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XIIIme VOLUME. — ( ANNÉE 1890) 


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Séance du 8 Janvier 1890. — Présidence de M Cannat. 


Don. — M. Sahut, président de la Société d’horti- 
culture et d'histoire naturelle de l'Hérault, offre à la 
Société une brochure : l’Hiver à Montpellier. 


COLLECTION. — M. le Président annonce à la Société 
qu'il vient de faire l’acquisition d’une tortue éléphantine 
de fort belle dimension pour figurer dans les galeries 
d’erpétologie de la Société. 


CORRESPONDANCE. — M. Raoul Bernard, membre cor- 
respondant, ancien membre actif, annonce qu'il fera 
des recherches paléontologiques dans les sables des 
Landes. 

La Société Flammarion de Marseille adresse une lettre- 
circulaire engageant les diverses sociétés à s’occuper 
de l’uniformité de l'heure en France et les priant de 
continuer leurs efforts pour obtenir des pouvoirs publics 
un résultat satisfaisant. 


APTE 


M. Rulland, trésorier, présente ses comptes de gestion 
pour l'exercice de 1889 qui se chiffrent en recettes par 
la somme de 3,367 fr. 55 et en dépenses par la somme 
de 3,280 avec un reliquat en caisse de 87 fr. 30. Ce 
compte est approuvé à l'unanimité. 

Les prévisions pour lexercice de 1890 sont également 
adoptées. 


2 —— 


Séance du 15 Janvier 1890. — Présidence de M. Cannat 


Est admis comme membre correspondant : 


M. Philip, garde-forestier à Cabrières, présenté par 
MM. Cannat et L. Dolques, de Cabrières. 


Don. — M. Reverdy, de Maureïlhan, offre à la Société 
un lot de schistes paléozoïques riches en empreintes 
de Paradoxides et de tous les fossiles de la faune 1re, 
provenant de Ferrals-les-Montagnes. 

M. Reverdy offre également des débris d’ossements 
de Mammifères provenant d’une carrière en exploitation 
à Maureilhan. | 

Sur la proposition de M. le Président, il est voté une 
somme suffisante pour permettre à M. Reverdy de con- 
tinuer ses fouilles. 

M. Culeron, ingénieur, offre un herbier de plantes de 
Seine-et-Oise. Il promet aussi une collection de fossiles 
des sables de Grignon. 

M. Viguier adresse à la Société une brochure sur 
les affleurements fossilifères du Pliocène dans l'Hérault 
à Montpellier, Celleneuve, Bassan. 


M. Culeron fait une conférence sur les engrais chi- 
miques. 


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Séance du 22 Janvier 1890 — Présidence de M. Cannat 


M. le Président signale à la Société les distinctions et 
les promotions dont ont été l’objet plusieurs membres 
de la Société : 


MM. Aubouy et Grynfeldt ont été nommés officiers 
de l’Instruction publique; 

M. Viguier est nommé officier d’Académie; 

MM. les Docteurs Sicard et Rouveyrolis ont reçu une 
médaille d'argent. 


CORRESPONDANCE. — M. Aubouy annonce l'envoi d'une 
brochure sur la flore d’Aniane. 

M. Albarède, du Vigan, prépare une nouvelle collec- 
tion du Gard avec notice explicative qu'il destine à la 
Société. 

M. Sulhol, instituteur, à St-Paul par St-Georges 
(Hérault), envoie une circulaire demandant des sous- 
criptions pour l’Herbier scolaire de l'Hérault qu'il est 
en train de publier. 


M. Escot, de Cabrières, fait part des nouvelles décou- 
vertes géologiques qui ont été faites dans la région: 


lo Affleurement du Dévonien inférieur (schistes à 
Pleurodictium problematicum) par M. le Professeur de 
Rouville. 

20 Note de M. Bergeron sur les Arethusina et les 
Dava (trilobites du Silurien supérieur); 

30 Nouvelle faune signalée par M. de Rouville dans 
les étages paléozoïques contenant des Graphtolites des 
Orthis et des trilobites des genres Calymene, Dalma- 
nites, Homanolotus, Agnostus, Olænus. 

Il engage la Société à ne pas négliger dans ses re- 
cherches tous les horizons si riches de notre paléozoïque. 


ST 


Séance du 27 Janvier 1890. — Présidence de M. Cannat 


Est admis comme membre correspondant: 


M. André Amiel, de Villegailhenc, présenté par MM. 
P. Cannat et R. Boyer. 


Dons. — M. Rulland donne à la Société des rognons 
de silex, de Jumièges. 

MM. Pasquet frères donnent à la Société un Martin- 
Pêcheur trouvé sur le Larzac. 


CORRESPONDANCE. — M. Vidal, de Fraïssé, prépare 
une note sur la climatologie et la flore de l'Espinouse. 

M. Cornac invite M. le Président et la Société à visiter 
une carrière de calcaire bitumineux dans laquel'e il a 
découvert des gastropodes de l’horizon de Visé. 

M. Piquemale informe la Société qu’un congrès in- 
ternational de savants se tiendra à Narbonne au mois de 
mai sur linitiative de lAssociation Pvyrénéenne de 
Toulouse. 


M. Sicard donne lecture d’une note de M. Rouget sur 
le greffage à trois bourgeons. M. Sicard ajoute quelques 


observations particulières à la suite de cette communi- 
cation. 


PUBLICATIONS REGUES EN JANVIER 1890: 


Bulletin de la Société de (Géographie commerciale de 
Bordeaux, nos 22, 23, 24, 24 bis. 


RES 


Bulletin de la Société de Pharmacie du Sud-Ouest, no 35 

Messager Agricole du Midi, n° 1 

Bulletin de la Société d'agriculture du Var, tome 9, no- 
vembre 1887, tome 9, décembre 1889. 

Bulletin de la Sociélé entomologique de France, 11 no- 
vembre 1887. 

Bulletin de l’Académie d’Hippone. 

Bulletin de la Société de Botanique de Lyon, ne 1, 
7e année. 

Revue Horticole des Bouches-du-Rhône, no 495. 

Bulletin de la Société d’études des sciences naturelles de 
Nimes, 17e année, n° 4. 

Mémoires de l’Académie de Dijon, Le: série, t. 1, 1888-89. 

Bulletin de la Société Antonio Alzate Mexico, tome III, 
Guaderne, no 1, Guaderne no 2. 

Procedings of the academy of natural sciences of Phila- 
delphie, Part. Il, May-Septembre 1889. 

Bulletin trimestriel du Gomice agricole de Béziers, ne 3 
et 4, 1887. 


Séance du 5 Février 1890. — Présidence de M. Cannat. 


Don. — M. Albarède du Vigan fait un envoi de 
roches et de fossiles du Mont-Dardier (Gard) et de la 
Tessonne. 


COMMUNICATION. — M. le Président fait part à la So- 
ciété de la mort de M. Féminier, président-fondateur 
de la Société d’étude des sciences naturelles de Nîmes, 
qui nous félicita à l’époque de notre fondation en 1875. 


CORRESPONDANCE. — La Société de secours des amis 


10 


des sciences, présidée par M. Pasteur, adresse une liste 
de souscription et une circulaire. 


CONFÉRENCE. — M. Paul Louis fait une conférence 
sur les Arts Plastiques. 


Séance du 12 Février 1890 — Présidence de M. Cannat 


Est admis comme membre correspondant : 


M. Pagés, licencié ès-lettres, professeur au collège de 
Narbonne, présenté par MM. Fortuné et Boucher. 


La liste des excursions pour lPété de 1890 est adoptée 
ainsi qu'il suit: 


EXCURSIONS — ANNÉE 1890 


D-6-7-8 Avril. . . Barcelone. 

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101MaL. ::. > .:  Perpmenas 

25-26 Mai. . . . Lampy St-Ferréol. 

22 Juin. . . . . Sources de l’Orb. Roqueredonde. 
8 Juin. . . . . Sources Ménard — Le Foulon. 
6 Juillet. . . . Narbonne et Gruissan. 

20 Juillet... . . . St-Chinian. 
3 Août. . . . . St-Pierre (Aude). 


45-16-17 Août. . . Quillan — Pierre lisse. 


— 41] — 


Séance du 26 Février 1890. — Présidence de M. Cannat. 


Don. — Lot de trilobites de Cabrières; don de M. 
Philip. 


CORRESPONDANCE. — L'Académie des sciences, ins- 
criptions et belles-lettres de Toulouse nous anneuce 
l'envoi de son bulletin. 

La Société linéenne du Nord de la France demande 
l'envoi de notre Bulletin. 

L'Institut géographique de la République Argentine 
demande l'échange des publications. 


M. Rulland, trésorier, donne lecture de la note sui- 
vante de M. Chabaud, de St-Gervais. 


ORIGINE DES CAVERNES 


Par M. CHABAUD, Ingénieur 


Directeur des Mines de St-Gervais, Conseiller Général de l'Hérault 


L’exploration si hardie des grottes du Larzac par M. Martel, ne 
peut manquer d'appeler l’attention sur ces sortes d’accidents de la 
nature, et une notice sur leur mode de formation intéressera peut- 
être les membres de la Société pour l’étude des sciences naturelles. 
Cette notice, Je vais tenter de l'écrire en m’aidant des auteurs qui 
ont déjà traité ce sujet : c’est dire que mon travail n’est qu’une 
compilation. 

Les Cavernes, en comprenant sous cette dénomination générale 
toutes les grottes, toutes les galeries souterraines, et les puits na- 
turels qui ne doivent pas leur origine à la main de l’homme sont 


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de nature à provoquer souvent l'admiration et toujours l’étonne- 


ment chez ceux qui les visitent ; elles sont en général tortueuses 
et se ramifient dans diverses directions. Les unes courent parallè- 
lement au sol ; d’autres s’enfoncent comme des puits à des profon- 
deurs 1uconnues vers l’intérieur de la terre. Tantôt elles sont ou- 
vertes au jour et d’un accès facile, tantôt elles sont tout à fait mas- 
quées et leur existence n’est révélée que par hasard, quand des 
travaux souterrains, comme les galeries des mines, ou les tunnels 
de chemins de fer les rencontrent. 

Les unes renferment des réservoirs d’eau plus ou moins consi- 
dérables, comme la grotte de la Madeleine ouverte dans la colline 
de St-Beauzile, près Montpellier ; d’autres servent à l'écoulement 
des sources, souvent assez abondantes pour être utilisées par l’in- 
dustrie, comme à Salles-la-Source, près de Rodez, à Bize, à 
St-Pons, (source du Jaur) et la fontaine de Vaucluse. On voit 
même de gros cours d’eau se perdre, en tout ou en partie, dans 
des cavernes pour reparaître au jour après avoir parcouru souter- 
rainement des distances parfois assez longues, comme le Rhône 
qui, peu après son entrée sur le territoire français, s’abime dans 
un gouffre profond connu sous le nom de Perte du Rhône, et la 
Less, affluent de la Meuse, qui se perd dans la magnifique grotte 
de Han, une des curiosités naturelles de la Belgique. 


Les parois des cavernes sont presque toujours fort irrégulières, 
hérissées d’aspérités et formées par des excavations bizarres qui 
pénètrent plus ou moins dans le rocher. Celles des cavernes ou- 
vertes dans les terrains calcaires sont souvent décorées de concré- 
tions qu’on désigne sous le nom de stalagtites, ou de stalagmites, 
selon qu’elles sont fixées aux parements, ou qu’elles recouvrent le 
sol. Ces concrétions formées par l’infiltration des eaux qui, char- 
gées de matières calcaires en dissolution par un excès d’acide car- 
bonique, les déposent aussitôt qu’elles arrivent en lames minces 
au contact de l’air et que l'acide carbonique en excès devient libre; 
ces concrétions, dis-je, prennent les formes les plus variées et les 
plus étranges et donnent lieu sous le feu des torches à des jeux de 
lumière et à des illusions d’aspect des plus pittoresques. 


Comment se sont formées ces cavités ? 


Pour quelques-unes le doute n’est pas possible; ainsi, on a ob- 
servé que dans les pays sujets aux tremblements de terre; c’est- 
à-dire dans les pays volcaniques, il se trouvait un grand nombre 


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de cavernes d’une étendue plus ou moins considérable. Parmi ces 
cavernes, les unes, et ce sont les plus vastes et les plus profondes, 
résultent de l’éjection des matières éruptives, soit par les cratères, 
soit par les conduits latéraux ; les autres sont dues aux retraits de 
refroidissement des laves ; d’autres résultent d’expansions considé- 
rables et habituelles de matières gazeuses ou de vapeurs exhalées 
des cratères, ou de boursouflement causé par la liquéfaction ignée 
des roches ; d’autres sont produites par les vides laissés entre les 
couches solides et les matériaux pulvérulents ; d’autres fois, enfin, 
et ce fait est plus particulier aux basaltes, le mode de refroidisse- 
ment en prismes souvent curvilignes et concentriques forme des 
voûtes que les dégradations postérieures tendent à excaver et à 
agrandir de plus en plus et finissent par transformer en cavernes. 
La grotte de Fingal, située en Ecosse sur la côte de l’ile de Staffa, 
une des Hébrides et décrite par tous les géographes, est le meil- 
leur exemple qu’on puisse citer de ce genre de cavernes. 


D'autre part, la mer, en se brisant sur les côtes, a creusé dans 
nombre d’endroits des excavations profondes et d’un aspect des 
plus pittoresques. Quelques-unes de ces excavations, lentement 
évidées, et comme fouillées par l’action sans cesse répétée des va- 
gues, offrent à l’œil un spectacle vraiment féérique. Les plus re- 
marquables de ce genre de cavernes causées par l’action incessante 
des lames et des galets dont la force combinée est irrésistible sont 
en France, sur les côtes de Bretagne, dans la baie de Douarnenez, 
et dans la Manche à Etretat. 


Mais l’origine de la plupart des grandes cavernes est plus obs- 
cure, aussi a-t-elle donné lieu à de nombreuses hypothèses : Ainsi, 
comme la plupart d'entre-elles sont ouvertes dans des assises cal- 
caires, on en a conclu qu’elles avaient été formées par des courants 
acides qui ont dissous le calcaire ; ou bien que c'était des courants 
souterrains qui, se faisant Jour à travers les couches de la surface 
du globe pendant qu’elles étaient encore molles, les avaient pro- 
duites. On a encore voulu attribuer leur origine à des boursouflu- 
res formées par le dégagement des gaz intérieurs à l’instar de ce 
qui s’est produit pour les cavernes des pays volcaniques. Enfin, on 
a réduit la cause de la formation des cavernes aux simples dislo- 
cations et aux commotions successives de l'écorce du globe. 


Cette dernière théorie qui s'applique à la formation des caver- 
nes ouvertes dans des roches à éléments insolubles dans l’eau dans 


Lt A Es 


les conditions ordinaires, tout aussi bien qu’à la formation des 
grottes creusées dans les terrains calcaires, ne doit cependant pas, 
quelque séduisante qu’elle soit par l’étendue de son application, 
ètre admise comme cause unique, mais simplement comme cause 
originelle de cette formation et faire repousser d’une façon absolue, 
comme le veulent ses partisans, l’action de l’eau et celle des gaz, 
qui ont certainement dû agir, au moins comme cause secondaire et 
sans aucun doute comme agents d’agrandissement. 


En effet, l'examen d’une caverne démontre presque toujours que 
sa direction générale correspond à une fracture du terrain, à un 
point d’inflexion, ou à un dérangement des couches. C’est ce qu’à 
constaté M. Martel dans sa description des grottes et des Aven des 
Causses du Larzac, description dans laquelle il conelut « que 
les avens de cette région ne sont que de simples fractures préexis- 
tantes du sol, des diaclases élargies par les eaux. » 


Etant donc admis que les cavernes correspondent à une frac- 
ture du terrain dans lequel elles sont ouvertes, voici ce qui s’est 
produit : Les fentes et les fissures du terrain, en laissant infiltrer 
les eaux de la surface, ont permis à celles-ci, selon les lieux, une 
double action. Là où elles ont êté abondantes, elles ont agi sur- 
tout mécaniquement et ont par érosion élargi la fissure principale ; 
celle dans laquelle elles ont d’ailleurs trouvé le passage le plus 
facile. A cette action dynamique, d’autant plus énergique que 
chaque fragment de roche arraché à la masse est venu agir par 
frottement contre les parois, est venu s’ajouter l’action dissol- 
vante de l'acide carbonique provenant, soit de la décomposition 
des matières organiques de la surface, soit de l’atmosphère d’où 
l’eau de pluie l’a entrainé, soit enfin et surtout de sources souter- 
raines de ce gaz amené par les fissures mêmes auxquelles corres- 
pondent les cavernes. On sait, en effet que les volcans en pleine 
activité exhalent principalement de l’acide chlorhydrique ; que 
lorsque leur activité diminue, c’est l’acide sulfureux qui devient 
prédominant ; et enfin que quand ils s’éteignent, l’acide carbonique 
est le seul gaz qui s'échappe par leurs”fissures. Les sources d’acide 
carbonique ont dû être assez abondantes à l’origine de la plupart 
des cavernes ; 1l en existe encore dans beaucoup d’entre elles ; 1l y 
en a notamment une dans la grotte de la Madeleine, déjà citée, et 
cette source est évidemment un des restes de l’activité volcanique 
qui près de St-Bauzile a fait surgir du sol les basaltes de Montferrier. 


245 Li 


Cette double action dynamique et chimique a d’ailleurs agi, avec 
des intensités variables selon le degré de dureté et d’homogénéité 
de la roche. Ici,très énergiquement, lorsque par l’effet des mouve- 
ments du sol la roche a été profondément fissurée et ainsi perdu 
de sa dureté, ou que par le mélange de ses éléments elle est plus 
tendre et plus accessible aux agents dissolvants. Là moins énergi- 
quement, quand ces conditions favorables cessent d'exister. Il est 
d’ailleurs facile de comprendre que cette double action, dont la 
durée peut avoir été très longue, a dù prendre fin, ou prendra 
fin quand les causes qui l’engendrent ont cessé ou cesseront d’exis- 
ter à la suite d’un nouveau mouvement d’oscillation dans l’écorce 
du globe. 


L'existence de stalactites et de stalagmites dans les cavernes est 
d’ailleurs une preuve évidente de leur mode de formation par frac- 
tures préexistantes dans le terrain. En effet, pour que ces concré- 
tions aient pu se former il faut de toute nécessité admettre que 
les vides qu’elles ont revêtus communiquaient lors de leur dépôt 
avec des fentes et des fissures qui, en laissant infiltrer les eaux de 
la surface, leur ont permis de déposer le calcaire qu’elles tenaient 
en dissolution. On peut donc affirmer qu’une caverne revêtue de 
concrétions calcaires correspond à une fracture du terrain, alors 
même que toutes traces de fentes, de fractures, ou de bouleverse- 
ment ont pu disparaitre sous le recouvrement des parois par ces 
concrétions. 

Mais l'existence de stalactites et de stalagmites n’est pas absolu- 
ment générale dans les cavernes. Au premier aspect ce fait sem- 
blerait être un argument à invoquer contre la théorie de leur for- 
mation par voie de fractures antérieures,ou de dislocations du ter- 
rain; toutefois, si on réfléchit à combien de vides et de porte à 
faux les dislocations du terrain ont dù donner lieu, il n’est pas 
téméraire d'admettre qu’une partie de ces vides qui constituent 
les ramifications des cavernes ont pu être formés par superposition, 
ou par Justaposition avec ceux en rapport direct avec les fractures, 
et n’ont pas, par conséquent recu les eaux d'infiltration dans les 
conditions voulues pour le dépôt de concrétions. Donc ces cavernes, 
quoique ne correspondant pas aux fractures du terrain, et malgré 
qu’on n’y constate aucune trace de dérangement dans les couches 
n’en doivent pas moins leur origine à ce mode de formation. 


C'est d’ailleurs par le mode de formation par relation indirecte 


EL: 


avec les fractures du terrain que s'expliquent les puits naturels, les 
souffres ou abîmes, enfin les cirques d’enfoncement. 

Ces variétés de cavernes se sont, en effet, produites quand des 
éboulements ont pu se propager de bas en haut et de couche en 
couche jusqu’à la surface du sol, et à une époque bien postérieure 
à l’oscillation qui a occasionné les fractures originelles des vides 
qui ont amené ces éboulements. 

De ce qui vient d’être exposé 1l est donc permis de conelure : 

Que sauf pour un petit nombre de grottes ouvertes dans les ro- 
ches des côtes maritimes et dues à l’action évidente des lames, les 
causes premières de l’existence des cavernes sont les dislocations 
du sol, conséquence des commotions successives du globe. 

. Que certaines cavernes, tout en ayant cette origine en principe, 
n’ont cependant avec ces fractures que des rapports par consé- 
quence. 

Que la présence des stalactites et de stalagmites dans les caver- 
nes un peu étendues est un indice certain de leur relation directe 
avec les fractures du terrain. 

Que l'élargissement des fissures et leur transformation en ca- 
vernes peut provenir: 1° De la seule action érosive des eaux de 
la surface dont le passage est souvent attesté dans les galeries par 
des dépôts arénacés, ou argileux ; 2° De la combinaison des éma- 
nations gazeuses et de l’action des eaux souterraines minérales ou 
thermales, ce qui permet d’expliquer la formation des cavernes 
creusées dans des souterrains schisteux et siliceux dont les élé- 
ments sont insolubles dans l’eau à la température ordinaire. 


PUBLICATIONS REÇUES EN FÉVRIER 1890 : 


Bulletin de la Société de (réographie commerciale de 
Bordeaux nos 1 et 2. 

Bulletin de la Société de Pharmacie du Sud-Ouest, 
n° 156. | 


Revue des Travaux scientifiques, nos 6 et 7. 


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Verhandlungen der Naturforschenden (Gesellschaft in 
Basel — Achtes Thil Drittes (schluss) Heft. 

Bulletin de la Société entomologique de France. 

Bulletin de la Société d’horticulture et d'histoire natu- 
relle de l'Hérault, n° 5. 

Messager Agricole, n° 2. 

Bulletin de la Société Vaudoise des sciences naturelles, 
Lausanne, vol. 15, n° 100. 

Revue horticole des Bouches-du-Rhône, 426. 

Le Règne végétal (Bulletin de la Sociélé des sciences de 
Limoges) n° 1. 

North américan fanuna, 1 et 2. | Envoi du ministre de 


The English Sparrow. ’agric.des Etats-Unis 
Bulletin de la Société belge de Microscopie, 16e année, 
nos 12-3. 


Association française, Congrès de Paris (1re partie). 

Bulletin de la Société des sciences physiques et naturelles 
de Bordeaux, tomes IV et V, années 1888 et 89. 

Observations météorologiques de M. Ranget, 1888-1889. 

Bulletin de l’Académie des sciences de Toulouse, %e série, 
tome I, année 1889. 

Pulletin de l’Institut géographique argentin. 


Séance du 5 Mars 1890. — Présidence de M. Cannat. 


Est admis comme membre actif: 
M. Leverrier, présenté par MM. Jalabert et Rulland. 
Est admis comme membre correspondant : 


M. Georges Mantin, botaniste à Paris, présenté par MM. 
Louis Argence et Fabre. 


— 148 = 


Dons. — Le cri de guerre, pour la bibliothèque, of- 
fert par M. Rovère. 


M. Cannat adresse un lotde Spirifers et Terebratules 
du calcaire carbonifère. 


M. Louis Argence fait une conférence sur la fécon- 
dation naturelle et la fécondation artificielle des plantes. 


DE LA FÉCONDATION NATURELLE & ARTIFICIELLE DES VÉGÉTAUX 
Par M. L. ARGENCE 


Messieurs, 


Les anciens n’avaient que des idées très vagues sur l’existence 
de la sexualité chez les végétaux. 

Cependant nous savons par Hérodote, que les Babyloniens dis- 
tinguaient déjà des Palmiers de deux sortes: Ils répandaient le 
pollen des uns sur les fleurs des autres pour déterminer la pro- 
duction des fruits de cet arbre si précieux. 

En 1694, Jacques Camerarius, mit en complète évidence le grand 
fait de l’existence des deux sexes chez les plantes comme chez les 
animaux. 

Tournefort se montra incrédule, malgré les travaux de Camera- 
rius : l’un de ses plus brillants élèves, Sébastien Vaillant, professa 
publiquement la théorie de la sexualité, au jardin des Plantes de 
Paris. 


Enfin, en 1735,le célèbre Linné la rend populaire, en fondant sur 


les caractères sexuels des végétaux son vaste et admirable système 
de classification. 

Le pollen étant reconnu comme la substance destinée à féconder 
l'ovaire, il s'agissait de découvrir la manière dont les grains de 
pollen produisent la fécondation du germe végétal. 


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—…— 49 — 


On crut d’abord que les grains de pollen s’ouvraient simplement 
sur le stigmate et que les granules qu'ils contenaient, absorbées 
par le stigmate, allaient former l'embryon, ou concourir à sa for- 
mation. Cependant l'observation prouva que les choses se passaient 
tout autrement et d’une manière plus compliquée. 

En 1825, le physicien Amici, reconnut que les grains de pollen, 
loin de s’ouvrir sur le stigmate pour y répandre la matière fécon- 
dante, s’y changeaient peu à peu en une sorte de tube membraneux, 
qu’il désigna sous le nom de tube ou de boyau pollinique. 

En 1827, le célèbre Brongniart, reconnut le fait observé par 
Amici. En outre, que les tubes polliniques pénétraient ordinaire- 
ment à une profondeur plus ou moins grande dans le style. 

De nos jours les belles observations de Brogniart ont été poussées 
plus loin encore; ce tube s’allonge par une sorte de végétation des 
plus remarquables, s’insinue dans les interstices du tissu cellulaire. 
Ce tube parcourt toute la longueur du style ; 1l entre dans l’ovaire 
et sy met en rapport avec les ovules, en pénétrant par leur ouver- 
ture micropylaire. 

Avant de vous entretenir de la fécondation artificielle, je vais 
vous démontrer, très sommairement, les différents modes de fécon- 
dation naturelle que l’on observe dans les plantes. 

Les fonctions de la fleur sont d’opérer la fécondation et de pour- 
voir de cette manière à la conservation de l’espèce. 

Le pishl ou organe femelle offre à sa base l'ovaire, qui contient 
les ovules destinés à former les graines après sa fécondation, et à 
sa partie supérieure le stigmate qui doit recevoir le pollen. 

Les filets qui soutiennent presque toujours les anthères, sont 
destinés les uns et les autres à placer les organes qu’ils supportent 
à la hauteur la plus convenable pour que le contact du pollen avec 
le stigmate puisse avoir lieu. 

Je citerai quelques exemples seulement sur la fécondation natu- 
relle. 

Le mode de déhisceñce des anthères contribue à assurer le con- 
tact du pollen avec le stigmate. 

Dans le Lis superbe, les anthères dès qu’elles commencent à s’ou- 
vrir, deviennent mobiles sur leurs filets et s’approchent sensible- 
ment du stigmate l’une après l’autre, puis s’en éloignent presque 
aussitôt qu’elles ont répandu le pollen sur le stigmate. 

Les anthères de la Tulipe fixées latéralement sur leurs filets, 


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tournent visiblement sur leur pivot à l’époque ou elles répandent 
le pollen. 

Les étamines des Æues viennent successivement une à une, deux 
à deux, trois à trois, appliquer leurs anthères contre le stigmate et 
s’en éloignent ensuite, pour reprendre la place qu’elles occupaient 


primitivement. 

Les organes femelles ne présentent pas à l’époque de la fécon- 
dation des mouvements aussi marqués que les étamines. Cependant 
les styles de quelques plantes paraissent aussi doués d’une certaine 
irritabilité. 

Il y a souvent disproportion entre la longueur du style et le filet 
des étamines : alors, la fécondation s'opère avant l’épanouissement, 
ou lorsque la corolle se détache pour tomber; alors le stigmate 
est fécondé par le pollen qui se trouve au fond du calice. 

Il en est de même quand les anthères sont exœætrorses ; le pollen 
tombe aussi au fond de la fleur et se rassemble dans les poils dont 
la gorge est garnie. 

Das les végétaux que je viens de citer, le pollen est à l’état pul- 
vérulent et rien ne s’oppose à la fécondation ; mais il en est d’au- 
tres où il est plus ou moins épais, et dans ce cas il est plus diffi- 
cile d’avoir son contact avec le stigmate. C’est ce qu’on remarque 
dans les asclépiadées, les orchidées et bien d’autres. Dans ce cas 
le stigmate est fécondé par les insectes. 

Quand les plantes aquatiques fleurissent sous l’eau et qu’elles sont 
munies d’enveloppes florales, ces dernières secrètent de l’air et la 
fécondation est accompagnée des mêmes circonstances que dans 
l'atmosphère. 

Notre regretté collègue, le capitaine Braun, après une brillante 
carrière militaire,occupait ses loisirs à l’étude de la Botanique. Il fit 
un jour de séance, une description très étendue sur la fécondation 
de la Vallisneria spirals, qu’il allait observer chaque année avec 
son ami, notre regretté Président, le docteur Antonin Théveneau. 

La Vallisneria spiralis, nous dit-il: est une plante dioïque 
c'est-à-dire à individus mâles et femelles, existant séparément, et 
qui vit dans les eaux tranquilles du midi de l’Europe. 

Dans la plante femelle, le pédoncule de la fleur est très long. 
Il a la forme d’un fil tordu sur lui-même en spirale ; peu de jours 
avant la fécondation les tours despire se déroulent et le pédoncule 


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s’allonge jusqu’à ce que la fleur femelle qui le termine atteigne le 
niveau de l’eau et vienne flotter à la surface. 

La plante mâle présente au contraire un pédoncule très court 
qui n’est susceptible d’aucune extension. 

Les étamines sont enveloppées par une spathe transparente et 
fermée. 

- À l’époque de l’épanouissement, la spathe se déchire, le pédon- 
cule des fleurs mâles se coupe vers la partie supérieure et les fleurs 
séparées de la tige s'élèvent toutes fermées, elles s'arrêtent à la sur- 
face de l’eau et viennent s’ouvrir près de la fleur femelle qui pa- 
rait les attendre. Quand la fécondation a été opérée, le pédoncule 
de la fleur femelle se resserre 1l rapproche les tours de spire et ra- 
mène son ovaire fécondé au fond de l’eau pour y mürir ses graines. 

Sur les plantes monoïques, les fleurs mâles sont presque toujours 
placées au-dessus des fleurs femelles, comme dans l’aune, le not- 
setier ; dans ce cas les fleurs femelles sont fécondées par les fleurs 
mâles, sous lesquelles elles se trouvent. 

Enfin, beaucoup de plantes sont fécondées dioïquement, soit par 
les vents, les insectes et un grand nombre de causes secondaires et 
accidentelles qui peuvent changer la direction du pollen, le dévier 
de sa route et le transporter à de grandes distances, comme le 
pollen du dattier. 


FÉCONDATION ARTIFICIELLE 


L’hybridation est un levier d’une puissance infinie, dont le Cré- 
ateur a permis à l’homme de disposer pour son plaisir ou son 
avantage. 

Les hybrides, ou du moins les variations que nous pouvons ob- 
tenir, arriveraient peut-être un jour sur la terre, car pour la na- 
ture le temps n’est rien, elle ne se hâte pas; mais l’homme a un 
grand intérêt à accélérer l’apparition de ces formes nouvelles, car 
le temps le pousse et l’entraîine avec une incroyable rapidité. 

La fécondation est artificielle toutes Les fois qu’elle est opérée par 
la main de l’homme. 

Quand les deux sexes sont réunis dans une même fleur, elle est 
hermaphrodite et la fécondation artificielle est moins facile à opérer 
que sur les plantes dont les sexes sont séparés. 


— 922 — 


Je ne citerai pour être moins long que les plantes sur lesquelles 
j'ai fait la fécondation artificielle. 

Commençons par les Petunia, plante hermaphrodite, ayant cinq 
étamines et un stigmate renflé, épaissi, à deux lobes glutineux. 

Il faut opérer la castration de bonne heure, car l’anthèse suit 
l'épanouissement. 

J'entends par la castration l’enlèvement des étamines. 

Je commence à fendre avec une épingle ou un canif la fleur qui 
n’est pas encore ouverte; par la fente que j'ai pratiquée, avec des 
petites pinces ou de petits ciseaux, j’enlève les étamines et referme 
la fleur. Voilà ma plante porte-graine et celle qui doit me servir 
de mère toute préparée. Voici le moment le plus important, quand 
on veut croiser des espèces ou des variétés du même genre après 
avoir fait l’opération comme je l’ai dit plus haut pour le porte- 
graine, c’est-à-dire la mère ; reste à choisir le père. 

En général, la mère communique ses propres caractères d’une 
manière prépondérante. Il en est de même des couleurs. Vous sa- 
vez que le bleu, le rouge et le jaune qui sont les trois couleurs pri- 
mitives, donnent du brun par leur mélange. 

Il est donc essentiel de les combiner autant que possible, si on 
veut avoir des couleurs pures. 

Les couleurs se fondent et se mélangent par l’hybridation comme 
si on les réunissaient sur une palette et il en résulte une teinte 
moyenne et fondue. Mais souvent, au lieu de se fondre, elles s’iso- 
lent et paraissent en panachures, sur la corolle. C’est ce qui arrive 
pour les Pétunia, les Gloxinia, les Caladiums et bien d’autres. 

Les couleurs qu’il faut introduire Le plus dans l’hybridation, c’est 
le blanc pur; car le type à fleurs blanches est le meilleur porte- 
graine. 

Quand on obtient par semis des variétés à couleurs remarqua- 
bles, avec des mauvaises formes, 1l faut les conserver et en semer 
les graines ; on a l’espoir de voir renaître les mêmes teintes, avec 
des fleurs mieux faites. 

Mon sujet ainsi préparé J'attends le moment de l’anthèse, c’est- 
à-dire le moment favorable pour couvrir le stygmate de pollen. Ce 
moment est facile à connaître dans la plante qui nous occupe. Dès 
que je vois le stygmate se gonfler et empreint d’une matière vis- 
queuse, je prends avec un pinceau ou des petites pinces le pollen 
et je l’applique sur le stigmate ; inutile de vous dire qu’il faut isoler 


—— 23 — 


autant que possible le porte-graine et enlever toutes les fleurs 
que je n’ai point préparées ; je ne laisse ordinairement sur la plante 
que 4 à 9 fleurs. 

Une des plantes que la main de l’homme a le plus transformé, 
c’est le Gloxinia (famille des Gesnériacées ). Dernièrement, j'avais 
sous les yeux des planches coloriées, représentant les premiers 
Gloxinia qu’on a hybridé ; il y a de cela une vingtaine d’années. 
A voir les hybrides ou variétés que l’on a obtenues aujourd’hui, on 
ne croirait pas que ce sont des descendants de ces plantes, tant le 
coloris et la forme ont changé. Pour le Gloæinia, j'enlève de bonne 
heure les anthères qui sont réunis par quatre filets et forment un 
disque. Il est très facile d’en faire la castration. 

Le stigmate bilabié du Gloxinia, indique par l’écartement de 
ses lèvres, le moment précis de poser le pollen, et pour que le pollen 
tienne bien sur le stigmate, on a soin de mouiller légèrement ce 
dernier avec de l’eau miellée. 

La fécondation des Orchidées est encore plus facile que pour les 
autres plantes du règne végétal ; on n’a ni castration ni travail 
préparatoire, mais seulement à saisir le moment de l’anthèse. 

J’ai fait la fécondation du Cattleya Mosriæ et du Cattleya 
Worneri, le premier servant de mère. 


Dans cette tribu qui est celle des £Epidendrées, l’anthère est ter- 
minale, articulée au sommet du gynostème par un ressort ayant 
la forme d’une petite glande charnue. Les masses polliniques glu- 
tineuses sont Re dans deux loges qui en contiennent cha- 
cune de une à quatre. Le stigmate, situé au-dessous, dans une 
cavité, se reconnaît à la tumeur luisante et visqueuse dont 1l est 
enduit; on prend les pollinies avec des pinces, un pinceau et on 
applique sur le stygmate au moment de l’anthèse. 

Dans les Cypripédiées, les organes sexuels occupent des positions 
différentes que chez les autres tribus. 

Il y a d’abord trois anthères qu1 n’ont ni calottes n1 rostellum : 
une située au sommet du gynostème, est stérile, ne donne point de 
pollen et se développe en un large bouclier qu’on appelle staminode; 
les deux autres, fertiles, sont placées de chaque côté du gynostème 
et se présentent sous la forme d’une verrue. Les grains de pollen 
sont induits d’une humeur si gluante, qu’en les touchant avec le 
pinceau ils y restent fixés. 


Le stigmate, caché complètement par le staminode, est dépourvu 


EN; ER 


de viscosité, mais couvert d’une infinité de petites papilles, des- : 


tinées à retenir les grains visqueux du pollen. 

Comme je vous l’ai dit plus haut, la fécondation des orchidées 
est très facile mais la difficulté est de faire lever les grammes que 
l’on a obtenu ; je n’ai jamais pu y réussir. 

Je terminerai par la vigne. L’hybridation est très difficile, car 
le stigmate, garni d’un humeur gluante, ne peut manquer de re- 
cevoir le pollen de quatre étamines, serrées au-dessus de lui par 
quatre pétales capuchonnés et soudés par la pointe; quand ces 
pétales tombent, les filets s'étendent, les anthères s'ouvrent et l’im- 
prégnation a lieu. Cette structure indique tout de suite la manière 
d'opérer pour pratiquer la fécondation artificielle. C’est de couper, 
dès le commencement de la floraison, avant que le pollen se ré- 
pande, les anthères et les pétales, tout à la fois, avec des petits ci- 
seaux. Il est essentiel d'isoler les vignes sur lesquelles on veut 
opérer, car le pollen en est très léger et le vent le transporte dioï- 
quement à de grandes distances. 

Nous devons à M. Bouchet de Bernard des hybrides qu’il a ob- 
tenus et qui sont admis dans la grande culture. C’est le seul dans 
le Midi qui ait jusqu'ici réussi. 

M. de Grasset s’en occupe activement et il faut espérer que bientôt 
il obtiendra des produits meilleurs que ceux que nous possédons. 

Je termine en vous disant que si les zélés sectateurs de la création 
primitive étaient forcés de se contenter pour légumes de la carotte 
des champs et des tiges durcies de la chicorée sauvage, et s'ils 
étaient condamnés à se rafraichir avec les fruits du poirier et du 
pommier tels qu’ils sont sortis des mains du Créateur, et qui existent 
encore dans les bois, ils demanderaient à grand cri des hommes 
pour les transformer par l’hybridation. 


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Séance du 12 Mars 1890. — Présidence de M. Cannat. 


À l'ouverture de la séance M. le Président fait léloge 
. funèbre de M. Louis Bernard, de Nissan, conseiller gé- 
néral, membre fondateur de la Société, enlevé à ses 
nombreux amis par une maladie de quelques jours. 
M. le Président rappelle la part prise par notre regretté 
collègue dans les excursions géologiques et en particu- 
lier dans celles de Cabrières, Fontfroide, Roquebrun, 
Laurens. La Société a été représentée aux obsèques par 
MM. Cannat, président, Louis Argence, assesseur fonda- 
teur, Marius Jalabert, organisateur des conférences, 
Rulland, trésorier. 


Est admis comme membre actif : 
M. Paul Duprat, présenté par MM. Rulland et Blanc. 
Est admis comme membre correspondant : 


M. Jules Marc fils, de Nissan, présenté par MM. Cannat 
et Donnadieu. 


CORRESPONDANCE. — M. Reyner, explorateur, adresse 
à la Société plusieurs lettres sur le voyage qu’il a entre- 
pris dans le bassin du Paraguay. Il préparé une rela- 
tion de son voyage qui nous sera communiquée. 


Séance du 19 Mars 1890. — Présidence de M. Cannat. 


Sont admis comme membres actifs : 


M. Henri Lemoine, présenté par MM. Rulland et Blanc. 


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M. Jules Pastre, d’Autignac, présenté par MM. Augé et 
Paul Fabre. 


CORRESPONDANCE. — M. le Ministre de lIntruction 
publique adresse une circulaire au sujet du prochain 
congrès des Sociétés savantes. 

M. Castelbon de Beauxhostes, consul d’Espagne à 
Béziers et membre de la Société, se met à la disposition 
de M. le Président pour tous les renseignements qui 
pourront être utiles à l’organisation de l’excursion. 


Il accompagnera lui-même les excursionnistes à 
Barcelone, 


Séance du 26 Mars 1890, — Présidence de M. Cannat. 


CORRESPONDANCE. — M. Chartier, vice-président de 
la Société scientifique de Carcassonne, adresse la liste 
des membres du bureau de cette Société et annonce 
l'envoi de diverses communications. 

M. Donnadieu, membre correspondant de Nissan, 
adresse une liste de quatorze excursionnistes qu'il prie 
d'inscrire pour le voyage à Barcelone. 

Ces excursionnistes manifestent le vif désir de s’ar- 
rêter au retour à Banyuls-sur-Mer, pour visiter le 
Sanatorium et le Laboratoire Arago. 

M. Donnadieu demande sil est possible d'accéder au 
désir de ses compatriotes. 

— M. Cailet, membre actif, actuellement de passage 
à Barcelone, écrit de cette ville en donnant divers ren- 
seignements qui pourront être utiles à l’organisation. 


M. Crozals donne lecture d’une note pour fournir des 
renseignements sur le voyage que la Société fera à 
Barcelone, 


em 91 = 


PUBLICATIONS REÇGUES EN Mars 1890 : 


Annales de la Société d’horticulture et d’histoire natu- 
relle de l'Hérault, tome 21, nos 4, 5 et 6. 


Bulletin de la Société de Géographie Commerciale de 
Bordeaux, nos À et ». 


Mémoires de l’Académie de Savoie. tome 2. 


Bulletin de la Société de Pharmacie du Sud-Ouest, 
no 197. 


Bulletin de l’Académie national des sciences de Cordoba 
(Enero de 1889, tome X, Entraga 5.) 


Bulletin de la Société belge de microscopie, tomes 12, 13 
nos 2 et 4. 


Bulletin de la Société royale malacologique de Belgique. 

Bulletin de la Société entomologique de France. 

Le Règne végétal, bulletin de la Société des sciences de 
Limoges, no 2. 

Revue horticole des Bouches-du-Rhône, n° 427. 

Bulletin de la Société d'agriculture du Var, 1890, 


Bulletin des travaux géologiques du Portugal, tome IT, 
fascicules 1. 


(Gréological Survey, 1885-1886 (Washington). 
Bulletin del’ Académie d’ Aix, tome 19, séances publiques 
de l’Académie, 1888-89. 


Bulletin de la Société des sciences et arts de Bayonne, 
2e semestre 1889. 


Séance du 2? Avril 1890. — Présidence d: M. Cannat. 


Don. — Les canaux du Rhône, don de M. Royère, 


Eee: LU 


CORRESPONDANGCE. — La Société d’'Étude scientifique 
de Aude invite la Société à prendre part à l’excursion 
géologique qui sera faite le 14 avril à Limoux, Vernat, 
Payrouliès, Alet, pour la récolte des nummulites et des 
fossiles du même horizon. 

M. Escot, de Cabrières, adresse une lettre pour indi- 
quer à la Société les noms des principaux géologues de 
Barcelone. 

L’Association pyrénéenne adresse plusieurs exem- 
plaires d’une circulaire au sujet du Congrès de Narbonne 
qui aura lieu le mois prochain. 

M. le Chanoine Jamme Almera accepte de diriger les 
Sociétaires dans les Musées de Barcelone. 

M. Henri Sèbe, directeur du journal le Franco-Espa- 
gnol de Barcelone, offre à la Société son dévouement 
et son concours à titre de compatriote. 

M. le Consul général de France à Barcelone faitsavoir 
à la Société qu'il sera heureux de recevoir M. le Prési- 
dent et les Sociétaires à l'hôtel du Consulat général, 25, 
Calle de la Puerta del Angel, le dimanche, 6 Avril, à 
11 heures du matin. 

M. Juan Monserrat y Archs, président de le Real aca- 
demie de ciencias naturales y artes, demande à la Société 
l'adresse de lPhôtel où elle descendra, plusieurs aca- 
démiciens étant désireux d'accompagner les sociétaires 
dans leurs visites scientifiques. 

M. le Président du Cercle {a Juventud Mercantil offre 
à M. le Président et à MM. les Membres de la Société, 
leur admission dans les salons du Cercle (Calle Nueva 
de San-Francisco }). 


Il est décidé que l’excursion du 27 avril à Lodève sera 
remplacée ce jour là par une exploration géologique à 
Roujan Vailhan. 


NUE” 1,11 NOR 


EXCURSION 


L'Excursion des 5, 6, 7, 8 Avril à BARCELONE est 


faite par 103 excursionnistes. 


Séance du 16 Avril 1890. — Présidence de M. Cannat 


CORRESPONDANCE. — M. le Docteur Garrigou,au nom 
de lPAssociation Pyrénéenne, demande à la Société un 
compte-rendu de ses travaux pour être inséré dans les 
numéros de la Revue des Pyrénées. 


REMERCIEMENTS. — Sur la proposition de M. le Pré- 
sident,des remerciements sont votés aux naturalistes et 
à la presse de Barcelone pour le bon accueil fait aux 
excursionnistes et à MM. les Organisateurs pour leur 
dévouement et leur zèle qui ont amené le succès de l’ex- 
cursion. 


M. le Président annonce que M. Reverdy de Mau- 
reilhan fera exécuter les fouilles dans les carrières du 
calcaire miocène, les premiers travaux de déblai ont 
donné des ossements brisés et peu déterminables, mais 
il y a lieu d'espérer qu’en persistant on découvrira des 
fragments plus nombreux avec des indications plus 
précises. À ce sujet 1l rappelle les différentes trouvailles 
de mammifères qui ont été faites dans la région: Palais 
de Raie aux Brégines, par M. Sabatier-Désarnauds. — 
Ossements d’Elephas, à Notre-Dame de Saint-Martin, 
par le même. — Dents de Dinotherium à Coussergues. 
— Dents de Sus dans la brèche lacustre de Nissan, par 


— 30 — 


M. Firmin.— Dents de Mastodonte et de Rhinocéros à 
Servian par M. Gustave Giret. — Dents et bois de Renne 
dans la grotte de Caramaou par M. Albert Fabre. — 
Mâchoires et membres d’Uursus spæleus dans la grotte 
de Minerve par MM. Granaud frères. 


Séance du 23 Avril 1890. — Présidence de M. Cannat 


Sont admis comme membres actifs : 


M. Clercy,avoué, rue Boïeldieu, présenté par MM. Cannat 
et Fortuné. 

M. Malbec fils, négociant, allées Paul-Riquet, présenté 
par MM. Cannat et Jalabert. 

M. Blanquier fils, allées Paul-Riquet, présenté par MM. 
Boucher et Fortuné. 


Sont admis comme membres correspondants : 


M. Grasset, professeur à la Faculté de médecine de 
Montpellier, présenté par MM. Cannat et Royère. 

M. Henri Sèbe, directeur du Franco-Espagnol, à Barce- 
lone, présenté par MM. Cannat et Rovère. 


Doxs.— M. Albarède adresse une caisse de minéraux 
de roches et de fossiles des environs du Vigan,avec une 
note détaillée de cet envoi. 

M. Reverdy offre un lot d'empreintes sur les schistes 
à Paradoxides représentant la faune REPRNIQRES venant 
de Ferrals-les-Montagues. 

M. Vidal, ingénieur en chef des mines des provinces 
de Lérida et de Tarragona adresse un échantillon de 
rare minéral aérinite et les brochures suivantes: 

Yacimento de la Aérinita (Gisement de l’Aerinite). — 


PS. 


Aguas termales de Caldas de Malabella (Eaux thermales 
des eaux de Malavelle). — Ædad de las capas de Bulimus 
Gerundensis (âge des couches de Bulimus Gerundensis) 
— Nota sobre el genero Fistulana (Note sur le genre Fis- 
tulana). 


M. le Président annonce en termes émus la mort de 
M. Henri Lagarde, professeur à la faculté des sciences 
de Besançon, enlevé prématurement à sa famille, à la 
science et à la société. 


M. Franck donne lecture de son rapport sur l’excur- 
sion de Barcelone. 


COMPTE-RENDU DE L'EXCURSION A BARCELONE 
Par M. FRANCQ 


PROFESSEUR DE LITTÉRATURE AU COLLÈGE 


Messieurs, 


En parcourant dans les annales de votre Société le récit très 
attrayant des nombreuses excursions qui ont été faites depuis la 
création de cette compagnie, je me suis persuadé que le voyage 
à Barcelone différait par quelques points essentiels des sorties qu'ont 
dirigées précédemment vos présidents et vos organisateurs. Jus- 
qu'ici, la Société des Sciences naturelles de Béziers avait restreint 
le champ de ses études ; aujourd’hui grâce à une initiative hardie, 
elle a étendu son action au-delà du cercle ordinaire de ses in- 
vestigations. C’est 1l me semble un trait d’audace dont les Socié- 
taires ont tout lieu de se réjouir puisque par le fait même de cette 
reconnaissance poussée en pays étranger, aux observations géolo- 
giques et botaniques viennent s’adjoundre naturellement des remar- 


DURE 


ques géographiques et ethnologiques qui feront tous leurs efforts, 
Messieurs, pour vous paraitre intéressantes. Je crois vous avoir 
indiqué quelle sera la matière de ce compte-rendu en vous par- 
lant de notes géographiques et ethnologiques. Moins audacieux 
que ne s’est montrée la Société, je renonce, en effet, à pousser une 
pointe en pays étranger et je reste obstinément confiné dans mon 
domaine. Ne vous attendez donc à la révélation d'aucune trou- 
vaille qui puisse accroître le patrimoine scientifique de votre com- 
pagnie. 

Mais c’est trop bavarder. Nous manquerons le train. Le dé- 
part est fixé à 6 h. 49 ! Installons-nous dans nos moëlleux com- 
partiments de 3° classe et en route pour l'Espagne. Nous sommes 
82 en quittant Béziers, 102 quand le tram démarre de Nissan. 
Messieurs, je ne porterai pas ce défi à votre bienveillance de décrire 
par le menu le pays que nous parcourons jusqu’à la frontière d’Es- 
pagne. Le tableau que je pourrais tracer n’aurait pas même l’at- 
trait de la nouveauté ! Qui d’entre vous ne connaît les riches cam- 
pagnes couvertes de vignobles de l'Hérault et du Narbonnais, le 
pays àpre, désolé, semé de rochers dénudés et arides semblables 
à des bêtes accroupies qui font face aux marais de Salces. A droite 
se profile la croupe brunâtre des Corbières dont les dernières ra- 
mifications viennent mourir à quelques lieues à peine du littoral 
du Golfe du Lion ; puis ce sont les Jardins fertiles, aux fruits pré- 
coces, qui entourent Perpignan d’un parterre de verdure: On 
franchit la Tet, on brüle Perpignan, on passe le Tech, on arrive 
à Argelès-sur-Mer, à Collioure, à Port-Vendres, à Banyuls nichés 
dans les excavations inmenses que la Méditerannée leur a creusées 
dans les Albères. On touche aux premières ondulations des Pyré- 
nées qui s'élèvent par degrés comme les gradins d’un cirque gigan- 
tesque tapissé d’une verdure aux tons frais dont la vue repose l’œil 
du spectacle cruel au regards des montagnes pelées des Corbières. 
Que de sujets de tableaux pour un peintre! Ces arbres; ces mai- 
sons rustiques penchées au bord des ravins, le sommet d’un clocher 
qui émerge du fond de la vallée; pour animer-la scène des hom- 
mes, des femmes dans leur costume pittoresque de montagnards 
et pour lui donner son cachet de grandeur et de majesté, comme 
toiles de fond à droite la muraille sévère des Pyrénées, à gauche la 
mer toute blanche d’écume sur le bord, bleue glauque à quelques 
encâblures du rivage et qui déferle avec fureur contre les pointes 
rocailleuses du Cap Béar. 


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À Banyuls, le panorama est merveilleux, les croupes ondulantes 
de la montagne s’abaissent en une douce déclivité, les ramifica- 
tions convergent, se rejoignent, donnent au pays un aspect convul- 
sionné et tourmenté du plus heureux effet. Quelles heures déli- 
cieuses on aurait passées à Banyuls si le vent qui soufflait avec 
violence par le couloir étroit du col ne nous avait rendu impossible 


‘une station prolongée en plein air ! 


Vous m'en voudriez de quitter la France sans vous avoir dit un 
mot du Canigou, le point culminant de la partie orientale des Py- 
rénées. Nous l’apercevons vaguement au loin, dressant en un 
pic élancé sa masse élevée de 2785 mètres. Autour de lui, disposés 
régulièrement par la nature comme les dolmens de Carnac, des 
pics de moindre grandeur forment au Canigou comme une cein- 
ture qui le prend à la taille. 

Toutes les villes bâties au pied des Albères ont comme un air 
de famille, un cachet d’origine commune qui les a marquées d’une 
indélébile empreinte. Elles ont un faux air de ressemblance pour la 
disposition physique avec Monaco, mais la mer est plus furieuse 
sur la côte que nous visitons, la montagne plus grandiose, laisse 
une impression de majesté et de puissance que ne produisent pas 
les deux rochers de Monaco qui se font vis-à-vis, enserrant comme 
dans les bras d’une tenaille l’anse de Monte-Carlo. 


Nous filons droit vers Cerbère ia dernière gare française de 
cette ligne. Il y a trois quarts d'heure d'arrêt, on se met à table. 
Le buffet, n’est ni meilleur ni plus mauvais que ceux des autres 
lignes. On mange je ne sais plus quoi. L’appétit prédispose à la 
bienveillance. Ventre affamé n’a pas plus de goût que d'oreilles. 
Après nous être restaurés, nous remontons dans le train pour 
quelques minutes, car on arrête encore à Port-Bou gare terminus 
espagnole. Nous nous offrons le luxe de prendre le café en Espagne 
après avoir déjeuné en France. Les douaniers aux gants verts sont 
l’objet d’une vive curiosité; quant aux gardes-civils, (nos gendar- 
mes), avec leurs bicornes sectionnés par le sommet comme si on 
en avait coupé une tranche, ils avaient des airs de maréchaussée 
d’opéra-comique qui n'étaient pas dépourvus d’un certain piquant. 
Ces carabiniers n’ont, parait-il, pas le moindre point de ressem- 
blance avec ceux qu’Offenbach, de joyeuse mémoire, faisait fi- 
gurer dans ses pièces. Ils sont très braves et très redoutés des 
bandits espagnols. Cependant, j'imagine qu’ils auraient peine en 


t'a 


France à se couvrir d’une pareille réputation d’effroi. Leur cos- 
tume de gendarme monégasque, les longues guêtres de drap noir 
taillées sur le patron de celles que portaient les soldats de Kléber 
à Chébreiss, ne seraient pas faits pour leur donner du prestige, 
dans un pays où les habitants sont naturellement portés comme 
en France, à voir d’abord le côté ridicule des choses. 


Après avoir jeté un coup d’œil sur Port-Bou qui est une repro- 
duction petit module de ce que nous avons vu à Banyuls, nous 
partons pour Barcelone. 


Nous avons pu faire à Port-Bou une remarque qui peut s’appli- 
quer à la plupart des localités espagnoles. En général, les églises 
sont aussi riches que les habitations sont misérables. De l’autre 
côté des Pyrénées, disent les géographes, s'étend entre la mer à 
l’est et la montagne à l’ouest la plaine de Catalogne. Dieu me pré- 
serve de vouloir discuter une affirmation de Géographe, gent 
aussi irritable, sinon plus, que celle des poètes, mais on me permet- 
tra, au moins de risquer cet avis que c’est par un complaisant 
euphémisme que l’on applique à la Catalogne septentrionale cette 
dénomination de plaine à laquelle sa constitution géologique ne lui 
donne pas le moindre droit. C’est un pays bouleversé, tourmenté, 
à droite et à gauche sur les flancs de la montagne des levées de 
pierre retiennent la terre arable comme cela se pratique dans le 
Roussillon ; après avoir traversé un tunnel, on franchit un défilé, 
tranchée géante taillée dans le granit et dans le gneiss dont les 
parois ressemblent à des murailles striées de lignes transver- 
sales qui révèlent les morsures du pic ou les déchirures de la dyna- 
mite. Quand on a passé ces ramifications des Pyrénées espagnoles 
qui enserrent le cours de la Sègre et du Ter, la montagne deve- 
nant moins élevée on voit se dessiner à droite net comme sur une 
carte en relief la chaine des Pyrénées estompée de brouillards 
et de brume. 

L'aspect du pays que nous traversons dans la haute Catalogne 
nous impressionne péniblement, la vigne a l’air malingre et souf- 
freteux, bien souvent elle sert de clôture et pousse à volonté, la 
campagne est inondée, les routes sont rares et mal entretenues. 
Quant aux ponts, ce sont les guës qui les remplacent. On pour- 
rait dire, à la décharge de l’administration espagnole, que les ponts 
sont un luxe inutile dans cette péninsule où les rivières affec- 
tant un caractère généralement torrentiel, ne sont pendant les 


Le 1 de à ci de ne 7 du st à 


trois quarts de l’année que des grèves sablonneuses, caillouteuses 
et desséchées. 

Nous avons passé Figuières, cette ville si souvent occupée par 
les Français (en 1794, en 1811, en 1823) qu’elle a inspiré le dicton 
suivant: « Figuières appartient à l'Espagne pendant la paix et à 
la France pendant la guerre. » — Le mot est flatteur pour notre 
patriotisme. Mais que d’héroïsme inutile n'avons-nous pas dépensé 
sur cette terre de Catalogne pendant la guerre de l’indépendance 
espagnole. Voilà Girone, vieille ville d'aspect sale. Les façades des 
maisons ont l’air d’avoir été construites en fer qui s’est rouillé.— 
Ce qui donne à la ville cette apparence peu gracieuse et peu ave- 
nante c’est le roc de la montagne que l’on a utilisé pour la construc- 
tion des maisons. Les remparts de Girone tombent en ruines et 
s’émiettent. Ils sont construits d’après le système de Vauban. L’Es- 
pagne qui respecte la tradition s’est bien gardée de mettre cette 
ville importante qui barre la ligne du Ter et qui ferme le débou- 
ché des défilés des Pyrénées-Orientales, en état de résister aux 
engins modernes. Comme on s’étonnait qu'une place aussi impor- 
tante au point de vue de la défense fût laissée dans un pareil état 
de délabrement, un espagnol nous répondit que Girone résisterait 
quand même. Amour-propre national mis à part, l'Espagnol avait 
raison. Les Ibéres n’ont-ils pas la montagne avec ses gorges impé- 
nétrables où s’abritent les guerilleros qui coupent les convois, qui 
enlèvent les trainards et qui massacrent les blessés. Girone est une 
ville de 18.000 âmes. Gouvion St-Cyr l’a prise, en 1809, après 
une résistance opimâtre de 7 mois qui lui fut opposée par Alvarez 
de Castro. 


Cette terre de Catalogne a été arrosée du sang de nos soldats. 
Les Espagnols ont résisté aussi bien à Girone qu’à Hostalrich avec 
une indomptable énergie, faisant de chaque rue une place forte, 
de chaque maison un blockhaus. Les Yaincus ont été dignes des 
vainqueurs ; les Espagnols ont êté pour nous des adversaires redou- 
tables mais estimables. C’est le seul peuple d'Europe, avec les 
Russes, pour lequel nous ayons conservé après la bataille des sen- 
timénts d’admiration et de respect. 


A partir d’'Empalme, nous suivons la ligne de la mer. La plage 
est basse, bordée de quelques rochers. La montagne est plus loin, 
déroulant à notre droite le splendide panorama qu’offrent les hau- 
teurs de Monseni d’une altitude de 1700 mètres. Nous approchons 


Ds 


du terme de notre voyage, nous voilà à Mataro, nous avons passé 
Badalona, nous roulons toujours ; au loin l’obscurité est piquée 
de milliers de lumières, on distingue le reflet blafard de la lu- 
mière électrique, on entend la vague et indistincte rumeur qui 
s'échappe des grandes villes, on est à Barcelone. Le temps de se 
dégourdir les jambes, nous courons, hors la gare, nous nous pré- 
cipitons dans les omnibus qui doivent nous emporter à travers la 
ville dans nos hôtels respectifs et fouette cocher. 


Ce sont des ah d’admiration! Le coup d’œil est merveilleux, 
féérique, inattendu. Nous traversons le Paseo Colon ruisselant 
d'électricité qui éclaire les palmiers superbes dont est plantée cette 
remarquable promenade. Nous apercevons la rue Fernando, la 
Rambla bordée de magasins luxueux dont les façades 1lluminent 
brillamment l’avenue. Nous ne faisons que jeter un coup d’œil 
sur ces voies merveilleuses que nous parcourrons plus tard à notre 
aise. Pour le moment, notre estomac crie famine, il nous tarde de 
nous restaurer. Les mesures ont été si bien prises et l’organisation 
est si parfaite que sans le moindre contre-temps, les excursionnis- 
tes se sectionnent, les uns habitent l’hôtel d’Espagne, les autres 
l'hôtel de Catalogne; d’autres sont logés à l’hôtel Peninsular. Je 
faisais partie du dernier lot, j'échus avec 17 de nos collègues à 
l’hôtel Peninsular et j'ai pu constater que la fameuse parole du pro- 
phète, les derniers seront les premiers, n’était pas seulement ap- 
plicable au royaume des cieux. Car, dans l’hôtel de la rue San 
Pablo nous étions traités comme des princes. 

Si vous le voulez bien, nous ne passerons pas longtemps à 
table, nous avons tout Barcelone à parcourir et seulement deux 
jours et une nuit pour tout voir. Quelques renseignements prélimi- 
naires ne vous seront peut être pas inutiles pour vous faire une idée 
de l’importance de la ville que vous visitez. Je sais qu’on brule 
d’impatience d'explorer Barcelone. Je vais vite. La ville a 350,000 
âmes y compris les faubourgs, elle est la seconde cité d'Espagne, 
elle serait la troisième de France. Madrid n’a que 125,000 habitants 
de plas que Barcelone, gare à la capitale ! Encore quelques recen- 
sements comme les derniers et Barcelone devient la ville la plus po- 
puleuse d’Espagne. 

D'ailleurs, la capitale de la Catalogne est merveilleusement outil- 
lée, elle possède de sérieux agents de progrès, un port magnifique 
où on débarque les cotons que filent, tissent et impriment plus de 


NN NE NO EU © 7 


— 97 — 


100,000 ouvriers, tandis que dans les villages environnants 30,000 
habitants fabriquent les dentelles et les blondes, rivales de nos points 
d’Alençon, de Valenciennes, de Chantillyet denos tulles du Calaisis. 

Barcelone est formée de deux villes juxtaposées. La nouvelle ville 
a pour noyau la vieille cité. Voyez le plan, 1l a la régularité d’un 
damier. Ma parole, en jurerait la carte de New-York. Un point de 


repaire, il est tout trouvé, c’est la rue San-Pablo et la Rambla, 


orientons-nous, consultons la carte et marchons à l’aventure sans 
crainte de nous égarer. 

Barcelone est bâtie le long de la Méditerranée autour d’un beau 
hâvre naturel. La ville est orientée du N. O. au S. Est, coupée en 
deux parties presque égales par la promenade de la Rambla. Ce 
secteur, laisse à l’Est la place de la Constitution à laquelle abou- 
tit la rue Princesse qui se prolonge au-delà de la place de la Cons- 
titution par la Calle Fernando. Cette partie de la ville est la plus 
remarquable par ses monuments et par ses rues. C’est là que se 
trouvent la Cathédrale, la place del Rey, la place Royale,les Arènes, 
le Palais de la Députation qui a pour pendant l’Hôtel-de-Ville. 


Le quartier que nous habitons, rue San Pablo, est situé à 


. l’ouest de la Rambla. Cette partie de la ville renferme l’hôpital 


et les atarazanes. La vieille ville est séparée de la nouvelle par 
des rondas ou des places qui occupent l'emplacement des fortifi- 
cations, celles-ci ont été jetées bas en 1845. La Rambla, artère prin- 
cipale de la ville, est limitée au nord par la place de Catalogne; 
dans le prolongement, se trouve la place de l’Université; au sud 
la place de la Paix à l'extrémité de laquelle se dresse la statue 
de Colomb, un bijou d’architecture, svelte et gracieux, égayé 
par des dorures que fait étinceler le beau soleil d'Espagne. La 
colonne sur laquelle se dresse la Statue du grand Gênois, fait face 
au port et à la mer. 

Nous voilà en possession de notre fil d'Ariane. Suivez-moi, 
nous ne nous perdrons plus dans Barcelone. Partons du port qui est 
vaste et bien compris, mais qui ne possède pas encore les amé- 
liorations dues aux progrès de la science moderne, que nous trou- 
vons à Marseille notre entrepôt dans la Méditerranée, à Dun- 
kerque dont on a fait une rivale d'Anvers, au Hävre le point de 
départ de nos paquebots à destination de l'Amérique du Nord. Re- 
montons la Rambla, l'avenue la plus bruyante et la plus pittores- 
que de Barcelone, longue de 1.200 ®, large de 50, lit d’un torrent 


Se D 


desséché dont on a fait l’artère principale de la ville. Cette prome- 
nade pavée en bois, comme les grandes voies parisiennes, serait 
parfaite si elle possédait la double allée de platanes chevelus qui 
embellissent l’allée Paul Riquet de Béziers. A gauche, un théâtre 
de dimensions colossales, le Lycée plus grand que le plus vaste 
théâtre de Paris, le Châtelet, puisqu'il renferme assez de place 
pour loger commodément 4,000 personnes. Sur la même ligne les 
halles à l’aspect pittoresque et étrange où l’on vend de tout, des 
vêtements, de la chaussure, des carottes et des potirons. C’est un 
bazar oriental moins les étoffes de luxe. 

Enfilons une rue à droite, elle nous mène à la place Royale 
qui, avec des dimensions plus petites, rappelle par ses passages 
couverts et surtout par ses portiques notre Palais-Royal de Paris. 
Revenons sur nos pas, remontons la Rambla, tournons à droite, 
parcourons la Calle Fernando, la rue la plus animée, la plus 
luxueuse, la plus brillante de Barcelone, nous arrivons à la place 
de la Constitution. Ici un quart d'heure d’arrêt, le palais de la 
Députation, l’Hôtel-de-Ville valent bien une visite. La salle des 
séances des Conseillers généraux de Catalogne est brillamment 
décorée, sur le mur une toile de 8 à 10 mètres de long rappelle 
une des pages les plus glorieuses de l’histoire du Maréchal Prim 
à la bataille de Tétouan. 

L’'Hôtel-de-Ville est plus luxueux encore que le palais de la 
Députation. La salle des séances est d’aspect plus sévère, les murs 
en pierre crue sans ornement, sans revêtement d'aucune sorte don- 
nent à cette partie du palais une apparence morose et terne. Dans le 
fond, au-dessus du fauteuil du Président est fixé contre le mur, 
le portrait en pied, peint à l’huile, de la reine-régente décorée 
du grand cordon de l’ordre de Charles IIT. 


Notre président nous a raconté des merveilles sur le palais de 
l'Académie des Sciences et sur la riche installation de l’Université. 
Ne les ayant pas visités, je fais comme le sage, dans le doute je 
m’abstiens. Il n’est pas tard encore, allons au Parque sur l’empla- 
cement duquel s’élevèrent les constructions de l’ancienne expo- 
sition. Le Parque couvre une superficie de 30 hectares. C’est 
l’ancienne citadelle de Barcelone. 


En face de nous, après avoir franchi la porte gardée par deux 
génies, se dresse la statue équestre du Maréchal Prim. L’allée 
d’orangers poussant en pleine terre, la serre, l'aquarium sont éclip- 


| 
| 
| 


Lou. 


sés par le château d’eau qui les domine, surmonté d’un groupe 
du plus brillant effet, groupe qui représente les chevaux de l’Au- 
rore en bronze doré. 


Quand nous aurons visité la Cathédrale avec ses colonnes de 
pierre colossales, ses riches vitraux, ses orgues grandioses, nous 
aurons vu tout ce qui est digne d’atüurer l’attention à Barcelone. 


Je vous ai annoncé des notes ethnologiques. Je ne faillirai pas à 
ma promesse. Le sujet peut paraître scabreux. Je vous affirme 
que je n'aurai pas besoin de parler latin n’ayant pas le moins du 
monde l'intention de braver l’honnêteté. Commençons par les 
cimetières, sujet macabre, nous rirons après. Je vous dirai tout 
franc que n'avaient été les affirmations catégoriques de contri- 
buables de notre ville qui n’ont pas coutume de plaisanter avec 
les choses sérieuses, je n'aurais jamais cru que nous nous trou- 
vions dans un cimetière. IL a bien fallu que je me rende à l’évi- 
dence. Le gardien tout de noir vêtu, le chef couvert d’un bicorne, 
surmonté d’un panache en plumes de corbeau, n'avait certaine- 
ment pas été placé là par une municipalité tutélaire pour empè- 
cher les oisifs distraits de marcher dans les plate- bandes ou les 
promeneurs indélicats de frustrer les pelouses d’une poignée de 
pissenlits. Mon scepticisme était au moins excusable, car à 
Barcelone comme dans toutes les villes de Catalogne, le maçon fait 
l'office de fossoyeur. Les cercueils sont déposés dans des niches 
creusées dans le roc et rangés avec ordre par rayons comme des 
livres dans une bibliothèque. Le cercueil placé dans sa gaîne de 
rocher, on maçonne ou on appose une plaque de marbre à l’orifice. 
L’inhumation est faite. C'est expéditif et pratique. Pas de grève 
de fossoyeurs à redouter. J’ai entendu dire que cette façon d’in- 
humer se rapprochait de la manière en usage en Egypte. Ce serait 
à peu près cela avec la pyramide en plus et la momie. 


N'est-ce pas là une coutume qui tranche avec nos habitudes et 
qui méritait d’être relatée dans ce compte-rendu ? En tout l’Es- 
pagnol est original. N’avez-vous pas trouvé étranges les sérénades 
religieuses que des catholiques convaincus donnaient à la porte des 
principaux fonctionnaires de la ville, la veille de Pâques, à la tom- 
bée de la nuit. Tout un orchestre de flütistes, de violonnistes, de 
virtuoses de la cornemase et autres instruments bizarres dont les 
noms ne figurent même pas dans les dictionnaires musicaux les 
plus complets, célébrait avec ensemble les vertus de l’agneau sans 


… 16 — 


tache,moyennant une légère rétribution, qui, je dois cet hommage 
à la vérité, leur a toujours été libéralement accordée. 

Mais le spectacle le plus émouvant et le plus curieux a été sans 
contredit celui des courses de taureaux. Je ne voudrais ni abuser 
de votre bienveillante attention ni surtout essayer de refaire ce 
qui a été si bien décrit par Gautier. Mais, vous me permettrez au 
moius de vous exprimer tout l’étonnement que nous avons ressenti, 
au spectacle, de l'enthousiasme qui saisissait les 15,000 personnes 
accourues pour contempler ces joùtes sanglantes et périlleuses. Les 
dames n'étaient ni les moins animées ni les moins ardentes. 
Si les caballeros jetaient dans l’arêne leurs chapeaux et leurs ci- 
gares, les senoras agitaient frénétiquement leurs mouchoirs ; 1l en 
est même une qui s’est oubliée jusqu’à lancer son brodequin aux 
pieds de l’heureux toréador qui avait abattu la bête. Ce témoi- 
gnage d’admiration qui ne serait pas banal dans notre pays s’adres- 
sait à un éphèbe de 17 ans. Il a cueilli avec la grâce qui carac- 
térise un castillan ce fruit de l’enthousiasme féminin. L’entrée du 
toril étant interdite aux profanes, notre chronique ne vous dira pas 
à quel usage il a bien pu destiner cet accessoire indispensable du 
costume moderne. 

En général, les senoritas sont superbes, elles ont des traits com- 
muns d’origine : de grands yeux noirs qui éclairent une figure aux 
tons mats. Les caballeros sont plus malingres. Toutefois, le long 
manteau drapé avec art, donne aux espagnols un air de noblesse 
dont nos costumes ajustés et étriqués ne peuvent nous fournir une 
idée. 

IL est mardi. Nous partons le matin à 4 heures, Ce n’est pas 
moi qui vous reconduirai en France. Avec votre permission, je 
passerai la main à d’autres, avant même d’avoir relaté tout ce qu’il 
y aurait à dire sur cette merveilleuse ville de Barcelone. Il reste 
bien des sujets intéressants à traiter, dignes de tenter les membres 
de notre Société. Gracia, Saria, sont des localités séduisantes, 
sises aux portes de Barcelone et qui mériteraient une description, 
si je ne craignais d’abuser de votre bienveillante attention en 
étendant ce rapport qui a dû vous paraître déjà bien long. Le 
port, les cimetières, les théâtres, sont dignes d’une étude spéciale. 
Je m’arrête ici, non pas que la matière fasse défaut, mais bien 
plutôt parce que je craindrais d’empiêter sur les attributions de nos 
collègues qui ont bien voulu promettre des notes particulières sur 
Barcelone, sur ses monuments et sur ses environs. 


MSRER 


Toutefois, avant de quitter l'Espagne, j'envoie à cette généreuse 
et hospitalière nation, l’assurance de notre vive reconnaissance. 
Partout, nous avons été accueillis non comme des touristes mais 
comme des amis. La courtoisie espagnole n’a plus sa réputation à 
faire et tous les Espagnols que nous avons vus n’ont pas démenti 
leur tradition nationale. Merci et au revoir. 

La presse Catalane comprenant un de nos compatriotes, M. 
Henri Sèbe, s’est montrée pour notre Société particulièrement 
aimable et empressée. Nous remercions tous ces Messieurs de leur 
courtoisie. 

Je ne voudrais pas terminer ce compte-rendu, Messieurs, sans 
adresser en votre nom à notre président, M. Cannat, et à son dé- 
vouê collaborateur, M. Crozals, les remerciments de la Société 
toute entière pour l’excellente excursion qu’ils lui ont fait faire, 
pour leur dévoment de tous les instants, pour la direction éclairée 
qu'ils ont imprimée à notre petite troupe. Il y avait cent voix à 
Barcelone pour proclamer le zèle de ces Messieurs, elles se con- 
fondent en une seule, à Béziers, pour leur exprimer la gratitude 
de tous. 


EXCURSION 


Üne excursion a eu lieu le dimanche 27 Avril à 
ROUJAN-VAILHAN, le Grand et le Petit Glauzy, les mi- 
nes de Caylus et la colline de la Manteresse. 


NOTICE 


ee 


Géologie — SiLURIEN INFÉRIEUR. — Nodules avec Calymene 
et Bellerophon Œhlerti au ruisseau de Ribouyrel. 


SILURIEN MOYEN. — Schistes à Asaphes au nord du Glauzy, le 
long du lit de la Peyne. — Grandes Asaphes. — Ogygia. — Grès 
à Trinucleus au sommet du Petit Glauzy. — Schistes à Ortis Ac- 


ur dl 9 Un 


toniæ. — Calcaires jaunes à Æemicosmites pyriformis sur les flancs 
du grand et du Petit Glauzy. — Encrines et coralliaires. 


SILURIEN SUPÉRIEUR. — Galettes de calcaire noir à Cardiola in- 
terrupta. — Calcaire ampeliteux à Graphtolites priodon. — Or- 
thoceras à Roquemaillière, Petit Glauzy et Moulin de Faytis. 


DÉVONIEN INFÉRIEUR. — Calcaire en gâteaux avec Gontatites 
intumescens. — (roniatites ferrugineuses. — Calcaire et marbre 
griotte à Clymentes à la colline de la Manteresse. 

Ilots carbonifères de calcaire blanc à Productus Martini. 

Grès à empreintes végétales de la période carbonifère au Moulin 
de Fayts et à Roquemaillière. 

Exploitation du Grès houillier dans le lit de la Peyne au pied 
du Petit Glauzy. 

Exploitation de Gypses de l’époque triasique dans le lit a la 
Peyne, près le Moulin de Faytis. 

Schistes avec empreintes végétales, (Fougères et Conifères) de la 
période houillière aux anciennes mines de Caylus. 


Botanique — Ærodium cicutarium — Cynoglossum pictum — 
C. Cheirifolium — Euphorbia characias — Fumaria capreolata — 
Sysimbrium alliaria — Plantago albicans — Lamium maculatum 


Epilobium roseum — Vicia sepium — Senecio erucifolius — Ve- 
ronica officinalis — Cistus salviæfolius — Ornithogalum luteum 
Polygala vulgaris — Rosa eglantina — Trifolium stellatum — 
Anchusa Italica — Allium roseum — Salvia officinalis — Po- 


tentilla hirta — Helleborus fœtidus — Rosa myriacantha — Car- 
damine hirsuta. 


Archéologie — Ancien château féodal du Castelas. — Traces 
du château de Castel Biel. 


Curiosités — Eau minérale et source de St-Majan entre Roujan 
et le Moulin de Faytis près des dépôts de Gypse. 

Ancien puits de Caylus — Exploitation houillière abandonnée. 

À l’ouest : Grotte de Caramaou, visitée et fouillée pour la pre- 
mière fois par la Société en 1877, avec couteaux en silex, pointes 
de flèche, bois de renne travaillé. (Rapport de M."Sabatier-Desar- 
nauds, président honoraire, et rapport de M. A. Baluffe, membre 
fondateur). 


CPE 


Séance du 30 Avril 1890. — Présidence de M. Cannat. 


Sont admis comme membres actifs : 


M. Irénée Fourestier, entrepreneur de travaux publics 
présenté par MM. Cadélard et Bourdié. 


M. Félix Valette, présenté par M. Rulland et Duprat. 


Dons. — 10 Calcaire bitumineux à Cardiola retros- 
triata de la 2me zone du Dévonien supérieur ; 


20 Goniatites ferrugineuses et boules de Pyrite du 
Dévonien supérieur, 1re zone (Dons de M. le Président). 

3° Balanes et Moules de Vénus du Tertiaire moyen 
de Pézénas. (Don de M. Auret). 


CORRESPONDANCE. — La Société d’horticulture et d’his- 
toire naturelle de l'Hérault à Montpellier demande à la 
Société de vouloir bien déléguer un membre du Jury 
pour l'Exposition horticole. M. le Président Cannat est 
délégué. M. Fortuné, secrétaire-général est également 
délégué par la Société pour entrer dans la composition 
du Jury. 


M. Paul Fabre, donne lecture d’un compte-rendu in- 
titulé « Impressions du voyage de Barcelone en France. » 
Cette intéressante communication est vivement applau- 
die; M. le Président, interprête de la Société, félicite 
M. Paul Fabre et le remercie. 


M iEE à 


PUBLICATIONS REÇUES EN AVRIL 1890: 


Bulletin de la Société entomologique de France. 

Bulletin de la Société de physique et d'histoire naturelle 
de Genève VIme vol. 1889. 

Dulletin dela Société de Pharmacie du Sud-Ouest n° 158. 

Littérature latine et histoire du moyen-äâge, par Delile 
(don du ministère). 

Messager Agricole. 

Bulletin de l’Académie d’Hippone à Bône. 

Bulletin de la Société d'étude des sciences naturelles de 
Nimes, 18me année, ne 1. 

Bulletin de la Société botanique de Lyon. 

Le Règne végétal (Bulletin de la Société botanique du 
Limouzin à Limoges). 

Bulletin de la Société adriatique de Trieste, vol. 12. 

Bulletin de la Société d'Etudes scientifiques d’Angers, 
18e année. 

Bulletin de la Société géologiquede Normandie, tome 12, 
1886. 

Bulletin de la Société de géographie de Bordeaux. 

Bulletin de la Société d'Emulation de Montbéliard 
(Doubs), 20e volume. 

Atti delle Societa toscana de Scienze naturali, Pise, Pro- 
cessi verbali, vol. VIT. 

Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou 
(Russie), tome XV, livraison 6, année 1887, no 2. 

Bulletin dela Sociétéentomologique de Russie Helsingfors 
ne 23. 

Revue horticole des Bouches-du-Rhône, n° 428. 


“sg Ven 


Séance du 7 Mai 1890. — Présidence de M. Cannat 


Sont admis comme membres correspondants : 


M. Dolques fils aîné, géologue à Cabrières, présenté par 
MM. Cannat et Rulland. 

M. Dolques Jules, géologue à Cabrières, présenté par 
MM. Cannat et Rulland. 


Doxs. — 10 Schistes avec empreintes de fougères 
(Pecopteris et Nevropteris) de l’époque de la houille pro- 
venant des anciennes mines de Neffiès. 


20 Echantillons d’Orthis Actoniæ fossile caractéris- 
tique d’une zône du Silurien — Le Petit Glauzy ; 


30 Coraux et encrines de la zône à Orthis Actoniæ 
— Grand et Petit Glauzy ; 


4° Grès à Trinucleus, horizon du grès de May, partie 
supérieure du Grand Glauzy ; 


(Dons de M. le Président). 


00 Têtes et yeux à facettes, pygidiums de Phacops, 
provenant de Cabrières. — Don de M. Dolques. 


CORRESPONDANCE. — M. Arnaud, de Lodève, fournit 
des renseignements à la Société sur les gisements des 
marnes supraliasiques fossilifères. 

Le Comice agricole de Béziers adresse une circulaire 
avec un exemplaire d’une pétition en faveur de la viti- 
culture. 


M. le Président donne lecture de la note suivante de 
M. Albarède, sur la géologie du Vigan. 


_— 46 —- 


NOTICE GÉOLOGIQUE 
SUR LA VILLE DU VIGAN ET SES ENVIRONS 


Par M. A. ALBARÈDE 


La ville du Vigan est bâtie dans la vallée de l’Arre, à 220 mètres 
au-dessus du niveau de la mer. 

La vallée de la rivière d’Arre, dirigée de l’ouest à l’est, est bor- 
née au nord et au sud par de hautes montagnes qui sont graniti- 
ques, schisteuses et calcaires; leurs altitudes varient de 700 à 
1400 mètres. 

La composition géologique des environs du Vigan est des plus 
intéressantes. 

Au nord, la vallée est limitée par une puissante injection grani- 
tique courant N° 88 E, (E. Dumas), qui a donné aux Cévennes 
leur premier relief. Elle descend jusqu'aux villages d’Arrigas, 
Aumessas, Serres et Mandagoüt. 

La région moyenne est occupée presque en entier par les schistes 
et les calcaires des terrains de transition. 

Ces terrains se développent au sud et à l’est à partir du village 
d’Avèze. Au sud, au fond de la vallée, se montrent des formations 
plus récentes. 

Dans la région moyenne, les schistes comprennent, d’après 
E. Dumas, deux bandes de calcaires primitifs qui leur sont subor- 
donnés. La première, intercalée dans les schistes, se montre au 
nord, dans la direction O.-E., à Arrigas, Aumessas, Serres, au 
Cap des Mourèzes, près de Mandagoüt ; au sud, elle forme la base 
de la montagne de Tude près de Montdardier. 

La deuxième est superposée à ces mêmes schistes et coupe la 
vallée parallèlement à la première en passant par Bréau et le 
Vigan. 

La direction de ces masses de schistes et de calcaire est en gé- 
néral S. S. E. jusqu’à Avèze; au-délà de ce village, elles se dres- 
sent en sens inverse. : 

Leur structure tourmentée montre les effets du granite qui les a 


RL ne 


chauffées et soulevées. Les schistes ont été durcis et modifiés de 
couleur et d'aspect; 1ls sont pénétrés de quartz et deviennent 
maclés ou micacés. 

Les calcaires sont métamorphiques, cristallins, blancs ou gris, 
souvent dolomitiques. Ils sont irrégulièrement stratifiés et dans le 
métamorphisme ont disparu les débris organiques qu’ils ont dû 
- renfermer. 

En outre, les schistes et les calcaires sont pénétrés par des filons 
métallifères, de quartz et de porphyre, qui ontrempli les fentes de 
leur dislocation. 

Tout près du Vigan, dans la plaine de Cavaillac, les schistes 
talqueux et les calcaires primitifs sont recouverts par leterrain houil- 
ler ; au sud-ouest, ce dépôt semble plonger au-dessous de l’escar- 
pement du Tessonne, où il est recouvert par les grès et les marnes 
du Trias. Cet étage est surmonté par une belle série de couches 
jurassiques constituant le relief actuel. Voici quelque développe- 
ment du cadre qui précède : 


Le terrain de transition qui occupe presque toute la région des 
hautes Cévennes, se compose de schistes et de calcaires. Les schistes 
sont talqueux (stéaschistes) ou argileux. [ls sont soyeux et doux 
au toucher ; au soleil, ils brillent d’un éclat métallique qui les fait 
apercevoir de loin (côte de Sumène); au contact des granites, ils 
sont durs et souvent maclés. Ils sont recouverts par des calcaires 
très durs et très lourds, difficiles à tailler en échantillons 
réguliers. Dans certains endroits, ces calcaires sont formés de 
couches minces, comme les schistes dans lesquels ils sont inter- 
calés ; au Cap des Mourèzes, sur la route du Vigan à Mandagoüt, 
ils présentent des bandes saillantes, courbées et contournées comme 
une bande de papier chauffée au feu. 


Dans le vallon d’Aulas, on a essayé de l’employer pour la fa- 
 brication de la chaux. Sur ces calcaires sont placées de puissantes 
couches de schistes feuilletés, grisâtres ou verdâtres, qui se con- 
fondent avec les premiers lorsqu'ils n’en sont pas séparés par le cal- 
caire primitif. 

Ces derniers sont eux-mêmes surmontés par un autre étage cal- 
caire sur lequel est bâtie la ville du Vigan. C’est dans ce dernier 
que se trouve la grotte dite de Sarrazin et la grotte d’Isis, d’où jail- 
lit la belle source du même nom, qui fournit une eau potable in- 
comparable par sa légèreté et sa fraicheur ; sa température moyenne 


— LB — 


est de 10 à 11°; elle fait les délices des habitants du Vigan et des 
étrangers qui viennent s’y reposer pendant les mois de Juillet, Août 
et Septembre. 

Le calcaire supérieur se disingue du premier parce qu’il passe 
souvent à l’état de dolomie Cette roche magnésienne se rencontre 
à la montagne de Saint-Paul, à côté du Vigan. Il est complète- 
ment dépourvu de fossiles, mais on y trouve des substances métal- 
liques en amas ou en filons ; près d’Arrigas : cuivre carbonaté sul- 
furé, imprégnant les concrétions calcaires d’une grotte voisine; à 
la Valette, près de Talayrac, entre Mandagoût et Valleraugue, près 
de Saint-Bresson et à Saint-Laurent-le-Minier : plomb sulfuré ; 
du Cap de Mourèzes vers Mandagoüt : mines de fer et asbeste. Non 
loin de la source d’Isis, le calcaire primitif contient encorela source 
sulfureuse de Cauvalat, à 1 kilom. du Vigan. La découverte en 
est due au Docteur Verdier, fondateur de l’établissement des bains 
de Cauvalat, où de nombreux malades se rendent chaque année, 
Le prospectus du docteur Verdier contient l’analyse suivante : 


De 


SOURCE DE CAUVALAT 


SCA PONS E TS € 


Aualyse faite par M. le Docteur VERDIER 


ACIde CarpOnIQUé LIDTE. .s., + «LE 0,3363 
Acide hydrosulfurique libre. . . . . . 0,014 
Bicarbonate de chaux et de magnésie . . 0,4 
D'ULIALE dé CARE, 7 2,56 7 as he 0,7 
Sulfate de soude et de magnésie. . . . 0,12 
Hydrosuliate de chaux, ”. . .. . … 0,0197 
NiLICOe (le CRU, OA ei se 0,26 
Matière organique brune. . . . . . 0,01 
Carbonuté ‘66 B0M0B . #1. «4.4, 0,08 
Chlorure de SON 5 VEN lois 0,06 

5 À ASP PC EE 991, 


É 


—————————_— 


# 


C’est dans le terrain de transition qu’apparaît le terrain grani- 
tique, dont le massif compris dans l’arrondissement du Vigan a son 
point culminant au sommet de l’Aigoual (1568" ). Il se rapproche 
le plus du Vigan à Mandagoüt, où il est à gros grains, à feldspath 
jaunâtre et mica noir. Le feldspath, quelquefois altéré, passe au 
kaolin. 

Ce granite a été injecté au milieu des schistes anciens posté- 
rieurement à leur dépôt, car :l les recouvre, notamment sur le 
penchant méridional de l’Aigonal. C’est là la cause probable du 
métamorphisme des schistes ainsi que des calcaires de transition, 
dans lesquels on ne trouve pas de traces de débris organiques. 

C’est dans ce granite que se montre le calcaire éruptif sur lequel 
est bâti le château de Mandagoüt; on a essayé, sans succès, de 
l’exploiter comme marbre blanc. Au pied du château, au fond d’un 
ravin, Ce calcaire est recouvert d’une couche de serpentine; on le 
retrouve près -d’Arphi, dans le vallon d’Aulas, où on l’a exploité 
pour la fabrication de la chaux. 


Du Cap des Mourèzes à Bedous et jusqu’à l'Arbous, près le Pont 
d'Hérault, on remarque un important filon de porphyre. 

En allant du Vigan à Cauvalat, route d’Aix à Montauban, dès 
que l’on a passé le pont de Condouloux, on est dans la plaine de 
Cavaillac, qui renferme un dépôt de terrain houiller reposant sur 
les schistes talqueux ou sur le calcaire métamorphique, du côté de 
Cauvalat, d’Aulas et du village de Molières. 

Au sud-ouest, 1l disparait sous le Keuper de la base de la Tes- 
sonne, au pied de laquelle coule la rivière d’Arre. Ce dépôt, ex- 
ploité autrefois puis abandonné, avait êté repris de nouveau, il y a 
quelques années.Un puits d’une centaine de mètres fut creusé entre 
le village de Molières et le Pont d’Andon,; les résultats n’ayant 
pas été satisfaisants, les travaux furent arrêtés de nouveau, mais la 
même compagnie a exploité pendant quelque temps le petit dépôt 
de Sumène, à la montagne de Sounalou. Ce dépôt est séparé du 
premier par les schistes talqueux. On y a trouvé, comme à Ca- 
vaillac, quelques empreintes végétales, notamment des sigillaires. 

Du côté de la Tessonne et sur la rive droite de l’Arre, le terrain 
houiller de Cavaillac s'incline sous le Trias, représenté par des 
grès, des calcaires et un dépôt de gypse qui a été exploité à la 
Paro. 

Dans les environs d’Alzon, les marnes triasiques contiennent des 


= 50 — 


géodes de volume variable. La grosseur ordinaire est celle d’une 
orange, mais on en trouve quelques-unes d’un volume beaucoup 
plus considérable. Les cavités de ces géodes sont remplies de cris- 
taux de quartz ou de calcite. Les fossiles y sont rares ; A. Lioure 
a recueilli des empreintes de mytilus, à Aire-Ventouse, sur le ver- 
sant de la Tessonne. 

Dès que l’on dépasse la ferme de la Paro, en remontant la pente 
abrupte de la Tessonne, on entre dans le jurassique, composé de 
calcaires, de dolomies, de schistes argileux ou calcaires. Le Lias, 
sur lequel repose la Tessonne, renferme un calcaire noir grisâtre 
avec des empreintes de fucoides mal caractérisées, que E. Dumas 
nomme : Fucus Cebennensis. On y trouve des belemnites : unica- 
naliculatus, sulcatus ; des rhynchonnelles : quadriplicata ; des 
ammonites : humphresianus ; de pholadomies ; des lérébratules 
perovalis. 

Vient ensuite un rocher formant le grand escarpement de Tes- 
sonne, composé de dolomie oolitique que l’on voit aussi de l’autre 
côté de l’Arre, sur le roc d'Esparou, près de Bez. Elle se montre 
également au pic d’Angeau et va jusque dans l'Hérault, formant le 
lit du cours d’eau de ce nom, jusqu’à Saint-Guilhem-du-désert. 


Entre Sumène et Ganges, cet étage contient du fer hydraté en 
exploitation ; sur le flanc de la Tessonne, près du Vigan: grotte 
à ossements. 

Au-dessus de la dolomie, A. Lioure a signalé l’existence d’un 
dépôt qui diffère des terrains qui l'entourent. Il est formé de 
bancs de calcaire dont l’aspect oolitique n’est dù qu’à des débris 
de polypiers ; ce calcaire devient miroitant à la partie supérieure. 

Cet étage est assez riche en fossiles : bel. hastatus, sauvanausus, 
am. tumidus, tetricus, hecticus, etc., ancylocéras calloviensis ; 
pleurotomaria ; térébratules ; pentacrines. 

L'oxfordien qui setrouve au sommet, recouvre l’oolithe inférieure 
par ua calcaire gris bleuâtre, à grain fin et très compacte. Par le 
polissage, on y distingue de nombreux débris organiques. Ce cal- 
caire s'étend sur tout le plateau de la Tessonne, de Montdardier 


à Rogues, jusqu’à Blandas et au-delà. 

Près de Montdardier, il est exploité comme pierre lithographique 
que l’on polit et prépare à l’usine d’Avèze. 

Sur le Serre de la Falguière, point culminant du plateau, le cal- 


gt 


caire précédent est recouvert par un calcaire compacte, gris clair 
ou jaunâtre, tout à fait dépourvu de fossiles. 


Au-delà de Montdardier, à la montagne de Tude, on retrouve la 


 dolomie oxfordienne qui forme les aiguilles découpées du pic d’An- 


geau ; elle renferme la grotte d’Angeau et plus loin, entre Ganges 
et Saint-Bauzille, la belle grotte des Demoiselles. 


Enfin, sur la limite du Gard, rive droite de la Vis, le corallien 
repose sur le calcaire oxfordien et constitue toute la partie supérieure 
de la montagne de la Séranne, depuis la hauteur de Saint-Laurent- 
le-Minier jusqu’à Saint-Maurice. 

On y trouve de nombreux débris organisés, surtout des Ma- 
drépores : astrea, siphonula, columnaria ; des belemnites : be- 
lemnites Liourit (E. Dumas); des ammonites, des nérinées, des 
térébratules ; le fossile caractéristique est le diceras arietina. 


Près de Pompignan, à la base de la montagne de Mounier, les 
assises néocomiennes recouvrent le calcaire corallien. Elles con- 
tiennent de nombreuses pointes de cidaris et de fragments de test 
portant des articulations. 


Près de Ganges, dans le Rieutort ou Ensumène, torrent dont 
le lit est à sec pendant presque toute l’année, on trouve de la Cé- 
lestine sous la forme de plaques lenticulaires dans un dépôt argi- 
leux. 


D’après E. Dumas, l’analyse des échantillons a donné : 


Sulfaie de strontiane. = 25. 7 . %, 63,5 
Suliate de chaux... ©2842. 22,1 
Sulfate de baryte. . Max 0,1 
Hydrate de Éd SRE ES, 12,7 
MR 7 0. . » © D : + 1,6 


100, 


h 


COUPE GÉNÉRALE DES TERRAINS 


TERRAINS ÉTAGES COMPOSITION GÉNÉRALE LOCALITÉS 
Nonstratifiés. . Granitique. . . , .|Filons métallifères. 
| Porphyre — Calcaire éruptif. 
Leptinite — Pegmatite. 
Paléozoïique ou Silurien inférieur mé- 
de transition .|  tamorphique. . . 
1° Schistes durs maclifères. 
2° Calcaire intercalé. 
3° Schiste talqueux. 
4 Calcaire supérieur souvent do- 
lomitique. 
Houiller.. . .l. . . . . . . .|Schiste houiller; Grès houiller ; Cavaillac et Sumène: calamites, fougères, 
Houille. sigillaires, (Gypse). 
| Trias.. . . .|Keuper. . . . . .|Grès, marnes, calc. marneux.  |Débris fossiles à Aire, Vautouse. 
Jurassique. . .|Dolomie infra-liasique Calcaire jaunâtre plus ou moins|Pas de fossiles au Tour. 
dolomitique. 
Lias. . . . . . .|Calcaire à belemnites. Fossiles caracérsliques à Aurières et au Tour 
Marnes suprahasiques. Fossiles à Aurières. 
Oolithe inférieure. .|Cale.marneux, compacte dolomie. [Fossiles caractèristiques à Cazevielle et au 
Calc. à entroques à fucoïdes. Tour. 
Base du Callovien. .|Calc. oolithique et madréporique. |Débris organiques «mmus au bathonien au 
Calc. plus ou moins dolomitique.|  callovien entre Aire-Ventouse,Aurières. 
Oxfordien. . . . .|Calcaire compacte; Bancs de pier-|Fossiles sur la Tessonne et aux environs. 
res lithographiques ; calcaire 
passant à la dolomie. 
Corallien. . . . .|Calcaire madreporique,. Fossiles à la Séranne. 


A a 


— 953 


EXCURSION 


Le 1{ Mai a eu lieu une excursion 4 LODÈVE. 


NOTICE 
Géologie. — Terrains AzoiQuEs. — Gneiss ét Micaschites, en- 
tre Lodève et Soumont. — Cuivre gris. — Schistes talcqueux. — 


Filons de Jaspes. 


Terrains PALÉOZOIQUESs. — Couches schisteuses du Pontde Celles. 
Calcaire paléozoïque du Château de Montbrun. 

Développement du PERMIEN. — Conglomérat rouge calcaire in- 
férieur. Schistes et ardoises de la Tuilière avec empreintes végé- 
tales (genre Walchia). — Schistes et marnes rutilantes (Ruffes), 
grande plaine entre St-Félix et Cartels. — Barytine en plaques. — 
Minerai de cuivre (Azurite et Malachite.) 


Terrains de Trras. — Grès bigarré utilisé pour les construc- 
tions sur le chemin de Soubès. — Dalles avec empreintes de pas 
de Labyrinthodon à Fozières. — Grès avec moules de Cardinies 
et empreintes de plantes (Calamites et Prèles) sur le platéau de 
Soumont. — Gypse des marnes 1rrisées. — Exploitations à la dé- 
friche, à St-Etienne-de-Gourgas. — Pectens, Arkoses et Car- 
gneules, à Bellevue. 


Etages du Lias. — Calcaires du supralias avec géodes de Spath 
d'Islande à la montée de l’Escandolgue. 
Zone à avicula contorta, ou chemin de Soubès. — Exploitations 


de Galène (Plomb), de Blende et de Calamine (Zinc) à Soubès. — 
Calcaire à Gryphées au Pas de l’Escalette. — Zone à Ammonites 
Margaritatus. 

Marnes supraliasiques au Perthus et à Murèênes avec Ammo- 
nites (Bifrons, Radians, Heterophyllus, Complanatus, Sternalis, 
Alensis, Crassus). Belemnites (Niger et Tripartitus). Nucula 
Hammeri, Turbo subduplicatus, etc. — Gypses et Lignites. Ver- 
tèbres d’'Hydrosauriens. 

Calcaires et Dolomies de l’OocrTHE au sommet des Causses, 


de TR 


Pitons volcaniques (les Brandous) au plateau de Soumont. — 


Roches volcaniques à l’Escandolgue. — (Basalte, Tuffa, Pouzzo- 
lanes). 
Archéologie. — Ruines du Château de Montbrun. — Ancien- 


nes mines d’argent exploitées à l’époque romaine et au XVIII siè- 
cle. (Puits des Giriaus et sources intermittentes). Menhirs sur 
l’Escandolgue. — Dolmens à Grammont et à La Vacquerie, — 
Grottes avec débris d’Ours et d’Auroch à St-Pierre de Lafage et à 
La Vacquerie. 

Curiosités. — Source incrustante de St-Etienne de Gourgas. — 
Dépôts de Tuffs de Soubès. — Source sulfureuse, ferrugineuse et 
gazeuse au sud de la colline de Montbrun. 


Exploitations industrielles. — [mportantes fabriques de drap. 


Tanneries — Produits chimiques à Lodève. — Caves à fromages 
sur les pentes du Larzac. 


Séance du 14 Mai 1890. — Présidence de M. Cannat. 


Est admis comme membre actif: 


M. Mouret, avocat, rue Guibal, présenté par MM. Cannat 
et Rulland. 


Doxs. — M. le Président présente une nombreuse 
collection de roches et de minéraux offerts à la Société 
par M. Chabaud, de St-Gervais, conseiller - général, in- 
génieur et directeur des mines. 


Une excursion à Réalsaura lieu le jour de l’Ascension 
15 mai. 


M. le Président fait le compte-rendu de la visite scien- 
tifique de la Société à Barcelone. 


AE EN 


UNE VISITE 


Aux Établissements Scientifiques de Barcelone 


Par M. LE PRÉSIDENT P. CANNAT 


Messieurs, 


% 


La relation de notre voyage à Barcelone vous a été présentée par 
plusieurs de nos collègues avec un talent auquel nous avons tous 
applaudi; les descriptions des paysages, les études des mœurs 
étaient faites avec une habileté de peinture qui ne pouvait nous 
échapper ; aussi je vous prierai d'avance de m’excuser si je viens 
vous entretenir d’un sujet qui à été si bien traité et qui semble 
depuis longtemps épuisé. 

Cependant je ne puis résister au désir de vous communiquer les 
résultats de notre grande excursion au point de vue des bonnes 
visites et des relations scientifiques intéressantes pour notre as- 
sociation. 


Vous savez que nous sommes en correspondance avec un cer- 
tain nombre d’Académies et de Sociétés de France et de toutes les 
régions du globe. Nous recevons les bulletins de travaux dès leur 
apparition et nous devons de notre côté répondre par l’envoi de nos 
brochures et de nos compte-rendus. | 


A cela se réduit jusqu'ici notre correspondance, et malgré notre 
vif désir, il ne nous a pas été possible d'organiser une excursion 
en commun avec une société voisine, ou même nous rencontrer à 
une fête de manière à pouvoir nous connaître plus intimement. 

Notre voyage à Barcelone ne comportait pas avec le temps si 
limité dont nous disposions,un programme de recherches à la cam- 
pagne pour les roches, les fossiles, les végétaux, et nous avons été 
tenus de nous borner à visiter la ville même où se trouvent en 
abondance les richesses qu’offrent aux visiteurs, les sciences et 
les arts de la Catalogne. 


Nous avons pu parcourir les Musées et les établissements scien 


tifiques, voir les collections, enfin établir des relations amicales 
avec l’Académie royale des Sciences et des!Arts. 


Musée MarTORELL 


Un vaste édifice placé dans la belle promenade du Parque ap- 
pelé le Musée Martorell renferme des collections léguées à la ville 
par François Martorell y Pena, philanthrope distingué.Ces collec- 
tions comprennent : 


1° Pour la monnaie antique,plus de 2000 monnaies ; particulière- 
ment la série complète des Etats d'Aragon; des monnaies ibérien- 
nes grecques et romaines ; 

2° Un lot d’armures anciennes et actuelles ; 

3° De nombreuses vitrines contenant des mammifères, des oi- 
seaux, des reptiles dont le nombre est accru chaque année par une 
subvention municipale. 

4° Des instruments et armes préhistoriques, des poteries ancien- 
nes et des costumes catalans des diverses époques ; 

0° Un herbier de la Flore de Catalogne, et des spécimens de bois 
des forêts. 

6° Des pétrifications des grottes et des cristallisations de sel 
gemme des mines catalanes de Cardona. 

7° Des échantillons des terrains granitiques, éruptifs et sédi- 
mentaires de la Catalogne avec de nombreux fossiles. 

8° Une collection conchyliologique contenant toutes les coquilles 
terrestres de la Catalogne et une grande variété de coquilles ma- 
rines de toute provenance apportée par les navires qui arrivent au 
port de Barcelone. 

Le Musée est placé sous la direction de M. Antonio Bofill y 
Poch, géologue, qui a dressé et fait imprimer un catalogue par- 
ticulier pour chacune des collections. 


F'F NIVERSITÉ 


L'Université installée dans un local tout neuf puisqu'il date de 
1873 est située dans la belle rue Granvia ou rue des Cortès, voie 
la plus importante de l’Ensanche, qui a déjà 5 kilomètres urba- 


ENT \ 20 


nisés, et aurà une longueur de: 14° kilomètres quand elle arrivera 
de la rivière Llobregat à la rivière Besos'; elle est entourée d’un 
vaste jardin botanique et occupe une superficie de 27,406 mètres, 
la construction seule en occupe 10,790 ; son style est byzantin 
avec des détails gothiques. Les vestibules, les couloirs, sont tous 
ornés d’arcades, de chapiteaux donnant de l’élégance à l’ensemble. 
Dans ce vaste bâtiment sont installées les Facultés de Droit, des 
Seiences, etc., l’Institut provincial d’enseignement secondaire, 
l'Ecole d'Ingénieurs industriels, et: quelques autres. La plupart 
des-,salles sont enrichies de médaillons et de dorures, de grands 
portraits: en pied: Telles sont les salles réctorale, du Conseil, la 
salle doctorale, la salle des concours. La séance de rentrée de 
l'Université se tient chaque année dans la plus belle de toutes, 
c’est la salle des grades, appelée Paranymphe, ornée de 6 grands 
tableaux et de deux chaires enchassées symétriquement dans les 
murs latéraux; elles sont tout entières de magnifique albâtre de 
Besalüu. La bibliothèque occupe quatorze salles et le catalogue gé- 
néral nécessite vingt-six volumes. Ce qui nous a attiré partieu- 
lièrement, c’est la visite des laboratoires et des collections, mais 
nous nous sommes spécialement arrêtés dans celle d’histoire na- 
turelle de l’Institut provincial, dont M. le professeur Manuel Mir 
Navarro nous a fait les honneurs. 

Ces collections destinées à l’enseignement sont l’objet des plus 
grands soins de la part du professeur qui met sa gloire à les en- 
richir de lui-même par ses acquisitions, (excursions, échanges, 
achat). 

Séminaire Conciliaire. — C’est un grand et neuf édifice situé 
près de l’Université : dans sa construction a présidé l’idée de la 
Croix dans les plans et dans les détails. IL y a une très considérable 
collection paléontologique formée par M. l’abbé Jacques Almera, 
chanoine de la cathédrale, qui nous en a fait les honneurs. 


ACADÉMIE ROYALE DES PCIENCES & ARTS 


Le Palais de l’Académie des sciences et arts est une très coquette 
construction admirablement située sur la Rambla de las Estudios 
et près de la Rambla de las Flores. 

On'y'entre par un fort joli péristyle à colonnes, uné cour d’hon- 


FN 


neur, un escalier d’un style monumental décoré de bas reliefs et 
de médaillons portant les noms de savants illustres. 

La salle des séances est d’une très grande richesse, le fauteuil 
présidentiel placé sous un dais décoré de belles draperies est placé 
devant un portrait en pied, du roi Charles IIT, celui qui donna le 
décret de fondation de l’Académie; des chaises, du style de l’épo- 
que, sont à dossier et à siège ovales. Les murs sont entièrement 
recouverts de boiseries, encadrant de vastes peintures. Des figures 
allégoriques rappellent les épisodes de la fondation. 

Une guirlande de médaillons courtà moitié hauteur sur toutes les 
parois de la salle, ce sont les portraits des premiers académiciens. 
Le plafond est également sculpté et enrichi de dorures. 

Cette vaste salle est d’un grand luxe de décorations et d’un 
très bel effet. 

Le secrétariat comprend au contraire des richesses scientifiques: 
Cinq images du soleil prises pendant une éclipse bien avant l’in- 
vention de Ja photographie et les travaux du Père Secchi; ces 
cinq images sont sur une même plaque de Daguerréotype. 


Un portrait du docteur Marti y Franquet, académicien qui avait 
découvert la sexualité des plantes bien avant Linné et la compo- 
sition de l'air avant Lavoisier, et qui était en correspondance avec 
les premiers botanistes. 


Une horloge astronomique donnant les révolutions des astres, 
grâce à une combinaison d’un mécanisme très complexe, placée 
sous verre de façon à laisser voir la marche de tous les mouve- 
ments d’horlogerie. Une ingénieuse disposition de cadrans donne 
l'heure dans les villes pincipales du monde ; elle donne aussi 
l'équation du temps pour chaque jour de l’année, et l’heure et mi- 
nute du lever et du coucher du soleil. 

Dans le cabinet de physique se trouvent les instruments dont 
se servait le Père Canellas, académicien, agrégé à la commission 
française de Biotet Arago quand elle vint à Barcelone pour faire 
des études sur l’arc du Méridien, études d’où est sorti le système 
métrique. 

Deux Astrolabes, ‘instrument primitif pour mesurer la hauteur 
des astres, dont l’un est d’origine arabe et l’autre, plus moderne, 
date du règne d’Alphonse XI. 

Les collections de Minéralogie, de Géologie et de Paléontologie 
ne sont pas encore complètement installées. M. le professeur Ferrer 


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s'occupe à former la première. Pour les deux autres, les échan- 
tillons d’origine locale, pour le plus grand nombre, sont déter- 
minés avec grand soin et fort exactement par M. l'Ingénieur en 
chef des mines, Luis Mariano Vidal. 

La collection d’'Entomologie est confiée aux soins de M. Cuni 
y Martorell, qui nous donna des renseignements sur les diverses 
méthodes qu’il emploie pour la préparation des insectes. 

Sur la terrasse qui domine : la mer, Sarria, Gracia, Tibidabo, 
le fort Monjuich, se trouvent deux tourelles destinées aux obser- 
vations astronomiques ; l’une d’elle portera la lunette méridienne, 
le dôme en est interrompu par une large zone dans leplan méri- 
dien pour le mouvement de la lunette. 

Parmi les honorables académiciens, membres de la section des 
sciences naturelles qui voulurent bien nous recevoir dans leur 
élégant et remarquable palais je vous citerai : 

M. le Président, Docteur Juan Montserrat y Archs, médecin 
et botaniste distingué. 

M. le Vice-Président, Rafael Puig Valls, chevalier de la Lé- 
gion d'honneur, ancien membre du Jury international de l’Expo- 
sition Universelle de 1889. 

M. Luis Mariano Vidal, ingénieur en chef des mines des pro- 
vinces de Tarragone et de Lérida, géologue et minéralogiste. 

M. Manuel Mir y Navarro, professeur de sciences naturelles à 
l’Institut provincial, docteur en médecine et chirurgie. 

M. Cuni y Martorell, entomologiste. 

M. Cayetano Cornet y Mas, rédacteur du Diario, de Barcelone, 
doyen très distingué des journalistes de la Catalogne, et historien. 

M. Docteur Ramon Codina-Langlin, chimiste du laboratoire 
de médecine légale, officier d’Académie. 

Je regrette de ne pas avoir les noms de tous, je me serais fait un 
devoir de vous les signaler également. 

M. le Président nous engage à une collation et boit à la santé 
de nos Sociétaires et à l’avenir de notre Association. 

En votre nom, Messieurs, nous avons remercié M. le Président 
et MM. les Académiciens de leur bon souhait, de leur charmant 
accueil et leur avons dit combien nous étions heureux de cette 
bonne harmonie entre les naturalistes catalans et notre association 
biterroise. 

M. le Président a bien voulu accepter un de nos insignes que je 


ET 


lui ai remis en votre nom; je vous propose de créer le titre de 
membre: honoraire correspondant purement honorifique que nous 
prierons ces Messieurs d’accepter en souvenir de notre passage 
et de leur si amicale réception. 

Je vous dirai en terminant que le nombre des nôtres ne fut mal- 
heurement pas cequ’il aurait dù être : presque tous nos Sociétaires 
s'étaient introduits à ce moment dans le vaste cirque de taureaux, 
et soit la difficulté pour en sortir, soit le vif intérêt de ce spectacle 
si émouvant qui leur enlevait le souvenir de toutes choses, les 
heures passèrent et 1ls s’oublièrent complètement. 

Désireux de laisser à une si brillante et si hospitalière Associa- 
tion une marque de leurs affectueux sentiments, ils allèrent déposer 
leurs cartes chez M. le Président et reçurent avec les plus vives 
démonstrations de respect et de sympathie MM. le Vice-Président 
de l’Académie, Puig Valls, chevalier de la Légion d'honneur et 
M. le Chanoine Almera qui vinrent nous faire leurs adieux pen- 
dant notre dernier repas à l'Hôtel de Catalogne. 


Nous avions informé par lettre l’Académie de Barcelone: de 
notre prochaine venue. 

Dès notre arrivée, M. le Président de l’Académie avait eu la gra- 
cieuse prévenance de venir nous trouver à l’Hôtel de Catalogne ; 
il s'était mis à notre disposition et nous avait offert son concours 
pour rédiger le programme de nos visites dans les deux journées 
du Dimanche et du Lundi. Ses bonnes indications nous furent 
très précieuses et la démarche si courtoise qu’il fit auprès de nous 
est un grand honneur pour notre Association. 

L’éloignement doit-il rompre ou éteindre une liaison commen- 
cée sous de si heureux auspices — je ne le crois pas — Déjà M. 
l'Ingénieur en chef, Luis Vidal a bien voulu nous adresser 4 
opuseules et un échantillon d’aerinite rare minéral — nous avons 
adressé à l’Académie la coilection de nos bulletins. Nous ferons 
à son intention une collection de nos roches et de nos fossiles 
et lorsque, comme cela paraît être dans les intentions de plusieurs 
d’entre vous, nous retournerons dans cette ville si hospitalière, je 
vous demanderai de me suivre en grand nombre, témoigner à ces 
si aimables naturalistes catalans, combien nous sommes sensibles 
à leur cordiale réception. 


— 61 — 


EXCURSION 


Le jeudi, 15 Mai, jour de l'Ascension, a eu lieu une 
excursion à RÉALS, CAUSSES et St-NAZAIRE. 


Séance du 18 Mai 1890. — Présidence de M. Cannat. 


Dons. — M. le Président présente à la Société un 
moulage de l’Aphelozaurus Lutevensis. — Saurien dé- 
couvert dans les ardoises du Permien de Lodève. L’'é- 
chantillon unique est à la Faculté de Montpellier. 


Une Ostrea longirostris à deux valves est offerte par 
M. liulland. 


M. Riche, de Lyon, licencié ès-sciences, professeur de 
zoologie à Lyon, offre un volume: Nofe sur le système 
oolithique inférieur du Jura Méridional par M. Riche. 


Description du terrain crétacé par M. Collot, profes- 
seur de géologie à la Faculté des sciences de Dijon. 


CORRESPONDANCE. — M. J. Kunckel d'Herculais, pré- 
sident de la 10e section de l'Association française, de- 
mande la participation de la Société aux travaux de la 
10e section (zoologie) de l'Association française. 


M. Boissel, principal du collège de Clermont-l’'Hérault, 
adresse à la Société une note sur les terrains paléozoï- 
ques de Cabrières. 


M. À. Cornu, membre de l’Institut, président de l’As- 
sociation française, adresse une circulaire aux Sociétés 
savantes pour les engager à se faire représenter aux ses- 


re 


sions de l’Association et à se faire inscrire comme mem- 
bres. 


M. le Président fait remarquer que la Société d'étude 
des sciences naturelles fait partie de l'Association fran- 
çaise depuis 1878. 


La Real Academia de Ciencias naturelas y artes de 
Barcelone remercie de l'envoi des Bulletins de la Société. 


M. le Président rend compte de la visite qu’il a faite 
au nom de la Société à M. le Président de la République 
de passage à Montpellier. Toutes les Sociétés de Béziers 
ont été présentées ensemble et l’agriculture méridionale 
(viticulture) a été spécialement recommandée à la solli- 
citude du gouvernement. M. le Président de la Répu- 
blique a assuré de toute sa sympathie pour les vitical- 
teurs dontles efforts doivent être admirés et encouragés. 


M. le Président a assisté comme membre du Jury à 
l'exposition horticole de Montpellier. M. Argence Louis 
a obtenu un objet d'art (prix d’honneur).La belle expo- 
sition de ses Orchidées et de ses belles plantes de serre 
avait tous les privilèges des visiteurs et les compliments 
de M. le Président de la République et de ses Ministres. 


M. Jean Crozals donne lecture des observations per- 
sonnelles qu’il a faites sur les mœurs et les habitants 
de la Catalogne. 

Il raconte ensuite le voyage qu'il a fait à Valence 
(Espagne) et décrit les principaux monuments d’un 
grand intérêt archéologique qu'il a eu l'avantage de 
visiter. 


=. 00 = 


LETTRE SUR LA COMMUNE DE CABRIÈRES 
Par M. BOISSEL, géologue, 


Principal du Collège de Clermont-l’Hérault 


Monsieur le Président, 


Dernièrement les fils de notre sympathique M. Dolques, insti- 
tuteur à Cabrières, infatigables chercheurs comme vous le savez, 
me montrèrent quelques fossiles carbonifères provenant de La Serre. 
Ces fossiles me parurent, à la première inspection être différents 
de ce qui était connu et signalé dans les deux ouvrages de M. de 
Rouville (1) et de M. Bergeron (2) les seuls que j'ai eus à ma dis- 
position pendant quelques temps. 

Désireux de savoir s’il n’y aurait pas à Cabrières l’horizon de 
Tournai ou bien au moins un niveau différent de ceux déjà connus 
de l’horizon de Visé je me décidais à envoyer ces fossiles au savant 
déterminateur M. Barrois de Lille — dont je vous transmets la 
réponse ci-dessous en date du 25 Mars dernier. 

« Je vous retourne par ce même courrier, et par colis postal, les 
fossiles que vous avez l’obligeance de me communiquer. Cette faune 
me paraît trop incomplète et les échantillons trop médiocres pour 
qu’on puisse opter entre les faunes de Tournai et celles de Visé ; 
si Visé a été bien dûment reconnu dans la région, il est plus pru- 
dent de laisser votre nouveau gisement dans l’étage de Visé. Ce- 
pendant 1l n’est pas impossible qu’il appartienne à un niveau 
différent et 1l y a lieu de fouiller le gisement. 


Parmi vos fossiles on reconnaît : 


Productus aculeatus (l'espèce la plus commune et qui est de 


1] M. de Rouville, Notice géologique sur la Commune de Cabrières. 
2] Dr Bergeron, Etudes sur les terrains paléozoïques du massif de la Montagne Noire, 


sui Bé 


Visé. — Chonetes elegans. — Rhynchonella Pleurodon. — Spi- 
rifer sp. — Phillipsia globiceps. » 

Depuis 1l y a eu d’autres trouvailles qui seront déterminées plus 
tard. 

Dans l’ouvrage de M. D’Omalius d'Halloy, 8° édition, page 
378 et suivantes, la PAhilipsia globiceps est signalée dans les as- 
sises III, IV et VI ; le Chonetes elegans dans l’assise TITI, ainsi 
que dans l’assise I ; la Æhynchonella pleurodon et le Productus 
aculeatus dans toutes excepté dans la 5°. 


Il semblerait résulter de là que tous les fossiles déterminés sauf 
le spirifer sp. se trouvent dans la 3° assise du calcaire de Fal- 
migoul des géologues belges ; mais comme quelques -uns se trou- 
vent aussi dans la 6°, il pourrait bien se faire que nous n’ayons 
que l'horizon de Visé. Il semble donc que nous devions hésiter 
pour ces fossiles entre la III°, la IV° et la VI° assise du calcaire 
de Falmigoul. 


Toutefois, n'ayant jamais vu le Productus giganteus dans cette 
localité, ni quelques autres fossiles qui se trouvent dans l’horizon 
de Visé, il semble que nous devions placer ces fossiles à un ni- 
veau cfférent de ceux déjà reconnus à Cabrières dans l’horizon de 
Visé ; s’il ne faut pas plus tard les en faire sortir et les faire rentrer 
dans celui de Tournai. 


PUBLICATIONS REÇUES EN Mai 1890 : 


Annales de la Société académique de Nantes (vol. 10 — 
Ge série). 

Bulletin de la Société d’Agricullure, Sciences et Arts 
du département de la Haute-Saône (3e série,ne 19) 

Bulletin de l’Académie nationale de Gaen,. 1889. 

Bulletin de la Société géographique de Bordeaux. 

Bulletin de la Société Languedocienne de géographie. 

Revue des travaux scientifiques ( nos 8, 9'et 40 - 1889), 


— 6 


Bulletin de la Société des Sciences, Lettres et Arts de 
Pau (2me série, tome 17, 1887-1888 — tome 18, 
1888-1889). 

Bulletin de la Société des Sciences de l’ Yonne. 

Note sur le système oolithique du Jura Méridional, par 
Attale Riche. 

Bulletin de l’Institut géographique Argentin. 

Bulletin de la Société entomologique de France. 

Description du terrain crétacé — Collot. 

Bulletin de la Société d'Agriculture du Var — (Mars et 
Avril). 

Bulletin de la Société des Sciences et Arts de Vitry-le- 
Français — (XIV, 1885-1886 - XV, 1887-1888). 

Bulletin de la Société d’horticulture de l'Hérault — 
(2me série, tome 22). 


Séance du 4 Juin 1890. — Présidence de M. Cannat. 


CORRESPONDANCE. — M. Biche, recommande la ré- 
colte de plusieurs plantes particulières à Roquebrun et 
spécialement le Galium setaceum (tr.) qui ne figure pas 
dans la {re édition de la flore de Loret et Barrandon. 


— M. Vidal, ingénieur en chef des mines de Lérida 
et de Tarragone (Espagne), adresse à la Société une lettre 
pour exprimer son désir de développer les meilleures 
relations etse propose de communiquer des échantillons 
minéralogiques qu’il aura l’occasion de rencontrer dans 
la contrée qu’il parcourt. 


— M. Viguier, docteur ès-sciences, invite M. le Prési- 
dent à faire une excursion géologique avec lui dans le 
lacustre et le miocène de Nissan et Lespignan. Il adresse 


— 66 — 


en même temps une carte graphique de la région qu’il 
se propose de parcourir. 


— M. Hugounencq, géologue, conseiller général et 
maire de Lodève, annonce l’envoi d’un travail sur lhy- 
drologie de la région qu’il habite. 


M. Rulland est chargé par M. Chuchet, membre fon- 
dateur, d'inviter la Société à venir à St-Pierre (Aude), 
explorer une grotte récemment découverte et qui res- 
tera fermée jusqu’à notre arrivée. 


M. le Président rend compte de l’excursion qu'il a 
faite le 3 Juin avec M. Viguier, de Montpellier. Les su- 
perpositions du marin au lacustre sont faciles à consta- 
ter à plusieurs reprises sur la grand’route de Nissan à 
Lespignan. Le long de la plaine se trouve un grand dé- 
veloppement du lacustre avec calcaire en plaquettes 
(planorbes et Ilymnées), gypse fer de lance et lamelleux, 
silex avec lymnées et planorbes. 

M. le Président présente et offre à la Société divers 
échantillons des roches et des fossiles qui ont été exa- 
minés pendant cette excursion. 


EXCURSION 


Le 8 juin, la Société a fait une excursion à 
ROQUEBRÜUN et au FOULON. 


NOTICE 


I — ROQUEBRUN 


Géologie. — SILURIEN MOYEN, (étage inférieur), schistes à Bel- 
lerophon Œhlerti avec Vexillum Rouvillei et Cruziana Monspe- 


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liensis, niveau inférieur de l’Arenig, près le pont de Roquebrun. — 
Grès armoricains avec Lingula Lesueuri, Lingula Crumena et 
Dinobolus brimonti dans les schistes de Lairolles. 

A Roquebrun, exploitation communale du marbre rouge veiné 
de gris. (Horizon du marbre griotte de Caunes). — Entre Roque- 
brun et St-Nazaire, exploitation industrielle du marbre griotte à 


grains fins, (carrières dites de Saint-Nazaire). 


Schistes à grandes Asaphes dans la région nord du Plateau. 
Calcaires dn DÉVONIEN MOYEN entre St-Nazaire et Roquebrun. 


Développement du DÉVONIEN SUPÉRIEUR, Goniatites et Clyme- 
nles. 


Botanique. — Région favorisée par un climat exceptionnel. Cul- 
ture en pleine terre des Orangers et des Palmiers, Datters dans 
les jardins de M. Moustelon, et dans ceux qui sont à l’est de Ro- 
quebrun, exposés au midi. 

Visite de la Société, 16 mai 1886 et 3 juin 1888. 

Flore naturelle spéciale : Galium setaceum espèce très rare qu’on 


ne retrouve plus dans le département, Piptaterum cœruleum, Me- 
lica minuta, petite forme. 


Archéologie. — Ruines du château et de la tour de Roquebrun. 


Curiosités. — Source intermittente près de l’exploitation com- 
munale des marbres. 


II — LE FOULON (Source Ménard) 


Botanique. — Cercis siliquastrnm, Ficus carica, Erica arborea, 
Arbutus Unedo, Mélanchia Vulgaris, Saponaria Ocymoides, Mil- 
lium multifolium, Adiantum Capillus veneris, Melica uniflora, 
Coronilla Emerus, Geum urbanum, Lonicera simplex, Geranium 
sanguineum, Anthirrinum majus, Cistus albidus, Centaurea me- 
htensis, Achillea azeratum, Coris Monspeliensis. 


Les sources Ménard très abondantes entretiennent une grande 
fraicheur, et forment un canal d’eau vive où l’on trouve des Chara, 


des Polypodium, et de nombreux végétaux RUES (algues, 
lichens, hépatiques muscinées.) 


Géologie. — Calcaires et marnes rouges à Goniatites retrorsus 
avec boules de Pyrites, Cardiola retrostriata du DÉVONIEN SUPÉ- 
RIEUR (1re zône). 


ee 
III — CAUSSE 


Géologie. — Calcaire du DÉVONIEN MOYEN avec Dendrites, 
DÉVONIEN SUPÉRIEUR avec Grandes Goniatites et Clyménies. — 
Calcaires rouges et Marnes. 

Au pont de St-Nazaire, schistes et marnes avec Orthis actoniæ, 
empreintes de grandes Asaphes; à l’Escougoussou, calcaires et 
marnes avec Calymene et petits moules de Trilobites. 

Sur la route entre Causse et Cessenon, nombreux affleurements 
de calcaire et de marnes lacustre avec Melanopsis marticensis. 


Curiosités. — Grotte de Causse dans le calcaire Dévonien. 


Séance du 11 Juin 1890. — Présidence de M. Cannat 


Est admis comme membre actif : 


M. Lau, avocat, rue des Balances, 2 bis, présenté par 
MM. Cannat et Rulland. 


Sont admis comme membres correspondants : 


M. Canaguier, Principal du Collège de Lodève, pré- 
senté par MM Cannat et Fescourt. 

M. Mourgues, inspecteur de l’enseignement primaire 
à Lodève, présenté par MM. Cannat et Hickel. 


Dons. — Boules de Pyrité des marnes rouges dévo- 
niennes, don de M. Moustelon, de Roquebrun. 

M. Viguier envoie un lot de fossiles du Pliocène et 
du quaternaire. 


CORRESPONDANCE. — M. Arnaud, de Lodève, indique 
les plantes particulières aux environs de Tieudas, Ro- 
miguières et Joncels. 


M. Ricome, agent-voyer en chef à Lodève; annonce à 


OO I PP PT TE ES RS ins ts Li 


0 — 
la Société qu’il pourra donner des plaques d'empreintes 
de pas de Labyrinthodon du grès de Fozières. 


M. le Président donne lecture de la note de M. Hu- 
gounencq sur les environs de Lodève. 


NOTE SUR LA GÉOLOGIE DE LODÈVE ET DE SES ENVIRONS 


Par M. HuaounENcQ 


Les terrains Paléozoïques des environs de Lodève sont consti- 
tués, à la base : par des Conglomérats avec des calcaires schis- 
teux qui forment le lit de la rivière de Lergue, au-dessous et au- 
dessus de la ville. Quelques lambeaux de ce terrain se montrent 
sur la rive droite, mais 1l est bien plus développé sur la rive gau- 
che ; là, presque partout, il est recouvert par le Trias ou le 
Permien. 

Ces schistes paraissent dévoniens, les calcaires et les conglo- 
mérats appartiennent probablement à la même formation. 

En outre du cuivre gris que l’on rencontre dans ces terrains, 
il y a de nombreux filons de Galène argentifère qui doivent avoir 
été assez riches pour donner lieu à des exploitations dont les tra- 
ces sont manifestes sur divers points. La fontaine qui coule sur la 
route de Montpellier, au-dessus du chemin de la Tuillière, près de 
la maison Martin Milord, sort d’une galerie de mine. Un puits 
d'aération correspondant à une autre galerie se trouve dans la pro- 
priété, ou à côté de la propriété de M. Corbière. On constate plu- 
sieurs autres puits ayant la même origine dans cette région qu’on 
appelle la Broutte. Le gouffre de la Coquille, dans le ruisseau de 
Fozières, a été creusé pour faciliter l’extraction de la galène, une 
galerie de mine s'ouvre sur ce point même, et aboutit à un puits 
encore ouvert sur le flanc de la montagne. 

Le puits de Giriauss ou des Juifs, est, lui aussi, une ancienne 
galerie de mine, tout comme la fontaine de santé qui coule sur la 
route de Soubès, entre l’usine Soudan et l’usine Puech. 


= 


Le Permien des environs de Lodève dont M. Coquand fit, il y a 
trente ans au moins, le sujet d’une de ses communications à la 
Société de Géologie, est surtout remarquable par ses couches de 
schistes ardoisiers phytifères. Il se distingue en Permien gris et 
Permien rouge ; on trouve toujours à la base un conglomérat for- 
mé d’éléments calcaires et schisteux. Au-dessus se montrent des 
couches minces de grès tendres pénétrés d’un très grand nombre 
de débris végétaux, puis des couches dolomitiques, et enfin, à la 
base des schistes qui les surmontent, des schistes bitumineux. 

Le Permien rouge des environs de Lodève ne mérite pas le nom 
de — pierre rouge morte — que donnent aux couches de cette 
formation les Allemands. M. Desprats, ancien professeur du 
Collège de Lodève, aujourd’hui principal du Collège de Villefran- 
che (Rhône), y a trouvé, près du Puech, une empreinte de Laby- 
rinthodon, et plus tard, au-dessous du Mas d’Alary, de très belles 
empreintes de fougères. 


Trias. — Si les empreintes de pas de Labyrinthodon sont plus 
nombreuses et plus belles qu'ailleurs à Fozières,on les trouve à la 
même hauteur, dans la couche de grès très dur qui couvre les grès 
exploités à Soubès et sur divers points. Je les ai signalées au-des- 
sus de Montplaisir et des Plans. 

Une particularité assez intéressante à signaler aux environs de 
Lodève, c’est l’existence dans les dernières couches de l’Infra-lias 
ou dans les premières du Trias, car je ne sais pas bien ce qu’en 
pense M. de Rouville, d’une couche de calcaire jaune plus ou 
moins caverneux, que le savant doyen de la faculté des Sciences 
de Montpellier appelle Cargneules, et qui mieux que partout ailleurs 
est caractérisée dans les environs de la Défriche. Presque partout, 
à cet horizon, les calcaires jaunes sont pénétrés de cristaux déta- 
chés de quartz hyacinthe de compostelle bipyramidés. 

Lias. — Les calcaires du Lias varient très sensiblement dans 
leur composition ; ils sont ou presque purs, c’est-à-dire formés 
simplement de carbonate de chaux entièrement soluble dans l’acide 
chlorhydrique ou plus ou moins argileux. Je suis certain qu’en 
cherchant bien on pourrait trouver des couches susceptibles de 
faire de la chaux hydraulique de première qualité. 

Des filons de Blende et de Calamine apparaissent sur divers 
points dans l'épaisseur des couches de l’Infra-lias. Ce phénomène 
a paru assez intéressant à une Compagnie Minière pour qu'elle 


> 


Reg | pu 


eut cru devoir en poursuivre l'exploitation, et voici ce que l’on a 
remarqué : Le filon suivi était d’abord constitué par de la Blende, 
à quelques mètres de profondeur on trouva de la Calamine, et 
puis, tout-à-coup, une masse assez épaisse de Galène; on dut re- 
noncer à poursuivre un filon aussi variable dans sa composition. 
Mais cette tentative malheureuse au point de vue mimier, fut l’oc- 
casion d’une découverte archéologique on ne peut plus intéres- 
sante. 

A peu de distance de la galerie ouverte, furent trouvés quelques 
débris de poterie rouge, à pâte fine, avec dessins en relief du 
meilleur goût. Etait-ce un accident ? Comment admettre qu’un 
vase artistique eut été porté sur le flanc d’une montagne aussi 
nue, aussi escarpée, dont la pente a souvent 45° ? Je connaissais 
beaucoup l’Ingénieur des Mines occupé à l’extraction des minerais 
de zinc ; je le priai de faire des recherches tout autour et on dé- 
couvrit un très grand nombre des mêmes fragments indiquant 
l’existence, par leur variété, d’un établissement dans lequel au- 
raient été réunis, comme dans une collection, des vases de même 
origine. 

Nous ne tardâämes pas à trouver des débris de constructions et 
des matériaux indiquant qu’il y avait eu là une fabrique de vases 
dits Samiens. À première vue, c'était là un fait bien extraordi- 
naire, mais tout s’expliqua bientôt. 

Dans l'épaisseur du calcaire liasique on mit à nu ‘une couche 
d’une argile d’un beau rouge et d’une finesse inouie, c'était la 
matière première des vases et la présence des minerais de plomb et 
de fer devait rendre facile le travail des potiers, surtout au point 
de vue de la fabrication du vernis ou couverte. 

Je suis convaincu que l’argile était simplement ramollie, et que, 
sans broyage, sans tamisage, on obtenait une pâte prête à être 
mise sur le tour. 

J’ai un fragment qui porte la marque de fabrique et je regrette 
fort de ne pouvoir le comparer avec d’autres tragments, assez nom- 
breux, qui se trouvaient dans une collection gaspillée depuis la 
mort de son propriétaire. 

Il y a eu à Lodève un établissement Romain très important, et 
c’est là qu’il faut voir le Forum Néronis.Les Romains ne construi- 
_ saient des routes dallées que là où ils se fixaient sérieusement. Or, 
de Lodève à Roqueredonde, en passant par le Perthus, on suit 


eo 


ençore aujourd’hui, presque sans interruption, une voie romaine 
de,ce genre. 

La tour du Perthus était un Sémaphore,et il devait y avoir dans 
le voisinage quelques constructions puisque, là aussi, on trouve 
des débris de poteries Samiennes et d’autres plus grossières. 

Les Dolmens de Grammont et les grottes des environs de Lodève, 
particulièrement celles de la Vacquerie et de St-Pierre de la Fage, 
doivent avoir été des grottes sépulturales. J’ai ramassé moi-même, 
dans celle de St-Pierre, plusieurs débris de çcrânes d’enfants du 
premier âge. Je trouvai aussi des fragments de cette poterie noire 
avec points blancs de Mica qui prend une teinte rouge lorsqu'elle 
a êté fortement chauffée. Dans nos pays on pourrait dire que cette 
poterie caractérise une époque, tant elle est commune, mais je pos- 
sède un pot grossièrement fait avant l’invention du tour de potier, 
absolument pareil, quant à la nature de la pâte, aux débris dont je 
parle, ïl a été trouvé dans les couches du tuf de Soubès, à 8 ou 10 
mètres de profondeur au-dessous de la surface actuelle. 

La source qui est signalée au sud de la colline de Montbrun 
n’est pas sulfureuse, elle est alcaline bi-carbonatée, gazeuse et fer- 
rugineuse, partout elle est mêlée à l’eau de la rivière sauf sur 
un point. On peut la classer à côté des sources nombreuses qui 
sourdent un peu partout dans le vallon de Lamalou. 

Soubès possède une fabrique de cardes qui donne la plus haute 
idée du progrès de la mécanique appliquée à l’industrie, elle ap- 
partient à M. Gros, c’est une usine à visiter, elle est sur la route, 
entre Soubès et St-Etienne et à 600 mètres seulement du premier 
de ces deux viliages. 


Séance du 18 Juin 1890. — Présidence de M. Cannat. 


Est admis comme membre correspondant: 


M. Alban Rols, de Nissan, présenté par MM. Cannat et 
Donnadieu. 


CORRESPONDANCE.— M. Martrés, de Bédarieux, désire 


NL TT — 


se joindre aux excursionnistes, pour la course. de Ro- 
quereronde, il demande les conditions de l’excursion 
afin de pouvoir venir de concert explorer les marnes 
supraliasiques. 


M. Noyrit, inspecteur principal du contrôle et de la 
. surveillance du Chemin de fer du Midi, en résidence à 
Bordeaux, et ancien membre actif de la Société,apprend 
que la Société va faire une excursion à Roquereronde, 
il se rappelle aux bons souvenirs de MM. les Sociétaires 
et prie M. le Président d’être l’interprête de ses meil- 
leurs souhaits pour les excursionnistes. 

M. Biche signale à la Société les trouvailles faites dans 
une excursion particulière à St-Guilhem-du-Désert, ce 
sont : ÂAieracium Stelligerum et Phytemna Charmelii. 

La Société languedocienne de Géographie de Mont- 
pellier demande communication des photographies de 


l'Hérault que nous avons prises dans nos diverses ex- 
cursions. 


EXCURSION 


Le 22 Juin a eu lieu l'excursion à ROQUEREDONDE, 
LE CLAPIER, TIEUDAS et les CABRILS. 


NOTICE 


Erpétologie. — ZLacerta viridis ; Lacerta ocellata ( variété ) ; 
Vipera aspis; Pelias berus ; Tropidonotus natrix ; Tropidonotus 
oipérinus ; Coronella girundica ; Zamenis viridiflavus ; Anguis 
fragilis ; Alytes obstetricans ; Buffo vulgaris ; Salamandra ma- 
culosa; Triton palmatus. 


__t- 


Entomologie. — Carabus catenulatus, auratus, nemoralis, con- 
vexus, Harpalus tardus, griseus, Diacanthus œncus, Orchestes 
Jagi, Capnodis tenebricosa, Anaspis maculata, ruficollis, Erya 
ater, A ltica lineata. 


Conchyliologie. — Aélix aspersa, candida, nemoralis, erice- 
torum, arbustorum, cartusiana, fruticum, hortensis, lapicida, ru- 
pestris ; Zonites algirus ; Bulimus acutus, détritus ; Puppa cine- 
rea, muscorum ; Cyclostoma elegans ; Clauszilia nigricans, par- 
oula ; Planorbis corneus, complanatus, rotundatus ; Physa acuta, 
hypnorum ; Lymnea auricularia, palustris ; Succinea putris. 


Botanique. — AÆRanunculus hederaceus ; Corydalis solida ; 
Cardamine impatiens ; Dentaria pinnata ; Kernera saxatilis ; Re- 
seda luteola ; Galeopsis Tetrahit; Sagina procumbens ; Stellaria 
graminea ; Stellaria uliginosa ; Cerastium arvense ; Malva fasti- 
gtata; Ornithopus perpusillus ; Geum siloaticum ; ÆEpilobium 
lanceolatum ; Circea lutetiana ; Lonicera Xylosteum ; Valeriana 
tripteris ; Hypochoeris maculata ; Campanula rotondifolia ; 
Campanulapernicifolia ; Pulmonaria tuberosa ; Odontites rubra ; 
Melissa officinalis ; Lamiun galeobdolon ; Chenopodium bonus 
Henricus ; Lilium Martagon ; Asplenium septentrionale ; Asple- 
nium rula-muraria. 


Géologie, — Calcaires blancs du Supralias avec Géodes — Cal- 
caires bleuâtres à Gryphées — Marnes du Supralias avec fossiles 
caractéristiques à Tieudas et au Mas de Mourié : Ammonites Bt- 
Jfrons, Heterophyllus, Crassus, Radians, Sternalis, Complanatus, 
Raquinianus, Alensis ; Turbo subduplicatus ; Leda rostralis ; 
Nucula Hammeri; Belemnites Niger, Tripartitus, Elongatus ; 
Astarte Volta; Pentacrinus basaltiformis, Vulgaris ; Terebra- 
tules et Rynchonelles — Vertèbres de sauriens — Gypses et Li- 
gnites — Calcaires et Dolomies de l’Oolithe. 

Roches et cendres volcaniques — Scories et Pouzzolanes — 
Grande chaussée basaltique avec colonnades à Romiguières. 


Archéologie — Dolmens et Menhirs près du Mas de Mourié — 
Ancien château de Roqueredonde — Ancienne voie romaine — 
Vases et poteries samiennes. 


Exploitations industrielles et agricoles. — Prairies et grandes 


l 


EE 


Laiteries sur le Plateau de Roqueredonde. — Caves à fromages 
dans les excavations naturelles du calcaire de l’oolithe. — Carriè- 
res de Calcaire aux Cabrils. 


(Première Excursion de la Société le 20 Juin 1880). 


Séance du 25 Juin 1890. — Présidence de M. Cannat. 


Est admis comme membre correspondant : 


M. Malafosse, chevalier du Mérite agricole et maire de 
Cesseras. 


Don. — M. Riche, de Lyon, offre un lot de fossiles 
quaternaires du plateau de Sathonay. 


CORRESPONDANCE. — M. Biche signale dans les envi- 
rons de St-Chinian, sur la route de St-Pons, une grande 
variété de Cistes, qu’il se propose de venir visiter le 29. 

M. Martin offre à la Société de lui aider pour l'orga- 
nisation de toute excursion sur la ligne de Bédarieux à 
Castres. — Mines de fer de Courniou. — Etablissement 
de Lamalou, Bassin de St-Ferréol. 


Le Président déclare la session close. 


EXCURSION 


Une excursion a eu lieu le Dimanche 927 Juin à 
St-CGhinian, le Pont de Poussarou, Sourteilha, Bouldous 
et Babeau. 


NOTICE 


Géologie — SILURIEN INFÉRIEUR. — Développement des grès 
de l’Annélidien à 1 kilom. auprès de Contades. 

Le paradoxydien représenté par les trois zones: Schiste rouge, 
lie de vin; Schistes jaunes argileux à Agnostus; Schistes verts 
greseux, affleurements avec gisement de paradoæydes de conoco- 
ryphe, à Ste-Colombe, à Rodomouls sur la route de Ferrières. 


SILURIEN MOYEN. — Schistes noirs à Bellerophon Œhlerk avec 
Vexillum Rouviller entre Poussarou et St-Chinian, à Sourteilha et 
près de Priou. — Calymènes et Graphtolites. — Au nord de Boul- 
dous, développement des grès armoricains à Lingula. A Berlou 
et Ste-Colombe, niveaux des schistes à Asaphus Fournett. 


DÉVONIEN INFÉRIEUR. — Zones à Phacops au nord de Poussarou. 
DÉVONIEN MOYEN. — Calcaire blanc à Calceola à Ferrières et à 
Vieussan. 


Entre St-Chinian et Cruzy développement du Jurassique et du 
Trias — Exploitation de Gypses et sources minérales. 

Epoque nummulitique, calcaire à rnummulites et alvéolines au 
nord de St-Chinian et Pierrerue. Développement du Garumnien 
au sud de St-Chinian. 

Entre St-Chinian et Olonzac, dans la direction du Sud-Est. — 
Développement du miocène lacustre avec_fossiles des divers étages. 
— Calcaires à Hélix, à Planorbes, à Lymnées. 


Botanique. — Ranunculus bulbosus, Helleborus fetidus, Aco- 
nitum napellus, Cistus albidus, Cistus maculutus, C.grandiflorus, 
Drosera rotundifolia, Alsine mucronata, Trifollium stellatum, 
Potentilla reptans, Viburnum Tinus, Carduus, nigrescens, Erica 
cinerea, Orchis militaris, O. maculata, Ophrys apifera, Polypo- 
dium oulgare,Polysticum fix mas, Asplenium adiantum nigrum, 
Blechnum spicant, Pteris aquilina. 


Curiosités. — Au nord de Poussarou, ancienne exploitation de 
galène (plomb argentifère). A l’est de Pardailhan, ancienne exploi- 
tation de Calamine (minerai de zinc). 

Grotte de Malibert près Pardailhan. — Ermitage et grotte de 
Notre-Dame de Nazareth, à l’est de St-Chinian. 


Exploitations industrielles et agricoles. — Cultures potagères 


nn. DA 
de Pardaïilhan ; commerce et exportation. — Carrière de marbre 
à Poussarou. — Mines de Plomb et de Cuivre à Vieussan. 


Dates historiques. — Grande inondation de St-Chinian 12 sep- 
tembre 1875. 


PUBLICATIONS REGUES EN JUIN 1890: 


Bulletin de la Société belge de Microscopie, 16e année, 
Nos 6, 7. 

Bulletin de la Société de Géographie commerciale de 
Bordeaux. No 11. 

Bulletin du Comice agricole de Béziers (1890, Le fasc.) 

Pulletin de la Société entomologique de France. 

Bulletin de la Société royale des sciences de Liège, 1e sé- 
rie, tome XVI. 

Bulletin de la Société archéologique de Béziers, 1886. 

Bulletin de la Société de Pharmacie du Sud-Ouest, n° 140 

Note sur les Bassins houillers, par M. Bergeron. 

Roches éruptives de la Montagne noire, par le même. 

Note sur le Paléozoïque de l’Hérault, par le même. 

Messager agricole du Midi. 

Bulletin de la Société des sciences de Nancy, série IT, t. X, 
fasc. XXIIT, 22e année, 1889. 

Mémoires de la Société de Bar-le-Duc, 2e série, t. XIII. 

Revue horticole des Bouches-du-Rhône, 430. 

Bulletin de la Société des Sciences physiques et naturelles 
de Toulouse, tome VIII, 1888. 


— 18 4 


PUBLICATIONS REÇGUES EN JUILLET 1890 : 


Bulletin de la Société entomologique de France. 

Bulletin de la Société de Pharmacie du Sud-Ouest de 
Toulouse. 

Messager agricole, n° 7. 

tulletin de la Société botanique (Lyon). 

Bulletin de la Société d’horticulture et d'histoire natu- 
relle (Hérault). 

Bulletin de la Société de géographie commerciale (Bor- 
deaux. — 13). 

Revue horticole des Bouches-du-Rhône, no 430. 

Bulletin de la Société d'agriculture (Var) — Mai et Juin. 

Bulletin de la Société agricole (Pyrénées-Orientales) — 
Jle volume. 


Bulletin de la Société des Sciences et Arts de Bayonne 
(le sem. 1890). 


PUBLICATIONS REÇGUES EN AOUT 1890: 


Mémoire de la Société d'Agriculture, Sciences, Belles Let- 
tres et Arts d'Orléans (tome XXIX, ne 3.) 
Mémoire de la Société des Arts et des Sciences de Car- 

cassonne (Tome V, 2e partie). 
Bulletin de la Société de géographie commerciale de 
Bordeaux (n°s 14 et 15, série 2, 21 juillet 1890. 
Bulletin de la Société entomologique de France, (Séance 
du 11 Juin.) 
Revue des Travaux scientifiques, (no 11, 1889). 
Messager agricole, (n° 8). 


D 0 — 


Bulletin de la Société d’horticulture pratique du Rhône, 
(ne 6). 

Bulletin de la Société d’horticulture de l'Hérault, (Expo- 
sition du VIe Centenaire.) 

Bulletin de la Société d’agriculture et d’histoire naturelle 
de Lyon. 

Bulletin de la Société botanique de Lyon ( XVIe année ). 

Bulletin de la Société linéenne de Lyon (Tome XXXV) 

Bulletin de la Société (la Murithinne) du Valais (Années 
87, 88, 89.) 

Institut géographique Argentin (tome X, livraisons 1, 2, 3) 

Revue horticole des Bouches-du-Rhône, (n° 432). 

Bulletin de la Société Linéenne du Nord de la France, 


1889. 

Smithsoniam Report. — Année 1886, partie 1. 
id. id. — Année 86, part. 2. 
id. id. — Année 87. 


Bulletin de la Société des sciences de Nancy. — n°3, 4, 5. 


Bulletin de la Société d’histoire naturelle de Berne (Suisse) 
nos 1215, 1243, 1889. 


Bulletin de la Société des sciences naturelles (Session te- 
nue à Lugano), vol. 72, 1888-89. 


PUBLICATIONS REÇUES EN SEPTEMBRE 1890 


Minnesota Academy of Natural Sciences — vol no 1. 

Bulletin de la Société de géographie commerciale de 
Bordeaux. — n° 16. 

Bulletin de la Société d'Agriculture, de Commerce et de 
l'Industrie du Var. — Juillet-Août 90, tome 9. 

Revue horticole des Bouches-du-Rhône. — no 433, 


= %o — 


Annales de la Société Académique de Nantes. — vol. 1 
de la 7me série, 90, 1er sem. 

Gréological Survey Washington. — 86-87, 1er et 2e vol. 

Revue des Travaux scientifique.s— Tome 9, no 12, tome 
10, nos 1 et 2. 

Bulletin de la Société des sciences historiques de Semur, 
2e série, no 4, 1889. 

Proceedings of the Academy of Nagqural Sciences of 
Thiladeffie. — Part. 1. Jamary-Harck, 1890. 

Bulletin de la Société de Pharmacie du Sud-Ouest, 
n° 143, 15e année, Août et Septembre 1890. 

Negenentach tigste Vers lag vaua het Natuurkundig 
Gercotschap le Grouingen over het jaar 1889. 

Natuurkundig Tijdschrift voor Nederlaudoch-ludie nit- 
gegeven door de krominklijke Natuurkinudije 
Vereeniging. — Deel XLIX, Achtsche serie deel X, 
X, 1890. 


ét 


REPRISE DES SÉANCES 


- Séance du 22 Octobre 1890. — Présidence de M. Cannat 


L'ordre du jour appelle le vote pour le renouvellement 
du bureau. 


La liste du bureau sortant est élue à l’unanimité des 
votants 95 sauf quelques voix perdues. 


On met à l’ordre du jour de la prochaine séance le 
discours d'ouverture par M. le Président. 


Séance du 29 Octobre 1890. — Présidence de M. Cannat. 


M. le Président ouvre la séance en prononçant le dis- 
Cours SUIvant : 


DISCOURS 
Prononcé le 12 Octobre 1890, à la Séance de Rentrée 


Par M. Pauz CANNAT, PRÉSIDENT 


Messieurs, 


Dans la dernière période qui vient de s’écouler notre Société a 
subi des pertes importantes et nombreuses et jai aujourd’hui à 
remplir un pieux devoir en vous signalant le mérite de ceux qui 
nous ont été enlevés. 


M. Chancel, recteur de l’Académie de Montpellier, membre ho- 


= 001 Le 


noraire de droit était à la fois un administrateur et un savant. 
Professeur et doyen de la Faculté des sciences, 11 s’était adonné 
avec passion aux études de chimie et ses ouvrages sur l’Analvse 
sont fort appréciés du monde scientifique. Recteur de l’Académie, 
il ne put se résoudre à abandonner ses chers travaux de labo- 
ratoire. Combien de fois 1l nous a été donné de ie voir dans les 
vastes salles de la Faculté avec les professeurs de chimie, ses 
successeurs, les préparateurs et les élèves, travaillant avec eux, 
recevant de tous les marques de cette déférence et de ces sentiments 
respectueux qu’il savait si bien inspirer par la haute fonction 
qu’il occupait si dignement et par sa grande valeur scientifique. 
Il a été appelé à la tête de l’Académie à une époque où les esprits 
étaient vivement désireux d’une restauration de la vieille Univer- 
sité de Montpellier si renommée. Il fut heureux de favoriser ce 
mouvement des idées. Des fêtes furent données à l’occasion du 
Vire Centenaire de la fondation, et M. Chancel, en sa qua- 
lité de Recteur, harangua le Président de la République et ses 
Ministres au milieu de la belle promenade du Peyrou. Un grand 
concours de professeurs et d'élèves délégués de toutes les facultés 
du monde se pressait autour de l’éminent Recteur et saluait avec 
lui le commencement d’une ère nouvelle pour ce grand centre uni- 
versitaire. Il y a à peine quelques mois de cela, le grand maître 
préparait à son Université si affectionnée un avenir plein de bril- 
lantes promesses, qu’il n’a pu réaliser. 


M. Carion, sous-préfet de Béziers, était aussi membre honoraire 
de droit. Ses fonctions ne lui permettaient pas de prendre une part 
active à nos travaux et cependant il voulait toujours être des nôtres 
à notre fête annuelle, où nous le retrouvions toujours avec bonheur. 
En même temps que par sa présence 1l en rehaussait l'éclat, il 
tenait à payer son écot de franche gaîté et en augmentait le charme 
par sa bienveillance et son affabilité naturelles. Il a été enlevé 


« 


tout jeune à l'affection de sa famille et de ses nombreux amis. 


M. Noulet, fondateur et directeur du beau musée d'histoire na- 
turelle de Toulouse était un de nos membres honoraires. Sa longue 
existence de quatre-vingt-douze années a été employée aux travaux 
de géologie et particulièrement à des études sur les nombreux af- 
fleurements du lacustre dans le Midi de la France; il a laissé de 
fort belles collections au musée qu’il avait fondé. 


ere 1: 

M. Henri Lagarde, membre honoraire et ancien élève de notre 
collège avait été pendant quelques années préparateur de physique 
à la Faculté de Montpellier et avait présenté des travaux très ap- 
préciés à l’Académie des sciences. Dès qu’il eût atteint l’âge il fut 
appelé comme professeur de physique à la Faculté des sciences de 
Besançon, où il continua à s’acquérir une brillante réputation. Il 
était le fils de M. Charles Lagarde, professeur d'histoire et prési- 
dent de la Société littéraire, et le neveu de M. Jules Lagarde, re- 
ceveur municipal, trésorier fondateur de notre Société. 


M. le Docteur Vernhes, membre honoraire, a laissé le souvenir 
d’une nature affable et d’un caractère bienveillant disposé à mettre 
au service des sciences toutes les ressources de sa haute influence. 


M. Louis Jaussan, vice-président, était un agriculteur des plus 
distingués. Président de notre Comice agricole et membre de la 
commission supérieure du Phylloxéra, il s'était fait l’apôtre de la 
défense de notre vignoble par l'emploi du sulfure de carbone. Dans 
son beau domaine de Baboulet près Capestang,il avait créé un vaste 
champ d’expériences et chaque année publiait l’état de ses divers 
lots traités, les bons résultats obtenus, les déboires même des mau- 
vaises années, informant ainsi par de précieuses brochures le monde 
viticole qui suivait avec un vif intérêt ses tentatives et ses succès. 


Pour nous, Messieurs, 1l nous donnait pour nos annales des com- 
munications fort intéressantes. 


M. J. B. Buhler était un horticulteur passionné, heureux de 
recevoir la visite de ceux des nôtres qui répondaient à sa gracieuse 
invitation et allaient voir son beau jardin de l’Avenue de Bessan. 
D'un caractère agréable et jovial, il contribuait à donner une vive 
impulsion de gaieté à nos fêtes annuelles et aimait à voir la joie 
au milieu de tous ; bon et généreux, 1l se plaisait à adoucir la 
souffrance de bien des malheureux dont il a emporté les regrets. 


Le docteur Paul Bourguet, chirurgien en chef de l’hospice St- 
Joseph et chirurgien de l’'Hôtel-Dieu, médecin des administrations 
et du collège, était l’un des fondateurs de la Société ; 1l jouissait 
auprès de vous tous d’une estime profonde. Habile praticien, il s’é- 


tait acquis dans la région une réputation solide et avait su perpés 


if 


tuer les excellentes traditions de sa famille qui ne sont bien certai- 
nement pas destinées à se perdre. 


M. Louis Bernard de Nissan, conseiller général était un des géo- 
logues les plus assidus à nos excursions. Cabrières, Fontfroide, 
Roquebrun, Roujan, La Clape, les marnes liasiques et crétacées, les 
schistes et les dolomies, voilà ce qu'il préférait. Doué d’un carac- 
tère franc et loyal et d’une humeur toujours agréable, il pouvait 
avoir des adversaires comme homme politique, mais il n’avait 
pas d’ennemis. Aussi lorsque nous sommes allés lui rendre les 
derniers devoirs, nous avons vu à ses funérailles la population 
tout entière de Nissan, témoigner par une attitude triste et res- 
pectueuse l’unanimité de ses regrets. 


M. Aïn, botaniste de St-Gervais était un nouveau venu, et ce- 
pendant nous l’avons remarqué dans plusieurs de nos dernières 
excursions toujours plein d’entrain et de jeunesse. Désireux d’être 
utile à la Société ct à la science 1l collectionnait les fougères et les 
orchidées de la région montagneuse qu’il habitait et les remettait à 
notre collègue, M. Argence, qui faisait dans ses diverses serres des 
essais de culture. 


J’ai fini cette liste qui contient malheureusement trop des nôtres 
et cependant 1l me reste à vous entretenir d’un bon géologue qui 
allait faire partie de notre Société. Je veux parler de M. l’abbé 
Fillachoux, curé du petit village de Cassagnoles. M. l'abbé Filla- 
choux avait passé ses premières années dans l’étude de la philoso- 
phie ; reçu docteur ès-lettres après un brillant examen à la Faculté 
de Montpellier, il avait parcouru les États du centre de l’Europe 
prenant à la source même les principes de la philosophie allemande, 
puis il avait été appelé à la petite paroisse de Cassagnoles qu’il a 
administrée pendant quarante-deux années. C’est là qu’il a entre- 
pris ses fouilles dans les schistes paléozoïques et qu’il découvrit de 
nombreux gisements de trilobites, goniatites, orthocéras. Sa belle 
collection commencée depuis cette époque s’enrichissait tous les 
jours, elle a êté donnée à la Faculté des sciences de Montpellier. 
Continuant de front ses études philosophiques et ses travaux scien- 
üifiques, il faisait paraitre chaque année un certain nombre de bro- 
chures très savantes sur les rapports de la philosophie et des sciences 
naturelles. Je le vis quelques jours avant sa mort et quoique âgé 


— D) — 


de plus de quatre-vingts ans il montrait une vigueur peu ordinaire 
qui semblait faire présager encore une existence bien plus longue. 


Les chercheurs infatigables diminueraient-ils tous les jours et 
ne trouverions-nous pas parmi nous des continuateurs de leurs 
œuvres ? Je ne voudrais point prononcer des noms qui sont sur 
vos lèvres et blesser la modestie de ceux qui m’écoutent; grâce à 
leurs efforts journaliers, au concours dévoué qu'ils nous prêtent 
notre Société suivra sa route sans appréhension et chacune de ses 
étapes sera marquée d’un nouveau succès, 


Je n’en veux pour preuve que vous rappeler les trois actes les 
plus importants de cette année : le voyageà Barcelone, l'exposition 
de Montpellier et l’exploration du Paradoxidien. 


En 1888, la Société avait essayé un premier voyage en Espagne 
et notre visite à Banyuls, Elne en France, Figuères et Girone en 
Espagne, réussit à la satisfaction de nos quarante-deux excursion- 
nistes.Cette année,nous avons entrepris le voyage de Barcelone de- 
mandé par plusieurs de nos collègues, et les excursionnistes ont 
atteint le nombre de cent quatre. Le succès a été si grand qu’au 
retour beaucoup des nôtres proposaient d’y revenir au plus tôt. Vous 
avez vu, vous mêmes, par les comptes-rendus que chacun de vous 
a reçus à domicile, quel en a été l’attrait soit pour le simple tou- 
riste, suit pour l’amateur de musées. La science a eu sa part, puis- 
que la Royale Académie nous a fait un charmant accueil et qu’au 
retour de Barcelone à Banyuls-sur-Mer, M. De Lacaze-Duthiers, 
de l’Institut, nous a fait une amicale réception dans son laboratoire 
maritime. Il s’est rendu tout exprès de Perpignan pour se trouver 
à notre visite et deux mois plus tard, dans une séance de l’Acadé- 
mie des Sciences, il a signalé notre passage aux membres de l’Ins- 
titut. 

Par ce* longs voyages, qui ne sont plus, 1ilest vrai, des her- 
borisations ou des récolies pour notre musée, la Société trouve 
néanmoins le moyen d’être agréable à une grande partie de ses 
Sociétaires, heureux de l’initiative prise; en même temps une en- 
tente plus intime peut s'établir avec les naturalistes des divers 
pays parcourus. Ainsi nous étendrons le cercle de nos relations 
scientifiques et convierons à nos recherches un plus grand nombre 
des nôtres. 


SE ibD SE 


Les fêtes du VIm Centenaire de l’Université de Montpellier ont 
été très brillantes ; à cette occasion, une exposition a été faite dans 
les serres du Jardin des Plantes par les soins de la Société d’horti- 
culture et d'histoire natureile de l'Hérault. Cette Société corres- 
pondante fait l'honneur à votre Président de l’inviter à faire partie 
du Jury chaque fois qu’il y a une exposition ; 1l a êté heureux 
cette fois de pouvoir accepter de vous représenter auprès d’une 
association amie. 

La présence du Chef de l'Etat à Montpellier avait attiré en grand 
nombre aux réceptions officielles les représentants des administra- 
tions, des facultés, de la magistrature, du clergé. Nous avons été 


admis avec les Sociétés agricoles de Béziers à présenter nos hom- 
mages. 


L'exposition horticole à reçu de nombreuses visites, parmi les- 
quelles 1l faut citer celle de M. le Président de la République. La 
réception est incombée à M. Argence, notre excellent collègue, oc- 
cupé en ce moment dans la serre du Jardin botanique. Il a été vi- 
vement félicité pour ses belles collections d’Orchidées et de Calladium 
qui avaient reçu du Jury un objet d'art (grand prix d'honneur) et 
qui avaient captivé toute l’admiration des connaisseurs. 


Notre savant maître, M. le Professeur de Rouville, doyen de la 
Faculté, des sciences de Montpellier, a déjà fait depuis longues 
années, la carte géologique du département de l'Hérault. Les 
quatre feuilles de cette carte nous ont été données en 1876 par 
le Conseil général'et vous les avez placées dans notre salle des 
séances. Le texte qui devait accompagner ces cartes n’est pas 
encore publié. M. de Rouville fait journellement d’actives et 
de nombreuses recherches et chaque jour amène de nouvelles trou- 
vaille-, dont il voudrait faire profiter les lecteurs. De savantes 
explorations sont faites dans tous les sens. Un brillant ami de M. 
de Rouville, M. Bergeron, docteur ès-sciences, géologue de la Sor- 
bonne, est venu lui aussi étudier une portion de nos terrains du 
Midi et s'est spécialement adonné au päléozoïque. Déjà, en 1888, 
il a communiqué à l’Académie des Sciences, une importante dé- 
couverte faite dans l’arrondissement de St-Pons. Toutes les faunes 
de l'époque paléozoïque semblaient représentées dans notre dépar- 
tement et surtout dans la région de Cabrières, si bien explorée, 
mais la Faune primordiale échappait à toutes les recherches. M. 


= 


Bergeron l’a signalée à Ferrals-les-Montagnes, à Falières, à Fa- 
verolles ; les fossiles déterminés à la Sorbonne indiquent la zône 
du Paradoxidien. A la suite de cette découverte, M. Bergeron a 
fait paraître un ouvrage des plus complets avec carte sur la géolo- 
gie de la Montagne Noire et de la région qui en dépend géologi- 
quement. Une pareille communication ne pouvait nous laisser in- 
-indifférents et pendant ce mois d’août 1890, avec le précieux con- 
cours de M. Aimé Bernard et des deux frères Reverdy, membres 
actifs, nous avons exploré ces divers gisements, découvert quelques 
affleurements nouveaux et adressé à nos collègues en géologie de 
France, d'Espagne et de Belgique, des échantillons qui ont été 
fort appréciés. 


Je n’ai pas besoin de vous dire que nos collections se sont ainsi 
enrichies et que tous les jours nous sommes heureux de pouvoir 
augmenter nos richesses d'histoire naturelle dont on pourrait déjà 
faire un musée, digne d’être présenté au public. 

Notre bibliothèque voit s’accroitre, grâce aux bons soins de M. 
Jean Crozals, la liste des volumes qu’elle renferme ; notre bulletin, 
qui avait tant de retard est dès maintenant complètement à jour et 
les travaux et conférences, que veulent bien nous donner nos col- 
lègues, y occupent une bonne place. 


Réunissons tous nos efforts, que chacun de nous, suivant ses 
goûts, suivant son aptitude, nous accorde son concours. Toutes les 
branches des sciences nous fournissent des éléments de recherches ; 
notre arrondissement est vaste et accidenté; le fouiller et en décou- 
vrir toutes les richesses naturelles, voilà de quoi tenter toutes les 
bonnes volontés. En ne négligeant ainsi aucune des parties de notre 
programme, nous saurons maintenir cette prospérité, à laquelle 
nous avons eu la bonne fortune d’atteindre, et continuerons d’ob- 
tenir les faveurs et de nos collègues et de nos concitoyens. 


eg es 
M. le Président dépouille la correspondance : 


10 M. le Père Marie-Léonce, de Fontfroide, engage les 
Sociétaires à venir cette année visiter l'Abbaye. 

20 La Société d'Etudes scientifiques de lPAude invite 
les naturalistes à une excursion aux environs de 
Moutaulieu (Aude). 

3° L'Association française adresse des renseignements 
au sujet du Congrès de Limoges. 

4e La Smithsoniam Institution adresse le rapport an- 
nuel 1886-87. + 

00 La Société botanique de Lyon et la Société de bo- 
tanique de Genève invitent à une herborisation 
au Reculet (Ain). 

60 M. le Ministre de l’Instruction publique adresse 
deux questionnaires, l’un sur les changements 
survenus depuis 50 ans dans le salaire des ou- 
vriers et dans les conditions de leur existence, 
l’autre sur les habitations modèles des différentes 
régions rurales. 


70 M. Rouzaud, membre correspondant et maitre de 
conférence à la Faculté des sciences, invite la 
Société à souscrire au compte-rendu des Fêtes 
d'1 Centenaire. 


80 M. Roujou, docteur ès-sciences, propose à la Société | 
l'acquisition d’une grande collection minéralo- | 
gique. | 

90 La Société d’études scientifiques de PAude demande 
l'échange de bulletins. 

100 La Société bavaroise de Munich demande léchange 
de bulletins. 

410 M. Vidal, instituteur à Fraïssé, remercie de lenvoi 
des bulletins et enverra des échantillons bota- 
niques. 


120 M. Biche accepte de faire le catalogue de la flore 
des cantons de Pézenas et de Montagnac. 


= 069 


430 M. Vidal, de Barcelone, remercie de l’envoi des fos- 
silessiluriens et cambriens, annonce l’envoi d’une 
collection et adresse ses remerciements. 

440 M. le Ministre de l’Instruction publique accuse ré- 
ception de l'envoi des dernières années du bul- 
letin. 

150 M. Carles, de Béziers, élève à l’École d'agriculture, 
adresse la note suivante : 


SUR UN NOUVEL HABITAT DU JUSSIÆA GRANDIFLORA (Michaux) 
Dans le Département de l'Hérault 


Par M Pier CARLES=PASTRE 


Le 3 septembre 1890 herborisant aux bords de l’Orb, je trou- 
vai au-dessous même du barrage des Epanchoirs, à l’extrémité 
d’une jetée de grosses pierres une plante à fleurs d’un beau 
jaune que je reconnus au premier abord comme une plante 
étrangère à la flore française. Je vis cependant que j'avais affaire 
devant moi à une Onagrariée ; mais laquelle ? c’est ce qu’il impor- 
tait de savoir. Je trouvai bien dans « la Flore de Montpellier » 
de Loret et Barrandon une description correspondant à celle de 
ma plante : « Tiges fistuleuses, radicantes à la base, dressées su- 
périeurement ; feuilles très variables, entières ; les inférieures obo- 
vales, spatulées, les supérieures lanceolées ; pétales jaunes, émar- 
ginés ou échancrés. » Mais ce qui suivait, « plante aquatique, 
toujours stérile chez nous, » écartait de moi l’idée que se fut le 
Jussiæa grandiflora de Miclraux. En effet l’Onagrariée qui se pré- 
sentait à moi était,il est vrai,baignée par l’eau dans toutes ses ra- 
cines, une partie de sa tige flottait bien dans Ja rivière, mais une 
bonne partie reposait sur le gravier de la rive. D'ailleurs ajoutait 
là flore: « Cette plante fleurit en juin et fructifie en septembre. » 
Cette question de floraison ne me paraissait pas fort sérieuse ; on 
sait que les plantes fleurissent plus où moins tard avec une irré- 
gularité remarquable, de plus dans une note du D' Touchy ( in 
Bulletins de la Société botanique de France 1857. Session de Mont- 
péllier) je trouvais une phrase concordant parfaitement avec le cas 


ST 0 


présent. « Nous voyons dans l’eau, le Jussiæa grandiflora, plante 
de l’Amérique du Nord, aujourd’hui tellement naturalisée dans le 
Lez qu’elle nuit à la navigation. Elle fleurit abondamment vers la 
fin de l’été, mais ne fructifie jamais ; elle existait déjà dans la ri- 
vière en mai 1808 époque où elle fut observée par De Candolle » 
à Port-Juvénal. Ce qui m'arrêtait surtout était la rareté de cette 
onagrariée en France. Paul Marès l’avait signalée dans les envi- 
rons de Mireval en 1857 ; « Le beau Jussiæa grandifiora natura- 
lisé depuis de longues années dans ces lieux y pousse avec une ex- 
trême abondance et remplit le lit du ruisseau de la Madeleine qui 
vient se jeter dans le Vourgaran. » 


Lorret et Barrandon à la diagnose de la plante ajoutent la note 
historique suivante: « Vers 1830 le jardinier Millois jetait souvent 
dans le Lez, des fragments de cette plante dont la multiplication 
par division est très facile. Aujourd’hui elle a envahi le cours infé- 
rieur du Lez, les canaux d'irrigation, les fossés de Lattes, de 
Gramenet, de Maurin, dela Madeleine. On la trouve aussi à Lunel. » 
Je décidais d’attendre ma rentrée à Montpellier pour dissiper mes 
doutes. M. le Professeur Durand à qui je présentais ma plante la 
reconnutau premier abord pour la Jussiée que Michaux avait trouvé 
dans les marais de la Caroline. Et commeje lui expliquai mes dou- 
tes, il m’assura fermement la détermination de la plante et je Lui 
laissai les deux échantillons que j'avais apportés à Montpellier. 


« 


Reste à savoir comment cette plante est parvenue à Béziers. 
Deux avis se présentent. Il pourrait parfaitement se faire qu’un ri- 
verain de l’Orb eût jeté des fragments de cette plante dans les 
eaux de la rivière. La seconde hypothèse me paraît bien meilleure. 
On sait que la ville de Bédarieux est une de celles qui dans le dé- 
partement de l'Hérault font une grande industrie de pelleterie et 
de draperie. Non seulement les peaux proviennent des abattoirs 
de la région, mais encore de Constantinople, d'Afrique et de la 
Plata. Il ne serait donc pas impossible que des graines portées dans 
la laine des animaux aient été jetées dans l’Orb avec les déchets 
de fabrication. Le D' Touchy attribuait la présence du Jussiæa 
Grandiflora dans le Lez aux graines portées dans les laines à 
Port Juvénal. « Nous regardons même, dit-il, le Jussiæa Gran- 
diflora et le Nasturtium varüfolium comme provenant du lavage 
des laines. Ces deux plantes sont locales; elles ne remontent pas 
le Lez au-dessus du lieu de préparation, en aval elles ont suivi la 


A Er | Er 


rivière et se sont repandues par les inondations. » Au sujet de cette 
dernière opinion émise par le D' Touchy, il est bon de remarquer 
qu’elle est bien différente de celle des savants auteurs de la flore 
de Montpellier qui attribuent la présence du Jussiæa aux fragments 
jetés dans le Lez vers 1830 par le jardinier Millois. Or cette plante 
existait dans le Lez dès 1808 époque ou De Candolle l’étudia en 
présence même du D' Touchy. Il est donc beaucoup plus probable 
que les laines ont emporté dans notre région la Jussiée à grandes 
fleurs, 


Dons offerts à Société : 


Micaschistes de Champagnac (Aveyron). 

Minerai de fer de l'Aveyron. 

Mineraux et cristaux de Lamalou. 

Aragonite rayonnée de Béziers. 

Géode avec cristaux de quartz modifiés de Lamalou, 

dons de M. Jumeau. 

1: Plaque travaillé de marbre rose griotte de Caunes 
(Aude),' par M. Alary. 

1: Calcaires à Hippurites, Lima, Cyclolites, Gryphées de 
la Cadière (Var), dons de M. Boilève. 

1: Bloc de sel cristallisé de Salis de Sarlat (Ariège), 
échantillon d’Astrée d’Autignac, don de M. Giroux. 

1: Un lot de fougères de Ferrals, don de M. Chabbert 
Joseph, instituteur à Ferrals. 

1: Minerai métallique cuivreux et pétrifications de 

Ceilhes, don de M. Haas, directeur du pension- 

nat de Ste-Marie. 


1: Gryphées du Pech de l’Agnèle. 


2: Pyrite de fer et Ammonite de la Gardiole près Fron- 
tignan. 


3 Blocs de marbre de Poussarou près St-Chiuian. 
4° Belemnites du Supra-lias de Fouzilhon. 
o' Algues du Grès carbonifère de Roquemaillère. 


SUEDE 


— 92 — 


6 Calcaire à plumatellés du carbonifère du Causse de 
Laurens. — Dons de M. Cannat, président. 

* Astrea géométrica d’Autignac, don de M. Doucet. 

* Marnes pliocènes de Bassan. 

* Plaquettes figurées de Lamalou-les-bains. 

* Granit rose roulé de la Garrigue du Roy. 

* Calcaire à Oolithe de la Garrigue du Roy. 

* Conglomérat lacustre de Béziers. Dons de M. Olimpe. 


Sont offerts à la Bibliothèque: 


1: Rapport de M. Rouget sur l'exposition de Perpignan, 
don de l’auteur. 

2 Essai de géométrie par Delongchamps et carte du 
Sahara, don de l’Association Française. 

3 L’Epigraphie chrétienne en Gaule, don du Ministère 
de lInstruction publique. 

4° Douze années du Congrès de l'Association française, 
de 76 à 88, don de l’Association. 

o° Reptiles et Batraciensde France, par M. AÏb. Granger, 
don de l’auteur. 


QU & ON Re 


PUBLICATIONS REÇUES EN OCTOBRE 1890 : 


Messager Agricole. 

Bulletin de la Société d'Etudes scientifiques de l’ Aude 
Tome Ie, 1890. 

Séance publique de l’Académie d'Aix, 1890. 

Bulletin de la Société belge de Microscopie, tome 13, 
Je fascicule. 

Bulletin de la Société belge de Microscopie, 16e année, 
nes 8, 9, 10. 

Revue horticole des Bouches-du-Rhôue. 


004 12 


Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles 
de l’ Yonne. — Année 1890, 44e volume, 14e de la 
3e sérle. 

Académie d’Hippone, 5 Mars 1890. 


Bulletin de la Société commerciale de Géographie de 
Bordeaux, n° 17. 


Bulletin de la Société entomolique de France. 


Séance du 5 Novembre 1890. — Présidence de M. Cannat 


Sont offerts à la Société : 


1: Ammonites de l’Oxfordien du Gard. 

9 Calcaires à térébratule des Vosges. 

3: Ammonites du supra-lias du Clapier (Aveyron). 
4 Fer fibreux de Courniou. 

5 Lot de Vexillum de Sourteilles. 

6: Bellerophon Œlherti de St-Nazaire. 

7: Grès du Grand Glauzy. 

8 


: Empreintes végétales des ruines de Caylus, près 
Neffiès. 


9° Spatanges de Néocomien de la Clape. 
10: Hyppurites du crétacé de Fontfroide. 
Dons de M. le Président. 


Basalte avec cristaux d’Albite, don de M. Olimpe. 
M. le Président dépouille la correspondance. 


1: M. Malaise, de Gembloux (Belgique), accuse récep- 
tion de fossiles siluriens et demande que nous lui dé- 
signons en échange les fossiles que nous désirerions. 


2° M. Granger, de Bordeaux, adresse à la Société, 


— 94 — 


l'Histoire naturelle des mollusques de France, dont il 
est l’auteur. Il envoie en même temps une note qui sera 
insérée dans le Bulletin. 


3 M. le Maire de Béziers adresse une circulaire pour 
demander le compte financier des sociétés subvention- 
nées par la Ville. 

M. le Président fait le compte-rendu des excursions 
géologiques faites pendant la durée des mois de Juillet, 
Août et Septembre aux divers affleurements des niveaux 
inférieurs du Silurien dans les arrondissements de 
Béziers et de St-Pons. 


Séance du 12 Novembre 1890. — Présidence de M Cannat. 


Est admis comme membre correspondant : 


M. Gaston St-Clair, propriétaire à Ferrals-les-Montagnes 
présenté par MM. Reverdy et Cannat. 


Sont offerts à la Société : 


2 Caisses de minéraux de Lamalou-les-Bains — Don 
de M. Jumeau. 

1 lot de fossiles du Danien supérieur de St-Remy près 
Dax — Don de M. Olimpe. 

Echantillons des divers affleurements du Garumnien de 
Cessenon et de Valmagne. Don de M. le Président. 

1 lot d'échantillons du terrain nummulitique de PAude, 
Rennes-les-Bains, Fontfroide, etc., — Don de M. 
le Président. 


PIC TUE 


LE TICHODROME DE MURAILLES 


(Tichodroma muraria L.) 


Par M. ALBERT GRANGER 


Le Tichodrome, plus connu sous les dénominations de Grim- 
pereau de murailles ou d'Echelette, est un des oiseaux de France 
qui ont le plus vivement intéressé les amateurs d’Ornithologie. 
C’est le type d’une famille : les Tichodromés,dont les espèces exo- 
tiques ne sont pas encore bien connues, et qui établit une transi- 
tion naturelle entre nos Sitelles et nos Grimpereaux. Temminck a 
dit avec raison : « Tout ce que le Grimpereau fait sur les arbres, 
le Tichodrome le fait sur les murailles et sur les grands rochers 
à pic: il y loge, il y grimpe, 1l y chasse, il y pond. » 

Son plumage agréable, sa rareté, les endroits inaccessibles où il 
habite le plus souvent ont fait de cet oiseau le rêve du collection- 
neur en même temps que l’admiration de l’ornithologiste qui a pu 
l’examiner en liberté. 

Le Tichodrome a le plumage assez variable suivant l’âge ou les 
saisons. En été le mâle adulte a le dessus de la tête, le croupion et 
les sus-caudales d’un cendré noirâtre, tout le dessus du corps d’un 
cendré clair, la gorge et le devant du cou d'un beau noir qui se 
fond sur le haut de la poitrine avec la nuance grise du dessous du 
corps. Les couvertures des ailes et la partie supérieure des barbes 
extérieures des pennes sont d’un rouge vif, les rémiges d’un brun 
noir avec deux taches blanches sur les barbes internes ; la queue 
est noire avec les deux rectrices externes terminées largement de 
blanc et les autres par une nuance cendrée. Le bec est long, mince 
et recourbé en forme d’alène. 


Le Tichodrome vit principalement dans les montagnes des Alpes 
et des Pyrénées ; 1l se plait sur les rochers où il se tient contre les 
pans verticaux, s’y cramponne fortement et s’aidant pour grim- 
per de ses ailes qu’il agite à la manière des Papillons. C’est sous 
ce nom, du reste, qu’il est connu en Suisse et dans les Alpes fran- 
çaises ; dans le Gard, Crespon dit qu’on lui donne également le 
nom de: {ou parpaillou. 


Il vit d’insectes, d'araignées, de fourmis qu’il saisit en introdui- 


0 


sant son long bec dans les fissures des rochers. Il n’est pas facile 
d'observer cet oiseau en liberté, car 1l vit solitaire pendant l'été 
sur les montagnes élevees où il monte, dans les beaux jours, jusqu’à 
une altitude de 3,000 mètres! C’est à un naturaliste de St-Gall, 
Girtanner, que nous devons les renseignements les plus précis sur 
ses MŒUTS : 


« Lorsque le voyageur qui parcourt les montagnes de la Suisse 
arrive sut les cols élevés des Alpes, qu’il a dépassé la limite des 
forêts, qu’il pousse toujours plus avant au milieu des rochers, il 
lui arrive, dans certaines parties, d'entendre un sifflement prolongé 
sortir d’une paroi de rocher. Ce sifflement rappelle un peu le 
chant du Merle. Etonné et réjoui à la fois de sentir un autre être 
vivant au milieu des déserts des rochers, le voyageur regarde au- 
tour de lui et finit par apercevoir au milieu des rocs un petit oi- 
seau aux ailes rouges, à moitié ouvertes, grimpant le long d’une 
paroi verticale ; c’est le Tichodrome des murailles, la rose vivante 
des Alpes, qui parcourt son domaine sans crainte de l’homme qui 
s’est trainé péniblement jusque dans sa patrie. Le touriste 
s’arrète, S’assied sur une pierre couverte de mousse pour admirer 
quelques instants cet être. Mais quelque attention qu'il y prête, 1l 
lui est impossible de comprendre des jeux de lumière, des mouve- 
ments qui ressemblent plus à ceux d’un papillon qu’à ceux d’un 
oiseau... Le Tichodrome grimpe avec une vitesse incroyable le 
long des rochers les plus escarpés, des murs les plus élevés, tantôt 
courant, tantôt faisant des bonds accompagnés chacun d’un batte- 
ment d'ailes et souvent d’un cri bref et guttural. Jamais 1l ne s’ap- 
puie sur ses rectrices, comme on la dit; elles sont trop molles et 
trop faibles pour le soutenir. Il déploie dans ses mouvements tant 
de force et d’adresse que l’on peut bien admettre qu’il n’y a dans 
toute la montagne pas de rocher pour lui trop lisse ou trop escar- 
pé. » 


Mais si, pendant l'été, le Tichodrome se tient dans les régions 
élevées, et jusqu’au milieu des glaciers, l’hiver le force à redes- 
cendre, pour se procurer sa nourriture, dans des parages moins 
déserts et à se rapprocher des lieux habités. C’est là qu’on peut 
l’observer plus facilement. On le rencontre alors dans toute la 
France, sur les murailles des châteaux isolés, des vieilles tours, 
des vieilles églises; mais 1l est rare partout. Il a êté observé dans 
les Ardennes, le Jura, les Vosges, la Savoie, la Côte-d'Or; on la 


ÈP = 


vu dans le département de l’Indre sur le château de Bouchet à 
Romfort (R. Martin), dans l’Eure-et-Loir, sur les murs de la Ca- 
thédrale de Chartres (Marchand), dans la Charente, à Angoulême, 
sur les murs de la Cathédrale, sur ceux du château de la Roche- 
Andrie et sur les rochers du Giget (de Rochebrune). Dans mon 
enfance, déjà passionné pour l’ornithologie, je me souviens d’avoir 
admiré à Orléans, sur les murs de la vieille église Ste-Euverte, ce 
charmant oiseau que je ne connaissais pas encore et qui me frap- 
pait d’étonnement par sa ressemblance avec un grand papillon. 
Dans les environs de Bordeaux on le rencontre en hiver sur les 
murs du vieux château de Blanquefort. Enfin le Tichodrome a été 
signalé dans le Gard: sur les grands rochers qui bordent le Gardon 
dans les Carrières près de Nîmes et sur la Tour Magne, en Provence, 
dans les gorges d’Ollioules, dans l'Hérault, l'Aude, l'Ariège, la 
Haute-Garonne et les Pyrénées où il descend jusque dans les vil- 
lages. 

S’1l n’est pas aisé d’obtenir cet oiseau, 1l est encore plus diffi- 
cile de se procurer son nid qu’il place dans les crevasses des ro- 
chers les plus inaccessibles. Ce nid est construit sur une base de 
petites racines avec de la mousse et des poils d'animaux entre- 
mêlés. L'intérieur est garni de plumes et de poils très délicats. Ses 
œufs sont plus petits que ceux du Torcol, de forme ovale-allongée, 
à coquille peu brillante, et parsemés, sur un fond blanc de lait, 
de taches rouge-brun très petites, très nettes, accumulées vers le 
gros bout. 


Séance du 19 Novembre 1890 — Présidence de M. Cannat 


M. le Président dépouille la correspondance: 


10 M. Toujan, entomologiste à St-Gaudens, demande 
à être mis en communication avec des entomologistes 
de la région. Cette lettre sera communiquée aux Socié- 
taires intéressés. 


2° M. le Ministre de l’Instruction publique adresse le 


mm Ou 


programme du Congrès des Sociétés savantes à la 
Sorbonne en 1891. 

3° M. Chartier, de la Société de Carcassonne demande 
à entrer en relation avec les géologues de la Société pour 
établir des échanges. 


Sont offerts à la Société : 


1 lot de minéraux et de fossiles provenant de Laurens. 
Don de M. le Président. 

Echantillons de fossiles du calcare carbonifère. Don 
de M. Cornac, de Laurens 


M. Boilève, secrétaire, fait le compte-rendu d’une 
excursion personnelle qu’il a faite aux Gorges d’Ollioules 
(Var). 


Séance du 26 Novembre 1890. — Présidence de M. Cannat 


Sont admis comme membres actifs : 


M. Junius Bonnafous, rue Argenterie, no 62, présenté 
par MM. Doucet et Cannat. 

M. l'abbé Alboise, demeurant à la Cité de Carcassonne, 
présenté par MM. Fescourt et Lamouroux. 


Est offert à la Société : 


9 boîtes de minéraux de diverses provenances. Don 
de M. Cannat, Président. 


CORRESPONDANCE. — 1° M. R. Cros, ingénieur et di- 
recteur des ateliers méridionaux de Montpellier, mem- 
bre correspondant,adresse à la Société le nouveau jour- 
nal: Université de Montpellier et demande l’échange de 
ce journal avec notre bulletin. — Adopté. 


= 09 
2: M. Vidal, ingénieur en chef des mines de la pro- 
vince de Lérida, M. le Chanoine Jaïmes y Almeira, M. 


Raphaël Puig-Valls, membres honoraires d’Espagne, 
remercient la Société de leur admission. 


3 M. de Rouville, membre honoraire fondateur, s’ex- 
cuse par lettre, témoignant les plus vifs regrets de ne 
pouvoir pour cause de santé accepter la présidence de 
notre fête annuelle. 

4° l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier 
adresse une circulaire pour annoncer qu’en 1892 elle 
établit un concours pour le prix Lichtenstein. Une 
somme de 250 fr. sera allouée au meilleur travail de 
zoologie. 

9° M. Cuny-y-Martorel envoie à la Société 8 ouvrages 
entomologiques sur les insectes de Catalogne et des 
Pyrénées. 

6: La Société des Sciences industrielles de Lyon an- 
nonce l’envoi de son bulletin. 


La Société dresse la liste suivante des excursions 
pour l’année 1891 : 


EXCURSIONS —— ANNÉE 1891 


28, 29, 30, 31 Mars. . . Marseille, Toulon, Hyères. 
MA NMES. Le .-, .. Mouréze, Cabrières. 
Ne... « .  Armissan, [a Clape. 
140 Mai... . . . . . . Abbaye de Fontfroide. 
47,18 Mai. . . . . . Lampy, St-Ferréol. 
AR A". 1, -SEChimian, Poussarou. 
Pine - . . 08 SIG Ite dé Minerve: 
IR indé 0ou iso bLamalou,:le.CGaroux. 


12 Juillet. . . . : . . St-Pierre (Aude). 


—_—n0û — 


PUBLICATIONS REÇUES EN NOVEMBRE 1890: 


Revue des Travaux scientifiques, Tome 10, nos 3 et 4, 
(Envoi du Ministère de l’Instruction publique) 

Bulletin de la Société de pharmacie du Sud-Ouest, no 144. 

Bulletin de la Société commerciale de géographie de 
Bordeaux, n° 18, 13 année, 2° série. | 

Messager Agricole, 4 série, tome [. 

Bulletin de la Société belge de Microscopie, no 11. 

Revue horticole des Pouches-du-Rhône, n° 455. 

Bulletin de la Société impériale de naturalistes de Moscou 
année 1889, n° 4, année 1891, no 1. 

Bulletin de la Société entomologique de France, 20 Nov. 

Bulletin de la Société botanique de Lyon, 7e année, no 8. 

Verhandlungen der Natuforschenden gesellschaft, in 
Basel Band 9, Heff 1, 1890. 

Bulletin de la Société des sciences de Cordoba (Répu- 
blique Argentine). 

Bulletin de la Société belge de Microscopie, 17e an., no 1. 

Annales de la Société d’Horticulture et d'Histoire natu- 
relle de l’Hérault, 2e série, tome, 22, no 3. 


Séance du 3 Décembre 1890. — Présidence de M. Cannat. 


Est admis comme membre actif : 


M. Sautel, demeurant à Béziers, rue de l’Abattoir, pré- 
senté par MM. Cadelard et Bouttes. 


— 101 — 
Est admis comme membre correspondant : 


M. Pouchet, %, professeur à l’école régimentaire du 
génie, présenté par MM. Fabre et Cannat. 


Doxs. — 1° Un lot de roches fossilifères provenant 
de la formation lacustre de Nissan (calcaire à Hélix ; 
silex avec limnées et planorbes ; calcaire en plaquettes 
avec fossiles nacrées.) — Don de M. le Président. 

Moules de turritelles et balanes de la formation ma- 
rine de Nissan. — Don du même. 


CORRESPONDANCE. — 1° M. Bergeron, membre hono- 
raire, adresse à la Société une note: 1° sur une forme 
nouvelle de Trilobite de la famille des Calymenidæ 
(genre Calymenella) et 2: sur la présence dans le Lan- 
guedoc, de certaines espèces du Silurien supérieur de 
Bohême(Afrypa, Sapho, Slava, Bohemica et Arethusina). 

2* M. Cornet y Mas de la Royale Académie de Barce- 
lone remercie de son admission comme membre hono- 
raire. 


M. le Président communique à la Société la mort de 
M. Bonnet-Garras, vice-président et président du Syn- 
dicat des Pharmaciens. M. le Président, M. Granaud, 
vice-président, M. Rulland, trésorier, M. Louis Argence, 
assesseur, M. Fabre, secrétaire, MM. Rixens et Magrou 
ont représenté la Société à ses obsèques. 


Séance du 10 Décembre 1890. — Présidence de M. Cannat. 


M. le Président présente à la Société le Diplôme qui 
a été accordé par le Jury de l'Exposition Universelle de 
1889. Ce diplôme sera exposé dans la salle des séances, 


— 102 — 


CORRESPONDANCE. — 1° M. Vidal, de Fraïssé, annonce 
à la Société que dès le printemps prochain il ramassera 
pour la Société les Orchidées et les Fougères de PEspi- 
nouse et les adressera à M. Argence pour qu’il les cul- 
tive dans ses serres. 

2: La Société des lettres, sciences et arts de Nice 
remercie de l'envoi de nos bulletins et annonce l’envoi 
du Tome XII de ses Annales. 

3° M. le Président de la Société d’horticulture et 
d'histoire naturelle de l'Hérault adresse une lettre de 
remerciment pour les membres de notre Société qui 
ont fait partie du Jury de Exposition de Montpellier. 


M. Trantoul de la Société d'histoire naturelle de 
Toulouse fait une première conférence avec projections 
sur les Pigeons voyageurs. 


M. le Président présente à la Société une collection 
déjà placée dans les tiroirs comprenant des empreintes 
de trilobites des genres conocoryphé et paradoxyde 
ainsi que des schistes avec empreintes de divers autres 
fossiles de l’étage paradoxydien ramassée par lui à Fer- 
rals-les-Montagnes. 


Séance du 18 Décembre 1890. — Présidence de M. Cannat 


Correspondance. — M. Paul Fabre, juge de paix à 
Murviel-les-Béziers, membre correspondant, annonce 
qu'il a trouvé une station préhistorique au pied du chà- 
teau de Mus avec silex et poteries; il invite M. le Prési- 
dent et la Société à se rendre à Murviel pour continuer 
les fouilles. 


M. l'Abbé Alboise remercie de son admission comme 
membre de la Société. 


— 103 — 


M. Cuny y Martorell, entomologiste catalan à Barce- 
lone, remercie de son admission comme membre hono- 
raire et annonce un envoi d'insectes. 

M. Rouzaud annonce l’envoi d’un exemplaire des fêtes 
du Centenaire (illustré.) 

M. Biche annonce l'envoi d’un travail sur plusieurs 
plantes rares du département de l'Hérault, entr’autres 
une nouvelle hybride de mercuriale. 

M. Escot, de Cabrières, signale les nouvelles décou- 
vertes faites dans l'Hérault des genres Amphix, Ario- 
nelle et des Gryphidès dans les affleurements du Silu- 
rien. 


La prochaine séance aura lieu le 6 Janvier 1891. 


PUBLICATIONS REÇUES EN DÉCEMBRE 1890 : 


Bulletin de la Société de Géographie de Bordeaux, 1 et 
3e année, 2e série, no 19, | 

Exposition d’horticulture St-Raphaël, par M. Sahut, 
président de la Société d’horticulture de Mont- 
pellier. | 

Bulletin de la Société d'Etudes scientifiques d'Angers, 
19e année, 1889. 

Bulletin de la Société de Pharmacie du Sud-Ouest, 
n° 245. 

Messager Agricole. 

L'Université de Montpellier, nes 3, 4. 

La Revue horticole des Bouches-du-Rhône. no 456. 

Bulletin de la Société des sciences et arts des Alpes-Ma- 
ritimes, tome 12. 


— 104 — 


North américan Fauna, no 34, (Ministère de lagricul- 
ture des Etats-Unis.) 

Bulletin de la Société entomologique de France Décemb, 
1890. 

Bulletin de la Société botanique de France, 1898. 

Bulletin de la Société d'agriculture de commerce et 
d'industrie du Var, Septembre et Octobre 1890, 
Novembre 1890. 

Bulletin de la Société belge de Microscopie, 17e an., ne 11. 

Bulletin de la Société d'agriculture des sciences et des arts 
du département de la Haute-Saône, 3e série, no 20. 

Bulletin de la Sociétéd’horticulture et d'histoire naturelle 
de l’Hérault, 2e série, tome 22, nos 4 et 5, 


Rae en 


— 105 — 


LISTE DES SOCIETAIRES 


Membres honoraires 


nm 


M. LE RECTEUR de l’Académie 
de Montpellier. 

M. LE SOUS-PRÉFET de l’arron- Membres de droit. 
dissement de Béziers. 

M. LE MAIRE deia ville de Béziers. 


M. DUCHARTRE, membre de l’Institut. 

M. DE ROUVILLE, doyen et professeur 
de Géologie à la Faculté des sciences 
de Montpellier. 

M. SABATIER Armand, professeur de 
zoologie à la faculté des sciences 
de Montpellier, directeur de la | 
station zoologique de Cette. 


Fondateurs. 


ANNÉE 1877 


MM. MARQUET, entomologiste à Toulouse, rue St-Joseph, 15. 

COURSIÈRE, inspecteur d’Académie, 66, rue de la Répu- 
publique, Lyon. 

Le Comte GASTON DE SAPORTA, naturaliste à Aix. 

CAZALIS de Fondouce, naturaliste à Montpellier. 

CARTAILHAC Emile, directeur du journal Matériaux pour 
l'histoire primitive et naturelle de l’homme, à Toulouse, 
5, rue de la Chaine. 

TRUTAT, directeur du musée d’histoire naturelle, à 
Toulouse, place du Palais, 10, 


MM. 


MM. 


MM. 


MM. 


— 106 — 


VENDRYES, employé au ministère de l'instruction publi- 
que, à Paris. 
G, DE TROMMELIN, géologue à Rennes. 


ANNÉE 1878 


CHARLES, recteur de l’Académie, 22, Quai de la Charité, 
Lyon. 

MAYET Valéry, prof. à l’école d'agriculture de Montpellier, 
4, rue du Faubourg Boutonnet, 


ANNÉE 1879 


MARION, professeur à la faculté des sciences de Marseille. 

Maxime CORNU, professeur au Muséum de Paris. 

LATASTE Fernand, prof. de zoologie à Santiago (Chili). 

LORTET, directeur au Muséum de Lyon. 

LORET, botaniste à Montpellier. 

HECKEL, prof. de botanique à la Faculté de Marseille. 

CATTA, docteur ès-sciences naturelles, membre de la Com- 
mission supérieure du phylloxéra, à Oran. 

Le docteur COMBESCURE, sénateur, 13, rue de Poissy, 
Paris. 

GRIFFE, conseiller général, sénateur, 19, rue Saint -Guil- 
haume, Paris. 

Gaston BAZILLE, ancien sénateur, Grand’Rue, Montpellier. 

P. DEVÉS, sénateur, à Paris. 


ANNÉE 1880 


COLLOT, professeur à la Faculté des sciences de Dijon, 
rue St-Philibert, 51. 


BARRANDON, conservateur du Jardin Botanique de Mont- 
pellier, au Jardin des Plantes. 


SOUBEIRAN, président à l’école de pharmacie de Mont- 
pellier. 


ANNÉE 1881 


. FLAHAULT, professeur de botanique de la Faculté des 


sciences de Montpellier, directeur de l’Institut botanique. 


MM. 


MM. 


MM. 


MM. 


MM. 


— 107 — 


ANNÉE 1885 


PAYSANT, ancien préfet du Lot, receveur général des fi- 
nances à Alger. 
ITSCHNER, ancien principal du collège de Melun. 


ANNÉE 1886 


HUGOUNENC, géologue, conseiller général à Lodève. 

GAUTHIER, botaniste, Place St-Just, Narbonne. 

MÉNARD-DORIAN, député de l'Hérault, à Lunel. 

VERNIÈRE Michel, député de l'Hérault, à Montpellier. 

FABREGUETTES Polydore, premier Président à la Cour 
d'Appel, 6, rue Bayard, Toulouse, 


ANNÉE 1887 


COTTEAU, Président de la Société des Sciences de l’Yonne 
à Auxerre. | 

PERCEVAL DE LORIOL, géologue au Crasnier (Suisse). 

BERGERON, géologue, 157, Boulevard Haussman, Paris, 


ANNÉE 1889 


DE LACAZE-DUTHIERS de l’Institut, Président de l’As- 
sociation française pour l'avancement des sciences, Direc- 
teur fondateur du laboratoire Arago de Banyuls-sur-Mer. 

DE LAPPARENT, vice-Président de la Société de géologie 
de France, professeur de géologie à l’Université catholique 
de Paris. 

DUPERRÉ, professeur de géologie à la Faculté des sciences 
de Lyon. 

MUNIER-CHALMAS, maître de conférences de géologie à 
la Sorbonne. 

MALAISE, professeur de géologie, à Gembloux (Belgique). 


ANNÉE 1890 


Juan MONSERRAT Y ARCHS, Président de l’Académie 
Royale des Sciences et Arts de Barcelone (Espagne). 

Raphaël PUIG-VALLS, Chevalier de la Légion d’honneur, 
ancien membre du Jury international de l’Exposition 


— 108 — 


Universelle de 1889, Vice-Président de l’Académie de 
Barcelone. 

MM. Luis MARIANO VIDAL, Ingénieur en chef des Mines des 
provinces de Tarragone et de Lérida, géologue et miné- 
ralogiste, membre de l’Académie Royale de Barcelone. 

Manuel MIR Y NAVARRO, professeur de sciences natu- 
relles à l’Institut provincial, docteur en médecine et chi- 
rurgie, membre de l’Académie Royale de Barcelone. 

CAYETANO CORNET Y MAS, rédacteur du Diario, de 
Barcelone, membre de l’Académie Royale. 

Le chanoine JAIMES Y ALMEIRA, professeur de géolo- 
gie, membre de l’Académie Royale. 

CUNI Y MARTORELL, entomologiste, membre de l’Aca- 
démie Royale de Barcelone. 


Membres actifs (au 1° Janvier 1891) 


FONDATEURS 


MM. ARGENCE Louis, propriétaire, boulevard St-André. 
BONNET Louis, propriétaire, rue du Quatre-Septembre, 4. 
BOURGUET Paul, docteur en médecine, rue de Lespignan 11 
Famille BULHER J.-C., avenue de Bessan, 17. 
CANNAT Paul, A ty, professeur, licencié ès-sciences na- 

turelles, rue Boudard, 1. 
CHUCHET Joseph, ingénieur, rue Mairan, 11. 
CROZALS Henri, négociant, place Sain‘-Aphrodise. 
GAUJAL LAGARRIGUE, propriétaire, rue du Quatre- 
Septembre, 22. 
GRANAUD Elie, négociant, boulevard de la Gare, 9. 
DE GRASSET, propriétaire, à Pézenas. 
KLIPPFEL Auguste, négociant, avenue de Bessan. 
LAFORGUE Camille, propriétaire, à Quarante. 
MANDEVILLE Alfred, propriétaire, rue de Capus, 12. 
PAGET Paul, À &, pharmacien, rue Française, 7. 


MM. 


MM. 


MM. 


MM. 


MM. 


— 109 — 
SABATIER-DÉSARNAUDS Victor, Président Honorare, 
propriétaire, rue des Balances, 9. 
VIENNET Albert, propriétaire, rue du Quatre-Septembre. 
THÉVENEAU Louis, propriétaire, allées Paul Riquet. 


ANNÉE 1876 


DONNADIEU Frédéric, avocat, rue de l’Argenterie, 2. 

MOULINS-CAMBON, avenue de l’Abattoir. 

FABRÉGAT Adalbert, propriétare à la Gaillague, près 
Colombiers. 


ANNÉE 1877 


JUMEAU Gaston, architecte, avenue de Bédarieux, 16. 
DE GINESTE, propriétaire, rue de Lespignan, 12. 
ROUX Georges, peintre, rue de la Citadelle, 33. 
REBIÈRE Sylvain, libraire, rue Flourens. 


ANNÉE 1878 


RIXENS, Contrôleur des Mines, rue Solférino. - 
BONNET Jules, propriétaire, rue de la Citadelle. 
MAFFRE Louis, docteur en médecine, rue Massol 
SABATIER Elzéar, docteur en médecine, rue de la Coquille. 


ANNÉE 1879 


BLANC Alexandre, négociant, rue d’'Envedel, 1. 

GIRET Gustave, propriétaire, rue de Lespignan, 6. 

MAS Alphonse, ancien avoué, conseiller général, député 
de l'Hérault, place de la Citadelle. 

MÉGÉ Jules, docteur en médecine, avenue de Bédarieux. 

RULLAND Auguste, négociant, rue de la Mairie, 13. 

ROBERT, A #ÿ, instituteur en retraite, 78, Allées Paul 
Riquet, 75. 

TARRAL Hippolyte, directeur de l’École Gaveau. 


SICARD Silva, À &ÿ, docteur en médecine, avenue de la 
République, 1. 


MM. 


MM. 


MM. 


MM. 


MM. 


— 110 — 
ANNÉE 1880 


BALDY, ingénieur des Ponts-et-Chaussées, place St-Félix. 
CAPDEVILLE Paul, propriétaire, allées Paul-Riquet. 
ALENGRY, avocat, place de la Madeleine. 

PORÇON Emmanuel, rue Montmorency. 


ANNÉE 1881 


BOYER René, négociant, rue Pépézut. 

VIENNET Charles, propriétaire, allées Paul-Riquet. 
CULERON, ingénieur-agronome,à Lignan. 
RENNESSON, professeur, licencié ès-lettres, rue Relin. 5. 


ANNÉE 1882 


GÉLY, propriétaire, 46, rue Paul Riquet. 
ASTRUC, conducteur de la voie à la Compagnie du Midi. 
CHAULAN, ancien négociant, rue de la Mairie, 13. 


ANNÉE 1883 


FABRE Jean, directeur de l’École supérieure, rue Relin, 2. 

GAUSSEN, négociant, avenue de la Gare. 

DUPRÉ Léon, correspondant du Petit Méridional, route 
de Villeneuve. 

MARTY, liquoriste, rue Victor-Hugo, 12. 

MALAFOSSE, négociant, rue du Quatre-Septembre. 

ESCANDE, entrepreneur, rue d’Iéna, 16. 

BERTRAND, correspondant du Messager du Midi, avenue 
de la République. 


ANNÉE 1885 


BERNARD Aimé, directeur de l’École Publique de Mont- 
blanc. 

DERBEZ, instituteur, école Lakanal. 

GAY Henri, instituteur, école supérieure. 


— All — 


MM. CARLES Émile, café Français, route d’Espagne. 


MM. 


IZOARD, Secrétaire des Hospices, rue Barbeyrac. 

MERCADIER Louis, instituteur, école Gaveau. 

GAUTHIER, négociant, juge au Tribunal de Commerce, 
rue de la Mairie, 11. 


ANNÉE 1886 


CANNAT Louis, négociant, rue Mairan. 

VIAL Louis, rue des Fourrages militaires. 

LAURES Maurice, avocat, place St-Nazaire, 62. 

VIEU, négociant, rue de la République. 

RESSÉGUIER, ancien avoué, place de la Citadelle. 

PUPILLE fils, négociant, route de Maraussan. 

JALABERT Marius, négociant en vins, avenue de la Gare. 

YZERN Pierre, correspondant du Figaro, rue de la Co 
quille. 

DECAVATA, représentant de l’Æclair, Allées Paul-Riquet, 

GRANAUD Paul, négociant, Avenue de Bessan, 12. 

FARRET Eugène, propriétaire, rue Montmorency. 

CROZALS Roch, négociant, route de Murviel. 

CAYLET, négociant en vins, avenue de la Gare. 

ROYÈRE, journaliste, allées Paul-Riquet, 23. 

ROUDIER, banquier, allées Paul Riquet. 

CROS, instituteur, Comptoir Parisien, allées Paul-Riquet. 

PARDAILHÉ, pharmacien, avenue de la Gare. 

REVERDY, instituteur à Maureilhan. 

BRINGUIER, journaliste, boulevard de Strasbourg, 41. 

CADENAT Léon, lithographe, avenue de la République. 

LOUIS-PAUL, peintre, rue Hospice St-Joseph. 

BISCAYE Jules, propriétaire, avenue de la République, 3. 

AIN, professeur licencié ès-lettres, rue du Touat. 

CIFFRE, professeur, À &ÿ, rue de la Tour. 

LIGNON, professeur, A &ÿ, place St-Esprit. 

LAMOUROUX, professeur, place St-Aphrodise. 

BARBIER, prof., licencié ès-lettres, I &ÿ , rue Viennet, 20. 

KELLERSHON Gustave, professeur de langues vivantes, 
rue d’Envedel, 14. 

FOURNIER, It, professeur, rue Viennet, 9. 


10 — 


MM. DEDIEU, professeur, au Collège, 


MM. 


MM. 


BERTHOMIEU, mécanicien, rue Riciotti 

FABRE, agent d'assurances, avenue de Bédarieux, 61 

MAZELIN, armurier, rue du Touat. 

DOUCET, vérificateur des poids et mesures, rue Auguste 
Fabrégat, 22. 

BARTHEZ, pharmacien, place de la Citadelle. 

BARRIÈRE, restaurateur, place de la Citadelle. 

MITCHEL, dentiste-chirurgien, avenue de la République. 

BOILÈVE, conducteur de travaux, avenue de la Gare. 

ESCANDE, instütuteur à Bassan. 


ANNÉE 1887 


ROUX Jules, ingénieur, 20, rue de la Rotonde. 

DE CROZALS Cyprien, négociant, président du Syndicat 
des Vins, vice-président du Comice Agricole, rue de 
Lespignan. | 

CASTELBON de BEAUXHOSTES, consul d’Espagne. 

GALIBERT Paul, droguiste, rue Rôtisserie. 

CROZALS André, rue de Lespignan. 

GAUBERT, directeur de l’École Paul Riquet. 

MAGROU, lithographe, allées Paul-Riquet. 

HICKEL Fritz, prof. d’Allemand, avenue de la Gare, 42. 

MOULIN, professeur de littérature, rue Rôtisserie. 

CROZALS Jean, rue de la Rotonde. 

BOUCHER Albert, professeur, licencié ès-lettres, rue 
Victor-Hugo, 5. 

AZAIS, imprimeur, rue de la Citadelle, 5. 

CORDES, imprimeur, rue de la Citadelle, 5. 

HUE-THÉVENEAU Fernand, propriétaire, rue Boudard, 3 

ANDRIEU, professeur d’histoire, licencié ès-lettres, rue 
Pélission, 5. 

FOURNIER, I #, inspecteur de l’enseignement primaire, 
Avenue de l’Abattoir, 9. 


ANNÉE 1888 


GILQUIN, ingénieur électricien, à l’Usine à Gaz. 
FORTUNÉ Henri, pharmacien, rue Casimir-Péret, 


— 113 — 


MM. BENES Paul, rue Française, 23. 


MM. 


FAURE Firmin, avocat, descente de la Citadelle, 1. 

SICARD Henri, pharmacien, avenue de la République, 1 

FABRE Paul, maison Jullian frères, avenue de Sauclières. 

GUILHAUMON, pharmacien, rue du 4 Septembre, 16. 

ROUSSET Léon, juge au Tribunal de Commerce, 30, rue 
du 4 Septembre. 

BOUTTES, comptable de la maison Tissié-Sarrus, Avenue 
de Bédarieux. 

LAPORTE Jacques, caissier, 9, rue de la Mairie. 

MARAVAL, correspondant de La Dépêche, allées Paul- 
Riquet. 


ANNÉE 1889 


Justin AUGÉ, conseiller général du canton de Capestang, 
route de Villeneuve. 

MAUX Joseph, négociant, place des 3/6, n° 10. 

AUBESQUIER, capitaine en retraite, 51,avenue de Pézenas 

MOURET Félix, propriétaire, au domaine du Nègre, près 
Vendres. 

MARTIN, pharmacien, allées Paul-Riquet. 

MARTY-BLANC, diplômé de l’École d'Agriculture de 
Montpellier, rue d'Envedel. 

CAVAILLÉ, propriétaire, rue Montmorency. 

BOURDIÉ Arsène, négociant, avenue de Bédarieux. 

FRAISSE Charles, propriétaire, allées Paul-Riquet. 

ROUMENGOU, avocat, avenue de la République. 

CHAFFARD, directeur de la Banque de France, rue Boël- 
dieu. 

GOUTTES, caissier de la Banque de France, rue Boëldieu. 

MARGE Louis, rep. de commerce, avenue de l’Abatoir. 

REVERDY Eugène, instituteur, rampe des Casernes. 

Charles FESCOURT, professeur, avenue de la Gare. 

FRANCQ, professeur au collège. 

COMBES, professeur au Collège, boulevard de la Liberté. 

LADAME, Iéÿ, Principal du Collège. 

PELATAN, employé de commerce, rue Victor Hugo, 5. 

CADELARD Antoine, agent d'assurances, rue d’Isly. 

FOUQUET, dessinateur, avenue de la Gare, 72, 


MM. 


MM. 


— 114 — 
ANNÉE 1890 


PASQUET Alfred, entrepreneur de travaux publics, 25, 
Boulevard de la Gare. 

LEVERRIER Justin, chirurgien dentiste, place Fond de 
Maine. 

DUPRAT Paul, négociant, maison Claudon, Port Canal. 

LEMOYNE Henri, banquier, rue Diderot, 30. 

PASTRE Julien, avocat, à Autignac. 

CRASSOUS, peintre, avenue de Bédarieux. 

CLERCY Félicien, avoué, rue Boïeldieu, 4. 

MALBEC Marius, négociant, allées Paul Riquet. 

BLANQUIER Edouard, pharmacien, allées Paul Riquet. 

FOURESTIER Irénée, entrepreneur, avenue du Fer-à- 
Cheval, 29. 

VALETTE Félix, café Glacier, allées Paul Riquet. 

MOURET Louis, propriétaire, rue Guibal. 

LAU Louis, avocat, rue des Balances, 2 (bis). 

BONNAFOUS Junius, employé de commerce, rue de 
l'Argenterie, 61. 

L’'Abbé ALBOISE, naturaliste, Cité de Carcassonne. 

MARME, président de l’Union du Commerce, avenue de la 
Gare. 

SAUTEL Léon, employé de commerce. 


Membres Correspondants 


FONDATEURS 


BAQUIÉ Georges, propriétaire à Nissan. 

BAQUIÉ Alexandre, docteur en médecine, à Villeneuve- 
les-Béziers. 

BENOIT Charles, ancien notaire à Agde, 

COSTE, propriétaire à Nissan. 

CROS, propriétaire à Nissan. 


MM. 


MM. 


MM. 


MM. 


— 115 — 
DELOUPY, propriétaire à Nissan. 
DESPRATS,A &#, Principal du Collège, Villefranche (Rhône) 
DEVÈZE Henri, naturaliste à Armissan. 
FABRE Albert, architecte, 25, rue du Manège, Montpellier. 
FIRMIN, vétérinaire, Nissan. 
MARC, notaire, Nissan. 
PASTRE, propriétaire, Nissan. 
REY Thimothée, ornithologiste, Nissan. 
ROUZAUD, chargé de Cours à la Faculté des Sciences, 
Montpellier. | 
SAHUC Émile, propriétaire à Nissan. 
SICARD, pharmacien, Nissan. 


ANNÉE 1877 


AUBOUY, I, botaniste, rue de la Gendarmerie, 12, 
Montpellier. 

BALGUERIE Alfred, ingénieur en chef des chemins de fer, 
84, Cours du Jardin Public, Bordeaux, 

FABRE Paul, juge de Paix à Murviel-les-Béziers. 

GRANIER Augustin, juge à Alby. 

HÉRAIL J., professeur à l’école de pharmacie d’Alger. 

JEAN Prosper, receveur de l’Enregistrement, Capestang. 

MAISTRE Jules, fabricant, à Villeneuvette, près Clermont- 
l'Hérault. 

PLAINCHANT, instituteur à Cette. 


ANNÉE 1878 


BICHE, tÿ, professeur de botanique au collège de Pézenas. 
ROUCH Germain, docteur en médecine au Sénégal. 
TRIADOU Cadet, &ÿ, géologue à Pézenas, 


ANNÉE 1879 


ARNAUD, & , professeur au collège de Lodève. 

BLANCHE, consul à Tripoli de Syrie. 

BENOIST, naturaliste à Bordeaux. 

BOULIECH, &ÿ, docteur en médecine, conservateur à la 
Faculté des Sciences de Montpellier. 


MM. 


MM. 


MM. 


— 116 — 


BAUDON, docteur en médecine à Mouy (Oise). 

CASTEL, instituteur à Capestang. 

CROS, ingénieur, directeur des ateliers méridionaux à Mont- 
pellier. 

DUPUIS (l'abbé) à Auch (Gers). 

ESTOR Louis, professeur à la Faculté de médecine de 
Montpellier. 

GRANGER, conchyliologiste, rue de Galard, à Bordeaux. 

GUIRAUD Jules, notaire à Quarante. 

GILIS Paul, professeur agrégé à la Faculté de médecine 
de Montpellier. 

LEMARIÉ, botaniste à St-Jean-d’Angély. 

LELIÈVRE, naturaliste à Amboise. 

TOURNEVILLE, naturaliste à Paris. 

VITRAC, conservateur du musée Lerminier, à la Pointe-à- 
Pitre, (Guadeloupe). 

VIGUIER Maurice, À &ÿ, docteur ès-sciences, au Quinconce 
à Carpentras. 

DEVILLE, professeur et naturaliste à Paris. 


AÉNNE 1880 


COSTE Charles, naturaliste à la Nouvelle Calédonie. 
MATHIEU, sous-lieutenant à Lorient. 

GAMBEY, 10, avenue Casimir, à Asnières. 
JALARD, pharmacien à Narbonne. 

BASTIDE, ancien pharmacien, à Rodez. 


ANNÉE 1881 


DENANS Albert, vérificateur des douanes, rue Château- 
Randon, 5, à Marseille. 

ARGELIEZ, géologue, à Rivière (Aveyron). 

NIVIÈRE, lieutenant au 112° de ligne à Aix. 

GRYNFELDT, I 4y , professeur à la Faculté de médeciné 
de Montpellier. 

SERRE, professeur à la Faculté de médecine de Montpel- 
lier. 

GAY, professeur à l’école de pharmacie de Montpellier. 


MM. 


MM. 


MM. 


MM. 


MM. 


— 117 — 


GRANEL, A #ÿ, professeur à l’école de médecine à Mont- 
pellier. 

AMANS, docteur en médecine, docteur ès-sciences, à Mont- 
pellier. 

WALDTEUFFEL, capitaine à Rennes. 


ANNÉE 1882 


AUTIÉ, avocat, faubourg St-Denis, 205, Paris. 
TRICON Casimir, rue Sainte, 52, Marseille. 
PUECH, A #ÿ, instituteur et botaniste, Tournemire (Aveyron) 


ANNÉE 1883 


RICOME, agent-voyer d'arrondissement, Lodève. 

ROUVEROLIS, docteur en médecine, Aniane. 

MARTY, A &ÿ, naturaliste, boulevard de Strasbourg, 67, 
Toulouse. 

CORNAC, chef de gare, Laurens. 


ANNÉE 1884 


MARTREÉS, chef de section au chemin de fer, Bédarieux. 

BONHOURE, commissaire de surveillance, Lunel. 

CHABERT Joseph, instituteur, Ferrals-les-Montagnes. 

NOYRIT, inspecteur du service commercial à la Compagnie 
du Midi, Toulouse. 


ANNÉE 1885 


PHOCILLON, instituteur à Alzon (Gard). 

MERLE, instituteur à Corconne (Gard). 
TARBOURIECH Florentin, propriétaire, à Maureilhan. 
GIBAUDAN, propriétaire à Maureilhan. 

MARQUES, instituteur-adjoint, Maureilhan. 

AZÉMA, instituteur, Lodève. 

ANDRIEU de l Rires propriétaire, à Narbonne. 
PRAX, instituteur à Nissan. 

VIDAL, instituteur, à Fraïssé. 


MM. 


MM. 


— 118 — 


ANNÉE 1886 


HERON-ROYER, naturaliste, Paris. 

ROUCAIROL, pharmacien, Cessenon. 

VALAT, vétérinaire, Cessenon. 

CHABBERT, instituteur-adjoint, Capestang. 
BELLIOL, instituteur-adjoint, Capestang. 

LIMOUZY, instituteur, Pézenas. 

GAU, instituteur, Autignac. 

DELMAS, professeur au Collège de Pézenas. 
MORTAGNE, professeur au Collège de Pézenas. 
BOURREL, instituteur à Montpellier. 

LAPERIÈRE, instituteur à Albertville (Somme). 
LAFFITE, instituteur à Sérignan. 

BOUCHÉ, instituteur à Soudron (Marne). 
COULOUMA, instituteur à Vaïlhan. , 

BEIS, instituteur à Sauvian. 

PECHOUTRE, professeur au Lycée de Dijon. 
CHABAUD, ingénieur et conseiller général à St-Gervais. 
CLARIS, instituteur à St-Laurent-le-Minier (Gard). 
LEGROS, instituteur à Vervins (Aisne). 

GUILLOT, instituteur à Villeveyrac. 

BOREL, étudiant à Cazouls (Montmajou). . 
SOULAYROL, pharmacien à Cazouls. 

MAUREL Léon, étudiant, passage Bruyas, Montpellier. 
TRUFFERY, professeur à Clermont. 

GERMAIN Prosper, instituteur à Murviel-lès-Béziers. 
PRUNET, instituteur à Alignan-du-Vent. 


ANNÉE 1887 


AUTHEBON, instituteur à Bédarieux. 
ALBARÉDE, principal au collège de Lodève. 
JOUHATTE, professeur au Lycée d’Alby. 
MOUSTELON, propriétaire à Roquebrun. 
ROUZAUD Albert, douanier à Aigues-Mortes. 
DONADIEU, instituteur à Cette. 

ABBAL, propriétaire à Maraussan. 


— 119 — 


MM. FARRAND), instituteur en retraite, au Jardin des Plantes, 


MM. 


à Montpellier. 
BERNARD Lucien, instituteur à Buenos-Ayres. 
CADENAT Louis, propriétaire à St-Geniès-le Bas. 
SALLES Jules, instituteur à Cette. 
JOUVE, négociant à Cette. 
GARRIGUENC, propriétaire à Maraussan. 
ATGÉ, instituteur à Cette. 
DONNADIEU, 30, rue Montmorency, à Cette. 
DOLQUES Antoine, propriétaire à Cabrières. 
RICHARD Paul, libraire à Pézenas. 
NAZON, instituteur à Cette. 
AURET Hyppolyte, receveur municipal à Pézenas. 
GOUNELLE, instituteur à Colombiers. 
TUSCKIEWITZ Lucien, ingénieur, Le Vigan. 
ICHÉ Armand, propriétaire à Olonzac. 
BOUSQUET, instituteur à Azillanet. 
CABANES, instituteur à Cesseras. 
E. DONNADIEU, propriétaire à Nissan. 
VAILHÉ Florian, directeur de l’école de Marseillan. 
MARTY Alfred, rue Roquelaine, 23, à Toulouse. 
VILLEDIEU Paul, rue Raymond IV à Toulouse. 
D' Henri ARNAUD, à Lajasse par Chamboriguaud (Gard). 
D' PICARD, #, à Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher). 
AUGÉ, ingénieur, avenue de Toulouse, 32, à Montpellier. 


ANNÉE 1888 


ESCOT, géologue à Cabrières. 

ROUMIEUX, professeur des sciences naturelles au collège 
de Narbonne. 

Le Docteur L. PLANCHON, à Montpellier. 

BOISSEL, principal du collège de Clermont-l’Hérault. 

SOULIÉ, préparateur de zoologie à la Faculté des sciences 
de Montpellier. 

BARTHEZ, pharmacien à St-Pons. 

VIÉ Paul, décorateur à Narbonne. 

ROUGET, P. A #, Chevalier du mérite agricole, au chà- 
teau St-Michel, Lagarde près Toulon (Var). 

CURE, instituteur à Puimisson. 


MM. Docteur TARBOURIECH, à Maraussan. 


MM. 


— 120 — 


Docteur LAVIT, à Cessenon. 
COURCHET, prof. à l’École de pharmacie de Montpellier. 


ANNÉE 1889 


Docteur L. VIDAL, à Nissan. 

ESPRIT Raymond, négociant à Lignan. 

ORLIAC François, propriétaire à Nissan. 

DÉJEAN Edouard, propriétaire à Nissan. 
GLEIZES Ernest, propriétaire à Bassan. 
PATOUILLET, professeur au lycée de Carcassonne. 
LAFFÈRE, professeur au collège de Narbonne. 
BARBIER F., professeur au collège de Perpignan. 
BOYER Paul, professeur au collège de Narbonné. 
GAILLARD Raymond, professeur au collège de Narbonne. 


SAHUT Félix, président de la Société d’horticulture et 
d'histoire naturelle de l'Hérault. 


VERNETTE, notaire à Nissan. 
CABAL César, mécanicien à Nissan. 
DUMINY, professeur au collège de Narbonne. 


BARBIER Ch. étudiant à la Faculté des lettres, à Mont- 
pellier. 


PUJOL Charles, 104, rue Richelieu, Paris. 
REYNER, explorateur, à Buenos-Ayres (Amérique). 
BEPMALE, avocat, à St-Gaudens. 

MINSMER, capitaine au 142° de ligne, à Lodève. 
BOYER Camille, professeur au collège de Narbonne. 
AIN, huissier et botaniste, à St-Gervais. 
BOURRIOU, professeur au collège de Narbonne. 
PIQUEMALE, secrétaire de la Mairie, à Narbonne. 
DONNAT, professeur agrégé au lycée de Carcassonne. 
LOUBET Jean, négociant, à‘Reuss (Espagne). 

L. CARBON, propriétaire, à Nissan. 
ESCOURBIAC, avocat, à Pézenas. 

FROMENT, percepteur, à Pézenas. 

GUIRAUD, professeur au collège de Narbonne. 
LUGAGNE, professeur au collège de Narbonne. 
PRESTY, pharmacien de 1'° classe, à Fleurance (Gers). 


MM. 


MM. 


— 121 — 


NÈGRE, pharmacien de 1’. classe, à Molières (Tarn-et-Gar.) 

ESPIANT, étudiant en médecine, à Cezan par Fleurance 
(Gers). 

GIRAN, étudiant à la faculté de Montpellier. 

RICHE, préparateur de Géologie à la Faculté de Lyon. 

BOURGERY, prop’, à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). 

RICHARD Joseph, propriétaire, à Puisserguier. 

BOUSCAREN, propriétaire à Montpellier. 

MAGROU Jean, élève d’Injalbert, 18, rue du Val-de-Grâce, 
Paris. 

VILLENEUVE Jacques, élève d’Injalbert, 18, rue du Val- 
de-Grâce, Paris, 


ANNÉE 1890 


PHILIPP L. garde forestier, à Cabrières. 

AMIEL André, propriétaire, à Villegaillhenq (Aude) 

PAGES, licencié es-lettres, professeur au Collège (Narbonne). 

MARTIN Georges, botaniste, 54, quai de Billy (Paris). 

MARC Jules fils, propriétaire, à Nissan. 

GRASSET Joseph, professeur à la Faculté de Médecine de 
Montpellier. 

SÈBE Henri, directeur du on Franco-Espagnol, Calle 
del Rech, Barcelone (Espagne. 

DOLQUES Victor, géologue, à Cabrières. 

DOLQUES Jules, géologue, à Cabrières. 

CANAGUIER, principal du collège de Mezen (Hte-Garonne). 

MOURGUES, inspecteur de l'enseignement primaire, à 
Lodève. 

ROLS Alban, propriétaire à Nissan. 

DUPRAT Paul, négociant, 17, boulevard de la Madeleine, 
Paris. 

GASTOU St-Clair, propriétaire, à Ferrals-les-Montagnes 
(Hérault). 

POUCHET, %, professeur à l’école du Génie, de Mont- 
pellier. 


— 122 — 


Sociétés Correspondantes 


(FRANCE) 


ALLIER 
Société d’émulation de l’Allier à Moulins. 
ALPES-MARITIMES 
Société des lettres, arts et sciences des Alpes Maritimes à Nice. 
ARIÈGE 
Société des sciences à Foix. 
ARDÈCHE 
Société des sciences naturelles et historiques à Privas. 
AUBE 


Société académique d'agriculture, des sciences, arts et belles-let- 
tres de l’Aube à Troyes. 

AUDE 
Société des sciences de Carcassonne. 
Société d’études scientifiques de Carcassonne. 

AVEYRON 
Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron à Rodez. 

BOUCHES-DU-RHONE 

Académie des sciences, agriculture, arts et lettres d'Aix. 
Société botanique et horticole de Provence. 

CALVADOS 


Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen. 


CHARENTE-INFÉRIEURE 
Société linnéenne de la Charente-Inférieure à St-Jean-d’Angély. 
Académie des belles-lettres, sciences et arts de la Rochelle. 
Société de botanique Rochelaise à la Rochelle. 
Société pour le développement du Royan. 
COTE-D’OR 


Société des sciences historiques et naturelles de Semur. 
Académie des sciences de Dijon. 


— 123 — 
CORRÈZE 
Société scientifique, historique et archéologique de Brives. 
DOUBS 


Société d’émulation du Doubs à Besançon. 
Société d’émulation de Montbéliard. 


"EURE 
Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de Eure. 
GARD 


Société d’étude des sciences naturelles de Nimes, 
Académie du Gard. 
Société scientifique et littéraire d’Alais. 


HAUTE GARONNE 


Société d'histoire naturelle de Toulouse. 

Société des sciences physiques et naturelles de Toulouse. 
Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse. 
Socièté de pharmacie du sud-ouest de Toulouse. 


GIRONDE 


Société linnéenne de Bordeaux. 

Société archéologique de la Gironde. 

Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux. 
Société de pharmacie de Bordeaux. 

Association scientifique de la Gironde à Bordeaux. 
Sociêté de géographie commerciale de Bordeaux. 


HÉRAULT 


Société d’horticulture et d’histoire naturelle de l'Hérault. 
Académie des sciences et lettres de Montpellier. 

Société languedocienne de Géographie à Montpellier. 
Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers. 
Comice agricole de l’arrondissement de Béziers. 

Société littéraire et artistique de Béziers. 


JURA 
Société d'agriculture, sciences et arts de Poligny. 
ISÈRE 


Société des sciences naturelles de Grenoble. 


— 124 — 


LANDES 
Société de Borda à Dax. 
LOIRE 
Société des sciences de Saint-Etienne. 
LOIRE-INFÉRIEURE 
Société académique de Nantes, 
LOIRET 


Société d'agriculture, sciences, belles-lettrcs et arts d'Orléans. 
Académie des sciences d'Orléans. 


LOT 

Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot. 
LOT-ET-GARONNE 

Société des sciences et arts d'Agen. 
MAINE-ET-LOIRE 


Société d’études scientifiques d'Angers. 
Société académique de Maine-et-Loire. 


MANCHE 
Société des sciences naturelles de Cherbourg. 
MARNE 


Société d’agriculture, commerce, sciences et arts du département 
de la Marne. 


Société des sciences et arts de Vitry-le-Français. 
Société d’histoire naturelle de Reims. 


MEURTHE-*-ET-MOSELLE 


Société des sciences de Nancy. 
Société centrale d’horticulture de Nancy. 
MEUSE 
Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc. 
MORBIHAN 
Société polymathique du Morbihan. 
NORD 


Société d'agriculture, des sciences et arts, centrale du départe- 
ment du Nord. 


— 125 — 


Société Dunkerquoise, pour l’encouragément des sciences,des lettres 
et des arts. 
Académie des sciences de Lille. 
Société géologique du Nord. 
Société d'agriculture de Douai. 
NIÈVRE 
Société nivernaise des sciences, lettres et arts de Nevers. 
OISE 
Société d’horticulture et de botanique de Beauvais. 
PAS-DE-CALAIS 
Société académique de Boulogne-sur-Mer. 
BASSES-PYRÉNÉES 
Société des sciences, letires et arts de Pau. 
Société des sciences et arts de Bayonne. 
PYRÉNÉES-ORIENTALES 
Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales. 


RHONE 


Société des études scientifiques de Lyon. 

Association Lyonnaise des amis des sciences naturelles. 
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. 
Société d'agriculture et d'histoire naturelle de Lyon. 
Société linnéenne de Lyon. 

Société botanique de Lyon. 

Société des sciences industrielles de Lyon 


HAUTE=SAONE 
Société d'agriculture, sciences et arts de la Haute-Saône. 


SAONE-ET-LOIRE 

Académie de Mâcon. 

Société éduenne d’Autun. Las: 

Société des sciences naturelles de Châlons-sur-Saône. 
SARTHE 

Société d’agriculture, sciences et arts de la Sarthe. 
SAVOIE 


Académie des sciences, lettres et arts de Savoie. 


— 126 — 


HAUTE-SAVOIE 


Société florimontane d'Annecy. 

SEINE 
Société entomologique de France. 
Société zoologique de France. 
Société botanique de France. 
Société de médecine légale de France. 


SEINE-INFÉRIEURE 


Société linnéenne de Normandie. 

Société des amis des sciences naturelles de Rouen. 
Société géologique de Normandie. 

Société géologique du Hâvre. 

Société agricole et horticole du Hâvre. 


SOMME 
Société linnéenne du nord de la France. : 
TARN 


Société scientifique et littéraire de Castres. 
VAR 
Société d’études scientifiques de Draguignan. 
Société d'agriculture, industrie et commerce de Draguignan. 
Société d'agriculture de Toulon. 
VAUCLUSE e | 

Société littéraire, scientifique et artistique d’Apt. 
Société d'histoire naturelle de Vaucluse, à Avignon. 

VIENNE 
Société d'agriculture, belles-lettres, sciences et arts de Poitiers. 

VOSGES 
Société philomatique vosgienne, à St-Dié. 
Société d’émulation du département des Vosges à Epinal. 

YONNE 
Socièté des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 

ALGÉRIE 
Société des sciences physiques, naturelles et climatologiques 

d'Alger. 

Académie d’Hippone à Bône. 
Société d'agriculture d'Alger, 


— 127 — 


(ÉTRANGER) 


————— 


AMÉRIQUE 
Académie nationale des sciences de la République Argentine de 
Cordoba. 
Acadmie Argentine nationale des sciences de Buenos-Ayres. 
Société des sciences de Santiago (Chili). 
Société des sciences de la République de Nicaraga (Amérique Cen- 
trale). 
Institut géographique Argentin de Buenos-Ayres. 
Société de microscopie de New-York. 
Société des sciences naturelles de Trenton New-Jersey (Etats-Unis). 
Académie des sciences naturelles de Philadelphie. 
Ministère de l’agriculture de Washington (Etats-Unis). 
Of natural sciences à Boston. 
Smithsoniam Institution à Washington. 
Verhandlungen des deudschen Wissenschaftlichen Vareins, San- 
tiago (Chili). 
Institut canadien français d’Ottava (Canada). 
Antonio Alzate de Mexico (Mexique). 
Société scientifique de Mexico (Mexique). 
Archives du Musée du Brésil. 
Société d’Académie des sciences naturelles à Minneapolis(Minnesota) 
ANGLETERRE 
Société royale des sciences de Londres. 
ALLEMAGNE 
Association pour l’étude des sciences naturelles à Cassel. 
Institut Linéen de Berlin. 
Académie royale des sciences naturelles et arts à Munster. 
Société botanique bavaroïise à Munich. 
AUTRICHE 


Société Adriatique d’histoire naturelle de Trieste 
Société royale de géographie à Vienne. 
Société royale d’histoire naturelle à Vienne. 


BELGIQUE 


Société royale de botanique de Belgique à Bruxelles. 
Société royale linnéenne de Belgique à Bruxelles. 
Société pédagogique de Belgique à Bruxelles. 
Société royale géologique de Belgique à Liège. 

Société royale des sciences à Liège. 

Société belge de miscroscopie à Bruxelles. 

Société malacologique à Lessines (Belgique), 


— 128 — 


ESPAGNE 
Academia real de sciencias à Barcelone. 
Académie royale des sciences physiques naturelles à Madrid. 
HOLLANDE 
Compagnie des sciences naturelles de Groningue (Pays-Bas). 
Société hollandaise de botanique à Nimègue. 
ITALIE 
Société toscane des sciences naturelles de Pise. 
Academia di Scienze naturali à Firenze. 
Académia dei Lincei de Rome. 
LUXEMBOURG (grand duché de) 
Institut royal des sciences naturelles. 
Société de botanique. 
NORVÈGE 
Université royale de Norvège à Christiania. 
PORTUGAL 
Société des scieuces de Lisbonne. 
Société des travaux géologiques à Lisbonne. 
Société d'instruction de Porto, à Porto. 
RUSSIE 
Société entomologique de Russie à St-Pétersbourg. 
Société d'étude de la faune et de la flore de Finlaude résidant à 
Helsingsfors. 
Société impériale des naturalistes à Moscou. 
Société ouralienne des amateurs des sciences naturelles résidant à 
Ekatherinenbourg. 
SUISSE 
Société murithienne de botanique de Valais, à Sion. 
Société d'histoire naturelle des grisons à Chur. 
Société de physique et d’histoire naturelle de Genève. 
Société helvétique des sciences naturelles de Berne. 
Société des sciences physiques et naturelles de Neufchâtel. 
Société vaudoise des sciences naturelles de Zurich. 
OCÉANIE 
Société des sciences naturelles à Batavia (Java). 


BUREAU POUR L'ANNÉE 1891 


Président : M. Paul CANNAT, A #ÿ, licencié ès-sciences na- 
turelles. 


Vice- Présidents : MM. Cyprien DE CROZALS, E. GRANAUD. 
Assesseurs : MM. L. BONNET, Louis ARGENCE. 
Secrétaire- général : M. Henri FORTUNÉ. 
Secrétaires-rédacteurs : MM. Maurice LAURÉES, BOILÈVE,. 


Secrétaires-correspondants : MM. Fernand HUE-THÉVENEAU 
J.-B. FABRE. 


Organisateur des Conférences : M. Marius JALABERT. 
Organisateur des Excursions : M. A. BLANC. 
Conservateur des Collections : M. ASTRUC. 
Conservateur du Matériel : M. L. CADENAT. 
Bibliothécaire : M. Jean CROZALS, 

Trésorier : M. A. RULLAND. 


M. Sabatier-Désarnauds. Président honoraire 


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TABLE DES MATIÈRES 


(ANNÉE 1890 ) 


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Origine des Cavernes, par M. Chabaud, ingénieur, di- 
recteur des mines de Saint-Gervais, conseiller- 
général de l'Hérault. , 

De la Fécondation naturelle et artificielle des végétaux, 
par M. L. Argence. 

Compte-Rendu de l’excursion à Barcelone, par M. H. 


Francq, professeur de littérature au Collège. 


Notice sur l’excursion de Roujan-Vailhan, (P. Cannat) 
Notice géologique sur la ville du Vigan et ses environs, 
par M. A. Albarède. 


Notice sur l’excursion de Lodève, (P. Cannat) 


Une Visiteaux Etablissements scientifiques de Barcelone, 


par M. le Président P. Cannat. 


Notice sur l’excursion de Réals, Causses et St-Nazaire, 
(P. Cannat) 


Lettre sur la Commune de Cabrières, Far M. Boissel, 
géologue, Principal du collège de Clermont-l’Hé- 
rault. 


Notice sur l’excursion de Roquebrun, (P. Cannat) . 


Note sur la géologie de Lodève et de ses environs, par 


M. Hugounencq. 


Notice sur l’excursion de Roqueredonde, (P. Cannat) 


PAGES 


11 


18 


91 
41 


46 
93 


09 


61 


— 132? — 


Notice sur l’excursion de St-Chinian, (P. Cannat). 


Discours prononcé le 12 Octobre 1890 à la séance de 
rentrée, par M. Paul Cannat, président. 


Sur un nouvel habitat du Jussiæea Grandiflora (Michaux) 


Lt: 


Pastre.. 


Le Tichodrome de murailles, par M. Albert Granger. 


LISTE DES SOCIÉTAIRES 


Membres honoraires. 
Membres actifs 

Membres correspondants. . 
Sociétés correspondantes. . 


Bureau de la Société. . 


PAGES 


75 


81 


89 
95 


105 
108 
114 
122 
129 


Béziers - Imp. Azaïs et Cordes - rue de la Citadelle; 5. 


BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ 


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Liste des volumes parus 
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XIm VOLUME — ANNÉE. . . . . . 4888 
| XIm VOLUME — ANNÉE. . . . . . 41889 
XITIme VOLUME — ANNÉE. . . . . . : 1890 


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