KULTUR- UND
LITTERATURGESCHI
CHTE DER
FRANZÖSISCHEN
SCHWEIZ UND...
Hermann Semmig
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Blau Memorial Collection
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I
I
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Kultur-
und
Literaturgeschichte
der
Französischen Schweiz und Savoyens.
. In ihrer selbstständigen Entwicklung
zum
ersten Male dargestellt
von
D~ Herman Semmig,
Ancien professeur agrégé de l'Université de France au Lycée d'Orléans
ftp. Oberlehrer an der h. Schul« fUr MKdnhen in Leipzig.
Zürich, 1882.
Trllb'ftche Buchhandlung (Tu. Sehröter).
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Den
Familien und Schulen
ganz besonders gewidmet
vom Verfasser.
550Ö31
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Lange Jabre hindurch haben deutsche Familien die Erziehung ihrer
Kinder Lehrern oder Lehrerinneu aus der romanischen Schweiz anver-
traut Im Vollgefühle seiner nationalen Kraft und Bildung hat jetzt das
deutsche Volk erkannt, dass Deutsche nur von Deutschen vollkommen er-
zogen werden können; doch beruft es noch gern und mit Vorliebe zum
Unterricht in der französischen Sprache die Söhne und Töchter dieses
Landes, das viele Jahrhunderte hindurch auch staatlich mit dem deut-
schen Reiche zusammenhing. Nach beiden Seiten hin, der der Erziehung
wie der des Unterrichts, soll dieses Buch, ausser seinem litterar-
geschichtlichen Zweck für das gebildete Publikum überhaupt, die Auf-
gabe übernehmen, die man früher den Personen stellte; es ist eine
lebendige Stimme aus der romanischen Schweiz.
Die zahlreichen Auszüge ans den Werken der einheimischen Schrift-
steller sind so gewählt, dass Jeder daraus die moderne französische Sprache
vollkommen verstehen und beherrschen lernt Aber eben so gewissenhaft
sucht dies Buch die Aufgabe zu erfüllen, die Erziehung der Jugend zu voll-
enden. Die ganze Litteratur der protestantischen romanischen Schweiz ist
auf dem religiösen Boden der Reformation erwachsen und von religiösem
Geiste durchdrungen; diesen Geist bekuudeu alle Stellen, die aus den
Schriftstellern dieses Landes mitgetheilt werden, voran die der Jugend ge-
widmeten Gedichte, die zu edler Bildung des Charakters ermahnen und sitt-
liche Lehren für das Leben ertheilen. Zweitens wird durch diese Litteratur
wie durch die ganze Geschichte dieses Volkes treue aufopfernde Vater-
landsliebe gelehrt und genährt. Drittens belebt uud pflegt sie den Sinn
für die Naturschönheit, diese Quelle der reinsten Freuden; aber die
poetische Verherrlichung der Natur geht nie in verschwimmendem Pantheis-
mus auf, auch sie beseelt der religiöse Sinn, durch den Geuf so gross ge-
worden ist und der durch das geschichtliche uud gesellschaftliche Leben
Neuchâtels und Lausannes pulsirt. Es geht durch die Poesie der roma-
nischen Schweiz derselbe ideale fromme Sinn, mit welchem Klopstoek
die landschaftliche Perle der deutschen Schweiz, den Zttrchcrsee, besang
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welchem die Freude „die Schwester der Menschlichkeit, ihrer Unschuld
Gespielin", ist und welchem schöner als alle »Pracht der Natur ein froh
Gesicht dünkt,* das den grossen Gedanken der Schöpfung noch einmal
denkt.
Und sollte endlich das Studium der Denker und Dichter, die dieses
Buch vorffohrt, den einen oder anderen der jugendlichen Studirenden zur
Nacheiferung begeistern, so erwäge er wohl, welch ernstes heiliges Amt
dem Dichter und Denker anvertraut ist und dass, wie die Dichterin von
r la Souveraineté du génie" sagt, der Lorbeerkranz auf würdigem Haupte
oft zur Dornenkrone des Märtyrers wird; er erwäge wohl, was der idealste
deutsche Dichter, Friedrich Schiller, den Künstlern zuruft: „Der Mensch-
heit Würde ist in eure Hand gegeben, bewahret sie! Sie sinkt mit euch !
Mit euch wird sie sich heben!"
Hermaii Semmlg.
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Sois honnête homme!
Sois honnête homme, enfant! A ta mère qui pleure
Rends le bonheur un jour.
Que son espoir en toi ne soit jamais un leurre
Jamais! Du dévouement, devance plutôt l'heure...
N'es-tu pas de son coeur l'ardent et seul amour?
Hais le mensonge, enfant. La parole sincère
S'attache les coeurs droits.
Quand le mal tient le monde dans sa terrible serre,
Et quand l'hypocrisie étend son vaste ulcère,
Soutiens la vérité, même devant les rois.
Sois probe, sois loyal, ta mère t'en conjure.
Si d'autres, pour de l'or
Défiant toute loi, de souillure en souillure
Vont rouler dans la fange ... oh ! que ton âme pure,
D'héroïques vertus compose son trésor!
• Quand viendront tes vingt ans, si l'ivresse bénie
Que l'amour met au coeur,
Allume en ton cerveau la flamme du génie,
Prête -lui des couleurs, des sons, une harmonie . . .
Aime, lutte, et du mal tu resteras vainqueur.
Sois honnête homme, enfant! Que jamais une femme
Ne rougisse à ton nom.
Tromper un coeur croyant, oh! ce serait infâme!
Va! ta mère en mourrait, si jamais quelque drame
De Lovelace un jour te donnait le renom.
•) Leurre. En poésie on emploie ce mot dans les sens d'espérance trompée,
parce qu'il a l'avantage d'être court.
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A nul code mondain, cher enfant, ne te plie.
Sache que le bonheur
Des voluptés rejette et l'écume et la lie;
On ne le trouve point où règne la folie . . .
Il ne peut s écarter du sentier de l'honneur.
Enfant! encore un mot. Si l'ambition couve
Dans ton coeur iugénu,
Admirateur du bien, du beau, que Dieu te trouve
Parmi les détenseurs de tout ce qu'il approuve,
Alors qu'au premier rang tu seras parvenu.
Jeaoue Mussurd (de (ienève).
A ma chère élève Henriette G.
Mon enfant, aujourd'hui vous entrez dans la vie,
Permettez un instant à votre vieille amie
De vous montrer un peu la route du devoir
Dans ce bel avenir qu'on vous fait entrevoir.
Oh! n'oubliez jamais cette heure solennelle
Où votre âme à son Dieu doit retourner bdèle,
Témoigner de vos faits, vos gestes, vos soupirs,
Vos mots ou vos pensers, vos lointains souvenirs.
Croyez-moi, mon enfant, apprenez de bonne heure
Que le temps, ce trésor qu'on prodigue et qu'on pleure,
Ne nous fut accordé que pour servir toujours
A terrasser le mal. Et si de très -longs jours
Par Dieu sont consacrés au cours de votre vie,
Par de beaux sentiments il faut l'avoir emplie.
Que chaque heure, en fuyant, porte dans le passé
Un devoir accompli, quelque tort effacé.
Ma tille, vos parents, par la haute sagesse
Du Dieu qui vous aima guident votre jeunesse;
Chacun à vous chérir se sent bien disposé,
J'y vois un grand devoir qui vous est imposé.
Vos parents vieilliront, alors vous serez l'ange
Assis à leur foyer. Un bonheur sans mélange,
Celui que donne au coeur l'amour pur, filial,
En vous resplendira comme un divin fanal.
Vous donnerez vos soins, votre temps, votre vie
A ceux que vous aimez et qui vous ont chérie,
Tout enfant, au berceau, quand vos membres tremblants
Demandaient un appui pour vos pas chancelants;
Vous taisant leur bâton aux jours de la vieillesse,
Répandant votre coeur eu pieuse tendresse,
Vous saurez embellir par de touchants égards
Un temps où le passé charme seul les regards.
Ne croyez pas, enfant, à cette belle image
Que du monde on vous fait. C'est un brillant mirage
Qui promet et séduit saus rien laisser au coeur,
Qu'un long vide creusé par un espoir trompeur.
Fuyez les tourbillons d'une joie insensée
Qui flétriraient votre àme. Et que votre pensée
Sur l'aile de la foi monte à votre Sauveur
Pour ne chercher qu'au ciel les rayons du bonheur.
Évitez avec soin ces femmes dangereuses
Parlant frivolités, choses pernicieuses,
Qui vous reprocheront de vivre sans jouir,
De manquer le présent pour un vague avenir.
Leur sourire dira que votre sainte mère
Dans ses pieux avis se montre trop sévère,
Qu'il faut les mépriser! ... Oh! ne les croyez pas!
Ma tille, échappez vous de leurs perfides bras!
Adieu donc, mon enfant; j'ai la douce espérance
Qu'aidée au bien toujours par cette Providence
Qui protège le faible en lui donnant la foi,
Vous saurez vous courber sous sa divine loi.
De Jésus sur la croix, vous avez les promesses
Pour la vie à venir si féconde en richesses
D'esprit, de charité, de pardon et d'amour,
Dont les pleurs sont bannis, où cent ans sont un jour.
Jeanne Mussard (de Genève).
Conseils prudents
ù un jeune ami.
Que du plus vieux de tes amis,
Qui ne fut pas toujours un sage,
L'expérience et les avis
Servent du moins à ton usage.
Ne crois pas qu'on puisse en courant
Mener à bien la moindre affaire,
N'en traite aucune a la légère,
Voir en gros n'est pas voir en grand 1 ).
Rien de bon n'est fait aisément;
II faut travailler en ce monde;
A ce prix la terre est féconde.
Le bien n'y vient pas en dormant.
Trop parler nuit. Cruellement
On est puni d'une imprudence.
D'avoir trop gardé le silence
On se repent plus rarement.
Pour tes amis sois indulgent,
Surtout pas trop sur le qui- vive! 2 )
Et que jamais il ne t'arrive
De les tromper, même en jouant.
Sois simple et bref en écrivant,
Sois clair at vrai dans ton langage
Ce qui n'est pas clair, dit un sage,
N'est pas bien vrai, le plus souvent.
Conclusion.
Pour les défauts d'autres, support 3 ),
Et sévérité pour les nôtres;
C'est ainsi qu'on arrive au port,
Content de soi-même et des autres.
César d'Ivernols (de Neuchàtel).
') Ein flüchtiger Ueberblick ist keine Einsicht in das Wesen der Sache.
■J Etre sur le qui- vive, se dit d'un homme inquiet et craintif, et d'un homme
ombrageux et pointilleux (Bescherelle).
•) Support = aide, appui, soutien, protection: c'est-à-dire: En venant en aide
aux autres, quand ils faillent, et en étant sévère pour soi-même. Dans ceB deux vers
le verbe reste sous-entendu.
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XI
Maximes et Conseils.
Mon ami, dans tes jeunes ans,
Il faut honorer la vieillesse,
Mais sans imiter sa paresse:
Elle est permise aux cheveux blancs.
Travaille, alors qu'il en est temps:
Et n'attends pas la décadence.
La vie, hélas! a double enfance,
Mais elle n'a pas deux printemps.
César d'irernois.
La souveraineté du génie.
Dieu, pour guider la foule à travers mille erreurs,
Choisit des fronts pensifs, les voue à l'insomnie,
Et, répandant sur eux cette flamme bénie
Qui fait les inspirés et les grands éclaireurs,
Les sacre souverains par le droit du génie.
Puis, lancés en avant, ils doivent, ces élus,
Frayer au genre humain quelque route nouvelle.
De leurs pieds déchirés le sang parfois ruisselle . . .
Qu'importe . . .? Du repos ces martyrs sont exclus:
Bs vont, ils vont toujours où le sort les appelle.
Savont-ils, ces grands coeurs, quelle est leur mission ?
L'ombre étend devant eux un espace incolore;
Mais l'esprit créateur les étreint, les dévore,
Et contraints de céder à l'inspiration,
Ils suivent, sans la voir, leur route obscure encore.
Si vous fûtes choisi, frère, dès le berceau
Pour émouvoir la foule, apprenez, o poète!
Que le génie attire et dompte la tempête,
Et qu'il faut du malheur porter au front le sceau
Pour être des souffrants le guide et l'interprète.
Jeanne Mussard (de Genève).
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Inhalt.
Seit«
Widmung III
V " r w < ■> l \ , . . . . . . , , I
Einleitender Ueberbllcfc. z
Die Helvetier 8
Die römische Kpoch'- 1 11
Dir (iermamn und das ÇhriâïëEÏEâm Li
Dus Königreich Burgund 14
S.t\oyen und die Schwei/. 14
Du- Sprache der romanischen Schwei/ 1(1
Das F^indringen der fran/.us. Sprache
in das südliche Frankreich und die
Schweiz IQ
I. Bavoyen nnd Genf. 29,
Die Urzeit 20
Die Kellen in Savoyen und dei Schwei/ jO
Savoyen jo
Die Herrschaft der Rurgundcn ... j2
Die 1- 'Arsten von Savoyen und dir Geldct j6
(îenfs Befreiung von Savoyen ■ . « 44
Das Hude Savoyens ....... 54
Franz \on Sales SS
Die Savoyer Litteratur 57
Das Verhältnis« von Parin zu Savoyen,
<ien< und der Fi ovin/. ..... 67
II. Der waadtländigche Jura. ^4
Geologische Darstellung des Jura-
gebirges und der Alpen 95
Die Baukunst in der Schweiz . . . 104
m Neuchâtel. 110
Die Königin Bertha 110
Die Grafen von Neuchâtel . . . . 1 1 1
Das Haus Longueville 119
Die Reformation 124
Politische Geschichte Neuchâtels bis
zur Ankunft der Hohenzollern 129
Die Poesie in Neuchâtel 132
Die Malerei in Neuchâtel 149
X.tlr
Staatsumwäl/ung in Neuchâtel . . . 150
Die Industrie im J 111 a I y}
TY T)ftr Bflrnwr Jnra. 155
Die Litteratur i fjs.
|ean |ao|UCs RnilsM JU und der Riehl
See IS7
Die „neue Philosophie" in Frankreich 163
Die Fncyklopädic und J. J. Rousseaus
Verhältniss /u den Philosophen . . l6$
Roussseaus Knde ....... 174
V. Der Canton Freiburg. 189
Geschichtlicher Ueherblick. Der Can-
ton i8q
Die Stadt Freiburg [OJ
Losung der Schwei/, von Deutschland \>>\
Die italienische, antifraii/ösisehe l'olitik
der Schwei/ unter Matth. Scheiner,
Bischof von Sitten 102
Friede zu Freiburg und Bundes v ertrag
der Schwei/ mit Frankreich . . 20c;
Fieiburgs fran/ös. -römischer < 'haraktei 200
Die Franzosen „befreien" die Schweiz 210
Die Befreiung der Schweiz durch die
Verbündeten 218
Gestaltung der romanischen Schweiz
1815 219
Die Stellung der romanischen Schweiz
tax Ko a ction. . . . . . . . . 22a
Das Patriciat der alten Cantone . . 227
Die Jesuiten in Freiburg ..... 227
Fieiburgs intellectuelles Leben und
Litteratur 2\i
Der Dichter Eggis 242
VI. Die Grafschaft Greyerz
(la Gruyère). 250
Die volksthümliche Dichtung . . . 250
Geschichte dev F. .Ilde- 2^
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XIV
Seite
TO. Wallis. 259
Schilderung 259
Geschichte 261
Vm. Das Waadtland. 270
/. Geschichtlicher Ueberblick.
Der kleine Karl der Grosse .... 273
Viret und Bonivard 276
Davel 284
//. Die Litteratur des Waadtlandes.
I. Bis zum XIX. Jahrhundert. 287
Allgemeines 287
Die mittelalterliche Poesie .... 289
Das Geistesleben im 17. und 18. Jahr-
hundert 291
Voltaire in Lausanne 293
Die Reisen in die Schweiz .... 295
Lausanne, „la ville des romans" . . 296
Gibbon in Lausanne 298
Streben nach einer nationalen Litteratur 299
II. Die Epoche der Unabhängigkeit.
Das Unterrichtswesen und der Metho-
dismus joi
Der Moralist Alexander Vinet . . . 303
Der Philosoph Ch. Secrétan .... 305
Die Poesie 306
La Vaux, ein Abbild der Weltge-
schichte 330
Die Malerei 333
IX Genfs geistige Wirksamkeit bis
zur Gegenwart. 341
/.
Genfs religiöse Sendung und welt-
geschichtliche Bedeutung .... 341
Die Reformation und Calvin .... 342
Das siebzehnte Jahrhundert .... 352
Das achtzehnte Jahrhundert : die Ver-
fassungskämpfe 35 5
Wissenschaft und Litteratur während
des XV1I1. Jahrhunderts ... 359
//. Die Neuzeit. 3<> Q
Frau von Staël 370
Das religiöse Leben 380
Die bürgerliche Gesellschaft .... 381
Die Poesie 3*3
James Kazy 387
Wissenschaft und Litteratur nach 1830 391
Der Zofinger Verein 41 1
Schlusswort 4 14
Auszüge aus den Schriftstellern.
Prosa.
1. Geschichtliches.
a) Zustände.
Die Pfahlbauten (R. Rcy) .... 29
Die Kelten in Savoyen und der Schweiz
(R. Rey) 30
Die Entstehung der romanischen Na-
tionalität (R. Rey) 34
Die Grafen und Bischöfe von Genf
(Malte-Brun) 43
Zwiespalt zwischen Nord und Süd des
Genfer Sees (R. Rcy) 45
Genfs geistiges Leben im sechzehnten
Jahrhundert (R. Rey) 48
Gegensatz Savoyens zu Genf (R. Rey) 54
Die Abtei von Romainmotier (R. Rey) 104
Der Lehnsadel und seine Burgen
(R. Rey) 106
Frankreich und das Vaterland (A.
Richard) 217
Geschichtlicher Charakter des Walliser
Volkes (R. Rey) 261
Volkscharaktcr der Waadüänder (R.
Rcy) 272
Die Elemente der Bevölkerung Genfs
seit Calvin (R. Rey) 348
Preussen (Frau von Staël) 371
Deutschland, eine Prophezeiung. (Frau
von Staël 379
Deutschland und Frankreich (Frau
von Staël) 379
Die Gesellschaft von Genf nach 1814
(R. Rey) 382
b Erzählendes.
Die Karthause Ripaille (Malte-Brun,
Bescherclle und R. Rey) .... 37
Die Escalade von Genf (R. Rey) . . 46
Bekämpfung der Reformation in Sa-
voyen (R. Rey) 55
Die Königin Bertha (R. Rey u. Daguet) 1 IO
Kaiser Rudolph und die Schweiz
(Daguet) 113
Graf Konrad von Neuchätcl (Daguet) 113
Der Troubadour Otto von Granson
(Daguet) 117
Neuchätcl im burgundischen Kriege
(Daguet) 118
Das Haus Longueville (Daguet). . . 119
Ein Opfer der Tortur (Daguet) ... I20
Die Reformation und Guillaume Farci
in Neuchätcl (Daguet) 125
Politische Geschichte Neuchateis bis
zur Ankunft d. Hohenzollern (Daguet) 1 29
Rousseaus letzter Aufenthalt in der
Schweiz (Daguet, Vinet u. P. Albert) 1 74
Die Thermopylenschlacht der Schwei-
zer. (Daguet.) 194
Wala der Glarner Daguet u. Richard) 20 1
Matthäus Scheiner, Bischof zu Sitten
(Daguet) 202
Der Organist Vannius. (Daguet.) . . 209
Plünderung der Schweiz durch die Fran-
zosen (Daguet) 211
Freiburg und Genf 1814 (Daguet) . . 219
Der Pater Girard in Freiburg (Daguet) 228
Marius, der erste Bischof von Lau-
sanne (Daguet) 272
Die Befreiung Bonivards (R. Rcy). . 278
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XV
Seite
Davel, der Märtyrer der Waadt (Daguet) 284
Die Berufung Calvins (P. Albert) . . 344
Calvins Abschied von seinen Arats-
brüdern (Th. de Bèze) 347
Ludwig XIV (R Rey) 353
Die französischen Hugenotten und Genfs
Gastfreundschaft (J. Michelet). . . 354
Ludwig XIV. (Daguet) 355
2. Litterarisches.
Das Buch der Frau von Staël »de
l'Allemagne" (Demogeot) .... 53
Die Litteratur in Savoyen im XVI.
Jahrh. (R. Rey) 57
Die moderne Savoyer Litteratur (V.
Duret) 67
Genf und Paris (R Rey) 69
Paris und die Natur (Demogeot) . . 71
Die mittelalterliche Poesie in Neu-
châtel (Daguet) 122
Mittelalterliche Chroniken von Neu-
châtel (Daguet) 123
Cäsar d'Ivernois, Dichter aus Neu-
châtel (Anonym) 133
H. Fl. Cal.ime, Dichter aus Neudiäte).
(Anonym) 142
J. J. Rousseaus Oper: le Devin du
village (E. Noël) 159
Natur und Musik und der Styl J. J.
Rousseaus (Eug. Noël) 159
J. J. Rousseau und die Gesellschaft der
Philosophen (Vinet) 168
Frau von Staël im Gegensatz zu
Joseph de Maistre, K. L. von Haller
und de Bonald (Demogeot) . . . 222
Benjamin Constant (Demogeot und R.
Rey) 224
Ein Hainbund an der Saane. (Daguet) 233
Die Erziehungslehre in Deutschland
und der Schweiz. (Daguet) . . . 236
Die Sprache und Dichtung der Gruyère
(Ayer) 254
Viret aus Orbe (R. Rey und Bonhôtc) 276
Bonivard als Schriftsteller (Daguet
u. Bonhôte) 279
Die mittelalterliche Poesie der Waadt
(R Rey) 289
Philipp Bridel (Bonhôte) 300
Die religiöse Begeisterung im Waadt-
land nach 1830 (R. Rey) .... 302
Alexander Vinet (Juste Olivier und
R- Rey) 303
Die Philosophie Secrétans (R Rey) . 305
Juste Olivier (Vinet) 307
Die geistige Natur der Waadtländcr
(R- Rey) 324
Die neue Heloïse (R. Rey) .... 331
Die Poesie u. das Christenthum. \ Vinet) 335
Bonnet und Buffon (P. Albert u. RRey) 361
Das Ländliche als Kunstelement (É.
Noël) 366
Rousseaus Doppelnatur (R. Rey) . . 367
Fr. Andel und A. de Musset ( J. de Pury) 400
Seite
Die Pariser Litteratur und die der ro-
manischen Schweiz (Louis Reybaud) 410
3. Beschreibendes.
Das Land Beauges in Savoyen (Malte-
Brun) 36
Das Klima von Savoyen (Elisée Reclus) 30
Chamouny und der Montblanc (Malte-
Brun) 39
Die Peterskirche zu Genf (R. Rey) . 50
Savoyer Landschaftsbild (H. Scmmig) 82
Vergleich zwischen dem Jura und den
Alpen (R. Rey) 95
Die Entstehung und Bildung des Jura-
gebirges und der Alpen (Léon Bro-
thier) 95
Aussicht von der Dôlc. (R. Rey) . 100
Orbe, eine mittelalterliche Stadt (R
Rey) 105
Die Kathedrale von Lausanne (R. Rey
und de Caumont) 106
Die Industrie im Jura (Rey) .... 154
Land und Volksthum von Greyerz
(R- Rey) 257
Die Tcufelsfelsen (R. Rey) .... 259
Saint-Maurice (R. Rey) 260
Schilderung von Wallis (J. J. Rousseau) 267
Die Poesie des waadtländischen Volks-
lebens (Rey) 290
Der „Lausanner See" (R. Rey) . . . 295
Der Sonnenaufgang (J. J. Rousseau) . 366
Der französische Geschmack und die
Alpenlandschaft (R. Rey) .... 403
4. Unterhaltendes.
Die menschliche Natur (l'âme et la bête)
(X. de Maistre) 60
Herr und Diener (X. de Maistre) . . 62
Ein Reiseunfall (X. de Maistre) . . 63
Die verwelkte Rose (X de Maistre) . 64
J. J. Rousseaus Gluck in der Einsam-
keit (Rousseau) 168
J. J. Rousseaus Aufenthalt auf der
Petersinsel (J. J. Rousseau) . . . 179
J. J. Rousseau in Gesellschaft von
Kindern (J. J. Rousseau) . . . . 185
Die Wohlthätigkeit der Freiburger
(Daguet) 192
Der Abschied der Kreuzfahrer von
Greyerz (Chronik) 256
Die Felsen von Meilleric (Rousseau
und Lamartine) 268
Ein Abend in Meissen (Frau von Staël) 370
Der Apfelbaum in Leipzig (Frau von
Staël) 370
Die Communion im Dorfe Satigny
(Frau von Staël) 371
5. Didaktisches.
Warnung vor den Freigeistern (J. J.
Rousseau) 172
Das Gewissen (J. Rousseau) .... 172
Das Evangelium (Rousseau) .... 172
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XVI
S«ite
Die Geschichtswissenschaft und ihr
Charakter. Daguett 239
Calvins Worte an die Märtyrer (Calvin) 345
Verurtheilung der Lauheit der Vor-
nehmen (Calvin) 34 6
Die Conversation (Fr. von Staël) . . 374
Die Mathematik als Unterrichtsbasis
(Krau von Staël) 377
Die Anstrengung ein Erzichungselement
(Fr. von Staël) 37 8
Maximen (Petit-Senn) 407
Poesie.
1. Lyrisches.
Promenade sur le Léman (Jeanne
Mussard) 52
Klisa Mercoeur (Sonett von Ev. Bou-
lay-Paty) 80
Retour au pays (Sonett von Ev. Bou-
lay-Paty) 80
La Savoie (J. Mussard) 92
Le Jura (J. Mussard) 94
Une ascension à la Dole (J. Mussard) 101
La cascade (Mad. de Gélien) . ... 135
Le lac de Neuchâtel (Borel) .... 139
Amour filial (Auguste Ramus) . . . 145
Aux Prussiens (Frédéric II) . . . . 151
La fenaison (R. Caze) 156
Dans la souffrance (Eggis) 246
Blasphème et prière (Eggis) .... 247
Le Ran* des vaches de la Gruyère
(Volkslied) 252
La chanson du victorieux (en patois
gru vérin) 253
Le vieux Laharpe (Juste Olivier) . . 286
A un parfait ami (J. Olivier). . . . 307
I*a Suisse romande (J. Olivier, . . . 308
Chansons lointaines (J. Olivier) . . . 310
Le Luth sauvage (J. Olivier). . . . 310
Prière pour mon père (J. Olivier) . . 311
Coquins d'enfants (J. Olivier) . . . 311
Les poètes (J. Olivier) J12
A Dieu (Caroline Olivier) 317
L'homme humain (J. Porchat) . . . 323
Lui! (Fr. Chavannes) 334
Calvin (Petit-Senn) 350
Le temple fermé. (Borel-Girard) . . 372
La foi et la science (J. Mussard) . . 395
Ml*
Le poète loin de Paris (Petit-Senn) . 404
Le poète zofingien (E. Muret) ... 412
2. Episches.
Les débuts d'un poète (J. Mussard) . 72
Le petit Savoyard à Paris (A Guiraud) 8q
Le retour du petit Savoyard (A. Guiraud) 90
Le merveilleux songe du comte Loys
(Jules de Sandoz-Travers) . . . . 114
Sur la mort de Henri, Second de ce
nom, roi de France (Biaise Hory) . 1 27
Le bon vieux temps (J de Sandoz-
Travers) 131
Le maire de la Sagne ou le singe de
Madame de Nemours (Auguste Droz) 1 37
Rousseau à l'île de Saint -Pierre
(Albert Richard) 177
Le Blessé de Saint- Jacques. (A. Richard 1 196
L'ossuaire de Stanz (A. Richard) . . 2 13
Bohême (Eggis) 243
L'éclat de rire d'un Bohême (Eggis) . 245
La tourmente au Saint - Bernard (A.
Richard) 264
Le troubadour du comte Pierre (J.
Olivier) 274
Bonivard (A François Pétavel) . . . 280
Le messager (J. Olivier) 313
Les riverains (J. J. Porchat) .... 32 t
Pèlerinage (Fr Chavannes) ..... 338
Une victime du jeu (J. Mussard) . . 389
La nuit. (Eine Nacht in Genf. )(J. Mussard) 397
3. Dramatisches.
Didier (Auguste Ramus) 145
4. Beschreibendes.
Eptlre sur les jeux de société (César
d'lvernois) 133
5. Satirisches.
Die besorgten Mütter (Petit-Senn) . . 384
Die Poesie in Genf (Petit-Senn) . . 384
6. Kleinigkeiten.
Le Sou (Auguste Droz) 136
Le pauvre content (Frédéric Caumont) 141
La partie de traîneau (Jules Gerster) . 143
Les Anges (Eugène Rambert) . . . 328
La petite peureuse (Petit-Senn) . 385
Boutade faite aux glaciers (Petit-Senn) 386
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Vorwort
Dieses Buch ist bestimmt, eine Lücke auszufüllen, die bisher von allen
Litteraturhistorikern und Lehrern übersehen worden ist. Wer hat jemals
ernstlich erwogen, dass in der sogenannten französischen Schweiz aus einer
eigenen selbständigen Civilisation auf einem selbständigen geschichtlichen
Boden seit dem sechzehnten Jahrhundert auch eine eigene Litteratur her-
vorgegangen ist? Eine Litteratur, deren Einwirkung auf die französische
weit grösser gewesen ist als umgekehrt! Wie Viele haben auch nur
darüber nachgedacht, wie denn eigentlich die französische Sprache in ein
Land gekommen ist, das politisch von Frankreich ganz unabhängig ge-
wesen ist! Selbst gebildete Franzosen, die der Verfasser darüber befrug,
wurden von der Frage überrascht; sie zeigten dieselbe geographische
Unwissenheit, die jene französische Beamtenfrau verrieth, welche, als sie
uach der Annexion Savoyens 1860 nach Chambéry kam, im Gasthof de
l'Alliance im Faubourg Mache ganz verwundert ausrief: „Mais, mon Dieu!
on parle donc français ici!" Was die wenigen französischen Gelehrten,
die sich Uberhaupt darum bekümmerten, davon gewusst haben, ist nie in
die Oeffentlichkeit gedrungen; bei Manchem wollte vielleicht nationale
Eigenliebe es nicht zur Geltung kommen lassen, dass hinter dem Jura
auch Leute wohnen, dass man in französischer Sprache Grosses und
Schönes schreiben kann, ohne Franzose zu sein. Bisher galt Frankreich,
das um Paris concentrirte Frankreich, für den einzigen Herd und die
ausschliessliche Pflegestätte französischer Sprache und Litteratur, während
es doch nur ein, wenn auch der quantitativ grösste, Theil des französischen
Sprach- und Schrift th ums ist. Nur in schweizer und deutschen Blätteru
für romanische Sprache und Litteratur ist das sprachliche Problem be-
sprochen worden, aber das Ergebniss der Forschungen ist Eigenthum der
gelehrten Kreise geblieben, in der grossen gebildeten Welt hat noch nichts
davon verlautet.
Es gilt das Vorurtheil Frankreichs zu beseitigen, es gilt einen Act
der Gerechtigkeit gegen einen Volksstamm auszuüben, der uns in ethno-
graphischer Beziehung weit mehr verwandt ist (denn burgundisches, also
auch germanisches Blut rollt zu gutem Theil in den Adern der Umwohner
des Genfer Sees, während der Fraukenstamm sich nur im Norden Frank-
Semmig, Dio fransrttigfhe Schweix und Savujren. 1
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2
Vorwort.
roiehs mit den Einwoliueru vermischt hat), mit dem uns auch ein religiöses
Band näher verknüpft (denn Genf und Zürich sind die Schwestern Witten-
bergs) und dessen Dichter oft weit mehr deutseh als französisch empfinden
Von protestantisch -religiösem Geiste sind die Poesieen der Genfer Dich-
terin Jeanne Mussard, der Waadtländer J. Olivier, Fr. Chavaunes u. s. w.
durchdrungen, und den waadtländisohen Dichter Richard aus Orbe nannte
noch kürzlich ein Gelehrter aus der romanischen Schweiz in einem Briefe
an den Verfasser „ee mâle poète suisse avec certaine fibre germanique,
ce noble et fort esprit de race bourgonde". Es gilt endlich festzustellen,
dass Franz von Sales, Joseph und Xavier de Maistre, um nur die be-
kanntesten Schriftsteller aus dem katholischen Savoyen zu nennen, keine
Frauzoscn sind, sondern sich in ihrem heimischen Alpenlande unabhängig
von Frankreich entwickelt haben; dass J. J. Rousseau, Frau von Staël
und Benjamin Constant, obgleich sie von Paris als „französische" Schrift-
steller in die Litteraturgeschichte eingetragen worden sind, keine Fran-
zosen sind, sondern Kinder der protestantischen romanischen Schweiz, die
aus ihrer heimischen eigenartigen Erziehung und Gesittung ihre Bildung
geschöpft haben, dass nur aus ihrem Gegensatze zu Frankreich
ihr Einfluss auf Frankreich hervorgegangen ist
Es wird nun zuerst die Entstehung der französischen Sprache und
ihr Eindringen in das Alpenland erörtert, sodann ein vergleichender Ueber-
blick Uber die französische Littcratur und die der romanischen Schweiz
geworfen. La Suisse romande: Dies ist der Name, den sie trägt.
Nur um bei dem allgemeinen Vorurtheil schnell verstanden zu werden,
ist auf dem Titel der Name „französische Schweiz" beibehalten worden,
der blos auf der Gemeinschaft der Sprache beruht, nicht aber auf ander-
weitige Abhängigkeit von Frankreich seh Hessen lassen darf.
Der Kern des Buches selbst ist nach den verschiedenen Cantonen
eingethcilt, ohne darum die historische Folge zu vernachlässigen. Mit
der Einführung der Reformation in Genf tritt die Unabhängigkeit der
romanischen Schweiz und ihr Gegensatz zu Frankreich zuerst am schärfsten
hervor, Genf selbst aber mnsste sich sein staatliches Dasein erst im
Kampfe gegen Savoyen erringen, deshalb beginnt die Darstellung mit
Savoyen und Genf. Die eigentliche Wiege der Reformation in der
romanischen Schweiz war aber Neuchâtel, dieser Canton hat als früheres
Fürstenthum auch sonst lange Zeit mit Deutschland in Berührung ge-
standen, und noch jüngst war die Erziehung des deutschen Kronprinzen
einem Neuchäteller Gelehrten, Professor Godet, übertragen worden; dieser
Canton verdiente daher eine längere Besprechung. Freiburg dagegen
ist der Mittelpunkt der katholischen Reaction und am meisten befreundet
mit Frankreich, mit dem sich noch vor Kurzem der Freiburger Tissot
als Pamphletist gegen Deutschland verbündet hat. Erst nach dem Siege
der Reformation reift auch das Waadtland, das in Gefahr war in
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Vorwort.
3
Savoyen unterzugehen, einer hohen selbständigen Bildung entgegen; doch
verdiente auch seine mittelalterliche Vergangenheit einen Rückblick.
Greyerz ist das Asyl der eingebornen romanischen Volkssprache. Wallis
ist seitab von der modernen Bewegung geblieben, nur sein grosser Staats-
mann, der Cardinal Scheiner, dessen Streitgonosse im Anfange Zwingli
war, ragt noch immer gewaltig ans dem sechzehnten Jahrhundert herüber.
Nach Genf zurückgekehrt, entwirft das Buch eine Charakteristik dieses
in der gesammten Culturgeschichte so hervorragenden Cantons und schliesst
dann mit einer Betrachtung der Gegenwart. In Folge der abweichen-
den geschichtlichen Entwicklung der einzelnen Cantone musste auch die
Literaturgeschichte nach den Cantonen eiugetheilt werden; aber die
Fäden der Geschichte, die die romanische Schweiz mit der deutschen
verbinden, laufen in Freiburg zusammen; die allgemeine Geschichte der
Schweiz ist daher bei diesem Cantone entwickelt worden.
Das Buch richtet sich an alle Gebildeten. Zahlreiche Wanderer aus
Deutschland durchreisen alljährlich das schöne Alpenland oder verbringen
einen Sommer am Gestade des Genfer Sees; Viele, namentlich Lehrer,
besuchen die romanische Schweiz, um sich in der französischen Sprache
auszubilden. Ihnen allen wird ein geschichtlich-litterarischer Ueberblick,
wie der den dieses Buch gewährt, willkommen und von Nutzen sein.
Haben sie die eingestreuten französischen Lesestüeke aufmerksam durch-
gelesen, so werden sie sich mit den Einwohnern Uber alles Interessante
des Landes auch in der Sprache des Landes unterhalten können. Die
Deutschen werden Übrigens schon darum noch eine längere Zeit geuöthigt
sein, ihre französische Sprachstudien nicht in Frankreich, sondern in der
romanischen Schweiz zu machen, weil, wie z. B. Dr. Plötz in seiner
„Systematischen Darstellung der französischen Aussprache" (Vorwort zur
zehnten Auflage, 1877) sagte, „eine rasche Anknüpfung geselliger Be-
ziehungen durch einen neuen Ankömmling deutscher Nation in Frank-
reich auf lange Zeit hin schwierig ist". Und dieselben mögen sich der
richtigen Aussprache wegen nur immerhin beruhigen. Die Meiuung des
nun leider! verstorbenen Dr. Plötz, dessen grosse Verdienste um den
französischen Sprachunterricht in Deutschland übrigens hiermit offenherzig
anerkannt werden, die Meinung als ob man nur aus dem Munde des
„gebildeten Parisers" ein mustergültiges Französisch vernähme, leidet an
arger Uebertreibung. Der Verfasser spricht hierüber mit einiger Autorität,
indem er zwanzig Jahre in Frankreich, darunter zwei in Savoyen, ver-
lebt, das Land in den verschiedensten Richtungen zu Fuss durchwandert,
mit allen Bevölkerungsclassen verkehrt, an verschiedenen politischen und
litterarischen Zeitschriften sich als Mitarbeiter betheiligt und zehn Jahre
lang, von 1865 an nach bestandenen Staatsprüfungen als Titularprofessor,
au französischen Gymuasien gewirkt hat. In seinen Aufenthalt in Sa-
voyen fallen auch zwei Ausflüge in die romanische Schweiz.
l •
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A
Vorwort,
Endlich hofft der Verfasser, dass sein Buch als eiue unumgäng-
liche Ergänzung des französischen Litteraturunterrichts auch
in manchen Schulen Eingang finden wird. Viele deutsche Familien
schicken nach heendigtem Schulcursus besonders ihre Töchter gern noch
in ein Pensionat nach Vcvey, Lausanne u. s. w. oder zu befreundeten
Familien im Canton Neuchâtel oder Genf. Auf diese studirende Jugend
hat der Verfasser stets sowohl bei der Aufnahme des französischen Textes
als auch bei der Erläuterung desselben durch Anmerkungen Rücksicht
genommen. Der sittlich reine Geist, der die Poesie der romanischen
Schweiz durchweht, empfiehlt übrigens dieselbe besonders der Jugend zur
unterhaltenden wie erhebenden Leetüre. Der Jugend vor Allem ist daher
dieses Buch gewidmet
Möge es überall freundliche Aufnahme finden!
Leipzig, im Frühling 1881.
Herman Semmig.
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Oeffeiitlicher Daiik des Verfassers.
Bei dem Erscheinen dieses Buches drängt es mich allen Denen meinen
Dank auszudrücken, die mir bei der Ausarbeitung desselben behilflich
gewesen sind und dasselbe durch Mittheilung von Materialien gefördert
haben; letztere zu sammeln war, da dieses Werk der erste Vorsuch einer
Gesammtschildernng der romanischen Schweiz ist, dem Verfasser be-
sonders schwierig. Nützliche Winke und litterarischen Beistand verdanke
ich den Herren Dr. Dreydorff, Pastor der ref. Kirche in Leipzig;
R. Steck, Pastor der ref. Kirche in Dresden; Dr. F. W'erder, italien.
Consul in Leipzig; C. W. Damour, Lehrer an der Handelsschule in
Leipzig; Dr. To 11 in, Pastor der ref. Kirche in Magdeburg; Ch. L.
Cathélaz, Lehrer an der Handelsschule zu Chemnitz; Dr. Berdez,
Gymnasiallehrer in Dessau; Prof. theol. Dr. Fr. Godet in Neuchâtel;
Advokat Ph. Godet in Neuchâtel.
Zu besonderem Danke für nicht rastenden Beistand bin ich ver-
pflichtet Frau Jeanne Mussard, die in Leipzig als Lehrerin die roma-
nische Schweiz so würdig vertritt; Herrn Stud. jur. Fritz Courvoisier
aus La Chaux-de-Fonds, und Herrn Dr. Lecoultre in Neuchâtel, der mit
bereitwilliger Aufopferung ein Jahr lang eine mühevolle Correspondenz
mit mir geführt hat.
Ohne directen Verkehr mit ihm geführt zu habeu, bin ich ausserdem
noch dem edlen Zofinger Bunde für die litterarisch eu Belehrungen
dankbar, die ich aus der Feuille centrale de la Société de Zofingue, XX
année, Genève 1880 und der von ihm besorgten Herausgabe der „ Poètes
Neuchâtelois, fragments et notices, Neuchâtel, J. Sandoz 1879" geschöpft
babe. Andere Werke, die ich benutzt habe, wie die von Dr. Aver in
Neuchâtel, Alex. Vinet u. s. w., habe ich im Laufe des Buches selbst
angegeben.
Ganz besonders aber drängt es mich noch zu einem dankbaren Nach-
rufe an den für die geistige Weiterentwicklung seiner Heimath zu früh
verstorbenen Rodolphe Rey, mit dem mich die Hand der Vorsehung
1860 in Chambéry zusammengeführt hat und der in freundlicher Erinne-
rung an unsern sympathischen Verkehr mir im Februar 1861) sein geist-
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6
Oeffentlicher Dank des Verfassers.
und gemüthreiches Werk «Genève et les rives du Léman" als „Souvenir
et hommage" nach Orleans sandte. Ich habe fast alle seine Aussprüche
unterschreiben müssen; die Eiutheilung meiner Darstellung nach Cantonen,
die auch bei R. Rey herrscht, ergab sich jedoch von Belbst aus der Ge-
schichte des Landes. Leider fehlt es der Schilderung Rey's an biogra-
phischen und chronologischen Einzelheiten; der Ausländer wird sein
Werk mit Frucht und Genuss erst nach dem meinigen lesen, das die
unentbehrlichen Erläuterungen dazu gibt. Freiburg fehlt bei Rey gänz-
lich, Neuchâtel streift er nur.
Endlich gestatte ich mir noch ein Wort an die Herren Kritiker
in der romanischen Schweiz selbst. Ich bitte sie zu bedenken, dass
es im Lande selbst noch kein Werk gibt, das die gesammte Litteratur
desselben in Einem Geschichtsrahmen zusammengefasst hat; ein Band von
Guinand um 1831 ist mir nicht bekannt geworden. Ein Ausländer macht
den ersten Versuch und zwar für Ausländer, denn fast Niemand im Aus-
lande hat eine Idee davon, dass es in der romanischen Schweiz eine eigene
nationale Litteratur in französischer Sprache gibt. Die grössten Namen
derselben hat ja auch Frankreich mit Beschlag belegt, so dass sich die
Verblendung und Unkenntnis» der Welt leicht erklärt. Mir selbst, dem
Verfasser, gingen erst allmälig die Augen auf; war ich doch in Folge
zwanzigjährigen Aufenthalts in Frankreich ganz in französischer An-
schauung aufgegangen. Da begann ich vor zwei Jahren ein französisches
Lesebuch für höhere Schulen auszuarbeiten; als ich zur Reformations-
geschiohte kam, glaubte ich Calvin's Thätigkeit in Genf weiter verfolgen
zu müssen und nahm dazu, sowie zu einem verwandten politischen Werke,
Rey's Genève wieder vor; jetzt erst las ich dasselbe mit wahrem Ver-
ständniss: ich erlebte meinen Tag von Damaskus. Früher theilte
auch ich jenen unbeschränkten Enthusiasmus für die französische Litte-
ratur, der in Frankreich das gelobte Land der Aufklärung sah; schon
1870 ward er in mir erschüttert, jetzt aber begann ich klar zu sehen
und gab Cäsar, was Cäsars war, Gott, was Gottes.
So verschmähte ich denn auch bei meiner Behandlung das trockne
Alexandrineithuin der Schulmeister und Scholastiker unter den Literar-
historikern; ich stellte mich auf den Staudpunkt der Philosophie der
Geschichte und betonte über Alles die weltgeschichtliche Rolle, welche
das räumlich winzig kleine Genf dem Bannfluche des päpstlichen Rom
und dem „Le Monde, c'est moi! 14 des hochmüthigen Paris gegenüber
gespielt hat.
Der Verfasser.
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Einleitender Ueberbliek.
Die sogenannte „französische Schweiz" bat mit Frankreich nichts
gemein als die Sprache, und auch diese hat hier erst seit dem dreizehnten
Jahrhundert Eingang gefunden. Bis dahin hat dieses Land seine eigene
Sprache besessen, le romand, deren Zweige noch heute in den Patois
fortbestehen, und es wird daher nach derselben von den Einwohnern, im
stolzen Gefühle ihrer selbständigen Nationalität, la Suisse romande
genannt.
In den Anfängen der Geschichte verknüpfte allerdings ein Band ge-
meinsamer Nationalität die Einwohner dieses Landes mit denen des
später „Frankreich" genannten Westens; die Helvetier waren Kelten wie
die Gallier. Doch bedingte Land und Klima schon damals manche Ver-
schiedenheit in Anlage, Gesittung und Politik. Zu der Zeit der Römer-
herrschaft gingen zwar diese Verschiedenheiten in der Einförmigkeit der
Eroberung auf; sie traten aber sofort wieder hervor, als das alles bin-
dende Joch zerbrochen war. Ein Blick auf die Karte erläutert dies:
Der Jura bildet eine Scheidewand zwischen Frankreich und der roma-
nischen Schweiz, die Oeffnung im Südwesten, durch den Ausfluss der
Rhone bezeichnet, deutet auf nähere Beziehungen zur Provence hin; in
der That ist auch die neulateinisohe Sprache, die sich in dem Lande um
den Genfer See bildete, dem Provençaliscbeu viel verwandter als dem
Französischen. Diese Verschiedenheit erhielt schon zur Zeit der Völker-
wanderung einen politischen Ausdruck in dem Reiche der Burgundeu,
das mit dem Reiche der Frauken in Fehde lag. Als das letztere das
burgundische erobert hatte, schien zwar Alles wieder in derselben Ein-
förmigkeit aufzugehen, wie einst unter der Römerherrschaft, zumal als
Karl der Grosse seine Monarchie gründete; kaum aber hatte sich diese
aufgelöst, so trat dem entstehenden französischen Staat hier das König-
reich Burgund entgegen; das erste dieses Namens, entsprechend den
geographischen Beziehungen, dehnte sich auch in die sprach verwandte
Provence hinunter, daher auch Königreich Arelat genannt. Verschlingt
dann auch die französische Monarchie das offene Rhonelaud westlich der
Alpen, in das transjuranisohe Burgund dagegen, in das Alpeuland dringt
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Einleitender Ueberblick.
sie nicht ein. Hier behauptet eine Zeitlang noch das deutsche Reich
seine Oberhoheit, dann Übt die deutsche Schweiz mit dem Zauber ihrer
politischen Freiheit immer grössere Anziehungskraft auf das Gebiet ro-
manischer Zunge am Genfer See aus. Eine innere »Spaltung bewirkt hier
das Fürstenhaus Savoyen, der Ehrgeiz und die Herrschsucht desselben
treibt Genf zum Kampf um seine Freiheit und Bern zur Eroberung des
Waadtlandes. Aber immer bleibt das Alpenland unabhängig von Frank-
reich. Einen gänzlich selbständigen Charakter nimmt nun das mit der
Schweiz verbundene Gebiet, Frankreich gegenüber, durch die Reformation
an, ähnlich wie zu den Zeiten der Burgunden und Frauken; auf dieser
verschiedenen religiösen Grundlage entwickelt sich eine eigene Gesittung
und später eine eigene Litteratur. Grundverschieden ist ferner die roma-
nische Schweiz von Frankreich in politischer Beziehung, in letztrem
bildet sich die absolute Monarchie Ludwigs XIV. aus, in jener die repu-
blikanische Verfassung, am ausgeprägtesten in Genf. Aus Genf kommt
dann später J. J. Rousseau, dessen Lehren so mächtig zum Sturze der
französischen Monarchie beitrugen. Letztren haben zwar die Franzosen
als einen französischen Schriftsteller adoptirt, aber er war seiner Abstam-
mung wie Anschauung nach ein Genfer, eben durch seinen nationalen
Gegensatz brachte er die ungeheure Wirkung auf Frankreich hervor.
Dieser Gegensatz prägt sich in der neuern Zeit in der Litteratur aus,
die aus der romanischen Schweiz hervorgegangen ist und deren Schilde-
rung auf Grund ihrer geschichtlichen Entwicklung dieses Werk sich zum
Zweck gestellt hat.
Zur Erläuterung und Begründung des gegebenen Uoberblickes folgt
nun noch eine kurze nähere Darstellung der einzelnen Punkte.
Die Helvetier,
Von Norden her, vom Main und Rhein herab waren in unbekannter
Zeit die Helvetier in das Land zwischen Alpen und Jura eingedrungen,
zuerst genannt aber werden sie in Verbindung mit germanischen Völkern:
als die Cimbern und Teutonen nach dem Süden aufbrachen, schlössen
sich ihnen Schaaren von Helvetiern an, eine derselben unter dem kecken
Di vi ko griff die Römer gesondert an und siegte (107 vor Chr., bei
Villeneuve au der Rhonemtinduug im See, nach der gewöhnlichen An-
nahme), der Consnl Cassius und sein Lieutenant Piso, letztrer Grossvater
von Cäsars Schwiegervater, fielen, das römische Heer musste unter dem
Joche vor den Siegern vorbeiziehen. Die übrigen Helvetier folgten den
Germanen, Diviko kam mit seiner Schaar unverletzt zurück.
Südlich vom Genfer See, in Savoyen, sasseu die ebenfalls keltischen
Allobrogen, schon damals also gab es hier eine Scheidung ähnlich der
heutigen zwischen Savoyen und der Schweiz. Die Allobrogen waren
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Die Helvetier.
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schon seit der Grüuduug der römischen Provinz (Provence) 120 vor Chr.
den Römern unterworfen, die Stadt Geneva (Genf) gehörte ihnen. Vier
keltische, mit Germanen versetzte Stämme hatten Wallis inne, die Städte
St Maurice, damals Agaunum d. h. Felsen genannt, und Martigny, da-
mals Octodurum (Octe bedeutet die Enge, dur — Wasser), bestanden schon,
sowie die meisten Hauptorte der übrigen Schweiz; Aventicum (Avenches)
war die Hauptstadt des ganzen Landes. Das gesammte helvetische, in
vier Stämme getheilte Volk betrug nur 2 bis 300,000 Personen; es ist
dies zu beachten, wenn man den Einfluss des Keltischen auf die spätere
Sprache abschätzen will, Namen von Städten, Bergen und Flüssen sind
wohl die einzigen Ueberreste der keltischen Sprache. Cäsar sagt, dass
die Helvetier an Tapferkeit alle Gallier überträfen, das Klima mochte
sie wohl nicht nur kräftiger, soudera auch ernster und weniger neuerungs-
süchtig gemacht haben; schon wird ihr Ilirtenleben erwähnt.
Nicht fünfzig Jahre erfreuten sich die Helvetier nach ihrem ersten
Auftreten des Friedens und der Unabhängigkeit; mit der Erzählung ihres
Unterganges als Nation beginnt Julius Cäsar seine Geschichte der Eroberung
Galliens (58 — 50 vor Chr.). Ein mächtiger Häuptling, Orgotorix, der nach
der Königswttrde strebte, beredete andre Führer, in Masso auszuwandern
und Südgallien zu erobern, und knüpfte auch Verbindungen mit den be-
nachbarten gallischen Völkerschaften an; seiner Herrschaftsgelüste wegen
aber vor das Gericht gefordert, gab er sich selbst den Tod. Nichts desto
weniger wurde der Plan der Auswanderung von den Helvetiern in's
Werk gesetzt; die ganze Nation, 263,000 Seelen stark, brach auf, andre
Stämme schlössen sich an, im Ganzen belief sich die Masse auf 36J>,000.
Bei Genf verlegte ihnen aber Cäsar den Weg; sie wandten sich nuu
durch das Land der Sequaner (Franche -Comté) und der Aeduer (Bour
gogne). Vergebens bat der nun gealterte Divico um Land zur Nieder-
lassung in Gallien. Bei der Hauptstadt der Aeduer, Bibracte (später
Augustodunum, jetzt Antun), kam es am 7. Juli 58 vor Chr. zur Schlacht,
von früh sieben bis zum Abend währte der Kampf, keinen der Feinde
sahen die Römer den Rücken kehren. Es war ein Gemetzel; nur 133,00°
überlebten es, alle Hilfe war ihnen abgeschnitten, sie ergaben sich. Cäsar
erlaubte ihnen, um das helvetische Land nicht von den Germanen ein-
nehmen zu lassen, in ihre Heimath zurückzukehren; 110,000 Menschen
sahen sie wieder. Auch die Völkerschaften von Wallis wehrten sich
vergebens ihrer Freiheit, Galba, Cäsars Statthalter, unterwarf sie uud sie
mu8sten es dulden, dass die Römer eine Strasse über den Sauet- Bern-
hard anlegten. Als endlich der allgemeine Aufstand der Gallier, 50 vor
Chr. niedergeworfen worden war, war auch das ganze festländische
Keltenthum den Römern unterthan. Ein andres Volk, etruskischer Ab-
kunft, dasin der östlichen Schweiz (Graubllndten) hauste und von welchem
einzelne Stämme verwüstend in Italien einbrachen, die Khäticr, musste
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Einleitender Ueberblick.
sich ebenfalls, nach verzweifelter Gegenwehr, 15 vor Chr. unterwerfen.
Das ist die heroische Urzeit dieses Landes, deren zahlreiche dramatische
Episoden (s. J. Cäsar) auch heute noch gern von den heimischen Dichtern
gefeiert werden.
Die römische Epoche.
Ungleich einflussreicher war für die spätere Bildung der Bevölkerung
die römische Herrschaft; ihr verdankt das Land um den Genfer
See seine heutige Sprache, aber auch für die Pflege der Kunstgewerbe,
des veredelten Ackerbaues, der Wissenschaften wurden damals die Keime
ausgestreut, die Städte verschönert oder neue gegründet, Strassen durch
das Land gezogen, Weinpflanzungen angelegt; ein heitrer Lebensgenuss
trat an die Stelle der wilden, dürftigen Einfachheit. Die Selbständigkeit
und Einheit des Landes wurden insofern zerrissen, als Wallis und
Graubündten mit der rhätischen Provinz vereinigt wurden, deren oberster
Verwaltnngssitz Augsburg war, während das übrige Helvetien dem bel-
gischen Gallien einverleibt wurde und dem in Köln oder Mainz residiren-
den Oberbefehlshaber des römischen Heeres zu gehorchen hatte. Doch
bestand ein gemeinsames Band filr die keltischen Völkerschaften noch in
der religiösen und nationalen Feier, zu der die Vertreter der gallischen
Provinzen alljährlich in Lyon zusammen kamen.
Eine grosse Gefahr drohte der keltischen Bevölkerung Helvetiens
noch einmal im Jahre 69 nach Chr. durch die fremden Garnisonen, die
in den eroberten Ländern lagen. Nach Vindonissa (Windisch) war die
einnudzwanzigste Legion, eine räuberische Bande, verlegt wordcu, doch
war den Helvetiern gestattet worden, Baden (Aquae Helvetiae) mit eignen
Truppen zu besetzen. Bei den Unruhen, die nach der Ermordung Galbas
(19. Januar 69) ausbrachen, rissen die römischen Truppen den für die Helve-
tior bestimmten Sold an sich. Letztre fingen jetzt die Briefe auf, worin die
Logion das Heer an der Donau aufforderte, den Vitellius zum Imperator aus-
zurufen. DieHelvetier, denen Galbas Tod unbekannt war, warfen die Soldaten,
die den Brief überbringen sollten, in das Gefäugniss. Ceeina, ein beutegieriger
Anführer desDouauheeres, benutzte dieseu Vorwand, um das helvetische Land
zu verwüsten und zu plündern. Die Helvetier wurden geschlagen und flohen,
tausende fielen im Kampfe, andere wurden als Sklaven verkauft. End-
lich schickten die unglücklichen Einwohner Abgeordnete an Vitellius, der
in Köln weilte. Dieser war ebenso aufgebracht gegen die Helvetier wie
es die Soldaten waren, die die Ausrottung der ganzen Nation verlangten;
da ergreift Claudius Cossus, ein Mann von gewaltiger Beredsamkeit, das
Wort und rührt dermassen das Herz der römischen Soldaten, dass die-
selben in Thränen ausbrechen und von dem wttthenden Imperator die
Begnadigung der Helvetier erflehen und erhalten. „So rettete ein einziger
Mann die Nation", sagt Johannes von Müller: von dem leiblichen Tode
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Die Germanen und das Christenthum.
11
wohl, aber von dem Untergang ihres Volksthums nicht; die Helvetier
gingen von jetzt an ganz im Röraerthum auf.
Letztres erreichte hier eine ungemeine Bltithe. J. Cäsar hatte nur
die Colonie Noviodunum (Nyon) gegründet und die zwölfte Legion hie-
her verlegt, unter Augnstus blühten in der romanischen Schweiz u. a,
Lausanna oder Lousanna (Lausanne), Miniduuum (Moudon), Ebrodunum
(Yverdon) und vor allen Aventicum (Avenchcs) auf. Wie schon der
Name sagt, hatte sich au diesen Orten schon eine keltische Niederlassung
befunden, in dem letztgenannten dauerte auch noch der Cultus der kel-
tischen Localgöttin Aveutia fort, der einzigen nationalen Gottheit der Hel-
vetier, deren Namen erhalten ist. Aventicum hob sich besonders durch
die Wohlthaten Kaiser Vespasians (69— 79 n. Chr.), dessen Vater Sabinus
hier Beamter gewesen war; er rief die „räuberische" Legion ab und er-
setzte sie durch die elfte, pia, fidelis genannte, verschönerte Aventicum
durch neue Gebäude und verlegte eine Colonie von Veteranen hierher.
Die Stadt besass ein Amphitheater, ein Forum mit weissen Marmorsäulen»
zwei Handelsbörsen, Künstler und Handwerker aller Nationen waren hier
thätig; der See von Marten hiess damals der See von Aventicum. Hierzu
gesellte sich die Blüthe der Wissenschaften; Jurisprudenz, Medicin und
Redekunst wurden hier gelehrt; ein gewisser Claudius Paulus beschrieb
den Sieg Divikos über den Consul Cassius; besonders scheinen griechische
Gelehrte hier gewirkt und Aventicum zu einem helvetischen Athen ge-
macht zu haben. Die folgenden guten Kaiser thaten ebenfalls viel fur
Helvetion, unter Marc Aurel erhob sich Genf auf's Neue aus dem Schutte
einer Feuersbrunst, Lausanne war damals bedeutender, im zweiten Jahr-
hundert wurde der See nach Lausanne benannt. Zahlreiche Inschriften
auf Denkmälern bezeugen, dass die griechisch-römische Gesittung hier
gänzlich heimisch geworden war.
Die Germanen und das Christenthum.
Aber die so hochgebildete römische Welt verfiel zuletzt dem Unglauben
und dem Aberglauben, die beide fast immer Hand in Hand gehen, sie
entnervte sich im rohesten Sinnengenuss. Da wurde das römische Reich
von den naturkrftftigeu Germanen umgestürzt und der Materialismus
der alten Welt vom Christeuthum besiegt. Nach Helvetica kam das
Chri8tenthnm seit dem dritten Jahrhundert. Auf den 22. Sept. 302 hat
die Kirche das Märtyrthum der thebanischen Legion und ihres Ober-
befehlshabers Mauritius verlegt. Der Mit-Augustus des Kaisers Dioelotian
(284 — 305), Maximianus, der im Westen regierte, hatte vor seinem Kriegs-
zug nach Gallien seinem Heere befohlen den Göttern zu opfern, die nur
aus Christen bestehende thebanische Legion bei Ootodurnm in Wallis
weigerte sich dessen, wurde erst deeimirt und als die Uebrigen noch auf
ihrer Weigerung bestanden, gänzlich niedergemacht. Die ersten geschicht-
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Einleitender Ueberblick.
lieh beglaubigten Bischöfe treten im vierten Jahrhundert auf; der erste
Bischof von Ootodurum Theodor, welcher 381 dem Concil zu Aquileja
beiwohnte, gründete zu Ehren jener Legion die erste Kirche zu Agaunum
(St. Maurice).
Von den Germanen erschienen zuerst die Alamannen in Helvetien,
sie verwüsteten Aventicum (260), noch hundert Jahre später (355) be-
trachtete Ammianus Marcellinus, Geheimschreiber Kaiser Julians, mit Be-
wunderung die majestätischen Trümmer der Stadt, nur eine Marmor-
säule des Forums steht noch aufrecht. Die Imperatoren warfen die
Hereindringenden mehrmals zurück und gründeten neue feste Städte zur
Abwehr, Constantius (Constantins Vater) Constanz (304), der in Genf
(361) ausgerufene Julian Basel (Basilea), gerade die Städte verwüsten
die wieder neu eindringenden Alamaunen, bis die letztem endlich, des
abenteuerlichen Lebens müde, sich in den Ländern vom Neckar herab
bis zur Aar und Reuss festsetzen. Der Name Helvetien verschwindet
jetzt, der nördliche Theil des Landes gehört zu Allemannien (Schwaben).
Mehr durch Vertrag als durch Eroberung harten die vorher am
Mittelrhein angesessenen Burg nnden Wohnsitze im südlichen Helvetien
und in Savoven erhalten, von wo sie sich dann bis zu den Sevennen und
bis Avignon an der Rhone ausdehnten. In einem 456 mit den römischen
Behörden des Landes abgeschlossenen Vertrage war festgesetzt, dass die
Burgunden die Römer gegen die andern Germanen schützen sollten. Die
Einnahme des rhätischen Theiles von Helvetien durch die Ostgothen
sei noch rasch erwähnt.
In dem von den Alamannen besetzten Lande ging die römische
Sprache und Gesittung gänzlich unter, dieser germanische Stamm war
seinem Götterglauben treu geblieben und hatte die Einwohner zu Leib-
eigenen gemacht. Milder verfuhren die Gothen und die Burgunden. „Die
Burgunden", sagt der Priester Orosius, Schüler des heil. Augustin, „behan-
delten die Römer weniger als Unterthanen denn als Brüder." Bei ihrer
Gutmütigkeit und religiösen Duldsamkeit (sie waren Arianer, die Ein-
gebornen aber rechtgläubig) verschmolzen sie, die übrigens nur 80,000 Mann
zählten, bald mit den Römern und lernten die Landessprache, doch maohten
die Grossen einige Versuche ihren Vorrang den Römern gegenüber recht-
lich zu wahren, aber die römische Bildung blieb um so mehr geschützt
als die Einwanderer den Römern die Städte und das Aokerbauland ttber-
liessen; die Stadt Genf war burgundischer Königssitz und auch sonst
angesehen. Nur die Eintheilung des Landes in sieben Gaue (pays d. h.
pagus, oder comté, Grafschaft) Hess dauernde Spuren der Burgunden zu-
rück; es waren dies der Gau von Vaud, das Vully und das Gebiet von
Avenches, das Nugerol (Gebiet von Neuchatel), das Uechtland, der Hoch-
gau (Greyerz), das alte Chablais von Vevey bis Aigle (caballicus ager
gedeutet, wegen der Pferdezucht) und die Grafschaft Nyon.
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Die Germanen und das Cbristenthum.
13
Die Geschichte der Burgunden ist fast so tragisch wie die deutsche
Sage der Nibelungen. Der Sohn des Königs Günther von Worms, Gun-
dioch, war der erste König des Alpenlandes; wie Chriemhilds Rache im
Heldenliede den Untergang des Volkes herbeiführt, so führt die Rache
der katholischen Heiligen Clotilde (Chrotechildis) den Untergang des bur-
gnndischen Reiches herbei, das nnn den Franken verfiel (534). Doch
behielten jene ihm Gesetze und die Wahl ihrer Statthalter, „Patrieier"
genannt; der Patrieier des helvetischen Burgunds d. h. der romanischen
Schweiz setzte sich zu Orbe fest. Das Lehnswesen entwickelte sich nun
hier wie in den übrigen von Germanen gebildeten Staaten. Den arianisehen
Glauben hatte schon der vorletzte Burgundenkönig Sigismund (f 523) mit
dem katholischen vertauscht. Für das Land kam jetzt der Name „transura-
nisches Burgund" auf. Unter dem fränkischem Könige Guntram geschah
hier manches Gute für Bildung und Volkswohl, damals verlegte Bischof
Marius das ßisthum von Avenches nach Lausanne (zwischen 586 und
593). Nach Guntrams Tode (593) fiel Burguud an den König von Austra-
sien, Childebert IL, dessen Mutter war Brunhild, Fredegundens Neben-
buhlerin; in Orbe wurde sie von ihrem furchtbaren Schicksal erreicht
(613). Ihr Verräther, der fränkische Graf Erpon, wurde seinerseits von
Alethäus ermordet; dieser, Patrieier von Wallis, gedachte das Königreich
Burgund wieder zu errichten: die Zeit war noch nicht reif dazu, König
Clotar II. Hess ihn enthaupten. Zu dieser Zeit schien ein gewisser An-
tagonismus den deutschen und den romanischen Volksstamm in Helvetieu
zu theilen, beide trennte der Bach Chandon halbwegs zwischen Payerne
und Freiburg; die Alamannen schlugen die Transjuraner bei Wangen
(610) und plünderten das Land von Avenches und Genf. Der Bekehrungs-
eifer der irländischen Missionäre, die im siebenten Jahrhuudert im ala-
manni8chen Helvetien so segensreich wirkten, Colnmban, Gall, Pirmin
u. s. w. und deren Thätigkeit bis in den Jura und nach Greyerz sich
erstreckte, bahnte naoh und nach ein geistiges Band zwischen beiden
Stämmen an.
Bis zum Jahre 752 hatten die Merowinger noch den Königstitel ge-
führt, jetzt bestiegen die Karolinger deu Thron, dieselben begründeten
auch die weltliche Herrschaft der Päpste und verschafften der römischen
Kirche ihren gewaltigen Einfluss auf Deutschland. Unter Pippin dem
Kurzen verlor das helvetische ßurgundien den letzten Schein von Selb-
ständigkeit, indem der König das Amt eines Patriciers aufhob, wie er
auch die Herzogswürde bei den Alamannen unterdrückte; Grafen d. h.
Beamte des Königs verwalteten von jetzt an die Theile des Reiches.
Unter Ludwig dem Frommen tritt auch Chi Hon aus dem Dunkel der
Geschichte hervor, als Staatsgefangniss; der Kaiser Hess hier (830) seinen
Oheim Wala, Abt von Corbie, der sich mit seinen aufrührerischen Söhnen
verbündet hatte, festhalten, „in einer wilden Gegend, sagte mau damals,
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14 Einleitender Ueberblick.
■
wo man nur Erde und Wasser sähe"; Jahrhunderte mussten noch ver-
gehen, ehe das Wort „ Naturseh önheit" geschaffen wurde und das Gefühl
dafür erbltthte. Ein neuer Aufstand der Söhne Ludwigs befreite den
Bischof. Die grosse karolingische Monarchie begann nun zu zerbröckeln,
unter Karl dem Kahlen löste sich das später „romanische Schweiz" ge-
nannte Land als selbständiges Reich los.
Das Königreich Burgund.
Karl hatte seinen Schwager Hugbert hier als Statthalter eingesetzt; als
er aber Hugberts %hwester verstiess, empörte sich dieser, wurde jedoch von
Karls Feldherrn Herzog Konrad, Bruderssohn der Gemahlin Ludwigs des
Frommen, bei Orbe besiegt und getödtet (864— 8Gl>). An des Besiegten Stelle
trat nun im trausjuranischen Lande der Sieger; dessen ehrgeiziger Sohn
Rudolph benutzte die Zeitwirren nach Karls des Dicken Absetzung (887) und
Hess sieh in Maurice von den Grossen und Bischöfen zum König des
transjurauischen Burgund ausrufen, wurde auch als solcher von dem
deutschen Kaiser Arnulf, bei dem die Oberherrlichkeit war, anerkannt.
Von jetzt au entwickelte sich hier ein selbständiges politisches Leben;
das französische Reich entstand erst hundert Jahre später (987); das ala-
mannische Helvetien blieb noch Jahrhunderte lang bei Deutschland, wo
das alamaunische Herzogthum (Schwaben) wiedererstand. Die fortlaufende
Geschichte wird nun ausführlicher im Buche erzählt, doch ein kurzer
Umris8 möge noch folgen.
Das Königreich Burgund beruhte auf der wirklichen nationalen
Einheit der romanischen Schweiz und umfasste auch einen Theil von
Savoyeu, es hatte seine eigene Sprache, le romand. Diese Nationa-
lität wird auch durch den Widerstand bezeichnet, den die Grossen des
Landes leisteten, als der letzte König, Rudolf III., seiu Reich an Kaiser
Heinrich II. abtrat (1016): „Rudolf I. und seine Nachfolger haben unsrer
Zustimmung bedurft, um König zu werdeu; Rudolf III. hat nicht das
Recht ohne uus Uber das Königreich zu Gunsten eines fremden Hauses
zu verfügen." Kaiser Konrad III. verleibte indessen das Königreich dem
deutschen Reiche ein (1045); 132 Jahre hatte es bestanden, aber auch
als Provinz des deutschen Reiches bewahrte es eine eigenartige Nationa-
lität und blieb zusammeugefasst unter derselben Verwaltung und zwar
unter dem Hause Zähringen 1127-1218. Das Lehnswesen führte die
spätere Zerstückelung herbei, es fehlte der romanischen Nationalität an
einem Mittelpunkte.
Savoyen und die Schweiz.
Unter dem Vorwande, diese Nationalität gegen die deutsche Herr-
schaft zu schützen, mengte sich das seit 1033 entstandene Haus Savoyen
von 1232— 1250 an in die inneren Händel, sein Sieg würde der Welt-
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Das Königreich Burgund.
— Savoyen und die Schweiz.
15
geschiente eine andre Wendung gegeben haben. Allerdings wäre die
Einheit des Landes dadurch begründet worden, aber auf Kosten der
bürgerlichen Freiheit und des Protestantismus. Ucber Wallis drang dieses
Grafenhaus nach dem Waadtland; der Adel, der sich gegen die Reichs-
verweser gewehrt hatte, weil sie Deutsche waren, unterwarf sich deu
Savoyern. Nur die Stadt Genf hatte sich von früh an der Savoyer Herr-
schaft zu entziehen gesucht, was ihr erst im sechzehnten Jahrhundert
gelang; Neuchfitel war eine selbständige Grafschaft geworden. Unter-
dessen batte sich von 1307 an im deutscheu Helvetien oder Alamaunieu
ein Bund von Eidgenossen gebildet, der sich gegen herrschsüchtige Mächte
seiner Freiheit wehrte und seit 1450 den Namen Schweizer-Bund erhielt;
zwei der verbündeten Orte grenzten an das romaUische Land, „le pays
romand", Bern und das zum grössten Theil selbst romanische Freiburg.
Mit letztrem schloss Genf 1519 einen Vertrag zu gegenseitigem Schutz,
dies war der erste Schritt zur Begründung dessen, was man heute die
romanische (fälschlich: französische) Schweiz, la Suisse romande, nennt,
ein Name, der erst lange nach der Verknüpfung dieses Landes mit der
Schweiz — nur die deutschen Cantone führten diesen Namen — ge
hrauchlich wurde; das gemeinsame nationale Band war längst gelockert
und bestand nur noch in der Ucberlicferung und der Sprache; „le pays
romand" sagte man in Bern noch zu Voltaire's Zeiten, wenn man vom
Waadtland sprach.
In den burgundischen Kriegen wurde Bern noch durch die Partei-
nahme des waadtländi scheu Adels für Karl den Kühnen zum Kriege
gegen die Waadt getrieben, die für Bern eine Savoyer Provinz, ein wel-
sches, ein fremdes Land war. In der Reformationszeit nun reichte Genf
über das katholische Savoyer Waadtland hinweg dem protestantischen
Bern die Hand. Die Gemeinden der Waadt neigten der Reformation
zu, erstrebten auch grössere politische Freiheit, das eigennützige Streben
des Adels dagegen kam dem Hause Savoyeu zu Hilfe. Bern und Genf
erretteten nun 1536 die Gemeinden von Savoyen und dem Lehnsadel,
aber Bern behielt die Waadt als ein erobertes Land. Nach und nach
entfremdete sich diese ganz der Savoyer Vergangenheit uud lebte sich in
das schweizerische Leben ein und zwar in Folge der gleichen Religion,
wie auch Neuchâtel, das seit dem II). Jahrhundert Fürstenthum war, sich
als reformirt, von dem katholischen Frankreich weg, mehr und mehr der
Schweiz zuwandte, mit welcher das selbständige freie Genf in freiem
Bunde stand. Die Reformation war das Band, das diese romanischen
Lande des alten Helvetiens mit den deutschredenden Theilen des letztern
verknüpfte. So, abgesondert von den Monarchien, denen es nach ihnen
gelüstete (Savoyeu und Frankreich), und, mit Ausnahme von Wallis und
Freiburg, Eines Glaubens mit der deutschen Schweiz, traten diese ein-
zelnen Lande iu Seeleuverwandtsrhaft und politischen Bund mit der
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16 . Einleitender Ueberblick.
Schweiz und das Ausland fing nach und nach an, sie mit derselben zu
amalgamiren, nannte sie aber der Sprache wegen die französische Schweiz.
Das Hans Savoyen aber, das seine Eroberungspläne auf das Gebiet am
Genfer See vereitelt sah, verlegte seine politische Thätigkeit mehr nnd
mehr jenseits der Alpen, bis es endlich ganz hinüberzog; das katholisch
gebliebene Land ergab sich dem glaubensverwandten Frankreich.
Die Sprache der romanischen Schweiz.
Der Sprache wegen nannte man im Auslande das romanische Helvetien
„die französische Schweiz", und doch ist auch hier das Fran-
zösische eine fremde Sprache, die erst nach und nach hier einge-
drungen ist und die eingeborne Volkssprache noch nicht ganz verdrängt
hat. Das Verbältniss ist folgendes.
In allen Ländern, welche die Römer ihrem Reiche einverleibten, ging
die Sprache der Unterworfenen in der der Eroberer d. h. in der latei-
nischen Sprache auf; hundert Jahre nach der Eroberung sprach man in
Gallien lateinisch. Aber dieses Lateinisch war nicht die classische
Sprache Virgils, sondern die Sprache der Soldaten und Bauern, die Volks-
sprache, die nicht nur vielfach andere Wörter enthielt (z. B. batalia
anstatt pugna, Schlacht, ursprunglich Schlägerei), sondern auch in der
Syntax vielfach abwich. Die lateinische Sprache selbst nämlich hatte
sich im dritten Jahrhundert vor J. Chr. in die Schriftsprache und in die
Volkssprache gespalten, die Kluft zwischen beiden erweiterte sich um so
mehr, als die römischen Schriftsteller durch das Studium der griechischen
Sprache die ihrige verfeinerten. Das unterjochte Volk lernte aber die
lateinische Volkssprache, nur die höhern Classen auch die Schriftsprache;
je tiefer nun das Römeneich sank und von der Völkerwanderung be-
drängt wurde, um so mehr schwand auch die classische Schriftsprache,
bis zuletzt die ganze römische Verwaltung, Rechtspflege und Litteratur
zusammenbrach und nur die Volkssprache noch übrig blieb. Letztre aber
bildete sich inmitten des fremden Volkes abermals um und so entstanden
in den Provinzen des römischen Reiches die sogenannten neulateinischen
Sprachen, die Manche die romanischen nennen: es sind dies das Italie-
nische, Spanische, Portugiesische, Provençalische, Französische, Rumänische
und Rhätoromanische — letztres, iu Graubündten gesprochen, auch
Churwelsch nach der Hauptstadt Chur genannt, le Romanche, zerfällt in
das eigentliche Rumonsch am obern Rhein und das Ladin im Engadin — .
Die Einwirkung der ursprünglichen Landessprachen sowie der Sprachen
der eindringenden Germanen war eine geringe und bestand hauptsächlich
in der Aufnahme von Worten, die Germanen waren wenig zahlreich im
Verhftltuiss zu den angesessenen Einwohnern. Zur Zeit Karl des Grossen
verstand das Volk in Gallien nicht mehr lateinisch, die französische
Sprache war geboren.
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Die Sprache der romanischen Schweiz. 17
Aber schon zu Casars Zeit hatte Gallien keine volkstümliche Ein-
heit, es zerfiel in drei Theile: das belgische im Norden, das keltische im
Centruni, und das südliche, Aquitanien genannt. Die belgischen Stämme
waren mit germanischen Elementen versetzt, wie noch heute in Belgien
das Wallonische und das Vlämische die beiden Volkssprachen sind, das
Französische aber als fremde Schriftsprache eingedrungen ist. Noch
gemischter war die Bevölkerung von Aquitanien, wo von Spanien herüber
die Iberer eingedrungen waren, zu denen dann keltische Stamme von
Norden hergekommen waren; zahlreich waren auch die Griechen durch
ihre Colonien vertreten. Hier bildete sich eine von dem Französischen
des Nordens ganz verschiedene Sprache aus, ausgezeichnet durch ihre
Tonfülle und Melodik, das Provencalische oder langue d'oc, sogenannt
weil ja hier oc hiess, während das Französische, wo oil die Bejahung
war, langue d'oil benannt wurde. Nun hatte sich in dem burgundischen
Helvetien noch eine besondere Sprache ausgebildet, die es im Mittelalter,
in Folge der politischen Kämpfe und aus Mangel au einem staatlichen
Mittelpunkte, zu keiner bedeutenden Litteratur bringen konnte und dann,
wie in Belgien das Wallonische, von dem Französischen als Schriftsprache
verdrängt wurde. Diese Sprache besteht nur noch in einzelnen Patois
fort und ist erst in neuester Zeit von Gelehrten erforscht worden, die
darin bald französische Patois erblickten, bald dieselbe für einen Zweig
des Provençalischen erklärten; sie hat aber auch Aehnlichkeiten mit
dem Italienischen und selbst Spanischen, ja sogar mit dem Rumänischen;
sie ist eben eine neulatoinischc Sprache für sich: le romand,
wenigstens in geringer Beschränkung. „ J'appelle (sagt der gründlichste
Kenner dieser Sprache, C. Aver, Rector der Akademie von Neuchätel,
in seiner Introduction à l'étude des dialectes du Pays romand, 1878),
j'appelle romand l'ensemble des dialectes parlés dans ce qu'on appelait
autrefois le Pays romand, et aujourd'hui la Suisse française, à l'exception
peut-être du patois de Porrentruy, qui se rattache au franc-comtois."
Ayer weist dem Romand folgende Stellung an:
„Die romanischen (d. h. neulateinischen) Sprachen bilden zwei be-
sondere Gruppen: die östliche, welche das Italienische, das Rumousch
und das Rumänische umfasst; und die westliche, welche aus dem Spani-
schen, dem Portugiesischen, Provençalischen und Französischen besteht.
Unser Romand gehört natürlich zu dieser zweiten Gruppe; aber von
allen westlichen Idiomen ist es dasjenige, welches sich am meisten der
östlichen Gruppe nähert. Die französische und die provencalische Sprache
beanspruchen es gleichmässig; wenn es auch mit diesen die meiste Ver-
wandtschaft hat, so steht es doch zwischen beiden in der Mitte und ge-
hört eigentlich weder der einen noch der andern an. Es glänzt an die
Langue d'oil durch den burgundischen Dialect, an die Langue d'oc durch
den Savoyer Dialect und den des Danphiué, an das Italienische durch
Ko m m ig, Die franzCaiacho Schweiz und ijavojen. "2
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18
Einleitender Feberblick.
den des Thaies von Aosta und Piemonts, während das vereinzelte Glied
des Runionsch es von fern mit dem Rumänischen oder Moldau- Walachi-
schen verbindet; diese so merkwürdige Stellung des Romand gibt ihm
für die Sprachwissenschaft eine Bedeutung, die bisher noch nicht fest-
gestellt worden ist."
Und so beansprucht denn Ayer für die Bevölkerung der romanischen
Schweiz 1 ) einen römischen Ursprung, sich dabei auf die Gcringzähligkeit
der eingebornen Helvetier und später eingewanderten Burgunden stützend;
er sagt: „Les Moldo-Valaques s'appellent non sans orgueil Roumains,
c'est-à-dire descendants des Romains ou colons italiens envoyés par Tra-
jau pour repeupler la Dacie. Pourquoi, nous, Romands de la Suisse,
répudions-nous cette noble origine et voulons-nous absolument avoir pour
ancêtres les quelques milliers d'IIelvétiens qui échappèrent au désastre
de Bibracte, ou les hordes clair semées des Bürgendes qui vinrent se
fondre dans l'élément romain, dont se composait presque uniquement la
population si nombreuse de l'Ilclvétio occidentale? Le mot romand est
pourtant aussi significatif que celui de roumain."
Aber das Französische hat die eiugeborne Sprache verdrängt, sie
lebt uur noch im Munde des Volkes fort, ist zum Patois geworden, das
jedoch in vielen Gegenden die lebendige Muttersprache geblieben ist,
während das Volk das Französische in der Schule als eine fremde Sprache
lernt. Zwei Gelehrte, Fr. lläfelin aus dem Aargau, und J. Cornu aus
dem Waadtland, haben in neuester Zeit die einzelnen Mundarten des
Romand philologisch studirt; der Erstere hat dieselben uach den Cau-
tonen eingethoilt, Ayer verwirft diese Methode und gruppirt folgeuder-
masseu:
I. Mundarten des Jura (Bern: Val-de-Saint-Imicr; Neuchätel: Das
Gebirge und die Thäler).
II. Mundarten der Hochebene (Neuchätel: Das Weinlaud; Frei-
burg: das Gelände Broyard; Waadtland zum grossen Theil).
III. Mundarten der Alpen (Freiburg: Greyerz mit dem Gebiete von
Bornant (pays cuetfo genannt); Waadtland: der Theil östlich von der Ve-
vcyse; Niedcrwallis und das Thal von Aosta.
Das Patois, das man im Canton Genf spricht, steht ausserhalb dieser
drei Gruppen; es bildet den Uebergang vom waadtländischon zum Sa-
voyer Patois, hat aber mehr Verwandtschaft mit letzterem, Übrigens hat
der Einfluss «les Französischen dasselbe seltsam umgestaltet oder vielmehr
verdorben.
') Das il in romand ist eigentlich wesentlich, um das Wort von roman zu unter-
scheiden, das ..neulateinisch" überhaupt bedeutet, während romand nur einen Zweig
des Romanischen bildet Der Genfer Schriftsteller .1. Petit-Senn schreibt irrthfimlich
SniRse romane. Im Deutschen fällt das d gewöhnlich aus, eben aus der bisherigen
Unkenntnis* des Sachverhalts.
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Das Eindringen der franz. Sprache in das südl. Kninkreich und die .Schweiz. 19
Das Eindringen der französischen Sprache in das südliche Frankreich und
die Schweiz.
Wie kam nun die französische Sprache in die Schweiz? wie ist diese
Sprache überhaupt in den Süden vorgedrungen und hat die schöne pro-
vencalische Sprache und Littcratur erdrückt? In Folge eines natio-
nalen Verbrechens: durch die Kreuzzüge gegen die Albigenser. Das
religiöse Leben war in Südfrankreich in Opposition gegen die römiseh-
papstliche Kirche getreten; wie zur Zeit der Reformation hatte mau hier
für massiges Leben des Klerus, gegen Opfer und kirchliche Missbräucho
geeifert und die Bibel in die Volkssprache übersetzt; die Pflege der
Knnst führte zu heitrem Lebensgennss und zu einer Duldsamkeit und
Gewissensfreiheit, die dem fanatischen Papste Innoeeiu III. ein Dorn im
Auge war; er fülirte die Inquisition mit der qualvollsten Tortur ein und
predigte den Kreuzzug gegen das reiche, hochgesittete Land, das nun
der Wuth mord- und brandgieriger Sehaaren, der Franzosen 1 ), verfiel, die
auf den blühenden Wohlstand Aquitaniens neidisch waren. Ein Franzose
selbst, der Historiker Dnruy, schreibt: n Les chevaliers du nord de la
France, grossiers et barbares à côté de ceux du midi, saisirent l'oc-
casion de se venger d'une supériorité odieuse. Ils s'enrôlèrent en
foule daus l'espoir de piller les riches cités dont on leur avait dit tant
de merveilles. Un comte des environs de Paris, Simon de Montfort, était
leur chef. La guerre fut sans pitié; à Béziers, 15,000 personnes furent
égorgées (1209). La civilisation du midi, étouffée par ces rudes mains,
périt." Ja, diese hohe Civilisation ging unter, das römische Papstthum
siegte durch die Waffen des fanatischen Frankreichs und Frankreich hat
dem zu Grunde gerichteten Aquitanien niemals Besseres gebracht als das
war, was es ihm genommen hat. Denn jetzt war es nicht mehr Simon
von Montfort, sondern der König von Frankreich selbst (Ludwig VIII.,
(1223— I22t>), der die Kreuzzüge gegen die unglücklichen Schlachtopfer
des Papfctthums und der französischen Herrschsucht unternahm. Unter
König Ludwig IX. wurden durch Vertrag — das erschöpfte Land musste
nachgeben — die Ilhonelandsehaften, vor der Hand noch unter zwei
Brüderu des Königs, französisch, bis im Jahre 1272 die Einverleibung in
die französische Monarchie vollendet war. Duruv nennt dies: „La France
du midi ramenée sous l'autorité du roi"; er fälscht die (leschichte durch
die Anticipation des Namens France für den Süden, der diesen Namen
») Franzosen hiessen damals nur die Mewohner dos miOleren Frankreichs,
dessen Hauptstadt Pari« in der Ile-de-France war. Zieht man eine Linie von Laro-
ehelle nach (Jrcnoble, so hat man ungefähr die (îrenze der Sprachen oc und oil.
Im Norden bildete die Somme die Oen/c. Südfrankreich Gewohnte eine verschiedene
Nation mit eigner Sprache.
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Einleitender üeberblick.
bisher noch uicht getragen hatte; er fälscht sie durch das Wort ramenée
d. h. wieder zurückgeführt, da bisher noch kein französischer König
hier regiert hatte: es war eine gewaltthärigo Eroberung, hervorgerufen
durch den päpstlichen Fanatismus. Die schöne Sprache des Südens
wurde nun zu Patois, le provençal, le languedocien, le gascon; in neuester
Zeit haben sich einzelne Dichter, Kinder des Landes, dieser Patois zu
anmuthigen Schöpfungen bedient.
Eine Verbündung des päpstlichen Fanatismus mit französischer
Herrschsucht erzeugte im selben Jahrhundert ein andres Verbrechen. Die
Päpste riefen gegen den von ihnen gebannten edlen Manfred, König von
Unteritalien und Sicilien, hohenstaufischen Blutes, den Bruder Ludwigs IX.,
Karl von Provence und Anjou, mit seinem wilden Lehnsadel zu Hilfe.
Karl machte sich zum Vasallen des Papstes, Manfred fiel. Auf gräuelvolle
Weise wurde nun die französische Herrschaft eingerichtet, Erpressungen
der französischen Beamten sogen das Land aus, cigenmäehtig verurtheilto
Karl den rechtmässigen Herrn, Konradin, zum Tode und wüthete auf
seinem bluttriefenden Throne mit unritterlicher und unköniglicher Grau-
samkeit gegen die wehrlosen Getreuen des letzten Hohenstaufen. Fried-
rich II. hatte hier vortreffliche Einrichtungen getroffen und eine höhere
Gesittung, wie die im Albigenserlande, angehahnt; der päpstlich franzö-
sische Fanatismus erstickte »ie in Blut. In der sicilianischen Vesper am
30. März 1282 traf die Bache diese Frevler an fremder Bildung und
fremdem Volkswohl. In Neapel aber dauerte die Herrschaft des Hauses
Anjou fort, unter ihr versank das Volk in Elend.
Unter solchen Ereignissen und Zuständen kam die französische
Sprache im Süden zur Herrschaft. Mit der Unterdrückung der langue
d'oc als Litteratursprache war auch dem Romand im alten transjurauischen
Burgund die Möglichkeit abgeschnitten, litterarische Geltung zu erlangen.
Die unaufhörlichen politischen Kämpfe hatten die Gemüther nicht zu
friedlicher Pflege der Kunrt kommen lassen, der Mangel einer staatlichen
Einheit hinderte ebenfalls das Aufblühen einer nationalen Litteratur, es
gab wohl einige Troubadours, aber von ihren Liedern sowie von denen
des Volks ist nichts erhalten; die Sprache der Urkunden war das Latei-
nische. In die Zeit der Albigenserkriego fällt nun auch der erste Ge-
brauch des Französischen, eine Urkunde vom 30. April 1244 im Berner
Jura, sowie alte Urkunden von Genf und seiner Umgebung, die von einem
Gliede der Familie Joinville's, Ludwigs IX. Geschichtsschreiber, herrühren;
französische Notare begünstigten also das Eindringen des Französischen.
Nach und nach nahmen die Bürger die ausgebildetere und einflussreicho
fremde Sprache, die anfangs nur Geschäftssprache war, in ihrem Ver-
kehre an; der rege Verkehr des Hauses Savoyen mit Frankreich förderte
diesen Gebrauch, der zur Zeit der burgundischen Kriege ganz natürlich
ward; endgiltig entscheidend aber war für die Herrschaft des Frauzö-
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Das Eindringen iler franz. Sprache! in das sütll. Frankreich und die Schweiz. 21
sischeu die Reformation. Farel und Calvin waren Franzoseu, letztrer ein
Meister in der Behandlung der Sprache; zahlreiche Flüchtlinge aus Frank-
reich Hessen sich in der Schweiz nieder, was im 17. Jahrhundert sogar zum
Entstehen eiuer eigenen Schreibart, lc style réfugié, führte, und der
weitere Verkehr mit Frankreich vollendete den Sieg dieser Sprache.
Indessen vor nicht gar zu lauger Zeit war das sogenannte Patois noch
die Sprache des traulichen Umgangs und das Französische nur für die
Litteratur und die ofKcicllen Acto vorbehalten, uud selbst in ihre Urkunden
mischten die Notare noch Ausdrücke der nationalen Mundart ein. Iu
Genf schrieb man 1GG8 den Lehrern am College vor, mit ihren Schülern
französisch und nicht Patois zu sprechen, und im vergangenen Jahrhundert
sprach man in Genf das Patois noch im Rath der Zweihundert. In den
abgelegeneren Theilen Savoycns, auf dem Dorfe z. B. einige Meilen von
Genf, sprechen die Bauern noch ihr Patois unter sich, verkehren aber
mit den Städtern in französischer Sprache. Im Canton Genf ist das
Patois in den protestantischen Gemeinden verschwunden, in den katho-
lischen aber noch sehr gebräuchlich. Auf den Alpen der alten Grey erzer
Grafschaft wird es noch gesprochen und gesuugen; im Canton Neuchâtel
verschwindet es mehr und mehr. Das älteste schriftliche Document des
Genfer Patois ist ein Schimpfzettel , der während der Unruhen vor
der Reformation von 1535 an die Peterskirche angeschlagen wurde.
Von der Litteratur im Alpenpatois wird im Abschnitt „Greyerz" die
Rede sein >)•
Wenn in Nordamerika die angelsächsische Race die eingeboruen
Indianerstämme aus der Welt dringt, so rechtfertigt sie ihre Besitz-
ergreifung durch die Einführung einer hohem Gesittung, zu der sich die
Indianer niemals hätten aufschwingen können. Wie hat nun der franzö-
sische Stamm seine oft so frevelhaften Gewalttaten in Aquitanien ge-
sühnt? Offenbar war diesem Volke von Gott das Siegel einer hohen ge-
schichtlichen Sendung auf die Stirn gedrückt worden. Zum grössten Theil
auf dem später „Frankreich" genannten Boden hatte der Gerinancnfürst
Karl der Grosse seine weltgeschichtliche Monarchie gegründet, aus der
sich die neuen europäischen Staaten entwickelt haben; aus dem Frauken-
reich wurde hier Frankreich, das anfangs nur Fraucia d. h. Ile-de-France,
dessen Mundart le français hiess, wie man unter Français im Mittelalter
auch nur die Bewohner der Ile-de-Frauce verstand. Neben diesem Dialekt
gab es im Norden uoch drei andre, den normannischen, den pi karder
und den burgundischeu. Indem nun der Herzog von Francien und Graf
') Man vergleiche Recherches sur le patois de Genève par Eug. Ritter. Genève,
1875. Im Ucbrigen: Diez, Ascoli, HiU'tlin, J. Cornu, Ayer; Gaston Paris, Lîicking,
(„die altfranzösischen Dialekte").
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22 Einleitender Ueberbliek.
von Paris, Hugo Capct, 987 als König seine Residenz nach Paris verlegte,
ward mit der allmäligen Ausdehnung der königlichen Herrschaft auch
die Herrschaft der „französischen" Mundart verbreitet und die drei
übrigen Dialekte wurden nun Patois; denn unter Patois hat man nicht
etwa ein im Volksmunde verdorbenes Französisch zu verstehen, sondern
die Trümmer der früher ebenfalls Schriftsprache gewesenen Mundart,
die jetzt nur noch gesprochen wird uud zwar meist nur auf dem Laude,
während die in Schulen gebildete Gesellschaft nur französisch spricht.
Im vierzehnten Jahrhundert war der Sieg der „französischen" Mundart
als nationaler Schriftsprache entschieden; das fünfzehnte Jahrhundert be-
zeichnet den Uebergang des Altfranzösischeu zum modernen Französisch.
In Calvins Institution de la Religion chrétienne 1535 tritt das moderne
Französisch völlig gereift auf; in der Schweiz war das Werk geschrieben,
in Genf liess sich Calvin nieder uud nun wurde das Französische in der
romanischen Schweiz die herrschende Sprache. Alle andern gleichzeitigen
Werke überragt Calvins Institution in sprachlicher Vollkommenheit, wie
Luthers Bibelübersetzung in Deutschland war sie das mustergültige
Denkmal des nationalen Schriftthums. Und gerade dieses wurde samint
seinem Verfasser von den Franzosen Verstössen; statt sich ruhig uud
kräftig weiter zu entwickeln, erlitt sogar die französische Sprache in
Frankreich selbst eine Trübung und Störung durch die entsetzlichste
Sprachmeugerci; mau pfuschte im sechzehnten und Anfang des siebzehnten
Jahrhunderts auf Griechisch, Italienisch und Spanisch hinein. Aber nicht
nur an der Sprache, sondern auch am Geiste und an der Bildung des Volkes
versündigte mau sich durch die Verstossung der Reformation.
Im Mittelalter war die Bildung und Littcratur Nordfraukreichs im
Allgemeinen dieselbe wie im ganzen katholischen Europa; das Christen-
tum uud das Lehusweseu gab beiden überall dieselbe Färbung. Ger-
manischer Genius - von Germanen, den Frauken, war der Lehnstaat iu
Frankreich gegründet worden — verräth sich noch in dem epischen
Wesen der nordfrauzösischen Lyrik, in dem Vasallentrotze, den die wirk-
lichen Epen, les chansons de Geste, athineu; die fabliaux entsprechen den
deutschen Schwanken. In Mauchem wurden die Nordfranzosen schon
damals tonangebend; die poetische Behandlung der Arthussage ging von
ihnen aus, erreichte aber ihre Vollkommenheit bei den Deutschen, be-
sonders bei Wolfram von Escheubach, dem Goethe des Mittelalters. Zu
gleicher Zeit war die Universität Paris gegründet worden, der grossartige
erste Mittelpunkt wissenschaftlichen Denkens, gegründet bei demselben
Volke, dessen dichterischer Genius gleich bei seinem Eintritt in die Welt
die fromm heldenhafto Chanson de Roland gedichtet hatte. Grosses war
von diesem Volke zu erwarten. Und wie schlicsst uuu diese ^itteratur
ab? Mit dem Roman von der Rose. Dieses Werk, gedichtet von
Guillaume de Lorris (f um 12G0) und Jean de Meung (I2o'0- 1320), fällt
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Das Eindringen der franz. Sprache in das siidl. Frankreich und die .Schweiz. 23
just in die Zeit, wo die Franzosen die Civilisation von Aquitanien ver-
nichten und die französische Mundart zur Herrschaft als nationale Schrift-
sprache gelangt: es ist so recht das wirkliehe erste Originalwerk der
„französischen" Litteratur, entstanden in der Ileiiuath dieser Mundart,
ein Vorläufer der Voltaireschen Muse. Galanterie, Freigeisterei,
witzige Spötterei uud etwas Bosheit kennzeichnen dieses Gedicht, das auf
alles bisher Gefeierte die Lauge der Satire giesst; es war bestimmt, der
Politik Philipps des Schönen zu dienen, bekämpfte daher auch die
Priesterherrschaft, wie noch kurz vorher Guyot aus Provins in seinem
„Bibel" betitelteu Gedichte die Gebrechen des römischen Glems gegeisselt
hatte. Nur genllgt es nicht zu zerstören; mau muss auch aufbauen, und
das ist den Franzosen in Sachen der Religion nie gelungen; sie verspotten
und verfolgen das römische Priesterthuin; zur Begründung wahrhafter,
die Extreme vermeidender Religiosität führt aber der noch so witzige
Spott nicht. Und so haben denn auch die Franzosen die Gesittung der
Albigenser durch nichts Besseres ersetzt.
Als die mittelalterliche Welt sich autlöste, ging aus den kirchlichen
Festen eine neue Kunst hervor, die dramatische; auch hier erzeugto
der französische Witz sofort diejenige Gattung, die dem Nationalcharaktcr
am meisten zusagte, die Komödie; die Farce vom Advokaten Patelin
stammt aus dem fünfzehnten Jahrhundert. Das ist der einzige Litteratur-
zweig, wozu sich im Mittelalter in der romanischen Schweiz Parallelen
finden, die „Mysterien" gehörten der gesummten katholischen Welt au.
Ein solches Mysterium in französischen Versen, les trois rois mages oder
le Mystère de la nativité hat sich in Neuchâtel erhalten uud ist gedruckt
erschienen. Von eiuem Stücke, das 1446 in Ncuchätel gespielt worden
ist: le mauvais riche, ist nur der Titel bekannt; eine Komödie, die 1522
ebenfalls in Neuchâtel gespielt wurde: le Peuple qui cherche bon temps,
scheint keinen religiösen Charakter gehabt zu haben.
Was sie an deu Albigeusern verbrochen hatten, wurde den Franzosen
unter den Valois im hundertjährigen Kriogo (1328—1453) von den Eng-
ländern vergolten, die die Selbständigkeit und das Volksthum Frank-
reichs mit der Vernichtung bedrohten. Gott that ein Wuuder: er sandte
ihnen die Jungfrau von Orleans! Es ist bezeichnend, dass der witzigste
Geist Frankreichs, Voltaire, gerade die heilige Märtyrerin, die gott-
begeisterte Kriegerin und immer echt weibliche Jungfrau mit dem un-
saubersten Witze besudelt hat. Es ist auch hervorzuheben, dass die
Franzosen, undankbar gegen Gott, der sie durch die Jungfrau ge-
rettet hat, doch nicht gelernt haben, fremdes Volksthum zu achten,
wie sie noch 1870 sich in die deutschen Angelegenheiten einmischen
wollten.
Das Ende des Mittelalters wurdo hauptsächlich durch die Kirchen-
verbesseruug. uud das Wiedererwachen der schönen Künste und Wissen-
24
Kinli'itendir Uebcublick.
»(•haften, durch die Reformation und die Renaissance herbeigeführt
Die Franzosen sind prinzipiell bis heute bei der Renaissance stehen ge-
blieben, die Reformation erstickten sie, wie einst die Bildung der Albi-
genser, in Blut. Bisher hatten die Franzosen geistig und politisch den
Vorrang behauptet, jetzt erhob sieh ihnen gegenüber ebenbürtig, in
mancher Beziehung ihnen überlegen, die protestantische romanische
Schweiz, Genf und Neuchâtcl au der Spitze. Genf besonders nahm es
auf sich, der Racher seiner schonen, ursprünglich sprachverwaudten, von
den Franzosen ermordeten Schwester Langue d'Oc zu werden. Als die
letztre französisch gewordeu war und nur noch Hass und Rache gegem
Rom und Frankreich die Dichter, die Journalisten ihrer Zeit, beseelte
stimmte am Ende des dreizehnten Jahrhunderts der Troubadour Guillaume
de Figueres gegen Rom ein Sirvente (Satire) au, von dessen zwanzig
Strophen jode mit dem Ruf an Rom beginnt: „Gipfel uud Wurzel alles
Uebels". „Rom! ruft der entrüstete Säuger aus, du führst die Blinden
mit dir in die Grube; deine Lüsternheit ist so gross, dass du die Sünden
um Heller vergibst; du hast ein Lammcsantlitz mit einfältigem Blick, im
Innern aber bist du ein wüthender Wolf, eine gekrönte Schlange, erzeugt
von der Natter; darum nennt dich der Teufel sein Geschöpf!" Diesen
Fluch ohnmächtiger Wuth in proveuçalischer Zuuge, Genf hatte ihn ver-
nommen; und als die Zeit erfüllet war, schleuderte es ihn in Calvins
meisterhaftem Französisch dem Papst in Rom und dem Despoten in Ver-
sailles auf's Neue zu, und es hat gesiegt! Es ist ein erhebendes Schau-
spiel, zu sehen was des Menschen sittlich reiner Wille unter Gottes
Führung zu vollbringen vermag. Genf war, in buchstäblichem Sinne, in
furchtbar schreckeusvolle Enge zwischen Savoyen und Frankreich einge-
keilt; Herrschsucht und römischer Fanatismus reichten sich in Savoyen
die Hand, um die freie Stadt Calvins zu bezwingen, sie hat sieh ihrer
erwehrt. Die Bourbonen in Versailles ereiferten sioh ebenso umsonst
Und als im Jahr 1870 der Vatikan und Frankreich im Bunde den prote-
stantischen Genius iu seinem deutschen Hauptvertreter, in Preussen, be-
kämpften, da zog der ehemalige Feind Genfs und Freund des Papstes,
der König aus dem Hause Savoyen, in Rom ein und entthronte den Papst,
während Alldeutschland die Ränke Frankreichs vernichtete, seinen
Gegner Frankreich selbst aus den Schlingen des Jesuitismus befreite.
Die Stadt und Kirche Calvins aber steht noch immer aufrecht. Welche
Wenduug durch Gottes Fügung!
Von diesem weltgeschichtlichen Standpunkte aus fasst
dieses Werk die Geschichte uud Litteratur der romanischen Schweiz auf.
Die Litteratur überhaupt ist kein blosses Spiel zur Kurzweil, unter-
geordnete Gattungen abgerechnet, die nur zur Erheiterung beitragen sollen.
Charakterloses Alexandrinerthum allein sieht darin eine Spielerei mit
schönen Kunstformen, die Litteratur hängt innig mit der politischen Ge-
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Das Kindringen der franz. Sprache in das siidl. Frankreich und die Schweiz. 25
schichte und der Geschichte der Cultur einer Nation zusammen, das
Ringen nach Lösung der grossen religiösen und gesellschaftlichen
ProDieme kommt auch in der Litteratur zum Ausdruck; dieses Ringen
bestimmt ihren Werth und die Bedeutung eines Volkes. Die Litteratur
der romanischen Schweiz hat noch nicht die Ausdehnung der französischen,
aber sie ist intensiv gesünder, reicher au sittlichem Gehalt, reicher an
Zukunft. Sie ist jünger, denn der Kampf um den Schutz und Ausbau
der Reformation beschäftigte die romanische Schweiz fast zwei Jahr-
hunderte. Die Renaissance, die Pflege der schönen Künste musste
lange Zeit zurücktreten. Was hat aber Frankreich durch diese Pflege
ohne die Reformation gewonnen? Eine gewisse Reformation wurde später
wieder durch Port-Royal und durch Doscartes unternommen, beide wurden
von Ludwig XIV. geächtet; die grossartige dramatische Poesie eines
Rotrou und Pierre Corneille machte der Versailler Hofpoesie eines
Racine Platz. Es soll damit das dichterische Genie, die tiefe Seelen-
kunde Racines und seine harmonische Behandlung der Sprache keines-
wegs verneint werden. Aber was hat die Menschheit an Bildung viel
dabei gewonnen? Der Geschmack wurde verfeinert, das ist Alles. Aller-
dings verherrlicht Racine möglichst den Sieg der Pflicht über die Leiden-
schaft. Aber hat er bei Ludwig XIV. und seinem Hofe damit einen
Erfolg erreicht? Nein, es fehlte hier eben die religiöse Grundlage der
Reformation. Molière, der grösste französische Dichter, hat mit seiner
künstlerisch meisterhaften Verspottung der gesellschaftlichen Gebrechen
und besonders seinem Tartufe nicht mehr erreicht. Ludwig XIV. blieb
ein Tartufe; um seine Sünden zu büssen, verordnete er die gräuelhafteste
Verfolgung der Protestanten. Und welchen Werth hat überhaupt der
feine Geschmack und die Eleganz des Versailler Hofes, wenn vou dem-
selben Versailles die Mordbrennerthaten in der Pfalz verübt werden?
Ueber die schöne Litteratur und Kunst von Versailles hat mau immer
die sittliche Rohheit und die Wuth und Habsucht des Fanatismus über-
sehen, die an diesem glänzenden Hofe herrschten und zur Verwilderung
des Volkes, besonders im Süden beitrugen. Die deutschen Lehrbücher
der französischen Litteratur versündigen sich iu dieser Beziehung viel-
fach an der sittlichen Bildung der Jugend. So vergisst man auch über
den Kanzelredner bei Bossuet den kleinlichen Höfling und Fanatiker, über
den Verfasser des „Telemach" bei Fénelon den sich einschmeichelnden
Helfershelfer des Fanatismus, „ l'allure serpentine, comme d'un ingénieux
sophiste byzantin." (Michclet, Louis XIV. et la Révocation de l'édit de
Nantes.) Vom weltgeschichtlichen Standpunkte aus ist doch diese soge-
nannte „classische Litteratur des grossen Jahrhunderts" entsetzlich klein;
was La Bruyère damals von der Satire sagt, gilt von der ganzen
Litteratur: „Un homme né chrétien (d. h. Katholik im Sinuc jener Zeit)
et Français se trouve contraint dans la satire; les grands sujets lui sont
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Einleitender t'eberblick.
défendus. Il les entame quelquefois, et se détourne ensuite sur de petites
choses, qu'il relève par la beauté de sou génie et de son style;" das will
heissen: der französischen Litteratur war die Wahrhaftigkeit untersagt,
statt sich ernst mit den ernsten Problemen des Lebens und der Welt zu
beschäftigen, darf sie sich nur mit Kunstspielereieu befassen und statt des
tiefen Gehaltes nur die schöne Form pflegen. „Ja, eure Beden, die so
blinkend sind, in denen ihr der Menschheit Schnitzel kräuselt, sind uner-
quicklich wie der Nebelwind, der herbstlich durch die dürren Blätter
säuselt u
Und das war es nun, was Frankreich erreicht hat! Von Anfang
der Monarchie an uud immer entschiedener von der Unterjochung Aqui-
taniens an streben die Köuige nach der Einheit und Centralisirung ihrer
Gewalt, und als die feudale Monarchie der administrativen Platz gemacht
hat, fügt Ludwig XIV. dem Un roi, uue loi! noch das fanatische une foi!
hinzu. Die französische Civilisation hatte es zum ungeheuerlichsten Des-
potismus uud der Spaltung des Nationalgewissens in Fanatismus und
Heuchelei gebracht! Man muss doch endlich einmal das Ding mit dem
rechten Namen benennen. Wie wenig wiegt daneben die Renaissance,
die Kunst der schönen Form in der Wagschale des Weltenrichters.
Nun beginnt mit der Kegentschaft das Werk der Zerstörung. In
den vornehmen Kreisen wurde die Heuchelei zur „ Rouerie", der Fana-
tismus aber war in die Magistratur eingedrungen. Wo suchte mau nuu
nach neuen und bessereu Grundsätzen, um Staat und Gesellschaft neu
zu beleben? Im Ausland. Montesquieu und Voltaire holten ihre Reform-
vorschläge aus England; ein Genfer, J. J. Rousseau, rief die Verirrten
zur Natur zurück. Aber der französische Staat war nicht mehr
zu retten, er brach zusammen. Tausend Gedanken an die Albigenser-
kriege steigen wieder auf, es ist nicht Zeit und Raum sie hier alle zu
entwickeln.
Der Missbrauch der königlichen Autorität durch Ludwig XIV. hatte
das Ueblo zur Folge gehabt, dass man ihn gern im Auslande, England
ausgenommen, nachahmte, selbst in der Schweiz hatten die regierenden
Kreise das böse Beispiel befolgt. Es war natürlich, dass der Zusammen-
bruch des französischeu Absolutismus auch zur Beseitigung der Miss-
bräuche der Autorität im Auslände führte; hier ist der einzige Fall zu
erwähnen, wo die romanische Schweiz Frankreich etwas zu verdanken
hat: französischen Wallen verdankt das Waadtland die Abschüttelung des
Joches von Bern.
Jetzt bricht eine neue Zeit au, die der protestantischen Welt;
im Jahr 1871 wurde sie in dem Schlosse der Könige von Frankreich
ausgerufen. Frankreich hat noch lange zu arbeiten, che es seiner Wieder-
geburt und Weiterentwicklung eine dauerhafte Grundlage schaffen wird:
es hat sich innerlich zu reformiren. Seine jetzige Litteratur entbehrt
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Da« Eindringen der t'rauz. Sprache in daa siidl. Frankreich und die Schweiz. 27
noch aller grundsätzlichen Sicherheit, alle Systeme tauchen darin auf
und gehen wieder unter. Verblendet vom Nationalärger schwärmt sogar
der frühere Verehrer Deutschlands, Renan, wieder für die falsche Civili-
sation des Hofes von Versailles. Die namhaftesten Roman Schreiber,
Alpin. ns Daudet und Zola, leben sogar nur vom Abhub des dritten Kaiser-
reichs, wühlen mit Wohlbehagen iu dein Unrath dieser Epoche und
tischen den Pariser Klatsch dem Heisshunger der Pariser Pflastertreter
auf. Unwürdig ist es des siegreichen Deutschlands, seine Zeit mit solcher
Leetüre zu vergeuden, unwürdig der deutscheu Kritik, diesem Klatsch
statt einer kurzen Abfertigung, seitenlange Besprechungen zu widmen!
Fühlt mau deuu nicht endlich, dass diese gauzo französische Litteratur
von andern und zwar falschen Voraussetzungen ausgeht, dass die ge-
schilderten französischen Verhältnisse auf einer andern gesellschaftlichen
Ordnung beruhen, für die dem grossen Publikum in Deutschland das Ver-
ständniss abgeht? Was sollen französische Lustspiele, die fremde Ge-
brechen verspotten oder auch aufschminkend herausputzen, auf deutschen
Bühnen?
Das französische Volk hat treffliche Anlagen des Geistes wie des
Herzens, sonst hätte es trotz der schlechten Erziehung, die seine Re-
gierungen ihm haben augedeiheii lassen und die zu so grossen Verirrungen,
zu Verbrechen geführt hat, nicht auch so Grosses, ja so (lûtes geleistet.
Aber sein Unglück ist Paris; das meiste Gute kam aus dem Laude, der
sogeuaunteu Proviuz, das meiste Böse aus Paris. Die Sitten im Laude
siud viel besser als das von Paris geblendete Ausland nur weiss; es gibt
im Lande Perlen häuslichen Lebens, die allen andern Völkern zum Muster
dienen könuen; die Pariser Litteratur ist schlechter als die Sitten des
Volkes im Grossen; indem sie den Skandal mit Vorliebe ausbeutet, stellt
sie ihn als die Regel hin und verdirbt, die noch rein sind. Schöpfungen
wie der epische Cyclus „Marie" von Brizeux aus Lorieut, eine Idylle
keuscher frommer Liebe, sind selten. In der romanischen Schweiz hat
das französische V olk das Muster einer iu jeder Beziehung reineu Litteratur
seiner Sprache; aus ihr möge es das schöpfen, was die Schriftsteller der
Pariser Boulevards ihm nie bieten werden. Der Pariser Litteratur gegen-
über hatte der Pascal des Waadtlauds, Aloxander Vinet, Recht, den
Staudpunkt der Moral geltend zu machen.
Vor Allem aber möge sich Deutschland von der Pariser Litteratur
weg der der romanischen Schweiz zuwenden; die letztere ist auf derselben
religiösen Grundlage erwachsen wie die deutsche; die Reinheit der Sitten,
die sich darin abspiegelt, ist in eiu künstlerisches Gewand gekleidet,
das auch den verfeinerten Geschmack entzückt; das deutsche Volk
findet darin alles das verherrlicht wieder, was Klopstock in seiner Ode
„der Zürchersee" und Schiller in seinem Drama „Wilhelm Teil" gefeiert
hat Der Zürchersee, der Vierwaldstätterscc und der Genfer See siud
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28 Einleitender Ucberblick. Das Eindringen der franz. Sprache etc.
»
Brüder in der Geschichte wie in der Litteratur, und Genf, Zürich und
Wittenberg sind Schwestern, von jetzt «in die Lehrmeisterinnen von Paris
und Rom.
Vorgänge der jüngsten Zeit scheinen zu beweisen, dass man in den
Pariser Kegicrungskreiseu dies anerkennt; man geht auf die Zeit zurück,
wo Marots Psalter erschien, und sucht schrittweise nachzuholen, was man
vor nahe vierhundert Jahren versäumt hat Eine Anerkennuog, die Genf
Ehre macht und das Erscheinen dieses Buches rechtfertigt!
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L
Savoyen und Genf.
Vor der keltischen Race, deren Verschmelzung mit den römischen
Eroberern die Entstehung der französischen Sprache zur Folge hatte,
hauste auf dem Boden des Alpenlandes und zwar besonders an den
Ufern der Seen ein andres Menschengeschlecht, dessen Dasein zwar nicht
durch geschichtlich beglaubigte Documente bezeugt wird, wohl aber durch
die greifbaren Spuren und Ueberhleibsel seiner Wohnungen und Be-
schäftigungen; es ist dies das Geschlecht der Pfahlbauten, des habi-
tations lacustres. Ein Schweizer, Rodolphe Rey, schildert sie in seinem
Buche „ Genève et les rives du Léman 1 ) also:
Die Pfahlbauten.
(Les habitations lacustres.)
A quelle époque, l'homme a-t-il commencé à peupler la vallée du
Léman? Les découvertes récentes de l'archéologie ont reculé cette appa-
rition vers un passé lointain et obscur. Les monuments de l'âge de la
pierre attestent que des hordes de sauvages, plus dénuées que les peuplades
reculées de l'Océauie, ont habité notre contrée durant une longue suite
de siècles. Les débris des constructions lacustres se retrouvent sur tout
le ponrtour du Lao, à Villeneuve, Cully, Lausanne, Morges, Nyon, Genève.
En face de Morges, ces débris se développent sous l'eau, sur un front
de 1,200 pieds et une épaisseur de 150. On retrouve les pilotis qui
soutenaient l'esplanade sur laquelle reposaient les habitations, huttes
grossières, construites en bois léger et enduites d'argile. Ces sauvages
vivaient de la chasse daus les forêts que baignait la rive du Lac, peuplées
alors de cerfs, de sangliers, de chevreuils et d'unis, le géant des forêts;
les os de ces animaux se retrouvent en grand nombre, mêlés aux armes
et aux ustensiles parmi les décombres des habitations; dans le sable,
') Der ursprüngliche Name des (îenfer Sees ist le Léman oder le lac Léman,
lacuB Léman i bei Julius Casar.
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30
Savoyen und Genf.
ou a retrouvé des cauots creusés daus des troncs d'arbres comme les
pirogues des sauvages du Pacifique. Aux objets de l'âge de la pierre,
se mêlent communément ceux de l'âge du bronze, ' hachettes, couteaux,
épées, anneaux; la dimension exiguë des armes donne à croire que ces
peuples étaient de petite taille.
Ce fut sans doute pour abriter les femmes, les enfants, les vieillards,
contre les bêtes féroces on les attaques des tribus ennemies, que ces
peuples construisirent leurs habitations sur les eaux. A voir les substruc-
tions sur lesquelles elles reposent et l'imperfection de leurs instruments
de travail, on admire leur patiente industrie. Quels étaient leurs croy-
ances, leurs rites, leurs lois? à quelle race appartenaient-ils? quelle fut
leur histoire? On ne peut former que quelques conjectures sur ces points".
Gewöhnlich nimmt man an, dass diese Ureinwohner dem finnischen
Stamm angehörten, den die ans Asien einwandernden Völker arischen
Stammes (Kelten, Germanen) auf ihrem Zuge nach Westen entweder ver-
nichteten oder in den äussersten Norden Europas zurückdrängten, wo
noch jetzt Völkerschaften desselben hausen. Uebrigeus findet man Spuren
von Pfahlbauten auch in den andern Seen der Schweiz. Erst mit den
arischen Völkern, die statt der Bronze allmälig das Eisen gebrauchten,
wird es Licht in der Geschichte, und zwar sind die ältesten geschicht-
lichen Bewohner der Schweiz und Savoyens Kelten; sie waren die Zer-
störer der Pfahlbauten, wie R. Hey weiter erzählt:
Die Kelten in Savoyen und der Schweiz.
Les traces de destruction violente, visibles dans la plupart de ces
ruines, donnent à croire que ces populations ont succombé devant
l'invasion d'un autre pcuplo plus belliqueux et mieux armé: probablement
les Celtes, venus des bords du Khiu. Ces conquérants s'établirent solide-
ment dans la contrée et formèrent dés lors le noyan persistant de la po-
pulation. Deux peuplades gauloises se partageaient notre bassin; les
llelvétiens habitaient la rive septentrionale du Lac et les Allobroges la
rive méridionale. Ceux-ci furent do bonne heure assujettis par les Ro-
mains; les llelvétiens tirent subir une sanglante défaite à la première
année romaine qui s'aventura dans la vallée du Rhône. César nous a
donné dans les Commentaires le récit de la campagne par laquelle
il assujettit à Rome ce peuple belliqueux et redouté de ses voisins.
Savoyen.
Noch findet man in dieser Gegend Trümmer sogenannter Druiden-
denkmäler und keltischer Gräber, ganz denen ähnlich, die über ganz
Frankreich zerstreut und besonders in der Bretagne zahlreich sind; eines
der bedeutendsten Denkmäler dieser Art liegt unweit Genfs, bei dem
Dorfe Reignier in Savoyen. Die Unabhängigkeit der Kelten südlich vom
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Savo)'en und Genf. 31
Genfer See, in Savoyen, nahm ein Ende, all die Römer, von der
griechischen Colonie Marseille gegen ihre gallischen Nachbarn zu Hilfe
gerufen, 125 vor Chr. den Südosten Frankreichs eroberten und zur
römischen Provinz umwandelten, welcher Name sich noch heute in der
„Provence" erhalten hat. Die Allobrogeu, welche das heutige Savoyen«)
und Dauphiné bewohnten, wollten Widerstand leisten, wurden aber be-
siegt. Bescherolle sa#t in seinem Dictionnaire national: „Allobroge est
devenu synonyme de Savoyard, et sert aujourd'hui à désigner familière-
ment un rustre, un homme grossier, mal léché, qui a le sens de travers.
C'est un allobroge. Un franc allobroge. Dieu, quel allobroge! Il parle
français comme nu allobroge. Jnvénal nous apprend qu'un certain rhéteur
gaulois nommé Rufus, et qui eut de la réputation, traitait Cicéron d'allo-
broge par mépris". Allobroge und Savoyard nennt Besehercllc gleich-
bedeutende Namen; im vierten Jahrhundert nämlich kam für das Land
südlich vom Genfer See der Name Sapaudia d. Ii. Savoyen auf, die Ein-
wohner hiessen Savoyarden. Auch dies Wort bedeutet im französischen
Sprachgebrauche „ Grossier et sans éducation. C'est un savoyard, (/'est un vrai
savoyard". (Besehercllc.) So geringschätzig bohandelten die Franzosen den
Volksstamm, deu sie im Jahre löGU anneetirten; er verdiente aber diesen Spott
nicht. Mau spricht Uhcrall in Savoyen, wenige Thälor uud entlegene Ort-
schaften ausgenommen, wo noch ein Rest des ursprunglichen Landesdialcktes
als Patois herrscht, ein sehr gutes Französisch, ein besseres als in manchen
echt französischen Provinzen, und auch hervorragende französische
Schriftsteller sind aus Savoyen hervorgegangen; was Umgang und Sitten
anlangt, so herrscht ebenfalls überall in der bürgerlichen Gesellschaft
ein guter Ton und feine Geselligkeit, was schon J. J. Rousseau vor
hundert Jahren gerühmt hat. Man hat seit der Annexion des Landes in
Frankreich einen Unterschied zwischen Savoisicn und Savoyard machen
wollen, erstercs bedeute deu Bewohner des Landes, letzteres die Essen-
kehrer und Dienstmäuner (commissionnaires), die vom sechzehnten Jahr-
hundert an jährlich nach Frankreich, besonders nach Paris zogen, doch
ist der Sprachgebrauch noch sehr schwankend. Unterdessen war auch
der Name Allobroge wieder aufgetaucht. In der ersten französischen
Revolution nämlich wurde von Savoyarden in den ersten Tagen des
Jahres 1702 zu Paris ein Club des Allobrogcs und dann eine Legion des
Allobroges gegründet Als die gesetzgebende Versammlung ihre Geneh-
migung dazu ertheilt hatte uud die Gründer der Legion am 22. August
1792 in der Versammlung erschienen, um ihren Dank dafür auszudrücken,
sagte der Redner u. a.: „Que le nom Allobroge, ce nom jadis célèbre,
renaisse avec sa splendeur!" Die Legion, in welcher auch Bonaparte ge-
') Im Osten des Landes süssen noch einige kloinoip Völkersrliaftr-n, z. B. die
Centronrn.
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32
»Savoyen und Genf.
dicut hat, der sic l'excellente troupe légère des Allobroges nannte, nahm
an dem Feldzuge des Generals Montesquieu Theil, der im folgenden
September Savoy en eroberte. Nun sprach man in Savoyen wieder von
einer Nation des Allobroges und verlaugte die Vereinigung mit Frank-
reich; am folgenden 29. November bestätigte der Convent dieselbe und
Savoyen bildete nun das Departement Montblanc; seitdem verschwand der
Name Allobrogen allmälig wieder.
Die Herrschaft der Burgunden.
Auch die Helvctier waren, sowie das südliche Deutsehland, von den
Römern unterworfen wordcu, aber in ihrem Gebiete setzten sieh mit dem
Zerfall des Römerreichs die Germanen fest und verdrängten die römische
Sprache, nur der keltische Name des Landes hat sich, besonders in der
Poesie, erhalten. Anders war es in dem Gebiet der Allobrogen; hier
wurde von den eindringenden Burgunden, denen der Römer Aëtius das
südöstliche Gallien eingeräumt hatte (436 — 456), die römische Sprache
angenommen. Wie zur Zeit der Allobrogen, war auch unter den Bur-
gunden der Schwerpunkt der Staatsverwaltung für Savoyen im Dau-
phiné; als aber Gundiochs vier Söhne sich in die Herrschaft getheilt
hatten, wurde nach blutigen Kriegen zwischen den Brüdern, Genf die
Residenz des Königs Gundobald, welcher den Staat durch sein Gesetz,
la loi Gombette, zu ordnen suchte. Nach einer Dauer von 121 Jahren kam
dies burgundische Reich (534 n. Chr.) unter die Herrschaft der Franken,
deren König Chlodwig eine Tochter des von Gundobald ermordeten Bur-
gundenkönigs Chilperich in Genf geheirathet hatte. Diese, Crotechildis
mit Namen, französisch Clotilde, trieb ihren Gatten zur Rache an dem
Mörder ihres Vaters und bewog ihn die katholische Religion anzunehmen;
sie wurde deshalb heilig gesprochen. Im Jahre 1846 wurde ihr in Paris
auf dem linken Seineufer nach den Plänen und unter der Leitung eines
Deutschen, des Architekten Gau aus Köln, eine Kirche errichtet, die aber
erst 1857 vollendet wurde. Auch der Name des vorletzten burgundisoben
Königs Sigismund, der sich vom Arianismus zum Katholicismus bekehrt
hatte und wegen seiner Freigebigkeit gegen den Klerus heilig gesprochen
wurde, lebt noch in Frankreich fort; der König wurde im Kriege mit
den Frauken bei dem Orte Columna in der Nähe von Orleans gefangen
und in einen dortigen Brunnen gestürzt; seitdem wurde der Ort St.
Sigismond genannt, der Brunnen aber gilt für wunderthätig.
Trotz der Herrschaft der Franken erhielt sich der Name der Bur-
gunden noch immer im Lande, dessen Gaue (pagi Burgonden) nach ihnen
benannt wurden. Ja es ging sogar später aus der Zerstückelung der
Karolingischen Monarchie ein neues Königreich Burgund hervor. Die
Franken galten hier doch nur als fremde Eroberer und die eigentlichen
Eingebornen des Landes waren die Romauen (Gallo-Römer) nebst den
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Savoy en und Genf.
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Burgundeu, die durch Annahme der Sprache mit ihnen verschmolzen
waren. Auf dieses Nationalgefühl und die Erinnerung an die ehemalige
Unabhängigkeit stützte sich Boso, Graf von Autun in Burgund, als er sich
879 zu Montmelian iu Savoyen zum König der Provence ausrufen liess,
welcher Name an die erste Vereinigung des Allobrogenlandes mit der
römischen Provinz erinnert. Nach seiner Hauptstadt Arles wurde dies König-
reich auch das arclatische genannt, doch wurde bald der Name Burgund
vorherrschend, und zwar hiess es, da es (von Frankreich aus betrachtet)
diesseits des Jura lag, das cisjnranische Burgund oder Niederburgund.
Aber auch in den Gebieten romanischer Zunge jenseits des Jura entstand
während der Minderjährigkeit von Bosos Sohne, Ludwig, ein burgundisches
Königreich; der Weife Rudolf nämlich, der in diesen Landen als Herzog
waltete, hatte die Absetzung Karls des Dicken benutzt, um sich unab-
hängig zu machen, und sich 888 zu St Maurice in Wallis von den
Bischöfen von Moutiers in Savoyen, Genf, Lausaune und Lyon zum König
des transjuranischen Burgunds oder Hoohburgunds ausrufen lassen, wozu
auch das östliche Savoyen gehörte. Sein Sohn Rudolf II. vereinigte dann
933 beide burgundische Königreiche; unter seinem Sohne Konrad drangen
die Sarazenen in Savoyen ein und verwüsteten es fünfzig Jahre lang.
Konrads Nachfolger, Rudolf III., genannt le fainéant (993—1032), war
der letzte König von Burgund; er hatte die Staatsgewalt geschwächt, in-
dem er den dortigen Bischöfen jene weltliche Macht ertheilte, die sie
seitdem so lange ausgeübt haben. Wie nun der deutsche König Otto I.
in die burgundischen Händel verwickelt wurde, wie dieses Burgund für
ihn, der Rudolfs II. Tochter Adelheid zu seiner zweiten Gemahlin erkor,
die Brücke zur Eroberung Italiens und zur Erneuerung des römischen
Kaisertumes wurde, das erzählt Giesebrechts Geschichte der deutscheu
Kaiserzeit.
Seit dem Fall dieses Königreiches bat sich der Name Burgund in
einem dritten kleinereu Staate erhalten, in dem französischen Herzogthum
Burgund, welches Richard, Oheim des obengenannten Ludwig, begründete,
dessen Geschichte ganz mit der Frankreichs zusammenfällt.
„Als Rudolf III. 1032 starb, vereinte Kaiser Konrad II. (1024 bis
1039) auf einem Tage zu Peterlingen — frauz. Payerne — (1033) im
Waadtland das burgundische Reich mit dem deutschen. Da aber in
diesem Lande der grosse Adel fast Alles galt, so hat die Herrschaft
der deutschen Könige hier nie viel zu bedeuten gehabt. Ohnehin war
dies romanische Land, das vom Berner Oberlande bis zum Mittelmeer
sich erstreckte, mit Ausnahme der alamanuischen Theile (der heutigen
deutschen Schweiz) zu selbstständig in Sprache, Sitte und Recht, als dass
es je ein wirklicher Theil des deutschen Reiches werden konnte. Die
Eroberung brachte mithin auch mehr nur äusseren Glanz, als eigentlichen
Zuwachs an Macht. Jedoch war die Schweiz nun für immer an die Ent-
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Savoyen und Genf.
Wickelung des deutschen Lebens geknlipft und ist ein halbes Jahrtausend
ein unmittelbarer Theil des Reiches gewesen u . (David Müller, Geschichte
des deutschen Volkes.) Dieses schwankende Verhältuiss spricht sich in
allen Ereignissen und Thatsachen unserer Geschichte aus. Im Jahr 1186
ernannte Kaiser Friedrich liothbart die Erzbischöfe des frühern burgun-
dischen Reiches zu deutschen Reichsfürsten; dessenungeachtet galten sie
als Ausländer, denn da der Erzbischof von Tareutaise (T. heisst eine
Provinz von Savoyen, deren Hauptstadt Montiere ist) Philipp von Schwaben
11U8 in Mainz als deutschen König gekrönt hatte, sang Walther von der
Vogel weide später bei der zweiten Krönung 12U5 durch den Erzbischof
von Köln:
Es nahm eine Wittwe einen Manu hievor in alten Zeiten.
Da kamen viel Ritter und Frauen, die sie liebten, dar.
Als da der Bräutigam kam, geschah ein grosses Streiten,
Wie sie der Braut bänden '); darob zerwarfen sie sich gar.
Zuletzt band sie ein solcher, der nicht von den ihren war.
Von der eben geschilderten Geschichte des romanischen Landes, in
dessen Mitte der Genfer See liegt, entwirft R. Rey folgende Skizze:
Die Entstehung der romanischen Nationalität.
A la chute de l'empire romain, l'unité de l'Helvétie subit une at-
teinte profonde. La population gallo-romaine, refoulée par l'invasion des
tribus germaines, abondouna l'Helvétie du nord et se massa sur les rives
du Léman. La vallée de l'Aar, le centre politique de l'Helvétie, fut en-
tièrement germanisée; dans notre contrée 2 ), les Germains s'établirent
en moindre nombre, l'élément gallo-romain ne fut pas effacé et la
langue latine subsista. Les Burgondes, auxquels elle échut, la gouver-
nèrent avec douceur; ils se confondirent avec l'ancienne population et
leurs lois passèrent en partie dans nos codes 3 ). Placée au point de
rencontre de deux races et de deux courants de civilisation 4 ), notre pe-
tite contrée subit leur double pression. L'influence germanique fut entre-
tenue par les débordements réitérés des populations de l'Helvétie tudes-
qne: l'influence romane par la pression de la Savoie. Une telle situation
') Wie sie ihr den Kopfputz aufsetzten, nämlich dem deutsehen Reich die
Krone.
s ) d. h. im Gchiote des Genier Sees. R. Rey hat immer Genf und das Waadt-
land besonders im Auge.
') Mehr noch als das Gundebaldische Gesetz hat das frankische in den Rechts-
gewohnheiten Savoycns fortgelebt; der salische Strafkodex — da« Wehrgeld —
wurde hier erst 1559 abgeschafft und durch neue Rechtsordnungen ersetzt
>) La civilisation est l'ensemble des croyances, des lois, des moeurs, des vertus
d un peuple (Bescherelle).
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Savoyen and Genf-
35
préparait à notre contrée des oscillations pénibles, jusqu'au moment où
une heureuse révolution la rattacha solidement à son centre naturel.
Durant l'époque franke 1 ), la décadence fit des progrès. Le pays se
dépeuplait; les forêts reprenaient possession des plaines et recouvraient
d'un manteau impénétrable les croupes inférieures du Jura et des Alpes.
An milieu de ce marasme social, une institution prospéra: l'Église. Le
clergé tant séculier 2 ) que régulier s'enrichit par les donations des princes
et des grands; les moines se propagèrent et couronnèrent nos coteaux
de prieurés et d'abbayes; ils acquirent des dîmes, des domaines, des serfs;
telle abbaye gouverna des districts entiers. L'architecture, si somnolente
alors dans toute l'Europe, déploya dans notre contrée nue certaine ori-
ginalité.
Sous le royaume de la Petite Bourgogne et ses rois paternels
et débonnaires, le pays romand commença à refleurir; il était alors le
centre d'un petit Etat prospère et respecté; mais à la dissolution de ce
royaume, les droits souverains passèrent à l'empire d'Allemagne et notre
contrée retomba au rang d'une annexe obscure. On désignait depuis
longtemps déjà la rive septentrionale du lac Léman sous le nom de Pays
de Vaud. Dans ce petit territoire, éloigné des centres de domination et
porté à s'isoler, la féodalité poussa de très-fortes racines; elle paralysa
l'essor des villes et morcela à l'infini la souveraineté; il en résulta un
éparpillement des forces publiques, et l'impossibilité de suivre une poli-
tique commune. Ce pays avait alors la conscience d'une nationalité ro-
mande distincte, et il résistait aux vicaires impériaux, maîtres de rilcl-
vétie tudesqne; mais la population welche 3 ) n'avait ni le nombre, ni
l'union, ni l'organisation nécessaires pour former un centre."
Dieser Mangel an einem staatlichen Mittelpunkte hatte für das ro-
manische Land eine lange Reihe blutiger Kämpfe zur Folge, er begün-
stigte aber auch die Niederlassung Calvins und führte endlich dio Spal-
tung des Landes in die zwei Theile, la Suisse romande und Savoy en,
herbei. Aus letztrem Lande ging der Hauptanstoss zur Umgestaltung
des ganzen Gebietes um den Genfer See hervor und deshalb verlangt
dies Land eine kurze Schilderung.
») Gewöhnlich schreibt man franc, franque: 1p peuple franc, la langue franque;
neuere Geschichtsschreiber haben die deutsche Form frank, franke angenommen;
im Sinne von frei, offenherzig, ist das Femininum von franc franche: une âme franche.
*) Le clergé séculier, die Weltgeistlichkeit, le clergé régulier die Ordensgeist-
lichkeit. Die römischen Kirchenväter gebrauchten das Wort Seculum im Sinne von
Welt, irdisches Leben, entgegengesetzt der Ewigkeit, La règle signifie les Statuts
que les religieux d'un ordre sont obligés d'observer. Les règles monastiques. Règle
de Saint-François.
*) Bescherelle sagt: L'idiome vulgaire du Pays de Vaud est un patois du vieux
français qu'on nomme le welche. Wälsch nannten die Deutschen vorzüglich das
Gallische, aber auch das Romanische, Neulateinische, daher VVülschland für Italien.
3*
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36 Savoyen und Genf.
Die Fürsten von Savoyen und ihr Gebiet.
Das ehemalige Herzogthum Savoyeu zerfällt jetzt in zwei Departe-
mente, das südliche le département de la Savoie kurzweg genannt, das nörd-
liche le département de la Haute- Savoie. Jenes enthält, kleinere früher un-
abhängige Baronieen abgerechnet, die alten Provinzen la Tarentaise (Haupt-
stadt Moûtiers), la Maurienue (Hauptstadt Saiut-Jean-de-Maurienne) und
das eigentliche Savoyen (Hauptstadt Chambéry).
Das Land ßeauges in Savoyen.
Zu letztrem gehörte das Läudchen les Beauges genannt, das lauge Zeit
der Schlupfwinkel der Sarrazeuen war, die hier ihre Beute bargen, und dessen
Hauptstadt, le Châtelard-en-Beauges, jetzt ein unbedeutender Flecken ist.
„Perché sur une élévation au-dessus d'un torrent, dominé par les ruines d'un
château féodal, ce fut jadis une petite ville, capitale de l'intéressant pays
des Beauges. Cette désignation comprend un plateau de 20 kilomètres de
long sur 12 de large, d'une altitude de 992 mètres, traversé par le Chéron,
petite rivière torrentueuse dont les eaux charrient un sable mêlé de pail-
lettes d'or, et divisé en 13 communes formant une population de 10,000
habitants. Cette contrée est comme renfermée dans une ceinture naturelle
de rochers dont fait partie la dent de Nivolet, montagne voisine de
Chambéry. Cette disposition des lieux, la fertilité du sol qui leur per-
mettait de se suffire à eux-mêmes protégea longtemps les gens du pays
des Beauges contre le contact et les vices de la civilisation. Ils vivaient
en petites communautés gouvernées par des chefs électifs. L'iutérêt, l'ar-
gent ont modifié tout cela. On cultive avec succès la pomme de terre
on élève un grand nombre de bestiaux; on y fabrique aussi des clous de
toute espèce et de la vaisselle de bois, qu'on appelle par dérision, dans
toute la Savoie, l'argenterie de Beauges." (Malte-Brun, la France illustrée.)
Das Klima von Savoyen.
Eine interessante Eigenthtimlichkeit dieses Gebirgslandes ist das
wechselnde Klima; der Geograph Elisée Keclus erklärt dieselbe fol-
gendermassen; kleine Abweichungen zwischen den beiden Departementen
werden hier Übergangen ')• «La Savoie est un pays de montagnes, le
climat y varie conséquemment avec l'élévation et l'exposition des lieux.
Sur le flanc des montagnes, les climats sont étagés par zones ayant
chacune leur faune et leur flore, et dont la température baisse d'un degré
en moyenne par chaque élévation de 150 mètres. On peut, dans une
course d'une seule journée, passer de la plaine dans la haute montagne,
et voir se succéder les températures de l'été, du printemps et de l'hiver.
*) La température moyenne d'Annecy (Haute-Savoie) est inférieure à celle de
Chambéry.
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Savoyen und Genf.
37
Cette différence de température, à mesure qu'on s'élève, produit une grande
différence dans l'époque de la maturité des fruits. Ainsi la haute mon-
tagne fournit encore des fraises et des cerises, quand la plaine donne
déjà d'excellents raisins.
Les vents varient avec la direction des vallées, et ils dépendent de
l'enchevêtrement des montagnes. Les montagnes ne sont pas visitées
seulement par les courants atmosphériques qui soufflent sur les plaines;
elles ont aussi leur système propre de brises alternant avec la même
régularité que la brise de terre et la brise de mer sur les côtes de
l'Océan. Le jour, surtout en été, lorsque les vallées sont exposées à toute
l'intensité des rayons solaires, l'air chaud s'élève avec impétuosité sur
le flanc des montagnes, et forme un vent d'autant plus violent, que l'écart
entre la température d'en bas et celle des hauteurs est plus considérable.
La nuit, des phénomènes d'un ordre inverse se produisent, et les hautes
montagnes, qui perdent moins rapidement que les vallées leur chaleur
par le rayonnement nocturne, rendent aux campagnes situées à leur base
les nappes d'air qu'elles ont reçues. 11 s'établit aiusi un échange entre
les deux zones, un flux et un reflux, une marée atmosphérique ascen-
dante et descendante, réglée dans son intensité par l'intensité de la
température elle-même. D'ordinaire, le vent ascendant commence vers
dix heures du matin dans les vallées de la Savoie, et le courant descen-
dant reflue vers les bas-fonds à partie de neuf heures du soir. Eu hiver,
la vallée ne recevant qu'une faible quantité de chaleur solaire, la bise
ascendante devient presqu'iusensible durant le jour; mais, la nuit, la
bise descendante acquiert d'autant plus d'énergie, parccque relativement
les cimes des monts absorbent une bien plus grande quantité de chaleur
que les vallées. En été, au contraire, les bises diurnes soufflent toujours
avec plus de violence que les bises nocturnes.
Dans la Haute-Savoie on donne le nom de Morgès an vent qui
traverse le Léman dans la direction de Morges à Thouon; la Vaudiére
arrive du Valais, et le Joran, dont on redoute la violence, vient du Jura."
Die Karthause Ripaille.
Im Mittelalter, als alles Land in kleine Lehnsherrschaften zerstückelt
war, zerfiel das jetzige Departement Hoch-Savoyen in drei unabhängige
Provinzen, deren Namen noch fortbestehen. Der Streifen längs des süd-
lichen Ufers des Genfer Sees heisst le Chablais (Caballicus ager, Caballica,
Provincia equestris), angeblich so genannt, weil die Römer die Pferde
für ihre Reiterei aus diesem Lande zogen; die Hauptstadt war Thonon.
„En sortant de Thonon, on entrevoit au milien de bouquets d'arbres, les
restes de la chartreuse de Ripaille, site illustré par Amédée VIII. sur-
nommé le Sage, le Salomon, dernier comte et premier duc de Savoie.
Après le trépas de sa femme Marguerite de Bourgogne, ce prince, alors
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38 Savoyen und Genf
âgé de cinquante-six aus, prit la résolution de quitter le grand monde,
remit en même temps ses Etats eutre les mains de Louis, son fils aîné,
et se retira à Ripaille, lieu solitaire des appartenances d'un prieuré de
l'ordre de Saint-Maurice, au rivage du lac de Genève. Il le rebâtit,
s'y retira avec six gentilshommes, ses confidents — le plus jeune avait
soixante ans — et fonda l'ordre des chevaliers ermites de Saint-Maurice.
Mais les ermites de Ripaille ne se morfondaient pas en abstinences;
menant bonne et joyeuse vie, ils ne se nourrissaient pas de racines et
d'eau claire, aliment et breuvage ordinaire des aucieus ermites, mais de
viandes fort exquises et de vin trés-délicieux; et à tort ou à droit '),
l'expression faire ripaille a passé dans la laugue comme un signe de
joyeuseté et de grande chère. Amédée se lassa-t-il de son bonheur,
l'ambition le reprit-elle? ou sa destinée le condamnait-elle à d'autres agi-
tarions, à de nouvelles grandeurs? D'ermite il devint pape! L'Eglise
traversait une crise. Le Concile de Bâle (1431—1449) avait entrepris sa
réforme et revendiquait la supériorité sur le pape. La majorité des Pères
était dirigée par le cardinal Àllamand, Savoyard de naissance, d'un carac-
tère fougueux. Tout à coup le Concile, après avoir déposé le pape
Eugène IV., défère la tiare au joyeux cénobite de Ripaille et l'élut pape
sous le nom de Félix V.; Amédée VIII. sort de sa retraite et se rend à
ses voeux. Mais l'empereur s'opposa â cette élection; Amédée transigea,
il renonça à la tiare comme il s'était démis du bonnet ducal, acceptant
en compensation un chapeau de cardinal. Puis il revint fiuir ses jours
à Ripaille, d'où il administra l'église de Genève jusqu'à sa mort, qui
ent lieu en 1451. Les Bernois prirent et saccagèrent la retraite du duo-
ermite en 1589; des chartreux utilisèrent ses débris et s'y établirent en
1630. La Chartreuse fut vendue, eu 1793, à des particuliers qui en
firent une usine. Des primitives constructions il reste cependant encore
l'église, avec sa façade en marbre, ombragée par de magnifiques arbres
qui sont peut-être aussi vieux qu'elle." (Malte-Brun, Bescherelle
und Rey.)
Südlich vom Chablais liegt die Provinz le Fancigny (auch Foussigny),
') R. Rey macht ilieso Einschränkung. Allerdings heisst r la ripaille* die
Schmauserei, „faire ripaille" schmausen. Jacob Le Duehat. habile philologue, né à
Metz en 1658, mort a Berlin en 1735, ..pensait à une contraction de repaissaille,
mot de Rabelais"; Auguste Schéler (dictionnaire d'étymologie française, 1873) nennt
diese Zusanmienziehung «monstrueuse", seine eignen Versuche das Wort zu erklären
sind aber auch nicht stichhaltig. Zu beachten ist eine Stelle aus einem Schwanke
des XVI. Jahrhunderts, welche Littré anführt: Le petit flageolet pour faire ripaille
au soir, comme ils parlent en Anjou, et réjouir les compagnons; sonach wiire
dieser Ausdruck damals noch nicht allgemein gewesen, da er als eine provinzielle
Redeweise im Westen von Frankreich, fern von Savoyen. angeführt wird. Ripaille
est l'augmentatif de ripa, rive, (ainsi dit „pour ce qu'il est à la rive du lac", sagt
Bonivard in seiner Chronique de Genève, 11, 1).
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Savoy en und Genf.
39
so genannt nach der keltischen Völkerschuft der Focnnaten; noch tragen
diesen Namen die Ruinen des Schlosses, wo die Herreu des Landes
sasseu, an der Strasse von Genf nach dem Montblanc. Der erste be-
kannte Herr dieses Landes, Emerard, lebte im elften Jahrhundert; durch
Heirath kam dasselbe 1241 au das Dauphiué, wurde aber, nach der Ver-
einigung des letztem mit Frankreich, 1355 an Savoyen abgetreten; die
Hauptstadt davon war Bonneville.
Chamouny und der Montblanc.
Im Bezirk von Bonneville liegt Chamouny und der Montblanc,
gewisse rmassen der Mittelpunkt aller Reisen der Naturfreunde. Folgende
Schilderung ist der France illustrée etc. par V. A. Malte-Brun entnommen,
der Verfasser beruft sich auf die Naturforscher Pictet, de Saussure uud
Mortillet, auf Joanne u. A.
Chamonix, Chamounix on Chamouny (Campus munitus »), canton
de Saint-Gcrvais, arrondissement de Bonneville, est un joli et fort village,
peuplé de 2,308 habitants, situé au milieu de prairies au pied du mont
Brévent, sur la rive droite de l'Arve, et auquel les beautés de sa vallée
ont donné une célébrité immense. Quoique la réputation de Chamonix
date surtout des écrits de Saussure, de Bourrit et Deluc, ce bourg,
connu aussi sous le nom de Prieuré, n'est pas sans quelques titres
historiques. On a retrouvé dans les archives de la paroisse une donation
de terres et la fondation du prieuré, couvent de bénédictins, qui remonte
à l'année 1090. Il y a trace de lois édictées par le prieuré en 1330
contre les étrangers, et preuves certaines des fréquentes visites qu'y fais-
aient les évêques de Genève au XV. siècle, ainsi que d'un séjour qu'y
fit saiut François de Sales, en juillet 1606. Le sénat de Savoie, présidé
par son souverain, promulgua une ordonnance, en 1634, pour permettre
aux bêtes à cornes et autres objets de commerce d'outrer dans la vallée,
sans payer aucune redevance. Les habitants de ce pays sont actifs et
laborieux, ils savent presque tous lire et écrire; ils vivent principalement
du produit de leurs troupeaux et de ce qu'ils gagnent avec les voyageurs.
La longueur de l'hiver ne leur permet pas de cultiver les céréales d'au-
tomne. Ils récoltent plus particulièrement uu mélange d'orge et d'avoine
avec lequel ils font leur pain; ils cultivent aussi quelque peu de froment
de printemps de l'espèce appelée blé de Fellemberg et d'épeautre de
l'espèce appelée triticum monococcum. Ils n'ont pas de fruits, excepté
quelques mauvaises pommes et cerises; les pommes de terre réusisseut
bien dans cette vallée, et y sont très- bonnes, mais les produits les plus
importants sont le lin et le miel devenus pour les habitants un objet
') Andre erklären den Namen einfach als Champ du meunier.
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40 Savoyen und Genf.
d'exportation assez considérable. La chasse et la recherche des cristaux
forment les occupations principales des Chainoniards qui n'exercent pas
la profession de guides ou de porteurs. L'industrie est représentée par
quelques tanneries.
La fameuse vallée, située à 1000 métrés environ au-dessus du
niveau de la mer, s'étend dans la direction du N.-E. ou S.-O. le long de
l'Arve qui l'arrose sur une longueur de 30 à 35 kilomètres. Les
curiosités qu'elle reuferme, ses beautés principales dont elle est le centre
sont: la source de l'Arveiron, le Montanvert, le Jardin, le Chapeau, les
Posettes, la Flégére, le Brévent, le glacier des Bossons, les cascades des
Pèlerins et du Dard, les mines du Coupeau, la montagne de la Côte, le
glacier d'Argentière, les Aiguilles, le Buet, le Mont Blanc. Nous nous
réduirons à dire quelques mots de celles de ces merveilles qu'il n'est
pas permis d'oublier.
La source de l'Arveiron se rencontre à une heure seulement de
Chamonix, ou y arrive par un chemin carrossable. L'Arveiron sort en
bouillonnant de l'extrémité inférieure de la mer de glace, tantôt par une
vaste arcade haute parfois de 25 à 30 mètres, tantôt au milien de blocs
de glace, lorsque le fragile portique s'écroule. Il y a des années où il
est possible de pénétrer sous cette voûte, mais il est dangereux de s'y
aventurer trop avant, et surtout de décharger des armes à feu dont la
détonation produit un bruit comparable au grondement du tonnerre.
En face de l'hospice du Montanvert est la Mer de Glace, nommée
aussi le Glacier des bois. Elle a environ 45 minutes de largeur. A
son extrémité supérieure, elle se bifurque. La branche qui s'élève du
côté de l'est prend le nom de glacier de Lé chaud. Il est situé à
2,274 mètres au-dessus du niveau de la mer et à 1,200 mètres au-dessus
de Chamonix. La branche qui s'élève du côté de l'ouest se nomme le
glacier de Tacul ou du Géant. Depuis le commencement du chemin
on voit les deux glaciers se séparer au pied d'une haute montagne appe-
lée les Périadcs. Parmi les sommités voisines, celle qui frappe le plus
le regard est un pic qu'où nomme l'Aiguille du Dru 1 ). Vue du Mon-
tanvert, dit de Saussure, la surface du glacier ressemble à celle d'une
mer qui aurait été subitement gelée, non pas dans le moment de la tem-
pête, mais à l'instant où le vent s'est calmé et où les vagues, quoique
*) Goethe, in seiner Schweizer Reise, zweite Abtheilung, schreibt in seinem
Hriefe aus Chamouny, den 5. Nov. 1779, Abends bei der Schilderung des Eismeers
vom Montanvert aus gesehen: »Die Gipfel der Felsen gegenüber und auch die in
die Tiefe des Thaies hin sind sehr spitzig ausgezackt. Es kommt daher, weil sie
aus einer Gesteinart zusammengesetzt sind, deren Wände fast ganz perpendikular
in die Erde einsehiessen. Wittert eine leichter aus, so bleibt die andre spitz in die
Luft stehen. Solche Zacken werden Nadeln genannt, und die Aiguille du
Dru ist eine solche hohe merkwürdige Spitze, gerade dem Montanvert gegenüber. -
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Savoy en und Genf. 41
très-hautes, se Bout comme éraoussées et arrondies. Cos grandes ondes
sont à peu prés parallèles à la longueur du glacier, et elles sout coupées
par des crevasses transversales qui paraissent bleues dans leur intérieur,
tandis que la glaee est blanche à sa surface extérieure. Quand on est
au milieu du glacier, les ondes ressemblent à des montagnes, et leurs
intervalles semblent être des vallées entre ces montagnes. 11 faut d'ailleurs
parcourir un peu le glacier pour voir ses beaux accidents, ses larges et
profondes crevasses, ses grandes cavernes, ses lacs remplis de la plus
belle eau renfermés dans des murs transparents, couleur d'aigue-marine;
ses ruisseanx d'une eau vive et claire, qui coulent dans des canaux de
glace et qui viennent se précipiter et former des cascades dans des
abîmes de glace!" Après deux heures de marche sur le glacier du Léchaud,
on en sort au pied d'un autre glacier qui s'y jette et qu'on nomme le
Taléfre. Voici en quels ternies M. Pictet le décrit: „L'aspeot du
Taléfre est majestueux et terrible. Comme la pente par laquelle il descend
est extrêmement rapide, ses glaçons, se pressant mutuellement, se dressent,
se relèvent et présentent des tours, des pyramides diversement inclinées,
qui semblent prêtes a écraser le voyageur téméraire qui oserait s'en
approcher."
C'est de Chamonix qu'on part généralement pour tenter l'ascension du
Mont Blanc. Cette haute montagne fut gravie pour la première fois
en 1786 par le docteur Paccard et Jacques Balmat de Chamonix.
L'année suivante, de Baussure y monta aveo dix-sept guides et y fit
d'intéressantes observations météorologiques. Depuis 1786 jusqu'en 1854
inclusivement, dit Mortillet, c'est-à-dire pendant une période de soixante-
neuf ans, on ne compte que quarante-neuf ascensions ayant réussi. Les
époques extrêmes des ascensions heureuses ont été le VJ juin et le
9 octobre; généralement elles se font pendant les mois de juillet, août
et septembre. Ces ascensions, très-difficiles et très-périlleuses il y a peu
de temps encore, se font maintenant aveo bien moins de fatigue et beau-
coup moins de dangers. Les guides, compagnons indispensables dans
ces périlleuses excursions, forment une corporation a laquelle une loi du
11. mai 1852 a imposé certains règlements.
C'est à un endroit appelé les grands Mulets que passent la nuit les
voyageurs tentant l'ascension du Mont Blanc; ils y trouvent un pavillon
destiné à les abriter. La hauteur de cette station est de 3,455 mètres
au-dessus du niveau de la mer. Le chemin pour y arriver commence
à être dangereux après un rocher de granit qui a 12 à 15 mètres do
hauteur, et qu'on nomme la pierre à l'Echelle. A sa base, en effet, se
trouve une grotte dans laquelle les guides déposent l'échelle qui sert à
traverser les crevasses du glacier. „En quittant la pierre à l'Echelle,
dit Joanne, ou arrive sur le bord du glacier des Bossous, dont l'accès
„ est toujours difficile; on le traverse le plus vite possible, car quelquefois,
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Savoyen und Genf.
en revenant, ou trouve les traces d'uue avalanche fraîche tombée depuis
qu'on est passé. Après avoir franchi le lit de l'avalanche, on s'attache
à nue corde et l'on commence à marcher sur une vaste plaine de neige
légèrement ondulée et sous laquelle d'immenses crevasses s'étendent dans
tous les sens. Quand les crevasses sont trop larges pour être enjambées,
on les franchit à l'aide d'une échelle posée d'uu bord à l'autre et servant
de pont Le guide, qui marche le premier, sonde avec précaution et à
chaque pas devant lui et sur les côtés. Après avoir dépassé les Séracs,
énormes blocs de glace d'une forme à peu prés cubique, après avoir
escaladé d'autres degrés du glacier et franchi d'autres cievasses, on arrive
aux grands Mulets, rochers isolés, hauts de 200 mètres, et du haut des-
quels la perspective est d'une magnificence indescriptible."
Lorsqu'on approche du sommet, la pente devient comparativement
douce; mais la respiration est pénible, le pouls s'accélère sensiblement;
on perd l'appétit, on ressent une soif ardente, et on éprouve une envie
de dormir presque irrésistible; on est si facilement essoufflé, qu'il est
impossible do faire un grand nombre de pas sans s'arrêter; certains
voyageurs ne vont pas au-delà de 24, mais il n'y en a pas qui fassent
de suite plus de 150 pas. Le sommet du Mont Blanc est comme arrondi
en forme de dos d'âne; il a environ 200 pas de longueur et un mètre
de large au point culminant. Du côté de l'est, la pente s'adoucit en
descendant, tandis que du côté "de l'ouest elle prend la forme d'une arête
aiguë. Le panorama qu'on découvre de cette élévation est immense;
malheureusement, à moins de jouir d'un temps exceptionnellement beau,
les objets paraissent en général un peu confus. Ou ne voit distinctement
que les grandes masses de montagnes, telles que la chaîne du Jura, les
Alpes suisses, les Alpes maritimes et les Apennins."
Die dritte Proviuz von Iloch-Savoyen war das Genferland, le
Géncvois, innerhalb dessen Genf als deutsche Reichsstadt eine unabhängige
Stellung einnahm. Im Anfang der mittelalterlichen Geschichte gab es
hier zwei Behörden, die sich um die oberste Herrschaft stritten, den
Bischof und deu Roichsgrafeu, beide in Genf residirend; der erste be-
kannte Graf war Rutbert um 880. Wie das Uberall im deutschen Reichs-
gebiete geschah, machten sich die Grafen zu souverainen erblichen
Herren; dieselbe Souverainetät aber erstrebten auch die Bischöfe. Im
Jahr 1153 entschied Kaiser Barbarossa in einem Streite zwischen beiden
zu Gunsten des Bischofs Ardutius, Sohn eines Herrn von Fauciguy; iu
der Mitte, des zwölften Jahrhunderts verlegten daher die Grafen ihren
Sitz nach Annecy, an dem schönen See gleiches Namens, das nun die
Hauptstadt der Grafschaft Génevois wurde. (In der Nähe von Annecy
liegt das Schlots Menthon, auf welchem der h. Bernhard geboren wurde
— 1)23—1008 — , der die beiden llospitien auf dem nach ihm genannten
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Savoyen und Genf.
43
grossen und kleinen St. Bernhard angelegt bat und nicht mit dem
b. Bernhard, Abt von Clairvaux, 1091 — 1153, zu verwechseln ist Malte- Brun
in La France illustrée fasst diese geschichtliche Entwicklung so zusammen :
Die Grafen und Bischöfe von Genf.
„A côté de l'autorité religieuse il y avait, pour Genève et le Géue-
vois, un pouvoir civil représenté par des comtes dont l'établissement
remontait à une époque reculée, puisque nous connaissons le nom d'un
comte Rutbert qui vivait en 880. Là, comme ailleurs, les mandataires
de l'autorité centrale profitèrent de son affaiblissement pour assurer leur
indépendance; il y eut donc à la fois comtes et évêques souverains. Les
premiers comtes n'avaient eu que la possession de fait des pays qu'ils
gouvernaient, ils s'en rendirent ensuite souverains héréditaires. Vers les
onzième et douzième siècles, époque où l'empire, affaibli par sa lutte
avec les papes dans la question des investitures, ue permettait pas aux
empereurs de s'occuper de choses secondaires, ceux-ci crurent bien faire
en nommant l'évêque de Genève, dont ils n'avaient pas à se plaindre,
dépositaire de leur pouvoir sur Genève et ses environs. Avec le temps,
pourtant, les évêques gardèrent le pouvoir pour eux; ils le gardèrent
tant qu'ils purent, et ne firent pas en cela autrement que n'avaient fait
les seigneurs laïques." Der letzte Graf des Genferlands war Oddo (Eudes)
de Villars, der dasselbe sofort nach seinem Antritt 1401 an Amedeus VIII.,
Grafen von Savoyen, verkaufte. Diese Grafen von Savoyen vereinigten
nach und nach die einzelnen Gebiete zu Einem Lande. Ihre Geschichte
ist kurz folgende.
Der Begründer des Geschlechtes ist Humbert I. aux blanches mains
(1033—1048); die Entstehung des Hauses fallt mit dem Untergang des
Königreiches Burgund zusammen. Als Graf Otto von Champagne gegen
Kaiser Konrad Erbansprüche auf Burgund erhob, wurde er sowohl als
die aufständischen Bischöfe von Konrad und seinem Unterl'eldherrn Graf
Upert besiegt. Dieser Upert soll nun der erste Graf von Savoyen,
Humbert Weisshand, sein, der, wie das Regentenhaus selbst annimmt, ein
Sohn Bertholds von Sachsen, Urenkels von Wittekind, war. Auf jeden
Fall war dieser Humbort deutschen Ursprungs und kaiserlicher Beamter,
ein Markgraf des deutschen Reiches; er selbst uannte sich, wie auch
eine Zeit lang noch seine Nachfolger, Grafen von Maurieune; sein Schloss
Charbonnière lag in dieser Provinz über dem Städtchen Aiguobclle am
Are. Siebzehn Grafen (von 1033—1391) eröffnen die Geschichte des
Fürstenhauses; der fünfte, Humbert II. (1094—1103) scheint der erste
gewesen zu sein, der sich Graf in Savoyen (comes in agro Savogensi)
nannte. Zu den Besitzungen des Hauses gehörte von Anfang an das
Chablais; rasch erweiterten die Grafen ihr Gebiet über die Alpen und
Uber die Rhone hinüber. Thomas I. (1188-1233) kaufte am 15. März
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Savoyen und Genf.
1232 die Stadt Chambéry, die nun Sitz der Regierung wurde; auch die
Stadt Moudou im Waadtlande, jenseits des Genfer Sees, hatte er erworben,
seine Nachfolger nahmen darauf das ganze Waadtland ein. Wie unter
Amadeus VI., der grüne Graf genannt, (1343—1383) das Faucigny an
Savoyen kam, ist schon gesagt worden; unter demselben Grafen löste
sieh auch vollständig das letzte reelle Band, das bisher Savoyen noch
immer, wenn auch noch so schwach, mit dem deutschen Reiche ver-
bunden hatte, indem der undeutsche Kaiser Karl IV. 135(5 dem Grafen
von Savoyen gewährte, dass mau von den in seinen Staaten gefällten
Rechtssprüchen nicht mehr an das Reichsgericht appelliren dürfe.
Genfs Befreiung von Savoyen.
Unter Amadeus VIII. (1391 — 1440), dem spätem Einsiedler zu Ri-
paille, rundete sich, wie schon erzählt, das Gebiet durch die Erwerbung
des Genferlandes ab. Amadeus VIII. war der letzte Landesherr, (lei-
den Grafentitel führte, denn 1416 erhob der deutsche Kaiser Sigis-
mund bei einem Besuche in Chambéry, sich noch einmal der alten Reiclis-
oberhoheit erinnernd, die Grafschaft zum Herzogthume; zur selben Zeit
(dies Zusammentreffen ist sehr bedeutsam!) trat der Kaiser sein Kur-
flirstenthum Brandenburg au Friedrich von Hohenzollern ab. Amadeus VIII.
hatte auch das Bugey erworben, ein Gebiet jenseits der Rhône mit der
Hauptstadt Belley, und so bildete das Herzogthum Savoyen ein stattliches
Land, das sich um den Genfer See wie um ein Binnenmeer herumlagerte.
Nur Genf, die freie Reichsstadt mit dem Fürstbischof, war unabhängig
geblieben, und gerade nach dieser gelüstete es die Herzoge, denn keine
andre wie diese, so recht im Mittelpunkte ihrer Herrschaft gelegen,
eignete sich zur Hauptstadt und Residenz, mehr noch als Lausanne, das
ebenfalls deutsche Reichsstadt unter einem Fürstbischof war und während
der Savoyer Herrschaft im Waadtland seine Unabhängigkeit bewahrt
hatte. Herzog Karl III. (1504—1553) versuchte es nun, Genf sich zu
unterwerfeu, zu dessen Bischof er 1513 einen seiner Verwandten hatte
ernennen lassen, aber umsonst. Wie einst die Waldstätte gegen die Her-
zoge von Ocstreioh, wehrten sich die Genfer gegen den Herzog von Sa-
voyen, und wie dort die drei Männer Stauffacher, Walter Fürst und Melch-
thal, so standen auch hier drei wackre Patrioten an der Spitze der Ver-
teidigung, Berthelier, Lévrier und Besançon Hugues, denen sich der
junge edle Bonivard auschloss, der, obgleich Savoyischer Edelmann, sich
ftir die gerechte Sache der Genfer Bürger begeistert hatte. Auch ihren
Rütlischwur hatten die bedrohten Bürger, in einer Vereinigung erklärten
ihre Redner: „Nous avons toujours été libres, il n'est mémoire du con-
traire; ayant les mêmes franchises, ayons un même coeur; si les offi-
ciers de l'évêque mettent la main sur un de nous, que tous le défendent
avec leurs armes, leurs ongles et leurs dents. Qui touche l'un touche
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Savoyen und Genf. 45
l'autre." Es ist ganz wie auf dem RUtli in Schillers Drama: „Wir
wollen sein ein einig Volk von Brüdern, in keiner Noth uns trennen
und Gefahr". Die Genfer schlössen zur grössern Sicherheit einen Bund
mit Freiburg (1519), von nun an wurden die Bürger, die sich im Kampf
für ihre Unabhängigkeit auf die Schweizer stützten, eidguenots genannt,
woraus das Wort Huguenot entstand, während die Parteigänger, die es
mit Savoyen hielten, m a mm e lus genannt wurden. Zornig Uber den Bund
mit der Schweiz, griff nun der Herzog zur Gewalt, Hess 1519 Berthelier
und 1524 Lévrier enthaupten, Bonivard in den Kerker des Schlosses
Chi Hon werfen; in langen Kämpfen und unter grossen Opfern hatten die
Genfer noch um ihre Freiheit zu ringen. Endlich bestimmte die Erobe-
rung Savoyens durch Franz I. von Frankreich, den es auch nach dem
Besitze von Genf gelüstete, 1536 die Berner der Stadt zu Hülfe zu
kommen; sie entrissen gleichzeitig das Waadtland und das Chablais der
Savoyer Herrschaft und Genf war frei. Mit der herzoglichen Gewalt
war auch die bischöfliche gebrochen, der letzte Bischof, Pierre de la
Baume, hatte sich schon 1534 'nach Annecy zurückgezogen, au seiner
Stelle zog Calvin und der Protestantismus ein.
Zwiespalt zwischen Nord und Süd des Genfer Sees.
Cette courte campagne donna le bassin du Léman à la Suisse. Par
malheur, Berne n'osa soutenir jusqu'au bout cette politique hardie. La
maison de Savoie ayant été rétablie par la France dans ses possessions
au nord des Alpes 1 ), Berne, après vingt-huit ans de domination, lui ré-
trocéda la rive chablaisienne du Lac, le pays de G ex 2 ) et les bai liages
voisins de Genève. Cette cession est un événement funeste dans notre 3 )
histoire, elle scinda en deux un territoire déjà restreint. Genève eu fut
isolée et affaiblie. Auparavant les populations vaudoises, chablaisieunes
et genevoises formaient une unité sociale; la ressemblance des lois, des
usages, des moeurB avait noué entre les deux rives du Lac des rapports
étroits; entre elles, il y avait action et réaction; la rive savoyarde du
Lac avait sa part d'influence, et à plusieurs reprises elle donna l'impulsion.
Le pays de Vaud et Genève restant ä la Suisse et au protestantisme,
et le Chablais retournant à la monarchie et au catholicisme, deux civili-
sations opposées et incompatibles se dressèrent en face l'une de l'autre
et creusèrent un abîme entre les deux populations. Dès lors, toute la
') Savoyen gehörte von 1586 — 1559 zu Frankreich; im Frieden von Cateau-
Cambresis 1559 wurde es an Karl's III. Sohn, Kmanuel Philibert, wieder abgetreten.
*) Das Gebiet des Städtchens Gex bildet jetzt einen Theil des Departements
Ain und grenzt an den Canton Genf; bekannt ist es besonders durch den Ort Fer-
ney, wo Voltaire in seinem Alter gewohnt hat.
3 ) notre, nämlich der Geschichte Genfs und der romanischen Schweiz über-
haupt, da hier ein Genfer, R. Rey, spricht.
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46 Savoyen und Genf.
prospérité économique, tout le progrès social ont été pour la rive suisse
du Lac.
Mais si la Suisse allemande est le tronc de l'arbre helvétique, le
pays romand est un de ses rameaux les plus féconds. La Suisse romande,
pays de passage, région intermédiaire, où les races et les idées se ren-
contrent, a un horizon plus large et ses origines françaises la rendent
plus propre aux lettres 1 ), à l'éloquence, à l'art. Cependant, rapprochée de
la France par le langage, les lois, les habitudes de la vie, l'instinct d'éga-
lité, la précision et la netteté des idées, la Suisse romande a rejeté les
éléments français incompatibles avec ses principes religieux et politiques.
La solidarité protestante lui a donné de frappantes analogies d'idées et
de moeurs avec l'Angleterre, l'Ecosse, l'Amérique, la Hollande. (R. Rey).
L'escalade de Genève en 1602.
Noch wurden von Savoyen aus Versuche gemacht, Genf wieder zu
gewinnen, aber sie scheiterten alle. Zuerst versuchte es die römische
Geistlichkeit auf dem Wege der Bekehrung, am meisten bemühte sich
Franz von Sales in Hoch-Savoyen (1567 — 1622), Bischof von Genf (diesen
Titel legten sich nämlich die nach Annecy ausgewanderten Bischöfe
noch immer fort bei), aber nur in Savoyen gelang es ihm mit Hülfe der
herzoglichen Gewalt die Reformation wieder zu unterdrücken. Der Herzog
Emanuel Philibert schien die Wiedereroberung Genfs allerdings aufzu-
geben, denn er verlegte 1563 den Regierungssitz nach Turin; aber sein
Sohn und Nachfolger, Karl Emanuel I. 1580—1630, suchte während der
Religionskriege in Frankreich im Trüben zu fischen und Hess sich, unter-
stützt von der Ligue, 1590 iu Aix zum Grafen der Provence ausrufen;
das alte Königreich Burgund schien wieder hergestellt Heinrich IV.
vereitelte jedoch seine Pläne und der Herzog musste 1601 alle seine
Besitzuugen auf dem linken Rhôneufer an Frankreich abtreten; nun wollte
dieser wenigstens Genf erobern, aufgestachelt noch ausserdem von Rom
und Spanien gegen die calvinistische Stadt. Am 12. December 1602 suchte
er die Stadt zu Uberrumpeln, wurde aber zurückgeschlagen; zur Erinne-
rung daran feiern die Genfer alljährlich das Fest der Escalade. Von
nun au richteten die Herzoge von Savoyen ihre Vergrösserungspläne auf
Italien.
R. Rey schildert diesen Versuch der Ueberrumpelung folgeudermassen :
„Genéve so reposait sur le traité de paix conclu (en 1601 à Lyon)
entre Henri IV. et la Savoie, et sur les feintes démonstrations d'amitié
') So allgemein ausgesprochen, bedarf diese Behauptung mancher Einschränkung;
übrigen* widerspricht sich R. Rey gewissermassen, indem er an einer andern Stelle
die litterarischen und wissenschaftlichen Verdienste der deutschen Schweiz wohl zu
würdigen weiss.
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Savoyen und Genf.
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du due. Sur la fin de l'année 1602, celui-ci tait filer dans le plus grand
secret des troupes en Savoie et s'y rend iucoguito eu eouraut le cerf.
Par une noire nuit de décembre, la plus longue de l'année, les Savoyards,
au nombre de quatre mille hommes, opèrent à l'improviste un mouve-
ment de concentration et se glissent à pas de loup sous les murs de
Genève. Trois cents hommes d'élite, presque tous gentilshommes sa-
voyards, connaissant la ville, armés de pied en cap, munis do pétards et
de marteaux d'acier, escaladent silencieusement la muraille, au moyeu
d'échelles x ) fabriquées sur un ingénieux mécanisme; la nuit était noire
et glacée; pas une lumière ne brillait aux fenêtres et sur les remparts;
les citoyens dans une sécurité profonde, étaient plongés dans le sommeil.
Le duc, averti de l'heureux début de l'entreprise, dépêche des courriers
aux cours catholiques, annonçant son entrée dans Genève. Les Savoyards,
en atteignant le rempart, se couchaient le long du parapet. L'attaque
générale était fixée au point du jour.
Vers deux heures et demie du matin, une sentinelle placée sur la
tour de la Monnaie remarque du mouvement dans le fossé et en avertit
son caporal; celui-ci y dépêche cinq hommes eu reconnaissance. Les
Savoyards leur sautent à la gorge et les précipitent dans le fossé; mais
un arquebusier a eu le temps de décharger sou arme et le tambour gague
à toutes jambes la porte de la Monnaie en battant la caisse. L'alarme
se répand, les cloches de Saint-Pierre, puis celles des autres églises,
lancent dans les airs leurs notes sinistres; aux fenêtres, les lumières
brillent , les femmes et les enfants poussent des cris lamentables; les
citoyens, vêtus à la hâte, courent à leur place d'armes ou se précipitent
où les appelle la rumeur du combat. Les Savoyards, se voyant décou-
verts, s'étaient formés rapidement en colonne d'attaque. Ils occupaient
en ce moment une première euceinto, séparée du corps de la ville par
trois portes. Ils se précipitent sur ces passages aux cris de: Ville
gagnée! Espagne! Savoie! tue! tue! d'autres assaillent la porte
Neuve, qui tombe en leur pouvoir; mais au moment où un Savoyard
applique le pétard qui va donner l'entrée ii l'armée, la herse tombe,
lâchée à propos par un brave soldat vaudois, du nom de Mercier.
Ce trait de présence d'esprit sauva Genève. Daus le même moment, un
coup de canon emportait en éclat les échelles.
Durant ces péripéties, le gros de l'armée savoyarde formée en co-
lonne d'attaque dans la plaine de Plainpalais, épiait le brisemeut de la
porte pour s'élancer dans la place et faire carnage des citoyens. (Le
duc avait eujoint à ses officiers de passer les citoyens au fil de l'épée.
On frémit du sort qui aurait été fait à Genève si l'armée catholique
') Von diesem Worte, latein. scala, Leiter, kommt das italienische scalata, wo
raus französisch escalade ward.
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Savoyen und Genf.
l'avait emporté. Les soldats de Savoie avaient communié et portaient
des amulettes!) Au bruit du canon elle croit le moment venu; toute la
masse s'ébranle avec de grands cris, et en battant la charge; les sol-
dats trépignaient d'aise à la perspective du pillage; mais arrivés sur le
bord du fossé, ils sont reçus par une décbarge à mitraille; les remparts
se hérissent de défenseurs; les gentilshommes qui avaient pénétré dans
la place, refoulés par les bourgeois et acculés aux remparts, sautaient
pêle-mêle daus le fossé. A cette vue, l'ardeur des soldats de Savoie
s'abat, ils refusent de recommencer l'assaut et le commandant d'Albigny
fait sonner la retraite. Honteux et confus, le duc traverse à la course
la Savoie et va cacher sa déconvenue à Turin."
Genfs geistiges Leben im 16. Jahrhundert.
An Umfang des Gebietes und äusserlicher Macht ist die Stadt Genf
allerdings immer klein geblieben; was aber die Kraft des Geistes in
dem Schwachen vermag, das ist an ihr und in ihr offenbar geworden
wie kaum anderswo, und wenn die Litteraturgeschichte die Geschichte
der Entwicklung des menschlichen Geistes ist, so verdient die Stadt
Genf gewiss die grösste Achtung; ihre Entwickelung ist auch fortwährend
im innigsten Zusammenhang mit der Geschichte und Litteratur Frank-
reichs geblieben, ja letztre ist sogar von einem Genfer, Jean Jacques
Rousseau, im achtzehnten Jahrhundert auf das Gewaltigste beeinflusst
worden. Einige Stellen aus R. Reys Werke mögen dies etwas weiter
kennzeichnen :
„ Petite Genève avait été et petite elle resta; une ville avec trois
lieues de territoire, un ciron politique, une miniature de république;
mais une rare énergie vivifiait ce corps lilliputien. S'exaltant dans sa
faiblesse, elle se créa un empire spirituel ... Un calme plat succède aux
bourrasques de la période des révolutions du XVI. siècle. Calvin demeuré
seul debout change le génie de la cité. Genève, attachée aux flancs de
la France, consacre pour un temps toute son énergie au triomphe de la
Réforme. Cet apostolat fit d'une cité obscure, un des phares de l'Europe
protestante, la capitale d'une grande idée ... On a souvent appelé la
Genève de Calvin une théocratie. Rarement une société civile s'est
pénétrée à ce point de l'idée religieuse. Entrant dans la pensée du ré-
formateur, Genève se considéra comme une société d'élus, mise à part
pour réaliser dans ses lois et ses moeurs le pur Évangile. Elle n'accepta
pas seulement la doctrine du réformateur comme le credo de l'Eglise,
elle èn fit la pierre angulaire de l'État . . . D'après les ordonnances de Calvin,
chaque père de famille était tenu de fréquenter les prêches et d'élever
ses enfants et ses serviteurs dans la pure doctrine. Les cartes, les dés,
la musique, la danse, la fréquentation des hôtelleries étaient interdits.
La loi châtiait non seulement le blasphème, mais toute chanson légère,
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Savoy en und Genf.
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toute parole déHhonnète. Dans cette société héroïque, le suicide était
noté d'infamie et eutraînait la confiscation des biens; la loi n'imposait
pas seulement la sévérité des moeurs, mais la gravité, la mesure, dans
toutes les circonstances de la vie. Les lois somptuaires réglaient minu-
tieusement le vêtement de chaque classe de citoyens; elles interdisaient
tout ornement d'or et d'argent, toute frisure, tout entortillcmeut de che-
veux, toute broderie; les couturières avaient défense d'introduire de nou-
velles modes sans l'approbation du Conseil. Les jeux favorables à la
vigueur et à l'adresse du corps et les exercices militaires, l'arc, l'arba-
lète, l'arquebuse, étaicut seuls autorisés.
La journée commençait à cinq heures du matin; la plupart se ren-
daient d'abord au temple. A l'ouverture des portes de la ville, les senti-
nelles et les paysans de passage se jetaient à genoux et prononçaient
une courte prière. L'après-midi, les marchands fermaient leurs bouti-
ques et se rendaient au culte. Dans les maisons, régnait une propreté
minutieuse et une simplicité lacédémonienne; l'hiver, ou ne faisait du
feu que dans la cuisine; les maîtres y mangeaient avec leurs servantes;
et les étrangers, venus pour consulter quelque savant en renom, admiraient
cette frugalité. Tout luxe, toute superfluité dans le vivre, le logement,
la nourriture, les ameublements avait disparu. Durant cette austère épo-
que, l'existence de Genève était un sacrifice de chaque moment. Menacée
par les conspirations des Savoyards, flagellée par des disettes et des
pestes réitérées, encombrée de réfugiés français et italiens à pourvoir,
Genève ne suffisait à ce fardeau qu'à force de parcimonie. Les riches
vivaient chichement pour parer aux nécessités des pauvres et subvenir
aux nombreuses collectes.
La Genève de Calvin était une chaire et une imprimerie. La grande
industrie était la typographie; ou en comptait plus de trente, occupant
deux mille ouvriers; de leurs presses sortaient une multitude d'écrits de
théologie et de controverse contre Rome, de bibles, de psautiers, que les
disciples de Calvin semaient dans toute l'Europe; traqués par l'inquisi-
tion, menacés du bûcher, il y allait de la vie, et pas un n'hésitait.
La prodigieuse activité déployée par le réformateur fit converger
vers Genève les fils de la Réforme française, et lui fit donner le nom
de Rome protestante. Ville du refuge, Jérusalem lointaine; alors que
les bûchers de l'inquisition dardaient leurs sinistres lueurs sur la France
et l'Italie, bien des âmes aspiraient vers elle. A la voix de Calvin, près
de deux mille Églises surgirent en France; durant soixante ans, l'Eglise
de Genève dispute la France à Rome."
Wohl gehen in den folgenden Jahrhunderten einige Umwandlungen
vor sich, aber immer blieb Genf der Hort des Protestantismus. Wie
dann zu der Theologie sich später die Mathematik, die Naturwissenschaft,
die Finanz- und Staatswissenschaft, die Pädagogik gesellen und wie auch
Sem m lg, Die francOflUche Schweiz nnd Saroyen. 4
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Savoyen und (îonf.
in dieser Beziehung Genf, das zugleich der Sitz lebhafter Industrie
wurde, auf Frankreich einwirkt, wie dann spater Kunst uud Poesie hier
Heimath und Pflege finden, das gehört der Schilderung der späteren
Epochen an. Diese bedeutendste Stadt der romanischen Schweiz kanu
sich stolz neben die Hauptstadt des grossen Frankreich, neben Pari«
stellen; ja, au raumlicher Ausdehnung noch beschränkter als Athen,
wetteiferte Genf in Ruhm und geistigem Eiufluss mit der Hauptstadt der
griechischen Bildung. Mit patriotischer Liebe hängen aber auch die
Bürger Genfs an ihrer Stadt „Peu de patries ont été aimées d'une af-
fection aussi intense. Le Genevois éprouvait pour sa cité la préférence
que le moine a pour son ordre. Dans les contrées les plus éloignées on
l'entraînaient les intérêts du commerce et une humeur aventureuse, il
continua à révérer sa ville uatale comme un lieu unique pour les lumi-
ères et la moralité." (R. Rey.)
Die Peterskirche zu Genf.
Was für Athen das Parthenon war, das war für Genf die Peters-
kirebe. „La cathédrale de Saint-Pierre date du X. siècle. L'empereur
Conrad la consacra avec solennité en 1034, au momeut où s'ouvre l'his-
toire de Genève comme État autonome: le temple et la cité y ont tou-
jours été associés. Le roi Gondebaud avait élevé sur son emplacement
uue église plus ancienne, construite elle-même sur les ruines d'un temple
psù'en. Saint-Pierre reçut bien des outrages; au XV. siècle, on y tailla
de larges fenêtres, la lumière y pénétra à flots et lui enleva son cachet
de vastité sombre. Le vaissean a de belles proportions et s'enlève avec
majesté; de légères colounettes romanes courent au-dessus d'arcades
ogivales; les arcs de la grande nef reposent sur des piliers formés de
faisceaux de colonnettes. L'ornementation des chapiteaux est riche et cu-
rieuse; on y voit des lions, des griffons, une foule de saints personnages,
Hérode, saint Jean Baptiste, Isaac, Melchisédec, et l'histoire légendaire de
la construction de l'église. Au milieu du XVIII. siècle, la vieille façade
romane tombant en ruines, on la reconstruisit avec magnificence dans le
goût classique.
Au temps des princes évoques de Genève, Saint-Pierre eut des jours
de splendeur. Les voûtes et les parois avaient été ornées de fresques,
de statues et de tableaux exécutés par des artistes italiens. A la Réforme,
ces oeuvres d'art disparurent sous les marteaux des démolisseurs; les
murailles furent grattées et passées à la chaux; on abattit les autels et
les statues, on brûla les confessionnaux, ou dispersa les diptyques et les
triptyques >). Une simplicité nue et rigide chassa la riche symbolique
•) Diptychen, Triptychon, aus dem Griechischen ôi'7itv%o<; — doppelt gefaltet, rp/-
nTrxoç = dreifältig; diptyque», subst. masc. plur. = se dit aujourd'hui, abusivement
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Savoyen und Genf.
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des temps de foi naïve et superstitieuse: plus d'autels, plus de confes-
sionnaux, mais une chaire se dressant haute et sévère en face du peuple.
On aperçoit encore quelques vestiges des tombes des chanoines sur le
pavé des nefs. An XVII. siècle, la seigneurie ') permit l'érection de deux
monuments, à la mémoire d'Agrippa d'Aubigné 2 ) et du duc de Rohan,
personnages éminents de la Réforme française et protecteurs zélés de
l'indépendance de Genève. Le duc est représenté dans l'attitude du com-
mandement sous un dorne de marbre. Ces deux tombes sont restées so-
litaires; aucun Genevois n'a partagé cet honneur. Cet ostracisme est
regrettable; on aimerait à retrouver eu ce lieu vénérable la dépouille
mortelle de tant de théologiens, d'orateurs, de savants laborieux, dont
la piété et l'érudition ont fait la réputation de Genève. Mais la sévé-
rité calviniste repoussait ces distinctions; elle exigeait que tout effort
fut fait en vue de la gloire de Dieu et rien pour la louange humaine.
Comme oeuvre d'art, Saint-Pierre est un édifice secondaire, mais dans
l'ordre moral, sa place est marquée à côté du temple de Jérusalem, de
Sainte-Sophie, du Vatican, de Saint-Paul à Londres. De cette chaire,
Camn a formulé une doctrine et fixé une morale qui règlent aujourd'hui
la conscience de cinquante millions d'hommes, les plus envahissants, les
plus libres et les plus religieux du monde. Cette religion, née d'une protes-
tation de l'esprit moral contre le seiisualismo corrupteur de Rome, se
résume dans la purification du coeur, dans l'adoration des perfections de
Dieu et de son inexorable justice, dans un appel incessant à la raison
et à la conscience. Elle a des côtés tristes, elle a exagéré le rigorisme
et désenchanté la vie: c'est la religion du devoir et du travail, une reli-
giou moralisante, aliment des forts.
Les nefs de Saint-Pierre n'ont pas retenti seulement de la grave
mélopée 3 ) des psaumes et des avertissements des ministres, elles out en-
de tableaux ou bas-reliefs, recouverts par deux volets dont la surface intérieure est égale-
ment peinte ou sculptée. Triptyque, subst. niasc. = tableau sur trois volets. (Littré.)
') Als die Verfassung die meiste Staatsgewalt noch der Aristokratie einräumte,
erhielten die Mitglieder der obersten Behörden den Titel »nobles seigneurs".
») Geschichtsschreiber und Dichter, eifriger Hugenotte aus Pons bei Saintes
(Dep. der Charente inférieure), 1550—1630. — Heinrich, Herzog von Rohan, 1579 —
1638, Haupt der Hugenotten in Frankreich.
*) 1. Mélopée, subst. fétu. 1. Dans le sens primitif, l'art de prononcer harmoni-
eusement, c'est-à-dire, de déclamer une phrase de discours ou des vers de tragédie.
2. Dans la musique, l'art de faire, sur des paroles de prose élevée ou de poésie, une
phrase de musique ou plutôt une phrase de récitatif. La musique s'est proposé de
peindre; l'oreille lui a demandé l'harmonie, la mesure et le mouvement; la musique
a obéi à l'oreille: d'où la mélopée. Marmontel. 3. Par catachrese (harter Gebrauch
eines Tropus\ la phrase même du récitatif que l'art a produite, c'est-à-dire, en un
seul mot, la mélodie. — La déclamation de Lulli est une mélopée si parfaite, que
je déclame tout son récitatif en suivant ses notes et en adoucissant seulement les
intonations: je fais alors un très-grand effet sur les auditeurs, et il n'y a per-
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Savoy en und Genf.
core été le siège des comices du peuple genevois. Chaque année, les
citoyens réunis au Conseil Général, y élisaient leurs magistrats et vo-
taient les lois; à la fois sanctuaire et forum, Saint- Pierre a été à deux
titres le foyer de la patrie genevoise; au chrétien morigéné, succédait le
citoyen jaloux de ses droits." (Rod. Rey.)
Wie bedeutend aber der geistige Einfluss Genfs (einen andern konnte
die Stadt nicht ausüben) auf die ganze gebildete Welt gewesen ist, erhellt
schon aus dem Umstände, dass im Auslande die Perle der Alpenseen
uur nach dieser Stadt allein, nach keiner andern beuannt wird. Während
in Genf selbst der uralte keltische Name, „le lac Léman" oder kurzweg
„le Léman", gebräuchlich ist, sprechen alle Völker der Erde uur von dem
GenferSee, le lac de Genève. Folgende Strophen zu seinem Preis hat
die Schriftstellerin J. Mussard in einem anonym herausgegebenen Romane
einem Deutschen in den Mund gelegt.
Promenade sur le Léman.
Sur le lac aux flots bleus que nul souffle ne ride
Nous glissons doucement; dans ce miroir liquide
La rame, en retombant, de son bruit cadence
Berce mes sens émus et mon coeur oppresse.
Je vois se refléter, douces et fugitives.
Les rougeatres lueurs qui colorent les rives
Dans le tranquille azur qui baigne de ses eaux
Le pied vert et fleuri de ces charmants coteaux.
Puis je découvre au loin ces montagnes glacées
Dont les pieds vers le ciel élèvent nos pensées.
Quand, le soleil couchant les dorant de ses feux.
Leurs glaciers empourprés éblouissent nos yeux;
Et le Jura boisé, lisière de la France,
Verdoyante ceinture, emblème d'espérance.
Que les vapeurs du soir, humectant son plateau,
Enveloppent déjà d'un bleuâtre manteau.
Et le Salève ici, dessinant sa coupole
Sur le ciel calme et pur, éclatante auréole.
Salut, mont rocailleux! toi qui semblés vermeil
Quand ton flanc se réchauffe aux rayons du soleil!
sonne qui ne soit ému. Voltaire. Il faut bien observer que, dans cette musique de
pure déclamation qui est la mélopée des anciens, c'est principalement la beauté»
naturelle des paroles qui produit la beauté du chant. Voltaire. 4. Il se dit sur-
tout des anciens; et en souvenir de ce qu'était le chant chez eux, nom donné à
toute mélodie vague, où l'on ne s'assujétit à aucune des règles qu'on a reconnues
par expérience satisfaire toujours l'oreille. (Littré.)
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Bavoyen und Genf.
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Vous tous qui «lu Léman composez la parure,
Glaciers, monts verdoyants, ravissante nature,
Où la grandeur s'unit au charme de la paix,
Qui peut, vous ayant vus, vous oublier jamais
Frau v. Staël „de l'Allemagne".
Die Genfer Dame tb.it Recht, in ihrer poetischen Fiction den schönen
Genfer See durch einen Deutschen verherrlichen zu lassen, ist doch auch
das ganze Deutschland von Niemand so gepriesen worden als von einer
andern Genfer Dame, von Frau v. Staël, der Verfasserin des Buches
„de l'Allemagne". Die blosse Nennung dieses Namens genügt, um be-
sonders für Deutsche die wichtige Rolle zu kennzeichnen, die Genf in
der Entwicklung der französischen Bildung und Litteratur gespielt hat.
Wie in Genf die Fäden der französischen, deutschen und schweizerischen
Geschichte zusammenlaufen, so verschmelzen auch in dem Namen dieser
Frau die Genien dieser drei Nationen harmonisch zu Einer litterarischen
Frucht. Der Vater der Frau v. Staël, Jacques Necker, war der Sohn
eines Deutschen, der, ein geboruer Brandenburger, in Genf als Professor
des deutschen Staatsrechts angestellt war; Jacques Neoker, der spätere
französische Finanzminister, lebte seit 1750 in Paris, wo ihm 1768 seine
berühmte Tochter Germaine geboren wurde, in der Litteratur unter dem
Namen ihres Gatten als Frau v. Staël berühmt Nur ein Geist, der durch
seine protestantische Bildung und seine schweizer Herkunft vor den Vor-
urtheilen bewahrt blieb, deren sich bei der katholischen Erziehung und
der nationalen Eifersucht bis dahin die Franzosen schwer erwehren
konnten, vermochte ein so warm empfundenes Bild von dem geistigen
Leben Deutschlands zu liefern, wie es Frau v. Staël gethan. Sie hatte
Deutschland zweimal besucht; eine Reise nach Italien hatte sie zu dem
reizenden Romane „Corinna" begeistert; über Deutschland schrieb sie ihr
Buch „de l'Allemagne". Der Literarhistoriker Deinogeot sagt darüber
Folgendes: „Le séjour de l'Allemagne ne fut pas moins fécond que celui
de l'Italie; mais les fruits différent comme le sol. L'Italie avait inspiré
un poëme plein de pensée; l'Allemagne fit naître une oeuvre philosophique,
toute parfumée, il est vrai, d'enthousiasme et de poésie. Cette nouvelle
conquête était aussi difficile (pie belle: la littérature allemande était
encore pour nous un inonde inconuu, bien plus, uu monde dédaigné et
moqué. Voltaire se bornait à souhaiter aux Allemands plus d'esprit et
moins de consonnes. Mme de Staël prit une glorieuse initiative. Elle
osa pénétrer la première dans cette forêt hercynienne, et non seulement
elle y entra avant tous, mais encore elle en dressa le plan avec plus de
vérité que ne l'ont fait ceux qui y sont entrés à sa suite. Déjà dans
ses oeuvres précédentes, Mme de Staël avait montré toute la force de
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Savoy en und Genf.
«on esprit; dans lWlle magne, elle s'élève au-dessus d'elle-même, en
s'arrachant aux préjugés français et en renonçant au point de vue sen-
sualiste de la philosophie du XVIII. siècle. C'est peut-être là le plus
grand service que ce généreux esprit ait rendu à la France et à la phi-
losophie. La sphère où vivaient Goethe, Schiller, Kant et Hegel s'ouvrit
à nos regards."
Das Ende Savoyens.
Es ist unbestreitbar, dass dieses Buch „de l'Allemagne" nicht ge-
schrieben worden wäre, dass dem französischen Volke das Verständniss
der deutschen Bildung nicht erschlossen worden wäre, wenn die Herzoge
von Savoyen sich Genfs bemächtigt hätten, wenn Calvin diese Stadt
nicht zur festen Burg des französischen Protestantismus gemacht hätte.
Die weitere Entwicklung Savoyens bildet auch den geraden Gegensatz
zu derjenigen Genfs.
Gegensatz Savoyens zu Genf.
„Par le sol et los qualités natives de la race, la Savoie semblait
faite pour courir la même destinée que les populations helvétiques, pour
s'associer à elles et pour former un État libre, ayant son originalité, ses
moeurs, ses vertus propres. Mais à partir de la Réforme, la Savoie
s'organise en tout à l'opposé de Genève. Plus Genève se serre les
reins ') et aiguillonne ses énergies intellectuelles et morales, plus la Savoie
repousse la science. Annecy hérita de l'évêché et du chapitre 5 ) de
Genève. Cette ancienne capitale du Genevois devint une ville de clercs
et de monastères. Aussi entre les deux rives du Lac toute oommunauté
d'idées cessa, et la rive suisse diffère de celle du Chablais, comme
l'Ecosse de l'Irlande. D'un côté, le savoir, l'industrie, une marche ascen-
sionnelle; de l'autre, la routine, l'inertie, la négligence des plus belles
ressources". (Rod. Rey.)
Wie es in Folge davon zur Zeit der Annexion Savoyens an Frank-
reich mit dem Unterricht aussah, berichtet ein Statistiker des Landes,
Gabriel Mortillet; er sagt: „Sous le gouvernement sarde, après les deux
provinces de plaine, la Savoie propre et le Gène vois, le Chablais est celle
où il y a le moins d'instruction. Sur cent habitants, 23 seulement savent
lire et écrire; 28 savent lire; le reste, 49 sur cent, ne sait ni lire
ni écrire."
') Biblischer Ausdruck: sich die Lenden gürten, »ich anstrengen.
s > On appelle chapitre le corps des chanoines d'une église cathédrale ou collé-
giale. Cathédrale se dit depuis le X. siècle, parmi les chrétiens de l'Eglise latine,
de la principale église d'un diocèse, de l'église épiscopale. Une église desservie par
un chapitre de chanoines sans siège épiscopal s'appelle église collégiale. On
appelle chanoine celui qtù possède un canonicat (titre de bénéfice) dans une église
cathédrale ou collégiale. (Bescherelle.)
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Savoyen und Genf.
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Dieser Eifer für die römisch-katholische Kirche, der in Savoyen die
erwachende Reformation unterdrückte und von hieraus auch Genf wieder
zu gewinnen suchte, erhält eine eigenthlimliehe Beleuchtung durch
den Umstand, dass unter den Gründern des Jesuitenordens sich zwei
Savoyarden befanden. Da diese beiden ihre Wirksamkeit auch auf
Deutschland ausdehnten, so verdienen sie eine besondere Erwähnung.
Rod. Key erzählt:
Bekämpfung der Reformation in Savoyen,
„La révolution qui transforma Genève vers 1535, excita en Savoie
une vive répulsion. Des mesures rigoureuses furent prises contre les
nouvelles doctrines. En uue fois, on brûla douze gentilshommes; cela
coupa court aux progrès de „ l'hérésie u . La Réforme surprenait l'Église
savoyarde dans un moment de relâchement; mais la première stupeur
une fois dissipée, le clergé organisa la résistance morale. Des montagnes
du Faucigny qui dominent Geuève sortiront alors deux des fauteurs les
plus ardents de la restauration ultramontaine, Pierre Favre et Le Jay.
Favre connut Ignace de Loyola au collège de Sainte-Barbe; il fut son
premier disciple et embrassa avec feu ses vues sur la fondation d'une
chevalerie religieuse, destinée à combattre les infidèles et les hérétiques.
Il fit avec lui la veillée des armes dans le souterrain de Montmartre, la
nuit du 15 avril 1534 »). Loyola l'envoya en Allemagne. Favre prêchait
en plusieurs langues et avec une fougue entraînaute. Il fonda des
collèges, défendit la foi catholique dans les diètes allemandes, régularisa
les moeurs du clergé. Il mourut à quarante aus, épuisé par une activité
immense, au moment où la cour de Rome allait l'envoyer au Concile de
Trente. Le Jay, introduit par Favre auprès de Loyola, fit aussi la
veillée des armes de Montmartre, et fut l'un des sept premiers jésuites.
Il se distingua dans l'enseignement, réorganisa l'université d'Ingolstadt,
présida longtemps celle de Vienne et y enseigna la théologie avec
honneur. Ces deux hommes avaient donné une haute idée de l'ordre
naissant."
Franz von Sales.
Die zwei genannten Genossen Loyolas wirkten im Auslande; ein
dritter Savoyarde widmete seinen Bekehruugseifer ausschliesslich dem
') Die Gründung des 1540 von Papst Paul III. bestätigten Jesuitenordens datirt
von dem Hunde, den Ignaz von Loyola mit sechs Genossen damals in der Kirche
von Montmartre zu Paris schloss und wobei Favre, der bereits Priester war. die
Messe las. Dem Stifter hatte dabei der Gedanke eines geistlichen Ritterthums vor-
geschwebt, daher hier der Ausdruck „veillee des armes" für die Vorbereitung auf die
Ablegung des (ielübdes. „La veillée (ou veille) des armes: cérémonie qui con-
sistait en ce que celui qui devait être armé dn-valier passait In nuit à veiller dans
une chapelle où étaient les armes dont il devait être revêtu le lendemain". (BescherelUO
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Savoyen und Genf.
Heimathslande, es ist der (schon erwähnte) später heilig gesprochene
François de Sales, geb. 1567 im Schlosse Sales bei Rumilly, gest. 1622
in Lyon, in religiöser wie litterarischer Beziehung der entschiedene Gegen-
satz zu Calvin. So ernst und streng der Letztere in Dogma und Moral
gewesen war, bo bequem und angenehm suchte der Savoyer Missionar
den Weg zur Frömmigkeit zu machen. Dom entsprechend war auch der
Styl seiner Schriften , von denen „ l'Introduction à la vie dévote", „ Traité
de l'amour de Dieu" und „ l'Etendard de la sainte croix" die bedeutendsten
sind: eine hier und da wohl anmuthig farbenreiche, aber im Ganzen
süssliche, schwächliche, blumige Sprache, die weit entfernt ist von der
logisch strengen, überzeugenden Kraft der Sprache Calvins. Er begnügte
sich aber keineswegs mit dieser honigsüssen, leutseligen Redeweise, um
die unter der Herner Herrschaft protestantisch gewordne Bevölkerung de«
Chablais wieder für die römische Kirche zu gewinnen, sondern er ging
den Herzog an, ihn mit allen Mitteln der Bestechung und der militärischen
Gewalt dabei zu unterstützen; diese Mittel wurden ihm auch gewährt.
Leider hatte schon Emanuel Philibert seine Regierung durch die blutige
Verfolgung der Waldenser in den Alpenthälern (hier Barbets genannt 1 ))
befleckt; ebenso vollendete sein Nachfolger Karl Emanuel L (1580—1630),
wo Versprechungen oder Predigt nichts vermochten, mit Waffengewalt
das Bekehrungswerk des Bischofs Franz von Sales. Letztrer stiftete
ausserdem mit seiner, später auch heilig gesprochnen Freundin, der
Baronin von Chantal (1572—1641), im Jahr 1610 zu Annecy den weib-
lichen Orden von der Heimsuchung der Jungfrau Maria (Ordre de la Vi-
sitation), dessen Glieder „les Visitandines, les filles de la Visitation", auf
deutsch „die Salosianerinnen" genannt werden und sich der Krankenpflege
und der Erziehung junger Mädchen widmen. Dieser Orden und der geistige
Einfluss des Stifters Franz von Sales ist von weitgreifender Wirkung
auf die französische Bildung gewesen: ein Mönch aus dem Chablais,
Peter Lacombe aus Thonon, war zur Zeit Ludwigs XIV. Beichtvater der
Madame Guyon, der berühmtesten Pflegerin des französischen Quic-
tismus 2 ), und von einer Visitandine im Kloster zu Paray-le-Monial (De-
partement Saônc-et-Loire), Marie Alacoque (geb. 1647, gest. 1690), wurde
ebenfalls unter Ludwig XIV. die Verehrung des Sacré-Coeur, des Herzens
Jesu, gegründet. Noch später endlich machte der Dichter Gresset
(1709 — 1777) die Visitaiulinen zu den Heldinnen seines komischen Epos
„ Vert- Vert", so benannt nach dem Papagay, den die Visitandincn zu Nevers
aufgezogen hatten.
■) Die Geistlichen hies*en bei ihnen Barben, daher der Name Darbet».
■) Der Quietismus ist das Streben nach der Kuhe eines gänzlich in Gott ver-
sunkenen Gemüths, das dabei ein mystisches Entzücken empfindet und von keiner
Thätigkeit nach Aussen mehr gestört wird. Madame Guyon, geb. 1648 in Montargis
bei Orleans, starb in Dlois 1717; Lacombe starb 1702 in Paris.
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Savoyen und Genf.
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Die Litteratur in Savoyen im XVI. Jahrhundert.
Der Geist, der in den Schriften dieses François de Sales weht, sowie
der ganze Styl seiner Werke, steht in wähl verwandter Harmonie mit den
litterarischen Anlagen und Neigungen des Savoyer Volkes, das die Regeln
und Grundzllge der schön wissenschaftlichen Sprache fast noch vor dem
französischen Volke festgestellt hat. „Le Savoyard a le sens de l'har-
monie et de l'élégance du langage; beau diseur, conteur ingénieux et
fin, il aime le style fleuri, la pompe du discours, les grâces académiques,
l'enluminure. A l'époque où la Savoie enfantait la dévotion aisée,
elle était le théâtre d'une activité littéraire, ingénieuse et brillante. Le
goût des belles-lettres s'y était propagé; pas de petite ville qui n'eût
ses amateurs de poésie et de rhétorique •) et ses bibliothèques. Ce
pays produisit alors des orateurs féconds en panégyriques et en oraisons
fimébres. François de Sales regardait les belles-lettres comme un auxiliaire
utile de la . piété. Il en propagea la culture et la fit converger
vers Annecy. En 1607, avec le président Favre *), jurisconsulte éminent,
esprit à la fois sévère et orné, et à l'imitation des villes italiennes, il
fonda la Fl or i montane. Cette société littéraire qui précéda de vingt-
•) La rhétorique est l'art de bien dire, art qui a pour but d'établir des
règles fondées sur la nature et le goût pour l'ornement du style et l'embellisse-
ment du discours. La classe de rhétorique, ou absolument, la rhétorique se
dit, dans les collèges (.< iymnasien), de la classe où l'on enseigne la rhétorique
(unsre Prima). Oft aber wird dies Wort in geringschätzigem Sinne gebraucht, als
affectation d'éloquence, discours vains et pompeux (Bescherelle), Schönrednerei ohne
inneren Gehalt.
a ) Antoine Favre war 1610 Präsident des Senats von Chambéry, den Kmanucl
Philibert an die Stelle des 1329 errichteten Oberjustizrathes gesetzt hatte-, in der
Kathcdralo von Chambéry sieht man sein Grabmal. „Claude Favre de Vaugelas, né
en 1585, était considéré à juste titre comme un des meilleurs grammairiens de son
temps. 11 est du nombre des écrivains qui ont le plus contribué à fixer notre langue*.
(La France illustrée. Par Y. A. Malte-Brun. Geschrieben nach der Annexion
.Savoyen8.) Vor der Annexion sagte Bescherelle in seinem Dictionnaire: «Célèbre
Grammairien, membre de l'Académie française, né à Chambéry, en 1585, d'une famille
française, mort en 1650. On a de lui des Remarques sur la langue française,
des poésies, et une traduction de l'Histoire d'Alexandre le Grand, par
(Quinte Curce.* tJm nicht zuzugeben, dass ein Savoyarde die französische Sprache
hat vervollkommnen helfen, stempelt ihn B. zum Sohne einer französischen Familie.
Der Litteraihistoriker Demogeot zieht es vor, ihn mit Stillschweigen zu Ubergehen.
Erst Paul Albert wird gerecht gegen ihn, kann sich aber doch nicht von den Vor-
urtheilen seiner Landsleute gegen die Savoyarden befreien, Vorurtheile die auf reiner
Unkenntnis» des Landes beruhen. P. Albert sagt : „Le rude et grossier idiome de
son pays lui fit trouver des charmes infinis dans le noble langage où s'exprimaient
les du Perron, les du Vair, les Coèffeteau (Schriftsteller), qui furent ses premiers
dieux.* Diese Vorurtheile sind zum Theil schon oben gerügt worden. Was hierüber
die litterarische ThätigkettSavoyens gesagt wurde, die der Gründung der französischen
Akademie voranging und von der französischen Bewegung gänzlich unabhängig
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Savoyen und Genf.
sept ans l'Académie française et lui servit de modèle, se composait de
quarante membres. Elle donnait des cours, proposait des sujets de dis-
cours et s'occupait de l'étude des beautés de la langue. Vaugelas,
le second fils du président Favre, élève de cette académie, alla chercher
fortune à Paris. C'était un cavalier aimable et doux, bienséant, s'expri-
mant avec élégance, passionné du beau langage. Il réussit, et se lia avec
la fleur des beaux esprits. Lors de la fondation de l'Académie française,
Vaugelas le Savoisien fut désigné pour écrire les remarques sur la langue
et eut la grande part au travail du dictionnaire, commençant cette oeuvre
de lime et de polissoir qui a ennobli la langue en l'appauvrissant."
(B. Hey.)
Es ist nicht das erste Mal, dass ein Savoyarde den Franzosen hilf-
reiche Hand in der Litteratur leistete; in einer Anmerkung fllgt R. Key
hinzu: „Au XVe siècle, Guillaume Fichet, natif du Petit-Bornand, près
d'Annecy 1 ), recteur de l'Université de Paris sous Louis XI, enseigna vingt
ans à la Sorbonne la philosophie et les humanités. Avec un Suisse il
introduisit l'imprimerie en France. Son Traité de rhétorique est le
premier livre qui y ait été imprimé."
Die Schriftsteller, die dann spater aus Savoyen hervorgegangen sind,
haben sich, die hervorragendsten wenigstens, nach Frankreich gewandt
oder doch mit französischen Zuständen beschäftigt. Zu nennen ist im
17. Jahrhundert der Historiker César Vichard de Saint-Kéal, 1639-161*2,
der, in Chambëry geboren und gestorben, meist in Paris lebte und vor-
züglich durch seine „ Histoire de la conjuration que les Espagnols formè-
rent en 1618 contre la république de Venise" bekannt ist; seine sehr
romanhafte Erzählung „Don Carlos, nouvelle historique" hat auch unserm
Schiller bei Bearbeitung seines Dramas vorgelegen. Am Ende des 18.
Jahrhunderts erhob der Staatsmann Graf Joseph de Maistre, 1754—1821,
gewissermassen als Vertreter des alten strengkatholischen Savoyens seine
Stimme gegen die französische Revolution und stellte als Ideal der
bürgerlichen Gesellschaft die unumschränkte Herrschaft des Papstes auf,
war, beweist, dass die schönwissenschaftliche Feinschineckerei in Savoyen ebenso
ausgebildet war wie in Paris. Die Pariser (und die übrigen Franzosen reden ihnen
blindlings nach) beurtheilen eben Savoyen blos nach den Essenkehrern und Dienst-
männern, die aus den unfruchtbarsten Gebirgswinkeln ihrer Heimath nach Pari»
gehen, um Geld zu verdienen.
') (Jenauer bei Bonneville. Wohl zu merken: das erste Buch, das in Frankreich
gedruckt wird, ist eine Rhetorik, und zwar ist es ein Savoyarde, der Frankreich
damit beschenkt; das erste deutsche gedruckte Buch, das aus Guteubergs und
Fusts Werkstatte in Mainz hervorging, ist die (14S5 oder 1456 erschienene) 42zeilige,
undatirte sogen. Gutenberg'sche Bibel in zwei Foliobänden. Ks ist dies sehr Be-
zeichnend!
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Savoyen und Genf.
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wie sie Gregor VII. und Innocenz III. geträumt hatten; Beine drei Haupt-
werke sind: „ Dn Pape" (Lyon 1820, 2 Bde.), „l'Eglise gallicane* 1 (Paris 1821)
und „les Soirées de Saiut-Pctersbourg" (Paris 1822, 2 Bde.). Von diesem
finstern, bis zu fanatischer Grausamkeit aufgeregten Mystiker, dessen
Abneigung gegen die französische Revolution er zwar auch theilte, ohne
aber sein sanftes GemUth dadurch verdüstern zu lassen, unterschied sich
freundlich sein Bruder, Graf Xavier de Maistre, geboren in Chambéry
1764 und gestorben in Petersburg am 12. Juni 1852, Officier in russischen
Diensten, in der ganzen gebildeten Lesewelt bekannt durch seine geist-
reiche Schrift „ Voyage autour de ma chambre" (1794) und die pathetische
Novelle „Le Lépreux de la cité d'Aosta* (1811); ausserdem schrieb er noch:
„Prascovie ou la jeune Sibérienne", „Expedition nocturne autour de ma
chambre" und „les Prisonniers du Caucase"; wegen seiner mit philoso-
phischem Geiste gepaarten heiteren Laune, die er in der „Reise um
mein Zimmer" offenbart, hat man ihn „den feinern Sterne" genannt:
„ C'est Sterne, mais Sterne décent".
Indessen, wenn eben gesagt wurde, dass die hervorragenden Savoyer
Schriftsteller der spätem Epoche sich entweder nach Frankreich gewandt
oder doch mit französischen Zuständen beschäftigt haben, so bildet der
elegante geist- und gemüthreiche Xavier de Maistre eine glänzende Aus-
nahme. X. de Maistre ist nur Ein Mal in Paris gewesen und zwar erst
1839, nachdem die schöneu Erzeugnisse seiner Muse schon längst er-
schienen waren und zwar nicht in Frankreich (Voyage autour de ma
chambre 1794, zweite Ausgabe 1814 in Petersburg; le Lépreux de la
cite d'Aoste, Petersburg 1811); er war in seinem Alpenlande aufgewachsen
und erzogen worden und diente im sardinischen Heere. Als Savoyen
1792 Frankreich einverleibt worden war und die französischen Heere
auch Italien überzogen, wanderte er nach Russland aus, entschlossen hier
von seiner Kunst als Maler zu leben. Günstige Umstände hielten ihn in
der militärischen Carrière zurück (1826 war er russischer Generalmajor
in Petersburg), er verheirathete sich hier und schrieb hier, fern von
Frankreich, seine ergreifenden Erzählungen. Als er 1839 Paris besuchte,
fand er sich in der dortigen politischen Anschauungsweise nicht zurecht;
das parlamentarische Leben des modernen constitutionellen Frankreichs
stand eben im Widerspruch mit den Traditionen, die in seiner Familie
herrschten, er wurde zwar Überall vortrefflich aufgenommen, kehrte aber
bald wieder nach Petersburg zurück, wo er überhaupt den grössten Theil
seines Lebens verbrachte und auch starb. Aber die wahre Heimath
seines feinen edleu Geistes war nicht dies oder jenes Land, sondern das
luftige Reich der Phantasie, hierher zog er sich in seinen Mussestunden
zurück und was er auf diesem idealen (iebiete geschaffen, hat das Ge-
dächtniss seines Namens mehr gesichert als seine ganze noch so glänzende
militärische Laufbahn. Einige Auszüge aus seiner berühmten „Reise um
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Savoyen und Genf.
mein Zimmer" mögen daher zuerst hier Platz finden. Die Reise dauert
zwei und vierzig Tage, gerade so lange dauert nämlich der Stubenarrest,
der dem Reisenden wegen eines Duells auferlegt worden ist; das Ziel der
Reise ist also im Grunde die Thüre, die ihn der Freiheit zurückgibt,
aber er geht nicht in gerader Linie auf dasselbe zu, sondern macbt
tausend Umwege, um zu ihm zu gelangen, und tauseud Betrachtungen
auf diesen Umwegen, wie der Wanderer draussen im Freien bald hier
bald da stehen bleibt, um die oder jene schöne Aussicht zu genicssen, den
oder jenen interessanten Gegenstand zu beobachten; eine solche Betrachtung
ist folgende humoristische Studie über die menschliche Natur.
Die menschliche Natur. L'âme et la bête.
Chapitre VI— VI IT.
Ce chapitre n'est absolument que pour les métaphysiciens. Il va
jeter le plus grand jour sur la nature de l'homme: c'est le prisme avec
lequel on pourra analyser et décomposer les facultés de l'homme, en
séparant la puissance animale des rayons purs de l'intelligence.
Il me serait impossible d'expliquer comment et pourquoi je me brûlai
los doigts aux premiers pas que je fis en commençant mon voyage, sans
expliquer dans le plus grand détail, au lecteur, mon système de l'âme
et de la bête. — Cette découverte métaphysique influe d'ailleurs telle-
ment sur mes idées et sur mes actions, qu'il serait très difficile do com-
prendre ce livre si je n'en donnais la clef au commencement.
Je me suis aperçu par diverses observations, que l'homme est com-
posé d'une âme et d'une bête. — Ces deux êtres sont absolument distincts,
mais tellement emboîtés, l'un dans l'autre, ou l'un sur l'autre, qu'il faut
que l'âme ait une certaine supériorité sur la bête pour être en état d'en
faire la distinction.
Je tiens d'un vieux professeur que Platon appelait la matière l'autre.
C'est fort bien; mais j'aimerais mieux donuer ce nom par excellence à
la bête qui est jointe à notre âme. C'est réellement cette substance qui
est l'autre, et qui nous lutine d'une manière si étrange. On s'aperçoit
bien en gros que l'homme est double; mais c'est, dit-on, parce qu'il est
composé d'une âme et d'un corps; et l'on accuse ce corps de je ne sais
combien de choses, mais bien mal à propos assurément, puisqu'il est
aussi incapable de sentir que de penser. C'est à la bête qu'il faut s'en
prendre, à cet être sensible, parfaitement distinct de l'âme, véritable
individu, qui a sou exitence séparée, ses goûts, ses inclinations, sa
volonté et qui n'est au-dessus des autres animaux que parce qu'il est
mieux élevé et pourvu d'organes plus parfaits.
J'ai fait je ne sais combien d'expériences sur l'union de ces deux
créatures hétérogènes. Par exemple, j'ai reconnu clairement que l'âme
peut se faire obéir par la bête, et que, par un fâcheux retour, celle-ci
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Savoyon uml Genf. . Cl
oblige très souvent l'Ame d'agir contre son gré. Dans les règles 1 ), l'une
a le pouvoir législatif et l'autre le pouvoir exécutif; mais ces deux pou-
voirs se contrarient souvent. — Le grand art d'un homme de génie est
de bien savoir élever sa bete, afin qu'elle puisse aller seule, taudis que
l'âme, délivrée de cette pénible accoiutance, peut s'élever jusqu'au ciel.
Mais il faut éclaircir ceci par un exemple.
Lorsque vous lisez un livre, Monsieur, et qu'une idée plus agréable
entre tout à coup dans votre imagination, votre âme s'y attache tout de
suite et oublie le livre, tandis que vos yeux suivent machinalement les
mots et les lignes; vous achevez la page sans la comprendre et sans
vous souvenir de ce que vous avez lu. — Cela vient de ce que votre
âme ayant ordonné à sa compagne de lui taire la lecture, ne l'a point
avertie de la petite absence qu'elle allait faire; en sorte que l'autre
continuait la lecture que votre âme n'écoutait plus.
Cela ne vous paraît-il pas clair? Voici un autre exemple:
Un jour de l'été passé, je m'acheminai pour aller à la cour 2 ). J'avais
peint toute la matinée, et mou âme, se plaisant à méditer sur la peinture,
laissa le soin à la bête de me transporter au palais du roi.
Qne la peinture est un art sublime ! pensait mon âme; heureux celui
que le spectacle de la nature a touché, qui n'est pas obligé de faire des
tableaux pour vivre, qui ne peint pas uniquement pour passe-temps, mais
qui frappé de la majesté d'une belle physionomie et des jeux admirables
de la lumière, qui se fond en mille teintes sur le visage humain, tâche
d'approcher dans ses ouvrages des effets sublimes de la nature! Heureux
encore le peintre que l'amour du paysage entraîne dans des promenades
solitaires, qui sait exprimer sur la toile le sentiment de tristesse que lui
inspire un bois sombre ou une campagne déserte! Ses productions imi-
tent et reproduisent la nature; il crée des mers nouvelles et de noires
cavernes inconnues au soleil; à son ordre, de verts bocages sortent du
néant, l'azur du ciel se réfléchit dans ses tableaux; il connaît l'art de
troubler les arts et de faire mugir les tempêtes. D'autres fois il offre
à l'oeil du spectateur enchanté les campagnes délicieuses de l'antique
Sicile; on voit des nymphes fuyant à travers les roseaux; des temples
d'une architecture majestueuse élèvent leur front superbe par-dessus la
forêt sacrée qui les entoure; l'imagination se perd dans les routes silen-
cieuses de ce pays idéal; des lointains bleuâtres se confondent avec le
ciel, et le pays entier, se répétant dans les eaux d'un fleuve tranquille,
forme un spectacle qu'aucune langue ne peut décrire. — Pendant que
- ■ ■ ■ «
») d. h. Wenn sie regelmässig verfahren, wenn sie sich gegenseitig so verhalten,
wie sie sollen.
*) an den Hof. au palais du roi; die Scene spielt in Turin.
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02
Savoyen und Genf.
mou âme faisait ces réflexions, l'autre allait son train, et Dieu sait oit
elle allait! Au lieu de se rendre à la cour, comme elle en avait reçu
l'ordre, elle dériva tellemeut sur la gauche, qu'au moment oit mon âme
la rattrapa, elle était à un demi-mille du palais royal.
S'il est utile et agréable d'avoir une âme dégagée de la matière au
point de la faire voyager toute seule lorsqu'on le juge à propos, cette
faculté a aussi ses inconvénients. C'est à elle, par exemple, que je
dois la brûlure dont j'ai parlé dans les chapitres précédents. — Je donue
ordinairement à ma bête le soin des apprêts de mon déjeuner; c'est elle
qui fait griller mon pain et le coupe en tranches. Elle fait à merveille
le café, et le prend même très souvent sans que mon âme s'en mêle, à
moins que celle-ci ne s'amuse à la voir travailler; mais cela est rare
et très difficile à exécuter, car il est aisé, lorsqu'on fait quelque opération
mécanique, de penser à tonte autre chose, mais il est extrêmement diffi-
cile de se regarder agir, pour ainsi dire, — ou, pour m'expliquer suivant
mon système, d'employer son âme à examiner la marche de sa bête, et
de la voir travailler sans y prendre part. — Voilà le plus étonnant tour
de force métaphysique que l'homme puisse exécuter.
J'avais couché mes pincettes 1 ) sur la braise pour faire griller mou
pain, et quelque temps après, tandis que mou âme voyageait, voilà qu'une
souche enflammée roule sur le foyer: ma pauvre bête porta la maiu aux
pincettes, et je me brûlai les doigts.
Herr und Diener.
Chapitre XVIII und XIX.
Sa conduite, daus cette occasion 2 ), m'intéressa vivement, et le plaça
toujours plus avant dans mon coeur. Il aura sans doute une place dans
eclui du lecteur; et s'il en est quelqu'un assez insensible pour la lui
refuser après avoir lu le ehapitre suivant, le ciel lui a sans doute donné
un coeur de marbre.
„ Morbleu! lui dis-je un jour, c'est pour la troisième fois que je vous
ordonue de m'acheter uue brosse! Quelle tête! Quel animal!" — Il ne
répondit pas un mot: il n'avait rien répondu la veille à uue pareille
incartade. B I1 est si exact!" disais-je; je n'y concevais rien. — „ Allez
chercher un linge pour nettoyer mes sonliers", lui dis-je en colère. Pen-
') Die Feuerzange; die Handlung geht am Kaminfeuer vor sich: im Hintergrunde
des Kainina sind die grossen Scheite, les souches, aufgeschichtet, die glühende
Kohle, la braise, wird vorgescharrt, um die Stube mehr zu wärmen, um Hrod u. s. w.
zu rüsten, das man Ober die Gabeln der Zange legt.
») Die Aufführung seines Dieners Joannetti, der soeben seinem Herrn gegenüber
einen Beweis seines Zartgefühls gegeben hatte.
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Savoyen und Genf.
«3
daut qu'il y allait, je me repentais de l'avoir ainsi brusqué. Mon cour-
roux passa tout à fait lorsque je vis le soin avec lequel il tâchait d'ôter
la poussière de mes souliers sous toucher à mes bas: j'appuyai ma main
sur lui en signe de réconciliation. — «Quoi! dis-je alors en moi-même,
il y a donc des hommes qui décrottent les souliers des autres pour de
l'argent?" Ce mot d'argent fut un trait de lumière qui vint m'éclairer.
Je me ressouvins tout à coup qu'il y avait longtemps que je n'en avais
point donné à mon domestique. — „Joannctti, lui dis-je en retirant mon
pied, avez-vous de l'argent?" Un demi-sourire de justification parut sur
ses lèvres à cette demande. — „Non, monsieur; il y a huit jours que
je n'ai pas un sou; j'ai dépensé tout ce qui m'appartenait pour vos petites
emplettes." — „Et la brosse? C'est sans doute pour cela?" — Il sourit
encore. — Il aurait pu dire à son maître: „Non, je ne suis point une
tête vide, un animal, comme vous avez eu la cruauté de le dire à votre
fidèle serviteur. Payez-moi 24 livres 10 sous 4 deniers 1 ) que vous me
devez, et je vous achèterai votre brosse." — Il se laissa maltraiter
injustement plutôt que d'exposer son maître à rougir de sa colère.
Que le ciel le bénisse! Philosophes! Chrétiens! avez-vous lu?
„ Tiens, Joannetti, lui dis-je, tiens, cours acheter la brosse." — „Mais,
monsieur, voulez-vous rester ainsi avec un soulier blanc et l'autre noir?" —
„Va, te dis-je, acheter la brosse; laisse, laisse cette poussière sur mon
soulier.'
Il sortit; je pris le linge et je nettoyai délicieusement mou soulier
gauche, sur lequel je laissai tomber une larme de repentir.
Ein Reiseunfall, Un accident.
Chapitre XXVIII.
J'étais enfin arrivé tout près de mon bureau; déjà même, en allonge-
ant le bras, j'aurais pu en toucher l'angle le plus voisin de moi, lorsque
je me vis au moment de voir détruire le fruit de tous mes travaux et
de perdre la vie. — Je devrais passer sous silence l'accident qui m'arriva,
pour ne pas décourager les voyageurs; mais il est si difficile de verser
dans la chaise de poste dont je me sers, qu'on sera forcé de convenir
qu'il faut être malheureux au dernier point, — aussi malheureux que je
le suis, — pour courir un semblable danger. Je me trouvai étendu par
') La livre, monnaie de compte en France, valant vingt sous de douze
deniers ou quatre liards. La livre a été remplacée par le franc. La livre tournois
était de vingt sous, la livre parisis de vingt-cinq sous. Denier, ancienne mon-
naie de cuivre frappée par Philippe I (1060— 1108\ et devenue depuis simple mon-
naie de compte, et valant la douzième partie d'un sou ou le tiers d'un liard. Le
denier d'argent pesait à peu près un quart de franc. (Bescherelle). Obgleich
diese Münzen langst verschwunden sind, sind ihre Namen, wenigstens in Frankreich,
noch fortwährend in sprüchwörtlichem Gebrauche.
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04
Savoyen und fîonf.
terre, complètement versé et renversé, et cela si vite, si inopinément, que
j'aurais été tenté de révoquer en doute mon malheur, si un tintement
dans la tête et une violente douleur à l'épaule gauche ne m'en avaient
trop évidemment prouvé l'authenticité.
Ce fut encore un mauvais tour de ma moitié 1 ). — Effrayée par la
voix d'un pauvre qui demanda tout à coup l'aumône à ma porte et par
les aboiements de Rosine, ma chienne, elle fit tourner brusquement mou
fauteuil avant que mon âme eût le temps de l'avertir qu'il manquait uue
brique 2 ) derrière; l'impulsion fut si violente que ma chaise de poste se
trouva absolument hors de son centre de gravité, et se renversa sur moi.
Voici, je l'avoue, une des occasions où j'ai en le plus à me plaiudre
de mon âme; car, au lieu d'être fâchée de l'absence qu'elle veuait de
faire et de tancer sa compagne 3 ) sur sa précipitation, elle s'oublia an
point de partager le ressentiment le plus animal et do maltraiter de pa-
roles ce pauvre innocent — „ Fainéant, allez travailler", lui dit-elle
(apostrophe exécrable, inventée par l'avare et cruelle richesse!). „Mon-
sieur, dit-il alors pour m'attendrir, je suis de Chambéry . . . — „Taut
pis pour vous." — „Je suis Jacques; c'est moi que vous avez vu à la
campagne; c'est moi qui menais les moutons aux champs ... — „Qne
venez-vous faire ici?" Mon âme commençait à se repentir de la bruta-
lité de mes premières paroles. — Je crois même qu'elle s'en était re-
pentie un instant avant de les laisser échapper. C'est ainsi que, lors-
qu'on rencontre inopinément dans sa course un fossé on un bourbier, on
le voit, mais on n'a plus le temps de l'éviter.
Rosine acheva de me ramener au bon sens et au repentir; elle
avait reconnu Jacques, qui avait souvent partagé son pain avec elle, et
lui témoignait par ses caresses son souvenir et sa reconnaissance.
Pendant ce temps, Joannetti, ayant rassemblé les restes de mon
dîner, qui étaient destinés pour le sien, les donna sans hésiter à Jacques.
Pauvre Joannetti!
C'est ainsi que, dans mon voyage, je vais prenant des leçons de
philosophie et d'humanité de mon domestique et de mou chien.
Die verwelkte Rose, La rose sèche.
Chapitre XXXV.
Il ne tiendrait qu'à moi de faire un chapitre sur cette rose sèche
que voilà, si le sujet en valait la peine; c'est une fleur du carnaval de
l'année dernière. J'allai moi-même la cueillir dans les serres du Valen-
•) Nämlich la bête; s. o. die menschliche Natur.
*) In Frankreich und den südlichen Ländern sind die Stuben nicht immer ge-
dielt (planchéier, parqueter), sondern gepflastert (carreler) und zwar meisten« mit
Ziegelsteinen (carreau de brique, oder kurzweg brique).
3 ) d. h. la bête.
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Savoy en und Genf.
65
tino 1 ), et le soir, une heure avant le bal, plein d'espérance et dans une
agréable émotion, j'allai la présenter à madame de Hautcastel. Elle la
prit, — la posa sur sa toilette, sans la regarder et sans me regarder
moi-même. — Mais comment aurait-elle fait attention à moi? Elle était
occupée à se regarder elle-même. Debout devant un grand miroir, toute
coiffée, elle mettait la dernière main à sa parure; elle était si fort préoc-
cupée, son attention était si totalement absorbée par des rubans, des
gazes et des pompons de toute espèce amoncelés devant elle, que je
n'obtins pas même un regard, un signe. — Je me résignai: je tenais
humblement des épingles toutes prêtes, arrangées dans ma main; mais
son carreau 2 ) se trouvant plus h sa portée, elle les prenait à son car-
reau, — et si j'avançais la main, elle les prenait de ma main — indiffé-
remment; et, pour les prendre, elle tâtonnait, sans ôter les yeux de sou
miroir, de crainte de se perdre de vue.
Je tins quelque temps un second miroir derrière elle, pour lui faire
mieux juger de sa parure; et sa physionomie se répétant d'un miroir à
l'autre, je vis alors une perspective de coquettes, dant aucune ne faisait
attention à moi. Enfin, l'avouerai-je? nous faisions, ma rose et moi, une
fort triste figure.
Je finis par perdre patience, et ne pouvant plus résister au dépit
qui me dévorait, je posai le miroir que je tenais à ma main, et je sor-
tis de colère, et sans prendre congé.
„Vous en allez- vous V me dit-elle en se tournant de côté pour voir
sa taille de profil. — Je ne répondis rien; mais j'écoutai quelque temps
à la porte, pour savoir l'effet qu'allait produire ma brusque sortie. —
„Ne voyez- vous pas, disait-elle à sa femme de chambre, après un instant
de silence, ne voyez-vous pas que ce caraco 3 ) est beaucoup trop large
pour ma taille, surtout en bas, et qu'il y faut faire une baste 4 ) avec
des épingles?"
Comment cette rose sèche se trouve là sur une tablette de mou bu-
reau, e'est ce que je ne dirai certainement pas, pareeque j'ai déclaré
qu'une rose sèche ne méritait pas un chapitre.
Unter den modernen Publicisten aus Savoyen, die in Frankreich für
die Sache des Katholicismus gewirkt haben, sind hervorzuheben:
Michaud, Geschichtschreiber der Krcuzzttge, Genoude, geb. in Gre-
noble, aber Sohn eines Savoyarden, und Dupanloup, der 1878 ver-
storbene Bischof von Orleans; durch eine scharfe Kritik des ersten
') Name eines öffentlichen Gartens in Turin.
*) Nadelkissen; man sagt jetzt: une pelote.
*) Caraco, sorte de vêtement de femme dont la mode est passée. (Besch.).
*) Terme national employé en badinant pour rempli. (Note du texte.) Rempli =*
Einschlag.
H «mm ig, Die franzô«Uche Schweiz und Saroyen. 5
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Savöyen und (lent.
Kaiserreiches hat sich Lanfrey aus Chanibéry in seiner Geschichte Na-
poleons I. hervorgethan, und ein Savoyard, Buloz, hat die berühmte
Pariser Zeitschrift „La Revue des deux mondes" gegründet
Die Jugendeindrücke aus seiner Heimath machten den Historiker
Micha ud später auch zum Dichter. Geboren am 19. Juni 17G7 zu
Albens im Bezirk von Ghambéry, gestorben 1839 zu Paris, hatte er seine
Gymnasialbildung in Bourg-en-Bresse an der Grenze Savoyens erhalten
und war 1791 nach Paris gegangen; hier gab er sein erstes Buch:
„Voyage littéraire fait eu 1787 au Mont-Blanc" heraus, schrieb aber auch
als Journalist gegen die Republik, daher der Couvent über ihn das Todes-
urtheil aussprach, welches aber cassirt wurde. Da er als Rédacteur des
royalistischen Blattes „la Quotidienne" seine Angriffe fortsetzte, so wurde
er 1797 nebst Anderen zur Deportation nach Cayenne verurtheilt, entfloh
aber nach dem Jura. Die Gebirgslandschaft frischte seine ersten Ein-
drücke wieder auf uud so schrieb er das Gedicht: „Le Printemps d'nu
Proscrit", welches 1804 in Paris erschien. Dasselbe gehört zur Gattung'
der beschreibenden Poesie, aber von einer neuen Art ; man begann näm-
lich, in Folge der furchtbaren Aufregung, welche die Stürme der fran-
zösischen Revolution in den Gemüthein hervorgerufen hatten, auch per-
sönliche Motive in die Schilderung der Landschaft zu verweben. Der
Literarhistoriker Demogeot sagt darüber: „Miohand, dans son Printemps
d'un Proscrit, mêlait d'une manière un peu monotone les impressions
de l'exil aux tableaux de sa poésie descriptive. On revoyait avec bon-
heur, même à travers ces faibles pages, les pompes sereines de la na-
ture, dont le calme 1 ) et l'impassible majesté contrastaient si vivement
avec les révolutions des hommes; on se reprenait à aimer ces bois dont
tous nos chagrins ne font pas tomber une feuille, dont nos crimes ne
ternissent pas l'éblouissante verdure." Michaud kehrte nach dem 18. Bru-
maire (9. Nov. 1799), an welchem Tage Bonaparte, der spätere Kaiser
Napoleon, den ersten Gewaltschritt zur Auflösung der französischen Re-
publik that, nach Paris zurück und beschäftigte sich meist mit historischen
Studien, namentlich über den Orient; eine Fracht dieser Arbeiten war
seine „Histoire des Croisades" (3 Bde., Paris 1812—1817). Im Jahre 1813
wurde er Mitglied der französischen Akademie.
Man sucht allerdings in Frankreich, den literarischen Glanz, den
diese Schriftsteller auf ihre Heimath Savoyen werfen, durch den Einwurf
zu bemängeln, dass dieselben nur durch ihre Verbindung mit Frankreich
und meist in diesem Lande selbst ihren Ruhm erlangt haben. Dem ent-
gegnete aber ein Savoyard, Victor Dur et, 1861 in dem zu Chambéry er-
scheinenden „Courrier des Alpes" Folgendes, indem er auch die Schrift-
steller der romanischen Schweiz hinzuzieht:
') le calme, hier substantivisch genommen: die Ruhe.
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Savoyen und Genf.
07
Die moderne Savoyer Litteratur.
«Admettons que cette terre où régnent le lac Léman, le lac d'Annecy
et celui dn Bourget, soit la mère de génies dont elle n'a pu être la nour-
rice, c'est-à-dire que ces écrivains se sont formés dans un milieu étranger
qui est la France, — ce qui est à peine la moitié de la vérité — leur
patrie leur a laissé à tous une empreinte ineffaçable, et ne
s'est pas épuisée en les produisant Voyez que de plumes remar-
quables, que de rares supériorités de nos temps!
Dans la Savoie, Jean-Pierre Veyrat a versé dans la Coupe de
l'Exil et dans la Station poétique à Haute-Combe 1 ) une veine
lyrique digue des maîtres; ce prince (Tes poètes de la Savoie, mort en 1844,
a laissé en manuscrits un recueil considérable, les Fruits de la science,
et un drame qui avait ses préférences, N a pies, 13 novembre 1818;
M. de Juge est le distingué Fabuliste des Alpes; Mlle Chevron a
taillé des vers cornéliens 2 ) à la Liberté; Jacques Callies a soupiré
des élégies tendres et désolées; M. Replat a célébré, à la manière
des troubadours, les châteaux savoisiens de Duingt, Montrottier
et Menthon; Léon Ménabréa, l'ami fidèle de J. P. Veyrat, qu'il est
allé rejoindre dans la tombe, a donné, sous le titre de Feux follets,
des nouvelles que les plus habiles feuilletonistes lui envieraient; Octave
Ducros, de Sixt 3 ), s'élève aux sommités de l'ode dans ses Contempla-
tions; J. Ogier est l'auteur harmonieux et hardi de chants lyriques;
Gaston de Chaumout a déployé de la verve dans le Jardin des Gla-
ciers et les Mélodies alpestres; N. Rosset, daus sa Théodicée ou
le Triomphe dn Christianisme, n'a pas marché sans honneur sur les
traces de Racine fils 4 ); le docteur Andrevetan, de la Roche 6 ), a es-
sayé avec succès le genre pittoresque et didactique daus la Savoie
') L'abbaye de Haute-Combe, sur les bords du lac du Bourget près de Chum-
béry, fut fondée en 1125 par Amédée III., et destinée à devenir la sépulture des
princes de la maison de Savoie; le monastère actuel a été construit eu 1723. (Malte
Brun).
■J Ce mot se dit du style de Pierre Corneille et des vers faits dans le goût de
ceux de ce grand poète. (Bescherelle.).
*) Le village de Sixt, près de Bonnevilie dans la Haute-Savoie, est célèbre par
sa vallée d'une beauté magnifique.
*) Louis Racine (1692—1763), second fils du poète tragique Jean Racine; sans
avoir le génie de son père, il a cependant laissé d'admirables vers; tout le monde
connaît son poème de la Religion. (Besch.).
*) La Roche en Faucigny (Rupes Allobrogum) est une petite ville, jadis
fortifiée. Une tour qui date du XII. Siècle couronne la roche qui donne son nom à
la ville; de ce point culminant on jouit d'un magnifique coup d'oeil sur le Salève,
le Jura, le Môle, le Buet et quelques pics de la chaîne du Mont-Blanc. (Malte Brun.)
Die übrigen Städte sind bekannter. Docteur ist hier als docteur-médecin, Arzt, zu
fassen.
5*
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68
Savoyen und Genf.
poétique et le Code moral du médecin, le docteur Trésal, d'Albert-
ville, a publié uue estimable Amédéide; le docteur Béard, de Rnmilly,
a lancé de larges spécimens d'une sorte d'héroïde impériale sur Napo-
léon, sans compter de très spirituelles chansons patoises; le docteur Jac-
quemond, de Moûticrs, a embouché la trompette épique pour le Comte
Vert 1 ). On le voit, la médecine a chez nous le privilège des vers.
Ma plume ne peut pas obéir à ma mémoire, qui me présente en
foule des noms et des oeuvres. La Société d'histoire et d'archéo-
logie, de Chambéry, l'Académie de Savoie, qui siège dans cette der-
nière ville, renferment des membres éminents. Pour n'en citer qu'un,
M. Léon Costa de Beauregard a conquis un haut rang parmi les histo-
riens de notre époque, et l'histoire nationale doit des monuments à ce
chercheur infatigable."
In der That ist, wie Duret erklärt, obiges Verzeichniss nicht voll-
ständig; hinzuzufügen wären u. A. noch zwei: der dramatische Dichter
Ferraris und der Fabeldichter Jalabert. Von erstcrem sind zu nennen
die Dramen: „Le dernier des Montmayeur" ') und „Un Episode du mas-
sacre des Espagnols à Annecy"; in der Vorrede zu letzterem Drama
(1847) sagt der Kritiker Luyrard: „Un grand et noble mouvement se
fait dans la Savoie. Jamais les annales de ce pays n'avaient été plus
profondément remuées, et jamais impulsion plus généreuse vers un but
commun, celui de créer enfin une littérature nationale, n'avait dirigé
et réuni à la fois tant de nobles intelligences. Mr. Ferraris créera véri-
tablement en Savoie un théâtre historique." Unter den Fabeln, die Ja-
labert 1855 herausgab (Étrennes morales. 1. année. Contes et Apologues),
befindet sich der sinnige Spruch:
Le fil humecté.
Le lin, par la fileuse à propos humecté,
Gagne en solidité;
De quelques pleurs mouillé, le fil de l'existence
N'acquiert aussi que plus de consistance.
Der erwähnte Victor Duret fllgt dann hinzu: „La Suisse française
n'est pas en arriére dans les lettres 3 ): les poésies de Henri Durand,
Monneron, de Lausanne; — de Charles de Bons, Louis Gross, du Va-
lais; de Henri Calame, de Neuehâtel; — de X. Kohler, de Porren-
truy, dans le Jura bernois; — de Petit-Senn, Henri Blan valet, Albert
Richard, Charles Didier, Ant. Carteret, Jules Vuy, Marc Monnier,
') Amadée VI., (1343—1383), der grüne Graf genannt, weil er auf einem Tur-
nier in Chambéry in grüner Rüstung erschien.
*) Die machtige Familie der Montmayeur gehörte dem Savoyer Lehnsadel an.
*) Les lettres = die Litteratur; les belles-lettres =— die schönwisscnschaftlicbe
Litteratur.
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Savoyen und Genf.
6<J
B. Dufernex, de Genève, et aussi d'une jeunesse pleine de sève et de
promesses d'or, rendent un brillant témoignage à cette assertion. Ces
auteurs, la plupart du moins, va objecter quelqu'un malavisé, ne sont
guère connus à Paris. — Ah! ici on est tenté de laneer une réponse peu
courtoise: Ignorance et dédain vout de pair. S'ils ne sont pas connus,
ce que vous leur reprochez, qui vous empêche de les connaître? Venez
étudier dans ces pays les beautés de la nature et les manifestations de
l'intelligence humaine. Paris envoie régulièrement par les postes et les
librairies son esprit et sa science à toutes les provinces; Paris leur est
familier. Mais que la capitale regarde et reçoive quelquefois les oeuvres
de la province, elle reconnaîtra la vitalité et l'originalité qui y régnent,
et s'y retrempera peut-être avec profit.
Paris ne doit plus être la grande ville de la grande unité littéraire;
Paris ne doit plus absorber les départements, mépriser ou railler ce qui
n'est pas elle, dédaigner des écrivains de verve qui n'ont que le tort de
ne pas habiter dans le tourbillon de cette cité."
Genf und Paris,
Vortrefflich äussert sich auch K. Rey Uber das Verhältniss von Paris
zu den übrigen, aber kleineren Mittelpunkten litterarischen oder wissen-
schaftlichen Lebens, indem er ebenfalls über die heutige litterarische
Thâtigkeit Genfs u. s. w. spricht: „Dans ce siècle, Genève a perdu de
son importance relative. Ses écrivains, ses penseurs n'occupent pas uue
position égale à ceux du XVIII. siècle. L'immense accroissement de Paris,
en accumulant dans ce foyer babylonien les ressources intellectuelles et
morales de la France et d'une partie de l'Europe, a fait aux petits cen-
tres une situation difficile. Dans un centre comme Paris, les sciences, les
lettres, les arts, brillent d'un éclat incomparable; c'est là que s'élaborent
les grandes réputations; la presse porte au loin leur renommée; toutefois
la dictature de Paris n'est pas absolue, et elle a des intermittences. Paris
est un foyer d'opposition plus encore qu'un centre directeur, uue avant-
garde téméraire qui n'est pas toujours suivie par le corps d'armée. Paris
fait les révolutions; puis il retombe sous la domination des provinces, et
ses protestations, ses élans, ses soubresauts, ne font souvent qu'appesantir
ses chaînes. L'activité des idées y est excessive, mais la rapide succes-
sion des objets produit une mobilité incessante; le présent absorbe tout,
le passé s'efface, et la chaîne qui lie les événements est rompue. La
vie est intense, mais sèche; l'âme n'a pas le loisir de se retremper par
la méditation et de consulter la voix intérieure, pour se défendre des
sophismes de la passion et de l'intérêt; la vie est une sorte de course
au clocher 1 ), où les plus agiles emportent la palme. Dans ce tourbillon,
') Wettlauf. Cette course consiste à parcourir un espace immense dans la cam-
pagne, malgré les fossés et même les murs qui s'opposent au passage des chevaux.
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70
Savoyen und Tien f.
l'individu se perd de vue; le despotisme des écoles 1 ), le frottement de
tous sur chacun, efface l'individualité et l'ingénuité native. L'intelligence
»le vient quelque chose de collectif; on appartient à un parti, on en repré-
sente les prédilections et les antipathies: la recherche désintéressée da
vrai en sonffre. La littérature perd en intimité, en cordialité; elle ignore
la douce rêverie et la contemplation; Jean-Jacques Rousseau n'aurait pas
écrit les Confessions 2 ), ni Töpfler la Bibliothèque de mon oncle, si
leur jeunesse eût fleuri au soleil des boulevards s ).
Mais pour l'homme qui observe, cette diminution d'influence qui ré-
sulte pour les petits centres de la dictature de Paris, n'est pas une
suppression. Jamais le progrès n'a été lancé comme de nos jours; les
découvertes se succèdent rapidement; nous vivons à la vapeur, mais
l'homme fléchit sous des richesses mal ordonnées. Qu'importe cependant
(pie le matériel ') do la civilisation s'accroisse, si la somme de dignité,
de liberté et de bonheur, attribuée aux individus, ne s'accroît pas en
proportion? La vraie civilisation est une mère, nou un tyran. A ce titre,
l'intervention des petits centres a son utilité, ils sont comme les réser-
voirs de l'humanité. Le développement y est moins hâtif, mais s'opérant
par un lent recueillement de forces, l'assimilation se fait mieux; l'intelli-
gence substancie ce qu'on lui soumet et conserve son type naturel.
C'est d'hommes à caractères forts, simples, vrais, candides, confiants, dé-
sintéressés, que l'époque présente a besoin. Notre Suisse a produit au
siècle passé quelques-uns de ces hommes, et le moule n'en est pas brisé."
Un clocher qu'on voit à distance est indiqué comme but: ou doit y arriver, au bout
d'un certain temps, en franchissant les fosses, broussailles, cours d'eau, terres
labourées ou autres obstacles qui peuvent se trouver sur la route. Ce genre de
courses avait d'abord obtenu quelque faveur en France, mais plusieurs accidents
arrivés dans ces luttes les ont déjà fait tomber en désuétude. (Beseherollc.)
') écoles, c'est-à-dire, des sectes littéraires; il y a l'école classique, l'école ro-
mantique otc Ecole signifie encore manière spéciale en littérature: l'école de Shak -
spearo, l'école de Racine; manière spéciale en beaux-arts, en peinture: l'école de
Raphael, l'école hollandaise. Ecole signifie aussi secte ou doctrine de quelque phi-
losophe ou docteur célèbre: l'école de Platon, l'école de Kant Autant d'écoles, au-
taut de sentiments. (Rescherelle.)
*) Die Bekenntnisse, eine Selbstbiographie Rousseaus.
3 ) In der jüngsten Zeit hat sich das öffentliche Leben der Pariser Schriftsteller
und Journalisten auf den Pariser Boulevards concentrirt, welche von dem Bastillen-
platz Clin Eintrachtsplatz die innere Stadt umschlicssen, und zwar auf der west-
lichen Hälfte derselben; dort verkehren die Schriftsteller in den Cafés, dort geht
und fahrt die elegante Welt auf und ab, dort oder in der Nähe sind die grössten
oder besuchtesten Theater, dort haben die vornehmsten Kreise der Gesellschaft ihre
geschlossenen Locale.
*) Das Material, das (ieräth.
Savoyen und Genf.
71
Paris und die Natur.
Da R. Rey die Werke J. J. Rousseans als Beispiel angeführt hat, so
ist hier folgender Ausspruch Demogeots über denselben Schriftsteller am
Platze; er sagt in seiner „Historie de la littérature française": „Pour
J.J.Rousseau, élevé loin de Paris, où l'homme est si grand et la na-
ture si petite l ), plein des souvenirs de ses belles montagnes, de ses
heanx lacs de la Suisse, ayant vingt fois passé et repassé à pied, dans ses
voyages solitaires, à travers les plus beaux sites de la France et de la
Lombardie, il avait de bonne heure ouvert son âme à cette voix enchau- 1
teresse de la campagne: devenu homme et écrivain, il prit assez ses
franches coudées avec le public 2 ) pour oser lui plaire par une voie
inusitée. Il jeta donc naïvement dans ses écrits toutes ces pures et poé-
tiques émotions: ils en reçurent un charme inouï. Soit qu'il nous montre
les rochers de Meillerie 3 ) avec le lac majestueux qui se déroule à leurs
pieds, avec leurs forêts de noirs sapins, et les riants et champêtres asiles
cachés dans un de leurs replis; soit qu'il fixe nos yeux et notre coeur
sur sa tranquille solitude des Charmettes *); une poésie nouvelle, in-
connue encore à la France, éclate à chaque instant sous sa plume;
il lui suffit d'un mot, d'un trait pour nous toucher et nous attendrir.
Comme il sait nous intéresser à une vieille chanson que chantait la
femme qui lui servit de mère; à une promenade faite par un enfant en
compagnie de deux jeunes filles; à une nuit d'été passée dans l'enfonce-
ment d'une terrasse au bord de la Saône 5 ); à ses rêveries délicieuses
*) d. h. wo die Menschen sich nur mit ihren gesellschaftlichen und politischen
Angelegenheiten beschäftigen, wo sie wenig Sinn fflr die Natur und ihre Schönheit
haben.
a ) Er Hess sich gehen, er nahm sich dem Publikum gegenüber die Freiheit.
3 ) Meillerie, Dorf am Genfer See bei Evian, Lausanne gegenüber; sein wilde*
Felsengestade wird von Rousseau in seinem Roman Ja Nouvelle Héloïse* geschildert ;
später ist ausführlicher die Rede davon.
*) Ein Landhaus hei Chambéry, wo Rousseau eine Zeit lang verweilte.
») Matthisson, der im Jahre 1790 in Lyon war, schreibt darüber in seinen »Er-
innerungen": »Nicht weit von dem reizenden, der Familie Scherer gehörigen Land-
hause „la Paisible*, am westlichen Ufer der Saône, ist ein Plätzchen, welches dio
Natur ganz eigentlich für einsame Betrachtungen und stilles Nachdenken bestimmt
zu haben scheint Drei mit Moos und Immergrün bekleidete Felswände bilden eine
Art von (irotte, die von Bäumen und (iesträuch überschattet wird, und in deren
Mitte eine Quelle aufsprudelt. Durch eine (Jebüschötfnung erblickt man einen Theil
der Stadt und die lachenden mit unzähligen Landhäusern bedeckten Ufer der sanft-
gleitenden Saône. Hier führte Rousseau, während er sich zu Lyon aufhielt, sein
contemplatives Leben. Seitdem wird, ihm zu Ehren, dieses traute Asyl Kousseaus
<î rotte genannt und von den Freunden seines Genius als eine geweihte Stätte be-
trachtet. Sie glauben noch an einem Baumstamme Buchstabenzüge von seiner Hand
zu entdecken, und auf den Steinsitzen stehen die preisenden und vergötternden Denk-
schriften so dicht in einander gedrängt , das* kaum noch ein anakreontischer Ver*
ohne Abbreviaturen unterzubringen wäre/
72
Savoyen und Genf.
dans la petite île de Saint-Pierre!') „ Comme il aime à s'enivrer à loisir
des charmes de la nature, h se recueillir dans un silence que ne trouble
aucun autre bruit que le cri des aigles, le ramage entrecoupé de quelques
oiseaux et le roulement des torrents qui tombent de la montagne!" Ce
sont là ses maîtres de poésie et de science."
Was hier von drei Prosa-Sehrift6tellern mit ruhiger, verständiger Er-
wägung der beiderseitigen Ansprüche und Leistungen überzeugend dar-
gethan worden ist, das hat die Genferin Jeanne Mussard in einem er-
greifenden Lebensbilde poetisch geschildert, das mit einiger Abkürzung
sich dem Obigen anschliessen soll.
Warnung vor Paris. Les débuts d'un poète.
L
Sur la routo de Paris.
— Jeune homme, où courez- vous? — A Paris. — Dieu vous garde!
— Merci pour ce souhait, bon vieillard; il me tarde
D'acquérir de la gloire. Adieu! Je suis pressé.
— A la lutte, jeune homme, êtes- vous bien dressé?
Savez -vous sans pâlir supporter la souffrance?
— J'ai du talent, je pars le coeur plein d'espérance,
A mes yeux se déroule un brillant avenir.
Vainement on voudrait là-bas me retenir,
Sous le toit paternel on végète dans l'ombre.
Je réve des succès, des couronnes sans nombre,
Des honneurs que le temps un jour m'apportera.
Paris m'appelle, adieu! — Paris vous trompera!
Aux déserts africains empruntant le mirage,
Nul plus que lui ne sait émousser le courage
Des croyants que l'espoir attire dans ses murs.
Les triomphes, enfant, sachez-le, sont peu sûrs.
Que 2 ) j'en ai vu partir de ces jeunes poètes
Qui, rêvant un Paris d'amour, de chants, de fêtes,
S'en allaient tout joyeux. — Que sont-ils devenus?
— La plupart ont ici repassé demi -nus,
Les traits flétris, le front dépouillé, l'âme pleine
De ce fiel de l'esprit qu'on appelle la haine.
') Die Petereinsel im Bieter See, wo Kousseau 1765 zwei glückliche Monate ver-
weilte, meist mit Botanisiren beschäftigt; wie er selbst erzählt, hätte er hier Jahr-
hunderte, ja die ganze Ewigkeit zubringen können, ohne sich zu langweilen.
»j que = combien.
Savoyen und Genf.
73
D'autres, blessés a mort dans leurs rêves d'orgueil,
N'ont trouvé dans Paris que le bois d'un cercueil
Et la tombe du pauvre où nul ne pleure ou prie.
8i contre ces dangers votre âme est aguerrie,
Jeune homme, partez donc, je ne vous retiens plus . . .
Que le génie en vous sacre un de ses élus!
n.
Les adieux échangés, le voyageur s'élance
Sur la route poudreuse, un bâton à la main.
Le soleil est brûlant, nul arbre ne balance
Sou dôme ombreux et vert sur l'aride chemin.
Juillet embrase l'air. Pas un souffle de brise
Ne caresse le front du courageux marcheur:
Qu'importe? ... Il court joyeux sur cetto bande grise
Qui se prolonge au loin sans ombre ni fraîcheur.
Des craintes du vieillard il se souvient à peine . . .
Croit-on jamais au mal, quand on n'a pas vingt ans?
Paris, c'est du bonheur le merveilleux domaine,
C'est l'amour plein d'ivresse et la vie au printemps.
C'est du succès rêvé l'auréole éclatante,
C'est le prix attendu . . . faveurs, cordons et croix;
C'est l'encens enivrant de la foule inconstante,
C'est l'entrée au palais des princes et des rois.
Chimères de l'orgueil qu'un souffle fait éclore,
Vous bercez le poète et lui servez d'appâts.
La fatigue l'accable ... il marche ... il marche encore . . .
Paris, comme un aimant attire à lui ses pas.
Cinq fois l'ardent soleil s'est levé sur la plaine,
Cinq fois le voyageur a vu monter la nuit;
Il s'arrête un instant, voulant reprendre haleine
Et contempler au ciel son étoile qui luit.
, Demain je te verrai", dit-il, ,cité bénie
Où les arts, la pensée out h'xé leur séjour;
Pour te mieux admirer, o fille du génie!
J'attends ici qu'à l'ombre ait succédé le jour".
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u
Savoyen und Genf.
DL
Paris.
L'hiver a reparu, traînant son blanc cortège
De givre étincelant. de frimas et de neige.
Pour fêter la saison les salons sont rouverts:
On ne parle que bals, théâtres et concert* ').
On croirait, — tant la foule opulente est joyeuse,
Sous ses bijoux de prix, sous sa robe soyeuse —
Qu'aucun être ne souffre et que la pauvreté
N'est qu'un mot sans valeur à plaisir inventé.
Loin du monde élégant, dans la pauvro mansarde a )
Que la lune visite et la lune regarde,
Un jeune homme au front pâle, à l'oeil découragé,
Murmure: , Encore un jour où je n'ai pas mangé!"
Et, laissant retomber sur ses deux mains sa téte,
Il songe â l'avenir, le malheureux poète
Qu'uu orgueilleux espoir, de beaux rêves taris,
Jetèrent palpitant dans les murs de Paris.
Il songe au lendemain qui de près le menace,
A sa mansarde obscure, à l'âtro au coeur de glace
Dont son oeil attristé se détourne toujours;
A sa bourse où le cuivre, absent depuis trois jours,
Le plonge défaillant dans l'indigence amère.
Il songe au toit béni d'où le pleure sa mère,
— Sa mère qu'il abuse et qui le croit heureux, —
Et mille souvenirs remontent douloureux
D'un passé (pie son coeur â chique instant rappelle.
Que ne peut-il revoir la modeste chapelle
') .Man spricht von nichts als Bällen, Concerten* u. s. w. Man beobachte
die Wcglassung des Artikels.
*) Mansarde = chambre pratiquée dans un comble brisé; on y perce de« lucarnes
pour éclairer l'intérieur. On attribue l'idée des mansardes à l'architecte François
Mansard qui aurait donné son nom à ce genre de construction*. Fr. Mansard, archi-
tecte, né en 1598 à Aix, mort à Paris en 1666. Il a fait la restauration de l'hôtel
de Toulouse, achevé le château de Blois. et commencé le Val-de-Grâce (der Kirche
der sogen. Abtei, jetzt Militärhospital), à Paris. Son neveu, Jules Hardouin, dit
Mansard, né à Paris en 1645, fut chargé par Louis XIV. des travaux d'architecture
les plus importants du règne de ce prince. 11 éleva les châteaux de Marly et du
grand Trianon, celui de Clagny, la maison de Saint-Cyr, fit la place Vendôme, celle
des Victoires, et mit le sceau à sa réputation par la construction du château de
Versailles et de l'hôtel des Invalides. 11 mourut subitement â Marly, en 1708.
(Bescherelle.)
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Savoy en und Genf.
75
Où sa mère, pour lui, tous les soirs va prier.
Ainsi que ses pareuts que >) n'est-il ouvrier,
Puisque ses vers honnis, sa prose méconnue
Le retiennent sans pain dans sa mansarde nue,
Puisqu' a Paris, cent fois, le talent éprouvé
Tombe l'estomac creux et meurt sur le pavé!
Il maudit de ses plans l'illusion fatale,
Mais comment avouer dans sa ville natale,
Peut-Mre a des jaloux, par sa verve interdits,
Les échecs, les malheurs qu'ils avaient tous prédits?
Comment rentrer l'oeil morne et la tète inclinée,
Quand il erat au départ forcer la destinée
Et faire dans Paris un chemin merveilleux?
Quand le coeur palpitant et le front orgueilleux,
Il promit un grand nom à sa mère inquiète?
Comment rester obscur quand il se sent poète,
Quand la flamme sacrée embrase en cor son coeur?
Vainement le critique au sourire moqueur,
Le cupide libraire épris de ses idoles *)
L'ont sans gène éconduit par ces dures paroles:
„En province, mon cher, on a l'esprit rouillé;
Quand des travers du sol vous sorez dépouillé,
Lorsqu'à notre contact vous aurez fait peau neuve 3 ),
Tentez auprès de nous quelque nouvelle épreuve.
Bonne chance! au revoir!" Ces mots, redits partout.
Ne peuvent refroidir son jeune sang qui bout.
Il saiit qu'avec le temps toute oeuvre est accomplie.
Mais sous la pauvreté, la faim il faut qu'il plie.
Courageux, il a cru vaincre par ses efforts
La rigoureuse loi qui rive l'Ame uu corps *).
Hélas! cette union sur terre est trop intime!
11 tombe défaillant de son erreur victime.
•) que = pourquoi. Man beachte die einfache Verneinung ne.
*) Der für seine Lieblingsschriftsteller, welche die Gunst des Publikums besitzen,
eingenommen
3 ) faire peau neuve = eine neue Haut bekommen, ein andrer Mensch werden.
*) Kr hatte vergebens gehofft, die materiellen Bedürfnisse des Leibes, an den die
Seele gefesselt ist, verachten zu können.
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76
Savoyen und Genf.
IV.
Le retour.
■
Quand la terre féconde eut reverdi son flanc,
Quand l'herbe s'étoila l ) de violet, de blanc,
De bleu, de pourpre, d'or; quand la gent erapluinée
Vint gazouiller d'amour sous la fraîche ramée,
Un malade sortant faible d'un hôpital
Quitta Paris fangeux pour son berceau natal.
A le voir cheminer lentement sur la route,
Portant au front le sceau du chagrin et du doute,
L'a/r pensif, le regard sur le sol attaché,
Le visage défait, le corps demi-penché,
S'appuyant au bâton qui protège sa marche,
On le prendrait de loin pour quelque patriarche
Accablé sous le poids des ans et du malheur.
Qui dirait sa jeunese en voyant sa pilleur?
Qui le reconnaîtrait? . . . Personne que sa mère!
Il a vu dans Paris s'envoler sa chimère,
La pauvreté, l'hospice ont brisé son orgueil:
De ses rêves dorés il porte enfin le deuil *).
L'amour du sol natal maintenant le dévore.
S'il doit mourir bientôt, il veut revoir encore
Sa famille qu'il sait 3 ) ignorer ses revers,
La maison où ses yeux au jour se sont ouverts,
Ses amis d'autrefois et cette ville aimée
Où par l'instruction son àme s'est formée.
Il veut . . . Mais pourra- 1- il accomplir son projet
Et faire, défaillant, seul, à pied ce trajet?
0 Dieu! que ton secours en chemin le soutienne,
Et qu'à son but, enfin, le poète parvienne!
Un jour . . . deux jours . . . trois jours . . . unH semaine ... un mois . . .
Il marche lentement, non plus comme autrefois.
A chaque instant lassé, triste, sombre, il s'arrête.
Vainement le ciel bleu déroule sur sa tète
•) s'étoiler, hier soviel wie: sich bunt schmücken, wie sich der Himmel mit
Sternen schmückt.
2 ) Er hat seine Hoffnungen begraben, ihnen entsagt.
*) que, das Object von .il sait", ist das Subject für .ignorer" ; latein. Construction.
„Von der er weiss, dass sie sein Unglück nicht kennt".
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Savoyen und Genf.
77
Cet espace infini de inondes tout peuplé.
Dans ce vaste univers il se sent esseulé;
Au foyer paternel il n'ose reparaître . . .
Son père courroucé le chassera peut-être . . .
V.
Sur le banc d'une ferme, au bord du grand chemin.
Les jambes au soleil, un journal dans la main,
Un vieillard est assis, oubliant sa lecture
Aussitôt qu'un piéton près de lui s'aventure.
C'est un penseur, un sage, un Socrate français.
L'indigent près de lui trouve toujours accès.
Ce que donne sa main sa mémoire l'oublie.
Chacun à ses avis s'en rapporte et se plie.
A l'ouvrier il parle industrie et travail;
Au laboureur, moissons; au pastoureau, bétail;
Au timide conscrit 1 ), honneur, avenir, gloire;
Au romancier, légende; au chroniqueur, histoire;
Au touriste, il désigne un site peu connu,
Un sentier vert, ombreux, un hôtel bien tenu,
Un château féodal, une tour lézardée,
Par la sinistre orfraie incessamment gardée.
Le poète, de loin, reconnaît le vieillard . . .
Il frissonne et ses yeux se couvrent d'un brouillard.
Son orgueil écrasé rouvre sa large plaie.
Reculer ... il ne l'ose et s'avancer l'effraie;
Aucun sentier battu ne tourne la maison 1 ).
„Va! marche, ne crains rien!» murmure sa raison.
Mais la voix de l'orgueil aussi se fait entendre
Et lui conseille, bas, de s'asseoir et d'attendre
Que le sage chez lui se retire un moment.
Le patriarche alors se lève lentement,
Prend son bâton noueux et s'avance à grand' peine
Vers le jeuue inspiré que la douleur ramène.
— „Mon ami, lui dit-il, dans la ferme, à deux pas,
Venez vous reposer; c'est l'heure du repas.
A table, croyez-moi, nous causerons à l'aise.
Sur votre jeune front si quelque chagrin pèse,
») le conscrit, der Rekrut.
*) Es führt kein Weg um das Haus herum, so dass der Wanderer dem davor
sitzenden Greise ausweichen könnte.
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Savoyen nnd Genf.
Du courage! mon fils. Allons, relevez-vous,
Les voyageurs souffrants sont accueillis chez nous.*
— „,Oh! merci!"" — „ Votre voix me rappelle à cette heure
Qu'un jeune homme ébloui par un beau rêve, un leurre 1 ),
Vers Paris, l'an dernier, volait rempli d'espoir.
Sans connaître son nom, je voudrais le revoir,
Je voudrais dans ma main serrer encor la sienne . . .
Mais je doute qu'ici le poète revienne . . .
Un cri se fait entendre, et sur son coeur ému
Le patriarche étreint le pauvre méconnu.
Sur la table de chêne on met la nappe blanche;
Le maître veut fßter ce jour comme un dimanche.
Alerte! il faut du vin, du jambon, des oeufs frais!
L'heure vient de sonner, hâtez donc vos apprêts.
Marianne! Suson! 2 ) les verres, la bouteille! . . .
VI.
— Cher hôte, permettez qu'un vieillard vous conseille,
Dit le sage en serrant la main du voyageur.
Vous avez le coeur chaud et le regard songeur:
L'orage en éclatant un jour sur votre tête
Vous a sacré martyr, philosophe et poète . . .
A l'oeuvre! à l'oeuvre donc! l'avenir est à vous!
Mais de titres, d'honneurs, ne soyez plus jaloux;
Qu'aucun de ces hochets ne flatte votre envie;
A quelque noble but cousacrez votre vie:
Réveillez dans les coeurs le saint amour du beau.
La province n'est point un triste et froid tombeau,
Un pauvre arbre sans fruits a la rugueuse écorce;
C'est l'éternel foyer de jeunesse et de force,
De courage, de foi, de vie et de couleur
Où Paris se retrempe et cherche la chaleur:
Du plus pur diamant c'est la féconde mine.
Lorsqu'un astre nouveau tout à coup s'illumine,
— Qu'il éclaire une plume on quelque grand pinceau 3 ), —
En province cherchez son modeste berceau.
On critique à Paris . . . partout ailleurs on pense.
Des grèves de Bretagne aux côtes de Provence,
') un leurre hängt noch von der Präposition par ab
*) Namen der aufwartenden Dienerinnen.
*) d. h. einen Dichter, Schriftsteller oder Maler.
Savoyen und Genf.
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Dp la Flandre en Gascogne il n'est plus aucun lieu
Où l'amour du savoir ne soit semé par Dieu.
Partout l'intelligence élargit son domaine;
Dans les plus humbles rangs de la famille humaine
Se dissipent déjà les horreurs de la nuit.
Après l'aube, l'aurore et le grand jour qui luit . . .
Puis, du réveil moral quand vous serez l'apôtre.
Jeune homme, d'autres voix s'uniront à la vôtre.
Et Paris qui dédaigne aujourd'hui vos accents,
Peut-être devant vous répandra sou encens.
VII.
Quand du sage vieillard s'éteignit la parole,
Le poète, à genoux, vint tomber devant lui.
— „Pére, bénissez-moi, dit-il; l'heure s'envole,
Et. je veux embrasser mes parents aujourd'hui."
„,Vous le voulez, mon fils? Soit! Dès ce soir, peut-être,
Soupira le vieillard, la mort peut me saisir.
Avant de m'endormir un instant pour renaître,
.T'invoquerai le Ciel selon votre désir.
Que Dieu vous ouvre, enfant, la carrière bénie
Où penser et souffrir rendent l'homme vainqueur.
Qu'il répande sur vous amour, force, génie! . . .
Dans vos luttes, mon fils, je vous suivrai du coeur. bb
Und dieses Lebensbild ißt durchaus keine Fiction. Man kennt wohl
die grossen oder doch namhaften Dichter, denen es gelungen ist sich in
Paris Bahn zu brechen, aber man kennt nicht die zahlreichen Talente,
die der blendenden Lockung, die diese Stadt ausübt, zum Opfer gefallen
sind. Ein solches vielversprechendes Talent, das in Paris in Sorgen uud
ermüdendem Hingen zu Grunde ging, war die Dichterin Elisa M i coeur,
geb. 1809 zu Nantes in der Bretagne uud gestorben 1835 in Paris.
Die Bretagne hat, ausser dem Heiz einer eigenartigen Landschaft, mit
Savoyen auch das gemein, dass sie von dem eleganten Paris wegen der alt-
Täterlichen Einfachheit uud wohl auch Derbheit ihrer Bewohner bis in
die dreissiger Jahre dieses Jahrhunderts verspottet wurde; ein fran-
zösisches Volkslied machte sich über „les paysans de la Basse-Bretagne"
als „ fichus pétras 1 )" Instig, und doch muss der Franzose die Biederkeit,
Aufopferung und Treue des bretonischen Volkscharakters rühmend an-
») pe tra, im keltischen Dialekt der Bretagne, bedeutet: welches Ding, was?
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Savoy en und Genf.
erkennen. Statt nun in dieser schönen, gern ttth reichen Heimath zu bleiben,
Hess sich die Dichterin verlocken nach Paris zu gehen, fand aber hier
trotz ihres anerkannten Talentes nur die Enttäuschungen, welche das vor-
stehende Gedicht geschildert hat; aber weniger glücklich als der Jüng-
ling, sah sie ihre Heimath nicht wieder. Ein anderer Dichter aus der
Bretagne, der durch seine Sonette berühmte Evarist Boulay-Paty,
geb. 1805 im Dorfe Dönges an der Loire bei Nantes, gest. 1 864 in Paris,
hat der Unglücklichen folgendes Sonett gewidmet:
Die Dichterin Elisa Mercoeur. (Sonett.)
Elisa Mercoeur.
Une corde se brise à la lyre de France;
Muse, de ton rameau tombe une de ses fleurs;
Siècle, à ton avenir il manque une espérance;
Grand art, un pinceau manque à tes riches couleurs;
Il manque une infortune à ton indifférence,
Age égoïste, aveugle et sourd pour les douleurs;
Il manque à l'amitié sa part d'une souffrance;
Un enfant, son orgueil, à la Bretagne en pleurs!
Abeille de la Loire, abeille harmonieuse,
Le vent du sort abat ta ruche ingénieuse,
Hélas! et sans t'avoir laissé finir ton miel!
Mais ceux qui l'ont goûté, sur leur lèvre charmée,
Après que ton doux vol s'est enfui dans le ciel,
En conservent toujours la saveur parfumée.
Glücklicher als seine Landsmannin war der Dichter dieses Sonetts,
dem allerdings bëssere Verhältnisse gestatteten mit grösserer Ruhe nach
dem Erfolg zu ringen, und doch blieben auch ihm manche der Bitter-
keiten und Enttäuschungen nicht erspart, die den ruhmesdurstigen Schrift-
steller in dem fieberhaften Treiben der ungeheuren Stadt erwarten; darum
empfand er oft das Bedürfniss sich in dem Frieden der Heimath wieder
zu erfrischen, wie er in folgendem Sonette sagt:
Rückkehr aus Paris in die Heimath,
Rotour au paya.
0 gloire, enchanteresse à l'austère pouvoir,
Qui mis ces cheveux blancs sur ma tête flétrie,
0 Paris où ma vie en deux ans s'est tarie,
Adieu! . . . Salut à vous, je puis donc vous revoir,
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Savoyen und Genf.
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0 logis paternel, jardin, verger, lavoir!
0 mon vieux bourg de Donge, ô mon humble pairie!
0 sables 1 ), ô rochers, ô ma Loire chérie!
Clos verts, moulins, champs d'or, genêts 2 ) de l'abreuvoir!
Dans la cité mouvante et sans paix et sans trêve
Oh! comme le temps fuit, et que la vie est brève!
Le jeune hommo d'hier est un vieillard tremblant.
Dans l'immense repos que rien ici ne trouble,
Ou vieillit bien moins vite, oh! que le temps est lent!
A la longueur des jours l'existence se double.
Es ist interessant, die Ansichten des Savoyer und des Genfer Schrift-
stellers Uber die Schattenseiten der litterarischen Centralisation in Paris
durch einen Pariser Schriftsteller selbst bestätigt zu finden; ähnliche
Klagen sind schon oft im Innern Frankreichs, in der sogen. „Provinz",
erhoben worden. Die Kenntniss dieser Thatsache ist unentbehrlich, um
das litterarische Leben Frankreichs zu würdigen.
Zwei verschiedene geschichtliche Gesichtspunkte traten oben bei
Duret in auffallender Weise hervor. Wenn er die Litteratur Savoyens
verbunden mit der der romanischen Schweiz der in Paris conceutrirten
Litteratur Frankreichs gegenüber stellt, so klingt darin gewissermassen
eine Erinnerung an das Königreich Burgund oder an die erstrebte Sa-
voyer Monarchie um den Genfer See nach; der Kritiker Luyrard hofft
wenigstens eine Savoyer Nationallitteratur. Schliesslich aber vermengt
V. Duret unwillkürlich seine Heimath mit den französischen Departe-
menten, der „Provinz", wie man sich in Paris mit vornehmer Gering-
sehätzung ausdrückt; er schrieb eben kurz nach der Annexion Savoyens
an Frankreich. Dieser Annexion trieb vom sechzehnten Jahrhundert, von
der Zeit Franz des Ersten an Alles zu, wie denn auch von dieser Zeit
an die periodischen Answanderungen der Savoyarden nach Frankreich
(Lyon, Paris vorzüglich) beginnen, wodurch die Verschmelzung des Volks-
charakters angebahnt wurde.
Da es den Herzogen nicht gelungen war Genf zu erobern, so suchten
sie sich nnn in Italien auszubreiten, wo ihnen Piémont schon seit Jahr-
hunderten gehörte; schon hatten sie 1563 ihren Regierungssitz nach
Turin verlegt, dann trat auch ihr Savoyer Herzogstitel vor einem italieni-
') lea »able«, die Sandbänke, auch die Dünen ; die Loire führt viel Sand mit Hich.
») Der gelbblühende Ginster wuchert überall in Frankreich und gibt der Land-
schaft einen malerischen Reiz.
Sem m ig, Die frnnxfiaische Schwel* nml Savoyen. 6
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82
Savoy en und Genf.
sehen Königsnamen zurück: aus dem spanischen Erhfolgekriegc ging Herzog
Victor Amadeus II. (1675—1732) durch den Frieden von Utrecht 1713
als König von Sicilien hervor, welche Insel er 1720 mit Sardinien ver-
tauschen musste. Seit dieser Epoche (10. Jan. 1720) nannten sieh die
Herzoge von Savoyen Könige von Sardinien. Es ist ein providen-
tielles Zusammentreffen, dass gleichzeitig mit Sardinien im Frieden von
Utrecht auch Preussen als Königreich anerkannt wurde. Zur Zeit der
französischen Revolution fiel Savoyen abermals an Frankreich (1792 bis
1814), bis es denn, nach dem italienischen Unabhängigkeitskriege von
1859, der dem ehemaligen Herzog von Savoyen den Weg zum Königs-
throne von Italien bahnte, im Frühjahr 1860 Frankreich völlig ein-
verleibt wurde. So ist denn aus Savoyen in der That eine französische
Provinz, getheilt in zwei Dcpiirtemente, geworden. Der Traum eiuer
Nationallitteratur verblich nun gänzlich, er war aber von Anfang nn kaum
mehr als ein Traum gewesen, nicht der Kleinheit des Landes wegen,
sondern weil dies vom sechzehnten Jahrhundert an in derselbcu geistigen
Richtung wie Frankreich geblieben war, ja diesem sogar (man denke au
Franz von Sales und Vaugelas) in die Hände gearbeitet hatte. Das
kleine Genf dagegen schuf in der romanischen Schweiz eine originelle
Litteratur und Gesittung, weil es dem Geiste der Reformation eine Stätte
bereitet hatte.
Savoyen ist nur die Staffel zu der Grösse seines heimischen Fürsten-
hauses gewesen, von nun an führt das Savoyer Volk in seinen Bergen
ein glückliches Stillleben. Seine Heimath wetteifert an Schönheit der
Alpcnlandschaft mit fast allen Theilen der Schweiz, und der Reisende
verkehrt gern mit den Bewohnern, deren biederes Wesen und gesellig
angenehmer Charakter schon im vorigen Jahrhunderte von J. J. Rous-
seau gerühmt wurde und deren Treue und Rechtlichkeit durch die
Savoyarden in Paris längst sprttchwörtlioh geworden ist. Ein Blick auf
dieses schöne Land schliesse diese geschichtliche Entwickeluug ab; fol-
gende Schilderung ist ein Auszug aus den „ Lettres savoisienues", die der
Verfasser dieses Buches 1863 in dem Pariser Journal „ l'Illustration" ver-
öffentlicht hat.
L
Savoyer Landschaftsbild.
„ L'abondance de beautés paysagistes m'oblige à me restreindre et
et à me borner à une esquisse rapide des environs de Chambéry, capi-
tale de la Savoie; et, si co dessin à la plume n'a pas les riches couleurs
ni les tons et les nuances variant à l'infini qui font, pour ainsi dire,
l'émail d'un paysage, si les exclamations d'enthousiasme tiennent souvent
lieu de touches de pinceau, que ce soit un motif de plus pour les lec-
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Savoyen und Genf.
83
tenrs de venir et de contempler eux-mêmes ce que ma plume ne saurait
peindre.
Souvent on cherche au loin ce qui se trouve tout prés dans le pays
natal; par exemple, ce spectacle émouvant d'une ville engloutie, tombeau
de tout un peuple. On fait le voyage de Naples pour voir Pompéi, la
?ille ensevelie sous les cendres; eh bien! la Savoie aussi a un de ces
grands sépulcres. Il est vrai qu'il ne s'y trouve pas de ces antiquités
qui témoignent d'une civilisation étrangère et développée, mais la cata-
strophe qui a amené la destruction n'en a pas été moins douloureuse ni
moins saisissante. Ce Pompéi savoisien se trouve à deux lieues de
Chambéry. En 1248, disent les chroniques, tout un côté du mont Gra-
nier, qui a 1,937 mètres de hauteur, s'écroula avec fracas et engloutit la
ville de Saint- André avec les hameaux environnants; l'éboulement s'ar-
rêta à peu de distance d'une petite chapelle, dédiée à Notre-Dame de
Myans. Tout ce terrain bouleversé, qui remplace les rues de la ville
moyen- âge, offre un aspect désolaut,- qui, même dans la belle saison, est
à peine dissimulé par le feuillage des vignes, qui recouvrent mainte-
nant ces ruines. Ce lieu porto à présent le nom des „ Abîmes de Myaus".
A une lieue plus loin se trouve Montmélian, petite ville agréable-
ment située dans la vallée de l'Isère, et cachée derrière les ruines de ce
fort qui, autrefois, était regardé oomme une place des plus fortes de
l'Europe. Il se rendit cependant à Henri IV. et, sous Louis XIV., à
Catinat, mais seulement après une héroïque défense. Le dernier siège
avait compté dix-neuf mois de blocus, trente-cinq jours de tranchée ouverte
et dix-sept jours de bombardement. Reconnaissons, dans cette glorieuse
résistance, la grande qualité du caractère savoisien, la persévérance, la
fidélité qui, dans la vie sociale, se montre sous les beaux traits de la
probité. Aujourd'hui Montmélian est surtout renommé pour ses bons
vins, justement appréciés. En général, il y a entre les vins de la Savoie
et le caractère de ses habitants une affinité naturelle. Un jour que j'étais
à parcourir la campagne, un propriétaire, avec lequel je m'étais rencon-
tré en ville et qui, par hasard, se trouva sur ma route, me pria d'entrer
chez lui; l'hospitalité savoisienne a quelque chose de patriarcal, elle ne
se borue pas à des paroles: j'allais à la fin m'imposer quelque réserve. „Oh!
ne craignez rien, me disait la dame de la maison, les vins de la Savoie
ne sont pas méchants." — „Iis sont comme les habitants", répondis-je.
Quittons Montmélian et montons la vallée de l'Isère. Au-dessus du
paysage, tantôt imposant, tantôt gracieux, se lève le Mont-Blanc avec son
front majestueux; bientôt nous arrivons à Saint-Pierre d'Albigny, char-
mante petite ville bien proprette et où ue souffle jamais la bise, ce mistral ')
') Mistral, vent du nord-ouest, dans les contrées voisines de la Méditerranée. C'est
pendant l'hiver et l'automne qu'il soufÖe avec le plus d'impétuosité, surtout après
6*
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Savoyen und Genf.
de la Savoie. A peu de distance de la se trouvent, au sommet d'un
rocher, les magnifiques ruines du château de Miolans. Je ne saurais
peindre le tableau que ee vieux manoir offrit à mes yeux, à mon âme.
C'était par une chaude matinée de printemps. Je m'assis dans la cour,
près de l'ancienne chapelle, sous un arbre dont les fleurs tombaient sur
moi comme des flocons de neige; près de moi, un jet d'eau répandait
de la fraîcheur, et par son murmure l'âme était bercée dans les douces
rêveries; tout autour les ruines du château féodal: ici encore debout,
sombres et fiéres, là couvertes de lierre ou changées en verte pelouse.
Au-dessous de moi se déroulait au loin la vallée de l'Isère, et en face
se dressaient les Alpes de la Maurienne, dont le soleil inondait les neiges
éblouissantes! Le chantre du „Lac" seul 1 ) trouverait des accents dignes
d'un tel tableau!
Mais, comme je vois, même dans les limites que je me suis tracées,
les sujets de description pittoresque surabondent; une fois égaré dans ces
vallées, on se décide difficilement à rentrer sous le toit; au plus indiffé-
rent, l'appétit viendrait en marchant. Je ne parle donc pas des diffé-
rentes cascades qui se trouvent aux environs de Chambéry, ni de l'er-
mitage de Saint-Saturnin situé dans une sombre gorge, aux pieds du
Nivolet, ni du pittoresque pays des Bauges, ni de tant d'autres sites at-
trayants. Je veux attirer la curiosité des voyageurs seulement sur deux
points (iui offrent un charme particulier par les contrastes de leur pay-
sage: le lac d'Aiguebellette et les Échelles. Le premier se trouve à
l'ouest de Chambéry, derrière la montagne de l'Épine, là où elle descend
vers les plaines de France. Quand, après une ascension assez pénible,
on se trouve sur l'arête de la montagne, et qu'on plonge ses regards
dans la vallée au milieu de laquelle repose le petit lac nommé, le carac-
tère de la nature a tout à fait changé; la configuration du terrain n'a
plus cette grandeur sévère ou majestueuse à laquelle le touriste s'est
habitué dans la Savoie: les lignes s'adoucissent, les montagnes devien-
nent collines, et les roches aux couleurs sombres disparaissent sous une
riante verdure. Mais, pour sentir plus vivement cette différence de pay-
sage, il faut descendre au bord même du lac. Ou voit alors les hau-
teurs environnantes s'abaisser en s'éloignant et prendre ces contours on-
duleux, si agréables à l'oeil qui les suit sans fatigue. Tout nous porte
à la molle rêverie. On laisse la Savoie alpestre derrière soi, et à me-
sure qu'on descend vers la vallée du Rhône, le paysage paraît revêtir
cette élégance gracieuse qui distingue par excellence la campagne fran-
çaise. Mais quand, après s'être délassé l'esprit et l'imagination dans ce
les pluies orageuses. Bise, vent sec et froid qui en hiver souffle du nord. (Bescher.)
Auch Genf wird von der bise arg heimgesucht.
9 Le Lac ist eine Elegie von Lamartine, zwei Strophen derselben schliessen dieses
Landschaftsgemälde ab.
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Savoyen und Genf.
85
coin délicieux, ou reprend la route de la montagne et qu'on revoit la
vallée de Chambéry, quelle surprise! Les montagnes intermédiaires qui,
du fond, s'élèvent en gradins vers le sommet, paraissent se confondre
avec le reste pour ne former qu'une seule plaine; c'est comme nue vaste
prairie éinaillée de blanches maisons de campagne, au milieu desquelles
la jolie ville de Chambéry est paisiblement couchée, avec les Alpes de
la Maurienne a l'horizon. Jetez sur ce tableau sublime et idyllique à
la fois le vif éclat du soleil couchant, par lequel le rocher le plus éloigné
se dessine avec une précision photographique, et vous comprendrez que
le voyageur s'arrête avec un cri d'admiration.
Une surprise semblable s'offre à nous aux Echelles. On appelle
ainsi la percée d'une montagne où l'on descendait autrefois sur des échel-
les à travers des grottes naturelles. Ce passage difficile et dangereux
a été remplacé par une route étroite pratiquée dans une gorge de
rochers, puis par un magnifique tunnel entrepris par Napoléon I. et ter-
mine par le Piémont Pour y aller, on n'a pas do montagnes à gravir;
on s'engage dans une vallée dont le caractère varie presque d'une demi-
lieue à l'autre; enfin, on arrive dans un défilé si étroit, si désert, qu'on
se croit perdu; toute sortie paraît impossible. De tons côtés des rochers
inaccessibles barrent le chemin. Mais tout à coup, au détour d'une sail-
lie, ou découvre une grotte sombre et béante au bout de laquelle le jour
perce faiblement; on entre alors sous les voûtes du tunnel, on traverse
son allée obscure, et quand on sort, s'étale tout à coup aux regards sur-
pris la plus riante vallée baignée par le Guiers et parsemée de villages
dont les clochers étincellent au soleil avec leurs flèches argentées.
Oui, en engageant les touristes à venir visiter la Savoie, je ne fais
pas une vaine réclame. Et que le monde le sache! on y parle un aussi
bon français qu'à Paris. Il y a bien un peu de patois dans quelques
vallées, mais les faubourgs de Paris n'ont-ils pas leur argot? Ces bons
«Savoyards" connaissent même la politesse française à faire rougir le
Dictionnaire de Bescherelle.
Oui, venez sans crainte, vous verrez disparaître encore d'autres pré-
jugés contre „ce pays de ramoneurs et de marmottes')" A propos de
marmottes: si on en demande aux Savoyards, ils vous disent d'aller en
chercher dans le Cantal 2 ) ou dans le département des Hautes -Alpes (à
•) So hatten die Franzosen in geringschätzender Unwissenheit bisher Savoy en
benannt; es hängt dies mit ihrem Mangel an geographischen Kenntnissen zusam-
men. In der Illustration -1 vom 9. September 1874 sagte Albert Tissandier bei He-
sprechung des Luftschitt'ers Durnof: „(«rimsby. port de pêche situé près de l'embouchure
de l'Humber, en Angleterre, et non en Ecosse, comme on l'a dit partout à Paris,
avec cette ignorance profonde de la géographie, qui rontinue à nous caractériser."
2 ) Le Cantal, département du Centre de la France, formé de la Haute-Auvergne,
doit son nom à un groupe de montagnes qui le traverse et dont le point le plus
86
Savoyen und Genf.
BareeloDnette); en Savoie, il n'y en a pas, ou presque pas. Il est in-
contestable que la plupart de ces pauvres petits qui en montraient dans
l'intérieur 1 ) et qui très souvent n'étaient pas de la Savoie, prenaient ces
animaux dans les Alpes françaises on piémontaises. Mais il ne faut pas
s'étonner que des préjugés si peu fondés se conservent si longtemps.
Le Français, en général, voyage difficilement; comment se convaincrait-
il de son erreur? Encore une fois donc, venez en Savoie, venez à Aix-
les-Bains, dont je vous parlerai dans ma seconde lettre.
IL
On ne s'imagine pas facilement un coin plus vert, plus frais et plus
gracieux que la vallée d'Aix 1 ). La petite ville surtout est char-
mante; c'est un nid de fauvettes caché dans une vallée alpestre. Mais
que pourrai -je dire de nouveau sur cette délicieuse retraite, dont la
réputation est européenne? C'est par son calme idyllique qu'Aix se
distingue des autres villes thermales; sous ses ombrages on oublie par-
faitement la grande ville. Cependant on s'y amnse; il y règne une
franche gaieté qui rafraîchit, mais ne blase pas les coeurs.
Du reste, la ville d'Aix se trouve dans une position tout à fait
exceptionnelle par la réunion de plusieurs sources minérales abondantes,
de nature très-diverse: à quinze minutes de là est le hameau de Mar-
lioz 3 ); là, au milieu d'une prairie placée dans la plus admirable posi-
tion, sourdent plusieurs sources sulfureuses froides qui, utilisées pour
des inhalations gazeuses, ont fourni des résultats vraiment remarquables.
Et si on a dit avec raison que „la nature se plaît à orner de ses dons les
plus séduisants les lieux où elle fait jaillir des eaux minérales", nulle
part cette remarque n'est aussi frappante qu'ici. Le parc de Marlioz par
exemple est ravissant. De quels points de vue magnifiques on y jouit!
En face le mont du Chat se dresse, avec sa dent»), autrefois couronnée
élevé, appel»'" Plomb du Cantal a 1,906 mètres au-dessus de la mer; chef-lieu,
Aurillac (Bescherelle). Man hat den Namen nach dem keltischen Dialecte der Nieder-
bretagne als Kant tal d. h. hundert Stirnen, hundert Gipfel gedeutet.
') Im Inneren des Landes.
a ) Das lateinische aqua Wasser bedeutete in der Mehrheit die Bäder; in
demselben Sinne wird les eaux im Französischen gebraucht: aller aux eaux. Aix
(Âquae Sextiae) in der Provence, Aix-la-Cha pelle oder Aachen und Aix
(Aquae Gratianae) in Savoyen, sowie einige geringere Orte (les Aix-d'Angillon
im Départ, des Cher u. s. w.) haben die mehr lateinische Form des Namens bei-
behalten; eine andere lateinische Form ist in Chaudes- Aiguë s (im Cantal) ent-
halten. Danebon besteht aber auch die französische: les Eaux-Bonnes, les
Eaux-Chaudes in den Nicdcrpyrenacn. Will man genauer bezeichnen, so sagt
man: les eaux minérales, salines, gazeuses, ferrugineuses, sulfureuses, iodurées.
3 ) In der Gegend selbst spricht man Marie aus.
*) On applique le nom de Dent au sommet d'une montagne, lorsqu'il est prisma-
tique et anguleux. (Bescherelle.)
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Savoyen und Genf.
87
par un bois de sapin, dénudée par la main d'Alexandre Dumas, Érostrate
involontaire, car cette gloire lui a coûté cher; cet enfant terrible et père
prodigue de la littérature contemporaine s'étant amusé h y allumer un
feu de joie, tous les sapins furent dévorés par l'incendie.
Au pied du mont du Chat, sur le bord du lac qui baigne ses ro-
chers, le regard s'arrête pensif sur deux monuments historiques d'un
effet non moins saisissant que les merveilles de la nature. Le premier
nous montre l'histoire de la Savoie encore au berceau; le second en est
le tombeau. C'est le château du Bourget et l'abbaye d'Hautecombc
Le château, situé sur la prairie marécageuse, à l'extrémité orientale du
lac et tombé en ruines, était la résidence des comtes de Savoie, avant
qu'ils eussent acheté le château de Chambéry (en 1 232), lequel, du reste,
paraît de la même date que la dynastie; car les premiers seigneurs de
Chambéry ne sont mentionnés que vers l'an 1030, et le premier comte
de Savoie, Humbert aux Blanches mains, a commencé son régne vers
1033. Cette race royale de guerriers avait choisi pour sépulture l'ab-
baye d'Hautecombe, fondée en 1125 par le comte Amédée III.; le der-
nier descendant de Humbert aux Blanches mains qui y repose est Charles
Félix, avec lequel s'éteignit la branche aînée. C'est de son régne que
date la „Giovine Italia" 2 ); Charles Albert, alors encore prince, en était le
chef 3 ). Avec lui la branche cadette monta sur le trône et la politique
des aueiens ducs de Savoie devint entièrement italienne; aussi choisit-
elle pour sépulture le sol de l'Italie.
Tous ces sites pittoresques, avec ces monuments historiques qui, au mi-
lieu des beautés de la nature, évoquent de si graves souvenirs, se groupent
autour du lac du Bourget II ne le cède eu rien aux plus beaux de la
Suisse, si on excepte celui de Genève, et l'oeil glisse avec un charme
indicible et toujours nouveau sur ses eaux bleues, qui étendent au loiu
leur nappe limpide. Mais le soir surtout, quand, assis sur son bord on
entend le murmure lointain de ses vagues qui jouent aux pieds des ro-
chers, on se laisse involontairement aller à la rêverie; des voix mysté-
rieuses semblent parler à notre âme; dans la brise qui caresse les feuilles,
') Der Savoy er »Schriftsteller G. de Mortillet schrieb vor der Annexion d'il, mit
stummem h; nach der Annexion schrieben die Franzosen in der France Illustrée par
V. A. Malte-Brun: de H. mit aspirirtem h.
2 ) Das junge Italien; so hiess die nationale Partei und Bewegung, die sich
seit 1820 die Verjüngung und Einigung Italiens zum Ziel setzte.
') Karl Felix, der noch dem alten Regierungssystem anhing, starb 1831; Karl
Albert, sein Nachfolger, gehörte der jüngeren Linie Carignan an, sie stammt von
Thomas Franz, jüngstem Sohne Herzogs Karl Emanuel I. (1580—1630), Prinz Eugen
,der edle Bittet" war ein Carignan. Auf Karl Albert, der im Jahre 1849 abdankte,
folgte sein Sohn Victor Emanuel IL, der die Einheit Italiens vollendete und seine
Residenz nach Horn verlegte. Nach seinem Tode an: 2. Jan. 1878 bestieg sein Sohn,
der jetzt regierende König Humbert, den Thron von Italien.
88
Savoy en und Genf.
dans le bruit confus des flots, passent des harmonies auxquelles un
écho répond dans notre coeur. Que disent ces voix? Quelles sout ces
harmonies? C'est l'élégie éternelle de notre jeunesse qui passe, c'est le
souvenir mélodieux de l'amour fané, c'est le „Lac" de Lamartine. Les
bords du lac du Bourget ont vu naître cette belle poésie; que pourrais-
je dire de plus, pour célébrer dignement cette délicieuse vallée? C'est
ici que le poète a chanté, que tout coeur chante avec lui:
0 temps! suspends ton vol, et vous, heures propices!
Suspendez votre cours!
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours!
Assez de malheureux ici- bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent;
Oubliez les heureux!
Umsonst sucht man bei allen französischen Schriftstellern nach einer
gleich sympathischen Schilderung von Land und Leuten Savoyens, bis
in die jüngsten Tage hat sich, wie gezeigt wurde, das verletzende Vor-
urtheil gegen den biedern guten Savoyer Volksstaram bei manchem
Pariser Schriftsteller erhalten. Ein Deutscher zuerst hat dies Vorurtheil
entschieden und öffentlich bekämpft und in französischer Sprache die
Franzosen Über das Unrecht belehrt, das sie diesem Volksstamm, nach
dessen Einverleibung sie doch seit drei Jahrhunderten so lüstern ge-
wesen sind, bisher angethan haben. Dabei berührte den deutschen
Schriftsteller mancher verwandte Sitten- und GefUhlszug höchst angenehm;
Savoy en, abseits von Frankreich gelegen, hat sich in seinem abgeschlos-
senen Gebirgswinkel ziemlich unabhängig von seinen westlichen Sprach-
genossen entwickelt, ja oft dieselben mehr beeinflusst als sich von ihnen
beeinflussen lassen. Statt dessen ist eine gewisse Strömung von Norden
nach Süden nicht zu verkennen; trotz der Verschiedenheit des religiösen
Glaubens ist Savoyen als Mittelglied zwischen der Schweiz und Italien
nicht ohne Berührung mit dem germanischen Norden geblieben, schon
die Gesetze und Sitten der Burgunden haben hier lllnger Spuren zurück-
gelassen als andere germanische Stämme im eigentlichen Frankreich zu
bewirken vermochten. So haben sich auch von dem ursprünglichen
freien Bauernstamme, aus dessen Mitte die freie Schweiz hervorgegangen
ist, in Savoyen manche Reste erhalten, während er in Frankreich ganz
in Hörigkeit verfiel und erst in neuester Zeit hier und da die Pächter zu
unabhängigen Gutsbesitzern geworden sind. Kein Wunder, dass der hier-
Savoyen und Genf.
89
her verseb lagcne Deutsche bald von Theilnahme fllr diesen Volksstaram
ergriffen wurde, umsomehr als der Abschluss der Geschichte desselben
und die Politik seines Fürstenhauses manche Beziehungen zu der deut-
schen Geschichte hat. Nur die Stellung, welche Savoyen zur Reforma-
tion nahm, konnte der Deutsche nicht gutheissen und der traurige Aus-
gang, den die gleiche Richtung in Frankreich für Volksbildung und
innere Wohlfahrt gehabt hat, rechtfertigt diese Ansicht; um so mehr
Glaubwürdigkeit verdient aber auch die warme und aufgeklärte Be-
kämpfung der französischen Vorurtheile von Seiten des Deutschen.
Von diesen Vorurtheilen zeugen selbst die weuigen sympathischen
Dichtungen, die in Frankreich auf Savoyen entstanden sind; die Fran-
zosen sahen in letztrem eben nichts als ein armes Land, das nur Murmel-
thiere und Schornsteinfeger hervorbringe; Savoyard und ramoneur oder
commissionnaire (Dienstmaun) war für sie gleichbedeutend. Zwei
solcher Gedichte, deren Verfasser dabei gewiss von gutherziger Menschen-
liebe beseelt war, mögen hier Platz finden.
Le petit Savoyard à Paris.
J'ui faim: vous qui passez, daignez me secourir.
Voyez: la neige tombe, et la terre est glacée.
J'ai froid: le vent se lève, et l'heure est avancée.
Et je n'ai rien pour me couvrir.
Tandisque en vos palais tout flatte votre envie,
A genoux sur le seuil, j'y pleure hien souvent.
Donnez, peu me suffit, je ne suis qu'un enfant;
Un petit sou me rend la vie.
On m'a dit qu'à Paris je trouverais du pain.
Plusieurs ont, raconté dans nos forets lointaines
Qu'ici le riche aidait le pauvre dans ses peines:
Eh bien! moi. je suis pauvre et je vous tends la main.
Faites-moi gagner mon salaire.
Où me faut-il courir? dites, j'y volerai.
Ma voix tremble de froid; eh bien! je chanterai,
Si mes chansons peuvent vous plaire.
Il ne m'écoute pas, il fuit;
Il court dans une fete (et j'en entends le bruit)
Finir son heureuse journée:
Et moi. je vais chercher, pour y passer la nuit.
Cette guérite abandonnée.
90
Savoyen und Genf.
Au foyer paternel quand pourrai-je m'asseoir!
Rendez-moi nia pauvre chaumière,
Le laitage durci qu'on partageait le soir,
Et, quand la nuit tombait, l'heure de la prière
Qui ne s'achevait pas saus laisser quelque espoir.
Ma mère, tu m'as dit, quand j'ai fui ta demeure:
Purs, grandis et prospère, et reviens près de moi ....
Hélas! et tout petit, faudra-t-il que je meure
Sans avoir rien gagué pour toi?
Non, l'on ne meurt point à mon âge;
Quelque chose me dit de reprendre courage ....
Eh! que sert d'espérer? . . . que puis-je attendre entin? ....
J'avais une marmotte: elle est morte do faim.
Et, faible, sur la terre il reposait sa tête;
Et la neige, en tombant, le couvrait à demi,
Lorsqu'une douce voix, à travers la tempête,
Vint réveiller l'enfant par le froid endormi.
Qu'il vienne à nous celui qui pleure,
Disait la voix mêlée au murmure des vents;
L'heure du péril est notre heure:
Les orphelins sont nos enfants.
Et deux femmes en deuil 1 ) recueillaient sa misère.
Lui, docile et confus, se levait à leur voix;
Il s'étonnait d'abord; mais il vit dans leurs doigts
Hriller la croix d'argent au bout d'un long rosaire;
Et l'enfant les suivit en se signant deux fois.
Guiraud.
Le retour du potit Savoyard.
Avec leurs grands sommets, leurs glaces éternelles,
Par un sole : l d'été, que les Alpes sont belles!
Tout, dans leurs frais vallons, sert à nous enchanter:
La verdure, les eaux, les bois, les fleurs nouvelles.
Heureux qui sur ces bords peut longtemps s'arrêter!
Heureux qui les revoit, s'il a pu les quitter!
■) Deux soeurs de la charité, bannherzige Schwestern; en deuil, in Trauer -
kleidern, wegen ihrer schwarzen Ordenstracht.
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j
Savoyen und Genf.
91
Quel est ce voyageur que l'été leur envoie,
Seul, loin dans la vallée, un bâton à la main?
C'est un enfant; il marche, il suit le long chemin
Qui va de France à la Savoie.
Bientôt de la colline il prend l'étroit sentier;
Il a mis, ce matin, la bure du dimanche 1 ),
Et dans son sac de toile blanche
Est un pain de froment 2 ) qu'il garde tout entier.
Pourquoi tant se hâter â sa course dernière 3 )?
C'est que le pauvre enfant veut gravir le coteau,
Et ne point s'arrêter qu'il n'ait vu son hameau
Et n'ait reconnu sa chaumière.
Les voilà . . . tels encor qu'il les a vus toujours,
Ces grands bois, ce ruisseau qui fuit sous le feuillage.
Il ne se souvient plus qu'il a marché dix jours:
Il est si près de son village!
Tout joyeux, il arrive, et regarde . . . Mais quoi!
Personne ne l'attend! sa chaumière est fermée!
Pourtant du toit aigu sort un peu de fumée;
Et l'enfant plein de trouble: „Ouvrez, dit-il, c'est moi."
La porte cède; il entre, et sa mère attendrie,
Sa mère, qu'un long mal près du foyer retient,
Se relève à moitié, tend les bras, et s'écrie:
, N'est-ce pas mon fils qui revient?"
Son fils est dans ses bras, qui pleure et qui l'appelle.
,Je suis infirme, hélas! Dieu m'afflige, dit-elle,
Et depuis quelques jours je te l'ai fait savoir;
Car je ne voulais pas mourir sans te revoir."
Mais lui: „De votre enfant vous.étiez éloignée,
Le voilà qui revient; ayez des jours contents;
Vivez; je suis grandi, vous serez bien soignée:
Nous sommes riches pour longtemps."
Et les mains de l'enfaut, des siennes détachées,
Jetaient sur ses genoux tout ce qu'il possédait:
L es trois pièces d'argent dans sa veste cachée,
Et le pain de froment que pour elle il gardait.
Sa mère l'embrassait et respirait à peine,
Et son oeil se fixait, de larmes obscurci,
Sur un grand crucifix de chêne
Suspendu devant elle, et par le temps noirci.
») la bure = étotFe grossière faite de laine rousse; hier das Sonntagskleid.
») Weizenbrod, das er als feinere leckere Nahrung für seine Mutter auf
gehoben hat (s. weiter unten).
») Der letzte Gang, weil er nahe am Ziele ist
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92
Savoyen und Genf.
„ C'est lui, je le savais, le Dieu des pauvres mères
Et. des petits entants, qui du mien a pris soin;
Lui. qui me consolait quand mes plaintes ameres
Appelaient mon Iiis de si loin.
C'est lo Christ du foyer 1 ), que les mères implorent,
Qui sauve nos enfants du froid et de la faim;
Nous gardons nos agneaux, et les loups les dévorent ;
Nos fils s'en vont tout seuls, et reviennent enfin.
Toi, mon fils, maintenant tu me seras fidèle.
Ta pauvre mère infirme a besoin de seeours;
Elle mourrait sans toi." L'enfant, à ce discours,
Grave et joignant ses mains, tombe à genoux près d'elle,
Disant: „Que le bon Dieu vous fasse de longs jours ! tt
Guiraud 1 ).
Eine gleiche »Sympathie, wie die welche den Deutschen beseelte,
hat dem Lande und Volke von Savoycn eine Genfer Schriftstellerin ent-
gegengebracht, es ist die schon erwähnte Jeanne Mussard. Schon zur
Zeit der ersten französischen Revolution, als die katholischen Priester
die bürgerliche Verfassung für den Klerus, die am 8. Februar 17 ( J3 in
Savoyen verkündet wurde, nicht annehmen wollten und deshalb verfolgt
wurden, zeigte sich Genf und Uberhaupt die protestantische Schweiz voll
evangelischer Milde und nahm gastlich und hülfreich die um ihres katho-
lischen Glaubons willen Verfolgten auf. Der poetische Gruss an Savoyen,
den J. Mussard in dem schon erwähnten Städtchen la Roche in Hoch-
Savoyen 1850 gedichtet hat, ist von derselben Milde beseelt; im zweiten
Verse der ersten Strophe bekämpft die Genferin, also ebenfalls eine
Fremde, wie es der Deutsche gethan, das Vorurtheil der Franzosen gegen
das Land, das letztere schon zweimal das ihre genannt hatten.
La Savoie.
Poétique pays. Savoie, alpestre terre
Que l'ignorant méprise et plaint de sa misère,
Mon coeur sait admirer tes aspects émouvants,
Tes monts audacieux que les beaux jours verdissent,
Tes rocs, et tes coteaux que de grands bois tapissent.
Et tes tiers peupliers luttant avec les vents.
') du foyer, insofern Christus durch das Crucifix an der Wand dargestellt ist.
2 ) Alex. Guiraud (1788 1847), Dichter und Romanschreiber, gehörte der Ge-
sellschaft von Dichtern an, die sich am Anfang der zwanziger Jahre die Verjüngung
der französischen Poesie zum Ziel setzten und deren Organ die Zeitschrift ,1a Muse
française" war; zu ihnen gehörten Victor Hugo. Alfred de Vigny. Enril Des-
champs, Madame Desbordes-Valmoreu. s. w., aus ihrem Kreise ging die so-
genannte romantische Schule hervor.
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Savoy en und Genf.
Oh! laisse -moi chanter ta splendeur virginale.
A cette heure sereine où l'aube matinale,
Bl&ncfait ton front allier dans l'éther endormi.
Reine, tu m'apparais à l'instant où l'aurore
Éclaire tes grands pics Sont le faîte se dore
Et reçoit du soleil un doux baiser d'ami.
•T'aime tes lourds rochers à la coupe hardie,
Tes vais ombreux et frais dans la gorge verdie,
Tes prés où le printemps fait germer tant de fleurs
Tes grands bois de sapins, tes ravines profondes.
Sous le vent, tes épis courbant leurs têtes blondes
Et la brise des monts aux suaves senteurs.
J'aime aussi tes sentiers cachés dans le feuillage;
J'aime au soleil couchant, — de village en village.
Voir luire tes clochers, entendre l'angelus;
Des mille voix du soir j'aime la symphonie
Exhalant vers le ciel sa pieuse harmonie,
Et mêlant son grand hymne à l'hymne des élus.
Lorsque le crépuscule étend son aile grise
Sur monts, vallons et bois, la cloche de l'église
Fnit vibrer dans l'air pur son timbre Vénéré,
Coeur recueilli, front bas, larmes sous la paupière.
Le villageois murmure une sainte prière
Qui s'envole bénie au Grand Être adoré.
Et si tes vieux châteaux, ruines d'un autre Age,
Rappellent au penseur l'époque du servage.
— La féodalité, honte des anciens jours, —
Ils emportent l'esprit vers ces temps poétiques,
Où l'amour se mêlait aux luttes héroïques,
Dans les chants inspirés des joyeux troubadours.
II.
Der waadtländische Jura.
Das Waadtland oder Canton de Vaud theilt sich landschaftlich
in zwei Hauptregionen, in die des Jura, und die des Thalgeländes, welch
letztere vom Städtchen Rolle an längs der Seeufer bis an die Alpen
reicht; zwischen den Alpen und dem Jura bildet der Bergzug des Jorat
die Verbindungslinie, nach Norden verzweigt sich letzterer in zahlreiche
Thäler; im Osten hat das Alpenland, als dritte Region, einen besondern
Charakter. Auch die Bevölkerung dieser beiden Regionen unterscheidet
sich von einander. Am Fusse des Jura, in der Ebene, nähert sich, was
den Körperbau betrifft, die Bevölkerung dem kurzen, gedrungenen Sa-
voyer Typus, an den Abhängen des Jura ist sie schlanker und dem
burgundischen Volksstamm verwandt: es ist das Land der Tannen, der
schönsten die die Schweiz besitzt, denn sie Übertreffen an Kraft die der
Alpen und erreichen die Höhe der Cedern.
Poetisoher Gruss an den Jura.
Poétique Jura! que mon regard admire,
Permets qu'à te chanter je consacre des vers!
Un invincible attrait de jour en jour m'attire
Vers tes chemins ouverts!
Que j'aime tes forêts, tes sentiers dans les herbes,
Ton front qui des hivers a gardé le blanc pur!
Tes coteaux arrondis et tes cimes superbes
Se noyant dans l'azur!
Que j'aimerais quittant l'air malsain de la ville,
Me choisir sur ton pied un verdoyant abri,
Où je puisse à toujours ignorée et tranquille
Vivre en ce lieu fleuri!
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Der waadtländiscbe Jura.
95
So begrüsst den Jura die Dichterin Jeanne Mussard. Freilich,
wenn man sich dem eigentlichen Gebirge naht, oder in die parallel neben
einander laufenden Thäler desselben vertieft, verliert es an landschaft-
lichem Reiz uud macht einen einförmigen, ernsten Eindruck. Wichtiger
Rtr den Beobachter ist der Vergleich zwischen dein Jura und den Alpen
in ethnographischer und geschichtlicher Hinsicht, wie ihn R. Rey sehr
anschaulich entwickelt hat.
Vergleich zwischen dem Jura und den Alpen.
Le Jura ne diffère pas seulement des Alpes par de moindres dimen-
sions, mais par la disposition des plans. Nulle part, il ne parvient a la hau-
teur des neiges perpétuelles ; les pics isolés y sont rares; ses sommités se
terminent par des surfaces surbaissées, couvertes de maigres pAturages, percés
par des affleurements d'un calcaire jaunâtre. Les Alpes ont la hardiesse des
formes, l'imprévu des coupes, la grandeur unie a la variété. Chaque mont
a sa structure à soi, sa manière de s'élancer; i(i, trifpue, ramassée, ailleurs
svelte, effilée, téméraire. Elles se développent par voie de rayonnement.
Des montagnes centrales se détachent â angles droits des sous-chaînes, lesquel-
les envoient â leur tour des chaînons; cela produit des ramifications compli-
quées. L'aspect du Jura est uniforme, il se compose partout de longues
côtes, courant parallèlement les unes aux autres en gardant, un même niveau;
de distance en distance, la chaîne est coupée par des cluses, fissures transver-
sales , qui servent à communiquer d'un versant â l'autre. Les vallées, paral-
lèles les unes aux autres, sont peu profondes, mal boisées, battues des vents.
Les vallons supérieurs des Alpes aboutissent à des vallées principales,
arrosées par des cours d'eau importants, la Limmat, la Reuss, l'Aar; lesquels
se versent à leur tour dans la vallée du Rhin. Cette forme concentrique
a favorisé le groupement des populations helvétiques. La commune,
le canton, la fédération naissent spontanément d'une pareille disposition des
lieux. Quant an Jura, tailladé en petites vallées isolées, il ne se prêtait
pas au groupement des populations; elles ont continué â vivre isolées;
satisfaites du maintien de leurs petites libertés communales, elles n'ont joué
aucun rôle politique.
Entstehung des Juragebirges.
Hei dieser Schilderung wirft R. Rey einen Seitenblick auf die Ent-
stehung dos Juragebirges und der Alpen, indem er sagt:
, Quant aux Alpes, l'abrupt des formes, la perpendicularité des pentes, la
saillie audacieuse des hauts pics, surplombant à des hauteurs vertigineuses,
attestent un soulèvement de date récente, au lieu que le Jura avec ses
surfaces usées, limées, aplanies par le travail des eaux et les éboulements suc-
cessifs, préseute tous les caractères d'une haute antiquité.*
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Der waadtlilndische Jura.
Dem ist allerdings so; und da kein Reisender das Schweizer Alpen-
land durchwandert, ohne in ein Gespräch über die Bilduug der Erde,
Uber Geologie verwickelt zu werden, da auch sonst das Wort terrain
jurassique, Juraboden, oft begegnet, so ist eine kurze geologische Er-
klärung gerade hier am Platze.
Der erste feste Niederschlag, der sich auf unscrm Planeten bildete,
als derselbe durch allniälige Abkiiltung aus seinem glühenden Gas-
zustände in den eines dichten Körpers überging, war der Granit. Léon
Brothier in seiner Histoire de la terre schildert dies so:
„ D'abord à l'état gazeux, puis à L'état de fusion ignée, notre planète,
par suite du rofroidissement de sa surface, se couvre d'une croûte incandescente
d'abord, mais dont la température, allant sans cesse en s'abaissant, permet
aux vapeurs aqueuses, jusque-la suspendues dans l'atmosphère, de se con-
denser. L'aspect qu'alors elle présente est celui d'une mer sans rivage au
milieu de laquelle d'innombrables pics granitiques toujours couronnés d'épais
brouillards forment un immense archipel."
Unter furchtbaren Stürmen bilden sich neue Massen von Stein. Nach
und nach erwacht das organische Leben, auf den Inseln setzen sich
Moose an, Seetange schwimmen auf den Fluthen, Thierpflanzen und kopf-
lose Mollusken fangen an sich zu regen. Unter furchtbaren Stürmen,
Ausbrüchen des Centralfeners im Innern der Erde und Zusammenstürzen
der entstandenen festen Massen gestalten sich die festen Theile der Ober-
fläche um. In den Zwischenzeiten der Ruhe bilden sich neue Seepflanzen
und eine üppigere Pflanzenwelt erwächst auf den Inseln; unter der heissen
Atmosphäre, die damals die Erde umgab, unter den Fluthen des unauf-
hörlich stürmischen Meeres und den Ausbrüchen von innen geht diese
Vegetation zu Grunde und verkohlt zu dem ersten fossilen Brennstoff,
den derSchooss unserer Erde birgt, zum Anthracit Wieder schöpft die Erde
Ruhe und in der feuchtwarmen Atmosphäre jener Epoche wuchert auf
dem Festlande, das nun bedeutend an Ausdehnung gewonnen hatte, eine
ungeheure Vegetation, zwar niederer Gattung, zum grossen Theil Farn-
kräuter und Schachtelhalme, aber von riesiger Höhe; diese urweltliche
massenhafte Pflanzenwelt saugt auch, dem Leben der Pflanze gemäss,
massenhaft die überreiche Kohlensäure ein, von der die Atmosphäre da-
mals vergiftet ward, reinigte so die Luft und ermöglichte, indem sie den
Kohlenstoff für sich verbraucht, den Sauerstoff aber der Atmosphäre zn-
rückgiebt, den athmenden Thieren das Leben. Nun haben sich Ströme
und Seen von Süsswasser gebildet und in der Tbierwelt erscheinen
Mischlinge von Fisch und Reptil. Aber die Gährung im Innern dauert
fort und in neuen Umwälzungen und Ausbrüchen verbrennt die Pflanzen-
welt zur Steinkohle. Nun durch diese festen Niederschläge die Erdmasse
dichter wird, wird nicht nur, bei den wiederholten Durchbrechungen der
glühenden Materie des Inneren, die mineralische Bildung immer mannig-
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Der waadtländiscbe Jura.
97
faltiger, sondern auch die Pflanzen- und Thierwelt wird reicher; Land-
reptilien fangen an zu erscheinen, der erste Laut erschallt auf der Erde,
es sind riesige Frösche, die ihn vernehmen lassen. Man nennt diese
letzte Periode der Erdbildung die der Trias 1 ), weil der sich damals bil-
dende Boden aus drei Bestandteilen zusammengesetzt war. Noch lagen
aber die Alpen und Pyrenäen im Abgrunde; ausser dem Cantal und den
Vogesen erhob kein Berg in Frankreich sein Haupt; da trat eine durch-
greifende Veränderung in der Gestalt und dem Leben der Erde mit der
Bildung des Jurabodens ein, der in die Liasgruppe und in die Gruppe
des Rogensteins zerfallt und fast Uber den ganzen Erdball verbreitet ist
Seine grosse Stärke setzt eine lange Zeit der Ruhe voraus, in welcher
er sieh bildete, und diese Ruhe begünstigte das Erscheinen neuer orga-
nischer Wesen, die von jetzt an eine ununterbrochene Kette der Ent-
wicklung zu bilden scheinen. Wir begegnen jetzt den ersten Anläufen
zu höheren Thiergattungen, bestimmt in reinerer, sauerstoffreieherer Luft
zu athmen, als jene Übermässig von Kohlensäure gesättigte Atmosphäre
war, die iu der Steinkohlenepoche der Pflanzenwelt bei dem Mangel an
genügendem Erdreich hauptsächlich als Nahrung diente. Statt der Farn-
kräuter wachsen jetzt Palmen und zapfentrageude Bäume, den heutigen
Tannen ähnlich; fliegende Eidechsen (Pterodactylen) durchschneiden die
Luft, und die Erde trägt die ersten wirklichen Säugethiere, Didelphen,
den Beutelthieren von Australien zu vergleichen. Léon Brothier er-
zählt dies folgendermassen:
.Indépendamment d'îles encore assez nombreuses, mais peu importantes,
l'Europe occidentale se composait, après l'apparition du terrain de trias, de
quatre grandes terres; mais les terrains sur lesquels se trouvent placés Paris,
Londres, Berlin, Rome, Madrid et Naples n'existaient point encore, et la mer
couvrait de ses eaux les lieux où s'élèvent ces capitales. Les Alpes et les
Pyrénées gisaient encore au fond de l'abîme; excepté le Cantal et une partie
des Vosges, il n'existait là, où plus tard s'étendit la France, aucune haute
montagne.
Cette configuration de l'Europe fut considérablement modifiée par l'appa-
rition de nouveaux terrains, apparition qui donna naissance aux montagnes du
Jura, de la Côte-d'or et du Morvan (départ, de la Nièvre) et qui ne laissa
plus subsister en Europe que deux grandes terres au lieu de quatre, savoir:
la Scandinavie, et un vaste croissant, dont le sommet se trouvait vers Per-
pignan, et dont les deux extrémités se tournaient l'une vers l'extrémité de
l'Ecosse et l'autre vers Cracovie; en outre il y avait à tenir compte de plu-
sieurs îles.
') Absichtlich ist bisher jede geologische Benennung der verschiedenen Epochen
vermieden worden; je nach den verschiedenen Systemen wechseln die Namen zu
häufig, und es kommt hier nur auf ein übersichtliches Bild an.
Se mroig , Die franxOitach« Schwell und Savoyon. 7
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Der waadtländiRche Jura.
La période de tranquillité qui succéda au soulèvement du terrain triasi-
que 0, à en juger par l'énorme épaisseur des formations auxquelles elle donna
naissance, eut une durée plus considérable encore que celles des périodes de
calme qui, jusque-là, avaient eu lieu. Les eaux déposèrent alors de nombreuses
couches sédinientaires auxquelles on a donné le nom de terrain jurassique,
parce que les montagnes du Jura en sont principalement formées, et qu'on a
divisé en deux groupes ou systèmes: le système du lias 2 ) et le système
oolithique 3 ).
Jusqu'à cette période, les êtres les plus perfectionnés qui eussent pu
encore exister sur la terre étaient des reptiles. Leurs espèces se multiplient
pendant la période de formation du terrain jurassique. Le lias renferme, en
effet, les ossements de nombreux animaux de cette famille, dont les uns, les
ichthyosaures, avaient plus de sept mètres de longueur et qui ressemblaient
à des crocodiles, ayant, au lieu de pattes, des nageoires on des rames, et dont
les autres, de grandes dimensions aussi, les plésiosaures, se rapprochent
davantage encore de la forme des poissons. H en existait enfin une autre
espèce, les ptérodactyles à long bec, dont les membres allongées rappe-
laient ceux des chauves -souris, dont le cou, la tête et les ongles crochus,
étaient semblables à ceux des oiseaux, et dont la partie postérieure et la
queue diffèrent peu de la conformation des mammifères. Ces singuliers ani-
maux se nourrissaient surtout d'insectes que, sans doute, ils saisissaient
au vol.
Les ptérodactyles, race depuis longtemps éteinte, peuvent être considérés
comme le résultat des efforts que faisait la nature pour passer des reptiles
à des animaux d'un ordre plus élevé; et, en effet, à cette époque, parurent
les premiers oiseaux. On ne retrouve plus leurs ossements creux et, par con-
séquent, fragiles; mais, comme si une main mystérieuse avait veillé sur les
archives de l'histoire du globe pour en conserver ceux des monuments qui
devaient servir de guide aux chroniqueurs à venir, des oiseaux ont laissé
l'empreinte de leurs pattes sur la surface molle encore des couches jurassiques,
et ces empreintes, durcies par le dessèchement, sont, à travers les siècles, ar-
rivées jusqu'à nous.
Mais ce qui par-dessus tout, caractérise l'époque jurassique, c'est l'appa-
rition de véritables mammifères, dont on retrouve les restes dans les marnes
de l'oolithe, où ils ont été apportés qar des courants d'eau douce avec des
') Die Masse, die sieb während der Periode der Trias gebildet hatte, wurde
durch eine gewaltsame Erschütterung des Innern der Erde erhoben (soulevé), und
nun bildete sich nach und nach der Juraboden, dessen Hauptbestandteile Kalk,
Sandstein und Thon bilden.
2 i Diese Bezeichnung einer gewissen Kalkart ist dem Englischen entlehnt
*) C'est-à-dire composée de petits grains arrondis et réguliers, semblables aux
oeufs de poisson. D'où provient cette structure si caractéristique? C'est ce que la
science n'a pu déterminer encore. (Brothier.)
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Der waadtltindische Jura.
99
coquilles d'origine fluviatile. Ces mammifères, comme on doit s'y attendre,
puisqu'ils furent les premiers formés, appartenaient aux espèces les moins par-
faites. Ce sont des didelphes, des marsupiaux, c'est-a-dire de petits animaux
voisins des sarigues de la Nouvelle-Hollande. Mais enfin ce sont des mammi-
fères, c'est-à-dire des êtres appartenant à la grande classe a laquelle appar-
tient l'homme lui-môme.
Les terrains de l'oolithe renferment aussi des restes de mammifères aqua-
tiques, des cétacés, famille très-inférieure à laquelle appartiennent les baleines,
des coquilles d'espèces toutes nouvelles, des palmiers et d'autres végétaux rem-
plaçant les fougères gigantesques des époques précédentes.
Comme le terrain de trias, le terrain jurassique renferme des amas de
plâtre et de sel marin. Il contient aussi des minérais de diverses natures, et
notamment des minérais de fer très-recherchés par l'industrie."
Nachdem der Juraboden sich gebildet und durch eine Erschütterung
im Innern emporgehoben worden war, fanden neue Niederschläge von
Erdmasse statt und bildeten das Kreideterrain. Mit dem Absohluss der
Juraperiode hatten sich u. a. die Sevennen und das sächsisiche Erz-
gebirge erhoben; während des Niederschlags des Kreidebodens erlitt die
Erde mehrere Convulsionen, die letzte und schrecklichste, welche die
Kreidebildung abschloss, erfolgte durch die Erhebung der Pyrenäen.
„Le soulèvement du terrain crétacé fut une des crises les plus violentes
qu'eut à traverser l'enfance de la Terre. Les Pyrénées, les Apennins, les
Alpes juliennes , ), les Karpathes et le Balkan surgirent alors du sein des flots,
qu'ils repoussèrent au loin en donnant naissance a d'épouvantables déluges.*
(Brothier.)
Paris d. h. der Boden, auf dem es erbaut werden sollte, ruhte aber
noch unter dem Wasser. Dieser Boden hat auch von den Geologen den
Namen „Pariser Terrain" erhalten, weil er in dieser Gegend am voll-
kommensten 8tudirt worden ist, findet sich aber auch anderswo, z. B. auf
der Insel Martinique und in Sibirien. Dieses Pariser Terrain trat in
Folge einer Erschütterung an das Tageslicht, abermals legten sich neue
Stein- und Erdmassen in den andern noch von Wasser bedeckten Gegen-
den nieder; es war die Zeit, wo Palmen wälder Europa bedeckten und
ungeheure Vierfüsser, z. B. das Paläothcrium, später die Mastodonten
hier grasten. Schou waren die früheren Thierarten untergegangen, auch
diese verfielen demselben Schicksal. Die Erschütterung, welche diese
neue Bodenbildung erhob, richtete endlich auch die westlichen Alpen
auf und entwarf das Granitgertiste des Montblanc, des Mont Rosa und
anderer Alpengipfel. Endlich trat nach neuer Ruhe und neuer Boden-
bildung, in Frankreich ,, terrain subapennin" genannt, die letzte furcht-
barste Katastrophe ein, in Folge deren die Centraialpen sowie die
») Die jolischen Alpen scheiden die Lombardei von Illyrien.
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10() Der waadtländische Jura.
Andenkette in Amerika emporgesohleudert wurden, worauf dann noch
die sogenannte Gletsoherperiode folgte. Die Erdatmosphäre batte sich
abgekühlt, die Riesen der Thierwelt waren zu Grunde gegangen, Pflanzen
und Thiere nahmen gemässigtere Verhältnisse an, der Mensch erschien.
Diese kurze Schilderung der Geschichte des Erdbodens zeigt, wie
interessant, wie wichtig der Jura für die Menschen ist Mit seinem Er-
scheinen ist gewissermassen die mythenhafte, vorhistorische Zeit der
Erdkugel abgcthan, von da an geht dieselbe in stetiger, wenn auch oft
gewaltsamer Entwickelung ihrem heutigen Zustande zu. Und von der
Höhe desselben Juragebirges Überblickt man auch in den Alpen den Ab-
schluss der Umwälzungen, die dem jetzigen ruhigen Zustande voran-
gegangen sind. Der Anblick, den man von dem Gipfel der Dôle, dem
höchsten des Gebirges, aus geniesst, ist auch wahrhaft grossartig, von
bezaubernder Gewalt R. Rey schildert ihn wie folgt 1 ):
Aussicht von der Dole.
La Dôle est un tertre qui domine de deux cents mètres le reste de la
chaîne. De ce sommet, l'oeil plonge dans un vide immense. Le Léman dans
toute son étendue, les lacs d'Annecy et du Bourget en Savoie, ceux des Rous-
ses et de Joux dans le Jura, celui de Neuchâtel vers le nord, dessinent leurs
contours azurés et leurs baies tranquilles sur la verdure des basses vallées.
La chaîne des Alpes est visible sur une étendue de cent lieues, du Saint-
Gothard aux montagnes du Dauphiné. Monde colossal, soulevé des entrailles
du globe dans une de ses récentes révolutions, les hautes Alpes apparaissent,
d'ici, comme une agglomération titanique de dents chenues, d'arêtes chauves et
branlantes, de pics acérés, de déserts de -glace, suspendus au-dessus du vert
manteau des forêts et des pâturages. Par -dessus les sommets pressés de la
grande chaîne, bien haut dans l'azur du ciel et rayonnant de majesté altière
et calme, pyramide 5 ) le Mont-Blanc. Dans les jours d'automne, quand de
mouvantes vapeurs cachent le Lac et les basses montagnes, dans le lointain,
au-dessus de la houle vaporeuse, émergent les hauts sommets: on dirait des
pyramides de cristal, des châteaux de fées étincelants et lumineux, une Babel
aux mille coupoles et aux minarets reluisants d'or et de pourpre.
Höher hinauf aber noch, zu Dem der Alles schafft und trägt, zu
Gott, erhebt die Dichterin beim Anblick der Wunder der Natur von
diesem Gipfel ihre Seele; Jeanne Mussard singt:
*) Man vergleiche damit die schöne Schilderung, welche Goethe in seinen «Briefen
aus der Schweiz*, zweite Abtheilung, Genf den 27. Oktober 1779, von seiner Be-
steigung der Dôle entwirft.
') pyramide ist hier die dritte Person des Zeitwortes pyramider «= eine Py-
ramide bilden, wie eine Pyramide emporragen.
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Der waadtländische Jura.
101
Une ascension à la Dôle.
Le ciel diamanté d'étoiles niarqne l'heure
Où l'ange du sommeil,
Penché sur le dormeur que son haleine effleure,
Répand à flots l'oubli sur qui regrette ou pleure,
Et l'emporte, joyeux, dans un songe vermeil.
La lune décroissante aux doux rayons d'opale,
Enveloppant les bois,
Dessine leurs contours sous sa lumière paie:
Un frisson, dans l'air pur, glisse par intervalle,
Plaintive et faible voix.
Tandis que, mollement, Saint- Cergue l ) dort encore,
Nous le quittons sans bruit.
Avant qu'a son sommet la Dôle se colore,
Nous devons la gravir, y saluer l'aurore
Éteignant dans l'azur les flambeaux de la nuit.
Nous partons. Les sentiers à travers les bois sombres
Serpentent rocailleux;
Sapins, hêtres touffus y projettent leurs ombres;
En s'élevant on croit marcher sur les décombres
D'un monde merveilleux.
Ici, c'est la colline arrondissant sa croupe
Sous l'humide velours
D'une herbe verte, épaisse où le bétail se groupe;
Et la reine des nuits, qui l'éclairé, découpe
Les mamelons boisés formant ses alentours.
Nos voix ont réveillé le troupeau. Tout s'agite.
Aux sourds mugissements
Du taureau furieux que notre approche irrite,
Cent clochettes au loin dans l'air mêlent bien vite
Leurs joyeux tintements.
Le sentier devient rude. Une fatigue extrême
Nous courbe sous son poids.
Le découragement change tout en problème!
Dans la vie, ô lutteurs! n'en est-il pas de même?
Fragile humanité, que dures sont tes lois! 2 )
') Village du canton de Vaud. Goethe erwähnt es ebenfalls.
*) = «Combien tes lois sont dures! wie hart sind deine Gesetze!* Im Deutschen
wird was ebenfalls in diesem Sinne gebraucht, doch mehr in der vertraulichen Sprache.
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102 £> er waadtläntlischc Jura.
Vers quelque noble but si notre coeur s'élève,
Au milieu du chemin
Nous plions écrasés, disant: „ C'est un beau rôve!"
Mais Dieu qui nous protège et nous soutient, achève
Notre travail humain.
La Dôle à nos regards semble grandir railleuse:
L'aube argenté son front.
Courage! il faut gravir la pente rocailleuse.
Atteindrons-nous jamais cette cime orgueilleuse?
Oui! dans quelques instants nos pieds la fouleront.
Quel splendide tableau dans l'extase nous plonge!
A l'horizon vermeil,
Sur les sommets lointains, noyés comme en un songe,
Dans cette zone d'or qui, là-bas, se prolonge,
Apparaît le soleil.
Hourra! globe de feu que le sauvage adore
Dans sa hutte, à genoux.
Nos coeurs qu'un saint amour à cette heure dévore,
Montent plus haut que toi, plus haut, plus haut encore,
Vers cet Être incréé dont nous dépendons tous.
Sommets vertigineux aux neiges éternelles,
Aiguilles, qui semblez,
— En découpant l'azur sous vos blanches dentelles, —
Être du Mont-Géant les fières sentinelles 1 ),
De Dieu vous nous parlez.
Alpes vortes, coteaux, beaux lacs, rives et plaines,
Qui frappez nos regards,
ForÔts, riches cités, villages, grands domaines,
Où chevauchaient jadis de belles châtelaines,
Torrents, forts crénelés, manoirs, clochers, remparts;
Tout raconte, mon Dieu, ta sagesse et ta gloire;
Et le génie humain,
Dont les siècles futurs feront un jour l'histoire,
Montrera dans l'effort, la lutte, la victoire,
Partout, partout ta main.
«) D. h. vous semblez être les sentinelles du Mont-Blanc.
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Der waacltlandinohe Jura.
103
En l'adorant ici sous un ciel sans umige,
Je songe, malgré moi
Qu'à la sérénité doit succéder l'orage;
Dans ce panorama je no vois qu'un mirage,
Et mon coeur attristé se serre et bat d'effroi.
Nuages floconneux, précurseurs des tempêtes,
Vous montez menaçants;
Le ciel n'a plus d'azur et le vent sur nos têtes
Se déchaîne, mugit et tourbillonne aux crêtes
Des monts fi«rs et puissants.
D'éblouissants éclairs illuminent l'espace:
Les échos d'alentour
De la foudre cent fois répètent la menace,
Et du ciel — qu'à la terre une tourmente enlace —
Comme un dernier espoir a disparu le jour.
Sur nous la trombe éclate . . . Illusion étrange!
Le ciel est tout azur!
L'ouragan n'est qu'un rêve où le décor se change.
Doux plaisir d'admirer, tu restes sans mélange
Par un temps frais et pur.
Que notre âme, du moins, à Dieu même s'envole!
0 sainte émotion!
Monte à lui de nos coeurs embrasés, sans parole,
Avant que nous perdions dans un monde frivole
L'extase, mère ou soeur de l'adoration.
M nthisson, der die Dôle 1801 bestieg, schildert den hier em-
pfangenen Eindruck kurz mit folgenden Worten: „Ich genoss hier der
reichsten und erhabensten unter allen Schweizeraussichten in ihrer vollen
Herrlichkeit Kaum ist es möglich, auf unserer Hemisphäre zum wenig-
sten, sich etwas Prachtvolleres zu denken als die Centraikette der Alpen,
die ein einziger Blick vom St. Gotthard bis zum Danphiné umfasst. An
der Basis des ungehenern Amphitheaters erscheint in wunderbarer Ver-
jüngung der Halbmond des Lemans mit allen seinen Uferstädten und
Buehten, von Genf bis zu den Mündungen des Rhodans. Die Aussicht
vom Rigi mag vielleicht mehr Mannigfaltigkeit der Objecte darbieten;
aber das Auge schweift dort unstät in einem Labyrinth von Seen und
isolirten Berggipfeln umher, ohne einen Ruhepunkt zu finden: hier hin-
gegen erscheinen alle einzelnen Theile in harmonischer Vereinigung zu
einem grossen Ganzen."
104
Der waadtlandischo Jura.
Die Baukunst in der Schweiz.
Wie man in der französischen Schweiz mit der Entstehung des Jura
den geschichtlichen Boden der Erdoberfläche, d. h. denjenigen, auf wel-
chem sich später das Menschengeschlecht niederliess, entstehen sah (nur
die weit ältere Granitbildung, das eigentliche Gerippe der Erde, bildet
eine Ausnahme) und dann die weitere Ausgestaltung bis auf die letzte
Epoche, auf die Erscheinung der Alpen und auf die Gletscherperiode,
verfolgen kann, so gruppiren sich auch um den Genfer See die Denk-
male der menschlichen Baukunst von den ältesten Zeiten an. Alle
Epochen der Geschichte haben hier Spuren zurückgelassen: die Pfahl-
bauten im See, die Keltengräber wie das bei Reignier, die Reste römi-
scher Villen und Tempel legen Zeugniss von der vorchristlichen Zeit ab;
darauf entwickelt sioh, durch die Umwandlung des heidnisch römischen
Baustyls, der christlich romanische, von dem die Kirche zu Romainmotier
im Jura nördlich vom Thale Joux eines der ältesten Muster ist. Ueber
letztere schreibt R. Rey:
Die Abtei von Romainmotier.
Durant l'époque franque, la décadence fit des progrès. Le pays se dé-
peuplait; les forêts reprenaient possession des plaines et recouvraient d'un
manteau impénétrable les croupes inférieures du Jura et des Alpes. Au mi-
lieu de ce marasme social une institution prospéra: l'Eglise. Le clergé tant
séculier que régulier s'enrichit par les donations des princes et des grands;
les moines se propagèrent et couronnèrent nos coteaux de prieurés et d'ab-
bayes; ils acquirent des dîmes, des domaines, des serfs; telle abbaye gou-
verna des districts entiers. L'architecturo , si somnolente alors dans toute
l'Europe, déploya dans notre contrée une certaine originalité.
Dans une gorge du Jura, masquée vers la plaine vaudoise par une forêt
de sapins, s'élèvent les ruines mélancoliques de l'antique abbaye de Romain-
motier 1 ). Durant l'époque barbare, deux Romains y fondèrent un premier
établissement. La piété du siècle leur venant en aide, ces cénobites arrivèrent
à posséder trente villages et plus de cinquante fiefs, répandus sur les deux
versants du Jura. L'abbaye forma alors une petite principauté ecclésiastique,
relevant directement de l'Empire 2 ) et du pape. La tutelle des moines était
assez douce; les paysans n'étaient pas liés au sol et pouvaient vendre leurs
acquêts. Auprès d'un bassin limpide où frétille la truite, se dressent les
restes de la somptueuse abbaye; l'église, consacrée en 752 par Etienne II.
dans le voyage que fit ce pape pour sacrer Pépin, avec ses arches à plein
') Monas te riam wurde verwaisen t in motier oder montier und verdeutscht
in münster; Maurusmünster bei Zabern im Elsass heisst französisch Marmoutier.
*) Empire kurzweg soviel wie Empire germanique, das deutsche Reich.
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Der waadtländische Jura.
105
cintre 1 ) reposant sur do larges piliers en maçonnerie et ses nombreuses arca-
tures, paraît être le type primitif, grossier encore, mais déjà reconnaissable,
du style lombard 2 ) et des belles églises romanes du Rhin. La façade paraît
dater du XV. siècle; sur la tombe de Jean de Seyssel on voit quelques gra-
cieuses sculptures. Les Bernois 9 ) sécularisèrent l'abbaye et un bailli remplaça
l'abbé. Aujourd'hui ce curieux monument est en proie à la destruction; la
nef est dévastée, les murs fendus et pantelants, les vitraux souillés, brisés.
Orbe, eine mittelalterliche Stadt
In dieselbe Zeit zurück ragt auch das nahe Städtchen Orbe, das
durch seine düstre Bauart seine geschichtliche Verwandtschaft mit dem
alten Kloster verräth.
«Orbe a l'aspect lugubre des cités déchues. Ses noires murailles et ses
vieilles églises couronnent mélancoliquement le tranchant d'une colline rocail-
leuse dont l'Orbe baigne le pied. Cette ville fut fondée par les Mérovingiens.
Après la bataille de Dijon en 534 où le roi burgunde 4 ) Godemar perdit la
couronne et la vie, le patrice (c'est-à-dire le gouverneur) de l'Helvétie occi-
dentale ou Burgundie helvétique s'établit à Orbe, château-fort important par
sa position géographique entre l'Helvétie et la Gaule franque. En 610, la
reine Brunehaut , délivrée alors de sa rivale Frédégonde , nomma patrice
Wendelin, et vint s'établir auprès de lui avec sa nièce Theudelane. Mais le
comte franc Erpon, qui convoitait la dignité de patrice, s'empare du château
d'Orbe et livre Brunehaut aux soldats de Clotaire IL, fils de Frédégonde et héri-
tier de ses vengeances. Orbe atteignit son apogée sous les Carlovingiens. Charles
le Gros y donna de brillantes fêtes: c'est là que fut arrêté le démembrement
du grand empire. Placée sur la route qui conduisait de la Bourgogne en
Italie, par le Saint-Bernard, Orbe était alors une station importante; par la
suite, elle déchut; son château fut renversé par les Bernois lors des guerres
de Bourgogne; il n'en reste que deux tours, sombres et désolées comme pas
une ruine du pays romand. - (R. Rey und Daguet).
Die Burgen.
Gleichzeitig mit den Klöstern erhoben sich die Burgen des Lehns-
adels; ein ganzer Gürtel solcher Zwinghurgen umgab von hier aus das
') le plein cintre, der vollkommene Rundbogen, ist das augenfälligste Kenn-
zeichen der romanischen Baukunst, wodurch sie sich von der gothischen oder Ogi-
valbaukunst unterscheidet, deren charakteristisches Merkmal der Spitzbogen ist.
*) Die Bezeichnung „lombardischer Baustyl* für die ersten Anfänge der christ-
lich-romanischen Baukunst wird nicht mehr gebraucht.
•) Als sie nämlich, nach Annahme der Reformation, die Savoyer Herrschaft im
"Waadtland gebrochen und dies erobert hatten. Bailli — Landvogt
4 ) Nous disons Burgundes et non Bourguignons. Les Burgundes sont les
ancêtres germaniques des Bourguignons francisés du X. siècle. (Daguet)
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106 Der waadtländische Jura.
schöne Waadtland, und an ihren Ruinen kann man die Entwicklung der
kriegerischen Baukunst jener Zeit, von ihrer plumpsten Form an bis zur
militärischen Berechnung in romantischem Gewände verfolgen. Dieses
romantischen Eindrucks wegen ist der Thurm des Schlosses von Vufflens
bei Morges restaurirt worden.
„La conservation de tels monuments est un des charmes de la contrée
romande. Au milieu de notre civilisation nivelée et tirée au cordeau, ils
nous reportent à d'autres temps et à d'autres moeurs. La féodalité était dure
au peuple, mais elle avait ses vertus. Alors, chaque pli de territoire formait
une petite souveraineté, ayant ses ambitions, ses rivalités, faisant la paix, la
guerre. Quelle carrière ouverte aux caractères aventureux! Quel déploiement
de passion et d'énergie suppose une telle société! Madame de Montolieu, l'au-
teur des Châteaux suisses, a tenté de faire revivre ces moeurs, mais le
sujet attend encore son Walter Scott." (R. Rey.)
Ein interessantes Bild der mittelalterlichen Baukunst nach fast allen
Richtungen hin gewährt die Hauptstadt des Waadtlandes, Lausanne; es
prägt sich in ihr gewissermassen die ganze Geschichte des Mittelalters
ab, indem alle Elemente des Staatslebens, das geistliche, feudale und
bürgerliche, in den verschiedenen Stadttheilen auch durch die Baukunst
eigenartig vertreten waren; das Studium der Stadt in architekturalischer
Hinsicht fällt mit dem der Geschichte zusammen.
La formation de la ville de Lausanne est un curieux chapitre de l'histoire
du moyen âge; on y touche au doigt la diversité des droits et des conditions
de ces temps de fractionnement infini. Durant plusieurs siècles, elle n'a pas
été une ville, mais une juxtaposition de communes indépendantes, ayant leurs
magistrats, leurs lois, leurs bannières, leurs privilèges distincts. (R. Rey.)
Vor Allem aber ist hier die kirchliche Architektur auf das Glän-
zendste vertreten durch die Kathedrale, die Liebfrauenkirche, ein
Meisterwerk des Spitzbogenstyls. Wenn die Peterskirche zu Genf in ge-
schichtlich politischer Hinsieht eine grössere Bedeutung hat, so wird sie
von der Kathedrale von Lausanne an künstlerischem Werthe übertroffen.
Die Kathedrale von Lausanne.
Sur le revers méridional de la cité 1 ) se dresse Notre-Dame de Lausanne.
Cette belle église, construite dans le plus pur style ogival, date du XHI. siècle ;
elle succéda à une église plus ancienne, consumée par un incendie. Sa dé-
dicace fut faite avec solennité par le pape Grégoire X., en présence de l'em-
perour Rodolphe de Habsbourg et d'une foule de cardinaux, de princes, de
comtes, d'abbés Le lendemain, l'Empereur prêta serment de fidélité à l'Eglise,
et s'engagea à lui faire recouvrer divers territoires de l'Italie centrale. Ainsi
•) So heisst der ältesto Stadttheil von Lausanne.
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Der waadtländische Jura. 107
Lausanne fut le lieu où se tennina le conflit entre l'Empire et la papauté,
et où la maison d'Autriche scella, avec la cour de Rome, l'alliance qui a été
un des fondements de la politique européenne. Des fêtes splendides célébrè-
rent cet événement mémorable. (1275.)
Le plan du monument est la croix latine 1 ). La grande porte est sur-
montée d'un réseau flamboyant, entouré de bandeaux et de voussures 5 ). Parmi
les reliefs, on distingue Samson déchirant le lion, le sacrifice d'Isaac, Jonas
englouti par la baleine, diverses scènes de la vie de Jésus-Christ; une année
de figurines symboliques enlace ces saintes représentations.
L'intérieur du monument est remarquable par l'unité de la pensée. Un
élégant vestibule donne entrée dans la grande nef. De hauts piliers, formés
de fines colonnettes, entrelacent leurs délicates nervures 9 ) et se nouent avec
légèreté au ciel de la voûte; le vaisseau est bien dilaté; un triforium 4 ) et
une galerie à claires voies s'avancent le long de la nef et enlacent le tran-
sept 5 ) et le sanctuaire; partout l'ogive forme une membrure aérienne et
^ Croix latine, celle dont un des quatre bras est plus long que chacun des
trois autres. Le plan de Notre-Dame, à Paris, est une croix latine. Croix grec-
que, celle dont les quatre bras sont égaux entre eux. Le plan de l'église de Ste.-
Geneviève à Paris (appelée aussi le Panthéon) est une croix grecque. Croix de
St-André, croix grecque qui repose sur deux de ses bras. Le chevalet sur lequel
on scie les bûches en travers, est une croix de St. -André, qui, du reste, est bien
représentée par la lettre X.
a ) Bogenrnndung. Voussure — toute portion de voûte, depuis la naissance de
la courbe jusqu'à un point quelconque en-deçà du point le plus élevé de l'arc que
cette courbe aurait à décrire pour former une voûte entière. (Besch.)
*) Rippen.
4 ) A l'intérieur des édifices un peu considérables qui offrent trois étages super-
posés, la partie moyenne est occupée constamment par une galerie obscure; ainsi,
entre les arcades et les fenêtres des grandes nefs, règne dans tout le pourtour des
élises une suite d'arcades supportées par de petites colonnettes. Cette galerie ob-
scure et désignée par les antiquaires anglais sous le nom de Triforium, remplace
leB tribunes qui existent dans quelques églises au-dessus des arcades de la grande
nef. (M. de Caumont.)
& ) transept = Kreuzflügel. Galerie transversale qui donne lieu à la forme cruciale
consacrée par l'usage. (Besch.) Les premières églises chrétiennes ont été calquées
sur les basiliques. Les basiliques servaient à la fois de tribunaux et de bourses
de commerce; à l'intérieur, deux rangs parallèles de colonnes ou de pilastres di-
visaient l'édifice en trois parties inégales dans le sens de la longueur; la galerie cen-
trale était la plus large et la plus élevée. A l'extrémité de ces trois galeries il y
avait un espace peu profond qui, comme dans nos tribunaux actuels, était réservé
exclusivement aux avocats, aux greffiers et aux autres officiers de justice, et qui se
terminait par un enfoncement semi-circulaire placé vis-à-vis de la galerie centrale.
(Tétait au milieu de cet hémicycle que s'asseyait le président ou premier jugo, ayant
à ses côtés les juges assesseurs. Comment utilisa-t on les basiliques au culte?
L'évêque ou le prêtre qui officiait entouré des prêtres assistants se plaça au fond
de l'hémicycle appelé tribune, où siégeaient auparavant les juges sur un siège,
cathedra, ordinairement en marbre, et qui s'élevait au-dessus des bancs en pierre
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108 Der waadtlandische Jura.
gracieuse. Le sanctuaire est isolé de la nef par une grille et entouré d'un
passage qui servait aux processions; deux tables, destinées à la communion,
ont remplacé le maître-autel et sa splendide orfèvrerie; les dalles portent la
trace des genoux des pèlerins qui venaient adorer les grandes reliques. La
rose verse une pluie d'étincelles et de reflets chatoyants qui se brisent aux
saillies des piliers. Sur cette rose, on voit tout un poème: le soleil sous la
figure d'un jeune homme conduisant un char, la lune, les saisons, les fleuves
du Paradis; puis le Sauveur, désigné à la foule par Jean-Baptiste.
Un très-curieux monument est le porche des apôtres, qui regarde le midi.
Au-dessus de la porte, on voit en relief le Christ, la mort, la résurrection
et le couronnement de la Vierge; douze personnages sacrés, Moïse, saint
Jean -Baptiste . . ., placés trois à trois, font la garde autour du Christ,
et foulent aux pieds les vices et les hérésies sous la figure de monstres hi-
deux; quatre-vingts figures de rois, de prophètes, de saints, de pontifes, ta-
pissent les voussures de ce porche. Le ciseau qui a taillé ces figures était
rude et inexpérimenté; mais l'expression y est.
Des quatre tours qui flanquent le monument, celle du midi seule a été
achevée; elle domine au loin un paysage enchanteur, et dresse ses colonnet-
tes, ses jours, ses aiguilles, ses dentelures, de plus en plus baignées d'air et
de lumière. Au centre de l'édifice, une flèche 1 ) do cent vingt pieds, fine et
acérée, s'élance de la tour de la lanterne 2 ); des arcades aériennes butent la
adossés à l'abside, destinés aux autres prêtres: de là il dominait et présidait l'as-
semblée. L'espace réservé aux avocats entre l'hémicycle et les nefs devint une
enceinte privilégiée pour les chantres et les ecclésiastiques; il prit le nom de
choeur, l'autel fut placé à peu près entre le choeur et le presbyterium ou tri-
bune. Les églises bâties en Occident, au Y. siècle, offrirent-elles des innovations
partielles dans le plan des basiliques? Oui, la plus notable, peut-être, fut l'appari-
tion des transepts, c'est-à-dire l'élargissement que prit le vaisseau entre l'abside
et les nefs, de manière à donner au plan de l'édifice la forme d'une croix, (de Cau-
mont.) Abside. On entend généralement, par ce mot, la demi-voûte en hémicycle
qui fait le chevet d'une église, et qui termine toutes les anciennes basiliques chré-
tiennes. L'abside contient l'autel et le choeur, séparés de la nef par une grille ou
balustrade à jour. (Bescherelle.)
l ) flèche »Partie pyramidale en charpente ou en pierre, qu'on élevait autre-
fois sur tous les clochers et au-dessus des combles (Giebel, Dach) des églises-
(Bescherelle.)
*) C'est au XIII. siècle surtout, que le génie des architectes parvint à élever
jusqu* à une hauteur prodigieuse ces pyramides élancées qui donnent tant de mouve-
ment à l'architecture ogivale. Ces tours sont percées de fenêtres longues et étroites,
et assez souvent couronnées par des flèches octogones. Beaucoup de tours n'ont
pas été terminées et s'arrêtent là où eût dû commencer la pyramide octogone. Elles
sont alors couvertes d'une plate -forme ou d'un toit supporté par une charpente
(Notre-Dame de Paris, Reims etc.). Dans les grandes églises du XIII. siècle, comme
dans celles du XI., les deux tours principales sont placées à droite et & gauche du
grand portail de l'Ouest, une autre tour moins haute, mais d'une plus grande har-
diesse, s'élève portée sur les quatre piliers des arcades qui occupent le centre des
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Der waadtlandische Jura.
109
partie supérieure de l'abside, et complètent la physionomie, à la fois impo-
sante et svelte, de ce glorieux monument. (R. Rey.)
Mit diesem Meisterwerke der Baukunst hatte sich aber auch der
mittelalterliche Genius der romanischen Schweiz erschöpft Die Stadt
Lausanne hat noch ein Muster des „zierlichen" Styles aufzuweisen, mit
welchem die Gothik endete:
»Saint- François est une jolie église gothique du style a flamboyant'; la tour
est ornée de fines dentelures de trèfle. Le cloître de cette église, abattu il
y a peu de temps, fut le lieu où le concile transféré de Baie à Lausanne tint
ses séances»).* (R. Rey.)
Aber der Sinn für die schöne Kunstform verschwand, und die Re-
naissance, fur die sich Frankreich so begeisterte, fand keine Stätte in der
romanischen Schweiz; letztere ward der ausschliessliche Hort der Re-
formation. Der Ernst des religiösen Dogmas allein erfüllte die Seelen,
die yiel zu sehr mit dem Gedanken an die Ewigkeit beschäftigt waren,
als dass sie Sinn und Musse für die Verschönerung des Erdendaseins
behalten hätten. Es hätte diese Freude an der Formenschönheit auch
schon der Sittenstrenge widerstrebt, die mit Calvin eingezogen war und
die, wie schon erzählt wurde, dem bürgerlichen Leben in Genf ein fast
asketisches Gepräge aufdrückte. Alle Thätigkeit ging in der Verbrei-
tung des reformirten Glaubens und in der Sorge für die um dieses Glau-
bens willen Verfolgten auf.
Diese Wendung in der Geschichte der romanischen Schweiz
beginnt mit der Einführung der Reformation in Neuchâtel
durch Guillaume Farel, den Vorläufer und kräftigsten Bei-
stand Calvins. In Folge der wichtigen Rolle, welche Stadt und Land
Neuenburg, nicht erst von da an, gespielt hat, verdient dieser nördlichste
romanische Canton, der lange Zeit in politischem Zusammenhang mit
Deutsehland gestanden hat, ein besonderes Kapitel.
transepts. Ce dôme était quelquefois ouvert de manière à présenter un grand vide
au-dessus des voûtes. Alors semblables à des lunettes colossales, ces tours al-
laient puiser la lumière à une grande hauteur pour la verser au milieu
de s nefs, (de Caomont.)
») C'est à Amédée VIII., dac de Savoie, nommé plus tard pape au concile de
Baie, que la ville de Lausanne, où il aimait faire sa résidence, doit la fondation du
couvent de Saint-François, comme Vevey celui de Sainte-Claire. (Daguet)
Neuchâtel.
Mit einem selbständigen Namen als selbständiger Bezirk, wie heute
als Canton, tritt dieses Land schon im fünften Jahrhundert unter den Bur-
gunden auf, unter denen es den Gau Nugerol bildete. Die Gebiets- und
Machtzerstücklung der mittelalterlichen Zeit trat dann auch hier ein; die
feudalen, kirchlichen und städtischen Interessen und Elemente lagen da-
mals Uberall unter einander im Streite.
Die Königin Bertha.
Die Erinnerung an eine anmuthige deutsche Frau ist mit den
Anfängen der Stadt Neuchâtel verknüpft; es ist die Königin Bertha,
Tochter Herzog Burchards von Schwaben und Gemahlin Rudolphs IL,
der die beiden burgundischen Königreiche in Eins verschmolz; im Jahre
954 gründete sie die Kirche Notre-Dame zu Neuchâtel. Nach dem Tode
ihres Gatten vermählte sie sich mit Hugo, König von Italien, der dadurch
das burgundische Reich zu gewinnen hoffte. Bertha hatte aus ihrer ersten
Ehe zwei Kinder, Konrad und Adelheid; die burgundischen Grossen be-
mächtigten sich des juugen Königs und übergaben ihn König Otto dem
Grossen von Deutschland gewissermassen als Vormund, der ihm auch
sein Königreich sicherte. Als aber Hugo seine Absichten auf Burgund
gescheitert sah, trennte er sich in Unfrieden von Bertha; doch vermählte
sich nach seinem Tode sein Sohn Lothar, am 27. Juni 947, mit Konrads
Schwester Adelheid. Wie dann diese später als Wittwe die Gemahlin
Ottos des Grossen und Kaiserin ward, das erzählt die deutsche Geschichte.
Das Andenken ihrer Mutter Bertha aber ist in der romanischen Schweiz,
besonders im Waadtland, in gesegnetem Andenken geblieben.
„Qui n'a entendu parler de l'humble et gracieuse reine qui, montée sur son
palefroi et le fuseau à la main, allait de château en château, de monastère en
monastère, de métairie en métairie, semant partout les oeuvres de piété et de bien-
faisance? La légende populaire en a fait un type de débonnaireté qui s'har-
monise avec les moeurs vaudoises. A Payerne on conserve la selle de la
haquenée sur laquelle elle parcourait doucement ses états ; on y montre encore
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111
les restes de l'abbaye fondée par elle. La bonne princesse ne manquait pas
d'esprit. Un jour la reine de Payerne (c'est le nom que lui donnent les tra-
ditions de la Transjurane) rencontra dans les pâturages voisins d'Orbe, une
jeune paysanne qui filait diligemment tout en gardant ses brebis. Berthe,
charmée, fit un riche présent à la jeune fille. Le lendemain, les dames de
sa suite parurent toutes devant elle une quenouille à la main. Mais la reine,
souriant à cet aspect: „ Mesdames, fit-elle 1 ), la jeune paysanne, comme Jacob,
est venue la première, elle a emporté ma bénédiction et n'a rien laissé pour
Esaii!" Cette princesse, au coeur miséricordieux, prit soin du pauvre peuple;
elle traça des routes, encouragea les défrichements, planta des vignes; elle
veilla à la justice et fit construire pour la défense du pays de fortes tours,
Gourze, Moudon, la Molière ... Le souvenir de ses bienfaits est resté
gravé dans la mémoire du peuple vaudois. Les récits légendaires attachés à
son nom la montrent planant sur les monts de La Vaux, un van plein de
trésors à la main, et les versant sur le pays." (Daguet und R. Rey.)
Nach dem Tode des letzten burgundischeu Königs Rudolph III.
(6. September 1032), der in Lausanne begraben wurde, ward die roma-
nische Schweiz, freilich meist nur dem Namen nach, ein Theil des deut-
schen Reiches. Der burgundische Adel aber widerstrebte der deutschen
Herrschaft and rief Odo, Graf von Champagne, Neffen Rudolphs III.,
zu Hilfe, der sich Murtens und Neuchâtels bemächtigte; erst durch die
Wiedernahme dieser Orte gelang es Kaiser Konrad II. sich in Payerne
als König anerkennen zu lassen. Wie auch sein Stiefsohn Ernst von
Schwaben wegen naher Verwandtschaft Burgund für sich begehrte und
dann mit seinem Freunde Werner von Kyburg im Aufruhr gegen den
Kaiser unterging, ist aus der deutscheu Geschichte bekannt.
Die Grafen von Neuchâtel.
Gleichzeitig erhoben sich damals verschiedene adelige Geschlechter,
die eine wichtige Rolle zu spielen berufen waren: das Haus Savoy en,
dessen Geschichte schon erzählt ist, die Herren von Zähringen, so be-
nannt nach einem Schlosse im Breisgau, und die Grafen von Neuchâtel.
„Les libéralités de l'empereur Conrad donnèrent naissance aux comtes de
Neuchâtel, issus des sires de Fenis, dont le château était situé près de Cer-
lier, aux bords du lac de Bienne." (Chambrier, Histoire de Neuchâtel.)
Die Zähringer wurden der Unabhängigkeit der deutschen Schweiz
ebenso gefährlich, wie es das Haus Savoyen der romanischen Schweiz
wurde. Schon der erste Zähringer, Berthold I., nahm den herzoglichen
Titel an; sein Sohn, Berthold IL, wurde Schirmvogt von Zürich (1097)
und begründete die Macht seines Geschlechtes in der deutschen Schweiz.
') fit wird in der lebendigen Redeweise oft für dit gebraucht.
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112
Neuchâtel.
Ja, Konrad, Sohn des letztem, wurde vom Kaiser auch noch mit den
beiden Burgunden belehnt und gebot somit fast Uber das ganze Helvetien
(denn der Name Schweiz existirte damals noch nicht), eine Herrschaft,
die freilich der Adel immer bestritt. Aber schon Friedrich Barbarossa
nahm das cisjuranisehe Burgund für seine eignen Söhne zurück und liess
Berthold IV. nur die Schirmvogtei Uber Sion, Lausanne und Genf. Die
Bischöfe dieser drei StUdte nannten sich „reichsuumittelbar" und wider-
setzten sich; damals erhielt Ardutius von Faucigny, Bischof von Genf,
die erwähnte goldne Bulle vom Kaiser Friedrich L, wonach Genf
keinen andern Herrn haben solle als den Bischof, den Fürsten des hei-
ligen römischen Reichs.
, C'est ainsi qu'Ardutius, dit l'historien genevois Gaberel, fut le véritable
fondateur de l'indépendance de Genève. La clef de Saint-Pierre devient le
symbole héraldique de cette indépendance en opposition au lion ou à l'aigle
des Zähringen — 1162 — (L'aigle paraît avoir été l'emblème patrimonial des
Z&hringen; le lion celui de ces princes comme „ recteurs" de la Bourgogne,
titres que leur donnent les actes officiels depuis 1157)." (Daguet.)
Um nun den widerspenstigen romanischen Adel im Zaume zu halten,
hatten die Zähringer, die auch mit den Grafen von Savoyen zu kämpfen
hatten, versucht, denselben mit einem Netz von Schlössern und Städten
zu umstricken, welch letztern sie auch in den sogenannten „Handfesten"
bürgerliche Freiheiten gewährten. So gründete um 1178 Berthold IV.
die Stadt Freiburg im üechtland, Berthold V. 1191 die Stadt Bern,
die ihrem Grttnder 1848 eine Bildsäule errichtet hat. Das gegebene
Beispiel fand anderswo Nachfolger, und vielleicht hätten die Zähringer,
indem sie sich nach und nach populär machten, doch zuletzt dauernd
ihre Herrschaft begründet, wäre das Geschlecht nicht mit Berthold V.
1218 ausgestorben. Friedrich IL, Kaiser seit 1215 (gekrönt 1220), gab
den „Vicekönigen von Helvetien" keinen Nachfolger, sondern setzte kaiser-
liche Vögte ein. Lange noch dauerte hier der mittelalterliche Wirrwarr,
bis endlich im Jahre 1308 die Waldstätte den Grund zu jener Eid-
genossenschaft legten, die jetzt die deutsche, romanische und italienische
Schweiz vereinigt
In dem Ringen nach der Bildung der modernen Staaten konnten
natürlicherweise die Grafen von Neuchâtel nur eine geringe Rolle
spielen. Sie waren im Anfang gut kaiserlich (Waiblinger, Gibelins);
Graf Ulrich II. zog mit Konrad III. 1147 als Kreuzfahrer nach Palästina;
auch als sich der romanische Adel gegen die Zähringer verband,
schienen sie dem deutschen Norden zugeneigt und zogen die Herrschaft
der Zähringer der burgundisohen vor; im Jahre 1214 befolgten sie das
Beispiel, das die Zähringer durch die Begünstigung der Städte gegeben
hatten, die Stadt Neuchâtel erhielt von den Grafen Ulrich und Berthold
eine freie Verfassung, die sie der damals deutschen Reichsstadt Besançon
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Neuch Titel.
113
gleichstellte. Nach und nach wog das romanische Element vor; 1265
leistete der Graf von Neuchätel-Nidau dem Grafen von Savoyen, Pierre,
genannt le petit Oharlemagne (1263—1268), der mit dem Titel „Pro-
tector von Burgund" prunkte, den Lehnseid für mehrere Lehen. Dagegen
hasste das Haus Neuohâtel den Grafen Rudolph von Habsburg, der
1267 bei der vergeblichen Belagerung von Basel, wo die adelige Partei
des Bischofs Heinrich von Neuohâtel die bürgerlichen Anhänger Rudolph's
vertrieben hatte, grosse Grausamkeiten verübt hatte und auch 1269 Neu-
cbâtel umsonst zu nehmen versuchte. Als daher Rudolph 1273 zum
Kaiser gewählt wurde, waren die Herren von Neuchâtel nicht unter dem
zahlreichen Gefolge aus der Schweiz, das ihn nach Aachen begleitete,
Graf Amédée näherte sich im Gegentheil dem Hause Savoyen, dessen
Einfluss damals in der romanischen Schweiz immer mehr wuchs.
„L'empereur d'Allemagne se souvenait des services rendus au comte de
Habsbourg, il se montra au début de son règne très-favorable aux peuples de
l'Helvétie. Il accorda de nouveaux honneurs a leur noblesse et de nouvelles
prérogatives à leurs villes. Un bourgeois de Zürich nommé Mullner, qui lui
avait sauvé la vie dans la guerre contre le sire de Regensberg, fut armé
chevalier. Mais l'empereur gardait aussi rancune des injures faites au comte
Rodolphe. La maison de Neuchâtel, qui adhérait à la Savoie et lui avait re-
fusé l'hommage, eut la douleur de voir inféoder son comté aux Ch&lons 1 ) et
annexer à l'évêché de Bâle Neuveville, l'Erguel et Diesse.* (Daguet.)
Graf Conrad von Neuchâtel.
In dem romanischen Heere, das mit den Freiburgern 1298 gegen Bern
zog und am 12. März auf dem Schlachtfeld, seitdem „ Jammerthal ■ ge-
nannt, eine blutige Niederlage erlitt, war auch der Graf von Neuchâtel.
Bürgerliche Unruhen bedrohten im fünfzehnten Jahrhnndert die Selbst-
ständigkeit des Landes. Im Gefühl der Kraft, das die errungenen Siege
unter den Eidgenossen geweckt hatten, verlangte man in mehreren Städten
und Herrschaften nach grösserer Freiheit, oft ward dazu Bern um Bei-
stand angefleht.
„ L'alliance bernoise était recherchée aussi par les remuants bourgeois de
Neuchâtel, indignés de voir un étranger, parcequ'il était neveu de la dernière
comtesse, devenir souverain du pays, et empiéter sur les droits des indigènes.
Mais en politique habile, le nouveau comte Conrad s'empresse d'obtenir la
combourgeoisie de Berne, a laquelle il joint encore celles de Fribourg et de
Soleure (1406). Cette conduite adroite sauva Conrad de sa ruine et préserva
le comté de Neuchâtel du sort de tant de seigneuries devenues la proie de
l'esprit belliqueux des Suisses aux XV. et XVI. siècles." (Daguet.)
') Nämlich den Seigneurs de Châlons, princes d'Orange
Se mm! g, Die franaOciaeho Schwei» und Saroyen. 8
«
114 . N'euchâtel.
Diese Besorgniss, dass da« Land unter fremde Herrschaft gerathen
könne, hat ein Nenchâteller Dichter, Jules de Sandoz-Travers (1814
bis 1847), sehr anrautbig in der poetischen Erzählung „le merveilleux
songe du comte Loys" geschildert, in welchem Gedichte die alter-
thümliche Sprache, aber mit modernem Rhythmus vérbunden, gebraucht
wird, wodurch der Leser in halb naive, halb wehmüthige Stimmung ver-
setzt wird. Es ist der Graf Louis, naoh dessen Tode oben die Bürger
schon Conrad als Fremden betrachteten, der von diesem Kummer ge-
drückt wird:
Monsieur Loys, signeur de Neufchastel,
D'empuys long temps féru de malaidie
Au cueur avoit grande raélancholie.
Tous jours ploroit son fils Jehan-le-Bel,
Mort à Semur sans l'adieu paternel;
Et ne povant luy rebailler la vie
Norissoit-il ung regrest éternel.
Le physician avenant à son ayde
Souventes foys par pharmacque et remeide
Cuydoit en fin deslogier sa doulheur;
Monsieur Loys trop plus estoit malaide;
Le physician ne peut guesrir le cueur ....
Lors le borgheois, advisant soubs l'oinbraige
Le dolent sire et son mortel ennuy,
Tout bas disoit en passant devers luy:
„Nostre Monsieur ha tant piteulx vizaige
Que va moriv! — Voires! c'est grand dommaige!
Dieu lui redoiut ung petit, le couraige!
Ains, m'est advis que devant Chandeleur
Dame Esabeau sera nostre sigueur!"
— Cela disoit (et je qui le racconte
Me sens esmeu, Irop infortuné Comte!).
»
,0 miens éfants (sy l'oyoit-on gémir),
0 miens éfants, mon espoir et liesse!
De vous pensois réjoïr ma vieillesse,
Et quand suis vieil, n'ay plus aultre plaisir
Fors seulement de vous me soubvenir!
Crudèle mort que tant me désespère,
Trois filz m'has prins, sans pitié de mes maulx!
Que nTias-tu prins du mesme coup le peire!
Pour quoi tu m'has laissié dessus la terre?
Suis un vieil tronc que plus n'ha ses rameaulx!"
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Neucbâtel.
115
Sy lamentoit, plorant sa race exteincte,
Le povre Comte en ses couisants regretz,
Comme l'oysel que va cryant sa plainete
Quand plus ne treuve au nid ses oyseletz.
Voyoit partout mélaneholie empreinte;
Tout lui sonnoit trespassement et dueil,
Sy qu'en la nuyct, ne povant clore l'oeil,
Cuydoit oyr les longues banderolles
En tornoyant sus les tours du chastel.
Clamer aussy ces dolentes paroles:
„Plourez la mort du dernier Nucufehastel!' 1
Als nun Graf Louis eines Abends in der Kirche das Grabmal seiner Abneu
betrachtete, dachte er bei sich, wie nun, wenn Madame Esabau ihren alten
Vater in's Grab gelegt haben würde, ihr wohl die Kraft und das Ansehen
fehlen wllrde, um ein so schwaches Volk zu beschützen, und wie dann
Freiburg oder Graf von Kyburg oder der grosse Herzog von Burgund
das Land zu erobern kommen würden; „qu' adviendroit lors des Com-
tois misérables?" (Comtois -= les habitants du Comté de Neuchâtel).
Aber das gab ihm der Versucher ein, so gegen Gott zu murren; „en Dien
mets ta fiance!" In seinem sorgenvollen Sinnen verfällt nun der Graf in
Schlummer; da hat er einen wunderbaren Traum. Eine grosse Klarheit
erfüllt Notre-Dame, das Volk ist versammelt und betrachtet fröhlich
Deux beaulx signeurs, ung copie radieux,
Ung noble sire avecque sienne dame,
Tous deux illec, debout en Nostre-Dame . . .
Evidemment est sire en leur pais;
Point ne reluict au sien chief de coronne,
Ains on advise à toute sa personne
Qu'est ung grand prince! ung grant Roy, soverain,
Et do lignaige anticquo et legitime 1
Sy ne voit-on sceptre d'or en sa main,
Lit ung chascun en son resgard serein
Qu'est justicier pour faire paour au cryme . . .
Ains que préfère amministrer pardon.
Der Graf ist noch ganz erstaunt, als eine Stimme von oben ihn
seiner Kleingläubigkeit wegen schilt; Gott hat ihm die Zukunft enthüllt:
mächtigere Fürsten als er und seine Ahnen werden die Selbständigkeit
seines Landes wahren! Da faltet der alte Graf still seine Hände, kniet
im Gebete nieder vor dem Grabe seiner Ahnen und verhaucht zufrieden
und voll Dankes gegen Gott seine Seele.
8*
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116
Neuchâtel.
Der Traum ißt eine Anspielung auf das Königshaus von Preussen,
das später das Fürsteuthum Neucbâtel erhielt; der Dichter gehörte der
königlichen Partei seines Landes au, aber nicht die politische Meinung
wird in dem Gedichte betont, sondern die patriotische Begeisterung Air
die Selbständigkeit seines Laudes. Dieses Selbständigkeitsgefuhl schloss
jedoch die Anhänglichkeit an die Eidgenossenschaft nicht aus; am 26. August
1444 bethätigten dieselbe fünfzig Neuchâteller in der Thermopylenschlacht
der Schweiz auf dem Kirchhof zu St. Jacob bei Basel gegen den franzö-
sischen Dauphin Ludwig (1600 gegen 20,000!), die der waadtländische
Dichter Richard aus Orbe meisterhaft besungen hat.
Eine ernste Mahnung enthält diese Geschichte für alle Völker, für
das deutsche insbesondere: es ist die Geschichte des ersten Bürgerkrieges
in der helvetischen Eidgenossenschaft. Dieselbe bestand damals aus den
acht alten Orten: Schwyz, Uri, Unterwaiden, Luzern, Zürich, Glarus,
Zug und Bern. Kaum hatten dieselben ihre Selbständigkeit errungen,
als auch schon eine böse Veränderung in ihrem politischen Sinne vor-
ging; es erwachte in ihnen die Sucht Unterthanen zu erwerben, und die
Kriegslust entflammte in ihnen nicht des Rechtes, sondern des Gewinnes
halber. Die Toggenburger Erbschaft war der Zankapfel, der den Bürger-
krieg hervorrief. Der letzte Graf, Friedrich VII. von Toggenburg, war
am 30. April 1436 kinderlos gestorben, zahlreiche Erben erhoben ihre
Ansprüche, unter ihnen der Kaiser selbst (Sigmund 1411 — 1437); am
hitzigsten entbrannte der Streit zwischen Schwyz und Zürich, jenes vom
Landamman Itel Beding, letztres vom Burgemeister Rudolph Stüssi auf-
gestachelt. Die Tagsatzung von Luzern entschied am 9. März 1437 zu
Gunsten von Schwyz; Zürich grollte und versuchte sich zu rächen; ver-
gebens unternahm es eine neue Tagsatzung zu Bern den Streit zu
schlichten; es kam zum Bürgerkrieg zwischen Schwyz und Zürich, „ces
deux Etats, naguère encore si amis de la liberté des autres peuples et ne
rêvant plus maintenant que conquêtes et agrandissements." (Daguet)
Da vergassen die Züricher ihren Eid und verbanden sich in dem Frieden
zu Aachen 17. Juui 1442 mit dem Hause Oestreieh; Friedrich III. war
damals Kaiser (1440-1493). Furchtbare Gräuel wurden verübt Da,
als die Schweizer zu unterliegen drohten, vergass auch der Kaiser Frie-
drich, was er dem Reiche schuldete, und gewann König Karl VII. von
Frankreich für die Sache der Züricher. Es wurde damals Unrecht über
Unrecht begangen; dieser Karl VII., dem eben erst ein göttliches Wunder
durch die Jungfrau von Orleans sein Land wiedergegeben hatte, erhob
Ansprüche auf das linke Rheinufer, d. h. er wollte an Deutschland den-
selben Eroberungsfrevel begehen, den eben die Engländer an seinem
Frankreich begangen hatten; es war das erste Mal in der Geschichte,
da8S Frankreich nach dem linken Rheinufer verlangte 1 Karl VIL schickte
nun unter der Führung des Dauphins Ludwig (später König Ludwig XI.)
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Neuchâtel.
117
die zügellosen Kriegsbanden, „ Armagnacs" genannt, den Zürichern zu
Hülfe; der Heldentod der 1600 Schweizer bei St. Jacob an der Birs
schreckte sie ab, dafür wurde Schwabeu und Elsass das Opfer ihrer
grässlichen Verwüstungen. Erst im Jahre 1450 unterwarf sich Zürich
dem Richterspruch und hob den Bund mit Oestreich auf. Jetzt auch
erst, nachdem Sehwyz beharrlich für die Eidgenossenschaft und ihr
selbständiges Recht gekämpft hatte, kam der Name „Schweizer-Bund*
auf. In dem alamannischen Helvetien war derselbe entstanden; die ro-
manischen Lande waren noch gesondert von ihm, erst der Kampf gegen
das Haus Savoyen führte diese zur Eidgenossenschaft; nur die Neu-
châteller hatten, wie erzählt, fünfzig an der Zahl, als treue Bundes-
genossen von Bern bei St. Jacob mitgekämpft.
Der tragische Untergang des waadtländischen Ritters und
Troubadours Otto von Granson hätte beinahe auch auf das Schick-
sal Neuchâtels eingewirkt, indem dadurch die Macht des Oberlehn?-
herrn verstärkt und dessen Ehrgeiz rege gemacht wurde.
a Pendant la guerre de Zurich et toute la première moitié du XV. siècle,
es populations romandes des bords du Léman étaient soumises à la domina-
tion ou à l'influence d'Amédée VIH.. duc de Savoie (1391 — 1440). L'acqui-
sition du comté du Genevois, en augmentant sa puissance , accrut ses préten-
tions. Il chercha d'abord à soumettre entièrement à sa maison la cité d'Arve
et Rhône 1 ), située au coeur de ses états; mais ses tentations échouèrent.
Dans le pays de Vaud, Amédée Vin. eut plus de succès. Il s'empara des
trente seigneuries du dernier sire de Cossonay et de toutes les propriétés
d'Othon de Grandson, le plus puissant des chevaliers vaudois.
Othon avait guerroyé eu France, en Angleterre, en Italie; il était beau,
spirituel, connu à la fois dans les cours de l'Europe comme gracieux trou-
badour et vaillant capitaine. Mais une offense qu'il avait faite dans sa jeu-
nesse à Gérard, baron d'Estavayer 2 ). causa sa ruine et celle de toute sa fa-
mille. La mort subite du précédent comte de Savoie, Amédée VIL, avait
donné lieu à des bruits d'empoisonnement. Gérard accusa de ce crime Othon
de Grandson qu'il poursuivait de sa haine. En vain le malheureux chevalier
chercha-t-il à se laver de cet horrible soupçon; il fut obligé de se soumettre
au jugement de Dieu, et de se battre en duel avec son accusateur à
Bourg-en-Bresse 3 ), où s'étaient rendus Amédée VIII. et un grand nombre de
nobles vaudois, savoyards, bourguignons, partisans d'Othon ou de Gérard
') Nämlich Genf, bei welcher Stadt die Arve in die Rhône messt.
*) Im Canton Freiburg am Neuenburger See.
') Die Bresse, jetzt Département de l'Ain, kam unter Graf Amédée V. 1285-1323)
durch Heirath an Savoyen; dieses Ländchen, das 1601 an Frankreich abgetreten
wurde, ist berühmt durch seine poulardes, die man denen von Le Mans vor-
sieht. Die Hauptstadt Bourg wird nach ihm zur Unterwcheidung von andern gleich-
namigen benannt.
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118 Neuchàtel.
d'Estavayer. Otbon qui était malade le jour du combat, lut vaincu et tué par
son implacable adversaire (3. août 1397). Toutes ses seigneuries furent con-
fisquées par le duc de Savoie, qui garda pour lui le Vully et Cudrefin, et
inféoda Graudson à Louis de Cbàlons, prince d'Orange 1 ), qui possédait déjà
Orbe et Cerlier, et qui de suzerain du comte de Neuchàtel visait a devenir
le souverain de ce pays." (Daguet.)
Es blieb aber bei dem blossen Gelüste, dessen Erfüllung für das
Land vielleicht verhäugni ssvoll geworden wäre; immer näher fühlte sich
dasselbe der Schweiz zugezogen; dies zeigte sich auoh in dem bur-
gundischen Kriege.
Der Herzog von Burgund, Karl der Kühne (1467 — 1477), wurde da-
mals all seinen Nachbarn lästig und gefahrlich, besonders Ludwig XI.
von Frankreich. Die Aufreizungen des Letztern und die Plackereien des
burgundischen Vogts am Oberrhein, Peter von Hagenbaoh, trieben die
Schweizer zum Kriege mit Karl von Burgund, den sie 1476 am 2. März
bei Grausou und am 22. Juni bei Murteu besiegten. Auf Seiten Bur-
gunds stand von romanischer Seite das Waadtland, das von Yolande,
Herzogin von Savoyen, regiert wurde, Genf hatte sich geweigert unter
seinem Bischof gegen die Schweizer zu marschiren, musste ihneu aber doch
Geldbusse zahlen; gegen Burgund aber kämpfte die Stadt Freiburg,
Ober-Walli6, das den Savoyern Nieder-Wallis aberoberte, und Neuchàtel.
„Le comte Rodolphe de Neuchàtel, attaehé au duc de Bourgogne par un
emploi considérable, avait essayé en vain le rôle de médiateur. Entraîné par
son alliance avec Berne et les sympathies de ses sujets, Rodolphe joignit ses
troupes à celles des cantons suisses ... La bataille de Morat avait été pré-
cédée d'une foule d'escarmouches et d'engagements partiels, où s'étaient fait
') »Orange, chef- lieu d'arrondissement dans le département do Vaucluse.
Partie du Bas-Dauphiné, enclavée de tous côtés dans le comtat Venaissin (contrée
de la Provence, dont Venasque est la capitale). Ce pays, qui dépendait jadis du
royaume des Burgundes, puis de la Bourgogne cisjurane et du royaume d'Arles,
devint seigneurie au X. siècle et comté au XI. Quatre maisons ont successivement
régné sur cette principauté jusqu'à l'époque où elle fut réunie à la France par
Louis XIV. en 1714, et annexée au Dauphiné. En 1789, elle fut comprise dans le
département de Vaucluse. L'héritier de la maison de Nassau, qui règne aujourd'hui
en Hollande, prend encore le titre de prince d'Orange." (Besch.) Der letzte Fürst
von Oranien war der berühmte Philibert de Chàlons, gel». 1502, der, von Franz I.
seines Landes beraubt, in Karls V. Dienste trat, als kaiserlicher Feldherr Rom ein-
nahm und 1530 bei der Belagerung von Florenz fiel. Durch seine Schwester Clau-
dia, die sich 1515 mit (îraf Heinrich von Nassau (aus der in den Niederlanden
herrschenden Ottonisohen Linie des Hauses) vermählte, kam das Land an das Haus
Nassau. Nachdem 1702 Wilhelm III. von Nassau-Oranien als König von England
kinderlos verstorben war, entstand über den Besitz von Orange der oranische Krb-
folgestreit. Einer der Hauptbewerber war der König von Preussen, der, trotz des
Widerspruchs der andern nassauischen Häuser, im Utrechter Frieden 1713 das Land
gegen Entschädigung an Frankreich abtrat
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Neuchâtel.
119
jour la valeur et le dévouement des Neuchâtelois et des Valaisans, alliés des
Suisses. Pendant que ceux du Landeron '), conduits par leur banneret, chas-
saient le comte de Romont 2 ) de Cudrefin et que les femmes de ce pays con-
tribuaient à délivrer Anet occupé par les Bourguignons, un autre banneret
neuchâtelois, Jacques Baillod, défendait seul le pont de la Thièle. Il reçut
en récompense de son héroïsme une médaille d'or avec ces mots: un seul
vaut une armée. Vingt-quatre belles armures et panaches furent donnés par
Messieurs 8 ) des alliances aux conseillers et aux Quatre - Ministraux de Neu-
châtel. (Les Quatre - Ministraux ou Messieurs les quatre datent de 1454 et
formaient des espèces de bannerets, chefs de la bourgeoisie et de la magi-
strature urbaine.)" (Daguet.)
Das Haus Longueville.
Ira 16. Jahrhundert schien ßioh das Schicksal Nenchâtels auf s Neue
zu wenden.
La période de 1513 â 1520 est remarquable par l'accroissement de la
ligue helvétique 4 ). A l'ouest la Confédération s'agrandit encore par l'oc-
cupation de Neuchâtel (1512) et par la combourgeoisie de Genève avec Fri-
bourg (1519). Suisses de coeur, sous leurs princes français et germani-
ques, les Neuchâtelois avaient combattu dans les rangs des Confédérés à Saint-
Jacques, à Grandson, â Dorneek 5 ), et s'y trouvèrent encore â Novare et à
Marignan. Mais leur souveraine, Jeanne de Hochberg, tille du dernier comte
Philippe, ayant épousé le duc d'Orléans-Longueville, ardent partisan de Louis XII.,
roi de France (1498—1515), les quatre cantons alliés de Neuchâtel (Fribourg,
Berne, Soleure et Lucerne) lui déclarèrent la guerre, occupèrent le comté et
le gouvernèrent pendant dix-sept ans comme un bailliage, de concert avec
leurs confédérés. Chaque canton nommait le bailli de Neuchâtel, â tour de
rôle. Il en fut ainsi jusqu'en avril 1529 où la diète de Baden 6 ) se laissa
persuader par des raisons sonnantes de restituer le pays de Neuchâtel à la
') Landeron im Canton Neuchâtel am Bielcr See spricht französisch, Ânet
(das t wird gesprochen, auf deutsch: Ins) im Canton Born spricht deutsch ; zwischen
beiden fliesst die Zihl (Thiele) aus dem Neuchâteller in den Bieler See.
*) Jacques de Savoie, grand-maréchal des armées de Charles -le -Téméraire et
auquel son frère, le duc Amédée IX de Savoie (1465—1472), avait donné tout le
pays de Vaud en apanage, avec le titre de baron de Vaud et de comte de Romont.
(Daguet.)
3 ) Die Herren Verbündeten.
*) In den Schweizer Bund waren U81 Freiburg und Solothurn eingetreten;
1501 wurden Basel und Schaffhausen und 1513 Appenzell in die Eidgenossenschaft
aufgenommen. .L'annexion d'Appenzell ajoute un treizième Etat aux douze ligues
de la haute Allemagne et clot la Confédération des Treize Cantons, qui se main-
tiendra ainsi constituée jusqu'en 1798." (Daguet.)
s ) Am 22. Juli 1499 ira Schwabenkriege.
«) Baden in der Schweiz, Canton Aargau.
120
Neuchâtel.
maison de Longueville ') appuyée par les ambassadeurs de François 1. Les
quatre cantons alliés, Berne, surtout, conservèrent un certain patronage sur
les Neucbatelois. (Daguet.)
Ein Opfer der Tortur.
In dieser Zeit, wo die Grafschaft Neuchâtel von den Sehweizern
regiert wurde, ereignete sich ein Vorfall, der zu ernBtem Nachdenken über
den Fortschritt der menschlichen Gesittung anregt Unter so manchen
Ungeheuerlichkeiten, von denen die Geschichte der Menschheit befleckt
worden ist, erweckt einen besondern Abscheu die Folter, die eben so
grausam als unsinnig war. Keiner der Richter, die sie anwandten , sagte
sich, dass durch die entsetzlichen Schmerzen, die bei der Tortur dem
Angeklagten angethan wurden, auch der Unschuldige zu einem falschen
Geständniss getrieben werden konnte. Ein solcher Fall trng sich aber
in besagter Zeit zu Neuchâtel zu und doch währte es noch 285 Jahre,
ehe die Folter in diesem Lande abgeschafft wurde! Daguet erzählt:
La législation fit un grand progrès au XV. siècle, principalement la lé-
gislation civile. Les Zuricois devaient être un peuple humain, si l'on en juge
par l'ordonnance qu'ils rendirent pendant l'hiver rigoureux de 1435 et qui
prescrit aux habitants „de ne faire aucun mal aux oiseaux et d'émietter du
pain sur le rebord des fenêtres pour ces petites créatures du bon Dieu*.
Il est difficile de concilier ces attentions délicates pour des animaux, avec la
législation pénale qui régissait alors la Suisse, l'Empire et l'Europe en géné-
ral. Cette législation était barbare et môme atroce. L'emploi de la torture,
pour obtenir l'aveu des accusés, était extrêmement fréquent; les instruments
destinés a cet usage, très-nombreux et de formes très-diverses. Ces horreurs
révoltaient cependant déjà au XV. siècle bien des âmes élevées et sensibles.
Parmi les hommes influents qu'indignait la jurisprudence cruolle de l'époque,
figure l'avoyer 2 ) bernois Rodolphe Hofmeister. Cet illustre magistrat, dont la
présidence de vingt-six années (1420- — 1 44ti) vit s'accomplir tant de choses
importantes, fit entendre au sein des conseils de courageuses protestations
contre le danger de la torture. „Messeigneurs, avait-il l'habitude de dire à
ses collègues, la justice et la religion nous ordonnent de laisser échapper dix
coupables plutôt que de nous exposer a faire périr un innocent."
') Das Haus Longueville stammt vom Grafen Danois, bekannt aus Schillers
Jungfrau von Orleans, ab, und wird so nach einem Orte im Departement der Seine-
inférieure genannt.
») Avoycr (Burgcmeister), altération du mot avoué (Schirmvogt). Titre des
deux premiers magistrats dans les cantons de Berne, Lucerne et Soleure. Les deux
avoyers président alternativement les deux conseils. Celui qui est en charge fait
l'ouverture de toutes les lettres adressées au conseil, signe les lois, les décréta, les
arrêtés etc., qui en émanent; lui seul a le droit de les rassembler et de leur sou-
mettre toutes les questions à examiner. (Bescher.)
Neuchàtel.
121
Mais ces nobles et chrétiennes paroles trouvèrent si peu d'écho parmi les
contemporains du grand avoyer, qu'elles passèrent en proverbe pour désigner
une opinion déraisonnable et ridicule. L'exécution d'un innocent qui eut lieu
à Neuchàtel en 1520, a la suite d'aveux extorqués par les tourments de la
question, ne fut pas capable d'ouvrir les yeux au peuple; elle n'ébranla en
rien le crédit d'une institution qui était enracinée dans les moeurs et qui re-
posait sur les préjugés et sur une fausse interprétation de l'Ancien Testament.
Voici le fait dont il s'agit. Sous le régime suisse et pendant le gou-
vernement du bailli Halter, d'Underwald, un sellier et un pelletier étaient
allés faire un voyage ensemble. Le pelletier étant revenu seul fut soupçonné
d'avoir tué son compagnon, et comme il se trouvait qu'il portait sur le corps
l'habit de l'autre, le soupçon prit de la consistance. On l'appliqua à la tor-
ture où il avoua être l'auteur du crime, et fut décapité comme tel. Au bout
de huit jours, le soi-disant tué arrive à Neuchàtel ou sa présence causa un
émoi extraordinaire. On ensevelit honorablement le corps du condammé, on
fit une pension à sa veuve et on censura le bailli pour la légèreté avec la-
quelle la torture avait été administrée. Mais les juges eurent un si grand
chagrin de leur erreur qu'ils en moururent dans l'année.
Es geziemt sieh, hier daran zu erinnern, dass der Erste, der auf dem
europäischen Festland die Folter abschaffte, ein Fürst von Neu-
chàtel war: Friedrich der Grosse, König von Preussen. Es muss aber
auch noch erwähnt werden, dass sein Gebot vor der Hand nur in
Preussen Geltung erhielt. Fr. Förster in seinem Werke „Friedrich der
Grosse, geschildert als Mensch, Regent und Feldherr/' (Berlin, 1860.
G. Hempel) erzählt: „ Durch einen Cabinetsbefehl vom 3. Juni (1740, am
dritten Tage nach Friedrich II. Thronbesteigung!) wurde „Abschaffung
der Tortur bei den Inquisitionen" angeordnet, leider aber noch mit Vor-
behalt derselben bei Majestätsverbrechen, Landesverrätherei und grossen
Mordthaten. Erst im Jahre 1754 wurde sie gänzlich abgeschafft Zur
Anwendung ist sie jedoch unter Friedrichs II. Regierung nie mehr' ge-
kommen, und Preussen hat den Ruhm, nach England, wo die Tortur 1628
abgeschafft wurde, das erste Land zu sein, welches darin nachfolgte.
Noch stand das Rechtsgefuhl und das der Menschlichkeit in den Staaten,
die sich vorzugsweise die christlichen nennen, auf so niedriger Stufe,
dass Friedrich sich genöthigt sah, eine Abhandlung zur Rechtfertigung
seiner Massregel zu schreiben, worin er Bagt: „Man verzeihe es mir,
wenn ich mich gegen die Tortur ereifere; ich wage es, die Partei der
Menschlichkeit gegen einen Gebrauch zu nehmen, welcher den Christen
und gebildeten Völkern Schande macht, und ich wage es hinzuzusetzen:
gegen einen Gebrauch, der ebenso unnütz als grausam ist." In Sachsen
wurde die Tortur 1776, in Frankreich 1787, in dem Fürstenthum Neuen-
burg (Neuchàtel) erst 1815 abgeschafft"
Aus dem Erzählten geht hervor, dass Neuchàtel in geschichtlicher
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Neuchâtel.
und politischer Beziehung eine Mittelstellung zwischeu dem alamannischen
und dem romanischen Helvetica eingeuommen hat; das deutsche und das
romanische Element sind oft in Wechselwirkung, ohne gerade, wie im
benachbarten Freiburg oft der Fall war, sich als feindliche politische
Parteien gegenüber zu stehen. Dies findet auch auf das litterarische
Leben Anwendung; man las hier im Mittelalter die Abenteuer Laneelots
vom See und die Fabliaux, wie die aufbewahrten Manuscripte bezeugen,
und doch gab es unter den deutschen Minnesingern um 1288 auch einen
Grafen Rudolph von Neuenburg. Doch wog bald die romanische (franzö-
sische) Sprache vor; der Herausgeber der „ Poètes Neuchâtelois" sagt:
Die mittelalterliche Litteratur in Neuchâtel.
La prose, expression de la pensée plutôt que du sentiment, est le lan-
gage naturel do notre esprit positif et calculateur; il en est de même dans le
domaine des arts: le Neuchâtellois ne parait comprendre que la forme concrète
des arts du dessin; nous avons eu des peintres et des graveurs illustres et
pas un seul musicieu de renom.
Les seuls vestiges de poésie indigène que nous ait transmis le moyen-
âge offrent peu d'intérêt littéraire. Un seul est de quelque importance, c'est
le Mystère de la Nativité 1 ), oeuvre de quelque chanoine inconnu et qu'on
représentait chaque année à Noël dans l'église collégiale de Notre-Dame. Cet
essai de poésie dramatique parait n'avoir pas été isolé chez nos ancêtres;
malheureusement il ne nous reste que les titres de deux autres mystères et d'une
moralité de même origine. Mentionnons pour mémoire quelques vers épars,
tels que les deux quatrains suivants de Richard le Pye, notaire à Neuchâtel
au milieu du XV. siècle:
Quant je naiquis rien n'appourtay:
En ce monde je vins tout nudz;
Se je n'ay rien quant je raourray,
Je n'auray gaigné ne perduz.
L'homme vivant scelon raison,
Considérant le temps qui court,
Est plus aiso en sa maison
Que les grantz seigneurs en cour.
') Geistliches Schauspiel, das die Geburt Jesu Christi feierte. «Nativité =
naissance Ne s'emploie qu'en parlant de Jésus-Christ, de la Sainte Vierge et de
quelques saints. La nativité de Nôtre-Seigneur.* Employé absolument = la nais-
sance de Jésus-Christ ou la fête de Noël. Als die dramatische Poesie des Mittel-
alters anfing sich zu verweltlichen, dichteten gebildete Laien die Moralitäten,
dramatisirte Allegorien, aus denen dann die Possen, farces, hervorgingen.
Neuchàtel.
123
Mittelalterliche Chroniken,
War nun auch die Poesie des Mittelalters etwas dürftig, so wurde
die Prosa, die nach Obigem dem Volksgeiste von Neuchàtel mehr ent-
sprechen soll, um so eifriger gepflegt, und zwar besonders zur Darstellung
der Geschichte. Daguet erzählt:
„Le goût des choses historiques, si vif parmi les Suisses allemands, ne
l'était pas moins chez leurs voisins et alliés de la Suisse romande. Un mo-
nument curieux de cette communauté d'esprit entre les deux pays, c'est le
journal rédigé par les chanoines de Neuchàtel, depuis le XII. siècle
jusqu'au temps de la réforme. Treize chroniqueurs, tous membre du cha-
pitre 1 ), se transmirent une plume érudite, judicieuse, naïve et parfois vive-
ment colorée. Les trois premiers écrivaient en latin et dans un sens plus
favorable au comte qu'aux bourgeois de Neuchàtel, aux ducs d'Autriche qu'-
aux alliances de la haute Allemagne 2 ). Ceux qui suivirent employèrent tous
le vieux français ou langue d'oïl, et se montrèrent grands partisans des ligues 3 )
et de la liberté neuchàteloiso.
Dans cette mémorable famille de chanoines chroniqueurs, trois noms mé-
ritent une mention particulière, ce sont ceux de Pierre Murcquis, l'ury de
Rive et Hugues de Pierre.
Pierre Marcquis écrivait vers 1440. C'était une tête politique remar-
quable pour son temps. Il fait voir beaucoup de sagacité dans l'appréciation
du parti que pouvait tirer des victoires des Suisses le comte de Neuchàtel
pour se rendre indépendant de l'empereur d'Allemagne et des princes de
Chàlons, et dire comme messieurs des ligues: „Dieu est notre seigneurie.*
Pury de Rive'), sans être aussi profond, avait des vues saines en po-
litique, et les exprimait avec bonhomie. On lui doit de piquants détails sur
la bataille de Saint -Jacques et la connaissance du mot sublime de Matter.
(Voici le fait dont il s'agit. A la nouvelle que les Français couvraient déjà
les champs de Munchenstein, non loin de Hâle, on expédia à leur rencontre
900 des assiégeants 5 ), et 600 hommes qui venaient de Zurich, dont faisaient
partie 50 Neuchàtelois, alliés fidèles de Berne. Chemin faisant, ces 600 hom-
mes rencontrèrent deux chanoines de Neuchàtel qui revenaient du concih' de
Bàle et qui. tout effrayés par le spectacle des grandes forces de l'ennemi,
cherchent à dissuader ces braves gens de courir à une mort inévitable. „ S'il
en est ainsi", répond le chef bernois, Hans Matter, „et (pie nous ne puissions
«) Le corps des chanoines d'une église cathédrale ou collégiale.
2 ) Oberdeutschhind.
3 ) Die Schweizer Bünde.
*) Unter den Schweizern, welcho Karl VIII. von Frankreich bei seinem Zuge
nach Italien (1491 — 1498) als Söldner zuströmten, war nebst anderen Hauptleuten
aus Neuchàtel auch ein Pury do Rive.
*) Der Eidgenossen, welche Zürich belagerten, das sich mit dem Hause Oestreich
verbunden hatte.
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124
Neuchàtol.
rompre à la force les dits empêchements, nous baillerons nos âmes à Dieu et
nos corps aux Armagnacs).*
Hugues de Pierre est le plus intéressant des annalistes du chapitre.
Ce chanoine était presque un historien a la manière de Philippe de Cominines,
pittoresque, énergique, plein de sel et de pénétration. Ses descriptions des
batailles de Grandson et de Morat ont été citées, louées par les meilleurs histo-
riens »). Après avoir narré l'arrivée à Neuchatel des 20,000 Suisses, qui mar-
chaient sur Grandson, „tous hommes de martial visage, faisant peur et pour-
tant plaisir à voir", le chroniqueur conte ainsi la bataille à laquelle avaient
pris part 300 de ses concitoyens neuchâtelois , de la bouche desquels il avait
recueilli les détails de son récit: „Tost apparaissent devant les batailles 1 ) des
ligues, les gens d'armes bourguignons superbement accoutrés; là se treuve le
duc avec ses plus amés chevaliers; tost font charge; tost sont frottés et dé-
jettés dessus les chartreux de la Lance; en après de ce coup, les ligues des-
covrant toute la formilière des Bourguignons proche Concise, font planter en
terre piques et bandières, et par commun accord requièrent fabveur du Dieu
fort. Le duc voyant ce jeu jure disant: «par saint Georges ces vilains crient
marci. Gens des canons, feu sur ces vilains!" Toutes et telles paroles ne
lui servent de rien ; les ligues comme grêle se ruent dessus les siens, taillant,
dépiéçant de ça, de la, tous ces beaux galants. Tant et si bien sont décon-
fits en vaux déroutte 3 ) ces pauvres Bourguignons, que semblent-ils fumée,
épandue par vent de bise."
Die Reformation.
Das Mittelalter ging zu Ende. Bisher hatten die Gebildeten nur
Lateinisch gelernt, die Sprache der römischen Kirche. Jetzt lernten sie
auch Griechisch und entdeckten die alte Welt wieder, das classische
Alterthum; aber in griechischer Sprache war auch das Neue Testament
geschrieben, das jetzt die gebildeten Geistlichen statt des lateinischen
Textes der Vulgata in der Ursprache lasen; aus dem Studium der clas-
sischen Autoren ging die Renaissance, aus dem Studium der Bibel
(auch das Hebräische, die Sprache des Alten Testamentes, lernte man
jetzt) die Reformation hervor. In der deutschen Schweiz wurde
*) Il faut en excepter le panégyriste du duc de Bourgogne, M. de G ingins,
historien vaudois, dont le récit du bon chanoine contrariait un peu trop le partial
système. M. de Gingins a cherché à établir la parfaite innocence de Charles-le-
Téméraire et s'est apitoyé sur le sort de ce prince, l'un des potentats les plus tyran-
niques et des plus perfides dont l'histoire fasse mention.
*) Vor der Schlachtordnung.
*) — à vau-de-route — über Hals und Kopf. »Vau, dans cette locution, est le
même que val, où 1 a été changé en u. Il a un pluriel qui est vaux. Ce pluriel
ne s'emploie plus que dans quelques noms de lieux: les vaux de la Suisse; les
vaux du lac de Genève; les vaux de Lausanne. Par monts et par vaux, locu-
tion adverbiale — en tous lieux." (Bescher.)
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Neuchâtel.
letztere von einem Schweizer, Huldrich Zwingli (geb. 1. Januar 1484,
gest. 11. October 1531), begründet; in die romanische Schweiz und zwar
zuerst nach Neuchâtel brachte sie ein Franzose, Guillaume Farel,
geb. 1498 in les Farels bei Gap im Dauphiné (Dép. der Hautes-Alpes)
und gest. am 13. September 1565 in Neuchâtel.
Guillaume Farel.
La réformation est l'événement capital du XV. siècle, et l'un des faits
les plus importants de l'histoire moderne. Elle changea non seulement la
face de l'Eglise chrétienne, mais la situation des Etats, leurs rapports, leurs
alliances. Aucun pays plus que la Suisse n'a ressenti et ne ressent encore
aujourd'hui les conséquences politiques et sociales de cette révolution religieuse.
La réformation trouva d'abord moins de faveur chez les peuples d'origine
latine que parmi ceux d'origine germanique. Les Français, les Espagnols et
les Italiens repoussèrent généralement 1 ) la foi nouvelle. Il en fut de même,
au commencement, des populations de la Suisse romande. Très «attaché au
culte des benoîts 2 ) saints et de la bonne Notre-Dame de Lausanne,
comme ils disaient dans leur naYf langage, les Etats de Vaud, rénnis à Mou-
don, avaient défendu de parler de Luther sous peine de l'estrapade 3 ), et même
du bûcher en cas de récidive (1524). La ville de Lausanne montra moins
de caractère, et tantôt défendait le prêche 4 ), tantôt le permettait. Elle prêta
aux Bernois 66 coulevriniers 5 ) pour faire la guerre de Cappel. Au retour,
ces soldats devinrent naturellement des auxiliaires ardents pour les réfor-
mateurs.
Cependant les prédications que le ministre français, maître Guillaume
Farel, secondé par son disciple Pierre Viret, natif d'Orbe, accomplit dans
presque toutes les villes du Pays de Vaud, occasionnèrent les premières an-
nées (1529 — 1535) plus de désordres que de conversions au protestantisme.
Sans la protection efficace de Berne, dont les armes étaient redoutées des
pays romands depuis la cruelle invasion de 1476 Ä ), le réformateur et son dis-
ciple eussent été cent fois brûlés ou lapidés par le peuple. Dans une seconde
tentative, Farel était parvenu à introduire la réforme dans le bailliage commun
») Die Geschichte schränkt dies .généralement*, besonders für Prankreich, be-
deutend ein.
a ) Vieux mot qui signifiait béni.
*) Ce supplice consistait à élever le patient au moyen d'une pièce de bois et à
le précipiter à terre avec violence.
•) Sermon prononcé dans un temple de l'Eglise protestante. (Besch.) In der
französischen Sprache werden die protestantischen Gotteshäuser nicht église , Kirche,
sondern temple genannt; die Protestanten selbst haben diese Benennung gemeinhin
% Artillerist, der eine Feldschlange, coulevrine, bediente.
•) Nach der Niederlage der Burgunder bei Murten; das Haus Savoyen, das
im Waadtlande herrschte, war ihr Bundesgenosse gewesen.
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I
126 Neuchâtel.
de Morat. Il tenta den faire autant dans les terres propres de Messieurs de
Fribourg, mais ceux-ci se montrèrent trop zélés pour le maintien de la foi
catholique pour qu'il pût réussir.
Farel fut plus heureux à Neuchâtel. Les semences de la réforme y
avaient été jetées comme à Lausanne par les jeunes soldats qui avaient suivi
la bannière de Berne dans la guerre de Cappel 1 ). Scandalisés des mauvaises
moeurs de leurs chanoines, les bourgeois du chef-lieu se montrèrent disposés
à écouter Farel. Aidés de leurs Excellences de Berne, ils contraignirent
Georges de Rive, gouverneur du pays pour le prince de Longueville, à faire
voter la bourgeoisie. Le prêche l'emporta sur la messe par 18 suffrages.
Le catholicisme fat aboli, et Farel mis à la tête de l'Eglise de Neuchâtel
(23. octobre 1530).
A Valangin 2 ) et dans les campagnes on tenait plus fortement au catholi-
cisme. Mais les ordres de Berne et l'activité de Farel surmontèrent tous les
obstacles. La réforme fut partout introduite. Deux localités seules gardèrent
la vieille croyance. Dans ce Landeron, aujourd'hui si catholique, ce fut la
voix du berger qui décida en faveur de la messe. Le patronage de Soleure
la maintint à Cressier, où la majorité avait prononcé en faveur de la réforme.
Devenu premier pasteur de l'Eglise neuchâteloise, Farel n'abandonna point
le rôle de propagateur de la doctrine à laquelle il avait voué sa vie. Une
conquête importante devait lui réussir. C'était celle de Genève, l'ancienne
ville épiscopale et impériale, alors engagée dans une lutte à mort avec la Sa-
voie pour son indépendance. „ C'est ici l'homme, s'écrie un des successeurs
de Farel, qui, sans se laisser enrayer par les difficultés, ni par les coups, ui
par les injures, a gagné Montbéliard, Aigle, Lausanne et Genève à l'Evangile."
,Ce fut Farel, dit un historien français (Mignet), qui donna Genève à la In-
formation et Calvin à Genève." (Daguet.)
Farel ist der Verfasser eines Tractats: „du vray usage de la Croix
de Jésus-Christ" (Neue Ausgabe: Neuchâtel -Paris, 1865) und anderer
Schriften, z. B. „le Sommaire", „le Glaive de la Parole"; er starb am
13. September 1565. Unter den von ihm zum Evangelium Bekehrten
waren auch die Eltern des spätem Pastors und Dichters Biaise Hory,
geb. um 1529, f 15 l J5, dessen Poesien zwar nicht durch erhabenen Schwung
hervorragen, aber durch die Anspielungen auf die damaligen politischen
und religiösen Ereignisse und durch die treue Wiederspiegelung des
Geistes seiner Zeit wcrthvoll sind 8 ). Schon als Probe der damaligen
') So heisst der zweite Schweizer Religionskrieg, in welchem Zwingli fiel.
*) Valangin, zwischen Neachàtel und Le Lôcle gelegen, bildet eine besondere
Grafschaft, die aber zum Fürstenthum Neuchâtel gehörte.
■) S. Poésies neuchâteloises de Biaise Hory, Neuchâtel 1841, chez Michaud,
libraire, publiées par Frédéric de Rougemont. Eine kurze Notiz enthält auch die
Sammlung «Poètes Neuchâtelois. Fragments et Notices par la section neuchâteloise
de la société de Zofingue. Neuchâtel, Jules Sandoz. 1879", auf welche überhaupt
wegen aller hier erwähnten Dichter hingewiesen wird.
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Neuchâtel.
127
Sprache sei eines seiner Gedichte hier niitgetheilt; es erzählt den Tod
Heinrichs II. von Frankreich. Dieser König hatte eben mit Philipp IL
Ton Spanien den schmachvollen Frieden von Catcau-Cambresis (3. April
1559) geschlossen, worin sich beide zur Ausrottung der Protestanten ver-
banden; im Juni desselben Jahres liess er den Parlementsrath Anne Du-
bourg, der gegen die Verfolgung der Protestanten gesprochen hatte, in
vollem Parlamente verhaften, laut rufend, dass er ihn mit seinen bei-
den Augen brennen sehen wollte. Wenige Tage nachher wurde er
in dem Turnier, das zur Feier der Vermählung seiner Tochter Elisabeth
mit Philipp II. gegeben wurde, von dem jungen Gabriel de Lorges,
Grafen von Montgomery, so unglücklich im Gesicht getroffen, dass ein
Splitter der Lanze in das rechte Auge drang; elf Tage nachher starb
er, verbot aber den Grafen dieses Unglttcks wegen zu beunruhigen.
Anne Dubourg wurde aber am 23. December dieses Jahres auf dem
Grêveplatz in Paris verbrannt, er „flösste (wie ein Zeitgenosse berichtet)
in seinem Tode Mehreren die Ueberzeugung ein, dass der Glaube, den
ein so rechtschaffener und aufgeklärter Mann bekannte, kein schlechter
sein könne". Montgomery selbst trat zum Protestantismus über; als eines
der Häupter desselben wurde er im Bürgerkriege 1574 gefangen, Katharina
von Medici, die Wittwe Heinrichs IL, liess ihn am 26. Juni 1574 in Paris
enthaupten; er starb mit Heldenmnth. Der Historiker Victor Duruy nennt
den Tod des Königs , mort du roi par accident"; in Biaise Horys Gedicht aber
erkennt Heinrich IL in demselben die Hand Gottes; das Gedicht lautet:
Gedicht auf den Tod Heinrichs II. von Frankreich.
Voulez-vous ouyr la chanson
Du trespas d'ung feu roy de France,
Advenu d'estrange fasçon,
Moyenné par un coup de lauce?
Dieu luy demonstra sa puissance,
Pendant qu'il cerchait du plaisir;
En deuil fust tournée sa chance
Et dure mort le vint saisir.
Henry second, le vaillant roy,
Pour faire entendre sa prouesse,
Fist à publier ung tournoy
Aux princes et gens de noblesse.
Le sieur de Lorge s'y addresse
Et bragard 1 ) si bien se porta,
Qu'en mettant six à la renverse.
Du tournoy le pris emporta.
») Von dem Zeitwort b rag u er = se pavaner, se divertir, mener une vie joyeuse,
faire le fanfaron.
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Neuchâtel.
Le roy voyant ses grands efforts,
De iouster il lui print envie
Avecques Lorge corps à corps,
Disant, en noble compaignie:
„Je te commande et te deffie
De rompre une lance avec moy.*
„Sire, dit Lorge, je supplie
M'en excuser par doux ottroy."
„Tel est, dit le roy, mon vouloir:
Expressément ainsi l'ordonne.
Desploye ta force et scavoir;
Si mal m'advient, ie te pardonne.
De la royne te cautionne,
Qu'elle te permet bien cecy.
Asseure toy sur ma couronne
De moy et de la royne aussi.'
Lorge adoncq sans plus répliquer,
De contenance brave et fière,
Si rudement le vint chocquer
Qu'il l'esbranla pour la première.
Mais en la seconde carrière
Lances volèrent par esclats;
Le roi blessé par la visière,
Receut le fruit de ses esbats.
Ses gens, le voyans renversé,
Tenoyent sa mort pour chose seure
Dont Lorge se trouva pressé.
La royne mesme sans demeure 1 )
Le menaça, voyant sur l'heure
Le roy de son plat estendu:
„Desloge tost, ou je t'asseure,
Ce coup te sera cher rendu."
Le roy, digne de los 2 ) et prix,
En cest endroit se monstra sage;
Ayant recouvré ses esprits,
Vint à parler en tel langage:
') Ohne Aufenthalt, sofort.
») Lob, lat. lau 8.
Neuchâtel. 129
, Gardez vous de luy faire outrage;
A ce faire 1 ) ie l'ay pressé.
Si i'ay reçeu aucung dommage,
Moy-mesme ie l'ay pourchassé.
, J'avais fait serement et voeu
De voir, ne euydant pas mesprendre,
Anne du Bourg ietter au feu
Jusqu'à ce qu'il fust mis en cendre.
Mais Dieu auquel me voulois prendre,
A estendu sa forte main;
Contre luy me vouloir deffendre,
Ce seroit résister en vain.
,0 tout-paissant recteur des cieux,
Conlre toy i'ay fait mainte offense.
Tu m'as privé de mes deux yeux;
Je le prens bien en patience
Que si ta sainte providence
Me veult avoir pour ceste foys,
Pardonne moy par ta clémence,
Mon Dieu qui es le roy des roys.*
Politische Geschichte Neuchâtels bis zur Ankunft der Hohenzollern,
In Folge der Annahme der Reformation, der das herrschende fürst-
liche Haus nicht Folge leistete, war Neuchâtel mit einem unliebsamen
Herrenwechsel bedroht Der Canton Bern hatte damals grossen Einflnss
im Lande und seine Einmischung in die innern Angelegenheiten war
wohl zu befürchten.
„Pour soustraire le pays à cette influence et y rétablir en môme temps
le catholicisme, messire Collier, prévôt de Valangin et chanoine de Saint-Ni-
colas à Fribourg, fut chargé par la princesse de Longueville de vendre à ce
dernier canton la souveraineté de Neuchâtel, au prix de 60,000 écus d'or. Le
marché était conclu. Mais l'inhabileté des gouvernants fribourgeois qui, au lieu
d'occuper immédiatement le comté, cherchèrent à s'associer les Bernois pour
cette acquisition, fit échouer l'affaire. Berne préférait dominer seul à Neu-
cbatel. Il fit désavouer Collier par la princesse (1542). Cent ans plus tard,
Berne avait encore des démêlés avec le prince de Neuchâtel, Henri d'Orléans,
et soutenait les bourgeois de cette ville dans leur opposition au souverain.
L'histoire de cette lutte offre plusieurs épisodes curieux. Henri d'Orléans
voulut bâtir une ville rivale de Neuchâtel et qui eût porté son nom (Henripolis),
») à faire cela.
Hemm lg, Dia französische Schweix und Savoyen. 9
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130
Neuchàtel.
dans la plaine fertilisée par les eaux limoneuses de la Thièle. Mais le pro-
jet échoua. Le premier officier du prince, «Tean Hory, magistrat distingué qui
avait coopéré à ce plan, fut poursuivi criminellement et sa femme (une For-
nacbon) décapitée comme sorcière avec plusieurs de ses parents (1649).
L'acteur principal dans cet aifreux drame fut le célèbre Favargier qui, de
faiseur de calottes, devint procureur général, conseiller d'Etat et maire de
Neuchfttel.
C'est à ce môme Henri d'Orléans que la Suisse est en partie redevable
de son indépendance, reconnue et garantie par toutes les puissances au con-
grès européen de Westphalie (1648). Le représentant du corps helvétique
était Jean-Rodolphe Wettstein, bourgmestre de Baie; mais Wettstein, il est
juste de le dire, trouva un grand appui dans le vaillant Henri H, d'Orléaus-
Longueville, comte de Neuchàtel, premier plénipotentiaire de la France à ce
congrès, que le congrès de Westphalie reconnut lui-même prince souverain
de Neuchàtel en Suisse, sans mentionner la suzeraineté des Châlons qui
aspiraient toujours à cette suprématie.
Les Suisses éprouvèrent alors une vive allégresse; mais Louis XIV., roi
de France, ne respecta pas plus leurs droits et leurs privilèges que ceux des
autres nations. H s'empara par trahison de la Franche-Comté et de Strasbourg
(1672 — 80) au mépris des traités qui plaçaient ces anciens alliés des Suisses sous
leur protection spéciale. H construisit aux portes de Baie une forteresse menaçante,
la forteresse d'Huningue. En même temps il remplissait les conseils des cantons
de ses agents secrets et de ses créatures, et prétendait exercer une espèce de
suprématie dans toutes les affaires intérieures de la Confédération. Enfin les
confédérés parvinrent à s'entendre et 30,000 hommes bordèrent la frontière
de Genève à Bregenz (1689 — 1704). Le parti national ou anti-français prit
le dessus à Berne et dans les cantons protestants. Le banneret Daxelhofer
à Berne et le bourgmestre Escher à Zurich étaient Tarne de ce parti. Ils con-
clurent une alliance avec le général vaudois Saint-Saphorin , qui représentait
l'Angleterre et les autres puissances hostiles a Louis XIV.
Ce triumvirat redoutable conçut le grand projet d'occuper la Savoie en-
vahie par Louis XIV., de reprendre la Franche- Comté, de détruire le fort.
d'Huningue, d'enlever Neuchàtel aux princes français qui avaient succédé a
Longueville et d'en former le quatorzième canton de la ligue helvétique. Au-
cun de ces plans ne réussit complètement. Mais les efforts du parti national
contribuèrent au moins à briser le despotisme de la France en Europe et a
sauver la Hollande, Venise et Genève menacés par Louis XIV. Car Genève
aussi faillit subir le sort de Strasbourg et n'échappa que grâce à l'énergie de
Berne et des cantons voisins. Neuchàtel ne devint pas un canton suisse, mais
il fut enlevé à la France et passa au roi d'Angleterre, puis au premier roi
de Prusse (1707).
L'histoire de la principauté de Neuchàtel dans la dernière moitié du
XVH. siècle est un tissu de cabales, de troubles de tous genres. Quinze
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Neuchatel.
131
prétendants 1 ) se disputaient la souveraineté de ce pays. Mais deux seulement
avaient des chances et des partisans dans les communes, le prince français de
Conti et le roi de Prusse. Les Etats de Berne, Fribourg et Soleure prirent
une part active à ces troubles. Le roi Louis XIV. intervint dans la querelle
et appuya les prétentions de son sujet le prince de Conti. Il fit avancer des
troupes pour soutenir ce candidat. Mais Berne et ses voisins armèrent aussi
et le parti anglo-prussien l'emporta dans la principauté. Les trois Etats 2 )
(composés des quatre ministraux de la ville, de quatre châtelains et de quatre
conseillers) décidèrent la question en litige en faveur du roi de Prusse.
(Daguet.)
Die gute alte Zeit,
Der Dichter Jules de Sandoz-Travers, der in dem oben an-
geführten Gedichte seine Sympathieen fllr das preussisehe Regentenhaus
bekundet hat, hat in der poetischen Erzählung „le Cabaret de Brot",
einer halb gruseligen halb launigen Räubergeschichte, auch die gute alte
Zeit unter Ludwig XIV. geschildert:
H fut un temps où le Neuchâtelois,
Suivant en paix les vieux us de ses pères.
Ne fabriquait ni vins mousseux ni lois,
Allait parfois voir brûler des sorcières,
Buvait son vin et parlait en patois.
D n'avait point de cercle de lecture,
Ecrivait mal, calculait un peu mieux,
Et se bornait, pour sa littérature,
A méditer le Messager boîteux*).
Il n'allait point affronter la tempête,
Courir dans linde, en Chine et Dieu sait où,
Et préférait à tout l'or du Pérou
Vivre en repos sans se creuser la tête.
Peut-être, au fond, n'était-il pas si böte!
Il faut le dire, au temps de nos ayeux
On n'allait point admirer la nature,
Comme aujourd'hui, dans sa propre voiture,
Et, balancé sur des ressorts moPlleux,
Faire en courant quelque douce lecture;
Un long voyage était fort périlleux;
1) Die Familie Longueville erlosch 1707 mit dem Tode der Herzogin von Ne-
mours, Marie von Orleans. Der König von Preuasen war Erbe des Hauses Uranien.
«) Die drei Stände. ,Les quatre ministraux», auch »Messieurs les Quatre" ge-
nannt, waren die obersten Vertreter der Bürgerschaft.
*) Der hinkende Bote, ein Kalender.
9*
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132
Neuchâtel.
Pour réparer les routes mal tracées
On chargeait peu le trésor de l'État;
Ciel! qu'aurait-dit sur leur piteux état
Le directeur de nos Ponts et Chaussées!
On partait seul, armé jusque s aux dents.
Sans nuls fourgons et sans grand équipage;
Heureux encor quand les loups, les brigands,
Ne venaient pas abréger le voyage
Et profiter aussi du bon vieux temps!
Das achtzehnte Jahrhundert war eine Zeit des Friedens fur Neu-
châtel; nur einmal wurde derselbe durch innere Unruhen gestört, als
nämlich Friedrich IL zur Erhebung seiner Einkünfte Steuerpächter ein-
setzte (1767—1768); die Cantone Bern, Freiburg, Luzern und Solothurn
wurden mit der Wiederherstellung der Ordnung beauftragt, sie verfuhren
dabei sehr streng.
,Mais en souverain clément, Frédéric II. prit soin d'adoucir la rigueur
de ces sentences. Il rendit au peuple ses armes, ota au roi le droit de
destituer arbitrairement les magistrats et assura aux Neuchâtelois le maintien
de leurs franchises et promit des réformes législatives", so sagt der nationale
Historiker Daguet, der kurz vorher anerkannt hatte „que le régime prussien
n'avait rien d'oppressif et se montrait souvent plus éclairé que les gouver-
nements suisses."
Die Poesie in Neuchâtel.
In dieser Zeit begann auch die Poesie zu blühen, die bisher
vor der Theologie oder Politik hatte verstummen müssen. Der erste
namhafte Dichter, Jean-Laurent Garcin (1733 — 1781), besass ein so
nnmuthiges Talent, dass man sein anonym erschienenes Erstlingswerk
„la Ruilliere" (1760) dem Dichter des „ Vert-Vert", Gresset 1 ), zuschrieb:
es ist dies eine reizende Schilderung des Landlebens mit einem satiri-
schen Seitenblick auf das Stadtleben; u. a. schrieb er auch ein Gedicht
auf die Macht der Beredsamkeit und eine werthvolle kritische Arbeit
„ Traité du Mélodrame". Am Ende des achtzehnten Jahrhunderts zeich-
nete sieh hier auch eine Dame durch ihre Romane aus, Madame de
Ch arrière; geborene Holländerin (Fräulein Tuyl), heirathete sie den
Hauslehrer eines ihrer Brüder, Herrn de Charriêre, und wohnte bald in
Colombier bei Neuchâtel, bald in Lausanne und Paris; bekannt ist von
ihr besonders der Roman Calixte. Sie starb in Colombier 1805.
Obgleich damals schon der Genfer Jean- Jacques Rousseau der über-
feinerten französischen Gesittung den Krieg erklärt hatte, so ward es
doch nicht jedem gebildeten Kunstjünger leicht, sich der Herrschaft der
*) Geb. in Amiens 1709, gest. 1777.
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Neuehàtel.
133
Pariser Muse und Mode zu entziehen. In Boicher Abhängigkeit blieb
CéBar d'Ivernois (geb. 1771, später Staaterath, geet 1842).
,11 y aurait mauvaise grâce à contester à César d'Ivernois la qualification
de , poète le plus distingué de notre pays*, que lui décernent les Biogra-
phies neuchàteloises, bien que ce gracieux épicurien du XVIII. siècle
n'ait rien de la grande inspiration de ces prêtres de l'art, sur le front des-
quels l'antiquité voyait un reflet de divinité, et dont l'âme, comme celle de
la sybille, se soulage à force de soupirs:
Et sic multa levant suspiria vatem (Lucain).
Elevé à l'école de Voltaire, son style était fait lorsque apparurent les
premiers maîtres de la nouvelle école. Il ne comprit jamais un genre si
étranger à toutes ses notions littéraires, et jusqu'au milieu du XIX. siècle,
d'Ivernois fit résonner à Neuchûtel le chalumeau de Tircis 1 ), détrôné dès long-
temps en France par la lyre d'Apollon. D'Ivernois cherche le fini de l'ex-
pression plus que l'élan de la pensée; il aime à ciseler comme une oeuvre d'art
un tour spirituel et galant; il charme par l'esprit plus que par le coeur." 2 )
Einige Stellen aus seiner allerliebsten Epître sur les jeux de
société mögen von seinem Talente Zeugniss ablegen:
Déjà novembre a prolongé les nuits;
Chaumont blanchit, et l'hiver nous assiège.
Bientôt nos ceps, dépouillés de leurs fruits,
Vont se courber sous des amas de neige.
Sortant enfin do son obscur cellier,
De vendangeur devenu petit-maitro,
Chacun de nous an grand jour va paraître.
De six à neuf on nous verra briller
Dans ces grands thés, que nous nommons soirées,
Cercles nombreux, rassemblés par devoir,
Où se rendront cent femmes bien parées,
Pour se montrer bien plus que pour se voir.
Mon cher ami! pour être du bon ton,
Il faut apprendre à battre le carton,
Et s'escrimer dans cet art difficile
Que le Français imagina, dit-on,
Pour amuser un monarque imbécille. 3 )
') Die geleckte Eleganz der Schäferpoesie. Man vergleiche die Stanzen des
französischen Dichters Racan (1589—1670): „Tircis, il faut penser à faire la retraite."
*) Eine Ausnahme macht das in der Widmung enthaltene üedicht „Conseils
prudents*, das, auf der Erfahrung eines langen Lebens beruhend, dem Herzen ent-
quollen ist.
*) Karl VI., 1380- 1422. In Wahrheit wurden die Spielkarten unter seiner
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134 Neuchâtel.
— Ce passe-temps est peu gai, je l'avoue,
Et plus que toi ne m'a pas diverti;
Mais dans un monde aussi mal assorti,
Que faire ensemble à moins que l'on ne joue?
Aimes-tu mieux les absurdes propos
D'un long conteur ou d'un fou politique?
Ou d'amateurs une maigre musique?
Ou bien ces jeux où brûlent tant de sots,
Où chacun rit do ses propres bons mots?
On rit du moins; allons, pour un novice
Par politesse on est fort indulgent:
En fait d'esprit, tout comme en fait d'argent,
On le sait bien, pauvreté n'est pas vice.
Mais de nos jeux nous n'avons pas le choix.
De la maison l'élégante maîtresse,
Cartes en mains, nous poursuit et nous presse;
On quitte tout; on accourt à sa voix.
Gardez-vous bien, raisonneurs indociles,
De prolonger des discours inutiles:
Contes en l'air, solides entretiens,
Raisonnements, fadeurs, aimables riens,
Propos joyeux, disputes, confidence,
Tout doit cesser lorsque le jeu commence.
Mais j'ai beau dire, et cédant au torrent,
Au tapis vert je prends aussi ma place.
Puis je soupire après l'heuroux moment,
Moment si doux, où Flore et son amant,
Suivis des fleurs, simple et brillant cortège,
Chassant les bals, les cartes et la neige,
Ramèneront de moins bruyants plaisirs.
Aux champs alors choisissons un asile.
Oh! quand pourrai -jo, au gré de mes désirs,
Dans quelque coin solitaire et tranquille
Goûtant enfin de paisibles loisirs.
Dès le printemps abandonner la ville?
Que suis-je las de ces murs alignés,
De ce pavé, de ces larges façades,
De ces jardins si secs et si peignés,
De ces grilloirs qu'on nomme promenades!
Regierung nicht ersonnen, sondern nur vervollkommnet. Auf dieser Sage beruht eine
schöne Scene in der Oper Charles VI. von Halévy.
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Neuchâtel.
135
Ah! je l'espère, un jour viendra pourtant
Où je serai le maître et l'habitant
D'une maison de modeste structure
Et d'un verger baigné d'une onde pure.
Non, non, jamais je ne mourrai content,
Si je ne meurs entouré de verdure.
Puisque le ciel m'interdit la faveur
De labourer le champs de mes ancêtres,
Mes descendants me devront ce bonheur:
Peut-être un jour, à l'ombre de mes hêtres,
Me bénissant dans leurs festins champêtres,
Ils chanteront quelque hymne en mon honneur.
Unter den Schönheiten, die die Natur aus übervoller Hand Uber die
Schweiz ausgegossen hat, fesseln den Wanderer vorzüglich die prächtigen
Sturzbäche, der Anblick eines solchen begeisterte Isabelle de Gélieu
(1779 — 1834), Tochter eines Pastors nnd später Gattin des Pastors Morel,
bekannt vorzüglich durch ihre glückliche Nachbildung mehrerer Gedichte
Schillers (Paris, 1825), zu folgenden Strophen:
La Cascade.
Oh! combien j'aime à voir cette eau pure et limpide
Du haut de ces rochers s'élancer avec bruit,
Et, dans ces prés charmants, d'un cours toujours rapide
Se dérober bientôt à mon oeil qui la suit.
Là, seule et loin du monde, au sein de la nature,
Régnent autour de moi le silence et la paix;
Tranquille, je chéris cette retraite obscure
Et je sens dans mon coeur tous mes voeux satisfaits.
0 vous! jours fugitifs de mon heureuse enfance,
Comme l'eau qui s'enfuit je vous ai vus couler.
Vous n'êtes plus: le temps vous entraîne et s'avance,
Et mes regrets en vain voudraient vous rappeler.
Von dem letzten Dichter, der noch aus dem vorigen Jahrhundert
herüberragt, A. François Pétavel (1791—1870), wird später wieder
die Rede sein. Derselbe studirte in Berlin und erhielt dort das erste
Doctordiplom, „summa cum laude", das die philosophische Faoultät der
Berliner Universität ertheilt hat. In seine Heimath zurückgekehrt, war
er daselbst der Erneuerer der humanistischen Studien und 1841 der erste
Rector der neugegründeten Akademie. Seine Seele war durch schwere
Stürme hindurchgegangen, in Berlin nahm sie wieder einen platonischen
1315
Ncuehâlel.
Aufschwung, bis sie endlich die religiöse Ruhe des Glaubens fand. In
dieser frommen Begeisterung dichtete er sein Gedieht in sieben Ge-
sängen: „la Fille de Sion ou le Rétablissement d'Israël", das zugleich
episch, didaktisch und lyrisch, zwar nicht ohne Schwächen, aber doch
reich an schönen Episoden ist.
Ein anmuthiger Dichter, der schwer mit dem Leben zu kämpfen
hatte, aber bei aller Armuth sich ein reiches Gemüth bewahrt hat, ist
Auguste Droz (1803—1838). Fast immer genöthigt, fem von seiner
Heimath sich sein Dasein zu fristen, brachte er aus Russland zwei Samm-
lungen von Gedichten mit (Mes Souvenirs, par un jeune Suisse;
Bluets du Jura, Paris 1831), die bald wehmüthig angehaucht sind, bald
ein heitreB Spiel mit dem Elend treiben. Von dieser Heiterkeit zeugt
folgendes Gedicht (im Auszug mitgetheilt) auf den Son, die französische
Kupfermünze von 5 Centimes (4 Pfennige), das leicht wie diese selbst
dahin rollt:
Pièce d'un sou
Aux yeux du riche est peu do chose:
Métal du sou
Ne sort des mines du Pérou.
Sur les trésors qu'il se repose!
Qu'il rêve son apothéose!
Je chante un sou.
Pièce d'un sou
Donne du volume à la bourse.
N'a-t-on qu'un sou,
On n'a pas à craindre un filou.
Des plus grands biens réelle source,
Nulle part on n'est sans ressource
Avoc un sou.
Avec un sou
Déjeune le pauvre en guenilles;
Avec un sou
La ménagère bouche un trou,
Et les couturières gentilles
Trouvent du fil et des aiguilles
Avec un sou.
Pièce d'un sou
Comme la pleine lune est ronde.
Pièce d'un sou
Va, vient, court, se perd, Dieu sait où.
Neuchfttcl.
137
Suivant ma course vagabonde,
Sans bruit, je passe dans le monde,
Comme le sou.
Rond comme un sou,
J'ai gardé mon indépendance:
Magot d'un sou
Ne me vit fléchir le genou.
0 ciel! comble mon espérance,
Fais que je donne à l'indigence
Un dernier sou.
Eine oft erzählte Anekdote scheint sich zur Zeit der Regierung von
Madame de Nemours im Neuchâteller Jura wirklich zugetragen zu haben
und zwar im Dorfe La Sagne; A. Üroz hat sie in Verse gebracht:
Le maire de la Sagne ou le Singe de Madame de Nemours.
Dans un vallon au milieu du Jura,
Que la nature un beau jour décora
De hauts sapins, de rochers et d'herbage,
Le voyageur découvre un long village.
Au bon vieux temps, et ce temps n'est pas loin,
Les habitants vivaient sans aucun soin,
Et n'avaient pas, comme j'ai pu l'apprendre,
A leurs voisins de malice à revendre').
Nemours vivait, et partant, certain jour
Eut le projet d'aller faire le tour
Du Valangin 5 ). Révérence profonde;
En moins de rien 3 ) sur pied fut tout son monde.
Dans le carosse en habit galonné,
On lit placer un singe mal tourné
Qu'elle aimait fort. Une gente compagne
Eût été mieux pour l'honneur de la Sagne
Où l'animal n'était du tout connu,
Aucun traînard n'étant encore venu
Dans ce canton séparé de la terre
Faire danser l'ours ou le dromadaire.
Or, le maire de l'endroit
Qui passait à juste droit
') D. h. aie hatten nicht allzuviel Witz.
-) Die Grafschaft Valangin, die zu Neuchatcl gehörte.
*) lin Nu.
138 Neuchâtel.
Pour être fort dans sa langue,
Ayant fini sa harangue
Et dit maints beaux compliments,
Fit preuve de politesse
En offrant à son altesse
Quelques rafraîchissements.
Ils consistaient en pain blanc et fromage,
Noix de l'année, et salubre laitage . . .
Riez, riez, vous, Messieurs les malins,
Gens de génie, aimables citadins!
Vous qui vivez au pays de Cocagne!
Mais, en riant n'allez pas à la Sagne.
Maître Coco dont j'ai parlé plus haut,
En habit d'or, enfin mis comme il faut'),
Voyant les noix, déserte l'équipage . . .
On est surpris: ,Si gourmand à son âge!"
Le maire entend. Il saisit par le bras
Le tapageur, et lui dit, mais tout bas:
„Eh! Monseigneur, permettez, je vous prie,
Que votre mère avant vous soit servie.*
Il avait pris l'animal
Pour un prince héréditaire.
On se rit du pauvre maire;
En cela l'on fit très mal:
Comment juge-t-on des hommes?
Est-ce au mérite? à l'esprit?
Hélas, tous tant que nous sommes,
Nous les jugeons par l'habit.
Weit und ehrenvoll bekannt in Deutschland ist der Dichter Louis
Eugen Borel (1802 — 1866), der den pädagogischen Ruf der Schweiz
lange Jahre hindurch in Stuttgart rühmlichst bethätigt hat; seine „Gram-
raaire de la langue française" hat den französischen Sprachunterricht
in Deutschland wesentlich gefördert, andemseits hat er treffliche Ucber-
setzungen deutscher Poesien, u. a. der „Iphigenie in Tauris", geliefert.
Sein Biograph rühmt sein edles Herz:
, Borel eut, tout jeune encore, la douleur de perdre son père et dut, dès
l'âge de treize ans, chercher à subvenir, par de petites industries qu'il exerçait
dans ses heures de loisir, aux besoins de sa famille, restée sans ressources
au milieu de ces dures années que l'on désigne encore du nom de cher
») Vornehm angezogen.
Neuchâtel.
139
temps. C'est dans ces circonstances qu'il eut l'occasion de faire connaître
et de développer le riche trésor de bonté et de dévouement dont la nature
l'avait doué."
Dieses innige fromme Gemüt h spiegelt sieh auch in seinen (1874
gesammelt erschienenen) Poésies wieder, von denen das folgende den
schönen See seiner Heimath feiert:
Le lao de Nouohàtel.
Pour mon beau lac n'est-il pas une lyre?
N'aurait-il pas un poétique ami?
N'entend-il pas de muse qu'il inspire,
Et dont le luth pour sa gloire ait frémi?
Ne voit-on pas, bardes de ma patrie,
Son vif azur reflété dans vos vers?
N'entend-on pas de sa vague chérie
Les doux échos chanter dans vos concerts?
Il est si frais le cristal de son onde,
Il rend si purs L'aurore et le couchant,
Il est si her quand il s'irrite et gronde,
Pour sa beauté n'aurez-vous pas un chant?
Dites pour lui quelque chanson naïve,
Qui jusqu'ici 1 ) prenne son vol léger;
Chantez pour lui la romance plaintive,
Qui vienne à nous sur ce bord étranger.
Chantez son onde à la teinte bleuâtre
Qui du Jura réfléchit le front noir,
Et les sommets de nos Alpes d'albâtre,
De pourpre et d'or resplendissant le soir.
0 mon beau lac. ô mon onde adorée,
Qui tant de fois m'as bercé, jeune enfant,
Où, me jouant sur ta vague azurée,
De ton courroux, je riais triomphant.
Comme un coursier volant dans la carrière
Cède a la main qui calme son ardeur,
Tes flots émus, agitant leur crinière.
Courbaient sous moi leur docile fureur.
') Nach Stuttgart, wo der Dichter am Gymnasium angestellt war.
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140
Neuchatel.
Un soir, voguant au souffle de la brise,
Un frôle esquif m'emporta loin du bord,
Et j'entendais sur Tonde sombre et grise
Venir a moi les bruits mourants du bord.
Ils expiraient en courant sur tes lames
Et tout devint solitude et repos,
Et je laissais, abandonnant les rames,
Errer la barque au branle de tes flots.
Et vers mon Dieu j'élevais ma pensée,
Et je croyais être plus près des cieux,
Et je cbercbais dans leur voûte éclipsée
Quelque rayon pour éclairer mes yeux.
Et tout à coup vers l'orient moins sombre,
.le vis surgir un disque lumineux;
En se levant la lune effarait l'ombre.
Et dans ton sein réfléchissait ses feux.
Pendant qu'ému je contemplais sa flamme
Tilluminant d'un reflet argenté,
Je crus ainsi dans la nuit de mon ame
Sentir un jour l'inonder de clarté.
C'était sans doute en mon ombre funeste,
Gomme la lune en ton sein ténébreux,
D'un Dieu d'amour un messager céleste,
Pour le charmer volant au malheureux.
Et je sentis, balancé sur ta vague,
La paix du ciel s'abriter dans mon sein,
Et dans mon coeur un chant étrange et vague
Semblait d'en haut être un écho divin.
Depuis cette heure où sur la plaine humide,
J'ai cru rêver les voluptés du ciel,
J'ai plus encor chéri ton flot limpide,
Lac azuré, qui baignes Neuchâtel.
Die Heiterkeit des Gemüthes, die sich A. Droz bei aller Dürftigkeit
bewahrte, beseelt auch das Gedieht „le pauvre content", von Frédéric
Ca um ont, Sohn eines Lehrers, dann selbst Lehrer (1807 — 1876):
„Le foyer domestique est le centre de sa simple poésie comme de ses
affections. Lorsque, dans ce sanctuaire, un rayon de soleil ou un souvenir
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Neuchâtel.
141
lointain viennent l'inviter à chanter, il se sert de la langue des vers, non
pour faire admirer une oeuvre littéraire , mais pour satisfaire ce besoin d'har-
monie, cette aspiration intime qui nous fait chercher un langage plus noble
pour dire ce qu'il y a de céleste dans les voix des choses qui passent et des
joies qui nous consolent."
In seinen Gedichten „Mes Loisirs" (Basel, 1858) befinden sich auch
zwei Volkssagen des Cantons: „Guillemette de Vergy" und „le Dragon
de Saint- Sulpice", deren Umfang die Mittheilung nicht gestattet.
Le pauvre oontent.
Quand je naquis, mon pauvre père,
Comme une aubaine m'acceptant,
S'écria narguant sa misère:
Un garçon! c'est toujours autant.
Je ne fus point par ma nourrice
Déposé sur un coussin blanc!
Du foin tout sec en fit l'office:
Du foin sec, c'est toujours autant!
Ma nourrice, a moi, fut ma mère.
Son amour, soigneux et constant,
Sut m'épargner mainte heure amère:
Ah! l'amour, c'est toujours autant!
Mes parents, en quittant la vie,
M'ont laissé ce conseil touchant:
„Vis sans souillure et sans envie.*
Ce conseil, c'est toujours autant!
J'avais dix ans; mais je puis dire
A ce temps-là me reportaut:
Ma gaieté les fit souvent rire:
La gaieté, c'est toujours autant!
La fortune, aveugle et traîtresse,
Comble de biens plus d'un méchant.
Un seul fut toute ma richesse:
La santé! c'est toujours autant!
Le dimanche, avec étalage,
Mon voisin s'ennuie en flânant;
Mes sabots sont mon équipage:
Des sabots, c'est toujours autant!
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142
Neuchâtel.
Je gagne peu pour ma semaine;
Cent sous, ce n'est pas du brillant;
Mais quand on n'a pas l'âme vaine,
Cent bons sous, c'est toujours autant!
Ne désirant perdrix ni caille,
Je gAguote d'un coeur content
Mon pain noir au lieu de volaille:
Du pain noir, c'est toujours autant!
La nuit je couche sur la dure,
Et dans ma chambre entre le vent;
Mais je dors bien, je vous assure:
Bien dormir, c'est toujours autant!
Et le matin, quand je m'éveille,
Je retrouve, au soleil levant,
Le bonheur, qui près de moi veille:
Le bonheur! c'est toujours autant!
Jeder Unbefangene wird zugeben, dass der berühmte Chansonnier
Béranger, der in einem Refrain ausrief: „Dans un grenier qu'on est bien
à vingt ans!" den Ton harmloser genügsamer Lebensfreude nicht besser
getroffen hätte als der Dichter aus Neuchâtel; aber für die verblendete
Masse muss nun einmal Alles aus Paris kommen, Mode wie Poesie.
Dasselbe gilt von Henri Florian Calame (geb. in Le Locle 1807,
gest in Neuchâtel 1863), der sich selbst zwar einen Sohüler Lamartines
nennt, aber sein Vorbild vollkommen erreicht:
, Comme poète, Calame, disciple avoué de Lamartine, n'est pas proprement
national. Le citoyen si dévoué et si utile à son pays s'élève dans ses vers
au-dessus de la patrie terrestre pour chanter les émotions de l'ame les plus
profondes et les plus pures, et sa poésie, certainement, n'a pas été surpassée
ni môme égalée chez nous pour l'éclat des images, la noblesse de la pensée
et l'élévation des sentiments. Qu'on lise les diverses poésies réunies sous le
nom d'Emma (Méditations poétiques, Neuchâtel 1861): quoi de plus touchant
que ce regard confiant de l'ame du poète et du chrétien qui ne s'arrête pas
au marbre d'une tombe, mais semble croire encore à la présence ici-bas de
l'être qu'il a aimé. Nous devons à ce souvenir et à ce sentiment, qui était
plus qu'une espérance, des vers qu'on ne se lasse pas de lire, et qui nous
montrent la foi du chrétien s'exaltant dans la douleur."
Erhebt sieh H. Fl. Calame's Genius über die Sehranken der Heimath,
so ist Jules Gerster (1813 —1867) ein echt heimathlieher Dichter, meist
von witziger satirischer Laune, aber hier und da auch von tiefem Ge-
fühl; seine Anhänglichkeit an das alte System hat ihm in den Zeiten
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Neuchatel.
143
der politischen Aufregung auch politische Gedichte eingegeben. In seinem
Cyclus „la partie de traîneau", den er selbst eine „fantaisie rhyth-
niique" nennt, klingen die Verse wie Schellengelaute:
III.
l.
L'aquilon qui nous fouette
A merci,
Des arbres nus soufflette
Le squelette
Tout transi.
Vrai tableau de Russie,
D' Archangel!
Vois! la neige épaissie
Est durcie
Par le gel.
Vois le canard sauvage
Dans les eaux,
Qui parcourt a la nage
Du rivage
Les roseaux.
Le noir corbeau s'élance
Tout joyeux,
Et la neige en silence
Se balance
Dans les cieux.
Vois la stérile branche
Des hivers,
Et la poussière blanche
Qui s'épanche
Dans les airs.
6.
J'aime à voir dans la brume
La maison,
Ou du brouillard qui fume
Et résume
L'horizon.
7.
Quelque feu qui scintille
Est jeté
D'un foyer de famille
Qui pétille
De gaieté.
9.
J'aime, où le traîneau glisse,
Les climats,
Pour braver en pelisse
Le supplice
Des
Hourra! mon sein palpite
Plein d'ardeur;
La course où l'on va vite
Précipite
Le bonheur.
Manch andere Dichter haben, meist des Raumes wegeu, Ubergangen
werden
es sind dies ausser den Zeitgenossen Gustav Borel
(Brins de mousse 1868, Roses de Noël 1879, Chants d'Avril 1881) und
Philipp Godet (Premières Poésies 1873 und Réoidives 1878) sowie
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144
Neuchâtel.
dem in Prosa schreibenden Romandichter Louis Favre („Nouvelles Ju-
rassiennes* und „Robinson de la Tène" 1875) die folgenden: C. A. M. de
Vattel (1765—1827), Sohn des berühmten Verfassers des 1758 erschie-
nenen „Droit des Gens"; Fr. de Sandoz-Travers, Bruder des Genannten
(1804—1844), dessen Gedicht „Jean Sandoz l'enseigne" oder „le héros
bon enfant" ein Kleinod von glücklichem Humor ist, Ch. August
Ramus (1807—1870), Madame Sophie de Rougemont (1808 — 1866),
Gattin des berühmten Gelehrten Fr. de R., die mit französischer Au-
rauth den religiösen Ernst der romanischen Schweiz verbindet (ihre Ge-
dichte sind anonym erschienen unter dem Titel „le Pasteur, Lausanne 1866";
eine andere Sammlung „Souvenirs d'une mère" ist nicht für das Publi-
kum erschienen); Paul Louis Guébhardt (1827 — 1862), humoristischer
und elegischer Dichter, der in Folge der politischen Unruhen nach Berlin
ging und hier Vorlesungen über französische Litteratur hielt; endlich
Henri Jacottet (1828—1873). An ausgezeichneten Schriftstellern besitzt
die Gegenwart die Theologen Frédéric Godet, den Erzieher des Kron-
prinzen des deutschen Reichs, und Felix Bovet, Verfasser des classischeu
Werkes „ Voyage en Terre-Sainte", sowie den Kritiker und Gelehrten
Berthoud, dessen Werke (u. a. „Les Alpes et le Jura") von scharfer
Beobachtungsgabe und Lebhaftigkeit des Geistes zeugen.
Die eigenthümlichste reichste Dichternatur unter den ebengenannten
war sicher A. Ramus, der, zum Höchsten beanlagt, im nimmer rasten-
den qualvollen Ringen mit den Härten des Schicksals nie die heitere
Ruhe fand, die zum künstlerischen Schaffen erforderlich ist Von Seiten
seiner Mutter mit Klopstoek verwandt, früh des Deutschen, Englischen
und Französischen gleich mächtig und in den drei Litteraturen bewan-
dert, begeistert für Poesie, Theater und Musik, wurde er in Paris von einer
seinen Geist störenden Krankheit befallen, während weicherer seine Gattin
und seinen einzigen Sohn verlor. Er genas, aber gebrochen für's Leben ; 1850
zog er sich nach Neuchâtcl zurück, in Chanélaz erlöste ihn am 2. Juni
1870 der Tod. Seine Werke (ein Drama „Didier ou une Scène de
la vie au XIX. Siècle. 1840"; ein episches Gedicht „Paul Reymond ou
Femme et Muse. 1852"; Broschüren in Versen) erschienen gesammelt
unter dem Titel: «Poésies de Aug. Ramus. Neuchâtel 1859"; später er-
schien noch von ihm ein dreiactiges Lustspiel „l'Amour vengé" (Bern
1864). Das Gedicht „Paul Reymond", geschrieben in der zerrissenen
Stimmung seiner unglücklichsten Tage, zeigt zwar Mängel der Form und
leidet auch an einer künstlerisch nicht glücklichen Nachahmung Alfred
de Mussets, aber der Schweizer Uberragt den Pariser Dichter an gewissen-
haftem Streben und an Ernst der Ueberzeugung, wie der religiöse Glaube
der Schweiz, der gleich den Alpen auf fester Grundlage ruhend sein
Haupt in den reinen Himmel erhebt, die zerfahrene „ Confession d'un
enfant du siècle" (von A. de Musset) überragt. Welch tiefes, wahres
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Nouchutel.
145
Gefühl offenbart Ramus in dem Gedichte an seine Mutter „Amour
filial"; es war eine Deutsehe, eine Verwandte Klopstoeks, jeder Deutsche
wird mit Rührung die .Strophen lesen:
Amour filial.
Tout petit, je disais aux enfants de mon âge:
Vous avez une mère, et moi j'attends en vain
Le retour de la mienne après un long voyage.
Que de fois on me dit: tu la verras demain.
Je la verrai demain! . . . Debout avant l'aurore,
Plein de joie et d'amour je lui tendais les bras.
Vains transports! ... et le soir je l'attendais encore:
Mais plus tard je compris que tout meurt ici-bas.
Tu la verras demain! . . . Doux et cruel mensonge!
Un soir elle embrassa ses enfants endormis:
Ce furent ses adieux ... je n'ai reçu qu'en songe
Ce baiser maternel que l'on m'avait promis.
Elle était morte à l'âge où la vie encor belle,
Pleine encor d'avenir, nous sourit. Doux printemps!
Age d'or où l'on croit la jeunesse éternelle;
Où notre âme est pareille â l'âme des enfants.
Inutiles regrets! ... Si les jeux de l'enfance,
En me versant l'oubli, m'ont souvent consolé,
Jeune homme, j'ai souffert de cette longue absence:
Le foyer est désert, l'ange s'est envolé,
Disais-je; et dans la nuit quand le ciel étincelle,
Sur l'horizon brillant je fixais mon regard,
Et je cherchais longtemps l'étoile la plus belle,
Pour saluer ma mère, et pleurer à l'écart.
Das Drama „Didier" schrieb der Dichter in den Tagen gesunder
Kraft, leicht und kräftig ist der Styl, kräftiger auch als in jenem Poem der
sittliche Aufschwung. In dem Namensträger mischt sich die Natur eines
Faust und Hamlet; wie letzterer verzehrt er sich in schwämerischer Träu-
merei, bis ihn ein Freund, Raymond, zur Thatkraft anspornt; mancher
Jüngling unter den Lesern bedarf vielleicht derselben Mahnung. Einzelne
Bruchstücke mögen daher hier ihren Platz finden. Unzufrieden mit der
prosaischen Tagesarbeit, die doch seiner Mutter und Schwester das Da-
sein sichert, ergeht sich Didier in allerlei Redeergüssen gegen diese
nüchterne Welt. Raymond ruft ihm zu:
Semmig, Dl« fmniöiiiehe Schwei« nnd 8»Toyeu. 10
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146
Neuchàtel.
Scène 7.
A défaut d'éloquence un homme peut agir!
Ah! si tu cours jamais à la tribune, au temple,
Au théâtre, c'est là qu'il faut prêcher d'exemple;
Honte, mon cher Didier, à ceux qui sont toujours
Vils dans leurs actions et grands dans leurs discours!
Oui, l'homme doit agir! . . . Quitte ta solitude.
Dans le monde pour toi le combat sera rude;
11 faut t'y préparer. C'est là, hardi lutteur,
Qu'il s'agit de montrer du coeur, toujours du coeur!
Didier ringt auf g Neue, aber er erlahmt im Kampfe mit der Wirklichkeit und
ruft verzweifelt aus: .Réalité! Je te cède et je meure!" Raymond tritt auf's Neue auf:
Scène 11.
Raymond.
Est-ce toi, eher Didier? Pourquoi donc à cette heure,
Pâle, agité, tremblant . . .
Didier.
C'est qu'il faut que je meure.
Je veux briser ma chaîne.
Je suis las de poursuivre une route incertaine!
■
Raymond.
J'admire ta vigueur! mais je ne croyais pas
Qu'on fût las de marcher pour avoir fait deux pas!
Tout homme qui redoute une tâche un peu rude
Se fait de la faiblesse une molle habitude!
Qui t'a donné le droit de maudire ton sort?
Qu'as-tu fait? . . . Epuisé par quelque immense effort,
Peux-tu, lutteur mourant, l'àme tranquille et fière,
Raconter les travaux d'une longue carrière?
On te voit jeune encor, comme un lâche soldat,
T'asseoir en gémissant, refuser le combat.
Tu nous parles toujours de gloire, de science;
De volonté jamais, jamais de patience:
Quoi, tu souffres un jour, et déjà la douleur
A vaincu ta raison et désarmé ton coeur!
Didier.
Quand l'homme veut mûrir, développer son âme,
Et qu'à de vils travaux son destin le condamne,
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Neuchâtel.
Sa vie est un supplice: . . .Eh! bien, ne vois-tu pas
Tout ce que . . . Mais que dire aux sages d'ici-bas? . . .
Qu'importe à leur raison en maximes féconde
Qu'on souffre ... Ma misère est réelle et profonde.
On ne m'a jamais vu, charlatan de douleurs,
Faire par vanité parade de mes pleurs! . .
Ainsi qu'un matelot, assis sur le rivage,
Contemple tristement les débris du naufrage,
Je pleure sur mon âme. 0 mon Dieu! . . . plus d'espoir.
Raymond.
Et le devoir!
Est-ce un vain mot, dis-moi? ... Tu gardes le silence.
Que dirai-je à ta mère?
Didier.
Ma mère!
Raymond.
Pauvre fenuno ... En toi seul elle espère;
Et tu peux ... A l'aspect de ta famille en deuil,
Moi, je t'accuserai d'impuissance et d'orgueil.
Non, non; point de pitié pour l'orgueilleux qui tombe!
Va! de peur de souffrir cache-toi dans la tombe!
Puis crois-toi quelque chose, et, génie avorté,
Ose encore en partant nous crier: J'ai lutté,
J'ai lutté, plaignez-moi! . . . D'autres hommes, tes frères,
Languissent sous le poids de leurs longues misères;
Plus fatigués que toi, se plaignent-ils toujours?
Oh! non ... de leurs travaux ils poursuivent le cours:
Toi, tu meurs . . . Inutile aux autres, a toi-même,
Abandonne, Didier, une mère qui t'aime,
Une soeur
Didier.
Si je pouvais me vaincre et dire: je le veux!
Scène 13.
Raymond.
A l'oeuvre enfin! Éprouve ton courage.
Nonchalamment assis sous cet épais feuillage,
10*
148
Neuchsltel.
Tu respires l'air pur ou le parfum des fleurs;
Et tu dis: — D'une mère il faut sécher les pleurs! —
Mère, consolez-vous. Un fils plein d'énergie,
Pour charmer vos douleurs, soupire une élégie!
Scène 14.
Didier.
Impitoyable ami!
Raymond.
Soit! . . . Mais où serais-tu,
Si mes rigueurs n'avaient ranimé ta vertu?
A ta force, Didier, tu refuses de croire!
Ken as-tu pas pour gage une belle victoire?
C'est à ta volonté qu'il faut avoir recours,
Et vainqueur une fois tu peux vaincre toujours!
Scène 15.
Didier.
0 ma soeur!
Je te l'ai déjà dit: laissons là mon bonheur.
Autrefois de la vie une menteuse idée
M'abusait! ... Au plaisir je la croyais vouée;
La mission de l'homme est tout autre! Mais toi,
Tu tiens de la nature une plus douce loi;
Le bonheur t'est permis. Sèche, sèche tes larmes!
Que ce monde à tes yeux reprenne enfin ses charmes!
Tu pleurais sur un frère indignement tombé,
Souris-lui maintenant; car il s'est relevé.
Scène 16 et dernière.
Raymond.
Tu vas donc noblement t'élancer vers la gloire,
Poète; je t'attends au terme où la victoire
Couronne tôt ou tard un généreux effort!
Allons! qu'un nom de plus se dérobe à la mort!
Que si, malgré ton zèle, à la borne fatale
La fortune souvent légère et partiale
Brise une fois ton char, en courageux soldat
Répare ton désastre et retourne au combat!
Ami, parmi les forts si tu veux qu'on te nomme,
Sois artiste, c'est bion, mais avant tout sois homme!
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Neuchâtel.
149
„Wirke! Das ist das grosse Gesetz", ruft Klopstoek in seiner Ode
„Der Gränzstein" den Menseben zn; dieses Gebot ist der Grundgedanke
obigen Dramas.
Das Ringen um die nationale Unabhängigkeit, innere politische Kämpfe
sowie die Sicherung und Klärung ihres religiösen Glaubens hatte die
Schweiz so anhaltend beschäftigt, dass für die Pflege der schönen Künste
es lange an der nöthigen Musse und Sammlung gebrach. Der streng
nüchterne Sinn des Calvinismus war an sich schon den schönen Künsten
und den Schöpfungen der Phantasie nicht förderlich, und das Neuchâ-
teller Volk ist von allen glaubensverwandten Stämmen vielleicht das-
jenige, das seine religiöse Ueberzeugung und Ueberlieferung am treuesten
bewahrt hat: „ Genève fut la ville de Calvin et Neuchâtel colle de Farel;
la sève énergique de ce montagnard dauphinois s'est perpétuée dans ce
peuple", sagt R. Rey. Darum entwickelte sich die Poesie so spät.
Jetzt wo die Nation als Ganzes sich dem idealen Genuss des LebenB
hingeben konnte, erblühte auch diejenige Kunst, welche die Wohnstätten
der Menschen vorzüglich verschönt, die Malerei. Es leuchtet ein, dass
dieses an Naturschönheiten so reiche Land vorzüglich zur Landschafts-
malerei wie den Stoff so auch die Begeisterung gab.
Die Malerei in Neuchâtel.
Zwei Meister dieser Kunst sind aus dem Lande Neuchâtel hervor-
gegangen; sie heissen Leopold Robert und Alexander Calame.
Der Erstere, geb. am 13. Mai 1704 zu La-Chaux- de- Fonds, gest. in Venedig
20. März 1835, war der Sohn eines Uhrmachers; frühzeitig verricth sich
sein Talent, das er in Paris ausbildete; von Kunstfreunden seiner Hei-
math unterstützt, ging er 181b nach Rom. Aus seiner .Schweizer Heimath
brachte er Gefühl für Naivetät und Wahrheit, für angeborne Anmuth
mit, weshalb er mit Vorliebe das italienische Volksleben malte; er schuf
dort u. a. das „Fest der Madonna dcl Arco" 1827 und die berühmten
„Schnitter" 1830 (beide im Louvre zu Paris), sowie „Die Fischer der
Lagunen von Venedig" 1834 (auf dem Museum zu Neuchâtel).
Alexander Calame, geb. am 28. Mai 1810 zu Vevey als der Sohn
eines armen Steinmetzen aus Neuchâtel, der früh verunglückte, fand in
dem Genfer Bankier Diodati einen Unterstützer. Auch er bildete sich
von 1845 an in Rom und Neapel, wo er seine „Ruinen von Pästum"
schuf (auf dem Museum in Leipzig); aber heimgekehrt in die Schweiz
lebte er sich wie kein Anderer in die Alpennatur ein. Seine Meister-
werke: „Der Monte Rosa" und „Der Mont-Cervin bei Sonnenaufgang",
„Der Felsensturz im Haslithal" und „Der Waldsturm" sind ebenfalls in
Leipzig. Calame starb am 19. März 1864 zu Mentone.
Geschah es in dem stolzen Selbstgefühle, das diese beiden glänzen-
den Namen in der Heimath erweckten? Die Société des amis des
150
Neuchâtcl.
arts in Nenchâtel hat sich der grossen Schweizer Kunstgesellschaft,
deren Ausstellungen in sechs Städten abwechseln, nicht angeschlossen,
sondern hält ihre Kunstausstellungen alljährlich im Lande selbst ab.
Staatsumwälzung in Neuchâtel.
In dem Zeitraum aber, der das Aufblühen der schönen Künste in
Neuchâtel umfasst, sind auch wichtige Veränderungen im Staatsleben vor-
gegangen. Als unter Napoleon I. alle bisherigen europäischen Verhält-
nisse zusammenbrachen, musste Preussen 1806 das Fttrstenthum an Frank-
reich abtreten und Marschall Berthier wurde nun souveräner Fürst von
Neuchâtel; doch fiel das Fürstenthum 1814 wieder an Preussen zurück,
jedoch als vom preussischen Staatsinteresse getrenntes Land, und wurde
als solches als 22. Canton in die Eidgenossenschaft aufgenommen. In
Folge dieser Störungen hatten sich zwei entgegengesetzte Parteien ge-
bildet, die königlich gesinnte, die an Preussen festhielt, und die national
volksthümliche, die nach völliger Selbständigkeit strebte; es kam zwischen
beiden zu vielfachen Unruhen und Kämpfen, woran auf beiden Seiten
mehrere der erwähnten Dichter Theil nahmen, so namentlich 1831, 1848
und 1856, bis endlich nach langen diplomatischen Verhandlungen der
König von Preussen Ende Mai 1857 auf die Regierung des Landes ver-
zichtete und nur noch den Titel eines Fürsten von Neuchâtel beibehielt.
Nun aber die auf nationaler Wahlverwandtschaft beruhenden Wünsche
der Mehrheit der Eingebornen erfüllt sind, werden letztere gewiss auch
mit gerechtem Sinne anerkennen, dass die Regierung ihres Landes in
würdigen Händen gelegen hat. Die Regierungen der andern Cantone
sind darum, weil sie republikanische gewesen, nicht auch fehlerfrei ge-
wesen. Es gehört in die rein politische Geschichte, die Schwächen und
Gebrechen, die sich namentlich seit den burgundischen Kriegen in das
Staatsleben und Volksthum der Eidgenossenschaft einschlichen, in all
ihrer Unerfreulichkeit zu schildern; die heimischen Geschichtsschreiber
selbst, in der deutschen Schweiz Zschokke, in der romanischen Daguet,
erzählen mit patriotischem Schmerz, wie entsittlichend der Söldnerdienst
für fremde Ilerren (das „ Reislaufen ") auf die Heimath zurückwirkte 1 ),
in welch erschrecklichem Masse die Käuflichkeit der Beamten und Be-
hörden zunahm. Ja, bei der erwähnten weisen Milde, welche Friedrich II.
nach den Unruhen von 1768 in Neuchâtel bethätigte, ruft Daguet,
Zschokkes Worte übersetzend, aus: n C'est ainsi qu'un monarque donna
l ) J. J. Rousseau erzählt in seinem Romane das Leben der Schweizer Officiere
in Paris: „ J'avais fait connaissance avec quelques officiere aux gardes et autres
jeunes gens de nos compatriotes, auxquels je trouvais un mérite naturel, que j'avais
regret de voir gâté par l'imitation de je ne sais quels faux aire qui ne sont pas
faits pour eux. Ils se moquaient à leur tour de me voir conserver dans Paris la
simplicité des antiques moeurs helvétiques* u. s. w.
Ncuchâtel.
151
aux gouvernements républicains de la Suisse un exemple qu'aucun d'eux
n'eût été capable de donner à ses co-Etats". Und welcher patriotische
Dichter oder Staatsmann der Schweiz hat je seinem Volke männlichere
und edlere Worte zugesprochen als Friedrich II. in seiner Ode an die
Preussen. Schweizer und Preussen stehen gleich gross da durch ihren
Kriegsruhm, die geschichtliche Stärke des Hirtenvolkes der Schweiz und
des ackerbautreibenden Volkes von Preussen beruht auf derselben Tugend
der Massigkeit und Einfachheit, beide sind ausgezeichnet durch ihr
Schul- und Erziehungswesen, Friedrichs Ode konnte dem einen wie dem
andern Volke gelten. Und besonders noch hervorzuheben ist, dass der
König von Preussen auch Fürst von Neuchâtel war und dass er seine
Ode in der Sprache des Nenchfiteller Volkes gedichtet hat; schon aus
diesem Grunde verdient sie hier angeführt zu werden.
Aux Prussiens.
Ode de Frédéric IL, roi de Prusse et prince de Neuchâtel.
Peuple que la valeur conduisit à la gloire,
Héros ceints des lauriers que donne la victoire,
Enfants chéris de Mars, comblés de ses faveurs!
Craignez que la paresse,
L'orgueil et la mollesse
Ne corrompent vos moeurs.
Par l'instinct passager d'une vertu commune
Un Etat sous ses lois asservit la tortune,
Il brave ses voisins, il brave le trépas;
Mais sa vertu s'efface,
Et son empire passe,
S'il ne le soutient pas.
Tels furent les vainqueurs de la hère Ausonie,
Ennemis des Romains, rivaux de leur génie,
Ils imposaient leur joug à ces peuples guerriers;
Mais Carthage l'avoue,
Le séjour de Capoue
Flétrit tous ses lauriers.
Jadis tout l'Orient tremblait devant l'Attique,
Ses valeureux guerriers, sa sage politique
De ses puissants voisins arrêtaient les progrès,
Quand la Grèce opprimée
Défit l'immense armée
De l'orgueilleux Xerxès.
Neuchâtcl.
A l'ombre des grandeurs elle enfanta les vices,
L'intérêt y trama ses noires injustices,
La lâcheté parut où régnait la valeur,
Et sa force épuisée
La rendit la risée
De son nouveau vainqueur.
Ainsi, lorsque la nuit répand ses voiles sombres,
L'éclair brille un moment au milieu de ses ombres,
Dans son rapide cours un éclat éblouit;
Mais dés qu'on l'a vu naître,
Trop prompt â disparaître,
Son feu s'anéantit.
Le soleil plus puissant, du haut de sa carrière,
Dans son cours éternel dispense sa lumière,
Il dissout les glaçons des rigoureux hivers,
Son influence pure
Ranime la nature,
Et maintient l'Univers.
Ce feu si lumineux dans son sein prend sa source,
Il en est le principe, il en est la ressource;
Quand la vermeille Aurore éclaire l'Orient,
Les astres, qui pâlissent,
Bientôt s'ensevelissent
Au sein du firmament.
Tel est, ô Prussiens, votre auguste modèle,
Soutenez comme lui votre gloire nouvelle,
Et sans vous arrêter â vos premiers travaux,
Sachez prouver au monde
Qu'une vertu féconde
Ep produit de nouveaux.
Des empires fameux l'écroulement funeste
N'est point l'effet frappant de la haine céleste;
Rien n'était arrêté par l'ordre des Destins;
Où prospère le sage,
L'imprudent fait naufrage,
Le Sort est en nos mains.
Héros, vus grands exploits élèvent cet Empire,
Soutenez votre ouvrage, ou votre gloire expire;
D'un vol toujours rapide il faut vous élever;
Neuchâtel. 153
Et monté près du faite,
Tout mortel qui s'arrête
Est prêt à reculer.
Dans le cours triomphant de vos succès prospères,
Soyez humains et doux, généreux, débonnaires,
Et que tant d'ennemis sous vos coups abattus
Rendent un moindre hommage
A votre ardent courage
Qu'à vos rares vertus!
Nicht ganz grundlos sucht indessen ein Neuchâteller Gelehrter das
langsame oder verhältnissmässig spärliche Aufblühen der Littcratur und
Wissenschaft im Lande aus der Herrschaft des preussischen Hauses inso-
fern zn erklären, als dasselbe, ohne den geringsten unmittelbaren Einfluss
auf die Sprache und ihre künstlerische Pflege auszuüben, hervorragen-
den Geistern die Gelegenheit bot, sich in Berlin, freilich unter der Be-
dingung des Sprachenwechsels, eine höhere Stellung zu erringen
»ls es ihnen in ihrer Heimath möglich gewesen wäre, und dabei nennt
er Namen wie Pourtalès, Dubois-Reymond u. s. w. Einen solchen Haus-
schatz von heimischem wissenschaftlichem Ruhm wie die Genfer aristo-
kratischen Familien besitzen, hat allerdings die Neuchâteller Aristokratie
nicht aufzuweisen.
Nun, die Unabhängigkeit ist dem Lande gegeben und die Thätigkeit
hat sich nun in der Heimath ausschliesslich zu entfalten. Doch ist zu
hoffen, dass ein Band der Sympathie auch fernerhin die romanische wie
deutsche Schweiz mit Deutschland, dessen Vormacht Preussen ist, ver-
bindet. Verknüpft doch schon ein geheimnissvolles geschichtliches Band
Preussen, das Haus Savoy en und Genf: derselbe Kaiser Sigismund, der
dem Hohenzoller Friedrich VI. die Mark Brandenburg nnd die Kurwürde
verlieh, der das gräfliche Haus Savoyen, einst zur Einigung Italiens berufen,
in den Herzogsstand erhob, derselbe Sigismund bestätigte auch die Frei-
heiten Genfs, dieses Vor- und Bollwerks der romanischen Schweiz, in-
dem er die Kirche und die Stadt unter den Schutz des Reichsadlers nahm.
Es hat übrigens in Neuchâtel nie an grossherzigen Männern gefehlt,
die ihr Talent oder ihr Vermögen der Heimath gewidmet haben. So u. A.
der Juwelier David Purry, der sich in Portugal ein grosses Vermögen
erworben hatte, und seiner Vaterstadt noch bei Lebzeiten eine Million,
zu der er testamentarisch vier andere hinzufügte, zu guten Zwecken
schenkte; die Summe wurde zur Erbauung von Strassen und Schulen,
einem prächtigen Hospital und einem Stadthaus verwandt, dem Freunde
der Heimath und der Menschheit aber 1855 eine Bildsäule gesetzt. Ge-
wiss wird dieses kleine, aber geistig rege Land, das alljährlich noch eine
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154
Neucbâtel.
Menge Lehrer und Erzieherinnen aussendet, auch reiche Strahlen seiner
nun mehr concentrirten geistigen Thätigkeit in die Welt senden. Neben
der wissenschaftlichen Thätigkeit geht aber hier die industrielle, letztere
überwiegt sogar im Augenblicke.
Die Industrie im Jura,
„De nos jours, le Jura a acquis une importance qu'il n'avait pas eue
dans le passé. Les moeurs suisses se transforment. Notre peuple, après
avoir été pasteur et soldat, s'est tourné vers l'activité économique. Le Juras-
sien a été des premiers à entrer dans cette voie. Le sol de ses montagnes,
indigent et avare, récompense mal les labeurs de l'homme. Dès le siècle der-
nier, la population du Jura s'est vouée avec succès aux arts mécaniques.
L'industrie a semé ces vallées stériles de villages florissants. Le Jurassien
est voyageur, il se répand sur le monde entier; c'est l'homme moderne, un
travailleur opiniâtre, un producteur de richesse, un homme de chiffres, tenace
sur les intérêts et suffisamment avisé. Dans les montagnes neucbâteloises, il
est arrivé à créer une industrie puissante qui envoie ses produits aux deux
mondes. L'esprit du Jurassien n'a rien de vague, de rêveur, d'indéterminé;
ses contours sont nets et précis, ses vues toutes pratiques. Ses qualités po-
sitives, ses aptitudes aux arts mécaniques le rapprochent de l'art genevois.
Genève, et non Lausanne, est la capitale du Jura industriel. Les deux in-
dustries sont étroitement mêlées. Entre Genève et Neuchatel, le parallèle
pourrait être poussé très-loin ; au lieu que la plaine vaudoise, région tout agri-
cole, a d'autres moeurs et un autre génie." (R. Rey.)
So ergiebt sich aus den bisherigen Schilderungen der charakteri-
stische Satz: Die Nationalität der romanischen Schweiz beruht
auf dem Dreiklang von Genf, Neucbâtel und Lausanne; die an-
dern Cantone romanischer Zunge haben ihren Geist und volkstümlichen
Aufschwung bisher fremden Götzen aufgeopfert; möchten sie bald in
geistige Harmonie mit den heimischen Brüdern treten!
IV.
Der Berner Jura.
Die Litteratur.
Zwar zum deutschen Canton Bern gehörig, der dadurch 1814 für
das ihm entrissene Waadtland und Aargau entschädigt wurde, ist der
Berner Jura der nördlichste Ausläufer der romanischen Schweiz. Wie
Freibnrg und Wallis ist er bei der katholischen Kirche verblieben, wie
beide auch hat er weniger litterarisohe Selbständigkeit; doch macht man
Überall im Lande gern Verse, in Biel, in Delémont, in Porrentruy,
sammelt die heimischen Traditionen und Legenden, und pflegt auch das
Studium des Patois. Ein wirklicher Dichter ist der gelehrte Archivar
von Porrentruy, Xavier Kohler, Verfasser der „ Alperoses unter an-
dern alten Volksliedern im Patois befindet sich ein Mailied der Mädchen.
Es haben sich in diesem Lande der Völker- und Sprachenscheide kel-
tische, germanische und römische Gebräuohe gemischt, unter diesen spielt
die altheidnische Feier des ersten Mai eine Hauptrolle; eine seltsame
Felsform nördlich von Bourrignon, Art Statue, deren Oberkörper sechzig
Fuss hoch aus dem Laube hervorragt, heisst die Maientochter, la fille
de Mai (de Maia, wie der dortige Archäolog Dr. A. Quiquerez deutet);
die Mädchen, die in festlichem Umzug den Maimoud besingen, richten
im Vorbeiziehen einige Verse an dieselbe, Ueberbleibsel eines verschol-
lenen Götterglaubens. In den Dörfern, durch welche der Umzug statt-
fand, machte man den Mädchen kleine Geschenke, die dann zu einem
festliehen Mahle dienten; die Mädchen erbaten sie sich in folgenden
Versen:
Patois.
Çà lo mai, lo pitié mai,
ÇA lo premie djo de mai;
No son entré dain ste velle
Po lo pain et lai fairaine,
C'est le Mai, le premier mai,
C'est le premier jour de mai,
Nous sommes entrés dans cette ville
Pour le pain et la farine,
15b*
Der Berner Jura.
Patois. Uebersetzung.
Et les ues de vos djeraines Et les oeufs de vos poules,
Et le beurre de vos vaitches. Et le beurre de vos vaches.
Bayit'nos in po de beurre
Po revirie nos mijeulattes;
Bayit'nos in po de lai
Po frotay nos fromaidjats.
Donnez-nous un peu de beurre
Pour retourner nos petites omelettes;
Donnez-nous un peu de lard
Pour frotter nos petits fromages.
Um den Namen einer „Himmelstochter " zu rechtfertigen, tritt hier
die Poesie auch als barmherzige Freundin der Armen auf; alljährlich
erscheint in Delémont ein „Album Jurassien", dessen Ertrag filr die Armen
ist. Der gute Zweck muss nachsichtig fUr die poetischen Leistungen
stimmen, doch zeugt im Jahrgang 1878 folgendes Lied von Robert
Caze auf die Heuernte in einer Reihe von Trioletten* künstlerisches
Streben. (Ein Triolett besteht aus acht Zeilen, wobei nach der dritten
Zeile die erste, und nach der sechsten die beiden ersten wiederholt
werden, so dass man die erste Zeile dreimal hört, woher der Name.)
Fenaison.
1.
2.
Depuis trois heures du matin,
Les faucheurs sont dans la prairie,
Immolant serpolet et thym.
Depuis trois houres du matin,
Ils ont quitté la métairie;
Les prés ont l'éclat du satin.
Depuis trois heures du matin,
Les faucheurs sont dans la prairie.
3.
Les ouvriers ont de bons bras
Qui font tomber à droite, a gauche,
Les plantes des prés verts en tas.
Les ouvriers ont de bons bras;
Depuis la nuit, chacun d'eux fauche
Et personne n'est encor las.
Les ouvriers ont de bons bras
Qui font tomber a droite, à gauche.
5.
Avec un bruit sec et strident,
La faux abat les graminées
Et le gazon roule abondant
Avec un bruit sec et strident.
Le soleil vient chasser la nuit,
L'horizon est rouge et superbe;
Au jour naissant, la faux reluit.
Le soleil vient chasser la nuit,
Le grillon, qui chantait dans l'herbe,
Cesse tout à coup et s'enfuit.
Le soleil vient chasser la nuit,
L'horizon est rouge et superbe.
-
4.
La plaine est ainsi qu'une mer
Dont les tas d'herbes sont les vagues,
Et l'alouette chante en l'air,
La plaine est ainsi qu'une mer.
Les grands monts éloignés et vagues
Ont pris le ton du ciel bleu clair.
La plaine est ainsi qu'une mer
Dont les tas d'herbes sont les vagues.
G.
Les vieux elochers chantent au loin,
Il est midi. Qu'on se repose!
Une odeur fraîche sort du foin.
Les vieux clochers chantent au loin,
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Der Berner Jura.
157
Mais, par les chaudes matinées.
Le soleil rayonne accablant.
Avec un bruit sec et strident,
La faux abat les graminées.
7.
Qu'on passe à tous le vin vermeil
Qui dort dans un pot de grès jaune;
C'est un compagnon sans pareil.
Qu'on passe à tous le vin vermeil.
Buvez, il vous fera l'aumône
De la fraîcheur et du sommeil.
Qu'on passe à tous le vin vermeil
Qui dort dans un pot de grès jaune.
Chaque faucheur boit, mange ou cause,
Assis à l'ombre dans un coin.
Les vieux clochers chantent au loin,
Il est midi. Qu'on se repose!
8.
Donnez à l'ombre, braves gens
Au bras robuste, au poignet rude.
La paix est pour les indigens;
Dormez a l'ombre, braves gens.
La Terre aime la lassitude
De ses bons fils, les paysans.
Dormez à l'ombre, braves gens
Au bras robuste, au poignet rude.
Jean Jacques Rousseau.
Wie aber hier an der Nordgrenze der romanischen Schweiz das
litterarische Leben derselben räumlich seinen Abschluss findet, so knüpft
sich an diese Gegend anch die Erinnerung an die letzten Tage, die der
genialste und unglücklichste Vertreter dieser Litteratur, Jean Jacques
Rousseau, auf dem heimischen Boden verlebte, an den Aufenthalt Rous-
seans auf der Petersinsel im Bieler See. Sein ganzes Leben mit all
seiner Thätigkeit, die Ton so gewaltigem Einfluss auf das Jahrhundert
sein sollte, lag hinter ihm, hinter ihm auch seine Irrthümer und Verir-
rungen; er hatte abgeschlossen mit der Welt und sehnte sich nach Ruhe
und Frieden, er fand hier beides — auf kurze Zeit. Es ist der reinste
Lichtpunkt in dem ganzen Leben dieses wunderbaren Mannes und wohl
werth einen Augenblick sinnigen Verweilens.
Das erste und grösste Unglück, das J. J. Rousseau traf, traf ihn bei
seiner Geburt (28. Juni 1712): er verlor seine Mutter; der Mangel einer
mütterlichen Erziehnng ist durch sein ganzes Leben fühlbar. Der Haupt-
unterricht seiner Kindheit bestand in der selbstgewählten Leetüre von
Romanen, später der des Plntarch; er sollte Graveur werden, entlief aber
mit 15 Jahren seinem despotischen Lehrherrn. Von nun an führte er
ein abenteuerreiches Lehen. Ein Pfarrer und eine Frau, Madame de
Warens, die ihn in Savoyen freundlich aufnahmen, beforderten ihn nach
Turin, wo er in einer Bekehranstalt zum Katholiken gemacht wurde.
Nun folgte eine lange Dienstbarkeit für ihn, der seinem Lehrherrn ent-
ronnen war, um im Genüsse der Freiheit zu schwelgen; er ist einmal
Commis, sodann Lakai, wird ein zweites Mal von Madame de Warens
aufgenommen, erhält Unterricht in Musik und Wissenschaften, wird Haus-
lehrer eines jungen Edelmanns in Lyon, und so weiter. Dass das weohsel-
volle Leben des ebenso stürmischen wie leidenschaftlichen Jünglings,
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158
Der Berner Jura.
dem die Grundlage einer strengen häuslichen Erziehung gefehlt hatte,
kein fleckenloses sein konnte, ist begreiflich. Er hat darunter schwer ge-
litten, seine „Selbstbekenntnisse" (Confessions) sind nur der selbstquäle-
rische Versuch sein Gewissen zu beschwichtigen; das wahre Glück hat
er nie gekannt und durch das innere und äussere Elend seines Daseins
seine Verirrungen, die zwar nicht immer seine Schuld waren, zu grossem
Theil gesfihnt. Er hat sie zu anderem Theile gesühnt durch sein lauteres
Streben nach Wahrheit („Vitam impendere vero!* hatte er bei seinem Auf-
treten als Schriftsteller zu seinem Sinnspruch gewählt), durch seinen
Kampf gegen die Unnatur, durch seine Unermüdliohkeit die Zeitgenossen
von dem gleissenden Wesen der vornehmen Kreise zur reinen Freude am
einfachen, natürlichen Leben, an der Schönheit der Natur selbst zurück-
zuführen, durch seine aufrichtige Begeisterung für das Wohl und die
Freiheit der Mensehen.
Die Welt aber war krank und bedurfte eines Weckrufes, besonders
Frankreich. Von dem Standpunkte der absoluten Kritik aus sind die
verschiedenen Irrthümer, die in J. J. Rousseaus Werken verstreut sind,
schon oft widerlegt worden; aber der Erfolg, den diese Werke bei den
Zeitgenossen hatten, beweist ihre relative Berechtigung, beweist dass die
damalige staatliche Ordnung und bürgerliche Gesellschaft so reich an
sittlichen Gebrechen war, dass die Wahrheit in Rousseaus Schriften seine
Irrthümer Uberwog. In sich selbst konnte die französische Gesellschaft
des achtzehnten Jahrhunderts die Genesung nicht finden, trotz mancher
edlen Bestrebungen Einzelner; ein Fremder musste Frankreich auf-
rütteln, ein Schweizer, ein Sohn Genfs, in dessen Herzen bei aller Dienst-
barkeit die Erinnerung an die heimathliche Bürgerfreiheit und trotz der
halb aufgedrungenen Abschwörung seines Glaubens die tiefe Religiosität
der Stadt Calvins noch fortlebte. Eben weil J. J. Rousseau kein Fran-
zose war, übte er diesen gewaltigen Einfluss auf die Franzosen aus; er
rührte und erschütterte die Herzen der Franzosen nur darum, weil er
ein Sohn der romanischen Schweiz, weil er, wie er sich später mit Stolz
nannte, ein Bürger Genfs war.
In Paris, wo er ein erstes Mal 1741 ankam, vervollständigte J. J.
Rousseau seine Kenntniss des französischen Lebens. Dann war er eine
Zeit lang Seoretär des französischen Gesandten in Venedig; damals
(um 1745) traf ihn das vielleicht grösste Unglück seines Lebens, die Be-
kanntschaft mit einer seiner gänzlich unwürdigen Frau, die er später
heirathete; an diese Ehe knüpften sich unselige Folgen, die sein ganzes
Leben verbitterten. Bei seiner Rückkehr nach Paris wurde er in der
reichen Finanzwelt freundlich aufgenommen, zuerst als Seoretär in der
Familie Dupin, nahm an allen Vergnügungen und Verkehrtheiten der vor-
nehmen Pariser Gesellschaft Theil und trat in litterarische Verbindung
mit den Vertretern der freigeistigen „neuen Philosophie", vorzüglich Di-
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Der Berner Jura. 159
•
derot Im Jahre 1750 offenbarte er sieh, sozusagen, der Welt durch
seine Beantwortung der Preisfrage der Akademie zu Dijon, ob die Künste
und Wissensehaften zur Verbesserung der Sitten beigetragen haben; er
behauptete das Gegentheil und seine Schrift wurde gekrönt. Von nun
an blieb die Aufmerksamkeit der Welt auf ihn gelenki
Derselbe Kousseau, der eben durch seine kühne Behauptung die
ganze gebildete Welt in Erstaunen versetzt hatte, griff gleich darauf durch
eine umwälzende That in die Entwicklung der Kunst selbst ein; im
Jahre 1752 wurde seine Oper „le Devin du village", zu der er Beides,
Text und Composition, geliefert hatte, mit allgemeinem Beifall, selbst vor
dem Hofe, aufgeführt: es war die Stimme der Natur, die der Afterkunst
den Krieg erklärte. Im 32. Hefte der Bibliothèque utile (Paris 1862)
sagt Eugène Noël:
J. J. Rousseaus Oper: Je Devin du village".
„Vers cette époque, l'Académie royale de musique représenta un petit
opéra intitulé ,1e Devin du village*. Deux enfants, un vieillard, un choeur
de jeunes paysans, quelques couplets naïfs, deux ou trois airs très -simples,
voilà toute la pièce; mais ces airs, mais ces couplets étaient la nature même!
<-'hant > de bergers dans les Alpes, voix de l'amour chez deux enfants de seize
ans; ou y respirait les parfums enchanteurs des temps primitifs. Les femmes
attendries répétaient le charmant air de Colette:
J'ai perdu tout mon bonheur,
J'ai perdu mon serviteur;
Colin me délaisse.
L'effet de ce petit intermède musical ne se peut dire. Ce fut comme
une révolution soudaine; et c'en était une, en effet: les deux bergers, dans
leur douce mélodie, venaient de rappeler à la nature cette société artificielle
et brillante. De qui donc était cette oeuvre charmante? Paroles et musique,
tout était de ce Jean- Jacques Rousseau, de Genève, auteur du discours anti-
philosophique couronné par l'académie de Dijon. Son nom devint dans Paris,
en quelques jours, un des plus célèbres et des plus applaudis."
Die Musik und die Natur waren die Trösterinnen Rousseaus in seinen
Leiden. Die Liebe zur Musik spiegelt sich auch in der zaubervollen
Harmonie seines Styles wieder, die Liebe zur Natur machte ihn zum
Botaniker, sie machte ihm die Petersinsel zum Eden. Sinnig fasst dies
E. Noè'l in folgenden Worten zusammen:
Natur und Musik, und der Styl J. J. Rousseaus.
„Rousseau commença par être musicien, il arriva a la réputation par le
chant, je veux dire par un opéra: „le Devin du village*, et il devait ter-
miner sa carrière bien moins en publiciste qu'en anachorète, se faisant dans
160 Der Berner Jura.
•
la solitude le disciple du philosophe, du savant le plus religieux, le plus candide
du XVin. siècle, de Linné. La nature et la musique avaient de tout temps en-
chanté son âme; il y a en lui plutôt du Méhul 1 ) que du Démosthènes; aussi, dans
ses écrits, aux moments mêmes où la passion l'emporte, il reste préoccupé de l'har-
monie de la phrase , qu'il tourne, retourne do cent façons différentes. Ses lettres
au libraire Marc- Michel Rey, récemment publiées, offrent cent preuves de cette
préoccupation musicale: il croit raisonner, il chante. Ecoutez cette période
harmonieuse, vous y reconnaîtrez les ineffables mélodies de Suisse et de Sa-
voie, le ranz des vaches et parfois les tempêtes alpestres.
M. Alexis Azevedo (critique parisien), dans un feuilleton sur Jean-Jac-
ques Rousseau musicien (22. Juillet 1862) dit très-bien; „L'amour de la
mélodie est assurément le trait le plus saillant de la vie de Jean-Jacques. En
toutes choses, il a parfois des défaillances, des incertitudes, des moments d'hé-
sitation douloureuse; avec la mélodie, il ne varie jamais. C'est une passion
constante, pleine, inaltérable, qu'il exprime sans cesse; mais aussi comme la
mélodie sut le payer de retour! Elle fut sa consolation, son soutien, le flam-
beau de son style, le germe de son originalité, sa véritable, sa seule com-
pagne, qui le suivit partout, et surtout dans sa prose, où elle chante im-
périssablement."
Cette „ passion constante" dont parle si bien M. Azevedo, se retrouve
dans les moindres traits de la vie de Jean-Jacques; il avait choisi pour cachet
une lyre; c'est bien là en effet l'emblème de son Ame. La plume à la main,
devant son papier, Jean-Jacques n'écrit pas, il joue du clavecin.
Pour Ôtre vraiment juste, il faut presque toujours s'en tenir, avec Jean-
Jacques, aux enchantements du langage. C'est là qu'il se mettait tout entier,
et c'est par là aussi qu'il eut sa puissante influence. Il y a d'ailleurs en lui du
mysticisme, sentiment qui no se peut vraiment exprimer que par une tendresse
silencieuse devant la nature, et, au milieu des hommes, que par des actes
d'une infinie bonté. La parole, loin de le traduire, le dénature ou le tue.
Un seul art sait en interpréter les élans, et cet art, c'est la mélodie. Rous-
seau s'applique donc à la faire passer dans l'éloquence et le style. Malheu-
reusement le mysticisme est de tous les sentiments humains le plus dange-
reux et le plus aisément affolahle 2 ). Il fut donné à Rousseau de soulever les
aines, non de les diriger."
*) Etienne Henri Méhul, einer der grünsten französischen Componisten, geb.
am 24. Juni 1763 im Städtchen Givet. Von ihm sind die Opern „Euphrosine und
Corradin", „Joseph in Egypten" u. a. m., die Compositionen zu dem „Chant du dé-
part" u. 8. w., die Overture zu „le jeune Henri*. Er starb als Professor am Conserva-
torium der Musik zu Paris am 18. October 1817. Drei Deutsche hatten auf seino
musikalische Bildung den grössten Einfluss geübt: Der Contrapunk Ii t Hanser, der
Pianist Edelmann und besonders, wie Méhul selbst gestand, Gluck.
■) Néologisme. Affoler = rendre passionné jusqu'à la folie. „Der Mysticismus
ist ein Gefühl, bei dem die Leidenschaft bis zur Raserei steigen kann."
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Der Berner Jura.
1G1
Man kann sagen — E. Noël hat es nur augedeutet —, dass sich in
J. J. Rousseau Litteratur und Kunst auf mystische Weise verbinden, dass
die der Schweiz eigene Schönheit die Schöpfungen Rousseaus verklärt,
dass dieselben das Gepräge einer eigenartigen Schweizer Kunst
tragen: ob malt sich in seinem Styl nicht nur die landschaftliche
Schönheit des Alpenlandes ab, sondern es klingt in ihm auch die
schweizerische Touwelt wieder, der Kuhreihen wie der Alpensturm.
In den politischen Schriften J. J. Rousseaus dagegen vernimmt man die
energischen Stimmen einer Versammlung des Grossen Raths zu Genf uud
den dogmatisch festen Ton der Pastoren der Stadt Calvins. Rousseau ist
eben in jeder Beziehung ein Schweizer, kein Franzose!
Kaum aber hat er das Publikum durch diese musikalische Idylle
auf der Bühne entzückt, als er plötzlich alle Freunde der Musik gegen
sich empört, zum Hasse, zur wüthenden Verfolgung aufstachelt; im
Jahre 1753 veröffentlichte er seine „Lettre sur la musique frauçaise", worin
er den Franzosen alles musikalische Talent absprach. Alle Künstler und
vor Allem die Opernwelt geriethen in solchen Aufruhr, dass J. J. Rousseau,
für sein Leben fürchtend, nach Genf floh. So sah er seine Vaterstadt
wieder, das Bild seiner Kindheit, das vor ihm aufstieg, ergriff ihn mit
rührender Gewalt und, um mit Schiliers Worten zu reden :
Und wie nach hoflhungslosem Sehnen,
Nach langer Trennung bitterm Schmerz,
Ein Kind mit heissen Reuethrilnen
Sich stürzt an seiner Mutter Herz,
So führt zu seiner Jugend Hütten,
Zu seiner Unschuld reinem Glück,
Vom fernen Ausland fremder Sitten
Den Flüchtling dieses Bild zurück,
In der Natur getreuen Armen
Von kalten Regeln zu erwarmen.
Er trat in die reformiite Kirche zurück und erhielt sein Bürgerrecht
wieder; mit Stolz nannte er sich fortan „ citoyen de Genève". Einige Jahre
lang brütete sein Genius im Stillen über die Richtung, die er nehmen,
über die Werke, die er schaffen sollte. Die Beantwortung einer neuen
Preisfrage der Akademie von Dijon: „Quelle est l'origine de l'inégalité
parmi les hommes, et si elle est autorisée par la loi naturelle?" die er
1755 von Chambéry aus lieferte, war das Programm zu seinem „Gesell-
sebaftsvertrage"; er behauptete darin, dass die Civilisation den Menschen
verdirbt und elend macht, dass der Mensch nur im wilden Naturstande
frei, gut und glücklich sei. Ganz gewiss verkannte Rousseau das Gesetz
des Fortschritts, das den Menschen durch einen Läuterungsprocess hin-
durch zwar auch zur Natur, aber zu einer idealen führen soll. Das
Se m m lg, Die franxotiiche Schweis nnd Savoyen. 11
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1()2 Der Berner Jura.
Ziel, dem dio Menschheit auf dem Wege ihrer EntWickelung, die deu
Namen der Weltgeschichte trägt, nachstrebt, ist im Grossen dasselbe, das
dem ganzen aufstrebenden Geschlechte der classischen deutschen Litte-
ratur dunkel vorschwebte und das Schiller und Goethe klar erkannten.
Man wollte (sagt Gervinus) zu einer Natürlichkeit der Lebensverhältnisse
zurück, die unter dem Druck conventioneller Sitten verschwunden war;
das Gleichgewicht zwischen deu physischen und sittlichen Kräften sollte
hergestellt, der Reichthum der Einsichten und Erkenntnisse neben der
höchsten Lebendigkeit und Empfänglichkeit der Empfindung behauptet
werden; die Unabhängigkeit roher Sitte und die Genüsse des feineru
höhern Lebens, Verstand und Gefühl, Natur und Cultur sollten in dem
menschlichen Wesen nicht mehr getrennte, feindliche Kräfte sein. Dies
hatte Goethe in Italien in Bezug auf die Kunst erreicht, als er die
frühern Gegensätze zwischen Natur und Ideal löste; nach Deutschland
heimgekehrt, sah er die Nation nur auf dem Wege, diese Totalität des
Lebens, diese Versöhnung der Extreme für die Gesammtheit der mensch-
lichen Bildung in unsern Zeiten wiederzugewinnen, und stellte daher auch
seinen Faust nur im Streben dahin dar. Als uuu bald darauf Goethe
und Schiller jenen Freuudschaftsbund schlössen, der in der Cultur-
geschichtc aller Völker einzig dasteht, strebten sie gemeinsam jenem
fernen Ziele menschlicher Vollkommenheit nach, strebteu sie die feind-
lichen Gegensätze der Vernunft und Sinnlichkeit, der Natur und Cultur,
die in den modernen Bildungen die Welt theilen, auf der Spitze der Er-
kenntniss zu versöhnen. Aber zu unnatürlich und überfeinert waren die
französischen Gesellschaftszustäude, die Rousseau vor Augen hatte, zu
glühend sein Feuereifer für das Wohl der Menschen, als dass er sich zu
einem Werke der Versöhnung hätte sammeln können, und das Elend,
unter dem er in der langen Zeit entwürdigender Dienstbarkeit gelitten
hatte, hatte ihu zu sehr verbittert, als dass er auf jene Frage der Aka-
demie eine andere Antwort als die der verwerfenden Entrüstung hätte
fiuden können. Nur durch das Nebeneinanderhalten aller Zeitverhältnisse
lässt sich das Paradoxe in Rousscaus Behauptungen erklären und ent-
schuldigen.
Als er, bei der Beruhigung der Gemttther, wieder nach Paris zurück-
kehrte, verkehrte er eiue Zeitlang noch mit den gewohnten Kreisen;
Frau vou Epinay, Gattin eines Generalpächters und ebenso anmuthige
wie geistreiche Vertreterin der lockereu, verfeiuerteu höheren Gesell-
schaftskreise, Hess ihm im Park ihres Landhauses la Chevrette nahe am
Wald von Montmorency das Häuschen einrichten, das unter dem Namen
„Ermitage" berühmt geworden ist. Rousseau selbst empfand für die
reizende Frau eine tiefe Zuneigung. Plötzlich brach er mit ihr, mit der
hohen Finanzwelt und der ganzen philosophischen Gesellschaft, die mit
ihr verkehrte. Im Januar 175b verliess er die Einsiedelei, zog nach
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Der Berner Jura. • 163
Montmorency, wo ihm der Herzog von Luxemburg ein Häuschen in seinem
Schlosspark einräumte, und schloss sich an den hohen Adel au, der es
nicht mit der philosophischen Partei hielt. Seine an d'Alembert gerichtete
„Lettre sur les spectacles" war die Kriegserklärung Rousseaus an die
Philosophen. Es verhält sieh damit folgendermassen.
Die „neue Philosophie" in Frankreich.
Die absolutistische Regierung Ludwigs XIV. hatte alle Gewissens-
und Gedankenfreiheit unterdrückt. Die doch so spiritualistisehe Philo-
sophie des Descartes (1596 — 1650) war verfolgt und verboten worden;
das Edict von Nantes, wodurch Heinrich IV. im Jahre 1598 den Pro-
testanten Religionsfreiheit gewährt hatte, wurde 1685 wieder aufgehoben
und die grausamste Verfolgung gegen die Protestanten geübt; der Ver-
such der Jansenisten, ebenfalls eine Reform innerhalb des Katholicis-
inus herbeizuführen, erfuhr dasselbe Loos, bei der abscheulichen Zerstöruug
ihres Klosters Port- Royal bei Paris 1709 wurden selbst die Todten nicht
verschont. Ludwig XIV. hatte bei all dieseu Gräueln seineu Beicht-
vätern, den Jesuiten, gehorcht Am königlichen Hofe hatte dagegen die
grös8te Sittenlosigkeit geherrscht, die sich später unter der Maske der
Heuchelei verbarg. Kaum war der König gestorben 1715, als die vor-
nehmen Herren am Hofe den lästigen Zwaug der Maske abschüttelten
und alle Achtung vor der wahren Religiosität und Moral wegwarfeu: es
war dies die Epoche der „ Régence" des Herzogs von Orleans 1715 — 1723.
Der neue König, Ludwig XV. (1723 — 1774), Überbot noch das Treiben
der Regentschaft und besudelte den Thron durch das schmachvollste
Leben. Die Sitten verderbniRs des Hofes ergriff aber nicht nur den vor-
nehmen Adel, sondern auch die hohe Geistlichkeit, die meist dem Adel
entsprossen war und allen Glauben und alle Sittlichkeit verlor. Nur der
Bürgerstand, das Volk wurde im Ganzen von dieser Verderbniss wenig
berührt. So war die Achtung vor dem Königthume und der Kirche unter-
graben, aber die Verachtung der Kirche schädigte zuletzt aneh die Ach-
tung vor der Religion selbst.
Diese Stimmung, die bald von zahlreichen geistvollen Schriftstellern
vertreten wurde, wurde von Eugland aus mit Ideen befruchtet, die der
bisherigen Ordnung der Dinge ganz entgegengesetzt waren. In diesem
Lande, das von politischen und religiösen Kämpfen auf das Tiefste er-
schüttert worden war und wo das üppige Hof leben König Karls II. (1660
bis 1685) ebenfalls nachtheilig auf die Sitten der Grossen eingewirkt
hatte, waren zuerst in der neuen Zeit die Grundsätze staatsbürgerlicher
Freiheit zur praktischen Geltung gekommen; im Jahre 1679 wurde durch
die berühmte Habeas-Corpus-Acte die persönliche Freiheit gegeu will-
kürliche Verhaftungen gesichert, während in Frankreich die berüchtigten
„ Lettres de cachet" noch hundert Jahre laug in Gebrauch blieben. Als
Ii»
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164
î)er Berner Jura.
nun Karls Bruder und Nachfolger, Jakob IL, noch entschiedener als jener,
der von Ludwig XIV. bestochen worden war, die katholische Religion
in dem protestantischen England wieder einführen und die königliche
Gewalt unumschränkt machen wollte, rief die englische Nation den
Schwiegersohn des Königs, Wilhelm von Oranien, Statthalter der Nieder-
lande, zu Hilfe; dieser kam im November 1688, während Jakob mit seiner
Familie zu Ludwig XIV. floh. Der Personenwechsel wurde aber zu einem
Systemwechsel; indem die königliche Gewalt durch die „Bill of Rights''
(die Erklärung der Rechte des Volkes) beschränkt wurde und von nun
an die Vertreter des Volkes über Gesetze, Steuern und alle grossen
Staatsinteressen abstimmten, entstand in England die constitutionelle
oder parlamentarische Regierung. Diese neuen politischen Grund-
sätze wurden nun von französischen Schriftstellern, die sie zum Theil
durch Reisen nach England wie Montesquieu (1689 — 1755) und Voltaire
(1694 — 1778) aus eigener Beobachtung kennen lernten, in Frankreich ver-
breitet; aus England kamen den Franzosen diese Ideen einer gerechtern
Staatsverwaltung, es ist ihnen aber seit nun fast zweihundert Jahren
noch nicht gelungen, dieselben zum Wohl Aller auf dauernde Weise in
ihrem Lande zur Geltung zu bringen.
Gleichzeitig mit den politischen Kämpfen war aber in England eine
Umwälzung im Gebiete des Wissens und Denkens vor sich gegangen, der
Glaube an die geoffenbarte Religion wurde von zweifelsüohtigen Geistern,
z. B. Bolingbrocke (1672—1751), zernagt; Andere, tugendhafter als der
leidenschaftliche, veränderliche Bolingbrocke, bekannten sich, wie der
edle Menschenfreund Shaftesbury (der dritte Graf dieses Namens, 1671
bis 1713), zur natürlichen Religion. Auf ernste wissenschaftliche Weise
war diese neue politische und religiöse Denkweise von dem Philosophen
John Locke (1632—1704) vertreten worden, durch dessen Werk „Ver-
such über den menschlichen Verstand" (London 1690) die empirische
Richtung in die Philosophie eingeführt wurde im Gegensatz zu der spiri-
tualistischen Richtung, deren Vertreter Desoartes und Leibnitz waren.
Aus seinem „Tractat über die bürgerliche Regierungsverfassung* hat
Rousseau Einiges fUr seinen „ Gesellschaftsvertrag " und aus desselben
„Gedanken über die Erziehung der Kinder" Ansichten für seinen „Emil"
entlehnt. Locke ist übrigens der einzige Fremde, aus welchem J. J. Rous-
seau zuweilen geschöpft hat; es erklärt sich dies aus der politischen
und geistigen Verwandtschaft des englischen und Genfer Volkes und
Lebens. Zu all diesem kam noch der ungemeine Aufschwung, den das
Studium der Naturwissenschaften damals in England genommen hatte;
es war das Zeitalter Newtons (1642—1727).
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Der Berner Jura.
105
Die Encyklopädie.
Voltaire, der von der französischen Willkürherrschaft 1726 nach
England verbannt worden war und vier Jahre daselbst zugebracht hatte,
war der Erste, der die dortigen Ideen in Frankreich verbreitete; er that
dies in seinen «Lettres anglaises", die aber auch, so mässig im Grunde
ihre Haltung war, auf Befehl des Pariser Gerichtshofes durch Henkers-
hand verbrannt wurden. Der Eifer der freien Forschung ergriff nun, nach
Voltaires Vorgang, alle hervorragenden Geister, sie beschlossen in einem
gemeinsamen Werke der Vergangenheit den Krieg zu erklären und den
gesammten Fortschritt der Künste und Wissenschaften seit dem sech-
zehnten Jahrhundert in ein Ganzes zusammenzufassen. Dieses Werk
hiess „ Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers", oder
kurzweg „ l'Encyclopédie". Das Haupt und der Leiter des Unter-
nehmens war Diderot (geb. in Langres 1713, gest in Paris 1784), der
kühnste und unermüdlichste Vertreter jener Epoche „der Aufklärung"
wie man das Jahrhundert genannt hat; ihm zur Seite stand als verstän-
diger Beirath der berühmte Mathematiker d'Alembert (geb. in Paris
1713, gest 1783), der zu dem Werke die meisterhafte Vorrede „Discours
préliminaire" schrieb. Im Jahre 1751 erschienen die zwei ersten Bände,
zwanzig Jahre später, 1771, der letzte, im Ganzen zweiundzwanzig Folio-
bände; im Jahre 1777 erschienen noch sechs Supplementbände, alle In-
folio. Ueber den Zweck, den die Herausgeber dabei verfolgten, äusserten
sie sich wie folgt:
„Le but d'une Encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses
sur la surface de la terre, d'en exposer le système général aux hommes avec
qui nous vivons et de le transmettre aux hommes qui viendront après nous;
afin que les travaux des siècles passés n'aient pas été des travaux inutiles
pour les siècles qui succéderont, que nos neveux devenant plus instruits,
deviennent en même temps plus vertueux et plus heureux, et que
nous ne mourions pas sans avoir bien mérité du genre humain."
Ganz gewiss ein edler Zweck! Das Unternehmen wurde auch in
Frankreich wie im Auslande mit ungemeinem Beifall aufgenommen.
Bald aber erhoben sich auch zahlreiche Feinde dagegen, und die fran-
zösische Regierung verbot zu verschiedenen Malen den Druck; sie ahnte
allerdings, dass ihre bisherige Herrschaft sieh mit der Aenderung der öffent-
lichen Meinung, wie sie durch diese Schriftsteller bewirkt wurde, nicht
würde vertragen können. Es rächte sieh jetzt an ihr die Sünde, die sie
seit dem sechzehnten Jahrhundert durch die Unterdrückung der Refor-
mation d. h. des besonnenen religiösen Fortschritts begangen hatte. Auch
Rousseau, der mit Diderot befreundet war, hatte sich an der Encyklo-
pädie betheiligt und für dieselbe den berühmten Aufsatz über die «Eco-
nomie sociale" geschrieben. Nicht allzulange währte seine Theilnahme;
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Itftf Der Berner Jura.
die „Philosophen", die deii litterarischen Ton angaben, verfolgten im
Grunde nur eine verneinende, zerstörende Richtung; noch schärfere Con-
sequenzen zogen, ausserhalb der Eneyklopädie , in philosophischer Be-
ziehung, indem sie Lockes Empirismus weit überboten, die Sensualisten
Condillac (1715 — 1780), der in seinen Schriften das Wesen der Seele
vernichtete und das Denken als ein umgewandeltes Empfinden erklärte,
und der Generalpachter Helvetius (1715—1777), dessen 1759 erschie-
nenes Werk „de l'Esprit" den entschiedenen Materialismus lehrte 1 ). Ein
Hauptvereiuigungspunkt dieser „Philosophen" waren die glänzenden
Soupers, die der Baron von Holbach gab; derselbe, 1723 in der Pfalz
geboren, war mit dem zwölften Jahre nach Paris gekommen, wo er sein
Leben lang, mit wissenschaftlichen Studien beschäftigt, verblieb und 1789
starb; auch er fasstc seine Ansichten in einem Buche zusammen, das in-
dessen erst 1770 unter dem Titel „le Système de la nature" erschien,
es war so ungeheuerlich, dass es selbst die stärksten Zweifler jener Epoche
anwiderte. Ein anderes Ideal schwebte der schwärmerischen Seele Rousseaus
vor, er konnte mit diesen Philosophen nicht harmoniren; ein Aufsatz,
den d'Alembert in der Eneyklopädie über Genf veröffentlichte, führte den
Genfer Bürger durch den erwähnten Brief zum entschiedenen Bruch mit
der philosophischen Partei.
Nicht nur dass d'Alembert in seinem Aufsatz die Behauptung auf-
stellte, die Genfer seien nicht mehr 60 gläubig wie vor zweihundert
Jahren, sie neigten sich im Gegentheil mehr zu Servet hin als zu Cal-
vin, er rieth auch diesen christlichen Spartanern in ihrer Stadt ein Theater
zu errichten, um etwas von dem Witz und Geschmack der Athener zu
bekommen. Voltaire war es, der ihm diesen Gedanken eingegeben hatte;
an den verfeinerten Lebeusgenuss des Hofes und der vornehmen Gesell-
schaft gewöhnt, kam ihm das strenge Leben der Calvinistenstadt prüde
und langweilig vor, er wünschte Zerstreuung und hätte gern neben dem
Petersdom ein Komödienhaus erstehen sehen, auf dem man auch seine
Stücke aufgeführt hätte; aber er fand für seinen Gedanken keiu Ver-
ständuiss iu Genf, im Gegentheil erhob sich gegen den Aufsatz d'Aleru-
berts ein allgemeiner Sturm, nicht blos von Seiten der Pastoren, die mit
Entrüstung jene Beschuldigung zurückwiesen. In der That hatte sich
hier Voltaire, wie mau zu sagen pflegt, an die falsche Adresse gerichtet.
Dass er über die in Frankreich herrschenden Zustände die Lauge seines
zersetzenden Witzes ausgoss, war begreiflich und natürlich, dieselben
waren mit zu schreienden Missbräuchen und zu grellen Gebrechen be-
') Da.SK »lie.se theils freigeistigen, theils materialistischen Schriftsteller im Privat-
leben uneigennützig, rechtschaffen, wohlthätig und human waren, entkräftet die Ge-
fahr nicht, die in ihren Systemen für minder gut angelegte Naturen lag; der sitt-
liche Zustand der höheren Gesellschaft, hei der ihre Denkweise Anklang fand, be-
zeugt eher diese Gefahr.
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Der Herner Jura.
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haftet; er war eben ein Kind seines Landes, die aus jenen Zuständen hervorge-
gangene Reaction selbst. „II fut un de ces génies destructeurs que la Provi-
dence précipite sur la vétusté des empires", sagt Vinet, und weiter: „Sur les
confins de deux siècles, lorsque l'hypocrisie de l'un se voyait remplacée par
la licence de l'autre, Voltaire épousa avec ardeur l'esprit audacieux de cette
réaction.*» Aber lange vor ihm hatte der Staat Genf gegen diese ungeheuer-
lichen Zustünde Frankreichs angekämpft, in diesem Kampfe lag der
Grund seines Lebens, die Berechtigung seines Daseins, und wenn auch
zu jener Zeit in Genf nicht mehr Alles so war wie es sein sollte, so
hatte doch kein Franzose, und wenn er auch Voltaire hiess, das Recht
sich Uber die Genfer lustig zu machen. Hatte die französische Regierung
und Nation zu rechter Zeit den Genfer Geist in sich aufgenommen, so
wäre ein Voltaire für Frankreich ganz überflüssig gewesen, es wäre als-
dann sicher auch ein rechtes Verhältniss zwischen Religion und Kuust
hergestellt worden (der grösste dramatische Dichter aller Zeiten ist aus
dem protestantischen England hervorgegangen, Shakespeare). Bei dem
blindwüthenden Despotismus aber, der in Frankreich alle Gewissens- und
Denkfreiheit erstickte, musste Genf ebcuso starr in seinem Gegensatz
verharren, um widerstandsfähig zu bleiben; hätte Genf die Leichtfertigkeit
der hohen französischen Gesellschaft in Denken und Gebahren bei sich
aufgenommen, so wäre ein Bollwerk der höhern sittlichen Natur für den
geschichtlichen Fortschritt der Menschheit verloren gegangen. So wenig
wie Voltaire, nach Benjamin Constants Worten, die Bibel verstand, so
wenig verstand er auch die moralische und geschichtliche Würde Genfs.
Jean Jacques Rousseau aber war von dem Gefühl derselben durch-
drungen und warf seine „Lettre à d'Alembert sur les spectacles - in die
Welt (1758): „le plus parfait de ses ouvrages, écrit pour garantir sa
patrie des dangers dont l'établissement d'uu théâtre lui semblait la me-
nacer." (Vinet.) Diese Aufregung, die der Aufsatz d'Alemberts hervor-
rief, hatte Voltaire nicht vorhergesehen, er beschwor seinen Freund einen
Widerruf zu veröffentlichen, um den Sturm zu beschwichtigen, aber dieser
weigerte sich entschieden, selbst noch als diese Aufregung den Hof in Ver-
sailles aufs Neue misstrauisch gegen die Encyklopädisten machte. Diesem
verderbten Hofe und seinen Pasquillanten gegenüber war d'Alemberts
Stolz auch gerechtfertigt, er zog sich ganz von der Encyklopädie zurück,
was aber nicht verhinderte, dass dem Unternehmen die Druckgenehmi-
gung wieder entzogen wurde, erst im Jahre 1765 duldete die Regierung
das Erscheinen wieder. Rousseau aber hatte vou jetzt an mit den Phi-
losophen gebrochen. Vinet, der die Geschichte der Litteratur stets von
einem streng moralischen Standpunkte aus betrachtet, sagt bei dieser
Gelegenheit:
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lt>Ö Ver Berner Jura.
J, J. Rousseau und die Gesellschaft der Philosophen.
„Dans quel monde était-il tombé? Je veux qu'au fond Rousseau ne fût
pas meilleur que ses nouveaux amis; mais s'il était aussi mauvais, c'était du
moins d'une autre manière. H avait les vices de la nature; les hommes de la
coterie holbachique avaient ceux de la société. Ils étaient rusés et intrigants;
Rousseau était simple et droit. Enfin, ils reniaient toutes les doctrines qui
font la dignité do l'homme; Rousseau était naturellement religieux. S'il eût
appris leur art et se fût fait à leurs moeurs, son génie était perdu; car il ne
put jamais écrire que sous la dictée de l'émotion; il aurait figuré tout au
plus parmi les médiocrités littéraires de l'époque, et n'aurait pas même écrit
la Nouvelle Héloïse. La retraite sauva donc son génie, mais non pas son
bonheur."
Er war nicht glücklich. Er litt vor Allem an mannigfachen inneren
Widersprüchen, Inconsequenzen, die A. Vinet scharfsinnig nachgewiesen
hat, an seiner menschenscheuen Natur, die durch den Mangel des Con-
versationstalentes bei grossem Gedankenreichthum noch mehr verdüstert
ward und zuletzt zu schwermüthigem Menschenhass wurde; endlich fehlte
ihm das häusliche Glück. Und doch hatte er in seiner Einsamkeit
Stunden beseligenden Entzückens, und namentlich in jenen Tagen, wo er
sich von der philosophischen Partei zurückgezogen hatte, wie die Briefe
bezeugen, die er im Januar 1762 an Herrn von Malesherbes schrieb.
Rousseaus Glück in der Einsamkeit.
„Oh! que le sort dont j'ai joui n'est-il connu de tout l'univers, chacun
voudrait s'en faire un semblable; la paix régnerait sur la terre; les hommes
ne songeraient plus a se nuire, et il n'y aurait plus de méchants quand nul
n'aurait intérêt à l'être. Mais dn quoi jouissais-je enfin quand j'étais seul? De moi,
de l'univers entier, de tout ce qui est, de tout ce qui peut être, de tout ce
qu'a de beau le monde sensible, et d'imaginable le monde intellectuel. . . . En
me levant avant le soleil pour aller voir, contempler 1 ) son lever dans mon
jardin, quand je voyais commencer une belle journée, mon premier souhait
était que ni lettres, ni visites, n'en vinssent troubler le charme. Après avoir
donné la matinée à divers soins, je me hâtais de dîner pour échapper aux
importuns, et me ménager un plus long après-midi. Avant une heure, même
les jours les plus ardents, je partais par le grand soleil avec le fidèle Achate,
pressant le pas dans la crainte que quelqu'un ne se vînt emparer de moi
avant que j'eusse pu m'esquiver; mais quand une fois j'avais pu doubler un
certain coin, avec quel battement de coeur, avec quel pétillement de joie je
commençais à respirer en me sentant sauvé, en me disant: Me voilà maître
de moi pour le reste de ce jour! J'allais alors d'un pas plus tranquille cher-
cher quelque lieu sauvage dans la forêt, quelque lieu désert où rien ne mon-
') Der Leser beachte die Steigerung: voir, contempler.
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Der Berner Jura.
tränt la main des hommes n'annonçât la servitude et la domination, quelque
asile où je pusse croire avoir pénétré le premier, et où nul tiers importun ne
vint s'interposer entre la nature et moi. C'était là qu'elle semblait déployer
à mes yeux une magnificence toujours nouvelle. L'or des genêts et la pour-
pre des bruyères frappaient mes yeux d'un luxe qui touchait mon coeur; la
majesté des arbres qui me couvraient de leur ombre, la délicatesse des ar-
bustes qui m'environnaient, l'étonnante variété des herbes et des fleurs que je
foulais sous mes pieds, tenaient mon esprit dans une alternative continuelle
d'observation et d'admiration.
Mon imagination ne laissait pas longtemps déserte la terre ainsi parée.
Je la peuplais bientôt d'êtres selon mon coeur, et chassant bien loin l'opinion l ),
les préjugés, toutes les passions factices, je transportais dans les asiles de la
nature des hommes dignes de les habiter. Je m'en formais une société char-
mante, dont je ne me sentais pas indigne; je me faisais un siècle d'or à ma
fantaisie, et remplissant ces beaux jours de toutes les scènes de ma vie qui
m'avaient laissé de doux souvenirs, et de toutes celles que mon coeur pouvait
désirer encore, je m'attendrissais jusqu'aux larmes sur les vrais plaisirs do
l'humanité, plaisirs si délicieux, si purs, et qui sont désormais si loin des
hommes. Oh! si dans ce moment quelque idée de Paris, de mon siècle, et
de ma petite gloriole d'auteur, venait troubler mes rêveries, avec quel dédain
je la chassais à l'instant pour me livrer, sans distraction, aux sentiments ex-
quis dont mon âme était pleine ! Cependant au milieu de tout cela, je l'avoue,
le néant de mes chimères venait quelquefois la 2 ) contrister tout a coup.
Quand tous mes rêves se seraient tournés en réalités, ils ne m'auraient pas
suffi ; j'aurais imaginé, rêvé, désiré encore. Je trouvais en moi un vide inex-
plicable, que rien n'aurait pu remplir, un certain élancement de coeur vers
une autre sorte de jouissance dont je n'avais pas d'idée, et dont pourtant je
sentais le besoin. Hé bien, monsieur, cela môme était jouissance, puisque j'en
étais pénétré d'un sentiment très-vif, et d'une tristesse attirante, que je n'aurais
pas voulu ne pas avoir.
Bientôt de la surface de la terre j'élevais mes idées à tous les êtres de
la nature, au système universel des choses, à l'être incompréhensible qui em-
brasse tout, Alors l'esprit perdu dans cette immensité, je ne pensais pas, je
ne raisonnais pas, je ne philosophais pas; je me sentais, avec une sorte de
volupté, accablé du poids de cet univers, je me livrais avec ravissement à la
confusion de ces grandes idées, j'aimais à me perdre en imagination dans
l'espace; mon coeur resserré dans les bornes des êtres s'y trouvait trop à
l'étroit; j'étouffais dans l'univers; j'aurais voulu m'élancer dans l'infini. Je
crois que si j'eusse dévoilé tous les mystères de la nature, je me serais senti
dans une situation moins délicieuse que cette étourdissante extase à laquelle
') Die öffentliche Meinung, die Tagesmeinung.
*) l'âme.
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Der Berner Jura.
mon esprit se livrait sans retenue, et qui, dans l'agitation de mes transports,
me faisait écrier quelquefois: 0 grand Être! ô grand Être! sans pouvoir dire
ni penser rien de plus!"
Wer denkt dabei nicht au den zweiten Brief in den „Leiden des
juugen Werth ers": „Eine wunderbare Heiterkeit hat meine ganze Seele
eingenommen, gleich den süssen Frühliugsmorgen, die ich mit ganzem
Herzen geniesse. Ich bin allein, und freue mich meines Lebens in dieser
Gegend, die für solche Seelen geschaffen ist, wie die meiue. Ich bin so
glücklich, so ganz in dem Gefühle von ruhigem Dasein versunken ....
Wenn das liebe Thal um mich dampft, und die hohe Sonne au der Ober-
fläche der undurchdringlichen Finsterniss meines Waldes ruht und nur
einzelne Strahlen sich in das innere Ileiligthum stehlen, ich dann im
hohen Grase am fallenden Bache liege, und näher an der Erde tausend
mannigfaltige Gräschen mir merkwürdig werdeu; wenn ich das Wimmeln
der kleinen Welt zwischen Halmen, die unzähligen unergründlichen Ge-
stalten der Würmchen, der Mückchen näher an meinem Heizen fühle,
und fühle die Gegenwart des Allmächtigen, der uns nach seinem Bilde
schuf, das Wehen des Alliebenden, der uns in ewiger Wonne schwebend
trägt und erhält — mein Freund, wenn's dann um meine Augen däm-
mert und die Welt um mich her und der Himmel ganz in meiner Seele
ruhen wie die Gestalt einer Geliebten; dann sehne ich mich oft und
denke: ach könntest du das wieder ausdrücken, könntest dem Papiere
das einhauchen, was so voll, so warm in dir lebt, dass es würde der
Spiegel deiner Seele, wie deine Seele ist der Spiegel des unendlichen
Gottes! — Mein Freund — aber ich gehe darüber zu Grunde, ich erliege
unter der Gewalt der Herrlichkeit dieser Erscheinungen." —
Ist es nicht wie ein Echo der Worte RousseausV ist es nicht wie
ein verzagendes und doch gotttrunkenes Aufringeu der Seele, die, er-
stickend unter dem Entzücken, womit die Herrlichkeit der Natur sie er-
füllt, in ihrer seligen Beklemmung sich nicht anders Luft zu schaffen
weiss, als dass sie wie hilferufend und doch anbetend zum Schöpfer des
Alls aufschreit:
„0 grand Être! ô grand Être!"
Goethe und Schiller waren entflammt von Rousseaus Begeisterung,
in einer Feuerode hat ihn Schiller bei seiuem ersten Auftreten als Dichter
in seiner „Anthologie auf das Jahr 1782" begrüsst, und sein dramatischer
Schwanensang auf die befreite Schweiz war ein Seheidegruss an
Rousseau.
Durch seinen Bruch mit der philosophischen Partei, sagte Vinet,
rettete J. J. Rousseau sein Genie, und in der That sind die jetzt folgen-
den Jahre seines Lebens von einer staunen erregenden Fruchtbarkeit
Aus seiner Einsamkeit im Schlosspark von Montmorency schickt er in
kürzesten Zwischenräumen jene drei Werke in die Welt, die eine Um-
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wälzung im ganzen Gefühlsleben wie in der staatlichen Ordnung des
Jahrhunderts hervorbringen sollten, den schon in der Einsiedelei begon-
nenen Roman „ Julie ou la Nouvelle Héloïse" 1759, „le Contrat social"
1760, und das Erziehungswerk „Emile" 1762, Werke, die die Mit- und
Nachwelt in die leidenschaftlichste Aufregung fUr und wider versetzten,
ganz gewiss manche Irrthümer enthalten und doch auch wieder eine
heilsame Gegenwirkung gegen andere, zum Theil noch grössere Irrthümer
ausgeübt haben. Dieselben werden später eingehender besprochen wer-
den; für jetzt soll gleich im Voraus erklärt werden, dass sie keine Er-
zeugnisse des litterarischen Genius Frankreichs sind, dass sie, obgleich
in Frankreich durch den Gegensatz gezeitigt, den Rousseau vor Augen
hatte, die Früchte eines fremden Geistes, einer fremden Welt sind: Alles
in ihnen, Landschaft und Sitten und Temperament, weist auf die Schweiz
hin. Ein Franzose selbst, Eug. Noël, nennt sie ,ces livres sans exemple,
et pour ainsi dire sans préludes dans la littérature française"; wie
hätten sie aus französischem Boden erwachsen können, wo ihnen nichts
entsprach! „Ce n'est pas un Français, né dans la servitude et pour la
servitude", sagt von dem Verfasser ein anderer Franzose, der Literatur-
historiker Paul Albert; er sagt weiter: „il me semble que ce livre (le
Contrat Social) n'est pas un produit de notre terre de France; il a
comme un parfum étranger, sauvage même; on dirait qu'il nous vient
de la Sparte de Lycurgue ou de la Genève do Calvin. Telle est bien
sou origine en effet" Wenn aber Paul Albert behauptet: „Qnand il leur
a dit: vous ne guérirez jamais, nos pères ne l'ont pas cru; Rousseau leur
avait indiqué le mal et le prétendait incurable; eux, ils ont trouvé le re-
mède"; so behauptet er zuviel. Die Franzosen haben das alte Feudal-
gebände umgestürzt, aber sie schleppen noch immer Reste der alten
Ketten mit sich; die blutige Erstickung der Reformation sühnt sich nicht
in hundert Jahren; übrigens zerfallt Rousseaus Heimath, die Schweiz, in
zwei Haupttheile, in die romanische und in die deutsche; Pestalozzi ist
die nothwendige Ergänzung Rousseaus, er war auch einmal in Paris,
wurde auch angehört, aber nicht verstanden.
Eine Episode im „Emile" und der Sturm, den dieselbe hervorrief,
entriss J. J. Rousseau seiner stillen Zurückgezogenheit; es ist dies die
„Profession de foi du vicaire savoyard", worin die speculativen Wahr-
heiten der Religion bei Seite gelassen und statt ihrer diejenigen betont
werden, die von Einfluss auf die praktische Moral sind. Alle Vertei-
diger der geoffenbarten Religion erhoben ihre Stimme dagegen, nicht min-
der aber verfeindete er sich mit den Freigeistern, die sich den Namen
„Philosophen" gaben, von denen Viele, besonders die, welche der vor-
nehmen Gesellschaft angehörten, mit dem Unglauben kokettirten, weil es
eine Modesache war. Sagt doch der Savoyer Vicar am Schluss seines
Glaubensbekenntnisses:
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Der Berner Jura.
Warnung vor den Freigeistern.
.Fuyez ceux qui, sous prétexte d'expliquer la Nature, sèment dans les
coeurs des hommes de désolantes doctrines. Renversant, détruisant, foulant
aux pieds tout ce que les hommes respectent, ils ôtent aux affligés la der-
nière consolation de leur misère, aux puissants et aux riches le seul frein de
leurs passions; ils arrachent au fond des coeurs le remords du crime, l'espoir
de la vertu, et se vantent encore d'être les bienfaiteurs du genre humain.
Osez confesser Dieu chez les philosophes; osez prêcher l'humanité aux into-
lérants. Dites ce qui est vrai, faites ce qui est bien; ce qui importe à
l'homme, est do remplir ses devoirs sur la terre, et c'est en s'oubliant qu'on
travaille pour soi. Mon enfant, l'intérêt particulier nous trompe; il n'y a que
l'espoir du juste qui ne trompe point."
Der letzte Satz trifft den „Philosophen" Helvetius, nach demselben
sollte das persönliche Interesse die Triebfeder aller Handlungen sein
nnd die Tugend nur in einem verständigen Egoismus bestehen.
Und enthält doch auch dasselbe Glaubensbekenntniss die wunder-
vollen Schilderungen des Gewissens und des Evangeliums.
Das Gewissen.
a Conscience! Conscience! instinct divin, immortelle et céleste voix, guide
assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre; juge infaillible
du bien et du mal, qui rends l'homme semblable à Dieu; c'est toi qui fais
l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions; sans toi, je ne sens
rien en moi qui m'élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m'égarer
d'erreurs eu erreurs, à l'aide d'un entendement sans règle et d'une raison sans
principe.
Grâce au ciel, nous voilà délivrés de tout cet effrayant appareil de
philosophie.
Das Evangelium.
La majesté des Ecrituros 1 ) m'étonne; la sainteté de l'Évangile est un argu-
ment qui parle à mon coeur. Voyez les livres des philosophes avoc toute leur
pompe, qu'ils sont petits près de celui-là! Se peut-il qu'un livre, à la fois si
sublime et si simple, soit l'ouvrage des hommes? Se peut- il que celui dont il
fait l'histoire ne soit qu'un homme lui-même? Est-ce là le ton d'un enthou-
siaste ou d'un ambitieux sectaire? Quelle douceur, quelle pureté daus ses
moeurs! quelle grâce touchante dans ses instructions! quelle élévation dans
ses maximes! quelle profonde sagesse dans ses discours! quelle présence d'esprit,
quelle finesse et quelle justesse dans ses réponses! quel empire sur ses pas-
sions! Où est l'homme, où est le sage qui sait agir, souffrir et mourir sans
faiblesse et sans ostentation? Quand Platon peint son juste imaginaire couvert
') Die heilige Schrift.
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Der Berner .Tum.
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de tout l'opprobre du crime, et digne de tous les prix de la vertu '), il point
trait pour trait Jésus-Christ: la ressemblance est si frappante, que tous les
pères 1 ) l'ont sentie, et qu'il n'est pas possible de s'y tromper.
Quels préjugés, quel avouglement ne faut-il point avoir pour oser com-
parer le fils de Sophronisque 3 ) au tils de Marie! Quelle distance de l'un à
l'autre! Socrate mourant sans douleur, sans ignominie, soutint aisément jus-
qu'au bout son personnage, et si cette facile mort n'eût honoré sa vie, on
douterait si Socrate, avec tout son esprit, fut autre chose qu'un sophiste. Il
inventa, dit-on, la morale. D'autres avant lui l'avaient mise en pratique ; il no
fit que dire ce qu'ils avaient lait, il ne fit que mettre en leçons leurs exem-
ples. Aristide avait été juste, avant que Socrate eût dit ce que c'était que
justice; Léonidas était mort pour son pays, avant que Socrate eût fait un
devoir d'aimer la patrie; Sparte était sobre, avant que Socrate eût loué la
sobriété; avant qu'il eût défini la vertu, la Grèce abondait en hommes vertueux.
Mais où Jesus avait-il pris chez les siens cette morale élevée et pure, dont lui
seul a donné les leçons et l'exemple? Du sein du plus furieux fanatisme, la
plus haute sagesse se fit entendre, et la simplicité des plus héroïques vertus
honora le plus vil de tous les peuples. La mort de Socrate philosophant
tranquillement avec ses amis, est la plus douce qu'on puisse désirer; celle de
Jésus dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un peuple, est la plus
horrible qu'on puisse craindre. Socrate prenant la coupe empoisonnée, bénit
celui qui la lui présente et qui pleure; Jésus, au milieu d'un supplice affreux,
prie pour ses bourreaux acharnés. Oui, si la vie et la mort de Socrate sont
d'un sage, la vie et la mort de Jésus sont d'un Dieu.
Im Allgemeinen aber griff der Savoyer Vicar doeh die geoffenbarte
Religion an und vertheidigte dagegen die natürliche; Rousseau selbst
neigte sichtbar mehr der letztern zu. Das Pariser Parlament, der oberste
Gerichtshof, liess das Buch durch Henkershand verbrennen und erliess
einen Verhaftsbefehl gegen den Verfasser. Rousseau war entschlossen
sich vor dem Parlamente zu vertheidigen, mit Gewalt trieben ihn seine
Freunde, Herr von Maleshcrbes und der Marschall von Luxemburg, zur
Flucht Als er auf der Schweizer Grenze ankam, liess er halten, stieg
aus dem Wagen, warf sich nieder, ktisste den Boden seiner Heimath und
rief voll Entzücken: „Ciel! protecteur de la vertu, je te loue, je touche
une terre de liberté!" Seine Schwärmerei sollte nicht lange wîlhren.
Nicht nur der Senat von Bern verbot ihm den Aufenthalt im Canton, so-
*) Vom Staate, Buch II. «Dieser Gerechte, so wie ich ihn geschildert habe,
wird gegeisselt, gefoltert, mit Ketten beladen werden; man wird ihm die Augen aus-
brennen; endlich, wenn er tausend Leiden erduldet haben wird, wird er an's Kreuz
geschlagen werden und man wird ihn zur Erkenntniss führen, dass man sich nicht
darum zu kümmern hat gerecht zu sein, sondern es zu scheinen.
*) Die Kirchenväter.
*) Sokrate8, Sohn des Bildhauers Sophroniskus.
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Der Berner Jura.
gar die Regierung seiner Vaterstadt Genf, nicht zufrieden damit, dass sie
das Buch „Emile" durch Henkershand hatte zerreissen lassen (19. Juni
1762), erliess einen Verhaftsbeiehl gegen ihn „pour un crime commis
loin d'elle, et qui, au même titre, aurait aussi bien pu être atteint par
tous les gouvernements de l'Europe", sagt Vinet, und Daguet 1 ) berichtet:
Rousseaus letzter Aufenthalt in der Schweiz,
„Beaueoup de citoyens protestèrent contre cette décision (la lacération des
écrits de Rousseau). Elle paraissait d'autant plus surprenante , que dans le
m6me temps les oeuvres impies do Voltaire, le seigneur de Ferney, s'impri-
maient et circulaient librement dans cette ville (depuis 1755). Mais le gou-
vernement repoussa les protestations des citoyens et refusa de convoquer le
conseil général. Le chef du parti négatif 2 ), le procureur - général Robert
Tronchin, homme riche, d'un grand talent et très-lié avec Voltaire, fit l'apo-
logie de l'aristocratie dans un écrit intitulé: ^Lettres de la campagne."
Auf dem Boden der Heimath Rousseaus vernimmt mau gern Uber
ihn die Stimmen seiner Landsleute in seiner eigenen Sprache; Vinet
erzählt:
„Ce dernier coup 8 ) accabla Rousseau. Il aimait tendrement sa patrie.
Il avait cherché à l'honorer par ses écrits , dont l'un des plus célèbres avait
été dédié au gouvernement genevois 4 ); il se parait du titre de citoyen de
Genève; il avait écrit le plus parfait de ses ouvrages, sa Lettre à d'Alem-
bert, pour garantir sa patrie des dangers dont l'établissement d'un théâtre
lui semblait, la menacer. Tous ces souvenirs aigrissaient sa douleur. C'est
dans cette disposition d'àme qu'il alla s'établir à Motiers-Travers 5 ), éprouvant
peut-être une satisfaction amère à obtenir dans une monarchie l'asile que les
républiques refusaient à l'apôtre de l'égalité. Tl faut lire ici la noble lettre
par laquelle il prévint de son arrivée le roi de Prusse et lui demanda l'hospi-
talité (juillet 17Ü2):
„.J'ai dit beaucoup de mal de vous; j'en dirai peut-être encore: cepen-
dant, chassé de France, de Genève, du canton de Berne, je viens chercher un
asile dans vos États. Ma faute est peut-être de n'avoir pas commencé par
là: cet éloge est de ceux dont vous êtes digne. Sire, je n'ai mérité de vous
aucune grâce, et je n'en demande pas; mais j'ai cru devoir déclarer à Votre
') Es sind dies die Urthcile zweier in jeder Beziehung hervorragender Schweizer,
Vinet,, frommer Protestant, und Daguet, milder Katholik, beides tadellose Patrioten.
s ) En 1754, le nom de Négatifs fut donné aux partisans du gouvernement, parce
qu'ils refusèrent de faire droit aux griefs des Représentants, c'est-à-dire des ci-
toyens qui avaient adressé au conseil des représentations énergiques sur la di-
minution de leurs droits.
») le mandat d'amener que le Gouvernement de Genève avait lancé contre lui.
*) Le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi
les hommes qui parut en 1753.
*) dans la principauté de Neuchätel.
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Der Berner Jura.
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Majesté que j'étais en son pouvoir, et que j'y voulais être; elle peut disposer
de moi comme il lui plaira."
Friedrich II. war grossherzig geinig, dem Heimathloseu nicht nur
das erbetene Asyl zu gewähren, sondern ihm auch eine Pension anzu-
bieten. Der edle Schwärmer sehlug sie aus, er bat den König dieselbe
irgend einem Dürftigen seiner Unterthanen zukommen zu lassen; im
Uebrigen fehlte ihm aber der geschichtliche Blick, wenn er dem grossen
König vorwarf, zu lange den Degen statt des Scepters zu führen. Er,
der selbst die nahende Krisis erkannt hatte, sah nicht, dass für Preusseu
„die Zeit noch nicht erfüllt war", uud wie eifrig Friedrich II. es sich
angelegen sein Hess, die Wunden seiner durch den Krieg erschöpften
Lüuder zu heilen, das weiss die Geschichte. Die eigenen Landsleute und
Glaubensgenossen vergällten J. J. Rousseau das Asyl, das ihm der grosse
Preussenkönig gewährt hatte.
, Établi à Motiers au sein d'une population protestante, J. J. Rousseau
éprouva le besoin de se rattacher à elle par la communion du culte. „ Après
ma réunion solennelle à l'Église réformée, vivant en pays réformé, je ne pou-
vais, sans manquer à mes engagements et a mon devoir de citoyen, négliger
la profession publique du culte où j 'étais rentré . . . Toujours vivre isolé
sur la terre me paraissait un destin bien triste, surtout dans l'adversité. Au
milieu de tant de proscriptions et de persécutions, je trouvais une douceur
extrême à pouvoir me dire: Au moins je suis parmi mes frères; et j'allais
communier avec une émotion de coeur et des larmes d'attendrissement, qui
étaient peut-être la préparation la plus agréable à Dieu qu'on y pût porter."
(J. J. Rousseau, Confessions, livre XII.) La communion de Rousseau avait
bien des défauts, mais elle était un acte plein de gravité et de sentiment.
,Le respect s'en va", disait avec profondeur une femme d'esprit du dix-huitième
siècle; Rousseau, parmi beaucoup de torts et de faiblesses, savait respecter." So
sagt der Protestant Vinet. Ein Vertreter des katholischen Frankreichs, Paul Albert,
sagt seinerseits über Rousseau: „ C'est une âme religieuse, naturellement religieuse:
là est sa principale originalité, là est sa force. Rien de plus étranger à l'esprit
général du siècle ') que ce besoin incessant de Dieu dont Rousseau est pos-
sédé, ces contemplations, ces ravissements. Les représentants officiels de la
religion avaient tué dans les fîmes le sentiment religieux. Les philosophes
qui pouvaient se passer de Dieu pour expliquer le monde, s'en passaient allè-
grement: la nature leur suffisait . . . Quant à Rousseau, on ne peut dire
qu'il abdique sa raison; il en fait au contraire un magnifique usage; mais
•
') Unter „dem 13. Jahrhundert" verstehen die Franzosen immer die Zustände
Frankreichs; es ist schon gezeigt worden, wie der Fanatismus und die Heuchelei
unter der Regierung Ludwigs XIV. die Erschlatfung der Sitten, die Zweifelsucht und
den Unglauben zur Folge hatten. Grosse Schuld daran trug der französische Klerus,
besonders die hohe katholische Geistlichkeit, diese ist unter „les représentants offi-
ciels de la religion" zu verstehen.
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Der Berner Jura.
l'oeuvre de la raison finie, l'oeuvre de la foi commence. L'âme de Rousseau
monte vers Dieu, aspire à lui, se repose en lui. — „Le coeur a ses raisons
que la raison ne connaît point", disait Pascal; ces raisons-là sont justement
celles de Rousseau. Partout et toujours se retrouve ce singulier mélange de
réflexion et d'inspiration qui est sa plus essentielle originalité."
Es ist eine Thatsache, dass das religiöse Gefühl, das in dem katho-
lischen Frankreich unter den gerügten Umständen zu verlöschen drohte,
von dem Schweizer, von dem Protestanten J. J. Rousseau wieder an-
gefacht und genährt wurde; er hatte dies Gefühl als Knabe aus Genf
mit hinweggetragen und blieb von ihm erfüllt sein Leben lang; war es
zuweilen in der Gesellschaft, die ihn umgab, verblasst, so brach es bald
darauf um so glühender wieder hervor. Die Seeionkraft der romanischen
Schweiz zeigte sich auch hier wieder dem katholischen Frankreich tiber-
legen, das seine Gewissensfreiheit unter der leichtfertigen Katharina von
Medici nnd der von spanischem Fanatismus aufgestachelten Ligue muth-
willig preisgegeben hatte, um sie dann unter Ludwig XIV. dem Jesuiten-
orden auszuliefern. Zwar waren die Jesuiten vertrieben worden (1762
bis 1764), aber der böse Geist war geblieben. Und doch wurde bald
darauf derselbe J. J. Rousseau, der fest tiberzeugt war der Sache Gottes
zu dienen, von seinen Landsleuten in der romanischen Schweiz wegen
seiner Verletzuug ihres religiösen Glaubens verfolgt.
Zwei hochgestellte Personen hatten ilm wegen seiner im „Emile"
niedergelegten religiösen Ansichten auf das Heftigste angegriffen: zuerst
hatte der Erzbischof von Paris, Christoph de Beaumont, einen Hirtenbrief
gegen ihn erlassen, worin er ihn „gottlos, impie" nannte. Rousseau ant-
wortete darauf mit tief erregter Seele: „Vous me traitez d'impie! Et de
quelle impiété pouvez-vous m'aecuser, moi qui n'ai jamais parlé de l'Être
suprême que pour lui rendre la gloire qui lui est due, ni du prochain
que pour porter tout le monde à l'aimer?" Der andere Gegner war der
Staatsanwalt Robert Tronchin in Genf, der die erwähnten „ Lettres de la
campagne" gegen ihn geschrieben hatte; auf diese antwortete Rousseau,
ebenfalls von Motiers aus, durch seine „ Lettres de la montagne", in
welchen er allerdings gegen verschiedene Glaubenssätze der protestan-
tischen Kirche verstiess. Die Genfer Geistlichen suchten den Prediger
in Motiers gegen ihn einzunehmen und selbst die Gemeinde gegen ihn
aufzureizen. Als Rousseau ein zweites Mal zum heiligen Abendmahl zu-
gelassen zu werden bat, wurde es ihm vom dortigen Consistorium, den
Aeltesten der Kirche nebst dem Prediger, verweigert; umsonst vertheidigte
sich Rousseau in einem Briefe vom 29. März 1765, das Consistorium
blieb unerbittlich und die Gemeinde tiberfiel ihn sogar in seinem Hause,
um ihn zu misshandeln. Rousseau musste aufs Neue fliehen.
„Nun aber bleibet Glaube, Hoffnung, Liebe, diese drei; aber die Liebe
ist die grosseste uuter ihnen", schrieb Paulus, der Apostel der protestantischen
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Der Berner Jura.
177
Kirche. J. J. Rousseau ermangelte des Glaubens an einzelne dogmatische
Grundsätze der protestantischen Kirche, doch nicht des Glaubens an Gott
und ein ewiges Leben; es war die Aufgabe des Geistlichen uud der Ge-
meinde, wenn sie ihre Christenpflicht recht verstanden, den Irrenden
durch Sauftmuth zur Erkenntniss zu führen; sie ermangelten aber der
Liebe. „Aber die Liebe ist die grosseste unter ihnen."
Unweit Neuveville und dem Städtchen ziemlich gegenüber ragt aus
den Flutheu des Bieler Sees ein grünes Eiland empor, die Petersinsel,
„l'lle de Saint-Pierre" genannt; hier landete Rousseau. Der Schweizer
Dichter, Albert Richard aus Orbe, bat in folgender Schilderung des Aufent-
haltes J. J. Rousseaus auf dieser Insel das ganze Leben des Unglück-
lichen zusammengefasst.
Rousseau à l'île do Saint-Pierre.
„ Reçois mon infortune, île au charmant, ombrage!
Rousseau persécuté, fugitif, languissant,
Kousseau proscrit, chassé de rivage en rivage,
Foule tes bords fleuris de son pied chancelant.
Ne crains pas cpie sur toi j'attire la tempête;
Le monde, que je hais, n'entendra plus ma voix.
A ma vieillesse errante accorde une retraite,
Seulement une pierre où reposer ma tête,
Et je serai content.. La profondeur des bois,
Le spectacle enchanteur des monts, de la verdure,
Le calme de tes eaux, une existence obscure,
C'est tout ce que je veux. Ne me repousse pas!
Banni de ma patrie, hélas! aucune terre
Ne veut me recevoir. De souffrir je suis las;
Et si pour moi ta plage est inhospitalière,
OÙ me rendre? Partout le sol fuit sous mes pas. fc
A ces cris do détresse, a cetto voix plaintive,
Les habitants de l'île accourent sur la rive.
Emus d'un saint respect, sur l'auguste vieillard
Ils fixent tous ensemble un avide regard;
Et, contemplant son front, imposant de génie,
Sa bouche, habituée à des flots d'harmonie,
Semblent chercher en lui des traits surnaturels,
Etonnés qu'il soit fait comme eux, simples mortels.
Ainsi, vieux et sans pain, plus grand par sa misère,
Aux pâtres de Sicos se présentait Homère.
Rousseau croyait avoir rencontré le repos.
Il osait espérer que nulle inquiétude
Ne viendrait affliger sa chère solitude.
• ig, Die fran/.OsUchc Schweiz und Savoyen. 13
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Der Berner Jura.
Il voulait fuir le monde, il lui devait ses maux:
Et, séparé trop inrà de ce moude illusoire,
Rêvait l'oubli comme il avait rêvé la gloire.
La paix semblait rendue à son coeur attristé.
Ce n'était plus l'auteur dont les lèvres puissantes
Aux hommes dans les fers prêchaient la liberté;
Ce n'était plus l'auteur dont les pages brûlantes
Respiraient de l'amour la tendre volupté:
Tantôt, portant ses pas aux champs du voisinage,
Il cherchait l'entretien du simple laboureur;
Tantôt, silencieux, perdu sous le feuillage,
Distrait, il observait un insecte, une fleur;
Ou bien, on le voyait, sur un lac indocile.
Abandonner aux flots sa nacelle mobile.
Sur ce beau lac, un jour, rêveur, inattentif,
11 laissait au hasard dériver son esquif.
Balancé mollement sur l'onde murmurante,
Que roulait avec peiue un vent léger du soir.
Le grand homme, penché sur la rame pliante,
Ecoutait sans entendre et regardait sans voir;
Puis il ferma les yeux sans s'en apercevoir.
Dors paisible, ô Rousseau! Souffle, ô brise légère!
Fais descendre sur lui le calme et la fraîcheur!
Ranima ce vieillard flétri par la douleur!
Songes riants, venez! et, pendant qu'il sommeille,
OffittS à son esprit, fantômes gracieux,
La douce illusion, bonheur des malheureux!
Mais il sourit déjà. Gardez qu'on ne l'éveille!
Il est peut-être heureux; sans doute, à son oreille
Résonnent les refrains qui charmaient son berceau.
Pour la première fois, dors paisible, ô Rousseau!
Quel tableau séducteur s'offre à ses yeux! Un rêve.
Des jours qu'il a vu fuir lui montre la moitié.
Seulement les beaux jours; le reste est oublié.
Une invisible main le saisit et l'enlève,
Le porte au sein des murs de l'ingrate Genève,
Et là, par un prodige, il redevient enfant.
Il retrouve tes jeux, ô maison paternelle!
Parfois, près du foyer où la flamme étincelle,
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Per Berner Jura
17U
Son vieux père lui dit: „Jean-Jacques, mon enfant,
Viens, parlons de ta mère", et l'embrasse en pleurant.
A ses yeux fascinés l'univers se colore;
L'air est plus embaumé, le soleil est plus pur,
Le concert des oiseaux plus ravissant encore,
Et le Léman, couvert des vapeurs de l'aurore,
Lui semble refléter un plus céleste azur.
UDd nun fUbrt der Traum ihm die schönen Stunden seiner Jugend
vor, immer bemüht, das Hassliche, das sie begleitet hat, aus seiner Er-
innerung zu verscheuchen; jetzt ist er Mann uud er ruft der Welt die
Worte zu, die Schiller in seine „Worte des Glaubens" aufgenommen hat:
,üer Mensch ist frei geschaffen, ist frei,
Und wilr' er in Ketten geboren.*
0 d'un rêve enchanteur ivresse passagère!
Les peuples engourdis, ranimés à sa voix,
Ouvrent leurs yeux tardifs pour chercher la lumière;
Et, respirant entin sous le règne des lois,
Le monde semble naître une seconde fois.
Jean-Jacques, enivré de joie et d'espérance,
Cherche a se dérober aux regards des mortels;
Et vainement il veut fuir leur reconnaissance:
Majesté du génie, ils t'offrent des autels.
Aber nichts ist schöner als die Schilderung, die J. J. Rousseau selbst
von den glücklichen Stunden gegeben hat, die er auf der Petersinsel ver-
lebte; sie ist in dem letzten Werke enthalten, das er verfasst hat (in den
Jahren 1777 und 1778), in den „ Rêveries du promeneur solitaire, cin-
quième promenade."
J. J. Rousseaus Aufenthalt auf der Petersinsel.
,De tontes les habitations où j'ai demeuré (et j'en ai eu de charmantes),
aucune ne m'a rendu si véritablement heureux, et ne m'a laissé de si tendres
rt'grets, que Vile de Saint-Pierre, au milieu du lac de Bienne. Cette petite
Ile, qu'on appelle à Neuchâtel l'île de la Motte, est bien peu connue, môme
en Suisse. Aucun voyageur, que jo sache, n'en fait mention. Cependant elle
est très -agréable, et singulièrement située pour le bonheur d'un homme qui
aime à se circonscrire.
Les rives du lac de [tienne sont plus sauvages et romantiques que celles
du lac de Genève, parce que les rochers et les bois y bordent l'eau de plus
près; mais elles n*« sont pas moins riantes. S'il y a moins de culture de
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1#0 Der Berner Jura.
champs et de vignes, moins de villes et de maisons, il y a aussi plus de ver-
dure naturelle, plus de prairies, d'asiles ombragés, de bocages, des contrastas
plus fréquents et des accidents plus rapprochés. Comme il n'y a pas sur ces
heureux bords de grandes routes commodes pour les voitures, le pays est peu
fréquenté par les voyageurs; mais il est intéressant pour des contemplatifs so-
litaires qui aiment à s'enivrer à loisir des charmes de la nature, et à se re-
cueillir dans un silence que ne trouble aucun autre bruit que le cri des aigles,
le ramage entrecoupé de quelques oiseaux et le roulement des torrents qui
tombent de la montagne. Ce beau bassin, d'une forme presque ronde, enferme
dans son milieu deux petites îles, l'une habitée et cultivée, d'environ une
demi-lieue de tour, l'autre plus petite, déserte et en friche.
D n'y a dans l'ile qu'une seule maison, mais grande, agréable et com-
mode, qui appartient à l'hôpital de Berne ainsi que l'ile, et où loge un re-
ceveur avec sa famille et ses domestiques. 11 y entretient une nombreuse basse-
cour, une volière, et des réservoirs pour le poisson. I/tle, dans sa petitesse, est
tellement variée dans ses terrains et ses aspects, qu'elle öftre toutes sortes de sites
et souffre toutes sortes de cultures. On y trouve des champs, des vignes, des bois,
des vergers, de gras pâturages ombragés de bosquets et bordés d'arbrisseaux de
toute espèce, dont le bord des eaux entretient la fraîcheur, Une haute terrasse
plantée de deux rangs d'arbres borde l'île dans sa longueur; et dans le mi-
lieu de cette terrasse on a bâti un joli salon, où les habitants des rives voi-
sines se rassemblent et viennent danser les dimanches durant les vendanges.
C'est dans cette île que je me réfugiai. J'en trouvai le séjour si charmant,
j'y menai une vie si convenable à mon humeur, que, résolu d'y finir mes jours,
je n'avais d'autre inquiétude sinon qu'on ne me laissât pas exécuter ce projet.
Dans les pressentiments qui m'inquiétaient, j'aurais voulu qu'on m'eût fait de
cet asile une prison perpétuelle, qu'on m'y eût confiné pour toute ma vie, et
qu'en motant toute puissance et tout espoir d'en sortir, on m'eût interdit
toute espèce de communication avec la terre ferme; de sorte qu'ignorant tout
ce qui se faisait dans le monde, j'en eusse oublié l'existence, et qu'on eût ou-
blié la mienne aussi.
On ne m'a laissé passer guère que deux mois dans cette île; mais j y
aurais passé deux ans, deux siècles et toute l'éternité, sans m'y ennuyer uu
moment, quoique je n'y eusse d'autre société que celle du receveur, de sa
femme et de ses domestiques, qui tous étaient, à la vérité, de très-bonnes
gens et rien de plus: mais c'était précisément ce qu'il me fallait. Quel était
donc ce bonheur, et en quoi consistait sa jouissance? J'entrepris de faire la
Flora pétrin sul aris, et de décrire toutes les plantes do l'île, sans en
omettre une seule, avec un détail suffisant pour m'occuper le reste de mes
jours
x ) On n'ignore pas que la botanique était un des goûts les plus vifa de Rous-
seau, qui a laissé dex fragmenta pour un Dictionnaire de botanique et des
Lei très sur la botanique. (Léon Feugère.j
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Der Berner Jura.
181
Hirn nVst plus singulier que les ravissements, les extases que j'éprouvais
à chaque observation que je faisais sur la structure et l'organisation végétale.
Au bout, de deux ou trois heures, je m'en revenais chargé d'une ample mois-
son, provision d'amusements pour l'apres-dinée au logis, en cas de pluie. J'em-
ployais le reste de la matinée à aller, avec le receveur et sa femme, visiter
les ouvriers et leur récolte, mettant le plus souvent la main a l'oeuvre avec
eux ; et souvent des Bernois qui nie venaient voir m'ont trouvé juché sur de
grands arbres, ceint d'un sac que je remplissais de fruits, et que je dévalais')
ensuite à terre avec une corde. L'exercice que j'avais fait dans la matinée,
et la bonne humeur qui en est inséparable, me rendaient le îvpos du dîner
très-agréable; mais quand il so prolongeait trop, et que le beau temps m'invi-
tait, je ne pouvais si longtemps attendre, et pendant qu'on était encore à
table, je m'esquivais et j'allai me jeter seul dans un bateau que je conduisais
au milieu du lac quand l'eau était calme; et là. m'étendant tout de mon long
dans le bateau, les yeux tournées vers le ciel, je me laissais aller et dériver
lentement au gré du vent, quelquefois pendant plusieurs heures, plongé dans
mille rêveries confuses, mais délicieuses, et qui, sans avoir aucun objet déter-
miné ni constant, ne laissaient pas d'être à mon gré cent fois préférables à
tout ce que j'avais trouvé de plus doux dans ce qu'on appelle les plaisirs de
la vie. Souvent, averti par le baisser 2 ) du soleil do l'heure de la retraite,
je me trouvais si loin do Vile, que j'étais forcé de travailler de toute ma force
pour arriver avant la nuit close. D'autres fois, au lieu de m'écarter en pleine
eau, je me plaisais à côtoyer les verdoyantes rives de l'ile, dont les limpides
eaux et les ombrages frais m'ont souvent engagé à m'y baigner. Mais une de
mes navigations les plus fréquentes était d'aller de la grande à la petite île,
d'y débarquer, et d'y passer l'après-dinée, tantôt à des promenades très- circon-
scrites au milieu des marceaux , des bourdaines 8 ), des persicaires 4 ), des
arbrisseaux de toute espèce, et tantôt m'étab lissant au sommet d'un tertre
sablonneux, couvert de gazon, de serpolet et de fleurs.
Quand le lac agité ne me permettait pas la navigation, je passais mon
après-midi à parcourir l'île en herborisant à droite et à gaucho, m'asseyant
tantôt dans les réduits les plus riants et les plus solitaires pour rêver à mon
aise, tantôt sur les terrasses et les tertres, pour parcourir des yeux le su-
') C'est-à-dire que je faisais descendre. Ce verbe est vieux et populaire ; il sig-
nifie proprement, descendre de la colline dans le vallon, par extension, aller d'un
lieu haut à un lieu bas. On dit: dévaler les degrés; dévaler de la montagne, de
son lit etc. Il signifie encore, faire descendre; dévaler du vin à la cave. Ronsard
a dit: Je semble (ressemble) au mort qu'on dévale à la fosse. (Bescher.)
*) Cet emploi d'un infinitif, pris comme substantif est un heureux emprunt de
Rousseau à nos anciens écrivains, qui l'avaient eux-mêmes imité des Grecs. Il est
surtout fréquent chez Àmyot (1513- 1593), l'excellent traducteur de Plutarquo, dont
Rousseau avait fait une étude très-profitable. (Léon Feugère.)
a ) Faulbaum.
*) Flöhkraut.
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182 Der Horner Jura
porbo et ravissant coup d'oeil du lac et de ses rivages, couronnés d'un coté
pur des montagnes prochaines, et, de l'autre, élargis en riches et fertiles plaines,
dans lesquelles la vue s'étendait jusqu'aux montagnes bleuâtres plus éloignées
qui la bornaient.
Quand le soir approchait, je descendais des cimes de l'île et j'allais vo-
lontiers m'asseoir au bord du lac, sur la grève, dans quelque asile caché: là,
le bruit des vagues et l'agitation de l'eau, fixant mes sens et chassant de mon
Ame toute autre agitation, la plongeaient dans une rêverie délicieuse, où la
nuit me surprenait souvent sans que je m'en fusse aperçu. Le flux et reflux
de cette eau, son brait continu, mais renflé par intervalles, frappant sans re-
lâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la
rêverie éteignait en moi, et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon
existence, sans prendre la peine de penser. De temps à autre naissait quel-
que faible et courte réflexion sur l'instabilité des choses de ce monde, dont la
surface des eaux m'offrait l'image; mais bientôt ces impressions légères s'ef-
facaient dans l'uniformité du mouvement continu qui me berçait, et qui, sans
aucun concours actif do mon âme, ne laissait pas de m 'attacher, au point l ) qu'appelé
par l'heure et par le signal convenu, je ne pouvais m'arracher de là sans efforts.
Après le souper, quand la soirée était belle, nous allions encore tous en-
semble faire quelque tour de promenade sur la terrasse pour y respirer l'air
du lac et la fraîcheur. On se reposait dans le pavillon, on riait, on causait,
on chantait quelque vieille chanson, et enfin l'on s'allait coucher content de
sa journée, et n'en désirant, qu'une semblable pour le lendemain.
Telle est, laissant à part les visites imprévues et importunes, la manière
dont j'ai passé mon temps dans cette ile, durant le séjour que j'y ai fait.
Qu'on me dise à présent ce qu'il y a là d'assez attrayant pour exciter dans
mon coeur des regrets si vifs, si tendres, et si durables, qu'au bout de quinze
ans il m'est impossible de songer à cette habitation chérie sans m'y sentir ù
chaque fois transporter encore par les élans du désir."
Professor Léou Peugère in Paris vorgleicht obige „reflexion sur Tin-
stabilité des choses de ce monde" mit folgenden Strophen aus Laniartines
Gedicht Je Lac":
Ainsi, toujours poussés vers do nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons- nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour? . . .
Un soir — t'en souvient-il? - nous voguions en silence,
Ou n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes Hois harmonieux! . . .
*) Der masse n, dass, wenn mich die Stunde und das verabredete Zeichen nach
Hause rief, ich mich nicht ohne Anstrengung von meinem Ruhesitze losreissen konnte.
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Der Berner Jura. ]j$3
0 lac! rochers muets! grottes! forêt obscur» 1
Vous quo le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez do cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir!
Dann knüpft L. Feugére folgende litterargesehichtlicho und ethische
Retraehtung daran:
, Cette Promonade, souvent citée comme l'un des chefs -d'oeuvre de
Rousseau, nous öftre le genre où il excelle: c'est la peinture du bonheur qu'il
a su parfois trouver dans la jouissance do lui-même et la contemplation de
la nature. — On sait quelle a été son influence singulière sur quelques-uns
des écrivains qui ont illustré la lin du dernier siècle OU le nôtre. Bernardin
de Saint-Pierre ') procède directement de lui. Bien des traces de sa vague
tristesse se retrouvent dans la création si originale de René 2 ). Mais, observe
M. Villemain 3 ), „ entre le dégoût ardent de Chateaubriand et la rêverie vapo-
reuse du philosophe, ou sent que tout un monde social s'est brisé et n'a pu
reprendre encore a la vie et au calme." Déjà ou a reconnu, par la citation
des Strophe« du „Lac", la vive empreinte des émotions et de l'éloquence du
Promeneur solitaire sur M. de Lamartine. C'est qu'en France, de même que
dans toute l'Europe, J. J. Rousseau a préparé ce qui fait la poésie de notre
temps, cette mélancolique contemplation de l'homme, dernier fruit des lu-
mières et de la satiété 1 ).*
Vom ethischen Standpunkte ans urtheilt L. Feugére sehr richtig
wie folgt:
,Ce désenchantement de la société et de la vie active, ce plaisir de ne
penser qu'a demi et de s'abandonner aux caprices des vagues rêveries, s'ils in-
spirent a Rousseau des accents d'une vraie et profonde mélancolie, sont aussi,
il faut le dire, un danger de sa séduisante éloquence. Lui-même le recon-
naissait dans une fort belle lettre' qu'il écrivait de son ermitage à un jeune
homme qui avait témoigné le désir de partager sa retraite: ,8*Ü m'appar-
tenait de vous donner un conseil, le premier quo je voudrais vous donner
serait de ne point vous livrer à ce goût que vous dites avoir pour la vie con-
templative, et qui n'est qu'une paresse de l'âme, condamnable à tout âge, et
surtout au vôtre. L'homme n'est point fait pour méditer, mais pour agir; la
vie laborieuse que Dieu nous impose n'a rien que de doux au coeur de l'homme
de bien qui s'y livre en vue do remplir son devoir . , .*
') Auteur des Harmonies de la Nature, des Etudes de la Nature, de
Paul et Virginie, né au Havre en 1 737, mort en 1814 près de Paris.
a ) Diener Roman Chateaubriands (1 768—1848) erschien im Jahr 1801; zwischen
Chateaubriands und Rousseaus Thätigkeit lag die französische Revolution.
s ) Villemain (1791— 1870), ausgezeichner Kritiker und Litterarhistoriker, Prof. an
der Sorbonne (der philosophisch-littcrarischen Faeultät der Universität) zu Paris.
•) Die moderne Litt erat ur hat indessen diesen Standpunkt grossentheils über-
wunden.
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1*4
Der Berner Jura.
Für ihn freilieh, für Rousseau war die Zeit «1er Thätigkeit vorüber;
verfolgt und geschmäht, wahrend er sicli von dem Streben beseelt fühlte,
nur für das Glück der Menschheit zu wirken, war er für die Aussen-
weit abgestorbeu; er suchte nur den Frieden und fand ihn hier auf dieser
einsamen Insel im Verkehr mit der Natur. „Dors paisible", ruft ihm
auch der Dichter A. Richard zu:
Dors paisible, ö Rousseau! Le destin, moins rebelle . . .
Mais soudain, aux abois de son dogue fidèle,
Le grand homme s'éveille et voit devant ses yeux
Un esquif dont la proue effleure sa nacelle.
On lui donne un message ... 0 surprise enteile!
Le sénat des Bernois le chasse de cos lieux.
In der That hatten die Berner Behörden die Grausamkeit, ihm zu
gebieten, ihr Land in kürzester Frist zu verlassen. Umsonst bat er um
eine kleine Verlängerung, ja nur um ein Gefängniss, um in Ruhe dem
Tode entgegeuzuharren. Sic trieben ihn fort, unbekümmert oh er unter-
wegs umkommen würde. Mit einem Geleitsbrief, den ihm seine Freunde
ausgewirkt hatten, kam er in Paris an; hier lernte ihn der englische
Gesandtschaftssecretär David Hume (bekannt als religiöser Skeptiker und
Geschichtschreiber, 1711 — 1776) kennen und nahm ihn mit nach Eng-
land. Als Rousseau, wie er meinte, den Boden der Freiheit betreten
hatte, fiel er mit dankbarem Entzücken seinem Retter um den liais;
ebenso schwärmerisch wurde er in London empfangen. Es war die letzte
Täuschung, die er erlebte. Rousseau und Hume waren zwei sich ganz
entgegengesetzte Naturen, jener von reizbarer Schwärmerei, dieser ein es
gut meinender, aber ruhiger Skeptiker, dessen scharfsinnige Zweifelsucht
wohl oft wie kalter Spott klang. Bald erschien diese Ruhe dem Sehwärmer
als Gleichgültigkeit, er wurde misstrauisch, missmuthig, und es kam zum
Bruch. Verzweifelnd an Allem floh der Unglückliche 1767 aus England
und kehrte 1770 nach Paris zurück, wo man ihn stillschweigend duldete.
Die Strasse, wo er ein armseliges Logis bewohnte und sich mit Noten-
schreiben ernährte, damals „rue Plâtriére", genannt, trägt jetzt seinen
Namen. Er wurde immer grämlicher, düsterer, sonderte sich immer mehr
von den Menschen ab; nur im Frieden der Natur bei seinen einsamen
Spaziergängen zog der Friede auf kurze Zeit in seine kranke Seele ein.
Bernardin de Saint-Pierre war einer der Wenigen, denen es gelaug
Zutritt bei ihm zu erhalten; wenn derselbe mit Rousseau ausgiug,
ihm im Tuileriengarten die spielenden Kinder zeigte und ihn daran er-
innerte, dass die Kleinen ihm, seinem Buche „Emil" diese freiere,
fröhlichere Kindheit verdankten, antwortete der innerlich Gebrocheue
mit ablehnendem mürrischem Tone. Und doch war sein Herz den sanften
Eindrücken nicht verschlossen, die ein solcher Anblick auf gefühlvolle
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Der Berner Jura.
185
Menschen macht So erzählt er in Keinen „ Rêveries" von einem Spazier-
gange, den er damals mit seiner Frau in das Boulogner Gehölz machte:
Rousseau in Gesellschaft von Kindern.
Un dimanche nous étions idlés, ma femme et moi. dîner à la Forte-Mail-
lot 1 ): après le dîner nous traversâmes le bois de Boulogne jusqu'à la Muette;
là nous nous assîmes sur l'herbe à l'ombre, en attendant que le soleil fût
baissé, pour nous en retourner ensuite tout doucement par Pussy. Une
vingtaine de petites filles, conduites par une religieuse, vinrent, les unes s'as-
seoir, les autres folâtrer assez près de nous. Durant leurs jeux, vint à passer
un oublieur 2 ) avec son tambour et son tourniquet, qui cherchait pratique;
je vis que les petites tilles convoitaient fort les oublies, et deux ou trois
d'entre elles, qui apparemment possédaient quelques liards 8 ), demandèrent la
permission de jouer. Tandisque la gouvernante hésitait et disputait , j'appelai
l'oublieur et je lui dis: Faites tirer toutos ces demoiselles chacune à son tour,
et je vous paierai le tout. Ce mot répandit dans toute la troupe une joie
qui seule eût plus que payé ma bourse, quand je l'aurais toute employée
à cela.
Comme je vis qu'elles s'empressaient avec un peu de confusion, avec
l'agrément de la gouvernaute, je les fis ranger toutes d'un côté, et puis passer
de l'autre côté l'une après l'autre, à mesure qu'elles avaient tiré. Quoiqu'il
n'y eût point de billet blanc, et qu'il revînt an moins une oublie à chacune
de celles qui n'auraient rien, qu'aucune d'elles ne pouvait donc être absolu-
ment mécontente, afin de rendre la fête encore plus gaie, je dis en secret à
l'oublieur d'user de son adresse ordinaire en sens contraire, en faisant tomber
autant de bons lots qu'il pourrait, et que je lui en tiendrais compte 1 ) Au
') Die Porte-Maillot, jenseits de« Triumphbogens gelegen, ist der nordöstliche
Eingang zu dem westlich von Paris gelegenen Boulogner Wäldchen; wendet man
sich von da aus links, so kommt man zu dem jetzt fast ganzlich abgebrochenen
Jagdschlösse la Muette in Passy, einer Ortschaft vor Paris, jetzt mit letzterem
verwachsen.
») Oublieur = marchand d'oubliés. Oublie, Oblate, eine Art Waffeln, äusserst
dünn (man sagt: mince comme une oublie), aus Mehl, Zucker und Eiern bereitet,
entweder tellerrund oder dütenförmig gerollt. Der Verkäufer trägt sie in einer Art
Trommel, auf deren Oberfläche ein Zifferblatt angebracht ist, und lässt gegen Ein-
satz mit einer Drehnadel darum spielen, zuweilen ist das Drehspiel abgesondert von
der Trommel. (Man sagt, der Verkäufer verstände die Drehnadel so zu lenken, dass
nie keine zu grosse Gewinnnummer anzeige.
*) liard, alte Scheidemünze; vier Liards machen einen Sou. Der Ruf: „Six
liards 1 six liards!'' hat sich im kleinen Hökerkram in Frankreich bis auf die jüngste
Zeit erhalten.
') Wie die meisten Winke, die Rousseau im r Emil" über Kinderer/.iebung ge-
geben hat so verdient auch dieser beachtet zu werden. Bei Kinderfesten, wenn ja
Glücksspiele eingeführt werden, die aber vom pädagogischen Standpunkte aus hier
ganz zu verwerfen sind, sollte wenigstens kein Kind leer ausgehen. Da wurde aber
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186
Der Berner Jura.
moyen de cette prévoyance, il y eut près d'une centaine d'oubliés distribuées,
quoique les jeunes filles ne tirassent chacune qu'une seule fois; car là-dessus
je tus inexorable, ne voulant ni favoriser des abus, ni marquer des préférences,
(pli produiraient des mécontements. Ma femme insinua à celles qui avaient de
bons lots d'eu faire part à leurs camarades, au moyen de quoi le partage de-
vint presque égal, et la joie plus générale.
Je priai la religieuse de tirer â son tour, craignant fort qu'elle ne reje-
tât dédaigneusement mon offre; elle l'accepta de bonne grâce, tira comme les
pensionnaires, et prit sans façon ce qui lui revint, .le lui en sus un gré infini,
et je trouvai â cela une sorte de politesse qui me plut fort, et qui vaut bien,
je crois, celle des simagrées. Pendant toute cette opération, il y eut des dis-
putes qu'on porta devant mon tribunal; et ces petites filles, venant plaider
tour à tour leur cause, me donnèrent occasion de remarquer que, quoiqu'il
n'y en eût aucune de joliè, la gentillesse de quelques-unes faisait oublier leur
laideur.
Nous nous quittâmes enfin très-contents les uns des autres, et cet après-
midi fut un de ceux de ma vie dont je me rappelle le souvenir avec le plus
de satisfaction. La fête, au reste, ne fut pas mineuse: pour trente sous qu'il
m'en coûta tout au plus, il y eut pour plus de cent écus de contentement;
tant il est vrai que le plaisir ne se mesure pas sur la dépense, et que la joie
est plus amie des liards que des louis. Je suis revenu plusieurs autres fois
à la même place, â la même heure, espérant d'y rencontrer encore la petite
troupe; mais cela n'est plus arrivé."
Das waren Lichtblicke in der Nacht seines Gemüthes, das immer
menschenscheuer wurde. Er, der Zeit seines Lebens sich in der Einsam-
keit so glücklich gefühlt hatte, fühlte sich nun im Alter um so unglück-
licher, weil er einsam war. Wie oft mag er sich in diesen dunklen
Stunden gefragt haben: wo sind meine Kinder? Dies ist die grösste
»Schuld, die auf seinem Herzen lastete, die der Bewunderer des grossen
Genius und Menschenfreundes so gern verschleiern möchte, die er aber
nicht verschweigen kann. War es Armuth, war es die verwickelte
Lage, in der er sich unter der Gesellschaft, mit der er lebte, befand, oder
was ihn sonst dazu trieb: Rousseau hat seine fünf Kinder in ein Findel-
haus geschickt und nichts wieder von ihnen vernommen. Die unselige
Wahl, die er in Betreff seiner Lebensgefährtin gethan, rächte sich auch
dabei; eine Frau von weiblichem Gefühl hätte dies nie zugelassen.
im Sommer lHbO von einem Sommerfest berichtet, an dem auch Kinder Theil nahmen:
,Für jüngere Knaben war eine Schnur vorhanden, an welcher allerlei Conditor-Klein-
odien hingen; da die Kinder aber mit verdeckten Augen nach der Glücksschnur
wandern mussten, so griffen freilich viele daneben. Um so glücklicher waren die,
in deren Händen sich ein guter Dissen fing." Ja, aber um so unglücklicher, ver-
stimmter, ärgerlicher die andern, wenn nicht gar Missguust und Scheelsucht ihr
kindliches Herz verdarb! Und doch hatten sich gewiss bei dem Feste alle Kinder
freuen sollen!
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Der Berner Jura.
1«7
Der denkende Biograph, der zugleich den Einfluss betrachtet, welchen
Rousseau» Individualität auf die weltgeschichtlichen Ereignisse geübt hat,
fragt sich, ob seine Individualität, aus der all seine Werke hervor-
gegangen sind, nicht eine andere geworden wäre, hätte er, statt über Er-
ziehung zu schreiben, die Erziehung an seinen eigenen Kindern vollzogen?
Die Frage ist eine vielfach verwickelte. Aber als Persönlichkeit hat sie
Rousseau selbst sicher zu seiner Selbstvernrtheilnng gelöst; dafür bürgt
der Schmerz und der Gram, der in seinen letzten Tagen an seinem Herzen
genagt hat; er war unglücklich. Gebüsst hat er schwer für seine Schuld;
ob er sie gesühnt hat, ist Gottes Geheimniss.
Als der Unglückliche nach einer Stätte seufzte, wo er ruhig sterben
könnte, bot ihm der Marquis de Girardin sein Landhaus zu Ermenonville
unweit Paris an. Im Mai 1778 zog Rousseau hinaus; schon am 2. Juli
desselben Jahres starb er, von einem Spaziergang zurückgekehrt, an
einem Schlagflusse. Er ward im dortigen Parke auf der Pappelinsel
beerdigt.
Die Franzosen stellen gern — und hierbei bricht die Erkenntnis»,
dass Rousseau keiner der Ihren, sondern ein Fremder, ein Schweizer
war, deutlich durch — einen Vergleich zwischen den letzten Tagen Rous-
seaus und Voltaires an, der, nicht ohne Chauvinismus, zu Ungunsten des
Ersteren ausfällt. Es soll nicht verschwiegen werden, was Vi net zu
schwach betont, dass Voltaire sich energisch der Opfer des katholischen
Fanatismus annahm, der in Frankreich damals noch wllthete; aber die
reiche unabhängige Stellung, in der sich Voltaire befand, ermöglichte
diesem eine erfolgreichere Wirksamkeit, während Rousseau stets in Ar-
muth lebte. Das Privatleben Voltaires war aber auch nicht fleckenlos.
Die Nachwelt artheilte milder über Rousseau. Das Gezänk, das ihm sein
Leben verbittert hatte, verstummte über seinem Grabe, und als nach
seinem Tode seine letzten Schriften, darunter die „Röveries", erschienen
waren, ergriff ein Gefühl mitleidsvoller Rührung das neu erwachsende
Geschlecht, und man sah in ihm nur den unglücklichen, boshaft verfolgten
grossen Genius. Madame Roland sog aus seinen Schriften die Begeiste-
rung, die sie auch im Tode nicht verliess; vor Allen aber war Rous-
seaus gleich geniale Landsmännin, Frau von Staël, von tiefer Sympa-
thie für ihn ergriffen; sie, die Schweizerin, verstand am besten den
Seelenschmerz des Schweizers, sie allein hätte ihn heilen können. Was
Rousseau fehlte, was all den grossen Geistern gefehlt hat, die im acht-
zehnten Jahrhundert in Frankreich gelebt haben, w T ar ein wahrhaft weib-
liches Herz. „La femme paraît jouer un grand rôle au XVIII. siècle;
elle en joue, en réalité, un petit. L'épouse et la mère n'influent que
très peu sur les meilleurs et plus fermes esprits do ce temps. Une
vraie femme est aussi ce qui manqua à Voltaire", sagt der Franzose
Eug. Noël.
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188 t )Rr Berner Jura.
Dass Rousseau aber als Schriftsteller Uûd Üenker von segensreichem
Einflüsse auf sein Jahrhundert gewesen sein muss, bezeugt nicht nur das
jedoch nicht ausgeführte Décret der constituirenden Versammlung von
1790, wonach Rousseau eine Bildsäule errichtet werden und das Piéde-
stal derselben aus den Steinen der Bastille hergestellt werden solle,
sowie die Bestattung seiner Gebeine im Pantheon am 11. October 1794,
sondera auch und weit mehr die Achtung der Verbündeten vor seinem
Gedächtniss, die bei ihrem Einzug in Frankreich 1815 die Gemeinde Er-
menonville von aller Kriegssteuer ausnahmen. Zu gleicher Zeit verletzten
französische Hände die Grabstätte im Pantheon und warfen die irdischen
Uebcrreste Rousseaus mit denen Voltaires in eine Kalkgrube. In neuerer
Zeit (1837) hat endlich auch Genf seinem grossen Bürger eine Bildsäule
errichtet.
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V.
Der Canton Freiburg.
Der Canton. Geschichtlicher Ueberblick.
Als besonderes Land erscheint das Gebiet dieses Cantons zuerst seit
der Einwanderung der Burgunden, es zerfiel damals in zwei Theile: den
Hochgau (pagus d'Ogo) oder Grafschaft Gruyère und den Ostgau,
das Uechtland, zwischen Freiburg und Bern, (beide heissen später die
Hauptstädte des Uechtlandes). In sprachlicher Hinsicht zerfällt er nach
den Dialecten (patois) in das pays Broyard im Westen, so genannt
nach dem Flüsschen la Broye, und in das Alpenlaud oder die Gruyère;
zu letzterem gehört als Unterabtheilung das pays cueéo, dessen Mittel-
punkt die Stadt Romont ist und das sich östlich an den Berg Gibloux
anlehnt.
Das Christenthum scheint in dieses Land erst durch die irischen
Mönche gekommen zu sein; aus der Zeit Columbans (t 615) oder seinér
nächsten Nachfolger stammt Château-d'Oex in der Gruyère. Der Haupt-
apostel dieses Alpenländchens war Donat (G24 — 666), Erzbischof von
Besançon und Bruder des Grafen Ramelène.
Neben dem Lehnsadel trat, wie schon erzählt wurde, unter den Zäh-
ringern das bürgerliche Element auf, zugleich brach aber auch der
Zwist zwischen dem romanischen und dem deutschen Stamme aus; der
eretre gewann die Oberhand, nur in der Stadt Freiburg selbst schwankte
zuweilen die Wage. Heute herrscht nebst dem Romand die französische
Spraehe vor, nur im Norden mischt sich das Deutsche ein. Ein allge-
meiner geschichtlicher Ueberblick ist schon früher gegeben worden; die
betreffenden Ereignisse berühren aber die Oertliehkeiten dieses Abschnittes
so nahe, dass sie ein wenig eingehender behandelt zu werden verdienen.
Nach dem Erlöschen des burgundischen Königsreiches war der
mächtigste Herr im Uechtland Rudolph von Rheinfelden, der hier und
im Aargau grosse Allodien besass. Dieser, der die Tochter der verwitt-
weteu Kaiserin Agnes aus ihrer klösterlichen Erziehung geraubt hatte
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190
Der Canton Freiburg.
nud sich mit Gewalt zum Schwiegersohn der Kaiserin gemacht hatte,
hatte sich von dieser auch das Herzogthum Sehwaben geben lassen, wo-
mit er in jener gesetzlosen Zeit die Regierung von Burgund verband.
Länger als zwanzig Jahre war er gewissermassen Vicekönig von ganz
Hclvetien, in Zürich hielt er Hof. Noch kecker ward sein Ehrgeiz, als
Papst Gregor VII. Kaiser Heinrich IV., den Schwager Rudolphs, in den
Bann gethan hatte. Zwar löste der Papst den Bann nach dem Tage von
Canossa, aber trotzdem Hess sich, während Heinrich noch in Italien weilte,
Rudolph durch Siegfried, Bischof von Mainz, der ihn sehou nach
Heinrichs III. Tode vorgeschlagen hatte, und Berthold von Zähringen auf
einem Tage zu Forchheim am 15. März 1077 zum Kaiser wählen. Ein
grosser Theil der deutschen Schweiz, darunter die Zähringer und die
Habsburger, ergriffen Partei für den Papst und Rudolph, die romanische
Schweiz aber erklärte sich gegen den „ Pfaffenkönig u ; hier stand an der
Spitze der antipäpstlichen Partei der Bischof von Lausanne, Burcard von
Oltingeu, ein verheiratheter Priester, der den Papst Gregor im Bunde mit
andern Bischöfen abgesetzt hatte und dafür von diesem exeommunicirt
worden war. Bis zu seinem Tode kämpfte dieser für Kaiser Heinrich IV.,
der ihn zu seinem Kanzler und Bannerträger ernannt hatte, zu ihm
standen auch die Bischöfe von Coustanz und Basel, aber das kleine Heer
von Heinrichs Freunden wurde von Berthold II. von Zähringen, Schwager
Rudolphs von Rheinfelden, geschlagen. Endlich machte Rudolps Fall bei
Merseburg 1080 den Verwüstungen ein Ende. Heinrich IV. hatte dem
Empörer das Herzogthum Schwaben genommen und es dem ihm treuen
Friedrich von Hohenstaufen gegeben, dieser aber mnsste es später mit
Berthold II. von Zähringen theilen, welch letztrer Reichsvogt von Zürich
mit dem Titel Herzog ward. Von hier an beginnt die Herrschaft der
Zähriugcr in der deutschen Schweiz (bis 1218). Wie gleichzeitig in dem
Hause Savoyen ein gefährlicher Feind für die Unabhängigkeit der roma-
nischen Schweiz erwuchs, ist schon hervorgehoben worden.
Letztre gehorchte grossentheils dem Grafen Wilhelm III. von Burgund,
dem Gemahl von Bertholds II. Tochter; dieser, der nur kürzlich eine
Priorei des Ordens von Cluny auf der Petersinsel gegründet hatte, fiel
durch Mördcrhaud; ebenso sein Sohn Wilhelm IV., der am 1. März 1127
in der Kirche vou Payeme ermordet wurde; zwei Ritter seines Gefolges,
Peter und Philipp von Glane, die ihn vertheidigen wollten, fielen neben
ihm. Peters Sohn wurde darüber von tiefem Gram ergriffen, er zog sich
in die Einsamkeit zurück und gründete das Kloster Hauterive, audert-
halhe Stunde Wegs vom Schlosse Fribor (Freiburg) 1137. Der natür-
liche Erbe der Grafen von Burgund war Graf Renaud; da aber derselbe
den Deutschen feindlich gesinnt war, so gab der Kaiser Burgund mit dem
Herzogstitel an Konrad von Zähringen, Bertholds II. Sohn und Onkel
des letzten Grafen Wilhelm. Zwar griff Renaud zu den Waffen, unterlag
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Der Canton Freiburg.
191
aber. So waren die Zähririger Herren den Züricligaus und Burgunds,
weleh letztrer Name sieh noch eine Zeitlang im Westen der romanischen
Schweiz erhielt.
Zu beachten! Damals, als die Zähringer von Norden aus und das
Haus Savoyen von Süden aus gefahrdrohend für Helvetien erwuchsen,
schlössen die Waldstätte ihren ersten Bund; im Jahr 1114 verbündeten
sich die Hirten von Sehwytz („Cives de villa Suites" nach einer Ur-
kuude) mit ihren Nachbarn von Uri und Uuterwald auf drei Jahre gegen
den Abt von Einsiedeln.
Die Stadt Freiburg.
Bei der Kaiserwahl 1138 unterstützte der Ziihringer Konrad die An-
sprüche Heinrichs des Stolzen von Baiern gegen Konrad III. von Hohen-
staufen, die wclfische Gesinnung herrschte bei den Zähringern vor; in-
dessen bewährte Berthold IV., Neffe Berthoids III. und Sohn Kourads
von Zähriugen, seine Roicustreue, indem er 1162 mit Friedrich I. nach
Italien zog. Dies hielt den Rothbart nicht ab, das cisjurauische Burgund
den Zähringern zu nehmen und zwar zu Gunsten seiner Söhne, und
Berthold nur die Reichsvogtei über Sitten, Lausanne und Genf zu lassen.
Aber auch die drei Bischöfe erkannten den Zähringer nicht au; in Wallis
kam es darüber zu blutigen Kämpfen, und die Bischöfe wahrten ihre Un-
abhängigkeit. Auch der Lehnsadel des Waadtlandes erhob sich gegen
Berthold IV.; zur Wehr gegeu diese Burgherren gründete nun letzterer
um 1178 die Stadt Freiburg im Uechtland; der Adel suchte den
Bau zu stören und die Maurer mnssten unaufhörlich die Kelle in der
einen, das Schwerdt in der andern Hand arbeiten; das Siegel vom Jahre
1225 uud die „Handfeste" (Urkunde) von 1249 sagen noch „Freiburg in
Burgund." Aus demselben politischen Beweggrund gründete Berthold V.
1191 die Stadt Bern. (Der vorher bestehende hieine Ort hatte noch
kein Stadtrecht gehabt.) Wie er damals auch die Orte Moudon, Thun
und Bertlioud zu Städten erhob, andere Städte neu befestigteren Bürgern in
diesen allen freie Verfassungen gab, wie dann diesesegensreichePolitik
der Städtegründer auch von den Nachbarn befolgt wurde, selbst von
den Feinden (vom Bischof von Sitten 1219), sei noch einmal hervorgehoben.
Berthold V. starb 1218 uud mit ihm erlosch sein Haus: es war ein
schicksalsschwerer Tod. Hätte dies Geschlecht länger regiert, so hätte
es sicher den schon keimenden Schweizerbund erstickt und eine Monarchie
gegründet. Von diesem Augenblick an fasst diesen Gedanken im Süden
das Haus Savoyen. Schon hatte Graf Thomas I. (1188 —1230) ausser
Unterwallis das ganze Uferlaud von St. Maurice bis Vevey, „le petit Cha-
ulais" genannt, inne, als er von Kaiser Philip]) von Schwaben (1198—1208)
im Jahre 1207 auch die Stadt Moudon abgetreten erhielt, die eben erst
von Berthold V. befestigt worden war. Es kam zum Krieg, der romanische
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lî)2
Der Canton Freiburg.
Adel des Waadtlaudtt, der sieh schon 11 ( J0 auf das Uechtland hatte stürzen
wollen, aher vom Herzog niedergeworfen worden war, stand auf Seiten
des sprachverwandten Savoyens, Berthold unterlag und schloss, durch
Vermittlung des Bischofs Roger von Lausanne, im Kloster Hautcrest
Frieden. Der Tod Bertholds begünstigte noch die Unternehmungslust
Savoyens: die Allodien und erledigten Lehen Bertholds gingen nämlich
auf seinen Schwiegervater Ulrich, Graf von Kyburg, über und dessen Sohn
Hartmann vermählte sich mit Margaretha, Tochter des Grafen Thomas I.
von Savoyen. Da nun Kaiser Friedrich 11. die Centralgewalt, welche die
Zähringer besessen hatten, nicht erneuerte, so stiessen die Savoyer Grafen,
wenigstens in dem romanischen Helvetieu, auf keinen ernsten Widerstand.
Ohne die deutschen, von den Zähringern gegründeten Städte
Bern und Freiburg war es um die politische und religiöse Frei-
heit der romanischen Schweiz geschehen. Freiburg selbst, das in
der Zeit des Interregnums den Grafen Rudolph von Habsburg zum Schirm-
vogt gewählt hatte, fiel später eino Zeitlang in die Hände Savoyens, und
selbst der heldenmüthige Widerstand der Genfer Bürger wäre vielleicht
fruchtlos geblieben, wenn ihnen Freiburg und Bern nicht zu Hülfe ge-
kommen wären.
Es waren zwei Schwesterstädte, verbunden durch einen Vertrag gegen-
seitigen Bürgerrechts (traité de eombourgeoisie), von denen Bern insofern
im Vorzug war, als es schon 1218 durch Kaiser Friedrich II. zur freien
Reichsstadt erklärt wurde; Freiburg, weil nicht auf freiem Boden erbaut,
gelangte dazu erst 1477 nach seiner Befreiung von Savoyen. Die Bürger-
schaft, die sich (wie auch die von Bern und Zürich) im 14. Jahrhundert
ihr erstes Rathhaus gebaut hatte, zerfiel im 15. Jahrhundert in drei Par-
teien, in eine schweizerische, eine österreichische und eine Savoyer Partei,
eine schlimme Lage, die Bern in grausamer Verblendung missbrauchte.
Und doch hatte Freiburg sich noch unlängst so grossherzig gegen die
Schwesterstadt gezeigt!
Die Wohlthätigkeit der Freiburger.
„Lors du grand incendie de 1405, qui détruisit une grande partie de la
ville de Berne, les Fribourgeois, oubliant les ravages des guerres précédentes,
envoyèrent de grandes provisions d'habillements et de comestibles et entretin-
rent pendant un mois, à leurs frais, cent ouvriers et douze chariots pour le
déblai des décombres. Un conseiller philantrope, Jean de Gambach, présidait,
à ces travaux. Les Fribourgeois acquirent une réputation de bienfaisance si
grande à Berne à cette époque, qu'un petit enfant à qui ses parents refusaient
du pain, s'écria: „Eh bien! puisque vous ne voulez pas me donner du pain,
j'irai en demander aux Fribourgeois. — De même, en 1535, lorsqu'un incen-
die ravagea la ville de Berne, les Fribourgeois se hâtèrent d'accourir et contri-
buèrent pour une somme considérable à la resonstruction de la ville." (Daguet.)
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Der Canton Freiburg.
m
In jener Zeit der Wirren erhob sich sogar ein Coriolan Guillaume
d'Avenchcs, gegen Freiburg, das endlich, von den österreichischen Her-
zogen, unter deren Botmässigkeit es stand, gleichgültig aufgegeben, am
10. Juni 1452 den Herzog von Savoyen (Louis 1440—1465) als Oberherrn
anerkennen musste. Die Versöhnung mit Bern, die zwei Jahre später
stattfand, schwächte indessen die Macht des Herzogs wieder. Unbeküm-
mert um ihren Savoyer Oberlehnsherrn kämpften auch die Freiburger an
Berns Seite wacker bei Grandson und Murten gegen Burgund und e r-
kämpften damit ihre Unabhängigkeit von Savoyen; im Jahr 1478
pflanzte Freiburg statt des Savoyer Kreuzes den deutschen Reichsadler
auf und verblieb nun als freie Stadt verbündet mit Bern und den Schweizern.
Die Eidgenossenschaft stand damals an einem schicksalsschweren
Wendepunkte. Bern, das immer von Ehrgeiz gestachelt worden ist, aber
auch mehr als alle andern Eidgenossen eine grossartige Politik verfolgt
hat, dachte nach dem Falle Karls des Kühnen aus Burgund einen den
Schweizern verbündeten Staat zu machen; die Franche-Comté verlangte
freiwillig den Anschluss an die Eidgenossenschaft für ewige Zeiten. Wäre
beides geschehen, so wäre das Uebergewicht im Bunde für immer
in die romanische Schweiz gelegt worden. Aber die kleinen Wald-
stätte, eifersüchtig auf Berns anwachsende Macht, und Ludwigs XL Gold
— denn die Bestechlichkeit war leider in die Schweiz eingedrungen —
hintertrieben Berns grossen Plan.
Die gleiche ängstliche Eifersucht der kleinen „Länder" (Schwyz, Uri,
Unterwaiden, Zug und Glarus) gegen die Städte (Bern, Zürich und
Luzera) verzögerte auch die Zulassung Freiburgs und Solothurns in den
Schweizer-Bund; ja der letztre drohte sogar in Folge des gegenseitigen
Misstrauens zu zerfallen, da versöhnte die Zwieträchtigen der ehrwürdige
Einsiedler Claus von der Flüe aus Unterwaiden, und Freiburg und Solo-
thurn wurden durch den Stanzer Vergleich zu Weihnacht 1481 in den
Bund aufgenommen, jedoch nicht auf gleichem Fusse mit den acht alten
Orten. Freiburg ist der erste romanische Canton, der in die
Schweizer Eidgenossenschaft getreten ist; aber, sagt Daguet,
„Fribourg était alors tout occupé à se dépouiller de ce qu'il avait d'idées
et de moeurs françaises, pour s'assimiler aux neuf autres Etats tout alle-
mands du corps helvétique." Er ist auch bis 1798 der einzige roma-
nische Canton der Eidgenossenschaft geblieben, zu welcher 1501 Basel
und Schaffhausen und 1513 noch Appenzell, letzteres als der dreizehnte
Canton traten. Das Waadtland gehörte zwar seit der Reformationszeit zu
Bern, ward aber als erobertes Land betrachtet und hatte keine staatliche
Selbstständigkeit. Wallis, wo Oberwallis 1475 das romanische Nieder-
wallis erobert hatte, war dann mit Bern in einen Bund getreten, gehörte
indessen (seit 1529) nur zu den „zugewandten Orten"; hier aber ist nur
von den wirklichen Cantonen die Rede. Genf dagegen, worin sich auch
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194 1>er Canton Freiburg.
dem Kerne nach die Geschichte der romanischen Schweiz eoncentrirte,
war ein sclbstständiger Freistaat, der sich als solcher durch einen Vertrag
der Combourgeoisie 1519 mit Freiburg verbündete; Letzteres aber, immer
entschieden katholisch gesinnt, löste denselben schon 1534, als Genf die
Reformation annahm. Schon dadurch erklärt sich die eigentümliche
Sonderstellung, die Freiburg der romanischen Schweiz gegenüber noch
heute einnimmt; weitere Ereignisse bestärkten dieselbe.
Lösung der Schweiz von Deutschland.
Das Schwergewicht der gesammten Schweiz lag nun in den deutschen
Cautonen und doch vollzog sich gerade damals jene Schwenkung, in Folge
deren sich die Schweiz vom deutscheu Reiche löste und mit Frankreich
den beklagenswerten Söldnervertrag abschloss, der — es ist dies zu
beachten! — in Freiburg bestätigt wurde. Die uuredliche Politik Kaiser
Friedrichs III. (1440 -1493), der 1444, um seine habsburgischen Erbgüter
wieder zu gewinnen, die wilden Armagnacs gegen die Schweizer in's
Land gerufen hatte, war nicht geeignet gewesen, den Erbhass gegen das
Haus Habsburg zu ersticken! Im Gegentheil sog die Eidgenossenschaft
aus dem Hcldentode ihrer Söhne bei St. Jakob au der Birs erst neue
Lebenskraft und, wie wir sahen, kam bald darauf der Name „Schweizer-
Bund" auf. Ein Dichter der romanischen Schweiz hat das Heldeuthum
der deutschen Schweiz gefeiert; wir lassen das Lied Richards auf die Er-
zählung Daguets folgen.
Die Thermopylenschlacht der Schweizer.
„Tout l'héroïsme des Zuricois n'eut pu à la longue résister aux Suisses,
si un secours extraordinaire ne fût venu faire diversion et attirer sur un autre
point l'attention des confédérés. L'empereur, impuissant a secourir lui-même
efficacement les Zuricois , était parvenu à intéresser a leur cause le roi de
France, Charles VIL, dont le royaume était couvert, de troupes indisciplinées
et formées de toutes nations. On appelait ces troupes les Ecorcheurs ou
les Armagnacs, du nom d'un chef qui commandait dans la guerre civile
précédente. Le roi les réunit, au nombre de 30,000 hommes, sous les ordres
de l'héritier do la couronne, le dauphin Louis. Lorsqu'ils arrivèrent près de
Baie, les Soleurois, aidés par des troupes de Berne, de Lucerne et de Baie,
assiégeaient la forteresse de Farnsbourg, appartenant au seigneur de Falkeu-
stein qui avait mis le feu à la ville de Brougg quelque temps auparavant.
Ceux-ci expédièrent en hâte des messagers au camp devant Zurich, pour de-
mander du secours contre les nombreux Armagnacs. „Co ne sont que de
pauvres Jacques 1 )", répondirent les assiégeants, et ils se contentèrent d'envoyer
') Le nom de pauvres Jacques (,armen Jaeken* en allemand) est à la (ois
une allusion à la Jacquerie ou révolte de* paysans en France, et la traduction
ironique de la dénomination d'Armagnacs. (Daguet)
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Der'Canton Freiburg.
195
à Famsbourg un renfort de 600 hommes, commandés par Antoine Russ, de
Lucerne. A la nouvelle que les Français rouvraient déjà les champs de
.Münchenstein, non loin de Baie, on expédia a leur rencontre ^00 des assié-
geants, et 600 hommes qui venaient de Zurich, dont faisaient partie 50 Neu-
ehàtelois, alliés fidèles de Berne. Chemin faisant, ces 600 hommes rencon-
trèrent deux chanoines de Neuchâtel qui revenaient du concile de Baie et
qui, tout effrayés par le spectacle des grandes forces de l'ennemi, cherchent à
dissuader ces braves gens de courir à une mort inévitable. „S'il en est
ainsi" , répond le chef bernois, Hans Matter, „et que nous ne puissions rom-
pre a la force les dits empêchements, nous baillerons nos Ames a Dieu et nos
corps aux Armagnacs.*
Le 26. août 1444, au point du jour, les Suisses, au nombre de 12. a
1600 (y compris le contingent de Soleure et de la campagne de Bàle), sur-
prennent 4,000 Armagnacs devant le village de Praticien; ils leur livrent un
combat sanglant, les repoussent dans leurs fortifications près de Muttenz, puis
les forcent d'en sortir et de se jeter dans les flots de la Birse qui coule
près de là.
Du haut des tours de leur ville, les habitants de Baie étaient témoins de
la valeur avec laquelle une poignée de Suisses tenait tête à un ennemi si su-
périeur en nombre. Tout à coup, sans attendre les ordres du conseil, un
boucher saisit la bannière et sort avec 3,000 hommes pour soutenir les con-
fédérés. Mais bientôt les cris de détresse des sentinelles placées sur les tours
les rappellent à la défense de leur cité, menacée par les mouvements de l'ar-
mée française. Acharnés au combat et bravant l'ordre des chefs qui veulent
les retenir, les confédérés, pendant ce temps, traversaient la Birse à la nage,
et arrivaient au rivage opposé, malgré les terribles décharges de l'artillerie,
dont toutes les forces étaient rangées sur les bords de la rivière. Bs pénè-
trent dans ces hordes innombrables, semblables à des anges exterminateurs.
Obligés de se séparer en deux corps, ils ne s'en battent pas moins, 500 dans
une île formée par la Birse, 1,100 autres derrière l'enclos do la léproserie de
St. -Jacques. Terribles comme des lions, les défenseurs de l'île luttent avec
acharnement jusqu'à ce qu'ils tombent sur les cadavres d'ennemis nombreux,
moins vaincus, dit un témoin oculaire 1 ), que fatigués de vaincre; tués, leurs
rangs étaient aussi serrés que pendant la bataille. Ceux de la léproserie com-
battaient avec non moins de valeur derrière leur mur; trois fois ils repous-
sèrent l'assaut; deux fois ils firent une sortie. „On vit", dit Aenéas Sylvius,
„des guerriers suisses arracher des javelots de leurs plaies sanglantes pour les
*) Le célèbre Aeneas Silvius Piccolomini, depuis pape sous le nom de Pie II.
Il était alors au concile de Baie en qualité de secrétaire. Cet auteur évalue l'ar-
mée française à 30,000 hommes et à 4000 les forces des Suisses. Même chiffre dans
les rapports autrichiens. Peut-être ces auteurs comprenaient-ils les liâlois dans leur
évaluation. (Daguet.)
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196
Der Canton Freiburg.
renvoyer à l'ennemi; d'autres, couverts de traits, s'élancer encore au milieu
des Armagnacs. Enfin le mur croula; l'hospice et la chapelle brûlèrent."
Tous les confédérés moururent en héros. On en trouva 99 étouffés dans
les voûtes des caves. Mais des milliers d'hommes et de chevaux ennemis
jonchaient la terre entre St.-Jacques et Prattelen.
A la fin de la bataille, qui avait duré 10 heures, le chevalier Bourkard
Münch, seigneur d'Angenstein et de Landskron, l'un des plus grands ennemis
des confédérés, parcourait à cheval le champ de bataille, accompagné de quel-
ques autres chevaliers. Foulant les caduvres des Suisses, il s'écria dans un
transport de joie barbare: , Maintenant, je me baigne dans les roses." Du
milieu des morts et des mourants, le capitaine Arnold Schick, d'Uri, se re-
lève et lui crie: „Baise encore cette rose-ci!" et lance au front de Bourkard
une pierre qui l'étend sans vie parmi ceux au courage desquels il insultait
avec tant de jactance et de lâcheté.
Douze à quinze cents confédérés moururent glorieusement à St.-Jacques;
trente-trois furent laissés grièvement blessés sur le champ de bataille; dix
seulement sauvèrent leurs jours par la fuite. Ils furent honnis dans toute
la Confédération pour n'avoir pas voulu partager en vrai Suisses le courage
des héros et la gloire de leur trépas.
Le dauphin s'arrêta sur le champ de carnage, et ne jugea pas à propos de
pousser plus avant. Plein de respect pour la bravoure surhumaine des confédérés,
il fit la paix avec eux à Einsisheim par la médiation des pères du concile de
Baie (28. octobre)."
Le Blessé de Saint-Jacques.
Poème de Richard d'Orbe.
Ils sont là douze cents couchés sur la poussière.
Les uns, et pour toujours, ont fermé leur paupière;
Les autres, moins heureux, dont le sang coule encor,
S'éteignent lentement, comme au lieu funéraire
D'épuisement expire un pale luminaire.
Ah! la journée est bonne, et d'un riche rapport!
On a bien moissonné sur ce champ de la mort.
Comment a pu tomber cette élite invincible
U'bommes aux bras de fer, aux indomptables coeurs?
Autour de chaque Suisse on voit dix agresseurs:
Combien donc étaient-ils pour cette oeuvre terrible?
La loi, que nul ici n'oserait violer,
Ordonne a tous les fils de la libre Helvétie,
Quand l'ennemi parait, dût-il les accabler,
Et fussent ils certains d'y laisser tous la vie,
De combattre à l'instant sans jamais reculer.
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Der Clinton Freiburg.
li>7
Pour plaire à l'empereur, Louis, dauphin de France,
Marchait sur nos cantons, suivi d'un nombre immense
De reltres, de routiers, écume de brigands,
Mélange impur d'Anglais, de Français, d'Allemands 1 ),
Habitués au meurtre et vivaut de pillage,
Craints des rois qui payaient leur féroce courage.
Ce torrent, qui portait le ravage en tous lieux,
Près de Baie roulait bruyant et furieux;
Mais là devait finir sa course vagabonde:
Une digue imprévue allait briser son onde.
L'orient blanchissait aux lueurs du matin.
Un ermite à genoux près d'une croix do pierre
Au Seigneur élevait ses mains et sa prière.
Tout à coup il entend un bruit sourd ot lointain,
Un bruit confus de pas et d'armures froissées,
De voix et de clameurs par la brise chassées.
D se lève, il regarde. Au penchant du coteau,
Il voit se dérouler sur la bruyère humide,
Comme à travers les prés un flexible ruisseau,
Comme un serpent qui court, secouant chaque anneau,
Le replis onduleux d'un bataillon rapide.
L'ermite reconnaît les soldats des cantons.
Voilà bien leur croix blanche, et voilà ces bannières
Que la victoire suit depuis cent ans de guerres.
„Moine, lui dit un chef, viens-tu des environs?
Où sont les Armagnacs? — Là bas, près de la ville;
Mais fuyez au plus vite! ils sont cinquante mille.
— Nous sommes douze cents. — Messire, au nom des saints,
Fuyez! ne faut 2 ) risquer des combats surhumains.
— Non, mon père; acceptons ce que lo ciel envoie!
Aujourd'hui, s'il le faut, baillerons avec joie
Nos corps à l'Armagnac et nos âmes à Dieu.
Va donc prier pour nous! le temps nous presse, adieu!"
Des yeux l'ermite suit la troupe valeureuse
Qui s'éloigne, se perd sur la route poudreuse,
*) Die Kriege wurden damals zu grossem Theil durch Söldnerbanden geführt,
die eich aus den roheßten Elementen aller Nationen zusammensetzten. War der
Krieg vorüber, so wurden sie verabschiedet, dann zogen sie oft plündernd und mor-
dend durch das Land.
») D. h. 11 ne faut . . . nous baillerons. Altertümliche Auslassung des Für-
worts aU Subject
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198
Der Canton Freiburg.
Et, marchant à grands pas, voit enfin les sillons,
Si loin que l'oeil s'étend, chargés de bataillons.
La mort est là, mais nul ne tremble; aux jours antiques
La peur n'approchait point des âmes helvétiques.
L'ennemi! l'ennemi!' Des rudes fils de Tell
Le courage bouillant s'irrite à cette vue.
Leur mâle front s'incline aux pieds de l'Eternel;
Puis, tous, brandissant hache, espadon ou massue,
Commencent, à grands cris, un combat immortel.
Robustes ouvriers, au travail dès l'aurore,
Au déclin du soleil ils combattaient encore.
Laissant le long du flanc tomber un bras lassé,
Tous, comme l'artisan qui finit sa journée,
Qui 1 ), plus tôt, qui, plus tard, la tâche terminée,
Se couchèrent enfin sur leur fer émoussé.
Le calme renaissait, et déjà les ténèbres
Enveloppaient ces champs de leurs voiles funèbres;
Le silence déjà revenait en vaiuqueur
Dans ces lieux pleins naguère et de bruit et d'horreur,
Quand un homme caché sous une armure sombre
Apparat, se glissant comme un larron dans l'ombre,
Qui tâtonne, s'avance, hésite, et puis soudain
Avance encore, et prend ce qu'a cherché sa main.
Ce guerrier marche, et tient son cheval par la bride;
Se courbe à chaque pas, et son regard avide
A l'entour avec soin fouille l'obscurité.
Mais bientôt il s'arrête; un reste de clarté,
Tout auprès, à ses pieds, lui montre une croix blanche.
Un soldat, dont le sang à gros bouillons s'épanche,
Sur un lit d'Armagnacs, par son bras abattus,
Vient de fermer les yeux pour ne les rouvrir plus.
Comme un loup affamé qui découvre une proie,
Le chevalier s'élance et pousse un cri de joie,
Foule cet inconnu, le frappe des talons,
Lui laboure les flancs de ses longs éperons,
Puis, traînant son cheval renâclant d'épouvante,
Qui se cabre et repousse uue tâche effrayante,
Il le force à pétrir du fer de ses sabots
Le cadavre glacé dont il brise les os.
Ensuite il va plus loin, cherche encore, et sa rage
A tout Suisso qu'il trouve adresse môme outrage.
') Qui — qui, die Einen — die Andern.
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Der Canton Freibnrg,
H ne se lasse point dans son acharnement i;
De fureur, de plaisir, il rugit sourdement,
Et s'écrie: „0h! je crois me baigner dans des roses!"
Quel est donc le guerrier qui fait si nobles choses?
Quel est cet ennemi qui ne respecte pas
Ces ennemis fameux, plus grands par leur trépas?
Ce chevalier félon, qui, pareil a l'hyène,
Sur des corps déjà froids vient aasouvrir sa haine;
Ce lâche, que ne tient ni honte, ni remords,
Ce vil corbeau qui n'ose insulter que les morts,
C'est Bourkardt On l'a vu toujours, dans les batailles,
Blême, a l'écart, trembler sous sa cotte de mailles;
Mais cette fois, du moins, sans risque et sans sueur,
Il veut, a son loisir, se venger de sa peur.
Or, un brave d'Altorf, Arnold, vieux capitaine,
Blessé mortellement, se mourait sur la plaine.
Il avait jusqu'au soir combattu, puis enfin,
Tous ses frères tombés, sentant venir sa tin,
Et son oeil affaibli se couvrir d'un nuage,
Et le sang inonder son corps et son visage,
La force lui manquant, lâchant son fer rompu,
Comme une tour minée il s'était abattu.
Là, priant, les deux mains jointes sur la poitrine,
Et remettant son àme à la bonté divine,
Dans un monde meilleur espérant le réveil,
Il allait s'endormir de son dernier sommeil.
Sa prière déjà devenait moins ardente,
Le souffle abandonnait sa bouche murmurante,
Quand un hurlement rauque, et suivi d'un second,
Vint rappeler la vie au coeur du moribond.
L'air était pur: la lune, outrant dans la carrière,
Versait à l'horizon sa tremblante lumière.
Arnold rouvre les yeux, et jotant au hasard
Sur tout ce qui l'entoure un incertain regard,
Voit marcher, voit courir, voit bondir sur l'arène,
Bourkardt, dont la furie aveugle se promène,
S'accroît d'un corps à l'autre, et raille sans pitié
Les augustes débris qu'il va broyant du pié')
Cette voix qui vomit l'injure et le blasphème
Ranime le soldat à son heure suprême.
') Des Reimes wegen darf pié anstatt pied gebraucht werden.
200
Der Canton Kreiburg.
Il écoute, surpris, ces imprécations;
Il comprend à la fin ces malédictions;
11 s'agite, il s'émeut, sur un bras se soulève
Deux fois, comme un fiévreux qui lutte contre un rêve;
Puis, soudain, secouant ses membres engourdis,
Il se dresse d'un coup sur ses genoux raidis.
Avec Bourkardt, alors, il se voit face a face.
Le chevalier demeuro immobile a sa place;
L'oeil hagard, il contemple, un frisson dans le corps,
Ce spectre qui surgit ainsi d'entre les morts,
Ce fantôme sanglant dont les terribles gestes
Des braves outragés semblent montrer les restes,
Et le courroux empreint sur ce front menaçant
Où l'astre des nuits jette un rayon pâlissant.
Il veut fuir, mais ses pieds sont cloués à la terre;
Et comme un condamné, quand sonne l'heure amère,
Il sent un froid mortel se glisser dans son coeur,
Le briser, et les dents lui claquer de terreur.
Le vieux lion réveille une force expirante;
A ses côtés il prend uno pierre pesante,
La lance au chevalier, qu'il terrasse: „Ah! voici;
Tiens, dit-il, tiens! baise encor cette rose-ci!"
Le chevalier roula, la tote fracassée.
Son cheval, au galop, s'enfuit, les crins tendus,
Et lo Suisse, épuisé, sans dire un mot de plus,
Adressant au Très-Haut sa dernière pensée,
Retomba pour toujours sur la couche glacée
Où dans leur sang gisaient déjà tant de héros.
Tout redevint ensuite et silence et repos.
Unter Friedrichs III. Sohn und Nachfolger, Maximilian, bildete sich
allerdings eine deutsche Reichspartei in Hern und den andern Städten
gegenübor der französischen Partei in den Waldstätten; aber das Gold
König Karls VIII. (1483—1498) gab der letztern bei der eingerissenen
Bestechlichkeit das Uebergewieht Während dem französischen Könige
bei seinem Zuge zur Eroberung Neapels 1494 mehr Schweizer Söldner
zuliefen, als er brauchen konnte, weigerten sich die Schweizer die Reichs-
steuer zur HegrUndnng einer deutsehen Reichswehr, den sogenannten ge-
meinen Pfennig zu bezahlen, wie sie auch aus Besorgniss für ihre ver-
brieften Freiheiten das Reichskammergericht nicht anerkannten. Ebenso-
wenig wollten sie dem schwäbischen Bunde zur Sicherung des Land-
friedens beitreten. Bei dem gegenseitigen Groll zwischen Schweizern und
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Der Cantou Freiburg.
201
Schwaben kam es 1499 zum Schwabenkriege, der beide Theile, am
meisten Schwaben, verwüstete, aber aueb reich an Heldenthaten war.
Daguet erzählt:
Wala der Glarner.
»Nulle guerre plus profonde en prouesses. L'une dus plus étonnantes
est celle de ce Wala, de Glaris, qui se défendit longtemps seul contre vingt
cavaliers et ne se rendit qu'après en avoir désarçonné plusieurs. Saisi d'ad-
miration pour ce preux, le chef des cavaliers ennemis le prit en croupe et
le ramena sain ot sauf dans ses foyers, en lui délivrant un certificat de sa
belle conduite, L'action de Wala a été immortalisée par la peinture et la
poésie nationale. Qui ne connaît la ballade vraiment épique de M. Richard,
commençant par ces vers:
Honneur de la patrie, etfroi des ennemis,
Roi des braves, salut, ô Wala de Glaris!
Patres, chantez Wala! Jamais dans une charge,
Plus rude combattant, par l'ennemi cerné,
Ne sut s'ouvrir chemin plus sanglant et plus large.
Jamais dans les périls son coeur n'a frissonné;
De deuil et de terreur il marche environné:
Son bras, qni fait toujours de mortelles blessures,
Comme un bras de géant enfonce les armures."
Die Ballade des romanischen Dichters erzählt den Ausgang nicht
ganz so wie Daguet; sie ist übrigens nicht das einzige Kunstwerk, das
aus der romanischen Schweiz zur Verherrlichung der deutschen Schweiz
hervorgegangen ist.
In dem Frieden zu Basel, der den Schwabeukrieg beendete, 22. Sep-
tember 1499, ist die Lostrennung der Schweiz vom deutschen Reiche that-
sächlich entschieden, rechtlich wurde sie erst im westphiUischen Frieden 1648
ausgesprochen ; nur der Form nach nannten sich die Schweizer bis dahin
noch Glieder des Reichs und Hessen sich von den Kaisern ihre Freiheiten
bestätigen. Es wurden nun, wie schon erwähnt, 1501 noch Basel und Schaflf-
hansen und 1513 Appenzell in die Eidgenossenschaft aufgenommen.
Bei dem eigenartigen Volksthum, das sich im Laufe der Geschichte
in der Schweiz gebildet hatte, war der Staatsverband mit Deutschland
auf die Dauer unmöglich geworden. Statt nun aber ihre Kräfte, die sie
dem deutschen Volk, aus dem sie doch hervorgegangen war, entzogen
hatte, im eigenen Dienste zu verwenden, vergeudete die Schweiz dieselben
im Dienste des französischen Königthums. „Die Schweizer mlissen ein
Loch haben," rief 1480 Rudolph Reding, die oberste Magistratsperson von
Schwytz, zur Entschuldigung. Die Schweizer GeschiohtBohreiber selbst
haben dies sogenannte „Iieislaufen" so scharf verurtheilt, dass Nichts
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202
Der Canton Freibarg.
mehr dagegen zu sagen bleibt; schon damals auch erhoben sieh in der
Schweiz Stimmen dagegen, selbst Verbote wurden hier und da von Zeit
zu Zeit erlassen; aber, sagt Daguet, die Gesetzgeber hatten selbst das böse
Beispiel gegeben und die Sitten und Gewohnheiten der Nation waren
mächtiger als alle Verbote, bei deren Ueberschreitung die Behörden durch
die Finger sahen. Hier soll nur die Rolle geschildert werden, welche
die romanisohe Schweiz bei diesem Vertrag mit dem franzö-
sischen Königthum gespielt hat.
Das ßeislaufen hatte schon früh begonnen; am Beginne des fünf-
zehnten Jahrhunderts standen Schweizer im Dienste von verschiedenen
Mächten. Der erste Bnnd mit Frankreich wurde 1452 und zwar mit
König Karl VIL geschlossen. Nach den burgundischen Kriegen, in denen
die Schweizer Wunder der Tapferkeit verrichtet hatten, wurden dieselben
von allen Seiten zum Kriegsdienste begehrt, sie waren gewissermassen
die Schiedsrichter des Schlachtenglückes in Europa geworden. Diese Rolle
behaupten die Schweizer von der Schlacht bei Murten bis zu der bei
Marignan, von ihrem grössten Siege bis zu ihrer grössten Niederlage
(1476-1516).
Die italienische, antifranzösische Politik der Schweiz unter Matthäus Scheiner,
Bischof zu Sitten,
„Le demi-sièclo qui s'écoule entre ces deux journées est le plus brillant
de nos annules. Mais cet éclat extérieur est chèrement acheté par le progrès
de la démoralisation et le déclin toujours plus rapide des moeurs et des in-
stitutions de la vieille Suisse . . . Effrayée des symptômes de démoralisation
qui se manifestaient de tous côtés en Suisse, la diète rentra en elle-même et
jura aux pieds des autels d'abolir les pensions que la France payait aux
gouvernants, et le service mercenaire. La peine capitale fut prononcée
contre les réfractaires. Mais l'or de Louis XII., roi de Franco (1498 — 1515)
eut bientôt fait oublier ce serment. Conrad Schwend, bourgmestre de Zurich,
secondé par l'évêque de Lausanne, Aymon de Monttaucon, et celui de Genève,
Jeun -Louis de Savoie, livre de nouveau sa patrie à la France. Les guerriers
suisses combattent „sous les lys jaunes" (les couleurs de la France sous
Louis XII) à Naples, en Lombardie, à Gênes et à Agnadel, ce tombeau de la
puissance vénitienne (1509). La malheureuse république avait cherché en
vain a se rendre sa soeur des Alpes propice, par des ambassades réitérées.
Mais Louis XII., ayant tiré des confédérés ce qu'il voulait, crut pouvoir se
dispenser de tout ménagement à l'égard de ces mercenaires et refusa d'acquitter
les pensions promises. Alors un grand ennemi des Francais, le pape Jules II.,
venait de monter sur le trône pontifical (1503 — 1513) et n'eut qu'une pensée
jusqu'à sa mort: , Chasser les Français de la péninsule." H trouva un redou-
table soutien de sa politique et un exécuteur persévérant de ses dessins dans
l'évêque de Sion, Matthieu Schinner. Co prélat, plein d'audace et de gé-
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Der Canton Freiburg.
203
nie, obtint de la diete de Lueerne uue levée de G000 Suisses qu'il conduisit
dans la Lombardie (1510). Mais quelques chefs suisses et le fameux intri-
gant Georges Supersax, Valaisan et ancien protecteur de Schinner, qui avait
passé du parti du pape à celui de la France, arrêtèrent l'expédition à Chiasso.
Schinner, obligé de s'enfuir déguisé en lépreux, se réfugia a Rome. Mais le
triomphe de Supersax n'avait pas élé d'une longue durée; excommunié, il
avait été proscrit à son tour. Une nouvelle expédition eut lieu en novembre
1511, et donna lieu à quelques beaux faits d'armes — les Fribourgeois sur-
tout s'y distinguèrent —, mais sans résultats positifs. Sur ces entrefaites, la
Sainte Ligue s'étant formée contre la France, une troisième expédition eut lieu et
eut de tout autres conséquences. Vingt mille confédérés, conduits par Schinner,
s'emparèrent en sept semaines de toute la Lombardie et méritèrent le beau
titre de libérateurs de l'Italie et de ^défenseurs de la liberté de l'Eglise 14 ,
que leur accorda avec de magnifiques récompenses le pape Jules II. Les
prédicateurs, du haut des chaires, les comparaient ,au peuple de Dieu." Le
duc de Milan, Maximilien, rétabli par les Suisses sur le trône ducal, aban-
donna aux cantons la possession de Bellinzona, Lugano, Lucurno et des autres
bailliages qui forment aujourd'hui le canton du Tessin et la Suisse italienne.
Les Grisons obtinrent la restitution du pays de la Valteline et de Chiavenne
que l'évôque de Coire avait possédé anciennement.
L'année suivante, les Français ayant voulu reconquérir la Lombardie, les
Suisses prirent de nouveau les armes, et la grande bataille de Novare brisa
une seconde fois la puissance française dans la péninsule (6. juin 1513). Le
rôle européen des Suisses avait commencé avec les gueires de Bourgogne.
La bataille de Novare marque le point culminant de ce rôle et de la grandeur
militaire des confédérés. Dans cette période des annales suisses, un homme
occupe la place principale et domine la scène; cet homme est le prélat va-
laisan ou cardinal de Sion, Matthieu Schinner. Ridiculement loué par les uns,
rabaissé par d'autres, le cardinal de Sion demeure, en dépit de ces exagéra-
tions, l'une des plus spirituelles et des plus grandes figures de l'histoire
suisse. Un instant indécis entre Louis XII. et Jules IL, Schinner se décida
pour ce dernier, et deux pensées remplirent dès lors sa vie d'homme politi-
que et de prince de l'Eglise: „ arracher le Valais a l'influence de la France;
en même temps, seconder les efforts que faisait Jules II. pour chasser les
Français de la péninsule et y établir la suprématie temporelle du saint-siége.*
„Ce soldat tondu, disait le roi de France, m'a donné plus de besogne avec sa
langue que les longues piques de ses compatriotes." Jules II. lui avait donné
le chapeau de cardinal (20. mars 1511), le premier et le seul qui ait cou-
vert un front suisse. (Le cardinal Duperron. né à Orbe, n'est Suisse que de
naissance. Il en est a peu près de même du cardinal Juan d'Estavayer (1349),
dont on voit le portrait dans la maison Mollondin à Soleure. On ne peut
appeler Suisses les cardinaux de Genève.) Il faut le dire à la louange de
Schinner, il ne perd jamais de vue l'honneur national; dans les camps et les
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Der Canton Kreil» urg.
cérémonies publiques, il veut que ses compatriotes aient le pas sur tous les
autres peuples.
Le sang de 1500 confédérés fumait encore dans les champs de Novare,
que déjà le parti français recommençait à s'agiter en Suisse. Un soulèvement
populaire éclata dans plusieurs cantons contre les partisans de Louis XII,, le
sang de plusieurs conseillers coula sur l'éehafaud. Mais la haine contre la
Franco n'était pas assouvie. Un plan d'invasion de ce royaume par l'Empe-
reur, l'Angleterre, l'Arragon et les Suisses réunis, fut accueilli avec transport
à la diète de Zurich. Et pendant que les Anglais débarquaient à Calais et
que les Aragonnais envahissaient la Navarre, 30,000 Suisses et Impériaux
marchèrent sur Dijon. Mais arrivés devant cette ville, les chefs suisses se
laissèrent corrompre par La Trémouille, qui commandait pour le roi, et l'in-
fluence française fut assez forte pour empêcher l'alliance que sollicita à plusieurs
reprises Henri VIII., roi d'Angleterre. Le crédit de Schinner et du parti romain
baissait visiblement en Suisse et en Valais, lorsque Louis XII. mourut et laissa
le trône a François I. (1515 — 1547).
Le prétentions hautement avouées de ce prince sur le duché de Milan
ravivèrent toutes les haines contre la France et fournirent au cardinal le moyen
de lever une année de 30,000 hommes destinée à défendre la Lombardie.
Mais les chefs de Berne, de Zurich et de Lucerne refusèrent de combattre,
Schinner et Zwingli, alors grand ami du cardinal, exhortèrent inutilement les
Suisses au combat; ils eurent la douleur de voir François I. pénétrer eu Pié-
mont sans coup férir et les généraux suisses traiter avec lui à Galérato (H. sep-
tembre 1515). Un hardi stratagème du cardinal fit rompre cette honteuse
paix et donna lieu à la fameuse bataille de Marignan. Les Suisses firent une
résistance terrible;! pendant deux jours (le U. et le 15. septembre 1515)
la bataille continua, acharnée, sanglante, une «bataille de géants," disaient les
contemporains. A la tête des deux armées, quand, le 15. septembre, elles se
trouvèrent de nouveau en présence, marchèrent François I et Schinner : Fran-
çois L couvert, d'un manteau d'azur parsemé de lis d'or; Schinner la pique
au poing et un manteau pourpre sur l'épaule. La mêlée devint terrible, et la
victoire était vivement disputée, lorsque tout à coup, sur les derrières de l'armée
fédérale, retentit le cri de guerre de l'année vénitienne: Marco! Marco!
Saint-Marc! St-Marc! Se voyant pris entre deux feux, les chefs suisses don-
nèrent le signal de la retraite. «Les dompteurs de princes* se replièrent en
bon ordre, sans avoir été poursuivis par l'ennemi, qui témoignait ainsi de son
respect pour leur héroïsme. On frappa unonitdaille avec ces mots: „ François
a vaincu ceux que César seul avait pu vaincre" (Daguet).
Der Verlust der Schlacht von Marignan <» hatte den Sturz Schemers
zur Folge; wohl wehrte er sich eine Zeit lang, aber vergebens; er starb
am 30. September 1522 in Rom Sein unversöhnlicher Feind Georg
') Einen schönen Zug auH Hcinem Privatleben erzählt Daguet: , I >an sa jeunesse,
lorsqu'il était encore pauvre étudiant, il avait reçu les secours d'une brave femme
Der Canton Freiburg.
205
Supersax war nicht viel glücklicher, eine neue Partei erhob sich in Wallis
gegen ihn und er starb flüchtig in Vevey, wo man in der Hauptkirche
sein Grabmal sieht. Mit Scheiner fiel aber auch die unabhängige äussere
Politik der Schweiz und die von ihr vertheidigte Unabhängigkeit Italiens.
Freilich war der Fall der letztern insofern kein UuglUck, als sie mit dem
römischen Papstthum verbunden war. Julius II. war ein italienischer
Patriot, indem er die Fremden aus Italien vertreiben wollte, aber nun
sollte der Monarch Italiens der Papst sein. Welche Gefahr damit für
die Welt verbunden war, liegt auf der Hand. Für diese Politik trat die
Schweiz unter Scheiners Führung ein, sein Fall war darum ein Segen
und es ist eine bedeutsame Füguug, dass Scheiners Freund und eifriger
Kampfgenosse, Zwingli, selbst den Kampf gegen das päpstliche Rom begaun.
Friede zu Freiburg und Bundesvertrag der Schweiz mit Frankreich.
Leider aber begab sich nun die Schweiz aller selbständigen thätigen
Politik nach aussen, die „Bezwinger der Fürsten", wie sie damals genannt
wurden, traten nun durch den Frieden zu Freiburg 1516 in den Sold
des Königs von Frankreich. Das Gold Frankreichs und das Ansehen des
Siegers vereinigten die eine Zeit lang noch gespaltenen Cantone, sie ver-
pflichteteten sich zu einer Truppenaushebung von sechstausend bis (in
Kriegszeiten) sechzehntausend Mann gegen zweitausend Francs jährliche
Subsidiengelder an jeden Canton, andere grosse Entschädigungssummen
nicht mit eingerechnet.
„Tel est ce traité de Fribourg, base de tous les traités conclus depuis
avec les successeurs de François I. et qui, selon l'expression de Chateaubriand,
„no laissait aux Suisses que l'honneur de verser leur sang pour la France."
Dès ce moment, incorporés aux années françaises, les Suisses sont réduits
au rang de simples mercenaires et n'interviennent plus comme nation dans
les guerres étrangères. Au rôle d'arbitres de l'Italie et de \[& politique
européenne que leur avaient valu leurs victoires et les grands desseins du
cardinal de Sion, succède celui de champions et de promoteurs de la
grandeur et du despotisme des rois de France. Pendant trois siècles, la Suisse
semble s'être transformée en une colonie et une pépinière do soldats de la
France." (Daguet.)
Diesem „ewigen Frieden" folgte noch 1521 der offensive und defen-
sive Bundcsvertrag, worin die jährlichen Subsidiengelder auf 3000 Francs
erhöht wurden.
Von Deutschland war die Schweiz unabhängig geworden, sie gerieth
datür in eine um so tiefere Abhängigkeit von Frankreich. Doch, wie
de Berne, presque aussi pauvre que lui. Passant dans cette ville un grand nombre
d'années après, il se souvint de la pauvre veuve, fit servir dans sa mansarde un
splendide festin, auquel il assista avec les personnes de sa suite, et laissa en ca-
deau à sa bienfaitrice toute l'argenterie qui avait paru sur la table."
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206 r,Pr Cnnton Freibarg.
schon betont wurde, bestand der Schweizer Bund damals nur aus
deutschen Cantonen, das einzige Freiburg ausgenommen. Während das
kleine, aber glaubensstarke Genf sich fllr die Reformation aufopferte und
allen Opfern des katholischen Fanatismus Frankreichs mit Gefahr fllr
sein eigenes Staatswohl eine Zufluchtsstätte eröffnete, kämpften die deut-
schen Schweizer unter Karl IX. gegen die französischen Protestanten.
Einmal, am 2!h September 1567, war Karl IX. und seine Mutter, die ver-
ruchte Katharina von Medici, in Meaux von den Protestanten unter dem
Prinzen von Coudé, dem Admirai Coliguy u. A. umzingelt und in Gefahr
gefangen genommen zu werden; da wurde der König durch die Schweizer,
die ihm unter Pfyffer (ans Luzern) aus Château-Thierry zu Hülfe eilten,
befreit und nach Paris zurückgeführt, eine That, die mit dem Rückzug
der 10,000 verglichen worden ist.
Ehre dem Ehre gebülut! In dem Heere der Protestanten kämpften
dagegen Söhne der romanischen Schweiz und zwar Neuchâteller,
an ihrer Spitze die berühmten Namen Hory und Tribolet
Zwei Jahre nach diesem Unfall bereitete der Herzog von Anjou, der
spätere Heinrich III., bei Jarnac und bei Moncoutour den Protestanten
eine vollständige Niederlage. Jedesmal trug die Tapferkeit der Schweizer
zum Siege bei; sie hatten damals zwei talentvolle tapfere Officiere aus
Freiburg, Pierre de Cléry und Jean de Lanthen-Heidt , zu Anführern.
Dieser Erzählung fügt Daguet Folgendes hinzu : „Die Geschichte der
Dienste im Auslande hat einem rühmlichen Zuge immer eine beschimpfende
Scene beizugesellen. Unter der Regierung Karls IX. lieferte die Schweizer
Garde des Herzogs von Anjou zu dem Werke voll Blut und Verrath, das
man „die Bartholomäusnacht" nennt, ihr Contingent bezahlter Meuchel-
mörder; und wenn der Züricher Rust als Vertheidiger der Thlire des
alten Admirai Coliguy fällt, so theilt der Freiburger Fourrier Koch mit
einem Böhmen >) die traurige Ehre, dem Haupte der Protestanten die ersten
Streiche versetzt zu haben!" 0 Freiburg! Freiburg! Du verirrtes Kind
der edlen hochherzigen romanischen Schweiz!
Freiburgs französisch-römischer Charakter.
Es ist wirklich nicht von ungefähr, sondern höchst charakteristisch,
dass gerade Freiburg diesem Friedensvertrage seinen Namen gegeben hat
Gleich von Anfang charakterisirt sich diese Stadt durch eine unselige
Verquickung der römischen und französischen Politik. Am 18. März 1511
') Der Name desselben war Dianowicz, ein echt slavischer Name; dass Diano-
wicz, wie fast alle Czechen, auch deutsch sprechen mochte, thut nichts zur Sache.
Die Franzosen nannten ihn Besme d. h. Böhme. Der französische Geschicht-
schreiber Duruy erzîlhlt aber so: „Un Allemand, Besme, entra le premier dans la
chambre"; er halt den Volksnamen lür einen Personennamen. Dianowicz war
ein Böhme, aber kein Deutscher, sondern ein Slawe.
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Der Canton Fioiliurp.
•207
Hess hier der Bannerherr Pierre Falk, Führer der römischen Partei, den
Schultbeissen d'Arsent, Führer der französischen Partei in diesem Canton,
in Folge eines von ihm (Falk) hervorgerufenen Volksaufstandes ent-
haupten; dann überbrachte derselbe Falk den Friedensvertrag dem Königo
von Frankreich, der ihn am 29. November 1516 in der Notre- Dame-Kirche
zu Paris bestätigte. Und gerade zu dieser Zeit erwarb sich Freiburg so
grosse Verdienste um die Zukunft der Schweiz, der romanischen insbe-
sondere, indem es Genf im Kampfe um seine Unabhängigkeit gegen den
Herzog von Savoyen so kräftig unterstützte und mit der tapfern Bürger-
stadt einen Bürgerrechtsvertrag (traité de combourgeoisie) abschloss. Zwar
wurde es auf das Drängen des Herzogs von Savoyen von der Tagsatzung
zu Zürich im März 1519 gezwungeu, diesen Vertrag wieder aufzuheben und
das preisgegebene Genf sah seine edelsten Patrioten, Berthelier, Ana';
Lévrier u. A. auf dem Schaffotte verbluten. Aber die eidgenössische
Partei Genfs kämpfte unerschrocken fort und am 12. März 1526 schloss
diese heldenmüthige Stadt einen neuen Bund auf 25 Jahre mit Bern und
Freiburg. „En ce jour mémorable, Genève, de ville savoyarde, était de-
venue une ville suisse." So sagt eiu Genfer Schriftsteller, und dies Be-
kenntnis8 bleibt ein stetes Ehrenzeugniss für Freiburg wie für
Bern. Kampf und Gefahr war darum für Genf noch nicht vorüber;
nachdem aber ein Heer von 15,000 Schweizern Savoyen zum Frieden von
St. Julien, bestätigt in Payerne (30. Oktober 1530), gezwungen hatte
wollten Bern und Freiburg dem Bunde entsagen. In der That zogen sich
die Berner Magistratspersonen zurück. Aber die Freiburger, diese „au-
ciens pères et protecteurs", wie man sie in Genf nannte, erneuerten
freudig den Bürgerrechtsvertrag (combourgeoisie), und in dem Sinnspruch,
den die Genfer damals annahmen: „Post tenebras spero lucem! Nach
der Finsterniss hoffe ich auf das Licht!" malt sich das Vertrauen auf
eine bessere Zukunft.
Das Licht zog ein in Genf, Freiburg verharrte in der Nacht. Farel,
der Apostel von Neuchâtel, hatte das Evangelium in Genf gepredigt,
zwei Parteien, die „lutherische" und die katholische hatten sich hier ge-
bildet und Freiburg unterstützte die letztere, sogar mit Waffengewalt.
Aber Bern, das seit 1527 die Reformation angenommen hatte, griff für
die erstere ein und Genf schwor den katholischen Glauben ab; da
zerrissen die Freiburger, die sonst so treuen und bewährton Freunde
der Genfer, ihren Bund (16. Mai 1534) für immer! Als darauf Bern
(1536) den entscheidenden rettenden Schlag that, den Krieg in das Sa-
voyer Land trug und das Waadtland eroberte, da griff allerdings Freiburg
mit zu, aber mit Schmerzen, denn es galt einen katholischen Fürsten zu
berauben, und im Interesse des Katholicismus selbst, damit nicht
das ganze Savoyerland nördlich vom See an das protestantische Bern fiele;
es bemächtigte sich der Städte Romont, Rue, Estavayer u. a. nebst ihren
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208
Der Canton Freiburg.
Gebieten; aus demselben Interesse riss Wallis Monthey und das Land Gavot
an sich. Zwar hatte es auch in Freiburg aufgeklärte Männer gegeben, die
mit den überkommenen Irrthümern und Missbräuchen der Kirche freudig
brachen; aber sie mussten fliehen. Zu ihnen gehörte der Amtssohreiber
Giroud, der nach Bern ging, wo man seinen französischen Namen Zyro
sprach und schrieb ; er erhielt hier später das ehrenvolle Amt eines Kanzlers
der Republik. Als der Herzog von Savoyen 1564 unter Kriegsdrohung
die ihm entrissenen Provinzen zurückverlangte und dabei von den katho-
lischen Cantonen, aber auch von Zürich, unterstützt wurde, mussten sieh
Bern und Wallis im Vertrag von Lausanne (30. Oktober 1564) zur Rück-
erstattung eines Theiles ihrer Eroberungen bequemen, wodurch das Land
Gex und das südliche Ufer des Genfer Sees wieder Savoyen und dem
Katholicismus verfiel. An der Spitze der kriegerischen Partei, die zum
Widerstande trieb, stand der vertriebene Freiburger Zyro; sein von Eifer
ftir die Kirchenverbesserung und die nationale Ehre glühendes Herz em-
pörte sich bei dem Gedanken, Gebiete aufzugeben, die durch 31jährige
Verbindung mit der Sohweiz schweizerisch geworden waren. Nur Frei-
burg, das die Kirchenverbesserung von sich stiess, behielt die gemachten
Eroberungen.
Die Apostel des Lichtes hatte Freihurg von sich gestossen, die Apostel
der Finsterniss nahm es auf. Im Jahr 1581 zogen die Jesuiten hier
ein. Der Erzbischof von Mailand, Carlo Borromeo, hatte schon 1574 Luzern
bewogen, sie aufzunehmen, 1578 setzten sie sich in Pruntrut fest und 1583
auch in Wallis. Aber Freiburg, wo der erste deutsche Jesuit, Peter Ca-
nisius, sich niederliess, galt seitdem als die Metropole des Ordens in der
Schweiz. Demselben Borromeo zu Ehren nannte sich auch der Sonderbund,
den die siebeu katholischen Cantone 1586 zur Wiederherstellung des alten
Glaubens schlössen, „der goldene Borromäische Bund." Die „Apostel
der Finsterniss" wurden die Jesuiten genaunt. Schon in der ersten Hälfte
des sechzehnten Jahrhunderts datirte der berühmte Gelehrte C. Agrippa
einen Brief aus Freiburg, „ ville dépourvue de toute espèce de science et
de littérature" (nach Daguets Uebersetzung). Wie sollte es nun besser
werden? Daguet, selbst Freiburger und Katholik, sagt: „ Tout le système
d'instruction des jésuites était calculé pour combattre le protestantisme et
faire de la science l'auxiliaire de la théologie. Un ton dogmatique et
polémique anima tout l'enseignement D'arides abrégés remplacèrent les
classiques de la renaissance. Aussi des cinq collèges (Fribonrg, Lucerne,
Porrentrny, Sion et Brigue) dirigés par les jésuites à cette époque, n'est-il
sorti aucun savant véritable." Nur Ein Schriftsteller, Guillimann, Historio-
graphe Rudolphs IL, wäre hier zu nennen.
Was an Kunst in Freiburg geblüht hat, gehört der vorjesuitischen
Zeit an. Die militärische Baukunst hat hier, entsprechend den Plänen der
Zähringer, Wunder gethau ; majestätisch und kühn trotzten die dreifachen
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Der Canton Freiburg.
200
Mauern der Wälle Freiburgs mit ihren sechzehn Thürmen den anstür-
menden Feinden; Veit Weber, der mit bei Murten war, brach bei ihrem
Anblick in eine jubelnde Hymne aus. Aus dem 15. Jahrhundert datirt
die Kirche zu St. Niklas, aus der Renaissance das Kathhaus von Freiburg,
wo damals auch die Oelmalerei gepflegt wurde.
Unter Anderm stammt aus dieser Zeit die gewaltige Schöpfung des
Freiburger Malers Friess: Der Tod des bösen Reichen in der Kapelle
des Franziskanerklosters. Nächst der Malerei, die noch einige andere
Künstlernamen aufzuweisen hat, wurde hier die Kirchenmusik gepflegt,
ein Kunstzweig, der allerdings auch unter priesterlicher Reaction gedeihen
kann. Daguet erzählt:
Der Organist Vannius.
„Une branche de l'art a fleuri à Fribourg dès le seizième siècle, c'est la
musique d'église. Jean Vannius était alors notre organiste et le compositeur
auquel Erasme s'adressait pour mettre des airs aux chansons que lui et ses
amis s'amusaient à composer eu français. A un beau talent musical. Vannius
unissait un ardent patriotisme. Il en donna une preuve éclatante pendant la
mémorable diète de Fribourg (1516). Appelé a célébrer , par un chant de
triomphe, le traité d'alliance perpétuelle ou, pour parler plus juste, de per-
pétuelle servitude, que la Suisse venait de conclure avec la France, il osa faire
entendre un chant de douleur et d'ironie."
Im Uebrigen erlahmte nach der Einfuhrung der Jesuiten aller Auf-
schwung, selbst die so blühende Tuchmanufaktur ging zurück. Als Papst
Clemens XIV. 1773 den Jesuitenorden aufhob, war das Uebel geschehen
und ist noch nicht wieder gut gemacht.
Genf, gerade das Genf, von dem sich Freiburg aus Schmerz über
seine Annahme der Reformation losgesagt hatte, rettete die Würde der
romanischen Schweiz als „das protestantische Rom" durch seine Bekämpf-
nng des römischen Papstthums und — oft mit Gefahr für sein eigenes
Staatswohl — durch seine muthige Aufnahme der flüchtigen Opfer des
französischen Despotismus, wahrend Freiburg sich von den Jesuiten be-
herrschen Hess und seine Bürger in Frankreich nach hohen Würden
strebten. Geschichtlich gross war die Rolle, die Genf in dieser Zeit ge-
spielt hat, und würdig stand ihm Neuchâtel trotz seines politischen Still-
lebens zur Seite.
Gerade die Reformation, um deren willen die Freiburger Genf ihre
Freundschaft entzogen hatten, wurde das lebendige Band zwischen der
deutschen und der romanischen Schweiz; bis dahin war das romanische
Element oft identisch mit der Savoyer Herrschaft geblieben : so in Nieder-
wallis, wo die deutsche, obgleich katholische Partei, die von Oberwallis,
die „patriotische" genannt wurde; so in Murten zur Zeit der Burgunder-
kriege, wo von der deutschen Partei die romanisch sprechende Savoyer
S e m m I g , Die französische Schwei« und Savoyen. 1 4
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Der Canton Froiburg.
Partei beseitigt und die Stadt an Bern und Freiburg Ubergeben wurde;
so im Waadtland, wo der zahlreiche Lehnsadel Savoyisch gesinnt war.
War doch fast das ganze romanische Land dem Herzog von Savoyen
nnterthan gewesen, neben dem das winzig kleine Genf zu verschwinden
drohte. Aber der Geist Gottes ist auch in dem Schwachen mächtig, und
David besiegte den Riesen Goliath. Wie isolirt hat seitdem Freiburg in
dem geistigen Wetteifer der deutschen und romanischen Schweiz dage-
standen! Nichts hat es hervorgebracht!
In politischer Beziehung war die Geschichte Freiburgs so ziemlich
dieselbe, wie die der meisten übrigen Cantone. An die Stelle des Rechtes
war in den Regierungen und Verwaltungen derselben das Vorrecht ge-
treten; die Freiheit, für welche die Schweizer gekämpft hatten, war von
der mächtigen Minderheit zu ihrem Vortheil mit Beschlag belegt worden,
und die Mehrzahl litt unter dem Drnek und der Gewaltherrschaft als
Unterthan oder, wie im Waadtland, als Eroberte. Dieser Zustand gab 1763
in Freiburg zu einer wahrhaft catiliuarischen Verschwörung Anlass; Got-
trau-Treyfayé hiess der Catilina, der auf immer vom Schweizer Boden
verbannt wurde. In den Jahren 1781 und 1782 brach dann die „ Révo-
lution do Chenaux" aus, so genannt nach dem Anführer der Bauern, dem
Oberwundarzt Chenaux, der nach der Niederlage von Mitverschworenen,
die dadurch ihre Begnadigung zu gewinnen hofften, ermordet wurde. Hier
und da hatte das Volk sogar aus religiösem Fanatismus die Waffen gegen
das doch gut katholische Patriciat ergriffen; dasselbe hatte nämlich, im
Einverständniss mit Bischof und Papst, das Kloster la Valsainte in der
Grafschaft Greyerz aufgehoben und mehrere Processiouen und Feste ab-
geschafft; das abergläubische Volk nahm daran Aergerniss, es war un-
tröstlich die Namenstage seiner lieben Heiligen im Kalender nicht mehr
roth gedruckt zu sehen und vermisste schmerzlich seine zahlreichen Feier-
tage. So rächte sich die Vernachlässigung der religiösen Volkserziehung
uud Aufklärung.
Die Franzosen „befreien" die Schweiz.
Bei dieser innem Zerrüttung und dem schweren Druck, den die herr-
schende Aristokratie, wie in Bern und anderswo, auch in Freiburg auf
die niedere Bürgerschaft und «las Landvolk ausübte, war es kein Wunder,
dass Viele zur Zeit der französischen Revolution in den anrückenden
Frauzoseu ihre Befreier begrüssten; am 1. März 1798 zogen letztere in
Freiburg ein. Am 2. März Hess der französische General Brune das
Beinhaus von Murten, „dieses Denkmal der Kraft eines vereinigten
freien Volkes, verehrungswlirdig wie die von Marathon, von Salamis, von
Platää," zerstören! Die Soldaten „der Freiheit" zerstörten dies Denkmal
der Freiheit eines andern Volkes aus Nationaldüukel, weil die Besiegten,
die im Jahre 1470 das freie Schweizervolk hatten knechten wollen,
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Der Canton Freiburg.
211
Franzosen gewesen waren. Dieselben Franzosen rechneten es aber dem
Feldmarscball Blücher als „Barbarei" an, dass er 1814 beim Einzug in
Paris das Denkmal der Siege Frankreichs über Deutschland, die Vendôme-
säule, hatte umstürzen wollen. Murten gehört zum Canton Freiburg;
durch die Zerstörung des Beinbauses bedankten sich die Franzosen bei
dem Canton Freiburg für seine gut französische Gesinnung.
Plünderung der Schweiz durch die Franzosen.
Der alte Schweiser Bund war zersprengt. „Les Français s'étaient an-
noncés comme les libérateurs du peuple suisse, comme les soldats de la li-
berté et les protecteurs des chaumières. Une fois maîtres de l'Helvétie, ils se
souillèrent par le meurtre, le pillage, l'incendie et d'autres crimes honteux,
et firent peser sur elle un joug plus odieux et plus humiliant que ne l'avait
été celui de Gessler et des autres baillis autrichiens au XIV. siècle. Dans les
cantons de Fribourg, Soleure, Berne et Lucerne, le pillage commença par les
caisses publiques et les arsenaux.
Le trésor de Berne surtout allumait la cupidité des généraux français;
dans leur impatience d'en jouir, ils n'attendirent pas les clefs, et en firent
en sauter les portes à coups de hache. De plus, on frappa les gouver-
nants et leurs familles d'une contribution de 15 millions.
Les excès commis par les Français, après la prise de Berne (5. Mars 171KS), ré-
voltèrent les plus chauds promoteurs de la révolution helvétique, Mais les pillages .
officiels et autres ne finirent point. Un beau-frère du directeur français Rowhel,
le fameux Rapinat, commissaire de la république française près l'armée
d'Helvétie, était l'ordonnateur en chef de la spoliation. 11 fut dignement se-
condé par ses agents, Rouhière, Forfait, Grugeon 1 ), dont les noms aussi ex-
pressifs que celui de leur maître, n'eurent pas le privilège d'inspirer, comme
le sien, la verve satirique de la nation spoliée.
La Suisse qu'on pille et qu'on mine
Voudrait bien que l'on décidât,
Si Rapinat vient de rapine,
Ou rapine de Rapinat.
Ces vers sont du pasteur Bridel, l'auteur du „ Conservateur suisse*.
L'auteur des «Mémoires du général Ney* évalue à 44 millions ce qui fut en-
levé à Berne tant en argent qu'en armes, vin et blé.
La réprobation qui s'attachait aux cruautés et aux exactions de la France
en Helvétie n'empêcha pas Rapinat de continuer son oeuvre spoliatrice, et de
vider les caisses publiques qui avaient été épargnées jusque-là. Les excèsdes
soldats français, qui, en pleine paix et au sein des populations amies, pillaient,
tuaient et incendiaient, achevèrent d'exaspérer les esprits. Des troubles, des
') forfait — Schandthat; gruger -= aussaugen.
14*
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212
Der Canton Freiburg.
séditions éclatèrent dans les cantons môme les plus dévoués à la révolution.
11 fallut les comprimer par la force.
Divers décrets relatifs aux personnes et aux choses ecclésiastiques ajou-
tèrent, au mécontentement, Dans les Waldstätten, le Nidwald s'obstina dans la
résistance. Le septembre 1798, il fut attaqué de trois côtés à la fois par
uno armée de 16,000 hommes; à ces forces écrasantes, ce petit pays n'avait
à opposer que 2,000 hommes renforcés par 200 volontaires de Schwytz et
Ö0 d'Uri. Les montagnards n'en luttèrent pas moins avec une énergie extra-
ordinaire, sacrifiant leur vie , comme dit l'inscription de l'ossuaire de Stanz,
„pour Dieu, la patrie et la vertu." Mais le manque de plan, les forces trop
supérieures de l'ennemi et sa formidable artillerie rendirent, après dix heures
de combat, toute résistance inutile. Les vainqueurs se souillèrent par des
cruautés et des abominations inouies. Ils égorgèrent les malades, percèrent
de leurs baïonnettes des filles et des femmes — ! ils égorgèrent des enfants à
la mamelle et en jetèrent d'autres dans le brasier de l'incendie qui dévorait
maisons et villages; 414 personnes, parmi lesquelles 130 femmes, filles et
enfants, périrent dans cette atfreuse journée. Le sort du Nidwald toucha toutes
les ames généreuses en Europe. H n'y eut qu'une voix pour flétrir les hor-
reurs qui s'y étaient commises. L'héroïsme do ces patres et la haine de la
servitude étrangère ont inspiré à Albert Richard l'admirable poème de l'Os-
suaire de Stanz. (Daguet,)
Es ist freilich wahr, der Einbruch der Franzosen zur Zeit der ersteu
Revolution hat, wie in andern Ländern, so auch in der Schweiz heilsame
Folgen gehabt, aber nicht indem diosolbon Gutes brachten, sondern indem
sie Böses (Missbräuche, Vorrechte und andere Uebel) mit allem übrigen
Bestehenden vernichteten, indem sie vor Allem die Völker zu neuer That-
kraft aufrüttelten. Den Dank aber, der ihnen vielleicht persönlich dafür
gebühren könnte, haben sie durch die entsetzlichen Gräuel verwirkt, die
sie damals in diesen Ländern begingen; wie sie 171)6 in Franken gebaust
haben, hat Graf Soden erzählt; in der Schweiz haben sie sich durch die
Plünderung der Staats- und Privatkassen unter Rapinat und Consorten im
Voraus bezahlt gemacht. Sie machten sieh durch diese Gräuel unfähig zu
guteu Thaten für das Wold der Völker, ja unwürdig; die wenigen Edlen
unter ihnen, die es aufrichtig mit ihren Grundsätzen und gut mit der
Menschheit meinten, vermochten nicht mehr das Herz und das Vertrauen
der Besiegten zu gewinnen. So arteten denn die Feldzüge der Franzosen
für „die Befreiung der Völker" in die rohesten Eroberungskriege aus, und
an die Stelle der republikanischen Begeisterung trat gemeine Selbstsucht,
Ruhmgier und Plünderung. Nie haben die Deutscben bei ihrer Kriegs-
führung in Frankreich sich solcher Verbrechen schuldig gemacht, wie die
waren, welche die Franzosen in der Schweiz begangen haben; und doch
hatten jene einen ungerechten, durch nichts herausgeforderten Ueberfall
zurückzuwerfen, während die Franzosen sieh „die Befreier und Wohl-
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Der Canton Freiburg.
213
thäter" der von ihnen misshandelten Völker nannten. Die romanische
Schweiz hat in Albert Richard einen Dichter geboren, der, während sich
andere seiner romanischen Landsleute in Paris zu Schmeichlern der Feinde
Deutschlands und zu Verleumdern Deutschlands entwürdigen, als echter
Schweizer Patriot fur seine erwürgteu Bruder deutscher Zunge die Stimme
erhoben und die von den französischen Republikanern an ihnen begangeneu
Frevel unauslöschlich gebrandmarkt hat. In seinem Gedichte, „le Mas-
sacre du Nidwald, u erzählt er den erhabenen Verzweiflungskampf der
Nidwälder, in einem andern, „l'Ossuaire de Stanz", schildert er seine
Pilgerfahrt nach der blutgetränkten Stätte; ein Weib liegt auf ihren Knieen,
betet und weint Er fragt, wen sie betraure; sie will ihm keine Rede
stehen, denn seiner Sprache nach hält sie ihn für einen Franzosen:
L'ossuaire de Stanz.
„ Arrière! à ton langage,
Eu toi je reconnais un fils de ces bourreaux
Qui m'ont jadis, gorgés de sang et do pillage,
Tué mes fils dans Leun berceaux! -
Er ruft ihr zu, dass sie sich irre:
„Femmo, ou m'a vu toujours du côté du malheur;
Aussi je marche seul, <'t ne trouve en ce monde
Ni foyers, ni repos. L'Éternel, dans mon coeur,
Femme, a mis pour le faible um« pitié profoude
Et la haine de l'oppresseur.*
Und nun beschwört er die Todteu, deren Gebeine hier versammelt liegen,
sich zu erheben:
Vierges, à qui le fer épargna seul l'outrage;
Vieillards, frappés sans honte, entants <pi'un meilleur sort
Jeta du sommeil à la mort;
Pâtres aux bras nerveux, ù l'indompté courage,
l'aies, sanglants, meurtris, dressez-vous devant moi!
0 derniers des vaillants tombés pour la patrie,
Racontez-nous ce jour de carnage et d'etfroi!
Peuple qui succombas dans une boucherie,
Peuple assassiné, lève-tei!
Le coeur me bat. J'ai cru, comme en un songe horrible,
Voir s'agiter dans l'ombre et tressaillir ces os.
As-tu donc réveillé cette foule insensible,
0 Dieu? Je vois, je vois un spectacle terrible;
Des voix semblent sortir du fond de ces caveaux;
J'entends, j'ontonds des cris, des pleurs et des sanglots.
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Der Canton Freiburg.
Jetzt entrollt sich vor dem Leser das ganze schreokenvolle Bild, wobei
er die beimischen Bedrücker des Volkes ebensowenig schont wie seine
„Befreier"; er sagt:
Et Dieu vit qua ce peuple il fallait une épreuve,
Que ce cloaque infect avait besoin d'un fleuve,
D'un torrent qui roulât sur ces débris impurs.
Und nun überziehen die Franzosen die Schweiz: die Prüfung war furchtbar!
Regarde! A flots pressés, par monts et par vallées,
Au travers de nos champs, de nos moissons foulées,
Ardents, nus, affamés, s'avancent les Français,
Qui de leur liberté t'apportent les bienfaits.
L'injure les devance avec la perfidie,
Et marchent avec eux le meurtre et l'incendie.
Jamais sous tel fléau nation ne râla;
Autant de maux jamais n'endura l'Helvétie
Ni des brigands romains guidés par Cécina,
Ni des sauvages Huns poussés par Attila.
A leur aspect, trop tard Berne s'émeut, se lève,
Et se décide enfin à reprendre son glaive,
L'ours invaincu s'éveille, accourt on rugissant,
Triomphe, puis s'abat et nage dans son sang.
Alors, comme un mouton sous la tranchante lame,
Ou comme un voyageur attardé qu'un infâme
Serre à la gorge et pille en un bois téuébreux,
La Suisse dépouillée, et près de rendre l'aine,
Se tord sous l'étranger. Tableau triste et honteux,
Passe, leçon bridante, à nos derniers neveux!
Un proconsul ignoble, aux allures cyniques,
Met sa main de voleur sur les caisses publiques,
Forco les magasins, vide les arsenaux,
Arrache môme, et vend jusqu'à ces vienx drapeaux,
Ces espadons rouillés, ces armures poudreuses,
De combats de géants reliques glorieuses.
Et l'effronté larron n'a point trop hasardé.
Ton fouet, ô Rapinat! tes paroles moqueuses,
Ont déchiré ce peuple, à tel point dégradé,
Que nul bras ne t'a poignardé.
Tous les Suisses, pourtant, sous cette rude étreinte
Ne sentaient pas encor la torpeur de la crainte;
Près du Rutli, lieu saint, en exemples puissant,
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Der Canton Freibur^.
215
S'amassait un trésor de haines concentrées;
Et plus d'un montagnard, oeil sombre, dents serrées,
Taciturne, inquiet, de furour palissant,
Jetait sur l'oppresseur un regard menaçant.
Der furchtbare ungleiche Kampf beginnt, ein Schlachten ist'B, nicht eine
Schlacht zu nennen:
La mort! la mort! et point do grâce!
Il faut que l'une on l'autre race
Aujourd'hui s'éteigne, s'eüace.
La terre, lasse de leur poids,
Ne peut les porter à la fois.
La nuit apporte enfin, nuit lugubre et dornièro,
L'extermination a la contrée entière.
Les hommes du Nidwald, l'un sur l'autre couchés
Comme des épis mûrs que la faux a tranchés,
De cadavres au loin encombrent le rivage;
Tronqués, défigurés, comme, après un orage,
Les rameaux par le Föhn aux forêts arrachés,
Ou les sapins géants par la foudre touchés.
La tout est mort, hormis des ôtres sans défense:
Le soldat a fini, mais le bouclier commence.
Femmes, vieillards, petits enfants,
Au pied des autels, gémissants,
Élèvent leiin bras impuissants,
Leurs yeux, leurs âmes, leurs prières,
Vers le Dieu qui sauva leurs pères.
Portant la croix au milieu d'eux,
Emu, le prêtre aux blancs cheveux
Leur dit: „0 frères malheureux,
Soyez bénis, vous qui, peut-être,
Serez martyrs!" Ils vont tous l'être.
Tout â coup, dans l'ombre, ô terreur!
Se dresse une affreuse lueur;
Une ardente et rouge vapeur
Monte, s'accroît, et se promène
Sur les monts, le lac et la plaine.
Ce feu, c'est le jour internai,
Ce feu, c'est l'horrible fanal
Qui doit guider le fer brutal.
La nuit vous cachait vos victimes;
A l'oeuvre, guerriers magnanimes!
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Der Canton Freiburg.
Jls courent sous les toits fumants.
Accents plaintifs, gémissements,
Voix qu'on étouffe, hurlements,
Cris de fureur, cris d'épouvante,
De cette fournaise effrayante
Sortent bientôt, En tourbillons
La flamme roule. A gros bouillons
Le sang coule; et les bataillons,
Quand parat la nouvelle aurore,
Frappaient, incendiaient encore.
Pendant plusieurs nuits, plusieurs jours,
A la pitié demeurant sourds,
Les vainqueurs tuèrent toujours,
L'orphelin appelant sa mère
Au seuil croulant de sa chaumière,
L'infirme dans son lit fiévreux,
Femmes, prêtres, jeunes et vieux,
Tous furent immolés par eux.
Crime inouï, massacre immonse,
La Suisse t'a vu sans vengeanco!
Mit der Entrüstung eines Juvcnal geisselt dann der waadtländische Dichter
den damaligen Senat der Schweiz und alle Zeitgenossen, die der Er-
mordung ihrer Brüder zusahen, und betet dann zu Gott:
Si par le malheur seul tu retrempes les âmes,
Far pitié frappe donc! A force de tourments
Réveille en nous la vie et l'esprit des vieux temps.
Livre au glaive nos corps, nos demeures aux flammes;
Mais parmi tant do maux dont tu peux nous charger,
Epargne-nous du moins, dans ta sainte clémence,
Le plus fécond de tous en opprobre, en souffrance,
Les durs secours de l'étranger!
Was die Hülfe und Unterstützung des Auslandes au Schimpf und
Leiden mit sich bringt, das hat Deutschland zur Zeit des dreissigjährigen
Krieges und zu der des Rheinbuudes hinlänglich erfahren, um den Schrei
des helvetischen Dichters zu verstehen. Noch einmal: es ist ja wahr, der
Einbruch der Franzosen in die Schweiz hatte den Sturz einer Menge von
Vorrechten und Missbräuchcn zur Folge; aber die Schweiz hat den Ge-
winn furchtbar theuer bezahlt und ist den Franzosen keinen Dank dafür
schuldig. Und wenn die Männer von Nidwald zum Theil für die Auf-
rechtbaltung veralteter Zustände gekämpft haben, so haben sie doch auch
für die unentbehrliche Grundlage alles Volkswohles gekämpft, für ihre
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Der Canton Freiburg. 217
nationale Unabhängigkeit. Leider aber haben die Franzosen, die doch
jede Invasion ihres Landes, selbst wenn sie von ihnen herausgefordert
worden ist, als ein an ihnen begangenes Verbrechen betrachten, die Un-
abhängigkeit fremder Völker nur zu oft auf das Unwürdigste mit Füssen
getreten. Der deutsche Verfasser dieses Buches unterschreibt jede Zeile
des Vorwortes, das der Dichter der romanischen Schweiz seinem Gedichte
voranschickt :
Frankreich und das Vaterland.
„Je l'ai déjà dit quelque part: je suis loin de haïr les Français, nation
généreuse quand la vanité ue l'égaré pas et qu'elle obéit à son premier mouve-
ment. Je compte chez elle bon nombre d'amis aussi distingués par l'esprit que
par le coeur, et suis reconnaissant de l'hospitalité cordiale que j'ai trouvée à
Paris. Mais ce qui m'est plus cher que la France, c'est la vérité, la justice;
c'est l'indépendance, la liberté de ma patrie; toutes choses que je défendrai
jusqu'à mon dernier souftlo, au dedans comme au dehors, selon la mesure
de mes facultés, bien que, jusqu'ici, mes efforts n'aient été récompensés que
par la haine fertile des uns et l'affection stérile des autros; je; devrais ajouter
par l'approbation de ma conscience, qui me suffirait au besoin. Je porte en-
vie à ceux qui ont le bonheur d'avoir toujours des opinions et un langage en
harmonie avec leurs intérêts matériels, car je sais ce qu'il en coûte de vou-
loir dire la vérité ù tous, mauvais métior pour faire ce qu'on appelle son
chemin dans le monde. Mais quoi! je puis être un ami chaud et dévoué;
un valet, jamais. C'est fâcheux pour ma fortune; toutefois une pensée me
console, c'est que la vie est courte: il ne vaut pas la peine d'être vil."
Ein Manneswort!
Für die romanische Schweiz hatten die französischen Revolutious-
kämpfe zur endlichen Folge, dass dieselbe eine feste politische Gestalt
gewann, dass sie ihr Gewicht selbstständig in die Wagschale legte.
Schon im Herbst 1790 hatte sich das romanische Niederwallis gegen
das deutsche Oberwallis empört, war aber von diesem wieder bezwungen
worden. Pruntrut hatte sich 1792 als Republik Rauracie selbstständig
gemacht, war aber einen Monat nachher von Frankreich annectirt worden.
Bisher hatte das politische Schwergewicht in der deutschen Schweiz
gelegen, Freiburg war der einzige romanische Canton des Bundes gewesen.
Das erste bedeutende Ereigniss war aber die Unabhäugigkeitserkläruug
des Waadtlandes, das seit dem sechzehnten Jahrhundert eine eroberte
Provinz von Bern gewesen war; das Waadtlaud hatte auch durch seine
Erhebung gegen Bern den Anlass zur Einmischung Frankreichs gegebeu.
Die erste neue Verfassung der Schweiz, die aus dieser Einmischung er-
folgte, fasste auch den romanischen Theil derselben als etwas Selbst-
ständiges auf; der französische General Brune hatte nämlich aus der
Schweiz drei Republiken gebildet, la Rhodanique, d. h. das Rhonegebiet,
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218
Der Canton Freiburg.
la Telliane, l'Helvétie. Diese Verfassung dauerte indessen nur sieben
Tage und die Schweiz ging nun, nach dem Vorbilde der französischen
Republik, in die Eine und untheilbare helvetische Republik auf (la ré-
publique helvétique une et indivisible). Diese der französischen nachge-
bildete Verfassung war von dem Basler Publicisten Ochs in Paris aus-
gearbeitet worden und wurde von dem Waadtläuder César de Laharpe
unterstützt; die früher souveränen Cantone sanken zu Departementen
herab. Von der romanischen Schweiz gehörton zu den neunzehn Cantoueu,
aus denen die Republik bestand, das Waadtland, Wallis und Frei bürg,
letzteres unter dem Namen Sarine-et-Broye; Genf war seit dem 15 April
1798 von Frankreich annectirt worden. Die alten kleinen Cantone wider-
strebten der einheitlichen Verfassung und es kam zu allerlei Aufständen
— die blutigsten waren der von Nidwald und der von Wallis 16. Mai 1799,
wo die Franzosen sogar Blödsinnige ermordeten und zwanzig Dörfer
niederbrannten —, die Parteien befehdeten sich, die Zerrüttung wurde
allgemein. Endlich warf sich Napoleon ins Mittel, nachdem er selbst die
innern Zerwürfnisse genährt hatte, und vereinbarte mit den Abgeordneten
der Schweiz als Vermittler die sogenannte Mediationsacte, die er in
einer feierlichen Versammlung in den Tuilerien dem Deputirten von
Freiburg, Louis d'Affry, überreichte, indem er letztern zugleich zu der
neugeschaffenen Würde eines „Laudammanns der Sohweiz" ernannte.
Dem Namen entsprechend hielt die Verfassung die Mitte zwischen
der Einheit der helvetischen Republik und der vormaligen Ordnung der
Dinge. Von der romanischen Schweiz gehörte weder Genf, noch Neu-
châtel, noch Wallis zu den neunzehn Cantonen des Bundes. Neuchâtel
gab Napoleon seinem Marschall Berthier (1806—1814), der aber seiu
Fürstentum niemals besucht hat, und Wallis, das von 1802 an eine be-
sondere Republik gebildet hatte, wurde von ihm im Mai 1810 als Depar-
tement des Simplon Frankreich einverleibt Bezeichnend ist es, dass ge-
rade der romanische Canton Freiburg, wo auch das deutsche Element
vertreten ist, zur feierlichen Einweihung der Mediationsacte durch die
neue Tagsatzung ausersehen war; sie fand am 4. Juli 1803 in der Fran-
ziskanerkirohe statt Selbst der erste Landammann war ein Freiburger
und harmonirtc durch sein versöhnendes Auftreten ebenfalls mit dem ver-
mittelnden Charakter der Verfassung. Im Uebrigen mussten die Schweizer
wie alle andern Vasallen Napoleons für Frankreichs Interesse ihr Blut
vergiessen und waren ebenso, mehr oder minder, der Willkür des Kaisers
preisgegeben.
Die Befreiung der Schweiz durch die Verbündeten.
Bei Leipzig brach am 18. Oktober 1813 die Macht des Corsen zu-
sammen und schon am 29. December 1813 wurde die Mediationsacte
wieder aufgehoben. Da die Schweiz ihre Neutralität nicht von Frankreich
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Der Canton Freiburg.
219
hatte respcctiren lassen, so wurde dieselbe auch von den Verbündeten nicht
geachtet; übrigens wurden letztere sogar von der aristokratischen Partei
in der Schweiz herbeigerufen. Doch begeht der Historiker Daguet ein
grosses Unrecht, wenn er den Durchzug der OeBterreicher mit dem Ein-
bruch der wilden Horden Ludwigs XI. vergleicht: „160,000 Autrichiens
s'approchent de B≤ tels autrefois les Armagnacs." Nicht zum Kauben
und Plündern zogen die Verbündeten ein (Daguet sagt selbst: „Ces troupes
observaient une exacte discipline"), sondern sie zogen nur durch, um den
Feind und Bedrücker aller europäischen Staaten, auch der Schweiz, Na-
poleon, in seinem eigenen Lande zu bezwingen. Dem Einrücken der
Verbündeten verdankten sogar drei Gebiete der romanischen
Schweiz, Genf, Wallis und Neuchâtel, ihre Befreiung vom fran-
zösischen Joche. Ein schönes patriotisch erhebendes Ereigniss knüpft
sich daran:
Freiburg und Genf 1814.
La garnison de Genève capitula entre les mains du général autrichien
Bubna, le 31. décembre 1813. Quinze années de domination étrangère avaient
passé sur cette ville sans y altérer l'esprit national. Genève releva avec bon-
heur ses institutions républicaines et sollicita uno garnison suisse, premier pas
vers cette réunion a la Confédération si vivement désirée par les Genevois.
Trois compagnies fribourgeoises prirent possession de cette ville (1. juin 1814),
au milieu d'un enthousiasme indescriptible, auquel un éminent historien, Charles
de Sismondi, prêta sa voix éloquente et rappela l'alliance conclue trois siècles
auparavant avec ces mêmes Fribourgeois, premiers pères et protecteurs do la
liberté genevoise." (Daguet.)
Warum hat Freiburg den Wink der Geschichte nicht verstanden?
warum hat es sich nicht auch geistig mit dem aufgeklärten Genf ver-
brüdert?
Gestaltung der romanischen Schweiz 1815.
Jetzt erst trat Genf als Canton in den neu geordneten Schweizer-
Bund ein, der nun aus 22 Cantonen mit gleichen Rechten bestand. Die
feierliche Beschwörung des in Zürich vereinbarten Buudesvertrages fand
am 7. August 1815 statt, nachdem derselbe von den auf dem Wiener
Congress vereinigten Mächten anerkannt worden war. Die romanische
Schweiz besteht seitdem aus den fünf Cantonen Freiburg, Neuchâtel,
Waadt, Wallis, Genf; aber drei deutsche Cantone waren die Vororte des
Bundes, nämlich Bern, Zürich und Luzern; auch nach der jetzigen Ver-
fassung, die im Jahre 1848, und zwar unabhängig von den europäischen
Mächten, ausgearbeitet wurde, hat die oberste Behörde der Schweiz, der
Bundenrath, ihren Sitz in einem deutscheu Canton, in Bern.
Die romanische Schweiz hätte 1815 wohl durch die Aufnahme des
südlichen Ufers des Genfer Sees, der drei Savoyer Provinzen, Chablais,
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220
Der Canton Freiburg
Faucigny uud Genevois, in den Bund vergrössert werden können, wodurcli
das Land seine natürliche Abrundung erhalten hätte; aber die Schweiz
war zu getheilt in sieh und begnügte sich, für diese Gebiete die Neutra-
li tiit zu verlangen. Auch 1848, als der König von Sardinien Oesterreich
den Krieg erklärte, Hess sie sich diese Gelegenheit der Abrundung wieder
entgehen. Und als Savoyen 18(50 von Frankreich annectirt wurde, empfand
man wohl schmerzlich die Gefahr, die daraus für Genf und Wallis, ja
selbst für das Waadtland erwuchs. Aber alle Bemühungen der Schweiz,
das Chablais und Fauciguy zu gewinnen, scheiterten an der Uebermacht
Napoleons III. Allerdings ist das Savoyer Alpenland der natürliche Wall
der Schweiz, wie die Vogesen die natürliche Grenzmaucr Deutschlands
im Westen sind; für den Augenblick aber hätte der Anschluss eines so
entschieden katholischen Landes das protestantische Leben der drei ro-
manischen Hauptcantone gefährdet, und für Savoyen selbst, das bisher
zu stillgenügsam gelebt hatte, war es von Vortheil, in ein grosses Staats-
wesen hineingezogen und aus seinem behaglichen Stillleben aufgerüttelt
zu werden. Sollte es sich einst, erfrischt und aufgeklärt, an die Schweiz
ansch Hessen und sein mildes freundliches Volksthuni mit der Bildung der
romanischen Schweiz durchdringen, so wird die Geschichte der Zukunft
schöne Tage einer eigentümlichen heiteren und freien Gesittung in fran-
zösischer Sprache in dem Gebiete des ehemaligen Königreichs Burguud
zu verzeichnen haben.
Eine andere natürliche Grenze der romanischen Schweiz gegen Frank-
reich war das auf der östlichen Seite des Jura gelegene Ländchen Gex,
das vor Zeiten Savoyen gehört hatte, von Genf in den Kriegen mit den
Herzogen dieses Landes erobert worden war, aber von Heinrich IV. nach
seinem Kriege mit Spanien und Savoyen für Frankreich zurückbehalten
wurde. Für sieh nimmt Frankreich natürliche Grenzen gern in Anspruch,
andern Nationen räumt es dieses Recht nicht ein ; wenn irgend ein Gebiet
indessen der Schweiz zuneigt, so ist es dieses Ländchen, da der Jura un-
bestritten die Scheidelinie zwischen Frankreich und der Schweiz bildet,
wie die Vogesen Deutschland von Frankreich scheiden: denn Berge trennen,
Flüsse vereinen. Aber in dem Ländchen Gex, das jetzt ein Arrondisse-
ment des Departements l'Ain bildet, hatte Voltaire gewohnt — zu Ferney
— und dem Andenken dieses Schriftstellers zu Ehren hatte der Voltai-
rianer Talleyrand auf dem Wiener Congresse nicht geruht, bis er endlich
den Anschluss dieses Gebietes an Frankreich durchgesetzt hatte.
Die Stellung der romanischen Schweiz zur Reaction.
Beim Ausbruch der französischen Revolution hatte ein leidenschaftlich
aufgeregter Gegner derselben in Savoyen seine Stimme erhoben, Joseph
de Maistre, der mystische Vertheidiger des Absolutismus und Papst-
thums ; jetzt nach Abschluss der Revolutionsepoche erhob sich ein Gleich-
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Der Canton Freiburg.
221
gesinnter in der deutschen Schweiz, Karl Ludwig von Kaller, geboren
1768 zu Bern, wo unter dem mächtigen Patricia* die aristokratischen
Staatsansichten tiefe Wurzeln geschlagen hatten und wo dieses Patriciat
nach dem Sturze Napoleons das freie Waadtland und Aargau wieder zu
Unterthanen herabwürdigen wollte. Haller legte seine Ansichten in dem
bekannten Werke „Restauration der Staatswissenschaft* (Winterthur, 1810
bis 1820, 4 Bde.) nieder, — die ganze Epoche von 1815—1830 heisst
auch die Zeit der Restauration — er predigte darin die absolute
Gewalt und den unbedingten Gehorsam als obersten Staatsgrundsatz. Und
um immer mehr mit Joseph de Maistre zu harmoniren, wurde er 1820
heimlich Katholik, ohne darum seine Stellung als Professor und Mitglied
des Raths der Zweihundert niederzulegen, obgleich dieselbe dem Amtsoid
gemäss mit dem reformirten Bekenntniss verbunden war, und lehrte, die
geistliche Macht müsse ebenfalls absolut und universell sein. Als sein
Uebertritt bekannt wurde, verlor er allerdings seine Stelluug und er ging,
wie in neuester Zeit der Freiburger Pamphletist Tissot, nach Frankreich,
wo seine absolutistischen Ansichten an dem Hofe der Bourbonen getheilt
wurden. Er fand hier natürlich sympathische Aufnahme und arbeitete
gemeinschaftlich mit seinem Gönner, dem Vicomte de Bonald, einem der
entschiedensten Wortführer der Ultramontanen. Das frevelhafte Spiel mit
seinem Amtseide hatte zwar für K. L von Malier die Entfernung von
seinen Aemtern zur Folge gehabt, in staatsbürgerlicher Hinsicht neigten
jedoch die Patricier von Bern ganz wie Haller zum Rückschritt und ver-
bündeten sich mit den Patriciern von Solothurn, Freiburg und Luzoru zur
Wiederherstellung der alten Zustände, Missbräuche uud Vorrechte. Der
Tagsatzung zu Zürich setzte Bern mit sieben andern der ältesten Cautone
einen Sonderbund zu Luzern entgegen. Das Aergerniss war so arg, dass
zuletzt die fremden Mächte dagegen einschreiten mussten; das Waadtland
zum Beispiel, schützte vor der abermaligen Unterjochuug durch Bern
Alexander, der Kaiser von Russland, dessen Erzieher der waadtländische
Patriot, César de Laharpe, gewesen war.
So reichte der Geist des Rückschrittes von Savoycn dem nord-
schweizerischen Patricierthum Uber die Vaterstadt J. J. Rousseaus und
die Heimath Césars de Laharpe hinweg die Hand. In Frankreich fand
dieser Geist unter den zurückgekehrten Bourboueu einen festen Rückhalt,
und einen gleich paradoxen Vertheidiger in dem erwähnten Vicomte de
Bonald (1753 — 1840); der letztere ist der lebendige Widerspruch J. J. Rous-
seaus und sein Hauptwerk „la Législation primitive" (3 Bde. 1802) gc-
wisserma8sen der umgekehrte „Contrat social." Diesem düstern Geiste
des Rückschritts zum Mittelalter gegenüber erstand ein Engel
des Lichtes in einer Genferin, Louise Germaine Necker, Frau dos
Barons von Staël (1766—1817). Der Franzose Demogeot sagt treffend:
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Der Canton Freiburg.
Frau von Staël im Gegensatz zu J. de Maistre, K. L. von Haller und de Bonald.
,Dès le commencement du siècle, en face de lecole de Voltaire, épuisée
et impuissante, se posait avec plus ou moins de décision le principe même du
moyen âge, comme si l'esprit humain n'avait de choix qu'entre les excès!
Une femme cependant ouvrait courageusement aux lettres la route de l'avenir,
et sans abdiquer l'esprit de la Révolution, elle le purifiait, l'ennoblissait par
une éclatante auréole de religion et de poésie . . . C'est un spectacle plein
d'intérêt que le développement progressif et non interrompu de ce brillant
génie, qui, parti des opinions du XVITI. siècle, s'élève naturellement, sans ef-
fort, sans rétractation, et par le seul épanouissement de ses rares facultés, à
ce que l'enthousiasme a de plus grand et le sentiment religieux de plus au-
guste. Tandis (pie la réaction monarchique de 1800 prétendait détruire l'esprit
moderne sous prétexte de l'amender, c'est au sein de la philosophie que Mme
de Staël sut propager le spiritualisme sans sacrifier la cause de la
liberté.
La première période de sa vie littéraire nous la montre à la fin du
XVIII. siècle environnée des derniers représentants de cette époque, dans le
salon de son père, ... et révélant les tendances de sa pensée et le point de
départ de ses opinions par ses Lettres sur le caractère et les écrits
de J. .1. Rousseau (1788). Comme Chateaubriand, Germaine Necker procé-
dait, de .lean-Jacques, et le reconnaissait hautement pour son maître. L'imagi-
nation suppléait alors chez elle a l'expérience.
Cependant la Révolution éclate: Mlle Necker devient Mme de Staël, et en
17ÎHÎ parait le livre Do l'influence des passions sur le bonheur des
individus et des nations. Les passions y sont décrites avec une profon-
deur qui étonne; tout est vivant et animé. Cependant l'auteur ne s'est pas
encore élevée au-dessus du point de vue de l'école sensualiste. Si elle exa-
mine les passions, ce n'est pas sous le rapport du devoir, mais sous eelui
du bonheur.
La se termine la première époque do la vie do Mme de Staël. Désor-
mais les lettres ne seront plus pour elle l'expression do la sensibilité seule:
elle en va faire eu outre l'organe d'une hante raison. A défaut du bonheur,
qu'un mariage mal assorti lui refuse, elle va aspirer au talent. Comme fruit
de cette résolutiou nouvelle, parurent coup sur coup le livre De la littéra-
ture considérée dans ses rapports avec les institutions sociales
(1800), et le roman do Delphine, publié un an plus tard. Le dogme du
progrès était ici proclamé, établi. La loi suprême de la Providence, la
marche de Dieu a travers le monde et l'histoire, cette manifestation continu-
elle et progressive du Verbe ') , étaient des aperçus aussi nouveaux que pro-
') Le Verbe, la secondo personne de la sainte Trinité. Au commencement était
le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. (Evangile de saint
Jean.) Der griechische Text gebraucht das Wort Logorf; beide, Verbe und
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Der Canton Freiburg.
223
fonds. La réaction religieuse et monarchique n'avait ni cette grandeur ni
cette ardente conviction.
Delphine est un roman un peu métaphysique; l'élément poétique ne s'y
dégageait pas encore dans toute sa pureté. La fille du protestant Necker,
l'élève des brillants salons (français) du dernier siècle 1 ), n'avait pas encore vu
et compris la nature extérieure: la société était tout pour elle. L'Italie lui
ouvrit les yeux. Un pouvoir ombrageux, qui, en persécutant Mme de Staël,
fit d'elle aussi une puissance, rendit à son talent le service de la bannir.
Elle partit donc a son tour pour sa conquête de l'Europe. Ici commence la
troisième période de sa vie: en 1803 et 1804 elle visita une première fois
l'Allemagne, qu'elle devait revoir en 1808. Elle alla ensuite en Italie (1805).
La nature et l'art lui furent alors révélés: elle écrivit Corinne, son chef
d'oeuvre. Cependant une grande et nouvelle douleur était venue la frapper:
elle avait perdu son père, qu'elle aimait comme Mme de Sévigué avait aimé
sa fille. Ce malheur donna encore a son talent quelque chose do plus profond
et de plus tendre. Dès lors les sentiments religieux de Mme do Statfl s'assu-
jettirent a une forme plus positive. Necker était mort chrétien, sa fille vou-
lut être chrétienne.
Le séjour de l'Allemagne ne fut pas moins fécond que celui de l'Italie;
mais les fruits différèrent comme le sol. L'Italie avait inspiré un poPme plein
de peusée; l'Allemagne fit naître une oeuvre philosophique, toute parfumée,
il est vrai, d'enthousiasme et de poésie. Dans l'Allemagne, Mme de Staè'l
s'élève au-dessus d'elle-même en s 'arrachant aux préjugés français et en
renonçant au point de vue sensualiste de la philosophie du XVIII. siècle.
C'est peut-être là le plus graud service que ce généreux esprit ait rendu à la
France et à la philosophie.
Chateaubriand a apprécié, avec une justesse qui l'honore, le développement
continu du grand écrivain avec lequel lui seul pouvait alors rivaliser. Ces deux
esprits, si dignes l'un de l'autre, malgré leurs dissidences, inaugurent ensemble
le mouvement intellectuel de notre époque. Far eux la poésie s'affranchit des
lois arbitraires de la formule.
Mais avec eux ? ) aussi renaissent , dans la liberté d'une forme nouvelle,
Logo 8, werden auch etwas mystisch in philosophischem Sinne genommen: Dans la
philosophie platonicienne, Dieu considéré comme contenant en lui les idées éter-
nelles, les types de toutes choses. (Hescherelle.)
l ) Frau von Staël verlebte ihre Kindheit, und Jugend in Faris, wo sie 1768 ge-
boren war, aber ihre Erziehung war eine Genfer protestantische, wie es ihre Fa-
milie war. Nach der Veröffentlichung einer politischen Schrift ihres Vaters 1802
wurde sie von Bonaparte aus Paris verbannt, weil sie ihrem in Coppet lebenden
Vater falsche Mittheilungen über Frankreich mache.
*) In wie weit die Zusammenstellung Chateaubriands mit Frau von Stael gerecht-
fertigt ist, kann hierübergangen werden; es genügt, das Verdienst der letztern an-
erkannt zu sehen
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224 Ber Canton Freiburg.
les principes moi-aux et religioux qui doivent présider à la régénération sociale :
tous deux établissent, d'une manière plutôt diverse que contraire, le spiritua-
lisme, la loi du devoir, la souveraineté de la justice et de la raison."
Wichtig ist, ausser tien von Demogeot genannten Werken, besonders
dasjenige, worin sie die politischen Grundsätze entwickelt, die in der
heutigen Gesellschaft gelten sollen; in ihren „ Mémoires et considérations
sur les principaux événements de la révolution française" (Paris, 1819,
3 Bde.) tritt Frau von Staël in entschiedenen Gegensatz zu den drei Ver-
tretern des Rückschritts und stellt den Franzosen, für deren Staatsver-
bcssoruug schon ihr Vater gewirkt hatte, ein gesetzlich freies Staatsleben
als Ziel hin. So überragt und überwindet sie diese drei als der Engel
des Lichtes, vor dem die Schatten der Nacht entweichen mUssen; der
Grund zu dieser Bilduug lag in ihrer Genfer protestantischen Erziehung
und in der Durchdringung ihres Wesens mit deutschem Geiste. Diesen
auslandischen Einflüssen verdankt Frankreich den Fortschritt seiner
Gesittung.
Benjamin Constant.
Ein der Frau von Staiil verwandter Geist, dem Frankreichs Gesittung
ebenfalls zu hohem Danke verpflichtet ist, ging gleichzeitig aus dem
Waadtland hervor: Benjamin Constant de Rebecque (1767—1830),
dessen Stammvater zwar 1605 aus Frankreich nach Genf ausgewandert
war, dessen Familie aber von da an der romanischen Schweiz angehörte.
Seine Erziehung beruhte auf denselben Elementen wie die der Frau von
Staël ; er war ein waadtländischer Protestant und hatte später in Deutsch-
land und England studirt; Schillers „ Wallenstein u hat er für die franzö-
sische Bühne bearbeitet. Da sein Vater 1791 wieder nach Frankreich
zurückgegangen war, so widmete auch Benjamin sich diesem Lande und
entfaltete als Schriftsteller und Mitglied der Deputirtenkammer eine frucht-
bare politische Thätigkeit immer im Dienste des aufgeklärten Fortschrittes,
wie es eben nur ein Sohn der romauischen Schweiz thuu konnte , der
zugleich von deutscher Bildung befruchtet war; letztere zeigte sich nament-
lich in seinem Werke „De la religion considérée dans sa source, ses formes
et ses développements." (Paris 1824, 2 Bdo.) Demogeot sagt Folgendes
über ihn:
„Publiciste et orateur, Constant fut le chef de l'école libérale: la liberté
individuelle , les gai'anties du citoyen et de la vie privée, l'indépendance de
l'homme et de la pensée, voilà le but de tous ses efforts. Né à Lausanne,
d'une famille françaiso bannie dans le temps des persécutions religieuses, nourri
dans la haine de l'aristocratie de Berne qui opprimait le canton, élevé partie
en Allemagne, partie en Augleterre; plein d'admiration pour la constitution
qui faisait la force de la Grande-Bretagne, témoin des ubus de notre ancien
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Der Canton Freiburg.
225
régime du règne brutal et meurtrier de la Terreur, du glorieux despotisme
de l'Empire, Constant conçut une vive défiance contre la force sociale 2 ).
Même tendance dans ses opinions religieuses. Rousseau fut son point de
départ; Jacobi, Kant et l'école écossaise aidèrent la croissance de sa pensée.
Avec Rousseau, il considéra la religion comme un sentiment qui s'élève dans
le coeur de l'homme et cherche à nouer avec Dieu un rapport individuel.
Mais de ce point, Constant s'élève plus haut par l'étude de l'histoire. Il suit
les transformations successives du sentiment religieux chez tous les peuples,
et, au lieu de voir, comme le XVII [. siècle, dans les diverses institutions sa-
cerdotates autant de fourberies systématiques, il y trouve autant d'essais plus
ou moins imparfaits pour satisfaire, par des doctrines, par des symboles, par
un culte, à l'impérissable instinct qui nous entraîne vers les choses infinies.
A la tolérance vulgairo qui n'était quo de l'indifférence, comme l'a si bien senti
Lamennais, il oppose une tolérance philosophique qui honore dans tout système
une portion de la vérité.
Veut-on mesurer la distance qui sépare Benjamin Constant de l'école du
XV III. siècle? qu'on nous permette encore quelques citations:
„Le christianisme a introduit dans le monde la liberté morale et
politique.
„Si le christianisme a été souvent dédaigné, c'est parce qu'on no l'a pas
compris. Lucien était incapable de comprendre Homère: Voltaire n'a jamais
pu comprendre la Bible.
,La philosophie ne peut jamais remplacer la religion que d une manière
théorique, parce qu'elle ne commande pas la foi, et ne peut devenir populaire.
a L'incrédulité n'a aucun avantage, ni pour la liberté politique, ni pour
les droits de l'espèce humaino; au contraire, elle peut frapper de mort les
institutions abusives, mais plus infailliblement encore elle doit mettre obstacle
à la renaissance de toutes celles qui préserveraient des abus."
On reconnaît dans toutes ces opinious, l'ami et l'intime confident de M rao
de Staël. On suit dans Benjamin C, comme dans cette femme illustre, le mou-
vement progressif et continu qui, sans violente réaction, conduit le XIX. siècle
au-delà de l'irréligion de l'Age précédent. Tous deux représentent la
transition paisible d'un siècle à l'autre et l'union féconde de la France avec
l'Allemagne."
Genauer gesprochen, vertreten diese beiden Genien der romanischen
Schweiz die Befruchtung Frankreichs mit deutscher Bildung. Aber das
gallische Element ist zu wandelsüchtig, als dass es diese ausgestreuten
') Des französischen Despotismus unter den letzten Bourbonen.
J ) Gegen die Regierungsgewalt. B. Constant hatte eben die Regierung in
Frankreich und vorher in Bern nur als Gewalt kennen lernen, nicht als gerechte
Verwalterin und Leiterin der gemeinsamen Volksinteressen; er hielt es daher für
nothwendig, diese Gewalt dergestalt zu beschranken, dass sie so wenig als möglich
schaden könne.
S «mm ig, Die franzöiische Schweiz und Savoy en. 15
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226
Der Canton Freiburg.
Keime hätte reifen lassen, wenigstens bedarf es noch längerer Zeit, ehe
dieselben sich einer stetigen Entwicklung werden erfreuen können. Die
Staaatsverfassung, welche Benjamin Constant in und filr Frankreich er-
strebte, trat zwar noch in seinem Todesjahre in Kraft; bald aber wurde
ihre Wirksamkeit verfälscht uud achtzehn Jahre nachher sie selbst wieder
umgestossen. So edlen Zielen auch die Franzosen, in hochherziger Auf-
wallung und begeistert von einzelnen sich aufopfernden und aufgeklärten
Männern, nachjagen, sie haben es bisher nicht Uber das Experi-
mentiren hin ausgebracht; dies gilt namentlich auch von dem Erzieh-
ung6- und Unterrichtswesen, für das bei ihnen fortwährend Minister uud
Methoden wie Wind und Wetter wechseln, während beides in der roma-
nischen Schweiz nach festen Grundsätzen gepflegt wird. Es fehlt eben,
wie immer wieder betont werden muss, bis die Franzosen zum Verständniss
dafür kommen, denselben die unentbehrliche feste Grundlage filr allen
Fortschritt ans mittelalterlichen Zuständen heraus : die Reformation. Dies
Ubersah B. Constant, als er seine waadtländische Heimath verliess und
seine hier erworbene Bildung in den Dienst Frankreichs stellte; er war
von denselben Illusionen befangen wie heutzutage der protestantische Mit-
arbeiter am „Journal des Débats," E. de Pressense, der es zwar auch gut
meint, aber ebensowenig erreichen wird. Freilich ist dem französischen
Volke in Gottes Weltplan noch eine andere Rolle angewiesen, nämlich die
der steten Anregung für die geschichtliche Bewegung, und insofern haben
B. Constant und E. de Pressense ihre Kräfte nicht ganz vergeudet Nur
ist sich B. Constant dessen nicht bewusst geworden und der noch lebende
E. de Pressensc ebenso wenig. Von seinem Standpunkte aus hätte
B. Constant besser gethan, seine Kräfte seiner Ileimath zu widmen, die
eben damals das Berner Joch abgeschüttelt hatte und sich neu zu ge-
stalten begann. Nicht ohne einen Auflug gerechter Bitterkeit urtheilt
daher der Genfer R. Rey so Über ihn:
„Vers le môme temps, le Pays de Vaud donna naissance à une intelligence
de haut vol, à un théoricien supérieur, qui aurait pu être la lumière et
l'ornement de la jeune liberté vaudoise; mais Benjamin Constant renia le sol
natal pour faire une carrière en France, et cependant cette origine suisse
qu'il dédaignait lui fut une égide. Il en garda lo ferme bon sens,
l'équilibre, Ja modération; au lieu de scinder les éléments sociaux, suivant la
méthode française, il conserva la notion de leur unité; alors que la religion
était méprisée de tous, il en rit un objet d'étude et lui maintint sa place dans
la culture humaine. D refusa de sacrifier les droits individuels à ceux de
l'Etat. Ses principes le rangent dans l'école de madame de Staël, à côté des
illustres Genevois, leur égal pour la saiuo raison et leur supérieur par le talent
d'écrivain et l'étendue des vues".
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Der Canton Freibarg.
227
Das Patriciat der alten Cantone.
Dem Geiste des Fortschritts und der Aufklärung, von dem die Frau
von Staël und B. Coustant durchdrungen waren, entsprach im Allgemeinen
die Bildung und politische Wirksamkeit der beiden Cantone Genf und
Waadtland. Es wäre zu wünschen gewesen, dass Uberhaupt Männer von
so hervorragenden Eigenschaften die ganze Schweiz auf der neu betretenen
Bahn leiteten. Leider hatte das Patriciat der alten Cantone, in dessen
Händen noch immer die politische Macht lag, keinen klaren Begriff von
der Würde der Nation und den Rechten der übrigen Völker. Jahre laug
hatte nun die Schweiz, die seit drei Jahrhunderten ihre waffenkräftige
Mannschaft fremden Herreu zur Unterdrückung der Völker gelieheu hatte,
ihrerseits empfuuden, was die Einmischung der Fremden in die heimischen
Angelegenheiten Schimpfliches und Gewalrthätiges mit sich führt; und
kaum waren die Fremden abgezogen, als auch das Patriciat wieder die
Militärcapitulationen mit F rankreich, den Niederlanden und Neapel abschloss.
Erst die neue Bundesverfassung von 1848 hob sie auf ; trotzdem dauerten
die Anwerbungen fort, und erst in Folge der italienischen Uuabhängig-
keitskämpfe, welche Schweizer Truppen mit zu unterdrücken versuchten,
wurden von der Schweiz (30. Juli 1859) strenge Massregeln ergriffen, um
dem Söldnerdienste ein Ende zu machen. Aber selbst im eigenen Lande
übte das Patriciat noch Bedrückungen aus und erst nach mancherlei inneren
Stürmen, die zum Theil mit denen von 1830 und 1848 im übrigen Europa
zusammenfielen, gelangte die Schweiz zu einer gleichmässigeu Vertheilung
der bürgerliehen Rechte und Freiheiten.
Die Jesuiten in Freiburg.
In den katholischen Cantonen stützte sich das Patriciat sogar auf
die Jesuiten, die nach der Aufhebung ihres Ordens 1773 immer im Canton
Wallis und andern Gegenden der Schweiz fortbestanden hatten und vom
Papst Pius VII. 1814 officiell wiederhergestellt worden waren, und der
romanische Canton Freiburg ward der Hauptsitz dieser Feinde der Auf-
klärung, Freiburg, einst der Retter und Schutz Genfs, nun der gerade
Gegensatz Genfs. Im Anfang Hess sieh hier die Verwaltung des Patriciats
gut an, dasselbe nahm verschiedene Massregeln zur Hebung des Volksuuter-
richtes; die Schule von Freiburg wetteiferte damals mit der Pestalozzis
in Yverdun. Die Seele aller Reformen war ein aufgeklärter Franziskaner,
der Pater Girard, dessen Oheim Iguaz Girard schon 1782 die Inter-
essen der Bürgerschaft dem Patrieiat gegenüber vertreten uud seineu Eifer
für das Volkswohl mit zehn Jahren Exil gebüsst hatte. Der Pater Girard
galt am päpstlichen Hofe für verdächtig, in seinen Kreisen die Lehren
Kants zu verbreiten; der Laudammaun d'Affry, der erste nach der Me-
diation Bouapartes, hatte ihn aber damals in Schutz genommen. In gleich
15*
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228
Der Canton Freiburg.
christlich aufgeklärtem Sinne wirkte damals Heinrieh von Wessenberg,
der Coadjutor nnd spätere Verweser des Bisthums Constanz, zu dem die
Schweiz seit tausend Jahren gehörte. Da auch dieser dem päpstlichen
Hofe missfiel, so löste der Papst die katholischen Cantone der Schweiz,
die in der Hoffnung ein nationales Bisthum zu erhalten, darum gebeten
hatten, von der Diöcese Constanz 1 ), obne darum die genaunte Hoffnung
zu erfüllen, indem statt einer zwei Diöcesen errichtet wurden. Zum Bischof
der westlichen Schweiz war von Vielen der Pater Girard ersehnt worden,
aber eine Anklage wegen Ketzerei, die der päpstliche Nuntius gegen ihn
erhob, beseitigte ihn und statt seiner wurde ein Laudpfarrer, Namens
Jenny, gewählt. Dieser erneuerte nicht nur das Fest von Villmergen (1817)
zum Andenken an den Sieg, den die Katholiken bei diesem Dorfe am
24. Jauuar 1656 davongetragen hatten, sondern rief auch die Jesuiten,
welche Solothurn 1816 „für ewige Zeiten" zurückgewiesen hatte, nach Frei-
burg; 69 Stimmen gegen 42 entschieden sich im Staatsrat h am 15. Sep-
tember 1818 für die Zulassuug. Bestürzung ergriff alle Freunde des Fort-
schritts, aber die Gewalt der Waffen legte der öffentlichen Entrüstung
Schweigen auf.
Der Pater Girard.
„Des lors, la réaction victorieuse ne garda plus de mesure et supprima
cinq ans après, comme immorale et irréligieuse, la méthode introduite
par le pere Girard (4. juin 1823). Cette décision, prise par 79 voix contre 35,
exaspéra les citoyens et la guerre civile était imminente, lorsque le noble cor-
delier, se sacrifiant à la paix, se retira chez ses confrères de Lucerne (1824).
La journée du 4. juin laissa champ libre aux jésuites, qui firent de
Fribourg une des métropoles de leur ordre et un grand collège où les
jeunes gens de tous les pays venaient puiser, avec une instruction limitée, la
haine de la science moderne et de la tolérance religieuse. Tous leurs efforts
et ceux de leurs partisans ne purent cependant empêcher l'établissement d'un
culte protestant à Fribourg et à Lucerne en échange de la tolérance accordée
au culte catholique à Berne, Zurich, Baie, Aarau et Lausanne." (Daguet).
Als in Folge der Aufregung, welche die französische Julirevolution
1830 in ganz Europa hervorrief, die aristokratischen Verfassungen der
Schweiz freisinnigeren Grundsätzen weichen raussten, fiel allerdings auch
das Patriciat in Freiburg und die verfassunggebende Versammlung Hess
sogar den Bischof Jenny, obgleich ihn der District Rue gewählt hatte,
nicht in ihre Mitte, aber dies erregte auch die Feindschaft des Clorus
gegen die neue Ordnung der Dinge; der ultramontane Geist beherrschte
') Um sich "Wassenbergs zu entledigen, löste der Papst 1827 nach Abschlags
eines Concordats mit Baden das Bisthum Constanz auf und errichtete einen erz-
bischöflichen Sitz zu Freiburg im Breisgau.
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Der Canton Freiburg.
221)
seit 1837, wo der Bi&ehof die Wahlen beeinflusst hatte, den Canton, der
kurz darauf abermals eine blutige Rolle im Dienste des Jesuitenordens
spielte.
Als im Jahr 1840 der Cautou Aargau die Klöster wegen ihrer staats-
feindlichen Gesinnung aufgehoben hatte (nur vier Frauenklöster wurden wie-
der geöffnet) uud die Mehrheit auf der Tagsatzung dies gutgeheissen hatte,
verschworen sich sechs Cantono und mit ihnen der halbe Canton Appen-
zell (Inuerrhoden) und schlössen im Badeort Kothen bei Luzern einen
Sonderbund, an dessen Spitze Luzern stand und nächst ihm Freiburg.
Nun stimmte auch der Grosse Rath von Luzern, wo von 1830 bis 1840
ein freisinniger Geist geherrscht hatte, trotz des Widerstandes vieler katho-
lisehen Geistlichen und vieler conservativen Magistratspersonen am
24. Okt. 1844 fur die Berufung der Jesuiten und es kam zu blutigen
Auftritten, die mit Grausamkeit unterdrückt wurden. Entrüstung und
Besorgniss gaben sich in allen übrigen Cautoneu unter den Aufgeklärten
kund; Zürich beschwor in freundschaftlicher Ermahnung die Regierung
von Luzern, von der Berufung der Jesuiten abzustehen, aber umsonst
Dieser Schritt Zürichs rief eine gewaltige Aufregung in der Schweiz her-
vor, besonders in Waadtland und Genf. Hier hatte die Leotüre des
eben erschienenen Romans „le Juif errant" von Eugen Sue in Paris, der
die Umtriebe der Jesuiten aufdeckte, alle GemUther erhitzt. Im Waadt-
land hatte die Regierung abdanken müssen, die die Freiheit des reli-
giösen Bekenntnisses vorschützte uud daher die cantonale Souveränetät
Luzerns anerkennen zu müssen glaubte. Sie war in dieser Beziehung
im Irrthum. Der Jesuitenorden steht ausserhalb der Kirche, er gehört
nicht zum katholischen Glaubensbekenntniss noch zum katholischen Gottes-
dienste; er ist ein geistlich soldatischer Orden, der sich die Vernichtung
des Protestantismus und die Bekämpfung aller nicht ultramontanen Staaten
zum Ziele gesetzt hat; er ist eine staatsfeindliche Gesellschaft, die Alles
allein zu beherrschen strebt und sich zum Herrn der katholischen Kirche
selbst aufgeworfen hat, er ist eine fortwährende Gefahr für die bürger-
liche Ordnimg und jeder katholische wie protestantische Staat hat das
Recht und die Pflicht sich dieses Ordens zu entledigen. Der Fall der
waadtländischen Regierung ermuthigte die Verbannten und Feinde Luzerns;
diese schaarten sich unter Führung des Stabsoffiziers und Advokaten
Ulrich Ochsenbein zu einem bewaffneten Zuge zusammen (31. März 1845),
sie wurden geschlagen und die Jesuiten zogen am 29. Juni 1845 wirk-
lich in Luzern ein. Der misslungene Zug hatte weuigstens einen Um-
schwung in der Regierung Berns zur Folge, wo die entschiedene Partei an
das Ruder kam.
Freiburg dagegen sehloss sich immer enger au das ultramontane
System an. Die Gegner desselben wurden beseitigt und man beschloss
dem in Rothen gegründeten Sonder buude, zu dem auch Wallis gehörte,
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Der Canton Freiburg.
förmlich beizutreten. Es geschah dies in der Sitzung des Grossen Käthes
am 9. Juni 1646, dadurch wurde nun das Geheimniss verrathen. Die
ganze Schweiz hallte davon wieder; die Tagsatzung in Zürich schlug die
Auflösung des Sonderbundes vor, es fehlten nur noch zwei Stimmen zur
Mehrheit Der Grosse Rath von Genf hatte zwar den Sonderbund für
vertragswidrig orklärt, aber sieh geweigert, flir Massregeln zur Auflösung
zu stimmen; ein Aufstand stürzte am 8. Okt. 184ti die Regierung, die
neue, an deren Spitze James Fazy stand, erklärte sich für diese Mass-
regeln und eine Stimme mehr war gewonnen. Eineu Augenblick kouute
man hoffen, dass Freiburg die letzte fehlende Stimme geben, dass es mit
Genf zu den übrigen Cantonon treten und gegen die Mächte der Fiuster-
niss ankämpfen würde; an verschiedenen Orten fanden Erhebungen
gegen die ultramontanen Behörden statt, bewaffnete Sehaareu zogen am
6. Januar 1847 auf Frei bürg, aber die Regierung, aufmerksam gemacht,
kam ihnen zuvor und übte grausame Härte gegen die Besiegten. Der
Schrecken des Fanatismus herrschte iu Freiburg. Der Canton Sanct-
Gallen, wo die Katholiken sich zu den Protestanten wie 5 zu 3 verhal-
ten, gab am 2. Mai 1847 der Macht des Gesetzes die uöthige zwölfte
Stimme gegen den Sonderbund.
Im Juli darauf trat iu Hern dio Tagsatzung zusammen, an deren
Spitze diesmal — bezeichnend genug! — Ulrich Ochsenbein stand; sie
erklärte den Sonderbund für unverträglich mit dem Bundesvertrage und
beschloBs am 3. Sept die Vertreibung des Jesuitenordens; Neuchâtel
und Stadt Hasel waren ebenfalls, wie früher die waadtländische Regierung,
von dem Wahne befangen gewesen, dio Aufnahme der Jesuiten sei nur
eine cantonale Angelegenheit. Die letzten Versuche eines friedlichen
Ausgleichs schlugen fehl; am 4. Nov. beschloss die Tagsatzung, die Auf-
lösung des Sonderbundes mit Waffengewalt zu bewerkstelligen. Der
Krieg brach aus; an der Spitze der Hundestruppen stand der Genfer
Henri Guillaume Dufour. Der Kampf war blutig, dramatisch. Am 14. Nov.
fiel Freiburg; Oberst Ochsenbein zeigte sich ebenso tapfer wie menschlich;
am 24. Nov. wurde Luzern genommen; Schwyz, Unterwald, Uri capitulir-
teu. Das letzte Hollwerk des Fanatismus war der romanisch deutsche
Canton Wallis, aber der gemässigte Theil der Regierung desselben ge-
wann die Oberhand und eapitulirte am 28. Nov. 1847. Der Krieg war
hiermit beendet, der Sonderbund zerstört; in Luzern, Freiburg und Sitten
traten nun die heimgekehrten Verbannten in dio Regierung. Jetzt nahm
die Schweiz auch die Revision der Hundesverfassung vor, das meiste
Verdienst darum hatte der Waadtländer Henri Druey; am 22. Sept.
1818 hielt die alte Tagsatzung ihre letzte Sitzung. Die neue Bundesver-
sammlung, bestehend aus den beiden Kammern oder Räthen, trat am
(5. Nov. 1848 in Hern zusammen, welche Stadt am 27. Nov. zum Sitz der
Hundesbehörden bestimmt wurde, und wählte am 16. Nov. die sieben
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Der Canton Freiburg.
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Mitglieder des Bundesrates, der nun statt des frühereu Laudammans
und der späteren drei Vororte die oberste ausführende Behörde bildete;
zu seinem Präsidenten ernannte dieser Buudesrath Ulrich Ochsenbeiu,
denselben der zuerst die Waffen gegen den Jesuitenorden ergriffen hatte.
Ruhe herrsehte jetzt in allen Cantonen des aufgelösten Souderbundes,
nur Frei bürg machte eine Ausnahme. Ein heftiger Kampf entbrannte
hier zwischen der Geistlichkeit uud der neuen Regierung; der Bischof
Marilley verweigerte den Gesetzen den Gehorsam; in seinem Geburtsorte
Châtel und in Rue brach ein Aufstand aus. Da fasste der Staatsrath
unter dem Vorsitz von Julien Schaller einen kraftigen Entschluss, er um-
gab sich mit waadtländischon und Berner Truppen, liess den Bischof
festnehmen nnd in das Schloss Chillon einschliesscn, das er zwei Monate
nachher verliess, um in die Verbannung nach Divonne in Frankreich
(zwei Stunden von Genf) zu gehen. Dies erbitterte aber die Massen und
es kam 1851 und 1853 zu blutigen Aufständen; auch die gemässigte Oppo-
sition gegen die ans den Stürmen von 1847 hervorgegangene Regierung
nahm an Macht zu. Um nun die Masse wieder für sich zu gewinnen,
rief der Grosse Rath den verbannten Bischof zurück, aber er gab sich damit
nur eine Blosse, und bei den neuen Wahlen am 7. Dec. 1856 gewann
die ultramontane Partei wieder die Oberhand.
Freiburgs intellectuelles Leben und Litteratur.
Selbst in die Urcantoue dringt seit der Verbesserung der Commu-
nicationswege der Geist der Versöhnung mit der neuen Zeit ein, auch
in Wallis erwacht Sympathie für dieselbe, nur in Freiburg hält man zähe
am Alten und Veralteten fest, und besser nicht kann man, leider! den
geistigen Zustand dieses Ortes und seiner Umgebung bezeichnen als mit
den Worten, die ein Vertreter desselben als Abgeordneter zum Katho-
likentage in Constauz im August 1880 gesprochen hat: „Froiburg ist
eine Oase in der helvetischen Wüste." Eine Oase, jal des Ultramontanis-
mus. Rings umher ist geistige Cultur, in Freiburg stockt das intellec-
tuelle Leben seit Jahrhunderten; es ist der schwarze Fleck in der auf-
geklärten romanischen Schweiz. In der ganzen geschichtlichen Dar-
stellung, die hier gegeben wurde, hat nie die Rede von einer Litteratur
sein können, die doch in Neuohâtel nie ganz abgeblüht hat; Freiburg hat
nichts hervorgebracht Doch, es hat Tissot hervorgebracht, den Ver-
fasser des Pamphlets „le Pays des Milliards." Was hatte ihm Deutsch-
land gethan, dass er es zu beschimpfen versucht hat? Gewiss nichts; Tissot
hat den Vertrag von Freiburg mit Frankreich für seine Person erneuert
und sich zum litterarischen Söldling Frankreichs gemacht Frankreich
bezahlt gut, wer ihm schmeichelt und Deutschland verhöhnt, und in Paris
lebt es sich besser als in Freiburg. Die Pariser Presse ist dem Schweizer
Schriftsteller auch den Dank nicht schuldig geblieben; im Jahre 1879
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Der Canton Freiburg.
schrieb ein Mitarbeiter des Pariser „Figaro", Saint-Genêt, einen langen
Spottartikel Uber die Schweiz und sprach darin die kurzen rohen Schimpf-
worte aus: „La Suisse est bête." 1 ) Man kann auch von dem Buche
Tissots sagen: „il est plus bête que méchant". Sehr bezeichnend aber
bleibt es doch, dass das protestantische freisinnige Genf die Frau von
Staël, die Verfasserin von „de l'Allemagne", hervorgebracht hat, und das
ultramontane Freiburg Tissot, den Verfasser von „le Pays des Milliards".
Wenn verblendete oder verirrte Schweizer in Tissot den Fortsetzer des
Werkes der Frau von Staël sehen, so mögen sie Recht haben, insofern eine
Carrikatur auch eine Fortsetzung des Portraits ist. Nur mögen sie auch
bedenken, dass Frau von Staëls Werk an die edeln Eigenschaften des
französischen Volkes appellirt und die Bildung desselben gefördert hat,
während die schlechten Witze Tissots den schlechten Eigenschaften der
Franzosen schmeicheln und boshafte Gedanken in ihnen wecken und nähren.
Nicht in allen Geistern jedoch vermochte der ütramontanismus den
Aufschwung zum Licht zu ersticken; es gab auch eine entschieden frei-
sinnige Partei, die ein Viertel der activen Bürger in sich fasste. Als
dieselbe nach dem Sonderbuudskricgc an das Ruder kam, gab sie nicht
nur ausgezeichnete Gesetze, sondern gründete auch eine treffliche Can-
tonalschule; die ultramontane Réaction von 1857 stürzte aber auch diese
wieder um. Drei Männer der Reformpartei ragten geistig besonders her-
vor: der Historiker Daguet, ein aufgeklärter Katholik von freisinniger
Duldsamkeit, der Zschokkes Geschichte der Schweiz in's Französische
übersetzte und dieses Werk dann so umarbeitete, dass es einen selbst-
ständigen Charakter gewonnen hat; der Philolog Ayer, Daguets Schüler,
der sich um die Geschichte der Volkssprache (das sog. Patois) der roma-
nischen Schweiz verdient gemacht hat; der Dichter in diesem Patois,
Bor net Diese drei wanderten nach dem Siege der Reaction nach Neu-
châtel aus, man nannte sie hier kurzweg „les trois Fri bourgeois." Bornet
starb als Gymnasiallehrer in La Chaux-de-Fonds.
Um die verdienstvolle Wirksamkeit dieser Männer nach Gebühr zu
schildern, müssen wir auf das Jahr 1838 zurückgehen.
Damals war Alexander Daguet (geb. 12. März 1816) Lehrer der
Geschichte und französischen Litteratur am Gymnasium zu Freiburg; unter
seinem Vorsitz bildete sich am L August 1838 eiu Verein von Jüng-
lingen, die für Litteratur und Vaterland begeistert waren und in einem
der Säle des Lyceums zusammenkamen; der Verein nahm den Namen
„ Société d'Etudes des bords de la Saane" an, wir können ihn mit dem
deutschen Hainbund vergleichen. Zum Vorbild nahm er den Zofinger
') Seitdem but Kiail Zola auch seinen Schmähartikel auf die protestantische
romanische Schweiz in die Welt geschleudert: im Pariser Figaro vom 17. Mai lü80.
Von seiner Beschimpfung der deutschen Litteratur gilt, was V. Duret (s. oben)
sagte: .Ignorance et dédain vont de pair."
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Der Canton Freiburg.
233
Verein l ), wie dieser beschioss er eigentlich politischen Partei bestrebungcn
fern zu bleiben; im Januar des folgenden Jahres hatte der Freiburger
Verein eine Zusammenkunft mit Zofingern aus Bern, Neuchâtel und der
Waadt in Ayenches, dem alten Aventicum, einst Mittelpunkt der römi-
schen Bildung Helvetiens. Daguet schildert diese Zusammenkunft, zu
der der Präsident nebst mehreren Mitgliedern abgeordnet worden war,
mit aller Begeisterung der Jugendzeit:
Ein Hainbund an der Saane.
La réunion d'Avenches du 5. janvier 1839 demeurera toujours dans le
souvenir des Fribourgeois qui eurent le bonheur de s'y trouver, un de ces
jours qui colorent l'existence et font époque dans la vie. L'étudiant fribour-
geois, jusque-là soigneusement tenu à l'écart par ses maîtres de tout contact
avec la jeunesse des autres cantons, vidait pour la première fois avec elle la
coupe de la science, de l'amitié et du patriotisme! Pour la première fois il
sentait sa main timide étreinte par le vigoureux poignet des mâles nourrissons
des universités et des académies confédérales! Les libres manifestations de la
pensée et les généreux accents d'une muse vraiment suisse complétèreut l'effet
de cette journée délicieuse. Le président de la Société d'Etudes conserve
comme une relique chère dans sa collection d'autographes, l'original des vers
suivants, restés inédits, je crois, car ils ne figurent point dans le volume de
poésies, signé du nom de Henri Durand, qui a paru depuis lors 2 ): Durand, le
disciple favori de Vinet et d'Olivier, un beau jeune homme, à la longue et
noire chevelure, à l'oeil plein de flamme et au visage mélancolique et un peu
dédaigneux, qu'une mort inattendue ravissait quelques années après à l'admi-
ration dévouée de ses condisciples et à la sympathique estime de ses illustres
professeurs! Les vers improvisés à Avenches, sans avoir le fini et la limpide
clarté des compositions plus travaillées de Durand, révèlent cependant par quel-
ques éclairs le talent poétique et l'âme chaleureuse du jeuno chantre vaudois.
1.
Elevons nos voix dans ce jour,
Eclatons en hymnes de fête,
Que toute la Suisse répète
Nos chants de concorde et d'amour!
2. 3.
C'est donc ici, fatale gloire, Ces lieux no sont-ils pas le siège
Que s'élevaient des murs fameux! Des souvenirs de notre amour?
Julia! ta douce mémoire Là-bas, j'ai, sur un mont de neige,
Pleure tristement sur ces lieux. Do Berthe 3 ) vu la sombre tour.
•) Von diesem, der der deutschen Burschenschaft nicht unähnlich ist, wird am
Schluss des Werkes gesprochen,
*) Von diesem waadtländischen Dichter wird der Abschnitt „Waadtland* ein-
gehender sprechen.
*) Bertha, die Königin von Burgund.
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Der Canton Freiburg.
234
Au milieu d'un peuple de braves
La mort frappa tes jours si beaux ;
Mais à leurs Hls libres d'entraves
Tu souris du sein des tombeaux 2 ).
C'est ici que, Reine tileuse,
Par le pays tu chevauchais;
1 Ui tes Klais 1 ) . reviens joyeuse
Voir le bonheur (pie tu cherchais.
La liberté, notre couronne,
N'est pas sans gloire dans ces lieux.
La-bas, au pied de la colonne,
S'étend un champ victorieux.
Morat, tes vagues en furie
Jettent au bord maint ossement;
Mais ton nom seul de la patrie
Est l'héroïque monument.
».
Amis, restaurons-nous ensemble
D'espérance et de souvenir.
Mais le (iriitli qui nous rassemble
Montre notre seul avenir!
Suisse, ô notre mere bénie!
Reçois nos voeux et nos accents.
Toujours au seul mot de patrie
Battra le coeur de tes enfants.
Trotz des Enthusiasmus, den diese Zusammenkunft hervorrief, be-
drohten bald innere Stürme die junge Gesellschaft, die bald darauf den
Namen n Société d'Etudes de Fribourg" annahm, aber auch von aussen
kamen ihr Feinde; die reactionäre Heschränktheit, die officiell in Frei-
•) D. h. Reviens joyeuse voir le bonheur de tes Etats.
s ) Matthisson erzählt in einem Briefe aus Lausanne (Sept. 1802) seinen Resuch
der Stätte von Aventicum und erwähnt dabei die Inschrift, auf welche oben ange-
spielt ist: «Die Sammlung und Bekanntmachung des merkwürdigsten Theils der
Steinschriften, die nach und nach aus dem Schutte von Aventicum hervorgezogen
wurdeu, haben wir dem rühmlichen Forschungseifer Gruters zu danken. Das Epi-
taph der jungen Priesterin Julia Alpinula zeichnet sich darunter durch rührendes
Interesse vorzüglich aus. Der Vater dieser Unglücklichen war, auf Befehl des Aulus
Cäcina, hingerichtet worden. Vergeblich hatten ihre Thränen und ihre JammertOne
den harten Sinn des tyrannischen Gewalthabers zu erweichen gesucht. Sie erlag
dem unnennbaren Schmerze und folgte dem geliebton Vater in der schönsten Blüthe
des Lebens. Mancher Vorübergehende weihte Juliens gekränktem Schatten gewiss
den frommen Tribut eines Seufzers und einer Zähre, wenn er aus der Gruft, mit
leiser Geisterstimme, klagend empor flüstern hörte":
Julia Alpinula
nie jaceo
infelicis patris infelix proies,
Deae Aventiae sacerdos
exorare patris necem non potui,
male mori in fatis illi erat.
Vixi annos XX HL
D. h. Julia Alpinuia, ich liege hier, des unglücklichen Vaters unglückliches
Kind ; Priesterin der Göttin Aventia, habe ich den (gewaltsamen) Tod meines Vaters
trotz meines Flehens nicht abwenden können; ein kläglicher Tod war vom Schick-
sal über ihn verhängt. Ich habe dreiundzwanzig Jahre gelebt.* Die Echtheit dieser
Grabschrift ist indess bezweifelt worden; obige Bedeutung von „exorare* ist sehr
unsicher.
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j
Der Canton Freibnrg. 235
bürg herrschte, zwang die angestellten Lehrer auszutreten; man machte
der Gesellschaft den patriotischen und geistigen Aufschwung zum Ver-
brechen. Indessen ging dieser Sturm bald vorUber und die Lehrer traten
wieder ein. Alle weiteren Phasen dieser Gesellschaft begeisterter Jüng-
linge und junger Männer in's Einzelne zu verfolgen, würde hier zu weit
führen; aber erwähnenswerth ist, dass aus ihrem Kreise das erste Litte-
raturblatt hervorgegangen ist, das überhaupt in Freiburg das Lieht er-
blickt hat; es ist die anfangs von Daguet redigirte „ Emulation ", der man,
weil in der That mit ihr das litterarische Leben Frciburgs erst erwachte,
anfangs den Titel „ Eveil" geben wollte (1841 -184G). In derselben ver-
öffentlichte damals Bor net seine reizende poetische Erzählung „les
C'hevriers" im Dialekte von Grevens; dieses Wagniss (als solches ward
es betrachtet), in der nationalen Sprache zu dichten, rief eine uugemeine
litterarische Aufregung hervor; leider wurde diesem Versuche, die Lan-
dessprache wieder zu Ehren zu bringen, nicht die verdiente Aufmunte-
rung zu Theil. Ayer dagegen behandelte in der Zeitschrift diese Sprache
vom philologischen Standpunkte aus mit patriotischer Begeisterung.
Die ultramontane Réaction war dem edeln Streben dieser Gesellschaft
stets hinderlich, die Entwicklung der letztern war daher auch von dem
Siege der sich bekämpfenden politischen Parteien bedingt. Daguet, der
von 1843 bis 1848 Dircctor der Normalschule zu Pruutrut gewesen war,
wurde 1848 zur Reorganisirung der Studien und des Schulwesens nach
Freiburg zurückgerufen. Die „Societö des Etudes" nahm nun wieder
ihren Aufschwung, auch die Revue „Emulation" ward 1852 in's Leben
zurückgerufen. Indessen hatte sich der Geist, der die Gesellschaft be-
lebte, einigermassen geändert; sie bestand nicht mehr aus Jünglingen,
sondern aus Männern, die im Sturme der politischen Kämpfe gereift waren.
Die jugendliche patriotische Begeisterung war einer nüchternen Anschau-
ung, wohl auch der Zweifelsucht gewichen; „über Louis Blanc vergass
man fast Johannes von Müller." Doch zeugeu die Berichte von den
Sitzungen der Gesellschaft^ die nun den Namen einer „gelehrten" verdient,
von grosser geistiger Regsamkeit und Tüchtigkeit; alle Zweige der Wissen-
schaft wurden gewissenhaft gepflegt.
Die reine Philosophie hat nur einen Augenblick der Blüthe in
Freiburg gehabt; ihr Pfleger war der dcsshalb von Rom auch verfolgte
Franziskaner Girard, der am Ende des vorigen Jahrhunderts mit allem
Feuer der Jugend seinen Klosterbrüdern Kants „Kritik der reinen Ver-
nunft" auseinandersetzte und ausser zwei gedruckten Compendien eiu
lateinisches Werk im Manuscript zurückgelassen hat, das sich auf der
Stadtbibliothek von Freiburg befindet; ein Vortrag Uber letzteres in der
Gesellschaft führte lebhafte Debatten herbei, wobei Daguet den genialen
Pater gegeu die Beschuldigung in Schutz nahm, den patriarchalischen
Despotismus gepredigt zu haben; das philosophisch-politische System des
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236 Der Canton Freiburg.
aufrichtig fur allgemeines Mcnschenwohl begeisterten Paters sei wie das
Christeuthum des Apostels Johannes auf die reine Liebe gegründet und
habe Verwandtschaft mit dem System des Confucius. In der Gegenwart,
wo man vielfach in theologischen Kreisen und in der nach aufgeklärter
Frömmigkeit ringenden Laienwelt auf den Apostel Johannes und seine
Auffassung des Christeuthums zurückkommt, dürften die Ansichten des
für Kant begeisterten Frauziskanermönches von Freiburg Beachtung ver-
dienen.
Auf der Erziehung der Jugend beruht die Zukunft und das Heil des
Staates; nirgends konnten dies aufgeklärte Patrioten schärfer erkennen
als in Freiburg. Die Freiburger gelehrte Gesellschaft rausste sieh für die
Erziehungslehre um so mehr interessiren, als sie zu grossem Theil
aus Lehrern bestand. Dem Berichte Uber ihre Thätigkeit sei hier fol-
gende Stelle entlehnt.
Die Erziehungslehre in Deutschland und der Schweiz.
„A la philosophie se rattache l'Education qui en est môme une des
applications les plus importantes. Aussi les progrès de la Pédagogie sont-ils
intimement liés à ceux de la science fondamentale qui lui fournit son point
de départ et sa direction. Quand la Pédagogie devint-elle une science? Alors
que Socrate et ses deux immortels disciples, Platon et Aristote »), eurent appro-
fondi les mystères de la nature humaine et jeté les bases de la Psychologie
rationnelle. Un parallélisme analogue s'observe dans les évolutions de l'esprit
humain au temps moderne. Les créations pédagogiques de Basedow , de
Rochow 2 ), de Pestalozzi, des éducateurs allemands et suisses sortis de l'école
de ce dernier, procèdent de l'impulsion donnée aux esprits par les écrits de
Rousseau et correspondent aux évolutions successives de la philosophie trans-
cendantale de l'Allemagne.
Ce fait ressort avec la dernière évidence d'un mémoire de M. Daguet sur
les diverses tendances de l'Education publique en Europe et spécialement en
Allemagne, cette terre classique de la pédagogique moderne. Les quatre
grandes écoles éducatives, l'école piétiste de Halle (1727), l'école classique de
Gottingue (1734), l'école à la fois philanthropique et utilitaire de Dessau
(1774), élargie et modifiée à Yverdon (1805), et enfin l'école éclectique, fondée
par Niemeyer , et à laquelle se rattachent les travaux de Naville et Girard
dans notre patrie, sont caractérisées dans leurs tendances essentielles, dans leur
méthode d'enseignement et les résultats qu'elles ont offerts pour l'Education
et l'Instruction que l'auteur n'a garde de confondre l'une avec l'autre, comme
si un certain degré de développement intellectuel supposait toujours un déve-
') Ar. war nur als Schiller des Piaton, also mittelbar, der Schüler des Socr.
a ) Fr. Eberhard v. Kochow, geb. zu Berlin 1784. gest. 1805, machte sich beson-
ders um die Verbesserung des Schulunterrichts auf dem Lande durch That und
Schrift verdient — Aug. Hermann Niemcyer, 1754—1828 zu Halle a/S., Director de«
paedagogischen Seminars daselbst u. s. w., Erziehungsschriftsteller.
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s
Der Canton Freiburg. 237
loppement analogue du sous moral et de la bonté, cette mère du sens re-
ligieux, comme dit noblement Scbelling. 14
Weitere Vortrüge und die Verhandlungen, die sich darau knüpften,
deren nähere Entwicklung hier aber nicht möglich ist, mögen wenigstens
zu folgenden Bemerkungen Veranlassung geben. Fragen, die noch in
neuerer Zeit in Deutschland bestritten werden, wurden damals schon von
den Schweizer Pädagogen eingehend erörtert und entschieden, so z. B.
die Notwendigkeit des Tum Unterrichts für Mädchen in den Volks-
schulen. Der höhere Mädchenuuterricht war daselbst ebenfalls schon
sehr entwickelt, förderliche Anregnng bei den Verhandlungen darüber
gab die Theilnahme von Schriftstellern und Dichtem (wie Bornet, Majeux
und Sciobcret) an denselben.
Auch dieser Gegenstand fordert zu einem Vergleich der Schweiz mit
Frankreich heraus. Bis auf die jüngsten Tage lag jenseits des Jura und
der Vogesen ein grosser Theil des Unterrichts, besonders des weiblichen,
in den Händen katholischer Ordensgeistlichen und Klosterschwestern.
Diese, die Jesuiten oben an, machten dem Staatsuuterrichte eine für die
Bildung gefahrliche Concurrent. Letztrer war nun zwar seit der Revo-
lution organisirt; aber nicht nur dass er Tüchtiges nur im Gymnasial-
unterrichte und in einzelnen Zweigen des Universitätsunterrichts (vorzüg-
lich den exaeten Wissenschaften) leistete, während der Bürger- und
Volksschulunterrioht sehr im Argen lag, so entbehrte er auch aller
systematischen einheitlichen Leitung. Mehr noch als die Dynastieen und
Regiernugssysteme wechselten die Minister des öffentlichen Unterrichts
und deren Systeme. Was einzelne treffliche Minister Gutes angebahnt
hatten, wurde von ihren Nachfolgern wieder zerstört. Es sei hier mit
hoher Anerkennung gerade desjenigen Ministers gedacht, dem die Lei-
tung des öffentlichen Unterrichts unter dem zweiten Kaiserreiche anver-
traut war, Duruy. Derselbe, Schüler Michelets, von diesem als „der ein-
zige rechtschaffene Mann bezeichnet, den das Kaiserreich gewonnen
habe," suchte die Schäden, an denen der französische Unterricht litt, mög-
lichst zu heilen. W 7 äre es ihm aber möglich geworden, eine durchgrei-
fende Reinigung durchzusetzen? Nein! Die fortdauernde Verquickung der
Regierung mit dem Ultramontanismus hätte ihn daran gehindert.
Zwei Beispiele zur Erläuterung. Der Minister Duruy hatte, ähnlich
den in den deutschen Volksbildungsvereinen abgehaltenen Vorträgen,
öffentliche Vorlesungen eingeführt, die von den Gymnasiallehrern in der
Stadt gehalten wurden. In Orleans sprach einmal der Professor der Rheto-
rik Uber Pascal und sagte, seit seinen Provinciales gleiche der Jesuiten-
orden einer Schlange, die in kleine Stücke zerschnitten sei, welche sich
von allen Seiten regten und rührten, um sich wieder zu vereinigen, aber
es gelänge ihnen nicht. Dieser Ausspruch galt für kühn und regte die
ganze Stadt auf. Bei dem nächsten Vortrag erschien der Schulinspector
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Der Canton Freiburg.
Guiselin im Saale, um den Redner zu beaufsichtigen und — wie Jeder-
mann sagte — einzuschüchtern. Die vom Minister selbst eingesetzte Be-
hörde glaubte in der Stadt des Bischofs Dupanloup die Jesuiten schonen
zu müssen! Ein anderer Vortrag, von dem Professor der Geschichte, über
die Test in Marseille 1720 bewirkte eine neue Aufregung. Gestützt auf
Qnelleubeweise hatte der Redner gesagt, der Bischof Belzunce, dessen
aufopfernde Theilnahme er anerkannte, habe durch seine Prooessionen
die Phantasie der Einwohner noch mehr erschreckt und so das Uebel,
wider seinen Willen, noch gesteigert. Man sprach davon, dass die Geist-
lichkeit gegen den Redner einschreiten wollte, der sich in der Zeitung
von Orleans vertheidigen musste. Ein Abbé P. wurde als der Aushor-
cher bezeichnet, der im Auftrage des Bischofs den Vorträgen beizuwohnen
hatte. In kleineren Orten wären diese Vorträge von Haus aus gar nicht
möglich gewesen. Und das geschah im Laude Pascals im XIXten Jahr-
hundert! Der Minister Duruv war auch der Erste, der es unternahm, den
höhereu Madchenunterricht in Frankreich einzuführen; welches Geschrei
erhob dagegen die katholische Geistlichkeit, voran der Bischof von Or-
leans, Dupanloup, der von der geblendeten Beschränktheit für aufgeklärt
gehalten wurde! Es fehlt eben der ganzen französischen Bildung die un-
umgängliche feste Grundlage zur geistigen Weiterentwickelung, die Refor-
mation. Warum stellte in der Freiburger ^Société des Etudes" in jenen
Tagen der Lehrer Joyc die Frage: „coinment il se faisait que le goût
de l'instruction ne fût pas plus répandu au sein des populations villageoi-
ses (de Fri bourg), et s'il n'y aurait pas moyen de faire disparaître l'an-
tipathie qui existe encore contre les écoles?" Weil das Landvolk hier
wie in Frankreich von dem ultramontanen Klerus beherrscht wurde!
Auf der Erziehung der Jugend beruht die Zukunft und das Heil des
Staates, wurde oben gesagt. Das wusste auch J. J. Rousseau, darum
schrieb er ausser dem „ Gesellsohaftsvertrag ■ auch seinen „Emil". Aber
das hat man, wie schon betont wurde, in Frankreich nicht beachtet;
daran erinnerten sich auch diejenigen Franzosen nicht, die im Jahre 1878
das Roussoaufest in Genf mit feierten; sie waren stolz auf ihre dritte Republik,
die sie doch erst dem Siege Deutschlands über Napoleon III. verdank-
ten, zu der sie sich schwerlich selbst aufgerafft hätten, bedachten jedoch
nicht, dass ihnen die wichtigste aller von Rousseau vorgeschlagenen
Reformen fehle, die des Volksunterrichts. Die Mitglieder der Freiburger
Gesellschaft aber erwogen dies Alles wohl, und darum Ehre ihnen! Jetzt
endlich denkt mau auch in Paris daran und holt sich Belehrung in Deutsch-
land und der Schweiz.
Die Geschichtswissenschaft ist zwar in Freiburg immer gepflegt
worden, hat aber Grosses nicht hervorgebracht; der bedeutendste Histo-
riker, François Guillimann, wurde schon erwähnt. Wie konnte auch
diese Wissenschaft würdige Vertreter in einem Lande finden, wo noch
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Der Canton Freiburg. 239
unlängst der Rédacteur des «Mémorial de Fribourg", der Abbé Gremaud,
dem Verfasser der „ Histoire de la Confédération Suisse", Alexander
Daguet, es als Verbrechen anrechnete, die Gemahlin Chlodwigs, die
heiliggesprochene Clotilde, „rachsüchtig" genannt zu haben!
Das Werk Daguets liegt zu grossem Theil der geschichtlichen Dar-
stellung dieses Buches zu Grunde; wie ausserdem alle historischen
Wissenschaften in der Gesellschaft gepflogt wurden, davon legen eine
Menge interessanter Memoiren u. s. w. Zeugniss ab. Hier genüge es,
die erhabene Auffassung zu kennzeichnen, die der Historiker Daguet von
der Geschichtswissenschaft hat; er sagt:
Die Geschichtswissenschaft und ihr Charakter.
„L'histoire est la science de la liberté par excellence. Y a-t-il sur le
globe un peuple, si grand ou si petit soit-il, qui ait travaillé avec courage,
avec persévérance, a la conquête des libertés publiques ou pour son indépen-
dance nationale, ce bien suprême des races énergiques, conscientes de leur
droit et maîtresses d'elles-mêmes, on est sûr de trouver quelque grand historien
à côté et même souvent parmi les propugnateurs ') et les héros de le patrie.
On a vu souvent les arts, l'étude de la nature, les sciences exactes et la litté-
rature elle-même, cette belle courtisane a ), s'épanouir au soleil des laveurs d'un
monarque absolu, à la cour d'un despote comme Philippe n. ou Louis XIV.
L'histoire alors, la grande histoire reste muette, et, quand le tyran, abusé par
la servilité universelle, semble pouvoir se promettre d'étouffer la conscience du
genre humain, l'historien burine sur le bronze de ces pages comme Tacite en
écrivait sous Tibère et Néron."
Allerdings schrieb Bossuet unter Ludwig XIV. seinen „Discours sur
l'Histoire universelle". Die moderne Kritik urtheilt Uber dieses sonst so
hochgepriesene Werk nüchterner; die Grundidee selbst ist nicht Bossuets
Eigenthum; sie findet sich zur Zeit der Kirchenväter im Keime bei
St Augustin und Salvian, dann bei Balzac (1588 — 1G54) und Pascal; das
Werk ist lückenhaft, übergeht weltgeschichtliche Momente. Die Pracht
des Styles leugnet Niemand; es muss sogar anerkannt werden, dass sich
der Verfasser bei der Schilderung Roms fortreissen lässt und fast in
Widerspruch mit sich geräth; aber im Grunde zeigt Bossuet auch hier
seine Wahlverwandtschaft mit Ludwig XIV. Einer jener noch nicht
zahlreichen Franzosen, die, obgleich mit noch manchen Vorurtheilen be-
haftet, zur Erkenutui8s der Wahrheit vorgedrungen sind, Paul Albert
sagt: „Le XVII siècle n'a rien fait pour l'histoire, das sogen, grosse Jahr-
') Verfechter, Vertheidiger. Selten gebrauchtes Wort.
») Dieses Wort hat hier einen Doppelsinn; courtisanes nannte man früher auch
die Hofdamen. Uebrigens meint hier der Verfasser die schöne Litteratur, jene Dichter,
die um ihres Vortheils willen den Mächtigen schmeicheln und die Wahrheit ver-
leugnen.
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240
Der Canton Freiburg.
hundert der französischen Litteratur hat in der Geschichtschreibung nichts
hervorgebracht." Klingt es nicht wie schneidende Ironie, wenn man
liest, dass Ludwig XIV. Boileau und Racine zu seinen Gesohichtschrei-
bern ernannt hat? Paul Albert nennt aber auch „le règne de Louis XIV.,
ce long silence de la pensée humaine." Der Sohn der romanischen
Schweiz, J. J, Rousseau, flösste erst dem französischen Genius jenen
Enthusiasmus ein, der die französische Geschichte und Geschiehtsebrei-
bung neu belebte und auf neue Bahnen lenkte.
Die Naturwissenschaften haben nur einen Augenblick eifriger
Pflege genossen, im Allgemeinen liegen sie in Freiburg danieder, zumal
im Vergleich mit andern wissenschaftlichen Kreisen der romanischen
Schweiz; es darf daher das Wenige, über welches berichtet wird, über-
gangen werden. Dagegen begann die schönwissen schaftliche Litte -
ratur, unter der geistigen Anregung, die von der jungen Gesellschaft
ausging, einige Blüthen zu zeitigen. Zu beachten ist aber, dass die frühere
Litteratur Freiburgs, soweit von einer solchen die Rede sein kann, eine
deutsche oder lateinische war. Eine wunderliche Mischung widerstreiten-
der Elemente machte die französische Sprache hier zum Organ der
Litteratur; die fortdauernde politische Verbindung Freiburgs mit Frank-
reich und der Eindruck, den Rousseaus Schriften auf die bürgerlichen
Kreise machten, bahnten diese Umwandlung an; gefördert wurde dieselbe
durch die zahlreichen Zöglinge aus Frankreich, die in dem Pensionat
der Jesuiten aufgenommen wurden, und endlich wurde der Sieg der fran-
zösischen Sprache als offizieller und Litteratur- Sprache durch den Sieg
der liberalen Ideen im Jahre 1830 entschieden.
Welcher litterarisch Gebildete macht in seiner Jugend nicht einmal
Verse? So vereinigte denn auch die Zeitschrift „ l'Emulation" bald vier-
zehn Dichter um ihr Banner; mehrere davon aber gehören nicht dem
Canton an, unter diesen befindet sich ein fast zum Schweizer gewordener
Franzose, Max Buchon aus der Franohc-Comtè, die ja auch beinahe ein
Schweizer Canton goworden wäre; andere haben ihre Heimath verlassen,
wie Fräulein von Sénancour, die, obgleich in Paris wohnhaft, ihren
Schweizerischen Ursprung nicht verleugnet. Drei Freiburger Dichter
sind indessen mit Ehren zu nennen, die das heimathliche Leben künst-
lerisch wiedergespiegelt haben; es sind dies der sohon erwähnte Bornet,
G lasso n und Seiobéret. Der erstre, auf den später zurückzukommen
ist, pflegte auch die politische Fabel und schuf 1854 seine anmuthige
„Tresse use de paille" zu einem volksthümlichen Drama für das Frei-
burger Theater um. Nicolas Glasson, in seiner Jugend Postbeamter zu
Bulle, hat mit Feinheit und Empfindsamkeit Scenen des Landlebens ge-
schildert Pierre Seiobéret, geb. 1830, gest. in Bulle 16. Juni 1876, ver-
rieth als Dichter pantheistische Tendenzen, die von der litterarischeu
Gesellschaft nicht gutgeheissen wurden; bedeutend ist er als Novelleu-
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Der Canton Freiburg. 241
dichter. Nach seinen Gynmasialstudien in Freiburg besuchte er die Uni-
versität Berlin und hörte hier u. a. den Philosophen Michelet, nach seiner
Rückkehr ward er Professor der Philosophie an der Cantonalschule. Als
der Ultramontanismus in Freiburg wieder die Oberhand gewann und die
genannte Schule unterdrückte, ging der freisinnige Sciobéret nach Geor-
gien (1857), wo ihm ein russischer Fürst die Erziehung seiner Kinder
anvertraute. Nach seiner Rückkehr aus Tiflis im Jahr 1866 wurde ihm
eine Professur an der Akademie zu Neuchâtel angetragen: er blieb aber
in seiner Heimath, machte hier juristische »Studien und Hess sich als Ad-
vokat in Bulle nieder, wo er nach langer Krankheit im Schoosse seiner
Familie starb. Ein Kind der Gruyère, die er leidenschaftlich liebte, hat
er vorzugsweise diese in seinen Novellen geschildert, unter denen „Colin
Parmailli" besonders hervorragt, und erfreut sich in seiner Heimath der
grössten Popularität. Ausser den Genannten hat die Gruyère, „ce high-
land plantureux et embaumé du canton de Fribourg et qui uons donne
la plupart de nos poètes" (Daguet), zu Dichtungen in Versen oder Prosa
noch Auguste Majenx, Hcliodore Racmy, Daguet und Baron be-
geistert; letztrer in der Blüthe der Jahre erblindet, schrieb die anmuthige
Ekloge „le Chevrier de village", aber auch die Elegie „ l'Aveugle".
Die Freiburger Gesellschaft schnf übrigens nicht nur, sie beschäf-
tigte sich auch kritisch mit dem Problem der Kunst, und da jüngst der
Pariser Zola, der Vertreter des Naturalismus in der Kunst, so plump
und roh Uber die protestantische romanische Schweiz abgeurtheilt hat,
so mag hier daran erinnert werden, dass auch in der katholischen roma-
nischen Schweiz die gebildete Gesellschaft seine Auffassung der Kunst
verwirft. Der Bericht der ^Société d'Etudes" sagt:
Le réalisme littéraire, c'est-à-dire le système qui vise à représenter
les êtres et les objets tels qu'ils sont, et qui copie le laid avec plus de com-
plaisance que le beau, n'a pour ainsi dire pas d'adhérents dans la Société
d'Etudes, où il est considéré en général comme une diminution et une dé-
génération de l'art. Pour la plupart d'entre nous, l'art no saurait être
considéré que comme une réalisation de l'idée, ou comme u idéalisation de la
matière ; la réalisation pure et simple delà matière serait la négation et la mort
même de l'art. 44
Auch das Studium der fremden Litteraturen wurde von der Gesell-
schaft gepflegt, das der deutschen besonders; namentlich zeichnete sich
hier der Schweizer-Franzose Buchon aus, er übersetzte Hebel, Berthold
Auerbach, Jeremias Gotthelf und H. Heine. In Bezug auf letztren sagt
der Bericht:
,La veine sceptique s'est, décelée chez M. Buchon par une traduction
en vers encore inédite de Henri Heine, dont la Société d'Etudes a entendu la
lecture avec un plaisir mêlé de regrets, au moins pour quelques-uns de ses
membres. Il est toujours pénible de voir dépenser tant de verve et de faculté
Sem-roig, Di« franzôaiacho Schwel» und Savoyon. 16
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I
242 Der Canton Freil>urg.
poétique à ternir les beautés religieuses et morales d'une patrie telle que
l'Allemagne!"
Das war die Wirksamkeit der jungen Generation von Freiburg in
den wenigen Jahren, in denen allein das Lieht die ultramontane Finster-
niss dnreh brach (von 1838—1849 war die Thätigkeit der Gesellschaft
ein schüchterner Anfang und wurde vielfach unterbrochen). Da löschte
der Sieg der Reaction 1856 das kaum entzündete Licht wieder aus, die
hervorragendsten Geister wandten sich weg. Daguct leitete noch eine
Zeit lang die höhere Mädchenschule in Freiburg; seit 1866 ist er Professor
an der Akademie zu Neuchâtel. Gross sind die Verdienste dieses Mannes
um Bildung und Humanität als Lehrer, als Verfasser zahlreicher histo-
rischer, litterarischer und pädagogischer Schriften. Chefredaoteur des
„ Educateur, organe de la Société des Instituteurs de la Suisse romande"
und von 1868 — 1881 einziger Vertreter der romanischen Schweiz im Cen-
tralausschu8s des Schweizerischen Lehrervereins war er stets der geistige
Vermittler zwischen der deutschen und der romanischen Schweiz. Aber
die schöne intellectuelle Erhebung in Frei bürg, die er zum grossen Theil
hervorgerufen hat, ist eine Episode geblieben; ob dem Geiste der moder-
nen Bildung ein neues „Erwachen" vorbehalten ist, das darf vor der
Hand nur ein frommer Wunsch genannt werden. Im Allgemeinen war
und ist der Charakter Freiburgs ein ultraraontaner und der Satz bleibt
wahr: Freibtirg hat nichts hervorgebracht, wodurch es sich an dem gei-
stigen Fortschritt der Menschheit betheiligt hätte, denn der Aufschwung
von 1847 bis 1857 blieb seiner Natur antipathisch. Zwar hat die volks-
tümliche Novellistik von Greyerz sympathischen Anklang gefunden,
aber Greyerz liegt abseits von Freiburg, abseits von den Stürmen des
Jahrhunderts, ein idyllischer Winkel der romanischen Schweiz, wie die
von Schiller gefeierten Waldstätte in der deutschen.
Der Dichter Eggis.
Indessen ist aus Freiburg zuletzt doch auch ein Dichter hervorge-
gangen, der die moderne Weltanschauung in sich aufzunehmen und die
geistigen Kämpfe der Gegenwart wiederzuspiegeln versucht hat; aber es
ist der Einzige, und auch er muss Zeugniss ablegen gegen die intellec-
tuelle Atmosphäre Freiburgs; sein Name ist Etienne Eggis. Es ist
etwas Dämonisches in seiner Natur wie in seinen Gedichten; der Un-
glückliche, der nach einem zerfahrenen stürmischen Leben 1867 in Berlin
gestorben ist, hat nie die Rohe gefunden, die die Poesien der protestan-
tischen romanischen Schweiz athmeu. Unter dem Drucke des Ultra-
montani8inus kann eine aufstrebende Seele nur schmachtend hinsiechen,
oder sie bäumt sich in ohnmächtigem Trotze gegen das Ewige auf.
„ Grâce à l'éducation catholique, (schreibt ein Schweizer), et à l'influence
de la France qui s'est longtemps maintenue par suite du service mili-
taire, Fribourg a un caractère assez à part dans la Suisse romande. Le
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Der Canton Freiburg. 243
caractère fri bourgeois est assez sensuel, cette tendance se retrouve dans
les écrits qui sont sortis de cette ville, avec une rare élégance dans la
forme et souvent une grande violence dans l'expression."
Ueber Eggis gibt ein anderer Schweizer dem Verfasser folgende Notiz :
Né à Fribourg, en 1830, il fit ses études ehe/ les Jésuites jusqu'à leur
expulsion, en 1818. Sa mère n'était pas Française, comme il dit a tort, mais
Fri bourgeoise. A 19 ans, il se rendit a Zurich comme précepteur chez le
comte de Drechsel: dans cotte ville, il se perfectionna dans la musique, pour
laquelle il avait un remarquable talent. Il se lia avec plusieurs poètes,
Geibel entr'autres. Mais déjà vers 1850, il se rend à Paris. Il écrit dans le
journal la Presse, et en 1851, il publie un volume de vers: En causant
avec la lune. Presque introuvable aujourd'hui, ce volume est tr»\s-inférieur
au suivant, Voyages au pays du coeur (1853). Rentré à Fribourg, Eggis
y continua sa vie de bohème, puis voyage de ville en ville, en Suisse et en
Allemagne, et finit par mourir misérablement à Berlin en 1867.
AuszUge aus seinen „ Voyages", worin er sein eigenes Leben schildert,
mögen diesen Abschnitt sehliessen. Seine Irrfahrten im Norden Europas
erzählt er in dem Gedichte „Boheme" (man nennt in Frankreich die
Zigeuner Bohèmes oder Bohémiens, dieser Name wurde auf Alle Uber-
getragen, die ein zielloses Leben führen oder ohne feste Stellung von Tag
zu Tag leben; auch Schriftsteller und Kunstler, die vor der Hand noch
im Reiche der Phautasie hausen und noch keinen anerkannten Huf be-
sitzen, werden so genannt. Letztere Classe ist humoristisch poetisch in
dem Romane „La vie de Boheme" von Murger geschildert, zu dieser ge-
hörte auch Eggis). Schmerzlich sympathisch berührt in diesem Gedichte
die Liebe des fahrenden Poeten zu Deutschland, die Gestalt Fausts hat
ihn besonders angezogen, aber zu der schaffenden Thätigkeit, die am
Schlüsse der irdisohen Laufbahn die Worte gerechten Stolzes auRsprecheu
darf: „Es kann die Spur von meinen Erdetagen nicht in Aeonen unter-
gehn," hat sich der unglückliche Strebende nicht aufraffen können; es
hat ihm dazu die sittlich starkende Bildung gefehlt, die der ültramonta-
nismus nie geben kann: der genial angelegte Sohn Freiburgs ist
an Freiburg untergegangen.
Bohême.
Depuis trois ans passés nia jeunesse coureuse
Errait, le sac au dos, sur le sol allemand,
Le long dos grands chemins ma vie aventureuse
Aux chênes des forêts écrivait son roman;
De Munich à Berlin, de Bàle à Varsovie —
Sous la brume et l'orage avaient bondi mes pas;
Rien n'avait pu lasser mon âme inassouvie,
Mes robustes seize ans défiaient le trépas.
10*
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214
Der Canton Freiburg.
En cousant une rime aux deux coins d'une idée,
Je m'en allais rêveur, le bâton à la main,
La tète de soleil ou de vent inondée,
En laissant au hasard lo soin du lendemain.
Je dérobais mon lit aux mousses des clairières,
Ma harpe me donnait la bière et le pain noir,
Et je dormais paisible aux marges des carrières,
Sous le ciel qu'empourpraient les nuages du soir.
Je n'avais pour tous biens qu'une pipe allemande,
Les deux Faust du grand (ioethe, un pantalon d'été,
Deux pistolets rayés non sujets à l'amende,
Une harpe légère, et puis, la liberté!
Jo lisais, en passant, des vieilles cathédrales
Les lieds marmoréens par les siècles écrits,
Puis, au bord des forêts, dans les lueurs astrales,
Des chroniques des burgs j'épelais les sanscrits 1 ).
Plus avide toujours de course et de science,
Mettant mon avenir sous la garde de Dieu,
J'errais, pauvre d'argent, riche d'insouciance,
Mais libre et gai toujours, sous le ciel sombre et bleu.
Je dormais tour à tour dans le foin qu'on entasse
Ou les lits somptueux des seigneurs bavarois,
Je buvais tour à tour dans la coupe ou la tasse,
Heurtant du môme bras les patres et les rois.
Mais, malgré tout, parfois une vague souffrance
Assombrissait mon coeur et voilait ma gaîté,
Une secrète voix m'appelait vers la France
Et me parlait de gloire et de célébrité:
La France! sol fécond, beau pays de ma mère
Où de mes rcvos d'or m'emportaient les chevaux;
Et puis, la solitude est parfois bien amère!
Je n'avais pas d'amis, je voulais des rivaux.
') Das deutsche Lied ist etwas so Eigentümliches wie die chanson der fran-
zösischen Dichtung, das Wort wird daher oft in der französischen Sprache ge-
braucht, sowie auch bald nachher das Wort Burg, mit dem sich der Gedanke des
mittelalterlich Pittoresken verbindet. Mit dem Worte les sanscrits will der Dichter
hier sagen, dass diese Chroniken schwer zu entziffern seien; das Sanscrit ist eine
durch ihr Alterthum und ihre Schwierigkeit ausgezeichnete Sprache. Les san-
scrits bedeutet also „die schwierige Schrift,"
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Der Canton Freiburg.
245
Grisant mon jeune coeur d'illusions candides.
Seul, et toujours a pied, je m'en vins vers Paris;
J'escomptais l'avenir dans mes rêves splendides,
Et l'espoir guérissait mes pieds endoloris.
Je m'arrêtais parfois sur la route poudreuse
Qui s'allongeait toujours comme un boa sans fin;
Ma lèvre avait tari ma gourde filandreuse,
Mes jambes trébuchaient de fatigue et de faim.
Mais je ressaisissais mou bâton de voyage;
J'étais trop orgueilleux pour me décourager.
A défaut de la source acceptant le mirage,
Je marchais de nouveau d'un pas ferme et léger.
Quand la faim torturait mon estomac avide,
J'entonnais, la voix haute, un vieux lied allemand;
Les beaux vers empourpraient mon visage livide,
Et j'oubliais la faim dans cet enivrement.
Je ne traduirai pas le sanglotant poème
Que lamenta mon coeur dans la grande cité;
Sur mon front la misère a versé son baptême;
L'orage l'a laissé pale, mais indompté.
Mes pas ont pénétré dans plus d'un bouge infâme 1 ):
Mon coeur n'a pas perdu son invincible foi;
Et, comme un saint trésor, j'ai gardé dans mon âme
La confiance en Dieu, la confiance en moi.
In einem andern Gedichte schildert er mit bitterem Hohne die Ge-
sellschaft, der er in „der grossen Stadt" Paris begegnet ist; mit Verach-
tung zählt er sie Alle auf, die, selbst käuflich, Alles verkaufen würden:
es war eben in der Zeit des durch den Staatsstreich vom 2. December 1851
nengegründeten zweiten Kaiserreichs. Was sich der Franzose A. Barbier
in seinen „Iambes" (Paris 1832) gegen die damalige Pariser Welt zu
sagen erlaubte, dasselbe sagt der Dichter aus Freihurg über die Gesell-
schaft von 1852; unter seinen Lumpen trug er ein stolzeres Herz als sein
Landsmann Tissot. Das Gedicht heisst:
L'éclat de rire d'un Bohême.
Daus les beaux jouis d'été, quand un soleil splendide
A l'habit riche et fin comme au haillon sordide,
Verse, sans les compter, ses bienfaisants rayons,
Je m'en vais bien souvent, seul avec mes crayons,
*) D. h. in schlechte Gesellschaft.
246 Der Canton Freiburg.
Sur les grands boulevards, au travers de la foule,
Qui, comme un fleuve immense, autour de moi s'écoule;
Drapé dans mes haillons, je vois à mes côtés
Passer et repasser, à pas précipités,
Tous les acteurs divers du drame qui se joue
Dans Paris, ce bourbier fait de sang et de boue.
L'artiste, le banquier, l'ouvrier, le dandy,'
Et le capitaliste au ventre rebondi;
Le poète sans pain, l'intrigant en carrosse;
Le fat qui ne vaut pas la peine qu'on le rosse;
L'homme de loi, d'argent, d'affaires, de palais 1 ),
Pour voler ses clients achetant les valets;
Les comtes, les barons, les marquis d'aventure,
Qui de leurs blasons faux salissent la roture;
L'exploiteur, l'exploité, le puissant, le petit,
A la place du coeur n'ayant que l'appétit;
Tout ce qui grouille enfin de vil, d'abjeet, d'immonde,
Dans ce grand hôpital qu'on appelle le monde;
Et jo me dis alors que, pour un million,
Ces hommes à genoux baiseraient mon haillon;
Car l'homme, drs vertus rejetant la chimère,
Vendrait pour un peu d'or ses enfants et sa mère.
Alors un noble orgueil illumine mou front;
Du haut de mes haillons, vierges de tout affront,
Dominant cette foule, et penché sur ma lyre,
Je jette au monde entier un vaste éclat de rire.
Welches Gelächter schlug die Pariser Gesellschaft auf, als sie das
Pamphlet Tissots aus Freiburg las! Es ist wahrhaft beissend, dass es ein
Dichter aus demselben Freiburg ist, der in obiges Hohngeläohter Uber die
Pariser Welt ausgebrochen ist
Stolz, Ergebung und Nachsicht mit fremder Schwäche mischen sich
in folgendem Gedichte:
Dans la souffrance.
Oh! ne laissons jamais sons le doute énervant
Notre Ame s'affaisser comme le flot au vent;
Recevons, sans pâlir, les coups de la souffrance,
Que le bien seulement ait notre souvenir;
Oublions le passé pour croire à l'avenir,
Et buvons en marchant le vin de l'espérance!
*) Das palais de justice, der Justizpalast; les gens de palais sind die
Riohter, Advokaten u. s. w.
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Der Canton Kreiburg.
247
Si l'orage ou le vont bat notre front mortel,
Ne craignons pas d'allor, aux marches de l'autel,
Dire l'Ave Maria que disait notre mère;
Lorsque Von a souffert, on croit toujours en Dieu,
Et souvent à la paix qu'exhale le saint lieu,
Se rassérène enfin notre existence amère!
Que les hommes jamais ne voient notre mépris,
Trouvons des mots d'amour pour les coeurs incompris,
Sachons être assez grands pour bannir toute haine.
Si nous avons en nous quelque ulcère rongeur,
N'étalons pas à tous sa sanglante rougeur,
Avec le tronc pourri restons droit comme un chêne.
Sachons vivre isolés au milieu des humains,
N'allons pas, à genoux, sur le bord des chemins
Mendier aux passants l'aumône d'une larme,
Que l'hymne sanglotant de nos sombres ennuis
Ne verse ses accords qu'au silence des nuits,
Ayons dans le combat le silence pour arme!
Oublions l'homme pour nous souvenir de Dieu,
Ne devançons jamais le moment de l'adieu,
Méprisons la pitié que la foule sait feindre.
Si des douleurs sans nom rongent nos coeurs ardents,
Souffrons et sourions; n'ayons pour confidents
Nul ami, nulle femme et mourons sans nous plaindre.
lu dem letzten Verse ist eiu Anklang an die frühere Harte und
Bitterkeit, aber im Ganzen athmet das Gedicht ein Gefühl sittlicher
Würde, man sieht darin den Verirrten durch Dornen und über Klippen so
aufrichtig und angestrengt zum reinen Himmel aufklimmeu, dass man
denen, die zu streng Uber sein Leben geurtheilt haben, zurufen muss:
Seid nachsichtig wie er, „que le bien seulement ait votre souvenir!"
In dem Gedichte „ Blasphème et Prière u entwirft Eggis in düster
glühenden Flammen ein Bild von seinem Innern, das, etwas abgekürzt,
diese Skizze schliessen soll:
Je n'aimerai jamais, je n'ai jamais aimé;
Aux lâches passions mon coeur reste fermé.
Mon front est libre et lier, aucun joug ne le blesse,
Je ne veux rien avoir de l'humaine faiblesse ....
Gott hat ihm seine Mutter genommen, als er noch in der Wiege war
ein Unglück, das man erwägen muss!
Der Canton Freiburg.
Et jusqu'à quatorze ans ces mots de la tendresse,
Si doux au jeune coeur auquel on les adresse,
N'ont jamais répandu dans mon coeur qui pleurait
Leur ivresse divine où ma bouche aspirait ....
A quatorze ans j'ai fui le seuil où j'étais né,
J'ai cherché dans l'exil un sort plus fortuné,
Pauvre et fier vagabond, j'ai traîné ma sandale
Jusqu'aux pays brumeux où dort le kamtchadale,
Au travers des forêts, sous l'orage ou le vent,
Dans les ravins des monts où j'ai dormi souvent,
Dans les bourgs ignorants, dans les cités fangeuses
J'ai porté, toujours seul, mes douleurs voyageuses . . .
L'eau de l'indifférence a, sous ses flots glacés,
Pétrifié mon coeur et mes esprits lassés,
Je suis mort . . .
N'ayant pour seul ami que mon luth de chanteur,
Sous tous les cieux connus qui joignent les deux pôles
J'irai, fier, calme et seul, en haussant les épaules.
Malgré cela pourtant, dans mon coeur épuisé,
Autel nud et désert que le doute a brisé,
S'élève, indélébile, une foi solitaire.
Elle reste debout dans sa grandeur austère,
Comme ces vieux débris de temples écroulés,
Ces portiques assis sur des bords désolés,
Dont les vents des déserts et les vagues débiles
Battent sans les courber les granits immobiles,
Restes d'un culte mort, et qui montrent le lieu
Où jadis tout un peuple adorait le vrai Dieu.
Ce débris éternel de mon ame en ruines
Que ne verdissent pas le vent et les bruines,
Ce socle d'airain, c'est la foi dans l'avenir.
Comme deux fiancés que l'amour vient d'unir,
La souffrance et mon coeur ont marché dans la vie,
L'idéal a rongé ma lèvre inassouvie,
La misère a tordu ma robuste vigueur,
Mais ne l'a pas brisée et j'ai du sang au coeur.
Non, je ne suis pas mort! Comme un débile arbuste,
Je ne veux pas plier mon épaule robuste
Sous le vent passager du découragement!
Si j'ai senti faiblir ma croyance un moment,
Der Canton Freiburg.
C'est une eau salutairo où mon âme irascible
S'est trempée en passant; elle en sort invincible!
La nature frissonne aux baisers du soleil,
Le chant du jour renaît à l'horizon vermeil,
Les enfants prosternés dans les temples paisibles
Me réchauffent le coeur de leurs chants invisibles ; .
Les forêts et les mers versent sur les cités
Le cantique sans fin de leurs flots agités;
Tout chante, tout renaît, de suaves haleines
Pleines de doux parfums palpitent dans les plaines,
Et l'humanité semble, au milieu dn ciel bleu
Poser un long baiser sur le grand front de Dieu.
Oh! mon Ame a brisé son trop long crépuscule,
Le vin de la jeunesse en mes veines circule,
Je n'ai que vingt-un ans, je veux croire à l'amour,
Comme Goethe, je dis: Du jour! encor du joui-!
Je veux fouler aux pieds mon cynisme factice;
Oh! non, il n'est pas vrai que l'amour rapetisse.
La femme trompe et meurt, mais l'amour est divin,
Et nul être ici-bas ne l'a maudit en vain.
C'est la fête de Pâquo où l'âme renaissante
Sort comme Jésus -Christ de la tombe impuissante,
Et monte vers les cieux dans un suave émoi.
Oh! mon coeur reverdit sous l'espoir et la foi.
Je vis, j'aime et je crois! ô ma harpe fidèle!
Allons au temple saint qu'embaume l'asphodèle,
Et chantons â genoux, dans l'exaltation,
L'hymne rassérénant de la rédemption!
Si le blasphème amer a passé sur ma lèvre,
Pardonnez-moi, mon Dieu! j'écrivais dans la tièvro.
C'est que j'ai tant souffert! je ne suis qu'un enfant;
L'épreuve était trop forte, et mon coeur étouffant
Sous le pied des douleurs n'a pas eu la puissance
De monter au Calvaire avec reconnaissance.
Pardonnez-moi, mon Dieu, j'ai vaincu mon orgueil;
Quand mon coeur faiblira sous le doute et le deuil,
Je m'agenouillerai comme aux jours du jeune âge,
Et vous me verserez la force et le courage!
250
Der Canton Freiburg.
Freiburg und Genf sind die beiden Antipoden der romanischen Schweiz;
unwillkürlich drängt sich dieser Vergleich auch hier wieder auf. Eggis
war offenbar eine gleich geniale Natur wie J. J. Rousseau; wie dieser
verlor er, noch in der Wiege, seine Mutter; wie dieser entfloh er seiner
Heimath in fast gleichem Alter; wie dieser irrte er ziellos in der
Welt umher, von zügelloser Liebe zur Unabhängigkeit beseelt, mit wenn
auch nicht ganz so schwärmerischer Liebe zur Natur. Wie Grosses
aber hat J. J. Rousseau geschaffen! wie wenig Eggis 1 Aus ihrer Her-
kunft lässt sich dies erklären. Rousseau trug immer die Erinnerung an
das freie schöpferische Genf in sich, diese Erinnerung feuerte ihn an zu
gleich freier schöpferischer That Zu was aber konnte den unglücklichen
Eggis die Erinnerung an seine ultramontane Heimath begeistern? Sein
Herz kehrte allerdings zuletzt in Demuth und Reue zu Gott zurück, aber
für die Menschheit vermochte er, selbst erschöpft, nichts zu schaffen; in
dem Ultramontauismus liegt kein Keim der Zukunft: der geniale Sohn
Freiburgs ist an Freibnrg untergegangen.
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VI.
Die Grafschaft Greyerz (la Gruyère).
„Noch ehe der Vorhang aufgeht, hört man den Kuhreihen und das
harmonische Geläute der Heerdengloeken. " Mit diesen Worten leitet
Schiller sein Drama „Wilhelm Teil" ein, dies idyllisch-heroische Gemälde
eines freigesinnten, einfachen Hirtenvolkes. Nirgends hat sich in der ro-
manischen Schweiz das Hirtenlebeu ursprünglicher erhalten, nirgends tönt
der Kuhreihen, diese an allerlei Abweichungen reiche Nationalmelodie
des Alpenvolkes, anmuthiger und anheimelnder als in der Gruyère, die
wir zu deutsch Greyerz nennen. Allerwärts sonst beschäftigt Gewerbe,
Handel und Industrie die Bewohner und auch der Ackerbau hat in der
Befolgung moderner Methoden dem wissenschaftlichen Fortschritt gehuldigt,
hier aber lebt der Mensch als Hirte noch in dem freien natürlichen Buude
mit dem Erdboden; in allen sonstigen Land- und Ortschaften hat sich,
je nach der wechselnden Bildung und Anschauung der Jahrhunderte, eine
an geschichtliehen Momenten reiche Litteratur entwickelt, hier aber freut
sich das einfache Gemüth noch an den naiven Sagen des Aberglaubens
und den gleich einfachen Dichtungen des Hirtenlebens. Spricht man doch
auch hier noch die eingeborne Landessprache, während in der übrigen roma-
nischen Schweiz, wie in der Provence und dem Languedoc, das akademische
Französisch schon längst litterarische und bürgerliche Geltung hat und die
Reste der heimischen Volkssprache immer mehr vor ihm weichen. Eine
höhere Aufgabe freilich haben sich die Städte Genf, Lausanne und Neu-
châtel und die von ihrem Geiste befruchteten Gebiete gestellt und die
Menschheit verdankt ihrer Thätigkeit ungemeine Fortschritte, dennoch er-
freut sich das Gemtith des wissenschaftlichen Beobachters, wenn er er-
schöpft ist von der Verfolgung der geschichtlichen Kämpfe , gern an der
mühelosen Betrachtung des ländlichen Stilllebens. Neben den reichen
Zierden des Kunstgartens erfreut sich das Auge nicht minder am Schmelz
der Wiesenblumen. Zwei Proben der Volksdichtung im romanischen Alpeu-
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252 Die Grafschaft Greyerz i^la Gruyère).
dialekte mögen am Eingang dieser kurzen Skizze stehen. Zuerst der
Anfang des Kuhreihens, Ranz des Vaches, im Dialekte der Basse-
Gruyere, mit nebenstehender französicher Ucbersetzung :
Ranz dis Vaöes. Ranz des Vaches.
Les armalyirs dis Colombetes Les bergers des Colombettes
De bon matin se son levas.
Se sont levés de bon matin.
A! a! a! a!
Ah! ah! ah! ah!
Lyoba, lyoba
Lyoba, lyoba
Por aryar.
Pour traire.
Refrain: Vinide totes,
Refrain: Venez toutes
Pitites, grosses,
Petites, grosses,
Bliandes, neires,
Blanches, noires,
Rojes, moteiles,
Rouges, tachetées,
Deso eéti cano
Dessous ce chêne
Yo vos aryo,
Je vous trais,
Deso cëti tremblyo
Dessous ce tremble
Yo i trendo.
Je tranche (le lait).
Lyoba, lyoba
Lyoba, lyoba
Por ariar.
Pour traire.
Ausser diesem grossen Refrain gibt es noch einen kürzeren, zm
wechselt man mit beiden ab:
Les sénalyires
Les vaches à clochettes
Van les prêmires,
Vont les premières,
Les totes neires
Les toutes noires
Van les dereires.
Vont les dernières.
Einige erläuternde Bemerkungen mögen hier fur den litterarisch ge-
bildeten Laien stehen, der Philolog wird Eingehenderes in Aycrs Schriften
finden, denen auch das Folgende entlehnt ist. Ranz ist (nach Ayer) Eins
mit dem französischen rang, und stammt von dem althochdeutschen
bring, neuhochd. Ring.
Armalyé est le latin animalia (Thiere), et signifie Pièce de gros bétail,
surtout boeuf ou vache; romanche armai, wallon ama, vf. (vieux français)
almaille, d'où aumaille. Ce mot vient, non pas d'armentum (lat. das Pflug-
vieh), ce qui est impossible d'après les lois phonétiques des langues romanes,
mais do animalia, les bêtes à cornes étant les animaux par excellence. Dé-
rivé armalyir, s. m., berger, vacher, celui qui conduit les armalyes. — Les
Colombettes sont un hameau et pâturage près de Vuadens (canton de Fri-
bourg).
Lyobar. On ne connaît pas encore la véritable signification de ce mot.
Parmi toutes les étymologies proposées, celle qui me sourit le plus a été donnée
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Die Grafschaft, Greyerz (la Gruyèrz).
253
par M. Cornu, qui croit que l'on a affaire ici a un mot latin globare (runden,
zu einem Haufen versammeln), dont le composé très usité est alyobar = in
unum compellere (zusammentreiben , versammeln). Lyoba serait un impératif
adressé aux garçons (büebo) par les armalyirs. On peut comparer aculyir
= ad colligere (versammeln), qui a la môme signification.
Betreffs der schriftlichen Wiedergabe der romanischen Laute (der Ortho-
graphie) herrscht grosse Unsicherheit und Verwirrung; Ayer hat ein neues
System geschaffen; obige Verse enthalten drei ihm eigene Schriftzeichen:
6, t, é. Le é romand, consonne palatale, provient d'un c latin suivi de a:
capulare (abgiessen), caplyar. — Le t, consonne dentale, dérive de la com-
binaison latine st. Dans beaucoup de dialectes, par ex., le broyard et le vau-
dois , ce t conserve le son du t pur, tandis qu'en cuedo et gruvérin il se pro-
nonce comme le th anglais; testa (pot cassé, crâne, dans Ausone), tita; dis-
turbare (von einander treiben, trennen), detorbar = détourner quelqu'un de
ses affaires, le troubler, et comme le ch allemand devant un i accentué:
monasterium (Münster, Kloster), motir. — Le è a le même son sourd que le
e muet français. On pourrait tout aussi bien l'écrire ö, parce qu'il tient autant
du o que du e. 11 dérive, du reste, de toutes les voyelles latines dont il est
en quelque sorte le tombeau; mais il est presque toujours atone et ne se
présente, en général, que dans les syllabes qui précèdent ou suivent la syllabe
accentuée: hibernus (winterlich), éver; dormire (schlafen), drèmir; quod
(welches, dass), qé.
Das folgende Hirtenlied ist betitelt:
La Cançon dou Vitoriös. La Chanson du Viotorieux.
Gales grengot, ren mes né crennyo; Joli grengot, plus rien (je) ne crains;
T'as sotünü on fiert asau. Tu as soutenu un fier assaut (combat).
Te remarçyen, ly et me qé ganyo . . . (Je) te remercie, c'est moi qui gagne
(l'emporte).
Goton, balyé-lei dé la sau.
Refrain.
Breinade, bêdyetes,
Votes sènalyetes,
Fede on gales bris;
Soutade, éêvretes,
Soutade, éèvrils,
Can Goton vos rit.
Tot joar ben tranquilo e conten,
I revendri, per cétous rocetes,
Ménar en <*am mes pures bietes;
Li revendri tis les matins.
Breinade, etc.
Goton, donne-lui du sel.
Refrain.
Agitez, petites bêtes (chevrettes),
Vos clochettes,
Faites un joli bruit;
Sautez, chevrettes,
Sautez, chevreaux,
Quand Goton vous rit.
Toujours bien tranquille et content,
Je reviendrai, par ces rochettes,
Mener aux champs mes pauvres bêtes.
(J') y reviendrai tous les matins.
Agitez, etc.)
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254
Die Grafschaft Greyerz (la Gruyère).
Goton, té resteris ou vèlajo;
En cantolen to feleris;
Té faris mon pitit meinajo,
La supa por can revendri.
Goton, tu resteras au village ;
En chantant tu fileras;
Tu feras mon petit ménage,
La soupe pour quand je reviendrai.
Breinade, etc.
Agitez, etc.
Can veri fumar nota, boarna,
Can desendri ver lé bornil,
La retrunavè de nia coarna
Faret gürlar tot le vanil.
Quand (je) verrai fumer notre cheminée,
Quand (je) descendrai vers la fontaine,
La résonnance de mon cor
Fera trembler toute la montagne.
Breinade, etc.
Agitez, etc.
Erläuterungen: Grengot = petit bouc; Goton = Marguerite (Gret-
chen); bornil, in Savoyen nennt auch die nui- französisch redende Bevölkerung
einen Brunnen „borneau." Zwischen u und ü herrscht in der Aussprache derselbe
Unterschied wie im Deutschen; supa ist das deutsche Suppe, das französische
dur (hart) spricht man ebenso, schreibt aber dür.
Der freundliehen Schilderung dieser Alpenpoesio im heimischen Romand
folgt leider eine betrübende Bemerkung auf dem Fusse: diese eingeborne
volksthümliche Dichtung, die noch unlängst auch von Kunstdichtern, wie Bornet,
Seiobéret und Majoux, bereichert wurde, verblasst immer mehr imd die Alpen
werden vielleicht in nicht zu langer Zeit auch das Echo des Kuhreihens ver-
lieren, wie im entgegengesetzten feinen Westen die alte Keltensprache nach und
nach auf den Haiden und Bergen der Bretagne verstummen wird. Ein Sohn des
Alpenlandes möge selbst seine klagende Stimme erheben; der Philolog Ayer
sagt am Sehluss seiner «Introduction à l'étude des dialectes du pays romand"
(Neuchätel, 1878):
Une dernière observation à propos du Ranz des Vaches. Rien n'est
plus contraire au vrai génie romand que de forcer les tons comme d'outrer
les idées au d'exagérer les sentiments. Mais, il faut bien le constater, le vieil
esprit de nos pères s'en va avec leur vieille langue. Môme là où le patois
est encore l'idiome usuel, comme dans la Gruyère, il se meurt et ne sera
bientôt plus qu'un souvenir: déjà proscrit à l'école (peut-être à tort, la com-
paraison du patois avec la langue française serait un puissant moyen pour bien
apprendre cette dernière), il est méprisé par ceux-là môme qui le parlent tous
les jours; car, dans les réunions et dans les fûtes, si l'on cause en patois, on
chante ou plutôt on crie et l'on braille en français. C'est ainsi que nos
chansons romandes, cette poésie fille du sol, se perdent ou ne subsistent que
défigurées. A ceux donc qui voudraient retenir quelque chose de la tradition
nationale, nous dirions volontiers: Chantez le Ranz des Vaches, ne le
beuglez pas, et sous le prétexte de lui donner de l'expression, n'embouchez
Die Sprache und Dichtung der Gruyère.
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Die Grafschaft Greyerz (la Gruyère). 255
pas la trompette du jugement dernier pour lyober le troupeau, comme s'il
s'agissait d'appeler les vivante et les morts à la vallée de Josaphat, On se
croit original; ou n'est que plat et ridicule. Allez donc entendre le Ranz
des Vaches à l'orgue de Fribourg 1 ) pour apprendre à connaître le vrai ca-
ractère de cette mélodie si originale dans sa suave simplicité.
Pour nous, nous ne sanrions trop regretter que nos amis Bornet, Seio-
béret, Majeux, aient si tôt abandonné la muse romande. Malheureusement, il
était autrefois de mode de ne parlor des patois qu'avec le plus profond dé-
dain. Je ni3 rappelle — il y a de cela plus do trente ans — qu'un honorable ma-
gistrat fribourgeois, qui cultivait les lettres dans ses moments de loisir, fit la
leçon à M. L. Bornet, alors tout jeune, pour avoir écrit, en patois et non en
français, sa charmante idylle des éevreirs (les Chevriers). Notre pauvre ro-
mand fut fort maltraité à cette occasion; on l'appela un langage inculte et
barbare, un idiome informe et sans règles, en un mot un véritable baragouin
aussi indigne de l'attention du littérateur que de celle du grammairien. Il
s'ensuivit dans l'Emulation, revue qui se publiait à Fribourg, une polémique
plus intéressante pour le littérateur (pie pour h* philologue, mais qui me
donna l'idée d'une étude comparée de nos dialectes de la «Suisse romande.
Quant à ces trois poètes en langue romande, enfants de la Gruyère, ils en
connaissaient si bien la langue et le génie; ils nous auraient chanté ou raconté
ce que disaient autrefois a nos pères les vanils de la montagne ou les ryos
(ruisseaux) de la vallée, nous aurions eu le »lied" romand et la ballade
gruyérienne, toute une poésie nationale et populaire à la place de cette triste
littérature du café-chantant qui envahit jusqu'à nos hameaux les plus reculés."
Geschichte des Landes.
Eine bedeutende geschichtliche Rolle hat dies Land nicht gespielt,
dessen erste Erwähnung schon am Anfang von Abschnitt V. (Ganton Freiburg)
gemeldet wurde. Zur Zeit der Völkerwanderung nahmen die Alamanueu
Hoeh-Greyerz ein und die Burguuden Nieder-Grcyerz. Als sich die Lehns-
herrschaft ausbildete, erhoben sich die Grafen von Greyerz und bildeten
eine Zwischenmacht zwischen den Zähriugern und den Grafen von 8a-
voyen, die sich das Waadtland unterwarfen. Der erste Graf, dessen die
Geschichte Erwähnung thut (in einer Urkunde des burgundisehen Königs
Rudolph I. oder IL), ist Turimbert, Graf von Ogoz oder Gruyère. Graf
Wilhelm I. nahm mit seinem Sohne Ulrich, Canonicus von Lausanne,
und seinen Vettern Turin und Hugo am ersten Kreuzzuge Theil; hundert
kräftige Alpensöhue begleiteten ihn. In rührend naivem Tone erzählt die
Chronik den Abschied:
') Nämlich bei den Orgelconcerten, die häufig in der Kathedrale von Freiburg
gegeben werden, und die allein uchon einen Besuch dieser Stadt empfehlen. Schweizer,
die Gelegenheit gehabt hatten, den Kuhreihen der deutschen Schweiz mit dem der
romanischen zu vergleichen, gaben dem letztern unbedingt den Vorzug.
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25i')
Die Grafschaft Greyerz (la Gruyère).
Abchied der Kreuzfahrer von Greyerz.
„ Quand ce vint le moment de partir, les jeunes tilles baissèrent le pont-
levis et fermèrent les portes du cartel. Mais quand le banneret, armé de
toutes pièces, fit entendre ces mots: „Pars, Gruyère, reviendra qui pourra»,
les jeunes Gruyériennes se mirent à pleurer et demandèrent si cette mer qu'il
fallait traverser était plus grande que ce lac le long duquel il fallait passer
pour se rendre à Notre-Dame de Lausanne*.
In den Kämpfen zwischen den Eidgenossen nnd dem Hause Savoyen
standen die Grafen von Greyerz, obgleich sie ihre Grafschaft von Savoyen
zu Lehn trugen, auf Seite der Erstem, das eigene Interesse gebot ihnen
den ehrgeizigen Kachbarn nicht zu sehr wachsen zu lassen. Leider über-
schritt in den burgundischen Kriegen nach der Schlacht bei Murten Graf
Ludwig das Mass der Abwehr, als er, die Niederlage der Savoyer im
Waadtland benutzend, Lausanne überfiel uud vier oder fünf Tag lang der
Plünderung Preis gab (2b*. Juni 1476); selbst die Kathedrale wurde nicht
verschont. Ihr Land verwalteten sie mit Milde. Als die Berner 1530
sich des Waadtlandes bemächtigt hatten (Aigle und seine vier Aemter
besassen sie schon seit den Burgunderkriegeu, anfangs mit Froiburg gemein-
schaftlich), gelüstete es sie auch nach Greyerz, um ihr Gebiet abzurunden,
die katholischen Cantone widersetzten sich der Einverleibung, aber die
zerrütteten Vermögensverhältnisse des letzten Grafen führten ohne Gewalt
dazu. Graf Michel, ebenso ritterlich wie verschwenderisch, war von
Schulden erdrückt und machte Bankerott Bern uud Freiburg, als seine
Hauptgläubiger, machten sich mit seinen Ländereien bezahlt, die Theilung
geschah in den ersten Tagen des Novembers 1555, Freiburg nahm die
nördlichen Thäler, die noch heute den Namen Gruyère tragen, Bern das
Uebrige (Château d'Oex u. 8. w.), wozu einige deutsche Bezirke gehörten.
Die Bewohner, denen Graf Michel versprochen hatte, sie so frei zu machen
wie die Waldstätte, wenn sie ihm helfen wollten, seine Schulden zu be-
zahlen und denen die neuen Herren die Aufrechterhaltuug ihrer Freiheiten
zugesagt hatten, schwuren denselben nur mit Gowalt den Eid der Treue.
Die neue Herrschaft ward auch niemals volksthümlich; als zwanzig Jahre
später der arma Graf Michel starb, hallte sein Grabgeläute schmerzlich
in den Herzen aller Einwohner wieder. Bern führte in seinem Gehiete
die Reformatiou ein, aber mit grosser Mühe; wie im ganzen Waadtlande
sagte die neue strenge Lehre dem naiven Glauben und den jovialen Sitten
dieses Volkes wenig zu. Als das Waadtland zur Zeit der französischen
Revolution seine Unabhängigkeit errang, fiel der wolsche Antheil Berns
an den nenen Canton. Die verschiedene religiöse Erziehung hat allmälig
doch auf den Volksoharakter eingewirkt, wenu auch der gemeinsame
Grundzug noch zu Tage tritt; die Schilderung, welche R, Rey von diesen
Eigentümlichkeiten entwirft, lässt dies leicht erkennen.
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Die Grafschaft Greyerz (la Gruyère).
257
Land und Volksthum,
„La Gruyère fribourgeoise est dominéo par los hautes et vertes croupes
de Moleson. Rien de plus agreste que ces vallées, tout, adonnées à l'éducation
des troupeaux. C'est une suite de pâturages; partout des chalets, des trou-
peaux épars dans les prairies, des ruisseaux murmurants; le tintement des
clochettes résonne de vallon en vallon, ici, doux et mélancolique, ailleurs, grave
et sourd. Les chalets sont très-simples ; la pièce principale renferme la chau-
dière à cuire le fromage. Chaque chalet a sa petite source, amenée par un
chéneau de mélèze dans un tronc d'arbre creusé ; deux fois le jour, les vaches
arrivent gravement à la file pour être déchargées de leur lait. La population
de la Gruyère touche à la race vaudoise, mais en inclinant vers le type alle-
mand; elle a le teint plus blanc, plus laiteux. Ses moeurs sont frustes, mais très-
cordiales. Elle aime la poésie rustique et a un vif attachement aux moeurs pastorales.
Le peuple de la Gruyère est resté très-catholique; l'église le domine comme
au moyen âge et l'enveloppe d'une atmosphère d'immobilité et de routine. Les
naïves superstitions s'y perpétuent. Au Pas du Moine, on rapporte que les patres
appelèrent un religieux du couvent da Haute-Rive pour exorciser les serpents,
nombreux en cette région. Par ses conjurations, le saint homme sut les con-
traindre à se jeter dans le lac Domêne, et comme monument de sa victoire
il laissa la trace de son pied sur le roc du haut duquel il opérait."
R. Key geht dann znm waadtländischen Gebirgstheile Uber, schildert
il a. das reizende, im Sommer von deutsehen Familien bewohnte < ' ; lion, „le
Righi Vaudois* genannt, und führt dann den Leser in das Pays d'En Haut:
„ Au-delà des Avents, on laisse sur la gauche le sauvage vallon des Ver-
reaux ; ses flancs sont si escarpés que les troupeaux n'y peuvent paître ; les
bergers en fauchent l'herbe armés de crampons ; la crête supérieure est bordée
de rochers acérés , taillés en dents de scie. L'horreur des lieux a inspiré de
sombres récits. On raconte que dans un chalat isolé, un riche banneret de Montreux
avait envoyé ses deux fils, pour les soustraire a la peste qui désolait la contrée;
ils y moururent tous deux. Aux heures nocturnes, le malheureux père erre
aux alentours, monté sur un cheval blanc, et en poussant des cris atfrenx.
Château d'Oex est le chef-lieu du Pays d'En Haut. Cette contrée fut
peuplée par les comtes de Gruyère vers le X. siècle; ils lui octroyèrent de
grands privilèges. Si les Gruyerans sont de chauds catholiques, les montagnards
du Pays d'En Haut se distinguent par l'ardour de leurs convictions évangéliques.
Dans ces hautes et sévères vallées, la vie est solitaire, uniforme, repliée sur
soi, la pensée a de longs loisirs et peut creuser les problèmes moraux; on y
rencontre de belles âmes, saines et recueillies, méditatives, tournées vers la vie in-
térieure. L'hiver, les longs loisirs sont employés à l'instruction ; chaque village
a sa bibliothèque, et les livres circulent de chalet en chalet.
Le Pays dTSnHaut est séparé de la vallée des Ormonts par des cols élevén
et difficiles. Celle-ci se divise en Ormonts-Dessous et Ormonts-Dessus. C'est une
Semrhlg, Die fr*n«ö»l»che Schwei* und Sa voyou. 17
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258 Grafschaft Greyerz (la Gruyère).
région froide et dure, imposante par la grandeur des masses; de médiocres pâ-
turages font vivre une population clair-semée. La vie de ces patres est très-dure;
ils trouvent cependant du temps pour lire; ils ont des notions de géologie et de
botanique; avides d'instruction, à l'affût des nouvelles, d'un esprit éveillé, ils
recherchent le commerce des étrangers.
Ils sont d'un autre sang que les habitants du Pays d'En Haut. Ceux-ci,
de taille élancée, ont la peau blanche, les cheveux blonds, et se rapprochent
de la race germanique; leurs moeurs sont douces ot religieuses; ils étendent
leur sympathie au bétail, qui fait partie de la famille; dans leurs prières, ils
demandent à Dieu de protéger la famille et le troupeau. Le montagnard des
Ormonts a le teint brun, les formes ramassées; sanguin, colérique, passionné,
il est plus délié, plus spirituel, mais violent, emporté, vindicatif. Les deux
populations eurent longtemps de graves démêlés a propos de pâturages limi-
trophes; chaque année, au 1. août, elles se rencontraient en armes et le sang
rougissait les prairies.
Au pied du pic Chaussy, sur un massif rocailleux qui domine le plateau
herbeux des Voottes, se drossent les ruines mélancoliques du château d'Aigre-
mont, manoir féodal, longtemps en possession d'une branche de la maison de
Gruyère, souveraine de la contrée. Les pâtres, irrités des exactions du seigneur,
finirent par le détruire. Aujourd'hui, il n'en reste que quelques pans de mu-
railles et des souterrains. D'après de vieilles croyances populaires, le dernier
des sires d'Aigremont y est renfermé, occupé à compter et recompter ses trésors;
un bouc veille auprès de lui; tandis que des fées, sorties de la région des
ombres, chantent des airs mélancoliques sur la brèche, qu'elles n'abandonnent
que chassées par les rayons du jour; le corbeau et le grillon s'en emparent
alors et sèment l'air de cris discordants."
So ist das Land und das Volksthuiu von Greyerz. Kein Wunder,
wenn sieh das Pittoreske des erstem, das Patriarchalische und Ursprüng-
liche des letztern auch in der Kunstpoesie wiedergespiegelt hat In den
Gedichten des Waadtlftnders Juste Olivier, um nur Einen zu nennen, findet
sich manches Bild davon, mancher Anklang daran. Und doch hat weder
der melodische Knhreihen, noch die Schönheit ihrer Natur, noch die von
ihr beseelte Poesie die Gruyère berühmt und populär gemaeht, sondern
nur das Ilauptprodukt ihrer Industrie, der Käse. In der französischen
Sprache heisst der Sohweizer Käse „fromage de Gruyère" (was man in
Paris „fromage suisse" nennt, ist ein anderes, in Frankreich selbst fabri-
cirtes Produkt), wenn auch derselbe wohl zumeist in dem französischen
Jura, wo auch ein Ort Namens Gruyère existirt, nachgemacht wird.
Der Schweizer Käse geht eben seit den Römerzeiten, wo man in Hel-
vetien den Feldbau zu cultiviren begann, durch die Welt; für die land-
schaftliche Schönheit der Alpen hatten die Römer keinen Sinn, aber schon
der Kaiser Antoninus Pius soll den „fromage de Gruyère" so gern ge-
gessen haben, dass er sich dadurch den Magen verdarb und starb.
Digitized by Google .
m
Wallis.
Der ganze Nord-Ostsauni der romanischen Schweiz von Porrentray
bis hinunter nach Wallis an der Savoyer Grenze ist katholisch ge-
blieben, nur der von Bern evangelisirte Theil von Greyerz durchbricht diese
Scbranke und verbindet die Heimat Zwingiis mit dem Lande Calvins. Eine
schauerliche Felsenmasse über dem Thale von Ormonts-Dessus, die Teufels-
berge (les Diablerets), bilden die Marke zwischen dem evangelischen
und dem katholischen Alpenlande.
Die Teufelsfelsen (les Diablerets).
„Au plus haut des cimes rocheuses qui s'entassent confusément, surgissent
les Diablerets. Us méritent ce nom; leur aspect a quelque chose de satanique;
leurs pyramides informes sont sillonnées de crevasses hideuses; des parois de
glaces, longues de plusieurs lieues, s'étendent entre leurs pentes et l'Audon;
des cascatelles tombent en fusée à toutes les hauteurs. Aux abords de cette
région maudite, la nature est comme stupéfiée. Les Diablerets tondent a rouler
sur le Valais. Le plus redoutable de ces éboulements eut lieu en 1714; les
détonations durèrent vingt-quatre heures. Une masse énorme de rocher s'écroula
et ensevelit beaucoup d'hommes et do bétail. Parmi les hommes disparus,
on comptait un berger valaisan; sa femme fat déclarée veuve et ses enfants
orphelins; lorsque tout à coup, trois mois après la catastrophe, il reparut paie,
défait, les cheveux hérissés, les vêtements en lambeaux. Les villageois furent si
enrayés qu'ils appelèrent le curé pour l'exorciser. Son chalet, adossé à un haut
rocher avait été recouvert^par l'éboulement sans être effondré; à force de courage,
et de patience, il réussit à se frayer un passage au travers des débris; la pro-
vision de fromages lui servit de nourriture. Le col de Cheville, par lequel
on descend dans le Valais, est le centre do ces éboulements qui paraissent dûs
à l'alternance de bancs de rocs et de couches d'argile, disjoints par l'mfiltration
des eaux* (R. Rey).
17*
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*
260 Wallis.
Im Rhonethal erstreckt sieh das evangelische Waadtland noch bis
Uber die Salinen von Bex hinaus am Fusse der „Üent de Mordes"; gegen-
über liegt St. Maurice, das Agaunum der Römerzeit, das Heiligthum des
katholischen Wallis. Das Gemetzel der christliehen thebanisohen Legion,
die hier 302 n. Chr. niedergemacht wurde, weil sie an den vom Imperator
Maximianns befohlenen heidnischen Opfern nicht theilnehmen wollte, dies
von Eiuigon für Legende erklärte Gemetzel entschied gewisserraassen
über das Geschick von Wallis und machte das Land zu einer „ terre in-
féodée au catholicisme" (R. Key). Im Jahre 381 gründete hier Theodor,
erster Bischof von Octodurum (Martigny), die erste Kirche zu Ehren dieser
Märtyrer. Die Abtei, die an dieser Stelle unter dem Burgnndenkönige
Gundobald gegründet, von Sigismund erweitert und von Karl dem
Grossen reich begabt wurde, zählte 500 Mouche nud besass die ganze
Strecke am Genfer See bis Vevey; selbst als ihre weltliche Herrschaft
beschränkt ward, blieb ihre geistige nooh immer mächtig, und Land und
Volk trifft die Schilderung A. Reys zugleich:
Saint-Maurice,
„Au fond d'une entaille profonde mugit le Rhône. Un pont d'une seule
arche enjambe le précipieo et donne entrée dans le Valais; un haut donjon
barre le passage; anciennement, il était fermé d'une porte que chaque soir on
verrouillait. Jamais pays ne fut mieux claquemuré au physique et
au moral. Saint-Maurice ne se compose guère que d'une longue rue qui
rampe entre le Rhône et la dent du Midi. Le site est austère et d'un grand
effet; le sourd grondement du Rhône, l'Apre nudité des rocs surplombants,
jettent dans l'aine une tristesse amère.*
In jeder Beziehung ist Wallis ein seltsames Land , eines der selt-
samsten von ganz Europa; auch in physischer Beziehung ist es ganz
verschieden von der übrigen romanischen Schweiz. Die Ebene, 36 Meilen
lang (vom See bis zur Furca), selten über eine Meile breit, ist sehr warm,
der Weinstock und der Feigenbaum geben treffliche Früchte, aber sie wird
von der zügellosen Rhone beherrscht und oft verwüstet; der Anwohner
wird zuletzt der Arbeit und Abwehr überdrüssig und versinkt in Armuth.
Auoh die sechzehn Seitenthäler, an deren Eingang mehr als fünfzig alte
düstere Schlösser finster herabblicken, sind Uebersohwemmungen oder
Lawinen ausgesetzt, Uber ihnen ragt schaurig die Wüste der hohen Alpen
empor, die nur selten ein Menschenfuss betreten hat.
Ebenso seltsam wie die Gestaltung des Bodens ist die Geschichte des
Volkes, sein Temperament und Charakter; die deutsche und die roma-
nische Nationalität stehen sich hier gegenüber, lange Zeit wurde letztere
von der erstem beherrscht.
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Wallis.
2<n
Geschichtlicher Charakter des Volkes.
„Depuis un temps immémorial, ce peuple a su rester libre; le besoin de
l'indépendance est chez lui un instinct profond et indestructible; mais ce besoin
en reste au germe et no produit pas les fruits de civilisation que la liberté
a donnés aux autres populations suisses. Le Valais appartient à deux races.
Le Haut-Valaisan est de sang allemand et ne connaît que la vie pastorale; c'est
lui qui a en partage la solidité, la discipline, l'esprit de gouvernement; sa ,
nature est lente, sou extérieur ingrat, son esprit lourd et pesant ; mais sa sourde
énergie, sa vaillance indomptable ont su déjouer toutes les tentatives d'asser-
vissement. Le Bas- Valaisan , savoyard par le sang et les instincts, adonné à
l'agriculture et aux métiers, a l'esprit plus éveillé, il paraît mieux doué, et
cependant il a été durant des sièclos le très-humble sujet du montagnard."
Geschichte des Volkes.
Die sieben Zehnten von Oberwallis (diese Eintheilnng ist wohl
noch ein Rest der Frankenherrschaft) hatten seit 1252 mit ihren Nach-
barn, den Waldstatten, einen Bund geschlossen und vertheidigten ihre
Freiheit gegen Savoycn, die Zähringer und den einheimischen Adel in
heroischen Kämpfen; Uuterwallis war eine Provinz Savoyens geworden,
Kaiser Konrad, Erbe des letzten Königs von Burgund, hatte es dem
ersten Grafen von Savoy en, Humbert Weisshand, ertheilt, als Lohn für
seine Kriegsdienste. In den Kriegen mit Karl dem Kühnen trat Ober-
wallis ir den Bund mit Bern, eroberte Unterwallis, behielt es und Hess
es durch Landvögte eigenmächtig verwalten. Der deutsche Bischofssitz
Sitten (Sion, keltisch: Sedunum; Bischof Heliodor hatte 585 seinen Sitz
von Octodurum hierher verlegt) überwog das romanische St. Maurice;
die wichtige Rolle, die sein Bischof Scheiner gespielt hat, der Glanz-
punkt der Geschichte von Wallis, ist schon geschildert worden. Strenger
als der liberale Katholik Daguet beurtheilt den Bischof der Genfer
Protestant R. Rey; letztrer sagt: „Ce politique retors sut manier avec une
habileté dangereuse les ressorts de la politique suisse et utiliser la
bravoure aveugle de nos ancêtres en faveur des papes; il les engagea dans
les interminables guerres d'Italie et implanta dans nos moeurs l'usage
des capitulations, le fléan de notre patrie durant trois siècles." Ob dem
Bisehof, wenigstens allein, diese Schuld beizumessen ist, dürfte indessen
zu bezweifeln sein.
Trotz Sitten und St. Maurice drang aber doch in der Mitte des
16ten Jahrhunderts die Reformation in das Land; Leute aus Aigle brach-
ten sie in das romanische Unterwallis, Thomas Platter und andre Ober-
walliser, die in Zürich und Basel studirteu, in den deutschen Landestheil,
und bald waren beide Confessionen so gleiohmässig vertreten, dass die
Walliser Tagsatzung allgemeine Toleranz verkündete. Da erschienen
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262
Wallis.
1G04 die Kapuziner und Jesuiten, die eben das Chablais wieder der
römischen Kirche unterworfen hatten, in Wallis, die Toleranz ward wider-
rufen und die Hauptanhänger der Reformation wurden vertrieben. Die
Zurückbleibenden schlössen sich an die Francs-Patriotes an, eine
Partei, die zwar dem Katholicismus treu blieb, aber den Bischof von
Sitten nicht als weltlichen Herrn des Landes anerkennen wollte. Frank-
reich, das damals Wallis dem Einflüsse Spaniens entziehen wollte, welch
letzteres in dieser Gegend seine Macht geltend machte, unterstützte diese
Partei. Nach dem Tode Heinrichs IV. änderte aber Frankreich seine
Politik, und Bischof, Jesuiten und Kapuziner kehrten wieder nach Wallis
zurück, während die Protestanten, die Bibel in der Hand, nach Bern und
dem Waadtland auswanderten.
Seitdem wurde die römische Geistlichkeit in Wallis allmächtig und
erstickte allen geistigen Aufschwung, der Bischof von Sitten und der
Jesuitenorden standen an der Spitze dieser Reaction, welche sich auf die
Unwissenheit der Massen und die Bevorrechtung einiger Familien stützte.
Klöster, Einsiedeleien, Wallfahrten, Kirchenschätze mehrten sich fort und
fort, das Volk sank immer tiefer in Elend. Wohl rühmt R. Rey: „Ce
peuple a les qualités primaires de l'Ilelvétien, la fierté, l'amour du sol
natal, la ténacité, l'élan patriotique," mit besonderem Bezug auf Obcrwallis,
dem herrschenden Tbeile, von dem das welsche Unterwallis unterjocht
war; aber er fügt auch hinzu: „Dans le Valais, ee n'est pas seulement
la nature qui porte à la mélancolie: la misère du peuple, la vétusté déla-
brée des bourgs et des hameaux, l'abandon, le découragement rappelleut
partout des idées de caducité et de souffrances." Wie gross und stark,
wie frei und glücklich blühen dagegen die protestantischen Cantoue der
romanischen Schweiz, das freundliche Waadtland, das rüstige Neuchâtcl,
das edle Genf!
Auch die französische Revolution, unter deren Folgen in der übrigen
Schweiz freisinnigere Verfassungen die Wohlfahrt des Volkes neu kräf-
tigten, brachte in Wallis keine Verbesserung hervor. Unter Wallis
empörte sich im Sept. 1790 und Okt 1791 gegen seine Herren, wurde
aber von dem Oberwalliser Landsturm zum Gehorsam gezwungen. Bei
Gelegenheit der] Mediationsacto durch Napoleon 1802 von der Schweiz
als selbstständige Republik losgelöst, wurde das ganze Wallis 1810 als
Departement des Simplon Frankreich einverleibt In dieser Zwischenzeit
verlor A. von Hallers Wort: „Kein Rad geht über die Alpen!" seine
Gültigkeit, Napoleon baute von 1801—1806 die erste fahrbare Strasse
über dieselben, die gewaltige Simplonstrasse. Der Sieg der Deutscheu
und Russen über das kaiserliche Frankreich gab auch der Schweiz ihre
an Frankreich verlorene Unabhängigkeit wieder und hatte 1815 die
Wiedervereinigung von Wallis mit der Eidgenossenschaft zur Folge.
Möchten doch alle Völker die Wechselwirkung der Nationen und Ereig-
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Wallis.
21)3
niese in der Geschichte erkennen, nm sich gegenseitig in gerechter
Anerkennung der Verdienste eines Jeden achten zu lernen, sieh vor ein-
seitiger Ueberhebung zu wahren und versöhnt in Frieden und Eintracht
für das gemeinsame Wohl zu wirken!
Aber auch nach seiner eigenen Befreiung hielt Oberwallis mit Waffen-
gewalt seine Vorrechte über Uuterwallis aufrecht, da erhob sich letzteres
am 1. April 1840 einmuthig und zwang Oberwallis, eine gerechtere Ver-
fassung mit ihm auszuarbeiten; nur die Vorrechte der Geistlichkeit wagte
man nicht anzutasten. Der Widerstand der letztern gegen das neue
UnterriehtsgeBetz führte schon 1844 abermals zum Bürgerkriege. Die Ge-
sellschaft la Jeune .Suisse, die sich in Unterwallis gebildet hatte, griff
die Geistlichkeit in der Zeitung l'Echo des Alpes an und wurde dafür
von dem Bischof in den Bann gethan. Die Partei des Klerus antwortete
ihrerseits in dem Blatte Gazette du Simplon, deren Pressen von der
„ Jungen Schweiz" in die Rhone geworfen wurden. Die Gewalttätig-
keiten häuften sich auf beiden Seiten, zuletzt griff aber die Partei der
Vorrechte sogar zum Mord; ein friedlicher Notar freisinniger Richtung,
Namens Saillan, wurde von 24 Dolchstichen durchbohrt in der Rhone
gefunden. Dies am Ostende der romanischen katholischen Schweiz be-
gangene Verbrechen wurde an deren Westende in der „Union suisse de
Porrentruy" als „eine Bürgerpflicht" gepriesen. Die Gegenpartei hatte
sich unterdessen unter dem Namen „ Vieille Suisse" organisirt und nahm
Sitten ein; die Anhänger der freisinnigen Partei, meist Unterwalliser,
zogen sich zurück, fielen aber beim Ueberschreiten des Flusses Trient
in einen meuchlerischen Hinterhalt, siebzig Opfer fielen in einer Stunde
auf beiden Seiten; „die alte Schweiz" befleckte sich hier mit Thaten
widerlicher Grausamkeit. So nimmt es nicht Wunder, dass Wallis im
Sonderbundskriege auf Seiten Luzerns und der Jesuiten stand; in St. Mau-
rice fand damals eine prunkende Feierlichkeit statt, wobei die Offioiere,
der General Kalbermatten an der Spitze, ihre Degen an den Reliquien
der Märtyrer der thebaniseben Legion wetzten; als Alles verloren war,
gedachten sogar die Führer des Sonderbundes in Wallis noch Wider-
stand zu leisten. Wie schon erzählt wurde, gewann die gemässigte Partei
hier die Oberhand und Wallis unterwarf sich am 28. Nov. 1847. Die
aufgeklärte Partei ergriff die Zügel der Verwaltung, die Jesuiten wurden
vertrieben und die Geistlichkeit verlor ihre Vorrechte. Gern hätte sich
das romanische Unterwallis von dem deutschen Oberwallis getrennt, unter
dessen Herrschaft es soviel gelitten hatte, doch verweigerte die Tag-
satzung ihre Genehmigung, um die Schweiz nicht noch mehr zu zer-
stückeln. Geht nun das Land einer bessern Zukunft entgegen? R. Rey
sagt: „De nos jours, la vieille constitution du Valais a disparu; le Bas-
Valais a été affranchi et égalé en droits à ses anciens maîtres. Une
nouvelle ère a surgi. Mais la tâche est écrasante, dans un pays pauvre,
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204
Wallis.
sans industrie, tenace dans ses routines, et où tout est à faire." In
der That, wie soll es anders sein, wenn derselbe R. Key sagen darf:
„Le Valais n'a produit aucun savant ni aucun littérateur émineut." Nur
in jüngster Zeit ist in Wallis ein Dichter erstanden: de Bons, der die
Kämpfe der „ Francs-Patriotes" in historisch treuen Romanen geschil-
dert hat; iu einem Epos, das von Daguet „un poème remarquable" ge-
nanut wird, hat derselbe auch den Sieg des Helvetiers üiviko und seiner
Tigoriner Über die Römer 107 v. Chr. gefeiert. 1 )
Einem freien hervorragenden Genius böte sowohl die Geschiente des
Volkes wie die Natur des Landes reichlich Stoff nud Anregung zu künst-
lerischer Thütigkeit; hoffentlich findet nun auch, da das romanische Unter-
wallis von dem alten Drucke befreit ist, der Dichter de Bons zahlreiche
Nachfolger. Der Waadtländer Richard, der zuerst unter den romanischen
Dichtern die ganze Schweiz in seinen Schöpfungen zusammengefasst
hat, hat auch in Wallis den Stoff zu einer Elegie gefunden:
La tourmente au St. Bernard.
, Allons, petits, ne pleurez plus!
Vous venez bientôt votre père.
Toi, le plus grand, fais ta prière!
Allons, enfants, ne pleurez plus!
— Mère, quand viendra-t-il? — Mon fils, sans doute
Que cetto fois il s'est mis tard en route.
On propose un marché que l'on finit
A table. Et puis, l'on part, n'y voyant goutte
Au cabaret ils n'ont jamais tout dit.
— Mère, il fait noir! — Enfant, c'est un nuage.
Le temps est clair du côté du village.
D'ailleurs ton père est un homme prudent;
Plus d'une fois il a fait ce voyage.
Que saint Bernard 2 ) fasse tomber le vent!"
Ainsi la mère, en sa pauvre chaumine,
Cherche à tromper l'effroi qui la domine;
Et, maintes fois, dans son cruel souci,
Tend l'oreille, et, croyant que l'on chemine,
Se dit tout bas: Pourquoi tarder ainsi?
') On place ordinairement, mais sans preuve aucune, le théâtre de la victoire de
Diviko Bur les bords du Léman et même près de Villeneuve (Pennilocus). Tite-Livo,
l'écrivain le plu» rapproché de l'événement, dit simplement: sur la frontière des
Allobroges (in finibus Àllobrogum). Le savant épigraphiste Mommsen a eu, je
ne sais pourquoi, la fantaisie de placer le champ de bataille sur les bords de la
Garonne chez les Nitiobriges. (Daguet.)
*) Di e Frau betet hier zum heil. Bernhard aus Menthon in Savoycn, der um 962
die beiden Uospitien auf dem gr. und kL St. Bernhardsberge erbaute.
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Wallis.
Pourquoi tarder ainsi? . . . Regarde la vallée,
Femme! Vois tournoyer ces tourbillons épais,
Et la chèvre accourir vers ta hutte isolée,
Et la nuit, avant l'heure, assombrir les forêts!
Ecoute (et signe-toi), ces stridentes rafales
Dont les accents plaintifs semblent parler de mort;
Et la cascade, au loin, qui bruit par intervalles;
Et la voix des torrents, qui s'enfle et qui se rendort!
N'entends-tu pas gémir les feuilles frissonnantes,
Et le vent s'engouffrer au sein des bois profonds,
Et l'ouragan, porté sur ses ailes puissantes,
Sur le val ténébreux plonger du haut des monts?
Pauvre femme! — Malgré les signes d'un orage,
Sur l'affreux Saint-Bernard, à la chute du jour,
Un paysan marchait. Dans la vigueur de l'âge,
Et pour revoir plus tôt son rustique séjour,
Il avait méprisé plus d'un avis bien sage.
Il s'en venait d'Aoste; hélas! et l'imprudent,
Sans entrer à l'hospice, avait passé devant.
Joyeux, il cheminait à travers la montagne.
Et, parfois, dans la neige enfonçant a mi-corps,
Il disait (tant la crainte était peu sa compagne):
„Ce n'est rien!" et riait en se tirant dehors.
Puis, sans plus de frayeur qu'au sein d'une campagne,
D rallumait sa pipe, insoucieux du temps,
Ou sifflait un vieil air aimé de ses enfants.
Que Dieu te garde, ami! Que la Vierge propice
Repousse la tourmente au bout de l'horizon,
Et détourne ton pied des bords du précipice!
Mais plutôt, si tu tiens a revoir ta maison,
Sans tarder un instant, va, retourne a l'hospice!
Là sont du voyageur les anges gardiens:
Aux dépens de leurs jours ils sauveraient les tiens.
L'air devient vif. Le ciel se couvre. Les nuages,
Que l'on voyait, épars, resplendir enflammés,
Se pressent maintenant, noirs et gros de ravages,
Comme des bataillons pour un assaut formés.
L'avalanche bientôt va fermer les passages.
Arrête, ô voyageur! et reviens sur tes pas!
Voyageur insensé, ne vas pas, ne vas pas!
Wallis.
Autour de lui déjà la neige tourbillonne.
Il entend s'élever des sons qui font pâlir;
Et cette voix sans nom, qui sans trêve résonne,
Tantôt semble pleurer, tantôt semble rugir.
C'est le vent du désert. C'est la voix que personne
Dans ces lieux de malheur n'écoute sans trembler,
A qui nulle autre voix ne saurait ressembler.
Dans la plaine, les eaux, lorsque vient la tempête,
Répondent à ses cris par leurs mugissements.
L'arbre, dont sa fureur cherche à briser la tête,
S'agite et se redresse avec des sifflements.
Ici, rien n'y répond. Ici, rien ne l'arrête.
Nul bruit rival, ici, de ce bruit redouté
N'a jamais adouci l'horrible majesté.
L'infortuné s'obstine. Il marche. Au bout d'une heure
Il commence à trouver son jarret engourdi.
„Bah! c'est le vent, dit-il. Gagnons notre demeure!
Mais je ne sais pourquoi je suis tout refroidi."
Malheureux, qu'as tu fait? A ta femme qui pleure,
A tes petits enfants, qui peut te conserver?
N'attends rien d'ici-bas! Dieu seul peut de sauver!
11 marche, marche encore. Que le ciel le protège! ')
Car, devant lui, sans fin, paraît a son regard
La neige, et puis la neige, hélas! rien que la neige,
Que rend plus froide encore un humide brouillard.
Il trébuche en sa route. Et le vent qui l'assiège ')
L'aveugle. Et, toujours plus menaçants, les frimas
Avec la nuit qui tombe enveloppent ses pas.
Sa vigueur baisse. Il sent les perfides amorces
D'un sommeil qui l'accable et qu'il repousse en vain.
„Je veux un peu dormir pour reprendre des forces,
Dit-il; afin de mieux poursuivre mon chemin."
Marche, marche, imprudent! Il faut que tu t'efforces
De ne pas succomber au charme qui t'endort.
Marche toujours! Ici, le sommeil c'est la mort.
il s'assied. Et bientôt ses yeux à la lumière
Se ferment. Des objets confus, mais attrayants,
') In den Zeitwörtern auf éger behalten die Franzosen den accent aigu bei;
A. Richard gebraucht den accent grave.
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Wallis.
267
Le trompent. Ü croit voir de bien loin sa chaumière,
Et cheminer sa femme et ses jeunes enfants.
a Allons, dit-il, rouvrant sa pesante paupière:
En route! je les vois. Tis viennent. Je suis mieux."
Puis, il se lève, et tombe en refermant les yeux.
Plus tard, dans le vallon sauvage,
Un voyageur, à son passage,
Fit rencontre, au bord du chemin,
D'une mère au pâle visage,
Dont les petits tendaient la main,
Disant: „Dieu vous aide en voyage!"
Il voulut, connaître leur sort.
Ils dirent: «Notre père est mort."
Aber schon vor hundert Jahren hat J. J. Rousseau in seinem Roman
„la Nouvelle Héloïse" eiue farbenreiche Schilderung des Walliser Landes
gegeben; Saint-Preux, der Held dieses Romanes, erzählt seine Reise in
das Gebirge.
J. J. Rousseaus Schilderung von Wallis.
.Jo gravissais lentement et à pied des sentiers assez rudes, conduit par
un homme que j'avais pris pour être mon guide. Je voulais rêver, et j'en
étais toujours détourné par quelque spectacle inattendu. Tantôt d'immenses
roches pendaient en ruines au-dessus de ma tête. Tantôt de hautes et bruy-
antes cascades m'inondaient de leur épais brouillard. Tantôt un torrent éter-
nel ouvrait à mes côtés un abîme dont les yeux n'osaient sonder la profon»
deur. Quelquefois je me perdais dans l'obscurité d'un bois touffu. Quelque-
fois, en sortant d'un gouffre, une agréable prairie réjouissait tout a coup mes
regards. Un mélange étonnant de la nature sauvage et de la nature cultivée
montrait partout la main des hommes, où l'on eût cru qu'ils n'avaient jamais
pénétré; à côté d'une caverne on trouvait des maisons; on voyait des pampres
secs où l'on n'eût cherché que des ronces, des vigues dans des terres ébou-
lées, d'excellents fruits sur des rochers et des champs dans des précipices.
Ce n'était pas seulement le travail des hommes qui rendait ces pays
étranges si bizarrement contrastés; la nature semblait encore prendre plaisir
à s'y mettre en opposition avec elle-même, tant on la trouvait différente en un
même lieu sous divers aspects. Au levant les fleurs du printemps, au midi
les fruits de l'automne, au nord les glaces de l'hiver: elle réunissait toutes
les saisons dans le même instant, tous les climats dans le même lieu, des
terrains contraires sur le même sol, et formait Paccord inconnu partout ailleurs
des productions des plaines et de celles des Alpes. Ajoutez à tout cela les
illusions de l'optique, les pointes des monts différemment éclairées, le clair-
obscur du soleil et des ombres, et tous les accidents de la lumière qui en
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Wallis.
résultaient le matin et le soir; vous aurez quelque idée des scènes continu-
elles qui ne cessèrent d'attirer mon admiration, et qui semblaiént m'ôtre of-
fertes en un vrai théâtre; car la perspective des monts étant verticale frappe
les yeux tout à la fois, et bien plus puissamment que celle des plaines, qui ne
se voit qu'obliquement, en fuyaut, et dont chaque objet vous en cache un
autre."
Schön ist ferner das Gemälde, das J. J. Rousseau von den patriar-
chalischen Sitten des Gehirgsvolkes entwirft, leider stehen damit die
Gewalttätigkeiten, die Oberwallis an Unterwallis ausgeübt hat, in grellem
Widerspruch. Die Schilderuug des politisch- mönchischen Elends passte
aber nicht in deu Rahmen des Romanes, Rousseau hatte Empfindung nur
für das einfache Naturleben. Aber dieses Elend ist nicht wegzuleugnen,
und wenn der Wandrer aus diesem schauerlichen Alpenthaie wieder
zurückkehrt an die Ufer des Sees, empfindet er die Wahrheit von
R. Reys Worten: „Au sortir de la région enfouie et sombre du Valais,
la nature humaine et soleillée des rives du Léman fait un vif plaisir.
On aime à voir cette côte vaudoise, prospère, riante, affranchie de la
misère et de la superstition."
Die Felsen von Meillerie.
In der Nähe, am Savoyer Ufer des Sees, sind die Felsen von
Meillerie, ein kleines, nur von Fischern und Steinbrechern bewohntes
Dorf, aber weltberühmt durch die Scene, die Rousseau in seiner „Neuen
Heloi'se" hierher verlegt: aus Ober Wallis zurückgekehrt, verweilt hier
Saint-Preux einige Zeit in verzweifelter Stimmnng, die mit den Schrecken
der Gegend düster harmonirt; er schreibt:
„Le séjour où je suis est triste et horrible; il en est plus conforme à
l'état de mon amo . . . Une file de rochers stériles borde la côte et environne
mon habitation, que l'hiver rend encore plus affreuse. Dans les violents trans-
ports qui m'agitent, je ne saurais demeurer en place; je cours, je monte avec
ardeur, je m'élance sur les rochers, je parcours a grands pas tous les en-
virons, et trouve partout dans les objets la môme horreur qui règne au de-
dans de moi ... Je n'ai plus qu'un mot à dire: la roche est escarpée, l'eau
est profondo et je suis au désespoir. *
Zu dem Romane Rousseaus gesellen sich hier auch die Erinnerungen
an Lord Byron und Lamartine, um das poetische Interesse dieser schauer-
lichen Gegend zu erhöhen. Im Jahr 1816 fuhr einmal Lord Byron mit
seinem Freunde, dem Dichter Shelley, auf dem See spazieren, als plötz-
lich ein furchtbarer Sturm ausbrach und ihren Kahn gegen die Felsen
von Meillerie schleuderte. Lamartine erzählt als Augenzeuge den Unfall
in der zehnten Unterhaltung seines „ Cours de littérature':
„H ne m'est jamais arrivé de rencontrer personne dans ces grèves désertes
. . . Je no m'entretenais qu'avec les flots et les brises du lac, qui n'avaient
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Wallis.
269
à me dire que ce que leur disaient les vagues et les mélancolies de la nature,
moins vagues et moins mélancoliques que mon coeur où ils résonnaient. Un
soir, je fus surpris par un grand orage mêlé de tonnerre et de vent. Il éclata
tout à coup sur les hauteurs do Thonon et d'Evian; il souleva en quelques
minutes, sur le lac, des lames plus courtes, mais aussi creuses et aussi écu-
mantes que celles de l'océan. Je cherchais un abri contre les premières ondées
de pluie sous un petit rocher qui s'avançait en demi-voûte le long du rivage;
deux petits bergers du pays et un vieux mendiant, qui regagnait la ville, sa
besace pleine de châtaignes et de morceaux de pain, s'y étaient abrités avant
moi. Ils se rangèrent pour me faire un pou de place. Nous nous assîmes
sur nos talons pour attendre la fin de l'orage. La mince voûte du rocher
tremblait aux coups de tonnerre, et les lames pulvérisées en brouillard par le
vent montaient jusqu'à nous et nous mouillaient de leur écume presque autant
que la pluie. Tout à coup j'entendis, à très-peu de distance du cap, les voix
sonores et confuses de quelques hommes, auxquels le danger donnait l'accent
grave de l'émotion contenue, puis le bruit sec d'une rame ou d'un gouvernail
qui se rompt et dont on jette le manche sur les planches sonores d'une em-
barcation en détresse. La poudre des lames nous dérobait tout, excepté les
voix. Mais au même instant un immense éclair, qui sembla entr* ouvrir le ciel
devant nous, perça la brume, et vint se répercuter sur l'écoute blanche d'un
petit yacht qui cinglait à travers ces montagnes d'écume, la proue sur Genève,
comme un goëland, une aile dans la lame, l'autre dans le nuage. Un beau
jeune homme, d'une figure étrangère et d'un costume un peu bizarre, était
assis sur le banc du yacht. Il tenait d'une main la corde de la voile d'écoute,
de l'autre le manche du gouvernail. Quatre rameurs ruisselants d'écume
étaient courbés sur les rames. Le jeune homme, quoique pâle, et les cheveux
fouettés par le vent, semblait plus attentif à la majesté de la scène qu'au
danger de sa barque. L'éclair prolongé qui me l'avait montré le déroba à
ma vue en s'éteignant. Nous n'entendîmes que le bouillonnement frémissant
du sillage qui creusait les lames avec la rapidité du vent. Quelques secondes
après tout avait disparu, et la moitié d'une rame briséo vint s'échouer et
clapoter à quelques pas de nous, sur la grève. Qui donc ose affronter le lac
et le ciel dans une telle tourmente? m'éoriai-je tout haut, sans songer aux
paysans qui se collaient au rocher à côté de moi. — Je le sais bien, moi, dit
alors le mendiant, qui n'avait pas encore pris la parole: c'est un lord anglais
qui fait des livres et dont les Anglais résidant ou passant à Genève vont
visiter la maison de campagne près de la ville, sans jamais y entrer. On en
parle en bien et en mal dans son pays, comme de tout le monde. Quant à
moi, je n'ai que du bien à en dire, car il me jette une pièce blanche et
quelquefois même une pièce jaune toutes les fois qu'il me rencontre sous les
pieds de son cheval. — Savez-vous son nom? dis-je au mendiant. — Je ne
le sais pas bien, reprit-il; nous autres nous ne savons jamais comment se
nomment les étrangers qui viennent dépenser leur temps et leur argent à
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Wallis.
Genève; nous savons seulement s'ils sont de bon ou de mauvais coeur pour
les pauvres. Celui-là est bon, je vous le garantis, et je serais bien fâché
qu'il lui arrivât malheur dans cette bourrasque. Puis le mendiant essaya
d'articuler un nom anglais inintelligible, mais qui ressemblait à un nom
historique français. Je lus quelques jours après, dans le journal de Genève,
que c'était un jeune et grand pofte du nom de Byron, qui avait couru un
grand danger pendant cette soirée de tempête".
Vom schönen Waadtland herüber hatte Rousseau den unglücklichen
Helden seines Romanes nach Meillerie gefuhrt, nach dem waadtländischen
Ufer hinüber schweifte sehnsüchtig der Blick des Schwärmenden; diesem
reizenden Lande sei denn auch folgende Skizze gewidmet
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Das Waadtland.
Wohl giebt es nicht leicht ein freundlicheres, lieblicheres Land als
das Waadtland, noch ein freieres, gutmüthigcres, glücklicheres Volk als
das seiner Bewohner; voll Heiterkeit und Freude am Lebensgenuss,
stimmt es auch den Fremden fröhlich, der sich bei ihm niederlUsst, und
zahlreich sind die Ausländer, die der freie anmuthige Ton der guten Ge-
sellschaft von Lausanne anlockt. Eine lange Zeit hat Lausanne als eine
Bildungsstätte für den geselligen Umgang gegolten und dem selbstbe-
wussteren Paris als solche den Rang streitig gemacht. Zwar die ge-
schichtlichen Kämpfe haben diesem Lande nicht ganz gefehlt, aber im
Allgemeinen lacht es den Forscher wie eine Stätte erquickender Erholung
an. Es hat eben dem waadtländischen Volke der Geist der Initiative
gemangelt; der edle schwärmerische Davel, der ihm 1723 die Freiheit vom
Berner Joch bringen wollte, fiel als Opfer der Gleichgültigkeit seiner
Landsleute, und erst im Sturme der französischen Revolution gelang es
dem begeisterten Cäsar de Laharpe das Werk zu vollenden, für das
Davel als Opfer gefallen war.
Das West- und das Ostende dieses Cantons hat schon seihe Schil-
derung erhalten und auch die Geschichte desselben ist im Vorhergehen-
den mit entwickelt worden; nur des Ueberblicks wegen sollen die Haupt-
züge hier kurz wiederholt werden.
L
Geschichtlicher Ueberblick.
Als gesondertes Land mit eigenem Namen tritt le pays de Vaud
als Gau — pagus — zuerst unter den Burgunder auf; über Ursprung
und Bedeutung des Namens ist man heute noch nicht im Klaren. Die
Niederlassung der Burgunden verlief ziemlich friedlich, es bestand zwischen
den Eroberern und den Einheimischen eine gewisse Wahlverwandtschaft,
wie R. Rey glücklich hervorhebt:
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Das Waadtland.
Volkscharakter.
«Peuple agricole, de moeurs paisibles, un peu insouciant, un peu mon,
lent dans ses mouvements, ne sachant ni se décider à temps, ni agir avec
promptitude et vigueur, ni réunir ses forces sous une môme bannière, le peuple
vaudois n'a eu longtemps qu'une existence subordonnée, des franchises sans
indépendance, des institutions municipales sans droits politiques. Soit débon-
naireté, soit inertie, il a borné son ambition à se tenir à part. Placé au point
de rencontre des races allemandes et françaises *), serré entre Berne et la Savoie,
dominé par les Alpes et par le Jura, ce peuple se ressent de cette situation
intermédiaire. Son caractère offre des traits contradictoires, des nuances indé-
cises, un certain clair-obscur, et cependant il a une individualité propre, il a
résisté à toutes les absorptions; attaché fortement au sol, il agit par une
puissance intérieure, qui se fait sa place en dessous, par un effort lent, mais
sûr. „Les Burgondes, dit un écrivain contemporain (le prêtre espagnol Orose,
disciple de St -Augustin), traitèrent les Romains moins en sujets qu'en frères.*
Pacifique et hospitalier, ce peuple édicta des lois équitables qui déposèient
dans le sol romand des germes d'égalité et y firent prévaloir les petits héri-
tages. Le peuple romand prit encore à ses nouveaux maîtres la bonhomie,
l'insouciance, une humeur joviale, portée à jouir, débonnaire et mêlée de fine
malice. Ces moeurs faciles ont survécu à toutes les révolutions.*
Die Burgunden waren Arianer gewesen, nur ihr vorletzter König
Sigismund (514 — 524) war zur römischen Kirche Ubergetreten. Unter
den katholischen Franken, die sich nun der Herrschaft bemächtigten,
wurde auch die katholische Religion Staatsreligion; damals entstand
Lausanne. Marius, der zum Bisohof von Ayenohes ernannt worden
war, verlegte seinen Sitz auf die Anhöhe Uber dem keltisch-römischen
Orte Lausonium, dessen Bewohner sich um die Kirche niederlicssen und
den Namen ihres frühem Wohnsitzes auf den neuen übertrugen.
„ Marius ou Saint-Maire, gallo-romain d'origine, était né de parents nobles
à Autun (vers 530). Evêque d'Avenches, depuis 573, il contribua à la fon-
dation de Payerne et à l'agrandissement de Lausanne, après y avoir transféré
le siège épiscopal (entre 586 et 593). B y mourut après vingt ans d'épis-
copat, le 31. décembre 594). La vie de Marius nous offre une image tou-
chante des vertus apostoliques de la primitive Eglise. Ce saint prélat partageait
son temps entre la culture de ses champs et les fonctions dn sacré ministère.
Puis, rentré dans la métairie qui lui servait de demeure, il sculptait de ses
mains vénérables, des vases de bois pour les autels ou rédigeait sa chronique,
indication exacte, mais malheureusement trop abrégée des événements de son
siècle. La chronique de Marius commence avec l'an 455 et finit avec 581.
(Daguet).
') Von fr anz Ö s. Race kann in dem Gebiete des burgund. Reiches nicht die Rede sein.
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Das Waadtland.
273
Nun kam die Zeit der Kriegswirren, der Einfälle der Sarazenen und
Ungarn, der Entstehung des Lehnsadels uud der Leibeigenschaft; auf
allen Höhen erhoben sieh Burgen. Als das Frankenreieh verfiel, wurde
das Waadtland der Kern des transuranischen Burgunds. Nach dem Er-
löschen des burgundischen Königshauses herrschten im Norden die
Zähringer im Namen des Kaisers; der Adel trotzte ihnen, seine Gewalt-
tätigkeiten (es gab gegen dreihundert solcher Herreu) trieben das Volk
dazu, sich eng zusammenzuschliessen, unter dem Schutz der Zähriuger
entstanden die Städte Morges, Rolle u. s. w. Als die Zähriuger erloschen
waren, gelüstete es den Bischof von Lausanne, den Rudolph III. von
Burgund zum Grafen gemacht hatte uud der seitdem reichsuumittelbar
geworden war, sich zum Herrn des ganzen Landes zu machen. Aber
im Süden war das Haus Savoyeu erwachsen; Graf Thomas (1188—1230)
war der Erste, der sich in die waadtländischeu Angelegenheiten mengte.
Der kleine Karl der Grosse.
Der siebente von seinen acht Söliueu, Pierre, genannt „le petit Charle-
rnagne", spielt eine wichtige Rolle in der Geschichte der romanischen
Schweiz, die er fast ganz seiner Botinässigkeit unterwarf. Geboren
1203 in Susa und für den geistlichen Stand bestimmt, warf er 1232 bei
dem Tode seines Vaters die Kutte ab und heirathete die Tochter des
mächtigen Grafen von Faucigny. In England, mit dessen König er ver-
wandt war, erwarb er sich Macht und Reichthum. Seit 1240 führte er
den Titel eines Grafen von Romont. Kühn und schlau, in Krieg und
Politik gleich stark, erwarb oder eroberte er alle Städte des Landes,
machte sich den Adel, darunter den Grafen von Greyerz, lehnspflichtig
und zwang sogar die Bischöfe von Lausanne und Genf, ihre Macht mit
ihm zu theilen. Vom Kaiser hatte er sich den Titel eines „Protcctors
von Burgund" verleihen lassen und als solcher den Lehuseid von Bern
erhalten, das seines Schutzes gegeu den Grafen von Kyburg bedurfte,
später aber, treuer Waffendieuste wogen, des Eides wieder entbunden
wurde. Im Jahr 1263 wurde Pierre Graf von Savoyen und Piémont.
Umsonst belagerte Rudolph von Habsburg sein Schloss Chillon am Genfer
See, das Pierre zum Stutzpunkte seiuer kriegerischeu Unternehmungen
gemacht und mit einer Besatzung von englischen Bogenschützen versehen
hatte, Rudolph musste sich mit ihm im Frieden vom 8. Sept. 1267 ver-
gleichen. Aber dieser ehrgeizige Krieger sorgte auch mit einer für seine
Zeit höchst rühmlichen Aufklärung für das Wohl des Volkes. Er brachte
mögliehst Einheit in die Verwaltung, wehrte der Anarchie des Lehns-
adels, sorgte für gerechte Rechtsprechung, machte dieselbe durch die
Einsetzung eines „Anwaltes für die Armen" unentgeltlich für die Bedürf-
tigen und suchte, nach dem Vorbilde Englands, aus den Bürgern der
Städte sich ein Fussvolk zu schaffen. Erschöpft von den rastlosen Kämpfen
Se m m ig, Die französische Schwelt und .Savoyen. 18
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Das Waadtland.
und Mühen, zog er sich auf das Schloss Chillon zurück, hier ruhte er
aus, machte Spazierfahrten auf dem See oder lauschte den Liedern seines
Troubadours Ferrato. Kurz nachher, am 12. Mai 1268, starb er in Pierre-
Châtel.
Man ist überrascht, in diesem stürmischen Leben voll politischer
Listen und kriegerischer Kämpfe den Namen eines Troubadours zu hören;
er taucht allerdings erst am Ende der Laufbahn des kleinen Karls
des Grossen auf wie ein Abendstern nach dem verrauschten Tageslärm,
auch hat er einen fremden Klang, denn sonst wird nichts von litterarischem
Leben in jener Zeit berichtet, Adel und Städte hatten genug mit dem
Kampfe um ihre Existenz zu thun. Dazu ist keines der Liener aufbe-
wahrt worden, womit Ferrato den Lebensabend des Grafen erheitert hat.
Nur der Name des Sangers klingt herüber aus jener fernen Zeit wie ein
leiser Mandolinenklang. Dieser seltsame Umstand hat den waadtlän-
dischen Dichter Juste Olivier poetisch ergriffen und ihm folgendes Gedicht
eingegeben:
Le troubadour du comte Pierre.
L
Le vaillant comte Pierre
Avait un troubadour,
Et quand la batelière
Passe au pied de sa tour,
Peut-être elle répète
De l'antique poPte
Un antique rondeau,
Sur l'eau,
Sur le bord de l'eau,
Un antique rondeau,
Sur l'eau.
2.
Le vaillant comte Pierre
Possédait maint vallon,
Et, pour son nid de pierre.
Le manoir de Chillon:
Nid planté dans les ondes,
Dont les lames profondes
Bercent le vieux château
Sur l'eau,
Sur le bord de l'eau,
Bercent le vieux cl
Sur l'eau i).
3.
Autour de la muraille
Chante le flot d'azur,
Le souterrain tressaille
A ce chant libre et pur.
Enchaîné sous la voûte,
Le prisonnier écoute
A travers le barreau,
Sur l'eau.
4.
De Petit Cbarlemagne
Ce comte eut le surnom
Et, toujours en campagne,
Le méritait, dit-on.
Ou bien sur la tourelle,
B. faisait sentinelle,
Regardant du créneau
Sur l'eau.
*) In allen Strophen tritt der letzte Vera in den Kehrreim, wie in diesen beiden
Strophen, der Kehrreim selbst ist einem Schifferliede entlehnt.
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Das Waadtland.
5.
Sous son épaisse armure,
Mieux que tout autre jeu,
Du lac le frais murmure
Le déridait un peu;
Sa barque armoriée,
L'aile au vent déployée,
Volait comme un oiseau
Sur l*eau.
6.
Quand il fut vieux et triste,
Et qu'il ne pouvait plus
De l'ours suivre la piste
Sur les monts chevelus;
Calmait son coeur malade,
Sur l'onde une ballade
Au temps du renouveau,
Sur l'eau.
7.
Car, bien que sa rapière
N'eût aucun noeud d'amour,
Le vaillant comte Pierre
Avait un troubadour,
Férald, dont le vieux comte,
C'est tout ce qui s'en conte,
Trouvait le chant plus beau,
Sur l'eau.
9.
Ou bien l'Alpe fleurie
Aux sommets de Jaman,
Clarens et Meillerie,
Et notre bleu Léman? . .
Hélas! le flot de l'âge
N'a laissé sur la plage
Pas môme son tombeau,
Sur l'eau.
8.
Chantait-il les vaillances
Des héros d'autrefois,
Et les grands coups de lances,
Et les brillants tournois?
Ou bi» n la jouvencelle
Assise en la nacelle,
Auprès du jouvenceau,
Sur l'eau.
10.
Et nous, fils de ces rives,
Comme ce troubadour,
Sur les ondes plaintives,
Allons à notre tour;
Sans laisser plus de trace,
Allons au vent qui passe
Chanter un air nouveau,
Sur l'eau.
Die einzelnen mittelalterlichen Fehden und Wirren abgerechnet, führte
nun die Waadt ein ruhiges Leben — als Provinz von Savoyen, sie wurde
zur Baronie für einen j Ungern Sohn des Grafenhauses errichtet und war
auf dem besten Wege in das friedliche willenlose Stillleben Savoy ens
zu verfallen, in geradem Gegensatz zur deutschen Schweiz. Für letztre
war dies „welsche" Land ein fremdes, und als in den burgundischen
Kriegen die Herren von Gruyères nnd Romont Partei tür Burgund
nahmen, fielen die Eidgenossen in die Waadt ein und verwüsteten sie in
Blut und Brand; als Friede ward, behielten Bern und Freiburg Aigle,
Orbe und Eohallens, der Rest blieb bei Savoyen. Der politische Wirrwarr
der Verfassung und der friedliche Charakter des Volkes hielten das
letztere ab, sich von der Savoyer Herrschaft zu emaneipiren wie Genf
that, und sich deu Eidgenossen anzuschliessen. Der Adel ward zum Hof-
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Das Waadtland.
adel, er dachte, wie Rudenz im zweiten Act von Schillers Teil uod wollte
„sich Ehre sammeln unter Savoyens Fahnen"; währeod der Berner Adel
zum städtischen Patriciat wurde, verachtete der waadtländische die
Schweizer, und fiel glühenden liasses über das mit letztern sympathi-
sirende Genf her, als es sich 1526 erhob. Die Städte der Waadt hätten
wohl gern gleiche Freiheit wie die schweizerischen genossen, aber sie
waren schüchtern, ohne Energie und nach ihren Interessen gespalten.
Vier Städte, Nyon, Morges, Yverdon und Moudon, hatten als sogenannte
„ bonnes villes" den Vorrang; der oberste Landvogt residirte in Moudon,
hier kamen auch die Stände zusammen; sie beriethen oft im Wirths-
hause „bei einem Glase Wein". Im Fall der Appellation musste man sich
nach Chambcry wenden, wohin die Waadt auch ihre Deputirten zu den
Generalstaaten schickte. Das Landesgebiet hatte unsichere Grenzen,
Lausanne als Reichsstadt gehörte nicht dazu, die Strecke von Vevey
nach Saint- Maurice hiess noch „das alte Chablais". Erwägt man nun
noch, dass sich Adel und Bürger unter einander hassten, dass Moudon
als Grossvogtei entschieden zu Savoy en hielt, dass die aus Monarchie,
Lehnsherrschaft und Bürgerfreiheit bestehende Landesverfassung ohne
volksthümliche Seele war, so wird man auch bei dieser zusammen-
gewürfelten Masse widerstreitender Elemente begreifen, dass es dem
waadtländischen Volke an aller Initiative gebrechen musste, dass es zur
politischen Ohnmacht verurtheilt war. Statt seiner hatte Bern den Staats-
gedanken, der es rettete und der auch Genf vor gefahrdrohender Isoli-
ruug bewahrte; die Reformation war für Bern ebensowohl ein Werk
religiöser wie politischer Befreiung. Unter Berns Schutze führte Farel
die Kircheuverbcssernng in Aigle und Orbe ein; ihm stand soin aus Orbe
gebürtiger Schüler Viret zur Seite, der erste bekannte waadtlän-
dische Schriftsteller. Doch ist neben ihm Pierre de Pierrefleur
zu nennen, eines der Häupter der katholischen Partei, der in naivem
Styl die W r irren erzählt hat, unter welchen die Reformation in den Vog-
teien Orbe, Grandson und Echallens eingeführt wurde. (Mémoires de
Pierrefleur, grand banneret d'Orbe, publiés par Verdeil, chez Martignier.
Lausanne 1856.) Viret wird von R. Rey kurz so geschildert:
Viret aus Orbe.
„Le principal fauteur du rigorisme") était Viret d'Orbe, un des meilleurs
champions de la Réforme, théologien et moraliste, une souple et riche nature
vaudoise. Il osa affronter le rude langage populaire, afin de populariser les
idées réformées. Il aimait à les revêtir de formes familières et les mêlait à la
peinture des moeurs du temps; il affectionnait le dialogue, forme commode
pour présenter une idée sous des faces diverses, et conforme à la nature de
') Der strengen puritanischen Disciplin Calvins.
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Das Waadtland.
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son talent, ondoyant, discursif, peu enclin à l'ordonnance rigoureuse." Ein
jüngerer Schriftsteller, Bonhôte, sagt folgendos über ihn: »Od a beaucoup mis
en doute la valeur littéraire des oeuvres de Viret, c'est à tort. Il a écrit
pour le peuple, il le dit lui-même, e'est-a-dire qu'il a cherché, non à faire
du beau style et des fleurs de rhétorique, mais à convaincre ses lecteurs et
à les amener à ses doctrines. Son genre simple et clair, son raisonnement
juste et ses pensées profondes lui donnent une place dans notre littérature.
Le nombre de ses ouvrages est considérable. Lui aussi, comme Calvin et de
Bèze, a écrit une Instruction chrétienne, sorte d'encyc'opédie des dogmes
chrétiens. A côté de ses écrits théologiques proprement dits, Viret a com-
posé quelques satires en prose, dont le sujet touche toujours a son oeuvre
réformatrice.*
Die Städte der Waadt waren zu grossem Theil ebensowohl für die
Reformation wie fttr den Anschluss an die Schweiz gestimmt; nur das
durch die Wallfahrten bereicherte Lausanne klammerte sich an den katho-
lischen Cultus an, besonders erbittert auf die Neuerer war der savoyiseh
gesinnte AdeL Endlich, als Genf den Schutz Frankreichs gegen Savoyen
anflehte, erklärte Bern an Savoyen den Krieg 22. Januar 1536 und
eroberte in zwei Feldzügen die Waadt; in dem zweiten verleibte es auch
Lausanne, dessen Bischof nach Freiburg geflohen war, seinem Gebiete
ein, erstürmte das Sohloss Chi Hon und befreite Bonivard (29. März 153(3).
Seit Byrons Gedicht sind die beiden Namen so mit einander verbunden,
dass die Erzählung der Schicksale Bonivards, obgleich seine Thätigkeit
der Stadt Genf gewidmet war, hier am Platze ist, zumal die englische
Dichtung, wie Lord Byron selbst bekennt, ein reines Phautasiegemälde
ist. Wenn das Schloss gegründet wurde, ist unbekannt; schon unter
Ludwig dem Frommen (s. Einleitung) diente es als Staatsgefängniss, es
war damals nur ein fester Thurm. Erst unter Peter von Savoyen, dem
Erobrer der Waadt, ward es stark befestigt; der kleine Karl der Grosse
vereinigte hier oft seine Vasallen zu frohen Festen, die Lieder seines Trou-
badours umwoben das seeumspülte Schloss mit poetischem Reiz. Aber
unter den heiteren Räumen liegt in schaurigem Dunkel die Kerkertiefe,
le profond, wie das Volk sie nannte, die noch heute der Wanderer mit
stockendem Athem betritt; doch, sagt Byron in seinem Sonett,
Chillon! Dein Kerker glänzt als heil'ge Zelle,
Dein Boden als Altar! denn trotz der Plagen,
Solang der Fuss noch schritt, betrat die Stelle,
Als waren Rosen diese Plattenlagen,
Einst Bonivard!
Franz von Bonivard, Sohn eines Savoyer Edelmanns, geboren 1496
zu Seyssel, erhielt von seinem Onkel die reiche Priorei von St. Victor
bei Genf. Er studirte in Turin. Geburt und Interesse fesselte ihn an
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Das Waadtland.
Savoyen, aber die Liebe zur Freiheit zog ihn nach der stolzen Btirger-
stadt Genf. In ihm glühte die Begeisterung seines Zeitgenossen Ulrich
von Hutten. Im Bunde mit Bezanson Hugues und Philibert Berthelier
bekämpfte er die herzogliche Partei in Genf. Als die letztre im Jahr
1519 wieder die Oberhand bekam und Berthelier den Märtyrertod starb,
entging er dem Tode nur Dank seiner priesterlichen Würde, wurde aber
in dem bischöflichen Schlosse Grolée an der Rhone eingekerkert. Kaum
war der Herzog wieder aus Genf abgezogen, als auch die eidgenössische
Partei ihr Haupt wieder erhob und mit Bern und Frei bürg 1526 einen
Bund der „com bourgeoisie" schloss. Der Herzog rächte sich an allen
Bürgern, die in seine Hände fielen, darunter Bonivard, der indessen seine
Freiheit wieder erhalten harte. Letztrer kam eben aus Freiburg zurück,
als er auf den Höhen des Jorat von Beaufort, Schlosshauptmann von
Chillon, ergriffen und von Donnerstag 26. Mai 1530 bis 29. März 1536
festgehalten wurde. Zwei Jahre lang bewohnte er eine Stube neben der
des Hauptmanns, der ihn glimpflich behandelte und ihn fur den Herzog
zu gewinnen suchte; erst als letzterer nach Chillon kam, wurde Bonivard
in den unterirdischen Kerker geworfen und mit Ketten beladen an einen
Pfeiler angeschmiedet. So brachte er vier Jahre zu. „ En me promenant,
erzählte er, ma trace creusa dans le roc un petit sentier comme aurait
pu le faire un marteau*; diese Spur ist noch sichtbar. Beim ersten Feld-
zuge hatten die Beiner sich nicht um den Märtyrer gekümmert; beute-
beladen hatten sie Eile die Frucht ihres Sieges daheim zu gemessen.
Der Ehrgeiz trieb sie zu einem zweiten Zug, sie wollten auch Lausanne
besitzen und die Genfer drängten nun zur Befreiung Bonivards.
Die Befreiung Bonivards.
„Le peuple de Genève n'avait pas oublié l'héroïquo prieur. Dans les
pourparlers avec le due, son élargissement avait toujours été réclamé. Lors
de la conquête du pays de Vaud par les Bernois, une attaque sur Chillon fut
concertée. Les Genevois frétèrent deux barques armées, deux galères et quel-
ques moindres embarcations; la fleur de la jeunesse prit part à l'expédition.
Au départ, le peuple bordait la rive et criait: „ Sauvez les captifs". Arrivée
dans le grand Lac 1 ), la flottille guetta le signal d'attaque concerté avec les
Bernois. Une détonation partie de Lutry annonça leur apparition; la flottille
se dirigea alors sur Chillon; les approches prirent un jour 2 ); le lendemain,
les Genevois canonnèrent vivement lo château par le Lac, tandis que les Bernois
le pressaient de la terre ferme. Sur le soir, le commandant savoyard demanda
à traiter. Mais tout à coup, comme la flottille genevoise s'était écartée, la
grande galère de Chillon s'élance toutes voiles dehors; les galères genevoises
') In die Mitte des Sees, weit von der Küste, wie man vom Meere sagt: auf die
hohe See.
*) Verlangten einen Tag Zeit; man brauchte einen Tag, um u. s. w.
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Das Waadtland.
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se mettent à sa poursuite; mais plus rapide, elle gagne la rive chublaisienne
et se jette sur Lugrin. Le commandant savoyard y met le feu et s'enfuit par
les montagnes. Les Genevois craignaient que les Savoyards n'eussent emmené
les prisonniers ; mais le lendemain, quand on pénétra dans la place, on eut la
joie d'y trouver Bonivard et six autres captifs genevois. Il rentra en triomphe
dans Genève au milieu des acclamations du peuple, assemblé pour le recevoir
sur le rivage.* (R. Rey.)
Wie sich Genf dem edlen Märtyrer dankbar bezeigte, so widmete der-
selbe der Bürgerschaft auch fernerhin seine Thätigkeit In seinen
religiösen Anschauungen war er toleranter als der sittenstrenge, glaubeus-
eifrige Calvin zum Schutze der noch von allen Seiten bedrängten und
bedrohten Reformation sein zu dürfen glaubte. Er starb um 1570. Seine
Bibliothek, die er der Stadt vermachte, bildete den Grund zu der Genfer
Stadtbibliothek. Man kann sagen, um ihn recht zu würdigen: Bonivard
gehörte mehr der Renaissance als der Reformation an. Daguet beurtheilt
seine geistige Richtung und litterarische Thätigkeit folgendermassen:
Bonivard als Schriftsteller,
„Bonivard est trop passionné et trop caustique dans ses chroniques demi-
gauloises pour être un bon historien. Mais les saillies spirituelles semées
dans les livres de cet écrivain politique en font le véritable contemporain de
Rabelais, dont on serait très-enclin à penser qu'il partageait entièrement la
philosophie épicurienne, sans le noble dévouement qui a immortalisé sa mé-
moire et le vif sentiment suisse qui respire dans plusieurs de ses écrits. fc Der
oben erwähnte Bonhôte sagt: „Francois Bonivard est peut-être l'écrivain le
plus original de cette période de l'histoire suisse. Ses écrits sont pour la
plupart de vrais tableaux des événements de son temps. Simple et naïf,
émaillé d'expressions locales, son style est le premier représentant d'un genre
distinct de la littérature de la Suisse romande. Bonivard n'est pas un écri-
vain de mérite extraordinaire, il est Genevois avant que d'ôtre Français 1 ), il
a écrit en Genevois et son style, au point, de vue strictement littéraire, est
') Es ist schwer erfindlich, was Bonhôte damit sagen will; weder die Genier
noch die übrigen Bewohner der romanischen Schweiz sind Franzosen, wenn gleich
sie die aus dem Dialect der Ue-de-France hervorgegangene und herrschend gewor-
dene Schriftsprache, „le Français*, adoptirt haben. Sie können wohl mit dem ver-
wandten französischen Volke vielfach sympathisiren, werden aber nie Franzosen
werden. Bonhôte hat seiner Skizze den Satz obenan gestellt: ,1a langue, c'est la
nation", aber dieser Satz kann nur in beschränktem Sinne Anwendung auf die ro-
manische Schweiz finden, die sich selbst ja nicht „die französische* nennt. Dieselbe
hat eine andere geschichtliche Vergangenheit, befolgt eine andere Politik,
hat eine andere Gesittung, einen andern Glauben, verfolgt andere Ziele,
alles dies begründet ein anderes Volksthum, das sich nur bei einzelnen nach
Paris verirrten Söhnen verfälscht. Bonhôte kann höchstens sagen wollen: Bonivards
Schreibweise ist von der der französischen Litteratur verschieden.
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Daa Waadtland.
assez médiocre. — Il est l'esprit incarné de la satire rais au service du pa-
triotisme. C'est en traits fermes, mais grossiers peut-être, qu'il a retracé les
événements de cette période agitée de l'histoire de son pays."
Auffallender Weise erwähnt der Schweizer Bonhôte nur den eng-
lischen Dichter Byron als den Sänger des Märtyrers von Chillon; er
scheint nicht zu wissen, dass auch ein Dichter der romanischen Schweiz
denselben besungen hat, es ist der schon erwähnte Neuchâteller A. François
Pétavel. Folgende Poesie ist eine Episode aus seinem Epos La Fille
de Si on (Chant III) entlehnt; sie ist nicht so schwunghaft wie Byrons
Werk, aber geschichtlich treuer:
Bonivard, Gedicht von Pétavel.
Et toi dont j'aperçois les tourelles gothiques,
Château-fort de Chillon, fameux dans nos chroniques,
Chillon, palais ducal et souterrain affreux,
Retentissant encor du cri des malheureux
Qui, s'éveillant au bruit des bals ou des tempêtes,
S'effrayaient du couteau suspendu sur leurs têtes;
D'où vient que, belvéder d'un rivage enchanteur,
Ton lie si longtemps répandit la terreur?
De ton roc élevé plongeant dans les abîmes,
L'oeil mesure des monts los arêtes sublimes,
Et d'un lac sans égal embrassant le contour,
Sur sos bords fortunés s'abaisse avec amour.
Des faveurs de son Dieu la nature attendrie,
Des humains, à regret, servit la barbarie.
J'ai vu, dans ces cachots, où règno un jour blafard,
Sur le roc imprimés les pas de Bonivard.
Autour du noir pilier qui retenait sa chaîne,
Pendant quatre ans entiers il promena sa peine.
Son crime fut d'avoir, noble coeur, exalté
La cause de la Bible et de la liberté,
Alors que de la Grèce accueillant le naufrage,
L'Europe secouait les fers du moyen-âge.
Dans les murs de Turin Bonivard élevé,
Aux jours de la Réforme avait cent fois rêvé.
Il voulait que celui que la foi justifie,
Plus sobre de discours, fût chrétien par sa vie.
Sans fin contre le siècle ou pouvait déclamer;
C'est soi-même, avant tout, qu'il fallait réformer.
Du pouvoir absolu réprouvant les caprices,
De la foule effrénée il censurait les vices;
Digitize
Das Waadtlaud.
D'un superbe clergé s'il blâmait les rigueurs,
A l'Eglise affranchie, il demandait des moeurs.
A Calvin, dans Genève, il prépara la voie.
Un jour qu'il s'éloi^mait des terres de Savoie,
Epié près d'un bois qu'il longeait sans soupçon,
Il est pris et conduit garotté dans Chillon.
A Genève bientôt l'alarme est répandue,
A la foi violée une vengeance est due,
Mais du peuple longtemps on réprima l'élan.
Quel écho fait trembler les rives du Léman?
Un son qui, tour à tour, s'interrompt, se ranime,
Par les monts renvoyé, mugit de cime en cime,
Et du lac à leur pied fait tressaillir les flots.
C'est l'airain foudroyant d'un peuple de héros,
Des vainqueurs de Grandson c'est la race intrépide,
Qui donne le signal de sa marche rapide;
Chillon en a frémi sur son roc avancé.
Des enfants de Genève un corps s'est élancé;
De vingt barques déjà la flottille guerrière,
En face du château, se déploie en croisière.
Par terre, aux assiégés un assaut est livré,
Et des Bernois vainqueurs le signe est arboré.
De Genève, à l'instant, l'impatiente élite
Au fond des souterrains court et se précipite,
Va droit à Bouivard et lo tient embrassé;
De ses fers aussitôt, il est débarrassé:
„Sois libre, ô Bouivard! — Et Genève? - Elle est libre!
„Des droits mieux balancés s'affirme l'équilibre.
» Viens, adoré du peuple à qui tu t'es donné,
a Rompre l'affreux silence où tu fus condamné."
L'on dit qu'en ses pensers sou âme concentrée,
Quelque temps renferma sa joie inespérée;
Qu'il semblait étranger à ce monde apparent,
Qu'a l'espoir, a la crainte, à tout indifférent,
Tel qu'un homme, en sursaut, s'éveille de son reve,
Puis soudain rendormi, le reprend et l'achève;
Que, tardif dans sa marche, offensé du grand jour,
Il parut regretter son ténébreux séjour. . .
Il ne reverrait plus ces voûtes souterraines,
Ces piliers si longtemps confidents de ses peines:
„Adieu, lac frémissant au pied des soupiraux,
, Adieu, magique effet du miroir de ses eaux;
282 Da* Waadtland.
* Que de fois incliné vers la roche tremblante,
,11 recueillit des flots l'hymne retentissante!
„Du Très-Haut, dans les cieux, brille la majesté;
„Mais Dieu le visitait dans cette obscurité."
Genève du martyr dissipant la tristesse,
Des plus tendres égards honora sa vieillesse.
Bern ordnete nun seine Eroberung, die Vertretung durch die alten
„Drei Stände" wurde aufgehoben, acht Berner Vögte regierten das Land.
Ueber die Religion sollte ein Colloquium in der Kathedrale von Lau-
sanne entscheiden, die dabei getroffene Anordnung machte allerdings den
Ausgang für den Sieger nicht zweifelhaft, indessen ist Thatsache, dass
die Gebildeten, die Lehrer und besonders die Jugend für die Reformation
waren. So wurde denn die Messe abgeschafft, die Abteien und Prioreien
(es gab deren mehr als fünfzig in dem kleinen Lande) wurden ver-
weltlicht und ihr Vermögen für die Hebung des Unterrichts und den neuen
Cultus verwandt Die Kathedrale von Lausanne wurde von den Siegern
geplündert, die grossen Schätze und die zahlreichen Werke des mittel-
alterlichen Kunstgewerbes wanderten nach Bern. Wohl wurde zuweilen
gewaltsam verfahren; vergleicht man aber den Fortschritt des öffentlichen
Lebens seit der Eroberung und der Reformation mit der Zügellosigkeit
und der Lockerheit der Sitten im katholischen Zeitalter, so darf man jene
einzelnen Gewaltacte, die frei von den fanatischen Grausamkeiten der
katholischen Reaction in Frankreich waren, wohl übersehen. Aus den
reichen Abteien der Waadt ist nicht eine einzige für Sitten und Religion
nützliche Schrift hervorgegangen, Faulheit und Trunkenheit herrschten
darin, und Schlimmeres noch in !dem geistlichen Viertel, der Cité, von
Lausanne. Wie verbreitet ist dagegen jetzt die Schulbildung durch das
ganze Land, das fortwährend Lehrer und Lehrerinnen in das Ausland
entsendet, wie sittenrein die protestantische Geistlichkeit, wie reich an
kostbaren Früchten die Pflege der Litteratur!
Das Reformationswerk gestaltete sich hier allerdings nicht so frei
aus sich heraus wie in Genf, wo es aus einer nationalen Bewegung her-
vorgegangen war; es kam von aussen, von Bern, und wurde von Bern
geregelt, das in der Gleichheit des Religionsbekenntnisses eine Sicherung
seiner Eroberung sah. Deswegen widersetzte es sich auch der Einführung
der kirchlichen Verfassung von Genf, welche Viret erstrebte, weil es die
Einmischung der Geistlichkeit in die Regierung fürchtete; der Staats-
gedanke war eben die treibende Macht, die Seele von Bern. Viret zog
sich mit seinen Gesinnungsgenossen nach Genf zurück und ging dann au
den Hof Margarethens von Navarra, wo er 1571 starb. Die Mässigung,
mit der die Berner Herren und Vögte betreffs der Sittenzucht verfuhren,
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Das WaadÜand. 283
sagte übrigens dem fröhlichen Volkscharakter der Waadtländer besser
zu, als Calvins scharfer Rigorismus; durch seine Milde zeichnete sich
namentlich der Generalcommissar für die romanischen Lande, Nicolaus
Zurkinden (1564—72), aus, der als Vogt von Nyon 1544 mit Calvin zu
verkehren gehabt hatte.
Um die Herrschaft auch in geistlichen Dingen zu bewahren, gründete
Bern die Akademie von Lausanne, die Anfangs durch die Anwesen-
heit von mehreren gelehrten Fremden als Lehrern glänzte, darunter Con-
rad Gessner aus Zürich (1516 — 1565), „der deutsehe Plinius", der hier
Griechisch lehrte. Berns zu strenge Verwaltung vertrieb diese Fremden
wieder, ein zu kühner geistiger Aufschwung hätte auch dem öffentlichen
Geiste Flügel gegeben und das war nicht im Interesse der Eroberer;
Bern wollte gehorsame Unterthanen haben, diese sollte ihm die Aka-
demie erziehen helfen und darum ward letztere zu einem protestantischen
Seminare herabgedrüokt, dessen Lehrer in strenger Unterwürfigkeit ge-
halten wurden. Mit der Akademie war ein Gymnasium (collège) ver-
bunden, worin die alten Sprachen gelehrt wurden. In den Volksschulen,
die in allen Dörfern eingerichtet wurden, war der Katechismus der Grund
und Kern des Unterrichts; die Bibel war das Volksbuch aller Stände.
So war das geistige Niveau dem der lutherischen Länder jener
Zeit gleich.
Zwei und ein halbes Jahrhundert lang hat der Druck der Berner
Herrschaft auf dem Waadtlande gelastet; einem fremden Stamme, der
eine ganz andre geschichtliche Vergangenheit hatte, war das waadt-
ländische Volk unterworfen, Deutsche herrschten über die Welschen; in
ruhiger Gleichförmigkeit, die von keinem Kriege, keiner Umwälzung ge-
stört wurde, vorschlichen diese Jahrhunderte. Jeder Unparteiische muss
der strengen Verurtheilung beistimmen, die von den waadtläudischeu
Historikern Über diese harte selbstsüchtige Berner Regierung ausgesprochen
worden ist Bern hat hier ebenso despotisch gehandelt wie einst Athen
in drückender Willkür an seinen Bundesgenossen, es hat dem Waadtland
alle Theilnahme am öffentlichen Leben abgeschnitten. Doch lässt auch
hier der Genfer R. Rey die Sprache der Billigkeit zu Worte kommen.
Nicht Bern allein trifft der Vorwurf dieser W r illkürherrschaft, auch der
übrigen Schweiz war sie eigen, überall hatte sich die Rcgierungsgewalt
in den Händen weniger souverainer Familien gesammelt, es hing dies
mit dem absolutistischen Charakter der damaligen Zeit zusammen. Für
das Waadtland besonders war diese Herrschaft Berns ein rettender Schutz.
Es ist geschildert worden, zu welchem Unvermögen dasselbe unter der
Savoyer Regierung herabgesunken war, nie wohl hätte es sich dieser
aus eigner Kraft entziehen können, es wäre vielleicht der Gewalt Frank-
reichs zur Beute geworden, auf jeden Fall wäre es der finstein Reaction
des Tridentinischen Concils verfallen, und sein Fall hätte den Genfs
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Das Waadtland.
nach sich gezogen. Bern hat die Waadt an die Schweiz gefesselt, die
Schweizer Sitten und die militärische Kraft hier eingebürgert; der Pro-
testantismus ist der Kitt dieses Bundes.
Der Adel sank am meisten herab, er verfiel dem Mtisaiggang und
Luxus, der Landmann dagegen gewann an freier Bewegung. Die mili-
tärische Einschulung, welche Bern einführte, kräftigte das Volk, be-
günstigte freilich auch den Dienst in fremdem Solde, für den Adel war
dieser Dienst eine Zuflucht, eine Carrière. Nur für die eigne Unab-
hängigkeit wagte Keiner die Waffen zu gebrauchen, man war an den
Gehorsam gegen Bern gewöhnt. Rührend und ergreifend ist das Schick-
sal des Majors Davel aus Cully, der am 31. März 1723 das waadtländische
Volk in Lausanne zum Kampfe für seine Freiheit aufrief und als ein Opfer
seines hochherzigen Patriotismus unter der Gleichgültigkeit seiner Lands-
leute am 24. April desselben Jahres auf dem Sohaffotte fiel. Man hat
ihn mit Jeanne d'Arc verglichen; fromm und sittenrein wie diese, hatte
auch er Stimmen vom Himmel zu vernehmen geglaubt, die ihn aufriefen,
das Joch des Fremdlings, unter welchem Bein Volk seufzte, zu zerbrechen.
Aber sein Tod war nicht vergebens. Als er dem ihn verhaftenden Officier
seinen Degen abgab, sprach er: „Je vois bien que je vais être la victime
de cette affaire. Mais qu'importe, il eu arrivera quelque avantage à
ma patrie.* 1 Daguet erzählt:
Davel.
„Coinine Davel l'avait prévu, son coup hardi tourna à l'avautago de sa patrie.
Uno partie des abus cessèrent, et „ce qui les fit cesser, dit l'historien anglais Gibbon,
ce fut le courage de Davel, enthousiaste, il est vrai, mais enthousiaste pour le
bien publie." Au reste, le plus grand avantage que retira le Pays de Vaud
de l'exemple de dévouement donné par cet homme unique, n'est pas dans les
réformes administratives. Qui sait dans combien d' Arnes honnêtes, mais en-
gourdies par le bien- être matériel et la mollesse, le sang de ce juste aura
réveillé l'idéal du patriotisme et de la vertu? Pour la beauté morale et la
profondeur du sentiment religieux qui anima toute sa vie, Davel n'a qu'un
rival dans notre histoire, c'est Nicolas de Flue Son héroïsme patriotique
et les voix intérieures auxquelles il disait avoir obéi, l'ont fait aussi comparer
avec raison à la libératrice de la France, à Jeanne d'Arc."
Die waadtländer Kunst hat den Märtyrer verherrlicht, Gleyre in
einem Gemälde, Gaullieur uud Hurt-Binet in einem Drama.
Allzulauger Stillstand bewirkt einen Rückschritt; Ackerbau, Handel
und Gewerbe gingen im trägen Schlendrian zurück; den grössteu Theil
des Einkommens verwandte Bern, statt für die Waadt, zu seinem eigenen
Nutzen. Der Geist der Neuerung erwachte nach 1750, selbst in dem con-
') Claus von der Flüe, der Friedensstifter beim Stanzer Vergleich 1481.
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Das Waadtland.
285
servativen Bern, man suchte mit den alten Missbräuchen aufzuräumen, in
der Waadt ging der Bürgerstand und der wohlhabende Theil des Land-
volkes voran. So fand denn auch, als die französische Revolution aus-
brach, die Bewegung hier leicht Eingang. Waadtländer, die sich in Paris
befanden, regten von dort aus das Volk auf, an ihrer Spitze Frédéric
César de Laharpe und J. J. Cart. Laharpe war der Rächer Davels.
Geboren in Rolle 1758, hatte sich derselbe als Advokat ausgezeichnet;
empört über die Demüthigungen, die das Berner Patriciat Allen wider-
fahren Hess, die nicht zur Caste der Bevorzugten gehörten, verliess er die
Schweiz, nahm die Stelle eines Erziehers des Thronfolgers von Russland,
Alexander, an und flösste demselben die freisinnigen Grundsätze ein, die
dieser spater als Kaiser mehr oder minder bethätigte. Vom Auslande aus
wirkte er später durch seine Schriften auf seine Heimath, die der Er-
hebung des französischen Volkes zujubelte und den Jahrestag der Er-
stürmung der Bastille am 14. Juli 1792 mit lärmenden Festlichkeiten be-
ging. Bern besetzte sofort die Waadt mit deutschen Truppen, verurtheilte
den allerdings abwesenden Laharpe zum Tode, warf die vornehmsten
Patrioten in die Kerker von Cbillon und Aarburg, „diese Bastillen der
Schweiz", und demüthigte auf gröblich verletzende Weise die Vertreter
der Städte. Die blutigen Auftritte am 10. August und in den September-
tagen von 1792 schreckten indessen das gtytmüthige Volk der Waadt von
weiterer Sympathie mit Frankreich zurück. Noch wäre es Bern möglich
gewesen, sich seine welschen Uuterthanen zu versöhnen, aber sein hart-
näckiger Hochmuth, dér in billigen Zugeständnissen nur Handlungen der
Schwachheit sah, verdarb Alles: „les Bernois voulurent avoir des sujets,
non des citoyens; ils firent des révoltés", sagt der Waadtländer Mounard
(Histoire de la Confédération). Jetzt wandte sich die Waadt nach Frank-
reich um Hilfe; 1797 unterzeichnete Laharpe mit 22 Patrioten aus der
Waadt und Freiburg eine Petition, worin sie die Ausführung der Clausel
des Vertrags von 1565 beanspruchten, durch welche die Rechte und Frei-
heiten der Waadt und der andern 1586 eroberten Länder unter den Schutz
Frankreichs gestellt worden waren. Als nun der französische General
Ménard mit 12,000 Mann längs des südlichen Ufers des Genfer Sees hin-
zog, vereinigten sich die Patrioten der Waadt am 24. Januar 1798 in
Lausanne und verkündeten die „ République Lémannique", deren Ent-
wurf Laharpe ihnen gesandt hatte; unter einem Vorwand drang nun
Ménard in das Land uud 4000 Waadtländer stellten sich unter seine
Fahnen, während tausend andere als „la légion fidèle" bei Bern blieben.
Bald folgte der Sturz Berns, wo die Franzosen unter General Brune am
5. März 1798 einzogen. Es ist gefährlich, die Hülfe des Auslandes an-
zuflehen; ausnahmsweise glückte es hier der Waadt. Doch war das Volk
patriotisch genug, sich nicht von der Schweiz zu trennen; es trat nun
frei und selbstständig in den Bund und das „pays romand", das alte
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286 ß as Waadtland.
Unterthanenland Berns, ward der „ Canton de Vaud". Friedlich war im
Ganzen die Umwälzung vor sieh gegangen; nur der Aufstand der Bauern,
der „bourla papays", wie man sie nannte, die sich 1802 bewaffnet er-
hoben, Nachts die Schlösser Uberfielen, sich die alten Urkunden aus-
liefern Hessen und damit Freudenfeuer anzündeten, störte die ruhige Neu-
gestaltung. Wie dieselbe zu Ende geführt wurde, ist oben erzählt worden.
Im Jahre 1844 errichtete die Stadt Rolle ihrem Sohne Cäsar La
baq^e, dem Begründer der Unabhängigkeit der Waadt, ein Denkmal; in-
mitten einer kleinen künstlichen Insel erhebt sich ein Obelisk mit der
Büste des Patrioten; der waadtländische Dichter Juste Olivier schrieb zu
der Feier folgende Strophen:
Le vieux Laharpe.
(Le peuple l'appelait ainsi: Le vieux Laharpe, moins à cause de son
grand âge ou pour le distinguer des autres membres de sa famille, que pour
marquer , par cette désignation familière, qu'il était une vieille connaissance
pour lui. Ces eouplets furent chantés à Rolle, sa ville natale, lors de
l'inauguration de son monument.)
Le vieux Laharpe! ainsi dit avec grâce
Le peuple ami du surnom familier,
Comme l'on dit; vieux chêne, vieille race,
De ces coeurs forts que rien ne fait plier.
Il est assez de roseaux sur la plage
Qu'au moindre souffle on voit tous se pencher;
Ah! dans nos temps de faiblesse et d'orage,
11 faut le chêne, assis sur le rocher.
Le vieux Laharpe! ainsi l'ont vu nos pères,
Antique et pur sous un front de vingt ans.
A notre tour, nous l'avons vu, mes frères,
Jeune de coeur, tout jeune en cheveux blancs;
Et sa mémoire est comme un bel ombrage
Où nos enfants aimeront à marcher.
Ah! dans nos temps de faiblesse et d'orage,
11 faut le chêne, assis sur le rocher!
Le vieux Laharpe! un vrai fils d'Helvétie
Que rien ne doit vaincre et décourager:
Ni sur les monts tant de neige épaissie,
Ni l'autre hiver qui BUT tous vient neiger!
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Das Waadtland.
287
Fécond exemple, héroïque héritage
Que rien non plus ne nous doit arracher!
Ah! dans nos temps de faiblesse et d'orage,
D faut le chêne, assis sur le rocher.
IL
Die Litteratur des Waadtlandes.
I. Bis zum XIX. Jahrhundert.
Die Litteratur der romanischen Schweiz in französischer Sprache,
welch letztre (wie in Deutschland das Neuhochdeutsche) alle übrigen ro-
manischen Dialekte des Keltenstammes als Schriftsprache beherrscht, da-
tirt erst seit der Reformation; sie ist auch die wahrhaft nationale
Litteratur, wie ja die Nationalität des Landes wesentlich durch die Re-
formation bedingt ist. Erst spät hat sich diese Litteratur im Waadtland
entwickelt; der geschichtliche Ueberblick erklärt, warum. Es hat diesem
Volke alle staatliche und religiöse Initiative gefehlt, mithin auch der
energische Schwung des poetischen Genius. Von aussen kam ihm die
Reformation, nicht (wie in Genf) von innen heraus; unter dem Druck
und der Bevormundung Berns verfloss länger als zwei Jahrhunderte sein
politisches Dasein — denn „Leben" kann man es nicht nennen — ;
Und Homer, er hatte nie gesungen,
Doch sein Griechenland war frei!
rief Theodor Körner den Deutsehen zu, die uuter dem Joche Napoleons
erstickten; dies Wort hat auch auf die Waadt Anwendung. Erst seit
einem Jahrhundert erblüht auch hier eine reiche Litteratur und beginnt
sich ebenbürtig neben die Genfs zu stellen, aber Volkscharakter und Ge-
schichte drücken ihr ebenfalls ein verschiednes Gepräge auf. Während
in Genf die Litteratur, erregt durch das öffentliche Leben, auf politische
Ziele hinstrebt, kehrt sich der Genius des Waadtländers in Folge des
langen Stilllebens mehr nach innen, er sucht weniger die Triebfedern des
öffentlichen Lebens als die Geheimnisse des Seelenlebens zu erforschen
und beschäftigt sich, wie R. Rey sagt, mehr mit dem Individuum, mit
dem Privatmenschen als mit dem Staatsbürger, mehr mit der Moralität
des Menschen als mit seinen Rechten. Nur in neuerer Zeit erleidet dieser
Ausspruch einige Beschränkung, es sei hier in staatswissenschaftlicher
Beziehung an den schon genannten Druey, in der Poesie an Richard
aus Orbe erinnert. In Genf ging bei dem Feuereifer der Reformation
das ganze Leben, das staatliche wie das wissenschaftliche, in der Theo-
logie auf, diese rein theologische Thätigkeit, die der katholischen Reaction
gegenüber vollkommen berechtigt war, musste aber sich endlich erschöpfen
und machte einem gleichen Feuereifer für die Naturwissenschaften Platz,
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288
Das Waadtland.
dermassen, dass der Genfer Genius den Lockungen des Positivismus nicht
ganz unzugänglich bleibt. In der Waadt wurde durch die peinliche Be-
" aufsichtigung der Akademie durch Bern die Reform ati on slitteratur zur
Wortklauberei und zu geistlosem Formalismus herabgedruckt; bei so
zähem und so ängstlichem Weseu ist es natürlich, dass, trotz der andäch-
tigen Richtung auf das Seeleuleben, in jener Zeit nicht ein Dichter er-
standen ist. Erst nach und nach entwickelte sich das religiöse Leben
mit nationaler Selbstständigkeit, nahm aber auch, entsprechend der Volks-
uatur, gern eine mystische Färbung an, der hervorragendste Name in
dieser Beziehung ist Vinet Und so darf R. Rey wohl sagen: „Mieux
que Genève, la Lausanne du XIX. siècle mériterait le uom de cité de
Calvin."
Aber diese mystische oder doch nach innen gelenkte Geistesrichtung
hat sieh erst seit der Reformation entwickelt, neben ihr läuft noch immer
das heiter sinnliche Element des waadtländischeu Volkscharakters einher,
derselbe hat einen leichten heidnischen Auflug, der mehr in den Festen
zum Ausdruck kommt als in den Büchern. Diese Feste haben einen
künstlerischen Charakter, es siud poetische Blumen des Volkslebens, ge-
wissermassen lebendige Volkslieder. Hat in Genf der Geist und der
Staat Alles in sieh aufgesogen, so lebt in der Waadt das Volk noch in
innigem Bunde mit der Natur, die alten heidnischen Naturreligionen Bind
erloschen, aber ihr poetischer Hauch schwebt noch über dem Volksthume
und umschimmert das alltägliche Leben wie bläulicher Feruduft. Die
Waadt ist das poetischeste Land der romanischen Schweiz; aus den nr-
ältesteu Zeiten spricht er hier den Wandrer und Forscher poetisch an,
keltische und germauische Mythologie verschmolzen hier in einander und
der römische Götterdienst hat leuchtende Spuren hier zurückgelassen.
Noch weist das Volk in der Waadt auf alte sogenannte Druiden-
steine und Fceugrotteu hin, wie deren schon in Savoyen erwähnt wurden.
Sicherlich belebten dieselben noch lange Zeit die Phantasie des Volkes
mit den Gestalten des alten Götterglaubens. Das Savoy er Landvolk
glaubte an den Tanz der Feen beim Moudenschein, die grasleeren Stellen,
die man hier und da unter Bäumen bemerkt, waren ihre Tanzplätze,
ihre Füsse haben das Gras zertreten; au den Ufern des Sees erzählte
man sich schreckliche Geschichten von einer bösen Nixe, die Vuivre ge-
nannt, der die Schlangen uuterthänig waren. Aohnliches glaubte wahr-
scheinlich auch das Volk am nördlichen Ufer des Sees; bald aber wurde
hier in der Zeit der Völkerwanderung der germanische Glaube mächtiger
als am südlichen Ufer, wo das römische Element weniger behelligt wurde.
Später wurden die alten Götter zu Teufeln; auf einem Hügel bei Bérolles,
genannt „le champ des Nornes", versammelten sie sich unter zauber-
hafter Musik zu festlichen Gelagen; während des Mahles lief ein graues
Pferd ohne Kopf um die Versammlung herum, dann bildeten die Geister
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Dus Waudtlaml.
eine riesige Hunde um den Hügel und umkreisten ihn im Tanze, bis sie
nebelhaft in den Lüften verschwammen. Wodan und sein (Jeisterhnf hat
noch lange hier gespukt, bis dann Satan die Gestalten der heidnischen
Mythologie verdrängte und an ihrer Stelle die abergläubischen Gemüther
einschüchterte; die Furcht vor Hexen hat hier bis in's siebzehnte Jahr«
hundert gehaust.
Es ist nicht anzunehmen, dass ein so poetisch beanlagtes Volk, als
es wieder eine nationale Sprache für den Ausdruck seiner Gedanken be-
sass, nicht auch Dichtungen hervorgebracht hätte; zwei Troubadours sind
ßchon genannt worden, aber auch das Landvolk dichtete. R. Rey sagt
darüber:
Die mittelalterliche Poesie.
„A une époque reculée du moyen Age. le peuple vaudois posséda une
littérature rustique. Son langage d'alors, dont la trace subsiste encore dans
le patois vaudois, riche en termes et en inflexions appartenant à la langue
d'oc, a été étouffé par le français du nord, avant d'avoir développé ses
richesses; flottant et irrégulior, de village a village, il varie ses désinences
et ses constructions; un investigateur patient et sagace, le doyen Bridel, a
tenté vainement d'en rédiger le grammaire*). Ce patois a l'allure pesante;
lourd, inachevé, tronqué, il allonge, il traîne, il ne passe légèrement sur rien,
mais il a la cadence, la largeur, la tonalité des langues méridionales. Telle
de ses poésies était chantée et dansée et naguère entraînait dans une folle
ronde jeunes et vieux. Le meilleur de ses productions est relatif au travail
agricole et a la vie pastorale, fenaisons, moissons, vendanges, et dépeint avec
naturel un petit monde rustique, prosaïque et railleur, jouisseur et insouciant.
Les sentiments s'élèvent rarement au-dessus d'une jovialité crue et sensuelle,
d'une bonhomie mêlée de rudesse. La Réforme n'extirpa pas cette poésie,
mais elle lui coupa les ailes, et sa verve inventive et bouffonne tarit avec la
gaieté expansive et la familiarité confiante des vieux temps.
Diese heitere Dichtung in der eingebornen Mundart, die so fröhlich
mit der schwesterlichen „fröhlichen Wissenschaft" der Provence und Lan-
guedoc harmonirte, verwelkte nun, ohne ein wirkliches Schriftthum her-
vorgebracht zu haben. Der strenge Predigerton des kirchlichen Regiments
brachte sie zum Schweigen und iu der schulmeisterlichen Zucht, der es
unterworfen wurde, nahm das Volk ein ernstes gesetztes Ansehen an.
Freilich, es fiel ihm schwer, so ganz den irdischen Freuden zu entsagen,
nud es mochte wohl oft im Stillen die alten lustigen Lieder für sich hin-
summen. Aber das Kircheuregiment hielt die Zügel straff und es trat
nach und nach ein gutes Einvernehmen zwischen den beiden ein, das
•) GlosBaire des patois romands par Philippe Bridel (auteur du XVIII. siècle\
composé vers la fin de sa vie et qui est encore considéré comme excellent par les
savants contemporains. ^Bonhôte.)
So min ig. Die fratnöiiuho Sohurai« und Saroyoa. 19
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2<)ü Das Waadtland.
keine zu argen Störungen erlitt. Der mittelalterliehe poetische Genius
flüchtete sieh in die Volksfeste und die verklungenen romanischen Weisen
fondes auch wohl noch ein Echo in den nun erklingenden französischen
Liedern. R. Rey schildert dies aumuthig in folgender Skizze des Volks-
lebens unter der Berner Herrschaft:
Die Poesie des Volkslebens.
„Les réjouissances publiques abondaient. Parmi les fêtes de village il en
était de gracieuses ; à Montreux, sur la place publique, on élevait en planches
un château d'amour, et les jeunes gens, parés de roses à la boutonnière, lui
donnaient l'assaut. Au printemps, les „mayencheres" se rendaient de porte en
porte, vêtues de blanc et chantaient le retour du mois des fleurs. A la mi-
août, avait lieu la fête des montagnes; l'habitant du bas pays montait sur les
hauts pâturages, visiter ses confrères et se régaler de crème; après quoi, au
son d'une rustique musique sur l'herbe drue, en vue des pics neigeux, la
jeunesse nouait et dénouait des danses. Pour ce peuple rieur et facétieux,
chaque besogne rustique: foin, moissons, vendanges, était une occasion de
gaieté. Le dur travail des vignes était coupé de chants; les voix se répon-
daient de coteau en coteau; telle coraule 1 ) entonnée à Lausanne résonnait
bientôt à Montreux. Parmi les fêtes agricoles, celle des vignerons à Vevey
prit de sérieux développements. Autour du dieu Bacchus, les laboureurs, les
bergers, les moissonneurs, les jardiniers, les vignerons, précédés par une grande
bannière sur laquelle on lisait la belle devise: ora et labora, parcouraient
en procession les rues de Vevey et célébraient par des chants et des danses
les travaux de l'année et la reconnaissance de l'homme pour les biens de
la terre.
La jeunesse vaudoise n'aimait rien tant que les rondes nationales, rionde,
sortes de coquilles*) ou de farandoles 3 ). Les moeurs avaient gardé beaucoup
de bonhomie. Jusqu'à la fin du XVIII. siècle, on voyait la haute société de
Lausanne, dans les belles soirées d'été, se rassembler sous les marronniers de
la cathédrale pour danser aux chansons. Plus loin, le peuple formait une
autre ronde et les deux se mêlaient. Dans les petites villes, le bailli donnait
le branle, la ronde s'ouvrait a tous venants, ramassait sur son passage jeunes
et vieux, se pliait, se repliait, et courait se précipiter dans les champs, les
') Ein waadtländisches Wort: eine Art Volksgesang.
*) Coquille veut dire une espèce de danse, quelque chose de ressemblant à
Ta Polonaise. Nos jeunes soldats font souvent la coquille, ce qui a heu en for-
mant une chaîne; le premier conduit et donne la main au suivant etc. (Brieflich.)
8 ) Par and oie, danse d'origine grecque particulière aux Provençaux, qui peut
s'exécuter avec dix, vingt, trente et même cent personnes, et dont la chaîne se com-
pose alternativement d'un danseur et d'une danseuse. On voit éclater danB la far-
andole les transporta d'une gaîté bruyante. (Besch.)
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Das Waadtland.
2<>1
vergers, les bois. Dans les vieilles coraules, en patois romand, énergiques et
fortement modulées, se cachait plus d'une allusion malicieuse aux abus
du temps.*
Das Geistesleben im 17. und 18. Jahrhundert.
Ein wenig erfreuliches Bild bietet das siebzehnte Jahrhundert; eine
psychologische Skizze desselben würde für Volkserzieher höchst lehr-
reich sein — ein Zeitalter ohne geistige Energie, das der wahren Grösse
ermangelte, sich dafür nmsomehr in Kleiderprunk und Rangstreitigkeiteu
erging. Der Glaube erstarrte, die Seelen verödeten, oder wurden von
heimlichen Gelüsten heimgesucht, die zu Hexenwesen und Zauberkünsten
führten. Vögte und Adel aber gaben das böse Beispiel der Schwelgerei.
In Folge der natürlichen Gegenwirkung der geistigen Kraft löste sich
"ach dem Beginn des achtzehnten Jahrhunderts diese Erstarrung iu prü-
fende Kritik auf oder ging in die beschauliche Geinüthsvcrsenkuug über,
die im 17ten Jahrhundert in Frankreich zum Quietismus, in Deutschland
zum Pietismus führte. Die Ankunft der Hugenotten, die vor der Bar-
barei der französischen Dragonaden, Geföuguissmartern und Scheiterhaufen
flohen, wirkte ebenfalls anregend. Was zur Verfeinerung des äussern
Lebens fuhren konnte, hatte in dem beweglichen Frankreich immer Pflege
gefunden, und die neuen Methoden in Gewerbe und Ackerbau, welche
diese Flüchtlinge mitbrachten, hatten auch in der Schweiz Verbesserungen zur
Folge. So entwickelte sich nach und nach eine geistige Regsamkeit, es
bildeten sich Redner und Gelehrte, die reichere Jugend lag eifrigen Studien ob.
Bern sah dies Erwachen des Geistes seiner Unterthanen mit Missbehageu und
versuchte auf's Neue die Gedankenthätigkeit durch Formulare zu lähmen.
Noch war kein hervorragender Schriftsteller weder aus der Waadt noch
aus Genf hervorgegangen, das Geistesleben ging, sozusagen, mehr in die
Breite, statt sich in einzelnen hervorragenden Geistern zu weithin leuch-
tenden Pharen zu gipfeln; dass damals die protestantischen Theo-
logen und Gelehrten noch vielfach lateiuisoh schrieben, hinderte auch
das Aufblühen einer nationalen Litteratur. Von dramatischer Poesie
konnte keine Rede sein, die Kirche hatte damals das Theater noch in
den Bann gethan.
Grosse Verdienste um die Hebung der Studien und Wissenschaften
gab sich damals der fein und vielseitig gebildete, vorurteilsfreie, aber
behutsam vorsichtige Waadtländer Jean-Pierre de Crousaz (geb. in
Lausaune 13. Apr. 1GC3, f daselbst 22. Febr. 1750), der allerlei neue
Ideen ausstreute, über Locke, Bayle und Leibnitz schrieb, den Geschmack
durch Schriften über Aesthetik bildete und mit damals noch seltenem
Verständniss der kindlichen Natur den Unterricht auziehend zu machen
rieth. Dieser Gelehrte verdient seinen Platz in der allgemeinen Geschichte
der Philosophie („il ramenait la philosophie au développement des facultés
19*
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Das Waadtland.
humaines". R. Rey). Nach seinem Heispiel bildete sich in der Wandt
eine junge Schule von Gelehrten, die mit dem Auslande in Verkehr trat;
sie lieferten besonders zahlreiche Beiträge in die holländischen Zeit-
schriften, eine Menge Ideen, die noch heute die Welt beschäftigen, wurden
von ihnen in Umlauf gebracht, leider entbehrte ihr Styl der Anmuth und
Gefälligkeit. Aus den grossen Druckereien in Yverdon , Lausanne und
Nyon gingen zahlreiche Schriften, besonders die der encyklopädisohen
Schule Frankreichs hervor, die von hier aus in alle Welt gingen. Die
bedeutendste Druckerei in Yverdon wurde von einem gebornen Neapoli-
taner, de Félice, geleitet, der selbst Uber die verschiedensten Gegen-
stände schrieb.
Leider suchte Bern abermals den jungen Aufschwung des Waadt-
landes zu lähmen. Vergebens suchte Loys doKochat (geb. in Lausanne
11. Dec. 1695, f daselbst 4. Apr. 1754), Professor des Staatsrechtes in
Lausanne, in Bern um die Umgestaltung der Akademie in eine Univer-
sität nach; und als der gewissenhafte Ruchat die ersten Bände seiner
sorgfältig aus den Quellen geschöpften „ Histoire de la Réformation en
Suisse" in Genf hatte drucken lassen, worin einige Anspielungen auf die
alten Rechte des Landes enthalten waren, verweigerten die Herren von
Bern dem sonst so massvollen Gelehrten die Erlaubuiss, in Lausanne
Vorlesungen Uber Geschichte zu halten, ja sie verboten ihm die Veröffent-
lichung der weiteren Bände seines Geschichtswerkes; erst in unsern
Tagen sind dieselben, durch die Fürsorge des Historikers Vulliemin,
erschienen.
Damals gründete der vielgereiste Bourguet das erste gemein-
same Organ für alle Schriftsteller der romanischen Schweiz. Nachdem
er nämlich 1729 in Geuf die Zeitschrift „ Bibliothèque italique" begründet
hatte, worin unter Betheiligung von Genferu und Waadtländern die
Forschungen der italienischen Gelehrten mitgetheilt wurden und welche
sechs Jahrgänge erlebte, siedelte er nach Neuchâtel über, wo er von 1732
an den zweiten „ Mercure suisse" herausgab. (Ein „Mereure suisse" war
schon ein Jahrhundert früher in Genf erschienen, beschäftigte sich aber
nur mit Geschichte und interessirte seine Leser namentlich durch seine
Berichte über den dreissigjährigen Krieg). Die Zeitung Bonrguets, der
selbst fast allseitig gebildet war und ein noch jetzt geschätztes Werk
Uber die Versteinerungen geschrieben hat, beschäftigte sich mit allen
Gegenständen der litterarischen und wissenschaftlichen Thätigkeit der
Schweiz; sie erschien unter wechselnden Namen (Journal helvétique,
Nouvelliste suisse, Nouveau Journal helvétique etc.) bis zum Jahre 1784
und umfasst 158 Bände.
Unter den waadtländischen Gelehrten, deren Ruf Uber die Grenzen
ihrer Heimath drang, sind noch zu nennen: der rechtskundige Uebersetzer
Seigneux de Correvon; der Pastor Poliez, der für die „Encyklopädie"
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Das Waadtland.
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Artikel über Religion verfasste; ein andrer Poliez, der Uber die Mytho-
logie der Hindus schrieb; der Publicist El. Bertrand (geb. in Orbe
13. Mai 1713, gest. zu Yverdun 23. Mai 1797), der in Polen als Staats-
rath für Gewerbe und Ackerbau verschiedne Reformen durchsetzte, dann
in Yverdun zahlreiche aufklärende Schriften veröffentlichte; der Erzieher
des Königs von Dänemark und sein Vertrauter, Reverdi 1 aus Nyon,
der interessante Memoiren Über Struensee geschrieben hat; AI. Cäs.
Chavannes (geb. in Montreux 30. Juli 1731, gest. in Lausanne 2. Mai
1800), der das ganze Gebiet der Wissenschaft umfasste und eine ver-
ständige Reform der Erziehung vorschlug; endlich der weltberühmte Arzt
Simon André Tissot (1728—1797), zu dem die Krankeu aus ganz
Europa kamen und dessen „Avis au peuple sur la sauté" (1792, 2 Bde.)
siebzehn Mal übersetzt worden ist. Diese und andre weniger bekannte
Forscher hoben durch ihren Verkehr das geistige Niveau des Volkes,
damals begann die Waadt zahlreiche Hauslehrer und Erzieherinnen nach
dem Norden Europas auszusenden, „ l'instruction devint un gagne-pain pour
ce pays sevré d'industrie", sagt R. Key.
Die materialistischen Ideen, die damals in Frankreich am religiösen
Leben nagten, hatten im Waadtland keinen Boden gefunden, obgleich
hier viele Schriften der Encyklopädisten gedruckt wurden. Im Gegen-
theil sehlug der Mysticismus hier vielfach Wurzel; sein Hauptvertreter
war Dutoit Membriui aus Moudon, dessen Anhänger sich n les amis
intérieurs" nannten. Auch die Naturwissenschaften, auf die sich in Frank-
reich die Irreligiosität gern stützte, fanden hier im Verhältniss geringe
Pflege; die „Société de physique" in Lausanne gab drei Bände Memoiren
heraus, erhielt aber dann keine weiteren Beiträge. Der berühmteste Ver-
treter der Naturwisse aschaften in der Waadt war ein Berner, der Dichter
der „Alpen", Albrecht von Haller (1708 — 1777), der in religiöser Be-
ziehung streng an der Rechtgläubigkeit fest hielt.
Voltaire in Lausanne.
Selbst der witzige Voltaire, der drei Winter zu Lausanne in der
schönen Villa Montriond verweilte (1756—1758) und sich schmeichelte
seinen Scepticisraus hierher verpflanzt zu haben, liess keine dauernden
Spuren znrück. Allerdings herrschte hier nicht mehr der strenge Ernst
des Reformationszeitalters und man beschäftigte sich nicht mehr aus-
schliesslich mit theologischen Fragen. Die elegante Welt von Lausanne
war leichtlebig und vergnügungssüchtig geworden, sie hatte sich auf Reisen
und in den fremden Residenzen, auch an dem leichtfertigen Hofe von
Versailles, wo die Vornehmeren als Officiere gestanden hatten, an die
feinen Umgangsformen gewöhnt, die der natürlichen guten Laune ihres
Volkscharakters so gut standen. So fand denn auch der geistreiche Vol-
taire freundliche Aufnahme, und der Dichter, geschmeichelt durch den
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294 Das Waadtland.
Empfang, machte vollen Gebrauch von der Zaubergewalt, die er über
die Herzen ausübte. Er errichtete in Monrepos ein Theater, wo die
schönen Frauen der Stadt seine Tragödien aufführten, und dies muntre
Entgegenkommen bezauberte ihn selbst dergestalt, dass das sarkastische
Lächeln seines Antlitzes fast einen liebenswürdigen Ausdruck gewann.
Aber er wurde bald alles müde. Der Sieg war ihm bei dem muntern
Wesen der Lausauner zu leicht geworden, seine kampflustige Natur musste
auf Widerstand stosseu, um Freude am Triumph zu haben, und so sie-
delte er nach Fernex hinüber; die Stadt Calvins und des festen Glaubens,
die Vaterstadt J. J. Rousseaus, des Mannes voll schwärmerischer Be-
geisterung, Genf mit seinem Scepticismus zu zersetzen, das schien ihm
(sagt R. Roy) ein seines Genies würdiger Triumph zu sein. Er täuschte
sich freilich; in Paris, der Residenz des bourbonischen Absolutismus und
Fanatismus, fand sein Spott ein Echo, da war er eben gut genug als
Lauge, welche die Auflösung einer wurmstichigen Gesellschaft zu be-
schleunigen hatte; für Genf aber, wenn er Uberhaupt bei dem ernsteren
Charakter dieses Gemeinwesens am Platze gewesen wäre, kam er um
einige Jahrhunderte zu spät. Und selbst für Frankreichs Wiedergeburt
war seiu Werk ungenügend, der von ihm bespöttelte Genfer J. J. Rousseau
trat hier an seine Stelle.
Aber nicht einmal in Lausanue war, wie schon erwähnt, sein Ein-
fluss von Dauer gewesen, auch hier verdrängte ihn Rousseau aus den
Herzen. Treffend sagt R. Hey: „ L'influence de Voltaire sur l'esprit vau-
dois fut passagère; ce peuple est sérieux et son ton de perpétuelle ironie
lui convenait moins encore qu'à l'esprit genevois. La tendresse brûlante,
la sentimentalité vague de Rousseau agitaient bien plus la fibre vaudoise."
Die leidenschaftlichen Scenen der «Nouvelle Héloïse" spielten in der
Nähe von Lausanne und alle empfindsamen Seelen sehwärmten mit den
Helden des Romans; der Lemansee war damals eine „ Modesaehe ■ ge-
worden, hatte doch Rousseau seine Schönheiten wie seine Sehrecken
mit so glühenden Farben gemalt! „Lausanne wurde eine europäische
Station, es gehörte zum guten Ton sich hier aufgehalten zu haben, die
Vornehmsten wie die Berühmtesten folgten hier auf einander wie in
einer Zauberlaterne, und die feine Gesellschaft von Lausanne übte die
Gastfreundschaft auf die liebenswürdigste Weise". Das gesellige Leben
war hier viel anmuthiger, viel anziehender als in dem damals so raffi-
nirten Paris; „ce charme d'innocence helvétique enchantait des hommes
blasés." (R. Rey). Uebrigens blieb das geistige Leben nicht auf diese
Stadt beschränkt; kleine Städtchen, wie Rolle, Yverdun uud Nyon, hatten
ihre litterarischen Gesellschaften, ihre Theater und Druckereien.
Von jener Zeit au, kann mau sagen, kamen
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Das Wa:idtland.
Die Reisen in die Schweiz
auf; bisher war man wenig der Naturschönheiten wegen gereist All
die Reisen an den Rheiu, in die deutschen Gebirge u. s. w., die heut-
zutage fUr Bildung und Gesundheit den Deutsehen unentbehrlich sind,
sind erst in diesem Jahrhundert gebräuchlich geworden, meist hat die
Poesie den Sinn dafür geweckt, bei den Wanderuugen an den Rhein war
auch die nationale Begeisterung anregend gewesen. Auf die Schweiz
hatte A. v. Hallers Gedieht „die Alpen" zuerst die Aufmerksamkeit ge-
lenkt (1729), diesem folgte 175U Klopstocks Ode auf den Zürchersee,
dieser RousBeaus Roman (1762). Dazu gesellten sich später die littera-
rischen Verbindungen: von Deutschen, die hier in erster Linie zu nennen
sind, Göthes mit Lavater, Matthissons mit v. Bonstetten zu Nyon am
Genfer See, mit Bonnet zn Genthod bei Genf, mit v. Salis u. s. w.j end-
lich, gegen Ende des Jahrhunderts, die aufblühenden geologischen Stu-
dien, deren Hauptvertreter in Genf H. B. de Saussure vierzehn Mal die
Alpen durchreiste, 1760 einen Preis darauf setzte, einen Weg auf den
Montblanc zu finden, und denselben auch, nachdem die erste Besteigung
schon am 8. August 1786 dem D. Pacard von Chamouny gelungen war,
am 3. Aug. 1787 erstieg. Eine Hauptanziehungskraft übte aber immer
die anmuthige Gesellschaft von Lausanne, denn
Schön ist, Mutter Natur, Deiner Erfindung Pracht,
Auf die Fluren verstreut, schöner ein froh Gesicht,
Das den grossan Gedanken
Deiner Schöpfung noch einmal denkt.
Der „Lausanner See."
Den See selbst aber, der sich in den Augen der Lausanner spiegelt,
überblickt man nirgends in seiner vollen Schönheit so wie hier; Genf liegt
am Ausfluss des Sees, Lausanne beherrscht ihn.
„On a parfois appelé le Léman le lac de Lausanne. Aucune ville n'en
domine mieux les rivages et ne commande un plus vaste horizon sur la con-
trée romande. La surface des eaux, vue à cotte distance, offre moins de
détails fugitifs, de chatoiements, de scintillations, qu observée des coteaux gene-
vois. D'ici, le Lac a le calme solennel, la majesté paisible et sereine, les
perspectives lumineuses d'une petite mer, et ses orages, ses courroux. A
certaines heures du jour, l'oeil n'en saurait supporter l'éclat fulgurant. Sa
coupe profonde et d'un bleu velouté lutte avec 1' azur du firmament et creuse
un ciel sur la terre. Lorsque l'horizon est chargé de vapeurs, il prend des
reflets ambrés, des teintes fauves, des nuances d'opale; d'autres fois, ce sont
des marbrures étranges, la pâleur sinistre d'une surface plombée, ou les reflets
blanchâtres d'une nappe de plâtre. Lorsque les nuages s'amoncellent et me-
nacent d'un orage, sa surface se charge de noirceurs opaques; mais ça et là,
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Das Waadtland.
brillent des traînées lumineuses, des reflets glauques, des sillons d'un vert
d'éraeraude. Le Lac mugit; ses vagues déferlent bruyamment sur la grève
et la couvrent d'une frange d'écume, les barques fuient rapides comme des
mouettes en détresse; mais que le vent emporte les nuages, et une chaude
lumière embrase l'horizon et rend aux eaux leur éclat. Au coucher du soleil,
ce sont des teintes roses, carminées, vermeilles, des reflets violacés ou lilas,
des surfaces bronzées, d'autres cuivrées ou feuille-morte, toute une féerie se
prolongeant par de délicates dégradations, jusqu'à ce qu'elle s'éteigne dans
l'obscurité croissante." (R. Rey).
Die tonangebende Gesellschaft von Lausanne zerfiel in zwei Haupt-
kreise, in die vornehme vergnügungssüchtige Welt von Bourg, dem alten
Adelsviertel, und in die wissenschaftlich gebildete Gesellschaft der Cité,
bestehend aus Professoren, Advokaten und Aerzten. Aus beiden bildeten
sich nun litterarische Vereinigungen, um Voltaire hatten sieh die „Gens
d'esprit u gruppirt, ihnen gegeuüber stand „der Olymp"; ein anmutbiger
Kreis, der nur die Unterhaltung zum Zweck hatte und nur aus jungen
Mädchen und Herren bestand, war die ^Société du Printemps". Eine
vierte Gesellschaft, „ l'Académie champêtre", vereinigte in dem Thale des
Eaux Professoren und Schüler um eiuen von Moos gebildeten Thron, von
welchem herab eine junge liebenswürdige und gelehrte Dame, Fräulein
Suzanne Curchod, die Geister und Herzen beherrschte: die künftige
Mutter der Frau von Staèl und selbst Schriftstellerin. Sie ist aus dem
waadtländisehen Dorfe Crassier gebürtig, das im westlichen Winkel des
Genfer Sees, unfern von Coppet, an der französischen Grenze liegt. Von
ihrem Vater, dem Pastor Curchod, erhielt sie einen so gründlichen Unter-
richt, dass sie bald selbst eine ausgezeichnete Lehrerin wurde. Man sah
damals das schöne Mädchen auf einem Esel Uber Land von Schloss zu
Schlos8 reiten, um Unterricht zu geben. Eine Dame nahm sie mit nach
Paris als Lehrerin des Lateinischen für ihren Sohn. Hier lernte sie
Necker kennen und heirathete sie (1765). Mit Geist und Würde empfing
sie in ihrem Salon die hervorragenden Schöngeister und Schriftsteller von
Paris, dabei schmückten sie alle häuslichen Tugenden. Sie starb 1794
zu Coppet, wohin sie sich mit ihrem Gatten im Sept. 1790 zurückgezogen
hatte; ein tiefer Gram nagte an dessen Herzen bis zu seinem Tod. Eine
andre Dame, um die sieh ein litterarischer Kreis gebildet hatte, war
Madame de C barrière (nicht zu verwechseln mit der Dame gleiches
Namens in Neuchâtel), Gattin des Generals Ch.; an ihren „Sonnabenden"
las man Poesien vor, führte SprUchwörter auf; die Dame führte den Titel
„Aebtissin", ihre Freunde nannten sich ihr „Kapitel".
Lausanne, Ja ville des romans."
Die literarische Thätigkeit wurde hier nach und nach so lebhaft,
dass Lausanne am Ende des Jahrhunders den Beinamen „ ville des romans"
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Da» Waadtlancl.
297
erhielt; es war aber mehr eine litterarisehe Krankheit. Isabelle, Ha-
ro nin von Montolieu wurde zuerst von derselben ergriffen. Geboren
in Lausanne 1751, Tochter des Pastors Polier de Betteiis, heirathete sie
mit kaum achtzehn Jahren Herrn von Crousaz. Aus der Ehe war ein
Sohn entsprossen, als sie mit 24 Jahren schon Wittwe ward. Sie ver-
heirathete sich zum zweiten Mal mit dem Baron von Montolieu und starb
1832, 81 Jahr alt, in Vennes. Der erste Roman, den sie als Wittwe im
Alter von dreissig Jahren schrieb und den Gibbon und der Lausanner
Schöngeist Deyverdun ohne ihr Wissen 1781 veröffentlich teu, „Caroline
de Liehtfield* betitelt und nach einer deutschen Novelle verfasst, war
wie ein Funken in eine Pulvermine; es folgte eine Explosion von Be-
wunderung und Empfindsamkeit ohne Eude, gegen welche die aufrichtige
Bescheidenheit der Verfasserin seltsam abstach: „Je ne comprendrai ja-
mais pourquoi on a été si indulgeut pour moi", sagte sie. Diese Bescheidenheit
hielt sie indessen nicht ab, mit ihrem Sohne und ihrer Schwägerin eine wahre
Manufaotur von Romanen anzulegen und nach einander hundert und fünf
Bäude, meist nach Caroline Pichler und August Lafontaine, herauszugeben:
lauter leichte farblose Arbeit, ein loses Gewebe von schönen Gefühlen
in's Blaue hinein, ohne Beobachtung und Charakteristik. Was aber noch
schlimmer war, das Fieber ergriff nun auch die andern weiblichen Federn,
eine jede Lausannerin wollte ihren Roman schreiben; die jungen Madchen
machten Verse und sprachen nur in Reimen, sie sprachen nicht, sie
sangen. Zuletzt — und die alten Edelleute, die in dieser Schöngeisterei
eine der alten Schweiz unwürdige Entnervung sahen, hatten nicht Unrecht —
wurden auch die Männer von diesem Romanfieber befallen; einer von
ihnen, der Einzige von Allen, lieferte etwas erträgliche Waare; es war
der General Constaut de Rebecque, der Vater von Benjamin Constant;
der erste von seiuen zwei Romanen, „Laure de Gerraoson", erhebt den
Auspruch, in sieben Bänden ein vollständiges Bild der damaligen Gesell-
schaft zu liefern. All diese Romanfabrikanten aber, deren Namen zu
nennen überflüssig ist, überragt noch immer im Gedächtniss ihres Volkes
Madame de Montolieu, denn wenn auch ihre „Caroline von Lichtfield"
nicht mehr gelesen wird, so ist sie durch ihre „ Châteaux suisses", in
denen sie die mittelalterliche Romautik des Burg- und Ritterlebeus dem
Leser vorführt, eine Art nationale Grösse geworden. Zwar leidet die
Erzählung darin an denselben Schwächen wie ihre übrigen Werke und
die Burgen des Waadtlandes erwarten noch immer ihren Walter Scott,
aber bisher sind die „Chateaux suisses" noch immer das einzige Gemälde
geblieben, worin die romanische Schweiz das leidenschaftliche Treiben
ihrer mittelalterlichen Vergangenheit mehr oder minder poetisch verklärt
siebt; sie sind erst unlängst wieder neu gedruckt worden.
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898
Das Waadtland.
Gibbon in Lausanne,
Aber gerade der alte Adel auf seineu Schlössern fand, wie erwähnt,
dieses empfindsame Romanwoseu der Stadt Lausanne der alten Schweiz
unwürdig. Er ahnte nicht, dass die alte Schweiz, ja das ganze alte
Europa nächstens zusammenbrechen sollte. Von tragischer Symbolik ist
für dieseu Umstand der Aufenthalt eiues Mannes in Lausaune, der mit
den schöngeistigen Frauen jeuer Tage in nahem Verkehr stand. Kurze
Zeit vor dem Ausbruche der französischen Revolution vollendete hier der
Engländer Gibbon 17t>7 seine „Geschichte von dem Untergange uud dem
Falle des römischen Reiches": es war wie eine prophetische Stimme!
Edward Gibbon, geb. 1737, hatte schon in seiner Jugend vier glück-
liche Jahre (1754—58) in Lausaune verlebt uud hatte hier, nachdem er
in England durch jesuitische Schriften zum Katholicismus verführt worden
war, seine protestantische Freiheit wieder gewonnen. Damals ward sein
Herz von dem schönen Fräuleiu Curchod gefesselt und nur der Widerstand
seines Vaters, der seine Einwilligung versagte, hinderte ihn sie zu hei-
ratheu. Später huldigte er der Frau von Montolieu; einmal soll er ihr
zu Füssen gefallen sein, die Dame aber wies die Huldigung zurück:
„ Relevez Monsieur Gibbon", sagte sie kaltblütig zu ihrem Bedienten.
Die Anekdote ist pikant, aber jiioht wahr; die französische Schriftstellerin
Madame de Genlis, die die Gastfreundschaft der Frau von Montolieu miss-
brauchte, hat sie erfunden, Letztere hat sie stets geläugnet. Gibbon
theilte die Stimmung der Waadt gegen Bern und gab der Beschwerde,
dass nach einem so langen Frieden das Land nicht den zu erwartenden
Wohlstand genösse, offenen Ausdruck, rieth aber doch später den Waadt-
ländern Bern treu zu bleiben; in dieser Beziehung verstanden sie indessen
ihr Interesse besser als der Ausländer. Gibbon ging 17 Ü3 nach London
zurück, wohin er schon einmal des Druckes seines Werkes wegen gereist
war; er starb daselbst 1794, in demselben Jahre wo die Geliebte seiner
Jugend als Frau Necker in Coppet verschied.
Auch andere Fremde von Bedeutung weilten damals in Lausanne.
Während Gibbon hier den Untergang einer ganzen Civilisation schilderte,
schrieb hier der Franzose Court de Gébelin (f 17«4 in Paris) sein
Werk über die Urwelt: „le Monde primitif, auch bedeutsam für jene
Zeit Der Vater des Letztern, Autoine Court, der als Protestant das da-
mals so fanatische Frankreich hatte verlassen müssen, hatte in Lausanne
ein Seminar gegründet, worin sogenannte „Pasteurs du désert" gebildet
wurden d. h. Geistliche, die sich heimlich zur protestantischen Seelsorge
nach Frankreich begaben, dort in Verstecken — in der W T üste — lebten
und stets dem Märtyrertode ausgesetzt waren. Und wie einst die Römer
nach der Eroberung Griechenlands sich von der griechischen Sprache
und Littcratur unterjochen Hessen, so wurde der Berner Landvogt zu
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Das Waadtland.
Nyou, K. V. von Bonstetteu (1745—1832; 1787 in Nyon), für die Sprache
seiner Untertbanen gewonnen, wie er eich auch 1802 in Genf niederliess,
er schrieb zuletzt meist nur französisch. Französisch schriebeu damals
auch die Berner Muralt, Sinner und Leiber, letzterer sogar als Dich-
ter. Muralts Schilderung des schweizerischen Charakters hat noch immer
Werth. So giugen fortwährend von Lausanne Strahlen der Bildung in
die Welt hinaus, weniger yon oingebornen Grössen als von Fremden, die
der angenehme Aufenthalt angelockt hatte; aber auch diese Anziehungs-
kraft der Lausanner Gesellschaft war ein Verdienst und mittelbar Ursache
jener Wirkung.
Streben nach einer nationalen Litteratur.
Andernseits drangen auch Strahlen der Bildung von aussen nach
Lausanne. Die Lehrer und Erzieher, die aus der Waadt in fremde Länder
gegangen waren, kehrten mit erweitertem Gesichtskreise und grösserer
Weltkenntuiss, als sie in den kleiuen Städtchen der Waadt hatten sammeln
können, in die Heimath zurück; als die Stunde der Befreiung schlug, fand
in ihnen das Volk aufgeklärte Führer. Und schon regte sich damals der
Trieb nach nationaler Selbstständigkeit auch im Waadtlande: nicht in der
geschilderten vornehmen schöngeistigen Gesellschaft — diese beschäftigte
sich mit Paris, London und Wien und zerstreute sich gern in allerlei
eleganten Nichtigkeiten — , kaum selbst im Volke, das ja kaum ein
Vaterland hatte, auch nicht auf politische Weise. Nein, dieser Trieb
nahm vor der Hand, ähnlich wie bei den noch unter dem Joche der
Türkei seufzenden Griechen, nur eine litterarisohe Form an, man erstrebte
eine „nationale" Litteratur d.h. eine solche, die wirklich das heimische
Volksthum wiedei spiegele. Es hing dies Streben mit einem allgemeinen
Zuge, der durch die ganze Schweiz ging, zusammen. Man fühlte, dass
dem aus einzelnen Cantonen bestehenden Lande die politische Harmonie
fehlte; die Schranken, welche der Egoismus der Städte und Cantone ge-
zogen hatte, sollteu vor dem helvetischen Nationalgeiste fallen. Bei der
Jubelfeier der Universität Basel 17 70 fasste der Kanzler Isaao Iseliu mit
dem Philosophen Zimmermann und dem Dichter Gessner den Plan zur
Gründung einer alle Cantone umfassenden Gesellschaft, einer Schweizer
Gesellschaft, die auch das Jahr darauf zu Schiuznach im Aargau unter
dem Vorsitz des Arztes Hirzel stattfand: die helvetische Gesellschaft, jetzt
unter dem Namen „Schweizerische gemeinnützige Gesellschaft" fortbe-
. stehend. DieAengstlichkeit der Regierungen, die herrschende Beschränktheit
legten aber dieser Gesellschaft allerlei Hindernisse in den Weg; ja so
ängstlich und beschränkt war man noch, dass Johannes von Müller, um
den ersten Band seiner „Schweizer Geschichte" in Bern drucken lassen
zu können, gezwungeu war als Druokort „Boston" statt Bern anzugeben.
Welches Waguiss war es nun erst, in dem lluterthaueulande Berns, in
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300 Das Waadtland.
der Waadt, das Volk zum Bewusstscin seiner Nationalität zu führen!
Philippe Cyriaque Bridel (geb. im waadtländ. Dorfe Begnins 20.
Nov. 1757, gst. in Montreux 20. Mai 1845), gewöhnlich „le doyen Bridel"
genannt, unternahm es, aber auf so anscheiuend harmlose Weise, dass
kein Berner diese Wirkung ahnen konnte, und zugleich in so schweizerisch
patriotischem Sinne, dass sich sein Werk glücklich au die Thätigkeit der
in Schinznach gestifteten Gesellschaft anschloss.
Ph. Bridel setzte im Grunde nur die litterarische Schule fort, die,
von J. J. Rousseau gegründet und von B. de Saussure und Bourrit wissen-
schaftlich ausgebildet, zum Zwecke hatte, die Schilderung der Schönheit
der Schweiz zum Mittelpunkt einer eigenen schweizerischen Litteratur zu
machen. Was aber seiner Thätigkeit einen politischen Charakter gab,
war, dass er diesen Litteraturzweig vulgarisirte, populär machte. Er be-
gann erst als Dichter, schrieb Elegieen, Epigramme u. s. w., gab sie unter
dem Titel „ Poésies hclvctiennes" heraus und fand Beifall. In der Schön-
geisterei der Salons sah er nur eine ausländische Pflanze; er liess sie
hinter sich, streifte einsam am See hin, wanderte durch die Fluren, stieg
hinauf zu den Alpen, in die Gruyère, in das Pays d'En Haut. Er be-
geisterte sich nicht nur für die erhabene Natur, sondern auch uud fast
mehr noch für die einfachen Sitten des Hirtenvolkes, er sah in ihnen den
Grundstock des Schweizer Volkslebens, das wieder aufzufrischen die
„helvetische Gesellschaft*' sich zum Ziel gesetzt hatte. Für dieses Volk
nun gab er im Jahre 1783 einen Âlmanach „Etreuues helvétiennes" her-
aus, worin er in muntrer naiver Sprache, wie sie dem Deutschen J. P.
Hebel im „Itheinischen Hausfreund 1 * eigen war, die Hauptthatsachen der
Schweizer Geschichte erzählt, zur Kechtsehaffenheit und Eintracht er-
mahnt, Sprü eh Wörter, Sittenzügo, alle Einzelheiton des nationalen Lebens
mittheilt und dem Weltbürgerthum des Revolutionszeitalters einen gesunden,
die deutsche wie die romanische Schweiz umfassenden Patriotismus ent-
gegenstellt. Wie die Schriften Hebels, drangen auch diese „Étrennes" in
die niedrigsten Volkshütten, später wurden sie uuter dem Titel «Conser-
vateur suisse" zu einer periodischen Zeitschrift Ph. Bridel lebte später
zehn Jahre als Pastor in Basel, setzte aber auch von hier aus seine Ar-
beiten und Wanderungen fort; seine Forschungen über die romanischen
Patois sind schon erwähnt worden. Bouhöte charakterisirt ihn so:
Philippe Bridel.
„Ses compatriotes vuudois ne voyageaient guère et par conséquent ne con- .
naissaient que fort mal leur patrie; Bridel la leur fit connaître, d'abord par son
journal qui restera toujours son grand titre de gloire et par ses récits de
courses, comme celui qui est intitulé: De Bâle à Bienne par le Jura, où
il avance, dit M. Eug. Secrétan, des vérités intempestives en 1788, en sou-
tenant les droits des paysans contre la noblesse.
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Das Waadtland.
301
Dans plusieurs de ses récits historiques, Bridel a parfois laissé aller le
cours de son imagination qui s'est plu à embellir la réalité par des faits plus
poétiques que véridiques, qui obligent à ne les lire qu'avec circonspection.
Bridel est le premier grand jalon de la littérature suisse-ro-
mande proprement dite; il a organisé, sous le patronnage de Rousseau,
une vraie révolution littéraire qui a ramené au jour les vieilles traditions suisses.
Il n'a pas craint de se môler aux montagnards afin d'en tirer des sujets pour
ses livres qu'il a destinés au peuple, non plus a l'aristocratie et à la noblesse.
Les écrivains actuels sont sa postérité. De cosmopolite qu'elle était, il a rendu
notre littérature nationale et patriotique."
In dieser selben Zeit erwuchs in der Waadt ein Denker von hervor-
ragendem Geiste, der die Leuchte und die Zierde der jungen waadt-
ländischen Freiheit hätte werden können, wir haben ihn schon besprochen:
Benjamin Constant; er verleugnete seine Ileimath und wandte ihr den
Rücken. Frankreich ist dem liberalen Vertreter seiner Volksrechte nie
so dankbar gewesen, wie es das Waadtland seinem Befreier, dem alten
Laharpe, gewesen ist. Mit der Unabhängigkeit des Landes beginnt auch
der grossartige Aufschwung seiner Litteratur.
2.
Die Epoche der Unabhängigkeit
Das Unterrichtswesen und der Methodismus.
Die politische Wiedergeburt der Schweiz wiihrcud der französischen
Revolution ging Hand in Hand mit einer durchgreifenden Reform des
öffentlichen Unterrichts. War nach der Reformation der leitende Grund-
gedanke die Befestigung im Glauben und die Belebung des religiösen
Sinnes gewesen, so erklärte mau jetzt als eine der wichtigsten Aufgaben
des Schulwesens die Erziehung von Staatsbürgern. In diesem Sinne
fasste Albert Stapfer aus Bern sein Amt als Minister des öffentlichen
Unterrichts im Directorium auf. Als mit der Mediationsacte seine poli-
tische Laufbahn aufhörte, verfasste er mehrere Schriften in französischer
Sprache. Bonhôte sagt von ihm: „Son origine germanique a donné à ses
ouvrages une grande profondeur, qui, jointe aux qualités de l'éducation
française, font de lui un philosophe clair et un grand penseur."
Der neue Canton Waadt nahm die Ideen Stapfers auf und verwirk-
lichte sie zum Theil; im Waadtland liegt Yverduu, wo Pestalozzi,
der J. J. Rousseau8 reformatorische Erziehuugsvorschläge vervollkommnete,
seine Erziehungsanstalt gründete. Die rückschrittlichen Bestrebungen, die
nach 1814 in der Schweiz sich hier und da kundgaben, fanden im Waadt-
land nur vereinzelt Anklang; ein Volk, das soeben erst selbständig in's
Leben getreten war, musste natürlich mehr vorwärts als rückwärts streben.
Bald gährte es auch in den Gemüthern, eiue regsame Jugend erhob sich,
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Das Wnadtland.
die entschieden mit den Ueberlieferungen des achtzehnten Jahrhunderts
brach und neue Ziele verfolgte.:
Mit Vorliebe wandten sieh, wie schon erwähnt, die Geister im Waadt-
land den religiösen und sittlichen Problemen zu. Man strebte zuerst, die
verschiedenen Kirchen und Secten auf dem Boden der christlichen Liebe
mit einander zu versöhnen, als nach 1814 ein neues Element in das kirch-
liche Leben drang und neue Gâhrung hervorrief, die auch auf die
Litteratur einwirkte: die Methodisten traten jetzt auf. Man be-
zeichnet mit diesem Namen die Anhänger einer Richtung des kirchlichen
Lebens, die der des deutschen Pietismus verwandt ist; sie entstand 1720
unter den jungen Theologen zu Oxford, die sich zu frommen Uebungen
und strengeren Sitten vereinigten; die Übrigen anders gesinnten Theologen
sagten, dieselben hätten eine neue Methode des christlichen Lebens erfunden,
und nannten sie scherzweise Methodisten. Nach ihren beiden Haupt-
stiftern theilten sich letztere in Wesley-aner und Whitefield-ianer.
Nach 1814 kamen nun schottische Missionäre nach Genf; der Same, den
sie ausstreuten, ging auf; nach 1830 drangen ihre Lehren auch in die
höheru Classen. Mehr Anhänger aber als in Genf, wo die Geistlichkeit
der Nationalkirche ihnen widerstand, fandeu die raethodistischen Ideen im
Waadtland; aber selbst, als nach 1830 die für den Methodismus mehr
oder minder gewonnenen bürgerlichen Classen an das Staatsruder kamen,
blieb die Nationalkirche unerschüttert, wie sehr auch die religiöse Po-
lemik die Gemüther erregte. Ungemein gehoben wurde von den neuen
Regierenden der Unterricht.
Die religiöse Begeisterung nach 1830.
»La civilisation par les lumières et la piété, tel était leur programme.
Leur christianisme, actif, militant, ne se contentait pas d'une vague profession
de foi, il aspirait à convertir les âmes, à les courber devant la croix du Christ.
11 ngissait sur la société par l'école, la presse, la parole; il pressait dans son
fort l'incroyance. La résistance passive ou avouée des masses blessait ces âmes
ferventes, absorbées par une seule pensée. Plusieurs en concluaient au ma-
térialisme incurable de la société civile et à la nécessité de sauvegarder la
religion, en l'enlevant au contrôle de l'Etat." (II. Rey).
Gewiss übertrieben sich die frommen Eiferer die Gefahr, wenn auch
das waadtländische Volk gern den sinnlichen Vergnügungen zuneigt.
Auch die Naturwissenschaften, von denen vielleicht der religiöse Glaube
geschädigt werden könnte, wurden hier nicht mit der Leidenschaft ge-
pflegt, welche die Forscher in Genf beseelte. Doch machten sie rühmens-
werthe Fortschritte; aus der Waadt warf Charpentier die Idee der
Gletscherperiode in die wissenschaftliche Welt; der berühmte Agassiz
aber (geb. 1807 zu Mottier im Canton Freiburg, Sohn eines Predigers)
ging nach Neuebâtel, wo er mit Louis Coulon die n Société des sciences
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Du Waadtland.
303
naturelles " gründete, später siedelte er nach Amerika über. Aber gross-
artig war in allen übrigen Wissenschaften und Litteraturzweigen der Auf-
schwung, den die Akademie von Lausanne nahm, die „Stadt der
Romane" war von 1830-45 ein europäischer Mittelpunkt geistiger Thätig-
keit geworden, wo auch Fremde Vorlesungen hielten, der Pole Mickie-
wicz, der Pariser Sainte-Beuve, der Uber Port-Royal las.
Alexander Vinet.
Alle aber überstrahlte Vinet durch das Feuer seines Glaubens, seinen
Eifer für die Reinigkeit in Leben und Litteratur, hervorquellend aus dem
lautersten Herzen, durch die Scharfe seiner Kritik; er war in höherem
Masse, in glänzenderer Form, was einst Geliert in Leipzig war, aber der
eifrige Glaube, der ihn verzehrte, gab seinem Herzeo nicht die Heiterkeit;
er empfand oft in seiner geängstigten Seele „des tourments intellectuels^
des doutes insolents" und spricht „de ses visions effrayantes de son Tar-
tare." Man wird dabei an die Jugend Luthers erinnert, mit Recht hat
man ihn mit Pascal verglichen.
Alexander Vinet wurde am 17. Juni 1797 in Ouchy geboren, in Lau-
sanne gebildet und 1817 als Lehrer der französischen Sprache und Litte-
ratur nach Basel berufen, später Professor an der Universität; 1819 für
den geistlichen Stand eingeweiht und streng orthodox, trat er, als in der
Waadt die methodistische Bewegung ausserhalb der Nationalkirche ent-
stand, als Schriftsteller für die Freiheit der Culte auf; 1837 wurde er als
Professor der praktischen Theologie nach Lausanne berufen; seine ebenso
glänzeude wie ernste Thätigkeit erwarb ihm 1845 das Ehrendoctordiplom
der Universität von Berlin. Der Geschichte der Litteratur hat er ausser-
ordentliche Dienste durch seine „ Etudes sur la littérature française" (im
18. und 19. Jahrhundert) erwiesen, er behandelte sie von einem neuen
Standpunkte, von dem des Christenthums und der Moral. Auch Dichter
war er, wie es auch Geliert gewesen, namentlich zeichnen sich seine reli-
giösen Lieder durch erhabenen Schwung aus. Eine so hervorragende Ge-
stalt verlaugt eine eingehende Würdigung. Juste Olivier bezeichnet ihn so:
Ecrivain nourri aux sources les plus pures du beau, prosateur artiste et
formé sur l'étude des grands modèles, mais en môme temps avec son cachet
propre, si net et si bien gravé qu'il se fait à l'instant reconnaître; moraliste inflexible
et redoutablement profond, mais charitable et tendre dans sa sévérité; orateur
pénétrant, sachant aller au coeur par l'analyse, et donner de l'émotion à la
dialectique; critique alliant à l'araour du vrai, du juste et du bon, celui du
beau, à la connaissance approfondie de plusieurs langues, anciennes et mo-
dernes, celle du français le plus classique, à un goût délicat, un regard per-
çant et un esprit accessible a tout; enfin par dessus tout, homme de foi et
de dévouement, tel était Vinet."
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304
Das Waudtland.
lu J. Olivier sprach der bewundernde Freuud allein, R. Rey mischt
in die Bewunderung einige Kritik, die eine ist wobl eben so begründet
wie die andere; er sagt:
. Lausanne était fière de posséder tant de talents et en espérait de plus
grands encore. On a vu rarement une préoccupation aussi ardente des grands
intérêts de l'âme, un effort aussi décidé pour subordonner la culture de l'esprit
à l'idée chrétienne. Vinet dominait ce mouvement de sa religieuse pensée.
C'était l'austérité du XVI. siècle avec un rayon plus doux. Sur cette
petite Sion soufflait une brise poétique; l'imagination vaudoise entrouvrait ses
ailes. Lausanne était une oasis où la foi et les lettres se donnaient la main.
. . . L'académie de Lausanne ressemblait à une famille; les professeurs y vivaient
paternellement avec les étudiants, il partageaient leurs distractions; ceux-ci,
respectueux, affectionnés, recevaient avec docilité les enseignements de maîtres
révérés; le chant, la musique, les excursions alpestres, avaient remplacé les
dissipations bruyantes. La pensée était fortement sollicitée, mais dans une
direction unique. Vinet et ses amis avaient seuls la parole. Vinet était
animé d'un désir ardent de développer l'individualité morale; mais il n'étudiait
le coeur humain qu'à la lumière du surnaturel chrétien. Les sciences de calcul
et d'observation, la libre spéculation, l'histoire n'avaient pas leur place. La
variété des points de vue, le choc des opinions rivales sont des éléments néces-
saires de l'activité intellectuelle et morale Comme moraliste, Vinet eut des
parties admirables. Peu d'hommes sont arrivés à cette dépréoccupation ! )
des vanités et des petitesses humaines. C'est l'honneur du canton de Vaud
d'avoir produit une âme de cette candeur altérée de justice et de vérité, vrai-
ment simple de coeur, humble, chaleureuse, féconde."
Die Entwicklung des innern Zwiespaltes, der den nach der höchsten
Reinheit strebenden Vinet so ängstigte, streift auf das Gebiet der Theo-
logie hinüber, die Lehre Vinets von dem Verhältniss der Kirche zum Staate
auf das der Politik; er wünschte das kirchliche Leben von allem staat-
lichen Bande losgelöst. R. Rey schliesst dann so:
»Peu d'écrivains donnent autant à penser; ses écrits sont une nourriture
substantielle, une moelle savoureuse, également richo pour l'esprit et le coeur.
Mais cette éloquence méditative, toute en réflexions, en aperçus moraux, en
pensées fines et profondes, ne saurait être populaire. Ce tour d'esprit discursif,
ondoyant et subtil, habilo à entrer dans la personnalité d'autrui, à lire dans le
coeur, à peser les mobiles moraux, cette pente à faire de la littérature uu
perpétuel examen de conscience, sont des qualités très-indigènes. Ceci est vrai
de la forme de son talent; quant à ses théories individualistes et à son effort
pour soustraire les convictions religieuses à la pression de la société, on doit
y voir une protestation contre le génie local. Le peuple vaudois aime à penser
>) dépréoccuper — ôter la préoccupation, tirer d'une préoccupation.
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Da« Waadtland. •
305
et à agir collectivement 1 ); mais certaines individualités résistent, et l'on ren-
contre parmi les Vaudois des esprits très-indépendants, enfermés en eux, soli-
taires, vivant sur leur propre fonds. Vinet est l'homme de cette minorité,
l'expression de ses besoins et de ses craintes 2 ). e
Ch. Secrétan.
Vinet hat kein System gegründet, er streute seine Ideen bruchstück-
weise aus, meist bei Gelegenheit seiner Kritiken, „er war mehr Moralist
als Metaphysiken u Sein jüngerer Freund und College, Ch. Secrétan,
der seine Ansichten von der Trennung der Kirche und des Staates theilte,
hat diese Lücke auszufüllen versucht; in seiner »Philosophie de la liberté"
hat er, sich an die deutschen Mystiker anlehnend, eine christliche Meta-
physik geschaffen. R. Rey kennzeichnet sie also:
Secrétans Philosophie.
„Sa méthode est polémiste autant que démonstrative. S'emparant des
systèmes rivaux, il en presse les conséquences, les heurte, les choque l'un contre
l'autre. Comme Pascal, il éprouve une joie sinistre à prouver à la raison sa
faiblesse, il estime à humilier cette orgueilleuse, et fait effort, pour précipiter ses
échafaudages, il estime en cela faire oeuvre pie et frayer la voie au règne de
Dieu. Dans son système chaque vérité philosophique se trouve être en môme
temps une doctrine biblique.
Cette philosophie emprunte aux mystiques allemands, à Böhme, à Baader,
au second Schölling 3 ); elle ne s'occupe pas du monde extérieur, de ses lois,
de ses phénomènes, et procède par l'analyse psychologique et par l'intervention
du surnaturel. Secrétan part de la chute de la première humanité et en
conclut à une discordance profonde dans les lois de la nature et à l'impossi-
bilité où la raison se trouve de débrouiller ce chaos. Dans ce grand naufrage,
un fait cependant surnage: la liberté. Il y voit la plus élevée de nos con-
ceptions. La liberté, dit- il, réside d'abord en Dieu, où elle est absolue; sa
volonté est le bien; le monde ne procède pas de Dieu par émanation; c'est
une création libre et spontanée, et qui ne change rien au créateur. L'homme
') Man bemerke, dass dies das Urtheil eines Genfers ist; in dem regsamen,
unaufhörlich ringenden Genf ist das Leben weit mehr individualisirt, bei dem be-
schränkten Räume sind die Reibungen unvermeidlich. Anders in grösseren oder
umfangreichen Gemeinwesen und Ländern, in allen solchen spricht man von her-
vorragenden Geistern, esprits é min ents. Die Masse des waadtländischen Volkes
wird allerdings die höchst spiritualistischen Ansichten Vinets nicht theilen.
') Sous le titre d'Esprit de Vinet, M. Astié a publié un recueil de ses pen-
sées, classées par ordre de matières, travail délicat et scabreux à l'égard d'un écri-
vain aussi fécond en nuances. M. Astié est un théologien français de valeur, fixé
à Lausanne. Son principal écrit est une Histoire des Etats-Unis. (R. Rey.)
•) D. h. an die Schellingsche Philosophie, wie sie Schelling in der spätem Pe-
riode seiner Forschung aufstellte. Man vergleiche hier dessen Abhandlung über
die menschliche Freiheit, welche den Uebergang zu der spätem Periode bezeichnet.
Sammig, Die französische Schweis und Savoyon. 20
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306
Das Waadtland.
est en possession de la liberté. Dieu la lui a donnée parce qu'elle est le sou-
verain bien et qu'il aime la créature. Le devoir de l'homme est de satisfaire
Dieu. La chute y met obstacle et l'humanité a besoin d'un Sauveur. Ce Sau-
veur est l'homme parfait, l'homme Dieu, l'être qui a renoué la chaîne brisée
entre la créature et le créateur. Cet homme résume l'humanité."
In der Geschichte der Religionsphilosophie nimmt das Lausanne jener
Tage einen hervorragenden Rang ein, gerade in der Gegenwart verdienen
die innern und Äussern Kämpfe des Geistes, deren Schauplatz damals
das Waadtland war, von den Staatsmännern sowie von der Geistlich-
keit beherzigt zu werden.
Die Poesie.
Damals erblühte auch die waadtländische Poesie. In jenem
Winkel des Genfer Sees, der für alle Zeiten durch die Namen
Bonnet, Susanne Curchod, von Staël geweiht ist, wo Ph. Bridel
geboren wurde, dem auch die Familie Vinet entstammt, erwuchsen im
zweiten Jahrzehent dieses Jahrhunderts zwei Brüder, die in ihren poe-
tischen Schöpfungen das Waadtland verklärt haben wie es bisher noch
nie geschehen war: Juste und Urbain Olivier, geboren im Dorfe Ey-
sins am Fusse des Jura, wie Robert Burns, auf dem Lande. Urbain
(geb. 3. Juni 1810) war Anfangs Ackerbauer wie sein Vater und hat erst
gegen 185G angefangen zu schreiben, sein Fach ist der Roman, die No-
velle, die Dorfgeschichte; die bedeutendste letzterer Gattung ist B l'Orphelin tt ;
im Ganzen gegen dreissig Baude. Er schildert nur das Waadtland, seine
Landschaften, die Sitten seiner Einwohner, des Landvolks besonders, und
besitzt in vollem Masse die „ couleur locale". Diese Treue des Portraits,
die aufrichtige Frömmigkeit und sittliche Tendenz, die den Verfasser be-
seelte, die feine Beobachtung verbunden mit gutmüthiger Munterkeit, geben
seinen Schöpfungen bleibenden Werth, die Kritik wirft ihm zuweileu
Längen sowie Einförmigkeit der Handlung vor, aber der Leser übersieht
diese Schwachen gern, ergriffen von der scharfen Charaktcrzeichnuug
und der Frische der Gemälde. Eine ungleich reichere Natur ist sein
Bruder Juste Olivier. Geboren am 18. Okt. 1807, trug er in der Aka-
demie zu Lausanne 1824 den Preis für Poesie davon; er entsagte früh
der theologischen Laufbahn, eine Zeitlang war er Professor der Litteratur
an der Akademie zu Neuchâtel; am 7. Januar 1876 starb er zu Genf.
Seine Romaue besitzen die Vorzüge und Schwächen derjenigen seines
Bruders; die bedeutendsten sind „le Batelier de Ciarens, le Pré aux noi-
settes, le Seutier des montagnes", letztrer halb in Versen, halb in Prosa
geschrieben. Juste Olivier war auch Historiker, er schrieb die Geschichte
seines Landes und durchwebte sie mit seinem poetischen Genius. Als
Journalist war er an der „Revue Suisse" betheiligt, zu deren Grüudern
er gehörte. Aber vor Allem glänzt er als Dichter, von einer Zartheit,
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Das Waadtland.
307
Ànmutb und Feinheit, von einer Tiefe der Empfindung, Ton einer Mannig-
faltigkeit der Stoffe, über Alles Ton einer fleckenlosen Reinheit, dass er
den Besten gleichgestellt werden kann. Der Kritiker Vinet rttgt zwar
auch einige Mängel:
Juste Olivier.
„Mais, au total, ce style, cette versification marquent beaucoup d'expérience
et d'habileté. Ce langage, dont la pureté laisse bien peu à désirer, est plein
d'originalité et d'invention. Ce trait fin et naïf, et si souvent grand et hardi,
cette enfance et cette gravité, ce timbre de voix argentin et mordant, ce je ne
sais quoi, dans l'accent, d'étranger et non pas d'étrange, cette nouveauté franche
et délicate dans la peinture des objets naturels, ce rhytbme d'une mélodie si
ingénieuse, sans doute tout cela est aussi précieux que rare. Cette poésie,
enfin, est individuelle au plus haut degré; et plus d'un illustre, ou du
moins plus d'un célèbre de nos jours devrait s'estimer heureux d'ôtre, à ce
point, maître chez lui.*
Es kennzeichnet den Kritiker Vinet, dessen geistige Richtung eben
geschildert worden ist, dass er gerade folgende Poesie des Dichters mit-
theilt, um ihn dem Leser zu empfehlen:
parfait ami.
2.
Tu me retiens, tu me captives,
Quand je m'égare ou me distrais.
A travers mes larmes furtives,
Quand je suis seul, tu m'apparais.
A un
l.
Malgré la mort, malgré la vie,
Je veux te suivre et t'adorer,
Malgré moi-même et ma folie,
Je me sens vers toi soupirer.
3.
L'éclair, sondant la nuit profonde,
Est moins perçant que ton regard;
L'orbe riant du vaste monde
M'embrasse moins de toute part.
5.
Elle me dit: »Je t'aime, écoute!
»En moi tu peux tout retrouver.
» Pourquoi me fuir? pourquoi ce doute?
„ Hors moi qui peut donc te sauver?
4.
L'oiseau qui seul se fait entendre,
Quand, la nuit, tout dort sous les bois,
M'appelle d'une voix moins tendre
Que dans mon coeur ne fait ta voix.
6.
»Je t'aime plus qu'on n'aime un frère.
»Tu sais ma demeure et mon nom.
Brise le noeud qui m'est contraire,
Et jamais ne me redis: Non.
7.
»Ne me crains plus. Sois-moi fidèle.
„Je vais sans cesse à ton côté:
»Mais, pour me suivre, garde une aile,
„Car j'habite l'Éternité."
•2u*
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m
Das Waadtland.
Wer denkt bei diesen Versen nicht au Novalis? Dieses Gedicht ist
den „Chansons lointaines u entlehnt, die im Jahre 1847 erschienen: die
Ferne! Aus der Ferne sandte sie der Dichter in die Heimath, ans der
Ferne klang ihm das Echo der Familie, in die Ferne, die Alle erwartet,
in die Ewigkeit, richtete er seine Blicke. Es sei hier im Voraus schon
angedeutet, dass die Blflthe des wissenschaftlichen und litterarischen
Lebens zu Lausanne 1845 ein jähes Ende nahm, die Gegenpartei kam
an's Ruder und die Dichter und Denker zerstreuten sich in alle Rich-
tungen; Juste Olivier aber gehörte zu Vinets Schule So enthält denn
obige Sammlung ausser andern Anklängen auch politische Lieder voll
scharfer Ironie und wehmüthiger Satire, überhaupt spiegeln seine Ge-
dichte die ganze Entwicklung und Natur des Waadtlandes ab.
Gewissermassen das Vorwort zu seiner poetischen Thätigkeit war
sein Poem „Le Canton de Vaud" mit dem Datum 27. décembre 1831:
ein Gruss des Jünglings an die Heimath, deren Landschaften und Ge-
schichte er vor seiner Seele vorüberziehen lässt; nun das Land frei ist,
raeint er, sollen die Dichter ihrem Volke seine Vergangenheit erzählen,
drei riesige Gestalten schreiten an ihm vorüber, ihre Geschichte ist mit
der seiner Heimath verwachsen, aber es sind Fremde und sein Patriotis-
mus empört sich, er ist ein Sohn der romanischen Schweiz und sein
Vaterland soll sein eignes geschichtliches Dasein haben:
C'est donc toujours la France ou la Gaule! C'est elle
Qui nous tient en son vol cachés sous sa grande aile,
Insectes emportés dans ses puissants efforts!
Qu'elle relève aux cieux sa tête triomphale,
Et nous disparaissons dans l'ombre impériale;
Qu'elle tombe, à ses pieds nous aussi tombons morts.
Satellite oublié de la planète reine
Dont l'orbite puissante a grands bonds nous entraîne,
Joûrons ')-nons donc toujours ce rôle humiliant?
Ou peut-être (on le dit; moi-môme dans mon Ame
Souvent de cet espoir je sens brûler la flamme)
Monte-t-elle déjà, l'aube d'un jour brillant?
Man sieht aus diesen Worten, wie die romanische Schweiz sich wohl
ihres eignen nationalen Charakters bewusst ist, wie sich die hervorragen-
den Geister gedemüthigt fühlen, von Frankreich am Schlepptau gezogen
zu werden. Er hat aber vergessen, dass die romanische Schweiz mit
Stolz dem Frankreich Napoleons 2 ) und dem Rom Casars einen weltge-
') Zusammengezogen aus: jouerons.
a ) Nach dem französischen Geschichtsmythus gilt Karl der Grosse für einem
„französischen- 1 Kaiser, der u. a. auch Deutschland erobert hat. Dass dieser Ger-
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Das Waadtland.
309
schichtlichen Namen entgegenhalten kann: Genf! Diese „stolze Bürger-
stadt u — denn diese Bezeichnung (s. Schiller: An den Erbprinzen von
Weimar) passt würdiger auf Genf als auf Paris, das nur vorübergehend
und unter blutigen Wirren diese Rolle gespielt hat — hat allen fana-
tischen Mächten widerstanden und den französischen Kirchendespotismus
überlebt; und wenn auch Calvin ein geborner Franzose war, so hat ihm
doch erst die helvetische Stadt die Kraft zur Wirksamkeit verliehen, der
Stadt Casars und der Päpste aber hat es sich als „protestantisches Rom"
furchtbar gemacht.
Seiner oben ausgesprochen Hoffnung leiht nun der Dichter noch
folgende Worte:
Ah oui! Sachons sourire au milieu des tempêtes
A ces premiers rayons qui luisent sur nos têtes!
C'est le matin, c'est le réveil!
Ainsi le laboureur, quand il sort du village
Et qu'il voit scintiller l'herbe du pâturage,
Salue et bénit le soleil.
Vivons de notre vie! Assez longtemps esclaves,
Maintenant que nos pieds sont déchargés d'entraves,
Marchons dans une route à nous!
En attendant le jour où les peuples du monde,
Secrètement poussés, dans une paix profonde
Enfin se réuniront tous.
Es fällt dem Litterarhistoriker schwer, sich bei der Auswahl aus
den Schöpfungen des Dichters zu beschränken; möge dieser Ausspruch
die Leser dazu führen, das Ganze zu lesen. „An ihren Früchten sollt
ihr sie erkennen!" Diese schöne reine lautre Poesie entspricht ganz der
Gesittung, die aus der protestantischen Entwicklung der romanischen
Schweiz hervorgegangen ist. Die edle Philosophie und Religiosität, der
aufrichtige Patriotismus, das zartftlhlendc Seelenleben, das muntre Treiben
junger Mädchen, die Sagen der Heimath, die Freude an der schönen
Natur, und das fromme glückliche Familienleben, Alles dies findet in
Juste Oliviers Gedichten den verklärten Ausdruck. Und nun vergleiche
man damit die dämonische zerrissene Dichternatur eines Eggis!
Nur geringe Auszüge mögen als Belege für das Gesagte dienen, sie
manenfürst, die Völkerwanderung abschliessend, das alte römische Reich wieder zu
erneuern nieinte und das.- sich erst aüs den Trümmern seines Reiches die modernen
Staaten Frankreich and Deutschland bildeten, wie ja auch die französische Sprache
sich erst von seiner Zeit an entwickelte, das ist dem französischen Volke, selbst
dem gebildeten Mittelstande noch nicht klar. Olivier betrachtet ihn hier nur als
Fremden.
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310 Das Waadtland.
werden genügen. Welche melodische Sprache in den „Chansons loin-
taines", den Liedern aus der Ferne:
I. 2.
Au loin, au loin, Un chant, un chant,
A l'aurore, à la nuit penchante, Oui, c'est un chant qu'on croit entendre,
Est-ce un oiseau qui, sous le foin, Léger parfois, parfois touchant,
Sous l'herbe chante, Moqueur ou tendre,
Sans nul témoin? Jamais méchant.
Voix incertaines, Des monts aux plaines
Voix des buissons Portez vos sons,
Ou des grands chênes: Fraîches haleines,
Chansons, chansons Chansons, chansons
Lointaines. Lointaines.
3. 5.
Refrains, refrains Enfants! Enfants!
Du temps passé, refrains que j'aime, Est-ce une mère, fleur cachée,
De vos bouquets de romarins Qui se récrée à vos beaux ans,
J'ai pris moi-même Sur vous penchée
Deux ou trois brins. En soins touchants?
Aux marjolaines Bonheur sans peines,
Entrelaçons Sans noirs frissons,
Lys dt verveines . . . Sans fiel, sans
Chansons, chansons Chansons, chansons
Lointaines. Lointaines.
6. 9.
Plus fort, plus fort, Tout bas, tout bas
En sons guerriers le chant s'élève, Le chant s'en va, le chant déchue ;
Comme la vaguo sur le bord. Rien ne se montre; on n'entend pas,
N'est-ce qu'un rêve, Sur la colline,
Qu'un écho mort, Un souffle, un pas.
Les voix hautaines . Seules et reines
De vos clairons, Près des maisons,
Vieux capitaines?... Jasez, fontaines!
Chansons, chansons Chansons, chansons
Lointaines. Lointaines.
In „Le Luth sauvage" schildert er seine Dichtung; wer wird sie
auffangen und nachsingen, die Lieder, die seinen Lippen entfliehen?
1. 3.
Je ne suis pas un grand poète, Quand, le soir, rentrent les familles,
Mais j'ai pourtant, là, dans le coeur, Que le feu rit au noir foyer,
Quelques chansons, que je répète Et qu'en marchant, les jeunes filles
Tristement, sur un air moqueur. Se parlent bas dans le sentier:
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Das Waudtland.
311
A qui pourrais -je les apprendre?
A l'écho seul, si je m'en crois . . .
Timide et Her, naïf parfois,
Sauvage et tendre,
Je n'ai qu'un luth au fond des bois.
L'une à l'écart chante, distraite,
Un bout de refrain villageois.
Sans savoir qu'il fut une fois
Un vieux poète
Qui le chantait au fond des bois.
Der Liedercyklus „la Famille" enthält die Selbstbiographie des
Dichters, er erzahlt seine Kindheit auf dem Lande, das arbeitsame Leben
seines Vaters und die liebevollen Sorgen seiner Mutter, seine glückliche
Ehe, den fröhlichen Kinderlärm. Wie schön vereinigt sich Natur-
Schilderung und Frömmigkeit in folgendem Gebete für seinen Vater:
Prière pour mon père.
I.
La nuit rafraichit le feuillage
Où le vent aime à sommeiller
Et la fontaine du village
Est toute seule à gazouiller.
Dans une obscurité paisible
Chaque maison s'ensevelit.
Mon pére a refermé la Bible.
Qu'il dorme bien! Angez, gardez son lit!
Avant le jour, quand la rosée
Sème au loin son tremblant cristal,
J'entends déjà sous ma croisée
Mon père et son pas matinal;
Mais quand midi flétrit la rose,
Brûle nos prés et les pâlit,
Mon père en silence repose:
Qu'il dorme bien! Ange/., gardez son lit!
6.
Oui. quand inondé par l'orage,
11 revient des monts ou des bois;
Quand fatigué du labourage,
11 sourit au bruit de nos voix;
Possesseurs des fleurs immortelles
Et des cieux où tout s'accomplit,
Venez, et de vos blanches ailes
Couvrez mon père, Anges, gardez son lit!
Welch muntre glückliche Laune sprudelt in dem Gedichte „ Coquins
d'enfants"! Nicht wahr? was einem die Kinder die Ohren voll lärmen!
man hört sich selbst nicht, drein fahren möchte mau, und schon steht
man auf, um — da ist man plötzlich entwaffnet, wer könnte ihuen denn
auch grollen, den lieben, lieben Kleineu!
Coquins d'enfants qui nous faites la guerre
Depuis le matin jusqu'au soir,
Si l'on vous aime, on ne vous aime guère.
Mais vous allez, vous allez voir!
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312 Das Waadtland.
Çà, qu'on m'écoute! je sennonne
Et je tiens mes deux poings fermés.
Mais bon! jamais écoutent-ils personne?
Coquins d'enfants chère petits bien-aitnés!
C'est un tapage à ne pouvoir plus dire
Qui de vous sait le mieux crier,
L'un pour tambour a pris la poêle à frire
Et l'autre souffle au cendrier.
Heureux encor si, du grimoire
Amateure déjà consommés,
Vos doigts n'ont pas sondé mon écritoire,
Coquins d'enfants ... chers petits bien-aimés!
Quand vous chantez, autant vaudrait, je pense,
Entendre une forêt d'oiseaux.
Plus bas, plus bas, plus bas encor . . . Silence !
Alouettes et passereaux!
Allons! et que nul ne raisonne,
Ou je, si vous n'êtes calmés,
J'em . . . brasse l'un, l'autre, je le . . . chiffonne,
Coquins d'enfants ... chers petits bien-aimés!
Lerne dich selbst kennen! der alte griechische Spruch ist schon oft
in Verse gebracht oder in Prosa erörtert worden, aber selten in so
schöner, einfacher und doch so tiefer Sprache wie von J. Olivier in
Les poètes.
L'homme a beau creuser l'onde, ou l'azur, ou le sable,
Et retourner son nid:
1 ne saisit jamais ce fond insaisissable,
L'infini! l'infini!
4.
C'est comme un jeu pour lui que le tour de la terre:
Oh! le hardi vainqueur!
il ne laisse échapper aucun lieu solitaire,
Et ne fuit que son coeur.
5.
Mais ce grand conquérant, tournant partout ses voiles
Sur les mers d'ici-bas,
Déjà prêt à rêver l'empire des étoiles,
Ne se possède pas.
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Da« Waadtland.
313
R. Rey sagt bei der Besprechung dieses Dichters: „Son ebef-d'oeuvre
est le petit poëme des Campagnes. L'agreste poésie de nos contrées
y est relevée par un petit drame d'une mélancolie poignante." Ein Bruch-
stück aus diesem Cyclus möge die Auswahl schliessen, sie entwirft zu-
gleich ein Gemälde der waadtländischen Landschaft In fünf Abschnitten
erzählt das Gedicht die Krankheit und das Begräbniss eines Bauermäd-
chens, das in Folge einer Erkältung starb.
IV. Le messager.
Extrait du poème dea „Campagnes*.
Un homme, à travers champs, se rend dans les villages.
Partout les cerisiers rougissent leurs feuillages.
Le hôtre prend la pourpre et le noyer jaunit,
Dévoilant à son faîte un reste de vieux nid.
Du thymier qui se courbe en une frêle arcade,
Les grappes de vermeil pendent sur la cascade.
Oh! quelle douce paix repose sur ces prés!
Et quelle paix aussi dans les bois diaprés!
L'herbe s'est résignée; elle cache sa tête.
Rien ne l'agite plus, pas môme la tempête.
Les vergers, la forêt sont calmes et pensifs.
Seulement dans leur sein quelques soupirs furtifs,
Incertains, ignorés; une feuille qui tombe
Et qui montre à ses soeurs le chemin de la tombe;
Un gland qni fait sonner un morceau de bois mort;
Un oiseau qui s'enfuit; la sève qui s'endort.
Toute chose a fini son oeuvre et sa journée,
Et s'incline snas bruit devant la destinée.
S'acheminant toujours, l'honnête messager
R«ste, sous sa nouvelle, impassible et léger.
B ne plaint ni le vent qui gémit dans la haie,
Ni l'oiseau qui s'y cache et que le vent effraie,
Ni ces feuilles sans nombre, infortunés troupeaux,
Qui, dans la tombe même 1 ), ignorent le repos.
N'a-t-il pas, en effet, son chapeau des dimanches,
Son habit bleu qui vient expirer sur ses hanches,
Bonne mine, un teint frais, rasé dès le matin,
Et de l'argent pour boire au cabaret voisin?
Il saute les fossés, enjambe les rigoles,
Descend dans les ravins et leurs taillis de saules,
') A. Vinet verbessert : „qui, même dans la mort."
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%
314 Das Waadtland.
Chemine sans détours ni haltes; seulement
Quelque champ de navets le retient un moment.
Il le blâme ou le loue, et se dit en lui-môme:
Le mien, certes, est plus beau; mais c'est moi qui le sème!
■
Sur la pente des prés il voit à l'horizon
Le toit fumeux et biun d'une antique maison.
Il monte le verger. Les vaches curieuses
Le regardant passer, graves, silencieuses,
Fuis, à la tin, l'ayant contemplé longuement,
Sortant de leur stupeur, appellent en bramant 1 ).
D'un grand feu pastoral lu rousse chevelure
Flamboie au pied du tronc qui pleure sa verdure;
Kt les petits garçons, les amis du bouvier,
Avec lui sont eu cercle assis à son foyer,
En surveillant bien plus, sous la cendre cachée,
La châtaigne rebelle, à la fin dénichée,
Que la génisse -), adroite, en ses circuits nombreux,
A gagner du voisin le champ plus savoureux.
Quelques pommes, longtemps du feuillage célées,
Mais par le vent d'automne, une nuit, dévoilées,
Bordant la braise rouge, à son pétillement
Faisaient, d'un chant plaintif, un accompagnement. —
Ils se tournent aussi vers l'étranger qui passe.
En lui je ne sais quoi les effraie et les glace.
Ils restent interdits sans trouver, à leur tour,
Pour lui, qui les salue, un amical bonjour.
Et cependant il n'a rien d'extraordinaire:
Son oeil est sans éclair; sa bouche, débonnaire.
Il cause avec chacun, à tout prend intérêt a ),
Et s'informe, à la fois curieux et discret,
De letable, des boeuls, du cheval, de la grange;
Quelle fut la moisson, quelle fut la vendango;
Et si des monts neiges le bétail descendu
A gagné dans la plaine, ou bien s'il a perdu;
Ce que l'on seine ici: du froment ou du seigle?
Avec quelle charrue, et suivant quelle règle?
') bramer = crier, de préférence en parlant du cerf.
2 ) la génisse, ist das zweite Object von surveillant: les petits garçons sur
veillent bien pins la châtaigne que la génisse qui cherche à gagner le champ du
voisin.
3 ) Man construire: il prend intérêt à tout.
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Dus Waadtlaml.
Mb
C'est ainsi qu'il parlait; sans honte et sans ennui
Assaisonnant le sien un mérite d autrui.
Lorsqu'il ouvrit la porte, un bon fagot d'épine
D'un feu clair et léger égayait la cuisine;
Assise auprès, la mère avait l'oeil au dîner,
Aux marmites qu'il faut tourner et retourner,
Secouer, retirer de la braise trop baute,
Afin que tout soit cuit bien a point et sans faute.
Mais cependant, on voit, sur ce front triste et doux
Où la vie a laissé des marques de ses coups,
Dans le calme sourire et la lèvre inclinée
D'une bouche tremblante, et pourtant résignée,
Dans ce regard aimant que rien n'a fait vieillir,
Une âme en de vils soins qui n'a pu s'enfouir').
Une fille tricote auprès de la fenêtre;
Une autre est au lavoir; puis viennent à paraître
Par une porte basse, entr'ouverte en un coin,
Et d'où l'on voit la grange et la paille et le foin,
Le père et les gardons, grands, forts, aux yeux candides,
Et lui, robuste encore et joyeux sous ses rides.
La mère, alors, voyant l'étranger sur le seuil,
Va pour le recevoir. Le messager de deuil:
„ Votre cousine, hélas! la nuit d'hier est morte",
Dit-il aux écoutants, en refermant la porte.
„0n l'enterre demain, a trois heures. Je viens
Inviter les parents, et vous êtes des siens.
Sa grand'mère et la vôtre étaient, je crois, germaines.
El faut se résigner: tous n'ont-ils pas leurs peines?
Et cette pauvre tille, hélas! a tant souffert!
C'est quand il n'est plus temps que l'on sent ce qu'on perd.
On croyait qu'au travail elle était un peu molle;
Quand elle se plaignait, on la traitait de folle,
Et sa mère, elle-même, avait cm que c'était
Un chagrin, un dépit, mais non qu'elle en partait').
Ce n'est pas, toutefois, qu'on l'ait contrariée.
Elle allait et venait. Seulement, la veillée,
Elle devenait triste et prenait de l'humeur.
Mais petit à petit s'accroissait la rumeur
») Une anie qui n'a pu s'enfouir en de vils soins = eine Seele, die nicht in den
niedern Sorgen um das Materielle aufgeht.
*> = qu'elle en mourrait.
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316 Das Waadtland.
Qu'elle était très-malade. On s'inquiéta d'elle,
Car on l'aimait beaucoup; elle était bonne et belle.
On essaya do tout; rien ne la put guérir.
Sa mère se désole et demande à mourir,
Et s'accuse, en pleurant, de l'avoir tourmentée,
Ou de ne s'être pas plus tôt inquiétée;
Mais bien à tort." — Ainsi parla le messager,
S'interron.pant souvent pour boire ou pour manger.
La famille écoutait, recueillie et pensive,
Chacun interrogeait. Mais la mère craintive
Sur tous ces jeunes fronts, avec anxiété,
Cherchait des gages sûrs de force et de santé 1 )-
Comme de pâles fleurs que le tonnerre effraie,
Et que sa seule voix fait pencher sur la haie,
Belles, la joue éteinte, et les yeux gros de pleurs,
Vers leur mère en tremblant se serrent les deux soeurs.
Il se leva, disant que, dans cette journée,
Des parents il devait achever la tournée,
Car à la pauvre morte on veut faire un convoi,
Fit-il 2 ) en s'éloignant, qui soit digne d'un roi.
La mère le suivit, lui parlant à voix basse:
, — Pour le chrétien la mort est la suprême grâce;
Est-elle morte en paix? - Oh oui! tranquillement.
Elle a passé sans bruit, sans aucun mouvement.
— A-t-elle fait venir le pasteur auprès d'elle?
— Non! elle n'a rien dit. L'on craignait que le zèle,
Vous savez? ... la venant effrayer de grands mots 3 ),
Ne l'achevât plus vite ou n'aggravât ses maux.'
Messager! Messager, qui parcours la campagne,
Et qu'un brouillard de mort par les prés accompagne,
Ton bras est vigoureux, ton pied sûr et léger;
Songes-tu qu'à ton tour, messager! messager!
Il doit broncher aussi contre la fosse obscure
Où l'immonde bétail en fera sa pâture?
La mère quelque temps demeura sur le seuil,
Comme absorbée en soi dans un penser de deuil.
Et quand elle rentra, d'une larme tarie
On voyait les sillons sur sa joue amaigrie.
') Der gefühlvolle Leser wird von selbst empfinden, wie schön die Angst des
Mutterherzens hier geschildert wird.
a ) — dit-il.
*) D. h.; le zèle ^religieux du pasteur; venant l'effrayer de grands mots.
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Das Waadtland.
317
Ein beachtenswert b es Merkmal der Poesie der romanischen Schweiz
ist die Abwesenheit aller römisch-griechischen Mythologie, deren Namen
und Anschauungen unaufhörlich in der französischen wie deutschen Dich-
tung wiederkehren; es beruht dies auf der Erziehung. Dieselbe ist viel-
leicht nirgends christlicher als hier d. h. nirgends nimmt die Leetüre der
heiligen Schrift soviel Platz in der Kindheit und dem Hause ein als in
dem von Calvin für die Reformation gewonnenen Lande. Auch in Deutsch-
land war es einst so; bei Klopstook, dem grössteu Vertreter der aus der
Bibellectttre hervorgegangenen Dichtung, sind auch darum die Anklänge
an die hellenische Welt selten; aber seit Göthe hat die Antike die Bibel
verdrängt, sogar der Pantheismus drängte sich in die deutsche Dichtung
nnd Weltanschauung ein. Der letztere, äusserst seltne unbestimmte Spuren
ausgenommen, ist den Dichtern der romanischen Schweiz ebenso fremd
wie die griechische Mythologie. Und doch findet A. Vinet in dem Poem
„Les Campagnes" einen antiken Ton, aber verklärt vom Christentum,
wie ja auch bei manchem griechischen Dichter romantische Saiten an-
klingen; Vinet sagt:
«Certains éléments romantiques abondent dans"Homère et dans Sophocle . . .
La couleur antique, qui n'est, à le bien prendre, chez M. Olivier qu'une can-
deur de l'esprit et de l'aine, une intelligence instinctive et pleine d'amour de
la vie humaine et de la nature, emprunte chez lui du sentiment chrétien un
doux et merveilleux reflet, plein d'harmonie avec l'antique, quoique fort dis-
tinct et bien au-dessus de l'antique. Si l'on pouvait se représenter Homère
ou Hésiode chrétien, on comprendrait qu'il eût pu inspirer l'auteur du poème
des Campagnes."
Dieses Poem war in einer 1835 erschienenen Sammlung „Les deux
Voix M enthalten; die zwei Stimmen sind die des Dichters und seiner
Gattin, Caroline Olivier. Letztere (geb. Caroline Ruohet aus Aigle, gest.
zu Lausanne am 1. März 1879), am entgegengesetzten Ende der Waadt
aufgewachsen, vertiefte sich schon früh in die Abgründe der religiösen
Geheimnisse, in der Einsamkeit ihrer Andacht erhob sich ihre Seele auf
den Harfenklängen ihres Gesanges hinauf zu Gott:
A Dieu.
Il est si doux de sentir dans son coeur
S'évanouir les terrestres pensées:
Comme un brouillard, dont le soleil vainqueur
Absorbe enfin les bandes dispersées.
Toute légère, et plus heureuse encor,
L'âme s'en va vers son divin trésor.
L'un après l'autre, ainsi que des réseaux
Restés au pied d'un ramier qui s'envole,
Pesants soucis, regrets, chagrins nouveaux,
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318
Das Waadtîand.
Tombent de l'âme, au vent de ta parole;
N'as-tu donc pas tout fait, tout accompli?
De qui te croit le destin est rempli.
Eine glücklichere, frömmere Seelenharraoiiie gab es nicht als zwischen
diesen beiden Gatten.
Ein anderer waadtländischer Dichter, von dem schon Poesien mitge-
theilt wurden, ist Riehard aus Orbe. Bonhôte sagt von ihm: „Richard
d'Orbe est certainement un des plus grands, si ce n'est le plus grand de nos
poètes nationaux et il devrait être plus connu et plus apprécié qu'il ne
l'est réellement; pourquoi donc aller toujours chercher à l'étranger ce qu'on
trouverait si facilement chez soi? Soyons de chez nous!" Gewiss, Albert
Richard ist ebenso gross wie der Pariser August Barbier, aber wer kennt
ihn in Deutschland? Noch immer und immer wieder lässt sich das deutsche
Publikum von dem zauberisch schillernden Paris blenden, das sich wirklich
einbildet an der Spitze der Civilisation zu marschiren und doch nur in
einem ewigen Schwanken zwischen Despotismus und Anarchie, zwischen
herrschsüchtigem Katholizismus und spöttischem Skepticismus, wo nicht
gar Atheismus sich abquält. Nie hat es sich jene heitere Harmonie er-
rungen, die uns aus der Litteratur der romanischen Schweiz entgegen-
lächelt. Wie blutig den Hochmuth des herrschsüchtigen Paris, unter dem
ganz Frankreich leidet, von dem aber auch Frankreich selbst angesteckt
wird, der Dichter Richard zu geissein vermag, zeigen die angeführten Poesien.
Die Muse Richards weilt aber nicht in der engen Heimath, der Waadt, sie
feiert die Hcldenkämpfe der alten Schweiz, die auf dem Boden der deutschen
Cantoue ausgefochten wurden; doch hat sie auch zarte Elegien gesungen,
patriotische, namentlich satirische Gedichte geschaffen, auch aumuthige
Sonette gedichtet
Drei Dichter, Freunde und Studiengenossen, von vielversprechendem
Talente, entriss eiu früher Tod ihrer Heimath: Frédéric Monnerou,
Henri Durand und Adolph Lébre. Der erste, geb. im Dorfe Lonay
(Waadt) 1813, starb 8. November 1837 bei Göttiogen; in ihm lebte die
mächtige Begeisterung Richards. Eine lautere Seele, aber etwas mystisch,
rang er dem Höchsten nach wie Schiller, dessen Gesichtsausdruck dem
seiuen ähnelte, aber es war noch ein Ringen, unter dem er schmerzlich litt,
das auch in seiner Stimme nachzitterte; er wollte in das Undurchdring-
liche eindringen und erlag, ehe seine Kräfte gereift waren. Sein erstes
Poem, unvollendet, hiess Ja Tontation u ; sein zweites „les Alpes". Er
empfand lebhaft den Pulsschlag der Natur, seine Dichtung nahm von diesem
Gefühl etwas Phantastisches, Geheimnissvolles an; Juste Olivier, der ihn
hochschätzte, fand darin eine Art Musik, „qui évoque des images du monde
idéal et immatériel". Folgende Verse sind aus den „Alpen" entlehnt:
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Da« Waadtland.
319
Aux bonis toujours plus froids, d'un ciel toujours plus pur,
Les Alpes entassaient, en groupes fantastiques
Les informes donjons et les dômes antiques
De leurs pâles cités qu'ensevelit l'azur.
— Dormant au fond des nuits, ces blanches Babylones
Dans les champs éthérés découpent leurs remparts.
C'était l'heure douteuse où la neige est d'opale,
Où, penché sur les monts, l'esprit du soir exhale
8a nuageuse haleine au-dessus des champs bleus,
Effaçant des forêts les feuillages houleux ....
Ein Neuchateller Gelehrter schrieb dem Verfasser: „Le poème des
Alpes de Mouneron est une des plus belles poésies qu'on ait écrites eu
Suisse. Il a une grande puissance et une inspiration véritable."
Henri Durand, geboren in Vevey 27. April 1818, starb in Lausanne
im April 1841, beweint von ganz Lausanne, so mächtig hatte seiue jugend-
liche Muse alle Herzen bezaubert. Seine Gedichte, Ergüsse einer zarten,
liebenden, streng keuschen Seele, sind frei von der Bitterkeit und Zer-
rissenheit, die den Pariser Dichtern so schrille Missklänge entreisst.
Durand glaubte an das Leben ') und reine Begeisterung sehwellte seine Brust.
Warum hat denn die deutsche Literaturgeschichte und Lesewelt nur Ohren
für Alfred von Musset, einen genialen, aber im Gruude doch innerlich
baltlosen, zerfahrenen Menschen — denn das Wort Charakter stimmt nicht
zu seiner Haltlosigkeit — ? Warum empfiehlt denn die deutsche Kritik der
Lesewelt nicht lieber Dichter wie diesen jugendlichen Säuger der Familie,
der Freundschaft, der fleckenlosen Liebe, des Vaterlands? Aber die deutschen
Literarhistoriker haben sich nie um die romanische Schweiz bekümmert;
die Zauberschlange Paris lockte sie unwiderstehlich au. Ein Sänger wurde
eben Durand genannt, wie Theodor Körner liebte er die Guitarre und
sang seine Lieder, indem er sich selbst auf den Saiten begleitete. Sein
Landsmann Prof. Eugen Rani bert, vortrefflicher Kritiker, sagte von Durands
Dichtungen mit dem stolzen Bewusstsein eines romanischen Schweizers:
„ces beaux vers, que la poésie française ne connaît guère et que, avec ses
mille fanfares, elle serait peut-être incapable de reproduire."
Es fehlt eben dem französischen Genius die harmonisch einheitliche, auf
dem sichern Boden gereinigter Religiosität und einer gleichinässigcn Ge-
sittung beruhende Erziehung; mit der Unterdrückung der Reformation hat
man diesem Genius dou Boden unter den Füssen weggezogen und so ist
seiu ganzes Streben seitdem ein schwankendes Ringen und ein ringendes
Schwanken in der Luft, bei dem die so edlen Anlagen des französischen
Volkes, sowohl des Geistes wie des Herzens, nicht zu harmonischer Ent-
faltung kommen können. Und wie seine Regierungen seit dem 16. Jahrhundert
») Ein vereinzeltes briefliches Wort an Prof. Daguet war wohl nur eine „bouderie".
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320 Das Waadtland.
an der Erziehung des französischen Volkes gefrevelt haben, so freveln die
Pariser Schriftsteller noch heute an derselben. Sei dieses Buch dem fran-
zösischen Volke ein zweites „De Allemagne."
Der Dritte in dem Lausanner Freundschaftsbunde, Adolph Lèbre, war
von französischer Familie, aber in Lausanne geboren 26. Juni 1814; seine
Bildung war eine waadtländische und ausserdem war er durch die Schule
der deutschen Philosophie hindurchgegangen. Sein früher Tod (er starb
in Paris 26. März 1844) Hess ihn nur andeuten, was der französische
Genius zu leisten vermag, wenn er die solide, aus der Reformation hervor-
gegangene Bildung in sieh aufgenommen hat Die waadtländische Litteratur
bewahrt dem feurig strebenden, ernst forschenden jungen Manne ein
ehrendes Andenken.
Eine eigenartige Entwicklung hatte François Oyex; er war Hirte,
bildete sich zum Schullehrer aus und wurde dann Schriftsteller; er schildert
mit Vorliebe die schöne Natur, deren Anblick ihn in seinem Hirtenleben
erfreut hatte. Gaullieur hat ein nationales Drama „Rudolph von Habs-
burg" geschrieben; sein Drama „Davel", das er in Gemeinschaft mit Hurt-
Biuet verfasste, wurde schon erwähnt
Ein ausgezeichneter Dichter ist endlich noch J. J. Porchat, Verfasser
von zwei Dramen in Versen: „Joanne d'Arc" und „ Winkelried", bekannt
aber hauptsachlich durch seine Fabeln. „Porchat gehört nicht der mys-
tischen Schule Viuets an. Seine friedlich heitere Seele athmet gern in
einer Atmosphäre sanfter Empfindungen Er glaubt die Natur gut und
sucht ihre Harmonien auf; Alles ist Friede und Gleichgewicht fur ihn;
seine sanfte Philosophie erkennt in dem Thiere den ersten Entwurf zum
Menschen" (R. Roy). Trotz des am Eingang Gesagten — in Wirklichkeit
wurde Porchat ein Opfer der Unduldsamkeit und ging daher nach Paris
— spendet Vinet als Kritiker seinen Fabeln das grösste Lob. Es ist sehr
schwer, in der französischen Sprache Fabeln zu schreiben, die ihrem Dichter
einen Namen in der Litt« rat Urgeschichte verschaffen. Die Wendung, welche
La Fontaine dieser Dichtgattung gegeben hat, ist die herrschende ge-
worden; auf den Spuren dieses Musters weiter zu gehen und doch ori-
ginal zn bleiben, neu zu sein, dies ist dem Waadtländer ge-
lungen: „ c'est que l'apologue lui est tellement naturel qu'on est tenté de
croire que, s'il n'y avait pas eu de fables dans le monde, il en aurait fait ■
(A. Vinet). Alles ist daran zu loben: die gesunde Natürlichkeit, der dra-
matische Gang des Dialogs, der eigenartige Charakter seiner Moral, die
Erfindung — denn zu den meisten seiner Fabeln hat der Dichter den Stoff
erfunden — , nur Einen Fehler glaubt Vinet rügen zu müssen, hier und da
findet er den Styl zu gefeilt; nicht jede Fabel ist gerade für die Kindheit,
aber allen Eltern und Lehrern, allen Gebildeten überhaupt sind sie zu
empfehlen, für die Kinder ist dann die Auswahl zu treffen. Die Samm-
lung erschien zuerst pseudonym zu Paris unter dem Titel „ Recueil de
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Das Waadtland.
321
Fables, par J. J. Valamont", dann mehrmals vermehrt unter dem Titel
„Glanures d'Ésope." Als Beleg für das Gesagte diene folgende Fabel:
Les Riverains.
Un ruisseau court dans la prairie,
Touchant Lucas a gauche, à droite Nicolas.
C'est la guerre éternelle. Incessamment l'on crie:
„ Voisin, j'en veux ma part. — Voisin, n'y touche/ pas.
— Mais, voisin, mon herbe est flétrie:
C'est mon tour. — Nenni, c'est le mien."
Et chacun de creuser des rigoles profondes,
N'ayant souci que de son bien.
Oubliez- vous, méchants, l'Auteur des eaux fécondes?
La croix sur le clocher ne vous dit-elle rien?
Prise et reprise à force ouverte,
L'onde souvent changea de lois.
Le sang sur la pelouse verte
Coula, dit-on, même une fois.
Si la chroniquo est véritable,
Lucas, le gros Lucas, était le plus coupable;
Lucas, de cette idée imbu
Que ni lui ni son pré n'ont jamais assez bu.
Après la force, un jour, pour essayer la rase,
Il offre à Nicolas un traité qui l'abuse.
Voici le protocole, arrêté verre en main:
„A chaque bord son jour; tu lèves ton écluse
Au coup de 1' Angelus, et moi le lendemain.*
Mais quand la nuit est plus obscure,
Qu'en sou pauvre manoir Nicolas retiré,
S'abandonne au sommeil, et rêve qu'en son pré
11 entend le ruisseau courir sur la verdure,
Lucas à pas do loup en vient changer le cours.
Avant l'aube il revient encore
Cacher ses crimes a l'aurore.
11 ne les put cacher à l'Arbitre des jours.
Un soir que ses gazons buvaient avec mystère
L'eau dérobée à Nicolas,
Un gros nuage avec fracas
Se déchire et fond sur la terre.
Le ruisseau qui devient torrent,
Graveleux, fangeux, dévorant,
Suit d'abord le premier passage
Ouvert à son aveugle rage,
ScinmiK, Dtfl rranjti.si*clic Schvrta* und Savoyi-n. 21
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322
Das Waadtland.
S'y creuse un lit toujours plus grand.
Le voilà chez Lucas roulant pierres sur pierres.
Dieu vengeur, tu le veux ! Plus d'herbe, plus de fruits ;
Les arbres mêmes sont détruits;
Le pré n'est plus que fondrières.
On connut que du ciel c'était un jugement,
Et Nicolas, montrant son écluse abaissée,
Disait à la foule empressée:
, Voici la trahison; voilà le châtiment."
Die Fabel „l'Ane et la Cloche" ermahnt die Menschen, die Thiere,
die ihm dienen, mild zu behandeln; die Moral davon ist:
L'homme humain.
Hélas! de tous ces maux que méprise la loi
Quand viendra chez nous le remède?
Homme, prends en pitié ce valet quadrupède,
Il est sensible, il soutFre, il est chair comme toi.
Dieu même à tes soins le contio:
De lui tu rendras compte au Père de ta vie.
Cet àne, objet de tes mépris,
Mieux traité par la synagogue,
Il est mis dans le décalogue;
Dans le Sabbat il est compris.
Des coutumes d'Egypte un long temps nous sépare.
Depuis le boeuf Apis on a fait du chemin.
Mais quoi? Toujours l'excès! Idolâtre ou barbare!
L'homme un jour sera-t-il humain?
Dem frühen Tode jeuer drei talentvollen Dichter folgte ein politischer
Sturm, der die Uoberlebenden alle zerstreute. Es war eine geistig aus-
erwählte Gesellschaft, die im Jahr 1830 die Zügel der Regierung in die
Hände nahm; aber zwischen ihr und der grossen Masse, namentlich der
Landbevölkerung, war der Abstand zu gross. Letztere hatte kein Ver-
ständniss fur die puritanische Strenge, sowie auch die „Doctrinären" —
so konnte man die Männer, die von 1830 — 45 regierten, nennen — die Be-
rechtigung mancher materiellen Bedürfnisse der Masse zu gering anschlugen.
Die Popularität, die sie sich somit verscherzten, hatte sich der in der
Nähe von Avenches geborne Drue y zu gewinnen verstanden, er strebte
nach der Regierung und stützte sich desshalb auf die Massen. Die Un-
zufriedenheit der letztern kam bei Gelegenheit der Jesuitenfrage, die zum
Sonderbundskriege führte, zum Ausbruch und die bisherige Regierung wurde
im Februar 1845 gestürzt Mit ihr fiel auch jener Verein auserlesener
Geister, die an der Akademie zu Lausanne den Ideen der regierenden
Ciasse wissenschaftlichen Ausdruck gaben: Juste Olivier ging nach Paris,
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Das Waadtlaml.
323
Secrétan erhielt einen Ruf an die Akademie in Neuchatel, der Historiker
Monnard an die Universität Bonn, Vinet starb am 4. Mai 1847 in Ciarens.
So stark aber war der Einfluss seiner Ideen gewesen, dass bei dem ent-
standenen Conflict zwischen den Gewissen und der neuen Regierung 180
Pastoren ihr Amt niederlegten; die Anhänger der spiritualistisehen Lehre
bildeten eine „freie Kirche", getrennt von der Nationalkirche. Das ganze
protestantische Europa gerieth in Aufregung über dieses Schisma, in
Edinburg wurden geistliche Versammlungen abgehalten, um „über das
wunderbare Werk Gottes im Canton Waadt" zu verhandeln. Wie auch
die Parteimeinungen und religiösen Ansichten auseinander gehen mögen,
die hohe Wichtigkeit, die die gebildete Gesellschaft des Waadtlandes in
einer Zeit rein positiver und industrieller Thatigkeit den religiösen Fragen
zuerkannte, ist ein Zeichen der Zeit, das die Aufmerksamkeit Aller ver-
dient, die in der Sprache des Gewissens ein Zeugniss der göttlichen Natur
im Menschen anerkennen: die Akademie von Lausanne nimmt in
der Geschichte der Religion und Littoratur einen gleich hohen
Rang ein wie einst das Port-Royal in Frankreich, über dessen
Geschichte damals der Franzose Sainte-Beuve an dieser Akademie Vor-
lesungen hielt. Die Bewegung von 1845 bewirkte somit eine Spaltung
in der bürgerlichen Gesellschaft, auf den geistigen Aufschwung folgte eine
tiefe Abspannung; die Schule Vinets bestaud zwar fort, aber ohne weitere
geistige Entwicklung, aber auch aus der siegreichen Partei gingen keine hervor-
ragenden Geister hervor, sie vertrat die Anschauung und Intelligenz der Masse.
Um 1860 klärte sich die Gährung. In Folge der Hebung des Unter-
richts, begleitet von wachsendem Wohlstand, hatte sich das geistige Ni-
veau der Landbevölkerung gehoben; jedes Dorf hatte seine Bibliothek,
das Bedürfuiss geistiger Nahrung wuchs. Es trat eine Epoche des Friedens
ein, die geistig hoch gebildeten bürgerlichen Classen, die 1845 verdrängt
worden waren, nahmen wieder Antheil an den öffentlichen Angelegenheiten.
Secrétan nahm wieder seinen Lehrstuhl an der Akademie ein, der ihm
geistig verwandte Genfer Professor Eruest Naville hielt ebenfalls im Winter
Vorlesungen zu Lausanne. Die litterarische Tuätigkeit erwachte wieder,
doch hat sie sich noch kein klares Ziel gestellt; die Geister sind noch im
Sehwanken begriffen, aber der Forscher ahnt, dass aus der Mischung der
beiden geistigen Grundelemeute des Waadtlandes, dem spiritualistisehen
Vinets und der naiven Volkseele, eine ideale schöne Weltanschauung und
vielleicht bald ein erhabener Dichtergeuins hervorgehen wird, in welchem
Riehard d'Orbe, J. Olivier, Rambert und die Historiker verschmolzen
werden. Er wird das Ideal, das der aus dem katholischen Frankreich
hervorgegangene Victor Hugo nur romantisch verworren dargestellt hat,
in protestantischer Klarheit und Sicherheit, verklärt von der Heiterkeit
der schönen waadtländischen Natur verwirklichen. R. Reys Urtheil findet
hier seine rechte Stelle:
•21*
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324
Dm Waadtland.
Die geistige Natur der Waadtländer,
L'àme vaudoise est riche. L'école de Vinet a montré combien elle recèle
de sève morale, de chaleur, de mysticité. D'un coup d'aile vigoureux, nous
l'avons vue s'enlever de terre et, planer dans les régions d'en -haut. Ce peuple
a le sens des réalités intérieures, il sait se transporter dans les autres et sen-
tir en eux. Cette sève morale, ce tour d'esprit poétique et intime, sont rares
dans les lettres françaises; l'esprit vaudois oscille entre la France et l'Alle-
magne, et tient des deux pays. Mieux encore que l'esprit genevois, il serait
propre à servir d'intermédiaire entre eux et à infuser aux lettres fran-
çaises le sérieux, le recueillement, l'intimité."
Mit diesen Worten kommt das Selbstbewusstsein des Genius der ro-
manischen Schweiz zum Ausdruck und belehrt die französische Litteratur,
wie unfertig und trotz allen Prunkes unvollständig sie ist, wie er bei seiner
Vertiefung in Folge der Reformation den Beruf hat, sie zu kräftigen und
ihre Lücken zu ergänzen.
Nächst der Religionsphilosophie und Dichtkunst hat sich der litterar-
ische Genius des Waadtlands auf die Geschichte geworfen, natürlich
vor Allem auf die seiner eben erst emanoipirten Heimath. Die bedeu-
tendsten Historiker sind Monnard und Vulliemin. Der erstere (geb.
Bern 17. Januar 1790), 1815 Pastor in Montreux, einer der Doctrinäre
von 1830, vom reinsten Eifer für die Bildung seines Volkes beseelt, ward
schmerzlich von der Krisis des Jahres 1845 berührt und wanderte aus;
er starb in Bonn im Januar 1860. Der zweite hat, ausser vielen Mono-
graphieen, auch eine neue Geschichte der Schweiz in zwei Bänden heraus-
gegeben; Beide zusammen haben Johannes von Müllers Schweizer Ge-
schichte übersetzt und fortgeführt. Im Jahr 1837 gründete Vulliemin
(geb. Yverdon 1797, gest. in Lausanne 9. Aug. 1879) die „ Société d'histoire
de la Suisse romande", worin zahlreiche gründliche Forschungen nieder-
gelegt sind; unter den Mitarbeitern haben sich besonders ausgezeichnet
durch ihre Arbeiten: Baron Fr. de Gingins über das Mittelalter von
der Völkerwanderung an, als Abkömmling eines feudalen Gesohlechtes
etwas parteiisch für die burgundische Politik und die Savoyer Regierung;
Hisely Uber die Grafschaft Greyerz; Troyon über die Pfahlbauten;
V erdeil, der in seiner Geschichte des Waadtlands über dem Groll gegen
Bern die Verschmelzung der romanischen mit der deutschen Schweiz zu
wenig betont. Dem Waadtland gehört der jüngste Geschichtschreiber des
französischen Protestantismus, Guillaume Adam de Félice, an; geb. zu
Otterberg 12. März 1803, in Lausanne 1827 zum Pastor ordinirt, starb er
23. Okt. 1871 in Lausanne.
Ein hervorragender Schriftsteller der neuern Zeit, wohl der bedeu-
tendste der Gegenwart, ist Eugen Rambert, ein so vielseitiges wie ge-
diegenes Talent, geistreicher Kritiker („Vinet, sa vie et ses oeuvres u, s. w.)
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Das YYaadtland.
325
und zugleich Dichter; sein Hauptwerk ist seine Beschreibung der „Alpes
suisses", die er vom pittoresken, geschichtlichen, wissenschaftlichen, ja
strategischen Standpunkte aus schildert; sein poetischer Genius umkleidet
auch die wissenschaftlichen Seiten mit künstlerischem Gewände, die
Alpenpflanzen beschreibt er zugleich als Botaniker, Maler und Dichter
und die Sagen und Legenden der Berge erzählt er in anmuthiger Sprache.
„La Suisse est bete", schrieb unliingst — wie erwähnt — der Pariser
Schriftsteller Saint-Genêt, der sich in der Schweiz gelaugweilt hatte, weil
es darin keine Sagen und Banditen wie in den romantischen Pyreniieu
gäbe; nur die geckenhafte Unwissenheit der Pariser belletristischen
Litteratur kann solche plumpe Worte sprecheu, die Waadtläuder J. und
U. Olivier, Bridel, Vulliemin, Rambert sind dem Pariser nicht einmal dem
Namen nach bekannt
Eugen Rambert wurde am 6. April 1830 zu Montreux geboren; in
Lausanne machte er seine Gymnasialstudien, wobei er sich oft unbefugter
Weise in Viucts Hörsaal schlich, um dessen Vorträgen über französische
Litteratur zu lauscheu, dann studirte er diese Litteratur iu Paris selbst.
Später nahm er den Lehrstuhl Vinets an der Akademie in Lausanne ein,
seine definitive Ernennung erhielt er 1855 in Folge seiner „Abhandlung
Über Frau vou Staël". Bei der geschilderten Empfindlichkeit des religi-
ösen Lebens in Lausanne konnte es nicht fehlen, dass seine Antrittsrede)
die vom Rechte des Zweifels und von dessen Bedeutung für die Wissen-
schaft handelte, in gewissen Kreisen verstimmend wirkte; mehrere Ar-
tikel Ramberts über Calvin in der „Revue Suisse" 1857 reizten vielleicht
noch mehr auf. Die Härte, die in des grossen Reformators Charakter
lag, mag dem rein menschlichen Gefühl nicht sympathisch erscheinen
und in manchem Fall hätte Calvin wohl seine strenge Reformatorenpflicht
mit der menschlichen Milde vereinbaren können; vielleicht aber erwog
der Kritiker nicht alle Momente der Zeitlage, ein Franzose (Paul Albert,
der später angeführt werden wird) empfand für Calvin nicht nur Bewun-
derung, sondern auch einen Auflug von Theilnahme; das Urtheil auch
des redlichsten Kritikers wird oft von Seelenverwandtschaft bestimmt.
Noch grössere Aufregung riefen Ramberts Artikel Uber Pascal her-
vor, die er 1858 in der „ Bibliothèque universelle" veröffentlichte; er fand
Pascals Apologie des Christenthums ungenügend und Hess denselben nur
als beredten Moralisten gelten. Der Genfer Ernest Naville trat für die
angegriffene Sache in die Schranken: der Streit spielte bis nach Paris
hinüber. Drückend empfand der junge Gelehrte die gesellschaftliche
Verstimmung, die ihm desshalb in den freikirchlichen Kreisen von Lau-
sanne begegnete, uud so nahm er 1860 gern eine Berufung als Professor
an das Polytechnikum in Zürich an. Von dieser neuen Stätte seiner
Wirksamkeit aus veröffentlichte Rambert 1862 seine geistreiche Studie
„Corneille, Racine und Molière", ein Buch, das auch in Paris grosses
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326
Das Waadtland.
Aufsehen machte. Der Kritiker Sainte - Beuve , der schon gelegentlich
der Pascalstudie für Rambert Partei genommen hatte, schrieb darüber
am 29. Febr. 1864 folgende Worte: „Ramberts Buch ist die Arbeit eines
kenntnissreichen, klaren und geistvollen Kritikers. Wir Pariser sollten
uns eifriger um auswärtige Publikationen solchen Schlages kümmern.
Leider aber wollen wir nur die Dinge lesen, die in Paris ge-
schrieben sind, uud am liebsteu höreu wir das, was uns
schmeichelt". Es sei hier rühmend hervorgehoben, dass dies nicht das
einzige Mal ist, dass Sainte-Beuve ein anerkennendes Interesse an der
Litteratur der romanischen Schweiz bethätigt hat
Ramberts bedeutendstes Werk, „les Alpes Suisses", von dem jetzt
fünf Bände vorliegen, hat (wie vorhin erklärt wurde) die Absicht, die
malerische Schilderung mit der wissenschaftlichen Erforschung der Alpen
in populärer Darstellung zu verschmelzen. Ein Züricher Kritiker sagt:
„Rambert studirt den Berg wie ein Forscher, empfindet ihn wie ein
Dichter, malt ihn wie ein Künstler. Vor Allem will er den Berg als
malerische Wirklichkeit uns vorführen, die verschiedenen Berge auch
in der Schilderung individualisiren. Ein solches charaktervolles Bild, das
in folgender Uebersetzung nachgezeichnet ist 1 ), ist die Riesen wand des
Muveran im waadtländischen Hoohthale „Les Plans":
„Der Muveran ist ein Gebirgsstock von strengen Linien, dessen
Gipfel die Höhe von dreitausend Metern Uberragt. Die Nordseite des
Berges weist einen ungeheuren Absturz, welcher in seiner ganzen Länge
von Riesenschlüuden durchfurcht, mit unzähligen Kämmen und Gräten
gezeichnet ist. Ihre tausend, etagenartig übereinander gethürmten Zacken
bilden ein wunderliches Durcheinander halbzerfressener Nadeln. Ein
Stein, der sich am Gipfel ablöst, ist schon in der Mitte seines Sturzes
zu Staub zermalmt. Zweitausend Meter tief stürzen die Lauinen, reissen
lose Blöcke mit, höhlen tiefer alte Furchen, arbeiten feindselig an des
alten Stockes langsamer Zerstörung. Wer diese gequälten Flanken
mustert, der empfindet die energischen Schauer unsrer Hochalpen.
„Und doch, wie man ihn liebgewinnt, diesen Muveran! Den kahlen
Scheitel trägt er nicht wie gemeine Berge. Stolz, nicht prahlend, ragt
er empor. Sein Profil ist so rein als wild, und um die nackte Riesen-
masse hängt ein Adel und ein Zauber, dem Keiner widersteht.
„Wenige Berge wechseln so rasch ihr Aussehen, an wenigen spielt
») Indem sich der Verfasser erlaubt, diese Uebersetzung, die in der N. Züricher
Zeitung vom 5. Juli 1881 erschienen ist, mitzutheilen, wie er auch aus dem betr.
Aufsatze die biographischen Notizen über R. nachgetragen hat, bemerkt er, daas er
selbst einen Band Uebersetzungen von Werken der hier besprochenen Schriftsteller
vorbereitet Eine Auswahl der „Alpes suisses* existirt in deutscher Uebersetzung:
„Aus den Schweizerbergen* von Prof. Born (illustrirte Prachtausgabe, Basel, Georg 1874).
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Das Waadtland.
327
das Licht so launenhaft Der Morgeuröthe kehrt der Muverau den derben
Rücken zu, ihr Purpurschimmer säumt nur seine höchsten Linien, bald
aber blitzen schiefe Strahlen der steinenden Sonne durch die Scharten
jener Kämme, breiten sich fächerartig aus, gleiten über Schatten weg,
die wie Schleier auf der Bergwand ruhen; sie strömen später auf die
thalwärts liegenden Matten nieder, mit jeder Stunde streifen sie näher
an die Wand: da leuchtet ein Vorsprung, dort ein zweiter auf, bis all
diese Rinnenkämme auf dem Dunkel ihrer Schlote in plastischen Lichtern
sich abheben. Allmälig dringt die Sonne in die tiefern Canellirungen,
schneidet breite Schatten zu dünnen Riemen, — kurz, erst im Zenith ist
sie für den Muveran aufgegangen. Nachmittags erscheint der Augenblick,
wo die Felswand das ganze Gewirre ihrer Schraffuren, ihrer Vertiefungen
und Vorsprünge der Sonne Uberlässt, und die lothrecht aufprallenden
Strahlen diese zerrissene Welt von Abgründen förmlich heizen. Nun ist
die glühende Stunde da, wo die Gemse in der Grotte Siesta hält, während
der Jäger mit triefender Stirne auf seine Beute lauert. Bald beginnen
leise Schatten aus den Gründen empor zu kriechen und die Silhouette
der gegenüberliegenden Berge auf die schimmernde Wand zu zeichnen.
Die höher gelegenen Felsen färben sich mit tieferem Roth, endlich flammt
es wie der Wiederschein von Lohen einer Riesenesse. Oft wenn hinter
der fernen Juralinie die Sonne schon verschwunden ist, erglüht der Gipfel
nochmals vom Reflexe einer Wolke. Nirgends ist dies Alpenglühn häu-
figer, intensiver. Auch die Mondbeleuchtung wirkt hier um so magischer,
als der Mond nur für den Berg aufgeht, das Thal dabei im Dunkeln
bleibt". -
„In der Litteraturkritik, sagt der Züricher Aufsatz weiter, gehört
Rambert weder zur ästhetischen noch zur historischen Schule, er steht
in der Mitte zwischen beiden; die psychologischen und ethischen Pro-
bleme, Gedankenkritik und Ideengeschichte sind die Dinge, mit denen
sein gesunder Idealismus sich am liebsten beschäftigt Als Dichter ist
Rambert erst in reifen Jahren bekannt geworden; 1871 erschienen seine
„ Poésies et chansons d'enfants" (bei Georg), 1874 in Paris die „Poösies
par Eugène Rambert". Natur und Gesellschaft, Politik und Litteratur,
Moral und Religion, Ernst und Scherz, des Dichters Freud und Leid, alles
das löst sich hier in buntem Reigen ab. Wie poetisch Rarabert das
Leben seiner Berge mitlebt und empfindet, davon zeugt sein Gedichtchen
„Zwiegespräch":
, Schwarzer Nachbar und verfehmter Weiss ich was von diesen Zwergen?
Bruder mein, was soll dein Stöhnen? Andre stolze Riesenhiiupter
1.
Flüstern hört' ich Monte Rosa
nachtlich einst zum Matterhorne:
Und vom Matterhorne hallt es:
„Kümmert mich das Volk der Menschen?
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328
Das Waadtland.
Donkst an deine blut'gen Opfer, überragen mir die Stirne
an den Pfad, den in die Seite — Das ist meiner Seele Qual!"
Menschenhand dir eingegraben?
an die bleichenden Gebeine,
Die aus deinen Schlünden schimmern?*
Doch auch die Ebene mit ihren grünen Triften, ihrem dunkeln Walde,
ihren rothgelben Korn wogen; das Blätterrauschen, die Vogelstimmen, des
Baches Plätschern, Fuchs und Reh, selbst die entartete Gemse im Wild-
parke des Sihlthales tummeln sich in Ramberts melodischen Versen, wo
die Naturanschauung von der Reflexion nur selten verlassen, zuweilen
vielleicht ein wenig Uberwuchert wird. Nächst dem hat Rambert auch
die reine Gedankenpoesie gepflegt; wie dieselbe einen gewöhnlichen Ge-
dauken in ein reizendes Bild umwandeln kann, das zeigt so recht das
allerliebste Gedicht
Les Anges.
i. 1
La critique sème le doute. Laissons-la dire. Que m'importe?
Elle prétend qu'on no voit, plus II suffit qu'il en vienne encor —
Venir des anges sur la route, Il en vient frapper à ma porto,
Comme autrefois chez les élus. Parfois tout bas, parfois plus fort.
a.
Doux messagers de poésie,
Chacun s'annonce en fredonnant
Son gai refrain, sa fantaisie
Au rhythme heureux et bien sonnant.
4.
Mais trop souvent ma porte est close.
Il faut, hélas! gagner son pain.
— „ Aujourd'hui, je fais de la prose,
Ange du ciel, reviens demain."
5.
Le lendemain, j'attends, j'appelle —
Tous les appels sont superflus.
Adieu refrain, chanson nouvelle!
L'ange, piqué, ne revient plus.
Schwerlich hat je ein französischer Dichter die anmuthige Einfach-
heit und den schmeichelnden Tonfall dieses Liedchens Ubertroffeu.
Das literarische Credo des Dichters bieten die fünf Gedichte „Einst
und Jetzt", welche die Ausschreitungen der Neuereu mit dem Lorbeer-
zweige der Klassiker peitschen. Von den politischen Gedichten 1 ) be-
') Es befindet sich darunter auch eins, das „aus den Aufregungen des grossen
Kriegsjahres* hervorgegangen ist: „Das zwiefache Deutschland" mit dem doppelten
Motto: „Diesen Kuss der ganzen Welt' 4 (Schiller) und „Durch Eisen und Blut"
(Bismarck). Wenn der Dichter ein ebenso scharfes Auge für Frankreich gehabt
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Da« Waadtland.
329
rührt uns näher das lungere Gedicht: „La Suisse romande, à M. le pro-
fesseur Rilliet de Candolle, à Genève". Herr Rilliet hatte sich nämlich
dahin geäussert, dass der Ausdruck „ Suisse romande" nur eine geogra-
phische Bezeichnung, dass ihm bei seinen Studien nur ein Bund und
Kantone, aber keine „Region" entgegengetreten sei Der Dichter sucht
dem Historiker nachzuweisen, dass er sich getäuscht habe. Bei dieser
Gelegenheit kommt natürlich die Rede auf die Kantone und ihre alten
Fehden, denn:
On sait que les cirons se dévorent eutr'eux.
Indesssen, trotz alledem ist man heute einig, und hier allein im
heutigen Europa verstehn sich Deutsche und Franzoseu *). Die Schweiz
sei uns das Erste, aber die „Suisse romande" soll desshalb ihre Eigen-
thümlichkeit nicht opfern, sie ist ein Wesen sui generis, (d. h. ein
eigenartiges), scharf geschieden von Frankreich dort, von deutschen
Landen hier.
Sollen wir Ramberts Schriftsteller-Individualität nach ihren Haupt-
zügen zusammenfassen, so betonen wir das eminente Darstellung^- und
Schilderungstalent des Alpenmalers, den keuschen Idealismus und
den sittlichen Ernst des Kritikers, den feinen Geschmack und Formen-
sinn des Dichters nebst wirkungsvoller, jede Rhetorik von sich weisen-
der Einfachheit des Ausdrucks, endlich die aus allen seineu Werken
sprechende Originalität des Schriftstellers Uberhaupt."
Zu den Erwähnten sind noch Frauen hinzuzufügen, die sich in der
Erbauungsliteratur oder als Jugendschriftstellerinnen Verdienste erworben
haben: Fräulein Herminie Chavannes, (geb. Vevey 179b, gest. Lau-
sanne 5. April 1853), Frau Monuerou („Augustin"), Frau de
Pressen sé („Rosa, la Maison blanche"). Letztre, geb. Elise-Françoise
Louise de Plessis, geb. in Yverdon 22. Dec. Iö2b' , vermählte sich mit
Edmond de Pressensé (geh. Paris 7. Januar 1S24), der in Lausanne Theo-
logie studirt hat und in Paris am „Journal des Débats" mitarbeitet
hatte, ho hatte er sich an die von Laharpe erzahlte Vision Cazottes erinnern können,
die, wenn auch erfunden, doch den Stempel der idealen geschichtlichen Wahrheit
trägt, und worin alles Blut der französischen Revolution „im Namen der Vernunft,
der Tugend und Menschlichkeit'* vergossen wird; er hätte sich an die französische
Kevolutionsarmee erinnern können, die 1798 ih die Schwei/, einbrach und „im Namen
der Freiheit und Völkerverbrüderung" die Kassen plünderte und das Volk von Schwytz
und Nidwald niedermetzelte. Es ist übrigens längst in Frankreich, auch von den
Behörden, anerkannt, dass der Krieg von US70 ungerechter Weise, hauptsächlich
durch Verschulden der Kaiserin, provocirt worden ist, dass sich Deutschland seiner
Haut wehrte. Einem Jeden das Seine!
') Das Wort „Franzosen" ist hier unpassend, auch nur zum Scherz gebraucht;
es handelt sich hier nur um die französisch redenden Bewohner der romanischen
Schweiz, die niemals zum französischen Staate gehört hat und auf einem andern
Volksthum beruht, was auch gleich darauf erklärt wird.
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330
Das Waadtland.
La Vaux, ein Abbild der Weltgeschichte.
Alle Schönheit, alle Toesie und Geschichte des Waadtlands, ja man
möchte sagen der romanischen Schweiz überhaupt, findet sich in dem
Winzerlande la Vaux 1 ) zusammengedrängt; hier ist vielleicht die Quelle
der Begeisterung für den Genius, der einst, Göthe, Schiller und Shake-
speare in sich vereinigend, das All der Natur und die Geschichte der
Menschheit, durchsonnt vom Gotteslichte reiner Religiosität, in harmo-
nischer Dichtung wiederspiegeln wird. Die Schönheit der Natur, wer
kennt sie nicht aus der Anschauung oder den Berichten entzückter Rei-
sender? „Ce parcours est un enchantement Réunissant ses beautés
dans un effort suprême, le paysage du Léman atteint au tragique des
hautes Alpes en gardaut son harmonie sereine et limpide". (R. Rey.)
Iiier blüht der heitere Cultus des Alles verjüngenden Bacchus, Sinn-
bildes der ewigen Jugend, seit nahe zweitausend Jahren in ungetrübter an-
muthiger Frische, aber in der „fete des Vignerons" von Vevey sittlich ver-
klärt zum Feste der Arbeit, der Vermählnng des Menschen mit der Erde,
und zugleich, als wäre von Italien herüber ein Lächeln der Antike darauf
gefallen, Uberhaucht vom Schmelze künstlerischer Schönheit Hier, in der
Geschichte Veveys, ist das ganze Mittelalter vertreten. Kanu man sieh
ein anschaulicheres Bild von der chaotischen Verwirrung der Lehnsherr-
schaft denken, als das, welches diese Stadt bietet, wo Recht und Herr-
schaft von Strasse zu Strasse, von Haus zu Haus wechselte? denn in die
Herrschaft theilten sich der Abt von St. Maurice und der Bischof von
Lausanne, beide durch Vögte vertreten: das waren die Herreu von Blonay
und Oron; später erhoben auch die Grafen von Savoyen ihre Ansprüche.
An die hohen Fürstenhäuser erinnert das alte Gebäude Ja Cour aux
Chantres", einst die Residenz der Könige des transjurauischen Burgunds;
in demselben ertheilte Kaiser Heinrich IV. den Grafen von Savoyen das
alte Chablai8, in beiden sieht der Dichter ahnend die modernen Welt-
mächte vertreten: das protestantische deutsche Reich, dessen Kaiser damals
in Canossa sich vor dem Papste demüthigen musste, und das neue italie-
nische Königreich, das von dem nause Savoyen gegründet wurde, welch
letzteres, als es das päpstliche Rom in Besitz nahm und zu seiner Resi-
denz machte, die Schmach seines Wohlthäters an dem Erben Gregors VII.
rächte.
Dann kommt die Renaissance und die Reformation, vertreten durch
') La Vaux erstreckt Bich von Lausanne nach Vevey; das westliche Uferland,
von Lausanne nach Nyon, wird la Côte genannt; le Gros-de-Vaud ist derjenige
Theil des Waadtlands, der das Hochland zwischen dem Neuchâteller See, dem Jura,
dem Jorat und dem Thale der Broie einnimmt und dessen Mittelpunkt Echallens
bildet. „Le Gros-de-Vaud a été le noyau de la patrie vaudoise, le refuge des abo-
rigènes lors des grandes invasions." (R. Rey.)
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Das Waadtland. 331
die Geschichte des Schlosses Chillon, wo Bouivard, ein echter Jünger der
Renaissance, von den Genfern und Bernern, den Kämpfern für die Refor-
mation, befreit wurde. Mit dem Schlosse Chillon stürzt auch ein trotziges
Adelsgeschleoht zusammen, die Herren von Blonay spielten am Ostende
der Waadt dieselbe Rolle, die am Fusse des Jura die Herrren von Gingins
spielten. Sie hatten sich sogar ein kleines Fürstentum gründen wollen,
werden auch in alten Urkunden „Fürsten "genannt, wurden aber vom Bischof
von Sitten und dem von Lausanne und dem Hause Savoyen zu hart be-
drängt, da schlössen sie sich als Vasallen an das letztere an und dienten
ihm in unwandelbarer Treue. Ein Zweig des Hauses blieb katholisch
und folgte, als die Berner die Waadt nahmen, ihrem Lehnsherrn hinüber
in sein Erbland. Eine Volkssage versinnbildlicht diese Treue: bei der
Erstürmung von Chillon sprang ein Herr von Blonay auf seinem Ross in
den See, erreichte schwimmend das Savoyer Ufer und ritt dann an den
Hof des Herzogs. Dieser Sprung erinnert an den Harrassprung in die
Zschopau, den Theodor Körner besungen hat. Der andere Zweig des Hauses
blieb im Lande, verschloss sich aber gegen die neue Berner Bürgerordnung
in seine Burg und rieb sieh auf in müssigem Groll; um ranggemäss auf-
treten zu können, verkaufte es ein Recht, einen Weinberg, einen Wald
nach dem andern, bis ihm nichts mehr blieb als die zerfallenden Mauern
seines alten Schlosses und das einst so trotzig stolze, alterthümelnde Ge-
schlecht zu einer Merkwürdigkeit für Alterthümler geworden war. „Aber
auch diese Treue hat ihre Grösse," sagt R. Rey und mit Recht.
Würdiger freilich kämpfte der Major Davel gegen die Berner Herr-
schaft an, insofern sie das waadtländische Volksthura unterdrückte; ein
edles Bild schwärmerischer Frömmigkeit und erhabener Opferfreudigkeit
fiel er, aber sein Blut befruchtete den Boden der Freiheit. Dort, — der
Wanderer hat es schon hinter sich — zu Cully, seinem Wohnort, erhebt
sich, auf einem Platze nahe am See, seinem Andenken zu Ehren ein
mV 1 * t
Die Neue Heloise.
Bei Blonay liegt das Dorf Chailly, ein verführerisches Frauenbild
taucht hier auf; von hier stammt Madame de Warrens, die zärtliche So-
phistin, die 8ireneuhafte Freundin des jungen J. J. Rousseau. Und nahe
dabei liegt Ciarens, dem Litterarhistoriker unvergesslich aus Rousseaus
Romane „la Nouvelle Héloïse". Vortrefflich weiss R. Rey bei der Kritik
dieses Romans, der bei aller Sprache der Sophistik der in Unnatur und
Frivolität befangenen, vornehmen Gesellschaft Frankreichs (für diese war
er geschrieben) doch den Schwung zu Besserem verlieh und vielfach an-
regend wirkte, das echt Schweizerische J. J. Rousseaus in das rechte
Licht zu stellen:
„La Nouvelle Héloïse n'est plus dans le goût de notre époque. La
pompe sentimentale et la passion tendue qui ravissaient la société du XVIH. siècle
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332
Das Waadtland.
nous paraissent boursouflées, et cependant ce livre a creusé une trace pro-
fonde dans les lettres; il a des pages immortelles. A la suite d'une première
partie, orageuse, troublée, maladive, Rousseau a placé une admirable peinture
de la vie de famille, frugale, économe, laborieuse, associant la culture de
l'esprit aux soins agiicoles. Ici, Jean Jacques n'est pas dans le paradoxe, il
laisse de côté les amplifications sur la vie sauvage. C'est le tableau de la
vie suisse, fortement assise dans la réalité, saine, en communion avec la na-
ture, qu'il propose à une société affadie et factice. Si sa pensée s'éloigne
rarement de Genève et aime a en méditer les lois et les moeurs, son imagi-
nation romanesque et tendre avait besoin de sites plus doux pour y placer
les enfants de sa fan ai sie, et ces sites il les trouvait dans les campagnes vau-
doises. „ Quand l'ardent désir de cette vie heureuse et douce, qui me fuit
et pour laquelle j'étais né, écrit-il, vient enflammer mon imagination, c'est
toujours au Pays de Vaud, près du Lac, dans des campagnes charmantes qu'elle
se fixe."
Rousseau ist bis jetzt noch immer der einzige Schweizer Schriftsteller,
der die gesammte romanische Schweiz einheitlich vertritt, alle Theile der-
selben hat er durchwandert, alle sind in seinen Schriften geschildert oder
doch erwähnt, aber zum Theil etwas einseitig; sein Sinn war noch traum-
befangen von der verlockenden Schönheit Italiens, er schwärmte für den
üppigen Keiz des Thalgeländes, die ernste, stark gesunde Seite der Alpen-
welt zog ihn weniger an. Aber dort in der Nähe liegt Montreux, dort
waltete Philipp Bridel seines geistlichen Amtes; er war es, der, gefolgt
von de Saussure, Töpffer, J. Olivier, E. Rambert, die von Rousseau ge-
lassene Lücke ergänzte.
Nach Clarcns hat Rousseau die Scene jenes glühenden Ergusses der
Leidenschaft verlegt, auf dem stillen Kirchhof von Clareus ruht die
sterbliche Hülle Vi nets, jenes sittenstrengen Asketen, der mit peinlicher
Angst die geheimsten Falten des Gewissens durchforscht hat. Vinct, so
demüthig, so qualvoll besorgt um sein Seelenheil, Rousseau, der naiv hof-
färtige Tugendprediger: „ tous deux ont eu leurs orages intérieurs! Le temps
ne viendra-t-il pas où la pensée moderne trouvera son équilibre et saura
concilier les exigences de la vie naturelle et les besoins de la conscience?"
(R. Rey).
Das ungeheure Welträthsel selbst erhebt sieh vor dem Wanderer au
dem Endpunkte des Winzerlandes la Vaux: im Dorfe Veytaux sann
darüber der Franzose Edgar Qui net nach. Voll Liebe für sein Volk,
das im Sturme der Leidenschaft sich so leicht verirrt, lehrte er demselben
die entsagungsvolle Tugend und Aufopferungsfähigkeit; in die Schweiz
zog er sich zurück, um sich für seine edle selbstgestellte Aufgabe zu
sammeln. Aber mehr noch als sein Volk, die ganze Menschheit umfasste
der tiefe Denker in seiner geistigen Thätigkeit, bemüht ihre Natur und
endliche Bestimmung zu ergründen: er hatte dies in seinem Epos „Pro-
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Das Waadtland. 333
methée" (1838) versucht. Gegen ihn erhob sich derselbe Vinet, dessen Geist
sich soeben noch gegen Rousseau erhoben hatte, und sprach: das Räthsel
ist schon gelöst, im Christenthum, in der Religion der Sühne und der
Gnade (Études sur la littérature française au XIX. siècle par A. Vinet.
1857). Aber gegen dieses Dogma bäumte sich der französische Stolz,
der wohl die Fesseln des Katholizismus brechen wollte, aber um entweder
dem Unglauben zu verfallen wie Proudhon oder zwischen Rationalismus
und Pantheismus hinzuschweben wie der im Grunde doch gläubige und
so humane Miohelet; beide setzten an die Stelle der Gnade die Gerech-
tigkeit, dasselbe sagt R. Rey von Edgar Quinet: „fune austère, il mesure
les événements à la balance de la seule justice; sévère, mais d'une sévérité
triste et douloureuse. " Freilich, nichts demüthigt den Menschen tiefer als die
Gnade, und doch, nichts auch erhebt ihn höher als die Gnade, denn sie
trägt ihn hinauf in die Arme Gottes. Von diesem Gefühle durchdrungen,
unterwirft der Schweizer die Dichtung des Franzosen seiner Kritik.
Von dem Cultus des Bacchus war der Wanderer ausgegangen, vor dem
Sühnopfer auf Golgatha hält er zuletzt sinuend inne. Das ganze Weltepos
mit allen Dramen des Menschenherzens liegt in dieser Wanderung be-
schlossen; die romanische Schweiz trägt noch den Göthe und Shakespeare,
der diesen Ideeneyklus in einem poetischen Kunstwerke darstellen soll, in
ihrem Schoose.
Die Malerei.
W T ie in Neuchâtel hat im Waadtland auch die Malerei sich zur Poesie
gesellt; wie diese begann sie erst am Ende des vorigen Jahrhunderts auf-
zublühen, die ersten Künstler waren Aquarellisten: Ducros und sein
Schüler Kaysermann, beide aus Yverdon, Mulliner aus Lausanne. Es
ist den Malern weniger als den Dichtern zu verargen, wenn sie auswan-
dern, das Land ist zu klein, um ihr Talent zu beschäftigen; der Land-
schaftsmaler Bocion aber, der sein Talent dem See gewidmet hat, hatte
sein Atelier in Ouchy aufgeschlagen. In dem Museum zu Lausaune finden
sich Gemälde der übrigen Künstler, Van Muyden, Benjamin Vautier
(der Düsseldorfer Schule angehörig), David, V eil Ion. Zu den Genre-
und Landschaftsmalern tritt der Geschichtsmaler Gleyre; zwei grosse Stoffe
der nationalen Geschichte sind von ihm verherrlicht worden: der Tod
Davels, und|das Römerheer des Consuls Cassius, wie es die Helvetier nach
ihrem Siege an der Rhonemündnug durch das Joch ziehen Hessen. Nicht
nur dieselben Stoffe, die die waadtländer Poesie behandelt, spiegeln sich
zum grössten Theil in den Gemälden ab, auch derselbe Geist scheint die
Künstler zu beseelen.
Aber das geistige Leben der Waadt ist, wie schon angedeutet, kein
vollständiges, es fehlt ihm gewissermassen eine Hälfte, Genf füllt diese Lücke
aus; der Schilderung der Thätigkeit dieser Stadt ist der letzte Abschnitt
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334
Das Waadtland.
gewidmet. Vorher aber sei hier noch die Ansicht Vinets über die Poesie
und ihr Verhältuiss zum Christenthum mitgetheilt, was nm so wichtiger
ist, als die eigentlich Calvinische Ueberlieferung gegenwärtig mehr im
Waadtland vertreten ist als in Genf. Vinet knüpft auoh an die Poesien
eines Waadtläuders an.
Lui!
C'est toujours Lui! sa voix, pour arriver à l'âme,
Emprunte des accents à tout cet univers :
Il est dans les rayons dont l'horizon s'enflamme,
Dans l'étoile des nuits, et dans l'azur des mers.
Sa majesté triomphe au sein de la tempête,
Son regard flamboyant dans l'éclair a relui,
Et l'asile sacré qui protège ma tête,
C'est Lui, c'est toujours Lui!
Il est dans l'hymne saint que répètent les anges
Et dont l'écho lointain retentit jusqu'à moi;
Les oiseaux gazouillants célèbrent ses louanges,
Le murmure des eaux le redit à ma foi.
Le souffle du zéphyr, l'abeille qui bourdonne,
Le silence du soir quand le soleil a fui,
Tout a des chants divins, partout son nom résonne;
C'est Lui, partout c'est Lui!
Le retentissement des empires qui croulent,
Et des peuples émus les cris étourdissants,
Le sourd bourdonnement des siècles qui s'écoulent,
Font entendre sa voix dans leurs rauques accents;
Elle éclate parmi les bruits divers du monde;
Jamais plus clairement ni plus haut qu'aujourd'hui;
Dans les rugissements de l'univers qui gronde ....
C'est Lui, c'est toujours Lui!
Mais mon coeur aime mieux l'écouter dans le Livre:
Là, sa voix se module en sons articulés;
Sa voix y parle aux morts, sa voix les fait revivre;
Ils volent à sa voix vers les cieux étoilés.
Ce livre qui bénit, sanctifie et console,
Est le trône éclatant d'où sa gloire m'a lui;
Je l'écoute à genoux, car la Sainte Parole,
C'est Lui, c'est toujours Lui!
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Das Waadtland.
335
Son amour m'environne, et l'air que je respire,
Le pain qui me nourrit et l'abri de mon toit,
Ma joyeuse santé, les doux chants de ma lyre,
Tous ces biens, c'est à Lui que mon âme les doit.
Si mes cieux sont obscurs, si la douleur amère
A mon coeur dans le deuil apporte un long ennui,
Qui trouvé- je voilé sous un mal salutaire?
C'est Lui, c'est encor Lui!
C'est Lui qui, par la main, dès l'aube de ma vie,
Me saisit, égaré dans un désert sans bord;
D'un mirage trompeur mon âme était ravie;
A sa poursuite, hélas! j'eus 1 ) rencontré la mort.
Depuis, dans mes dangers, il fut ma délivrance;
Ma course chancelante en Lui trouve un appui;
Sous l'aspect du trépas je le vois qui s'avance,
C'est Lui qui vient, c'est Lui!
So singt Klopgtock in seiuer Ode „dem Allgegenwärtigen":
Freue dich deines Todes, o Leib!
Wo du verwesen wirst,
Wird er sein,
Der Ewige!
Es ist dies christliche Poesie, das Gedicht ist den „Poésies chré-
tiennes et cantiques, 1838" von Frédéric Chavannes entlehnt. Sohn
des Pastors Chavannes im Dorfe Mont-sur-Lausaune, selbst Geistlicher,
lehrte der Dichter am Gymnasium zu Vevey, dann zu Lausanne die Ma-
thematik, wurde Pastor in Holland und zog sich dann nach Aigle zurück.
Bei der Besprechung desselben erörtert Alexander Vinet von seinem
Standpunkte aus das Verhältniss der Poesie zum Christenthum; seine
Entwicklung ist zu kennzeichnend für die Bildung der romanischen
Schweiz, um nicht bruchstückweise wiedergegeben zu werden:
Die Poesie und das Christenthum.
„La poésie, cet enchantement de toute vie humaine, a sa source dans
notre ftme et de là se répand sur tous les objets du monde, qu'elle trans-
figure, dont elle renouvelle la substance. Tandis que la science leur soumet
en quelque sorte notre esprit, la poésie nous les soumet, nous les rend con-
') Vinet verlangt j'eusse", tadelt also einen Fehler gegen die Grammatik; einige
Fehler werden auch Racine und Corneille nachgewiesen; es wäre also der Dichter
in guter Gesellschaft. Doch ist vielleicht der lndicativ als Erzählung einer That-
sache gerechtfertigt: .ich war schon dem Tode begegnet, sah ihm Aug* in Auge, da
war Gott mein Retter/
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336 Das Waadtland.
foi*mcs, nous les assimile; les choses deviennent ce que nous sommes; aussi
peut-on dire que nos idées sont de toutes nos propriétés la plus inaltérable
et la plus hors d'atteinte ... Le vrai bien de l'homme, le vrai mal de
l'homme sont dans l'homme; sa destinée, c'est lui-même. Son âme est mal-
tresse de son sort: heureux s'il était le maître de son âme!
Mais la poésie participe de notre misère; elle est tout agitée de notre
inquiétude; comme nous, elle va, elle vient, elle vole, elle ne se pose jamais.
Elle demande à tous les objets, à tous les sentiments, quelque perspective in-
finie; elle ne s'arrête nulle part; ses élans expirent loin du terme; et elle ne
semble exister que pour rappeler aux hommes l'idée vague de ce terme in-
connu, l'idée d'un accomplissement, d'un bien dont elle ignore et dont elle tait
le vrai nom.
Quelle poésie peut-il y avoir encore pour l'homme à qui ce nom est connu,
qui sait le terme véritable et le but de toute existence? Comment le christi-
anisme peut-il être poétique, comment un chrétien peut-il être poète, comment
un chrétien peut-il goûter la poésie? Le mépris, et, ce qui est bien plus fort,
l'indifférence de certains chrétiens pour la poésie, tranchera-t-il la question?
Faudra-t-il tenir pour inconséquents ou regarder comme des coeurs partagés
d'autres chrétiens pour qui la poésie, „ce doux, né de l'amer", semble avoir
conservé sa douceur? Et serait-ce peut-être un des caractères de la vraie foi
de réduire l'homme à la pure prose?
Cette question n'est pas si peu sérieuse que plusieurs pourraient le croire ;
et je connais telle (Ime sincère que la solution intéresse.
La poésie humaine, pour être née de notre plus grand mal, et pour être
maladive à bien des égards, n'est pourtant pas en soi-même une maladie.
Cette poursuite de l'idéal à travers les ombres de la réalité est, à la bien
prendre, la poursuite de la seule réalité véritable à travers les fantômes que
nous appelons réalité. Cette poursuite ayant rencontré son objet dans l'ob-
jet de la foi chrétienne, on pourrait croire qu'elle doit cesser. Mais la re-
stauration que la Parole évangélique et l'Esprit de Dieu opèrent en nous, ne
nous reportent pas au point où le péché nous a pris. L'état nouveau peut
bien être aussi bon, et même valoir mieux que notre état primitif; mais il en
diffère. La vertu remplace l'innocence; l'innocence ne se retrouve pas. Le
souvenir de la chute demeure; la connaissance du bien et du mal demeure:
la vie et l'âme ne sont plus simples. On peut comparer l'état de primitive
innocence â la pure lumière du jour, brisée ensuite par un prisme, que for-
ment en se rtncontrant deux surfaces inclinées en sens opposé: ces deux mi-
lieux nous représentent le péché et la rédemption ; en les traversant tous deux,
la lumière ne meurt pas, mais elle se décompose, et rejaillit au delà en sept
couleurs admirablement nuancées. C'est encore la lumière, et ce n'est plus
elle; cela est beau, ravissant même, et cela n'est plus simple; on voyait à
travers la lumière, mais la lumière même, on ne la voyait pas; la réfrac-
tion, qui la rend visible, c'est la vertu après l'innocence.
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Das Waadtland.
337
L'homme n'est plus, ou n'est pas revenu encore à cet état de bienheureuse
plénitude, où l'âme, attaché au bien sans l'avoir choisi, jouissant de ce bien
sans en craindre la perte, enfermant tout son avenir dans son présent, ou
plutôt n'ayant point d'avenir, possédant une unité intérieure, non restituée,
mais conservée, se trouve, par toutes ces raisons, hors des conditions de la
poésie. Inconcevable état, dont notre conscience nous rend témoignage, mais
que notre imagination ne peut nous représenter. Simplicité d'existence dont
rien d'actuel, pas même la vie du petit enfant, ne peut nous faire entrevoir le se-
cret. La situation du chrétien est bien différente; plus loin par ses incli-
nations du péché que de l'innocence, il comprend moins l'innocence que le
péché; il est vainqueur, mais il a combattu; tous les jours encore il combat;
il se réjouit avec tremblement; tout l'homme, tel que l'a fait notre chute,
réside en lui, à l'exception de ce qui a fait notre chute; l'unité, sur tous les
points à la fois, s'est reconstituée en lui; mais c'est une unité reconstituée,
et qui laisse voir distinctement les éléments dont elle se compose. Il y a
lutte encore, il y a crainte, il y a désir; il y a trois hommes en un seul,
l'homme du passé, celui du présent, celui de l'avenir; l'espérance est certaine,
mais confuse; la crainte réprimée, mais poignante; l'humanité glorifiée, mais hu-
maine toujours: ne voyez-vous pas la poésie, après avoir été moissonnée jus-
qu'à sa racine, regermer et refleurir dans cette arrière-saison, ou plutôt dans
ce second printemps de l'âme?
La question n'est pas de savoir ce qu'elle produira dès lors dans les
formes de l'art; si son domaine sera plus large ou plus rétréci, ses inspira-
tions plus variées ou plus uniformes: la question est de savoir si la vie de
la foi bannit de l'âme cette autre vie intérieure, qui, lorsque le talent s'y
joint, s'exhale au dehors en images et en mélodie. La question semble avoir
sa solution dans les circonstances que nous avons rappelées.
La religion d'ailleurs, la religion positive n'a-t-elle pas sa poésie? une
poésie qui n'appartient qu'à olle? On vient bien en trouver dans les époques
agitées de l'Eglise; on reconnaît qu'elle se cueille à pleines gerbes dans les
souvenirs des persécutions et des martyres, mais les persécutions que l'àme
subit on son intérieur, ce long, perpétuel et secret martyre de la fidélité, cet
ardent combat de la prière, ces angoisses de la charité; ce zMe qui fait de
chaque chrétien un autre Moïse sur un autre Nébo, soutenant de ses larmes
cette armée de martyrs que ses voeux seuls peuvent accompagner dans une
autre Canaan; la sainte épouvante qui saisit l'âme et l'imagination sur le bord
des profondeurs de Dieu; la solennité toute nouvelle de la vie ot de la mort ; cette
langue touchante de la création dont la foi retrouve la clef que le péché
avait perdue . . . que d'éléments, que de sources de poésie! et quaud pour-
ront-elles tarir? elles se renouvellent dans chaque âme, chacune répétant à sa
manière le drame universel de la foi. Non-seulement le christianisme a sa
poésie, mais tout chrétien de coeur est poe'te, par cela seul qu'il est chrétien.
C'est une source de poésie aussi bien que de vérité, ouverte à ceux dont
So m m ig, DU fr»u»6»Uche Schwel« und Savoyon. 22
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Das Waadtland.
l'âme, sans cela, n'eût fait guère que de la prose. Plusieurs ont saintement
médit de la poésie, ou l'ont niée; et leurs anathèmes quelquefois étaient de
la poésie."
Eiue Bestätigung seiner Ansichten findet nun A. Vinet in den Ge-
dichten von Fr. Chavannes, in denen sich, sagt er, die positivste Religion
und die unmittelbarste Poesie durchdringen und — Vinet betont dies be-
sonders — deren Form vortrefflich ist; „ein Christ soll bei seinen Dich-
tungen ebenso gewissenhaft verfahren wie in allem Uebrigen; das Bei-
spiel, das Fr. Chavannes gegeben, war gut und vielleicht noth wendig" 1 ).
Was aber dem Kritiker besonders neu und beachtenswerth an Chavannes
erscheint, das ist die ganz natürliche, keineswegs künstliche oder berech-
nete Verschmelzung des christlichen Glaubens und der Empfindsamkeit
für die Wunder der Schöpfung: „Le Dien de la grâce et le Dieu de la
nature ne sont qn'un même Dieu dans l'âme de notre poè'te; il ne sait
pas les séparer; et la pensée de celui qni a donné Jésus-Christ à l'hu-
manité lui fait seulement comprendre mieux et sentir plus profondément
le Dieu „qui a fait les cieux et la terre." (Psalm 121, 2.) Alles was
A. Vinet ausführt, hätte Pascal nicht treffender noch schöner sagen können;
aus einem andern Gedichte, das (nebenbei bemerkt) an eines von Unland
mahnt, führt Vinet ein Bruchstück an, um zu zeigen, „mit welchen Augen
ein Christ die Natur ansieht" ; die Allegorie, die es entwickelt, ist so
wenig dem Gedanken geopfert, dass das Gedicht, wenn es auch von
seinem allegorischen Sinne entblösst wäre, sich selbst genügen würde.
Pèlerinage.
Aux flancs des monts si beaux, que pour notre patine
Dieu forma de mains, nobles et gracieux,
Serpentent lentement, de prairie en prairie,
De longs sentiers, tracés de leur base fleurie
Jusqu'au sommet blanchi qui se perd dans les cieux.
Vers ces monts admirés celui qui s'achemine
Sourit aux doux vallons, ceinture de leurs pieds;
H orne son chapeau de bouquets d'aubépine
Cueillis en gravissant la première colline,
Mais qui, bientôt flétris, tomberont oubliés.
') Es ist wohl zu beachten, dass A. Vinet in seinen .Studien über die französ.
Litteratur im 18. und 19. Jahrhundert" gewissermassen eine ,,c hristliche Poetik"
geschaffen hat, die hier ganz zu entwickeln der Raum fehlt. In obiger Skizze er-
innert er auch an den englischen Dichter William Cowper (1732-1800, Verfasser des
Gedichts „The task*); dieser Hinweis eröffnet den Literarhistorikern ein Gebiet
wichtiger religiös poetischer psychologischer Studien. Vinet hat nur Milton, nicht
auch Klopstock noch zum Vergleich herangezogen, es wäre auch an den andäch-
tigen Naturenthusiasmus des Hamburger Brockes (1680—1747) zu erinnern.
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Das Waadtland.
339
II marche; le chemin, plus roide, se resserre;
L'ombre des hauts noyers ne le protoge plus;
Les ronces, les cailloux du sentier solitaire,
Unissant leurs ennuis aux feux de l'atmosphère,
Interdisent les chants et les pas superflus.
Du torrent écumeux les arides rivages,
L'étroit passage au bord des abîmes béants,
Le fatigant trajet des mornes pâturages.
Des débris entassés et des forêts sauvages,
Mènent le voyageur au pied des pics géants.
Cependant, quelquefois une source limpide,
L'ombre des noirs sapins et des chênes branchus,
L'agreste chant du pâtre, ou la cloche timide
De la chèvre, grimpant aux flancs d'un roc humide,
Charment pour un moment ses esprits abattus.
Cependant, quelquefois dans sa rude carrière,
Cessant de regarder ses pieds et le gazon,
Il se tourne, et, jetant ses regards en arrière,
Embrasse d'un coup d'oeil, avec sa route entière,
Les ravissants aspects du plus vaste horizon.
D respire un instant, un instant se repose,
En passant rafraîchit ses lèvres au ruisseau,
Des Alpes, sous un roc, s'il voit fleurir la ros»,
C'est là que, vers midi, pour s'étendre, il dépose,
Près d'une, source vive, un instant, son fardeau.
Mais ce n'est qu'un instant, mais vers la haute cime,
Sans de plus longs retards il dirige ses pas;
Son sentier désormais doit côtoyer l'abime;
Il est las, le péril l'excite et le ranime;
La fatigue et l'effroi ne l'arrêteront pas.
Enfin il touche au but, il s'arrête, il admire
Les immenses lointains déroulés sous ses yeux,
Et du ciel étoilé le magnifique empire.
Pour attendre le jour, dont l'éclat se retire,
Il dresse là sa tente, et s'endort près des cieux.
Die Aesthetiker mögen, was Vinets Ansicht betrifft, je nach ihrem
philosophischen Standpunkt vielfach andrer Moinung sein; aber was den
Dichter der romanischen Schweiz selbst anlangt, so vergleiche man ein-
22*
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Das Waadtland.
mal das Gedicht Lui! von Chavannes mit dem Buche Victor Hugos „Re-
ligions et Religion" (Paris, Calmann Levy, 1880). Welch ein Gemengsel
von Voltaireschen Witzen, H. Heineschen Possenreissereien , Byronschen
Phantasmagorieen, das mit einer Paraphrase von Faust's Worten: „Wer
darf ihn nennen?" schliesst und zuletzt den Leser so verwirrt dastehen
lässt, als ging* ihm ein Mühlrad im Kopfe herum. Mit solchem Schellen-
geklingel glaubt nun Victor Hugo den religiösen Aberglauben Frankreichs
zu verscheuchen und das Volk über den Endzweck seines Daseins zu
belehren. Und das ist nun die ganze Weisheit, zu der es der grösste
französische Dichter des neunzehnten Jahrhunderts gebracht hat! Wie
arm und dürftig nimmt sie sich gegen den einfachen festen Glauben des
demtithig bescheidnen Dichters der romanischen Schweiz aus! Unwillkür-
lich kommt Einem ein mitleidiges Lächeln an, wenn man den wüsten,
betäubenden und doch so nichtigen Lärm all der Propheten, Philosophen
und Tribunen in dem Ungeheuern Kessel von Paris anhört, Einen den
Andern Überschreien hört und Systeme und Religionen wie kometenhafte
Blasen aufsteigen und zerplatzen sieht. Wie recht that Genf, als es
jüngst, dem Pariser Wirrwarr gegenüber, festhielt an seiner nationalen
Kirche!
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IX.
Genfs geistige Wirksamkeit vom sechzehnten
Jahrhundert bis zur Gegenwart.
L
Genfs religiöse Sendung und weltgeschichtliche Bedeutung.
Es ist merkwürdig und wahrhaft symbolisch, dass Julius Cäsar bei
dem ersten Treffen, das den achtjährigen Krieg der Eroberung Galliens
einleitet, auch sofort das inhaltschwere Wort des Welträthsels aus-
spricht, um das sich die ganze Geschichte der Bildung der Menschheit
bewegt: „Regiert der Zufall oder die Gottheit die Welt?" Von Genf war
er in diesen Krieg ausgezogen, die Iîel votier hatten ihn veranlasst
Als nämlich, wie bekannt, die letztren aus ihrem Alpenlande aufbrachen,
um in dem fruchtbarem gallischen Westlande sich eine Herrschaft zu
gründen, baten sie Cäsar um die Erlaubniss, durch „die Provinz" (die
Provence) zu ziehen; Cäsar verweigerte ihnen den Durohmarsch und war
überhaupt entschlossen, ihnen den Weg nach Gallien zu verlegen. Da
nun die Helvetier die römische Verteidigungslinie nicht durchbrechen
konnten, so beschlossen sie, weiter nördlich einzudringen, und setzten
über die Saone. Schon waren drei Theile ihres Heeres uuanbestandet
über den Fluss gelangt, als Cäsar plötzlich den vierten Theil überfällt,
zum grossen Theil niedermacht, den Rest versprengt in die Wälder jagt
Es war dies der Gau der Tiguriner, derselbe der (so erzählt Cäsar) „den
Consul L. Cassius getödtet und sein Heer unter dem Joche hatte durch-
ziehen lassen (107 vor Chr. zur Zeit des Einfalles der Gimborn). So ge-
schah es, sei es durch Zufall oder nach dem Rathschluss der
unsterblichen Götter (sive casu, sive consilio deorum immortalium),
dass gerade derjenige Theil des helvetischen Volksstammes, der dem rö-
mischen Volke einen ausserordentlichen Verlust zugefügt hatte, zuerst
dafür Strafe erlitt. Hierbei rächte Cäsar nicht nur den dem Staate, son-
dern auch den ihm persönlich zugefügten Schimpf, indem die Tiguriner
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342 Genf vom sechzehnten Jahrhundert his zur Gegenwart.
in demselben Treffen, worin sie den Cassius getödtet, aueh den Gross-
vater seines Schwiegervaters, den Unterfeldherrn L. Piso, getödtet hatten",
(de belle gall. I, 12).
Es ist das einzige Mal, da68 Casar diese weltgeschichtliche Frage:
Vorsehung oder Zufall? aufwirft, er fühlte sich hier persönlich ergriffen,
da er zugleich eine seiner Familie angethane Schmach rächte. Trotz
dieser rein persönlichen Gemüthserregung bleibt es doch höchst bedeut-
sam, dass er seine politische Laufbahn mit dieser Frage begann und dass
er zu diesem Feldzuge, auf dem er diese Frage erhob und den er gegen
die Helvetier führte, von Genf ausgezogen war. Es ist damit dieser
Stadt selbst das Siegel einer weltgeschichtlichen Bedeutung aufgedrückt
worden. Nicht nur tritt nirgends die leitende Hand Gottes, die Führung
der Vorsehung in der Weltgeschichte so scharf und Uberzeugend hervor
wie in der Geschichte dieser Stadt, die in dieser Reziehung Athen, mit
welchem sie im Eingang verglichen wurde, noch überragt; sondern nir-
gends auch hat jenes Welträthsel eine so fortgesetzte, ooncentrirte Er-
örterung erfahren als in diesem doch so winzig kleinen Staate. Bald ist
es dio Theologie, bald die Staatswissenschaft, bald die Dichtkunst, bald
die Naturwissenschaft, die sich damit beschäftigt; die erstere ist durch
Calvin vertreten, die beiden folgenden durch J. J. Rousseau uud Frau
vou Staël, die vierte durch eine ganze Sterngruppe hervorragender
Forscher.
Und welches seltsam tief ergreifende Schauspiel bietet dem Denken-
den der Umstand, dass gerade die Stadt Calvins zu einem der glänzend-
sten Sitze der Naturforschung ward, deren Vertreter so oft an dem re-
ligiösen Glauben rütteln! Brach doch der Streit zwischen beiden Weltan-
schauungen gleich im Beginn der neuen Zeit zu Genf in dem Prozesse
Calvins gegen Servet aus! Aber auch nirgends wieder ist ein frömmerer
Versuch, Naturwissenschaft und religiösen Glauben mit einander zu ver-
schmelzen, gemacht worden, als es Charles Bonnet in Genf gethan, dem
nach gründlicher Erforschung der Natur eine zweijährige Blindheit den
Blick in die innere Welt erschloss.
Ja, so weltgeschichtlich inhaltschwer ist das Ringen und Kämpfen
dieser kleinen Stadt, dass seine Schilderung allein ein ganzes Buch ver-
langt, nur ein flüchtiger Umriss aber kann hier gegeben werden; bis zu
dem siebzehnten Jahrhundert aber wird derselbe um so kürzer sein, als
die bedeutendsten Thatsachen schon erzählt wurden.
Die Reformation und Calvin.
Ursprünglich zum Allobrogenlande und folglich auoh zu dem spätem
Savoyen gehörig, hat sich Genf schon früh von einem regen Triebe nach
Unabhängigkeit beseelt gefühlt. Zweier Herren aber hatte es sich zu
erwehren, eines weltlichen, des Herzogs von Savoyen, und eines geist-
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert his zur Gegenwart.
343
liehen, seines Bischofs; so rang es gleichzeitig nach politischer und reli-
giöser Freiheit. Der letzte Bischof, Pierre de la Beaurae, floh 1534; Bern,
dessen Truppen am 2. Febr. 1536 triumphirend in Genf einzogen, be-
freite es von dem Herzog. In diese Zeit fiel die Reformation, die schon
als ein Mittel der bürgerlichen Freiheit von den Bewohnern herbeigerufen
wurde. Die ersten Apostel derselben, Farel 1532 und sein Schüler
Froment 1533, wurden vertrieben; Viret hatte man zu vergiften gesucht
Endlich gewann, gestutzt auf Bern, die lutherische Partei — so nannte
man sie damals — die Oberhand. In Folge eines Colloquiums wurde
am 10. August 1535 die Messe vom Käthe der Zweihuudert abgeschafft.
Der in Schlendrian und Unwissenheit versunkene katholische Klerus hatte
nur mit Hallebarden und Donnerbüchsen zu kämpfen verstanden, nicht
Ein Funke des Geistes und Glaubens war in ihm aufgeblitzt. Am 20. Mai
1536 bestätigte das als «Conseil Général" versammelte Volk den Be-
8chluss der Zweihundert und erklärte einstimmig, „allen päpstlichen Miss-
bräuohen zu entsagen und nach der heiligen Reformation des Evangeliums
leben zu wollen". So erhielt die Kirch en Verbesserung eine nationale
Grundlage, so wurde sie ein für Alle verbindliches Staatsgesetz, sie war
aber auch für Genf die unahweisliche Bedingung der staatlichen Existenz
und Unabhängigkeit. Dies muss man beachten, wenn mau die Reforma-
toren gegen Andersgläubige dieselben Strafen verhängen sieht, welche
die katholische Kirche über sie selbst verhängte. Die religiöse Duldsam-
keit war jener Zeit naturnothwendig fern und fremd. Eine gewisse
Strenge war übrigens im Interesse der Religion selbst geboten, denn nicht
nur hatte der entartete Katholicismus eine arge GlaubensloBigkeit erzeugt,
es war auch aus der Renaissance ein solcher Wirrwarr der Meinungen
hervorgegangen, dass sogar sehr freisinnige Geister der heutigen Zeit er-
klären, dass die damalige Welt erst wieder glauben lernen musste. Der
Grundsatz, von dem Genf damals ausging, hat übrigens, bei aller kirch-
lichen Toleranz und wissenschaftlichen Freiheit, für diesen Staat noch
immer seine Bedeutung, und im richtigen Gefühle, dass sich nur auf dieser
Grundlage seine Geschichte aufgebaut hat, hat das Volk von Genf in deu
jüngsten Tagen, allen grundsatzlosen Einflüsterungen des indifferenten
und darum auch religiös haltlosen Paris zuwider, die Kirche Calvins
für eine nationale Institution erklärt. Calviu war der Grüuder der
Kirche Genfs, die sich fortan auch uach ihm benannte; Farel hatte nur
umgestürzt, aber er hatte auch das Verdienst, Calvin festgehalten zu haben,
als derselbe auf seiner Flucht aus Paris durch Genf kam. Der fran-
zösische Litterarhistoriker Paul Albert, ein in religiösen Dingen aufge-
klärter Mann, erzählt dieses hochwichtige Ereiguiss nach Calvins Lebens-
beschreibung von Th. de Béze, der die Einzelheiten aus Calvins und
Farels Munde selbst hatte:
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344
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
Die Berufung Calvins.
„Farel apprend l'arrivée de Calvin. , C'est l'homme qu'il nous faut,"
s'écrie-t-il, et il se précipite chez lui. Calvin allait partir; tout lui déplaisait
à Genève. „Restez ici, lui dit Farel; il y a tache pour vous; c'est ici que
vous devez édifier l'Eglise de Dieu. — Je ne puis, répond Calvin: comment
enseignerais -je, moi qui ai si besoin d'apprendre? Je pars, je vais en Alle-
magne, consulter les docteurs, étudier, ra'instruire. — Des études, des loisirs,
s'écrie le bouillant Farel, eh! quoi, ne faut- il donc pas agir d'abord? — Mais
je suis chétif, ma santé est débile, j'ai besoin de calme et de repos. — Du
repos! Tu te reposeras à la mort. — Mais voyez: cette ville est bien mal
disposée pour accueillir la prédication: elle est livrée à tous les vices, aux
désordres, au relâchement. — Raison de plus pour la secourir en cette extré-
mité. — Mais vous ne me connaissez pas. Jo suis faible de coeur, timide,
impropre a la lutte. — Lâches excuses, que Dieu n'acceptera point. Souviens-
toi de Jonas; lui aussi voulut désobéir à l'Eternel; l'Eternel le jeta dans la
mer. Jérémie aussi voulut renoncer à la prophétie, et il sentit un feu qui le
consumait dans ses entrailles." Et comme Calvin hésitait encore, Farel leva la
main au ciel et s'écria: „Tu ne penses qu'à ta tranquillité, a tes loisirs, à tes
études personnelles. Eh bien, au nom du Dieu tout-puissant, je t'annonce que,
si tu ne réponds à son appel, il ne bénira pas tes desseins! Oui, que Dieu
maudisse ton repos! que Dieu maudisse tes études, si en une si grande né-
cissité tu te retires et refuses de prêter aide et secours.* — Calvin fut vaincu,
il se sentit sous la main de Dieu et céda." —
„Es gibt im Menschenleben Augenblicke, wo man dem Weltgeist näher
ist als je," sagt Schiller; ein solcher Augenblick war unverkennbar jener,
wo Farel Gott zu Hilfe rief, um Calvin für Genf zu gewinnen. Was wäre
ohne dies aus Genf geworden, was aus der Reformation im romanischen
Lande, wenn Farel nicht vermocht hätte, Calvin festznhalten? Es wäre
um die ganze hohe Bildung und Gesittung der romanischen Schweiz ge-
than gewesen. Der Augenblick war so gewaltig iuhaltsohwer , dass der
Menseh hier an Cäsars Frage: Ob Zufall? Ob Vorsehung? denken muss,
sich entscheiden muss, was er glaubt. Calvin hatte Recht; die Genfer
Sitten waren sehr looker; er und Farel versuchten, sie durch strenge Zucht
zu bessern; bei den Unruhen, die darüber ausbrachen, raussten beide die
Stadt verlassen. Aber die Anarchie, die jetzt einbrach, und die Gefahren,
die von Seiten Berns drohten, das die Verwirrung benutzen wollte, um
sich der Herrschaft zu bemächtigen, bestimmten das Volk, Calvin, der in
Worms war, zurückzurufen. Am 3. September 1541 zog er wieder in
Genf ein, es war ein Triumph. Und nun waltet er mit Lykurgischer Strenge
und dem Eifer eines Moses und wandelt durch seine Gesetzgebung die früher
so stürmische Republik zu einem protestantisch theok ratischen, sittenstrengen
Sparta um. Die alte Verfassung wurde in aristokratischem Sinne umge-
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 345
wandelt, das Consistorium als Sittengericht eingesetzt. Noch leisteten aber
die alten Libertiner gegen die unbequeme strenge Zucht Widerstand; ihnen
stellte Calvin die Fremden entgegen, die um des Glaubens willen hieher
geflohen waren — es gab deren gegen 10,000 — ; an Einem Morgen wurden
200 Franzosen, 51 Engländer, 25 Italiener und 4 Spanier in die Bürger-
schaft aufgenommen: aus jener Zeit stammen die französischen Familien
Senebier, Mallet, Prévost, Tremblcy, Colladon, die italienischen Candolle,
Micheli, Calandrini, Turretini, Burlamaqui, Varro, Diodati. Die Libertiner
widersetzten sieb der Aufnahme dieser Fremden, darunter ein Sohn Ber-
theliers, des Märtyrers von 1519; aber das Volk, mtlde der Unruhen, nahm
Partei für die Calvinisten, die Fremden wurden zu Hunderten aufgenommen,
die hervorragendsten Libertiner entflohen, Daniel Berthelier aber wurde mit
drei Freunden am 11. September 1557 enthauptet. Alte Genfer Familien
verliessen nun noch die Stadt und wurden durch Familien von Flüchtliugeu
ersetzt.
Von jetzt an war Calvin unumschränkter Herrscher, er begrüudete
die reformirte Kirche auf Felseugrund uud verbreitete ihre Lehre nach
aussen durch die thätigste Propaganda; 1559 stiftete er, nebst einem Ly-
ceum für die Jugend, die Akademie, um den reformirteu Ländern Pastoreu
zu verschaffen; vierundzwanzig Druckereien wurden angelegt, und, unauf-
hörlich beschäftigt in Kirche und Staat, fand Calvin noch Zeit für einen
Briefwechsel durch ganz Europa. Schmerzlich war der, den er mit seinen
Glanbensgenossen in Frankreich führte. Wcnu sie, Augesichts der Galgen
und Scheiterhaufen, ihn bestürmten, dass er es gut heissen möge, wenn
sie zu den Waffen griffen, nur um sich zu vertheidigen, und er sie auf
das Beispiel der ersten Christen verwies, die ihre Henker durch ihrMärtyr-
thum ermüdet hatten, dann riefen sie ihm wohl zu: „Euch wird das Helden-
thura leicht, Ihr seid in Sicherheit!" Darauf antwortete er:
Calvins Worte an die Märtyrer.
„II niest bien facile de parler ainsi quand je suis loin du danger, mais
1 que si j'étais en leur lieu, je ne ferais pas tant du vaillant, mais que j'en ferais
comme eux. Je réponds que je ne dis autre chose si non ce que ma con-
science me presse de dire, et que, si je voulais autrement parler, je blasphéme-
rais méchamment la vérité. Par quoi, si j'étais au lieu où je ne pusse fuir
l'idolâtrie sans danger, je prierais Notre-Seigneur qu'il me confirmât et qu'il
me donnât cette constance de préférer, comme la raison le veut, sa gloire a ma
propre vie."
Durch die harte Strenge seiner Worte schimmert noch das Gefühl
des Mitleids mit den Unglücklichen durch, die ihren Glauben mit dem
Märtyrtode besiegeln sollten. Aber mit bitterer Ironie verurtheilt er die
Lauheit der Vornehmen, die zwar auch von Herzen für das Evangelium
sind, aber es doch auch nicht mit der „guten Gesellschaft" verderben
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346 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
möchten, in welcher sie leben, die wohl Diener der Wahrheit »ein wollen,
aber Sklaven der Lüge bleiben möchten. Ueber diese schreibt Calvin:
Calvins Verurtheilung der Lauheit der Vornehmen.
»D ya puis après une seconde secte. Ce sont les protonotaires ') délicats,
qui sont bien contents d'avoir l'Evangile et d'en deviser joyeusement et par
ébat 2 ) avec les dames, moyennant que 8 ) cela ne les empêche point de vivre
à leur plaisir. Je mettrai en un môme rang les mignons de cour et les dames
qui n'ont jamais appris que d'être inignnrdées, et partant, ne savent ce que
c'est qu'ouïr qu'on parle un peu rudement à leur bonne grâce. Je ne m'ébahis
pas si touB ceux-là forment une bande contre moi, et comme s'ils avaient serment
ensemble, condamnent tous d'une bouche ma trop grande austérité. Et de fait,
jo m'y suis bien attendu devant les coups. Et maintenant, il m'est avis que je les
entends: «Qu'on ne nous parle plus de Calvin! C'est un homme trop inhumain.
Comment! Si nous le voulions croire, non seulement ils nous ferait bélistres 4 ),
mais il nous mènerait incontinent au feu. Y a-t-il propos 5 ) de nous presser
de telle sorte? S'il veut que chacun le ressemble, et s'il est marri de nous
voir plus à notre aise qu'il n'est, que nous en chaut- il? 6 ) Nous sommes bien
ici; qu'il se tienne là où il est, et qu'il laisse chacun en repos." La conclusion
est que je ne sais que c'est du monde 7 ). Quand ils en ont bien conté pour
se flatter l'un l'autre, il leur semble qu'ils se sont bien vengés de moi. —
Voire, mais que feront-ils à Dieu auquel je les renvoie? . . . Ils faisaient cy
devant leur compte avec un prêtre; il leur faut maintenant compter avec
Dieu/
Was Genf unter Calvins Leitung wurde, ist im ersten Abschnitt er-
zählt. Von all dem schönen Schmuck der Künste, der das Leben erheitert,
, war hier nichts zu finden; ausser der Theologie gab es hier keine Litte-
ratur; Genf war ein protestantisches Sparta. Die Pflege der schönen Künste
überliess Calvin dem Hofe der Valois, sie ging dort Hand in Hand mit
Sittenlosigkeit und Glaubenslosigkeit; die grässliohe Frucht der franzö-
sischen Gesittung, die sich mit der Renaissance begnügte, war der massen-
hafte Meuchelmord, war die Bartholomausnacht. Die puritanische Strenge
') Dies Wort ist hier ironisch zu nehmen.
s ) ébat -= divertissement Dies Wort wird selten im Singular gebraucht
3 ) = à condition que.
*) Zu Bettlern.
b ) Alterthümlich für: Est-ce à propos? Est-ce convenable?
8 ,chaloir, verbe défectif, du latin calere (warm sein; caleo «= ich habe
Ângst weiss nicht was ich machen soll); il n'est plus employé qu'à la 3. personne
du sing, du prés, de l'indicatif: il ne m'en chaut = il ne m'importe pas, cela ne
me soucie pas. On le trouve encore dans La Fontaine, Molière et Pascal. (A.
Brächet)
7 ) Heute würde man sagen: que je ne sais ce que c'est que de vivre dans le
monde. Le monde = die Gesellschaft
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
347
Calvins ist einer milderen Anschauung vom irdischen Dasein gewichen,
einer Ansohauung, die gewiss dem Gott, der die Erde so schön geschaffen
hat, auch wohlgefällig ist Aber jener gräuelvollen Gesittung am Hofe der
Valois gegenüber war das calvinische Genf nothwendig, es war der Hort
einer besseren Zukunft, der geschichtliche Protest der sittlichen Welt-
ordnung gegen die zügellose Herrschaft der rohen Sinnlichkeit Refor-
mation und Renaissance, die doch berufen sind, einander in die Hand zu
arbeiten, konnten sich damals noch nicht verständigen.
Calvins Hauptwerk ist seine „Institution chrétienne" (Christliche
Unterweisung), die er 1535 in Basel zugleich lateinisch und französisch
herausgab; er legte darin das Glaubensbekenntniss seiner Anhänger nieder,
mit der Absicht, sie von der Verleumdung, dass sie politische Aufrührer
seien, zu befreien und den König Franz I. zur Einstellung der Religions-
verfolgungen zu bewegen. Letztere Hoffnung war vergeblich. Aber in
religiöser Beziehung, als Grundlage der Genfer Kirche, der calvinisoh
reformirten überhaupt, sowie in litterarischer Hinsicht ist dieses Werk das
grossartigste Denkmal der französischen Prosa des sechzehnten Jahrhun-
derts, ähnlich der Uebersetzuug der Bibel durch Luther. Calvin behandelt
darin die Sprache mit so meisterhafter Fertigkeit, dass die olassisohe
Litteratur Frankreichs, deren Hauptwerth in der Prosa liegt, schon viel
früher hätte anbrechen können, wenn die Reformation nicht durch den
rohesten Fanatismus unterdrückt worden wäre. Dieses Werk gehört in-
sofern der Schweiz an, als es von Calvin in Basel herausgegeben und dann
mehrfach in Genf neu bearbeitet wurde; die letzte, von ihm vollendete Ausgabe
ist die vom Jahre 1559, gedruckt von dem berühmten Robert Stephanus. Oft
überfiel den Reformator, wenn ilm Krankheiten heimsuchten, die Angst,
dass er es nicht zu Ende führen würde; aber statt sich während seiner
Krankheit zu schonen, strengte er die ermattenden Kräfte um so mehr
an, und als das Werk vollendet war, schrieb er: „Je l'eusse bien voulu
faire plus tôt; mais ce sera assez tôt, si assez bien. Et quaut à moi, il
me suffira qu'il ait porté fruit a l'église de Dieu."
Der Abschied, den er von seinen Mitarbeitern im evangelischen
Amte acht Tage vor seinem Tode nahm, zeigt, wie fest er in seinem
Glauben war. Theodor de Bèze, Calvins Nachfolger, erzählt denselben so:
Calvins Abschied von seinen Amtsbrüdern.
„En ee jour, parce que, selon la coutume de cette Eglise, tous les ministres
s'assemblent pour se censurer en leur vie et doctrine, et puis en signe d'amitié
prennent leur repas ensemble, il accorda que le souper se fit en la salle de
sa maison. La, où s'étant fait porter de sa chambre en une chaise, il dit ces
mots en entrant: „Mes frères, je vous viens voir pour la dernière fois, car, hormis
ce coup, je n'entrerai jamais à table." — Ce nous tut une pitoyable entrée,
combien que lui môme fit la prière comme il pouvait et s'efforçât de nous
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Qegenwart.
réjouir sans qu'il pût manger que bien peu. Toutefois avant la fin du souper
il prit congé et se fit remporter en sa chambre qui était prochaine, disant ces
mots avec une face la plus joyeuse qu'il pouvait: «Une paroi entre deux
n'empêchera point que je ne sois conjoint d'esprit avec vous" . .. Depuis ce soir,
il ne bougea jamais de dessus ses reins, tellement atténué, outre ce qu'il était
fort maigre de soi -môme, qu'il n'avait que le seul esprit, hormis que du visage
il était assez peu changé. Mais surtout l'haleine courte le pressait, qui était
cause que ses prières et consolations assiduelles étaient plutôt soupirs que pa-
roles intelligibles; mais accompagnées d'un tel oeil et d'une façon telle-
ment composée que le seul regard témoignait de quelle foi et espé-
rance il était muni."
Länger als drei Monate rang er mit dem Tode; mitten in den grössten
Schmerzen hörte man ihn einen Bibelspruch murmeln oder einen unwillkür-
lichen Schrei mit den Worten ersticken: „Je me tais, Seigneur, parce que c'est
toi qui l'as fait," oder „ Seigneur, tu me broies, mais il me suffit que c'est
ta main. " Die Todesstunde eines Menschen ist der Prüfstein seines Lebens.
Calvin starb am 27. Mai 1564 gegen 8 Uhr Abends; geb. war er am 10. Juli
1509 zu Noyon in der Picardie, also ein Franzose wie Farel, wie Theodor
de Bèze.
Allerdings sind es drei Ausländer, drei Franzosen, die in der roma-
nischen Schweiz den Grund zu deren moderner Gesittung gelegt haben,
wenn auch die Schweiz diesen Aposteln halb entgegenkam. Aber nicht
nur dass sie von ihrem Vaterlande Verstössen worden waren, sie ver-
schmolzen auch so innig mit der neuen Heimath, die sie aufgenommen
hatte, dass sie gar nicht mehr als Franzosen gelten können, sondern zu
ächten Bürgern des Alpenlandes geworden sind. Es ist ferner wahr,
dass in Genf sich so viel flüchtige Ausländer, meist Franzosen und Ita-
liener, niederliesseu, dass aus dieser Mischung fast eine neue Bevölkerung
hervorging und man zu der Annahme berechtigt scheint, diese ganze neue
Gesittung, die hier derjenigen Frankreichs entgegengesetzt wird, sei eben
auch nur ein französisches Erzeugniss. Und doch wäre dies ein Irrthum.
Wie jene drei Apostel wurden auch die neu Eingewanderten von dem
Genius der romanischen Schweiz absorbirt, und wenn auch der Genius
des alten Genf eine Zeitlang zurückgedrängt wurde, so brach er doch,
nachdem sich der calvinische Puritanismus erschöpft hatte, wieder durch
und ist bis auf die Gegenwart thätig geblieben. Einige Sohattirung hat
allerdings das fremde Element dem eingebomen Genferthum mitgetheilt
R. Rey entwickelt dies an verschiedenen Stelleu:
Die Elemente der Bevölkerung Genfs seit Calvin.
„Geneve n'accomplit son évolution vers la république et les institutions
puritaines, qu'en rejetant des catégories entières de citoyens. Calvin demeuré
seul debout change le génie de la cité. Genève, attachée aux flancs de la
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
341)
France, consacre pour un temps toute son énergie au triomphe de la Réforme.
Cet apostolat fit d'une cité obscure, un des phares de l'Europe protestante, la
capitale d'une grande idée. L'historien patriote ne saurait cependant
assister sans émotion à la défaite de la vieille Genève, de cette cité, si
vivante, si originale, si riche en sève, en dévouement, en fermeté d'âme. La
Genève de Calvin fournit une plus grande carrière; les religion naires français
payèrent son hospitalité en lui donnant la science et les moeurs; ils en firent
une ville sainte, vouée au recueillement et a la prière, d'une pudicité farouche,
dévouée jusqu'au martyre; mais la liberté politique ne fut pas leur oeuvre.
Née au pied de nos Alpes durant les siècles reculés du moyen âge, fécondée
par le patriotisme des citoyens, fondée sur des institutions qui avaient reçu
leur développement, lors de l'arrivée de Calvin et des émigrés français, la ré-
publique est l'oeuvre des anciens Genevois, secondés par la vaillance de
leurs alliés de Berne et de Fribourg: c'est une plante indigène .... Environ
mille cinq c e nts familles françaises, trois cents familles italiennes, fixèrent, au
XVI. siècle, leur demeure à Genève. Cette émigration, mêlée au vieux sang
indigène, forma un peuple d'élite, unissant les qualités précieuses et nettes
du Français à la circonspection avisée de l'Italien et a la solidité du Suisse.
. . . Au XVJJI. siècle, on vit l'esprit séculier se redresser, le peuple do Genève
se passionna de nouveau pour la vie publique. Le fier esprit des libertins n'avait
été qu'enchaîné.
Cette victoire du génie genevois atteste sa forte personnalité. Les
nouveaux citoyens dépassaient les anciens par le nombre, la richesse, la science;
Ja vieille Genève avait été recouverte par le flot; mais elle n'avait pas perdu
pied; et en dessous, elle avait travaillé à saisir ses hôtes, à leur communiquer
ses prédilections et ses antipathies. Ce pouvoir d'assimilation a permis à
une ville frontière, sorte de carrefour où tout passe et dont la population
subit de continuels remaniements, de subsister en gardant un génie distinct:
Genève est à la fois municipale et cosmopolite, ello accepte des éléments
étrangers, mais en les marquant à son sceau c'est un corps vivant qui su fa-
st an cie ce qu'il emprunte du dehors.*
Kaum hatte Calvin die Augen geschlossen, so drohten auch schon
seinem Werke die grössten Gefahren. Noch im Jahre seines Todes trat
Bern, am 30. Oktober 1564, das südliche Seeufer wieder an Savoyen ab;
der Papst Gregor XIII. protestirte gegen die Aufnahme Genfs und Grau-
bündtens in die Eidgenossenschaft; „fern von eurem Bunde sei der gott-
lose Genfer! der gottlose Rhätier!" rief er in einem Brève aus, und die
aufgestachelten katholishen Cantone schlössen einen Sonderbund mit Sa-
voyen, dessen Herzog Karl Eraanuel (1580—1630) Genf einschloss. Bern
das selbst bedroht war, erklärte zwar dem Herzoge den Krieg, aber seine
Hülfe erwies sich als unzuverlässig in Folge des Verraths seines Feldlierrn
Wattenwyl, der im schimpflichen Frieden zu Nyon Genf preisgab, sowie
der Lauheit des Kleinen Raths. Der bedrohten Stadt, die mit heldenhafter
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350 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
Ausdauer den Gefahren Trotz bot, wurde Rettung durch Elisabeth von
England, Holland, die calvinistischen Städte Deutschlands und Ungarns,
zunächst aber durch Heinrich IV., der sich freilich durch die Annexion des
vorher von Genf eroberten Landes Gex bezahlt machte (1600), wie später
Napoleon III. sich für die Befreiung der Lombardei mit Savoyen bezahlte.
Das Misslingen der Escalade 2l.Dee 1602, die eine allgemeine Entrüstung
des ganzen protestantischen Europa gegen Savoyen hervorrief, bestimmte
endlich den Herzog, seine ehrgeizigen Pläne auf Italien zu lenken, Genf und
Waadtland waren von nun an auf immer für den Katholizismus verloren,
trotz einzelner sofort bestrafter Verschwörungen und anderer jesuitischen
Ränke, die sich ja bis auf die neueste Zeit wiederholt haben. Nicht das
protestantische Rom war dem Hause Savoyen von Gott bestimmt, das
papistische Rom sollte es einst erobern!
Calvins Freund und Nachfolger, Theodor de Bèze (geb. 24. Juli
1519 zu Vezelay, Departement der Yonne) erlebte noch den Sieg Genfs;
als das Volk nach zurückgeschlagener Ueberrumpelung in den Petersdom
strömte, um Gott für die Rettung zu danken, stimmte der taube 80jfthrige
Greis den 124. Psalm an, der noch heute bei der Jahresfeier gesungen wird.
Am 13. Oktober 1605 ging auch er heim. Die Zeit der äussern blutigen
Kämpfe war nun vorüber, Genf entwickelte nur noch eine geistige Thä-
tigkeit im Innern. Die Schilderung der Epoche Calvins möge der Genfer
Dichter Petit- Senn mit seiner poetischen Verherrlichung des Refor-
mators schliessen:
Calvin.
(Aus dem Gedicht Colo gny ; in diesem Dorfe hei Genf haben sich ausser Calvin auch
Milton und Lord Byron aufgehalten, „le chantro de l'Éden y vint à son aurore, Et
Childe-Harold à son déclin", sagt Petit-Senn.)
Le génie a toujours agrandi le domaine
Où le plaça l'arrêt du sort;
Il nous subjugue, il nous entraine,
Rien ne résiste à son essor.
Renversant d'indignes entraves,
Il rend à la raison son salutaire éclat;
H brise le joug des esclaves,
Et change en un peuple de braves
Un peuple que la honte abat.
Ici Calvin parut; la raison triomphante
Brilla dans ses écrits, tonna dans ses discours*
De la nuit des abus que la faiblesse enfante
Sa force et sa clarté suspendirent le cours.
A la voix seule du grand homme,
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
Genève à l'Eternel rend un culte épuré,
Et l'on voit se briser de la superbe Rome
Le frein par l'erreur adoré.
Hélas! pourquoi faut-il que l'orage préside
Aux destins dés mortels fameux!
Le génie est un don perfide;
Cest contre les revers une impuissante égide:
La gloire et le bonheur n'ont point d'accord entr'eux.
Ainsi le flambeau qui nous guide,
Dans son existence rapide
Se consume en jetant des feux.
C'était à Cologny, près d'une onde argentée,
Que, le corps languissant et l'âme tourmentée,
Calvin venait chercher un paisible repos.
Fuyant la cohorte irritée
Des tartufes et des eagots,
C'est là qu'en un ciel pur laissant errer sa vue,
Pensif et recueilli sous l'ombre des ormeaux,
Il voyait l'Eternel dans les champs, dans la nue,
Dans la verte campagne à ses pieds étendue,
Dans le cristal brillant des eaux;
Et sur ces bords où la nature
Inspirait au saint homme un chant religieux,
Byron au créateur adressait son murmure,
Et des sons de sa lyre harmonieuse et pure
Embellissait l'accent d'un doute audacieux.
Ainsi la raison nous égare;
Dans la nuit de l'erreur elle n'est point un phare
Dont la clarté luise a nos yeux:
.L'homme en fait un emploi bizarre;
Et ce flambeau, tombé des cieux,
Tantôt nous plonge dans le doute,
Et tantôt éclaire la route
Qui nous ramène aux pieds des dieux.
Quels sorts divers tu nous apprêtes,
Rayon trompeur, souffle divin,
Toi qui fis de Byron le plus grand des poètes,
Un réformateur de Calvin!
Tous les deux embrasés des flammes du génie,
Sur ce coteau qu'ils vinrent habiter,
Aux regards des humains y voilèrent leur vie;
L'un pour adorer Dieu, l'autre pour en douter!
352
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
Das siebzehnte Jahrhundert.
Vor Allem galt es, nach dem Tode der Reformatoren, ihr Werk zu
erhalten; die Orthodoxie war nicht nur eine Sache der Religion, sondern
anch des Patriotismus, darum wandten die Behörden alle Sorgfalt auf die
Lehre. Von der Elementarschule an wurden die Generationen herange-
bildet, den Gegnern Rede zu stehen, „afin, hatte schon Bonivard gesagt,
afin de faire sucer Christ spirituel avec le lait corporel; si 1 ), qu'il n'y a
petit enfant qui ne rende raison de sa foi aussi bien que docteur de Sor-
bonne." Auf dem Colleg wurde die Jugend ohue allen Unterschied des
Standes im Lateinischen unterrichtet. An der Akademie behauptete die
Theologie den Vorrang, die Dogmati k nahm die oberste Stelle ein, die
meisten Professoren waren zu gleicher Zeit Pastoren.
Allerdings, hatten schon nach dem Tode Calvins französische Flücht-
linge, H ottoman, Lect, J. Godefroy, hier die Rechtswissenschaft gelehrt.
Berühmte Humanisten und Buchdrucker, welch letztre damals zugleich
Gelehrte waren, wie die beiden Robert und Henri Estienne (Stephanus),
waren wohl auch in Folge der Religionsverfolgungen nach Genf ge-
kommen, aber sie blieben nicht; in der hier ausschliesslich herrschenden
theologischen Atmosphäre athmeten sie nicht frei genug. Nur der aus-
gezeichnete Gelehrte Isaac Casaubon (geb. in Genf 1559, gest in London
1614), Sohn eines französischen Flüchtlings, verweilte länger hier, bis
1596, in welchem Jahre er nach Montpellier ging. Die Naturwissen-
schaft hatte hier noch gar keinen Platz; von litterarischen Schöpfungen
konnte auch nicht die Rede sein; man nahm das Seelenleben und die
geistige Thätigkeit noch zu religiös ernst, zu gewissenhaft, um der Phan-
tasie die Zügel schiessen zu lassen. Ebensowenig konnten die schönen
Künste ihren Aufschwung nehmen; die Bilderstürmerei der Calvinisten
war in die Gesetzgebung eingedrungen; den Bildhauern, Malern und Mu-
sikern war der Aufenthalt in Genf verboten. In den frühern Zeiten be-
sass die Stadt Künstler aller Art; die neuere Zeit hat bewiesen, dass den
Genfern künstlerische Anlage keineswegs mangelt. So hat denn aller-
dings die erste Hälfte des siebzehnten Jahrhunderts etwas Starres, Steifes;
was Calvin gestiftet hatte, stand noch aufrecht, aber mehr als officielle
Ueberlieferung denn als lebendige Ordnung. Das Dogma war gewisser-
massen zur Formel geworden, statt beseelter Forschung herrschte eng-
herzige Krittelei, Genf sandte keine Missionäre mehr aus. Es hatte dies
wohl seinen innerlichen Grund, nach der grossen Anstrengung des sech-
zehnten Jahrhunderts trat die Abspannung ein, aber es gab auch noch
einen Uusserlichen: der fanatische Absolutismus Ludwigs XIV. lastete
wie ein Alp auf Europa. Ein Genfer möge von seinem Standpunkte ans
diese sogenannte Glanzperiode Frankreichs, das „Jahrhundert des grossen
Königs und der classischen Litteratur Frankreichs" schildern, dem noch
') si m* dergestalt
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
353
kttrzlicb Emst Renan aus Haas gegen Preussen seine Sympathie zuge-
wandt hat; R. Rey sagt:
Ludwig XIV.
» L'époque était, vide et partout fatale à la liberté. La France de Louis XIV.
s'imposa alors au monde par l'éclat de ses victoires, la force de son admini-
stration, la splendeur de sa cour, le goût de sa littérature; et cet éclat rejetait
dans l'ombre les nations protestantes; mais cette civilisation posait sur
le faux; elle tuait la liberté de la pensée, elle bâillonnait les consciences,
elle favorisait seulement la rhétorique, l'élégance extérieure, les
arts de luxe et de parade; elle n'avait produit qu'une société artificielle et
pompeuse, ayant plus d'apparence que de solidité. Le triomphe de L o u i s XI V.
eût été un désastre pour la civilisation. La révolution de Ki88') rompit
le charme. La résistance héroïque de la Hollande, l'avènement de Guillaume
d'Orange au trône d'Angleterre, furent le salut de l'Europe. Dès lors, la liberté
eut un point d'appui, et les sciences, la publicité, la libre pensée prirent leur
essor. Cette renaissance fut moins brillante, mais plus solide qu- celle du
XVI. siècle: l'Europe actuelle en procède. Vers la fin du XVU. siècle, Genève
en subit l'influence; la solidarité protestante la sauva de la décadence."
Und in der That sind die Litterarbistoriker und Publicisten der
neuern Zeit, die deutschen namentlich, wie verblendet gewesen, dass sie
das Zeitalter der Aufklärung, wie man das aehtzehnte Jahrhundert ge-
nannt hat, aus Frankreich herleiten. Nein, aus dem im Despotismus ver-
sumpften, katholischen Frankreich konnte das Licht nicht kommen; in
der protestantischen Welt, in Holland, England, Genf und
Deutschland ging die Sonne der neuen Zeit auf, von dort haben
Montesquieu und Voltaire ihr Bestes entlehnt! Das vom Absolutismus
zerdrückte Frankreich verfiel nach Ludwigs XIV. Tode, der Fanatismus
hatte nach der höfischen Rhetorik eines Hossuet nur Unglauben und
Aberglauben erzeugt; einzig die glaubensvolle protestantische Welt, die
auch das Kleinod des freien Gedankens in sieh barg, rettete die euro-
päische Gesittung. Noch vor dem Jahre 1G88, wo die gebildete, von der
Barbarei eines Ludwig XIV. bedrohte Welt wieder aufathmete, regte sich
der edle Genfer Geist auf's Neue, die Sympathie mit den von Ludwig XIV.
verfolgten Protestanten hauchte ihm frisches Lehen ein: „1'csprit protestant
se ranima au contact de la persécution, et il s'opéra comme une réforme
dans la Réforme". (R. Rey). Diese Verfolgung erreichte ihren Höhe-
punkt, als Ludwig 1685 das Edict von Nantes widerrief, durch welches
') So nennt man den gewaltsamen, aber unblutigen Thronwechsel von England.
Jakob II., König seit 1685, der sich offen zur katholischen Religion bekannte, machte
sich durch sein Bestreben, die katholische Religion wieder einzuführen, dem Volke
verhasst; dieses rief daher Jakobs Schwiegersohn, den Erbstatthalter von Holland,
Wilhelm III., auf den Thron. Wilhelm war der entschiedenste Feind Ludwigs XIV.
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354
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
Heinrich IV. 1598 den Protestanten freie Religionßübnng zugesichert
hatte. Der Franzose J. Miehelet möge erzählen, was damals Genf that:
Die französischen Flüchtlinge und Genfs Gastfreundschaft.
„ L'exemple que la petite Genève donna alors est le plus grand, je crois,
qu'on puisse trouver dans l'histoire de la fraternité humaine. Cette ville de
seize mille âmes, pendant près de dix ans, reçut, logea, nourrit quatre mille
fugitifs. Enorme effort, excessive dépense, et soutenue avec une persévérance
admirable. Augmenter sur-le-champ d'un quart sa population, sa consomma-
tion, c'est ce qu'aucune ville n'aurait supporté. Ajoutez que, de ce côté, ve-
nait la partie la plus pauvre de l'émigration. Nos braves paysans du Jura,
avec des dangers incroyables, par les sapins, les précipices, en plein hiver,
par les sentiers des chèvres 1 ), les faisaient passer un â un, mais dénués et
sans bagages. Comme des naufragés ou comme l'enfant qui vient de naître,
ils abordaient nus à Genève, n'apportant que leur corps mal vêtu, affamé,
souvent martyrisé. Toujours de nouveaux arrivants. Ils s'écoulaient, d'autres
venaient. C'était un terrent de fantômes; on eût dit la marche des morts
vers la vallée de Josaphat.
Les maisons de Genève ne sont pas grandes. La famille d'alors était
serrée et close, d'une certaine raideur pour l'étranger et d'un aparté puritain.
Tout cela disparut, La pitié et la charité changèrent violemment ces choses
de forme. Les portes s'ouvrirent grandes. On mit des lits partout, cinq ou
six dans chaque chambre. Telle maison en eut quarante cinq! Toutes les
habitudes changées, complet bouleversement 2 ). La dame génevoise, concentrée
jusque-là, un peu prude et méticuleuse, prend chez elle, avec elle, au saint
des saints de la famille, ces pauvres inconnues. Elle coupe ses robes à leur
taille, se dépouille pour couvrir des enfants presque nus. Grande table et
petite chère. Pour nourrir tout ce monde, elle accepte, elle impose aux siens
une sobriété rigoureuse. Elle vide les greniers et les caves. Elle prend l'eau
pour elle et réserve le vin pour ces malheureux épuisés.
Nos Français du Midi, sous la bise de Genève au souffle du Mont Blanc,
dam ces grands courants froids que le Rhône, que l'Arve, ces furieux tor-
rents, amènent là de toutes parts, supportaient avec peine le cruel hiver de
H>86. Leurs hôtes non contents de manger avec eux tout ce qu'ils avaient,
s'endettèrent généreusement. De leur crédit chez les marchands, ils enlevè-
rent du drap, du linge, des chaussures, habillèrent tout ce peuple, Nos
Français discrètement, pour ménager le bois de la maison et soulager leurs
hôtes, les laisser respirer un moment, allaient presque tous chercher un peu
de soleil sur la pente abritée que depuis on appela le Petit Languedoc.
') D. h. auf den steilsten, knappesten Bergpfaden.
*) Man bemerke den hastigen dramatischen Gang des Stylen, die kräftige
Kürze, das Wegfallen des Zeitwort«.
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
355
Cette rampe domine le beau Jardin des plant-es que Rousseau, Candolle, Saus-
sure, rendent tellement illustre. Mais ce grand souvenir de la charité géne-
voise glorifie plus encore ce beau lieu et le rend sacré.
Cependant arrivaient les lettres insistantes de Louis XIV. pour qu'on chassât
les réfugiés. La petite ville, sans armes, avec ses vieux mauvais remparts,
n'eut garde de désobéir. On ordonna à son de trompe leur expulsion. Il en
sortit des foules par la porte de France. Mais, à minuit, on les faisait rentrer
par la porte de Suisse. Pendant que les crieurs proclamaient leur bannisse-
ment, les huissiers de la ville en habit noir faisaient pour eux la collecte de
porte en porte. Fureur et menaces du roi, qui va, dit- il, agir. Genève, en
ce péril, décida que ceux qui viendraient désormais seraient conduits à Berne.
Mais rien ne put lui faire abandonner ceux qu'elle avait reçus. Elle en garda
trois mille. Berne et Zurich la rassurèrent en lui offrant au besoin, une ar-
mée de trente mille hommes (Histoire de France par J. Michelet 1 ).
Ein andrer Schriftsteller der romanischen Schweiz, Daguet, schildert
das treulose despotische Verfahren Ludwigs XIV. gegen die Schweiz in
noch schwärzeren Farben als es R. Rey gethan; nur einzelne Satze seien
hier aus seiner Schilderung initgetueilt:
Ludwig XIV.
„ Louis XIV. ne respecta pas plus les droits et les privilèges des Suisses
que ceux des autres nations. Il s'empara par trahison de la Franche - Comté
et de Strasbourg (1672 -80) au mépris des traités qui plaçaient ces anciens
alliés des Suisses sous leur protection spéciale . . . Genève aussi faillit subir
le sort de Strasbourg et u'échappa que grâce à l'énergie de Berne et des
cantons voisins ... Un projet de démembrer la Suisse fut même tramé à
Versailles . . . Mais la crainte des armes de l'Angleterre et d'une nouvelle
guerre européenne arrêta le vieux roi Louis XIV.*
Das achtzehnte Jahrhundert: Die Verfassungskämpfe.
Die protestantische Welt hatte die Gefahr für Europa, von dem
französischen Absolutismus erdrllckt zu werden, durch vereiute Anstrengung
beseitigt, die Welt atlmiete wieder frei auf, auch durch Genfs Adern
strömte neues Lebeu. Auf zwei Gebieten regte sich besonders seine
Thätigkeit, auf dem politischen zuerst: mau suchte das Problem von
Recht und Freiheit theoreiisch uud praktisch zu lösen, sodann auf dem
l ) Michelet fügt hinzu: ,Au reste, de quoi s'étonner? quoi de plus français que
Genève? ce lac sacré, ce doux pays de Vaud? La France y recevait la France."
Ein Irrthum, den dieses Buch berichtigt ; die romanisch« Schweiz hat mit. Frankreich
nur die Sprache gemein, und auch diese war ihm ursprünglich fremd. Mehr noch
als die Genfs, rühmt Michelet die Gastfreundschaft Norddeutschlands, Englands und
vornehmlich Hollands; eben weil es fremde Nationen waren, sagt M., sei ihnen
Frankreich um so mehr zu Dank verpflichtet.
•23*
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356
Genf vom sechzehnten Jahrhundert hia zur Gegenwart.
der Naturwissenschaft; anch die Kunst fand allmälig Pflege, und am
Ende des achtzehnten Jahrhunderts schuf die Malerei die grossartige
Schweizer Landschaft. Wie das Alpenland bei Rousseau schon auf
Poesie und Musik begeisternd einwirkt, wie der Naturforscher de Saussure
das Interesse für die Alpenwelt erregt, die der deutsche Schweizer Haller
schon poetisch dargestellt hatte, das ist mehrfach im Vorhergehenden
entwickelt worden. Erwähnt seien hier noch die Verdienste des Genfers
Marc Theodor Bourrit (geb. ß. Aug. 1739, gest. 7. Okt 1819), der ein
besondres Talent besass Berge zu malen; er begleitete B. de Saussure
■ auf seinen Alpenreisen und gab treffliche Abbildungen der Hauptgipfel
auf Email, in Aquarellen und Oelgemälden. Ebenso trugen seine Schriften
dazu bei, die Aufmerksamkeit der Welt auf die Alpen hinzulenken. An-
zuerkennen ist, dass Ludwig XVI. und Ludwig XVIII. ihm eine Pension
von 600 Fr. bewilligt hatten, die franz. Revolution hatte sie unterdrückt.
Ein neues Element tritt durch diese Bewegung in die Kunst ein. Auf
all diesen Gebieten, die Malerei ausgenommen, ist der genialste Bürger
Genfs, J. J. Rousseau, zugleich thätig. Ç)ie theologische Wissenschaft
dagegen tritt jetzt in den Hintergrund oder wird von der philosophischen
Anschauung umgewandelt; der biblischen Rechtgläubigkeit Calvins gegen-
über stellt Rousseau „die natürliche Religion" auf. Die Poesie endlich
findet noch keine Stätte in Genf, abermals Rousseau ausgenommen. Dies
ist im Grossen der Charakter Genfs im achtzehnten Jahrhundert.
Vor Allem sei die politische Entwicklung Genfs in kurzem
Abriss gezeichnet. Es war der alte Geist Genfs, der jetzt wieder er-
wachte, der Geist der einen Berthelier, einen Bonivard beseelt hatte.
Calvin hatte eine aristokratische Verfassung eingeführt, diese aber durch
ein theokratisches Gegengewicht, nämlich „die Rüge" gemässigt, welche
die Geistlichen und das Consistorium den Behörden ertheilen konnten;
nach Calvins Tode befreiten sich letztre von dieser Vormundschaft und
nahmen auch dem Volke das Recht, über die Steuerauflage abzustimmen.
Während des Krieges mit Savoyen stand ein Rath von sieben Mitgliedern
an der Spitze der Regierung, diese Septemvirn erklärten sich nachher
für unabsetzbar; ihre Ansprüche wurden immer grösser, sie verlangten
dass man sie mit entblösstem Haupt anrede, dass man sie „tres honorés
et magnifiques seigneurs" titulire u. s. w. Die aristokratische Verfassung
ward zur Oligarchie. Die oberste Behörde war in der Reformationszeit
der Senat oder Kleine Rath, an dessen Spitze die Syndici (Maires)
standen, ihm war der Rath der Zweihundert zur Berathung der Gesetze
beigegeben, unter diesen stand die Bürgerschaft, der Allgemeine Rath
(Conseil Général), noch tiefer befandeu sich die Habitants (Schutzver-
wandte ohne Bürgerrecht) und deren Nachkommen, die Natifs, welche
am Conseil Général, den Versammlungen der Bürgerschaft, nicht theil-
nehmen konnten. Vorschriften Uber Kleidertrachten trennten die Ein-
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart, 357
wohner in Kategorieen, dazu sonderten sich die Familien der Behörden
auch räumlich ab, sie zogen in die Oberstadt, das gewerbtreibende
Volk blieb in der Unterstadt. Eine Stufenleiter hatte die ursprüngliche
Gleichheit der Bürger verdrängt; J. J. Rousseau hatte diese Entwicklung
wohl beherzigt, ihre Kenutniss ist nöthig zu seiner Beurtheilung. Die
Verwaltung war zuletzt ausschliesslich in den Händen der wenigen reichen
Familien (unter ihnen die Trembley, Tronchin und Grenus), die sich in
die Aemter theilten; die Bürgerschaft hatte nur noch den Schatten ihrer
frühern Rechte, gesetzlieh war sie souverän, in Wirklichkeit aber Unter-
than. Dieser Gedanke stachelte die Bürger auf, die wichtigen Probleme
der Staatsverfassung zu erörtern: die Gesetzgebung, das Stimm- und
Wahlrecht, die Verantwortlichkeit der Behörden, das Recht der Majorität,
lauter Fragen, die jetzt von aller Welt tagtäglich besprochen werden,
die aber damals den Völkern neu waren. Der Spötter Voltaire machte
sich später lustig über den „Lärm in einem Ameisenhaufen", wie er die
bürgerlichen Unruhen in Genf nannte, und allerdings war Genf ein win-
ziges Städtchen neben dem mächtigen Frankreich, aber J. J. Rousseau
trug diese Erörterungen in das stolze Reich hinüber und sie verzehrten
wie Feuerbrände das ganze Gebäude Ludwigs XIV. Das Buch „vom
Gesellschaftsvertrage" ging aus ihnen hervor.
Der Kampf zwischen der Aristokratie und der Bürgerschaft ent-
brannte 1707, letztre Hess sich durch Ränke spalten, ihr Hauptsprecher,
Pierre Fatio, der die jährliche Berufung des Allgemeinen Raths zur Ge-
setzgebung verlangte, wurde am b'. Sept. erschossen. Aber die Bürger-
schaft arbeitete im Stillen au ihrer Ausbilduug weiter, Lesecirkei ent-
standen, und da die Bürger mit Mass und Ordnung auftraten, keine Neu-
erungen, sondern nur alte Rechte verlangten, so geriethen die regierenden
Familien in Verlegenheit. Der Hochmuth einiger Oligarcheu, die sich mit
Waffengewalt umgaben und ein Complott planten, brachte die Gährung
1734 zum Ausbruch, vier Jahre lang währte der Conflict; der Friede
wurde zuletzt von dem Cabinet von Versailles und den Cautoneu Bern
und Zürich vermittelt; die Regierenden selbst hatten die Fremden ge-
rufen, die Bürgerschaft sah darin eine Gefahr für die Unabhängigkeit
Genfs, bestätigte aber die Vermittlungsacte, die in gemässigt conserva-
tivem Sinne abgefasst war.
Es folgte nun ein dreissigjähriger Friede, während dessen Industrie,
Handel und Wohlstand einen ungemeinen Aufschwung nahmen. Auch
die unselbständigen Arbeiter hatten jetzt ihre Lesecirkei. Die Wissen-
schaft hatte an der Akademie Vertreter ersten Banges. Die Buch-
druckerei blühte; Montesquieus „Esprit des lois" wurde in Genf gedruckt
(1748). Dieses Buch, worin der Verfasser die Tugend als die Haupttrieb-
feder der Republik bezeichnet, gefiel der Genfer Aristokratie, „Aristokratie"
bezeiebne eben die Herrschaft der Besten. Gleichzeitig ging in der letz-
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358
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
tern eine Aenderung der Sitten vor sieh; durch die Finanzgeschäfte un-
gemein bereichert, verlernte sie die alte Massigkeit, in das sonst so
puritanische Genf zogen die Zerstreuungen einer verfeinerten Gesellschaft
ein, aber die alte Herzlichkeit zwischen den verschiedenen Classen
schwand ebenfalls.
Eine andre Kluft zwischen der Aristokratie und der Bürgerschaft
wurde durch die Verschiedenheit ihrer geistigen Beschäftigung herbeige-
führt, erstre besass ausgezeichnete Mathematiker und Naturforscher, sie
verschmähte aber das Studium der gesellschaftlichen und politischen
Probleme, welchem sich die Bürger zuwandten. Da erschien unter diesen
1754 J. J. Rousseau; er nahm Partei für die Bürgerschaft und legte das
ganze Schwergewicht des Staates in den Allgemeinen Rath, „le Conseil
Général". Wie leidenschaftlich seine Gegenwart ganz Genf aufregte, ist
schon in der Biographie Rousseaus erzählt worden; seine Werke „Emile' 1
und „der Gesellschaftsvertrag" wurden am 19. Juni 1762 von Heukers-
hand verbrannt; die Bürgerschaft machte Vorstellungen, Représenta-
tions", die Behörden wiesen sie zurück, sich auf das Recht der Ableh-
nung „le droit négatif", stützend; es entstand die Partei der représen-
tants und die der négatifs. Der Staatsanwalt Robert Tronchiu ver-
suchte sich durch seine „ Lettres de la campagne" zu rechtfertigen, Rous-
seau erwiderte darauf durch seine „Lettres de la montagne." Von da
an wurde der Parteikampf immer erbitterter, und wie zur Zeit der Re-
formation einfache Leute aus dem Volke in der theologischen Controverse
so geübt waren wie die Priester, so verhandelten jetzt einfache Bürger
die staatsrechtlichen Fragen ebenso beredt wie logisch gediegen. Als
die Spannung immer heftiger ward, wandte sich die erbitterte Aristokratie
an auswärtige Mächte. Die Bürgerschaft war empört über diese unpa-
triotische Handlung, die Krisis verschärfte sich, endlich kam es am 8. April
1782 zu einem Aufstande der „ Natifs", am 2. Juli aber rückten, heimlich
von den Syndicis gerufen, französische, Berner und sardiuisehe Truppen
in die Stadt ein. Frankreich hat seitdem mehrmals die Invasion der
Fremden in sein Gebiet erlebt. Zu dieser da* Vaterland entehrenden
Katastrophe hatte die beschränkte Politik der Oligarchien geführt. Und
doch war die aristokratische Partei reich an patriotischen Tugenden und
Verdiensten gewesen, sie hatte für Volkswohl und geistige Bildung viel
gethan; statt aber einzusehen, dass ein geistig hochgebildetes Volk zu-
letzt der Vormundschaft entwächst, konnte sie sich nicht entschliessen
der ausschliesslichen Herrschaft zu entsagen. Vergebens wurde sie von
dem Genfer Advokaten Jean Louis Delolmo (1740 — 180(1) gewarnt, der
wegen seiner Theilnahme an den Unruhen flüchtig nach England gegangen
war. Zu dieser Zeit hatte die Aristokratie in Polen und Schweden ihr
Land in zerrüttende Anarchie gestürzt, man war in England vor einem
ähnlichen Schicksal besorgt. Dies veranlasste Delolme sein noch jetzt
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bi» zur Gegenwart.
359
in England hochgeschätztes Werk „Constitution de l'Angleterre, ou état
du gouvernement anglais comparé avec la forme républicaine et avec les
autres monarchies de l'Europe" (Amsterdam 1771) und in englischer
Sprache die Schrift „A parallel between the english governmeut and the
former governmeut of Sweden" (London 1772) herauszugeben, worin er
die englische Monarchie rühmt, die der Freiheit des Volkes so grossen
Spielraum lässt Delolme kam 1775 nach Genf zurück, die Aristokratie
hörte nicht auf seine Stimme. So fiel sie zuletzt ihrem Hochmuth zum
Opfer, zog aber das Vaterland nach sich in den Abgrund. Genf ist ein
wunderbarer Mikrokosmos, die ganze Geschichte des Jahrhunderts spiegelt
sieh in ihm ab.
Der Abschlnss war die französische Revolution, zu deren Vorberei-
tung Genf durch Rousseau soviel beigetragen hatte. Die Menge gab sich
hier das überflüssige traurige Schauspiel nachgeäfften Jakobinerthums;
in Paris wurde die furchtbare Tragödie von „ Sklaven, die die Kette zer-
rissen hatten", aufgeführt, hier aber, sagt R. Rey mit vollem Recht und
patriotischem Ingrimm, war es „une foule anonyme, vraie comparse de
théâtre. Dans une ville où la liberté comptait cinq siècles de durée,
les patriotes se baptisent des noms de sans-culottes!" Es waren nicht
die echten Bürger von Genf. Zuletzt wurde die Stadt von dem Directorium
mit Waffengewalt Frankreich einverleibt, „le 15. avril 1798 après un sem-
blant de Conseil Général, pareil à celui du Conseil des hallebardes
(1524), l'armée française proclame l'annexion comme mettant le comble
aux voeux unanimes des citoyens genevois (Daguet), prise de possession
repouBsée par le voeu énergique des citoyens." (R. Rey). „Es ist eine
alte Geschichte, doch bleibt sie ewig neu."
Wissenschaft und Litteratur während des XVIII. Jahrhunderts.
Der Zwiespalt zwischen Aristokratie und Bürgerschaft im politischen
Leben zeigt sich auch in geistiger Hinsicht; wie schon erwähnt, beschäf-
tigte sich die erstere ausschliesslich mit Naturwissenschaft, die letztre mit
den staatswirthschaftlichen und gesellschaftlichen Problemen, der politi-
sche Parteikampf erklärt sioh zum Theil aus dem wissenschaftlichen
Zwiespalt. Dies eifrige Studium der Naturwissenschaften ist aber auch
insofern ein psychologisch interessantes Phänomen, als es entschieden an
die Stelle der dogmatischen Theologie trat, ein Phänomen das sich frei-
lich aus der Natur des menschlichen Geistes erklärt, der, von der langen
dogmatischen Anspannung ermüdet, das Bedürfniss empfand sich an That-
sachen zu halten. Der Geist Servets, der als Pantheist zum Scheiter-
haufen verurtheilt worden war, der aber zugleich hervorragender Natur-
forscher gewesen war, erhielt dadurch geschichtliche Sühne. Hier ist
auch der Ort an die Worte zu erinnern, die der schon erwähnte Nicolas
Zurkinden aus Bern bei dem ProoesBe Servets an Calvin schrieb; sie
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360
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
lauten nach Daguets Texte: „Je doute que les verges et la hache soient
de bons moyens pour réprimer les écarts des esprits. Les exemples de
l'antiquité sont là pour nous apprendre que le sang humain étend ces
souillures, bien loiu de les effacer. J'ai vu des hommes qui avaient or-
donné la mort de misérables; ils auraient tout donné pour les rappeler
à la vie. Ils eussent mieux aimé combattre cent adversaires que d'avoir
à se reprocher le supplice d'un seul". Der spanische Arzt Michel Servet
ist der Erste, der in einem Buche den Kreisumlauf des Blutes in der
Lunge beschrieben hatte, eine wichtige Entdeckung, die von dem eng-
lischen Arzt Harvey in seinem 1628 erschienenen Werke systematisch
bewiesen ward.
Die neue wissenschaftliche Bewegung ging in Genf von dem Lehr-
stuhl der Philosophie an der Akademie aus; im Jahr 1669 nahm den-
selben Jean Robert Chouet ein, der auf der rationalistischen Schule
von Saurnur 1 ) gebildet worden war; da er den Boden für die carte-
sianische Philosophie, die er lehrte, nicht günstig fand, so ging er zu der
Bacos von Verulam d. h. zu den positiven Wissenschaften über. Man
folgte ihm gern auf dieses Gebiet, auf dem man weniger als auf dem
der Metaphysik mit der Theologie in Conflict zu gerathen fürchtete. Be-
wiesen doch seine Zeitgenossen Leibnitz und Newton die Vereinbarkeit
iler Naturstudien mit der Religion, während freilich ein andrer, Spinoza,
sich wie Servet zum Pantheismus bekannte.
Am Eingang des achtzehnten Jahrhunderts stehen Gabriel Cramer
uud Calandrini, ausgezeichnet als Lehrer, denn ihre Schüler Bonnet,
Tissot (der Arzt in Lausanne) u. s. w. tragen glänzende Namen. All
diese Gelehrten wurden, als aus der Aristokratie hervorgegangen, in
ihren Studien durch ihren Reichthum unterstützt, der ihnen den Besuch
der fremden Universitäten und Reisen durch Europa gestattete; sie stan-
den mit allen gelehrten Gesellschaften des Auslands in Verbindung. Die
ganze gebildete Welt kennt die Namen Abraham Trembley, J. A. Mallet,
Jean Louis Pictet (ein Familienname, der sich wie der einer Dynastie
verzweigt 2 ), Tronchin u. s. w. Einen besondern Platz nimmt hier der
bescheidne Bibliothekar Abauzit (1679 — 1767) ein, der, auf allen Gebieten
des Wissens heimisch, sich zuerst mit den Gletschern beschäftigte; ge-
') Sauraur an der Loire mit testen) Schloss. Heinrich IV. ertheilte die Statthalter-
schaft daselbst dem Protestanten Duplessis-Mornay, genannt „le pape des huguenots*.
Dieser gründete hier eine protestantische Akademie, die sich durch ihren Rationa-
lismus bemerkbar machte. Viele französische Flüchtlinge, die hier ihre Bildung er-
halten hatten, trugen später in Genf zur allmähligen Milderung der dortigen starren
Orthodoxio bei.
2 ) Die Erblichkeit des Wissens und der Talente, die einzelnen Gelehrten-
familien Genfs eigen ist, hat etwas Uebcrraschendes; sie erklärt sich durch die ab-
geschlossene Stellung dieser aristokratischen Familien.
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Gent' vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 3(J1
boren iu Uzés (Südfrankreich, Dep. des Gard), war er noch ganz jung
nach Genf gekommen und brachte hier sein Lehen zu. Der gefeiertste
von allen Genfer Naturforschern war aber Charles Bonnet (1720 bis
1793), der „es verstand, die tiefsten Tiefen der Materie mit Geist zu
durchdringen, ohne dem Pantheismus zu verfallen". Wie die Pariser nach
Fernex, Voltaires Wohnsitz, so wallfahrtete ganz Nordeuropa nach Genthod
(am See unweit Genf), wohin sich Honnet später auf sein Landgut zu-
rückgezogen hatte; mit Begeisterung erzählt Matthisson seinen Besuch
daselbst. Bonnets religiöse Naturphilosophie ist vorzüglich in der „ Con-
templation de la nature" und der „ Palingénésie philosophique" nieder-
gelegt. Wie weit Uberragt er den Franzosen Buffon (1707 — 1788), der
von seinen Landsleuten so verherrlicht wird, während sie Bonnet todt-
sohweigen! Wenn auch Letzterer durch die Leetüre des „ Spectacle de
la Nature" des Franzosen Pluche (der Abbé Antoine Pluohe geb. Heims
1668, gest. Paris 1761) veranlasst wurde, das Studium der Rechtswissen-
schaft mit dem der Naturwissenschaft zu vertauschen, so ist er im Ue-
brigen ganz selbstständig. Buffon hat sich nur in seinem letzten Werke
„Les époques de la nature", in der Ahnung der vorgeschichtlichen Um-
wälzungen der Erde, zu einer neuen höhein Anschauung erhoben, zu einer
Zeit, wo es noch keine wirkliche Geologie und Paléontologie gab. Im
Uebrigen gilt von ihm, was P. Albert sagt:
Bonnet und Buffon.
Si l'on consulte un naturaliste sur les mérites de Bufîon, il n'essaiera môme
pas de dissimuler ou de tempérer par qnelques réserves l'expression de son
dédain. Buffon ne compte pas, il appartient à cette famille d'amateurs qui
font du style dans les environs de la science. . . . Buffon n'a attaché son nom
à aucune découverte scientifiquement établie . . . Pour d'Alembert ce n'était qu'un
grand phrasier, le roi des phrases. Lo style de Buffon est ce qu'il y a
de plus artificiel au monde et de moins naturel; les descriptions de Buffon
laissent le lecteur absolument froid ... Le vague, la faiblesse de la conception
première, l'impuissance à saisir directement les objets, à s'en pénétrer, con-
damnent l'autour à la poursuite des ornements: il faut bien suppléer au vide
du fond par les splendeurs ou les agréments de la forme . . . Pourquoi les
magnifiques peintures de Buffon nous laissent-elles assez froids? Cet historien
de la nature n'aimait pas la nature; il ne la connaissait pas; il ne s'était jamais
mis en communication directe avec elle: voilà une grave lacune. On pourrait,
je ne dis pas y suppléer, mais substituer à l'inspiratiou nécessaire une autre
inspiration, celle qui vient d'en haut, et qui élève l'âme de la contemplation
des phénomènes a l'adoration de leur incompréhensible auteur: Buffon était ab-
solument dépourvu du sentiment religieux . . . Que peut être l'oeuvre d'un his-
torien de la nature qui n'a éprouvé ni l'enthousiasme de la science, ni l'en-
thousiasme religieux, ni l'enthousiasme de l'art?.., 1 (P. Albert).
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bin zur Gegenwart.
Im Gegentheil: Charles Bonnet débuta par l'observatiou minutieuse.
A vingt ans, sa découverte sur les pucerons le fit nommer Membre correspon-
dant de l'Académie des sciences de Paris; l'usage du microscope ayant attaqué
sa vue, il se tourna vers la philosophie de la nature . . . Ses méditations em-
brassèrent l'ensemble de la création, la science de la nature et celle de Dieu.
. . . Ses derniers travaux furent consacrés à la conciliation du christianisme et
des sciences; il n'y parvint qu'on métamorphosant la théologie ... Il est vrai,
par l'ampleur des vues et lu hardiesse de la pensée, Bonnet dépassait le cadre
correct et sage de l'esprit genevois, et sa théologie aurait fait bondir les doc-
teurs du XVI. siècle; mais en plein XV11I. siècle, en face du Système de
la nature et de l'Esprit d'Helvétius, à la suite des concessions déjà faites
à la raison, les théologiens y virent un moyen tenue heureux, et durant cin-
quante ans elle défraya leurs apologies du Christianisme ... En général, l'école
genevoise s'était frayé une voie intermédiaire; elle repoussait l'athéisme des
encyclopédistes et n'acceptait qu'un XVIII. siècle revisé et épuré. La crainte
de Dieu continuait à dominer cette société morigénée; elle envisageait la vie
par les côtés sérieux et maintenait certains points fixes". (R. Rey.)
Unwillkürlich wird man wieder an den Vergleich zwischen Ludwig XIV.
uud Geuf, dem Asyl der französischen Hugenotten, erinnert. Buffon der
Prunkliebende war ein geistiger Zeitgenosse des „grossen Königs", des
„Roi-Soleil", ein Doppelgänger Bossuets, der auch sein Landsmann war:
er machte aus der Natur ein ungeheures Versailles, worin er den Ober-
ceremouieenmeister spielte; die Thiere aber sind für ihn Automaten, ganz
wie die Unterthanen Ludwigs XIV., das Ganze ohne religiösen Gehalt
oder vielmehr ein Spielzeug der Heuchelei; wo Buffon Gott oder
Schöpfer schreibt, kann man ebensowohl „öter les mots et mettre à la
place la puissance de la Nature", sagte Hérault de Séohelles (Mitglied
des franz. Natioualconvents). Neben dieser Hohlheit aber herrschte in
Frankreich der plumpste Atheismus, dahin hatte Ludwigs Verfolgung der
Protestanten geführt. Dagegen war Genf allmälig im Laufe seiner reli-
giösen Entwicklung zu einer Versöhnung der Gegensätze gelangt, die
Frankreich heute noch fehlt
Der Neffe und Schüler Bonnets, Horace Benedict de Saussure (geb.
1740, gest 22. Jan. 1799), am meisten berühmt durch seine Alpenstudien,
wurde schon erwähnt; der Gram über die gewaltsame Anneotirung Genfs
an Frankreich raffte ihn vor der Zeit hin. Seine „ Voyages dans les
Alpes" sind iu's Deutsche übersetzt. Neben ihm sind zu nennen als
Geologen die Brüder de Luc, der Botanist Vaucher; de Gesehicht-
schreiber der Bienen François Huber, der mit 15 Jahren blind, doch mit
Hülfe seiner Gattin (ein Mädchen, das ihn liebte, verliess ihn in seinem
Unglück nicht) und eines jungen Waadtländers, Namens Burnens, seine
Studien fortsetzte; sein Sohn, Pierre Huber, Verfasser des „Essai sur
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
363
l'histoire et les moeurs des fourmis indigènes"; Se ne bi er, Verfasser von
, l'Art d'observer".
Unter den vielen Naturforschern, die noch anzuführen wären, ragen
als von europäischem Rufe zwei Gelehrte hervor: Marcus August
Pictet und de Candolle. Der Erstere (1752—1825), Nachfolger de
Saussures als Professor an der Akademie, gründete 17% mit seinem
Bruder Charles (f 70 J. alt 1824) u. A. die „ Bibliothèque britannique"
(1816 in die «Bibliothèque universelle" umgewandelt), die sich zur Auf-
gabe stellte, die wissenschaftlichen Forschungen der Engländer auf dem
Festland zu verbreiten. Augustin Pyrame de Candolle (1778—1841)
war der erste Botaniker seiner Zeit; 1798 ging er nach Frankreich und
wurde Director des Pflanzengartens zu Montpellier. Royalistische Um-
triebe vertrieben ihn von dort und Genf ernanute ihn 1816 zum Professor
der Botanik und Director des eben angelegten Pflanzeugartens. Seine
Schriften waren epochemachend; der immer grössere Aufschwung, den
seitdem die Naturwissenschaften in Genf genommen, ist zum grossen Theil
sein Werk.
Unter den Künsten gingen in der Pflege des Schönen die zeich-
nenden den redenden voraus; es steht dies im Zusammenhang mit der
wunderbaren Begabung der Genfer für die Naturwissenschaft, die äussere
Form der Natur erfasst der Genfer Genius leichter. r Le Genevois a le
compas daus l'oeil, il saisit avec justesse les proportions et les contours;
dessinateur né, il aime a reproduire les formes, attentif au détail de la
nature inanimée et au jeu de la physionomie". (11. Rey.) Minder ver-
treten ist in ihm die Einbildungskraft, weshalb auch die Poesie so spät
hier auftrat und im Publikum nicht allzuwarmer Theiluahme begegnete.
Die Geschichte der Entwicklung der schönen Künste in Genf ist leider
in schwer zugänglichen Monographien vergraben, sie verdient vor dem
grossen Publikum besonders behandelt zu werden; dies kann nur eiu
Einheimischer thun. In Genf ging die Kunst aus dem Kunstgewerbe
hervor, als mit der Milderung des anfänglichen Puritanismus dem Luxus
gewisse Rechte eingeräumt wurden. Die Uhrmacherei, die Goldarbeiterei,
die Kupfersteeherkunst bildeten den Formeusinn. Im siebzehnten Jahr-
hundert tauchte die Schmelzmalerei auf; Petitot, der berühmteste in
diesem Fach, malte die englische Königsfamilie, folgte den Stuarts nach
Frankreich und trat in die Dienste Ludwigs XIV. Im folgenden Jahr-
hundert gab dieser Kunst Thouron eine wunderbare Kraft, die in der
Neuzeit von Constautin noch vervollkommnet wurde. Wie Petitot mussten
auch die Kupferstecher Jean Dassier und sein Sohn Jacob-Antoiue,
beide im Portrait ausgezeichnet, auswandern; noch fand die reine Kunst
zu wenig Aufmunterung in ihrer Heimath. Auch die Miniaturmalerei
fand im XVIII. Jahrh. Pflege, Liotard ging 1738 zur Pastellmalerei
über. Noch war das Portrait der einzige künstlerische Vorwurf, ihm
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364 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
widmete sieh auch der Miniaturmaler L. A. Arlaud (1758—1829), der
mit besonderer verschönernder Eleganz Frauen malte. Beide Künstler
durchreisten Europa, malten die vornehmsten Köpfe und kehrten, alt uud
reich, doch noch immer thätig, nach Genf zurück. Ein wunderliches
Talent war Jean Huber (1728—1786), vortrefflich als Silhouetteur und
Caricaturist; bekanut ist, wie er Voltaire in allen möglichen Positionen
darstellte. Der Baron Grimm, der Freund der Enoyklopädisten, erzählt
in seiner Correspondenz pikante Anekdoten von ihm. Sein ältester Sohn
war der erwähnte François; sein zweiter Jean Daniel, ein Sonderling,
der viel gereist war, schwärmte zuerst für die Alpenwelt, durchwanderte
das Berner Oberland, malte im Wiuter seine Studien aus, aber behielt
Alles fllr sich; sein echt helvetisches Talent blieb ohne Einwirkung auf
die Genfer Kunst, er schuf eine Iliade vor Homer.
Damals ging ein zu Grossem angelegter Maler aus Genf hervor,
der durch J. Daniel Hubers Beispiel, wäre es bekannt geworden, von der
Verirrung vielleicht abgelenkt worden wäre, in der sich sein Talent er-
schöpfte: Saint-Ours (1758 — 1809), der sich in Paris dem sogen, classi«
schen Style ergab, worin nur ein David die Palme erringen konnte; das
Technische, die Zeichnung ist vortrefflich, aber es fehlt die Seele, und
doch zeigte er in seiner „Familie die vor einem Erdbeben flieht*, dass
er ergreifend malen konnte. „An's Vaterland an's theure schliess dich
an, dort sind die starken Wurzeln deiner Kraft", rief der Genius der
Kunst auch den Genfer Malern zu. Durch seine „ Voyages dans les
Alpes" gab de Saussure, der 1789 auch die „ Société des arts" gründete,
die Anregung zur Alpenlandschaft, J. J. Rousseaus Schilderungen
hatten indessen schon vorher begeisterte Blicke darauf hingelenkt. Den
Uebergang dazu bezeichnet der Maler de la Rive, der aber noch zu
sehr von der italienischen Landschaft eingenommen war, um die gross-
artige Gletscherwelt wiedergeben zu können; noch beschränkte er sich
auf die ländliche Umgebung des Sees, doch hebt schon hier und da ein
Gletscher sein geisterhaftes Haupt über das grüne Laub empor, wie die
Ahnung einer grossen Zukunft.
Ebenso zaghaft und allmälig wie die zeichnende Kunst entwickelte
sich nach der Herrschaft des Puritanismus die schöne Litteratur.
Aus der Genfer Kirche selbst ertönten in der zweiten Hälfte des sieb-
zehnten Jahrhunderts Stimmen für eine mildere Glaubensfassung, für eine
freiere Prüfung; den ersten Platz, den früher die Dogmatik inne gehabt
hatte, nahm jetzt die Moral ein, doch an den Grundwahrheiten rüttelte
man nicht Die Laien gingen weiter. Die Strenge, mit welcher vorher
die Rechtgläubigkeit überwacht worden war und die nahe an den Zwang
streifte, hatte wohl manche Heuchler gebildet; statt aber darum dem
reinen Unglauben zu verfallen, blieben diejenigen, welche sich der starren
Dogmatik entfremdeten, bei der sogenannten „natürlichen Religion" stehen.
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 3ß5
Eine geniale Schriftstellerin, Mademoiselle Maria Huber (geb. Genf
1694, gest Lyon 1759) ging voran; ihre „ Lettres sur la religion de
l'homme" (1739 und 1754) regten gewaltig an. Als daher J. J. Rousseau
in seinem „Emile" die „Profession de foi du Vicaire savoyard" ein-
schaltete, worin er den einfachen Deismus lehrte, gab er nicht gerade
etwas Neues, sondern zog nur die letzten Consequenzen von dem, was
schon in Genf an Ideen über das Wesen der Religion umlief. In Frank-
reich war dieses Glaubensbekenntniss ein Nothanker fUr viele Seelen,
die dem katholischen Aberglauben ihrer Zeit entrannen und doch nicht
den Unglauben der französischen Encyklopädisten theilen wollten. Dieser
Genfer Rationalismus rettete in Frankreich das religiöse Gefühl, und
thnt es zum Theil heute noch. Das grosse Frankreich verdankt eben
dem kleinen Genf viel mehr als dieses jenem. Wie in der Politik und
Religion und in der Erziehung, rief aber J. J. Rousseau auch eine Um-
wälzung in der Kunst und der Litteratur hervor. Auch Voltaire ver-
suchte eine solche Umwälzung, aber im umgekehrten Sinne; er wollte
Genf, wie er selbst sagt, corrumpiren, indem er ein stehendes Theater
grllnden wollte, wo mau die französischen Comödien auffuhren sollte,
aus Aerger, dass ihm dieser hergelaufene Diogenes, Namens Rousseau,
die geistige Herrschaft streitig machen wollte. „Je corromps la jeunesse
de la pédante ville de Genève, je crée les plaisirs, les prédicants enragent,
je les écrase", schrieb er. Er täuschte sich; ein Theil der Aristokratie
machte ihm den Hof, einige junge Leute Hessen sich verlocken, aber die
Bürgerschaft, der wissenschaftlich gebildete Theil der Aristokratie blieb
dem Ernste und dem Spiritualismus Genfs getreu.
Diejenige Kunst, welche Voltaire brachte, war das Erzeugniss einer
falschen Gesittung, einer frivolen Gesellschaft, deren Ende herannahte.
Rousseau beschleunigte dasselbe. „La littérature française, d'une élégance
soutenue, unie à la monarchie et aux moeurs du grand monde, dédaignait
l'individuel et le familier, Rousseau frappa sur l'aristocratie du style et
étendit le cercle des choses qui s'écrivent. Il inaugura la poésie de la
vie familière". (R. Rey). „Zu seiner Jugend Hütten, zu seiner Unschuld
reinem Glück wollte Rousseau den Menschen zurückfuhren, in der Natur
getreuen Armen von kalten Regeln zu erwarmen". Es war eine beissende
Ironie, dass diese französische Civilisation, die sich ausschliesslich auf
der Renaissance aufgebaut hatte, gerade auf dem Gebiete der Kunst in
den entschieden Gegensatz zur antiken Schönheit ausartete, in den Pom-
«) Das» diese religiöse Entwicklung ihr Seitenstück in dem damaligen Pietismus
und dem daraus folgenden Rationalismus in Deutschland hatte, kann hier nicht ent-
wickelt werden, lleutzutage, wo die historischen Studien die Welt belehrt haben,
erklären auch aufgeklärte Denker Rousseau s Glaubensbekenntniss fur ungenügend
und erkennen in dem Christenthum ein nothwendiges Bindeglied in der Ge-
schichte der Gesittung.
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
padourstyl, in das Rocooo. Es war ein Bürger Genfs, ein Sohn der Natur,
der diesen Götzen über den Haufen stiess. Rousseau vollzog eine neue
wirkliche Renaissance, eine Wiedergeburt des Menschen, der in jener
Afterbüdung erstickte; das Ländliche ward ein künstlerisches Ele-
ment in der Baukunst, der Musik und der Poesie. Ein Franzose selbst
muss das anerkennen:
Das Ländliche als Kunstelement.
„Dans l'Héloï se Rousseau sut introduire une chose nouvelle: la nature.
Il choisit pour paysages les Alpes, les lacs, les vallées enchanteresses de la
Suisse. Ce livre allait donner à tous le goût de la vie champêtre; on vit sous
son influence s'élever dans toutes les campagnes les jolies maisonnettes à contre-
vents verts, et toutes, grâce aux leçons de Jean-Jacques, surent désormais se
placer aux endroits les mieux orientés. L'amour de l'espace, du plein air, des
sites étendus et des gracieux paysages, pour la première fois s'universalisa. On
vit les cabarets populaires prendre pour enseigne: A la belle vue; c'était le
signe d'un changement de moeurs encore à son aurore, mais dont le résultat
(très -appréciable de nos jours) devait être la transformation des campagnes.
Cette révolution allait inoculer, même aux villes, le goût du plein air. C'est le
souffle de Jean-Jacques qui, depuis lors, renversa les malsaines et sombres cités
bâties par le moyen âge; c'est à son heureuse influenco que nous devons de
voir partout se créer les promenades plantées d'arbres, les jardins publics, les
squares. Ce besoin si nouveau chez les peuples modernes de se sentir en
communication avec la nature, date de l'Héloïse, du Vicaire et des Con-
fessions; mais il faut voir ici autant l'influence de la Suisse que l'influence
de Jean-Jacques. La nature, seule souveraine en ce pays unique, n'avait point
permis que l'homme pût, comme ailleurs, complètement se citarliniser." (Eugène
Noël).
Nur Eine Stelle aus dem „Emile" möge hier Zeugniss von der Art
und Weise ablegen, wie Rousseau in seinen Zeitgenossen das Gefühl für
die Schönheit der Schöpfung erweckte, zu einer Zeit wo die Kunst in
Frankreich zur Künstelei ausartete; es ist die Beschreibung des Sonnen-
aufgangs. Statt seinem Schüler die Himmelsgegenden aus Büchern zu
erklären, will er ihn den Sonnenuntergang und Sonnenaufgang be-
trachten lassen:
Der Sonnenaufgang.
, Point d'autre livre que le monde, point d'autre instruction que les faits.
Vous voulez apprendre la géographie à cet enfant, et vous allez chercher des
globes, des sphères, des cartes: que ne commencez- vous par lui montrer l'objet
même, afin qu'il sache au moins de quoi vous lui parlez?
Une belle soirée, on va se promener dans un lieu favorable, où l'horizon
bien découvert laisse voir à plein le soleil couchant, et l'on observe les objets
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
367
qui rendent reconnaissantes le lieu de son coucher. Le lendemain pour respirer
le frais, on retourne au môme lieu avant que le soleil se lève. On le voit
s'annoncer de loin par les traits de teu qu'il lance au-devant de lui. L'incendie
augmente, l'orient paraît tout en flammes : à leur éclat on attend l'astre long-
temps avant qu'il se montre: à chaque instant on croit le voir paraître, on le
voit enfin. Un point brillant part comme un éclair et remplit aussitôt tout
l'espace: le voile des ténèbres s'efface et tombe: l'homme reconnaît son séjour et le
trouve embelli. La verdure a pris durant la nuit une vigueur nouvelle; le jour
naissant qui l'éclairé, les premiers rayons qui la dorent, la montrent couverte d'un
brillant réseau de rosée, qui réfléchit à l'oeil la lumière et les couleurs. Les oiseaux
en choeur se réunissent et saluent de concert le père de la vie; en ce moment
pas un seul ne se tait. Leur gazouillement, faible encore, est plus lent et
plus doux que dans le reste de la journée: il se sent de la langueur d'un
paisible réveil. Le concours de tous ces objets porte aux sens une impression
de fraîcheur qui semble pénétrer jusqu'à l'arae. Il y a là une demi-heure d'en-
chantement auquel nul homme ne résiste: un spectacle si grand, si beau, si
délicieux n'en laisse aucun de sang-froid. u (J. J. Rousseau).
Rousseaus Thätigkeit wirkte nach zwei Seiten hin; er übte durch-
greifenden Einfluss auf seine Heimath dnroh seine politischen Theorieen,
durch seine Anregung zu neuen, von einem neuen Geiste beseelten Kunst-
schöpfungen, durch seine Reform des Erziehungswesens, die bald darauf
Pestalozzi aus der deutschen Schweiz verbesserte und vervollkommnete.
Aber grösser, wichtiger, nachhaltiger war seine Einwirkung auf Frank-
reich, auf Europa. Sein Lebensgang bereitete ihn dazu vor. Er dachte
sein Leben lang über die Verfassung seiner Vaterstadt nach, aber er hat
nur kurze Zeit daselbst gelebt; hätte er sich an dem dortigen politischen
Leben betheiligt, so würde die Erfahrung seinen politischen Radicalismus
gemässigt haben. Aber freilich, gerade die schneidige Schärfe seiner An-
sichten hatte die weltgeschichtlichen Folgen, die 1789 und noch 1848 zu
Tage traten. Manches in seiuer Natur entsprach nicht dem Genfer Geiste,
aber ohne dieses hätte er eben nicht den Einfluss ausüben können, der
seinem Namen die grosse Bedeutung gegeben hat. R. Rey fasst dies
klar zusammen:
Rousseaus Doppelnatur.
,Si Rousseau tire ses principales idées de Genève, il lui échappe par le
tour sensuel et rêveur de l'imagination, par le coloris charmant, l'ardeur brû-
lante, la flamme qui animent ses écrits. Il reçut de la nature une imagination
plus ardente que délicate. Lancé tout jeune dans la molle et complaisante
Savoie, il en reçut l'imagination relâchée, le langage paré, la rhétorique am-
poulée; de Genève, la fierté démocratique, le rigorisme, la volonté tendue. Ces
contradictions firent sa force. Ce Ca ton au coeur do femme remua toutes
les cordes de son siècle. U touchait au monde de la sensation et à celui des
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
idées. Les mêmes théories émises avec la réserve protestante n'auraient pas
enthousiasmé la France. En revêtant des maximes lacédémoniennes du lan-
gage de la passion, il leur ouvrit toutes les portes, il endoctrina les sages et
les ignorants. Il fut l'homme des contrastes; mais ce qui fera toujours sa
grandeur: c'est sa sincérité, son désintéressement, son ardeur à chercher la
vérité, sa haine de l'injustice, sa compassion pour le faible et l'opprimé, son
désir brûlant de ne pas mourir sans contribuer à la réformation du monde.
Paix et indulgence au philosophe de Genève dont l'élocmence vibrera aux
oreilles des hommes, alors que les cris de ses détracteurs seront depuis longtemps
tombés dans l'oubli."
Von Rousseaus Zeit an, der das Schwergewicht seiner Kraft auf
Frankreich geworfen hatte, wird denn auch Genf eine Zeit lang von der
Geschichte Frankreichs absorbirt, es geht in diesem auf; aber diese Ge-
schichte war zn einem guten Theil Rousseaus Werk, ein Genfer Werk.
Der Stolz Genfs darf sich dies zum Tröste sagen. Auch die Publicisten,
die auf Rousseau folgten und zum Theil durch sein Beispiel angeregt
wurden, griffen in die französische Bewegung ein. Delolmes Werk über
die englische Verfassung wurde 1789 in Frankreich sehr beachtet. Zwei
der Publicisten wurden auch Geschichtschreiber: Mallet du Pan
(geb. Genf 1750, gest. London 1800) und D'Ivernois (geb. Genf 1756),
die beide in Frankreich dem Jacobinismus entgegenarbeiteten und für
eine parlamentarische Verfassung stimmten. Letztrer, von der Partei der
„ représentants", schrieb die „ Histoire des Révolutions de Genève"; er
wanderte nach England aus, schloss sich an William Pitt an und be-
kämpfte später Napoleons Despotismus. In seinen „ Réflexions sur la
guerre" zeigte er die Notwendigkeit Frankreich in seine alten Grenzen
zurückzuführen. Erstrer gab in seiner „ Histoire du Danemark" das Bei-
spiel einer wahren Geschichtschreibung, er entrollte darin das Bild der
ganzen Civilisation des Volkes; in Frankreich redigirte er „le Mercure de -
France" und suchte vergeblich die conservativen Elemente um den con-
stitutionellen König zu sammeln; er floh zuletzt nach England (1797),
gründete dort den „ Mercure britannique" und starb im Elend. Drei
Genfer, Etienne Dumont, Duroveray und Claviéres, sowie der Waadt-
länder Reybaz, waren Mirabeaus Mitarbeiter an seiner Zeitung „le Courrier
de Provence*. Dumont, eine milde optimistische Natur, hatte in' England
mit der liberalen Partei der Whigs verkehrt, arbeitete fur Mirabeau
mehrere Reden aus, hat auch interessante Memoiren über diese Zeit ge-
schrieben; als die constitutionelle Partei unterlegen war, kehrte er nach
England zurück; hier übersetzte er die Werke des Rechtsgelehrten Bent-
ham aus dessen Mannscripten in's Französische; seine letzten Jahre wid-
mete Dumont wieder seiner Vaterstadt Auch Duroveray war für eine
constitutionelle Monarchie. Was diesen Genfern so grossen Einfluss auf
die Arbeiten der Constituirenden Versammlung in Frankreich gab, war
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
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ihre praktische Erfahrung; sie kamen mit festen Ansichten und fertigen
Plänen an, während die Franzosen in allen staatsbürgerlichen Dingen noch
Neulinge waren. Die Vorschläge der letztgenannten Genfer Publicisten
(Clavières ausgenommen) waren sebr gemässigt, aber die regierenden
Kreise in Frankreich waren zu sehr an die absolute Herrschaft gewöhnt»
um sieb aufrichtig mit einer parlementariscben Verfassung zu befreunden;
so gab denn Rousseaus Radicalism e den Ausschlag. Uebrigens hatte
der Hof von Versailles durch seine Einmisohung in die Genfer Unruhen
1782 selbst dazu beigetragen, den Brand zu schüren und viele Bürger
Genfs aus ihrer Heimath zu treiben, die sich zum Theil in Frankreich
selbst niederliessen. Den stärksten Versuch, Frankreich vor der Revo-
lution zu retten, machte ebenfalls ein Genfer, Jacques Necker (1732
bis 1804), aber auch vergebens; die Blindheit der Bevorrechteten stürzte
ihn, Ludwig XVI. selbst hasste ihn als Bürgerlichen uud — Protestanten !
Der Ernst seiner Gesinnung spiegelt sich auch in seinen politischen und
moralischen Schriften ab, in etwas farblosem, oft gezwungenem Styl, der
indessen doch zuweilen beredt wirkt. Man kann ihn als den Gründer
der sogen, doctrinären Schule in Frankreich ansehen, deren Hauptgrössen
Royer-Collard und Guizot waren und die deshalb ohne dauernden Erfolg
wirkte, weil ihr das Verständniss des unruhigen Temperaments der Fran-
zosen fehlte; letztre halten sich weniger an Institutionen als an Personen.
Auf all die Gemässigten folgten in der Leitung der öffentlichen Angelegen-
heiten in Frankreich wie in Genf eine Zeit lang die Ungestümen, unter
ihnen Clavières, der einer der letzten Minister Ludwigs XVI. war
und zur Annectirung Genfs trieb. Das achtzehnte Jahrhundert war
zu Ende.
II.
Die Neuzeit.
Die Pädagogik, die Erziehungslehre, ist dasjenige Gebiet geistiger
Tbätigkeit, auf welchem die Schweiz, die deutsche wie die romanische,
die Heimath Pestalozzis wie die Heimath Rousseaus, vorzugsweise Grosses
geleistet hat. Genf hatte sich znr Aufgabe gestellt, Frankreich zu er-
ziehen, im sechzehnten Jahrhundert in religiöser Beziehung, im acht-
zehnten sodann in politischer; aber das Volk, das doch die erste Uni-
versität gegründet hatte, ergab sich der italienischen Frivolität und dem
spanischen Fanatismus, Heinrich IV. musste den Protestantismus ab-
schwören. Dessen Enkel gründete die absolute Monarchie. An ihre
Stelle versuchte nun der Genfer Necker eine parlementarische Verfassung
zu setzen, aber es war zu spät, und auf den Trümmern des alten Staates
erhob sich ein noch grösserer Despotismus, der militärische Napoleons;
die Gedankenfreiheit wurde aufs Neue erstickt, die Freiheit der Völker
Se m m ig, Die fruuöeUche Schwei« und Savoyon. 24
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
erdrückt Wer wird nun eintreten für das Recht der Gewissen, für die
Würde der Menschheit? wer wird das Banner der liberalen Ideen wieder
aufnehmen, dem ttbermUthigen Cäsar zum Trotz? Eine Bürgerin Genfs
tliat es, eine reine Priesterin aües dessen was gut und schön, was wahr
und edel ist: Frau von Staël 1 ), geb. Anne Louise Germaine Necker,
trug in Frankreich allen Gegnern des napoleoniscben Cäsarismus das
Banner voran, unternahm es, Frankreich für eine bessere Zukunft zu er-
ziehen. Und wie Tacitus den entarteten Kömern, hielt sie den verirrten
Franzosen das Bild Deutschlands entgegen! Iiier und da mag ihr
Urtheil und ihre Auffassung irrig sein; aber der Grundgedanke, den Fran-
zosen eine Gesittung und Litteratur vorzuführen, die auf dem Boden der
Reformation erwachsen war, war vollkommen berechtigt, und es ist für
das deutsche Volk eine Pflicht der Dankbarkeit, sich des schönen Lobes,
das die Verfasserin in unsagbarer Herzensgüte ihnen gespendet hat, immer
würdig zu zeigen. Nur zwei darauf bezügliche Stellen mögen hier Platz
finden.
Ein Abend in Meissen.
.Parmi les gens du peuple, la religion a, dans le nord de l'Allemagne,
un caractère idéal et doux qui surprend singulièrement, dans un pays dont on
est accoutumé à croire les moeurs très rudes. Une fois, en voyageant de
Dresde a Leipzig, je m'arrêtai le soir à Meissen, petite ville placée sur une
hauteur, au-dessus de la rivière, et dont l'église renferme des tombeaux con-
sacrés a d'illustres souvenirs. Je me promenais sur l'esplanade, et je me
laissais aller à cette rêverie que le coucher du soleil, l'aspect lointain du
paysage, et le bruit do l'onde qui coule au fond de la vallée excitent si facile-
ment dans notre Ame; j'entendis alors les voix de quelques hommes du peuple,
et je craignais d'écouter des paroles vulgaires, telles qu'on en chante ailleurs
dans les nies. Quel fut mon étonnement, lorsque je compris le refrain de leur
chanson: ,11s se sont aimés, et ils sont morts avec l'espoir de se re-
trouver un jour! Heureux pays que celui où de tels sentiments sont popu-
laires, et répandent jusque dans l'air qu'on respire je ne sais quelle fraternité
religieuse, dont l'amour pour le ciel et la pitié pour l'homme sont le tou-
chant lien!"
Der Apfelbaum in Leipzig.
B En Saxe, la bonne foi des habitants était telle, qu'à Leipzig un pro-
priétaire ayant mis sur un pommier, qu'il avait planté au bord de la promenade
•) Für ihre Biographie müssen hier die schon gegebenen Notizen genügen ; ihre
Schicksale haben einen solchen Reiz für den ernsten und gefühlvollen Menschen,
dass sich Jeder mit denselben in einer ausführlichen Biographie vertraut machen
sollte. Jeder Deutsche aber sollte für seine französische Leetüre ihr Buch »de
l'Allemagne" obenan stellen.
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
371
publique, un écriteau pour demander qu'on ne lui en prit pas les fruits, on
ne lui en vola pas un seul pendant dix ans. J'ai vu ce pommier avec un sen-
timent de respect; il eût été l'arbre des Hespérides, qu'on n'eût pas plus
touché à son or qu'à ses fleurs.*
Preussen.
„Les écrivains philosophes ont eu souvent d'injustes préjugés contre la
Prusse; ils ne voyaient en elle qu'une vaste caserne, et c'était sous ce rapport
qu'elle valait le moins: ce qui doit intéresser a ce pays, ce sont les lumières,
l'esprit de justice et les sentiments d'indépendance qu'on rencontre dans une
foule d'individus de toutes les classes . . . C'était l'un des pays de l'Europe où
l'on honorait le plus les lumières."
Vor Allem verdient hier eine schöne JStelle über die eigene Heimath
<ler Verfasserin angeführt zu werden; es ist die Schilderung der Communion
im Dorfe Satigny bei Genf, wo damals Cellérier Pastor war.
Die Communion im Dorfe Satigny,
,11 n'est pas vrai, ce me semble, que la religion protestante soit dépour-
vue de poésie, parce que les pratiques du culte y ont moins d'éclat que dans
la religion catholique. Des cérémonies plus ou moins bien exécutées, selon la
richesse des villes et la magnificence des édifices, ne sauraient être la cause
principale de l'impression que produit le service divin; ce sont ses rapports
avec nos sentiments intérieurs qui nous émeuvent, rapports qui peuvent exister
dans la simplicité comme dans la pompe.
J'étais, il y a quelque temps, dans une église de campagne dépouillée de
tout ornement; aucun tableau n'en décorait les blanches murailles, elle était
nouvellement bâtie, et nul souvenir d'un long passé ne la rendait vénérable:
a musique même, que les saints les plus austères ont placée dans le ciel
comme la jouissance des bienheureux, se faisait à" peine entendre et les psaumes
étaient chantés par des voix sans harmonie, que les travaux de la terre et le
poids des années rendaient rauques et confuses; mais au milieu de cette rémron
rustique, où manquaient toutes les splendeurs humaines, on voyait un homme
pieux dont le coeur était profondément ému par la mission qu'il remplissait.
Ses regards, sa physionomie, pouvaient servir de modèle à quelques-uns des
tableaux dont les autres temples sont parés; ses accents répondaient au concert
des anges. D y avait là devant nous une créature mortelle, convaincue de
notre immortalité, de celle de nos amis que nous avons perdus, de celle de
nos enfants, qui nous survivrons de si peu dans la carrière du temps! et la
persuasion intime d'une àme pure semblait une révélation nouvelle.
Il descendit de sa chaire pour donner la communion aux fidèles qui vivent
à l'abri de son exemple. Son fils était, comme lui, ministre de l'Eglise, et,
sous des traits plus jeunes, il avait, ainsi que son père, une expression pieuse
24 •
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372
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
et recueillie. Alors, selon l'usage, le père et le fils') se donnèrent mutuelle-
ment le pain et la coupe, qui servent chez les protestants de commémoration au
plus touchant des mystères; le fils ne voyait dans son père qu'un pasteur plus
avancé que lui dans l'état religieux qu'il voulait suivre ; le père respectait dans
son fils la sainte vocation qu'il avait embrassé. Tous deux s'adressèrent en
communiant ensemble, les passages de l'Evangile faits pour resserrer d'un
même lien les étrangers comme les amis; et, renfermant dans leurs coeurs tous
les deux leurs sentiments les plus intimes, ils semblaient oublier leurs relations
personnelles en présence de la Divinité, pour qui les pères et les fils sont tous
également des serviteurs du tombeau et des enfants de l'espérance.
Quelle poésie, quelle émotion, source de toute poésie, pouvait manquer au
service divin dans un tel moment!"
Es sei hier eine Unterbrechung gestattet. Trotz dieser ergreifenden
Momente des protestantischen kirchlichen Lebens haben in diesem Jahr-
hundert einzelne Kreise des Protestantismus ein Gefühl von Dürftigkeit
zu spüren geglaubt und verschiedne rein christliche Einrichtungen der
katholischen Kirche zu entlehnen verlangt. Besonders war dies in
Preussen unter der Regierung Friedrich Wilhelms IV. der Fall. Es ist
auffallend, dass ein solches Verlangen auch in der cal vi ni 8 tischen Schweiz
zu Tage tritt. Ein Pastor zu La Chaux-de-Fonds, der schon unter den
Neuohâteller Dichtern aufgeführt wurde, G. Borel-Girard, empfand es
schmerzlich, dass das Gotteshaus bei den Protestanten nur Sonntags sich
den Gläubigen öffnet, nicht auch, wie die katholischen Kirchen, in der
Woche denselben gestattet, sich in der heiligen Einsamkeit zur Andacht
zu sammeln. Der calvinistische Pastor drückte dies Verlangen in folgen-
dem Gedichte aus, das in seinen „ Chants d'Avril" (Lausanne, Arthur
Imer, 1881) enthalten ist:
•) „Le nom de Cellérier le père est resté populaire dans la contrée romande, comme
l'idéal du pasteur de campagne. Cellérier le fils a enseigné quarante ans la théologie
à l'Académie de Genève; esprit discret et tolérant, enclin aux transactions, il chercha
à unir la modération doctrinale de Genève à la science allemande". (R. Rey.)
Le temple fermé.
i.
Ah! pourquoi les fermer, nos maisons de prière?
Il me serait si doux
D'y venir quelque fois, loin des bruits de la terre,
Méditer à genoux!
2
8.
Dans une église catholique
Chaque fois que je suis entré,
Une paix immense et mystique,
L'amour du ciel m'a pénétré,
En voyant, après les offices,
Ces fidèles qui chaque jour
Offrent tout bas leurs sacrifices
De foi, de larmes et d'amour.
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
373
5.
Pauvres, dont l'extrême indigence
Vainement cherche un autre lieu
Où puisse leur âme en silence
Contempler la face de Dieu;
6.
Isolés, qui de leurs semblables
Ou délaissés, ou méprisés,
Ont soif des biens inaltérables,
Consolateurs des coeurs brisés;
Humbles mères laborieuses
Qui, parmi de vulgaires soins,
N'ont point d'heures mystérieuses
Pour prier tout bas sans témoins;
7.
Madeleines, qui sur la terre
Cherchent la paix auprès des morts,
Car chacun a vu leur misère,
Mais nul ne croit à leurs remords;
Que disent-ils? Leurs lèvres tremblent,
On n'entend rien qu'un bruit confus;
Ainsi les abeilles s'assemblent
Autour des troènes touffus;
Mais après la paisible extase,
Lorsqu'ils s'éloignent de l'autel,
On sent que lour coeur, comme un vase,
S'est empli d'amour immortel.
10.
Ah! pourquoi les fermer, nos maisons de prière?
Il me serait si doux
D'y venir quelque fois, loin des bruits de la terre,
Méditer à genoux!
il.
Hier, je passais près d'un temple
Qui, sur la colline posé,
Domine la route et contemple
Un beau petit lac irisé.
13.
Parmi la mousse et l'herbe folle,
Je lisais quelques mots d'adieu,
Un nom, une date, un symbole,
Un verset du livre de Dieu.
15.
„ Ainsi, Jésus, puisse mon âme,
Exhalant son dernier soupir,
De ta céleste et pure flamme
Laisser à tous le souvenir!"
17.
En vain je presse, elle résiste;
Et lentement j'entends vers moi
Venir un bruit, farouche et triste,
Qui m'emplissait d'un vague effroi:
12.
C'était l'heure où le jour qui tombe
Est plein d'aromes et d'accords;
J'errais pensif de tombe en tombe,
Car c'est là que dorment les morts.
14.
Derrière les cimes bleuâtres
Le soleil était descendu,
Eclairant de reflets rougeâtres.
Le lac à mes pieds étendu:
16.
Et le coeur plein de mille choses,
Qu'un pécheur ne dit qu'à son Dieu,
Oubliant nos règles moroses,
J'ouvrais la porte du saint lieu . . .
18.
Toi, dont le front vers moi se penche,
Etranger, respecte mon deuil;
Je suis l'église du dimanche;
Les autres jours, presque un cercueil.
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
19.
Ah! pourquoi les fermer, nos maisons de prière?
Il me serait si doux
D'y venir quelque fois, loin des bruits de la terre,
Méditer à genoux!
Man könnte den protestantischen Geistlichen daran erinnern, dass
die katholischen Kirchen desshalb geöffnet bleiben dürfen, weil der
gläubige Katholik in der daselbst ausgestellten Hostie den sichtbar gegen-
wärtigen Gott anbetet, dass dagegen Jesus Christus in seiuer Bergpredigt
(Ev. St. Matthäi 6, 6) sagt: „Wenn du aber betest, so gehe in dein
Kämmerlein, und schliess die Thüre zu und bete zu deinem Vater im
Verborgenen, und dein Vater, der in das Verborgene siehet, wird dir es
vergelten öffentlich Vielleicht hat der Pastor durch Vers 4 eine Lücke
in Jesu Bergpredigt andeuten wollen, vielleicht bat auch der Verfasser
des Gedichtes seinen Wunsch mehr als Dichter denn als Pastor empfunden.
Immerhin aber mag hier diese Thatsache als ein zu beachtendes Zeug-
nis» dafür stehen, dass auch in der protestantischen romanischen Schweiz
jenes Verlangen nach einer katholischen Einrichtung ausgesprochen worden
ist. Frau von Staël hat ein solches nicht empfunden, als sie die Com-
munion im Dorfe Satigny" schilderte.
Ja, sagen die Franzosen, dafür hat sie sich aber nach unsern Pariser
Salons, nach der geistreichen Plauderei in der Pariser Gesellschaft ge-
sehnt. Und allerdings erinnert die französische Eigenliebe solchem Lobe
der schweizerischen Heimath und Deutschlands gegenüber, wie es die
Verfasserin des Buches „de l'Allemagne * ausspricht, gern an den sehn-
süchtigen Seufzer, den Frau von Staël Angesichts der Pracht des Genfer
Sees ausstiess: „O le ruisseau de la rue du Bac!" Allerdings empfand
sie die Verbannung aus Paris schmerzlich und sehnte sich fortwährend
dahin, sie liebte Frankreich. Warum sollte sie es auch nicht lieben? An
den Ort wo man geboren und erzogen ist, bleibt das Herz zeitlebens ge-
fesselt; was sie aber besonders an Paris fesselte, war die geistreiche
Conversation, die sie dort in ihrer Muttersprache mit hervorragenden
Schriftstellern und Staatsmännern führen konnte.
Die Conversation.
,11 me semble reconnu que Pains est la ville du monde où l'esprit et le
goût de la conversation sont le plus généralement répandus; et ce qu'on appelle
le mal du pays, ce regret indéfinissable de la patrie, qui est indépendant des
amis môme qu'on y a laissés, s'applique particulièrement à ce plaisir de causer,
que les Français ne retrouvent nulle part au même degré que chez eux. Volney
raconte que des Français émigrés voulaient, pendant la révolution, établir une
colonie et défricher des terres en Amérique; mais de temps en tomps ils quit-
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 375
taient toutes leurs occupations pour aller, disaient- ils, causer à la ville;
et cette ville, la Nouvelle- Orléans, était à six cents lieues de leur demeure.
Dans toutes les classes, en France, on sent le besoin de causer: la parole
n'y est pas seulement, comme ailleurs, un moyen de se communiquer ses idées,
ses sentiments et ses affaires, mais c'est un instrument dont on aime à jouer,
et qui ranime les esprits, comme la musique chez quelques peuples, et les liqueurs
fortes chez quelques autres. *
Diese Stelle genügt vollkommen, um ihre Sehnsucht nach Paris, und
zwar nur nach Paris, nicht nach Frankreich überhaupt zu erklären. Wer
aber leugnet denn auch die gesellschaftliche Anmuth, die glänzenden
geistigen Anlagen der Franzosen; warum möchte man nicht gern sie
unbedingt anerkennen? Aber auch Frau von Staël vermochte das nicht,
deswegen schrieb sie eben ihr Buch „de l'Allemagne"; sie fand bei den
Deutschen Tugenden , Talente , Vorzüge , die sie bei den Franzosen ver-
missto. Die französische Litteratur (es handelt sich hier nicht um die
exacten Wissenschaften) sowie die französische Gesittung ist eben, in
Folge der Unterdrückung der Reformation, unvollständig, einseitig, lücken-
haft; Frau von Staël hätte diese Lücke gern ausgefüllt gesehen, sie em-
pfahl daher den Franzosen in politischer Hinsicht bei den Engländern,
in litterarisch philosophischer Beziehung hei den Deutschen in die Schule
zu gehen. Diese Anerkennung fremder Ueberlegenheit war die Ursache,
weshalb die Regierung Napoleons ihr Buch einstampfen Hess, die Ver-
fasserin selbst aber verbannte. Der Polizeiminister Savary, der ihr diese
Massregeln zu wissen that, schrieb ihr am 3. Okt. 1810: „II m'a paru
que l'air de ce pays-ci ne vous convenait point, et nous n'en sommes
pas encore réduits à chercher des modèles dans les peuples que vous
admirez. Votre dernier ouvrage n'est point français", d. h. nicht im In-
teresse Frankreichs, wie es Napoleon auffasste, geschrieben. Das Buch
erschien erst 1813 in London, dann 1814 auch in Paris und Leipzig.
Göthe schrieb in diesem Jahr 1814 an Frau vou Grotthuss darüber:
„Man kann das wunderbare Geschick dieses Buches wohl auch unter die
merkwürdigen Ereignisse dieser Zeit rechnen. Die französische Polizei,
einsichtig genug, dass ein Werk wie dieses das Zutrauen der Deutschen
auf sich selbst erhöhen müsse, lässt es weislich einstampfen; gerettete
Exemplare schlafen, während die Deutschen aufwachen und sich ohne
solch eine geistige Anregung erretten. In dem gegenwärtigen Augen-
blick thut das Buch einen wunderbaren Effect Wäre es früher dage-
wesen, so hätte man ihm einen Einfluss auf die nächsten grossen Ereig-
nisse zugeschrieben; nun liegt es da wie eine spät entdeckte Weissagung
und Aufforderung an das Schicksal, ja es klingt, als wenn es vor vielen
Jahren geschrieben wäre. Die Deutschen werden sich darin kaum
wiedererkennen; aber sie finden daran den sichersten Massstab des un-
geheuren Schrittes, den sie gethan haben. Möchten sie bei diesem Au-
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37t>
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
las« ihre Selbsterkenntniss erweitern uud den zweiten Schritt thun, ihre
Verdienste wechselseitig anzuerkennen, in Wissenschaft und Kunst, nicht,
wie bisher, einander ewig widerstrebend, endlich auch gemeinsam
wirken und, wie jetzt die ausländische Sklaverei, so auch den innern
Partei sinn ihrer neidischen Apprehensionen unter einander besiegen,
dann würde kein mitlebendes Volk ihnen gleich geuannt werden
können!"
Was aber half es Napoleon, dass er das Buch der Geuferiu ein-
stampfen liessV Die Deutscheu besiegten ihn doch. Nach seinem Sturze
beschäftigten sich die Franzosen allerdings viel mit Deutschland, hervor-
ragende Schriftsteller bereisten uud studirten es, u. a. Xavier Marmier.
Aber diese Beschäftigung war immer eine mehr akademische, „der Geist
der lebendig macht" ist derselben, trotz einiger Ausnahmen, fremd ge-
blieben. Die französische Volksseele schwankt fortwährend zwischen
Voltaire und dem Katholieismus. Hervorragende Geister wie Edgar
Quinet, die sich ernstlich in das Studium des germanischen Genius ver-
tieften, standen einsam. Mau hat Schiller und Göthe übersetzt, aber
F. T. W. Hoffmanns „Dichtung des Wahnwitzes, der Carrioaturen und
Gespenster" (wie Gervinus sie charakterisirt) gilt in Frankreich noch
immer für den classisohen Ausdruck der deutschen Litteratur, in dem
Phantastischen erkennt man dort das Charakteristische der letztern. —
Eine jener Ausnahmen, August Robert in Paris, hat die deutsche Refor-
mation zum Thema eines ausgezeichneten dramatischen Epos gemacht,
das Lenaus Dichtungen gleich steht, sie vielleicht übertrifft; es heisst
„La Parole et l'Epöe, épisodes dramatiques de la Réforme en Allemagne
(1521—1525), Paris, Didier et Cie. 1868". Die französische Akademie
hatte schon dem ersten Entwürfe desselben „la Réforme en Allemagne"
1852 einen Preis ertheilt, aber in das Volk, in die Bildung des Volkes
ist das Werk nicht gedrungen, die meisten Leser fanden es in der schon
geistig befreiten protestantischen Welt. War doch der Diohter gezwungen,
in dem Vorwort zu sagen: „Je ne dissimulerai pas que je considère la
Réforme comme une des manifestations les plus légitimes et les plus
puissantes de la liberté humaine, dût cet aveu me rendre suspect
à certains esprits". Diese «certains esprits" sind sehr zahlreich 1 ). —
X. Marmier, der eine neue Ausgabe des Buches der Frau von Staël mit
') Der Verfasser dieses Buches sieht sich leider genöthigt auch der deutschen
Presse einen Vorwurf zu machen; er ist überzeugt, dass Tausende von seinen Lands-
leuten, die sich ruh französischer Litteratur beschäftigen, von diesem Gedichte hier
zuerst Kunde erlangen. Die Komödien eines A. Dumas, in denen das wahre Gefühl
entschieden gefälscht wird, finden, besonders in Organen der Reichshauptstadt, die
koketteste Besprechung, während so geniale und gediegene Schöpfungen wie die
Dichtung A. Roberts, die dem deutschen Genius so sympathisch sind, unbekannt
bleiben, selbst den gerügten Kritikern es sind.
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
377
einer empfehlenden Vorrede vorsah, hat in Reisebriefen aus der roma-
nischen Schweiz die protestantischen Cantone immer herabgesetzt, nur
mit den katholischen sympathisirt, die doch in Bildung und Aufklärung
so zurückgeblieben sind; das von ihm empfohlene Buch konnte nur aus
einem protestantischen Cantone hervorgehen. — Im Anfang des zweiten
Kaiserreichs begründete der protestantische Elsässer Neffizer in Paris
die „Revue Germanique", worin er die Franzosen mit den Forschungen
der Deutschen, vorzüglich den theologischen, vertraut machte; der Leser-
kreis derselben war immer ein beschränkter, sie ging ein. Neflftzer sagte
den Franzosen auch den Krieg voraus, sie hörten ebensowenig auf
diese Prophezeiung. Er war der Prediger in der Wüste wie Frau von
Staël»).
Diese geistig erhabene Frau hat sich aber nicht nur im allgemeinen
Sinne mit der Erziehung des französischen Volkes abgemüht, als echte
Schweizerin hat sie auch über die eigentliche Pädagogik nachgedacht;
dies beweisen die Vergleiche, die sie in ihrem Buche zwischen Rousseau
und Pestalozzi angestellt hat, sowie die eigenen Ideen, die noch heute
Beachtung verdienen. Von den zwei Auszügen, die hier folgen, ist der
erste den ausschliesslichen Lobrednern des Realschulwesens zur Beachtung
anzuempfehlen.
Die Mathematik als Unterrichtsbasis.
„ L'étude des langues, qui fait la base de l'instruction en Allemagne, est
beaucoup plus favorable aux progrès des facultés dans l'enfance, que celle des
mathématiques ou des sciences physiques. Pascal, ce grand géomètre, dont la
pensée profonde planait sur la scienco dont il s'occupait spécialement comme
sur toutes les autres, a reconnu lui-môme les défauts inséparables des esprits
formés d'abord par les mathématiques : cette étude, dans le premier âge,
n'exerce que le mécanisme de l'intelligence; les enfants que l'on occupe de si
bonne heure à calculer, perdent toute cette sève de l'imagination, alors si belle
et si féconde, et n'acquièrent point à la place une justesse d'esprit transcen-
dante: car l'arithmétique et l'algèbre se bornent à nous apprendre de mille
manières des propositions toujours identiques. Les problèmes de la vie sont
plus compliqués; aucun n'est positif, aucun n'est absolu: il faut deviner, il
faut choisir, a l'aide d'aperçus et de suppositions qui n'ont aucun rapport avec
la marche infaillible du calcul.
Les vérités démontrées ne conduisent point anx vérités probables, les
seules qui servent de guide dans les affaires, comme dans les arts, comme dans
') Eine charakteristische Thatsache: im October des Jahres 1870, also
als der Krieg schon längst entbrannt und in das Herz Frankreichs gt drangen war,
stand Verfasser dieses in einem Buchladen zu Nantes, als eine junge Dame eintrat
und das Buch „De l'Allemagne" verlangte; es war nicht vorräthig! Wozu auch?
Vorher hätte man es lesen sollen!
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378 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
la société. Il y a sans doute un point où les mathématiques elles-mêmes
exigent cette puissance lumineuse de l'invention, sans laquelle on ne peut
pénétrer dans les secrets de la nature: au sommet de la pensée, l'imagination
d'Homère et celle de Newton semblent se réunir; mais combien d'enfants sans
génie pour les mathématiques ne consacrent-ils pas tout leur temps à cette
science? On n'exerce chez eux qu'une seule faculté, tandis qu'il faut développer
tout l'être moral, dans une époque où l'on peut si facilement déranger lame
comme le corps, en ne fortifiant qu'une partie .... Il me semble donc que
pour l'avantage de la morale, aussi bien que pour celui de l'esprit, il vaut
mieux placer l'étude des mathématiques dans son temps, et comme une portion
de l'instruction totale, mais non en faire la base de l'éducation, et par consé'
quent le principe déterminant du caractère et de l'âme; ■
Vielleicht ist diese Stelle in Genf selbst zu beherzigen, wo den
exacten Wissenschaften ein überwiegendes Interesse zugewandt wird.
Die andre Stelle geht diejenigen an, welche meinen, Kinder sollten
spielend lernen:
Die Anstrengung ein Erziehungselement.
„ L'éducation faite en s'amusant disperse la pensée; la peine en tout genre
est un des grands secrets de la nature: l'esprit de l'enfant doit s'accoutumer
aux efforts de l'étude comme notre âme à la souffrance. Le perfectionnement
du premier âge tient au travail, comme le perfectionnement du second à la
douleur: il est à souhaiter sans doute que les parents et la destinée n'abusent
pas trop de ce double secret; mais il n'y a d'important, à toutes les époques
de la vi •, que ce qui agit sur le centre môme de l'existence, et l'on considère
trop souvent l'être moral en détail."
Offenbar hat Frau von Staël den Anschauungsunterricht unterschätzt,
doch ist der Grundgedanke vollkommen richtig. Was Frau von Staël
an Pestalozzi rühmt, hat die deutsche Pädagogik befolgt; den Franzosen
hat sie umsonst gepredigt Dieses von Natur doch so geistreiche Volk
leidet an der gefährlichsten moralischen Krankheit, an der Routine; es
hat geniale Lichtblitze, die in Nacht verlöschen. Ein Franzose, der Bi-
schof Fénelon, hat die ersten Grundzüge des höheren Unterrichts für
Mädchen gezogen, und trotzdem stand es um denselben in Frankreich
gar schlecht. Zwei hundert Jahre nach Fénelon nahm der Minister
Duruy den Gedanken wieder auf, aber (wie schon erzählt wurde) ohne
Erfolg. In der jüngsten Zeit hat der Minister Ferry diese Hebung des
weiblichen Unterrichts wieder in die Hand genommen, und von wo hat
er das Muster dazu entlehnt? Von Deutschland! De l'Allemagne! Immer
und immer wieder drängt sich dem Beobachter die Thatsaohe auf, dass
nur auf dem Boden der Reformation eine solide geistige Bildung er-
wachsen konnte; in stetem Kampfe mit der katholischen Geistlichkeit
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
379
vollführte der Minister Ferry seine Reformen, und wie mühsam sie Wnrzel
fassen, weiss man 1 ).
Was suchen denn die Genfer, die Kinder der romanischen Schweiz
üherhaupt in Paris? Die Franzosen haben von ihnen zu lernen, sie
nicht von diesen. Aufrichtig bemüht sich E. von Pressensé in dem
„Journal des Débats", wie einst Neffltzer, die Franzosen vom protestan-
tischen Standpunkte aus zu belehren, die nationale Eigenliebe macht
die Menge taub dafür. Hatte doch Frankreich schon auf Frau von Staël
nicht gehört! und hatte sich doch Napoleon III. so gut wie der Erste
von Deutschland selbst belehren lassen müssen, dass „la soumission d'un
peuple à un autre est contre nature a . So sagte Frau von Staël, die
Genferin, am Schluss ihrer Vorrede und fügte dann noch hinzu:
Deutschland, eine Prophezeiung.
«Qui croirait maintenant à la possibilité d'entamer l'Espagne, la Russie, l'Angle-
terre, la France? 2 ) — Pourquoi n'en serait- ils pas de môme de l'Allemagne?
Si les Allemands pouvaient encore être asservis, leur infortune déchirerait le
coeur; mais on serait toujours tenté de leur dire, comme mademoiselle de
Mancini à Louis XIV.: Vous êtes roi, sire, et vous pleurez! Vous êtes
une nation, et vous pleurez!
Le tableau de la littérature et de la philosophie semble bien étranger au
moment actuel; cependant il sera peut-être doux à cette pauvre et noble
Allemagne de se rappeler ses richesses intellectuelles au milieu des ravages de
la guerre. Il y a trois ans que je désignais la Prusse et les pays du Nord
qui l'environnent comme la patrie delapensée. En combien d'actions géné-
reuses cette pensée ne s'est-elle pas transformée! Ce que les philosophes met-
taient en système s'accomplit, et l'indépendance de l'âme fondera celle
des Etats.* Im Jahr 1870 ward diese Prophezeiung erfülh !
R. Key fasst das Gesagte in Folgendem zusammen:
Deutschland und Frankreich,
„Le séjour de la Suisse fut salutaire à Madame de Staël. Auparavant,
elle n'avait vécu que dans le milieu français; l'exil lui ouvrit l'Europe. Sa
partialité pour la culture française ne résista pas à de telles révélations.
•) Seitdem dies geschrieben wurde, hat Ferry sein Ministeramt wieder verlassen.
Das neue Ministerium hat jedoch erklärt die begonnenen Reformen tortzusetzen
Freilich ist der gegenwärtige Minister des öffentlichen Unterrichts , Paul Bert, ein
entschiedener Materialist; ganz wie im vorigen Jahrhundert wird also in Paris der
.Klerikalismus 1 ', den Gambetta fflr den Feind Frankreichs erklärt hat, von dem Materia-
lismus bekämpft Dass dabei die Religion selbst, die Religiosität überhaupt Gefahr
läuft, ist offenbar. Also immer aufs Neue das Schwanken zwischen den Extremen!
s ) Frankreich behauptet allerdings „d'avoir été entamée', weil Elsass und Deutsch-
lothringen ihm entrissen worden ist; es wird nie zugeben wollen, daj dies ursprüng-
lich deutscher Grund und Boden ist. Man hat oben gesehen, wie ein Schweizer,
Daguet, die Wegnuhme Strassburgs durch Ludwig XIV. einen Raub genannt bat.
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380
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur (Jegenwart.
En fac a du formalisme du vieux monde latin, la spontanéité, la jeunesse,
ïe.sprit de liberté des nations protestantes la frappèrent, et elle se pro-
posa d'ouvrir une large communication entre les deux civilisations et de rendre
au monde français et catholique la jeunesse et la vigueur, en lui infusant les
idées, les moeurs, les institutions des nations protestantes : à l'Angleterre, elle
demanda la vie de famille, le libéralisme pratique, le self government; à
l'Allemagne, la liberté de l'esprit, une culture littéraire et philosophique, à la
fois tendre et profonde, sachant unir le sentiment religieux à la philosophie
et à l'art. Au travers de ces excursions les plus lointaines, la préoccupation
de la France ne la quitte pas. Dans le livre de l'Allemagne, les développe-
ments variés de l'esprit allemand lui servent de texte pour exposer ses idées
sur la rénovation littéraire et philosophique de la France. Relever l'esprit
français, le féconder par l'infusion d'un sang nouveau, rendre aux âmes le
ressort, aux caractères la dignité, en ranimant le culte du devoir, l'enthou-
siasme de la vertu et l'amour de l'humanité, telle fut la pensée mère de ses écrits."
Neben Frau von Staël glänzt unter den edlen Geistern, die während
des Kaiserreichs den Glauben an eine freiere Zukunft in den Genfer
Herzen nährten, vorzüglich Simonde de Bisraondi, geboren in Genf 17 7 &
gestorben 1842. Er war 1793 mit seinem Vater, welcher Prediger war,
nach England gegangen und zwei Jahre nachher nach Genf znrückge-
kehrt, wo ihn die Revolutionspartei verfolgte, während er in Toscana,
wohin er nun ging, den Franzosen wie den Italienern verdäohtig war;
seit dem Jahre 1800 lebte er wieder frei in Genf. Von seinen vielen
Schriften, litterarischen, geschichtlichen und uatioualökonomischen, sei hier
nur sein Werk „de la littérature du midi de l'Europe" erwähnt. Wie
seine Freundin in Coppct war auch Sismondi mit der deutschen Litte-
rat ur vertraut und Übte eine unbefangene Kritik an der französischen,
deren Aesthetik er als eine rein conventionelle, die keine allgemeine Gül-
tigkeit habe, erkannte.
Das religiöse Leben.
Wie überall, so schien auch in Genf der öffentliche Geist unter dem
Druck des französischen Cäsar zu ersticken; in das neu aufwachsende
Geschlecht schlich sich ein realistischer Sinn ein; die meiste Hoffnung
auf die Zukunft entfalteten die Alten, zwei Geistliche, Cellérier und
Diodati, suchten das religiöse Leben, das Seelenleben wieder zn er-
wecken. Als endlich Genf wieder frei geworden war (s. den Abschnitt
Freiburg), kamen schottische Missionäre an, junge Geistliche wurden von
ihren Predigten ergriffen, ihr Organ war „le Réveil", die HanptfUhrer
hiessen Empeytaz und César Malan. Sie verbanden die strenge Lehre
des sechzehnten Jahrhunderts mit den methodistischen Ideen, predigten
eine neue Reformation und trennten sich von der Natioualkirche; das
Volk gab ihnen 1818 spottweise den Namen „Momiers", später ist der-
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
381
selbe in den Sprachgebrauch übergegangen. Um 1830 traten zwei hervor-
ragende Männer, Gaussen und Merle d'Aubigné, zu ihnen Uber; Letzterer
geb. 1795 in Eaux-Vives bei Genf, ist durch seine «Histoire de la Réfor-
mation au XVI. siècle", ein Werk voll dramatischen Lebens, berühmt; diese
beiden knüpften Verbindungen mit England und Amerika an und wie
im sechzehnten Jahrhundert schien Genf in religiöser Beziehung wieder
eine europäische Rolle zu spielen. Aber die Bewegung hatte nicht mehr
den grossartigen Charakter von damals, die neue Secte trennte die Kirche
von dem Staate und predigte den Individualismus. Der Waadtländer
Vinet gab ihr das theologisch wissenschaftliche Gepräge. Einen Einfluss
auf das öffentliche Leben übte der Methodismus nur insofern, als er einen
grossen Theil der aristokratischen Gesellschaft für sich gewann ; dieselbe
wurde dadurch gerade in dem Augenblick geschwächt, wo die Volks-
massen mit neuen Anschauungen und Forderungen auftraten, die früher
leitenden Classen konnten denselben nur geringen Widerstand leisten, da
die Methodisten unter ihnen sich von der Oeffentlichkeit absonderten und
in das Oratorium ihrer engen Frömmigkeit zurückzogen. Die letztern gingen
wohl zu der alten Orthodoxie zurück, aber es fehlt ihnen jene Thatkraft,
die wir an den ersten Hugenotten, diesen eisernen Charakteren, bewundern.
Auch leistete den methodistischen Ideen, während dieselben im Waadt-
laud soviel Anhänger fanden, die Nationalkirche von Genf kräftigen Wider-
stand, letztere wurde von grossen Talenten, darunter Cellérier Sohn und
Bungener, vertreten. Immerhin aber trat durch den Methodismus in dem
Seelenleben Genfs eine bisher unbekauute Spaltung ein. Auch in der
Nationalkirche bildete nach 1850 sich eine Gruppe, die strenger an der
Orthodoxie festhielt, ohne jedoch eine Trennung herbeizuführen; an der
theologischen Kritik, wie sie in Deutschland durch die Tübinger Schule
vertreten ist, nahm die Genfer Kirche keinen Antheil; im Grossen und
Ganzen beschränkt sich das einst Uber ganz Europa hin thätige Geuf auf
das heimische Seelsorgerthum, hat aber in dieser Sphäre Kanzelredner
von grossem Ruf, wie Cougnard u. A. hervorgebracht.
Die bürgerliche Gesellschaft,
In staatsbürgerlicher Hinsicht hatte man durch Einführung des
Repräsentativsystems die früheren Reibungen zwischen der Demokratie und
der Aristokratie zu beseitigen gesucht. Während der sechzehnjährigen
französischen Sklaverei waren die Parteien versöhnlicheren Ideen zu-
gänglich geworden; die hervorragenden Bürger, die seit Ende des vorigen
Jahrhunderts Genf hatten verlassen müssen, kehrten zurück und stellten
ihre politische Erfahrung dem Vaterlande zur Verfügung. Die neue Ent-
wicklung Genfs bot in der That ein herzerfreuendes Schauspiel, alle Kreise
wetteiferten in dem Bemühen, einen Musterstaat zu gründen, an dessen
Leitung nicht nur Geburtsrang und Reichthum, sondern auch Wissen und
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382 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
Bürgertugend sieh betheiligen sollten , und in welchem eine gemässigte
Freiheit alle Classen versöhnen sollte; für jeden Fortsehritt in Sachen des
Schulwesens, der Philantropie, der Volkswirtschaft begeistert ging Genf
allen Cantonen der Schweiz mit edlem Beispiel voran. Damals begann
der liberale italienische Rechtsgelehrte Rossi, der später (15. Nov. 1«48)
als constitutioneller Minister des Papstes Pius IX. ermordet wurde, als
Professor der Rechtswissenschaft an der Akademie seine Laufbahn. 1819
Hess sich hier ferner der Banquier Ey nard nieder (geb. 1775 in Lyon), der mit
seinen grossen Geldmitteln den Freiheitskampf der Hellenen unterstützte.
Von dem gesellschaftlichen Leben Genfs in der Zeit nach Na-
poleon entwirft R. Key folgendes anmuthige Bild.
Die Gesellschaft von Genf nach 1814.
„La petite cité de Genève offrait alors le spectacle touchant et rare d'un
Etat populaire, où magistrats et citoyens vivaient unis, et rivalisaient de zèle
en faveur de la liberté et du perfectionnement social. «Heureux pays, s'écriait
vers ce temps de Candolle, que celui où les citoyens s'identifient avec la chose
publique '), où l'honneur d'être utile est la première des dignités, où toutes les
bourses s'ouvrent pour encourager l'instruction ou soulager la misère, où il
n'existe de rivalité qutr pour mieux servir la patrie."
Les hommes éminents qui faisaient alors l'ornement de Genève apparte-
naient a des écoles diverses 2 ); mais, sans sacrifier leur originalité, ils savaient
associer leurs efforts pour le bien. Formés par le commerce 3 ) de l'Europe, ces
hommes avaient donné du lustre à la société. Genève avait des salons. On
n'y rencontrait pas le jeu brillant d'esprit des salons de Paris, mais la maturité
des idées (,1'esprit est bon, quand il est au service de la raison, et
c'est la qualité innée des Genevois,* écrivait un contemporain), la raison,
la variété des informations, la solidité des relations et des vues cosmopolites.
Un des hommes les plus originaux et les plus goûtés de cette société
était toujours Bonstetten. Ce patricien Bernois avait adopté Genève. Héritier
des maximes du XVm. siècle, disciple de Bonnet, admirateur de Rousseau,
ami de Jean de Muller, plus tard, commensal assidu de Coppet, il formait un
trait d'union entre les deux siècles, et offrait un mélange piquant du savant
et de l'homme du monde.
Ses lettres reflètent vivement l'animation de Genève, en ces belles années.
„A Genève, écrit-il à une amie vivant en Danemark 4 ) tout fleurit, tout fait des
Da* Gemeinwesen; das lateinische res publica hat ursprünglich keinen an-
dern Sinn, man kann davon ebensowohl in Monarchien wie Republiken sprechen.
*) Die englischen, französischen, deutschen und italienischen Ideen fanden gleich-
zeitig Vertretung, verschmolzen aber im Patriotismus.
•) Durch den gesellschaftlichen Verkehr, nicht: durch den Handel.
4 ) Friederike Brun, Tochter des Predigers Munter in Kopenhagen , geb. 1765
zu Tonna im Herzogthum Gotha, bekannt als Dichterin, verbrachte oft längere Zeit
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart, 383
pas de géaut, l'éducation est excellente, la jeunesse rangée et studieuse; on
n'éprouve jamais un moment de vide, tant il y a de cours '). De Candolle est
admirable et attire la plus brillante société. On ne trouverait pas ailleurs des
hommes comme les Pictets. Tout ce qui pense et écrit en Europe, passe dans
notre lanterne magique. On ne rencontre que grands seigneurs et princes.
Ce séjour est préférable à celui de Paris; ce qui est dispersé dans la
grande ville se trouve réuni ici, en un bouquet. Genève, c'est le
monde dans une noix." Sa naïveté germanique souffrait cependant un peu
de ta tension qui règne toujours dans notre société. Il reprochait aux Gene-
vois de garder le sentiment pour la famille et de n'apporter dans le monde
que l'esprit. „Ici, écrit-il, il faut éperonner son esprit. Genève est comme un
ciel toujours plus chaud, sans matinées ni soirées. Pense ou meurs, telle
est leur devise.'
Die Poesie.
In dieser Zeit, wo die Geister sieh vom alten Banne lösten, erblühte
auch die Poesie in Genf, zuerst die politische; es waren patriotische
Lieder gegen das französische Joch, die nur anonym und schriftlich von
Hand zu Hand gingen. Nach dem Sturze Napoleons tauchte vor Allen
Jean Antoine Petit-Senn auf, als Schriftsteller unter dem Namen John
bekannt Geboren 6. April 1792 in Eaux- Vives bei Genf, besuchte er
erst die Akademie, sollte dann in Lyon den Handel lernen, widmete sich
aber der Poesie; damals veröffentlichte er seine ersten Gedichte in dem
„Almanach des Dames" zu Paris; 1813 ging er nach Genf zurück. Später,
um 1836, zwang ihn ein Nervenleiden, mehrere Winter im südlichen Frank-
reich zuzubringen, und aller angestrengten Arbeit zu entsagen. Er zog
sich nach Chêne-Thonex zurück, wo er am 10. März 1870 starb. In
seinem Alter war sein Haus gastfreundlich allen Dichtern geöffuet. Eine
Menge Artikel von ihm sind in allerlei Pariser Zeitschriften verstreut,
aber als Dichter war er nur Genfer. Neben Petit-Senn gab es Andere,
die in jugendlichem Uebermuth die Geissei der Satire schwangen oder in
ihren Reimen den Becherklang wiederhallen Hessen, der talentvollste war
Chapounière, desseu Satire auf den allezeit Zufriedenen „II fallait cela,
ou le Barbier optimiste" Aufsehn machte. Ein ebenso zartes wie erhabenes
Talent war Galloix. Zu empfindsamer Natur, verletzt durch die Gleich-
gültigkeit seiner Vaterstadt, ging er nach Paris und starb dort im Elend.
Petit-Senn machte den Genfern in bittem Versen darüber Vorwürfe, R. Rey
dagegen meint, dass die weltschmerzliche Poesie des Dichters dem Cha-
rakter Genfs nicht sympathisch sein konnte: „ Ses courts fragments respirent
la tristesse orageuse d'une âme que la réalité ne saurait satisfaire; sa
in der romanischen Schweiz und verkehrte hier mit allen geistigen Grössen. Karl
Victor von Bonstetten, lebte von 1798 bis 1801 bei Fr. Brun in Kopenhagen.
') Vorlesungen.
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384
Genf vom sechzehnten Jahrhundert his zur Gegenwart.
!
pensée glisse vers le panthéisme et en sonffre. La sensibilité maladive
qui se replie sur soi et savoure ses souffrances n'est pas dans notre ca-
ractère." Ganz anders ist das Talent Petit-Senns, auch er kann zart
und empfindsam sein, auch er schlägt zuweilen ernste Saiten an, aber
sein lyrischer Schwung erhebt sich nicht zu hoch, dagegen ist er vor-
trefflich im Humoristischen, die Satire handhabt er trefflich. Grossen
Sturm erregte sein Gedicht „la Miliciade Genevoise, Poème en quatre
chants"; verletzte Persönlichkeiten warfen ihm Mangel an Patriotismus
vor, weil er die kriegerische Grundlage der Genfer Freiheit lächerlich
mache; verständige Bürger belehrten aber die Betreffenden, dass auch die
beste Einrichtung Verkehrtheiten zur Folge haben kann, und dass mau
auch dem militärischen Leben eine scherzhafte Seite abgewinnen dürfe.
Zwei Stellen seien hier daraus entlehnt.
Die besorgten Mütter
beim Auszug ihrer Söhne in's Lager zum Herbstmanöver.
(La Miliciade, chant quatrième).
Genevois fortunés! l'olive nous couronne!
Le départ de nos fils ne fait trembler personne;
Aux travaux belliqueux, dans la paix aguerris,
Ils trouveront leur gloire à servir leur pays;
On ne les verra plus sur la rive étrangère
Tomber percés de coups en appelant leur mère,
Et, tournant vers la Suisse un oeil mouillé de pleurs,
Expirer pour un chef sourd au cri des douleurs.
Des mamans toutefois la tendresse alarmée
Change un camp pacifique en guerroyante armée;
Pour tromper leur effroi que de préparatifs!
Que de provisions! que de soins invontifs!
Les cravates, les bas, les souliers, les chemises,
De ces heureux conscrits surchargent les valises.
Que d'utiles objets! que de détails prudents!
Brosses pour les habits, les ongles et les dents.
De l'onguent pour les cors, des peignes, des pommades,
Un lok pour adoucir les poitrines malades;
Et ces enfants chéris, sous leurs sacs trop enflés,
Grâce aux soins maternels, marcheront essoufflés,
La gourde aux larges flancs, leur fidèle compagne,
Renferme le nectar de Madère ou d'Espagne.
Die Poesie in Genf.
(La Miliciade, chant quatrième).
Voulez-vous de Genève exciter les louanges,
Ecrivez sur l'algèbre ou sur le cours des changes;
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
880
Des lois de la physique expliquez les effets,
A la docte Uranie arrachez ses secrets,
Des règles de la langue offrez-nous une liste;
Citez les vieux auteurs, et rampez à leur piste;
Hydropique de grec et bouffi de latin,
Présentez aux savans un classique butin;
Ou bien d'un botaniste adoptez le beau rôle:
Décrivez le pistil, le pollen, la corolle;
Votre ouvrage obtiendra des hommages flatteurs,
Et vous serez rangés parmi les grands docteurs;
A vos faits positifs, à vos nomenclatures,
Vous devrez le respect de nos races futures;
Mais de la poésie évitez le sentier!
Dans les murs de Calvin c'est un rude métier;
L'Imagination, cette riante fée,
Voit par de lourds penseurs sa puissance étouffée;
On suppute, on tarife, on résout des calculs;
Mais les vers sont honnis et les poètes nuls.
Auch an patriotischen Poesien, wenn gleich ihm üaguet „ l'idée d'un
beau national" abspricht, ist in der Sammlung der Gedichte Petit-Senns
kein Mangel; als heitere Abwechselung mögen indessen noch zwei scherz-
hafte Kleinigkeiten folgen, seine launigen „Coutes" sind leider zu lang, um
hier Platz zu finden.
La petite peureuse.
Pourquoi me laisser toute seule
Dans un salon silencieux?
Ce portrait noir de mon aïeule,
Je crois qu'il me fait les gros yeux.
Dans la forêt il se rassemble
Des assassins qui font horreur.
Comme je tremble !
Ah! que j'ai peur!
Au fond de nos corridors sombres
Le vent s'engouffre en gémissant;
Puis c'est le moment où les ombres
Sortent de terre en grimaçant . . .
Ce rideau s'agite, il me semble;
L'épouvante glace mon coeur.
Comme je tremble!
Ah! que j'ai peur!
Se m t» ig. Die fnuuöaUche Schwei« und S»Toyou. 25
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
Mais quelqu'un vient, la chose est sûre;
L'effroi m'empêche de bouger;
La clé tourne dans la serrure:
Dieu! sauve-moi dans ce danger!
Je crois voir cent voleurs ensemble
Sortir d'une obscure vapeur.
Comme je tremble!
Ah, que j'ai peur!
Ah! quel bonheur! c'est toi, ma mère :
Viens rassurer ta pauvre enfant;
Je ne me fais plus de chimère
Quand ta tendresse me défend.
Le soir restons toujours ensemble;
Loin de toi j'ai trop de frayeur.
Comme je tremble!
Ah! que j'ai peur!
Boutade faite aux glaciers.
Nous allâmes au Col de Balme
Par un ciel pur, par un air calme;
De là nous fûmes à Trient,
• Où nul repas n'est bien friand.
Nous tournâmes la Tête-Noire;
On n'y fait que suer et boire:
Nous voici chez monsieur Charlet,
Roués du char et du mulet.
Àh! n'en déplaise à la nature,
J'aime les glaciers en peinture,
Car ils nous font payer bien cher
Tout l'honneur de les approcher.
Me voici donc sur une chaise,
Le visage chaud comme braise.
Les pieds meurtris, le dos lassé,
Le cervelet tout fracassé,
Les yeux éblouis par la neige,
Je m'écrie au fond de mon siège:
Magnifiques sommets, lorsqu'on vient de vous voir,
On est frappé, ravi ... du bonheur de s'asseoir!
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart,
387
James Fazy.
Die französische Julirevolution, die die übrige Schweiz so heftig er-
schütterte, Hess Genf ziemlich ruhig; der Sieg der constitutionellen Partei
in Paris ward als ein nationaler Triumph Genfs angesehen, welch letztres
soviel Vertreter des Liberalismus hervorgebracht hatte. Die beiden
Körperschaften, die seit 1814 das Genfer Staatsgetriebe regelten, das
Conseil Représentatif und das Conseil d'État (die ausführende Behörde)
verständigten sich über einige Reformen und Alles kehrte in das ruhige
Geleis zurück, eine conservative Politik hielt jede weitere Entwicklung
auf, während in der Übrigen Schweiz die radicalen Grundsätze, die doch
von Genf im achtzehnten Jahrhundert ausgegangen waren, zur Einführung
des allgemeinen Stimmrechts führten. Es glomm eine Gefahr wie ein
Funke im Stillen unter der Asche. Die leitenden Staatsmänner sahen
sie nicht; die alten Grössen waren nach und nach verschwunden, das
neue Geschlecht ersetzte sie nicht; Rossi ging, da es ihm unbehaglich
ward, 1834 nach Paris. Die Ruhe während der Restaurationsepoche
hatte die Heranwachsenden zu sicher gestimmmt; hatte man doch in
dieser Zeit eiae Menge altertümlicher Gebräuche wieder in's Leben ge-
rufen; wie man anderwärts Abends die Thore schloss, so zog man hier
die Zugbrücken auf, und Alles war ruhig; man glaubte sich im alten
Genf. Aber der Schein trllgt Die Bevölkeruug selbst hatte neue Ele-
mente empfangen; in Folge der Vergrösserung des Gebietes war zu der
früher rein protestantischen Einwohnerschaft eine grosse Anzahl Katho-
liken gekommen; Fremde waren herzugeströmt. Es entstand eine demo-
kratische Partei, welche das allgemeine Stimmrecht und Geschwornenge-
rioht verlangte, Einrichtungen, die auch monarchische Staaten ungefähr-
det besitzen. Die conservative Majorität lehnte beides systematisch ab.
Das Stadtviertel Saint-Gervais wurde der Herd der radicalen Opposition.
Dieselbe ward von James Fazy geleitet, einem Agitator, dessen Taktik
vielfach derjenigen des französischen Volkstribunen Gambetta verwandt
ist und daher Beachtung verdient. Geboren 12. Mai 1796 in Genf, wurde
er zu seiner Ausbildung nach Paris geschickt, wo er sich mit Staats-
wissenschaften und Nationalökonomie beschäftigte. Seit 1819 war er in
Paris als politischer Schriftsteller aufgetreten, 1821 gab er ein Trauer-
spiel „ Lévriers Tod" heraus, dann war er als Journalist thätig. Da er
nach 1830 als Fremder vielfach augegrifFen ward, kehrte er 1833 nach
Genf zurück. Er fand hier einen günstigen Boden für sein unruhiges
Talent; zuerst brachte er ein Bündniss der Katholiken und Demokraten
zu Stande, gründete die „Revue de Genève" als ihr amtliches Organ
und gewann die untern Classen für sich. Im Jahr 1841 setzte er einen
Revolutionsausschuss ein, der eine Revision der Verfassung verlangte; am
22. November kam es zu einem Aufstande, die beiden Staatsbehörden
25*
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388
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
gaben ihre Entlassung und es trat nun eine Verfassunggebende Versamm-
lung, durch das allgemeine Stimmrecht gewählt, zusammen. Das Regier-
ungssystem von 1814 hatte aufgehört. Indessen kehrte, nachdem am
7. Juni 1842 die neue Vorfassuug verkündet worden war, die conserva-
tive Partei zur Gewalt zurück. Dieselbe war gewiss höchst rechtschaffen,
sie besass die tüchtigsten Eigenschaften und gediegnes Wissen, aber je-
denfalls stand sie nicht in Einklang mit der Strömuug der übrigen
Schweizer Politik. Der Sonderbundsconflict brachte die Krisis zum Aus-
bruch. Die grossen Cantone verlangten die gewaltsame Auflösung dieses
Bundes, noch fehlten aber einige Stimmen an der Mehrheit für diesen
Beschluss. Waadtland und Genf wurden durch ängstliches Festhalten an
dem Buchstaben falsch gedeuteter Gesetzlichkeit zurückgehalten; die
waadtländische Regierung wurde 1845 durch eine energischere ersetzt,
die Genfer zögerte noch immer Massregeln für die Auflösung zu ge-
nehmigen, obgleich sie den Sonderbund für dem Bundesvertrag zuwider
erklärte. Da brach am 8. Okt. 1846 in dem Stadtviertel St. Gervais ein
Aufstand aus, der zum Sturz der alteu Regierung führte und J. Fazy an
die Spitze der provisorischeu Regierung stellte. Der Canton Sanct-Gallen
gab durch seine Stimme den endlichen Ausschlag und der Beschluss der
Mehrheit wurde unter dem Oberbefehl General Dufours ausgeführt, eines
Genfers. Ein Genfer musste den Ultramontanismus in der Schweiz
brechen, die Jesuiten aus dem Lande Calvins uud Zwingiis vertreiben!
Bei der Revision des schweizerischen Buudesvertrags im Jahr 1848 drang
jedoch J. Fazy mit seinem theoretischen Radicalismus nicht durch, hier
wurde, merkwürdiger Weise! der Genfer von einem Waadtländer, Henri
Druey, übertroffen, der politische Philosophie mit geschäftlicher Erfahrung
vereinigte; Druey ist, nach den Worten des Schweizer Publicisten von
Gonzenbach, der Schöpfer der neuen Bundesacte.
In Genf wurde nun die Verfassung in demokratischem Sinne umge-
schaffen, noch einmal errang die alte Genfer Partei 1853 einen Wahlsieg,
aber schon im Oktober 1855 fiel die Verwaltung wieder ganz an die
Partei Fazys zurück; Fazy war sozusagen der Dictator von Genf). Man
kann sagen: noch nie, seit Calvin, hat ein Mann in Genf einen solchen
Einfluss auf das Volk ausgeübt wie er. Wie hat er seine Gewalt ge-
braucht? Ein Vergleich mit Napoleon III. ist durchaus nicht zurückzu-
weisen: einem hohen idealen Ziele hat Fazy nicht nachgestrebt, materielle
Verbesserungen aber hat er in Fülle gebracht. Die alten Festungswerke
fielen, prachtvolle Quais rahmten die Ufer des Sees ein, wohlthätige An-
stalten wurden gegründet, neue öffentliche und Privat-Gebäude erhoben
— — i
') Die Verkettung der Ideen Rousseaus mit Fazys Agitation, die Verzweigung
jener nach Frankreich und Fazys Thätigkeit daselbst, die Parallele der Fazy sehen
Agitation mit der Gambettas bildet für den politischen Denker ein interessantes
Problem, mit dem sich auch die Historiker noch zu beschäftigen haben werden.
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
389
sich, der Handel wurde durch die Genfer Bank belebt. Aber das Budget
wurde schwer belastet, der Credit durch eine verschwenderische Verwaltung
erschöpft, ein Erfolg der Gegenwart auf Kosten der Zukunft erkauft. Die
eigentliche politische Taktik Fazys nach dem Siege war sicher berech-
tigter als R. Rey meint, aber er verfälschte den Genfer Genius, indem er,
mit der ganzen nationalen Tradition brechend, zur Sicherung seiuer per-
sönlichen Macht sich mit dem katholischen Klerus verbündete, er der
doch 1847 die Aristokraten beschuldigt hatte mit den Jesuiten im Buude
zu stehn, indem er ferner, im Gegensatz zu den alten Genfer Familien,
ein schnell erworbnes glänzendes Vermögen öffentlich zu schnöden Frivo-
litäten ausbeutete und in seinem Hause eine Spielhölle errichtete. Die
Sitten litten unter dieser Anregung, unter diesem Beispiel; die Genfer Na-
tionalität war in Gefahr. Eine neue Partei bildete sich, les Indépen-
dants, die zugleich national und demokratisch war, und verdrängte 1 864
James Fazy und seinen Anhang aus der Regierung.
Die neue Zeit hat allerdings Grundsätze in das öffentliche Leben
eingeführt, denen gegenüber die Anschauung des sechzehnten Jahrhunderts
engherzig erscheint, und doch muss anerkannt werden, dass nur diese
Anschauung die Mutter der modernen Grundsätze ist, dass der Fortschritt
auf ihr beruht. Genf, der Sitz uud Hauptvertreter jener Anschauung, ist
vielleicht berufen, abermals der Welt ein Beispiel zu geben, zu zeigen
wie Freiheit und Recht der verschiedenen Classen, der politisch wie
religiös getrennten, mit einander zu vereinigen ist; seine geschichtliche
Vergangenheit legt ihm diose Aufgabe als eine Pflicht der Zukunft auf.
Die Arbeit ist schwierig, sie verlangt eine grosse moralische Stärke.
R. Rey richtet darüber eine ernste Mahnung an seine Vaterstadt; vor
Allem bekämpft er die Leidenschaft des Spieles; Fazys Spielhölle ist
aufgehoben worden, aber das Börsenspiel ist geblieben. „Peu de passions
sont plus délétères que le jeu, et plus propres à fausser le jugement, à
nourrir la légèreté et le goût des entreprises risquées; la moralité, l'ordre,
l'économie, un sens droit ne vont qu'avec le travail régulier". (R. Rey.)
Eine andre Warnung, vielleicht eine Genfer Erinnerung cuthält das fol-
gende Gedicht der Laudsmäuniu des Moralisten Rey, Jeanne Mussard :
Uno victime du jeu.
Il était entré là, coeur joyeux, bourse pleine , . .
. .
Autour du tapis vert, retenant leur haleine,
Les joueurs réunis, muets, le front fiévreux,
Attendaient que le sort se déclarât pour eux.
Un sombre enivrement, vertigineux délire,
Sur les traits contractés de tous se pouvait lire.
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390
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
Chaque carte en tombant allait frapper un coeur;
Et lorsque le hasard, ce despote moqueur,
Groupait des monceaux d'or sous quelque main avide,
Tout regard s'attachait, haineux, jaloux, cupide,
Sur l'heureux possesseur d'un si riche trésor.
Les perdants, égarés, voulant jouer encor,
Arrachaient leurs bijoux, engageaient leur parole.
Un jeune voyageur, coeur ardent, tête folle,
— Venu des régions qu'enflamuie le soleil, —
Hasarde quelque argent, gagne, perd. Le conseil
D'un joueur le retient près du gouffre. Il ajoute
De l'or à son enjeu. Le malheureux écoute
Les récits qu'on lui fait pour tromper son espoir.
Il perd! ... On voit briller l'éclair en son oeil noir;
Ses lèvres de corail sous leur duvet palissent:
De sinistres pensers dans son âme se glissent.
Lui qui naguère encor rêvait paix et bonheur,
Le voilà contractant une dette d'honneur
Qu'il ne pourra payer, s'il perd. Pris de folie,
Dans la coupe du mal il boit jusqu a la lie,
Étouffant ses remords et raillant la vertu.
L'aube argenté les monts, voyageur, qu'attends-tu
Pour sortir de cet antre où ta raison défaille?
Vois, le soleil se lève et l'ouvrier travaille.
Ecoute le refrain qu'il fredonne gaîment.
Das oiseaux entends- tu le doux gazouillement?
Le ciel est tout azur. Pourquoi cacher dans l'ombre
Ce front que le remords couvre d'un voile sombre?
Quitte ce tapis vert où le brillant métal
Se fond comme au creuset. Sors de ce lieu fatal!
Tu voudrais y mourir? Tu voudrais que la terre
S'entr'ouvrant sous tes pas laissât dans le mystère
Ta honte que chaeun répétera demain.
Hélas! quand de l'honneur on quitte le chemin,
Les sentiers, tous glissants, conduisent à l'abime,
Au fond duquel on voit se débattre le crime.
Des bagnes, des prisons, des morues fossoyeurs,
Les croupiers et les grecs 1 ) sont les grands pourvoyeurs.
') Croupier, celui qui est associé avec la personne qui tient les cartes ou les
dés. Grec, dans le langage familier, signifie: habile, rusé, fripon.
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
391
Le drame 1 )! l'oeil sanglant, attend à cette place
Les victimes du jeu, les étreint, les enlace . . .
Malheur aux imprudents qui tentent le hasard.
Quelques-uns, éperdus, dégainent leur poignard,
Arment un pistolet, et d'une main tremblante
S'en vont chercher la mort qui lenr parait trop lente.
D'autres, plus gangrenés, plus faibles, pour de l'or
Se traînent dans la fange et se souillent encor
Jusqu'au jour où la loi les atteint et les frappe.
D'un cynisme affecté leur coeur en vain se drape,
La conscience parle! Escrocs et meurtriers
Jalousent l'humble sort des sages ouvriers.
Courage! voyageur, le travail te convie
A laver sans retard la tache de ta vie,
Ta dette, il la paiera. Pars.
„ — Non! je veux ce soir
„ Devant des monceaux d'or un instant me rasseoir;
„La fortune sourit à l'audace de l'homme.
„Je ne saurais partir sans payer cette somme
„Que je perdis hier."
Il tenta le destin!
Son cadavre sur l'eau surnageait un matin.
Wissenschaft und Litteratur nach 1830.
Dass die politisch - gesellschaftliche Krisis nur eine vorübergehende
war, dass die innere Seelen- und Geisteskraft Genfs noch ungeschwächt
fortlebte, zeigte die wissenschaftliche und litterarische Thätigkeit Genfs,
die durch die inneren StUnne nicht beirrt wurde. Die Veränderung, die
die kirchliche Verfassung erlitten hatte, war ebenfalls der ferneren Ent-
wicklung günstig; dass in dem Consistorium, welches die Oberbehörde
bildete, das Laienelement die Majorität hatte, zeugte für den religiösen
Sinn der Bürgerschaft; die Gemeinden erwählen ihre Pastoren, es ist
eine Rückkehr zu den Anfängen des Christenthums. Zugleich wurde der
nationale Charakter der Kirche gestärkt, durch die Betheiligung Aller
dem öectenthume gewehrt. Ernest Naville, geb. 1816 in Chancy bei
Genf, christlicher Philosoph — er hat die Werke des französischen Phi-
*) drame: unser Drama entspricht nicht immer dem Sinne dieses Wortes, da
der Franzose scharf zwischen .tragédie* und «drame* unterscheidet ; unter letzterem
versteht man ein rührendes oder aufregendes Theaterstück, dessen Handlung meist dem
bürgerlichen Leben entlehnt ist und fast immer einen schrecklichen blutigen Aus-
gang nimmt; in bildlichem Sinne bedeutet daher „drame* ein düsteres verwickeltes
Ereignisg mit furchtbarer Katastrophe.
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392
Genf vom sechzehnten Jahrhundert his zur Gegenwart
losoplien Maine de Biran (1770 — 1824) herausgegeben — versammelte in
den sechziger Jahren zweitausend Zuhörer zu seinen Füssen. Der Kri-
tiker Rambert sagt von ihm: „II ne veut pas plaire, il veut convaincre. . .
Réunir tous les chrétiens, fonder une espèce d'Eglise universelle, sans
reuverser les temples actuels, mais en rejetant à Tarrière-plau les dogmes
de moindre importance, tel est l'espoir de Mr. Naville, son ambition chré-
tienne et le ressort de son éloquence". Doch gelang es ihm nicht, Wurzel
zu fassen, die stürmische Freiheitsbewegung seiner Zeit machte ihn nach-
denkend und er verlangte nach strengerer Autorität, was muthigere
Denker auch über ihn nachdenkend machte. Feuriger, vom Durst nach
Wahrheit verzehrt, ist François Roget, Verfasser der „ Pensées ge-
nevoises".
Neben diesen religiösen Denkern Genfs ragte eine Frau hervor, Ma-
dame Necker de Saussure (geb. in Genf 13. März 1766, gest. zu
Mornex bei Genf, 13. April 1841), Tochter Benedicts de Saussure, deren
geistige Entwicklung noch im achtzehnten Jahrhundert wurzelt, die dann
im Umgang mit ihrer Cousine und innigen Freundin Frau von Staël ihre
Phantasie aufblühen liess und die, weder trocken noch süsslieh, fromm
an den Ernst des Lebens mahnt, ohne die Freude daraus zu verbannen;
sie selbst war schwer geprüft, von Taubheit befallen musste sie den
Freuden des gesellschaftlichen Umgangs entsagen. Ihr 1839 von der
französischen Akademie gekröntes Werk „ Traité sur l'Éducation pro-
gressive" sollte von den deutschen Frauen, die sich in der Gegenwart
am geistigen und gesellschaftlichen Fortschritt betheiligen, zu ernster
Leetüre gewählt werden. Madame Necker beschäftigt sich angelegent-
lich mit dem Loos der Frauen, in denen sie die künftigen Lehrerinnen
der Menschheit erblickt. Von den übrigen, zum Theil verdienstvollen
Genfer Schriftstellerinnen zeichnet sich durch Originalität Frau Valerie
Boissier Gräfin von Gasparin aus, die über Moral und Theologie bald
streng und ernst, bald (z. B. über das frömmelnde Seeteuwesen in „Quel-
ques défauts des chrétiens d'aujourd'hui") keck und launig geschrieben
hat Geboren 1815 in Genf im Schooss einer ausgezeichneten Familie
und erzogen in den Grundsätzen der positiven Religion, befestigte sie sich
in diesen Grundsätzen durch ihre Vermählung mit dem Grafen Agénor von
Gasparin, hervorragendem Publicisten der conservativen Partei. Zwei
ihrer Werke haben in Paris den Preis Montbyon erhalten: „le Mariage
au point de vue chrétien" 1842 und „II y a des pauvres â Paris" 1846.
In ihren spätem Schriften: „Les Horizons prochains, Les Horizons célestes
(beide 1859), Vesper (1861), Les tristesses humaines (1863), Les prouesses
de la bande du Jura, Au bord de la mer", bildet sie den Uebergang von
der Theologie und Sittenlehre zur schönen Litteratur; bilderreich, glüh-
enden Styls, voll neckischer Phantasie suchen diese Schriften die
Frömmigkeit, die namentlich in Genf seit dem Methodismus eine zu
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 393
ängstliche Miene annahm, aufzuheitern, ihr ein Lächeln abzugewinnen.
In einem 1855 erschienenen Werke „Les corporations monastiques au
sein du Protestantisme" zeigt Frau von Gasparin, dass auch der Protes-
tantismus, so gut wie der Katholicismus, seiue Helden und Heldinnen
der mildtbätigen Liebe hat, und vm-t heidigt den häuslichen Herd dem
Kloster und Beichtstuhl gegenüber. Indem die Pariser Akademie mehrere
der erwähnten Werke gekrönt hat, hat sie sich vor dem aus Frankreich
verstossenen protestantischen Genius anerkennend verbeugt; aber die ka-
tholisch mönchischen Grundsätze betr. der Erziehung u. s. w. behielten
trotzdem in Frankreich bis auf die jüngste Zeit die Oberhand. Darum
sei hier aufs Neue an diese W r erke erinnert Ueberhaupt nehmen die
Frauen in der Genfer Gesellschaft einen hohen sittlichen Rang ein; sie
vereinigen in edlem Masse wissenschaftliche Bildung und ernste Tugend,
sie haben scharfen Blick und festen Willen, sind die wahren Stützen der
Genfer Tradition. Die Pflicht der Erziehung fassen sie ernst auf, erziehen
vielleicht zuviel und gerathen in Gefahr zu verziehen. Sie wollen, dass
die Regeln des feinen Umgangs beobachtet werden, der in manchen hohen
Familien eine strengere Vornehmheit hat als mau in der eleganten fran-
zösischen Gesellschaft antrifft; den Frivolitäten, in denen die weibliche
Welt, nicht blos die junge, sonst wohl Zerstreuung sucht, ist die Genferin
im Allgemeinen fremd geblieben; vielleicht aber hat auch die empfindsame
Beweglichkeit des Herzens, die zarte Weichheit hier und da unter dem
Ernste gelitten.
Wie man gesehen, hat sich die Genfer Kirche in ihren Schriftstellern
mit Theologie und Moral, nicht aber mit der Geschichte der Kirche d. h.
der innern Entwicklung ihrer Lehrsätze und Einrichtungen beschäftigt.
Wo sich dieselben der Geschichte zuwandten, nahm letztre entweder
einen mehr politischen oder litterarisch künstlerischen Charakter an.
Dahin ist S ayons zu rechnen, Verfasser der „ Écrivains de la Réforme"
und der «Histoire de la littérature française à l'étranger", er folgt in
letztrer den Predigern und Moralisten, die der französische Fanatismus
aus dem Lande vertrieb, auf ihren Wanderungen durch die Schweiz,
Holland, Preussen, England. Die Litterarhistoriker, die nicht müde werden,
„das elassische Jahrhundert" Frankreichs und die geistreiche Pariser
Gesellschaft zur Zeit der Eneyklopädie zu bewundern, mögen darin nach-
lesen, welches Wissen, welches wissenschaftliche Streben, welche Talente
im Exil zu Grunde gingen. Angesichts dieses Schandflecks der franzö-
sischen Civilisation, den einheimische wie verblendete ausländische Lob-
redner mit Schönpflä8terchen verkleben ! ), ist es wohl erklärlich, wenn
ein aufrichtiger Freund des Protestantismus wie Bungener sich mit
schneidiger Schärfe ebensowohl gegen die Katholiken wie gegen die
') Ehre dem Historiker J. Michelet, einer glänzenden Ausnahme!
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
gleichgültigen Freidenker ereifert, wenn er von seinem Standpunkte aus
das achtzehnte Jahrhundert verachtet. Louis Felix Bungener, geb.
1814 in Marseille von deutschen Eltern, studirte seit 1832 in Genf Theo-
logie, machte sich aber, ausser seinen Geschichtswerken (Uber Voltaire,
Calvin, Rom, das tridentinische Concil), besonders durch seine Romane
bekannt — „Un sermon sons Louis XIV., Trois sermons sous Louis XV." — ,
in denen er als religiöser Polemist und Vertheidiger des Protestantismus
auftrat.
Die Philologie und Kritik hat ebenfalls gründliche Vertreter in
Genf gefunden. Adolph Pictets Name hat europäischen Klang. Jo-
seph Hornung hat, so geistreich wie gelehrt, die kleinen Schweizer Re-
publiken mit den antiken Städte-Staaten verglichen und die Religion für
eine „Nationalsache a erklärt, während der Dissident William Rey in
„ l'Amérique protestante", auf das Beispiel der freien Kirchen in Nord-
amerika gestützt, dies System als das wahrhaft protestantische bezeichnet
Ed. Humbert und Claparède haben sich im Studium der deutschen
Wissenschaft gebildet R. Rey spricht bei dieser Gelegenheit ein schönes
Wort: „Oes littérateurs et savants ont largement puisé aux sources alle-
mandes. Une nouvelle ère s'ouvrirait devant la science genevoise si elle
entrait résolûmeut dans cette voie. Ses qualités de précision, d'analyse
rigoureuse, de méthode la désignent comme l'interprète de l'Allemagne.
A cette forte école, elle s'accoutumerait à aller au pourquoi des choses,
à renoncer aux compromis, aux termes moyens, aux demi-solutions". Mit
welchem Ernst die Naturwissenschaften in Genf getrieben werden,
beweist das glückliche Experiment Raoul Pictets, dem es gelungen ist,
das Sauerstoffgas unter einem Druck von 320 Atmosphären und bei
140 Grad unter dem Gefrierpunkt flüssig zu machen, sowie auch aus
dem Wasserstoffgase bei einem Druck von 650 Atmosphären eine feste
Masse herzustellen. Cailletat in Paris hat dieselben Experimente mit
gleich glücklichem Erfolge gemacht; in naturwissenschaftlichen Forsch-
ungen steht die französische Wissenschaft immer auf der Höhe der Zeit,
wenn es auch eine Uebertreibung ist, die Chemie für eine speciell „fran-
zösische" Wissenschaft zu erklären (man denke an die Universitäten
Berlin und Leipzig!), aber Genf steht darin mit Paris auf gleicher Höhe.
Was aber die Genfer Bildung von andern Stätten der Wissenschaft unter-
scheide^ ist dass hier, trotz der gründlichsten Naturforschung, kein Genfer
daran denkt, an den Principien der sittlichen Weltordnung zu rütteln.
Die materialistischen Consequenzen, die man anderswo aus dem Darwi-
nismus gezogen hat, haben hier bisher keinen Boden gefunden; kaum
dass die Einbildungskraft eines Dichters sich vorübergehend zu einer
pantheistischen Anwandlung hinreissen lässt. Die Genfer Nationalität
(es ist dies ein merkwürdiges geschichtliches Phänomen!) hat eine aus-
schliesslich geistige Grundlage, sie datirt von der Reformation; Alles was
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
395
•
weiter zurück liegt, existirt nicht mehr; man weisB nichts von der Reli-
gion der keltischen Urbevölkerung, die römische Gesittung ist ebenso
vergessen, man lebt und webt nur in der Beit dem sechzehnten Jahrhun-
dert gewonnenen geistigen Atmosphäre und diese ist entschieden religiös,
wenn auch nicht mehr von Calvinischer Strenge (nur das politische Leben
wurzelt im Mittelalter und keimt vielleicht schon in der römischen Epoche).
In dieser Beziehung bildet Genf einen festen Anhalt für die gesaramte
europäische Gesittung. Hat doch in neuester Zeit ein hervorragender
deutscher Gelehrter, Felix Dahn, seinen pessimistischen Stoicismus auf
die Religion unsrer germanischen Vorfahren begründen wollen und
dem christlichen Tröste der persönlichen Unsterblichkeit einen heidnischen,
Odhins Trost entgegengesetzt! Diesem Fall gegenüber ist es interessant,
dass die Genfer Dichterin Jeanne Mussard die Auffassung ihrer Heiraath,
wonach sich das Studium der Naturwissenschaften sehr wohl mit wahrer
Religiosität ohne Frömmelei vereinigt, gerade in einem dentschen Ge-
lehrten verkörpert hat. In einem anmuthigen Gedichte, „ Prédiction" be-
titelt, malt sie einer jungen deutschen Freundin das Glück aus, das sie
bald in ihrem Hausstand erwartet, und schildert u. a. die friedliche
Stätte, wo ihr künftiger Gatte seinen Studien obliegt
La seien co ot la foi.
Loin des villes, quand Mai de prairie en prairie
Drape le frais velours de sa robe fleurie,
Vous retrouvez le nid
Où votre cher penseur, que captive l'étude,
Se retrempe et renaît dans cette solitude
Où l'âme à Dieu s'unit.
Il cherche le repos et résout un problème . . .
La nature, pour lui, c'est le livre suprême
De l'Esprit Créateur;
Et du monde animé qui vit sur un brin d herbe,
Il remonte au soleil, et voit l'astre superbe
Proclamer son auteur.
Du progrès infini, comprenant mieux l'échelle,
Il bénit en son coeur la Pensée Éternelle
Et poursuit sans effort,
En passant par degrés de l'ombre a la lumière,
Les transformations que subit la matière
Au creuset de la mort.
Noirs cercueils, frais berceaux, qne, songeur, il compare,
Lui répondent tout bas: «L'oubli seul nous sépare,
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
„Nous sommes le chemin
„Que déjà tu suivis cent et cent fois peut-être;
,Que tu suivras encor pour monter jusqu'à l'Être
„Dont tu bénis la main.
.Ces astres que tu vois étinceler dans l'ombre,
«Ces mondes, ces soleils dont nul ne sait le nombre,
.Recevront tour à tour
,Les sages que l'épreuve a mûris sur la terre,
„Les hardis éclaireurs, les martyrs d'un mystère,
Les coeurs riches d'amour.*
Der Lebensgang der Diehterin, die Entwicklung ihrer Anlagen und
Ansichten, letztere in zahlreichen Romanen niedergelegt, bietet ein inter-
essantes Bild, das auszuführen der Raum nicht gestattet. In Arbeiter-
kreisen aufgewachsen, hat sie früh den Ernst und den Schmerz des Lebens
kennen lernen. Jeanne Mussard, geb. Jaunin, geboren in Genf 1821,
verlor, 8V2 Jahr alt, ihre Mutter, eine Französin, die ihr den ersten Unter-
richt gegeben hatte; mit zehn Jahren schrieb sie ihre ersten Verse nieder,
heimlich, denn ihr Vater hatte eine Antipathie gegen Schriftstellerinnen;
in einem Gedichte „Une page de ma vie" gedenkt sie mit Liebe ihrer
Stiefmutter, die ihr ein Herz voll EngelsgUte entgegenbrachte. 1837 ver-
lor sie ihren Vater, bald stand sie ganz allein da. Nach ihrer Verhei-
rathung gründete sie eine Mädchenschule, der sie zehn Jahre lang vor-
stand; allmälig erwachte wieder ihre lange Zeit hindurch unterdrückte
Liebe zur Dichtkunst Zwischen 1849 und 185b' erschienen ihre ersten
Romaue, sowie ein Band Gedichte „ Epines et fleurs", dem später ein
zweiter „ Après la saison des roses" folgte. Sie hatte durch eigenes Stu-
dium den mangelhaften Unterricht ergänzt, den sie genossen hatte. Es
ist rühmlich anzuerkennen, dass die Regierung J. Fazys der aus dem
Arbeiterstande hervorgegangenen Dichterin von 1858 bis 1862 eine jähr-
liche Pension von 1200 Fr. ertheilte; sie schrieb für den Staatsunterricht
verschiedene Jugendschriften, u. a. die gekrönte „Petit- Jean le messager",
worin sie zur Belehrung des Volkes alle Eigentümlichkeiten der Genfer
Volkssprache mit verbessernden Anmerkungen anbrachte. Die neue Regie-
rung unterdrückte die Pension. Der Drang der Umstände zwang die Dichterin
im Oktober 1871 eine Stelle als Erzieherin in Russland anzunehmen, die
dort erhaltenen Eindrücke legte sie in den „Souvenirs de Wolbynie"
nieder. Sie blieb drei Jahre in Russland, dann Hess sie sich als Lehrerin
in Deutschland nieder. In ihren Gedichten spiegelt sich so ziemlich das
ganze Gonfer Leben ihrer Zeit ab; eines derselben möge etwas abgekürzt
liier stehen:
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
3<J7
La nuit.
(Eine Nacht in Genf.)
Tout dort autour de inoi .... tout garde le silence! . . .
Dans les arbres fleuris la brise se balance,
L'airain retentissant a vibré douze fois!
Pas un bruit au dehors, pas une seule voix,
Pour rompre ce repos en ces lieux ne s'élève;
Les rumeurs sont la-bas. Dans les murs de Genève
Minuit retient encore en des cercles nombreux,
Auprès d'un tapis vert, quelques fous malheureux
Qui veulent ressaisir la veine fortunée! ....
-
La passion du jeu tient leur ame enchaînée
Et la fièvre de l'or, de ses tons empourprés
Passe aux tons les plus mats sur leurs traits altérés! . . .
De ces affreux tableaux détournons les regards,
Le vice y règne seul, fuyons ses étendards! . . .
Sous un plus heureux toit, où l'ouvrier sommeille,
Vers sa table penché le philosophe veille
Pour découvrir le mieux applicable aux mortels 1 ),
Pour saper l'égoisme, ébranler ses autels,
Remplacer l'affreux moi de plus en plus cynique
Par le tous bienveillant, généreux, sympathique 2 ),
Qui fera refleurir un jour dans la cité
L'amour et le progrès joints à la liberté.
Minuit retrouve encor l'active jeune fille
Dont le modeste gain fait vivre sa famille.
Son travail prolongé tard, bien tard chaque soir,
Donne à son père infirme, à sa mère l'espoir
De ne frapper jamais aux portes d'un hospice.
Quand le coeur accomplit un pieux sacrifice
Aux heures du repos, pendant la calme nuit,
L'impérieux sommeil se retire et s'enfuit.
') D. h. in seinen Nachtwachen sinnt der Denker über die mögliche Ver-
besserung der Lage seiner Mitbürger nach; le mieux = das Bessere; mieux ist
hier als Substantiv genommen.
") le moi, das Ich, d. h. der Egoismus, soll dem Gemeinwohl weichen; tous,
der Plural von tout, ist hier als substantivischer Singular genommen, soviel wie : das
Wort Alle.
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398
Genf vom Rechzehnten Jahrhundert hie zur Gegenwart,
Sous ces rideaux, là-bas, je vois une figure
Que l'excès de son mal bouleverse et torture,
Tandis qu'à son chevet un bon ange penché,
Pour sauver le malade, offre à Dieu, — saint marché, —
Tous les biens d'ici bas, beauté, fortune et vie! . . .
Mais si passe la crise, hélas 1 elle est suivie
De quelque autre, et bientôt, tordu par la douleur,
Cet être tant chéri devient blasphémateur! . . .
C'est alors que la femme, ou la soeur, ou la mère,
Implore le pardon du souffrant. Sa prière
Comme un encens béni s'envole vers les cieux,
Et le malade aimé sent tomber sur ses yeux
Le doux poids du sommeil qui console et repose.
Un doux songe l'emporte et le métamorphose, •
Il sourit! . . . „Oh! bonheur, dit l'ange, il est sauvé!
A mon ardent amour le ciel l'a conservé!"
Si dans la ville encor tant de drames 1 ) se jouent,
Si tant d'affections s'y brisent et s'y nouent
Après que le minuit est sonné, — dans les champs
Le silence et le calme ont des hymnes touchants,
Doux comme les senteurs que la campagne exhale.
Les chemins tout déserts, larges rubans d'opale 2 ),
De l'astre des rêveurs, — astre au front argenté, —
Reçoivent sans orgueil l'amoureuse clarté.
L'Arve qui gronde au loin rappelle à ma mémoire
Par ses flots écumeux, que, vains songes de gloire
Et rêves de bonheur, tout passe . . . tout s'enfuit! . . .
C'est pourquoi du torrent le monotone bruit
M'émeut, parle à mon coeur une langue divine;
Sa grande voix toujours me trouble et me fascine,
Ses sanglots ont le don de réveiller en moi
Les plus chers souvenirs d'espérance et de foi!
La foi! ce pur flambeau! la foi! ce jour sublime!
Qui fait sur le bûcher resplendir la victime,
La foi qui met au coeur chrétien le feu sacré,
Qui fixe le génie au front de l'inspiré.
') S. die Anmerkung S. 891.
a ) Der Opal ist gewöhnlich milch weiss oder bläulich, also der Mondbeleuchtung
ähnlich.
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
399
La foi! prisme divin qui du Très-Haut procède,
La foi! puissant levier que peut- être Archimède
Dans ses songes rêvait, la foi m'emporte au ciel! . . .
La coupe du malheur n'a plus pour moi de fiel;
Vers l'espace infini, joyeuse, je m'élance;
J'admire l'Univers dans sa magnificence,
Et serrant cette croix qui jadis me sauva,
Le coeur rempli d'amour, j'adore Jéhovah!!!
Der originellste Dichter (in Prosa), den Genf in neuerer Zeit hervor-
gebracht hat, ist unstreitig Rodolphe Töpffer. Geboren in Genf am
17. Februar 1799, Sohn des Malers Valentin T., selbst Maler und Professor
der Aesthetik an der Akademie, vortrefflich als Carricaturist und Genre-
zeichner, schrieb K. Töpffer, dem eine Angenkrankheit das Malen verbot,
seit den 30er Jahren seine reizenden Novellen (zum Theil für Pariser
Feuilletons), worin er das Leben Genfs und seiner Umgebung glücklich
wie kaum ein Anderer gezeichnet hat Er starb 8. Juni 1846. Die ganze
gebildete Welt kennt seine Werke: „le Presbytère, les Nouvelles genevoises,
Menus propos, Voyages en zigzag"; Humorist und voll Gefühl, zart und
naiv, macht er lachen und weinen; durch und durch rechtschaffen, voll
Herzensgüte, eine unverdorbene gesunde Natur, setzt er das Glück in ein
massiges, thätiges Leben voll Freude an der Schönheit der Schöpfung;
fern vom städtischen Treiben ist er am glücklichsten. Er verdient den Namen
eines Genfer Jean Paul.
Die Verskunst fand Vertreter in Vuy, der dem deutschen Genius ver-
wandt ist; in dem Fabeldichter Ant. Carteret, in Blanvalet, in Fréd.
Amiel, einem feinen geistreichen Dichter, der auch als Ueberselzer in
seinen „Les Étrangères" (1875) sich bemüht hat, der französischen Vers-
kunst grössere Gewandtheit zu geben und dem französischen Publikum
die Kenntniss der ausländischen Poesie zugänglich zu machen. Ausser
einer historischen Studie B l'Acadéniie de Genève" hat Amiel verschiedene
Gedichtsammlungen veröffentlicht: „Les Grains de mil (poésies et pensées),
II Penseroso (poésies-maximes), La Part du rêve (nouvelles poésies),
L'escalade de 1602 (ballade historique); zur vierhundertjährigen Gedächt-
nissfeier der Siege über Karl den Kühnen erschien von ihm: „Charles le
Téméraire, romancero-historique." Seine jüngste Gedichtsammlung heisst
„ Jour à jour, poésies intimes" (1879); der Dichter erklärt den Titel durch
folgende Verse:
Parcourez ce mince volume,
Quelques mots notés jour à jour.
Souvent une ligne y résume
Une semaine d'amertume,
D'angoisse, de joie ou d'amour.
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400 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegtuwart
•
In diesen Gedichten sind die Eindrücke der reifereu Lebensjahre
niedergelegt, jener Jahre, wo man dem grossen Geheimniss der Unendlich-
keit immer näher tritt; die Gedanken zeichnen sich durch philosophische
Tiefe und einen fast religiösen Ernst aus. Schon die Sprache ti-ägt den
Charakter der Aufrichtigkeit, selten stösst man darin auf Spuren von
Künstelei oder gesuchten Wendungen; die Phantasie nimmt darin eb*en
gemessenen Flug; der Dichter hat gelebt und gekämpft und wenn er in
einer Stunde der Ermattung einmal ausruft:
La vie est une lutte et dès lors un supplice!
so fügt er auch hinzu:
La vie est un devoir, elle est une bataille.
Honte au glaive qui veut au fourreau se rouiller!
oder auch:
Il faut porter sa vie et non pas la subir.
Ein junger Kritiker aus Neuchâtel, Jean de Pury, dessen Besprechung
hier benutzt ist, vergleicht 1 ) den Genfer Dichter mit dem Pariser Alfred
de Musset und sagt:
Fr, Amiel und A, de Musset.
„A travers tous les découragements et tous les doutes, ce sentiment du
devoir austère reste le grand ressort moral du poète qui avance les regards
fixés sur le sombre inconnu des destinées et qui voit l'horizon s'éclairer à
mesure qu'il commence à y entrevoir Dieu.
D n'est jamais trop tard pour relever la tète,
Il n'est jamais trop tôt pour tomber à genoux.
Musset avec ses admirables langueurs me semble bien petit à côté d'une pa-
role comme celle-la 2 ). Le chantre de Rolla a baissé la tete et n'a pas su
tomber à genoux, il s'est complu dans sa lâcheté et dans son impuissance et
j'honore bien davantage un poète qui, faisant moins de musique avec les
mots, me reconforte et m'élève et qui m'arrête sur le chemin glissant de
l'affaissement et du doute par cette maie et sévère parole:
') Diese Parallele bezieht sich weniger auf die Dichtgattungen, als auf den
ethischen Werth der Weltanschauung der beiden Dichter.
s ) Eine Erinnerung aus dem Leben des Verfassers finde hier Platz. Auch er
war eine Zeit lang von A. de Musset geblendet. Da ging er einst in Paris mit dem
ihm befreundeten Historiker Jules Michelet in das Institut de France; als er die
Büste A. de Mussets bemerkte, wandte er sich zu seinem Begleiter und sprach:
„Quel génie!* — .11 y avait mieux", antwortete Michelet kurz, scharf, fast herb.
Dies Wort brachte den Verfasser zur Besinnung.
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(,'enf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
401
Mon fils, celui qui s'abandonne
Par le ciel est abandonné;
Il faut mériter la couronne,
Si tu veux Ôtre couronné.
Sachons-nous inspirer de ses nobles encouragements:
1.
Et comme l'aube aux flèches roses
Chasse la nuit où nous pleurions,
Regardons de très-haut les choses
Et couvrons-les de nos rayons.
2.
Que toute idée enthousiaste,
Que tout sentiment généreux
Trouve notre âme ouverte et vaste;
Respirons pour eux et par eux.
3.
Du sein des sphères éthérées
Le monde apparaît différent;
Demandons hux choses sacrées
De penser vrai, de sentir grand!
Nur die dramatische Poesie, wenn auch verschiedene Drameu
und zwar nationalen Stoffes schon erwähnt werden konnten, hat bis jetzt
noch nicht hervorragende Dichter gefunden; „le théâtre de Genève n'a
jamais été qu'une école de frivolité et n'a suscité aucune oeuvre drama-
tique, ayant un caractère suisse" (R. Rey). Voltaire darf sich freuen;
was er nicht durchzusetzen vermochte, ein späteres Geschlecht, Rousseaus
Warnung verachtend, hat es vollbracht, zur Schädigung der nationalen
Gesittung. Was sollen in der Stadt freiheitlichen protestantischen Cha-
rakters die oft unreinen Erzeugnisse der Pariser Boulevard-Litteratur?
Aus ihren eigenen Sitten, ihrer eigenen Geschichte heraus hat die roma-
nische Schweiz ihre Nationalbuhne aufzubauen, die nationale Seele ist
durch die Gaukeleien der fremden Muse gefährdet, welche selbst im
eigenen Lande verderblich wirken •)• Liest man die geschichtlichen Dar-
stellungen eines Merle d'Aubigné, so fragt man sich: warum wirft sich
ein so dramatisch belebtes Talent nicht auf die Buhne, macht die Bühne
zur Kanzel? Statt der Missionäre, der „Pasteurs du désert", wie in der
frUhern Zeit, bringe Genf, das ja dieselbe Sprache wie Frankreich spricht,
Dichter hervor, die die Helden der Reformation in ergreifenden Bildern
dem Volke vorfuhren! Und die Satire eines Petit-Senn zeigt, dass das
Talent für die Komödie in Genf so gut reift wie in Paris. Der wahre
') Die französischen Volkssitten sind, wie schon im einleitenden Ueberblick ge-
sagt wurde, viel besser als die Pariser dramatische und Roman-Litteratur; in Pro-
vinzialstädten kündigt der Theaterzettel zuweilen „eine Faniilienvorstellung" an,
d. h. man gibt Stücke, die dem Familienvater erlauben, seine Frau und seine Töchter
in das Theater zu führen.
Hemmt« , Die franiötigche Schweis und Savoyea. 26
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402
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
Shakespeare in französischer Sprache kann nur aus der romanischen pro-
testantischen Schweiz hervorgehen. Den Dramen Victor Hugos fehlt der
wahrhafte geschichtliche Geist, der durch Shakespeares und Schillers Werke
weht; statt durch tragische Tiefe zu ergreifen, blenden sie nur durch ro-
mantischen Flitterglanz.
Aber ein neues Geschlecht ist auf die angeführten Dichter gefolgt,
ein Geschlecht, das von ausländischen, dem Genfer Genius widerstreben-
den oder denselben zersetzenden Ideen genährt, auf neue Bahnen hinlenkt.
Die Bewegung, der Fortschritt sind wesentliche Bedingungen des Lebens;
fremde Anschauungen mag der Verkehr zur Befruchtung herbeitragen ;
aber die Wurzeln der Kraft sind immer im vaterländischen Boden. Es
ist eine Zeit des Uebergaugs, der Umwandlung angebrochen. Die Ver-
schmelzung des waadtländisoheu mit dem Genfer Geiste wäre vielleicht
ein ebenso conservatives wie fortschrittliches Element Zu den Dichtern
und Schriftstellern, die in dieser Epoche der Umgestaltung aufgetreten
sind, gehören u. a. Marc Monnier, Marc Debrit und Victor Cher-
buliez. Der Letztere hat durch seine Romane sich einen litterarischen
Ruf erworben; aber schon lange war sein Herz mehr in Paris zu Hause
als in Genf, wie auch er in dem Kampfe zwischen Frankreich und Deutsch-
land mit ersterem sympathisirte; er war mehr Franzose als Schweizer und
hat sich auch unlängst, als Abkömmling einer flüchtigen Hugenottenfamilie,
wieder in Frankreich naturaiisiren lassen. M. Debrit, Verfasser von „La
philosophie contemporaine en Italie," trat an die Spitze des „Journal de
Genève". Marc Monnier ist in Paris wie in Genf zu Hause, ein vielsei-
tiger, glänzender Geist; seine Gedichtsammlung „les Lucioles", ein Jugend-
werk, fand grossen Beifall; von seinem „Theatre de marionnettes" kam
manches in Paris zur Auffahrung, sie enthalten meist politische Anspie-
lungen; den Vers handhabt er mit Leichtigkeit, gefeilter als seine Erst-
linge sind seine „ Poésies fugitives." Von ihm ist auch eine Uebersetzung
des Götheschen Faust erschienen.
Auch in der Malerei und Bildhauerkunst zeigt sich die Tüchtigkeit
am meisten da, wo der Künstler „schweizerisch" bleibt Valentin Töpffer,
geb. 1774 in Genf, Vater des Schriftstellers, den er zu seiuem Schmerze
überleben musste, anfangs Kupferstecher, dann Maler, hatte keinen andern
Lehrer als die Natur; die Landschaft und die Bevölkerung von Savoyen ge-
langen ihm vortrefflich, seine Volksscenen sind voll Natur und Leben. Die
nationale Geschichte wurde in der Restauratiousepoche von L'ugardou
und Joseph Horn ung vertreten. Lugardon, dem seine „Befreinug Bonivards"
Ruf verschaffte, begeisterte sich wie Schiller für das Hirtenvolk, das seine
Freiheit erkämpft. Sein „Arnold von Melchthal", sein „Wilhelm Teil,
der Baumgarten rettet" bezeugen, dass in dem Künstler die Seele der
alten Schweiz lebt, wenn auch die Farbe über die Zeichnung vernach-
lässigt ist. Romantisch farbensatt dagegen ist J. Horn ung: in seinem
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
403
„Tod Calvins" sind die grossen Männer jener Zeit um den Reformator
vereinigt; eine grosse Volksscene bietet „ Froments Predigt auf dem Mo-
lard M ; auch die erschütternden Soenen aus der Geschichte des französischen
Protestantismus hat sein Pinsel dargestellt: „der Tod Colignys," „der Tag
nach der Bartholomäusnacht"
Der Alpenlandschaft gab im Jahr 1828 Meuron aus Neuohâtel neue
Anregung. Seinem Beispiel folgte Diday, doch verweilte er nicht zu
lange in den wilden höhern Regionen, er stieg wieder hinab zu „dem
Brienzer See", zur „Cascade Pissevache in Wallis" oder in die Ebene zum
„Sturm im Eichenwalde." A. Calame nahm den Pinsel seines Landsmannes
Meuron wieder auf (s. Neuohâtel); sich keine Ruhe gönnend in seiner
künstlerischen Begeisterung für die Alpenwelt, unterlag er schon mit 54
Jahren der angestrengten Arbeit. Wie sich Frankreich zu dieser Schweizer
Kunst verhält, sagt R. Rey:
Der französische Geschmack und die Alpenlandschaft.
„ Aujourd'hui, l'oeuvre de Calame est dispersée de Genève a Pétersbourg;
l'Europe du Nord lui a fait le meilleur accueil; en France, le paysage alpestre
rencontre toujours d'ardents contradicteurs. La nation qui a placé le beau
dramatique dans l'harmonie racinienne, se refuse en peinture à accepter une
nature aux masses colossales, aux lignes saccadées, aux aspects tourmentes,
qui bravent les préceptes académiques sur la mesure, la proportion, la sage
harmonie. Chateaubriand a pu contester le beau alpestre, les classiques le
nieront, comme ils ont nié Shakespeare et Byron; mais qu'importe!"
Ja wohl, mögen die Pariser „Paysagisten" sich au dem stummen 1 )
Wald von Fontainebleau genügen lassen, der Schweizer Künstler wird die
Freunde des Schönen hinaufführen auf die Höhen, wo der Mensch seinen
Blick in die Ewigkeit wirft. Er soll darum nicht ausschliesslich nur
dieses Gebiet der Schöpfung als eine Kunstoffenbarung betrachten; wo
ihn seine Anlage auch für andere Schönheit empfänglich macht, wie den
Waadtläuder van Muyden, der das italienische Volksleben darstellt, folge
er der Stimme der Natur, wie der Genfer Ou val, der neben der Schweizer
Landschaft auch die römische Campagne und die Provence zum Vorwurf
genommen hat Nach Calame wurde die Alpenlandschaft noch von Humbert
und Lugardon dem Sohne vertreten; Castau, Calâmes Schüler, und Gui-
gon sind in die Ebenen, an die Seeufer, in die sonnigen Thäler hinabge-
stiegen. Die Genfer Familie Rath hat in dem nach ihr benannten Museum
der nationalen Kunst einen Tempel errichtet; Ehre solchen Patrioten!
Offenbar war, in Folge der ganzeu geschichtlichen Erziehung des
Genfer Volkes, für die plastische Kunst hier kein günstiger Boden. Ein aus
*) Der Wald von Fontainebleau ist wasserlos, deshalb halten sich keine Vögel
hier aut; man hört hier keine Nachtigall singen, keinen Finken, keine Drossel schlagen.
26*
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404 Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
Genf gebürtiger berühmter Bildhauer, James Pradier (geb. 23. Mai 1792,
gest. 14. Juni 1852), bildete sich in Paris, widmete sich Paris. Die nur
sinnlich schöne Form gelang seinem Meissel am besten, man kennt seine
„Phryne", seine anmuthigen „drei Grazien." Im Dienste Frankreichs hat
er auch die Gewaltthat Ludwigs XIV., den Raub Strassburgs, versteinert,
die Bildsäule dieser Stadt wie die der Stadt Lille auf dem Pariser Con-
cordeplatze sind von Pradier. Doch hat er auch seiner Vaterstadt ge-
dacht; ausser den Hüsten von Bonnet, Sismondi, J. J. Rousseau und
seiner eigenen verdankt ihm Genf die Bildsäule Rousseaus auf der Insel,
die diesen Namen trägt Âuch Chaponniére, ebenfalls Genfer, von dem
in Genf die wehmttthig zarte „Jeune Captive" steht, ging nach Paris, wo
er ein Basrelief am Triumphbogen schuf; er starb früh, Petit-Senn beklagte
seinen Tod in einem Liede. Bildhauertalente werden also in Genf ge-
boren, dafür zeugt ferner Dorvière, von dem die Gruppe „Ismael und
Hagar" daselbst herrührt; der nationale Genius wird sich auch in dieser
Hinsicht ergänzen. Er bleibe nur sich seiner geschichtlichen Grösse und
Aufgabe bewusst, er bleibe vor Allem frei und unabhängig* von Paris!
„Quel heureux talisman vaudrait cette patrie qui d'abord sourit à nos
yeux?" So ruft ein Genfer Dichter aus, Petit-Senn; ein inniges Gefühl
für die Heimath vermählt sich in seinem Gedichte, das man mit „Les
débuts d'un poète" von Jeanne Mussard vergleichen möge, so tief und
würdig mit edlem Stolz, dass es jeder Genfer Dichter und Künstler be-
herzigen sollte; es heisst:
Le poète loin de Paris.
Ne serait-ce qu'au sein des villes enfumées,
Sur le pavé fangeux des immenses cités,
Que par de saints transports les âmes enflammées
Lancent de célestes clartés?
Quoi? cet amas confus de travers et de vices,
Cet informe chaos de sots et de médians,
Au poète inspiré seraient-ils donc propices
Pour moduler des sons touchans?
Quoi! par la mode seule une muse entraînée,
Servilement soumise aux caprices du jour,
Charmerait-elle plus, à Paris enchaînée,
Que libre en un obscur séjour?
Quoi! de tous les excès une sentine impure
Donnerait à ma voix un ton plus solennel
Que ces bois, ces ruisseaux, ces monts, cette verdure,
Qui bordent le toit paternel?
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 405
Loin de moi cette erreur! mon esprit la réprouve;
Les lieux où je naquis inspirent mes travaux;
Mieux que pai'tout ailleurs, mon existence y trouve
Des amis et peu de rivaux.
Non, je veux éviter cette envieuse foule
Qui de loin me convie et qui me tend la main,
Troupeau d'ambitieux qui nous brise et nous foule,
Lorsque nous barrons son chemin.
Et que me fait à moi la faveur passagère
Des auteurs de renom, des journaux en crédit!
A ces succès d'un jour, à leur gloire légère,
Rarement le sage applaudit.
Poètes de salons, brillante coterie,
Croyez-vous donc trouver dans la grande cité,
Plus que dans la province où fut votre patrie
La nature et la vérité?
Là, pour mieux réussir, lâchement on intrigue;
De perfides complots tous les fronts sont chargés;
Là, rampe le mérite écrasé par la brigue,
Sous les pieds de vils protégés.
Âh! n'est-il pas aux lieux où le sort nous fit naître
Plus de charmes divins, plus de liens touchans,
D'abris mystérieux qu'on aime à reconnaître,
Témoins de nos premiers penchans?
N'est-ce pas sous le toit où coula notre enfance
Que l'air est embaumé, le sommeil souriant?
N'est-ce pas de l'asile où fut notre innocence
Qu'au loin l'aspect est attrayant?
Pourquoi ne pourrait-il féconder mon génie,
Ce vallon qui cacha les meilleurs de mes jours?
Pourquoi de mes plaisirs unis à l'harmonie
N'embellirait-il point le cours?
Pour jeter dans nos coeurs la molle rêverie,
Pour animer les bois, pour égayer les deux,
Quel heureux talisman vaudrait cette patrie
Qui d'abord sourit à nos yeux?
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406
Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
Et quand cette patrie, assise au bord de l'onde,
Se mire dans des flots de cristal et d'azur,
Quand Dieu mit à ses pieds le plus beau lac du monde,
Le plus élégant, le plus pur;
Lorsque la liberté la pare, l'environne,
Que, jaloux du repos étalé dans son sein,
Les étrangers, cherchant la paix qui la couronne,
Chez elle arrivent par essaim;
Quand les bardes fameux dont se vante notre âge,
Amoureux de Genève, y vinrent tour à tour,
Que leur voix, du Léman célébrant le rivage,
Frappa les échos d'alentour,
Eh ([uoi! j'irais briguer dans une capitale
Un peu de ces succès qui gonflent notre orgueil?
Un peu de renommée, au calme si fatale,
Un laurier qui croît sur l'écueil?
Non, non, dans mon pays où le bonheur m'arrête,
S'ils sont moins glorieux, mes destins sont meilleurs;
J'y préfère un loisir, que donne la retraite,
Au renom qu'on achète ailleurs.
Et peut-être qu'un jour, auquel je n'ose croire,
L'étranger, souriant à mes légers crayons,
Sur les bords de mon lac permettra que la gloire
Me réchauffe de ses rayons.
Oh! qui ne serait fier de la noble couronne
Dont la seule justice a tressé les lauriers 1
Comme elle est honorable alors qu'on nous la donne
Au sein des paternels foyers!
Ohne Zweifel gelang dem Dichter Petit-Senn die Satire am besten,
sein Gedicht „la Miliciade" ist der beste Beleg dafür; Petit-Senn hat
ein scharfes Auge für die Verkehrtheiten der Menschheit, aber sein gutes
Herz, seine Liebe zur Menschheit bricht immer wieder durch. Es war
daher sehr zu beklagen', dass sich der Dichter nicht der Komödie zuge-
wandt hat, er hätte sein Vaterland mit trefflichen Lustspielen bereichern
können. Statt dessen hat er seine geistreichen Beobachtungen in Sitten-
sprüchen niedergelegt und als Moralist mit dem Franzosen François de
la Rochefoucauld (1613 — 1680) gewetteifert, von dessen Werke „ Maximes
morales", was die Form betrifft, P. Albert sagt: „II y a peu de livres
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert hia zur Gegenwart
407
plus voisins de la perfection." Petit-Senn hat nicht nur dieselbe Form-
vollendung erreicht, er übertrifft auch den Franzosen an innerer Vorzüg-
lichkeit. Der Leser möge sich selbst ein Urtheil bilden, eine Auswahl
der Sprüche des Geufers sei hier mitgetheilt:
Maximes de Petit- Senn.
, L'étoile polaire comme l'expérience ne guide l'homme que le soir, et se
lève lorsqu'il va se coucher.
On tient mieux les hommes par le mal qu'on peut leur faire que par
le bien qu'on leur a fait.
Jadis c'était la qualité, aujourd'hui c'est la quantité de leurs oeuvres qui
l'ait le mérite des écrivains; on en voit de la force de quatre cents volumes,
comme des paquebots de la force de quatre cents chevaux.
Nous nous honorons de l'estime des grands, mais celle des petits nous
honore.
Le pédant tient plus à nous instruire de ce qu'il sait que de ce que
nous ignorons.
On se trouve plus spirituel en songeant à ce qu'on aurait pu dire, qu'en
se souvenant de ce qu'on a dit.
Ne nous étonnons pas dus félicités du méchant et des revers du juste;
la vie est un livre, les errata sont après la fin.
Nous apprécions mieux les services que nous rendent les autres pour ce
qu'ils nous valent que pour ce qu'ils leur coûtent.
Qui se confie au bavard et prête au prodigue, retrouve son secret par-
tout et son argent nulle part.
Le désastre de son ennemi amollit la rancune d'un être bon, mais affer-
mit celle du méchant; ainsi le soleil fond la neige et durcit la boue.
Le pied du sauvage imprimé dans le sable indique la présence de l'homme
à ce même athée qui nie un Dieu dont la main est empreinte sur l'univers
entier.
Il faudrait pouvoir oublier le mal qu'on entend dire du prochain, ou se
souvenir de le taire.
Un succès purifie le coeur et en bannit l'envie; comme une flamme
subite égayé le foyer dont elle chasse la fumée.
On trouve un jour pour goûter un plaisir; on cherche une heure pour
s'acquitter d'un devoir.
La protection d'un grand de la terre ressemble à celle de ces arbres
élevés, qui ne nous offrent contre l'orage qu'un abri menacé de la foudre.
Pour juger de la hauteur d'un épi on ne le sort point du champ, et,
pour ne point s'exagérer l'élévation de son mérite, il faut le comparer à celui
des autres.
Ainsi que le premier homme, l'heureuse enfance trouve un paradis au
seuil de la vie.
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4M
Genf vom sechzehnten Jahrhundert his zur Gegenwart.
Dans un monde meilleur nous retrouverons tout ensemble nos jeunes
années et nos vieux amis.
On connaît le prix de la fortune lorsqu'on l'a gagnée, et celui d'un ami
quand on l'a perdu.
On se lasse des plaisirs qu'on prend, mais non de ceux qu'on donne.
Pour qui s'élève au ciel par la pensée, il n'est que de beaux jours: on
trouve sans cesse le soleil au-dessus des nuages.
Se livrer sans cesse aux mémos plaisirs devient vite insipide; mais il ne
l'est jamais de pratiquer les mêmes vertus; les joies de la conscience ne sont
pas susceptibles de monotonie.
L'athéisme est le suicide de 1 aine.
Form und Inhalt sind bei Petit-Senn gleich Bchön; von Larochefou-
cauld sagt der Franzose Deniogeot: „Le philosophe est loin de valoir
l'écrivain. Ses Maximes ne sont qn'une perpétuelle variante de cette
pensée fausse, c'est-à-dire outrée, que toutes les actions humaines n'ont
pour mobile que l'amour-propre. L'auteur ne voit qu'un des deux côtés
de la nature morale. Il sépare les deux instincts qui la composent, et
retranche absolument le plus uoble. Il prend l'accident pour la règle,
et nie la vertu parce qu'il est des coeurs vicieux." War darum Laroche-
foucauld selbst ohne sittlichen Werth, weil er so schlecht von den Menschen
dachte? Er war eben ein Kind seiner Zeit; die vornehme französische
Gesellschaft wie sie aus der geschichtlichen Entwicklung hervorgegangen
war, konnte keine bessern Erziehnngsresnltate liefern. Er schilderte die
Menschen wie er sie sah, nämlich in seiuer Gesellschaft; der französische
Adel jener Zeit aber bestand nur aus Höflingen und Intriganten, seine
Jugend verbrachte derselbe in galanten Abenteuern, die reiferen Jahre
in kleinlicher Ehrsucht. Von Larochefoucaulds eigenem Sohne, der von
gleichem Alter wie der König und dessen Günstling war, sagt Herzog
Saint-Simon in seinen Memoiren: „ Jamais valet ne le fut de personne
avec tant d'assiduité et de bassesse, il faut lâcher le mot, avec tant d'es-
clavage." 1 ) Nicht die Menschheit zeichnet Larochefoucauld (es gibt aller-
dings verschiedene allgemein gültige Sprüche bei ihm), sondern die Leute
seines Ranges, mit denen er umging. Wie der vornehme Herr von dem
Volke dachte, sagt er selbst: „Je suis peu sensible à la pitié et je vou-
drais ne l'y être point du tout . . . C'est une passion qui n'est bonne à
rien au dedans d'une âme bien faite, qui ne sert qu'à affaiblir le coeur,
et qu'on doit laisser au peuple qui n'exécutant jamais rien par raison,
a besoin de passions pour le porter à faire les choses."
') Diesen sich seihst zur unwürdigsten Kriecherei erniedrigenden Adel hat Renan
dem preussischen Adel, der „noblesse sans éclat", wie er ihn nennt, als Muster vor-
gehalten! Renan vergass, dass Molière, der Zeitgenosse jenes „glänzenden* Adels,
„Saute, Marquis!" gerufen hatte.
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lient' vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
409
Wie konnte auch eine Gesellschaft, welche im sechzehnten Jahr-
hundert die ßittliohe Wiedergeburt durch die Reformation aus Fanatismus
und Habsucht (unter Katharina von Medioi wurden die Güter der Huge-
notten verschenkt) in Blut und Feuer erstickt hatte, wie einst ihre Vor-
fahren die Bildung der Âlbigenser, wie konnte eine solche Gesellschaft
sich zu Grundsätzen hoher reiner Sittlichkeit erheben? Der Pöbel und zur
Zeit der Ligue die ganze Pariser Bürgerschaft hatte dieser Gesellschaft
bei der Bekämpfung der Reformation geholfen, der Adel vergalt dem Volke,
das ja nicht „par raison" sondern „par passions' handelt, durch gründ-
liche Verachtung. Allerdings ging auch die Reformation von dem Dogma
der Verderbtheit der menschlichen Natur aus, und ein Jansenist — der
Jansenismus nahm im siebzehnten Jahrhundert das Werk der Reformation
wieder auf — gab auch dem Herzog Recht, er meinte aber, dass
diese Verderbtheit wieder gesühnt werden könne, und erinnerte ihn an
das Dogma von der Gnade. Aber der Herzog hat sich der Religion gegen-
über immer sehr kalt verhalten, und die Regierung Ludwigs XIV., die die
Ausrottung der Protestanten anbefahl, zerstörte auch Port-Royal, den Sitz
des Jansenismus; die JeBuiten und ihre laxe Moral bekamen die Ober-
herrschaft. Man weiss, wie Alles endete. Unterdessen hatte sich aber
in Genf, dem Sitz des Calvinismus, die puritanische Strenge schon ge-
mildert und die protestantische Welt kam nach und nach zu jenem har-
monischen Gleiohmass von Religiosität und Lebensfreude, aus welchem
Petit-Senn seine Maximen geschöpft hat, die er bescheidener Weise
„Bluettes et Boutades" (Genève, Joël Cherbuliez) benannt hat Wie ver-
schieden die seinigen von denen des Franzosen sind, bezeichnet schon
die Art ihrer Entstehung: „Ce fut dés l'année 1842 que, dans mes pro-
menades journalières, je cherchai à formuler en termes clairs et précis les
diverses pensées qui tour â tour occupaient mon esprit, souvent rieuses,
parfois morales. Il est facile de reconnaître que presque toutes sont nées
au sein de la nature et à l'aspect de la campagne, car la plupart des
images et des comparaisons que j'ai employées à les rendre sont puisées
à cette source pure et abondante . . . J'envoyai à différents recueils suisses
ces penBées nées dans les prés entre deux haies,au bord d'un ruisseau, à l'ombre
d'un bf »is, tantôt dans la saison parfumée des fleurs, tautôt dnrant les
froides journées de l'hiver, et dont le seul mérite sans doute était de re-
fléter ces horizons purs et brumeux, et ces aspects champêtres eu face
desquels elles étaient écloses. Quoi qu'il en soit, elles furent accueillies
favorablement par les journaux suisses, et les feuilles sardes') et fran-
çaises, voisines de nos frontières, les reproduisirent dans leurs colonnes. "
Petit-Senn theilte diese verstreuten Sprüche einem Freuude in Paris
mit, Louis Reybaud, dem Verfasser von „ Jérôme Paturot". Dieser besorgte
') Die Savoy er Blätter; Savoy en gehörte damals noch zur sardiniechen Monarchie.
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Genf vom «eehzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
das Erscheinen derselben in Buchform (1846) und versah die zweite Auf-
lage mit einem Vorwort. Schon mehrmals sind hier französische Schrift-
steller herangezogen worden, um Zeugniss zu Gunsten der romanischen
Schweiz abzulegen, Keiner aber bekräftigt besser den Grundgedanken
dieses Buches als der Letztgenannte, seine Worte schliessen diese Zeug-
nisse würdig ab. Louis Rcybaud sagt:
Die Pariser Litteratur und die der romanischen Schweiz.
L'auteur de ce livre est un de ces esprits distingués, et de jour en jour
moins rares, qui parviennent à se faire une place dans les lettres sans avoir besoin
pour cola de passer par le baptême parisien .. . C'est encore des^bords du Lénian
que nous vient ce nom entouré d'une célébrité légitime. Depuis quelques années,
Genève et Lausanne semblent se piquer d'honneur et menacer Paris d'une
levée d'écrivains contre lesquels ses remparts seraient impuissants à le défendre.
Conscience et talent, voilà ce qu'ils portent sur leur drapeau, et c'est une
devise que l'on déserte autonr de nous.
Les lettres françaises, si longtemps victorieuses, en sont arrivées à cette
heure d'énervement qui suit de pénibles campagnes, et peut-être ont-elles be-
soin, pour se retremper, de l'aiguillon d'une rivalité redoutable. Bienvenus
soient donc les écrivains chargés de préparer et d'accomplir cette réaction.
Les gens de goût se feront un devoir de les introduire auprès de notre
public, et se serviront de leurs oeuvres pour remettre des plumes que le
succès égare dans la voie d'une estime plus durable et plus vraie".
Also, die Schriftsteller der romanischen Schweiz besitzen, nach
L. Reybauds Worten, das was den französischen zu mangeln beginnt:
Gewissenhaftigkeit und Talent. Die erstre beruht auf der religiösen Er-
ziehung der Schweiz; bei dem fortwährenden Sehwanken zwischen Reli-
gion und skeptischer Spötterei, worin die französische Jugend aufwächst,
geht eben die sittliche Grundlage leicht verloren; die Unterdrückung der
Reformation rächt sich fort und fort. An diesen Schweizern, sagt der
Pariser L Reybaud, sollen sich die Franzosen ein Beispiel nehmen; der
Verfasser dieses Buches sagt nichts Andres.
Gleich darauf aber verwischt die französische Eigenliebe den natio-
nalen Unterschied, sie will eben immer annectiren. „Ce n'est pas
d'aujourd'hui (fährt L. Reybaud fort) que la Suisse française fournit son
contingent à la légion des penseurs et des poètes dont notre pays
s'honore. J. J. Rousseau nous est venu de là; Madame de Staël y a
écrit ses plus belles pages". Weil beide in französischer Sprache
schrieben, will sie der Pariser zu Franzosen stempeln. Als ob jemals
diese beiden grossen Geister aus der französischen Bildung hätten her-
vorgehen können! „Vinet a su se faire une réputation d'écrivain et de
critique, tandis que Toepflfer devenait un romancier populaire. Ces deux
noms nous appartiennent désormais". Wieder annectirt! Und warum?
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
411
Weil sie ebenfalls französisch schrieben. Aber — das ist eben das
wunderbare geschichtliehe Phänomen — die Sprache macht hier nicht
die Nationalität aus; wäre die romanische Schweiz eine Provinz Frank-
reichs gewesen, so hätte sie diese Schriftsteller nicht hervorgebracht.
Dieselben vertreten eine fremde Gesittung, keine französische. Es wäre
eine Gefahr fur die Bildung und Litteratur der romanischen Schweiz,
wollten ihre Schriftsteller mit dem französischen Strome schwimmen. Die
romanische Schweiz hat Frankreich gegenüber eine hohe geschichtliche
Aufgabe, und wenn die Litteraturen beider ein gemeinsames sprachliches
Band umschlingt, so vertritt in Bezug auf den sittlichgeistigen Gehalt die
romanische Schweiz die bessere Hälfte. Petit-Senn hatte Recht dieses
Paris zu fliehen, auch dem Dichter gilt das Wort: „An's Vaterland, an's
theure schliess' dich an; hier sind die starken Wurzeln deiner Kraft!"
Der Zofinger Verein.
Dieses heilige Feuer der nationalen Bildung zu nähren, hat sich ein
Junglingsbund zur Aufgabe gestellt, der dem der deutschen Burschen-
schaft nicht unähnlich ist und in derselben Zeit entstand: der Zofinger
Verein, la Société de Zofingue, dessen Wahlspruch „Patrie, Amitié,
Science" lautet In Folge der Restauration hatte sich in der Schweiz
ein Cantonalgeist ausgebildet, der den Aufschwung des Nationalsinnes
hemmte; hier wie anderwärts suchten die Regierenden die Volksfreilieiten
wieder einzuschränken. Da kamen im Jahr 1818 die Studenten von
Bern und Zürich in Zofingen im Canton Aargau zusammen und beschlossen
unter sich ein Band zu stiften, um den örtlichen und cantonalen Eifer-
süchteleien entgegenzuwirken, sie stiftetcu den nach dem Orte der Grün-
dung benannten Verein; bis zum Jahr 182» waren auch die Studenten
aus den übrigen Cantonen beigetreten; alle politisch hervorragenden
Männer haben zu ihm gehört. Das Ideal des Vereins war eine weniger
zerstückelte Confédération mit freiheitlichen Ideen; er wurde in den Zei-
tungen vielfach bekämpft, aber schon nach 1831 wurden seine Wünsche
zum Theil erfüllt. Eine Minderheit verlangte nun, dass sich der Verein
schon als solcher an den politischen Kämpfen betheiligen sollte, aber
die Mehrheit wollte in den Parteifrageu neutral bleiben, die Minderheit
trat aus und gründete die radikale . Helvetia" in Zürich, Luzern und
Bern; die katholischen Studenten von conservativer Gesinnung gründeten
dagegen 1841 den „Schwytzerverein" (Piusverein). Die Helvctia und der
Zofiuger Verein traten ls55 zum „Neuen Zotinger Vereiu" zusammen;
aber schon 1858 trat die „Helvetia" wieder aus; im Jahr 1867 nahm
dann der »Neue Z. V. u den alten einfachen Namen „Zofinger Verein"
wieder an. Derselbe besteht jetzt, nach den Cantonen, aus zehn Sectionen,
sein Zweck ist die nationale Bildung, doch steht er ausserhalb der po-
litischen Parteien; das Duell ist verboten. Er ist eine Verbindung auf
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart,
Lebenszeit, die activen Mitglieder vereinigen sich alljährlich in Zofingen,
jeden Monat erscheint als Vereinsorgan das Centralblatt. Die Thätigkeit
dieses geistig regsamen Vereins sei hier dnroh ein Gedieht vertreten
(Feuille Centrale, Nr. 10, 1880), der Verfasser ist Ernest Muret:
Le poète soflngien.
Oh! que la vie est belle et riante à vingt ans,
Quand l'ame neuve encore a foi dans son étoile,
Lorsqu'entre amis on voit sans souci fuir le temps,
Qu'au vent des grands amours l'esprit gonfle sa voile.
L'ame en ces jours d'ivresse est comme une forêt
Où chantent les oiseaux, où les arbres verdissent
Au souffle fécondant du printemps qui renaît,
Tandis que les ruisseaux murmurent et bondissent.
Elle est si pleine alors qu'il faut à son bonheur
Les vers et les chansons, de longues causeries
Où, le soir, on épanche à ses amis son coeur, —
Et la vieille taverne et les chopes remplies.
Qu'ils sont vite envolés ces beaux jours printaniers
Où, pour les soirs d'hiver, notre jeunesse amasse,
Sous le toit égayé d'amis hospitaliers,
Des souvenirs si beaux que rien ne les efface!
Ah! retrouverons-nous ces sublimes instants,
Où debout nous chantions l'hymne patriotique,
Où nos voix saluaient de vivats éclatants
L'orateur qui parlait de la terre helvétique?
Les retrouverons-nous, ces franches amitiés
Qu'en nos joyeux banquets on noue autour des verres,
Ces fêtes où parfois se croisent nos sentiers,
Où l'on répète en choeur les gais refrains des pères,
Tandis que le poète, a ses accents aimés
Qui parlent du printemps, de l'amour et des belles,
Heureux, sent palpiter tous les coeurs enflammés,
Que ses chants vers le ciel emportent sur leurs ailes?
Se peut-il un bonheur plus profond et plus doux
Que d'exprimer tout haut ce que tout bas on chante,
De se faire l'écho des sages et des fous,
De donner une voix au lutin qui nous hante,
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart. 413
D'obtenir quelquefois les applaudissements
Des amis pour qui seuls nous chanterons sans cesse,
Et d'être proclamé par tous les coeurs aimants
Le poète inspiré d'une noble jeunesse?
Die Jugend ist die Zukunft; wo die Jugend geistig und sittlich so
gesund ist wie die des Zofinger Vereins, da darf das Vaterland schöne
Hoffnungen hegen. Das schweizerische Vaterland umsohliesst aber drei
verschiedne Sprachstämme, die romanische Schweiz ist nur ein Theil
desselben. Schon dieser Umstand hätte den Zofinger E. Bonhôte abhalten
sollen, an die Spitze seiner kleinen Abhandlung über die Litteratur der
romanischen Schweiz das Motto zu stellen „La langue, c'est la nation".
Wäre dies der Fall, so fiele ja die Nationalität der letztern mit der fran-
zösischen zusammen, dem ist aber durchaus nicht so. Die romanische
Schweiz weicht im bürgerlichen und religiösen Leben, in allen nationalen
Erinnerungen, in Gesittung und Weltanschauung entschieden von denen
Frankreichs ab, unbedeutende Beziehungen oder Nebendinge abgerechnet;
die Sprache ist ihr als eine fremde gebracht worden, sie hat dieselbe
nur als ein Werkzeug fur ihre nationale Gesittung gebraucht. Diese
Verschiedenheit hat noch in der jüngsten Zeit geschichtlichen Ausdruck
erhalten. Vom sechzehnten Jahrhundert an d. h. von seiner Unabhängig-
keit an bat das protestantische Genf das päpstliche Rom bekämpft, das
katholische Frankreich aber hielt noch jüngst mit seinen Waffen das
Papstthum in Rom aufrecht. Der Sieg Deutschlands 1870 war auch ein
Sieg des Genfer Genius, Rom ward in Folge desselben dem Papste ent-
rissen, nebenbei gab dieser Sieg den Franzosen auch die Staatsverfassung
zurück, die ihnen der Genfer Rousseau gelehrt hatte.
Gleichzeitig erhielt Genf eine persönliche Genugthuung dadurch, dass
es ein Fürst aus dem Hause Savoyen war, der die päpstliche Herrschaft
stürzte und die freie Ausübung des protestantischen Gottesdienstes in
Rom möglich machte. Das Haus Savoyen hatte so lange Genf bekämpft
und dasselbe dem Papste wieder unterwerfen wollen, und nun stürzte es
selbst den Papst von seinem weltlichen Throne; am 2. Juli 1871 zog
Victor Emanuel im Quirinal ein: Calvins Gebeine schauerten im Fried-
hof vou Genf bei dieser Kunde freudig zusammen.
Aber noch ein andres Ereigniss ist von tiefer geschichtlicher Sym-
bolik. Es ist in diesem Buche gezeigt worden, wie das Haus Savoyen
Jahrhunderte lang die Schweiz bedroht, ihre nationale Entwicklung im
Keime zu ersticken versucht hat, und diese Schweiz hat Victor Emanuel
im Kampfe für die Unabhängigkeit Italiens das Leben gerettet! Der
König, welcher deutsch sprach und las, war entzückt von Schillers
„Wilhelm Teil", gar oft las er den ersten Freiheitskampf der Schweiz,
den dieses Drama schildert, er nahm sogar das Buch mit sich in den
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Genf vom Pechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart
Krieg. Da stand denn Victor Emanuel in der Sohlacht von Novara in
den Reihen der Vordersten, plötzlich hatte er die Empfindung, als hätte
er einen Schuss erhalten. In der That war sein Waffenrock zerfetzt, er
aber unversehrt. Der dicke Band des „Wilhelm Teil", den er in seiner
Brusttasche trug, hatte die Kugel aufgefangen, ohne dass sie Victor Ema-
nuel den geringsten Schaden zugefügt hätte. Dieser Band wird zu Turin
im Bücherschränke in des Königs Arbeitszimmer aufbewahrt, die Spur
der Kugel ist noch sichtbar.
Es gibt keinen Zufall ;
Und was uns blindes OhngefUhr nur dünkt,
Gerade das steigt aus den tiefsten Quellen.
Die Weltgeschichte ist das Weltgericht.
Den romanischen Theil der Schweiz hatte das Haus Savoyen sich
lange Zeit zum grossen Theil unterworfen, und in diesem Augenblick
steht an der Spitze der Gesammtschweiz ein Sohn der romanischen
Schweiz, ein Neuenburger: Numa Droz; der im Februar neugewählte
Bundespräsident, wurde am 27. Januar 1844 zu La Chaux-de-Fonds ge-
boren; die Presse nannte ihn eine Zierde seines Vaterlandes.
Schlusswort.
Der Verfasser dieses Buches ist glücklich, mit dem Berichte dieser
Thatsache schliessen zu können. Er möchte durch dieses Buch der hoch-
herzigen Genferin, der Verfasserin von „de l'Allemagne ■ und ihrer
schweizerischen Heimath den Dank Deutschlands dafür ausdrücken, dass
sie der französischen Nation Achtung vor der deutschen gelehrt hat.
Möchte Frankreich, das aufs Neue Erbitterung gegen den Nachbar jen-
seits der Vogesen hegt, von dem romanischen Nachbarn jenseits des Jura
lernen uud befolgen, was seiner Bildung fehlt; Paris ist nicht jener Mittel-
punkt von allen Vollkommenheiten, als den es jüngst noch Victor Hugo
und nach ihm Gambotta in einer zu Le Havre gehaltenen Rede in lächer-
licher Selbstvergötterung hingestellt haben; es wird in vieler Hinsicht von
Genf bei weitem Ubertroffen. Beachtet Paris diese Lehre, so ist für
die Versöhnung der Völker und für die Gesittung der Welt ein Riesen-
schritt gewonnen. Das deutsche Volk aber möge sich von der Litteratur
der Pariser Boulevards weg und der der romanischen Schweiz zuwenden,
die der deutschen weit verwandter ist Und möge es sich nicht durch
das Vorurtheil, als spräche man nur iu Paris gut französisch, abhalten
lassen, seine Sprachstudien in der romanischen Schweiz zu machen. Es
ist mit der guten französischen Aussprache eine sonderbare Sache; in
allen Theilen Frankreichs herrscht mehr oder minder ein besondrer
Accent; selbst Gainbetta, der die Hand nach den Zügeln der französischen
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Genf vom sechzehnten Jahrhundert bis zur Gegenwart.
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Staatsregierung ausstreckt, hat einen solchen. Der Franzose Destrelle, Ver-
fasser von „Tours et Bordeaux, souvenirs de la République à outrance"
(siehe die Zeitung „le Pays* vom 2P>. Okt. 1876) schrieb in diesem Buche:
„Les premiers essais de M. Gambetta sur ce balcon (de la préfecture à
Tours) ne furent point merveilleux; il parla un détestable français
dans le plus mauvais accent qui soit parlé entre la Garonne et les
Cévennes." Man spricht in der guten Gesellschaft von Genf, Lausanne
und Neuchätel ebenso gut französisch wie in den besten Pariser Salons.
Der deutsche Philosoph Ludwig Feuerbach sagte einmal, der voll-
kommno Mensch würde aus der Verschmelzung des deutschen und des
französischen Genius hervorgehen; ob dies wahr, möge die Völkerpsycho-
logie entscheiden; noch andre Nationen, z. B. die italienische, die eng-
lische, tragen kostbare Elemente zu dem Menschheitsideal herbei. Auf
jeden Fall aber ist die romanische Schweiz am nächsten daran, den
deutschen und den französischen Genius in sich zu vermählen; ihre na-
tionale Entwicklung verdiente in einem besondern Werke zusammengefasst
zu werden. Der Verfasser des vorliegenden Buches hat dies versucht;
möge sein Unternehmen ein gesegnetes sein! Er hat »ich in der Ent-
werfung dieses Cultur- und Litteraturgemäldes auch nicht durch die ver-
schiedenen Stimmen abhalten lassen, die hier und da gegen die augen-
blicklichen Zustände Genfs laut werden. Er weiss, dass die puritanische
Sittenstrenge aus Genf gewichen ist, schon R. Rey erhob manche war-
nende Klage. Missgriffe, die in politischer Beziehung von dem jetzt da-
selbst herrsehenden Radicalismus ausgingen, wurden auch von der Eid-
genossenschaft nicht gut geheissen. Der Verfasser verschliesst ferner sein
Auge nicht der Thatsache, dass volkswirtschaftliche Bedürfnisse engere
Beziehungen Genfs zu seinem französischen Nachbarn erheischen, die
natürlich nicht ohne Gefahr für den geschichtlich eigenartigen Charakter
der Stadt Calvins uud Rousseaus sind; die Durchbohrung des Montblanc,
wenn sie vollzogen wird, dürfte die Katastrophe nur beschleunigen, die
gar Manche befürchten. Aber gerade Angesichts dieser bedrohlichen Zu-
stände war es um so zeitgemässer das Bild der grossen geschichtlichen
Vergangenheit dieser Stadt, dieses Staates zu entwerfen; „man muss wissen,
woher man kommt, um zu wissen, wohin man geht", sagt Göthe, und
dieser Rückblick wird auch den Blick in die Zukunft klären. Wo aber
der Mensch, dem Plane Gottes folgend, dessen Führung in dieser ge-
schichtlichen Entwicklung offenbar ist, so Grosses vollbracht hat, darf
Niemand an der Zukunft verzweifeln. Die Menschheit rückt einer
hohen Stufe des Fortschritts auf der Bahn zu ihrer Ausbildung näher!
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Druckfehler.
Seite 52 Strophe 2 Vers 2 wolle man lesen: dont les pics.
Seite 199 Vers 8 wolle man lesen: assouvir.
Seite 254 Zeile 12 von unten wolle man lesen: ou statt au.
Geringere Nachlässigkeiten wird der gorhrte Leser selbst berichtigt haben.
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