QH
Digitized by Google
Digitized by Gopgle
ANNALES
SB
CHIMIE ET DE PHYSIQUE.
TOME LI.
Digitized
DE L'IMPRIMERIE DE V«. THUAU,
rûe du Goitre Saint-Benoit , 4«
Digitized by Google
ANNALES
DE
CHIMIE ET DE PHYSIQUE,
PàM aOL GiLY4«USSA.C n AAAGa
TOME CINQUANTE. UNIÈME.
A PARIS,
CHEZ CROCHARD, LIBRAIRE,
mus ST PZ.ACK as L*£GOUM>S-MioBCXJ|B« Jl* t5*
' i83a.
Digitized by Google
Digitized by Copgle
ANNALES
DE
CHIMIE £T DE PHYSIQUE.
Sua la ComposiUm de CHfdroi^ne phosphoré et
ses comhinmsons avec d'autres corps;
Pâe m. h.
%• •
Les redierchès que je fis il y a quelques années sar la
composition de l'hydrogène phosphore (i) ne s'accor-
dent pts avec celles que publièrent en même temps
M. Damas («) à Paris, et M. Boff (3) k Giessen. Je erns
de mon devoir de répéter les expériences entreprises par
ces chimistes à ce sujet, et d'en faire de nouvelles.
Mas travaux antérieuit, ainsi qoecenz de MM. Dumas
(i) Pogg, annal, y Bd. vi, s, 199.
. (o) jintuU^s dù Chimie et de Physique, t, aoai» p» 1
(3) Pogg, atmuU,, Bd. xvi» s. 365.
Digitized by Gopgle
■ ( 6 )
éi Bîiff, s'étendaient au gaz hydrogène spontanément
inflammable à Tair , et à celui que Ton obtient en
chauiiant ïaci^e phosphoreux hgdraXé,
Gaz hjdrogèna spontanément injlamriable.
Je dët^minai la composition de ce d'après plu-
8iei|];s^p^cîe9cçs. et^elon difféventes ^pétkpdet | il est
* foffrté du I ar. de ptiosphore sur 3 al. d^bydrogène.
MM. Dumas et Buii y admettent une plus grande quan-
tilA dUphasphTa»» M Pubmii drfutinîiw <]« mm^toAùc^
de ce gaz par le poids spécifique et en le brûlant dans de
Toxigène. J'essayai de suivre pettc méthode y mais les
«^o^f^h^mi^.^ ^ jV- rws^mmi «e k firait
abandonner po^r en fl«iivr|& d'autre w Lé gaz hydrogène
libre dans le gaz hydrogèae phosphore spontanément
inflammable, ne povtTvit exâicer aucune influence sur
les résultats que j'obtins. ^
1° En dirigeant un courdht de gaz sur des quantités '
pesées de chlorure et de chloride de cuivâit j'obtins, en .
cih9j^ffa9t .n]K]|4érétaent^ dtî p]io8phnrr>dv enîm 'dont ^
la, ti^po^tioa ne dimufi le»,xésultats indi<)nës, plus
9i* X'etfBS^»li$i4eS(dutfii(testde cQÛne et dcnidul, par
tranâfocmaUm. eOi phosphures, coniirma iesipi^
miers réf liUms%;
.,3r?' |!i4^0|mfiQBteîo» «le Vadde hypaphospikesttiX'Crt de
ses sels telle que je l'ai trouvée me fournit le moyen de
calculer celle du gaz hydrogène pho^phoré*. Les hypo-
phQêphilês <s« tranaforment par Taeti^ de Tackie nitri-
que en bi-phosphates , et la plupart d'entre eux donnent
Digitized by Google
(7)
par iWion de la ok^eur dtt f^êz hydyogène «pontané*
ment inflammable et un phosphate neatre. Les lijpo*-
phosphites coutieonent juste la cpiantité nécessaire d^eau
pour que son hydro^àne pnisse farmer avee la moitié du
phosphore de Vacide de Thydrogène phosphore, et que
Toxigène de Teau^ conjointement avec celui de Facide
hjpophoaphorenx et Tautre moitié du phosphore, pro^
doise de Fadde phosphorique* On avait fait Panât jse de
Facide hypophosplioreux soit en se servant d'une quan-
tité oonime de cet aefide ponr préeiptev . For métaltiqUe
d'une aoltttioQ de ohloride dW^ aeît en le tranalertfuâtt
en acide phosphorique au moyen du chlorure de mercure^
et on avait tiré du résultat de ces expéciencea la consé-
quence ineentcfstable que rfaydrogine phosph^ est
formé de 3 at. d'hydrogène et de i at. de phosphore, en
partant de la composition de T acide phosphorique telle
que r<mt donnée MM* Berzelius et Dulong»
4** On pourrait m'ohjecter que parTactiou de la cha-
leur , indépendamment de rhydrogène ijpontanément in-
flammable , les hjpophosphites dégagent aussi de l'hj-
drogène, ce qvA en eSèt a lieu dari^ des proportions très
variables selon le degré de température. Mais le phos-
phore de cuivre que j*ai obtenu ensuite de la décomposi-
tion du chloride dé cuivre par lè gaz produit de Thypo-
phosphite de chaux, était tout-à-fait identique avec celui
qui résultait de la décomposition du chloride par de Thy*
drogène phosphore prodoit d*une atitre manière.
J'ai pris également le poids spécifique du gaz , mais
les résulfiits que j'ai^obtenus difièrent entièrement de
•ceux «obtenus par M. DuMs.
Le gaz produit par Tliypophosphite de chaux chaufifé^
(8)
jouit à UQ très-haut degré de la propriété de s^enflammer
àTair.
M. Rôse entre ensiûte dans des détails sur Tappareil
dont il s^est servi, et sur la méthode suivie par lui pour
mueQlîr lesgas produits en chauffant Thypopliosphite.
L'bpëratîon terminée, il pesa le résidu do sel employé,
il mesura avec beaucoup de sain le volume des gaz ,
et les laissa séjonmer pendant 36 heures une soin*
tien assez étendue de sulfate d*oxide de cuîyre déponil*
lée d'air atmosphérique par ébulliiion. Le gaz hydro-
gène phosphoiré se trouva être complètenient absorbé
aprÂs ce temps pi ne resta que du gaz hydrogène.
M. Rose fit quatre expériences selon celle mélliode
pour trouver lie |»oids spécifique du gaz hydrogène pho»-
phoré spontanément inflammable* Dans les résultats sni^
vans on a réduit tous les volumes de gaz à o^ c. et k
o",^6 barom*.
■ i
■•r
*
s
- Z S
it 5-
_ a
.c* a.
•r 0
%
y* cg,
■ «<i c
ET ^ 3
O e>
T a.
ose
m n
s 2
f» w s £.
« C tr ~
2 si
° a
CM S
#t-
~ c
^ 0.
E.'
w
&.
c
= M
2 o.
0
os
r
ET
c »
H
0
-( —
B.
i »
*•
1
ffi' ^.
- 2.
~ Ei
5 »
r- -
C
n
0
•a
_ O.
C- c
0 3
r4
1 3
2 "
S
n H
I.
.H
ni.
IV.
..,.'î ,2
( *
ll.'ll.n
I 1 àu,6
64,S
3o6»8
.If M ,3
111,4
8io,6
o>o75
0.070
o,o«6
0,045
0,468
0,52?.
0,3 (4
1,112
1*191 ,
1,109
l >»44«
1
Le poids spécifique du gaz hydrogène phosphoré,
d'après le calcul (eu admettant i at. de phosphore sur
3 d*hjdrogène et en considérant i yoI. de gaz formé par
V
Digitized by Googli
(9)
•
condensation de i 7 vol. d'hydrogène et de ^ de vapeur
de phosphore) devrait èire = à i,i846 , et le poids d*un
litre = à t «SSSSq gr. M. Damas a fixé le poids spécifique
â 1,767, et le poids d*un litre a 2,288, ce qui diffère
beaucoup des résultats que j'ai trouvés.
J*ai déjà observé que les divers hypopbosphiies diMi-
naient par la cal^nation des mélanges de gaz hydrogène
et de gaz hydrogène phosphoré , dans des proportions
variables. C'est en partie le degré de chaleur, en partie
la base du sel , qui exercent la plus grande influence.
L'hypophosphite d'oxide de plomb m'a fourni la plus
grande quantité de gaz hydrogène phosphoré (i). Une
chaleur trop forte peut* occafîonner la décomposition du
gaz en phosphore et en hydrogène.
M* .Hose fit aussi plusieurs expériences pour prouver
que le gas^ spontan^ément inflammable ne perd point
çette qualité en s^onrnant sur de l'eau ou du mercure ,
comme on le suppose assez généralement. Il insiste de
même sur la parfaite, dessication du gaz qu'il opéra par
le moyen du chlorure de calcium , qui , sans cette pré-^
caution, pourrait contenir des vapeurs de phosphore et
augmenter .le. poids du gaz. Il croit que ce n'est que de
cette manière qu'on peut ^pliquer la différence des ré-
sultats obtenus par M. Dumas et des siens, relativement
au poids spécifique.
Gaz fydrogène phospharé obtenu; de T acide phos"
phwew*
Les expériences que j'ai faites pour connaître la véri-
(t) Pogg. annal,. Bd. su. s. a88.
4
Digitizedby Google
( lO )
table composition de ce gaz , ne m*ont pas donné des ré^
suhats sàtisfaisans ^ j^avais suivi la méthode employée
par MM. Damas et Bnff , et brûlé ce gas dans de Tou-
rne ^ mais Je Fai abandonnée pour détereniner sa corn-»
posilioii d'après le poids spécifique.
On fit chaoâer de lacide phosphorëiix dans une cornue
en verre Tert et passer le gaz sur du eblomre de cal-
cium; l'appareil était le même que celui dont oii a parlé
plus haut. La cornue ainsi que le tube du chlorure de
calcium furent pesés avant et après rexpérience; on
abandonna les dernières' portions de gaz.
La dillërence entre les résultats de mes recherches
antérieures ne pouvait provenii^ <[ue de la manière dont
je faisais agir la clialeur. L'action était-elle prompte et
intense, le gaz était plus riche eu phosphore; était-elle
lente et faible , il en <;ontenait moins. • i
Le volume du gaz obtenu a été réduit à o* c, et 0,76
barom. Les résultats sont les suivaus :
1
EXPERIENCES.
d« fiirv agir Ifi
Perte en poids de l'acide
phosphoreux eu gram-
mes.
0
BT
■ Il
5
. Il
►0
trS.
p, . Wt
1
0 2.
n m
r c
0 a
w
5 P
1
^|
Poids d'un litre de ga*
j hydrogcuc phosphore en
grammes.
JU
Action prompte.
o,3i6
ao6,5
1,175
i,53o
II.
* Id.
0,341
aa9,5
i,i4»
1,484
UL
Jd,
o,a»8
IT.
Id.
o,ao7
i3o,5
r,5S6
V.
Action leate.
»49,o
1^1 1 I
1,443
VI.
1 U.
110^9
x,43a
Digitized by Gopgle
. ( I. )
Il paiaitrail, d après oes expériences , ^ne la cempo-
sitîoa du gas hydrogène phospfaoré varie selon Finten»
site de la chaleur que Ton lait agir surTacide pbospho-
retix hydraté^ la différence est peu sensible , mais on la
Ahiit régttliire.
Les résultats précédens démonirenl assez que la com-
position di^ gaz hydrogène phosphore spontanément in-
âainatable est identique avec celle do gas oBtenu dé l'a-
cide phosphoreux. J'ai étudié avec soin raclion de ces
deux gaz sur on grand nombre de substances, et ce n'est
qu'apjrès avoir recomia l'identité la plos parfaite dans
leors réactions, et la propriété dont ils jouissent' de se
transformer, soit, le gaz de Tacide phosphoreux Cn gaz
. spontanément inflammable à Tair atmosphérique , soit
ce dernier en gaz non inflammable à Tair, que j'ai osé
me prononcer sur leur isomérie. Je citerai plus tard les
expëri^n«M que i'ai faites à ce sujet. . •
MM. Gay-LussaeetTheoard^ aii^si que MM. Damas
et Buû ) ont prouvé que le» parties constituantes de ces
4e«xgai a*y trouvent oeiideiisëes de la même roanièrey
c*e8t4-dire que i vol. de gaz hydrogène jphoaphoré con-
tient I } vol. d'hydrogène.
Je remarquerai encore qu'il ne faut point se servir de
cornues en verre Manc pour la préparation dû gaz hy-
drogène phosphore avec l'acide phosphoreux j l'acide at-
taque ce verre avec facilité j il se forme un phospbite
avec Talcali du verre , qui , par l'action de la chaleor ,
devient phq^phaie en dégageant du gaz hydrogène ,
conune je Tai déjà observé (i).
Digitized by Google
Gaz hydrogène phosphore obtenu de l'acide hjrpo^
phosphoreux»
JVi déjà femarquë que ce gaz ëtait en tout •emblaUe
à celui de l'acide phosphoreux (i). M. Dumas a obtenu
le même résultat, mais je n'ai jamais pu remarquer
ctaime loi (a) dn photpfaore libre par la décomposition
de Facide hypophosphoreux , à moins qu*il n'y eût ea
une détonation dans Tappareil. J'ai indiqué, de plus,
que Tofi ponyait. reigarder Tacide hypophosphoreux
comme une combinaison d'hydrogène phosphoré etdV
cide phosphorique , mais non d'acide phosphoreux (3).
. Gaz hydrogène phosphoré obtenu du phosphure de
Aaux par Vacide kydrochîorique*
M. Rose n'a point examiné le gaz obtenu de cette ma-
nière par M. Dumas, gaz qui, selon lui, ne contient
point d'hydrogène libre , mais qiii est du gtiz hydrogène
phosphoré au mmimum de phosphore. H remarque
seulement que la production de gaz hydrogène ne peut
ayoir lien en l'absence de bases libres.
Gaz hyaUvgène phosphoré des phospkUes d^çxidule de
manganèse et d^oxide de plomb , et des hypophos^
' phites d'oxides^de cobalt et de nicfiel,
M. Rose, dans un travail antérieur (4) sur lesphos-*
(i) i^^^.oiiJMl.» Bd. u» aaS. #
(■i) Àtm, de Chimie et.de Physique , xzxi, 133.
{3) Pogg. annal.f Bà. IX , ^91.
{i) Pogg. annal. f vol. xii ^ag. 549 9^'
Digitized by
( i3 )
phites et les hjpophosphiles, et les gaz qa*on en obtient
par la ealcinalion, ne «*étaît pas prononcé sur la natnre
de leur composition. Il était en doute s^il fallait les re-
garder comine on mjélange on nne combinaison de i at*
de phosphore sur 5 at* d^fa^drogène, ce qui aurait fiiit
correspondre les deux gaz hydrogènes phosphores aux
acides phosphoreux et phosphorique. Pour décider la
question, il a cherché à déterminer le poids spécifique du
gaz que Ton obtient en chauflant du phosphite d^oxide
de plomb*
La perte en poids du phôsphile d*oxidé de plomb était •
de o,io6 gr. — Mélange de gaz hydrogène phosphoré
et de gaz hydrogène^ 77<»' ^* ^* — hydrogène.
. phosphoré absorbé par uné solution d*oxide de cuiTre,
a4)9 c. — • Késidude gaz hydrogènes 74^»9*
Poids du gaz hydrogène obtenu = 0,067 gr.
Poids du gaz hydrogène phosphoré absorbé = 0^039
Poids spécifique de ce dernier • • • . = i»3o5
Poids d'un litre du même == 1^566
Ce résultat suffit pour prouver l'identité parfaite du
g^z hydrogène phosphoré avec celui obtenu par un autre
mode de préparation.
Sur les combinaisons de V hydrogène phosphoré avec
^autres substancés> . t
L'hydrogène phosphoré , quant à sa composition , n'a
d'analogie qu'avec Tammoniaque, et selon les expériences
de MM. Dumas et Soubeiran , avec l'hydrogène arseni-
que. P^après les recherches que j'ai faites , je me suis
Digitized by Google
( «4 )
conyaincu que réeUemeiit rammoiijaqiie et rhij^iU'ogÂBe
phospboré ont plot d'analogie entre eux» quant aux pve-
priétés dont jouissent leurs combinaisons, qu'il ne parait.
La diâiér^Dce que Ton remarque dans leurs propriétés
chimiques tient particulièrendent à la grande solubilité
de Tammoniaque dans l'eau , tandis que F hydrogène
phosphoré y est très peu soluble^ elle tient «peut-être
plus encore à ce que rkydrogène a une plus grande afi*
nité pour Vazote dans Tammoniaque que le phosphore
pour, r hydrogène dans Thydrogène phosphore. Ce der-
nier M décomposé par én grand nombre de substances»
et la chaleur d^une lampe à esprit de vin suffit pour le
décomposer kii^on entièrement » du mi»ns en partie.
Le peu de solubilité de l'hydrogène phosphoré dans
Teau paraît être une des causes principales de ce qu'il
ne form^point de sels avec les oxacides \ je ne suis par*
venu à le combiner qu'avec des substances anhydres t
mais Teau décompose toutes ces combinaisons, et elle
en chasse Thydrogène phosphoré sous forme de gaz.
L'acide sulfurique se combine d'ailleurs avec l'hydro- •
gène phosphoré , comme Ta déjà observé M. Buif , mais
cotte combinaison ne possède pas la moindre propriété
d'un sel ; elle est décomposée par l'eau, qui en dégage le
gaz non inflammable et en dissout une partie. La solu-
tion de nitrate d'argent et de chloride de mercure y
produit un précipité jaune, ce qui prouvç que l'acide
sulfurique avait dissous Thydrogène phosphoré sans le
décomposer. Cette solution se décoQipose au bout de
vingt-quatre tieures , même en vase clos : elle devient
trouble, et Teau en précipite une poudre jaune qui n'est
Digitized by Google
( «5 )
autre chose que du soufre. Le liquide eu cet étal con-
tient de Tacide phosphoriqne.
L*acide sulfurique anhydre et solide ne se combine
pas ay^c Thydrogène phosphore , un courant de ce gas^
81^ Fadde dépose àji phosphore ronge, il s'en 4^ageen
même temps une forte odeur d'acide sulfareuz. .
L'hydrogène phosphore se combine particulièrement
avec quelques chlorures métalliques volatils , en quoi il
ressemble à Tammoniaque. Les recherches que j'ai faites
sur les différentes combinaisons du gaz spontanément in-
flammable et de celui de l'acide phosphoreux avec ces
substances , m*ont donné des résultats qui établissent
ridentité de composition de ces deux gaz.
Combinaiscns di t hydrogène phosphoré avec le
chlofide de titane»
Les substances obtenues par les deux gaz hydrogènes
phosphorés avec le chloride de titane, ont les mêmes ca-
ractères extérieurs ) les réactifs produisent les mêmes
résultats* Il ne se dégage point ^'acide hydrochloriqne
pendant que le gaz et le chloride se combinent ; Feau dé-
compose la combinaison formée *, le chloride de titane se
dissout dans Tean, et le gaz hydrogène phosphore qui se
dégage nes*enflammeplti8 àl*aîr ; la potasse pure, le car-
bonate de potasse, le carbonate d'ammoniaque ei l'acide
hydrochloriqne déterminent la même décomposition, à
cette exception près que le chloride est précipité comiite
acide titanique. L'ammoniaque liquide précipite aussi
Tacide fitamque , mais le gaz q[ai se dégage est sponta-
nément inflammable.
( »6)
On voit que de cette manière on peut aisément con^
vertir du g»s inflammahle en gaz non inflammable à
Taîr, et ^iee ^versd; car si la combinaison a été produite
par le premier de ces gaz y on obtiendra le second en la
traitant avec de Fean on d'autres liquides ^ il en est de
même de ce dernier qui , de gas non inflammable , se
convertira par la décomposition avec de Tammoniaque
liquide en gas inflammable.
Ce sont particulièrement ces recherches qui, je ravoue,
ont contribué le pliu à me convaincre de Tidentité de
composition des deux gaz bydrogènes phospborés , qui
ne se sont point altérés pendant ces expériences.
Le ddoride de titane et d'bydrogène pbosphoré a
beaucoup d'analogie avec le chloride de titane et d'am-
moniaque*, chauffé sans accès d'air, il se décompose
comme lui ; il se dégage du gas bydrocblorique mêlé d'un
peu de gaz hydrogène phospboré , ce qui a surtout lieu
quand la substance est bien saturée d'hydrogène phos-
pboré ; il y a alors du titane réduit, et la {dus grande
partie de la combinaison se sublime. II se dépose aussi
du phosphore , mais en petite quantité \ on trouve ordi-
nairement aussi dans le résidu de Tacide titan^e mêlé
à du titane en plus ou moins grande dosë , ce qu'on ne
peut empêcher entièrement à cause de Tacces de Tair et
de rbumidité pendant l'opération.
Le chloride de titane et d'hydrogène phosphore su-
blimé jouit de presque toutes les propriétés du chloride
non sublimé; cependant il y a une différence dans leur
composition. Je m'en assurai par deux expériences di-
rectes.
Digitized by Google
( «5 )
La substance^ sublimée avec beaucoup de soin, fut
dissoute dans de Veau qu^on chaufia assez long-temps
i poitr lui enlever l'odeur d^hydixigène phosphoré/on
précipita Facide titauique par de rammoniaque, oa ûl-
tia, et on détermina le chlore dans le liquide sursalpré
diacide nitrique par une soluiion de nitrate d^argent.
J'obtins de cette manière degr. 0,864 de la substance :
Acide litanique. • • . 0,290
Chlorure d^ai^ent. • 3)367
ou bien î»o,47 de titane et 68,38 de chlore sur cent
parties. Mais comme il ne faudrait que 59,67 part, de
chlore sur ao,47 de titane pour former . le chloride de
titane , on peut admettre cpie la substance sublimée est
. un sel double composé de chloride de titane et d'hydro-
chlorate d'hydrogène phosphore* Ce sei est donc formé,
d'après les résultats fournis par l'analyse , dé 3 at. de
chloride de titane et de a a t. d' hydrochlorate d'hydro-
gène phosphoré*
cl il est composé d*après le calcul , sur cent parties
De titane 20,46
Chlore du chloride de titane. • 59,67
Acide hydrochloriqne. io,»ft
Hydrogène phosphore 9,65
100,00
Digitized by Google
( «8 )
Chhride de tiume et d^ammùniaque.
Quelques nouvelles recherches sur celle substance
serviront à démontrer davantage Tanalogie qui existe
entre les combinaisons d^ammoniaque et d*hydrogène
phosphore.
£a traitant le chloride de titane avec du gaz ammo*
^ niacal sec , on obtient une substance brune et solide,
qui, pour la couleur, ressemble au chloride de titane
et d^hydrogène phosphoré , elle ne donne point de va-
peurs à FA^r, mais elle en attire rhumiditë et devient
blanche. Il est difficile d'en déterminer le point de satu-
ration, parce qu'elle absorbe très lentement les dernières
portions 4'^nion2aque , même quand elle se trouve
entourée d'ime atmosphère de ce gaz. *
L'analjse ma donné les résultats suivans :
Chlore 56,^5 55,70
Titane 19,40 ig^aa
Ammoniaque. a4»35 aS^oB
tOO^OO 100,00
La méthode quej^ai suivie éuit la même que pour le
chloride de titane et d^hydrogène phosphoré* Une ana-
lyse antérieure ne m'avait donné que ao,63 pour cent
d'ammoniaque.
En cakulant la composition de cette substaiMe d'après
ces résultats, on aurait une combinaison de
I at. chloride de titane ,
4 at, simples ou a at. doubles d'ammoniaque ^
Digitized by Google
( '9)
et sur cent : '
Chloride de titane . . 73,49
Ammoniaqtie a6, 5 1
10O9OO
£n chauffant ce chloride, on obtient du titane métal*
lique ; il se sublime une matière iaun&tfe^ îl ae dégage
en même temps du gaz hydrocUorique , quelquefois
aussi de rammoniaque quand le chloride.en est très
saturé. Le résidu du titane métallique se tnmve mêlé
avec de Facide titanîque dès que la substance * été ea*
contact avec l'air et Thumidité.
0,881 gr. de cUoride sublimé dounèretit 4sm>o gr»
acide titanîque , ét ti,H^%B gr. chlorure vl^argénl ; .eu
bien, i3,68 titane et 69,68 chlore sur cent. Ëu. admet*
tant que Texcès de chlore s<Ht combiné comme adde hy* .
drochlorique avec Fammoniaque, le çhkivide eeraîc^Srmé
de I at. de chlôridc de titane ei de 3 a t. simples d^hj-
drochlorate d'ammoniaque.
Ti Cl' + 3 .(c/ jy+ Nn^)',
et sur cent parties de
Titane i3,85
Chlore 4o»aa^
'Addebydrociilonque... 3 1,1 2
Ammoniaque. • • . • . . • « . i4t^7
loo^oa
. Je sais bien loin de veoloir regarder cette analyse
comme décisive , car je titnmi pkfs tard que Thydro-
cUorate d'ammoniaque éuiit contenu dans cette combi-
aaisQii. eu quantité plus considérable ^ il est poséible
Digitized>/CoogIe
( ao )
d*aiUett» quil existe plusieiiTS degrés de combinaîsoii, èt
que la calclnation ait contribué à chauger la composition
de cette substance.
Le cliloride de titane et d'hydrogène phosphoré non
sublimé est décomposé en majeure partie, même à froid,
par le gaz ammoniaque sec j il y a dégagement de gaz
hydrogène phosphoré et formation de chloride de titane
et d'ammoniaque. Je n*ai pas réussi è isoler l'bydro-
chlorate d'hydrogène phosphoré qui, par ses propriétés,
devrait avoir de l'analogie avec Thydrochlorate d'am-
moniaque.
Un mélange de gaz hydrogène phosphoré et de gaz
hydrocldorique n'a pas changé de volume, pas même
par Taction du soleil et de la chaleur. Un fait cepeildant
semblerait indiquer une combinaison des deux gaz, c'est
qu'uu courant de, gaz hydrogène phosphoré tiré de l'a-
cide phosphoreux, m^é avec du gaz hydrochlorique, et
dirigé à travers de Tammoniaque liquide, en sort spon-
tanément inflammable ) le gaz hydrochlorique en ce cas
est absorbé par Tammoniaque.
Hydriodate d'hydrogène phosphore-^
Cette substance a été découverte , comme on sait, par
M. Gay-Lussac. On l'obtient, d'après sa méthode, en
mêlant de Tiode avec un excès de phosphore et un peu
d'ean , et en faisant agir la chaleur sur le mélange ; on
peut employer l'acide hydrochlorique au lieu de l'eau
pour humecter k pho&phore. ,
M. Rose entre d^s^des détails flnrJa.métliode qa^il a
suivie pouc obtenir cethrydriodatc a; Tétai de pureté. Lea
Dioitizod
( a» )
crMlalDE qu'il forme sont délîqnescens et dégagent alort
de riiydrogèni; phosphore. Ce qui distingue surtout
*rhydriodate de l'hydrpchlorate , c'est que les liquides
aqueux, même Pammomaque liquide concentrée, nVn
dégagent que du gaz hydrogène phosphore uoniuilam-
mable à Tair»
Cette substance se volatilise à une chaleur modé-
rée 5 si le degré de température est trop élevé , elle se
décompose. On ea ûi l'analyse de la manière suivante :
un tube de verre contenant de Thydriodate sublimé et
ouvert k un de ses bouts , Ait plongé dans de Tenu , mais
de manière que les vapeurs. aqueuses seulement pussent
agir sur la substance. Le d^gement de gaz hydro-
gène pliosphoré^e fit très lentement; le liquide qui te-
nait Tacide hydriodique en dissolution ne fut traité avec
du nitrate d'argent , auquel on avait igouté de l'acide
nitrique , que quand il eut perdu toute odeur de gaz hy-
drogène phosphoré. L'iodure d'argent servit à détermi-
ner la quantité d'acide hydriodique , et comme le tube
atait été pesé avant et après l'opération, on put calculer
par la perte la quantité d'hydrogène phosphoré.
Malgré les précautions qu'on employa pour empêcher
la réduction de l'argenit par l'hydrogène phosphoré et
• par l'acide phosphoreux provenant de l'oxidation de ce
dernier, on ne put obtenir l'iodure d'argent sans qu'il
n'eût une l^ère teinte brunâtre. Les résultats trouvé
par l'analyse étaient :
Acide hydriodique. . 791^9
^ . Hydrogène phosphoré. 20,91
* ■ fO0,00-
Digitized by Coogle
. ( )
En calcttUoi la compoftîtion sur i at. d'acide et i au
d'hydrogène phosphoré, on trouve :
A
Acide hydriodique. . . . 7^>7^
Hydrogène phosphor é . '■'1,27
10O9OO
Celle combinaisoQ a cela de remarquable qu'elle est
entièrement analogue k l'hydriodate et à rhydrochloraté
d^ammoniaque, composés d'un nombre égal d^atomes
d'ammoniaque et d'acide hydriodii^ue ou hydrochlo-
rîquè. I
' On a remarqué plus baut que Tidentité de composi-*
tion des diffërens hydrogènes pliosplxorés était confirmée
parliculièremeni par la manière d'agir du chloride de
tiune et d'hydrogène phosphore* Je ne puis dire par
quelle cause Fammoniaque seule convertit le gas non
inflammable eu gaz inflammable à l'air; ce ne peut être
la chaleur produite par l'absorptiou du chloride de li-
Une ou de l'acide hydrochlorique par l'ammoniaque ,
car la potasse pure dans ce cas produit aussi de la cha-
leur sans que cet eflèt s en suive;
Il parait cependant que U chaleur» dans quelques cas»
peut rendre le gaz hydrogène phosphoré spontanément
inflammable^ car j'ai remarqué qu'en traitant une assez
grande quantité de chloride de titane et d'hydrogène
phosphoré sublimé avec beaucoup d'eau bouillante , xl
s'en dégageait du gaz spontanément inflammable^ j'ob-
tins aussi ce dernier en traitant de l'hydriodate d'hydro-
gène phosphoré avec de Tammomaque -, il * dégagea de
Digitized by
( «5 )
même du chlorure d'aluminium et d'hydrogène phos-
phoré que je fis diascmdredans Teiiii, qui par la fut por-
tée à une température assez élevée.
Le gaz hydrogène phosphoré spontanément inflam-
mable pent perdre qnelqveibîs cette propriété en séjour^
nant sur dn mercure. Le gaz de Vacide phosphoreux,
par contre , peut devenir inflanunable dans ces mêmes
eiroonatanccB , el dès qu'il est mis en Contact avec '
l'air. Il le devient toujours dès qn'il est mêlé avec de
Fair atmosphérique et quon le ^ tient sur du mercure f
dans oe cas il y a toujours explosion qndqnes henres
après.
Le gaz hydrogène, qui est toujours mêlé au gaz hy-
drogène phosphoré spontanément inflammable obtenu
smten traitant pa> le phosphore les alcalis et Peau, soit en
calcînànt les hypopliosphites, ne peut être cause de celle
inflammahilité ^ car le gaz produit par l'action de lam-
moniaque sur le ohloride de titane et d*hydrogène phos»
phoré, ne contient point de gaz hydrogène libre, et jouit
cependant de la propriété de s'enflammer à i air.
Chloride d^étain et hydrogène phosphoré.
Les substances que Ton obtienten-traitant le chloride
d'étain soit par le gaz spontanément inflammable, soit
par le gaz de Tacide phosphoreux , sont absolument
identiques ; ce nouveau composé est jaune , solide ; il
• répand des vapeurs à Tair et en absorbe Thumidité.
Il ne s'en dégage point de gaz hydrocLlorique. L'eau
décompose ce corps de suite ; le gaz hydrogène phos*
phoré qui se dégage ne^ s'enflamme point à Vtàr ; il se
Digitized by Gopgle
\
( ^4 )
forme im précipité janoe qui est du plicMplnue d^étaîn ;
le liquide ûltré contient alors de Toxidule d'étain,
ou plutôt du chlorure d^ëlain* L'ammoniaque liquide
seule d^age du ^ spontanément inflammable de ce
chloride. *
La chaleur agit tout autreroeat sur cette substance
qne snr le chloride de «itane et^d'bydro^ène pbotphoré.
Il se dégage du gaz hydrochloriqne ; il y a dn phosphore
sublimé, ^et on a un résidu de chlorure d'élain. Je me
TOjais donc ré4iiit 9 pour mes recherches, à me servir
d*an chloride non puriiié par sublimation; il m'était
impossible d*obtenir des résultats satisfaisaos , car d'uu
côté, la difficulté de reconnaître d'une manière précise le
point de saturation du chloride ayec Thydrogène phos-
phore , d'un autre côté , la facilité avec laquelle cette
substance s altère à Tair, étaient cause que dans mes re-
cherches j malgré tout le soin que j'y ai mis , je ne pus -
parvenir à un parfait accord entre les résultats.
Le phosphure d'étain précipité est une combinaison
de I at. d'étain et de 3 at* de phosphore ; on robtieni,
mais en quantités très variables, en traitant le chloride
d'étain et d'hydrogène phosphoré avec de Veau. Si le
dégagement de gas hydrogène phosphoré s'opère plus
ou moins vite, la quantité de phosphure d'étain en est
plus ou moins considérable* •
Ou détermina la compositien de cette substance de la
manière suivante : on la renferma , après l'avoir peséiB
aussi vite c^ue possible , dans un ilacon , et ou y versa
de Veau; on boucha le Hacon quand tout le gaz hydro-
gène phosphoré se fut dégagé , on laissa déposer ensuite
le phosphure d*étaiu à i'abrî de l'air j ai on n'usait de
Digitized by Google
( *« )
celte précaution , il pourrait s'oxider^ on le ût sécher /
dans le ^ide après Tavoir recueilli sur un filtre. Le li-
quide fut traité ensuite avec du gaz hydrogène sdlfuré.
Le sulfure d^étain formé dans cette circonstance était
au minimum de sulfuratiou \ on le convertit en oxide
en le traitant par de Faeide nitrique et en le calcinant.
' Le liquide séparé du sulfure d'éiain, et traité parle
sulfate de cuivre pour éloigner Thydrogène sulfuré qui
Vy trouvait en excès , contenait encore du dhlore. Où
détermina ce dernier par une sokition d'argent, mais
on obtint toujours des quantités de chlore trop petites
par rapport è Fétain. L*humidité que le phosphure d*é-
tain contient , et dont il est difficile de le débarrasser,
■ est principalement cause de cette diilérence dans les
résultats.
En calculant la composition de ce chloride d'après les
quantités de chlore obtenu daus trois expériences » on
trouve le rapport suivant :
L IL m.
Chloride d'étain 90,67 9^)97 9tf36.
Hydrogène phosphore. . 9,33 7,o3 8,64
100,00 100,00 100,00
Diaprés ces résidtats on peut envisager celte combi*
paîson comme formée de 3 a t. de chloride d'étaîn et de
9 at* d'hydrogène phosphoré et sur cent parties de
Chloride d'éiain ..... 91,88
Hydrogène phosphoré . 8,12
I0Q,00
Digitized by Gopgle
( »6)
On peut très bien expliquer d'après cette oomposidon
les phéDomènes qui ont lieu quand on cbauâe cette st^
stauce. L*hydrogène de T hydrogène phosphoré peut fof^
mer juste de Tackle hydrocUorique avec la moitië du
chlore du chloride d'ëtain; il se dégage sous forme de
gaz I undis que le chloride se. uansfornie en chlorure
d^ëtain et que le phosphore de Thydrogène phosphoré
se sublime.
Chloride d'éfain et ammoniaque (i).
J*ai repris cette substance que j^avais déjà soumise à
une analyse , mais qui ne s'accorde pas avec celle que
publia M. Persoz. Je me servis cette fois-ci de chloride
non sublimé > quoique je n*ai pu remarquer aucune al-
tération dans le chloride sublimé. La quantité de chlore
ayant été déterminée , on calcula d après cette substance
les quantités d'étain et d'ammoniaque contenues dans le
chloride dont la coni|»osition a été trouvée être de
Chloride d'éiain. • 86,78
Ammoniaque.... i3,27
roo,oo
« *
Ma première analyse se trouve confirmée par ce ré-
sultat qui répond à L ai. de chloride d'étain et 2at. ou
I au double d*ammoniaque. M. Persoz j a trouvé 90, 101
pour cent d^àmmontaque.
Le chloride non sublimé contient un peu d'ammonia-
que libre qui se dégage par la sublimation. Ce chloride.
(i) Pogg. annal*, xvi» 65.
Digitized by Google
(»7 )
de toutes les combinaisons des chlorures métalliques
Volatils dont j'ai fait , Faiialyse» est celle dans laquelle
les principes constifaans se trooTent le pins intimement
combinés ^ Teau ne la découipose pas ; on peut même la
faire sublimer dans nne atmosphère d'hydrogène sans
qne la composition en soit altérée.
C'est en cela surtout que Tammoniaque se distingue
de rhjdrogène phosphore. Ce dernier est décomposé avec
beanconp pins de facilité qne Fammoniaque ^ans les
combinaisons qu'il forme avec le chlorîde d'étain, quoi-
qu'elles aient d'ailleurs de l'analogie entre elles pour
les snbstanees'qni en sont produites, et qne leur compo-
sition soit la même.
Le gaz hydrogène phosphore n'agit point à froid sur
le chloride d'éuin et d'ammoniaque ; par Faction d'une
chaleur modérée ce dernier devient rougeàtre à sa surface
pendant que l'ammoniaque se dégage, et il parait qu'une
partie est transformée en chloride d'étain et d'hydrogène
phosphoré.
Je n'ai pas assez examiné les phénomènes qui ont lieu
quand on fait agir le gaz ammoniaque k froid sur le
chloride d*étain et d'hydrogène phosphoré.
FercÊkoricLe antimoine et (Tlrjrdrogène phospfioré»
Le gaz hydrogène phosphoré forme avec le perchlo-
ride d'antimoine une substance solide rouge. lise dégage
des vapeurs de gaz hydrochlorique. Le nouveau comjposé
traité avec de Fammoniaquedonnedngaz spontanément
inflammable j avec de T-eau et d'autres liquides , du gaz
non inflammable.
Digitized by Google
(.»«)
Perchloride d'anUnioine et d^ammonùique.
<
Le gai ammoniaque sec réagit foitemeni sur le cUo- .
rWe cV aniimoine \ il se fait en même temps un grand
dégagement de chaleur. La substance qui en pjovieni
n^est pas déliquescente ; soumise à Taction d^une chaleur
modérée, elle devient blanche, sans autre altération;
Un plus haut degré de tem^pérature la sublime sans qu'il
y ait d^faigement d'ammoniaque on de gaz hydrochlori-
que ; la matière sublimée conserve la couleur blanche.
Je n'ai pas encore fait de recherches sur cette matière.
Chlorure éC aluminium et éT hydrogène phosphore»
La combinaison du chlorure d'aluminium et du gaz
hydrogène phosphoré s*opère très lentement è froid;, les
propriétés de cette substance sont les mêmes que celles
des autres combinaisons de T hydrogène phosphore avec
les chlorures volatils. L'eau la déciNiipose , en dissol-
vant le chloride et en dégageant le gaz hydrogène phos-
phoré non inflammable. L^ammoniaque liquide en dé-
gage constamment le gaz inflammable a lair. Tai^servé.
aussi qu'une grande quantité de cette svbstaJipflRraitéè
avec de Feau dégageait ce dernier gaz.
En calculant la composition d'après le chlore obtenu
par précipitation , le chloride se tmive être formé fur
cent parties de : *
96,33 de chlorure d'aluminium ,
3)67 d'hydrogène. phosphoré.
Eu faisant sublimer cette substance , et en y dirigeant
Digitized by Googl
( «9)
en même temps uu courant <!• gaz spontanément in-
flaminable, 4m obtient un produit cristallisé qui absorbe
une grande quantité de gaz. Ueau et Tammoniaque li-
quide produisent les mêmes réactions que sur la sub-
stance non sublimée. G;nt parties sont composas de
91,29 fihlomre d*aluniinium , *
. 8,71 hydrogène phospboré,
ce qui répond k 3 atomes de chlorure et à 1 «tome de
hydrogène phosphore (3 .41 CP + PH^). Cent p^srties
d après cette formnle seraient formées de ;
99^10 chlorure d'aluminium,
7,90 hydrogène phosphpré.
La combinaison du chlorure d aluminium et de Thy-
drogèiie phosphoré opérée à froid répoudrait à 6 atomes
de chlorure sur i atome d'hydrogène phosphoré. Je n'ai
point examiné si, en ^Ûet» elle ne contenait que la
moitié d^ hydrogène phosphoré de celle préparée par 8n«
blimation.
■ Chlorure d'aluminium et d'ammoniaque. , /'
En dirigeant un courant de gaz ammoniaque sec sur
du chlorure d'aluminium , 00 n^aperçoijt d*abord aucune
réapUon sensible; mais bientôt il se produit suintement
tme si forte chaleur, que la combinaison en est liquéfiée.
Qn peut sublimer cette dernière sans qvte le cblorura »
d^aluminium se décompose.
En calculant la composition de cette substance d'après
^ Talumine et le chlore obtenu par Tanalyse , on la trouve
formée de
Digitized by Google
(3«)
' ''Chloruré! d'aluminium, ... 75, 3o
AminoQÎaqae. ^^.70
100,00
On peut la distiller sans résidu, mais avec perte d'un
peo d^ammoniaque. L'analyse que je fia de la aubstance
diatiDée me donna la composition anÎTinie : /
Chlorure dalnmîiiittiii* • 81,78
Ammoniaque i
^ 100,00
On peut obtenir cette combinaison au minimum
d^anuuoniaque en distillant la substance dans une at-
mo^bère de gai hydrogène. £Ue se distingue des denx
premières en ce- qn*elle se 'dissout entlèranenl^ d«ns
Teau. Elle est composiée de . .
Chlorure d^aliiminium. . . . 87,00
Ammoniaque 1 3 ,00
100,00 ^
* ce qui répondrait à des atomes égaux de chlorure d*alu-
minium et d'ammoniaque. Le calcul, .d'aprèa cette com-
position , donne B8,6a cUomre iur 11, 38 amnMniiaque
pour cent.
• L'hydrogène phospboré et lammoniaque se compor-
tait delà même manière àvec le diloraie de glucynium^
mais je n'ai pas poussé mes recherches assez loin pour
pouvoir décrire ces •eombînaisoos d'une manière satis-
faimte.
Digitized by Googl
(3i)
Chloride de fer et dli/drogène phosphore»
L'affîaité puissante du fer pour le phosphore déter-
mine toujoars, et même à froid, la décomposition du
gaz et du chloride. Il se dé|;age du gaz hydrocblorique
et iKse forme du phosphure de fer^ quand on dirige un
courant de gaz hydrogène phosphoté sur du chloride de
fer. . / ' . . •
Chloride de fer et d'ammoniaque.
Le chloride de fer ahsorbe lentement le gaz ammo-
niaque, et se Gomhine avec lui. Cette sul ^ÉKic *' ressem-
ble au chloride de fer, eMe absorbe rhuSHté de Tair
^lus lentement que ce dernier; elle se dissout dans l'eau
en la colorant en rouge foncé.
L'analyse donna les résultats suiyans :
Chkmdti de fer... « 9K9OO
Awioniaque. . . . • • 9»0D
lOOyOO
Ce qui répond à.dea atomes jéganx de chloride de fer et
d'ammoniaque, et sur cent parties ou aurait 90,34 de
chloride , et 9,66 d^àmaumiaque.
Expoaée & une lemp^ture élevée, celte substanœ se
volatilise en partie sans se décomposer; dans une aulre
partie le cUoridç sa cQnvertit eu chlorure de ier 9 mais
il nè se réduit pas en fer mécalHqne, pas même quand
on l'expose à un courant de gaz ammoniaque et qu'on
élève la température; il est probable cependant <pi'une
plus forte chaleur le réduirait.
(3.)
Chlorure de chrome et hydrogène phosplioré*
Le gaz hydrogène phospboré u agit point à froid sur
le cUorore de chrome; mais à une température plus
élevée il ae forme du pbosphure de chrome , et il se
dégage 'du gaz liydrochlorique.
M. Liebig a déjà indiqué que Tammouiaque réduisait
le chlorure de chrome à Tétât métallique;
Chlorure de soufre et hydrogène phosphore*
Le gaz l^^i^gèiie phosphore spontanément inilaai-
mable produit dans le chlorure die soufre purifié un fort
dégagement de bulles dn^gaz hydrocblorique ; le chlo-
rure de soufre s'épaissit, et en continuant ropération il
se transforipe en un liquide visqueux jaunâtre. Le gas
non inflammable produit les mèmes«phénomènes ; on
peut le transi ormer facilement en gaz inCLammable à Tair
en traitant la substance avec de Tammoniaque. "
La substance que Ton obtient de cette manière, mise
en contact avec de l'eau , devient blanche à sa surface,
tout le liquide prend peu k peu cette couleur en déga-
geant une forte odeur d^hydrogène sulfuré. On voit
bientôt se déposer du soufre sous forme de poudre. En
la traitai^ avec de Tacide nitrique, elle s'oxide aussi fa-
cilement que le chlorure de soufre; on trouve alors dans
le liquide, outre l'acide snlfurique , de l'acide phospho-
rique.
Les leidieKchges que je fis sur cett^ substance me don*
nèrent les résultats suivans :
Digitized by Google
( 33 )
Soufre. 60,93
€hloie a8,3o
^ Phosphore... 10,77 ' .
lOOyOO
Elle serait formée diaprés cela de 5 atomes de soufre,
% atomes de chlore et 1 aiome de phosphore, et sur cent
parties de : •
Scmfre.^ 61,16
Chlore 26,91
Phoftphore.. . 11 ^93
. 100,00 • *
Comme le chlorure de soufre d'après mes recherches
est formé d'atomes égaux de soufre et de chlore, ou
pourrait envisager cette substance comme une combi-
naison de 2 atomes de chlorure de soufre et de ï atome
de sulfure de phosphore (composé de 3 atomes de soufire
et de I atome de phosphore) % Cl 5 + P^^» ^11^ serait
diaprés cela uue espèce de sulfosel dont la base poii^aii
être le chlorure de soufre oà le phosphure de soufi'e.'
On obtient cette subslanoe, comme on Ta Vu, en di-
sant agir le gaz hydrogène phosphore sur le chlorure de
soufre. Deux atomes d'hydrogène phosphore, en agissant
sur dix atomes de chlorure de aMufre, en décomposent
six; toute la quantité de chlore de ces derniers forme
avec tout Thydrogène de Thydrogène phosphore, du gaz
hydrochlorique qui se dégage tandis que le soufre et le
phosphore des substances décomposées se combinent
-avec les quatre atomes de çhlorure de soufre non dé-
<{omposés pour'fdhnerlà noutdlë coiiJïlnàiràn^
• « ". • • •
T. jjn. 3
'( 34 )
£Ue est ctoom p oiéè par l'eau qui» en oaddant le phos-
phore du phosphure du sonfi^ , produit de I^hydrc^ène
sulfuré avec le soufre^ de plus le chlorure de soufre
perd la moûé du soufre qip se transforme en adde hy-
posnlfureux ; cet aeide devient acide sulfureux en aban-
donnant du soufre , et se convertit enfin par Taction
d*ttne partie de Thydrogène sulfuré qui s^.est formé en
soufre et en eau.
U ne faut pas confondre cette nouvelle combinaison
avec celle que M* Sérullas a Sécouverte il y a quelque
temps, et qui est formée aussi de phosphore^ de chlore et
. de soufre. Elle se distingue de celte dernièi'e tant par ses
propriétés que par sa composition.
• • • •
*
Chlorure de soufre et d'ammoniaque. .
On Tobtient en traitant du ohlorure de soufre purifié
.avec du gaz ammonii^que sec ^ il se forme une substance
rou|;e , qui peu à peu devient plus foncée et pnlvéru»
; on voit en même temps se former des vapeurs
d'une belle cou^^ur rouge. £n exposant cette substance
4 rair, elle perd sa ooidenr et devient blanche.
Elle se dissout dans Teau èn déposant 4n êôufre.
Je Tai trouvée formé de : ' '
Chlorure iÉ soufre. « 79»*9'
Ammoniaque. . %0f9^
• ^^^^
idO)Op
» ■ >
Ce qui répond à une ooipbiniriHKn à*m aiome de dklof-
rure de soufre avec im i atoipe d'aiumpuiaque Cl
Digitized by Google
(â5)
NW, et eii calcuUut ta composition d*aprèft cette fef^
mak 9 de -
Cblonm de soufre 79)7^ '
Ammoniaque V 2o,a4
Chlorure plu^sphon et hydrogène phosphoré.
■ Les 9 h y d ro g ène s phospliorés produisent dans le
cUorure de phosphore liquide ua dégagement de gaz
hydbrochloriqiie \ le lîqnide devient jaune , il se dépose
du phosphore jaune quf , surtout exposé à la lumière ,
devient bientôt rouge. Il est probable qu'en continuant
l'opération, le chlorure de phosphore eût bientôt perdu
tout le cliloM. ' J
Le chloride de phosphore solide présente les mêmes
phénomènes , seulement il se transforme d* abord en
cUofure liquide et abandonne du pluMphore*
Chlorure de phosphore et d^ammoniaque,
L^anmonisque a|;it tout aulretnenc eur le eMo gnire de
phosphore. Davy a déjà obtenu, il est vrai, les deux
combinaisons connues de ohlocure de phosphore et
d'OTSBMmlaqae^ niais kar eomyositîoii et ttièBie une
partie de leurs propriétés n'ont pas été déterminées
avec exactitude.
' liticûau de rammoniaque sèchte sur le ehlorare de
phosphore liquide est forte ; il se produit une chiileiir
él^né^, il se forme une matière dure, blanche et pu^vé-
role^te qui pfésoM* des fàchif bruBDàtrfe m quelques
(36)
cadrait. Ces dennèrçs proviennent dn phosphore libre,
dont on ne dépouille le chloruré de phosphore qu'avec
beaucoup de difficultés. Je renvoie à nn autre mémoire
les phénon^ènes remarquables que présente le cUonire
de phosphore et d'ammoniaque quand on le chauffe à
l'abri de lair. "
On ne peut le dissoudre qu*en partie et très diffici-
lement dansTeau, même en faisant bouillir long-temps j
Fammoniaque liquide ne le dissout non plus. On y par- *
vj^t cependant par Tadde nitrique , surtout à l'aide de
là chaleur ; il se dégage alors des vapeurs d'acide nitreux,
e( la solution coulient des açides hjdjrochloriqne el
pbosphoi^ique.
Les addes hydrochlorique et sulfurique le dissol-
vent aussi : le premier contient alors de l'acide phospho-
reux^ je second fait dégager des vapeuns d'acide hydro-
chlorique.
Il est décomposé lentement par une solution, dç po-
tasse pure, et transformé en chlorure de potassium et
en phosphite de potasse pendant qu'il se.dégage de Tam-
moniaque. En le traitant avec une solution concentrée
de caxboij!ia)te,de potasse» en Tevaporant jusqtt'à^ccité et ->
en chauffimt U masse évaporée , il se dégage du gaz hy-
drogène par la décomposition du phosphite de potasse
qui a'ie^âamme.parla petitu^ quantité de phosphore^ libre
contenue: dans cette substance.
En sursaturant la dissolution de la poiasse pure ou du
carbo^fttei de .potasse avec de l'acide- hydrochlorique »
elle produit» dans une solution, de-chloride de mercure^
un précipité de chlorure de mercure. La dissolution avec
l'aqjUe hydrochlorique précipite du phosphite de barite
Digitized by Google
danè le chlo^re de barium , én y ajoutant de r«iiiiio^
niaque j en sursaturant la substance avec de Tacîde ni-
trique, le nitrate d'argent y produit un précipité de
chlorure d^argent.
En la calcinant avec du carbonate de potasse il se
dégage de rammoniaque pendant F opération ) la ma-
dère alors est endèrèment soluble dans Teau, et contient
du chlorure de potassium et du phosphate de potasse.
Mise en contact avec de^ l'hydrate d^e potasse fondu, la
m
dëcompositioa se'&it avec tant d'énergie que le dégage-
ment d'ammoniaque est accompagné d'ignition* L'ea«
dissout entièrement la masse calcinée.
Trois expériences faites en traitant le chlorure de
phosphôré et dVmmoniaque avec du carbonate de sonde
ou de pousse , en sursaturant avec de Tacide nitrique
et en précipitant le chlore avec une solution d'argent ,
ont donné les résultats suivans : |
analyse 4^,98 pour cent de chlore.
Diaprés ces résultata, cette substance serait formée de
I atome de chlorure de phosphore et de 5 atomes d'am-
moniaque, et elle condendrait 47>^^ foor cent de chlore..
En cent perdes eUe serait composée de
Chlorure de phosphore. . . 61^60
Ammoniaque 38 ^o
100,00
C38)
• J
Chhride de phosphore et if ammoniaque.
Le chloride de phosphore solide, oonime le chloiurey
absorbe très vfte le gaz ammoniaque aec ; mais la com-
binaison qu'il forme avec ce dernier se décompose en
partie Avec bien plut de facilité <{ue celle dn chlorure*
Ge^ dernier se conserve sans altération dans un flacon
Lien bouché et remjjli de gaz ammoniaque. Il n'en est
pas de môi9e du chloride de phosphore et d'ammonia»
que, dans lequel on ne trouve plus aucune trace d'am^
moniaque libre quand même il a été conservé dans un
flacon bien, bouché et rempli de ce dernier gax. *
Il présente les mêmes phénomènék <{ne le eUomre
sous le rapport de sa solubilité dans l'eau et dans les
acides ) les carbonates de potasse et de soude produi-
sent les mtoes résultats , aijan que la potasse pure. Il
est solide cependant dans Tammoniaque liquide. Dans
une première analyse, je calcinai le chlorure avec du
carbonate de soude; dans une seconde, je le fis dis-
soudre dans une solution de carbonate de potasse* La
première donna 55,94 pour cent de chlore ^ la seconde
$9,34 pour cent. La dernière approcherait d'uue com-
binaison de I atome de cUorîde de phosphore et de
5 atomes d^ammoniaque ^ ce qui ferait pour cent par-
ties :
Chloride de phosphore. . . . 70,84
Ammoniaque ••••••• 39,16
*" ' " ■
100,00
Je n'assurerai cependant pas que c'est là la véritable
Digitized by Google
I
(39)
composition de cette substance , car une autre expé-
rience me donna 73,55 pour oent de chlore.
Sulfure de potassium avec de l'hydrogène phosphore*
Le gas hydrogène phosphoré apontamSmeni inflam-
mable sec n'agit point à froid sur le sulfure de potas-
sium ; mais dès ^!o& en âève la température , il f a
dégagement de gâs hydrogène sulfuré , et il se trana»
forme enfin en une matière blanche , quand le déga-
.l^emeut a entièrement cessé. Le sulfure dont je me suis
senri est le même que Berzélins^ appelle quatrième sul->
ftfre, et qui sur a atomes de potassium contient ^ de
soufre. L* opéra lion avait duré six à sept heures*
Cette matière se liquéfie à rair, elle se dissout entiè-
rement dans l'eau , qui en prend Fodeur de gaz hydro-
gène sulfuré j elle rend la couleur bleue au papier de
tournesol rouge. Le chlorure de harium y produit un
précipité de phosphate de harite soloUe dans l*acide hy-
drochlorique étendu \ l'ammoniaque fait reparaître ce
précipité.
L'acide hydrochlorique fait dégager du gaz hydrogène
sulfuré delà dissolution de cette malière blanche^ elle
ahandonne en même temps du soufre. £o la traitant
avec de l'acide nitrique fumant» il se dépose du soufre»
et le liquide contient les acides sulfurique et phospho-
, rique.
Les analyses ^auxquelTes j*ai soumis cette substance
ont été faites il y a déjà quelque temps , et je ne les ai
pas répétées depuis. Elle est composée de potassium de
soufre et de phosphore , qui se transforment par Taction
Digitized by Google
, (4o).
de Teaii en h jdregène sulforé et en acide j^oephMiriqiie.
Voici les résistais de trois recherches : •
I. II. m.
• ' Polassiain 43)Oo 4^34 4^»^^
Soufre et phosphore* 67,00 58,66 67,47
100,00 100,00 100,00
• • •
H' est' t#ès probable que cette substance soit formée
de a atomes de potassium , de 5 ^ de soufre et de x
■UHne de phosphore \ les recherches que j*ai faites pour
déterminer la quantité de soufre qtii entre dans li» com-
binaison, ne m'ont pas donné des résultats satisfaisans.
Calculée d*après les atomes que je viens de citer, cette
matière serait formée sur cent de
Potassium. . • 4^*9^
Soufre, l.... 48,47
Phosphore... 8,60
' ' 100, oa
On s^explîque alors facilement sa formation : i atome
de sulfure de potassium {JK. -|- iS?) , et i atome de
gaz hydrogéné phosphoré (P 3£f) se sont décomposée
de manière que Thydrogène du dernier s^est combiné
avec la quantité nécessaire de soufre du premier pour
former du gaz hydrogène sulfurée On en fondé d*ad-
mettre alora qu^elle est un sel sulfophosphorique
(^phosphorschwefel salz) ou une combinaison de sul-
fure de potassium et de sulfure de pllbsphore. '
Tn déjà indiqué plus haut que l'eau ne dissolvait pas-
cette substance sans la décomposer, et cela de mauière
1
;
Digitized by
( 4« )
qae le phosphore et la moitié du potassium s^oxident
et fonnent du phosphate de potasse \ Tautre mmtié de
potassium te dissout eu formant du sulfure de potassium,
et 2 atomes de soufre et 3 ^ atomes se transforment ei|
gaz hydrogène sulfuré.
En traitant de Fhydrosulfate de sulfure de potassium
avec du. gaz hydrogène phosphoré , j' obtins une codi«
Unaison semhlahle, mais dont les proportions étaient
différentes.' Cette dernière est d*nn blanc légèrement
rougeatre, elle attire Fhumidité de Tair et contient plus
de phosphore et de potaénum, mai* moins de soufre .
que la précédente.
Phosphures métalliques par voie humide*
Pavais d^à examiné 9 il y a quelque temps , l'action
du gaz hydrogène phosphoré sur des solutions métalli-
ques^ mais comme mes observations ne s<3|nt pas d'jiecord
avec celles d^autres chimistes , j'ai faît de nouTelles
recherches sur cette maiière.
M. Rose indique que dans ses expériences il 8*est .
servi de solution d'oxide d'argent pour reconnaître» par
les produits de la décomposition , la composition du gaz
hydrogène phosphore ^ mais que les. résultats n'ont pas
été satisfidsans.
De toutes les solutions métalliques , dit - il , celles
d argent oUreut le plus d'avantage par leurs réactions
sensibles sur le gas hydrogène phosphoré , quand même
il se trouve mêlé en quantité très petite avec d'autres
gaz^ Targentest précipité par ce gaz à Tétat métallique^ et
il ^ a formation d'acide phosphoriquey dont j'ai déter-
\
Digitized by GoC)gle
( 4« )
aiiiié la fpmicité. Maia comme M. Landgrcbe a obtenu
da pbosphure d^argent par cette méthode, je répétai
rexpéricnce. M. Rose Ta décrite en détail , mais il n^a
pn découvrir dans k pvécipitéd'argenty qu'il traita avec
de Tacide nitrique , aucune trace d'acide phosphorique ;
le sulfate d argent lui donna les mêmes résultats que le
nilràte* Il attribue la présence du phosphore dans le pré-
cipité d*affgent à ce que M. Lsndgrebe avait fait passer
le courant de gaz immédiatement dans la solution j tandis
que lui Tavaii fait passer d'abord par un long tube rem-
pli de chlonuw de calcium , où leavapeuttde phosphore
libre pouvaient se déposer.
La raison principale pour laquelle les résultats de mes
expériences aniérieures ne se sont pas trouvés d'accord
entre eux, était sans doute celle-là, que par raction
trop prolongée du gai& hydrogène phosphoré sur la solu-
tion d'argent il s'était formé par le contact de l'air de
Facide phosphoreux ; ce que me prouvèrent des recher-
ches directes* Ce que j'ai dit dans un autre mémoire
relativement à Taction du gaz hjdrqgène phosphoré sur
les solutions métalliques ne doit point s'appliquer en '
gçnérai à toutes, mais seulement à quelques solutions
de méta»x nobles. (Quant aux solutions de mercure 9
comme M. Rose n'a pas encore terminé ses recherchea
sur cet objet , il les publiera plus lard.)
Les ptécipités de cuivre par le gaz hydrogène phos-
phoré dans len solutions d^oxtde de cViivre , ont donné
lieu à des résultats bien contradictoires. M. Dumas
admet que le gaz hydrogène phosphoré de l'acide phos-
phoreux est absorbé entièrement par une solution de
sulfate d'oxide de cuivre , ^ que le gaz inflammable à
Digitized by Google
(43)
rair ne F^st qu^en aluuidoiiiiAiit wn h^fdrogène , et
se formait par là un précipité brun noir de phosphure
de enivre* M* Buff admet anssi la formation/ de phoa-
pliure de cnÎTre) mais non celle d'acide phoapbori*
que (i) : de nouvelles recherches qu'il a entreprises le
portent à croire qne ce plMp hure se convertissait à Fair
en acide pli06pliûrî({Qe et en CttÎTre métallique ronge (a).
M, Landgrebe a reconnu aussi du phosphure de cui-
vre (3) plus tard il a obtenu un antre précipité de
cuivre métallique pur (4)*
M. Rose avait examiné les précipités obtenus par
les deux gaz hydrogènes phospliorés \ il a reconnu dans
le liquide la présence de l'acide phosphoriqne le pré*
cipité chauffé à l'abri de l'air devenait couleur rouge
de cuivre et prenait un éclat métallique , il ne s'en sé-
parait pas de corps volatile; calciné devant le chalumeau*
il ne donna point de flamme de pbospliore. *0n pouvait
donc regarder ce précipité, dit-il, tout aussi bien comme
du cuivre métallique qu'on regarde le précipité dans la
solotion d^argent comme de Fargeut métallique, d'autant
plus que le phosphure de cuivre obtenu par un autre
procédé, jouît de propriétés chimiques bien différentes
de celles de ce précipité.
Cependant, comme les recherches de M. Buff démon-
trent que ce précipité contient du phosphore , j'ai eza-
tamé, eontînne-tpil, de nouveau ce corps* Je pris toutes
(1) Annal, de Poggtnd., t. xvi , 3t)6,
(2) Id., XXII , 254.
(3) Schweigger Seidel » x^^iii, 4^*
Digitized by Google
( 44 )
les précautions pour empêcher le contact de Taîr avec la
solution de sul&te d^oxide de cuivre, dans laquelle je fis
passer \e oonnint de ga« hydrogène pbospl^orë. Le pré-
cipité filtré fut mis sur un filtre , lavé et séché dans
le vide} les réactifs indiquaient dans le liquide filtré
la présence de Facide phosphorique. M. Rose décrit en-
suite la méthode par laquelle on peut découvrir de pe-
tites quantités même diacide phosphorique quand il est
mêlé avec de l'adde suUurique.
On sépare le cuivre par un courant de gaz hydrogène
sulfuré, on' fait bouillir pour chasser le gaz en excès, et
on mélange le liquide avec une solution de sulfate de
magnésie après la voir préalablement sursaturé avec de
rammoniaqtie. La solution de sulfate de magnésie doit
elle-même être mêlée avec de rhydiochlorate d'ammo-
niaque et de Tammoniaque libre ^ on obtient alors ce
précipité de phosphate d^ammoniaque et de magnésie ,
qui est visible même dans les solutions les plus étendues.
J*ai déjà parlé plus haut des propriétés du précipité
ndr que Ton obtient dans la solution d*oxîde de cuivre.
Chauffé modérément 9 il prend une couleur rouge et un
éclat métallique ; il ne se dégage point d'hydrogène ni de
phovphore par la chaleur; il ne brûle pas non pl^s avec
une flamme de phosphore comme le phosphure de cuivre
obtenu par le chloride de cuivre anhydre et le gaz hy-
drogène phosphoré , et cepiendant ce précipité n'est p(»
du cuivre pur, mais bien du phosphure de cuivre.
L'acide hydrojchloriqne ne le dissout pad, soit qu'on
Fait chauilé ou non. L'acide sulfurique le dissout avec
dégagement d'acide sulfureux ^ la solution s'opère faci-
Digitized by
( 45 ) ,
lement par Tacide nilrîquc , surtout quand il a été
chauâe;
Les deax gaz hydrogènes phospborés produisent des
précipités identiques j poui" en faire l'analyse on se
servit du phosphure calciné que Toii fit dissoudre dans
de Tacide nitrique, oti -dirigea un courant de gaz hj*
drogèijc sulfuré dans la solution , on calcina le sulfure
de cuivre au contact de Tair, et après 1 avoir dissous par
l'acide nitrique on le précipita par une solution de po-
tasse cliaufTée.
Tcois expériences m'ont donné , la première 76,93
pour ceni de cuivre ; la seconde 76,76 pour cent, ^t la
troisièn^e 79,84 pour cent de cuivre. D'après les deux
premières ou pourrait admettre une combinaison de
a atonies de'.phosphore et 3 atomes de cuivre; le calcul
donnerait alors 75,16 pour eènt de ci|ivre.
J'obtins, en préparant le phosphure par voie sèche ^
une quanitté d'acide pkosphorique plus grande encore •
que par voie humide. On avait fait passer un courant
de gaz hydrogène phosphoré sec sur de l'oxide et de
Foridule de enivre, mais il parait qu'on ne peut obtenir
par ces. deux procédés un phosphure saturé aussi com-
plètement de phosphore que celui qui se forme par la
décomposition du chloride de cuivre chauffé avec le gaz
hydrogène phosphoré. Ce phosphure de cuivre est très
différent de l'autre quant à ses propriétés chimiques 5
calciné » il brûle avec une flamme de phosphore ;
chauffé sans le contact de l'air, il ne perd point sa cou-
leur métallique grise , pas même à la plus haute tem-
pérature. L'isomérie qui existe donc entre ces diffc-
rens phosphurés de cuivre est encore plus remarquable
Digitized by^opgle
(46)
fiie celle enlise lefttiiliîires Boiv et m^e de merenre*
Le précipité de plomb dans une solution d'acétate de
plomb es( encore plus difficile à obtenir que celoi de
cuivre. Il est bnm \ calciné à la flamme dn chalnmean^ il
brûle avec une flamme de phosphore en se transformant
en phosphate d'oxide de plomb très bien cristaliiaé. Je
ne pus reconnaître dans le liquide filteé la présence de.
l'acide phosphorique ; sMI a été formé, il a dû se com-
biner avec l'oxide de plomb et se précipiter ayec le
phosphure.
On parvient avec plus de difficulté encore à produire
précipité dans les solutions d'étain ; on peut Tob-
tenir cependant en faisant dissoudre du cbloride d*éuin •
et d*hydrogène phosplioré dans de Fcau ; T hydrogène
pbosphoré se dégage ^ il se forme du chlorure d^étain y
et le phosphure d'étain est précipité ^ il s'oxide facile*
ment au contact de Tair. H brûle an cbalumean avèe nue
flamme de phosphore ^ chauffé dans une atmosphère de
gas .hjdr«|{àne il se réduit à Tétut métallique*
Pour &ira l'analyse de ce corps en Toxida par Tacide
nitrique^ Toxide d^étain fut traité ensuite avec un mé-
lange ^dWde sulforique concentré ei d acide nitrique
pour le dépouilfer de Tacide phosph^ique* Yoîei lea ré-
sultats de deux analyses :
I. n.
Etain 55,43 56,88
Pho^hore.. 44»^7 4^»!^
lOOtOO ioo,oo
■ «
Cette composition .répond à z atome d*élain et 3 at*
Digitized by Gopglc
( 47 )
' de phosphore^ ou sur cent^ à 55,55 étain et 44>4^
phosphore. ^
Le {^osphure d*étain se forme quand 6 aUMBOi de
Thydrogéne phosphoré agissent sor 7 atomes de ehlo»
ride d'étain ; il en résulte 2 atomes de phospbure d^ étain
{SnP^)f 5 atomes de cUorore ^pétaia 6t 18 atooMt
d'acide tiydrochlorique.
Phofpkures, puémlliques par vde sèûhe»
Le phosjphore forme avec plusieurs métaux» par voie
sèche , des composés de diverses proportions f son affi-
nité pour d'antres est si faible , qu'une chaleur Irte mo-
dérée suffit pour opérer la séparation. Je m'occu{)erai
ici seulement des phosphures mctailiuues obtenna p(i#
l'action dn gaz hydrogène [^osphoré*
Phospkure de cuivre. Les différens composés formés
par Faction du gaz, hydrogène phosphore sur les siil«-
fnres et les chlorures de enivre , ont tous - beanconp de
ressemblance entre eux. Ils sont d'un gris-noir et pulté-
rulens; ils possèdent un éclat métallique quand on les
chauffe à l'abri de Tair^ ^la ne perdent point lemr conlenr
par l'action de la chaleur, et brûlent an chalumeau avec
une tlamme de phosphore.
Insolubles dans l'acide hydroi^orique, on peut faci-
lement les dissoudre dans l'acide nitrique et l'eau régale ^
le phosphore et le cuivre s'oxident alors en mêmç
temps.
G*est surtout en traitant le chloride et le chlorare de
cuivre par l'hydrogène phosphoré que Ton obtient les
combinaisons de ce métal avec le phosphore. £lles waX
Digitized by Google
(48)
formées, comme je Faî déjà montré, Tune de 2 atomes
de phosphore et de 3 de cuivre; Tautre, de i atome de
phosphore et 3 de cuivre.
Les phosphures de cuivre, quand même ils coniien-
neat plus de phosphore que ceux que je viens de nom-
mer, n^abaiidoiineiit point ce dernier à une très forte
chaleur ; le gaz hydrogène* les en dépouille ceperi-'
dant à cette température. Le cuivre alors forme une
masae'àffidsée , d'au gris métallique. L'analyse m'a dé^
montré que le phosphure an minimum était composé de
84)4^ B4»4^^o^ c^'^^ cuivre, ou de i atome de
phosphore snr 3 atomes de cuivre.
On obtient un composé de phosphure ét de sulfui-e
de Cuivre par Faction d'un courant de gaz hydrogène
ll^hosphoré sur du sulfate anhydre d'oxide de cuivre, et
d'nne douce chaleur; il se dégage du gaz acide sulfureux
et de l'eau. L'acide nitrique dissout ce composé en en
séparant du soufre. J'ai obtenu aussi du phosphure de
cuivre en faisant passer un courant de gaz hydrogène sur
du phosphate d'oxide de cuivre chaufle. Ce sel passa
d'abord au jaut\e par la réduction de Toxide eu oxidule,
-il se transforma ensuite, à une tempéiiature plus âevée,
en phosphure de cuivre gris ; il se forma en même temps
de Teau. Il est composé de
Cuivre..... 6.5,09
Phosphore. 34*91
100,00
ou d'atomes égaux de phosphore et de oiivre^ le phos-
phate employé était donc un sel neutre.
Digitized by Gopglc
(49)
Phosphure de cobalt. Le gaz hydrogène phosphoré
décompose ie chldrtire de cobalt aiiâsi facileinenit que'lê
ehlortire de cuivre. Le phosphore de'céaiéUl Ht gris',
insoluble dans Taci de hydrochlorique, mais tfès sbluble
dans Tacide nitrique \ quant à ses autres propriétés il
ressemble au pbospknie de cniTre.
Un courant de gaz hydrogène , dirigé sur du phos-
phate d'oxide de cobalt^ me donna un phosphure très
^r. B ne se dégagea que de Peau. Ce composé est i^ili,
pulvérulent, et nedouoe point de flamme de phosphore
au chalumeau. * " ' ' ' ' * ' '
Exposé à 'uti isotennt dte chlore «èc » ëi ioMiUré iodU-
dérement, il y eut une forte îgiiiiîoh ; 'iï se sublima
du chloride de phosphore , et le chlorure de cobalt cris-
tallisa. Sa composition yd^afbès cette fioaljse » est de
4
Cobalt..-.-..' 7^,47 Calculé 73,83
Phosphore.... 26,53 26,17
100,00 ioo*po
ou bien 2 atomes de phosphore sur 3 atomes de cobalt.
Phosphuxe de nikeL Le chlorure de nikel est dé^
composé, loot aussi facilement que celai de cobalt , par
le gaz hydrogène phosphoré. Le phosphure est noir, in-
soluble dans Tacide hydrochlorique j mais, soluble d^os
If acide nitrique , il brûle avec une flamme de îpihosphore
aii chalumeau .'On obtient aussi du phosphure de nikel
par réduction de phosphate de ce ïb^^bI ^u moyen dii
gas nydrogène*. ^
— Plwsphur e th ^fierrPtU ^bleuu t'« eU'BIfMMé par Tac'
tion du gax hydrogène phospl^^té w )«»^|rifi»e4i^fQr^ à
T. LI. A
Digitized by^oogle
( 5o )
ùne-doim ehaleor ( i ). Il est puW^lenl, intohible dio»
Facidehydrochlorique concentré ou étendu, soluble dans
Feaii régale et TitcidG nitrique \ il brûle au chalumeau
avec une flamme de phosphore ; sa oompositîoii est âit
3 atomes de fer sur 4 atomes de phosphore.
, Pfiosphure de chrême» La 4écompoiiUou du chlorure
de chrême anhydre erisuillisë par le gaz hydrogène phos*
phoré ne s'opère point à froid , mais seulement à une
température rouge» ce qui iait que le gaa laiste dé-
poser du phosphore. Le phosphure de chrême coaserTe
la forme du chlorure ^ il est noir, insoluble dans Facide
hydrochlocique , très peu soluble da^is i acide nitrique et
J*eau r^ale ; il brûle an chalumeau avec une flamme de
phosphore. Sa composition est de
Chrême 64,50
-Phosphore i5»5o
lOO.OO
... . . - ' ^
Ce résultat répond à une eombinaison d*atomes égaux
de phosphore et de chrome ou de 64,20 pour cent de
d^ème et de 35|8o pour cent de phosphore*
Je n'ai pas obtenu des résultats satisfaisans en voulant
couTertir d'autres chlorures et sulfures métalliques eu
phosphures ptfr le gas Kjdrogine phosphoré. Plusieurs
métaux , après s*étre combinés avec le phosphore, Tabaii-
•! .T
Digitized by
(51)
Adrifactit à la température qui est nécessaire pour dé-*
composer ces combiaaispns par l'hydrogène phospliorë.
Le gaz hjdrogènc phosplioré décompose très facile-
ment le chlonire d'argent , mais on n'obtient que de
rargent métallique. Le chloruré de plomb présente les
mêmes phénomènes; seulement la décomposition se fait
moins vile. Il ne dégage aussi du ga^ hjdrochloriquc , . et
le phosphore te dépose sur les parties refroidies de l'ap-
pareil . Le chîoride de mercure décomposé par le gaz
produit un phosphurc. U y a un dégagement très .yio»
lent.de gaz hydrochlorique^ mais la oombinMson est
détruite par la chaleur.
Jjà Moiwfi de zinc peat être oonTerti en plm^ure $
mais la quantité que j*ai obtenue était trop petite pour
que je pusse l'examiner* Le chlorure de manganèse
donne, de même, par Faction du*^ kydriQgèiie phps^
plioré) un phosphure; i] possède un éelat*mélftlltque ^
mais ne donne point de flamme de phçisphore au cka-
•
Inmeau. Le sulfure détaù^ au minimum est décomposé
très lentement k une dooce chaleur par le gaz hydror
gène phosphoré \ il se dégage du g^z hydrogène sulfuré)
et le phosphore se sublime. Je u^ai pu découvrir du pho^
pbnre dans le résidu » qui contenait encore du sulfure;
il se dissolvait tout entier dans l'acide bydtocklorique
avec d^age^cniji de |;az hydrogène sulfuré. .
- ' Le suture de hismutk est réduit aussi par Taction du
^az hydrogène phosphoré à Téiat métallique. Le sulfure
d^Mtimoine présente ks mèmès phénomènes le plios^
'fliote sedlépose , il se dégage dn gai; b^rogèîfie aiitforé^
mais, ce ^qui est remarquable », c'est que raAtimoine eH
Digitized by Google
( 5» )
sublimé en grande partie» quoique la tempéramie ne
' s'ëlèye pas an d^é oà ce métal se tdatilise*
Il y a déjà quelque temps que j'ai fait les recherches
dont je viens de, parler ^ je ne les ai pas répétées depuis*
*
Remarques^
On peut classer les combinaisons £[axéîfornies de l'hy-
drogènè avec les corps simples relatiTement I leurs pro-
priétés et leur composition y en plusieurs groupes bien
disûncts* ' ^
Dans le premier viennent se ranger les combinaisons
de rhydiogène avec le fluor, le brome, le chlore etTiode.
Un volume, de ces comlMnaisons gaiséiformes est formé
pal^*uiPdèmi-^lnme d*hydrogène et tin demi^^volnme de
Vapeur du corps simple*, il n'y a donc point de condensa-
. tion. jCes'gaa forment une séiie d'acides puissans q[ui né
se'oombibeiit point avec les bases oxidées sans ëe dicoai^
poser en forniani de l'eau. L'ammoniaque , l'hydrogène
pho^phoré, et même quelques clilorures métalliques se
comliinentevec ces gais sans les décom];Kiber ;ils formenlv
dans "l^s combinaisons avec les chlorures métalliques, la
partie acide.
' Lesecotid ^npe se compose des comlnnaisons^erbj^
drogène avec Foxigène , le sonire, le tréléninm et le* tel-
lure* Un volume de ces composés à l'état de gaz est formé
|ias un volume d'hydrogène et un demi-volnme de vapeur
•du corps simple : il «y a donc condensafion. Cee oombi* ,
naisons form eut dea .acides faibles^ et jouent souvent le
jr6k d'une base, «emme Teau par exemide'à ïéguà .
aoidei puissans . EUea ne peuvent M cenbiaer aantjqii'ily
Digitized by Google
(Si)
Ml déoompotitiM éiec de$ baèes ozidëes -, mais, de mêitie '
^hB f^'éa pV^nlél^^upe, «Hlft forftilèiit^ Pëitt
pendant cette opération. Ces gaz se combinent avec Tarn
mooiacpie saiia qu'il j ait déeoin|K)sition; doî- nie cbiliiittt
point kttrs comiliHiiiftotts àreé liiy^b^
L'hydrogène forme avec Tazote, le phosphore et l'ar-
aénioy le troisième groupe. Un volume de ces combînaié>
timr'è^t'^^rodiiit pàh con^t^tiohl de f Voltune d'iry-
drogène et * tolume de vapeur du corps simple; elles
n'ont aucupemeut les propriétés d'acides même faibles^
Mkikniecompbisem'daniBiloma léff VsoïkittQ des basâ»;
I/ammômaqué cnrfcrtiriftt un exemple; je cr<^ avoir
prouvé daus ce mémoire qu'il en. est de même de. l'hy-
drogène p k o t p li oré*^;. Éiaais» ^ qoaîit % >Vh jdrpgéne àrsé-
tiTqué, oii^pcuti]eij«gayâep dodvm«lA^<fé
l'apalogie de sa composition avec celles de Tammoniaque
l!^di»8èM<^sphoi>é'|piiké'^^<âV]po
/' '^Lu composant ces groupes entre eux, on peut voir que
tSiB|cta efiet riiiydi%^èilie qilli ééiiblîlUë Fétat dé biasé dè
èiii^tfdÂikaidôiftr; f^lu&lé^ diîii&la'^AfÉlt
binaison en osl grande, et plus la rondensntioû est forte,
plaé aussi elle j^lra des propriétés dèif'ttftëir^^^^
doôie jb6ti»1i|>Mii^poi^ ^Iff A45IHWh|àé
forme roxîgche:"iJ'>H^ '' 1'^ -''ïVi. .t ^>tî ft noîfi o'|jntv>^b
-^'Poor epniinuer la comparaiëôtaudé rokigène àVetf^lrlr-
dni^bié^^iodMâtMtf^
l'hydrogène av(M' un corps simple; îOtt pbtiiVîaît établir
. ilors les rapports qui existent entre h>s dit!érens degrés
Digitized by C^gOgle
binés , il est vrai , en d^autres proportions avec Thydro^
gène sulfuré. L'arsenic, d après les recberckes
iy[M( Ga;«XiiiMac et Thenard , dft MM« âiagnws et fioo«*
beîran, Faraeiuc, dis-je, peut foroier avec Thydrogène
des compQfés qui , par leurs pro|KiiiiiOnd , dilEffent do
r^jidi:ogjtefr méoiqpé,. M» Magnîia « urOo?é'Aitftf-^fiia le
pliosphore, en se combinant ayecnne très petite quantité
d*hjdrg;^ène, dQUDei;in produit solidje; mais la.plupan.
de çes eombinid^ns tirant pas été asees étudiées sons le
rapport de leurs propriétés addee ou beèiqnet. Il est
certain cependant que les combiuaisons de l'oxigène et
da so#(e avec la plus petite quantité d'hfdrogène loiit
4e nature plus aeide que l'ëau et lliydrogètie stllftiaé» •
Quant à rhjdrogèoe sulfuré, il joue JOioins souvent le
j^led'oaeJbase que oeiui d'un acide; je; xie oenaai^ ^int
d^autre coinbûiaîsoti daos laquelle il jieift de Base qué
celle qu'il. fQrm0 avec le chlorure d'aluminium, et qui a
été découverte par M. Wohler* Maiàavet&'dautDea cU»*
mres métalliques il forme, à une température^^un peu
élevée, un sulfure métallique, ou bien il les décompose
d'iffie autre joanière , ou bien il ne se <îombinc poiut
avieceux. çhloride d'éiaiii dans lHqvel on a faitipiMfiit
long- temps un courant de gaz hydrogène suUuré se<i y
J9l'^pl:o^y9 aucune altéraUQU^m^is aussitôt qu'on chauffe,
la décomposiiioa a lieu, avec productioad'içâKteîhydro*
chloride et de sulfure jaune d*éiain. Le cUorwre de^u-
jfre est aussi décqqipqsé par Iç m^pie en SDi\if e et fi^
^a hjdrocihlofrîqniç- . • - ^; »•> .1!
. Il existe encore un quatrième griMipedecombinafiaéa
d^ rbjdrogène : ce. sont celles qu'il fprm<^ avqe Ic^ c^p-
hffnBf maïs que Vçft ^e poiirrait compaieTy i^iMt À ktoc
Digitized by Google
(5$)
composition et leurs propriétés, avec d*autres combinai'^
sons du même corps. Elles contiex^ent.un plus grand
éltoe^ groupe, et ces atomes s*y trouvent dà'n»tifi' état dCf
condensation plus graud ; on est par là fondé à admettre
^(eUat- JSMmeii«ti%<ba8«*>d'«tt^gr«|iid BiQiB^ sttb-*
UlÉMîes organiquar.-'^ • .•• ' i i^-'^^-- -r-ir^.i u*' -.S h iif'!
La grande analogie qui existe entre les chlorures mé-
uUljiquefr'iakaliiu £t le .ae^ ampioniac y tant à cana^ déa
pnofriéléal ^liifliique& que :de la forme arâtalliti#^ î4fÉ
cause (ju'ou a envisagé ce dernier sel comme formé de
chlore et d'un métal non encore isolé, l'ammonium.
On était d'auunt plus foi)idé~ à admettre cette /supposi-
tion , que Tammoniaque est la seule base organique puis-
sante non oxidée, et contenant de Thydrogène. Mais
comme on a reoonnnttiainrenant qiie Fhjdrogène phoa-
pboré eat une base dont la composition est analogue i
celle de Tammoniaque , et que de plus Ton ne saurait
admettre dans la premièfe'jabatance an iii4fàj^,9f?p||j||i^
comme l'ammonium , on reviendra k la manière d*envi*
sager le sel ammoniac comme ui^.hydrochj orale d'am-
moniaque* Elle gagnera en^re en vraîseniblaiM» par lea
eorobinaiaona que Fàminoni a q ue formé âvec des chlorurea
inëtalliques volatils et leur composition analogue à cejle
du sel ammoniac ; car on peut envisager la combinaison
diii chlore et de Thydrogine cpmmQ d^utres cibl^rurês
volatils dont quelques-uns né sont connus qu'à Tétat de
gaz y par exemple le chlorure de bore. En comparanlT^a
coinposition du sel amniouiac à celle du chloride d^ë^ain
et d*amihoniaque dont lés propriétés ont beaucoup de
resseiqblançp eçtre elles^ oi»^ ne trouvera pas Qett{^^^|;rmèrtt
VI$iDplai:»9ti| dins ces d0«x oomliiâaiiOM. •
. .B^^^élîus fui pyiffimi^r qui détermina exactement les
^pi|i(49i <i Qvigte* -foi <e inmseftt dans les addes aô^
twi^:f«. nitrique ^ {If iromwi^u'ellfli éliiant comme troî»
«à^pioq. Ce rapport. p^^'Qt. alors singulier au point que
Von douta de la- nature simple de Tazoïef là<tr<mTa pltfa
taffitf «wl^^ M* Duleng , que le mAfam rapport eads*
tait pour les acides du phosphore et de Tarsénic , et
mi^fttQiMUiti on a découvert un rapport nemblable ppor
HH gmnd mmfcf» d!aiitres aéides.
« t,
Sur VAcide.kitwiMÊe et sur queUiu^^mes ,4e fcs.
, Combinaisons i . , ....
Pae m. s. Baup.. , ,
'|^M]MlA> I* Vs ana; i b 8odM mdoiM àm Sld«TC^ atil««llt^y
-i/ ». . • . •: •
L^acide'kimqoe < déterminé depuis asses.long^mps
commè acide particulier, n a été que très peu étudie
jusqu'à ces dernières années. C'est aux recherches de
MM. Hçnry et Plisson (i) qu'on doit la connaissance dea
principaux sels formés par cet acide, et la première ana-
fjse ^ui en a été faite. M. Liebig vient récemment (a),
(i) Journal Pharmaeù, t. ziix» p. a68 • et snrtout t.. xv»
p. 089. Ce dernier mémoire al en extrait dàus les jànnales de
Chiniie et de Phys.t t. xli , p. 525.
'(^}'^A«/ei de Chimie ti de Physique, t, illyu, p. 188.
Digitized by
I
. . . ( 5? )
dans un important nfémoire sur la chimie Çfrgvnvqiie ^
d-en donner «lie nouvelle analyse. «
.Jt -^rétimtmàmqfàdiqt^ résultats tirés de recher*
ches entreprises il y a -d^jà quelque temps y datfs ie btit
4e remplir une pard^ des nombreuses lacunes qui exis^
tai^nt akwa-dans ViMstoice de.Qe oorpft«* Poar évîM.dee
répiétiliont iilutileft , je n-extieiréi de itoOB travail <fne oe
qui est encore inédit ai^punTluii et les faiis que j*a&
Urottvés en désaccord avec oea» <yM ont été.pobltési
Aciàe. kinioae; . ,
. • . ^ • • .. il • . ;.
• ..: • • • . -1. * • %. i' •
On lit dans tous lés Traité de Chinrie que Vaiique-
Ij^découvi il en i8o6 Facide auquel il doni^^. If de
que cet acide avait d^à été reeonnu en comme
acide sai generis par Hofnaana^ pharmncien à Leer' ^
(voyez CrelVs eh»mischa jinnaien^^ f^gé. ^i4)* ^
chimiste avait esminé le* sel- çalcHi¥#'dhé quinquinas ^
vu déjà avant lui par Hermbstadt et par d'autres ^ il
était parvenu à en isoler Tacide , à Tobtenir cristallisé y
' eil'eynut.tkoiivédifllSreiii'das eddiç» vé^étapc ènniiilt
akrs V ÎL lui donna le ngniu d*açidè da^qt^nquina {Chi"
nasaure). t ..
Le pcocédé qiii m*à paru' en même temps je pkis.slm-
pie et le meilleur pour la préparation de cet JH^iéeV'éM»
sisie à décymposeï} Je .kioate €^ cbaïuL bien pur par r>a-
cide aulforique , dans les proportions de 6 ^ parties du
premier sur uÀe partie du second ^ avec suflSsante quan->
tité d'eau. Après la séparation du sulfate de chaux, on
i
Digitized I^Copgle
(5B)
éf l4port> ajant lfl'pl«s grand aom'd« ménigig kcluiUpr
lorsqoe le liquide commeaw là prendre «me oomisMe»
sirupeuse; on termioe Févaporation à Tétuye ou à Fair
libre si k température est un peu élevée. Il mit mieux
érilér! remploi de Tidcool ponr iépa«fr<lee dernière»
portions de sulfate de chaux, parce qu'il forme avec Ta-
ctde ki nique uoe combinaison qui le rend presque in-
cnstallisablè} enfin il doîA être pnfifié par des erisndiite-'
tions réitérées. Je ferai encore remarquer que Tagitation
et souvent la simple secousse d'une solution très con-
entrée de cet acidé y produit un d^p6t grenu ou pulvé-
rulent , et qu*il faut ddnc éviter toute agitation si Ton '
veut obtenir des cristaux bien nets et un peu volumi*
neuxf* . • » # . A. . .
'MM. Henry et PlÎMOn ont trolnvé l'âeide Idnique com»
posé .comme suit (Joum, de Pharm»^ t. xv, p. SgS) :
• » ■ . . > » *
Carbone. i4t43*^
. Hydrogène. 5^560»
Oxigène... 60,0078
XOOyOOOO
• • . . . • • • .
et l'ont représenté par a at* de carbone , 4 d'hydrogène
et 3 d'oxigène» forikiule «jnine s'aceorde-nullement avée
sa capacité de saturation.
. M. Liebig, qui a analysé Facide kinique en combinai-
son avec k chaux y a étab^^i sft composition comme sni|
» «
Digitized by Gopgle
( 59)
i
MorenD« d« a 0Xp«rteBeM.' • Parlacalcal.
Carbone...:* 4^,^95 i5 at. ii,5656 i6,i3
.Hjdrog^, 6,101 ai h^^' ^,9^.
Ozlgèiie. . . 47>7i(^ . " . ia»oooo 47»^
i^o.ooo , f.. a5^q^i (i) 100,00
L'amdjrae j'ai f^ite dujoD^^qie acide, aussi en coiiir
binaîson dans le kinate de cbaux hydraté et dans le ki-
nale de cuivre basique, par les procédés ordinaires, au
mQY^de l'oxide de cuivre^ eju:., mVdo4a^,4cs rësiii7
tats jcjnitfVc^erdenl si bien -avec rezanieB, de ]^la8ieurs
kinates et avec la théorie , que j*ai cru devoir en substi^
tjier immédiiUemeot le chiâre à celui de ^expérience.
jécide kinique ré^f.
Carboné. • iS at* • 11 >a5o 5o,ooo on 5o carbono.
HjdrogëBo ao («■ ibdobb.) i,a5o 5,556 1
V ^e eau. '
Qsifëne.. 10. 10,000 44,444)
.^^'500 ||M>«00 |00
Sans 4KHiJoir.expHquer de cpielle manière les âémens
qui composent ce corps sont combinés entre eux , je
' dirai seulement ^ue Tacide kinique (aussi bien d'après
inou analyse que d'après celle de M* Liebig) dbit être
rangé auprès des acides carbonifères dans lesquels l'oxi-
jjène est relativement à rbjdrogène dans le rapport pro-
pre à fornver de l'eau, commç'c'eat le cas de lacide acé^
nj i l I I II I I II ! I I
(1) Oa plutôt : a4*963i, car i5 al. de carbone, d'après les
nombres de Berzélias, font i 1 ,46^^ ^t non 1 1,5656,
Digitized by Gopgle
( 6o )
tique 9 p«r eMmple , et* qn*il pourrait être rcfcëieiité
comme ce dernier par ua hydrate de carbone.
Së ibrai encore remarquer que si mon aiMilyte-de cet
acide êt celle qu^a donnée M. Prout du ligneux (buis'des-
séchéde iSo** à 17^** c.) sont exactes , lacide kinique et
le ligneux secs seraient un nouvel exemple de corps iso-
nil^rés cloués dé propriété^' singulièremenf dîssedibhbles.
L*acide kinique cristallisé n'est pas anhydre, il ren-
ferme de Teau qui ne fait point partie des kinates des-
séchés; j*aitrouTé par' là ^antité d*acide carbonique
qu*il peut dégager d*ùn carbonate insoluble (de 58,4 ^
58,8 centimètres cubes , sec à o^ et 0,76 nit. pour i gr.
d'acide en petits cristaux) qu*il en coniènalt uné'pro{ibr*
tion 8ok atome , qu*il ne perd ni dans un air sec, ni par
Faction de la chaleur. * ^ *
Acide kinique en crisUu^x ou hjrdràté»
Acide réel- -l -al. - -m^Sod - 95»«3B ou carbone. . . 479619
Eaa....î'l ' t,t99 ' '5,763 hydrogène. 5»8io
.> . . , OxigèM... 46^1
>< I > < • ' i " • I ' " •* " '
lié i^ids atqmiqiu^ de racideitini^ue^r&j,, soii 'd(ê
combinaison ou des kinaies desséches, serait donc
== SftyS, Toxigène étant pris pour unité j et si au lieu
aét nom&t^et multiples exacts que j*ai a4ôpiésf on *d«
met les nombres de Berzéhus, son poids atomique serà
9Mi>7 13 OU 19370, Toxigène étant = lo^. -
Digitized by Gopgle
( 60
Kinates.
Dans les kînates neutres , le rapport jde i'oxigène de
Tacite' est à celai de la base comme lo est â t ; et lôo
parties diacide réel neutralisent une quantité de base
contenant 4^444 d*ozigène.
- •
) ,Kinate de soude»
On peut très bien préparer ce sel en salurant du car-
bonate de soude (au lieu de soude à lalcool indiqué ail-
leurs) par de Facide ktnique pur on cristaltisë et expo-
sant la solution concentrée à rëvaporation spontanée.
La saveur de ce sel bien pur n'est point amère. Il se ài^
aoitt dans la nuûUé de son ppi4ç dVan.à Le^ kinate
de soude n*e8t pas anhydre comme on Fa cru ; il ren*
ferme 4 proportions d'eau de cristallisation^ et sa.çomr
position est: . * • * . . ,
Aoide».. 7A,58i 84*906 100
^ Sonde. i2)9o3 15,094 *7>777
Eau i4,5i6 • '
. . ■ . ■ ' ■ ! I I II » l | I I
100,000 IOO4OQO
Je n'ai pu obtenir cristallisés ni le kinate de potasse ,
ni celui d'ammoniaque neutres ou acides*
• - « •
■
Kinate de ebaux.
Ce sel natnrel, assez abondaiH dans qnelques espèces
de quinquinas, cristallise en lames rhomboïdales d'en-
YirQn ^S'^.etf iia% qui devienneiit souvfsnt hexagonales
Digitized by Gopgle
( Sa )
par la troocature des deux angles aigus ^ ces crisUus se
laissent facilement diviser en feuillets brillans. Le ki-
nate de chaux se dissout dans 6 parties d'eau à 16° ; sa
solubilité augmente ou diminue rapidement avec la tem-
pérature. U contient 10 proportiops d'eau» et sur cent
parties :
*
Acide... 6o,4o3 86,53ç) 100
Chaux . • 9t396 i3,4^i * x5yâ5âi
Eau*. • • . 3o,»oi
100,000 tOOyOOO
• • •
« •
Suivant M. Liebig : acide 62193, chaux 8,8^, eau
est hors de 'doule, comme cet eatiiliable chimiste
le fait observer, que par la décomposition du kinate de
chaux dans le tube, on obtient pour résidu du carbonate
de chaux , il n'est pas moins vrai aussi , que si Ton cal**
cine ce kinate de chaux dans un creuset de platine , à
une chaleur suffisante , comme MM* Henry et Plisson
paraissent Tavoir fait, ils ont pu .obtenir de ht chaux
pure pour résultat de leur calcination. C'est ainsi , par
exemple, que j*ai reçu de 9,370 à 9,397 pour cent de
chaux pute d'un kinate de chaux hj^^raté en p^ts
cristaux.
Le kinate de chaux employé par M. Liebig pour son
analyse parait n'avoir pas été suffisamment desséché,
c^est U , je pense, la principale cause de la différence de
nos résultats. U est du reste excessivement difficile, si- ^
non impossible , de chasser complètement les dernières
portions de l'eau de cristallisation de ce kinate, âiusi
Digitized by Google
(63)
que de quelques autres ^ je n*ai pu 9 même à une cha-
ltor4*eii'fkoii 'i3o^, en ezpolsér plvs de ^é^ .à a9t56
ponr oent^ encore quelquefois le sel «vaît-il comutenoé
« jaunir^ aussi ai-je du m'aider ici , comme dans d'au-
tres cafi , popr révaluation exacte de Fean de cristallisa-
tion, de la faire cadrer avec la quantité proportionnelle
de la base trouvée dans ces kinates.
La dil&çulté de se procurer du. kinate de chaux par la
TOie du'Cdffimérce, mef -ftiit proposer un procédé simple
et peu coûteux pour l'extraire en grand comme produit
accessoire dans la fabricaiion du sulfate de quinine. On
fkit'une macération (infusion A froid) de quinquina
jaune dans suffisante quantité d'eau; après 2 ou 3 jours,
on décante le liquide, on précipite par du lait de chaux la
cfAinine brute, qu^on- sépare; on ajoute une nonvelle
quantité de lait de chàux en excès , et on sépare ce se-
cond dépôt qu'on jette coqame inuL||^, puis on évapore.
On peiity.si Ton veiit » saturer la liqueur avec dç l'acide
sulfurîque avant de procéder à Févaporation, et décan-
ter quand cela devient nécessaire pour éloigner le sulfate
de chaux déposé. La-liquenv évaporée. jusquVn consi-
stance de sirop épais, se prend au bout de quelques jours
en hiver ou par un temps froid^ en une masse cristal-
line » qu*on n*a qu'à délayer liés peu d*eaa froide
et k loumettre k la presse pour en retirer un kinate de
chaux brut, facile à purifier par le charbon et par des
cristallisations répétées. Aprè» cette première maeéra*
tion du quinquina , la seule qu'il convienne d'employer
dans le but proposé , on finit d'épuiser l'écorce par les
' spoyens usîi^ pour Textraçlion de la quinine. Aujour-
d'huit yiCencore la pluparl des. cabinets chione m
Digitized by.wbOQle
(64)
possèdent pas même un ëchantiltoBr iFaeide Unique, il
serait k désirer qu'un fabricant , moins: prodigue dts
quiiilAiiz da kiaatc de cbrax <pEi'il jette olmqiie innée i
voulut en réserver un peu pour les besoins dn commeroe
et de la science.
de ftroniiane.
Le kinate de strontiane m'a paru isomorphe avec
celui dje cbanx; pro^ipte effloresçenœ ei Fasp^t n&-
cré qu'il prend par son exposition A l'air, le fait bientôt
distinguer du kinaie de dtaux qui y est inaltérable* U
esi aussi plus soluble ce.deriiier| éar il n^eajgq ^vie
a parties d*ean i i a** pour se dissoudre, «t k chaud bien
^oîns encore. Il renferme aussi lo proportions d^eau ,
dont il en perd trois par reffloresoence.. A Téta^ d'ifj-
dmtç complet il cq^eot :
Acide 55,901 77»586 loo
'Strontiane. 16, i49 aa,4i4 a8,888
ioo,poo 100,000
Kinate de baryte,
î j . . ' . ' • 1* I*. .»
n suffit de mettre én eoniaet?noe soliiti6n d'i«id« kl*
nique avec du carbonate de baryte pour obtenir ce sel
•parfaiiemenl neutre. >
Laeenlelbrmesons laquelle je réi* tîmloms obtenu
est celle de dodécaèdres formés par la réunion de a py*
immAsB aiguës , et jamais sdua oe)le d'ouiaèdraj» aigoe.
Digitized by Gopgle
(65)
comme MM. Henry et Plisson les décrivent. Le kinate
de hÊTjte ne s'ei&eiirit point à Tair ; il eontient 6 doses
on proportions d*etii de cristallisation , ' et slir ioo
parties :
Acide... 58^o64 7o,3ia loo
Baryte*. %^y5i6 2g,6S^ 4^»aad
Eau .... iji^^o
100,000 10O9OOO
Kinate de cuivrer
» ■
On a confondu jusqu'ici , sous le nom de kinate
de cuivre 9 deux aels i^ien. distincts; Tun qui est le
kinate neutre, quoique ayant une faible réaction acide
comme tous lies sels de cuivre, se présente en aiguilles
d'un bleu pàie , efflorescentes , etc.^ l'autre , qui est uu
kinate avec excès de base , est eù petits cristaux verts
inaltérables I Pair, etc.
On peut préparer le kinate de cuivre en mettant en
contact une solution diacide kinique avec du carbonate
ou de'roxide dè cuivre v ayant soin de laisser préclo*
miner sensiblement l'acide; si en évaporant il se dépo-
sait un sel vcrdatre , il devrait être séparé aussitôt. Par
le refroidissement ou par révaporation spontsîpée de la
liqueur, le kinate cristallise. On le redissout dans de
Veau contenant un peu d'acide kinique , et on procède
à de nouvelles cristallisations si on veut Favoir bien ptir;
enfin on-lè la^e svee un peu d*èaa froide et oii fe place
quelque temps sur du papier joséph , 'sous une cloche
bumèotéè/'. " •
T. LI. S
(66)
Un^ sflmion dp kiuaii^ nefitfie £ût^^ froid «fi 44^
« j « • • • • •
compose bientôt êfm autre cause apparente que le peu
de solubilité du sous-kinate qui en résulte. Cette dé-?
composition partielle est accélérée par la chalear» •t'e'ea^
pour réyiter qu^il convient d'entretenir on léger excès
d'acide dans les solutions de ce sel qu'on veut faire cris-
talliser ; de là aussi la di^^culté de 1 avoir absolument
pur.
Le kinate de cuivre est en cristaux lamelleux-aîguil-
lés, d'un bleu pâle 9 s'efHeurissant à Tair et y perdant
les I de son eau dé cristallisation. Il se dissout dans près
de 3 parties d'eau à la température ordinaire. Il contient
5 |>roppr^OAs d'e^Uj et pour loq : * . ...
Adde.-. '. ... 67,935 81,818 100
Oxidecniv.. 15,094 x8,id» ' fta^ftia
' Eau 16,981
109,000 100,000 . . >
On peut préparer ce sous-kinate directement , en
c^u^ant ufç 9,9lutio,n étendue d'apjc^ l^Ajquejivm.tm
excès 4? ci^rbïon^te o.u d*axide d^ «niyf <ç , 01^ p^r M.dour
ble décomposition d'un kinate m moyen de Tacétale de
cuivije^ n^is non de^ sul(al.e,9t;^ i^trate démette ^^se. ^
Ce son^el^ est eurqrif UUPi; .trè$.petito , brilUm^,
beau vert e( JnaU^ii^l!^ % Tair. Vk es\ soluUe daim i i5o
à li^jOç^i Kh^^'^^ d^cau à 18®*, Tqau bouillai^^ en dissput
dayaîg^til^.evi^e 9^1 crMt«Uise,i^e|4<Unt ii( «|p;4i)l4il«frQi*
dissemoit* Sa GomposjitiQn est asaes remaïqueU^j: <
. 5 .1 r .
Digitized by
(6?)
Acide.. ..an if]iSl^\ ^Mi^ .
OtidecuÎT.. 37,586 33,358 479619
Ea^ 14,455 ' • • •<
• " ~ \ ' ' ... * y. .
100,000 100^000
' ' . . » ï • . •
Dana ce «elbasi^e irrégtilier, Tacide, ainsi que Feau,
foment tluKi*! le» 1^ de Fatekte et déFeatf dti kinat^
neiiM«L*^u y est, relat^éHieBl è Tiiè^, dkWirlé'ra|iP
port de 1, à 4> comme dans }e sel neutre. L'oxigène diâ
kl kiet C8»4 de tiMifr edvii eonfenu datts le' <ôtis'-béf W
hmm il eet à eelttl Tait^e et^rèatV tê^is : i i 7'
(dans le sel neutre il est ^ ou : : i : i5j. L'oxigène de
i'eaj» esfft H eelul de Facfde ?: i i âr; lemèmé 'ra|^port
•zièiw eBt«e rikydrôgène de feani et cefftii dé FàCideJ
* ' <
Une solution de kinate de plomb ne cristallise qu'à un
degré de concentiation tel , qu'il est fort difficile d*en
ekmdre )h»'eri8tÉfnracit!iilaîiià8 qùi s'ytMiiVënt'éiiipàt^s,
Une portion d'uue pareille masse a'ëlé séchée, puis puî-
Tërisée ; cette poudte a ensuite été exposée à Pair dans
une clianibre nn peix chauiffiSè, îusqn^li ce qa*il ii*y eut
plus de diminution de poids ; d'ans cet élàt ce kinate s'est
trouvé contenir 2 proportions d'eau, et consister en :
... ; Ottidfî pL. > 36,19,^ Sa^SOfê) t #t,ié#ft< ^ '
100,000 100,000
Digitized by Google
4
Kinate.de plomb basiquùm
On sait que pour préparer ce sous-kinate on n'a qu'à
mêler du souMcëtate. de plomb avec un kinate, celui de
soude par exemple, ou, préférablement encore, celui
d*ammonîaque; je ferai seulement remarquer, que comme
le sous-kinatç de plomb est soluble dans le sous-acétate,
il faut avoir soin de n'ajouter ce dernier qn*|jrecprécâit*
tion , et même il vaudrait mieux s'arrètmr un peu avant
que le précipité ait entièrement cessé d'êire produit \^ et
comme .ce sel a une grande tendance, vu la grande 4|nan-
tîlé d*oxide qui entre dans sa composition , k se combi^
ne^ avec l'acide carbonique , et qu'il s'en empare par la
simple exposition à Tairi^on doit, lorsque le précipité a
été bien lavé, le mettre autant que possible k Tabri de
Tair, le soumettre à la presse dans du papier joseph, et
achever sa dessication sous la machine pneumatique ou
simplement sous une docbe renfermant de la cbaux ou
de Vacide sulfurique, et ensuite l'exposer k Faction de
la chaleur s'il (^st question .de le dessécher complèten\ent
pour Tanalyser. Ce so|is-sel parait aussi se forroei; lors-
qu'on laisse en contact pendant quelque temps une so-
lution de kinate neutre de plomb avec de l'oxide.
Il faut employer quelques, précautions si Ton veut con-
server k ce sel tonte Teau qui y est combinée à Tétat
d*hydrate complet , car son exposition dans un air peu
humide suffit pour lui en faire perdre une partie. N'étant
pas enti^wnent satisfait des'tentatives que j'avais faites
à ce sujet , je me borne à donner aujourd'hui la compo*
siiion du kinate de plomb basique desséché :
Digitized by Google
(6»)
Acide» . • .
Oxide pl.
73,727 966J666
100,000
On voit que ce sel n*est pas qnadribasiqae , mais que
Facide forme les ^ de celui du kinate neutre. Dans le
sel hydraté» rozigène de la hue m'a paru être j de tout
Foxîgène contenu dans le sel , on en d^anlres termes ,
être à celui de lacide et de l'eau réunis : : i : 6 î je ne
garantes cependant pas ce point jusqu'à ce que je l'aie vé-
rifié de nou?ean. '
Dans le mémoire précité, M. Liebig rapporte une ex«
périence c^'il fit sur la composition de ce sel ; 0,862 gr.
de kinate dfr plomb basique^ traité par racidesnlfurique,
lui dounèrent o,84^ gram. de sopte de plomb. Il ne
fut point tiré de conséquences de cette seule expérience,
je la citerai cependant comme venant à Tappui de la
composition que j^ai indiquée*, et en effet, si Ton reporte
Toxide de plomb uni à Tacide sulfurique sur le kinate
liasique detsécké , on trow^e 72,4^ pour 100 , r^ultai
assez rapproché, surtout si fou tient compte de la peliie
quantité d'acide carbonique que contenait ce sel.
Kinate argent.
. Une solotion de kinate d'argent , évaporée jk l'abri de
la lumière à une très légère chaleur ou à la température
ordinaire sous la machine pneumatique^ m'a donné dans
l'un et l'autre cas un sel anhydre très blanc, affectaiit la
>^forme sphéroïdale ou mamelonnée^ Exposé à la chaleur,
Digitized by Google
i(70 )
il se fond bientôt, te boursonffie , et laisse , après Tëmis-
%on d*abondaDtes vApeurs , Targent à Téut méullique.
n est coiMi^wë de .
Acide 6o.8ii ioo
Oxîdeaqj... 39,189 64^444 • '
/ * ' ' KiiMe de cinchonine^
' Le kinate de cinchonine est soluble dans la moitié de
son poids d'eau k iS*". Il renferme 4 proportions d*eau de
fsfffetoillisfltfiiiMi'»
• de sel éprouve de !a part de l'alcool une décomposi*
tiou partielle. Si on le dissout à chaud dans une quan-
VHé d'alcool in8nffi4^e pour le tenir entièrement en
dissolution après le refroidissement , il se dépose un sel
en cristaux brillans et incolores qui sont des prismes
cotiHs , comprimés , à 4 on 6 facette^, tronqués obli-
quement et paraissant inaltérables à f air , ^ftussi bien dans
mk air sec qua une légère chaleur. Ces mêmes cristaux, •
Éllbotft d*nn temps ânes lon^^, deviennent oomplète-
ment opaques ; je n*aî pas recberclié laî' cause de' cette
opacificatioh , si elle git dans une substitution lente
d'eaii à Talcool de eristallisation ^ ou dans un simple
changement de la forme cristalline moléculaire , etc.
Quoi qu'il en soit, les cristaux transparens sont très so-
hibles dans Teau \ il suffît même de les placer dans un
tfte «aturé d'humidité ponr en opérer la scrlntion'; dant
Tun et l'autre cas , il se sépare un p€u de cinchonine ;
tonkoMni si ii proporrîon d'etn tsi de plusieM ibis le
( 7« ) I
diurne, du sel, le liquide^ d^abord clair » ne la laisse dé;
^èf. que lentement èt en créa petits cristaux. La solu-
tk» de 'eë sel ramènë àn bleu \é papier de totinieÀôl
rougi) et au contraire le liquide alcoolique dans lequel
ees «aristânx se sont déposés tongti lë jpapier bleii dé
MttmeseL ' , • ' '
. ;. . . . ■. . ....••*» '1» "^î* "* " '
JTtttôle 4e quinine. * ;
SolaUe dans 3 > parties d'eaa à 1 ^t âumé fiestiBi
d'alcool à la même températnre. Ce sel contient
comiçe le précédent 4 proportions d'eau de cristalli-
sftUbti.' • • ' ' ■ ■
• • • •
M. Liebig ayant titiiis FotBitîon (àÀhé sdA' Iftémoire
(jinn, de Chim. et de Phjs,^ t. XLviiy. p. 178}, que
les sels de dnchonine et de quinine^ qu'on avait consi-
dérés comme neutres , tfcdeht des sous-sels , et que les
sur-sels ou sels acides étaient les sels neutres , je me
propose de reY^ir sur ce si^tdanl; un autre article sur
les bjdroeblorates <tcf œs Imiscs* : . <
Dq[>uM la keiàtede'ce mémoire , il a paru dans le est-
kier de juin dernier du Journal de Pj^rmacic (p. iQ^),
«ne noufelk «nalyséde TACide kinique par M. Henty.
L'ecids séehé à 100^ im k fonvtti :
Giirbone. . . • 4^,3o
. Hydrogène.. 5^71
Ôsdgène.... 47,99
• 1 4 > 4 •
Celte , composition , comBie on Tok , te mpproelit
beaucoup de celle dénuée par M. Liebig. U ne me parait
pas douteux gneM. H^ixy n'ait employé, comme préeé^
demment, l'acide Unique cristallisé, séché à loo^, c'est»
à*dire Fbydrate d'acide kinique dont j'ai fait connaître
la composition plus haut ; et en effet elle ne. s'éloigne
pas beanconp de celle de cet acide hydraté ou si Ton
veut de Tacideréel après déduction faite d'une quantité
d'oxigène et d'hjdrogène propre à former une pn^r^
tiond*eta« . ^
D£ V Action chimique produite par VInducUùn
i^ledrique; Décanqposition de PEau. .
P^ft M. Haobbxtb.
On lit , art. 56 dn Mémoire de M. Faraday ^
novembre i83i (traduit et publié dans les Annales de
Chimie et de Physique , cahier de mai i83a) , que ce
savant avait en vain essayé de produire des eflels chi*
miques par des cpurans électriques d'induction. Néan-
moins il croyait qu'où pourrait les obtenir au inoyen
d'aimans plus fom que ceux dont il s'était servi , et il
prévoyait que par de nouvelles recherches, la différence
qu'on a d'abord signalée entre les eflets des courans
électriques ordinaires et ceux qui se manifestent par in*
duction pourrait s'évanouir. Cette opinion clairement
exprimée dans les articles 67 et 5g de son Mémoire 9 est
complètement Târifiée par Texpérience suivante :
Digitized by.
■ - (73)
. M. Pixii a moautè un aimaiit en 1er à cheval Mir la
bout de Tarbre d'un tour en l'air , et au moyen d'une
pédale, il a fait tourner cet aimant en face d'une pièce
en fer doox pliée en fer à ekeval-; cette ^ièce était mk^
veloppée par nn fil de enivre convert de aoie. On a wiê
les deux exu émitësde.ce fil en communication avec deux
antrea fils inétalliqvea, qui traversaient le fond d'un vata
plein d^ean. Chacun de ces derniers fils s'âèyaitdanswi
tube de verre de la forme d'une petite cloche renversée.
L*eaa contenue dans le vaiM et dans les deux tnbes ne
formait qn^une seule masse liquide» Pendant que Vaimant
tourne , il agit par induction sur le fer doux aimanté ,
sur le fil de cuivre revêtu de soie > et sur les deux fils
placés dans les tubes de verre*
La décomposition de Feau se fait aux extrémités de ce^
derniers fils^ les denx gaz , oxigène et hydrogène , s'élè-
vent au wmmet de chaque tnhe.
n résulte de cette expérience , i* qn^iVnVst pas néces-
saire , comme on 4e croyait, que Taction des deux élec^
iriciléji positive et négative > soit simultanée pour la dé-
composition chimique de Tean; o9 que Faction, dont la
discontinuité n'est qu'instantanée > peut aussi produire
celle décomposition.
Ces eonchisions s*accordent avec les observations
faites antérieurement sur la décomposition de l'eau au
moyen de la pile voltaïque. Cette décomposition a lieu , «
quoique les substances humides ou liquides dé la pile
difierent en conductibilité d'électricité. On conçoit donc
que l'eau oppose une force d'inertie à l'action électrique
qui lend k les décomposer ^ et que pour vaincre celle
Inertie il faut qu'un courant électrique , fût-il continu
Digitized by Google
( 74 )
àM«iNvee» agitsetar Tean as ocrtm Mmps «Tant i|ae
ce liquide ne se décompose. Les coarans électriques dMh-
dttclioa paraissent agir comme des courans électriques
cantiiMiè d'éne pâe Yolttlque^ dent les pkqnes métalli-^
ques jettent séparée» par mi liquide peu conducteur.
ïni fait voir que dans le cas où ces plaques sont séparées
p^^dd» €Oiiofaea. d'amidon ié^canmi humides ^ on ofb-
tient, des piles sècjhes de longue évitée qm-eliargenl le
condensateur et ne décomposent pas leau ; quoique le
eonrt— 'élaetriqne de oes pile» soit oontinVi» ta vitesse 45st
alars tfop dittunuée pour obtenir nne aetinfi diimique ,
(eUe que la décomposition de Teau.
. L^aimant employé par M* Pixîi pour la décomposition
de Teau, est formé de denz antres aîmans en 1er à che-
val accouplés. Cliacuu de ces aimans porte séparément
kilogrammes, et ils pèsent ensemble 4 kilc^rammes.
L'arbre dn tour faisait au moins dix révoinlîoBS par s«^
oonde. La décomposition de Tean augmente avec la vi-
tesse de rotation de Taimant.
Iitt pièce en ier dons stiir laquelle le fil de enivre revétn
de soie est enroulé, a ponr section uu'cercie dn dîa m èn re de
quatre centimètres ^ sa hauteur est de vingt centimètres;
elle est pliée en fer è cheval à branches pi|i«llèles;4'i^
cartement de ces branches est de onze ceiiUmètras comp*
tés de centre à centre sur les bouts circulaires. Le iil de
cuivre-soie a de longueur 4ou mètres, et pèse deux
Itilogrammçs (i).
(i) Voyez la description de l'appareil pour produire l'étiu-
celle électrfquc au inoy«D d'un aimaot » pag. 3a2 du vol. 5o^
oshiar deiiiajlet i83a. '
Digitized by Google
( 95 ) ^
• • ' / * • •
Du disque électromagnétique de Jf. Aretko*
• M. Arago a démontré (Mémoii'e dte mars 1 8îi5) i ® qu'un
difique métallique qui tourne sur son axe , au-dessus oa
«•nfesaouA- d*«ioe «iguiUe ainu|iitée , dio» Ift è^hère «l*iic«
tiaii.>ilri*gnéci<|ue'<ie cetté aigmlfo, là fftÎMit -^Mer de isa
position naturelle \ 2^ que la déviation commençait «t
finissahuteè le âloaveiiieiit'âe fttitatiM én-difeqné» * -
M. FAràday a<tècM>imii ^ëmolrfe cîti$ cki ^4 ncrvemb^s
i83i) que dans cette belle expérience de M. Arago, le
' disque mobile s'ëleotnflàil. J'ai e^Kayé de décomposer
Teau par l^électricité oonMieDiqu^ au - Risqué. thA%
Tapparcil de M. Pixii pour la déroraposition de l'eau,
que j ai décrit précédemment , j'ai fait Substituer à l'ài'»
Ham iiii dfo(}tie eiimlÂffé eit eitî m. La pi^'4i0 inà ier
doux, ehtourée par le çuivre40ié, étant inutile, on mit ^
à sa place raimant. ^
On a fait cemmuniqoer lés bouts du fi) dtt nultipii*
catenr ou du galvanoinôue avec le disque circulaire.
Pour établir cette commtmkatioa et s'assurer du cou-
t*et^ ehacmi'des bout» du fil était lerullnd piir «ne pe-
tite plaque de cuivre amalgamée de mercure; Tun des
bords jilatà du disque était aus^ ^Klalg«#ié;/.Qn tenait
les plaques du fil du multiplicateur en face des pôles de
Faîmant fixe, sur les extrémités du diamètre du disque
parallèle à la droite ^ui joint CD6 pôles. Le plan du
disque affleurait les nôles de laimant sans les toucher:
les plaques appuyées contre le bbrd plat Su disque le
plus éloigné de Taimant, frottaient contre ce bord, pen-
dant qfie le'^isq^e tounmit^ le mpavem^t.^o j^tion
* #
ds ee 4îaqu« Iwi^dtail oemtaukiqné par kpédiali dki tour.
Digitized by.Google
( 76 )
AuMUtôt i|ae k Vitesse de rolation du disque éuit d'en*
TÎroB dix toors'par seconde , l'aiguille da nmitlplicftlear
déviait de sa posilion naturelle \ Biais la déviation n'était
que d*iin angle d'environ 3o^«
7*at lait accoupler le disque de enivre avee un autre
disque en fer doux de même diamètre; la déviation n'a
pas changé sensiblement : j'ai répété cette expérience,
ayee un aimant plus fort, du poids de fîngt kilogriimmes
et portant cent kilogrammes : la tension de rélectricité
du disque tournant n'a pas augmenté sensiblement. Le
diamètre du premier disque tournant était de onie cen*
limètres , celui du second do dix-sept. Il parait que le
cuivre se comporte sous l'inûuence d'un aimant, comme
Facier trempé et aimanté sous Finfinence d'un courant
électrique. On sait que ce courant y quelle que soit la
puissance de la batterie voluïque^ qui le produit% n'aug-
mente pas sensiblement la force magnétique d*un aimant
d^acier trempé (i).
IfoTB de AL Ampère sur une Expérience de
M. Hippolyte Pîxîi^ relative au Courant pro-
duit par la Rotation d'un aimant, à l aide cPun
appareU imaginé par M. Hipfoly te tbài;
Pau m. AuvkMM.
- M« Hachette a fait part à TAcadémiedes expériences
faites avec un appareil construit par M» Pixii , pour pro-
_. p
(1) Voyez les expériences du professeur M. Moll, Correspon-
dance dë M. QuêUUtt de BruxaiUs>anné« iS5o, t. yi, p.
Digitized by Google
( 77 ) •
duire mi. eounoil ^fectriqne ea fdMnt tonnier im ai-
mant en fer à eheral en pr^ence d^un antre fef & dieval
en fer doux, autour duquel est ployé en hélice uu fil con-
ductenr revêtu de soie ^ après-avoic obtenn de vives élin-
celles avec un appardl , dont raimAnt posait 3o livres,
et dont le fil faisait 5oo tours, on a, au moyen d'un
autre dont Taimant porte plus de loo kilogrammes , et
dont le fil a une longaenr de i,ooo mètres et Uit 4tOQO
tours , obtenu de vives étincelles ; a® des commotibnîi
assez fortes \ 3° lorsque Ton plonge les mains dans des
vBSies plans d^eau acidulée où se rendent les deux extré-
mités du fil conducteur, Tengourdissement et des mou-
vemens involontaires dans les doigts ] 4** grand écar-
tement des feuilles d'or adaptées au condensateur de
Volta ; 5® une décomposition assez rapide d*eau^niâan-
gée d'un peu diacide sulfuriqne pour en augmenter la
conducibilité.
Dana ees diverses expériences, le courant avait lien
dans le fil conducteur dans sens différent à chaque
demi tour de Taimant , en sorte que, dans le cas de la
décomposition de Feau, Toxigène .se d^ageant d*abord
dans une des cloches et Thydrogène dans Vautre , au
demi-tour suivant, c'était an contraire l'hydrogène qui se
di%tgeaiidana la première, et Toxigène danala deuxième.
OiK n'avint amsi dans dnqoe eloelie qu'un mélange'
des deux gaz; pour les obtenir séparément , M. Hippo7
lyte Pixii eut rhenreuse idée d appliquer à cet appareil
la basenle <|iie II. Ampère a imaginée pour cbanger le
courant dans ses expériences électro-dynamiques. *
La bascule adaptée au nouvel appareil porte une t^
sur laqudle appole un demi-eercle attaché à l'aimant^'
I
• ( 7» )
■ ^ et qui tient la bascule abcûaaiAQ d'ua 496tépeadant laaa
révojlution sivÎTaiite la baiciile devient libre et csl abais*
sée de Tantre côté par un ressgft.
Dfta» le pren^efi «Mai do cette diefomion k iMMovIe
plongeait alteniativèBeiit dbm de» rigoles pleines de
mercure 9 comme dans les bascules de M. Ampère)
mÊMSky qBULmi le tnoàffiont dewMÎt rapide, le nwroime
tfuit d 'levttmeiit agité , qii^il sautait hem dee rigoles*
M« Hippdijtâ Pixii a prévenu cet inconvénient, en fem-
plaçant le mof dure pat des petlteajamet de cidm anat
gaméet sur- leur wwtaeê fonp rendre plus îwtÎMe \em
contact avec les poîoU des, bascules qui les frappent al-
tamativeanwt^Ao- moyen de eetie in^éoiettsè dii^dûtiMi}
le iMPaat éfectdqii^ dans la partie du fil 'conducteur ^
est at>-dclè de la bascplé', a lieu toi\jours dans le môme
sens , d'où il suit qu'il ne se dégage qne- de< ITbctigèSM
dans une dés duchés et de l^hydregène dans FaUMv et
qu'on obtient ainsi les (leuic gaz séparés.
. lieatà remarquée :^ue ttHites ie&:aatres circonstancca
restant 1ns v^toés ^ la; déôniposîlidn -lie renia damait
phis rapide dans ce cas que dans celui où le couranl
ékollique est alternatif^ ce qui tkat protbaiblemeut à ce
qne lfifttnlnyaiikis«4l'«att se »tM»aèsrt?d'«taneeidlspain<aii
comme elles doivent Fétre pcmr k décdmposkîon, tandis
qfuaad, eeorant est alternatif, iLjfattLqureUe& se
latonffient à cfaqnn d€iin«4enr db.rfliBMihfc.; :/ . oi.
• Quant aan« autres phénomènes^ tels ifn'dliiMsdfesk^
commoiîeus , action» snr l'éleciroscope à feuilles d;orv il
n'y a tpas dn> di ffé wp fc senôble, sait jqn-ontanaarnaidu
çonranii qui a teujouts Um dans le mha^ aoiai^.eé dia ^
Digitized by Google
(19)
çpuraDt allematif , parc^ que tous ces phéaomènes ré^
fiitiemt i9 Ji^tim mms^és de l'Aectridié «Mvefop^
péedans le. fil conducteur, action qui sufiit pour charger
le cQudensateur de réleiîtroBièU'ey »uuiii que le permet ^
b tenupn du oooraïu.
« Analyse dé quelques Minerais de manganèse
' d' espèces variées;
•'Pur m. p. Bbrthibu. ' * *
' Jqeqa'ici qvl% reconnu , parmi lès minerai!^ de manga-'
i|^9Ki4é>'ciAq espèces difféve^les y qfilf imm i* ht haùJs^
mami0 oaonide loà^ft ànliydTe, 2f là &^ëiAtiiè'if&^kku
oxide aniijdce , ^° la, pyrolusite ou peroxîde anhydï^,'
4? b j9Mi|i^4^u«90udenloxide hydireté, 5^ et le psÙbmé^
l«ne ou perbiôde lutrytîqve. Les àewt ppemfères'ispècé^
sont trèa rares : ou ne les a pas encore rencontrées en
FxM^, Le» tiMMA «Aire» ^spèoeà simt au éotttiâre Ibrt
ffli»iiwpn ea;wib ellesM se tMmnt pwNss qti^iSàû^tra
très petit nombre de laoafités : le phis souvcmt elles
«QBs^iuuant entre eUes des mélanges imâfmes doiit^Ik' cb^-
'^poAitiopit • varie à lTmfiiiû Un» sihMèiiiè' espèce, que j*ài
reconnue , il y a quelque temps , dans trois échantillons
provenant dfi lieux. tràsvéUgaés Je» -iliis^ dés aatres ; et
Si'assoeie ftéqpummmtimfeè k» espèces f^éMetHesi
vieut enenre compliquer la nature des mélanges que U
ililure nous présente. De la la nécessité d)e recotinr àùx
• M M ! ellimiques pont «pprédêr la Tadettr dOmnkerèlalé
^ki» mneffaiside' manganèse. Cette siidème espèce est un
Digitized by Google
( 8o )
liydiale de peroxide contenant beaucoup d^eau, et qui ne
se produit que rarement dans les laboratoire^ Avant d'en
filire connaître la composition, je vais décrire quelques
procédés nouveaux que Ton peut employer pour Vana-
Ijser, procédés qui sont applicables à tous les oxides de
knanganèse « soit natifs , soit artificiels.
Lorsque Ton calcine k la clialeur blanche un ozide de *
manganèse , anhydre ou hydraté , qui se compose d^un
mélange de deutoxide et de peroxide , il se change en
oxide rouge , et toute Tean se dégage ayec une certaine
quantité d'oxigène. Si, d'une autre part, on chauâe ce
minerai jusqu'au rouge naissant, dans un petit appareil
de Tem, on peut, très facilement imMillir et doser
Teau de combinaison qu'il abandonne en totalité ; on
peut donc calculer la proportion de Tozigène dégagé par
différence, et quand on a obtenu la proportion d*dxide
par les moyens connus y rien de plus aisé que de déter-
miner la quantité relative de deutoxide et de peroxide
contenus dans le niineraii Ce mode d*essaî et d'analyse •
donne des résultats qui sont presque toujours suffisam-
ment exacts y mais quand on veut que ces résultats aient
tomUfi la précision possible , il devient nécessaire de dosei^
séparément et isolément Peau et l'oxigèné. Pour doser ^
Toxigène , on peut employer Faction du sel ammoniac ,
du soufre, de Tacide sulfureux- on de Tacide oxalique. '
I* Analyse par h sei ammoniac» Tous tes oxides
de manganèse sont transformés en proto-chlorure par le
sel apinpuiac à Taide d'une chaleur faible et insuffisante
mteie pour fondiie ce sel.: en chanffiuit plus -teteuMi
Toxide, Texcès de celui-ci se fond et se yolatillae,*maiseaiiis
entraîner de chlorure de manganèse. Avec le protoxide,
Digitized by Google
(8r)
il ne doit se gazéifier que de Tammoniaque -, matis avec les
oxides plus «van ces , le gaz est un m^ange d'ammoniaque
et d^asote, et le vohime de racolé; eftt eiûtcteaient pro-
portionnel à la quantité d^oxigène que Ton peut consi-
dérer comme combiné avec le protoxide dtins Toxide
soumis a Tapalyse. La portion d^oiigène qui cooslitne le
prûCoTide eiiaogé fatcSde hydrobhloriqne en ehlorc'qni
réâte uni au métal avec formation d'eau, et la portion
d*ozîgène exeëdàttteLréagit sur l'amnioniaqae dont elle
met Tasoie en liberté ën brûlant son hydrogène. On pent
donc, en mesurant le volume de l'azote, et par suite en
dé(enninaQt son poids « calculer la proportion de cette der-
iMrè partie d*ox)gène. tooo d'oxîgèhe sont représentées
par 5^5 d'azote en poids , car pour se changer en eau et
en azote, i al. d'ammoniaque iV.^^ pesant 2 i4,474prdd
dmu d'o^îgène pesant 3oo, et il résulte de U réaction a at;
d*azote pesant 177,036 et 3 at. d'eau pesant 337,4^7*
procédé est d'une très facile exécution : il suffit de mêler
rpxîde-puWérîsé avec le double dé tfon poids de sel àm-
moiliàc, et de ehaniTer le niélange dabs une petite cornue
de verre ou dans un tube en forme de cloche courbe, et de
.mesurer le voiame du gas produit ; mais quelques pérsod-
nessle regardent comme incertsin, parce qu*elles suppo*
sent qu'il peut se former de Foxide d'azote, même en pré-
sence d'un exoès.de sel ammoniac. Cela serait â vérifiér.
a* jinttfysê par le soufre: — A une chaleur voisine
du rouge naissant , le soufre ramène tous les oxides de
manganèse à l'étal de protoxide. La plus grande partie
de Vf^^tnà qui se sépare fortee de 1 acide sulfureux avec
«àe.oombusiible.* Si ceKu-ei passait en totalité è' cet état,
on jurait Ujd mojen simple de le doser , en mesurant le
T. Uf 6
( 9» )
que ce giaz .repferi||,e:.w. volume d'oxigèue 4gal ao .fi^
Cependant il faut observer qiu: le résultat ne serait p99
parfaiiçmeB( ri^o^ie,ux ^ parce ^qiie.ie. gas acide sulfu-
reuf 9e^troa\^nt» a^ix^ t^péraiores o^xlinaire» «de.Taftt
niosphère, près du ter me où il peut prendre Téta t liquide.,
*a dilata^on est^
S^ÎT?(J*i?^ p?» .PW^ 4-<iwt
^ène. Mais indépendamment de Tacide ^ulfiir^liXf.tfti
j:^mar<}ye tgu^^ ^ies, ppit^valiuii&^i^'îl se produit vm»
certaine propi^rtiojD, de liiilfate.dk^maiigan^.ti %ai.«fHfÎ9
selpn. des circonstances que Fon^ n'a pai^ appi<jéi0iéei9; Il
faut nécessairement doser ce sulfate pour tpt^Hjl^
de roxigèncj, et quoique^ ^^.^^8? ^!o)>iiepuie'|ii|ia d.<ffi-
euhé, en*dÎ39Qlyani. le résidu d^nji Yf^à^ T^nvUittqvefH
précipitant l'acide sulfurique par un sel de baryte , .ecUl .
a^jpligue ^jà ce mo4e4'Aiuly£e^ ,Mai6.1(i)r«q]iie«Jb^
norai çont^js^t de.rpi^j^e 4e fce qa| ^rîve>. {|P|fq«f
toi:gôurs , il faut dû plus rechercher la proportion dë-cét
9^i^e et /calculer la quapl^^ d'acide .sulfureux qu'illpôut
{jrq^ujnet^yiçç. }^ aouA^ la J^etija^W la qviiaK
tilé totale obtenue, en parlant de cie fait, eonslatié
par rp3^péd<^uce.> .que Toxidc de fer est complètement
réduit ett tr;|nBfpriné en.sul£i|re |DQi|allîq«e parlç Mmfao$
lorsque celui-ci est employé en excès ^ On TOi*,' ptr .'oe
qji|^précècle , que le ^u£re. u t^i. pas Uf\ irèa bon agent
j^«^;ranalyj^e4cat mîp^faip de manganèse* ^ttoî<qu*il en
j^^j^, si Ton voulait Femployer, îl faudrail pKénibe«d0
Iji fleur de soufre bien lavéç pour qu'elle ne soit pas im-
pf!|âgp^» 4:'api4e attl^iqne^ jen.inAkr' sa à i5.>pk fumv
^.PfktPf4e mwerai.^ii)>v«ri«é , iatneduire le nifâange daaa
Digitized by Google
(W)
une petite cornue de verre ou dans un tu^ cimrbé ,
adUtpté à Tapparal pneaniAtlqae no mercace , than^fer
gradioellenietit 'la lampe ou mt vin léger 'hn dé èkarbon,
laisser refroidir , mesurer le voînme de gaz reçu dans
les cloches , p«»' traiter le résid« *par l'acide nurfa-
tique, etc.-
* J'ai essayé aussi de me servir du sulfure de barium
l^ur déterminer le degré d'oxidaiion défi mitierafs de
manganèse. Â cet effsC, f ai o^lé kitimement ipat^iea
égales de peroxide natif dont la composition m'était
connue» et de sulfure de. barium bien pur. J'ai placé le
font daas nn feih creùset de pladftc conrârt tptt'yù
renfermé dans wn rfnire creuset pou^éyîter Tacrès 'de
Pair, et j'ai chauffé gradueiiemeut jusqu'à la chaleur •
i>laache. La matière est restée 'pulvéraleqlie^ elle élak
•d*iin gris foncé, parce qne Foidde'éfàit f^ugineux,
mais tout le manganèse était passé à l'état de protoxide.
l/ean en. a enlevé un peu dé sdlfarede barium qui avait
à dessein été employé en' exèès ; puis én tnrftattt le
résidu par l'acide muria tique, il est resté du sulfate de '
iNirjte pur, mais en même temps il y a eu un dégagement
très notable d*hydrogène snlfnré , ce qui a fait voir qn^îl
avait dû se former une coriaine quantité d'un sulfure
Insoluble dans l'eau , probablement du sulfure de fer»
La formation de ce sulfure n^ayant pn avoir lien qu'aux
'dépens du soufre du sulfure de barium, il a dû se pro-
duire des oxi-sulfures , et dès lors on n'est plus assuré
que Tolîgène du sulfate de baryte donne ' eséactement
la proportion de Toxigène abandonné par' les oxtdes;
l'expérience prouve cependant que ce moyen donne ua
résultat très approximatif.
Digitized by Google
(84)
.Afudyse par Vaeide sulfureux, — L*eiiu saturée
d*4cide sullWeux dissout tous les ozides de manganèse
airec mie tfès grande facilité, même sans le séconrs de la
ohaleurl L*on 8àît que ces oxfdes sont alors ramenés au
minitnum d^oxidatiou, et que Tari de sulfureux est trans»
formé, par Toxigène qu'ils abandonnent, en partie en
MÎdè snlfarlqîieeten partieen acide bypo-snlftirîqae. €e
dernier acide pouvant être décoUiposé lui-même eu acide
sulfurique et en acide julfttrenx, on voit qa*en dosant '
l'acide sulfurique produis par tfn tizide de manganèse
quelconque, on en peut déduire immédiatement la pro-
portion d^oxigène contenu dans cet oxide. Les quantités
reladves d'acide^ ^Ifurique et d'acide hypo-8ulfi|rique
qui se forment dans une même opération sont très varia-
bles : la proportion de l'acide sulfui ique libre est tou-
jours très considérable et telle qu)elle équivaut an moins
k celle qui se trouve dans l'acide hypo-sulfurique , et,
qu'elle est souvent de moitié en sus. Mais relativement
a l'analyse des mi{ierais< de manganèse, cela est tout-à-
fait iudifiitontf parce qu'en définitive on transforme
tout l'acide hypo-suifurique en acide sulfurique. Voici
comment il convient d'opérer :
On introduit a à 3« de minerai porpbyrisé dans 'ime
fiole à mlédecine ou dans un matras à col long et étroit ,
ou mieux encore dans une cornue^ on remplit le vase
aux trois quaru diacide sulfureux liquide \ on le boucbe,
on Tagite fréquemment et on accélère Tactton de Facidé
à l'aide d'une douce chaleur. Bientôt tout le manganèse .
se dissout , et il reste des gangues et de l'oxide de fer ;
op ne sépare pas ces matières parce qu'en filtrant et en
décantant, on exposerait la liqueur au contact de Tair, ce
Digitized by
(65 )
qu*il faut éviter 4Tec*le plus grand soin. On fait bouillir
cette li<{iieèr pour èn chasser Fexcès d*acide saUîareas \
puis on y introdoit du muriate de liaiyte en' quantité nu
peu plus que suffisante pour saturer lacide sulfurique
et Tacide hypo^nlfuriqae» «et en outre 4e Vacidaïunrîa-
tique en excès, et Ton conthiiie àe lanre boiliiUir dans le
matras jusqu'à ce que le liquide soit réduit à un petit
volume et qa*il n^exhale plus Todeur de l*acide sulfu-
rea!K; alers on le' transvase dan» une capsnkv o& Féva*
pore k sec et l'on reprend le résidu par de l'eau aiguisée
d'acide murîatiqae.^Ge résidu contient tout Tacide sul-.
furlque combiné avec de la baryte et mêlé aux portions .
delà gangue qmsont insolubles dans Facide muriatîque.
On le calcine et on le pèse ; en en retranchant le poids de
la ^augoe dont on doit avoir détei^nûné k quantité par
«ne opération préliminaire, on a la proportion du sul-
fat!e de baryte et par suite la proportion d'oxigène
que Foxide contenu dans le^minerai a abandonné en se
cbangeant en protoxîde. Lorsqu'on ajoute du muriate
de baryte à la dissolution sulfureuse , il se précipite du
sulfate de baiytè i et tout lloxide hypa-sulfurique reste
dans la liqueur; mais quand icelle-d a été concentrée
jusquàuQ certain point , Tacide hypo-sulfurique se dé-
compose, à la faveur de i*acide mtuîatique , en ces deux
élémens , l*acide suUuriqùe et Facide sulfureux ; le der-
nier se dégage et le premier se précipite en combinaison
avec la baryte. L'oxigène abandonné par ie iniherai *e
trouve donc en totalité' dans l'acide sulfurique produit
avec Tacide sulfureux. Or, looo de sulfate de baryte
équivalent à. 344 d'acide sulfurique contenant ao6,4
d^ôxîgènc dont un tiers, ou 68,8, peut être considéré
comme combiné à de Tacide sulfureux^ il s'ensuit que
Digitized by Google
( 86 )
pour I p. de mineraî, i dé saliaie de hatyte ëquhraiii à
o/)688 d'oxigène, ou que i p. cFoxigène est leprésontée
par de suliate .de haxytQf c'est-à-dire que Ton dose
Toxigèue k Taide d'une substance qui pèse près de quinae
fois autant que lui , ce qui est très avantageux.
Ce procédé d'analyse peuj; donoer des résultats de la
p]^ grande exaeidtude, ttaM il fiiut pour cek qu^il sok
exécuté avec un très grand soin , à l'eQct d'éviter, pen-
dant toute la durée de Topera tion ,.que les liqueurs soient
exposées au oontaot de Talr^ perse que l'ecide hypc^
snlturique et Tacide sulfureux ont grande tendance à
absorber le gaz oxigène pour se . transformer en acide
iulfuriqne^ anrtonft enyrésence des aels de baryte. U ûun
encore , par les mêmes motifs , employer de Fudde su}-»
iureuy récemoient préparé j on s'assure , avant de s'en
serviri qu'il ne contient pas la plus petite trace d'acide
sulfurique. Enfin il y a encoi*e une précaution essentielle
à prendre lorsque le minerai renferme une quantité
très notable d'oxide de fer; c'est d'opérer la dîasolutiosi
de Toxicfe de manganèse à froid et de décanter aussi tôt
i^u'elle s*est eUectuée, pour faire bouillir ensuite; sans
^uoi» si Ton cbauf&it au contact de l'oxide de Ipif
celui-ci se dissoudrait également, mais en se transfor*
mant en protoxide , comme les oxides de manijanèse, et
çn. donnant par conséquent lieu à la formaition d'une
cejçtaîne quantité d'acide sulfurique* Si Ton conliaissait
d'avance la proportion de l'oxide de fer, et si l'on faisait
en sorte de tout dissoudre dana l'acide sulfureux* il
serait aisé de trouver la proportion d'acide sulfurique au-
quel cet oxide aurait donné naissance, et par suite d'obtenir
la proportion exacte de celui qui proviendrait de 1 ojùde
de mangMtèse.
i
( 07 ;
jéttéâjrsèpar ratiéé Meatîque (i). — On doée à?M
beaucoup ci 'exactitude et d*une manière commode et dx-
péditive Toxigène ^ae perd ttn oxîde de manganèse en
•eeluinge«Bt en protoxide, en chanffiini foxide très sôi-
gneusenient porpliyrisé avec une dissolution concentrée
diacide oxalique bien pur et recoeiilant Taoîde carbonique
q«d m dégage. PrèAfne téVijoiin la râtetfon commence •
à a¥<i4r lieu à froid; on raccélèrc et on la termine en
chautTant jusqu'à rébullition. Le manganèse ramené en
totalité à Tétai dé fvrétcMtide se coAibine avec une {mHîe
deV'aotdeoxaUque, tandis qUeFoxigène alfafi'donné t'rans-
forme une autre partie de cet acide en gaz acide carbo*-
Clique. L'aide oxalique contenant 3 at. d'éxîgène pour
A al. de* carbone, et Tacide carbonique 4 <kt. d'otigltne
pour 2 at. de carbone , on voit que l'oxigène qu'il s'agit
de doser est égal au quart de celui que renferme la quan-
liié: é*«clde earbenique produite daûs F/^péraih>n, 'oa
aux o,ï8i6 (lu poids de cet acide. Pour doser l'acide
carbonique y on peut le recueillir dans des clocbes grâ-
duéea> an» le merciare, ou bien 1er coaibitier ^Vec de la
baryte et prendre le poids du carbonate de baryte. Ce
dernier moyen est le plus simple. Le carbonate de baryte
AoMnMittl 09^34 d*aeidè earbonilqae » t p. de ce sel
y e p ré i êfc t e 0,04057 p. d*0(xî^ène abandonné' par ^P^^*'
de manganèse. Ou voit , d'après cela , que , pour appré-
cier if»*decéi Oxigène, on- tecueillé uné stiBétancé qui
pèse près de ¥Îngt-cinq ibis autatkt , exactement a4'9^^ 9
ce qui atténue beaucoup Terreur occasionnée par les
(i) CssI Mv Mtoreiiier qui a ea.de preiaîcr fidifo d'eluployer^
Ifacida.oaalique po«r détefaûiier li proportimi d'exigé conM
t•n^ dans.un oxide. : . •,.{»:. »
Digitized by Google
(M)
pertes. Vo^ici comment on fait l'opération : On met dans
n» petit ^tm if de minenii bieD porpl^EÛé«av«9 «m
eertaine quantité d'eau et 4 ^ 5* d^adde oxalique, qvi a
dû être puriOé plusieurs fois par cristallisalion et dans
lequel il ne doit pas rester ]a plua petite ur$i«e d'acidp
nitrique ; on adapte iknmédiatement an nutMS un tube
de verre recourbé d'un petit diamètre, et l'on fait plon-
ger ce tube dans un matras à coi. étroit, d'envirgtn un
demi-litre, à moitié cempli d*eau saturée de bdir^te caus-
tique. On conduit Topératioa lentement, et l'on agite
fréquemment le vase qui contient. 1 eau de baryte pour
déteeoûner Tabsorption complète de Taeide carbonique»
On chaiiATe quand le dégagement du gaz se ralentit, et
f on finit par faire bouillir , afin de rempli^ tout l'appa-
reil de yapeur d*eau et de forcer tout le gaa acide carbo-
nique à passer dans Teau de baryte. Il arrive quelquefois
^ue le minerai ne se décplore pas complètement par une
opération et quHl en ireste une partie enveloppée.- dans
l'oxalate de proloxide. Dans ce cas, on peut le laver par
décantation , porphyriser le résidu et le traiter ensuite
une seconde fois par Tacide oxalique» ou bien ajouter à
la liqueur suffisamotent étendue d'eau et refroidie mie
petite quantité d'acide muriatique et suffisante seulement
pou|^issoudce Tozalate âe protç^ide de manginèsey
décniter et traiter te résidu lavé par l'adde oxalique*^
Mais on évite ces inconvéniens en réduisant le minerai
en poudre impalpable sous le pijon.
Quand les minerais sont ûicilement attaquables , par
exemple quand, ils sont hydratés, la liqueur oxalique
queTon^erse dessus djevient après quelques inatana d*ua
très beau rougedeoaméléon, etenmémeteeipsilsedégRge
du ga;K acide earbonique> et il te produit de Toxalate de
Digitized by
protoxide qui se dépose sons ferme ée poudré bUnebe^
maisdès qu^on cbaufle, la liqueur se décolore , et le dé-
gagement d'aeide «arbotiique augmente eonsidâmble-
ment. Cette coloration est due & ce quil se formel froid
de Toxalate de peroxide de manganèse, sel très peu
permanent et quela pins faible chaleur transforme en
oxalate de protoxide et èn atnde^ carbonique. Si Ton
abandonue à elle-même et à froid cette liqileiir rouge ,
on remarque qu'elle se décolore spontanément et en
assez pen de temps , et que relativement à la quantité
d'acide carbonique qui s*eu dégage , elle fournit un
dép6t très considérable d*oxalaiede protoxide, <^*e8t que
cet oxalate provieM non-seulement de la déoompodtion
de Toxalate de peroxide , mais encore d*une certaine
^ proportion de sel tout formé qui n^ëtaii tenu en dissolu-
tion qU*À la faveur du sel de pen>xide. C'est une pro-
priété' générale des oxalates ayant pour bases des acides,
à plus de 3 at. d'oxigèue de dissoudre des pxalates cou*
tenant des oxidei à a at* Ainsi Toxalale de peroxide de,
fer et Foxalate d^alnmine dissélvent une' assez grande
proportion d'oxalates de protoxide de fer et de protoxide
de miiDganàse*
Le dernier procédé d*ânalyse ([ue je viens de décrire
est relui que j'employe le plus ordinairement. Il est
d'une exécution facile , et on, en obtient des résultats très
OBtects lorsque Ton prend les soins convenabtes pour ne
pas pordre d'acide carbonique. Pour éviter toutes chances
de perte , on pourrait placer deux vases contenant d^
Fcau de barjte k k sniie Tun deFautre; mais je me sois
assuré que lorsqu'on a le soin d'agiter fréquemment le
premier vase ^ il ne passe pas la plus petite Mce d'acide
Digitized by Google
( 9» )
carbonique dans le second. Le carbonate debaiyie n'étant
pas abaolument insoluble diffus Teau , son lavage esâ§ff
quelque 4oin \ il fàut essayer fréquemmeiit les liqueurs
et cesser d'ajouter de l'eau aussitôt qu'elles cessent de se
troubler par l'addition d'un carbonate alcalin. Si ïoa
employait Tacide suifuriqne comme moyeu d^ëpreuve,
l'eau de lavage ne cesserait pas de se troubler, et en dé-
passant le terme, on pourrait perdre beaucoup de carbo-
nate de baryte*
Les données suivantes seront utiles pour caUîulçr la
coitaposition des minerais de ma^nganèse.
Le proloxide Mn est composé de
Manganèse O97Ô06 100
Ongène**; 0^3194 aSt-toS
Le deutoxide Mn est composé de :
Manganèse.. 0,7806' 100 ou Protozide. 0,901a too
Ozigène.... 0,2966 46,19 ' Oxigène . . 0,0988 10,97
H perd o,o33i d'oxigène eu se changeant en oxide
ronge.
Le peroxide Mn est composé de :
Manganèse.. 0,6401 100 ou Protozide. o,8aoo 100
Ozigène ... 0,5599 56,ai Oxigène.. Oyi8oo a 1,94
Il perd 0,09 d*oxigène en se changeant e.n deuloxîde 9,
et 0,1a en se changeant en oxide rouge.
Lloxide rouge Mn^Mn est composé do : ,
Manganèse.. 4,7275 100 eu Prolnxida. 0,9319 10a
Oxigène... 0,2725 37,47 Oxigènt».. 0,0681 7,5i
li éffuÎYAut à de deutoxide et à i,iii6i de
peroside. . ■
L'analyse par l'acide sulfureux doit donner, avec le
( 9' )
dmrtoxide, i,435 de sulfate de baryie , avec le peroxide,
a,6i5 , et avec l'oxide rouge , 0,990. ■ >
' L*aiialyM par Tacidie oxalique doh donnér, avac ht
deutoxide , 2,435 de earbonaie de baryte, avec le
peroxide , 4^437 » ejt avec Toxide rouge , 1^676.
iiyàraté de pettfùcide natif. J^ai Miccmtré Vhj^ .
dfnae âe peroxide da manganèse dans les miffenri» de
Groroi (département de la Mayenne) , de Cautern (aa
pajfs des Grisons) et de Viodeasos (d^rteoKiqil de.
VArtiége) ; tiimê il ne sb tronte parfai tëmeut pur dana
aucun : il j est intimement mélangé avec une proportion
plos ou niéina conaidérable d'hyd^-aie de ' deutokide.
L'idtalyie a* donné les uSaàltata sniTana :
t
.» , -i '
CAVTSaa
II..'.' ' ' ■ <
. Proloxiiic de manganèse.
••••./«•••V
, Oxide da jIsrC
• Peroxide de màiiganèse.
Deutoxide de mancanèse
Èa^.
^!p|lftd#da ^ . . -.
Hydrate de peroxide.. . .
,^gydrale de deulq^^ùd^^^
<OaidèiÉ»fiir^ Mé. . y . . . .
0,624
0,J28
o,i5« J
0,060
o,63o
0,689
0,1 17
0,070
o,465
0,071
o,o88"-
o,o36
.sliOC^v
0,666
0,086
o,i58
0,090
: 4*«oo
0,455
0,55 1
0,124
0,070
0,996,.
0,25()
0,0^^^
0,800
0,096
0,0i4
0,090
1,000
0,545
0,070 !
o,99<>
o,5io
0,004
0,^71 i
1,000 I . i*ooo . j 9^^^,
(i) Minerai de Groroi. On trouve ce mioMi éiw
(9»)
pënnnë en rognons dans un terrain sableux et argileux
qui foumSi les mînertiw de fer exploités pour les four-
neaux- du département* Les ouvriers ne connaissent pas
sa i^ture , et le con&idèrent comme i^u minerai pauvre,
mais très fondant. U est. en moroeanx cohérens , criblés
de petites cavités îrrëgulières , d^nn noir-brun mat, çà
et là métalloïde. Sa poussière est couleur chocolat clair;
il perd par calcina^n 0,94 d'eau èt d*oxi§ène sans
ebanger de forme, mais il prend une conteur rongeàtre.
Il commence déjà à perdre de l'eau à une température
voisine de loo**. Il se dissout lentement dans lacide sul-
fÎM'ique concentré » etcolore la tiquenr en ,nn beau ronge
violet. L'acide oxalique l'attaque très facilement, même
à froid ; il faut un peu moins de a j de cet .acide pour
le. désoxider complètement* Uacide sulfnreilx le dissout
presque instantanément. Les proportions d*oxîgène et
d'eau trouvées par l'analyse^ s'accordent pariaitement
avec la supposition qi^e le minerai est esseutielleiiient
composé d^un bydrate de peroxide dans lequel Toxide
contient deux fois autant d'oxigène que l'eau, ou qui
est fôrn^é d'un atome d'oxide et d.'un atome d*eau« Cette
supposition cadre très bien aussi avéc les résultats de
l'analyse des minerais de Vicdessos et de Cautern, ainsi
qu*on va le voir. Ellle. n'a d'ailleurs rien qui puisse sur-
prendre depuis que M. Mitscherlicb a troiifé. le moyen
d'oblenir un hydrate tout-à-fait identique en décompo-
sant les hypermanganates par Tacide. nitrique (.^aj^. tle
Ch*y t. xLix, p. iiB). C'est donc une espèce nouvelle
qu'il faudra désormais admettre dans le système miné-
ralogique. A l'état de pureté, cette espèce doit être
composée de ^
Digitized by
(93)
P^roxide de maiiganèef. 0,8^17 .loo ^
EâQ o,x663 .tkofiMn+yéq
Le caracière de ce minerai le. plus propre à le faire
reconnaître ettia grande diminution de poids qu'il éprouvé
parla calcination. Il ne donne pas avec Tacide murialique
autant de chlore cpie le peroxide anKydre , mais il a sur ce
. dernier l'aTantage d'être beaucoup plus aisément atta-
quable et de donner du chlore en abondance, même à
froid* Ce serait un excellent minerai à exploiter.
M. Tume'r a publié, dans le Journal dÉdimbourg
(1 83o , p. 2 1 3) , une analyse du wad ( minerai de man-
ganèse tendre et léger) d^Upton-Pino en Déwonshire ,
de laquelle il conclut que ce minerai est un hydrate de
peroxide de manganèse dans lequel il y a une proportion
d*eau pour deux proportions d'oxide, ou qui ne qoi^tient
que 0|09 d*eau \ mais comme son analyse donue'09107
d'eau et 0^01 4 de baryte, en supposant même qtie.tout
le reste fut du peroxide de manganèse , on n'arriverait
pas à la conclusion qn*il adopte, et il y aurait grand excès
d^eauV puisque la baryte prend cinq ir six fois son poids
de peroxide anhydre pour se saturer. Il est vraisembla-
ble que le wad du Déwonshire est un mélange d'hydrate
de peroxoide Mn Aq , d'hydrate de deutoxide et de
peroxide barytique^ anhydre.
(a) Minerai de Vicdessos. — Il tapisse les parois des
cavités que Ton rencontre dans les grandes mines de fer
de Rancié. U est compacte ou en concrétions mamelon-
nées , très léger^ tendre et tàcluint fortement les doigts ,
couleur chocolat. Il est mêlé de carbonate de chaux, qui
s*y trouve tantôt en parties cristallines visibles et tantôt
intimement mêlé de mamèrê à le .rendre indiscernable:
( 94 ) • .
on peul Ten séparer ea toulfcé au moyen de Facide
âcétique employé k froid, qni n*agit aucnnemenl anr
l'oxide de manganèse. Les échantillons qui! Ton a exa-
minés eu contenaienji o,a5 à 0,%']^ et c'est après les avoir
ainsi purifiés qnon les a «analysés. Après qu'ils ont
eu' subi cette opéralîon , ils ont perdu 0,19 d^eau et
d'oxigène par calcination. Le minerai de Vicdesso^
appartient à la variiéié tjue les étrangers nommpat 'wad.
(3) Minerai de Gautem. — - Geininerai provient d*une
mine qui se trouve près de . Sunwie » dans le pays des
Gf iaons^ et qm appartient à la compagnie Bauers ^ il est
amorphe, caverneux » à cassure unie ou grenue y et alors
sensiblement cristalline ^ dans quelques parties, il est
inéiallpïde et noir^. et dans d'autres mat et brun \ sa
poussière est d*un brun foncé. Il est mêlé de qnarz blanc
disséminé en très petites parties et d'hythate de fer qui
tapisse. toutes les cavités. La compagnie Bauers a cru que
c'était un minerai de fer^ mais il est beaucoup plus pré«
cieux que ne le serait un semblable minerai* Il pourrait
être employé avec avantage dans les fabfiqujes de chlore
et de chlorures.
Minerais diversement mangés. — • Le pèrOxide de
manganèse (pyrolusite) et Fhydraie de deutoxide (maa-
ganite), se rencontrent asses fréquemment.
On trouve la première espèce a Grelnick près Sarre-
hruck, et la seconde (constitue le minerai que Ton exploite .
dans le Déwons»hire pour Tusage des fabriques de chio-
rures. Il ne parait pas que leperoxide baryfique (psiio-
mélane) ait encore été trouvé absolument exempide tous
mélanges. Ces trois espèces s'assopiênt très fréquemment
deux a deÉx ou toutes les trois ensemble , et en toutés
proportions.
à ■
Digitized by Google
( 95 ) "
A Nontrqa (.fj^tfnmàt de id Dordc^) «i d^nt b
d^M^ Laxembourg, ôb explbîw des atSamis qui ne
renferment pas la plus peiiie iinqc de hskryie et qui soi^
de$ mélanges 4e peroxide iSiAydfle <et dkjdi^te de
Les miner^i^ d« Romanèche et les minerai# Le$ {iïuê
cppamuQs des ^oviivims.4e,£éri9nN» V dt
i!lçro$i4^ ))^jlii^|ie.ptlii^m mifw oiékiigé d'hjdntadi
On trouve des mélanges de perpiidfi Afàkjâ^ eSéé
peroxide bar]^tiqtte^ FTCjïe:le-Château (département dé
la Hante ^Saône) et à Saînt-Christophe (dépa;>^ement du
Cher). Il* douneut à IWiajyae : . . , -
Peroxidc de manganèse . . . o.q^tà o,568
. .^^fytç... o,o33 .0,010 s
, Qxidcî dfi fcr Pi ârgife. . . . . . o^oso '
Qua*t/w . . . . , > . o,oi5 0,422
; . ^ ' l><>Cto 1,000
minqfai d^ Frèiie4e.CliÀt6au.«p twmvo^ avec du
nuWai de fer ^ grains remaniés. Il est ei) p^^u^
masses concréiionnées qu en taj^iei^ fubcKC^ewes, H
HT, peu cayemeux, et to.ijle^ Içe «avitéa sod| ^lien '
par, d^ Targilc ferri^gjneuse. 3a cassure est grenue , À
grains très fins et brijlaos , d'un gris foac^ bteuAire. et
Uès métalloide. Sa pou^ijèri, est d'm noir gna .san»
l^qajiord^ bjpuii, et il j|e donne pas tmc e d eau dans Iç
tube de verre. Il a déjà été analysé par .Vi^ua»elin iJ. ^
A/z>;e5., t. IX, p. 481). . ' ^ ,
te miqeriii de&um-ChrisioplM (près St, - Amand ,
dépar^me^l d^ Cher) psi 4'unnoir i^^ et (r^ «léJaAgé
Digitized by Google
( 96 ) .
de gnngue. Selon M. riDgénieui* Duiresnoy, il te trouve
en rognons pins' on morns gros et en veinnles » dans nn
f rès firkose qni esi de Tàge de Toolithe înftrienre el qni
est ^nterposé entre le granité et le calcaire.
On rencontre et là , dans la mine de fer de Ka jmar,
•itnée auprès de YtHefrtnélie ( département de TArey*
roa^, des masses souvent assez considérables d'un mi-
netaide manganèse qni se compose d'un, mélange de
peroxide anhydre, de perôxide barjtîqne et d*03tide
hydraté. 11 donne à l'analyse : •'^
Oxide rouge de manganèse; . . 0,73$
Ongène. • o^iqd
Eau 0,006
Baryte... 0,012
Oxide de fer. . Q»oa4
Gangue pierreuse. . o,og9
II est caverneux , à cavités mamelonnées , d'un gris
noir métalloïde , à cassure unie ou grenue, çà et là cris-
talline* Sa poussière est noire, mais il offre quelques
parties brunes qui sont probablement hydratées.
- Peruxide aluminifère d lialteborn. — Le minerai
de manganèse d'Halteltorn est , à ce qu'il parait, assez
rare : je n'ai pu m en procurer qu*un seul morceau que
M.Schmidt à bien voulu me donner. Ou le trouve dans
une mine de fer que Ton exploite auprès dé Siegen , dans
le grand -duché de Bade. Il est en masses féuiUetées, à
feuillets épais, contournés et leslacés, d'un noir un peu
bleuâtre on brun&tre , mat dans la cassure transversale ,
d'un noir luisant ou ^sé a la surfiicc de quelques feuil-
leu, peu dur, mais il ne tache pas les doigts. Sa pous-
( 97 )
sière est bruiie. Il est . veiné de quarz Liane et nièlé
d'hydrate de fei* argileux compacte. Les parties pores
en ajpparence ne sont pas homogènes* L'analyse, de.
divers fragmens a donné ; * . . : ^ .
0,544
o,5B5
OjîOJ
o,o57
o^oiB
•
o,ta9
i.opo
I)O0O ,
0,435
r
Q,254
Les propriétés chimiques de ce minéral prouvent que
ralumine qu'il renferme s'y tioiive à Télat de eombi-
naison avec de i^oxide de mangauèse et de Teau* £n
éBdt le premier échantillon a perdu par une ft>rte calci-
nation , 0,18/4 d'eau et d'oxigènc, mais en le chaufTarit
dans un tube de verre on n'a pu en extraire que 0,07 d'èau
tout au plus ; il faut donc que ce liquide y soit retenu
par une affinité beaucoupplusforte'que dans les hydrates"
de manganèse. Le minerai traité par 1 acide nitrique-
concentré, à chaud, ne laisse dissoudre qu'un* -flea
d'oxide de fer et des traces de manganèse, mais pas du
tout d alumine. Une cède à la potasse caustique boi^ii-
lanta< qu'une q|ouiutité iosignilîailfe de cette terre, c^ qui
prouve qu'elle n'est pas k l'état d'hydrate simplement
•mélangé avec l'oxide de manganèse,, L'acide oxalique le
décf^P,!^ complètement, mais il (kui pour cela qu'il 'ait
éié réduit en poudre impalpable, cft alors toute l'altiimine
Digitiiatt by Google
(98 )
se dissout, nouTelle preuve qu« c^est sa combinaison
avec le peroxide de mangaDèsc qui Tempèche de se dis-
soudre dans l'acide nitrique et dans là potasse caQ8ti({ne«
D'après la quantité d'oxigène déterminée au moyen de
l'acide oxalique^ on voit que le second échantillon doit
renfermiBr du dei|toxid<s de manganèse , mais qne le pre-
mier n'en peut contenir qu'une très petite quantité. En
supposant que tout le manganèse y soit à Tëut de
pereside et en examinant les proportions relatives de ce
peroxide , de Talumine et de Tean , on reconnaît que ce
minéral est nne combinaison de ces trois substances , qui
sont entre elles dans le rapport de :
Peroxide de manganèse. . . 0,719 9 at.
. Alumine o»i84 ^
Em*. o»o97
» ^
1,900
rapport qui est exprimé par la formule A Mn^-^^Aq» Si
ensuite on applique cette formule au second échantillon,
on trouve qu'elle s'accorde parfiiitement aKec la suppo-
sition que celui-ci est un mélange de peroxide alumini-
fère hydraté, et d'hjtflrate de deuioude , car on a alors
pour résultat :
. Ptroxide o,435\
Alumipc * 0*107 [peroxide aiominif^re.. 4>*6oa
Eau O9060 )
Daatozido.... o>^4K j . . ..
^^^^1 hydrate de deutoxide. . . o,a8a
Quarz 0,018 1,018
Perte o»o39 o,o3a •
1,000 1^000
Digitized by
( 99
Le minerai d'Uakeborn conslitue donc une espèoa
nouvelle dont la composiûfiB est hien déternoînée etifè»
simple. L*6au qu'eit» contient poumit eontticner «vec
le peroxide de manganèse T hydrate que Ton obtient au
moyen du chlore et avec ralnmine, Vhyémt^ jél'^^ii'
qui condent :
Aiiimine • 0,655^ ' *
, Eau ,o.,3443
Silicate de Tin zen» — Une compagnie qui a créé
des usines à fer dans les eavirona doCoire ( pa[|^^ des *
Grisolla)» et qui a fait exécuter de grande» redwfoheft
de mines dans la contrée , a découvert à Tinoen^ en '
masse considérable , un, minerai qu'elle a cru d!i^;K>rd
toe on minerai dé fer, et qu'elle a supposé ensuite ap-
partenir â Yeê^i^<tferehr6méj mais les premiers essais
faiis sur' cette substance ont bientôt ajppris qu'elle ne
inenferme pas'I^ plus petite tracifde chrême et qu'elle ne .
'contient presque pas de fer, et Vanalyse à moitftré qu'elle
se compose uniquement d'oxidc de manganèse et de silice.
Le minerai de Tinsen est compacte , à cassttr^ grenue »
M peu lamellaire 9 noir, tantôt mat let' tantôt ioM
faible éclat métalloïde , pesïînt, dur, mais assez cassant*
Sa poussière est d'un brun très foncé et grisâtre. Il ikil'
légèrement Montoir le barreàU aimanté.. Cliaii0édaftëiiÉr
tbbe de verre, il doimé'de*r«âii à la pr6ln9ii^imprf»ssidii'
de la chaleur. Par une forte calcinatiûii, il devient
d*un noir plus ^cé, mais sa poussière est'tcftijim^s éè
eonleur brune. Lucide mnriatique l^àttitfqao ftyéé délgfc-
gement de chlore et en formant gêlée , mais l'action est
faible et lente* è froid. L'acide snffureux ne l'atlaqne
qu*è Paide de la chaleur ^ il ne pariAt mdive pas cftiHi.
puisse le dissoudre en totalité. L'acide oxalique n'a pas
Digitized b^^iGoogle
( )
' d'acdoii sur Ini à frokl, mais il le réduit en protoxide à
IWde delà chaleur et en une heure d'ébulli lion soutenue,
elle le décompose complètement , si l'on a eu soin de le
réduire eu poudre impal^Ué par la porphyrisatipn. On
peut dohc , par ce moyeu , reconnaître k quel degré
d'oxidation le manganèse s^y trouve. L'analyse de deux
échantillons a donné :
Protoxide de manganèse. • . .
0,707
0,589
•
Oy06l
0|056
o,i54
0,t!IO
0,0ï0
0,010
0,010
0,010
» , 0,0^8
0,190
•
0,970
. 0*97^
. Le fery e^tà letaid'oxide magnétique et simplement
mélangé* * ■ ..p • . , ,
Si ie manganèse était tout entier au second degré*
d'oxidation dans ce minerai , le premier échantillon au-
rait d9Qi]^€so76o d'oxigène , et le second 0,0645. S'il
était seulement à l*état d^oxide rouge , oh n'aurait eu
que o,o52 d'oxigène pour le premier échantillon, et
O9044 pour le second» Gooimç rexpérience répétée plur
ajeurs fois 4 toujours donné le même résultat, on doit
admettre que le manganèse se trouve partie à Tétat de
dwtoxide et. partie à Aetat.d'oxide rottge« Le minerai
doniMiif une quantité très notable d*eau par la^nlcina-
tion, la supposition la pjus vraisemblable ejue Ton
puisse faire» quant nature, est qu il se compose d'un
mélange de «ilicate 4*pxide rouge . et d'hydrate de deu-
^toxide. D'après la proportion d'oxigène donnée par
l'analyse y le premier échantillon doit contenir o,6oS
I
Digitized by
I
K-iiOl )
d'oxide rouge ei o, loo de deutoxidc , et le second échao*
lUlon o,5i5 d^oxide rcmge et'o,i3o de deutoxide; niaîa
il ne faut considérer cette détermination qnè comme
approximative, parce que la moindre erreur dans l'ap'
préciation de Toxigène ûÀt varier beaucoup les réaultats.
Quoi qu'il en soit , en partant de ces donnée» , on trouve
que la quatuiié d'oxigène de Toxide rouge de manganèse
est à la quantité d'ozigène de la silice : : 16.': 8 dans le
premier échantillon , et : : 1 49 > 6a dans le second. U est
probable que dans Tun et Fautrele véritable rapport est
a à 1 ; alors le silicate serait composé de 3 at. d.*oxide et
de'ft au de silice.
Le minéral de Tinzen a beaucoup de rapports, par tous
ses caractères ) avecle sUicate de Saint - Marcel , en Pié-
mont* Il est possible que celui-ci soit* également à base
d^oxide rougô et non à base de deutoxide , comme les
anciennes expériences Tont fait penser. Cela paraîtra
* d*autant^plus probable' que Ton trouve à Saint^J^rœl ,
au milieu même du silicate , de l!ozide rquge isolé e
cristallisé. . • . .
D& la. CristaUisation de quelques Oxides métal-
ê »
Uques ;
Pa,r m. Becqueael.
*
La théorie atomisci(|ue est tellement avancée-^iqbur-
d'hui que Ton Joit essayer de rechercher comment les
atomes se groupent rcguiîèrement pour former des com-
posés cristallisés. Déjà Gandin a imaginé une théorie
ingénieuse qUi pourra peut*èti^ servir k découvrir la
marche que la nature suit dans la cristai\i$aiioû j mais
Digitized by Google
C 102 )
■
{Hitfr. atriver à la solution de cette imporumle question^"
Il &Ql èÉicore de9 faits; il fiiHt tiirtoiic oonnaltre le sjs-
cristallin des corps simples et des coiabiiiaisons
renSuroMSt pea d'éiéoietta» pavce que legranpemflftt
de leurs atomes y ecfa plus âicile à saisir <(ue dans les
corps composés. C'est ce motif qui m'a engagé à faire les
Axpérkuces .dont il va- être questien. f
Od a déjàopéi^ là eiâstaUisaiioniie pknira
ainsi que celle de que]<piesoxides, par les moyens ordi-
iUaires de la chimie ou par l'emploi des forces éiectri-
.ques ; «nais le nomlm de oesr cristallisatioiis (sst encore
assez boméy Surtout pour les oxides anhydres *, cda tient
4t«ix procédés mêmes dont on a fait usage.
I*ai eu ridée de ps«iidre pour dissolTant des oxides le
perotidtfdepotftssiîim, qui, en raison de son degré d'oui»
génalioD^ ne doit pas posséder la faculté de former avec
emdes combinaisons aussi stables que la potasse,, qui est
toa base.pluii énergique»
' On sait que lorsqu'on chaufife de la potasse dans uu
creuset d'argent découvert , elle fond, perd une partie
de son eau et prend à Tair, en échange , de Toxigènè
pour se transformer en peroxide de potassium. Quand le
creuset est refroidi , vient- on à jeter de Teau sur le per-
ostide » il y a dégagement d'oxigèoe. Cela posé , si Ton
met dans un semblayecrenset on demi-granime de déu-
toxide de cuivre, avec deux ou trois g^rammes de potasse
à l'akooii .ci que rott perle la tompérature, pendant
quelques ninntes, jusqu'au ronge naiisant, ledeutoxide
s'y dissout complèleoi&iit. La dissolu ticyt étant refroidie,
li l*<on Uraitd là OMtfse par Tean » il y a d^jagcmeni de
çazeacigèue pur, ce c^ul annonce qu'il s'est formé 'du
|K:i^xido de poiassium, puis précipitation de Uoloos de
Digitized by Google
^ io3 )
deotoiidc de cuirre et de peiita cristaux de même ne-
tare , dont plusieurs ont quelquefois un ou deux milli-
mètres de longueur, lorsqu'une parjlie de la potasse a été
' iransforraée eu peroxide de potassium, ét que le refroi-
dissement a été lent* Ces cristaux sont des tétraèdres ré-
guliers d^UQ vif éclat métallique. Ils se forment à T in-
stant où commence le refroidissement, car il est possible
de les distinguer dans la masse solide avant le lavage; ils
ne renferment aucuj^ trace de potasse et jouissent de
toutes les propriét^^pbpres au deutoxide de cfiivre. le ^
dois igoùter que le succès de Vexpérience dépend de la
pureté de la potasse *, car si Ton emploie de la potasse À
1» cbaux, il j a à peine apparence de cristaux dans le
' précipité.
On peut se faire ici deux questions : la potasse '
forme- t-elle avec Toxide de cuivre deux cpmbinaiaosM,
' dotit Fuae est stable tant qu'elle n*a pas le contact de
Teau, et dont Tautre est détruite au-dessous d'une cer-
taine température? Ou bien le peroxide de potassium qin
se forme, ccMome Taniilonce le dégagement dVncifène,^
jouit-il de la propriété de dissoudre, à une certaine tem-
pérature, une portion de Toxide de cuivre , taudis que
. l'autre se combine avec la potasse iion décomposée ? L'ex-
périence suivante servira à fixer les idées à cet égard s^-
J'ai mis dans un tube de verre, fermé par un bout.,
un décigramme de deutoxide de cuivre avec <|nelqiies
décigrammes de potasse ^ Tautre bout a été effilé à la
lampe , puis fermé tout-à-fàit quand une partie de Teau
a été cbassée* La température ar été portée etuuile au ' ^
rouge naissant. Âprès le refroidissement , la masse a été
traitée par Teau ^ il ne s'est précipité que des flocons
d*oxide de cuivre aans cristaux; ainsi cet oxide a été
Digitized by Google
( io4 )
dissous comme à rordiaairc par la potasse. Comme il
n'y * pas eu formation de peroxide de potassîam , cette
expé'.ience prouve que la présence de C(* corps , d^ns 1(î
creuset d'argoiit , a été une cause déterminante pour la
cristallisation du deutoxide de enivre. Ce qui tend en*
cm'ft à justîfief cette manière de v ir, c'est la nécessité
pour réussir d'employer de la potasse très pure j car s'il
se formait deux combinaisons d'oxide de cuivre , avec la
potasse , pourquoi ne les obtiendflk-on pas également
en opérant av?c de la potasse à l^^aux ? On peut oh-
jecter que la potasse n*ayant pas une ^ande affinité pour
Ife deutoxide de enivre, le peroxide de potassium doit
en avoir encore moins j à cela je réponds que la combi-
naison que ce dernier forme est moins stable que Tau-
tre ; puisqu'elle est détruite*'au*dessou8 d'une certaine
température.
• La forma ti^ des cristaux de deutoxide de cuivre s'o-
père toutes les fMs que le creuset est resté assez long-
temps au feu pour qu'il y ait production de peroxide
de potassium ) mais si on l'y maintient / à la tempéra-
ture roiige , pendant quelque temps , tout le deutoxide
se change en protoxide j les cristaux o».t une couleur
rouge de brique et sont beaucoup plus petits que ceux
de deutoxide. Il est difficile de reconnaître , dans cette
transformation , si ce deutoxide a cédé une portion de
son oxigène au protoxide de potassium pour le faire
passer â l'état de peroxide, ou bîeà si cet oxigène s'est
dégagé par suite de l'affinité du protoxide de cuivre pour
la potasse ou le peroxide de potassium. La même difQ-
culté existe ici tîommc pour le deutoxide.
Le protoxide de plomb, subtitué au deutoxide de
Cttivre^ dpune des lames carrées et mém^ des petits cubes»
t
'( io5 )
de protoxide , quand on laisse le creuset ekposé peu de
temps à l'action de la chaleor ; mais si' cette adtîon est
continuée pendant quelque temps, le protoxide passe à
Tétat de peroxide^ qui cristallise eu James hexagonales
d'une conleur puce avec dés reflets jaunâtres.
Le phosphate ei le sulfate de plomb traités de la même
manière sont entièrement décomposés par la potasse ^
sfiivant la durée de Tcxpériezice et le degré de chaletir,
(m obtient des cristaux dè protoxide' on de denfoxide.
La liiha^e donne bien des lames cristallines par la
fusion , maïs je tke sache pas que Ton ait observé des
cristaux comnie ceux dont je viens de parler.
• M. Cbevreul avait déjà observé qu'en chauilant dans
un creuset de platine de la potasse et du verre contenant
dé Toxîde de plomb, ce dernier se convertissait en plomb
métallique qui s'alliait au platine, et en pcroxide de
plomb , qui restait sous forme de grains cristallins ^
quand on diBSolvait îa masse dans Teau. Ce résultat rentre
dans les faits généraux que je viens d'exposer ; il est donc
«
inutile d'en dire davantage à cet égard.
L'oxide de cobalt a été obtienu par la même 'méthode
en lameAairées, qui paraissent dépendre du môme sys-
tème cristallin que les cristaux de dcutoxide avec les*
quels ils sont isomorphes. L*oxide de zinc se présente
sons la forme d*aiguilles crislallioes d'une couleur jaune
sale.
Jusqu'ici je n'ai rien pu obtenir avec Foxide de nikel,
qui a cependant de grands rapports avec le précédent.
Le peroxide de fer, qui se dissout très bien , à l'aide
de la chaleur, dans celui de potassium, ne s'en sépare
pas par le layage en petits cristaux , mais bien en floeons
rouges avec un dégagement rapide de gaz oxigène pur*
/
Digitized )3y Google
( io6 J ^
Les oxides de manganèse , et tons ceux qui forment
4es.seb avec ]a potasse, n'ont pu être oblenns cristalli-
sés par Ja méthode précédente.
Je croîs que le procédé que je iriens d'exposer pourra
servir à faire cristalliser d autres corp^
Pins,6JiiiIIeliS59. • ■
Occupé constamment des décompositions spontanées
et des combinaisons qui en résultent ^ je rassemblo tons
les faits qui peuvent éclairer sur les causes probables de
leur production. Les sciences physiques et chimiques
sont assez avancées maintenant pour que Ton pubse es-
pérer de se livrer avec quelque snco&s à ce genre de re-
cherches.
Je prends la liberté de présenter aujourdliui à l'Aca-
démie un certain nombre de pièces relatives à ce genre
de phénomènes, lesquelles viennent à Tappui des idées
que j*ai émises sur la décomposition d'un oertain nom-
bre de corps par cémentation sans qu'ils changent de
forme , et sur la cristallisation de quelques produits na-
turels par le. mojen des forces électriques. Ces pièces
sont : . * •
1° Trois médailles romaines entièrement changées
en protoxi4o de cuivre sans que la matière première ait
été dissoute par un agent quelconque, puisque leurs
formes et une partie de leurs empreintes sont conservées.
L'étain ou le métal combiné avec le cuivre a du èire
porté du dobns an dehors par Tefiet de la cémentation
quand l'oxidation a commencé/
, Une laynpe antique en bronze recouverte . dlune
crôâlé de carbonate de cuivre, sous laquelle se. trouvent
de jolis cristaux de protoxide de cuivre, appartenant
I
( 107 )
aux variétés cubiques et cubo-octaédriques ; ces cris-
taux «ont remarquables par leur grosseur et leur éclat.
3^ Pliuieari médailles antiques décomposées presque
entièrement et recouvertes de petits cristaux de carbo-
nate de çuiyre vert et bleu* X^e bronze se recouvre avec
le temps de carbonate vert, que les antiquaires appellent
-patine ; mais je ne sache pas que Ton ait observé encore
des cristaux de ces carbonates dont les formel sont visi-
bles à la vue simple , et déterminables an microscope.
Les cristaux verts sont des prismes rhomboïdaux drdts,
terminés par des sommets dièdre's, comme ceux de la
même snbstasce q&i se trouvent dans certaine^ mines de
cuivre.
Analyse de tEau du Rio Fînagre;
», ■
PâI^ m. Boii&SIKGAULX. <
Un phénomène qui mérite d*attirer Tattenflon des
' voyageurs qui visitent Popayan, est le Rio de Pasauibiô,
dont les eaux sont acides , et que pour celte raison les
habkans de la CordiUière appellent Rio Vinagre , U
rivière du vinaigre.
' Le Ri o Vinagre prend naissance près des bouches du
volcan de Puracéy à une élévation d'envinm 4^ mè-
tres. Jusqu*au viUaj^e de Ptoracé le torrent a un cours
souterrain , et c'est seulement à la Chorit i a de San An-
tonio qu'on peut approcher aisément du Rio Vinagre.
• La Ghorrera de San Antonio présente nne admirable
cascade se ]>récipilanL d'une hauteur de plus de 3oo
pieds au milieu d'un vaste amphithéâtre taillé dans le
tfudijte. DeuE.om Uois milles plus bas qi^e la Cborreriiy
a
Digitized by Google
( io8 )
le Pasainbiè, après avoir reçu le torrent de Anambidy se
jetU' dans le Cauca.
Du village de Pui^cé on* .parvient sans beaucoup de
difficulté au bas de la Chorreta\ mais il est pénible d y
rester à cause d'une pluie conlinue d'eau acidulée qui
occasionne dans les yeux un picotement insupporuble. '
Un peu plus bas que la cascade, j'ai 'trouvé que le Rio
Pasambio* avait 72 pieds de large sur une profondeur
moyënhe de 4 pouctes ; la vitesse de son cours était de
3 pieds par seconde.
L'eau du Rio Yinagrc est d'une limpidité parfaite; sa
densité est de 1,00 elle possède une saveur acide
très prononcée mêlée d'une astringence qui dénote un
sel alumineux 5 elle roiigii très fortement la teinture de
tournesol} même après avoir subi uâe ébullition pro-
longée ; mise sur de la lîmaillê de sine 9 elle occasionne
un dégagement sensible de gas bjdrogène. Les réactifs
indiquent dans celle eau les acides sulfurique et bydro-
cblorique, de* la chanx, de Talumine, et des Uaces de
fer et de magnésie.
Je rapporterai ici les résultais quaniilatifs que j'ai
obtenus dans une analyse faite à Puracé en avril i63i*
4a!» grammes d^eau du Rio Yinagre ont donné par le
nitrate d'argent 26^0 1 de chlorure, équivdantà oS%384
d'acide hydrocblorique.
* 4!»a grammes d'eau traitée par le cblorure de barin^n
ont produit ig%35 de sulfate de baryte contenant o«',4^4
d'acide sulfurique. On a réduit par l'évaporation
grammes d'eau du Vinagi*e S de l'ammoniaque caustique
versée dans cette eau a fait naître uû précipité d'alumine
qui a pesé 08% 17 *, celte alumine contenait des traces de
fer et de magnésie. Dans la liqueur privée d'alumine
Digitized by
( »09 )
loxalate d'ammoniaque a précipité^ la chaux ^ Toxa-
late d|e chaux transformé en carbonate a pesé o9%io ren-
fermant oi^,o56 de chaux. Le liquide ne contenant alors
nî chaux ni alumine, a été évaporé, et après Texpulsiou
des sels ammoniacaux U est resté un résidu de sels.glca-
lins à base de soude. Ces sek ont été changés en sulfate ;
le sulfate de soude a d'abord pesé qS"", i3 ; mais en le
dissolvant dans Teau, il a abandonné o&'^^oi de silice^
'son poids se réduit pat conséquent à oc^ta représentant
o,o5 de soude.
L'eau du Kio Yinagre contient» d'après cette analyse :
Acide sulforique . • • • • ; • o,ooi lo
Acide hydrochlorique-i; .... 0,0009 1
Alumiu^ «.^ o,ooo4o
Chaux»* • • . • * • • • • 0y000i3
Soude» • 1 •••••• « .o,oooia
Silice. o,oooa3
Oxîde de fer, magnésie.,- . . Traces. ' *
Si l'on admet que l'alumine et la chaux se trouvent
unies à Tacide sulfurtquc , on pourrait représenter la
composition du Rio Vinagre ainsi qu'il suit :
Sulfate d*altimine«,. . . . . ^. . o^oo 1 3 1
Sulfate de chaux ......... o,ooo3i.
Chlorure de sodium 0,00022
.Silice 0,00023
Acide hydrochlorique 0,0008 i
Mais ce n'est là qu'une supposition ; il est même pro-
bable que c'est plutôt à l'acide sulfurique qu'à lacide
hydrochtorique que Teau du Pasambid doit son acidité ;
car il m'a été impossible de découvrir de Vacidc hydro-
chlorique libre dans. les produits du volcan de Puracé.
Dans le cratère du volcan de Pasto j*ai découvert une
(iio)
grande quaniilé d*im sulfate acide d alumitie qui eom^
tiramqiie & l'eau une saveur adde et antiingente ; l'ana-
lyse de ce sulfate que je me propose de faire incessam-
mept, jettera sans doute quelque jour sur la composition
des sels contenus dans l'eau du Rio Vinagre , et sur la
nature de Tacide i]ui s'y trouve à Tétat libre.
A M. Gay-Lmsac^ membre de Tlnàiitut ^ etc.
Monsieur,
Le dernier numéro des jinnaîes de Chimie y qui
vient de paraître (juin i832) , renferme une lettre qui
TOUS a été adressée par M. Robiquet, relativement au
principe colorant de la garance. Comme dans sa lettre
ce chimiste se plaint du jugement que M. Gaultier de
Claubry et moi ayons porté sur ïalizariae , je prends la
liberté « Monsieur, de vous prier de vouloir Imcu aassi
entendre noire justification , et lui accoi der un» place
dans vos Annales.
M. Robiquet aurait pu éviter les courtes explications
dans lesquelles je vais être obligé d'entrer, s'il se fût
souvenu de colles que je lui avais personnellement don-
nées à ce sujet il y a quelques mois;
A Tépoque où nous dépos&mes k l'Institut notre tra-
vail sur la garance (t23 octobre 1826)9 MM. Robiquet et
Colin n'avaient publié qu'un article sur cette matière
(Journal de Pharmacie^ 1826), où ils ne reconnais*
saient dans la racine de garance d'autre principe colo-
faut que lalizarine. Dans le cour^ de nos expériences
sur le même travail , nous donnâmes naturellement le
nom. d'alizarine au premier produit cristallin que nous
obtînmes en calcinant nos matières colorantes^ exlrailes
(111 )
par let procédés qn« nous ayons publiés; mais 11 ii«
nous donna pas en teinture lès nuances et la solidité
que l'on obtient avec la racine de garance. Comme ces
Messieurs ont décrit postérieurement une seconde sub-
stance cristalline (la pwpuriné) » olt^tenne- aussi par la
sublimation, et ne sè comportant pas «n teinture de la
même manière , il se peut que ce soit sur celle-là que
nous nous soyons prononcés en lui donnant le nom d*a-
lizarme. Au surplus , comme je suis très peu conTaîncu
de la préexistence de Tune et Tautre de ces matières .
dans la ^dne do garance-, je ne discuterai point avec
M. ÎRobiquet les avantages que Ton. peut accorder à spn
alizarine. Je me borne à vous présenter, Monsieur, une
substance extraite de la racine de garance , que je crois
•être son principe essentiellement colorant* Si vous dai-
gnez vous donner la peine de l'essayer sur une toile de
coton mordancée, vous vous convaincrez. Monsieur, que,
comme la racine, elle donne, en teignant à une tempéra-
ture de 4e à So degrés, toutes les dégradations du rouge,
avec les niordans alumineux, ainsi que les couleurs pro-
duites ptur les mordans ferrugineux ^ etc. Quant à .la
pureté des nuances , elles laissent peu â désirer*
J. Pbrbos.
TmAlTÉ P&ATIQUX D^AlTALYSB CHIXIQUE , SUivi' do
Tables, servant dans les analyses à calculer la quantité
d'une substance d'après celle qui a été trouvée d'une
autre substance \ par H. Ross; traduit de Telleinand sur
la seconde édition par A. J. L. Jocrdan , membre de
FAcadémie royale de Médecine ^ a forts volumes in-8^,
avec a pbmcbes* Prix : i6 fr.- A Paris, cbes J.-B. Bail-
lière , libraire , rue de rÉcole-de-Médeciue , u<> i3 bis.
«
%
■o ^ ^
O Cl V»
e 9
I M -Kl
n «I <K
It CD Oa
- 1 ^ : *3 ^
_ w c> ê» ô <r. <r. ce. a, ^ £ c. î 2 O 5«? 5 J» r "ï* ?
C% —
+
4-+-f
w
(.n «r»
a
•o ^ o
ff» c^
*• Ck
a*
1
^, ^ ^ -J ~J ^ Z.. s, ôi o> W" C» Ot » 0> tFi <n U<
MO O'^ Oi^O^
■2 I 1
- I -, r. sr»
O
»J »4
^ C* tJ*
M J-"
CD U« C>
on
^ ^ -0 -1 -1 "i'â'S.'S. w » c.'ii'i <J."i » s*"^?:
-f-f-f
I* W M
■4-4-+ -r^
W ■» W I*
A *
Bi «• A 0»«J Ok o> ^ C-. r^' !r> î"
i + -tt+tttttttttttttitt
o - c
^ o o •* O !•
•J «4
e» e> «•
os w
•o ^ *^
c»* w '-^
-j «j
Cl O O O -J >J
^ j -^J ^ *0 -"J *o
tft V» W
.... .... / .«^yrç.s
««J »1 M *«l ^ ^ ^' ^ ~J ',' ,'
C O» O» O O» *• ' '
V»
w 4^ o
mm»' I
CD
_ ^ „ », M a> fB<e os SD^o o <0 <0 CJO ce .-1 «r
++4-
la
O
k^t — u
— ÛC —
et
'î*l tM
t
-° r 1
jL
c * c
«) e "
c c = _
s H H =
— • • »
C B
^ c
É -
ta
n
r. "y.
§ î
n (t
r H
x X >
cep
i; 'ii ci:
ra n
C • e
M M
y' y- y,
r. 5î
^; T. 15
n 5
BC C
M H
I
C
5. n
PS
H
O
<
>
Google
'( V.3 )
MtMoiitE sur les lodures de Platine et les Com^
posés doubles qu'ils peus^ent former^ avec les
lodures basiques , VJlcide hjrdriodique et
rH/driodate (fa^^omaque ;
Pi& M. Lassaigsb.
Les combioaisous du platine avec l^iode u^avaient pas
•4*
encore été obtenues ni étudiées , lorsque j annonçai en
. 1829 , dans le numéro de juillet du Journal de Chimie
médicale et de Pharmacie y qu on pQ];ivait préparer un
iodure de platine à proportions définies en faisant agir la
solution d*iodure de potassium sur celle de bi-chlorure
de platine. L'analjse que je lentai de cet iodure, alors
' inconnu ies cbîmistes, me fit bientôt reconnaître que
sa coniposîtiiÉi correspondait à peu de chose près à qua-
tre atomes d'îode pour uq atome de platine.
A 1 époque où je publiai une note sur ce sujet , je ft-
clarai rintentitfn où j'étais d*fkayer à transformer cet
iodure en un composé moins ioduré correspondant aa
protochlorure de platine, les essais que j'avais alors tentés
ne m'a]^antdonnë que des résultats négatifs.
En terminant la note dont il s'agit, je faisais remar^-»
quer avec raison que la vive couleur rouge qui se mani^
festait par suite de la réaction de IHodure de poiassiuni
sur le bi-chlorure de platine, pouvait servir à accuser
de platine à cet état de combinaison. J'ai depuis
constaté par des ex^riénces qui seront incessamment
publiées , que cette proportion pouvait être ^e moitié
T. u. 8 ^
Digitized by Google
' ( i«4 )
plus petite, c'est'à-dire ^^^^ el que l'iodore de potas-
sium en décelait encore la présence an. Jboat de quelque
temps. " ' . ,
Xi'ôbservation que j'avais faite en était restée à ce
piolnt , -lorsqù'eii parcourant dernièrement le Traité do
Chimie de M. Bers^îtts, t. xv, p. 44^ « Remarquai
que ce savant chimiste, à l'article lodure de platine , ne
rapportait que ce que j'avais annoucé moi-même sur ce
•composé binaire. Je sentis dès-lors tout ce qu*il restait
à faire pour couipléter l'histoire de ce composé et
Tétude de ses propriétés, et c'est pour remplir cetie
lacun.e que j'essayai de <?érifier si Fiode, comme le
chlore^ était susceptible de produire plus d'une combi-
naison aveq le platiae^^ et d'un autre côté» si ces composés
âVaiént plus ou . moins d*anaiogie 9 par leurs rapposrts-
cliimiques , avec les cblorures du même métal.
Pensant que les résultats des nouvelles recherches que
je viens dentreprendre pouvaient offîrir d^rintérétauz
chimistes , et qu'ils ajouteraient quelques faits nouveaiix
àg^*hÎ8toire de ce corps métallique , j'ai osé prendra la
UbéijLé de les communiciaer à T Académie 4^8 Soitno^..
• ! ■ i
Bien que le^ platiné prisse s'unir eù deux, pfoppjrtions
définies ayec Fiode , et donner.naissance à deux compen-
sés correspondant exactement aux deux chlorures de
platine, laifinité de Tiode j^urje.platine pa^t ai fiiil^]kr«
qu'on ne peut parvenir qu'avec difficulté à combiner ces
deux corps eu les mettant en {)résence ; encore celte
combinaison ne.j^ut^lle s'eâi^çi^er^que dans certaii^fM^
drconsu^c^. ' ; ; ...
J'ai tenté inulilement de faire agir sous Teau, <lans
un. flacon bouché à Témeri, de Tiode pulvérisé ^vec de
la mousse de platine également divisé ^ ni à la telhpëni-
lure ordinaire, ni à la température de Tébullition de
Veau en tenant le vase plongé dans ce liquide bouillant
* • ■
pendant cinq à six heures, et Tagitant de temps en
temps , je n*ai pu déterminer FunioQ de ces deux corps.
Au K^ut de ce temps , on aperpeyail distinctement F iode
et le platine disposé^ Ton snr Tautrè en raison dt leur
densité respective^ Veau qui surnageait sur le raéksg^
était colorée en jaune un peu orangé et ne tenait en solu-
tion qu^.une petite quantité d'iode* £a versàl^kt dès TaloDoi
k 369 sur la matière qui occupait le foud di^flacon » on
dissolvait toutTiode, et la mousse de platine divisée
apparaissait avec sa couleur |pns*-cendré»
Je n^ai pas été plus Heureux jdana les tentatives que
j'ai faites en traitant dans un ballon la mousse de plaliinei
réduite en pdudre fine, par un mélange. d'acîde^ydrÛH
dique étendu d*eau et d'acide nitrique faible dans les
proportions de quatre £>arLies du premier sur uuepactie
dji second : la décomposition de ces . deux acides s'est*
bien opérée, à Taide d'une douce chaleur^ avec dégage-
ment de vapeurs d'iode et d'acide niireux ^ mais bien que
l'iode du^ être da^s un grand état de division au moulent
on il a été séparé de Thydrogène avec lequel i ^it
combiné, il n'a pu s'unir au platine, qui est resté intact
au fond du ba)iou avec tous les caractères physiques
qu'il possédait avant la réfiction des deuxaddcs.
J'ai observé que par l'action seule du calorique on
• pouvait avec quelques précautions combiner le platine
a une. certaine quantité d'iode^ mais comn^ie il est dift-
Digitized by Gopgle
( "6 )
cile de régler la chaleur, et que des portions de métal
échappent à ractioa de Tlode qui se Tolatilîse avec tant
de facilité) on n'obtient jamais qu'un îodnre imparfait
et mêlé à plus ou moins de platiae , comme je Tai re-
connu »
La saturation directe du platine par Tiode étant donc
presque impossible à eileciuer, même par ce dernier pro-
cède* comme le démontrent les expériences que j' A'ap-
portées ci-dessus , j*ai dA. y en conséquence , retourir an
premier moyen à Taide duquel je m'étais d'abord pro-
curé cette combinaison dans un ^rand état de pureté f
c'est-à-dire k la fmner par double décomposition du bi-
chlorure dl platine et de Tiodure de potassium , pour
* m'assurer ensuite si on pouvait par quelques mojens la
transfonner en un composé moins ioduré.
Une porlion cFiodur^ de platine ayant été ainsi pré-
parée 9 j'ai essayé si, comme le deuto-chlorure de pla-
* tinéf cet iodure ne serait point décompos/à une douce
chaleur et passerait h l'état de proto-iodure ; mais quel-
que long qu'ait été le temps pendant lequel j'ai chauffé
*cet iodure dans une capsule de porcelaine, je n*ai pu le
convertir en un iodure correspondant au proto-chlorure,
comme me Ta prouvé l'analyse que j'en ai faite à diffé-
rentes époques, de la calcîination : le prq4uit de cette opé-
ration m'a toujours paru ètre^ Un' mélange de platine
divisé et d' iodure non décomposé. Les différens essais
que j*ai entrepris en traitant directement Tiodure de
platine en question par l'acide sulfureux dans le but
d'enlever une portion d'iode, ou en le mettant en con-
tact avec la solution de certains proto-iodures métalli-
ques, n'ont pas été plus couronnés de succès* Dans cet
Digitized by GoOgle
( "7 )
état de choses , réfléchissant à la manière dent je pou-
vais obtenir Tiodure correspondant au bi-chlorure de
platine , il me vint à Tidée de faire agir l'iodure de po-
tassium sifll leeproto-chlbrnre de platine ; mais commis
ce dernier composé est assez difficile à obtenir pur, ce
n est qu'avee certains soîns^ que J*ai pu arriver à la pré-
paration d*un iodure correspondant au protOHshloruro
de platine. *
Préparation du proio^odure de platine*
Après m'ètre procuré du per- chlorure de platine
eu évaporant à siccité 4|ne dissolution de platine dans
Teau r^ale , j'ai pulvérisé la masse et je lai chauffée » k
une douce chaleur, dans une ciipsule de porcelaine, en
remuant continuellement jusqu'à ce quMl ne se dégageât
plus de chlore \ le proto-chlorure de platine ainsi obtenu '
avait une couleur d'un vertjaunâtre; Afin d'enlever les
, dernières portions de bi-chlorure que je supposais étisi*
ter encore dans ce composé , je Tai mis en contact à une
douce chaleur avec de Talcool à 38^ : ce liquide s'est en
effet coloré en jaune^orangé en dissolvant une certaine
quantité de bi-chlorure que j'ai enlevée par des lavages
alcooliques faits à difierenies reprises. Le protq-chlomre
que j'ai ainsi purifié a été traité par une solution un peu
concentrée d'iodure de potassium j à froid il n'y a eu
aucime action entre ces deux composés , mais en chauf*
' faut le mélange pendant un quart d*heure , la décompo-
sition s'est peu à peu opérée , et il s'est précipité une
poudre uoiratre, posante, que j'ai recueillie. Cette pou«
(•««)•
lavée et séchée à une douce chaleur, était composée
d'iode et de platine senlenient , comme me l'a prouvé
Tanaljse que j'en ai faite, et je n'ai point tardé à recon-
naître que eet îodure particulier renferiKait exactement
la moitié de Tfode qui exiate dans l'iodure que j'avais
préparé ponr la première fois eti 1829, en traitant le
bi«chlorare de platine par l'iodure de potassium.
1** Propnéiés du proto^iodure dé platine» — - Son
analjrse.
Cet iodure se présente sous la forme d'une poudre
noire , très divisée ^ qui s'attache et adhère aux doigta
.comme du charbon y il n'a poA d'odeur
L'eau, à aucune température, n'a poiivi d'actiou sur lui^
il en est de même de l'alcool ; il est inaltérable à Tair.
Exposé à l'action du calorique , il se décompose et se
réduit en ses élémens , c'est-à-dire en vapeurs d'iode qui
se condensent sur les parois du vase où la calcination
s'i^re , et en platine qui reste au fond sons forme d'une
niasse grise spongieuse. Sa décompositiou par le calori-
que a lieu bien au-dessous de la chaleur rouge , comme
je l'ai remarqué -, on peut le chauffer jusqu'à + aSo* c.
sans qu'il s'altère j ce n'est qu'à une température voisine
de rébulHtion du mercure qu'il commence à laisser dé-
gager des vapeurs d'iode.
Les acides nitrique , sulfuriquc et liydi ouhîorique
concentrés n'ont point d'action sur lui ni à froid ni à
chaud; les solutions de potasse et de soude caustiques le
décom[josout peu à peu on le n onsformant en protoxidc
de plaMne dont une partie se précipite suus forme de
4
' ( "9 ) .
pondre noire , et l'autre reste en solution dans Féxeès
d'alcali avec Tiodure basique formé dans eelte circon-
stance. L^ammoniaque mise en digestion sfir cet iodnre
se transforme anssi pen à peu, elà la température ordi»
naire, en matière verte-jaunàtre sombre. Cette matière,
après lavoir été lavée et aéchée t «e décompose alors «a
fen en fournissant d*al>ord de Tammoniaque 9 des
peurs violuiiL's d'iode , de rhydriodaie ioduré d'ammo-
niaque et de platine pour résidu. J'ai reconnu que c*é-
tait un composé 9 sans doWe à proportions déterminées,
de protoxide de platine, d*iodnre de platine et d^ammo-
niaque (oxi-îodure ammoniacal de platine). L'eau au
milieu .de laquelle s'est prodiHt eet oxi-iodure tient en
solution de Thydriodate d*ammoniaque, dont la forma-
tion est due évidemment à uue porlion d'eau qui s est
décomposée lorsqu'on a. .fai( agîr ranuuoniaqoe-sur le
proto-iodare de platine*
Deux expériences ont été faites sur cet iodure pour
connaître dans qoela rapports ses élémens étaient corn-
Innés. Voici les résuhats que j'ai obtenus : '
Première expth^ence : o«»,75o de proto-îodure bien
.sec, décomposés par la chaleur, ont donné of'j^^SS de
platine y oe qui fait 4^»^ pour 100.
Seconde expériënûe 3 df^fi^o dn même iôdurd ont
laissé oC(^,^34, ou 449 1 de platine pour 100.
La ttA>yenne de ces deux expériences donne donc
43, (;5 de platiné pour 100 parties de cet iodure, d'où il
suit qu'il est composé de : '
Digitized by Google
( lao )
• • •
Iode 56,o5
, Platine 4^)9^
too.oo
m
Ces nombres fournis par l'expérience correspondent
. sensiblement è deux atomeft d'iode pour un atome de
métal:
a au d'iode . . . = i566,7 55,6
I at. platine. . • = i233,2 44^4
- ^1^1 II I II ■ - ,1 -
2799,9 100,0
D après cela , la formule exprimant la composition de
ce proli>*iodare est jPi
2*. jàeHcn de Piodure de poiâsiium sur le prouhiodurc
de pUtHnei
Si Ton abandonne à la tempëratore ordinaire une cer-
taine quantité de proto-iodure de platine dans uye solUf- .
tiond'iodurede potassium faite dans les proportions d'une
partie d'iodure de potassium contre six parties d'eau, .au
bout de a4 l^^^s » ot si surtout on a eu le soin d'agiter
de temps en temps, la solution se trouve colorée,
faiblement il est vrai, en jaune-orangé, et la plus grande
partie de i'iodure est restée insoluble. En maintenant ce
mélange à une température «voisine de Félmllition, dans
uu bain-nrarie, pendant plusieurs heures, la solution
d'ioduçe devient un peu plus coloréei^ mais, comme dans
k première expérience, h mijeure partie, du proto-io^'
dure reste intacte au fond du vase. Il me parait toiitefoi».
Digitized by Google
( )
que dans oetle cirootislance il y a formation d'un iodara
double de platine et de potassium, qui est susceptible
de cristalliser, par ëvaporaiioii Jente , en. tables rectani'*
gnlaîresy d*une coolenr jaune-dtron p&le. Cet iodure
double mèlé à uue portion d' iodure de potassium libre,
et qu*il est impossible de séparer par cristallisation on
par dissolution dans l'alcool , n'a pn 9 i cause de cela,
être analysé ; mais tout porte à croire qu'il doit être
formé d'un même, nombre d'atomes de ces deux iodores,
si Ton en juge par l'analogie que ce composé doit avoir
avoG le chloro'platinite de potassium,
5* Action- de Variée hjrdriodiçue mut h protihiodure
de platine*
L'acide hjdriodique li<)uide 9 d'une densité de i ,038,
mis en contact à la température ordinaire avec le proto-
iodnre de platine, se décompose peu à peu en se trans-
formant partiellement, en bi-iodure qui se dissout dans
l'acide et produit un composé rouge ^ et en platine mé-
tallique qui apparaît à ]a surfaée de la liqueur sous la
forme d'une pellicule brillante d'un gris d'acier : sous
ce rapport » l'tcide hydriodiqae agirait sur çe prolo-io^
dore de platine comme l'acide hydro'cMorique sur le '
* proto-cblorure de platine.
».
Préparation du Bi^iodure de platme'
Lvi iodure, dont jai publié la préparation en 1829
en faisant connaître quelques-unes de ses propriétés ,
Digitized by Google
( )
s'obtient trèc facileiiieDt en «joutuit imé «olotion d'l6«
dure de potassium à une solution de bi-chlorure de p1a>
iioo ^odue d'eay ^ au moment où ces liqueurs sont
m^Ung^QS, il «e maaliette une couleur roQge-oraagë
qui devient bien tôt plus foncée et d'un rouge vineux sans
qu'il se produise de précipitatioa; mais si ronçbauilë
U liqàeur elle se trouble* bm&it, et 9 se dépose, lors-
qu'elle est en ébullition, une poudre noire , floconneuse
pu cristalline , suivant Tétat de concentration des solu~
tions. Pendiiiiila précipitation de ce bi-^odnre , il se dé-
gage des Ysrpeurs d^iode qui sont dues , comme je m'en
suis assuré , à l'excès d'acide qui reste mêlé au bi-cblo-
rare, e^ qui déconpose tae portion dlodure de potas-
sium en mettant de Tîode en liberté. Cette Assertion me
paraît d'autant plus fondée qu'avec une solution de bi-
cblcHrure de platiné, débarrassée autant que possible
d*aèfde, îl n'y a pas de dégagement de vapeurs d'iode
lorsqu'on chaulTe le mélange de l'iotlure de potassium
avec ce bi-cblorure \ le bi-iodure de plat^ie ainsi préparé
est IsTé soit par décantation , soit sur un filtre avec de
Teau bouillante, et sa dessication peut s'en faire, ou
dans le vide à côté d^un Tase rempli d'acide sulfurique
edncentré , ou pltts simplement dans Tétuve à Tapeur.
i« Propriétés tlu bi-iodure de platine* — Son analjrse.
Cet iodure est , <:omine le prolo-iodure, sous forme
d'une poudre noire semblable à du cbarbon pulvérisé et
tachant comme lui les mains ; quelquefois il se pi ésente
avec uu aspect irisialliu assez semblable à du peroxide
de manganèse pulvéjrisé. U n'a point d'odeur ni de sa-
Digitized by Google
( ia3 )
' venr ; l'eau est «ans action sur lui \ lorsqu'on )e fait ,
bouillir au milieu* de ce liquide , il u^éprouve aucune
espèce de décomposition, car on n^aperçoit aucun déga>
gement de yapeufs d*iode , qi^^lque proloag^.que soit
rébullition de l'eau , fait qui est contradictoire à celui
(ju'a annoncé M. Berzelius dans son Traité de Chimie
(t. IV, p. 44*^)* calorique le décompose plus prompte^ ^
ment que le proto-iodure ' du même métal , car à une
température de + i3i° cenligrades, il commence à lais- *
ser dégager Une portion de Fiodè qu'il contient. L*alcool
marquant 8B* centésimaux , jouit de la propriété de le
dissoudre par l'agitation, môme à froid , et le colore en
vert jaunâtre^ à chaud Taffînité étant plus grande, la
coloration est plus prononcée. Cette solution alcoolique
• de bi-iodure de platine n'est point troublée par Teau ;
lorsqu'on Févapore à siceité , elle laisse dans la capsule
un enduit brimàtre» insoluble dans Teau, et qui se
comporte alors comme du prolo-îodure de platine.
L'iode broyé avec de Tcau tenant eu suspension ij^ne.
portion de bi-iodure n'en opère point la solution \ la so-
lution concentrée de chlore mise en contacta froid avec
une petite portion de cet iodure le décompose peu à peu
en donnant pour résultat du bi-chlorure de platine et de
l'iode ou du perchlorure d^iode suivant la quantité de
chlore employée. L'acide suliurique à froid n'exerce au-
cune action sur lui ^ mais a çhf^ud , en transmettant à
cet 'iodure le calorique dont il se trouve pénétré^ il en
fait dégager une portion d'iode.
»
Digitized by Google
( «»4 )
a* Analjrte du bir-iodure de platine.
L'analyse de ce bi-iodore a ëtë 'fiiite comme celle da
prolo-lodure , c'est-à-dire en en décomposant une por-
tion bien dessëcliée par son séjour àsau le vide sec pen-
dant 4B beures* Voici les rësnhacs que j'ai obtenus dhn»
deux expériences : . •
Prmnièré expérience,
*
Poidsdabi-iodurejèmplojé«**..«..' iC%o46
Poids du platine retiré : . . • ' o ,292^
. Quantité de platine 4ans 100 parties =28 ^iS
Deuxième expérience.
Poids du bi-iodure employé o<',83o
Poids de platine retiré. • • • • • • • o 92827
Quantité de platine dans 100 parties. 28 »o4
La moyenne de platine pour 100 parties est donc de
28,09 , d*où il suif que ce bi»iodure' est composé de
Iode 7^99^
Platine ^8,09
. • . ^ ' 100^
Ces nombres fournis par l'analyse correspondent , k
très peu de chose près , â quatre atomes d'iode pour un.
atome de platine ^ en eâet :
M iNMir eaiii.
• *
I at. platine. • • = xa33,a 28,24
• ^ ; 4366,6
Digitized by Google
(1*5)
La formule atomiqpie représentant la compoaition de
oebi-ioduree8l(l^/4}*
. siv. ;
Action des iddures banques jur le bi-^w^ure de
. phuine, • •
Le bi-iodure de platine se combine facilement aux
iodnres basiques «* et prodaît des ôomposés doubles «
cristalHsables à proportions déterminées. En abandon*
nant pendant quelque temps le bi-lodure de ce i^iétal
dans les solutions un peu ooneentrées des iodures k base
de potassium, de sodium , de barium, de zine^ etc., et
agilant de temps en temps ]K)ur favoriser la réaction, il
y a dissolution d'une partie du bi-iodure de platine et
production d'une quantité correspbndante d'ipdûre dou-
ble. Les seuls composés de ce genre que j*aie examinés
particulièrement sont les iodures à base de potassium,
de sodium et de barium. Pour les autres , je. n*ai fait
que constater la possibilité de les obtenir par ka mêmes
moyens.
m
Biriodure de j^atine et de poioê^iitm»
Ce composé préparé directement est d*une belle cou-
leur rouge vinense lorsqu^il est dissous dans l'eau j il cris-
tallise par évaporation sponunnée, à Tair libre, én petits
peradlélogrammes rectangulaires , surmontés parfois de
pyramides à quatre faces. Sous cet état d'aggrégation il
est d^onè couleur noire foncée avec éclat métallique.
Lé bi-fiodnre de platine et de potassium ainsi obtenu
< .»6; ■
est toujours mêlé à une portion d'iodnre êe potassium
non combinée dont on le dëbarrassit aisément par un la- •
vage à Talcool à 36** ^ il est inaltérable à lair, soiuble
dans l'eau qu'il colore en beau ronge foncé, et însolable
ou du moins irès-peu soiuble dansTalcool à 38^. L'acide
aulfiirîqiie concentré- n'a point d*aoUmi à froid sur ce
double iodure, ce qui est d'autant plus remarquable
qu'il agit vivement à la température ordiîiaire sur l io-
dure de potassium Jorsqu'il est libre. J'ai observé qu'il,
en était de même pour le chlorure dé platine et de po-
tassium qui n'est point altéré à froid par Tacide sulfa*
rlque. '
L'iodvre double de platihe et de potassium est conf-
posé, d'après l'analyse que nous en avons faite, de :
lii-iodure de platine.. 68,01
. , Iodure de potassium « • 3 1,99
• • •
lobjod
oti'de • '
I nt. bî-ïodure de platine... = 4^^^»^
i at. iodure de potassium* • • = 2o54»6
642x^2*
La formule qui représente sa composition est donc la
suivante (Pt /4 + KJ*).
Ce composé n'est point sans doute le seul que le Li-
iodure de platine puisse former avec Tiodure de potas-
sium : je suis assez disposé à penser qu*ii s*en produit un
dans lequel il y a deux atomes d'iodure de polasbium
contre un atome de bi-iodure de platine; mais comme
il ne peut exister qu en solution dans Teau , il se décom-
Digitized by Google
( 1*7 )
pose en cristallisant. C'est ainsi que je crois m expliquer
la cause de la présenoe d'une certaine quantité d'iodure
*de potassium libre mêlé à Tiodure double ée plâUfte»
bien qu'on aitcmplo3'é un grand excès de bi-iodure de
platine pour le préparer. ^
a« Bi4odure "de plàtîne et de soMum.
Cet iodure , obtenu de la même manière que le pré-
cédent ^ cristallise 4aiM un air sec en aiguilles déliées ,
prîimatiqaet et sivi^s^ d*«ie couleur »oiivplonil»é'v il
est déliquescent , très soluble dans Teau et l'alcool qu'il
colore en rouge de vin foncé. Comme il est impossible
de le débarrasser de la. poriion diiodure de sodium libt e
qu'il renferme , je n'ai pas cruderofr eu faire Tanalyse ,
mais tout porte à faire présumer que sa com|K>sitioa est
analogue à oeUe du ftc^céàeni, ec qte sa formule atomi*
■ . é '
3"* Bù-iodure de platine et de barium»
Cet iodure présente à peu près , lea iinèiaes propriétés
physiques que l'iodure à base de sodium \ il est comme
lui déliquescent , mais à un degré plus faib)e.
- • . ' ■ ^
4** Bi- iodure de platine et de zinc» .
Ce composé, préparé direclemerat en saturant à froid
la solution d'iodurc de aine avec dubi-iodure de platine,
est très difficile à obtenir cristallisé régulièrement ; il se
présente en une masse sirupeuse rougeâtre au milieu de
laquelle se formeui des crisianx confus. 11 est très solu-
Digitized by Google
. ( «»8 )
ble dam i*eao et attire fortemem l'eau de Tatiiiosphère ;
M fiarenr est fortemeot styptîque ooRmme odle des pré-
parations de zinc.
5* Hjrdfwdaie d4fnufHmiaque et de plaUne,
• • ^
Ce sel doubla analogue k Phydrocblonite d'ammonia-
que et de plaline se prépare en faisant digérer à froid
^ OU à une douce chaleur, du bi-iodore de platine dans une
solution d'hydriodate d'ammoniaque \ Isrfîqueur ronge
qu'on obtient au bout de quelque temps , évaporée avec
pr^utîon, laisse 4%NMer des petites lames carrées «
noirâtres 9. avec .reflet métallique , et qui ne sont autre
chose que ce composé particulier.
Ce sel est inaltérable à i'air,, insoluble dans Talcool ,
^ tpi peu soluble dans Teau qu'il colore aussitôt en beau
rouge de vin; il ne renferme point d*eaa de erisfalKse»
tîon ; chauffé dans une petite cornue, il donne pour pr^
duits du gaz ammoniac, de Tazote, de la vapeftr d'iode »
de rbydrîodale ioduré d'ammoniaque , et laisse du pla-
tine sous forme de mousse. 100 parties de ce sel fournis-
sent 9ii5 parties de platine;: - *
L'analyse qui a été faite de ' ce' sel m'a démontré
qu'il était formé d'un atome d'hydriodate d'ammo-
niaque et d'un atome de bi-iodure de platine , ou pour
lob parties de :
Bi4odorede platiBe.« ^^«99
Bydrîodate d'ammoniaque . 17901 :
10O9OO
., . ' • * -
Sa formule est doue (Pl/4 4^ IH^-^NH^y
Digitized by Google
( »a9 )
• ^ . . . • f
Ce composé particulier, remarquable par ses carac-
tères, se forme en faisant digérer à froid le bi«iodare d(^
platine dans une solntîoh étendue d'acide Kydriodiquei
Cet acide se colore peu à peu en beau rouge en se satu-
rant de bi-iodurey el produit un composé double qu*6n
peot obtenir cristallisé r^uliérement par étapora^n
de sa solution sous une cloche en partie remplie de El||\pr-
oeaax de chaux vive : il se présente alors en petîtes.-ai-
gnilles - noirâtres , disposées obliquement, à plusieurs
axes y et un peu atialogues à des feuilles de fougère^ il
est inodore , sa saveur est aceil>e ei un peu styptique y
mais nullement acide; à Tair, les cristaux s*liui|iectent
un peu et prennent une teinte rouge lie de vin j l'eau Je
dissout très facilement. Il ne s^.d^qjupose que irès len-
tement dans le vide et peut supporter des évaporations
successives par le feu sans s'altérer 5 à une température
plus élevée, il se décompose eu donnant de l'acide hy-
driodique ioduré et des vajpeurs d*iode« et laissant duj
platine eii pondre et qui cdnserve la foftaé qu'avaient
les cristaux avant la calcination.
Ce oomnosé, analogue par sa formatlon.à Thydriodate
de bî-iodure de mercure, étudié et caractérisé par
M. Boullay (ils , paraît formé , d'après Faualjse <^ue j'cu^
ai faite a deux reprises diilérentes, et dont là moyenne
ià*a servi'à calculer la composion suivante 9 de
• Acide hydrlodique*. . • • '
Bi-iodure de platine.* • • 73,4
100,0
Ll.
Digitized by Google
( i3o )
Ces nombres correspondent sensiblement à deux '
atomes d*acîde hjdriodique pour un atome de bi-iodoie
de platine; sa formule est doue (P ff* + Pt P).
Cet liydriodaïc d'iodure de platine, mis en contact avec
les oxides alcalins^ e#t décomposé et transformé en iodure
double.
MtyioiRE sur les Phénomènes que présente un arx *
" ' métallique plongeant par des surfaces inhales
' à ses extrémités dans deux portions séparées
d'un même Jluide lorsqu'il sert^à conduire Vér
lèctricitédePufieàtautre^
• i ' ' '
Par u pEOFBSSBua ëtieniib MARUVim.
(kA & FAdMiifo de MtIm.)
ans une note du Mémoire sur l analogie entre , la
propagation de ta lumière et celle de t électricité pn^
blié en .1829 dans les Annales de Chimie et de Phy"
sigite^ par MM. Gay-Lussac et Ara|;Q (1) y j ai d^cipit
rexpérience suivante :
. Prenez une feuille métallique de 18 ou 20 cenlimètre^ •
carrés de surface terminée d*nn côté par iiii.peMt appeii-
£ce , plonges la feuille dans un verre d'eau et Fappen- •
dîce dans un autre; Placez une plaque de zinc dans le
verre où Tappendice est plongé^ et une plaque de cuivre
dans l'autre Ktm $ joignei cnauite, par le fil du galva-
Tome XLU, page i3i. ^
Digiti2ed by Google
( »3. ) .
ncmiètre , la plaque de sine à celle de cuîm, et voof
aurez une déviation peu seusible. Mais^ si.oa ren^^rsg
le courait, Teffet sera beaucoup g)ua g^4^ . ; ;,.
iPai regardé le résultat de celte expérience compie ^i^
dq ces phénomènes qui s'expliquent bea|t;^oup plus
séqient.par rbj:paihèpe de Franklin qoa par c^ll^
deux fluides ; cat , lorsque la plaque de cinc se ironff
dans le verre où l'appendice e^t plongé, iluid^s vitrçt|l(
passe plus diffiçileineiit $ mh on Gicilite ei) m^me temiff
le passage au fluide résineux. El lorsqu*on met le cuivre
à la place du zinc, et vice vevsâ y on rend di^iJ^jQ
pimage de réiecuri^ié résinet|se, ei £scile I9 pfis9^<4e
rantre.-Qn.ne voit donc pas pourqqpi les ^eif:doiveill
être différens. Mais, en adoptant Thypothèse d'un.seui
4oide , on coniprend. pourquoi le fluide élefii.t|i<{n«. qui y
dans» le premier cas, se propage à trarmle Uquidb'^
trouve un passage plus diiKcile que dans le second.
M. le profes^ur iix^Jt^l/^ de JLiallive a donné. un6.ein
plication de ^ pbéuQlu4^e iQi|tf4-Aift diflëreniedfl^la
mienne. Voici ses paroles : "
« Quinft à Texpérience nouvelle que cite M. Mariai-
idni» noua f^Fpu». ?«Wfquer quelle a*e«pUque de k
même manière. Lorsque la lame d*étain qui réunit les
deux yases aùp\cAigent séparément le$ deux élémens du
couple , eai telUmenl di9posée que %f>iK extrémité la plus,
large plonge dans le verre où est placé le zinc du cou-*>
pie , et son appendice ou sa bandelette , c'est-à-dire ceii^.
de ses exti^mités qui présente la surfioe la moins élAHi
dite, dans le vase 0& se Iroute le cuivre, le courant est
• p lus intense que dans J[e_cas^ co nirair^. Mais n o u blions ^
pasc{ue par Teffet d^ couraut électrique, ia p^rtio^ de. (a
( i3a )
lame d'ëtain qui plonge dans le vase où est le cuivre ,
s^^xMa» ce qtti .n'a point liêa pour la portion qnt plonge
dans le verre où est le sine. Ainsi la première, quoique
moindre en étendue, peut, eu vertu de cette action chi-
mique, transmettre sans difficulté le même courant élec-
trique que la seconde est capable de laisser passerl Ren-
versons l'expérience , et mettons la surface la plus petite
de la lame d'étain dans le vase du zinc \ alors, ne pouvant
pas s'oxider comme auparavant, elle ne pourra plus don-
ner passage à rélectricité avec la même facilité , et les
deux causes qui facilitaient la transmission se trouvant
réunies sor la surface qui plonge dans le vase du cuivre,
il n'y aura plus compensation comme dans le cas précé-
deut. Le courant trouvera doue bien un passage facile
dans le vase qui contient le enivre, maïs lin diitcîle
dans celui où est le aine , et son intensité sera par con-
séquent moindre que dans le cas où il trouvait un passage
iacile dans les deux vases également. *
« L'expëriencé qui m^avait dtoontré Texactitude du
fait observé par M. Marianini , m'a aussi prouvé la vérité
de Texplication qui précède. En effet, quand, au lieu de
se servir, pour réimir les deux vases, d*une lame d'étain
ou de tout autre métal oxidable^ ou emploie un métal
sur lequel aucune action chimique ne puisse être exér-
oée , do platine par exemple ^ on n observe plus aucune
différence dans Tintensité du courant, de quelque côté
..que plonge la moindre ou la plus grande surface de la
laine de platine (i). »
Selon M. de La Rive, le phénomène dont il s'agit
(i) Bibliothèque universelle, février i83o» p. i45.
Digitized by Google
( .33 )
n'est pas plus favorable à Thypothèse de Franklin qu a
celle ^des deux fluides; car il dépend de rozidAtioii.d(e la
petite lame lorsqu'elle plonge dans le liquide qui con-
tient la plaque électro-négative, et de sa faculté de
transmettre Télectricité i faculté qui . augmente^ avec
roxidatioii. ' ,
Déduire l'explication d'un phénomène des phéno-
mènes connus , c*est beaucoup mieux que la déduire de
faits hypothétiques ; car Fun est un progrès certain pour
la science, Tautre est une chose douteuse qui peut même
de.yenir lin pas rétrograde lorsque les faits supposés oé^
sont pas vrais. Ce fut donc une idée heureuse que celle
de M. de La Rive, lorsqu'il tâcha de réduire ce phéno-
mène à une coinséquence ^lécessaire d'autres phénomènes
connus.
Malgré quelques doutes que j'eus d'abord, je me
trouvai si persuadé, par cette explication, que je n'hé-
sitai pas. à Tadopter. Mais ajaïit eu Toecasion de faire
de nouvelles expériences sur le même sujet, je crus
m'apercevoir que le rapport entre ce phénomène et ceux
d*où M* de La ilive veut le déduire , n'est pas aussi évi*^
dent qu'on l'avait cru dVbord. Ce Mémoire a pour objet
de faire connaître les difficultés que j'ai rencontrées dans
l'explication du savant physicien de Genèvé»
1. Un morceau de métal oxidé à la surface s'électrise
négativement lorsqu'on le met en contact avec un métal
de la même nature ntfn oxidé, ou moins oxidé que lui :
de manière que si l'on forme un arc de zinc , de plomb,
de fer, etc. , inégalement oxidé a ses extrémités , eu
le plongeant dans un liquide, il nait un courant élec-
trique qui dans le métal va de la partie moins oxidéia à
( '34 )
telle qai Y est le plus (voyez mon Essai d'expériences
ëiçctn>-4nétriques f art. ii', sect« i). Pat conséquent si,
é(aï% rexpërieiice dont nons nous occupons, la petite
surface de Tare métallique, qui se trouve dans le verre
OÙ "plonge la lame négative, étàit plus oxidée que la sur-
face plus étendue conununiquant dans le verre de la
lame positive , le courant devait être moins fort que si
rare avait été également oxidé dos deux côtés } car le
couple voltaïque' devait pousser rélectridlé dans une
direction, et le couple résultant de la iiou-liomogéuéitë
de Tare la pousser dans le sens opposé. Au moinent que
la petite surface de éet arc s^oxide, il se forme un obsta-
cle au mouvement de réleclricité développée par le cou-
ple voltaïque, et on ne comprend pas comment Toxida-
tion de cette surface devrait faciliter le passage de
l'électricité. Il est bien entendu , cependant , qu'il ne
s'agit pas ici de Toxidation que le liquide peut produire
Sur Tare métallique ; car cette oxidation ayant lien des
deux côtés , elle ne produit aucune liétérogénéité j mais
elle ne peut faciliter le passage du Ûuide électrique.
X^est précisément k cette pxidation , ou à une autre ac-
tion analogue exercée par le liquide sur l*arc métallique,
^e nous pouvons attribuer les différences qui s'obser-
vent lorsque^ toutes choses étant égales ^. on iait usage
d^fcs dé différente nature.
U. On sait de plus que le courant électrique qui va
dte 1 appendice métallique au liijoide , augmente la fa-
^!té électroimvnrfce t^lative dë cet appendice indépen-
damment de i'oxidation (i), et par suite Tare métallique
(i) J'ai àii indépendamment de V oxidation parce que la loo-
I
( i35 )
ferme qh' couple secondaire, on de R|iter> qui t>ottssè
• • rélectricité dans une direction opposée à celle du couple
voltaïque dont on se sert (i)^ d'oà il résulte que Teâiet
de ce dernier doit 6tre ditnintié.
On a une preuve de la nécessité de ne pas négliger
cette diminution, en voyant que si , après avoir formé
et interrompu une fois le circuit vollaUque, et lorsque
Faiguille du galvanomètre n'oscille plus, on forme de
nouveau le circuit, on obtient. un eÛet qui quelquefois»
•n^cst pas jnème la moitié du premier. Ainsi, si avant
d*cxchet le courant voUaïque par un couple donné , on
introduit dans les deux verres, pendant un instant,, un
arc terminé d*nn c6té par un fil de aine ,. et de Fautre
par un fil de cuivre, on a ensuite une déclinaison qui est
moindre de quelques dçgrés que celle qu'on obtenait,
avant par lé même conple.
in. L^actîon do courant électrique ne se borne pas à »
rendre plus électro*négative la partie de Tare métal-
liqaCy d'où ce courant passe dans le liquide ; mais il rend
anssi électro-positive celle qu'il rencontre en venant du
liquide. J'étais déjà persuadé que dans notre cas l'al-
tération produite sur la surface pins étendue de l'arc
devait être bien petite : cependant , pour en avoir «ne
preuve de fait , je pris une feuille de laiton , terminée
par plosienrs fils, et je plongeai la iemlle dans un verre
dification dont je parle se produit aussi dans les m^aux dMÉS
lesquels on croit encore qu'il n'y a lieu, daas cette circonstancf »
à aucune combinaison avec i'oxigène.
(i) Voyez le Mémoire sur les piits secondair^M de BUief^
%. I (GwfM^ di Miska di Pavia , anno i9d6.)
Digitized by Google
( i36 )
<r«iiti , Tun de» fils dans un autre ; puis je soumis .cet
arç, pendaut plusieurs minutes, à Taction d'un électro-
moteur de 9tO couples^ dé manière que le courant fui di-
rigé de la feuille aù fil. L'hétérogénéité qui se produisit
dans cet arc était telle, qu elle surpassait celle qui existe
entre le cuivre et le plomb, de manière qu^en m.ettant -
i;ine lame de cuivre dans le liquide du 'fil, et une de •
plomb, qui communiquait avec celle Je Suivre par le
mojen du galvanomètre, dans le liquide de la feuille, ou
avait une déclinaison contraire è celle que ce couple
produisait dans les mêmes circonâtajices, avant que Tare -
eût été soumis Tj^tion de l'éleetromolenc : mais, cette
hétérogénéité était toute due à Fciltératîon éprouvée par
le fil. En effet , après que Tare fut revenu à son premier
état , je le soumis de nouveau au même courant , puis
j'6tai le fil du fluide, ei j*en plongeai un a^ire : daus ce
cas la déclinaison ij^rodaite par le couple de cuivre et de
j^lomb fut la même que lorsque ni la feuille ni le fil n*a-
.vaient été soumis au Courant électrique* .
Comme les métaux oxidables reprennent rapidement
la faculté électromotrice qu ils ont perdue, je voulus ré-
péter la même expérience^ mais de manière qu'il n*j
eût pas de perle de temps entre la première et la seconde
partie. A cet eflet ^e plongeai dans deux verres différens
'deux fils qui partaient de la même feuille, tandis que la
feuille elle-même plougeait dans un troisième verre.
Alors, après avoir soumis à Taclion de rélecti'omoteur
k'feitilhs ei Ttin des fila, je plongeai la lame de plomb
îi où était la feuille, et la lame de cuivré là où était îe.
fil qui n'avait pas servi au passage du courant électrique;
la déviation de raiguille fut égale à celle qit on obtenait
Digitized by Google
( «3, )
lorsque kr feuille n'kwt.été traversée par aucun courant.
^On voit par là que la diminution de force électromo-
trice que la feuille avait éprouvée était si petite, que im-
strument n'était pas aasez sensible pour. Tindiquer*
Il parait donc que k modification subie par Tare mé-
talliquC) lorsqu'un courant éljectrique passe de la feuille
au fil (que cette modificatî^ soit une oxidation on autre
chose), sert plutôt à retarder qu'a accélérer le passage de
Téleclriciié.(i).
. IV. Maintenaut exau^nons Texpérience de M. de La
Bive, dans laquelle il 8*est servi d'une lamé de platine au
lieu d'une lame oxidable, expérience qui lui démontra la
vérité de son explication , car il obtint des eïïtta d'égale
intensité, quelle quefùt la dîrection-du courant. Gomme
mes expériences sur la feuille de platine ne s'accordent
pas avec les résultats de M. deLa Rîve, je crois néces^
saire d^én donner Une description assez^détiîllée/ *
(1} Qa poomitplatôtsotqt^ner que les différences des , ef-
ièts qo\m ditient, selon que le conraiit passe^de la fenillé an
fil, pu da fil k la fenitle.j viennent des divers degrés d'altéra-
tion éprouvés par le fil; car nous savons que les métaux sont
plus susceptibles de dimiuuer leur faculté cîectro-molrice rela-
tive» lorsque le courant leur arrive du liquide, qu'ils ne sont
sasceptibles de l'auginenter dans 'le cas contraire (voyez
sai , etc., $ 68 ét sntv.) ; mais les expériences qae jal faites jus-
qu'il présent smr ce siqet» m'ont fait voir qoe lorsqoa l'arc est
jfoamis k nn courant prodoit par un^enl coople , les altifrations
produites dans le fil (selon que ce courant le traverse dans un
sens ou dans un autre) sont si peu différentes, qu'on ne saurait
leuf attribuer les grandes diversités d'effet qu'on observe dans
. les deux oas^
Digitized by Google
( i38 )
• Jé ptendé m arc formé d*tiii gros fii de Jaiton^ fienniné
imx deux bouts en forme de crochet ; je serre avec un de
ces crochets une feuille de platine, avec l'autre je serre
un fil du toèmè métal. La partie de la feuille qui plonge
dam le liquide a iBs miUlimètres dé longueur, a5 milli-
mètres de largeur, et 0,08 d'épaisseur. Le fil plonge dans
le liquide à une profondeur de a5 millimètres, et il a
0,3 d'épaisseur. Les extrémités de l'arc de laitcm sont
éloignées du liquide d'un 'centimètre au moins. Je fis
usage de ce genre de communication à cause de la grande
ftdlité avec laquelle, la feuille de platine se hrisait lors-
qu'on s'en servait à la manière des feuilles de laiton ou
d'étain^ mais je m'assurai auparavant qu'il n'en résultait
Hucnne altération dans les effets.
. ' ' '
Ayant* rempli les deux verres avec de Teau aci-
dulée par l'acide sulfurique, et mêlée avec de l'eau
de mer, si on mettait la plaque de zinc dans le verre
qui contenait la feuille de platine, c est-à-<iire,si on
dirigeait le courant électrique delà feuille au fil, on
obtenait une déclinaison de 4 « . • • "5^^
Et en la dirigeant du fil à la feuille, <m avait. • a*^
Avec un couple de zinc et d'argent, en dirigeant
le courant de la feuille au fil, on avait 7**
£t en le dirigeant du fil a la feuille, on prouvait. 3^
Avec un couple de ûnc et de for carburé, en di-
rigeant le courant de lu feuiQe au fil ^ on obtenait. . 16°
-£t en le dirigeant du fil à la feuille , on ayait. i . .
' La surfooe plongée dans le liquide était pour eha^pK-
plaque d'environ 4^ œntimèires carrés.-
Ayant mis la feuille et le fil de platine dans deux^
Digitized by
' ( >39 )
ymmà vemipHe d'acMe nitrique mêlé k âa Vma'ée ner,
et qui éuit devenu vert par de l'oxide de cuivre qui s'y
élak formé dans une antre expérience , le phénomène fnt
enœcn anakgne a cehii des lewiles ocddaMeé.
Couple de cuivre et zinc; courant dirigé de la*
feuille au fil , 4éclinaison 12®
Courant dirigé du fil à, la feuille. 4^
Couple d.*argent et zpnc; courant dirigé de la
feuille au fil 3o**
Courant dirigé du fil à la feuille 9*^
Je plaçai la feuille et le fil de platine dans deux verres
éonteni^t de Teau distillée qui contenais ^ d-hydro-.
êUorafe de socide 9 et d^leide sullbrique ; les résul»
tais furent analogues aux précédeos.
Couple de zinc et de fer carburé ^ courant dirigé
de la feuille au fil , déclinaison. . • • • « 5o^
Courant dirigé du fil h la Veuille. ... : i8<^
Couple d'argent et zincj courant dirigé de la
feuille au fil • 'ao^
Courant dirigé du fil k la feuille. . ». 8^ ,
Couple de plomb et fer carburé \ courant dirigé
de la feuille au fil* •• •••f • 11^ •
Courant dirigé dû fil à k feuille
Les eonples formés de fer carlmréét enivre, dacniTre
et zinc, donnèrent des résultats semblables, avec des
défiinaiftCMas moins grandes. •
Toutes ces ezpérîenoea fimnt répétées plusieurs fois^
en changeant la direction du courant ; d'abord du fil à la
feuille et puis de la feuille au fil ^ eu observant la décli-
Digitizeo'uj vjQOgle
uaiêOA péraïAUM, au lîeu«de cMe qm était indiquée
' par le premier mdUTemcnt de raignille, et en changèaar
de place la feuille et le ûi de platine, au lieu de déplacer
les plaqués du ciDaplo» Les résultais furent tonjom.hi
mêmes, c^est-i^-dire qn'on obtint tonjonrs un plas*grand
eâet lorsque la plaque positive se trouvait du côté de
la feuille de platine.
En mêlant nne'sblntion contenant un dixième d*ky-
drochloratc de soude à uue solution contenant 7^ en-
Yiran de sulfate de coirre , on obtint des effets pareils à
cens que nous avons déjà décrits. La même cbose arriva
avec une solution contenant ~j environ d'hydrocbiorate
d'auMnoniaqne, et avec plusieurs autres liquid^^.- * *
y. Les expériences que nous avons décrites jusqu'ici
ne s'accordent pas avec l'observation de M. de La Rive.
£a voici dWtres qui ne s'accordent ni avec les expé«
rienoes précédentes « ni avec odles de M. de La Rive,
En prenant pour liquide conducteur de l'eau distillée
Gonieuant un millième d'acide sulfurique, et en dirigeant
I le courant ei^cité par le couple de cuivre et de zinc de la
feuille au fil , j'obtins une déclinaison de 3** ; si on diri-
geait le courant du fil à^la feuille , j'obtenais 10^ de dé-
clinaison.
En employant les couples de zinc et de fer carburé ,
de zinc et argent, j'obtins, des effets analogues avec des
dédinfisons pins gràudes. . . '
Ayant ^outé k ce Kquide une dose d'âddeaulfuriquc
presque huit fois plus grande que celle qu'il contenait
défà^ j'obtins les résultats snivans :
Digitized by Google
t
(14.)
' Gonple de sine et cttUTTé; ccmnuitdkigë 4e It*.
feuille au fil , déclinaison ^ V 1^
GouraBt dirigé du fil k la feuille^ ^o^
Couple de ziuc'et euimf couMot dirigé de. Ja
feuille au fil ^ • 6^
Gourant dirigé du fil à la feuille ....3%^
Ayant doublé la dose de l'acide, Iç^ i^àltats furent
analogues aux résulULs précédens. • .
Les efiets produits par de l'eau distillée, conteoai^it
lorsque ^ de son poids d'acide hyi^rocl4m|ne f^Bfml '
les suivans ; , ....
Couple de cuivre et zinc ^ courant dirigé de la
feuille au fil , déclinaison* i** -
• Courant dirigé du fil à la feuille. ..... ^ 6®
Couple de fer carboné et zinc; courant dirigé de '
la feuîlleaufil... 4«
Courant dirigé du fil à la feuille i3<>
Couple d'argent et zinc j courant dirigé de la
feuille au fil • . . ^ '.' i. . . . • ' a"
Courant dirigé du fil à la feuille. . • 1 • ti^
Couple de plôiiib et fer carboné ; courant dirigé
de la feuille au fil Presque insensible. '
Ciburant dirigé du fil à la feuiUe. * . . ; .V:. . . S<>
• • * • - *
Même en fiiisant usage d'eau acidnléé par Taeile n»*
trique, les déclinaisons étaient plus grandes lorsque la*
plaque pbsilÎTe se trouvait avec le fil , c'eslpÀ^re » lots*
que le ooorint se dirigeait du'fil à la-fimiye'de plitif ew ■ /.
Il me. semble que les expériences du paragraphe-pré-
céden4et de^celui<«i opposent de graves difiicullés 44%»^
Digitizec
( «4» )
des premières, ou devrait supposer que le fil de pUtine
s'cacidci i^uajid il se ironve avec la plaque n^gliùve» et
pour ezpUqudr le* ««tm S ft«dntil «affoscr qi^ dans
les mêmes circonstances il subit une modiûcaûou Qppo»
sée à loxidation « oa tisUe que le couram éleclnqn» 4oit
ralenti.
yi. L'opposition des résultats des deux séries pré-
céd^Cès démontre qu'il peut très bien exister un liquide
dapyleqneb Vftrc de platine bfire le phénomène de M* de
La Rite, fe Pirt obserrë plusieors fols^ et II m*est arrlVédtf
voir des déclinaisons presque égalés soit que le courant
fit dirigé de la feuille de platine veilÉe fil, soit qi|'il
naroliAt dans une direction opposée. Maïs avant d*e^
YC^ir à ces expériences , il sera bon d'observer c^ue dans
h production des phénomènes que 'présente le plat^
(phénomènes opposés a ceux des métaux oxidables) ^ IL
j a probablement une influence due à la propriété que
possède le platine 4^ s altérer fortement dans sa force
électromotrice relative' lorsqu'il est mouillé dans im li-
quide et soumis à un courant électrique. Sans citer ici
les ezpéiji^pes qu*.on a exposées ailleurs , pour démon-
trer Texiatence de cette propriété, il suffira ^ faire ob*
server qu'en mettant un arc de platine dans deux verres
d*eau salée , et en le faisant traverser par Télectricilé
déga§[ée»d^B c^ppareil seulement de trob couplet « en èn
.rend les extrémités plus hétérogènes entre elles que ne
le sont le cuivre et le sine , de manière qu*en pkmgfiàAt
une fifKpfe' 46 mdim dana le s&mk qui oonanon^
^ avec le négatif de Tappareil , et une plaque de zjinc
dans il -autm verre ^ le gai? anonèire décline comme ai le
. ( '43 )
cuivre ëtail éleçtriaé en plus et le nnc.ea mi(m* i/IÈmt
avec xm seul couple formé de zinc el de fer carlmré, j^iû
rendu deux fils de platine plus hétérogènes entre eux
. que ne le sont le cuivre ,et le ploml>. .
D*après cela ou comprend comment, il peut arriver
que, la plaque négative du couple de Vol ta étant dans le
' verre où est plongé le fil de platine, Taugmentation ,de
la force électromoU'ice négative du fil détruis^ presque
entièrement Teflet du couple, et qu'on ait une déviation
bien moindre que celle qu on aurait si une telles altéra-
tion n^avait pàs lieu. IM^ais qo^jne le. platine présence le
phénomène tantôt d'une manière , tantôt de Tautre, on
devrait supposer que le liquide ^tantôt favorise et ta^at6(
détruit ces altérations , ou bien qu il facilite égikffwnt.
réitération en plus et celle en moins. J*ai fàît beaucoup
d'expériences sur ce siget^ m^is eJ^esjE^e spntpas encorf
en assez çra^d nombre pour me donner de9> rtésnltatv
certains. Je me bornerai doue à faire connnaitre quel-
ques cas dans lesquels il parait que Tanoni^lie qu'o^Gfe
le platine dérive précisément de la facilité avec laqtifDe
les courans étectriquea.dfèrent le pouvoir électroniQ^uit
relatif.
. VU* . Si on met la feuille et le fil de platine daus
verres dVau de pluie contenant un «Hxième d'hjdrer->
chlorate de soude , avec le couple de zinç et <jb fer
carburé , on obtient des.déçlinai&ons de qniil^re ou c|iMt
degrés, soit que le courant soit dirigé de la . feuille nn»
fil , soit qu'il marche dans un sens opposé ^mais cel a ^r-
rive seulement lorsqu'on ne laisse que. quelques minutes
d'intervalle entre une expérience et Tauirè. Si lai^
une demi-heure ou plus d'iulervalle , c^e9jt-À-<lii^,' un»
Digitized by Google
( i44 )
temps suffiiaiU pour que le platine reprenne son éut
naturel, les effets sont bi^ différens. Dans ce cas, lors-
que le courant était dirigé de la feuille au 111 , la décli-
naison était de «{[uatre degrés^ et quand il marchait
cbns le sens opposé, la déclinaison n'était que d'un de-
gré. Je continuai cette expérience pendant quatre jours,
toii^Gurs avec les mêmes résultafls. Les résultats obtenus
avec le eoople de sine et cuivre fnreol semblables,
^oique les déclinaisons fussent moins grandes.
£n me servant de liquides plus conducteurs que celui
dont je viens de parler, j ai vu plusieurs fois que , sans
4
laisser passer un temps aussi long entre Tune et Tautre
' expérience, il suffisait de mettre eu communication les
liquides des deux verres pendant nne minute avec un.
are émargent. Le fil et la feuHle de platitte devenàient
homogènes, et ils ne donnaient plus des déclinaisons
%ak8 pour toutes les directions du courant : ces décii-
naisons étaient toujours plus grandes lorsque le courant
allait de la feuille au ûl. ' /
»
« VQI. Je crois que rexpériemîe que je vais décrire
fbbniitiin autre argumrât en faveur de Valtératiqu pro-
duite par les courant électriques , comme cause des dé-
dinaisons plus fortes ou égales, lorsque le courant mar-
dte'du fil à la. feuille de platiné.
* Comme je savais qu'un méial estmodiGé plus facile-
ment dsns son pouvoir éiecirompteur relatif, lorsqu'il a
été déjà traversé par un courant électrique (i), je soumis
^ * <
(i) Yoyes^ le § 5 du Mémoire sur la Théorie chimique des
^èttremàteurs , publiiS k Yenise » et inséré dans les AnmUes
de Physique et de Chimie, septembre i83o.
Digitfzed by Google
( «45 ;
peadani une detnî4ieore une feuille de laitim , terminée
en une queue très étroite (et disposée comme à l'ordi-
naire dans deux verres d*eau ^atée), â Taelion d*une pile
de 17 couples, en. dirigeant le courant delà feuille à la
queue , et puis j'examinai les effets produits si^le gal-
vanomètre par le couple de cuivre et sine. Ën^i^i les
résultats z '
Quand on dirigea le courant de la feuille à la queue,
la déclinaison fut de 10° ; quand on le dirigea de^la queue
a la feuille, cette déclinaison fut de %S*, En coatkimint
huit fois ces ahernations, les déclinaisons successives
furent 10, lo, ^9 6j S, 3,
En soumettant de nonv^u la feuille de laiton à Tac»
lion de la même pile ^ et eii répétant les, mêmes etpé^
rieiices , mais en commençant à diriger le courant de la
queue à la. jEeuillo;» j'obtifu les résuluia suivana t >
En dirigeant le courant de la queue à la feuille. . i^**
. De la feuille à la queue.-. 5®
. , De la queue k la feuille. • - .«••' .10^
, De la feuille k la queue 5^
De la queue à la feuille. •
De la feuille k la queue • .5^
Après dix minutes de repos, courant dirigé de la
queue à la feuille •.«*•••.*••
De la feuille à la queue. 5®
En répétant dans la même direction, de la feuille
à la queue « ^ • •
De la queue à la feuille .......... 5^
En répétant dans la n»ènte direction, de la qu€;ue ^
à la feuille
T. Li. , 10
Digitized by Google
( »46 ) .
De la feuille à la queue. ^ 5^
Ëa r^péUut de la XtiuiUo à h quoue • • . • *
même ehose «rrivn pesdanl tout k temps que je
eontinu«â çeg aUernalived^ ce qui dura plu» d^une demir
de cet ré^eliau que Toxide , qui fmt*
èire aurait pu se former sur la queue de laiton par Faer
lioa du courant électrique qui la traverse , au lieu de
fÎKtUiter le p^§e de l*éieolriciiié, t'yeppote) a* qu'il
y a up degré d^oxidation où le» efeuse oompeDaent par
raecëlaratioa produite par la plus grande surface de
Tautre c6të) on obtient alors des déviations égales, qutlfe
que aotl la diraotlos àa eounint ^ S"" que fcu^iiqiie la queue
de laiton a servi pendant long-temps au passage de Té*
leetricilé» oomme dbas ee oae elle eequîeri la prepdété
de disnger facilement aon pouvoir électromoteur, elle
odre alors les mêmes phénomènes que le platine dans
l>eaucou{> de cas. •
IX. Le platine aussi change son pouvoir éleetromo-
leur à mesure qu'il reste souasis à T action des coui^ns
•électriqnes« CVst peut-être pîpr oe^e raison que souvent
le feuille et le fil de platine présentent d^abord le même
phénomène que les métaux oxidablcs, c'e»t-A-dire qu'on
obtient des déclinaisons plus grandes lorsque le eeurant
va de la feuille au fil, que. dans le cas eontraîre.:
après quelques observations, les déclinaisons deviennent
égales dans les deux cas ^ et enfin elles deviennent plus
grandes lorsque le curant est dirigé du fil à la ftMiflle.
X. Quel(|uefois la nature du couple dont je me ser-
vais, m^a donné Toceasion d'bbserver le phénomène cité
per M* de La Rive^ Ayant va qu*un Uquide (de Teau
Digitized by Google
• < 47 )
distillée cohltênani 7^ diacide suUtirIqiie et à^hyigb^
chlorate de soude) qui , avec un arc de platine^ produi-
wtniie déclÎDMson plu» gruide k>r9C{iie le eouratit allait
da la feailla au fil , donHatt des décHoaisons aïoina'dff-
féreotes dans les deux cas lorsqu'on y ajoutait de l'eau
por»! je vottlnt essaierai, en y'ajoiitaiit tovgours d«
Veau , il arrÎTait è un tel degré de oondvctilrililé <fti*il
ne donnât plus lieu à aucune dillcrence de dét:Hnai{Nltl
pour de« imifaiM dirigea dans des directions opposées \
en efifet 9 j'arrlTat à un point où la dédinaiso» était tdd^
jours de iS**, soil que le courant marchât de la feuille
*
au û] , soit qu'il fût dirigée dans le sens coniratre;
mais la plaque de aine •était' noircie et très oxidée^ et, en
ayant substitué une plaque très polie, on trouva des
déclinaisons plus grandes lorsque le •courant allait de la
feuille aa fil.
XI. Mais pour mieux «avoir si les résnitats opposés
qWon obtenait avec Tare de platine^ en faisant usage de
lîqliîdea diffl^Nsna, dépendideiit seuleoMnit de leur aetion
sur le platiné, ou si l'action qu'ils exerçaient sur le cou-
ple galvanique avait aussi une influence sur ces pb^O"-
mèoes* j'ei elrnsâ deux liquides qui donuaient des r<é-
auluts contraires. L'un des liquides était de Teau salée
avec un pen de sulfate de cuivre liquide dont j'ai déjà
parié au ^ iV\ l'antre était de IWde sulfurique
peudVsu (§ V). Je mis Parc de platîue comme à Tordi-
naire dans les deux verres qui contenaient Feanacidulée,
et je fis eommuniqtier chaque Terre d acide avec un vei^
de solution saline , par le moyen de deux larges feuilles
4e cui\re, puis j'observai lei effets des courans opposés.
Mais au lieu de plonger les plaques dans les verres qui
( '4» ) ■
> l'^nlf naieilt U feuille et le iil de platine, je les plongeiif
diln» les deux verres de solulkm saline. Les oscillation»
fbrent moindres que lorsque je plongeais les plaques dan»
Tacide étendu ; mais toiyours la plus grande avait lieu
lorsque le courant allait du fil à la feuille. Ën mettant
l'jire de platme dans la solntion d'hjdrochîorate de
soude el de &ulta)Le de cuivre^ et plongeant les plaques
dans les verres d*acide , on obtenait des déclinaisons phu
grandes lorsque le courant allait de k feuille au fil.
On voit par ces résuitatîi que la diirérence des eflels t si
due seulement à Taetion difiërente (|ue ces deux liquide*
exercent sur le métal ( i).
XII. Daas rexpérience que je viens de. décrire j'ai
observé une autre chose ^. c'est que si , au lieu du couple
dê cuivre et une, ou d'un couple énergique quelconque,
je plongeais dans Veau acidulée des couples formés de
plomb et cuivre t -de plomb et argent, ou nu couple
quelconque moins énergique que celdi formé de ouivré
et zinc, le phénomène était renversé, c'est-à-dire qu'où
await ^es déclinaisons plus grandes iorsqifts les couraua
étaient dirigés du fil â la feuille. Après difiéreniee hypo*
thèses, que 1 expérience me détruisit, je pensai que peut-
être cuite inversion ne dépendait que du peu de force des
conrans. Ea, efl*et, ayant forcé le courant développé par
le cuivre et le zinc, à traverser deux autres verres d eau
(i) DaDS^Je mémoire déjà cité, sur la théorie chimique des
-ëlectronioteurs , on a indiqué un grand nombre de faits qui
démontrent qa'il y a des liquides qui , sans dinondre ni l'or
ni la platine» ezereent cependant nne action dumiqae sor ess
métaux. N
' ( 49 )
avant d*arriver à Tare de plaiine , j obtins auMÎ le phé-
uornèoe renversé , c'est-à-dire une déclinaison de 4*
lorsque le conrani allait du iil à la feuille , et de a** aeu-
lement dans le cas opposé. \
Ce phénomène a quelque rapport avec celui observé
par M* de La Rive , sur la faculté ^'ont les métaux de
transmettre Félectricité , c^est-à-dire que les lames de
platine montrent une différente transmiss ibilité ^ stiion
la forée du courant (i).
De tout ce que nous, venons de dire 4» parait fondé à
admetir^: -m^
i? Qu*on ne p^Ppas adopter TexpUcatian de M. de
La Rive, du pbénomène que présentent les ares métalli-
ques terminés par des surfaces différentes , lorsqu'ils
transmettent 1 électricité d'un liquide dans un autre.
a* Que plusieun causes coneoureni ik prodnire les
anomalies qu'on observe dans le platine : ce sont la faci-
lité avec laquelle la force éiectromotrice relative s'altère
par Taction des couràns électriques, et l*infloe90e des li-
quides sur cette force, influence qui est aussi modifiée
par l'énergie du courant \ et que par conséquent il est
nécessaire d'étudier Taction que les conducteurs liquides
exercent stir le platine pour arriver i expliquer complè-
tement les phénomènes extraordinaires qu'offre ce métal
lorsqu'il sert k transmettre réléctricité.
(Article extrait des Annales des Sciences du l oyaumit
Lombardo-yénitien , t, i , cah. iv.)
(i) ^11». de Chimie et de Phjrs-t^m iS'i8. p. afii suiv^
( .5o )
Analyse du IWlurure dor suijo-plombijere
Le seul Biinerai de tellore que roh puisse se procnrer*
^ . >i^' Furis eu mez grande quantité pour remployer a la
prëparâtic^ du lelfare, estda genre ceoic qqi portent
dans les collections les noms de hla^m-erz et dé tellure
auro^plombifère ; mais iX n'est pas le même. que celui
qiie KJaproth « analysé, et il doit constituer une espèce
particulière.
Ce minerai vient de Nagiag^L il est en lames courbes
ei entreeroiséBSy disiéminées dans du carbonate déman-^
gRBèsé roee cristallisé et du quars blanc ; sa couleur est
le noir deéer tirant au gris de plomb \ il est très ëclaunt.
^ LoMqu'îL ne contient pas de gangue , sa pesanteur est de
6,84. Il a domiéà Tanalyse : *
Or 0,067 •
Tellure, ^i** Oyi3o>
Plonb o,6}i
Antimoine. • 0^045
Cuivre* . « • • o^oio %
Soufre O1I17
^ l,00<>r
Ce qui revient à. i
Digitized by Google
(.5.)
k
Telliirurc d*or /^u7e^ , o»l97
Sulfure de plomb PbS o^j^g
Sulfure d*anti moi ne (S6«S^ 0,062
Sulfure de cuivre (Ju«S o,oiti
tyOOO
D'après ^oola 9 M «ômpoiUion eti tepréieiitéB par k
formule jiuTe^'^SèS^+gPbS^ Comme cette formule
un peu compliquée , il se pourrait que le minéral
fut un mélangé de galèoe el de Teapèce AtàTa^ ^^SàS^.^
Yoîd quelles sont les propriélës de ce minéral :
Uacide nitrique étendu d'eau cl aidé d'une douce cha-
leur Faltaque lentement ^ dissout tout le plomb 9 tout le
teUnre el tout le enivre, el laisse For k l'étal métallique,
mélangé d'oxide d'antimoine * de soufre, et d'une très
petite quantité de sulfate de plomb. L'acide nitrique
cuneenué et bouillànl k transforme en un mélange de
sulfate, d'antîmoniate et de tellurate de plomb, dans le-
quel l'or reste disséminé » et la dissolution renferme de
l'aeide sulfurique^ de Tai^eteUttriqoef toni le enivre,
el un peu de plomb.
fJkàà» muriatique un peu affaibli ne l attaque aucu-
nenwni à froid elâissont am eonirasre Êseilenient le ear-
bonste de man^auèse qui lui sert de gangue. On peut
aisément le puriûer au moyen àe ce réaotif ^ pour oek
en k concasse groitièremenl ; en k fait digérer dans de
Tacide muriatique en agitant fréquemment et jusqu'à ce
qu*il ne se manifeste plus d'etfervescence , et on lave à
grande eau. Si la matière métallique était mékngée de
, quarz, il faudrait, après Tavoir traitée par l'acide ulu^
Digitized by Google
( «5a )
riatique , cnlerer les parties pures à Tnide d'une piuce
et en s'armant d'une loupe, piler le reste , et soumettre
la poussière au lavage à l*augette.
Le minéral bien porphyrisé est complètement décom-
posé par rac.ide muriaiique concentré à Taide d une ébul»
litîon sonteaue : tom le soufre se dégage à Tétat d'hy-
drogène sulfuré , tout le plomb , tout l'antimoine et tout
le cuivi^ se dissolvent, et le résidu est du tellurure d'or
pur» £d analysant ce résidu ainsi que la ^queur mur»-
tîqne , on dose facilement toueles ëlémens à Texception^
du soufre que Ton apprécie p^r difiérence ou qu'il faut
rechercher par une expérience partiçnlière.Il suffit, pour
analyser le résidu, de le faire boidllir avec de Vacide
nitrique pur^ après Tavoir pesé , le tellure se dissout en
toU|litë y et en prenant le poids de ïor qui reste, on a la
proportion de ces deux substances. Quant à la liqueur
muriatique , ou la rapproche , ou recueille le chlorure
de plomb qui se dépose , on lévapore la liqueur mère
presqu*à àec , on reprend le résidu par une grande quan-'
tité d'eau qui dissout les chlorures de plomb et de cuivre
et précipite rantimoine ptesgn'en totalit», et enfin on
achève l'analyse de la liqueur par les procédés ordin|ice>.
En fondant le minerai de Nagiag avec de la litharge , '
et GOupellAnt ensuite le culot de plomb , ou peut en
extraire la totalité de For, mai» pour que le plomb passe
à la coupellation sans former de scories, il est nécessaire
d'employer au moins ao p. de litharge pour i p. de
minerai. Ou a fait les trois essais suivant : '
Minerai r lo* lo* lo»
Litharge 80 îxoo
Digitized by
( i53 )
Le premier essai a donné 17' de plomb excessivement
cassant » k cassure grenue et grise , et une scorie Vitreuse,
d'un beau noir et opaque^Le culot de plomb n*a laissé
k la Goupellation que o,o44 <l'or, mais la coupelle était
toute couverte de scories, dans lesquelles on voyait une
multitude de très petits grains d*or. La scorie noire
ayant été réduite avec du ilux noir, il en est résulté un
culot de {domb qui s'est coupellé très facilement et.n'a
laissé qu'une trace d*or ; mais ce plomb ne devait pas
être pur, car la coupelle élait entourée vers son htovd
d'uu bourrelet de scories assez saillantes. •
Le second essai a donné aussi i7> de plomb et une
scorie noire. En traitant ce plomb par Tacide nitrique,
bu à reconnu qu'il . contenait beaucoup d antimoine et
du tellure. Les scories ayant été rédintes avec du flux
noir, le plomb qu'elles ont produit était très lamelleux
et contenait beaucoup de tellure , mais pas la moindre *
trace d'antimoine; il a laissé un résidu aurifère impon-
dérable dans Tacide nitri(jue.
Il est résulté du troisième essai ai* de plomb et une
scorie vitreuse de couleur hyacinthe. Le plomb s*est
comporté à la coupellation comme du plomb pur, et a
laissé 0,67 d'or. Dans un autre essai semblable, on a „
traité le plomb par Tacide nitrique, et on y a trouvé une
petite quantité de tellure, mais on a recpunu qu'il ne
contenait ni cuivre , ni antimoine.
On peut encore faire l'essai pour or du minéral de Na-
g ici g, en le coupellant directement avec du plomb^ l'opéra-
tion marche comme un essai de galène , mais elle demande
plus d'attention* A la rigueur, on peut n'employer que
deux parties de plomb , mais alors il y a souvent projec-
Digitized by Google
( «H )
tion dmit les prcmiert niomtia de raxidaim, lu ebu-
pelle se lisadille sur les botds, ei l'on ëpiMMite tme perte
d'or soiiveut considérable. Bpur avoir un résultat cer-
uîn, il faut igottier au miserai huit fois âu moins soa
poids de plomb.
L*oii sait qu'en général on ne peut pas extraire la
totalité de 1 or des^ minerais sulfureux {Mr le moyen du
fivx ndr, parce que les Sttlfttfes alealiiis qui se forment
pendant l'opération retiennent en combinaison une
quantité souvjeot considérable de sulfure d'or, même en
présence de matières plombedses. Voici oominent se
comporte le minerai de Nagiag avec ce réactif.
Fondu avec a p. de ûux noir, il a donné un «uiot de
plomb bien ductile pesant Of455 et une scorie couleur
cbocolat foncé. Le plomb s'est coupelle comme du plomb
pur et a laissé o,o4a d'or. La scorie a été délayée dans
Feirti. La liqueur» peu colorée, eontemdt eepiendont du
sulfure de tellure et probablement du sulfure d'anti-
moine. La partie insoluble a été fbndae avec d p. de
flux noir et a produit un bomob de plomb eristaHin et
cassant pesant 0,09 et une scorie grisâtre. Le bouton de
plomba donné 0,010 d'or à la coupellation, en laissant
sur les bords de la cotfrpelle une èouronne scoriforme
brune. L'essai n'a donc donné au total que 0,062 d'or,
^iidis que le minerai en renferme 0,067. La scorie gri-
. sâue renfermait beaucoup de telHtre à Féut de tellnrure
de potassium. En employant trois parties de flux noir an
lieil de deux , les résultats sont- à peu près les mêmes ,
maïs le ccdot de plomb pèsé! o,5d.,
L*addition du fer métallique diminue la proportion
d*or qui reste dans les scories , mais elle ne détermine
1
Digitized by
( i55 )
pas la précipiutîon complète de 6e métal, xo^ de miaenii
et 2< de limaille de fer bien mélangés ont été placés au
^ fond d'im creiuet, Mcimverts d^ime couche de flux noir,
puis chauffés graduellement jusqu'à la chaleur blanche.
La fusion a eu lieu sans aucun boursoufflement, et Ton a
en 5,6 de j^doaib €t une scorie cristalHnè d*im vert noi-
rAire foncé et métalloïde. Le plomb a donhé à la coupel^
lation un bouton d^or pesant o>,5o , mais la coupelle
éttdc couTerte de 'scories bnmfttres qui renfennaient des
petits grains de métal fin. La scorie qui accompagnait le
culot de plomb ayant été fgndue avec loo* de litharge , a
produit lia culot lamelleus: et cassant comme raniimoine,
et qui par cou^Uation a laissé o*,o6 d'ofr, c'est-à-dire
le dixième environ de ce qu'en contient le minerais
Le nitre en excès oxide tous les éléméns du minerai de
Nagiag, excepté l'or, et ce métal reste dlsséminé'en gre-
nailles au milieu d'une scorie de plomb a nti moniale qui
est elle-mènte reeonverte par tnfe scorie saline dans la-
quelle se trèuve tout le tellure h Pétai de tellùrate alcalin .
Une partie de nitre suffit pour oxidcr complètement une
partie de minerai i. Lorsque Ton nVmploye qu'une très
petite proportion de ce réactif, il ne sebiràle que du sou-
fre, et si la proportion est convenable, tout ce combustible
passe à l'éut d'acide suliuriqnè et le culot métallique est
m-tsllnrure basique. On obtient uif semblable résnlut
avec 4 parties de nitre pour lo parties de minerai, et
dans ce <sas le culot métallique pèse environ 9 parties.
&fin , quand ou fond le minerai avec des proportions de
nitre intermédiaires entre celles qui viennent d'être in-
diquéesy il s'oxide des quantités de plomb, de tellure et
é*aiidmdBe propèrtiôipelles à leur quantité respec-^
Digitized by Google
t
( .56 )■
live elà laquanlité employée du réaclif oskUnt, et les
calolt métalliqiies sont d'amant plus ridies<en or 'que-
Ton a mis plus dç uitre. Dans tous les ^cas, Toxide de
tellure seul se cpnibine avec la .pot^sse^ ^t les oendes de
plomb et d*antîmoine forment ensemble une sourie sé-
parée. On conçoit, d'après cela , qu'on rechercbaul par
tâtonnement la proportion de nitre convenalde , mm peut
fiiire entrer la presque totalité du tellure en eombmaisôn
avec la potassti et obtenir toui l'or allié avec une très
petite quantité de plomb, d'antimoine et de tellure ^ de
là un procédé très simple et très économique pour ex-
traire du minerai de Nagiag les 5eux substances précieuses
qu'il contient» Tor et le tellure. Voici comment s exécute
Topération : • . * • ,
On mêle lO p. de minerai pulvérisé avec 8 a ^ p. de
nitre, selon l'état de dessicatiou de ce ael, et ao p. de
carbonate de sonde ou de potasse calcinés. On cbauffe gra*
duellementle mélauge jusqu'à fusion dans un creuset de
terre ^ ou coule la matière £oadue daus une cuiller eu fer
et ou la pulvérise 9 puis on remet dans le même creuset
encore chaud lo autres parties de minerai mêlées de 8 à
g p. de nitre , mais au lieu d'y ajouter 20 p. de carbo-
nate alcalin qui ne sert qu'à tempérer la trop vive action
du nitre ^ on emploie la matière qui provient de Topéra-
tiou précédente ; ou iond , on coule et ou recommence
une troisième fusion avec 10 p. de minerai ^ etc. A la fin
de cette troisième opération , on donne un coup de feu
un peu vif pour bien liquéfier toutes les matières , et ou
laisse le tout se refroidir dans le creuset. Eu cassant
celuî-ci on trouve au. fond un culot métallique bien ar-
rondi , d'uu blanc grisâtre , .cassant el cristallin , du poids
\
Digitized by Google
• ' ( .57 )
d'environ i ,5 p. picWr lo p. dèmhieraî; On le met à part,
on enlève toutes les scories, on les piie, on les met dî- '
gérer dans i»ne grande quantité d*eau et Ton filtre. Le
* résidii'se compcfse d*6xîdé de plomb antimonîal , et ne
peut être d'aucune utilité, quand Topera tion a été bien
conduite j néanmoins , si Toii veut recueillir les tiraoes
d'or qu'il peut retenir, on le fond avec le double de son
poids de Ûux noir tti on coupelle le plomb qui en résulte.
Reste à trtdter le culot métallique, pour en extraire For,
et «la liqueur alcaline pour en pi^écipSter le tellure. "
(^n pile le culot, on le^traitepr Tacide nitrique pur qui
dissout le plomb et la petite quantité de tellure qu'il peut
cmitenir ^ on le lave exactement pour qu'il ne retienne pas
de nitrates, et on le fait bouillir avec de l'acide muriati-
que pur et concentfjé qui laisse Tor sous forme de poudre ,
brune et dissout l'ozide d'antimoine dont celui-ci était
mélangé j on le laure ^vec de l'eau acide et on le des-
sèche.
, On sursature la liqueur alealime très étendue avec dè
' l'acide snlfurique ou de l'acide inuriaiique , et on la filtre
pour en séparer un, léger dépôt de silice gélatineuse qui .
s'y forme; pois l'on y plonge des barreaux de fer bien
décapés qui en précipitent en très peu de temps, surtout
.si Ton chauffe, la totalité d^ tellure sous forme d'une
pondre noire; on lare exactement cette poudre, on la
dessèche et on )a chauffe dans des tubes de verre allongés
.ou dans des petites cornues, si l'on veut avoir 1^ tellure en
culol. Celte substance ne contint pas la plus. petite trace
de fer, si l'on a soin de décaper exactement les barreaux
,qui servent à le précipiter et si Ton a TitttentiQU de main-
tenir hiB liqueurs dans un étal acide. On s'assure qu^il
Digitized by Google
( i58 )
ne reste plus de telliire éàu& ces licjueurs au xoojtu de.
rhjdrpgène sulfuré*
Ainsi, par le moyen de Tacide maria tique concentré y
ou peut trausCormer le minerai de Nagiag eu tellure
d'or JluTel composé de :
\ Or....... 0,339
'Mlnre... t>,66x
i^ooo
Et par le moyen èu nitre on peat en etpnlser le soufre
ou en extraire le lellure et l'or. Ce procédé d'extraction
est tellement simple et économique qu'il serait proba-
blement sosceptible d'être employé en grand. ^ '
Lorsque le lellure est pur; il se dissout en totalité ,
parttne sèche, dans trois ou quatre fois son poids de flux
iwir, en prodmsant dtl telhirure de potassinm.^Lors-
qn'il contient de Fantimoine, ce raéta! se sépare et forme
up culot que Ton trouve au fond du creuset ^ on peut
dene UcHbt âe cette mapière les detnc substances Tone
de Tautre. Pour extraire le tellure de la scorie aîcaHne,
on la broje j oa la délaye avec de Teau bouillie dans un
iMe boédlé , on laisse déposer et Fon décante rapidement:
la liqueur sur on filtre. Celte liqueur eàf d*nn brun foncé'
presque noir j mais au contact de l'air, elle se décolore très
promptement et en ' abandonnant » sons forme d'ime
poudre noire, tout le tellure qu'elle tenah en dissoln-
tion. Comme il est presque impossible d'éviter qu'une
pettio du lettoe ne se dépose fendant la fihration « il
faut fondre de nouveau te rénda atec du ûtat wnt ou
le imiter par r acide nitrique.
Digitized by Google
Do pousHiir JtEndosmose œnsidépé comparatif
sfement dans quelques liquides organiques;
Pau m* Dut&oghst»
. • «■ ■ ' - I
Meiabre de l'Institut.
Ia «ompmUve de rendotpMie pféréù p«r difi*
Dirent liquides mis en rapport anec Vmtn ftore, «tt «mes
4i&Gi)e à établir d'une manière exacte. En effei, la mem-
bmne |wga«dq«ie qai ferm on eiièotMioiBètre ii€ co»»
MFve {k»nt, peadant dflt expérienoos un peu longue»,
le même degré de perméabilité, el ilen résulte que l'en-
doaoMM ^proaTô ie$ variaiioiis qni sont t<M(it-à*£iît in^
dép«idaiiiteft*d60 qiuililéa physiques ou chimiqoes de*
liquides qui sont en expérience. La macéra tîou, en aug^
mmtM k poonéabilité^de la m/Bmbnne^e rettdoBino^
mètre 9 augnwnie^^abofd grada^lemeitt latjpttâstilé de
Tendosmose. Lorsque cette perméabilité est devenue
telle, par une macénklioo prolongée, quo le liquidé ooo-
yma, dpns rendoemomètse filtre emirarers delà mem-
brane en vertu de sa seule pesanteur, l^endosmose d'a«
bord diminuée finit par s'abolic. Si la liquide cotttentt
dwBie Veadosmomtoe escroe nneeelioii ehimi^e sur les
âémeiiade lA membrane, eola derienl mie autre cause
4» diminution d'aptitude de cette meSabrane pour opé»
rer Vendosmose; on iroit ainsi qu'il est imfioesiMed>ob-
tenir des létnkata rîgewfeiuemmiseomfpamble» en mesu- ^
fWU avec le même ei^dosmomèlrei le pouvoir d'endos^
Digitized by Google
iiMMe de différens liquides.. Cependant cW le seul mojen
d'expérimentation que Ton puisse employer à cet égard^
car si Ton mettait les liquides que Tou veut comparer
dans des endosmomètres différens , ôn n*aurait point au^
tant de garanties pour la similitude des conditions de
Tendosmose que lorsqu'on fait des expériences succes-
sives avec le. même endosmomètre. Pour éviter antant
que possible les înconvéniens signalés plus haut , il faut
que les expériences successives que l'on fait avec le
même endosmomètre soient de courte dnrée ; il faut en
outre mnUîplieroes eipérienees afin de pouvoir étahBr
entre leurs résultats une moyenne qui ne pourra man*
qner d'être très voisine de 1» vérité. Cest de celte ma-
nière que j*ai trouvé. précédemment qu'à même den^
une solution d' hydrochlorate de soude et une solution
de sulfate de sonde ont un pouvoir d'endosmose qui est
dans le rapport -de t a ft> ces solutions étant mises en •
rapport avec Teau pure. J'ai trouvé de même qu'avec
nne ^ale densité, Tean chargée de gomme arabique «t
l'eau sucrée ont un pouvoir d'endosmose que je sois
bien tenié de considérer comme étant dans le rapport
exaçt de i è '2 , niais que la moyenne de plusieurs ob»
servations établit daHs le rapport de 8 à 17. J*ai vonhi
comparer, sous le même poini de vue, le pouvoir d'en-
dosmose de l'eau chargée des deux substances solubles
les plus répandues dans Torganismeanimal , de la géla-
tine et de l'albumine. Je me suis servi pour cela delà
gélatine fournie ^* la colle de poisson et de l'albumine
de rœuf de poule.
. Veau gélatineuse de la colle 'de poisson ne conserve
sa .liquidité à la température de -f- 10 à 4- ao degrés H*
Digitized by Google
( lô» ) .
<}tie 1brsqci*el!e fie pdss'ide pômi xaie densité tupëneure.
à i jOi } elle contient alors o^o4i de son poids de géla-
J' \* une densité plàs considérable elle se prènd «à
gelée; Tn donc dùtn^èn'teiiir & cette densité de, i,'oi
pour mes expériences avec Teau gélatineuse. J'ai cher-
dh'ë iensbi-te è me procurer 'de Veau a^bumineuae de la
toÈmëééwtshé.'Ctci m'*entràtnerà dans unç petite *di-
gressioo. '
''Londu^bn ibetTalbunien de Ttieuf de poule dans de
Vliàiê^ tièlle^'dSssbut uiie quan'tité a*abord asses faible
d- albumine , et la surface de lalbumen immergé se cou-
TiréftiriAe 'entelôj^pe blanchâiré^ si Ton agite Ce olélaDge^
VÂtCHiiihb'ae'diVîse/ lii' solution de iTaibttQliQè ,âani|
l'eâu devient plus considérable , les flocons de l'albu-
lùen divisé deviennent blancs et , tombent au fond de
ÏWaL ^ayitiiir l'appilrèiicé 4'albuiiiine ora^îée. t(i^ cbi-
misie 'célèbre pense que 1* albumen de Toeuf est composé
d^nn réseau solide dans les mailles duquel Talbumine so-
lidilte'éatioûéïenué^ et qiié feira Tènant k dissoudre cêfte
déh^èrë',' lié réseau sbftà'é reste k nu ; ce serait lui qui
formerait cette enveloppe blanchâtre qui recouvre .IVI-
biânéb^bloiiieé dàns Teau. Mes éziciérienGés ne nie per-
IkiiSMHt 'point d*adopter cette' manière de voir, que ré-
prouve également la physiologie. L'albumen de TœuÇ
^iJàïi 'tûh^ et par conséquent sans ôrj^a-
nfsàtibii ) 'ii*âyant point ile solîdés dans lès mailles des-
quels des liquides seraient conienus. La substance blan-
cbâtre qui^api^araU à la surface .dé Talbumen 'plonj^
dans Védti'ekxVe' résultat' d*uné TérîtaÛe coagulation de
Falbumine, coagulation qui est opérée par contact de
I^dail. A ee sujet il est une remarque à faire : toutes lès
T. LI. Il
Digitized by Gopgle
( «6» )
»ubsMiuces qui dissoirept l'albumiiieoiit «My|iif BOÎYâat.
les circônstattces , le pouvoir de la ooagtiler» ec récipro-
quement toutes les substances qui la coagulent ont aussi
le pouvoir de la dissoudre. Ainsi , les alcalie qui di<«ol*.
Tent ralbumine lorsqu'ils sont faibles ou lorsqa'îLi sont
péu coDcenlrés , la coagnleot lorsque leur concentraiioa.
eç( à un certain degré. Les acides dont Teflet lejj^jusi^
parent est de coaguler Talbumin^ , la dissolvent tt^uL
Les acides phosphorique et acétique ne coaguleut en-
tièrement Talbumineque lorsque leur concentraifom
considérable-, moins concentrés ils la. dîssolvçnt '<|n.
grande proportion. Tous les autres acides , sans aucune
excepiion, présenieiu les mêmes phénomènes* Awi*
racide bydrochlorique dissout Talbu^ifie loi^^'il,/^
SQ&ainnient étendu d*eau ^ lacide sulfurîque et l'aoîde^
nitrique lui-même ^ lorsqu'ils spnt étiei^dus dan^ ^iPfit
quantité d'eau très considert^la, di^plvént.ivcNt^ertai|^
quantité d*al^umine« L.*eau se comporte à cet égard
comme un acide très faible *, elle dissout Ujjije gartii^^fi^
ralbuinine et elle coi^fule laufre.. Vpiicii coci.nifJ«.4>»»
•p^m s'en assurer. L'o&uf de poule nouvellement^ pondu;
conlienl, ouU e Talbumine visqueuse et tenace qui.
seule dans les vieux, oeufs , }^^. ^'9:^^-'^^H^^^Wjy^
eoulaiLlT^dont la densité n'est qi:ieide 'i9o4* Ce liqiiide ajl,-^,
buminoux mêlé à Teau, présente les mêmes pliénoq^ènies
que ceux qu'oilre daus le même cas .l'albuinine vis-
queuse* On le voit se dissoudre eu partie et se précipi-
ter eu partie sous l'apparence de flocons blanchâtres.
Certes^ ou ne peut admettre ici que Talbu^imç^.^pluble
soit contenue dans les inailles d'un «oU^e» L'eau^^ii^
chargée d^albumine en solution étai^t lyouçée à de nou-
Digitized by Google
( «63 )
velle albumine trèé "Ikjtiîdé éié'fdBaf^'en'^à^^ ntîe
plut grande proportion que Feau pure et n^en côagule
fAàs ffX*ûnt très petite partie. Celté^j^rbj^rîëté qu'a Tal^
bnmifie'dé Toenf d*ètre en partie disWfeisf en' pa^
coagulée par les acides faibles et par Teau est fort re-
inarquablt » et mérite d'être soigneasêment étudiée par
les eMmistes ; eHé'' settiMerait indiquer que l'albumSnè
de Tceuf contient demt substances albumineuses diilé-
rentes. Je reirièày ' Il ^itaës' expériences aprM cette petite ^
élg iwg wtôn qtii éÂitt'ii^ssaire pôur faii^'f oir comment»
par raddîtîon de l'eau â Falbumine de l'œuf, j'ai obtenu
îin liqnide aUftuminenx d'une densité Xpi égale à la
deMtë^tliMè'téyMk^^^ vbnlaislë com-
parer 80US le point de vue du pouvoir d^endosjuose* Je
tnmtAi 'ùQ*à cètte densité le liquide albuminénk coîiter
Illét-è,e4t tfeisôÂ'pdfdl d^^niSiine, quanâté'pAnaitie-
mént égale à celle de la gélatine que contenait Teau gé-
ktinetiéè idèitilèttiè densité. Ainsi mes deux liquides al-
bliittlb^n-éC g^aîmèux étaient 'exactV^^ semblablei
SÔÙS le double point de vue de leur densité et de la quau-
tité de matière organique qu ils contenaient dans un
itfèifléjl^âSidWit. Péâc' étudièr le pmsvofr dVndosinose
de ces déuk liquides, jé me suis servi de rcndosmomètre
dont j ai donné la description dans mes Nomelles, re-
diefèken 'su^ Ténièsmàise k Veaèalhiosé^^
Le rései'voir de cet" ^ndosniomèue était fermé par un
morceau de vessie ^ rempli par Tun des Jeux liquides
éfësàém ^ il'étafiploiigé datis de.Peaù de pluie. '
'Ou peùt"déiefmîner de- deux manières la quaniiic
comparative de Tendosmose produite' par deux liquides
nHë imêeëlisiVèméttt tiatts k même endosâiohiétre : ' ^
Digitized by Google
( «64 )
1* En obsérvaiii lenomlire 4e-degrép dont ie lk|vM«
s'élève dans le tube de rendosmornètvc pendant un temps
déterminé. Les expériences, faites successivemeni t^nec
chacun des deux liquides itani /d'égale durée ^ Ymkà»^
niosc opérée par chacun de ces deux liquides est en rai-
son directe du nombre des de^pfj^s .parcourus par ces li-
quidé dans ie. tube de rendoavofnètBe» £*eiA l9 lM|iiU0
dont l'ascension est la plus considérable dans le m^me
temps, qui a le plus des, pouvoir, d' endosmose^ . .
. 2"* En observant le temps qve le. lîqp;^ pafOMiaiKt
dans lie tube de Fendosmomitre met à parvemr'à un de*
gyé déterminé dans les expérie];ices faites succesâYeotieut
«Tec dkficun, des dfiwt, l^^i4fB9,^ alort ïea4fiUi$Q0» o^Me
par chacun de ces deux liquides , e^t en raison inverse
dès temps. C'est le liquide qui , dans #a n^rche asceni
dante, jpàrvient dans le moins de tC^Fips ^!ad9^fy^éif ^oi
a ïe plus de pouvoir d^endosmose.'
J'ai mis en usage ces deux manières de déterminer la
qiiàpl|i(é comparaiiye , d^ Teijdos^ose d^m, lea.
rienicès que j'ai faites à cet ^rc^ sur Teau g|tf«|i9«iw.fi(t
sur Teau albumineuse dont la densité étMt également
x.oip J'ai fait avec ces deux liquides, dix expériencp^
variant la durée de ces dernièm. -Di^iia lrob;iB,(çea fi^^
périences comparatives, le pouvpjr d*ettdosino^e;de Teaia
gélatineuse a été au pouvoir. d'endosmose de l'eau aljbc^**,
nàinelisé dans le,ra^p^rt e^^içt .^ à^î .^j^nr^tr^ e|(-
périences ce rapport a été un peu plus ^ -fort; daps troisr
ezpéiriencçs jl a, élé ufi,peii^ plus faible. £p,pr^ot.l^
moyenne de cWez^nences^ j'ai obtenu le;r;ippoi^
à 49 > rapport qui ne diflere presque point âfi rapport dOk
I à 4* Ain^ije J^^»^ que ïop. peut eomi^éi^ 4$^i^f(ft
Digitized by GoOgle
I
' " ( i65 )
n^pon de I à 4 cdmme expriniaiit exâctëmeDt le rap|Mirt
éo pouvoir d^énéoniiose dé reau gélatineuse aû pôuvôi^
d'endosmose de Teau albumineuse, Tcau pure étant pour
INine et pour Faiitre, le liquide extérieur k rendosmor
nètre. ■■ '
Le sucre est de toutes les substances végétales celle qui,
dîsaoute .dans Tean, poesède le plus de pouvoir dlepdos-
aaoa e. y>i dit afîBenra"i][iDre j^aVais tlrouvë lè rapport de
8 à 17 entre rendosmose opérée pat* leau cbargée de
gomme arabique et Teau sucrée de mi&me densité. Taj
recbvchéqiielétâil le rapport do pouvoir d'endosmose
de Teau sucrée et de Teau albumineuse de la même
deu8i|^ i^oi; j'ai trouvé que ce rapport était approzi-
. in|ili?«iati4 oel^i de &i,à l^établiaiavf \tf n^vèt ces
données les rapports du pouvoir d'endosmose de Peau
gommée, de V^^ii sucrée, de Peau ^gëlatineusç et de
rean aUramnifluse d'^le densité 9 nous voyons que ces
quatre liquides se trouvent plac^ daps Vf^f4f^ eir dans
les rapports suivans :
. .E^gélaiineuse 3f eâu.9oiMnée 5,1.7,. eau iMtefée ii,
^11 albpniiMUse ift». '
. Ainsi, de toutes les substances organiques solnbles
dans Feai^v TaltaBme est cellé q« ^llef^gmid pivu»'
viiird'«q4osBlose', et la gélatine itnei^de edWdonf'M
pouvoir d'endosmose est le plus petit. . • '
.. IMes. ^périenças oi^t prouvé fjap Teodoiiiioie est vue
des principales actions vitales des végétaux ; il «st^Men
probable qu'il en est de même cbez les animaux. On
4efa porté à le pena^ eip^ vojM^.qiie €hea ces devbieMM
la«.^taUlé'eat exfrèiiieidàBp lea otgawes eaéentielfom'ënV
aUmmineux (rencéplialc et les nerfs), et qu'elle est
Digitized by Google
. ( »66 )
faible et obscure dans les organes essentiellement géla-
tineux ( les os I les eartilages , Ic^ teadona , 14a ûrgp^fli
fibreux) ; quant â la peau qui est en grande pai4ie §âa*
tineuse , elle doit sa vitalité prononcée aux nerfs et
conséquent aux. organes albumineux qui, chez elle, soiU
associés organiquement aux organes géiatinevx. se
pourrail-il pas que la dillérence considérable qui exisie
dans le pouvoir d'endosmose de la gélatine et de Talbuf*
mine fût la source de certains pliénoiiièDea pby^icQ^i^
taux qui résulteraient de Tassociation qrganique de ces
deux substances?
' SnfiÊriqÊm Phéiùmène^ de CapiUatité {i) ;
... ') Pak u-IF G. Mioifus.
• .
I. Phénomènes de capillarité dans les gaz.
Paiis.m Mémoire précédent (Voj. jém* de CkSm^ et
de Pkys. ) , j'ai cherché à faire voli*^ que des co^^s très
divisés, tels que le fer métallique, le cobalt ou le
nickel rédnils par le gM kydrogène à' «me teolpénittife
peu élevée , possèdent la propriété de s^eaflamillet ^jon-
tanément à Tair. J avais pensé que ce fait avait quelque
iaif|poiUlveeleipbéiionièBeittléressaiitq[it'a fàît connaiure
' (f} INM que ee mémoire ait été pablië depuis long-temps
dips. las jÊmmlët de Btiifgeeâtnft nrsera pas sans intérét^de
la reproénira aMuirnsnant» puisque M. D aiM el i s t s'est eèefe^
.réoemmeat 4a.reebefcbes toutrMiût naalogucs.
Digii.^uu uy Google
M» B lii w f êîucr >oà> lenom d^actibn capillaire cTes Terrai'
Imdus, et j'ai failles expériences suivantes dans le but .
ni,*eii sssiu^ef ; bien qWelles n^àîenl pas confirmé ma
supposition , il ne sera {mis inntile de les faire connaître,
parce qu'elles me semblent jeter quelque lumière sur ces
phénomènes.
< M. Bôberéinér a tfod^ë qne le gaz liydrogène , con-
servé dans des vases de verre qui ont une fente et sont
iîmrinés au moyen ^eFean, s'échappe da vase par cette
f (— l e j taoâls que Teau qni sen à fermer * monte dans le
verre, et s'y élève souvent à une hauteur qui surpasse
de trois ponces celle de l'eau du vase estérieur. Il donne
«
. rexplication de ce ph&iomène en ces termei :
« Les vases de verre fendus et , comme je l'ai remar-
qué après, les cloches de verre tubulées qui ferment au
' moyen d*un bouchon k Témeri, mais sans huile ni
graisse, ont la propriété d'absorber le gaz hydrogène
qu'elles contiennent jusqu'à un certain degré de raréfao-
4Mtfi t très pfobdblemettt par suite ^uàè action iilipillaire
qui est produite pâr N^ê décrit surfaces de verre qui se
pressent l'ime conu-e l'autre, ^lais pourquoi le gaz hy-
éngèôe cm4I Mii settmis à téetle aedob? PourqÂof tbnC
àhtie êxAéo Aasiiqué Ae lui- oB^-il pas? Pour pouvoir
répondre à cette question , on devra admettre que tous
les gailiottt ooniposés de molécules solides ehtonrées de
ehalaar ; que danir dtffSréns gaz, leur grosseur est diffé-
rente \ que celles du gaz hydrogène sont^les plus petites,
nMS tpte l'atuio^phère de calorique qui les environne est
tvès émtiàup^ H que par conséquent te gaz liydrogène ne
doit la propriété de passer par les fentes du verre qu'a la
p e ti li HU de sev moléctiks. El dans le fait , lapSeianCeur
1 •
Digitized by Google
( '69 )
•Pacifique de ce gaz , sa chaleur spécifique et sa çapaçii^
de saturation, nous ai^ereD4ei^i.qife.i||ii ^x|o{éai4^i^4lllM«i
être très petites et «on atmûspl^rç d^qf^rique -Anès
grande. » ' . .
J'ai pensé qu'il était possible qjje, osugène de
fair ambiant pénétrât dan^ la fente en même leifips qiie
le gaz hydrogène, que ces deux corps se trouvant con-
densés dans la (ente même par l>%t.d^.jUiOii^arîfé, m
combinassentpoar former Teau, que ce||^64W s*4vapwlt;
et que cë phénomène se reproduisît sans c^se j je As donc
Tépreuve de cette exp^q^fiça d^,]4(^|M4f»/é»mnlft ;
f . A • « a
1 .
.11
i6n yem fendv^ >df fm^mpH d'hffdfl^^
sur le mercure; j'entourai ce verre d'une cloché JB , fer*
mée clans Iç fSKéffke haia de n^ciiDt- ilies.toftre8:€[»^&» «ii
ind^ÙL^lf» dn nieraH»id«it'«)uMm:dM-«^
vases. Le niveau c élaît plus haut que le niveau hb , afin
^ue Tou pût les observer .,U^^s d4|uii jiiwc laeiiité; etie
niv^u hb était assez élevé q|ie.lg/pisdkdh'.iitfarcuiie
contenu dans le vase B, le maintint solidement dans la
cuvettQ aa. Je .marquai d^jos .chacun des vases la hanteuv
du mercure an mor^n d*an trait.de lîÉie. Oenala cm oà
il se serait forme de Veau, le vohime du gaz. hydrogène
dans le vase ud( aurait diminué, .aussi bi^n.quc celui dû
Tair atmpsphérîqni^ ^e la oloiçhfa enyeloppatele Q*ina
ce qui' n^eut pas lieu. Le; mercière s'était bien élevé dan^
Digitized by Google
( )
abaissé, et dans toutes mes ei^périences, dont' le nombre
est très con3i4érable , le volume du gaz hydrpgène^Mis
-le Terre feiiida^ avait dimiiMié | fciiiéuiiéMdii a«t«èt>q[Bie
le volume dans la cloche B avait augmenté; de manièrie
que ) par le fait, il n'y avait point eu de dimiaulioft de
▼obune* mais qne aealenaent le' gaz hydro^gèoe lévait
J^ssé du verre fendu dans Tautre. '• ••
Ua^jr a.flpQC point fbrii^Ltiou d'eau dans ce .pkéiio^
mène^^,. ûQQoape.Va dî^ Jd^. J)obereiMr.y;le*0nîàiy-
drogène possède en effet la propriété de pssfter^vtdtfs
fissures assez petites pour ne pas permettre à d'autrea
gw d^y paaser. Mais il tHj a encore rien d'édairoi, car
il le gaz monte dans lavfénte par Tefiet de Tattractioii
capillaire du verre , quell^ est la force qui le fait'paaser
delà famé dans le gazenv^onnant? Cette force n*est
point Insignifiante, puisque dans les expériences de
M. Dobereiner elle suppose une pression de trois pouces
d*ean, et dans les miennas^ elle équivaut presque à une
pression-d*Qn pouce de mercure.
Il ne peut, y^if* à l'i4^e 4e Ta^tribuer à ce que ce%az
.«11^ plus l^gçsr^qi^
gner cette opùi^n^ on a^piodiflé 1- expérience ipF^DédélMe •
.df* telle maniè^Cj! yerre intérieur A était isenipli
d^r atmosfhéri^wi, .et le i{[ .49:gll^kydrQgàiè v^ns
ce cas, le volume if augmen^ étfe vvdiinie A-AiiÎBind;
il est donc évident que l'hydrogène avait passé par. ; la
fente , et de Ija^clop^ B dai» JL^i ijloçj^j^.i.. b ilij t
Aprè^ cela, o^ rain^t de na^vça^iit j^cy^f^Mtérimiti^
* avec du gaz hydrt^ène, et la cloche ^ avec de Tacide
çarbopique \ i'bjdfççfif^ft pa^«^«ncpr%p^ i^^^^m
«
V
Digitized t/tjOOgle
( 170 )
Vêfide carbonique. Comme à h températiM Ordinaire
M né finit' obaerm ancune tcHon drîttnqne du gnz hy-
dffOlpàne sur l'acide' earbonîque, celle expérience me
iemUe «usit anéantir Thypothèse, qu'une affinité chi^
'Wtàupa entré cet dent corps soit iâ cause de cette tiransî-
•tfott'de Thydrogène. -
. Ia cause qui fait ainsi sortir l'hydrogène de la fente,
me i»anit devoir être attribnée à un phénomène foiit-i^
semblable à celui de Févaporatiou. Voici d'ailleurs
une expérience qui prouve que cette force de l'évapi^ra-
lieuC pmtt^atm équilibre â une cèrtàiAe pression'.
a
.Un tnhe de Vem ab^ quHfaft onteMi ses deux. extré-
mités et s'élargissait par l'extrémité b , fut fermé pa^
^Mlie der&fèrem mpyen d*nnè vessie hismide ^ par l'autre
My«nâ:«n pea âeiMén^re, et par deslitis ce'^mercui'è
«Siée d'eau pour remplir tonte la capacité du tube. On
^ teBM rextffémitéofaverleavèe le doigt , et retooma rap-
faml danstm bain de mercure. Le tube se trouva alors
rempli d'eau depuis la surface de la vessie jusqu'au ni-
Mft' dii nereiire de là curette. Après un court espace
dk temps, le merciîbe'ooàin\pnça àtaontfer disns le tnbe,
et arriva jusqu'à une Hauteur de trcHs pouces*, ainsi c'est
Digitized by
( «7« ) '
à imo tdfa,p f HMén ^.ferak éqviUirekfom mttt
laqmlle Véraporait par la Tdssie.
Je s^îa çoavainco que celte force est encore beaucoup
pks paiiiiiAta; et qa»aoA àction ne Msse qtte parà
ao9a ube pression de trois pouces de mercure , les pore»
4e la vessie laissent déjà passer l'air , et que même sous
wê9 pMakn d'imaeul pevioe toiu ks gac peanM^t-passer
par lea ftntea'd^ Terre ;*d*iâlfears, une pres^km meolnf
moindre. eai suffisante pour faire écarter ces fentes. Cet
ébtfigkaeatoaidk k fiaaiire msi le vatfe liora d'naage , ce
qui rené rexpérience-trèa difficile, en ce que Vm ^t'
obligé d'en faire un grand nombre pour avoir un petit
lUMDjbit de téauiuts. Car tontM les fissures ne donnent
pàs iicn an pbénd^nène : lèa nnes sont trop larges, les
antres trop étroites , et ne montrent pas le phénomène
asaes en gmiA ; àiAn nn' yerre résisté «avement à deux
«KpMéMBM , parce qtte l^iaeenKion dn inerenre est snivïê
d'ordinaire d'un abaissement subit qui est produit par
Téiaifiaaenientde la fente. '
fPonr interpréter cet rémltsts, serroos-nons de la
théorie de l'évaporation. On sait qu'un gaz est par rap*
port à nn antre on à la yapenr d*u|i liquide , comme uii .
efpaoe vide, è*eil4-dlre que son expansion n'y tirôiive
pas plus d'obstacle ; par conséquent, dans les expériences
^'on a r^pportcies , l'espaoo B rempli d*air atmosphé-
. àqjam cet , pour le gaa hydrogène c6nteiin danft la ibnte , '
comme un espace vide , c'est-à-dire, Fair atmosphérique
ne s oppose pas à la sortie da Thydrogène , pendant qa*iL
a'édiappn de là fiature par I* ferce de rtpnlsîon de ses
parties^ le menmre devra donc monter. U en résulte que
si le im^id n'était pas recouvert d'une cloche » et que si
Digitized by Google
( «7» )
V^f^.cpn^it <3i^ç. {^.gaz^hjjdrogèoQ qui s'échappe soit tôu^
jonn emporté » oç.gu^mitiiineBa à afeB»aU€F jnsqb'è ce
qpe la r^olftioa dàr «et parties ▼hnne à- «eiser. MêAb
comme^ d'après la loi de Mariotte, elle va à linfini» Thy*
d^ène â'èchapp^aeontiaadleaeni, et paraoitole liief^
cure monlantdans le verre jà^- sa Haèteur s^approdien»
ipcLéfînimeut de celle du baromètre. Il faut toutefois sup-
poser tons celte pr^ssioii, la &iiie rënsieim^ ec-^
rdratmo8p1iér{<pie attdbiai^]ie péifètiwait^^ par k
fente par Telfet de raugmeutatiou de pression. H faut
ai^s^ «dmeitrey 4^i8 Tejg^ériençe asrec la Tossîe, «que
cellç-çi Tésistefcail» pendant réeay)niiiion;de Teau , jus-*'
(ju'à ce que le mercure fik monté dans le tube à la bau-'
i^ur actuiçllç. dn J^romèti^ diminuée dn k lenaien de ia
Tap^ à Ja tempérutnre aelnelle. Si y'ML eoi|Cn(ire ^ié
verre fendu est couvert d'une cloche , l'ascension dtf
ijderqice ^^ijureiifa jHsqu'à ce «que Diydrog^jie, dans le vase*
îj^térienr, et celui qni se tropwdana la clooh»envciop*'
pante, soient sous la même pression, sans avoir égard aux
a^Uves gaa^ que. les de^]^y4ses peuvent encore contenir.
La hauteur du meimi^4<^« Its.dnutidlockes dépendrai
évidemment de ia capacité des vases employés- ' ' ' '!
,^'^j}rè^,,ces çonsidéraiiQns^.iljime parait clair que le'
pbéQpmèn^ obsfSKifé pfsnt ^aee expliqué parlaitement A*
Taide de la théorie de l'évaporation , pounm que^Fon
admette, que certains gaz, tels que le gaz hydrogène^
^(^fienl^ p4iié|rer'd^ns des ^w^erturea- iiès étroites ^mn-*
- dis que4*antres , tels que Vair atmosphérique , ne'San-^
i^i^if^ le faire^ ÇQpm^.nptts savons, de pins que lesgaz^
oi^Jt bçsoin^d'efipqcef d^ teinpa djffiffQii» pour pasaer à tni-^
veri^, f-yhts ,f:api)laire# , . les pressions et ^es tenpéifa*»
Digitized by
•( «73 )
luresé^nt égalçâi d'ailleurs , pu. est.ameoé à en conclure
qu il peut y. Avoic des oavermm pur lèt(^iièèk«il*a1«é
|ilus possible à certains gaz de passer. ... >i '.vm
II* Phénomènes de oajfiUar^é 4^ns Ips li^ui4ert
. ■ )
On a déjà observé dea phénomènes analq^j^Q^.ç^
qui précèdent dans le passage des Iki^îdefi pafr dçs ^^pn
Tertnrès capillaires. Nous savons eii eSéi que Feau v
jf»ar exemple , passe dans des tubes étrQits.4a{i« Içsqu^
le inericarene peot eoalery sons la mèmç^ppf;ffion^.to)^^
fois. C'est sur ce fait que semblé reposer le phéip^omèiif^
remarquable qu'a observé M. Fischer de Breslau , e^
dfmt il rend compte de la manière suivante .4an^ k
tome txiiV des Annales âe Chimie àe Gilbert :
~ <( J'avais placé un jour dans une dissolution de <|uivre|^
fi' un liiliiè de yerie rempli d^éàii distillée et fenaé.Tiar eu
W >bas-airé(c ime TeAsie» de telle maiiière'que là.sùrfaoe d^
la dissolution était d'un pouce plus élevée que l'eau
« danà le tube \ et afin de pouvoir jremfirquer prompter^
a 'mèttf riûtreiductiôa du'sel die cuivfe dèTextérieurà
« travers la vessie, j'avais plonge un fil de fer dans Teau.
ft Je fus étonné de voir que le liquide s'était élevé dans
a lé iiibéy'^^Sme hauteur ^Ile /que le niveau n'éuit
« pas seulement devenu le même que celui du liquide
51 extérieur^ mais qu'au bout de quelque^ semaines
a s'était • «levé jusqu*à IWverturé^supériêcHre du tiiî>e^
tt 'c'est-à-dire plus de 4 pouces au-dessus du niveau de
k la dissolution. Par suit^ le cuivre avait étéjrédu^ j^ar
a îcftr.../-'-' • ' ' /*. '
Je^ pensais que daus ce phénomène la dissolution dè
Digitized by Google
( «74 )
sulfate de cuivre avait son effet » aussi bien qae la disso-
iMien de sttifiiie de fer provenant de la réduction de la
première. Je cherchai donc à déterminer raction de ces
deux sololious sur la vessie.
Lorsqu'on met une dissolution do sulfate de cuivre
dans un tube de verre ferjaié par son extrémité inférieure
. avec Qde vessie y et qu*on le place dans un vase conte-
nai^t de l*ean distillée , au boiit de quelque temps' le
liquide s'élève dans le tube y même dans le cas où SQisi
niveau y àa commencement de rexpérieUce, se trouve
au-dessus de celui du vase extérieur ; cette hauteur au-
dessus du niveau primitif est quelquefois de plusieurs
ponces*
Le diamètre du tube, n'a pas plus d'io^yiufnce dans
cette expérience que .r€;9pèG0 de 1^ vessie^ car ob-
servé les mêmes phénomènes en me servant' suecessivcT
mient d'une vessie de veau, de porc ou d.e bosi^f. Maïs
les deux dissolntiona dont j'ai parlé ne soutpas lefaedlet .
où Ton Jouisse observer ces faits ; ils se représentent dana
des dissolutions de sels quelconques j et dans leur noofibr^
j'en compromis .plusieurs qui p'ét|tîentpas,uafétalliqueat
Néanmoins, dans les sels peu solubks, comme le se}
marin, jpar exemple , cette ascension est moins grande ;
mais elle est. très notable avec des sels .très soiMbles.
Que la' dissolution se trouve dana le tube intâ*lenr
fermé avec la vessie , ou dans le vase plus grand où
Ton place le tube , le liquide montera toujojjurs danfi
celui dès deux vases qui contient la dissolution , pourvu
que dans l'autre il se trouve de l'eau. C'est pour cela
que si Ton met Teau dans le vase le pliu .étroit , on voit
Digitized by Google
( '75 )
I
son niveau primiliT s'abaisser au-dessous de celui de la
dissolution saline.
Celle élévation a une limite; et si, aorès qu'elle a
cessé d'augmenier, on examine les liquides, on trouve
que lous deux contiennent du sel , et au môme degré de
concentration. La dissolution de cuivre se prête le mieux
à celle observation , parce que Feau se colore en même
temps que l'ascension a lieu.
Tandis que j'étais occupé de ces recherches , je vis
dans le Journal de Pharmacie {^noy , 1826) que M. Du-
irochet avait fait un travail détaillé sur ce sujet, et (iu'il
attribuait à une action électrique ce phénomène qu'il
avait principalement étudié dans des liquides animaux.
Cette assertion semble avoir été combattue à la première
lecture de son IVlémoire , et M. Ampère, qui admet aussi
l'action de l'électricité, pensait, contre MiM. Magendie
et Poisson , qi^ la capillarité ne pouvait jamais produire
de semblables phénomènes. Cette circonstance engagea
M. Poisson à faire paraître dans le journal de M. Ma-
gendie une Note dans laquelle il démontre , par des con-
sidérations théoriques, qu'ils peuvent très bien être le
résultat d'une action capillaire. Cette Note fut depuis
imprimée de nouveau dans les Annales de Chimie
(mai 1827) , parce que M. Dutrochet a annoncé depuis
à l'Académie, dans une lettre, qu'il avait remarqué les
mêmes faits dans des plaques minces et poreuses de
matière inorganique.
D'après cela, j'aurais hésité à faire connaître le peu
de recherches que j'ai faites , si je ji'avais pas pensé
qu'elles pouvaient servir à l'éclaircissement de cet im-
portant objet.
Digitized by Google
'••On a une explication complète du phénomène en re-
gardant ]a vessie comme un corps poreux et en admet-
têdiïr^ qu*r]^xisle uile 'certaine force d'attraction entre
les molécules des liquides diflerens , et i° que des li-
«{oides^ di£Bérens paasent plus ou moins facilement à tra-
TénliA iftèmeouvértÛTe capillaire : ainsi, que Peau, par
cflBeiuple^ coule dan$ un tube capillaire plus facilement
que le mercure*
' La' première bjpotblto mo Séibblé surtout* nécessaire
pour expliquer le mélange homogène de deux liquides
dilfiéirens ^ car^ sans cette force d'aty^action moléculaire,
Jài^ ikÀMtiè deriillent'sé sépater en diverses couches,
dViprès Tordre delenrdt^îté re8pe<ïtiYe'. On ne saurait
non plus passer pour concevoir la dissolution d'im
dafps solid»dai»riin Uqiâde; paisque, sans cêt$é^ jToice ,
le corps solide idevi^ah^têr àiiï'foikl;
:Qùe 1/ en ' se jr-epréseiite maintenant u» corps solide
phçé dans, un*tiqmde»8«ip lés «bolécules duquel il èxèrce'
mièr'ceirtailiektmttiton; les'itfôlëèMés qui entrèrent îe
oorps aoHde^Qront retenues non-seulement par la force
' aiàraoliva ' i^^ks • eïe^^t l!tme'-sùr Vantre , 'mais
aiasi patficklte^'eterâe-Sttrêllès le^èô^^ 'Pà^ là
lÉIme raison, les molécules d'une dissolution d'un sel
cpirifidnqnot àofont cbtro -elles plus de cohtôoà'({ue
ôilléadorlicpiidë dissolvant^ de Tcau; pw esemplé*. C*^t'
pour cela que la dissolution sçra moins fluide , et passera
plus difficilement que Feau par dea tovërknres tràs'
élM^lds f !iôates choses étMii i^alite d'Iftilfetri^. B' etii^*
suite que plus une dissolution est concentrée , plus t:llc
auvà de difficulté èt pénétré ^ar des *Otove^tuits capil*'
laires.
Digitized by Google
(^77)
Cela poM» puftbiiB k Tcxplicadoii de» faits a
ilmtîonnés plus ham.
La dissolution de cuivre pénétrera aussi bien que Teau
dans les pores de la Tessîe» et la premitas sonîra des
pores pour se mêler a l'einj , en verttî de ratlraclîon
qu'elles exercent Tune sur Tautre, aussi bien que Teau
pour aller dans k dissolnikm de cuivre y 'el cette action
durera jusqQ*à*oe cpe Péchange entre les deux Itquidei
soit complet. De plus , comme la force qui attire Teau
dans la dissolution de cuivre est absolument la même
que eeUe qui attire la dissolution de cuivre 'dans Tea'n ,
il passerait autant de Tune que de Tautre par les pores
de la vessie * et les niveaux resteraient constans. si toutes
deux pouvaient pénétrer àvecune ëgale facilité par ces
pores* Or, comme cela n'a pas lieu, il faut aussi des
forces difiiârentes pour faire passer les liquides par les
paires, ou bien la même ^orce appliquée â cet eflët ête
fera passer pendant le même temps des quantités difl'é*
rentes ^ cfest [^ur cela que Teau , qui peut pénétrer plus
fadilement, passera en plus grande quantité dans h
dissolution de cuivre. Il en résultera un changement
dnns les niveaux » s'il n j a point d'autre force qui s y
MmanÉb
La seule chose q»i pourrait empêcher l'élévation ou
rabaissement des niveaux , serait la pesanteur en vertu^
49:\âKfmUc ie lic^nide le plus élcrvé tend à se mettre' de
niteau avec le liquide extérieur en passant par la vessie.
iVJais l'expérience suivante fait voir combien est insi*
' gnifi^Mn, raodott de cette force>
Un tube dont une des extrémités était fermée avec
uojS vessie fui reinpli d'un ^(uide et placé dans un verre
T. . ~ la
Digitized by Google
•
qiU «OBtewMtlftittàM liquide , de manière que le niyeiia
dans le tube «c ti^Tait de sept pouces élevé au-dessus de
celui du verre« ^us celte pression , le niveau , au bout
dequinàejottrava'ftbaïasa^daBaini tube,de t pouce et
dtemi, et dam trois antres, an contraire, il ne baissa
que d'un demi pouce. Cette diminution pourrait être
^ttribuéo «enleoMOl à révaporatioii. U sésnlie qne^
dans ces pliénonèiies , l^acikm de la pasanleiir peut Aive
considérée comme nulle.
Q>iniAe une dissolnlion conoenirëe doit passer
'par des onvertores étroites plils difficilement qn^nne
autre moins concentrée , il était à prévoir qu^en ém-
piaffant daa dissolutions d'inégale concentration, la pins
concentrée ani^C un navcau plus élevé; c*est ce que
DOnfirma complètement Texpérience. Je pris, par
^■êmple, dans lo tnhc^-ime dissolntioii concentrée d'a-
cétate de polisse « et dans le- vme cxiérieBr «ne faible
dissolution de sulfate de la même base*; le niveau dans
1^ tube.da Tacéutc s'éleva de i pouce et demi $ ajant
mia^ an contraire ^ du snlfaie de potasse cônoenné dans
le verre odcrieur , racétate de potasse ne monta que
d'oïl çoprt de poucae.' Je ne raiuiqnai de inèoie qu'uat
très petite élévation de Vabétste de potasse ehiemployaat
doitf dissolutions étendues de 1% même quantité d'eau.
VtÊÊOt bire l'cxpénenceiflBmse, je'mia de l'acétate de
potasse en dissolution cottcatiIrécdaÎM |c ^mèe caiét'leui%
et le sulfalet de potasse peu concentré dans ^le tube in-
tériour} dans ces deux csé , tlcs deaK éennèMS' tBssolii-*
tiens priicnt un nîvean i n ittrie ur 7 Ams'kr* caa-cfè'-Foil
se aervit d'une. bible. dissolution de sulfate, l'abaisse' -
jmm soiii de* iMnpa ÎMa«qpai«(*smaai pk» conM
Digitized by Googb
^ ^59')
.qn^avec ime dîcsolniioa eckDcçDUét* Ge p^én—ièia' m .
montre noh-sealèm^t lorsqu*mi emploie éé» âiiMûhiticMl3
différentes, mais encore avec dea dissolutions dn même
^ael à de* degrés de concentration difiérens. Amsî le
Tean s'éleva dans tons les tiAes dans lesquels se tron-
vait une dissolution concentrée d'acétate de potassei| ^
aussitôt qu'on les plaçait dans une 'disaolution âfi'nièaie
sel étendue de huit parties d^eau. -
Ce serait ici le eas de faire mefation d'une observatiofi
de Pàrrot. ft Si Voa mnplit d*alcooI un petit 'Vasë de •
verre aussi complètement que possible , et qu'on le ferme
9L^tt un morceau de vessie de' bofiuf qu'on a d'abord
bien ramolK dans Feau , puis qu'dn renverse tset appa-
reil daus un verre d'eau , au bout de quelques heures^
e| malgré la résistance de la vessie , uué girânde quan-
tité é*eBU pénétrera datts ralcoof, et cètte Vessie s*en-
flera à tel point que, si on la pique avec une épingle, on
aura uujet de plusieurs pieds de haut. La caute est Sans
Taffinité de Talcool pour l'eau , vertu de laqueltë Te
premier s'empare des molécules d'eau engagées dans la
Tossio qui sont le plus près de lui» et oblige ainsi la
mlécule qui suit hmnédiatement à prenflre^la place 9e
^ .celle que l'alcool a enlevée : de là vient celle espèce de
réplétiqn du vase qui contient l'alcool. On peut rénvet-
• sisr rexpé^ènce» et placér lé petit verre , après Vkim
rempli d'eau , dan$ im vase plus grand contenant de
l'alcool. » . - , '1 ' .
J'ai répété cette expérience qui fait voir que les di^- '
. solutions, salines ne scNat pas les senles qui àfent plus Àe
MBanàtéinie Veau à trtvètsér Ibs otifvériure^ capîllures ,
Digitized by Google
( i8o )
mais 1m liquides de loate espèce possèdent cette
propriété à des degrés tr^ diflKrens. ' ^
Je ne saurais décider si ce phénomène , aussi bien que
celui qu*a observé M, Sômmeriugsur la concentration de
rèaa-^e-tie dans des peAx animales, doit être mis au
nombre de ceux dont ou vient de parler, ou s'il faut
Texpliquer en disant que Teau peut dissoudre certains
principes constituans'de la peau qne Fean-de-vie ne peut
attaquer. On peut, en effet, se représenter la vessie
comme un tissu qui est compiètemeot pénétré par une
dissolution aqueuse concentrée. L^eau doucette dissotn-
lion s'évapore à la surface extérieure de la vessie ,
tandis que la substance qui était dissoute enlève à l'eau-
de-TÎe de nouvelle eau pour se redissoudre ( i). \ ' .
Il semblerait , au premier coup d'oeil , que les phé*
nomènes de ^I. Fischer sont en contradiction aveu ceu;^
que nous avons rapportés ; car* d'après lui, la dissolis-
tion inét^liquese trouvant dans le vase extérieur, et Teau
avec la lame de métal qui doit réduire Tautre dans le
tube întérieuryjleBiyeau le plus haut se trouve dans Je
tube qui contient Teau. Dans ce cas , il passera aussi une
partie de la dissolution de cuivre du côté de l'eau ; celte
dissolutioiL y sera changée efi dissolnljon de fer (si le
, métal réducteur est du fer ) , et il arrivera un point où
les deux liquides extérieur et .intérieur .auront un égal
(l) ;.On poiUrratt peat-étr'e expliquer de la même manière les.
laits qui précèdent/ puisque Chevteol a lait voir (Jim. dê
• Chimie, t: xix, p. 5i) que les peaux animales absorbent plus
• d'eau'^ure que d'eau salée* et qu'elles ne s'amolUssent pas dans
une dSssolalion de sel.
Digitized by Google
/ # . • '
( «s» )
digré de oDOoentralion; à partir de ce poinl, les deax*
dissolutions de fer et de cuivre feront un échange conti-
onel jQsqii*& ce qne toute oeUe de cuÎTie se aok changée en
dissolution de fer$ maie on ne .conçoit pas pourquoi a-
* lieu rélévation de niveau*
Pour en trouTér la cause , on prît plusieurs tubes
qu^ôn ferma par jme de lisiir» extrémités avec un mor-
ceau de vessie y dans chacun d'eux on mit une lame de
leir'et de Tean,. pnis on Jet plongea dans une dissolution,
decuîrret Dkns les tnbes où le fer touclult la vessie, lé
tti^eau s'élevn ^ d»ns d^autres où le contact n'avait pas
lieu y il n'y eut poinid^élévation de niveau. La même
chose àrriva en se servant de l'acétate de plomb et de
zinc pcAr métal réducteur. Cependant il se forma dans
ceux des tubes où le zinc ne touchait pas la vessie , un
précipité de plomb métallique qui finit par venir en
contact avec la vessie ; alors le plomb commença aussi à
se réduire dans.la dissolution extérieure , et eu même
tempa le nitéan s'éleva dans le tube^ . ^ . .
On voit, d'après cela., que Télévaiion de niveau n'a
lieu que, lorsque le méial de la dissolution est mis à nu
dans lé vase extérieur. Alors l'acide et Toicigène du men-
tal sont forcés de passer par les porea de la vessie du
côté du métal réducteur» et c'est ainsi qu'il se produit
dans le tube intérieur une dissolution de ce dernier *,
comme èlle continue ton jour» à se former et par consé-
quent à se concentreri l'autre , au contraire | diminue
et- devient de plna en plus faible^ de sorte qne ce phé-
nomène rentre entièrement dans le ctfs de ceux dont on
a donne plus haut l'explication.
£n rélumé | les expériences qu'on vient de décrire me
Digitized by Google
r )
«NobleAl 4âncnarap qiie Tâtaeiisicni des 'liquides par" In
pores d'une vessie est un phénomène de capillarité et
JMiUewiU d-ékcmcité , et qu*on peut parfaitement eu
eacpBqner feontof les cmomtaneeï , w admettant que leA
divers liquides ont des aptitudes diverses à passer par des
owcertuifia oap41airef .
Recbbrqhes sur'la ComposUitm' élénenUiim 4»'
plusieurs Principes immédiats des Fegétaux ; •
t ■ • . : ' ■
JjBL détennniaiion de U oompo^tiim élémentaire d'un
principe immédiat orgaî|î<îue €fst le complément néces-
MÎre de son histoire. jBUe seule , en faisant connaiire
la nature et la propoMion de élémens» pénTt' faire prb*
noncer avec assurance sur la réalité de son existence.
Sans line analyse ultime , donnant toujours les mêmes
résuUats ,,soît pour la natura des élémens , soit pour k
proponiondans laquelle fls se trduveiit oombîndB ^ on ne
peut assurer qu'où a trouvé une substance pure, exempte
df tout mélango^ ut véritablemeol -nouvelle. ^'
Il est vrai que les mêmes oondîtions poumieîkt se reli-
contrer daus l'analyse d'une combinaison à proporlion
. déâoie g nais ces sortes de combinaisons sont assez rares
dans la naiureet l'ésîsient peu sonrent k Taéâon ménagée
et bien entendue des divers ageiis chimiques qu'on peut
emphyjrer potar les dissocier. .
Digitized by Google
( iS3 )
Un auire avantage incontestable que présente l'ana—
, lyte ëlémeiitiiffe été principes îamiédiats organiques, en
.«ehri de êôÊOÈt» awc «Mmistès un moyen infaillible de
a^assurer de la térilé des tkéories à Taida desquelles ils
cKpliqnent les dymgemôis qn'épronvent les substances
organiques soumises à l'alffion des agens clnmiqùes. Une-
matière végétale , par exemple , traitée par Tacide ni-
triquOi ae convertit en ttn acide particulier : est-ce par
l'addition dNme certaine quantité d'oxigène à cette sub-
stance qui doit alors être considérée comme un radical ?
«sl^paç k soustraction d'une certaine quantité d'hy^*-
dcogèna onde carbone ? Une certaine portion de Falote
. de l'acide nitrique passe-t-elle dans la matière végétale?
Voilà ce qu'on ne peut décider avec certitude qu'à Taide
Tanalyee ^Uwttisiffe. Ont» anëfysé est, enxbimte
• organique , la clef de toute théorie et la règle de tout
principe. Depuis long-temps persuadé de la justesse de
ee^ considéiationa v j'avais réaalm de no jamais publier de
travail sur raiM%se 'végétale «m j joindre les rtohlits
• <^cie m'aurait offerts l'analyse élémentaire des principes,
kfmédiats qno fanrais obtenus, et j*ai ^uif i c^lfe r^le
dans Ifton dernier IVMnoire soi^ Fopiuni ; mais cecte/M-
solution m'imposait encore une autre tâche. Depuis plus
.de vinf^ ans .que je me Ihrre à des recherches cbimiqiies
plus spédalementTelativeaà Tanalyso des -végétatif', ]*ai
eu le bonheur d'enrichir la science d'un ccriaia nombre
de principes inunédiats qui , pour ainsi dive tous^ et^t
été reconnus et- admis par les chimistes anxcpiek nous
devons des traitas complets de la science , laut j'avais
jnis de soin à décrire et à caractériser - ces. nuaières*
Toutefois, if. mànquait à ceo substances le itteau d»Tâ-^
Digitized by Google
( '84 )
iialjte âéomtiife. feotrepris œ long tniml » d'abord
sur les alcalis végétaux, conjointement avec M. Dumas
, déjà possesseur de quelques inatériaux sur les com*
positions des alcalis prgaaiques , Toalut bien se jotudre
à moi pour en faire l'analyse ulrime. L Académie se
^-appellera peui-ètre le Mémoire qu^ea l'année 182a
noa% e&mes l'bonneur de lui soumottre sar eel olyet
pour moi , je n'oublierai jamais Taceueil favorable
qu çUe.a daigné lui faire. Toutefois nous ne nous étions
4>G9||^llf q«edea alcalis vitaux : an assex grand nonibfe
de principes iihmëdiaCs, k la découverte desquels j'avais
.participé , i:c9lait encore à déterminer dans leurs élé^
mens. C'est ee iravaîi complémentaire que je préscnle
aujourd'hui à TAcadémieV avec Tespoir qn*èlle le regar-
dera aussi d'uu œil fajrorable , quoiqu'il n'offre pas,
jcoinme le premier, la garantie de .rbabile chimisie qni
s!était jointà moi.
Pour ôter à ce Mémoire une partie de l'aridité que
présente à la leetore nne . dissertation de ee genre , dans
.laq^Iede fengnes et nombreuses expériences se rëduî-
jeçl quelques chiffres , on me permettra, j'ose l'espé-
seryide.fiûre précéder. Teiposé de mes recherches snr
chacune des sobstanoesque j^ai expérimentées , de quel-
ques mot^ stu* leur histoire, sur les précautions à
, prei|4re pour les obtenir pures, et lorsqu'il y aura lien,
. sur quelques observations nouvelles relatives à lenrs
propriétés. .»
le crms aussi devmr prévenir , pour éviter des détails
de manipulation , que le mode d'ana)jse que j*ai suivi- a
presque toiyours clé basé sur la méthode de M. Gay-
hnmQ'j qne j*ai presque toujours employé les appareils
Digitized by Google
\ » ( *B5 )
infoités ou perfiBetioiinës par Cff gnllMl chifnîste, tonte-»
fois avec quelques modifications que Tusage el Texpé-
rience m'ont mis à même d'apporter dans ce genre de
recherches , pour lesquelles aussi Tadresa^ et FhalMleié
de M. Couerbe, mon élève et mon ami , ont été mises
en quelque sorte à contributioi». Je dois .aussi prévenir
que généralement 9 avant de les analyser, je desséduiiâ
les matières dans lè vide à une température de loo à 120
degrés, suivant leur nature* J'entre en matière**
\
De Vjificinc,
-, , • .
J*ai d<>nn4 le nom d*aridneik une base lalifiable organi-
que, cristallisable, que j'ai découverie avecM. Coriolen
1829 par une circonstance assez singulière. Un différent
a*était élevé entre deux négocians de Bordeaux, relative-
ment à la qualité d'une partie de quinquina venue du
Pérou ^ l'écorce avait les caract/^res. du quinquina jaune,
mais on prétendait qu'elle ne donnait pas de quinine. Je
fus prié d'en faire l'analyse. Ûaus cette opération, a a lieu
de quinine ou même de cinchouiaei j'obtins uhe l^ase
salîfiable qui aifait xies. caractères. tout particuliers cfoe.
ii^je fis connaître dans un Mémmre que je lus à TAcadémie
de Médecine 9 conjointement avec M. Coriol , qui alors
coopérait aux travaux chtàtiques de mon laboratoire*
ie ne reviendrai pas ici sur les propriétés deVaricine,
et je passerai de suile à son analyse élémentaire. Toute-
fois» comme j'avais annoncéi an nombre de ses propriélési
i:elle de former avec l'acide sulfuriqae une combtnaîsoir
qui, plus soluble à chaud (^u'à froid y se prenait en |;eiée
ptr ^ refroidissement » je dois ajouter que» pour oble-'
D
( i86 )
uir ca résultat^ il4aut que la liqiMr loit fi«stt« «il
tottvuofioi i maift <W ajoute un. excès diacide , il se
form im aulce èo^le f|ui ccklaliîse ea aiguilles apla-
ties la cinchoniae , au contraire , ciistalKse avec Taeide
«iiUuri^e dans des liqueurs sensiblement neutres.
Paaaant à Tanalyse de raricine, nous tropTomi q«e
cette matière offre la composition toiyanie :
Analyse directe. ^ CovpOHt. atoiniqaa. Rllraltais cdevUs..
Carbone... 71,00 20 ' '70,93
m
Hydrogène . ;;,oo «4 ^>9^'
Azote 8,00 a B,ai
Oxigène... i4»oo 3 ^ 13,^6
Si nous comparons maintenaut la composition de
l'aïkine à cellede la cinchoniae et à celle de la qninîne,
en nous'reporunt aux deriflères analyses de ces sab*
itances faites par M. Liel^ig, nous serons frappés d'un
rapport qui existe eiltre ces trois matières, et nons yer-
mets qu'on peut représenter leur composition par un
radical commun uni à i , 2, 3 atomes d'oxigène. Ce ra-
dical serait C"iï»*.^* (i), et nous aurions .
( C** IT*^ Àz'' ) + , = Quinine.
(C^i/''*^-2î') + ^* ~ Aricine.
(i) n Ikot cepeudaat admettre qae dans la cinchonine il y a
deux «tomes dliy^agène dt plus que n'en inique rèzpërienèe
4ii«çtf dt H.jUeliîs*
Digitized by Googb
La cinchonine , la quinine et Taricine seraient donc
trois degrés d^oxidation de'la même substance , et cela
expliquerait pourquoi il (knt plus d'acide pour saturer
Fariciae que pour saturer la quinine et la cinchonine)
^ cela ferait aussi eonceToir comment il se j^ut faire qixe
dans le mén&^égétal on peut trouver deux bases sali-
fiables , comme je Tai^ le premier, découvert et démou- .
tré par rànaljse des quinquinas, qui renferment â la fois
de la quinine et de la cinchonine* *
t '
,1
De VAmbréine ^ de f Acide Ambi;éique et de Fjàddè
Chfilesténque^
Les importans travaux de M. Chevreul sui* les corps
gras non» ont fait eonnaltrè tae mat^ grasse d'une
nature particulière, qui se distingue des autres prin-
cipes gras par la propriété bien remarquable de ne
pouvoir être saponifiée et de u*éproiiver. aucune- dis-
sociation de ses élémens par l'action des alcalis, ces
agens généralement si puissans sur les corps gras. C'est
ta cholestérine quî est la base des «aïeuls biHaires ktl-
mains. Analysant depuis l'ambre gris , celle matière
d'uu prix si élevé, conjointement avec M. Caveutou, je
découvris une matière anàlogne à la cholestérine, 'et qiu*
* forfna la seconde espèce du genre -, je dis une matière
analoi^ue, car Tambréinc et la cholestérine diffèrent
entre elles par quelques propriétés ; mais l'une et Vautre '
résistent à Tac^ion des alcalis. Le point de fbsîon de ces
deux njalicres suffirait seul pour les distinguer, puisque
Fambréine se fond à e*^ tandis que la cholestérine
ne te liquéfie qu'au 1 3;° c« On peat d'ailieftrs voir dans
Digitized by Google
notre Mémoire tomes Les différences qui existent en^e
ces deux subsUDces. . . '
M. Cheyreult qtti nq laisse rien sortir d'imparfait de
sa plume y n^avait pas négligé de faire connaître la com-
position élëmeauire delà çholestérine , celle de. Tam-
bréinc n'était pas connue* . . ' Â
A résulte de mes rèeberehes ^*dk^i con^poeée
comme il suit :
Analyse directe. iRomes. Analyse calculée.
Carbone... 83,87 33 ; 83,38
Hydrogène.^ t3,aa - 6S tS,3o
Oxigéne... 3,3r i 3,32
Si Ton compare l'analyse djB TambréiDe , telle que
nous venons de la présenter, à ee|le de, la- eholestérine^
par M. Ghevreul , on trouyera que Pambréine contient un
peu plus d'hydrogène^ ce qui pourrait expliquer sa plus
grande (usibîlité^etsa plu^ grande solubilité dans Falcool.
Une autre eonàidération se présenté ici) elle estrelà- '
tive à la petite quantité d'oxigèue que contiendrait l'am-
bréine \ or, ccnnm.e p^r la méthode de M. Gay-Lassac ,
que j'û suivie dans cette analyse, Fozigène est déter*
miné par déduction, la plus faible perte dans Tevalua-
tion de Tacide carbonique et de l'eau ferait disparaître
cette faible quantité d'oadgène, et réduirait Tambréine à
n'être formée que d'hydrogène carboné dans un état par-
ticulier de condensation ^ mais ce qui me fait hésiter à
adopter cette opinion ^ c'est Tanalogle qui existe entre
l'ambréine et la cholestérinc. Or, dans la choleslérine ,
M. Chevreul a au&si trouvé de Toxigène. Je dois aussi
qi^e le^naphte , dans lequel on a fait dissoudre de
Digitized by Google
( «89)
Tambréine , uVai plus auftsi propre à h conservation du
potassium. W '
La choleslérine el Tambréiiie traitées par Tacide ni-
trique donnent lien à denx addes diffërens, que M. Ca-
ventouet moi avons fait connaître, ^ous avons parlicu-
lièrement étudié lacide choleatériqoe , et noua ayons
^ non-seulement décrit ses propriMs et celles de plusieurs
de ces combinaisons , mais les sels qu'il forme avec la
baryte et la strcmtiatte ont été analysés par nous sTec
quelque soin ;je rappelle cette circonstance, parce qu*en
partant de Fanalysc d'un cholestérate ^ et la combinant à
l'analyse directe de Tacide cholestériqne , j'établirai
d^unè manière plus certaine la composition de cet acide.
L'expérience directe me donne , pour la composition
élémentaire d^ Fa^idé eholestérique , les nombres
. snivaus':
Girbone ^4»9^
Asote. ••••••••• 4»7<
. Hydrogène 7^01 '
Oxîgène 33,35,
•
Reportons-nous maintenant à l'analysedu c^olestéfate*
•t particulièrement du cholestérate de strontiaÎM^ , qnii.
nous avons trouvé composé de : ^
Acidecholcstérique. • • • 100
. Strontiane. • • • • 36»98
N01ÎS trouvons que l*oxigène de Tacide est à eeléi de
la base comme 6 est à i , ce qui nous indique qu'il doit
y avoir six atomes d'oxigène dans l'acide cbolestériqne.
Pftniint de cette seconde donnée > nous anivons à fixer
Digitized by Google
eomme il suit k composition atomique de l'aoid^ eho-
Carbone 1 3 atomes = ' 998,694 •
Azote I = 88,5 18
Hydrogène* • • • s6 =25 xd4f8çH}
Ougène...*r. 6 ' = 6oo,oia
. . Le poida atHDugae =. 1807,024 .
L'anfttyse de Facide èhotehérîqtie cilcalëé en •cen<^
tièmes d'après ces données est : '
». *
Carbone 54,99.
Azote . 4ffB9
Hydrogène. • . • 6,96
Oxigène 33,20
* • ■• •
nombres qui di£fôrent fort peu de ceux trouvés par
rexpérieDce.
L'acide ambréiqne qni rteille de Faction de l'adde
nitrique sur Fambréine, diffère de Facidc cbolestérique
par des propriétés que nous avons relatées dans le Mé->
moire dont ika déjà été fait mention^ et sur lescpeUes
nous ne croyons pas devoir revenir. Je relaterai ici sa
■
composition déterminée par lanaljse directe :
Analyse dirMte. Comprit, atond^. Attiiytoei]c.iilëé.
Carbone.... 51,94^ ' ai . ^ 61,96
Azote* 8)5o5. , . 3. ' • * ^: ^1^9
Hydrogène.. 7»i37 35 7,07
Oxigène.... 32,4^6 ' 10 '82,37
L'existence de Tazote dans des acides provenant de la
réaction de Facide nitrique sur des ^ni>stançes Pf^nVuiq*
Digitized by Google
( I90
uoa aaotées est «ne eboie imafqq^Me ét emièrement
nouvelle. Jusqu'ici le pAlW ii\uiBJMtï*4Vpt^de» thèéléS cîin^
nus provei[i|Uit de l'actiou de 1 acide iuiu*iqu«^*itfr tiHé
muiîinjlrfipii^i, imemitoirnéB fktûéB mhÊm^canfA
contenaient eUcMaèmeâ éel'««s«iiî*»' =dë smte'^'oiii'iDré
pouvait dire qu'il y eût passage de Tazote de Facide ni-
Urique dans k^M^fMJMM végëm)e^ kî^, ce ptseargeést dë*
Biontrë r la-mlitière organique iéstÊt êÉpowè^kï^ iS^Àt&te^y
celui-ci doit nécessairement provenir de l'acide nitrique.
Je dois cependan^iiire que M. Couerbe a trcnrré dendè»
raneiit vài adde *daii« lequel oetté tsIrcôfM^ïUsê ié peé"
«mte^ c est Tacide qui se forme lorsque ïon soumet la
méèpnin» è TacM^^de l'aeide nkriqiié, idde'^ «riii-
ulSit^Btbellés a^iiâlea, «t jMit de propriétés partfciic^
lièiei^ etc. Toutefois M. Couerbe n'avait pas remarqué
'<^e:9CiB«iâdeiîdiait-«xceptioii , et ouvrait ainsi une car-
De f Acide Anckusique» ' .
a
Je donne le nom d'acide anchusîque à la matiè r e
colorante de roccaaetie (ancbusa tii%ctoria ) que^e pre-
wer j'ai.fiûCfOOMalM dm im Méaioire lu à rinstitttt ,
en 1818, parce que cette matière jouit de propriétés
acides dans na dagré,tiè& prononcé. Elle es^ rouge par
alli tehemy gyna toits ■Mcp^hmaiiotis aontd'iui bleii
dont la teinte est variable. Quelques-unes isontd^un bleu
magnifique. •/
L*acide «ncbii8k|iie est Hua aorte d*a€ide> gnia'<s<M>le
dans Taicool et Féther ; mais ee qu'il offre de très re-
marquable» c est que les combinaisons neutres qu'il
( ^9^ )
fm^me t^ec les akays et les oxidet tcrraix sont solobk»
dans Talcool et Téther. L'anchusate de magnésie présente
cè phénomène d'une manière très marquée ; c'est, à ma
connaissance, le seul acide dont les combinaisons avec
]es bases diies terreuses soient solubles dans Téther.
Une autre propriété de la matière colorante dç Torea -
nette et qui m'avait ^bappé dans mon premier Mémoire,
C*csl celle de pouvoir se sublimer. Quand on la chauffe
avec précaution, elle répand des vapeurs d'un rouge
'viôlet ayant quelque analogie arec celle de riode;'«es
vapeurs sont extrêmement piquantes, et rappellent celles
du sélénium en combustion *, par le refroidissement, elles
se condensent en flocons très légers. Je crois cependant
devoir faire remarquer que le point où Tacide ancbu-
sique se volatilise et celui où il se décompose sont très
rapprochés , de sotrte qu'il est difficile de sublimer de'
fortes quantités d'acide anchusique. Quoi qu'il en soit ,
la volatilité de l'acide anchusique étant consuiée, on
peut par cdà mémfi la placer au rang des matières oiga-
liiques du premier ordre , à côté de Tindigo et de Tali*
aarine.
Je n Vxamiiierai point ûsi l'acide anchusique dans ses
combinaisons , ce sera le sujet d'un' travail subséquent
et qui pourra présenter quelque intérêt ; mais je sortirais
du cercle que jeme.suis tracé , tt Je me hâte d'y rtstrer
en exposant le résulut de mes recherches sur Vaciiie
anchusique , que j|e. trouve composé comme il suit :
Qxigène
71,178
'7
7i,a3
6,Ba6
ao
, 6,84
4
«1,9»
Digitized by
i
( «93 )
f
. • • •
^De la Santaline, . ♦ •* •
J^ai donné le nom de santaline à la mati&re colorante
du santal rouge ^plerocampus santalinus). L'examen
de cetie matière k f$iii Toliyet d'un des premiers
moires que j^ai eù Flioniienr de lire à l^cadëmie des
Sciences \ je renvoie à ce Mémoire pour tout ce qui a
rapport à Tobtention de la santaline et à réBumération
de ses propriétés *, je relatérai seulemeilt ici nu fait qpii
' m^a paru remarquable. La dissolutionde la santaline dans
Téther sulforique ne se fiiit pas instantanément, elle
n*a Héu que par un contact prolongé, et la solution/
au lieu d'être rouge comme dans l'alcool , est orangée et
^tné jaune si Von agit sous le contact de l'air. Par l'é»
vaporad(m spontanée de Fétlier à Pair libre, on obtient
la matière colorante d'un rouge superbe ; si on évapore
pcomptement Tétber dans le vide , la couleur est beau-
coup moins intense, souvent même elle est entièrement
jaune. Oii remarque aussi que tellement priv^ d*eau que
soit Téther que Ton emploie , et bien que la santaline
ait été parfaitement ^ssécbée, il reste tov^ours de l'eau
après révaporation de la teinture éthérée; il arrive
même souvent qu'on obtient de la glace lorsque l'évapo-
, ra\ion de Tétber se fait rapidement sdni la eloofae de'l4
maclrine pneumatique. Gomment ^expliquer ces phéno*
mènes P On serait lenté de croire qu'en se dissolvant
dans rétber, la 6antalinft*.perdniit une portion de son
' cntigène^ qu*il se formerait de Feau aux dépens de l'hy-
drogène de Féther, et qu'enstiite la sanlalineV ^ar. son
exi^ition à Vair, repràdra\^ ibulè Vintensité ie sa' cou- -
T« LI. . . i3
Digitized by Google
( 194 )
leur en absorbant de To^igèDe. Du reste» pour donner
celte explication ayea quel^ ccmfianoe, il fiindrait
d'autres faits k !*appui. Nous ne sommes plus au temps
où l'on luisardait des théories spécieuses à Taide du f 7es-
tice des ioMges et dn charmé de la diction. , .
* Quelques' chimistes regardent la santaline comme
une matière résineuse. Ses propriétés , selon moi , ne
permettent point de f^ire cette assimilation. D'ailleurs
il y a tant de difi^iencè dans les proprims et la compo-
sition des diverses substances que Ton nomme résines,
qu'il faudrait ayant tout s'expliquer sur elles. Je serais
ptùti6t ^porti^ à ranger la santaline parmi lea suhstancef
colorantes acides, en raison de son affinité pour les bases
saliiâables. Je re^te d'ailleurs convaincu que la santaline ,
préparé ayeç sgin, d*aprèa le procédé que j'ai indiqué
dans mon premier mémoire, est vue substance sui gene-
ris dont la composition est assez simple y comme je m'en
suis^ssùré par les i^cberches dont Je rapporte icî les
résultat9f .
'•Carbone^..*. - 75.»oS i6 75.36 .
Hydrogène.'.* 6,87 . 16 6,i5
pxigène . . • . 18,60 3 i8,48.
_ Qi| pourrait représenter la composition de la sauLaiine
pir'4ii<lai»iluW8mw»ie : . • * ' ' ' ' ,
1:. . . . • ;4((J*/^4)+ 0«. • : . '
•>: De là Cqrmùm»
Digitized by Google
( «95 )
obtenue isolée pcxr M. Càv^entDii et par mol. Lu âébbii->
yefic de ce principe et Tétude de ses propriétés nous mu
carmin et les opératîii>tit litMrnbretises de Tart de la teiti^
ture en écarlate cl en cramoisi. Ce grand travail a été
ordonner l'impression dans le recueil de ses mémoire»*
' La carmiue obtenue par le procédé iji,di(^ué dans notre
pf«É[|itip inmil '^ Ms^iféÊt d-étre ^<niiài$e à ïamkfêé^
desséchée sous le vîàe à Vaide d'unéf dfc^oèé cliaîeùr poui'
la débai^rasser de& dernières traces d'alcool et d'éiber.
NikiéaMi^k'^Mviftiilé èiis ht bfà-
laiitip»iti0:4fetHokid^ ' .^--^r';^'
'Cai4>biiel . ig,^i i6 49^43
Hydrogène... . 6,66 i6 ' \] 6,65
Azote 3,56 i. 3,57
; Oxigène. 4<>»4^ * «o 4^94'^
If ons d^voQB avoiw qu'il' nom raie quelqaer drtiitêt»
sur la vraie composition de la carminé , et que nous ne
sei^ioas pas é^oiui^ que celle que nous avons analyséer
retlut un. peu d*eaii^, pArée qu'il ett très difliidu 4é k.
dessécher sans Taltérer. Je nie propose d'y revenir, et
surtout de^ rexam^uer daus quelque»iuies de.aes com-
iiinaiaon».'
De la ChtçrophylJle. ;
<
J'avais donné le nom de chlorophylle à la substance à
kquelle paraissait être due la couleur des feuilles et. des
jënues tige» des v^étaux , matière qu'on ciésignait sons
Digitized by Google
(19^)' ^
le nom de matiire verte det Y^tattx» résine vén», été.
Dans un Mémoire sur celle subslance , j'avais fait con-
Baltfe plusieurs deses propriétés qui n'ayaient pas encore
été signalées , mais je n*én avais pas (Présenté l'analyse *
élépentaire. Celte lâche me restait à remplir*, or, en
puréparant de la chlorophylle pour Tanalyser , j'ai re-
connu que cette matière ne.pontait plus être considérée
comme un principe immédiat des végétaux , et que les
mojens d'analyse qui sont ofl&intenant à notre disposi-
tion permettaient à^iabi s^rer plusieurs- substances;
Déjà M. Berzelius j dans son Traité de Chimie^ plaeel»
chlorophylle à la suite de la cire, sous le nom de cire verte
des végéuux; nMis, dit M. Bpneliua^ la pmndkrà
question qui se présente est desavoir si là couleur ap^
partientàla çire ou si elle est , comme Vindigo, une ma-
tière colorante particulière combinée avec la cire* Or,
mes dernières recherches m'ont déjà fait vmr que la drà
fait partie de la chlorophylle, mais ne la constitue pas
entièretàent 5 que cette cire peut être obtenue blanche et
friable quand ^le est séparéé d*une huile vefteqni lui est
est unie dans la matière rerle des feuilles. Mais la couleur
vèrte6slE^Ue propre à rhuile, ou bleu est-elle due à une
matière que rhuile tiendrait ^ dissolution ; c'est ce que
je recherche , mais que je n'ai point encore déterminé.
• D'apiés ce qui précède , j'ai dû abandonner l'analyse
élémentaire de la chlorophylle, elle ne sera applicable
qV&'aux principes véritableraent immédiats que j'en
pourrai retirer. '
DerOU^. .
L'oliviU est uu principe immédiat des végétaux que
Digitized by Google
( 197 )
j*ai d^ooaTflrt en iBi6j en disant Tanalyfcd'ttn sue oon- '
cret qni , dans les contrées les plus iràndionale» de
FItalie, exsude du tronc des oliviers. En Calabre, ce
suc porte le nom de gomme de Lecce^ nom d'une ville
de cette contrée. Cette prétendue gomme étiait connue
des anciens, gui remployaient dans le traitement des
blessures. ^ . .
... , . .
. L'olivile ne peut être confondue avec ancune autre
substance végétale , et tous les chimistes modernes l'ad-
mettent au nombre de^ principes immédiats des végé-
imx f en raison des propriétés singulières qu'elle pré-
senté y propriétés que j*ai fait connaitre dans un Mé-*
moire spécial. " ' , ' ,
Pour l^datenir^ on épiâse ht gomtgi^ olivier p«r 4e
. • réther sutforique qui enl^Te une matière résineuse. Ta
partie non dissoute est reprise par de Talcool absolu^qui
ne dissont que Tolivile; on obtient eelle-ci en cristaux
îriréguliers par Féraporation spontanée de l'allBOdl.
La composition élémentaire de Tolivile n'avait jamais
^ déterminée , c'est ,une des premières dont je me^suis
occupé depuis Tanalyse de» alcalis organiques. ïe pré-
sente ici la moyenne de trois analyses qui ne. différaient
qne, dans la 2^ décimale»
Olivile. ' ' •
Carboi* 63,84
Hydrogène**- • 8906 .
Qjdgène. • « • • • 289 10 ^ ,
Cette analyse noi^ë conduit à la cooopositi.oii atiMnique
suivante : . ' \
Digitized by Google
C '9«» )
CuslMme 6 atomes =x 63,91
I Hydrogène.... 9 atomes == 7, 85
Ozigèiie « a atomes = 37 >9^
De la Sarcùcolùie.
La aaicocolîlie y découverte par Thomson, n'est pas
généralement admise par le? chimisles coomie principe
immédiat des végétaux; toutefois , a^^au^ eu occasion de
faire' Panalyse de îa sareocole , d*oùon la retire, j'ai cru
devoir , par suite de mes recherches , adopter ropinioi»
du chimiste aoglaia sur la pâture particulière de la sajr-
cocoline. La substance atec laquelle elle parait avourle
plus d'analogie est Tolivile *, cependant , en comparant
ces deux substances^ on voit ^'elles diâèretft essentiel-
kment Fune de Fâutre*
Pour obtenir la sarcocoline , il faut traiter la sareocole
(suc propre du ptnea mucrQnata) par Téiher sulfuri^ue
pour énlever une matière résineuse , dissoudre la sarco*
coline dans Falcool absolu , qui Tabandoinue par évaj^o-
.....
ration.
La sarcocoline est soinblé' dans l'eau , plus è ohaud
qu^à froid; sa solution faite dans Teau bouillante devient
kileuso par le refrmdissement ; elle est soluble dans
Palcool , insoluble dans l'éther, ne cristallise dans au-
cune circonstance. Traitée par f acide nitrique, elle se
ch^ge en acide oxalique. Le résultat de sou analyse ia:-
^ dique qu'elle est plus oxigénée que l'olivile..
Digiiized by Google
( «99 )
I
àiarcocoline^
ifl^yM dinde. .Co«|||p«sii. alMiifM. Mialtaif
Gurbone. • . . . £7,1$ i3 ^7>39
Hydrogène... 8,34 " 7,94
. Ozigène 34^5 1 6. - . ^4^^
• * ^ ♦ ^
jptt Piperin-
Le piperin esl une subtUnce cristalline particulière
que r<m ti>(mYe dans plusieurs espèces de fruits du geprc^
Piper^X a été découvert par le célèbre physicien Oers-
tedt , qui à cette époque se livridt aussi à des travaux
cbiaiiqnesV Eu ce temps , la découverte des alcalb végé-
taux faisait quelque bruit ^ un alcali nouveau signalé
dans le poivre devait piquer nia curiosité; je vouius
Fobleiiir pour en d^tetminer la capacité de — mtalièu »
et en former des combinaisons salines. Je me livrai donc
è des recherches qui bientôt me cou vainquirent, que le
piperin n'était pas une base salifiidde \ e'est pour cette-
raisoxi que^dAus notre ntétnoii^e sur la cotopositidu élé-
^aléntsàre des alcaliis végétaux , M. Dumste ét moi nous
Hé âme^ntdleaieac loentioii dé. eetle substtoksei
FiMir obMif le piperin , oti péut liaidSffêi^ntnMift
suivre le procédé que j'ai indiqué daus mon analjrsô du
poivre etacdbi décrit parM. PoateÊj të derin^ procédé
donne le piperin pl^s facilement débarrassé de matièro
grasse.
Dans mon Mémoire sur le poivre 9 et seul e me n t d*a*
• près quelques essais, j'avais annoncé que le piperin
n'était formé que d'oxigène^ d'hydrogène et de çarbone ,
Digitized by Google
( aoo )
qu'il ne contenait point d*azote ; cette assertion sem-
blait être confirmée par les analyses quantitatives ^ue
M. Oohd d*iuie part, et M. Henri fils de Tantre, ont
fknbliées ^dans ces derniers temps; cependant je suis
obligé de revenir sur ce point ^ dans toutes les analyses
qoe je Tient de £ûre du pipenn, quel que aoît le procédé
que j*^ai saÎTÎ pour le préparer, quelle que soit la méthode
d^analjse que j'ai suivie , et par le procédé de M. Ga}[-
Lusnc et par celui de M. Liebîg > j'ai toujours troaré
4 pour cent d'alo^. En distillant du piperm k yase clos,
j'obtiens aussi toujours dn carbonate d'ammoniaque. En
défi^tive , voici la compofition du piperi» jà*«prèé celles
dé més .analyses qui -m*oat paru méritèr le j^his de
confiance : '
Compoiit» atomiqae. RÀolUts colculà.
..Cerbooe. • • . 76^4^ so . ' 70,54
Hydrogène*. 6^80 < * ^4 -^99'
Azote 4>^' ' 4)^^
Oapgène»..». kS,»^ , 4 ^ x^»4^
. - • . • ... . • '
Si Fou ccmiidère la cothposition élémentaire du pif»
perin en la comparaf>t à celle des alcalis du quinquina ,
on est frappé d'un singulier rapport de composition qi4
Existé entre ces substances. Le pipeijn ne dSfftee de
Faricine, le plus oxidé de ces alcalis, que par un a^tom^;
4'ozigène en plus et un atome d azot^. en i^qiiM. , .
Digitized by Google
( aoi )
% ♦ \ . J *
• s
Pâ» m* F, Whlbe.
La propriété de cristalHser sons deux formes ditmcsy
et <|ui ne se dérivent pas Tiuie de Tavitre , n a été jusqu'à
présent observée qoe dans nn petit nombre de cerpt*
Parmi les corps simples on la'reiieoiitré dans le soufre,
fgaà a donné le premier exemple de dimorphie, et main*
tenent^èneore il est le seul de cette cUss^ ». si l'on yad*
pmet pas que le diamant et le graphite sol^t des formée
dimorphes du carbone. Parmi les oxides , Tacide titani*
qne piuttit être dimofphe da^is le rutile etfdaas TanatMe*.
Panni les snlfnres métalliques, le persulfwe de fSnr n
^onr formes dimorphes celles de la pyritjftt du fer sul"
foré blanc. Parmi les sele, nous^ trouvons cette propriété
eux sulfates de magnésie , -de zinc et de nidceL^ ainsi
qu'au meliitate d'ammoniaque j enfin , parmi les subs-
tances minéittles de cette çb^se , le i^arbonate de cbanx
présente, sotts forme de Farragonite et du spath ealcai^,
un exemple bien constaté de cette transposition de mo-
lécules. ' ...
Ikns tous les cas où Ton peut produire enifideUe*
ment cette transition d'une forme à une autre, cephé;*
nomène se manifeste par la perle 4« trepapéienee des
cristaux , ^larce qu'alors le cristal d*une forme se tcouve
changé en un aggrégat de beaucoup d'individus de l'autre
forme. |1 y a d^à long^temps qu-oujaveîtiobservé -celte
propriété, de devenir^ opaque» dans l*«cide ensfaieux
Digitized by Google
( )
TÎtiretiz» et parmi to&le? les hypôtlièees que Ton a faite»
sur la cause de ce ekangement , la plué Vvakeiftblable
parait être çelle qui Vatlribue à une tranàj^sition di-
morplie des molécules*
Que cette explication soit exacte on non pour rarse-
nie vitreux , toutefois il résulte avec certitude des obser-
^aiiona Btttppnter) fi^eu eiél yàcide àMtSèM peut
■ *
Vune de Vaum.
. Pénux lei^i^Miiftiis ^une Mnriq^ de Men de cobàk,
jevfton^i uM siAttitiiée eÊ^Vâiie yi(tA n^aitàt ^Mis Iâ
moîttdMT ressemHanoe avec Tacide arsénieux ordinaire^
et lfiiPec|ieiidittit eif Walt tdiltes leif ptopî^ëtés çliilniquc»*
- €etté>«itàiièP€r avirît trt>ayëe «tt qùâdtfté tm^àé^
rable dans un four à griller le cobalt > et de la manière /
doM elle s*YtroU¥aît placée, ôu* pouvait conclnue qu'elle
était foriné^Phr ètd»lfmafi4)n. Les tos8e9do|ttiiM^
cristaux bien distincts et agglomérés, ' • ' - . >^
• Ges'Cl^faiix, dout la phtpart ont une ligo(e de bn^
gne«rr, sdnf-MoôlM^,' transpsfreiis'v ef pdssèîlefté' nH
éélas nacré à un hant dçgré , qui , combiné à une formë
«dnee ieit' aplatie > leut- dionue k plus grande ressem-
MMCe'aifisèdesJeristàùxihincesdçstfnfi Mkï fieïi^
bles comme le sulfate de chaux cristallisé , et on les peui
<^er fiMilei(ten« dans le sens de leur face principale. Ils
MiieiitdeMd>iw kextt^nafles teftemèM niiticefr, qu^elles^
ne permettent pas qu'on les mesure avec exactitnde^
•qmdUBtiA CM ficile de se convaincre que leur forme
■e peut?
pM^^ ^tiiiieeii^ sysfèÉie régutter y ailqi^
partient, comme on le sait, l'acide arsénieux orfteâkfe^ .
esîstdHîsé en eetaëdi^. lia difiërence des caractères exr-
Digitized by Google
( ao3 )
térieurs de ces demx tubstanees se Manifeste d*iiiii» n»»
fiière d'ai^uUtAt plps frappante , que Vau ymt çà et là m
')ca4»ist9iix mêmes de k yniM uammtàtf des €fi < ii i «i
isolés et bien détermîa^ d*-lMâdie àrsénienx cetaêdticpie.
Si celte diversité de forme est J^idente , Tidentité des
autres prtipliétés de ces deux modific^tiona de FeeUt
arsénieux n'es^'pes mtons elairemcnt^ ^MmiBli^
^tout pa^ le £ût du^ changement de ' la modification
dir jk'&ire teeriataliiser , soit par la mAUwÊilSm , aobde
8^ di^soii^tion d^u^ de Teau ou de Tacide hydrochlo-
inatkpie; anssi laul-U attèttdre qa'im hettren k«ia«l
noms jdéco^yre les conditions nécessaires pour sa pro*
dm^on., f(^9i9ii^iap,«e«4UftQnsi qàievi'deimé tiearàaa
fonaatioii dana le IbiinléaÉf ncma sont kieottniaes**
Çbauâé avec du charbon^ cet acide arsénieuxdimorpbe
*arsenie mélaUiqiie. 11 ae diasent. dans l^em
aùéû kaceiiient que Taeide ovdBnaifé.. S» di9toli«lièil
dans la potasse donne avec les sels d'argent et de cuivre
^iiiteBMpi<éqipitéa coiovés que l'antro; rvv^> :
II- esl %T9i qyaton 'obtieBÎdraît lèa mêmes.' iréaêtioiisi dhiu>
Qiiques dans le cas où les propriétés extérieures ano^
maies ne dépendraient pe«L de kdîÉiorpliiè,. ^laia d'une
difiiivenee dans k oonuposition ; eo admetttnty parréwml^
pie que cette substance ne fut pas uu acide a^sénieuT,
maisiU!aMUvtett>denni4'oxji^^ de Tav^eiisev uni «teidé
pri^rtionncl à ^'amdn liniimanienx , entre <'ki
acides sraénique et arsénieux. Par Tedèt de Ja ckaleu^*y
pan empfki ua^ tel acide povtaik se «léaomffnseï^' em
acide araéniqne et en aeide aivéniei»^ on f iieq^r^catlsi
Digitized b;
. ( 204 )
même chose ^ en acide mimeax et én oxigène. Mais
Texpérience me ûi Toir que cette Objection n était pas
fondée. En sonmetiBait 5 giammes de ces- eristanx à ht
anUimation , je n'obtins point d*acide arsénique , et en
Yolatilisani le r^^te , n obtins pas la moindre trace de
oxigène» ' .
La dtonTèrle de cette ferme dimorphe de Faoîde ar-
sénieux parait lever encore une difficulté que présentait .
jvaqii*ici la forme de l'oxide 4*antimoine eriatalliilé. D*a*
près la thtole , cdni-d deTail être isomorphe ayec Pa-
cide arsénieux (en ce que Tantimoine métallique et Far-
•ènic ont là m^e forme de cristallisatim , c'est-à-dire
ht fimne rhoraboëdrique , tandii qoe tous les autres mé*
taux dont nous connaissons la cristallisation , le tellure
excité, appartiennent an^tème tesséral}* Néannmios,
la fehne de Toxide d'antimoine natif appartient an sj»^
tème prismatique y tandis que Tacicie arsénieux forme
on octaèdre r^^ulier. ,Mais d'après un, essai goniomé-*
trîqne approximatif de. l'acide arsénieux dimorphe,
fait par M. Milscherlich , ou pourrait avancer avec cer-
titude que la forme de cette modification est en effet la ,
même que celle de l'oxide d'antimoine natif» Cette re-
marquable jelation devient encore plus intéressante, si
l'on âe rappelle que l'on a observé nouvellement l'oxide
d'antimoine même sous la forme od(aëdriqtte > obserra-
tîon que j*ai trouvé constatée en brûlant de Tantimoine
métallique et parfaitement exempt d'arsenic» au contact
de l'air» J'obtins l'oxide cristallisé dans là fomte priwna*
tique ordinaire , mais tous ces prismes étaient garnis de
petits criataux octaëdriques très brillans , qui égaiemenU
n'étaient entre chose que de Toxide d*antimoine.
Digitized by
Il résnllff donc de ces faits que chacun de ces deux
oxides , composés de la même maiiière , say^ry Foxide
d*antimome et Tacide arsénieux , peut cristalliser en
deux formçs dimorpbes , et que chaque forme de Tua de
ces pzides a son isomorphe Ais Tautre. ~- ^\
Par suite de cés considérations , il sera très intéressant
d^ examiner de plus près la ti^|père de cristfdliser d*UDe sé-
rie de sels doubles nouvéll^ment déeoimrts par M. Mit»*
cherlich , dans lesquels Faode arsénieiix comme batè,
. remplace Toiude d'antimoine. M. Mitscherlick a trouvé
parmi ces oombinaisoiiB un sel à bases de potasse et d V
oide arsénicfliz , analogue a l'émétique , qui , malgré' ré-*
# nalogîe de sa composition, et quoiqu'il renferme la
même quantité d'eau que Témétique, ne crisullise pài de
la même manière. Cette hétéromorphie permet de crèire
que Témétique à base d'arsenic contient de l'acide arsé-
nieux de la forme ordinaire, tandis ^ue Toxide d^anti*
moine de Témétique k base d'antimoine est celai de la
forme prismatique , mais non de la modification oclaë-
drique » ou bien que ce soit le contraire. Ce^te idée pa-s
rait gqp^er en vrais^ssblance par le fait bien eonnuy <pie
les cristaux, d^abord transparens, deTémétique ordinaire,
^deiifieu^ent avec le teu^s opaques et friables \ dans le
^ cas Ki^iijUifoi^ que ce phénomène dépend d'une traéspô*
sition dimorphe de molécules, c'est-à-dire d'un change*
ment de forme à u,Qe autre^ et non pas d'une perte d'ean
de criatallisatien* { -^
'* . ' - '
. ■ • , » . ..
r
Digitized by Google
( aod ) ♦ ,
ê
i
' * Suii ta CristatUsaiiou du Fer;
• • •
Par M. IL Wûhlbe-
. Il paraît qu^on ne po86è||PeiM;ore atièune observation
directe sur la cri stailisa tien du kr. Les figures qae Fa-
cUe nUriqnte fait «pereef ôir sur le fer mëtéoriqiie ,
étaient, je pense , le seutfafoqill lui €t assigner la forme
de Toctaedre régulier. L'observàlion suiyi^ule ^ c[ue les
mitttes de.foi^ pimmoi coilMter use» BOUTeDt, ne'
' Uîssera plus de doute sur la erisfalUtotion de ce métal.
A rouverture d'un haut fourneau éteint on retira de
ceapleque» de éer ^îeiei à pea près de d«rm {loaces,
qtà «OUI fixées dans la maçoimém. Les plaques , qui
pendant tout le temps de la font^ avaîeiil été exposées à.
uae cfaideiir UaBcbe.) pvésentaieiit à leur eassure imè-
texture laadleinci et btHIimte , et d^auutit i^us tnf^
p^te, que CCS plaques avaient été primitivement cou-
lé^ avoc me foute grise à gnhi fià. Les feuilles étaiait .
le mieux déterminées au Mitre àé ht masse , eHes se pét^
daient en approchant de la surface. £n observant plus
aiifniivwfiHii k testnre lamDllMiae., on pouvait renkar-"* ,
qner lieaneoup d'in^naisons rectangulaires de fiices
pariaitemeni planes et brillantes , et en continuant à
briser les éclianlillons» il fut facile dVn sépaTér det'
cubes parâiits , dont plusieurs même avaient jusqu*à un
pouce de coté. Ces cubes avaient un clivage rectangu-
laire aussi pariait que la galène, avec laquelle ils ^nt
une ressemblliice k s*y méprendre. On peut, en ks
Digitized by Google
cUtaj^I ftvec.prjécauiion^ les diviser «a, de» oobespliis
Si une cristallisation aassî bien déterminée mérite
notre |L((eQtion , la formation de cette texture régulière
n^pafM tnom întémaaniey si rwciMemqit'elleffo^
vient d'une masse de fonte à grain fin , qui évidemment
P*a pu être li^foide. Ce changement de texture ne pour*
rait être attribué à la formatien àd foute blauebiB (Spi^
geleisen) \ car ces cristaux en diffèrent totalement et par
leur coule^ et par un certain ttegré de malléabilité. A
juger >pur ces deux prppvi^téa ^» on pourrait les te^
garder 'comme une espèce dé fer à forger, c'èst-à-dire
comme un fer moins carburé ; supposition qui parait se
^ <eottfi^mer par. la jpetife<piantité- de Carbone ^e Ton ob-
tient en les^dîssolvant dans un aeide» Un fait pàtle en-
cor^ faveuJMe cette idée, c'est que j'ai observé la
9iêqu9 fVri^tAlUsa^ipn.daus uufi forte biuen ^efer fùrgè^
qni avajtt servi de griHe dàns um fimmea» à* finidre l'av^
gei^t I et qui par QQn^équent ayait été long-temps exposée
Le fer nous pnésaole enton» unè autre- IbMe 4e oris^
t^Uisation , qu'on observe quelquefois dans le coulage de
giran4ies fnwe§.d^fanie. je Tai. observée de&s le coulage
4^ fx^ iEc^rts cylindres A laoaôûer,. Ainalescpiels aè mm*-
vaieut des cavités revêtues de belles cristallisations de ^
fef^ Ç^ çmtawi; ét^ieui» .dfs. «rittaidaiee,. oii>plut6t de»
^ifu^Hea dVcUêdires, tek<[u'eÉ eut raaeontte so«¥éiit
dans certains sels , et qui , bien qu ils fussent imparfaits,
présentaient d'une manière Imu diatinot» ks càmetèM
4^ rpc|;aé4re.r£u lea disfolvaiift on obtii|ti«me (fèttDtîié
notable de carbone , la majeure partie sous forme de
Digitized by Google
( ) •
Ceidllet'dc graphite brillautet; ontie des tmttê de s^-*
fre, de phosphore et de roan|;anèse, ils donnaient une.
^MUilédésiliee^éorrefi^dait à pour io6'de
f ilicium.' Si> comme il est a prétiimer , ces quantité de
carbure de ier, de phosphure et de siliciure^ n^onC point
d'infinence sur la. eriaullîselipii du fer pur , on pourra
regarder cea formes du cube et de Toctaedre êoditte les
fprnies propres à ce métal.
KoTE sur un Arséniure de nickel cpisU^lUséi. v
PiA M.* F. WÛHLBR.
.11. ■ ) . . • <«
Cet anémure est un produit artifioiel ^'est la* niasse
dite kobalupeise , sous forme cnstnlliue. Les cristaux
se Mttvent quelqviéfbis dans les fabriques de bleu de
èeîbalt dans les fiNursà râwe-ldeit. Pltis nirealent ils se
forment dans Farséniure de nickel fondu (kobàltspeisé)
est le faisant écouler des creusets à verrè.
* Ces erislauz 9^ distingués par la régularité et k netteté
de leur, forme , sont groupés sur Farséniure de nicke
««orplie<ôusvr du ^erre bleii de * cobaU« Ce sont des
Ife oetaëdrëa à base eariréê^ ordinairenieét' modifié» de
manière qu'ils forment des paralellépides recta ngulafres
apUtis. Uc possèdent couleur jaune rougeàtre et
réelat méisUiqne de l!arséniiive amorpbe* ^"Leurs faces
sont très brillantes et montrent quelquefois les couleurs
de Tncier trempé. Il sontcassans et facÀles à réduire en
poudre* '. ^ . - . . .
Digitized by Google
r ÎI09 ) •
Ce corpf est cop)p9«é de .nickel e% i'mnepic^ S» CNii>
leur, plus claire que celle de l'arséilmre de iftkikdl ntlif
.(i^^ii/^rj^c^{cl)^^]pLon<^\xViC,{iiiïé^^ dans la pro-
^fiqiifkr,^ ef^H^ieifeinstvdlapnis
line méthode, qui sans doute s'applir(n(ir)9 «usai lâim
4 Vftfltaijlysc de,Jpi|% J<5§ fltrséniuA"^ I pliosplnires ^ &»U
fores mëulliqiles. On a mélé/la^c(|ii)^uaison bien pul-
vérisée avec le triple' de sôiî pioî3s ife "nitrate de potasse
et la niùuic quantité de carLouale de soude, et on u fondu
ce i; îii^^tiîsAnt >tr ipefîAér^p^
à peu, dans un creuset de pla line |»lftèé;safidà;da^^yi
alc^l. Apr^i Jql rei^rpidU^en^eut^ la. masse a été traitée *
«y^ dçyl-ean, i^i^ 4j mu/t^Val^sisn lii te idàdcj^i. flfiii|tidë
,âç nîdiel y a près, avoir et ébien lavé - If ijhuie,')av{iii nime
jCOmleur Liune^et élait ^a: blitiucnt exeoiptîfl'aip^uic.
séniure, 0,690, 0,69a et 0,690 d*o!Kide de nickel. Dlaibist
dansTacide l)\di ()chloriquc, cl Irailé d après 1.» uiélhode
ordioaire pour séparer les autres métaux qu il pouvait
du cuivrent du manganèse. La quantilé de; cobalt con-
tenue en outre dans cet arséniure^ ^'a ]?^(f^V'^rfi^^tS(Sil|iHf%'
parce ^^fe eitsansin&aenq^. stîr^a proportion de Var-
scnic. Enfin ccl arscnlurc conlcnall 1 ,G5 pour 100 de
soufre , qui se trouva à Fé la t d'acide sulfurique dans la
dissolution de Tarséniate alcalin. ^
En retranchant la petite quantité des autres métaïUL
^Wil^teiâipstlaieoiiÉipasi^on
di^rett arsQoiure, oirie trpnv«(^^^ 5<â»7 p a » t te i
de nickel et 44 5 ^ P* d'arsenic i ou 100 parties de nickel
T. U. f 14
Digitized by Google
f ttokié qàft àiM rferaontire natif. oa le kupfemidLel,
dâw lei^Mà MWp^ dé nicM sont icèttibîfi^ ayec 117,^
part, d'arsenic , ce qui représente un atome de chaque
aéial, on Ni -h Or. la cotepontion de éette combû-
mmàon «rtifidelle esl exprimée pair S Ni tk Jis ^ èt
corrigée d'après c^tte formule elle est, pour 100 parties :
• • ' * ' Nickel 54,i3
Arsenic. • 4^987 V * . « ,
;j Cette combimdMti, ainsi que le kobaltspeise, c*esl-li^
4ifC!ie mèbeméaiure non fCinstallisé-9 qiki dàtois -hi
brication du smalt se trouve au fond des creusets , dàris
lenquels^ fondu le mélange de potasse , de sable et de
«nnéde «oibàk grillée , provient sans doiiVe ^ par FadièA
prolongée du feu, de la déconi])osiiîon du kupfernickel
qui se trouve sonjours intimement mêlé à la mine de
calNdt. . - • ' "
' ........
Doublement d'un Objet par un qsil i^niquej ,
Wdntflcii^ émërîte de plijsîque et 4« philosophie^ à rAcadëmio
■ - • ■ ; • AtGénht: * ' ^
* fin U ti IMor »S9s àla Sodété de fhya^ae pt W^tf^fn, aatuffilar)
I« £xposc du fait.
it.>:^ JU^ Cette imperfection de ma vue n*est pas très au-
«itBiie.;Ge. n^l giB(W %9;i3'qtié Y^ii' cominèncë'à'rëtu'-
:dier. BSen qu'elle subsiste encore , j!cn jwrlerai d'aiprlSs
mes notes (presque iouies antérieures à rëpb'qùe ao-
.1.1 i
Digitized by Googb
plus d observer- (avec auunt de sûi'eté qné j*aî pu lé
Mrp il )r « %uéi^èé àWtiM) léi fMôàto^él''^^
piéMftio. ♦ . . i, , . : , . . \ \ il ..:/noI)
Quoiqûe teicm œil gaUchH 'iMi ^ibit pai <exteifapt ^ïé
' S ^f. 61 , de oeil droit, toon régiard st^ fixé éttVAAï
ffÈàat^ ïbik Médité! de!Ut. dëtir iikàgèi ^Ôifttt
iiip«réiié ^ «H; fhlifilVttnè «illfâftl>tllAb Be' inëftti#ëlMll
suffit , en ^Seiy de le mmpsitëcy pai^ ji^pHéatiorh iodi^
Uait bien limité. .ri^'^ir ji^o àj-ya n
A la distançc^ à laquelle j'ai cputumc^de ^récarte-
nentdef denx images paraissait d^une denii4igDe ; d*oà
il était facile de bOBolure 1 angle de d«t écaiTtetn^nt ,
' ayant préalahlemeht wkmvué la portée da ana we'^i a
$ Uh Maià^ da si|iclîte« dituèm^a «si«UffiaiMbs«
mettre à Tabri de quelquéë eaus^ d'erreu^ti i** Selaa la
aHua^««Vuiied<3s detix Bfaageaslaâ^U^ifttttpaiilis» trou-
doublement Test aussi , k un moindre degré , 'd'mB/lri«
plement. Db cc«4eùx ciroonsianDces réunies il petilardirer
q«*àdèb diatalKN» dtffiMBiiick% 1« dieilK'4n>8es»iqOTttM»
observe ne sl^iékit plnfe* ks mâmes (3)wC*ost dobi^^^o
fràiMkfi idtslaitdea i)ju«>ron peut ^espérer dAidétemd^
• — — 1 1 , I ^ — — ![ilu a
(i) Écrit au coinmeDcement de 1852» k l'âge de 8i ans.
J To je» la noie fiôale A. " * "
-(S) tes^ÉirW des i^tfM ^tiAcaltâf 'de ÎVi^t»lieiffiAit (Tlui
instriiment propre k meMirer llnisla ti^«ét;'«licl ' '"Tl* ^
»
Digitized by Google
( ai> )
avec quelque sûreté. V^Hem^nt des dans images ol^•
sçryées» C«fi( ce qum ÏM M. Babbage^ dont l'œil Q9t^
• • •
Comme depuis que j'ai eu connaissance de ses ehserVa'-
iionfg.j,4> facilement (bien qu'à la vérité saus beau-
çfMi|^d^ péfMÎon) les.répéier sur.moî^oiè^iet en ol>8eir-'
▼ant des objet» fort éloignés , en particulier TliorisiEm^
çtjCÇfxunC;, dans ce jgenre d'obsei^a lions, j'ai pv.^uj;er
^^yanitages de sa laétbode, je: dpis GoijamQficçr.j^^
rapporter ce qu'il a bien votthi me csommuniquer à ^
siyet ,,df^^ Sç^ lettre du 19 avril» iSsi^. En vQici la ir?!-:
4|0|ftion. accompagnée de depiciour trois notes:dc ^pompaf
laison^ etaaÎTÎe de quel<^ues détails ^ relatiis aux aj^^n
rences observées à de fort petites distauqqs.. : .. ji.^u
" * " ' S Qbsetvations de M» Babbage, /
. : .a Je. voisies dcui(.iaiâg^:des «otijeto 'verticaleiàeiii
« Ifime aaHdessns-dé'raiaré, areè les deaaDyeiiT\;piiaf«e
n chacun d'eux séparëmeat, toutes les fois que^ je je-
al|pu)dettn4»lyetisans £ovcer Tov^ne* - i ' f' • • • 'i-^
-fm*!«'^l/inuige supépiettTe est plus 'fâliA^ que ¥w0*
coifleure ou réelle, et en est séparée- par .un angle de la
lo^'-cJOuandièsiasdaM^ta manwds ^lao de sMitév tt}
«H seconde image devient plus forte ; mais sa distanep
«Ijuagulaire n'est , ^e crois , pas altérée (f ^ < ' .»
lo^f^tM'iAicavse ëttipeu de 4istaiioe>4e%deBt imagéa^itft
«"^objets Tapprochés ne paraissen i pilsi^uubtes , marîrusè
, (t) Sfi n'ai apçrçu i^ueuiie ÙRQacuvm df JjHa* 4f J»*'(Wltf*§ur
l'apparence de Toa^ l'autre imafe. P J* /t.'. '. . , ; - t
Digitized by Google
( ,.3 )
•:tia&lÎBelioii le ittinffeftte*v^ liM bords (t)^ Ifdtfjet
<c le plus remarquable est Thorizon éloigné » qui tou-
jours parait doi^e. Les éuâlct , à mes jear , sont ai
« indistpctes 9 que jé ne peux pas dire que je les tois
« doubles, mais plutôt nuageuses (2). Je remarquai Je
a fait , pnnr Ifl pr<»mii>ri» £oiM^ PII rugardaiil ThorMon en
a voyage.. • • i ,
' a Quand jeregardfs àuavers un petit trou pratiquédans
a une carte, ou à traveruine très petite ouverture entre
a. mes aoiffis et le popce (comme je fais souvent pour
a voir pins* diétinctement) , je perds de vue 1 image
a faible. Je puis aussi m'en débarrasser ep penchant la
a lète en arrière et dirigéant mon regard sous U pau-
a pièâne. de manil&re quo le rayon venant del^ohlét la
a rase de très près. .
a Je'ne vois qu'une image' en regardant d*un .œii à
a travers nne lentille conca?e. Je peux auss^i 91e ^ébeir-
a rasser de Timage faible eu fronçant le sourql , p^ais il
a faut pour cela Ji>eaiicoîip d'efibit*.
a D'après tout ce qui précédée 9 vôus'pouves. cdii^-
« prendre que je n'ai pas pu mesurer directement la
a distance des deux images avec un sextans ou avec
a aucun jnstrui^eDt amii d^nn t^les^^po* Voici comb-
le ment je m'y suis pris : Près de la maison de mon
« «père , au bor^de la. mer» s'élè?e de la mér,. près de
a l'hoilion, «tf liant rocher. 11 s'bfiraH tài\^3ldr»
I l II 1 1 m II i I I I ii i iiffli i i i l \ t\ \ $ 9i \ m t\f
(i) Oq verra touf-b'H'heiire qu'a mon 0(iMe?d«uMe«iëiifr4'<l*
jobjet fort rapproche est très apparent et dislincr. P.P^f/
Quoiqu'il y ail pour mol daus rappaicucc des éloilçjs
quelque « iudiAtiutitiou (pro venant peul-étt e de la riM^Latipli) »
) en discerne taitteCoisissez'b|eo le doublcBMiit* V,R»p4 ;{| r»
Digitized by Google
(«14)
(i..4fiq¥ im^gM .«k «<Ml «t>j«t, la plus faibU £ «n-«l«uii*
. t . •* » "• • •%•-<»*» • •••• ■ f * ' . ! . •
m! - tj^' I. n y. . • " '
« 7e iiiarcbitis dp rocher Tere riptérienc dès terres ^
« îusqu'à ce que Timag^ faible de rhorizon vint préci«^
« sèment affleiirçr le somméPdu roçiier. TL^ terrain
« ndop^le en avançant Ters 1 Intérieur. ; ^ ce.poiDt, je
mesurais, avec un sextans de poclie, Taiigie ^ousp^:if\da
^r le tbc\ist lui-même ^i}.. Çet anpjlç est le naufeaie
« <|ike,U distance desdenx inpLaj^es de lliorizo^ \ distance
« qu'il m'était impossible^ de mesurer direcjtement ^
« ^roe ^*en reprdant par xLn télescop^ ^ on pajr nne
« pçijte onTerture^i Tiipaçe faîlîlè disparaît. ^
§ y. A la suil^ de ces 4étermiijations coJHQifLUQiquées
par M. BaUbage , je placeipai les obsçrTations que ^i*a
fournies la duj^Hcatioii^ dUmage dans de petits objets yua
dp ^fèsi observations faites long-temps ayant d'avoir eu
connaissance de celles de M. Babbase.
l^f q^*ii» «lil Toil 4€m imniis 4*1^ et
^gfdf^ti 1^ ç^&, àe\fj^ images ^tant sur u^. çiilme dvQiie
natmwlk) ^ en èail que 1-îitiage supérieure éoii oorres-
pondre à un point ibfërieur sur la rétine. C'est aussi ce
>■ M I I I ï • , , I I ,. I I II I .11
(1) The rock itself ^ e^est-à-diru l'image iuférieure , qi|e
M. Babbage eavisaft canuBe l'objet réel. P. P.p. '
Digitized by CjOOgl(
( ?f5 > '
m'exprimais à ce sujet y à «ne époque où iwîie, coMoi
^sse^ peu dégradée , me permej^tait d'.oi^^erver ia«ti
cer^tud^ le* petite phénçmte^ 4« o^tn^pamè*; r
£n mouvant lentenieDt un écran d^ li^ot cm bat yieW
fait c^syp^r^e ^'^Œl^e. infériiqiirç ^.ay^n^ l'^UU-e. ElfeT
n
n
teinte foncée qui égale enfin celle dont jou)HdtVinâge
effacée. Av»»i^«:4pUjyemeDV4*S4^rf^t ej;^ ipA^ci^aflitjr*»^;
à^eêimi^^ . : / 'i :'>u\L: ^oh
Cette image peut: je masquer naturelbiAjeiil fii^K'Irf)
paupière^ savoir, Timage inférieure pj^^ i^^aupiècc surt
.Ijérienre, et irécîjjfpçpifmefiV' . n ^ -W f i
Cetie espèce d*^crannatai«l.s>lHient:«à|is f{8eiçtfâ'tf«
ï^ne simple inclinaisofi^fi la J^le. . • - ' , : . . .
§ VI. Oi^ Tieqf TWqflÇ ViWg9».l9aM|iiite pftrtiiii^
mouvement lent et gradué 4e Té^an, pUHa9tol*dkitt»q
paraître* En dimiuu^i^t successivement les faisceaux. de>
rfjqna qm tont du pf^im à chaQun dea'âeax £i>jâni et,^n
graduant le mouvements on fak diapandtff«vks«iiiuigeil
tour à tour ^ et ou reacpntre une inclinaison inlemié^^
^aire (de la tète oudurpapîer) à U^p:çeUe lés d««c^poiflftÇ
appareua sont égalëmeint éelaitis.. - & ^
L'içkteryaUe qui sépare les deux images d'i^n point
iHdr» marqué Air. du papier» blanc, prei|d u|i# teinte^
jaunâtre. Pour bien rapèrecTbir, îl ' Agit ôbset^ér'lë^
doublement d'une ligne. Celui d'un point ne rend pas ce ^
jaunissement assez ienaibkl^ ::VM(
§ VU. StroB oksenrè un objet êoloi»é, àèfCfééH^^
petite étendue y par exemple, un petit cercle ou un petit^
. reçUnglQ,ilp«fiMmwr.40umii|uel:<»«i€^
Digitized by C^jiOgle
( ai6 )
de ttroî» lemtfss par Teffet de la doable image ; savoir^
âmÊOt |)iëiiofiibw'-deiiii*tniiispâréntes i éépfîrée» par utie
ombre plus foncée. Cela a lieu lorsque le doublement ne
peut séparer en entier les deox images. Là où cllea
mteni cofftfoiidliet, la ternie est dcmblement forte. Les
bords (inférieur et supérieur) n'appartenant quà une
seuie image , û*fmt qile là demi-^teinte. ' ' •
..... • •
"Shuis plasieai^cas, il arrive que ritnprèsnon pro>
daite''par la teinte la pfts forte, éclipse Tune ou Tautre
des teintes /aibles \ et dans ces cas^à , Tapparençc du
doubhtaient pem donner nen à quelque déception pour
celui qui Tobservc. . • * • ' *
^ Vm. C'est surtout à la leclure ^[Ue le doublement
• * *
'petit ol^fet e*est lait remarquer eh^ moi: Il peut
faire confondre uu z('ro avec' lc chiffre 8, etc. Mais ce
^pnre 4 erreur est assez aisément rectifié. Il résalle oc-
peaidarDtyideccilê imperfection de la vue ; quel^uelégcr
embarras et un peu de lenteur k la lecture.
.§ IX. l^e doublement en question a lieu en regardant
le point aveeton verre convexe. Voici lés circonstance»
que cette observation m*a présentées et qui pouvafentà
peu près se prévoir (i).
1*" £n approchant le verre de Tobjet ( un jMnt noir
sur du papier blanc), je vois deux points Tnn sur
l'autre à peu près comme à Toeil nu. jl^ Si je l approche
le'verre demoi|.eeil, ^intervalle des detix images dion*
nue ju8qu*è se confondre. 39 . A cetleKmiie je n'ai qu'*i«M'
image j elle est beaucoup plus nette. C'est un foyer
comiflun , et toutefois une certaine ombre semi-transpa-
(i) La lealiUo qae j'euiplojois était de trois pouces defoyer^
Digitized by Google
( a»? )
rrare rcmoure , que je n*aperçois que difficilement, et
par là-mêmey pas toujours. 4^ Quaud je coutinue d'ap-
proiiBer le verre dé^Foeil , il se forme de nouteau deux
Images -, et plos j'approche , plus les images s*entr*ér:ar»
feent. 5* Maia ces images ne sont pas Tiine sur Tauire
▼ertocalement, eHes 8|pt sof* «ne ligne presque horison*
1tt1e. '6' Elles sont moins nettes que lés précédentes , et
devîAinent bientôt très confuses. ' . " * w
■ , • . . , . ...
« U* Bed^rche dfi la ca^ë*
^ X« Je ne m'arrêterai pas long-temps à la recherche
de la cause de la duplication d'image que je Viens de
décrire. En quclqu'cndroit qu'elle ait son siège, elle
produit 4eax foyers sur Ja rétine , auxquels vont se
l'endrc les rayons émis par un seul et ihème point. Cela
peut arriver de plus d'une manière. La plus simple, ^ouç
Texposition, est celle* qui place le vice dans le cristallin*
Cet organe^ en ce cas, doit être considéré comme une
lentille double. Un tel eilet peut provenir d'une fracture
ou.d*an froissement, d*une écaillure ou d'un aplatisse-
ment partiel (i).
L'effet d'une fracture se voit aisément sur une
lèn tille de verre; elle y produit un double foyer très
apparent. Cétait à cette cause que le docteur WoUaston
W« . I
(i) A ces causes il m*a été proposé d'ajouter la cristallisation'
de quelque partie du cristallin. On comprend en cflet qu'il
pourrait en résulter par double réfraction une double image.
Mais dans le cas que j'ai décrit, une telle cause ue trouverait'
pas son application » va la facilité d'affaiblir et de faire dispa-
raître alternativement l'ime et Tautre image par rinterpositîoQ
d'an écran {$$ VIII et VI).
( »?5 )
sîimd^^ ,|«C0Qii|iilre dans Tocil dVn îiidividu soumis k son
inspeciion. El à propos de cette même afiD^tioii^ de^tqyon
19^^ (i) «n ^ doubl^ipent , en f^îmtiifQir Polûet »
trfiTers l^suigle r^fring^t d'un pmmi^.
. Dtt feue, vpe t^t^e.ft^ri^l»!! l fojWP pem.âroir MitiSî
MHS rnptore. * Il suffirait qiv9 Tan des êegiaeiit
laires fût incliné sur Vautre^ en sorte que le cristallin ,
par exemple « Mâlki un pK dms sa texfnre. Cet organe ,
composé de couches , pent être e.x^osé à des ,acciden's
de cette nature ^2). •
Si Tun des segmens était, plus aplati que Tautre,
leurs foyers ne seraient pas les mêmes'. Bans cette der-
nière supposition ^ les foyers ne seraient pas exactement
4 * *
à la mêfne distance et ne tomberaient pas sur, la. rétine,
Ae manière i y former à la fois deux images parfaites et
distinctes. J'ai voulu reconnaitre , à robservalioii , ce'
dé£Eiut de précision simultanée dans les deux images \
mais , quoique j*aie cru quelquefois TaperceToir, c'est
un point sur lequel je suis resté dans le doute 5 et la
différence, si elieexis.te, doit à peine être sensible.
(l) Momentanément \ c'est ainsi du moins que j'ai compris
l'expérience. Un tel traitement permanent me paraîtrait peu
oonçer^le, #t les expressions rie rio^ënieux inventeur ne m'en
fifki pas suggéré Tidée. — Voir la note ûnal^
(3) Et de eçtte espèce d'çxfoliation ne peutril P** aisément
résulter des foyers en ftombre triple» quadruple, multiple» suc*
cessivsmeu t afll) iblis ?
Digitized by Google
m. Résumé,
. ^ XI. £n demkF résultat^ il y a quelques femm imis
de iMnièra à Toir dons images d*«à seolein^èaie |pok&i.
Cfli d«n» NiBiagei » idcHwéet^sttv^raégltt vitliri*, ctot été
tsemvées disuiites Tune de Fautre d« douze minutes de
degré (i). La* t^m»m d# «eue- «K^erniett doil* èire une
disjoncikm ou- sépemtkin de k leAlille oeaiftfre;
une rupture, ou un pH , ou peut-être par un chan-
gemiNitiiertiel de eettmflé.
• • . . ■
« ■
; NOTES.
*
sera (eu $ II). . ,
*
A plus d'une époque , j^aî mesuré k ^îstanK» à k-
qu(elle je distinguais nettement les ébjets et marqué les
lifnites de cette distance. Entre les uptes que j'en ai
cpnsenréBSi k^lus .reçentç qs> du 5 aYnl.|8a7. ïj
trouTe une détermination que je Jtois de?oir transcrire
ici : « La distance à laq^v^lle.^e ^ place naturelleuient
« comme n^eaûgeant aucun ^fiÎHrt^ est d*exvrirQQ (lyult
(c pouces^ » < *
Comme c'est à cette même époque que je m'Qocupsi^
du .doublement apparent des earaetères d'impression»
j*ai lieu de croire que je les obsenrais k cette distance.
Pans cette recherche , je ne me flattais pas d'ohj^eiiir
df^S dé.^iro9^ipations très précis^ (a).
. ^aysis cepeudsnt. coudm de ines observations irép^*^
(i) Cet ëcarteiBent , reconnu dans un cas indi^ideel, a été
jugé a peu près égal dans un autre cas , sans que l'on paisse eu
conclure , en divers individus , une constante uniformité,
(a) J ai dit pourvoi au JUI.
( i90 )
tées , Tintervallc de demi-ii^iie c^tre les deux inuige»
d'un même point.
Partant de ces données comme exactes voici les ré^
swJMi4 qjii]& jW obteniui.i . * j ' r ..'>. '. i t .u
lia 4i9tliiie0.d» S '^qnees étant priae pobr ra^ony
rin|ervalle qui sépare les deux images est le sinus de
l'ajQgle.à. déterminer* Il soosbenl Tangle d'ëoartement
de ces imsgea. Ppor obtenir OQt an^ls, iL;ne s'agit que
de rapporter le rayon de 8 pouces au i^mbre tabulaire.
Me bornant à celui de ioo,qoo parles (et négligeant les
fractions de ftiinnte) 9 j'obtiens , pour le sinns de o^S
de ligne, un angle de 17 minutes; mais si à la frac-
tion 2 on 0,5 je substitue o,3, j'ai Tangle visuel de onza
minutes ( biei^ rapproché de celui de douze) •
La différence de deux dixièmes de ligne , dans 'cette
estimation, ne sort pas de mes limites d'inexactitude.
Ainsi, je puis bien croire que mon œil, à cet ^ard,
diffère fort peu , bu même ne dififêre pas , de celui de
l'observateur auquel S voulnîs le comparer*
Du resté t quoique y ait, dans ce ràpprocbemént ^
quelque mt)tif de cctafiance , je ne sais voir aucune rai-
son pour que les yeux, affectés du doublement, voient^
tons , les deux images également entr'ëcartëes.
HOTE .(au s X)^
Ce moyen de guërison , pratiqué jpar le docteur WoK
laston et lié avec son explication du doublement , tnë
fut exposé rapidement à Londres, en juillet 18^4, d^^ns
le coufs d'un entretien sur quelques pbénon^èjfes de
vision. ' • . T • , i
Cest peut-être à la difficulté de guérir cette légère
incommodité qu'est du le silence des oculistes sur eu
Digitized by
( aai ) ^
sujet. T*en tronye cependant une mem^u daof Cabania.'
3e ti'aiiscrîs ici ce qu^il en dii :
« Quelquefois les yeux agissent comme ûe véritabley
a multiplians. Dans cette dernière circonstance-, TinA-
« vidu Yoii lo5 objets doubles , triples , quadruples, ou
«c multipliés à l'infini. J'ai deux fois eu Toccasion^d'ob*
« serrer cette disposition habituelle de Toeil. Pour qu il
« n'eu résulte pas chez Tludividu des erreurs préjudi-
«• ciahle,»- de jugement, et pour .éviter des e^orts p^j7
a ble^ en.chercliant k corriger ces erreurs, îl est obligé
« de se seryir.de verres particuliers , taniqt convexes ,
a tantôt concaves, à raison de certaines particularités
« organiques, que je ii*af pu déterminer exactement, et
«c dont ou n'appreinJ à c orriger les cli'eLs que par uà
« tatonnemenf sç^éii^iqu^ et paA* d'expérienç^' O^àjes
a fièvres aiguës très graves, dans quelques délires ma-
« niaqnes, à rapproche de la mort, ou voit quelquefois
fi, lea.jQl^. doubles , iripl^ , eic, v i^pporis^
sifttûiebdiê tiiorài dé f homme ^ 7® Mém., %^ édît;,^t.'>i ^
p 525 ** ' ' * ' ' '"' • * ' •* *'* * *
. ' Postëne^emçpt à ce- (]uj^,f^éc«^^» i^fi^.fencçnfréj»
dans larfdesèription . qiie C&aclea.BoniM dontw>d0 ses
mauK d'yeux, rindicalîon d'un cloublemcul. « II y a
a déjà plusieurs années, dit-il, que reffa^'dant avec cet
a io^ (le nMsimw* dlorigine. , |n^# qjai , ayant 'éiÂ'.ebAr
%. damné au 'microscope, avait le plus soudert) le bord
« de divers objets , il me p.iraissait comme double
4H disparaissait par fois; » Mémoires de ma fvie et de
mes écrits, ( Manuscrit inédit de Charles liônnet. )
' £nfin je lis dans la yie d'un n^eein de Saleiii. (^^-
Jkatakf y Amérique ) , mori m 1829 , à lage de centians -,
Digitized by Google
( )
qUe « daihè téé Antii^m bnnéèA de sk ' VièJ lés 6i>]^ii
«, placés à une certaine distance , se multipliaient à ses
« Jtnt nUiiiière à lui jki^ésenler 4)Uatt« ou cmqlusies. »
(àfehwirs ofE.-Â . Holyoke ^ to.-1>.^ Bûstoif , 1 6 2 9 , p . .)
(IV ote du rédacteur. ) L' un de mes yeux , l'oeil gauche)
m'oâiie tous Icfs ph^Abinèiies décriu jpàr M. Pt^VoU j
mâSs àTiec ^èlc)u:e8 drëomstaiices 1^ àujoui'fPliLiit në
nië semblent pouvoir être rattachées qu*à des interfé'^
tetocts; Cetlef hbù^Hè àiaAiè^e d*ejcpliqàét* là miAiï^
])Kcatioii de» images ne toàrait au 'siifpliis éttè expd^ée
en passant, f^y t'eviendrai dans une autre Occasion* (A.) <
Lettre de M. -GPaé^nfi al^ "Rèi^trè^irSy Cohcemant
• lAcUon du Chlore sur la Gomme du Sénégal. '
Messieui's ,
Vous avez inséré dans le cahier de juillet de vos An-
nales un extrait d'un travail de M. Simonin concernant
l'aclion du chlore sur la gomme da Sénégal. Cechimii^te
étant arrivé à des résultats difTérens des miens , sembla
avoir publié cet extrait pour m'cngnger à diriger de nou-
VtKtx mes recherches sur ce sujet. Je me suis empressé
4t répéter ses expériences dans la double intention de
répondre à ses désirs et de rectifier les erreurs (pie- ^
pdfuvais avoir commises. A cet effet, Messieurs, j'ai suivj
pàs à pas ce qu'il indiqué J à l'exception' cependant que
j^ai lilré/ie chlore. Ayatit SàtUfé la l¥quéûk' pàr dé li . ~
ap^fix "en ; excès » i U'es t dég^agé une forte odeur dé ponkmtf
de reinette 3 le dép6( a été lavé à grande -ean ,
'cômposé à une Âouce chaleur parj'ncide sulfiirique af-
ùêàm ; ôn a versé kin peu d'alcool dans le liquide , àfià
de préci<piter le sulfate de alunix , qu'il tenait en diésd^
lutioQ. €e liquida fiUré.ej^it été évaporé jl^Kfitlà .^à^
Cité». à laissé un résidu peu abondant.
'Éxàthèh dù Rési'du:î\ éàt jaunâtre, acide aùW^apfers
l!éMii£i5 ^ «^udlîsiï pas. Eitp<M"j^ Mr' fmkéMi
Digitized by Google
r
yingt-qtiatre Iwares , il en a â peine attiré rhamidiié
il a là cousistancè de la «irè molle. ï^r r^binératibn '
on en a retiré de la cKaux. Il est très soluble dans Tal- . .
€ool k ^5**^ tandis qu'à se disidot dans Taloool étendn
d^ean.
La disscdiitîon aqnènse de . ce résidù esc'précipjljbée én
Sondre fine par l'acétate de plomb, en flocons ^peo abon'»
ins par le nitrate d'argent, ed fli>c<nis Volnmiôeiix.pttr
les eanx de chaux et de baryte : ces deux derniers ont
disparu dans l'adde nkrique.
Ce résidu, qui résseAible beaucolip â Tacidé dont pairlè—
M. Simotiin , doit être regardé comme «lié oottifefnatsôiÉ^ •
d*un acide inconnu avec la chaux. Je pense qi;ie Facidé.
signalé par ce chimiste étai t combiné en partie avec cette
•base. Quanta son identité avec celui que j'obtiens en
traitant par Tacido nitrique la gomme , le sucre et .
l'amidon, elle est loin d'être probable, puisque ce der-
nier est soluble en toutes proportions dans l'alcool , et .
'qu'il forme des sels qui crislalliseni avec rammoniaque,
. ta potasse, la chaux , la baryte^ etc. L'acide trouvé par
le chimiste de Nancy ne donne pas des sels cristallisa-
bles i en outr^ il est très peu soluj^le dans l'alcool ab-
solu. . . •
• D'après les expériences de M. Simonin, le chlore ferait
disparaître presque complètement la gomme : d'après les -
miennes , il resle une assez grande portion de cette siib-
stance dans la liqueur neutralisée par la cLaux en excès*, . '
car le résidu de l'évaporation de celte liqueur filtrée
ayant été traité par l'acide nitrique, a fourni une quan- ;
tité nouble d'acide muciquc mélangé avec du mucate i
de chaux. î
N'est-il pas probable que la disparution presque cora- ■
plèie de la gonune tient à ce que M. Simonin n'ayant •
pas lavé le chlore , celui-ci aura entraîné de l'acide sul- i
furiquedont l'action, ajoutée à celle de l'acide hydro- i
"cblorique qui se forme, aura altéié cette substance?
Je ne terminerai pas cette, lettre sans dire que la li-
^o^ir bà on a fait passer un courant de chlore, ayant
âé satiM^ par de la craie, a présenté tous les tésviiu^
îndiquéi parM^ Simonin ■ .
Paris, es a5 noremlNre i839.
»
Digitize<l by Liyg^gLa
f
IO« «M I
*suciur
+
+++ +4-H-4-++++4-H-+-H-i"f-{--H- n I ! I ( \
CM M ^
<0 OBO
Ol«0
eD<o <o <o <0 <0 o «o <s oow o ce at<s oa os od os os
O <o c-iVi» «0 w «0 «e w o os oow et cp OB ok a» «t
oa c« ooto Oo«o «O o 00
<D o tn tn (M ai<k« «H <J^
CI
o
^1 ^4
^ O*
o* CM *^
oo"cn *~
+
ai o
IM ET
5' 3 I
. ,,,, . . . • I»'
K
a
o
• * • r
•0 0*0 <f)a>«A<o 00 *J **4 *^ Qc'^ c^"-! c c-. -r*.
^1
en
O
+
«• «
tj< CJE>
•j «J «J «J «J ^ ^ --I "-l •• I >0 ""J --J "-1 >J ^ ^' *J ~-> "^l ^ vl «J •'t «4
o M^wU<9>-> OttrfCxu^-M OaJC't^OCnOU Ck *^ u< M ^ t7» M A Ot<«
. , I tf*/
^1
++4-
C. OD C^'
I«0 la «e I
OB co tn I
<o<e«e<o<eiowis«e<e<e<p
UiW <0 « « <0 <0 âs « t> (A^
S OBiKi 00 01 os e> e eoo o
■f
+++
w ot tu
' ' ^ ' " ' ■ ■ t ■' ■ ■ ■ - ■ ^ C
S
a>
M
V3
c
c
9
S
3
ot ;^
C
aflsasss
• • • '
• • •
Onb) 2^ SB v>i2o CRO<"ô(»V> V) cr c/5 «3 O»
• •r*.r*«,ï^'.-.-»'
• • • • ^
;P...i .
i' ' P
■ M|}K Miiil I
1(
'I
Digilizea by Cuo^k
i
( 2a5 )
• * •
NowsLLES Observations sur les prinetpaMêsc Pro^
duits de r Opium ^
Par i\J. RoBiQUBT.
L'opium a été Tobjet d'ua si grand nombre dMnm-
tiga lions , qu'on ponmil s'imaginer qn-'il est toQt"»à«fait
superilu d'y revenir encore \ mais il est si difficile de
scruter, jusque .dans ses dernières ramifications, un corfM
d'une nature aussi complexe, i|u*on peut toujours espérer
découvrir quelques faits inaperçus , en le soumettant à
nue noutelle étude. 11 est d^aillenra une vérité bien re*-
oonnue an^ow^*!^^ 9 P^^^ 1* chimie organique , c'est
qu*en variant les modes d'analyse , on en varie aussi les
résultats. Nous avons fait remarquer. M, Bourron etmm^
le singulier rôle que joue Feau dans plusteàra cîrcon-*
stances, et nous avons démontré que des produits im-
* portaas qu on regardai t cotame «préexistans dans certains
végétaux 9 ne devaient leur création qu'a la présence d'un
véhicule aqueux. Cette observation, qui oflrail un point
de vue tout^à-fait. nouveau , permettait de croirt qa*en
reprenant sous ce rapisort l'examen de Topium, on pour-
rait arriver à quelques données qui contribueraient néces-
sairement à mieux faire connaître sa vraie composition.
Tels furent les motifs qui m'avai^t engagé depuis long-
temps à en tenter une nouvelle analyse \ et déjà je l'avais
entreprise , lorsque deux circonstances vinrent pour
ainsi dire en paniljsev la marche* .Ceint d-afaord Tini^
.sressante déooiiverin de d#pfe produits: particuliers dans
T. LI. . iS
■
Digitized by Google
( aaG )
0
cet étirait; la méconine de MM. Dublanc et Gmerbe ,
et la narcéine de M. Pelletier. Considérant d'un autre
côté, combien les <^ilf^f^^^^^ ^pèces d'opium du çom-
anerce variaient ent^ elles ^ et combien il deTenait pio-
bable que tant de produits divers réunis dans un même
tout, réagissaient les uns sur Içs autres et devaient se
modifier sous certaines Jnflaençes pour prétexter line
foule d'iRnomalies , je conçus que tous les efforts possi-
bles n amèneraient à rien de bieu positif sous çe rapport ^
}0 ^énonçai done à faire une analyse proprement dite y
et je réduisis mo travail à compléter quelques ollsetTa-
tions de détail , que j'avais faites autrefois , en étudiaat
lei^pHnApaux produits de Topium. La n|Lrcoti|Ép|a nieé-
pfciBeël reefdemécenique sont ceux cpii jusquï prtellt
jQUtie plus iixé l'attention , et c'est par eux que jecom-
«UBÉoenai cette espèce de ré?ne, qoe je termineralpap^r^
tlHie td^un iiou¥eâii corps, doué depropriétés fort rèUuiT-
quables, et dont 1 existence avait échappé à ceux mêmes
regardé de plus près, Unt il est yrai qirïl j a
M^pqtoffsà Voir dan» de pareila composés»
4 ,
■
«
Chap. P^. De la narcotine.
• • •
* • *
Deux mois avam la publication du cinquième Tolame
de Berzélîus , je lus & la Société de Pbarmacie une note '
dans laquelle j'établissais que la narcotine, quoique
paréaitemieikt neutre y jouissait néanmoins âé la propriété
die* se combiner aux acidès, de les neutraliser en ^nde
-partie, etde former avec eux des composés cristallisables,
^tont'èrfai t opmp^ipablestiitx idS| et jeprésentai des échan-
Digitized by Google
é
( ««7 )
tiUoDS de ftoliate et de moriate de narcotine bien crU^
Berzélius , dans le cinquième volume desonTriiité de
chimie , dit, en parlant de la narcotine (p. i37 ) 9 qa*il
la considère comme un alcaloïde , parce qu'elle s'unit
• aux acides pour former des sels et qu'elle relient dans
ses combinaisons des acides volatils tels que les acides
acétique et hydrochlorique , mais que ces sels réagissent
à la manière des acides^ de même que pour les bases inor-
ganiques faibles. Le même auteur ajoute qu'en traitant
Topium par Téllier et faisant évaporer les solutions , ou
obtientpour résidu une masse brune^ confuse, qui rougit
le tournesol et contient un sel de narcotine âqni lacide
n'a pas été reconnu 5 qu'en dissolvant ce sel dans l'esprit
de vin ou dans l'eau chaude , et ^joutant du noir d'os ,
puis filtrant, bouillant 4 on peut ensuite en précipiter la
narcotine à Taidede l'ammoniaque. Enfin Berzélius dit
encore que l'acide hydrochlorique dissout la narcotine
et forme avec elle une combinaison incristallisable.
La plupart de ces observations ne sont point ^d'accord
avec celles que j'ai eu occasion de fairey et Je demanderai
k permission ^ie signaler ces différences»
i** Jeconunencmî par remairqner qu|il est treà rViai
de dire que la narcotine retient l'acide faydrooUoriqiie
en véritable combinaison , mais qu'il s'en faut de beau-
coup qu'il en soit de même pour. Vmde acétique. A la
. vérité cet acide dissout â froid la narcotine, mais«lles*en
sépare aussitôt qu'on soumet la dissolution à Tévapora-
lion ) c'est un moyen qui nous a été indiqué par. Mr-
UfkXf et que nous employons j|WWP<lHl>f pdi^r
Digitized by Google
( )
•xtraÎM )ft Mumilae qpit poumit être umt k la mor-
phine.
a® Je crois pouvoir iiffiniier que malgré Texcès de Ta-
cide oontenii dans Topium , la narcotine y est parfaite-
ment libre de toute combinaison , car il suffît, pour l'ex-
traire en entier, de traiter conveni^blement l'opium sec
et pulvérisé , par dePéllier rectifié. On fait les premiers
uaitcmens à froid et on obtient ains^ presque toute la
matière grasse et le caoutchouc dont j*ai fait mention
dans le premier travail que j ai publié sur lopium. Ces
premières teintures dissolvent peu de narcotine^^ mais à
Taide Je macérations et de décoctions réitérées , on en-
lève une. plus grande quantité de ce principe, toujours
* imprègne, il est vrai^d'uupeu de matière grasse, dont
on le débarrasse par des dissolutions dans lalcool et des
cristallisations. Pour épuiser Fopiumde toute la narcotine
qu'il contient, il faut le soumettre à un grand nombre de
décoctious dans Téther , et ce n*est qu*avec d^la patience
et du temps qu'on envient à bout^ mais encore est-il
qu'on enlève ainsi toute la narcotine, et que par consé-
quent elle n'est pas combinée, et qu'on n'a nullement
besoin ^Tavoir recours aux alcalis pour ki séparer.
3^ Berzélius ji*a pu parvenir à faire cristalliser le
mariate de narcotine , et il est certain que Texcessive
volidbtlité de ce sel , et que la grande visciosité de là
solution concentrée,, permet difficilement aux molé-
. «ules salines de pouvoir s'aggréger. Toutefois on y par-
abandonnant à Tétuve une solution rapprocliée
en consistance sirupeuse. Il s'y forme au bout d'un cer-
tain temps des groupes radiés qui prennent de plus en
j/km d*6XliDrioii , et fittisi^ènf par tout euTahir pour ne
■r
Digitized by Google
C )
plus offrir qu'une masse opaque, composée d'aiguilles
très fines et très serrées. Par la dessîcation, cette masse
prend beaucoup de dureté et acquiert une demi transpa-
rence. Il est aisé d'obtenir des cristaux beaucoup mieux
prononcés , en se servant d*alcool au lieu d'eau* Ainsi on
iaît évaporer i siccité le muriate de narcotine dissous dans
Teau, puis on le reprend par de l'alcool bouillant, et il
se dépose par refroidissement une masse cristallisée d'un
Uanc quelquefois verdâtre qui 8*égoutle et se désaèclie fa*-
cilement. ■ ^ • * "
< J'aurais été curieux de voir si la narcotine , quoique
neutre » suit ^ dans ses combinaisons avec les ' acides 1«
même loi que les alcaloïdes; mais il eût fallu pour cela
connaitie la proportion exacte d'azolc qu'elle contient ,
et il 8*en faut que nous sachions pontivement i quoinouf
en tenir & cet égard. On se rappelle que MM. I)umRS et
Pelletier y ont retrouvé 7,21 pour cent d'azote; que
M. LielMg.prétend quelle n'en renferme^ue a,5y erque
M. Pelletier dans sa dernière analyse en a établi la pro-
portion à 1. Il n'appariieat à nul autre qu à ces ha-
biles chimistes, qui se sont occupés avec tantde persévé*-
rance de ces analyses, de fixer nos idées sur ce point. Je
me bornerai donc à citer quelques obseivalious subsi-
diaires, et je dirai que Taoide bydrochlorique sed se com
bine avec la narcotine en -développant de la chaleur,
comme cela à lieu pour les alcaloïdes ordinaires, qu'un
poids d'acide hydrocblorique liquide représentant i gr*
d'acide sec, difsout 11 gr. de narcotine parfaitement
sèche et pure; que la solution conserve une réaction
acide , bien qu'elle semble neutre à la saveur.
Selon M. Lîebig la même proportion d acide niexig
Digitized by CJÏÎbgle
(
pour sa complète saturation que 8f',a de morphine , ce
qui dérive taps doute d'une qualité âedro-potttire plus
prononcée , mais ce qui ne «^accorde guère avec Faction
que la chaleur exerce sur ces deux combinaisons. En
efiet , ai on expose compaietÎTement à la température
dé loo* du mnriate de narooline'et dn muriate de mor-
phine , celui-ci subit un déchet beaucoup plus considé-
rable que le pmnier, et ce déchet est supérieur à ce que
comporterait non-aenlement fa perte de toute bumidiié)
mais encore à la diâerence qui pourrait résulter de la
combinaison deThydrogène de l'acide avec une quantité
propordonnelle de Foxigène de lalMse* La même cliose
n*a pas lieu avec le muriate de narcotîne ; on retrouve an
moins le poids de Tacide et de la base mnployés ^ et k
réaetioD se conseire toujours acide ^ tandis que Fautre
Tarie. Dans aucune des deux circonstances, il n'y a éli-
mination de la base, car ces muriates, après avoir été
long«temps exposés à la température de loo*, pont comme
auparavant entièremei^t solubles dans Teau.
Quelle que soit la cause de ce déchet pour le muriate
de morphine, qu*il provienne d'une décomposition de la
matière organique ou qu il soit dù à une perte d acide ,
il n^en résulte pas menus un grand embarras pour celtti
qui veut faire Tanalyse de ce sel , car à qnd point de des-
sication doit-il s'arrêter? Toutefois j'ai voulu m'assurer
delà cause réelle de cette perte, et j'ai opéré cette des-
sication , soit en vaisseaux clos, soit en vaisseaux ouverts,
ce qui a produit une notable différence ; dans le premier
cas il s'est à peine dégagé des traces d'acide , mais la ma-
tièrç'organique avait subi une altéretion sensible , car le
muriate repris pai l'eau était coloré en beau jaune, et le
4
Digitized by Google
I
( .30 .
poids de la morpUne précipitée par rawunnmia^e éitU
inférieur à celui employé.
En a^ûiant ooptraîre k vase ouvert le |pria|e a'esi
conservé blanc.
Berzélius dit qu'on n'a pas pu déteraiiner le poids de
ratome d^ narcotine» faute d'avoir fait Taualyse d*aacim
de ces sels; j*ai profité de roccasièii pour chérir à
remplir celfe lacune, et j'ai choisi de préférence le muriate
cristallisé dans ralco«>l » comine ^ârani plus de garantie
sur son identité. Je Fai préalablement mainlentt longr
temps à la température de i io° , et j'en ai pris 5 gr. que
^ai fait dissoudre dans de Teau tiède, pois j*ai précipité
la narcotine a Taide CCwaie faible scdutîon de potasse k
ralcool employée en léger excès. J'ai filtré, lavé, etc.:
" toutes les 1 iqueurs réunies ont été ensuite sursaturées .par
de Tacide nitrique et précipitées de noi^veau par du ni*
' trate d'argent , et j'ai recueilli i,6i5 de chloru^ seçj
ainsi^ le muriate de narcotine serait composé de
Narcotine 4*^^^
Acide hydrochloriq^uc sec . . o^4^9
*• " """""
et par conséquent si on statuait sur cette analyse, le poids
dé la narcotine serait de 5 i.oo«3oo, nombre qui ne s*ae-
corde ni avecTanalyse de M. Liebig, qui donnerait pour
poids de l'atome 7o5o,o3o , ni avec celle de M. Pel-
letier, qui répondrait à 3987,900. Il est donc à désirer
qn*on lasse une nouvelle analyse delà narcotine; mais
s'il était permis d'admettre que la vraie proportion d'azote
est k pen près la moyenne de celle indiquée par les anar
Digitized by Google
hfÊÊê de liebig «t de Pelletier^ on trouyeraiti pour le -
' foiéè de Fatome, on nombre très rapproclië de celai que
j^indiqae, semble devoir inspirer d'autant plus de
. confiance que la satoration directe de la narcotine par
TaoidehydrocUdriqiié donne le même rapport qne celai
trouvé par i'aualyse du sel. En effet ^ j'ai dit plus haut
qn*ait gramme d*acide leo dissoWait 1 1 gr* de narcotine,
et tel est aussi k trèapeu près le rapport qui existe entre
les nombres 0,4096a et 4}^B5 fournis par l'analyse du
muriate criatallisé*
GnAv. II. De la Morpidne,
• Les alcaloïdes ont acquis un noaYeatf degré dlintërèt
depuis les dernières recherches de Liebig, parce qu'elles
noua font entrevoir quelques idées générales qui, si.
elles sé vérifiaient, en simplifieraient aîngalîèrement
Thistoire ; mais craignons de trop nous hâter et regar-
dons-y de plus près avant d*admettreeommp certain que
ces bases ne se eombinent,comme les oit ides inorganiques ,
qu'en des proportions bien définies et susceptibles d'être
aoumises è des lois sans exceptions. J'ai dit autrefois , •
en parlant de la quinine , qu'on ne pouvait en opérer la
complète saturation que dans des dissolutions , et qu'on
n'obtenait par cristallisation que des 80ua*sels ou dea
aar-sels soaceptibles eux-mêmes de varier 'dans leara
proportions en les soumetlant simplement à des ciristalli»-
aationa réitérées. Cette opinion était appuyée de l'ana-
lyse de troia anlfates acidea de kinine obtenue de troia
cristallisations successives. Je démontrai qu ils avaient
à chaque lois perdu une certaine quantité de leur acide.
Digitized by Google
( »33 )
Il est d^aiUeors certain que dans la fabrication du sulfate
de Unîne , on esl obligé, pour conserver la même cris-
tallisation 9 d'ajouter une peUte «[nantité d^adde k
chaque nouvelle dissolution. Ces remarques m'avaient
porté à conclure qde le» alcaloïdes ne contractaient avec
les acides qiie des combinaisons éphémères et sans propor-^
lions bien déterminées. M. Baup s'éleva fortement contre
cette idée > et il affirma que la kinine ne se combinait
qu*en deux proportions it Faeide snlfurique « dont i*nne
formait le sel neutre , et Fautre le bi-sel. Pour mettre
son opinion en harmonie v avec les faits , M. Baup pré-
tendit que les sulfates de kinine qui étaient composés
autrement n'étaient qu'un mélange des deux espèces qui
servaient de type. Cette opinion est généralement adop-
tée» et je regrette de n'avmr pas encore acquis nné con-
V viction entière à cet égard*, oiais il me semble que des
résultais aussi çonstans ne dcvraieat^s'établir que sur
des données plus précises que celles que nous possédons.
* Dans son beau travail sur les alcaloïdes, M. Liebig-
ûxe à 6)33 pour ceifl l'eau de cristallisation contenue
dans la morphine. J*avais cm jusqu'à présentque la tem-
pérature de loo^ suffisait pourdéliarrasserla morphine de
son eau de cristallisation » et il est positif qu'à cette
température eUeconserve pttrfaitement sa fortoe cristal-
line et sa transparence y et qu'elle ne perd point d*eau.
JJaurais donc volontiers admis que celle qui se d^age à
une plusiorte chalenr est de l'eau de composition'; mais
en adoptant avec M. Liebig qu'il ed soit autrement , je
demanderai pourquoi on s'arrête à lao^ , et quel est le '
motif qui empêche de pousser jusqu'à la fusion , • vrai *
type d^une complète dessieatioi] . On objectera sans doute
Digitized by Google
(»34) ^
qu'il y «ttfsil décompositioii, mais oe wmit k tort;
il est facile de révitcrencbauûaut la morphine a?ec pré-
caution dans une petite boule de verre tr^ nunee pour
que la chaleur te transmette facilement et que le verre
n*aGquière pas une température plus élevée que celle
mécestaire à la fusiqn, car akurs il y aurait en efiet dé-
composition* De cette incertitude sur le vrai point de
dessication uaît une première source d'erreur pour rêva*
luation de la .capacité de saturation»
M* Liebig a trouvé que 0,600 de morphine eii^^t
pour leur complète saturation 0,076 de gaz hydrocblori-
que sec 9 et il dit que la solution de. ce sel était parfai*
lemeni neutre, et qu'elle lui a fourni par le nitrate d'ar»
gent une quantité de chlorure correspondant exactement
à Tacide employé ) bien que Thydrochlorate de mor*
phine ait été long^temps exposé à une tempâiature de
100% ce résultat suppose une assez grande stabilité dans
cette combinaison ^ cependant j^ai souvent observé, ainsi
que je Tai dit dans le chapitre précédent, que le muriate
de morphine perd par simple de^ication à loo* plus
que ne le comporte sa composition* Je m'en suis positi-
vemcntaasuré de l^manière suivante :
J'sî délayé 8 gr. de morphine broyée dans une quan«*
tité d'acide hydrocblorique représentant i gr. d'acide
sec , et j*y ai «jouté assez d'.eau chaude, pour dissoudre
rbydrochlorate. La solution incolore et transparente a
été évaporée au bain-marie dans une capsule exactement
Urée, et le sel éUnt desséché , je Tai pesé à diverses re-
prises jusqu'à ce qu'elle cessât d'éprouver une nouvelle
perte par une nouvelle dessication. Je suis parvenu à
n'avoir ainsi que de résidu; ce dédiel est beaucoup
Digiiized by Google
" . ( aM )
Uùj^ considérable pour qa*on puisse Tattribuer à Teau
de ciistallisatioii de la morphine y et même à la combi-
naison de l'hydrogène de l'acide , avec une quantité cor-
respondante d'oxigène de la base ; en effet , 8 gr. mor-
phine cristallisée contiennent, d'après Liebîg, o,5 d*eati , ,
reste 7,7. i gr. acide hydrochlorique contient 0,026
hydrogène, et à celte propordon d'hydrogène répond
o,so84. 'OKigène; ce qni ferait un total de o,dà44 ^ m*
trancher de 8,7 = 8,4656 au lieu de 8,2 irouvtj par ex-
périence. Ainsi on voit que quand bien même l'hydro-
gène de lacide se combinerait avec tout ou partie de
l'oxigène de la base , ce qui est on ne peut plus douteux,
on devrait trouver un résidu plus considérable que celui
qu'on obtient. On pourrait encore admettre qu'une por»
tion de muriate a été décomposée , et qu'en le reprenant
par Teau une quantité proportionnelle de morphine se
trouverait éliminée; mais loin de là, tout se redissont
et même dans une moindre quantité d'eau qu'aupara-
vant, en raison sans doute de la volatilisation d'une pe-.
tite quantité d'acide. Ainsi , en dernière analyse , on ne
sait ou prendre le type de ces sels , car comment déter-
mineraitron le vrai point de dessication. D'une part elle
ne aera jamais complète si on opère en vaisseaux clos ,
e'est-à-dire n'ayant qu'une issue , de l'autre il y aura
réaction et altération d'une partie de la matière orga-
nique. 11 faudra donc de toute nécessité s'en rapporter
au point de saturation du sel en dissolution; mais ici
s*élève une nouvelle difficulté, car j'ai souvent observé
que ce point de saturation varie avec la température»
Ainsi , en admettant qu'on ait à 80^ c. une solution de
muriate de morphine bien neutre, on )a verra prendre
Digitized by Google
( a36 )
• * •
une faction acide de plus eo ^as manifeste à tnesare
que la température s^abaissera, et long-temps avant que
la crUtaiiisation ait lieu. Il semblerait donc que Talca-
lescence de la base croit ou diminue «uivant que les md--
lëcnles se distendent ou se rapprochent ; au reste, quelle
que soit Texplication qu'on puisse donner de ce singulier
pbënomèae, le fait existe et démontre le peu d'affinité
des alcaloïdes pour les acides, et qu'il est bien, douteux j-
comme je Tai avancé depuis long-temps, que leurs com-
binaisons ne puissent s*opérer que dans les limites pré-
cises qu'on prétend leur assigner.
. Prouver que toutes les combinaisons chimiques soiit
régies par lès mêmes lois serait sans contredit un des
plus beaux résultats que la science puisse atteindre , «et
on en peut juger par les efTorts multipliés des hommes
habiles qui cherchent à.soulever le voile de l'organisme
pour tout soumettre à un même système. Espérons tout'de
la puissance du génie , mais ne cherchons £^int à devi'*
ner les découvertes y et n'admettons pas comme vérité
tout ce qui parait vraisemblable. Il se peut qu'un même
lien unisse toute la matière et la suive dans ses nom-
breuses ramifications, mais jusqu'à présent nous n'avons
point saisi la corde principale de ce réseau commun çt
nous sommes obligés, dans l'état actuel de la science, de
convenir que l'organisme est en dehors des lois qui ré-
gissent la matière brute*
4 .
Chap* m. De l'acide mécanique*
Ce corps est le moins connu de tous les produits es-
.«cutiels de Topium. Séguin ^ qui le premier en a signalé
Digiiized by
('•3;).
r.eKMtence , s'est homé à dire qu'il y avait daâs ropimn
1111 acide partîcnlîer qui joaissait de la propriété de dé*
yelopper une belle teiuie rouge avec les dissoluiions de
fer au maximum* Cette unique obsenration ne lui auni
sans doute pas paru snffisante pour constater la spécialité
de cet acide, et il n'aura pas cru devoir lui donner un nom
nouveau. Aussi la découverte en est-elle généralement al*
tribuée à Sertnerner, qui quelques années plus tard parla
de ce mémo acide, remarqua qu'il se sublimait, et l'appela
acide méconiêgue , sans rien ajouter à son histoire , pas
Jùème le moyen de Textraire. C-est sans doute pour éii^
1er d'éprouver de pareilles perles que quelques chi-
mistes se sont ha4és de doMner des noms à des produits
•dont ils se réserrent sans doute de nous.démontrer Texia-
.lence un peu plus tard*
Les auteurs qui depuis cette époque ont fait mention
'de Tacide méconique t n^ont considéré comme tel que. le
sublimé qu^on obtient en soumettant ce qu*ils regar-
daient comme l'acide impur , à l'action de la chaleur. Je
crois ètre'en mesure de démontrer que jusqu^à ^irésent
.on n'a point connu le vériiable'acide de Topium , et que
ce singulier produit mérite de fixer l'attention des chi*
mistes.
Deux cauàeaii|>rincîpales ont surtout contribué à re«
.tarder l'étude de l'acide méconique ^ c'est d'un côté la
difficulté de pouvoir Textraire et de l'autre t le peu de
stabilité ,de ses propri&és. Aiyourd'hni il se préseiàte
avec telles formes, et telles propriétés^ qui, demain se
seront é4lpsées pour faire place à d'auires^.On confit
qu»de pareillea^anomalîes laissent dans un^vagne irai- .
mensç, qu'on est peu tenté dçppurjsp ivre l'étude d'un
I
Digitized ufUoogle
( ^38 )
corp» quîf après umt» nesemUait pua fak ponreseîter sa
grand intérêt. Cependant il arrive asses adttvenc qnW
y a pporle d^autant plus d'opiniâtreté qu'on est plus irrité
par les obstacles, et que le aèle croit avec la difficulté.
C^ett sana donle là ee qni m'awa engagé d'aller plot avant;
car j'y suis revenu à plusieurs reprises, et j'éprouve enfin
«ujourd*hni la satiiûtction de n'avoir pas fiiit d'inutiles
recherdies.
Lorsque je répétai pour la première fois les expé-
riences de Sertuerner , je substituai, pour séparer lamor-
. pbinede la dissolution d'opium, la magnésie à Tammo-
niaque , afin de m'assurer si l'alcalinité de la base orga-
nique ne dépendait pas de l'ammoniaque elle-même. En
avivant ce inode, je remarquai qu'une grande partie de
Tacide méconique était lui-même précipité par l'excès de
magnésie à 1 état de sous-sel insoluble. Je repris donc,
pour obtenir cet acide, le précipité magnésien, après
toutefois en avoir séparé la morphine à l'aide de l'alcool,
et je le traitai d'abordà froid par de l'acide sulfm*ique af-
fiiibli afin d'enlever seulement Texcès de magnésie
joutais peu à peu de l'acide sulfurique tant qu'il se neu-
tralisait, puis j'étendais d'eau et je lavais par décantation
pour éliminer le sulfate de magnésie produit ) cela lait,
je mélangeais le dépôt lavé avec une assez forte propor-
tion d'acide sulfurique étendu seulement de a ou 3 par-
ties d'eau. Je soumettais ensuite à l'action de la chaleur,
et après quelque temps de réaction je filtrais bouillant.
L'acide méconique cristallisait par refroidissement, mais
«■oessivement coloré et impur; il restait à en fbursuîvre
la puriûcatoin jusqu'à ce qu'il ne contint ni acide tulfu*»
rique ni magnésie. J'ai Içng-temps préparé ce que j'ap-
Digitized by Google
. , ( »39 )
pelais V&cïàQ^uîConique brut par ce procédé, qui me
employé sans snccès. Cela leMÎt Mtib^lMë^ â cie
n'avaient pas comoie moi la précaution d'enljver préala-
i^comt l'om^n d»|a»gBéMe, et «mtouè à ee^'ils étaient
trop rtf^ëfermfl^^emp^ iliifttriqiie; Non-
seulemçuty il en faut une forte proportion, mais il est
ttéoemire de trftîi|^r k pilait obteiia à diteneM^i^ios
par«meiioUT«lliMii|i^ imttêÀânit te lieteeiièille
qu'un mécouate deifttignésie. Il est peu d'acides
qui aient êutaAt dé tendance que i-açMe néoenifae à
faire desbi-sels aTeclesprftidpÉlérlMaès, et qtiid^êntiéÂt
avec autant de force les dernières portions qu il retient.
J'ai dù reiNiqieer à ce mode' d'extractioli depilia qu'an
est ^énéraiemênt rerenu, damfeslaBoiiitoîres, il Téniploi
de Tammoniaque pour la s^ti'ration de la morphine.
«QiM^-M Oûèteamsi^^^^t^ Tacide méooniqtte
epnkiMè^Aèk Cli^ ilèoiimpagiié ^
fa morphine^ l'autre, quoitjue dans le mèmeéiat decom-
bîoaiaôll icile dina le Uqnide. C'est ee ÉlécoBùlle trifJe
q|i'4m oiMÎM pOPUM-ésidè , quand en- ft é^yèisé , priflw-
ClK>l bouillant, le précipité ammoniacal. Si on veut en
twtrsûyij'^de méDonifney on devnl' étiter d-en^plbjer
dans eeMfiitenenft du fidir éeW kiiMs caldftèa
viendraient s'ajouter au méconale et compliquer Topé-
.cution.- . ' ' -/'i.' ■ •• . ■• • .
Four c^enir le mëconate de chaux et d*ammoÀaqne
qui reste dans la liqueur, il faut la concentrer presqu en
eonsiatance sirupeuse et i'abafndonner au repos dans un
liea frais, pendant plusieurs mois. Il se forme a^ec le
temps un dépôt grenu qu'on sépare en jetant sur une
Digitized by Google
( »4<> )
toUe serrçe et soumettant à la presse.. Il m'est arrivé um
fois d'obtenir da méoonate de potasse et .d*ammonia<{ni»
au lieu de méconatede chaux. Je ne pourrais pas affirmer
que ce mé^nate était tout formé daus Fopium, je n avais
pas fail mJl^mèiiiiÇ. l'extraction de la morphine 4« cdt^
opération. Peut-être ce ttiéconate résnltait^il de quelque
sel de potasse employé à mon insu , car on sait que cha-
que opérateur a ses tours de main, dont il a grand-soin
de faire mystère même a ceu< qui le dirigent. Ce qu'il y a
de bien certain, c est que j'ai recueilli au moins io onces
de méconate de potasse de «es eaux-mères, et que c'est
la seule fois que cela ait eu lieu.^
Ën^ il existe encore un autre moyen de se procurer
le méconate de cnaux , et c'est sans dout^ le meilleur de
tous ; nous en sommes redevables à William Gregory. Ce
chimiste, au lieu d'extraire .direclem<^nt la morphine au
moyen des alcalis, et de 4a purifier, comme nofu^ teiai^
sons^ à l'aide de l'alcool, l'obtient d'abord k l'état de mn->
riate par suite d'une double décomposition qui résulte
deraddition d'une 'quantité convenable demnriate dè
. chaux. Les détails de ce procédé seront incesSammentpuE^
bliés dans le Journal d^ JPharmacie'ymskis nen voulant
parler ici qu'en ce qui concerne rac|4e mécpnique , jt
dirai que le méconate et le sulfate de morphine qui sont
naturellement contenus dans l'opium, sont transformés^
. par le muriate de chaux ajouté, enmuriate de morphine|
qui leste dans la liqueur et qu'on obtient par évaporation
crii^faUisation , et en méconate et sulfate de chaux qui
^ pi^P^^f^ ^ ^J>ondance sous forme pulvâruleniek *
On lave bien ce précipité, qui est d'une couleur brune
,|^Iu5 ou moii\s foncée^ suivant soi) d^^ré de pureté. On
Digitized by
( »4« )
8t sert il*abord d^eau'', puis d^alcoolbonillftnt^tek <mlé
soumet ensuite au traitemeat c[ue nous allons décrire :
■ «
Préparation de t acide méconigue.
Qoel qu'ait été le mode d'obtention du méconate de
tliaax, il faut, pour lui enlever la base qui le satnre « le
traiter par des acides énergiques et les employer à haute
dose) encore est-il que Facile meconique a une telle
tendance & faire des bi-sels qn^on ne saurait lai sous-
traire du premier traitement que la moitié de la base qui
Je sature, à moins qu'on ne mette une dose excessive dia-
cide et qiï'on n'ait recours à l'action soutenue de la cba-
leur, mais alors l'acide mécouique s'altère. 11 faut donc
de toute nécessité « pour éviter .cet inconvénient , modé-
rer la réaction et la rendre' successive ; ainsi ou prend
100 parties de méconate Lrut , on le délaie dans looo
parties deau chauffée à 90^ en viron, on agite vivement et
on ajoute peu à peu autant d'acide muria tique pur, qu'il
est nécessaire pour dissoudre la presque totalité du méco-
nate. Une partie résiste , c'est du sulfate de chaux qui est
plus lourd et plus blanc que le méconate. On Tcrse immé-
diatement sur un filtre préalablement lavé à l'acide mu-
riatique pour éviter que la dissolutionne se colore par le
fer da papier; on obtient par refrpidissement ime grande
quantitédecristatrx légersetnacrés^ où depetites aiguilles
brillantes : c'est du bi-méconate de chaux. On le réunit
sur une toile serrée et on le soumet à la presse,* puis oh
le dissout de nouveau dans une quantité suffisante d'eau
chaullée à yo° c. et la dissolution étant faite, on y ajoute
5o gr. d'acide hydrochlorique pur. On chauffe de nou'^
T.. Lt. ' 16
/
Digitized by Google
C a42 )
V^u pendant quelques instans , mais on évite d'élever
la température jusc[u à loo' j on retire .du ieu cl ou laisse
refroidir. Ordinairement on enlève à cette reprise la ma«
jeure partie de la chaux'restante. Quelquefois cependant
il n'y a qu'une portion du bi-mécona te de décomposé^
et on s*en aperçoit à Fasp^ct des cristaux dont les uns,
plus denses et souvent plus colorés , se précipitent
promptement au fond du vase quand on vient de ragi»
.ter> tandis que les autres » plus légers et .plus blancs^
restent plus loug-teraps en suspension : ceux-ci sont du
bi-méconale qui a résiste à l'action de l'acide. Lorsque
le refroidissement a été très lent, il arrive souvent que les
cristaux d*acide méconique sont assez denses pour qu'on
puisse les riéparer du bi-mécoii;ite par simpic lévigatipn^
aat^emept il f^ut tout redissoudre et faire subir un traite^
ment semblable au précédent. Enfin on ne cesse d'avoir
recours à Taddition de Tacide liydrochlorique que quand
les cristaux qu'on obtient ne laissent aucun résidu sensi-
ble, lorsqu'on^ les brûle sur une lame de platine. Lors-
q^^'on est arrivé à ce point on jeile les cristaux sur un filtre
lavé à Tacide hjdrochlorique) on les arros^ à diversej^ re*
prises avec de petites quantités d*eau froide pour les dé«
barrasser de l'acide liydrochlorique dont ils sont impré-
gnés, ét poi^r les ^n priver cpmplètçment on les dissout
une dernière fois daos de Teau pure et chaude. On pour-
rait considérer l'acide méconique ainsi obtenu, con\me
pacffiitemeD/ pur ^ car il ne laisse aucun résidu de Ç9.mr
bustion» et le préeipité<qu'il forme avec le^nitrate d'argent
se redissout complètement dans Tacide nitrique pur. Ce-
pendant quelqu^ç Spifl qyi'on Ait pris^ les cristaux qnt
uoiBçoiil^deboaS i »l pour Jes ohl^Dir pajrfaiijBmeni
Digitized by
( «43 )
blancs il faut les soumettre à un nouveau traitement qui
.copûtte à broypr ces cristaux, ordinairement formés de
belles ëcaîlles micacé, et à les d^ayer dans 3 ou 4
ties d'eau froide, puis on sature par Taddition suc-
cessive d'une solutioD de potasse ' caustique étendue*
loo gr. d'acide mëoonique exi^nt ordinairetnent BB gr.
de potasise caustique sèche. Lorsque la Maturation est
opérée» on verse daosiinmatras Tespèce de bouillie plus
on moins épaisse qui en résulte, et on scoute un peu d'eau,
puis ou chaufie, mais assez seulement pour dissoudre le
méconate dé potasse* Par le refroidissement le ont se
prend en masse ; on passe sur une toile et on 'soumet le
magma à la presse. Les eaux-mères retiennent la matière
colorante. On dissout de nouveau lé méeonate de p(^
tasse, et après refiKndissment on l'exprime encore nne
fois j il est alors du plus beau jf^dnc» On évapore les
eaux-mères pour en retirer le méconattf qu'elles retien-
nent \ mais ces d«mières portions sont toujours très co-
lorées et peu propres à la préparation de racide méco-
nique. Peut obtenir cet acide dans son plus grand état
de pureté, on prend le méeonate dénotasse et on le
soumet à un traitement en tout semblable à celui que je
viens d'indiquer pour le méeonate de chaux ; * et si on a
bien en soin d'évités è . chaque dissolution une trop forte
élévation de température , on obtient T acide méconique
en belles écailles blanches traneparentes et micacées qui
jouissent des propriétés suivantes :
• ♦
•
. Propriétéê de V acide méccniqiiè^^
... ' . . • ... ' •»
Cet acide ne parait subir aitcune altération au cou*
(a44)
Uct de Tair ordinaire , mais lorsqu'on le soumci à une
température de 1 00*^1 il devient opaque comme du gypse
calciné 9 et il perd avec le temps jusqu'à ai, 5 pour 100
de son poids. L'effet est plus prompt à une tempéra-
ture de lao?» Ainsi privé de son eau de cristallisation^
Tacide méooniqne étant redissout dans de l'eau chaude
reprend par refroidissement sa forme et sa transparence
premières^ quatre parties d'eau bouillante suffisent pour
le dissoudre ; mais si cette dissolution se fait en Vais-'
seaux: clos , et qu'on ait adapté à la fiole qui contient le
liquide un lube courbé de. manière à pouvoir recueillir
les gaz 9 on obtient, après avoir dégagé tout rairde lap-.
pareil , un fluide élastique qui trouble les eaux de chaux
et de baryte, et qui est complètement absorbé par une
dissolution de potasse . il se dégage donc de Tacide car-
Luuique dans celte circonstance. Pour savoir si celle
production était due au calorique seul, où si elle résultait
de Taction simultanée de Teau et de la chaleur , ^eirpo-
sai à une température de 1 lO* environ de l'acide cristal-
lin et séché au contact de Tair. L'appareil était disposé
de manière à pouvoir recueillir tous les produits. On
vit immédiatement de rhumidité ruisseler dans le tube,
et de l'eau de chaux que traversait Tair qui se dégageait,
fut immédiatement troublée; mais à miesure que la des-
sicauou faisait des progrès, le dégagement de gaz se ra-
lentissait , et il cessa bientôt complètement.
Cependant il s'en produisait de nouveau dès qu'on in-
troduisait un peu d'eau dans le tube qui contenait l'acide
méconique. Ainsi point de doute, l'eau contribue à cette
formation d acide carbonique, mais ici se présente tout
naturellement une autre questioiiv
Digitized by Google
0
("45) .
C« développement d*acide carbonique esirîl la eonsë*
qiieuce d'une décomposition totale d^une pok*tion d'acide
méconique, ou bien ne rë8ulte-4rii qne d'une réaction
entre ses principes, et n*aniÂne^t-il qu'une simple modi-
fication de composition? C^est ce que nous allons exami-
ner dans le paragraphe suivant.
Lorsqu'on s W borné à chauffer de Faoîde méooniqne
cristallisé , à une température sèche qui n'excède pas
120% nous ayons vu quil ne subissait d'autre altération
apparente que de perdre son eau de cristallisation et sa
transparence, et qu'on pouvait lui faire reprendre son
premier aspect en le faisant dissoudre dans de Teau
chaude, et le laissant cristalliser. Mais il en est tout an-
trement lorsqu'on soumet à une ébullition soutenue une
dissolution d'acide mëconique écailleu^. Tant que Té-
bullition a lieu « il y a dégagement coblinuel d'acidé car»
bonique , et on voit en même temps la liqueur, qui '
d'abord, étîdt incolore, prendre peu à peu une teinte
jaunâtre qui se fonce de plus en plus et finit par atteindre
le rouge brun foncé. Le même efièt a lieu , quoique plus
lentement, à la simple chaleur du bain-marie. Cette
réaction est très-:lénte , car elle peut durer plusieurs
jours, quoique n'agissant que sur de petites quantités.
jVëanmoins , ave^^ la patience et en ayant soin de re-
nouveler Feau d^^issOilution au fur et . à mesure du
besoin , on peut arriver k sqh terme. Le dégagement du
gaz cesse sans que tout l'acide soit détruit, et ce qui
reste.préseute de nouvelles propriétés ^ mais avant de les
indiquer, il est essentiel- d'observer qu^il y a. eu ici ahé-
ralion et allération profonde produite sous la seule in-
^uençe de l'eau. Çe , k mon avis , est bien digne de
Digitized by Google
I
( ^46 )
PWfft^qpfi f ^. «iwrtpat Uen oapuble de nom mier de dé-
Ja sujt^ des divw traitemcDs qu on fait subii* aux ma-
fpèM organiqttM. Quoi qWil eu soH, je peamn» et vais
eherelier k déterminer ce- que devie&l l'fleide tnéconiqu^
soumis à cette influence.
. If^iis Tavioiis ptis en belles écailles tnmsptfrentes ,
iiieol6res , peixiant a i ,5 pour ôeM dVail )a élialëur ;
aoluble dans qnatre parties d'eau bouillante , tandis
€|u après sa longue ébaUitkm dans Tean » les cristaux qui '
se piécîpiteiil sont durs , grenus , d*iine couleur très
intense. Us ne contiennent plus d'eau de cristallisation,
ett ils exigent an mobi» 16 parties d^ean bouillante pour
se diesoudre; nais c'est toujours «u acide , et un acide
très énergique rougissant fortement, comme le précédent,
les dissolniions de fer au Maximum.
Voilà donc deux addes dont l'un préexiste dans
Topinm, tandis que lautre n'est que le résultat d'une
altération ; rcMe à savoir si cette altération est telle que
cela constitue deux acides distincts.
Avant de procéder à de nouvelles recherches , remar-
quons que quaoad le second acide est obtenu par le moycai
que nous Tenons de décrite , on ne peut rien conclure
des dlÛérences que présentent ces jÉeux corps, parce
q^*on pourrait oljecter qu'elles d«Kent de la matière
organique qui s'est formée «par suite de la réaction in-
diquée, et dont une partie reste inhérente à l'acide qui en
est fortement coloré* U est heureusement possible d'ob*
tenir la même modification sans qu'elle résulte de cette
longue réaction. Ainsi lorsqu'on fait bouillir un méco-
nate de chaux ou de potasse avec uu acide capable d'en
Digitized by Google
( a47 )
déterminer la âëeompositioii le dégagement dPaéide
carbonique se manifeste également, et même par fois
d'une manière È rapide, qu'on ne peiit agiter le vase
sana qii'il ae produise une ▼ërîial&le eflervescence.
. Il parait que cette prompte réaction ne permet pas à
là nième matière colorante de ae ^développer» du' ^^îi^
en ànssi grande Quantité , on pent-étre' est-elle dëiruitto
à mesure qu'elle se produit. Ce qu'il y a de certain ,
c'est que l'acide qu'on obtient, ainsi, sans être aussi
incolore que lé ]^remîér , Test infitiiment moins qne celai
produit par l'eau seule. Il a ordinairement une teinte
jaunâtre, qui dépend en grande partie de sa^lus forte
ôo&éision^ et qu'on peutlni enlever en le passant au noir
d*os purifié. Cet acide anhydre est le seul que j'aie
connu pendant long-temps, parce que je soumettais
tonjQurs Jea liquides à Tébuilition pour faciliter la dé-
composition des méconates , et j'ai obtenu parfois l'acide
méconique en concrétions hémisphériques très volumi-
- neuses et aussi dures que de la pierre. Tous les chimistes
qui se sont occupés de l'acide méconique n'ont considéré
comme pur que. celui obtenu par sublimation , et ils ont
supposé que l'acide dont ntWé venons de faire mention
contenait une matière organique qui lui était étrangèi*e.
Nous allons voir ce qu'on doit penser de cette opinion.
Le moyen le plu« prompt et le plus certain de savoir
à quoi s'en tenir sur les véritables rapports qui existent
entre ces acides est sans contredit d'eu faire l'analyse
' élémentaire et d'en déterminer la capacité de saturation,
et enfin d'émdfer ' cotnparativemeni lëurs principales
combinaisons, et telle est en oâ'et la marche que j'ai
suivie.
Digitized by Google
i
(«48)
Je commenoeniipar faire olMenrer qii*aaeimde ces troi«
acides, que je distinguerai désormais sous les épithètes
X hydratés ^anhydre et depyT0gé¥té9 n'a fourni, par
aa combustion avec Tostide de enivre, la plus légère trace
d*azote. Cela posé , voici la moyenne des résultats four^
nia par plnsieura analyses de chacun de ces trois acides*
râi eu recours à la méthode décrite par Uébig dans le
numéro de juin, Annales de Chimie et de Physique ,
. Acidû méconique anhydre^
Acide employé o,5oo. , <
Acide carbonique.. 0,82 1 Acide carb. 0,816
Eau 0,167 £au 0,162
d'où
Oxigène.. 5o,865 Oxigène. . . 5i,283
Hydrogène ^,708 Hydrogène.
Carbone 4^»4^7 .Carbone... 4^9ta4
lOOyOOO lOOfOOO
Moyenne,
Oxigène 5i,073
Hydrogène 3,65r
Carbone....... f^S.in^
. 100,000
nombres qnî correspondent à
Carbone ^79^0 atomesi.
Hydrogène . . % • • 6,8^0 '
Ozi^ène < • . . « • • 6]tOO<i
«
1
Digitized by Google
( «49 )
En adoptant la formule
on aumit pour k composidon de l'acide néconiqae aih*
Iiydre les nombres suivans , qui se rapprochent autant
qu*on peut le désirer des précédens ; '
# Oxigène 50igoi
Hydrogène f • • • • 3,yo5
Carbone 4^3q4
100,000
Acide mécanique hydraté.
Acide employé o,5oo*
A
Acide carbonique* 0,738 Acide carb. 0,745
Eau.t 09^05 £au 0,200
d» » . •
ou
Carbone 4^,8i i Carbone ... 41? '99
Hydrogène 4>^4^ Hydrogène. 4^4^^
Oxigène 54,646 Oxiglène.,. 54,365
100,000 100,000
C»*»» 6,849 6,939
9,3^4 H»»m. 9,149
* *
O. . • • 7>opo C . • • 7^000
Digitized b)é-Google
( a5o )
■
'ou ^
ou
Analyse comparative des deux mécanates de plomb.
1 gr. de mécoDate de plomb laisse après sa conibua|-
lion une quantité de métal et d'oxiée^ €<irrespondante au
poids total de
Oxide de plomb. . . ^ o,54i
d'où Acide mécouique. • . o,4%
Ce qui donne lé nombre i i83,i33 pour le poids atomi-
que de l'acide mcconi(|ue. Le calcul indique que cet
atome devrait peser 11^8,74^1 nombre comme ouïe
voit très rappvocfié du précédent.
I gr. de méconale de plomb, fait avec l'acide bydraté,.
brûlé par Toxide de cuivre , donne
Acide carbonique. • Q9756
Eau o,i5i
I gr. de celui fait avec l'acide anhydre, produit
Acide carbonique*. 0^760
Eau • 0|i49
Ce qui établit de la manière suivante la compositioi^
de ces sels : '
Digitized by Google
( a5. )
Méconate de l'acide hydnté. Méoomtp do l*aoid0aiilK|fdr».
Oxide de plomb. • 54«ioo 54»ioo
Carbone 21,01 4 ao,9o3
Hydrogène. .... • 19674
Oxigène • d3,aKA a3|^a3
lOO^OOO lOG^OOO .
; ' • . • ' * * * .
Ces nombres traduits en atomes donnent pour leur
moyenne,
' , C 7,080
H..... 69916
0 6,000
on
100 parties de Facide hjdratë perdent, par simple des-
sication !2i,5 d'eau de cristallisation , quantité qui cor-
respond à 3 atomes d^eau. Il j a donc dans cet acide
4 atomes d^eau , dont 3 peuvent être éliminés par la
chaleur, et le 'quatrième alors seulement qull se com-
bine avec les bases •
L*acide pyro-méconiqne a donné , en le brûlant par
Toxide de cuivre, pour o^'',5oo :
•
£aa. 0,164
Acider earboniqae . • • • 0^966
d'où
Hydrogène. ........ 3,637
Girbone 53,4^0
Oxigèue 4^>943
Digiiized by Google
Gu'bone 9>7638
Hydrogène B,i43a
Oxigèae.... 6,0000
nombres qui se rapprochent beaucoup de la fonDule
o^^a» o« ou jsr* o^ + ff» o.
Le pyro-mëconate de plomb a été trouvé formé .
Oxide »... 0,517
Acide* . ^ 0,403
D'autre part, i gr. pyro-méconate de plomb sec a
donné par Toxide de cuivre :
Eau 1 • • • 0,129
, ' Acide carbonique . i,o35 •
on
Hydrogène 2,816
Carbone •••• 59,281
Oxigène 87,903'.
£n Atomes, ^
Hydrogène 5, 97 5
Carbone* • • • 10,220
Oxigène 5
OK
Cet acide perd donc i atome d*eai) par sa combinaison
avec Toxide de plomb. Son poids atomîqne calculé serait
de i3oi,8i4y celui déduit de l'expérience est de i3o7,8.
Digitized by Google
( «53 ) .
Sa x^apacité de saturation est de 7 ,68 1 ou le ciiii]piiliie '
de Toxigène qu'il contient.
Toatei ces analjfsès concourent à démontrer d'une
manière évidente , que ces trois acides sont tout-à-fait
distincis les uns des autres, et que le premier ne diffère
du deuxième qu*en ce qull renferme trois atonies d*éau
de cristallisation , qu^une température de 1 00' suffit pour
lui faire perdre ^ plus un atome d'eau de composition
qu*il n*abandonne qu'en se combinant aux bases énergi-
ques. Ces résultats me parurent d'autant plus satisfai-
sans , qu'en lisant le beau mémoire de Bcrzélius sur les
acides tartrique et racémique , j'avais été tellement frappé
de certaines analogies entre les propriétés de ces iso-
mères et celles de mes deux acides méconiques, quçje
conçus .dès ce moment Tespoir de fournir un nouvel ^
exemple d'îsomérie. Cependant j'étais loin , je l'avoue,
de «prévoir alors que je serais assez heureux pour faire
naitre moi-même cette isomérie t en suiyre les progrès
et en assigner les causes. Ces curieuses observations nous
conduisent, si je ne m'abuse, à élever des doutes sur la
préexistence de Facide racémique dans le tartre, et nous
autorisent k le considérer comihe le résultat d'une réac-
tion eutrç les principes de l'acide tartrique. Celte opi-
nion acquiert d'autant plus de probabilité q^e ^^ Pe-
louze , jeune aiïmiste d'un mérité bien reconnu , à fait
d^inutiles tentatives pour trouver l'acide racémique dans
les principales variétés de tartre du c^^mnjuerce. Quoi,
qu'il én soit, j'ai voulu, avant d'admettre une complète
analogie , m'assurer si les deux acides mécouiques qui ^
une fois combinés aux bases» n'oflren^ plus qu^uufB epm-
p4||^n identique, pouvaient être reproduits avec leurs
!»
Digitized by^oogle
( «54)
qualités premières,^ et j'ai vu, en effet, qu'en décompo^
saut les deux méconates de plomb par Vhjdtùghfke sid*
furé , j^obtenais d^une part de l'acide hydrate, et de Tau-
tre de l'acide aubydre j ainsi , il n'est plus permis d'en
douter , ces deux acides sont de yéritables isomères , et
je dois , pour me conformer à la nomenclature établie
par Berzélius, désigner désormais l'acide anhydre , qui
est le déiivé, par IjO nom d'acide para»ittéconique,
QoaAd on soumet l'un ou l'autre de ces deux acides à
jme distillation sèche , ils fournissent environ le ein*
quième de leur poids d'un acide volatil très-fusible, dont
les premières portions passent pres<]^e incolores et tou-
jours accompagnées d'humidité imprégnée d'aéîde acé-
^lique* A cette époque de la distillation , il ne se dégage
^ucun gas ; mais lorsque la chaleur devient plus intense»
il se produit une huile empyreUmatiqué qui se fige avec
l'acide dans le col de la cornue et colore le produit j en
même temps il se développe de l'aide carbonique me»
langé d'une très-petite quantité de gaz inflammable* Sur
la fin de l'opération, cl lorsque la chaleur est toujours
soutenue , on voit se grouper à la voùle de la cornue
quelques longues aiguilles d un blanc mat , ramifiées en .
barbes de plumes, difficilement fusibles, très acides et
peu solubles, rougissait les dissolutions de fer au maxi'
mum. il m'a été malheureusement impossible d'en faire
un examen plus étendu ; car, non-seulement il s'en pro-
duit fort peu , mais en outre les cristaux qui n aparais-
sent qu'à la fin de la distillation sont presque toiyours
détruits par les progrès de la chaleur. Je le regrette
d'autant plus que j'aurais été bien curieux de m'a||p|p
O
Digitized by Google
( si55 ) ^
rer si ce second acide pyrogéné, qui à coup sùj|||st dif-
{èrenvia premier» n*est point son isomère, w
Tespère pouyoîr reprendre nn jonr -eetle question ;
mais, revenant à mon s):get,je dirai qu'il suffît pour pu*
rifier Facide pjro-mëconique ordipaîre, de le polvériser
et de le tenir long - temps comprimé entre des doubles
de papier Joseph^ pour le priver de l'acide acétique et de
la majeure partie de Thuile empyreumatique dont il est
imprégné , puis on le dissout à chaud 9 soit dans Fean 9
soit dans 1 alcool pour l'obtenir cristallisé par refroidis-
sement. C'est le seul, comme je Tai d^à dit» qui ait été
connu et étudié \ voici les propriétés qui lui ont été re-
connues : cet acide est incolore et peut être sublimé de
nouveau et sans reste *, il se dissout également bien dans
Feau et dans Talcool. Cependant celui-ci, à température
égale, en dissout davantage 5 il se fond entre 120 et laS*,
et coule cpuime une huile. Du reste, on ne peut guère
compter sur ce qu'on a dit de ses combinaisons salines •
car il est à remarquer qu'on les a souvent obtenues di-
rectement avec l'infusion d'opium, et que dans ce cas on
a eu tantôt affaire à Tun des acides dont il a été meiition,
' tantôt à l'autre. De là vient qu*on attribue le peu de so*
lubilité des mécoi^ates de chaux et de baryte à des ma-
. tières' étrangères , attendu , dit-on , que Facide sublimé
ne précipite par aucune' de ces bases*. Avec un peu plus
d'attention, on eût reconnu que ces différences de solu-
bilité dépendaient, non de matières étrangères, mais de
la nature même des acides qui faisaient partie de ces
combinaisons. . <
Ainsi la plupart des méoonates à bases terreuses ou
métalliques sont peu solubles, et le contraire a lieu en gé-
( a56 )
néral jj^r les pyro - méconates. Cependant celui de
plomb est à peu près insoluble , qaoi<{ae Tacétate de
plomb wené dans une dissolntion diacide pyrogéné n y
occasionne pas de précipite ^ mais cela tient uniquement
à ce que ce sel est soluble dans un excès de son propre
acide on dans Facide acétique. Il faut donc le préparer
avec Toxide de plomb hydraté, et c'est alors qu^on peut
juger de son peù de' solubilité ; car aussitôt que Facide
approche de la saturation on Toit tout le mëoonate se dé-
poser.
La capacité de saturation de cet acide, déduite de son
analyse et de la composilion du méconate de plomb, a été
trouvée assez forte , bien qu'inférieure à celle des deux
autres* Cependant , si on sature des poids égaux de ces
trois acides par une même solution alcaline , on trouve
une prodigieuse différence entre les quantités d'alcali
absorbé* L'acide pyrogéné n'exige guère que le cin-
quième des deux autres pour manifester une rqjiction
sensiblement alcaline^ et, chose fort étrange , c'est que
les cristaux qui se forment dans cette liqueur alcaline
sont de Facide presque pur. Il semblerait que ces deux
corps ne peuvent se combiner par leur couiaci, du moins
à la température ordinaire. Je me propose d'étudier ce
phénomène de plus près et d'en rechercher la cause.
En exécutant cette saturation comparative , il est en-
core une auti'e observation curieuse à faire, c'est que la
solubilité des sek marche en raison inverse pour les
acides méconique et para-méconique. Ainsi quand le
premier a à peu près atteint la moitié de sa saturation «
on voit le bi - méconate de potasse , qui est fort peu so-
luble , se précipiter, tandis que l'autre, arrivé au même
Digitized by Google
( aS, )
point, reste parfaUement dissous. On remarque précisé-
meut le couUaire lorsque la saturaliôu s'achève , le bi-
méconate se rediason^ipeipi À- pett ^«^et le liquide reprend
toute sa tffanspar«iéè^ quand il contient àsset d*alcali ,
mais le para-mëconate se précipite quand il est saturé.
Il en eat de même pour 1 anunouiaque^ le ];it«>méepnate dé
cette liase est très-peu soluble.
Les acides tuécouiques résisieut fortement àTactiou de
Taci^ sttlfuriqÙQ i et o'eM à tort qu'on à dit tout récem-
ment qii'on devait craindre d'employer, pour la décom-
position du méoonate de baryte un excès d'acide sulfu-
rîque 9. parce que r^iicid^ méconique, serait charbonné«
Ce n'est qu après- un long temps d'ébuUition que Tacide
suli uricjue, mùnie à 66, réagit assez fortement sur l'acide ,
méconique pour qu^il y ait d^gement d acide sulfureux,
' et le liquide conserve la propriété d^ rougir lés dissolu-
tions de peroxidede fer presque indéfiniment; mais avec
racid(Hl|||rique il en est tout autrement ^ la réactîdn est
si prompte qu'on ne peut ^exercer que sur de petites
quantités à la fois , autrement il y a projection du mé-
lange. Il se produit par cejltè réaction une très grande
quantité, d'acide oxaliqne.- Quant è l'acide muriatique,
il n'exerce d'autre influence sur l'acide mtconique que
de diminuer sa^solttbilité dans Teau. -
• ^e n'entrerai pas dans de plus longs détails sur ces
combinaisons , je craindrais d'abuser de l'indulgence de
. ' r Académie y et je me hâte de termiiier, par la remarque
suivante, ce chapitre déjà trop long;
Lorsqu'on voit ainsi une série de corps qui semblent
dériver les uns .des autres > la^ pré^^tit^e idée qui s'pfire à
reprit, c'est que ces corps ont uôriype.commimqiû se
T. LI.
Digitized by Google
( »58 )
trouYe plus ou moins modifié pAV des matières étraii«
gères j mais s'il en était ainsi pour le cas ^ui nous occupe,
là capucité 4e saturation irait toujours croissant è mesure
^*on approcherait davantage de la pureté, et là ce
compte notre acide pyrogéné devrait l'emporter, par sa
capacité, suiv ies deus autres, et c'est précisément Je
contraire qui arrive. Cependant, M nous i^>se#vons que
ces trois acides méconiques conservent au milieu de toutes
ces perturbations une propriété oommuiie.qui est comme
le type de la famille ^ celle de roqgir les pérsiels de fer ,
il nous faudra bien admettre l'existence d'un radical
inamovible qui porte son caractère eslentiel partojut^'v
On me permettra sans dojnte de rappeler ici qàe j*ai
toujours insisté sur l'existence probable des radicaux
composés pour les acides organiques , et que j*aL formel*
lenient anncmcé» conjointement aveè M«-Bontron, qfiie
Pacide benzoïque ne préexistait que par son radical dans
rhuile essentielle il'amandes amères. Cetteij|P|i^ , qni
pouvait sembler paradoxale alors , vient d'ètref confirmée
parles nouvelles expériences de M. Licbig, et elle don-
nera , soyons-en certains , la clef d^nn grand nombre de
phénomènes^ dmt les etplicatipiis laiisènt beauoouj^ à ^
désirer. ^ ' ^
Berzélius , dans le cinquième volume de son Traité •
(p. t6J ) , nous a fait iqmcevoir qne la cin^nine et k
kinine pouvaient être considérées comme deux oxides
diûerens d'un même radical. Les dernières recherches ^
de M. Pelletier Tout conduit à donner encore plus d*ex- .
tension à ces nouvelles vues^ et on remarqué qne de*
toutes parts, nous pénétrons plus avant dans la compo-
sition orfj^iqne) mais on ne peut se dissimuler^quHls
• <
Digitized by Google
. • ■ («59)' ^
' reste encore beaucoup à faire pour débrouiller cet îm^
menae cbaoe. « • ^ .
Chaplt&e IV.
f ...
A mesure que TanAlyse orgamque fiiît des pA)grès ,
nous demeurons plus coiivaiucufi qu' une des grandes diffi**
cq1u§s qu'elle préseM, est d'exlraire les corpi Hek q«*ik
préexistent ; car leurs ëlémens^ et nous menons d*en ac^
quérir denouvelks preuves, sont souvent unis p^ ua
liensi laibte que. sous. ka moindres inflluciicc^ Booffles^
voyons varier et d'ordre et de proportion. On ne pourra
donc compter désormais sur les résultats d'une analyse
deicegçipre) qu'autant qii\Nit a^ni eureeootfisà des ma/fiM
d'extffaction' snnpletf et presque mëoasiiques , on Men
lorsque les mêmes produits auront été obtenus par des^
miétbodes différentes^ .. .
J*ai ^té chargé, il y a peu de temps, par la SoeiM d9
Pharmacie , d'examiner un procédé qui a été proposé par
M* William Grégory d'Edimbourg, pour coai aire; k ntovr
phme. Ce procédé eoMistc k &tjpe dMioudra, «otfnw
d'habitude, l'opium dans 1 eau , à rapprocher la dissp-»
lutîoA en eonaistanoë convenablo, et à déeempoaer pa»
' une dissolution de iànrkte de chaiax.' Il se îumié «npfé*
cipité de méconale de chaux, et la niorpliine est retenue
dan» la liqueur à l'état de nturiate ; m rapproche poisr
fkire cristallîaér le sel ^ ce on réilire les erktalEsatiom
pour l'obtenir parfaitement blauc ; puis on décompose
le muriate pour isoler la môrphiner , . j.
La première, fois que je répétai ce proeédé-'^ j'èn-M
peu satisfait eije u obtins guère (^uo la proportion ordi«
Di
nf^re de morpbine , ttndis que rameur l'aiinonçait de-**
yoit être plus élevée d'un bon tiers j présumant que
aille diflérence pouvait dépendre des qualités d'opium
employées de part et â*aiitre , j'écrivis à M. Grégory
pour le prier de me céder quelques livres de son opium j
il eui Kobiigeaucede m'en envoyer un échantillon , et il
me fitiihiMrrer qu'il se décomposait point son muriate ,
attendu que ce sel avait été subMitué en Écos se , avec le
plus grand avantage, à toutes les autres préparations d'o-
pium: je fis donc unaouyel essai, et je partageai cet
échantillon en deux parties égale» ; l'une fut traitée par
la tnéthode de Grégory , pour en obtenir le muriate ^
Tautce fui' soumise an traitement habituel, pour en ex-
traire immédiatement k morphinev
Je reconnus bientôt que Topium de Gi^gory était su-
périeurà celui que nous trouvons ordinairement dans le
commerce; mais la quantité de morphine que j'obtins de
Tuu des deux essais élait loin de représenter la propor-
tion de uuriato recueillie dans l'autre, bien que ce sel,
parfaitement blanc, ne retint aiicune portion d-eàn de
cristallisation. Je soupçonnai donc que le muriate de
Grégory renfermait quelque chose d'étranger^je le soumis
À différais essais qui ne m'y firent rien découvrir. Je sup-
posai d'abord t[iie ce muriale s'était irisulo avec la chaux \
mais la calcina tion n'y décelait pas la plus légère trace de
tmûbn inorganique; une dernière expérience me parut
propre à obtenir quelque certitude à coi égard.
* Je pris poids égaux de muriate de Grégory et de mur
- riate fait directement avec de la morphine très-pure ; je
les décomposai l'un et l'autre par de l'ammoniaque, en
me mettant rigoureusement dans les ^émes circon-
Digitized by
^ ' J
« >
staoee» pour les' denx cas. Tarais agi sur' 5 gr. Le niu«>'
riate de Grégory me fournit 4g%iode moiphine et Tau**
tre4s'955. * ' » . . . • .
Frappé deceite diffSrcmce, et n'eB ponratit trouver la^
cause, ayant opéré sur une trop petite quantité, je ré-
aolos d'en répéter Texpéneacé en grand. rooliTresdVn
piani. fQrenl mises en traitement à ma fabrique, etTopé-
ration fut confiée à M. Berthemot, jeune chimiste qui
s'est déjà fait connaître ayantagènsement paF ^uaienrtf
observations intéressantes qui ont été publiée» daiis }eê
recueils périodiques ^ elle fut conduite avec tout le soin
possible et eut un plein succès.
Ce fiit i cette époque que MM.. Pelletier et Couerbe
^rent connaître les. intéressantes découvertes de la nar-
eéiiie 'et de la: mëoonine ^ c'était un motif de plus, pouv^
éveiller notre attenticb et recbercker ces nowèaux pro-
duits, que je n'avnis pas encore eu le bonheur de ren-
contrer. L'occasion était belle ^ le procédé de Gr^orj
étant d^one extifttne. silhplicité, on * avait droit de s'at-^
tendre à obtenir tous les produits «ans altération , et
I avais fondé le» plus grandes espérances sur nos pro-
cbains résultats. Cependant l'opération touchait à son
terme, sans que nous eussions aperçu la moindre parti
cularité.Ënûn il ne nous restait plus cpi'à décomposer le
muriate pour rechercher la cause du déchet observé prî*^
milivement. Je fis opérer sur un kilogramme seulement,
et le poids de morphine obtenue fut encore cette fois •
inférieur i ce que comportait la jproportîon de muriate'
employé. Les eaux-mères réunies aux eaux de lavages
furent évaporées» ..et après concentration convenable
nous obtînmes une masse cristalline, quî^ soumise à lar
Digitized by Google
( ada )
pMise » préiaDU let caiAcières de l'union trq>le d'àne
.liMtière orgaDi(|iie> de Facide hydroehlorique et de Tam-
moniaque.
Brûlés an? une. lame de piétine , ces crisuax ne lais-
stient «ncmi rësîdtt) rawmontaqne ne formait pas de
précîipité dan» leur solution. Cependant, si on broyait
ces «^rwtanx airec vue dissolution de potasse catistiqae
UB pen étendne, il s'en exhalait me forte odeur d'am-
WLOi^iaque » et on voyait se réunir au fond du vsse une
p«tiiie masse transimide et visqnense qui semblait être
ute matièfe gmsse» Je crus enfin avoir teneoniré la
conine , mais en poursuivant Texamen je reconnus bien*
> ite que c eiak on corpii tout difiiérent; en efic« , le glor
ev
bnle visqueux qnt s'était rénni au fond dé la capsule
perdit peu à peu de sa transparence , et tout en devenant
opaque il augmenta de volume et acquit une telle con-
sistance, qu*ane fois s^aré de la liqueursumageante^ et
lavé avec une petite quantité d'eau froide, je pus le ré-
duire en pondre \ une portion de cetie &atière., qui
misiNÛt s'être transformée en ode espèce d!*lftydrate , fut
soumise à raction de Teau bouillante ; elle fut dissoute
en partie et communiqua à Teau tme alcalinité très pro-
noncée.^ ce n^était dimc pmnt dek méconino, du moins
à s'en rapporter à ces simples essais ; mais pour acquérir
plus de conviction à cet égard , je cbercbai à obtenûr ce
prodoit dans son plus grand état de pureté , et mon pre-
mier soin fut de soumettre la masse cristalline , dont
j*aî iait mention, à «ne nouvelle cristallisation.
Tobtins cette fiàîs de petites bouppes soyeuses et mame-
lonnées parfaitement blanches qui ne contenaient plus
d'ammoniaque. L eau-mère en fut soustraite à Taide de
Digitized by Google
( aôâ ) '
papier Joseph , et je titiiuii me certaine (fOMnÛtê âe ees
cristaux par une solution de potasee caustique. Les
mèmea phénom^es déjà indiqués ae reproduisirent^' et
je recueillis tout rkydratepuWérulent qui salait déposé
au fond de la capsule j je le lavai en l'arrosant de temps à
autre airee de petites quantités d*eau £roide ) puis je lais-,
sai sécher et je le traitai par dé Féther bouillant, que
Te^périence m'avait démontré être son meilleur dissol-
vant. Une partie seulement de cette poudre fut dissoute,
Fautre résista. La dissolution qui ramenait au Ueu le
tournesol rougi fut abandonnée à une éyaporation spon-
tanée ; il se forma bientôt sur les parois supérieures du
vase, et àune^ssez grande distance du niveau du liquide ,
de petites plaques radiées dures, et iraiisparentes qui de-
venaient autant de centres de cristallisation alipsentés^
par des stries ascendantes ; cette cristallisation était fort
limitée , et révaporatiou ne semblait plus faire de pro-
le résidu liquideavaiUcquisuneconsiatancepresqtie >
sirupeuse. Pensant que Feau était probablement nécës*
saire à la formation des cristaux j j'en ajoutai, et je vis
immédiatement se précipiter une foule de petitesaiipiilles
très Êlanches , dont le nombre augmenta k tel point que
la masse en fut presque solidifiée^ j'ajoutai encore un
peu dVau, et je jetai le tout^iur un filtre $ ce» cnstaux
une fois'séchés ont présenté les caractères stdyans t
Exposés à la chaleur sur une lame de platine , ils
brûlent avec flamme et ne laissent aucw résidu. Chauff
fés dans un tube reeourbé , ils n^entrent en fusion qu'à
i5o^* environ -, si on laisse refroidir immédiatement après
.la fusion, le tout ne présente quWe masse cristalline ^
mais si on continue Faction de la chaleur, le liquide
a '
J
Digitized by Ufbogle
( ^64 )
oléajipineux %rim^ le Icnig det parois, sembla fuir la
chàle^ry Uiaît ne^ae viilatilise cepen^nt pas; délayés
dansTeau, ils manifestent une alcalinité très sensible,
^lél](lc àiroid ,:
^ 1000 parties d!eau à ea dissolvent ia,6
' looo à 4^ - • ^7
. looo à loo 58,8
Lorsqu'on en ajoute dans Teau bouillante plus qu elle
n'en penf'dissoadre, l'excès entre en fusion et forme,
ainsi que la méconine , une coucW comme huileuse au
fond du vase; cette solution aqueuse fournit^ par un
réfroidlssémeiit bien ménagé , des cristaux transparens
et parfaitement terminés.
Cette matière, à laquelle j'ai donné le nom de co-
déiney est insoluble dans les solutions alcalines ; elle se
combine Lien avec les acides et forme de véritables sels ;
le nitrate surtout cristallise avec la plus grande facilité*
I gr. d'acide mnriatique sec sature 7 ,837 de codéine.
Le même poids d'acide sature 7,88 de morphine. On
voit que ces deux capacités de saturation sont infiniment
rapprochées.
• La teinture de noix de galle détermine un abondant •
précipité dans les dissolutions de codéine, ce qui la
distingue essentiellement de la morphine, dont elle dif-
fère d'ailleurs par beaucoup d'autres caractères j ainsi
. Facido nitrique ne la colore point en rouge : elle né
bleuit pas par les persels de fer , etc.
Son analyse élémentaire a fourni les résultats suivans :
. ' • ■
• •«
Digitized by Google
( >65 )
Produits en centièmes.
Carbone . . .
Azote
Hydrogène.
Ozigène;...*
71,509
5,353
7,585
15,733
100
('Carbone... o,9333o
Azote 0,06047
p«r les poids alomiques «wrespon-i jj^^^.^^^^^ ^ .^ gg^
daus, on obUent.. (o,;,».,.. . . «.iSyao
Partant comme Liebig de a d'azote , cl établissant les
proportions Suivantes :
etc., etc.
OQ a
1
Carboné..'.. 3o,86 '
Azote, l*...» «,00 . •
Hydrogène . . 4^,»o
Oxigène.... 5)i9
#
On en nombres ronds
Calculant d'après cette formule le poids atomique de
la codéine , on obtient le nombre. . . 8296,206
Ce poids, déduit de la capacité de .
saturation prise avec le ga« hydror
chlorîque sec , donne SaSo^gS
On trouve par expérience que 100 de codéine con-
tiennent 6,5, d eau, d'où on lire la pi oporiiou suivante :
93^5 : 6,5 : : 3ag6,a : Jc= ^39, 10. Divisant ce nom-
Digitized by Google
(a66)
bre par i iai4B » |K>ids de ratome d'ean 9 on a pour qào-
Uent 2,o3 , d*où on peui condnre que la codéiae hy-
dratée contient i at. de codéine et 2 at. d*eaa.
Voilà donc encore une nouvelle substance trouvée
<
dans ropium, et on ni'excasera sans'doate si, par une
prédilection bien naturelle , je la considère comme plus
importante que la plupArt des autres; àu reste en
jugera par les inotiù que je vais Àposer»
Je rappellerai d'abord que ce nouveau produit est
obtenu directement 9 et sans avoir passé par toutes les
filières qui autorisent à craindre une altération plus ou
moins profonde. Elle marche de pair avec la morphine ,
la suit dans sa combinaison avec T acide muriati^ue 9 et
son èttracti(m n'offre aucune difficulté ; on ne voit ddbc
nulle raison pour émettre plus de doutes sur la préexis-
tence de Tune que de l'autre. I)e plus elle est alcaline ,
et à ce caractère se rattache nécessairement un grand
intérêt, car touics»]es substances de ce genre ont une
action plus ou moins marquée sur Téconomie. animale.
Or, on sait qué la morphine , qui a passé jusqu'à présent
pour Tunique principe actif de l'opiura, n'en réunît
cependant pas toutes les propriétés , et il y a long-temps
que nous sommes avertis.par les physiologistes qu'il reste,
là une lacune à remplir. La codéine viendra, selon toute
apparence y démontrer la justesse de leur observation»
et d^ je puis annoncer que le jeune docteur Kunckel, à
qui j'ai remis une petite quantité de celte nouvelle base,
s'est assuré qu'elle a une action très-prononcée sur la
moelle é^ière 9 ^ qu'elle ne paralyse pas comme la
morphine les parties postérieures. Elle se rapproche beau-
coup I selon M. Kunckel 9 de Taction qu'exerce l'opium
Digitizeci by
f
( )
Ivî-mème tor Féeonoiiiie Miimale. Il a pu se oonvaiDste
d'ailleurs que, prise à uae dose ua peu élevée , elle est
léeliement délétèse*.
Ainsi f noas le voyons » il y a toat à attendre de cette
substance considérée comme complément de Topium,
et si cet espoir se réalise, cela viendra nous dire pour-
quoi les «praticiens d'Édimbourg préfèrent employer le
muiiate de Grégory à toutes les autres préparations
d'opium*.
Sua.Ze peroxide de Bismuth;
V
Vlk m. a. Staokeyer.
Cet oxide est très peu connu; son existence' est même
à peine mentionnée dans les traiiés de chimie. Ncan-
moinsi il a été découvert depuis long-<temps par MM. Bu-
cholziet Brandes (S<:hweiggers journal far Chemie und
Phjrsik , XXII, pag, 27-^4 ). Ils l'ont obtenu en faisant
Fanalyse d^un. minéral de bismuth.
Ayant à séparer un mélanee de silice et d'oxide de
' bismuiU, ils le fondirent avec de la potasse caustique;
et en traitant par l'eau il leur resta une poudre jaune
d^oore qui dégageait du chlore avec l'acide hydrochîo-
rique^ mais se dissolvait sans eÛ'ervescente après une
cakinatîon qui lui fit perdre de son poids. Chauffée dans
un creuset brasqùé , elle fut réduite en bismuth méul-
liquc. Quoique ces expériences prouvassent évidemment
Texiatence d'un peroxide de l^ismuth incapable de for*
lAerdes combinaisons avec les acides, la composition
<
Oigitizeci by UôOgle
( i68 }
qa'ïh loi avaient trouvée était trè» invraiseaiblable et
en opposition avec celle de Toxide jaune (i). Comme au
surplus il résultait de leur propre travail que cet oxide
conteiuit encore des substances étrangères (s), et ;^ue
d'ailleurs aucun de ces chimistes ne publia plus tard
quelque chose sur ce sujet, il. est facile d expli^er que
Ton ait regardé -depuis Fexisteiice de cet oxide comme
problénlatîqne. Cependant leurs observations sont fon-
dées quant à Texistence d'un pero-xide.
Qaand on cHaii^ roxide jaune de bismuth une cha-
leur modérée avec de la potassé , le mélange devient
bryn, et après le lavage il reste une poudre brunâtre qui
dégage du chlore avec laeidc^ hjdrochloiîque^ Seule-
ment cette méthode nVst pas avantageuse pour le pré-
parer , parce quMl ne $ y forme qu'une petite quantité
de vrai peroyide. y
J'ai trouvé qu'on le peut obtenir plus fiidlement en
traitant Toxide de bismuth par un chlorure d' oxide. La
méthode la plus avantageuse est. de chauffer Toxide ob-
tenti i[Nir la calcinarîon du- sous^nitrate, avec une dissolu-
tion de chlorure de potasse ou de soude qu^on se pro-
(1) Us fixaient a 5o pour loo la quantité d'oxigî'ne contcuuc
dans le peroxide» mais assuraient en xuême temps qu'en le ré*
daisant en protoxîde parla calcinatioD» il perdait.53 psnr loo»
Gomne le prp^xide contient environ lo pour loo d'ozigèst»»
les 67 parties d'ozide restantes contiendraient 6,7 » ce qui
donne en tont 3q»7 , nombre différant encore de 10 de leur
analyse.
(2) La dissolution dans l'acide hydrôchlorique fut prdcipitée
en brun par le ferrocyauate de potasse; l'oxide restant après la
oalcination était de couleur grise.
ta
Digitized by
I
( aôg )
cure le plus aisément en décomposant le ichlorure de
chaux par les sou s -carbonates alcalins. A froid, la réac-
lion n^est que faible-, et même à l'aide de l«i chaleur elle
rie procède que lentement , deL sorte qu'il faut continuer
Tébullition pendant quelque temps. L'oxidede bismuth
prend d abord une belle couleur jaune d^ocre , et passe
enfin au brun'fbneë. On le lave alors complètement ^ et,
pour éloigner le proloxide qi^i peut rester, on le traite
à froid avec de l'acide nitrique pas trop étendu (environ
I p. d'acide sur 9 p. d*eau^ , .mais libre d'acide nitreitx.
On rajoute en excès pour éviter la formation d'un sous-
nitrate de bism^h. Oi|. lave ensidté; d'abord avec de
Facide étendu puis avec de l'eau'; on dessèche à une
douce chaleur. • '
Au lieu de Toxide, j'ai essayé d'employer directement
le sous-nitrate en ajoutant à la solution du chlorure une
quantité suffisante de potasse pour enlever l'acide ni-
tri(juc : mais j'observai qu'il se formait alors un sous-
chlorure de bismuth qui n'est pas décomposé par les al-
calis caustiques ou carbpnatés. On le peut enlever paf
l'acide nitrique, mais comme cet oxide ne se dissout
qu^aveo difficulté, il est préférable d'employer Toxide
puir. Le sous-chlorure dmt son origine à la décomposi-
tion mutuelle du nitrate de bismuth et du chlorure de so-
dium I Quand on décompose le sel debismiith d'avance par
la potasse, et qu'on emploie l'oxidé hydraté oblenil,on
peut avoir l'oxide aussi pur. Mais l'emploi de i'iiydraie
p!sL point d'avantage , car celui-ci s'pxide plus difficiler
ment que l'oxide anhydre ; ceU provient probablemeiït
de ce que l'eau ne pouvant former de combinaison avec )e
Dlgilized by Google
( ^7^ )
perozide , 8^oppe8e conBéqaeniiiieiit à ce qu'il ne s'em-
pare de Foxîgèae.
. Le peroxide^ préparé de cette manière est une poudre
^pesante ^ d'an bnat fooeé, reatemblant toovà-fait an
peroxide de plomb. Soumis à l'action de la chslear ,
il se décompose f( une température voisine du point
d'ébnUition da metrcore» en ezide jaune (qui chauâë>
jusqu'à fusion ne diminua plus en poids), et en oxigène.
S*il est pur, il ne donne pas d'autres substances volatiles*
Si, malgré qu^on Tait, )Men desséché, i^onne néanmoins
deTeau, quand On le décompose par la chaleur, c^est
une preuve qu il coniicnt beaucoup ^ sous-chlorure
qu'on reotopait en dissolvant le résidu dans l'acide ni-
trique h froid. La solution est précipitée dans ce cas
par le nitrate d'argent.
Qnand on le mêle avec de la pondre de charbon et quW
chauffe le mélange , il n'y a point de détonation , mais
seulement une combustion assez vive. On peut allumer -
un mélange semblable avec un charbon ardent; il con-
tinue de brûler comme de l'amadou. Le résidu est un
mélange de proto&ide et de métal. L'hydrogène, à Taide
d'une température tfal senle me suffirait pas à sa décom-
position , le réduit en protoxide qui , pour être réduit
en métal, euge alors une plus forte chaleur.
Chauffé avec dn soufre il se transfom^ tranquille-
ment en sulfure de bismuth.
♦
Avec les acides^ il ne peut former de combinaisons sans
se décomposer. L'acide hydrochlorique le dissout même
à froid avec dégagement de chlore. L*acide hydrio<Ëqne
forme un iodnre d'un beau bi uu marron , et la liqueur
est cdoréç en Janne par l'iode libre. L'acide sulfuriqùé
«
L
DIgilizecI by Google
( »7« )
concentré le dissout aussi k froid ^ en d^sgeant de
Foxigène ; s*îl est étendu , iî faut Taide de la chaleur. '
Uacide phosphorique agit de la même manière. Le gaz
sulfureux ne Tattaqué pas. Cet acide a<{neux le change
lentement en sous-sulfiite. L'acide nitrique , privé d'a-
cide nitreux , ne réagit à froiçl ^e faiblement sur ce
corps ; à chaud il Iç dissoqt leùtem^nt en .d^geant de
Foxigène*. Les dissolutions obtenues psr les acides , se
comporieut avec les réactifs tout-à-fait comme celles
préparées directement .|ve& le protoxide* Les acidesfacé-
. tique , oxalique , tartriqUe et jcitrique , ne Fattaqiieot
point , même à chaud . ' /
Les alcalis fixes et Fammoniaque fà!ont auci^ifi action *
sur lui. % /
La composition de ce peroxide se trouve aisément par
la perte en poida qu'il éprouve par la chaleur.*
parties perdaient o,5g d'oxigène.- O^après cela , loo par-
ties sont composées de 95,141 protoxide, et de ^,^5g
d'oxigène. Q]^, comme d'apr^ Lagerl|ie)m».le proloxide
se compose d'un atome de bismuth = 7 1 et d'un atome
d'oxigène. = 8 , dans ces 95,i4i parties de protoxide,
il y en- a 85,5o7 de bismuth combinées .avec
d'oxigène ; c^estÀ^dire avec presque le double de la qnan^
tité qui fut chassée par la chaleur. Ainsi, le perq^ile
se .forme de % atomes de métal et de 3 d'pxigène* ,
100 parties seront conséqueminént copiposées de
85,534 de métal et de i4?457 oxigène: nombres qui s'ac-
cordent très bien avec ^S^Sqj et i4»4d^ rexpéueuce
a. fournis. • « »
Digitized by Google
( aja ) i
Sur la séparation du bismuth et du plomb»
M. Henri Rose, àuï& son. Traité de Chimie analyti'
que, coiiseille de traiter les ôxides de ces deax métaux pér
Tacide sulfurique , qui, ajouté eu quantité suffisante,
dissQiut le suliate de l^muih complètemenl. Maû cette
ôîëthode, comme il le remartpie lui-même, |ie donne
pas des résultats très exacts , parce que le sulfate de
plomb n'est pas entièrement insoluble , .et elle a de plus,.
d*après nos expériences , l^inconvénient que ., si Ton ne
travaille pas vite , il se dépose du sulfate de bismuth en
cristaux, même d'une solution étqpdue. Jexrois ayoir
trouvé un meilleur procédé pour leur séparation dans
la potasse causiiqlfc. Diins plusieurs traités de cbimie ,
il est dit que Toxide de bismuth est âoluble dans les al-
calis s mais c'est une erreur ( i)* La notice , la soude ,
l'eau de baryte et cdle de chaux quand pn les fait bouil-
lir av<?c l'oxide , n'en dissolvent pas la i|ioindre trace.
Les sottsHsarbonaies alcalins dissolvent le' carbonate de
blsmutb; mfals cette solution est décomposée par la po-
tasse caustique qui précipite de Thydratc d'os^ide. Une
petite qoantiié de oarbona-le de potasse, qu'une lessive
peut contenir , est ainsi incapable de dissoudre de Tôxide
de bismuth, comme j.e m'en suis convaincu d'ailleurs
par une expérience particnlièrè* L'ôxide de plomb à
' l'état de carbonate étant , au contraire, complètement
sotuble^daus les alcalis caustiques, ceux-ci oil'rent un
■ ' . — ' ' '
(i) Rose, dans son Traité de chimie analytique ^ observe ce-
pendant que le précipité que produit ia potasse dans les solutions
de.bismath, est insoluble dans un excès du précipitant.
Oigitizâd by
( >73 )
moyen très commode pour la séparation des deux oxide$*
On diseont les deux méUvûc dans Tacide nitrique» on
ajoute de la potasse on de la sonde en^ excès , et on fait
bouillir pendant quelque temps. L'oxide de bismuth qui
est précipité .à l*état d*hydrate , perd son eau cominé
ri^drate d'oxide de enivre pendant rébullition, et de-^'
vient jaune. Après Tavoir lavé on n a besoin que de le sé-
dier, éar il ne perdrait plus en poids par une caleination*
L'oxide de plomb peut alors ètre^dosé eh sursaturant
la dissolution alcaline avec de Tacide acétique, et pré-
cipitant, d*apràs Bose, par Toxalàté d^aunnoiiikque.'
Une précaution îndispensaUe est que Facide nitrique
la potasse employés ne contiennent pas diacide hydro-
cblorique , car dans ce cas , il se précipite un sirasrcbflo-
rare que les alcalis ne décomposent pas. Ils décOMpo**
sent au contraire complètement le nitrate et le sulfate.
• • . • •# I
4 •
• • •
Rechbrcbbs sur le Radical de C Acide be^zçïqj^^i
Par mm. Wùhler et Liebjg.* . r
Si y dans le domaine èaeore obscur de Jkf&alui'e orga.-^
nique, on est assoit beureux pouf aperceti^ît: »no.ltaéur
qui nous apparaît comme pour nous conduire à: la wn*-^
naissance de ce vaste champ, on doi( assurément se Xéli«>
citer toujours de cette rencontre., qtMin4rbieik Vièiùe. on*
saurait d'avance combien ce sujet de 'irayail est grand et
inéj^uisable. Aussi , dans,ç.e§jÇîï»ps où.rgn, U QUïR à suais,
der de si peu d'antécédens et de si^ peu de matériaifx »
T. Ll. - l8
Digitized by "Google
(»74)
ou ne doit gu^Q s'^tteodre à uu travail d ensemble et
bien complei ; et c'est partkuliÀremfmt sooi ce pomt de
vue qu'il faudra regarder les recherches qui vont suivre.
Ou verra que sous le rapport de leur extension et de
leuf connexion avec d'autres phénomènes , elles offirent
encore un champ étendu et fécooA k exploiter.
La substance qui nous a servi de point de départ pour
ce travail est Thuile volatile d'amandes amèrès. Ce corps
se distingne d'abord de ses analogues par la propriété
que Stange a très bien remarquée , d'absorber l'oxigène
de Tair et de se changer en un ecide connu sous le nom
d'adde benzoïque. Cet acide , par la mani^ dont il se
forme au moyen de corps les plus di0érens entre eux ,
noue parut déjà mériter beaucoup,d'intérét. Une autre
particularité par laquelle cette huilé attira Vattentioh
des chimistes et des pliannaciens, est qu'elle- contient
deTacide prussique^ acide dont la présence leur parut
être en relation avec la nature de cette substance. Parmi
les nombreuses recherches auxquelles elle a donné lieu,
nom ne rapporterons qne les plus récentes , celles de
Robiquet et de Boutron-Chartard (i). Ils donnent dans
leur Mémoire^ comme un des faits les plus remarquables,
qoe l'huile volatile d'amandes amères n'est point conte-
nue dans les -amandes , mais seulement ses principes , ei
qu'elle semble ne s y former qu'à Taide de ractioii de
l'ffu sur ces principes. En se servant en eÛet d'alcool,
ce produit disparaît totalement, et on ne peut plus alors ^
le préparer avec les amandes. A sa place, ils ont obtenu
un corps eristallisable inconnu avant eux, l'amygdaline :
(i) Annales de Chimie et de Physique, t. xliv» p. 552,
Dlgilized by Google
>
( »/5 )
substance qui leur parut être la cause unique de Tamer-
tume particulière des amandes et .ua d«s élémeus poni-
lKMét de kuv hiiUe veUlile (t). . .
Quant à la question de savoir sî cette huile est tout^
fom^ce les amandes , ou bien 41 âUe n'est ^u'ud.ré-
mltiit du mod» de prépAration dont on ee sert^ noua .en
feions le sujet de recherches particulières. Pour fixer le
point à partir duquel commence la série de nos expé*-
rienw, nom ferons r^osarquer qoe^ par suite dp notve
trayail , nous aVons été conduits à admettfe qs*il erâte
vn. composé de trois élémens» constant dans , ses réac-
tion! w d'auties agens » que «eus (ienso&s pcwviâr rch
garder non-senknent compse le radical de Vaeide ben-
zOïquC) mais aussi comme le principe d'une grande
queilUté.decombiwsoiisanalognes.. .
Huile d'amandes amères*
L'huile brnlç qui nous a serti dans nos expériences-
avait une faible couleur jaune et Fodeur particulière
qii*on lui connaît j diaprés ses a.utres réactions , nov^
pouvions la considérer comme un produit parfaitemenf '
pur. Cest M. Pelouze qui avait ei^ la complaisance de
nous la proci)rer. » ^
(i^ Dms l«nièm« mémoire , MM. Robiqueeét È6utron-Cbfei«-
lardoBt exprimé la conviction où ils étaient que l'acide benzoï-
que préexistait dan» l'acide hippurique. Le fait principal sur
Icquei ils s'appaieiit est une faute d'impression dans les Annàles
tlm €hémiiÊ$ elle saeiê èm suite a« yaex* efiet; «a Vuéék
éa%9 t. mu « p. 197 s « at-ree eaiie d« dMMdRM^bs^iimieat
« mfime qu'on sent les vapeurs sulfureuses, qu'en Miiteiii leeese
Dlgilized by Google
I
( ajti )
- La potasse, un sel de fer, puis nn acide , y décèlent
une grande quaniilé d'acide hydro-cyanique. Eix Texpo
saut seule à Faîr, ou bien eucore après y avoir ajouté de
la> potasse « -elle se cbange fadletàeut eà acide bensoïque.
Comme nous eûmes bientôt lieu de nous convaincre
<|iie cette quantité d'acide prussique n a Acune relation
avec la formation de Tacide beosoïque ^.nons àvoAs dla-
bord cherché à obtenir une huile pure exemple d'acide
' bensoïque , d'acide prussique et d'eau. Nous y parvînmes
complètement de la manière suivante.
Nous avons mêlé Thuile avec soin avec de l'hydrate
de pota|5e et une dissolution de chlorure de fer, puis,
«voir fortement agité , le mélange fut soumis a la
distillation. Toute l'huile passa avec l'eau, mais entiè-
rement débarrassée d'acide prussique. On la sépara de
Featt au moyen d*une pipette « et Ton rectifia de nou-
veau dans uu appareil préalablement desséché sur de la
chaux récemment éteinte et pulvérisée.
L'hoile privée d'eau' et d'acides prussique et benzoîque
qu*on obtient de cette'maiiîère, est parfaitement incolore
et limpide ^ elle réfracte fortement la lumière. Son
odeur difière peu de celle de l'huile primitive ; sa saveur
est brûlante et aromatîcpie. Elle pèse plus que l'eau,
sa densité est de i,o43. Son poiilt d'ébullition était trop
« .noirs avso de Tsau et qu'on la fas^e boutUir avselde la chaux,
« l'acide hydrocUorique en sépare ensuite de tdeide bemeS^
« que; • il faudrait : n*en sépare ffoini iTaeide benzoîque.
La conclusion telle qu'elle est tirée de la phrase incorrecle est
tout-a-fait absurde; et cela seul aurait dû faire soupçonner dans
le texte la faute qi^ d'ailleurs on ne retrouve pas dans le mé*
moire allemand.
Dlgilized by Google
( ^11 )
fAQvéfoax que noiiA. postions k âétemÛMr a^.noi '
tbeffmomètres , qui ne montaient que jusqu*à i3o^ c.
Elle s^enûamme facilement et bruie avec une. ûamme
claire et fuligineuse.
Elle n^ se- 4écompp8e' point en passant à tràiieM.lin
lubede verre rougi au feu. A l'air, dans Toxigeueliumidei
ou sec* elle se coav/eirtit. complàiement em acide «ben-n
atique cristalUsé. La lumière solaire bible beaucoup.oeite
iraiisformalion ^ elle comnieuce au bout de quelques-,
in&tan^* A.i air, et par la présence deaja et de potasse^
on obtient du benaoate de< celte base. - Si Ton- fait .ces.
expériences dans un tube de verre fermé sur le mer-
cui'C , on voit par rascension du métal qu'il y a absorp*
tion d^pxigène. Dans ce cbangemenl de Thuile eu'addé
benzoïque, il ne se produit pas un troisième corps.'
La manière de purifier cetie buile fait voir qu elle ne
sera point altérée par les alcalis anbydres ; nuds vis<^
vis des bydrates de ces alcalis , sa réaction est tonte dif*
férenie ; cbauilée bors du contact de Tair avec de
rbydrate de pousse, il se forme du ben&oale de potasse^
ét de rhydrogèoe pur se dégage.
Si Ton mei T huile en contact avec une dissolution
alcoolique d'bydrate de potasse^ on dans de Faloool
absolu qu'on a saturé de gaz ammoniaque , elle s^ dissout
aussitôt , et il se produit, si Ton a soin d'éviter l'accès
dci l'air» un benzoate qui se précipite en feuilles cristal-
lines, grandes et brillantes, aussitôt qu*on ajoute de la»
potasse. En y versant de l'eau , le sel est dissous , et il se
sépare un corps oléagineux qax nlesl plus de l'buiie
d^amandes amères.
L'huile d'amandes amères su dissout sans altération
Digitized by Gôogle
• ( ajS )
dans les aekkt nitrique et tiiiforiqoe oottoentirés. En
chau^nt , la dernière de ces dissolutions devient ronge
pDarps»! ^paia noircit en laisMni dégâ^ de Tacide
sulfureux.
Le chlore et le br6me , en agissant sur ce corps , don-
nent lieu à de nouveaux composés doutia description se
trMYevt dans une partie à part de notre tniTaO.
On a déterminé la composition de Thuile pure de la
manière ordinaire ayec de Toxide de cuiirre. Pour éloi*
gner de Toixide de enivre l^umîdf té hygroscopique , wjm
avons employé dans toutes nos analyses une petite pompe
pneumatique que Ton doit à M. Gay-Lussac* Comme il
ne Fa point encore décrite lèi-tnènie ; nous- enr avoue
donné un dessin. Cet instrument , par sa commodité
pratique et U sûreté qu'il apporte dans la déterpiination
de rliydrogène , est sans contredit un des plus importana
perfectioonemeus dont on a enrichi le procédé d'analyse
organique.
La %. I , Pl. II représente la poinpe en domi<^randeur;
elle est pourvue de soupapes^ de vessie, ordinaires, etao
termine en bas par une forte vis qui sert à la ûjter.
La fig. 2 représente la pompe en «ommunicalion avec
le tube de combustion a qu'on veut dessécher j ce der-
nier est joint à un long tube b de chlorure de calcium au
moyen d'un bouchon fenmmt hertnéti'quement; et le
tube au chlorure est fixé À la pompe avec un tube de
caoutchouc } aux deux extrémités , devant le cblcM-nre
de baloinm , oh a placé un peu de coton po^r dnpècher
qu'il n en soit ^traîné par le courant d'air dans le tube
de combustion a.
c est un tube de la longueur de Se ponces environ ,
•
Digitized by Google
( ^79 > •
que Ton joint à la pompe au moyen d'un tube plus large
qui lai ett soudé j il plonge par jon ouveriare iaCérienre
àm une petits coye k mercore ; il a'a pas d*eiilfe dettl»
nation que de donner la certitude , par Tascension du
mercure ^ que les liottchons et les tabès de oaoaiclioae
ferment bien ; on l'^te anssitdt que la pompe est mise
en activité. On peut même finir par s'en passer, caà
lorsqu'on à acquis Thabîtade de rînatrumenij ta jnge,
i la vitesse atec laquelle Tair rentre dteis le» tnbéa oè
Ton a fait le vide, si les fermetures tiennent suffîsammenl.
e est un pied de bois solide et fixé sur la taUe, anqnd
on ▼isse'la pompe elle-même.
£a aspirant Tair du tube de combustion , rbumidité
qui se troa?è dans le mélan^ de ToEide de cniyie et de
la matière à analyser est aussi emportiée ^ peu k peu elle
disparaît jusqu'à Li dernière trace ^ car chaque fois, Tair
qu'on laisse rentrer pour remplacer celui qu*on a ealevé
* est desséclié en passant sur le chlorove de ealdum.
U est clair que dans les analyses de substances où Ton
n'a poÎDt à craindre de perte par Temploi de la chalelVf ^
on peut favoriser l'expulsion de l'humidité en pkçaat
le tube de combustion dans un autre tube en fer blanc
rempli d*eau i^nde (t). ' '
Cette petite pompe nous prés«ilt«r encore ub avantage^ -
L'huilent les autres liquides qui furent soumis à l'ana-
lyse onueur point d'ébullition si élevé , que l'ampoule
(r) Oa peut employer cette pompe avec sopcèif pour des sub-
stances qui ne peuvent être soumises 2i la dessication ([ue dans
le vide et k la température ordinaire, ou du moins'k une teia
pcrature très douce.
Digitized by Gopgle
qui- les reaforme ne ae vide des demièn^ parties âVL li-
quide que lorsque' le tube est près de rougir. Âussi , le
dégagement de gaz est quelquefois si subit que de Toxidc
de cuivre se trouva projeté dans le tube au cUornre de
calcium, et ainsi Tanalyse ne peut plus servir, du moins
pour la détermination de l'hydrogène. On remédie com*
plètenffent à eet ineônvénient en plaçant dans le tobe à
combustion les petites ampoules remplies et la pointe
tournée vers le fond du tnbe : on jbl soin en même temps
que chaoune se trouve entre deux cbucbes d*oxide de
cuivre. De celte manière, en pompant l'air du tube, la
petite bulle d*air qui se trouve daps ebacune des am-
poules sera suffisantè pour en cbasser tout le liquide ;
surtout si Ton a soin de donner au tube une position
plus verticale et d'y faire le vide un plus grand nombre
de fois. Avec des substances très volatiles cette manipu-
lation est superflue, pour ne pas dire nuisible à Texac-
titude des résultats.
Revenons & Hiuile pure d^amandes amères. En la
brûlant avec les précautions dont on vient de parler,
on obtient de :
I. o,386 gramm. 109 d'adde carb. et 0,900 d'eau.
II. 0,341 0,982 o,i']5
m
Ces nombres donnent en 100 parties la coi^osition
suivante :
I. IL
Carbone 79î43^ 79)6o3
Hydrogène 5,756 5,^34
Oxigène. • . • • • i4,8o8 i4>662
Digitized by
( »8« )
En calculant en atomes :
i4 atomes de carbone. ...... 1070, 118 799^6 .
19 hydrogène 74»^77 '
a pxigèue ;^o,ooo i4)3B.
1 344)99^ 100,00
D'après la composition de ce corps 9 la formation de
Tacide benzoScpie ne peut s'expliquer par une simple
absorption d*oxîgène , puisque dans ce cbangement il
ne se montre aucun autre produit. On sait que Tacide
benzoïque contient, d'après l'analyse de Berzélius,, iSat.
de carbone , la d^hydrogène et 3 d*oxîgène. Ce fait nous
engagea à répéter Tanalyse de Facide benzoïque tant
cristallisé que combiné à une base; ;
Analyse de V acide benzoïque.
Nous ne nous sommes point contentés de retirer cet
acide de la résine qui le fournit, mais nous en avons
préparé une certaine quantité avec l'huile d'amandes. '
Nous nous sommes assurés, dans Fun et l'autre cas,
de leur parfaite puiielé. On a fondu l'acide^ puis
on l'a pesé et placé par fragmens dans le tube de
combustion; après l'avoir chauffé, on en a tapissé les
parois du tube aussi uniformément que possible daiis sa
demi-longueur. Le tube a été rempli 4ilors d'ozide de
enivre encore chaud, et mis encore» en communication
avec la petite pompe pneumatique. Alors on fil la comv
bastion , en avant le soin de la mener très lentement à
cause de la volatilité de la substance^.
Dlgilized by Google
(»80
Acide carbonique.
r. o, 5 a3 gr, diacide donnent : i,3o8 0,^38
m. o,3o5 ' 0,760 0,156
Pour 100 partlet :
L n. - m.
Carbone., .r. 691, x 55 68,970 68,90»
Hydrogène .. 5,o5o Tofta fui peidne i5,ooo
' QxigèBe.**..* ^5,795 . «6,ogB .
En «[tomes ,' on a pour la eompontîon théorique :
i4 «!• carbone 107,0118 69»aS
\% hydrogène 7>4^77
4 oxigène. l^o^Wi^ ^5,89
i^»4995 100,00
Cette dififôrence des résultats que nous fournit Tacide
benzoïque cristallisé aTec ceux qtt*a trouvés Benélius
en analysant le ben^oate de plomb , nous donnèrent de
la défiance contre nos propres résultats. Nous pensâmes
qu'il fallait cbcrcher cette-différence dàns le sel qu^aralt
analysé Bcrzélius. Nous fimes doilb choix d'un benzôate
pour Fanalyser; ce lut de celui d*ai^enl à eause de la
facilité arec laquelle on peut Politenir pur et en cris-
taux, et parce que Toxide d'argent tend peu à former des
combinaisons basiques*
Pour le préparer, on mêle du nitrate d'argent neutre
avec un benzoate d'un alcali *, on obtient un précipité
blanc ei abondant qui, en le cbauilant avec de Veau ,
prehd un aspect cristallin , et se dissout complètement
*
Digilized by Google
- (i83)
dm nne pl«B grade qoantitë <l*€«a boviUintie.,^«r le
refroidissement, le benzoate d'argent se sépare en
feuille» allongées et brillantes \ en les mettant sous la
machiiie pneimuitkiiie elles ti« perdetit rien de lear^édat
ni de leur poids. •
Chauffé dans un petit creuset de porcelidne, ce sel
iimd «n-se boufaoïifibnt tl laisse ^ éfrèè h oombostion
totale du charbon ^ de Targent métalli(pie parfaitement
blanc.
I. 0,391 gr. de benzoate d'argent ont donné 0,184 arg.
H; 0,436 o,ao5
Là eomposiikni daael serait donc, d'apvèacesvnA-
lyses : >
, ' P. n-.
Ozpde d'ai^fent* • 5of5G 5o,5a
. .Acidè^bensolqve. 49*44 494^
Le poids de l'atome de Tacide est donc , diaprés la
n^oyennei 142,039.
Noos avons ensuite soumis le sel d'argent à la com-
bustion avec l'oxide de cuivre , et de 0,600 gr. nous
avons obtenu 0,797 d acide carbonique eto,iaa d'eau. '
D'après ces nombres , la composition de 100 parties de
Tacide combiné à une base est la suivante :
Girbone. . . • . • 74^^78
Hydrogène. «. • 4»^?
Oxigène af,o35
. . •
£n calculant d'après le poids atomique qu'où a trouvé ,
on «ibtient : .
1" ■
Dlgilized by GôOgle
( a84 )
i4 at* carbone. • • • . i • > 07,01 iB 74^4^
10 hydrogène..... 6,2397 4î^4
3 oxigène . • ' 3o, 0000 -i i ,!x3
^ i43,a5i5 100,00
; En . GDODÎpftmit Fanalyse de facide cnstallUé avec
celui qui formait le sel d argent , on voit de suite que
leur différence consiste en ce que le premier contient un
atome d'eau qui ne se trouve pas dans le second.
C'est aussi là ce qui a fait différer notre analyse de celle
de Berzélius. Car, d'après le poids atomique trouvé par
Bensélius, aussi bien que d'après la manière dont se com-
purle le sel de plomb, l'on voit que, pour se combiner
à Tacide beozoïque , i'oxide de plomb n en sépaïc point
Teau y mais que cette eau entre dans la constitution du
•
sel. ParTaclion de la chaleur, ce dernier perd une parlic
de son acide , à l'état d'acide cristallisé , lequel contient,
comme nous venons de le voir, une proportion d*eau.
En ôtant , en effet , un atome d'eau du poids atomique
de l'acide benzoïque , tel que Berzélius Fa déduit du
sel de plomb, oh obtient i5a,i4a3 moins 11,34799- ou
140,8944 pour l'atome de l'acide anhydre ^ et ce nombre
coïncide avec celui que nous a fourni le sel d'argent.
Enfin , en calculant Thydrogène et le carbone de Ta-
nalyse de Berzélius d'après ce poids atomique rectifié,
ou obtient également i4 de carbone et 10 d'hydrogène.
Ces comparaisons pourraient suffire pour lever toute
espèce de doute sur la véritable composition de l'acide
benzoïque, et l'assertion de Dumas, qui prétend que
cet acide contient l'hydrogène et l'oxigène dans les
mêmes proportions que l'eau , pourrait bien être fondée
Oigitizâd by
( a85 )
sur une erreur «ju'il ne lardera peut-èlré pas k reooii-
* naître Ininnème.
En iievenant , après cette digression , à Thuile d'à-
nifin4e8 ei k sa transformation en adde benzoïqnç cris*
tallisë , il nons est facile d'en donner rexplication. Cet
acide s'y produit par une simple oxidation ^ Thuile prend
à Fair ou dans le gaz oxigène detix atomes de ce corps
simple. s *
La. formation de bei^ate de potasse qui a lieu en
cbanffant de Thuile d'amandes avec de Thydrate dé pto*
tasse bors du contact de Pair, est dae& la décomposition
de l'eau de l'hydrate qui fournit à Thuile un atome d'oxi-
gène, tandis que lliydrogène se dégage à Fétat de gaz.
Non.s avons dit que Fhnile avec une dissolution de
potasse dans Talcool^ et tenue de même à Tabri du con-
tact do Tair, formait du benzoate de potasse » et qa*en
ajoutant deTeau, il se séparait de Talcool un- corps
buileux de propriétés différentes. Bien que uous ne
rayons pas soumis à un examen plus approfondi , on ne
pourrait cependant mettre en doute que ce corps , dans
le cas où les élëmens de Talcool n'entrent pas dans sa
composition > ne se soit formé , soit par suite d'une ces-
/|ipn. d'oxigène à rhuiied*anumdes y soit par une décom-
position d'eau. Dans le premier cas, sa composition
S(Brait donnée par la formule C'^B'] 0^, et dans le
second , p«ç cdie £r*4 Q\ :
P'a près 'ces faits , qui sont certains , et d'après ceux
qui vont suivre et qui ont rapport aux combinaisons de
Vh$uleA^9vmi^ i il' estnaturel de regarder cette ïna^re
dans son état de pureté comme un composé d'bydèoj^ë
dans lequel le r.adÂval M Tacide Uenz^oïque,. au lieu d'être
Dlgilized by Google
( aS6 )
combiné à de Toxigène, y entre avec deax atomes d'hjdro-
gèoe* Ce radical, que Ton n'avait point eneoieobtem jtuh
qalcî 9 "est compoM àe C*^ff*^ O*. Nous le nommerons
hentojrle, ( Sa terminaison est dérivée de ùlri , matière,
principe.) Consëquemment , Thuile pfnre d'amandes
anièies devra prendre le nom d^hydrure de benz&ylcj et
Tacide benzoïque deviendra acide benzoylique. !N^ous
conserverons néanmoins Jie^dénominations connaet où
rien A*indique une distinction théorique. On va voir
combien sont conséquentes et faciles à saisir les considé-^
rations auxquelles nous allcms passer, en observant ce
corps dans m antres irapports de combinaison*
Chlorure de èensoyle.
En faisant passer du gaz chlore sec k travers Thaile
d'amandes (hydrure de benzoyle) le liquide s'échauffe
fiortment, ilyeabsorptiondu^^et dé|^ment 4'acide
hydrodilorique , mais on n'obtient point d'autre produit
qui puisse faire croire à une autre décomposition. Ausr
sitèt qne la formation d'aeida hjdroohlorique se ralentit^
le liquide se oolore en jaune, à eaose du chlore quMl tient
en dissolution) mais , par une simple ébuUiûon, on en
chasse le ^az en excès. Si Ton lait bouillir enfin le lir
qnide , tandis que le courant de gaz y passe encore , et si
' Ton ne remarque plus de dégagement d'acide hydrochlo-
riqne , le composé non veau est alors pur, c'est le Montre
dehenMoyie*
Ce chlorure est un liquide limpide comme Teau \ sa
densité est de lyigâ* U a uuf odeur particulière , extrè-
Mment pénétni^ey qulaffie^ie fiortemeàt les jenx et se
Dlgilized by Google
( »»9 )
rapproche de celle du raifort. Son point d'ébullition
eil trè» élevé. Heil in&inilinablâ eibrûleavec une Pamine
claire fvHgineuse et bordée de Tert.
. Il tombe au fond de Teau sans s'y dissoudre. €e n'est
qu'après un asaez long espace de temps ou à Taide de
Tébullition qu'il s^y décoiiip<»se entièrement en donnant
de Tacide benzoïque cristallisé et de lacide hydrochlo-
rique* U ^ironve la mèotip décompositioa s'il mte long*
temps exposé à l'air humide. En faisant passer du gaa
chlore dans un mélange d'bydrure de benzoyle et d'eau,
• riinile disparaît et Teau se prend en peu de tempe eif #
une masse cristalline d'acide benzoïque.
On peut distiller le chlorure de benzoyle sur de la
baryte ou de la chaux anhydre sans qu il s'altère.
; ChauflBS avec un alcali et de l'eau, ce chlorure domtf
instantanément un chlorure métallique et 4^ bei^^te
dépotasse.
Dans tontes ces déoompositiotia , iV ne se forme -pas
d'autres corps que de l'acîde benzoïque et de l'acide
hydrochloriqoe. U est donc clair que dans cette combi*
nakon , le chlor^ et le heuzoyle dmvent sé troover dan#
un rapport tel que dans leur répartition entre les prin-
cipes de l'eau, ceux-ci suffisent précisément pour for*
mer d^un côté de l'acide hydrqchloriqse, et de l'antre
de l'acide benzoïque anhydre, qui au moment de sa foP^
mation s'empare encore d'un atome d'eau.
L'hydrnre de beoaoyle se compose de :
■
• • «
Par l'action du chlore, a atomes d'hydrogèiie se comr*
Dlgilized by Google
( aSS )
binent à 2 atomes de chlore, et donnent de Tacide kjdro-
ohlorique qui se perd. Mais cet hydrogèltè est -^eni]^oé
par deux atomes de chlore ^ ce qui fournit là formule
stdvante :
Ce corps se décompose eu pfésence des diémens Ôt,
Feau de la manière ' suivante : a atomes d^hydrogène
donnent de Tacide hydrochlorîque avec les 2 atomes de
cUore , et loxigène mis eu liberté se combine au bea-
zoyle pour former de Tacide benzc^que.
Il était facile de contrôler celte composition en analy-
sant le chlorure de beuzoyle. JSous avons dissous ce corps
dans de Fammoniaque très faible, saturé avec de Facide
nitrique et précipité avec le nitrate d'argent. . ' "
0,719 grammes de chlorure de beuzoyle ont donné
0,712 grammes de cblonire d'argent, ce qui représente
en 100 parties 24^4^^ de chlore. • * •
• La combustion avec Toxide de cuivre fut impraticable
par la. méthode ordinaire qui consiste à placer Tampoide
contenant le liquide dans le tuhe de combustion ; la rai-
son en étaii.la même que précédemment j il y avait pro-
duction slibite^du gaz et prcyeetiôJi^ de la matière .dans le
tube au chlorure de calcium. ' • ' " 1 /. •
Nous nous vîmes donc obligés de disposer la matière
en lits successifs dans le tube, en là faisant tomber
é
goutte à goutte sur Toxidè de cuivre : en chauffant avec
précaution la combustion se heureusement.
0,534 chlorure de beuzoyle on t donné 1 , 1 88 gr.
de carbone et. 0,180 4 'Cau .. "
Dlgilized by Google
( *«S )
. -TiliniHir en ibo puiiM, «Mfa éaiàp» tené-: ' . '
CarlMHpiiey . . . . 6o,83 ^
Hy<irogénc.*. * . '3,74 i .
Oxigène ii,oi
i4 ât. carbone ...... 107^01^ • ' . i 6o^oa 1<
% chlore 44r^^^ ^4>92
• ' 175,52a 100^00
Let nombres que donne le cdeùl fournissent )^ur
que celles de Tarialyse. Gela provient sans ààbnn dërtiié
de ce que peut-être dans la Jifréparatioti dû ^)ortb*e<,
le chlore. ïhitfs tons <cat, cèflë'^dM^rené«'^ètft
insignifiante pour que l'on puisse changer lés^ cfétaela^
nmiB attt^uttUëè ikoîu Mlittbi ar»i¥4 lài^ 1« 'txm^^'
tien de«'(5ôrp». • î''--- ' ' î: • '*»•»
RelaiiTpis^taux propirîéiés du chlorure de beuzoyle
tani im>Bfr èMM^à yeiMs^ei^qil'ài'âiéèdtf k (ÉhUkotfT
il diàsent le phospb<^ «t le soufre , èt fsfà^xkÀtéf^ -pitt
4 le reCroidisseiiient s'en séparent en cristaux ^^ft éè mêle
dans toiitaa proportions au suivre de oarbone ) iif'M
pmit pas y avéir d« himvof&a sàm* lÉiê «sr ^AiMeiétec
dttobliNPure deflu>spëore âoMdé, il s'édiauâcL fonemem
tandb qn'U y il fiodMtoii' dA cktaèMi^ dé jgiimtfm»
T. u« 19
Digitized by Gopgle
liquide .ef,4'M9 corps loiU^ux y d'un^ oci^ur.péqétraalet
qne nous n*atoiif point maininé davanuge.
Nous traiterons des faite reqfiarqaaUes qu'on
observe en traitaitt le chlorure de benzoyle par le gaa
/Binmoniaqae sec çt âe sa'dicoiiil^
En traitant le cfiTomrê de Iiênzoyle par nn brÀmnre,
un ip^ij^, u^.s^J%jç,ou un.fi^^e, il y, échange
d'ëlémens ^ d'v^ c6lé il se forme nn chlomre dn àiétal
et.de I?aaM nne eottilwi(;aisondnlMQzoyle atedlebrème,
l'iode^ le soufre oi^'^e cyanogène , qui est cçmposé prq-
pprtié&iliMrroetit «»aiÂamre de bemeyfer -
i;j(lfi^¥fî Wrtipî^son se pry>d»ijt.imroëdia mi^ teB
ia^^ rjbiy^jci^de benaioyle (huile d'amandes) a vep du
ii/iim^^s^éki^ d^sies
p^p^d^ipi^Q l^jf^ff^l^é^q^e» fyk f^VÎSpa^l on parvieift
^^|e cha^^e^ a^^i )^en que le brôme qui est ei^ excès:
t/9ltSf4f^m^fiff^k^ dft;ki)09a.fa«iUi^. erisT
.ifi^^^.^t, de couleur ^f-u^^tre. Il fond à une douce
chaleur en un liquide jaune*i>nm. Ilpoj^A^^une od^tir
^ ^ïhïB^ i^f^i3aa tique. A Tair il fuqi^e un peu^ mais les
o Mmiihj4ifmi^l^Qi^9,.mm len^eiit^jCiiaAifieisoiis
Kmkiiî^ Smum jom^ ,(im^ 4Jniie hiiîli^^imiAre.. Qb
I4!^4li/iu^r^ UA^.lQU€Me.ébHUiiûpn. qu'il sydéooinpu^
Dlgilized by Google
I
Ca9ï )
en «eidft hjdwliplmiqtae acide benselque cristalli-
sable.
Il M diuoot fadlement dans Talcool et Téther sans a y
décomposer. On l*en ftéparepar rëvaporation sons forme
d'mie loasae cristalline. > • « • ,
» • I
s lodure de henzoyle, '
U ne semble gas «ja'on puisse l'obtenir par la réunion
directe .des deux élémens « mais on l'obtient facilement
en chauôani de Tiodure de potassium avec du chlorure de
benzoyle. II. distille sous forme d'un liquide brim, qui,
en refroidissant, se prend en une masse cristalline et de
même couleur. Il retient alors encore deTiode en disso-
lution. A Tétat de pureté , il est incolore , cristallisé en
tables, d*une fusion facile, mais chaque fois il se décom-
pose en dégageant un peu d'iode. Pour l'odeur, pour sott
action sur Teau et sur Falcool , pour la combustibilité,
il ne diffkre poiftt du con^osé précédait.
* . •" ' ' . . ■ • .
♦
Sulpire de beFUSoyte,
# . . . • •
On Tobtient en distillant le chlorure de beniojle ayec
dn sulfure de pl<Mnb bien pnlyérîsé* H se présente sous
forme d'une bnile qui se prend en une masse molle ,
jaune et cristalline. Il possède une odeur désagréable
qui rappelle celle du soufre. Il ne parait pas sedécon*
poser en bouillant avec de Teau ; ce n'est qué très lente-
ment qa*il finit par donner du benzoate de potasse et du,
sulfure de potassium , lorsqu^on le traite par une dissc^
lution bouillante de potasse caustique. Il est inflam*
Digitized by Gopgle
( î»9» )
nuiUe» brûle avec une flamme claire, fuligineuse, et'
avec formation d*acide suUîirettz* L'alcool ne le déco» ^
pose point*
Cjaaure de benzq/l^*
^ Lliydnire de benzoyle penl dissoudre une. certaine
quantité de cyanogène et en prendre l'odeur, mais à
Taide de k chaleur on peut l'en dâ^arrasfier . tans le dé-
composer* , . ^ ,
' Nous ayons obtenu la vëriuble combinaison endîslil- ,
la^t le chlorure de benzoyle suf le cyanure de mercure» ;
nouveau composé passait sous f<»me d'une h^île d'pi^^
jaune d'or , et il resta dans le va^e distiUatqiro.dii cUo* .
rure 4ç nier cure. • . :..
Le cyanure de benxoyle à Téta^ de pureté Iprs^'i^^
vient d'être rectifié , est un liquide incolore -y mais il re-
prend promptement la couleur janne. $on odei^r^ iorie
et pénétrante, proyognye le-larmoiementi-ellleajutie ana-
logie éloignée avec celle de l*huilç de cinnaméme. Sa
saveur est mordante, douçel^tre : son arrière-goùt est
celui de l'acide pvussique.
n est plus lourd que Te^u^ il se précipite, an fofid
comme une huile , et s'y change promptement en acide
benzoïque et acide hydrocyaniquç. Si lion en laj^ una
goutte étendue èt soutenue a la snrtace de i eau, on la
trouve le lendemain changée en un soleil de cristaux d'a-
^ cide benzoïque* En le faisant bouillir avec de l'eau ^ il
se dbarnse trï» Vite c»i acide bénzoîqué et en acii^e hydro-
cyanique. Il est inflammable , brûle £^?ec une nam^c
blanche et très fuliginetiseV'^ ' ,tv: :
Dlgilized by Google
: Ba feiini.pàaéer mut dn-cMoHOT dto t>e fe go{fte' pm» da
gas ammoiiîaqne sec ^ il se produit une grande âëvatiôn
(le. température > il y a absorption du gaz, et le liquide
M change «n une «oaïae UiMcbe et solide. £Ue se corn-
p08e d'uni nâaDge de ût anMnoniào et d'un nouveau
corps que nous nommons benzamidc à cause de la grande
, aayilegie que nom luirons trouvée avec i'oxamide dans
«èoompoiitîon cidani M réaclioins.
On parvient difficilement à saturer complètement le
f^ofure de gas ammoniaque^ parce que la masse solide
qui ae pàrodnii dès le ccmmeneetneni fie Tactionv ne
tarde pas à empêcher le reste du liqoide dé "venir en^on- *
tAct avec lammoTiiaque» On est donc obligé de retirer
fbmeûraloiak inasM da vaie^ de i'faiprîner. et de la
abumettre de nouveau à Faction du gaz.
Dans JU combinaison des deux corps,, on voit par la .
finmatàûtk d']K|drfGhk)r«ied*aMÉoniai^ qne'Oeite base-
^il une déeottpesifion ^tsar daM'Ie ehlom^ de beh**
zojloy le chlore y entre, non pas comme acide hydrochlo-
j[^ae , aaris bte eona» chlotei
. On ponnrtit pmer y il est vrai/qne cet édiange entre
les élfémcDa du chlorure de benzoyle et de Fammoniaque
ne a'ep^.qnue lenqn^oamÉnoaéd'eaula maaae Manehe
|>ovr k priver du sd emmèniac qui s*est icmé. Mais la
inanièredont se comporte le cyanure de benzoyle prouve
■gifigne cette idéooipperition f'epèiréen mènent même
eà leooBtaieia lieii estielé diloraréei rwmoniaqne. Le ^
panure de benzoyle éprouve en eûet dans le gaz^ ammo-
Digitized by Google
(^94)
Biaqiieb mène genre de déeompotiticiii) iiaelbffne^
la benzamîde et du cyanure d'anmiomiim , mais ce der«
nier» par auite de sa ToUtilité, s'en va en même tempe
^pe FtnmMdbfiia ea*nrim^ et te snbUme m cristaux
brillans.
Pour isc^er la benzamîde , on lave donc d'abord à
. Feau froide la MUSe. Meachey puis on dissocu dass
FeaU'^aiida h IwwtoMdg <pn nst»» «I on Umo cris-
talliser. • ■ • • *
Si Von » -négligé de dosséeher pagfeiiwiieot le gw
momaque par de k ciuntz canstiqve ou de lliydratto de *
potasse , il se forme aux dépens de cette eau , par Fac-
tien du giui humide;, sur le càlomre de bensoyle, |ise '
quantité eorrespondente de benzoeted^enimoilkipie y et
on perd de la benzamide en proportion.
De même , si Ton n'a pas .bien saturé le chlorure de
gaz «mmoniaque , on Tok, par les réactions qu'on ob-
serve en traitant ensuite la benzamide par les acides, la
^puQlité de bcnsiiiaide qui s^était £simée se dissoudre
dttitreaa. chaude eu tottHté on eu partie, d'après la
proportion de chlorure de benzojle qpi est encore libre.
finfitty dans certaines drconstauoes que nous n'aTons
pas déterminées d*uile manière pa r tic uliAre, nais fihroba-
blement lorsque le chlorure de benzoyle qu'on a employé
n'était :pas parieiiemenft privé de chlore en dissolutiCTr,
on remarque , en satumrt «vue rammonkkpie , qu*il se
ferme un corps huileux d'odeur aromatique analogue à
celle de l'huile d'amsudes j et par suite la bensamide que
rcn obtient , possède la propriété , a^ant de se dissoudre
dans Veau chaude, de se fondre sous forme d'une huile.
£Uesosépaie de nouveau de la dissolution en gouttes
Dlgilized by Google
(»06)
knUeiues qpi , ^a» im^i de qad^e teaips » $e solidi-
&nt. ■• " • • ' • 'f-
phénomène remarqudAle* jSi ^ étant en pleine ëballition,
w Cût* refioidir l^ntt^fttflneiA tà: disiroliilioii^, éUe 'sè dif^
poêe encritU« l>rflUiuc0ittiii6le cUoiraië de potassé!
Si au contraire elle se refroidit lentement et est assez
qui se compose de^cHst^uic en aî^nfllëé^t sdyènx'cbmh^è
eeux de là cafieKne* Un ou plusieurs jours après , son-
ima màm'ma hcmt àt quwhp ièS'htfttrea » on véiC'sè Ibir^
lAcr dans la masse quelques grandes ôavités à' rîhCéf
rieur des(|Qelles se présentent un ou plusieurs cristaux
Ww déimriiié», en leMpieb a» Mifldbiaigtfy WeirfM-
tmtx wfmic '^ cette transioraiatk»'i?^i|éttdipet< d^j^
daus toute la niaaM* • ' '•"* ' ^''^ ^'^
^ lAfaimdhsbliMiizéslàbeiMf^^
droit rhomboïdal , dont les angles aigus sont tronqué
longitudinalemeni par vne surface à laquelle on aper-
çoit d#a laoss- do divageiënUèleavoWA oMtf'Viirl^
que sont perpendiculaires les faees du biscaude Fe^trë*-
miié. Par k aurlkee dominante de cette &oe dedU^agèy
|«s omiMR'ae-pfdNiMtfttvb Mir î%Mtt«Â
tables rectangulaires à quatre pans et doatles'l90idfi(liecit
en biseaur. Leacrîaunx ontun éidat de naere de pèv)«t
sont trantpaltans- «t^^ Mgtmr nit VtÊ» HMim^^^
étaient onctueux. ' •' '* ' ' :»^'»'
A 11 5° la benzamide fond en un liipinde&iinrpidftry
«fuiV^cAi rèfioWsiMitv iefMttin«a^iiMiAiMfi9mialîne
{grossièrement feuilletée. En chauâbtlf* fortement, elfe
entre en éWlUtMn «idiaulle aanis V^iUém/^SâM»^^
Digitized by Gopgle
1
sent uu^peu comm^ i'jkuUe d'wWMles» Elle s'fflflpaami
^ J^ensBABMde cristallisée «si jA peu |iohilileibflis rèan
ther I>piii]kiit U dissout ansti, .fK 0¥i peai l!«ii Q^tenir,
!W îîrijwy^saï^^iers. .
tfi^4» Ja potasse caustique, elk Bii ddwae pQiva>la
moindre trace 4 ammouiaque ; la cUssahitipn mêlée avec
pas n<m plus de précipité ; «Ué ne d«mt teuUi éaaSÊm
réaction avec un sel miéJtallÂqike quel qu'il soit. Mais eu
tysiniliaiiiHîrii liMyriMiliMfiifilii dinnaliitMii fhiinini»
<9ai^stiquet ilseffiodvit wfoKdégageineiUd'«Mkom
et du benzoate de pousse. £u chaujQfaut aussi k mélange .
Me^il soficédpite dif^beomalebMqrt CsHf
- i^^ Vw^^ dissoudre de la fa^minide dans un acide
qfémmmÊAmifi»^ «t* «a Iteo da ee
opiff'il'^e 9épaie*de> k4iMf6kttali dat cftsttms.dMde
Jbenïoïque, taudis qu'il s'est lormé un sel d ammoniaque*
li»âWi|iniiit YâMÊ4Mwwfm fioiiQm^tié».VAoîdp,b^-
«osque qaifis fone m ipUhiM» AiBk^mmm^^^ 6i-
' «Aut potiiUu *vec 4e l^eau , cette décompositipu w «cide
L'analyse de la beDoamide avec l'osMik caïUne «
ofin;! dea 4iS(Bultési
• bilfen'»^^'^*^ milMM a 4té déterminé en
.Ma«n»k«idhilt«ium4iOs m e«pad# vide d'«ir« Le lohe
de comlMutioa était muni à une de ses exirémiiés d'un
Digitized by Google
t
tdiede3o pouecide^iiiiéà^Scmidafane iegaz, et pt«a<*
gçai^t daiis le mercure ; son autre extrémûp était effilée
0a ane poiiM met forte qaWpoav|ti$ « n mafw^'ua.
mbe de oimidiofiCt meiMm «noid «ree me pptiie
pompe à air.
On aspira Vm » et aw^iitit .qo^- le joeioire -^fiit monté
Ipea pvès 4e %*] poocea dans le tid>e abdocteurt M
ferma la pointe du tube de combustion à la ûamme du
duliouaa, et Ten mîtles'diailMMia.'.
- Cette expérienoe donnrpoiir le rapport' de Faiote à
Tacide carbonic[ue dans la benzamidC) celui de i à i4 :
I o»4oo9r* ODt doDQé^tyOï^a o^foB
Calculant d*après ces nombres , on obtient, pour la
composition de la benzamide en loo parties :
• • • . •»
• ï. n.
Carbone 69,954 69,816
Hydrogène. . • • 5,780 ' 5,790
Aaote 11,563 ii^SGa
Osigène ia,6o3 - ia,B39i
* «
. Et en atomes :
. i4 at. carbone. , 107,0118 69,73
i4 hydrogène».. 8,7860 ' 5,69
" ' ^ azote 17,7036 11,53
a oxigène ao,oooo i3,o5
liZ^iii^r looyoo
Digitized by Google
>( «9B ) .
Cette 'conlpoiltioii ne doniie pu seoleiiieiii Texpiicà-
tkmde'k fèraiftfSdiide 61 ImsaiiiiSe,' tiiaismiifisi oèBé
ée ses réactions à Tégard de là potasse et des acides, par
eximple'dé sft tnuisfoniiation en acide ])énzolq[îie et èn
muDcniiaqQe.
Si , pour la composition du cUorure de benzoyle^ on
compte 4 atomes d'ammoniaqué, on obtient là fbrinnle't
14 C + xo iJ^-a 0 4t ar^C'^l^ «Uo^
i^M^ ' + 4 iV^;==ainnioiiiaque.
i4C+2aiy+20+aC/ + 4iV^: '
Retranchant a atimm dë'Btf ammoniac, on bieo :
on obtient t
i4C+.i4JSr4-a 04.aiy:: : '
formule qui est celle de la benzamide. En ajoutant à ses
élëmens oenz d'un atème d'e^n » on aura :
i4C+i6ff+*<>+«-«^
expression exacte, du benaBoate neutre d*a m.m o niaq ue>
, Ce sel, en effet, se compose de : ' '
I Ht. d*acide benzoïque = i4C + io^ + 30
I au d'ammonia^e = 6 jj^ + ^
i4C+x6iï+3 0 + aiV^.
La beoxamide c^BQre encore dans sa décomposition
quelques phénomènes qui mériteraient une étude plus
approfondie que nous ne l'avons fait. Si on la chauffe
avec un excès de baryte caustique, elle entre comme en»
Oigitized by
(^99) . '
IMoii ; Iftiitryte pmh 86 changer en hydtate , fl se .
gage de rammoniaque , et en même temps il distille un
prodml reoiarqiiablè ^pil«i8t hmleuz et incolérè. fl est
plus léger que Pesii et^è é*j diMoat pas. Il posëèdë ôiie
odeur aromatique et douce analogue à celle du chlorure
de cvboBO (O Cl^)j et se distingae par une saieur
douce presque sucrée qui lui est particolière. Cétte inile
brûle avec une flamme claire : ni les alcalis caustiques ,
ni les acides concentrés ne Faltèrent ^ on peut mènie y
fbndfe le pofassioai'à une douce chaleur • '• jl
' La même substance se développe en quantité conff
dérable, et sans être accompagnée d ammoniaque, lors-
qu'on* fond la bènsamide ayec du potassium , o^ràtion
pendant laquelle celui-ci parait se changer totalement en
cyanure de potassium.
Si Ton fait passer de la boizailiide en vapetu* dans uÂ
tiibe étroit et porté au rouge, elle se décompose en pe-
tite quantité et sans qu'il se dépose aucune trace de char-
bon* Lanugeure partie passe sans souffrir de déb>mpo-
sition, et mélangée d'une certaine quantité de l'huile
douce dont on vient de parler. C'est donc évidemment
■une matîtire panienUèse qui , pair ses caractères y semble
avoir une composition très simple et mérite assurément
de rattention. f c
Chlorure de benzoyle et alcooU
Le cUorare de benaojle se mèlê en soute' proporcion
à FalcooL En observant le mélange, on remarque qu41
s'échauâe pe^ à peu y au bout de quelques minutes
la dialeur augmente ^aa point que le liquide entre en
. 0
• «.
/
Digitized by Gopgle
éboUitîcm et dégage des vapeurs ëpaisses d'acide hydro«'
chlwyWf réaction termipé^, si Toi^ ^jmteide Peau^
il 9^ «épmi ma looipa. hailnix fSm peMwt .f«^«Me et
qui possède une odeur de iruit womatSqiie* En laYont
fiyfiC de Teau et traitant païf le chlorure de calcium , on
parrieiil à.le dbâimr defimi^id^ Fikeol ei^<de Hmaim
li|ime rendaient împor» •
. JilQiia xiej^vKmaaToir longi^iiemps des dooles sur la
(enzoïque. Car si la déeomposiiîim dw oUonire {>erFd^
l^xd était la même que par Feau « œ que semblait ah-
noncer ja fonmîM 4*a0idb tq^dioclilonqMy a tfaliiit
nécessairement que , par Mille la d fceéi i pe i l tion de
l'eaj^ ffpi constitue Taloeol f il se formât de l'acide Itea-
wo^ïqae anhjdrad'ii]iepanetder|Mrederétliee>€lm'
deux oprps deraient se cewlnaer à V4M tnisinîl iponr
donner de Téther. lieaioïque* Nous avons fait néanmoins
rAïadyifBdaoeoovi»^; oe tcaiêtt ^twal dlaïUenai mM
donner le moyen drconbéler la cea y o ïili àt qn* mtm^
avions trouvée à lacide benzoïque.
Aient de MW «errir 40 «ea Uqoidé ponrrenalfiiMr»
Boni eûmes le scMude lé-laèB bmrtffto^e reaiii^ p«ii
l'en pâvcar.«mièr«ment en. le faisant digérer à pla-
sien» lefoiaes arec dta ehlomreMe calomn mit
ceanx : on le rectifia taà jbêb encore nlnsiem f<n8 dans •
un appareil hisaii aeç, Ce n'ea(.p<ânt assez de le distiUer
snr dn ddomre de calcium , parce qoB son point dr*é«
MOitioa 4tam irèe éb»é, delà vs^penr d^éw pine en
mémetempa*
Ma» ^ imoé j^ôih» d'«ei4^ eav^ontiine^ et
Oigitizâd
( 3oi )
,
Carbone 72,^29
Hydrogène .... 6,690
'fiâ'coittposilkm cakuléè en Toliiiiies ae^t k sni-
vante i ' '
• ^ ; 18 al. de carbone =3= 1^,5866 * . 7^927 • '
. »
• • r
Si-
iqo,o66a xooyoo
» • ... . • , . . .
ê
Or , ces rapports correspondent exactement à une*
Goasbinaisofadei ' '
i'i«.aWfclMnDlGiimaiiiiyctieasi4' îa: 9 '
■ ei de i. atome d'étber* r= 4 ta ' i
• % •.. ' , ......
j8 io . 4
Enfin , pcmr nous convaincre de Tidentité des pro-"
pflîé^t è9 hélXBOÎqfùl bSoêr» obléùa ef "dé celùf
qu^on «MMS^ffr le plyH;tië cMhiftire ^ lions âTon's pr^ '
posé une certaine quantité de ce dernier en distillant un
iiitflMiigS'd'âotdebenzQlt<[oe, dldcool et d*acide bjdro-
ch k t t lf m -'Qei' diras- corps préparés par des Voies si dif*
férentes se eonfondaîent exactement dans toutes leur^
propriétés \ tontes' étai^ les mèmés. ^;
' I/analyse deF^therbemof^e delhnnas s^écârte Beân-
oaop, pour l'hydrogène, de la nôtres £lle peut servir,
ifuntvireQBtbieii il est diffidk de se ÂéiiVrtf , dans
Digitized by Google
(3»«)
im mhgirchfli de celte sorte» deFinflueiMic idéet yi'on
ft*ett ibnnées. pav mnce.
* « «
Le corps que nous voulons désigner par cette déno-
minatioii a d^jà été remarqué par Stange, mais son exa-
men 8*est borné ttmiaopliuà set propriétés e^tétienres.
C^est le même que Ton rencontre diMà>*les ouvrages de
chimie soua le nom de cajmphoride *pa de* camphre de
Fhnile d'ainandes ambres*.! >
'Cette substance se forme dàns certnines circonstances
dans Fhuile d amandes. Nous Tavons obtenue par exem-
ple Ibvtiûtemeiit aussi Ineiii que d*aatres vnux noiiSt mt
recliâaatrhuile avec de la potasse caustique; elle restée
la sf^face de la potasse. Nous Tavons obtenue en grande
qiwtilé» px kifSfiiit 4^ Thuile d*a»ftiides-eii contact
pendant quelques semfônes. arec «ne dissoltitîen con-
centrée de potasse caustique. Kobîquet et Charlard ont
d^ obse^ cette transfbnnalion de Thuile tin la tenant
ams de la potasse à Tal^ri de Fidr» flhms TaTOiis con-
statée. Dans notre exp^r^encei V^uipe» au bout de quel>-
ques s^]ç^es,. éfjik eopplèlèineiu çhai^.ea uiie^
masse de benzcûie* Noos i'arais aussi préparée en dis*-
solvant rhuile d^amandes dans Teau jusqu'à saturation,
et mêlant^ la dissolution ^ pctu de potasse cwtiqnew
Au bout de quelques jooi*s la benaoine oonunenoe à se
déposer en aiguilles cri^taUines et déliées*
Dans.ces cas diflésens^ on dbtient lahenaoXne nlns on
moms colorée en jaune. En k dissolvant dans ralcoel
bouillant et tr^iitaut par le chigrboA animal j puis faisant
Oigitized by
(.31^.)
orittalliser à plusieurs veprîses , on peot FoblODir par-
faitement pure et incolore.
La benzoïne dcmtle des crisiauz transparens , très
brillans etdeforme '^rismatiqàe. Elle n'a ni odenr ni .
saveur. Elle fond à, lao^ en i^n liquide incolore qui se
prend de nouveau en une inasse de eristann: radiés. £»
cbauffant plus fortement elle .bout el diatille» Elle é*mk^
flainaie facilement et brûle ay/ec iUuç ûamme claire et
fuligineuse., . ,
.Dans Peau froide el|e est jnsoluUe^r se dissout eifc pe- *
Ûte quantité dans Teau chaude j elle s'en sépafe en pe-
tite» ai^^Ues cristajUia^. L'^ijipool en pv^Bndplua à phaud
qu'à froid.
.^^^e n'e^st attaquée ni par Vacide nitrique concentré
ni l^'^ê^fbf^^hoifuï^ d'bifdJCaU) de pinasse»
cie^ sulfurique au oqnt^^ef denné um dissollilien bleu
de viplettey qui ^e t^rdVl^s àbrunir, et prend, lorsqu'on
lacbau^a une couleur T^teiissieée; n^ais aWrsJLse
d}^age de llaâde sulffi^a^.et k^M^I^ W hmtù imMe
..«Xes, propiiét^ 4^ cfs qoirps |ff4sepi^i donc peli Ubi».
térèt. Mais ce qui le rend^ remarquable > ce sent leaiap*
|^fl(S qu'on lui tjçouveavec Thydrurede benzpjle. L'apai- .
ij^fk 4#a((9i|r^^ f^iqilI^iMfai^b.mteaefSoa^Kitii^
e| qu'il eu est upe* pnodifiçation is^HBîérique. On ptmyah
pipe^que s'y attendre d'après sa formation énigmatique
dans'L'Uuiley par la manière inex^licable^'dontkpçitasaè
agît sur elle bors du contact de L*air* ,
i^iço gr. d^ benzoïne ont donné en les brûlant, a|86o.
diacide carboiiiqife.et:0|5|2 d'enii»
Ou en ipo parties ; . .
Digitized by Gopgle
Carbone 79)<>79
Hydrogène^ • » 5,688
. Qxig^e i5,»33
C^t k Mèaie nfport âU»&iqtte fnè dans Thydirue
U est probable que cette grande différence dans les '
ftùpiiéÊé» ét rkydrsre deboisoyk et de b ben»^
provient de la manière dont l'hydrogène y entre en eom-
^binaison. Dans le dernier de ces corps il ne s^y trouve
peiit-*ètre^ne comme ikNttbîné à Fat orne d^oxigène poor
iMrmer de Tean. Bfak Ik réactioîi de là beuolnn sur lé
brème parait contredire cette idée.
En efifet 9 ai Ton arrose cette substance avec dft brftilie»
il y aélévetiolideiemp^rtttltt^jusqii'à F^MdiHite et il
se dégage beaucoup d'acide hydro-brômiquc. Après Fa-
toîr cbasséf ainsi que le brème en excès, en ehaaffimt plitt
long-temps, eiitroQvekbjensdBùracIiangéeet&imBi^^
brun, épais, qui à FèdeUr da brèmure de benzoyle mais
qui ne se solidifie pas comme celui-ci. L'eau bouillante^
siàfiele^éoempoaè, simUé né le 'fikiré^*«yèe une ex-
trême lenteur. La dissolutîôtt bouillante de potasse caus-
tiqtie, Fattaque il est vrai^ mais avee difficulté. Enajottr
ttvt èè VmààÊf Iqfdraohkirique à eelW ioiatl(Mhf «ksÉltee 'i
il se dépose des cristaux qui ne paraissent pa» èti'é de
Facide benzolque, mais qui ne peuvent pas être noQ
plns^de k benao&w inaltérée, pinsqu^ila se diss<dvent
facilement dans la potasse. Si Fon peut regarder le brè-
mure de benzoïne comme une modification isomérique
de la combinaison de-fmsoj^qiiiliiroonceBpoiid, on
pourrait admettre aussi que dans la décomposition avec
Dlgilized by Google
( 3o5 )
la potasse qu'on vient de rapporter , il se soit formé un
nouvel acide isomérique avec Tacide benzoï({ae.
Noos avons innlilemeia tenté de changer la benzoîne •
en huile d'amandes amères. Cependant, en la fondant
avec de Thydrate de potasse , elle nons a donné , comme
« rhuile, de l'ackle benzoïque et on dégagement de gaz
hydrogène. Dans sa réaction sur la dissolution alcoolique
de potasse, elle s'éloigne encore de.rhuile. Si on Var-
* rose de cette dissolution, elle se colore en pourpre et se
dissout, et ensuite elle se sépare de nouveau en une masse
composée de feuilles cristallines. £n rarrosant d'esln ,
on obtient nn liquide laiteux ; en le chauffant et le lais*
San t refroidir, il laisse déposer des groupes de cristaux
en aiguilles qui ne sont autre chose que de la benzôïne
pure.
Considérations généralesm
é •
En jetant un regard d'ensemble sur leè relations que
nous avons décrites dans les pages précédentes , nous
trouvons qu'elles se ramènent toutes à une seule eombi-
naison qui , dans presque toutes celles où elle entre avec
d'autres corps, conserve sa nature et sa composition.
Cette fixité^ cette conséquence dans les phénomènes,
nous ont engagé à regarder ce composé comme un élément
composé, et à lui donner le nom particulier de benzoyle»
" La formule i4 lu j&T-t* ^ O estrexpression de sa
Gompodtîon.
Le benzoyle combiné avec x atome d'oxigène forme
Tacide benzc^que anhydre^ et avec x atome d*oxigène et
I atome dVau, Tadde cristallisé.
Avec deux atomes d'bydrc^ène, c'est l'huile d'amandes
Li. ao
Digitized by Gopgle
* |iure priTëe d'AGÎde pruasique. En se obangeaot à Vm m
acide bcnzoïque cristallisé , elle ne fait que prendre a
atomes d'oxîgène 9 dontrun forme avec le radical Ta-
cide benaoïque^ et TauM en se combmanl à deux aMnim
d'hydrogène, forme la proportion d eau.
Le chlore, le hrômer l'iode » le soufre , le cjanogèae,
peuvent prendre dans Thofle la place dè Thydrogène , et
dans l'acide beaLojujue celle de loxigène ^ et les corps
* qni en r^ultent» comparables avec les combinaisons cor-
respondantes de ces corps simples avec le phosphore ,
forment tous , lorsqu'on les décompose par Feau , d'un
cèté m hjdradde, et de Tautre de Tacide benzc^ue. .
Le remplacement def deux atomes d'hydrogène dans
rhuile d'aipande^.purc par le salificateury nous semble
dans tons les cas prouver puissamment que cet hjdfo-
gène 8*y trouve dans une espèce de ccmibinaison avec les
autres élémens ^ ce mode de combinaison devient ^lus
facile à se représenter, en admettant un radical dont
ridée est empruntée à la chimie inorganique*
Cependant, la bcnzamide et la benzoïne, tout en rat*
tachant leur origincà celle du ben^oyle^ son^totalemeai
sorties de sa sphère et ont dû être considérées comme
des corps à part qui n'ont pas plus de rapport avec le
benzoyle ^ue Tuirée avec le cyanogène.
Si nous ne pbuvons comparer ce principe composé de
* trois élémens avec le cyanogène , par cela même que le
grand nombre des élémens doit donner lieu à des dé-
compositions trop compliquées ( et dans le fiiil ^ ces deux
corps ne paraissent pas avoir entre eux une ressemblance
frappante) , il nous sera çepend^tfU permis de re^garder
comme très yrwemblaUe cp^'îl existe euoore d'antres
Dlgilized by Google
( 307 )
gfoapes de cotps orgttniqte , "Jnnrtknilièreiiieiit pmnt
les huiles volatiles , qui ont le même radical pour élé-
ment composé. On fera des analyses exactes de plusieurs
de oes builes » telles que celle» d'anis» de canelle , de
fenouil , dans lesquelles on a observé la formation d^a-
' cide benzoïque sous Tinfluence de l'air ou de Tacide ni-
triqaei 'lés résultâts montreront josqa^à quel point cette
assertion est fondée.
SSL est permis de tirer une conclusion de la manière
dont agissent le cyanure et le chlorure de benzoyle sur la ^
nMre du composé particulier qui, par Taction dé TeaU
sur les amandes amères , donne naissance à de Tacide
prosaïque et à de Thydrure de benzoyle» noua ayance-^
rons, sana vouloir umtèfina anticiper aur les résultats
de l'expérience y qu il est possible que les ama^^e^^con-
tiennent une combinaison de cyanogène a?ec ûq cmps'
qui diffbrede lïydrure de betuoylé, simplement par la
quantité d'oxigène qu il renferme^ et cVst pour cela que,
venant en contact avec les démens de l'eau, il se fornie
d*un c6té déVkydrure de benaoyle, et deVa^re, de
cide prussique. Il nous semble encore probable , si la-
mygdaline est un produit de la déoomp<^tio|ct de ce coiii-
posé i^ Talcoôl, qu'il se &it dans ce'cas' vaà Sfêliange
aiylogue à celui qui s'opère dans la décomposition du .
chlorure de benaoyle par l'alcool, et q^e la seule diffé*
rence consiste en ce que le cyanogène oii ses âémens,
entrent dans la nouvelle combinaison.
La benzoïne , sous le rapport de /sa formatioli
et de ses propriétés physiques^ a ùîie g^imde'resseiÉa-
blance avec les substances solides et cristallines qui se
forment dans d'autres huiles volatiles, ou qui a*en sépa-
Dlgilized by Google
( 3oe )
rent av^ le temps. On détenninera , jpmt dea analyses
exaetes, si les matières connues sous le nom de stéarop*
tène ou camphre sont ideutiques avec les huiles li(|ui4es
d'où ils proviennent > pu bien sUI faut chejrcher la cause
de ce changement de leur état physique dans leurs pro-
priétés, s'il faut la chercher, disons-nous, dans la ma-
nière dont leur» elémens sont unis dans la combinai-
son. % '
Lbjtrb de M. Berzëlius à MM. Wohler et Liebig
' . ./ sur le Benzojrle et V Acide benzoïque.
Stockholu^, 2 saptembre x832.
a Conformément au désir que vous m'en avez témoi-
j^^, j*aî 9oumis à une révision pies anciennes* recher-
ches sur la composition de l'acide benzoïque, et elle
a coniirmé le résultat de votre anajjse de la ma-
nière la plus satisfaisante. J'ai.iSiit.y sur votre demande,
une analyse de benzoate d'argent , et , par une combns*
lion ménagée avec soin, j'ai obtenu de loo parties du sel
d'ar§[ent préalablement desséché à loo^, 4^»^^ d'argent
métallique y nombre qui s'accordeaussi exactepient qu'<^n
le peut exiger , avec le résultat théorique {^6yQ6) que
vous avez calculé.
« Vôusavez remarqué que mon analyse du benzoate de
plomb, comme elle se trouve dans mon ancien mémoire,
s'accorde aussi parfaitement avec la nouvelle çomposi*
tion que vous avèz donnée. Une analyse récente que j'ai
faite avec l'alcool et Tacide suUurlqne a donné le même
Digilized by Google
( 3o9 )
rësaluit , ci . confirme la présence d'un atome d'eau de
cmtallisatioii que j*ai trouvé dans ma prémiëre analyse*
« Je vous communique ici le résultat d'une analyse
1 acide bensoïque que j'ai faite en i8i3 avec lacide I^n-
zoïque de sublimation^ en brûlant dans ùn tube la sub«;
stanee mélangée avec du cUornre de calcium et du âilo^.
rate de potasse :
- a 0,335 grammes d*eau ont donné, de cette numère,
o,i38 gr. d'eau et-6,855 ï^âclde carbonique. ' ' .
nEa calculant xoo partie», on a:
Casboiïe...v ^5^^
Hydrogène.. 4^99
Ozîgène. a6,66
r'
« Ces nombres s'accordent exactement^avec la compo-
siUon de l'acide bydraté C«4 B'^ OK .
• « À7ànt,e8siiyié inutilemem^dp séparejip^ile Taeide ben-
zoïque cristallisé, Fcau qu il.coutenait , en le saturant
avec une quantité pesée d'oxide de plomb» et ne pouvant
y constater la présence à^edn de cristaUisàdon> attendu
q^ie le résultat de cette analyse donna ensuite 4 atomes
d'oxigène (.bien qu'auparavant j*eusse trouvé par Fsna-
lyse du sel 'basique dé plomb, que l'aiddey satute
trois fois autant d'acide que dans le benzoate neutre
da plomb), 4e me décidai,. en voyant que ces résulats
ne ponvaîenl être mis en concordimce, à rejeter l'analyse-
de l'acide cristallisé. . -
(( J'ai donc brûlé des quantités pesées de benzoate neu-
tre de plomb , après avoir essayé de priver ce sel de son*-
eau de cpst^lisation, en le fondant préalablement»^
*
(3io)
«Chaque quantité que j 'ai analysé a été préparée à pari.
Tel a toiyours été mon principe, parce qu'èn ne faisant
qa*iiiie aeide préparationi on peut avoir k mènue fiinte
Ams toutes les analyaci. C*est pour cela que j ai toujoorà
fondu chaque portion à analyser, et j*aî toujours oLienu
des résultats variables. J*ai pensé qa*il fidUait attribuer
ces écartt à ime volatilisatioa diacide benaôiqse noD dé-
composé. £n comparant maintenant entre eux les résul-
Utt de ces analyses , il est évident qiiie46s sek foodjo»
contenaient des restes d^eao diffifaens»
« Pour prévenir la volatilisation de lacide , j'employai
le sel de plomb basique : c'est cette analjBe que j*ai
décrite. En calculant le résultat d*après les poids ato-
miques rectifiés , et le comparant au vôtre , voici ce
qu'on obtient :
Résolut de randenne. RéMiiutilAraiialyMexaeM*
Carbone. • / '^^jfyèS 74»7^^
Hriw^. 4,^51 4,356
Oxigène... ig,644 3o>94i
« L'ancienne eualyse s'éloigne donede la coDopositioii
théorique de 0,7 de carbeee et 0,595 dliydrogène \ cet
excès diminue d autant la quantité d' oxigène.
«Les résultats que vous aveiidédniu de vos recherches
sur liinile d*amandes amères sont assurément les plus
importans auxquels on soit .parvenu jusqu'ici dans la-
chunw orgmiqne^ eUes promeftent de jeter vn jour tout
nouveau sur cette partie de la science.
« Qu'un corps composé de carbone , d'hydrogène et ^
d^omgène » se combine à la manièie d'un corps simple ^
avec d^antres, mais parti^eulièrement avec eeiiz qui for*
Dlgilized by Google
(3«0
ment des acides ei des bases, c'est là i^n fait qui décide
qn'il enale de* atomes composé tenîaireB (du prê«
mier ordre), et que le radical de Tacide benzdfque est le
premier exemple que Ton puisse présenter arec œrti-
tade d'im corps ternaira qui possède tes proprSéliis d*aa
corps simple. Il est bien vrai que d^à nous avons regardé
le sulfocyaiiogène ccmuue tel} mais tous sarez que Ton
poutaii aussi regarder itA cmubinaisoos comme des suHb-
sels, et ce corps même parait être un sulfure de cyanogène.
« Les faits que tous acres présentéSkdoonênt lien à des
considérations telles , que Von pourrait les regardef
comme le commencement d'une nouvelle ère dans la
chimie €i;ganiqae. Ce$t sons ce point, de vue que je tous
proposérais d'appeler pro3tne ce premier radical, composé
de plus de deux corps. Il est emprunté au mot grec i^f b>i
point dm jour; on -Ibien on pourrait aussi le nommer or-
ihtine^ du mot êpOpèc cpii yent dire aube du jtmr. Avec
ces dénominations , on formerait les noms des acides
proïnique et orthrim^âe^ le ohlomre'de proUè€ on d*or-
ihrine , etc. Mais , en considérant que le nom diacide
benzoïque , depuis si long-temps en usage , devrait aussi
être dbtangé, et que noiis sommes habitués k respecter
les anciens nons tant^qn*il8ne présentent pmnt dé don*
ble sens | parce que nous en dérivons les noms nou-
veaux comme ^n a formé bore^ par exemple, d'acide
borique i potassium^ de pota55e, etc.; par ces motifs ,
dis- je , il me semble préférable sous tous les rapports
d aJbpter le nom de bensoyle (i) que vous aves proposéf
(i) Non» avions d'abord choisi le nom de heraoine cùn^me il
. «at donné dansu la lettre 3e BersëUus : pfais tard, npus Tavonss.
Digitized by Gopgle
( 3ia )
et (le changer le nom de l'acide benzoïque en celui d'à-»
cide benzoylique ; de même que nous dirons déM)rnuds i
adde borique au Ijcp diacide boraeiquem
« Du momeat où VoU connaît avec quelque certitude
des^ atomes ternaires ,du premier ordre qui entrent dans \
les combinaisons à k miniàro deé corps simples , il de-
vient très facile de donner un signe à chaque radical pour
i'exprimer en langage de formule. De cette manière le
leeteor eonçQit une idée nette et claire de la composition
qU*oaTeut rendre. Je vais en donner quelques exemples*
Nous posons.le b^nzp^l^ £('? = .ff^ ; nous au-.,
rons alors ; .
j9z = açide bensoyliqne. •
BjgB s huik d*^amandes amères.
BzCfd c=s chlorure de benaoyle* '
JB'z ou BziS =; sulfure de benzoyle (i).
Bs -h ^ NH^ =^ ammoniure de benzoyle.
« En posant AnUdê=, Xf B* , on aura :
Bz ~ benzanxide ou n^eux benzq^lamide.
£+if^^^©xamide.
K -f - iVlfiT' = potas8ium-an|)de*
iV^-f iVr^' =;= so^um-aQiide.
changé contre benzoyle , afin de poavoir employer le mot
benzoîne pour désigner i'hydriire de benzoyle isomérique.
D'ailleurs la terininaîson jrle est bonne en ce qu'elle s'ëloi|;na
* dfls teEmiDai89n8en»i«*lell«qiiadansiti^ebnine*8|dicine»etc«
(i) Il sera très intéressant d'apprendre comment ce cprj^se.
comporte k T^ard des compfisës 4» sptufire.
Digitized by Google
« Heprésentoxis rhaile de irin,, que je propose de
nommer éAérine, par £r< szs jdfe, ijoiis akfmf:
» + • ^ = alcooL '
^e4- ^=,élfcer*
+ HCl =: éther hydrochloricjue. . .
»... ^
^e 4- ^ ^tber nitrique.
, jie 4- BzH= étherbënxojlique.
••• •
AeS ^ BS s acide snlfoYinique (d'aprè* HeusÈel et
Sërullas). ^
jie + %àS^ acide aolfoYinique (d'après WoOler
et Liebîg).
a w^eiS -|- ^ = sulfate d' hydrogène bi-carboné.
-iT ' * •'
jie + = ëther acétique. • \ -
A + JtH^ esprit pyro-acétique. .
Jte+ à PtCi ±3 ëtlier muriatique de Zeise.
? w^e + « P« == oxidule de platine éthéré.
? ^e + 2 plaline éthéré.
a Supposons qu'il existe un oxide de Tétl^ériue = ^e,
nous aurons :
(l) Ae + H=z esprit de bois (holzgeist) .
a ^6 -f* = acétal pu nouvel éther oxigéné de Des- *
^^^^
bereiner. . * '
(i) D'après les analyses de deux corps que j'ai CQipraïuii^ëcs
par lettre à M. Berzélius, et qui paraîtront dans un das pro*
chains caiu«rs de ce journal* - ■ ^ J. J«,
Digitized by Gopgle
(3i4)
cG^ Toit, d'après ces deux foirmiileS) qœ Tacéul est
è l'esprit de hdts te qa^est l'esprit pyroKa(9àk[tte>dati-
vement à Téther acétique. *
« Ulie c)iose sur laqqeUe je crois deYoîr insister, c'est
que Yoa ne doit faire remplm de forJ^iles que lorsque
les idées qu elles doÎTent exprimer reposent sur des ré-
xilés oomsutéesy autrement elles condnirMnt à une ex-
trême ccmfusion. »
Anmongb des Prix décernés par tAcddénde
rojrale des Sciences pour Vannée \%ia^
I. Grand prix de mathématiques* , *
L'Académie avait proposé une seconde £ms le siyet
smTantpouvlc prix de mathématiques qu'elle detait ad-
juger celle année : Examiner dans ses détails le phé'^
nomène de la résistance des Jhddes en détèrminani
avec soini par des expériencés exactes ^ la pression
que supportent séparément un grand nombre de
points convenablement choisis sur les parties anté^
rieares^ Ustiràies et postérieures ^un corps j lors^
quil est exposé au choc de ce Jluide en mouue-
'ment 9 et lorsquLil se meut dans le même Jluide en
reposa mesurer la intesse de' Tenu en dUfefs points,
des filets qui avoisinent le corps ,* construire sur les
données de V observation^ les courbes qui forment les
filets^ déterminer le point oit eonttneuce
Imsr dé^nasion
en avant du corps ^ enfin établir^ s'il est possible , sur
les résultats de ces expé^ences, des formules empiriques
Oigitized
(3i5)
^fue Von comparera ensuùe avec t ensemble des expê^ ^
rwkcesfaUes antérieurement sur le même sujet.
L'Académie n'ayant reçu aucun ménioire relatif à
cette questioiii s'est détenninée à la retirer.
n. Médaille fondée par Lakmde.
L'Académie a décerné cette année, sur les fonds pro«-
▼enant de k rente qae Laiande loi a légaée^ deux mé-
dailles d*or de Soo francs : •
L'une à M. Gambart, directeur de rObservatoire de
Marseille, pour la découyerte <]ii*il a £ûte le 19 juillet
i83a f d*tine noii:veIle4M>mète ;
L'autre à M. Valz , de Nimes , pour les recherches
dont rastronomie lui est redevable , sur les ditoina-
tions de Tolnme que les nébulosités cométaires éprou*
vent à mesure ^'elles se rapprodi^t du soleil*
m. Prix de physiologie expérimentale fondé par
M. de Montym^
L'Académie n'ayant reçu cette année |||cun ouvrage
de physiologie eaepérimentale qui loi ait para mériter le
prix , et qi»nsidérant , d^aillears, que parmi les ouvrages
d*anatomie qui sont parvenus à sa connaissance, il en est
ploBiears qui ne peuvent manquer d'éclairer la phyrio-
logie , a cru devoir accorder, k titre d'encouragement,
une médaille en or de la valeiu: de trois cents francs à
chacun des auteun dont les noms suivant :
1° M, Carus pour son ouvrage sur le mouvement du
Digitized by Google
( 3i6 )
sang daus les larves de certaines espèces d'insectes në-
Troptères ;
A* M. Mûller , pour set vecberches sur la structure
des glandes sécréloires ;
3^ M. Ëhrenberg , pour son ouvrage sur Torganisa-
tion et la distributipn systémiaticpe et géographique des
animaux infusoires^
4"* MM*. Delpech et Coste,. pour leurs recherches ana-
toiniques sur rëvolntioii des einluryoïis;
5*^ M« Lamh, pour son a^atomie du tesjticule hu-.
main;
6^ M. Martin-6aiotrÂnge 9 pour ses recherches sur^
la circulation du sang dans Tembryon et le fœtu^ de
rhomme.
Vf* Prix de mécanique ^ fondé par M* de Mbntyon^
L* Académie accorde, à titre d^encouragement , une
médaille d'(Mr de la valeur de • trois cents francs à
M. Thilorter, pour sa nouveUe pompe k faire le vide .
fonctionnant sans le secours d^aucune pièce mobile;
Une mi?daille d'or de la même Yaleur, aussi à titre
d*eacoiyagfiT!^y f à M. Pixii fils, pour les dispositioiis
ingénieuses qn il a introduites dans les appareils., élec^
tro-nMignétiques. ■■ ^ .
V. Prix fondé par M, de Bîontyon, en faveur dé celui
qui aura décom^en les moyens de rendre un art ou
m métier moins insalubre» .
làAcÊàénàt a décerné une réooinpeiise de huit mille'
frfwex à M. Ismaël Robinet « ouvrier verrier , de k
Digitized by Google
cri&iallene de Bacarat, pour Tinventioii d'Un instrument
propre à'rémpUoefr le'simflle 4tt la poitrine dans la eon-
fectioii (les cristaux, tout en donnant plus^de puissance
et de perfection aux procédés de labmcation.
Un méiB^ioif^ Gehctrin - sur l^empltii ;de la limo-
nade sulfurîque cominfi moyen pré^nratif et curatîf de
ja colique ,(;^ j^lomb^w fixé Fattentlon de r^^cadémie.
Ce travail fourraitderenir Fobjet d'un prixattoonc<Mii?$
prochain, sMl était reproduit avec nn nombre suffisant
d'observations pour ne plus laisser aucun doute sur Tef-
ficapité de ee mode de traitement* ;
' ■ ' ' . ■ . ■ " , ■ ■ s :
IY« Prix de médecine^ fondé par M. de MorOf on en
faiseur de càux qui auront perfectionné Fart de
guérir. *
. L'Académie a décidé qu'il serait aocordé cette ajuiée
à titre de récompense on d'encouragement :
• • Une somme de quinze cents francs à M. le docteur
Rpuiseau pour les espériepces qu'il a faites sur l'effica-
cité de la feuille de Hon ^an% le tildtem^ des fièvres
intermittentes. , * -
a<* Une somme égale à M.. Lecatta pôur ses redier-
. elles chimiques sur le sang.
3® Une sommée égale à M. Parent du Châtelet, pour
les expériences qu'i^ a tentées afin de savoir jusqu'à quel
point le rouissage du chanvre est nuisible i la santé.
4° Quatre mille francs à M. Manec , pour son traité
théorique et pratique de k ligature des artères. ; -
5* Detisc mille francs & M..Béiiiiatirpottrses recher«
elles pkjfsiologiques sur les modifications produites dans
> «
y
i
■ . Dlgilized by Google
( 3i6 )
la voix par Taction des organes situés au-dessus du la<*
6* Quaù9 milie fimcs k M. Delom, poi» un nm-
veau moyeu de sou iuventiou , applicable au diagnos»
tîe iA au tf aitement des maladies de roreille*
7** Quinge tous francs à Majorât, pour avoir eûtH
couru à faire connaître en Fr^^ et à propager rem-
ploi de Técorce de grenadier oontre le toenia««
8^ Quinze emds finfics k M. ViUmnë, pour tes te-
clierches sur la durée comparative de la vie , le déve-
loppement de la taille de Thoinme , et la fréquence dea
nudadiet, dans les deux conditioiis opposées d^aisaiioe
et de pauvreté. ' ^ '
g" Z>6iixim/toj^aiic!f àM.LerouxdeVitij^e-Fnui*
çais, pour la découverlé de la salicine et de ses proprié-
tés fébrifuges.
L'ëtabliasement que M. LeroipL vient de former pour
fabriquer en grtnd b salicine, permet d^espérer qm.
l'emploi de ce médicament deviendra bientôt plus géné-
ral \ si les nouvelles observations viennent conûrmer
ridée avanlagcnse que Ton. a oonçne de son eflicadié f
cette découverte pourra devenir lobjet do Vma des prix
de la fondation Montjon.
L'Académie a vu av^ intérêt les nouveaux procédés
de lithotritie qui lui ont été présentés par MM. Jacobson,
Heurteloup, Tanchou et^Amussat^ si elle n'accorde «
cette années aucune récompense à œfenre de travaux»
c^est qu*elle désire qu'une plus longue expérience ait
sufiOisami9ent cimstaté la supériorité de ces nouveaux
moyens sur ceux étiieut d^i^ codons.
Elle se prononcera aussi Tamiée prochaine sur l'em-
Oigitizâd by
ploi dtt chlore , proposé par- M. Gannal pour le Indte-^* .
ment de la phthisie pulmonaire.
VII. Prix de statistique^ fondé par M* de Mont/on»
Ce prix ^ consistant en une médaille d'or de la valeur
àeçiaq cents trente francs^ a été décerné à la Topogra*
phie des P^ignoUes ie VL JaBen , édilion de z83ai*
PftOGBâWMB des Prix proposés par. [Académie
des Sciences pour lês armées i83i ei i834«.
Grand prix de nuuhémaUques^ pour i834«
Ce prix sera décerné dan« la séance pnUiqoe de 1834»
au mémoire 9 soit manuscrit , imprimé depuis le
commencement de i832, adressé directement à T Aca-
démie , et qui couti^dra une découverte importante
pour Tanalyse, ou une nonveUe application du calcul à
rastronomie ou à la physique.
Le prix consistera en une médaille d'or de la valeur
ûe trois mille franes.
Les ouvrages ou mémoires devront èlre remis au se-
crétariat de rinstitut avant le 11 mars i834. Ce terme
est de riguèur* Les aniteurs ponmmt £ûre connaltrer
leur nom ou rinscrire dans un billet cacheté. Dans ce
dernier cas, le billet, suivant l'usage, ne sera ouvert que
si la pièce est conronnée*
• ' • • •
«
Grand prix de ph^iiqm.peier x833^
L^Âcadémie rappelle qù^élTe a proposé pour sujet dn
Oigitized
( 3«o )
grand prix de physique k distribuer dans' sa séance pu-
blique de i833, les questions suivantes :
Les organes creuxy que M. Schultz a désignés Sous
lé nom de ^vaisseaux du latex y existent-ils dans le plus
grand nombre des végétaux , et quelle place y occu"
pent'ils ? Sont''ils séparés les uns des autres ou réunis
en un réseau par de fréquentes anastomoses P Quelles
sont Vorigine , la nature et la destination des sucs
quils contiennent ? Ces sucs ont'ils un mouvement
de translation , et à quelle cause^.soU interne^ soit
externe ^faut-il attribuer ce mouvement? Enfin^ jus-
qu'à quel point est-^n en droit adopter ou de rejeter
t opinion de quelques physiolqgistès modemes^qui ad^
mettent dans les végétaux une circulation de sues com-
parable à celle du sang dans les animaux.
Les eoncurreos devront joindre à leurs mémoires dés
dessins anatomiques faits d'après nature.
Us les feront parvenir au secrétariat de Tlnstitut
avant le premier janvier i 833 •
Ce terme est de rigueur.
Le prix consistera en une médaille à^or de la valeur
de trois mille francs»
Grand prix de mathématiques pour i834-
* *
L'Académie avait prop9sé la question suivante, pour
le prix qu'elle devait décerner en i832:
Les ezplicaiions plus ou moins ingénieuses que les
physiciens ont donnto du phénomène de la grêle ,
laissent encore beaucoup à désirer. L'Âcadémie a pçnsé
Oigitized by
(5*1 )
que cette question pourrait aujourd'lïui être étudiée avec
succès ^ que ^es coopaissances exactes qu'on a déjà àc-
qatses «dv, Uikj^tfBà^tneoÊd» la chalear^ siir k tetef^-
ture de ralmosphère à différentes élt'valious, sur le fr©id
qu eugendre rév^poration, sur rélectricitéi etc.^ ooadui-
rotit!peoi«èlfë à éâe'éolution <ïomplètè de oet impôrfkkit
prohlèmé météorologique. Lés concùrrcns sont invités à
se bien pénétrer des vues de l'Académie ^ ce, qu'elle de-
maude , c'ést une 4li,é6rie appuyée sar deà expérieiicés.
positives , sur deS' observations^ yanées , faites, s'il est
possible^ dans les régions même où nai( la grêle , et ^
paisse riemp1aoe^es i]^rçus vagues dont on a étè tatcé
de se contenter j^qu'ici. En traitant de la forùiaiiou des
grèlpnS) quauià leur cpnstiiutiou physique, quant à le-
Qorme volume qu'ils acquièrent quelquefois, quant aux
saisons de Tannée et aux époques du jour dà^s lesquels
on les observe ordinairement , il sera donc indispensable
de suivre les couséfueiioes de la théom - qn'bu , àbiik'
adoptée v îasc^*«iiir a|^lieati6itts noiuériq^ ^ ' Wk' qtie
cette théorie mette seulement en œuvre les propriétés^
déjà connues de la chaleur et 4e 1 électricité, soit qh*dlle
se: iM|ie sur des propriétés nouvèlle» rë^ulfaitt dWfi^l
rienoesîncon tes labiés. • ••• i».v 'ffi^v-^;. r - •>
Le prix consistait ,en uiie médaille dNlE^ la valé# dè
trois mille fr^mei^M^ . ^ ' ^-rr.nmî : > v
<Leê eoliditiofc^vaii programme n ayant été remplies
par aucuii dç^ cpnci^^'ens, VA^p«iç reniât 1^ qu^a^oh
' au concours^
• Les mémoires devront être remis au secrétariat de
TAcadémie avant le j®' mars i834«
Ce terme èftt dé ligueur.
Digitizecl by Google
( 3m )
' Prix d^àstronoÊut fondé par M. de Latande.
La «médaille fondée, {Mr M. de Laîkncle pottr être
donnée annuellement k la personne qui , en France ou
ailleurs (les membres de rinatitiu exceptés) » aura ^fait
TobiBervatiim la |das intéretsante ou le mânoire le plus
utile aux progrès deJ^astronomie, sera décernée dans la
séance publique de Tannée i833.
La médaille est qrdinairei^eiU.de 635 francs; mais
t833 , r Académie , s'il y a lieu, pourra en augmenter
la valeur de toutes les sommes qui sont restées disponi-
bles dans les années i83o et i83i«
Prix de physUJogie expérimeniàlei fonde par âf. de
Montyon, -
Feu M. le baron de IVIontyon a offert une somme à
FAcadémie des sciences , avec Tintentian, que. le. reTenu
ftt affecté à un prix de physiolo^e expérimentaleàdécep-
ner chaque années et le roi ayant autorisé cette fonda*
tîon par une ordonnance en date du as juillet 1B18 »
L'Académie annonce qu'elle a4}agera' une nédaitte
d'or de la valeur de huit cent quatre - vingt quinze,
francs à Touvrage, imprimé ou manuscrit, qui lui para^
tra aToir le plus coturibné^anx pro^^rès de la physiologie
expérimentale. * .
Le prix sera décent dansla séance publicpie de idS3.
Pri^ de mécanique fondé par M. de Montyon,
M. de Montyon a offert , une renie sur TÉtat 9 pour
la fondation d'im pnx.annuel 9 «tttoiisé.,par une ovdon-^
nance royale du 29 septembre^idip, en lavenr de Cf^ni
qui y au jugement de T Académie royale des sciences ,
Oigitizâd by
( 3a4 )
s'en sera rendu ]e plus digne eu inventant ou en perfec-
tioD&ant de» iastrumeiM ulile* iu)x progrès 4û FagritaU
tare , de» art» mécanique» et de» »eieiiee».
Ce prix sera une médaille d'or de la valeur de mille
francs* Le» ouvrage» ou mémoire» adres»ë» par les' au-
teurs, ou, s'il y a.iiett^ les modèles des machiaes ou-des
appareils devront être envoyés francs de port au secré*
uHat 4e rinstitut avant le i^' avril tS33.
Prix divers du legs Montyqn^ pour x833.
Conformément au testament de feu M. le baron Auget
dé Montyon , . et aux ordonnances royales dn j;aillet
1 821, du 2 Juin 1824 et ^3 août 1829, il sera décerné
un ou plusieurs prix aux auieurs des ouvrages ou des dé-
couvertes qi|i seront ji^gés )«s plu» utiles à Fa^t de gifé-
rir et à ceux qui auront trouvé les moyens de rendre u^
art ou un métier moins insalubre.
L*Âcadfémie a jugé néce»»aire de faire remarquer que
les prix dont il s'agit ont expressément pour objet des
découvertes et inveniicMis propres à perfectionner la mé-*
dedne ou la chirurgie, ou qui diminuemiént le» danger
des dîvierses professions ou arts mécaniques.
Les pièces admises au concours n'auront Hroit aux
prix.qu'autantqu'elles^eciaiïeiidnuituiA» découvert^ par* '
faîtement déterminée.
Si la pièce a été produite par Fauteiu*, il devra indi*
quer la partie de son travail où cette découvente »e trouve
exprimée : dan's tous lés ca» , la oommission efinrgée de -
Texamen du concours fera connaître que c'est à la dé*
couverte 4eikt il s'a^t que le prix est donné. '
- La*s semmrâ qui seront mises' è lu disposition desnu-*
tcurs des découvertes ou des ouvrages couronnés., ne
Dlgitized by Google
(3a4)
peuvent toe indiquées d'avance avèc précision, parce
que le nombre des prix n'est pas déterminé ^ mais les
iil>éralité8 du fondateur et les ordres du roi ont donné à
l-Adadémie les moyens d^élever ces prix à nne valeur
considérable j en sorte que les auteurs soient dédomma-
gés des €xpériénoes ou reckerclies dispendieuses qu^ils
ftoraSent entreprises , et ireçoivent des récompenses pro*
portionnées aux services qu'ils auraient rendus , soit eu
préven^t ou diminuant beaucoup Finsalubriié de cer-
' tàines professions , soit en perfisetionnant les sciences
médicales.
Conformémenl â Tordonuftice du sS aoàt , il sera
aussi décerné des prix aux meilleurs résultats des re-
chercbes en\reprises Sur les questions suivantes, propo-
sées par TAcadémie, conformément aux vues du fonda-
teur.
Questions de médecine,
L'Académie avait proposé la question suivante pour
sujet du prix qu'elle devait décerner en i839.
Déterminer quelles sont les altérations physiques et
okimiqués des organes et des fluides élans les maladies
désignées sous le nom de fièvnres contmaes?
Quels sont les rapports qui existent entre les symp^
tômes de ces maladies et les altérations ohservéçs ?
Insister sur les "vues thérapeutiques qui se déduisent
de ces rapports ?
/ Dctux mémoires ont été envoyés pour le concours ,
mais ni Tun ai Taulra ne renferment une solution satis-
faisante de la question. Toulefois , TAcadémie a distin-
gué le Mémoire n"* ai) portant pour épigraphe : a La Mé-
cine n*est que la physiologie de F homme malade »,
\
» * *
Digilized by Google
( 3a5 )
>
ei elle se serait déterminëe à accorder mi eneottragemeiit
à son auteur ^ si elle n'eut espéré qu^il reproduira son
trayail au procliain conooiirs avec lejs-peifixîtîoiiiieiiieiia
qnè de nouyelles rectierches pourront y apporter.
, L'importaoce de cette question ^détermine TAcadémie
a k remetti^ au concours , el. pour én faciliter .la solu-
tion complète, elle Ta diviéiéè'en deux questions distinc-
tes , qui pourront être traitées séparément, Tune pure*
menl m^icale, ej^Fautre entièrement chi^iiqQtik .,
Question de médecine. Déterminer quelles sont les
altératiqns des organes dans les ïnaladies désignées
sous le nom dejièvres continues P
Quels sont les rapports qui existent entre les syn^
tômes de ces maladies et les altérations obsers^ées ?
Insister sur les vues fJiérapeujUques ^ui se déduisent
de ces rapports ? ' •
Question de chimie médicale. Déterminer quelles
sont les altérations physiques et chimiques des sçlide^'
et des liquides dans les fnaladies désignées sous le nom
de fièvres continues ?
Les prix consisteront, pour chacun de ces deux su-
jets i en une médaille d*or de la yaleur de cinq mille
frdncs. Les mémoires devront être remis francs de port,
au sef;;rétariat de l'Ipstitut avant le i,^' janvier iÔ34*
Questiot^ de chirurgie. '
L^ Académie avait proposé la question suivante pour
sujet du prix qu*elle devait décerner en iB3a ;
Déterminer par une série dejaits et d observations ^
authentiques , quels sont les avaf^tages' et les inconvé-
. mens des nufyens mécaniques et gymnastiques appU-
'qués à la cure des difformités du système osseux?.
DIgitized Uy^OOgle
i
( 3a6 )
CHiq Mémoires ont été adressés à TAcadémie pour ce
concoors. Ces ouvrages s'éloignent teliement de la que»-
tioiii qu'Us semblait Avoir ëté composés pour une tMire '
occasion :àticun d'eux n'atteint le but principal de Jaques-
tion proposée, c'est-à-dire de faire connaître les avantages
et les inoonvéïiielks de Temploi des moyens* mécaniques
et gymnastîques , et de dégager, par une comparaison
attentive de ces inconvéuiens et de ces avantagés, la vé*
ritéy des tÉbutes et dés contradictions dont elle est encore
eiiveloppée. Le prix ne sera donc point décerné cette
. année) mais T Académie a ^décidé que la même^questiori
serait remise au concours ; elle eugage les concurrens à
se rappeler que l'ou demande : " ' ,
i'' La description g^érale et anatomiqne dés piinci-
pales difibrmitës qui peuvent affecter la colonne verté-
• hrale , le thorax , le bassin et les membres 5
2."* Les cat^es connues ou probables de ces infirmités,
le niëcanisme suivant lequel dles sont produites, ainsi
que l'influence qu'elles exercent sur les fonctions et
particulièrement sur la ci^'culation du sang, la respira-
tion , Ia> digestion et les fonctions du systèmetierveux |
3* De désigner d'une mauièi*e précise celles qui peu-
vent être combattues avec espoir de-sUccès par l'emploi
des inoyens mécaniques*, celles (pil doivent l*ôtre par
d'autres moyens 5 enfin celles qu'il serait inutile ou dan-
gereux, de soumettre à aucun genre de traitement ;
4^ De faire connaître avec soin les moyens mécani-
ques qui ont été employés jusqu'ici pour traiter les
diûbrmités, soit du tronc , soit des membres, en insis-
tant davantage sur c^x auxquels la préférence doit être
accordée.
La description de ces derniers sera accompagnée de
Digitized by Google
( 3»7 )
détaillés ou de modèles , et leur miaàâkte d*agir
devra être démontrée sur des personnes atteintes de
diâbrinités.
I^coiieiirreo6devrontaii88iétablir|Murdes fidtslesamé-
Uorarîons obtenues par les moyens mécaniques non-senle-
inent sur les os déformés « mais sur les autres organes et
aur leurs fonctions , et en premier lien sur le cœur, le
poamon, les organes digestifs et le système nerveux.
Ils distin^eront parmi les cas qu ils citeront , ceux,
diiiis lesqiiels les améliorations ont pepsisté, ceux oà
elles n^ ont été que temporaires, et ceux dans lesquels,
on a été obligé de suspendre le traitement ou dj renon-
cer à raison dea accidieiK pins on moins graves qui sont
survenus. '
Enfin la réponse à la question devjrja mettre T Acadé-
mie dans le cas d'apprécier à sa jjuste valeur Templm
des moyens mécnuiques et gymnastiques proposés pour
combattre et guérir les diverses diâbrmités du système
Le prix consistera en une médaille d*or de la valeur
de dia: mille francs. Les mémoires devront être remis
au secrétariat de Flastitut avant le i** janvier t834*
Ce terme es ^e rigueur.
Prix de statistique fondé par M, de Montyon.
P^rmi les ouvrages qui auront pour oljet une ou plu-
sieurs questions relatives à la statistique de la France ,
celtû qui 9 au jugement de 1* Académie , contiendra les.
recherches les plus utiles , sera couronné dans la pre-
mière séance publique. On considère conmie admis à ce
.eoncoors les Mémoires envoyés en manuscrit , et ceux
qui , ayant été imprimés et publiés , seronl parvenus à
Digitized by Gopgle
( 328 )
la connaissance de FAçadémie j sont seuls eicaplÀ les
ouvrages de ses n^ei^bres résidens.
Les Mémoires nianascrits ou imprimés , adressés ipmr
les auteurs, doivent être envoyés au secrétariat de
rinstilut , yra/ic déport, et remis avant le i^^ avril
i833 -j ils peuvent jporter le non^ de Fauteur; ce nom
peut aussi être écrit dans un billet cfucheté jpint aa
Mémoire.
Le prix consistera en une médaille d'qr é<{nivalente à
la somme de pinq cent trente francs* Il sera décerné
dans la séance publique de ;833« ' .
Les concurrens pour to;ns Jles prix sont prévenus ^ne
FÂcaâéiniene rendra aucun des ouvrages qui auront été
envoyés au concours -,.mais les auteurs auront la liberté
d^eii faire prendre des copies. <
1
. . ExfliRiBNCES sur le Géranium zonale^
Pae m. Hevri BaAGomoT, .
Correspondant de rinsfitat.
, Le genre intéressant des geraniwrt^ l'un des plus .
nombreux du règii^ végétal , est foll remarquable ,
surtout par la manière dont il se multiplie tous les
jours à Taide des hybrides et de la culture. U comprend,
comme ou le sait^ beaucoup d'espèces, dont Tccorce et
les feuilles épaisses son( douées d une acidité prononcéci
J*ai remarqué que les blanches de ces espèces charnues ,
étant dépouillées de feuilles et de ileurs, se couvraient
des unes et des autres, lorsqu'oi;! les suspendait au
plafond d'une «erre. Ce fait, doift j*ai fait p»rt à
M. deDombasle, qui Ta publié il y a long-temps dans
• »
Digitized by Google
(3>9)
les Mémoires y m'a suggéré le moyen de eonserrer cet
^Iles plantes pefndftnf VbÎTer dans nn lien o& la gelée
n'a pas d'accès , et sans autres précautions ^ue de les
réunir en bottes pour ensuite les distribuer en pleine
terre , où leur yégétition devient plus vigoureuse et plus
belle qu'en pots. Je désirais connaître la nature de
TiKide libre, ainsi que les autres principes tfjax entrent
dans la composition de leurs sucs. Déjà , dans un Mé-
moire sur les acides végétaux qui saturent la potasse et
la chaux dans les plantes , j'avais soumis les géranium
pratense et sanguineum à quelques essais ; mais comme
ils laissent beaucoup à désirer^ ainsi qu'on peut le
voir (i), j'ai cru devoir faire de nouvelles expériences
sur le gâranimn des jardins ( géranium scnale).
Les tiges de cette plante, garnies de feuilles et venues
en pleine terre» ont été cueillies sur la fin d'octobre et
pilées dans un mortier ; il ei^ est sorti par expression un
suc, lequel jeté sur un filtre a passé rapidement et a
laissé une fécule verte contenaat du tartrate et du tannate
de chaux , de la chlorophylle et des débris ligneux.
Le suc filtré presque incolore, a pris, avec le sulfate
de fer peroxidé, une belle couleur bleue comme de
l*encre*
Evaporé en consistance syrupeuse, il s'est pris en une
masse grenue cristalline , laquelle , exprimé dans une
toile , y a laissé un sel terreux blanc assez abondant , peu
soluble dans l'eau. Décomposé par l'acide sulfurique
adàibii , il a fourni un acide cristallisé ayant toutes les
propriétés de l'acide tartrique.
La liqneur acide séparée du tartiaïc de chaux, aban-
(i) Atmales de Chimie, t. 70, p. 2^.
Dlgilized by C^OOgle
( 33o )
donnée à eUe-mème pendant plusieurs jours dans im. lieu
frais , a laissé déposer de nouveatl^ cristaux bieu dili'é-^
reos des premiers ^ lavés avec un peu d eau , ils étaient
très blancs et avaient l'aspect , la saveur acide et la mé-
diocre solubilité de la crème de 'tartre^ cependant,
étant chauâës ,sur une lame de platine , ils se sont li-
quéfiés , et n*ot|t laissé pour résidu que de la chaux*
même sel acide, redissous dans Teau chaude , a cristallisé
entièrement par Tevaporation spontanée en prismes
courts et aplatis» terminés en biseaux-
Ce sel acide calcaire est en grande partie décomposé
par Taicooi > qui s'empare de l'excès de son acide , et
laisse un sel neutre peu soluble dans Teau. Ce dernier
a été décomposé , à Taide de la chaleur, par ime disso-^
lution de carbonate de soude , et on a versé , dans la li-
queur filtrée et saturée par Fècide , de lacétaie de plomb,
qui y a formé un précipité très blanc , abondant , lequel
a été lavé après Tavoir séparé de la liqueur par le (litre*
Cette liqueur, réunie à Teau de lavage , a laissé déposer
an bout de vingt-quatre heures des cristaux en houppes
très élégantes , qui se sont liquéâés dans Feau bouillante
en s*y dissolvant en partie ; la liqueur, en refroidissant ,
a laissé déposer un précipité blanc, floconneux, amorphe;
mais après vingt-quatre heures , ce précipité insoluble
et opaque éuit complétaient transfon|ié en ces houppes
nacrées , brillantes et si délicates dont je viens de parler
ce qui m*a paru fort remarquable.
Revenons au dépôt acidifère abondant , formé par
Pacétate de plomb : après l'avoir décomposé par uu
courant de gaz hydrogène sulfuré, on a obtenu,, par-
rév<(poraUon de la liqueur filtrée , un acide syrupenx ,
incolore, très aigic , qui dans un lièu sec a parfaitement.
Oigitizâd by
crisUliisé en une masse blanche, opaqoe, hérissée de
petits grains hémispiiérîques.
L'eau de chaux et F eau de harjte ne produisent au-
cun trouble dans la solution aqueuse de cet acide. Il
produit, avec la potasfl^e on la soude des combinaisons
neuti^es déliquescentes , et avec la magnésie et l oxide
de zinc des sels cristallisables médiocrement solubles
dans Feau.
Ënfîu^ en ajoutant à uuc dissolution étendue du mêncie
acide de Tacétate de plomb , il en résulte un précipité
blanc, floconneux; abondant, lequel finit peu à peu
par diminuer considérabieiueut de volume pour s'agréger
} en grouppes de cristaux nacrés , très déliés , transparcns,
formés parades lames rectangulaires excessivement
minces partant d'un centre commun.
A cette dernière propriété si caractéristique on ne
peut méconnaître Tacide malique dans toute sa pureté,
car 'il est le seul , parmi tous les acides végétaux, qui
offre un semblable résultat.
Le suc du géranium zonale j évaporé en consistance
de sirop et débarrassé par la cristallisation de tout le
tartrate de chaux et de la plus grande partie du malaie ^
acide de chaux 9 était encore d'une acidité prononcée. Il
a été agité à différentes reprises avec de Talcool , qui s^est
chargé de toute la matière tannante et de plusieurs *
autres matières dont je parlerai plus bas.
Ainsi lavé'à Talcool , le liquide syrupeux à conservé
obstinément son acidité, même après eu avoir fait bouil-
lir une portion avec de l'eau .et de la, craie. Redissous
dans une suffisante quantité d'eau , on a versé dans la
liqueur de l'ammoniaque , qui y a produit un dépôt gé>
latineux abondant , ayant Tasj^ct d*ui^ phosphate ter-
Dlgitized by G6ogle
(.33»)
reux j bien lavé et chauffé «u rouge dans un creuset
platine , il a laissé une masse blanche , formée en effet
^ de pliosphatc de chaux et de phosphate de magnésie,
qui a élé entièrement dhaonte presque sans eflferyesctoce
dans Tacide hydrochlorique affaibli. Afin de séparer la
magnésie de cette dissolution , on y a ajouté de Tammo-
nîaque ; le dépôt qui en est résulté a été séparé de la
liqueur; celle-<;i a donné ayec la potasse un second pré-
cipité, lequel , traité par Tacide sulfuriquc , a fourni une
quantité notable de sulfate de magnésie ; mais .ce sel a '
été obtenu en bien plus grande quantité du premier
dépôt produit par Tammoniaque , en faisant bouillir ce
dépôt avec une dissolution étendue d*acétate de plomb
jusqu^à ce que la liqueur surnageante ne retienne presque
plus de plomb, Tevaporant à siccilé et chauffant au
rouge le résidu avec de Tacide sulfurique. -
Le suc -du géranium zonale retenait donc, comme on
vient de le voir, à Faide de Tacide malique libre ou du
malate acide de chaux , une quantité assez considérable
de tartrate de chaux et beaucoup de phosphate de chaux
et jde magnésie.
Après avoir préci[nté cette dernière combinaison par
Tammoniaque qui a saturé Tacide libre , la liqueur ne
semblait plus sensiblement retenir de chaux, comme Ta
indiqué Facide oxalique. On y, a versé de Vacéute de
plomb , qui a donné naissance à un précipité blanchâtre
abondant. Décomposé par l'acide sulfuriquc, il eu est
résulté un acide coloré qu*il a été impossible de saturer
avec de la craie (i). On a obtenu ainsi un sel acide , le-
(1) Il est singulier que ron ne puisse neatraliscr l acidc ma-
liqtfe impur avec du carbonate de chaux ; c*est un fait qui déjà.
Oigitizâd
( m )
qnel, purifié après plusieurs crîstallîêafions , avait toutes
les propriétés du malale acide de chaux.
' La liqueur sëparéé ^^ d^ôt. formé par Tacétate de
plomb 9 après avoir été pHvëe par le carbouaté d*ammo«
Iliaque du plomb qu'elle retenait , a laisse après son
évaporatioQ uu * résidu, lequel , redissous plusieurs fois
dans Peau et précipité successivement de ce liquide par
ralcool , a présenté une matière jaunâtre , inaltérable à
Tair et d!une saveur agréable de viande rotic. A la dis-
filiation, elle a fourni un produit acide. A û surplus,
cette matière était loin d'être pure , car elle a laissé
après sa combustion une quantité remarquable de chaux
et dé potasse lesquelles étaient retenues en combinaison
par de l'acide malique.
1\ me reste encore , pour terminer cette analyse , à
examiner le liquide alcoolique résulunt des lavagéa du
géranium zonale rapproché par Tévapeiràtion eV préak-
blement privé de tartrate de chaux et de la plus grande
prtie du nulate acide de cliAux. '
Ces lavages , disUllés pour en recueillir la majeure
partie delUlcool, ont ensuite laissé, après une évapora-
lion ménagée, un extrait d'un jaunie bruoàtiw d'u&e éa-
veur astringente extrêmement prononcée > à peu près
comme celui de noix de galle, mais plus acide. L'eau
avec laquelle on Fa délayé , en affaiblissant cet acide , a
produit un précipité flobonneax , soluble par l'addition
avait été observé par Schéele. Cependaot il en est tout autrement,
aînsrque je m'en sois assuré, lorsqu'on emploie le même acide
dans toute sa pureté'. Me peut-on pas supposer, dans le premier
cas, que la matière élranjjère qui masque Tacide roalîque, joue
avec lui un rôle aiinlogue U l'alcool, lequel ttunt uui a beaucoup
d'autres acides, les empêche de réagir sur les carbonates, couiine
il résuite des expérieuces remarquables de M. Pelouze.
Oigitized
{ 334 )
d'une portion du même extrait ou dans un acide végétal.
Ainsi obtenu par F eau et recueilli sur un filtre » ce jpré-
cipité bie& lavé fst insipide , d'nne couleuK rongeàtre.
Il est à peine soluble dans l'eau froide , à laquelle il
coDvmunique une couleur jaunâtre. L'eau bouillante en
dissout un peu plus , el la liqueur se trouble en refroi<-
dîssant. Les véritables dissolyans de cette matière sont
les acides végétaux , Talcool, et surtout les alcalis caus-
tiques oi| carbonatés , excepté cependant le bi-carbonate
dVmmoniaque , qui n*a aucune action sur elle.
Si dans sa dissolution acétique on verse de Teau , la
liqueur se trouble *, .inai8 en y igoutant uà peu d'acide
sulforiqoe , il se manifeste un précipité abondant. Âu
reste^ cette même matière , qui colore eu noir les sels de
fer, produit avec les acides minéraux des combinaisons
insolubles. Elle a d'ailleurs toutes les propriétés de là
substance désignée sous le nom d'apotlième (i).
La liqueur provenant de la précipitation de rapotbème
par l'eau en retenait encore une assez grande quantité.^
Celte liqueur s'est comportée avec les r/éactifs à la ma-
nière d'une infusion de noiit de galle ; en effets comme
celle-ci , elle a produit de Tacide gallique après un corn-
nfencenicnt de fermentation » et avec le sulfate de fer,
elle a donné une liqueur d'un b)eu ùmcé noirâtBe , pou-
vant remplacer la plus belle encre.
L acide sulfurique y produit un dépôt pulvérulent,
rougeàtre , assez soluble dans l'eau ; il s'agglomère à
une douce chaleur^ en une masse pisiforme brunâtre ,
qui peut être considérée comme une combinaison
(i) La solubilité de cette matière par les acides végétaux me
paraît justifier l'emploi du vinaigre indi4|tté dans quelques re-
cettes pour la fabrication de i'eou^e.
Oigitizâd
' ( 335 )
de l'acide sulfurique avec le unnîn e^ rapothème.
Les alcalis caustiques ou carbonates y produisoat aussi
des dépôts fort abondans , d'un blanc fauve , lesquels
condeimeiil du tanAm , de l'apothème et de la niagnésie.
De l'hydrate de chaux en excès, délayé dans la liqueur
astringente dont il s'agit , a fait prendre au mélange
unecôalenr ▼erte fone^. Le liquide filtré était décidé-
ment alcalin *, mais par Tevaporation il a laissé un extrait
jaunâtre rougissant le tournesol, attii'ant Thumidité,
d'une saveur salée et amère, mais aullement astringente ;
il retenait néanmoins encore un peu de tannin , beau-
coup de makte de potasse et de muriate de potasse , ainsi
que du malate de chaux.
Il résulte des expériences'^ précédentes , que le suc
filtré du géranium zonale contient :
I* Une quantité remarquable, de. malate acide de
chaux,; ^ .
Uâ de malate acide de magnésie ;
3* ^Beaucoup de fartrate de chaux ;
4^ Beaucoup de phosphate de chaux et de magnésie ^
. 5** Du tannin; ' , ' *
•6* Dé Tadde gallique ;
7° De l'apothème; " ^
S*» Duta^iipii t^ iaïauxf*
9» Une maâh#^é««^ insôlable dans liai-
cool d'une saveur de viande r^tie ; " '
lo** Du malate de potasse ; ' . .
x^® Da chlorure de potassium. " • •
Les auties^ espèces de pelairgonium acides offriront
sans doute y â peu de chose près, les mêmes substances.
Ifanej, la )o janyîer i^dSS.
Digitized by Google
^ -1
C7* V*
O I*
I '6U10I
•f+-f+++-H-+ i M I I I I I I •H-4-H~H-4-tiirt
o. e> «• w». 9» •••••• •■wokaxno.e-w.o.
S & S e e O S» M *>M w oiM e e «si wwSi«MeM«>>*o
o
-If
+++1 I I I I Ml li ' H i I I I I I I I L
1 1 m i +ttt 1 1 r
e>£>.t>itH^^ » fj. f>
crO&^ cnw 04k5 O w
cB<e CD
..... ■ ®- S
M o W W-^ CD e o> M I B
«o M CR
5tS
M eoM w ae o oovi ^ oc ooœ Qo op
*j»%?L| ^8iS88^g:g'8t;88rS888%88Sgity&XksS | -^^H / '
<o ooto
W M Ol OiWW H C «lèi» o tnVi 00 o OHO « ^ M *^ «■ ;1 Wt A-
XJÎ 'Zm 'o»"Wi VS «i O wC* « • «il V i. - o. o «. -
+++
^ «M OT
. « «
4 i I M I I II I I I I I II I I +++++-HH-HH;-f
0> Ci ID' M o o o ^
o o o
111
B 9 a
tt 1% tt
m m m
O. o. A*
e c c
e O a
3 = 2 £o 3 H
c s. 5. «> c. c "
5. .i ^'lii. •
= g ^ s g
£<
5 trS 2 =•
1 5^
r
1
p ÇA Q» OD çn çn H M » w p ^ a;
.p"
-4
Digitized by Google
( 337 )
Recherghes sur les Phénomènes chimiques qui se
passent dans l Amalgamation américaine ^
♦
. /
Par m. Bovssikgault.
• i
L'art d^extraire Fargent de sesmineriiis au moyeu da
mercure tnl inventé an Mexique , dans Tannée 1 557, par
un Espagnol nommé Bartolomé de Medina. Cet ingé-
nieux procédé , à Faide duquel ou 8*e&t procuré la plus
grande partie de Targent aujourd'liuî en circulation , ne
fut pendant long-temps que U'ès imparfaitement connu ,
et par. cela même jugé de la manière la plus défavorable
par les métallurgistes des écoles les plus célèbres. €è
fut seulement après le voyage de M. de Humboldt que
Ton commença en Eîurc^e à rectifier les idées vagues et
désavantageuses qu'on s'était formées sur ramalgamation
américaine. Ce célèbre voyageur, prenant en considéra-
tion les diffîçultés locales que présentent les mines de
TÂmériqne, leur pauvreté , la masse immense de mine-
rais à traiter, s'aperçut qu'il ne fallait rien moins qu'une
méthode aussi simple et aussi économique pour que le
mineur pùt exercer sou industrie avec succès^
Lorsque la méibode d'amalgamation saxonne duo aux
travaux de de Bom eut acquis une. si étonnante célébrité
dans le monde minérallurgique , le gouvernement espa-
gnol songea à l'iuiroduire dans ses colonies. Des métal-
lurgistes expérimentés furent appelés au Mexique , au
Pérou et dans la Nouvelle4jrrenade, dans le but d*y iiatura-
User le procédé allemand. M. SonAescbmidt fut destiné à
T. Li* aa
C 338 )
la NouTeU0-£spague ; mais an lieu J'y propager la noa«
Telle méthode , il dovitU lui-même un défeuseur zélé de
Tamal^aaiatipn américiiine. • •
Tous les minerais réduits èn farine subtile peuvent ,
par faddicioa du sel marin, du magistral, du mercure
et qnelquefoiè de la chaux , donner la presque totalité
de l'argent qu*ils contiennent. Les minerais qui abon-
dent eu galène et en pyrites sont les seuls qui doivent
être préa)ableinenl|;riliés. La ncbesse des minerais n'est
nuUemënt un obstacle à Tamalgamation* Sonnesdimidt
essaya des résidus qui provenaient de minerai d'une ri-
diesse dc( S à 6 marcs d'argent an quînial \ ces résidus
ne donnèrent à l'essai que 7^ d'once dé 'fin*
Si Tamalgamation des minerais d'argent, quand elle
est dirigée par un .artiste expérimenté , donne todjours
des résùltâla avantageux ; si les accidens qui sarvieilBe^t
pendant le travail sont aussitôt réparés qu'aperçus , cela^
iknt à rbabâftude, J ai presque dit à rinstinct , que donne
aux ouvriers une longue pratique. En effet , la théorie de
cette opération est encore irès obscure. On ne conçoit
pas clairement ' comment le eel , le magistral peuveht ,
en réagissant sur le sulfure- d'argent contemi dans les
minerais, disposer le métal à s'amalgamer au mercure.
On ne conçoit pas davantage quelle peut être Faction de
ia clutex qui s'ajoute dans certaine circonstance , et sans
Vaddition de laquelle ou perdrait presque entièrement
l'a^^t^des minerais e^e mercure ^outé pour l'extraire.
C^est dans-la vue de jeter quelque jour sur la théorie
encore incertaine de cet art important que j'ai entrepris
l» expériences qui folit le styet de ce Mémoire; mais
avant de les rapporter, je crcft conveiuible, pour la clarté
1
Digitized by Coooïp
( 339 )
du snjet , d'exposer brièvement le procéi^ (i^amalgama-
tîon imaginé par Bartolomé de Medina ^ celte exposition
me parah d'aalantpliis nécessaire que cette méthode est
encore loin d'être généraîemetit connut. '
- I^es minerais qu'on destine à ramalgamation sont or-
dinairemeiit bocardés à sec. On ne lenr fait subir'iiuenn
lavage. Le minerai, réduit en poudre, est broyé arec de
Teau dans un arro^t/e» jusqu'à ce il soit rédait à un .
grand degré de finiesBe \ cette condition est indispensable.
h'arrastre est une machine à broyer , extrêmement
simple. £Ue consiste eu un massif cylindrique 4c ma-
çoniierie qifi'S*ëlèTe de i pied 2 18 pouces aundtesso» dn
sol de Fatelier et cjui a environ la pieds de diamètre 5 ce
massif est entouré de douves frettées dont la longueur.
« excède d'environ i pied la hauteur de là maçonnerie , jle
manière à former une espèce de baquet d'un très granc(
diamètre et d'une très petite profondeur. Le fond de ce
bttqpet est paiié en pfentes dures* Cette' partie de Far-
rastre so nomme la tasse. Au centre de la tasse s'élève
un arbre vertical qui repose et peut tourner sur un dez
de felr enchâssé dans le sol de la tàsse. La partie supé-
rieure de l'arbre vertical entre dans un trou pratiqué
dans une solive dont les deux extrémités reposent sur
les gros murs de FatéHer. * A deux pieds au-dessus du
fond de la tasse Tarbre vertical est traversé par deux
pièces de bois qui le croisent à angle droit ^ chaque pièce ^
a uné longueur égale â celle du diamètre de l^arrastre
les deux pièces forment ainsi quatre bras qui ont pour
longueur le rayon de- l'arrastre. Cbacuh de ces bw
mine un gros bloc de pierre qui e^t fixé par des cour-
roies ^ ces pierres sont disppsées de telle manière que '
Digitized by Gopgle
chac^ue ppîat de la surface du fond de la ttssc se irouve
succcssÎTemcat soumis* h leur action. A uue cerlaîoo"
bauteur. Va rbre vertical est traversé par une longue
pièce de bois aux extrémités de laquelle sont placés les
colliers pour latielage des mules. Bans les'usines impbr-
tantes ^ les arrastres sont disposés sur un on plusieur»
rangs j le lieu où se trouvent les machines se nomme
galère igiUera)* ^
Lé minerai bocardë «st mis dans les arrastres avec de
r^eau. Le brojage de 6 à 8 quintaux dure 24 heures.
LWvrîer qui surveille cette opératidu prend un soiii
particulier des pierres traînantes ; il mouille 4e temps h
autre le ntinerai afin de le conserver sous un. certain
degré de fluidité. Le mioei^ai broyé à la consistance d*nite
boue très liquide , on Tenlève de Parrastre au moyen de
baquets et on le dépose dans un endroit destiné à rece-
voir le minerai broyé « et disposé de manière à favoriser
la dessicatîon. Lorsque les boues métalliques ont acquis,
une consista^ce convenable, elles sont livrées au travail
du^tio.
Le patio est une cour dont le sol , pavé én dalle» ^ est
lé|;èreuient incliné ,.ahn de permettre récpulemeni des
eaux pluviales.
Lorsque les boues métalliques doivenl- être pétries par
des hommes , on en forme des tas ( monlones ) de 1 5 à
fto qnin^ux \ si ce sont des chevaux qui doivent faire ce
travail , on dispose des tourtes ( tortas) qui renferment
depuis 800 jusqu'à 1200 quintaux de minerai. Le mine-
rai , une fois déposé dans le patio, est prêt à recevoir le.
sel , le magistral et le merciire , qui simf Ic;^ ingrédiensc
qui doivent êtrp ajouti^^ successivement.
nioiti7Prl
{ 340 • .
• La quanlîté de sel marin employé varie de i k 5 pour
«ent , sel ou la pureté du sel et la nature du minerai. Ou
saupoudre k surface de la tourte avec Te sél et l^on fait
agir les chevaux pondant 6 à 8 heures , afin d^opéier uu
tuélangc complet. La tourte , après qu'elle a reçu le sel ,
est abandomnëe pendant plusieurs jonrè ; ^*eSI alo^ que
Ton procède à Tincorporation (incorpbracion) , c'cst-à- ♦
dire à Taddition du magistral et du mercure. Le choix
dW bmmaçistràl eét un p<Hnt éxtrètnemenl important
dans Tamalgamation. On prépare ordinairement cette
matière > en grillant dans un fourneau de la pyrile dé .
cuivre en p<mdi% très fine; on opère sur un bit detix
quintaux ; lorsque la pyrite est bien allumée , ou ferme
toutes les issues, e^ ou laisse refroidir jusqu'au len- .
demaîfi. *
' L'analySe'd'un bon magistral y a indiqué o,io de sul-
fate de cuivre j on s'assure de la l>onDe qualité de cettç
sibslânce èn en inouillint une petite i^antîté plac^é
dâtts le crettx cle la main ; s'il se développe beaucoup de
fllli^leur , c'est une preuve que le magistral a éié bien
préparé. Quand on ne peut pas se procurer de !a pyrite
de cuivre , on grille des pyrites de fer mêlées de cuivre
métallique ou d'un minerai quelconque de cuivre. £nOh
i4eél terie Ibeditèltùt'rbbesCiMû^ prépararle magls^
tral avec des pyrites de fer seulement ; ou obiient dans
ce cas uu produit de mauvaise; quallié'ct qui doit être
étti|)loyé enf d'osé ^beauQoi&p plus'forié quefîe iiia^istrâi
cuivreux. Il est partout admis aujourd'hui qu'on îiepeut
ôbUeni^cilili é^iecès icompkt dans ramalga'inaHoii^qVen
' emplt>yaiit'Un niagistraF^ttffisamttiéht'i^lfe on suh^
enivre , et dan* certains élaljlbscmons où l'on ne pou-
Digitized by Gopgle
( 34a )
ynih te procurer des matièr$is cuivreuses, oa a préféré
tirer direçtemeaU'liuropedu sull«te4ç€uiTtecri8tallî«é.
-La proportion de magistral qu'on ajoute à la loune
dépend de la nature du minerai j celte proportion varie
de i livre à i livre par . quintal de miserai. Lorsque le
magistral est ajouté, on fait agir les chevaux, afiu de )e
répartir dans la masse j ou pxocède, ensuite à rincorpora-
tiuu du mercure*
La quantité de m^rcoce destinée à une tourte est en
rapport avec l'argent que le minerai pçpt renfermer^ on
est dans l'usage de prendre. riîf.ftMs ^ttm^de 'meeeuffe
qu'il y a 4'«rgent à extrairè. Le mercure se divise ea
trois lots, qu'on introduit à trois diflcre^^^^^HBqtteft.de
ropéraiion. Apr«# la première inçorporalMi , oélb
suit 1 addition du magistral , on fait travailler I es che-
vaux pendant 6 heures^ pour diyiseï' au^Ilt que possible
le mercnre. ^.t le magistral dans là m^e k Mejgamer'«
Le jour suivant , Tamalg^meur ( az«^tteip ) examine ie
minerai , en en lavant une petitp q)ifi^tij.é uocdM**^
geiie, afin de récounaUre l'aspeçf flu mpc}§f9, Qm%^
cet examen {tmtadura) que Fou vrici- juge S:i( l'on a mis
trop ou trop peu de n)a§ist|v\l ,,en..uu,ii|9t , si l'opéttHiw
mar^ebwn. Si k.fitrfa^;^ di^,mef«Hf5e^,^^^
ginse et comme matte, si ce. m^la^ pe^t•s^ réunir aisé-
meni en un seul globule , on est sûr qi\^ A ii^^-po^atioA
a été bien fai^e , etque Tai^ali^tîpn ii]|^4[^Jbi[<^.,Si,
contraire, le mercpre est trpp divisé^ d'une coulais
gris foncé , salissant l'eau sous laquelle on le frotte%
c est une proii^o i^,ï\ j ,a trop4» m^i«^4^ ^mme
disentles a«bg^ro5 , que la tourte a trop chaud i il faut
alors ^outei: de la ch^aux vive pour la refroidir, S'il arf i-
Digitized by
( 343 )
vait que le va(evfitxre eut conservé son briilani.ei ta Auî«
ditë, ce serail un signe que le minerai n'aimait f9$ reçà
assez de magisU'al, la tourte serait Jroide, et il faudrait,
pour la réchauûer, ajouter 4u magistral. Les expressions
froid et chaud (fiio y.eaïiente) qn'employenf sison** >
vent les amalgameurs américains doivent être prises en-
tièrement AU figoré , car la ten^érauire do minerai sèn^
mis i ramalgamation reste la piéme , sbli.qii'ola y ajeirtè
di) magistral ou de la chaux. • n
Le mercare*de celte pieipSère iaeot^tation est changé
' * « •
en to,. i5 ou »o jovrs au plu» tavd , en Utnaduréi; on
donne ce nom à un amalgame presque solide , brillant
et.telTement diiasé qu^bn. posnrait 1èr pre(ndre pon^dé là '
1 imaille d'argent. CVst alçrs qu'en incorpore létienvitoè
tievs du mercure j à cette seconde incorporalion on n*à^
joute pas toujours du magistral, cela dépend de Tétatde
Ja tourte. On £iît Poivre cette aeconde addMon de^mei*^
cure d'une trituration , et la masse est laissée en repos
pendant plusieurs jonri^ après lesquels oft liiit trituver
de nouveau* Lorsque la sakon est 'Ikiporable 5 c'est-^è*
dtre lorsque la température de Tair se soutien tau^essuk
de 20^ çenligr, il sii&t de huit joui'a^ ai de deux ou trois
triturations .pour que. Je nouveau, mennure seit' elningé
en amalgame presque solide; on ajoute alors le reste du
mercure. C'est toujours par la consistance de Famalga me
presqué solide (linmdura ) , qûe IWmner sait i{uand*il
est nécessaire de faire une nouvelle incorporalion.
Les amalgameui^ se croiem capahies xle -recontiaitre ,
à Taide de diflërens eafaetères estériaursii^ V^époqee* à
laquelle ramalgamaiioii e^t achevée; mais hi m\iï\\em
moyen de s*ea îts^ur^^ e^t dt^la>Ype4j>nggÉBtaiue quantité
♦
Digitized by Soogle
( 344 ) ■'
de minerai et d essayer les résidas par le feu. Lorsque
ïon juge ramalgaoïatioa terioiaée, ce qui quelquefois
ii*a Hea >qa'iiprès deux et même trois mois» on igoute une
nouvelle dose do mercure , deux parties pour une de
rargttnt contenu dans la tourte , et l'on fait travailler les
chevatix pendant deux heures \ cette dernière addition .
de mercure se nomme le bain (el hafio) -, elle a pour
ot^t de recueillir l'amalgame qui serait trop divisé dans
Ift masse et de faciliter ainsi le lavage. Apnrès avoir reçu le
bai» Iç minerai amalgamé est porté au lavoir (lai^adero).
. Le lavage des houes métalliques s'exécute dans de
grandes cuves f dans rinlérîèar desquelles toui^e Im
*axc vertical garni de palettes. A quelques pouces au-
dessus du fond des cuves , on a pratiqué deux trous
SmaÂ^ par des broches. L*un de ces trous a trois pouces
de diamètre, l'autre a uu diamètre de J de pouce. Au
commencement du lavage y les moulinets des cuves se
me«veiit avec une asses grande vitesse, de manière à
agiter fortement les boues métalliques 5 on ralentit
bientôt cette vitesse» et Ton prend par la petite ouver-
tofuJes boues qui -sont en suspension dans l'eau , pour
examiner si elles contiennent encore du mercure ; si
elles n'en contiennent plus » on ouvre le gros bondon
pour les ùire écouler aussi promptemént que possible.
Le mercure chargé d'argent est recttillî , filtré à travers
des sacs de coutil , et Tamalgame solide est porté aux
usines de distîUatmi.
Ce procédé , tel que je viens de le décrire , est désigné
âoua ie nom .de amalgamacion par patio j crudo>
Vers «f &6iy Hemandea deVelasco Tiniroduisit au Pérou.
Environ à la même époque ^ Cai^los Cor&o de Seca décou^
\
Digitized by Goo<7Îp
( 345 ) ,
vrille iKaitem^entpar le fer ( bénéficia de hierro) , daus •
. lequel il recommande Temploi âu fer mëtailliqoe pour
diminuer la consommation de mercure. En i Sgo, Alonzo
Barba, qui était alors curé de la vijile de la Plata, fil
connaître sa méthode d'amalgamation à chaud. Barha'
était né en Espagne. Les occupaiioiis de son ministère
tiC l'empêchèrent pas de se livrer avec succès à Tétude
de la métallurgie ; il possédait la chimie de son temps i
et Ton recoanait dans ses écrits un manipulateur habile
doué d*un excellexit esprit d'observation i< Barba croyait
k la transformation des niQtaux » et ce 6it en cber^ui
adorer le mercure qu'il découvrit son procédé.
Enfin. y vers 1784 9 de Born fit des essais pour établir
en Europe Tajrt de l'amalgamation \ la. méthode qu'il
adopta définîtiveroenC est 9 comme on sait entièrement
diilérente du procédé suivi en i^mérique. Eu Europe y le
minerai , qui doit loiyours rotfi^mer de la futile , est
grillé avec du sel ; on suppose que l'acide dtt^ sel est mie . 4^
en liberté par 1 action de i'açidc sulfuriquc qui. se déve-
• loppe pendant'le grillage.des pyrites de fer, et q«e l'ar>
gent des minerais est transformé en chlorure au moyen
de Tacide hj^'drocblorique. Le minerai grillé est mis^ en-
suite en conuct avec du fer pour r^uire le chlofuie 4|t
du mercure pour amalgamer l'argent. A peine oett#
théorie eut- elle pris naissance, quon s'empressa de
l'appliquer à l'amalgamation^ de Medina \ on conudéra le .
magistral comme un mélange de sulfates acides de enivre ^ ,
et de fer j Ton adnnt que Texcès d'acide de ces sels
dégageait l'acide hydrochlorique du sel marin ^ .que le
sulfure d'argent se trouvait changé eu chlorure par cet
acide » et que le chlorure d'argent était revivifié par le
Digitized by Gopgle
( 346 )
mercure. CSétie expKcadon est vieième : d*alM»^ parce
que le magistral n'est nullement un sulfate acide ^ et
ensuite parce que le chloi^ire d'^argent nVst réduit par le
mercure ^ue sons certaines circem tances . Sonneschmîd t ,
qui pendant douze ans s'occupa de ramalgamation du
Mexique , cherdba à se readre rais^m des phénomènes
qu'elle présente; il fit mène dans, ce but uu grand
nombre d'expériences, et constata plusieurs faits i/u-
pokrtans; il reconnut qne le sulfate de cuivre devait
être* regardé ooaiaie le principe actif dn' magistral ;
il admit aussi , sans cependant le prouver par Tcxpé'
rience , qne le snlfate dé enivre et le chlomre de sodium
se décomposaient réciproquement , -et que le biMîMorure
de cuivre qui insultait de celle décomposition était abso-
lument indispensable dans le procédé de Tamalgamation •
Il mît kors de dente ce fait important, èn prouvant qu*aii
moyen d'une dissolution contenant du sel marin et du
snlfate de- omvre , oui pouvait transformer eu chlorure
le enlfnre d*argent de tontes les éspèces de minerais qui
^n contiennent. * ' . * '
â|onnêschnidt découvrit encore une action chimique
extrêmement curieuse y et c'est que Vacide hydrochlo-
' rique liquide qui-, comme ou sait, n'atuque nullement
Tafg^t ni le mercnre, change instantanément ces mé-
taux en ehlomres v lorsqu'on introduit dans Pacide du
sulfate de cuivre; il expliquait cette aclion en supposant
qneraoide mnriatiqne était oxidulé aux dépens de Toxi*
gène renfermé dans le sulfate dil cuivre , passant ainsi
à un état intermédiaire d'oxidalion entre Tacide inuria-
tûpie et Faeide mi^iatique ôxigéné. Cette explication est
loînd*ètre satisfaisante , mais le fait observe n en est pas
Dlgilized by Google
( 347 )
moins r eiDarquaUe > el Von doit le considérer comme 'le
pas le plus important qui àifr^été* fait vers la tliéorîè d!è
ramalgamation. En répétant celte expéiiencej j'ai vu
qne' le bi-chlomre de cuivre en réagissàiit sur Taisent et
sur le mercure , passait ltfi*mème.à^l*étatde-ciilomre. *
Sonncsclimidt'ue sut pas discuter^ résultats, et tout
en multipliant ses ezpérianceaf il semble perdre de vuè
le bot yers lequel elles sont dirifjées». On croit cependant
remarquer qu^il attribue la iransforoiatioii de Targent
des mipefais-en cbl^ruri^) èk ^*acSoBi de Tacide murUt*
tique oxidulé , ou , en rendaiit son idée en langage mo^
derne , à l'actiou du bi-chlorurc de cuivre. Sonnes-^
chmidt , qui n'ij^orait pas qn^. Je oblomre d'argent
. hnmiden^est pas revivifié par le mbnBtire, cherclm sons
quelle condition la revivificalion pouvait avoir lieu 5 il
trouva que la présence; dfi Vaotde bydrqcbloi<ique ou
celle do sel marin était néceas<tire« Dans le coûts de ses
nombreuses expériences , Sonneschmidt fut conduit à
étudier Taaijpn de Tacide b|drocbloÉi^p]e liquide sur les
minerais d'argent ; il démontra ({«'en les tnniaiit simul-
tanément paf J'acide bydrocblorique liquide et le mer-
cure^i . on. pouvail à. la- tein^ratUre ordinatre ét eti
quelques jours seirlement , opérer une amalgamation
complète é Scvcm^scbaiidt ne rapporte ses ^résultats que
coaune purement amena i il|peusait alors que le baut
prix de l'acide hydrocblorique était un obstacle k Fappli-
caUon ; aujpiijçd.'Uw la questiou est changée de face, les
fabriques de. sQiUd^. isictificieUes- produisent cet acide eit
telle abondance qu'il n'a presque aucune valeur , et il
serait vraiment à désirer, dans l-intérêt de Tindustrie
française , qu'où p^ trouVer pour ce produit dumique
Digitized by Gopgle
( 348 )
un vaste cMMmché ; tels seraient les marcliés de T Amé-
rique si Ton réussissait à utiliser Tacide kydrochlorique
dans Tari de 1 Amalgamation. Celte considéra tiou m*a.
engagé à repéter les essais de Sonnèscfamtdt, en opérant
tçutefois sur une beaucoup plus grande échelle.
Du mineraid^ai^^^de^ mines de Santa Ana, fut^ après
avoir été bien broyé , transformé en bouillie épaisse »
Taide de Tacide h^drochlorique ^ le mercure futinimé-
diatement ajouté; on fil sabir âu méhnge quelques tri-
tnrations. Pendant les djx jours que dura Topéralion, la
température de Tatmosphère se soutint entre ly^ et 24^
centigr, L amalgamation réussit très bien , presque tout
Fargent fut retiré mais 4e mereure fut presque entiè-
ment détruit j i amalgame, même après le bain^ était .
d'une sécheresse remarquable, et^iendant le lavage des
boues métalliques , on put recueillir une grande quantité
de chlorure de mercure . Ainsi , sous Tiulluencç de l'acide ,
le meff€tti*e très divisé s'était presque complètement oxidé
par le conlac i de l'air. Pour prévenir Ténorifie perte en
mercure qu'on éprouva dans cet essai , il fallait soustraire
le mercure â Tinfilnence de Tadde; on' aurait dû, par
exemple , faire agir racîdo hydrocblorfquc liquide isolé-
ment sur le minerai , et une fois l'argent chlorifié , il
eût fallu détruire Texcès d'acide par une addition do
carbonate de chaux , de manière i laisser seùléroent tine-
légère acidité dans les boues métalliques, et alors in^
oorporer le mercure* On^'t>ccape màinteîiitnt en Amé*
rique de faire agir sur des" minerais d'argent l'acîde
hydrochlorique fivec lesprée^utious que je viens d'iudi-
«{uervlorsqitt les résultats me aèrent ^connus; je m^ân-
presserai de les soumettre à TAcadémieV ' 1 • - " '*
.( 349 )
Les dernières reclierclies qui ont été faîtes sur la
théorie de ranialgamatioa américaine sont dues à
M. Ksrsten. Il s'attacha partîcaHèreiiieiit À étudier
Inaction des difl^érens mëtaw sur les bl*clilorares ( cblo-
rides) il reconmit, ce qui au reste avait été vu bien
avant lui por Sonneschinidt , que Targent et le mercure
passent k Téiat de chlorure lorsqu'ils sont soumis k
Faction du bi-chlorure de cuivre j mais il étendit ses
recherches beaucoup plus loin que- ne lavait fait Son- ^'
neschmidt , et obtint des résultats intéressans pour la ^ «
science. M. Karstcn cpnstata que les bi-<:hlorures . de
cuivre et de fer, n*exer€ent absolument aucune action
sur le sulfure d^argent quand on «père à la température
de l'atmosphère, et que même, à Taide d'une ébuliitiou
long-temps prolongée» l'action n*avait lieu que très,
lentement. Néanmoins il admet que Faddition du ma- '
gislral dans Tamalganaation a pour objet de former des
bi-chlom^es de cuivre ^et de fer. dont Faction., selon lui ,
commflBa' à* s'exercer sur le sulfure d*argent è la tem-
pérature ordinaire. Je n'ai qu'une seule observation à
faire 9 et c'est que la température des tourtes d'amalga-
mation ne diffère pas sensiblement de la température de
Tair ambiant. • ^
Sonneschmidt fit voir que le mercure revivifiait Tarr
gent de son chloriire quand il y avait présence d'une
\ solution de chlorure de sodium. M. Karsten explique
très ingénieusement l'efiet utile du sel , en rappelant que
le chlorure d argent est très sensiblement soluble diins
une dissolution coucentrée de chlorure de sodium , et
en prouvant e^uitç que le chlorure d'argent une fois
dissous est aisément revivifié iMir le mercure. ,
Dlgilized by G6ogIe
( 85o )
Tek sont les travaux qui à ma connaissance ont été
entrepris dans le bat d'éublir me théorie chimique de
1 amalgamation. Je rapporterai maintenant quelques
expériences quej'aî faites sur le même sujet dans le cours
de l'annéB 1899» ëpoqne à laquelle j'étais chargé de
Tinspection générale des mines d*or et d^argent les plus
ijiipor.taAtes de la Colombie.
IjB preiiiier point que j*ai cru devoir éblaîrcir a été de
constater si réellement le sulfate de cuivre et le chlorure
de sodium se. décomposaien t ^réciproquement Tai broyé
ensemble un mélange de ces deux sels; Le mélange broyé
acquit une teinte vert-pomme très intense et attira Thu-
midité de Tair an point de tomber promptement en
déliquescence* An bont de plusieurs jours, le mélange
fut desséché au soleil et le résidu mis à digérer dans de
Talcool ce liquide se cbai;geà aussitôt d'un sel de cuivre
qui luioomnnittîqua une couleur verte extrêmement fon-
cée. Ce sel do cuivre ne pouvait être que du bi-chlorure,
pniique le sulfate de cuivre n est pas sensiblement sb-
loble dans Talcoel ; on s'assura d'ailleurs que c'était
bien du bi-chiorure 4e cuivre que l'alcool avait pris. Une
fois établi que le sel marin , en réagissant sur le magis-
tral (suUate de cuivre) , formait du bi-chldrure dejcuivre ^
sachant, d'un aulre c6lé, que ce bi-chlorure jouissait de
la faculté ds changer l'argent métallique en chlorure ,
on devait présumer que dans l'amalgamation dé patio le
bi-chlorure de cuivre changeait le sulfure d'argent des
minerais en chlorure, et que le résultat était un mélange
de qUorupe d^argcot et de sulfure de cuivre. Cependant
il iVeu est pas tout-à-fait ainsi , l'action du bi-chlorure
de cuivre sur le sulfure d*argeiK est tout-à-fait nulle,
*
Diniti7ed bv Goo<?Ic
< 35i ) '
même quand on laisse » comme je Tai fait , le sulfure en
digestion dans le bi-chlorure pendant des mois entiers ;
mais si Von igoate du sel marin dans la dissolation de
bi-chlorure de onim ^ la réaction commence aassitÀl ,
et ea ^juelques jours, le dépôt qui primitivement était
seulement du sulfure d'argent » se compose' alors de
chlorure d'argent et de sulfure de cuivre.
Il s'agissait donc de recherclier quelle était la cause
de Faction prédisposante du sel mariu , et pour y par<-
▼enir, il fallait non-seulement connaiure d'une manière
générale la nature du produit de la réaction du bî-chlo-
rure de cuivre sur le sulfure d'argent , mais encore do-
ser les différent composés qu'il pouvait renfermer.
loo grammes de sulfure d'argent arliûciel très divisé
ont été mis ep digesliou dans une solution concentrée de
bi-chlomre de cuivre et,d« sel marin (le sel marin étaiten
grand excès ). Le tout fut introduit dans un flacon bou-
chant à Témeri, et d'une capacité tisUe qu'il ne restait
qu*une très petite quantité d'air atmosphérique. La li-
queur, qui d*abord était d'un .vert très foncé, prit en
quelques heures une teinte beaucoup plus claire. Après
quelques jours , elle était presque décolorée. Le sulfure
d'argent avait augmenté sensiblement de volume; il avait
pris une teinte décidément bleuâtre. Le dépôt bien lavé
et séché pesa i46 granunes. Pendant la durée de Texpé-
rîencé la température de Tatmosphère s'est soutenue an-
dessus de ao^ cenligr. Le sulfure d'argents soumis à
l'expérience contenait ■: ' *
■ Argent* V • B^'
Soufre
L*cxi;é4ASt 4^ provenait néeesMirement du chlore
Digitized by Google
( 35a >
cooUnoé àri'af^gont et du cuivre qui i*ëuiit uni an soufré*
L'argent, pour passer k Vétkt de cblerure, a dft prendre
28',4 de chlore ; mais comme l'augmentation de poids a
été de 4^*» ^ différence 1 7*,6 exprime le poids du cuivre
qui a dà s'unir au soufre du suHnre d*argent. Cette pro-
portion de cuivre, en supposant même qu'elle dût con-
stituer un bi-sulfure» est beaucoup trop faible pour
saturer les i3 g. de soufre, et il doit risster au moins
4',i et au plus 6 ,9 de soufre en excès dans le produit
de la réaction. Ce soufre en excès n*est sans doute pas à
Tétat libre ; il est irès probable quMl se trouve combiné
au sulfure de cuivre, formant un composé, sinon iden-
tique, au voins- anah^^ au produit qui résulte de
Taction d*un sulfure de potassium sur un sel de enivre.
Une fois prouvé qn'il se trouvait du soufre eu excès
daps le produit solide de la réaction dn bi-chiorure dé
cuivre mâangé de chloruré de sodium , sur ie sulfure
d'argent, il fallait admettfe que la liqueur au sein de
laquelle cette réaction >*était opérée , contenait du cuivré
en excès on , en d*autres'4ermes , qu'elle devait tenir en
dissolution du chlorure de cuivre j mais comme jusqu'à
présent Tacide bydrocblorique concentré est le seul
. dissolvant connu du chlorure de cuivre, 41 fallait dé-
^^ontrer directement la présence du chlorure de cuivre
dans la dissolution de sel marin.
^ Dai^s un flacon bouchant à Témeri , qui contenait une
forte dissolution de bî-chlorure de cuivre et de sel marin,
on a introduit de la limaille d'argent. £n moins de
douxe heures , la liqueur était presque décolorée , et il
s'était formé beaucoup de chlorure d'argent. Au bout
de cinq jours, la décoloration était complète, il n^xis-
(3S3)
lait plus de bi-clilorure de cuivre dans le liquide. La
dÎMoliUiofi incolore était moins flnijle que Teaii pai>ff ;
M sBventf . ét|»fe jL iil i ilw>i f%l 'W?gÉ i^ i r i Mi ii^ il ësagrëdbh^
riiydro-ferro-cyanale de potasse y faisait iiailrc un pré-
cipité lilanc l^ abondant; les^caii$:Gai3|stique8 en sé-
paraieBt^».pfoimMe4e *ei|ivve; enfin i^te diiwléiiaK
exposée A Tair se troublait promptcinent et laissait dé-
posetr un dépôt.de chlorure d'oxide de cuivre.
' . £t|ié: expériein«fln&ub1it- donc dof la < mmUm la f>laa
positive que le chlorure de cuivre peut se dissoudre en
Ibstepropoi^iondaua^une solution coocentcée de chlox:uce
és'«edittro^^#»nÉaiU:jânsi très ^iiibfll»l«ii8iiémré^
chlorures doubles dont le nombre s^accroit tour les jtiâr^'j
On conçoit maintenant comment le sel marin , par la
tendance «qnJâ possède à .idlaso^idrai l^^lenpne den cnî^
vre , peut déterminer le bî-chlorure de cuivre à aban^
donner une partie de son chlore au sulfure d'arg;eDt^
«■nuai 1er clwtoestseyiMgaitnt seulëntnt innm^i^égtwi
duît solide de 4a réaction iu bi-cîilorure'tle ouîrre' mé-^
langé de sel ne devrait renfermer que du ohlqirure d'ar-^
contient du cuivre vnfA' me partie du soufre du svaMé
dWgenlf .U faut par conséquent que le chlorure 4e>
tmîtne, nne l w^|i)^w nl i » .^ps? kt «stoii yBp jman»»;
réaçîssë -ÂHiM«4evir snr le- stiHîm d'argent ; j*ai fait,>
pour m'assurer de celle réaction rexpéricncc suivanWQ::,
ioisrgB*i<niwé»dffriiilf my^ i^fauph^ajitol ^lé^mk dans ùt^
flaecm l»en bouché , avec uné dlssokifvOB^de ehUkrnre de^
cuivre dans le sel marin ; après huit jours de dii^esliofi ,
sulfure, pour deK^ fU^tt^Cfli» a ?r^m%t0A
T. Li. * " a3
Digitized by Google
( 364. )
More -, TaugoiMitâlioB de pçôdft aytal Màé 6^ ^. ^ \l
reste a4^,6 pour le poid» du cuivre veuaui du cUiocure
d^éiiivi|e', etidbeatiwfi^ asTOonlMiier m.iS g. àm aoofice
àvL sxùian d^aEgent.* €e».i3 g. de êim£we ext^vaient,
pour former, le sulfure de euivre CuS ^ 25,5 de cuiyjre,
aoÉilmr aB8es.a|i|»iociié de:s4>^ •
' An moyen* de» résnliats^ntfiniiBfdMis ce MéoMire^
^ous essayerons maintenant d^ expliquer les plienomènes
qui: se ^Moseoidans raznalgamatilaaLd^ajBiiieMiib d'à
• «En frjomitetf comme on le. fnit'^ dbl anagîalral. él ôn
znercure au minerai renfermant d^jà du sel majrin, il se
fenBèiiwUntaiiéiDeDe dfh bi-chloruffe ée coivfoj^ whi**
cUpnàfe.B'ia' qti^ame.àxMUnicr., poinl amei dice, éphé*
mère^ le mercure d'un roié , ei le sulfure d'argeut de
yi«tre.8*eB^eE»t'd'u&e paelie deiaaa^ibx^iekJoi^t
posifar k Vétà$ide,Mttnire'\ éa oh1eaiie4i»dlMMMcauaab>
tôtii|ELil.estior.nië dans Teau saturée de sel marin dont
aj^nfec» est ^imliibé ; êimh- diaseia^. cyoi!iiiR.dt
eèiere pënètrrfdaiie lotttfrk masse eirfSésgitakiplé aulfons
d'argent qii'il transforme en chlorure d'argot , eUi se
dfaabgeaDt) liii*mème mk auàfiice^de euhrte^ y à! à» -ét»?
bMaiemenis eù.Vonf&^^lmitf Ici mèccare que» Uing temps
après riaddition du inagis ir^a l v ^^^tte méthode doit être
avanugeote^'ear^idana^oe oàs ^ leJii^diloiaire.de evivee
esf déjà paMé en grandë partie à F-étarde chloiaiDa
(|tiatid le mercure est introduit , de sorte que le mercure
n'est pas côcpoeé àil^actioi^ ^lëstwMUiw dnt^faUahlcarmwtde
Le chlorure d'argeflt , lorsqu'il est formé , se dissout
dans la dissolution de . sel marii^t ii^st-péduit^aloi^^r
£a mercnre et a^amàlgame* il dôh acrlbmer dn oUetiiti»
Dlgilized by Google
( 355 )
de meuiKLTe, ob en tfou\*e en eflet dans les résidus d^a-
mtlgainalion.
Si la proportion de magistral a été trop forte lors de
rincorporation ^ il doit se produire beaucoup de bi«
chlorure de culfire dont Fefzcès est toitijours à crainte ,
puisqu'il tend à rhane:er en chlorure le mercure el l'ar-
geot^ dans ce cas, il faut décomposer ce bi-chlorure à
lucide &m «Icali , et c*é^t ce que foût ïei amalgàmeuré''
en ajoutant de la chaux pour refh>iâih\A tourte. Enfin ,
umi Tart d'amalgamer se réduit à entretenir dans la
. , , . , • »
^ mMte, k jttsté ptdpétûoà , dà plutôt là plus petite pro-
portion po&sible de bi-diloruffe dèVSttÎYre'; aussi , quand
une amalgamati^ marche bien , On trouve dans les
boneft miélaiiîqQes^ ttue Irncè âi peîiie sensible dç cé bi-«
chlorure. La tbëorife semble indiquer un moyen qui sim-
plifierait considérablement ramalgamadon et qui dimi-
liiitrftitia eo^semmaiion du- nkércnte; Ce inoyen consis-^
terait à tfaàsformèr d^abord tout Fargent des mineraii^
ea^lonire-, en faisant )igîr le sel Uiarîn et le magistral
eiviffatadl eifcès dé' iiiMhSèré èt accélérer ropération ; la
transfonn»ftorti'*opft^ ^ on «jouterait de la chaux vive
pottiî enlever le magistral , et l'on introduirait dans la
, Mité du ferd'abbHiBeifieitStiite du inercurè : on éviterait
aiti6i 'de tsèHié le' mercure en présence An fci-chlori^re
dë cuivre , et la révivificatiou du chlorure 4Wgeut aurait
llë« iMi dépenstitt fér. * / ' . ' *
oJM»\^Té lë8*catiseè de toiit genre qui tendent, daus
ramalgamatiùn , à détruire le mercure , les pertes de ce
métal ne sont pas aussi considérables qu on pourrait s'y
attendre. On admet gén^alament que , pour obtenir
I partie d'argent y ou consomme i3 parties de mercure.
Dlgilized by Google
< 356 ;
Si tout TargeAt extrait dans une opération eét existé h
r^U|t de chlorure avant de s'être amalgaaié aveç le mer-
cure | il est clair qu'il faudrait dépenser 18^7 de ce
métal, au lieu de i3 , pour olMenir i d*argent. Ce
nombre i3 est dans mon opinion beaucoup trop faible. Il
y a aussi quelques causes qui diminuent la consommation
du mercure. La plus influente est la présence de Far^'
geut natif qui , dans certains minerais d'Amérique , se
trouve dans une très forte proportion; la plus grande
partie de cet argeut natif doit s'amalgatner directément
sans devenir chlorure ; ensuite le sulfure d'argent peut
^au>, «n« y«MM. deHumboldt et G^I^V^
coustaté 9 céder une certaine partie de son argentjiit mer-
cure. Une partie du mercure se perd, aussi en s'oxidant,
iorsqu il est très divisé; la prince du sel nwin fiivorifle
singulièrement cette oxidatîon. Au m^endu fer, on peut
prévenir en partie cette perte. Aussi M» Rivero a-l-il
proposé de daller les .patios en fonlot el. d'introduiffe
dans la masse k amalgamer des cubes de fer. Au reste^
ces moyens électro-chimiques qu on peut èmplojer pour
éviter Voxidation du m^cure • rentrent» cfinfme on voit*
dans ceux imaginés par sir Hnmphry Davy , pour prér-
server le cuivre employé au doublage des vaisseaux, de
l'action corrosive de Teau de la mer». C'est aiiisi i|o*ttiie
suite d^ezpériences entreprises par i^n ilIusiMro ohimiste
anglais daiis l'inlérét de la marine briuinuique, recevra
peut-être une application directe dans un art qui Vc^f^i^
âu milieu des Cordllières, dv^ {touveenJdkmds.
Digilized by Google
(357)
t
■ • . • r
Sua le Bleu de Prusse et te Cf anéferrure .
Par J. J. Berzélius. .»
Dans les Annales de Chimie et de Physique y U xlvi,
p. 73, Gây-Lussac à fait connaître diverses recWrckes
sur le bleu de Prusse et quelques autres cyanures
doubles y et eaXve antres résultats , il a été conduit k
«elaî-oi :
1* Que le bleu de Prusse , même lorsqu'il est parfai-
tement pur, contient du cyanure de potassium ; que
Tean surtout , à Taîde de la cbaleur, le décompose com-
plètement. Elle donne son oxigène au fer et son hydro-
gène au cjauogene.
Gaj-Lnssac a avancé que Teau avéc laquelle on lavé
le bleu de Prusse e^t jaune an sortir du filtré^ et donne
du bleu de Prusse lorsqu'on j mêle du chlorure de fer*
Puis* il ajoute : «- // est à remarquer que les eaux de
lavage dowent être' alcalines ^ puisqu'elles décomposent
le bleu de Prusse ^ et le ramènent à Velat de peroxide
de fer* » '
• 5* Les cyanoferrures d'argent, de cuivre ^ de pïomb,
contiennent du cyanure de potassium \ le dernier en
contient le moins. Si on le brûle» une partie de la potasse
reste avec Toicide de plomb sous forme d'une combi-
naison insoluble dans Teau : « Il en est resté une por^
iion combinée à loxide de^plàmè. » La présence da
cyauure de potassium dans le sèl de plomb empêche
Digitized by Google
( 358 )
«oofléquemment d'obtenir pur lacide hydrocyanique
fermré, lorsque, d'après Berzëlms^ on ^léeompofe le
cjarioferrurc de plomb par l'iiydrogène sulfaré.
Ces assertions ont (^-'autant' plus éveillé mon atten-
tion , que , dans mon travail sup la composition du cya-
nure double de fer , j'avais pris pour base de mes re-
clierckes l'analyse dncyanoferrure de plon^ ; et cpi'ainfî,
dans le cas où ce sel aurait ^oontenu ^ mon Saaxt' une
pqvliou de cyanure de potassium , j'aurais dû prouver
des quantités de.fer çjt.d^oiUde plomb toutes différents,
et jë me serais vu dans la nécessité de f^lre comme pin-
sieurs autres chimistes qui y avant moi , avaieni tenté de
.filtre ces analyses^ c'^si-À-dire de les laissser do oèté , en
disant , pour toute eiçplication, qu'elles étaifut imprati-
cables.^ . r
t>a mèinç chose durait eu lîçu pb}»r Tanalyse du bien
Âél^msse, dans le cas où Tédiantillen qui m'a servi
aurait contenu une quantité notable de cyanoferrure de
ipotassium ; sel doo( la présence dans 1^ ^leu de Prusse
était d'ailleurs connue depuis long-temps^ Le procédè-
rent je me suis servi pour savoir si un précipité, était
complètement lavé , devait prévenir dVilie9^« toute faute
^ttribuable à un lavage imparfait : il conM^tait à évapo-
rer sur une feuille d'argent poli, d'or, ou de plaiiue, une
gOUt|e de la lii^neur filtrée » et de jse ce^f^ d^ laver que
lorsqu'il n'y restait pïus do résidu visible*
Les motifs yiécédens m'engagèrent donc à répéter
quelques-unes des recherches de .<]!ay<Xiuasac -sur cet
objet ^ et , si d'un côté l'opiniâtreté avec laqueUie le bien
de Prusse retient du cyanoferrure de pptassium qu'il a
cÂsei.vée s'est trouvée constatée par l^a miennes^ j*ai
f
(359) .
iTDCHré â^nnB juire pari un rétnllat tout diffiâretitdu sien •
J^oijsque Gay-rLussac dit que le bleu de Prusse^ méoM
le plus pur, coniieni du cyanure de potaBnumi, on ne
doit pas entendre pour cela que ce sel soit un principe
esseniiel à cette combinaison , ou bien qu il ne puisse
exister de bleu de Prusse exempt de cyanure de potas*
sium ; car on obtient aussi lé Ueu de Prusse en précipi-
tant un sel d^oxide de fer par de Tacide hydrocyanorcr-
riqàe , ou Bien par un autre cyanure double soluble ,
tel que celui d'amnioniam , de sodium , de calcium , etc.
La question se réduit donc à savoir si le bleu de Prusse,
lorsqu'on le précipite an moyen du çyanoferrure de po-
tassium , peut être obtenu exempt de cyanure de potas-*
.sium. Pour m'en assurer^ j ai bât les essais suivans :
J.'ai mèl4 unefdissoluiimi a^pieiwè de eUoHde de fer
arec utie dissolntion étendue de icyandferrure de potai^
sium , et lorsque j eus ilécumposé la moitié à peu pràs
4» de for ; je fis digiiw le mélange pmidant use
beure 4 une doucë chai|^.^r^ puis je filtm et Uvaii D'a-
bord il passa un liquide jAUne qui contenait du chloride
de fer en dissolution, enat|it§ Peau de Javagé devint
presifue incolore , puis elle se colora de nouveau en
j(^u;ie, et pfi^sa long-temps aviic cette couleur. PUle n'é-
lajt ni âdde ^loaMl^ ^M ^^^po 1^ jpUoride 4« fev ^ni
avait passé en promieif lieU , elle ne> donnait pdint de
pfécipiié de bleu de Prusse^ mais en l'évaporant à sic-
ci lé.et calcinant 1^ résidu , il resta de Toxid^ de fer, et du
caribonate de potasse. On continua le lavage, jnsqu'i ce
que Teâu passât incolore et n eut plus de réaction sur les
ael«4*0sidul< 4^ fer et :d*afigeni« ei eniithe ou: dessécha le
bleu de Prusse. Il avait conservé sa coideuj: s»n.s altéra-
Digitized by Gopgle
( 36o )
lion y ei après sa dessication avait la teiate rouge de
coiiFfe qoepossèdo rimdifo » et en génjbral tout Ueu de
Prusse qui est pur.
On l'a brûlé pour le changer en oxide de fer , et cet
oxîde a été soumis à Tébullitiou avec environ trois fois
son Yolame d*eaa. L'ean où il a^ait bouilli ne ramenait
pas au bleu le papier de tournesol rougi par Tacide acé-
tique \ mais lorsqu^on eut filtré et desséché y il resta une %
tacbe qui , en y appliquant un papier humide de tour-> '. ^ ■
nesol f y laissa une marque de réaction alcaline. Sans
contredit ces traces d'alcali [M'ovenaient de ce que le
lavage avait été arrêté un peu trop tôt.
On reprit Texpérience en décomposant une dissolti-
tion de chloride de fer avec du cyanoferrure de potassium
jusqu'à ce que la liqueur se contint plus ni Fun ni
Taulre de ces sels. En lavant le précipité comme aupa-
ravant , les eaux-mères passèrent d'abord sans couleur,
ensuite les eattx de lavage ^tM^t colorées en jaune. Ce
précipité fut plus facile à laver que le précédent , à
cause de sa constitution mécanique ; -cependant, bien
que Peau passât plus facilment , elle laissa par Févapo»
ration un résidu plus considérable. Le bleu de Prusse
kvé avait conservé sa couleur primitive. On le bràla
pour le Ranger en oxide de fet , on dissout cet oxide
dans lacidc hydrochlorique ^ satura avec de Tammo-
niaque, filtra , évapora à sicoité, puis volatilisa tout le
sel ammoniac à une douce chaleur. Il resta des traces
d'un sel qui ne précipitait pas le chloride de platine , et •
qui , d*après un examen plus exact, était du chloruie
de magnésium. ;
Digitized by Google
4 ^ ( 36i ) .
Il résulte dûBCiLeoet vecfaerclietqii*nii«xeèf 4eBeI défier
ii*cinpêche pas la précipitatioa du cyanure de potassium,
ayec le bleu de Puisse, mis que, par m lavage suffi-
samment prolongé , on peut en diininiier continnelle-'
ment la quantité, et finir par Tenlevér entièrement san»
qœ le Ueu de. Pmsse qjûA reste se change eu oxide de
fer.
,Pour connaître le genre de décomposition que pourrait
éprouver le bkru de Prusse par «a lavage plus long-
temps prolongé, je pris- une portîofi de bien de Prusse
qui , après la fin de lexpérience , pesait un gramme ; je
le lavai pendant trois semaines >snr filtre, au moyen
de ma bontcille à laver, dont j'ai donné la description ;
de cette manière la surface de l'eau dans le ûhre couvrait
tonjonis le bord supérieur du précipité. Pendant cet es^
pace de temps, il eoula à peu près qunranle livres d'eau
à travers le filtre; vers la fin , elle était toatpà-Xait inoo-
iore. Le bleu de Prusse avait alors une oaance de violel
faible , mais très belle, de même que le- bien que Ton
prépare en ajoutant uu pende chlorile de cliauiy^iitre ^
mais après la dessicajûon , ou n'aufait pu lui trw^cr de
différence avec le'blèu de Prusse ordinaîre. On - remar-
qua , au contraire , vers le milieu de la t^^oisi^d^e semaine^
une particularité qui semblait indiqujsr que.Ijd' précipité
dans sa partie inférieure , où le filtre n'était p)n^ collé à
l'enionnoir mais se trouvait en contact avec Tair, que
le précipité^ dis^je^ s'était cbaugé- en aride ^e-fer.dç
bas en bant. Lorsqu^on Peut enlevé , il se trouva 4|ue la
couleur ne provenait pas de l'pude 4^ fer, mais d'une
matière brune qui- availt été reteme dai^s ].a pariip du
^filtre où le papier est double , et que ce n*était.cerMiii|e^
(36.)
ment autre chose que la maiière brune en laquelle se
P#«99e'se iTôttft Ml oortitiNïl imtoédiftt utée Veam et Pair;
il y a décomposition aux frais de ce decnier, tandis que
Fean n'agit que comme véhicule.
Gay-Ltiêsaca lfo«if#qUeleiblèii^e Prusse est cncovff
plus facilement décomposé par Teau chaude. • •<
L^ayant ^rmé d'eau bouillante raflé. filtre ^''û en
passa si peu , taut que tout ne fut pas reftroîdi , qu'il me - '
sembla que cette méthode ne donnerait aucun résultat.
Je fis done un mëlaiige de i partie de bleu de Pnisse
récemment précipité et de loooo partiiet d^ean , et je le
fis digérer pendant trois semaines à une température de
4o à .80* c« , en ayant «oin de «bangèr Fean pki^eera
fois. Le bien employé ëiait encore blen^ tnali dAnela der^-
nière semaine il paraissait avoir une teinte verdàtre ,
hnnqn'an le délayait dana l'ean qoA cqiendahf aie pfe*
tiaît point de couleur. ^ -j^v^ • .....
r -jCes expériences ifie semblent prouver qœ l'eau par
elle-i|^e#><dHHrieNèn' lioide , i|e4écMipo4e fis le bleu
de Prusse, mais que, par l'accès de l'air, les élémens àn
oftllime de fer à Tétat humide < s'allèrent peu à peu^
4»êà é ^ ^4ÊÊsm4*im^ «A se décom-
posant pour former d'autres dombinaisous ; cette d^com-
poéitionlJL*^ lieu toutefois qu'avec le temps.
fafidit^iailqmirjantteqtfi^ei^ -
du bleu de Prusse ne donne point de précipité de ce sd
loçB^'on y ajonte un sel d'oxide .de fer, mais que,
ati eomftiie; «lié épient bleot Mtoifél^fa-on^ t«ete
un sel d'oxidule de fer. Elle contient donc- le cyaBofer-
rurç de potassium rouge de GméUn (iK Çjr +Fc^ ),
'Diqitizerl hv CoooÏP
( m )
lequel reste aussi , lorsqu'on évapore l'eau de lavage, dans
'on certtHo étt4 d'^liéraiioa , il est vrai, j^roâ que la li-
queur est si ëteodue et qae'VévàpoMl^iM a M'idlôiig-
temps prolongée. De plus, il ^st clair que racfion du
layage consiste en ce qu*a7ttnt'liei& an contact de l^aîr
atmosphérique , une partie du. fer s*oicide et forme du
cyanide qui se combine au cvanure de potassium , puis
est dissous par i'eatt et emporté à meaure qu'il se lofme.
Puisque cela a lieu, aux dëpeus de Tair, on voit pour-
quoi le lavage se fait si lentement. ' '
Ofk sait que Proust a premijer semarqui que le liku
de Prusse contient du prussiate* de potasse ou du cyano-
ferrure de potassium f mai^^l ne dit pajs pourquoi et
d'après quelles lois il >^n çontiei^t. On /s^ .troHve^ime
explication dans la découverte, failè par ie docteur JMO-
sander, qui nousapprcnd que plusieurs cyanures doubles
: de fer ont. une tendance à £orinç^ entre .e.tpt dep. coqul^î-
naisons chimiques qui constituent de véritables sels
triples. Mosander a trouvé qu'en mêlant du cyanofcrrure
4e potasttutn avec.vme dissolution d'un sel jde hêrpe y de
chau^«ou de magnésie , il se produit, si la liqueur n'est'
pa^ trop étendue, un précipité qui contient du cyanotfer-
. Tprç dierpotasaîi^n eombiaé ^ du cyanofermre de ]]|irîttpi,
de calcium ou db magnésium, ^t qui fst n^ohis çpltible
4aus Feau qu'aucun de ces divers cjanures 4ouJ^lie^ en
p^riponli^r. Le précipité ae çwj^ d'.w ^Um^,^ fif^f^
nure 4^ fer, d'un atome de cyanure de 'potaspiiHN^i- et
.d'un, atop^e de çyaiiu^e de l^riMin, de calcium ou de
mv^énpm^ m 9^ MlieL nSam 09 p^ut conaidérer Je
produit comme du cyanoferrure de pola.ssîum dam le-
quel Tun des atomes du cyanure de pota^siqui es^.rçm-
Digitized by Gopgle
( 364 )
placé par un atome d'un autre cyanure. De ces sels dî-
Yetty.il d'j a que celui de baryleqni soit hydraté : il
comicQt trois atomes d^ean.
Il est clair que si on peut d'un côté représenter ces
combinaisons par U formule :
FeCr+KCy+BaCy^
^^^w. ^^MB m
çn peut aussi lestneure sous la forme:
en se les représentant comme formées d*un atome de cba-
eu u des cyanures doubles^.
D'après cela ^ il était probabfif que le bleu de Prusse
avait aussi une tendance semblable à se combiner au
cyanoferrure de pot^fissium.
Pour ssToir àquoi s'en tenir à ce sujet , j*ai précipité
une dissolution de cyanoferrure de potassium ^ en y ver- .
sant goutte à goutte du chlorure de fer étendu d'eau ,
en laissant toutefois beaucoup de cyanoferrure dans la
disso;Tution. Le précipité fut jeté sur uii filtre. Tant qu'il
y eut encore de Teau-mère, Teau de lavage passa colorée en
jaune, puis vertCi et ei^fin^d'un beau bleu foncé. Après
^voir laissé passer une quantité assez notable de la disso-
lution bleue , on reçut à part le liquide qui continua à
filtrer, et on Tévapora jusqu'à siccité à une douce cha-
leur. Il resu une masae bleue foncée, semblable à un
produit d'extrait, qui finit par se fendre et se détacher
du ti^re. £Ue était soluble dans Feau sans résidu^ du
moins autant qud l(es mioyens ordinaires permettaient de
le reconnaître.
J'avais ainsi oblèùu du bleu de Prusse soluble qui,
ninitized bv Corw^Ie
( 365 )
diaprés les tnipérienoe» de M. Robiquet , se compose
d€ cyanure de poUssium et de bleu de Prusse ordinaire. •
C'est ee qae les faits qui suivem ont confirmé»
On a briUé une partie de k masse dessëphée jusqu'à
oxidation complète de tous ses élémens , on en a séparé
le résidu en faisant bouillir avec de Teau , puis saturé la
liqueur avec de Facide hydroeblorique , évaporé à siccité ,
et calciné jusqu au rouge naissant. Cette dernière opé-
radon donijia une couleur foncée à la matiène* Qn fit dis-
wndrede nouvea« le sel dans Teau ; il resta une petite
quantité (ordinairement les 5 centièmes du poids du
8el)t d*un mélange de magnésie et doxide de ferj la
dissohiiioD de sel ayant été évaporée à siccilé , on priva
le. sel de sou eau de décrépitation , et on en prit le poids.
Sur loo ^ardea d'ozide de fer on a obtenu ô4y^4 Parties
de cklonirâ de potassium^ ces quantités correspondent
8 2 atomes de potassium sur ^ de fer.
Comme un atome de bleu de Prusse contient 7 atomes
de fer, on pourréit soupçonner que le sel se compose
réellement de 2 atomes de cyanure de potassium et d'un
al^me.dq bieude^ Prusse,- nuû^^.c^ans ce cas, dans la for-
mation du sel il se serait séparé un. atome de cyanui;e de
fer^ ce qui n'est pas du tout vraisemblable. U est .plus
probable q^e sa composition est celle-ci :
t» . . . • • ■ » • ■ ,. »
. On a4m«ttrait;aiAai que % aippifs d^.potessHWi sefii
combinée à 8 atomes de fer, etqu» la liqueur coi|tient
encore un excès de cjanoferrmre^4e potassijim. Dans ce
«•9, rexpéiieuce aurait d& dm»^ pour. 100 d*oxii^. de
fer, 47t66 de çUorçkre de potassium.
/
( 366 )
Upq pariic de la diftsplutioa bleue ^ui patskpli^ laad •
•encore fut recMUieei ëvàpbrée k notnié, vMée aTeeun
peu d'eau y, iiltrée et 4^composée avec de 1 alcool à 86®>
joLS^'^ k pr^Q^^tatioii(«oitt|déte du bka/pius fikrét do
moniTeau. La liqtieur passa ooloréeen jaune, et laissa après)
l*(évaporation du cyanoferrure de potassium dans seai.
deux naodifioaiiouSé Le bieii resté sur le filtreim disseyèr
dans Fea(ù-f le papîei^ n^en eonsenra plus 'de Iràées , puis • '
on évapora à siccité et brûla le ré»idu. Pour iQO d'oxide^
defer, oaobuut ^i»9AdettUonmde^»otassiaiBvee^pBF^
correspond à 2 atomes de potassium pour environ 12 at#>
de fier* Il existe doue uableu de P russe soluble qui, sur^
ttiS atome de bien ^ contient moins d'un* atomoée cyaoéJ»
ferrure de potassium. En essayant de soumettre au caW
cul ks r^^llàledei'expériencey.on. irouvequ-i^ fieutse:*
ooBB^iosor de si atomMtde cyanniè.'de ^yotàssinna èi de»
3 atomes de bleu de Prussej car dans la formule ; <; s m
; ■ ' . f • •
dn a 4 atoinles^de pôtaaskinf ^tfUr isS* atbflfièâ ^è^ fer; tan-
dis que le résultat de Tcxpérience en dônne 23,8. Cet
^tcès petit provenir d\ine faute d'obserTatidif ^^èii? 'bièh'
aussi de ce que , pailla ftnfEàation <ffa'cyanofen«ui^ rbuge^
de potassium» de l'oxide de £oje.a du s'^^utçr eir excès.
Cependant ce ne peut' pas être cette combinaisoa
qliî^'^jioifte le potassium dans le bleu de Prusse , pè^ce
4ti^àlte M'aéluble dUits" Tebu. Il devrait' ^aî^ cdtisé'-
^ebt j a^*<tfi'^«nièldiJ<Bftllbà
en eflfet, qui reste aprèi'^^oVi a sëpàre*pii/i' hSiiat
qui est soIuUe. Je ne tréte |j6int i&tkàit^Hi lif coiiibiuiâ'-
Digitized by Google
( 36? )
son soluble^ se fôfme aassitôt , on biéir (ri elkfse forme
peu 4 peujtar i'»acU9a décompoMyiue qu'exerce l'eau de
ïêmi^M» la pnvtié-eiieof^mii^SêkoMe'dhr 1» eoéièniari-
son solubI<î ; c'efil p€Ut*ètr« auraf lâ que Ton peut ttour
¥<)i'4a'€au8^ de l'excès de cyâaoferiiire de potassiuMqut
«e-'tffoim'daa« lar«lit0qAaim hle w». Afia- ds-aecpoint
décomposer celle «oinbiiiiiiBéii; insôktble , on a cessé lé
lavage q^uand rc>au plu3 passée qu a vee^AStlc teinte
bkttftirb )-dft4^tlorî)aifole i^fùKismim p^fSep ndV'cbUé
et on l'a pressé avec prëcautÎMi? entfre deux feuilles.
Lorsqu'il fut secy avait toatKU-£ût Ta^pect du) bleu do
¥inMM:ôÎNliMil«^;»«ii«lt 4éo«nfOf|»t pa»la eidcinaflioa ,
OW^èM^it, pont? t«o papîîes d'oKÎde dëîftr, aSijSiS p. de
eblorure de pottii|siun^, noorioves. qtti^ cofl'Ospondent àr
9'iitmHie» da podêÊ^am îpiiir «fQ ûmmm éè (9t X^i^j
d^^pfès le résultat de rexpérieHcc ). 5i' atome de
cjanoferniTe de potaesiuiucélait' oombinéavec a.^toin«#
debievfte Fnttsci y 46» q»ei ippwéienle la MtoMilec
> . *. » f •}•• 'îlt •»• 5 : .) .1',.. ... , ,:i ii
oh devrait , datis ce cas , trouver it> atomes de fer et ^
àtèmes^ de pota^siuiïr. Jb'efiekîès d^oxide dtB.làr qU^^il^^M
mH^é vient pent^tfë tie^Pë'i*t'fWi^^è|yatiél>*
ferfûfetotige de potassium et de Poxîde de fer peud^lht
lè lavage, qu'où a dù prolonger une semâiixe^btiT s^ëi^é
ft'bSentdé Pfusse^olÀMê; on^nf^fré fôiikt^fl riitti«îiUW
à la longueur des lavages qui ont pu commencer à dé<iom-
poser la partie iinsoiable et la chàtiger én lillén de frndàë
Si ces recberches ne donuciit pas de résultat asséz dé^
Digitizedby "Google
( 3e« )
mif tor la compositîoa des coiiihiaftûoiM eiiM le falea
do Pimase «c le eyaneterure de foummm , pour qa*an
puisse iixer avec sûreté la composiiioa de ces corps, elles
iaàt Yoir tiéftiiBioîiii existe deox coBsbitudsoiie ,
ranesblnUe, ràiitre insoluble. Si P<Mi précipite le bleu
de Prusse avec le cyanoferrure de potassium , il se.formey
dans le cas où le dernier esi ea excès , «ne coabinaisoii
soluble dans Peau pure, qui se précipite parce qu'elle
ne Test pas dans Teau chargée du sel ; maissi, au con-
traitre^ le sel de hr denûne, il se précipite nn mélange
de bleu de Prusse avec une combinaison insoluble , la*
quelle varie beaucoup, dans sa compositioa dJapràl^i^
quantité de sei.de ibr en excès , le degré deeencentmiisA
de la dissolution du cyanoferrure de potassium , et son
çoataot plus ou moins prolongé avec «le sel de fer ea
excès^ eic« Sn.kvtmiee piécifuté , c^est le sel de te qén
passe en premier lieu , et dès lors Teau commence à dé^
composer Je UeudePrasse,qui jettent du «^nofenrovede
potassium. Cette décomposition se fait de telle sorte que
Tair de Teau donne lieu à la formation d^oxide de fer et
à la combinaison de qyanure de potassium et de cyanide
de fer qui se dissout dans Tisao de lavage en lui donnaait
une couleur jaune. L'oxide de fer reste combiné au bleu
de Prussf», pn ferinant nne portion de bleu de Pr^ifpe
basique. (jO bleu de Pmsse soluble est décomposé
Tair d* une ornière semblable >^ mais il faut beaucoup de
teiqpa. Si| nivcontraire, après avoir cbau£G§ jusqu'à :So
ou 9Q<^ une dissolution transparente et d*un bleu £oBçé,
ou j faltpas.9er un courant 4]^. T^^^P^^^^^ 9 4^
prend pronptement uiy, couleur jaune , puis verte, et
enfin elle se trouble. ,
Digitized by Google
( 369 )
Il cëttdtedps' f^îls qu'on tienl de rnpporter, qoé le
bleu de Prusse basique et le bleu de Prusse soluble ne
•ont p«i îdèiuiqîies. Le pretnier ne eontient pas d'oxide
> de fer^ tandis qu'on en. traave daM VAtitne. Sa dissold»
tien aqueuse est noircie par T hydrogène sulfure dont
TaetioD, comtoe on «ut» est de <^ati|fer ]e cyanidè én
cyannre , et ce ^z par oonsëqneiit ité colore point le blèn
de.Prusse qui ne contient pas d'oxide, '
Je pam malil tenant ad cyanoferniFe de plomb. Pobr
t produire un sd tripla avec le cynnofemire de potassium ,
on a mêlé .uue dis^luti ou de cyauo£errure de potassium
assez concentrée avec une dassolution étendue de nîti^tjKj
de plomb y en ayant soin toutefois de fie' pas précfpîit»tt
toutelaquautitédecjanQieri'uie. On jeta le précipité st4f'
un filtre, et après que toute reau-mère se fut égevtléeV
on lava le iiltré par trois, fois cousëcntiveaMnt ' en ^ le
, remplissant d'eau froide; après rola ou exprima eC
fit sécher la masse» On en fit brûler 3,36 1 grammes , et
fit bouillir le résidn avec de l'acide hydroeblorique laîble:
la dissolution fut précipitée par rammoniaque caustique
et évaporée ; on chassa le sel ammoniac par la chaleur,
et il resta enfin 0,0 1 4 grammes'd^une masse que Tean
ne dissolvait pas en totalité et qui cependant , d'après sa
réaction avec le chloride de platine , contenait de la po-
tasse. Il est donc clair que le cjanoferrure de plomb ,
du moins h Vétat de dissolution aqueuse > ne donne point
de sel double avec le cyanoferrare de potaésiuin l éiqnè
« les traces de ce sel qu'on y a trouvées proviennent d'un
lavage imparfait. En lavant le sel de plomb à Teau
bouillante d'après la méthode ordiuaire, desséichaiH/
ealcinant et traitant le résidu par Teaù bouillante , elle
T. 2.1. . a4 '
Digitized by Gopgle
(370) .
90 diNme qfmàai^. Inioet d'ozkie dt pi<Hiib; k Aeohitfott
filtrée n'avait pa$ la moîadre réaction alcaline, ei en
Kéf aporamà siociié > elle kisM déposer de petites écaille»
blanches cl*oxidede pleinb , ce qui preuve Hen qti^îl né
a'j trouvait pas de sel , car on sait que la moindre trace
d*im sel dictes dans Teau empèclie que Foxide da^^emb
ne s'y dissolve^ Ayant placé cet oxide snr in papier de
tournesol rouge cl kumide , il rétablit la couleur bleue ^
celte réâolion est une des propriétés de roxidé Jt pleifch.
On a traité Toxide par racide hydrochlorique après
revuirbiea lavé à Teau froide, ensntte on a précij^té
IftUqnenr ackle ayec Fammoniaque caustique , puis éfiM^
poréà aiccilé. Après avoir fait vola liliser le sel ammoniac
à une douce chaleur, on obtint quelques traces dé
chlorure de msguésium. (Cette magnésie provient
cjanoferrure de potassium dont on s'est servi , il en
contenait des traces.) Ces expériences font voir qu'il
Manque au cyanofermré de plomb la propriété de former*
un sel txiple aveç le cjanoferrure de potassium.
{Poggmdorff*s JnnaUnjYtl, xxr, p. 985.)
Observation de M. Gay^Lussac, Les faits que
j'ai décrits dans mou Mémoire » relaiivement à la jdé-
coipiposition du bleu de Prusse et du. cyanofernire4^'
plomb par Tcau, sont vrais pour les circonstances où j*ai
ypéré \ mais, j'ai été^ trotnpé par Teau do^t j^ me sui^
servi. ,^ et c|ui , quoique ne précipitant p9S avec chlptr
rure 4e barium et le nitrate d'argent, contenait, ainsi
queje rai| recouuu ^çpuis , une très petite quantijlé de
carbonate de chaux ei^ dissolution. Ce sel et. plusiem^^
ai^pes carbpnates,.d,^e|L>uipo^^tcn cilet le i>Ieu do Pvusse^
Digitized by Google
i
( 3,1 ) •
et je m*oxplîque maiatenant robsemitioii trèi Éndemne
dei peintres et 4es fabricant de eouleura, que le bleu de
Srasie ne supporte pas le mélinsge- aveo 1* emoi La
décomposition par les earbcTnates est si ràpide , qu elle
ofire un moyen tcès comino4ede préparer plusieurs cya*^
noiemires.
Recuerghes '^wr V origine de V Azote qu'on retivuve
dans fa composition des Substances animales.;
• • • » ^
Pk% MRf. Macâi&b et Marcbt.
(Mémoire» d - laâociâté d« Fbyiiqoo al d'Hîlloure natar. dt GcDève, t. v.)
Se tous les nombreux et variés phénomènes auxquels
donnent lieu Texistence et la conseryation des êtres or-
ganisés, il en est peu i^ui sciuhlent plus dignes des. mé-
ditations du philosophe , que ceux qui acoompagnent }a
nutrition. Cette admirable propriété de la vie , par la-
quelle les êtres qui la .possèdent convertissent en leur
propre substance et s'assimilent les molécules alibi];fls
•que leur fournissent les alimens si divers dont ils se
nourrissent , en même temps qu^elIe excite à un haut
degré Tintérèt de lobservateur, est peut-être un des faits
dont il sçra le plus difficile de démêler les causes. La
question est en eiièt vaste et compliquée , et lieu t de
trop près à cette puissante et mystérieuse inftueiice de *
la YÎe , pour que Ton puisse espérer de la résoudre en-
tièrement à laide des procédés de la science , dont pres-
que toujours les théories sont venues échouer lotsqlk'un
a Toolu leif appliquer à Texplication des> phépomènes4f^
Digitized by Gopgle
(3,0
Porganîaaiion tëgëule on animale* Mais quelque pett
d^eipoir que l-on pAîsae raisonnaUeiiient concevoir ,
d'arriver à une exposition complète et satisfaisante de
h nutntioa des êtres oi||;annéSy il est cepeadaiit pltt-
«ieiirs questions qui s'y rapportent , qu'il est possible de
traiter séparément, et dont la solution, si elle était ob-
tenné , tendrait à rendre plus clairs et plus intelligibles
les faits que nous obéervons , lors même que la cause
première de ces faits resterait toujours ignorée. Ainsi ,
par exemple > c'est nn problème intéressant que de re-
cbercber l'origine des ëlëmens constituans des' êtres or-
ganisés, et la chimie a déjà plusieurs fois prêté à la phy-
siologie le secours de ses analyses pour cette solution ,
qui ne peut guère èire obtenue Sans elle. Ce? essais ,
incomplets encore sans doute, ont fait faire de bien
grands pas à la physiologie végétale , et quoique plus
difficiles h appliquer aux animaux, ils pourront peut-être
un jour éclairer aussi les théories des physiologistes slir
la hntrition de ces derniers. Cest une question de cet
ordre que nons avons hasardé de traiter daiîs * ce Me-
moîre> et nous nous proposons de rechercher rorigiue
de Tazote qni se retrouve toujours dans les substances
animales.
L^ona coutume, en chimie, de distinguer d'après leur
composition élémentaire, les corps organisés en ceux
qui contiennent et ceux qui ne renferment pas l'azote,
ce gaz qui, malgré ses propriétés négatives, semble jouer .
un si grand rôle dans la nature. On range les ànimaut
dans la première classe > et les végétaux dans la seconde;
mais il est évident que cette distinction chimique seul-
ffcdebien nombreuses exceptions. En effet, s'il est
/
i
( 37Î )
yrai de dire que quelques substances Tëgéfales, teHes
que le sucre , la gomme , Thuile, Tamtion, ne renfer-
neiit pas d'asote, et qn*aù oontraire , ia plupart des \
produits animaux le présentent parmi lèurs élément
oonstituans , on ne peut se dissimuler qu'on retrouve ce
gax.dans .un grand nombre de principes de natnre végé-
tale. Ainsi , sans parler du gluten , qui en contient uUe
proportion, notable, iln'eidste probablement pas de vé-
gétaux qui ne fournissent une certaine quantité d'am-
moniaque par la distillation à feu nu. M. de Saussure ^
• en a trouvé dans Je bois du chêne et le terreau qui pro-
vient de la décomposition des arbres. Plusieurs vég^ux
donnent, par la fermentation , les produits fétides de la
décomposiûon apknale , et ce B*est qu'à la production
felativement beaucoup plu»* considérable de substances
acides qui saturent l'ammoniaque dégagée, que ce pro-
. duit échappe à nos sens dans la décomposition de la plu-
part des^autres. La distinction établie semble donc se
réduire à une question de quantité, et on est forcé de
se borner à dire , que les matières animales contiennent
une proportion notable d*azote, tandis que les végAaux
n'eo renferment qu'une quantité comparativement très
petite* Ceci ppsé, et nous bornant à considérer les ani-
maux d*un ordre élevé et jouissant de toutes les fonc-
tions propres à l'économie animale ,>nouâ examinerons
de quelle manière les manuniferes, par exemple, se pro-
curent l'azoto, qui fait une partie si notable des divers
fluides et solides qui entrent dans leur organisation.
Ce gaz ne nous parait pouvoir s'introduire dans le
système animiU des mammifères que de trois manière^
différçn^:.
Digitized by Google
. ( 3,4 )
Parce ^u*ii est contenu jàêM kê «UflMiis dont il» m ■
QQurrîs^ent ; il
Parce qu'ils le puûeiil dans Tair par la respira-»
tbn; • • ' *
. 3** Enfiu , parée qH^ils jeuissenf de la propriété de le
créer de louées pièces , en transformant en azote d'autres
élémens soumia à Taction des forpes vitales*
Nous allons examiner saccessivement ces trois suppo*
siûôus.
1^ L*a^te provient-il des alimein?
11 est clair que , si tous les mammifères se nourris-
saient de proie de nature animal^;, il n y aurait aucune
difficulté k concevoir que des substances 9 si sembUblet
à la leur y soumises à ractiondes forces digestives, fus-
sent aisément assimilées 9 et servissent à entretenir et à
accroitre des organes dont elles contiennent elles-mêmes
tous les élcmens. L'ou serait eu eilet très facilement
«
conduit à admettre en théorie, que, pour les carnassiers
du moins, Forigine de Tazote n^est pas douteuse, et
qu'ils la puisent dans leurs alimens. Le problème n'est
pas ii simple pour les animaux herbivores ; et qucnque »
comme Dous l'avons dit, ii soit exagéré de dire que leurs
alimens soient entièrement privés d'azote , cependant la
proportion qu'ils en contiennent est infiniment plt»
faible que celle que Fou rencontre dans la proie des car-
jB^tisiersy et pourtant les organes des herbivores soiit
trouvés , à Tanalyse , tout aussi azotés que ceux des car«
nassiers. •
Chacun sait que les allmena de nature quelconque»
introduits dans Testomacdes animaux , y. subissent une
çiodi^catiou dont la nature est encore inconnue et qui
.5>
Digitized by Goc^Ie
pémll Mpeadre ie Taciioii daê forces huiles , se «Bonvéir-
tissent en un masse pultacée appelée chyme , et que
ceu» masse elle^mâne » poussée datie les. intestins \ y
. Ha de no libelles nyidifications et altëratiens également
inccmnues, se mélange à la bile et au suc pancréatique ,
et enfin , ^oas le nom de chjle , est absori^ par les vaîs-^
seaux, lymphatiques qui ramprent sûr le mésentère- , et
' co^duite par le canal thoracique dans le courant de la
circulation» Ces divers phénomènes ont Heu de la même
manière ches^ les mammifères , qu'ils soient h^rhivores
ou carnassiers^ Cet extrait alimentaire , ce chyle a été
dernièrement étudié par un grand nombre de chimistes*,
qui en ont établi les propriétés. On l«i a trouvé une'sia» .
veur douçe, un toucher onctueux, une odeur de Sperme,
une .grende fluidité, une pesanteur spécifique plùi
grande que celle de Tcau distillée, moindre que ccdle du
saug. Il est. miscible à Teau, ni acide, ni alcaHn , sé
coagule par la chaleur on le repos , donne un sennii^al'-
Lumineux et un caillot Obrineux Llanchàtre. M. Vàd-
qnelin annonce qu'il prend souvent une teinte roséév é%
bàtg nié par plusieurs chimistes , nous a paru con-
stant dans la plupart des cas. 11 a ét^ regardé comme in-^
léffessant d'exainin» comparativement le chyle des dalr-
nassiers et celui des herbivores , et les chimistée ont te*-
marqué qu'il était plus limpide et transparent chez le>
herbivoçes , et plus opaque et plus laiteux che» les pàr»-
nassiers. Noos avons adSBsi constaté ce fait sur le chyle
d'un cheval nourri d'herbe , et celui de chiens nourris
d'alimens divers; mais il paimit que cette différence d*à^
pect, quoiqu'elle semble bien venir de la diversité du
mode d alimentation , ne dépend* pas de 4a nature élé-^
Digitized by Googlc
menuifa chiuîqiie de nourritiire ; car oartameft nsb-
stances non azoïëes, telles que Tliuile d'olive pure, pro*
doivent un cbyVs reiaarqiiabiemeiu blanc et opaipMt,
quel que soil ranimai qui Fait digéré , et Pou a som de
nourrir de cet aliment ceux quon destine, dans les
cours f a la dénumstratîon des vaisseaiiz ljmpliatiqiieB«
qnoiqne ce soient presque toujours des carnassiers. Noos
ne jpouvious donc attacher beaucoup d'importance à
cette différence de couleur des deux chyles » qui se com-
portent d'ailleurs d*une manière fort semblable, soumis
à l'action des réactifs. Dans Tintéréide nos recherches ,
il nous a paru nécessaire d'abandonner Tétude des pe-
tites diversités que ces deux chyles pourraient offrir dans
leur apparence extérieure » et de nous assurer si leur
composition chimique élémentaire était, ou: non, la
même, dans Tespérance , nous l'avouerons, de voir se
Térifier Topinion de quelques physiologistes , qui regar*
dent le chyle des carnassiers comme plus animalisé que
celui des herbivores. Nous nous sommes, en conséquence,
proçnré du chyle de cheval nourri d'herbe, et du
chyle de chiens qui avaient été tenus pendant f^lusieitrs
jours à un régime presque exclusivement animal \ les
animaux qui l'ont fourni ont été tués quelques heures
après qu'ils avaient pris leur nourriture, et le plus
promptement possible , soil par im coup de feu dans le
cerveau, soit par l'injection sur la cornée, d'acide prus-
•ique tout-à-fait pur. Le chyle .-f été extrait, soit des ab-
sorbans lymphatiques proprement dits, soit du réser-
Yoir de Pecquet> près du canal thorack|ue, et pour le
dire en passant, ce^ide cheval , qui a été observe sé-
parément dans son trajet de rintestin à la veine so-uscla»
(3,7)
Tière gavebe^ n*À pas présenté de différeace sensible de '
propriétés, contrairement à F opinion de quelques au-
tenrs* Aiissii6tqu*il a été extniii, le chyle a été intro-
duit sooft le récîpieni d*iinç bonne mackine pnennia-
tique y placée sur du sable légèrement chauÔe , à côté
d*iine capsnle pleine diacide- sulforique concentré, et
Ton a fait le vide qui a été de tempa k antre renonvelé
jusqu'à complète dessicatiou du cbyle. Il se trouvait alors
sons la forme d*nne pondre grise parfaitement sècbe 9
qui a été analysée au moyen de Toxide noir de cuivre,
fit a donné les résultats suivans :
CbyU «le chien. Cb)le do cheval.
Carboné 55 ,a 55, o
. Oxîgène *^^^9 ^Hfi
Hydrogène... 6,6 6,7 •
Azote... .... 11,0 11,0
- ÂTexception de la proportion d'azote , ces résnluts,
appliqués à un corps composé comme le chyle, n'ont
d'intérêt que dans le but de nos recbercbes; mais tu
l'incertitude que présente , pour les proportioifs des pro-
duits des êtres organisés , l'analyse chimique médiate ,
nous avens dù nous borner à trouver la composition
élémentaire, et ce n'est pas sans quelque -surprise que
nous Favons trouvée parfaitement identii^uu dans les
deux obyles végétal et animal. £u particulier, la prqpoi^
tîon d'azote y est absolument la même et l'un n'est par
conséquent pas plus animalisé qoe Tautre. Ceci nous
semble démontrer que , quelle que soit Tespèce des ali-
mens, la nature, au moyen d'appareils fort semblables
entre eux, quoique oûraut cependant des variétés de
Digitized by Google
formet notables , eu extrait un cbyie toujours le même.
£lcoiiime c'est sur les éiémeos Muiitutifa des substances
dimentaires que les forées digestives s^exercent , et que
ces élémens sont les mêmes dans les diverses nourri-
tores f aux proportions près , ce résultat , qumque sin*-
çitlier an premier cotip-d' œil , n'est cependant pas im-
possible à concevoir. Seulement le travail de la nature
fNuait âtre rendn piiis difficile et plus laborieux , lors*
qu'elle a à convenir en chyle des alimens moins anima-
Usës 9 et cela explique et la longue durée de la digestion
des herbivores , et la grande capacité de Testomac ^es
rumiuans , et enQn la quantité beaucoup plus grande de
nourriture qui leur est comparativement nécessaire. Il
semble que pour donner à leur chyle la proportion d'a-
zote requise, ils sont obligés de sau|neitre aux forces
digestives une. quanti té d'alimens beaucoup plus grande ,
dont ce principe serait enlevé, tandis que les antres
élémens constitutifs seraient dégagés au moyen des ex-
cnémens , dont, comme on sait , la proportion , chez le^
herbivores, esi beaucoup plus grande que chez les car-
nassiers. £n eôet , M. Tbenard avait d^jà remarqué que
les excrémens des carnassiers sont plus abimalisés que
ceux des herbivores, et par l'analyse immédiate nous
aonmes arrivés à la même conclusion. Ën eûet, des ex*
crémens séchés avec les mêmes |Mrécautioiis que le cttyle;
nous ont donné les résultats suivans :
Diqitized bv GooQÎe
( âyi )
EicD^ens de chien. KMrè'moot de cb«f«l.
•
4«,ô
38,6
«9
•
5,9
6,6
4,*
o,S
Subst. min. et terr.
ao
On voil qoe les piremiers coaiienneiit enoore boauf* •
coup d*azot«> et que la proporlkm si faiUe qui ranw
contre dans les seconds , doit être attribuée au mélange
d€a Uquear» aniinalet, comme bile, mucus, etc., aveq
les madères fécales, qm s*op«re dans les intestins.
a° L'azote provient-il de la respiration?
* Depnis la découverte de la chimie pneumatique, il
est peu de sujets qui aient autant attiré Fatltention des
chimistes et fait iiailre plus d^ théories diverses , que
les modifications qu'épreuve Tair dans lacté de la res**
piration des animaux. Malheureusement le seiil point
sur lequel les expérimentateurs ont été d'accord, c'est
Tabsorption d'une certaine proportion d*oxigène , rem^
placée par untf égale quantité d'acide carbonique ^ mais
pour ce qui concerne Tazote, ce .qui seul fait partie de
notre sujet, les ofunions smit fort diverses. Priestley^
Davy , le docteur Henderson, admettent tous que, dans
Tacte de la respiration des mammifères , il y a une cer«
.taine proportion d aaote absorbée. MM. Allen , Pepys
et Ber|hollet affirment le contraire^ le chimiste français
va même plus loin , et il établit que la quantité d*azote,
loin de diminuer ,. semblait augmenter dans l'air respiré»
Cette diversité sur une question de fait, peut sembler au •
pcmier coup-d'œil fort singulière \ mais si Ton réfléchit
Digitized by Googlc
( 386 )
aux difficultés de ce genre d expérieuces , l'ou cesse d*eii
* être torpcis. £u effet % cette absorption d asote, si elle a
lieu, peutn'êlrepasfort considérable, quoique MM. Hum-
jboldt et Provençal 1 aient trouvée très grande dans la res- ^
piratioB des poissons; Dnsuite ce n*est pas par une pro-
priété décisive , comme pour roxigène sa conversion eu
acide carbonique^ que Ton peut démontrer la dîspari-
• lion de Taxote; celle de ce pm inerte et négatif ne peut
être accusée que par une diminution du volume de Tair,
ei^ là se rencontrent les ^lus grandes difficultés de ce
genre d'expériences. Si dans un espace borné d'air on -
laisse Tanimal respirer assez long-temps pour donner
des résultats évidens, le malaise que produit l'absorp-
tion de l'oxigène, ne permet pus de les considérer comme
représentant complètement les phénomènes qui accom-
pagnent la respiration d'un animal en état de santé ; et
si l'on renouvelle l'air plusieurs fois, comme cela - eët
nécessaire , chacun sent combien il est impossible d'évi-
ter quelque perte et toutes les chances d'inexactitude qui
accompagnent la manuiention de volumes considérables
de gaz. Aussi nous n'avons pas osé imaginer qu'il nous
fût possible de faire mieux queles habiles chimistes dont
il eût fallu répéter les expériences , et nous avons dû re-
noncer à. éclairer la question directement » puisqu'il pa-
rait si difficile de constater dé cette manière l'absorption
de l'azote dans Tacte de la respiration.
Tous les physiologistes savent le nombre et 1% com-
plication des diverses théories par lesquelles l'on a cher-
ché à faire concevoir les modifications éprouvées par le
« sang dans l'acte respiratoire , et il n'entre heureusement •
pas dans notre sujet , comme il serait aurdessus de .no^
( i»! )
fofcesy de donaer dA ces^cluingenens, qui odnftitnatl
r hématose y une explication q«i rendît compte de tous
les &its et aatisfit tout le iiioade. Ton yoie dans
rhëmatose une action chimSqoe simple , une combustion'
proprement dite , ou un phénomène de |a yie^ toujours
estril que rhémalose générale , ou la conversion du
chyle en sang, s'opère par le contact du chyle avec Vair
atmosphérique, et qu'on nç peut considérer le sang ar-
tériel que comme du chyle respiré* Aosst çe fluide parait'
seul nécessaire à renlretien et la reproduction des or-*
ganes des animaux, et dès quil cesse, pour ub temps
on peu prolongé, d'entrer dans le système circulatoire^
le sang diminue, s'appauvrit, et bientôt Tanimal meurt.
Tout le sang que contiennent ses vaisseaux a donc été .
originairement du chyle , et c'est en passant dans Tap-
pareil respiratoire qu il a acquis les nouvelles propriétés
qui le rendent si différent de son état primitif. On peut
donc se faire une Idée de ce qn*ont été ces modifications^
relativement à^la composition élémentaire des deux
fluides y en comparant les produits que Tanalyse immé-
diate parvient à en retirer* Comme nous avions constaté
Tidentité de composition chimique élémentaire des chyles
animal et végétal nous avons dû nous assurer de'mème
si le sang des herbivores était chimiquement semblable
è celui des carnassiers; c'est ce qu'un grand nombre d'a-
nalyses a -pleinement confirmé ; et pour éviter d*en-
nuyeuses répétitions de chillrcs , nous nous contente-
rons de rapporter que les sangs de mouton , laj^m, che-
val, bœuf, chien, ont offert des résultats assez sémhla-
bles entre eux pour que les légères différences qu'ils
présentent poissent être regardé^ comme dans la limite
s
Digitized by Google
(38a) ■
des errearê ct*expëi4eiiee8. Notis consignerons ici senle-*
ment la comparaison fai|p des sanga artériel el veinettz^
séparé "aTec beaucoup de soin aar an lapin, et analysés
par Toxide de cuivrei après les avoir séchés avec les pré-
eaations indiquées. " ^ .
S«Bf artériel et limpide réduit ea Stua^ vaiiMiu noir rilduit ea poii«lr«
poudre d'uB Jbeau rooge clair. ' ^ ' d'un voQgc hrunittro.
CarèttH...*. « 55*9
Asofe. • • • . . i6,3 t6,3
Hydrogène.. 6,6 ' ' 6,4
' Oxigène.... ^6,3 ' at,^
Il avait souvent été remarqué que, par Figoalyse mé<*
diate , les cliimîstes ne pouvaient presque signaler au-
cune diiTérence entre les sangs veineux et artériel, et
noua croyons que la méthode de Fanalyse élémentaire
est la seule qui fut propre à les constater. Aussi pen-
sons-nous que le résultat que nous présentoir établit
pour la première fois, comme un fait chimiquenient
prouvé, l'hypothèse généralement admise d\ine propor^
tion de -carbone plus forte dans le sang veineux que dans
le sang artériel , en même temps qu'elle constate quellje
est cette proportion (i).
Si nous comparons maintenant les analyses du chyle
des herbivores et des carnassiers , avec .celle des deu^
■'■ !■ ■ I '■ '■ ■' ■ 1^— i^ii I II ■■ I I II ■■ . i iMM mm
(i) Pour le dire €u passant, nous avons cru aosst devoir axa-
miuer chimiquement ce tjue devenait le sang veineux ayile clou-
ceiaent dans Tair, où» comme chacun sait, il prend la couleur
rouge. Cette couleur» qoi a fait penser à plusieurs physiolo-
gistes que le sang vemeox s'était ainsi eonverti en sang artériel»
est pourtant bien différente de celle de ce derbiér ; elle* est' toii-
Digitized by Google
*
( 383 )
«espèces de sang noir e$. foage données plus hMfOd'i Wim
remarquerons : i** que la quantité de carbone existant
dans le chyle e$t égale à celle que présente le sang ▼ei*'
neux , de sorte que roffiee de le respiraliott esa le mèmm
pour les deux fluides qui se présentent h son action , et
qu'ellé doit en soustraire nne . proportion semblehle de
carbone , pour les ramener à eelle qm constitue le sang
artériel^ que la proportion d'azote, qui est la même
dans les sangs roi^et noijr) diffère, entre le sang el le
chyle , de manière que ce dernier fluide en c onti enne
notablement moins que le premier (la proportion est
de I c à 169 5 sur 1 00 ) , et û Ton considère le sang arté-
riel comme du chyle respiré , on d<Mt en conclure que
TeiTet d^ la respiration est d'en soustraire du carbone »
et d'y ajouter de Tasote, pour toutes les classes de mam-
mifères, et quel que soit leur mode d'alimenlalion. Il est
facile de comprendre que , comme le sang veineux est
tout atissi azoté que le sang artériel , et que la quantité
de chyle qui se trouve mélangée à ce fluide est trè^pelite>
l'absorption d'azote nécessaire à achever son animalisa^
tien soit peu considérable , et ait ainsi souvent échappé
aux expérimenialeurs.
Après avoir constaté que la composition du sang des
divers mammifères que notts avoiis etsantinés/ était élé*
jours bruDatre ; le sang est bien moins limpide; et enfin lors^ut'il
est desséché j il offre exactement la même teinte d'an rouge-
farnn' foncé que présente le sang veinenz sec. A' l'analyse,, il
nona a donné exactement les mêmes produits que ce dernier;
ce qui montre qn'il faut , outre l'oxigène^ Taclion vitale pour
le transformer eu s»ng artériel.
Digitized by Google
( 8«4 )
«MntaifimeDi la mèaie pour tons , il dereniiH àBsez pro^
bable que celle des produits médiats dont le sang est
formé I serait aussi la môme. Nous avoos cependant exà-
miné séparteent la fibiinev ralbnmihe et la matière co-
loranie, retirées de tous ces animaux. Ces produits nous
ont ofièrt des résuluts idisntîqttfts « 'o«' aifsez rapprocliéa
pour que les différences léL^ères qui se sont présentées
pussent être considérées comme, des erreurs d'expé-
riences. Nons' n*aTons pm notas empècherd'^tre frappés,
en ressent ce travail , de la remarquable concordance
de nos résultats sur ce point avec ceux obtenus précé-
demment par MM* Gay-Lussac et Thenard, par despro-^
cédés bien dîfférens de ceux que lious avons employés ,
concordance si singulière pour la ûbrine en pariiculier,
qnHls ont trouvé dés nombres presque identiques jus-
qu'aux millièmes avec les nôtres , au moins pour Tazoïe
et le carbone-, qui sont les élémens imporuns.
3^ Faut-il admettre que Tazote puisse être créé par
Faction même des forces vitales , et sans qu'il préexistât
\ dans les alimens ?
Selon les diverses théories qu^îU avaient embrassées .
pour Texplication des divers phénomènes de l'existence,
les physiologistes ont tour à tour tout attribué à des in-
iluences chimiques et même mécaniques , ou bîen étendu
si loin la puissance d'action de la vie , qu'ils ont pensé
qu'elle pouvait se soustraire entièrement aux lois qui
ressent la matière morte', et opérer des combinaisons
et des créations qui sont au-dessus des edorts de la
science actuelle. Les partisans de cette dernière opinion
n'hésitent point à penser que , quelle que soît la ma-
tière ingérée, Tanimal vivant peut la transformer en
Digitized by Google
( 3dS. )
tous les pro^uijift qui lui sont «fcewirea:, Ion Màié-w
que x:es produits n'existaient point dans Taliment. Quelr
que opposée que cette hypothèse paraisse, aux doctrine»
actnelles de la cbimie « puiaqu'élle stippose im Mméné
décomposables , riucerlitude qui règne encore sur la nsL-
taré réelle|lMnLé)émQnUlî^j&dçq^e^uea7ttn8 d*e^
en pariiculier de Tazole» ei le doute i{iie let déooaverleé-
successives de Iji ^CQçg^psiUoa de corps réputés simples
ont laiasé sur ce ^ii^kJ^'^ peut appeler «m élément » ne ^
laissent pas de liii donner quelque force. On l^tt anssi
appuyée sur des faits précis.: aûcisi M. Vauquelin a
no|ûrri une poule d ayiwef après «Toir analysé soîgneù*^
semeni celte graine et en pesant exactement la quandié
consommée* £^ aualys^nt.de la même manière les ex*
crémens et les,49e^s de cette poule ^ il a trouvé qué ces
derniers produits contenaient une quantité de carbonate
de chaux , notablement plus considérable que celle qu a-
▼ait pu foonnr IVvcnne qu^elle. avait mangée. Noâs sui-
vons que Ton a contesté que ce sel terreux pouvait pro- *
' venir des os y et qu'il aurait £dlu prolonger daiMta^
Texpérience. Maïs si ce résultat sin|;u)iep obtenu fii^
M. Vauquelin était confirmé , comuient se refuser à
admettre qof le cub^oate de ehanx peut èire formé dei
toutes pièces dans Festomac d*unc poule? Le chyle potii^
rait ainsi être composç d^élémens qui n'existaient point
dans la matière alimentaire ingérée » ou qui n^auraiei&t
point été fournis par Tair. Mais si Ton peut attribuer à
Tactic^ vitale uné pareille puissance , il^ semble que la
nature de Faliinent devkndniit éotfe absolmnsïi 'îikdif-
férente^ et que. tous les animaux pourraient être nour»
ris de subs4|moes alimentaires quelfèonqùet. Pour exa"^^
T. M. • * aS
( M6)
^laiaer cette ^[uestioii n-iaiivemeutà Torigine de Tazoté^
qui eat.ptuft pArtici^ièraiieiit notre sujet, nons rappor-
terons les curieuses expériences de M. Mdgendie. Ce
physiologiste a ^sajé de nourrir des chiens avec des
»ljfflien> qui.n« continssent point «l-aaote f tels que do an-
* cre, de Thuile , de la goBune^'etc. Il a remarqué qu'a-
uprès quelques joura Les aninuMUt maigrissaient beaucoup,
. puis présentaient une singulière ulcération de la cornée,
et eiiÛM sucp^mbaient aux euvirons du trentième Jour
^tep^is. le commencement de Texp^rienee. Il a remarqué
^ r«ntopsie nue grande maigrear, que la bile contenait
du picromel çomme. colle des herbivores, que Turine
. était s^Uno «ta d'être acide > et'^ne contenai.t ni
açi^e uriqu»! ni phosphate, qu aurait dû présenter
^)^lu^iae dççarnassiers. Ënhn, il s'est assuré que laliment
dont il lea nom^itsaît élait-digéré^ puisqu'il a trouvé du
chyle dans les vaisseaux absorbans du mésentère , et îl
en a.^gQ^lUiqu!iU.iélaient morts parce que les alimensne
coi^t^B^û^paad'aao^^ûn lai # dljeeié^n'ils étaientplu-
tôt m^rts de faim , les alimens ingérés n'étant pas assez
l|^i(^ gf^m ^HJK.i que^de pLua un tel changement de
régime i^ç 4^vfit pas «laisasn :d*.ètre très nuisible à des
qaru^ssiers^ ^t q.i^'il serait plus Jogique de répéter l'ex-
péi^epcç^^ur ^ftsiiberbivor^. £e* savant physiologiste
i^' ayant pas, à no|re.ponnaiéianee,>puMié4te tk^araitana*'
l||^e sur,,c^i^ifipr;iière classe d'animaux^ nous avons
i|pij^,jfÇ;no4)rnriUii.ni0iifecM dâaiicifo.et de f^mme , et
ij^f us allons rendre canote, des résukf ts>de cet éssaiw
^ .li^'^pin^ ^ kfé jl,' Utu an , très i^igour^ux , a été exacte-
mfifl^^pç^^van^ jli'^9|ifii»Mf.il:pMlt*oîn^nt^^
liy.]^s,^ et t)n. If^i a fait. avaler chaque jour *de 'ait' à- disf
'if •
Diqitized by Goo<?Ie
. { 38? )
eaiMi M inore eu fpdo^ diwMitdftmmè Km «I àm&e
d'eau. Il buvait en outre de demi a une livrée d'eau pure.
On avjdt scngnçiueixient ^oîgné wote sufastàtiee HÊbiêè ^
dont il eâi{>u fairèM nourriture , «t il éMît gardé ûtatÈ
uue chambre bien close* L'aiûmal^ un peu triste d'abord,
iqprîi ses aUoraa qvdiiinfca aprèa tanimpû quBttè joaM 9
et aa aanté ne iMrtliliait nulkanont aimflMr àm
' régime qui lui était imposé. L^^|fD] changement remar*
que fiudanalaqunitîlé etlaMtÉii das «IMtiéflieitv^llilUlli
avait fioin de recueillir chaque jour. Les premiers , ré-
aultat encore de la dièle ordinaire « fnreut trèa aoHdea 6t
dm poida dWWvmdenx ogcétf ptda ik^itngm ciitè lé a tà
dix ou quinze onces, en devenant plus liquides pendant
quatre ou.cinq jowra ) enfin ila redesoandtrent À la ipaàït'
thé da qnaêre à ais onotè, ci>«noolPë ai pev «otMnatatta
qu il était très difficile de les recueillir. Onze jours après
vait que nmimal na^iîgrisaMt à Tve d^oitl ^ H lui pesé de
ttouveam, et son poid^ ne se trouva plus être que de
tirtinte-8^ Uma. finfin ile d k ^ aè i^ riè a a e jMr^ V.à^
nimal parut triste, montra des symptômes de découra-
. gemeot et d'aDguisse^ etexpim le vingtième jpur depuis
k covktnancement'de V«xpérniace« il peaak alitt« iMiie^
une livres. L'autopsie démontra que, comme pour les
éhioM^ la auore avait été digéré y car 1'^ vit ijks tiraees
de ohjltf dana ka abaôiiiaits -du aéaMUère^ quoîqu'éa
trop petite quantité pour ôtre recueilli , rouverturd
mVyant em .lieu que di& huit hailrea.aprèa k mn d*
raMflaal» ll veataîi enoMlwKtieoiipdegnilasi» su# l'épî*^
ploo0« Vaatoinac contenait une certaine quantité d'une
UqueMr pàtMwa » étidemaMt d«na 4'«sf e âa k digea-
Digitized by Google
( 388 )
tioD , et , Ainsi que les autres orgtnés , iLiie prdsinuit
p%s d-«ltéf*ation8 pardciilières. Oa peut donc aitribuer
^la mort de cet animal, comme Tavait fait M. Ma*
gendie pour les chiens, à Tabsenee complète d*asote
dans ses alimens. Ceci nous semble contraire à Tidée
que Tazote pourrait être créé par l'action même des or-
ganes animaux ; el cependant il est impossible de nier
que, soit formé, soit d||gagé seulement, Tintestin con-
tient une quantité notable de ce gaz et d'autres encore*
M. Jurine , dans ses recherches sur les gae intoslinaux
• d'un homme supplicié , a remarqué que l'oxigène et
Tacide carbonique vont toujours en diminuant, el raau>te
et rhydrogène toufours en augmentant de Testomac aux
gros intestins. Ce qui pourrait faire penser que ce n'est
pis seulement une décomposition ou sécrétion qui pro-
duit ces gaz , mais une yéritable formation , c*est Tex^
Uème augmentation qu'elle éprouve par l'inges tien dans
Véconomie animale de certaines substances no& aliment
taires. Ainsi , par exemple , Tun de nous , dans der .
expérieuces inédites sur l'action des purgatifs, a été
surprix -de Ja quantité de gas qne contient Tintestin d*uiL
animal auquel on a administré de la gomme gulte. On
a en même temps remarqué que la mucosité que Tiules-
tin contenait n'était mélangée de gaz , c*est-i-dtre écn-
meuse , que dans certaines parties du trajet de Tintestin ^
ainsi, au plus haut degré dans la grande courbure de
Vestomac , puis elle devenait liquide et non écumeuse
dans la petite, le duodénum et le jéjunum. Dans
Tileum, la mucosité redevenait écumeuse et continuait
telle dans les gros intestins. De sorte qu*ott pourrait
croire que certaines portions de l'intestin seulement
Digitized by Google
(389) .
sont chargées de la production ou séparation des gaz.
Jl est en conséquence possible de supposer également
bien , ou que Testomac des herbivores crée de Tazoté
qui, à Tétat de gaz naissant, s*Unit au chjle pour Tani-
maliser à Tëgal de celui des ^ carnassiers, ou bien, au
contraire , que les inteslins de ces derniers séparent une
portion d'azote .de leur chyme alimentaire , lorsqu'il
8*en trouve trop aboâ<iaiiiment potinru.
Sans discuter plus long-temps sur des hypothèses
qu^il nNest pas aisé 4e vérifier expérimentalement , nou^
' nous bâterons de termfiler ce Mémoire, déjà trop long
sans doute, par le résumé des faits qui nous semblent y
être éublis :
1° LMdentité de composition chimique élémentaire ,
en particulier pour la proportion d'azote » du chyle des
mammifères herbivores et île celui des carnassiers ;
Que le sang artériel contient autant d'azote et moins
de carbone que le sang veineux )
3* Qu'il y a identité de compositioU chimique élé-
mentaire dans les sangs des herbivores et des carnassiers,
et que les diverses subsunces qu'ils renferment ont aussi
la même composition ;
4° Qu'à poids égal des deux fluides parfaitement secs,
le sang d*un mammifère , quel que soit son mode d'ali-
mentation , est plus azoté que son chyle;
5^ Que les excrémeus des carnassiers contiennent
plus d'azote que ceux des herbivores ;
6^Qne, non plus que les carnassiers, les herbivores
ne paraissent pas pouvoir soutenir leur existence avec
des alimens entièrement privés d*azote ^
7** Enlin , qu'à moins d'admettre que rariton vitale
pQim hnim VMm de tontet pièces , il faut conclure
que celui qui QQnàent le chyU prwimi dtt alimns,
q/xt d^iift âfios^ «Omms dê aumniftret examinées ,
I4 mpir^Ucm fournil le complément de celui que IW
retrpuY^ (bas le «ang •
Rbcheechbs chimiques sur une Mac/ne connue
dans le commerce sous le nom de Saponaire
dÉgjrpte;
Par m. BuisT.
raçberAea 4» ML Bmy cmc ëié eatraiirim &
roccasion d*une racine inconnue que lui avait remise la
. Sonié^ d'E^GOHrafemeAt , et qui lui avait été indiquée
CQi)u»e pwvimt rmpkm le a«¥eii d«u qnelqiu^-iuift
4^ aes usages. , i
II résulte de Texamen de cet éohitfitiUoB , qtw oette
r%qilieeat li même queeellequi est employée depuis fort
long- temps on P^r»e dan$ FOnent poiup uettojev lea
schals de cachemire et autres élettos. Cette raointo^ d'ar-
ptrèa Topiuiou la plus proliaUe , appartiendrait à une
plante du genre GjpsopWle , très voiwu d«A Saponaîiea»
Ifi QyiMophiUi ^tbium , qui crott spettUoémeiit en
Hongrie, e^ Qrèce ^ dana plusieurs contrées de
. r Orient. ...
C^te reciue eu ejUndroide , longue quelquefois d'uii
Digitized by Google
1
•
( 3«» ) '
pied et demi à deux pie4s* 3oq diamètre varie de six à
dix-huit lignes^ elle est dépoiirvue.de radicules ^ sa cou-
leur est d'un jauue l^èremenl rasé à Texlérieni* ^ ei ^
d'un blanc légèrement jaunâtre à Tintérieur; d^une sa-
veur âcre , faisant mousser la saliva .locs^'oa la .màckei
Réduite en poudre, die lait ^temuer k h mnière de
l'Euphorbe , lorsqu'on la respire de loin.
La propriété d|«iL jouit .ceHis rai:i»e de rendre Teau
mousseuse et de nettoyer les dssns çoudnisst ft rtclwr- i
cher à quelle siibstaujQe particulière elle devait cette
action. Ou recopnnjt qu^eiie défmdaH de la prése^o^
d'une matière qu'on peutextndi^ pAr releoèt bpiiîttatkt,
comme il va è^re dit : .
jfnaiyse dç la racine, . ....
' potion 4ô réthên .-r M « mine paiyénma et *lrkîtée
^ par Fétber donne une liqueur qui , concentl<ëe ,1 laissf
déposer un^ ^a\ière poisseuse » rougeàtre. £q traitant
cette substance par i*aleool froid à 36^ « elle ^ divise eu
deux parties , l'une blanche et insoluble dans ce liquide,
l'autre soluble et d'une couleur rougeàtre.
La pwtion insoluble dans ralcqol fiycMhd s*ett dissoute
à chaud et a donné par le refroidissement une matière
passe présentant» les caractères ^ Ip, ^^âiriufl» • .
Enfin , la matière soluUi^, exifiâle' par févaporatm
spontanée , oûrait les Çi\raci€;res 4Uine matièi» résineuse
rqugeâire. .
. Action de t alcool, <— > Après avoir traité la vecme
4puisée par l'éther, par Taicpp^ bouLUant à 36^, on a
obtenu par le refroidi9»e|uwt un» enbslaBce bknebe^
Digitized by Googlc
!
(391)
floomimMè» ayant Faspect de la atéarine, et jonissani
de toutes les propriétés qu'avait perdues la racine , c*esl-
^ à-^|re de se dissoudre dans leau , de la rendre acre et
monsieuse. C'est même en raison de cette dernière pro-
priété qu'oQ lui a donné le nom de saponine.
C'est eu traitant la Saponaire d'É|;ypte par Talcool
bouillant à 36* <{ue Ton peut obtenir là saponine.
Pour cela on réduit la racine en poudre grossière ,
oo jeilD dessus de Talcod. Après «pidqneâ minutes d'é-
biAition , on-filtre; par le refroidissàïent^^la saponine
. se précipite , on exprime le précipité , on le dessèche.
La saponine est blanche / incristalllsable , Àcre^ pi-
quante , très persistante , friable. Elle est soluble dans
Teau en toute proportion ^ comme la gomme. Un mil-
lième de son poids suffit pour communiquer k l'eau la
propriété de mousser par l'agitation.
L'alcool dissout la saponine à tous les , degrés , .mais sa
propriété dissoitttnte s^affaiblit beanconp dans les â^gcés
. supérieurs) néanmoins elle se dissout encore dans Talcool
La dissohitiOii de saponine dans Palcool évaporée lén»
tement à Tabri de Thumidité , laisse déposer de petits
namebns qui n'ont rien de cristallin.
L'étlier est sans action sur la saponine ; mais lorsque
celle-ci a été extraite sans avoir préalablement traité la
laeine par Téther, il lui enlève une portion des matières
grasses dont nous avons parlé plus haut.
La saponine exposée à la chaleur en Tase clos, se
boursoufle, noircit, ne se volatilise pas, et fournit
beaucoup d'huile empyreumatique acide. Chauliée à
l'air, elle brûle avec flamme en se boursouflant*
Digitized by Google
I
( 393 )
Les axaèeê éieadvs ajoutés k ht soliiticm iqiMue de
, eaponine ne s^altèrent pas.
Les, acides hydrochloriqne et acétique augmentent
solubilité dans Talcool.
Il n'y a que Facide nitrique dont Faction avec la sapo-
nine soit-tout-i4-£Eiit remarquable^
En cbaufiant l^èrement ùn mélanige de 5 g. de sapo-
nine et de 20 g« d'acide nitriqueià la densité de i,33 9 il
s'est coagulé en partie cdmme Teau albumineuse ; puis
après , la réaction 8*opéra d'une manière assez vive , la
matière s'est boursouiilée , et il s'est formé à la surface
une matière jaune , d'apparence résineuse.
Cette matière est friable , légèrement amère , soluble
dans Talcool \ la dissolution évaporée reproduit la ma-
tière sous formes cristallines. ^ '
La potasse, la dissout ên prenant une couleur rouge \
foncée ;.elle décompose le carbcmate de potasse à cbaud ^
il se dégage de Faeide carbonique.
Exposée à Faction de la chaleur, elle se décompose ,
se boursouffle , donne beaucoup de irapeurs rutilantes ,
accompagnées d'une odeur pyro-aoétique.
^ Après avoir épuisé Faction de Facide nitrique , on a
repris la liqueur jaune. L'addition de Fean j a produit
un précipité légèrement jaunâtre qui paraissait jouir des
propriétés de la résine elle-même. Ce liquide évaporé
avec soin a laissé pirécipiter k peu près 6>,ao d'acide
mucique. Enfin les dernières portions évaporées ont
donné quelques cristaux d'acide oxalique , et un résidu
Tisgneux , jaune , acide , incristallisable.
Les alcalis sont sans action sur la saponine.
Si Fon verse de l'eau de baryte dans une dissolution
Digitized by Google
( 394 )
de sapoxûnfi faite avec i parue de aai^aoîfie ei 4 d'eéu ,
on oblientiin précipité blanc qui te dÎMonty^oil dm»
ii^au , soit dans un excès de dissolution de sapoaine.
L'eau de chaux et Tacétate dh .pioiab neutre M doiH
neni pae de précipité.
Le 8QUS-acétate , au contraire , donne un précipité
abondai^ ) rbydirog^ /mlfuré ne préBi{tt|e.pAf le plomb
de cette dissolution , phénaniine dû pro)>ableaienl à lu
viscosité du }iq)iide. *
D'aprèa les propriétés de k saponine qne iM»iie. venone
d'exposer, on pourrait la regarder comme composée de
gomme et de résine 9 parce qu en eâet elle.se n^prodie,
sont beancîoup de rapports , de ces deux eorps ^ maia
toutes les expériences tentées po)^r parvei:^ir à ce résultat
ont été vaines, et ont servi , aû ooniraire, àdéowmtrer
que la saponine était une espèet particulière , et* qne les
tranafornaationa que subit une matière v^éule ne peu-^
vent pas toujours servir à en déieminer kAaiHfe, pavcB
qu'elles peuvent dépendre y coome dat» le eas qui nous
occupe , de l|i plus ou moins grande quantité d'acide ni^
trique que l'on emirioie»
Telle est la composition de la saponine :
Carbone. • 5i|0
Hydrogène.. 7>4 . .
Oxigène 4*)^
Nous n^ osons guère considérer ce résultat que comme
approximatif, en raison de la capacité de saturation de la
substance qui Vfirie selon les circoustances , et de l'îneer-
Digitized by Google
( 395 )
tîtttdb <A f OB'M Uimgamn m une iniitiève qui ai
Tolaidle , l eriittllMttble, qui ne ferme pas deoom-
posé cristallisé. Enfin, ou peut profiter de la propriétir
AhU jooii la sapoaaifie de rendre Tea^ mquenae , pour
laver les laines , cachemires^ eto* La saponaire, eônum
umtes las substances mueilagineuses, peut être employé^
em teinture , en a'ejpposanl -à la piécipilatMm dca eels
calcaires et des oiatières terreuses.
Anaiiyse de troi^ variétés de SUiçaUe de cuivre ^
• . Pia. M. P. Bbhtribr.
M. Aatet d'Olette (Ffrénées^rientalee ) a décén-
vert, il j a quelques anné^, a 4 kilomètres de cette pe*'
tî|e ville t eu liei^ dit CsmatmiOei^ une mine de enim
qni parait avoir de rimpercance* Cette mine office un
grend noQibre de filons que Ton diaUngue en trois
fmqpe« > savrâ 9 le groupe d« PetfwW/, le
groupe de Gallifé, et 3° le groupe de Cozanex, Le
mier groupe est le plu» considérable ; il se compose de
. tfiois ÛHom w tieanx parallèles de e^,5o è^*,3o4e puis-
sance, qui sont formée de quars blanc au milieu duquel
il y a deux bandes de minerai d^ enivre d^environ o*"» i a
d^ëpaissenr. Les reekes qne traversent ees filons apparu
tiennent au terrain dit primitif, et sont 1^ un granité por-*
pbyroïde blanc grisâtre , à grains moyens^ empâtant de
gros cristaux de feld-spath , 2* des schistes argileux
micacés , et 3^ im calcaire saccaroïdc blanc grisâtre. Les
t
r
Digitized by Google
(396)
schistes et le calcaire sont en bancs inclinés de 45* ver».
ToUest et reposent sur le granité , et tout ce système est
recouvert par le calcaire de transition. Les filons se
trouvent dai^s le granité et le calcaire saccaroïde ^ mais
principalement dans le schiste aigilenz , surtout an voi-
sinage du granile , où ce schiste devient très quarzeux.
Le minerai «jue renferment les £dons de Canaveilles
est un mélange de ci|rboi(kate de cuivie vert et bleu, de
silicate de cuivre, de cuivre pyriteux , de cuivre oxidulé,
decidvreoxidé noir et de fer hydraté, Thématite) le enivre
pyriteux est abondant dans la prc^ondenr, et le cuivre
silicate et carbonate domine au contraire vers les aâleure-
mens. Le enivre silicaté n*ay^nt pas encore été trouvé
en France, j'ai dù m'empresser d^ezaminer celui de'
Canaveilles.
La mattèie siliceuse ne peut pas être exactement sépa-
rée de la gangue ; après qu'elle a été traitée avec tout le
soin possible , elle reste encore mélangée de cuivre caji^
bentté vert, d!nn peu de cuivre -carbonate bleu, de
quarz et quelquefois de lamelles calcaires* Elle est
amorphe, en morceaux un peu caverneux , d*un beau .
vert tirant légèrement sur le bleu^ à eassure grenue^ près»
que terreuse \ dans quelques parties seulement , elle a une
structure un cristalline, et alors elle est translucide
sur les bords. Deux échantillons, dont l'un contenait
beaucoup de carbonate de cuivre et Tautre n*en conten-^
nait que très peu , ont d<mné à l'analyse :
DigitizedlDy
( 397 )
Deutoxide de cuivre Of^iS o46B
Sitice gélatineuse 0,^60 o,3o4
Eau 0,235 ) ^
Acide carbonique 0,007 '
Ozidedefer ^o,oa5 —
Quarz.v t),o25 0,000
^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
^ 1,000 1,000
résultats qui conduisent à admettre que la combinaison
siliceuse est le silicate CS^^^àuéq qui, lorsqu'il est pur,
contient ; ^
Deutoxide de cuivre. • • o,449
^ Silice.' •••••••• 0,348
Eau o,2o3
• ■» " >
en remarquant toutefois que, dans plusieurs morceaux,
on trouve par lanalyse un excès notable de silice ^ mais
on s*a8snre que oetle silice excëdenteest bors de eonàn^
naison dans le minerai en traitant celui-ci par la potasse
rustique liquide , car alors cette silice se «yssout seule
et sans que le siliçftte de cuivre soit attaqué.
. On peut d'ailleurs séparer le carbonate de cuivre 4a
silicate sans attaquer celui*ci , au moyen de deux réte-
tifii u Facide acétique et l'ammoniaque , ou même- e|i»
core le carbonate d'ammoniaque. L'acide acétique doit
être employé à froid, parce qu'à chaud il ferait ^reaver
au si&ate un eoamienoement de décomposition . L'ammo»
niaqueou son carbonate mis eu digestion sur le minerai
porphyrisé £iit passer 8ur*le<-cluimp sa couleur au bleu,
et il conserve cette couleur après la dessication ; il parait
quelalcali^ sans enlever de cuivre au silicate f lui prend
Digitized byi Google
( 398 )
une certaine quantité ^'«au. L'analyse d'un échantillou
traité par Tadde acëti<iiie el d'un échandUon traité par
l'ammoïkiacpie m donné :
Deutoxide de cuivre 0,876 0,3^3
SiHcegélatineafle. • • o»334 0,394
Eaù é o,oBo o,ao6
SaUe quarzeux 0,210 o, 1 27
1,000 lyOOO
Le premier échaniillon devait ^contenir environ o,o4
de «ilice en excès , et en effet k potasse caustique li*
quide pouvait lui enlever o,o4 à o,o5 de cette substance*
En faisant abstraction du quarz , le second échantillon
ne contiendrait que o^ 16'd^eàn au lieu de o,ào3 que ren-^
ferme le silicate pur. Il n'est pas probable que cette
difiéfenee, tienne à la dessi^on , elle vient plds fv^bn*
blement de Taciion «^lie rammoniaque exerce sur le
ipinerai.
lie mineffii tiUcaté de CanaveiUes appartient lévidea»*
ment à Fespèce qui est connue depuis long-temps sous
lejnom de kicselma l achite y et que quelques personnes
^ppdlfBt.mainleiiant ekiytocole* On â meontré cotl»
espèce dans plusieurs lieux , et elle est particulièrement
abondante en Sibérie». KUpvotU et Jpba en.,09àt analjjpé
des MPeeaux très mélanf^és de oarbonate. M# Kebell m
trouvé dans un échantUlon pur venant de BogeUosk eo
Sibéffie:
Digitized by Google
(399)
Oxide de cuivre. • • o,4oo Oxigèue 8907
Silice. 0,360 1^)99
Eau 0^202. i7>9^
Quarz ... O9O31
0,98}
D*où il a conclu que la formule du miaéral est :
Cu^ Si^ + 6JIf xoais qu il renferme en mélange une çer-
laine quantité de silice opaline. J^ai analysé aussi> le
kieselipaWihite de Sibérie , et j'ai eu à feu près le même
résultat que hL ILobell. L'atudjfve a donné :
Deutoxide de cuivre.. • 0,399
Silice o,35o
Eau 0,210
Peroxide de fer ' o,o3o
Âi'gile 0,011
1,000
' I^éthantîHon Venait Ae i*Oural. Il était compact,
assez tendre pour se laisser couper au couleau, k cassure
eiîreosè' comme de la càlcédoînë', translucide sur 'les
bords, d'un beau bleu de ciel tirant au verdàtrc; îl don-
nait une poussière verte. Il y a donc identité entre le mi*
mmi de Sibèrie éi le iîiinerai de Ganavéîlles.
ïl existe auprès de Sommerville , dans le New-Jersey,
sur kss bords de la rivière Karîton ; au lieu dit Bridge»
WàMerCapus Miras ^ un gitë de çuivre extrêmement con-
sidérable (Jui n'a pu encore être exploité, mais qui mé-
rite d-atlîrèr Vattenlion des spéculateurs. Il parait avoir
là plus pafMtie attatogiè av^c les miiiiel de cuivre de la'
Digitized by Google
• - ( 4oo )
Sibérie j comme celui-ci , il se trouve dans un grès rouge
accompagné de porphyre, et il renferme du cuivre natif,
du cuivre oxidulé compact , du cuivre sulfuré, du cuivre
' carbonate et du cuivre silicaté. Les deux dernières es-
pèces , sans y èlre rares , y sont les moins communes. Le
cuivre silicaté s*y présente sous trois aspects diflérens :
1*^ en enduits minces d'un beau vert , transparens et à cas-
sure vitreuse, adhérens à la surface de morceaux decuivre
nàlif tuberculeux ^ 2° en masses compactes, à cassure
conchoïde, mate, grenue ou unie, opaques ou seulement
translucides sur les bords, d\m bleu de ciel ou d'un bleu
d'émail tirant souvent sur le verdàtre, très tendres et
extrêmement légères. Lorsqu'on les met dans de l'eau ,
au premier instant elles surnagent; mais bientôt elles
absorbent une quantité considérable de ce liquide, elles
tombent au fond du vase et elles deviennent transparentes
comme l'hydrophane. Elles exhalent sous l'insufflation
de l'haleine l'odeur irapiy)prement appelée odeur argi-
leuse. 3° Enfin le cuivre silicaté de Sommerville se pré-
sente encore en masses compactes , semblables aux pré-
cédentes , au premier coup d'oeil*, mais qui en diilèrent
en ce qu'elles sont beaucoup plus pesantes , d'un bleu
plus pale et plus décidément verdàtre , et aussi en ce
qu'elles sont beaucoup plus dures j il y en a qui rayent
le verre , qui ont la cassure unie du silex, et qui peuvent
prendre un assez beau poli pour mériter d'être employées
dans la bijouterie. Ces masses sont d'ailleurs fréquem-'
ment cariées comme la pierre meulière, et l'on y voit
les parties dures passer aux parties tendres par grada-
tion. Sous ces trois aspects , le minéral de Sommerville .
constitue la même espèce , un silicate de cuivre hydreux ;
( 4o. )
mais cette espèce y est mèlëe avec des pro [sortions* ▼a<»
riablcs de silice opaline soluble dans les alcaiis et de
quars silex, sur lequel ce réactif n'a pas d action. La
▼ariëté verte iransparente est à peu près pure ; la variété
tendre est quelquefois pure aussi, mais elle renferme sou-
vent de la silice opaline; la variété dure est mélangée de
silice opaline et de silex. -
L'acide acëiique , même bouillant , attaque à peine le
silicate de Sommerville. L*ammoniaque et le carbonate
d*ammoniaque exaltent beaucoup sa couleur , mais ne
lui enlèvent pas de cuivre. L'acide nitrique et Tacide
muriatique le dissolvent instantanément saps le secours
de la chaleur. Par une calcinaiion modérée , il perd
toute son eau et devient noir; mais si Ton cbauâè jus-
qu'au blanc 9 il prend une conlear brune , parce que le
deutoxide de cuivre perd de l'oxigène et se change en
protozide; il faut avoir égard à cette circonstance quaiid
on veut doser Teau par perte de poids. Si Ton fait bouil-
lir le minéral porphyrisé avec une dissolution un peu
étendue dé potasse caustique, il ne change pas d'aspect ;
la liqueur se colore légèrement en bien et tient en dis-
solution toute la silice opaline qui pouvait se trouver
mélangée dans le silicate; mais si , après avoir délayé ce
silicate dans de l'eau , on introduit des morceaux de po-
tasse caustique dans le vase, il devient d'un très beau
bleu au contact de Talcali , et en agitant , il se dissout ,
pour la plus grande partie , et colore la liqueur en un
bleu ^tense , semblable au bleu des dissolutions cui^
vreuses ammoniacales. Si Ton fait bouillir en employant
des morceaux d'alcali. en excès , la totalité de la silice se
dissout avc^ une ceruine quantité d'oxide de cuivre , et
T. LI. %6
( 4oa )
U véaida , qai esi brun , se compose du reste do cniTre ,
mêlé de quarz el d*oxîde de fer.
Un échantillon de la variété teodre , trié avec soin , a
donné à Tanaljse :
Deatonde de enivre* . . o^SSi oxigèae 0,070
Silice 0,354 0,184
Oxide de fer et sable. • OfOio
Eau 0,285 o,a54
'1,000
D'après ce résultat, il est probable 'que l'espèce pure
est composée de s
Deatoxide de cuivre. . 0,874
Silice 0,289
Eaa 0,337
1,000
nombres qui se déduisent de la formule CS'-^-^jiq. Ce
serait donc le même silicate que celni de Sibérie et de
Caiiaveilles, naît combiné avec deux fois autant d*eau.
La pr^enoe d'une si forte proportion d'eau explique le
peu de doreté et la grande légèreté du minéral de Sobi-
mervîUe ^ et peut faire penser qu^une portion de ce
liquide s'ea sépare dans les temps secs comme des sels
cffioreseens* Dans la supposition que je viens de faife ,
Téchantillon analysé devait contenir moins 0,08. de silice
opaline à l'état de mélange. L'analyse de la variété dure
net d*aillenr« ea évidence l'existence de ce mélange*
£n cfiet , cette analyse a donné :
Digitized by Google
(4o3 )
Deoionde de cnÎTre 0,06 1
Silice soluble dans les alcalis. . 0,5^9
Eau • • • 0,067 '
SOeK • '. •••••• 0,289
Oxide de fer o,oo4
et Ton a constaté qoe la plus grande partie de la silice
se dissout dans les alcalis liquides sans que le silicate de
enivre «oit altéré.
M. Bowen a analysé ùn échantillon de dUeate de
Sommerville , dans lequel il a trouvé :
Deutoxide de cuivre. • 0,4^275 oxigène 0,0911
Silice. « 0,37250 0,1935
Eau.. 0,17000 o,i5ii
0,99525
composition qui se rapproche beaucoup de la composi-
tion dit kiéselmalachite 'ordinaire.^ Peutrètre les deux
espèces existent-elles à Sommerville isolées ou mélan-
gées en diverses proportions. .
SeloA M. Hess, la Dioptase est composée de :
Deutotide de cuivre. . . o,45io oxigène 0^0910
Silice ...•«. ••••••••• o,3685 o,i9t^5 -
Eau*. • o,ii5s^ . , 9^1024
Alumine* o,oa36 0,0110
Chaux 0,0339 O1O095
Maisiiésie. •.•.•••«•••. 0,0022
et a par conséquent pour formule CS^+jiq*
Digitized by Çoogle
9
<4o4)
Le silicate de cuivre CS* existe donc dans la nature,
combiné avec trois proportions d'eau difiiérentes : dans
la dioptase, avec une quantité d'eau qui contient autant
d'oxigèue que roxide de cuivre \ dans le kieselmala-
chite de Sibérie, de Canaveilles , etc., avec nne quantité
double^ et 3^ dans le silicate de Sommerville , avec une
quantité qiiadniple.
. . . '
A M. Gay-Lussac.
iaitUatitfn royale » décembre i83a.
« *
Mon cber Monsieur,'' '
J'ai désiré vous écrire une leltre sur réleclro-magné-
tisme ) et je foas prie de l'insérer dans les Annales de
Chimie et de Physique , si vous pouvez m*acoorder celle
faveur. Je crains que cette lettre n'occasionne plus de
controverses que je ne voudrais; mais les citconstances
sont telles que je suis forcé & prendre la plume; car si'
je gardais le silence , ce silence serait regardé comme
l'aveu d'une erreur , non^ulement aous un point de
vue- philosophique-, mais encore sôns uû point de vue
moral, et dans une occasion où je me crois exempt de
ces âeVh^%ortes d'erreur.
Vous comprenez sans doute que je veux parler du
Mémoire de MM. liobili et Ântenori* Je vous écris •
parce que vous avez jugé assez bien de la matière pour
Digitized by Googlc
I
( 4o5 )
. insérer monllilémoire dans votre' excellent et TéritaUi^
ment philosophique joamal , et parce que, y ayant inséra
aussi le Mémoire de MM* Nobili et Antenori , tout ce
^ a été écrit sur ce sujet se tnmTe renfermé dans les
Annales» Je puis donc espérer que vous ne me refuserez
pas ce que je viens vous demander ici.
Le «4 novembre i83i y mon preinier Mémoire fut lu
à la Société Royale , c'est celui que vous m'avez fait
rhonneur d'insérer dans les Annales du mois de mai
i832 (p. 5-69). Ce Mémoire fut la première annonce
que je fis de mes travaux sur rélectricité. Le 18 décembre
1 83 1, j'écrivis une lettre à mon ami M. Hachette» qui me
fitrhonneur d'endonner eontmu^icatîonà TAcadémiedes
Sciences , le 26 du même mois (i). Cette lettre fut aussi
insérée dans le numéro des Annales de. décembre i83i •
(p. 402)) La seconde série de mes recherches, qui date
du 21 décembre x83f > fut lue à la Société Royale , le
12 janvier,i83ft , et tifouva place dans les 'Annales du
mois de juin x83a (p. 1 13-162). Ce sont là les seules
publications (excepté quelques notes jointes à des Mé-
^moires dus à d'autres auteurs) que j*aie faites jusqu*à
présent sur cette matière \ et tout cela a été écrit et lu
antérieurement à quoi que ce soit d'un^ autre savant
quelcouque.
Pendant ce temps , la lettre que j'adressai à M. Ha*
chettev et que vous m*aviez fait l'honneur d'insérer
dans les Annales , avait attiré Tattention de MM. No-
bili et Antenori , .et ces savans laborieux publièrent un
(i) D'après le compte rendu de çette séance qu'a donné le
I^^e» aun» 55.
Digitized by Google
(4o6)
Mémoire dont la date remonte au 3i janviec 1882 , et
qui e9t en CMtéqwice pottérieiir à tpm nu» éorits. Ce
Mémoire a oBtenu une place dans les Annales àn mois
de décembre i83i (p. /^ii-i'6o). Un second Mémoire,
inticvlé : Nouvelles expériences électro-magnétiques ,
par les mêmes savans, et daté du 24 mars i83a 9 a aussi
paru et a été inséré dans les Annales de juillet ( p. a8o-
3p4).' ■ '
Je crains <jue la lettre que j^écrivis à M. Hachette , et
^e* dans sa bienTeiUance ponr moi , il me fit Thon-
Qenr de lire à l'Académie des Sciences , ne soit defenue
une source de malentendus et d'erreurs , et n'ait eu pour
r^i)liat de nuire à la canse de la vérité philosophique,
lâen^ loin de la servir. Et cependant je ne sais comment
je dois expliquer ce point, et i^tablir les choses à leur
▼raie place , sans avoir Vaûr de me plaindre en quelque
sorte de MM. Nobili et Antenori , ce qui est pour moi
i^ie cho^e on ne peut plus désagréable» J'honore cea
messieurs pour tout ce qu'ils ont fait , non*«enlenieiit
pour Télectricité , mais encore pour la science en gé-
néral ) et ^ si i>e n'était que le contenu de leurs Mé^
Ivoires rii'oblige à parler et me place dans raltemative
ou d'admettre ou de nier l'ei^ctiiude de leurs assertions»
j'aurais mis de côté les erreurs scientifiques que je. crois
qu'Os renferment, 'laissant k d'autres le soin de les rele-
ver. Ces savans n'avaient eu malheureusement d^autre
coi^ajimiice de n^es recherches que par la courte Jettre
que j'adressai à M. Hachette^ et, ne se souciant pas de
recourir à mes Mémoires (quoique , ce me semble , ils
eussent du le faire dans cette circonstance) ». ils se sont
mépris tout d'abord sut* le sens d'uuc phrase qui $ç rap^
I
Digitized b'y Google
t
(4*7 )
porte aux betles olbsenrations de M* Arago, ei îfs ont
prétendu que je n^avais pas fait auparavant ce qu'ils
supposent avoir fait eaxHEnèmes , et finalemml ib amA-
cent ce qui me parait être de fkatses idées snr les cou»
raiis magnéto-électriques , ^t donnent ce^ idées comme
des oorreuiohs des miennes 9 lesquelles* n'étakat paà
encore parvenues sous leurs yeux.
D'abord, qu'il me soit permis de rectifier ce que je
regarde comme k méprise la plus grave de iMtes, le
fausse interprétation donnée à mes paroles; car il eût
été facile de relever avec le temps les erreurs oommisee.
dans les expériences.
MM. Nobili et Anteuori disent (p. 4^^ des Annales ^
tom. xLviu) : « M. Faraday considère le magnétisme d*
« rotation de M. Arago comme entièrement lié au plbé-
<c nomène qu'il a découvert il y a dix ans. // reconnut
« ALOES , comme h dit la notice 9 ^ue ^ par la muàUm
• éPun disque métallique souê T influence éfnn mrnam^'
. « on peut donner naissance dans la direction des rayons
IL de ce disque , à des courons électnqaes en quantité
« assez considérable pour que ce disque devienne une
a nouvelle machine électrique. Nous ignorons entière*
« ment comment M. Faraday a reconnu ee fait , et noue
« ne savons pas commeut un résultat de cette nature
« a pu rester si Lom-TSMPS généralemem ignoré ^ e^f
« pour ainsi dire , oeiut* dans les mains de Fcnteinr de
a la découverte \ du reste 9 etc. »
Maintenant» /e fCai jamais- dit ce que MM* oluli et •
Anienori mHmpntent ici» Dans malettre à M. Hadiette^
citée en tèie de la notice 1 je donnai un court exposé de *
ce que j'avais récemment découvert et lu à k Société
Digitized by Google
( 4o8 )
Royale^ le a4 du mois précédent. Celte uoticese troave
k la. page 4oa du même naméro des Annales^ et on y
lit : « La quatrième partie du Mémoire traite de Texpé-
« rience aussi curieuse qu'extraordinaire de M. Arago, la-
a quelle oonsîsle , commb on sait « à faire tourner un dls-
« que métallique sous rinfluence d'un aimant. M. Para-
it day considère le phénomène qui se manifeste dans cette
« expérience comme inlimmne^à lié à celui de ]a rotation
K magnétique qu il a eu le bonheur de trouver il y a
« dix ans. B â^reeonnu que , par la rotation du disque
« métallique sous Finfluence d*un aimant , on peut for
u mer, dans la direction des rayons de ce disque , des cou-
« rans électriques en nombre assez considérable pour que
« le disquedevienne une nouvelle machine électrique. »
Je n'ai jamais dit, ou je n'ai jamais eu rintenljion de
dire quej'avais obtenu ces courant électriques par la ro-
tation d^un disque métallique, à une époque plus re-
culée que la date du Mémoire que j'étais en train d'é->
orire ; mai» j'ai dit que Fetifet ettraordinaire déçouverc
par M. Arago était lié dans sa nature avec la rotation
ékctro -magnétique, que j'avais découverte plusieurs
année» auparavant » car tous les denl^ sont dus k une
action laugentielle \ et je dis que , par la rotation d'un
disque près d'un aimant, je pourrais (maintenant) faire
que des courans d'électricité s^échapperaient ou tendraient
à s'échapper dans la direction des rayons , constituant
ainsi le disque d'une nouvelle machine électriqae j ec
cela , je pense , est tout-à«fait prouvé dans la partie du
Mémoire dont je donnai un aperçu : on peut le voir à la
page 65-1 18 du tomè x. des jinnales*
J'ai le plua ardent àéûv de voir relever cette erreur.
Digitized by Google
( 4«9 )
parce que j'ai toujours admiré la prudence et la réserve
phihMopbîqae de M. Arago» en résistant à la tentation
de donner une théorîè ^e' Fefiet qu'il avait déconverty
tant qu'il ne put |^s en découvrir une qui s'y appliquât ^
entièrement , ci en refusant son assentiftnent aux impar-
faites théories des autres. Tout en VÂdmirant , j'adoptai
sa réserve à cet égard, et peut-être , par là même , j'avais
les yeux oaverts pour recon9a^re la vérité , dès qu'elle
se présenterait.
Arrivons maintenant à ce qui touche la philosophie
de mes écrits. Mon Mémoire du l4 uovenibre i83t con*
tient, dans sa quatrième partie, mon opinion sur la
cause du phénomène de M; Arago ; opinion que , encore
anjonrd^hui , je ne vOis aucune raison de changer*
MM. Nohili et Antenori, dans leurs écrits du 3i janvier
et du a4 i83a, prétendent relever certaines erreurs
de mon fait, et donnent des développemens étendus sur
les phénomènes magnélo-électriques. Je n'ai nullement
remarqué que les écrits de ces savans ^ontent'un seul fait
. à ceux que contiennent mes Mémoires, si ee n*est qn^ils
font menti on#de l'étincelle obtenue par Taiinant ordi-
• naire \ résultat qne f avais obtenu moi-même auparavant,
mais seulement an moyen de Vélectro-aîmant. D* un autre
côté y je pense que les Mémoires de ces messieurs con-
tiennoit des idées erronées sur la nature des courana
magnélo-élcciriques , et qu'ils se méprennent sur l'action
et la direction de ces courans dans le disque tournant /
d' Arago. Ces savans disent 4 « Nous avons i récemment
n vérifié y étendu y peut- être rectifié dans quelques
« parties les résultats du physicien anglais^ etc* »
(^n»., p. t. L.) Et ensuite, à la page 298 ^ diaprés
Digitized by Google
( 4"» )
ce qu ils j[K>ttvaient supposer è|re mes idées (car qiM»b*
qu'elles eosseai été laes , et qu'elles soient main-*
tenant publiées , ils n^avaient pas jugé à propos de les
ç^nsnlier) ils disent : fi Nous avMis di^ dit i|otre am
« snr cette idée \ mais si, dès le conuneîlioeMHidenM
« irechercbes , elle ne nous sembla pas pouvoir ùtaSé^
« B^t se concilier ayec la nature de^ cottnHUs^déçooverU
« par M. Faraday même, qu'en diront^^nene après
m toutes les nouvelles observations qu'il nous est arrivé
« de faire pendant la continuation de nos reeWchss ?
« Nous dirons qu'on avait dans lê i^lvanomlÀre le juge
« compétent 9. et que c'était à lui à résoudre la question. )i
.At6q le plps f^rand désir de me yoît repris qoMipfcîe
suis dans l'erreur, il' m^est cependant impossible dé^jdé-
.couvrir dans les écrits de ces messieurs aucune rectifiç|n
tion dont je puisse faire mon profit ; mais j'admets
tièrement la compétence du galvanomètre , et je procé-
derai aussi brièvement que possible à soumettre à son
jugement nos idées différentes, en ce qui touche le ph^
nomène d'Arago j et je suis si satisfait présentement des
faits et des résultats consignés dans les Mémoires que
j^ai publiés (quoique je pusse faire des cbangemens dans
quelques-unes de leurs parties , si j'avais à les écrire de
nouveau } que je n*anrai nul besoin d* renvoyer à de»
expériences qu'ils ne renferment pas.
Ge n'est pas mon intention de m' étendre davantage
snr le premier Mémoire, des savans iuliens. J'ai fait des
notes de correction à une traduction anglaise qui a par»
dans \d PhilosQphical Magazine ; j'ai eu l'honneur d'en
^yoyer qudqnes exemplaires à Toui et ans auteurs»
J'ai maintenant en vue de comparer la seconde partie d»
Digitized by Google
t 4iO
leurs ëerits avec la quatrième partie de mon premier *
Ménynrè et a^ec quelques parties des autres Mémoires,
comme jetant du jour sur les principes gënéranz. Les
deux écrits ont pour but de donner une explication
da phénomène d^Arago , et tons denz se trouvent
heureusement dans le cinquantième tomeàes jénnales^
de façon qu'il est facile de s*y reporter. Je renverrai à
nws Mémoires par les nombres indiqués ainsi (F. ii4)»
et aux écrits de MM. Nobili et Antenori par la seule
indication.de la page des .^itiui/ei* ^
A la page aSï, après quelques remarqacis générales,
on lit ; « Nous avons récemment vérifié, étendu, peut-
« être rectifié dans quelques parties les résultâts du phy-
« sieien anglais -, nous mfons dk alors que le ma^étisme
(( de rotation trouvait un véritable point d^appui dans
« les nosYeanx faits de M. Farada/, iet que pàr eonsé^
« quent la théorie de ce magné ttstne nous paraisscÊk à
« présent tellement avancée^ qu'elle méritait bien qu'on
a entreprit enfin dç développer les principes physiques
« dont elle dépend* Vécrk que nous faisons' paratiré
a est destiné à remplir ce vide , etc. » Je ferai seules
ment i^emarquer, à ee sujet , que, tout juste quatre moiâ
auparavant, le Mémoire que je lus à la Société Royale
avait dit la même chose , et avait donné ce qui deviendra ,
je l'espère , ma exposé exact et vrai de la philosc^hie de
reffet dont il s'agit ^F. 4-8o).
A k page atSa , on lit : « Nous avons d^â signalé ce»
eoorans dsnsv nos ^.premières redierches , c'est-à-dire
dans le premier écrit qui fut inséré dans le numéro
de déoèaibre (p* \ mais j avais a déjà parlé de ces
Mnm niqoatro mois auparemit (F. 90}*
Digitized b7 Google
( 4ia )
A la page aSSy se trouvent décrits « les explorateurs
on sondes galvanoniétriques , » lesquels ne sont q^e cb
que j'avais décrit auparavant, et désigné sous le nom
de collecteur ou conducteur, (F. 86, etc.)
Au commencement de Tinvestigation de Tëtal du
disque toumanl d'Arago dans le voisinage d'un aimant^
on choisit dctix positions relatives de la plaque et de
Faîmant : Fnne appelée (p. a84) « disposition centrale-'» f
où le pôle magnétique se place verticalement sur le centre
dn disque; Tautre (p. aB5) « disposition exceninque^ »
dans laquelle Faîmant agit en deliors de ce point*
£u égard à la dispos^ition centrale^ ou lit (p. a84) • '
« '£n ce cas , Faimant agissant siir le centre du disque ^>
« les sondes ne transmettent galvanomètre aucun
Il signe de courant , quelque parc quelles soient pla^
a cées ; et si on remarque par hasard de petites dévîa-
« tions , ce n*est que par défaut de centralisation ; de
a sorte qu'on n a qu'à corriger ce défaut pour voir dis-^
« paraître aussitôt tous les signes de source équivoque , elc.»
u £ûeciivement, qu'arrive-t-il à une spirale électro-
tt dynamique qui tourne tout autour de son propre
« centre , toujours en face du même pôle 'magnéUque?:
HL'^Rien absolument. C'est une circonstance indifférente
. « que celle de tourner. La formation des ^courans tient à»
a fi/ie tout autre condition , etkriUnese manifestent que
« dans le moment qu'on approche ou qu'on éloigne les
« spirales des aimans. Tant que les spirales demeurent
« en présence^ qu'elles se meuvent ou non y il n'y a
a point de courant} de la même manière qu'il ny en a
« pas dans le cas de rotation centrale oà les pointé d»
(1 disque restent constamment à une même distance du
Digitized by Google
(4«3)
« pôle magnëtiqutty en renoixvelaQt ainsi combinaiâon
« de présence coalianëe , i laquelle les nowelles lois
' <( des courans^de Faraday s assignent aucun effet. »
Celte assertion est tellement erronéè dans chacune de
ses parties , que j'ai été obligé de la citer dans toute son
ét^due. £n premier li^u, des courans d'électricité
tendent bim^ se fprmer dans le disque tournant , ,dans
le cas de a disposition centrale , » ainsi que dans tout
/ autre cas (F. i^^i^^ ; TBBL9i& le^r direction est du centre
à la jcircoiaférence ii ou ^ice versd\ et c'est à ces parties
qu*on devrait appliquer les collecteurs. C'est précisément
le cas qui fait du disque tournant une nouvelle, machine
électrique (F. 154)) et c'est sur ce point que MAI. No-
bili et Autenori se sont tout-à-fait trompés dans leurs
deux Mémoires. Cette erreur se retrouve dans tout le
courant du Mémoire^ que je compare en ce moment aveç
mon premier écrit ^ et, satif erreur, voici , à mon avis»
dans toutes ses parties la théorie du phénomène d' Arago
donnée dans ce Mémoire.
On trouve à la page 2B4 qu'il n &rvi\e ab^plument
rien lorsqu'une hélice tourne. sur son axe concenti|ique-^
ment avec un pôle magnétique, et que la circonstance
de la rotation est.indiûerçnte. J*ose dire, quoique ^e
n*aie point f^t des expériences » qtt*un courant électrique
tendra à passer transversalement à l'hélice, et que la
circonstance de >a rotation , .au lieu d'être indiâerente
renferme dans ces cas la seule condition essentielle exi-
gée pour produire les courans. L hélice, en eileti peu(
être considérée comme analogue à un cjUndre qui occur
peraît sa place , si ce n'était qu'elle n'est nullement aussi
bonne I parce qu'elle; se trouve coupée en un lon|[ £11 eu-
Digitized by Google
(4i4)
f&ûàéé Ij*liélio6 pottt AQfttt hum ûoniidéf^ coiiiiti6 tm,
simple fil qufseniît placé en on lî^u quelconque occupé
par ce cylindre » et j*ai montré que ceux-ci produisent
été emnm dans leur état de rotation, s'ils toacbent
par leurs exlrémités opposées à un galvanomètre.
U est dit y à la page a84 > que la formation des couranâ
m tient k une fout €utira condition^ car ils ne se mani-
« festeut que dans le moment qu'on approche ou qu'on
« éloigne les spirales des simans; tant qne les spiralas
a demeurent en présence , qu'elles se meuvent on non y
K il ny a point de courant , de la même manière qu'il
a n'y en a pas dans le cas* de rotmlion centrale , êtes. »
Maintenant, dans mon premier écrit j'ai montré que la
eondition essentielle était j non Tapproche ou.réloigne—
ment , mais simplement qne le métal qni se mouTalt
coupât les courbes magnétiques (F. loi, ii6, ii8,elc.)^
et qu'en conséquence , toutes choses égales d'ailleurs , le
mouvement sans changement de distance est le pldé
eûeclif et le plus puissant moyen d'obtenir le courant »
an lien d'ètre^la condition dans laquelle rien absolument
n^arrive. Dans mon second écrit , je prouvai que le mou-
vement à travers les courbes magnétiques était la seule
condition nécessaire (F. 217); et qne, loin qne Téloi-
gnement on le rapprockement f&t nécessaire , Pou pro-
duirait les courans par l'aimant lui-même en le tirant
sedement dans sa propre direetion (F. aao).
Finalement, en parlant de cette « disposition côn-
traie, » et de l'absence supposée d'eflet, lorsque « les
pointa dm disque restent eonstamment k une même dis-
tance du pôle magnétique, » MM. Nobili et Antenori
disent (p« ad5) : « En renouvelant ainsi la combinaison
Digitized by Google
(4i5)
#
de hL'^réteae» eonliniie â kqaelle Ita wmpeiies lois de»
courans de M. Faraday n assignent aucun effet » et
|iuU pnt Ut d«pi ili|fi note : « Cet, loi» rge^gédwsent à
trois , » qui tcNAt spëcifiéA, d-al»ovd pl ek i c ui— rwJfcn»
une forme plus resserrée y comme il suit : « i'^ loi»
Pendant ln^lSipprodMueal : coarant produit ooulram
au courant ^t>duclettr ; rëpulnon entre les deuY ifs»
tèmes. 2^ loi. La distance ne variaut pas. Point d'eiVet.
3^ jM>i« fondant, yétwgnemeplé Gourattt j pep KidM it du»
la mém^-êlrection que le cotunaD^prodoolear. Attraction
entre les deux systèmes. » ' ' > ; ^* jt - •
Je nW jamaia^dcHioé moî^mène eèci comme lei ainiplea
lois qui gouvernent la production des courans que je fus
aâse% heureux pour découvrir ; et je ne comprends pas
daMtntage que MM. Nobilret Aatenori disent ict ^ue ee
sont mes lois, quoiqu'à la page 282 une de ces lois soit
jlinsi appelée. Maia je décrivis ces trois cas À ia fois dani
monpMnerMémîrire (F. 069 ^g, 53) , ainsiiqtiedaM .
la INolicc, c'est-ii-dire dans ma LcUre à M. Hachette,
comme le» eâièts.^e j'a'vaia observés. U a été démontré
par œ que j'ai déjà dit, (jueee'ile sent pas> le^ loisNle
Vaction de Télectricité magnétique, car le simple fait
d'obtenir des courans d*électricité ao moyen de la réve»
lntion.4'nn cylindre (F. 219) ou dW disque (F. a 16) 9
lié à un limant, ou de Taimant lui-même (F. aao)^
oontredit chacune de ces Uns. Un »■ cis lois , cpu ren^
ferme la lotalitédesefifels , est donnée dans thon Mémoire
(F. 1 1 4 9 1 1 6 , etc.) 9 et elle exprime simplement la direo»
tion dans laquelle le corps mouvant conducteur ixntperaii
les courbes magnétiques. Cette loi de direction étant
donnée^ je meâorçai de récapituler le tout en général
#
Digitized by Google
( 4'6 )
(F« -ii8)daa8ks tmaetqoe je vais répéier ki : « Tèiis
« ces résultats font voir que rinduction des conrans
« électriques est excitée circulairement par une résuU
« tente nmgnêtique on 0x0 de puissance , tout dé même
que le magnétisme circulaire dépend d'un courant
« électrique , et est représenté (exhibited or excited)
«• par loi. •
J^ai voulu citer dans toute son étendue ce passage des
savans italiens , parce qu^il contient presque toutes nos
différences , quant aux fidts et anx idées qui concernent
celte partie du sujet. Ayant ainsi fait voir toutes les er-
reurs que ce passage renferme 9 on me permettra d'être
plus concis, en montrant , à Vaide du galponombtre ^
les erreurs qui, en étant découlëes, se trouvent répandues
dans toat le reste du Mémoire. Il est , en vérité , très
eurieux de remarquer comment , avec des indications
galvanométriques généralement correctes, ces sa vans se' .
sont laissés égarer sous riuAuence d'idées arrêtées d'à*
vance. Par exemple , à la page 287-^88, et dans la fiç. 11 ,
pl. III, on voit le résultat d'un examen, par le galvano-
mètre, des conrans dans un disque tournant; ces counms
sont représentés, presque correctement à l'aide de flèches ;
et néanmoins les deux conséquences qu on en a tirées
a'aooordentavec la théorie énôneée , et sont diamétrale*
ment opposées aux faits.
« L'une de ces conséquences (p. 287) ressort de
« l'inspection immédiate des flèches qui marqueut lea
a courans dans les deux régions du disque (fîg. 11) et
c c'est que sur les, parties qui entrent , ti se développe
« lut système de eowrans coniraires à eeibd 4/ui se pro^
tt duit de r autre célé» L'autre conséqueuce , ou Tob-'
Digitized by Google
(4*7 )
«* . «knt ea mpuwrirt 1<> eDOi«»»pwijhiit»-iwr k disque
« avec les courans de la 4;attse produotriœ, ^ eiMit^ne
« jHTiM^orlIc» ^ÊdmUremrf ia liiiy fiàii ihii ciwiiiii
« M coittmm^'àslitfielif éMthfmfyMÎMlMiCaarJvâÉiiiir
« <7ue de r autre céié il f a idésnùlé .de.direuion dans
Mais j*ai tnoritfé, dsm mo» ynemieri t M i u s c h »
{F* 1.1.9) 9 * ioraqu'w morceau i de^ mêlai • passé icm
Jkmil wa aimplèpftle.oé «me hi plàbli tf f iéi)tf
aimant , ou près de pèles électro^magnëtiques , sbit fei^
ijagioeuiL.oii 4MHiy.ott.fihueDi daa csmmn».SmÊ3n(fàM^ '
tmveis k mêlai imiiirwalèaMMitsàia dÉrtdiiamAiiÉ^a»-
vement. Ce £aît est prouvé au moyen de iils (F. 109) , de
fjUqvm j(F.r. jtoO.et.de.Aia^piet yei, «ie;)^^4[ipa
. tout lèé cas 9 le cwiNnt ^8ecigH|M'>i<^ti'da^
direction , soit que le métal s approobât.msi&ééoignatifie
. l^ewpwgiU/ peomt<yie> Jk dherti Éi i< ei b e » n^ eniiem— Mie
ebtfDgeàt point. Dansile disqve ioitrhaail^d'Anigb,^flié«
• Ifi^li^i^iié, dans une infinité dlexp^çDtfes je'j^usiiikr
• tats (F * 9^, 95» 96) et conséquemmeni (Fi' 1 19; etc.) je
«l^>ai I^4^i^}il4s dans uoe coumq desonptintHM^qnHae
^ f i|(^nte.dij|i»le^diM|veidtA«aii»v éta]»^
tout (F. 123) que les courans produits près on ispus les
p41es sont . déohargél .o« 9eiotti\iieaiidMtts»l)nifHie4iesf fin
m4ul situées de ohaiilne'é^de U |4^4u pôleiiM^pIbs
; é^lg^fié^s de cette nièinefdace, là oùcilUnduaLÂQOtm^né-
tiqmt tu n|(j W M r^^mc i wi ii fJwfttfaâhlet * » m
... .T^alrepf^fntél^itéies^ekfiiMfl^
.,jr^ej4av%.)%£gure ijjwiie au inimoire#<qiie j ai faitjo^-»*^
T* LI« a7
( 4«8 )
^signadon des parties, etc., etc., avec la 6g. ii, pl. m du
Mémoire des savans italiens. Je vais maioteDani faire voir
comment elle s^accorde avec les résultats galvanométriquea
obtenus par ces savans, ainsi qu'avec leurs conclusions.
■>\\ En égard aux résultats galvanomélriques , ma figure
pourrait servir en place de la leur, sans occasionner au-
cune différence ^ et je n'ai pas la moindre raison de dire
iqu^ils sont inexacts. Relativement à u Tune de cescon-
K séquences qui ressort de Tinspeclion immédiate des
a flèches qui marquent les courans dans les deux régions
m du disque , » ou de tout autre examen attentif et
expérimental, on voit que les courans /i, n, n, en en-
trant, au lieu d'être dans une direction contraire à ceux
qui sont dans les parties 5, J, s, qui s'écartent, sui-
vent exactement la même direction ; c'esL-fi-dire que,
' kjuant au mouvement général , près du pôle ils vont de
haut en bas , ou de la circonférence vers le centre , trans-
versalement aux lignes que les diverses parties décrivent
dans leur cours; et à une grande dislance (F. 92) de
chaque côté du pôle , ils sont dans la direction contraire,
A mesure qu*nne partie de la ligne décrite par un point
est plus voisine du pôle, un courant la traverse, com-
mence et s'accroît en intensité jusqu'à ce qu'il parvienne
à la plus courte distance , ou un peu au-delà, à cause
que le temps entre dans cet effet comme un élément.
Ensuite à cause de la distance, le courant diminue en
intensité sans avoir jamais changé sa direction relative à
sa propre course. C'est seulement quand elle est arrivée
aux parties les plus éloignées où l'électricité excitée se
décharge , qu'un courant se manifeste dans la direction
^opposëe^ ou plas ou moins oblique. Je créiV qtt*ii est
Digitized by Ce
( 4i9 )
tout- à-fait înuiile de parler du changement partiel dans
la direction des courans à travers les parties les plus rap-
prochées du centre ou de la circonférence ^ les deux ou -
trois courbes que j'ai grossièrement tracées montreront
dans quelles directiou^s s'opèrent ces changemens.
La seconde conséquence qui ressort du Mémoire des
savans italiens (p. 388) est que^ ce sur les parties qui
« entrent , la direction, des courans est contraire k celle
« des courans producteurs, » (c'est-à-dire ceux qui sopt
considérés comme existant dans Taimant ) ^ « taiidis que ,
« de l'autre côté, il y a identité de direction dans les
« deux systèmes. » Cette assertion est exactement le
contraire de la réalité (F. 117)- Au moyen 1 d^s flèches
(6g. II et fig. i), j'ai indiqué la direction des courans
dans le pôle magnétique ; et c'est la même que la diroc-.
tion donnée par MM. Nohili et Antenori, dans la fig.l t ,
pl. iii. Mais ma figure ii , ainsi que les indications du
galvanomètre, montrent évidemmentque lejpariiea en-
. irantes tz, 71, /z, en appiochant de raima^tflRkdés cola-
rans qui passent a travers dans la même dîiection que
le courant dans oe côté du pôle de Taimant^ et que les
parties qui s'éloignent s ^ Sy ^ .ont dra courans qui sui-
vent une direction contraiie de ceûx qu'on suppose
exister dans le côté du pôle magnétique doiitilsi'écaïicnt.
Je m'imagine, mais je ne suis: pas tout-à^ifaÎLQiu'j.que
MM. Nobili et Antenori supposent que des courans cir-
culaires sont exciiés dans la partie métal voi,sinp du pôle ,
delà môme manière et absolument comme ceuxqui sefor-
ment dans l'hélice, quand on l'approche d'un aimuiutyi^t
que lorsque cette partie du disque éloigne^, ilos^courains
. circiilaires sont qu quelque £rçoi> renversés , comme cela
■rri^« dam Vhélice lofiqaVlle «^éwie ét l'aimant. Un
passage de leur premier écrit et un autre à la fin de I«
pagt «84 pmiiMAt impUqtier que telle est leur idtfcr*
Cette idée me TÎnt il y a pliu d*un an ^ mais je vis bien-
tôt » après de nombreuses expériences (je viens d en citer
. q[ndfM-imes) , qu'elle n'éiaii anUeMnt ia|itfiiii«ite ;
et lorsque j'eus vérifié que Faction de Thélice, en se rap-
prochant et en «'éloignant da p6le » s'expliquait entière»
BMDt (F. 4^) par lir loi (F^ ii4) y Je ftis forcé d'aban-
donner mes idées antérieures.
Le Mémoire continue eneoite (p. sM) |^ expliquer lee
phé ttO Mi ittea du dSsque tournant d*Arago: mais «près
avoir fait remarquer que la théorie est en général basée
snr dmz ooncinsioiii qui «ont k oontrairo de k réalité ,
. li ne sera pas nécessaire d'en faire un examen minutieux.
. Il n'est pas possible qu'elle puisse repréa^tar les phé-
/temènet àvec ékaolitndo* Ceux ifsà ^ont turienx de
connaître le vériuble état de choses, seronft à même de
' décider^lH^ide d'un petit nombre d expériences , ai les .
^idéetqnefaî publiées d«aS l'écrit qui .annonça le pre-
mier la découverte de ces courans sont vraies, ou si les
•iYanf itdiena ont «n.raîton de déclarer que j^étaia dans
i'emnr, nt ont pnUié de» idées plus ju8tai'aur>oe nçet.
. Tout le monde sait que, lorsque M. Arago publia sa
>9Diarquabk 'déoottv<erte, il dit que^ raetù^L*du disque
sur Taimant pouvait ae résondre en tréis Ibroea c kmB-
jftiÈfiE, perpendiculaire au disque, et il trouva que
eÉikiii était répakhrev k aiaomi , honiontak et.per-
. pendiculaire au plan veriieal renfermant. le ra^ti m-
. dessous du pÀliÇ magnétique i oelle«ci est une force tan-
yailMln . etioecapibnnnl|i rotation dn p6iMvee k Inétal;
Digitized by Google
( 4»! )
k TioiiiàMB M horizontale et parallèle an mèina rayon \
à ab ooruin point yen 1* ciroonf érence ^ elle devient,
nulle ; mais plus rapprochée du centre , elle tend à
pousser le pôle vers le centre » et plus près de U cîrcon*-
fërence, isUe tend â Técarter dn centre.
A la page aSg, MM. Nobili et Antenori donnent Tex-
plicatîon de la première de ces forces. Comme nooe*
Tavons d^l dit 5 ces savans considèrent tei partiies tciî-
sines de Taimant comme ayant des courans contraires à
eenx qni se tronteni à c6té dn pôle dont ils approdient ,
et en conséquence ils sont répnbifs » et ib c»Qnsidèreiil
les parties qui s'éloignent comme ayant des courans
identîqnet en direction avec cem qni sont è côté de
]*eimant dont ils s'âoignent, et en eonsëqnenoe ces
parties sont attractives. La somme de chacune de ces
forces diverses est égale Fnne à l'antre ; maia en ce qni
concerne Taiguille ouTaimant, cette distribution n*est
pas la même, « les forces répulsives étant les plus
« proches, envahissent le disque jnsqne tons Taignille,
« et obtiennent ainsi la prépondérance sur l'action des
a forces contraires qni a*eserce plna obliquement et de
« plus loin. En somme , ce n^est qn'nne partie des forées
« répulsives qui est balancée par les fprces attractives \
« le reste ne trouve mône opposition , et e*est ee reste
« qui produit reffet* »
Mais j*ai démontré dans cette lettre que les courans ,
•dana les parties qui ê'approchent Qik s'éMgnisnt'y aoQt
«exactement le contraire de ce que supposent lés savans
italiens ; et qu en conséquence , là où ils, attendent de
l'attraction, ils auront de la tépuUion ^ et là o4 de k
répulsion , de raltiaciion*, de sorte que , |uivai)t leur
Digitized by Google
( 4Ȕ )
être de V attraction au lieu de % la répulsion. Mais
M. Amgo à raiaon de àire que c'est de la répalskm ; et f
emeoMéqfaeiiee» kiU^oirie de VeBèi donné ne ^ent par
être la vraie.
- Oh trempera dans lAon prèorfer Méoknre met Yvea
mw Teffet do^ta a*a^'t. J*ai WÊénaé a*ll serait posnble
on prababk (F. i25) que le temps fût im élément né-r
«esMore |mr le déreloppehient dm plut fprand courant
dans le métal. Danë ce cas, In résultante de tontes les
larces serait en avant de l'aimant, lorsque c'est la plaque
^1 morne ) oU'oa arrièM, qùaad c'est l*aimant que l'on
ffilit tourner; et une ligne qui joindrait cette résullanlc
a?ec le pèle^ serait oblique au ^lan de mouvement;
•for» la foM» dirigée suivant cétte lîgtie peut^ as Msoudffie
eu deux autres y Time parallèle, Tautre perpendiculaire
}m plân de ttoûveinent Ott de i*oiatîon ; celle-ci teent
fide force répulsive, produisant un effet analogue^' cdlni
qui a été remarqué par M. Ârago, • '
.La sèeonde' force ek oAlà qui fidi'qùe Vsâmadit et le
"dis^iuè se raivèWt mulnelleinent. £n nous reportant k la
pa^e 290, i ou II (on peut se servir aussi de ma
.'fi|^i!6:ii.)f on>lit : « Il cxiste eik s-j 9^ s «ks fovtiea d'at-
'« traction vers lesipiiilles il (Faimani) est attiré , et il y
a a en n> n, n des forces répulsives qui le poussent vers ce
«• «Éfe eftftéjtyBn wbséquencet mdatant^e nient après
ou avee le métal ^ mais les courans , et consëquemmetit
les tarées ^ sont justenient le oontraiee afe m qu'on a
supposé , comme je Viens étfie montrera '|j*aôaianl' et de
disque devraient donc se mouvoir dans des directions
•ppOëéeS) tà les foftNis agissfûeut de la ibaiilîère qoe4*oa
Digitized by Google
l'ait dans des directions opposées, il est évident que la
^béorie qui explique leur mouvement , pu £eByç^»al^
les faila» d<»â èire îCiHffFiiAmc «ropée* m ^
La troisième force esi celle qui lead à trausporter le
pèle i|M^ét^ue^aii>jmr«^J^^ Ia.eircoBf<é«|
renf^) okaque eèté d'un point nenlre- stUié tor le
rayon au-dessus duquel se trouve Taimaut ^ cet eÔ'et est
décrit à k page ^ji^ ei dans une êfs^Ke (4)
pagne le Mémoire, et que je croîs to«^à*lkttôorre6te. Le
Mémoire continue à expliquer ceteiiet«ii se reportant
i la fimc^cépiiliivet Admise (y> ftBgVpoiy Teadic «ompte
du premier elle t qu'a observé M. Arago : à sairoir, larépul-
sîon verticale du disque ^ et supppsant c^ue cette force ré-
poltivo éoit répandue sueh une œrtanie 4téndiie db» im-^
que sous rainiaiit, on etabUl (p. 29^, âg« v) que si le
pèle efii aitué fort prèf de< la &lnoÊiféfw»ii ll^- pQrtîoii
du corps d'où émane cette Ibroe est drai^raée ^ iétaot coo-^
pée par la circonféieoce elle-même^ el conséquemment
lea partiea Jea plna voiaînes du oeptre aont ploa pvl^
^aatea et poussent le pèleen dehors ^ tandis sî le -pèle
est placé fort près du. centre, Téleïidue d 01^ émane ce ttjs
ioffee dépassera, lamtotra , e| èoméie oéiteifanieÙMiéU
dante est considérée, quoiqu'à tort, comme înactive ^
fi)orf^ la porUPUJi|uii se trouve ver^ ia circonférence uest
plus piHHAnia r «Il poussé. le pèle vfeeàacoitvé. : f u
Il se présente une ou deux petîies objcciious à celte
opi^HCW » ji^ais , ieil(3f ^ ne^son^riea^poucjaànai dkB>jw
comparaison die^osiUe qui-stélève^; quandien^ae rappdie
i£ue,,. conformé ment aux propres idées de Fauteur ^ujr
lai a^a|iQns,deqeoiiuraùi,.yerBq«w dansai» dif^^
(M)
quiMitettiiéi pi^àtdhipMe, mtM'çhU^^à mik^VÊeÊ
VaUraction à la répulsion , comme je Tai fait voir en
|iftr]jB&t4ie.la première de ce» Ibrcesr ; en c o n^gtpienflÉ^
tons les moavemeii8»qui te lient ^^ ^tffoidtee^l^^
irraient être dans la direction contraire à ceux qui se
préMiiteiit^tiieUeiiient4ei la tiiéori9i|iif ^'gwitiddlé^eM
corrigée |Mir des expériences iiiiles'avec le ^maiemèlre ,
indique de tels mouvemens , doit être abandonnée*
- mA b page 99«» ja trouve que le Méoioi^fe^tvi^d à-te
«n* loi » 4e M. Faraday. Comme )e Tm^id^ dit , je
nfi donnai jamais ces trois assertions conmie des lois. Je
fis^retle bei«coup^ < en vérité , qu'une leltiP9>q#i|ie ttHè
jamais destinée à doniier de» détails miuatieuk v^miii
si^i^lem^nt quelques faits recueillis à la hâte parmi dea
ceiitaines de Caiu décrits aupanvant daoa le Mémeiiiefjx
à la Société Royale ^ je regreiie , dis je , que cette lettre ,
que je ne pensais jamais voir imprimer, aii pu indaire
en erreur les aavans iulîens. Mais cependant^aprèMitett!^
examiné de nouveau tous les faits, Je ne vois nullement
que je doive être responsable de Terreur qn'ila ent^cona^
mise comme ayant: avancé des lésulcats enronésy^M^
quant à ce. qui concerne le Mémoire , pour n'avoir paê'
dmné .àu i^amide scwntîfique lee détails ke plub |Mii^
pfetii aussit6t que cela m'a été possibleir - > j r :^fa niâ
fr Je n^ai pas encore publié mes idées sur la cause de 1a.
troisièmftlarcesi§nalée par M.Arago^maiseommtol^iM^
vansitaliens, en donnant les hypothèsesque j'ai justement
Mgardées comme inexactes , disent (p. 293) : «Eneffet-I
«' quelle auti« hypothèse4pouffr»tconeilief la
« que Faiguille conserve dans les deux positions Sy
% n% ê\{Jf iig. avec 1 autre fait de la répuls^n de kta^i^
Digitized by Google
( \»s )
t eu haut qai soulève Taiguille dans la seconde posî-
« tioBL 5^. fi"? Il Je wm tmté d'en offrir Un atatre à cette
place, en préf«ttliiil{f|[ilè^^é les '^Kreeiîiii» et leir
formes que je pouri|âia4racer comme celles des cdurans
nfagnéto*- éleieçriqiii» exdtés ^ dûitent être considérées ,
seulement comme des eppralmations géniales.' •
Si un morceau de çi^étal suffisamment lar^e pour con-
.tenir, sans les ijroeii^jqiei^ ions les. conrans qai
peuvent ètre«xeMs:éans tOnle son ëtendné par nn p6l6
magnétique placé au-dessus de lui , se meut dans u|ie
directittifeDiilignesoiis le p6le, alors un courant élee^
trique ifaTerlera la direetion de son nionveinent dans léi
parties du voisinage immédiat du pôle , et retournera
dans k direolion opposée de ebaqne e^té dana les par-
ties qui , se trouyânt pins éloignées du p61é, sont sn-
je^ttes à une force îuductive plus 'faible^ ainsi le courant
sera complété ou déchargé (royes la figure ni)*
jéBCD représentant un morceau de cuivre se mouvant
dans la direction de la ûèche et if ie bout nord de
raimant placé «n-dessosy alors des eonrans d^élèctrkllé
seront produits dans le morceau de métal , et quoiqu'ils
a'éftfndent» sans «uenn doute, de la partie «indéssoua difc
p61ea unfaiirandeediaiaiiceà Fenioar (F. 92), et qu*à h
fois ils diminuent d'intensité et changent de direction
en s'élaigoantde.ceite;parlie, «q^dantles fleax'eeroles
peuventserrir 4 vepréseitlet<la!#iisaliaBtèi3eoesei^^ \
et il sera évident que le point de Faction la plus intense
eH UoîkJila se. touchent, îMfimmédiateinent*aoua:lç p6le
magnétique , oU'à cause du temps exigé un penwwant»
. Pc là^ celte portion des. forces qui agit parallèlement au
jrlan jdu .«éial portera le pèloiin emntvdaiia la dîrèe-
Digitized by GÔogle
( 4«S )
tion de.ii^ ûècbc E y parce que les. fbi^ft sont égalem^ni
piiûwi^r dn. cAié AB du pÀlev qiM'^ctn cftlé i^;^
CfUe portion qui , à ctiuse'Ai ^pp9 nécessaire pour la
productfou des couraiM «jL^ités dit perpendiculaire, à la
(Umtkwdaaiiéuds Mra , amune nmi» 1 avon» d^îà dit y
répulsive , et tendra à, pousser le pèle en dessus ou en
d^bçrs*
. Mail avppeaoïNi tçim phaa de oa waà/àS: qû ae jMisi
dltfiâune direction r^ciiii^ ne, on substitue un disque
aireiUaifa loumaiit sur 8o& aaa» ei^L'abord emidérona
le cas dnpMetBiagnétiqucplao^ inr «OB ' œiitre (fig. iv),
il n'y a alpra aucune producMon des courans électriques ,
ooflL parce qtt*ik.iie tendem pâa à kxx% produili « car j^aî
déjà dît dans celte lettre, et démontré dana tnas Mémoirea
(F. 1499 217), qu'au com mon ceroeut où le «disque
aa 9i«m i leacpuffaMa aopi auaai jprèu à se jBOwmr ^ fluUs
parce quMla tendent à se former danrla direction des
nyona de la circonférence, au centre \ et copiBie toutes
fcs fiartîea aosi dgatemaui ioflneaeée», aMme-d'aUea
n'ayant un excès de puissance sur lautre, et toutes
éiam diaiantef égalament du oanue , aoottiia déehai^iia
, peatawr Iktty eiaft cpaaé q i i W Me au— ceofant napem
se développer. Gomme aucun courant ne peutexister, au-
aaa efièidépaBdaBida l^actton d*im aosnat^ mr le pèle aa
peut ae peodvire^ et là doue il n'y .a ni ré pi êêtai tm^ id
répulsion de Faimant. De là , la cause de la AferticalUé
jMaj^^fPttlfîait^aUeaiiiail^ptaoe» *
> .Conddérona wintenant Ib-cas oà' le p6le de ralmant ,
au lieu^dlèire placé au«4essus du ceutre du-.m^tal , est à
jl'un 4a«ea aèiép apna» fat iV^^^figUM- v« La fesdalièe
-k fonner des coturaus^ électriques est due au mouyemeni
Oigitized by Coog[(
( 4^7 )
4es parties du dîsqiid à fiwert ki courbes magfiétiqMi
(F. ii6y 217), et lorsque ces courbes scyott .d*iiit4ii|it4
égaie , les cofartiift âoctrique» s'aqqroiMent; en fiomr « 0A
proportion de Taugmentatiou de la vitesse avec laquelle
$^ meuveni les parties du dis^e qui 09up€VU le& courbes
«ignéiiqiiet (F; «58)* Traçons maMtepantuA eereleà}
autour d'uu pôle magué tique , couuae centre, et il re*
présentem la prcjaction des ecnrbei nugoétiqiies d'tfi*
tensHé e^alé" sur <le disque ; a et ^'sefont-les pmntt
du rayon qui passç.immédiatement sous le pôle, situés
à uae ^ale dis|«Boe pile; mis comme Ja partie m
pa«se toitS'le pôle avec une vitesse beaucoup plus grande
c{ue la partie Viatensité du courant électrique qui est
eitcité dans cette partie est proportioandlémeiit plai
grande. Cela est aussi vrai pour des points dans tout autre
^ayott coupant le cercle àb^ etxela sera aussi vraii pour
tout autiyHccrolé^rafié autour de If ^ comme eenuÀ.y Dt
représentant, en conséquence, des courbes magnétiques
jd'intensiié égaie ) excité que lorsque oe œrd^ a^étesd.
au-ddà de oenlro C de disque toumaot , eottiiiia à e d^^
• au lieu de Texistence d'un courant plus faible au pointai
4|eaitfpoînt c, c'est aierauu ^onraut opposé qui leed,à
lètra prodiit.
cooséqueuce naturelle de çes acÛQi|s .des diverses
partiel eit , comme la somme , dea forces t^eedent .à
. prodeiie le couraet électrique dans la direction de c ii-d
est plus grande 4ui| le cô4é« du pôle xeagnétiquç que sur
le c6té>^ , la conrbiire ou le retour de ces conram par U
droite et par la gauche commence aussi de ce côt^^ et
Inaiotmnt.les d^eewt^^noles qii'oi^ p^.v^iirivs «in^î
^<fe?iwpafiMia^i> ooniffic poutieit srepiTéfcyDses .l|»s?i?é$ttl-
Digitized by Google
(4«e;
tiiAle» de ces eourâns , ne se toitcLent pas exâctemetit
sotti le pôle , mais à une plus ou mains grande distance
éu p6)e yfefê là mteùnférenee , comme à la fig. ri. -
Celle eirolïiVstaiioe senk n^occasifmaeniit aucun nii6ii->
venient dans le pôle forcé de se mouvoir seulement dans
la direction dtt fajon j mais étant combinée avec oéHe
qui liésulte du temps nécessaire pour le développement
du courant , et à laquelle on s^est reporté auparavant
comme expliquant la première de ces trois forces, par le^
quelles M. Arago représente Taction du pôle et du disque
magnétiques , elle expliquera , j'espère , entièrement
, tous les efiêts qu'on recherche , et prouTera aussi Fin-
fluence du lemps , comme élément j car, soit c (fig. vu)
le centre d'un disque tournant , et r c une partie du
rnjôn solis le pôle magnétiquis p,' éemmenous venons
de le faire voir, le contact des deux cercles (représentant
les courans ) est sur le côté du pôle en'dehors décentre c \
nais à cause de Télément du temps et de la direetion de
la rotation R de la plaque de métal , il est aussi un peu
à la gattebe du ra jon r c ; de sorte que le pà\e est son-
mis , non avec symétrie , mais obliquement , à ractioit
des deux ordres de courans. La conséquence nécêssaire
est que s'il est libre de se mooToir dms la direction éa
rayon , el dans celle-là seulement , il se mouvra vers le
centre c,. car les .courans produits par un .pôle marqué
{tadi>d) sont exactement tels qne^ d'après feur acti6ii
mutuelle , ilé devraient pousser le pôle dans cette di-
rection* • • •
Ce^Yapport des courans avec le ptôle'qui les engendra
est aussi facilement prouvé par rexpérience que par le
calcul. J'ai fail voir rot») tfSM lorsqu'un pMe marqué
Digitized by Google
(nord) esf aii-deMiis d'un dîicpie'toaDnftiift jd^nsb dii»
r^ciioa des flèches R , dans les figures du M4moire< de4
JAva^s iulieDs , qia dxtu la mieniie^ lea eomtwiiwHx
qués par lea oerdea^ 9ùÊkt :Comni9 danalea fig* xs« vi
ou VII. Alors, en t.çadant un iil de métal qui CQa4iurat
le coBjnmt dana cette de^ble dîre$Elioqk (fif«: vm)
mettant an-dessva jin p6le narqué (nord) assujéd
à pouvoir seulement se mouvoir paraUè\eniAQ|^^
' r c , je troum q^e, plapé en un pmnt qudoniqne datta
la ligne rc, il n^a aucune tendance à se mouvoir. Il y
avait aufl«î ji«e.afitie li^e perpendiçnilaii^ à la première ,
et quiJa ^tettittatt «contact dea oevdte^dMi^
pôle n'avait aucune tendance à se mouvoir. Placé en
tout atitre lien que dana cea deux ligA^.) il «e. mpiuraii,
dané iin aens o/n dana Taolre t et lor«qa*il.ëtait i^aof dana
les positions marquées i , ^ , 3,4» ^^^^ mouvait dans la
^direction des flèchea attachées à cea poinu*.Mamienattt
la poaitiondn pôle, eu égard Ax conransdana Pexpéirâ^ce
d'Arago V qiiand Taimant et le . disque sont disposés
timm d#nala fig. v on.?ii, eatrexa^TOent.ofAW d»
poiot I dana k fig. vin, et de là ce;p^e.ii^|ine.||^B4Mifie
vers le centre C . / .-.i
Portona mainienant. notre. attention yéra. cyni.aiilr
irerait si nous transportions graduelletnent le pôle du
centre vers la circonférence*. Soit ia ligure ix .qui repr^ .
sente le'nônvel éut de chaiMà en nn t^ps qnelcenqife ,
comme la figure v a représenté le premier état, il est
ivii^t qne la. vitesse des parties m^.b.âxk rayi^n agni^le
•pèU^nO'diArent pM Tm» de. Tantre autant quelles
difi^idtit précédemment, éiapt seulement à peu,£jrès
• ft M âina s : «m lien de i : et avec tontes les eonsbea
«
Digitized by Google
(43»)
d'égale* intensités comprises dans ce cercle, ladiÛereBÇie
Mvdbne «Tokidre. Cela seul pènt faire que k place 'du
pôle et le lieu de contact de« cercles qui représentent les
eonrM» (fig. tu) se ri^rochent Tuiie de Tantire dans là
diMerioB âé là ligne rc, et portent par conséquent le
pèle en i (fig. viii) plus près de la ligne neutre 1 1. £n je-
iMiiletyeiuiiirleaeeoBdoeitleeii, fig. ix « des eonrbes
taalfBétiques d'égals lotensitd, dn ' veilla qne* comme lo
disque pe s'étend pas jusqu'à c , ou même au-delà de a ,
iU aYiii')riea''à lô^iitir è la forai 4m Murant snr tie téné
da p6le; taèfts c^^en i{>le rayon en se mowrant è traira
les courbes magnétiques ajoute à l'intensité du courant
«jusM^oi ^^ at ptrtMt-ailkttv» de ee eôté du pèle 9
peut facilement, suivant la position du pôle sur la plaque
da métal .(^'est-à-^re plus près ou plus loin du botd) «
t^endre leur aommèouégale ou plus grande quelli éeiumc
4es forces sur l'autre cÔté^celui de la circotiférence. Sjl
Ja eommede^ forces eàt 4%aTe , ak>r8le p61e sera qnci^fnc
jpartidMM'k'Iigiif» /•i\'«oamm«n^«^^ tih^ etnfàfika
^ aucune tendance ou vers le centre , ou vers la circonfé^
iMoei ^oiqtte'ÎMi.tendânee4'séteoiÉiroii' «i^ lé 4ke(Qe
ou an-dessus du disque reste la même. Otf 4a somnfe
des forçy est plus grande sur le cécé^que surJecôtéc,
«lors ie pèle adca daiis lu ^peskiiMi »ft , -fifp.' toi-» tfl 'Mfa
pcrassé en dehors dans )â dk«isrimi*d«t'm9btt|* «'«mr-
ievini^ av4^c les ^sultats d'Arago. • >J t • ' -
' Oliira celle ^amie ée olumgemtm dani fewn fum i n i
'dtt'pôie pâr&llèlemetit au rayon et qui dépend de la posi-
«tionén péiepfèâ^dela ciMmrféiekice^ jlyaimeaufreeatt^ ,
t|tti , je croie / m piémlite eur *ième< isemps , ^ei^aite Ttfè^ \
4«èn de la première4 Quai^d le pôle'esf pk«é vers le è>ofd
Digitized by Google
( 43i )
du di84{iie , la déekarg« des «oiiiNM «liibhél Wtf^
s'entrechoque sur le odtéda l^rd ; ^ar le d^aut ûkîlàii^
lière conductrice; ainsi, dans la %ure x, au lieu d*a-
Toir la fenne r^ièredes^garee Tn et ¥ni ,^1e8 eourAué
simt arrMs 4»tislinu' eoorse'vers la «^îîrcônférence , tan-
dis qu'ils ont tome la latitude nécessaire} pour leut moiï-
^emeiii* dan» iès^psMies qui se dli^eiit Vei<» k cel^tre ; .
«ela seul^doit^hèque le point de la plus grâûde forcé
tombe un peu plus |^ du centre que k prcyectbÀ de
IVxeda pÛe ttiàtuM|«ev^^ je pAedmïs h
'poskraiB 1, fig. vin. J*ai une telle confiance dans cette
opinion , que, quoique |e n*ayepais eu occasiôiQ de faii^.
moi-mène rej^pénence , j*o«e jMike que il! , au lieu
4c faire usagé d'un disque tournant , une lame ou une
plaque de métal de cinq à ns: pottciésJè Wge/^i^^^
'itf , s; e\ I>, %ttT<ffXlA,'se tno^Vak''dan8 tine Arectibn
rectiligne, ooiiforinéinent à la flèche, sous, un pôlé mii-
giiéiàqttesknéittiii, lepéletelidràit'â W^bavô&fenaTint
*^«B''k^liïaqt*e^î«ft«-quWaéS8lBs, mais non vers la
droite ni vers la gauche -, laudis que si le pôle était plaéé
«H^dessas dn'poiiit 6, it sé dirigerâii sumÎ '>è<« le
'hovàrjiB , Ott^'il étàh pkct au-dessus de c , il tendrait
à se mouvoir aussi vers le bord CD'. ' ' ^ " ^" " '
^ièyant i^kHi répondu à la qtfeiJfiod' aér i^tjuelfê'À
'hypotkke, cte.j etc., » posée par les auteurs du Mé-
moire à la page 293 , je puis m^aiotèASiiï coiitiiiitër
l'exstttenrdiâfce Méaidhs. A k page 204, sé îrouve ré-
péUéë»! ëfwur i»elative à la nature des couran's y^c est-à-
dire leui' in versioB supposée ^Oek est asâek >rd a? ëc 1^
•gife.erqiidqiies «M*ie» d'apparwî. mis le courant
taire, engendré dans le passage d'iia
Digitized by Gdogle
(4^0
fil dmiu. m «(ioMiUy ii*esip«9r«n?itfiélocfcpilc.filde
métal s'ëloigDc (F. 171, 111,92).
A U pagp 9^ » on «oppoie que lorsque la FOiaûoa
(est l^n|e,« m U ^voluliov des coomM est dvccNMcriM
« dans d^étroites limites , et ou a peu à ajouter aux ré*
« fultat^.q^i ont senri de f oo d ^meo t-à toute la (nôire)
« ibéorie. » Mak quand le moufemeut est rapide , lae
couraus envelojppent le disque tout eu^er, fc de maaitee
A à devenir iini.espèçe de lalgr^tlte« y Pour ikia pAit ,
je crois que ks conraii;i où^ la mAmè direciion gënérAle
^que nous avoQS d^à donnée dans les fignres , soit que la
rolatîpp .foit lente 09 npîde , et la seule. ^iSéamoà est
^une augmentation de Ticesse.
. On choisit al9r8 une circonstance rédUeiuet4t .simple «
quoiqu'elle paraisse ji^abond compl^qn^ ) isxemple;,
celle où les pôles opposés sont placés sur on disque dans
un dianfètije^ p^is siir le» bords. opposés de part €^td'autx:e
du centre* Cettecireonstanpeavec la (i)ireci^4o JOf^aT^-
ment , elle courant produit , se trouve dans la figure vu
du Mémoisç des sayans italiens. U est. tontr inuMie
de dt^ les pages 296, 297 qui expliquent ceUe figure;
mais Je donnerai la.(igu£e .^ui çorrespoud, et qui
selon mes idées et mçs e;gp|ériep^ \ d^cort^ qtip W deqpc
figures peuvent être comparées entre elles. li est t5nt4«
fait satisfaisant pou|r mpi.de \o\v que dj^s^cet|^;|)^li6
du Mémoire » ainsi que dans la .première^ iie^MMre
aucun résultat d'expériences importantes contraire aux
idées qq^oj!a publiées « qu^^^oeje sois bkniéleîgi^
d^ad<^ter)es,concliisioniqu^oneaa tirées^. \ iu '
Si on examine la ûgure^n^ 9^ verra à Pinfiant quVUe
résulte ^e la manière, .Kfilp* simple poss}bI^' des- deux
Digitized by Google
V
I
( 433 )
pèles. Ainsi , en ce qni concerne lé pôle supérieur , ou
p6le nord seuleiDisii^, les qgiirans;9pia €0iàHt»4aBt k
figure VI. «Mais eomme avec ce pôkr le eoorait qu'il
délerniine va de la circonférence vers le centre^ alors
* •
avec le pôle^ ^ même position on b -potir*
tion correspondante^ tes coiiraiia iront du eentf^ -kAk ■
circonférence ^^(F. \po)\ et en conséquence, dans la
xii» ils «e'cont^lpei^nt ,1e long du dUmèiie JV^^ S, k
travers le centre de la plaque , pour^retourner dans la
direciion des iièclip 6ur les côtés £ ^ O. Les points où
je ne me troWe pas d*accord avec letr indiùatioms^ dm
galvanomètre qu'ont obtenues MM. Nobili et Antenori
sont premièrement la direction des couraus eu ctteu4Sy
laquelle est le contraire de ce. que j-'obtina , et aeeÎMider*
ment Texistence de tout axe oLli(£ue de puissance comme
9 dans leur figure 7. " ' , •:.:!.^r•:-
*'Le Mémoire finit, du moins en oe qui mioeouceme ,
à la page , eu faisant de nouveau mention de l'erreur
(mais non eo^ittie eri^ur) relative au diaque tonihaiit^
qnî devient une nowelle machine électrique. Au com-
mencement, les ai^lçjurs» peu familiarisés avec les prin-
cipes sons rinflueQce;de8quelt oiK^tientnn tel rémhatv
le nient; et quoiqu'ils disent ici : « Qu'en dirons-nous
tt après toutes les nouvelles obsen^ations qu il nous est
« arrivé de faire pendant laconlînuadon de nos recher»
a ches , » je ne suis nullement déterminé à rien changer
A ce que j*ai publié ; et même j'y ai plus que jamais con-
' fiance , puisque , si leurs observations a^étaient* trou-
vées d accord avec les résultats que j'ai obtenus, j'aurais
de grandes, raisons, après Texamen auquel je les ai sou-
mis , de crafodre que mes idées fie fassent erronées.
T. LI. 28
Digitized by Google
( 431 )
Je B# telmiîiieftii pas celle leltre sak» exprimer de
nouveau k regret que j'éprouve d'avoir été contraint de
récrire $ mais it Ton ae rappelle qoe lea Mémoires des
aavatis kaliens fnreiil ëcrils et {Oubliés après mes Mé-
moires originaux \ que leur dernier écrit a paru même
dans les Annaîe$ de Chimie et de Physique après les
miens ; el fju'îl semble en consétjucnce avoir perlé la
science au-delà de ce que j avais fait moi-même; que tous
deux m*aceiisenl d'errenrs dans les expériénces et dans
la théorie , et en outre de mauvaise foi ; que le dernier
^ de. ces écrits perte la date da mois de mars , et qu'il n*a
été suivi d'aocnne correction ou rétractation de la part
des auteurs , quoique nous soyons en décembre , el que
je letir aie enroyé > il y a plusieinrs mois (à l'époque o&
j'<eii fis parvenir à vous et à d^antres personnes) des
exemplaires de mes Mémoires originaux , et des copies
de BOtee sar nne traduction de leur premier Mémoire ; et
at Teii considère qu'après tout je n*ai à me reprocher au-
cune des errecgrs dont on m accuse, et que les Mémoires de
ses measfenrs imii conçus de telle sorte que j'ai été obligé
de répondre aux objections qu'on m'a présentées , j'es-
père que personne ne dira que je me suis trop hâté d'é-
enve une chose qni anrait pn être évitée , ou que j'aurais
fait preuve de respect pour la vérité , et que j'eusse rendu
justice à mes propres écrits , ou à cette branche de la
acîenee si , connaissant des erreurs si importantes , je ne
les avais point fait remarquer.
Je suit 9 mou cher Monsieur, tout â vous bien sincè-
muent*,
Faradàt.
Digitized by Google
(43.5)
«
Paa m* GàT-LottikiB.
'»»
«
Thermomètre à air.
Cet mstrnment est spécialement destiné k la mesnce
de très basses températures : celui dont je me sers depuis
mon travail sur la dilatation des fluides ékstiqnei par
la clialeur, et que je ne me détermine à reproduire ici
que parce qu'il n'est pas convenablement décrit dans les
Traités de Physique, est représenté par la jBg« A| p^« U.
C'est une tige eu verre T, bien calibrée, avec une boule
B soufflée à Tune de ses extrémités. La capacité de la tige
doit être an moins moitTé de celle de la boule; en soite
» que si la première est représentée par 120 divisions , la
seconde doit être égale à environ MO de ces divisions»
Avant de se servir de rînstmment , il est nécessaive
de le dessécher parfaitemeot. On y parvient en adaptant
an thermomètre un tube rempli de chlorure de caUnoni,
communiquant avec une machine pneumatique. En fai-
sant consécutivement quatre à cinq fois le vide dans
Tappareil , le thermomètre se trouvera desséché conve-
nablement , surtout si l'on a eu soin de réchnulî'er. On
introduit ensuite dans la tige du thermomètre une co-
lonne de mercure m d'environ deux centîn^tres de. lon-
gueur, soit avec un petit entonnoir à bec très effilé, soit
en chaufiant le thermomètre et picMifeant son extiémilé
,èMM0lk bainde mercurè« On fait voyager ceMe eolonne
Digitized by Google
( 436 )
de mercure, ou index, dans le tube, au moyen d'un âl
double de ekfem tordu F, et oii la fixe à telle diTision
que Ton veut. Voici maintenant la manière de faire
UMge du thermomèire» en supposant , pour prendre un
exemple , qu'6n veuille connaître le froid produit par
révaporation de Tacide sulfureux liquide sur la boule
même de riostrument revêtue- d'éponge ou d*un tissu.
Le thermomètre étant placé dans une position' verti-
cale, et Tindex occupant le haut de la tige^ on mouille
la boule d'acide sulfureux. A mesure que le froid fiât
des progrès , l'index se meut vers la boule , et lorsqu'il
est devenu stationuaire, on le fait dcsceudrc en h avec
le fil d^ fer aussi bas qu*il est possible, sans le faire en-
trer dans la boule , parce qu'il importe que tout l'air
emprisonné par Tindex soit à la même température. On
donne quelques petits chocs à la tige pour fixer définiti-
vement l'index , puis on lit la division à laquelle s^eàt
arrêtée son extrémité intérieure. On laisse revenir dou-
cement le thermomètre à la température ambiante;
mais pour obtenir plus exaclemenl cette dernière, on
plonge le thermomètre dans de l'eau d'une température
connue, jusqu^À IHndex, et après avoir donné de légers
chocs à la tige , on lit la division correspondante à lex- *
trémîté inférieure de l'index.
Soient so6 la division a laquelle s*est arrêté Findex ,
à la température la plus basse; 274>^ celle à laquelle il
s'est élevé dans l'eau , et i3® c. la température de cette
eau* «
Ën prenant 267 pour le volume de Tair dans le ther-
" tnomètre à 0!*, la température de l'eau sera exprimée
avec ce thermm^re par 267 -f- i3 = '»Boj el^||||îsque
Digitized by Google
é
( 437 )
les températures sont proportionnelles «ux volumei
d'air, on aura .
Ainsi le froid observé sur U thermomètre à air sera
égal à et pour Pexprioier en degrés centésimaux «
on n'aura qu'à retranclier aia de 267^ la différence 55*
sera le froid produit au-dessous de «éro;
; Mais il arrire asses fréquemment qu'ont ne peut lire
exactement les divisions correspondantes à la tempéra-
ture la plus basse, parce qu^elles aoDt rendnès inyisiblei
par du givre , ou par du liquide qui les mouille. Le
mojen le plus simple de parer à cet inconvénient est de
donner au jfil de fer dest^é à fieiire monVoir l'index un
arrêt c qui ne lui permette de s'enfcmoerdaus la tige que
d'une quantité déterminée. L'index , tprès les chocsiU-
gers qu'on doit donner à 1^ tige pour assurer sa position,
se fixera près de l'extrémité du fil de fer ; od connaîtra
ainsi d'avance quelle doit être la division correspond»
dahte à la température minimum j quoiqu'on ne puisse
la voir pendant l'expérience. Nous feron» cependant
l'observation que pour fixer l'index avec le fil de fer,
il fiiut enfoncer ce dernier daus le tube très4entèDieut ;
car si la chute de Findex se faisait d'une manière trop
rapide , il dépasserait l'extrémité du fil de quantités très
inégales; et malgré la précaution indiquée d'opérer par
degrés lents et successifs, la position de l'index varie
eii4M>re de ; è ; de degré.' Il serait alors plus exact de
mesurer en degrés du thermomètre la longueur de l'in-
dex et de lire à chaque fois la division correspondante
a son extrémité supérieure qu'on suppose rester viaible.
Digitized by Google
( 438 )
On aurait ainsi très exactement la division corrcspoa —
danle à Textrémité inférieure. Ënûn on peut construii^e
le thermomètre comme Tindique dans la fig. 2 la lettre
G \ c'est-à-dire , réunir la lige à la boule par un lixbe
d'un dîamètffe intérieur irèa capillaire, et ne faire arri-
ver rkidez qu'en A 9 k la réunion des deux tubeè; mais
il faudrait avoir Fatlention de tenir le thermomètre très
incliné 9 et seulement asses pour permettre à Tindex de
glisser* Qn dimîmieni ainsi la rapâdité de la chiite et par
conséquent les causes d'erreur. Il va sans dire que lors-
qu'on prend la tempémturé supérieure 9 le thermomètre
doit être exactement dans la même position que pour la
température inférieure* La construction qu'où vient
d'indiquer leratt tuHout app^hle au cas ou l^dex de
mercure pourrait être cougelé par un graud froid.
j^pareil pour le mélange, des gaz ayec les vapeurs,
Ta vais imaginé, poui* démohtrer la loi de mélange
dss ^az avec les vapeurs, un appareil qui a été ensuite
décril dans la plupart des ou%'nige8 de physique , et qid
ne diidère de celui que je vais présenter qu'en ce qu'il
esi*f«tnié en haut par. nn robinet à bulle. Mais comme
il est diflyile d'eÉipècher ce robinet de fuir, 4 ealne de
la dissolution de la graisse par Téther dont on se sert or-
£wâiMient pour démontrer comtnentime vapeur se
mêle avec Tair, je fel supprimé entièrehienf. '
Le nouvel appareil est réprésenté pl. II , fig. 3. Le
gros tube S est divisé eu parties égales en oapadté. Yen
sa partie inférieure est soudé un tube s d'environ 45
centimètres de lonf^eur, et de 4 À 5 nillimèires dédia-
mètre intérieurement. U est maatifné atce nue domila
Digitized by Google
( 439 )
en fer d taraudée exiëj^ieuremeiil j^Qur ûx^^r sur \q f up^r
port M, et partant im^robi^et r en aci^. 4*1^-4^^ ftl
tin verre V destiné à recevoir le mercure qui «Ori de
Tappareil lorsqu^on ouvre le robiuei. JU'expériei^e #0
fait de la manière suivante :
On sépare le tul^ S de son support , et on y yerse du
mercure de manière que, remis dans saposil^çu nalun
relie, Tair occupe, environ la moîiié fie sa' capacité*: du
son sommet à l*embrancHement du petit tube. On ëta-*
blit le niveau du n^ercure daos le^ deux^ ful^es e^ ^^r
sant écouler ce métal pàr le robinet r,o%.e^ e^',ifMg^
saut par le petit eutonnoir 6, et on mesure çxaptement
le vokime d'air -emprisonné. Maintenant, pour intro-
• duire de Fétber, ou tout autre liquide dans l'appareil ,
on en verse une colonne de 5 à 6 oenûmèlrea dans le
' > • «
tube ^# au mojen de ren^>ni|oir puM on bâà écoukf
doucement du mereure par le f obinet. Le vidé se £nt
alors dans le g^os .ipbe j la pression de Tair extérieur^
qui rest^ çqnsmjile» &it baisser le mmam dans le pe*
tit , de manière bientôt se trouvant un peu au-des^
SQUs.de la i*éHni.OQ 4^s deux tubes , 1 ether pénètre dans
\e tube S. en telle quantilé que Vm veut».Oa feifie en»
suilc le robinet, ou remplace le mucure écoulé par
fl'apt,rQ q^'on ver^e pair le pe^t tMbe«.lA'ét^£.prend Vé-
tat élastique ; mais cMomesa vapeup lieaticoup pliia
pesante que Tair, elle s'y môle lenjiement, et pour favo-
riser ïf mélange ou.inclifie r^pjpareil, m^nie ou. lui
donn^ queiquf s secousse^ poi^r iiHHÛlIer sei parois d'é-
iher. On remarque aussitôl que le mercure s'élèyv rapir
dément le u4»e s et lorsqU^iL ^t devenii siatjqi^
naire ^ apr^ de nti^uyellcs. indi^isoq^.et leconssch die-
Digitized by Google
( 44o )
r«ppareîl > on y verse du mercure jusqu a ce que k tar-
fâce nipérieiiie de Téther corresponde à la divisiofTà
laquelle s'était arrêté le volume d'air emprisonné. Au
moyen d*nne règle méirique on prend la longueur de la
colonne atcelic^ante de mercure^ k laquelle on* ajoute la
dépression capillaire du mercure dans le même tube j «
61 il ne- reste qn*à la comparer à Ja colonne de mercore
qui mesure la force élastique de la vapeur de Tétlier
dans un tube l>aromëtrique. L'appareil remplit la con-
dition d*na vase parfaitement extensible èn en faisant
écouler du mercure jusqu'à ce que la pression intérieure
soit'^^ à la pression extérieure*
Lampe à souffler le verre. . '
La lampe dont on se sert dans les laboratoires remplit
parfaitement soit objet lorsque sa mèche est* très bien
arrangée. Mais c'est là un des points les plus difficiles de
Vart de soufflérle verre ; et d ailleurs » à moins d'une
grande habileté -dans ce genre de travail , et surtout k
cause du peu de soin qu'on lui donne Ifrdinairement dans
un laboratoire » il est bien rare d'avoir une mèche qui
ne lépmde nue odeur très désagréable* Une lam^l
alcool n'a aucun de ces inconvéniens ; elle est allumée
entin instant, et sa mèche ne demande aocun soin. Enfin
elle ne répand aucune odeur. La lampe dont je me sers
. est reprëientée pl. II, fig. 4« £11^ est formée par un
cylindre en lakon b que remplit la mèche, et l'alcool •
lui arrive d'un flacon F par un tube à robinet r. L'é-
coulement est à niveau constant au* moyen du tube i,
dont le bout inférieur est un peu au-dessous du bord de
la himpe. a; est une vis servant à élever un peu ou à
Digitized by Google
( 44« )
abftîsaer la lampe, mais elle n'est pàs iodispeiiBabie.
Lèrsqa^oii n^en fait pas usage, on lui met son oonvercle .
qui entre à frottement et on ferme le rol>inet« Le reste^
comme dans les lampes ordinaires.
«
Sur la Composition de la Narcotine et de la
Pl& J. LiBBIG. ,
Le Mémoire de M. Robîquet sur l'opium , qui est si
riche eu résultats nouveaux et importans , m'a stfggéré
l'idée de donner la description d'un petit appareil dont
je nie sers pour obtenir des résultats toujours constans
dans la détermination de l'eau ou des équivalens des
bases organiques. On peut l'employer commodément et
avec sûreté dans tous les cas où la substance a une
grande tendance à se charger d'eau hygroscopique pen-
dant la pesée ; on peut avec lui se passer de la pompe à
air, et , une fois mis en marche , on n'a pliis besoin de
S^en occuper.
L'appareil pl* Uy fig. 5, ne demande pas d*ex^
plication. Le tube large « est destiné à recevoir le corps
en poudre. Les jointures sont faites aii moyen de bon*
cbons de li^; ce c|uî bermet de monter et de démonter
facilement 1 appareil. On le place datas le yase 4e fer B
au milieu d'un, bain d'eau ou /de chlorure 4o calcium
dont la température peut être portée de 5o à loS degrés.
n est facile de toir que si les trms tubulures du flacon
sont fermées (il tient À peu près 6 livres' d'eau) et le
syphon p amorcé, le volume de l'eau qui s'écoule est
remplacé par de l'air qui a dù d'abord traverser l'îippa-
reil A, Au moyen de ce renouvellement d'air continueK
auquel se joint une température élevée , on parvient
Fromptement à enlever toute son eau à la matière que
on veut analjser.
( 44» )
poids de l'appareil A une iois connu, il sert pour
tolu les autres cas. On le pèse de temps en temps , et
Ton observe , d^après la diminution de son poids, si la
nsatière perd encore de Tean , ou bien si elle est parûii-
tement sèche. '
Dans la détermination du poids ntomic|ue des bases
organiques , on met la> substiince dans l'appareil A, et
Ton joint le tube 'a avec une cornue qui fournit de Tacide
hydr^ohlorîque gjiaeuiT) qui» avanC^i^oe 4*arrifèr sur la
substance » traverse un Ipnç tuf^ chargé de chlorure de
calcium. En sevcorabinant A racide, elle s'échauffe;
après le refroidissement , opi enlève lé tube au chlorure
de calcium ^t l*appafeil à Tacidé muriatique , et Ton.
continue absolument de même que si Ton voulait faire
une dessication; on entoure l'appareil A d'eau bouil-
lante ^t on y fait passer un couraut d'air jusqu à ce que
son poids devienne staiiomiaire.
C est d'après le procédé tjue je viens de décrire que
j'ai déterminé le poids atomi(jue de la narcotine , et que
j'ai confirmé tout ce que M. Robiquet a dit de la stabilitd
de ses combinaisons, de leur insolubilité dans l'eau, etc.
loo p. de narcotine se combinent avec 9,02 d'acide
muriatique anhydre , ce qui donnerait pour son atome
le nombre 4799» En se servant d'une autre méthode,
M. Robiquet a trouvé 5ioo,3oo. Cette diûérence parait
grande , aifoiqu'elle ne le soit pas beàuccll4> dans le Dût \
ear elle n est que de o,5 [loor 100 de narcotine. Je croit
cependant devoir accorder plus dVxactitude à la mé-
thode que j'ai employée. Si l'on calc ule, d'après le nom*
bre 4799» ^ rtésulcats de l'analyse élémentaire de la nar-
cotine» en addaettànt que la quantité d'asoie qu'eUe
renferme soit proporitonoelle è - celle de l'acide nkuria*
lique qui entre en combinaison, avec elle, on obtient les
nombres suivant :
a atomes d'azote. . . i^^,o36 3,78
4o carbone... 3067,480 65,27
4o at. hydrogène.. ; . 249^^9^ 5, Sa
} * 12 at. oxigène. iaoo,ooo 25,63*
4^84? i^oô ipojoo
c
Digitized by Google
( 443 )
D*après cette composition , la narcotine , sous un cer*
• • . 1 1 J_ I _
par ranalyae
connues , la soience n en serait pas plus avancée.
Je vais donner, à cette occasion ,'l analyse de la pîpé-
rine qui a été faîte il y a dqjà long-temps. Je n*ai point
en cela d'autre but que de mettre hors de doute Vexac-
titude de Fanalyse de ce même corps qiii a été faite par
M. Pelletier. Je ferai du reste observer que , par la com-
bustion dans un espaçe vide d*air, on a obtenu , pour le
rapport de Tazote à Tacide carbonique , celui de i à 36 ;
mais il n'est pas possible , lorsqu il s'agit de quantités^
d'azote aussi minimes , de savoir avec certitude lequel des
résultais mérite Je plus de confiance. Les nombre^ don-
nés ci-dessous oni éié calculés sur la quanti lé d*azole
qu a trouvée M. Pelletier, parce (]uM me semhlc (jm? la
composition de cette substance , sous quohjues rapports,
pourrait rentrer dans celle de la narcoiine.
0,820 de pipérine ont donné a,0(^8 d'acide carbonique
et 0^494 cl^tt*
a at. d'azote. • 177,036 70,96 70,7a
40 carbone. ••••• . 3067,480 4)^^ 4)^9
4oliydrogène..» a74»65i 6,34 ^)68
Bozîgène 800,000. . ,tB,6i i8,5i
4309,067
En ôtant 1 atomes ^'eau de cette formule, il reste
^40 QG . c'est la même que celle de la narcotine ,
mais avec moitié moins d'oxii^ène. Cependant si Ton n'a
point de raison pour atlacher quelque valéùr à ces pré-
suppositions et à ces bypotbèses arbitraires, il sera
néanmoins d'une grande wportance pour la chimie
organique d'étudier encore plus scrupuleusement les
composés organiques quant à leur véritable composition;
eux seuls peuvent fournir des matériaux à un édifice
durable qui- doit s'élever un jour, et sans eux il n'est
point possible que Fouvrage avance.
Digitized^y Googlc
( 444 )
AVIS DES RÉDACTEURS.
Les rédacleurs des jinnales ayant décidé que les
comptes rendus des travaux de T Académie des Sciences ,
rédigés par les secrétaires perpétuels i seraient à ràvenir
Î98érés en entier dans les Annales^ nous avons dû,
pour éviter un double emploi , supprimer nos résumés
météorologiques. Quant aux notices nécrologiques et
biographiques y que plusieurs abonnés ont semblé dési-
rer, nous avons pensé que les premiers numéros de
chaque année étaient leur place naturelle. Le prochain
A cahier de janvier contiendra donc le tableau des pertes
que les sciences ont Cuites en i83a.
FIH DU TOMB CIVQVAXTS^VJlIBlfV*
Digitized by Google
H -a
». *
I . . .
aâMOadCcn 6<ÂoOaqo ^cnbiG4B4^(À
H
♦il e
3 3
O O
3
u
SP
3
H a.
_ _ (t bC R, ».
3 3 «o 1» n ,Sf 3
O o 3 3 3 ;j O
-j -j sr: Z as
'3
c
3
O
3 3
il
2 =
■«3
g 2
i>
« M
3 3
•s 3
. « a»
S . »
•= 3 ù
^ O «
04 u H
o o
3 3 3
a <a ■
3^ =
-O "O
• <■ w
V V u
a s s
cas
dut)
i»i
O O O
o
a
3
a
o
](
K
S
1
00 r->o
C »o to
+++-H-+ I I ) +++ I I -H-H-f-H-++++++-H-++
cico o
M
m
S
•<tao<o O Min c^co Ocouï O O oo r-<o<Aoo «• O r^ao o «««oao nm nio
ïï l I I++I H -M +++++-H-+1 I r-f - f+-f-h++-f
vs" >q' mj"
4-H-
H
M
O
m
a
m
lâ
m
u
w
o « Vf *o o
o ^ Cl o
Ol o
o >o
«A 00 00
m a» o»
o
>*
+-H-
+
ja
H
M 00 M (A «o oo ObOD
ai r> o n H) «
00 c
-H-4-H-H I -H-+-H-+-i-H-+-H-++-H-+ I- 1
2 «
« .ta
M - o «tO «Kî ««Ml C»Ovi>0-*0 — 0O<J «tO
t» X» o lO
0*0 n CD O ^
o 00 to oo r«
M M QO M
ei o ot-rS - ao o-.oo oioo •»
o Ciao
m «o
S
9
w
en
Hygr.
Oko t--oao c^-JT oo>o
aio>t^o>t>.o»r--oo«o
es a>0>c>c>9>Ooo
■o
00
O »
e
k.
H
V
E
o
9
o-n r-O — «o OoD 9>-<M>«o Ooo r»"»-*»!^ r^oiooo o^>o^<aoo «vo^Oto r»
^++-H-++-H- l-h++4-H-} i i M++-H-++-H-
o «k "k
+++
+
O »o
r»»^ n oo lO
O O « 00 OO
O r^"^ ^ 00
«00 •« •* ^
o 00 00
o M oo
o 00 -«
ftC*0^»'k'~0''ktO<dO^<0'-âVOtfkM^*niOiO*0'0*rkbO*00 o kO Uk
o'or t-^
iO fk ^
r»
00
HvKr.
•^f m tr: trj m
o 0t 00 on 00
Ok m
ooo 00
ogo >o >t<fi O O OkC^MQ
OkOkCkCkOkO SaOm OlO
et O
•a o u (O Ok Ok<s
Ck Ck OkOO OkOO Ok
oo k/k t/k
00 o 91
--f as* »o C cC \Q ^ «r as*"
O oo ^ ^ «* «o
«o Ck^
o ^ >Q
pa
M O 00 O
r- 3 "> o »»» eo
OkOO Kk ^ x>
«kXkOOXkOgOv.TM o o M O'O 9k>OXk CkO>0
va jk--»-«r»»o OkO - si'j'o ©kO Ok-" r^-o
oo»*! OkO 3^0'^lir^Q^OkOkf*S 0»0 C?k**-*kO^>»-ÛKï — (xT ko" «"
k0k0k/k*'kO«n'^-0 10'OtOV0<0O*'kk'k^^*'k'^kni4)l0*Oi<k^0lAO*'kMki0
o «k V0
o ^ ^
c Ok
fO xk >o
t~ r>.
Ck
Ilygr.
ekftn OkCkOkokcÂÂOkookOkôkak
lo « o Ok" ffk-ifo oiOkOk-'-tekg
o u) Ok c> ek o
c oo Ok CI 0> Ok o
0<A AO^AkA OkO
a OkOkO okoiOkO
! !
-t t-oo
Ok 9k Ok
Ok
Si
O
3
kl
*
sâ
e-^t-^kO •l«0«»oO»^«'>0>«'»eot«'0 OkaOOoo>ac09uk eki'k"'k»o 0"*^^^
+++++++ 1 -H-++ I t-M-f-+++ l }■ I I h++-H-+f
te oo to
-f-H-
S o
««>ooooo •««ooo'^»*o e<Ok^'^xk o
ioo^oO**M'^r*"* O ko w
n uk O uk m
Ok o« «o
XkOOkOlQkO t^OkMMt
fk >0 kO VO o
^ «■^w-, ^ _Oki*> k^i o kO
t2 kO îs u3 va <b kâvâv9<0k<k>okô'i^ukiakakû>ÂOka(O<£>to'<kxkm
. t» t~ t~ t-
l>>ao O
o kO
O Âgo
V> kO m
r~ c~
kO
JODBS.
I-
M «O .<tk« <o r«oe Ok o
»
Google
TABLE
DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE VOLUME.
Sur la GoiDDOsitioii de l'HvdroKène Dbosohorë et sefl com*
btnaisons avec d'autres corps; par M. H. Rosé,
5
Sur l'Acide kiniaue et sur auelcrues-unes de ses Comliî-
DaisoDS ; par M. «S*. Baup.
56
De l'Action chimique produite par rinduction électrique ;
Décomposition de TEau; par M. Hachette,
ni
Ifote de M. Ampère svlt une Expérience deM. ffippolyte
Pixii, relative au Gourant produit par la Rotation d*an
aimant 9 à l'aide d*un appareil imagine par M. Hippo-
lyte Pixii; par M. Ampère,
76
Analyse de quelques Minerais de manganèse d'espèces
variées ; par M. P, Berthier.
79
De la Cristallisation de quelques Oxides métalliques ; par
M. Becquerel.
loi
Analyse de l'Eau du Rio Yinagre; par M. Boussingault.
107
Lellre de M. Persoz a M. Gay-Lussac.
1 10
Observations météorologiques du mois de septembre.
112
Mémoire sur les lodures de Platine et les composés dou-.
bles qu'ils peuvent former avec les lodures basiques.
l'Acide bydriodique et l'Hydriodate d'ammoniaque ; par
M. Lassaigne.
ii5
Mémoire sur les Phénomènes que présente un arc métal-
lique plongeant par des surfaces inégales à ses extrémi-
( 447 )
lés dans deux portions séparées d'un même fluide lors-
^'il sert à conduire Télectricité 4e Tune k l'autre; par
le professeur Etienne Marianîni. tSe
AxialjM du TeUttnira d-or «ilfii-ptMiibfiière de Magiag];
par M. BertMer. i5o
Du poOTOir d'BadosnioM contidérë comparaëTemrat dftut
quelques liquides organiques; par M. Dutrochet, i5g
Sur quelques phénomènes de Capillarité ; par G. Ma»
gnus. » l66
Recherches sur la Composition éUmentaire de phisieitii
Principes immédîalB des V^taw ; par X, PtUêtUr, M
Sur la Dimorphîe de l'Ackle areénîeux ; par M . F. IFoIfter. 90l
Sur la Cristallisation du Fer; par M. F, Wolher. 2o6
liote sur un Arséniure de Nickel cristallisé; par M. F,
Wolhêt\ 9o8
Doublement d'an Ohjet par nn œil unique ; par M. P.
Prévûsi. • . • aïd
Lettre de M. Guérin aux Rédacteurs, concernant l'Ac-
tion du Chlore sur la Gomme du Sénégal. 312
Observations météorologiques du mois d'octobre. aa4
NoaTcUes observations sur les principaux Produits de
rOpiom s par M. Robiquet. aoS
Snr le Feroxide de Bismuth ; par M. ji. Sùrom^er. 967
Recherches sur le Radical de TAcide bensoïque; par
MM. IVohler et Liebig. , 2^3
Lettre de M. Benélius k MM. Wohler ^Liebig sur le
Benxojle et l'Acide benzoïque* 3oS
Annonce des .Prix décernés ^ar l'Académie royale des
Sciences pour l'année i839. Si4
Programme des Prix proposés par l'Académie des Sciences
poifr les années i855 et i834. 3l9
Expériences sur le Géranium zonale » par M. Henri £1:0^
eotutot, 3a8
ObserYations tnétéorologiques du mois der^yembre. 336
Recherches sur les Phénomènes chimiques qui se passent
dans l'Amalgamatiott amértçaine; par M. Boussùtgauli, _ 557
Digitized by Google
( 44« )
Sur le Bleu de Prusse et le Cyanoferrure de plomb } par
J. J, BmméUus. ^7
Racherchei sur l'Origine de l'Atote qu'on retnwTO dans
1* composition dtiSnbtlânoes aninudet; par lUL Jfo-
euirm et Mareei, $71
Recherches chimiques sur une Racine connue dans le
commerce sous le nom de Saponaire d'JE^ypte; par
yi.Bussy, , 390
Analyse de trois Tariëlés de Silicate de oniTre ; par M, P«
JMftier. 3g5
Ijettre adressée k M, Guy^Lussac par H, Ftaraday, sur
les Phénomènes électro-magnétiques. 4^4
Description de quelques Instrumens; par M. Gay-lMS^
sac,
Sur la Composition de la Jfarcotine et de la Pipërine } par
J. uMg. 441
Obierrallons nëtëoroUHpqoet dn mois de dtomlire. 44^
m LA TABU DU ClNQUAVTB-QiriinB VOLOMB.
Oigitized by Coogifc
Digitized by Google
/
Digitized by Google
UN VERSITY OF MICHIQAN
39016
7019 5 j
Oigitized by Coogle
Digitized by Google