen die 
Geschichte Erwähnung thut (in einer Urkunde des burgundisehen Königs 
Rudolph I. oder IL), ist Turimbert, Graf von Ogoz oder Gruyère. Graf 
Wilhelm I. nahm mit seinem Sohne Ulrich, Canonicus von Lausanne, 
und seinen Vettern Turin und Hugo am ersten Kreuzzuge Theil; hundert 
kräftige Alpensöhue begleiteten ihn. In rührend naivem Tone erzählt die 
Chronik den Abschied: 

') Nämlich bei den Orgelconcerten, die häufig in der Kathedrale von Freiburg 
gegeben werden, und die allein uchon einen Besuch dieser Stadt empfehlen. Schweizer, 
die Gelegenheit gehabt hatten, den Kuhreihen der deutschen Schweiz mit dem der 
romanischen zu vergleichen, gaben dem letztern unbedingt den Vorzug. 



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25i') 



Die Grafschaft Greyerz (la Gruyère). 



Abchied der Kreuzfahrer von Greyerz. 

„ Quand ce vint le moment de partir, les jeunes tilles baissèrent le pont- 
levis et fermèrent les portes du cartel. Mais quand le banneret, armé de 
toutes pièces, fit entendre ces mots: „Pars, Gruyère, reviendra qui pourra», 
les jeunes Gruyériennes se mirent à pleurer et demandèrent si cette mer qu'il 
fallait traverser était plus grande que ce lac le long duquel il fallait passer 
pour se rendre à Notre-Dame de Lausanne*. 

In den Kämpfen zwischen den Eidgenossen nnd dem Hause Savoyen 
standen die Grafen von Greyerz, obgleich sie ihre Grafschaft von Savoyen 
zu Lehn trugen, auf Seite der Erstem, das eigene Interesse gebot ihnen 
den ehrgeizigen Kachbarn nicht zu sehr wachsen zu lassen. Leider über- 
schritt in den burgundischen Kriegen nach der Schlacht bei Murten Graf 
Ludwig das Mass der Abwehr, als er, die Niederlage der Savoyer im 
Waadtland benutzend, Lausanne überfiel uud vier oder fünf Tag lang der 
Plünderung Preis gab (2b*. Juni 1476); selbst die Kathedrale wurde nicht 
verschont. Ihr Land verwalteten sie mit Milde. Als die Berner 1530 
sich des Waadtlandes bemächtigt hatten (Aigle und seine vier Aemter 
besassen sie schon seit den Burgunderkriegeu, anfangs mit Froiburg gemein- 
schaftlich), gelüstete es sie auch nach Greyerz, um ihr Gebiet abzurunden, 
die katholischen Cantone widersetzten sich der Einverleibung, aber die 
zerrütteten Vermögensverhältnisse des letzten Grafen führten ohne Gewalt 
dazu. Graf Michel, ebenso ritterlich wie verschwenderisch, war von 
Schulden erdrückt und machte Bankerott Bern uud Freiburg, als seine 
Hauptgläubiger, machten sich mit seinen Ländereien bezahlt, die Theilung 
geschah in den ersten Tagen des Novembers 1555, Freiburg nahm die 
nördlichen Thäler, die noch heute den Namen Gruyère tragen, Bern das 
Uebrige (Château d'Oex u. 8. w.), wozu einige deutsche Bezirke gehörten. 
Die Bewohner, denen Graf Michel versprochen hatte, sie so frei zu machen 
wie die Waldstätte, wenn sie ihm helfen wollten, seine Schulden zu be- 
zahlen und denen die neuen Herren die Aufrechterhaltuug ihrer Freiheiten 
zugesagt hatten, schwuren denselben nur mit Gowalt den Eid der Treue. 
Die neue Herrschaft ward auch niemals volksthümlich; als zwanzig Jahre 
später der arma Graf Michel starb, hallte sein Grabgeläute schmerzlich 
in den Herzen aller Einwohner wieder. Bern führte in seinem Gehiete 
die Reformatiou ein, aber mit grosser Mühe; wie im ganzen Waadtlande 
sagte die neue strenge Lehre dem naiven Glauben und den jovialen Sitten 
dieses Volkes wenig zu. Als das Waadtland zur Zeit der französischen 
Revolution seine Unabhängigkeit errang, fiel der wolsche Antheil Berns 
an den nenen Canton. Die verschiedene religiöse Erziehung hat allmälig 
doch auf den Volksoharakter eingewirkt, wenu auch der gemeinsame 
Grundzug noch zu Tage tritt; die Schilderung, welche R, Rey von diesen 
Eigentümlichkeiten entwirft, lässt dies leicht erkennen. 



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Die Grafschaft Greyerz (la Gruyère). 



257 



Land und Volksthum, 

„La Gruyère fribourgeoise est dominéo par los hautes et vertes croupes 
de Moleson. Rien de plus agreste que ces vallées, tout, adonnées à l'éducation 
des troupeaux. C'est une suite de pâturages; partout des chalets, des trou- 
peaux épars dans les prairies, des ruisseaux murmurants; le tintement des 
clochettes résonne de vallon en vallon, ici, doux et mélancolique, ailleurs, grave 
et sourd. Les chalets sont très-simples ; la pièce principale renferme la chau- 
dière à cuire le fromage. Chaque chalet a sa petite source, amenée par un 
chéneau de mélèze dans un tronc d'arbre creusé ; deux fois le jour, les vaches 
arrivent gravement à la file pour être déchargées de leur lait. La population 
de la Gruyère touche à la race vaudoise, mais en inclinant vers le type alle- 
mand; elle a le teint plus blanc, plus laiteux. Ses moeurs sont frustes, mais très- 
cordiales. Elle aime la poésie rustique et a un vif attachement aux moeurs pastorales. 

Le peuple de la Gruyère est resté très-catholique; l'église le domine comme 
au moyen âge et l'enveloppe d'une atmosphère d'immobilité et de routine. Les 
naïves superstitions s'y perpétuent. Au Pas du Moine, on rapporte que les patres 
appelèrent un religieux du couvent da Haute-Rive pour exorciser les serpents, 
nombreux en cette région. Par ses conjurations, le saint homme sut les con- 
traindre à se jeter dans le lac Domêne, et comme monument de sa victoire 
il laissa la trace de son pied sur le roc du haut duquel il opérait." 

R. Key geht dann znm waadtländischen Gebirgstheile Uber, schildert 
il a. das reizende, im Sommer von deutsehen Familien bewohnte < ' ; lion, „le 
Righi Vaudois* genannt, und führt dann den Leser in das Pays d'En Haut: 

„ Au-delà des Avents, on laisse sur la gauche le sauvage vallon des Ver- 
reaux ; ses flancs sont si escarpés que les troupeaux n'y peuvent paître ; les 
bergers en fauchent l'herbe armés de crampons ; la crête supérieure est bordée 
de rochers acérés , taillés en dents de scie. L'horreur des lieux a inspiré de 
sombres récits. On raconte que dans un chalat isolé, un riche banneret de Montreux 
avait envoyé ses deux fils, pour les soustraire a la peste qui désolait la contrée; 
ils y moururent tous deux. Aux heures nocturnes, le malheureux père erre 
aux alentours, monté sur un cheval blanc, et en poussant des cris atfrenx. 

Château d'Oex est le chef-lieu du Pays d'En Haut. Cette contrée fut 
peuplée par les comtes de Gruyère vers le X. siècle; ils lui octroyèrent de 
grands privilèges. Si les Gruyerans sont de chauds catholiques, les montagnards 
du Pays d'En Haut se distinguent par l'ardour de leurs convictions évangéliques. 
Dans ces hautes et sévères vallées, la vie est solitaire, uniforme, repliée sur 
soi, la pensée a de longs loisirs et peut creuser les problèmes moraux; on y 
rencontre de belles âmes, saines et recueillies, méditatives, tournées vers la vie in- 
térieure. L'hiver, les longs loisirs sont employés à l'instruction ; chaque village 
a sa bibliothèque, et les livres circulent de chalet en chalet. 

Le Pays dTSnHaut est séparé de la vallée des Ormonts par des cols élevén 
et difficiles. Celle-ci se divise en Ormonts-Dessous et Ormonts-Dessus. C'est une 

Semrhlg, Die fr*n«ö»l»che Schwei* und Sa voyou. 17 



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258 Grafschaft Greyerz (la Gruyère). 

région froide et dure, imposante par la grandeur des masses; de médiocres pâ- 
turages font vivre une population clair-semée. La vie de ces patres est très-dure; 
ils trouvent cependant du temps pour lire; ils ont des notions de géologie et de 
botanique; avides d'instruction, à l'affût des nouvelles, d'un esprit éveillé, ils 
recherchent le commerce des étrangers. 

Ils sont d'un autre sang que les habitants du Pays d'En Haut. Ceux-ci, 
de taille élancée, ont la peau blanche, les cheveux blonds, et se rapprochent 
de la race germanique; leurs moeurs sont douces ot religieuses; ils étendent 
leur sympathie au bétail, qui fait partie de la famille; dans leurs prières, ils 
demandent à Dieu de protéger la famille et le troupeau. Le montagnard des 
Ormonts a le teint brun, les formes ramassées; sanguin, colérique, passionné, 
il est plus délié, plus spirituel, mais violent, emporté, vindicatif. Les deux 
populations eurent longtemps de graves démêlés a propos de pâturages limi- 
trophes; chaque année, au 1. août, elles se rencontraient en armes et le sang 
rougissait les prairies. 

Au pied du pic Chaussy, sur un massif rocailleux qui domine le plateau 
herbeux des Voottes, se drossent les ruines mélancoliques du château d'Aigre- 
mont, manoir féodal, longtemps en possession d'une branche de la maison de 
Gruyère, souveraine de la contrée. Les pâtres, irrités des exactions du seigneur, 
finirent par le détruire. Aujourd'hui, il n'en reste que quelques pans de mu- 
railles et des souterrains. D'après de vieilles croyances populaires, le dernier 
des sires d'Aigremont y est renfermé, occupé à compter et recompter ses trésors; 
un bouc veille auprès de lui; tandis que des fées, sorties de la région des 
ombres, chantent des airs mélancoliques sur la brèche, qu'elles n'abandonnent 
que chassées par les rayons du jour; le corbeau et le grillon s'en emparent 
alors et sèment l'air de cris discordants." 

So ist das Land und das Volksthuiu von Greyerz. Kein Wunder, 
wenn sieh das Pittoreske des erstem, das Patriarchalische und Ursprüng- 
liche des letztern auch in der Kunstpoesie wiedergespiegelt hat In den 
Gedichten des Waadtlftnders Juste Olivier, um nur Einen zu nennen, findet 
sich manches Bild davon, mancher Anklang daran. Und doch hat weder 
der melodische Knhreihen, noch die Schönheit ihrer Natur, noch die von 
ihr beseelte Poesie die Gruyère berühmt und populär gemaeht, sondern 
nur das Ilauptprodukt ihrer Industrie, der Käse. In der französischen 
Sprache heisst der Sohweizer Käse „fromage de Gruyère" (was man in 
Paris „fromage suisse" nennt, ist ein anderes, in Frankreich selbst fabri- 
cirtes Produkt), wenn auch derselbe wohl zumeist in dem französischen 
Jura, wo auch ein Ort Namens Gruyère existirt, nachgemacht wird. 
Der Schweizer Käse geht eben seit den Römerzeiten, wo man in Hel- 
vetien den Feldbau zu cultiviren begann, durch die Welt; für die land- 
schaftliche Schönheit der Alpen hatten die Römer keinen Sinn, aber schon 
der Kaiser Antoninus Pius soll den „fromage de Gruyère" so gern ge- 
gessen haben, dass er sich dadurch den Magen verdarb und starb. 



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m 
Wallis. 



Der ganze Nord-Ostsauni der romanischen Schweiz von Porrentray 
bis hinunter nach Wallis an der Savoyer Grenze ist katholisch ge- 
blieben, nur der von Bern evangelisirte Theil von Greyerz durchbricht diese 
Scbranke und verbindet die Heimat Zwingiis mit dem Lande Calvins. Eine 
schauerliche Felsenmasse über dem Thale von Ormonts-Dessus, die Teufels- 
berge (les Diablerets), bilden die Marke zwischen dem evangelischen 
und dem katholischen Alpenlande. 

Die Teufelsfelsen (les Diablerets). 

„Au plus haut des cimes rocheuses qui s'entassent confusément, surgissent 
les Diablerets. Us méritent ce nom; leur aspect a quelque chose de satanique; 
leurs pyramides informes sont sillonnées de crevasses hideuses; des parois de 
glaces, longues de plusieurs lieues, s'étendent entre leurs pentes et l'Audon; 
des cascatelles tombent en fusée à toutes les hauteurs. Aux abords de cette 
région maudite, la nature est comme stupéfiée. Les Diablerets tondent a rouler 
sur le Valais. Le plus redoutable de ces éboulements eut lieu en 1714; les 
détonations durèrent vingt-quatre heures. Une masse énorme de rocher s'écroula 
et ensevelit beaucoup d'hommes et do bétail. Parmi les hommes disparus, 
on comptait un berger valaisan; sa femme fat déclarée veuve et ses enfants 
orphelins; lorsque tout à coup, trois mois après la catastrophe, il reparut paie, 
défait, les cheveux hérissés, les vêtements en lambeaux. Les villageois furent si 
enrayés qu'ils appelèrent le curé pour l'exorciser. Son chalet, adossé à un haut 
rocher avait été recouvert^par l'éboulement sans être effondré; à force de courage, 
et de patience, il réussit à se frayer un passage au travers des débris; la pro- 
vision de fromages lui servit de nourriture. Le col de Cheville, par lequel 
on descend dans le Valais, est le centre do ces éboulements qui paraissent dûs 
à l'alternance de bancs de rocs et de couches d'argile, disjoints par l'mfiltration 
des eaux* (R. Rey). 

17* 



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* 



260 Wallis. 

Im Rhonethal erstreckt sieh das evangelische Waadtland noch bis 
Uber die Salinen von Bex hinaus am Fusse der „Üent de Mordes"; gegen- 
über liegt St. Maurice, das Agaunum der Römerzeit, das Heiligthum des 
katholischen Wallis. Das Gemetzel der christliehen thebanisohen Legion, 
die hier 302 n. Chr. niedergemacht wurde, weil sie an den vom Imperator 
Maximianns befohlenen heidnischen Opfern nicht theilnehmen wollte, dies 
von Eiuigon für Legende erklärte Gemetzel entschied gewisserraassen 
über das Geschick von Wallis und machte das Land zu einer „ terre in- 
féodée au catholicisme" (R. Key). Im Jahre 381 gründete hier Theodor, 
erster Bischof von Octodurum (Martigny), die erste Kirche zu Ehren dieser 
Märtyrer. Die Abtei, die an dieser Stelle unter dem Burgnndenkönige 
Gundobald gegründet, von Sigismund erweitert und von Karl dem 
Grossen reich begabt wurde, zählte 500 Mouche nud besass die ganze 
Strecke am Genfer See bis Vevey; selbst als ihre weltliche Herrschaft 
beschränkt ward, blieb ihre geistige nooh immer mächtig, und Land und 
Volk trifft die Schilderung A. Reys zugleich: 

Saint-Maurice, 

„Au fond d'une entaille profonde mugit le Rhône. Un pont d'une seule 
arche enjambe le précipieo et donne entrée dans le Valais; un haut donjon 
barre le passage; anciennement, il était fermé d'une porte que chaque soir on 
verrouillait. Jamais pays ne fut mieux claquemuré au physique et 
au moral. Saint-Maurice ne se compose guère que d'une longue rue qui 
rampe entre le Rhône et la dent du Midi. Le site est austère et d'un grand 
effet; le sourd grondement du Rhône, l'Apre nudité des rocs surplombants, 
jettent dans l'aine une tristesse amère.* 

In jeder Beziehung ist Wallis ein seltsames Land , eines der selt- 
samsten von ganz Europa; auch in physischer Beziehung ist es ganz 
verschieden von der übrigen romanischen Schweiz. Die Ebene, 36 Meilen 
lang (vom See bis zur Furca), selten über eine Meile breit, ist sehr warm, 
der Weinstock und der Feigenbaum geben treffliche Früchte, aber sie wird 
von der zügellosen Rhone beherrscht und oft verwüstet; der Anwohner 
wird zuletzt der Arbeit und Abwehr überdrüssig und versinkt in Armuth. 
Auoh die sechzehn Seitenthäler, an deren Eingang mehr als fünfzig alte 
düstere Schlösser finster herabblicken, sind Uebersohwemmungen oder 
Lawinen ausgesetzt, Uber ihnen ragt schaurig die Wüste der hohen Alpen 
empor, die nur selten ein Menschenfuss betreten hat. 

Ebenso seltsam wie die Gestaltung des Bodens ist die Geschichte des 
Volkes, sein Temperament und Charakter; die deutsche und die roma- 
nische Nationalität stehen sich hier gegenüber, lange Zeit wurde letztere 
von der erstem beherrscht. 



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Wallis. 



2<n 



Geschichtlicher Charakter des Volkes. 

„Depuis un temps immémorial, ce peuple a su rester libre; le besoin de 
l'indépendance est chez lui un instinct profond et indestructible; mais ce besoin 
en reste au germe et no produit pas les fruits de civilisation que la liberté 
a donnés aux autres populations suisses. Le Valais appartient à deux races. 
Le Haut-Valaisan est de sang allemand et ne connaît que la vie pastorale; c'est 
lui qui a en partage la solidité, la discipline, l'esprit de gouvernement; sa , 
nature est lente, sou extérieur ingrat, son esprit lourd et pesant ; mais sa sourde 
énergie, sa vaillance indomptable ont su déjouer toutes les tentatives d'asser- 
vissement. Le Bas- Valaisan , savoyard par le sang et les instincts, adonné à 
l'agriculture et aux métiers, a l'esprit plus éveillé, il paraît mieux doué, et 
cependant il a été durant des sièclos le très-humble sujet du montagnard." 

Geschichte des Volkes. 

Die sieben Zehnten von Oberwallis (diese Eintheilnng ist wohl 
noch ein Rest der Frankenherrschaft) hatten seit 1252 mit ihren Nach- 
barn, den Waldstatten, einen Bund geschlossen und vertheidigten ihre 
Freiheit gegen Savoycn, die Zähringer und den einheimischen Adel in 
heroischen Kämpfen; Uuterwallis war eine Provinz Savoyens geworden, 
Kaiser Konrad, Erbe des letzten Königs von Burgund, hatte es dem 
ersten Grafen von Savoy en, Humbert Weisshand, ertheilt, als Lohn für 
seine Kriegsdienste. In den Kriegen mit Karl dem Kühnen trat Ober- 
wallis ir den Bund mit Bern, eroberte Unterwallis, behielt es und Hess 
es durch Landvögte eigenmächtig verwalten. Der deutsche Bischofssitz 
Sitten (Sion, keltisch: Sedunum; Bischof Heliodor hatte 585 seinen Sitz 
von Octodurum hierher verlegt) überwog das romanische St. Maurice; 
die wichtige Rolle, die sein Bischof Scheiner gespielt hat, der Glanz- 
punkt der Geschichte von Wallis, ist schon geschildert worden. Strenger 
als der liberale Katholik Daguet beurtheilt den Bischof der Genfer 
Protestant R. Rey; letztrer sagt: „Ce politique retors sut manier avec une 
habileté dangereuse les ressorts de la politique suisse et utiliser la 
bravoure aveugle de nos ancêtres en faveur des papes; il les engagea dans 
les interminables guerres d'Italie et implanta dans nos moeurs l'usage 
des capitulations, le fléan de notre patrie durant trois siècles." Ob dem 
Bisehof, wenigstens allein, diese Schuld beizumessen ist, dürfte indessen 
zu bezweifeln sein. 

Trotz Sitten und St. Maurice drang aber doch in der Mitte des 
16ten Jahrhunderts die Reformation in das Land; Leute aus Aigle brach- 
ten sie in das romanische Unterwallis, Thomas Platter und andre Ober- 
walliser, die in Zürich und Basel studirteu, in den deutschen Landestheil, 
und bald waren beide Confessionen so gleiohmässig vertreten, dass die 
Walliser Tagsatzung allgemeine Toleranz verkündete. Da erschienen 



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262 



Wallis. 



1G04 die Kapuziner und Jesuiten, die eben das Chablais wieder der 
römischen Kirche unterworfen hatten, in Wallis, die Toleranz ward wider- 
rufen und die Hauptanhänger der Reformation wurden vertrieben. Die 
Zurückbleibenden schlössen sich an die Francs-Patriotes an, eine 
Partei, die zwar dem Katholicismus treu blieb, aber den Bischof von 
Sitten nicht als weltlichen Herrn des Landes anerkennen wollte. Frank- 
reich, das damals Wallis dem Einflüsse Spaniens entziehen wollte, welch 
letzteres in dieser Gegend seine Macht geltend machte, unterstützte diese 
Partei. Nach dem Tode Heinrichs IV. änderte aber Frankreich seine 
Politik, und Bischof, Jesuiten und Kapuziner kehrten wieder nach Wallis 
zurück, während die Protestanten, die Bibel in der Hand, nach Bern und 
dem Waadtland auswanderten. 

Seitdem wurde die römische Geistlichkeit in Wallis allmächtig und 
erstickte allen geistigen Aufschwung, der Bischof von Sitten und der 
Jesuitenorden standen an der Spitze dieser Reaction, welche sich auf die 
Unwissenheit der Massen und die Bevorrechtung einiger Familien stützte. 
Klöster, Einsiedeleien, Wallfahrten, Kirchenschätze mehrten sich fort und 
fort, das Volk sank immer tiefer in Elend. Wohl rühmt R. Rey: „Ce 
peuple a les qualités primaires de l'Ilelvétien, la fierté, l'amour du sol 
natal, la ténacité, l'élan patriotique," mit besonderem Bezug auf Obcrwallis, 
dem herrschenden Tbeile, von dem das welsche Unterwallis unterjocht 
war; aber er fügt auch hinzu: „Dans le Valais, ee n'est pas seulement 
la nature qui porte à la mélancolie: la misère du peuple, la vétusté déla- 
brée des bourgs et des hameaux, l'abandon, le découragement rappelleut 
partout des idées de caducité et de souffrances." Wie gross und stark, 
wie frei und glücklich blühen dagegen die protestantischen Cantoue der 
romanischen Schweiz, das freundliche Waadtland, das rüstige Neuchâtcl, 
das edle Genf! 

Auch die französische Revolution, unter deren Folgen in der übrigen 
Schweiz freisinnigere Verfassungen die Wohlfahrt des Volkes neu kräf- 
tigten, brachte in Wallis keine Verbesserung hervor. Unter Wallis 
empörte sich im Sept. 1790 und Okt 1791 gegen seine Herren, wurde 
aber von dem Oberwalliser Landsturm zum Gehorsam gezwungen. Bei 
Gelegenheit der] Mediationsacto durch Napoleon 1802 von der Schweiz 
als selbstständige Republik losgelöst, wurde das ganze Wallis 1810 als 
Departement des Simplon Frankreich einverleibt In dieser Zwischenzeit 
verlor A. von Hallers Wort: „Kein Rad geht über die Alpen!" seine 
Gültigkeit, Napoleon baute von 1801—1806 die erste fahrbare Strasse 
über dieselben, die gewaltige Simplonstrasse. Der Sieg der Deutscheu 
und Russen über das kaiserliche Frankreich gab auch der Schweiz ihre 
an Frankreich verlorene Unabhängigkeit wieder und hatte 1815 die 
Wiedervereinigung von Wallis mit der Eidgenossenschaft zur Folge. 
Möchten doch alle Völker die Wechselwirkung der Nationen und Ereig- 



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Wallis. 



21)3 



niese in der Geschichte erkennen, nm sich gegenseitig in gerechter 
Anerkennung der Verdienste eines Jeden achten zu lernen, sieh vor ein- 
seitiger Ueberhebung zu wahren und versöhnt in Frieden und Eintracht 
für das gemeinsame Wohl zu wirken! 

Aber auch nach seiner eigenen Befreiung hielt Oberwallis mit Waffen- 
gewalt seine Vorrechte über Uuterwallis aufrecht, da erhob sich letzteres 
am 1. April 1840 einmuthig und zwang Oberwallis, eine gerechtere Ver- 
fassung mit ihm auszuarbeiten; nur die Vorrechte der Geistlichkeit wagte 
man nicht anzutasten. Der Widerstand der letztern gegen das neue 
UnterriehtsgeBetz führte schon 1844 abermals zum Bürgerkriege. Die Ge- 
sellschaft la Jeune .Suisse, die sich in Unterwallis gebildet hatte, griff 
die Geistlichkeit in der Zeitung l'Echo des Alpes an und wurde dafür 
von dem Bischof in den Bann gethan. Die Partei des Klerus antwortete 
ihrerseits in dem Blatte Gazette du Simplon, deren Pressen von der 
„ Jungen Schweiz" in die Rhone geworfen wurden. Die Gewalttätig- 
keiten häuften sich auf beiden Seiten, zuletzt griff aber die Partei der 
Vorrechte sogar zum Mord; ein friedlicher Notar freisinniger Richtung, 
Namens Saillan, wurde von 24 Dolchstichen durchbohrt in der Rhone 
gefunden. Dies am Ostende der romanischen katholischen Schweiz be- 
gangene Verbrechen wurde an deren Westende in der „Union suisse de 
Porrentruy" als „eine Bürgerpflicht" gepriesen. Die Gegenpartei hatte 
sich unterdessen unter dem Namen „ Vieille Suisse" organisirt und nahm 
Sitten ein; die Anhänger der freisinnigen Partei, meist Unterwalliser, 
zogen sich zurück, fielen aber beim Ueberschreiten des Flusses Trient 
in einen meuchlerischen Hinterhalt, siebzig Opfer fielen in einer Stunde 
auf beiden Seiten; „die alte Schweiz" befleckte sich hier mit Thaten 
widerlicher Grausamkeit. So nimmt es nicht Wunder, dass Wallis im 
Sonderbundskriege auf Seiten Luzerns und der Jesuiten stand; in St. Mau- 
rice fand damals eine prunkende Feierlichkeit statt, wobei die Offioiere, 
der General Kalbermatten an der Spitze, ihre Degen an den Reliquien 
der Märtyrer der thebaniseben Legion wetzten; als Alles verloren war, 
gedachten sogar die Führer des Sonderbundes in Wallis noch Wider- 
stand zu leisten. Wie schon erzählt wurde, gewann die gemässigte Partei 
hier die Oberhand und Wallis unterwarf sich am 28. Nov. 1847. Die 
aufgeklärte Partei ergriff die Zügel der Verwaltung, die Jesuiten wurden 
vertrieben und die Geistlichkeit verlor ihre Vorrechte. Gern hätte sich 
das romanische Unterwallis von dem deutschen Oberwallis getrennt, unter 
dessen Herrschaft es soviel gelitten hatte, doch verweigerte die Tag- 
satzung ihre Genehmigung, um die Schweiz nicht noch mehr zu zer- 
stückeln. Geht nun das Land einer bessern Zukunft entgegen? R. Rey 
sagt: „De nos jours, la vieille constitution du Valais a disparu; le Bas- 
Valais a été affranchi et égalé en droits à ses anciens maîtres. Une 
nouvelle ère a surgi. Mais la tâche est écrasante, dans un pays pauvre, 



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204 



Wallis. 



sans industrie, tenace dans ses routines, et où tout est à faire." In 
der That, wie soll es anders sein, wenn derselbe R. Key sagen darf: 
„Le Valais n'a produit aucun savant ni aucun littérateur émineut." Nur 
in jüngster Zeit ist in Wallis ein Dichter erstanden: de Bons, der die 
Kämpfe der „ Francs-Patriotes" in historisch treuen Romanen geschil- 
dert hat; iu einem Epos, das von Daguet „un poème remarquable" ge- 
nanut wird, hat derselbe auch den Sieg des Helvetiers üiviko und seiner 
Tigoriner Über die Römer 107 v. Chr. gefeiert. 1 ) 

Einem freien hervorragenden Genius böte sowohl die Geschiente des 
Volkes wie die Natur des Landes reichlich Stoff nud Anregung zu künst- 
lerischer Thütigkeit; hoffentlich findet nun auch, da das romanische Unter- 
wallis von dem alten Drucke befreit ist, der Dichter de Bons zahlreiche 
Nachfolger. Der Waadtländer Richard, der zuerst unter den romanischen 
Dichtern die ganze Schweiz in seinen Schöpfungen zusammengefasst 
hat, hat auch in Wallis den Stoff zu einer Elegie gefunden: 

La tourmente au St. Bernard. 

, Allons, petits, ne pleurez plus! 
Vous venez bientôt votre père. 
Toi, le plus grand, fais ta prière! 
Allons, enfants, ne pleurez plus! 

— Mère, quand viendra-t-il? — Mon fils, sans doute 
Que cetto fois il s'est mis tard en route. 

On propose un marché que l'on finit 

A table. Et puis, l'on part, n'y voyant goutte 

Au cabaret ils n'ont jamais tout dit. 

— Mère, il fait noir! — Enfant, c'est un nuage. 
Le temps est clair du côté du village. 
D'ailleurs ton père est un homme prudent; 

Plus d'une fois il a fait ce voyage. 

Que saint Bernard 2 ) fasse tomber le vent!" 

Ainsi la mère, en sa pauvre chaumine, 
Cherche à tromper l'effroi qui la domine; 
Et, maintes fois, dans son cruel souci, 
Tend l'oreille, et, croyant que l'on chemine, 
Se dit tout bas: Pourquoi tarder ainsi? 

') On place ordinairement, mais sans preuve aucune, le théâtre de la victoire de 
Diviko Bur les bords du Léman et même près de Villeneuve (Pennilocus). Tite-Livo, 
l'écrivain le plu» rapproché de l'événement, dit simplement: sur la frontière des 
Allobroges (in finibus Àllobrogum). Le savant épigraphiste Mommsen a eu, je 
ne sais pourquoi, la fantaisie de placer le champ de bataille sur les bords de la 
Garonne chez les Nitiobriges. (Daguet.) 

*) Di e Frau betet hier zum heil. Bernhard aus Menthon in Savoycn, der um 962 
die beiden Uospitien auf dem gr. und kL St. Bernhardsberge erbaute. 



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Wallis. 



Pourquoi tarder ainsi? . . . Regarde la vallée, 

Femme! Vois tournoyer ces tourbillons épais, 

Et la chèvre accourir vers ta hutte isolée, 

Et la nuit, avant l'heure, assombrir les forêts! 

Ecoute (et signe-toi), ces stridentes rafales 

Dont les accents plaintifs semblent parler de mort; 

Et la cascade, au loin, qui bruit par intervalles; 

Et la voix des torrents, qui s'enfle et qui se rendort! 

N'entends-tu pas gémir les feuilles frissonnantes, 
Et le vent s'engouffrer au sein des bois profonds, 
Et l'ouragan, porté sur ses ailes puissantes, 
Sur le val ténébreux plonger du haut des monts? 

Pauvre femme! — Malgré les signes d'un orage, 
Sur l'affreux Saint-Bernard, à la chute du jour, 
Un paysan marchait. Dans la vigueur de l'âge, 
Et pour revoir plus tôt son rustique séjour, 
Il avait méprisé plus d'un avis bien sage. 
Il s'en venait d'Aoste; hélas! et l'imprudent, 
Sans entrer à l'hospice, avait passé devant. 

Joyeux, il cheminait à travers la montagne. 

Et, parfois, dans la neige enfonçant a mi-corps, 

Il disait (tant la crainte était peu sa compagne): 

„Ce n'est rien!" et riait en se tirant dehors. 

Puis, sans plus de frayeur qu'au sein d'une campagne, 

D rallumait sa pipe, insoucieux du temps, 

Ou sifflait un vieil air aimé de ses enfants. 

Que Dieu te garde, ami! Que la Vierge propice 

Repousse la tourmente au bout de l'horizon, 

Et détourne ton pied des bords du précipice! 

Mais plutôt, si tu tiens a revoir ta maison, 

Sans tarder un instant, va, retourne a l'hospice! 

Là sont du voyageur les anges gardiens: 

Aux dépens de leurs jours ils sauveraient les tiens. 

L'air devient vif. Le ciel se couvre. Les nuages, 
Que l'on voyait, épars, resplendir enflammés, 
Se pressent maintenant, noirs et gros de ravages, 
Comme des bataillons pour un assaut formés. 
L'avalanche bientôt va fermer les passages. 
Arrête, ô voyageur! et reviens sur tes pas! 
Voyageur insensé, ne vas pas, ne vas pas! 



Wallis. 



Autour de lui déjà la neige tourbillonne. 

Il entend s'élever des sons qui font pâlir; 

Et cette voix sans nom, qui sans trêve résonne, 

Tantôt semble pleurer, tantôt semble rugir. 

C'est le vent du désert. C'est la voix que personne 

Dans ces lieux de malheur n'écoute sans trembler, 

A qui nulle autre voix ne saurait ressembler. 

Dans la plaine, les eaux, lorsque vient la tempête, 
Répondent à ses cris par leurs mugissements. 
L'arbre, dont sa fureur cherche à briser la tête, 
S'agite et se redresse avec des sifflements. 
Ici, rien n'y répond. Ici, rien ne l'arrête. 
Nul bruit rival, ici, de ce bruit redouté 
N'a jamais adouci l'horrible majesté. 

L'infortuné s'obstine. Il marche. Au bout d'une heure 
Il commence à trouver son jarret engourdi. 
„Bah! c'est le vent, dit-il. Gagnons notre demeure! 
Mais je ne sais pourquoi je suis tout refroidi." 
Malheureux, qu'as tu fait? A ta femme qui pleure, 
A tes petits enfants, qui peut te conserver? 
N'attends rien d'ici-bas! Dieu seul peut de sauver! 

11 marche, marche encore. Que le ciel le protège! ') 
Car, devant lui, sans fin, paraît a son regard 
La neige, et puis la neige, hélas! rien que la neige, 
Que rend plus froide encore un humide brouillard. 
Il trébuche en sa route. Et le vent qui l'assiège ') 
L'aveugle. Et, toujours plus menaçants, les frimas 
Avec la nuit qui tombe enveloppent ses pas. 

Sa vigueur baisse. Il sent les perfides amorces 
D'un sommeil qui l'accable et qu'il repousse en vain. 
„Je veux un peu dormir pour reprendre des forces, 
Dit-il; afin de mieux poursuivre mon chemin." 
Marche, marche, imprudent! Il faut que tu t'efforces 
De ne pas succomber au charme qui t'endort. 
Marche toujours! Ici, le sommeil c'est la mort. 

il s'assied. Et bientôt ses yeux à la lumière 
Se ferment. Des objets confus, mais attrayants, 

') In den Zeitwörtern auf éger behalten die Franzosen den accent aigu bei; 
A. Richard gebraucht den accent grave. 



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Wallis. 



267 



Le trompent. Ü croit voir de bien loin sa chaumière, 

Et cheminer sa femme et ses jeunes enfants. 

a Allons, dit-il, rouvrant sa pesante paupière: 

En route! je les vois. Tis viennent. Je suis mieux." 

Puis, il se lève, et tombe en refermant les yeux. 

Plus tard, dans le vallon sauvage, 

Un voyageur, à son passage, 

Fit rencontre, au bord du chemin, 

D'une mère au pâle visage, 

Dont les petits tendaient la main, 

Disant: „Dieu vous aide en voyage!" 

Il voulut, connaître leur sort. 

Ils dirent: «Notre père est mort." 

Aber schon vor hundert Jahren hat J. J. Rousseau in seinem Roman 
„la Nouvelle Héloïse" eiue farbenreiche Schilderung des Walliser Landes 
gegeben; Saint-Preux, der Held dieses Romanes, erzählt seine Reise in 
das Gebirge. 

J. J. Rousseaus Schilderung von Wallis. 

.Jo gravissais lentement et à pied des sentiers assez rudes, conduit par 
un homme que j'avais pris pour être mon guide. Je voulais rêver, et j'en 
étais toujours détourné par quelque spectacle inattendu. Tantôt d'immenses 
roches pendaient en ruines au-dessus de ma tête. Tantôt de hautes et bruy- 
antes cascades m'inondaient de leur épais brouillard. Tantôt un torrent éter- 
nel ouvrait à mes côtés un abîme dont les yeux n'osaient sonder la profon» 
deur. Quelquefois je me perdais dans l'obscurité d'un bois touffu. Quelque- 
fois, en sortant d'un gouffre, une agréable prairie réjouissait tout a coup mes 
regards. Un mélange étonnant de la nature sauvage et de la nature cultivée 
montrait partout la main des hommes, où l'on eût cru qu'ils n'avaient jamais 
pénétré; à côté d'une caverne on trouvait des maisons; on voyait des pampres 
secs où l'on n'eût cherché que des ronces, des vigues dans des terres ébou- 
lées, d'excellents fruits sur des rochers et des champs dans des précipices. 

Ce n'était pas seulement le travail des hommes qui rendait ces pays 
étranges si bizarrement contrastés; la nature semblait encore prendre plaisir 
à s'y mettre en opposition avec elle-même, tant on la trouvait différente en un 
même lieu sous divers aspects. Au levant les fleurs du printemps, au midi 
les fruits de l'automne, au nord les glaces de l'hiver: elle réunissait toutes 
les saisons dans le même instant, tous les climats dans le même lieu, des 
terrains contraires sur le même sol, et formait Paccord inconnu partout ailleurs 
des productions des plaines et de celles des Alpes. Ajoutez à tout cela les 
illusions de l'optique, les pointes des monts différemment éclairées, le clair- 
obscur du soleil et des ombres, et tous les accidents de la lumière qui en 



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268 



Wallis. 



résultaient le matin et le soir; vous aurez quelque idée des scènes continu- 
elles qui ne cessèrent d'attirer mon admiration, et qui semblaiént m'ôtre of- 
fertes en un vrai théâtre; car la perspective des monts étant verticale frappe 
les yeux tout à la fois, et bien plus puissamment que celle des plaines, qui ne 
se voit qu'obliquement, en fuyaut, et dont chaque objet vous en cache un 
autre." 

Schön ist ferner das Gemälde, das J. J. Rousseau von den patriar- 
chalischen Sitten des Gehirgsvolkes entwirft, leider stehen damit die 
Gewalttätigkeiten, die Oberwallis an Unterwallis ausgeübt hat, in grellem 
Widerspruch. Die Schilderuug des politisch- mönchischen Elends passte 
aber nicht in deu Rahmen des Romanes, Rousseau hatte Empfindung nur 
für das einfache Naturleben. Aber dieses Elend ist nicht wegzuleugnen, 
und wenn der Wandrer aus diesem schauerlichen Alpenthaie wieder 
zurückkehrt an die Ufer des Sees, empfindet er die Wahrheit von 
R. Reys Worten: „Au sortir de la région enfouie et sombre du Valais, 
la nature humaine et soleillée des rives du Léman fait un vif plaisir. 
On aime à voir cette côte vaudoise, prospère, riante, affranchie de la 
misère et de la superstition." 

Die Felsen von Meillerie. 

In der Nähe, am Savoyer Ufer des Sees, sind die Felsen von 
Meillerie, ein kleines, nur von Fischern und Steinbrechern bewohntes 
Dorf, aber weltberühmt durch die Scene, die Rousseau in seiner „Neuen 
Heloi'se" hierher verlegt: aus Ober Wallis zurückgekehrt, verweilt hier 
Saint-Preux einige Zeit in verzweifelter Stimmnng, die mit den Schrecken 
der Gegend düster harmonirt; er schreibt: 

„Le séjour où je suis est triste et horrible; il en est plus conforme à 
l'état de mon amo . . . Une file de rochers stériles borde la côte et environne 
mon habitation, que l'hiver rend encore plus affreuse. Dans les violents trans- 
ports qui m'agitent, je ne saurais demeurer en place; je cours, je monte avec 
ardeur, je m'élance sur les rochers, je parcours a grands pas tous les en- 
virons, et trouve partout dans les objets la môme horreur qui règne au de- 
dans de moi ... Je n'ai plus qu'un mot à dire: la roche est escarpée, l'eau 
est profondo et je suis au désespoir. * 

Zu dem Romane Rousseaus gesellen sich hier auch die Erinnerungen 
an Lord Byron und Lamartine, um das poetische Interesse dieser schauer- 
lichen Gegend zu erhöhen. Im Jahr 1816 fuhr einmal Lord Byron mit 
seinem Freunde, dem Dichter Shelley, auf dem See spazieren, als plötz- 
lich ein furchtbarer Sturm ausbrach und ihren Kahn gegen die Felsen 
von Meillerie schleuderte. Lamartine erzählt als Augenzeuge den Unfall 
in der zehnten Unterhaltung seines „ Cours de littérature': 

„H ne m'est jamais arrivé de rencontrer personne dans ces grèves désertes 
. . . Je no m'entretenais qu'avec les flots et les brises du lac, qui n'avaient 



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Wallis. 



269 



à me dire que ce que leur disaient les vagues et les mélancolies de la nature, 
moins vagues et moins mélancoliques que mon coeur où ils résonnaient. Un 
soir, je fus surpris par un grand orage mêlé de tonnerre et de vent. Il éclata 
tout à coup sur les hauteurs do Thonon et d'Evian; il souleva en quelques 
minutes, sur le lac, des lames plus courtes, mais aussi creuses et aussi écu- 
mantes que celles de l'océan. Je cherchais un abri contre les premières ondées 
de pluie sous un petit rocher qui s'avançait en demi-voûte le long du rivage; 
deux petits bergers du pays et un vieux mendiant, qui regagnait la ville, sa 
besace pleine de châtaignes et de morceaux de pain, s'y étaient abrités avant 
moi. Ils se rangèrent pour me faire un pou de place. Nous nous assîmes 
sur nos talons pour attendre la fin de l'orage. La mince voûte du rocher 
tremblait aux coups de tonnerre, et les lames pulvérisées en brouillard par le 
vent montaient jusqu'à nous et nous mouillaient de leur écume presque autant 
que la pluie. Tout à coup j'entendis, à très-peu de distance du cap, les voix 
sonores et confuses de quelques hommes, auxquels le danger donnait l'accent 
grave de l'émotion contenue, puis le bruit sec d'une rame ou d'un gouvernail 
qui se rompt et dont on jette le manche sur les planches sonores d'une em- 
barcation en détresse. La poudre des lames nous dérobait tout, excepté les 
voix. Mais au même instant un immense éclair, qui sembla entr* ouvrir le ciel 
devant nous, perça la brume, et vint se répercuter sur l'écoute blanche d'un 
petit yacht qui cinglait à travers ces montagnes d'écume, la proue sur Genève, 
comme un goëland, une aile dans la lame, l'autre dans le nuage. Un beau 
jeune homme, d'une figure étrangère et d'un costume un peu bizarre, était 
assis sur le banc du yacht. Il tenait d'une main la corde de la voile d'écoute, 
de l'autre le manche du gouvernail. Quatre rameurs ruisselants d'écume 
étaient courbés sur les rames. Le jeune homme, quoique pâle, et les cheveux 
fouettés par le vent, semblait plus attentif à la majesté de la scène qu'au 
danger de sa barque. L'éclair prolongé qui me l'avait montré le déroba à 
ma vue en s'éteignant. Nous n'entendîmes que le bouillonnement frémissant 
du sillage qui creusait les lames avec la rapidité du vent. Quelques secondes 
après tout avait disparu, et la moitié d'une rame briséo vint s'échouer et 
clapoter à quelques pas de nous, sur la grève. Qui donc ose affronter le lac 
et le ciel dans une telle tourmente? m'éoriai-je tout haut, sans songer aux 
paysans qui se collaient au rocher à côté de moi. — Je le sais bien, moi, dit 
alors le mendiant, qui n'avait pas encore pris la parole: c'est un lord anglais 
qui fait des livres et dont les Anglais résidant ou passant à Genève vont 
visiter la maison de campagne près de la ville, sans jamais y entrer. On en 
parle en bien et en mal dans son pays, comme de tout le monde. Quant à 
moi, je n'ai que du bien à en dire, car il me jette une pièce blanche et 
quelquefois même une pièce jaune toutes les fois qu'il me rencontre sous les 
pieds de son cheval. — Savez-vous son nom? dis-je au mendiant. — Je ne 
le sais pas bien, reprit-il; nous autres nous ne savons jamais comment se 
nomment les étrangers qui viennent dépenser leur temps et leur argent à 



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270 



Wallis. 



Genève; nous savons seulement s'ils sont de bon ou de mauvais coeur pour 
les pauvres. Celui-là est bon, je vous le garantis, et je serais bien fâché 
qu'il lui arrivât malheur dans cette bourrasque. Puis le mendiant essaya 
d'articuler un nom anglais inintelligible, mais qui ressemblait à un nom 
historique français. Je lus quelques jours après, dans le journal de Genève, 
que c'était un jeune et grand pofte du nom de Byron, qui avait couru un 
grand danger pendant cette soirée de tempête". 

Vom schönen Waadtland herüber hatte Rousseau den unglücklichen 
Helden seines Romanes nach Meillerie gefuhrt, nach dem waadtländischen 
Ufer hinüber schweifte sehnsüchtig der Blick des Schwärmenden; diesem 
reizenden Lande sei denn auch folgende Skizze gewidmet 



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Das Waadtland. 



Wohl giebt es nicht leicht ein freundlicheres, lieblicheres Land als 
das Waadtland, noch ein freieres, gutmüthigcres, glücklicheres Volk als 
das seiner Bewohner; voll Heiterkeit und Freude am Lebensgenuss, 
stimmt es auch den Fremden fröhlich, der sich bei ihm niederlUsst, und 
zahlreich sind die Ausländer, die der freie anmuthige Ton der guten Ge- 
sellschaft von Lausanne anlockt. Eine lange Zeit hat Lausanne als eine 
Bildungsstätte für den geselligen Umgang gegolten und dem selbstbe- 
wussteren Paris als solche den Rang streitig gemacht. Zwar die ge- 
schichtlichen Kämpfe haben diesem Lande nicht ganz gefehlt, aber im 
Allgemeinen lacht es den Forscher wie eine Stätte erquickender Erholung 
an. Es hat eben dem waadtländischen Volke der Geist der Initiative 
gemangelt; der edle schwärmerische Davel, der ihm 1723 die Freiheit vom 
Berner Joch bringen wollte, fiel als Opfer der Gleichgültigkeit seiner 
Landsleute, und erst im Sturme der französischen Revolution gelang es 
dem begeisterten Cäsar de Laharpe das Werk zu vollenden, für das 
Davel als Opfer gefallen war. 

Das West- und das Ostende dieses Cantons hat schon seihe Schil- 
derung erhalten und auch die Geschichte desselben ist im Vorhergehen- 
den mit entwickelt worden; nur des Ueberblicks wegen sollen die Haupt- 
züge hier kurz wiederholt werden. 

L 

Geschichtlicher Ueberblick. 

Als gesondertes Land mit eigenem Namen tritt le pays de Vaud 
als Gau — pagus — zuerst unter den Burgunder auf; über Ursprung 
und Bedeutung des Namens ist man heute noch nicht im Klaren. Die 
Niederlassung der Burgunden verlief ziemlich friedlich, es bestand zwischen 
den Eroberern und den Einheimischen eine gewisse Wahlverwandtschaft, 
wie R. Rey glücklich hervorhebt: 



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272 



Das Waadtland. 



Volkscharakter. 

«Peuple agricole, de moeurs paisibles, un peu insouciant, un peu mon, 
lent dans ses mouvements, ne sachant ni se décider à temps, ni agir avec 
promptitude et vigueur, ni réunir ses forces sous une môme bannière, le peuple 
vaudois n'a eu longtemps qu'une existence subordonnée, des franchises sans 
indépendance, des institutions municipales sans droits politiques. Soit débon- 
naireté, soit inertie, il a borné son ambition à se tenir à part. Placé au point 
de rencontre des races allemandes et françaises *), serré entre Berne et la Savoie, 
dominé par les Alpes et par le Jura, ce peuple se ressent de cette situation 
intermédiaire. Son caractère offre des traits contradictoires, des nuances indé- 
cises, un certain clair-obscur, et cependant il a une individualité propre, il a 
résisté à toutes les absorptions; attaché fortement au sol, il agit par une 
puissance intérieure, qui se fait sa place en dessous, par un effort lent, mais 
sûr. „Les Burgondes, dit un écrivain contemporain (le prêtre espagnol Orose, 
disciple de St -Augustin), traitèrent les Romains moins en sujets qu'en frères.* 
Pacifique et hospitalier, ce peuple édicta des lois équitables qui déposèient 
dans le sol romand des germes d'égalité et y firent prévaloir les petits héri- 
tages. Le peuple romand prit encore à ses nouveaux maîtres la bonhomie, 
l'insouciance, une humeur joviale, portée à jouir, débonnaire et mêlée de fine 
malice. Ces moeurs faciles ont survécu à toutes les révolutions.* 

Die Burgunden waren Arianer gewesen, nur ihr vorletzter König 
Sigismund (514 — 524) war zur römischen Kirche Ubergetreten. Unter 
den katholischen Franken, die sich nun der Herrschaft bemächtigten, 
wurde auch die katholische Religion Staatsreligion; damals entstand 
Lausanne. Marius, der zum Bisohof von Ayenohes ernannt worden 
war, verlegte seinen Sitz auf die Anhöhe Uber dem keltisch-römischen 
Orte Lausonium, dessen Bewohner sich um die Kirche niederlicssen und 
den Namen ihres frühem Wohnsitzes auf den neuen übertrugen. 

„ Marius ou Saint-Maire, gallo-romain d'origine, était né de parents nobles 
à Autun (vers 530). Evêque d'Avenches, depuis 573, il contribua à la fon- 
dation de Payerne et à l'agrandissement de Lausanne, après y avoir transféré 
le siège épiscopal (entre 586 et 593). B y mourut après vingt ans d'épis- 
copat, le 31. décembre 594). La vie de Marius nous offre une image tou- 
chante des vertus apostoliques de la primitive Eglise. Ce saint prélat partageait 
son temps entre la culture de ses champs et les fonctions dn sacré ministère. 
Puis, rentré dans la métairie qui lui servait de demeure, il sculptait de ses 
mains vénérables, des vases de bois pour les autels ou rédigeait sa chronique, 
indication exacte, mais malheureusement trop abrégée des événements de son 
siècle. La chronique de Marius commence avec l'an 455 et finit avec 581. 
(Daguet). 

') Von fr anz Ö s. Race kann in dem Gebiete des burgund. Reiches nicht die Rede sein. 



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Das Waadtland. 



273 



Nun kam die Zeit der Kriegswirren, der Einfälle der Sarazenen und 
Ungarn, der Entstehung des Lehnsadels uud der Leibeigenschaft; auf 
allen Höhen erhoben sieh Burgen. Als das Frankenreieh verfiel, wurde 
das Waadtland der Kern des transuranischen Burgunds. Nach dem Er- 
löschen des burgundischen Königshauses herrschten im Norden die 
Zähringer im Namen des Kaisers; der Adel trotzte ihnen, seine Gewalt- 
tätigkeiten (es gab gegen dreihundert solcher Herreu) trieben das Volk 
dazu, sich eng zusammenzuschliessen, unter dem Schutz der Zähriuger 
entstanden die Städte Morges, Rolle u. s. w. Als die Zähriuger erloschen 
waren, gelüstete es den Bischof von Lausanne, den Rudolph III. von 
Burgund zum Grafen gemacht hatte uud der seitdem reichsuumittelbar 
geworden war, sich zum Herrn des ganzen Landes zu machen. Aber 
im Süden war das Haus Savoyeu erwachsen; Graf Thomas (1188—1230) 
war der Erste, der sich in die waadtländischeu Angelegenheiten mengte. 

Der kleine Karl der Grosse. 

Der siebente von seinen acht Söliueu, Pierre, genannt „le petit Charle- 
rnagne", spielt eine wichtige Rolle in der Geschichte der romanischen 
Schweiz, die er fast ganz seiner Botinässigkeit unterwarf. Geboren 
1203 in Susa und für den geistlichen Stand bestimmt, warf er 1232 bei 
dem Tode seines Vaters die Kutte ab und heirathete die Tochter des 
mächtigen Grafen von Faucigny. In England, mit dessen König er ver- 
wandt war, erwarb er sich Macht und Reichthum. Seit 1240 führte er 
den Titel eines Grafen von Romont. Kühn und schlau, in Krieg und 
Politik gleich stark, erwarb oder eroberte er alle Städte des Landes, 
machte sich den Adel, darunter den Grafen von Greyerz, lehnspflichtig 
und zwang sogar die Bischöfe von Lausanne und Genf, ihre Macht mit 
ihm zu theilen. Vom Kaiser hatte er sich den Titel eines „Protcctors 
von Burgund" verleihen lassen und als solcher den Lehuseid von Bern 
erhalten, das seines Schutzes gegeu den Grafen von Kyburg bedurfte, 
später aber, treuer Waffendieuste wogen, des Eides wieder entbunden 
wurde. Im Jahr 1263 wurde Pierre Graf von Savoyen und Piémont. 
Umsonst belagerte Rudolph von Habsburg sein Schloss Chillon am Genfer 
See, das Pierre zum Stutzpunkte seiuer kriegerischeu Unternehmungen 
gemacht und mit einer Besatzung von englischen Bogenschützen versehen 
hatte, Rudolph musste sich mit ihm im Frieden vom 8. Sept. 1267 ver- 
gleichen. Aber dieser ehrgeizige Krieger sorgte auch mit einer für seine 
Zeit höchst rühmlichen Aufklärung für das Wohl des Volkes. Er brachte 
mögliehst Einheit in die Verwaltung, wehrte der Anarchie des Lehns- 
adels, sorgte für gerechte Rechtsprechung, machte dieselbe durch die 
Einsetzung eines „Anwaltes für die Armen" unentgeltlich für die Bedürf- 
tigen und suchte, nach dem Vorbilde Englands, aus den Bürgern der 
Städte sich ein Fussvolk zu schaffen. Erschöpft von den rastlosen Kämpfen 

Se m m ig, Die französische Schwelt und .Savoyen. 18 



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274 



Das Waadtland. 



und Mühen, zog er sich auf das Schloss Chillon zurück, hier ruhte er 
aus, machte Spazierfahrten auf dem See oder lauschte den Liedern seines 
Troubadours Ferrato. Kurz nachher, am 12. Mai 1268, starb er in Pierre- 
Châtel. 

Man ist überrascht, in diesem stürmischen Leben voll politischer 
Listen und kriegerischer Kämpfe den Namen eines Troubadours zu hören; 
er taucht allerdings erst am Ende der Laufbahn des kleinen Karls 
des Grossen auf wie ein Abendstern nach dem verrauschten Tageslärm, 
auch hat er einen fremden Klang, denn sonst wird nichts von litterarischem 
Leben in jener Zeit berichtet, Adel und Städte hatten genug mit dem 
Kampfe um ihre Existenz zu thun. Dazu ist keines der Liener aufbe- 
wahrt worden, womit Ferrato den Lebensabend des Grafen erheitert hat. 
Nur der Name des Sangers klingt herüber aus jener fernen Zeit wie ein 
leiser Mandolinenklang. Dieser seltsame Umstand hat den waadtlän- 
dischen Dichter Juste Olivier poetisch ergriffen und ihm folgendes Gedicht 
eingegeben: 



Le troubadour du comte Pierre. 



L 

Le vaillant comte Pierre 
Avait un troubadour, 
Et quand la batelière 
Passe au pied de sa tour, 
Peut-être elle répète 
De l'antique poPte 
Un antique rondeau, 

Sur l'eau, 
Sur le bord de l'eau, 
Un antique rondeau, 

Sur l'eau. 



2. 

Le vaillant comte Pierre 
Possédait maint vallon, 
Et, pour son nid de pierre. 
Le manoir de Chillon: 
Nid planté dans les ondes, 
Dont les lames profondes 
Bercent le vieux château 
Sur l'eau, 
Sur le bord de l'eau, 
Bercent le vieux cl 
Sur l'eau i). 



3. 

Autour de la muraille 
Chante le flot d'azur, 
Le souterrain tressaille 
A ce chant libre et pur. 
Enchaîné sous la voûte, 
Le prisonnier écoute 
A travers le barreau, 
Sur l'eau. 



4. 

De Petit Cbarlemagne 
Ce comte eut le surnom 
Et, toujours en campagne, 
Le méritait, dit-on. 
Ou bien sur la tourelle, 
B. faisait sentinelle, 
Regardant du créneau 
Sur l'eau. 



*) In allen Strophen tritt der letzte Vera in den Kehrreim, wie in diesen beiden 
Strophen, der Kehrreim selbst ist einem Schifferliede entlehnt. 



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Das Waadtland. 



5. 

Sous son épaisse armure, 
Mieux que tout autre jeu, 
Du lac le frais murmure 
Le déridait un peu; 
Sa barque armoriée, 
L'aile au vent déployée, 
Volait comme un oiseau 
Sur l*eau. 



6. 

Quand il fut vieux et triste, 
Et qu'il ne pouvait plus 
De l'ours suivre la piste 
Sur les monts chevelus; 
Calmait son coeur malade, 
Sur l'onde une ballade 
Au temps du renouveau, 
Sur l'eau. 



7. 

Car, bien que sa rapière 
N'eût aucun noeud d'amour, 
Le vaillant comte Pierre 
Avait un troubadour, 
Férald, dont le vieux comte, 
C'est tout ce qui s'en conte, 
Trouvait le chant plus beau, 
Sur l'eau. 

9. 

Ou bien l'Alpe fleurie 
Aux sommets de Jaman, 
Clarens et Meillerie, 
Et notre bleu Léman? . . 
Hélas! le flot de l'âge 
N'a laissé sur la plage 
Pas môme son tombeau, 
Sur l'eau. 



8. 

Chantait-il les vaillances 
Des héros d'autrefois, 
Et les grands coups de lances, 
Et les brillants tournois? 
Ou bi» n la jouvencelle 
Assise en la nacelle, 
Auprès du jouvenceau, 
Sur l'eau. 

10. 

Et nous, fils de ces rives, 
Comme ce troubadour, 
Sur les ondes plaintives, 
Allons à notre tour; 
Sans laisser plus de trace, 
Allons au vent qui passe 
Chanter un air nouveau, 
Sur l'eau. 



Die einzelnen mittelalterlichen Fehden und Wirren abgerechnet, führte 
nun die Waadt ein ruhiges Leben — als Provinz von Savoyen, sie wurde 
zur Baronie für einen j Ungern Sohn des Grafenhauses errichtet und war 
auf dem besten Wege in das friedliche willenlose Stillleben Savoy ens 
zu verfallen, in geradem Gegensatz zur deutschen Schweiz. Für letztre 
war dies „welsche" Land ein fremdes, und als in den burgundischen 
Kriegen die Herren von Gruyères nnd Romont Partei tür Burgund 
nahmen, fielen die Eidgenossen in die Waadt ein und verwüsteten sie in 
Blut und Brand; als Friede ward, behielten Bern und Freiburg Aigle, 
Orbe und Eohallens, der Rest blieb bei Savoyen. Der politische Wirrwarr 
der Verfassung und der friedliche Charakter des Volkes hielten das 
letztere ab, sich von der Savoyer Herrschaft zu emaneipiren wie Genf 
that, und sich deu Eidgenossen anzuschliessen. Der Adel ward zum Hof- 

18» 



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Das Waadtland. 



adel, er dachte, wie Rudenz im zweiten Act von Schillers Teil uod wollte 
„sich Ehre sammeln unter Savoyens Fahnen"; währeod der Berner Adel 
zum städtischen Patriciat wurde, verachtete der waadtländische die 
Schweizer, und fiel glühenden liasses über das mit letztern sympathi- 
sirende Genf her, als es sich 1526 erhob. Die Städte der Waadt hätten 
wohl gern gleiche Freiheit wie die schweizerischen genossen, aber sie 
waren schüchtern, ohne Energie und nach ihren Interessen gespalten. 
Vier Städte, Nyon, Morges, Yverdon und Moudon, hatten als sogenannte 
„ bonnes villes" den Vorrang; der oberste Landvogt residirte in Moudon, 
hier kamen auch die Stände zusammen; sie beriethen oft im Wirths- 
hause „bei einem Glase Wein". Im Fall der Appellation musste man sich 
nach Chambcry wenden, wohin die Waadt auch ihre Deputirten zu den 
Generalstaaten schickte. Das Landesgebiet hatte unsichere Grenzen, 
Lausanne als Reichsstadt gehörte nicht dazu, die Strecke von Vevey 
nach Saint- Maurice hiess noch „das alte Chablais". Erwägt man nun 
noch, dass sich Adel und Bürger unter einander hassten, dass Moudon 
als Grossvogtei entschieden zu Savoy en hielt, dass die aus Monarchie, 
Lehnsherrschaft und Bürgerfreiheit bestehende Landesverfassung ohne 
volksthümliche Seele war, so wird man auch bei dieser zusammen- 
gewürfelten Masse widerstreitender Elemente begreifen, dass es dem 
waadtländischen Volke an aller Initiative gebrechen musste, dass es zur 
politischen Ohnmacht verurtheilt war. Statt seiner hatte Bern den Staats- 
gedanken, der es rettete und der auch Genf vor gefahrdrohender Isoli- 
ruug bewahrte; die Reformation war für Bern ebensowohl ein Werk 
religiöser wie politischer Befreiung. Unter Berns Schutze führte Farel 
die Kircheuverbcssernng in Aigle und Orbe ein; ihm stand soin aus Orbe 
gebürtiger Schüler Viret zur Seite, der erste bekannte waadtlän- 
dische Schriftsteller. Doch ist neben ihm Pierre de Pierrefleur 
zu nennen, eines der Häupter der katholischen Partei, der in naivem 
Styl die W r irren erzählt hat, unter welchen die Reformation in den Vog- 
teien Orbe, Grandson und Echallens eingeführt wurde. (Mémoires de 
Pierrefleur, grand banneret d'Orbe, publiés par Verdeil, chez Martignier. 
Lausanne 1856.) Viret wird von R. Rey kurz so geschildert: 

Viret aus Orbe. 

„Le principal fauteur du rigorisme") était Viret d'Orbe, un des meilleurs 
champions de la Réforme, théologien et moraliste, une souple et riche nature 
vaudoise. Il osa affronter le rude langage populaire, afin de populariser les 
idées réformées. Il aimait à les revêtir de formes familières et les mêlait à la 
peinture des moeurs du temps; il affectionnait le dialogue, forme commode 
pour présenter une idée sous des faces diverses, et conforme à la nature de 

') Der strengen puritanischen Disciplin Calvins. 



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Das Waadtland. 



277 



son talent, ondoyant, discursif, peu enclin à l'ordonnance rigoureuse." Ein 
jüngerer Schriftsteller, Bonhôte, sagt folgendos über ihn: »Od a beaucoup mis 
en doute la valeur littéraire des oeuvres de Viret, c'est à tort. Il a écrit 
pour le peuple, il le dit lui-même, e'est-a-dire qu'il a cherché, non à faire 
du beau style et des fleurs de rhétorique, mais à convaincre ses lecteurs et 
à les amener à ses doctrines. Son genre simple et clair, son raisonnement 
juste et ses pensées profondes lui donnent une place dans notre littérature. 
Le nombre de ses ouvrages est considérable. Lui aussi, comme Calvin et de 
Bèze, a écrit une Instruction chrétienne, sorte d'encyc'opédie des dogmes 
chrétiens. A côté de ses écrits théologiques proprement dits, Viret a com- 
posé quelques satires en prose, dont le sujet touche toujours a son oeuvre 
réformatrice.* 

Die Städte der Waadt waren zu grossem Theil ebensowohl für die 
Reformation wie fttr den Anschluss an die Schweiz gestimmt; nur das 
durch die Wallfahrten bereicherte Lausanne klammerte sich an den katho- 
lischen Cultus an, besonders erbittert auf die Neuerer war der savoyiseh 
gesinnte AdeL Endlich, als Genf den Schutz Frankreichs gegen Savoyen 
anflehte, erklärte Bern an Savoyen den Krieg 22. Januar 1536 und 
eroberte in zwei Feldzügen die Waadt; in dem zweiten verleibte es auch 
Lausanne, dessen Bischof nach Freiburg geflohen war, seinem Gebiete 
ein, erstürmte das Sohloss Chi Hon und befreite Bonivard (29. März 153(3). 
Seit Byrons Gedicht sind die beiden Namen so mit einander verbunden, 
dass die Erzählung der Schicksale Bonivards, obgleich seine Thätigkeit 
der Stadt Genf gewidmet war, hier am Platze ist, zumal die englische 
Dichtung, wie Lord Byron selbst bekennt, ein reines Phautasiegemälde 
ist. Wenn das Schloss gegründet wurde, ist unbekannt; schon unter 
Ludwig dem Frommen (s. Einleitung) diente es als Staatsgefängniss, es 
war damals nur ein fester Thurm. Erst unter Peter von Savoyen, dem 
Erobrer der Waadt, ward es stark befestigt; der kleine Karl der Grosse 
vereinigte hier oft seine Vasallen zu frohen Festen, die Lieder seines Trou- 
badours umwoben das seeumspülte Schloss mit poetischem Reiz. Aber 
unter den heiteren Räumen liegt in schaurigem Dunkel die Kerkertiefe, 
le profond, wie das Volk sie nannte, die noch heute der Wanderer mit 
stockendem Athem betritt; doch, sagt Byron in seinem Sonett, 

Chillon! Dein Kerker glänzt als heil'ge Zelle, 
Dein Boden als Altar! denn trotz der Plagen, 
Solang der Fuss noch schritt, betrat die Stelle, 
Als waren Rosen diese Plattenlagen, 
Einst Bonivard! 

Franz von Bonivard, Sohn eines Savoyer Edelmanns, geboren 1496 
zu Seyssel, erhielt von seinem Onkel die reiche Priorei von St. Victor 
bei Genf. Er studirte in Turin. Geburt und Interesse fesselte ihn an 



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278 



Das Waadtland. 



Savoyen, aber die Liebe zur Freiheit zog ihn nach der stolzen Btirger- 
stadt Genf. In ihm glühte die Begeisterung seines Zeitgenossen Ulrich 
von Hutten. Im Bunde mit Bezanson Hugues und Philibert Berthelier 
bekämpfte er die herzogliche Partei in Genf. Als die letztre im Jahr 
1519 wieder die Oberhand bekam und Berthelier den Märtyrertod starb, 
entging er dem Tode nur Dank seiner priesterlichen Würde, wurde aber 
in dem bischöflichen Schlosse Grolée an der Rhone eingekerkert. Kaum 
war der Herzog wieder aus Genf abgezogen, als auch die eidgenössische 
Partei ihr Haupt wieder erhob und mit Bern und Frei bürg 1526 einen 
Bund der „com bourgeoisie" schloss. Der Herzog rächte sich an allen 
Bürgern, die in seine Hände fielen, darunter Bonivard, der indessen seine 
Freiheit wieder erhalten harte. Letztrer kam eben aus Freiburg zurück, 
als er auf den Höhen des Jorat von Beaufort, Schlosshauptmann von 
Chillon, ergriffen und von Donnerstag 26. Mai 1530 bis 29. März 1536 
festgehalten wurde. Zwei Jahre lang bewohnte er eine Stube neben der 
des Hauptmanns, der ihn glimpflich behandelte und ihn fur den Herzog 
zu gewinnen suchte; erst als letzterer nach Chillon kam, wurde Bonivard 
in den unterirdischen Kerker geworfen und mit Ketten beladen an einen 
Pfeiler angeschmiedet. So brachte er vier Jahre zu. „ En me promenant, 
erzählte er, ma trace creusa dans le roc un petit sentier comme aurait 
pu le faire un marteau*; diese Spur ist noch sichtbar. Beim ersten Feld- 
zuge hatten die Beiner sich nicht um den Märtyrer gekümmert; beute- 
beladen hatten sie Eile die Frucht ihres Sieges daheim zu gemessen. 
Der Ehrgeiz trieb sie zu einem zweiten Zug, sie wollten auch Lausanne 
besitzen und die Genfer drängten nun zur Befreiung Bonivards. 

Die Befreiung Bonivards. 

„Le peuple de Genève n'avait pas oublié l'héroïquo prieur. Dans les 
pourparlers avec le due, son élargissement avait toujours été réclamé. Lors 
de la conquête du pays de Vaud par les Bernois, une attaque sur Chillon fut 
concertée. Les Genevois frétèrent deux barques armées, deux galères et quel- 
ques moindres embarcations; la fleur de la jeunesse prit part à l'expédition. 
Au départ, le peuple bordait la rive et criait: „ Sauvez les captifs". Arrivée 
dans le grand Lac 1 ), la flottille guetta le signal d'attaque concerté avec les 
Bernois. Une détonation partie de Lutry annonça leur apparition; la flottille 
se dirigea alors sur Chillon; les approches prirent un jour 2 ); le lendemain, 
les Genevois canonnèrent vivement lo château par le Lac, tandis que les Bernois 
le pressaient de la terre ferme. Sur le soir, le commandant savoyard demanda 
à traiter. Mais tout à coup, comme la flottille genevoise s'était écartée, la 
grande galère de Chillon s'élance toutes voiles dehors; les galères genevoises 

') In die Mitte des Sees, weit von der Küste, wie man vom Meere sagt: auf die 
hohe See. 

*) Verlangten einen Tag Zeit; man brauchte einen Tag, um u. s. w. 



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Das Waadtland. 



279 



se mettent à sa poursuite; mais plus rapide, elle gagne la rive chublaisienne 
et se jette sur Lugrin. Le commandant savoyard y met le feu et s'enfuit par 
les montagnes. Les Genevois craignaient que les Savoyards n'eussent emmené 
les prisonniers ; mais le lendemain, quand on pénétra dans la place, on eut la 
joie d'y trouver Bonivard et six autres captifs genevois. Il rentra en triomphe 
dans Genève au milieu des acclamations du peuple, assemblé pour le recevoir 
sur le rivage.* (R. Rey.) 

Wie sich Genf dem edlen Märtyrer dankbar bezeigte, so widmete der- 
selbe der Bürgerschaft auch fernerhin seine Thätigkeit In seinen 
religiösen Anschauungen war er toleranter als der sittenstrenge, glaubeus- 
eifrige Calvin zum Schutze der noch von allen Seiten bedrängten und 
bedrohten Reformation sein zu dürfen glaubte. Er starb um 1570. Seine 
Bibliothek, die er der Stadt vermachte, bildete den Grund zu der Genfer 
Stadtbibliothek. Man kann sagen, um ihn recht zu würdigen: Bonivard 
gehörte mehr der Renaissance als der Reformation an. Daguet beurtheilt 
seine geistige Richtung und litterarische Thätigkeit folgendermassen: 

Bonivard als Schriftsteller, 

„Bonivard est trop passionné et trop caustique dans ses chroniques demi- 
gauloises pour être un bon historien. Mais les saillies spirituelles semées 
dans les livres de cet écrivain politique en font le véritable contemporain de 
Rabelais, dont on serait très-enclin à penser qu'il partageait entièrement la 
philosophie épicurienne, sans le noble dévouement qui a immortalisé sa mé- 
moire et le vif sentiment suisse qui respire dans plusieurs de ses écrits. fc Der 
oben erwähnte Bonhôte sagt: „Francois Bonivard est peut-être l'écrivain le 
plus original de cette période de l'histoire suisse. Ses écrits sont pour la 
plupart de vrais tableaux des événements de son temps. Simple et naïf, 
émaillé d'expressions locales, son style est le premier représentant d'un genre 
distinct de la littérature de la Suisse romande. Bonivard n'est pas un écri- 
vain de mérite extraordinaire, il est Genevois avant que d'ôtre Français 1 ), il 
a écrit en Genevois et son style, au point, de vue strictement littéraire, est 

') Es ist schwer erfindlich, was Bonhôte damit sagen will; weder die Genier 
noch die übrigen Bewohner der romanischen Schweiz sind Franzosen, wenn gleich 
sie die aus dem Dialect der Ue-de-France hervorgegangene und herrschend gewor- 
dene Schriftsprache, „le Français*, adoptirt haben. Sie können wohl mit dem ver- 
wandten französischen Volke vielfach sympathisiren, werden aber nie Franzosen 
werden. Bonhôte hat seiner Skizze den Satz obenan gestellt: ,1a langue, c'est la 
nation", aber dieser Satz kann nur in beschränktem Sinne Anwendung auf die ro- 
manische Schweiz finden, die sich selbst ja nicht „die französische* nennt. Dieselbe 
hat eine andere geschichtliche Vergangenheit, befolgt eine andere Politik, 
hat eine andere Gesittung, einen andern Glauben, verfolgt andere Ziele, 
alles dies begründet ein anderes Volksthum, das sich nur bei einzelnen nach 
Paris verirrten Söhnen verfälscht. Bonhôte kann höchstens sagen wollen: Bonivards 
Schreibweise ist von der der französischen Litteratur verschieden. 



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280 



Daa Waadtland. 



assez médiocre. — Il est l'esprit incarné de la satire rais au service du pa- 
triotisme. C'est en traits fermes, mais grossiers peut-être, qu'il a retracé les 
événements de cette période agitée de l'histoire de son pays." 

Auffallender Weise erwähnt der Schweizer Bonhôte nur den eng- 
lischen Dichter Byron als den Sänger des Märtyrers von Chillon; er 
scheint nicht zu wissen, dass auch ein Dichter der romanischen Schweiz 
denselben besungen hat, es ist der schon erwähnte Neuchâteller A. François 
Pétavel. Folgende Poesie ist eine Episode aus seinem Epos La Fille 
de Si on (Chant III) entlehnt; sie ist nicht so schwunghaft wie Byrons 
Werk, aber geschichtlich treuer: 

Bonivard, Gedicht von Pétavel. 

Et toi dont j'aperçois les tourelles gothiques, 

Château-fort de Chillon, fameux dans nos chroniques, 

Chillon, palais ducal et souterrain affreux, 

Retentissant encor du cri des malheureux 

Qui, s'éveillant au bruit des bals ou des tempêtes, 

S'effrayaient du couteau suspendu sur leurs têtes; 

D'où vient que, belvéder d'un rivage enchanteur, 

Ton lie si longtemps répandit la terreur? 

De ton roc élevé plongeant dans les abîmes, 

L'oeil mesure des monts los arêtes sublimes, 

Et d'un lac sans égal embrassant le contour, 

Sur sos bords fortunés s'abaisse avec amour. 

Des faveurs de son Dieu la nature attendrie, 

Des humains, à regret, servit la barbarie. 

J'ai vu, dans ces cachots, où règno un jour blafard, 

Sur le roc imprimés les pas de Bonivard. 

Autour du noir pilier qui retenait sa chaîne, 

Pendant quatre ans entiers il promena sa peine. 

Son crime fut d'avoir, noble coeur, exalté 

La cause de la Bible et de la liberté, 

Alors que de la Grèce accueillant le naufrage, 

L'Europe secouait les fers du moyen-âge. 

Dans les murs de Turin Bonivard élevé, 
Aux jours de la Réforme avait cent fois rêvé. 
Il voulait que celui que la foi justifie, 
Plus sobre de discours, fût chrétien par sa vie. 
Sans fin contre le siècle ou pouvait déclamer; 
C'est soi-même, avant tout, qu'il fallait réformer. 
Du pouvoir absolu réprouvant les caprices, 
De la foule effrénée il censurait les vices; 



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Das Waadtlaud. 



D'un superbe clergé s'il blâmait les rigueurs, 
A l'Eglise affranchie, il demandait des moeurs. 
A Calvin, dans Genève, il prépara la voie. 

Un jour qu'il s'éloi^mait des terres de Savoie, 

Epié près d'un bois qu'il longeait sans soupçon, 

Il est pris et conduit garotté dans Chillon. 

A Genève bientôt l'alarme est répandue, 

A la foi violée une vengeance est due, 

Mais du peuple longtemps on réprima l'élan. 

Quel écho fait trembler les rives du Léman? 

Un son qui, tour à tour, s'interrompt, se ranime, 

Par les monts renvoyé, mugit de cime en cime, 

Et du lac à leur pied fait tressaillir les flots. 

C'est l'airain foudroyant d'un peuple de héros, 

Des vainqueurs de Grandson c'est la race intrépide, 

Qui donne le signal de sa marche rapide; 

Chillon en a frémi sur son roc avancé. 

Des enfants de Genève un corps s'est élancé; 

De vingt barques déjà la flottille guerrière, 

En face du château, se déploie en croisière. 

Par terre, aux assiégés un assaut est livré, 

Et des Bernois vainqueurs le signe est arboré. 

De Genève, à l'instant, l'impatiente élite 

Au fond des souterrains court et se précipite, 

Va droit à Bouivard et lo tient embrassé; 

De ses fers aussitôt, il est débarrassé: 

„Sois libre, ô Bouivard! — Et Genève? - Elle est libre! 

„Des droits mieux balancés s'affirme l'équilibre. 

» Viens, adoré du peuple à qui tu t'es donné, 

a Rompre l'affreux silence où tu fus condamné." 

L'on dit qu'en ses pensers sou âme concentrée, 

Quelque temps renferma sa joie inespérée; 

Qu'il semblait étranger à ce monde apparent, 

Qu'a l'espoir, a la crainte, à tout indifférent, 

Tel qu'un homme, en sursaut, s'éveille de son reve, 

Puis soudain rendormi, le reprend et l'achève; 

Que, tardif dans sa marche, offensé du grand jour, 

Il parut regretter son ténébreux séjour. . . 

Il ne reverrait plus ces voûtes souterraines, 

Ces piliers si longtemps confidents de ses peines: 

„Adieu, lac frémissant au pied des soupiraux, 

, Adieu, magique effet du miroir de ses eaux; 



282 Da* Waadtland. 

* Que de fois incliné vers la roche tremblante, 
,11 recueillit des flots l'hymne retentissante! 
„Du Très-Haut, dans les cieux, brille la majesté; 
„Mais Dieu le visitait dans cette obscurité." 

Genève du martyr dissipant la tristesse, 
Des plus tendres égards honora sa vieillesse. 

Bern ordnete nun seine Eroberung, die Vertretung durch die alten 
„Drei Stände" wurde aufgehoben, acht Berner Vögte regierten das Land. 
Ueber die Religion sollte ein Colloquium in der Kathedrale von Lau- 
sanne entscheiden, die dabei getroffene Anordnung machte allerdings den 
Ausgang für den Sieger nicht zweifelhaft, indessen ist Thatsache, dass 
die Gebildeten, die Lehrer und besonders die Jugend für die Reformation 
waren. So wurde denn die Messe abgeschafft, die Abteien und Prioreien 
(es gab deren mehr als fünfzig in dem kleinen Lande) wurden ver- 
weltlicht und ihr Vermögen für die Hebung des Unterrichts und den neuen 
Cultus verwandt Die Kathedrale von Lausanne wurde von den Siegern 
geplündert, die grossen Schätze und die zahlreichen Werke des mittel- 
alterlichen Kunstgewerbes wanderten nach Bern. Wohl wurde zuweilen 
gewaltsam verfahren; vergleicht man aber den Fortschritt des öffentlichen 
Lebens seit der Eroberung und der Reformation mit der Zügellosigkeit 
und der Lockerheit der Sitten im katholischen Zeitalter, so darf man jene 
einzelnen Gewaltacte, die frei von den fanatischen Grausamkeiten der 
katholischen Reaction in Frankreich waren, wohl übersehen. Aus den 
reichen Abteien der Waadt ist nicht eine einzige für Sitten und Religion 
nützliche Schrift hervorgegangen, Faulheit und Trunkenheit herrschten 
darin, und Schlimmeres noch in !dem geistlichen Viertel, der Cité, von 
Lausanne. Wie verbreitet ist dagegen jetzt die Schulbildung durch das 
ganze Land, das fortwährend Lehrer und Lehrerinnen in das Ausland 
entsendet, wie sittenrein die protestantische Geistlichkeit, wie reich an 
kostbaren Früchten die Pflege der Litteratur! 

Das Reformationswerk gestaltete sich hier allerdings nicht so frei 
aus sich heraus wie in Genf, wo es aus einer nationalen Bewegung her- 
vorgegangen war; es kam von aussen, von Bern, und wurde von Bern 
geregelt, das in der Gleichheit des Religionsbekenntnisses eine Sicherung 
seiner Eroberung sah. Deswegen widersetzte es sich auch der Einführung 
der kirchlichen Verfassung von Genf, welche Viret erstrebte, weil es die 
Einmischung der Geistlichkeit in die Regierung fürchtete; der Staats- 
gedanke war eben die treibende Macht, die Seele von Bern. Viret zog 
sich mit seinen Gesinnungsgenossen nach Genf zurück und ging dann au 
den Hof Margarethens von Navarra, wo er 1571 starb. Die Mässigung, 
mit der die Berner Herren und Vögte betreffs der Sittenzucht verfuhren, 



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Das WaadÜand. 283 

sagte übrigens dem fröhlichen Volkscharakter der Waadtländer besser 
zu, als Calvins scharfer Rigorismus; durch seine Milde zeichnete sich 
namentlich der Generalcommissar für die romanischen Lande, Nicolaus 
Zurkinden (1564—72), aus, der als Vogt von Nyon 1544 mit Calvin zu 
verkehren gehabt hatte. 

Um die Herrschaft auch in geistlichen Dingen zu bewahren, gründete 
Bern die Akademie von Lausanne, die Anfangs durch die Anwesen- 
heit von mehreren gelehrten Fremden als Lehrern glänzte, darunter Con- 
rad Gessner aus Zürich (1516 — 1565), „der deutsehe Plinius", der hier 
Griechisch lehrte. Berns zu strenge Verwaltung vertrieb diese Fremden 
wieder, ein zu kühner geistiger Aufschwung hätte auch dem öffentlichen 
Geiste Flügel gegeben und das war nicht im Interesse der Eroberer; 
Bern wollte gehorsame Unterthanen haben, diese sollte ihm die Aka- 
demie erziehen helfen und darum ward letztere zu einem protestantischen 
Seminare herabgedrüokt, dessen Lehrer in strenger Unterwürfigkeit ge- 
halten wurden. Mit der Akademie war ein Gymnasium (collège) ver- 
bunden, worin die alten Sprachen gelehrt wurden. In den Volksschulen, 
die in allen Dörfern eingerichtet wurden, war der Katechismus der Grund 
und Kern des Unterrichts; die Bibel war das Volksbuch aller Stände. 
So war das geistige Niveau dem der lutherischen Länder jener 
Zeit gleich. 

Zwei und ein halbes Jahrhundert lang hat der Druck der Berner 
Herrschaft auf dem Waadtlande gelastet; einem fremden Stamme, der 
eine ganz andre geschichtliche Vergangenheit hatte, war das waadt- 
ländische Volk unterworfen, Deutsche herrschten über die Welschen; in 
ruhiger Gleichförmigkeit, die von keinem Kriege, keiner Umwälzung ge- 
stört wurde, vorschlichen diese Jahrhunderte. Jeder Unparteiische muss 
der strengen Verurtheilung beistimmen, die von den waadtläudischeu 
Historikern Über diese harte selbstsüchtige Berner Regierung ausgesprochen 
worden ist Bern hat hier ebenso despotisch gehandelt wie einst Athen 
in drückender Willkür an seinen Bundesgenossen, es hat dem Waadtland 
alle Theilnahme am öffentlichen Leben abgeschnitten. Doch lässt auch 
hier der Genfer R. Rey die Sprache der Billigkeit zu Worte kommen. 
Nicht Bern allein trifft der Vorwurf dieser W r illkürherrschaft, auch der 
übrigen Schweiz war sie eigen, überall hatte sich die Rcgierungsgewalt 
in den Händen weniger souverainer Familien gesammelt, es hing dies 
mit dem absolutistischen Charakter der damaligen Zeit zusammen. Für 
das Waadtland besonders war diese Herrschaft Berns ein rettender Schutz. 
Es ist geschildert worden, zu welchem Unvermögen dasselbe unter der 
Savoyer Regierung herabgesunken war, nie wohl hätte es sich dieser 
aus eigner Kraft entziehen können, es wäre vielleicht der Gewalt Frank- 
reichs zur Beute geworden, auf jeden Fall wäre es der finstein Reaction 
des Tridentinischen Concils verfallen, und sein Fall hätte den Genfs 



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Das Waadtland. 



nach sich gezogen. Bern hat die Waadt an die Schweiz gefesselt, die 
Schweizer Sitten und die militärische Kraft hier eingebürgert; der Pro- 
testantismus ist der Kitt dieses Bundes. 

Der Adel sank am meisten herab, er verfiel dem Mtisaiggang und 
Luxus, der Landmann dagegen gewann an freier Bewegung. Die mili- 
tärische Einschulung, welche Bern einführte, kräftigte das Volk, be- 
günstigte freilich auch den Dienst in fremdem Solde, für den Adel war 
dieser Dienst eine Zuflucht, eine Carrière. Nur für die eigne Unab- 
hängigkeit wagte Keiner die Waffen zu gebrauchen, man war an den 
Gehorsam gegen Bern gewöhnt. Rührend und ergreifend ist das Schick- 
sal des Majors Davel aus Cully, der am 31. März 1723 das waadtländische 
Volk in Lausanne zum Kampfe für seine Freiheit aufrief und als ein Opfer 
seines hochherzigen Patriotismus unter der Gleichgültigkeit seiner Lands- 
leute am 24. April desselben Jahres auf dem Sohaffotte fiel. Man hat 
ihn mit Jeanne d'Arc verglichen; fromm und sittenrein wie diese, hatte 
auch er Stimmen vom Himmel zu vernehmen geglaubt, die ihn aufriefen, 
das Joch des Fremdlings, unter welchem Bein Volk seufzte, zu zerbrechen. 
Aber sein Tod war nicht vergebens. Als er dem ihn verhaftenden Officier 
seinen Degen abgab, sprach er: „Je vois bien que je vais être la victime 
de cette affaire. Mais qu'importe, il eu arrivera quelque avantage à 
ma patrie.* 1 Daguet erzählt: 

Davel. 

„Coinine Davel l'avait prévu, son coup hardi tourna à l'avautago de sa patrie. 
Uno partie des abus cessèrent, et „ce qui les fit cesser, dit l'historien anglais Gibbon, 
ce fut le courage de Davel, enthousiaste, il est vrai, mais enthousiaste pour le 
bien publie." Au reste, le plus grand avantage que retira le Pays de Vaud 
de l'exemple de dévouement donné par cet homme unique, n'est pas dans les 
réformes administratives. Qui sait dans combien d' Arnes honnêtes, mais en- 
gourdies par le bien- être matériel et la mollesse, le sang de ce juste aura 
réveillé l'idéal du patriotisme et de la vertu? Pour la beauté morale et la 
profondeur du sentiment religieux qui anima toute sa vie, Davel n'a qu'un 
rival dans notre histoire, c'est Nicolas de Flue Son héroïsme patriotique 
et les voix intérieures auxquelles il disait avoir obéi, l'ont fait aussi comparer 
avec raison à la libératrice de la France, à Jeanne d'Arc." 

Die waadtländer Kunst hat den Märtyrer verherrlicht, Gleyre in 
einem Gemälde, Gaullieur uud Hurt-Binet in einem Drama. 

Allzulauger Stillstand bewirkt einen Rückschritt; Ackerbau, Handel 
und Gewerbe gingen im trägen Schlendrian zurück; den grössteu Theil 
des Einkommens verwandte Bern, statt für die Waadt, zu seinem eigenen 
Nutzen. Der Geist der Neuerung erwachte nach 1750, selbst in dem con- 

') Claus von der Flüe, der Friedensstifter beim Stanzer Vergleich 1481. 



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Das Waadtland. 



285 



servativen Bern, man suchte mit den alten Missbräuchen aufzuräumen, in 
der Waadt ging der Bürgerstand und der wohlhabende Theil des Land- 
volkes voran. So fand denn auch, als die französische Revolution aus- 
brach, die Bewegung hier leicht Eingang. Waadtländer, die sich in Paris 
befanden, regten von dort aus das Volk auf, an ihrer Spitze Frédéric 
César de Laharpe und J. J. Cart. Laharpe war der Rächer Davels. 
Geboren in Rolle 1758, hatte sich derselbe als Advokat ausgezeichnet; 
empört über die Demüthigungen, die das Berner Patriciat Allen wider- 
fahren Hess, die nicht zur Caste der Bevorzugten gehörten, verliess er die 
Schweiz, nahm die Stelle eines Erziehers des Thronfolgers von Russland, 
Alexander, an und flösste demselben die freisinnigen Grundsätze ein, die 
dieser spater als Kaiser mehr oder minder bethätigte. Vom Auslande aus 
wirkte er später durch seine Schriften auf seine Heimath, die der Er- 
hebung des französischen Volkes zujubelte und den Jahrestag der Er- 
stürmung der Bastille am 14. Juli 1792 mit lärmenden Festlichkeiten be- 
ging. Bern besetzte sofort die Waadt mit deutschen Truppen, verurtheilte 
den allerdings abwesenden Laharpe zum Tode, warf die vornehmsten 
Patrioten in die Kerker von Cbillon und Aarburg, „diese Bastillen der 
Schweiz", und demüthigte auf gröblich verletzende Weise die Vertreter 
der Städte. Die blutigen Auftritte am 10. August und in den September- 
tagen von 1792 schreckten indessen das gtytmüthige Volk der Waadt von 
weiterer Sympathie mit Frankreich zurück. Noch wäre es Bern möglich 
gewesen, sich seine welschen Uuterthanen zu versöhnen, aber sein hart- 
näckiger Hochmuth, dér in billigen Zugeständnissen nur Handlungen der 
Schwachheit sah, verdarb Alles: „les Bernois voulurent avoir des sujets, 
non des citoyens; ils firent des révoltés", sagt der Waadtländer Mounard 
(Histoire de la Confédération). Jetzt wandte sich die Waadt nach Frank- 
reich um Hilfe; 1797 unterzeichnete Laharpe mit 22 Patrioten aus der 
Waadt und Freiburg eine Petition, worin sie die Ausführung der Clausel 
des Vertrags von 1565 beanspruchten, durch welche die Rechte und Frei- 
heiten der Waadt und der andern 1586 eroberten Länder unter den Schutz 
Frankreichs gestellt worden waren. Als nun der französische General 
Ménard mit 12,000 Mann längs des südlichen Ufers des Genfer Sees hin- 
zog, vereinigten sich die Patrioten der Waadt am 24. Januar 1798 in 
Lausanne und verkündeten die „ République Lémannique", deren Ent- 
wurf Laharpe ihnen gesandt hatte; unter einem Vorwand drang nun 
Ménard in das Land uud 4000 Waadtländer stellten sich unter seine 
Fahnen, während tausend andere als „la légion fidèle" bei Bern blieben. 
Bald folgte der Sturz Berns, wo die Franzosen unter General Brune am 
5. März 1798 einzogen. Es ist gefährlich, die Hülfe des Auslandes an- 
zuflehen; ausnahmsweise glückte es hier der Waadt. Doch war das Volk 
patriotisch genug, sich nicht von der Schweiz zu trennen; es trat nun 
frei und selbstständig in den Bund und das „pays romand", das alte 



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286 ß as Waadtland. 

Unterthanenland Berns, ward der „ Canton de Vaud". Friedlich war im 
Ganzen die Umwälzung vor sieh gegangen; nur der Aufstand der Bauern, 
der „bourla papays", wie man sie nannte, die sich 1802 bewaffnet er- 
hoben, Nachts die Schlösser Uberfielen, sich die alten Urkunden aus- 
liefern Hessen und damit Freudenfeuer anzündeten, störte die ruhige Neu- 
gestaltung. Wie dieselbe zu Ende geführt wurde, ist oben erzählt worden. 

Im Jahre 1844 errichtete die Stadt Rolle ihrem Sohne Cäsar La 
baq^e, dem Begründer der Unabhängigkeit der Waadt, ein Denkmal; in- 
mitten einer kleinen künstlichen Insel erhebt sich ein Obelisk mit der 
Büste des Patrioten; der waadtländische Dichter Juste Olivier schrieb zu 
der Feier folgende Strophen: 

Le vieux Laharpe. 

(Le peuple l'appelait ainsi: Le vieux Laharpe, moins à cause de son 
grand âge ou pour le distinguer des autres membres de sa famille, que pour 
marquer , par cette désignation familière, qu'il était une vieille connaissance 
pour lui. Ces eouplets furent chantés à Rolle, sa ville natale, lors de 
l'inauguration de son monument.) 

Le vieux Laharpe! ainsi dit avec grâce 

Le peuple ami du surnom familier, 

Comme l'on dit; vieux chêne, vieille race, 

De ces coeurs forts que rien ne fait plier. 

Il est assez de roseaux sur la plage 

Qu'au moindre souffle on voit tous se pencher; 

Ah! dans nos temps de faiblesse et d'orage, 

11 faut le chêne, assis sur le rocher. 

Le vieux Laharpe! ainsi l'ont vu nos pères, 
Antique et pur sous un front de vingt ans. 
A notre tour, nous l'avons vu, mes frères, 
Jeune de coeur, tout jeune en cheveux blancs; 
Et sa mémoire est comme un bel ombrage 
Où nos enfants aimeront à marcher. 
Ah! dans nos temps de faiblesse et d'orage, 
11 faut le chêne, assis sur le rocher! 

Le vieux Laharpe! un vrai fils d'Helvétie 
Que rien ne doit vaincre et décourager: 
Ni sur les monts tant de neige épaissie, 
Ni l'autre hiver qui BUT tous vient neiger! 



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Das Waadtland. 



287 



Fécond exemple, héroïque héritage 
Que rien non plus ne nous doit arracher! 
Ah! dans nos temps de faiblesse et d'orage, 
D faut le chêne, assis sur le rocher. 

IL 

Die Litteratur des Waadtlandes. 

I. Bis zum XIX. Jahrhundert. 

Die Litteratur der romanischen Schweiz in französischer Sprache, 
welch letztre (wie in Deutschland das Neuhochdeutsche) alle übrigen ro- 
manischen Dialekte des Keltenstammes als Schriftsprache beherrscht, da- 
tirt erst seit der Reformation; sie ist auch die wahrhaft nationale 
Litteratur, wie ja die Nationalität des Landes wesentlich durch die Re- 
formation bedingt ist. Erst spät hat sich diese Litteratur im Waadtland 
entwickelt; der geschichtliche Ueberblick erklärt, warum. Es hat diesem 
Volke alle staatliche und religiöse Initiative gefehlt, mithin auch der 
energische Schwung des poetischen Genius. Von aussen kam ihm die 
Reformation, nicht (wie in Genf) von innen heraus; unter dem Druck 
und der Bevormundung Berns verfloss länger als zwei Jahrhunderte sein 
politisches Dasein — denn „Leben" kann man es nicht nennen — ; 

Und Homer, er hatte nie gesungen, 
Doch sein Griechenland war frei! 

rief Theodor Körner den Deutsehen zu, die uuter dem Joche Napoleons 
erstickten; dies Wort hat auch auf die Waadt Anwendung. Erst seit 
einem Jahrhundert erblüht auch hier eine reiche Litteratur und beginnt 
sich ebenbürtig neben die Genfs zu stellen, aber Volkscharakter und Ge- 
schichte drücken ihr ebenfalls ein verschiednes Gepräge auf. Während 
in Genf die Litteratur, erregt durch das öffentliche Leben, auf politische 
Ziele hinstrebt, kehrt sich der Genius des Waadtländers in Folge des 
langen Stilllebens mehr nach innen, er sucht weniger die Triebfedern des 
öffentlichen Lebens als die Geheimnisse des Seelenlebens zu erforschen 
und beschäftigt sich, wie R. Rey sagt, mehr mit dem Individuum, mit 
dem Privatmenschen als mit dem Staatsbürger, mehr mit der Moralität 
des Menschen als mit seinen Rechten. Nur in neuerer Zeit erleidet dieser 
Ausspruch einige Beschränkung, es sei hier in staatswissenschaftlicher 
Beziehung an den schon genannten Druey, in der Poesie an Richard 
aus Orbe erinnert. In Genf ging bei dem Feuereifer der Reformation 
das ganze Leben, das staatliche wie das wissenschaftliche, in der Theo- 
logie auf, diese rein theologische Thätigkeit, die der katholischen Reaction 
gegenüber vollkommen berechtigt war, musste aber sich endlich erschöpfen 
und machte einem gleichen Feuereifer für die Naturwissenschaften Platz, 



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288 



Das Waadtland. 



dermassen, dass der Genfer Genius den Lockungen des Positivismus nicht 
ganz unzugänglich bleibt. In der Waadt wurde durch die peinliche Be- 
" aufsichtigung der Akademie durch Bern die Reform ati on slitteratur zur 
Wortklauberei und zu geistlosem Formalismus herabgedruckt; bei so 
zähem und so ängstlichem Weseu ist es natürlich, dass, trotz der andäch- 
tigen Richtung auf das Seeleuleben, in jener Zeit nicht ein Dichter er- 
standen ist. Erst nach und nach entwickelte sich das religiöse Leben 
mit nationaler Selbstständigkeit, nahm aber auch, entsprechend der Volks- 
uatur, gern eine mystische Färbung an, der hervorragendste Name in 
dieser Beziehung ist Vinet Und so darf R. Rey wohl sagen: „Mieux 
que Genève, la Lausanne du XIX. siècle mériterait le uom de cité de 
Calvin." 

Aber diese mystische oder doch nach innen gelenkte Geistesrichtung 
hat sieh erst seit der Reformation entwickelt, neben ihr läuft noch immer 
das heiter sinnliche Element des waadtländischeu Volkscharakters einher, 
derselbe hat einen leichten heidnischen Auflug, der mehr in den Festen 
zum Ausdruck kommt als in den Büchern. Diese Feste haben einen 
künstlerischen Charakter, es siud poetische Blumen des Volkslebens, ge- 
wissermassen lebendige Volkslieder. Hat in Genf der Geist und der 
Staat Alles in sieh aufgesogen, so lebt in der Waadt das Volk noch in 
innigem Bunde mit der Natur, die alten heidnischen Naturreligionen Bind 
erloschen, aber ihr poetischer Hauch schwebt noch über dem Volksthume 
und umschimmert das alltägliche Leben wie bläulicher Feruduft. Die 
Waadt ist das poetischeste Land der romanischen Schweiz; aus den nr- 
ältesteu Zeiten spricht er hier den Wandrer und Forscher poetisch an, 
keltische und germauische Mythologie verschmolzen hier in einander und 
der römische Götterdienst hat leuchtende Spuren hier zurückgelassen. 

Noch weist das Volk in der Waadt auf alte sogenannte Druiden- 
steine und Fceugrotteu hin, wie deren schon in Savoyen erwähnt wurden. 
Sicherlich belebten dieselben noch lange Zeit die Phantasie des Volkes 
mit den Gestalten des alten Götterglaubens. Das Savoy er Landvolk 
glaubte an den Tanz der Feen beim Moudenschein, die grasleeren Stellen, 
die man hier und da unter Bäumen bemerkt, waren ihre Tanzplätze, 
ihre Füsse haben das Gras zertreten; au den Ufern des Sees erzählte 
man sich schreckliche Geschichten von einer bösen Nixe, die Vuivre ge- 
nannt, der die Schlangen uuterthänig waren. Aohnliches glaubte wahr- 
scheinlich auch das Volk am nördlichen Ufer des Sees; bald aber wurde 
hier in der Zeit der Völkerwanderung der germanische Glaube mächtiger 
als am südlichen Ufer, wo das römische Element weniger behelligt wurde. 
Später wurden die alten Götter zu Teufeln; auf einem Hügel bei Bérolles, 
genannt „le champ des Nornes", versammelten sie sich unter zauber- 
hafter Musik zu festlichen Gelagen; während des Mahles lief ein graues 
Pferd ohne Kopf um die Versammlung herum, dann bildeten die Geister 



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Dus Waudtlaml. 



eine riesige Hunde um den Hügel und umkreisten ihn im Tanze, bis sie 
nebelhaft in den Lüften verschwammen. Wodan und sein (Jeisterhnf hat 
noch lange hier gespukt, bis dann Satan die Gestalten der heidnischen 
Mythologie verdrängte und an ihrer Stelle die abergläubischen Gemüther 
einschüchterte; die Furcht vor Hexen hat hier bis in's siebzehnte Jahr« 
hundert gehaust. 

Es ist nicht anzunehmen, dass ein so poetisch beanlagtes Volk, als 
es wieder eine nationale Sprache für den Ausdruck seiner Gedanken be- 
sass, nicht auch Dichtungen hervorgebracht hätte; zwei Troubadours sind 
ßchon genannt worden, aber auch das Landvolk dichtete. R. Rey sagt 
darüber: 

Die mittelalterliche Poesie. 

„A une époque reculée du moyen Age. le peuple vaudois posséda une 
littérature rustique. Son langage d'alors, dont la trace subsiste encore dans 
le patois vaudois, riche en termes et en inflexions appartenant à la langue 
d'oc, a été étouffé par le français du nord, avant d'avoir développé ses 
richesses; flottant et irrégulior, de village a village, il varie ses désinences 
et ses constructions; un investigateur patient et sagace, le doyen Bridel, a 
tenté vainement d'en rédiger le grammaire*). Ce patois a l'allure pesante; 
lourd, inachevé, tronqué, il allonge, il traîne, il ne passe légèrement sur rien, 
mais il a la cadence, la largeur, la tonalité des langues méridionales. Telle 
de ses poésies était chantée et dansée et naguère entraînait dans une folle 
ronde jeunes et vieux. Le meilleur de ses productions est relatif au travail 
agricole et a la vie pastorale, fenaisons, moissons, vendanges, et dépeint avec 
naturel un petit monde rustique, prosaïque et railleur, jouisseur et insouciant. 
Les sentiments s'élèvent rarement au-dessus d'une jovialité crue et sensuelle, 
d'une bonhomie mêlée de rudesse. La Réforme n'extirpa pas cette poésie, 
mais elle lui coupa les ailes, et sa verve inventive et bouffonne tarit avec la 
gaieté expansive et la familiarité confiante des vieux temps. 

Diese heitere Dichtung in der eingebornen Mundart, die so fröhlich 
mit der schwesterlichen „fröhlichen Wissenschaft" der Provence und Lan- 
guedoc harmonirte, verwelkte nun, ohne ein wirkliches Schriftthum her- 
vorgebracht zu haben. Der strenge Predigerton des kirchlichen Regiments 
brachte sie zum Schweigen und iu der schulmeisterlichen Zucht, der es 
unterworfen wurde, nahm das Volk ein ernstes gesetztes Ansehen an. 
Freilich, es fiel ihm schwer, so ganz den irdischen Freuden zu entsagen, 
nud es mochte wohl oft im Stillen die alten lustigen Lieder für sich hin- 
summen. Aber das Kircheuregiment hielt die Zügel straff und es trat 
nach und nach ein gutes Einvernehmen zwischen den beiden ein, das 

•) GlosBaire des patois romands par Philippe Bridel (auteur du XVIII. siècle\ 
composé vers la fin de sa vie et qui est encore considéré comme excellent par les 
savants contemporains. ^Bonhôte.) 

So min ig. Die fratnöiiuho Sohurai« und Saroyoa. 19 



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2<)ü Das Waadtland. 

keine zu argen Störungen erlitt. Der mittelalterliehe poetische Genius 
flüchtete sieh in die Volksfeste und die verklungenen romanischen Weisen 
fondes auch wohl noch ein Echo in den nun erklingenden französischen 
Liedern. R. Rey schildert dies aumuthig in folgender Skizze des Volks- 
lebens unter der Berner Herrschaft: 

Die Poesie des Volkslebens. 

„Les réjouissances publiques abondaient. Parmi les fêtes de village il en 
était de gracieuses ; à Montreux, sur la place publique, on élevait en planches 
un château d'amour, et les jeunes gens, parés de roses à la boutonnière, lui 
donnaient l'assaut. Au printemps, les „mayencheres" se rendaient de porte en 
porte, vêtues de blanc et chantaient le retour du mois des fleurs. A la mi- 
août, avait lieu la fête des montagnes; l'habitant du bas pays montait sur les 
hauts pâturages, visiter ses confrères et se régaler de crème; après quoi, au 
son d'une rustique musique sur l'herbe drue, en vue des pics neigeux, la 
jeunesse nouait et dénouait des danses. Pour ce peuple rieur et facétieux, 
chaque besogne rustique: foin, moissons, vendanges, était une occasion de 
gaieté. Le dur travail des vignes était coupé de chants; les voix se répon- 
daient de coteau en coteau; telle coraule 1 ) entonnée à Lausanne résonnait 
bientôt à Montreux. Parmi les fêtes agricoles, celle des vignerons à Vevey 
prit de sérieux développements. Autour du dieu Bacchus, les laboureurs, les 
bergers, les moissonneurs, les jardiniers, les vignerons, précédés par une grande 
bannière sur laquelle on lisait la belle devise: ora et labora, parcouraient 
en procession les rues de Vevey et célébraient par des chants et des danses 
les travaux de l'année et la reconnaissance de l'homme pour les biens de 
la terre. 

La jeunesse vaudoise n'aimait rien tant que les rondes nationales, rionde, 
sortes de coquilles*) ou de farandoles 3 ). Les moeurs avaient gardé beaucoup 
de bonhomie. Jusqu'à la fin du XVIII. siècle, on voyait la haute société de 
Lausanne, dans les belles soirées d'été, se rassembler sous les marronniers de 
la cathédrale pour danser aux chansons. Plus loin, le peuple formait une 
autre ronde et les deux se mêlaient. Dans les petites villes, le bailli donnait 
le branle, la ronde s'ouvrait a tous venants, ramassait sur son passage jeunes 
et vieux, se pliait, se repliait, et courait se précipiter dans les champs, les 



') Ein waadtländisches Wort: eine Art Volksgesang. 

*) Coquille veut dire une espèce de danse, quelque chose de ressemblant à 
Ta Polonaise. Nos jeunes soldats font souvent la coquille, ce qui a heu en for- 
mant une chaîne; le premier conduit et donne la main au suivant etc. (Brieflich.) 

8 ) Par and oie, danse d'origine grecque particulière aux Provençaux, qui peut 
s'exécuter avec dix, vingt, trente et même cent personnes, et dont la chaîne se com- 
pose alternativement d'un danseur et d'une danseuse. On voit éclater danB la far- 
andole les transporta d'une gaîté bruyante. (Besch.) 



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Das Waadtland. 



2<>1 



vergers, les bois. Dans les vieilles coraules, en patois romand, énergiques et 
fortement modulées, se cachait plus d'une allusion malicieuse aux abus 
du temps.* 

Das Geistesleben im 17. und 18. Jahrhundert. 

Ein wenig erfreuliches Bild bietet das siebzehnte Jahrhundert; eine 
psychologische Skizze desselben würde für Volkserzieher höchst lehr- 
reich sein — ein Zeitalter ohne geistige Energie, das der wahren Grösse 
ermangelte, sich dafür nmsomehr in Kleiderprunk und Rangstreitigkeiteu 
erging. Der Glaube erstarrte, die Seelen verödeten, oder wurden von 
heimlichen Gelüsten heimgesucht, die zu Hexenwesen und Zauberkünsten 
führten. Vögte und Adel aber gaben das böse Beispiel der Schwelgerei. 

In Folge der natürlichen Gegenwirkung der geistigen Kraft löste sich 
"ach dem Beginn des achtzehnten Jahrhunderts diese Erstarrung iu prü- 
fende Kritik auf oder ging in die beschauliche Geinüthsvcrsenkuug über, 
die im 17ten Jahrhundert in Frankreich zum Quietismus, in Deutschland 
zum Pietismus führte. Die Ankunft der Hugenotten, die vor der Bar- 
barei der französischen Dragonaden, Geföuguissmartern und Scheiterhaufen 
flohen, wirkte ebenfalls anregend. Was zur Verfeinerung des äussern 
Lebens fuhren konnte, hatte in dem beweglichen Frankreich immer Pflege 
gefunden, und die neuen Methoden in Gewerbe und Ackerbau, welche 
diese Flüchtlinge mitbrachten, hatten auch in der Schweiz Verbesserungen zur 
Folge. So entwickelte sich nach und nach eine geistige Regsamkeit, es 
bildeten sich Redner und Gelehrte, die reichere Jugend lag eifrigen Studien ob. 
Bern sah dies Erwachen des Geistes seiner Unterthanen mit Missbehageu und 
versuchte auf's Neue die Gedankenthätigkeit durch Formulare zu lähmen. 
Noch war kein hervorragender Schriftsteller weder aus der Waadt noch 
aus Genf hervorgegangen, das Geistesleben ging, sozusagen, mehr in die 
Breite, statt sich in einzelnen hervorragenden Geistern zu weithin leuch- 
tenden Pharen zu gipfeln; dass damals die protestantischen Theo- 
logen und Gelehrten noch vielfach lateiuisoh schrieben, hinderte auch 
das Aufblühen einer nationalen Litteratur. Von dramatischer Poesie 
konnte keine Rede sein, die Kirche hatte damals das Theater noch in 
den Bann gethan. 

Grosse Verdienste um die Hebung der Studien und Wissenschaften 
gab sich damals der fein und vielseitig gebildete, vorurteilsfreie, aber 
behutsam vorsichtige Waadtländer Jean-Pierre de Crousaz (geb. in 
Lausaune 13. Apr. 1GC3, f daselbst 22. Febr. 1750), der allerlei neue 
Ideen ausstreute, über Locke, Bayle und Leibnitz schrieb, den Geschmack 
durch Schriften über Aesthetik bildete und mit damals noch seltenem 
Verständniss der kindlichen Natur den Unterricht auziehend zu machen 
rieth. Dieser Gelehrte verdient seinen Platz in der allgemeinen Geschichte 
der Philosophie („il ramenait la philosophie au développement des facultés 

19* 



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Das Waadtland. 



humaines". R. Rey). Nach seinem Heispiel bildete sich in der Wandt 
eine junge Schule von Gelehrten, die mit dem Auslande in Verkehr trat; 
sie lieferten besonders zahlreiche Beiträge in die holländischen Zeit- 
schriften, eine Menge Ideen, die noch heute die Welt beschäftigen, wurden 
von ihnen in Umlauf gebracht, leider entbehrte ihr Styl der Anmuth und 
Gefälligkeit. Aus den grossen Druckereien in Yverdon , Lausanne und 
Nyon gingen zahlreiche Schriften, besonders die der encyklopädisohen 
Schule Frankreichs hervor, die von hier aus in alle Welt gingen. Die 
bedeutendste Druckerei in Yverdon wurde von einem gebornen Neapoli- 
taner, de Félice, geleitet, der selbst Uber die verschiedensten Gegen- 
stände schrieb. 

Leider suchte Bern abermals den jungen Aufschwung des Waadt- 
landes zu lähmen. Vergebens suchte Loys doKochat (geb. in Lausanne 
11. Dec. 1695, f daselbst 4. Apr. 1754), Professor des Staatsrechtes in 
Lausanne, in Bern um die Umgestaltung der Akademie in eine Univer- 
sität nach; und als der gewissenhafte Ruchat die ersten Bände seiner 
sorgfältig aus den Quellen geschöpften „ Histoire de la Réformation en 
Suisse" in Genf hatte drucken lassen, worin einige Anspielungen auf die 
alten Rechte des Landes enthalten waren, verweigerten die Herren von 
Bern dem sonst so massvollen Gelehrten die Erlaubuiss, in Lausanne 
Vorlesungen Uber Geschichte zu halten, ja sie verboten ihm die Veröffent- 
lichung der weiteren Bände seines Geschichtswerkes; erst in unsern 
Tagen sind dieselben, durch die Fürsorge des Historikers Vulliemin, 
erschienen. 

Damals gründete der vielgereiste Bourguet das erste gemein- 
same Organ für alle Schriftsteller der romanischen Schweiz. Nachdem 
er nämlich 1729 in Geuf die Zeitschrift „ Bibliothèque italique" begründet 
hatte, worin unter Betheiligung von Genferu und Waadtländern die 
Forschungen der italienischen Gelehrten mitgetheilt wurden und welche 
sechs Jahrgänge erlebte, siedelte er nach Neuchâtel über, wo er von 1732 
an den zweiten „ Mercure suisse" herausgab. (Ein „Mereure suisse" war 
schon ein Jahrhundert früher in Genf erschienen, beschäftigte sich aber 
nur mit Geschichte und interessirte seine Leser namentlich durch seine 
Berichte über den dreissigjährigen Krieg). Die Zeitung Bonrguets, der 
selbst fast allseitig gebildet war und ein noch jetzt geschätztes Werk 
Uber die Versteinerungen geschrieben hat, beschäftigte sich mit allen 
Gegenständen der litterarischen und wissenschaftlichen Thätigkeit der 
Schweiz; sie erschien unter wechselnden Namen (Journal helvétique, 
Nouvelliste suisse, Nouveau Journal helvétique etc.) bis zum Jahre 1784 
und umfasst 158 Bände. 

Unter den waadtländischen Gelehrten, deren Ruf Uber die Grenzen 
ihrer Heimath drang, sind noch zu nennen: der rechtskundige Uebersetzer 
Seigneux de Correvon; der Pastor Poliez, der für die „Encyklopädie" 



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Das Waadtland. 



293 



Artikel über Religion verfasste; ein andrer Poliez, der Uber die Mytho- 
logie der Hindus schrieb; der Publicist El. Bertrand (geb. in Orbe 
13. Mai 1713, gest. zu Yverdun 23. Mai 1797), der in Polen als Staats- 
rath für Gewerbe und Ackerbau verschiedne Reformen durchsetzte, dann 
in Yverdun zahlreiche aufklärende Schriften veröffentlichte; der Erzieher 
des Königs von Dänemark und sein Vertrauter, Reverdi 1 aus Nyon, 
der interessante Memoiren Über Struensee geschrieben hat; AI. Cäs. 
Chavannes (geb. in Montreux 30. Juli 1731, gest. in Lausanne 2. Mai 
1800), der das ganze Gebiet der Wissenschaft umfasste und eine ver- 
ständige Reform der Erziehung vorschlug; endlich der weltberühmte Arzt 
Simon André Tissot (1728—1797), zu dem die Krankeu aus ganz 
Europa kamen und dessen „Avis au peuple sur la sauté" (1792, 2 Bde.) 
siebzehn Mal übersetzt worden ist. Diese und andre weniger bekannte 
Forscher hoben durch ihren Verkehr das geistige Niveau des Volkes, 
damals begann die Waadt zahlreiche Hauslehrer und Erzieherinnen nach 
dem Norden Europas auszusenden, „ l'instruction devint un gagne-pain pour 
ce pays sevré d'industrie", sagt R. Key. 

Die materialistischen Ideen, die damals in Frankreich am religiösen 
Leben nagten, hatten im Waadtland keinen Boden gefunden, obgleich 
hier viele Schriften der Encyklopädisten gedruckt wurden. Im Gegen- 
theil sehlug der Mysticismus hier vielfach Wurzel; sein Hauptvertreter 
war Dutoit Membriui aus Moudon, dessen Anhänger sich n les amis 
intérieurs" nannten. Auch die Naturwissenschaften, auf die sich in Frank- 
reich die Irreligiosität gern stützte, fanden hier im Verhältniss geringe 
Pflege; die „Société de physique" in Lausanne gab drei Bände Memoiren 
heraus, erhielt aber dann keine weiteren Beiträge. Der berühmteste Ver- 
treter der Naturwisse aschaften in der Waadt war ein Berner, der Dichter 
der „Alpen", Albrecht von Haller (1708 — 1777), der in religiöser Be- 
ziehung streng an der Rechtgläubigkeit fest hielt. 

Voltaire in Lausanne. 

Selbst der witzige Voltaire, der drei Winter zu Lausanne in der 
schönen Villa Montriond verweilte (1756—1758) und sich schmeichelte 
seinen Scepticisraus hierher verpflanzt zu haben, liess keine dauernden 
Spuren znrück. Allerdings herrschte hier nicht mehr der strenge Ernst 
des Reformationszeitalters und man beschäftigte sich nicht mehr aus- 
schliesslich mit theologischen Fragen. Die elegante Welt von Lausanne 
war leichtlebig und vergnügungssüchtig geworden, sie hatte sich auf Reisen 
und in den fremden Residenzen, auch an dem leichtfertigen Hofe von 
Versailles, wo die Vornehmeren als Officiere gestanden hatten, an die 
feinen Umgangsformen gewöhnt, die der natürlichen guten Laune ihres 
Volkscharakters so gut standen. So fand denn auch der geistreiche Vol- 
taire freundliche Aufnahme, und der Dichter, geschmeichelt durch den 



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294 Das Waadtland. 

Empfang, machte vollen Gebrauch von der Zaubergewalt, die er über 
die Herzen ausübte. Er errichtete in Monrepos ein Theater, wo die 
schönen Frauen der Stadt seine Tragödien aufführten, und dies muntre 
Entgegenkommen bezauberte ihn selbst dergestalt, dass das sarkastische 
Lächeln seines Antlitzes fast einen liebenswürdigen Ausdruck gewann. 
Aber er wurde bald alles müde. Der Sieg war ihm bei dem muntern 
Wesen der Lausauner zu leicht geworden, seine kampflustige Natur musste 
auf Widerstand stosseu, um Freude am Triumph zu haben, und so sie- 
delte er nach Fernex hinüber; die Stadt Calvins und des festen Glaubens, 
die Vaterstadt J. J. Rousseaus, des Mannes voll schwärmerischer Be- 
geisterung, Genf mit seinem Scepticismus zu zersetzen, das schien ihm 
(sagt R. Roy) ein seines Genies würdiger Triumph zu sein. Er täuschte 
sich freilich; in Paris, der Residenz des bourbonischen Absolutismus und 
Fanatismus, fand sein Spott ein Echo, da war er eben gut genug als 
Lauge, welche die Auflösung einer wurmstichigen Gesellschaft zu be- 
schleunigen hatte; für Genf aber, wenn er Uberhaupt bei dem ernsteren 
Charakter dieses Gemeinwesens am Platze gewesen wäre, kam er um 
einige Jahrhunderte zu spät. Und selbst für Frankreichs Wiedergeburt 
war seiu Werk ungenügend, der von ihm bespöttelte Genfer J. J. Rousseau 
trat hier an seine Stelle. 

Aber nicht einmal in Lausanue war, wie schon erwähnt, sein Ein- 
fluss von Dauer gewesen, auch hier verdrängte ihn Rousseau aus den 
Herzen. Treffend sagt R. Hey: „ L'influence de Voltaire sur l'esprit vau- 
dois fut passagère; ce peuple est sérieux et son ton de perpétuelle ironie 
lui convenait moins encore qu'à l'esprit genevois. La tendresse brûlante, 
la sentimentalité vague de Rousseau agitaient bien plus la fibre vaudoise." 
Die leidenschaftlichen Scenen der «Nouvelle Héloïse" spielten in der 
Nähe von Lausanne und alle empfindsamen Seelen sehwärmten mit den 
Helden des Romans; der Lemansee war damals eine „ Modesaehe ■ ge- 
worden, hatte doch Rousseau seine Schönheiten wie seine Sehrecken 
mit so glühenden Farben gemalt! „Lausanne wurde eine europäische 
Station, es gehörte zum guten Ton sich hier aufgehalten zu haben, die 
Vornehmsten wie die Berühmtesten folgten hier auf einander wie in 
einer Zauberlaterne, und die feine Gesellschaft von Lausanne übte die 
Gastfreundschaft auf die liebenswürdigste Weise". Das gesellige Leben 
war hier viel anmuthiger, viel anziehender als in dem damals so raffi- 
nirten Paris; „ce charme d'innocence helvétique enchantait des hommes 
blasés." (R. Rey). Uebrigens blieb das geistige Leben nicht auf diese 
Stadt beschränkt; kleine Städtchen, wie Rolle, Yverdun uud Nyon, hatten 
ihre litterarischen Gesellschaften, ihre Theater und Druckereien. 

Von jener Zeit au, kann mau sagen, kamen 



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Das Wa:idtland. 



Die Reisen in die Schweiz 

auf; bisher war man wenig der Naturschönheiten wegen gereist All 
die Reisen an den Rheiu, in die deutschen Gebirge u. s. w., die heut- 
zutage fUr Bildung und Gesundheit den Deutsehen unentbehrlich sind, 
sind erst in diesem Jahrhundert gebräuchlich geworden, meist hat die 
Poesie den Sinn dafür geweckt, bei den Wanderuugen an den Rhein war 
auch die nationale Begeisterung anregend gewesen. Auf die Schweiz 
hatte A. v. Hallers Gedieht „die Alpen" zuerst die Aufmerksamkeit ge- 
lenkt (1729), diesem folgte 175U Klopstocks Ode auf den Zürchersee, 
dieser RousBeaus Roman (1762). Dazu gesellten sich später die littera- 
rischen Verbindungen: von Deutschen, die hier in erster Linie zu nennen 
sind, Göthes mit Lavater, Matthissons mit v. Bonstetten zu Nyon am 
Genfer See, mit Bonnet zn Genthod bei Genf, mit v. Salis u. s. w.j end- 
lich, gegen Ende des Jahrhunderts, die aufblühenden geologischen Stu- 
dien, deren Hauptvertreter in Genf H. B. de Saussure vierzehn Mal die 
Alpen durchreiste, 1760 einen Preis darauf setzte, einen Weg auf den 
Montblanc zu finden, und denselben auch, nachdem die erste Besteigung 
schon am 8. August 1786 dem D. Pacard von Chamouny gelungen war, 
am 3. Aug. 1787 erstieg. Eine Hauptanziehungskraft übte aber immer 
die anmuthige Gesellschaft von Lausanne, denn 

Schön ist, Mutter Natur, Deiner Erfindung Pracht, 
Auf die Fluren verstreut, schöner ein froh Gesicht, 
Das den grossan Gedanken 
Deiner Schöpfung noch einmal denkt. 

Der „Lausanner See." 

Den See selbst aber, der sich in den Augen der Lausanner spiegelt, 
überblickt man nirgends in seiner vollen Schönheit so wie hier; Genf liegt 
am Ausfluss des Sees, Lausanne beherrscht ihn. 

„On a parfois appelé le Léman le lac de Lausanne. Aucune ville n'en 
domine mieux les rivages et ne commande un plus vaste horizon sur la con- 
trée romande. La surface des eaux, vue à cotte distance, offre moins de 
détails fugitifs, de chatoiements, de scintillations, qu observée des coteaux gene- 
vois. D'ici, le Lac a le calme solennel, la majesté paisible et sereine, les 
perspectives lumineuses d'une petite mer, et ses orages, ses courroux. A 
certaines heures du jour, l'oeil n'en saurait supporter l'éclat fulgurant. Sa 
coupe profonde et d'un bleu velouté lutte avec 1' azur du firmament et creuse 
un ciel sur la terre. Lorsque l'horizon est chargé de vapeurs, il prend des 
reflets ambrés, des teintes fauves, des nuances d'opale; d'autres fois, ce sont 
des marbrures étranges, la pâleur sinistre d'une surface plombée, ou les reflets 
blanchâtres d'une nappe de plâtre. Lorsque les nuages s'amoncellent et me- 
nacent d'un orage, sa surface se charge de noirceurs opaques; mais ça et là, 



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2915 



Das Waadtland. 



brillent des traînées lumineuses, des reflets glauques, des sillons d'un vert 
d'éraeraude. Le Lac mugit; ses vagues déferlent bruyamment sur la grève 
et la couvrent d'une frange d'écume, les barques fuient rapides comme des 
mouettes en détresse; mais que le vent emporte les nuages, et une chaude 
lumière embrase l'horizon et rend aux eaux leur éclat. Au coucher du soleil, 
ce sont des teintes roses, carminées, vermeilles, des reflets violacés ou lilas, 
des surfaces bronzées, d'autres cuivrées ou feuille-morte, toute une féerie se 
prolongeant par de délicates dégradations, jusqu'à ce qu'elle s'éteigne dans 
l'obscurité croissante." (R. Rey). 

Die tonangebende Gesellschaft von Lausanne zerfiel in zwei Haupt- 
kreise, in die vornehme vergnügungssüchtige Welt von Bourg, dem alten 
Adelsviertel, und in die wissenschaftlich gebildete Gesellschaft der Cité, 
bestehend aus Professoren, Advokaten und Aerzten. Aus beiden bildeten 
sich nun litterarische Vereinigungen, um Voltaire hatten sieh die „Gens 
d'esprit u gruppirt, ihnen gegeuüber stand „der Olymp"; ein anmutbiger 
Kreis, der nur die Unterhaltung zum Zweck hatte und nur aus jungen 
Mädchen und Herren bestand, war die ^Société du Printemps". Eine 
vierte Gesellschaft, „ l'Académie champêtre", vereinigte in dem Thale des 
Eaux Professoren und Schüler um eiuen von Moos gebildeten Thron, von 
welchem herab eine junge liebenswürdige und gelehrte Dame, Fräulein 
Suzanne Curchod, die Geister und Herzen beherrschte: die künftige 
Mutter der Frau von Staèl und selbst Schriftstellerin. Sie ist aus dem 
waadtländisehen Dorfe Crassier gebürtig, das im westlichen Winkel des 
Genfer Sees, unfern von Coppet, an der französischen Grenze liegt. Von 
ihrem Vater, dem Pastor Curchod, erhielt sie einen so gründlichen Unter- 
richt, dass sie bald selbst eine ausgezeichnete Lehrerin wurde. Man sah 
damals das schöne Mädchen auf einem Esel Uber Land von Schloss zu 
Schlos8 reiten, um Unterricht zu geben. Eine Dame nahm sie mit nach 
Paris als Lehrerin des Lateinischen für ihren Sohn. Hier lernte sie 
Necker kennen und heirathete sie (1765). Mit Geist und Würde empfing 
sie in ihrem Salon die hervorragenden Schöngeister und Schriftsteller von 
Paris, dabei schmückten sie alle häuslichen Tugenden. Sie starb 1794 
zu Coppet, wohin sie sich mit ihrem Gatten im Sept. 1790 zurückgezogen 
hatte; ein tiefer Gram nagte an dessen Herzen bis zu seinem Tod. Eine 
andre Dame, um die sieh ein litterarischer Kreis gebildet hatte, war 
Madame de C barrière (nicht zu verwechseln mit der Dame gleiches 
Namens in Neuchâtel), Gattin des Generals Ch.; an ihren „Sonnabenden" 
las man Poesien vor, führte SprUchwörter auf; die Dame führte den Titel 
„Aebtissin", ihre Freunde nannten sich ihr „Kapitel". 

Lausanne, Ja ville des romans." 

Die literarische Thätigkeit wurde hier nach und nach so lebhaft, 
dass Lausanne am Ende des Jahrhunders den Beinamen „ ville des romans" 



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Da» Waadtlancl. 



297 



erhielt; es war aber mehr eine litterarisehe Krankheit. Isabelle, Ha- 
ro nin von Montolieu wurde zuerst von derselben ergriffen. Geboren 
in Lausanne 1751, Tochter des Pastors Polier de Betteiis, heirathete sie 
mit kaum achtzehn Jahren Herrn von Crousaz. Aus der Ehe war ein 
Sohn entsprossen, als sie mit 24 Jahren schon Wittwe ward. Sie ver- 
heirathete sich zum zweiten Mal mit dem Baron von Montolieu und starb 
1832, 81 Jahr alt, in Vennes. Der erste Roman, den sie als Wittwe im 
Alter von dreissig Jahren schrieb und den Gibbon und der Lausanner 
Schöngeist Deyverdun ohne ihr Wissen 1781 veröffentlich teu, „Caroline 
de Liehtfield* betitelt und nach einer deutschen Novelle verfasst, war 
wie ein Funken in eine Pulvermine; es folgte eine Explosion von Be- 
wunderung und Empfindsamkeit ohne Eude, gegen welche die aufrichtige 
Bescheidenheit der Verfasserin seltsam abstach: „Je ne comprendrai ja- 
mais pourquoi on a été si indulgeut pour moi", sagte sie. Diese Bescheidenheit 
hielt sie indessen nicht ab, mit ihrem Sohne und ihrer Schwägerin eine wahre 
Manufaotur von Romanen anzulegen und nach einander hundert und fünf 
Bäude, meist nach Caroline Pichler und August Lafontaine, herauszugeben: 
lauter leichte farblose Arbeit, ein loses Gewebe von schönen Gefühlen 
in's Blaue hinein, ohne Beobachtung und Charakteristik. Was aber noch 
schlimmer war, das Fieber ergriff nun auch die andern weiblichen Federn, 
eine jede Lausannerin wollte ihren Roman schreiben; die jungen Madchen 
machten Verse und sprachen nur in Reimen, sie sprachen nicht, sie 
sangen. Zuletzt — und die alten Edelleute, die in dieser Schöngeisterei 
eine der alten Schweiz unwürdige Entnervung sahen, hatten nicht Unrecht — 
wurden auch die Männer von diesem Romanfieber befallen; einer von 
ihnen, der Einzige von Allen, lieferte etwas erträgliche Waare; es war 
der General Constaut de Rebecque, der Vater von Benjamin Constant; 
der erste von seiuen zwei Romanen, „Laure de Gerraoson", erhebt den 
Auspruch, in sieben Bänden ein vollständiges Bild der damaligen Gesell- 
schaft zu liefern. All diese Romanfabrikanten aber, deren Namen zu 
nennen überflüssig ist, überragt noch immer im Gedächtniss ihres Volkes 
Madame de Montolieu, denn wenn auch ihre „Caroline von Lichtfield" 
nicht mehr gelesen wird, so ist sie durch ihre „ Châteaux suisses", in 
denen sie die mittelalterliche Romautik des Burg- und Ritterlebeus dem 
Leser vorführt, eine Art nationale Grösse geworden. Zwar leidet die 
Erzählung darin an denselben Schwächen wie ihre übrigen Werke und 
die Burgen des Waadtlandes erwarten noch immer ihren Walter Scott, 
aber bisher sind die „Chateaux suisses" noch immer das einzige Gemälde 
geblieben, worin die romanische Schweiz das leidenschaftliche Treiben 
ihrer mittelalterlichen Vergangenheit mehr oder minder poetisch verklärt 
siebt; sie sind erst unlängst wieder neu gedruckt worden. 



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898 



Das Waadtland. 



Gibbon in Lausanne, 

Aber gerade der alte Adel auf seineu Schlössern fand, wie erwähnt, 
dieses empfindsame Romanwoseu der Stadt Lausanne der alten Schweiz 
unwürdig. Er ahnte nicht, dass die alte Schweiz, ja das ganze alte 
Europa nächstens zusammenbrechen sollte. Von tragischer Symbolik ist 
für dieseu Umstand der Aufenthalt eiues Mannes in Lausaune, der mit 
den schöngeistigen Frauen jeuer Tage in nahem Verkehr stand. Kurze 
Zeit vor dem Ausbruche der französischen Revolution vollendete hier der 
Engländer Gibbon 17t>7 seine „Geschichte von dem Untergange uud dem 
Falle des römischen Reiches": es war wie eine prophetische Stimme! 
Edward Gibbon, geb. 1737, hatte schon in seiner Jugend vier glück- 
liche Jahre (1754—58) in Lausaune verlebt uud hatte hier, nachdem er 
in England durch jesuitische Schriften zum Katholicismus verführt worden 
war, seine protestantische Freiheit wieder gewonnen. Damals ward sein 
Herz von dem schönen Fräuleiu Curchod gefesselt und nur der Widerstand 
seines Vaters, der seine Einwilligung versagte, hinderte ihn sie zu hei- 
ratheu. Später huldigte er der Frau von Montolieu; einmal soll er ihr 
zu Füssen gefallen sein, die Dame aber wies die Huldigung zurück: 
„ Relevez Monsieur Gibbon", sagte sie kaltblütig zu ihrem Bedienten. 
Die Anekdote ist pikant, aber jiioht wahr; die französische Schriftstellerin 
Madame de Genlis, die die Gastfreundschaft der Frau von Montolieu miss- 
brauchte, hat sie erfunden, Letztere hat sie stets geläugnet. Gibbon 
theilte die Stimmung der Waadt gegen Bern und gab der Beschwerde, 
dass nach einem so langen Frieden das Land nicht den zu erwartenden 
Wohlstand genösse, offenen Ausdruck, rieth aber doch später den Waadt- 
ländern Bern treu zu bleiben; in dieser Beziehung verstanden sie indessen 
ihr Interesse besser als der Ausländer. Gibbon ging 17 Ü3 nach London 
zurück, wohin er schon einmal des Druckes seines Werkes wegen gereist 
war; er starb daselbst 1794, in demselben Jahre wo die Geliebte seiner 
Jugend als Frau Necker in Coppet verschied. 

Auch andere Fremde von Bedeutung weilten damals in Lausanne. 
Während Gibbon hier den Untergang einer ganzen Civilisation schilderte, 
schrieb hier der Franzose Court de Gébelin (f 17«4 in Paris) sein 
Werk über die Urwelt: „le Monde primitif, auch bedeutsam für jene 
Zeit Der Vater des Letztern, Autoine Court, der als Protestant das da- 
mals so fanatische Frankreich hatte verlassen müssen, hatte in Lausanne 
ein Seminar gegründet, worin sogenannte „Pasteurs du désert" gebildet 
wurden d. h. Geistliche, die sich heimlich zur protestantischen Seelsorge 
nach Frankreich begaben, dort in Verstecken — in der W T üste — lebten 
und stets dem Märtyrertode ausgesetzt waren. Und wie einst die Römer 
nach der Eroberung Griechenlands sich von der griechischen Sprache 
und Littcratur unterjochen Hessen, so wurde der Berner Landvogt zu 



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Das Waadtland. 



Nyou, K. V. von Bonstetteu (1745—1832; 1787 in Nyon), für die Sprache 
seiner Untertbanen gewonnen, wie er eich auch 1802 in Genf niederliess, 
er schrieb zuletzt meist nur französisch. Französisch schriebeu damals 
auch die Berner Muralt, Sinner und Leiber, letzterer sogar als Dich- 
ter. Muralts Schilderung des schweizerischen Charakters hat noch immer 
Werth. So giugen fortwährend von Lausanne Strahlen der Bildung in 
die Welt hinaus, weniger yon oingebornen Grössen als von Fremden, die 
der angenehme Aufenthalt angelockt hatte; aber auch diese Anziehungs- 
kraft der Lausanner Gesellschaft war ein Verdienst und mittelbar Ursache 
jener Wirkung. 

Streben nach einer nationalen Litteratur. 

Andernseits drangen auch Strahlen der Bildung von aussen nach 
Lausanne. Die Lehrer und Erzieher, die aus der Waadt in fremde Länder 
gegangen waren, kehrten mit erweitertem Gesichtskreise und grösserer 
Weltkenntuiss, als sie in den kleiuen Städtchen der Waadt hatten sammeln 
können, in die Heimath zurück; als die Stunde der Befreiung schlug, fand 
in ihnen das Volk aufgeklärte Führer. Und schon regte sich damals der 
Trieb nach nationaler Selbstständigkeit auch im Waadtlande: nicht in der 
geschilderten vornehmen schöngeistigen Gesellschaft — diese beschäftigte 
sich mit Paris, London und Wien und zerstreute sich gern in allerlei 
eleganten Nichtigkeiten — , kaum selbst im Volke, das ja kaum ein 
Vaterland hatte, auch nicht auf politische Weise. Nein, dieser Trieb 
nahm vor der Hand, ähnlich wie bei den noch unter dem Joche der 
Türkei seufzenden Griechen, nur eine litterarisohe Form an, man erstrebte 
eine „nationale" Litteratur d.h. eine solche, die wirklich das heimische 
Volksthum wiedei spiegele. Es hing dies Streben mit einem allgemeinen 
Zuge, der durch die ganze Schweiz ging, zusammen. Man fühlte, dass 
dem aus einzelnen Cantonen bestehenden Lande die politische Harmonie 
fehlte; die Schranken, welche der Egoismus der Städte und Cantone ge- 
zogen hatte, sollteu vor dem helvetischen Nationalgeiste fallen. Bei der 
Jubelfeier der Universität Basel 17 70 fasste der Kanzler Isaao Iseliu mit 
dem Philosophen Zimmermann und dem Dichter Gessner den Plan zur 
Gründung einer alle Cantone umfassenden Gesellschaft, einer Schweizer 
Gesellschaft, die auch das Jahr darauf zu Schiuznach im Aargau unter 
dem Vorsitz des Arztes Hirzel stattfand: die helvetische Gesellschaft, jetzt 
unter dem Namen „Schweizerische gemeinnützige Gesellschaft" fortbe- 
. stehend. DieAengstlichkeit der Regierungen, die herrschende Beschränktheit 
legten aber dieser Gesellschaft allerlei Hindernisse in den Weg; ja so 
ängstlich und beschränkt war man noch, dass Johannes von Müller, um 
den ersten Band seiner „Schweizer Geschichte" in Bern drucken lassen 
zu können, gezwungeu war als Druokort „Boston" statt Bern anzugeben. 
Welches Waguiss war es nun erst, in dem lluterthaueulande Berns, in 



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300 Das Waadtland. 

der Waadt, das Volk zum Bewusstscin seiner Nationalität zu führen! 
Philippe Cyriaque Bridel (geb. im waadtländ. Dorfe Begnins 20. 
Nov. 1757, gst. in Montreux 20. Mai 1845), gewöhnlich „le doyen Bridel" 
genannt, unternahm es, aber auf so anscheiuend harmlose Weise, dass 
kein Berner diese Wirkung ahnen konnte, und zugleich in so schweizerisch 
patriotischem Sinne, dass sich sein Werk glücklich au die Thätigkeit der 
in Schinznach gestifteten Gesellschaft anschloss. 

Ph. Bridel setzte im Grunde nur die litterarische Schule fort, die, 
von J. J. Rousseau gegründet und von B. de Saussure und Bourrit wissen- 
schaftlich ausgebildet, zum Zwecke hatte, die Schilderung der Schönheit 
der Schweiz zum Mittelpunkt einer eigenen schweizerischen Litteratur zu 
machen. Was aber seiner Thätigkeit einen politischen Charakter gab, 
war, dass er diesen Litteraturzweig vulgarisirte, populär machte. Er be- 
gann erst als Dichter, schrieb Elegieen, Epigramme u. s. w., gab sie unter 
dem Titel „ Poésies hclvctiennes" heraus und fand Beifall. In der Schön- 
geisterei der Salons sah er nur eine ausländische Pflanze; er liess sie 
hinter sich, streifte einsam am See hin, wanderte durch die Fluren, stieg 
hinauf zu den Alpen, in die Gruyère, in das Pays d'En Haut. Er be- 
geisterte sich nicht nur für die erhabene Natur, sondern auch uud fast 
mehr noch für die einfachen Sitten des Hirtenvolkes, er sah in ihnen den 
Grundstock des Schweizer Volkslebens, das wieder aufzufrischen die 
„helvetische Gesellschaft*' sich zum Ziel gesetzt hatte. Für dieses Volk 
nun gab er im Jahre 1783 einen Âlmanach „Etreuues helvétiennes" her- 
aus, worin er in muntrer naiver Sprache, wie sie dem Deutschen J. P. 
Hebel im „Itheinischen Hausfreund 1 * eigen war, die Hauptthatsachen der 
Schweizer Geschichte erzählt, zur Kechtsehaffenheit und Eintracht er- 
mahnt, Sprü eh Wörter, Sittenzügo, alle Einzelheiton des nationalen Lebens 
mittheilt und dem Weltbürgerthum des Revolutionszeitalters einen gesunden, 
die deutsche wie die romanische Schweiz umfassenden Patriotismus ent- 
gegenstellt. Wie die Schriften Hebels, drangen auch diese „Étrennes" in 
die niedrigsten Volkshütten, später wurden sie uuter dem Titel «Conser- 
vateur suisse" zu einer periodischen Zeitschrift Ph. Bridel lebte später 
zehn Jahre als Pastor in Basel, setzte aber auch von hier aus seine Ar- 
beiten und Wanderungen fort; seine Forschungen über die romanischen 
Patois sind schon erwähnt worden. Bouhöte charakterisirt ihn so: 

Philippe Bridel. 

„Ses compatriotes vuudois ne voyageaient guère et par conséquent ne con- . 
naissaient que fort mal leur patrie; Bridel la leur fit connaître, d'abord par son 
journal qui restera toujours son grand titre de gloire et par ses récits de 
courses, comme celui qui est intitulé: De Bâle à Bienne par le Jura, où 
il avance, dit M. Eug. Secrétan, des vérités intempestives en 1788, en sou- 
tenant les droits des paysans contre la noblesse. 



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Das Waadtland. 



301 



Dans plusieurs de ses récits historiques, Bridel a parfois laissé aller le 
cours de son imagination qui s'est plu à embellir la réalité par des faits plus 
poétiques que véridiques, qui obligent à ne les lire qu'avec circonspection. 

Bridel est le premier grand jalon de la littérature suisse-ro- 
mande proprement dite; il a organisé, sous le patronnage de Rousseau, 
une vraie révolution littéraire qui a ramené au jour les vieilles traditions suisses. 
Il n'a pas craint de se môler aux montagnards afin d'en tirer des sujets pour 
ses livres qu'il a destinés au peuple, non plus a l'aristocratie et à la noblesse. 
Les écrivains actuels sont sa postérité. De cosmopolite qu'elle était, il a rendu 
notre littérature nationale et patriotique." 

In dieser selben Zeit erwuchs in der Waadt ein Denker von hervor- 
ragendem Geiste, der die Leuchte und die Zierde der jungen waadt- 
ländischen Freiheit hätte werden können, wir haben ihn schon besprochen: 
Benjamin Constant; er verleugnete seine Ileimath und wandte ihr den 
Rücken. Frankreich ist dem liberalen Vertreter seiner Volksrechte nie 
so dankbar gewesen, wie es das Waadtland seinem Befreier, dem alten 
Laharpe, gewesen ist. Mit der Unabhängigkeit des Landes beginnt auch 
der grossartige Aufschwung seiner Litteratur. 

2. 

Die Epoche der Unabhängigkeit 
Das Unterrichtswesen und der Methodismus. 

Die politische Wiedergeburt der Schweiz wiihrcud der französischen 
Revolution ging Hand in Hand mit einer durchgreifenden Reform des 
öffentlichen Unterrichts. War nach der Reformation der leitende Grund- 
gedanke die Befestigung im Glauben und die Belebung des religiösen 
Sinnes gewesen, so erklärte mau jetzt als eine der wichtigsten Aufgaben 
des Schulwesens die Erziehung von Staatsbürgern. In diesem Sinne 
fasste Albert Stapfer aus Bern sein Amt als Minister des öffentlichen 
Unterrichts im Directorium auf. Als mit der Mediationsacte seine poli- 
tische Laufbahn aufhörte, verfasste er mehrere Schriften in französischer 
Sprache. Bonhôte sagt von ihm: „Son origine germanique a donné à ses 
ouvrages une grande profondeur, qui, jointe aux qualités de l'éducation 
française, font de lui un philosophe clair et un grand penseur." 

Der neue Canton Waadt nahm die Ideen Stapfers auf und verwirk- 
lichte sie zum Theil; im Waadtland liegt Yverduu, wo Pestalozzi, 
der J. J. Rousseau8 reformatorische Erziehuugsvorschläge vervollkommnete, 
seine Erziehungsanstalt gründete. Die rückschrittlichen Bestrebungen, die 
nach 1814 in der Schweiz sich hier und da kundgaben, fanden im Waadt- 
land nur vereinzelt Anklang; ein Volk, das soeben erst selbständig in's 
Leben getreten war, musste natürlich mehr vorwärts als rückwärts streben. 
Bald gährte es auch in den Gemüthern, eiue regsame Jugend erhob sich, 



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Das Wnadtland. 



die entschieden mit den Ueberlieferungen des achtzehnten Jahrhunderts 
brach und neue Ziele verfolgte.: 

Mit Vorliebe wandten sieh, wie schon erwähnt, die Geister im Waadt- 
land den religiösen und sittlichen Problemen zu. Man strebte zuerst, die 
verschiedenen Kirchen und Secten auf dem Boden der christlichen Liebe 
mit einander zu versöhnen, als nach 1814 ein neues Element in das kirch- 
liche Leben drang und neue Gâhrung hervorrief, die auch auf die 
Litteratur einwirkte: die Methodisten traten jetzt auf. Man be- 
zeichnet mit diesem Namen die Anhänger einer Richtung des kirchlichen 
Lebens, die der des deutschen Pietismus verwandt ist; sie entstand 1720 
unter den jungen Theologen zu Oxford, die sich zu frommen Uebungen 
und strengeren Sitten vereinigten; die Übrigen anders gesinnten Theologen 
sagten, dieselben hätten eine neue Methode des christlichen Lebens erfunden, 
und nannten sie scherzweise Methodisten. Nach ihren beiden Haupt- 
stiftern theilten sich letztere in Wesley-aner und Whitefield-ianer. 
Nach 1814 kamen nun schottische Missionäre nach Genf; der Same, den 
sie ausstreuten, ging auf; nach 1830 drangen ihre Lehren auch in die 
höheru Classen. Mehr Anhänger aber als in Genf, wo die Geistlichkeit 
der Nationalkirche ihnen widerstand, fandeu die raethodistischen Ideen im 
Waadtland; aber selbst, als nach 1830 die für den Methodismus mehr 
oder minder gewonnenen bürgerlichen Classen an das Staatsruder kamen, 
blieb die Nationalkirche unerschüttert, wie sehr auch die religiöse Po- 
lemik die Gemüther erregte. Ungemein gehoben wurde von den neuen 
Regierenden der Unterricht. 

Die religiöse Begeisterung nach 1830. 

»La civilisation par les lumières et la piété, tel était leur programme. 
Leur christianisme, actif, militant, ne se contentait pas d'une vague profession 
de foi, il aspirait à convertir les âmes, à les courber devant la croix du Christ. 
11 ngissait sur la société par l'école, la presse, la parole; il pressait dans son 
fort l'incroyance. La résistance passive ou avouée des masses blessait ces âmes 
ferventes, absorbées par une seule pensée. Plusieurs en concluaient au ma- 
térialisme incurable de la société civile et à la nécessité de sauvegarder la 
religion, en l'enlevant au contrôle de l'Etat." (II. Rey). 

Gewiss übertrieben sich die frommen Eiferer die Gefahr, wenn auch 
das waadtländische Volk gern den sinnlichen Vergnügungen zuneigt. 
Auch die Naturwissenschaften, von denen vielleicht der religiöse Glaube 
geschädigt werden könnte, wurden hier nicht mit der Leidenschaft ge- 
pflegt, welche die Forscher in Genf beseelte. Doch machten sie rühmens- 
werthe Fortschritte; aus der Waadt warf Charpentier die Idee der 
Gletscherperiode in die wissenschaftliche Welt; der berühmte Agassiz 
aber (geb. 1807 zu Mottier im Canton Freiburg, Sohn eines Predigers) 
ging nach Neuebâtel, wo er mit Louis Coulon die n Société des sciences 



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Du Waadtland. 



303 



naturelles " gründete, später siedelte er nach Amerika über. Aber gross- 
artig war in allen übrigen Wissenschaften und Litteraturzweigen der Auf- 
schwung, den die Akademie von Lausanne nahm, die „Stadt der 
Romane" war von 1830-45 ein europäischer Mittelpunkt geistiger Thätig- 
keit geworden, wo auch Fremde Vorlesungen hielten, der Pole Mickie- 
wicz, der Pariser Sainte-Beuve, der Uber Port-Royal las. 

Alexander Vinet. 

Alle aber überstrahlte Vinet durch das Feuer seines Glaubens, seinen 
Eifer für die Reinigkeit in Leben und Litteratur, hervorquellend aus dem 
lautersten Herzen, durch die Scharfe seiner Kritik; er war in höherem 
Masse, in glänzenderer Form, was einst Geliert in Leipzig war, aber der 
eifrige Glaube, der ihn verzehrte, gab seinem Herzeo nicht die Heiterkeit; 
er empfand oft in seiner geängstigten Seele „des tourments intellectuels^ 
des doutes insolents" und spricht „de ses visions effrayantes de son Tar- 
tare." Man wird dabei an die Jugend Luthers erinnert, mit Recht hat 
man ihn mit Pascal verglichen. 

Alexander Vinet wurde am 17. Juni 1797 in Ouchy geboren, in Lau- 
sanne gebildet und 1817 als Lehrer der französischen Sprache und Litte- 
ratur nach Basel berufen, später Professor an der Universität; 1819 für 
den geistlichen Stand eingeweiht und streng orthodox, trat er, als in der 
Waadt die methodistische Bewegung ausserhalb der Nationalkirche ent- 
stand, als Schriftsteller für die Freiheit der Culte auf; 1837 wurde er als 
Professor der praktischen Theologie nach Lausanne berufen; seine ebenso 
glänzeude wie ernste Thätigkeit erwarb ihm 1845 das Ehrendoctordiplom 
der Universität von Berlin. Der Geschichte der Litteratur hat er ausser- 
ordentliche Dienste durch seine „ Etudes sur la littérature française" (im 
18. und 19. Jahrhundert) erwiesen, er behandelte sie von einem neuen 
Standpunkte, von dem des Christenthums und der Moral. Auch Dichter 
war er, wie es auch Geliert gewesen, namentlich zeichnen sich seine reli- 
giösen Lieder durch erhabenen Schwung aus. Eine so hervorragende Ge- 
stalt verlaugt eine eingehende Würdigung. Juste Olivier bezeichnet ihn so: 

Ecrivain nourri aux sources les plus pures du beau, prosateur artiste et 
formé sur l'étude des grands modèles, mais en môme temps avec son cachet 
propre, si net et si bien gravé qu'il se fait à l'instant reconnaître; moraliste inflexible 
et redoutablement profond, mais charitable et tendre dans sa sévérité; orateur 
pénétrant, sachant aller au coeur par l'analyse, et donner de l'émotion à la 
dialectique; critique alliant à l'araour du vrai, du juste et du bon, celui du 
beau, à la connaissance approfondie de plusieurs langues, anciennes et mo- 
dernes, celle du français le plus classique, à un goût délicat, un regard per- 
çant et un esprit accessible a tout; enfin par dessus tout, homme de foi et 
de dévouement, tel était Vinet." 



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304 



Das Waudtland. 



lu J. Olivier sprach der bewundernde Freuud allein, R. Rey mischt 
in die Bewunderung einige Kritik, die eine ist wobl eben so begründet 
wie die andere; er sagt: 

. Lausanne était fière de posséder tant de talents et en espérait de plus 
grands encore. On a vu rarement une préoccupation aussi ardente des grands 
intérêts de l'âme, un effort aussi décidé pour subordonner la culture de l'esprit 
à l'idée chrétienne. Vinet dominait ce mouvement de sa religieuse pensée. 
C'était l'austérité du XVI. siècle avec un rayon plus doux. Sur cette 
petite Sion soufflait une brise poétique; l'imagination vaudoise entrouvrait ses 
ailes. Lausanne était une oasis où la foi et les lettres se donnaient la main. 
. . . L'académie de Lausanne ressemblait à une famille; les professeurs y vivaient 
paternellement avec les étudiants, il partageaient leurs distractions; ceux-ci, 
respectueux, affectionnés, recevaient avec docilité les enseignements de maîtres 
révérés; le chant, la musique, les excursions alpestres, avaient remplacé les 
dissipations bruyantes. La pensée était fortement sollicitée, mais dans une 
direction unique. Vinet et ses amis avaient seuls la parole. Vinet était 
animé d'un désir ardent de développer l'individualité morale; mais il n'étudiait 
le coeur humain qu'à la lumière du surnaturel chrétien. Les sciences de calcul 
et d'observation, la libre spéculation, l'histoire n'avaient pas leur place. La 
variété des points de vue, le choc des opinions rivales sont des éléments néces- 
saires de l'activité intellectuelle et morale Comme moraliste, Vinet eut des 

parties admirables. Peu d'hommes sont arrivés à cette dépréoccupation ! ) 
des vanités et des petitesses humaines. C'est l'honneur du canton de Vaud 
d'avoir produit une âme de cette candeur altérée de justice et de vérité, vrai- 
ment simple de coeur, humble, chaleureuse, féconde." 

Die Entwicklung des innern Zwiespaltes, der den nach der höchsten 
Reinheit strebenden Vinet so ängstigte, streift auf das Gebiet der Theo- 
logie hinüber, die Lehre Vinets von dem Verhältniss der Kirche zum Staate 
auf das der Politik; er wünschte das kirchliche Leben von allem staat- 
lichen Bande losgelöst. R. Rey schliesst dann so: 

»Peu d'écrivains donnent autant à penser; ses écrits sont une nourriture 
substantielle, une moelle savoureuse, également richo pour l'esprit et le coeur. 
Mais cette éloquence méditative, toute en réflexions, en aperçus moraux, en 
pensées fines et profondes, ne saurait être populaire. Ce tour d'esprit discursif, 
ondoyant et subtil, habilo à entrer dans la personnalité d'autrui, à lire dans le 
coeur, à peser les mobiles moraux, cette pente à faire de la littérature uu 
perpétuel examen de conscience, sont des qualités très-indigènes. Ceci est vrai 
de la forme de son talent; quant à ses théories individualistes et à son effort 
pour soustraire les convictions religieuses à la pression de la société, on doit 
y voir une protestation contre le génie local. Le peuple vaudois aime à penser 



>) dépréoccuper — ôter la préoccupation, tirer d'une préoccupation. 



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Da« Waadtland. • 



305 



et à agir collectivement 1 ); mais certaines individualités résistent, et l'on ren- 
contre parmi les Vaudois des esprits très-indépendants, enfermés en eux, soli- 
taires, vivant sur leur propre fonds. Vinet est l'homme de cette minorité, 
l'expression de ses besoins et de ses craintes 2 ). e 

Ch. Secrétan. 

Vinet hat kein System gegründet, er streute seine Ideen bruchstück- 
weise aus, meist bei Gelegenheit seiner Kritiken, „er war mehr Moralist 
als Metaphysiken u Sein jüngerer Freund und College, Ch. Secrétan, 
der seine Ansichten von der Trennung der Kirche und des Staates theilte, 
hat diese Lücke auszufüllen versucht; in seiner »Philosophie de la liberté" 
hat er, sich an die deutschen Mystiker anlehnend, eine christliche Meta- 
physik geschaffen. R. Rey kennzeichnet sie also: 

Secrétans Philosophie. 

„Sa méthode est polémiste autant que démonstrative. S'emparant des 
systèmes rivaux, il en presse les conséquences, les heurte, les choque l'un contre 
l'autre. Comme Pascal, il éprouve une joie sinistre à prouver à la raison sa 
faiblesse, il estime à humilier cette orgueilleuse, et fait effort, pour précipiter ses 
échafaudages, il estime en cela faire oeuvre pie et frayer la voie au règne de 
Dieu. Dans son système chaque vérité philosophique se trouve être en môme 
temps une doctrine biblique. 

Cette philosophie emprunte aux mystiques allemands, à Böhme, à Baader, 
au second Schölling 3 ); elle ne s'occupe pas du monde extérieur, de ses lois, 
de ses phénomènes, et procède par l'analyse psychologique et par l'intervention 
du surnaturel. Secrétan part de la chute de la première humanité et en 
conclut à une discordance profonde dans les lois de la nature et à l'impossi- 
bilité où la raison se trouve de débrouiller ce chaos. Dans ce grand naufrage, 
un fait cependant surnage: la liberté. Il y voit la plus élevée de nos con- 
ceptions. La liberté, dit- il, réside d'abord en Dieu, où elle est absolue; sa 
volonté est le bien; le monde ne procède pas de Dieu par émanation; c'est 
une création libre et spontanée, et qui ne change rien au créateur. L'homme 

') Man bemerke, dass dies das Urtheil eines Genfers ist; in dem regsamen, 
unaufhörlich ringenden Genf ist das Leben weit mehr individualisirt, bei dem be- 
schränkten Räume sind die Reibungen unvermeidlich. Anders in grösseren oder 
umfangreichen Gemeinwesen und Ländern, in allen solchen spricht man von her- 
vorragenden Geistern, esprits é min ents. Die Masse des waadtländischen Volkes 
wird allerdings die höchst spiritualistischen Ansichten Vinets nicht theilen. 

') Sous le titre d'Esprit de Vinet, M. Astié a publié un recueil de ses pen- 
sées, classées par ordre de matières, travail délicat et scabreux à l'égard d'un écri- 
vain aussi fécond en nuances. M. Astié est un théologien français de valeur, fixé 
à Lausanne. Son principal écrit est une Histoire des Etats-Unis. (R. Rey.) 

•) D. h. an die Schellingsche Philosophie, wie sie Schelling in der spätem Pe- 
riode seiner Forschung aufstellte. Man vergleiche hier dessen Abhandlung über 
die menschliche Freiheit, welche den Uebergang zu der spätem Periode bezeichnet. 

Sammig, Die französische Schweis und Savoyon. 20 



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306 



Das Waadtland. 



est en possession de la liberté. Dieu la lui a donnée parce qu'elle est le sou- 
verain bien et qu'il aime la créature. Le devoir de l'homme est de satisfaire 
Dieu. La chute y met obstacle et l'humanité a besoin d'un Sauveur. Ce Sau- 
veur est l'homme parfait, l'homme Dieu, l'être qui a renoué la chaîne brisée 
entre la créature et le créateur. Cet homme résume l'humanité." 

In der Geschichte der Religionsphilosophie nimmt das Lausanne jener 
Tage einen hervorragenden Rang ein, gerade in der Gegenwart verdienen 
die innern und Äussern Kämpfe des Geistes, deren Schauplatz damals 
das Waadtland war, von den Staatsmännern sowie von der Geistlich- 
keit beherzigt zu werden. 

Die Poesie. 

Damals erblühte auch die waadtländische Poesie. In jenem 
Winkel des Genfer Sees, der für alle Zeiten durch die Namen 
Bonnet, Susanne Curchod, von Staël geweiht ist, wo Ph. Bridel 
geboren wurde, dem auch die Familie Vinet entstammt, erwuchsen im 
zweiten Jahrzehent dieses Jahrhunderts zwei Brüder, die in ihren poe- 
tischen Schöpfungen das Waadtland verklärt haben wie es bisher noch 
nie geschehen war: Juste und Urbain Olivier, geboren im Dorfe Ey- 
sins am Fusse des Jura, wie Robert Burns, auf dem Lande. Urbain 
(geb. 3. Juni 1810) war Anfangs Ackerbauer wie sein Vater und hat erst 
gegen 185G angefangen zu schreiben, sein Fach ist der Roman, die No- 
velle, die Dorfgeschichte; die bedeutendste letzterer Gattung ist B l'Orphelin tt ; 
im Ganzen gegen dreissig Baude. Er schildert nur das Waadtland, seine 
Landschaften, die Sitten seiner Einwohner, des Landvolks besonders, und 
besitzt in vollem Masse die „ couleur locale". Diese Treue des Portraits, 
die aufrichtige Frömmigkeit und sittliche Tendenz, die den Verfasser be- 
seelte, die feine Beobachtung verbunden mit gutmüthiger Munterkeit, geben 
seinen Schöpfungen bleibenden Werth, die Kritik wirft ihm zuweileu 
Längen sowie Einförmigkeit der Handlung vor, aber der Leser übersieht 
diese Schwachen gern, ergriffen von der scharfen Charaktcrzeichnuug 
und der Frische der Gemälde. Eine ungleich reichere Natur ist sein 
Bruder Juste Olivier. Geboren am 18. Okt. 1807, trug er in der Aka- 
demie zu Lausanne 1824 den Preis für Poesie davon; er entsagte früh 
der theologischen Laufbahn, eine Zeitlang war er Professor der Litteratur 
an der Akademie zu Neuchâtel; am 7. Januar 1876 starb er zu Genf. 
Seine Romaue besitzen die Vorzüge und Schwächen derjenigen seines 
Bruders; die bedeutendsten sind „le Batelier de Ciarens, le Pré aux noi- 
settes, le Seutier des montagnes", letztrer halb in Versen, halb in Prosa 
geschrieben. Juste Olivier war auch Historiker, er schrieb die Geschichte 
seines Landes und durchwebte sie mit seinem poetischen Genius. Als 
Journalist war er an der „Revue Suisse" betheiligt, zu deren Grüudern 
er gehörte. Aber vor Allem glänzt er als Dichter, von einer Zartheit, 



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Das Waadtland. 



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Ànmutb und Feinheit, von einer Tiefe der Empfindung, Ton einer Mannig- 
faltigkeit der Stoffe, über Alles Ton einer fleckenlosen Reinheit, dass er 
den Besten gleichgestellt werden kann. Der Kritiker Vinet rttgt zwar 
auch einige Mängel: 

Juste Olivier. 

„Mais, au total, ce style, cette versification marquent beaucoup d'expérience 
et d'habileté. Ce langage, dont la pureté laisse bien peu à désirer, est plein 
d'originalité et d'invention. Ce trait fin et naïf, et si souvent grand et hardi, 
cette enfance et cette gravité, ce timbre de voix argentin et mordant, ce je ne 
sais quoi, dans l'accent, d'étranger et non pas d'étrange, cette nouveauté franche 
et délicate dans la peinture des objets naturels, ce rhytbme d'une mélodie si 
ingénieuse, sans doute tout cela est aussi précieux que rare. Cette poésie, 
enfin, est individuelle au plus haut degré; et plus d'un illustre, ou du 
moins plus d'un célèbre de nos jours devrait s'estimer heureux d'ôtre, à ce 
point, maître chez lui.* 

Es kennzeichnet den Kritiker Vinet, dessen geistige Richtung eben 
geschildert worden ist, dass er gerade folgende Poesie des Dichters mit- 
theilt, um ihn dem Leser zu empfehlen: 



parfait ami. 

2. 

Tu me retiens, tu me captives, 
Quand je m'égare ou me distrais. 
A travers mes larmes furtives, 
Quand je suis seul, tu m'apparais. 



A un 

l. 

Malgré la mort, malgré la vie, 
Je veux te suivre et t'adorer, 
Malgré moi-même et ma folie, 
Je me sens vers toi soupirer. 

3. 

L'éclair, sondant la nuit profonde, 
Est moins perçant que ton regard; 
L'orbe riant du vaste monde 
M'embrasse moins de toute part. 

5. 

Elle me dit: »Je t'aime, écoute! 
»En moi tu peux tout retrouver. 
» Pourquoi me fuir? pourquoi ce doute? 
„ Hors moi qui peut donc te sauver? 



4. 

L'oiseau qui seul se fait entendre, 
Quand, la nuit, tout dort sous les bois, 
M'appelle d'une voix moins tendre 
Que dans mon coeur ne fait ta voix. 

6. 

»Je t'aime plus qu'on n'aime un frère. 
»Tu sais ma demeure et mon nom. 
Brise le noeud qui m'est contraire, 
Et jamais ne me redis: Non. 



7. 

»Ne me crains plus. Sois-moi fidèle. 
„Je vais sans cesse à ton côté: 
»Mais, pour me suivre, garde une aile, 
„Car j'habite l'Éternité." 

•2u* 



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m 



Das Waadtland. 



Wer denkt bei diesen Versen nicht au Novalis? Dieses Gedicht ist 
den „Chansons lointaines u entlehnt, die im Jahre 1847 erschienen: die 
Ferne! Aus der Ferne sandte sie der Dichter in die Heimath, ans der 
Ferne klang ihm das Echo der Familie, in die Ferne, die Alle erwartet, 
in die Ewigkeit, richtete er seine Blicke. Es sei hier im Voraus schon 
angedeutet, dass die Blflthe des wissenschaftlichen und litterarischen 
Lebens zu Lausanne 1845 ein jähes Ende nahm, die Gegenpartei kam 
an's Ruder und die Dichter und Denker zerstreuten sich in alle Rich- 
tungen; Juste Olivier aber gehörte zu Vinets Schule So enthält denn 
obige Sammlung ausser andern Anklängen auch politische Lieder voll 
scharfer Ironie und wehmüthiger Satire, überhaupt spiegeln seine Ge- 
dichte die ganze Entwicklung und Natur des Waadtlandes ab. 

Gewissermassen das Vorwort zu seiner poetischen Thätigkeit war 
sein Poem „Le Canton de Vaud" mit dem Datum 27. décembre 1831: 
ein Gruss des Jünglings an die Heimath, deren Landschaften und Ge- 
schichte er vor seiner Seele vorüberziehen lässt; nun das Land frei ist, 
raeint er, sollen die Dichter ihrem Volke seine Vergangenheit erzählen, 
drei riesige Gestalten schreiten an ihm vorüber, ihre Geschichte ist mit 
der seiner Heimath verwachsen, aber es sind Fremde und sein Patriotis- 
mus empört sich, er ist ein Sohn der romanischen Schweiz und sein 
Vaterland soll sein eignes geschichtliches Dasein haben: 

C'est donc toujours la France ou la Gaule! C'est elle 
Qui nous tient en son vol cachés sous sa grande aile, 
Insectes emportés dans ses puissants efforts! 
Qu'elle relève aux cieux sa tête triomphale, 
Et nous disparaissons dans l'ombre impériale; 
Qu'elle tombe, à ses pieds nous aussi tombons morts. 

Satellite oublié de la planète reine 
Dont l'orbite puissante a grands bonds nous entraîne, 
Joûrons ')-nons donc toujours ce rôle humiliant? 
Ou peut-être (on le dit; moi-môme dans mon Ame 
Souvent de cet espoir je sens brûler la flamme) 
Monte-t-elle déjà, l'aube d'un jour brillant? 

Man sieht aus diesen Worten, wie die romanische Schweiz sich wohl 
ihres eignen nationalen Charakters bewusst ist, wie sich die hervorragen- 
den Geister gedemüthigt fühlen, von Frankreich am Schlepptau gezogen 
zu werden. Er hat aber vergessen, dass die romanische Schweiz mit 
Stolz dem Frankreich Napoleons 2 ) und dem Rom Casars einen weltge- 

') Zusammengezogen aus: jouerons. 

a ) Nach dem französischen Geschichtsmythus gilt Karl der Grosse für einem 
„französischen- 1 Kaiser, der u. a. auch Deutschland erobert hat. Dass dieser Ger- 



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Das Waadtland. 



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schichtlichen Namen entgegenhalten kann: Genf! Diese „stolze Bürger- 
stadt u — denn diese Bezeichnung (s. Schiller: An den Erbprinzen von 
Weimar) passt würdiger auf Genf als auf Paris, das nur vorübergehend 
und unter blutigen Wirren diese Rolle gespielt hat — hat allen fana- 
tischen Mächten widerstanden und den französischen Kirchendespotismus 
überlebt; und wenn auch Calvin ein geborner Franzose war, so hat ihm 
doch erst die helvetische Stadt die Kraft zur Wirksamkeit verliehen, der 
Stadt Casars und der Päpste aber hat es sich als „protestantisches Rom" 
furchtbar gemacht. 

Seiner oben ausgesprochen Hoffnung leiht nun der Dichter noch 
folgende Worte: 

Ah oui! Sachons sourire au milieu des tempêtes 
A ces premiers rayons qui luisent sur nos têtes! 

C'est le matin, c'est le réveil! 
Ainsi le laboureur, quand il sort du village 
Et qu'il voit scintiller l'herbe du pâturage, 

Salue et bénit le soleil. 

Vivons de notre vie! Assez longtemps esclaves, 
Maintenant que nos pieds sont déchargés d'entraves, 

Marchons dans une route à nous! 
En attendant le jour où les peuples du monde, 
Secrètement poussés, dans une paix profonde 

Enfin se réuniront tous. 

Es fällt dem Litterarhistoriker schwer, sich bei der Auswahl aus 
den Schöpfungen des Dichters zu beschränken; möge dieser Ausspruch 
die Leser dazu führen, das Ganze zu lesen. „An ihren Früchten sollt 
ihr sie erkennen!" Diese schöne reine lautre Poesie entspricht ganz der 
Gesittung, die aus der protestantischen Entwicklung der romanischen 
Schweiz hervorgegangen ist. Die edle Philosophie und Religiosität, der 
aufrichtige Patriotismus, das zartftlhlendc Seelenleben, das muntre Treiben 
junger Mädchen, die Sagen der Heimath, die Freude an der schönen 
Natur, und das fromme glückliche Familienleben, Alles dies findet in 
Juste Oliviers Gedichten den verklärten Ausdruck. Und nun vergleiche 
man damit die dämonische zerrissene Dichternatur eines Eggis! 

Nur geringe Auszüge mögen als Belege für das Gesagte dienen, sie 

manenfürst, die Völkerwanderung abschliessend, das alte römische Reich wieder zu 
erneuern nieinte und das.- sich erst aüs den Trümmern seines Reiches die modernen 
Staaten Frankreich and Deutschland bildeten, wie ja auch die französische Sprache 
sich erst von seiner Zeit an entwickelte, das ist dem französischen Volke, selbst 
dem gebildeten Mittelstande noch nicht klar. Olivier betrachtet ihn hier nur als 
Fremden. 



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310 Das Waadtland. 

werden genügen. Welche melodische Sprache in den „Chansons loin- 
taines", den Liedern aus der Ferne: 

I. 2. 

Au loin, au loin, Un chant, un chant, 

A l'aurore, à la nuit penchante, Oui, c'est un chant qu'on croit entendre, 

Est-ce un oiseau qui, sous le foin, Léger parfois, parfois touchant, 

Sous l'herbe chante, Moqueur ou tendre, 

Sans nul témoin? Jamais méchant. 

Voix incertaines, Des monts aux plaines 

Voix des buissons Portez vos sons, 

Ou des grands chênes: Fraîches haleines, 

Chansons, chansons Chansons, chansons 

Lointaines. Lointaines. 

3. 5. 

Refrains, refrains Enfants! Enfants! 

Du temps passé, refrains que j'aime, Est-ce une mère, fleur cachée, 

De vos bouquets de romarins Qui se récrée à vos beaux ans, 

J'ai pris moi-même Sur vous penchée 

Deux ou trois brins. En soins touchants? 

Aux marjolaines Bonheur sans peines, 

Entrelaçons Sans noirs frissons, 



Lys dt verveines . . . Sans fiel, sans 

Chansons, chansons Chansons, chansons 

Lointaines. Lointaines. 

6. 9. 

Plus fort, plus fort, Tout bas, tout bas 

En sons guerriers le chant s'élève, Le chant s'en va, le chant déchue ; 

Comme la vaguo sur le bord. Rien ne se montre; on n'entend pas, 

N'est-ce qu'un rêve, Sur la colline, 

Qu'un écho mort, Un souffle, un pas. 

Les voix hautaines . Seules et reines 

De vos clairons, Près des maisons, 

Vieux capitaines?... Jasez, fontaines! 

Chansons, chansons Chansons, chansons 

Lointaines. Lointaines. 

In „Le Luth sauvage" schildert er seine Dichtung; wer wird sie 
auffangen und nachsingen, die Lieder, die seinen Lippen entfliehen? 

1. 3. 

Je ne suis pas un grand poète, Quand, le soir, rentrent les familles, 

Mais j'ai pourtant, là, dans le coeur, Que le feu rit au noir foyer, 

Quelques chansons, que je répète Et qu'en marchant, les jeunes filles 

Tristement, sur un air moqueur. Se parlent bas dans le sentier: 



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Das Waudtland. 



311 



A qui pourrais -je les apprendre? 
A l'écho seul, si je m'en crois . . . 
Timide et Her, naïf parfois, 
Sauvage et tendre, 
Je n'ai qu'un luth au fond des bois. 



L'une à l'écart chante, distraite, 
Un bout de refrain villageois. 
Sans savoir qu'il fut une fois 

Un vieux poète 
Qui le chantait au fond des bois. 



Der Liedercyklus „la Famille" enthält die Selbstbiographie des 
Dichters, er erzahlt seine Kindheit auf dem Lande, das arbeitsame Leben 
seines Vaters und die liebevollen Sorgen seiner Mutter, seine glückliche 
Ehe, den fröhlichen Kinderlärm. Wie schön vereinigt sich Natur- 
Schilderung und Frömmigkeit in folgendem Gebete für seinen Vater: 



Prière pour mon père. 



I. 

La nuit rafraichit le feuillage 
Où le vent aime à sommeiller 
Et la fontaine du village 
Est toute seule à gazouiller. 
Dans une obscurité paisible 
Chaque maison s'ensevelit. 
Mon pére a refermé la Bible. 
Qu'il dorme bien! Angez, gardez son lit! 



Avant le jour, quand la rosée 
Sème au loin son tremblant cristal, 
J'entends déjà sous ma croisée 
Mon père et son pas matinal; 
Mais quand midi flétrit la rose, 
Brûle nos prés et les pâlit, 
Mon père en silence repose: 
Qu'il dorme bien! Ange/., gardez son lit! 



6. 

Oui. quand inondé par l'orage, 
11 revient des monts ou des bois; 
Quand fatigué du labourage, 
11 sourit au bruit de nos voix; 
Possesseurs des fleurs immortelles 
Et des cieux où tout s'accomplit, 
Venez, et de vos blanches ailes 
Couvrez mon père, Anges, gardez son lit! 

Welch muntre glückliche Laune sprudelt in dem Gedichte „ Coquins 
d'enfants"! Nicht wahr? was einem die Kinder die Ohren voll lärmen! 
man hört sich selbst nicht, drein fahren möchte mau, und schon steht 
man auf, um — da ist man plötzlich entwaffnet, wer könnte ihuen denn 
auch grollen, den lieben, lieben Kleineu! 



Coquins d'enfants qui nous faites la guerre 
Depuis le matin jusqu'au soir, 

Si l'on vous aime, on ne vous aime guère. 
Mais vous allez, vous allez voir! 



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312 Das Waadtland. 

Çà, qu'on m'écoute! je sennonne 

Et je tiens mes deux poings fermés. 
Mais bon! jamais écoutent-ils personne? 
Coquins d'enfants chère petits bien-aitnés! 

C'est un tapage à ne pouvoir plus dire 

Qui de vous sait le mieux crier, 
L'un pour tambour a pris la poêle à frire 

Et l'autre souffle au cendrier. 

Heureux encor si, du grimoire 

Amateure déjà consommés, 
Vos doigts n'ont pas sondé mon écritoire, 
Coquins d'enfants ... chers petits bien-aimés! 

Quand vous chantez, autant vaudrait, je pense, 

Entendre une forêt d'oiseaux. 
Plus bas, plus bas, plus bas encor . . . Silence ! 

Alouettes et passereaux! 

Allons! et que nul ne raisonne, 

Ou je, si vous n'êtes calmés, 
J'em . . . brasse l'un, l'autre, je le . . . chiffonne, 
Coquins d'enfants ... chers petits bien-aimés! 

Lerne dich selbst kennen! der alte griechische Spruch ist schon oft 
in Verse gebracht oder in Prosa erörtert worden, aber selten in so 
schöner, einfacher und doch so tiefer Sprache wie von J. Olivier in 
Les poètes. 

L'homme a beau creuser l'onde, ou l'azur, ou le sable, 

Et retourner son nid: 
1 ne saisit jamais ce fond insaisissable, 
L'infini! l'infini! 



4. 

C'est comme un jeu pour lui que le tour de la terre: 
Oh! le hardi vainqueur! 

il ne laisse échapper aucun lieu solitaire, 
Et ne fuit que son coeur. 

5. 

Mais ce grand conquérant, tournant partout ses voiles 

Sur les mers d'ici-bas, 
Déjà prêt à rêver l'empire des étoiles, 

Ne se possède pas. 



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Da« Waadtland. 



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R. Rey sagt bei der Besprechung dieses Dichters: „Son ebef-d'oeuvre 
est le petit poëme des Campagnes. L'agreste poésie de nos contrées 
y est relevée par un petit drame d'une mélancolie poignante." Ein Bruch- 
stück aus diesem Cyclus möge die Auswahl schliessen, sie entwirft zu- 
gleich ein Gemälde der waadtländischen Landschaft In fünf Abschnitten 
erzählt das Gedicht die Krankheit und das Begräbniss eines Bauermäd- 
chens, das in Folge einer Erkältung starb. 

IV. Le messager. 

Extrait du poème dea „Campagnes*. 

Un homme, à travers champs, se rend dans les villages. 

Partout les cerisiers rougissent leurs feuillages. 

Le hôtre prend la pourpre et le noyer jaunit, 

Dévoilant à son faîte un reste de vieux nid. 

Du thymier qui se courbe en une frêle arcade, 

Les grappes de vermeil pendent sur la cascade. 

Oh! quelle douce paix repose sur ces prés! 

Et quelle paix aussi dans les bois diaprés! 

L'herbe s'est résignée; elle cache sa tête. 

Rien ne l'agite plus, pas môme la tempête. 

Les vergers, la forêt sont calmes et pensifs. 

Seulement dans leur sein quelques soupirs furtifs, 

Incertains, ignorés; une feuille qui tombe 

Et qui montre à ses soeurs le chemin de la tombe; 

Un gland qni fait sonner un morceau de bois mort; 

Un oiseau qui s'enfuit; la sève qui s'endort. 

Toute chose a fini son oeuvre et sa journée, 

Et s'incline snas bruit devant la destinée. 

S'acheminant toujours, l'honnête messager 

R«ste, sous sa nouvelle, impassible et léger. 

B ne plaint ni le vent qui gémit dans la haie, 

Ni l'oiseau qui s'y cache et que le vent effraie, 

Ni ces feuilles sans nombre, infortunés troupeaux, 

Qui, dans la tombe même 1 ), ignorent le repos. 

N'a-t-il pas, en effet, son chapeau des dimanches, 

Son habit bleu qui vient expirer sur ses hanches, 

Bonne mine, un teint frais, rasé dès le matin, 

Et de l'argent pour boire au cabaret voisin? 

Il saute les fossés, enjambe les rigoles, 

Descend dans les ravins et leurs taillis de saules, 

') A. Vinet verbessert : „qui, même dans la mort." 



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% 



314 Das Waadtland. 

Chemine sans détours ni haltes; seulement 

Quelque champ de navets le retient un moment. 

Il le blâme ou le loue, et se dit en lui-môme: 

Le mien, certes, est plus beau; mais c'est moi qui le sème! 

■ 

Sur la pente des prés il voit à l'horizon 
Le toit fumeux et biun d'une antique maison. 
Il monte le verger. Les vaches curieuses 
Le regardant passer, graves, silencieuses, 
Fuis, à la tin, l'ayant contemplé longuement, 
Sortant de leur stupeur, appellent en bramant 1 ). 
D'un grand feu pastoral lu rousse chevelure 
Flamboie au pied du tronc qui pleure sa verdure; 
Kt les petits garçons, les amis du bouvier, 
Avec lui sont eu cercle assis à son foyer, 
En surveillant bien plus, sous la cendre cachée, 
La châtaigne rebelle, à la fin dénichée, 
Que la génisse -), adroite, en ses circuits nombreux, 
A gagner du voisin le champ plus savoureux. 
Quelques pommes, longtemps du feuillage célées, 
Mais par le vent d'automne, une nuit, dévoilées, 
Bordant la braise rouge, à son pétillement 
Faisaient, d'un chant plaintif, un accompagnement. — 
Ils se tournent aussi vers l'étranger qui passe. 
En lui je ne sais quoi les effraie et les glace. 
Ils restent interdits sans trouver, à leur tour, 
Pour lui, qui les salue, un amical bonjour. 
Et cependant il n'a rien d'extraordinaire: 
Son oeil est sans éclair; sa bouche, débonnaire. 
Il cause avec chacun, à tout prend intérêt a ), 
Et s'informe, à la fois curieux et discret, 
De letable, des boeuls, du cheval, de la grange; 
Quelle fut la moisson, quelle fut la vendango; 
Et si des monts neiges le bétail descendu 
A gagné dans la plaine, ou bien s'il a perdu; 
Ce que l'on seine ici: du froment ou du seigle? 
Avec quelle charrue, et suivant quelle règle? 

') bramer = crier, de préférence en parlant du cerf. 

2 ) la génisse, ist das zweite Object von surveillant: les petits garçons sur 
veillent bien pins la châtaigne que la génisse qui cherche à gagner le champ du 
voisin. 

3 ) Man construire: il prend intérêt à tout. 



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Dus Waadtlaml. 



Mb 



C'est ainsi qu'il parlait; sans honte et sans ennui 
Assaisonnant le sien un mérite d autrui. 
Lorsqu'il ouvrit la porte, un bon fagot d'épine 
D'un feu clair et léger égayait la cuisine; 
Assise auprès, la mère avait l'oeil au dîner, 
Aux marmites qu'il faut tourner et retourner, 
Secouer, retirer de la braise trop baute, 
Afin que tout soit cuit bien a point et sans faute. 
Mais cependant, on voit, sur ce front triste et doux 
Où la vie a laissé des marques de ses coups, 
Dans le calme sourire et la lèvre inclinée 
D'une bouche tremblante, et pourtant résignée, 
Dans ce regard aimant que rien n'a fait vieillir, 
Une âme en de vils soins qui n'a pu s'enfouir'). 

Une fille tricote auprès de la fenêtre; 

Une autre est au lavoir; puis viennent à paraître 

Par une porte basse, entr'ouverte en un coin, 

Et d'où l'on voit la grange et la paille et le foin, 

Le père et les gardons, grands, forts, aux yeux candides, 

Et lui, robuste encore et joyeux sous ses rides. 

La mère, alors, voyant l'étranger sur le seuil, 

Va pour le recevoir. Le messager de deuil: 

„ Votre cousine, hélas! la nuit d'hier est morte", 

Dit-il aux écoutants, en refermant la porte. 

„0n l'enterre demain, a trois heures. Je viens 

Inviter les parents, et vous êtes des siens. 

Sa grand'mère et la vôtre étaient, je crois, germaines. 

El faut se résigner: tous n'ont-ils pas leurs peines? 

Et cette pauvre tille, hélas! a tant souffert! 

C'est quand il n'est plus temps que l'on sent ce qu'on perd. 

On croyait qu'au travail elle était un peu molle; 

Quand elle se plaignait, on la traitait de folle, 

Et sa mère, elle-même, avait cm que c'était 

Un chagrin, un dépit, mais non qu'elle en partait'). 

Ce n'est pas, toutefois, qu'on l'ait contrariée. 

Elle allait et venait. Seulement, la veillée, 

Elle devenait triste et prenait de l'humeur. 

Mais petit à petit s'accroissait la rumeur 

») Une anie qui n'a pu s'enfouir en de vils soins = eine Seele, die nicht in den 
niedern Sorgen um das Materielle aufgeht. 
*> = qu'elle en mourrait. 



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316 Das Waadtland. 

Qu'elle était très-malade. On s'inquiéta d'elle, 

Car on l'aimait beaucoup; elle était bonne et belle. 

On essaya do tout; rien ne la put guérir. 

Sa mère se désole et demande à mourir, 

Et s'accuse, en pleurant, de l'avoir tourmentée, 

Ou de ne s'être pas plus tôt inquiétée; 

Mais bien à tort." — Ainsi parla le messager, 

S'interron.pant souvent pour boire ou pour manger. 

La famille écoutait, recueillie et pensive, 
Chacun interrogeait. Mais la mère craintive 
Sur tous ces jeunes fronts, avec anxiété, 
Cherchait des gages sûrs de force et de santé 1 )- 
Comme de pâles fleurs que le tonnerre effraie, 
Et que sa seule voix fait pencher sur la haie, 
Belles, la joue éteinte, et les yeux gros de pleurs, 
Vers leur mère en tremblant se serrent les deux soeurs. 

Il se leva, disant que, dans cette journée, 

Des parents il devait achever la tournée, 

Car à la pauvre morte on veut faire un convoi, 

Fit-il 2 ) en s'éloignant, qui soit digne d'un roi. 

La mère le suivit, lui parlant à voix basse: 

, — Pour le chrétien la mort est la suprême grâce; 

Est-elle morte en paix? - Oh oui! tranquillement. 

Elle a passé sans bruit, sans aucun mouvement. 

— A-t-elle fait venir le pasteur auprès d'elle? 

— Non! elle n'a rien dit. L'on craignait que le zèle, 
Vous savez? ... la venant effrayer de grands mots 3 ), 
Ne l'achevât plus vite ou n'aggravât ses maux.' 

Messager! Messager, qui parcours la campagne, 

Et qu'un brouillard de mort par les prés accompagne, 

Ton bras est vigoureux, ton pied sûr et léger; 

Songes-tu qu'à ton tour, messager! messager! 

Il doit broncher aussi contre la fosse obscure 

Où l'immonde bétail en fera sa pâture? 

La mère quelque temps demeura sur le seuil, 
Comme absorbée en soi dans un penser de deuil. 
Et quand elle rentra, d'une larme tarie 
On voyait les sillons sur sa joue amaigrie. 



') Der gefühlvolle Leser wird von selbst empfinden, wie schön die Angst des 
Mutterherzens hier geschildert wird. 
a ) — dit-il. 

*) D. h.; le zèle ^religieux du pasteur; venant l'effrayer de grands mots. 



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Das Waadtland. 



317 



Ein beachtenswert b es Merkmal der Poesie der romanischen Schweiz 
ist die Abwesenheit aller römisch-griechischen Mythologie, deren Namen 
und Anschauungen unaufhörlich in der französischen wie deutschen Dich- 
tung wiederkehren; es beruht dies auf der Erziehung. Dieselbe ist viel- 
leicht nirgends christlicher als hier d. h. nirgends nimmt die Leetüre der 
heiligen Schrift soviel Platz in der Kindheit und dem Hause ein als in 
dem von Calvin für die Reformation gewonnenen Lande. Auch in Deutsch- 
land war es einst so; bei Klopstook, dem grössteu Vertreter der aus der 
Bibellectttre hervorgegangenen Dichtung, sind auch darum die Anklänge 
an die hellenische Welt selten; aber seit Göthe hat die Antike die Bibel 
verdrängt, sogar der Pantheismus drängte sich in die deutsche Dichtung 
nnd Weltanschauung ein. Der letztere, äusserst seltne unbestimmte Spuren 
ausgenommen, ist den Dichtern der romanischen Schweiz ebenso fremd 
wie die griechische Mythologie. Und doch findet A. Vinet in dem Poem 
„Les Campagnes" einen antiken Ton, aber verklärt vom Christentum, 
wie ja auch bei manchem griechischen Dichter romantische Saiten an- 
klingen; Vinet sagt: 

«Certains éléments romantiques abondent dans"Homère et dans Sophocle . . . 
La couleur antique, qui n'est, à le bien prendre, chez M. Olivier qu'une can- 
deur de l'esprit et de l'aine, une intelligence instinctive et pleine d'amour de 
la vie humaine et de la nature, emprunte chez lui du sentiment chrétien un 
doux et merveilleux reflet, plein d'harmonie avec l'antique, quoique fort dis- 
tinct et bien au-dessus de l'antique. Si l'on pouvait se représenter Homère 
ou Hésiode chrétien, on comprendrait qu'il eût pu inspirer l'auteur du poème 
des Campagnes." 

Dieses Poem war in einer 1835 erschienenen Sammlung „Les deux 
Voix M enthalten; die zwei Stimmen sind die des Dichters und seiner 
Gattin, Caroline Olivier. Letztere (geb. Caroline Ruohet aus Aigle, gest. 
zu Lausanne am 1. März 1879), am entgegengesetzten Ende der Waadt 
aufgewachsen, vertiefte sich schon früh in die Abgründe der religiösen 
Geheimnisse, in der Einsamkeit ihrer Andacht erhob sich ihre Seele auf 
den Harfenklängen ihres Gesanges hinauf zu Gott: 

A Dieu. 

Il est si doux de sentir dans son coeur 

S'évanouir les terrestres pensées: 

Comme un brouillard, dont le soleil vainqueur 

Absorbe enfin les bandes dispersées. 

Toute légère, et plus heureuse encor, 

L'âme s'en va vers son divin trésor. 

L'un après l'autre, ainsi que des réseaux 
Restés au pied d'un ramier qui s'envole, 
Pesants soucis, regrets, chagrins nouveaux, 



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318 



Das Waadtîand. 



Tombent de l'âme, au vent de ta parole; 
N'as-tu donc pas tout fait, tout accompli? 
De qui te croit le destin est rempli. 

Eine glücklichere, frömmere Seelenharraoiiie gab es nicht als zwischen 
diesen beiden Gatten. 

Ein anderer waadtländischer Dichter, von dem schon Poesien mitge- 
theilt wurden, ist Riehard aus Orbe. Bonhôte sagt von ihm: „Richard 
d'Orbe est certainement un des plus grands, si ce n'est le plus grand de nos 
poètes nationaux et il devrait être plus connu et plus apprécié qu'il ne 
l'est réellement; pourquoi donc aller toujours chercher à l'étranger ce qu'on 
trouverait si facilement chez soi? Soyons de chez nous!" Gewiss, Albert 
Richard ist ebenso gross wie der Pariser August Barbier, aber wer kennt 
ihn in Deutschland? Noch immer und immer wieder lässt sich das deutsche 
Publikum von dem zauberisch schillernden Paris blenden, das sich wirklich 
einbildet an der Spitze der Civilisation zu marschiren und doch nur in 
einem ewigen Schwanken zwischen Despotismus und Anarchie, zwischen 
herrschsüchtigem Katholizismus und spöttischem Skepticismus, wo nicht 
gar Atheismus sich abquält. Nie hat es sich jene heitere Harmonie er- 
rungen, die uns aus der Litteratur der romanischen Schweiz entgegen- 
lächelt. Wie blutig den Hochmuth des herrschsüchtigen Paris, unter dem 
ganz Frankreich leidet, von dem aber auch Frankreich selbst angesteckt 
wird, der Dichter Richard zu geissein vermag, zeigen die angeführten Poesien. 
Die Muse Richards weilt aber nicht in der engen Heimath, der Waadt, sie 
feiert die Hcldenkämpfe der alten Schweiz, die auf dem Boden der deutschen 
Cantoue ausgefochten wurden; doch hat sie auch zarte Elegien gesungen, 
patriotische, namentlich satirische Gedichte geschaffen, auch aumuthige 
Sonette gedichtet 

Drei Dichter, Freunde und Studiengenossen, von vielversprechendem 
Talente, entriss eiu früher Tod ihrer Heimath: Frédéric Monnerou, 
Henri Durand und Adolph Lébre. Der erste, geb. im Dorfe Lonay 
(Waadt) 1813, starb 8. November 1837 bei Göttiogen; in ihm lebte die 
mächtige Begeisterung Richards. Eine lautere Seele, aber etwas mystisch, 
rang er dem Höchsten nach wie Schiller, dessen Gesichtsausdruck dem 
seiuen ähnelte, aber es war noch ein Ringen, unter dem er schmerzlich litt, 
das auch in seiner Stimme nachzitterte; er wollte in das Undurchdring- 
liche eindringen und erlag, ehe seine Kräfte gereift waren. Sein erstes 
Poem, unvollendet, hiess Ja Tontation u ; sein zweites „les Alpes". Er 
empfand lebhaft den Pulsschlag der Natur, seine Dichtung nahm von diesem 
Gefühl etwas Phantastisches, Geheimnissvolles an; Juste Olivier, der ihn 
hochschätzte, fand darin eine Art Musik, „qui évoque des images du monde 
idéal et immatériel". Folgende Verse sind aus den „Alpen" entlehnt: 



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Da« Waadtland. 



319 



Aux bonis toujours plus froids, d'un ciel toujours plus pur, 

Les Alpes entassaient, en groupes fantastiques 

Les informes donjons et les dômes antiques 

De leurs pâles cités qu'ensevelit l'azur. 

— Dormant au fond des nuits, ces blanches Babylones 

Dans les champs éthérés découpent leurs remparts. 

C'était l'heure douteuse où la neige est d'opale, 
Où, penché sur les monts, l'esprit du soir exhale 
8a nuageuse haleine au-dessus des champs bleus, 
Effaçant des forêts les feuillages houleux .... 

Ein Neuchateller Gelehrter schrieb dem Verfasser: „Le poème des 
Alpes de Mouneron est une des plus belles poésies qu'on ait écrites eu 
Suisse. Il a une grande puissance et une inspiration véritable." 

Henri Durand, geboren in Vevey 27. April 1818, starb in Lausanne 
im April 1841, beweint von ganz Lausanne, so mächtig hatte seiue jugend- 
liche Muse alle Herzen bezaubert. Seine Gedichte, Ergüsse einer zarten, 
liebenden, streng keuschen Seele, sind frei von der Bitterkeit und Zer- 
rissenheit, die den Pariser Dichtern so schrille Missklänge entreisst. 
Durand glaubte an das Leben ') und reine Begeisterung sehwellte seine Brust. 
Warum hat denn die deutsche Literaturgeschichte und Lesewelt nur Ohren 
für Alfred von Musset, einen genialen, aber im Gruude doch innerlich 
baltlosen, zerfahrenen Menschen — denn das Wort Charakter stimmt nicht 
zu seiner Haltlosigkeit — ? Warum empfiehlt denn die deutsche Kritik der 
Lesewelt nicht lieber Dichter wie diesen jugendlichen Säuger der Familie, 
der Freundschaft, der fleckenlosen Liebe, des Vaterlands? Aber die deutschen 
Literarhistoriker haben sich nie um die romanische Schweiz bekümmert; 
die Zauberschlange Paris lockte sie unwiderstehlich au. Ein Sänger wurde 
eben Durand genannt, wie Theodor Körner liebte er die Guitarre und 
sang seine Lieder, indem er sich selbst auf den Saiten begleitete. Sein 
Landsmann Prof. Eugen Rani bert, vortrefflicher Kritiker, sagte von Durands 
Dichtungen mit dem stolzen Bewusstsein eines romanischen Schweizers: 
„ces beaux vers, que la poésie française ne connaît guère et que, avec ses 
mille fanfares, elle serait peut-être incapable de reproduire." 
Es fehlt eben dem französischen Genius die harmonisch einheitliche, auf 
dem sichern Boden gereinigter Religiosität und einer gleichinässigcn Ge- 
sittung beruhende Erziehung; mit der Unterdrückung der Reformation hat 
man diesem Genius dou Boden unter den Füssen weggezogen und so ist 
seiu ganzes Streben seitdem ein schwankendes Ringen und ein ringendes 
Schwanken in der Luft, bei dem die so edlen Anlagen des französischen 
Volkes, sowohl des Geistes wie des Herzens, nicht zu harmonischer Ent- 
faltung kommen können. Und wie seine Regierungen seit dem 16. Jahrhundert 

») Ein vereinzeltes briefliches Wort an Prof. Daguet war wohl nur eine „bouderie". 



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320 Das Waadtland. 

an der Erziehung des französischen Volkes gefrevelt haben, so freveln die 
Pariser Schriftsteller noch heute an derselben. Sei dieses Buch dem fran- 
zösischen Volke ein zweites „De Allemagne." 

Der Dritte in dem Lausanner Freundschaftsbunde, Adolph Lèbre, war 
von französischer Familie, aber in Lausanne geboren 26. Juni 1814; seine 
Bildung war eine waadtländische und ausserdem war er durch die Schule 
der deutschen Philosophie hindurchgegangen. Sein früher Tod (er starb 
in Paris 26. März 1844) Hess ihn nur andeuten, was der französische 
Genius zu leisten vermag, wenn er die solide, aus der Reformation hervor- 
gegangene Bildung in sieh aufgenommen hat Die waadtländische Litteratur 
bewahrt dem feurig strebenden, ernst forschenden jungen Manne ein 
ehrendes Andenken. 

Eine eigenartige Entwicklung hatte François Oyex; er war Hirte, 
bildete sich zum Schullehrer aus und wurde dann Schriftsteller; er schildert 
mit Vorliebe die schöne Natur, deren Anblick ihn in seinem Hirtenleben 
erfreut hatte. Gaullieur hat ein nationales Drama „Rudolph von Habs- 
burg" geschrieben; sein Drama „Davel", das er in Gemeinschaft mit Hurt- 
Biuet verfasste, wurde schon erwähnt 

Ein ausgezeichneter Dichter ist endlich noch J. J. Porchat, Verfasser 
von zwei Dramen in Versen: „Joanne d'Arc" und „ Winkelried", bekannt 
aber hauptsachlich durch seine Fabeln. „Porchat gehört nicht der mys- 
tischen Schule Viuets an. Seine friedlich heitere Seele athmet gern in 
einer Atmosphäre sanfter Empfindungen Er glaubt die Natur gut und 
sucht ihre Harmonien auf; Alles ist Friede und Gleichgewicht fur ihn; 
seine sanfte Philosophie erkennt in dem Thiere den ersten Entwurf zum 
Menschen" (R. Roy). Trotz des am Eingang Gesagten — in Wirklichkeit 
wurde Porchat ein Opfer der Unduldsamkeit und ging daher nach Paris 
— spendet Vinet als Kritiker seinen Fabeln das grösste Lob. Es ist sehr 
schwer, in der französischen Sprache Fabeln zu schreiben, die ihrem Dichter 
einen Namen in der Litt« rat Urgeschichte verschaffen. Die Wendung, welche 
La Fontaine dieser Dichtgattung gegeben hat, ist die herrschende ge- 
worden; auf den Spuren dieses Musters weiter zu gehen und doch ori- 
ginal zn bleiben, neu zu sein, dies ist dem Waadtländer ge- 
lungen: „ c'est que l'apologue lui est tellement naturel qu'on est tenté de 
croire que, s'il n'y avait pas eu de fables dans le monde, il en aurait fait ■ 
(A. Vinet). Alles ist daran zu loben: die gesunde Natürlichkeit, der dra- 
matische Gang des Dialogs, der eigenartige Charakter seiner Moral, die 
Erfindung — denn zu den meisten seiner Fabeln hat der Dichter den Stoff 
erfunden — , nur Einen Fehler glaubt Vinet rügen zu müssen, hier und da 
findet er den Styl zu gefeilt; nicht jede Fabel ist gerade für die Kindheit, 
aber allen Eltern und Lehrern, allen Gebildeten überhaupt sind sie zu 
empfehlen, für die Kinder ist dann die Auswahl zu treffen. Die Samm- 
lung erschien zuerst pseudonym zu Paris unter dem Titel „ Recueil de 



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Das Waadtland. 



321 



Fables, par J. J. Valamont", dann mehrmals vermehrt unter dem Titel 
„Glanures d'Ésope." Als Beleg für das Gesagte diene folgende Fabel: 

Les Riverains. 

Un ruisseau court dans la prairie, 
Touchant Lucas a gauche, à droite Nicolas. 
C'est la guerre éternelle. Incessamment l'on crie: 
„ Voisin, j'en veux ma part. — Voisin, n'y touche/ pas. 

— Mais, voisin, mon herbe est flétrie: 

C'est mon tour. — Nenni, c'est le mien." 
Et chacun de creuser des rigoles profondes, 

N'ayant souci que de son bien. 
Oubliez- vous, méchants, l'Auteur des eaux fécondes? 
La croix sur le clocher ne vous dit-elle rien? 

Prise et reprise à force ouverte, 

L'onde souvent changea de lois. 

Le sang sur la pelouse verte 

Coula, dit-on, même une fois. 

Si la chroniquo est véritable, 
Lucas, le gros Lucas, était le plus coupable; 

Lucas, de cette idée imbu 
Que ni lui ni son pré n'ont jamais assez bu. 
Après la force, un jour, pour essayer la rase, 
Il offre à Nicolas un traité qui l'abuse. 
Voici le protocole, arrêté verre en main: 
„A chaque bord son jour; tu lèves ton écluse 
Au coup de 1' Angelus, et moi le lendemain.* 

Mais quand la nuit est plus obscure, 
Qu'en sou pauvre manoir Nicolas retiré, 
S'abandonne au sommeil, et rêve qu'en son pré 
11 entend le ruisseau courir sur la verdure, 
Lucas à pas do loup en vient changer le cours. 

Avant l'aube il revient encore 

Cacher ses crimes a l'aurore. 
11 ne les put cacher à l'Arbitre des jours. 
Un soir que ses gazons buvaient avec mystère 

L'eau dérobée à Nicolas, 

Un gros nuage avec fracas 

Se déchire et fond sur la terre. 

Le ruisseau qui devient torrent, 

Graveleux, fangeux, dévorant, 

Suit d'abord le premier passage 

Ouvert à son aveugle rage, 

ScinmiK, Dtfl rranjti.si*clic Schvrta* und Savoyi-n. 21 

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322 



Das Waadtland. 



S'y creuse un lit toujours plus grand. 
Le voilà chez Lucas roulant pierres sur pierres. 
Dieu vengeur, tu le veux ! Plus d'herbe, plus de fruits ; 

Les arbres mêmes sont détruits; 

Le pré n'est plus que fondrières. 
On connut que du ciel c'était un jugement, 
Et Nicolas, montrant son écluse abaissée, 

Disait à la foule empressée: 
, Voici la trahison; voilà le châtiment." 

Die Fabel „l'Ane et la Cloche" ermahnt die Menschen, die Thiere, 
die ihm dienen, mild zu behandeln; die Moral davon ist: 

L'homme humain. 

Hélas! de tous ces maux que méprise la loi 

Quand viendra chez nous le remède? 
Homme, prends en pitié ce valet quadrupède, 
Il est sensible, il soutFre, il est chair comme toi. 

Dieu même à tes soins le contio: 
De lui tu rendras compte au Père de ta vie. 

Cet àne, objet de tes mépris, 

Mieux traité par la synagogue, 

Il est mis dans le décalogue; 

Dans le Sabbat il est compris. 
Des coutumes d'Egypte un long temps nous sépare. 
Depuis le boeuf Apis on a fait du chemin. 
Mais quoi? Toujours l'excès! Idolâtre ou barbare! 

L'homme un jour sera-t-il humain? 

Dem frühen Tode jeuer drei talentvollen Dichter folgte ein politischer 
Sturm, der die Uoberlebenden alle zerstreute. Es war eine geistig aus- 
erwählte Gesellschaft, die im Jahr 1830 die Zügel der Regierung in die 
Hände nahm; aber zwischen ihr und der grossen Masse, namentlich der 
Landbevölkerung, war der Abstand zu gross. Letztere hatte kein Ver- 
ständniss fur die puritanische Strenge, sowie auch die „Doctrinären" — 
so konnte man die Männer, die von 1830 — 45 regierten, nennen — die Be- 
rechtigung mancher materiellen Bedürfnisse der Masse zu gering anschlugen. 
Die Popularität, die sie sich somit verscherzten, hatte sich der in der 
Nähe von Avenches geborne Drue y zu gewinnen verstanden, er strebte 
nach der Regierung und stützte sich desshalb auf die Massen. Die Un- 
zufriedenheit der letztern kam bei Gelegenheit der Jesuitenfrage, die zum 
Sonderbundskriege führte, zum Ausbruch und die bisherige Regierung wurde 
im Februar 1845 gestürzt Mit ihr fiel auch jener Verein auserlesener 
Geister, die an der Akademie zu Lausanne den Ideen der regierenden 
Ciasse wissenschaftlichen Ausdruck gaben: Juste Olivier ging nach Paris, 



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Das Waadtlaml. 



323 



Secrétan erhielt einen Ruf an die Akademie in Neuchatel, der Historiker 
Monnard an die Universität Bonn, Vinet starb am 4. Mai 1847 in Ciarens. 
So stark aber war der Einfluss seiner Ideen gewesen, dass bei dem ent- 
standenen Conflict zwischen den Gewissen und der neuen Regierung 180 
Pastoren ihr Amt niederlegten; die Anhänger der spiritualistisehen Lehre 
bildeten eine „freie Kirche", getrennt von der Nationalkirche. Das ganze 
protestantische Europa gerieth in Aufregung über dieses Schisma, in 
Edinburg wurden geistliche Versammlungen abgehalten, um „über das 
wunderbare Werk Gottes im Canton Waadt" zu verhandeln. Wie auch 
die Parteimeinungen und religiösen Ansichten auseinander gehen mögen, 
die hohe Wichtigkeit, die die gebildete Gesellschaft des Waadtlandes in 
einer Zeit rein positiver und industrieller Thatigkeit den religiösen Fragen 
zuerkannte, ist ein Zeichen der Zeit, das die Aufmerksamkeit Aller ver- 
dient, die in der Sprache des Gewissens ein Zeugniss der göttlichen Natur 
im Menschen anerkennen: die Akademie von Lausanne nimmt in 
der Geschichte der Religion und Littoratur einen gleich hohen 
Rang ein wie einst das Port-Royal in Frankreich, über dessen 
Geschichte damals der Franzose Sainte-Beuve an dieser Akademie Vor- 
lesungen hielt. Die Bewegung von 1845 bewirkte somit eine Spaltung 
in der bürgerlichen Gesellschaft, auf den geistigen Aufschwung folgte eine 
tiefe Abspannung; die Schule Vinets bestaud zwar fort, aber ohne weitere 
geistige Entwicklung, aber auch aus der siegreichen Partei gingen keine hervor- 
ragenden Geister hervor, sie vertrat die Anschauung und Intelligenz der Masse. 

Um 1860 klärte sich die Gährung. In Folge der Hebung des Unter- 
richts, begleitet von wachsendem Wohlstand, hatte sich das geistige Ni- 
veau der Landbevölkerung gehoben; jedes Dorf hatte seine Bibliothek, 
das Bedürfuiss geistiger Nahrung wuchs. Es trat eine Epoche des Friedens 
ein, die geistig hoch gebildeten bürgerlichen Classen, die 1845 verdrängt 
worden waren, nahmen wieder Antheil an den öffentlichen Angelegenheiten. 
Secrétan nahm wieder seinen Lehrstuhl an der Akademie ein, der ihm 
geistig verwandte Genfer Professor Eruest Naville hielt ebenfalls im Winter 
Vorlesungen zu Lausanne. Die litterarische Tuätigkeit erwachte wieder, 
doch hat sie sich noch kein klares Ziel gestellt; die Geister sind noch im 
Sehwanken begriffen, aber der Forscher ahnt, dass aus der Mischung der 
beiden geistigen Grundelemeute des Waadtlandes, dem spiritualistisehen 
Vinets und der naiven Volkseele, eine ideale schöne Weltanschauung und 
vielleicht bald ein erhabener Dichtergeuins hervorgehen wird, in welchem 
Riehard d'Orbe, J. Olivier, Rambert und die Historiker verschmolzen 
werden. Er wird das Ideal, das der aus dem katholischen Frankreich 
hervorgegangene Victor Hugo nur romantisch verworren dargestellt hat, 
in protestantischer Klarheit und Sicherheit, verklärt von der Heiterkeit 
der schönen waadtländischen Natur verwirklichen. R. Reys Urtheil findet 
hier seine rechte Stelle: 

•21* 

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324 



Dm Waadtland. 



Die geistige Natur der Waadtländer, 

L'àme vaudoise est riche. L'école de Vinet a montré combien elle recèle 
de sève morale, de chaleur, de mysticité. D'un coup d'aile vigoureux, nous 
l'avons vue s'enlever de terre et, planer dans les régions d'en -haut. Ce peuple 
a le sens des réalités intérieures, il sait se transporter dans les autres et sen- 
tir en eux. Cette sève morale, ce tour d'esprit poétique et intime, sont rares 
dans les lettres françaises; l'esprit vaudois oscille entre la France et l'Alle- 
magne, et tient des deux pays. Mieux encore que l'esprit genevois, il serait 
propre à servir d'intermédiaire entre eux et à infuser aux lettres fran- 
çaises le sérieux, le recueillement, l'intimité." 

Mit diesen Worten kommt das Selbstbewusstsein des Genius der ro- 
manischen Schweiz zum Ausdruck und belehrt die französische Litteratur, 
wie unfertig und trotz allen Prunkes unvollständig sie ist, wie er bei seiner 
Vertiefung in Folge der Reformation den Beruf hat, sie zu kräftigen und 
ihre Lücken zu ergänzen. 

Nächst der Religionsphilosophie und Dichtkunst hat sich der litterar- 
ische Genius des Waadtlands auf die Geschichte geworfen, natürlich 
vor Allem auf die seiner eben erst emanoipirten Heimath. Die bedeu- 
tendsten Historiker sind Monnard und Vulliemin. Der erstere (geb. 
Bern 17. Januar 1790), 1815 Pastor in Montreux, einer der Doctrinäre 
von 1830, vom reinsten Eifer für die Bildung seines Volkes beseelt, ward 
schmerzlich von der Krisis des Jahres 1845 berührt und wanderte aus; 
er starb in Bonn im Januar 1860. Der zweite hat, ausser vielen Mono- 
graphieen, auch eine neue Geschichte der Schweiz in zwei Bänden heraus- 
gegeben; Beide zusammen haben Johannes von Müllers Schweizer Ge- 
schichte übersetzt und fortgeführt. Im Jahr 1837 gründete Vulliemin 
(geb. Yverdon 1797, gest. in Lausanne 9. Aug. 1879) die „ Société d'histoire 
de la Suisse romande", worin zahlreiche gründliche Forschungen nieder- 
gelegt sind; unter den Mitarbeitern haben sich besonders ausgezeichnet 
durch ihre Arbeiten: Baron Fr. de Gingins über das Mittelalter von 
der Völkerwanderung an, als Abkömmling eines feudalen Gesohlechtes 
etwas parteiisch für die burgundische Politik und die Savoyer Regierung; 
Hisely Uber die Grafschaft Greyerz; Troyon über die Pfahlbauten; 
V erdeil, der in seiner Geschichte des Waadtlands über dem Groll gegen 
Bern die Verschmelzung der romanischen mit der deutschen Schweiz zu 
wenig betont. Dem Waadtland gehört der jüngste Geschichtschreiber des 
französischen Protestantismus, Guillaume Adam de Félice, an; geb. zu 
Otterberg 12. März 1803, in Lausanne 1827 zum Pastor ordinirt, starb er 
23. Okt. 1871 in Lausanne. 

Ein hervorragender Schriftsteller der neuern Zeit, wohl der bedeu- 
tendste der Gegenwart, ist Eugen Rambert, ein so vielseitiges wie ge- 
diegenes Talent, geistreicher Kritiker („Vinet, sa vie et ses oeuvres u, s. w.) 



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Das YYaadtland. 



325 



und zugleich Dichter; sein Hauptwerk ist seine Beschreibung der „Alpes 
suisses", die er vom pittoresken, geschichtlichen, wissenschaftlichen, ja 
strategischen Standpunkte aus schildert; sein poetischer Genius umkleidet 
auch die wissenschaftlichen Seiten mit künstlerischem Gewände, die 
Alpenpflanzen beschreibt er zugleich als Botaniker, Maler und Dichter 
und die Sagen und Legenden der Berge erzählt er in anmuthiger Sprache. 
„La Suisse est bete", schrieb unliingst — wie erwähnt — der Pariser 
Schriftsteller Saint-Genêt, der sich in der Schweiz gelaugweilt hatte, weil 
es darin keine Sagen und Banditen wie in den romantischen Pyreniieu 
gäbe; nur die geckenhafte Unwissenheit der Pariser belletristischen 
Litteratur kann solche plumpe Worte sprecheu, die Waadtläuder J. und 
U. Olivier, Bridel, Vulliemin, Rambert sind dem Pariser nicht einmal dem 
Namen nach bekannt 

Eugen Rambert wurde am 6. April 1830 zu Montreux geboren; in 
Lausanne machte er seine Gymnasialstudien, wobei er sich oft unbefugter 
Weise in Viucts Hörsaal schlich, um dessen Vorträgen über französische 
Litteratur zu lauscheu, dann studirte er diese Litteratur iu Paris selbst. 
Später nahm er den Lehrstuhl Vinets an der Akademie in Lausanne ein, 
seine definitive Ernennung erhielt er 1855 in Folge seiner „Abhandlung 
Über Frau vou Staël". Bei der geschilderten Empfindlichkeit des religi- 
ösen Lebens in Lausanne konnte es nicht fehlen, dass seine Antrittsrede) 
die vom Rechte des Zweifels und von dessen Bedeutung für die Wissen- 
schaft handelte, in gewissen Kreisen verstimmend wirkte; mehrere Ar- 
tikel Ramberts über Calvin in der „Revue Suisse" 1857 reizten vielleicht 
noch mehr auf. Die Härte, die in des grossen Reformators Charakter 
lag, mag dem rein menschlichen Gefühl nicht sympathisch erscheinen 
und in manchem Fall hätte Calvin wohl seine strenge Reformatorenpflicht 
mit der menschlichen Milde vereinbaren können; vielleicht aber erwog 
der Kritiker nicht alle Momente der Zeitlage, ein Franzose (Paul Albert, 
der später angeführt werden wird) empfand für Calvin nicht nur Bewun- 
derung, sondern auch einen Auflug von Theilnahme; das Urtheil auch 
des redlichsten Kritikers wird oft von Seelenverwandtschaft bestimmt. 

Noch grössere Aufregung riefen Ramberts Artikel Uber Pascal her- 
vor, die er 1858 in der „ Bibliothèque universelle" veröffentlichte; er fand 
Pascals Apologie des Christenthums ungenügend und Hess denselben nur 
als beredten Moralisten gelten. Der Genfer Ernest Naville trat für die 
angegriffene Sache in die Schranken: der Streit spielte bis nach Paris 
hinüber. Drückend empfand der junge Gelehrte die gesellschaftliche 
Verstimmung, die ihm desshalb in den freikirchlichen Kreisen von Lau- 
sanne begegnete, uud so nahm er 1860 gern eine Berufung als Professor 
an das Polytechnikum in Zürich an. Von dieser neuen Stätte seiner 
Wirksamkeit aus veröffentlichte Rambert 1862 seine geistreiche Studie 
„Corneille, Racine und Molière", ein Buch, das auch in Paris grosses 



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326 



Das Waadtland. 



Aufsehen machte. Der Kritiker Sainte - Beuve , der schon gelegentlich 
der Pascalstudie für Rambert Partei genommen hatte, schrieb darüber 
am 29. Febr. 1864 folgende Worte: „Ramberts Buch ist die Arbeit eines 
kenntnissreichen, klaren und geistvollen Kritikers. Wir Pariser sollten 
uns eifriger um auswärtige Publikationen solchen Schlages kümmern. 
Leider aber wollen wir nur die Dinge lesen, die in Paris ge- 
schrieben sind, uud am liebsteu höreu wir das, was uns 
schmeichelt". Es sei hier rühmend hervorgehoben, dass dies nicht das 
einzige Mal ist, dass Sainte-Beuve ein anerkennendes Interesse an der 
Litteratur der romanischen Schweiz bethätigt hat 

Ramberts bedeutendstes Werk, „les Alpes Suisses", von dem jetzt 
fünf Bände vorliegen, hat (wie vorhin erklärt wurde) die Absicht, die 
malerische Schilderung mit der wissenschaftlichen Erforschung der Alpen 
in populärer Darstellung zu verschmelzen. Ein Züricher Kritiker sagt: 
„Rambert studirt den Berg wie ein Forscher, empfindet ihn wie ein 
Dichter, malt ihn wie ein Künstler. Vor Allem will er den Berg als 
malerische Wirklichkeit uns vorführen, die verschiedenen Berge auch 
in der Schilderung individualisiren. Ein solches charaktervolles Bild, das 
in folgender Uebersetzung nachgezeichnet ist 1 ), ist die Riesen wand des 
Muveran im waadtländischen Hoohthale „Les Plans": 

„Der Muveran ist ein Gebirgsstock von strengen Linien, dessen 
Gipfel die Höhe von dreitausend Metern Uberragt. Die Nordseite des 
Berges weist einen ungeheuren Absturz, welcher in seiner ganzen Länge 
von Riesenschlüuden durchfurcht, mit unzähligen Kämmen und Gräten 
gezeichnet ist. Ihre tausend, etagenartig übereinander gethürmten Zacken 
bilden ein wunderliches Durcheinander halbzerfressener Nadeln. Ein 
Stein, der sich am Gipfel ablöst, ist schon in der Mitte seines Sturzes 
zu Staub zermalmt. Zweitausend Meter tief stürzen die Lauinen, reissen 
lose Blöcke mit, höhlen tiefer alte Furchen, arbeiten feindselig an des 
alten Stockes langsamer Zerstörung. Wer diese gequälten Flanken 
mustert, der empfindet die energischen Schauer unsrer Hochalpen. 

„Und doch, wie man ihn liebgewinnt, diesen Muveran! Den kahlen 
Scheitel trägt er nicht wie gemeine Berge. Stolz, nicht prahlend, ragt 
er empor. Sein Profil ist so rein als wild, und um die nackte Riesen- 
masse hängt ein Adel und ein Zauber, dem Keiner widersteht. 

„Wenige Berge wechseln so rasch ihr Aussehen, an wenigen spielt 



») Indem sich der Verfasser erlaubt, diese Uebersetzung, die in der N. Züricher 
Zeitung vom 5. Juli 1881 erschienen ist, mitzutheilen, wie er auch aus dem betr. 
Aufsatze die biographischen Notizen über R. nachgetragen hat, bemerkt er, daas er 
selbst einen Band Uebersetzungen von Werken der hier besprochenen Schriftsteller 
vorbereitet Eine Auswahl der „Alpes suisses* existirt in deutscher Uebersetzung: 
„Aus den Schweizerbergen* von Prof. Born (illustrirte Prachtausgabe, Basel, Georg 1874). 



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Das Waadtland. 



327 



das Licht so launenhaft Der Morgeuröthe kehrt der Muverau den derben 
Rücken zu, ihr Purpurschimmer säumt nur seine höchsten Linien, bald 
aber blitzen schiefe Strahlen der steinenden Sonne durch die Scharten 
jener Kämme, breiten sich fächerartig aus, gleiten über Schatten weg, 
die wie Schleier auf der Bergwand ruhen; sie strömen später auf die 
thalwärts liegenden Matten nieder, mit jeder Stunde streifen sie näher 
an die Wand: da leuchtet ein Vorsprung, dort ein zweiter auf, bis all 
diese Rinnenkämme auf dem Dunkel ihrer Schlote in plastischen Lichtern 
sich abheben. Allmälig dringt die Sonne in die tiefern Canellirungen, 
schneidet breite Schatten zu dünnen Riemen, — kurz, erst im Zenith ist 
sie für den Muveran aufgegangen. Nachmittags erscheint der Augenblick, 
wo die Felswand das ganze Gewirre ihrer Schraffuren, ihrer Vertiefungen 
und Vorsprünge der Sonne Uberlässt, und die lothrecht aufprallenden 
Strahlen diese zerrissene Welt von Abgründen förmlich heizen. Nun ist 
die glühende Stunde da, wo die Gemse in der Grotte Siesta hält, während 
der Jäger mit triefender Stirne auf seine Beute lauert. Bald beginnen 
leise Schatten aus den Gründen empor zu kriechen und die Silhouette 
der gegenüberliegenden Berge auf die schimmernde Wand zu zeichnen. 
Die höher gelegenen Felsen färben sich mit tieferem Roth, endlich flammt 
es wie der Wiederschein von Lohen einer Riesenesse. Oft wenn hinter 
der fernen Juralinie die Sonne schon verschwunden ist, erglüht der Gipfel 
nochmals vom Reflexe einer Wolke. Nirgends ist dies Alpenglühn häu- 
figer, intensiver. Auch die Mondbeleuchtung wirkt hier um so magischer, 
als der Mond nur für den Berg aufgeht, das Thal dabei im Dunkeln 
bleibt". - 

„In der Litteraturkritik, sagt der Züricher Aufsatz weiter, gehört 
Rambert weder zur ästhetischen noch zur historischen Schule, er steht 
in der Mitte zwischen beiden; die psychologischen und ethischen Pro- 
bleme, Gedankenkritik und Ideengeschichte sind die Dinge, mit denen 
sein gesunder Idealismus sich am liebsten beschäftigt Als Dichter ist 
Rambert erst in reifen Jahren bekannt geworden; 1871 erschienen seine 
„ Poésies et chansons d'enfants" (bei Georg), 1874 in Paris die „Poösies 
par Eugène Rambert". Natur und Gesellschaft, Politik und Litteratur, 
Moral und Religion, Ernst und Scherz, des Dichters Freud und Leid, alles 
das löst sich hier in buntem Reigen ab. Wie poetisch Rarabert das 
Leben seiner Berge mitlebt und empfindet, davon zeugt sein Gedichtchen 
„Zwiegespräch": 



, Schwarzer Nachbar und verfehmter Weiss ich was von diesen Zwergen? 
Bruder mein, was soll dein Stöhnen? Andre stolze Riesenhiiupter 



1. 

Flüstern hört' ich Monte Rosa 
nachtlich einst zum Matterhorne: 



Und vom Matterhorne hallt es: 
„Kümmert mich das Volk der Menschen? 



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328 



Das Waadtland. 



Donkst an deine blut'gen Opfer, überragen mir die Stirne 

an den Pfad, den in die Seite — Das ist meiner Seele Qual!" 

Menschenhand dir eingegraben? 

an die bleichenden Gebeine, 

Die aus deinen Schlünden schimmern?* 

Doch auch die Ebene mit ihren grünen Triften, ihrem dunkeln Walde, 
ihren rothgelben Korn wogen; das Blätterrauschen, die Vogelstimmen, des 
Baches Plätschern, Fuchs und Reh, selbst die entartete Gemse im Wild- 
parke des Sihlthales tummeln sich in Ramberts melodischen Versen, wo 
die Naturanschauung von der Reflexion nur selten verlassen, zuweilen 
vielleicht ein wenig Uberwuchert wird. Nächst dem hat Rambert auch 
die reine Gedankenpoesie gepflegt; wie dieselbe einen gewöhnlichen Ge- 
dauken in ein reizendes Bild umwandeln kann, das zeigt so recht das 
allerliebste Gedicht 

Les Anges. 

i. 1 
La critique sème le doute. Laissons-la dire. Que m'importe? 

Elle prétend qu'on no voit, plus II suffit qu'il en vienne encor — 

Venir des anges sur la route, Il en vient frapper à ma porto, 

Comme autrefois chez les élus. Parfois tout bas, parfois plus fort. 



a. 

Doux messagers de poésie, 
Chacun s'annonce en fredonnant 
Son gai refrain, sa fantaisie 
Au rhythme heureux et bien sonnant. 



4. 

Mais trop souvent ma porte est close. 
Il faut, hélas! gagner son pain. 
— „ Aujourd'hui, je fais de la prose, 
Ange du ciel, reviens demain." 



5. 

Le lendemain, j'attends, j'appelle — 
Tous les appels sont superflus. 
Adieu refrain, chanson nouvelle! 
L'ange, piqué, ne revient plus. 

Schwerlich hat je ein französischer Dichter die anmuthige Einfach- 
heit und den schmeichelnden Tonfall dieses Liedchens Ubertroffeu. 

Das literarische Credo des Dichters bieten die fünf Gedichte „Einst 
und Jetzt", welche die Ausschreitungen der Neuereu mit dem Lorbeer- 
zweige der Klassiker peitschen. Von den politischen Gedichten 1 ) be- 

') Es befindet sich darunter auch eins, das „aus den Aufregungen des grossen 
Kriegsjahres* hervorgegangen ist: „Das zwiefache Deutschland" mit dem doppelten 
Motto: „Diesen Kuss der ganzen Welt' 4 (Schiller) und „Durch Eisen und Blut" 
(Bismarck). Wenn der Dichter ein ebenso scharfes Auge für Frankreich gehabt 



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Da« Waadtland. 



329 



rührt uns näher das lungere Gedicht: „La Suisse romande, à M. le pro- 
fesseur Rilliet de Candolle, à Genève". Herr Rilliet hatte sich nämlich 
dahin geäussert, dass der Ausdruck „ Suisse romande" nur eine geogra- 
phische Bezeichnung, dass ihm bei seinen Studien nur ein Bund und 
Kantone, aber keine „Region" entgegengetreten sei Der Dichter sucht 
dem Historiker nachzuweisen, dass er sich getäuscht habe. Bei dieser 
Gelegenheit kommt natürlich die Rede auf die Kantone und ihre alten 
Fehden, denn: 

On sait que les cirons se dévorent eutr'eux. 

Indesssen, trotz alledem ist man heute einig, und hier allein im 
heutigen Europa verstehn sich Deutsche und Franzoseu *). Die Schweiz 
sei uns das Erste, aber die „Suisse romande" soll desshalb ihre Eigen- 
thümlichkeit nicht opfern, sie ist ein Wesen sui generis, (d. h. ein 
eigenartiges), scharf geschieden von Frankreich dort, von deutschen 
Landen hier. 

Sollen wir Ramberts Schriftsteller-Individualität nach ihren Haupt- 
zügen zusammenfassen, so betonen wir das eminente Darstellung^- und 
Schilderungstalent des Alpenmalers, den keuschen Idealismus und 
den sittlichen Ernst des Kritikers, den feinen Geschmack und Formen- 
sinn des Dichters nebst wirkungsvoller, jede Rhetorik von sich weisen- 
der Einfachheit des Ausdrucks, endlich die aus allen seineu Werken 
sprechende Originalität des Schriftstellers Uberhaupt." 

Zu den Erwähnten sind noch Frauen hinzuzufügen, die sich in der 
Erbauungsliteratur oder als Jugendschriftstellerinnen Verdienste erworben 
haben: Fräulein Herminie Chavannes, (geb. Vevey 179b, gest. Lau- 
sanne 5. April 1853), Frau Monuerou („Augustin"), Frau de 
Pressen sé („Rosa, la Maison blanche"). Letztre, geb. Elise-Françoise 
Louise de Plessis, geb. in Yverdon 22. Dec. Iö2b' , vermählte sich mit 
Edmond de Pressensé (geh. Paris 7. Januar 1S24), der in Lausanne Theo- 
logie studirt hat und in Paris am „Journal des Débats" mitarbeitet 

hatte, ho hatte er sich an die von Laharpe erzahlte Vision Cazottes erinnern können, 
die, wenn auch erfunden, doch den Stempel der idealen geschichtlichen Wahrheit 
trägt, und worin alles Blut der französischen Revolution „im Namen der Vernunft, 
der Tugend und Menschlichkeit'* vergossen wird; er hätte sich an die französische 
Kevolutionsarmee erinnern können, die 1798 ih die Schwei/, einbrach und „im Namen 
der Freiheit und Völkerverbrüderung" die Kassen plünderte und das Volk von Schwytz 
und Nidwald niedermetzelte. Es ist übrigens längst in Frankreich, auch von den 
Behörden, anerkannt, dass der Krieg von US70 ungerechter Weise, hauptsächlich 
durch Verschulden der Kaiserin, provocirt worden ist, dass sich Deutschland seiner 
Haut wehrte. Einem Jeden das Seine! 

') Das Wort „Franzosen" ist hier unpassend, auch nur zum Scherz gebraucht; 
es handelt sich hier nur um die französisch redenden Bewohner der romanischen 
Schweiz, die niemals zum französischen Staate gehört hat und auf einem andern 
Volksthum beruht, was auch gleich darauf erklärt wird. 



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330 



Das Waadtland. 



La Vaux, ein Abbild der Weltgeschichte. 

Alle Schönheit, alle Toesie und Geschichte des Waadtlands, ja man 
möchte sagen der romanischen Schweiz überhaupt, findet sich in dem 
Winzerlande la Vaux 1 ) zusammengedrängt; hier ist vielleicht die Quelle 
der Begeisterung für den Genius, der einst, Göthe, Schiller und Shake- 
speare in sich vereinigend, das All der Natur und die Geschichte der 
Menschheit, durchsonnt vom Gotteslichte reiner Religiosität, in harmo- 
nischer Dichtung wiederspiegeln wird. Die Schönheit der Natur, wer 
kennt sie nicht aus der Anschauung oder den Berichten entzückter Rei- 
sender? „Ce parcours est un enchantement Réunissant ses beautés 
dans un effort suprême, le paysage du Léman atteint au tragique des 
hautes Alpes en gardaut son harmonie sereine et limpide". (R. Rey.) 

Iiier blüht der heitere Cultus des Alles verjüngenden Bacchus, Sinn- 
bildes der ewigen Jugend, seit nahe zweitausend Jahren in ungetrübter an- 
muthiger Frische, aber in der „fete des Vignerons" von Vevey sittlich ver- 
klärt zum Feste der Arbeit, der Vermählnng des Menschen mit der Erde, 
und zugleich, als wäre von Italien herüber ein Lächeln der Antike darauf 
gefallen, Uberhaucht vom Schmelze künstlerischer Schönheit Hier, in der 
Geschichte Veveys, ist das ganze Mittelalter vertreten. Kanu man sieh 
ein anschaulicheres Bild von der chaotischen Verwirrung der Lehnsherr- 
schaft denken, als das, welches diese Stadt bietet, wo Recht und Herr- 
schaft von Strasse zu Strasse, von Haus zu Haus wechselte? denn in die 
Herrschaft theilten sich der Abt von St. Maurice und der Bischof von 
Lausanne, beide durch Vögte vertreten: das waren die Herreu von Blonay 
und Oron; später erhoben auch die Grafen von Savoyen ihre Ansprüche. 
An die hohen Fürstenhäuser erinnert das alte Gebäude Ja Cour aux 
Chantres", einst die Residenz der Könige des transjurauischen Burgunds; 
in demselben ertheilte Kaiser Heinrich IV. den Grafen von Savoyen das 
alte Chablai8, in beiden sieht der Dichter ahnend die modernen Welt- 
mächte vertreten: das protestantische deutsche Reich, dessen Kaiser damals 
in Canossa sich vor dem Papste demüthigen musste, und das neue italie- 
nische Königreich, das von dem nause Savoyen gegründet wurde, welch 
letzteres, als es das päpstliche Rom in Besitz nahm und zu seiner Resi- 
denz machte, die Schmach seines Wohlthäters an dem Erben Gregors VII. 
rächte. 

Dann kommt die Renaissance und die Reformation, vertreten durch 

') La Vaux erstreckt Bich von Lausanne nach Vevey; das westliche Uferland, 
von Lausanne nach Nyon, wird la Côte genannt; le Gros-de-Vaud ist derjenige 
Theil des Waadtlands, der das Hochland zwischen dem Neuchâteller See, dem Jura, 
dem Jorat und dem Thale der Broie einnimmt und dessen Mittelpunkt Echallens 
bildet. „Le Gros-de-Vaud a été le noyau de la patrie vaudoise, le refuge des abo- 
rigènes lors des grandes invasions." (R. Rey.) 



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Das Waadtland. 331 

die Geschichte des Schlosses Chillon, wo Bouivard, ein echter Jünger der 
Renaissance, von den Genfern und Bernern, den Kämpfern für die Refor- 
mation, befreit wurde. Mit dem Schlosse Chillon stürzt auch ein trotziges 
Adelsgeschleoht zusammen, die Herren von Blonay spielten am Ostende 
der Waadt dieselbe Rolle, die am Fusse des Jura die Herrren von Gingins 
spielten. Sie hatten sich sogar ein kleines Fürstentum gründen wollen, 
werden auch in alten Urkunden „Fürsten "genannt, wurden aber vom Bischof 
von Sitten und dem von Lausanne und dem Hause Savoyen zu hart be- 
drängt, da schlössen sie sich als Vasallen an das letztere an und dienten 
ihm in unwandelbarer Treue. Ein Zweig des Hauses blieb katholisch 
und folgte, als die Berner die Waadt nahmen, ihrem Lehnsherrn hinüber 
in sein Erbland. Eine Volkssage versinnbildlicht diese Treue: bei der 
Erstürmung von Chillon sprang ein Herr von Blonay auf seinem Ross in 
den See, erreichte schwimmend das Savoyer Ufer und ritt dann an den 
Hof des Herzogs. Dieser Sprung erinnert an den Harrassprung in die 
Zschopau, den Theodor Körner besungen hat. Der andere Zweig des Hauses 
blieb im Lande, verschloss sich aber gegen die neue Berner Bürgerordnung 
in seine Burg und rieb sieh auf in müssigem Groll; um ranggemäss auf- 
treten zu können, verkaufte es ein Recht, einen Weinberg, einen Wald 
nach dem andern, bis ihm nichts mehr blieb als die zerfallenden Mauern 
seines alten Schlosses und das einst so trotzig stolze, alterthümelnde Ge- 
schlecht zu einer Merkwürdigkeit für Alterthümler geworden war. „Aber 
auch diese Treue hat ihre Grösse," sagt R. Rey und mit Recht. 

Würdiger freilich kämpfte der Major Davel gegen die Berner Herr- 
schaft an, insofern sie das waadtländische Volksthura unterdrückte; ein 
edles Bild schwärmerischer Frömmigkeit und erhabener Opferfreudigkeit 
fiel er, aber sein Blut befruchtete den Boden der Freiheit. Dort, — der 
Wanderer hat es schon hinter sich — zu Cully, seinem Wohnort, erhebt 
sich, auf einem Platze nahe am See, seinem Andenken zu Ehren ein 

mV 1 * t 

Die Neue Heloise. 
Bei Blonay liegt das Dorf Chailly, ein verführerisches Frauenbild 
taucht hier auf; von hier stammt Madame de Warrens, die zärtliche So- 
phistin, die 8ireneuhafte Freundin des jungen J. J. Rousseau. Und nahe 
dabei liegt Ciarens, dem Litterarhistoriker unvergesslich aus Rousseaus 
Romane „la Nouvelle Héloïse". Vortrefflich weiss R. Rey bei der Kritik 
dieses Romans, der bei aller Sprache der Sophistik der in Unnatur und 
Frivolität befangenen, vornehmen Gesellschaft Frankreichs (für diese war 
er geschrieben) doch den Schwung zu Besserem verlieh und vielfach an- 
regend wirkte, das echt Schweizerische J. J. Rousseaus in das rechte 
Licht zu stellen: 

„La Nouvelle Héloïse n'est plus dans le goût de notre époque. La 
pompe sentimentale et la passion tendue qui ravissaient la société du XVIH. siècle 



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332 



Das Waadtland. 



nous paraissent boursouflées, et cependant ce livre a creusé une trace pro- 
fonde dans les lettres; il a des pages immortelles. A la suite d'une première 
partie, orageuse, troublée, maladive, Rousseau a placé une admirable peinture 
de la vie de famille, frugale, économe, laborieuse, associant la culture de 
l'esprit aux soins agiicoles. Ici, Jean Jacques n'est pas dans le paradoxe, il 
laisse de côté les amplifications sur la vie sauvage. C'est le tableau de la 
vie suisse, fortement assise dans la réalité, saine, en communion avec la na- 
ture, qu'il propose à une société affadie et factice. Si sa pensée s'éloigne 
rarement de Genève et aime a en méditer les lois et les moeurs, son imagi- 
nation romanesque et tendre avait besoin de sites plus doux pour y placer 
les enfants de sa fan ai sie, et ces sites il les trouvait dans les campagnes vau- 
doises. „ Quand l'ardent désir de cette vie heureuse et douce, qui me fuit 
et pour laquelle j'étais né, écrit-il, vient enflammer mon imagination, c'est 
toujours au Pays de Vaud, près du Lac, dans des campagnes charmantes qu'elle 
se fixe." 

Rousseau ist bis jetzt noch immer der einzige Schweizer Schriftsteller, 
der die gesammte romanische Schweiz einheitlich vertritt, alle Theile der- 
selben hat er durchwandert, alle sind in seinen Schriften geschildert oder 
doch erwähnt, aber zum Theil etwas einseitig; sein Sinn war noch traum- 
befangen von der verlockenden Schönheit Italiens, er schwärmte für den 
üppigen Keiz des Thalgeländes, die ernste, stark gesunde Seite der Alpen- 
welt zog ihn weniger an. Aber dort in der Nähe liegt Montreux, dort 
waltete Philipp Bridel seines geistlichen Amtes; er war es, der, gefolgt 
von de Saussure, Töpffer, J. Olivier, E. Rambert, die von Rousseau ge- 
lassene Lücke ergänzte. 

Nach Clarcns hat Rousseau die Scene jenes glühenden Ergusses der 
Leidenschaft verlegt, auf dem stillen Kirchhof von Clareus ruht die 
sterbliche Hülle Vi nets, jenes sittenstrengen Asketen, der mit peinlicher 
Angst die geheimsten Falten des Gewissens durchforscht hat. Vinct, so 
demüthig, so qualvoll besorgt um sein Seelenheil, Rousseau, der naiv hof- 
färtige Tugendprediger: „ tous deux ont eu leurs orages intérieurs! Le temps 
ne viendra-t-il pas où la pensée moderne trouvera son équilibre et saura 
concilier les exigences de la vie naturelle et les besoins de la conscience?" 
(R. Rey). 

Das ungeheure Welträthsel selbst erhebt sieh vor dem Wanderer au 
dem Endpunkte des Winzerlandes la Vaux: im Dorfe Veytaux sann 
darüber der Franzose Edgar Qui net nach. Voll Liebe für sein Volk, 
das im Sturme der Leidenschaft sich so leicht verirrt, lehrte er demselben 
die entsagungsvolle Tugend und Aufopferungsfähigkeit; in die Schweiz 
zog er sich zurück, um sich für seine edle selbstgestellte Aufgabe zu 
sammeln. Aber mehr noch als sein Volk, die ganze Menschheit umfasste 
der tiefe Denker in seiner geistigen Thätigkeit, bemüht ihre Natur und 
endliche Bestimmung zu ergründen: er hatte dies in seinem Epos „Pro- 



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Das Waadtland. 333 

methée" (1838) versucht. Gegen ihn erhob sich derselbe Vinet, dessen Geist 
sich soeben noch gegen Rousseau erhoben hatte, und sprach: das Räthsel 
ist schon gelöst, im Christenthum, in der Religion der Sühne und der 
Gnade (Études sur la littérature française au XIX. siècle par A. Vinet. 
1857). Aber gegen dieses Dogma bäumte sich der französische Stolz, 
der wohl die Fesseln des Katholizismus brechen wollte, aber um entweder 
dem Unglauben zu verfallen wie Proudhon oder zwischen Rationalismus 
und Pantheismus hinzuschweben wie der im Grunde doch gläubige und 
so humane Miohelet; beide setzten an die Stelle der Gnade die Gerech- 
tigkeit, dasselbe sagt R. Rey von Edgar Quinet: „fune austère, il mesure 
les événements à la balance de la seule justice; sévère, mais d'une sévérité 
triste et douloureuse. " Freilich, nichts demüthigt den Menschen tiefer als die 
Gnade, und doch, nichts auch erhebt ihn höher als die Gnade, denn sie 
trägt ihn hinauf in die Arme Gottes. Von diesem Gefühle durchdrungen, 
unterwirft der Schweizer die Dichtung des Franzosen seiner Kritik. 

Von dem Cultus des Bacchus war der Wanderer ausgegangen, vor dem 
Sühnopfer auf Golgatha hält er zuletzt sinuend inne. Das ganze Weltepos 
mit allen Dramen des Menschenherzens liegt in dieser Wanderung be- 
schlossen; die romanische Schweiz trägt noch den Göthe und Shakespeare, 
der diesen Ideeneyklus in einem poetischen Kunstwerke darstellen soll, in 
ihrem Schoose. 

Die Malerei. 

W T ie in Neuchâtel hat im Waadtland auch die Malerei sich zur Poesie 
gesellt; wie diese begann sie erst am Ende des vorigen Jahrhunderts auf- 
zublühen, die ersten Künstler waren Aquarellisten: Ducros und sein 
Schüler Kaysermann, beide aus Yverdon, Mulliner aus Lausanne. Es 
ist den Malern weniger als den Dichtern zu verargen, wenn sie auswan- 
dern, das Land ist zu klein, um ihr Talent zu beschäftigen; der Land- 
schaftsmaler Bocion aber, der sein Talent dem See gewidmet hat, hatte 
sein Atelier in Ouchy aufgeschlagen. In dem Museum zu Lausaune finden 
sich Gemälde der übrigen Künstler, Van Muyden, Benjamin Vautier 
(der Düsseldorfer Schule angehörig), David, V eil Ion. Zu den Genre- 
und Landschaftsmalern tritt der Geschichtsmaler Gleyre; zwei grosse Stoffe 
der nationalen Geschichte sind von ihm verherrlicht worden: der Tod 
Davels, und|das Römerheer des Consuls Cassius, wie es die Helvetier nach 
ihrem Siege an der Rhonemündnug durch das Joch ziehen Hessen. Nicht 
nur dieselben Stoffe, die die waadtländer Poesie behandelt, spiegeln sich 
zum grössten Theil in den Gemälden ab, auch derselbe Geist scheint die 
Künstler zu beseelen. 

Aber das geistige Leben der Waadt ist, wie schon angedeutet, kein 
vollständiges, es fehlt ihm gewissermassen eine Hälfte, Genf füllt diese Lücke 
aus; der Schilderung der Thätigkeit dieser Stadt ist der letzte Abschnitt 



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334 



Das Waadtland. 



gewidmet. Vorher aber sei hier noch die Ansicht Vinets über die Poesie 
und ihr Verhältuiss zum Christenthum mitgetheilt, was nm so wichtiger 
ist, als die eigentlich Calvinische Ueberlieferung gegenwärtig mehr im 
Waadtland vertreten ist als in Genf. Vinet knüpft auoh an die Poesien 
eines Waadtläuders an. 

Lui! 

C'est toujours Lui! sa voix, pour arriver à l'âme, 
Emprunte des accents à tout cet univers : 
Il est dans les rayons dont l'horizon s'enflamme, 
Dans l'étoile des nuits, et dans l'azur des mers. 
Sa majesté triomphe au sein de la tempête, 
Son regard flamboyant dans l'éclair a relui, 
Et l'asile sacré qui protège ma tête, 
C'est Lui, c'est toujours Lui! 

Il est dans l'hymne saint que répètent les anges 
Et dont l'écho lointain retentit jusqu'à moi; 
Les oiseaux gazouillants célèbrent ses louanges, 
Le murmure des eaux le redit à ma foi. 
Le souffle du zéphyr, l'abeille qui bourdonne, 
Le silence du soir quand le soleil a fui, 
Tout a des chants divins, partout son nom résonne; 
C'est Lui, partout c'est Lui! 

Le retentissement des empires qui croulent, 
Et des peuples émus les cris étourdissants, 
Le sourd bourdonnement des siècles qui s'écoulent, 
Font entendre sa voix dans leurs rauques accents; 
Elle éclate parmi les bruits divers du monde; 
Jamais plus clairement ni plus haut qu'aujourd'hui; 
Dans les rugissements de l'univers qui gronde .... 
C'est Lui, c'est toujours Lui! 

Mais mon coeur aime mieux l'écouter dans le Livre: 
Là, sa voix se module en sons articulés; 
Sa voix y parle aux morts, sa voix les fait revivre; 
Ils volent à sa voix vers les cieux étoilés. 
Ce livre qui bénit, sanctifie et console, 
Est le trône éclatant d'où sa gloire m'a lui; 
Je l'écoute à genoux, car la Sainte Parole, 
C'est Lui, c'est toujours Lui! 



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Das Waadtland. 



335 



Son amour m'environne, et l'air que je respire, 
Le pain qui me nourrit et l'abri de mon toit, 
Ma joyeuse santé, les doux chants de ma lyre, 
Tous ces biens, c'est à Lui que mon âme les doit. 
Si mes cieux sont obscurs, si la douleur amère 
A mon coeur dans le deuil apporte un long ennui, 
Qui trouvé- je voilé sous un mal salutaire? 
C'est Lui, c'est encor Lui! 

C'est Lui qui, par la main, dès l'aube de ma vie, 
Me saisit, égaré dans un désert sans bord; 
D'un mirage trompeur mon âme était ravie; 
A sa poursuite, hélas! j'eus 1 ) rencontré la mort. 
Depuis, dans mes dangers, il fut ma délivrance; 
Ma course chancelante en Lui trouve un appui; 
Sous l'aspect du trépas je le vois qui s'avance, 
C'est Lui qui vient, c'est Lui! 

So singt Klopgtock in seiuer Ode „dem Allgegenwärtigen": 

Freue dich deines Todes, o Leib! 
Wo du verwesen wirst, 

Wird er sein, 

Der Ewige! 

Es ist dies christliche Poesie, das Gedicht ist den „Poésies chré- 
tiennes et cantiques, 1838" von Frédéric Chavannes entlehnt. Sohn 
des Pastors Chavannes im Dorfe Mont-sur-Lausaune, selbst Geistlicher, 
lehrte der Dichter am Gymnasium zu Vevey, dann zu Lausanne die Ma- 
thematik, wurde Pastor in Holland und zog sich dann nach Aigle zurück. 
Bei der Besprechung desselben erörtert Alexander Vinet von seinem 
Standpunkte aus das Verhältniss der Poesie zum Christenthum; seine 
Entwicklung ist zu kennzeichnend für die Bildung der romanischen 
Schweiz, um nicht bruchstückweise wiedergegeben zu werden: 

Die Poesie und das Christenthum. 

„La poésie, cet enchantement de toute vie humaine, a sa source dans 
notre ftme et de là se répand sur tous les objets du monde, qu'elle trans- 
figure, dont elle renouvelle la substance. Tandis que la science leur soumet 
en quelque sorte notre esprit, la poésie nous les soumet, nous les rend con- 

') Vinet verlangt j'eusse", tadelt also einen Fehler gegen die Grammatik; einige 
Fehler werden auch Racine und Corneille nachgewiesen; es wäre also der Dichter 
in guter Gesellschaft. Doch ist vielleicht der lndicativ als Erzählung einer That- 
sache gerechtfertigt: .ich war schon dem Tode begegnet, sah ihm Aug* in Auge, da 
war Gott mein Retter/ 



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336 Das Waadtland. 

foi*mcs, nous les assimile; les choses deviennent ce que nous sommes; aussi 
peut-on dire que nos idées sont de toutes nos propriétés la plus inaltérable 
et la plus hors d'atteinte ... Le vrai bien de l'homme, le vrai mal de 
l'homme sont dans l'homme; sa destinée, c'est lui-même. Son âme est mal- 
tresse de son sort: heureux s'il était le maître de son âme! 

Mais la poésie participe de notre misère; elle est tout agitée de notre 
inquiétude; comme nous, elle va, elle vient, elle vole, elle ne se pose jamais. 
Elle demande à tous les objets, à tous les sentiments, quelque perspective in- 
finie; elle ne s'arrête nulle part; ses élans expirent loin du terme; et elle ne 
semble exister que pour rappeler aux hommes l'idée vague de ce terme in- 
connu, l'idée d'un accomplissement, d'un bien dont elle ignore et dont elle tait 
le vrai nom. 

Quelle poésie peut-il y avoir encore pour l'homme à qui ce nom est connu, 
qui sait le terme véritable et le but de toute existence? Comment le christi- 
anisme peut-il être poétique, comment un chrétien peut-il être poète, comment 
un chrétien peut-il goûter la poésie? Le mépris, et, ce qui est bien plus fort, 
l'indifférence de certains chrétiens pour la poésie, tranchera-t-il la question? 
Faudra-t-il tenir pour inconséquents ou regarder comme des coeurs partagés 
d'autres chrétiens pour qui la poésie, „ce doux, né de l'amer", semble avoir 
conservé sa douceur? Et serait-ce peut-être un des caractères de la vraie foi 
de réduire l'homme à la pure prose? 

Cette question n'est pas si peu sérieuse que plusieurs pourraient le croire ; 
et je connais telle (Ime sincère que la solution intéresse. 

La poésie humaine, pour être née de notre plus grand mal, et pour être 
maladive à bien des égards, n'est pourtant pas en soi-même une maladie. 
Cette poursuite de l'idéal à travers les ombres de la réalité est, à la bien 
prendre, la poursuite de la seule réalité véritable à travers les fantômes que 
nous appelons réalité. Cette poursuite ayant rencontré son objet dans l'ob- 
jet de la foi chrétienne, on pourrait croire qu'elle doit cesser. Mais la re- 
stauration que la Parole évangélique et l'Esprit de Dieu opèrent en nous, ne 
nous reportent pas au point où le péché nous a pris. L'état nouveau peut 
bien être aussi bon, et même valoir mieux que notre état primitif; mais il en 
diffère. La vertu remplace l'innocence; l'innocence ne se retrouve pas. Le 
souvenir de la chute demeure; la connaissance du bien et du mal demeure: 
la vie et l'âme ne sont plus simples. On peut comparer l'état de primitive 
innocence â la pure lumière du jour, brisée ensuite par un prisme, que for- 
ment en se rtncontrant deux surfaces inclinées en sens opposé: ces deux mi- 
lieux nous représentent le péché et la rédemption ; en les traversant tous deux, 
la lumière ne meurt pas, mais elle se décompose, et rejaillit au delà en sept 
couleurs admirablement nuancées. C'est encore la lumière, et ce n'est plus 
elle; cela est beau, ravissant même, et cela n'est plus simple; on voyait à 
travers la lumière, mais la lumière même, on ne la voyait pas; la réfrac- 
tion, qui la rend visible, c'est la vertu après l'innocence. 



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Das Waadtland. 



337 



L'homme n'est plus, ou n'est pas revenu encore à cet état de bienheureuse 
plénitude, où l'âme, attaché au bien sans l'avoir choisi, jouissant de ce bien 
sans en craindre la perte, enfermant tout son avenir dans son présent, ou 
plutôt n'ayant point d'avenir, possédant une unité intérieure, non restituée, 
mais conservée, se trouve, par toutes ces raisons, hors des conditions de la 
poésie. Inconcevable état, dont notre conscience nous rend témoignage, mais 
que notre imagination ne peut nous représenter. Simplicité d'existence dont 
rien d'actuel, pas même la vie du petit enfant, ne peut nous faire entrevoir le se- 
cret. La situation du chrétien est bien différente; plus loin par ses incli- 
nations du péché que de l'innocence, il comprend moins l'innocence que le 
péché; il est vainqueur, mais il a combattu; tous les jours encore il combat; 
il se réjouit avec tremblement; tout l'homme, tel que l'a fait notre chute, 
réside en lui, à l'exception de ce qui a fait notre chute; l'unité, sur tous les 
points à la fois, s'est reconstituée en lui; mais c'est une unité reconstituée, 
et qui laisse voir distinctement les éléments dont elle se compose. Il y a 
lutte encore, il y a crainte, il y a désir; il y a trois hommes en un seul, 
l'homme du passé, celui du présent, celui de l'avenir; l'espérance est certaine, 
mais confuse; la crainte réprimée, mais poignante; l'humanité glorifiée, mais hu- 
maine toujours: ne voyez-vous pas la poésie, après avoir été moissonnée jus- 
qu'à sa racine, regermer et refleurir dans cette arrière-saison, ou plutôt dans 
ce second printemps de l'âme? 

La question n'est pas de savoir ce qu'elle produira dès lors dans les 
formes de l'art; si son domaine sera plus large ou plus rétréci, ses inspira- 
tions plus variées ou plus uniformes: la question est de savoir si la vie de 
la foi bannit de l'âme cette autre vie intérieure, qui, lorsque le talent s'y 
joint, s'exhale au dehors en images et en mélodie. La question semble avoir 
sa solution dans les circonstances que nous avons rappelées. 

La religion d'ailleurs, la religion positive n'a-t-elle pas sa poésie? une 
poésie qui n'appartient qu'à olle? On vient bien en trouver dans les époques 
agitées de l'Eglise; on reconnaît qu'elle se cueille à pleines gerbes dans les 
souvenirs des persécutions et des martyres, mais les persécutions que l'àme 
subit on son intérieur, ce long, perpétuel et secret martyre de la fidélité, cet 
ardent combat de la prière, ces angoisses de la charité; ce zMe qui fait de 
chaque chrétien un autre Moïse sur un autre Nébo, soutenant de ses larmes 
cette armée de martyrs que ses voeux seuls peuvent accompagner dans une 
autre Canaan; la sainte épouvante qui saisit l'âme et l'imagination sur le bord 
des profondeurs de Dieu; la solennité toute nouvelle de la vie ot de la mort ; cette 
langue touchante de la création dont la foi retrouve la clef que le péché 
avait perdue . . . que d'éléments, que de sources de poésie! et quaud pour- 
ront-elles tarir? elles se renouvellent dans chaque âme, chacune répétant à sa 
manière le drame universel de la foi. Non-seulement le christianisme a sa 
poésie, mais tout chrétien de coeur est poe'te, par cela seul qu'il est chrétien. 
C'est une source de poésie aussi bien que de vérité, ouverte à ceux dont 

So m m ig, DU fr»u»6»Uche Schwel« und Savoyon. 22 



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Das Waadtland. 



l'âme, sans cela, n'eût fait guère que de la prose. Plusieurs ont saintement 
médit de la poésie, ou l'ont niée; et leurs anathèmes quelquefois étaient de 
la poésie." 

Eiue Bestätigung seiner Ansichten findet nun A. Vinet in den Ge- 
dichten von Fr. Chavannes, in denen sich, sagt er, die positivste Religion 
und die unmittelbarste Poesie durchdringen und — Vinet betont dies be- 
sonders — deren Form vortrefflich ist; „ein Christ soll bei seinen Dich- 
tungen ebenso gewissenhaft verfahren wie in allem Uebrigen; das Bei- 
spiel, das Fr. Chavannes gegeben, war gut und vielleicht noth wendig" 1 ). 
Was aber dem Kritiker besonders neu und beachtenswerth an Chavannes 
erscheint, das ist die ganz natürliche, keineswegs künstliche oder berech- 
nete Verschmelzung des christlichen Glaubens und der Empfindsamkeit 
für die Wunder der Schöpfung: „Le Dien de la grâce et le Dieu de la 
nature ne sont qn'un même Dieu dans l'âme de notre poè'te; il ne sait 
pas les séparer; et la pensée de celui qni a donné Jésus-Christ à l'hu- 
manité lui fait seulement comprendre mieux et sentir plus profondément 
le Dieu „qui a fait les cieux et la terre." (Psalm 121, 2.) Alles was 
A. Vinet ausführt, hätte Pascal nicht treffender noch schöner sagen können; 
aus einem andern Gedichte, das (nebenbei bemerkt) an eines von Unland 
mahnt, führt Vinet ein Bruchstück an, um zu zeigen, „mit welchen Augen 
ein Christ die Natur ansieht" ; die Allegorie, die es entwickelt, ist so 
wenig dem Gedanken geopfert, dass das Gedicht, wenn es auch von 
seinem allegorischen Sinne entblösst wäre, sich selbst genügen würde. 

Pèlerinage. 

Aux flancs des monts si beaux, que pour notre patine 
Dieu forma de mains, nobles et gracieux, 
Serpentent lentement, de prairie en prairie, 
De longs sentiers, tracés de leur base fleurie 
Jusqu'au sommet blanchi qui se perd dans les cieux. 

Vers ces monts admirés celui qui s'achemine 
Sourit aux doux vallons, ceinture de leurs pieds; 
H orne son chapeau de bouquets d'aubépine 
Cueillis en gravissant la première colline, 
Mais qui, bientôt flétris, tomberont oubliés. 

') Es ist wohl zu beachten, dass A. Vinet in seinen .Studien über die französ. 
Litteratur im 18. und 19. Jahrhundert" gewissermassen eine ,,c hristliche Poetik" 
geschaffen hat, die hier ganz zu entwickeln der Raum fehlt. In obiger Skizze er- 
innert er auch an den englischen Dichter William Cowper (1732-1800, Verfasser des 
Gedichts „The task*); dieser Hinweis eröffnet den Literarhistorikern ein Gebiet 
wichtiger religiös poetischer psychologischer Studien. Vinet hat nur Milton, nicht 
auch Klopstock noch zum Vergleich herangezogen, es wäre auch an den andäch- 
tigen Naturenthusiasmus des Hamburger Brockes (1680—1747) zu erinnern. 



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Das Waadtland. 



339 



II marche; le chemin, plus roide, se resserre; 
L'ombre des hauts noyers ne le protoge plus; 
Les ronces, les cailloux du sentier solitaire, 
Unissant leurs ennuis aux feux de l'atmosphère, 
Interdisent les chants et les pas superflus. 

Du torrent écumeux les arides rivages, 
L'étroit passage au bord des abîmes béants, 
Le fatigant trajet des mornes pâturages. 
Des débris entassés et des forêts sauvages, 
Mènent le voyageur au pied des pics géants. 

Cependant, quelquefois une source limpide, 
L'ombre des noirs sapins et des chênes branchus, 
L'agreste chant du pâtre, ou la cloche timide 
De la chèvre, grimpant aux flancs d'un roc humide, 
Charment pour un moment ses esprits abattus. 

Cependant, quelquefois dans sa rude carrière, 
Cessant de regarder ses pieds et le gazon, 
Il se tourne, et, jetant ses regards en arrière, 
Embrasse d'un coup d'oeil, avec sa route entière, 
Les ravissants aspects du plus vaste horizon. 

D respire un instant, un instant se repose, 
En passant rafraîchit ses lèvres au ruisseau, 
Des Alpes, sous un roc, s'il voit fleurir la ros», 
C'est là que, vers midi, pour s'étendre, il dépose, 
Près d'une, source vive, un instant, son fardeau. 

Mais ce n'est qu'un instant, mais vers la haute cime, 
Sans de plus longs retards il dirige ses pas; 
Son sentier désormais doit côtoyer l'abime; 
Il est las, le péril l'excite et le ranime; 
La fatigue et l'effroi ne l'arrêteront pas. 

Enfin il touche au but, il s'arrête, il admire 
Les immenses lointains déroulés sous ses yeux, 
Et du ciel étoilé le magnifique empire. 
Pour attendre le jour, dont l'éclat se retire, 
Il dresse là sa tente, et s'endort près des cieux. 

Die Aesthetiker mögen, was Vinets Ansicht betrifft, je nach ihrem 
philosophischen Standpunkt vielfach andrer Moinung sein; aber was den 
Dichter der romanischen Schweiz selbst anlangt, so vergleiche man ein- 

22* 



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Das Waadtland. 



mal das Gedicht Lui! von Chavannes mit dem Buche Victor Hugos „Re- 
ligions et Religion" (Paris, Calmann Levy, 1880). Welch ein Gemengsel 
von Voltaireschen Witzen, H. Heineschen Possenreissereien , Byronschen 
Phantasmagorieen, das mit einer Paraphrase von Faust's Worten: „Wer 
darf ihn nennen?" schliesst und zuletzt den Leser so verwirrt dastehen 
lässt, als ging* ihm ein Mühlrad im Kopfe herum. Mit solchem Schellen- 
geklingel glaubt nun Victor Hugo den religiösen Aberglauben Frankreichs 
zu verscheuchen und das Volk über den Endzweck seines Daseins zu 
belehren. Und das ist nun die ganze Weisheit, zu der es der grösste 
französische Dichter des neunzehnten Jahrhunderts gebracht hat! Wie 
arm und dürftig nimmt sie sich gegen den einfachen festen Glauben des 
demtithig bescheidnen Dichters der romanischen Schweiz aus! Unwillkür- 
lich kommt Einem ein mitleidiges Lächeln an, wenn man den wüsten, 
betäubenden und doch so nichtigen Lärm all der Propheten, Philosophen 
und Tribunen in dem Ungeheuern Kessel von Paris anhört, Einen den 
Andern Überschreien hört und Systeme und Religionen wie kometenhafte 
Blasen aufsteigen und zerplatzen sieht. Wie recht that Genf, als es 
jüngst, dem Pariser Wirrwarr gegenüber, festhielt an seiner nationalen 
Kirche! 



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IX. 



Genfs geistige Wirksamkeit vom sechzehnten 
Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



L 

Genfs religiöse Sendung und weltgeschichtliche Bedeutung. 

Es ist merkwürdig und wahrhaft symbolisch, dass Julius Cäsar bei 
dem ersten Treffen, das den achtjährigen Krieg der Eroberung Galliens 
einleitet, auch sofort das inhaltschwere Wort des Welträthsels aus- 
spricht, um das sich die ganze Geschichte der Bildung der Menschheit 
bewegt: „Regiert der Zufall oder die Gottheit die Welt?" Von Genf war 
er in diesen Krieg ausgezogen, die Iîel votier hatten ihn veranlasst 
Als nämlich, wie bekannt, die letztren aus ihrem Alpenlande aufbrachen, 
um in dem fruchtbarem gallischen Westlande sich eine Herrschaft zu 
gründen, baten sie Cäsar um die Erlaubniss, durch „die Provinz" (die 
Provence) zu ziehen; Cäsar verweigerte ihnen den Durohmarsch und war 
überhaupt entschlossen, ihnen den Weg nach Gallien zu verlegen. Da 
nun die Helvetier die römische Verteidigungslinie nicht durchbrechen 
konnten, so beschlossen sie, weiter nördlich einzudringen, und setzten 
über die Saone. Schon waren drei Theile ihres Heeres uuanbestandet 
über den Fluss gelangt, als Cäsar plötzlich den vierten Theil überfällt, 
zum grossen Theil niedermacht, den Rest versprengt in die Wälder jagt 
Es war dies der Gau der Tiguriner, derselbe der (so erzählt Cäsar) „den 
Consul L. Cassius getödtet und sein Heer unter dem Joche hatte durch- 
ziehen lassen (107 vor Chr. zur Zeit des Einfalles der Gimborn). So ge- 
schah es, sei es durch Zufall oder nach dem Rathschluss der 
unsterblichen Götter (sive casu, sive consilio deorum immortalium), 
dass gerade derjenige Theil des helvetischen Volksstammes, der dem rö- 
mischen Volke einen ausserordentlichen Verlust zugefügt hatte, zuerst 
dafür Strafe erlitt. Hierbei rächte Cäsar nicht nur den dem Staate, son- 
dern auch den ihm persönlich zugefügten Schimpf, indem die Tiguriner 



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342 Genf vom sechzehnten Jahrhundert his zur Gegenwart. 

in demselben Treffen, worin sie den Cassius getödtet, aueh den Gross- 
vater seines Schwiegervaters, den Unterfeldherrn L. Piso, getödtet hatten", 
(de belle gall. I, 12). 

Es ist das einzige Mal, da68 Casar diese weltgeschichtliche Frage: 
Vorsehung oder Zufall? aufwirft, er fühlte sich hier persönlich ergriffen, 
da er zugleich eine seiner Familie angethane Schmach rächte. Trotz 
dieser rein persönlichen Gemüthserregung bleibt es doch höchst bedeut- 
sam, dass er seine politische Laufbahn mit dieser Frage begann und dass 
er zu diesem Feldzuge, auf dem er diese Frage erhob und den er gegen 
die Helvetier führte, von Genf ausgezogen war. Es ist damit dieser 
Stadt selbst das Siegel einer weltgeschichtlichen Bedeutung aufgedrückt 
worden. Nicht nur tritt nirgends die leitende Hand Gottes, die Führung 
der Vorsehung in der Weltgeschichte so scharf und Uberzeugend hervor 
wie in der Geschichte dieser Stadt, die in dieser Reziehung Athen, mit 
welchem sie im Eingang verglichen wurde, noch überragt; sondern nir- 
gends auch hat jenes Welträthsel eine so fortgesetzte, ooncentrirte Er- 
örterung erfahren als in diesem doch so winzig kleinen Staate. Bald ist 
es dio Theologie, bald die Staatswissenschaft, bald die Dichtkunst, bald 
die Naturwissenschaft, die sich damit beschäftigt; die erstere ist durch 
Calvin vertreten, die beiden folgenden durch J. J. Rousseau uud Frau 
vou Staël, die vierte durch eine ganze Sterngruppe hervorragender 
Forscher. 

Und welches seltsam tief ergreifende Schauspiel bietet dem Denken- 
den der Umstand, dass gerade die Stadt Calvins zu einem der glänzend- 
sten Sitze der Naturforschung ward, deren Vertreter so oft an dem re- 
ligiösen Glauben rütteln! Brach doch der Streit zwischen beiden Weltan- 
schauungen gleich im Beginn der neuen Zeit zu Genf in dem Prozesse 
Calvins gegen Servet aus! Aber auch nirgends wieder ist ein frömmerer 
Versuch, Naturwissenschaft und religiösen Glauben mit einander zu ver- 
schmelzen, gemacht worden, als es Charles Bonnet in Genf gethan, dem 
nach gründlicher Erforschung der Natur eine zweijährige Blindheit den 
Blick in die innere Welt erschloss. 

Ja, so weltgeschichtlich inhaltschwer ist das Ringen und Kämpfen 
dieser kleinen Stadt, dass seine Schilderung allein ein ganzes Buch ver- 
langt, nur ein flüchtiger Umriss aber kann hier gegeben werden; bis zu 
dem siebzehnten Jahrhundert aber wird derselbe um so kürzer sein, als 
die bedeutendsten Thatsachen schon erzählt wurden. 

Die Reformation und Calvin. 

Ursprünglich zum Allobrogenlande und folglich auoh zu dem spätem 
Savoyen gehörig, hat sich Genf schon früh von einem regen Triebe nach 
Unabhängigkeit beseelt gefühlt. Zweier Herren aber hatte es sich zu 
erwehren, eines weltlichen, des Herzogs von Savoyen, und eines geist- 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert his zur Gegenwart. 



343 



liehen, seines Bischofs; so rang es gleichzeitig nach politischer und reli- 
giöser Freiheit. Der letzte Bischof, Pierre de la Beaurae, floh 1534; Bern, 
dessen Truppen am 2. Febr. 1536 triumphirend in Genf einzogen, be- 
freite es von dem Herzog. In diese Zeit fiel die Reformation, die schon 
als ein Mittel der bürgerlichen Freiheit von den Bewohnern herbeigerufen 
wurde. Die ersten Apostel derselben, Farel 1532 und sein Schüler 
Froment 1533, wurden vertrieben; Viret hatte man zu vergiften gesucht 
Endlich gewann, gestutzt auf Bern, die lutherische Partei — so nannte 
man sie damals — die Oberhand. In Folge eines Colloquiums wurde 
am 10. August 1535 die Messe vom Käthe der Zweihuudert abgeschafft. 
Der in Schlendrian und Unwissenheit versunkene katholische Klerus hatte 
nur mit Hallebarden und Donnerbüchsen zu kämpfen verstanden, nicht 
Ein Funke des Geistes und Glaubens war in ihm aufgeblitzt. Am 20. Mai 
1536 bestätigte das als «Conseil Général" versammelte Volk den Be- 
8chluss der Zweihundert und erklärte einstimmig, „allen päpstlichen Miss- 
bräuohen zu entsagen und nach der heiligen Reformation des Evangeliums 
leben zu wollen". So erhielt die Kirch en Verbesserung eine nationale 
Grundlage, so wurde sie ein für Alle verbindliches Staatsgesetz, sie war 
aber auch für Genf die unahweisliche Bedingung der staatlichen Existenz 
und Unabhängigkeit. Dies muss man beachten, wenn mau die Reforma- 
toren gegen Andersgläubige dieselben Strafen verhängen sieht, welche 
die katholische Kirche über sie selbst verhängte. Die religiöse Duldsam- 
keit war jener Zeit naturnothwendig fern und fremd. Eine gewisse 
Strenge war übrigens im Interesse der Religion selbst geboten, denn nicht 
nur hatte der entartete Katholicismus eine arge GlaubensloBigkeit erzeugt, 
es war auch aus der Renaissance ein solcher Wirrwarr der Meinungen 
hervorgegangen, dass sogar sehr freisinnige Geister der heutigen Zeit er- 
klären, dass die damalige Welt erst wieder glauben lernen musste. Der 
Grundsatz, von dem Genf damals ausging, hat übrigens, bei aller kirch- 
lichen Toleranz und wissenschaftlichen Freiheit, für diesen Staat noch 
immer seine Bedeutung, und im richtigen Gefühle, dass sich nur auf dieser 
Grundlage seine Geschichte aufgebaut hat, hat das Volk von Genf in deu 
jüngsten Tagen, allen grundsatzlosen Einflüsterungen des indifferenten 
und darum auch religiös haltlosen Paris zuwider, die Kirche Calvins 
für eine nationale Institution erklärt. Calviu war der Grüuder der 
Kirche Genfs, die sich fortan auch uach ihm benannte; Farel hatte nur 
umgestürzt, aber er hatte auch das Verdienst, Calvin festgehalten zu haben, 
als derselbe auf seiner Flucht aus Paris durch Genf kam. Der fran- 
zösische Litterarhistoriker Paul Albert, ein in religiösen Dingen aufge- 
klärter Mann, erzählt dieses hochwichtige Ereiguiss nach Calvins Lebens- 
beschreibung von Th. de Béze, der die Einzelheiten aus Calvins und 
Farels Munde selbst hatte: 



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344 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



Die Berufung Calvins. 

„Farel apprend l'arrivée de Calvin. , C'est l'homme qu'il nous faut," 
s'écrie-t-il, et il se précipite chez lui. Calvin allait partir; tout lui déplaisait 
à Genève. „Restez ici, lui dit Farel; il y a tache pour vous; c'est ici que 
vous devez édifier l'Eglise de Dieu. — Je ne puis, répond Calvin: comment 
enseignerais -je, moi qui ai si besoin d'apprendre? Je pars, je vais en Alle- 
magne, consulter les docteurs, étudier, ra'instruire. — Des études, des loisirs, 
s'écrie le bouillant Farel, eh! quoi, ne faut- il donc pas agir d'abord? — Mais 
je suis chétif, ma santé est débile, j'ai besoin de calme et de repos. — Du 
repos! Tu te reposeras à la mort. — Mais voyez: cette ville est bien mal 
disposée pour accueillir la prédication: elle est livrée à tous les vices, aux 
désordres, au relâchement. — Raison de plus pour la secourir en cette extré- 
mité. — Mais vous ne me connaissez pas. Jo suis faible de coeur, timide, 
impropre a la lutte. — Lâches excuses, que Dieu n'acceptera point. Souviens- 
toi de Jonas; lui aussi voulut désobéir à l'Eternel; l'Eternel le jeta dans la 
mer. Jérémie aussi voulut renoncer à la prophétie, et il sentit un feu qui le 
consumait dans ses entrailles." Et comme Calvin hésitait encore, Farel leva la 
main au ciel et s'écria: „Tu ne penses qu'à ta tranquillité, a tes loisirs, à tes 
études personnelles. Eh bien, au nom du Dieu tout-puissant, je t'annonce que, 
si tu ne réponds à son appel, il ne bénira pas tes desseins! Oui, que Dieu 
maudisse ton repos! que Dieu maudisse tes études, si en une si grande né- 
cissité tu te retires et refuses de prêter aide et secours.* — Calvin fut vaincu, 
il se sentit sous la main de Dieu et céda." — 

„Es gibt im Menschenleben Augenblicke, wo man dem Weltgeist näher 
ist als je," sagt Schiller; ein solcher Augenblick war unverkennbar jener, 
wo Farel Gott zu Hilfe rief, um Calvin für Genf zu gewinnen. Was wäre 
ohne dies aus Genf geworden, was aus der Reformation im romanischen 
Lande, wenn Farel nicht vermocht hätte, Calvin festznhalten? Es wäre 
um die ganze hohe Bildung und Gesittung der romanischen Schweiz ge- 
than gewesen. Der Augenblick war so gewaltig iuhaltsohwer , dass der 
Menseh hier an Cäsars Frage: Ob Zufall? Ob Vorsehung? denken muss, 
sich entscheiden muss, was er glaubt. Calvin hatte Recht; die Genfer 
Sitten waren sehr looker; er und Farel versuchten, sie durch strenge Zucht 
zu bessern; bei den Unruhen, die darüber ausbrachen, raussten beide die 
Stadt verlassen. Aber die Anarchie, die jetzt einbrach, und die Gefahren, 
die von Seiten Berns drohten, das die Verwirrung benutzen wollte, um 
sich der Herrschaft zu bemächtigen, bestimmten das Volk, Calvin, der in 
Worms war, zurückzurufen. Am 3. September 1541 zog er wieder in 
Genf ein, es war ein Triumph. Und nun waltet er mit Lykurgischer Strenge 
und dem Eifer eines Moses und wandelt durch seine Gesetzgebung die früher 
so stürmische Republik zu einem protestantisch theok ratischen, sittenstrengen 
Sparta um. Die alte Verfassung wurde in aristokratischem Sinne umge- 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 345 

wandelt, das Consistorium als Sittengericht eingesetzt. Noch leisteten aber 
die alten Libertiner gegen die unbequeme strenge Zucht Widerstand; ihnen 
stellte Calvin die Fremden entgegen, die um des Glaubens willen hieher 
geflohen waren — es gab deren gegen 10,000 — ; an Einem Morgen wurden 
200 Franzosen, 51 Engländer, 25 Italiener und 4 Spanier in die Bürger- 
schaft aufgenommen: aus jener Zeit stammen die französischen Familien 
Senebier, Mallet, Prévost, Tremblcy, Colladon, die italienischen Candolle, 
Micheli, Calandrini, Turretini, Burlamaqui, Varro, Diodati. Die Libertiner 
widersetzten sieb der Aufnahme dieser Fremden, darunter ein Sohn Ber- 
theliers, des Märtyrers von 1519; aber das Volk, mtlde der Unruhen, nahm 
Partei für die Calvinisten, die Fremden wurden zu Hunderten aufgenommen, 
die hervorragendsten Libertiner entflohen, Daniel Berthelier aber wurde mit 
drei Freunden am 11. September 1557 enthauptet. Alte Genfer Familien 
verliessen nun noch die Stadt und wurden durch Familien von Flüchtliugeu 
ersetzt. 

Von jetzt an war Calvin unumschränkter Herrscher, er begrüudete 
die reformirte Kirche auf Felseugrund uud verbreitete ihre Lehre nach 
aussen durch die thätigste Propaganda; 1559 stiftete er, nebst einem Ly- 
ceum für die Jugend, die Akademie, um den reformirteu Ländern Pastoreu 
zu verschaffen; vierundzwanzig Druckereien wurden angelegt, und, unauf- 
hörlich beschäftigt in Kirche und Staat, fand Calvin noch Zeit für einen 
Briefwechsel durch ganz Europa. Schmerzlich war der, den er mit seinen 
Glanbensgenossen in Frankreich führte. Wcnu sie, Augesichts der Galgen 
und Scheiterhaufen, ihn bestürmten, dass er es gut heissen möge, wenn 
sie zu den Waffen griffen, nur um sich zu vertheidigen, und er sie auf 
das Beispiel der ersten Christen verwies, die ihre Henker durch ihrMärtyr- 
thum ermüdet hatten, dann riefen sie ihm wohl zu: „Euch wird das Helden- 
thura leicht, Ihr seid in Sicherheit!" Darauf antwortete er: 

Calvins Worte an die Märtyrer. 

„II niest bien facile de parler ainsi quand je suis loin du danger, mais 
1 que si j'étais en leur lieu, je ne ferais pas tant du vaillant, mais que j'en ferais 
comme eux. Je réponds que je ne dis autre chose si non ce que ma con- 
science me presse de dire, et que, si je voulais autrement parler, je blasphéme- 
rais méchamment la vérité. Par quoi, si j'étais au lieu où je ne pusse fuir 
l'idolâtrie sans danger, je prierais Notre-Seigneur qu'il me confirmât et qu'il 
me donnât cette constance de préférer, comme la raison le veut, sa gloire a ma 
propre vie." 

Durch die harte Strenge seiner Worte schimmert noch das Gefühl 
des Mitleids mit den Unglücklichen durch, die ihren Glauben mit dem 
Märtyrtode besiegeln sollten. Aber mit bitterer Ironie verurtheilt er die 
Lauheit der Vornehmen, die zwar auch von Herzen für das Evangelium 
sind, aber es doch auch nicht mit der „guten Gesellschaft" verderben 



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346 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 

möchten, in welcher sie leben, die wohl Diener der Wahrheit »ein wollen, 
aber Sklaven der Lüge bleiben möchten. Ueber diese schreibt Calvin: 

Calvins Verurtheilung der Lauheit der Vornehmen. 

»D ya puis après une seconde secte. Ce sont les protonotaires ') délicats, 
qui sont bien contents d'avoir l'Evangile et d'en deviser joyeusement et par 
ébat 2 ) avec les dames, moyennant que 8 ) cela ne les empêche point de vivre 
à leur plaisir. Je mettrai en un môme rang les mignons de cour et les dames 
qui n'ont jamais appris que d'être inignnrdées, et partant, ne savent ce que 
c'est qu'ouïr qu'on parle un peu rudement à leur bonne grâce. Je ne m'ébahis 
pas si touB ceux-là forment une bande contre moi, et comme s'ils avaient serment 
ensemble, condamnent tous d'une bouche ma trop grande austérité. Et de fait, 
jo m'y suis bien attendu devant les coups. Et maintenant, il m'est avis que je les 
entends: «Qu'on ne nous parle plus de Calvin! C'est un homme trop inhumain. 
Comment! Si nous le voulions croire, non seulement ils nous ferait bélistres 4 ), 
mais il nous mènerait incontinent au feu. Y a-t-il propos 5 ) de nous presser 
de telle sorte? S'il veut que chacun le ressemble, et s'il est marri de nous 
voir plus à notre aise qu'il n'est, que nous en chaut- il? 6 ) Nous sommes bien 
ici; qu'il se tienne là où il est, et qu'il laisse chacun en repos." La conclusion 
est que je ne sais que c'est du monde 7 ). Quand ils en ont bien conté pour 
se flatter l'un l'autre, il leur semble qu'ils se sont bien vengés de moi. — 
Voire, mais que feront-ils à Dieu auquel je les renvoie? . . . Ils faisaient cy 
devant leur compte avec un prêtre; il leur faut maintenant compter avec 
Dieu/ 

Was Genf unter Calvins Leitung wurde, ist im ersten Abschnitt er- 
zählt. Von all dem schönen Schmuck der Künste, der das Leben erheitert, 
, war hier nichts zu finden; ausser der Theologie gab es hier keine Litte- 
ratur; Genf war ein protestantisches Sparta. Die Pflege der schönen Künste 
überliess Calvin dem Hofe der Valois, sie ging dort Hand in Hand mit 
Sittenlosigkeit und Glaubenslosigkeit; die grässliohe Frucht der franzö- 
sischen Gesittung, die sich mit der Renaissance begnügte, war der massen- 
hafte Meuchelmord, war die Bartholomausnacht. Die puritanische Strenge 



') Dies Wort ist hier ironisch zu nehmen. 

s ) ébat -= divertissement Dies Wort wird selten im Singular gebraucht 
3 ) = à condition que. 
*) Zu Bettlern. 

b ) Alterthümlich für: Est-ce à propos? Est-ce convenable? 

8 ,chaloir, verbe défectif, du latin calere (warm sein; caleo «= ich habe 
Ângst weiss nicht was ich machen soll); il n'est plus employé qu'à la 3. personne 
du sing, du prés, de l'indicatif: il ne m'en chaut = il ne m'importe pas, cela ne 
me soucie pas. On le trouve encore dans La Fontaine, Molière et Pascal. (A. 
Brächet) 

7 ) Heute würde man sagen: que je ne sais ce que c'est que de vivre dans le 
monde. Le monde = die Gesellschaft 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



347 



Calvins ist einer milderen Anschauung vom irdischen Dasein gewichen, 
einer Ansohauung, die gewiss dem Gott, der die Erde so schön geschaffen 
hat, auch wohlgefällig ist Aber jener gräuelvollen Gesittung am Hofe der 
Valois gegenüber war das calvinische Genf nothwendig, es war der Hort 
einer besseren Zukunft, der geschichtliche Protest der sittlichen Welt- 
ordnung gegen die zügellose Herrschaft der rohen Sinnlichkeit Refor- 
mation und Renaissance, die doch berufen sind, einander in die Hand zu 
arbeiten, konnten sich damals noch nicht verständigen. 

Calvins Hauptwerk ist seine „Institution chrétienne" (Christliche 
Unterweisung), die er 1535 in Basel zugleich lateinisch und französisch 
herausgab; er legte darin das Glaubensbekenntniss seiner Anhänger nieder, 
mit der Absicht, sie von der Verleumdung, dass sie politische Aufrührer 
seien, zu befreien und den König Franz I. zur Einstellung der Religions- 
verfolgungen zu bewegen. Letztere Hoffnung war vergeblich. Aber in 
religiöser Beziehung, als Grundlage der Genfer Kirche, der calvinisoh 
reformirten überhaupt, sowie in litterarischer Hinsicht ist dieses Werk das 
grossartigste Denkmal der französischen Prosa des sechzehnten Jahrhun- 
derts, ähnlich der Uebersetzuug der Bibel durch Luther. Calvin behandelt 
darin die Sprache mit so meisterhafter Fertigkeit, dass die olassisohe 
Litteratur Frankreichs, deren Hauptwerth in der Prosa liegt, schon viel 
früher hätte anbrechen können, wenn die Reformation nicht durch den 
rohesten Fanatismus unterdrückt worden wäre. Dieses Werk gehört in- 
sofern der Schweiz an, als es von Calvin in Basel herausgegeben und dann 
mehrfach in Genf neu bearbeitet wurde; die letzte, von ihm vollendete Ausgabe 
ist die vom Jahre 1559, gedruckt von dem berühmten Robert Stephanus. Oft 
überfiel den Reformator, wenn ilm Krankheiten heimsuchten, die Angst, 
dass er es nicht zu Ende führen würde; aber statt sich während seiner 
Krankheit zu schonen, strengte er die ermattenden Kräfte um so mehr 
an, und als das Werk vollendet war, schrieb er: „Je l'eusse bien voulu 
faire plus tôt; mais ce sera assez tôt, si assez bien. Et quaut à moi, il 
me suffira qu'il ait porté fruit a l'église de Dieu." 

Der Abschied, den er von seinen Mitarbeitern im evangelischen 
Amte acht Tage vor seinem Tode nahm, zeigt, wie fest er in seinem 
Glauben war. Theodor de Bèze, Calvins Nachfolger, erzählt denselben so: 

Calvins Abschied von seinen Amtsbrüdern. 

„En ee jour, parce que, selon la coutume de cette Eglise, tous les ministres 
s'assemblent pour se censurer en leur vie et doctrine, et puis en signe d'amitié 
prennent leur repas ensemble, il accorda que le souper se fit en la salle de 
sa maison. La, où s'étant fait porter de sa chambre en une chaise, il dit ces 
mots en entrant: „Mes frères, je vous viens voir pour la dernière fois, car, hormis 
ce coup, je n'entrerai jamais à table." — Ce nous tut une pitoyable entrée, 
combien que lui môme fit la prière comme il pouvait et s'efforçât de nous 



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348 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Qegenwart. 



réjouir sans qu'il pût manger que bien peu. Toutefois avant la fin du souper 
il prit congé et se fit remporter en sa chambre qui était prochaine, disant ces 
mots avec une face la plus joyeuse qu'il pouvait: «Une paroi entre deux 
n'empêchera point que je ne sois conjoint d'esprit avec vous" . .. Depuis ce soir, 
il ne bougea jamais de dessus ses reins, tellement atténué, outre ce qu'il était 
fort maigre de soi -môme, qu'il n'avait que le seul esprit, hormis que du visage 
il était assez peu changé. Mais surtout l'haleine courte le pressait, qui était 
cause que ses prières et consolations assiduelles étaient plutôt soupirs que pa- 
roles intelligibles; mais accompagnées d'un tel oeil et d'une façon telle- 
ment composée que le seul regard témoignait de quelle foi et espé- 
rance il était muni." 

Länger als drei Monate rang er mit dem Tode; mitten in den grössten 
Schmerzen hörte man ihn einen Bibelspruch murmeln oder einen unwillkür- 
lichen Schrei mit den Worten ersticken: „Je me tais, Seigneur, parce que c'est 
toi qui l'as fait," oder „ Seigneur, tu me broies, mais il me suffit que c'est 
ta main. " Die Todesstunde eines Menschen ist der Prüfstein seines Lebens. 
Calvin starb am 27. Mai 1564 gegen 8 Uhr Abends; geb. war er am 10. Juli 
1509 zu Noyon in der Picardie, also ein Franzose wie Farel, wie Theodor 
de Bèze. 

Allerdings sind es drei Ausländer, drei Franzosen, die in der roma- 
nischen Schweiz den Grund zu deren moderner Gesittung gelegt haben, 
wenn auch die Schweiz diesen Aposteln halb entgegenkam. Aber nicht 
nur dass sie von ihrem Vaterlande Verstössen worden waren, sie ver- 
schmolzen auch so innig mit der neuen Heimath, die sie aufgenommen 
hatte, dass sie gar nicht mehr als Franzosen gelten können, sondern zu 
ächten Bürgern des Alpenlandes geworden sind. Es ist ferner wahr, 
dass in Genf sich so viel flüchtige Ausländer, meist Franzosen und Ita- 
liener, niederliesseu, dass aus dieser Mischung fast eine neue Bevölkerung 
hervorging und man zu der Annahme berechtigt scheint, diese ganze neue 
Gesittung, die hier derjenigen Frankreichs entgegengesetzt wird, sei eben 
auch nur ein französisches Erzeugniss. Und doch wäre dies ein Irrthum. 
Wie jene drei Apostel wurden auch die neu Eingewanderten von dem 
Genius der romanischen Schweiz absorbirt, und wenn auch der Genius 
des alten Genf eine Zeitlang zurückgedrängt wurde, so brach er doch, 
nachdem sich der calvinische Puritanismus erschöpft hatte, wieder durch 
und ist bis auf die Gegenwart thätig geblieben. Einige Sohattirung hat 
allerdings das fremde Element dem eingebomen Genferthum mitgetheilt 
R. Rey entwickelt dies an verschiedenen Stelleu: 

Die Elemente der Bevölkerung Genfs seit Calvin. 

„Geneve n'accomplit son évolution vers la république et les institutions 
puritaines, qu'en rejetant des catégories entières de citoyens. Calvin demeuré 
seul debout change le génie de la cité. Genève, attachée aux flancs de la 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



341) 



France, consacre pour un temps toute son énergie au triomphe de la Réforme. 
Cet apostolat fit d'une cité obscure, un des phares de l'Europe protestante, la 
capitale d'une grande idée. L'historien patriote ne saurait cependant 
assister sans émotion à la défaite de la vieille Genève, de cette cité, si 
vivante, si originale, si riche en sève, en dévouement, en fermeté d'âme. La 
Genève de Calvin fournit une plus grande carrière; les religion naires français 
payèrent son hospitalité en lui donnant la science et les moeurs; ils en firent 
une ville sainte, vouée au recueillement et a la prière, d'une pudicité farouche, 
dévouée jusqu'au martyre; mais la liberté politique ne fut pas leur oeuvre. 
Née au pied de nos Alpes durant les siècles reculés du moyen âge, fécondée 
par le patriotisme des citoyens, fondée sur des institutions qui avaient reçu 
leur développement, lors de l'arrivée de Calvin et des émigrés français, la ré- 
publique est l'oeuvre des anciens Genevois, secondés par la vaillance de 
leurs alliés de Berne et de Fribourg: c'est une plante indigène .... Environ 
mille cinq c e nts familles françaises, trois cents familles italiennes, fixèrent, au 
XVI. siècle, leur demeure à Genève. Cette émigration, mêlée au vieux sang 
indigène, forma un peuple d'élite, unissant les qualités précieuses et nettes 
du Français à la circonspection avisée de l'Italien et a la solidité du Suisse. 
. . . Au XVJJI. siècle, on vit l'esprit séculier se redresser, le peuple do Genève 
se passionna de nouveau pour la vie publique. Le fier esprit des libertins n'avait 
été qu'enchaîné. 

Cette victoire du génie genevois atteste sa forte personnalité. Les 
nouveaux citoyens dépassaient les anciens par le nombre, la richesse, la science; 
Ja vieille Genève avait été recouverte par le flot; mais elle n'avait pas perdu 
pied; et en dessous, elle avait travaillé à saisir ses hôtes, à leur communiquer 
ses prédilections et ses antipathies. Ce pouvoir d'assimilation a permis à 
une ville frontière, sorte de carrefour où tout passe et dont la population 
subit de continuels remaniements, de subsister en gardant un génie distinct: 
Genève est à la fois municipale et cosmopolite, ello accepte des éléments 
étrangers, mais en les marquant à son sceau c'est un corps vivant qui su fa- 
st an cie ce qu'il emprunte du dehors.* 

Kaum hatte Calvin die Augen geschlossen, so drohten auch schon 
seinem Werke die grössten Gefahren. Noch im Jahre seines Todes trat 
Bern, am 30. Oktober 1564, das südliche Seeufer wieder an Savoyen ab; 
der Papst Gregor XIII. protestirte gegen die Aufnahme Genfs und Grau- 
bündtens in die Eidgenossenschaft; „fern von eurem Bunde sei der gott- 
lose Genfer! der gottlose Rhätier!" rief er in einem Brève aus, und die 
aufgestachelten katholishen Cantone schlössen einen Sonderbund mit Sa- 
voyen, dessen Herzog Karl Eraanuel (1580—1630) Genf einschloss. Bern 
das selbst bedroht war, erklärte zwar dem Herzoge den Krieg, aber seine 
Hülfe erwies sich als unzuverlässig in Folge des Verraths seines Feldlierrn 
Wattenwyl, der im schimpflichen Frieden zu Nyon Genf preisgab, sowie 
der Lauheit des Kleinen Raths. Der bedrohten Stadt, die mit heldenhafter 



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350 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 

Ausdauer den Gefahren Trotz bot, wurde Rettung durch Elisabeth von 
England, Holland, die calvinistischen Städte Deutschlands und Ungarns, 
zunächst aber durch Heinrich IV., der sich freilich durch die Annexion des 
vorher von Genf eroberten Landes Gex bezahlt machte (1600), wie später 
Napoleon III. sich für die Befreiung der Lombardei mit Savoyen bezahlte. 
Das Misslingen der Escalade 2l.Dee 1602, die eine allgemeine Entrüstung 
des ganzen protestantischen Europa gegen Savoyen hervorrief, bestimmte 
endlich den Herzog, seine ehrgeizigen Pläne auf Italien zu lenken, Genf und 
Waadtland waren von nun an auf immer für den Katholizismus verloren, 
trotz einzelner sofort bestrafter Verschwörungen und anderer jesuitischen 
Ränke, die sich ja bis auf die neueste Zeit wiederholt haben. Nicht das 
protestantische Rom war dem Hause Savoyen von Gott bestimmt, das 
papistische Rom sollte es einst erobern! 

Calvins Freund und Nachfolger, Theodor de Bèze (geb. 24. Juli 
1519 zu Vezelay, Departement der Yonne) erlebte noch den Sieg Genfs; 
als das Volk nach zurückgeschlagener Ueberrumpelung in den Petersdom 
strömte, um Gott für die Rettung zu danken, stimmte der taube 80jfthrige 
Greis den 124. Psalm an, der noch heute bei der Jahresfeier gesungen wird. 
Am 13. Oktober 1605 ging auch er heim. Die Zeit der äussern blutigen 
Kämpfe war nun vorüber, Genf entwickelte nur noch eine geistige Thä- 
tigkeit im Innern. Die Schilderung der Epoche Calvins möge der Genfer 
Dichter Petit- Senn mit seiner poetischen Verherrlichung des Refor- 
mators schliessen: 



Calvin. 

(Aus dem Gedicht Colo gny ; in diesem Dorfe hei Genf haben sich ausser Calvin auch 
Milton und Lord Byron aufgehalten, „le chantro de l'Éden y vint à son aurore, Et 
Childe-Harold à son déclin", sagt Petit-Senn.) 

Le génie a toujours agrandi le domaine 

Où le plaça l'arrêt du sort; 

Il nous subjugue, il nous entraine, 

Rien ne résiste à son essor. 

Renversant d'indignes entraves, 
Il rend à la raison son salutaire éclat; 

H brise le joug des esclaves, 

Et change en un peuple de braves 

Un peuple que la honte abat. 
Ici Calvin parut; la raison triomphante 
Brilla dans ses écrits, tonna dans ses discours* 
De la nuit des abus que la faiblesse enfante 
Sa force et sa clarté suspendirent le cours. 

A la voix seule du grand homme, 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



Genève à l'Eternel rend un culte épuré, 
Et l'on voit se briser de la superbe Rome 

Le frein par l'erreur adoré. 
Hélas! pourquoi faut-il que l'orage préside 

Aux destins dés mortels fameux! 

Le génie est un don perfide; 
Cest contre les revers une impuissante égide: 
La gloire et le bonheur n'ont point d'accord entr'eux. 

Ainsi le flambeau qui nous guide, 

Dans son existence rapide 

Se consume en jetant des feux. 
C'était à Cologny, près d'une onde argentée, 
Que, le corps languissant et l'âme tourmentée, 
Calvin venait chercher un paisible repos. 

Fuyant la cohorte irritée 

Des tartufes et des eagots, 
C'est là qu'en un ciel pur laissant errer sa vue, 
Pensif et recueilli sous l'ombre des ormeaux, 
Il voyait l'Eternel dans les champs, dans la nue, 
Dans la verte campagne à ses pieds étendue, 

Dans le cristal brillant des eaux; 

Et sur ces bords où la nature 
Inspirait au saint homme un chant religieux, 
Byron au créateur adressait son murmure, 
Et des sons de sa lyre harmonieuse et pure 
Embellissait l'accent d'un doute audacieux. 

Ainsi la raison nous égare; 
Dans la nuit de l'erreur elle n'est point un phare 

Dont la clarté luise a nos yeux: 
.L'homme en fait un emploi bizarre; 

Et ce flambeau, tombé des cieux, 

Tantôt nous plonge dans le doute, 

Et tantôt éclaire la route 

Qui nous ramène aux pieds des dieux. 

Quels sorts divers tu nous apprêtes, 

Rayon trompeur, souffle divin, 
Toi qui fis de Byron le plus grand des poètes, 

Un réformateur de Calvin! 
Tous les deux embrasés des flammes du génie, 

Sur ce coteau qu'ils vinrent habiter, 
Aux regards des humains y voilèrent leur vie; 
L'un pour adorer Dieu, l'autre pour en douter! 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



Das siebzehnte Jahrhundert. 

Vor Allem galt es, nach dem Tode der Reformatoren, ihr Werk zu 
erhalten; die Orthodoxie war nicht nur eine Sache der Religion, sondern 
anch des Patriotismus, darum wandten die Behörden alle Sorgfalt auf die 
Lehre. Von der Elementarschule an wurden die Generationen herange- 
bildet, den Gegnern Rede zu stehen, „afin, hatte schon Bonivard gesagt, 
afin de faire sucer Christ spirituel avec le lait corporel; si 1 ), qu'il n'y a 
petit enfant qui ne rende raison de sa foi aussi bien que docteur de Sor- 
bonne." Auf dem Colleg wurde die Jugend ohue allen Unterschied des 
Standes im Lateinischen unterrichtet. An der Akademie behauptete die 
Theologie den Vorrang, die Dogmati k nahm die oberste Stelle ein, die 
meisten Professoren waren zu gleicher Zeit Pastoren. 

Allerdings, hatten schon nach dem Tode Calvins französische Flücht- 
linge, H ottoman, Lect, J. Godefroy, hier die Rechtswissenschaft gelehrt. 
Berühmte Humanisten und Buchdrucker, welch letztre damals zugleich 
Gelehrte waren, wie die beiden Robert und Henri Estienne (Stephanus), 
waren wohl auch in Folge der Religionsverfolgungen nach Genf ge- 
kommen, aber sie blieben nicht; in der hier ausschliesslich herrschenden 
theologischen Atmosphäre athmeten sie nicht frei genug. Nur der aus- 
gezeichnete Gelehrte Isaac Casaubon (geb. in Genf 1559, gest in London 
1614), Sohn eines französischen Flüchtlings, verweilte länger hier, bis 
1596, in welchem Jahre er nach Montpellier ging. Die Naturwissen- 
schaft hatte hier noch gar keinen Platz; von litterarischen Schöpfungen 
konnte auch nicht die Rede sein; man nahm das Seelenleben und die 
geistige Thätigkeit noch zu religiös ernst, zu gewissenhaft, um der Phan- 
tasie die Zügel schiessen zu lassen. Ebensowenig konnten die schönen 
Künste ihren Aufschwung nehmen; die Bilderstürmerei der Calvinisten 
war in die Gesetzgebung eingedrungen; den Bildhauern, Malern und Mu- 
sikern war der Aufenthalt in Genf verboten. In den frühern Zeiten be- 
sass die Stadt Künstler aller Art; die neuere Zeit hat bewiesen, dass den 
Genfern künstlerische Anlage keineswegs mangelt. So hat denn aller- 
dings die erste Hälfte des siebzehnten Jahrhunderts etwas Starres, Steifes; 
was Calvin gestiftet hatte, stand noch aufrecht, aber mehr als officielle 
Ueberlieferung denn als lebendige Ordnung. Das Dogma war gewisser- 
massen zur Formel geworden, statt beseelter Forschung herrschte eng- 
herzige Krittelei, Genf sandte keine Missionäre mehr aus. Es hatte dies 
wohl seinen innerlichen Grund, nach der grossen Anstrengung des sech- 
zehnten Jahrhunderts trat die Abspannung ein, aber es gab auch noch 
einen Uusserlichen: der fanatische Absolutismus Ludwigs XIV. lastete 
wie ein Alp auf Europa. Ein Genfer möge von seinem Standpunkte ans 
diese sogenannte Glanzperiode Frankreichs, das „Jahrhundert des grossen 
Königs und der classischen Litteratur Frankreichs" schildern, dem noch 
') si m* dergestalt 

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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



353 



kttrzlicb Emst Renan aus Haas gegen Preussen seine Sympathie zuge- 
wandt hat; R. Rey sagt: 

Ludwig XIV. 

» L'époque était, vide et partout fatale à la liberté. La France de Louis XIV. 
s'imposa alors au monde par l'éclat de ses victoires, la force de son admini- 
stration, la splendeur de sa cour, le goût de sa littérature; et cet éclat rejetait 
dans l'ombre les nations protestantes; mais cette civilisation posait sur 
le faux; elle tuait la liberté de la pensée, elle bâillonnait les consciences, 
elle favorisait seulement la rhétorique, l'élégance extérieure, les 
arts de luxe et de parade; elle n'avait produit qu'une société artificielle et 
pompeuse, ayant plus d'apparence que de solidité. Le triomphe de L o u i s XI V. 
eût été un désastre pour la civilisation. La révolution de Ki88') rompit 
le charme. La résistance héroïque de la Hollande, l'avènement de Guillaume 
d'Orange au trône d'Angleterre, furent le salut de l'Europe. Dès lors, la liberté 
eut un point d'appui, et les sciences, la publicité, la libre pensée prirent leur 
essor. Cette renaissance fut moins brillante, mais plus solide qu- celle du 
XVI. siècle: l'Europe actuelle en procède. Vers la fin du XVU. siècle, Genève 
en subit l'influence; la solidarité protestante la sauva de la décadence." 

Und in der That sind die Litterarbistoriker und Publicisten der 
neuern Zeit, die deutschen namentlich, wie verblendet gewesen, dass sie 
das Zeitalter der Aufklärung, wie man das aehtzehnte Jahrhundert ge- 
nannt hat, aus Frankreich herleiten. Nein, aus dem im Despotismus ver- 
sumpften, katholischen Frankreich konnte das Licht nicht kommen; in 
der protestantischen Welt, in Holland, England, Genf und 
Deutschland ging die Sonne der neuen Zeit auf, von dort haben 
Montesquieu und Voltaire ihr Bestes entlehnt! Das vom Absolutismus 
zerdrückte Frankreich verfiel nach Ludwigs XIV. Tode, der Fanatismus 
hatte nach der höfischen Rhetorik eines Hossuet nur Unglauben und 
Aberglauben erzeugt; einzig die glaubensvolle protestantische Welt, die 
auch das Kleinod des freien Gedankens in sieh barg, rettete die euro- 
päische Gesittung. Noch vor dem Jahre 1G88, wo die gebildete, von der 
Barbarei eines Ludwig XIV. bedrohte Welt wieder aufathmete, regte sich 
der edle Genfer Geist auf's Neue, die Sympathie mit den von Ludwig XIV. 
verfolgten Protestanten hauchte ihm frisches Lehen ein: „1'csprit protestant 
se ranima au contact de la persécution, et il s'opéra comme une réforme 
dans la Réforme". (R. Rey). Diese Verfolgung erreichte ihren Höhe- 
punkt, als Ludwig 1685 das Edict von Nantes widerrief, durch welches 

') So nennt man den gewaltsamen, aber unblutigen Thronwechsel von England. 
Jakob II., König seit 1685, der sich offen zur katholischen Religion bekannte, machte 
sich durch sein Bestreben, die katholische Religion wieder einzuführen, dem Volke 
verhasst; dieses rief daher Jakobs Schwiegersohn, den Erbstatthalter von Holland, 
Wilhelm III., auf den Thron. Wilhelm war der entschiedenste Feind Ludwigs XIV. 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



Heinrich IV. 1598 den Protestanten freie Religionßübnng zugesichert 
hatte. Der Franzose J. Miehelet möge erzählen, was damals Genf that: 

Die französischen Flüchtlinge und Genfs Gastfreundschaft. 

„ L'exemple que la petite Genève donna alors est le plus grand, je crois, 
qu'on puisse trouver dans l'histoire de la fraternité humaine. Cette ville de 
seize mille âmes, pendant près de dix ans, reçut, logea, nourrit quatre mille 
fugitifs. Enorme effort, excessive dépense, et soutenue avec une persévérance 
admirable. Augmenter sur-le-champ d'un quart sa population, sa consomma- 
tion, c'est ce qu'aucune ville n'aurait supporté. Ajoutez que, de ce côté, ve- 
nait la partie la plus pauvre de l'émigration. Nos braves paysans du Jura, 
avec des dangers incroyables, par les sapins, les précipices, en plein hiver, 
par les sentiers des chèvres 1 ), les faisaient passer un â un, mais dénués et 
sans bagages. Comme des naufragés ou comme l'enfant qui vient de naître, 
ils abordaient nus à Genève, n'apportant que leur corps mal vêtu, affamé, 
souvent martyrisé. Toujours de nouveaux arrivants. Ils s'écoulaient, d'autres 
venaient. C'était un terrent de fantômes; on eût dit la marche des morts 
vers la vallée de Josaphat. 

Les maisons de Genève ne sont pas grandes. La famille d'alors était 
serrée et close, d'une certaine raideur pour l'étranger et d'un aparté puritain. 
Tout cela disparut, La pitié et la charité changèrent violemment ces choses 
de forme. Les portes s'ouvrirent grandes. On mit des lits partout, cinq ou 
six dans chaque chambre. Telle maison en eut quarante cinq! Toutes les 
habitudes changées, complet bouleversement 2 ). La dame génevoise, concentrée 
jusque-là, un peu prude et méticuleuse, prend chez elle, avec elle, au saint 
des saints de la famille, ces pauvres inconnues. Elle coupe ses robes à leur 
taille, se dépouille pour couvrir des enfants presque nus. Grande table et 
petite chère. Pour nourrir tout ce monde, elle accepte, elle impose aux siens 
une sobriété rigoureuse. Elle vide les greniers et les caves. Elle prend l'eau 
pour elle et réserve le vin pour ces malheureux épuisés. 

Nos Français du Midi, sous la bise de Genève au souffle du Mont Blanc, 
dam ces grands courants froids que le Rhône, que l'Arve, ces furieux tor- 
rents, amènent là de toutes parts, supportaient avec peine le cruel hiver de 
H>86. Leurs hôtes non contents de manger avec eux tout ce qu'ils avaient, 
s'endettèrent généreusement. De leur crédit chez les marchands, ils enlevè- 
rent du drap, du linge, des chaussures, habillèrent tout ce peuple, Nos 
Français discrètement, pour ménager le bois de la maison et soulager leurs 
hôtes, les laisser respirer un moment, allaient presque tous chercher un peu 
de soleil sur la pente abritée que depuis on appela le Petit Languedoc. 



') D. h. auf den steilsten, knappesten Bergpfaden. 

*) Man bemerke den hastigen dramatischen Gang des Stylen, die kräftige 
Kürze, das Wegfallen des Zeitwort«. 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



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Cette rampe domine le beau Jardin des plant-es que Rousseau, Candolle, Saus- 
sure, rendent tellement illustre. Mais ce grand souvenir de la charité géne- 
voise glorifie plus encore ce beau lieu et le rend sacré. 

Cependant arrivaient les lettres insistantes de Louis XIV. pour qu'on chassât 
les réfugiés. La petite ville, sans armes, avec ses vieux mauvais remparts, 
n'eut garde de désobéir. On ordonna à son de trompe leur expulsion. Il en 
sortit des foules par la porte de France. Mais, à minuit, on les faisait rentrer 
par la porte de Suisse. Pendant que les crieurs proclamaient leur bannisse- 
ment, les huissiers de la ville en habit noir faisaient pour eux la collecte de 
porte en porte. Fureur et menaces du roi, qui va, dit- il, agir. Genève, en 
ce péril, décida que ceux qui viendraient désormais seraient conduits à Berne. 
Mais rien ne put lui faire abandonner ceux qu'elle avait reçus. Elle en garda 
trois mille. Berne et Zurich la rassurèrent en lui offrant au besoin, une ar- 
mée de trente mille hommes (Histoire de France par J. Michelet 1 ). 

Ein andrer Schriftsteller der romanischen Schweiz, Daguet, schildert 
das treulose despotische Verfahren Ludwigs XIV. gegen die Schweiz in 
noch schwärzeren Farben als es R. Rey gethan; nur einzelne Satze seien 
hier aus seiner Schilderung initgetueilt: 

Ludwig XIV. 

„ Louis XIV. ne respecta pas plus les droits et les privilèges des Suisses 
que ceux des autres nations. Il s'empara par trahison de la Franche - Comté 
et de Strasbourg (1672 -80) au mépris des traités qui plaçaient ces anciens 
alliés des Suisses sous leur protection spéciale . . . Genève aussi faillit subir 
le sort de Strasbourg et u'échappa que grâce à l'énergie de Berne et des 
cantons voisins ... Un projet de démembrer la Suisse fut même tramé à 
Versailles . . . Mais la crainte des armes de l'Angleterre et d'une nouvelle 
guerre européenne arrêta le vieux roi Louis XIV.* 

Das achtzehnte Jahrhundert: Die Verfassungskämpfe. 

Die protestantische Welt hatte die Gefahr für Europa, von dem 
französischen Absolutismus erdrllckt zu werden, durch vereiute Anstrengung 
beseitigt, die Welt atlmiete wieder frei auf, auch durch Genfs Adern 
strömte neues Lebeu. Auf zwei Gebieten regte sich besonders seine 
Thätigkeit, auf dem politischen zuerst: mau suchte das Problem von 
Recht und Freiheit theoreiisch uud praktisch zu lösen, sodann auf dem 

l ) Michelet fügt hinzu: ,Au reste, de quoi s'étonner? quoi de plus français que 
Genève? ce lac sacré, ce doux pays de Vaud? La France y recevait la France." 
Ein Irrthum, den dieses Buch berichtigt ; die romanisch« Schweiz hat mit. Frankreich 
nur die Sprache gemein, und auch diese war ihm ursprünglich fremd. Mehr noch 
als die Genfs, rühmt Michelet die Gastfreundschaft Norddeutschlands, Englands und 
vornehmlich Hollands; eben weil es fremde Nationen waren, sagt M., sei ihnen 
Frankreich um so mehr zu Dank verpflichtet. 

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Genf vom sechzehnten Jahrhundert hia zur Gegenwart. 



der Naturwissenschaft; anch die Kunst fand allmälig Pflege, und am 
Ende des achtzehnten Jahrhunderts schuf die Malerei die grossartige 
Schweizer Landschaft. Wie das Alpenland bei Rousseau schon auf 
Poesie und Musik begeisternd einwirkt, wie der Naturforscher de Saussure 
das Interesse für die Alpenwelt erregt, die der deutsche Schweizer Haller 
schon poetisch dargestellt hatte, das ist mehrfach im Vorhergehenden 
entwickelt worden. Erwähnt seien hier noch die Verdienste des Genfers 
Marc Theodor Bourrit (geb. ß. Aug. 1739, gest. 7. Okt 1819), der ein 
besondres Talent besass Berge zu malen; er begleitete B. de Saussure 
■ auf seinen Alpenreisen und gab treffliche Abbildungen der Hauptgipfel 
auf Email, in Aquarellen und Oelgemälden. Ebenso trugen seine Schriften 
dazu bei, die Aufmerksamkeit der Welt auf die Alpen hinzulenken. An- 
zuerkennen ist, dass Ludwig XVI. und Ludwig XVIII. ihm eine Pension 
von 600 Fr. bewilligt hatten, die franz. Revolution hatte sie unterdrückt. 
Ein neues Element tritt durch diese Bewegung in die Kunst ein. Auf 
all diesen Gebieten, die Malerei ausgenommen, ist der genialste Bürger 
Genfs, J. J. Rousseau, zugleich thätig. Ç)ie theologische Wissenschaft 
dagegen tritt jetzt in den Hintergrund oder wird von der philosophischen 
Anschauung umgewandelt; der biblischen Rechtgläubigkeit Calvins gegen- 
über stellt Rousseau „die natürliche Religion" auf. Die Poesie endlich 
findet noch keine Stätte in Genf, abermals Rousseau ausgenommen. Dies 
ist im Grossen der Charakter Genfs im achtzehnten Jahrhundert. 

Vor Allem sei die politische Entwicklung Genfs in kurzem 
Abriss gezeichnet. Es war der alte Geist Genfs, der jetzt wieder er- 
wachte, der Geist der einen Berthelier, einen Bonivard beseelt hatte. 
Calvin hatte eine aristokratische Verfassung eingeführt, diese aber durch 
ein theokratisches Gegengewicht, nämlich „die Rüge" gemässigt, welche 
die Geistlichen und das Consistorium den Behörden ertheilen konnten; 
nach Calvins Tode befreiten sich letztre von dieser Vormundschaft und 
nahmen auch dem Volke das Recht, über die Steuerauflage abzustimmen. 
Während des Krieges mit Savoyen stand ein Rath von sieben Mitgliedern 
an der Spitze der Regierung, diese Septemvirn erklärten sich nachher 
für unabsetzbar; ihre Ansprüche wurden immer grösser, sie verlangten 
dass man sie mit entblösstem Haupt anrede, dass man sie „tres honorés 
et magnifiques seigneurs" titulire u. s. w. Die aristokratische Verfassung 
ward zur Oligarchie. Die oberste Behörde war in der Reformationszeit 
der Senat oder Kleine Rath, an dessen Spitze die Syndici (Maires) 
standen, ihm war der Rath der Zweihundert zur Berathung der Gesetze 
beigegeben, unter diesen stand die Bürgerschaft, der Allgemeine Rath 
(Conseil Général), noch tiefer befandeu sich die Habitants (Schutzver- 
wandte ohne Bürgerrecht) und deren Nachkommen, die Natifs, welche 
am Conseil Général, den Versammlungen der Bürgerschaft, nicht theil- 
nehmen konnten. Vorschriften Uber Kleidertrachten trennten die Ein- 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart, 357 

wohner in Kategorieen, dazu sonderten sich die Familien der Behörden 
auch räumlich ab, sie zogen in die Oberstadt, das gewerbtreibende 
Volk blieb in der Unterstadt. Eine Stufenleiter hatte die ursprüngliche 
Gleichheit der Bürger verdrängt; J. J. Rousseau hatte diese Entwicklung 
wohl beherzigt, ihre Kenutniss ist nöthig zu seiner Beurtheilung. Die 
Verwaltung war zuletzt ausschliesslich in den Händen der wenigen reichen 
Familien (unter ihnen die Trembley, Tronchin und Grenus), die sich in 
die Aemter theilten; die Bürgerschaft hatte nur noch den Schatten ihrer 
frühern Rechte, gesetzlieh war sie souverän, in Wirklichkeit aber Unter- 
than. Dieser Gedanke stachelte die Bürger auf, die wichtigen Probleme 
der Staatsverfassung zu erörtern: die Gesetzgebung, das Stimm- und 
Wahlrecht, die Verantwortlichkeit der Behörden, das Recht der Majorität, 
lauter Fragen, die jetzt von aller Welt tagtäglich besprochen werden, 
die aber damals den Völkern neu waren. Der Spötter Voltaire machte 
sich später lustig über den „Lärm in einem Ameisenhaufen", wie er die 
bürgerlichen Unruhen in Genf nannte, und allerdings war Genf ein win- 
ziges Städtchen neben dem mächtigen Frankreich, aber J. J. Rousseau 
trug diese Erörterungen in das stolze Reich hinüber und sie verzehrten 
wie Feuerbrände das ganze Gebäude Ludwigs XIV. Das Buch „vom 
Gesellschaftsvertrage" ging aus ihnen hervor. 

Der Kampf zwischen der Aristokratie und der Bürgerschaft ent- 
brannte 1707, letztre Hess sich durch Ränke spalten, ihr Hauptsprecher, 
Pierre Fatio, der die jährliche Berufung des Allgemeinen Raths zur Ge- 
setzgebung verlangte, wurde am b'. Sept. erschossen. Aber die Bürger- 
schaft arbeitete im Stillen au ihrer Ausbilduug weiter, Lesecirkei ent- 
standen, und da die Bürger mit Mass und Ordnung auftraten, keine Neu- 
erungen, sondern nur alte Rechte verlangten, so geriethen die regierenden 
Familien in Verlegenheit. Der Hochmuth einiger Oligarcheu, die sich mit 
Waffengewalt umgaben und ein Complott planten, brachte die Gährung 
1734 zum Ausbruch, vier Jahre lang währte der Conflict; der Friede 
wurde zuletzt von dem Cabinet von Versailles und den Cautoneu Bern 
und Zürich vermittelt; die Regierenden selbst hatten die Fremden ge- 
rufen, die Bürgerschaft sah darin eine Gefahr für die Unabhängigkeit 
Genfs, bestätigte aber die Vermittlungsacte, die in gemässigt conserva- 
tivem Sinne abgefasst war. 

Es folgte nun ein dreissigjähriger Friede, während dessen Industrie, 
Handel und Wohlstand einen ungemeinen Aufschwung nahmen. Auch 
die unselbständigen Arbeiter hatten jetzt ihre Lesecirkei. Die Wissen- 
schaft hatte an der Akademie Vertreter ersten Banges. Die Buch- 
druckerei blühte; Montesquieus „Esprit des lois" wurde in Genf gedruckt 
(1748). Dieses Buch, worin der Verfasser die Tugend als die Haupttrieb- 
feder der Republik bezeichnet, gefiel der Genfer Aristokratie, „Aristokratie" 
bezeiebne eben die Herrschaft der Besten. Gleichzeitig ging in der letz- 

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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



tern eine Aenderung der Sitten vor sieh; durch die Finanzgeschäfte un- 
gemein bereichert, verlernte sie die alte Massigkeit, in das sonst so 
puritanische Genf zogen die Zerstreuungen einer verfeinerten Gesellschaft 
ein, aber die alte Herzlichkeit zwischen den verschiedenen Classen 
schwand ebenfalls. 

Eine andre Kluft zwischen der Aristokratie und der Bürgerschaft 
wurde durch die Verschiedenheit ihrer geistigen Beschäftigung herbeige- 
führt, erstre besass ausgezeichnete Mathematiker und Naturforscher, sie 
verschmähte aber das Studium der gesellschaftlichen und politischen 
Probleme, welchem sich die Bürger zuwandten. Da erschien unter diesen 
1754 J. J. Rousseau; er nahm Partei für die Bürgerschaft und legte das 
ganze Schwergewicht des Staates in den Allgemeinen Rath, „le Conseil 
Général". Wie leidenschaftlich seine Gegenwart ganz Genf aufregte, ist 
schon in der Biographie Rousseaus erzählt worden; seine Werke „Emile' 1 
und „der Gesellschaftsvertrag" wurden am 19. Juni 1762 von Heukers- 
hand verbrannt; die Bürgerschaft machte Vorstellungen, Représenta- 
tions", die Behörden wiesen sie zurück, sich auf das Recht der Ableh- 
nung „le droit négatif", stützend; es entstand die Partei der représen- 
tants und die der négatifs. Der Staatsanwalt Robert Tronchiu ver- 
suchte sich durch seine „ Lettres de la campagne" zu rechtfertigen, Rous- 
seau erwiderte darauf durch seine „Lettres de la montagne." Von da 
an wurde der Parteikampf immer erbitterter, und wie zur Zeit der Re- 
formation einfache Leute aus dem Volke in der theologischen Controverse 
so geübt waren wie die Priester, so verhandelten jetzt einfache Bürger 
die staatsrechtlichen Fragen ebenso beredt wie logisch gediegen. Als 
die Spannung immer heftiger ward, wandte sich die erbitterte Aristokratie 
an auswärtige Mächte. Die Bürgerschaft war empört über diese unpa- 
triotische Handlung, die Krisis verschärfte sich, endlich kam es am 8. April 
1782 zu einem Aufstande der „ Natifs", am 2. Juli aber rückten, heimlich 
von den Syndicis gerufen, französische, Berner und sardiuisehe Truppen 
in die Stadt ein. Frankreich hat seitdem mehrmals die Invasion der 
Fremden in sein Gebiet erlebt. Zu dieser da* Vaterland entehrenden 
Katastrophe hatte die beschränkte Politik der Oligarchien geführt. Und 
doch war die aristokratische Partei reich an patriotischen Tugenden und 
Verdiensten gewesen, sie hatte für Volkswohl und geistige Bildung viel 
gethan; statt aber einzusehen, dass ein geistig hochgebildetes Volk zu- 
letzt der Vormundschaft entwächst, konnte sie sich nicht entschliessen 
der ausschliesslichen Herrschaft zu entsagen. Vergebens wurde sie von 
dem Genfer Advokaten Jean Louis Delolmo (1740 — 180(1) gewarnt, der 
wegen seiner Theilnahme an den Unruhen flüchtig nach England gegangen 
war. Zu dieser Zeit hatte die Aristokratie in Polen und Schweden ihr 
Land in zerrüttende Anarchie gestürzt, man war in England vor einem 
ähnlichen Schicksal besorgt. Dies veranlasste Delolme sein noch jetzt 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bi» zur Gegenwart. 



359 



in England hochgeschätztes Werk „Constitution de l'Angleterre, ou état 
du gouvernement anglais comparé avec la forme républicaine et avec les 
autres monarchies de l'Europe" (Amsterdam 1771) und in englischer 
Sprache die Schrift „A parallel between the english governmeut and the 
former governmeut of Sweden" (London 1772) herauszugeben, worin er 
die englische Monarchie rühmt, die der Freiheit des Volkes so grossen 
Spielraum lässt Delolme kam 1775 nach Genf zurück, die Aristokratie 
hörte nicht auf seine Stimme. So fiel sie zuletzt ihrem Hochmuth zum 
Opfer, zog aber das Vaterland nach sich in den Abgrund. Genf ist ein 
wunderbarer Mikrokosmos, die ganze Geschichte des Jahrhunderts spiegelt 
sieh in ihm ab. 

Der Abschlnss war die französische Revolution, zu deren Vorberei- 
tung Genf durch Rousseau soviel beigetragen hatte. Die Menge gab sich 
hier das überflüssige traurige Schauspiel nachgeäfften Jakobinerthums; 
in Paris wurde die furchtbare Tragödie von „ Sklaven, die die Kette zer- 
rissen hatten", aufgeführt, hier aber, sagt R. Rey mit vollem Recht und 
patriotischem Ingrimm, war es „une foule anonyme, vraie comparse de 
théâtre. Dans une ville où la liberté comptait cinq siècles de durée, 
les patriotes se baptisent des noms de sans-culottes!" Es waren nicht 
die echten Bürger von Genf. Zuletzt wurde die Stadt von dem Directorium 
mit Waffengewalt Frankreich einverleibt, „le 15. avril 1798 après un sem- 
blant de Conseil Général, pareil à celui du Conseil des hallebardes 
(1524), l'armée française proclame l'annexion comme mettant le comble 
aux voeux unanimes des citoyens genevois (Daguet), prise de possession 
repouBsée par le voeu énergique des citoyens." (R. Rey). „Es ist eine 
alte Geschichte, doch bleibt sie ewig neu." 

Wissenschaft und Litteratur während des XVIII. Jahrhunderts. 

Der Zwiespalt zwischen Aristokratie und Bürgerschaft im politischen 
Leben zeigt sich auch in geistiger Hinsicht; wie schon erwähnt, beschäf- 
tigte sich die erstere ausschliesslich mit Naturwissenschaft, die letztre mit 
den staatswirthschaftlichen und gesellschaftlichen Problemen, der politi- 
sche Parteikampf erklärt sioh zum Theil aus dem wissenschaftlichen 
Zwiespalt. Dies eifrige Studium der Naturwissenschaften ist aber auch 
insofern ein psychologisch interessantes Phänomen, als es entschieden an 
die Stelle der dogmatischen Theologie trat, ein Phänomen das sich frei- 
lich aus der Natur des menschlichen Geistes erklärt, der, von der langen 
dogmatischen Anspannung ermüdet, das Bedürfniss empfand sich an That- 
sachen zu halten. Der Geist Servets, der als Pantheist zum Scheiter- 
haufen verurtheilt worden war, der aber zugleich hervorragender Natur- 
forscher gewesen war, erhielt dadurch geschichtliche Sühne. Hier ist 
auch der Ort an die Worte zu erinnern, die der schon erwähnte Nicolas 
Zurkinden aus Bern bei dem ProoesBe Servets an Calvin schrieb; sie 



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360 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



lauten nach Daguets Texte: „Je doute que les verges et la hache soient 
de bons moyens pour réprimer les écarts des esprits. Les exemples de 
l'antiquité sont là pour nous apprendre que le sang humain étend ces 
souillures, bien loiu de les effacer. J'ai vu des hommes qui avaient or- 
donné la mort de misérables; ils auraient tout donné pour les rappeler 
à la vie. Ils eussent mieux aimé combattre cent adversaires que d'avoir 
à se reprocher le supplice d'un seul". Der spanische Arzt Michel Servet 
ist der Erste, der in einem Buche den Kreisumlauf des Blutes in der 
Lunge beschrieben hatte, eine wichtige Entdeckung, die von dem eng- 
lischen Arzt Harvey in seinem 1628 erschienenen Werke systematisch 
bewiesen ward. 

Die neue wissenschaftliche Bewegung ging in Genf von dem Lehr- 
stuhl der Philosophie an der Akademie aus; im Jahr 1669 nahm den- 
selben Jean Robert Chouet ein, der auf der rationalistischen Schule 
von Saurnur 1 ) gebildet worden war; da er den Boden für die carte- 
sianische Philosophie, die er lehrte, nicht günstig fand, so ging er zu der 
Bacos von Verulam d. h. zu den positiven Wissenschaften über. Man 
folgte ihm gern auf dieses Gebiet, auf dem man weniger als auf dem 
der Metaphysik mit der Theologie in Conflict zu gerathen fürchtete. Be- 
wiesen doch seine Zeitgenossen Leibnitz und Newton die Vereinbarkeit 
iler Naturstudien mit der Religion, während freilich ein andrer, Spinoza, 
sich wie Servet zum Pantheismus bekannte. 

Am Eingang des achtzehnten Jahrhunderts stehen Gabriel Cramer 
uud Calandrini, ausgezeichnet als Lehrer, denn ihre Schüler Bonnet, 
Tissot (der Arzt in Lausanne) u. s. w. tragen glänzende Namen. All 
diese Gelehrten wurden, als aus der Aristokratie hervorgegangen, in 
ihren Studien durch ihren Reichthum unterstützt, der ihnen den Besuch 
der fremden Universitäten und Reisen durch Europa gestattete; sie stan- 
den mit allen gelehrten Gesellschaften des Auslands in Verbindung. Die 
ganze gebildete Welt kennt die Namen Abraham Trembley, J. A. Mallet, 
Jean Louis Pictet (ein Familienname, der sich wie der einer Dynastie 
verzweigt 2 ), Tronchin u. s. w. Einen besondern Platz nimmt hier der 
bescheidne Bibliothekar Abauzit (1679 — 1767) ein, der, auf allen Gebieten 
des Wissens heimisch, sich zuerst mit den Gletschern beschäftigte; ge- 



') Sauraur an der Loire mit testen) Schloss. Heinrich IV. ertheilte die Statthalter- 
schaft daselbst dem Protestanten Duplessis-Mornay, genannt „le pape des huguenots*. 
Dieser gründete hier eine protestantische Akademie, die sich durch ihren Rationa- 
lismus bemerkbar machte. Viele französische Flüchtlinge, die hier ihre Bildung er- 
halten hatten, trugen später in Genf zur allmähligen Milderung der dortigen starren 
Orthodoxio bei. 

2 ) Die Erblichkeit des Wissens und der Talente, die einzelnen Gelehrten- 
familien Genfs eigen ist, hat etwas Uebcrraschendes; sie erklärt sich durch die ab- 
geschlossene Stellung dieser aristokratischen Familien. 



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Gent' vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 3(J1 



boren iu Uzés (Südfrankreich, Dep. des Gard), war er noch ganz jung 
nach Genf gekommen und brachte hier sein Lehen zu. Der gefeiertste 
von allen Genfer Naturforschern war aber Charles Bonnet (1720 bis 
1793), der „es verstand, die tiefsten Tiefen der Materie mit Geist zu 
durchdringen, ohne dem Pantheismus zu verfallen". Wie die Pariser nach 
Fernex, Voltaires Wohnsitz, so wallfahrtete ganz Nordeuropa nach Genthod 
(am See unweit Genf), wohin sich Honnet später auf sein Landgut zu- 
rückgezogen hatte; mit Begeisterung erzählt Matthisson seinen Besuch 
daselbst. Bonnets religiöse Naturphilosophie ist vorzüglich in der „ Con- 
templation de la nature" und der „ Palingénésie philosophique" nieder- 
gelegt. Wie weit Uberragt er den Franzosen Buffon (1707 — 1788), der 
von seinen Landsleuten so verherrlicht wird, während sie Bonnet todt- 
sohweigen! Wenn auch Letzterer durch die Leetüre des „ Spectacle de 
la Nature" des Franzosen Pluche (der Abbé Antoine Pluohe geb. Heims 
1668, gest. Paris 1761) veranlasst wurde, das Studium der Rechtswissen- 
schaft mit dem der Naturwissenschaft zu vertauschen, so ist er im Ue- 
brigen ganz selbstständig. Buffon hat sich nur in seinem letzten Werke 
„Les époques de la nature", in der Ahnung der vorgeschichtlichen Um- 
wälzungen der Erde, zu einer neuen höhein Anschauung erhoben, zu einer 
Zeit, wo es noch keine wirkliche Geologie und Paléontologie gab. Im 
Uebrigen gilt von ihm, was P. Albert sagt: 

Bonnet und Buffon. 

Si l'on consulte un naturaliste sur les mérites de Bufîon, il n'essaiera môme 
pas de dissimuler ou de tempérer par qnelques réserves l'expression de son 
dédain. Buffon ne compte pas, il appartient à cette famille d'amateurs qui 
font du style dans les environs de la science. . . . Buffon n'a attaché son nom 
à aucune découverte scientifiquement établie . . . Pour d'Alembert ce n'était qu'un 
grand phrasier, le roi des phrases. Lo style de Buffon est ce qu'il y a 
de plus artificiel au monde et de moins naturel; les descriptions de Buffon 
laissent le lecteur absolument froid ... Le vague, la faiblesse de la conception 
première, l'impuissance à saisir directement les objets, à s'en pénétrer, con- 
damnent l'autour à la poursuite des ornements: il faut bien suppléer au vide 
du fond par les splendeurs ou les agréments de la forme . . . Pourquoi les 
magnifiques peintures de Buffon nous laissent-elles assez froids? Cet historien 
de la nature n'aimait pas la nature; il ne la connaissait pas; il ne s'était jamais 
mis en communication directe avec elle: voilà une grave lacune. On pourrait, 
je ne dis pas y suppléer, mais substituer à l'inspiratiou nécessaire une autre 
inspiration, celle qui vient d'en haut, et qui élève l'âme de la contemplation 
des phénomènes a l'adoration de leur incompréhensible auteur: Buffon était ab- 
solument dépourvu du sentiment religieux . . . Que peut être l'oeuvre d'un his- 
torien de la nature qui n'a éprouvé ni l'enthousiasme de la science, ni l'en- 
thousiasme religieux, ni l'enthousiasme de l'art?.., 1 (P. Albert). 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bin zur Gegenwart. 



Im Gegentheil: Charles Bonnet débuta par l'observatiou minutieuse. 
A vingt ans, sa découverte sur les pucerons le fit nommer Membre correspon- 
dant de l'Académie des sciences de Paris; l'usage du microscope ayant attaqué 
sa vue, il se tourna vers la philosophie de la nature . . . Ses méditations em- 
brassèrent l'ensemble de la création, la science de la nature et celle de Dieu. 
. . . Ses derniers travaux furent consacrés à la conciliation du christianisme et 
des sciences; il n'y parvint qu'on métamorphosant la théologie ... Il est vrai, 
par l'ampleur des vues et lu hardiesse de la pensée, Bonnet dépassait le cadre 
correct et sage de l'esprit genevois, et sa théologie aurait fait bondir les doc- 
teurs du XVI. siècle; mais en plein XV11I. siècle, en face du Système de 
la nature et de l'Esprit d'Helvétius, à la suite des concessions déjà faites 
à la raison, les théologiens y virent un moyen tenue heureux, et durant cin- 
quante ans elle défraya leurs apologies du Christianisme ... En général, l'école 
genevoise s'était frayé une voie intermédiaire; elle repoussait l'athéisme des 
encyclopédistes et n'acceptait qu'un XVIII. siècle revisé et épuré. La crainte 
de Dieu continuait à dominer cette société morigénée; elle envisageait la vie 
par les côtés sérieux et maintenait certains points fixes". (R. Rey.) 

Unwillkürlich wird man wieder an den Vergleich zwischen Ludwig XIV. 
uud Geuf, dem Asyl der französischen Hugenotten, erinnert. Buffon der 
Prunkliebende war ein geistiger Zeitgenosse des „grossen Königs", des 
„Roi-Soleil", ein Doppelgänger Bossuets, der auch sein Landsmann war: 
er machte aus der Natur ein ungeheures Versailles, worin er den Ober- 
ceremouieenmeister spielte; die Thiere aber sind für ihn Automaten, ganz 
wie die Unterthanen Ludwigs XIV., das Ganze ohne religiösen Gehalt 
oder vielmehr ein Spielzeug der Heuchelei; wo Buffon Gott oder 
Schöpfer schreibt, kann man ebensowohl „öter les mots et mettre à la 
place la puissance de la Nature", sagte Hérault de Séohelles (Mitglied 
des franz. Natioualconvents). Neben dieser Hohlheit aber herrschte in 
Frankreich der plumpste Atheismus, dahin hatte Ludwigs Verfolgung der 
Protestanten geführt. Dagegen war Genf allmälig im Laufe seiner reli- 
giösen Entwicklung zu einer Versöhnung der Gegensätze gelangt, die 
Frankreich heute noch fehlt 

Der Neffe und Schüler Bonnets, Horace Benedict de Saussure (geb. 
1740, gest 22. Jan. 1799), am meisten berühmt durch seine Alpenstudien, 
wurde schon erwähnt; der Gram über die gewaltsame Anneotirung Genfs 
an Frankreich raffte ihn vor der Zeit hin. Seine „ Voyages dans les 
Alpes" sind iu's Deutsche übersetzt. Neben ihm sind zu nennen als 
Geologen die Brüder de Luc, der Botanist Vaucher; de Gesehicht- 
schreiber der Bienen François Huber, der mit 15 Jahren blind, doch mit 
Hülfe seiner Gattin (ein Mädchen, das ihn liebte, verliess ihn in seinem 
Unglück nicht) und eines jungen Waadtländers, Namens Burnens, seine 
Studien fortsetzte; sein Sohn, Pierre Huber, Verfasser des „Essai sur 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



363 



l'histoire et les moeurs des fourmis indigènes"; Se ne bi er, Verfasser von 
, l'Art d'observer". 

Unter den vielen Naturforschern, die noch anzuführen wären, ragen 
als von europäischem Rufe zwei Gelehrte hervor: Marcus August 
Pictet und de Candolle. Der Erstere (1752—1825), Nachfolger de 
Saussures als Professor an der Akademie, gründete 17% mit seinem 
Bruder Charles (f 70 J. alt 1824) u. A. die „ Bibliothèque britannique" 
(1816 in die «Bibliothèque universelle" umgewandelt), die sich zur Auf- 
gabe stellte, die wissenschaftlichen Forschungen der Engländer auf dem 
Festland zu verbreiten. Augustin Pyrame de Candolle (1778—1841) 
war der erste Botaniker seiner Zeit; 1798 ging er nach Frankreich und 
wurde Director des Pflanzengartens zu Montpellier. Royalistische Um- 
triebe vertrieben ihn von dort und Genf ernanute ihn 1816 zum Professor 
der Botanik und Director des eben angelegten Pflanzeugartens. Seine 
Schriften waren epochemachend; der immer grössere Aufschwung, den 
seitdem die Naturwissenschaften in Genf genommen, ist zum grossen Theil 
sein Werk. 

Unter den Künsten gingen in der Pflege des Schönen die zeich- 
nenden den redenden voraus; es steht dies im Zusammenhang mit der 
wunderbaren Begabung der Genfer für die Naturwissenschaft, die äussere 
Form der Natur erfasst der Genfer Genius leichter. r Le Genevois a le 
compas daus l'oeil, il saisit avec justesse les proportions et les contours; 
dessinateur né, il aime a reproduire les formes, attentif au détail de la 
nature inanimée et au jeu de la physionomie". (11. Rey.) Minder ver- 
treten ist in ihm die Einbildungskraft, weshalb auch die Poesie so spät 
hier auftrat und im Publikum nicht allzuwarmer Theiluahme begegnete. 
Die Geschichte der Entwicklung der schönen Künste in Genf ist leider 
in schwer zugänglichen Monographien vergraben, sie verdient vor dem 
grossen Publikum besonders behandelt zu werden; dies kann nur eiu 
Einheimischer thun. In Genf ging die Kunst aus dem Kunstgewerbe 
hervor, als mit der Milderung des anfänglichen Puritanismus dem Luxus 
gewisse Rechte eingeräumt wurden. Die Uhrmacherei, die Goldarbeiterei, 
die Kupfersteeherkunst bildeten den Formeusinn. Im siebzehnten Jahr- 
hundert tauchte die Schmelzmalerei auf; Petitot, der berühmteste in 
diesem Fach, malte die englische Königsfamilie, folgte den Stuarts nach 
Frankreich und trat in die Dienste Ludwigs XIV. Im folgenden Jahr- 
hundert gab dieser Kunst Thouron eine wunderbare Kraft, die in der 
Neuzeit von Constautin noch vervollkommnet wurde. Wie Petitot mussten 
auch die Kupferstecher Jean Dassier und sein Sohn Jacob-Antoiue, 
beide im Portrait ausgezeichnet, auswandern; noch fand die reine Kunst 
zu wenig Aufmunterung in ihrer Heimath. Auch die Miniaturmalerei 
fand im XVIII. Jahrh. Pflege, Liotard ging 1738 zur Pastellmalerei 
über. Noch war das Portrait der einzige künstlerische Vorwurf, ihm 



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364 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 

widmete sieh auch der Miniaturmaler L. A. Arlaud (1758—1829), der 
mit besonderer verschönernder Eleganz Frauen malte. Beide Künstler 
durchreisten Europa, malten die vornehmsten Köpfe und kehrten, alt uud 
reich, doch noch immer thätig, nach Genf zurück. Ein wunderliches 
Talent war Jean Huber (1728—1786), vortrefflich als Silhouetteur und 
Caricaturist; bekanut ist, wie er Voltaire in allen möglichen Positionen 
darstellte. Der Baron Grimm, der Freund der Enoyklopädisten, erzählt 
in seiner Correspondenz pikante Anekdoten von ihm. Sein ältester Sohn 
war der erwähnte François; sein zweiter Jean Daniel, ein Sonderling, 
der viel gereist war, schwärmte zuerst für die Alpenwelt, durchwanderte 
das Berner Oberland, malte im Wiuter seine Studien aus, aber behielt 
Alles fllr sich; sein echt helvetisches Talent blieb ohne Einwirkung auf 
die Genfer Kunst, er schuf eine Iliade vor Homer. 

Damals ging ein zu Grossem angelegter Maler aus Genf hervor, 
der durch J. Daniel Hubers Beispiel, wäre es bekannt geworden, von der 
Verirrung vielleicht abgelenkt worden wäre, in der sich sein Talent er- 
schöpfte: Saint-Ours (1758 — 1809), der sich in Paris dem sogen, classi« 
schen Style ergab, worin nur ein David die Palme erringen konnte; das 
Technische, die Zeichnung ist vortrefflich, aber es fehlt die Seele, und 
doch zeigte er in seiner „Familie die vor einem Erdbeben flieht*, dass 
er ergreifend malen konnte. „An's Vaterland an's theure schliess dich 
an, dort sind die starken Wurzeln deiner Kraft", rief der Genius der 
Kunst auch den Genfer Malern zu. Durch seine „ Voyages dans les 
Alpes" gab de Saussure, der 1789 auch die „ Société des arts" gründete, 
die Anregung zur Alpenlandschaft, J. J. Rousseaus Schilderungen 
hatten indessen schon vorher begeisterte Blicke darauf hingelenkt. Den 
Uebergang dazu bezeichnet der Maler de la Rive, der aber noch zu 
sehr von der italienischen Landschaft eingenommen war, um die gross- 
artige Gletscherwelt wiedergeben zu können; noch beschränkte er sich 
auf die ländliche Umgebung des Sees, doch hebt schon hier und da ein 
Gletscher sein geisterhaftes Haupt über das grüne Laub empor, wie die 
Ahnung einer grossen Zukunft. 

Ebenso zaghaft und allmälig wie die zeichnende Kunst entwickelte 
sich nach der Herrschaft des Puritanismus die schöne Litteratur. 
Aus der Genfer Kirche selbst ertönten in der zweiten Hälfte des sieb- 
zehnten Jahrhunderts Stimmen für eine mildere Glaubensfassung, für eine 
freiere Prüfung; den ersten Platz, den früher die Dogmatik inne gehabt 
hatte, nahm jetzt die Moral ein, doch an den Grundwahrheiten rüttelte 
man nicht Die Laien gingen weiter. Die Strenge, mit welcher vorher 
die Rechtgläubigkeit überwacht worden war und die nahe an den Zwang 
streifte, hatte wohl manche Heuchler gebildet; statt aber darum dem 
reinen Unglauben zu verfallen, blieben diejenigen, welche sich der starren 
Dogmatik entfremdeten, bei der sogenannten „natürlichen Religion" stehen. 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 3ß5 

Eine geniale Schriftstellerin, Mademoiselle Maria Huber (geb. Genf 
1694, gest Lyon 1759) ging voran; ihre „ Lettres sur la religion de 
l'homme" (1739 und 1754) regten gewaltig an. Als daher J. J. Rousseau 
in seinem „Emile" die „Profession de foi du Vicaire savoyard" ein- 
schaltete, worin er den einfachen Deismus lehrte, gab er nicht gerade 
etwas Neues, sondern zog nur die letzten Consequenzen von dem, was 
schon in Genf an Ideen über das Wesen der Religion umlief. In Frank- 
reich war dieses Glaubensbekenntniss ein Nothanker fUr viele Seelen, 
die dem katholischen Aberglauben ihrer Zeit entrannen und doch nicht 
den Unglauben der französischen Encyklopädisten theilen wollten. Dieser 
Genfer Rationalismus rettete in Frankreich das religiöse Gefühl, und 
thnt es zum Theil heute noch. Das grosse Frankreich verdankt eben 
dem kleinen Genf viel mehr als dieses jenem. Wie in der Politik und 
Religion und in der Erziehung, rief aber J. J. Rousseau auch eine Um- 
wälzung in der Kunst und der Litteratur hervor. Auch Voltaire ver- 
suchte eine solche Umwälzung, aber im umgekehrten Sinne; er wollte 
Genf, wie er selbst sagt, corrumpiren, indem er ein stehendes Theater 
grllnden wollte, wo mau die französischen Comödien auffuhren sollte, 
aus Aerger, dass ihm dieser hergelaufene Diogenes, Namens Rousseau, 
die geistige Herrschaft streitig machen wollte. „Je corromps la jeunesse 
de la pédante ville de Genève, je crée les plaisirs, les prédicants enragent, 
je les écrase", schrieb er. Er täuschte sich; ein Theil der Aristokratie 
machte ihm den Hof, einige junge Leute Hessen sich verlocken, aber die 
Bürgerschaft, der wissenschaftlich gebildete Theil der Aristokratie blieb 
dem Ernste und dem Spiritualismus Genfs getreu. 

Diejenige Kunst, welche Voltaire brachte, war das Erzeugniss einer 
falschen Gesittung, einer frivolen Gesellschaft, deren Ende herannahte. 
Rousseau beschleunigte dasselbe. „La littérature française, d'une élégance 
soutenue, unie à la monarchie et aux moeurs du grand monde, dédaignait 
l'individuel et le familier, Rousseau frappa sur l'aristocratie du style et 
étendit le cercle des choses qui s'écrivent. Il inaugura la poésie de la 
vie familière". (R. Rey). „Zu seiner Jugend Hütten, zu seiner Unschuld 
reinem Glück wollte Rousseau den Menschen zurückfuhren, in der Natur 
getreuen Armen von kalten Regeln zu erwarmen". Es war eine beissende 
Ironie, dass diese französische Civilisation, die sich ausschliesslich auf 
der Renaissance aufgebaut hatte, gerade auf dem Gebiete der Kunst in 
den entschieden Gegensatz zur antiken Schönheit ausartete, in den Pom- 

«) Das» diese religiöse Entwicklung ihr Seitenstück in dem damaligen Pietismus 
und dem daraus folgenden Rationalismus in Deutschland hatte, kann hier nicht ent- 
wickelt werden, lleutzutage, wo die historischen Studien die Welt belehrt haben, 
erklären auch aufgeklärte Denker Rousseau s Glaubensbekenntniss fur ungenügend 
und erkennen in dem Christenthum ein nothwendiges Bindeglied in der Ge- 
schichte der Gesittung. 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



padourstyl, in das Rocooo. Es war ein Bürger Genfs, ein Sohn der Natur, 
der diesen Götzen über den Haufen stiess. Rousseau vollzog eine neue 
wirkliche Renaissance, eine Wiedergeburt des Menschen, der in jener 
Afterbüdung erstickte; das Ländliche ward ein künstlerisches Ele- 
ment in der Baukunst, der Musik und der Poesie. Ein Franzose selbst 
muss das anerkennen: 

Das Ländliche als Kunstelement. 

„Dans l'Héloï se Rousseau sut introduire une chose nouvelle: la nature. 
Il choisit pour paysages les Alpes, les lacs, les vallées enchanteresses de la 
Suisse. Ce livre allait donner à tous le goût de la vie champêtre; on vit sous 
son influence s'élever dans toutes les campagnes les jolies maisonnettes à contre- 
vents verts, et toutes, grâce aux leçons de Jean-Jacques, surent désormais se 
placer aux endroits les mieux orientés. L'amour de l'espace, du plein air, des 
sites étendus et des gracieux paysages, pour la première fois s'universalisa. On 
vit les cabarets populaires prendre pour enseigne: A la belle vue; c'était le 
signe d'un changement de moeurs encore à son aurore, mais dont le résultat 
(très -appréciable de nos jours) devait être la transformation des campagnes. 
Cette révolution allait inoculer, même aux villes, le goût du plein air. C'est le 
souffle de Jean-Jacques qui, depuis lors, renversa les malsaines et sombres cités 
bâties par le moyen âge; c'est à son heureuse influenco que nous devons de 
voir partout se créer les promenades plantées d'arbres, les jardins publics, les 
squares. Ce besoin si nouveau chez les peuples modernes de se sentir en 
communication avec la nature, date de l'Héloïse, du Vicaire et des Con- 
fessions; mais il faut voir ici autant l'influence de la Suisse que l'influence 
de Jean-Jacques. La nature, seule souveraine en ce pays unique, n'avait point 
permis que l'homme pût, comme ailleurs, complètement se citarliniser." (Eugène 
Noël). 

Nur Eine Stelle aus dem „Emile" möge hier Zeugniss von der Art 
und Weise ablegen, wie Rousseau in seinen Zeitgenossen das Gefühl für 
die Schönheit der Schöpfung erweckte, zu einer Zeit wo die Kunst in 
Frankreich zur Künstelei ausartete; es ist die Beschreibung des Sonnen- 
aufgangs. Statt seinem Schüler die Himmelsgegenden aus Büchern zu 
erklären, will er ihn den Sonnenuntergang und Sonnenaufgang be- 
trachten lassen: 

Der Sonnenaufgang. 

, Point d'autre livre que le monde, point d'autre instruction que les faits. 
Vous voulez apprendre la géographie à cet enfant, et vous allez chercher des 
globes, des sphères, des cartes: que ne commencez- vous par lui montrer l'objet 
même, afin qu'il sache au moins de quoi vous lui parlez? 

Une belle soirée, on va se promener dans un lieu favorable, où l'horizon 
bien découvert laisse voir à plein le soleil couchant, et l'on observe les objets 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



367 



qui rendent reconnaissantes le lieu de son coucher. Le lendemain pour respirer 
le frais, on retourne au môme lieu avant que le soleil se lève. On le voit 
s'annoncer de loin par les traits de teu qu'il lance au-devant de lui. L'incendie 
augmente, l'orient paraît tout en flammes : à leur éclat on attend l'astre long- 
temps avant qu'il se montre: à chaque instant on croit le voir paraître, on le 
voit enfin. Un point brillant part comme un éclair et remplit aussitôt tout 
l'espace: le voile des ténèbres s'efface et tombe: l'homme reconnaît son séjour et le 
trouve embelli. La verdure a pris durant la nuit une vigueur nouvelle; le jour 
naissant qui l'éclairé, les premiers rayons qui la dorent, la montrent couverte d'un 
brillant réseau de rosée, qui réfléchit à l'oeil la lumière et les couleurs. Les oiseaux 
en choeur se réunissent et saluent de concert le père de la vie; en ce moment 
pas un seul ne se tait. Leur gazouillement, faible encore, est plus lent et 
plus doux que dans le reste de la journée: il se sent de la langueur d'un 
paisible réveil. Le concours de tous ces objets porte aux sens une impression 
de fraîcheur qui semble pénétrer jusqu'à l'arae. Il y a là une demi-heure d'en- 
chantement auquel nul homme ne résiste: un spectacle si grand, si beau, si 
délicieux n'en laisse aucun de sang-froid. u (J. J. Rousseau). 

Rousseaus Thätigkeit wirkte nach zwei Seiten hin; er übte durch- 
greifenden Einfluss auf seine Heimath dnroh seine politischen Theorieen, 
durch seine Anregung zu neuen, von einem neuen Geiste beseelten Kunst- 
schöpfungen, durch seine Reform des Erziehungswesens, die bald darauf 
Pestalozzi aus der deutschen Schweiz verbesserte und vervollkommnete. 
Aber grösser, wichtiger, nachhaltiger war seine Einwirkung auf Frank- 
reich, auf Europa. Sein Lebensgang bereitete ihn dazu vor. Er dachte 
sein Leben lang über die Verfassung seiner Vaterstadt nach, aber er hat 
nur kurze Zeit daselbst gelebt; hätte er sich an dem dortigen politischen 
Leben betheiligt, so würde die Erfahrung seinen politischen Radicalismus 
gemässigt haben. Aber freilich, gerade die schneidige Schärfe seiner An- 
sichten hatte die weltgeschichtlichen Folgen, die 1789 und noch 1848 zu 
Tage traten. Manches in seiuer Natur entsprach nicht dem Genfer Geiste, 
aber ohne dieses hätte er eben nicht den Einfluss ausüben können, der 
seinem Namen die grosse Bedeutung gegeben hat. R. Rey fasst dies 
klar zusammen: 

Rousseaus Doppelnatur. 

,Si Rousseau tire ses principales idées de Genève, il lui échappe par le 
tour sensuel et rêveur de l'imagination, par le coloris charmant, l'ardeur brû- 
lante, la flamme qui animent ses écrits. Il reçut de la nature une imagination 
plus ardente que délicate. Lancé tout jeune dans la molle et complaisante 
Savoie, il en reçut l'imagination relâchée, le langage paré, la rhétorique am- 
poulée; de Genève, la fierté démocratique, le rigorisme, la volonté tendue. Ces 
contradictions firent sa force. Ce Ca ton au coeur do femme remua toutes 
les cordes de son siècle. U touchait au monde de la sensation et à celui des 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



idées. Les mêmes théories émises avec la réserve protestante n'auraient pas 
enthousiasmé la France. En revêtant des maximes lacédémoniennes du lan- 
gage de la passion, il leur ouvrit toutes les portes, il endoctrina les sages et 
les ignorants. Il fut l'homme des contrastes; mais ce qui fera toujours sa 
grandeur: c'est sa sincérité, son désintéressement, son ardeur à chercher la 
vérité, sa haine de l'injustice, sa compassion pour le faible et l'opprimé, son 
désir brûlant de ne pas mourir sans contribuer à la réformation du monde. 
Paix et indulgence au philosophe de Genève dont l'élocmence vibrera aux 
oreilles des hommes, alors que les cris de ses détracteurs seront depuis longtemps 
tombés dans l'oubli." 

Von Rousseaus Zeit an, der das Schwergewicht seiner Kraft auf 
Frankreich geworfen hatte, wird denn auch Genf eine Zeit lang von der 
Geschichte Frankreichs absorbirt, es geht in diesem auf; aber diese Ge- 
schichte war zn einem guten Theil Rousseaus Werk, ein Genfer Werk. 
Der Stolz Genfs darf sich dies zum Tröste sagen. Auch die Publicisten, 
die auf Rousseau folgten und zum Theil durch sein Beispiel angeregt 
wurden, griffen in die französische Bewegung ein. Delolmes Werk über 
die englische Verfassung wurde 1789 in Frankreich sehr beachtet. Zwei 
der Publicisten wurden auch Geschichtschreiber: Mallet du Pan 
(geb. Genf 1750, gest. London 1800) und D'Ivernois (geb. Genf 1756), 
die beide in Frankreich dem Jacobinismus entgegenarbeiteten und für 
eine parlamentarische Verfassung stimmten. Letztrer, von der Partei der 
„ représentants", schrieb die „ Histoire des Révolutions de Genève"; er 
wanderte nach England aus, schloss sich an William Pitt an und be- 
kämpfte später Napoleons Despotismus. In seinen „ Réflexions sur la 
guerre" zeigte er die Notwendigkeit Frankreich in seine alten Grenzen 
zurückzuführen. Erstrer gab in seiner „ Histoire du Danemark" das Bei- 
spiel einer wahren Geschichtschreibung, er entrollte darin das Bild der 
ganzen Civilisation des Volkes; in Frankreich redigirte er „le Mercure de - 
France" und suchte vergeblich die conservativen Elemente um den con- 
stitutionellen König zu sammeln; er floh zuletzt nach England (1797), 
gründete dort den „ Mercure britannique" und starb im Elend. Drei 
Genfer, Etienne Dumont, Duroveray und Claviéres, sowie der Waadt- 
länder Reybaz, waren Mirabeaus Mitarbeiter an seiner Zeitung „le Courrier 
de Provence*. Dumont, eine milde optimistische Natur, hatte in' England 
mit der liberalen Partei der Whigs verkehrt, arbeitete fur Mirabeau 
mehrere Reden aus, hat auch interessante Memoiren über diese Zeit ge- 
schrieben; als die constitutionelle Partei unterlegen war, kehrte er nach 
England zurück; hier übersetzte er die Werke des Rechtsgelehrten Bent- 
ham aus dessen Mannscripten in's Französische; seine letzten Jahre wid- 
mete Dumont wieder seiner Vaterstadt Auch Duroveray war für eine 
constitutionelle Monarchie. Was diesen Genfern so grossen Einfluss auf 
die Arbeiten der Constituirenden Versammlung in Frankreich gab, war 



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I 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



369 



ihre praktische Erfahrung; sie kamen mit festen Ansichten und fertigen 
Plänen an, während die Franzosen in allen staatsbürgerlichen Dingen noch 
Neulinge waren. Die Vorschläge der letztgenannten Genfer Publicisten 
(Clavières ausgenommen) waren sebr gemässigt, aber die regierenden 
Kreise in Frankreich waren zu sehr an die absolute Herrschaft gewöhnt» 
um sieb aufrichtig mit einer parlementariscben Verfassung zu befreunden; 
so gab denn Rousseaus Radicalism e den Ausschlag. Uebrigens hatte 
der Hof von Versailles durch seine Einmisohung in die Genfer Unruhen 
1782 selbst dazu beigetragen, den Brand zu schüren und viele Bürger 
Genfs aus ihrer Heimath zu treiben, die sich zum Theil in Frankreich 
selbst niederliessen. Den stärksten Versuch, Frankreich vor der Revo- 
lution zu retten, machte ebenfalls ein Genfer, Jacques Necker (1732 
bis 1804), aber auch vergebens; die Blindheit der Bevorrechteten stürzte 
ihn, Ludwig XVI. selbst hasste ihn als Bürgerlichen uud — Protestanten ! 
Der Ernst seiner Gesinnung spiegelt sich auch in seinen politischen und 
moralischen Schriften ab, in etwas farblosem, oft gezwungenem Styl, der 
indessen doch zuweilen beredt wirkt. Man kann ihn als den Gründer 
der sogen, doctrinären Schule in Frankreich ansehen, deren Hauptgrössen 
Royer-Collard und Guizot waren und die deshalb ohne dauernden Erfolg 
wirkte, weil ihr das Verständniss des unruhigen Temperaments der Fran- 
zosen fehlte; letztre halten sich weniger an Institutionen als an Personen. 
Auf all die Gemässigten folgten in der Leitung der öffentlichen Angelegen- 
heiten in Frankreich wie in Genf eine Zeit lang die Ungestümen, unter 
ihnen Clavières, der einer der letzten Minister Ludwigs XVI. war 
und zur Annectirung Genfs trieb. Das achtzehnte Jahrhundert war 
zu Ende. 

II. 

Die Neuzeit. 

Die Pädagogik, die Erziehungslehre, ist dasjenige Gebiet geistiger 
Tbätigkeit, auf welchem die Schweiz, die deutsche wie die romanische, 
die Heimath Pestalozzis wie die Heimath Rousseaus, vorzugsweise Grosses 
geleistet hat. Genf hatte sich znr Aufgabe gestellt, Frankreich zu er- 
ziehen, im sechzehnten Jahrhundert in religiöser Beziehung, im acht- 
zehnten sodann in politischer; aber das Volk, das doch die erste Uni- 
versität gegründet hatte, ergab sich der italienischen Frivolität und dem 
spanischen Fanatismus, Heinrich IV. musste den Protestantismus ab- 
schwören. Dessen Enkel gründete die absolute Monarchie. An ihre 
Stelle versuchte nun der Genfer Necker eine parlementarische Verfassung 
zu setzen, aber es war zu spät, und auf den Trümmern des alten Staates 
erhob sich ein noch grösserer Despotismus, der militärische Napoleons; 
die Gedankenfreiheit wurde aufs Neue erstickt, die Freiheit der Völker 

Se m m ig, Die fruuöeUche Schwei« und Savoyon. 24 



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370 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



erdrückt Wer wird nun eintreten für das Recht der Gewissen, für die 
Würde der Menschheit? wer wird das Banner der liberalen Ideen wieder 
aufnehmen, dem ttbermUthigen Cäsar zum Trotz? Eine Bürgerin Genfs 
tliat es, eine reine Priesterin aües dessen was gut und schön, was wahr 
und edel ist: Frau von Staël 1 ), geb. Anne Louise Germaine Necker, 
trug in Frankreich allen Gegnern des napoleoniscben Cäsarismus das 
Banner voran, unternahm es, Frankreich für eine bessere Zukunft zu er- 
ziehen. Und wie Tacitus den entarteten Kömern, hielt sie den verirrten 
Franzosen das Bild Deutschlands entgegen! Iiier und da mag ihr 
Urtheil und ihre Auffassung irrig sein; aber der Grundgedanke, den Fran- 
zosen eine Gesittung und Litteratur vorzuführen, die auf dem Boden der 
Reformation erwachsen war, war vollkommen berechtigt, und es ist für 
das deutsche Volk eine Pflicht der Dankbarkeit, sich des schönen Lobes, 
das die Verfasserin in unsagbarer Herzensgüte ihnen gespendet hat, immer 
würdig zu zeigen. Nur zwei darauf bezügliche Stellen mögen hier Platz 
finden. 

Ein Abend in Meissen. 

.Parmi les gens du peuple, la religion a, dans le nord de l'Allemagne, 
un caractère idéal et doux qui surprend singulièrement, dans un pays dont on 
est accoutumé à croire les moeurs très rudes. Une fois, en voyageant de 
Dresde a Leipzig, je m'arrêtai le soir à Meissen, petite ville placée sur une 
hauteur, au-dessus de la rivière, et dont l'église renferme des tombeaux con- 
sacrés a d'illustres souvenirs. Je me promenais sur l'esplanade, et je me 
laissais aller à cette rêverie que le coucher du soleil, l'aspect lointain du 
paysage, et le bruit do l'onde qui coule au fond de la vallée excitent si facile- 
ment dans notre Ame; j'entendis alors les voix de quelques hommes du peuple, 
et je craignais d'écouter des paroles vulgaires, telles qu'on en chante ailleurs 
dans les nies. Quel fut mon étonnement, lorsque je compris le refrain de leur 
chanson: ,11s se sont aimés, et ils sont morts avec l'espoir de se re- 
trouver un jour! Heureux pays que celui où de tels sentiments sont popu- 
laires, et répandent jusque dans l'air qu'on respire je ne sais quelle fraternité 
religieuse, dont l'amour pour le ciel et la pitié pour l'homme sont le tou- 
chant lien!" 

Der Apfelbaum in Leipzig. 

B En Saxe, la bonne foi des habitants était telle, qu'à Leipzig un pro- 
priétaire ayant mis sur un pommier, qu'il avait planté au bord de la promenade 

•) Für ihre Biographie müssen hier die schon gegebenen Notizen genügen ; ihre 
Schicksale haben einen solchen Reiz für den ernsten und gefühlvollen Menschen, 
dass sich Jeder mit denselben in einer ausführlichen Biographie vertraut machen 
sollte. Jeder Deutsche aber sollte für seine französische Leetüre ihr Buch »de 
l'Allemagne" obenan stellen. 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



371 



publique, un écriteau pour demander qu'on ne lui en prit pas les fruits, on 
ne lui en vola pas un seul pendant dix ans. J'ai vu ce pommier avec un sen- 
timent de respect; il eût été l'arbre des Hespérides, qu'on n'eût pas plus 
touché à son or qu'à ses fleurs.* 

Preussen. 

„Les écrivains philosophes ont eu souvent d'injustes préjugés contre la 
Prusse; ils ne voyaient en elle qu'une vaste caserne, et c'était sous ce rapport 
qu'elle valait le moins: ce qui doit intéresser a ce pays, ce sont les lumières, 
l'esprit de justice et les sentiments d'indépendance qu'on rencontre dans une 
foule d'individus de toutes les classes . . . C'était l'un des pays de l'Europe où 
l'on honorait le plus les lumières." 

Vor Allem verdient hier eine schöne JStelle über die eigene Heimath 
<ler Verfasserin angeführt zu werden; es ist die Schilderung der Communion 
im Dorfe Satigny bei Genf, wo damals Cellérier Pastor war. 

Die Communion im Dorfe Satigny, 

,11 n'est pas vrai, ce me semble, que la religion protestante soit dépour- 
vue de poésie, parce que les pratiques du culte y ont moins d'éclat que dans 
la religion catholique. Des cérémonies plus ou moins bien exécutées, selon la 
richesse des villes et la magnificence des édifices, ne sauraient être la cause 
principale de l'impression que produit le service divin; ce sont ses rapports 
avec nos sentiments intérieurs qui nous émeuvent, rapports qui peuvent exister 
dans la simplicité comme dans la pompe. 

J'étais, il y a quelque temps, dans une église de campagne dépouillée de 
tout ornement; aucun tableau n'en décorait les blanches murailles, elle était 
nouvellement bâtie, et nul souvenir d'un long passé ne la rendait vénérable: 
a musique même, que les saints les plus austères ont placée dans le ciel 
comme la jouissance des bienheureux, se faisait à" peine entendre et les psaumes 
étaient chantés par des voix sans harmonie, que les travaux de la terre et le 
poids des années rendaient rauques et confuses; mais au milieu de cette rémron 
rustique, où manquaient toutes les splendeurs humaines, on voyait un homme 
pieux dont le coeur était profondément ému par la mission qu'il remplissait. 
Ses regards, sa physionomie, pouvaient servir de modèle à quelques-uns des 
tableaux dont les autres temples sont parés; ses accents répondaient au concert 
des anges. D y avait là devant nous une créature mortelle, convaincue de 
notre immortalité, de celle de nos amis que nous avons perdus, de celle de 
nos enfants, qui nous survivrons de si peu dans la carrière du temps! et la 
persuasion intime d'une àme pure semblait une révélation nouvelle. 

Il descendit de sa chaire pour donner la communion aux fidèles qui vivent 
à l'abri de son exemple. Son fils était, comme lui, ministre de l'Eglise, et, 
sous des traits plus jeunes, il avait, ainsi que son père, une expression pieuse 

24 • 



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372 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



et recueillie. Alors, selon l'usage, le père et le fils') se donnèrent mutuelle- 
ment le pain et la coupe, qui servent chez les protestants de commémoration au 
plus touchant des mystères; le fils ne voyait dans son père qu'un pasteur plus 
avancé que lui dans l'état religieux qu'il voulait suivre ; le père respectait dans 
son fils la sainte vocation qu'il avait embrassé. Tous deux s'adressèrent en 
communiant ensemble, les passages de l'Evangile faits pour resserrer d'un 
même lien les étrangers comme les amis; et, renfermant dans leurs coeurs tous 
les deux leurs sentiments les plus intimes, ils semblaient oublier leurs relations 
personnelles en présence de la Divinité, pour qui les pères et les fils sont tous 
également des serviteurs du tombeau et des enfants de l'espérance. 

Quelle poésie, quelle émotion, source de toute poésie, pouvait manquer au 
service divin dans un tel moment!" 

Es sei hier eine Unterbrechung gestattet. Trotz dieser ergreifenden 
Momente des protestantischen kirchlichen Lebens haben in diesem Jahr- 
hundert einzelne Kreise des Protestantismus ein Gefühl von Dürftigkeit 
zu spüren geglaubt und verschiedne rein christliche Einrichtungen der 
katholischen Kirche zu entlehnen verlangt. Besonders war dies in 
Preussen unter der Regierung Friedrich Wilhelms IV. der Fall. Es ist 
auffallend, dass ein solches Verlangen auch in der cal vi ni 8 tischen Schweiz 
zu Tage tritt. Ein Pastor zu La Chaux-de-Fonds, der schon unter den 
Neuohâteller Dichtern aufgeführt wurde, G. Borel-Girard, empfand es 
schmerzlich, dass das Gotteshaus bei den Protestanten nur Sonntags sich 
den Gläubigen öffnet, nicht auch, wie die katholischen Kirchen, in der 
Woche denselben gestattet, sich in der heiligen Einsamkeit zur Andacht 
zu sammeln. Der calvinistische Pastor drückte dies Verlangen in folgen- 
dem Gedichte aus, das in seinen „ Chants d'Avril" (Lausanne, Arthur 
Imer, 1881) enthalten ist: 



•) „Le nom de Cellérier le père est resté populaire dans la contrée romande, comme 
l'idéal du pasteur de campagne. Cellérier le fils a enseigné quarante ans la théologie 
à l'Académie de Genève; esprit discret et tolérant, enclin aux transactions, il chercha 
à unir la modération doctrinale de Genève à la science allemande". (R. Rey.) 



Le temple fermé. 
i. 

Ah! pourquoi les fermer, nos maisons de prière? 

Il me serait si doux 
D'y venir quelque fois, loin des bruits de la terre, 

Méditer à genoux! 



2 



8. 



Dans une église catholique 
Chaque fois que je suis entré, 
Une paix immense et mystique, 
L'amour du ciel m'a pénétré, 



En voyant, après les offices, 
Ces fidèles qui chaque jour 
Offrent tout bas leurs sacrifices 
De foi, de larmes et d'amour. 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



373 



5. 



Pauvres, dont l'extrême indigence 
Vainement cherche un autre lieu 
Où puisse leur âme en silence 
Contempler la face de Dieu; 

6. 

Isolés, qui de leurs semblables 
Ou délaissés, ou méprisés, 
Ont soif des biens inaltérables, 
Consolateurs des coeurs brisés; 



Humbles mères laborieuses 
Qui, parmi de vulgaires soins, 
N'ont point d'heures mystérieuses 
Pour prier tout bas sans témoins; 



7. 



Madeleines, qui sur la terre 
Cherchent la paix auprès des morts, 
Car chacun a vu leur misère, 
Mais nul ne croit à leurs remords; 



Que disent-ils? Leurs lèvres tremblent, 
On n'entend rien qu'un bruit confus; 
Ainsi les abeilles s'assemblent 
Autour des troènes touffus; 



Mais après la paisible extase, 
Lorsqu'ils s'éloignent de l'autel, 
On sent que lour coeur, comme un vase, 
S'est empli d'amour immortel. 



10. 



Ah! pourquoi les fermer, nos maisons de prière? 

Il me serait si doux 
D'y venir quelque fois, loin des bruits de la terre, 

Méditer à genoux! 



il. 

Hier, je passais près d'un temple 
Qui, sur la colline posé, 
Domine la route et contemple 
Un beau petit lac irisé. 

13. 

Parmi la mousse et l'herbe folle, 
Je lisais quelques mots d'adieu, 
Un nom, une date, un symbole, 
Un verset du livre de Dieu. 

15. 

„ Ainsi, Jésus, puisse mon âme, 
Exhalant son dernier soupir, 
De ta céleste et pure flamme 
Laisser à tous le souvenir!" 

17. 

En vain je presse, elle résiste; 
Et lentement j'entends vers moi 
Venir un bruit, farouche et triste, 
Qui m'emplissait d'un vague effroi: 



12. 

C'était l'heure où le jour qui tombe 
Est plein d'aromes et d'accords; 
J'errais pensif de tombe en tombe, 
Car c'est là que dorment les morts. 

14. 

Derrière les cimes bleuâtres 
Le soleil était descendu, 
Eclairant de reflets rougeâtres. 
Le lac à mes pieds étendu: 

16. 

Et le coeur plein de mille choses, 
Qu'un pécheur ne dit qu'à son Dieu, 
Oubliant nos règles moroses, 
J'ouvrais la porte du saint lieu . . . 

18. 

Toi, dont le front vers moi se penche, 

Etranger, respecte mon deuil; 

Je suis l'église du dimanche; 

Les autres jours, presque un cercueil. 



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374 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



19. 

Ah! pourquoi les fermer, nos maisons de prière? 

Il me serait si doux 
D'y venir quelque fois, loin des bruits de la terre, 

Méditer à genoux! 

Man könnte den protestantischen Geistlichen daran erinnern, dass 
die katholischen Kirchen desshalb geöffnet bleiben dürfen, weil der 
gläubige Katholik in der daselbst ausgestellten Hostie den sichtbar gegen- 
wärtigen Gott anbetet, dass dagegen Jesus Christus in seiuer Bergpredigt 
(Ev. St. Matthäi 6, 6) sagt: „Wenn du aber betest, so gehe in dein 
Kämmerlein, und schliess die Thüre zu und bete zu deinem Vater im 
Verborgenen, und dein Vater, der in das Verborgene siehet, wird dir es 
vergelten öffentlich Vielleicht hat der Pastor durch Vers 4 eine Lücke 
in Jesu Bergpredigt andeuten wollen, vielleicht bat auch der Verfasser 
des Gedichtes seinen Wunsch mehr als Dichter denn als Pastor empfunden. 
Immerhin aber mag hier diese Thatsache als ein zu beachtendes Zeug- 
nis» dafür stehen, dass auch in der protestantischen romanischen Schweiz 
jenes Verlangen nach einer katholischen Einrichtung ausgesprochen worden 
ist. Frau von Staël hat ein solches nicht empfunden, als sie die Com- 
munion im Dorfe Satigny" schilderte. 

Ja, sagen die Franzosen, dafür hat sie sich aber nach unsern Pariser 
Salons, nach der geistreichen Plauderei in der Pariser Gesellschaft ge- 
sehnt. Und allerdings erinnert die französische Eigenliebe solchem Lobe 
der schweizerischen Heimath und Deutschlands gegenüber, wie es die 
Verfasserin des Buches „de l'Allemagne * ausspricht, gern an den sehn- 
süchtigen Seufzer, den Frau von Staël Angesichts der Pracht des Genfer 
Sees ausstiess: „O le ruisseau de la rue du Bac!" Allerdings empfand 
sie die Verbannung aus Paris schmerzlich und sehnte sich fortwährend 
dahin, sie liebte Frankreich. Warum sollte sie es auch nicht lieben? An 
den Ort wo man geboren und erzogen ist, bleibt das Herz zeitlebens ge- 
fesselt; was sie aber besonders an Paris fesselte, war die geistreiche 
Conversation, die sie dort in ihrer Muttersprache mit hervorragenden 
Schriftstellern und Staatsmännern führen konnte. 

Die Conversation. 

,11 me semble reconnu que Pains est la ville du monde où l'esprit et le 
goût de la conversation sont le plus généralement répandus; et ce qu'on appelle 
le mal du pays, ce regret indéfinissable de la patrie, qui est indépendant des 
amis môme qu'on y a laissés, s'applique particulièrement à ce plaisir de causer, 
que les Français ne retrouvent nulle part au même degré que chez eux. Volney 
raconte que des Français émigrés voulaient, pendant la révolution, établir une 
colonie et défricher des terres en Amérique; mais de temps en tomps ils quit- 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 375 

taient toutes leurs occupations pour aller, disaient- ils, causer à la ville; 
et cette ville, la Nouvelle- Orléans, était à six cents lieues de leur demeure. 
Dans toutes les classes, en France, on sent le besoin de causer: la parole 
n'y est pas seulement, comme ailleurs, un moyen de se communiquer ses idées, 
ses sentiments et ses affaires, mais c'est un instrument dont on aime à jouer, 
et qui ranime les esprits, comme la musique chez quelques peuples, et les liqueurs 
fortes chez quelques autres. * 

Diese Stelle genügt vollkommen, um ihre Sehnsucht nach Paris, und 
zwar nur nach Paris, nicht nach Frankreich überhaupt zu erklären. Wer 
aber leugnet denn auch die gesellschaftliche Anmuth, die glänzenden 
geistigen Anlagen der Franzosen; warum möchte man nicht gern sie 
unbedingt anerkennen? Aber auch Frau von Staël vermochte das nicht, 
deswegen schrieb sie eben ihr Buch „de l'Allemagne"; sie fand bei den 
Deutschen Tugenden , Talente , Vorzüge , die sie bei den Franzosen ver- 
missto. Die französische Litteratur (es handelt sich hier nicht um die 
exacten Wissenschaften) sowie die französische Gesittung ist eben, in 
Folge der Unterdrückung der Reformation, unvollständig, einseitig, lücken- 
haft; Frau von Staël hätte diese Lücke gern ausgefüllt gesehen, sie em- 
pfahl daher den Franzosen in politischer Hinsicht bei den Engländern, 
in litterarisch philosophischer Beziehung hei den Deutschen in die Schule 
zu gehen. Diese Anerkennung fremder Ueberlegenheit war die Ursache, 
weshalb die Regierung Napoleons ihr Buch einstampfen Hess, die Ver- 
fasserin selbst aber verbannte. Der Polizeiminister Savary, der ihr diese 
Massregeln zu wissen that, schrieb ihr am 3. Okt. 1810: „II m'a paru 
que l'air de ce pays-ci ne vous convenait point, et nous n'en sommes 
pas encore réduits à chercher des modèles dans les peuples que vous 
admirez. Votre dernier ouvrage n'est point français", d. h. nicht im In- 
teresse Frankreichs, wie es Napoleon auffasste, geschrieben. Das Buch 
erschien erst 1813 in London, dann 1814 auch in Paris und Leipzig. 

Göthe schrieb in diesem Jahr 1814 an Frau vou Grotthuss darüber: 
„Man kann das wunderbare Geschick dieses Buches wohl auch unter die 
merkwürdigen Ereignisse dieser Zeit rechnen. Die französische Polizei, 
einsichtig genug, dass ein Werk wie dieses das Zutrauen der Deutschen 
auf sich selbst erhöhen müsse, lässt es weislich einstampfen; gerettete 
Exemplare schlafen, während die Deutschen aufwachen und sich ohne 
solch eine geistige Anregung erretten. In dem gegenwärtigen Augen- 
blick thut das Buch einen wunderbaren Effect Wäre es früher dage- 
wesen, so hätte man ihm einen Einfluss auf die nächsten grossen Ereig- 
nisse zugeschrieben; nun liegt es da wie eine spät entdeckte Weissagung 
und Aufforderung an das Schicksal, ja es klingt, als wenn es vor vielen 
Jahren geschrieben wäre. Die Deutschen werden sich darin kaum 
wiedererkennen; aber sie finden daran den sichersten Massstab des un- 
geheuren Schrittes, den sie gethan haben. Möchten sie bei diesem Au- 



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37t> 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



las« ihre Selbsterkenntniss erweitern uud den zweiten Schritt thun, ihre 
Verdienste wechselseitig anzuerkennen, in Wissenschaft und Kunst, nicht, 
wie bisher, einander ewig widerstrebend, endlich auch gemeinsam 
wirken und, wie jetzt die ausländische Sklaverei, so auch den innern 
Partei sinn ihrer neidischen Apprehensionen unter einander besiegen, 
dann würde kein mitlebendes Volk ihnen gleich geuannt werden 
können!" 

Was aber half es Napoleon, dass er das Buch der Geuferiu ein- 
stampfen liessV Die Deutscheu besiegten ihn doch. Nach seinem Sturze 
beschäftigten sich die Franzosen allerdings viel mit Deutschland, hervor- 
ragende Schriftsteller bereisten uud studirten es, u. a. Xavier Marmier. 
Aber diese Beschäftigung war immer eine mehr akademische, „der Geist 
der lebendig macht" ist derselben, trotz einiger Ausnahmen, fremd ge- 
blieben. Die französische Volksseele schwankt fortwährend zwischen 
Voltaire und dem Katholieismus. Hervorragende Geister wie Edgar 
Quinet, die sich ernstlich in das Studium des germanischen Genius ver- 
tieften, standen einsam. Mau hat Schiller und Göthe übersetzt, aber 
F. T. W. Hoffmanns „Dichtung des Wahnwitzes, der Carrioaturen und 
Gespenster" (wie Gervinus sie charakterisirt) gilt in Frankreich noch 
immer für den classisohen Ausdruck der deutschen Litteratur, in dem 
Phantastischen erkennt man dort das Charakteristische der letztern. — 
Eine jener Ausnahmen, August Robert in Paris, hat die deutsche Refor- 
mation zum Thema eines ausgezeichneten dramatischen Epos gemacht, 
das Lenaus Dichtungen gleich steht, sie vielleicht übertrifft; es heisst 
„La Parole et l'Epöe, épisodes dramatiques de la Réforme en Allemagne 
(1521—1525), Paris, Didier et Cie. 1868". Die französische Akademie 
hatte schon dem ersten Entwürfe desselben „la Réforme en Allemagne" 
1852 einen Preis ertheilt, aber in das Volk, in die Bildung des Volkes 
ist das Werk nicht gedrungen, die meisten Leser fanden es in der schon 
geistig befreiten protestantischen Welt. War doch der Diohter gezwungen, 
in dem Vorwort zu sagen: „Je ne dissimulerai pas que je considère la 
Réforme comme une des manifestations les plus légitimes et les plus 
puissantes de la liberté humaine, dût cet aveu me rendre suspect 
à certains esprits". Diese «certains esprits" sind sehr zahlreich 1 ). — 
X. Marmier, der eine neue Ausgabe des Buches der Frau von Staël mit 

') Der Verfasser dieses Buches sieht sich leider genöthigt auch der deutschen 
Presse einen Vorwurf zu machen; er ist überzeugt, dass Tausende von seinen Lands- 
leuten, die sich ruh französischer Litteratur beschäftigen, von diesem Gedichte hier 
zuerst Kunde erlangen. Die Komödien eines A. Dumas, in denen das wahre Gefühl 
entschieden gefälscht wird, finden, besonders in Organen der Reichshauptstadt, die 
koketteste Besprechung, während so geniale und gediegene Schöpfungen wie die 
Dichtung A. Roberts, die dem deutschen Genius so sympathisch sind, unbekannt 
bleiben, selbst den gerügten Kritikern es sind. 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



377 



einer empfehlenden Vorrede vorsah, hat in Reisebriefen aus der roma- 
nischen Schweiz die protestantischen Cantone immer herabgesetzt, nur 
mit den katholischen sympathisirt, die doch in Bildung und Aufklärung 
so zurückgeblieben sind; das von ihm empfohlene Buch konnte nur aus 
einem protestantischen Cantone hervorgehen. — Im Anfang des zweiten 
Kaiserreichs begründete der protestantische Elsässer Neffizer in Paris 
die „Revue Germanique", worin er die Franzosen mit den Forschungen 
der Deutschen, vorzüglich den theologischen, vertraut machte; der Leser- 
kreis derselben war immer ein beschränkter, sie ging ein. Neflftzer sagte 
den Franzosen auch den Krieg voraus, sie hörten ebensowenig auf 
diese Prophezeiung. Er war der Prediger in der Wüste wie Frau von 
Staël»). 

Diese geistig erhabene Frau hat sich aber nicht nur im allgemeinen 
Sinne mit der Erziehung des französischen Volkes abgemüht, als echte 
Schweizerin hat sie auch über die eigentliche Pädagogik nachgedacht; 
dies beweisen die Vergleiche, die sie in ihrem Buche zwischen Rousseau 
und Pestalozzi angestellt hat, sowie die eigenen Ideen, die noch heute 
Beachtung verdienen. Von den zwei Auszügen, die hier folgen, ist der 
erste den ausschliesslichen Lobrednern des Realschulwesens zur Beachtung 
anzuempfehlen. 

Die Mathematik als Unterrichtsbasis. 

„ L'étude des langues, qui fait la base de l'instruction en Allemagne, est 
beaucoup plus favorable aux progrès des facultés dans l'enfance, que celle des 
mathématiques ou des sciences physiques. Pascal, ce grand géomètre, dont la 
pensée profonde planait sur la scienco dont il s'occupait spécialement comme 
sur toutes les autres, a reconnu lui-môme les défauts inséparables des esprits 
formés d'abord par les mathématiques : cette étude, dans le premier âge, 
n'exerce que le mécanisme de l'intelligence; les enfants que l'on occupe de si 
bonne heure à calculer, perdent toute cette sève de l'imagination, alors si belle 
et si féconde, et n'acquièrent point à la place une justesse d'esprit transcen- 
dante: car l'arithmétique et l'algèbre se bornent à nous apprendre de mille 
manières des propositions toujours identiques. Les problèmes de la vie sont 
plus compliqués; aucun n'est positif, aucun n'est absolu: il faut deviner, il 
faut choisir, a l'aide d'aperçus et de suppositions qui n'ont aucun rapport avec 
la marche infaillible du calcul. 

Les vérités démontrées ne conduisent point anx vérités probables, les 
seules qui servent de guide dans les affaires, comme dans les arts, comme dans 

') Eine charakteristische Thatsache: im October des Jahres 1870, also 
als der Krieg schon längst entbrannt und in das Herz Frankreichs gt drangen war, 
stand Verfasser dieses in einem Buchladen zu Nantes, als eine junge Dame eintrat 
und das Buch „De l'Allemagne" verlangte; es war nicht vorräthig! Wozu auch? 
Vorher hätte man es lesen sollen! 



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378 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 

la société. Il y a sans doute un point où les mathématiques elles-mêmes 
exigent cette puissance lumineuse de l'invention, sans laquelle on ne peut 
pénétrer dans les secrets de la nature: au sommet de la pensée, l'imagination 
d'Homère et celle de Newton semblent se réunir; mais combien d'enfants sans 
génie pour les mathématiques ne consacrent-ils pas tout leur temps à cette 
science? On n'exerce chez eux qu'une seule faculté, tandis qu'il faut développer 
tout l'être moral, dans une époque où l'on peut si facilement déranger lame 
comme le corps, en ne fortifiant qu'une partie .... Il me semble donc que 
pour l'avantage de la morale, aussi bien que pour celui de l'esprit, il vaut 
mieux placer l'étude des mathématiques dans son temps, et comme une portion 
de l'instruction totale, mais non en faire la base de l'éducation, et par consé' 
quent le principe déterminant du caractère et de l'âme; ■ 

Vielleicht ist diese Stelle in Genf selbst zu beherzigen, wo den 
exacten Wissenschaften ein überwiegendes Interesse zugewandt wird. 
Die andre Stelle geht diejenigen an, welche meinen, Kinder sollten 
spielend lernen: 

Die Anstrengung ein Erziehungselement. 

„ L'éducation faite en s'amusant disperse la pensée; la peine en tout genre 
est un des grands secrets de la nature: l'esprit de l'enfant doit s'accoutumer 
aux efforts de l'étude comme notre âme à la souffrance. Le perfectionnement 
du premier âge tient au travail, comme le perfectionnement du second à la 
douleur: il est à souhaiter sans doute que les parents et la destinée n'abusent 
pas trop de ce double secret; mais il n'y a d'important, à toutes les époques 
de la vi •, que ce qui agit sur le centre môme de l'existence, et l'on considère 
trop souvent l'être moral en détail." 

Offenbar hat Frau von Staël den Anschauungsunterricht unterschätzt, 
doch ist der Grundgedanke vollkommen richtig. Was Frau von Staël 
an Pestalozzi rühmt, hat die deutsche Pädagogik befolgt; den Franzosen 
hat sie umsonst gepredigt Dieses von Natur doch so geistreiche Volk 
leidet an der gefährlichsten moralischen Krankheit, an der Routine; es 
hat geniale Lichtblitze, die in Nacht verlöschen. Ein Franzose, der Bi- 
schof Fénelon, hat die ersten Grundzüge des höheren Unterrichts für 
Mädchen gezogen, und trotzdem stand es um denselben in Frankreich 
gar schlecht. Zwei hundert Jahre nach Fénelon nahm der Minister 
Duruy den Gedanken wieder auf, aber (wie schon erzählt wurde) ohne 
Erfolg. In der jüngsten Zeit hat der Minister Ferry diese Hebung des 
weiblichen Unterrichts wieder in die Hand genommen, und von wo hat 
er das Muster dazu entlehnt? Von Deutschland! De l'Allemagne! Immer 
und immer wieder drängt sich dem Beobachter die Thatsaohe auf, dass 
nur auf dem Boden der Reformation eine solide geistige Bildung er- 
wachsen konnte; in stetem Kampfe mit der katholischen Geistlichkeit 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



379 



vollführte der Minister Ferry seine Reformen, und wie mühsam sie Wnrzel 
fassen, weiss man 1 ). 

Was suchen denn die Genfer, die Kinder der romanischen Schweiz 
üherhaupt in Paris? Die Franzosen haben von ihnen zu lernen, sie 
nicht von diesen. Aufrichtig bemüht sich E. von Pressensé in dem 
„Journal des Débats", wie einst Neffltzer, die Franzosen vom protestan- 
tischen Standpunkte aus zu belehren, die nationale Eigenliebe macht 
die Menge taub dafür. Hatte doch Frankreich schon auf Frau von Staël 
nicht gehört! und hatte sich doch Napoleon III. so gut wie der Erste 
von Deutschland selbst belehren lassen müssen, dass „la soumission d'un 
peuple à un autre est contre nature a . So sagte Frau von Staël, die 
Genferin, am Schluss ihrer Vorrede und fügte dann noch hinzu: 

Deutschland, eine Prophezeiung. 

«Qui croirait maintenant à la possibilité d'entamer l'Espagne, la Russie, l'Angle- 
terre, la France? 2 ) — Pourquoi n'en serait- ils pas de môme de l'Allemagne? 
Si les Allemands pouvaient encore être asservis, leur infortune déchirerait le 
coeur; mais on serait toujours tenté de leur dire, comme mademoiselle de 
Mancini à Louis XIV.: Vous êtes roi, sire, et vous pleurez! Vous êtes 
une nation, et vous pleurez! 

Le tableau de la littérature et de la philosophie semble bien étranger au 
moment actuel; cependant il sera peut-être doux à cette pauvre et noble 
Allemagne de se rappeler ses richesses intellectuelles au milieu des ravages de 
la guerre. Il y a trois ans que je désignais la Prusse et les pays du Nord 
qui l'environnent comme la patrie delapensée. En combien d'actions géné- 
reuses cette pensée ne s'est-elle pas transformée! Ce que les philosophes met- 
taient en système s'accomplit, et l'indépendance de l'âme fondera celle 
des Etats.* Im Jahr 1870 ward diese Prophezeiung erfülh ! 

R. Key fasst das Gesagte in Folgendem zusammen: 

Deutschland und Frankreich, 

„Le séjour de la Suisse fut salutaire à Madame de Staël. Auparavant, 
elle n'avait vécu que dans le milieu français; l'exil lui ouvrit l'Europe. Sa 
partialité pour la culture française ne résista pas à de telles révélations. 

•) Seitdem dies geschrieben wurde, hat Ferry sein Ministeramt wieder verlassen. 
Das neue Ministerium hat jedoch erklärt die begonnenen Reformen tortzusetzen 
Freilich ist der gegenwärtige Minister des öffentlichen Unterrichts , Paul Bert, ein 
entschiedener Materialist; ganz wie im vorigen Jahrhundert wird also in Paris der 
.Klerikalismus 1 ', den Gambetta fflr den Feind Frankreichs erklärt hat, von dem Materia- 
lismus bekämpft Dass dabei die Religion selbst, die Religiosität überhaupt Gefahr 
läuft, ist offenbar. Also immer aufs Neue das Schwanken zwischen den Extremen! 

s ) Frankreich behauptet allerdings „d'avoir été entamée', weil Elsass und Deutsch- 
lothringen ihm entrissen worden ist; es wird nie zugeben wollen, daj dies ursprüng- 
lich deutscher Grund und Boden ist. Man hat oben gesehen, wie ein Schweizer, 
Daguet, die Wegnuhme Strassburgs durch Ludwig XIV. einen Raub genannt bat. 

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380 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur (Jegenwart. 



En fac a du formalisme du vieux monde latin, la spontanéité, la jeunesse, 
ïe.sprit de liberté des nations protestantes la frappèrent, et elle se pro- 
posa d'ouvrir une large communication entre les deux civilisations et de rendre 
au monde français et catholique la jeunesse et la vigueur, en lui infusant les 
idées, les moeurs, les institutions des nations protestantes : à l'Angleterre, elle 
demanda la vie de famille, le libéralisme pratique, le self government; à 
l'Allemagne, la liberté de l'esprit, une culture littéraire et philosophique, à la 
fois tendre et profonde, sachant unir le sentiment religieux à la philosophie 
et à l'art. Au travers de ces excursions les plus lointaines, la préoccupation 
de la France ne la quitte pas. Dans le livre de l'Allemagne, les développe- 
ments variés de l'esprit allemand lui servent de texte pour exposer ses idées 
sur la rénovation littéraire et philosophique de la France. Relever l'esprit 
français, le féconder par l'infusion d'un sang nouveau, rendre aux âmes le 
ressort, aux caractères la dignité, en ranimant le culte du devoir, l'enthou- 
siasme de la vertu et l'amour de l'humanité, telle fut la pensée mère de ses écrits." 

Neben Frau von Staël glänzt unter den edlen Geistern, die während 
des Kaiserreichs den Glauben an eine freiere Zukunft in den Genfer 
Herzen nährten, vorzüglich Simonde de Bisraondi, geboren in Genf 17 7 & 
gestorben 1842. Er war 1793 mit seinem Vater, welcher Prediger war, 
nach England gegangen und zwei Jahre nachher nach Genf znrückge- 
kehrt, wo ihn die Revolutionspartei verfolgte, während er in Toscana, 
wohin er nun ging, den Franzosen wie den Italienern verdäohtig war; 
seit dem Jahre 1800 lebte er wieder frei in Genf. Von seinen vielen 
Schriften, litterarischen, geschichtlichen und uatioualökonomischen, sei hier 
nur sein Werk „de la littérature du midi de l'Europe" erwähnt. Wie 
seine Freundin in Coppct war auch Sismondi mit der deutschen Litte- 
rat ur vertraut und Übte eine unbefangene Kritik an der französischen, 
deren Aesthetik er als eine rein conventionelle, die keine allgemeine Gül- 
tigkeit habe, erkannte. 

Das religiöse Leben. 

Wie überall, so schien auch in Genf der öffentliche Geist unter dem 
Druck des französischen Cäsar zu ersticken; in das neu aufwachsende 
Geschlecht schlich sich ein realistischer Sinn ein; die meiste Hoffnung 
auf die Zukunft entfalteten die Alten, zwei Geistliche, Cellérier und 
Diodati, suchten das religiöse Leben, das Seelenleben wieder zn er- 
wecken. Als endlich Genf wieder frei geworden war (s. den Abschnitt 
Freiburg), kamen schottische Missionäre an, junge Geistliche wurden von 
ihren Predigten ergriffen, ihr Organ war „le Réveil", die HanptfUhrer 
hiessen Empeytaz und César Malan. Sie verbanden die strenge Lehre 
des sechzehnten Jahrhunderts mit den methodistischen Ideen, predigten 
eine neue Reformation und trennten sich von der Natioualkirche; das 
Volk gab ihnen 1818 spottweise den Namen „Momiers", später ist der- 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



381 



selbe in den Sprachgebrauch übergegangen. Um 1830 traten zwei hervor- 
ragende Männer, Gaussen und Merle d'Aubigné, zu ihnen Uber; Letzterer 
geb. 1795 in Eaux-Vives bei Genf, ist durch seine «Histoire de la Réfor- 
mation au XVI. siècle", ein Werk voll dramatischen Lebens, berühmt; diese 
beiden knüpften Verbindungen mit England und Amerika an und wie 
im sechzehnten Jahrhundert schien Genf in religiöser Beziehung wieder 
eine europäische Rolle zu spielen. Aber die Bewegung hatte nicht mehr 
den grossartigen Charakter von damals, die neue Secte trennte die Kirche 
von dem Staate und predigte den Individualismus. Der Waadtländer 
Vinet gab ihr das theologisch wissenschaftliche Gepräge. Einen Einfluss 
auf das öffentliche Leben übte der Methodismus nur insofern, als er einen 
grossen Theil der aristokratischen Gesellschaft für sich gewann ; dieselbe 
wurde dadurch gerade in dem Augenblick geschwächt, wo die Volks- 
massen mit neuen Anschauungen und Forderungen auftraten, die früher 
leitenden Classen konnten denselben nur geringen Widerstand leisten, da 
die Methodisten unter ihnen sich von der Oeffentlichkeit absonderten und 
in das Oratorium ihrer engen Frömmigkeit zurückzogen. Die letztern gingen 
wohl zu der alten Orthodoxie zurück, aber es fehlt ihnen jene Thatkraft, 
die wir an den ersten Hugenotten, diesen eisernen Charakteren, bewundern. 
Auch leistete den methodistischen Ideen, während dieselben im Waadt- 
laud soviel Anhänger fanden, die Nationalkirche von Genf kräftigen Wider- 
stand, letztere wurde von grossen Talenten, darunter Cellérier Sohn und 
Bungener, vertreten. Immerhin aber trat durch den Methodismus in dem 
Seelenleben Genfs eine bisher unbekauute Spaltung ein. Auch in der 
Nationalkirche bildete nach 1850 sich eine Gruppe, die strenger an der 
Orthodoxie festhielt, ohne jedoch eine Trennung herbeizuführen; an der 
theologischen Kritik, wie sie in Deutschland durch die Tübinger Schule 
vertreten ist, nahm die Genfer Kirche keinen Antheil; im Grossen und 
Ganzen beschränkt sich das einst Uber ganz Europa hin thätige Geuf auf 
das heimische Seelsorgerthum, hat aber in dieser Sphäre Kanzelredner 
von grossem Ruf, wie Cougnard u. A. hervorgebracht. 

Die bürgerliche Gesellschaft, 

In staatsbürgerlicher Hinsicht hatte man durch Einführung des 
Repräsentativsystems die früheren Reibungen zwischen der Demokratie und 
der Aristokratie zu beseitigen gesucht. Während der sechzehnjährigen 
französischen Sklaverei waren die Parteien versöhnlicheren Ideen zu- 
gänglich geworden; die hervorragenden Bürger, die seit Ende des vorigen 
Jahrhunderts Genf hatten verlassen müssen, kehrten zurück und stellten 
ihre politische Erfahrung dem Vaterlande zur Verfügung. Die neue Ent- 
wicklung Genfs bot in der That ein herzerfreuendes Schauspiel, alle Kreise 
wetteiferten in dem Bemühen, einen Musterstaat zu gründen, an dessen 
Leitung nicht nur Geburtsrang und Reichthum, sondern auch Wissen und 



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382 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 

Bürgertugend sieh betheiligen sollten , und in welchem eine gemässigte 
Freiheit alle Classen versöhnen sollte; für jeden Fortsehritt in Sachen des 
Schulwesens, der Philantropie, der Volkswirtschaft begeistert ging Genf 
allen Cantonen der Schweiz mit edlem Beispiel voran. Damals begann 
der liberale italienische Rechtsgelehrte Rossi, der später (15. Nov. 1«48) 
als constitutioneller Minister des Papstes Pius IX. ermordet wurde, als 
Professor der Rechtswissenschaft an der Akademie seine Laufbahn. 1819 
Hess sich hier ferner der Banquier Ey nard nieder (geb. 1775 in Lyon), der mit 
seinen grossen Geldmitteln den Freiheitskampf der Hellenen unterstützte. 

Von dem gesellschaftlichen Leben Genfs in der Zeit nach Na- 
poleon entwirft R. Key folgendes anmuthige Bild. 

Die Gesellschaft von Genf nach 1814. 

„La petite cité de Genève offrait alors le spectacle touchant et rare d'un 
Etat populaire, où magistrats et citoyens vivaient unis, et rivalisaient de zèle 
en faveur de la liberté et du perfectionnement social. «Heureux pays, s'écriait 
vers ce temps de Candolle, que celui où les citoyens s'identifient avec la chose 
publique '), où l'honneur d'être utile est la première des dignités, où toutes les 
bourses s'ouvrent pour encourager l'instruction ou soulager la misère, où il 
n'existe de rivalité qutr pour mieux servir la patrie." 

Les hommes éminents qui faisaient alors l'ornement de Genève apparte- 
naient a des écoles diverses 2 ); mais, sans sacrifier leur originalité, ils savaient 
associer leurs efforts pour le bien. Formés par le commerce 3 ) de l'Europe, ces 
hommes avaient donné du lustre à la société. Genève avait des salons. On 
n'y rencontrait pas le jeu brillant d'esprit des salons de Paris, mais la maturité 
des idées (,1'esprit est bon, quand il est au service de la raison, et 
c'est la qualité innée des Genevois,* écrivait un contemporain), la raison, 
la variété des informations, la solidité des relations et des vues cosmopolites. 

Un des hommes les plus originaux et les plus goûtés de cette société 
était toujours Bonstetten. Ce patricien Bernois avait adopté Genève. Héritier 
des maximes du XVm. siècle, disciple de Bonnet, admirateur de Rousseau, 
ami de Jean de Muller, plus tard, commensal assidu de Coppet, il formait un 
trait d'union entre les deux siècles, et offrait un mélange piquant du savant 
et de l'homme du monde. 

Ses lettres reflètent vivement l'animation de Genève, en ces belles années. 
„A Genève, écrit-il à une amie vivant en Danemark 4 ) tout fleurit, tout fait des 



Da* Gemeinwesen; das lateinische res publica hat ursprünglich keinen an- 
dern Sinn, man kann davon ebensowohl in Monarchien wie Republiken sprechen. 

*) Die englischen, französischen, deutschen und italienischen Ideen fanden gleich- 
zeitig Vertretung, verschmolzen aber im Patriotismus. 

•) Durch den gesellschaftlichen Verkehr, nicht: durch den Handel. 

4 ) Friederike Brun, Tochter des Predigers Munter in Kopenhagen , geb. 1765 
zu Tonna im Herzogthum Gotha, bekannt als Dichterin, verbrachte oft längere Zeit 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart, 383 

pas de géaut, l'éducation est excellente, la jeunesse rangée et studieuse; on 
n'éprouve jamais un moment de vide, tant il y a de cours '). De Candolle est 
admirable et attire la plus brillante société. On ne trouverait pas ailleurs des 
hommes comme les Pictets. Tout ce qui pense et écrit en Europe, passe dans 
notre lanterne magique. On ne rencontre que grands seigneurs et princes. 
Ce séjour est préférable à celui de Paris; ce qui est dispersé dans la 
grande ville se trouve réuni ici, en un bouquet. Genève, c'est le 
monde dans une noix." Sa naïveté germanique souffrait cependant un peu 
de ta tension qui règne toujours dans notre société. Il reprochait aux Gene- 
vois de garder le sentiment pour la famille et de n'apporter dans le monde 
que l'esprit. „Ici, écrit-il, il faut éperonner son esprit. Genève est comme un 
ciel toujours plus chaud, sans matinées ni soirées. Pense ou meurs, telle 
est leur devise.' 

Die Poesie. 

In dieser Zeit, wo die Geister sieh vom alten Banne lösten, erblühte 
auch die Poesie in Genf, zuerst die politische; es waren patriotische 
Lieder gegen das französische Joch, die nur anonym und schriftlich von 
Hand zu Hand gingen. Nach dem Sturze Napoleons tauchte vor Allen 
Jean Antoine Petit-Senn auf, als Schriftsteller unter dem Namen John 
bekannt Geboren 6. April 1792 in Eaux- Vives bei Genf, besuchte er 
erst die Akademie, sollte dann in Lyon den Handel lernen, widmete sich 
aber der Poesie; damals veröffentlichte er seine ersten Gedichte in dem 
„Almanach des Dames" zu Paris; 1813 ging er nach Genf zurück. Später, 
um 1836, zwang ihn ein Nervenleiden, mehrere Winter im südlichen Frank- 
reich zuzubringen, und aller angestrengten Arbeit zu entsagen. Er zog 
sich nach Chêne-Thonex zurück, wo er am 10. März 1870 starb. In 
seinem Alter war sein Haus gastfreundlich allen Dichtern geöffuet. Eine 
Menge Artikel von ihm sind in allerlei Pariser Zeitschriften verstreut, 
aber als Dichter war er nur Genfer. Neben Petit-Senn gab es Andere, 
die in jugendlichem Uebermuth die Geissei der Satire schwangen oder in 
ihren Reimen den Becherklang wiederhallen Hessen, der talentvollste war 
Chapounière, desseu Satire auf den allezeit Zufriedenen „II fallait cela, 
ou le Barbier optimiste" Aufsehn machte. Ein ebenso zartes wie erhabenes 
Talent war Galloix. Zu empfindsamer Natur, verletzt durch die Gleich- 
gültigkeit seiner Vaterstadt, ging er nach Paris und starb dort im Elend. 
Petit-Senn machte den Genfern in bittem Versen darüber Vorwürfe, R. Rey 
dagegen meint, dass die weltschmerzliche Poesie des Dichters dem Cha- 
rakter Genfs nicht sympathisch sein konnte: „ Ses courts fragments respirent 
la tristesse orageuse d'une âme que la réalité ne saurait satisfaire; sa 

in der romanischen Schweiz und verkehrte hier mit allen geistigen Grössen. Karl 
Victor von Bonstetten, lebte von 1798 bis 1801 bei Fr. Brun in Kopenhagen. 
') Vorlesungen. 



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384 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert his zur Gegenwart. 



! 



pensée glisse vers le panthéisme et en sonffre. La sensibilité maladive 
qui se replie sur soi et savoure ses souffrances n'est pas dans notre ca- 
ractère." Ganz anders ist das Talent Petit-Senns, auch er kann zart 
und empfindsam sein, auch er schlägt zuweilen ernste Saiten an, aber 
sein lyrischer Schwung erhebt sich nicht zu hoch, dagegen ist er vor- 
trefflich im Humoristischen, die Satire handhabt er trefflich. Grossen 
Sturm erregte sein Gedicht „la Miliciade Genevoise, Poème en quatre 
chants"; verletzte Persönlichkeiten warfen ihm Mangel an Patriotismus 
vor, weil er die kriegerische Grundlage der Genfer Freiheit lächerlich 
mache; verständige Bürger belehrten aber die Betreffenden, dass auch die 
beste Einrichtung Verkehrtheiten zur Folge haben kann, und dass mau 
auch dem militärischen Leben eine scherzhafte Seite abgewinnen dürfe. 
Zwei Stellen seien hier daraus entlehnt. 

Die besorgten Mütter 

beim Auszug ihrer Söhne in's Lager zum Herbstmanöver. 

(La Miliciade, chant quatrième). 

Genevois fortunés! l'olive nous couronne! 

Le départ de nos fils ne fait trembler personne; 

Aux travaux belliqueux, dans la paix aguerris, 

Ils trouveront leur gloire à servir leur pays; 

On ne les verra plus sur la rive étrangère 

Tomber percés de coups en appelant leur mère, 

Et, tournant vers la Suisse un oeil mouillé de pleurs, 

Expirer pour un chef sourd au cri des douleurs. 

Des mamans toutefois la tendresse alarmée 

Change un camp pacifique en guerroyante armée; 

Pour tromper leur effroi que de préparatifs! 

Que de provisions! que de soins invontifs! 

Les cravates, les bas, les souliers, les chemises, 

De ces heureux conscrits surchargent les valises. 

Que d'utiles objets! que de détails prudents! 

Brosses pour les habits, les ongles et les dents. 

De l'onguent pour les cors, des peignes, des pommades, 

Un lok pour adoucir les poitrines malades; 

Et ces enfants chéris, sous leurs sacs trop enflés, 

Grâce aux soins maternels, marcheront essoufflés, 

La gourde aux larges flancs, leur fidèle compagne, 

Renferme le nectar de Madère ou d'Espagne. 

Die Poesie in Genf. 

(La Miliciade, chant quatrième). 

Voulez-vous de Genève exciter les louanges, 
Ecrivez sur l'algèbre ou sur le cours des changes; 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



880 



Des lois de la physique expliquez les effets, 

A la docte Uranie arrachez ses secrets, 

Des règles de la langue offrez-nous une liste; 

Citez les vieux auteurs, et rampez à leur piste; 

Hydropique de grec et bouffi de latin, 

Présentez aux savans un classique butin; 

Ou bien d'un botaniste adoptez le beau rôle: 

Décrivez le pistil, le pollen, la corolle; 

Votre ouvrage obtiendra des hommages flatteurs, 

Et vous serez rangés parmi les grands docteurs; 

A vos faits positifs, à vos nomenclatures, 

Vous devrez le respect de nos races futures; 

Mais de la poésie évitez le sentier! 

Dans les murs de Calvin c'est un rude métier; 

L'Imagination, cette riante fée, 

Voit par de lourds penseurs sa puissance étouffée; 

On suppute, on tarife, on résout des calculs; 

Mais les vers sont honnis et les poètes nuls. 

Auch an patriotischen Poesien, wenn gleich ihm üaguet „ l'idée d'un 
beau national" abspricht, ist in der Sammlung der Gedichte Petit-Senns 
kein Mangel; als heitere Abwechselung mögen indessen noch zwei scherz- 
hafte Kleinigkeiten folgen, seine launigen „Coutes" sind leider zu lang, um 
hier Platz zu finden. 

La petite peureuse. 

Pourquoi me laisser toute seule 

Dans un salon silencieux? 

Ce portrait noir de mon aïeule, 

Je crois qu'il me fait les gros yeux. 

Dans la forêt il se rassemble 

Des assassins qui font horreur. 

Comme je tremble ! 

Ah! que j'ai peur! 

Au fond de nos corridors sombres 
Le vent s'engouffre en gémissant; 
Puis c'est le moment où les ombres 
Sortent de terre en grimaçant . . . 
Ce rideau s'agite, il me semble; 
L'épouvante glace mon coeur. 

Comme je tremble! 

Ah! que j'ai peur! 

Se m t» ig. Die fnuuöaUche Schwei« und S»Toyou. 25 

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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



Mais quelqu'un vient, la chose est sûre; 
L'effroi m'empêche de bouger; 
La clé tourne dans la serrure: 
Dieu! sauve-moi dans ce danger! 
Je crois voir cent voleurs ensemble 
Sortir d'une obscure vapeur. 

Comme je tremble! 

Ah, que j'ai peur! 

Ah! quel bonheur! c'est toi, ma mère : 
Viens rassurer ta pauvre enfant; 
Je ne me fais plus de chimère 
Quand ta tendresse me défend. 
Le soir restons toujours ensemble; 
Loin de toi j'ai trop de frayeur. 

Comme je tremble! 

Ah! que j'ai peur! 



Boutade faite aux glaciers. 

Nous allâmes au Col de Balme 

Par un ciel pur, par un air calme; 

De là nous fûmes à Trient, 
• Où nul repas n'est bien friand. 

Nous tournâmes la Tête-Noire; 

On n'y fait que suer et boire: 

Nous voici chez monsieur Charlet, 

Roués du char et du mulet. 

Àh! n'en déplaise à la nature, 

J'aime les glaciers en peinture, 

Car ils nous font payer bien cher 

Tout l'honneur de les approcher. 

Me voici donc sur une chaise, 

Le visage chaud comme braise. 

Les pieds meurtris, le dos lassé, 

Le cervelet tout fracassé, 

Les yeux éblouis par la neige, 

Je m'écrie au fond de mon siège: 
Magnifiques sommets, lorsqu'on vient de vous voir, 
On est frappé, ravi ... du bonheur de s'asseoir! 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart, 



387 



James Fazy. 

Die französische Julirevolution, die die übrige Schweiz so heftig er- 
schütterte, Hess Genf ziemlich ruhig; der Sieg der constitutionellen Partei 
in Paris ward als ein nationaler Triumph Genfs angesehen, welch letztres 
soviel Vertreter des Liberalismus hervorgebracht hatte. Die beiden 
Körperschaften, die seit 1814 das Genfer Staatsgetriebe regelten, das 
Conseil Représentatif und das Conseil d'État (die ausführende Behörde) 
verständigten sich über einige Reformen und Alles kehrte in das ruhige 
Geleis zurück, eine conservative Politik hielt jede weitere Entwicklung 
auf, während in der Übrigen Schweiz die radicalen Grundsätze, die doch 
von Genf im achtzehnten Jahrhundert ausgegangen waren, zur Einführung 
des allgemeinen Stimmrechts führten. Es glomm eine Gefahr wie ein 
Funke im Stillen unter der Asche. Die leitenden Staatsmänner sahen 
sie nicht; die alten Grössen waren nach und nach verschwunden, das 
neue Geschlecht ersetzte sie nicht; Rossi ging, da es ihm unbehaglich 
ward, 1834 nach Paris. Die Ruhe während der Restaurationsepoche 
hatte die Heranwachsenden zu sicher gestimmmt; hatte man doch in 
dieser Zeit eiae Menge altertümlicher Gebräuche wieder in's Leben ge- 
rufen; wie man anderwärts Abends die Thore schloss, so zog man hier 
die Zugbrücken auf, und Alles war ruhig; man glaubte sich im alten 
Genf. Aber der Schein trllgt Die Bevölkeruug selbst hatte neue Ele- 
mente empfangen; in Folge der Vergrösserung des Gebietes war zu der 
früher rein protestantischen Einwohnerschaft eine grosse Anzahl Katho- 
liken gekommen; Fremde waren herzugeströmt. Es entstand eine demo- 
kratische Partei, welche das allgemeine Stimmrecht und Geschwornenge- 
rioht verlangte, Einrichtungen, die auch monarchische Staaten ungefähr- 
det besitzen. Die conservative Majorität lehnte beides systematisch ab. 
Das Stadtviertel Saint-Gervais wurde der Herd der radicalen Opposition. 
Dieselbe ward von James Fazy geleitet, einem Agitator, dessen Taktik 
vielfach derjenigen des französischen Volkstribunen Gambetta verwandt 
ist und daher Beachtung verdient. Geboren 12. Mai 1796 in Genf, wurde 
er zu seiner Ausbildung nach Paris geschickt, wo er sich mit Staats- 
wissenschaften und Nationalökonomie beschäftigte. Seit 1819 war er in 
Paris als politischer Schriftsteller aufgetreten, 1821 gab er ein Trauer- 
spiel „ Lévriers Tod" heraus, dann war er als Journalist thätig. Da er 
nach 1830 als Fremder vielfach augegrifFen ward, kehrte er 1833 nach 
Genf zurück. Er fand hier einen günstigen Boden für sein unruhiges 
Talent; zuerst brachte er ein Bündniss der Katholiken und Demokraten 
zu Stande, gründete die „Revue de Genève" als ihr amtliches Organ 
und gewann die untern Classen für sich. Im Jahr 1841 setzte er einen 
Revolutionsausschuss ein, der eine Revision der Verfassung verlangte; am 
22. November kam es zu einem Aufstande, die beiden Staatsbehörden 

25* 



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388 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



gaben ihre Entlassung und es trat nun eine Verfassunggebende Versamm- 
lung, durch das allgemeine Stimmrecht gewählt, zusammen. Das Regier- 
ungssystem von 1814 hatte aufgehört. Indessen kehrte, nachdem am 
7. Juni 1842 die neue Vorfassuug verkündet worden war, die conserva- 
tive Partei zur Gewalt zurück. Dieselbe war gewiss höchst rechtschaffen, 
sie besass die tüchtigsten Eigenschaften und gediegnes Wissen, aber je- 
denfalls stand sie nicht in Einklang mit der Strömuug der übrigen 
Schweizer Politik. Der Sonderbundsconflict brachte die Krisis zum Aus- 
bruch. Die grossen Cantone verlangten die gewaltsame Auflösung dieses 
Bundes, noch fehlten aber einige Stimmen an der Mehrheit für diesen 
Beschluss. Waadtland und Genf wurden durch ängstliches Festhalten an 
dem Buchstaben falsch gedeuteter Gesetzlichkeit zurückgehalten; die 
waadtländische Regierung wurde 1845 durch eine energischere ersetzt, 
die Genfer zögerte noch immer Massregeln für die Auflösung zu ge- 
nehmigen, obgleich sie den Sonderbund für dem Bundesvertrag zuwider 
erklärte. Da brach am 8. Okt. 1846 in dem Stadtviertel St. Gervais ein 
Aufstand aus, der zum Sturz der alteu Regierung führte und J. Fazy an 
die Spitze der provisorischeu Regierung stellte. Der Canton Sanct-Gallen 
gab durch seine Stimme den endlichen Ausschlag und der Beschluss der 
Mehrheit wurde unter dem Oberbefehl General Dufours ausgeführt, eines 
Genfers. Ein Genfer musste den Ultramontanismus in der Schweiz 
brechen, die Jesuiten aus dem Lande Calvins uud Zwingiis vertreiben! 
Bei der Revision des schweizerischen Buudesvertrags im Jahr 1848 drang 
jedoch J. Fazy mit seinem theoretischen Radicalismus nicht durch, hier 
wurde, merkwürdiger Weise! der Genfer von einem Waadtländer, Henri 
Druey, übertroffen, der politische Philosophie mit geschäftlicher Erfahrung 
vereinigte; Druey ist, nach den Worten des Schweizer Publicisten von 
Gonzenbach, der Schöpfer der neuen Bundesacte. 

In Genf wurde nun die Verfassung in demokratischem Sinne umge- 
schaffen, noch einmal errang die alte Genfer Partei 1853 einen Wahlsieg, 
aber schon im Oktober 1855 fiel die Verwaltung wieder ganz an die 
Partei Fazys zurück; Fazy war sozusagen der Dictator von Genf). Man 
kann sagen: noch nie, seit Calvin, hat ein Mann in Genf einen solchen 
Einfluss auf das Volk ausgeübt wie er. Wie hat er seine Gewalt ge- 
braucht? Ein Vergleich mit Napoleon III. ist durchaus nicht zurückzu- 
weisen: einem hohen idealen Ziele hat Fazy nicht nachgestrebt, materielle 
Verbesserungen aber hat er in Fülle gebracht. Die alten Festungswerke 
fielen, prachtvolle Quais rahmten die Ufer des Sees ein, wohlthätige An- 
stalten wurden gegründet, neue öffentliche und Privat-Gebäude erhoben 
— — i 

') Die Verkettung der Ideen Rousseaus mit Fazys Agitation, die Verzweigung 
jener nach Frankreich und Fazys Thätigkeit daselbst, die Parallele der Fazy sehen 
Agitation mit der Gambettas bildet für den politischen Denker ein interessantes 
Problem, mit dem sich auch die Historiker noch zu beschäftigen haben werden. 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



389 



sich, der Handel wurde durch die Genfer Bank belebt. Aber das Budget 
wurde schwer belastet, der Credit durch eine verschwenderische Verwaltung 
erschöpft, ein Erfolg der Gegenwart auf Kosten der Zukunft erkauft. Die 
eigentliche politische Taktik Fazys nach dem Siege war sicher berech- 
tigter als R. Rey meint, aber er verfälschte den Genfer Genius, indem er, 
mit der ganzen nationalen Tradition brechend, zur Sicherung seiuer per- 
sönlichen Macht sich mit dem katholischen Klerus verbündete, er der 
doch 1847 die Aristokraten beschuldigt hatte mit den Jesuiten im Buude 
zu stehn, indem er ferner, im Gegensatz zu den alten Genfer Familien, 
ein schnell erworbnes glänzendes Vermögen öffentlich zu schnöden Frivo- 
litäten ausbeutete und in seinem Hause eine Spielhölle errichtete. Die 
Sitten litten unter dieser Anregung, unter diesem Beispiel; die Genfer Na- 
tionalität war in Gefahr. Eine neue Partei bildete sich, les Indépen- 
dants, die zugleich national und demokratisch war, und verdrängte 1 864 
James Fazy und seinen Anhang aus der Regierung. 

Die neue Zeit hat allerdings Grundsätze in das öffentliche Leben 
eingeführt, denen gegenüber die Anschauung des sechzehnten Jahrhunderts 
engherzig erscheint, und doch muss anerkannt werden, dass nur diese 
Anschauung die Mutter der modernen Grundsätze ist, dass der Fortschritt 
auf ihr beruht. Genf, der Sitz uud Hauptvertreter jener Anschauung, ist 
vielleicht berufen, abermals der Welt ein Beispiel zu geben, zu zeigen 
wie Freiheit und Recht der verschiedenen Classen, der politisch wie 
religiös getrennten, mit einander zu vereinigen ist; seine geschichtliche 
Vergangenheit legt ihm diose Aufgabe als eine Pflicht der Zukunft auf. 
Die Arbeit ist schwierig, sie verlangt eine grosse moralische Stärke. 
R. Rey richtet darüber eine ernste Mahnung an seine Vaterstadt; vor 
Allem bekämpft er die Leidenschaft des Spieles; Fazys Spielhölle ist 
aufgehoben worden, aber das Börsenspiel ist geblieben. „Peu de passions 
sont plus délétères que le jeu, et plus propres à fausser le jugement, à 
nourrir la légèreté et le goût des entreprises risquées; la moralité, l'ordre, 
l'économie, un sens droit ne vont qu'avec le travail régulier". (R. Rey.) 
Eine andre Warnung, vielleicht eine Genfer Erinnerung cuthält das fol- 
gende Gedicht der Laudsmäuniu des Moralisten Rey, Jeanne Mussard : 



Uno victime du jeu. 

Il était entré là, coeur joyeux, bourse pleine , . . 

. . 

Autour du tapis vert, retenant leur haleine, 
Les joueurs réunis, muets, le front fiévreux, 
Attendaient que le sort se déclarât pour eux. 
Un sombre enivrement, vertigineux délire, 
Sur les traits contractés de tous se pouvait lire. 



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390 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



Chaque carte en tombant allait frapper un coeur; 

Et lorsque le hasard, ce despote moqueur, 

Groupait des monceaux d'or sous quelque main avide, 

Tout regard s'attachait, haineux, jaloux, cupide, 

Sur l'heureux possesseur d'un si riche trésor. 

Les perdants, égarés, voulant jouer encor, 

Arrachaient leurs bijoux, engageaient leur parole. 

Un jeune voyageur, coeur ardent, tête folle, 

— Venu des régions qu'enflamuie le soleil, — 

Hasarde quelque argent, gagne, perd. Le conseil 

D'un joueur le retient près du gouffre. Il ajoute 

De l'or à son enjeu. Le malheureux écoute 

Les récits qu'on lui fait pour tromper son espoir. 

Il perd! ... On voit briller l'éclair en son oeil noir; 

Ses lèvres de corail sous leur duvet palissent: 

De sinistres pensers dans son âme se glissent. 

Lui qui naguère encor rêvait paix et bonheur, 

Le voilà contractant une dette d'honneur 

Qu'il ne pourra payer, s'il perd. Pris de folie, 

Dans la coupe du mal il boit jusqu a la lie, 

Étouffant ses remords et raillant la vertu. 



L'aube argenté les monts, voyageur, qu'attends-tu 

Pour sortir de cet antre où ta raison défaille? 

Vois, le soleil se lève et l'ouvrier travaille. 

Ecoute le refrain qu'il fredonne gaîment. 

Das oiseaux entends- tu le doux gazouillement? 

Le ciel est tout azur. Pourquoi cacher dans l'ombre 

Ce front que le remords couvre d'un voile sombre? 

Quitte ce tapis vert où le brillant métal 

Se fond comme au creuset. Sors de ce lieu fatal! 

Tu voudrais y mourir? Tu voudrais que la terre 

S'entr'ouvrant sous tes pas laissât dans le mystère 

Ta honte que chaeun répétera demain. 

Hélas! quand de l'honneur on quitte le chemin, 

Les sentiers, tous glissants, conduisent à l'abime, 

Au fond duquel on voit se débattre le crime. 

Des bagnes, des prisons, des morues fossoyeurs, 

Les croupiers et les grecs 1 ) sont les grands pourvoyeurs. 



') Croupier, celui qui est associé avec la personne qui tient les cartes ou les 
dés. Grec, dans le langage familier, signifie: habile, rusé, fripon. 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



391 



Le drame 1 )! l'oeil sanglant, attend à cette place 
Les victimes du jeu, les étreint, les enlace . . . 
Malheur aux imprudents qui tentent le hasard. 
Quelques-uns, éperdus, dégainent leur poignard, 
Arment un pistolet, et d'une main tremblante 
S'en vont chercher la mort qui lenr parait trop lente. 
D'autres, plus gangrenés, plus faibles, pour de l'or 
Se traînent dans la fange et se souillent encor 
Jusqu'au jour où la loi les atteint et les frappe. 
D'un cynisme affecté leur coeur en vain se drape, 
La conscience parle! Escrocs et meurtriers 
Jalousent l'humble sort des sages ouvriers. 
Courage! voyageur, le travail te convie 
A laver sans retard la tache de ta vie, 
Ta dette, il la paiera. Pars. 

„ — Non! je veux ce soir 
„ Devant des monceaux d'or un instant me rasseoir; 
„La fortune sourit à l'audace de l'homme. 
„Je ne saurais partir sans payer cette somme 
„Que je perdis hier." 

Il tenta le destin! 



Son cadavre sur l'eau surnageait un matin. 

Wissenschaft und Litteratur nach 1830. 

Dass die politisch - gesellschaftliche Krisis nur eine vorübergehende 
war, dass die innere Seelen- und Geisteskraft Genfs noch ungeschwächt 
fortlebte, zeigte die wissenschaftliche und litterarische Thätigkeit Genfs, 
die durch die inneren StUnne nicht beirrt wurde. Die Veränderung, die 
die kirchliche Verfassung erlitten hatte, war ebenfalls der ferneren Ent- 
wicklung günstig; dass in dem Consistorium, welches die Oberbehörde 
bildete, das Laienelement die Majorität hatte, zeugte für den religiösen 
Sinn der Bürgerschaft; die Gemeinden erwählen ihre Pastoren, es ist 
eine Rückkehr zu den Anfängen des Christenthums. Zugleich wurde der 
nationale Charakter der Kirche gestärkt, durch die Betheiligung Aller 
dem öectenthume gewehrt. Ernest Naville, geb. 1816 in Chancy bei 
Genf, christlicher Philosoph — er hat die Werke des französischen Phi- 

*) drame: unser Drama entspricht nicht immer dem Sinne dieses Wortes, da 
der Franzose scharf zwischen .tragédie* und «drame* unterscheidet ; unter letzterem 
versteht man ein rührendes oder aufregendes Theaterstück, dessen Handlung meist dem 
bürgerlichen Leben entlehnt ist und fast immer einen schrecklichen blutigen Aus- 
gang nimmt; in bildlichem Sinne bedeutet daher „drame* ein düsteres verwickeltes 
Ereignisg mit furchtbarer Katastrophe. 



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392 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert his zur Gegenwart 



losoplien Maine de Biran (1770 — 1824) herausgegeben — versammelte in 
den sechziger Jahren zweitausend Zuhörer zu seinen Füssen. Der Kri- 
tiker Rambert sagt von ihm: „II ne veut pas plaire, il veut convaincre. . . 
Réunir tous les chrétiens, fonder une espèce d'Eglise universelle, sans 
reuverser les temples actuels, mais en rejetant à Tarrière-plau les dogmes 
de moindre importance, tel est l'espoir de Mr. Naville, son ambition chré- 
tienne et le ressort de son éloquence". Doch gelang es ihm nicht, Wurzel 
zu fassen, die stürmische Freiheitsbewegung seiner Zeit machte ihn nach- 
denkend und er verlangte nach strengerer Autorität, was muthigere 
Denker auch über ihn nachdenkend machte. Feuriger, vom Durst nach 
Wahrheit verzehrt, ist François Roget, Verfasser der „ Pensées ge- 
nevoises". 

Neben diesen religiösen Denkern Genfs ragte eine Frau hervor, Ma- 
dame Necker de Saussure (geb. in Genf 13. März 1766, gest. zu 
Mornex bei Genf, 13. April 1841), Tochter Benedicts de Saussure, deren 
geistige Entwicklung noch im achtzehnten Jahrhundert wurzelt, die dann 
im Umgang mit ihrer Cousine und innigen Freundin Frau von Staël ihre 
Phantasie aufblühen liess und die, weder trocken noch süsslieh, fromm 
an den Ernst des Lebens mahnt, ohne die Freude daraus zu verbannen; 
sie selbst war schwer geprüft, von Taubheit befallen musste sie den 
Freuden des gesellschaftlichen Umgangs entsagen. Ihr 1839 von der 
französischen Akademie gekröntes Werk „ Traité sur l'Éducation pro- 
gressive" sollte von den deutschen Frauen, die sich in der Gegenwart 
am geistigen und gesellschaftlichen Fortschritt betheiligen, zu ernster 
Leetüre gewählt werden. Madame Necker beschäftigt sich angelegent- 
lich mit dem Loos der Frauen, in denen sie die künftigen Lehrerinnen 
der Menschheit erblickt. Von den übrigen, zum Theil verdienstvollen 
Genfer Schriftstellerinnen zeichnet sich durch Originalität Frau Valerie 
Boissier Gräfin von Gasparin aus, die über Moral und Theologie bald 
streng und ernst, bald (z. B. über das frömmelnde Seeteuwesen in „Quel- 
ques défauts des chrétiens d'aujourd'hui") keck und launig geschrieben 
hat Geboren 1815 in Genf im Schooss einer ausgezeichneten Familie 
und erzogen in den Grundsätzen der positiven Religion, befestigte sie sich 
in diesen Grundsätzen durch ihre Vermählung mit dem Grafen Agénor von 
Gasparin, hervorragendem Publicisten der conservativen Partei. Zwei 
ihrer Werke haben in Paris den Preis Montbyon erhalten: „le Mariage 
au point de vue chrétien" 1842 und „II y a des pauvres â Paris" 1846. 
In ihren spätem Schriften: „Les Horizons prochains, Les Horizons célestes 
(beide 1859), Vesper (1861), Les tristesses humaines (1863), Les prouesses 
de la bande du Jura, Au bord de la mer", bildet sie den Uebergang von 
der Theologie und Sittenlehre zur schönen Litteratur; bilderreich, glüh- 
enden Styls, voll neckischer Phantasie suchen diese Schriften die 
Frömmigkeit, die namentlich in Genf seit dem Methodismus eine zu 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 393 

ängstliche Miene annahm, aufzuheitern, ihr ein Lächeln abzugewinnen. 
In einem 1855 erschienenen Werke „Les corporations monastiques au 
sein du Protestantisme" zeigt Frau von Gasparin, dass auch der Protes- 
tantismus, so gut wie der Katholicismus, seiue Helden und Heldinnen 
der mildtbätigen Liebe hat, und vm-t heidigt den häuslichen Herd dem 
Kloster und Beichtstuhl gegenüber. Indem die Pariser Akademie mehrere 
der erwähnten Werke gekrönt hat, hat sie sich vor dem aus Frankreich 
verstossenen protestantischen Genius anerkennend verbeugt; aber die ka- 
tholisch mönchischen Grundsätze betr. der Erziehung u. s. w. behielten 
trotzdem in Frankreich bis auf die jüngste Zeit die Oberhand. Darum 
sei hier aufs Neue an diese W r erke erinnert Ueberhaupt nehmen die 
Frauen in der Genfer Gesellschaft einen hohen sittlichen Rang ein; sie 
vereinigen in edlem Masse wissenschaftliche Bildung und ernste Tugend, 
sie haben scharfen Blick und festen Willen, sind die wahren Stützen der 
Genfer Tradition. Die Pflicht der Erziehung fassen sie ernst auf, erziehen 
vielleicht zuviel und gerathen in Gefahr zu verziehen. Sie wollen, dass 
die Regeln des feinen Umgangs beobachtet werden, der in manchen hohen 
Familien eine strengere Vornehmheit hat als mau in der eleganten fran- 
zösischen Gesellschaft antrifft; den Frivolitäten, in denen die weibliche 
Welt, nicht blos die junge, sonst wohl Zerstreuung sucht, ist die Genferin 
im Allgemeinen fremd geblieben; vielleicht aber hat auch die empfindsame 
Beweglichkeit des Herzens, die zarte Weichheit hier und da unter dem 
Ernste gelitten. 

Wie man gesehen, hat sich die Genfer Kirche in ihren Schriftstellern 
mit Theologie und Moral, nicht aber mit der Geschichte der Kirche d. h. 
der innern Entwicklung ihrer Lehrsätze und Einrichtungen beschäftigt. 
Wo sich dieselben der Geschichte zuwandten, nahm letztre entweder 
einen mehr politischen oder litterarisch künstlerischen Charakter an. 
Dahin ist S ayons zu rechnen, Verfasser der „ Écrivains de la Réforme" 
und der «Histoire de la littérature française à l'étranger", er folgt in 
letztrer den Predigern und Moralisten, die der französische Fanatismus 
aus dem Lande vertrieb, auf ihren Wanderungen durch die Schweiz, 
Holland, Preussen, England. Die Litterarhistoriker, die nicht müde werden, 
„das elassische Jahrhundert" Frankreichs und die geistreiche Pariser 
Gesellschaft zur Zeit der Eneyklopädie zu bewundern, mögen darin nach- 
lesen, welches Wissen, welches wissenschaftliche Streben, welche Talente 
im Exil zu Grunde gingen. Angesichts dieses Schandflecks der franzö- 
sischen Civilisation, den einheimische wie verblendete ausländische Lob- 
redner mit Schönpflä8terchen verkleben ! ), ist es wohl erklärlich, wenn 
ein aufrichtiger Freund des Protestantismus wie Bungener sich mit 
schneidiger Schärfe ebensowohl gegen die Katholiken wie gegen die 



') Ehre dem Historiker J. Michelet, einer glänzenden Ausnahme! 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



gleichgültigen Freidenker ereifert, wenn er von seinem Standpunkte aus 
das achtzehnte Jahrhundert verachtet. Louis Felix Bungener, geb. 
1814 in Marseille von deutschen Eltern, studirte seit 1832 in Genf Theo- 
logie, machte sich aber, ausser seinen Geschichtswerken (Uber Voltaire, 
Calvin, Rom, das tridentinische Concil), besonders durch seine Romane 
bekannt — „Un sermon sons Louis XIV., Trois sermons sous Louis XV." — , 
in denen er als religiöser Polemist und Vertheidiger des Protestantismus 
auftrat. 

Die Philologie und Kritik hat ebenfalls gründliche Vertreter in 
Genf gefunden. Adolph Pictets Name hat europäischen Klang. Jo- 
seph Hornung hat, so geistreich wie gelehrt, die kleinen Schweizer Re- 
publiken mit den antiken Städte-Staaten verglichen und die Religion für 
eine „Nationalsache a erklärt, während der Dissident William Rey in 
„ l'Amérique protestante", auf das Beispiel der freien Kirchen in Nord- 
amerika gestützt, dies System als das wahrhaft protestantische bezeichnet 
Ed. Humbert und Claparède haben sich im Studium der deutschen 
Wissenschaft gebildet R. Rey spricht bei dieser Gelegenheit ein schönes 
Wort: „Oes littérateurs et savants ont largement puisé aux sources alle- 
mandes. Une nouvelle ère s'ouvrirait devant la science genevoise si elle 
entrait résolûmeut dans cette voie. Ses qualités de précision, d'analyse 
rigoureuse, de méthode la désignent comme l'interprète de l'Allemagne. 
A cette forte école, elle s'accoutumerait à aller au pourquoi des choses, 
à renoncer aux compromis, aux termes moyens, aux demi-solutions". Mit 
welchem Ernst die Naturwissenschaften in Genf getrieben werden, 
beweist das glückliche Experiment Raoul Pictets, dem es gelungen ist, 
das Sauerstoffgas unter einem Druck von 320 Atmosphären und bei 
140 Grad unter dem Gefrierpunkt flüssig zu machen, sowie auch aus 
dem Wasserstoffgase bei einem Druck von 650 Atmosphären eine feste 
Masse herzustellen. Cailletat in Paris hat dieselben Experimente mit 
gleich glücklichem Erfolge gemacht; in naturwissenschaftlichen Forsch- 
ungen steht die französische Wissenschaft immer auf der Höhe der Zeit, 
wenn es auch eine Uebertreibung ist, die Chemie für eine speciell „fran- 
zösische" Wissenschaft zu erklären (man denke an die Universitäten 
Berlin und Leipzig!), aber Genf steht darin mit Paris auf gleicher Höhe. 
Was aber die Genfer Bildung von andern Stätten der Wissenschaft unter- 
scheide^ ist dass hier, trotz der gründlichsten Naturforschung, kein Genfer 
daran denkt, an den Principien der sittlichen Weltordnung zu rütteln. 
Die materialistischen Consequenzen, die man anderswo aus dem Darwi- 
nismus gezogen hat, haben hier bisher keinen Boden gefunden; kaum 
dass die Einbildungskraft eines Dichters sich vorübergehend zu einer 
pantheistischen Anwandlung hinreissen lässt. Die Genfer Nationalität 
(es ist dies ein merkwürdiges geschichtliches Phänomen!) hat eine aus- 
schliesslich geistige Grundlage, sie datirt von der Reformation; Alles was 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



395 



• 

weiter zurück liegt, existirt nicht mehr; man weisB nichts von der Reli- 
gion der keltischen Urbevölkerung, die römische Gesittung ist ebenso 
vergessen, man lebt und webt nur in der Beit dem sechzehnten Jahrhun- 
dert gewonnenen geistigen Atmosphäre und diese ist entschieden religiös, 
wenn auch nicht mehr von Calvinischer Strenge (nur das politische Leben 
wurzelt im Mittelalter und keimt vielleicht schon in der römischen Epoche). 
In dieser Beziehung bildet Genf einen festen Anhalt für die gesaramte 
europäische Gesittung. Hat doch in neuester Zeit ein hervorragender 
deutscher Gelehrter, Felix Dahn, seinen pessimistischen Stoicismus auf 
die Religion unsrer germanischen Vorfahren begründen wollen und 
dem christlichen Tröste der persönlichen Unsterblichkeit einen heidnischen, 
Odhins Trost entgegengesetzt! Diesem Fall gegenüber ist es interessant, 
dass die Genfer Dichterin Jeanne Mussard die Auffassung ihrer Heiraath, 
wonach sich das Studium der Naturwissenschaften sehr wohl mit wahrer 
Religiosität ohne Frömmelei vereinigt, gerade in einem dentschen Ge- 
lehrten verkörpert hat. In einem anmuthigen Gedichte, „ Prédiction" be- 
titelt, malt sie einer jungen deutschen Freundin das Glück aus, das sie 
bald in ihrem Hausstand erwartet, und schildert u. a. die friedliche 
Stätte, wo ihr künftiger Gatte seinen Studien obliegt 

La seien co ot la foi. 

Loin des villes, quand Mai de prairie en prairie 
Drape le frais velours de sa robe fleurie, 

Vous retrouvez le nid 
Où votre cher penseur, que captive l'étude, 
Se retrempe et renaît dans cette solitude 

Où l'âme à Dieu s'unit. 

Il cherche le repos et résout un problème . . . 
La nature, pour lui, c'est le livre suprême 

De l'Esprit Créateur; 
Et du monde animé qui vit sur un brin d herbe, 
Il remonte au soleil, et voit l'astre superbe 

Proclamer son auteur. 

Du progrès infini, comprenant mieux l'échelle, 
Il bénit en son coeur la Pensée Éternelle 

Et poursuit sans effort, 
En passant par degrés de l'ombre a la lumière, 
Les transformations que subit la matière 

Au creuset de la mort. 

Noirs cercueils, frais berceaux, qne, songeur, il compare, 
Lui répondent tout bas: «L'oubli seul nous sépare, 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



„Nous sommes le chemin 
„Que déjà tu suivis cent et cent fois peut-être; 
,Que tu suivras encor pour monter jusqu'à l'Être 

„Dont tu bénis la main. 

.Ces astres que tu vois étinceler dans l'ombre, 

«Ces mondes, ces soleils dont nul ne sait le nombre, 

.Recevront tour à tour 
,Les sages que l'épreuve a mûris sur la terre, 
„Les hardis éclaireurs, les martyrs d'un mystère, 

Les coeurs riches d'amour.* 

Der Lebensgang der Diehterin, die Entwicklung ihrer Anlagen und 
Ansichten, letztere in zahlreichen Romanen niedergelegt, bietet ein inter- 
essantes Bild, das auszuführen der Raum nicht gestattet. In Arbeiter- 
kreisen aufgewachsen, hat sie früh den Ernst und den Schmerz des Lebens 
kennen lernen. Jeanne Mussard, geb. Jaunin, geboren in Genf 1821, 
verlor, 8V2 Jahr alt, ihre Mutter, eine Französin, die ihr den ersten Unter- 
richt gegeben hatte; mit zehn Jahren schrieb sie ihre ersten Verse nieder, 
heimlich, denn ihr Vater hatte eine Antipathie gegen Schriftstellerinnen; 
in einem Gedichte „Une page de ma vie" gedenkt sie mit Liebe ihrer 
Stiefmutter, die ihr ein Herz voll EngelsgUte entgegenbrachte. 1837 ver- 
lor sie ihren Vater, bald stand sie ganz allein da. Nach ihrer Verhei- 
rathung gründete sie eine Mädchenschule, der sie zehn Jahre lang vor- 
stand; allmälig erwachte wieder ihre lange Zeit hindurch unterdrückte 
Liebe zur Dichtkunst Zwischen 1849 und 185b' erschienen ihre ersten 
Romaue, sowie ein Band Gedichte „ Epines et fleurs", dem später ein 
zweiter „ Après la saison des roses" folgte. Sie hatte durch eigenes Stu- 
dium den mangelhaften Unterricht ergänzt, den sie genossen hatte. Es 
ist rühmlich anzuerkennen, dass die Regierung J. Fazys der aus dem 
Arbeiterstande hervorgegangenen Dichterin von 1858 bis 1862 eine jähr- 
liche Pension von 1200 Fr. ertheilte; sie schrieb für den Staatsunterricht 
verschiedene Jugendschriften, u. a. die gekrönte „Petit- Jean le messager", 
worin sie zur Belehrung des Volkes alle Eigentümlichkeiten der Genfer 
Volkssprache mit verbessernden Anmerkungen anbrachte. Die neue Regie- 
rung unterdrückte die Pension. Der Drang der Umstände zwang die Dichterin 
im Oktober 1871 eine Stelle als Erzieherin in Russland anzunehmen, die 
dort erhaltenen Eindrücke legte sie in den „Souvenirs de Wolbynie" 
nieder. Sie blieb drei Jahre in Russland, dann Hess sie sich als Lehrerin 
in Deutschland nieder. In ihren Gedichten spiegelt sich so ziemlich das 
ganze Gonfer Leben ihrer Zeit ab; eines derselben möge etwas abgekürzt 
liier stehen: 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



3<J7 



La nuit. 

(Eine Nacht in Genf.) 

Tout dort autour de inoi .... tout garde le silence! . . . 
Dans les arbres fleuris la brise se balance, 
L'airain retentissant a vibré douze fois! 

Pas un bruit au dehors, pas une seule voix, 
Pour rompre ce repos en ces lieux ne s'élève; 
Les rumeurs sont la-bas. Dans les murs de Genève 
Minuit retient encore en des cercles nombreux, 
Auprès d'un tapis vert, quelques fous malheureux 

Qui veulent ressaisir la veine fortunée! .... 

- 

La passion du jeu tient leur ame enchaînée 

Et la fièvre de l'or, de ses tons empourprés 

Passe aux tons les plus mats sur leurs traits altérés! . . . 

De ces affreux tableaux détournons les regards, 

Le vice y règne seul, fuyons ses étendards! . . . 

Sous un plus heureux toit, où l'ouvrier sommeille, 
Vers sa table penché le philosophe veille 
Pour découvrir le mieux applicable aux mortels 1 ), 
Pour saper l'égoisme, ébranler ses autels, 
Remplacer l'affreux moi de plus en plus cynique 
Par le tous bienveillant, généreux, sympathique 2 ), 
Qui fera refleurir un jour dans la cité 
L'amour et le progrès joints à la liberté. 

Minuit retrouve encor l'active jeune fille 
Dont le modeste gain fait vivre sa famille. 
Son travail prolongé tard, bien tard chaque soir, 
Donne à son père infirme, à sa mère l'espoir 
De ne frapper jamais aux portes d'un hospice. 
Quand le coeur accomplit un pieux sacrifice 
Aux heures du repos, pendant la calme nuit, 
L'impérieux sommeil se retire et s'enfuit. 

') D. h. in seinen Nachtwachen sinnt der Denker über die mögliche Ver- 
besserung der Lage seiner Mitbürger nach; le mieux = das Bessere; mieux ist 
hier als Substantiv genommen. 

") le moi, das Ich, d. h. der Egoismus, soll dem Gemeinwohl weichen; tous, 
der Plural von tout, ist hier als substantivischer Singular genommen, soviel wie : das 
Wort Alle. 

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398 



Genf vom Rechzehnten Jahrhundert hie zur Gegenwart, 



Sous ces rideaux, là-bas, je vois une figure 

Que l'excès de son mal bouleverse et torture, 

Tandis qu'à son chevet un bon ange penché, 

Pour sauver le malade, offre à Dieu, — saint marché, — 

Tous les biens d'ici bas, beauté, fortune et vie! . . . 

Mais si passe la crise, hélas 1 elle est suivie 

De quelque autre, et bientôt, tordu par la douleur, 

Cet être tant chéri devient blasphémateur! . . . 

C'est alors que la femme, ou la soeur, ou la mère, 

Implore le pardon du souffrant. Sa prière 

Comme un encens béni s'envole vers les cieux, 

Et le malade aimé sent tomber sur ses yeux 

Le doux poids du sommeil qui console et repose. 

Un doux songe l'emporte et le métamorphose, • 

Il sourit! . . . „Oh! bonheur, dit l'ange, il est sauvé! 

A mon ardent amour le ciel l'a conservé!" 

Si dans la ville encor tant de drames 1 ) se jouent, 
Si tant d'affections s'y brisent et s'y nouent 
Après que le minuit est sonné, — dans les champs 
Le silence et le calme ont des hymnes touchants, 
Doux comme les senteurs que la campagne exhale. 
Les chemins tout déserts, larges rubans d'opale 2 ), 
De l'astre des rêveurs, — astre au front argenté, — 
Reçoivent sans orgueil l'amoureuse clarté. 

L'Arve qui gronde au loin rappelle à ma mémoire 
Par ses flots écumeux, que, vains songes de gloire 
Et rêves de bonheur, tout passe . . . tout s'enfuit! . . . 
C'est pourquoi du torrent le monotone bruit 
M'émeut, parle à mon coeur une langue divine; 
Sa grande voix toujours me trouble et me fascine, 
Ses sanglots ont le don de réveiller en moi 
Les plus chers souvenirs d'espérance et de foi! 

La foi! ce pur flambeau! la foi! ce jour sublime! 
Qui fait sur le bûcher resplendir la victime, 
La foi qui met au coeur chrétien le feu sacré, 
Qui fixe le génie au front de l'inspiré. 

') S. die Anmerkung S. 891. 

a ) Der Opal ist gewöhnlich milch weiss oder bläulich, also der Mondbeleuchtung 
ähnlich. 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



399 



La foi! prisme divin qui du Très-Haut procède, 
La foi! puissant levier que peut- être Archimède 
Dans ses songes rêvait, la foi m'emporte au ciel! . . . 

La coupe du malheur n'a plus pour moi de fiel; 
Vers l'espace infini, joyeuse, je m'élance; 
J'admire l'Univers dans sa magnificence, 
Et serrant cette croix qui jadis me sauva, 
Le coeur rempli d'amour, j'adore Jéhovah!!! 

Der originellste Dichter (in Prosa), den Genf in neuerer Zeit hervor- 
gebracht hat, ist unstreitig Rodolphe Töpffer. Geboren in Genf am 
17. Februar 1799, Sohn des Malers Valentin T., selbst Maler und Professor 
der Aesthetik an der Akademie, vortrefflich als Carricaturist und Genre- 
zeichner, schrieb K. Töpffer, dem eine Angenkrankheit das Malen verbot, 
seit den 30er Jahren seine reizenden Novellen (zum Theil für Pariser 
Feuilletons), worin er das Leben Genfs und seiner Umgebung glücklich 
wie kaum ein Anderer gezeichnet hat Er starb 8. Juni 1846. Die ganze 
gebildete Welt kennt seine Werke: „le Presbytère, les Nouvelles genevoises, 
Menus propos, Voyages en zigzag"; Humorist und voll Gefühl, zart und 
naiv, macht er lachen und weinen; durch und durch rechtschaffen, voll 
Herzensgüte, eine unverdorbene gesunde Natur, setzt er das Glück in ein 
massiges, thätiges Leben voll Freude an der Schönheit der Schöpfung; 
fern vom städtischen Treiben ist er am glücklichsten. Er verdient den Namen 
eines Genfer Jean Paul. 

Die Verskunst fand Vertreter in Vuy, der dem deutschen Genius ver- 
wandt ist; in dem Fabeldichter Ant. Carteret, in Blanvalet, in Fréd. 
Amiel, einem feinen geistreichen Dichter, der auch als Ueberselzer in 
seinen „Les Étrangères" (1875) sich bemüht hat, der französischen Vers- 
kunst grössere Gewandtheit zu geben und dem französischen Publikum 
die Kenntniss der ausländischen Poesie zugänglich zu machen. Ausser 
einer historischen Studie B l'Acadéniie de Genève" hat Amiel verschiedene 
Gedichtsammlungen veröffentlicht: „Les Grains de mil (poésies et pensées), 
II Penseroso (poésies-maximes), La Part du rêve (nouvelles poésies), 
L'escalade de 1602 (ballade historique); zur vierhundertjährigen Gedächt- 
nissfeier der Siege über Karl den Kühnen erschien von ihm: „Charles le 
Téméraire, romancero-historique." Seine jüngste Gedichtsammlung heisst 
„ Jour à jour, poésies intimes" (1879); der Dichter erklärt den Titel durch 
folgende Verse: 

Parcourez ce mince volume, 
Quelques mots notés jour à jour. 
Souvent une ligne y résume 
Une semaine d'amertume, 
D'angoisse, de joie ou d'amour. 



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400 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegtuwart 

• 

In diesen Gedichten sind die Eindrücke der reifereu Lebensjahre 
niedergelegt, jener Jahre, wo man dem grossen Geheimniss der Unendlich- 
keit immer näher tritt; die Gedanken zeichnen sich durch philosophische 
Tiefe und einen fast religiösen Ernst aus. Schon die Sprache ti-ägt den 
Charakter der Aufrichtigkeit, selten stösst man darin auf Spuren von 
Künstelei oder gesuchten Wendungen; die Phantasie nimmt darin eb*en 
gemessenen Flug; der Dichter hat gelebt und gekämpft und wenn er in 
einer Stunde der Ermattung einmal ausruft: 

La vie est une lutte et dès lors un supplice! 

so fügt er auch hinzu: 

La vie est un devoir, elle est une bataille. 
Honte au glaive qui veut au fourreau se rouiller! 

oder auch: 

Il faut porter sa vie et non pas la subir. 

Ein junger Kritiker aus Neuchâtel, Jean de Pury, dessen Besprechung 
hier benutzt ist, vergleicht 1 ) den Genfer Dichter mit dem Pariser Alfred 
de Musset und sagt: 

Fr, Amiel und A, de Musset. 

„A travers tous les découragements et tous les doutes, ce sentiment du 
devoir austère reste le grand ressort moral du poète qui avance les regards 
fixés sur le sombre inconnu des destinées et qui voit l'horizon s'éclairer à 
mesure qu'il commence à y entrevoir Dieu. 

D n'est jamais trop tard pour relever la tète, 
Il n'est jamais trop tôt pour tomber à genoux. 

Musset avec ses admirables langueurs me semble bien petit à côté d'une pa- 
role comme celle-la 2 ). Le chantre de Rolla a baissé la tete et n'a pas su 
tomber à genoux, il s'est complu dans sa lâcheté et dans son impuissance et 
j'honore bien davantage un poète qui, faisant moins de musique avec les 
mots, me reconforte et m'élève et qui m'arrête sur le chemin glissant de 
l'affaissement et du doute par cette maie et sévère parole: 



') Diese Parallele bezieht sich weniger auf die Dichtgattungen, als auf den 
ethischen Werth der Weltanschauung der beiden Dichter. 

s ) Eine Erinnerung aus dem Leben des Verfassers finde hier Platz. Auch er 
war eine Zeit lang von A. de Musset geblendet. Da ging er einst in Paris mit dem 
ihm befreundeten Historiker Jules Michelet in das Institut de France; als er die 
Büste A. de Mussets bemerkte, wandte er sich zu seinem Begleiter und sprach: 
„Quel génie!* — .11 y avait mieux", antwortete Michelet kurz, scharf, fast herb. 
Dies Wort brachte den Verfasser zur Besinnung. 



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(,'enf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



401 



Mon fils, celui qui s'abandonne 
Par le ciel est abandonné; 
Il faut mériter la couronne, 
Si tu veux Ôtre couronné. 

Sachons-nous inspirer de ses nobles encouragements: 



1. 

Et comme l'aube aux flèches roses 
Chasse la nuit où nous pleurions, 
Regardons de très-haut les choses 
Et couvrons-les de nos rayons. 



2. 

Que toute idée enthousiaste, 
Que tout sentiment généreux 
Trouve notre âme ouverte et vaste; 
Respirons pour eux et par eux. 



3. 

Du sein des sphères éthérées 
Le monde apparaît différent; 
Demandons hux choses sacrées 
De penser vrai, de sentir grand! 

Nur die dramatische Poesie, wenn auch verschiedene Drameu 
und zwar nationalen Stoffes schon erwähnt werden konnten, hat bis jetzt 
noch nicht hervorragende Dichter gefunden; „le théâtre de Genève n'a 
jamais été qu'une école de frivolité et n'a suscité aucune oeuvre drama- 
tique, ayant un caractère suisse" (R. Rey). Voltaire darf sich freuen; 
was er nicht durchzusetzen vermochte, ein späteres Geschlecht, Rousseaus 
Warnung verachtend, hat es vollbracht, zur Schädigung der nationalen 
Gesittung. Was sollen in der Stadt freiheitlichen protestantischen Cha- 
rakters die oft unreinen Erzeugnisse der Pariser Boulevard-Litteratur? 
Aus ihren eigenen Sitten, ihrer eigenen Geschichte heraus hat die roma- 
nische Schweiz ihre Nationalbuhne aufzubauen, die nationale Seele ist 
durch die Gaukeleien der fremden Muse gefährdet, welche selbst im 
eigenen Lande verderblich wirken •)• Liest man die geschichtlichen Dar- 
stellungen eines Merle d'Aubigné, so fragt man sich: warum wirft sich 
ein so dramatisch belebtes Talent nicht auf die Buhne, macht die Bühne 
zur Kanzel? Statt der Missionäre, der „Pasteurs du désert", wie in der 
frUhern Zeit, bringe Genf, das ja dieselbe Sprache wie Frankreich spricht, 
Dichter hervor, die die Helden der Reformation in ergreifenden Bildern 
dem Volke vorfuhren! Und die Satire eines Petit-Senn zeigt, dass das 
Talent für die Komödie in Genf so gut reift wie in Paris. Der wahre 

') Die französischen Volkssitten sind, wie schon im einleitenden Ueberblick ge- 
sagt wurde, viel besser als die Pariser dramatische und Roman-Litteratur; in Pro- 
vinzialstädten kündigt der Theaterzettel zuweilen „eine Faniilienvorstellung" an, 
d. h. man gibt Stücke, die dem Familienvater erlauben, seine Frau und seine Töchter 
in das Theater zu führen. 

Hemmt« , Die franiötigche Schweis und Savoyea. 26 



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402 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



Shakespeare in französischer Sprache kann nur aus der romanischen pro- 
testantischen Schweiz hervorgehen. Den Dramen Victor Hugos fehlt der 
wahrhafte geschichtliche Geist, der durch Shakespeares und Schillers Werke 
weht; statt durch tragische Tiefe zu ergreifen, blenden sie nur durch ro- 
mantischen Flitterglanz. 

Aber ein neues Geschlecht ist auf die angeführten Dichter gefolgt, 
ein Geschlecht, das von ausländischen, dem Genfer Genius widerstreben- 
den oder denselben zersetzenden Ideen genährt, auf neue Bahnen hinlenkt. 
Die Bewegung, der Fortschritt sind wesentliche Bedingungen des Lebens; 
fremde Anschauungen mag der Verkehr zur Befruchtung herbeitragen ; 
aber die Wurzeln der Kraft sind immer im vaterländischen Boden. Es 
ist eine Zeit des Uebergaugs, der Umwandlung angebrochen. Die Ver- 
schmelzung des waadtländisoheu mit dem Genfer Geiste wäre vielleicht 
ein ebenso conservatives wie fortschrittliches Element Zu den Dichtern 
und Schriftstellern, die in dieser Epoche der Umgestaltung aufgetreten 
sind, gehören u. a. Marc Monnier, Marc Debrit und Victor Cher- 
buliez. Der Letztere hat durch seine Romane sich einen litterarischen 
Ruf erworben; aber schon lange war sein Herz mehr in Paris zu Hause 
als in Genf, wie auch er in dem Kampfe zwischen Frankreich und Deutsch- 
land mit ersterem sympathisirte; er war mehr Franzose als Schweizer und 
hat sich auch unlängst, als Abkömmling einer flüchtigen Hugenottenfamilie, 
wieder in Frankreich naturaiisiren lassen. M. Debrit, Verfasser von „La 
philosophie contemporaine en Italie," trat an die Spitze des „Journal de 
Genève". Marc Monnier ist in Paris wie in Genf zu Hause, ein vielsei- 
tiger, glänzender Geist; seine Gedichtsammlung „les Lucioles", ein Jugend- 
werk, fand grossen Beifall; von seinem „Theatre de marionnettes" kam 
manches in Paris zur Auffahrung, sie enthalten meist politische Anspie- 
lungen; den Vers handhabt er mit Leichtigkeit, gefeilter als seine Erst- 
linge sind seine „ Poésies fugitives." Von ihm ist auch eine Uebersetzung 
des Götheschen Faust erschienen. 

Auch in der Malerei und Bildhauerkunst zeigt sich die Tüchtigkeit 
am meisten da, wo der Künstler „schweizerisch" bleibt Valentin Töpffer, 
geb. 1774 in Genf, Vater des Schriftstellers, den er zu seiuem Schmerze 
überleben musste, anfangs Kupferstecher, dann Maler, hatte keinen andern 
Lehrer als die Natur; die Landschaft und die Bevölkerung von Savoyen ge- 
langen ihm vortrefflich, seine Volksscenen sind voll Natur und Leben. Die 
nationale Geschichte wurde in der Restauratiousepoche von L'ugardou 
und Joseph Horn ung vertreten. Lugardon, dem seine „Befreinug Bonivards" 
Ruf verschaffte, begeisterte sich wie Schiller für das Hirtenvolk, das seine 
Freiheit erkämpft. Sein „Arnold von Melchthal", sein „Wilhelm Teil, 
der Baumgarten rettet" bezeugen, dass in dem Künstler die Seele der 
alten Schweiz lebt, wenn auch die Farbe über die Zeichnung vernach- 
lässigt ist. Romantisch farbensatt dagegen ist J. Horn ung: in seinem 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



403 



„Tod Calvins" sind die grossen Männer jener Zeit um den Reformator 
vereinigt; eine grosse Volksscene bietet „ Froments Predigt auf dem Mo- 
lard M ; auch die erschütternden Soenen aus der Geschichte des französischen 
Protestantismus hat sein Pinsel dargestellt: „der Tod Colignys," „der Tag 
nach der Bartholomäusnacht" 

Der Alpenlandschaft gab im Jahr 1828 Meuron aus Neuohâtel neue 
Anregung. Seinem Beispiel folgte Diday, doch verweilte er nicht zu 
lange in den wilden höhern Regionen, er stieg wieder hinab zu „dem 
Brienzer See", zur „Cascade Pissevache in Wallis" oder in die Ebene zum 
„Sturm im Eichenwalde." A. Calame nahm den Pinsel seines Landsmannes 
Meuron wieder auf (s. Neuohâtel); sich keine Ruhe gönnend in seiner 
künstlerischen Begeisterung für die Alpenwelt, unterlag er schon mit 54 
Jahren der angestrengten Arbeit. Wie sich Frankreich zu dieser Schweizer 
Kunst verhält, sagt R. Rey: 

Der französische Geschmack und die Alpenlandschaft. 

„ Aujourd'hui, l'oeuvre de Calame est dispersée de Genève a Pétersbourg; 
l'Europe du Nord lui a fait le meilleur accueil; en France, le paysage alpestre 
rencontre toujours d'ardents contradicteurs. La nation qui a placé le beau 
dramatique dans l'harmonie racinienne, se refuse en peinture à accepter une 
nature aux masses colossales, aux lignes saccadées, aux aspects tourmentes, 
qui bravent les préceptes académiques sur la mesure, la proportion, la sage 
harmonie. Chateaubriand a pu contester le beau alpestre, les classiques le 
nieront, comme ils ont nié Shakespeare et Byron; mais qu'importe!" 

Ja wohl, mögen die Pariser „Paysagisten" sich au dem stummen 1 ) 
Wald von Fontainebleau genügen lassen, der Schweizer Künstler wird die 
Freunde des Schönen hinaufführen auf die Höhen, wo der Mensch seinen 
Blick in die Ewigkeit wirft. Er soll darum nicht ausschliesslich nur 
dieses Gebiet der Schöpfung als eine Kunstoffenbarung betrachten; wo 
ihn seine Anlage auch für andere Schönheit empfänglich macht, wie den 
Waadtläuder van Muyden, der das italienische Volksleben darstellt, folge 
er der Stimme der Natur, wie der Genfer Ou val, der neben der Schweizer 
Landschaft auch die römische Campagne und die Provence zum Vorwurf 
genommen hat Nach Calame wurde die Alpenlandschaft noch von Humbert 
und Lugardon dem Sohne vertreten; Castau, Calâmes Schüler, und Gui- 
gon sind in die Ebenen, an die Seeufer, in die sonnigen Thäler hinabge- 
stiegen. Die Genfer Familie Rath hat in dem nach ihr benannten Museum 
der nationalen Kunst einen Tempel errichtet; Ehre solchen Patrioten! 

Offenbar war, in Folge der ganzeu geschichtlichen Erziehung des 
Genfer Volkes, für die plastische Kunst hier kein günstiger Boden. Ein aus 



*) Der Wald von Fontainebleau ist wasserlos, deshalb halten sich keine Vögel 
hier aut; man hört hier keine Nachtigall singen, keinen Finken, keine Drossel schlagen. 

26* 



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404 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 

Genf gebürtiger berühmter Bildhauer, James Pradier (geb. 23. Mai 1792, 
gest. 14. Juni 1852), bildete sich in Paris, widmete sich Paris. Die nur 
sinnlich schöne Form gelang seinem Meissel am besten, man kennt seine 
„Phryne", seine anmuthigen „drei Grazien." Im Dienste Frankreichs hat 
er auch die Gewaltthat Ludwigs XIV., den Raub Strassburgs, versteinert, 
die Bildsäule dieser Stadt wie die der Stadt Lille auf dem Pariser Con- 
cordeplatze sind von Pradier. Doch hat er auch seiner Vaterstadt ge- 
dacht; ausser den Hüsten von Bonnet, Sismondi, J. J. Rousseau und 
seiner eigenen verdankt ihm Genf die Bildsäule Rousseaus auf der Insel, 
die diesen Namen trägt Âuch Chaponniére, ebenfalls Genfer, von dem 
in Genf die wehmttthig zarte „Jeune Captive" steht, ging nach Paris, wo 
er ein Basrelief am Triumphbogen schuf; er starb früh, Petit-Senn beklagte 
seinen Tod in einem Liede. Bildhauertalente werden also in Genf ge- 
boren, dafür zeugt ferner Dorvière, von dem die Gruppe „Ismael und 
Hagar" daselbst herrührt; der nationale Genius wird sich auch in dieser 
Hinsicht ergänzen. Er bleibe nur sich seiner geschichtlichen Grösse und 
Aufgabe bewusst, er bleibe vor Allem frei und unabhängig* von Paris! 
„Quel heureux talisman vaudrait cette patrie qui d'abord sourit à nos 
yeux?" So ruft ein Genfer Dichter aus, Petit-Senn; ein inniges Gefühl 
für die Heimath vermählt sich in seinem Gedichte, das man mit „Les 
débuts d'un poète" von Jeanne Mussard vergleichen möge, so tief und 
würdig mit edlem Stolz, dass es jeder Genfer Dichter und Künstler be- 
herzigen sollte; es heisst: 

Le poète loin de Paris. 

Ne serait-ce qu'au sein des villes enfumées, 
Sur le pavé fangeux des immenses cités, 
Que par de saints transports les âmes enflammées 
Lancent de célestes clartés? 

Quoi? cet amas confus de travers et de vices, 
Cet informe chaos de sots et de médians, 
Au poète inspiré seraient-ils donc propices 
Pour moduler des sons touchans? 

Quoi! par la mode seule une muse entraînée, 
Servilement soumise aux caprices du jour, 
Charmerait-elle plus, à Paris enchaînée, 
Que libre en un obscur séjour? 

Quoi! de tous les excès une sentine impure 
Donnerait à ma voix un ton plus solennel 
Que ces bois, ces ruisseaux, ces monts, cette verdure, 
Qui bordent le toit paternel? 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 405 

Loin de moi cette erreur! mon esprit la réprouve; 
Les lieux où je naquis inspirent mes travaux; 
Mieux que pai'tout ailleurs, mon existence y trouve 
Des amis et peu de rivaux. 

Non, je veux éviter cette envieuse foule 
Qui de loin me convie et qui me tend la main, 
Troupeau d'ambitieux qui nous brise et nous foule, 
Lorsque nous barrons son chemin. 

Et que me fait à moi la faveur passagère 
Des auteurs de renom, des journaux en crédit! 
A ces succès d'un jour, à leur gloire légère, 
Rarement le sage applaudit. 

Poètes de salons, brillante coterie, 
Croyez-vous donc trouver dans la grande cité, 
Plus que dans la province où fut votre patrie 
La nature et la vérité? 

Là, pour mieux réussir, lâchement on intrigue; 
De perfides complots tous les fronts sont chargés; 
Là, rampe le mérite écrasé par la brigue, 
Sous les pieds de vils protégés. 

Âh! n'est-il pas aux lieux où le sort nous fit naître 
Plus de charmes divins, plus de liens touchans, 
D'abris mystérieux qu'on aime à reconnaître, 
Témoins de nos premiers penchans? 

N'est-ce pas sous le toit où coula notre enfance 
Que l'air est embaumé, le sommeil souriant? 
N'est-ce pas de l'asile où fut notre innocence 
Qu'au loin l'aspect est attrayant? 

Pourquoi ne pourrait-il féconder mon génie, 
Ce vallon qui cacha les meilleurs de mes jours? 
Pourquoi de mes plaisirs unis à l'harmonie 
N'embellirait-il point le cours? 

Pour jeter dans nos coeurs la molle rêverie, 
Pour animer les bois, pour égayer les deux, 
Quel heureux talisman vaudrait cette patrie 
Qui d'abord sourit à nos yeux? 



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406 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



Et quand cette patrie, assise au bord de l'onde, 
Se mire dans des flots de cristal et d'azur, 
Quand Dieu mit à ses pieds le plus beau lac du monde, 
Le plus élégant, le plus pur; 

Lorsque la liberté la pare, l'environne, 
Que, jaloux du repos étalé dans son sein, 
Les étrangers, cherchant la paix qui la couronne, 
Chez elle arrivent par essaim; 

Quand les bardes fameux dont se vante notre âge, 
Amoureux de Genève, y vinrent tour à tour, 
Que leur voix, du Léman célébrant le rivage, 
Frappa les échos d'alentour, 

Eh ([uoi! j'irais briguer dans une capitale 
Un peu de ces succès qui gonflent notre orgueil? 
Un peu de renommée, au calme si fatale, 
Un laurier qui croît sur l'écueil? 

Non, non, dans mon pays où le bonheur m'arrête, 
S'ils sont moins glorieux, mes destins sont meilleurs; 
J'y préfère un loisir, que donne la retraite, 
Au renom qu'on achète ailleurs. 

Et peut-être qu'un jour, auquel je n'ose croire, 
L'étranger, souriant à mes légers crayons, 
Sur les bords de mon lac permettra que la gloire 
Me réchauffe de ses rayons. 

Oh! qui ne serait fier de la noble couronne 
Dont la seule justice a tressé les lauriers 1 
Comme elle est honorable alors qu'on nous la donne 
Au sein des paternels foyers! 

Ohne Zweifel gelang dem Dichter Petit-Senn die Satire am besten, 
sein Gedicht „la Miliciade" ist der beste Beleg dafür; Petit-Senn hat 
ein scharfes Auge für die Verkehrtheiten der Menschheit, aber sein gutes 
Herz, seine Liebe zur Menschheit bricht immer wieder durch. Es war 
daher sehr zu beklagen', dass sich der Dichter nicht der Komödie zuge- 
wandt hat, er hätte sein Vaterland mit trefflichen Lustspielen bereichern 
können. Statt dessen hat er seine geistreichen Beobachtungen in Sitten- 
sprüchen niedergelegt und als Moralist mit dem Franzosen François de 
la Rochefoucauld (1613 — 1680) gewetteifert, von dessen Werke „ Maximes 
morales", was die Form betrifft, P. Albert sagt: „II y a peu de livres 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert hia zur Gegenwart 



407 



plus voisins de la perfection." Petit-Senn hat nicht nur dieselbe Form- 
vollendung erreicht, er übertrifft auch den Franzosen an innerer Vorzüg- 
lichkeit. Der Leser möge sich selbst ein Urtheil bilden, eine Auswahl 
der Sprüche des Geufers sei hier mitgetheilt: 

Maximes de Petit- Senn. 

, L'étoile polaire comme l'expérience ne guide l'homme que le soir, et se 
lève lorsqu'il va se coucher. 

On tient mieux les hommes par le mal qu'on peut leur faire que par 
le bien qu'on leur a fait. 

Jadis c'était la qualité, aujourd'hui c'est la quantité de leurs oeuvres qui 
l'ait le mérite des écrivains; on en voit de la force de quatre cents volumes, 
comme des paquebots de la force de quatre cents chevaux. 

Nous nous honorons de l'estime des grands, mais celle des petits nous 
honore. 

Le pédant tient plus à nous instruire de ce qu'il sait que de ce que 
nous ignorons. 

On se trouve plus spirituel en songeant à ce qu'on aurait pu dire, qu'en 
se souvenant de ce qu'on a dit. 

Ne nous étonnons pas dus félicités du méchant et des revers du juste; 
la vie est un livre, les errata sont après la fin. 

Nous apprécions mieux les services que nous rendent les autres pour ce 
qu'ils nous valent que pour ce qu'ils leur coûtent. 

Qui se confie au bavard et prête au prodigue, retrouve son secret par- 
tout et son argent nulle part. 

Le désastre de son ennemi amollit la rancune d'un être bon, mais affer- 
mit celle du méchant; ainsi le soleil fond la neige et durcit la boue. 

Le pied du sauvage imprimé dans le sable indique la présence de l'homme 
à ce même athée qui nie un Dieu dont la main est empreinte sur l'univers 
entier. 

Il faudrait pouvoir oublier le mal qu'on entend dire du prochain, ou se 
souvenir de le taire. 

Un succès purifie le coeur et en bannit l'envie; comme une flamme 
subite égayé le foyer dont elle chasse la fumée. 

On trouve un jour pour goûter un plaisir; on cherche une heure pour 
s'acquitter d'un devoir. 

La protection d'un grand de la terre ressemble à celle de ces arbres 
élevés, qui ne nous offrent contre l'orage qu'un abri menacé de la foudre. 

Pour juger de la hauteur d'un épi on ne le sort point du champ, et, 
pour ne point s'exagérer l'élévation de son mérite, il faut le comparer à celui 
des autres. 

Ainsi que le premier homme, l'heureuse enfance trouve un paradis au 
seuil de la vie. 



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4M 



Genf vom sechzehnten Jahrhundert his zur Gegenwart. 



Dans un monde meilleur nous retrouverons tout ensemble nos jeunes 
années et nos vieux amis. 

On connaît le prix de la fortune lorsqu'on l'a gagnée, et celui d'un ami 
quand on l'a perdu. 

On se lasse des plaisirs qu'on prend, mais non de ceux qu'on donne. 

Pour qui s'élève au ciel par la pensée, il n'est que de beaux jours: on 
trouve sans cesse le soleil au-dessus des nuages. 

Se livrer sans cesse aux mémos plaisirs devient vite insipide; mais il ne 
l'est jamais de pratiquer les mêmes vertus; les joies de la conscience ne sont 
pas susceptibles de monotonie. 

L'athéisme est le suicide de 1 aine. 

Form und Inhalt sind bei Petit-Senn gleich Bchön; von Larochefou- 
cauld sagt der Franzose Deniogeot: „Le philosophe est loin de valoir 
l'écrivain. Ses Maximes ne sont qn'une perpétuelle variante de cette 
pensée fausse, c'est-à-dire outrée, que toutes les actions humaines n'ont 
pour mobile que l'amour-propre. L'auteur ne voit qu'un des deux côtés 
de la nature morale. Il sépare les deux instincts qui la composent, et 
retranche absolument le plus uoble. Il prend l'accident pour la règle, 
et nie la vertu parce qu'il est des coeurs vicieux." War darum Laroche- 
foucauld selbst ohne sittlichen Werth, weil er so schlecht von den Menschen 
dachte? Er war eben ein Kind seiner Zeit; die vornehme französische 
Gesellschaft wie sie aus der geschichtlichen Entwicklung hervorgegangen 
war, konnte keine bessern Erziehnngsresnltate liefern. Er schilderte die 
Menschen wie er sie sah, nämlich in seiuer Gesellschaft; der französische 
Adel jener Zeit aber bestand nur aus Höflingen und Intriganten, seine 
Jugend verbrachte derselbe in galanten Abenteuern, die reiferen Jahre 
in kleinlicher Ehrsucht. Von Larochefoucaulds eigenem Sohne, der von 
gleichem Alter wie der König und dessen Günstling war, sagt Herzog 
Saint-Simon in seinen Memoiren: „ Jamais valet ne le fut de personne 
avec tant d'assiduité et de bassesse, il faut lâcher le mot, avec tant d'es- 
clavage." 1 ) Nicht die Menschheit zeichnet Larochefoucauld (es gibt aller- 
dings verschiedene allgemein gültige Sprüche bei ihm), sondern die Leute 
seines Ranges, mit denen er umging. Wie der vornehme Herr von dem 
Volke dachte, sagt er selbst: „Je suis peu sensible à la pitié et je vou- 
drais ne l'y être point du tout . . . C'est une passion qui n'est bonne à 
rien au dedans d'une âme bien faite, qui ne sert qu'à affaiblir le coeur, 
et qu'on doit laisser au peuple qui n'exécutant jamais rien par raison, 
a besoin de passions pour le porter à faire les choses." 



') Diesen sich seihst zur unwürdigsten Kriecherei erniedrigenden Adel hat Renan 
dem preussischen Adel, der „noblesse sans éclat", wie er ihn nennt, als Muster vor- 
gehalten! Renan vergass, dass Molière, der Zeitgenosse jenes „glänzenden* Adels, 
„Saute, Marquis!" gerufen hatte. 



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lient' vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



409 



Wie konnte auch eine Gesellschaft, welche im sechzehnten Jahr- 
hundert die ßittliohe Wiedergeburt durch die Reformation aus Fanatismus 
und Habsucht (unter Katharina von Medioi wurden die Güter der Huge- 
notten verschenkt) in Blut und Feuer erstickt hatte, wie einst ihre Vor- 
fahren die Bildung der Âlbigenser, wie konnte eine solche Gesellschaft 
sich zu Grundsätzen hoher reiner Sittlichkeit erheben? Der Pöbel und zur 
Zeit der Ligue die ganze Pariser Bürgerschaft hatte dieser Gesellschaft 
bei der Bekämpfung der Reformation geholfen, der Adel vergalt dem Volke, 
das ja nicht „par raison" sondern „par passions' handelt, durch gründ- 
liche Verachtung. Allerdings ging auch die Reformation von dem Dogma 
der Verderbtheit der menschlichen Natur aus, und ein Jansenist — der 
Jansenismus nahm im siebzehnten Jahrhundert das Werk der Reformation 
wieder auf — gab auch dem Herzog Recht, er meinte aber, dass 
diese Verderbtheit wieder gesühnt werden könne, und erinnerte ihn an 
das Dogma von der Gnade. Aber der Herzog hat sich der Religion gegen- 
über immer sehr kalt verhalten, und die Regierung Ludwigs XIV., die die 
Ausrottung der Protestanten anbefahl, zerstörte auch Port-Royal, den Sitz 
des Jansenismus; die JeBuiten und ihre laxe Moral bekamen die Ober- 
herrschaft. Man weiss, wie Alles endete. Unterdessen hatte sich aber 
in Genf, dem Sitz des Calvinismus, die puritanische Strenge schon ge- 
mildert und die protestantische Welt kam nach und nach zu jenem har- 
monischen Gleiohmass von Religiosität und Lebensfreude, aus welchem 
Petit-Senn seine Maximen geschöpft hat, die er bescheidener Weise 
„Bluettes et Boutades" (Genève, Joël Cherbuliez) benannt hat Wie ver- 
schieden die seinigen von denen des Franzosen sind, bezeichnet schon 
die Art ihrer Entstehung: „Ce fut dés l'année 1842 que, dans mes pro- 
menades journalières, je cherchai à formuler en termes clairs et précis les 
diverses pensées qui tour â tour occupaient mon esprit, souvent rieuses, 
parfois morales. Il est facile de reconnaître que presque toutes sont nées 
au sein de la nature et à l'aspect de la campagne, car la plupart des 
images et des comparaisons que j'ai employées à les rendre sont puisées 
à cette source pure et abondante . . . J'envoyai à différents recueils suisses 
ces penBées nées dans les prés entre deux haies,au bord d'un ruisseau, à l'ombre 
d'un bf »is, tantôt dans la saison parfumée des fleurs, tautôt dnrant les 
froides journées de l'hiver, et dont le seul mérite sans doute était de re- 
fléter ces horizons purs et brumeux, et ces aspects champêtres eu face 
desquels elles étaient écloses. Quoi qu'il en soit, elles furent accueillies 
favorablement par les journaux suisses, et les feuilles sardes') et fran- 
çaises, voisines de nos frontières, les reproduisirent dans leurs colonnes. " 

Petit-Senn theilte diese verstreuten Sprüche einem Freuude in Paris 
mit, Louis Reybaud, dem Verfasser von „ Jérôme Paturot". Dieser besorgte 



') Die Savoy er Blätter; Savoy en gehörte damals noch zur sardiniechen Monarchie. 



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410 



Genf vom «eehzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



das Erscheinen derselben in Buchform (1846) und versah die zweite Auf- 
lage mit einem Vorwort. Schon mehrmals sind hier französische Schrift- 
steller herangezogen worden, um Zeugniss zu Gunsten der romanischen 
Schweiz abzulegen, Keiner aber bekräftigt besser den Grundgedanken 
dieses Buches als der Letztgenannte, seine Worte schliessen diese Zeug- 
nisse würdig ab. Louis Rcybaud sagt: 

Die Pariser Litteratur und die der romanischen Schweiz. 

L'auteur de ce livre est un de ces esprits distingués, et de jour en jour 
moins rares, qui parviennent à se faire une place dans les lettres sans avoir besoin 
pour cola de passer par le baptême parisien .. . C'est encore des^bords du Lénian 
que nous vient ce nom entouré d'une célébrité légitime. Depuis quelques années, 
Genève et Lausanne semblent se piquer d'honneur et menacer Paris d'une 
levée d'écrivains contre lesquels ses remparts seraient impuissants à le défendre. 
Conscience et talent, voilà ce qu'ils portent sur leur drapeau, et c'est une 
devise que l'on déserte autonr de nous. 

Les lettres françaises, si longtemps victorieuses, en sont arrivées à cette 
heure d'énervement qui suit de pénibles campagnes, et peut-être ont-elles be- 
soin, pour se retremper, de l'aiguillon d'une rivalité redoutable. Bienvenus 
soient donc les écrivains chargés de préparer et d'accomplir cette réaction. 
Les gens de goût se feront un devoir de les introduire auprès de notre 
public, et se serviront de leurs oeuvres pour remettre des plumes que le 
succès égare dans la voie d'une estime plus durable et plus vraie". 

Also, die Schriftsteller der romanischen Schweiz besitzen, nach 
L. Reybauds Worten, das was den französischen zu mangeln beginnt: 
Gewissenhaftigkeit und Talent. Die erstre beruht auf der religiösen Er- 
ziehung der Schweiz; bei dem fortwährenden Sehwanken zwischen Reli- 
gion und skeptischer Spötterei, worin die französische Jugend aufwächst, 
geht eben die sittliche Grundlage leicht verloren; die Unterdrückung der 
Reformation rächt sich fort und fort. An diesen Schweizern, sagt der 
Pariser L Reybaud, sollen sich die Franzosen ein Beispiel nehmen; der 
Verfasser dieses Buches sagt nichts Andres. 

Gleich darauf aber verwischt die französische Eigenliebe den natio- 
nalen Unterschied, sie will eben immer annectiren. „Ce n'est pas 
d'aujourd'hui (fährt L. Reybaud fort) que la Suisse française fournit son 
contingent à la légion des penseurs et des poètes dont notre pays 
s'honore. J. J. Rousseau nous est venu de là; Madame de Staël y a 
écrit ses plus belles pages". Weil beide in französischer Sprache 
schrieben, will sie der Pariser zu Franzosen stempeln. Als ob jemals 
diese beiden grossen Geister aus der französischen Bildung hätten her- 
vorgehen können! „Vinet a su se faire une réputation d'écrivain et de 
critique, tandis que Toepflfer devenait un romancier populaire. Ces deux 
noms nous appartiennent désormais". Wieder annectirt! Und warum? 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



411 



Weil sie ebenfalls französisch schrieben. Aber — das ist eben das 
wunderbare geschichtliehe Phänomen — die Sprache macht hier nicht 
die Nationalität aus; wäre die romanische Schweiz eine Provinz Frank- 
reichs gewesen, so hätte sie diese Schriftsteller nicht hervorgebracht. 
Dieselben vertreten eine fremde Gesittung, keine französische. Es wäre 
eine Gefahr fur die Bildung und Litteratur der romanischen Schweiz, 
wollten ihre Schriftsteller mit dem französischen Strome schwimmen. Die 
romanische Schweiz hat Frankreich gegenüber eine hohe geschichtliche 
Aufgabe, und wenn die Litteraturen beider ein gemeinsames sprachliches 
Band umschlingt, so vertritt in Bezug auf den sittlichgeistigen Gehalt die 
romanische Schweiz die bessere Hälfte. Petit-Senn hatte Recht dieses 
Paris zu fliehen, auch dem Dichter gilt das Wort: „An's Vaterland, an's 
theure schliess' dich an; hier sind die starken Wurzeln deiner Kraft!" 

Der Zofinger Verein. 

Dieses heilige Feuer der nationalen Bildung zu nähren, hat sich ein 
Junglingsbund zur Aufgabe gestellt, der dem der deutschen Burschen- 
schaft nicht unähnlich ist und in derselben Zeit entstand: der Zofinger 
Verein, la Société de Zofingue, dessen Wahlspruch „Patrie, Amitié, 
Science" lautet In Folge der Restauration hatte sich in der Schweiz 
ein Cantonalgeist ausgebildet, der den Aufschwung des Nationalsinnes 
hemmte; hier wie anderwärts suchten die Regierenden die Volksfreilieiten 
wieder einzuschränken. Da kamen im Jahr 1818 die Studenten von 
Bern und Zürich in Zofingen im Canton Aargau zusammen und beschlossen 
unter sich ein Band zu stiften, um den örtlichen und cantonalen Eifer- 
süchteleien entgegenzuwirken, sie stiftetcu den nach dem Orte der Grün- 
dung benannten Verein; bis zum Jahr 182» waren auch die Studenten 
aus den übrigen Cantonen beigetreten; alle politisch hervorragenden 
Männer haben zu ihm gehört. Das Ideal des Vereins war eine weniger 
zerstückelte Confédération mit freiheitlichen Ideen; er wurde in den Zei- 
tungen vielfach bekämpft, aber schon nach 1831 wurden seine Wünsche 
zum Theil erfüllt. Eine Minderheit verlangte nun, dass sich der Verein 
schon als solcher an den politischen Kämpfen betheiligen sollte, aber 
die Mehrheit wollte in den Parteifrageu neutral bleiben, die Minderheit 
trat aus und gründete die radikale . Helvetia" in Zürich, Luzern und 
Bern; die katholischen Studenten von conservativer Gesinnung gründeten 
dagegen 1841 den „Schwytzerverein" (Piusverein). Die Helvctia und der 
Zofiuger Verein traten ls55 zum „Neuen Zotinger Vereiu" zusammen; 
aber schon 1858 trat die „Helvetia" wieder aus; im Jahr 1867 nahm 
dann der »Neue Z. V. u den alten einfachen Namen „Zofinger Verein" 
wieder an. Derselbe besteht jetzt, nach den Cantonen, aus zehn Sectionen, 
sein Zweck ist die nationale Bildung, doch steht er ausserhalb der po- 
litischen Parteien; das Duell ist verboten. Er ist eine Verbindung auf 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart, 



Lebenszeit, die activen Mitglieder vereinigen sich alljährlich in Zofingen, 
jeden Monat erscheint als Vereinsorgan das Centralblatt. Die Thätigkeit 
dieses geistig regsamen Vereins sei hier dnroh ein Gedieht vertreten 
(Feuille Centrale, Nr. 10, 1880), der Verfasser ist Ernest Muret: 

Le poète soflngien. 

Oh! que la vie est belle et riante à vingt ans, 
Quand l'ame neuve encore a foi dans son étoile, 
Lorsqu'entre amis on voit sans souci fuir le temps, 
Qu'au vent des grands amours l'esprit gonfle sa voile. 

L'ame en ces jours d'ivresse est comme une forêt 
Où chantent les oiseaux, où les arbres verdissent 
Au souffle fécondant du printemps qui renaît, 
Tandis que les ruisseaux murmurent et bondissent. 

Elle est si pleine alors qu'il faut à son bonheur 
Les vers et les chansons, de longues causeries 
Où, le soir, on épanche à ses amis son coeur, — 
Et la vieille taverne et les chopes remplies. 

Qu'ils sont vite envolés ces beaux jours printaniers 
Où, pour les soirs d'hiver, notre jeunesse amasse, 
Sous le toit égayé d'amis hospitaliers, 
Des souvenirs si beaux que rien ne les efface! 

Ah! retrouverons-nous ces sublimes instants, 
Où debout nous chantions l'hymne patriotique, 
Où nos voix saluaient de vivats éclatants 
L'orateur qui parlait de la terre helvétique? 

Les retrouverons-nous, ces franches amitiés 

Qu'en nos joyeux banquets on noue autour des verres, 

Ces fêtes où parfois se croisent nos sentiers, 

Où l'on répète en choeur les gais refrains des pères, 

Tandis que le poète, a ses accents aimés 
Qui parlent du printemps, de l'amour et des belles, 
Heureux, sent palpiter tous les coeurs enflammés, 
Que ses chants vers le ciel emportent sur leurs ailes? 

Se peut-il un bonheur plus profond et plus doux 
Que d'exprimer tout haut ce que tout bas on chante, 
De se faire l'écho des sages et des fous, 
De donner une voix au lutin qui nous hante, 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 413 

D'obtenir quelquefois les applaudissements 
Des amis pour qui seuls nous chanterons sans cesse, 
Et d'être proclamé par tous les coeurs aimants 
Le poète inspiré d'une noble jeunesse? 

Die Jugend ist die Zukunft; wo die Jugend geistig und sittlich so 
gesund ist wie die des Zofinger Vereins, da darf das Vaterland schöne 
Hoffnungen hegen. Das schweizerische Vaterland umsohliesst aber drei 
verschiedne Sprachstämme, die romanische Schweiz ist nur ein Theil 
desselben. Schon dieser Umstand hätte den Zofinger E. Bonhôte abhalten 
sollen, an die Spitze seiner kleinen Abhandlung über die Litteratur der 
romanischen Schweiz das Motto zu stellen „La langue, c'est la nation". 
Wäre dies der Fall, so fiele ja die Nationalität der letztern mit der fran- 
zösischen zusammen, dem ist aber durchaus nicht so. Die romanische 
Schweiz weicht im bürgerlichen und religiösen Leben, in allen nationalen 
Erinnerungen, in Gesittung und Weltanschauung entschieden von denen 
Frankreichs ab, unbedeutende Beziehungen oder Nebendinge abgerechnet; 
die Sprache ist ihr als eine fremde gebracht worden, sie hat dieselbe 
nur als ein Werkzeug fur ihre nationale Gesittung gebraucht. Diese 
Verschiedenheit hat noch in der jüngsten Zeit geschichtlichen Ausdruck 
erhalten. Vom sechzehnten Jahrhundert an d. h. von seiner Unabhängig- 
keit an bat das protestantische Genf das päpstliche Rom bekämpft, das 
katholische Frankreich aber hielt noch jüngst mit seinen Waffen das 
Papstthum in Rom aufrecht. Der Sieg Deutschlands 1870 war auch ein 
Sieg des Genfer Genius, Rom ward in Folge desselben dem Papste ent- 
rissen, nebenbei gab dieser Sieg den Franzosen auch die Staatsverfassung 
zurück, die ihnen der Genfer Rousseau gelehrt hatte. 

Gleichzeitig erhielt Genf eine persönliche Genugthuung dadurch, dass 
es ein Fürst aus dem Hause Savoyen war, der die päpstliche Herrschaft 
stürzte und die freie Ausübung des protestantischen Gottesdienstes in 
Rom möglich machte. Das Haus Savoyen hatte so lange Genf bekämpft 
und dasselbe dem Papste wieder unterwerfen wollen, und nun stürzte es 
selbst den Papst von seinem weltlichen Throne; am 2. Juli 1871 zog 
Victor Emanuel im Quirinal ein: Calvins Gebeine schauerten im Fried- 
hof vou Genf bei dieser Kunde freudig zusammen. 

Aber noch ein andres Ereigniss ist von tiefer geschichtlicher Sym- 
bolik. Es ist in diesem Buche gezeigt worden, wie das Haus Savoyen 
Jahrhunderte lang die Schweiz bedroht, ihre nationale Entwicklung im 
Keime zu ersticken versucht hat, und diese Schweiz hat Victor Emanuel 
im Kampfe für die Unabhängigkeit Italiens das Leben gerettet! Der 
König, welcher deutsch sprach und las, war entzückt von Schillers 
„Wilhelm Teil", gar oft las er den ersten Freiheitskampf der Schweiz, 
den dieses Drama schildert, er nahm sogar das Buch mit sich in den 



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Genf vom Pechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart 



Krieg. Da stand denn Victor Emanuel in der Sohlacht von Novara in 
den Reihen der Vordersten, plötzlich hatte er die Empfindung, als hätte 
er einen Schuss erhalten. In der That war sein Waffenrock zerfetzt, er 
aber unversehrt. Der dicke Band des „Wilhelm Teil", den er in seiner 
Brusttasche trug, hatte die Kugel aufgefangen, ohne dass sie Victor Ema- 
nuel den geringsten Schaden zugefügt hätte. Dieser Band wird zu Turin 
im Bücherschränke in des Königs Arbeitszimmer aufbewahrt, die Spur 
der Kugel ist noch sichtbar. 

Es gibt keinen Zufall ; 
Und was uns blindes OhngefUhr nur dünkt, 
Gerade das steigt aus den tiefsten Quellen. 
Die Weltgeschichte ist das Weltgericht. 

Den romanischen Theil der Schweiz hatte das Haus Savoyen sich 
lange Zeit zum grossen Theil unterworfen, und in diesem Augenblick 
steht an der Spitze der Gesammtschweiz ein Sohn der romanischen 
Schweiz, ein Neuenburger: Numa Droz; der im Februar neugewählte 
Bundespräsident, wurde am 27. Januar 1844 zu La Chaux-de-Fonds ge- 
boren; die Presse nannte ihn eine Zierde seines Vaterlandes. 

Schlusswort. 

Der Verfasser dieses Buches ist glücklich, mit dem Berichte dieser 
Thatsache schliessen zu können. Er möchte durch dieses Buch der hoch- 
herzigen Genferin, der Verfasserin von „de l'Allemagne ■ und ihrer 
schweizerischen Heimath den Dank Deutschlands dafür ausdrücken, dass 
sie der französischen Nation Achtung vor der deutschen gelehrt hat. 
Möchte Frankreich, das aufs Neue Erbitterung gegen den Nachbar jen- 
seits der Vogesen hegt, von dem romanischen Nachbarn jenseits des Jura 
lernen uud befolgen, was seiner Bildung fehlt; Paris ist nicht jener Mittel- 
punkt von allen Vollkommenheiten, als den es jüngst noch Victor Hugo 
und nach ihm Gambotta in einer zu Le Havre gehaltenen Rede in lächer- 
licher Selbstvergötterung hingestellt haben; es wird in vieler Hinsicht von 
Genf bei weitem Ubertroffen. Beachtet Paris diese Lehre, so ist für 
die Versöhnung der Völker und für die Gesittung der Welt ein Riesen- 
schritt gewonnen. Das deutsche Volk aber möge sich von der Litteratur 
der Pariser Boulevards weg und der der romanischen Schweiz zuwenden, 
die der deutschen weit verwandter ist Und möge es sich nicht durch 
das Vorurtheil, als spräche man nur iu Paris gut französisch, abhalten 
lassen, seine Sprachstudien in der romanischen Schweiz zu machen. Es 
ist mit der guten französischen Aussprache eine sonderbare Sache; in 
allen Theilen Frankreichs herrscht mehr oder minder ein besondrer 
Accent; selbst Gainbetta, der die Hand nach den Zügeln der französischen 



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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 



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Staatsregierung ausstreckt, hat einen solchen. Der Franzose Destrelle, Ver- 
fasser von „Tours et Bordeaux, souvenirs de la République à outrance" 
(siehe die Zeitung „le Pays* vom 2P>. Okt. 1876) schrieb in diesem Buche: 
„Les premiers essais de M. Gambetta sur ce balcon (de la préfecture à 
Tours) ne furent point merveilleux; il parla un détestable français 
dans le plus mauvais accent qui soit parlé entre la Garonne et les 
Cévennes." Man spricht in der guten Gesellschaft von Genf, Lausanne 
und Neuchätel ebenso gut französisch wie in den besten Pariser Salons. 

Der deutsche Philosoph Ludwig Feuerbach sagte einmal, der voll- 
kommno Mensch würde aus der Verschmelzung des deutschen und des 
französischen Genius hervorgehen; ob dies wahr, möge die Völkerpsycho- 
logie entscheiden; noch andre Nationen, z. B. die italienische, die eng- 
lische, tragen kostbare Elemente zu dem Menschheitsideal herbei. Auf 
jeden Fall aber ist die romanische Schweiz am nächsten daran, den 
deutschen und den französischen Genius in sich zu vermählen; ihre na- 
tionale Entwicklung verdiente in einem besondern Werke zusammengefasst 
zu werden. Der Verfasser des vorliegenden Buches hat dies versucht; 
möge sein Unternehmen ein gesegnetes sein! Er hat »ich in der Ent- 
werfung dieses Cultur- und Litteraturgemäldes auch nicht durch die ver- 
schiedenen Stimmen abhalten lassen, die hier und da gegen die augen- 
blicklichen Zustände Genfs laut werden. Er weiss, dass die puritanische 
Sittenstrenge aus Genf gewichen ist, schon R. Rey erhob manche war- 
nende Klage. Missgriffe, die in politischer Beziehung von dem jetzt da- 
selbst herrsehenden Radicalismus ausgingen, wurden auch von der Eid- 
genossenschaft nicht gut geheissen. Der Verfasser verschliesst ferner sein 
Auge nicht der Thatsache, dass volkswirtschaftliche Bedürfnisse engere 
Beziehungen Genfs zu seinem französischen Nachbarn erheischen, die 
natürlich nicht ohne Gefahr für den geschichtlich eigenartigen Charakter 
der Stadt Calvins uud Rousseaus sind; die Durchbohrung des Montblanc, 
wenn sie vollzogen wird, dürfte die Katastrophe nur beschleunigen, die 
gar Manche befürchten. Aber gerade Angesichts dieser bedrohlichen Zu- 
stände war es um so zeitgemässer das Bild der grossen geschichtlichen 
Vergangenheit dieser Stadt, dieses Staates zu entwerfen; „man muss wissen, 
woher man kommt, um zu wissen, wohin man geht", sagt Göthe, und 
dieser Rückblick wird auch den Blick in die Zukunft klären. Wo aber 
der Mensch, dem Plane Gottes folgend, dessen Führung in dieser ge- 
schichtlichen Entwicklung offenbar ist, so Grosses vollbracht hat, darf 
Niemand an der Zukunft verzweifeln. Die Menschheit rückt einer 
hohen Stufe des Fortschritts auf der Bahn zu ihrer Ausbildung näher! 



Druck Ton tlr»s»ner A 3chramm in LMpti<{ 



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Druckfehler. 



Seite 52 Strophe 2 Vers 2 wolle man lesen: dont les pics. 

Seite 199 Vers 8 wolle man lesen: assouvir. 

Seite 254 Zeile 12 von unten wolle man lesen: ou statt au. 

Geringere Nachlässigkeiten wird der gorhrte Leser selbst berichtigt haben. 



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